.
·
UNIVERSITE PARIS IX DAUPHINE
UER SÇIENCE~ DES ORGAN.JSl\\TIONS
\\
Thèse pour l'obtention du titre de DOCTEUR ES
SCIENCES DE GESTION
DOCTORAT D'ETAT
sujet:
LE
DEVELOPPEMENT
MINIER
EN
AFRIQUE
(Première
partie)
rCONSEIL~N--=~
_ l
Directeur de recherche : Alain COTTA
, POUR l'ENSEIGNEM ET MALGACHE
Candidat : Abdoulaye OUATTARA
c. A. M. E. S. _ OUENr SUPERIEUR;
i
Arrivée . 2- 6. .
AGA~OUGOU .
Enregistré sousJU/L ·l~~3· .....
Jury : Alain BIENA
--- "~···1I·ar '0 '6'8"
Main COTTA
Bernard de "QNTMOR~LLON
Pascal SALIN
Daniel SOULIE
Année de la soutenance 1990

,.
, .~
:
JURy
Alain BIENAYE: Professeur, Université de Paris IX-Dauphine
Alain COTTA : Professeur, Université de Paris IX-Dauphine
Bernard de MONTMORLLON
Professeur, Université de Dijon
Pascal SALIN: Professeur, Université de Paris IX-Dauphine
Daniel SOULIE: Professeur, Université de Paris IX-Dauphin~.
Année de la soutenance 1990

- REMERCIEMENTS -
L'achèvement de ce travail n'aurait pas été possible sans
le concours de nombreuse personnes qui nous ont prodigué leurs
conseils, accepté de nous rencontrer, ou confié des documents
essentiels.
Il nous est maleureusement impossible de les citer toutes,
mais nous tenons tout particulièrement à mentionner et à remer-
cier : Monsieur le Professeur Alain COT~A qui a parrainé cette
thèse :
le Docteur MWANZA, Directeur de la Division des Ressour-
ces Naturelles des Nations-Unies pour la Commission Economique
,
pour l'Afrique: Monsieur Jean-Marie BOUCHARD, Directeur de
l'Observatoire des Matières Premières du Ministère de l'Indus-
trie et de la Recherche :
le Ministère de la Coopération Fran-
çaise pour sa contribution financière.

L'Université n'attend donner aucune approbation, ni im-
probation aux opitions émises dans les thèses ; ces opinions
doivent être considérées comme propres à leurs auteurs.

"L'entrepri p e est oBsolète si l'analyse, la
réf lexion et la concertation n'en
sont pas
les moteurs essentiels".
Ishisro Hosoruku
"Earnings and productivity"
AMTB Boston. 1975

- 1 -
PLAN
DE
THESE
INTRODUCTION GENERALE:
A.
DEFIllJITIOllJ DU CHAIlP GEliIHRAL DE LA RECHERCHE
2
B.
DEFIllJITIOllJ DE L'OBJET DE L'ETUDE
8
C.
REPERES SUR L'ETAT DE LA QUHSTIOllJ
13
D.
LES COllJCEPTS DE BASE
17
E.
METHODOLOGIE DE L'ETUDE
23
F.
PLU DE L'ETUDE
26
PREJlIERE PARTIE:
STRATEGIES DES ENTREPRISES AFRICAINES
PRODUCTRICES DE MATIERES PREMIERES MINERALES 27
CHAPITRE 1
TBBDAICES DU DHVHLOPPBJlHBT DE L' I:BDUSTRIB JUllJIERE
BllJ AFRI QUE SUBSAHARIBllJllJE
32
Section 1:
BILU DES ACTIOIS PASSBHS
34
Section 1 1:
DBPBIDAllJCES DB LA COJDroIAUTB BUROPBBDœ VIS-A-VIS DB SES
APPROVISIOIIBJlBITS BI JlATIBRBS PRBIlIBRBS .IIBHALES
38
A.
LA DBPBllJDAllJCB VIS-A-VIS DES PRODUITS
B.
LA VULIBRABILITB DB L'IIDUSTRIB BUROPBB• •B
39

-II-
Section II 1:
LE POTEBTIEL XIIIER DE L'AFRIQUE SUBSABARIEIIE
42
A.
BREF RAPPEL DE LA TEIDAICE DE LA DEXAIDE ROIDIALE
B. VALEUR DB LA PRODUCTIOB KIBIERE ROBDIALE
45
1/ Minéraux énergétiques
2/ Minéraux métalliques
3/ Minéraux non métalliques
C. LES RESSOURCES ET RESBRVES AFRICAlBES
48
D. VALEUR DE LA PRODUCTIOI MDIDIALE AFRICAIBE
50
Section IV:
EVOLUTIOI DE LA PRODUCTIOI MDIDIALE AFRICAlIE
54
A. CARACTERISTIQUES DE L'EVOLUTIOI DE LA PRODUCTIOI
1/ Produits à
tendance croissante jusqu'aux
années 70
2/ Produits dont la tendance est décroissante
3/ Produits dont l'évolution est quasi constante
B. PART RELATIVE DE LA PRODUCTIOI XIIIERE AFRICAlIE DAIS LA
PRO])UCTIOI RDIDIALE
58
C. PART DES PRODUITS XIIIERS DAIS LE P. 1. B
59
D. PART DES BXPORTATIOIS DE PRODUITS JlIIIERS POUR L' BISSX-
BLB DES BXPORTATIOBS
60
COICLUSIOI
62

-III-
CHAPITRE II
LES ENTREPRISES ET L'EXPLOITATION
DES RESSOURCES
MINERALES
65
IBTRODUCTION
Section 1:
LES FIRMES lUBIERES DES PAYS INDUSTRIALISES
68
A.
POUR LES SOCIETES TRABSIATIONALES JII0RD-AJŒRICAIJIHS:
KAIBTBIIR L"EFFORT D"EXPLOITATION DAIS LEUR PAYS D"ORIGIBB.
DIVERSIFIER GEOGRAPHIQUBJŒNT PAR EXPLORATION ET COBTROLER
LES FILIERES IIDUSTRIELLES STRATEGIQUES
69
1/ AMAX:
tentative de contrôle de la filière "cuivre
molybdène" et sélection d'un nombre limité de pro
duits miniers en Afrique.
au sud du sahara
70
2/ UNION7CARBIDE:" Stratégie protectionniste de seg-
ments amonts de filières industrielles intégrées
80
B.
POUR LES SOCIETES TRABSIATIONALES EUROPEE:DIBS:
PRESERVATIOI DES ACQUIS ET DIVERSIFICATION DES IIJVESTISSE-
89
XBBTS DB REJllTB DANS LES AICIEJIIlJES POSSESSIONS AFRICAINES
1/ RIO TINTO ZINC:
Une société à
activité diversi-
fiée et concentrée en Afrique.
au sud du sahara
90
2/ UNION KINIERE:
Entreprise "pivot" du secteur des
métaux non ferreux de la Société Générale de Bel-
gique
104
C.
LES FIRJIBS SUD-AFRICAINES: UJŒ PROSPERITB FORGBE EI
111
~RIQUH
1/ ANGLD-AXERICAN:
Une stratégie d'expansion mondia-
le prenant ses racines en Afrique du Sud
112
2/ GENCOR:
Compagnie sud-africaine dont l'essor de
développement prend appui sur l'appareil d'état
125

-IV-
Section II:
LA STRATEGIE LOCALE DES FILIALES DES COJlPAGJrIES ETRAIGERES
136
UIPLAJrTEES EN AFRIQUE SUBSAHARIEDE
A.
LA STRATBGIE DES COJlPAGNIES BN PAYS CONQUIS <botswana.
137
IaDdbie.
Zambie)
1/ Au Botswana,
la structure de l'industrie minière
met en évidence la domination des compagnies é-
trangères
2/ En Namibie,
une exploitation minière sans partage 142
3/ En Zambie,
désengagement des transnationales mi-
146
nières
B.
OIE APPROCHE STRATEGIQUE DISTIJlCTE DES COJlPAGIIES OPB
RAIT AU ZIJIBABWE
153
1/ Au Zimbabwe,
le chrome constitue le "point de
passage obligé" de l'activité de la compagnie
américaine UNION CARBIDE
2/ RIO TINTO ZINC:
une diversification des acti-
vités au Zimbabwe
156
3/ ANGLO-AMERICAN:
une implantation motivée par la
mise en place de filières
165
Section III:
STRATEGIE D·ADAPTATIOJl DES FIRJIES XIIIERBS AFRICAIJŒS
176
1/ Caractéristiques des entreprises minières afri-
caines
178
2/ Flux économique des entreprises minières:
principaux résultats
181
3/ Stratégies d'adaptation des firmes minières de
l'Afrique subsaharienne à
la baisse des cours des
minerais
COBCLUSIOI
205

-v-
CHAPITRE III
FINANCEMENT DU SECTEUR MINIER DANS
LES PAYS
D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE
2ll
Section 1:
RISQUES ET BESOIIS DE FIIUCEIEIT DAIS L'INDUSTRIE KIIIERE
213
SUBSAHARIEIIE
A.
ORIGlIE DES FOIDS DISPOIOBLES POUR L'INDUSTRIE KIIIERE
AFRICAlIE
1/ Financement issu de capitaux privés étrangers
complétés par la marge brute d'autofinancement
2/ Mise en valeur des mines dans le cadre d'une
intégration verticale multinationale
3/ Financement de projets
214
4/ Financement des mines par le pays producteur
216
5/ Financement des mines par les organisations in-
ternationales
217
218
B.
LES RISQUES LIES A LA IATURE DES OPBRATIOllB KIIIERES
C.
LES BESOIIS DE FIIUCEIŒIT DES PROJETS KIIIBRS SUB-
SAHAR1 EIS
219
Section II:
FIIAJJCHJŒIT DB LA PROSPBCTIOI ET DES RBVCJŒRCHBS KIIIERES
. 228
A.
LA COITRIBUTIOI DES COJlPAGIIES KIIIBRES AU FIIUCBKEJIT
DU DBVBLOPPEJIBIT KIIIBR
230
1/ Investissements directs et développement:
le
rôle des firmes européennes
231
2/ Contribution des firmes minières américaines
<Etats-Unis>
236
3/ Contribution des firmes japonaises
240

-VI-
4/ Contribution d'une firme minière africaine sous
contrôle d'état:
Gécamines
241
B. ACTIOBS DES ORGABISXES D"AIDE AU DEVELOPPEMEBT
248
1/ Les interrventions des états africains
2/ Interventions du Fonds d'Aide et de Coopération
en Afrique subsaharienne
263
3/ Les programmes des Nations-Unies pour la mise en
valeur des ressources naturelles
276
C. ACTIOB DES BABQUES DB DEVELOPPEMEBT
292
11 Interventions de la Banque Mondiale dans le finance~
ment du secteur minier en Afrique subsaharienne
21
Interventions de la Banque Européenne d'Investisse-
ment dans le secteur minier en Afrique subsaharienne
297
31
Interventions de la Caisse Centrale de Coopération
Economique dans le secteur minier en Afrique subsaha-
rienne
310
41
Interventions de la Banque Arabe pour le Développe-
ment en Afrique dans le secteur minier en Afrique sub-
saharienne
321
D. BESOIB D"UBE OU PLUSIEURS IISTITUÏIOB(S) FIIAICIBRH(S>
XULTIIATIOIALB(S) AFRICAIIE(S) POUR LE FIIAICBXEIT DES
PROJIITS XIIIBRS BI AFRIQUE
326
11 Possibilités de promouvoir les investissements mi-
niers dans les pays africains
21 Conditions et facteurs susceptibles de favoriser la
participation des pays africains à
la création d'une ou
plusieurs institution<s) multinationale<s) pour le fi-
nancement des projets miniers
328
31 Le rôle de l'Institution Financière Multinationale
Africai ne
_
331
41 Possibilités d'utilisation des Institutions Financiè-
res existantes et opportunités de nouvelles réalisations
336

-VII-
5.
Les sources possibles de fonds de financement
pour la future institution
CONCLUSION
349
DEUXIEME PARTIE
STRATEGIE DES ETATS AFRICAINS
CHAPITRE 1
ETAT AFRICAIN,
PUISSANCE PUBLIQUE DANS LA MISE
EN OEUVRE DES POLITIQUES MINIERES
IITRODUCTIOB
Section 1:
VERS L'ETATISATIOB DU SECTEUR XINIER ZAXB~EB
7
A.
L' IXPOSSIBLE RECHERCHE D'UR COXPROIHS EITRE ETAT ET CQIl-
PAGBIES:
1964-1965
8
11 Des nouvelles autorités au pouvoir sans assise
économique
9
21 La dégradation des rapports entre le gouvernement
et les compagnies minières après l'indépendance
21
B.
LA IATIOBALISATIOB DES illIES ZAJlBIBBBBS
34
11 Les motifs de la nationalisation en 1969
35
21 La décision historique de la nationalisation et
ses conséquences
43
31 La révision de la stratégie de compromis conduit
à
la seconde phase de la nationalisation
55

VIII
Section II
LA PRIVATISATION DU SECTEUR MINIER ZIMBABWEEN
MARQUEE PAR L'OMNIPRESENCE DE L'ETAT..
64
A- LA PEIUODE DE L t INDEPENDANCE UNILATERALE
:
1965-1970..
66
1/ La stabilité du pouvoir politique de la mi-
norité européenne
2/ Les contraintes de l'environnement interna-
tional imposent au gouvernement une attitude
interventionniste dans le secteur minier...
··67
3/ Les compagnies minières et laproèlamation
de llUDI..
77
B- LA POLITIQUE MINIERE DE L'ETAT ZIMBABWEEN APRES
L'INDEPENDANCE
85
1/ Les paysans et les salariés constituent la
base sociale du régime
86
2/ Une attitude gouvernementale tendant·à ras-
surer les investisseurs étrangers dans les
pays..
87
3/ Des attitudes ambigües des compagnies après
l'indépendance
98
CONCLUSION
101
CHAPITRE
II
ETAT AFRICAIN
ENTREPRENEUR
104
Section l
ETA~ ZAMBIEN - ENTREPRISE PUBLIQUE ••
107

-IX-
A.
UIIE IJlPORTAITE EITREPRlSE PUBLIQUE OPERAIT DAIS LE
SECTEUR XIIIER
108
1/ Structure de la nouvelle entreprise:
ZCCM
2/ Des filiales opérant dans des activités en amont
et aval
liO
3/ La place du secteur privé dans l'économie minière
de la Zambie
112
B.
DEUX OOJlAIIES D' IITERVEIITIOI DE L'ETAT:
L' IllIVESTISSEJŒIT ET LA DISTRIBUTIOB DES REVEIUS JlIIIERS
li4
1/ Des choix économiques de l'état conditionnent le
processus de développement du secteur minier
2/ L'impact des décisions gouvernementales sur la
gestion de la main-d'oeuvre
li9
3/ Les effets d'un choix politique sur les grands
équilibres de l'économie zambienne
122
C.
UIE IBTERVEIITIOB DE L'ETAT llIEFFICACB A RESTAURER LA
REITABILITE DE LA FIRJŒ
123
1/ La métallurgie comme priorité de l'état
2/ Une politique inadéquate aux conséq~ences multi-
ples:
la pénurie de devises et la réduction de la
production
124
3/ L'incapacité de l'entreprise à
minimiser ses
coûts de production à
la tonne de cuivre par
rapport au cours mondial
127
4/ Maintien en activité des mines déficitaires,
malgré un taux d'endettement eleve du secteur
minier
130
Section II:
ETAT ZIJlBABWBEI -
PARTBIAIRB DB • .JOIIIT-VEITURF'
137
A.
OB DlVERSIFICATIOI DB LA PRODUCTIOI II.IBRB COlllŒ FAC-
TBUR DB CROISSllCB DU SBCTBUH II.IER
138

-1-
B.
STRUCTURE DU CAPITAL PRODUCTIF DAJlS LE SECTEUR XIHIER
1.45
1/ Une activité minière essentiellement basée sur
des capitaux privés
2/ Deux types d'opérateurs privés
3/ L'impact des grans opérateurs miniers étrangers
sur l'activité minière
1.46
4/ La concentration des activités d'exploitation
minière et de métallurgie
149
5/ La rentabilité minière du capital investi
151
C.
L'IITERVEITIOI DE L'ETAT DAIS L'ORGAIISATIOI DE LA
154
PRODUCTIOI KIIIERE
1/ L'aval de l'état au processus de concentration, 155
2/ L'état investisseur dans la valorisation des
ressources minérales
3/ Le rôle décisif de l'état dans la mise en oeuvre
des filières industrialisantes intégrées
158
4/ La promotion d'exportations minières
1.60
5/ Les investissements de vulgarisation effectués
par l'état dans le domaine des nouveaux équipe-
ments de recherche et d'analyse
,"
163
6/ L'appui au développemen~ des mines de petites
dimensions
165
D.
L'EICADREJŒIT DES ACTIVITES DU SECTEUR PRIVE PAR L'ETAT
BI PERIODE DB CRISE
166
1/ les interventions financières pour le maintien
des mines déficitaires
2/ Des opérations de 'f j oint-venture" avec des agen-
ces gouvernementales étrangères
1.68
3/ Une politique de tarification de l'énergie très
coûteuse
169
4/ Une politique monétaire très orientée vers la dé-
fense des recettes d'exploitation minières
5/ Le maintien d'une politique de bas salaires.
ori-

-XI-
gine de la rentabilité des entreprises minières
110
Section III:
EFFICACITE DES XODES D'INTERVENTIOI DES ETATS AFRICAIRS
111
A.
L'INTERVEIITIOI DES ETATS DAIS LE PROCESSUS DE lIOBILISA-
TION DU CAPITAL
11 Les modes de participation des états au capital
des compagnies minières dépendent de la position
hiérarchique au niveau régional
118
21 Différentes formes d'intervention de
l'état au-
près des sociétés connaissant des difficultés
financières
180
31 Les sociétés publiques d'investissement indus-
triel au Zimbabwe,
instruments de mobilisation de
l'épargne national vers des projets miniers ou
industriels d'intérêt local
182
41 Dans les pays africains dominés,
les états'font
appel aux financements publics bi et multi-Iaté-
raux
184
B. LES COUTS D" EXPLOITATIOI DlRECTEllEIT AFFECTES PAR LES
IITERVElITIOIS DE L'ETAT
188
1/ L'intervention de
l'état dans la gestion de la
main-d'oeuvre
2/ Les politiques gouvernementales de répartition
des coûts d'infrastructure énergétique
192
3/ Interventions de l'état dans le transport des mi-
nerais
201
4/ Le rôle de l'état dans la mise en oeuvre des in-
frastructures de recherche spécialisée pour assu-
rer une meilleure exploitation minière
~
C.
DAIS LES FORllATIOBS SOCIALBS DOXlIImS,
L" ETAT IITBRYIHIT
DAIS LE PROCESSUS DE RBALISATIOI DE LA VALEUR AJOUTEE ET

-XIl-
EXERCE UIE FORTE PRESSIOI
206
11 La commercialisation des productions minières
stratégiques placée sous le contrôle des deux
états africains
207
21 Approche comparative des politiques étatiques de
prélèvements fiscaux
210
31 Politique de rapatriements des dividendes
214
D.
IICIDEICE ET RELATIOI DES POLITIQUES AIIIERES AVEC
D'AUTRES ACTIVITES ECOIOAIQUES
216
11 En Zambie.
une lente progression du secteur agri-
cole et de l'investissement industriel
217
21 Le secteur minier.
moteur du développement indus-
triel du Zimbabwe
235
COJrCLUSIOI
CHAPITRE III
L'ETAT
AFRICAIN
-
PUISSANCE
PUBLIQUE
DANS
LES
NEGOCIATIONS
240
1ITRODUCTIOJr
Section 1:
LES ACCORDS BILATERAUX
242
A.
PARTICIPATIOJr AU CAPITAL ET ARRAJrGBIIBITS COJITRACTUBLS
11 Mesures incitatives pour le traitement des
minerais
243
2/ Difficultés d'application de ces mesures incita-
tives
244
B.
POUVOIR DB JlBGOCIATIOJr DES PAYS AFRICAIIS DUS LE 0081-
JIB DU TRAITBJIBIJT DES AIBHRAIS FACB AUX JlULTIIATIOIALES
245

-XIII-
1/ Avantages des pays africains
2/ Avantages des firmes multinationales
246
3/ Les possibilités offertes aux pays africains
247
C. LA IEGOCIATIOI POUR LE PARTAGE DES REBTES KIIIERKS
249
1/ Le domaine de négociation
2/ Les arguments des deux partenaires
250
D. COIDITIOIS POUVAIT FAVORISER LA COICERTATIOI DES PAYS
PRODUCTEURS
252
1/ Importance des pays africains dans l'offre des
produits de base
2/ Les pays africains et les mécanismes de marché
254
3/ Les caractéristiques de la demande
264
Section III:
LES ACCORDS XULTILATERAUX
266
A. EVOLUTIOI HISTORIQUE DES ACCORDS IULTILATERAUX SUR LES
XATIERKS PREKIERKS
267
1/ La clause de la nation la plus favor.isée
268
2/ Aperçu des différentes étapes des négociations
commerciales multilatérales
B. PLACE DU SYSKII DAIS LA COOPERATIOI KIIIERE
271
1/ L'intérêt mutuel
2/ Position centrale
2n
3/ Le sysmin à
la croisée des différents partenaires
C. LE PROGRAJDI:B IITEGRE DE LA CJfUCBD
- - .. --
275
1/ Objectifs
2/ Produits visés
_____
276
3/ Les mesures envisagées
4/ Adéquation entre mesures envisagées et objectifs
spécifiques
2~

-XIV-
5/ L'accord international de l'étain dans le domaine
des produits miniers
281
D.
LA STRUCTURE ACTUELLE DE L'ECOBOIUE JIOBDIALE JŒT EB EVI-
282
DEBCE LA OOIUIATIOI DES PAYS IIDUSTRIALISES
1/ La concentration des centres de décision dans les
pays industrialisés
2/ Le rôle des banques
296
3/ La suprématie des pays industrialisés dans le do-
maine de la technologie
297
4/ Une politisation du marché
299
5/ Les accords multilatéraux,
instruments des écono-
mies dominantes
300
COBCLUSIOI
302
COICLUSIOI DE LA DEUXIEIŒ PARTIE
CONCLUSION GENERALE
309


INTRODUCTION
GENERALE
,

- 1-
- OBJET
DE
LA
THESE
Cette thèse est consacrée à
l'examen des stratégies,
plus parti-
culièrement celles des sociétés transnationales et des états, mises en
place
dans
le
secteur
minier
par
ceux
qui
en
sont
les
principaux
participants.
Dans ce domaine spécifique, ces deux parties entretiennent des rap-
ports complexes s' articulant autour de deux axes essentiels:
conflit
et/ou coopération.
Les états africains, au sud du Sahara, sont tombés, à des degrés di-
vers, dans le "cercle vicieux du développement extraverti", et demeurent
incapables d'en financer par eux-mêmes les investissements nécessaires;
peut-être par un manque de maîtrise des stratégies des sociétés minières
des pays industrialisés opérant sur leur territoire.
Au cours de
la période couverte par notre étude
<1960-1985>,
ces
états
ont
utilisé
de
nombreuses
formules
et
tenté
d'élaborer
des
poli tiques minières· nationales et hODKJgènes afin de lutter contre le
processus de dépendance mis en place.
A travers l'analyse de ces tentatives, nous chercherons à savoir si
une industrie de base,
supportée par une activité minière "recentrée-,
peut apparaître en Afrique subsaharienne: quelle est la capacité réelle
des états à contrôler les sociétés minières afin de créer un système
d' accumulation
locale
du
capital
permettant
à
moyen
terme
un déve-
loppement endogène du secteur minier avec pour corollaire un véritable
décollage industriel.

-2-
A.
DEFINITION DU CHAMP ~ENERAL
DE LA
RECHERCHE
Selon la définition des Nations-Unies,
le développement est un pro-
cessus aboutissant:
-
à la satisfaction des besoins de la population <matériels et non-
matériels), en commençant par les personnes les plus nécessiteuses, dans
le but de réduire les inégalités entre les nations et à l'intérieur des
nations;
-
à
une auto-suffisance endogène basée sur la participation et le
contrôle de toutes les couches de la population;
- à l'harmonie avec l'environnement.
La problématique des matières premières minérales est,
de ce fait,
non seulement en corrélation avec tous les problèmes de la vie publique,
mais réside encore au coeur des préoccupations du développement simul-
tané de l'Afrique et des pays indust~ialisés en,général, notamment l'Eu-
rope.
En effet,
l'évolution historique des relations économiques interna-
tionales du monde contemporain montre que ces deux phénomènes majeurs
ont radicalement transformé le système d'organisation capitaliste de la
production et des échanges de biens et services de l'après-guerre.
L'émergence de nouvelles nations indépendantes aux besoins spécifi-
ques et aux demandes pressantes, que résume clairement l'appel d'un nou-
vel ordre économique international, modifie profondément le cadre orga-
nisationnel et régulatif de la production capitaliste à l'échelle plané-
taire.
Les jeunes états indépendants, à peine créés, deviennnent "de fac(o·
un nouveau groupe d'acteurs cherchant à s'affranchir de la tutelle des
anciennes puissances colonisatrices ..
Ainsi,
une double prise de conscience s'affirme-t-elle dans ces é-
tats:
- les ressources minérales,
jusqu'ici exploitées au profit des pays
consommateurs et d'une minorité locale,
pourraient procurer à la nation

-3-
des revénus financiers plus importants,
constituant une des assises du
développement économique.
-
ces ressources sont épuisables.
Il devient donc nécessaire d'en
contrôler l'exploitation en fonction des besoins du pays producteur et
de son évolution.
Des réformes administratives et politiques sont rapidement mises en
oeuvre au fur et à mesure du retrait formel du colonisateur: instruments
d'intervention dans le jeu économique,
les politiques gouvernementales
fixent quelques unes des règles conditionnant l'activité des entreprises
opérant sur la territoire national.
L'élaboration des stratégies de reproduction des classes dirigeantes
est alors fondée sur deux catégories de-déterminations: d'une part cel-
les qui relèvent des rapports sociaux se nouant au sein de la formation
socio-économique
"nationale";
d'autre
part,
celles
participant
de
l'intégration de la formation économique et sociale dans le contexte des
relations internationales relevant d'une logique économique "mondialis-
te".
Effecti vement,
dans le monde qui se construit,
nul ne peut plus
croire
à
la
maîtrise
totale
de
son
évolution
économique.
Bien
au
contraire,
cette
maîtrise s'est tellement réduite que le contenu des
exortations à l'indépendance nationale devient des plus indéfinis.
Toute nation s'intègre désormais à Il une économie mondiale dont l'é-
volution limite la nature et la portée des choix réduits qui leur sont
encore offerts....
Il nous paraît donc essentiel de rattacher les politiques économi-
ques menées par
les états-nations aux deux dimensions "nationale"
et
"mondiale" .
A la valorisation de l'accumulation du capital dans le cadre d' un
système colonial se substitue une autre forme dominante d' accumulation
de
ce capital
basée sur
l'internationalisation du
capital
productif.
conséquence de l'adoption de stratégies nouvelles
et de la recherche du
t
-La France et
l'iMpératif MondiaJ-,
p, /3,
Alain COTTA,
Presses Universitaires de
France, /j78,

-4-
profi t
par
les sociétés
industrielles
et
financières
des "centres de
gravité" localisés dans les grands pays industrialisés.
Ces sociétés,
pour la plupart
occidentales,
se sont effectivement.
lancées dans
la recherche
et
l'exploitation des gisements miniers du
Tiers-monde,
privilégiant
les régions
les plus riches et spécialisant.
les contrées
dans
la production de substances qu'elles
recélaient
e:l
plus grandes quantités que les pays industrialisés.
Parallèlement,
ces mêmes sociétés poursuivaient la prospecti'on dans
leurs pays d'origine.
La croissance soutenue et diversifiée de la production minière comme
des échanges internationaux entraî ne une augmentation importante de la
demande des matiéres premdères Ddnérales, énergétiques et industrielles:
l'accès aux matières premières reste d'une nécessi té cruciale pour les
pays
développés,
la
localisation
d'un
nombre
élevé
de
gisements
d' importance
stratégique
pour
les
pays
économiquement
forts
dans des
pays en voie de développement, hors des bases nationales des grandes so-
ciétés minières, générant un tissu relationnel complexe entre les états-
hôtes, détenteurs de la ressource et les sociétés transnationales.
Ces relations peuvent tendre à un état conflictuel , l e s pays produc-
teurs voulant bénéficier de l'ensemble des retombées économiques de res-
sources non renouvelables,
tandis que le souci premier des compagnies
minières reste l'optimisation de la rentabilité des investissements.
Cette divergence d'intérêts est l'un des facteurs responsables de la
création de nombre de sociétés minières d'état,
dans plusieurs pays du
Tiers-monde, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Cependant,
ces relations sont aussi
des
relations de coopération,
car
l'extraction
particulièrement
difficile
de
certains
minerais
re-
quiert des capitaux énormes et une technologie sophistiquée que seules
peuvent offrir d'importantes compagnies industrielles et minières.
Cette supériorité
des ·sociétés"
sur les pays en développement
a
consti tué
un élément
primordial
dans les négociations entre ces deux
parties,
avec,
pour conséquence,
un rôle
prépondérant dans
la répar-
tition des coûts et des bénéfices.

-5-
Dès lors,
réflexions et revendications ont un dénominateur commun:
la réparti tian des revenus au profit ou au détriment des producteurs
initiaux de la matière exploitée.
Fondamentalement, il s'agit de contrôler les marchés par l'intermé-
diaire des industries consommatrices de la matière première en opposant
d'une part les économies dominantes entre'elles,
et d'autre part,
ces
mêmes économies aux économies des pays producteurs en voie de dévelop-
pement.
C'est dans les années soixante, avec l'accession à l'indépendance de
la plupart des pays africains que le problème des matières premières ac-
quit sa dimension réelle.
De fait,
bien que les pays africains n'assurent qu'une partie de la
production mondiale,
leur économie reposant, en majorité, sur l'exploi-
tation de quelques richesses naturelles, l'optimisation des revenus
af-
férents devient un impératif national de la plus haute importance.
Cet impératif, source de l'évolution économique impliquait dès lors
l'affirmation de la souveraineté des nou'veaux états sur les richesses
naturelles et la recherche de l'amélioration des produits de leur vente.
Les préoccupations relatives au développement devinrent le sujet de
débats de plus en plus passionnés entre les instances internationales.
Celles-ci préférèrent adopter le principe de "l'interventionnisme"
plutôt que le respect rigoureux des règles de l'économie dite de "libre
échange".
Cette redéfinition des r~.lations économiques et financières
internationales eut des répercussions inévitables sur la production.
Malgré tout, la Charte de la Havane (1948>, dans son chapitre sept,
décrit les caractéristiques des "accords de contrôle": ce sont des ac-
cords intergouvernementaux,
à
caractère de trai té,
associant pari tai-
rement pays producteurs et pays consommateurs, en vue de régulariser le
marché d'un produit.

-6-
En 1962,
l'Organisation des Nations-Unies reconnaî t
solennellement
le principe de la "Souveraineté permanente des états sur les ressources
naturelles....
Cette résolution rejette la notion de propriété de l'investisseur
sur les ressources; elle souligne, en outre, que l'investissement étran-
ger doit être assujetti aux lois du pays ainsi qu'aux lois internationa-
les.
En 1974, la Conférence des Nations-Unies sur le Commerce et le Déve-
loppement (CNUCED) mit au point un programme intégré sur les produits de
base qui est l'une des pièces maîtresses du "nouvel ordre économique in-
ternational": ce nouvel ordre économique remet fondamentalement en cause
les
relations entre
les
pays
en
voie
de
développement
et
les
pays
industrialisés accusés d'avoir organisé l'ordre actuel à leur seul béné-
fice.
Toutefois, l'interdépendance économique de tous les pays du monde et
la nécessité d'une concertation internationale sont reconnues.
En décembre de la même année, la Charte des droits et devoirs des é-
tats fait appel à la coopération internationale pour "améliorer le cadre
international du commerce mondial".
Elle insiste sur les mesures avantageuses aux pays en voie de déve-
loppement et mentionne "des prix stables,
équitables et rémunérateurs
pour les produits primaires".
En outre,
elle précise que l'investisse-
ment étranger ne saurait prendre place qu'en conformité avec les lois et
objectifs nationaux,
et que tout état a
le droit de faire valoir sor:.
autorité sur les investissements, dans sa juridiction et selon ses pro-
pres lois, mais réaffirme la nécessité de "compensation appropriée"
en.
cas de nationalisation.
Il est significatif qu'il soit question,
ici, de problèmes économi-
ques, et que ce nouvel ordre économique n'ait jamais été évoqué par les
pays industrialisés comme un problème socio-politique dans sa globalité.
Le dialogue qui s'est instauré entre les pays industrialisés et les
t Il s'agit de Id r~solution 1803 (lV/I) adoptle le li dlll.bre IjG2 par 1'llssl.blh
glnlrtlle. Ce concept apparaît dljJ dans la rlsolution 523 (V/) du 12 ùnllier 1952.

...
&E!9'4iJ
-7-
pays
en
développement,
avec
peu
de
succès,
dans
diverses
encei,ntes
internationales
<ONUDI ,
CNUCED,
CEE),
par
l'intermédiaire
des
états,
masque
totalement
les
rapports
politiques
et
sociaux
fondamentaux
à
l'intérieur des états, et ceci quelque soit le pays.
De
nombreuses voies ont certes été explorées afin d'éclaircir les
processus
économiques à
l'oeuvre,
et
surtout
apporter
des
solutions
négociées aux problèmes les plus brûlants.
Mais force est de constater
que les analyses produites sur le thème des relations entre les nouveaux
états du Tiers-monde et les grandes entreprises des pays industrialisés
ont souvent pêché:
- soit en privilégiant l'analyse des relations internationales
en-
tre états du sud et états du nord (ou entreprises du nord), au détriment
de
l'analyse
des
modalités
d'élaboration
des
politiques
minières
et
celle des projets spécifiques dans les états des pays dominés':
la non
prise en compte des rapports sociaux au sein des économies dominées est
un handicap qui empêche la pleine compréhension des politiques défendues
par les états à l'égard des grandes entreprises du nordi
-
soit en privilégiant l'analyse des contradictions internes
<les
monographies sur les pays du sud ne donnent généralement pas la place
structurelle exacte d'une formation économique sociale dans un ensemble
économique
régional
et
mondial
dont
les
règles
de' fonctionnement
constituent un déterminant majeur sans lequel il n'est guère possible de
donner une appréciation solide sur la politique économique des états.
"L'ère actuelle est celle d'un changement fondamental où les pays
pauvres s'efforcent d'atteindre au statut de nation pleinement dévelop-
pée et achevée avec tous les troubles qui s'attachent à ces efforts, où
les pays développés sont priés de réévaluer leur vie économique interne
et externe....
t ~oir pa, exellple les textes des agences des Nations-Vnies,
t Rex Bosson et 8ension ~aron: in ·L 'industrie Mini~re dans le Tiers-Monde·, Ed, 8anque
/fondille, 1978, p,6,

-8-
B,
DEFINITION DE L'OBJET
DE
L'ETUDE
Il ne sera pas question ici de l'Afrique du Sud,
mais de l'ensemble
de l'Afrique subsaharienne à l'exception de ce pays qui pose des problè-
mes d'une nature très particulière, tant par l'importance stratégique de
ses productions
que par les caractéristiques propres à sa situation po-
litique et son haut niveau de développement économique sur un continent
pauvre.
L'Afrique subsaharienne regroupe une quarantaine de
pays dont
les
espaces nationaux sont peu compatibles avec une optimisation économique.
Leur économie marchande ne s'est que réce1ll1Dent développée et reste é-
troitement subordonnée au pays anciennement colonisateur.
ParDd les pays de la région,
on trouve d'importants producteurs et
exportateurs
de
produits Ddniers:
les
industries
d'extraction
et
de
transformation représentent une part essentielle de
l' économie de ces
jeunes états.
Cette part avoisine 70% du produit intérieur brut du Gabon;
50~ du
PIB congolais,
libérien ou namibien; 40% pour le Nigéria,
la Mauritanie,
la Zambie et le Botswana; 30% en ce qui concerne la Guinée,
le Togo, le
Zaïre et le Zimbabwe; 20% pour l'Angola et la Sierra-Leone; enfin 10% du
PIB du Swaziland et du Ghana.
La dépendance des états producteurs vis-à-vis de la mine
<définie
comme la part des recettes minières dans l'ensemble des recettes d' ex-
portation> est généralement très importante, voire excessive: de l'ordre
de 90% pour la Zambie et la Guinée,
70% pour le Libéria et la Maurita-
nie, de 50% pour le Togo et le Zaïre.
L'afrique subsaharienne contient une proportion élevée des réserves.
stratégiques connues des pays à
économie de marché:
28.4% du chrome,
32.8% du cabal t,50. 7% d'uranium,
une proportion non moins importante
pour l'or et le diamant.
1 fOir ,mnexe 5: réserves .initlres .ondiiles

-9-
De cette caractéristique essentielle,
il est facile de déduire les
enjeux
économiques
et
politiques
de
l'étude
des
relations
états-
compagnies minières.
Les populations des pays africains possédant ces richesses naturel-
les exportables sont plus nombreuses qu'il n'y paraît:
5 états regrou-
pant 104,6 millions d'habitants, soit 23,25% de la population de l'Afri-
que en développement pour ce qui concerne le pétrole, auxquels s'ajoute
une douzaine
de
pays,

vivent 22%
(100 millions de personnes)
des
populations africaines, pour des minerais autres que les hydrocarbures•.
tableau 1
population des pays pétroliers
PETROLE
PAYS
ligérla
86D1l110
CaEroun
8.6

Angola
7.8

Congo
1.6

Gabon
0.6

source: Atlas Blrd 1983

-10-
tableau 2
Pays Ddniers: indicateurs de base
PAYS
. POPULATION , PART DES EXP, MINIERES, PNB/HAB, ESPERANCE DE , SUPERFICIE
en Il i 11 ions
et lIétallurgiques dans
en $ 1982
vie à la
en Milliers
lIi-1982
total des exportations
naissance
de kl 2
de marchandises
en années
1960
1982
ZAIRE
30,7
42
69
190
50
2345
ZI~BABWE
7,5
71
43
850
56
391
ZA/'lBIE
6,0
97
95
640
51
753
NIGER
5,9
o
81
310
45
1267
GUINEE
5,7
42
99
310
38
246
SIERRA LEONE
3.2
15
51
390
38
72
TOGO
2,8
3
52
340
47
57
LIBERIA
2.0
45
67
MAURITANIE
1.6
4
64,5
470
45
1031
BOTSWANA
0.9
65
900
60
600
source: Vorld Bank
La plUpart de ces pays ont un statut et une place JDdeste dans le
·systéJE économque alndial-.
D'autres facteurs
s' y aj autent:
extra-
version excessive des économies, développement d'un processus économique
11 béral récent avec une accumulation du capital productif inférieure à
celle des pays développés.
Enfin,
l'industrialisation dépendant essen-

-11-
tiellement des capitaux et technologies étrangers,
les autres modes de
production sont inféodés à ce mode de production capitaliste, les affai-
blissant sans détruire le mode de production domestique.
Les exploitations Ddnières ont constitué la base principale d'accu-
mulation du capital et de la restructuration de l"espace éconoDdque. Le
tracé des lignes ferroviaires,
les aménagements routiers et portuaires,
les décisions prioritaires d'investissement industriel ou leur localisa-
tion, ainsi que la création de concentrations urbaines ont été, dans une
large
mesure,
et
pour
la majorité des états africains,
fonction des
besoins évolutifs du secteur minier:
rassembler des biens de production
et de la main-d'oeuvre, exploiter au meilleur coût,transformer ou expor-
ter la production minière.
L'activité minière garde aujourd'hui une place priviligiée dans une
économie statique où prédomine le principe d'une économie agricole àe
subsistance.
Dans les pays africains, les catégories dirigeantes., issues des pro-
cessus de décolonisation,
qui
contrôlent l'appareil d'état,
sont con-
frontées au même problème:
parvenues à
la tête du pays,
en s'opposant
principalement à
la puissance colonisatrice française,
britannique ou
hispanique,
elles se trouvent sans possibilité d'intervention sur les
moyens
de
production
du
secteur
minier,
restés
sous
l' autori té
des
compagnies privées.
Situation d'autant plus paradoxale que ce secteur
d' acti vité
procure
une
part
importante de devises nécessai res au dé-
veloppement socio-économique et constitue un département de haute tech-
nologie dans le tissu industriel.
Cependant,
il est i~rtant de constater que les politiques écono-
tiques de ces états sont inspirées d' un natiooaliSJe poli tique et fiDAD-
cier, même si les moyens d'intervention choisis par les dits états dif-
1 Elles hesitent d'ailleurs entre deux r41es: celui de bourgeoisies ·c~pradores· fter.e
qui désigfhJit les inter.édiaires chinois obligatoires) rouées J l'i.portation, ou celui
des nationalistes, sourcilleux, protectionnistes et presque toujours dirigistes.

-12-
fèrent et ont logiquement des effets dissemblables.
Reste que l'objectif principal,
à
savoir l'accumulation d'une part
des fonds à l'échelon mondial ne saurait être atteint sans que se ren-
contrent les poli tiques étatiques et donc sans que les oligopoles de-
viennent,
de fait,
mixtes:
"La nécessité des dialogues avec les états
est inscrite dans la logique d'un développement mondial dont les grands
secteurs sont tels que les décisions des pouvoirs politiques interfèrent
en permanence avec celles des entreprises".
A partir des pressions nationalistes à
l'intérieur des états afri-
cains,
il convient de chercher à comprendre les forces en présence dont
la politique minière effective semble résulter.
Enfin,
i l
importe de vouloir évaluer "l' efficaci té des poli tiques
mises en
oeuvre et
les réactions des sociétés transnationales à
ces
poli tiques" .
J Alain Cotta: [bidi, pige 28,

-13-
C.
REPERES SUR L'ETAT
DE LA QUESTION
-Les mnes sont un enjeu de la géopolitique-.
Cette position stratégique fait qu'il existe,
aujourd'hui,
dans la
presse économique spécialisée,
un abondant matériel sur l'évolution du
marché des matières premières et les principaux investisements des so-
ciétés minières transnationales. Des études conjoncturelles font souvent
état
des soubresauts de
l'économie
mondiale,
mais soulignent surtout
l'impact d'évènements nationaux
sur le marché mondial de telle ou telle
substance minérale.
Par ailleurs, de nombreux chercheurs universitaires,
ou des person-
nalités reconnues en matière de mine, se sont penchés sur l'organisation
de la production des minerais et leur commercialisation.
Ils ont procédé à l'analyse des filières
<cuivre,
chrome,
uranium,
etc ... ) soit dans une perspective historique,
soit pour obtenir l'ins-
tantané d'un marche complexe.
Une remarquable étude d'ensemble de Pierre-Noël Giraud.,
intitulée
"Géopolitique des ressources minières", présente à la fois la géographie
et la politique des ressources minières mondiales, en y montrant la pla-
ce que tient l'Afrique au sud du Sahara.
La poli tique des protagonistes
<opérateurs miniers privés,
publics,
états)
des
pays
en
voie
de
développement
-ou
industrialisés-,
des
insti tutions
financières
bi
ou
mul tllatérales,
est
brossée
avec
in-
sistance. En outre, deux étapes relationnelles successives entre acteurs
<états et compagnies minières privées) dans les pays du Tiers-monde sont
mises en valeur:
la période 1960-1975 est caractérisée par de fortes
tensions et l'émergence de sociétés minières nationalisées,
la période
contemporaine plutôt par le pragmatisme et le sens du compromis.
D'autres études de synthèse consacrées essentiellement à
l'Afrique
élucident utilement la question minière: G. Lanning et X. Xueler <Africa
Undermined) se demandent pourquoi l'Afrique, si riche en ressources miné
t Dir~cteur du Centre d'Econo.ie des Ressourc~s Nlturelles, Econo.icl
/jaS,
J

-14-
raIes ne cannait qu'une faible expansion économique?
Leur enquête,
principalement consacrée aux pays anglophones afri-
cains,
met en exergue la puissance des grandes compagnies minières oc-
cidentales par-delà les états. Les auteurs montrent comment l'Afrique a
pu constituer une proie pour des groupes miniers puissants et peu scru-
puleux.
L'étude de S.
Dehala,
membre de la Commission économique pour l'A-
frique aux Nations-Unies (MineraIs in african underdevelopment) va dans
le
même
sens.
Pour
lui,
"tant que
les
pays africains
resteront
des
néocolonies,leur pillage continuera;
la solution réside dans l'associa-
tion des pays producteurs".
11 Y a certes une part de vrai dans ces
critiques, mais il conviendrait de s'interroger sur l'utilisation faite,
par le pouvoir politique, des ressources de la rente et de la fiscalité
minière.
Ce
problème est aussi
abordé par certains chercheurs en sciences
sociales à travers v'examen des politiques de main-d'oeuvre.
En Zambie, E. Berger (Labour, race and colonial rule) et C. Perrings
(Black mineworkers in Central Africa) s'attachent à mettre en valeur le
choix des compagnies minières en matière de distribution des revenus et
de gestion de la force de travail avant l'indépendance.
Perrings se
11 vre
à
des comparaisons fort
enrichissante entre la
Copperbelt et le Katanga.
Au Zimbabwe, l'étude de Charles Onselen sur le recrutement forcé de
la main-d'oeuvre vers les mines fait autorité
(African mine labour in
Southern RHodesia 1900-1933),
A côté de ces études sociales en surgissent d'autres à
caratère
général émanant des organismes africains: le plan d'action de Lagos (Ni-
géria,
28
et
29
avril
1980)
montre qu'il
est
nécessaire d' accroî tre
considérablement l'approvisionnement en matières premières ainsi que les
moyens correspondant pour déterminer les ressources naturelles
disponi-
bles, en tirer les matières premières nécessaires, en assurer les com-
plémentarités, mettre au point les facteurs de production pertinents et
déterminer le choix des produits.

-15-
Le rapport de la CEA (Arusha, 2/6 février 1981), sur la mise en va-
leur
et
l'utilisation des
ressources
minérales
en
Afrique,
remet
au
premier plan le rôle des ressources naturelles et des matières premières
qui peuvent être extraites en vue d'une production répondant aux besoins
intérieurs et à ceux du secteur des exportations.
Ce rapport souligne les effets à
long terme du potentiel de pro-
duction sur le développement et l'offre de facteurs productifs (esprit
d'entreprise
et
de
gestion,
spécialisation
dans
la
main-d'oeuvre,
techniques, infrastructures institutionnelle et physique etc ... ).
Ces auteurs se sont cependant situés dans une problématique dif-
férente de celle qui fait l'objet de cette thèse.
Les monographies ou études de cas n'ont pas cherché à mettre en va-
leur, de manière explicite:
-
l'intégration de l'économie nationale dans le système économique
mondial
-
les principaux effets du
fonctionnement de
l'industrie
minière,
produisant pour l'exportation,
sur l'environnement économique régional
et national
-
les moyens par lesquels l'état répercute les contraintes macro-
économiques sur la gestion des entreprises minières
-
la dynamique interne des luttes de classes qui peut modifier les
politiques de l'état.
Par conséquent,
la plupart de ces études rencontre fréquemment
les
écueils suivants:
-
l' acti vi té des états est souvent présentée sans référence cons-
tante à l'évolution des rapports de force
-
la dimension extra-nationale du système de production capitaliste
n'est pas prise en compte dans l'analyse des actions des états et l'ac-
tivité du capital étranger est décrite sans qu'une distinction soit ef-
fectuée entre les différentes provenances de ces capitaux.
Or, la localisation dans des bases nationales différentes des socié-
tés transnationales
influe considérablement sur
le
type de stratégie
mise en oeuvre à l'échelon mondial en Afrique subsaharienne.

-16-
Il est clair que peu d'auteurs ont analysé comme un ensemble intégré
les économies de plusieurs pays d'Afrique au sud du Sahara.
Pourtant,
s'agissant d'une étude de l'exploitation minière ou de l'industrialisa-
tion de cette partie du monde, seule une étude d'ensemble peut mettre en
lumière
les
dynamiques
propres
au
capitalisme
dans
les
diverses
formations sociales et caractériser les formes prises par les systèmes
d'accumulation,
à
partir des flux migratoires de la main-d'oeuvre,
de
ceux des capitaux, ou des marchandises, qui affectent les économies.
Pour enrayer les effets de cette croissance extravertie, les pays a-
fricains ont récemment créé divers organismes d'intérêt économique:
la
Communauté
économique
pour
le
développement
des
états
de
l'Afrique de l'ouest <CEDEAO)
- l'Union pour le développement des états d'Afrique centrale <UDEAC)
- la Conférence pour le développement de l'Afrique australe (SADCC)
L'idée maîtresse,
à
l'origine de ces projets poli tico-économiques,
est précisément la promotion d'un développement articulé,
intégré,
des
économies dominées de la région subsaharienne dans le but de freiner la
dépendance vis-A-vis des pays industrialisés.
Cependant,
si
des
complémentarités
réelles
permettent
aux
pays
composant ces organismes d'envisager d' uti les réal isations,
notamment
dans
le domaine des' transports,
des contraintes de taille subsistent
dans la mise A exécution de ces projets régionaux, contraintes partici-
pant
surtout
de
la
mondialisation
du
système
économique.:
les
pays
dominés entretiennent peu d'inter-relations,
et seuls quelqu'uns par-
viennent A réduire leurs liens avec les pays développés.
Par ailleurs,
des déséquilibres flagrants entre
ces pays rendent
fragiles
les
efforts
politiques
tendant
à
une
intégration
régionale
accrue,
et
les
font
tourner
A
l'avantage
des
économies
les
plus
développées.
En raison des disparités régionales,
la réalisation des études éco-
nomiques plus réalistes s'impose afin de mieux définir les obstacles à
la construction des organismes de gestion.

-17-
D,
LES CONCEPTS DE BASE
Pour ce qui
relève de
l'appareil
conceptuel,
i l
a
paru uti le de
s' appuyer sur un ensemble d'élaborations théoriques prenant en compte
les analyses des relations internationales et l'évolution des rapports
de force à l'intérieur comme à l'extérieur des états.
Depuis la seconde guerre mondiale,
on trouve une littérature abon-
dante consacrée au développement économique, et la notion de transfert y
occupe une place prépondérante.
Paul Baran' écrivait en 1957: "le sous-développement réside dans le
système économique et social du capitalisme <qui) empêche les économies
des pays sous-développés de disposer de leur surplus écomomique poten-
tiel et de réaliser des taux de croissance élevés."
Dans les années 60 et 70, cette proposition a été largement reprise
et développée par de nombreux auteurs soucieux d'expliquer, par les for-
mes d'une domination économique exercée sur le Tiers-monde,
les causes
profondes des luttes et mouvements politiques existant alors dans cer-
tains pays.
Toutefois, pour ces auteurs,
le raisonnement économique sur le sous-
développement, appuyé sur les concepts d'échange et d'internationalisa-
tion des marchés, a toujours consisté à soutenir l'idée d'un appauvris-
sement des pays du Tiers-monde, inhérent au transfert massif des surplus
de ces pays vers l'extérieur.
Tel est au moins le sens, au plan économique, des thèses du pillage
du Tiers-monde", de l'échange inégal"
ou de l'accumulation du capital
à l'échelle mondiale".
IpiUl Birin: -L'êconoMie de li croissince-, p. 288, Ifispero, l'iris 1967
Il p. Jilée,' -Le pillige du Tiers-Monde-, Ifupero, l'iris 1965
I l A,
EMMinuel:
-L'ühinge
inégil,
essii
sur
les
int4gonisMes
dins
les
ripports
éconoMiques interntJtioniux-, Ifupero, P4ris 1969
Il S, AMin,' -L '4uuMu14tion J l'échelle Mondiile-, Antropos, P4ris 1970

-18-
Cette représentation se si tue non seulement dans une double dimen-
sion "nationale et mondiale",
mais est sous-tendue par deux hypothèses
économiques principales:
1.
I l existerait des transferts nets ~r~Il~!,:1;§_orientésdu sud vers
le nord:
Cette hypothèse permet d'interpréter des faits politiques et écono-
miques
conçus,
dans
une
large
mesure,
en
fonction
des
besoins
du
développement de l'exploitation minière.
Elle s'applique aux pays miniers d'Afrique subsaharienne,
exporta-
teurs de matières premières minérales non énergétiques, qui bénéficient
de transferts
liés à
l'existence de rentes différentielles. dans les
industries extractives.
Nous estimons que l'ensemble de concepts articulés dans la notion de
"transferts de valeurs" est un bon outil d'analyse pour une interpréta-
tion cohérente des faits intervenant dans le champ des relations états-
compagnies minières dans cette partie du continent.
~Des tr~~ferts négatifs induiraient __nécessaire:ment Y1Ll:>Joca-8~_4.e
la çr_f!.:t.5SIl~.ce et que,
ré.clproque:ment.
des tranfert~sitif~çpJ)Sti­
tl!~{iJ!!_~t_une aide efficace au dével oppe:ment ,
notaJllDlent dans le cadre
des politiques de coopération:
De
nombreux facteurs sont inféodés à cette hypothèse dans l'inter-
prétation des relations états-compagnies minières.
En effet, elle met en jeu un réseau relationnel complexe entre les
états d'une part,
et
instaure des mécanismes économiques qui
tendent
largement à
produire et
reproduire une hiérarchisation des états-na-
tions, d'autre part la production des ressources naturelles minérales a
besoin,
pour
être
correctement
définie,
d'une
conceptualisation
qui
utilisent précisémént les dimensions nationale et mondiale.
a. L' intégration au systè:me BOndial.
Appliquée au système minier, la diversification des échanges
mondiaux observée met en évidence l'existence de relations univoques de
t pour plus de d~tiiJs,"
p, Du.el,' -DyniMique des MircMs de .itières preMières Minérales,
structure et rente-, CERNA, 1984

-19-
tranfert:
- des pays "dominants" vers les pays "dominés"
flux de capitaux d'investissements directs
flux de crédit international
flux de technologie
flux de main-d'oeuvre qualifiée
flux d'équipement de production et de biens manufacturés
- des pays "dominés" vers les pays "dominants"
flux de minerai peu ou pas transformé
flux de main-d'oeuvre non qualifiée
.flux
de
produits
et
services
financiers
<dettes,
divi-
dendes,
profits,
contrats de ":management",
achat d'équipement sophis-
tiqués.
De ces flux découlent des rapports particuliers par le jeu des méca-
nismes mis en place, et ceci met en évidence la détérioration constante
du pouvoir d'achat des pays "dominés".
Ainsi, le secteur minier peut être à l'origine de la hiérarchisation
des formations économiques et sociales avec les grandes caratéristiques
suivantes:
Les pays développés dominants bénéficient en particulier
- du contrôle des filières productives
- d'une grande intégration en amont comme en aval
- de la concentration de l'information et des centres de déci-
sion des sociétés minières
- des. centres de décision des sociétés financières
- de la maîtrise totale de la technologie, de la recherche et de
l'innovation en
matière
d'exploration,
d'exploitation,
de
recherche-
développement,
de
production d'équipements miniers spécialisés
<seuls
les Etats-Unis entrent dans cette catégorie)
Les pays développés secondaires, tout en disposant de la maîtrise de
l'ensemble des filières,
bénéficient d'une moins grande puissance et
d'une faible compétitivité sur certains segments des filières de produc-
tion: moindre compétitivité dans la fabrication d'équipements sophisti-
qués, ,moindre puissance financière.

-20-
Malgré celà, ce statut de puissance secondaire est compensé par une
présence économique forte dans les anciennes colonies <Grande-Bretagne,
France etc ... ) .
Les pays que certains auteurs qualifient de "points d'appui"
ont
réussi
à
instaurer certains
segments
intermédiaires
des
filières
de
production; mais ils n'ont pas l'accès aux sources de financement:
leur
appareil de production est, quantitativement et qualitativement, limité;
ils ne bénéficient que d'une fabrication partielle des équipements d'ex-
ploitation géologique.
Cependant,
ils disposent d'une infrastructure de formation efficace,
et les grandes sociétés financières et minières les utilisent volontiers
comme base d'expansion:
- l'Afrique de Sud est un exemple dans cette catégorie.
Les pays dominés n'ont aucune f11ère complète de production.
Ils
doi vent exporter l'essentiel de leur richesse minérale sous une forme
primaire et importer la quasi totalité de leurs éqUipements d'exploita-
tion, de recherche, d'analyse et de transport, à l'exception de produits
pondéreux préférables à fabriquer sur place dans tous les cas <les états
d'Afrique subsaharienne entrent dans cette catégorie).
Il existe,
bien évidemment,
à
l'intérieur de cette catégorie;
des
degrés,
fonction de
l'étendue et de l'intégration de
l'appareil pro-
ductif industriel.
La hiérarchisation des formations sociales contribue à déterminer la
capacité des états à contrôler ou orienter les mécanismes d'accumulation
et de répartition du capital,
ainsi qu'à définir leurs marges de man-
oeuvre.

-21-
Elle
influence également
la
manière dont
les compagnies minières
"élaborent leur stratégie de production à l'échelle mondiale et la lo-
calisation de leurs segments de filières productives".
b. Caractériser la nature du pouvoir d'é~i dans les formations
économiques et sociales "nationales".
Un
phénomène
déterminant
entre
dans
le
choix
des
stratégies
adoptées par les états en ce qui
concerne leur poli tique minière:
la
nature de l'état,
et le type d'alliance des classes qu'il engendre et
qu'il gère, alliance elle-même fondée sur les rapports sociaux qu'entre-
tiennent ces catégories sociales.
Le développement des forces productives ,
des rapports de produc-
tion, l'articulation des divers modes de production au sein de la forma-
tion sociale,
la constitution d'ententes de classes et les groupes so-
ciaux dirigeants sont autant de facteurs d'analyse et d'appréhension de
la composante "nationale" des relations états-compagnies minières.
Il faut spécifier ici
la nature des pouvoirs poli tiques issus des
indépendances africaines et très difficile à cerner.
Toutefois,
nous pouvons nous
permettre d'affirmer que
le pouvoir
reste souvent aux mains de catégories sociales définies.: fonctionnaires
et
mi li taires,
cadres des 'entreprises nationalisées,
bureaucratie des
partis au pouvoir;
ces différentes fractions entretenant une relation
spécifique avec lés bourgeoisies industrielles et financières des pays
dominants.
Les choix économiques des états sont présentés par le pouvoir poli-
tique comme essentiels à la défense des intérêts de la ·nation" ou du
• peuple" , mais en réalité,
ils sont orientés vers la défense des inté-
rêts économiques du "bloc au pouvoir".
t NB, Les cliSses sociales se conçoivent et se dlfinissent ~u sein de r~pporls sociaux de
produdion: propri~t~ires fonciers, gr~nde bourgeoisie (indus l rieJJe, fin~ncière, co••er-
ciale), peUle bourgeoisie (~rUsans et co••erçanls), paysannal, ouvriers,
Les foncUonnaires et bureaucrates ne peuvent Itre consid~r~s co••e une classe,' ils sont
d~pourvus de position au sein de l I~p~reil de production et doivent Ilre perçus co••e un

-22-
Ceci
se
traduit
souvent
par
une
appropriation
d'une
partie
des
rentes foncières minières différentielles ou absolues,
et d'une partie
des plus-values dégagées avec une capitalisation sous la forme d' in-
vestissements, sous contrôle de l'état, dans l'économie nationale:
- redistribution à des secteurs productifs appartenant à une minori-
té occupant une position poli tique importante, ou à des secteurs rele-
vant du capitalisme d'état <Zambie, Zimbabwe,etc ... >.
Dans ce processus d'appropriation d'une partie des rentes minières,
les pouvoirs politiques se heurtent aux compagnies elles-mêmes, qu'elles
soient minières,
financières ou industrielles,
et à travers elles, aux
détenteurs des capitaux des pays dominants•.
La relative détente actuelle,
entre opérateurs étrangers et états-
hôtes, montre que les classes au pouvoir ont compris qu'elles ne pour-
raient continuer à s'enrichir de cette façon qu'à la condition d'attirer
un maximum d'investisseurs extérieurs afin d'augmenter le flux des ex-
portations:
la recherche de l'équilibre de la balance des paiements es\\
une contrainte majeure.
D'une
manière
générale,
les
pol i tiques
gouvernementales,
dans
le
secteur minier, dépendent d'une double détermination:
-
la place de
la formation économique et sociale "nationale-
dans le système intégratif mondial
-
la configuration des groupes sociaux contrôlant
l'appareil
d'état.
De même,
les réactions des compagnies minières à ces politiques dé-
pendent aussi d'une double détermination:
- la localisatjon de leur centre de gravité dans le système in-
tégratif mondial
- la place du pays, dans lequel leur filiale opère, sur la scène
mondiale.
un rorps soriil ne se d~finissant piS par rapport il l'appareil de produttion, ,ais pouvant
ouup", rependant, un /'tUe i~drtint sur la sr~ne politique,
Irf: les affronte.ents IJNIP-BSIJC en Za.bie sur 11 question des l'oylltiel O'6JJ

-23-
E.
METHODOLOGIE
DE
L'ETUDE
Nous nous attacherons aux hypothèses retenues pour rendre compte de
la logique fondamentale sous-jacente aux actions des états et des socié-
tés minières dans cette région du monde.
L'analyse du secteur minier de cette partie du continent africain,
exportatrice de matières premières minérales aura donc pour principal
objet:
- la présentation des tendances de l'industrie minière subsaharienne
depuis 1964,
à
travers les politiques d'exploitation d'une douzaine de
produits primaires
-
la définition et la quantification des principaux effets du fonc-
tionnement de l'industrie minière sur l'environnement économique régio-
nal et national
- l'identification des ensembles pertinents d'acteurs
- l'analyse de la stratégie des protagonistes pour découvrir à quel
moment,
de quelle manière et par quelle loi sont régulés les comporte-
ments des intervenants
- l'examen du système relationnel mis en place,
les enjeux des al-
liances et des conflits et les contraintes inhérentes
-
la mise en évidence des moyens par lesquels l'état répercute les
contraintes macro-économiques sur la gestion des entreprises minières
- la définition de certaines règles relatives à la stratégie globale
de
production des entreprises minières en réaction à
l'évolution des
prix et des coûts.
Ainsi, il deviendra possible de mieux percevoir les mécanismes géné-
rés par la structure industrielle minière subsaharienne et de mieux dé-
finir le schéma de gestion intra et extravertie.
a. Difficultés de la dé.arche.
Les
entreprises
minières
entretenant
simultanément
des
flux
économiques avec
l'environnement
national
comme
avec
l'extérieur,
il

-24-
n'existe aucun système global de comptabilité commun aux circulations
des flux entre l'entreprise, l'économie nationale et l'extérieur.
De plus, dans de nombreux pays africains, la comptabilité nationale
ni est souvent qu'une réthorique abstraite à laquelle il demeure impos-
sible de se référer.
Il devient donc nécessaire de recourir à des vecteurs comptables o-
riginaux permettant une quantification des flux économiques de l'entre-
prise
minière
vers
l'économie
nationale
et
vers
l'extérieur,
et qui
puissent être évalués à partir des comptabilités internes à l'entreprise
considérée.
b. Difficultés de collecte des informations.
L'accès à la comptabilité des entreprises minières est stricte-
ment contrôlé car:
- elle contient les éléments de la stratégie marketing de la firme
qui doivent rester inconnus aux sociétés concurrentes
-
elle représente
bien souvent
la trace unique de décisions po-
litiques que l'état lui-même n'a généralement pas intérêt à voir rendues
publiques.
Les informations sont donc rares,
hétérogènes et pas toujours très
fiables.
~.Di!JJ.cultés de synthèse.
Chaque entreprise minière répond à des caractéristiques tech-
nico-économiques différenciées et fonctionne suivant un shéma de pro-
duction spécifique induisant une structure des coûts de production par-
ticuliers.
La généralisation des observations pratiquées à partir de quelques
firmes ne peut se faire qu'avec prudence.
Afin de surmonter ces difficultés, nous nous appuierons sur des in-
formations publiées dans les rapports d' activi té des entreprises,
des

-25-
méthodologies
universellement
connues et
certaines études
ponctuelles
réalisées, en particulier celle d'Olivier Bomsel*.
Pour mieux définir les facteurs d'influence sur les décisions d'état
comme des compagnies minières,. il convient de conserver à l'esprit cer-
tains axiomes:
-
les états situés aux différentes articulations du système écono-
miques mondial adoptent généralement des poli tiques minières profondé-
ment différentes,
- dans chaque formation économique et sociale,
la poli tique minière
menée par un état varie avec les alliances des groupes sociaux contrô-
lant l'état, ces variations ne restant, de fait, que superficielles,
-
enfin,
la marge de manoeuvre des micro-états,
si tués au
bas de
l'échelle de
production au d'économie,
est si étroite que,
quelle que
soit la nature du groupe au pouvoir et l'orientation du gouvernement, la
politique menée dans le secteur minier restera analogue quant au fond.
t Olivier Bo.sel: nOynamiques économiques des pays miniers et instabilité des Marchés de
matières minérales·, CERNA, juillet 1985,

-26-
F,
PLAN
DE L'ETUDE
Nous nous proposons de traiter en deux parties le sujet principal de
cette thèse:
une industrie de base,
appuyée sur une acti vi té minière
"auto-centrée-, peut-elle apparaître au sud du Sahara?
Dans la première partie,
il convient tout naturellement d'apprécier
les stratégies des sociétés transnationales,
leur propension à adopter
une option économique qui avalise ou
infirme les orientations que se
donnent les états quant à l'exploitation minière.
Pour cette raison,
nous nous attacherons à montrer les réactions
différenciées des sociétés étrangères aux poli tiques minières gouver-
nementales.
Nous tenterons de prouver l'influence de leur pays d'origine,
les
variations des stratégies locales des filiales
implantées,
d'observer
les modalités de transfert à travers les entreprises minières africaines
et définir les difficultés inhérentes au financement initial des projets
miniers.
Dans la seconde partie, nous traiterons exclusivement de la mise en
place éventuelle d'une activité industrielle primaire "auto-centrée", ce
traitement impliquant une juste appréciation de l'activité des formes
spécifiques
d'intervention des états africains
dans
ce
secteur
par-
ticulier.
Nous étudierons l'évolution des rapports entre les états et les opé-
rateurs miniers, et fixerons le rôle de l'état en tant qu'entreprise ou
puissance
publique
ainsi
que
sa
capacité
d'impulsion
quant
à
un
processus d'accumulation locale du capital à
partir des rentes de
la
mine.

-27-
PREMIERE
PARTIE
-
LA
S T R A T E G I E
DES
E N T R E P R I S E S
A F R I C A I N E S
PRODUCTRICES
DE
MATIERES
PREMIERES
MINERALES

-28-
Accédant à l'indépendance politique, les pays africains ont pris des
mesures,
parfois brutales,
visant à faire de leur industrie minière un
facteur important de revenu.
Ces mesures ont déclenché,
dans les cercles dirigeant les grandes
sociétés, un certain nombre de réactions qui sont à l'origine des prin-
cipales stratégies. appliquées par les transnationales spécialisées dans
l'industrie des produits minéraux, bruts ou transformés.
Cette mutation des rapports entre les acteurs du développement mi-
nier nous amène,
immanquablement, à rechercher, dans cette première par-
tie,
la logique propre des grandes firmes minières implantées en Afrique
subsaharienne, à la fois pour mieux comprendre la stratégie globale dans
la région et analyser leurs réactions aux politiques gouvernementales.
Cependant, saisir l'option stratégique d'une transnationale au tra-
vers des acquisitions et ventes de participations n'est guère facilité
par une sophistication et une spécialisation qui masquent la connexité
entre des activités relevant de la même filière: ceci implique une sai-
sie globale des relations entre les activités minières et industrielles.
En outre,
si l'on admet volontiers que les logiques des stratégies
locales sont étroitement liées au mode de fonctionnement des économies
"nationale et mondiale" t ces stratégies se trouvent, de toute évidence,
influencées par les décisions des maisons-mères si tuées dans les pays
industrialisés.
Ainsi, dégager la stratégie globale des transnationales dans la ré-
gion revient tout naturellement à:
- vérifier de quelle manière la localisation des sièges des grandes
entreprises minières industrielles a
influencé leur action en Afrique
subsaharienne: l'objectif est de connaître la liaison entre les choix de
structuration économique effectués par les maisons-mères ou les holding
et l'attitude de leurs filiales à l'égard des gouvernements africains;
t Li stritégie est li Minière dont les entreprises, pir des .oyens divers et diversellent
efficices, orginisent l'espite éconoMique pour issurer leurs objectifs de profit, crois-
since, sécurité ou prestige. Ce fiisint, eIJes interviennent directeMent sur l'environ-
neMent internitionil.

-29-
- vérifier dans quelle mesure la localisation des filiales dans des
micro-états a contribué à différencier les logiques propres des compa-
gnies minières et leurs attitudes vis-à-vis des gouvernements locaux.
Il en découle que trais critères peuvent distinguer les attitudes de
ces compagnies face aux états africains:
- localisation du siège dans des pays développés,
-
degré d'intégration horizontale:
une implantation dans plusieurs
pays de la région pour l'exploitation de substances minérales différen-
tes,
- intégration verticale:
le degré de maîtrise d'une filière produc-
tive pouvant leur donner une souplesse plus grande dans leurs réactions
aux décisions des gouvernements (leur présence dans plusieurs filières
productives pouvant les conduire à une attitude plus tempérée, lorsqu'un
problème surgit pour l'une d'elles, afin de ne pas compromettre les au-
tres ... ).
Outre ces cri tères,
i l a souvent été prouvé que
les act.i vi tés des
compagnies multinationales sont
loin d'être toujours compatibles avec
les politiques de développement des pays du Tiers-monde. En effet, dans
son étude sur deux projets de mine de cuivre, R. F. Kikesell notait:
"Les deux cas étudiés confirment l'idée générale selon laquelle les
conflits entre
gouvernement d'accueil et investisseur étranger tendent
à devenir plus ou moins permanents et que plus la rentabilité de la mine
est grande,
plus intense est l'exigence de renégociation du contrat de
la part du gouvernement d'accueil-'.
Pour ce faire, et dans la mesure où des informations indispensables
s'avèreraient disponibles, il importera d'analyser les situations à par-
tir des principaux champs de conflit entre les états et les compagnies.
Ces antagonismes montrent quels sont les véritables enjeux,
et les
firmes y révèlent parfois des écarts d'attitude importants.
Les principales sources de conflit entre l'état et les transnationa-
t ·Foreign invest.ent in copper .ining· (8,lti.ore 1 London) J, Hopkins, University Press
1975, P, 22,

-30-
les sont
les
ini tiati ves prises par
le
premier dans les domaines du
prélèvement sur la valeur produite et du partage de la rente foncière:
politique en matière de royalties, politique fiscale, politique de rapa-
triement des bénéfices.
Une autre catégorie de conflits concerne les décisions étatiques en
matière de financement des infrastructures d'énergie et de transport, et
la répartition de leurs coûts: dès lors que l'état contrôle les sociétés
génératrices d'énergie et les transports ferroviaires,
les firmes mini-
ères
sont
réellement
dépendantes
des
pouvoirs
publics
pour
ce
qui
concerne cette part importante de leurs coûts de production.
Lorsque l'état et compagnies minières siègent ensemble aux conseils
d'administration, les politiques financières ou d'investissement des so-
ciétés locales sont souvent à l'origine des conflits entre actionnaires
(compagnies étrangères) et l'état-actionnaire majoritaire.
Enfin,
les
poli tiques de
main-d'oeuvre
peuvent
également
être
la
cause de différends,
les états prenant des décisions qui affectent les
coûts salariaux et donc la rentabilité de l'exploitation.
Ainsi,
pour mettre en évidence l' ambigü1té régnant entre deux ob-
jectifs divergents, cette première partie comportera 3 chapitres.
- Dans le premier, nous étudierons les tendances de l'industrie mi-
niére africaine,
tendances qui permettent de mieux appréhender l'impact
de cette industrie sur l'économie de ce continent, mais encore de mettre
en relief les difficultés inhérentes à un développement harmonieux.
-
Dans le second chapitre,
nous mettrons l'accent sur le rôle des
entreprises dans l'exploitation des ressources minérales:
nous nous at-
tacherons, à partir d'un échantillon réduit de 12 sociétés, à l'influen-
ce de la localisation des maisons-mères et leurs réactions aux politi-
ques africaines,
aux relations des filiales avec les états-hôtes, à la
logique spécifique des firmes minières africaines et à leurs politiques
d'adaptation à l'environnement économique international.

-:::n-
- Nous montrerons alors que l'investissement direct constitue,
~vec
l'aide publique au développement et les prêts bancaires, une des sources
externes principales de financement dans le secteur minier et que cet
investissement est au centre des relations économiques entre le nard et
le sud.

-32-
-
CHAPITRE
1
-
TENDANCES
DU DEVELOPPEMENT DE L'INDUSTRIE
MINIERE EN AFRIQUE
SUBSAHARIENNE

-33-
INTRODUCTION
L'afrique est le premier fournisseur de l'Europe en produits miniers
et sa part dans les exportations mondiales de minerais non combustibles
est considérable.
Cependant, son potentiel en matières premières minérales est large-
ment sous-exploré et sous-exploité.
Quant aux projets miniers nouveaux,
ils ne semblent pas attirer,
autant que sur d'autres continents,
les
investisseurs miniers en quête de gisements: d'importantes réserves de-
meurent ainsi non utilisées, ou partiellement , avec dans ce cas des ré-
sultats insignifiants.
D'autre part, la détérioration de la situation économique des entre-
prises pose le problème des conditions de l'approvisionnement en matiè-
res premières en Afrique qui paraissent,
aux yeux de certains exploi-
tants, hypothéquées par le manque de structures adéquates ou le déficit
de financement.
Pourtant,
la mise en valeur du potentiel géologique conditionne en
grande partie le développement africain,
et reste au coeur des préoc-
cupations de l'évolution simultanée du continent noir et de l'Europe.
L'objet de ce chapitre est donc de présenter ,brièvement un bilan des
actions entreprises par les états de cette partie du monde depuis leur
indépendance, d'analyser la subordination européenne aux importations de
matières, et d'étudier les potentialités de l'Afrique et
de l'évolution
de son industrie minière.

-34-
Section 1:
BILAN
DES ACTIONS
PASSEES
Les conditions dans lesquelles les états africains ont géré et con-
tinuent à gérer leur patrimoine géologique appellent certains reproches,
mais cette gestion resterait mal comprise si elle n'était pas replacée
dans le contexte plus étendu des poli tiques et stratégies générales de
développement et de croissance économique.
Depuis l'indépendance,
la majorité des pays a poursuivi une politi-
que de spécialisation étroite dans la production d'un nombre limité de
produits agricoles et minéraux,
traités ou semi-traités,
exportés vers
les pays développés.
Aussi, aucun n'a réussi, par SeS propres moyens, et sans aucune aide
extérieure, à transformer radicalement son économie.
Le comportement de ces états signifiait , clairement, que les pays
industrialisés pouvaient absorber,
en quanti té illimitée,
les produits
d' exportation à des prix réels toujours élevés malgré les innovations
technologiques et la concurrence d'autres états producteurs.
De la vente de leurs produits,
ils espéraient tirer un revenu maxi-
mum pour satisfaire à leurs besoins de développement: ces surplus leur
reviendraient
~ndépenda:mment de
l'omniprésence
et
de
l'intf;!rvent'ion
généralisée des firmes étrangères oligopolistiques dans le domaine des
transports, de la transformation et la commercialisation des produits de
base.
De
plus,les recettes ainsi
réalisées seraient suffisantes pour
remplacer les ressources épuisables par d'autres ressources productives.
Les espoirs tant intérieurs qu'extérieurs placés dans la puissance
théorique permanente d'un système d'exportation misant sur la monocultu-
re et l'exportation d'un seul minéral se sont avérés sans fondement et
même totalement déraisonnables•.
Parallèlement, le nombre de plans de stabilisation des produits de
t DNY-CfAI in ·Actes de Il prf.i~re conf~rence r~gionale sur la .ise en valeur et l'utili-
sltion des reSSouftes lIinértiles·, p,l. Arushl, 216 février 1981

-35-
base se multiplie, mais de par leur inadéquation, ces plans n'ont pu a-
mener les bouleversements structurels nécessaires à un développement et
une croissance économique autonomes et indépendants.
De plus, les états africains restaient alors persuadés que l'élément
moteur de leur évolution serait l'exportation de produits primaires vers
les marchés mondiaux,
malgré leur rétrécissement pour ces matières par-
ticulières. C'est ainsi que l'on se souciait plus des recettes en devi-
ses et des contrats internationaux.
La détermination des matières premières et le choix des produits a-
gro-alimentaires étaient laissés à l'initiative des entrepreneurs étran-
gers,
initiative calculée en fonction de leur propre évaluation de ces
marchés, de la demande des pays consommateurs et des prix "mondiaux".
Ces prix étaient d'ailleurs fortement influencés par les structures
et les organismes oligopolistiques.
Enfin, dans les extrapolations financières des pays producteurs, les
investissements consacrés à i'achat
de biens d'équipement et de compé-
tences importés n'étaient pas pris en compte.
A celA, il faut ajouter que le rôle des marchés indépendants et re-
lativement intégrés (à l'image des pays.déve~oppés A économie de marché)
n'existai t
pas en termes de producti on moderne,
si ce n'est de façon
marginale: en Afrique,
le marché intérieur est, en général, caractérisé
par une rupture très nette entre les marchés urbains à revenus élevés et
le marché de secteur essentiellement rural.
Dans ces conditions,
les objectifs et le rôle des matières-ressour-
ces se définissaient en apport de devises pour solder la dette consé-
cutive à l'achat de biens et de services qui auraient pu, pour la plu-
part, être produits à partir des matières premières locales et d'unités
de
production autochtones,
si
les poli tiques économiques avaient été
plus cohérentes.

-36-
Le rôle que les activités minières ont joué, en tant que pôle de crois-
sance dans le passé,
et qu'elles jouent à l'heure actuelle sur d'autres
continents, est, en afrique, contredit par son caractère enclavé.
Ce rôle, comme facteur direct de la production intérieure est pratique-
ment inexistant de par l'absence des industries de base.
D'ailleurs,
dans
les objectifs de la politique économique et les plans de développement na-
tional de la plupart des états africains,
les industries de biens d'équi-
pement n'ont reçu. qu'une reconnaissance infime.
D'autre part,
le manque d'élites purement nationales
(agents de maî-
trise,
techniciens,
ouvriers
spécialisés>,
l'absence
d'un
marché
trans-
africain et de mécanismes commerciaux pour réaliser les objectifs, renfor-
cent l'argument selon lequel les responsables de la politique de dévelop-
pement économique
n'ont pas prévu l'emploi direct des ressources minérales
africaines pour cette croissance.
En clair,
les pays n'ont pas su accroître la production des biens et
servïces pour satisfaire les besoins de la population.
Que retenir de ces expériences après plus de 25 années d'indépendance?
Il reste indéniable que les états africains n'ont qu'une connaissance
technique impa~faite, de leurs réserves minérales et de la position des gi-
sements, et qu' ils ne sont guère en mesure d'acquérir rapidement ces con-
naissances.
Ensuite, qu'ils ne possèdent qu'une capacité technologique réduite po~~
quantifier les ressources géologiques déjà connues et pour décider de leu~
expIai tation.
La maîtrise de ces deux types de connaissance est un facteur décisif
dans la détermination des complémentarités,
d'abord à
l'échelon nationa:,
puis à l'échelle mondiale où ces éléments sont essentiels à la coopération
dans le domaine des échanges et de la production des industries mécaniques-
Enfin, les politiques suivies dans le passé n'ont pas permis la mise au
point des instruments nécessaires à l'exploitation des ressources minérales
connues: dans la plupart des cas, les responsables ont fait en sorte que la
"puissance publiquea s'assure une participation majoritaire dans les firmes

-37-
étrangères opérant sur leur territoire, sans toutefois bien comprendre le~
effets de la séparation de la propriété et de la gestion.
Des sociétés "holding" ont été créées pour gérer les actions en subs-
titut de l'état.
On constate de ce fait que certains états africains,
confrontés à de~
besoins pressants en devises,
imposent aux sociétés minières, fussent-elles
publiques,
des
conditions
de
production
éloignées
de
toute
possibilite
d'optimisation économique,
et ne permettant plus de faire face,
dans des
condi tions
satisfaisantes,
aux
besoins
normaux d'entretien et
de
renot.:-
vellement des éqUipements.
Ces mêmes préoccupations ont barré la mise au point, sur place, de cer-
tains facteurs de production tels que la spécialisation ou le perfectio~­
nement de la main-d'oeuvre.
Il arrive également que l'inadaptation des structures administratives
gouvernementales aux exigences d'efficacité d'une entreprise DlO9-erne cor:.-
duise,
au-delà du contrôle que doit exercer l'état,
à un excès de tracas-
serie et de formalisme bureaucratique paralysant l'appareil productif.
La dégradation des conditions de production qui en résulte contribue a~
découragement des investisseurs potentiels.
Ces faiblesses de système indiquent,
de façon flagrante,
l'urgence èe
l'élaboration par les états africains, et le soutien par la Communauté Eco-
nomique
Européenne,
de
nouvelles
stratégies
de
développement
minie"_
réalistes et spécifiques car
i l
y va de
la survie de
l'industrie euro-
péenne.

-38-
Section Il:
DEPENDANCE DE LA COMMUNAUTE EUROPEENNE
QI')ANT
A SES APPROVISIONNEMENTS EN
MATIERES
PREMIERES MINERALES
A.
LA DEPEIDAICE VIS-A-VIS DES PRODUITS
Le degré de dépendance de l'ouest européen face
à ses besoins en im-
portations minérales est
évalué,
globalement,
à
75% de sa consolIlIIlation,
pour 90~ et 15% en ce qui concerne respectivement le Japon et les Etats-
Unis.
certes, cette quantification est trop générale pour lui donner une si-
gnification précise, mais elle est révélatrice de la subordination des pays
grands pays industrialisés.
L'examen,
produit par produit de l'annex~ 1, met en relief une grande
diversité dans la dépendance de la Communauté eu~opéenne:
25% pour le flu-
or;
100% pout le titane,
le zirconium,
le niobium ainsi que le tantale et
le manganèse; 50% pour le fer et le plomb.
Selon les produits, l'origine (§ annexe 2 et 3 et en valeur § annexe 4)
varie considérablement,
avec une tendance :marquée à
la concentration.
On
peut relever ainsi une forte dépendance:
- de l'Afrique du Sud, en chrome et platine.
- des pays de l'est, en vanadium
- de l'Amérique du nord, en molybdène
- du Zaïre et de la Zambie, en cobalt.
Parmi les pays en développement, l'importance du rôle joué par l'Afri-
que dans l'approvisionnement européen en matières minérales de base,
at-
teint, pour l'Afrique subsaharienne, 20% de la valeur totale de ces impor-
tations.
J fn riison de J 'ibsence de trinspirente des stitistiques disponibJes,
Je pJtJtine n'est ptJs
repris dins Jes tibJeiU)(' d'innexe,

-39-
La'prédominance du continent noir est remarquable pour les phosphates,
le cobalt, le cuivre,
le manganèse, et le fluor.
L'Amérique latine est plus axée sur le niobium, l'antimoine, le fer,
le
molybdène, la bauxite (aluminium),
le zinc et le cuivre.
L'Asie exporte de l'étain,
du nickel,
et du tungstène tandis que les
pays de l'est fournissent le vanadium, du fluor,
du mercure et, eux aussi,
du tungstène.
On remarque cependant qu'en Il masse valeur"
le premier fournisseur du
bloc européen est le groupe des pays industrialisés composé de l'Australie,
le Canada, les Etats-Unis et l'Afrique du Sud.
Ce fait trouve son explication dans la tradition d'exploitation ration-
nelle
des gisements
miniers
propre
à
ces pays,
dotés
d'importantes ri-
chesses
minérales,
et
berceaux
de
la
plupart
des
grandes
compagnies
d'exploitation minière.
Ces sociètés transnationales ont un rôle prépondé-
rant
dans
le
développement
de
ces
activités
spécifiques
et
sont
les
interlocuteurs obligés des consommateurs européens.
B.
LA VULNERABILITE DE L'IIDUSTRIE EUROPEEBIE
Deux aspects doivent permettre l'appréciation de la vulnérabilité in-
dustrielle européenne:
- d'une part,
la structure du marché spécifique à chacun des pro-
duits,
- d'autre part,
les filières industrielles dont les produits mi-
niers sont les premiers composants.
Effectivement, l'observation empirique des struc~ures de marché révèle,
malgré la nationalisation de nombreux secteurs miniers,
l'importance rela-
tive des sociétés minières vis-à-vis des pays producteurs.
l'intervention de ces compagnies s'avère généralement indispensable du
fait
de
leur
capacité
à
mettre
en
oeuvre
un
management
eff icient,
des
technologies sophistiquées et une main-d'oeuvre qualifiée, ainsi qu'à mobi-
liser les capitaux nécessaires face à des besoins en investissement souvent
très élevés.

-40-
La prédominance des firmes nord-américaines et sud-africaines sur les
marchés mondiaux limite considérablement les possibilités industrielles mi-
nières en Europe.
Il en résulte pour cette dernière une dépendance notable quant à sc=
approvisionnement et ses relations avec des centres de décision et de pla-
nification extérieurs à la Communauté,
avec le risque constant,
en cas d~
crise internationale, de ne pas disposer d'une priorité satisfaisantef.
En outre,
les producteurs intégrés vers la mine ont la possibilité d~
relever le prix de la matière première tout en réduisant celui du produi~
transformé,
mettant
en difficulté
l'ensemble des
industrie de
transfor-
mation en Europe.
Quant à l'examen des structures industrielles, il montre la grande co~
plexité du système entraînant une autre dépendance (cas de la filière ba~­
xite/ alumine/ Aluminium) en amont de la production du minerai ••.
L'idée de vulnérabilité est de ce fait liée à l'idée d'une crise possi-
ble en termes de rupture totale,
temporaire ou définitive de certains a~­
provisionnements, de hausse brutale des prix, d'intégration verticale da~~
les pays producteurs etc ...
Par ailleurs,
la préoccupation de l',approvisionnement au meilleur prix
accentuée par les difficultés économiques du moment, et l'option du moindrE
risque conduisent les industriels européens à privilégier les mines situèê~
dans les pays industrialisés.
En cas d'épuisement d'un produit ou de pénurie, l'approvisionnement e~­
ropéen ne pourrait prétendre à une priorité quelconque.
De plus, dans le cadre de cette concentration géographique, an assis~E
à la dispersion des intérêts européens sur des sites d'exploitation, gé~é­
ralement de grande taille, où ces intérêts sont minoritaires par rapport ~
ceux des autres pays industrialisés.
1 COMMission des COllllundutés Européennes: "Promotion dnd protection of investllent in ACP 5 ld
tes-, p, 8, Bruxelles, /98&,
l.t § -Happort OHP n'/8: segllentdtion stratégique de J'industrie Minüre-, p, 51/&4,

-41-
Il existe donc un risque de marginalisation "éventuelle" qu' i l po~rrait
être
possible,
parfois,
de compenser par
l'effet de participations croi-
sées.
La tendance est très nette,
de la part de certaines compagnies indus-
trielles européennes,
à
l'investissement
en Afrique subsaharienne et celà
dans l'intérêt des deux parties en présence .
..

-42-
Section III:
LE POTENTIEL MINIER
DE L'AFRIQUE SUBSAHARIENNE
Cette section examinera les principales ressources géologiques con-
nues ou potentielles de l'Afrique au sud du Sahara, et tentera une éva-
luation quantitative et qualitative de leur distribution et des possibi-
lités de mise en exploitation en même temps qu'elle définira la "IDasse-
valeur" de la production minière africaine.
A.
BREF RAPPEL DE LA TENDANCE DE LA DEMANDE MONDIALE.
Depuis 1980, aucune hausse notable du prix des métaux n'a été enre-
gistrée.
Le taux de croissance ~nnuel du Produit Intérieur Brut (PIB) des é-
conomies occidentales,
de 1964 à
1973,
fut d'environ 6'Z,
tandis que,
pour la même période,
la croissance annuelle de la consommation des mé-
taux atteignait pour:
- l'aluminium
9.2%
- le nickel
6.1%
- l'acier
4.2%
- le zinc
4.1%
- le cuivre
3.8%
- le plomb
3.3%*
Dans les dix années suivantes,
la demande s'effondrait dans des pro-
portions considérables.
Alors que le taux de croissance annuel du PIB n'atteignait plus que
1.5'Z de 1973 à 1984, la consommation confinait à des chiffres jamais en-
visagés:
(voir figure 1, page 43)
- aluminium
O.l'Z
- nickel
6.2
1 § If, Paulo de Si: op, cit, p,2J

-43-
- 400
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-400
..
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ft
l
,
200
lCO
,
lpo
400
,

Figure 1
Taux de croi~sance moyen,
Consommation mondiale des principales substances minérales
10
9.2
9
~ 50 . 73
8
7.6
. . 74 . 85
7
t/)
.....
.0
5.8
5.9
('1"\\
~
5.2
4.3
4
4
3
2.3
2
1
0.4
o
. 1
·0.5
Acier
Aluminium
Cuivre
Plomb
Zinc
Etain
Nickel
Engrais
phosphatés
CERNA
- P.N. GIRAUD et ALII :
In "Rapport" de-
-
.
L'OBSERVAT.OIRE DES MATIERES PREMIERES,
Janvier 1986 Page 163.

-44-
- acier
-2.1%
- zinc
1.3%
- cuivre
0.2%
- plomb
1.1%'
Comment expliquer un tel effondrement de la consommation des métaux
par unité de production industrielle?
Cette saturation apparente des marchés des métaux s'explique essen-
tiellement par l'évolution de deux variables:
la composition du revenu
national par type de produits et la composition des produits par type de
matériaux.
Dans le premier cas, on observe que l'accroissement des revenus par
capital s'accompagne d'une croissance plus forte de la demande de servi-
ces au détriment de la demande en produits matériels,
ce qui affecte à
long terme la demande en métaux.
Dans
le
second
cas,
on
remarque
une
diminution
de
la
quantité
d'aluminium,
cuivre,
etc ...
utilisé
dans
la
production
de
biens
spécifiques, tels que l'automobile,
les contenants pour aliments ou lOIs
systèmes de transmission et de télécommunication.
Cette réduction s'explique par la substitution aux métaux d'autres
matériaux comme les polymers,
les produits composites et la céramique
industrielle,
des
progrès
technologiques
ou,
tout
simplement,
des
changements dans le "design" des produits.
Le net ralentissement dans la demande des métaux a probablement af-
fecté le comportement des agents économiques sur les marchés spécifiques
en
corrélation
directe
avec
le
développement
des
pays
producteurs,
notamment africains.
1 § C, N.ppi,' -/odudrie jnlernitiQOile des reS$OlJCCfi non renouvelilbles' évolution et
oerwctire, p, /6, Nove.bre /986,

-45-
B.
VALEUR DE LA PRODUCTIOB MIBIERE MONDIALE
Selon les Nations-Unies, parmi les différentes manières de regrouper
les substances minérales utiles,
la classification la plus acceptable ,
en ce qui concerne les matières premières minérales d'après leurs carac-
téristiques et leur utilisation est la suivante:
1. Xinéraux énergétiques.
Il. Combustibles fossiles: pétrole, gaz, charbon
12. Combustibles nucléaires: uranium, thorium
2. Kinerais métalliques.
21.
Ferreux <industrie métallurgique): minerai de fer et métaux
d'alliage tels que manganèse,
chrome,
nickel,
niobium,
tantale, cobalt,
molybdène, vanadium, tungstène.
21. Non ferreux:
211. métaux de base: cuivre, étain, plomb, zinc
212.
métaux spéciaux:
antimoine,
arsenic,
bismuth,
mercure,
béryll ium,
césium,
r~bidium, hafnium, zirconium, terres rares cadmium,
gallium, germanium, indium, thallium
213. métaux précieux: or, argent, platine
3. Kinerais non métalliques..
31. Xatières premières pour l'industrie chimique et les engrais:
roches phosphatées,
potasse,
gypse,
sel,
soufre,
fluorine,
bore, brome et iode
32.
Xatériaux
de
construction:
calaacaire,
dolomie,
perlite,
vermicul1 te,
roches et
pierres de construction,
pierres de taille et
ornementales <marbres, travertins, granits, grès etc ... )
33.
Céramique,
verrerie et pierres réfractaires:
argiles
(kao-
lin, bentonite>, talc, graphite, cyanite <disthène)
34. Autres matériaux physiques: abeste, barytine, diatomite, mi-
ca, quartz et abrasifs
35.
Pierres précieuses et semi-précieuses:
diamants et autres
gemmes.

-46-
- TABLEAU 3 -
IJIPORTAICE RELATIVE DES PRODUITS llIl'IERS
PAR VALEUR ET EI POURCEITAGE DE VALEUR
DE LA PRODUCTIOI JIDIDIALE EI 19'18.
Classification
valeur
pourcentage
I1néraux énergétiques
pétrole
266 140
55.57
63.84
houille et lignite
84 429
17.63
20.25
gaz naturel
54 544
11.39
13.08
produits condensables
9 135
0.55
0.64
I1néraux métalliques
minerais de fer
11 561
2.41
25.91
cuivre
8 608
1. 80
19.29
or
7 542
1. 57
16.09
étain
2 503
0.52
5.61
plomb
1 993
0.42
4.47
zinc
1 911
0.40
4.28
argent
1 842
0.38
4.13
bauxite
1 598
0.33
3.58
nickel
1 526
0.32
3.42
platine
1 165
0.24
2.61
molybdène
1 007
0.21
2.26
manganèse
897
, 0.19
4.01
tungstène
785
0.16
1. 76
chromite
621
0.13
1. 39
autres (Xg, Va, Co, Ta,Hb, Ti etc ... >
1 056
0.24
2.37
I1néraux non métalliques
phosphates
3 019
0.63
17.35
sel
2 647
0.55
15.21
potasse
2 486
0.52
14.29
diamant
2 000
0.42
11.49
abeste
1 909
0.40
10.97
soufre
1 286
0.27
7.39
kaolin
811
0.17
4.66
autres (# roches et mat. construct.>
3 241
0.67
18.63
total Klndial
478 918
100.00
t SOURCE,' AnntiJes des /fines, Novellbre/détellbre "80

-47-
L'importance relative des produits miniers dans l'économie mondiale
est généralement déterminée par leur contribution à la valeur totale de
la production minière (§ tableau 3, p.46).
Il faut cependant noter que la position des minéraux, dans ce tab-
leau,
ne reflète pas l'importance stratégique des différents métaux et
minerais non métalliques comme matières premières dans les industries de
base.
Il faut en outre préciser que les produits dits "de carrière",
les
matériaux de construction, bien que d'une importance vitale dans le dé-
veloppement économique,
généralement biens de production et de consom-
mation locale de faible valeur, ne sont pas évalués ici.
Deux raisons à cette absence:
- un prix de vente modique
- leur appartenance statistique, dans de nombreux pays, aux pro-
duits des industries de construction et de travaux publics, et non aux
"produi ts miniers".
Cependant,
ils représentent en tonnage, à eux seuls, plus que l'en-
semble
des
extractions
mondiales des autres
minerais,
y compris les
hydrocarbures•.
Cette affirmation s'appuie sur une évaluation du tonnage et de la
valeur des matériaux de construction et des autres minerais établie par
Sutulov pour 1970:
TABLEAU 4
EVALUATIOI DE LA PRODUCTIOI' IIIJIDIALE El' 1970
( Y compris les .atériaux de construction)
d'après Sutulov••
SUBSTAICBS
TOUAGE Gt
VALBUR
~ VOLUJIES
~ VALBUll
ques
](étaux
1.32
43
7~
26~
SUbstances # Jllétalliques:
0.46
19
2~
11~
Jatériaux de construct. :
12
25
60~
15~
1 l',N 6iraud in -6éopoJitique des ressources /linières- p. 6 . éd. Eçonollica, 1983
Il SutuJo,,: ·/fineraJs in ~orJd affairs-, V,N of Vt"h (op. dO, 1~12/

-48-
La valeur est ici calculée au niveau des produits déjà élaborés <mé-
taux et matériaux). Le coke utilisé en métallurgie est ainsi comptabili-
sé deux fois: une fois comme minerai énergétique et une fois dans la va-
leur de l'acier.
Pour ci ter exactement Giraud:
"Ainsi en 1970,
dans le monde,
pour
une tonne de pétrole on aurait extrait environ:
- 5.2 tonnes de matériaux de construction
- 1.3 tonne de charbon et lignite
- 180 kgs de fer
- 2.7 kgs de cuivre
- 0.6 grammes d'art
C.
LES RESSOURCES ET LES RESERVES AFRICAlBES
Dans une vue macroscopique de l'ensemble des substances minérales,
les ressources potentielles peuvent être estimées comme également répar-
ties sur les masses continentales.
Pour ce qui est des réserves mises à jour,
elles sont directement
fonction de l'effort de prospection déployé: ce fait explique la supéri-
orité
des
chiffres
publiés
des
réserves
reconnues
des
pays
industrialisés par rapport aux données correspondantes des pays en voie
de développement.
Quant aux réserves exploitables,
elles dépendent,
non seulement de
la situation géographique du gisement et de sa nature même,
mais éga-
lement de divers facteurs techniques et économiques.
Une hausse des prix peut contribuer à l'accroissement du volume des
réserves
exploitables.
Le
cas
de
l'Australie,
pour
sa
bauxite,
est
édifiant: considérées comme négligeables en 1950, les réserves australi-
ennes représentent aujourd'hui 20~ des réserves mondiales.
Les annexes 5 et 6 donnent les statistiques officielles des réserves
exploitables de 21 produits .
.t J1JJ.Jt, p. lJ

-49-
Il est évident qu'en ce qui concerne les pays en voie d'industriali-
sation, et plus particulièrement les états africains,
les richesses mi-
nières réelles sont sous-évaluées.
En effet, les dépenses de recherche-exploration engagées au cours de
la dernières décennie ont été plus faibles dans cette partie du monde,
et ceci
malgré
l'évolution profonde des techniques de prospection qui
entraîna une multiplication des découvertes•.
De plus,
la notion de réserves "économiquement exploitables" péna-
lise
les
pays
sous-développés,
car
la
mise" enexploitation
de
leurs
gisements nécessite la réalisation des infrastructures de transport, des
approvisionnements et d'une vie sociale dont l'ampleur peut faire passer
au second plan les aspects miniers.
Excepté ce handicap,
les experts s'accordent à penser que les res-
sources de l'ensemble des pays africains sont très importantes••.
Pour les réserves répertoriées,
on constate
(annexe 6) un avantage
certain de l'Afrique, sur l'Amérique latine et l'Asie, pour l'aluminium,
le tantale,
le chrome et les phosphates, alors que le groupe Acp (ann.5)
occupe déjà une place essentielle pour ces métaux et,
dans une moindre
mesure, le cobalt et le cuivre.
Le faible pourcentage indiqué pour le minerai de fer, malgré les ex-
ploitations en cours en Xauritanie et au Libéria,
et les potentialités
reconnues au Gabon,
en Guinée et au Sénégal,
confirment ce qui a été
mentionné plus haut sur la valeur réelle de ces données.
:f La
t~lt§d~teetion p~r..et, par exeMple,
d'obtenir des renseignellMts sur de vastes
étendues,
lI~me ~n conditions difficiles
(couverture
de
for~ts denses etc.,,) afin
d'orienter la prospection au sol
U Le rapport de la Banque Hondille, sur le développellent accéléré en Afrique au sud du
Sahara (/98/) note: - Le continent africain a toujours été considéré co...e l'une des plus
grandes réserves .ondiales des richesses naturelles-,

-50-
D.
VALEUR DE LA PRODUCTION MIBIERE AFRICAINE
Le tableau 3
(page 46),
tiré des Annales des Mines,
donne une idée
claire de la valeur des différentes ressources minérales exploitées en
Afrique,
bien que les produits "de carrière" exploités ne soient pas é-
valués et ne figurent pas dans l'étude.
En 1978,
la vale~r totale de la production a été de 46 milliards èe
dollars U.S, dont 16 milliard:5 pour les minerais non énergétiques.
Par rapport à la somme mondiale de la production,
l'exploitation èe
l'Afrique subsaharienne se présente comme suit:
- TABLEAU 5 -
VALEUR DE LA PRODUCTIOJ AFRICAIIE
:
Tous minérame:
:
non énérgétiques
:
:
:
:
AFRIQUE SUBSAHARIEDE
:
16.7 mlliards:
:
4.2 milliards
:
:
:
:
AFR1QUE EI DEVELOPPEJŒWT
:
37.9 milliards
:
5.2 milliards
<Globale)'
:
:
:
:
,
:
:
AFRIQUE DU SUD
:
8.1 milliards
:
6.8 milliards
:
:
PRDDUCTIOI IDIDIALE
478.9 milliards
70.3 milliards
Les pays sont classés par ordre
décroissant de la valeur de la pro-
duction minière •.
Parmi ces pays, nous retiendrons essentiellement les états africains
de la zone concernée:
1.
Valeur supérieure à 2 milliards de $ US:
. Nigéria (12)
t Apr~s Je no., figure entre pàrenth~ses Je ring .ondiàJ

-51-
2.
Valeur entre 2 milliards et 400 millions de $ US:
· Gabon (43), Zaïre (44), Angola (46), Zambie (51), Namibie (56)
et Zimbabwe (63).
3.
Valeur entre 400 et 100 millions de $ US:
·
Libéria
(66),
Guinée
(70),
Conga
(73),
Botswana
(79),
Niger
(80), Ghana (81), Sierra Leone (84), Mauritanie (85), Togo (86).
4.
Valeur entre 100 et 4 millions de dollars:
Sénégal
(93),
Cameroun
(99),
Swaziland
(104),
Centrafrique
(105),
Rwanda
<l07) ,
Kenya
(HO),
Madagascar
<11U,
Kozambique
<llZ),
Ethiopie (113), Tanzanie (116), Ouganda (126).
5.
Valeur inférieure à 4 millions de $ US:
· Tous les autres pays.
Par ailleurs,
en considérant la valeur de la production minière de
substances non énergétiques,
les pays africains se répartissent en deux
grands groupes:
- Zaïre,
Zambie,
Jamibie,
Libéria, Zimbabwe et Guinée avec une va-
leur incluse entre 900 et 300 millions de dollars US.
- Botswana,
Angola,
Ghana, Sierra Leone,
Xauritanie et Gabon,
avec
une valeur comprise entre 150 et 100 millions de dollars.
Page suivante (52):
Valeur de la production minière africaine en 1978.
Source: ANNALES DES KlNES <Novembre/décembre 1980, p. 128}
Valeur de la production mondiale en 1978
478917,9 106 US$
Valeur de la production de l'Afrique en dével
37895,8 106 US$
Pourcentages: Afrique subsaharienne
3,5%
Afrique en dévelop
7,9%
Total Afrique
9,6%

-52-
VALEUR DE LA PRODUCTIOI J[IIIEIŒ AFRICAlIE EI 19'18
SUBSTAICES
:AFRIQUE s/Saharienne:
Total Afrique
: RG
: 106 US!
1
~
:
106 US!
1
~
:
.
.
T
T
1. pétrole brut
: 12 002.2
1 71.89
:
30 701. 4
1 66.73
:
1
2. gaz + condensations :
26.9
1
0.16
:
1 542.8
1
3.35
:
3
3. cuivre
:
1 230.2
1
7.36
:
1 506.8
1
3.38
:
4
4. diamants
:
949.9
1
5.68
:
1 466. 1
1
3.19
:
5
5. phosphates
:
174.3
1
1. 04
:
937.4
1
2.04
:
7
6. fer
:
458.6
1
2.74
:
779.8
1
1. 78
:
8
7. uranium
:
352.4
1
2.11
:
583.4
1
1. 27
:
9
8. bauxite
:
310.7
1
1. 86
:
310.7
1
0.68
:
12
9. or
:
214.1
1
1. 28
:
4 585.1
1
9.97
:
2
10. cobalt
:
177.4
1
1. 06
:
190.2
1
0.41
:
14
11. charbon
:
124.6
1
0.74
:
1 206.5
1
2.62
:
6
12. manganèse
:
107.4
1
0.64
:
318.6
1
0.69
:
11
13. nickel
:
111. 9
1
0.67
:
188.7
1
0.41
:
15
14. étain
:
105.6
1
0.63
:
136.7
1
0.30
:
17
15. amiante
:
103.3
1
0.61
:
232.4
1
0.51
:
13
16. plomb
:
31. 2
1
0.18
:
97.5
1
0.21
:
19
,
17. zinc
:
50.2
1
0.30
:
75.4
1
0.16
:
20
18. chromite
:
54.5
1
0.32
:
187.5
1
0.39
:
16
19. sel
:
30.7
1
0.18
:
63.4
1
0.14
:
-
20. argent
:
33.3
1
0.19
:
68.7
1
0.15
:
-
21. fluorine
:
6.8
1
0.04
:
37.9
1
0.082 :
-
22. tungstène
:
10.7
1
0.06
:
10.7
l
0.023 :
-
23. carbonate de sodium :
3.9
1
0.02
:
9.9
1
0.021 :
-
24. barytine
:
-
1
-
:
-
1
-
:
-
25. colombo-tantaline
:
6.0
1
0.03
:
6.0
1
0.013 :
-
26. graphite
:
5.5
1
0.03
:
5.6
1
0.012 :
-
27. vanadium
:
4.8
1
0.02
:
139.8
1
0.30
:
18
28. kaolin
:
1.9
1
0.01
:
7.3
1
0.016 :
-
29. pyrite
:
1.4
1
0.008 :
18.0
1
0.04
:
-
30. mercure
:
-
1
-
:
4.2
1
0.01
:
-
31. antimoine
:
0.4
1
0.002 :
19.8
1
0.043 :
-
32. platine
:
-
1
-
:
532.0
1
1. 156 : 10
33. cyanite
:
-
1
-
:
10.3
1
0.022 :
-
34. autres substances
:
3.5
1
0.02
:
37.1
1
0.081 :
-
.
.
.
T
T
:
1
:
1
:
TOTAL
: 16 694.3
1 100.00 : 46 003.5
1 100.00 :
.
.
.
T
T

-53-
De ce qui précède, on peut retenir les enseignements suivants:
- 33 substances répertoriées dont 29 non énergétiques
- les substances utiles extraites du sous-sol africain sont des
plus importantes
- parmi les minerais non énergétiques inventoriés:
~ quatre substances <minerai de fer,
cuivre, or et phospha-
tes représentent 49.50% de la valeur totales des 29 minerais
~
les
précédentes
plus
bauxite,
zinc,
manganèse,
nickel,
étain, cobalt, diamant et argent dépassent 78% de la production
= les minerais énergétiques, les principaux métaux et mine-
rais
métalliques,
quelques
minéraux
industriels
non
métalliques,
les
métaux précieux et
le diamant forment
99,9% de
la production minière
africaine.
D'une
façon
globale,
en "masse-valeur",
les grandes tendances de
l'industrie minière africaine,
du point de vue de l'évolution dans le
temps de sa production, sont, en fait, déterminées par un nombre limité
de substance's.
C'est
ce
que
nous
tenterons
de
prouver,
par
la
sui te,
en
nous
intéressant à certains produits assez caractéristiques de la production,
afin de mieux définir la place de l'Afrique subsaharienne.

-54-
SECTION IV:
EVOLUTION
DE LA
PRODUCTION
MINIERE AFRICAINE
Nous essaierons, dans cette section,
de présenter l'évolution de la
production minière non énergétique en Afrique subsaharienne depuis 1960.
Pour effectuer ce bilan,
nous avons choisi une dizaine de produits
caractéristiques de la production dans cette partie du monde: minerai de
fer, cuivre, zinc, bauxite (avec alumine et aluminium), manganèse, étain
cobalt, uranium, cadmium, matières précieuses (or, argent, diamant).
A cet effet,
des graphiques' exprimant
le volume des productions
respecti ves dans le temps ont été établis pour chacun des produits et
pour chaque pays producteur.
A.
CARACTERISTIQUES DE L'EVOLUTION DE LA PRODUCTION XINIERE
SUBSAHARIEnrE
De l'analyse de ces graphiques,
on peut tirer trois types d'évolu-
tion dans la production minière régionale depuis 1960.
En premier lieu,
les productions dont l'évolution jusqu'a~x années
80 comprend deux phases: l'une de relative croissance jusqu'aux environs
de 1970, l'aUtre de stagnation ou de baisse à partir de cette date.
En second lieu,
des productions en affaiblissement constant depuis
leur mise en exploitation, remontant généralement à la décennie 60.
Enfin, des productions sans tendance durable,
ni à la hausse,
ni à
la baisse.
1. Les produits à tendance croissante jusqu'aux années 1910:
Dans cette gamme,
on trouve le nickel,
le manganèse,
le cuivre,
le
minerai de fer et la bauxite dont la production ascendante devait subir
t § lnnexe '11/: évolution de Il production non ênJrgètique en Afrique Subslhlrienne,

-55-
une rupture vers 1970.
Si nous prenons le cas du minerai de fer, deux pays subsahariens as-
surent l'essentiel de sa production:
le Li béria <1er) et la Mauritanie
(2e) .
A ces deux pays s'ajoutent de petits producteurs tels que l'Angola,
la Guinée, la Sierra Leone, le Swaziland et le Zimbabwe.
Cette production fut croissante jusqu'en 1973/74. De 1964 à 1975, la
production Libérienne a doublé, passant de 12.500.000t à 25.200.000t re-
présentant un taux de croissance de plus de 50% depuis 1964.
Parallèlement, celle de la Mauritanie passait de 1.652.000t en 1963,
à 11.666.000t en 1974, soit un coëfficient multiplicateur de plus de 7.
Cependant, à partir de 1973/1974, on note un effondrement de la pro-
duction:
en 1978,
la Mauritanie est au ni veau de 1967,
de même que la
production libérienne en 1979.
Cette crise affecte durement les petits producteurs qui cessent tou-
te activité : la Guinée en 1970,
la Sierra Leone en 1975,
le Swaziland
en 1979 et l'Angola en 1981.
La production subsaharienne de minerai de fer est entrée depuis 1974
dans une période de régression puis de stagnation:
elle ne représente
plus aujourd'hui que 2.68% de la production mondiale.
Avec le nanganèse, dont le Gabon est le principal producteur, appa-
rait une évolution identique:
malgré de légères stagnations entre 1965
et
1969,
puis de 1971 à
1973,
la production gabonaise croît jusqu'en
1976.
Pour mémoire, elle est à cette date deux fois plus importante qu'en
1965. Elle régressera de 1976 à 1979 pour reprendre et atteindre son ni-
veau le plus élevé en 1986.
Les petits producteurs comme l'Angola,
le Botswana, la Côte-d'Ivoire
et la Zambie en arrêtent l'exploitation en 1970/71;
le Zaïre disparaît
en 1983.
L'exploitation du cuivre suit un shéma identique. En effet,
le gra-
phique
retraçant
son évolution dans
la
région
montre clairement
une
croissance jusqu'en 1974.

-56-
Par la suite, et magré une légère hausse de la production zaïroise,
la
production
globale
amorce
une
phase
régressive
continue
jusqu'en
1979, la production d'alors étant inférieure à celle de 1968.
De petits producteurs tels que l'Ouganda ou le Kenya cessent très
tôt leurs activités, comme le fera la Mauritanie en 1979.
La production subsaharienne du cuivre en 1987 est égale à 12.75% de
la production mondiale alors qu'elle atteignait 20.19~ en 1967.
Ces variations s'appliquent également au nickel, à la bauxite et à l'u-
ranium.
Pour ces deux derniers métaux,
la rupture n'apparaît que plus tard:
1980 pour la bauxite, 1981 pour l'uranium.
La Guinée est le plus gros producteur de Bauxite. dans la région,
suivie par la Sierra Leone. L'exploitation de la bauxite passera de 980
mille tonnes en 1964 à
14.656.000t en 1986.
Au Ghana, le niveau actuel de cette production est inférieur à celui
de 1965.
On retiendra qu'excepté pour la bauxite et l'uranium,
la caractéris-
tique essentielle de ces produits est que leurs niveaux de productiDn
.
les 'plus élevés datent des années 70.
Par ailleurs,
les chutes de production sont rares avant cette péri-
ode. De plus,
les petits producteurs, en phase régressive, ont du mal à
maintenir leur exploitation.
~. Les produits à tendance décroissante.
Pour la plupart d'entre eux,
il ressort que le niveau de production
le plus élevé se situe dans les premières années d'exploitation.
Le cas de l'étain"
est révélateur. Sa production régionale est con-
1 A 1 'heure .utueJle, ce produite est .en4c~ p4r des produits de substitution: AluMiniuM
P~chiney 4 Mis 4U point le proc~d~ H+ J p4rtir du K4olin, des argiles et des schistes
houillers, les sovi~tiquent f4briquent de l'4luMiniuM J p4rtir de 14 n~ph~line,
1.' En /~S6, le Conseil international de l'Et4in, qui intervenait sur le M4rch~ - et dut

-57-
centrée au Nigéria et au Zaïre, et,
dans une moindre mesure, au Rwanda,
en Namibie, au Niger, au Zimbabwe et en Ouganda.
Depuis 1969,
les productions zaïroise et nigérianne connaissent une
baisse
constante:
au
Nigéria,
la
production est
totalement
déprimée,
chutant de 52% entre 1968 et 1975, et de 98.5% entre 1968 et 1986.
Cette baisse est si radicale que la différence de production entre
le Nigéria et le Zimbabwe, de 9 200t en 1968 passe à 4 100t en 1975 et à
-933t en 1986.
La réalité est que le Nigéria a produit 67 fois moins qu'en 1968, et
le Zaîre a vu son taux d'exploitation divisé par 4.
Pour ce qui est de la production métallurgique au Zaïre, et surtout
au Nigéria et au Zimbabwe, elle a évolué de façon parallèle à la produc-
tion minière.
Par ailleurs,
les petits producteurs comme le Niger,
l'Ouganda,
le
Burundi et la Tanzanie ont cessé toute exploitation.
On
observe
les mêmes faits
dans
la production de zincl au Zaïre:
malgré
de
légères
reprises de
la
demande
entre
1971
et
1975,
ainsi
qu'entre 1980 et 1987,
le niveau de production de 1967
(121.0000 n'a
plus jamais été atteint.
La production de cadmium,
dans ce pays a elle aussi subi les mêmes
effets,
ne cessant de décroître depuis 1964,
malgré un relèvement per-
ceptible entre 1981 et 1986.
La Zambie a, elle, cessé toute exploitation depuis 1979.
D'une façon générale,
ces productions connaissent une phase unique
dans leur évolution:
la baisse constante.
Contrairement aux productions
précédentes, les années 70 ne marquent aucune rupture de tendance dans
cette évolution, et les petits producteurs ont dû souvent arréter toute
exploitation.
interrOMpre SIS interventions en 1985 liute de disponibilit~s- a fait J'objet de plaintes
de la pirt de plusüurs ophateurs boursiers (courtiers, banques),
1 Le Marché du zinc est l'objet d'un exa.en ittentil du 6roupe d'Etude lnternationdJ du
Plo.b et du linc, CI groupe, rattaché J l'ONfJ, tient deux sessions annueJJes: au printeflps

-58-
~froduits à évolution quasi constante.
Les productions d'or et d'argent,
relativement stables, sont diffi-
ciles à classer dans les deux groupes précédents.
Malgré quelques oscillations,
le niveau de production de l'argent au
Zaïre s'est maintenu.
Au Ghana, Zimbabwe et Zaïre, la production d'or n'a pas non plus su-
bi de sérieuses fluctuations.
Le même phénomène est enregistré pour le diamant dont la production
reste constante au Zaïre et en Namibie, excepté au Ghana,
victime d'un
léger fléchissement depuis 1981.
L'exploitation au Botswana, au Lesotho, en Sierra Leone ou en Tanza-
nie s'est maintenue.
B.
PART RELATIVE DE LA PRODUCTION KINIERE AFRICAIIE DANS LA
PRODUCTION KDNDIALE.
Il est à souligner, donc,
que le volume de la production minière en
Afrique subsaharienne, à l'exception de l'or, de l'argent et du diamant,
est entré en phase décroissante à partir de la décennie 70.
Ce phénomène reste
peu surprenant si l'on sait que l'ensemble des
secteurs miniers a été affecté, partout dans le monde, à partir de 1973.
Cependant,
nous pourrons observer (figure l,
annexe 7),
non seule-
ment que:
-
pour toutes les substances considérées,
exceptés la bauxite,
l'aluminium,
l'uranium et le nickel,
la part de la production africaine
dans la production mondiale diminue régulièrement entre 1960 et 1987,
- l'Afrique subsaharienne n'a jamais été un producteur de mine-
rais
très
important:
en dehors
du
cobalt,
i l
est
rare
de
voir
une
production dépasser 20~ du volume mondial,
J Londres, où est son siège, en iutOtlne J genèl'e, dins les lO{iuX de 1 'ONV,

-59-
mais qu'en outre:
- dans la période de croissance des années 60, la production mi-
nière africaine a crû moins vite que la production mondiale de minerais.
C.
LA PART DES PRODUITS XIIIERS DAIS LE P.I.B
Une étude de l'ONU-CEAI, sur la mise en valeur et l'utilisation des
ressources minérales en Afrique,
a
cherché à
dégager la
part du
PIB
constituée par la valeur ajoutée du secteur minier africain de 1970 à
1978.
Les pays d'Afrique sont classés en fonction de la part de la pro-
duction minière dans le produit intérieur brut et dans 4 groupes.
Au
sein
de
ces
groupes,
plusieurs
pays
d'Afrique
subsaharienne
peuvent être identifiés*l:
-
groupe A:
y figurent
13
pays de la région dont
la part du
secteur minier dans le PIE a été supérieure à 10%, pendant au moins une
année, à partir de 1970,
- groupe B: deux états régionaux dont la part du secteur minier
va de 5% à 10%,
- groupe C:
y apparaissent 12 pays dont la part' du secteur mi-
nier dans le PIB varie de 1% à 5%,
- groupe D:
il regroupe les pays dont la part est inférieure à
a.
Ce constat amène diverses conclusions:
- la part de la valeur ajoutées des industries extractives a ré-
gressé depuis 1970,
.t JJz.ifi, p, 3' J 34.
JI Groupe A: ZaMbie, NaMibie, LiMria, Zaire, Sierra Leone, S~aziJand, Nighia, Guintle,
Angola, Togo, Bots~.Ma, Gabon et Ifauritanie,
Groupe Bo' ZjMbab~e et sOMil ie,
Groupe C: Centrafrique, Rtlandil, 6hima, Lesotho, Ouganda, Tanzanie, S~n~gal, CaMeroun,
Cap-vert, Tchad, Niger et Congo,

-60-
- leur industrie est encore primitive et peu développée,
- comparativement à l'Afrique du Sud dotée d'un secteur minier
très intégré et hautement développé, tous ces états n'ont pas encore ti-
ré profit des effets multiplicateurs qu'offrent l'industrie de trans-
formation et l'industrie manufacturière.
D'ailleurs, la majeure partie des volumes extraits est exportée sans
traitement ni transformation comme nous le constatons dans le paragraphe
suivant.
D.
PART DES EXPORTATIOIS DE PRODUITS XIIIERS DAIS L"EISEMBLE
pES EXPORTAT lOIS.
TABLEAU 7
PART DES PRODUITS IIIIERS DAIS LES EXPORTATIOIS
DES PAYS D"AFRIQUE PRODUCTEURS <moyenne 1979/1980)-
Produits ~niers
:
Pays
: ~ des expert·
.
.
pétrole
:
Nigéria
:
93.9
:
Angola
:
82.-
: Gabon
:
68.5
: Congo
:
47.-
:
:
bauxite
: Guinée
:
76.-
1
: Ghana
:
"15.9
:
Cameroun
:
4.7
:
:
- -
uranium
:
Niger
:
75.-
:
:
cuivre
:
Zambie
:
90.-
:
Zaïre
:
56.-
:
Namibie
:
34.3
: Zimbabwe
:
2.3
:
:
plomb
: Namibie
:
20.4
:
:
~neral de fer
: Kauritanie
:
70.3
:
Libéria
:
53.7
:
:
phosphates
: Togo
:
39.2
: Sénégal
:
12.5
.
.
i Source: Bied ColIQIÜ#r Rerier, 1983 (op, ciO

-61-
Les
produits
miniers constituent
l'essentiel
des
exportations
de
certains états africains au sud du Sahara.
Comme l'indique le tableau précédent,
la Guinée tire environ 76% de
ses recettes à
l'exportation par l'intermédiaire de l'exploitation des
gisements de bauxite;
la Zambie et le Zaïre tirent respectivement 90 et
56% de leurs recettes à l'exportation grâce au cuivre tandis que le mi-
nerai de fer fournit à la Mauritanie 70.3% de ses revenus.
Seul parmi les pays exportateurs de pétrole,
le Congo Brazaville en
tire moins de 50% de ses revenus pour la période considérée.
Ces quelques données suffisent à montrer que les pays africains sant
les fournisseurs
indispensables
de
certains minéraux essentiels à
la
prospérité industrielles de nombreux états développés.
Elles illustrent aussi la vulnérabilité des pays exportateurs subsa-
hariens face à tout affaiblissement des marchés.
Cet affai bl1ssement de la demande a par ailleurs des conséquences
économiques incommensurables pour des pays au secteur d'exportation do-
miné par un produit unique.
f
- - - - - - - - - - -

-62-
CONCLUSION
Les pays d'Afrique subsaharienne disposent d'une gamme étendue de
ressources minérales et,
dans certains cas,
leur production représente
une part importante du volume mondial d'extraction,
malgré le ralentis-
sement des dix dernières années.
Les industries extractives et de transformation des minerais occu-
pent une place prépondérante dans l'économie de ces états.
En effet,
la valeur ajoutée de ces ressources équivaut,
pour cer-
tains d'entre eux à
30%,
au moins,
de leur produit intérieur brut,
et
dépasse, quelquefois, 90% de leurs recettes à l'exportation.
Ces recettes restent vitales pour l'économie subsaharienne quand on
sai t
qu'elles sont une source importante d'al imentation de la balance
des paiements, et atteignent 75~ des recettes publiques.
Cet état de fait
rend indispensable une vigilance accrue des pays
concernés quant aux conditions et aux formes des concessions accordées
autant que dans la gestion de la part de profit revenue.
C'est pourquoi,
l'intervention des gouvernements est souvent condui-
1
te à dépasser le contrôle du seul stade d' exploi tation pour atteindre
celui des conditions de commercialisation, et amène ces gouvernements à
adhérer à des organisations inter-états producteurs pour défendre leurs
intérêts.
La part des ressources minérales dans les exportations de ces pays
est d'autant plus élevée que le taux d'absorbtion locale est plus faible
de part l'absence de liens directs entre l'exploitation minière et l'in-
dustrie métallurgique d'une part et l'économie nationale d'autre part.
La crise
traversée
par
l'industrie
minière
africaine est surtout
consécutive à:
a. un ra1entisse.ent de la de.ande mondiale en matière de mine-
rais,

-63-
b. une inflation gén~ralisée,
c. des facteurs internes comme le niveau des réserves,
le degré
de développement des infrastructures, la sécurité des investissements,
d. des facteurs politiques, particulièrement pour ce qui concer-
ne l'investissement étranger,
e. un retrait des compagnies étrangères et à l'insuffisance des
stratégies qui s'imposent dans un contexte économique mondialisé.
L'arrêt, par exemple, en 1976 du projet de cuivre de "Tenke-Funguru-
me",
au Zaïre,
marque sans doute la fin d'un modèle de développement:
les compagnies minières étrangères et les états s'étaient mis d'accord
sur des conditions d'investissement entièrement tournées vers l'exporta-
tion dans un contexte de développement rapide de la demande mondiale.
Il reste évident que l'objectif de ces sociétés n'était pas, avant
tout,
le
bien-être des
populations
locales,
mais
l'appropriation des
rentes et l'approvisionnement, au meilleur coût, des industries en aval.
Cette divergence d'intérêt est à l'origine de la création de socié-
tés d'état dans de nombreux pays africains.
Aujourd'hui,
les objectifs principaux et pressants des états afri-
cains doivent être la réhabilitation et la modernisation des structures
existantes,
l'industrie de transformation et le commerce ïntra-africain,
afin de donner une plus-value profitable,
à
l'exemple de l'Afrique du
Sud, à leur économie nationale.
En outre,
tout projet novateur devrait être conçu dans une double
dimension,
régionale
et
internationale,
pour
orienter
davantage
les
unités à créer vers la satisfaction des besoins intérieurs.
L'expérience prouve que ni les ressources minérales les plus riches,
ni le degré élevé de leur exploitation ne peuvent avoir un effet décisif
sur le développement de l'économie d'un pays, aussi longtemps que celle-
ci
reste tributaire des marchés mondiaux spécifiques aux produits mi-
niers où les compagnies multinationales sont omnipotentes.
Enfin,
certains des principaux pays industrialisés,
notamment ceux
de la Communauté Economique Européenne,
dépendent,
beaucoup plus large-

-64-
ment que les super-puissances,
des ressources géologiques stratégiques
produites par les états africians.
Ces ressources,
indispensables à l'Europe, et donc à sa prospérité,
devraient amener cette dernière à aider à la construction d'une économie
minière stabilisée en Afrique.
Cette prospérité européenne aurait alors pour corollaire, positif et
significatif,
le
développement
économique
de
l'Afrique
subsaharienne
dont l'expansion du secteur minier est l'une des conditions.
"Le défi
qui doit être relevé par les états et
les sociétés qui
s'intéressent à l'Afrique consiste précisément à engager l'industrie mi-
nière dans une nouvelle voie,
où la dimension locale,
régionale et in-
ternationale seraient prises en compte simultanément et intégrées dans
un circuit de développement enrichissant à
la fois pour l'Afrique et
pour ses partenaires extérieurs.
Cette nouvelle croissance ne sera plus déterminée de
l'extérieur,
mais sera
le
fruit
d'un
nouveau
dialogue entre
états,
opérateurs et
agences de développement" •.
t OocuMentation française: -AfriQUe contecPOc4ing n'IJI·, p,16. Je triMestre 1984,

-65-
-
CHAPITRE
II
-
LES
ENTREPRISES ET
L'EXPLOITATION
RESSOURCES
MINERALES

-66-
INTRODUCTION
Les industries créées dans les anciennes colonies et qui ont entraî-
né un début de développement participent généralement de grandes soc!-
étés issues de l'état colonisateur,
ou,
de ressortissants de cet état
venus s'installer en Afrique subsaharienne.
En dehors de l'artisanat, il n'existait alors que peu d'entreprises
africaines ou mixtes.
Cet environnement a profondément évolué depuis l'indépendance des é-
tats africains.
En effet,
la période succédant à l'auto-détermination de ces jeunes
états s'est caractérisée,
pour le secteur minier,
par l'éclatement du
processus traditionnel de développement et d'exploitation des gisements
par les compagnies minières,
auquel se sont substituées les interven-
tions simultanées de nouveaux acteurs d'origines diverses:
états afri-
cains,
organismes
bi-latéraux
de
développement,
organisations
inter-
nationales,
états
consommateurs,
banques
commerciales
ou
de
déve-
loppement.
Malgré cette évolution notable,
plus de soixante-dix compagnies mi-
l
nièresf extraient et
transforment
les minerais dans cette région,
et
restent des facteurs fondamentaux de la -géopolitique des ressources mi-
nérales".
En raison de leur omniprésence, il est légitime de leur faire débu-
ter l'examen des stratéfies des intervenants,
en se l im! tant à
un é-
chantillon regoupant une douzaine de firmes minières,
américaines,
eu-
ropéennes, sud-africaines et africaines.
Une première section de ce chapitre s'intéresse aux firmes minières
des pays industrialisés, et à l'influence de la localisation de leur si-
t § lnnexe 8: Inrentlire des {o.plgnies .inières opérlnt en Afrique subslhlrienne.

-67-
ège sur leur stratégie dans cette'partie du continent africain.
La seconde section examine les stratégies des compagnies dans les
états africains, et leur comportement face aux politiques d'exploitation
des richesses naturelles mises en place par les gouvernements.
La dernière section,
enfin,
cherche à savoir s' il existe une stra-
tégie propre aux entreprises africai nes
du
fait
de
l' intervention de
l'état dans leur gestion, et comment ces entreprises ont réagi à la cri-
se mondiale de l'industrie minière.

-68-
Section 1:
LES FIRMES MINIERES
DES PAYS
INDUSTRIALISES
En matière de produits de base d'origine minérale, il est trivial de
remarquer que,
sauvent,
les lieux d'extraction ne correspondent pas aux
lieux d'utilisation.
La période primaire du capitalisme a vu se constituer des pôles in-
dustriels à proximité des gisements de charbon et de fer.
Kais,
très rapidement,
ces industries nationales ont fait appel à
l'importation
(minerai de fer scandinave et espagnol
pour le Royaume-
Uni,
substitution de minerai étranger à
la minette lorraine en France,
etc ... ),
Les raisons de ces options pouvaient être techniques (ou plutôt éco-
nomico-techniques) s'agissant de se procurer un minerai à meilleure te-
neur en DJétal;
ou purement financières:
obtenir un minerai à des prix
inférieurs à ceux de la production locale.
Dès la fin du XIIe siècle,
la concurrence est vive 'sur les marchés
des produits de base et aboutit à la création de cartels internationaux
des producteurs•.
Ces ententes allèrent jusqu'à la constitution de holding avec pour
objectif la règlementation de la production des matières premières (et
donc de minerais puisque les mines sont sauvent captives). Elles seront
remises en cause par la guerre de 1939/1945: un repli a lieu sur les in-
térêts nationaux.
Cependant, après la période de reconstruction,
le mouvement reprend
très vite.
Toutefois, plutôt que des ententes à vocation mondiale, an assiste
t § V, Onalid: -Les ententes ioterrutiQoales de 'itières pruUru-, Institut International
de Coopération Intellectuelle. SON, '938

-69-
à une recherche d'avantages pour chacune des firmes ou des compagnies.
Pour minimiser les risques inhérents aux investissements importants
demandés par une telle production et garantir un fonctionnement à pleine
capaci té,
ces nouvelles sociétés s'approprient les sources de matières
premières minérales et mettent en place des circu i ts de commercialisa-
tion sous une même direction, pour réduire les dangers relatifs à
leurs
activités liées aux matières premières.
Les sociétés transnationales ont exploité cet avantage lorsqu'elles
ont étendu leur champ d'action à l'étranger,
particulièrement dans les
pays africains, pour garantir leur approvisionnement.
Il est donc fondamental de chercher à mettre en évidence l'intérêt que
les grandes firmes portent au continent africain et connaître les fac-
teurs d'influence sur leur stratégie dans cette partie du monde.
Cette section analyse la politique de six importantes compagnies mi-
nières:
- 2 firmes nord-américaines: AMAX et UNION CARBIDE
- 2
Il
européennes: RIO TINTO ZINC et UNION IHNIERE
- 2
Il
sud-africaines: ANGLO AXERICAN CORPORATION OF SOUTH
AFRICA et GENCOR.
Elle s'intéresse à
la répartition géographique,
et sectorielle de
leurs activités et aux segments de production pour lesquels la finalité
de l'activité est étroitement liée à la défense des intérêts stratégi-
ques du pays où se situe les maisons-mères.
A.
LES
&lCIETES
TRAISIATIOIALES
IORD-AJŒRICAlIES:
maintenir
l'effort
d'exploration
dans
leur
pays
d'origine
et
diversifier
les
secteurs géographiques par l'exploration et le cpntrôle des filières
industrielles stratégiques.
La présence des entreprises minières et industrielles américaines en
Afrique subsaharienne remonte à la fin de la première guerre mondiale:
considérant cette région comme une région à forte potential1 té minière

-70-
et susceptible de garantir la fourniture de matières premières minérales
indispensables à de nombreuses filières industrielles, des groupes amé-
ricains
prennent
des
participations
dans
des
opérations
minières
nouvelles ou pré-existantes.
Notre préoccupation est de définir les stratégies de ces sociétés
opérant en secteur subsaharien,
de déterminer des points éventuels de
convergence de ces options et approcher l'attitude du pays d'origine.
Pour répondre à ces interrogations, notre choix s'est donc porté sur
deux groupes.
1.
AJAX: tentative de contrôle de la filière -cuivre-DOlybdène- et
sélection d'un nombre limité de produits miniers en secteur subsaharien.
Le groupe "AXAX"
est la société transnationale nord-américaine la
plus
importante'.
L'exploration de
vastes gisements de
molybdène aux
états-Unis permit au groupe de devenir une puissance financière au mo-
ment où l'on découvrait les nombreuses possibilités d'usage de ce métal
dans les industries de pointe.
L'association de ce minerai
avec le cuivre fut
l'un des facteurs
déterminants de l'investissement et l'exploitation des attivités cupri-
fères••.
A partir de 1970, la firme porte un intérêt grandissant aux produits
chimiques et aux combustibles, représentant environ 15~ de ses ventes.
Elle est le leader mondial des producteurs de molybdène avec plus de
50% de la production globale en 1980. Plus intégrée que ses concurrents,
Amax est le troisième groupe charbonnier aux USA, et sa grande force ré-
side dans ses relations contractuelles avec ses clients:
ses contrats
avec les centrales électriques sont valables jusqu'en 2013.
1 Selon ·NÛl street JQflrnlJ-, 26 IItUS /ge2. Classellent effe{tu~ en fonction des actifs
des cOMpagnies Mini~res.
I.t en /ge5, AIfAI abandonne l'exploitation lu'niere du cuivre, le traiteMent du cuivre et
des M~taux prüieux req{l~s, l'affinage du nicKel et le Minerai de fer, En /ge6, le grou-
pe eUe les phosphates et tous ses efforts d'exploration sont {onsauls i l'or {ar son

-71-
Dans le cadre de sa stratégie à l~ng terme, elle concentre ses opé-
rations dans quatre départements principaux:
aluminium,
charbon,
or et
molybdène.
La société est largement implantée à l'étranger:
l'ensemble des ac-
tifs extérieurs est de l'ordre de 55% des actifs nets totaux consolidés.
En 1972, par exemple,
les actifs nets étrangers atteignaient 202,62
millions de US$ dont 55% localisés en Australie, 24% en Europe et 14% au
Canada.
Le poids de ces actifs s'accroît encore si l'on y ajoute ceux de RSI
International,
groupe contrôlé par Amax
(204,43 millions de US$ pour
1972) .
Après la seconde guerre mondiale,
sous l'impulsion de la poli tique
américaine dont l'objectif essentiel est le contrôle de la production de
substances stratégiques
(cuivre,
chrome),
ou de minerais destinés aux
secteurs de pointe <cobalt,
béryl,
lithium,
germanium),
Amax décida de
prendre une "option" en Afrique.
Des investissements à rentabilité élevée sont alors réalisés dans
plusieurs exploitations minières africaines, ce qui fournit à la compa-
gnie une base d'accumulation importante.
Grâce
à
sa
participation
à
différents
conseils
d'administration,
elle recueille des informations capitales sur les stratégies de produc-
tion et de commercialisation des principaux groupes miniers implantés
dans la région.
Cette omniprésence renforçait la position d'Amax, déjà solide, dans
les segments de vente américains et sur les marchés d'approvisionnement
en substances stratégiques des industries américaines.
Un fait notable: à l'exception de ses investissements en Zambie, la
firme n'assurait aucune responsabilité directe de gestion de l'exploi-
tation minière en Afrique subsaharienne; cependant. la commercialisation
allbition est de devenir un des principaux producteurs lIondiaux d'ici i la fin de la d~cen­
nie. § -Usjne Nouvelle-, n'20, 19 liai 1988,

-72-
des métaux reste l'une des pièces maîtresses de l'activité du groupe.
Dans le domaine cuprifère,
Amax n'a pas de position de leader.
La
perte du contrôle de la production et de la commercialisation du cuivre
zambien ne semble donc pas avoir modifié une quelconque position do-
minante de la compagnie dans la filière "cuivre".
Xais l'atout principal de la société est d'avoir tissé des liens so-
lides avec le pouvoir politique de son pays.
En 1981, on pouvait compter parmi son "staffll des personnalités tel-
les que: Gérald Ford, 38e président des Etats-Unis, Harold Brown, ancien
secrétaire à la défense et George G.
BalI,
directeur honoraire, ancien
sous-secrétaire d'état.
Il apparaît clairement qu'en cas de conflit avec un état-hôte, des
pressions poli tiques plus ou moins discrètes peuvent être exercées, et
la position de la compagnie s'en trouve confortée.
Ces contacts politiques se sont d'ailleurs avérés décisifs dans les
,relations de la firme avec l'Afrique subsaharienne.
Amax est donc une société américaine à forte "connotation" nationale
avec son pôle d'intérêt dans les métaux stratégiques pour l'industrie
américaine:
la firme dispose du quasi-monopole sur le marché du molyb-
dène.
Dans leur étude sur les compagnies minières et le sous-développement
en Afrique, G. Lanning et M. Xueller notaient:
"L'implantation d'Amax en Afrique australe est marquée par ces ca-
ractéristiques qui influencent sa stratégie d'investissement et de pro-
duction et sa stratégie de répartition des bénéfices· •.
a.
Une présence africaine conditionnée par les besoins industriels
81Iéricains.
Le processus d'implantation de la firme en Afrique coïncide avec la
demande croissante du cuivre par les économies industrialisées, en par-
ticulier les sociétés américaines d'armement, processus marqué surtout
t in ·AlrittJ Under.ined: .ining co.ptJnies tJnd the underdeveJop.ent 01 Alriti·, P, 283,
Penguin Books, 1979, London,

-73-
par trois périodes historiques:
la seconde guerre mondiale, le guerre de
Corée et la guerre froide.
Les
investissements d' Amax en
Afrique
sont
presque
exclusivement
concentrés dans l'exploitation du cuivre;: American Xetal s'implante dès
1968 en Afrique du Sud et prend un tiers du capital de "Cap Copper Co",
société fondée en 1890, et qui devient au cours des années 30 "0' okiep
Copper Company limited, dans laquelle Amax détient une participation de
19.7%.
O'okiep Co Ltd met en production une mine dans le Namaqualand <Nami-
bie) en 1939: durant la 2e guerre mondiale, l'extraction est destinée au
ministère britannique des approvisionnements'.
En 1948,
la production
s'élève à 21 359 tonnes courtes et procure à Amax 466.000 US$ de divi-
dendes.
L'intervention en Zambie
(Rhodésie du Nord) se situe vers 1930, au
moment où American Metal acquiert les parts de Chester Beatty dans la
"Rhodesian selection Trust":
Par un échange d'actions,
Selection Trust
avait acquis 11.8% d'American Metal Co, qui avait,
en retour,
pris une
part minoritaire de 42% de la "Rhodesian Selection Trust",
cette der-
nière détenant 40% du capital des mines zambiennes".
En 1947, Amax participe égalemént à des investissements en Namibie,
en association avec Newmont et des intérêts britanniques et sud-afri-
cains,
dans Tsumeb Corp.
Ltd.
Cette mine,
ouverte en 1908,
avait été
exploitée par une société allemande jusqu'à sa confiscation pendant la
seconde guerre mondiale.
On y exploite un riche minerai polymétallique
(cuivre,
plomb,
zinc
et germanium).
La part d'Amax dans "Tsumeb C.
Ltd" est de 29.3% en 1963; en 1981,
elle passe à 31.2%
(20.6% directement et 10.6% par l'intermédiaire de
l'investissement de 17.3% d'Amax dans O'okiep Company qui détient à son
tour 9.5% de Tsumeb".
lIWU: "AnnUsJ report", 1940, p,S
1.' 6, L,4nning IH, HlJeJJer, op, dt p,295

-74-
Au Botswana,
dans la "joint-venture". constituée en 1972 autour du
gisement sulfuré de cuivre-nickel de Selebi-Pikwe, Amax détient, à tra-
vers sa filiale Amax-Nickel Inca, 30% des parts avec 15 millions US! in-
vestis.
Cette filiale achète la production de nickel-cuivre, et la raffine à
Port-Nickel, en Louisiane.
En Zambie, en Namibie et au Botswana,
l'intérêt d'Amax est essenti-
ellement focalisé sur
l'extraction de cuivre et métaux associés pour
lesquels le groupe entendait, à
l'époque,
avoir le monopole de produc-
tion et de commercialisation mondiale.
Cependant,
l'Afrique subsaharienne n'est pas seulement pour la com-
pagnie une source d'approvisionnement en minerais rares pour l'économie
américaine,
elle offre également la possibilité d'un investissement de
rente:
au cours de la période 1963/1972,
Amax recevai t
en moyenne 4, 1
millions de US$ de son investissement dans "Tsumeb" -après impôts aux
Etats-Unis- représentant environ 7% du bénéfice net total de la firme,
en offrant une rentabilité exceptionnelle pour un investissement initial
de 1 million de US$ en 1947•• ,
RST International,
qui détenait plusieurs participations d'Amax en
Afrique subsaharienne, assurait en 1970 25% des bénéfices du groupe•••.
b. Au Zi ...babwe. une implantation DDtivée par la présence de substan-
ces stratégiques: lithium et bérylliu....
Le Zimbabwe reste le principal producteur mondial de lithium,
une
substance utilisée dans l'industrie chimique, métallurgique, la verrerie
et plus récemment l~ production d'armements atomiques ou à neutrons••••.
La priorité d'Amax pour les métaux utilisés dans les industries de
1 § R. F. lIikesell: ·Foreign [nvesl.ent in lIioiog pro;'eds·, p 2i/76, D6EH. li83
Il 1111111: ·Aonuil Report·. /i72
III 11l1li1: ·Anouil Repgrt·, /il!
1111 Nllions-I/nies: ·Zi,lubre tMndf i ner grder·, p 300. /i80

-75-
pointe pousse le groupe RST,
en 1954,
à
prendre
une participation de
21. 25% du capital de "Biki ta MineraIs Private Ltd".
Cette participation passera à 25.10% en 1961 puis 40% en 1970. Biki-
ta MineraIs exploite un
important gisement de lithium/béryllium;
elle
est contrôlée par la Selection Trust Ltd.
L'objectif avoué est d'accroître
la production de Bikita MineraIs
pour augmenté le volume exporté aux USA.
Pour maîtriser également la distribution aux Etats-Unis,
Amax prend
des participations dans deux sociétés américaines: American Lithium Che-
micals Ltd et San Antonio Chemicals lnc.
Certes,
l'investissement d'Amax au Zimbabwé est modeste, mais il ca-
ractérise une implantation africaine limitée à la prise de participation
aux différentes articulations si tuées en amont
des
filières
minières
stratégiques.
c,__La na.tio~~isation des mnes za.mbie_nnes,
Dlbile du
redéplote~~~
géographique de la cOllpagnie • ~._.
Dans le cadre de la nationalisation des mines zambiennes, des arran-
gements furent scellés entre l'état et les sociétés privées.
Il importe de mentionner ici quelques éléments montrant l'influence
de la société-mère dans la détermination de la stratégie locale du grou-
pe.
- Amax est une firme fortement centralIsée:
la négociation avec le
gouvernement zambien sur le montant des indemnités de nationalisation a
été, en permanence, dirigé depuis le siège américain où toutes les déci-
sions relatives à la filiale zambienne furent prises.
- A la différence d'Anglo American, dont les intérêts en Zambie sont
importants,
Amax n'avait aucun enjeu réel
1ans la région.
Elle adopta
donc une attitude plus rigide dans ses pourparlers, son seul souci étant
d'obtenir les réparations les plus élevées possible: le montant reçu par
RST au titre du remboursement de ses actifs nationalisés s'élevait, au
31 décembre 1970, à 39.55 millions de dollars US.

-76-
En 1972, RST International, filiale à 100~ d'AXAX et créée après la
nationalisation des mines zambiennes et le rachat par AXAX du solde des
actions de RST, devient l'instrument de la compagnie pour son redéploie-
ment international grâce aux fonds versés par le gouvernement zambien.
La stratégie du
groupe consistait à
implanter
la société holding
dans un paradis fiscal d'où elle pût aisément effectuer des transferts
vers la maison-mère.
Pour des raisons fiscales évidentes, RST International reçut le con-
trôle d'une filiale du groupe,
installée à Londres, et spécialisée dans
la commercialisation des métaux.
RST
International
réalise
un
investissement
de
8.54 millions US!
dans
RST
Bermuda
<Finance)
Ltd,
investissement
accompagné
d'une
réduction des actifs courants de RST International de 9.41 millions US!
en 1972 par rapport à 1971.
Par ailleurs, les versements directs de RST international à AXAX os-
cillent entre 10 et 15 millions US!/an entre 1970 et 1972.
La
répartition
des investisseJllents de
RST
International,
devenue
AXAX International, après la nationalisation zambienne se traduit de la
manière suivante:
Filiales à 100%:
- RST International Metal Ltd: Grande-Bretagne, holding
- RST Management service: Zambie, Sté de gestion minière
- Contifinance S.A: Luxembourg
- RST Bermuda Ltd: Bermudes, holding
- Ametalco Group: Grande-Bretagne, USA, Canada, Suisse et RFA
(7 compagnies, filiales de commercialisation des métaux)
- RST Mines Service Ltd: Zambie, Sté de services miniers
Autres filiales:
- Barringer Fiji Ltd (100~): Iles Fidji
- Mwinilunga -1970- Ltd (53.8~): Zambie
Compagnies associées:
- Roan Consolidated Mines (20.4~): Zambie
- Chisangwa Mines Ltd (42.2~): Zambie

-77-
Les acti vi tés minières en Zambie occupent une place restreinte dans
la nouvelle structure de RST International.
La principale action, dans ce pays, se traduit par un investissement
de 20% dans l'exploitation du cuivre de la mine Roan.
Après la nationalisation zambienne,
AMAX a adapté une politique de
défiance à l'égard de l'Afrique,
attitude confirmée par la prise d'une
participation très réduite dans le proj et Selebi -Pikwe,
au Botswana où
RST avait pourtant été leader.
d. Une région non prioritaire Dlais qui fut ·Corne d'abondance· pour
la firme.
Pour avoir une perception de l'enjeu que réprésente la région pour
le gro~pe américain,
il suffit d'étudier la rentabilité des investisse-
ments effectués en Afrique subsaharienne.
Les principaux investissements sant concentrés dans trais pays: Zam-
bie, Botswana, Namibie.
A l'exception du Botswana, taus otrt trait à des activités antérieu-
res à
la nationalisation zambienne:
le groupe ne détient aucun intérêt
dans une activité productive industrielle quelconque de la région.
En Namibie, malgré des pressions internation~les, AXAX maintient sa
participation à
l'exploitation de
Tsu:meb:
cette
exploitation
procura
d'ailleurs à la firme, et sous forme de dividendes, avant impôts améri-
cains, 11.9 millions US$ durant 3 années consécutives (1970/1972).
L'adoption,
en 19'74,
par l'Assemblée Générale des Nations-Unies, du
décret Nf sur les ressources naturelles de Namibie,
décret émanant du
Conseil des Nations-Unies pour la Namibie, et interdisant l'exploitation
géologique du pays tant qu' il ne serait pas décolonisé n'a aucunement
contrarié les activités minières du groupe.
1 A. SeidMan et N, SeidMan,'
·US lJuJtinationaJs in southern Africa·, p 18j,
Tanzanian
PubJishing House. Oar Es SalaM. 1977

-78-
TABLEAU 8
REPARTITIOI DES IIVESTISSElIEITS D'AllAX
EI AFRIQUE SUBSAHARIEDH (1980H
PAYS
:
IATURE DE LA SOCIETE
:
PART ICIPATIOI
:
:
Botswana
:
:
Climax Botswana Ltd
: Société holding
:
100-'k
Amax Botswana Ltd
:
"
holding
:
100-'k
Botswana RST Ltd
:
"
holding
:
29.8%
Gamangwato Concession
:
§
Botswana RST
:
25.5%
--
:
:
Zallbie
:
:
RST International Ltd
: Société holding
:
100--.
Amax Zambia Ltd
:
Il
holding
:
100-'k
Kakue House Ltd
:
§
Amax Zambia Cimmobi lier) :
84--'
Roan Consol. lUnes Ltd
: Société minière
:
20.4%
:
:
Iambie
:
:
Tsumeb Corporation Ltd
:
Société minière
:
31.2%
.
La part en valeur de l'Afrique subsaharienne dans les investisse-
ments totaux d'Amax en 1972 peut être résumé ainsi, en millions US$:
- RST International Inc.
145,700
- Botswana RST
19,890
- Tsumeb
,
0,840
Total
166,43 K. US$
Cet investissement représentait 7% des actifs totaux d'Amax et près
de 22% de la part des actionnaires en 1972.
Les revenus tirés des activités cuprifères zambiennes d'Amax égalent
au moment de la nationalisation une part importante des bénéfices conso-
lidés du groupe:
la place des opérations en Zambie apparaît dans les
rapports d'activité sous la mention "dividendes et gains de RST Interna-
tional Inc.
(filiale à 100%, RST Int. Inc. intègre les dividendes de RCX
Ltd soit 4.25 K.US$ en 1970, 6.32 K.US$ en 1971, 5.85 K.US$ en 1972,
1 source: J. CiSon: -North D'erici 'raosoitioo'" 'orDoutions ltilh /n'teslleot io Nuibii,
p 1//3. Nove.bre /982,

-79-
avant impôts aux Etats-Unis;
le reste des gains de RST Int.
Inc.
vient
des indemnités réglées par RCM pour les contrats de management des ven-
tes, le revenu de la commercialisation des métaux par le groupe Ametalco
et les revenus d'intérêts et de gains de change).
Les bénéfices nets de RST International Inc.
représentent de 14% à
55% des bénéfices consolidés d'Amax: ils étaient en 1970 de 11.55 K.US$,
12.81 M.US$ en 1971 et 10.56 M.US$ en 1972.
e. Le redéploiement d~slnvestissements vers d'autres
régions~
En 1972,
Amax réoriente sa politique d'investissement vers l'Aus-
tralie et le Canada, y accentuant sa réimplantation:
- participation de 33% <3.41 M.US$) dans Australian Consolidated
MineraIs HL, société de prospection minière;
- partcipation à une augmentation de capi tal dans Canada Tung-
sten Kining Corporation Ltd, exploitant des gisements de tungstène.
Les dépenses en capital du groupe Amax,
qui oscillaient avant 1970
entre 60 et 90 M.US$, atteignent 139 M.US$ en 1971 et 132 M.US$ en 1972.
Ces investissements concernent la mise en valeur d'importantes mines
de charbon et de fer en Amérique du nord <Henderson, Newman Iron Ore).;
les dépenses de prospection s'élèvent en 1972 à 14.1 M.US$.
D'autres projets sont prévus en Nouvelle Guinée, aux Iles Fidji, en
Indonésie en Nouvelle Calédonie, en Autriche, au Portugal et en Irlande
où les principaux gisements prospectés sont de molybdène,
cuivre,
nic-
kel, zinc et charbon.
Outre cette dispersion géographique,
le groupe investit,
au cours
des années 1970,
dans la filière énergétique
<pétrole,
gaz naturel et
charbon) sans résultats probants, par le fait de cours insuffisants: une
restructuration profonde est actuellement en cours afin de juguler l'en-
dettement massif de la société.
En Afrique subsaharienne,
l'exploitation minière constitue l'acti-
vité principale de la compagnie Amas. Elle exploite une gamme très rédu-
1 Amu,' 'Qna"il Reparl', '972

-80-
i te de produits miniers
<cuivre et métaux associés) et ne s' intéresse
qu'à certains métaux d'intérêt stratégique, dans le cadre de la consti-
tution
de
fil ières
stables d'approvisionnement
de
l'industrie améri-
caine.
Le groupe peut être considéré dans cette région comme une firme à
vocation spécialisée et reste très attaché à sa logique de filière ex-
clusivement minière, de production et de commercialisation des métaux.
Ses relations avec les gouvernements africains se résument ainsi:
- priorité d'investissement dans les pays où le risque de natio-
nalisation est minime <Botswana, Namibie)
- faible propension à des compromis amiables avec les gouverne-
ments locaux et utilisation des pressions politiques au plus haut niveau
- dégagement de responsabilité directe de gestion dans les ex-
ploitations minières africaines
- diversification géographique dan~ des pays politiquement sta-
bles (Australie, Canada etc ... )
-
l i mi tation de la marge de manoeuvre du gouvernement du pays-
hôte dûe, essentiellement, à la localisation de la maison-mère.
il devient maintenant nécessaire de comparer l'approèhe stratégique
d'Amax dans la région avec celle d'une autre compagnie américaine, Union
Carbide, afin de découvrir d'éventuels points de convergence.
2. Union Carbide: stratégie
protectionniste des segEnts -aKlnt- de
filières industrielles intégrées:
Hors Afrique du Sud, Union Carbide dispose, dans la région australe,
d'investissements en Rhodésie.
Contrairement à AXAX, société majoritairement minière, Union Carbide
peut se définir comme une firme "minéro-industrielle".
Cependant, l'intérêt que porte Union Carbide à cette part de l'Afri-
que n'est-il pas du même ordre, en raison de leur appartenance à la pre-
mière puissance économique mondiale?

-81-
Observe-t-on pour Union Carbide les traits caractérisant une stra-
tégie, qualifiable de "protectionniste" de filières en amont, qui serait
propre aux investissements réalisés dans cette partie du continent noir
par des sociétés dont les sièges sont localisés dans un pays dominant, à
savoir les Etats-Unis?
Un survol de la répartition des activités mondiales d'Union Carbide
et la définition des traits principaux de sa politique nationale et in-
ternationale permettront de mieux cerner l'importance de l'Afrique sub-
saharienne dans les affaires de la compagnie, et de mieux percevoir les
liens entre la société et les pays africains.
a.
Une politique de diversification prononcée ayant réservé peu de
place à l'Afrique:
, L'Union Carbide (U.C)
fondée en 1917, dans l'état de New-York, fi-
gurait en 1979 parmi les 25 plus importantes sociétés industrielles aux
Etats-Unis.
En 1984, le groupe réalise un chiffre d'affaire de 9 508 M.US$ dont
28% dans la pétrochimie, 16% dan~ les gaz industriels, 10% dans les mé-
taux, et ses activités ont procuré un bénéfice net de 323 X.US$t.
La firme n'est pas uniquement un géant du secteur chimique, elle est
également un groupe minier et industriel largement diversifié.
Sa stratégie peut se schématiser ainsi:
- diversification dans des filières industrielles très variées
pour une réduction des risques commerciaux et industriels. Cette volonté
est d'ailleurs clairement exprimée, dans les rapports dfactivité en ces
termes: "Union Carbide estime qu'aucune de ses patentes ou licences, ou
groupe de patentes ou de licences, liées à un produit particulier n'est
d'une importance fondamentale pour Ifensemble de l'entreprise, ou pour
i Union Cirbide: -Annvil Report· 1984.

-82-
les affaires d'un de ses segments".
-
indépendance et di versi té des productions et des sources de
revenus sont des traits dominants de la strastégie du groupe.
Les activités d'U.C sont concentrées dans six secteurs:
::: chimie et plastiques
(emballages,
matériaux cellulaires,
élastomères,
oxyde d'éthylène,
glycol.
uréthane,
silicone).
le groupe
détenant le leadership mondial pour plusieurs des produits.
::: gaz industriels (sidérurgie)
::: batteries automobiles et piles domestiques
::: métaux et carbone
::: activités nucléaires civiles et militaires
::: produits spéciaux.
Ces divisions traduisent de façon éclatante la force de l'U.C avec
ses nombreuses spécialisations.
Le groupe est très implanté dans des activités à dominante chimique,
aux structures de marché différant profondément:
grand public pour les
piles et batteries, produits intermédiaires pour l'industrie. états pour
les matériels militaires.
Une concentration des activités dans les pays industrialisés
Le tableau 9,
page suivante,
t'ndique la localisation géographique
des investissements et les bénéfices réalisés par le groupe au cours des
deux années, 1979 et 1981, dans les régions concernées.
A travers cette étude. on observe une forte concentration des actifs
aux Etats-Unis avec plus de 70%. suivis de l'Europe (10%) et du Canada
(7%).
La prédominance de ces trois secteurs est considérable puisque leur
part globale oscille de 85 à 90 % de l'investissement total.
L'Afrique et le Kayen-Orient sont relégués à la dernière place,
ne
recevant, en 1981, que 2% de l'investissement et 1% des ventes.

-83-
TABLEAU 9
REPARTITIOI GEOGRAPHIQUE DES IIYESTISSElEnS ET BEIEFICES
D' DIIDI CARBIDE
LOCAL ISATIOI
lIVESTISSEIEnS :
VElTES
· BEIEFICES
·
19'79
:
1981
:
1979 :
1981 · 1979 : 1981
·
·
·
U.S.A & Porto-Rico
5 884
: 6 914
:
6 395 : 6 979 :
881 :
852
Afrique & Moyen-Orient
124
:
155
:
105 :
124 :
14 :
5
Canada
615
:
722
:
521 :
671 :
85 :
41
Europe
833
:
831
:
959 :
925 :
114 :
83
Extrême-Ori ent
459
:
604
:
597 :
755 :
86 :
80
Amérique latine
486
:
678
:
590 :
714 :
46 :
116
·
·
·
.
total
: 8 401
: 9 904
: 9 17'7 :10 168 :1 226 :1 1'77
.
·
·
·
.
1
nI POURCEITAGE %
1
T
l
U.S.A & Porto-Rico
70
:
70
:
70
:
69
:
72
:
72
Afrique & Moyen-Orient
1
:
2
:
1
:
1
:
1
:
0.5
Canada
7
:
7
:
6
:
7
:
7
:
3.5
Europe
10
:
8
:
10
:
9
:
9
:
7
Extrême-Orient
6
:
6
:
7
:
7
:
7
:
7
Amérique latine
6
:
7
:
6
:
7
:
4
:
10
·
·
·
total
:
100
:
100
:
100
:
100
: 100
: 100
.
.
·
·
·
SOURCE: UNION CARBIDE "Annual report", 1981
Le chiffre des exportations vers l'Europe, en provenance des unités
de production installées aux Etats-Unis, ventilé par groupe de produits,
indique que l'Europe est le principal client d'U.C à l'étranger.
Cependant,
les usines américai nes de la société travai llent essen-
tiellement pour le marché américain,
la valeur du marché européen étant
de l'ordre du 1/7 du marché intérieur.
Plus qu'une optimisation sur les pays industrialisés à économie de
marché, les chiffres répertoriés dans le tableau 9 sont la preuve que le
marché national aux USA est l'objectif prioritaire de la firme.
En effet,
la poli tique du groupe consiste,
avant tout,
à
investir
aux Etats-Unis dans les unités de production les plus sophistiquées, et

-84-
la compagnie ne réalise d'investissement à l'étranger qu'à la seule con-
dition de protéger une part de marché pour certains segments de filière
au de gamme de produits.
Ce souci est constant au niveau de la direction qui, dans un docu-
ment
destiné à justifier auprès des actionnaires sa politique intensive
d'investissements à l'étranger, argumente la nécessité de cette présence
à l'extérieure en ces termes:
"Dans le cas d'Union Carbide, entre 1961 et 1970, l'investissement to-
tal du groupe dans les installations de production,
aux Etats-Unis et
ailleurs, dans les entreprises détenues à plus de 50~, totalise 3.3 mil-
liards US!; sur ce total, 76% sont investis aux USA; le reste, 788 mil-
lions USS, répartis sur 10 ans, représentent les investissements étran-
gers de la compagnie.
Sur ce montant,
seuls 10,7% du capital investi à l'étranger,
soit 84
millions US!, ont été financés par un investissement net en US dollars à
partir des Etats-Unis.
Les capitaux requis pour les projets étrangers sont largement empruntés
sur place, ou financés à partir des dépréciations. Les dividendes et au-
tres revenus rapportés entre 1961 et 1970 par ces filiales étrangères,
196 millions US$, dépassent de très loin les fonds investis depuis les
Etats-Unis au cours de cette même période....
Cette conception des dirigeants montre clairement la politique stra-
tégique du groupe, une option axée sur une protection significative des
parts de marché à
l'étranger et
une fabrication locale permettant de
mieux rivaliser avec la concurrence.
La prédoJllinance du secteur chiJll1que.
L'évolution de la répartition par secteur d'activité (§ tableau 10,
page 85) montre la prédominance de la chimie sur les autres secteurs.
Extrêmement diversifié,
ce secteur recouvre les produits pétrochi-
miques et les armes nucléaires.
C'est un secteur très sensible et les
dirigeants lui accordent une attention particulière: en 1981, il a
ab-
t U. C Corpofltion: -Union Cifbid,'s interndtiQlUl inrest'ent mefits the VS's e{wu-
1 studr br Union Clrbide. Clrbide, p,6

-85-
sorbé 40~ des investissements malgré un faible taux de bénéfice (23%).
Pour ce qui est du secteur des métaux <chrome, vanadium et carbone)
duquel participent les intérêts du groupe en Afrique subsaharienne,
an
observe des résultats significatifs y compris ceux de l'Afrique du Sud;
avec 19~ des actifs, il constitue 24~ des bénéfices d'exploitation.
C'est un secteur qui occupe une place modeste dans les activités de
la firme et n'a réalisé, en 1984, que 10% des ventes totales.
TABLEAU 10
BVOLUTIOI DE LA RBPARTITIOI PAR SECTEUR
:
actifs
:
:
bénéfice
: identifiables :
ventes
:
exploitation
SECTEUR
:-------:-------:-------:-------:-------:-------
· 1979 : 1981 : 1919 : 1981 : 1979 : 1981
··
.
·
·
.
chimie & plastiques
: 3 463 : 4 140 : 3 348 : 3 795 :
489 :
277
gaz & produits liés
: 1 362 : 1 868 : 1 432 : 1 780 :
181 :
303
métaux & carbones
: 1 577 : 1 844 : 1 772 : 1 679 :
294 :
281
BATTERIES et PRODUITS
:
:
:
:
:
:
automob. & domestiques :
907 : 1 213 : 1 599
1 908 :
'197 :
199
produits spéciaux
:
955 :
916 : 1 026 : 1 006 :
65 :
117
:
:
:
:
:
:
total
: 8 196 : 9 904 · 9 177 : 10 168 : 1 226 : 1 177
·
·
.
·
·
.
~
:
actifs (~)
: bénéfice exploit.
<~)
:-----------:-----------:-----------:-----------
:
1979
:
1981
:
1979
:
1981
·
.
·
.
chimie & plastiques
:
42-
:
42-
:
40-
:
23-
gaz et produits liés
:
17-
:
19-
:
15-
:
26-
métaux & carbones
:
19-
:
19-
:
14-
:
24-
BATTERIES &- PRODUITS
:
..
:
:
automab. & domestiques :
11-
:
12-
:
16-
:
17-
produits spéciaux
:
12-
:
9-
:
5-
:
10-
:
:
:
:
total
:
100-
:
100-
:
100-
:
100-
·
.
·
.
SOURCE: Union Carbide: "Annual Report" 1981
Par ailleurs,
le groupe détient de très gros intérêts dans l'indus-
trie atomique, civile et militaire.
Il travaille en étroite collaboration avec le ministère de la défen-
se pour la fabrication des armes nucléaires.
Cette situation privllé-

-86-
giée,
permettant
un contact
permanent avec
les
plus hautes autorités
politiques et administratives, confère à la firme un pouvoir discrétion-
naire dans ses relations avec les états africains.
I~rtance des échanges entre filiales.
Les activités productives du groupe sont mondialement intégrées: en
1979 et 1981, ses filiales absorbèrent respectivement 42 et 38~ des ven-
tes des unités implantées aux Etats-Unis, ce qui prouve l'importance des
échanges
internes
et
l'intégration
d'un
certain
nombre
de
ses
pro-
ductions.
Cette multiplicité de transactions intra-filiales à l'échelon mondi-
al permet très probablement des manipulations financières et l'utilisa-
tion de prix de transfert.
Ainsi,
le groupe renforce sa capacité à contourner des législations
restrictives sur les contrôles de change et le rapatriement des béné-
fices.
Une filière des JDétaux totale.mt intégrée en -aJmnt et aval-.
La prise en compte des impératifs de sécurité d'approvisionnement, à
long terme, pour des substances industrielles clés, telles que le chrome
ou
le vanadium,
métaux utilisés dans
un grand
nombre· de
procédés de
fabrication,
a conduit
l'Union Carbide à mettre en place des filières
"amont-aval" complètes.
Dans la filière "métaux-carbone", le groupe est en effet intégré de-
puis l'extraction jusqu'aux produits finis.
En outre,
les impératifs stratégiques de sécurité de l'approvision-
nement,
la nécessité pour la compagnie de conserver un accès direct à
ces sources de matières premières à bon marché pour garder la maî trise
des coûts de production dans un environnement de compétitivité, renforce
son intérêt dans les opérations sur
le ferrochrome et
le vanadium en
Afrique.
L'U.C reste très circonspecte quant à l'investissement dans un sec-
teur

les
entreprises
sidérurgiques
connaissent
des
difficultés

-88-
Le premier contact de la compagnie avec la région subsaharienne* a
eu lieu en 1923, plus précisément en Rhodésie du sud dans l'exploitation
des mines de chrome: cet investissement répondait à la nécessité de ga-
rantir des sources d'approvisionnement en amont pour la production de
minerai
de chrome,
substance d'intérêt stratégique croissant pour
la
sidérurgie américaine,
et dont
les gisements se trouvent
inégalement
répartis à travers le monde.
Dès cette date,
l'implantation de la firme est motivée par un souci
de "protection de filière".
Au Zimbabwe, les activités d'U.C se limitent au strict minimum quant
à la valorisation compétitive des ressources minières, raison de sa pré-
sence dans le pays.
En ce qui concerne les biens manufacturés, l'U.C traite les pays de
cette région d'Afrique comme la zone de chalandise privilégiée pour l'é-
coulement des produits fabriqués aux Etats-Unis.
Union Carbide,
avec
son
siège
nord-américain,
est
l'une
de ces
sociétés pour lesquelles l'Afrique subsaharienne est avant tout une zone
d'exploitation de ressources rares dont les Etats-Unis sont dépourvus,
en même temps qu'un espace marginal dans la sphère d'influence commer-
ciale et industrielle traditionnelle des firmes américaines.
L'analyse des compagnies américaines nous permet de. dégager quelques
caractéristiques fondamentales de leurs activités en Afrique au sud du
sahara.
Leur présence dans la région subsaharienne, sans marché proche, est
la garantie d' accès à des ressources minières d'importance stratégique
pour un grand nombre d'applications industrielles et militaires aux USA
et dans les pays développés.
1 Notons qu'Vnion C,rbùJe op8re en Afrique du sud (exclue de l'étude) depuis 1929 et
qu'elle, renforcl s, position en 1914 en S"550cilnt ,vec un i.port,nt groupe .inier,
6eneril Ifining. Cette usocillion lui donndil fin luis slJr lUX iMportlntes réserves ~
.iner.i de chro.e pourlesqueJJes son plrteniire 10Ci1 posséd.it des droits d'exploi-
tation.

-87-
structurelles,
avec des fluctuations des cours qui n'encouragent pas à
la réalisation des projets.
Recherche d'une certaine autonoDde à l'égard du secteur chiDdque
L'important déficit financier de cette branche d'activité (32 X.USS
en 1978) en Europe, a conduit à un plan de restructuration dont l'objec-
tif était de réduire ce secteur de 37% de la masse globale de production
à 25 au 30% en 1983.
Des initiatives importantes sont alors prises:
- désinvestissement de la pétrochimie européenne: vente d'actifs
pour 378 X.USS, puis de onze entrprises entre 1977 et 1979,
-
investissement dans les 21 unités de production d'électrodes
en graphite à travers le monde et installation d'une nouvelle usine de
100 X.US$ dans le Tennessee en 1979,
- augmentation de l'investissement dans la chimie agricole par
l'acquisition de Achem Products Inc. 5140 M.USS},
- renforcement de la production de technologies de pointe: mise
au point de procédés de transformation directe du pétrole brut en éthy-
lène, sans stade de raffinage, permettant des gains financiers apprécia-
bles.
Xais,
outre ces initiatives,
la réduction envisagée dans les acti-
vités du ferrochrome constitue un facteur susceptible de peser lourde-
ment sur les relations de la firme avec le gouvernement du Zimbabwe do~t
c'est la seule industrie dans le pays.
b. I~lantation d'Union Carbide en Afrique subsaharienne.
Le développement des activités d'U.C en Afrique a pour but de satis-
faire aux besoins stratégiques des Etats-Unis,
et d'assurer sa propre
sécurité d'approvisionnement. Certes,
la région n'est pas un marché po-
tentiel
pour
le
groupe
mais
le souci
principal
de
la firme
est
de
protéger son accès aux substances minérales essentielles pour garantir
ses programmes de fabrication aux USA.

-89-
La résultante de cette stratégie reste basée sur la protection des
filières en amont et ses traits dominants sont:
- une implantation dans le secteur minier mais sans implantatio~
industrielle,
- l'exploitation d'un faible nombre de produits miniers,
- peu d'unités locales de transformation de ces minerais,
-
la garantie d'approvisionnement en produits minéraux straté-
giques,
- l'utilisation de cette région africaine comme pôle de distri-
bution de produits manufacturés américains.
Après cette étude partielle des stratégies des entreprises améri-
caines,
i l
importe
maintenant
d'observer
le comportement de
quelques
firmes européennes, afin de déterminer leur logique propre, similaire Q~
non à
la logique américaine,
et peut-être une autre conception de la
collaboration avec l'Afrique.
B.
POUR LES SOCIETES TRAISIATIOIALES EUROPBEIIES:
PRESERVATIOI DES AÇ-
QUIS BT DIVBRSIFICATIOI DES llYBSTISSBJŒITS DE RE.TB DAIS LES AICŒDES
.POSSESSIOIS AFRICAIDS.
Les relations entretenues par les états africains et les sociétès
minières européennes, en particulier celles des anciennes puissances cc-
lonisatrices (Belgique, Grande-Bretagne, France etc ... > présentent-elles
des caractéristiques propres?
Les stratégies d'intervention de ces firmes, en Afrique, diffèrent-
elles fondamentalement de celles des compagnies minières d'autres pays
industrialisés?
La situation spécifique des pays européens en Afrique subsaharienne
est en effet marquée par un engagement économique (Accords de Lomé>, lé-
giférant sur les relations commerciales, financières, techniques et mêae
militaires, avec les gouvernements africains

-90-
Cependant,
ces
rapports
économiques,
créés
de
longue
date,
ne
permettent-ils pas à certaines compagnies de se mouvoir au sud du Sahara
comme dans un environnement économique privilégié?
Pour tenter de répondre,
même partiellement,
à
ces questions,
nous
allons
étudier
deus
sociétés
européennes
opérant
depuis
plusieurs
décennies en Afrique: "Rio Tinto Zinc" et "Union minière".
1. Rio Tinto Zinc:
une société à l'activité diversifiée et concen-
trée en Afrique subsabarienne.
Notre champ d'action est de rechercher comment Rio Tinto Zinc (RTZ) ,
compagnie britannique, a redéfini sa stratégie d'implantation dans cette
zone après la nationalisation de ses mines de cuivre d'espagne et autour
de quelles filières de production elle s'est restructurée.
A travers ces investigations, il nous sera possible de déterminer si
sa stratégie est originale dans cette région par rapport à celle des so-
ciétés américaines et de savoir s'il y a une intervention spécifique à
une compagnie minière dont la maison mère est localisée dans l'ancienne
puissance colonisatrice.
a. Le redéploie.ent dans les colonies britanniques
Un désengagement dû à la poussée nationa1J.ste espagnole.
Fondée en 1873, sous l'impulsion de Hugh Matheson, propriétaire d'u-
ne prospère maison de commerce colonial britannique,
Rio Tinto Company
concentre ses acti vi tés minières sur un riche gisement si tué dans la
province espagnole de Huelva et domine le marché de pyrite de cuivre,
substance nécessaire à la fabrication du carbonate de soude.
La puissance financière de la compagnie réside dans sa capacité à
contrôler une part importante du marché européen,
minimisant les coûts
de production et passant des accords avec ses deux principaux concur-
rents, à l'époque: Tharsis et Masan & Bary.
Exonérée de royalties par le gouvernement espagnol,
la firme s'ap-
proprie ainsi des rentes absolues, la facilité d'exploitation de la ~ne

-91-
et la mise en oeuvre d'une nouvelle technique lui procurant également
des rentes différentielles.
Cependant, dès la première guerre mondiale,
les milieux nationalis-
tes et socialistes critiquent violemment la société pour sa politique de
maintien des bas salaires,
de non-réinvestissement local des bénéfices
et d'exportation maximisée des profits•.
La succession d'une série d'évènements
<guerre d'Espagne,
deuxième
conflit mondial> affaiblit l'activité du groupe.
Au
début
des
années
50,
les
principales
activités
concernent
l'exploitation des mines de cuivres en Espagne et de pyrites aux Etats-
Unis <Pyrites Cy Inc.>.
En 1954, sous le régime franquiste,
la compagnie voit ses mines en
Espagne
nationalisées:
un
consortium des
grandes
banques
espagnoles
prend les 2/3 du capital,
Rio Tinto recevant le 1/3 restant de cette
nouvelle société et une indemnisation de 8 millions de livres <sur 7
ans) .
Le statut de consul tant en engineerie auprès de la compagnie est
conféré à Rio Tinto qui garde le contrôle de la commercialisation des
produits.
En raison de ces changements,
la compagnie opte pour un redéploie-
ment géographique et, forte de son expérience technique acquise en Espa-
gne,
elle décide alors de se lancer dans l'exploitation des ressources
naturelles à travers le monde, et plus particulièrement en Afrique sub-
saharienne anglophone <Commonwealth).
La première action du groupe est une vaste campagne de prospection,
financée par les indemnisations de ses actifs espagnols: Rio Tinto crée
ou rachète des sociétés en Afrique, au Canada, en Australie et constitue
une base de développement A long terme avec Brünschwicg Xining and Smel-
ting Corporation, Rio Algon Kines au Canada, Mary Kathleen en Australie.
t § P,N Girdud, op, tit, p 133,

-92-
En 1962,
Rio Tinto Company
<RTC) , éprouve le besoin de redynamiser
ses activités et fusionne avec Zinc Corporation pour donner une nouvelle
société: -Rio Tinto Zinc".
Son désengagement en Espagne fut pour le groupe l'occasion d'une re-
structuration de ses activités et de son implantation ainsi que pour la
mise en oeuvre de nouvelles filières -uranium, hydrocarbures, chimie-.
Les
liens
privilégiés
de
la
Grande-Bretagne
avec
ses
anciennes
possessions ont créé des conditions favorables à
l'implantation de la
firme.
Le Co-.onwealth, zone prioritaire d'i~lantation.
La stratégie d'implantation géographique de Rio Tinto s'est opérée,
de préférence, dans les pays restés sous l'influence du Royaume-Uni, ex-
puissance coloniale (Canada, Australie, Afrique du Sud, Rhodésie).
Dans ces pays regroupés au sein du Commonwealth après la seconde
guerre mondiale,
les bénéf~ces réalisés par la compagnie en 1964 repré-
sentaient environ 80~ des bénéfices totaux.
Au retrait du groupe de certains pays (Zambie), se substitue une im-
plantation nouvelle dans d'autres états (Nouvelle-Zélande~ Nouvelle-Gui-
née,
Namibie)
qui
subissent
l'influence économique privilégiée de la
Grande-Bretagne.
En 1982,
les activités de Rio Tinto sont concentrées dans les pays
anglophones qui lui procurèrent 82~ de ses bénéfices en 1981 si l'on in-
clut l'Afrique du Sud et la Namibie.

-93-
TABLEAU 11
EVOLUTIOI DE LA REPARTITI01 GEOGRAPHIQUE DES BEIEFICES
ET REVEIUS D' IIVESTISSEllEITS DE RIO TUTD ZUC.
,,
BENEFICES AVANT IMPOT (en millions de livres sterling)
LOCALISATION
:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-----
--~--------
, 1964* ,, 1965* , 1966* ,, 1967
, 1968
,, 1969 ,, 1981 ,, 1982
,
,
,
·
,
Grande-Bretagne
,
, 2,605 ,, 1,960 ·, 0,326 : 0/301 , 3,133 ,, 2,503 ,, 31,200: 21,900
Europe
,, 0,030 ·, 0,207 · 0,267 0,361 , 0,912 , 1,365 : 14,400: 7,100
·
,
,
,
Australie
, 7,272 : a,135 ; 7,702 :11,760 :16,520 :27,813 · 58,800: 98,300
·
,
Amérique du Nord
: 3,383 : 4,151 ,, 4,460 : 5,987
9,022 ·, 7,829 :132,200: 68,300
Zambie
, 3,331 : 3,367 ,, 3,220 : 2,761
2, 11 5 : 0, 158 ,,
-
,,
-
Afrique du Sud
, 0,007 :-0,043 ;14,165 :21,037 :22,016 :29,986 ·, 23,000: 29,800
Rhodésie
·, 0,283 : 0,383 , 0,229 : 0,155 , 0,261 , 0,761 , -2,000: -6,800
·
,
,
,
NaMibie
,,
- ·, - ,, - : - ,, - · - , 63,000: 91,200
Papouasie Nle Guin, :
- : - : - ,, - ,, - ·, - ·· 34,500: 30,500
Autres
·
·
·
·
·
:
·
·
· -3,000: 0,700
·
,
,
,
·
·
·
·
·
,
·
·
·
Bénéfice total
: 16,911 : 18, 160 :30 , 166 :42,462 :53,979 :70,615 :348,100:341,100
dont t
,
,
·,
·,
,
·
·
·
·
,
,
,
Afrique australe
,
20
· 20 · 57 · 56 , 45 : 44 , 25 : 33
·
·
·
·
,
·
·
·
,
·
·
·
·
·
En fonction des opportunités d'investissement et de l'évolution des
régimes politiques dans les anciennes colonies britanniq~es devenues in-
dépendantes, le groupe pratique simultanément une politique de désinves-
tissement et d'investissement.
En effet,
après la nationalisation de 511. du capital des mines de
cuivre en Zambie, Rio Tinto se désengage de ce pays et adopte, dans une
mesure moindre, la même attitude à l'égard du Zimbabwe indépendant (fer-
meture d'Empress Nickel Kine et Zinca Paltinium>.
La firme se redéploie résolument vers de nouveaux pays miniers (cui-
vre à Bougainville -Ile Guinée-,
investissements importants en Austra-
lie) et accroît ses opérations en Afrique du Sud (avec Palabora) et en
1 source: 8iJlPDcts Innuels de Rio Tinto linc CqcAAcIUQn et ci/lPocts Innuels de Rjo Unto
8hqdfSjI lU pour 1'65/69 en Rhodesie.
POUl' les 4nnées 196416S/66: rerenu 10111= benefi,e d'exp]oit4tion+I'erenu d'inrestissnenl

-94-
Bamibie (avec Rossing Uranium Ltd).
Le
tableau
11,
retraçant
la réparti tian des bénéfices et revenus
d" investissement par grandes zones géographiques,
met en évidence les
caractéristiques de la stratégie de RTZ:
nette réduction de la part de
l'Afrique subsaharienne (32Z des bénéfices en 1982 contre 57Z en 1966);
accroissement sensible de l'Amérique du nord (20% de B. en 1982); trois
pays
<Papouasie-Ble Guinée,
!Ile Zélande,
Australie) engendrent,
à
eux
seuls, 38~ des bénéfices en 1982 contre 26% en 1966.
Ces pays reçoivent une part croissante des investissements à partir
des années 80: le groupe CRA, contrôlé à 57,2Z par RTZ, réalise 100 mil-
lions de dollars australiens
en
investissement.
pour
la seule année
1982, et ceci pour la prospection en Australie.
Des études récentes,
sur les investissements du groupe en 1984/85,
indiquent qu'Australie et Canada sont les zones privilégiées d' implan-
tation d'unités de production minière.
Néanmoins,
le fait notable reste
la stabil1 té de la contribution de
l'Afrique aux bénéfices du groupe
pour une part modeste de l'investissement (9% des actifs en 1982) .
.b. Un rôle prépondérant de l'Afrique subsaharienne dans la stra-
tégie mondiale du groupe.
L'Afrique australe
occupe
une
place
importante dans la stratégie
internationale du groupe britannique.
Trois phases caractérisent son implantation dans la région;
- Prise de participation dans les giseDents de cuivre de la
Copperbelt:
dans le cadre des manoeuvres et alliances,
entre capitaux
bri tanniques et sud-africains,
destinées à
freiner l'implantation des
capitaux américains en Rhodésie du Nord,
le groupe avait pris, dès les
années 1930, une participation au capital de Rhokhana Corporation (dont
la mine commence à produire fin 1931H•.
1 § RTZ: ·Annud! UJlqrt·, 1982. p 38
Il 6. Linning 1 If. lfuJJer, A/riei (Jnderllined, p 61. 1979.

-95-
Cette opération fut commanditée par la Grande-Bretagne qui souhai-
tait éviter la prise de contrôle de la plus importante partie des riches
gisements de la Copperbelt par des intérêts américains, avec pour résul-
tat la dépendance industrielle.
D'ailleurs, pour réunir les capitaux nécessaires sans faire appel à
un financement nord-américain, elle fut à l'origine de la création d'un
consortium regroupant compagnies britanniques et sud-africaines: British
South African company, Rhodesian Anglo American, Union Corporation, Je!,
Rio Tinto Company et rotchild's participèrent à ce montage financier.
- Exploration systéDatique des pays miniers d'Afrique subsa-
harienne: après la nationalisation des mines de cuivres espagnoles,
la
compagnie décide de vivre l'aventure africaine.
Les propos de son président, sir Mark Turner, résument cette réali-
té: -La Rhodésie a une place spéciale dans l'histoire de RTZ, parce que
c'est le premier pays à avoir été exploré par Rio Tinto Company après la
décision de se lancer dans le secteur minier au niveau international ....
L'activité de RTZ prend de l'importance à
partir de 1955,
et son
réseau couvre plusieurs pays:
- Rio Tinto Xining of Central Africa Ltd, est créée en 1955 <fi-
liale à 100~ de Rio Tinto Mining Cy Ltd> ,
- Rio Tinto Northern' Rhodèsia,
fondée en 1956 <propriété à 75~
du groupe Rio Central Africa, Rio Tinto Canada, Rio Tinto Australia>j en
Zambie,
RTZ détient
des
intérêts minoritaires dans l' exploi taUon du
cuivre,
- Rio Tinto Southern Rhodesia Ltd,
fondée en 1956 et contrôlée
selon le lIJê11le principe que la société précédente,
est essentiellement
minière
<nickel,
émeraude et or),
mais elle prend des participations
dans des activités diversifiées de l'industrie manufacturière et de la
distribution.
La compagnie est également présente en Afrique du Sud par l'intermé-
diaire de sa filiale,
Rio Tinto Xining Cy of South Africa, qui est une
société holding.

-96-
Le cuivre et le zinc sont deux filières fondamentales de la cour
pagnie.
Les formes d'intervention de l'investissement minier britannique en
Afrique subsaharienne se définissent par:
-
des mines à
ciel ouvert,
hautement mécanisées,
dotées d' un
personnel limité et rentables,
-
une priori té des substances stratégiques susceptibles de ga-
rantir un approvisionnement sûr,
- une préférence marquée pour les pays étroitement liés, histo-
riquement, économiquement et politiquement au Royaume-Uni,
- un contrôle direct de la gestion des mines
Les deux plus importants projets de RTZ an Afrique sont relatifs au
cuivre et à l'uranium.
En raison de son activité traditionnelle liée à la filière du cuivre
et
pour
s'assurer
une
sécurité
d'approvisionnement.
la
compagnie
n'hésite pas à prendre des participations à chaque opportunité.
Les trois grandes zones cuivrières dans lesquelles RTZ détient des
intérêts sont:
l'Afrique du Sud <135.000t de métal en 1982),
le Canada
<88.000t de concentrés en 1982) et la Papouasie-Ile Guinée <97.000t de
métal en 1982).
Le second projet concerne le gisement d'uranium de Rëssing, en Nami-
bie: c'est la plus grande mine d'uranium à ciel ouvert à la fin des an-
nées 70.
Le groupe en détient 56.5% en 1979, et.
pour la même période,
les
recettes
issues
de
la
vente
d'uranium
namibien
atteignent
128
millions de livres sterling'.
Les principales localisations des investissements relatifs à
l'ex-
ploitation d'uranium prennent place au Canada. en Australie et en lami-
bie: en 1980. on estimait à 128 millions de sterling cet investissement
qui constitue la pièce maîtresse de la stratégie d'internationalisation
J Conseil des ',Uons-Unies pour Ji N".jbje: BdDDQrt du co.itê dff dyditiO/1$ sur l'uuaiUl
"i,ibien,' TriOfcrjPUqa da dydjUO/1$ pubUqYff t""'If lU ,jig, d,l'ONU du l dU Il juil-
Jel /980, IntervenUon de R, !furrir, 8 juillet 1980, p 52,

-97-
de la firme.
La mine de Rossing est d'intérêt capital pour le gouvernement britanni-
que dans le cadre de son indépendance énergétique.
Cependant,
la présence de RTZ sur un territoire au statut interna-
tional controversé comme la Namibie n'a pu se réaliser qu'avec de soli-
des garanties des gouvernements britannique et sud-africain:
en effet,
la compagnie et sa filiale Rio Algon détiennent respectivement 46,5% et
10% de Rossing Uranium Ltd,
l'état sud-africian 13,2%,
et une société
minière sud-africaine -General Xining and Finance Corporation- 6,8%.
En 1970,
au terme d'un contrat d'achat
<stipulant la livraison de
7500t métriques de concentrés d'uranium entre 1976 et 1982) avec l' "Ato-
mie Energy Authority", Rëssing Uraium Ltd assurait 42% des besoins bri-
tanniques. Le prix de vente moyen oscillait entre 48 et 55 US$ par kilo
d'U308, alors que son cours international variait de 77 à 82 US$ par ki-
logramme•.
Le fait marquant est que l'application de la législation sud-afri-
caine permet à la compagnie de bénéficier de conditions favorables (pas
d' iroposi tion avant que les bénéfices ne remboursent intégralement les
capitaux investis).
De plus,
les salaires des travailleurs namibiens sont très inféri-
eurs à ceux des mineurs européens <148,4 cantre 2 500 rands) ••
Des opérations Ddnières africaines à forte rentabilité.
La Namibie est l'état subsaharien qui contribue le plus aux bénéfi-
ces du groupe.
La rentabilité de la mine de Rossing Uranium Ltd se reflète dans ses
résultats••• :
1 Uniled Nllions: -PluotltU Df nl'ibi"n uuniu.: K«iar fiotfing of #he ««rings go lU,ibiëo
lJ/'iojv, held b, Uniled Coun(i/ for NillibÙl, p /3, JuJ"
1980.
Il R, /lurrl" op, (il, pS3
III -The gUlrdiln-, /0 o(lobre /982,

J
-98-
en millions de Rands
1979
1980
19B1
1982
641
9B
102
109
Outre la rentabilité de l'investissement namibien, si l'on prend en
compte les résultats d'Afrique du Sud durant la période 1981/1982,
les
bénéfices avant
impôt
tirés de
la
région représentent
respectivement
25,3% et 35,5% du bénéfice global.
La contribution de la Rhodésie reste modeste, à l'exception des an-
nées 1969/1973.
L'Afrique subsabarienne,
tremplin de
la stratégie cOEErciale
relative à l'uranium.
Rio Tinto Zinc s'est lancé dans la production d'oxyde d'uranium au
lendemain de la seconde guerre mondiale.
Avec une progression de 59%, entre 1979 et 1982, le chiffre d'affai-
re de la compagnie, pour cette substance, a connu une augmentation bien
plus élevée
que
celle
du
chiffre d'affaire de
l'ensemble des autres
secteurs (44% pour la période considérée),
Les efforts d'exploration se cantonnent principalement:
au Canada,
avec l'acquisition d'Algon Uranium Ltd (Ontario), et en Namibie.
Cette activité uranifère se développe 'rapidement grAce à la signatu-
re de contrats d'approvisionnement avec" le gouvernement américai n dans
le cadre de la guerre froide, par l'intermédiare d'Eldorado et The Cana-
dian Crown Corporation pour une valeur de 630 millions US$.
Cette
opération
d'envergure
comportait,
néanmoins,
quelques
con-
traintes.
Il s'agissait, effectivement, de constitUer des stocks au mo-
ment du lancement de grands programmes d'armement nucléaire,
alors que
les sociétés minières américaines ne pouvaient,
seules,
répondre à
la
demande des Etats-Unis .
.t pre.ière innée de production,

-99-
Malgré cette forte demande, des pressions émanant de plusieurs grou-
pes américains s'exercèrent sur ce gouverneement pour éviter de confier
une trop grande part du marché étatique aux entreprises étrangères.
Pris à contre-pied, le gouvernement annonce , dès la fin des années
cinquante,
qu'il n'exercerait plus ses options sur les tonnages addi-
tionnels à l'expiration des contrats en cours avec les sociétés du grou-
pe Tinto.
La compagnie ne fut pas dupe: elle avait compris que l'objectif du
pouvoir américain était de protéger un marché intérieur très lucratif.
Il fallait, en conséquence, découvrir de nouveaux débouchés.
Par la suite,
Rio Tinto se déploie en Australie avec comme préoc-
cupation immédiate une prise de part sur le récent marché
de l'uranium
civil,
au fur et à mesure que se développent les programmes électro-
nucléaires des pays industrialisés.
Sa mine australienne de Kary Kathleen,
"plus riche que celles d'A-
frique du Sud et de Namibie", est ainsi financée (en livres australien-
nes) :
- gouvernement britannique: 40 millions
- U.K Atomic Energy Authority: 7,5 millions
- Rio Tinto Zinc: 5,5 millions.
Le gisement sera fermé en 1982.
La stratégie du groupe connaît une nett~ évolution à partir de 1960
avec la prise de conscience du manque d'expertise certain dans la trans-
formation
en aval,
la filière de
l'enrichissement,
et des dépenses
lourdes entraînées par ces opérations.
Pour ce faire,
la compagnie se li mi te à une stratégie commerciale
visant à augmenter artificiellement le prix de l'uranium et jouer un rô-
le actif au sein du "Cartel de l'uranium".
Au cours de la période 1971/1974, un regroupement des grandes socié-
tés minières et des représentants des agences gouvernementales pour l'é-
nergie nucléaire
<Canada,
France,
Australie et Afrique du Sud),
tente

-100-
d'établir un contrôle sur la production, les marchés et les prix de l'o-
xyde d'uranium•.
Il est évident, qu'exerçant le contrôle sur la majeure partie de la
production canadienne
(par Rio Algon) et australienne
(Mary Kathleen>,
Rio Tinto Zinc joua un rôle de premier plan dans l'organisation du mar-
ché mondial de l'uranium.
Sous l'impulsion de producteurs,
mécontents de l'embargo américain
sur les importations de minerai (canadien et australien>, la création du
Cartel aboutit à une réparti tian des marchés entre les grands produc-
teurs et à la manipulation des circuits de distribution destinée à faire
grimper les prix nominaux.
Ces prix passeront, sur le marché ·spot" •• , de 6.3 US$ en juin 1970
à 43.2 US! en décembre 1977.
L'objet de cette flambée des prix était de géner considérablement le
géant
américain "Westinghouse" ,
simultanément constructeur-exportateur
de centrales nucléaires et fournisseur d'uranium enrichi pour les unités
construites sous sa licence, dans le monde.
Les membres du cartel bénéficiant de prix préférentiels,
les gains
de RTZ en 1974 s'élèvent à 135,8 millions de sterlings~ soit plus du
double de ceux de 1973.
Dans cet environnement, l'ouverture de la mine namibienne de Rossing
revêtait une extrême importance pour la société britannique.
A l'origine, le projet associait les principaux partenaires du futur
cartel de producteurs
<France,
Grande-Bretagne,
Canada et Afrique du
Sud): pour chacun, une liaison assurait à l'opérateur minier un débouché
auprès d'une société nationale d'enrichissement:
- en Grande-Bretagne: RTZ-British Nuclear Fuels,
- en France: Xinatome, alors sous le double contrôle de CFP To-
tal et de la Comurhex,
- en Afrique du Sud: IDe et General Xining: HU FLOR.
1 § Vubington PMt, 8 .ii 1911
li r, N,ff: The ialero,UQOiJ quait" • .ute#, p 16, 1984,

-101-
Le groupe RTZ devrait voir sa production doublée grâce à la mise en
valeur du projet Rossing,
un atout considérable dans sa stratégie de
cartélisation.
Les réserves de cette mine sont considérables:
220 OOot d'uranium
contenues dans un minerai de faible teneur
(360 g d'oxyde d'U/t> •. Les
coûts de production se situent à 17 US$ en 1978, et 22 US$ en 1979•• : la
compagnie put ainsi écouler sa production,
sur la base de contrats de
livraison à long terme, à des prix extrêmement favorables (25 US$/livre
en 1980> par rapport aux prix nominaux du marché international et malgré
leur effondrement de 40.75 US$ en décembre 1979 à 28 US! en décembre
1980.
Ce transfert de rente différentielle et son partage entre les prin-
cipaux actionnaires-clients de la production montre les effets de l'ab-
sence
de gouvernement susceptible
de se
battre
pour
la
valorisation
optimisée de ses ressources nationales.
Les
pratiques des
compagnies
minières
internationales
impliquées
dans l'exploitation de la mine Rossing ont été dénoncées par les Nations
Unies comme un vulgaire pillage des ressources naturell€s
non renouve-
'lables, garantissant aux économies des pays développés des ressources en
uranium à très bon marché.
Quatre principes schématisent les transferts en Namibie:
- exonération fiscale jusqu'à la fin 1982 pour la mine de Ros-
sing, conformément à la législation sud-africaine de 1963;
- acquisition d'uranium à un prix inférieur aux nominaux du mar-
ché mondial j
- paiement des dividendes par la compagnie;
-
remboursement des intérêts des 75 X.
USS empruntés pour la
mise en exploitation.
1 § H, HurrdY, op, cit, p 53
Il § Neff, op, ci t, p 187

-102-
Grâce
à
l'acquisition
d'importants
marchés
d''état,
et
son
asso-
ciation avec plusieurs compagnies contrôlant les segments de la filière
uranium,
RTZ est devenue le plus grand producteur du monde occidental
pour cette substance.
S_,,--.!~ !:fI!q~_~__~~inalisée dans une di versification industrielle
récente.
TABLEAU 12
BVOLUTIOI DE LA REPARTITIOI DES IIVESTISSElIEITS
DE RIO TIITO ZIBe (~>
SUBSTANCES
cuivre
30,7
12,3
11 ,4
18.9
22,8~
19,4:«
uraniul
27,2
14,9
2.1
2.6
11,8
11 . 1
pétrole
18,4
7,9
4,7
2,3
6,2U:
6.6:«
acier
17.2
8,6
6,2
3,4
2.1
aIUllIiniullI
8,8
6,7
12,8
5.2
12,2
chilie
7.4
16,3
10,0
6,5
5.7
linerai de fer
19,8
23,9
19,0
18,9
plomb et zinc
15.9
13,2
10.2
7,9
7.3
or
19.3
nd
nd
nd
nd
nd
divers
4.4
17.4
17.2
13,1
17,1
16,7
Source: llapport d'activité, RTZ.
Le tableau ci-dessus montre,
qu'en 1982, plus de 60% des actifs du
groupe étaient constitués par cinq substances <uranium:
11. 1%, minerai
de fer:
18.9%, aluminium: 12.2%, cuivre et or: 18.4%).
Dans la même période,
l'uranium occupe une place prépondérante avec
30.7% des bénéfices.
Le secteur du cuivre,
lui, contribue pour 7% à la production mondi-
ale,
l'essentiel venant de Bougainville <Ile Guinée>,
Lornex <Canada>,
Palabora <Afrique du Sud>.
1 cuirre et or
Il pltroJe et ch.rbon

-103-
Outre la prédominance des activités minières,
le secteur industriel
a
une production très diversifiée:
chimie,
matériaux de construction,
aciers spéciaux.
Ce secteur représente au moins un tiers des actifs et des bénéfices
du groupe.
Les acti vi tés industrielles sont surtout localisées dans les pays
développés.
La filiale
Rio Tinto
Industries Ltd détient des partici-
pations au Royaunme-Uni, au Canada, en Australie, au Brésil, au Portugal
et en Italie dans des produits fabriqués à
partir de l'aluminium,
de
l'acier, du borax, du verre et du bois.
Tinto Industries au Zimbabwe est orientée vers le marché local du
machinisme agricole mais le groupe hésite à investir dans des segments
plus sophistiqués dans la région subsaharienne.
Ria
Tinta
est
une
compagnie
britannique
qui
s'intéresse
aux
substances stratégiques pour l'approvisionnement des industries britan-
niques. 'Les conditions de sa participation à un projet minier sont les
suivantes:
-
intégration du pays-hôte dans la sphère d'influence britan-
nique,
- régimes fiscaux favorables.
La forme d'intervention privilégiée en ce qui concerne l'exploita-
tion est caractérisée par:
- une préférence pour les exploitations à ciel ouvert et haute-
ment mécanisées,
- la maîtrise complète de la gestion de la mine,
- une commercialisation par contrat de langue durée,
de préfé-
rence, avec des entreprises publiques (§ uranium),
la
maîtrise de
filières
de
production
intégrées
jusqu'aux
produits de grande consommation, avec une doDdnante, le cuivre.
Dans ce contexte,
l'Afrique constitue pour le groupe un -espace na-
turel- d'investissement au même titre que les autres pays, mais la ré-
gion est devenue rapidement une source d' approvisionnement en minerai

-104-
stratégique l'obligeant à une politique de repli vers les anciennes co-
lonies britanniques et à accumuler ainsi des revenus considérables.
Si
l'Afrique
constitue
une
zone
de
choix
pour
le
capital
bri-
tannique, peut-on affirmer qu'il en serait de même pour le capital belge
à travers l'Union Minière?
Le
développement
à
venir
nous
permettra
de
saisir
quelle
place
occupe cette partie du continent noir dans la stratégie de la compagnie
belge.
2.
Union Xinière, entreprise ·pivot· du secteur Détallier non fer-
reu:z de la Société Générale de Belgique.
Fondée au Zaïre (ex Congo belge) , en 1906, sous le nom d'Union Mi-
nière du Haut-Katanga, après un changement de dénomination en 1968, sa
mise en liquidation et la renaissance d'une nouvelle compagnie du mêIl:!::
nom en décembre 1981, membre du holding de la Société Générale de Banque
<Belgique),
l'Union )linière joue un rôle de société "pivot",
dans le
secteur des métaux non ferreux, à l'intérieur de son groupe.
A travers 18 filiales, elle intervient dans les mines, la métallur-
gie, la transformation, l'ingénierie et le commerce.
a. La nationalisation de ses .Œnes zaïroises, facteur de réori-
entation des activités de prospection vers de nouvelles régions du -ande
Jusqu'au début des années 60, l'Union Minière est l'une des sociétés
minières
les
plus
importantes
du
monde
libre,
avec
une
production
annuelle de 325 OOOt de cuivre, 80 OOOt de zinc, 8 OOOt de cobalt, plus
divers sous-produits dont,
entr'autres,
l'or,
l'argent,
le
radium et
l'uranium-.
Elle résulte
d'un effort d'investissemnet en matériel,
en infra-
structure, pour développer et rendre autonomes des gisements d'une gran-
de richesse localisés, pour la plupart, au Congo belge (Zaïre).
t 6. /funerd, dd.inistrdteur dlllgué de l'Union Ifinière in: ·Vnign .ini~re
le oouvuu
SQuffl,· (sl.iniire d'Icono.ie et de stritlgies .inières, Ecole des /fINES DE Piris. 20/22
Hi 1987. P ,.

-105-
A son apogée, sa puissance financière et politique est considérable,
avec ses prolongements en Belgique, qu'il s'agisse d'usines de raffinage
et de transformation ou
d'ingénierie,
constituant des filiales
impor-
tantes.
LI indépendance
zaïroise amène,
logiquement,
à
une reprise,
par le
nouveau gouvernement,
de ces exploitations minières qui sont l'une des
richesses principales du pays.
En mars 1975, la société reçoit d'ailleurs, du gouvernement zaïrois,
4 milliards de francs belges soit environ 100 millions US$*,
représen-
tant le règlement forfaitaire et définitif du solde des indemnités rela-
tives aux anciens avoirs.
La compagnie assure l'exclusivité de la commercialisation du cuivre,
avec une commission de 4,5~ sur une période de 25 ans, transforme 55t du
métal
raffiné
en Belgique•• et
joue un rôle
plus
important au
Zaïre:
assistance
technique,
participation
aux
plans
de
développement
et
de
commercialisation des produits.
"L'Union Minière,
indemnisée de façon satisfaisante, décide alors de
recréer
son
empire
minier
en se
lançant
dans
un
ambitieux programme
.
èi' exploration,
couvrant,
en même temps,
le Canada,
les Etats-Unis,
le
Brésil
et
l'Australie,
sans oublier
le
fond de
l'océan Pacifique,
à
travers une
joint-venture visant
à
l'exploitation des nodules océani-
ques" •••.
1 § C/Aff: dossier 815, "Le Drob/he des rt#.gluenis fiOdnciers ddns li fljtjoq./isdioa des
,ines ea DiV' étrdDgers", Piris, /4 septe.bre 1974, p 3, Vnion Hiniire "BiJlJlQrl d'ictirj-
U", /973, P 7
II Ide., CIAl'!. p 3,
U16, l'!unerG, Op. cit. P 2

-106-
T-ABLEAU 13
PARTICIPATIOI DE L'UIIOI XIIIERE
DAIS LE SECTEUR DES IlETAUI )fOI-FERREUX EI 198H
participation directe
participation totale
de l'Union "inière
directe et indirecte
en X
de l'U, "inière en X
96,68
96,68
Union "inière Canada (U.ican-Canada)
92,79
100,-
Union "ines (United-States)
100,-
100,-
Uniao "ineira e letalurgica (UNI~ETA-Br~sil)
62,-
62,-
~étallurgie Hoboken-Overpelt
28,-
28,-
Sté "ines et Fonderies de Zinc de la V. "ontagne
25,96
25,96
COlpagnie Royale Asturienne des "ines
58,36
79,21
~étallurgie et "écanique Nucl~aires ("~N)
19,88
95,01
"echi.
14,68
78,14
Société Générale des "inerais
33,82
44,55
Société de Prayon (sous concordat)**
83,60
86,56
Société à Portefeuille de la Chancellerie (SPC)
25,-
75,-
U"IPRAY
27,82
34,30
"anufacture des Cables Electriques et Caoutchouc
31.19
38,19
Cableries de Dour
29,04
36.25
Fabridble
Le tableau
ci-dessus montre clairement la diversification d'Unicn
Kinière et sa concentration dans les pays industrialisés,
l'Europe re-
groupant 85~ des activités.
En consolidé, son chiffre d'affaires est de 2 500 millions US!, sa
rentabilité actuelle en capitaux investis de 5~, ces capitaux s'élevant
à environ 450 millions US$•••.
Par ailleurs, la compagnie a des participations minoritaires:
- 28~ de Padaeng, producteur intégré de zinc en Thaïlande,
-
38~ de Tejucanaj
exploitation de sédiments diamantifères et
aurifères au Brésil,
1 source: ·B'/lf2Qrt Annuel-, Socilté Glnlrile de Belgique, 1981, p 61
Il i li suite de Ji .ise sous contrit de P",yon en dlce.ôre 1981, reprise des secteurs
chi.ie et engriis pif une noullelle sociltl aIle en jinllier 1982: Ji Sociétl Chi.if/lle
Pfiyon-RupeJ où Ji Société i Portefeuille de Ji Chancellerie détient 34, II des "tions
III G. Hune"" op, cit, p 2,

-107-
-
8%
de
Pancontinental,
société minière australienne présente
dans le charbon à coke, les métaux précieux, l'uranium, le magnésite, la
tantalite et les métaux de base.
Ces différentes prises de participation mettent en évidence l'un des
changements importants survenus dans la structure de la nouvelle Union
Minière:
"sa composante "Mines" n'est plus très importante et ne repré-
sentera, en fait, une fois les gisements aurifères de Nouvelle Guinée en
pleine
exploitation,
qu'environ
15%
de
la
valeur
ajoutée
totale
consolidée de la société"'.
En effet,
les mines que la compagnie exploite directement se trouve
maintenant:
-
en Suède,
la mine de Zinkgruvan produit 55 OOOt/an de zinc
contenu,
au Tennessee,
la mine d'Evansville à peu près le même volume
de zinc contenu,
-, en Guinée,
le gisement de Didi Koron fournira à peu près 100
mille onces d'orlanl
b. Une activité de transformation des Binerais dont l'Afrique ne bé-
néficie pas.
Comme nous l'avons déjà souligné,
la compagnie belge est fortement
implantée dans les pays industrialisés,
et plus particulièrement dans
les états européens.
Sa division "Métallurgie Hoboken-Overpelt" est le preBder raffineur
européen de métaux non ferreux, avec plus de 320 OOOt de cuivre, 145 000
de zinc,
125 000 de plomb,
et
les investissements réalisés durant la
période quinquennale 1985/1989 s'élèvent à 2,6 milliards de francs bel-
ges,
soit environ 65 X. US$";
elle transforme une partie du cuivre de
Gécamine (Zaïre).
1 6. Ifunerl, Op. cit. p '.
Il Union Ifinière: -Bipport Annue'-, 1986. p 18.

-108-
Vieille Kontagne est également fondeur mondial de zinc avec 400 OOOt
de capacité installée.
La
Compagnie
Royale
Asturienne
des
Kines/COGEBI,
leader
interna-
tional d'isolants à base de mica, a bénéficié d'un financement de 50 M.
US$., échelonné sur trois ans pour la modernisation et l'agrandissement
de son unité d'électrolyse.
Par ailleurs,
l'Union Minière considère les Etats-Unis et le Japon
comme
des
observatoires
privilégiés
dans
le
domaine
de
l'innovation
technologique.
Cette considération amène la compagnie à mettre en place différentes
approches concomitantes en Amérique du nord et Asie/Pacifique:
- le développement de ses activités Mmétaux précieuxM <Canada e:
USA) ,
-
l'implantation de sous-filiales dans des domaines spécifiques
<Carolmet, filiale US de Xétallurgie Hoboken-Overpelt, spécialisée dans
les poudres et composés du cobalt).
S'agissant de l'Afrique, la firme n'y a aucune activité de transfor-
mation.
Au Zaïre, malgré la nationalisation de ses mines, elle n'est pas to-
talement désengagée:
elle continue à
maintenir des relations avec les
autorités et traite une partie des minerais de' cuivre et de cobalt en
Belgique grâce à un protocole d'accord.
Ce protocole, signé en 1985 avec la Gécamine, prévoit que la Société
Générale des lHnerais,
filiale d'Union Xinière,
commercialisera désor-
mais elle-même
le cobalt
métal
produit
au Shaba ainsi que
le cuivre
transformé pour son compte à Olen par Métallurgie Hoboken-Overpelt••.
Au Zimbabwe,
la compagnie détient une pet! te participation
<3,31.)
dans
"Wankie Colliery Ltd",
société exploitant
une
nouvelle
mine
de
charbon à ciel ouvert.
1 -8y1/etiq luneS-, 27112184.. Fldhltion ch.l.bre syndicl1e des .iner.lis et .It.lux,
II 1 -Afrique Industrie- n·327, 15 juillet 1985, p 32

-109-
En Guinée, dans le gisement aurifère de Didi Koron, elle a acquis de
la
compagnie
britannique
mm Natural Ressouz:-ces Ltd,
la
maj ori té
du
capital de sa filiale, Chevanning Xining Co Ltd, la part du gouvernement
Guinéen étant de 51%.
La culture
d'Union Xinière
est
fondamentalement
orientée
vers la
première
transformation
et
elle
ne
s'intéresse
pas
à
des activités
nettement situées en aval.
Ainsi,
pour elle,
les critères que doivent
satisfaire les activités recherchées sont:
- des activités proches des domaines traditionnels,
- un marché en croissance de 5%/an ad minima,
-
une composante technologique importante constituant une cer-
taine barrière d'entrée,
- une valeur ajoutée très forte, environ 70%.
La stratégie de l'Union Xinière s'appuie sur 3 voies parrallèles:
- la possibilité de joint-venture avec des mineurs existants par
mise en commun d'actifs miniers et métallurgiques,
- la conclusion d'accord de fourniture à moyen terme, prévoyant
un pourcentage constant de répartition du revenu métal entre le mineur
et le fondeur,
- le développement technologique de nouveaux procédés permettant
de traiter des matières premières plus complexes, donc moins en demande.
Parmi les composantes de cette stratégie, 2 aspects semblent revêtir
une importance fondamentale pour les dirigeants de la compagnie belge.
Le premier est celui du partenariat car les risques miniers subsis-
tent
mais
les
marchés
sont
moins
porteurs.
Aussi
est-il,
pour eux,
logique de chercher à partager ces risques et/ou profiter des synergies
permettant l'optimisation des moyens de production existants.
Le second est celui de la restructuration: en effet, on a pu assis-
ter ces dernières années,
à
d'importantes évolutions:
certaines socié-
tés,
autrefois en première ligne,
ont disparu
<Anaconda),
d'autres ont
réduit leurs activités <Kennecot) ou modifié leurs priorités <Amax). Ils
estiment ces mouvements incomplets et qu'il faut
y être attentif car
offrant des opportunités intéressantes aux plus dynamiques.

-110-
Comparativement aux compagnies minières américaines,
les transna-
tionales
européennes
ne
manifestent
pas
d'intérêt
véritable
pour
la
transformation de la production minière et la diversification industri-
elle en Afrique subsaharienne.
La stratégie des compagnies US est axée sur le protectionnisme
de
filières industrielles stratégiques en amont. Quant aux firmes européen-
nes,
elles
procèdent
plutôt
à
des
investissements
de
rente,
plus
diversifiés,
géographiquement,
dans
la
région
subsaharienne
que
les
compagnies américaines.
Ces
investissements
restent
généralement
cantonnés
dans
la
pro-
duction minière,
et la plupart des bénéfices est rapatriée en Euro?e,
seule
une
fraction
s'investissant
dans
les
pays
miniers
africains
offrant la meilleur sécurité.
Il est évident que les sociétés transnationales chercheront à main-
tenir leurs usines dans le pays développés tant que les installations
existantes offriront des possibilités d'expansion.
Cette tendance à protéger
les usines implantées dans les états in-
dustrialisés est
illustrée par la déclaration suivante des compagnies
minières européennes quant à l'expansion des activités de transformation
dans les pays en voie de développement:
Il
Nous pensons que la communauté ne devrai t pas encourager posi t i vement
la tranformation sur place des matières premières, excepté dans le cas
où une telle opération est justifiée par les coûts de production et les
normes industrielles, et dans la mesure où elle ne présente pas une me-
nace pour les industries européennes"'.
Mais
cette
tendance
est-elle
aussi
propre
aux
compagnies
sud-
africaines qui ont leur base en Afrique?
1 § 'BlJ5iaess Briel', n' 258. ô septeMbre 1915

-111-
C.
LES FIRJœS SUD-AFRICAnmS:
UBE PROSPERITE FORGEE EJT AFRI-
QUE.
Le comportement des firmes sud-africaines , Anglo American Corpora-
tion,
à
vacation
minière,
industrielle
et
financière,
ou
Gencor,
à
vocation
minière
et
industrielle,
avec
des
maisons-mères
situées en
Afrique du Sud,
pays d'appui du système d'intégration mondiale est, de
nature, très contrasté avec celui des groupes américains et européens.
Le groupe Anglo American, composé de deux branches principales, An-
glo American Corporation Ltd et De Beers Consolidated Ltd,
exerce ses
activités dans divers secteurs (mines. industrie lourde et légère, agro-
alimentaire,
finances,
... ) et à l'intérieur de ces secteurs,
dans de
nombreuses filières de production telles que le secteur minier: or, dia-
mant, ferra-alliages, houille.
Gencor, elle, est très diversifiée sur le plan industriel.
Compte tenu de ces'aspects divers,
il est naturel de se demander si
la localisation de leur siège éclaire la stratégie nationale, régionale
et mondiale de ces deux firmes sud-africaines.
La région subsaharienne a été leur principale base dé prospérité, et
le reste encore malgré leur redéploiement, dans les années 70 vers d'au-
tres régions du monde.
Cette dépense régionale les a-t-elle poussées à adapter une position
nettement différente des compagnies étudiées précédemment à l'égard des
pouvoirs politiques de cette région de l'Afrique?
Pour répondre à ces questions, nous étudierons le groupe Angle Ame-
rican puis Gencer.

-112-
1.
Anglo AlErican:
une stratégie d'expansion :DJndiale prenant ses
racines en Afrique du Sud.
Depuis sa fondation en 1947, le groupe AAC a connu un essor remar-
quable
dans
son
développement
et
s'est
profondément
ancré
dans
le
processus industriel sud-africain.
L'essentiel de ses activités reste localisé sur le continent: Afri-
que du Sud,
Namibie,
et autres pays subéquatoriaux (91% des investis-
sements en 1974, 85% en 1985).
TABLEAU 14
REPARTITIOI GBOGRAPDIQUH DES IIYBSTISSBJŒITS
D'AIGLO AlBRICAI CORPORATIOI-
1
INVESTISSE"ENTS 1
1
REVENUS D'INVESTIS, S
1985: 1984: 1982: 1981: 1974 1 1985: 1984: 1982: 1981: 1974
~
- - J '
:
:
:
:
~I-----:-----:-----:----- :
_
Afrique du Sud
84
86
83
76
85
1 77
80
80
78
Namibie
1 1 1 2
- 1 1 1 1 4
Afrique sud-équat.
1 1 2 3 6 1 3 3 2 3
Amérique du Nord
4 4 6 8 5 1 1 : -
4 2
Europe & G.Bretagne
6
5
4
6
2 1 12
10 :.-11
10
Autres
4 3 4
5 2 1
6
6 2 3
l
, f
Total
100
100
100
100
100 1 100
100
100
100
1
Le tableau
ci-dessus présente
la tendance de
la répartition géo-
graphique des investissements: on observe une part croissante en Europe
52% en 1975, 6% en 1985> et une certaine fluctuation en Amérique du Nord
(5% en 1974, 8% en 1981, 4% en 1985>. Parallèlement, la part de l'Afri-
que diminue sans toutefois justifier un désengagement.
L'Afrique du Sud se taille la ·part du lion" dans les investisse-
ments et reste le pivot des opérations. Ce développement est dû au réin-
vestissement
local
d'une
partie des bénéfices favorisant
la création
d'un capitalisme national."'J
1 source: -Aonuil 8epD" - AAC,
-Aoauil 8fPt"c- De Beers Consolidlted /fines Ltd, 1982

-113-
a.
Une puiSSllnce financière bâtie sur les giseJEnts précieux de
l'Afrique du Sud.
Bien qu'il faille interpréter les données ci-après avec une certaine
prudence,
elles
mettent
en
évidence
une
prédominance
des
activités
d'exploitation de l'or dans les investissements et la structure du reve-
nu du groupe.
Les activités minières prises globalement représentaient 77% des in-
vestissements en 1974, et seulement 65% en 1982 avec une reprise à 75%
en 1985.
La part de l'or décroît de 56% en 1974 à
44% de l'investis-
sement en 1982.
Pour la même période,
les acti vi tés industrielles et commerciales
qui
représentaient
14% des investissements en 1974,
s'élèvent jusqu 1 à
25% en 1982.
TABLEAU 15
REPARTITIOI PAR SECTEUR D'ACTIVITE DES lIVESTISSEIIBITS
ET PARTICIPATIOI D'AAC 5
(en ~).
:
valeur de l'investisslDent
: revenus d'investissement
·, 1985 , 1984
·
· 1982 · 1981 , 1974 · 1985 · 1984 , 1982 · 1981
·
·
·
·
,
,
·
·
·
·
·
·
·
·
·
or
·, 52 · 52
·
· 44 · 46 · S6 · 40 : 43 · 40 , 45
·
·
,
,
,
diamant
5 · 5 · 6 , 9 · 9 · 10 · 8 · 9
17
·
·
·
·
,
,
·
·
·
charbon
· 6 , 5 · 8 · 8 , 3 · 9 · 9 · 9 · 7
,
·
·
·
·
·
·
·
platine
,
7
~ :
3
·
· 4 · 2
S ,
3 ,
3 · 3
·
,
·
cuivre
· nd · nd · 1
,
· 2 · 2 , nd · nd
,
· - · 1
autres activités min, ·
·
·
·
·
·
,
4
2
·
·
· 3 , 3 · 1 · 5
· - · 1
1
·
·
·
·
,
·
·
·
·
,
finances &assurances · 11 : 11 · 7 , 4 , 7 : 12 : 12 : 4 · 4
·
industrie et commerce
·
·
· 13 , 16 · 2S , 24 · 14 · 16 · 18 · 31 , 21
·
·
·
·
·
·
·
·
,
carburants et gaz
· 1 , 1 , 1 · 1 · nd · 2 , 3 · 1 · 1
·
·
·
·
·
,
·
·
,
i.mobilier
,
1 :
1
:
2 · 1 · 2 : 4 · 4 : 2 , -
·
·
·
,
,
·
,
,
·
·
·
,
·
,
Ces informations donnent une idée de la diversification des activi-
tés de la compagnie et de leur importance relative.
Les composantes du revenu de l'investissement sont:
- les revenus des dividendes,
- les bénéfices commerciaux après impôts,
- la part du profit retenu dans les compagnies associées.
t source: 'rdQROrls d'dctiritê ' , AAC, /985 et /975,

-114-
L'étendue et la complexité des investissements empêchent toute ana~
lyse objective et exigent une certaine prudence dans l'interprétation
des données collectées.
Les activités de la branche De Beers ne sont intégrées qu'au titre
de la participation de AAC Ltd au capital de De Beers Cons.
Mines Ltd
(34,3% en 1985). Par ailleurs, on ignore la signification exacte de "Va-
leur de
l'investissement"
dans
la mesure où le rapport d'activité ne
précise pas s'il s'agit d'une valeur comptable ou boursière.
Enfin,
ces données ne prennent pas totalement en compte les inves-
tissements contrôlés par le groupe à travers les sociétés associées, où
la part de AAC varie de 20 à 50%, et qui jouent un rôle essentiel dans
la stratégie du groupe.
Des zones d'ombre subsistent qui ne permettent pas de définir les
limites d'une telle société avec ses activités multiples.
L'activité aurifère domine parmi les activités d'AlC.
L'expIai tation
de
l'or
reste
une
acti vi té
prépondérante
dans
Le
groupe.
Les participations sont ramassées au sein d'une société holding, An-
glo American Gold Investment Co Ltd (AMGOLD) détenant des participations
dans 28 grandes mines d'or.
Les bénéfices totaux de 9 'des mines admi-
nistrées par AAC se sont élevés en 1984 à 2 074 millions de rands: sur
cette somme,
l'état retient 32~ sous forme d'impôt sur le revenu et de
participation aux bénéfices (contre 38% en 1983>. Les dépenses en capi-
tal représentent 37% et le bénéfice distribuable 31%.
ParDd le patrimoine aurifère d'AAC, on peut citer.:
- Vaal Reefs: 26.8~
- Western Deep Levels: 42.4%
- East Rand Gold & Uranium: 71.5%
- S.A Lands: 44.1%
- Western Holding: 62%
.t § -AnOUi} Bepcr(· A,A of S,A L.td /983/8,4/85
l

-115-
- Free state: 22.2%
- President Brand: 31.1%
- President Steyn: 36.6%
Il existe dans ce domaine,
une répartition des participations entre
AAC et AKGOLD:
AAC contrôle 49% des parts,
le second assure la gestion
technique des opérations.
Cependant, AAC conserve une proportion élevée de participations, ac-
croissant ainsi la sécurité de la surveillance exercée par elle sur une
filière qu'elle juge stratégique paour sa prospérité.
Avec De Beers, une situation de monopole du diamant.
La seconde branche d'activité du groupe est le diamant.
Avec une production de 23,3 millions de carats en 1984,
les activi-
tés diamantaires ont généré un produit brut de 845,7 millions de rands
sur cette même période, dont 575 X.R de bénéfice net.
En 1983, De Beers est une compagnie associée à "AAC of South Africa
Ltd".
Ensemble, elles constituent un puissant groupe minier,
industriel
et financier dont les deux branches sont liées par des participations
croisées et une unité de direction.
De Beers contrôle la quasi-totalité des gisements diamantifères de
la
région et
utilise
l'Afrique
comme
base
d'accumulation au
service
d'une stratégie mondiale de maîtrise globale d'une production.
Outre l'Afrique du Sud, elle a des activités en Namibie et au Bots-
wana:
une partie importante de sa production est
issue de ce dernier
pays
(50%
en
1983,
55%
en
1984),
la
production
namibienne
ne
représentant que 6% de la production d'ensemble.
Les mines du Botswana sont gérées par De Beers Botswana Kining Com-
pany (50~ De Beers, 50~ gouvernenmentBotswanai~etl'activité prospecti-
ve concerne l'Afrique du Sud, la Namibie, le Botswana, l'Australie et le
Brésil.
Par ailleurs,
De
Beers pratique
une poli tique
de diversifivation
dans les filières industrielles du diamant:
grâce à
la maî trise de la
technologie relative au diamant sinthétique et aux aciers résistants,

-116-
elle
occupe
le
leadership dans
la
fabrication du
matériel
de
forage,
(couronnes de diamants).
Ses recherches sur la "synthèse sous très hautes pressions"ont donné
au groupe l'opportunité de se lancer dans la fabrication du diamant in-
dustriel synthétique et De Beers Industrial Diamond Division <proprieta-
ry) Ltd a créé une gamme complète de produits abrasifs extrêmement per-
formants.
La commercialisation de ces diamants est confiée à sa filiale spéci-
alisée "De Beers Industrial Diamond Ireland Ltd".
On constate donc que la prospérité de De Beers est liée à ses acti-
vités dans les pays africains producteurs de diamants et au quasi-mono-
pole sur la commercialisation du diamant détenue par la filiale du grou-
pe chargée de la commerèialisation, Central Selling Organisation.
Activités houillères.
La compagnie AAC est également présente dans le secteur
du charbon grâce à sa filiale AA Coal Corporation Ltd (Amcoal) qu'ell~
contrôle à 51.2%.
Cette filiale possède et exploite 13 mines de charbon et d'anthraci-
te et détient des participations dans 3 autres mines.
La production au cours de
1984 s'élevait à 41 millions de tonnes
dont 11.5 millions exportées.
L'état sud-africain est le principal ac-
quéreur de cette production.
Botans que les trois secteurs principaux du groupe AAC sont l'or, le
diamant et le charbon.
Ces minerais génèrent de 58 à
69% des revenus
pour la période 1981/1985.
b. ZODes extérieures à l"Afrique subsaharienne.
En 1960,
AAC décide un redéploiement hors d'Afrique,
position réé-
noncée en 1975 par la confirmation de sa volonté -de poursuivre une po-
litique de recherche de nouvelles activités à travers le monde- •.
Cette attitude est consécutive aux restrictions du contrôle des

-11'7-
changes empéchant toute exportation de capitaux sud-africains: ceci ex-
plique d'ailleurs l'augmentation des bénéfices d'autres filières pro-
ductives en Afrique du Sud.
Son redéploiement
géographique
étai t
donc
lié
à
la détention de
capitaux hors Afrique du Sud et la nationalisation des mines de cuivre
zambiennes en fut l'un des motifs:
les remboursements effectués par le
gouvernement zambien au groupe AAC, entre 19'71 et 1975, dépassent 240 X.
US!,
cet afflux de liquidités permettant un développement stratégique
international.
Recherche de partenariat avec les sociétés aDéricaines si tuées
sur des ses-ents cODPlémentaires de filières <production et commerciali-
sation de produits de base),
L'internationalisation du capital productif de la compagnie AAC vers
le continent nord-américain s'articule autour de deux thèmes:
- la recherche du contrôle de segments de filières productives
dont les débouchés ne seront pas limités par un marché étroit comme en
Afrique,
- la recherche du contrôle d'une part plus importante de la com-
mercialisation de produits d'origine minière élaborés par une associa-
tion avec des sociétés spécialisées déjà implantées.
Pour la mise en application de ces options, AAC pratique une politi-
que d'implantation active aux USA:
la forte indemnisation pour la perte
de ses actifs zambiens lui permet de procéder à la réorganisation de ses
activités à partir de Zambian Anglo American et d'opérer une offensive
en direction des Etats-Unis, concrétisée par des prises de participation
dans des sociétés américaines.
Elle acquiert un gros intérêt dans Engelhard Kinerals and Chemicals
Corporation qui deviendra Kinerals and Resource Corporation (Xinorco).
Xinorco prend alors une participation significative au capital de
Trend Exploration qui prospecte le pétrole et le gaz aux Etats-Unis.
Cette opération est primordiale pour AAC dans le cadre du développe-
ment international de ses activités minières: Trend Exploration, située

-118-
à
Denver <Colorado), est un investissement promoteur puisque la société
produit des carburants en Amérique du nord et en Indonésie sur le gise-
ment
de
Irian
Jaya...
dans
lequel
Trend
détient
27%
des
capitaux,
Minorco possédant 43% de participation directe de Trend Exploration. Le
reste des actions de Trend est
la propriété de Hudson Bay Kining &
Smelting, firme canadienne.
En outre, la compagnie AAC, par l'intermédiaire de Minorco est inté-
grée dans Philip Brothers Corporation
<Phibro Corp.)
dont
le domaine
d'activité regroupe plus de 150 produits de base: céréales, pétrole, pé-
trochimie, sucre, minerais, métaux ferreux et non ferreus etc ...
En octobre 1981,
Phibro rachète Salomon Brothers,
la plus grande
banque privée d'investissement aux USA: leùrs actifs combinés atteignen~
alors 1.5 milliard US!.
La nouvelle société holding "Phi bro Salomon Inc." est contrôlée à
22% par Minoreo en 1985.
Enfin, AAC pouvait escompter tirer parti de la puissance de Phibro.
dans le domaine maritime,
qui gère une flotte de 38 navires dont une
majorité de minéraliers-.
Des act! vités de prospection !linière orientées vers les USA et
~--'-a~~res~s Diniers <Canada, brési l, Austral ie) .
Plusieurs raisons,
sous-tendues par une volonté de participer à la
mise en place de grands projets, sont à l'origine du redéploiement géc-
graphique d'Anglo Ameriean:
- la recherche vers les "nouveaux pays miniers" tels que l'Austra-
lie, le Canada et le brésil, d'une valorisation rapide de capitaux et àe
savoir-faire acquis dans des mines sud-africaines,
- la recherche de rentes minières différentielles et absolues
Iamise en oeuvre d'une technologie avancée dans l'extraction et le trai-
tement des minerais, généralement dans des exploitations à ciel ouvert,
ces nouveaux pays offrant à AAe un terrain d'application des méthodes de
haute product i vi té dans des proj ets à composante organique en capi ta 1
élevé,
.t P. ChaJ••lÏn: ·04gOCilOtf et chargeurs' la saga dIJ n~Q'e international des yU;ref
qre,ijres·, p 2#. 1983
."

-119-
- la recherche d'un accès à des produits de base stratégiques pour
l'Afrique du Sud: pétrole et gaz naturel,
-l'accès à de nouvelles zones minières, condition de maintien ou de
renforcement de certaines positions du groupe: or, manganèse, cuivre, po-
tasse.
Les sociétés Inspiration Resource, Minorco et Gold Field ont permis
à AAC de constituer une assise internationale, sa participation dans ces
entreprises variant de 20 à 50%.
La
majorité des investissements du groupe AAC s'opère par le
biais d'Inspiration Resource Corporation, société d'investissement créée
en 1983, basée aux Etats-Unis et contrôlée à 60% du capital par Minorco.
Inspiration Resource a transféré,
dans sa filiale Hudson Bay,
tous
les intérêts canadiens du groupe détenus par Hudson Bay Xining & Smel-
ting Co:
Hudson Bay se diversifiant dans l'exploitation des ressources
naturelles (cuivre, zinc, argent, métaux de base, pétrole, engrais ... ).
Les principales acquisitions effectuées à partir d'Hudson Bay sont:
- hydrocarbures:
solde des intérêts de Trend exploration (non déjà
détenus par Francana Oil & Gaz dont Hudson possède 54%),
- engrais: accroissement de 31 à 51% de Terra Chemicals Internatio-
nal;
fabriquant des engrais chimiques et comiDercialisant des potasses
produites par la division Sylvite of Canad'Hudson Bay,
- cuivre:
exploitation conjointe,
avec le gouvernement mexicain et
d'autres intérêts privés d'un gisement important.
Hudson Bayet AAC of
Canada se partagent équitablement 67.2% de, Lytton Xinerals (Vancouver)
qui détient à son tour 48% de Compania Cuprifera La Verde,
propriétaire
du gisemenU.
Kineral & Resource Corporation (Xinorco), créée après la nationali-
sation des actifs miniers zambiens, est détenue à 43% par AAC et 23% par
De Beers.
Elle rassemble des participations d'AAC dans des opérations sur les
t § tlAnnuli itdfunt of the cbtlirl,n to the fb,rfbolttfC,tI, Ch••b" of /fines Journ.l. iuin
1975.

-120-
produits de base et les industries liées.
En 1984, les participations de Minoreo se présentaient ainsi:
- AAC do Brasil (or: 19%, autres: Il à 25%)
- AA Investment Trust Ltd (10%)
- Australian AA (or: 24%, autre: 30%)
- Charter Consolidated PLC (36%)
- Consolidated Gold Fields PLC (29%)
- Empresa sudamericanas Consolidadas (10%)
- Engelhard Corporation (29%)
- lmetal SA (6%)
- Inspiration Resource Corp.
(60%)
- Phibro Salomon Inc.
(22% ramenés à 14% en 1985)
- Zambia Copper Investment Ltd (50%)
Ces différentes participations montrent le rôle de Minoreo, au sein
du groupe, dans la mise en oeuvre des investissements internationaux.
En
1981,
AAC prend une participation de 22,4% de Consolidated
Gold Fields Ltd dans la société llewmont Kining Corp.
qui prospecte et
exploite des gisements de cuivre,
de gaz naturel,
d'argent,
pétrole,
"
uranium, zinc etc ... et d'or dont elle assure, avec ses liliales, 20% de
la production américaine.
Notons les intérêts stratégiques d'AAC dans les segments pétroliers
avec les participations de Minorco dans ce secteur, et surtout de Phibro
qui occupe la place de leader sur le marché ·spot H de Rotterdam.
Jfonopole .:mdial de la cOllllerciallsation de diauant par De Beers
L'élément déterminant dans l'activité diamantaire de De Beers est sa
capacité à maîtriser la comuercialisation mondiale de ce minerai.
Sa surface financière lui autorise une liberté d'orientation des cours
en procédant à d'importants stockages ou en réduisant la production.
Cette position dominante lui confère une audience internationale et
lui permet de mettre en oeuvre la politique commerciale selon son propre
rythme.

-121-
La société de commercialisation créée par De Beers, Central Selling
Organisation <Londres), commercialise environ 80% de la production mon-
diale de diamant.
Elle achète la production offerte sur le marché ouvert en Afrique ou
ailleurs, tandis que des filiales spécialisées acquièrent, dans le cadre
de contrats à long terme, et à des prix contrôlés par le groupe, le sol-
de de production.
La politique de la société commerciale est ainsi définie:
"Bien que la tendance à long terme de la demande soit à la hausse,
il y a de temps en temps des reculs dans le marché mondial qui affectent
les
ventes
de
tailles
et
de
qualités
particulières de
diamants.
La
politique de
CSO pendant ces périodes est de maintenir une stabilité
des prix en ajustant l'offre à la demande, tout en maintenant ses achats
aux producteurs à un niveau raisonnable; on diminue ainsi les réductions
de capacité ou les fermetures i nj ustifiées d'exploitations minières et
CSO,
en
puisant
sur
se~
ressources
financières,
conserve
en
stock
l'excès temporaire de production jusqu'à ce que la demande s'améliore-'.
Lorsque
la demande
baisse
très sensiblement,
le
groupe
De
Beers
diminue sa production
<18% en 1981 et 8% en 1982), et f~rme certaines
mines <Koffiefontein dans l'état libre d'Orange).
Parallèlement,
pour maintenir les cours des catégories de diamants
les plus touchées par la récession,
la firme procède à des réductions
sélectives de production <pierre de grande valeur de Hamibie et de Kim-
berley) ou effectue un stockage coûteux.
D'autres évènements, non des moindres, surviennent parfois des états
qui refusent d'être sous la -coupe- de De Beers. En effet, certains pro-
ducteurs importants,
le Zaïre et l'Australie, mécontents des conditions
de commercialisation de leur production ont mis fin aux accords de com-
mercialisation avec CSO.
En 1981, par exemple, le Zaïre avait refusé de se plier aux strictes
règlementations des ventes de la CSO, et notamment aux limitations vo-
t § '800vl1 Report', 1918. De Beers, p 48

-122-
lontaires des quantités mises sur le marché.
La réaction de De Beers fut d'inonder le marché avec des pierres a-
nalogues à celles provenant du Zaïre.
22 mois plus tard, le Zaïre revenait à l'ordre (1983) et demandait à
la compagnie De Beers de recommercialiser la production de sa mine de
Kiba.
Les groupes australiens (CRA et Ashton Xining) ont décidé de confier
la commercialisation de leur production à CSO, renforçan~ le monopole de
la firme.
La discrétion du groupe, sur la rentabilité des activités de
commercialisation et sur les termes des contrats obtenus empêche tout
accès aux informations relatives aux bénéfices réalisés par CSO en fonc-
tion du bénéfice global du groupe.
Un ETiage de raison avec des groupes financiers puissants.
Pour faciliter son accès aux sources de financement et assurer sa
poli tique de
vente,
le groupe développe d'étroites relations avec le
secteur financier international.
A cet effet, deux liens essentiels ma~érialisent l'accès du conglo-
mérat sud-africain au marché des capitaux aux USA: Salomon brothers (a-
chetée en 1981 par Philip Brothers) et la Citibank.
Salomon Brothers, banque d'affaires, commercialise les titres privés
t
des grandes sociétés et appartient à 100%, en 1984; à Philip Brothers.
Notons,
qu'aux Etats-Unis,
le placement de bons pri vés est l'une des
façons les DOins onéreuses de générer des fonds.
Quant à Citibank,
importante banque américaine effectuant,
jusqu'en
1985, des prêts à l'Afrique du Sud, elle a pu contribuer à certains pro-
jets d'investissement.
Dans ces dits projets, le groupe AAC détenait d'importantes partici-
pations: un prêt de 100 millions USS à ABCI (début des années 80) a été
négocié avec Citicorp•. Par ailleurs, Kr Walter Yriston, directeur de la
filiale d'AAC JUnorco, est membre du Conseil d'Administration de Citi-
bank Corp.
Il faut ajouter que la pénétration d'AAC dans le Commonwealth a été
t § R, Kaplan,' ·IIngID ueri"o CqeptlftlliDO pf Squtb 'fricl LId, iovese,eots in Nqrtb
mri"·, p
9, AtrÜa fund, Ne~-York 1982,

-123-
l'oeuvre de la puissante Barclays National Bank Ltd britannique (19 433
millions de rands d'actifs en 1984), dans laquelle AAC détient une par-
ticipation de 20,1% -en 1985-1,
cette société bancaire représentant un
atout de poids dans la stratégie du groupe Anglo American.
Outre cette omniprésence dans le milieu financier international, AAC
a su prendre le contrôle de segments essentiels de la filière minière.
en particulier la réalisation internationale de la valeur produite dans
les mines et la métallurgie.
Le souci constant de recherche d'une position dominante parmi
les
entreprises nord-américaines spécialisées dans le commerce des produits
de base lui a permis d'atteindre cet objectif.
Dans le domaine des aciers spéciaux au vanadium, la firme contrôle à
la fois le principal producteur mondial (Highveld Steel) et une part du
négoce de ce métal.
Cette opération d'envergure confère à la compagnie
AAC une meilleure capacité à défendre ses intérêts,
voire contribuer à
"orienter- les cours du vanadium, au besoin en négociant une entente a-
vec un autre grand producteur, Union Carbide par exemple.
Le second atout d'AAC réside dans la maîtrise de la commercialisa-
tion internationale des diamants qui s'appuie sur l'intégration de l'en-
semble
de
la
filière
et
sur sa capacité à
mobiliser des ressources
financières considérables pour'soutenir éventuellement les cours.
L'acquisition de cette force financière, à partir du continent noir,
d'Anglo American et de De Beers, a permis au groupe d'élargir sa gamme
d'interventions en Afrique et d'appliquer une politique de diversifica-
tion géographique hors zone subsaharienne.
Cependant, cette dispersion géographique, tournée de préférence vers
les pays industrialisés,
les Etats-Unis en tête,
tient à deux facteurs
essentiels: éconondque et sécuritaire.
Le facteur éconondque: dans la mesure où le groupe développe une

-124-
stratégie d'accumulation pour
laquelle sa base est trop étroite,
son
so~ci permanent est de valoriser sa puissance en amont des grandes fili-
ères industrielles, "métallurgiques et chimiques, en prenant une position
sol ide dans des segments connexes:
product ion mi nière dans des zones
géographiques différenciées, commercialisation des produits de base.
Les compagnies AAC et De Beers recherchent des alliances leur confé-
rant une plus grande "surface financière"
et surtout la possibilité de
détenir des positions mondiales de premier ordre:
dans des filières
intégrées
<diamant:
de
l'extraction à
la
vente des couronnes de forage),
- dans des segments de commercialisation avec des parts de mar-
ché parfois très importantes (diamant>,
dans des segments amont de filières de "métaux-base" avec in-
tégration jusqu'au stade du négoce, faisant du groupe un partenaire in-
contournable sur les principaux marchés des pays industrialisés (AAC est
dans les ferro-alliages et les métaux-base: chrome, vanadium).
Le facteur sécuri taire:
la stratégie mondiale du groupe tient à la
localisation de sa base nationale en Afrique du Sud.
Ce pays, régulièrement soumis à des tensions internes, constitue le
centre géopolitique d'une région en proie à de graves conflits:
il est
donc naturel que les objectifs de sécurité nationale soient à l'origine
de la diversification internationalisée des activités du groupe.
Occuper des positions de monopole,
ou duopole pour certaines subs-
tances minières~ pénétrer étroitement les activités de grands groupes
industriels de pays dominants dans un système d'intégration économique
mondialiste sont
autant de garanties d'une compréhension des gouver-
nements occidentaux face à la politique intérieure sud-africaine.
De plus, dans le souci d'assurer la sécurité d'approvisionnement en
hydrocarbures de son pays, le groupe se lance dans la filière pétrolière
hautement stratégique pour l'économie sud-africaine.
Mais si la compagnie AAC est fortement intégrée à l'échelon mondial,
qu'en est-il pour Gencor, une autre compagnie sud-africaine?

-125-
2. GEICOR: une compagnie dont l'essor s'appuie sur l'appareil d'état
sud-africain.
Si des différences de nature subsistent entre les deux compagnies
sud-africaines, Anglo American et Gencor, des similitudes existent entre
leurs stratégies d~ production et de développement.
A l'image d' Anglo American,
Gencor a bâti sa prospérité en Afrique
du Sud et la localisation de son siège influence considérablement son
orientation et ses rapports avec le gouvernement.
Comme AAC,
Gencor est fortement
implantée en secteur minier et a
procédé à
une di versification notable de ses activités
industrielles.
Par contre, Gencor représente une fraction de ce capital minier dont le
pouvoir poli tique a
favorisé
l'émergence au
profit de
la bourgeoisie
afrikaner.
Notre objectif reste,
ici,
l'identification, à travers la structure
et la stratégie d'investissement de Gencor, des facteurs liés à la loca-
lisation de son siège en Afrique, dans une économie développée comparée
aux systèmes extravertis des états africains de la région subsaharienne,
économie que l'on peut qualifier "d'intermédiaire" à l'échelon mondial.
~"-_ ~orJ
prod.u~t d'une fusion,
propulsée
par
le capital
privé
afrikaner
dans le secteur DiDier.
En 1976,
General
Xining et Union Corporation fusionnent
et devi-
1
ennent Gencor,
second groupe mina-industriel d'Afrique du Sud,
qui ré-
alise
presqu'exclusivement
ses
investissements
dans
le
pays
et
en
Namibie.
Le processus de concentration , avec pour corollaire les opportuni-
tés d'investissement des groupes miniers, met en évidence une tendance à
la bipolarisation avec deux options rivalisantes:
un pôle afrikaner, a-
vec à sa tête General Xining, et un pôle capitaliste sud-africain, d'o-
rigine britannique, dont les chefs de file sont Anglo American et Gold
Fields of South Africa.

-126-
Derrièré General Mining se trouvent des capitaux privés essentielle-
ment
afrikaners
dont
il
est
patent
qu'ils
génèrent
un
axe
état-
capitalisme privé afrikaner offrant à des milieux d'affaires, proches du
gouvernement,
l'occasion d'une
implantation solide dans
les secteurs-
clés des activités nationales.
Dès 1975,
on observe plusieurs opérations de regroupement de puis-
santes institutions financières destinées à augmenter la capacité inter-
ventionniste du capital financier afrikaner dans des opérations consi-
dérées comme stratégiques.
Profitant de cette opportunité, Federale Kynbou et le puissant grou-
pe agro-industriel Rembrandt, contrôlé par Anton Ruppert Cum Ludwig, dé-
cident de se rapprocher'.
Au cours de la période 1974/1976,
une bataille s'engage entre Gold
Fields of South Africa et General Kining pour le contrôle d'Union Cor-
poration.
Gold Fields of South Africa est détenue à 46~ par la firme britanni-
que Consolidated Gold Fields, tandis que General Xining est sous la cou-
pe de capitaux proches des milieux gouvernementaux.
Cette bataille devient très significative si l'on tient compte des
enjeux du processus de concentration, encore inachevé, eiistant au sein
des groupes miniers d'Afrique du Sud, et des luttes d'influence qui ac-
compagnent ce processus.
De par ses options,
minière et financière,
Union Corporation a des
participations dans les gisements aurifères de l'Etat
Libre d'Orange,
dans la production de platine et dans l'industrie.
A ce titre,il est logique pour General Xining et les milieux d'af-
faires afrikaners d'avoir des vues sur cette société aux atouts multi-
ples et contrecarrer la conquête, par AAC et ses partenaires, d'une po-
sition dominante
dans
l'industrie de
l'or et,
par
la même occasioIt.
d'asseoir définitivement un capitalisme privé afrikaner dans le secteur
minier.

-127-
En mai
1976,
au
terme d'un affrontement boursier acharné pour le
contrôle
d'Union Corporation,
General
lUning obtient 44,9% des parts
tandis que la société Sentrust, affiliée à General Kining,
se voit at-
tribuer 5,2% du solde.
Avec 50,1% des participations globales, les afrikaners sortent vain-
queurs, au détriment des capitalistes sud-africains britanniques.
b. Une activité diversifiée.
Un rapprochement des chiffres d'affaires (CA) et des bénéfices nets
<EN)
après
impôt des différents secteurs d' acti vi té du groupe Gencor
montre clairement que les acti vi tés minières représentent une part mo-
deste du chiffre d'affaires,mais un pourcentage plus important des béné-
fices que les activités industrielles.
On remarque que,
pour les activités minières,
les ratios,
chiffre
d'affaire/bénéfice net, sont en général supérieurs à 10% (or: 20 à 30%;
charbon 10 à 15%), alors que les activités industrielles, prises globa-
lement, se situent, généralement, en deçà de cette limite (industrie: 5
à 9%;
transport maritime: 2 à 6%) sauf pour ce qui concerne l'industrie
papetière (10 à 13~).
TABLEAU 16
COXPARAISOI DES CHIFFRES D" AFFAIRES ET BEIHFICHS IETS ,'APRES IXPôT
DES DIVERSES DIVISIOIS (en ~llions de rands
chiffres arrondis>.
t
:
1983
,,
1982
,,
1981
,
,
1980
· 1979
·
:
CA
SN
,
,
CA
8N
· CA 8N · CA 8N , CA 8N
·
,
,
1
,
1
·
T
,
T
·
T
or et uranium
: 1760
363 : 1441
434 :1421
509 : 1548
471 ·, 776 183
platine
:
-
92 ,, -
90 · -
127 ,
-
119 , -
71
·
·
·
charbon
: 676
68 : 629
66 : 443
49 : 330
47 ·, 244
32
métaux & minerais
: 238
26 : 233
27 : 189
25 : 173
19 ·, 178
26
industrie
: 4652
219 :4135
195 :3687
240 :2421
178 : 1618
158
~ont

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ • _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ • _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ • _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
.
.
.
,
.
agroalimentaire
: 1116
(5) : 1067
16 ·, 952
20 ,, 359
20 · 48
5
·
ingénierie
: 682
53 , 760
57 · 746
68 · 341
51 , 232
34
pétrochimie
: 443
17 ·
,
,
·
· 445
8 , 391
9 · 309
18 · 246
11
·
,
,
,
trav. pub & transp. : 841
41 ·, 591
20 , 488
31
papier & emballages : 973
94 , 830
89 ·
,
·, 310 30 · 223 18
683
97
·
,
· 550 83 · 420 53
transp. maritime
: 286
7 ·
,
,
286
6
·
· 249
7 , 220
10 · 194
9
·
,
·
,
distribution
: 459
25 · 426
30 · 375
27 · -
- · -
-
.
T
·
,
,
·
·
T
·
T
·
T
,
T

-128-
Une compagnie forteDent implantée en secteur minier.
La participation du secteur minier dans les actifs, en 1980, est
de l'ordre de 60%.
La part du groupe Gencor dans la production sud-africaine se décom-
pose ainsif:
- ferrochrome: 24%
- chrome <minerai>; 27%
or: 16%
- uranium: 24%
- spathfluor: 40%
- platine: 40%
- amiante: 42%
- charbon: 30%
- manganèse <électrolytique> 42%
Le groupe occupe une place privilégiée sur certains marchés entre
1970 et 1980: chrome,
uranium,
platine, charbon et amiante.
Pour ce qui
concerne les investissements et les bénéfices,
l'or est en position do-
minante
TABLBAU 1'{
REPARTlTIOI DB L' lIVESTI$ElŒIT ET DES BBIHFICES PAR DIVISIOI"
%de l'investissement
"
,
%du revenu
"
,
1979
1980
1983
" . 1979
1980
1983
or et uranium
39,2
36,0
46,2
" ,
26,5
41,2
28,6
"
,
platine
Il,9
11.4
13,1
"
,
8,1
Il,8
7,8
" ,
charbon
10,7
11.7
6,7
.
"
7,3
4,9
9,4
"
,
métaux & minerais
5,7
4,4
8,2
., ,
., .
4,0
0,2
4.5
commerce
.,
& industr.
15,9
26,4
29,8
,
29,0
27,6
35,4
" ,
finances
16,6
10,1
4,0
., ,
25,1
14 ,3
14,3
" ,
----------------------------------------------------------------------------
total 100
Le secteur minier reste la base principale d'accumulation du capi-
tal' avec environ les 2/3 des investissements du groupe, malgré une ori-
entation politique vers les activités industrielles au cours des der-
nières années.
1 § -Annual Report -, 6encor. 1980
It § -Annuil Report - Gencor, 1980
el .bIJJ.. suppl iU n-80, i'lril Ij84 pour J'innée IjS3

-129-
L'analyse des résultats des différentes divisions de Gencor montre
que deux d'entr'elles dominent l'activité du groupe: or et uranium, com-
merce et industrie.
Le groupe maintient ses efforts dans le secteur minier pourvu que
s'en présentent les opportunités.
Les propos de son directeur exécutif,
mr Pavitt,
s'inscrivent dans cette optique:
"Notre politique actuelle
est
d'investir
en
priori té
dans
les
mines
quand
une
occasion
intéressante se présente, car notre technologie dans ce secteur est très
avancée....
Cependant, en raison des fluctuations des cours des produits miniers
au cours des années 70 et de la recherche d'une certaine autonomie vis-
à-vis de l'or,
la politique affichée,
depuis 1984 par les dirigeants,
est davantage axée vers une diversification industrielle:
"Nous souhaitons maintenir notre présence dans le domaine industriel
pour minimiser les effets néfastes des fluctuations des cours de l'or"'.
Malgré cette volonté,
le groupe restera longtemps dépendant du sec-
teur mi nier.
Il est également présent dans le domaine charbonnier Où i l
a pris une part importante du marché à l'exportation de houille. En com-
pensation de sa participation au financement de certains projets <port
minéralier de Richard Bay, par exemple>, il a obtenu de l'état de larges
quotas d'exportation de cette substance.
c. Des investissements DDdestes hors de l'Afrique.
Le groupe Gencor s'est lancé dans une politique de prospection dans
un certain nombre de sites miniers à l'étranger: en Afrique subsaharien-
ne, en Australie et au Brésil. Ce sont surtout des investissements rela-
tifs aux mines ou aux hydrocarbures.
Au Brési l,
le groupe est présent sur un petit gisement d'or
<Sao
Bento): Gencor a dépensé 16 X. US$ en 1984, dans des travaux devant per-
mettre l'ouverture en 1987 d'une mine dont le coat total est de 90 mil-
lions US$ pour une production prévue de 1800kg/an <teneur 11gft> .
., /fr Pivitt, io ·Ageo,e Î,oOQliqpe et fiOlotière·, 6eo(or, suppt iU NM80, ivril {984.
Il ./f,,,,1$ tl'QJlicdux 'éditerftloéeos·, 7 diJce.bre {984.

-130-
En Grande-Bretagne,
le, groupe détient
17% dans une
mine d'étain
<Geevor Tin Mines) et 15% d'Exploration Minera International qui exploi-
te la mine Rubiales en Espagne.
Pour ce qui concerne les hydrocarbures,
Gencor s'intègre dans plusieurs
consortiums exploitant des gisements dans le golfe du Mexique et en mer
du Nord.
Ses participations sont très modestes:
6% dans une société sur
un gisement de gaz naturel dans le golfe de Xexico,
5% dans un autre
gisement de gaz naturel ouvert en 1981, et 10% dans un autre bloc en mer
du Nord•.
En Australie,
les activités de Gencor sont relatives aux métaux ra-
res:
en 1980, une prise de participation de 50,1% dans Consolidated Ru-
tile qui produit des concentrés de rurile et de zircon. Une autre socié-

<PTY),
détenue à 100% par Union Corporation Australia,
exploite une
large gamme de minerais industriels <Omya MineraIs, détenue à 51% par le
groupe) .
d. L'aval de. l'état dans la mise en place de puissantes filières des
lDètau% par Gencor.
En 1983,
l'acquisition de 42.9% d'Impala Platinium Holding Ltd, ex-
ploitant le complexe Bushveld,
lui donne une place prépondérante sur le
marché mondial du platine avec une capacité de production dépassant le
million d'onces.
Sur la filière,
toutes les opérations d'Impala Platinium sont par-
fai tement
intégrées:
la
firme
expIai te
le
gisement
de
Kerensky Reef,
raffine les métaux du groupe
<platine,
nickel,
cuivre),
transforme une
partie
de
la
production
en
alliages
spéciaux
et
commercialise
ses
produits par l'intermédiaire de sa filiale Ayrton Xetals Ltd,
installée
à Londres et est second producteur mondial de platine.
Par ailleurs,
le groupe Gencor dont l'ambition reste de prendre une
part significative du marché mondial du manganèse procède à plusieurs

-131-
investissements ::stratégiques et bénéficie dans ses opérations de l'appui
discret de l'état.
En 1977, à la suite d'un besoin aigu de liquidités
pour poursuivre la réalisation du projet de charbon Coke Grootgebeluck,
l'entreprise publique sidérurgique lscor décide la mise en vente de sa
participation dans le groupe SA Manganese Amcor Ltd
Œamancor).
Cette
opération de vente intéresse deux compagnies;
Gencor et Anglo American
qui propose d'ailleurs des offres supérieures de celles de Gencor. A la
sLlite d'une procédure d'échange d'actifs avec lscor,
soutenue par une
intervention discrète mais efficace du gouvernement,
Gencor accède aux
parts d'lscor et réussit entre 1977 et 1983 à prendre 50% des actions du
groupe Samancor au détriment de la compagnie AAC.
Notons que la fusion de Delta Group et Electrolytic Metal Corpora-
tion
(EMC) , associée à Gencor, constitue le plus important groupe mon-
dial de manganèse, sous le contrôle de Gencor.
La nouvelle société,
Manganese Metal
Company
(51% EXC,
49% Delta
Group), détiendra plus de la moitié de la capacité mondiale de raffinag~
de manganèse •.
Le groupe Gencor ne se limite pas seulement au domaine des alliages
spéciaux,
i l
se trouve également dans d'autres secteurs-clé de l'éco-
nomie.
A cet effet, il a pris des participations sur la tr~nsformation des
produits pétroliers pour le marché intérieur. Dans ce secteur, son par- .
tenaire principal est Beleggings Beperk dont il détient une part majori-
taire.
Viennent ensuite SA Lubricants Xanufacturing Cy, spécialisée dans la
production de lubrifiants, et la société de raffinage Exol Dil Refini~
(PTY) Ltd.
Dans ces deux dernières sociétés, Gencor détient respective-
ment 50% et 49% des actions.
Groupe à tout faire,
Gencor intervient aussi dans le secteur mari-
time: conscient de l'enjeu du commerce maritime pour la survie du pays.
l'état sud-africian a procédé à
une restructuration de ce secteur,
en
sorte que deux compagnies se partagent la quasi totalité du marché sud-
africianj l'une est contrôlée par l'état, Safmarine, l'autre par Gencc~.
Union Shipping Lines.
t 'Hirthés trqpitiux et 'éditerr.néeos·

-132-
Cette dernière détient surtout le marché régional Afrique du Sud et
Afrique subsaharienne et celui à destination de l'Amérique du Sud.
Le succès de Gencor dans les divers domaines d'activité est la preu-
ve de la volonté d'un pouvoir politique dont l'objectif est la conquête
d'une base économique à travers la prise de contrôle de positions im-
portantes dans la production minière,
le tout orchestré par un capital
Afrikaner
permettant
ainsi
le
raffermissement
du
tissu
industriel
national.
L'existence d'un marché local a poussé la compagnie à
investir des
sommes importantes pour la substitution d'importations et a été, de sur-
croît,
un élément moteur du processus d'accumulation locale du capital
dans des activités industrielles de transformation de "1a pr.oduction mi-
nière.
Cette capacité à maîtriser l'avenir a pour résultat:
la sidérurgie
traditionnelle avec Dunswart Irons & Steel Works Ltd, équipée de four-
neaux à arc et de système de coulée en continu, la pénétration du marché
des biens d'équipement lourd pour l'industrie ferroviaire,
la construc-
tion et le savoir-faire.
Le survol des activités de Gencor et AAC témoigne de l'exploitation
des mines d'or comme fondement rapide des richesses de ces deux firmes.
Elles n'ont jamais hésité à prendre des participations,
ou à
ini-
tier, dans des secteurs destinés à assurer la production locale d'inputs
nécessaires à
la production minière:
pièces de fonderies pour le ma-
tériel roulant de transport et de traction, cables d'acier pour l'équi-
pement des puits de mine.
Par ailleurs,
la croissance des activités industrielles en Afrique
du Sud favorisa impl1ci tement une forte demande pour des produits mi-
niers tranf~rmables sur place: phosphates et houille nécessitant des in-
vestissements de par leur importance stratégique.
De
plus,
l'extension
du
marché
mondial
des
produits
de
base
occasionna d'excellentes opportunités
pour les 2 firmes qui décident de
se lancer dans la conquête d'un secteur très porteur:
ferro-alliages,
cuivre-graphite, chrome-manganèse.

-133-
L'abondance d'une
main-d'oeuvre à
bon marché et
des minerais,
la
stratégie de
promotion d'exportations pour tous les produits miniers,
même pour les alliages <chrome, manganèse,
vanadium),
patiemment élabo-
rée par l'état,
donnent une dimension nouvelle à
la compéti tivi té in-
ternationale de Gencor et AAC.
Evoluant dans des conditions favorables,
elles ont alors cherché à
donner plus de sécurité à leurs activités en diversifiant au maximum les
investissements et en adoptant une attitude pragmatique qui tient compte
des aléas du marché international et s'oriente davantage vers le marché
intérieur.
Pour ce faire, elles batissent leur stratégie autour de 2 axes:
l'élaboration de
filières
de
production à
partir des pôles où
elles excellent: filières bois <papiers. emballages. produits alimentai-
res)
ou
métallurgique
<acier,
ferro-alliages.
sidérurgie.
fonderie.
construction mécanique);
-
la prise de participation dans des secteurs de distribution de
produits
haut-de-gamme
sur
lesquels
elles
prélèvent
des
bénéfices
importants.
Mais la mise en oeuvre de cette stratégie "offensive tous azimuts" a
été concrétisée par grâce à la volonté pol i tique d'un' état qui a pris
des .mesurés législatives incitant les firmes étrangères à investir une
partie de leurs revenus dans le pays et à
rechercher des partenaires
locaux.
Au terDe de cette analyse. nous pouvons admettre. avec une certaine
assurance,
qu'il existe une nette détermination de la stratégie d'une
compagnie dans la région subsaharienne. et ceci, en étroite liaison avec
la localisation de son siège dans des structures éconoDiques et sociales
situées
à
différents
niveaux
du
système
d'intégration
économique
mondial.
Les compagnies américaines tablent sur une stratégie protectionniste
des
filières
amont:
la
sécurité
des
approvisionnements
en
matières

-134-
premières,
la priori té aux investissements dans des pays poli tiquemer.:
sûrs et favorables au capital font partie de leurs objectifs.
Les opérations conjointes ne les intéressent que si elles autoriseL:
un renforcement de cette sécurité d'investissement
et
garantissent
u:.
niveau
minimum d'approvisionnement.
En
raison de
leur
spécialisatio::..
dans un nombre limité de filières sur lesquelle:3 elles ont le leadershi ~
ces compagnies préfèrent réal iser des investissements industriels pré:
des grands marchés des pays développés:
applications spéciales au chrc-
me,
industrie militaire aéronautique ou chimique à l'image d'Union Ca~­
bide; hégémonie internationale sur la filière molybdène et rôle influe:.:
sur le cuivre comme Amax.
Ces compagnies américaines ne manifestent pas d'intérêt pour l'ex-
tension de
participations industrielles en Afrique subsaharienne,
mê::e
pour le marché
local qu'elles jugent trop exigü et n'appliquent aucu:.~
stratégie d'exportation dans la région.
Les compagnies européennes,
elles,
ont certes des visées stratég:-
ques dans leurs investissements régionaux;
mais n'ont pas de monopole è~
filière,
même si
des tentatives ont été faites pour atteindre cet c:-
jectif stratégique <RTZ pour l'uranium).
Elles
s'orientent
plutôt
vers
une
logique
de
placements
rémur.~­
rateurs et la recherche d' opportuni tés d' investissement'.
Elles ne so=. t
pas tentées
par
le
réinvestissement
local
de
leurs
bénéfices dans
::"a
transformation de
la production minière,
et ne l'envisagent que si
:a
rentabilité est supérieure localement.
A la
différence
des
précédentes,
pour
les
firmes
sud-africaines,
l'Afrique a été et reste la base première de leurs activités et le lieu
de
l'édification de
leur puissance
industrielle et
financière,
cara-:-
térisée
par
la
main-mise
sur
de
riches
gisements
d'or
procurant
è.es
plus-values exceptionnelles.
L'Afrique est aussi le point de départ d'une expansion géographi~ue
régionale, d'abord, puis mondiale, et la construction de leur leaderscip
à l'amont de filières de pointe pour les pays industrialisés.

-135-
L'observation
pour
ces
firmes
que
la
conquête
de
l'espace
économique
international
passe
par
la
dynamisation
de
l'activité
minière, point névralgique des économies dominantes, est une évidence.
La
conformité
des
stratégies
des
firmes
étrangères,
modulées
e~
fonction de la localisation des maisons-mères, nous conduit au problème
des réactions de ces firmes face aux politiques minières des états dan~
les
formations
économiques
et
sociales
dominées
de
l'Afrique
subsaharienne.

-136-
Section II
LA STRATEGIE LOCALE DES FILIALES DES
COMPAGNIES ETRANGERES
IMPLANTEES
EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE
La section précédente vient de nous suggérer comment les transnatio-
nales minières avaient,
du fait de la localisation de leur siège social
dans des
pays développés si tués à
des
niveaux différents du
système
d'intégration économique mondiale,
des intérêts et des stratégies dif-
férenciées en Afrique subsaharienne, ces différences influençant notam-
ment leur volonté de réinvestir localement les bénéfices de leurs filia-
les dans des secteurs divers,
soit dans la production minière seulement
ou dans des activités industrielles en aval.
Ainsi,
il serait intéressant de connaître les influences des diver-
gences stratégiques des compagnies étrangères sur leurs relations avec
les états-hôtes, en s'appuyant sur les politiques d'investissement et la
gestion de la main-d'oeuvre,
et de voir comment les différences impor-
tantes
dans
leur
politique
d'affectation
de
plus-values
modifient
l'attitude des gouvernements africains à leur égard.
Cependant, la réponse à ces interrogations suppose la prise en comp-
te de la nature des formations sociales nationales où opèrent les fili-
ères.
En effet,
la place des micro-états africains dans le ·concert des
nations· conditionne, pour une large mesure, d'une part, la marge de ma-
noeuvre des classes dirigeantes et la polittque adoptée par l'état vis-
à-vis des opérateurs miniers; d'autre part l'attitude de ces derniers à
l'égard des politiques gouvernementales dans le secteur minier.
Cette seconde section, consacrée à l'examen des stratégies mises en
oeuvre par les transnationales minières,
se propose de
mieux définir
deux formes d'intervention des firmes apparemment contrastées:
- la ·stratégie du pays conqui$', pour les opérateurs privés implan-
tés dans les pays dominés sans infrastructure industrielle
<Botswana,

-137-
Zambie.
Namibie etc".) où leur présence se limite à l'extraction et,ne
dépasse pas le stade du raffinage;
-
la "stratégie de coopération déséquil i brée",
dans les pays à in-
frastructure industrielle (le Zimbabwe, dont 75% du capital investi sont
étrangers, entre dans cette catégorie, et les exemples de quelques com-
pagnies nous éclaireront),
Dans ces pays que nous appelons "dominés",
c'est à dire sans pro-
duction économique suffisante pour générer un processus d'accumulation
locale susceptible de donner une autonomie de décision économique aux
classes dirigeantes et à l'appareil d'état,
les transnationales sont en
position de force:
leur puissance financière crée un déséquilibre des
pouvoirs dans le secteur économique.
A.
LA STRATEGIE "DU PAYS CONQUIS":
LE BOTSWANA,
LA BAM:I-
BlE ET LA ZAXBIE.
1.
Au botswana,
la structure de l'industrie minière met en évidence
la domination des compagnies étrangères.
Notre propos se limite ici à
l'analyse des rapports! entretenus par
le gouvernement
et deux compagnies:
Amax l'américaine et De Beers la
sud-africaine.
a. Amax: une opération qui ne profite pas au gouvernement.
En région subsaharienne, seul le Botswana a bénéficié d'investisse-
ments d'envergure de la compagnie Amax après la nationalisation de ses
mines de cuivre zambiennes.
Ce pays, dont l'économie est sous l'emprise de son voisin sud-afri-
cain,
est considéré comme politiquement sûr par la plupart des inves-
tisseurs étrangers:
en effet,
en l'absence de classes dirigeantes,
l'é-
conomie nationale reste dépendante de l'Afrique du Sud.
La faiblesse du
gouvernement et de l'appareil d'état en font une "chasse gardée".

-138-
La
forte
implantation
d'Amax
au
Botswana
est
le
fruit
de
la
participation de RST International dans la compagnie "Botswana RST".
La société Amax est engagée dans une opération tripartite, avec An-
glo American et
le gouvernement du Botswana,
pour l'exploitation d'un
gisement de minerai "cuivre-nickel" récem:ment découvert à Selepi Pikwe,
au Botswana:
exploitée par Bamangwato Roan Concessions,
cette mine est
détenue,
à
85%,
par Botswana Roan Selection Trust, et à 15% par l'état
propre (Amax et AAC possèdent chacune 3% du capital de Botswana RST).
En 1972, à la suite d'une augmentation de capital (+7 millions d'ac-
tians),
dans laquelle RST International est partie prenante,
Amax voit
sa participation, 3.46 M. US$ en 1972 (30%), au capital de Botswana RST
passer à 11.14 M.
US$ en 1972 (l'investissement de Amax/RST Internatio-
nal dans Botsw.
RST s'élevait la même année à 16 K.
US$ de capital ac-
tion et 1.5 K. US$ de prêts)'
Ce montage est révélateur de la façon dont les compagnies minières
procédent dans une formation sociale dominée".
L'économie monétaire,
elle,
reste circonscrite au secteur des pro-
duits primaires d'extraction: pour ne prendre qu'un exemple, en 1981, le
Botswana a encouru de lourdes pertes
consécutives à
la détérioration
des prix du nickel et du diamant. D'un excédent de 81 X. ;US$ en 1980, la
balance commerciale devait, en 1981, accuser un déficit de 68 K. US$.
Par ailleurs,
le pouvoir poli tique ne repose aucunement,
comme en
Zambie, dans la décennie 1970/1980, sur des classes dirigeantes nationa-
listes.
Ainsi,
l'intérêt porté par Amax
et AAC au projet Selepi Pikwe est
le résultat d'une législation minière favorable aux investissements pri-
vés étrangers,
avec des incitations fiscales particulièrement attrac-
tives et des cours assurés pour le cuivre et le nickel.
On exporte alors la production locale de concentrés vers les hauts-
/ § A.i)c': ·Annv.tl Repart·,
1971 p. 22/ 1972 p. JI
Il /J,IN, Seid.dn: ·US .ultinitiondi in Southern /Jfriel·, I!J77, p, /83

-139-
fourneaux d'AIDax aux Etats-Unis,
puis,
une
fois transformée,
on réex-
porte le produit fini vers les industries européennes.
Ce
schéma
trad! tionnel,
vi ve III€: nt
cri tiqué
dans
d'autres
pays
du
Tiers-Monde,
constitue,
encore de nos jours,
une pratique courante dans
la plupart des économies dominées sans moyens de pression sur les com-
pagnies pour imposer une transformation locale de l'extraction.
Avec une part minoritaire de 15% de Bamangwato Concessions,
le go~­
vernement
supporte
30%
de
l'investissement,
notamment
pour
les
in-
frastructures:
pour satisfaire à cette obligation,
il emprunte 90 K. USS
auprès de la Banque Mondiale,
du Canada et de l'USAID tandis que Bots.
RST
investit
178 K.
US$ qu'elle mobilise
par des emprunts contractés
auprès d'un consortium de banques allemandes <69X. US$) et de la société
d'état sud-africaine Industrial Development Corporation (10 K. US$).
Comme on le voit,
Amax n'investit pas de fonds propres dans ce fi-
nancement.
Par ailleurs, le contrat liant, en 1972, le gouvernement 'du Botswa~~
et Bamangwato Concessions
Ltd
<Sales)
comporte une "clause de stab::-
lit~'j l'article 44 est ainsi rédigé:
"",
l'adoption de tout amendement auX lois et règlements existan~s
ou
l'application de
toute
nouvelle
loi ou régulation applicable à
:~
compagnie,
ou Bots.
RST,
ou Bamangwato Concessions Ltd Sales,
ou l'un
quelconque de leurs actionnaires constituera une rupture par le 80uve~­
nement de son Kaster Agreement dans l' éventuali té où
l'application de
telles lois ou régulations <",) a,
ou aurait, des effets négatifs s~r
le revenu net ou la position financière de la compagnie, de ERST, ou BeL
Sales,
ou un effet matériellement négatif sur les droits et obligaticns
de
leurs actionnaires aus termes de la loi du Botswana existant à
la
présente date" •.
Ce verrouillage contre toute modification de la loi, susceptible de
J § NFinanciil HaU', 15 avril 1977 et 2J Mars 1978.

-140-
nuire aux intérêts d'AAC et Amax au
Botswana,
est
inscrit,
ici,
sous
l'une de ses formes les plus contraignantes et les plus humiliantes pour
l'état, et est cité en exemple dans les revues de droit international'.
Cependant,
après quelques années d'exploitation,
Selepi Pikwe ren-
contre de multiples difficultés:
-
difficultés financières:
elles résultent d'un cash flow négatif.
d'un taux élevé d'emprunt à long terme (268 ~. US$ en 1977), des inves-
tissements nouveaux très onéreux
(18 M.
US$ pour un puits d'extractio~
souterraine après l'épuisement du chantier à ciel ouvert);
- difficultés d'honorer des contrats d'approvisionnements: le niveau
bas de production a pour corollaire des pénalités de la part des cli-
ents:
la raffinerie d'Amax exige 7.5 M.
US$ pour les pertes liées à la
non livraison des quantités de mattes prévues par le contrat, et Triu~
Fertilisers réclame, en 1977, 6.9 M.
US$ pour non livraison de soufre à
ses usines.
Outre ces difficultés,
le gouvernement désapprouve
la formule des
royalties calculées sur les bénéfices de la société et ordonne son re~­
placement par un système fondé sur la valeur des rentes de métal (3%).
Comme nous l'avons déjà souligné,
la production est exportée sous
forme
de mattes
<après une
première
fusion 'dans un four
installé au
Botswana) vers une raffinerie d'Amax à Braithwaite, près de la Nouvelle-
Orléans, pour être ensuite réexpédiée vers la société Xetallgesellschaft
en République Fédérale d'Allemagne.
Des accords,
entre
les
2
sociétés
prévoient
que
cette
dernière
pourra commercialiser en RFA jusqu'à la moitié de la production de nic-
kel ainsi achetée,
une filiale d'Amax, agissant comme agent commercial
de Bamangwato Conc.
Ltd,
commercialisant le solde de la production de
métal en RFA".
Amax et AAC refusent de traiter le minerai dans les raffineries et
1 -Liryer of D'Vicd-

-141-
métalleries de Zambie,
par défiance vis-A-vis des autorités zambiennes,
l'argument liant cette attitude A l'insuffisance des moyens de transport
entre le Botswana et la Zambie n'est guère probant, et les 2 compagnies
auraient même exigé que les achats des équipements nécessaires à l'ou-
verture de la nouvelle mine se fissent en Afrique du Sud plutôt qu'en
Zambie •.
b. De Beers et le gouverne.mt du Botswana: des partenaires aux for-
ces inégales.
La physionomie du secteur minier au Botswana se présente ainsi:
AAC est partie prenante d'un second projet,
la société Bamangwato
Concessions Ltd (15~ état du Botswana, 85~ Botswana RST Ltd), AAC déte-
nant 50% de Botsw. RST. Bamangwato C.Ltd exploite, elle, un gisement de
nickel-cuivre à Selepi Pikwe.
Après plusieurs années de pertes d' exploi tation de cette mine,
le
gouvernement demande A ce que les royalties soient désormais calculées
sur la valeur de la production (3% sur la valeur brute du métal vendu,
soit 2.1 X.
de pulas en 1977,
l'équivalent de 2.56 US$) , Amax et AAC
s'opposant vigoureusement à cette proposition.
Cependant,
au moins pour AAC,
ce refus devait être tempéré par la
nécessité de préserver ses bonnes relations avec le gouvernement, au mo-
ment où De Beers négociait avec ce dernier l'ouverture -et les arrange-
ments financiers inhérents- d'une nouvelle mine de diamants: l'extension
de la capacité de la mine Orapa (ouverte en 1971) de 2,3 à 4,5 millions
de carats/an,
et l' exploi tation d'un nouveau gisement très prometteur,
Jwaneng, découvert en 1973.
L'exploitation commerciale de la mine de Jwaneng débute en 1982: la
participation du gouvernement se monte à 260 X. de Pulas (20~), et les
mines du groupe De Beers au Botswana sont exploitées par De Beers Bots-
wana Xining Company dont 50% appartiennent au gouvernement'•.
Dans le cadre de l'exploitation d'Orapa, le gouvernement avait mani-
festé son désir de porter sa participation à 50% du capital afin d'obte-
1 § A, / N, Seid.,Jn, op, cit, p, 83
Il AAC: -Aooudl Report -, /985

-142-
".
nir un gain substanciel de 70% (40~ sous forme de taxes et 30% en divi-
dendes. soit 50% du bénéfice), ce à quoi De Beers voulait s'opposer.
.-
A cet effet.
M.J. Nganunu, ministre des mines du Botswana. déclarai~
en 1977. que' la part que souhaitait prendre normalement le gouvernemen~
dans les grandes opérations minières se limitait à 15/25~. mais que dans
le cas d'Drapa.
il s'agissait d'une affaire particulière. d'abord parce
que la mine de diamant générait des profits élevés en regard des coûts
d'exploitation (en 1972. le coût du taitement/tonne est inférieur de 11~
à
la moyenne des mines exploitées par De Beers et la teneur en carat·:
par tonne est 3 fois plus forte). et parce que le régime fiscal origina:
-avait été négocié par des officiels inexpérimentés,
sur la base d' un,,::
information inadéquate••.
On constate donc que les avantages de l'investisseur minier au Bots-
wana sont énormes:
- taux de taxation des bénéfices des sociétés relativement faible:
(40 à 65~ avec 40~ pour la mine d'Drapa);
- prise en charge de l'infrastructure par le gouvernement <électri-
cité. eau. accès etc ... );
-
approche
modérée du
partage de
la rente minière.
sa
poli tiq~,,::
laissant
les compagnies
réaliser
un
"rendement
raisonnable
sur
let;:-
investissement",
. De plus, sa participation dans les opérations minières dépasse rare-
ment 25% et il souhaite souvent l'ouverture rapide des projets à une E-
chelle la plus large possible.
2.
BI IAKIBIB,
OIE EXPLOITATIOI XIIIBRB SAIS PARTAGB.
La Namibie est un pays qui n'a toujours pas de souveraineté nationa-
le. et son territoire reste donc sous domination sud-africaine. le pays
ne pouvAnt exercer de pression quelconque sur les compagnies implantées.
1 A. 1 N. Seid.~n, op. cil. 19JJ, P. 182
Il -fjodnciaJ 'dU-, 29 ~rril 19JJ

-143-
a. Rossing. une ·pièce maîtresse· pour Rio Tinto Zinc.
Le sous-sol namibien regorge de richesses minérales, en particulier
l'uranium,
que
les puissances
industrielles
dominantes convoitent
et
exploitent.
Ce secteur minier a généré d'énormes bénéfices d'exploitation, et la
mine Rossing est une pièce maî tresse pour la compagnie Rio Tinto Zinc
dans la mise en oeuvre de sa stratégie de production et de commerciali-
sation.
En 1980, Rossing Uranium Ltd dépense 96 M. de rands dont 40 en sa-
laires et 56 en services et fournitures.
La part des bénéfices, dont la
majorité est transférée, s'élève à 47.8 K. Rd.
L'année suivante, ces bénéfices doublent et atteignent 95.6 K. Rd•.
La période d'exonération d'impôt
(1976/1982) permet à la mine et à
ses actionnaires
des gains substanciels.
Cette
situation se
modifie
notablement en 1983 avec la première année d'imposition sur le bénéfice
de la compagnie Rossing Uranium Ltd. En 1984, lè gouvernement de transi-
tion,
installé par Prétoria, devient titulaire de la majorité des votes
des actionnaires.
La compagnie britannique,
très habile, dévefoppe une stratégie ten-
tant de légitimer une présence controversée en Namibie,
au mépris des
exigences formulées par les lations-Unies.
Pour ce faire,
RTZ crée des fondations qui donnent une façade édu-
cati ve
à
une
activité
d'exploitation des
ressources
naturelles
sans
respect des législations.
Selon G.
Gibson,
PDG de Rossing,
le bénéfice
de cette exploitation, pour la lamibie, est énorme:
a
Rossing a introduit et développé des qualifications d'entrepri-
se, et a libéré la richesse naturelle du pays. Et quand je dis "libéré-,
ce n'est pas au sens où cette richesse pourrait être emportée et stockée
ailleurs pour le bénéfice de quelqu'un d'autre,
mais au contraire celA
signifie qu'elle serait utilisée de telle façon que le pays et SaD peu-
ple puissent avancer plus loin sur la route du progrès" •.

-144-
Cependant,
certains évènements contredisent cette mission de "pro-
grès et de bien être du peuple namibien" prônée par les dirigeants.
En 1976, une grève éclate à Rossing: son but est d'attirer l'atten-
tion de la presse sur les conditions de vie et de travail des mineurs.
De plus,
i l
existe,
en Namibie et au centre de la compagnie,
une
pratique
courante:
un
large recours à
des travailleurs migrants,
peu
payés,
et
l'interdiction
faite
aux ouvriers mariés de
prendre de la
nourriture à la cantine pour leur femme.
D'ailleurs, E. Abraham, journaliste, note:
"Contrairement aux rapports émanant du siège de Rio Tinto à Londres, se-
lon lesquels la mine de Rossing offrirait à ses employés des conditions
de vie et de travail modèles,
des témoins oculaires ici affirment que
les conditions de vie dans les foyers pour célibataires sont les pires
de ce qu' ils ont vu en Namibie"'.
TABLEAU 19
REPARTITIOI DES SALAIRES A RôSSIIG URAIIUll JlIlE"
Africains: 1097 dont 91% payés entre 136 et 206 Rds
Jlétis
605 dont 94%"
" 1 3 6 et 289 Rds
Européens:
674 dont 85%"
" 4 6 5 et 1500 Rds
Les pratiques discriminatoires raciales sont à l'origine d'un second
mouvement en décembre
1978:
le "Day rate system",
salaire
journalier
pour la main-d'oeuvre africaine, et le "Staff rate system" \\ mensual isa-
tian du personnel permanent européen,
sont tributaires de la couleur de
la peau et non de la qualification et l'expérience.
Le
nouveau
barême,
élaboré
en
1978
par
la
direction
de
Rossing
maintient la différence structurelle des salaires contrairement aux pro-
messes faites:
l'augmentation mensuelle est de 8 rds pour les uns et 200
pour les autres.
La
South
West
Africa
People' s
Organisation
<SWAPO>,
représentant
légal du peuple na~ibien, affirme que "parmi les revendications du per-
sonnel figurent l'absence de surveillance médicale et de protection sa-
:t -The 6iCdido- 19 nove.bre 1916
:I:t A, Roberts: -The R,;ssing File-, CAN(JC 1980, p, 49

-145-
nitaire contre les effets à long terme du travail dans la poussière d'u-
ranium,
l'absence de contrôle et d'équipement de soins pour les ouvrie"s
africains,
l'interdiction,
à
leur grande majorité,
de faire venir leur
famille et l'attitude brutale de la milice privée de la mine"".
La Grande-Bretagne reste le principal bénficiaire de cette opération
namibienne, cautionne RTZ et se préoccupe avant tout de diversifier ses
sources d'approvislonneJllent.
b. Une pratique des compagnies dénoncée par la comodssion THIRIOI
A la
sui te
de
certaines
pratiques
d' exploi tation
des
ressources
mi nérales,
le gouvernement de Prétoria met en place la "Commission Thi-
rion" , chargée de faire la lumière sur les activités des compagnies mi-
nières en Namibie.
En 1986,
les résul tats partiels de l'enquête mettent en cause plu-
sieurs groupes miniers, et particulièrement De Beerst ...
Les membres de cette commission notifient qu'au cours des 60 années
écoulées
<1926/1986>
la
filiale
namibienne de
De
Beers,
Consolidated
Diamond lines,
n'aurait payé qu'une rente annuelle de 40 Livres sterling
pour une concess~on de 3 millions d'hectares en exploitation sur les sa-
bles
diamantifères
de
Oranjemund
<dont
l'épuisement
est
prévu
pour
1992>, gisement considéré comme parmi les'plus riches du monde.
Ils accusent la compagnie de procéder, au cours des années 70, à une
exploitation sélective pour profiter des prix élevés et de l'absence de
contrôle administratif sur la production.
Pour les auteurs de ce rapport,
le contrôle relevait du "Diamond
Board of South Africal!.
Xais cette institution est sous l'influence de
Consolidated Diamond Xines,
qui avait pris soin d' Y placer ses hommes
pour empêcher toute modification d'une situation fiscale favorable.
Enfin, pour sa production de diamants, CDX n'aurait perçu que 86~ du
prix en vigueur à Londres, les 14~ restant étant versés à d'autres fili-
* Telex -SXAI!D", 22 déce.bre 1978
** 'e" African, ~1 1986

-146-
ales de De Beers, hors de Namibie, afin de minorer les taxes dûes'.
Outre De Beers, le rapport passe au crible d'autres compagnies:
= absence de contrôle sur la commercialisation de l'oxyde d'uranium
produit à Rossing U. Ltd,
= non déclaration du taux d'or d'un minerai à dominance cuivre par
Tsumeb Corp.
<contrôlée par Gold Fields of S. A et Newmont Mining Corp. ).
Ces faits sant la preuve de l'abus que certaines firmes exercent à
l'intérieur des états démunis de moyens de contrôle des processus d'ex-
traction minière et de leur irrespect de la législation internationale
au profit de leurs intérêts immédiats.
3. HI ZAlIBIH. DHSHIGAGHJŒIT DES TRAISIATIOlfALES IITIIHRHS.
Après
l'autodétermination
zambienne
en
1964.
les
transnationales
minières avaient manifesté leur désir de continuer leurs activités dans
le pays. d"autant plus qu"elles en détenaient le monopole de production.
Avant la nationalisation.
la distinction des relations d"AAC et RST
avec le gouverne~nt ZaDbien est directement liée au pays d"origine. Les
propos de Sklar. qualifiant les orientations politiques respectives des
groupes reflètent cet état d" esprit:
• AAC affir~ sa foi dans le futur continent africain. dans le contexte
de son implication pre.nère en Afrique du Sud. ADax conçoit sa mission
dans les affaires dans le contexte des besoins croissants des Etats-Unis
d"un accès aux ressources minérales étrangères· ••.
Contatant l"échappeDent de la rente.
les groupes réagissent à l"au-
s-entation illpOrtante du taux d" iDPQSition après I" indépendance par un
taux élevé de distribution des bénéfices aux actionnaires .
.t D'ricl Confjdenlill, 21 Mili IJ86
Il R,
Stlir: Corporilte pOtier in illriciln stlte,
the politicill illpilct of MuJtiniltionill
Mining Cies in lilMbiil, University 01 Cilli!orniil Press, Berkeley, IJ7S, p, 52

-147-
a. La nature des politiques de main-d'oeuvre diffère d'une compagnie
à l'autre.
Si
les compagnies ont
conj ugué
leurs
efforts pour
contourner
la
politique fiscale de l'état zambien,
il n'en demeure pas moins que des
divergences notables subsistent dans leurs conceptions de politique de
mai n- d'oeuvre.
Pour la société américaine RST,
la constitution d'un marché unifié
du
travail
était
la
seule
voie
susceptible
d' apporter
une
rationa-
lisation dans l'effort de production.
Pour AAC,
la "zambianisation" était reléguée au second plan. Certes,
la firme souhaitait un processus de stabilisation de la main-d'oeuvre
africaine,
mais elle fonctionnait,
en Afrique du Sud et en Rhodésie du
Sud, dans le cadre du système du double marché du travail. De plus, les
syndicats de mineurs européens, auxquels s'affiliaient les syndicats des
mineurs européens de Rhodésie du Nord,
exerçaient de fortes pressions
sur le groupe.
Or,
l'une des priori tés de RBT était de voir la suppression de la
discrimination raciale dans l'emploi minier nord-rhodésien et elle mili-
tait
vivement
en faveur
d'une "Zambianisation"
rapide des principaux
postes de production et d'encadrement dans les mines.
Cette volonté des dirigeants est souvent mise en exergue dans les
rapports d'activité:
"C'est clairement dans l'intérêt de l'industrie et celui de la nation
que nous souhaitons une avancée de la zambianisation aussi rapide que
possible, en corrélation avec le maintien de l'efficacité et nous avons
adapté, à cet effet, le rythme de formation. Le coût de la formation sur
cette échelle est élevé, mais, si elle est liée à une amélioration de la
discipline,
celA
devra
permettre
de
réaliser
un
programme
de
zam-
bianisation qui est bon pour l'industrie ... ".
Ces différentes tentatives de résolution de problèmes locaux mon-
trent de façon évidente la neutralisation de l'action des micro-états
dépourvus d'expertise,
pour harmoniser leur décollage économique,
par
les groupes Ddniers.
1 R, Prain,' AoOUIl BIptUc. RST "d, /567, p, S

-148-
y. Une stratégie commune de non investissement dans la transforma-
tion locale.
Les transnationales n'ont manifesté aucun intérêt à investir dans la
filière de transformation local du cuivre:
elles préfèrent traiter les
matières premières dans les pays développés.
La seule activité de transformation industrielle locale de ce mine-
rai,
installée en Zambie, est le résul tat de la volonté inébranlable de
l'état zambien avec l'agrément,
bien ~.ûr, d'autres partenaires.
D'ail-
leurs,
la
Zambian
Metal
Fabricators
<Zamefa)
est
l'émanation
d'une
opération conjointe secteur public/Phels Dodge <compagnie américaine).
Ce refus s'explique par les nets avantages que trouvent les firmes à
la répartition actuelle des activités industrielles:
le secteur minéra-
lier se caractérise généralement par une intégration verticale poussée
et par des activités
<extraction,
affinage,
commercialisation) à forte
densité de capital •. Or, dans leur volonté d'optimisation des bénéfices
à
long terme pour un risque commercial minimal,
la plupart des sociétés
reconnaissent leur intérêt à créer ou maintenir leurs installations aval
sur le territoire du marché national ou à proximité des grands centres
de consommation.
Sur ce point ,r les intérêts privés ne convergent pas nécessairement
avec les objectifs des pays africains soucieux d'augmenter leur valeur
ajoutée de leur production en matières premières minérales.
c. Des attitudes différentes face aux problèmes de nationalisation.
Au cours des négociations relatives à la nationalisation de l'indus-
trie du cuivre en Zambie,
les politiques d'AAC et RST divergeaient for-
tement, ce fait relevant probablement de la localisation de leur maison
mère,
si tuée dans des pays industrialisés de puissance économique iné-
gale.
On peut ainsi schématiser les positions des deux groupes:
t Utvik 1 lfiuJe in:
·TriaS/7iUaadJ
ja
the lu/JXjte-i/u,jaju,
jodl.l$trv rOh $/l,cial
cefereace ta the CaujblJuo-, ECLA/CrC Joint Unit VorA"ing Piper n'2, juillet /977, p.J8

-149-
Pour ADax, compagnie américaine, l'essentiel passe par une indemni-
sation élevée au détriment des relations avec le gouvernement zambien.
Amax détenait un investissement conséquent
dans les mines de
cuivre zambiennes dont la rentabilité fut prouvée en 1973/74. Cependant,
cette participation ne pouvait remettre en cause la stratégie de filière
productive contrôlée par la société. Ne voyant pas d'intérêt à l'augmen-
tation de ses investissements en Zambie, elle se trouvait handicapée du
fait du rapatriement impossible de 50% des bénéfices.
Amax
refusa
toute
conciliation
lors
des
négociations,
montrant
qu'elle n'avait rien à sauver à moyen terme et s'accrochant à l'obten-
tion d'indemnités, les plus fortes possible, à court terme.
De plus, la seconde vague de nationalisation concernait une masse de
capitaux encore plus conséquente, et les pertes encourues par le groupe,
avec l'interruption des contrats de service atteignaient 34 millions de
kwachas,
somme
supérieure
au
montant
des
obligations
dûes
par
le
gouvernement au titre de la compensation pour RST (filiale d'Amax), soit
19.5 millions de kwachasf. une situation différente de celle d'AAC.
Après l'accord de national isation,
Amax détenait touj ours une part
minoritaire de 20% dans ReX par l'intermédiaire de RST,
mais,
margi-
nalisée et privée de tout contrôle de gestion des opérations, il ne lui
restait plus qu'un retrait éventuel du pays.
Dans son processus de négociation avec le gouvernement zambien, Amax
menaça ce dernier d'une requête près de la juridiction internationale
de
l'ICSID, relevant du Fond Xonétaire International.
Refusant le paiement des compensations, RST fit parvenir au gouver-
nement
une "Notice of dispute", étape préliminaire à la saisine de la
juridiction.
La rupture des contrats de service entre les 2 adversaires, le rem-
1 If. SurdeUee,'
·The dYf7d.ics of f7dtiondJisdtiof7 on the periphery of 'dpitdJis.: nego-
cidUon bet~eef7 A.dX ln", the Anglo AMericdf7 Corp, of South Africd Ltd df7d the govern.ent
of the RepubJi' of ld.bill·, Thise, Octobre 1979, P• .13

-150-
boursement accéléré des 51% d'actions acquises par la Zambie au groupe
Amax sont autant· d'arguments,
pour l'état,
de la suffisance de la com-
pensation. Le principe d'indemnisation acquis,
les autorités locales op-
posèrent une fin de non recevoir au règlement de 34 millions de kwachas
exigé
par
Amax au
ti tre
de
la seconde
phase de
nationalisation,
lui
signifiant la limite de 20 millions de kwachas.
Face à cette situation,
pour une compagnie dont la maison-mère est
implantée dans une puissa.nce économique telle que les USA,
le recours
aux pressions politiques directes et
indirectes.
pour se renforcer en
cours de négociation est une méthode usuelle.
Pour son règlement financier,
la firme dut mettre dans la balance le
poids du gouvernement américain:
n'oublions pas que son staff inclut des
personnalités politiques des plus éminentes.
Pour la compagnie sud-africaine,
privilégier les bonnes relations
avec le pouvoir politique pour sauvegarder des intérêts d"enseJlble du
groupe danS le pays et la région.
Anglo American adopta une attitude prudente et conciliante face aux
problèmes de nationalisation.
De sa part,
il n'y eut nulle menace d'une quelconque· intervention de
l'ICSID,
mais elle resta ferme quant au principe de paiement d'une com-
pensation pour la rupture anticipée des accords de contrat de manage-
ment.
La
compagnie
trouva
un
terrain
d'entente
avec
les
autorités
zambiennes pour
un règlement de 33 millions de kwachas qu'elle reçut.
Elle refusa toute attitude conflictuelle durant
les tractations,
cette
souplesse relevant vraisemblablement de son rôle déterminant et discret,
en 1974, comme intermédiaire entre l'Afrique du Sud et le gouvernement
zambien. Consciente d'une indemnisation longue et coûteuse, elle préféra
la solution négociée à la confrontation.
d. Des convergences de politique de réduction des investisse.ents.
Il serait intéressant de montrer que,
si l'attitude des compagnies
minières à l'égard des gouvernements diffère en fonction du pays d'ori-

-151-
gine,
des ressemblances existent dans leur comportement face aux micro-
états dominés,
surtout en cas de convergence d'intérêts à l'égard de la
politique menée par tel état subsaharien.
Partenaires minoritaires après la seconde vague de nationalisation.
AAC et RST ont adopté des positions communes.
Elles refusent de laisser
aux ma.ins des nouvelles compagnies les projets miniers et industriels
qu 1 elles
ne contrôlent
plus et estiment
que ces nouvelles compagnies
pourraient absorber les bénéfices de leur participation minoritaire.
Cette atti tude sera confirmée par
le désengagement
progressif des
sociétés et leur redéploiement géographique.
D' une manière générale,
après la période initiale de
nationalisa-
tion,
AAC et Amax évitèrent de réaliser tout investissement majeur sup-
plémentaire en capital dans l'industrie cuivrière zambienne: leurs inté-
rêts immédiats s'orientaient vers la collecte de profits des contrats èe
service et la protection de leur participation minoritaire; et pour as-
surer une gestion rigoureuse de l'exploitation, elles n'hésitèrent pas à
embaucher un personnel technique hautement qualifié.
Ceci explique les conflits apparus entre le gouvernement et les fir-
mes
lors
des
décisions
de
nouveaux
investissements,
avec des
enjeux
financiers pouvant se présenter ainsi:
le gouvernement se montrait prêt
à ce que les groupes miniers se lancent dans de nouveaux projets à fai-
ble rentabilité, 8% apparaissant comme un
niveau raisonnable, alors que
les compagnies adoptait un critère de rentabilité égal ad minima à 20%*.
Parmi les projets qui provoquèrent le plus de controverse:
- les fourneaux Weeltz à Kabwe,
- l'usine anode sline à Ndola,
- le projet LIX et la mine de Lumwana••.
Ces projets reçurent l'aval du gouvernement zambien dont l'objectif
était d'accroître la production et d'élever la valeur ajoutée de celle-
ci en étendant l'équipement métallurgique des mines .
.f Burdet te, Thèse, P 299.
:11 ide., P 209

-152-
D'autre part,
les techniciens appartenant aux compagnie:3 privées et
ceux engagés par l'état pour conseiller les directeurs nommés sont aussi
à
l'origine de conflits,
leurs points de vues divergents créant suspi-
cion au niveau des conseils d'administration.
A la lumière de ce qui précède,
il est fondamental de soulign~r que
les firmes étrangères ont une apti tude certaine à
orienter une partie
non négligeable des décisions économiques d'un petit état.
Ces compagnies se donnent un maximum de moyens de protection des i~­
vestissements et des revenus,
les états africains ne disposant que d'une
marge de manoeuvre étroi te Si ils souhaitent laisser aux capitaux pr i vés
étrangers la responsabilité de l'investissement.
Le fait
marquant est que
la plupart
de ces états sont
incapables
d'évaluer le potentiel économique des gisements exploitables et à fixer
les règles d'un partage équitable des rentes: cette incapacité affaiblit
leur pouvoir de négociation.
L'initiative de contrôle de la production minière par la nationali-
sation a pour corollaire immédiat,
une fois le contrôle de gestion per-
du,
le désengagement rapide des firmes.
En Zambie,
elles adoptèrent une réaction commune de réduction des
investissements mais pratiquèrent des politiques différentes,
émanation
du poids de la localisation du siège dans'des pays qui n'ont pas les mê-
mes visées sur tel état régional.
Certes, la nature spécifique de la politique étative minière en Zam-
bie a contraint les transnationales à une stratégie de repli, mais qu'en
est-il
au
Zimbabwe,
pays
intermédiaire
avec
une
infrastructure
plus
développée?

-153·-
B.
UNE APPROCHE STRATEGIQUE DISTINCTE DES COMPAGNIES OPERANT
AU ZIMBABWE.
Le Zimbabwe est un pay:; dominé jouissant du privilège à' une infra-
structure développée lui cordérant le statut "d 1 état interméàiaire" en
Afrique.
A ce titre,
i l est utile de définir les attitudes des firmes y opé-
rant,
et savoir en quoi elles peuvent èifférer de celles étudiées dans
d'autres états régionaux.
Celà permettra de mieux si tuer la hiérarchi-
sation des formations économiques et sociales dans la structure pyrami-
dale stratégique des compagnies minières.
Dans cette prospective,
la présence au Zimbabwe d'Union Carbide, Rio
Tinta Zinc et Anglo American Corp.
nous aidera a cerner le poids de::;
facteurs déterminants dans la stratégie d'investissement de leur filiale
locale et quelles sont pour le pays hôte les conséquences de leur forme
particulière d'activité.
Cependant, si l'implantation dans des segments porteurs constitue un
dénominateur commun,
il n'en demeure pas moins une nette différence du
type d'investissement et de leur attitude face au réengagement des béné-
fices dans les secteurs d'activités.
1. Au Zimbabwe, le chrome constitue le ·point de passage obligé· de
l'ac'Hv:ité _de Ja_.c()Dl~l~Il~~~~rA~aine
Union Carbide.
Les activités d'UC au Zimbabwe restent
intimement liées à la mine.
La compagnie cultive ses "bonnes relations"
avec
le gouvernement qui
adapte une attitude relativement libérale face aux firmes étrangères.
a. Une étroite collaboration avec le gouvernement rhodésien.
La compagnie et les autorités rhodésiennes ont toujours entretenues
une collaboration au plus haut niveau: l'état assurant la garantie d'une
énergie et d'une main-d'oeuvre à bon marché.

-154-
Cette
entente
a
d'ailleurs
permis
de
contourner
des
sanctions
internationales au sein de l'agence gouvernementale de commercialisation
"Univex":
l'obligation faite à
UC de vendre sa production au gouver-
nement
lavait
la
firme
de
tout
soupçon
de
violations
des
sanctions
décrétées par les lations-Unies: sanctions sélectives en 1966 puis boy-
cott commercial total en 1968.
Pour Union Carbide,
l'enjeu était de garantir
l'approvisionnement
des industries américaines. fred C. KRaFT Jr, PDG de Ferro Alloyo Divi-
sion Union Carbide, ne déclarait-il pas, en 1971, devant le sous-comité
du Sénat pour les affaires africaines:
"plus de 50% de la production d'UC est livrée aux usines du groupe aux
Etats-Unis,
25%
aux
usines
du
groupe
au
Canada,
en
Norvège
et
au
Royaume-Uni, et le solde vendu soit à des compagnies américaines, soit à
des compagnies étrangères"'.
La décision de bâtir en Rhodésie des unités de ferrochrome relève de
plusieurs facteurs:
- la volonté du gouvernement rhodésien de tirer le maximum de valeur
ajoutée des ressources locales,
en imposant des royalties à toute pro-
duction
minière
exportée
sous
une
forme
brute,
et
en
procédant
aux
investissements nécessaires à obtenir une électricité abondante et peu
onéreuse,
-
la stratégie propre d' UC visant à
délocaliser la production de
ferrochrome vers les si tes miniers où
les coûts sont moindres (normes
antipollution moins rigoureuses.
main d'oeuvre meilleur marché,
réduc-
tion des coûts de transport>,
Les sanctions internationales érigées et les dispositions de contrô-
le des changes instituées en Rhodésie à l'encontre des compagnies étran-
gères n'ont jamais freiné les acti vi tés d' UC ni ses transferts de re-
venu.
Il est probable que la filiale sud-africaine d'Union Carbide a été
utilisée comme intermédiaire pour externaliser les bénéfices commerciaux
t 6. Linning 1 N.Nulller, op. cil, p. 188

-155-
de la société.
Pendant toute la période de sanction,
la filiale n'a jamais fait
appel à
un financement extérieur pour ses projets d'extension capaci-
taire et s'est appuyée sur les bénéfices locaux pour la réalisation de
ces
projets,
les
sanctions
n'ayant
ainsi
que
peu
d'effet,
et
la
coopération de l'agence étatique Univex
permettant de résoudre tous les
problèmes inhérents à la commercialisation du minerai et du ferrochrome.
Par ailleurs, les participations de la compagnie en Rhodésie se sont
limitées à la production de minerai de chrome, aux usines de ferrochrome
et à l'exploitation de ranches pour nourrir le personnel.
Avant 1980, ces financements s'orientent ainsi:
- African Chromee Kines Ltd <mines de chrome)
- UC Rhornet <private) Ltd <Ht-fourneau de ferrochrome)
- Rhodesia Chrome Kines Ltd <mines de chrome)
- exploitation avec IDe d'une petite mine d'or
- participation dans une mine de nickel par l'intermédiaire d'u-
ne filiale canadienne:.. Superior Oil.
Ce type d'investissement met en relief le statut du Zimbabwe comme
formation économique et sociale dominée; aucune autre activité industri-
elle n'a été lancée par la compagnie dans le pays, et la' partie des bé-
néfices réinvestis concerne seulement la modernisation des équipements
et l'augmentation de la capacité de production de ferrochrome.
La crise interne au pays, permet à la compagnie de chercher à pro-
mouvoir une évolution politique plus conforme à ses intérêts:
le main-
tien au pouvoir de la minorité européenne dirigée par lan Smith dont
l'attitude à l'égard des sociétés étrangères est particulièrement libé-
rale.
La position d'Union Carbide était hostile à
la 101 de la majorité
sur le plan politique zimbabwéen, mais quand la firme prit conscience de
la nécessité de la promotion africaine, elle se lança dans des program-
mes de formation spécialisée et réduisit le ratio européens/Africains au
sein de ses entreprises.

-156-
p. des rapEort~__S:~!1_!I_~(;tuel~~u~~nan-.!_de
la mise en place de JHneral
~rk:~~~ng _~r::~!"~~ion par le -.80uvernement Zimbabwéen.
Après l'indépendance,la plupart des dirigeants d'entreprises étran-
gères, y compris ceux d'Union Carbide, se félicitèrent du réalisme et du
pragmatisme du gouvernement dans la mise en oeuvre de sa politique éco-
nomique.
Les résultats satisfaisants du secteur minier au Zimbabwe, en 1980,
l' atti tude posée du gouvernement Mugabe à l'égard des sociétés privée:=.
extranationales et le souci de maîtriser la filière stratégique du chro-
me à l'échelon mondial sont autant de facteurs décisifs pour UC de mener
à
terme
la réal isation d'investissements décidés avant
l' autodétermi-
nation:
2 nouveaux hal,lts-fourneaux
portant
à
210.000t
la capacité de
production de ferrochrome.
A l'occasion de l'inauguration de ces unités,
la firme manifesta sa
volonté de nouer avec le nouvel état un partenariat efficace et se tint
prête à se lancer dans des opérations conjointes "mutuellement profi-
tables", avec le gouvernement ou des entreprises locales:
"
Nous pensons que le partenariat serait l'approche la plus appro-
priée et la plus utile au Zimbabwe, et nous serions heureux d'avoir une
occasion de collaboration avec votre gouvernement dans ce domaine pour
la mise en oeuvre d'une telle conception" •.
La compagnie alla jusqu'à proposer discrètement à l'état de prendre
une participation à ses opérations locales, proposition qui n'eut aucune
suite.
Dans ses efforts pour des relations de confiance mutuelle,
la firme
donna une large publicité à ses ·programmes sociaux·:
logement,
santé,
formation
des
salariés
africains.
Elle
reçut
les
encouragements
du
gouvernement pour qui l'éducation était "un cheval de bataille", et fit
don aux nouvelles autorités d'un collège d'enseignement technique, cons-
truit en 1979/80,
d'une valeur de 3.4 M.
Z$ et d'une capacité de 2000
élèves.
t V, Snellh, prt1sidenl du Conseil d'ldMinislrltian, fi, C Carp,., 7 Mirs /98/

-15'7-
Ce geste fut favorablement accueilli par le premier ministre Kugabe
comme un signe de confiance en l'avenir du pays:
". ..
Il faut féliciter Union Carbide pour la confiance que l'entreprise
manifeste dans le futur de ce pays, et son sens du discernement et de la
prévision dans l'identification d'un secteur où la pénurie était grande,
et où ils ont été en mesure de réaliser une contribution significative'"
Mais,
des dissensions ne tardèrent pas à apparaî tre,
malgré cette
atmosphère sereine. En effet,
la création au Zimbabwe d'une agence gou-
vernementale
pour
la commercialisation
du
cuivre,
Kinerals
Marketing
Corporation, en 1981, fut l'un des points d'achoppement entre les auto-
rités et la compagnie:
cette dernière n'apprécia guère l'initiative et
manifesta sa désapprobation:
":Nous sommes extrêmement déçus;
celà représente une sorte de nationa-
lisation de la fi na li té commerciale de nos opérations...
Union Carbide
n'a pas réalisé d'investissement substanciel depuis l'arrivée du nouveau
gouvernement il y a 2 ans. Et cette mesure aura, si elle est appliquée,
un effet néfaste sur tout nouvel investissement.....
La première idée qui vient à l'esprit pour un gouvernement de forma-
tion sociale dominée du système d'intégration mondiale dans le domaine
minier est d'empêcher la commercialisation de sa production à des prix
de transferts entre les filiales dfun même groupe. Après l'indépendance,
la suspicion pesait sur U. C qui vendait précisément une partie impor-
tante de sa production à des filiales du groupe à l'étranger.
Sur le plan du statut juridique "privé",
i l faut signaler que les
sociétés d' U. C au Zimbabwe sont des sociétés sans capital-actions et
dont le capital est entièrement détenu par la société holding•••.
Cette pratique a été violemment critiquée par les responsables gou-
vernementaux pour qui le pillage "doit cesser": ils ne disposaient même
pas d'informations relatives aux exportations minérales.
1 R, lIugabe: IJeve1QPuot 1f~lliM.J J'an'der 1982
Il J, RatlJings, tl1air.an of /l, C South Atrica,' lfultiodiooi/ lIooitor, .ars 1!l82
lU Capital de lllfASCO détenu J 4QS p4r /l, C Corp, 4UX /lSA et 60S par /l, C li.babtle

:-158-
A ces critiques,
la compagnie rétorquait que sa politique était de
conduire les affaires des filiales du groupe "à bout de bras",
ce qui
voulai t signifier qu'en cas de vente entre filiales,
les prix devaient
rester compétitifs.
La stratégie de la coupagnie aDéricaine au Zi.babwe est complètement
orientée vers des activités extractives garantissant la sécurité d'ap-
provisionnement de ses filières de production à l'étranger et un accès
des industries américaines aux ressources en chrome du Zimbabwe.
Au temps du régime de lan Smith,
une intense coopération entre les
deux. acteurs donnait à
l'état des recettes en devises dont une partie
finançait l'effort militaire du pays.
Après l'indépendance,
la firme ne
réalisa pas de nouvel
investissement et se contenta de parachever les
projets existant.
Pour notre part, le gouvernement Mugabe n'a pas eu d'autre ressource
que d'appliquer les grands traits de la politique minière mise en place
par ses prédécesseurs et en raison même du statut "dominé" d'un micro-
état et de la structure spécifique du secteur minier national.
La stratégie d'Union Carbide peut se résumer comme: la protection a-
mont d'une filière,
l'absence de production hors du segment stratégique
recherché <chrome et ferrochrome) et activité non industrielle.
2. Rio Tinto Zinc, une diversification des activités au Zi.oabwe.
Ses mines d'Espagne nationalisées,
la compagnie Rio Tinto se redé-
ploie en Afrique, et la Rhodésie est la première étape de son implanta-
tion sur le continent.
Il serait intéressant de savoir si la firme britannique a choisi au
Zimbabwe une stratégie protectionniste en amont de filières, à l'instar
d'Union Garbide,
ou plutôt une iDplantation diversifiée cohérente avec
recherche d'opportunités de valorisations de capitaux dans les anciennes
possessions de l'empire britannique.

-159-
Pour mieux différencier et caractériser l~ stratégie de RTZ au Zim-
babwe, par rapport à d'autres firmes y opérant, une observation attenti-
ve de ses réalisations est préalablement nécessaire.
a. Une présence marquée dans les activités d·exploration.
Au Zimbabwe,
le groupe détient des intérêts dans l'exploitation de
plusieurs produits miniers:
= or (Cam & Motor Mine),
= argent et nickel (Empress Nickel Mine),
= cuivre et émeraudes (Sandwana Mine),
= chrome, charbon, cobalt et platinoïdes.
Cette diversification est significative de la recherche,
par cette
société, de toutes les opportunités minières.
C'est au cours des années 50 que les activités de prospection de Rio
Tinto Central Africa (RTCA) démarrèrent en Rhodésie du Sud, et la compa-
gnie s'intéressa aux produits suivant: cuivre,
nickel, gaz naturel, or,
chrome, émeraudes.
De 1957 à 1971, les dépenses prospectives s'élevèrent à 3.149 M. R$
pour 39 droits de prospection exclusifs, soit 10,8% des dépenses totales
de prospection pour les droits propres exclusifs entre 1947 et 1971 •.
Les activités
rentables
du
groupe
sont
concentrées
sur
quelques
minerais:
= l'or, avec l'acquisition et la mise en exploitation entre 1959
et 1961 de Cam & Motor Mine <plus sa filiale Pickstone Mine),
= le nickel, avec l'ouverture d'Empress Nickel Mine en 1969.
après l'accession du Zimbabwe à l' indépendance,
le groupe prit le
nom de Rio Tinto Zimbabwe Ltd et n'a qu'une dimension modeste.
Cepen-
dant, par des investissements, de 1966 à 1983, à la fois dans l'exploi-
tation minière et dans la transformation de la production minérale (uni-
t RbotIesjjn 6eo1qgiql Sucrer, n'N, /975, p, /80

-160-
té de taille des diamants produits à Sandwana),
ou dans des activités
industrielles
<Tinto Industries),
le groupe Rio Tinto Rhodesia Ltd put
procéder à un bénéfice net consolidé de 40 M. Z$f
Signalons que la législation minière prévoit des déductions <capital
allowance.
depletion allowance)
dont
l'effet cumulé permet à certaines
exploitations minières de rapporter d'importants bénéfices et ne nrati-
quement pas être imposées pendant la durée de vie de la mine.
Les quelques données ci-dessous traduisent un peu les performance~
du groupe au Zimbabwe:
TABLEAU 19
EVOLUTIOI DES BEIEFICES IET CO.SOLIDES
APRES IJlPôT
DE RIO TIITO RHODESIA Ltd (en millions de Z$)**
1966
:
1967
:
1968
:
1969
:
1970
:
1971
:
1972
_ _ _ _ _ _ _
0
_ _ _ _ _ _ _ _
0
_ _ _ _ _ _ _ _
0
_ _ _ _ _ _ _ _
,,
_ _ _ _ _ _ _ _
0
_ _ _ _ _ _ _ _
0
_ _ _ _ _ _ _ _
..
..
.
..
..
..
0.229
:
0.311
:
0.522
:
1.522
: 2.810
: 2.893
:
1.645
:
:
:
:
:
1973
:
1974
:
1975
:
1976
:
1977
:
1978
:
1979
------_0_------_ 0_-______ 0________ 0________ 0________ °--------
..
..
,
..
..
..
3.604
:
4.259
:
1.805
: 2.643
:
2.230
: 2.207
'.
4.010
:
:
1980
:
1981
:
1982
:
1983
-
_ _ _ _ _ _
0
_ _ _ _ _ _ _ _
0
_ _ _ _ _ _ _ _
0
_ _ _ _ _ _ - -
.
.
.
5.410
:
1.390
:
-6.26
:
5.860
Outre ces résultats,
l'intérêt pour RTZ dans l'exploitation des ri-
chesses naturelles au Zimbabwe sous le régime de lan Smith est mis en
évidence par la législation en vigueur:
l' Empress Nickel Xining Corp.,
contrôlée par RTZ,
n'a payé aucun droit d'impôt de 1969 â
1978, et son
act i vi té a cessé,
en 1982,
à
la su i te de deux années consécut ives de
pertes lourdes.
Xais,
de 1969 à
1979,
la mine fournit
18.411 M.
R$ en
bénéfices nets <8,36 fois le financement initial, rendement moyen annuel
de 76% du capital investi) et distribua 12. 445X.
R$ de bénéfices <5,6
fois la valeur de l'investissement initial*** .
.t Rio Tinto RhodesÙ1 LU: RdDDorts d'ictivité
I l NT Rhod. LU et NT Zi.b. Ltd, co.ptes consolidès: Anni/ reports
Ut E.press Nidel Hine: /Joouql Reports

-161-
b.
Les transforJmt!oDS de l ' act! vi té Di nière du groupe après l' i n-
dépendance .
L' atti tude spéculative de Rio Tinto Rhodesia,
quelques mois après
l'indépendance, est basée sur un statu quo éventuel des réglementation
et législation minières; cette option de non changement fondamental don-
nant lieu à de nombreux commentaires et hypothèses.
Si
les dirigeants spéculent
volontiers sur
l'évolution future
de
cette législation, certaines modifications surgissent tout de même dans
RT Rhodesia.
En 1980, une enveloppe de 7.125 K.R$ (5 K. de livres) est mise à la
disposition de la filiale par la maison mère pour ses développements à
venir et ses projets existants,
entr'autres:
prospection,
construction
d'une usine pilote à Renco Gold Kine,
modernisation de l'infrastructure
du grouPe
(informatisatlôn),
mise en place d'un programme de formation
pour Tinto Industries•.
Habilement,
la direction de la compagnie désigne à
la tête de Rio
Tinto
Zimbabwe
un
homme
d'affaire
africain,
K.
Sagonda,
attitude
résul tant
de
son
désir
de
garder
une
implantation
au
Zimbabwe
indépendant.
A partir de ce moment, malgré tout,' les èadres de RT Zimbabwe adop-
tent
une
position attentiste,
confortée
par
une certaine
méfiance à
l'égard des initiatives du gouvernement: en effet, la floraison des ins-
ti tutions étatiques
<JUneral Karketing Corp.,
Zimbabwe lining Develop-
ment, réduction des déductions fiscales> perturbe le secteur minier tra-
ditionnel et ne peut être considérée par les opérateurs comme un gage de
coopérati on.
Cette pratique, inusitée dans le pays, pousse la compagnie britanni-
que à réduire en partie ses activités:
fermeture brutale de la mine de
nickel Empress, entraînant 1290 licenciements de 1981 à 1983, malgré
1 RT Rhodesil.' -ftruual Report-, 1980

-162-
l'octroi d'un prêt gouvernemental;
repli sur l'or et les émeraudes, en
particulier sur la mine de Renco,
comme unique activité minière de la
firme après l'indépendance.
Cependant,
pour ne pas laisser le terrain aux autres sociétés,
et
voulant élargir sa base d'activités sur le territoire,
RTZ s'intéresse
(sans succés jusqu'en 1984), à deux substances abondantes:
le chrome et
la houille.
c. Un secteur industriel tourné vers le marché intérieur.
En 1967, à la demande de la Grande-Bretagne, des sanctions interna-
tionales sant adaptées à l'encontre de la Rhodésie.
Ces sanctions ont pour conséquence l'impassibilité de transfert en-
tre RT Rhodesia et la maison mère RT Zinc,
et ce fait,
interdisant le
suivi des flux financiers réels, entre RI Rhodesia et d'autres filiales
subsahariennes,
ne permet pas de faire la part des bénéfices réinvestis
sur place et de ceux transférés à l'extérieur par des mayens indirects.
Cependant,
une observation attentive montre que RTR a réinvesti une
partie de ses revenus miniers dans des activités industrielles orientées
vers le marché intérieur:
Vers ies secteurs agricoles et miniers: cette période de sanc-
tion a favorisé le développement de l'activité industrielle pour les be-
soins du marché intérieur, et ce, gr!ce aux bénéfices miniers non expor-
tables. Avec 14,5~ du chiffre d'affaires du groupe en 1983, ce secteur ne
joue pas un rôle essentiel dans l'ensemble des activités de la firme.
La spécialisation de Tinta Industries s'est d'abord opérée dans les
équipements mécaniques pour le transport et l' agricul ture:
fabrication
de charrues et matériel d'irrigation sant un créneau rentable en période
de croissance du marché des biens de production agricole.
Ce marché intérieur est par cantre conditionné par le pouvoir d'a-
chat que l'agriculture locale tire de ses exportations: au cours de la
période 1980/1983, la firme voit ses commandes chuter, essentiellement à
cause de la sécheresse affectant le revenu des agriculteurs.

-163-
Dans le souci d'une plus grande intégration, les' divisions de Tinto
Industries produisent toute une gamme de produits:
équipement d'irriga-
tion, outillage agricole spécifique, équipement de transport <remorques)
pièces de fonderie, tôlerie, chaudronnerie pour l'industrie chimique.
Parallèlement,
le groupe se lance dans le montage de tracteurs im-
portés
afin
de
créer
un
marché
captif
en commercialisant
une
seule
marque d'engins (Deutz).
Après
l'indépendance,
Tinta
Industies
désapprouve
les
réductions
d'allocations en devises d'importation,
dont le résultat immédiat une
baisse de 41~ des ventes du groupe et la multiplication des marques com-
mercialisées. L'usine de Norton, dans la banlieue d'Harare, qui produit
des remarques métalliques pour poids-lourds et tracteurs, dut réduire sa
production du fait de l'effondrement de la demande et de la chute des
allocations en devises
qui
réduit
l'importation de
composants essen-
tiels.
L'étroitesse du marché local
(6680 fermes européennes en 1978, dont
un grand nombre en déficit> a rendu
les résultats de Tinta Ind.
très
sensibles aux fluctuations économiques de l'agriculture du pays.
Diversification vers d'autres secteurs de biens manufacturés.
Pour trouver d'autres débauchés,
Tinta Ind.
introduit dans sa
gamme des produits chimiques,
à
partir de la fourniture de substances
pour le traitement des minerais.
Pour compenser le manque à gagner dû à
la fermeture d' Empress,
le
groupe met au point, en 1984, une fabrication locale de sels de chrome
pour les tanneries, cette usine, construite par Ria Tinta,
devant cou-
vrir 60~ des besoins nationaux en tannerie.
Par ailleurs, Ria Tinta met en place un service d'ingénierie de con-
ception, Rio Projects, chargé de la réalisation de cette unité: l'avenir
de ce service est intimement lié au développement de projets nouveaux,
industriels et miniers, dans le pays.

-164-
La diversité d'activité de RTZ au Zimbabwe est l'émanation de cir-
constances particulières existant dans le pays et de la stratégie propre
du groupe.
L'annonce d'une indépendance unilatérale par les classes dirigeantes
européennes est, pour celles-ci, l'occasion de mettre en place une poli-
tique économique obligeant les entreprises étrangères à réinvestir une
part de leurs bénéfices localement dans les activités industrielles.
Trois raisons fondamentales expliquent la diversité des activités du
groupe au Zimbabwe:
- la rentabilité élevée des opérations minières permet à la firme de
dégager un surplus disponible pour le réinvestissement,
-
le Zimbabwe dans sa période coloniale donnait au groupe l' oppor-
tunité de se diversifier en dehors de ses secteurs de base (cuivre et u-
ranium):
un ti?su économique fortement influencé par l'économie britan-
nique,
une base industrielle et un marché:
RTZ a pu investir localement
des bénéfices miniers pour obtenir une part significative du marché lo-
cal d'équipements agricoles ou de transport,
-
la priorité d'implantation dans les pays du Commonwealth et la
diversification dans d'autres secteurs que miniers.
..
Ces faits démontrent que la diversification de Rio Tinto au Zimbabwe
relève de la logique de "placement de rentë' propres aux firmes europé-
ennes en région subsaharienne:
on constate par contre,
de
la part du
groupe
l'absence de
financement
industriel
productif dans
les autres
états africains.
En Zambie,
par exemple,
l' étroi tesse du marché inté-
rieur,
dans
une
économie
insuffisamment
industrialisée
(pas
de
sidérurgie), a probablement découragé toute participation productive.
D'une
manière
générale,
l'Afrique
reste
fondamentalement
pour
le
groupe une source d'approvisionnement dans la mesure où les secteurs de
transformation sont concentrés au Royaume-Uni.

-165-
3.
Anglo AlErican,. une implantation :.>tivée par la mse en place de
filière.
L'implantation d'Anglo American en Rhodésie du sud,
dès 1923,
est
essentiellement motivée par les richesses géologiques du sous-sol.
Cette présence a pour objectif la participation à toute activité mi-
nière industrielle susceptible de rentabilité.
En 1949,
AAC réalise son financement le plus important dans l' ex-
pIai tation du chrome en créant "Rhodesian Alloys
(PvU
Ltd" avec ses
partenaires John Brownand et la BSAC.
En 1953, AAC prend la direction de la gestion du gisement de houille
"Wankie" et ouvre un brureau à Salisbury.
L'étape importante,
dans la
constitution de la base d'investissement, est la reprise, en 1965, des
actifs de la compagnie à Charter British South African Co, étape suivie
de la fusion des intérêts de BSAC avec ceux d'AAC, pour constituer Angla
American Rhodesia Ltd.
a. Une présence effective dans le secteur mnier.
Grâce à cette fusion,
AAC Rhodesia Ltd (Amrho> procède à des fi-
nancements d'un montant de 24 X.Ls en 1967_.
Encouragée par la politique rhodésienne, AAC effectue d'importantes
dépenses prospectives,
crée
une
filiale spécialisée dans ce domaine,
Prospecting Ventures, et acquiert des mines dans des filières rentables
(chrome, nickel, etc ... ).
Des achats de
mnes de
chromes pour
l' approvisionnement des
hauts-fourneaux.
En 1973, AAC décide d'investir dans le chrome et rachète Rhode-
sian Vanadium Corp.
Ltd
(mines :
Vanad,
Caesar,
Sutton) et procède à
l'ouverture de Nickel Epoch Kine.
Les mines de chrome Vanad, Caesar et Sutton passent à cette époque
sous le contrôle d'AAC
(Rhod.
ALLOys Ud) afin d'assurer l'approvisi-
onnement des hauts-fourneaux produisant du ferro-chrome et renforcer la
position d'AAC au fur et à mesure des concentrations.
1 Hl7adesitln ~nglo A.ericin: Anglo Auriun in BhodesÜ, /967, P, J

-166-
En
raison
des
difficultés
financières
causées
par
les sanctions
économiques contre la Rhodésie,
la société propriétaire ne pouvait pro-
céder à la modernisation des équipements ou à de nouvelles prospections.
La prise en mai n des mi nes par AAC avai t
pour but d'en augmenter la
productivité mais la nature des couches de minerai n'a pas favorisé une
mécanisation optimale.
Des apports financiers illlportants dans l' exploitation du nickel.
Vers les années 70,
AAC développe une stratégie offensive dans
la filière nickel dont les cours mondiaux grimpent.
Rhodesian Nickel Corp.,
la société holding regroupe les participa-
tions du groupe dans les mines de Trojan,
Madzina,
Bindura Smelting et
Refining Co.,
traite en hauts-fourneaux les concentrés de nickel ex-
trai ts.
En 1975,
Rhod.
Nickel met en production,
pour 6.3 M.
R$,
une nou-
velle exploitation,
Epoch, et exécute des travaux d'extension de capa-
cité et de développement pour un coût global de 23 M. R$.
La même année,
la compagnie fait savoir la fin de son programme de
modernisation des installations et d'augmentation capacitaire (8.8 M.R$)
de l'uni té de traitement transformant les concentrés en provenance de
ses mines: sa réalisation la plus conséquente est son hàut-fourneau de
12 XV, d'une capacité de 23t/heure et contrôlé automatiquement.
En 1983, des difficultés, consécutives à la baisse des cours sur les
marchés internationaux, obligent les filiales du groupe à solliciter des
crédits auprès du gouvernement zimbabwéen pour financer leurs stocks.

-167-
TABLEAU 20
REBTABILITH COMPARER DES ACTIVITES D' llC HI RBODESIH-
Bénéfice net en milliers de RS
'l. détenu
1974
1975
1976
1977
1978
actifs miniers
Bindura Nickel
2343
1971
3600
2275
1726
Shangani
1546
1897
2475
Vankie
1993
2077
2790
2642
4273
actifs non miniers
:------:------;------:------:------
Hippo Valley Est
41. 8
2254
5313
6781
3983
4262
National Foods
43.4
632
800
1497
1657
2538
Premier Portland
Cement Cy
25.-
1082
935
855
632
475
R.A.L
58.9
1079
1319
1367
1474
1456
Exploi tation de lIfnerai de fer et investisselEnt dans la sidé-
rurgie locale.
AAC joue un rôle moteur au Zimbabwe, surtout dans la mise en ex-
ploitation de gisements dont la production est localement transformable
et
destinée
à
des
usages
industriels
intérieurs.
L'exploitation
du
minerai de fer illustre cette stratégie de création de filières lourdes.
En
effet,
AAC
a
exercé
une
influence
déterminante
dans
la
,
constitution de la filière acier au Zimbabwe;
ses investissements ont
été réalisés à tous les stades:
- la mine de fer,
avec la création d'Iron Duke Xining Cy, seul fi-
lon local de pyrites de fer à teneur élevée (34%) ,
indispensable à la
production d'acide sulfurique dont est faite grande consommation dans
l'industrie métallurgique ou la production d'engrais;
- la fonderie et la sidérurgie: quand le gouvernement veut privati-
ser les aciéries nationalisées au cours de la seconde guerre mondiale,
AAC et BSAC souscrivent à une partie du capital de Risco (Rhod.
Iron &
Steel Cy
<Pvt)
Ltd) qui gère la seule sidérurgie du pays et joue un
rôle-clé dans la filière coke-sidérurugie et houille-chimie.
t D.6 CJdrke: ·Foreign cOllpdnies dnd interndUondJ investllent in Zil1bdb~e·, éd. CI/R;
Londres 1980. Appendice C; p. 221/273 (les chiffres en grIlS sont des pertes)

-168-
Des activités connexes à l'industrie Ddnière.
L'originalité d'AAC au Zimbabwe est d'avoir créé un centre de
recherche
à
Lochinvar:
la compagnie
lui
alloue
régulièrement
400.000
sterling pour la prospection et la recherche.
Pour l'exploitation des phosphates de Dorowa,
la firme a également
permis l'érection d'une usine locale de fabrication d'engrais,
permet-
tant au pays l'autosuffisance en matière d'engrais phosphatés.
Ses
partenaires
sont
African
Explosives
et
Chemical
Industries
Rhodesia Ltd (AECl) où AAC détient une importante participation.
Cette exploitation à ciel ouvert,
hautement mécanisée,
requiert peu
de personnel et l'usine peut traiter 1 million de tonnes/an. Les réser-
ves sont estimées à 40 millions de tonnes.
Un effort dans la for:mtion du personnel.
S'il est un domaine dans lequel apparaissent des différences de
stratégie, c'est bien celui de la formation: après l'indépendance, tous
les groupes miniers et
industriels mettent en avant
l'importance des
efforts consacrés à la formation du personnel africain et à sa promotion
à des postes de responsabilité croissante.
Le budget annuel des programmes de formation d' AACdépasse 5 K. ZS
et 30% du personnel qualifié des mines au Zimbabwe relèvent de la compa-
gnie: selon ses dirigeants, les perspectives de promotion des africains
aux postes de management étaient en 1984 de 24% des postes de maîtrise
et de direction, et l'objectif
était d'atteindre 60~ en 1987.
A ce titre,
la firme construit 4 centres de formation technique a-
vancée
"Engineering
training
center"
Œindura,
Wankie,
Gweru,
Hippo
Valley) destinés aux apprentis et aux ouvriers qualifiés (ajustage, mé-
canique générale, chaudronnerie, électricité- •.
Certes,
le groupe a accompli un effort dans ce domaine, surtout si
l'on tient compte des contraintes gouvernementales (licenciement inter-
dit, hausses de salaires après les grèves post-indépendance), mais il
1 /lngiq Heu, ivril /98/

-169-
serait erroné de croire qu'AAC a mené depuis longtemps une telle poli-
tique dans la mesure où le premier employé africain a eu son diplôme de
surveillant de mine en 1979, pour une formation ouverte en 1974.
L'intérêt du groupe est fondé sur l'impératif de prendre une part
importante à la production de minerais recherchés sur le marché interna-
tional:
ceci le contraint à se di versifier en se lançant dans la pro-
duction de chrome, de cuivre et de nickel, et réserver les autres acti-
vités pour le marché intérieur.
b. Des activités industrielles diversifiées.
L'observation empirique des faits montre que,
si AAC n'est pas la
seule
compagnie
minière
étrangère
à
participer
au
développement
des
infrastructures rhodésiennes, sa contribution est de loin la plus forte
et
s'articule autour
des produits de
mine:
équipements,
productions,
services.
Pour
remplir cette
fonction,
la
firme
crée en 1956
un
fonds de
développement spécial: Anglo American Rhodesian Development Corporation;
avec pour objectif la fourniture de capitaux pour le développement des
ressources naturelles, ou autres, de la fédération.
Participation financière au développeEnt des infrastructures.
En participant à ce processus,
la firme privilégie l'énergie ~t
le
transport,
sans
lesquels toute exploitation serait vaine:
nouvel-
lement créée, elle achète pour 7.8 X.
de sterling en équipement ferro-
viaire <wagons de marchandises ou minéraliers> qu'elle loue pour 25 ans
aux "Rhodesian Railways".
La
décision
de
contribuer
par
un
prêt
au
financement
du
projet
hydroélectrique de Kariba est également motivée par les besoins de l'ex-
ploi tation minière.
Sur pression du gouvernement rhodésien,
elle s'as-
socie avec RST et les deux sociétés prêtent 20 X.
de livres à l'état
pour la construction du barrage de Kari bat
tout en acceptant que les
mines de la copperbelt paient une surcharge sur l'énergie qui en est is-
sue.

-170-
Enfin,
Rhod.
Anglo American et Charter Company, en association avec
les gouvernements rhodésien et britannique <Colonial Development Corp. >,
prennent part à la construction d'une cimenterie destinée aux industries
de construction à Lusaka et aux mines de la Copperbelt:
la Chilanga Ce-
ment Company.
Ces différentes contributions prouvent la volonté aiguë des diri-
geants d'AAC, convaincus qu'il ne peut y avoir d'activité rentable pour
la compagnie,
ni de mise en valeur des ressources naturelles de la ré-
gion sans participation aux financements essentiels de l'infrastructure.
lise en place d'un laboratoire d'analyse.
Pour les besoins de son activité prospective intensive, AAC ins-
talle un laboratoire d'analyse très performant. dès 1975, ce laboratoire
réalise
des
essais
pyrotechniques
sur
des
échantillons
porteurs
de
métaux
précieux
ainsi
que
des
ordres
étrangers
<Espagne,
Portugal,
Angola, Afrique du Sud).
Distribution d'équipe.ent aduier.
La prise de contrôle du groupe AAC dans la fabrication et la
distribution de matériel de terrassement et de forage lui permet de do-
miner une part croissante de la fabrication de ce type de matériel en
Afrique du Sud et de sa distribution à l'étranger.
Sa présence dans ce secteur est relative à l'intégration au groupe
AAC, en 1976, d'une filiale de Steel Engineering Pvt Ltd <Seco),
fondée
en 1965 en rhodésie.
Jotons que Steel Engineering, qui détenait 85% du marché local, est
spécialisée dans l'élaboration de matériel de terrasement,
de marteaux-
piqueurs. de pilons pneumatiques etc ...
Sur le marché rhodésien.
seco a travaillé en étroite collaboration
avec une société contrôlée par !AC. Baur Products Rhodesia. leader régi-
onal pour le matériel de forage.
Cette intégration progressive de la filière d'approvisionnement du sec-
teur minier
<qui consU tue 90~ du Darché de Seco en Rhodésie)
indique

-171-
une cohérence d'AAC dans la recherche de maîtrise complète de la filière
des équipements miniers.
AAC a également pris le contrôle d'une société spécialisée dans les
produi ts réfractaires nécessaires à la fabrication des hauts-fourneaux
et autres applications à hautes températures dans la métallurgie et les
ferro-aIl iages.
Outre ces prises de participation,
le groupe opère également dans
les secteurs des matériaux de construction,
l'agro al imentaire et les
services.
Iobilisation locale des fonds pour ses activités.
La création d'institutions
financières
diversifiées.
capables
d'apporter les services
nécessaires aux nombreuses transactions avec
l'étranger, amène AAC à créer son propre outil bancaire: Rhodesian Ac-
ceptances Ltd
<RAU,
banque d'affaire fondée en 1956,
avec AAc comme
actionnaire
maj ori taire
(Security
Nominees,
56%
du
capi taU
et
spécialisée dans les transactions internationales,
département porteur
dans un pays en voie d'industrialisation rapide.
Les services financiers incluent les lettres de crédit documentaire,
la négociation et le stockage de bons et titres sur l'étranger.
La banque agit aussi pour de nombreux investisseurs Institutionnels
ou privés dans la gestion
des portefeuilles d'investissement, et finan-
ce l'exportation de produits rhodésiens comme l'importation de biens ma-
nufacturés.
En association avec une compagnie d'assurance et de brocking.
RAL
couvre l'ensemble des services nécessaires à l'investissement et aux ac-
tivités commerciales.
Des relations cordiales avec l'état, quelque soit le régiwe.
Sa forte implantation dans la région permet au groupe de tisser
d'excellentes relations avec les régimes politiques qui se sont succédés
dans les trente dernières années.

-172-
Pour garantir ses investissements dans des secteurs-clé au Zimbabwe,
AAC,
immédiatement après le cessez-le-feu qui mettait fin à
la guerre
d'indépendance,
sut mettre en oeuvre une stratégie de "Public relation"
efficiente à l'égard des nouvelles autorités politiques zimbabwéennes.
Après s'être
rebaptisée
Anglo
American Zimbabwe
Ltd
(Amzim),
AAC
décide de poursuivre san activité
dans le pays.
Les gains (Equity earnings) se montaient en 1982 à 11.611 X. Z$ can-
tre 10.410 X. Z$ en 1981.
En 1982, les principaux investissements d'Amzim sant:
= Dindura Nickel Ltd, 63.1%,
mines et métallurgie nickel
= Wankie Colliery Ca Ltd,
19.6%, mines de houille
= Zimbabwe Alloys Ltd, 55.6%, mines et métallurgie chrome
= Barder Timbers Ltd, 53.1%, bais et papiers
= Hippo Valley Estates Ltd, 29.5%,
fruits
= National Food Holding Ltd,
18.2%, meunerie
= RAL Holding Ltd, 38.8%.
A partir de 1982, les activités de la cOmPagnie connaissent quelques
difficul tés financières et r.3:pportent mains de bénéfices,
comparati ve-
ment à ses activités nard-américaines.
On observe,
en 1984 et 1985,
un certain désintérêt,
vaire un repli
discret dans l'attitude des dirigeants d'AAC vis-à-vis du zimbabwe, bien
qu'ils se disent ouverts à la prise de participation de l'état au capi-
tal de certaines entreprises du groupe dans le pays,
et ne procéderont
plus à aucun financement important à partir de 1980.
IIalgré cette
position prudente,
l'activité d'AAC se diversifie au
Zimbabwe,
dans la mesure où la firme est présente dans taus les sec-
teurs.
Cette diversification résulte
d'un
niveau
élevé
de
collaboration
avec l'état:
cette confiance mutuelle,
favorisée par une poli tique de
coût de la main d'oeuvre et de l'infrastructure rendant l'investissement

-173-
très attirant,
a permis même après l'indépendance, à AAC de garder son
rôle prépondérant sur l'échiquier économique national.
Tout en désapprouvant certaines initiatives gouvernementales dans le
secteur minier, AAC semble vouloir poursuivre ses activités dans le pays
qui
se
trouve
être un pilier essentiel
de sa base d'accumulation du
capi ta!.
Dotée de ressources suffisantes,
elle a choisi
plusieurs domaines
complémentaires: l'agro-alimentaire permet de soutenir l'effort d'indus-
trialisation qui requiert l'urbanisation d'une fraction croissante de la
main d'oeuvre;
l'industrie chimique
donne à
l'agriculture
les moyens
d'augmenter sa product i vité et de libérer une part ie des travailleurs
agricoles.
Dans le domaine politique, force est de constater que le groupe a dû
faire des efforts particuliers pour se faire admettre par les nouveaux
états indépendants comme un partenaire loyal,
préférable à d'autres en
raison de sa connaissance approfondie de la région, de ses capacités fi-
nancières et de son expertise minière.
L'observation des faits dans cette section nous autorise à affirmer
que,
dans la
plupart des économies dominées,
les compagnies minières
adoptent des attitudes variées à l'égard des états.
Dans les pays africains les plus asservis,
entr'autres la llamibie,
le
Botswana
et
la Zambie,
on observe de
tout
évidence
une
certaine
homogénéïté des stratégies d'investissement des groupes:
pas de finan-
cement de la transformation des minerais;
pas de réinvestissement local
des bénéfices;
pas de participation au financemement des infrastructu-
res.
On constate
en
revanche
des attitudes différentes à
l'égard des
pouvoirs poli tiques dans ces mêmes pays,
en fonction de
l'importance
accordée à la formation économique dans la stratégie régionale.
AAC s'est montrée plus conciliante avec le gouvernement zambien que
le groupe américain Amax peu encl in à
entretenir de bonnes relations
avec un état où i l s'apprête à
réduire ses investissements.:
i l était
plus difficle pour AAC de prendre une position radicale,
lors de la se-

-174-
conde phase de nationalisation, du fait de son rôle tampon dans le dif-
férend qui opposa les gouvernements zambien et sud-africain en 1974.
La compagnie sut préserver ses intérêts régionaux à long terme tout
en préservant ses relations avec le gouvernement zimbabwéen issu de la
guerre
de libération nationale.
Pour ce qui est du Zimbabwe, pays bénéficiant d'un statut économique
privilégié,
on
remarque,
au
contraire,
une
grande
hétérogénéité
des
stratégies d'investissement des transnationales où se mêlent le poids du
pays d'origine de la firme et l'influence géographique du Zimbabwe.
La compagnie britannique Rio Tinto Zinc a pratiqué une politique de
diversification: activités minières orientées vers l'exportation et pro-
ductions industrielles prenant pour cibles les marchés miniers ou agri-
coles, en conformité avec l'objectif de RTZ: la recherche d'opportunités
d'investissement,
de préférence dans des pays sous influence britanni-
que.
Union Carbide,
la société américaine,
concentre ses activités,
au
Zimbabwe,
dans
le
chrome,
choix stratégique de
protectionnisme amont
d'une filière (celle du chrome) et sa maîtrise à l'échelle mondiale.
Quant à Anglo American,' fir~ sud-africaine, elle s'est lancée dans
des filières minières,
industrielles,
agro-alimentaires et agro-indus-
trielles.
Ces différenciations entre compagnies sont générées par l' atti tude
libérale du Zimbabwe qui permet aux sociétés de DDduler leur stratégie
d'investissement en fonction de leur implication sur le continent afri-
cain.
S'il subsiste des différences structurelles dans ces poli tiques de
financement,
il n'en demeure pas moins que les groupes entretiennent,
généralement, de bonnes relations avec les régimes en place, essentiel-
lement du fait de l'énorme enjeu de ces investissements miniers et de la

-175-
stabilité des politiques minières des différents gouverneœnts qui se
sont succédés.
Nous venons de voir les variations de stratégie locale des filiales
des transnationales minières en
Afrique,
i l
serait intéressant
de se
pencher maintenant sur les entreprises africaines afin de cerner leurs
comportements et leur adaptation à l'environnement économique.

-176-
Section III
STRATEGIE D'ADAPTATION DES
FIRMES
MINIERES
AFRICAINES
Dans
le
processus
d'appropriation
de
la rente
minière,
avec
ses
rapports conflictuels,
les producteurs du Tiers-monde,
en particulier
les pays africains,
ont été souvent accusés,
par leurs concurrents du
nord,
d'être
à
l'origine
de
la
surcapacité
de
l'industrie
minière
mondiale et de la déstabilisation du marché des matières premières mi-
nérales.
Ces critiques reposent sur l'intervention des états dans la gestion
des firmes africaines conduisant ces dernières à l'adoption de compor-
tements jugés anti-économiques.
-,-
Sur cette accusation
précise,
les
producteurs de
cuivre aux
USA
n'ont
pas hésité à
se regrouper dans l'American Kining Congress pour
réclamer au sénat la mise en lace de barrières douanières règlementant
les importations de minerais et métaux aux Etats-Unis,
demande restée
"lettre morte",
Cette vision manichéenne est dénuée de tout fondement car elle n'est
pas
conforme
à
la
réalité
d'un
environnement
minier
en
mutation
incessante:
en effet,
une analyse de
la structure et des facteurs de
l'apparition de ces surcapacités d'investissement. dans les secteurs mi-
nier et métallurgique au cours de la décennie 70 montre bien la par-
tiali té d'une argumentation qui ne saurait
rendre compte de certaines
erreurs d'appréciation des opérateurs nordistes et de leurs banquiers.
'Cependant, si cette perception est erronée, an peut poser la
t H, Piulo de SA: L.i crise de l'industrie linière IV31l98r, Cerni, dlce.bre 1985, p. 22-
28, Oins "tte Itude, les ficteurs objectifs du surinvestissllent sont,' non perception par
les entreprises .inières, iU Jong des innles 70 du cirictère durible de li crise Icono.i-
que, surstocbge 'isquint un rilentissllent effectif de li consollition puis inilyse de "
ri/entissllent cOlle un phêno.ene ponctuel,

-177-
question de l'existence d'une logique économique spécifique aux firmes
africaines articulée autour de leur fonction économique nationale et de
leur réaction à la crise mondiale de ce secteur.
En
approfondissant
notre
réflexion
sur
ce
point,
nous
pourrons
recentrer la stratégie de chacun des acteurs et dessiner ainsi le déve-
loppement minier africain, cerner les difficultés inhérentes à ce domai-
ne,
si tuer davantage l'enjeu de la problématique des revenus afférents
et d'apprécier la capacité des états à peser sur les firmes.
En outre,
nous pourrons évaluer les faiblesses des compagnies,
et
leur fonction de "vache à lait" étatique remettant en cause leur dest:-
nation première et leur compétitivité internationale.
Enfin, nous préciserons les bases de rapport des forces en présence.
A ce point de
notre analyse,
nous nous inspirerons largement des
travaux de Bomself, consacrés aux dynamiques économiques des pays mini-
ers et bâtirons notre synthèse.
Les
transferts,
trop
directs,
d'un
domaine
scientifique
vers
un
autre éveillent généralement la méfiance du lecteur.
C'est pourquoi il
est
indispensable,
dès
à
présent,
d'argumenter
notre
démarche
?~r
quelques notations.
De l'exploitation des ressources minières développée dans notre ana-
lyse, nous retenons 4 axes majeurs de réflexion:
- la caractérisation du développement minier en Afrique à tra-
vers la notion de transfert pour amorcer une étude dynamique;
- la caractérisation de cet essor par la situation des forces en
présence;
- l'analyse du comportement des firmes minières africaines, pour
des raisons évidentes de logique et de pragmatisme;
l'articulation
satisfaisante
des
3
notions
de
tranfert,
rapport
de
force
et
stratégie
pour
mieux
percevoir
l'environnement
national et international.
t O. 80.sel: ·Ovoi,jqyes écono,jqyes des Dirs ,jni,rs ,t jostibjlitl des ,archés de Nati;-
res pre,jèra ,jnêtil,s·, CERNA, jiui1Jet l!Jas.
Pour li .éthodologie de 1 'duteur Cf. dnnexe /J.

178
le secteur J!Jinie:ç du Ti~rs l1onde: pour lu~, dans les pays où. ,faute d'une interna-
lisation suffisante,
l'état
n'est
pas encore
devenu
Keynésien,
c'est
l'entreprise qui doit assurer la couverture des besoins fondamentaux des
ouvriers et de leurs familles.
1. Caractéristiques des entreprises Ddnières africaines.
Le tableau ci-aprés résume les principales caractéristiques de six
entreprises minières africaines.
Bien que les résultats de ZCCM y apparaissent,
il seront repris ul-
térieurement (en seconde partie),
On observe pour ces firmes une grande diversité, particulièrement en
fonction:
- de leur localisation géographique dans la région subsaharienne,
- de la variété des minerais extraits: cuivre, cobalt, fer,
bauxite,
zinc etc.,.
- de la structure de la production: une seule mine à un seul produit
(CEG en
Guinée)
- des techniques de production et de productivité:
les grandes car-
rières à mécanisation optimisée permettent des productivités supérieures
à 30t de cuivre/an et par homme,
("
- de l'ampleur des effectifs:
2000 personnes pour Friguia (Guinée>
dont une cinquantaine seulement travaille à l'extraction,
- de l'échelle financière des activités: 20X.$ de chiffre d'affaires
annuel pour IIOC (libéria), un milliard $ pour Gécamines,
-
de la structure du capital:
certaines firmes sant contrôlées à
100% par
l'état;
d'autres par un
joint-venture où
l'état est
tantôt
minoritaire, tantôt majoritaire; certaines, enfin détenues par des com-
pagnies multinationales étrangères,
- de différences de rentabilité:
la dernière calonne donne le ratio
prix de production/C.A où le prix de production est le prix de revient
H. T de
la
production augmenté
d'une
rémunération
moyenne du
capital
arbitrairement fixée à 15% des fonds propres; le solde à 100 de ce ratio
varie suivant
le
ni veau
des cours et
représente
la part des rentes
différentielles dans le Chiffre d'affaires.

-179-
TABLEAU 21
DESCRIPTIOI DE 6 ElTlŒPRlSES llIIIERES AFRICAIIHS
Firlles
·, C,E,6 ·
pays
,
Guinée
· '''''V4'' · lCe"
·
· GEÇA~INES : CDMINDRISNI":
NICC
·
· Guinée
lubie
:
Zalre
,
"auritanie :
libéria
·
·
·
·
·
~roduction
,
bauxite
,
· alull1ne · cUivre , cUivre :
fer
linerai fin
ilotonnes
·, 12 500 ·
·
,
,
·
· 518
·
591 8
:
466 4
·
6 500
:
1 400
de Minerai
·
· cobatt
cobal t
·
·
·
·
: l'linerai aggl,
·
,
·
,
(1982)
,
·
2,2
·
~,6
,
:
100
·
,
,
·
·
·
Zinc
·
,
,
,
:
,
:
64,4
,
·,
,
·
,
·
·
·
,
CA annuel M.US$ ·,
350
·, 160
,
1 100
1 100
·
100
·
20
·
,
,
·
,
·
·
,
étatl capital 1:
49
·,
50
: 6 0
:
100
,,
n
100
autres action,
: Halco Mg 51 ,
·
·firles alul,: ZCI Hd~ 27~3;
· Arab Mg Co ·
,
·
,
,
:
: RST ln 6,
:
:
·
·
·
·
,
,
,
,
2 500
,
,
2000
,
nationaux ·, nationaux , nationaux · nationaux
eff ec tifs
,
,
:
57 637
·
·
· 36 653 · 4 340 · 1 950
·,
,
·,
·
,
,
,
· expatriés · expatriés · expatriés : expatriés
,
,
·
·
· 2 584
. 1 023
,
539
,
55
·
,
·
,
·
,
·
,
·
~roductiVité
,,
\\40
·,
75
,,
18
·
30
,
20
:
10
·
,
US$/an/holle ,
·
,
:
·
,
·
,
,
,
,
·
,
,
degré
,
bauxite
:
alUllne
: bllSter Cu :concentrés eu; IIlneralfer : lIinerai ter
d'Intégration
,
séchée
,
Cu raffiné: blister Cu:
à 661
:
à 65~
·
,
,
,
,
Co raffiné: Cu raffiné ·
,
·
,
,
·
,
·,
·
: Co raft iné ,
,
·
,
,
,
·
,
,
·
·,
'1/111111111111111111111111111/1111/11111/11/11111111/11/111111111111111111111111111/1/1/1/111/1//11/1
tirles
exploitatIon
·
rentabilité
·
·
·
lines et types
·,
·
··
: - san~aredl: ~Uits ! ciel ouvert
,
,
- coots opératoire 361 du chi ff re
C,B,6
: - séc age de a bauxite
,
,
d' affaires.
: - terlinal laritile à Kallsar
: - entreprise exception, rentable
: - début en 1969
·,
,
,
: - carrière loyenne à ciel ouvert à Fria : - coOts opératoires 70-851 du chiffre
FRIGUIA
: - usine d'aluline construite début
:
d'affaires, réserves îlportantes
:
années 60
,
·, - bonne rentabilité
,
: - ciel ouvert: Ndan~e, Chingda El Fitula: - Px de production 87-1201 du chiffre
ZCC"
:
"indola, 8wanalku va, Kansanshl,
:
d'affaires. Entrepr. larginale lais
:
Chibulhla, Kalen~wa
:
coOts de production/line étendus
: - souterraine: Balu a, Chalbeshi~ "indda: - peu de réserves
:
Luanshya, "ufulira, Konkola, C ingda :
: - début en 35- dispersion des coOts
:
,
.
: - ciel ouvert: Kaloto 2, Kakanda
, - Px de production 801 du chiffre
GECA" INES
:
Dikuluve. "ashalba
··, d'affaires, 80nne rentabilité
: - souterraine: Kaloto l, Kalboke West
·, théorique
:
Ki~ushi, "usonoi, "utoshi
,
- réserves ilportantes
: - dé ut du siècle
·,·
·
,
: - carrière !Zouerate
· - Px de production 90-1301 du ch~ffre
COMINOR
: - terlinal linéralier à Nouhadibou
d'affaIres § cours. Entr, lar~inale
: - début 1958
- peu de réserves lais nouveau ilon
·:- carrière de~~ano River
- Px de production 107-1~01 du chiffre
NIDC
: - début en 1958
d'affaIres. Entr, larginale
,
- réserves en voie d'épuiseaent
·,

-180-
De ces informations,
on peut cerner nettement 3 catégories d'entre-
prises africaines:
= les entreprises à forte rentabilité, quel qu'ait été le niveau des
prix jusqu'à présent, le prix de la production restant très infèrieur au
chiffre d'affaires:
c'est principalement le cas de CEG,
en Guinée,

les rentes différentielles représenaient 54% du C.A.
= les entreprises à rentabilité moyenne dont le prix de production
est généralement
inférieur au C. A mais pour lesquelles une baisse des
cours peut limiter la rémunération du capital.
= les entreprises marginales dont le prix de production reste supé-
rieur au prix du marché même en période de cours élevé.
TABLEAU 22:
CLASSIFICATION DES EITREPRISES AINIERES AFRICAIIES:
Forte rentabilité
Rentabilité moyenne
Entreprises marginales
Compagnie des Bauxi-
GécaMines - Zaïre
2CCM - Zambie
tes de Guinée
Friguia - Guinée
NIOC - Libér ia
(CBG)
5NIM - Mauritanie
Trois remarques découlent de cette classification:
-
certaines
entreprises
exploitent
plusieurs
gisements
dont
les
coûts de production analysés séparément sont très dispersés;
-
les entreprises minières ont été classées selon la position de
leur
prix de
production' moyen consolidé dans
l'étude que
nous avons
citée;
- la marginalisation est une dynamique.
,,'
En effet, si certaines entreprises ont pu couvrir leur coût de pro-
duction dans les années 70,
le fonctionnement prolongé en basse con-
joncture a occasionné une carence d'investissements de maintien et une
détérioration de l'appareil productif, parfois aggravées par la diminu-
tion progressive des réserves.
Ces entreprises sont entrées dans un processus de marginalisation et
de ce fait se retrouvent classées dans la dernière catégorie.

-181-
~. Flux économique des entreprises minières: principaux résulta~?
Les périodes d'observation de 5 ans,
définies par notre étude de
référence recouvrent généralement une année où les cours des minerais
sont particulièrement élevées et une autre de basse conjoncture.
Une comparaison de
la structure des flux économiques induits est
alors réalisée.
Les principaux résultats relatifs aux entreprises africaines sont
les suivants:
a. Paiements à l'économie nationale: valeur retenue.
Le tableau 23 met en relief les principaux résultats de l'évaluation
de la somme des paiements des entreprises minières à l'économie natio-
nale et sa ventilation auprès des principaux agents,
ménages,
entre-
prises, états, la valeur retenue calculée comme la somme:
= des salaires versés aux employés nationaux,
= des salaires versés aux expatriés en monnaie locale,
= les consommations de biens et services <hors services finan-
ciers) non importés,
= des impôts, taxes et dividendes versés à l'état,
= du solde des opérations financières en monnaie, donné en pour-
centage du produit des ventes <C.A annuel).
- Constitution de la valeur retenue: elle est induite par les
entreprises minières observées dans l'étude et,
toujours positive,
re-
présente en général plus de 20% du C.A.
Cependant,
elle varie considérablement selon la
localisation géo-
graphique des entreprises et leur environnement socio-économique: si en
Amérique
latine,

l'environnement
industriel
permet
un
recours au
marché
intérieur
pour
la
fourniture
de
certains
inputs
<explosifs,
équipements légers .. ,) et où la main d'oeuvre est nationale et payée en
monnaie locale, le ratio "valeur retenue/C.A" est élevé, il n'en est pas
de même pour l'Afrique.
En effet,
les firmes minières africaines,
qui recourent toutes,
y
compris les entreprises d'état, à de la main d'oeuvre expatriée dont une
part du salaire,
versé en devises, est transférée à l'étranger, et qui
importent
l'essentiel
des consommations
intermédiaires,
induisent une

-182-
valeur retenue qui
ne dépasse jamais 65% du chiffre d' affaires et re-
présente souvent moins de 50% de ce dernier.
Tableau 23:
VALEUR RETEIUE El ~ DU CHIFFRE D'AFFAIRES
ET VEITILATIOI DAIS L'ECOIOIIE lAT IOIALE:
Firles
: Produih :état/Cap: référence: V,R 1 : 1 état: 1 aénages : 1 Eses loc, : 1 solde fi-
Pays
HC-BCl : C.A 1 : V,R 2
V,R 3
V,R 4
: nancier en
: lonnaie/V.Rs
CB6
: bauxite
49
1979 HC
52
91
5
4
0
6uinée
1982 Be
44
89
6
5
0
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ , .

1
,
• •
1
,
,
_
,
l
,
f
I
l
1
1
Friguia
: Al 203
50
1979 HC
16
44
14
42
o
6uinée
1982 BC
28
71
8
21
o
- - - - - - - - - - • • • - - - -
1
1
- - _ 1 _ -
- _ • •
1
1
'
_

,
1
l
'
1
1
1
ZCC"
: Cu
60
1980 HC
SI
29
36
32
3
Zallbie
: Co
1982 BC
54
17
45
46
(9)
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ •
1
,
1

,
1
,
_

1

t ,
1
1
1
6écaaines : Cu
100
1980 HC : 65
50
17,5
32
0,5
Zaire
: Co
1982 BC': 48
14
26
58
2
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ •



,
1
- - - - - , - - - - - - - - - - - - - , - - - - - - - - - - - - -

t

1
1
1
1
1
SNI"
: Fe
)50
1976 HC
43
47
27
20
6
"auritanie :
1978 BC
39
11
39
40
10
- - - - - - - - - - _ . _ - - - -
- . 1
1
1
- , -
1
1
1
_
1


1
l
i
t

NICC
: Fe
100
1976 HC
41
8
67
25
o
Libéria
1980 BC
8
50
293
143
(386)
,. Vdleur retenue en pourcentdge du chiffre d'dffdires
2. Pdrt de 1 'Itdt en pourcenttlge de Vtlleur retenue
3. Pdrt des .Indges en pourcenttlge de V.l1eur retenue
~. Pdrt des entreprises loctlles en pourcentdge de Vtl1eur retenue (biens et serrices IQCdUX)
S, Solde des otMr8tions findnri~res en .onndie en pourcentdge de Vtl1eur retenue. (Service
de li dette-nprunts) c~pte tenu de li définitiQn de li Vileur retenue englQbtlnt le sQlde des
op~fitions finaRci~res en IOnniie= (2)+(S)+(J)+(S)= lQQl

-183-
TABLEAU 24:
PART DES SALAIRES VERSES A L'ETRAIGER DAIS LA VALEUR TRAIFEREE BRUTE
(hors opérations financières)
firmes
référence
part des salaires
CBG
1979 He
6
Guinée
1982 BC
4
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
O
f
_
·
.
Frlguia
1979 HC
3
Guinée
1981 BC
3
- - - - -
0
- - - - _ . _ - - - - - - - - - - - - - - - - - -
·
.
ZCCK
1980 HC
9
Zambie
1982 BC
15
- - - - -
0
0
- - - - - - - - - - - - -
·
.
Gécamines
1980 HC
6
Zaïre
1982 BC
5
- - - - -
0
0
- - - - - - - - - - - - -
·
.
SNlK
1976 HC
25
Xaurltanle
1978 Be
25
- - - - - - - - - - _ . _ - - - -
0
- - - - - - - - - - - - -
·
.
IlOC
1976 He
20
Llbéria
1980 BC
13
Si les salaires des expatriés ne représentent qu'une part modeste de
la valeur transférée de certaines entreprises, il n'en demeure pas moins
qu'ils sant occasionnellement 25% de cette dernière et qu'ils induisent
des coûts salariaux supplémentaires conséquents.
Ainsi,
la structure de
ces coûts pour la Gécamines, en 1983/1984,
montre que la main d'oeuvre
expatriée (2,2% des effectifs> atteint 1/3 de la masse salariale.

-184-
TABLEAU 25:
VEITILATIOI DES COUTS SALARIAUX DE GECAXIIES
catégorie
effectif , coOt en lllOnnaie , coOt en devises
total
,
~n 11 USS
,
pn M liS S
' en l'l US!
employés
éxécution
33 000
25-
0-
:
25-
zaïrois
cadres
2 330
13-
.
0-
13-
C, supér,
30
0,15
0-
0, 15
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ' _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ • _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _


1
1
1
employés
ca,jres
710
.
6,5
:
24-
. 30,5
expatriés
C, supér,
80
0,1
,
1,75
,
,
1.85
~-----------;-----------:----------:-----------------:-----------------:----------
total
: 36 150
44,75
25,75
70,5
----------------- -----------------
valeur retenue
valeur transférée
Le type d'exploitation Dinière observé:
Les grandes
carrières à
ciel
ouvert
font
appel
à
des
techniques
d'exploitation capital-intensives, réquérant l'importation d'équipements
sophistiqués,
de pièces détachées coûteuses (un pneu pour un camion de
150t vaut 4000$), et d'hydrocarbures.
Ainsi 1
la part des coûts en devises,
dans la mine de Boké (CBG) en·
Guinée est de l'ordre de 80~ des coûts opératoires.
Dans ces mines très mécanisées,
la valeur retenue ne provient pas
significativement
des dépenses en monnaie
locale dans les coûts opé-
ratoires,
mais
principalement
des
rentes
différentielles
lorsque
le
gisement et les conditions du marché le permettent;
les dépenses d'ex-
ploitation en monnaie locale représentent de 10 à 25~ de la valeur re-
tenue des grandes mines à
ciel
ouvert en période de cours élevé des
minerais.
Par
contre,
on
observe
le
phénomène
inverse
dans
les
mines
métalliques sDuterraines utilisant des techniques d'extraction beaucoup
plus
travail-intensives,
en
raison
des
dépenses
d'exploitation
en

-185-
monnaie locale qui représentent toujours plus de 50% de la valeur re-
tenue, et parfois, en période de bas cours des minerais,
plus de 100%.
Dans ce cas, c'est le reste de l'économie nationale qui transfère au
secteur minier les ressources nécessaires au financement de ses paie-
ments. Ceci se traduit sur le tableau 23 par l'apparition de soldes fi-
nanciers négatifs dans la dernière colonne.
La fonction économique des mines souterraines est donc à dissocier
sensiblement de celle des grandes mines à ciel ouvert:
-
les premières sont sources de paiements dont une part importante
<+ 50%)
est diffusée dans l'économie
<ménages,
entreprises)
à
travers
les dépenses d'exploitation,
- les secondes sont sources de paiements principalement inhérents à
l'état, surtout en période de cours élevé.
Le niveau des prix des matières preDdères minérales:
Une baisse des coûts des matières premières entraîne une fluctuation
à
la baisse des marges d'exploitation des sociétés minières avec,
pour
conséquence, la réduction de leur assiette fiscale et des bénéfices dis-
tri buables.
En règle générale, une baisse des cours
induit donc une dimi-
nùtion de la valeur retenue.
Toutefois, si l'entreprise maintient son activité, la valeur retenue
peut chuter en deçà
du
seuil
des dépenses d'exploitation en monnaie
locale, plus élevé dans le cas de mines souterraines.
C'est pourquoi on remarque que le ratio ·valeur retenue/C.A- évolue
en fonction des prix des matières premières minérales de façon diffé-
rente selon les mines.
Ventilation de la. valeur retenue.
L'état:
L'état central ise une part des paiements des entreprises à
l' éco-
nomie nationale_ par le biais:
- des, charges sociales associées aux salaires,
t P,N Giraud, Op, cité (Chapitre 4), p 184-248,

-186-
TABLEAU 26:
SEISIBILITE DU RATIO ·VALEUR RETEIUE/CHIFFRE D" AFFAIRESI'
AUX VARIATIOIS DES PRIX DES J(ATIERES PRE1UERES MTIERALES
Type de mines
Firlles
variation de V,R
cOlllentaires
0
,
en HC(S CA)BC
line lécanisée
CeG
relativeMent faible
les larges d'exploitation dilinuent en
rentable
:
5 à 15S
part relative davantage que le chiffre
·
d'affaires lais de.eurent positives.
0
·
line lécanisée à
,
NIOC
forte
, les larges d'exploitation sont quasi
·
0
faible rentabilité 0
:
) 201
0
absorbées par la baisse des prix. la
ou urginale
: valeur retenue se li.ite aux dépenses
0
· d'exploitation faibles en lonnaie loc,
·
·
0
0
0
line travail/inten-
Gécalines
ilportante
les larges d'exploitation dilinuent
sive.
) 15S
: davantage que le chiffre d'affaires
rentable
0
lais restent positives.
0
0
line travail/inten- 0
ZCe"
faible
les larges d'exploitation, initiale-
·
0
sive
voire négative
: lent faibles sont totalelent absorbées
o
:
0
urginale
:
·
: lais la V,R constituée principalelent
·0
·0
· par les dépenses d'exploitation en lon-
·
0
·
· naie est relativelent inco.pressible
·
·
·
: lalgré la baisse du C.A. VR/CA auglen-
·
0
·0
·
·0 te dans quelques cas.
·
·
- des taxes sur la production: royalties, taxes ad valorem
- des taxes sur les importations de l'entreprise
- des impôts sur les bénéfices et les dividendes exportés
- de distribution de bénéfices au prorata de sa participation au ca
pital.

-188-
TABLEAU 2'1:
SOJOŒ DES PAIElffilTS VERSES AL' ETAT
firmes
: produits : l état : références : VR/CA : l état: l état: bénéfices : solde financier
pays
capi ta 1:
HC - BC
V,R 2
F,P 3 :
(pertes)
total/C,A 5
: B,P/F,P 4 :
CBG
: bauxite
SO
1979 HC
S2
91
nd
nd
17
Guinée
1982 BC
44
89
nd
nd
0
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1 .
,
'
1
• •
1
1
1
_
1
l
i
t
1

1
1
Friguia
: Al 203
50
1979 HC
16
44
nd
nd
7
Guinée
1981 BC
28
71
nd
nd
7
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1
1
. 1

1
1
1 .
1
_

,
l
"
1
1
1
: Cu
60
1980 HC
51
29
15
13
6
ZiIlb ie
: Co
1982 BC
54
17
10
(18)
(13)
-----.-----,---------_1_-
-.1
1
-...
,
.1
1
_
1

1
"
1
f
,

Gécuines : Cu
100
1980 HC
65
50
63
31
o
Zaïre
: Co
1982 BC
48
14
4
( 15)
24
- - - - - - - - - - - , - - - - - - - - - - , - -
1
- - - - - - , - - - - - - - , -
1
,

_
t
1
l
' 1
l
,
t
>50
1976 HC
43
47
24
13
8
l'lauritanie :
1978 BC
39
11
3
(8)
IS
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ,
,
,
,
1
1

1
_
1
1
1

1
1
1
1
NIOC
: Fe
100
1976 He
41
8
3
o
10
Libér ia
1980 BC
8
50
8
(77)
(30)
1. Valeur retenue en pourcentage du chiffre d'affaires
2. Part de l'état en pourcentage de la valeur retenue
3. Part de l'état en pourcentage des fonds ~propres
4. Bénéfices ou pertes en pourcentage des fonds propres
5. Solde financier total en pourcentage du chiffre d'affaires (solde des
opérations financières en monnaie locale + solde des opérations fi-
nancières en devises>,

-187-
L'état est le principal destinataire des re~tes minières.
dans les entreprises à forte rentabilité,
quelque soit le niveau
des cours, l'état centralise plus de 50% de la valeur retenue (90% dans
le cas de CBG en Guinée),
-
lorsque les cours sont élevés,
l'état perçoit plus de 40% de la
valeur retenue dans· toutes les entreprises non marginales et même dans
certaines autres (SNII),
-
le ratio "somme des paiements versés à l'état/fonds propres" est
toujours sensiblement supérieur au ratio "bénéfices/fonds propres".
Les infonllations contenues dans le tableau 27 montrent clairement
qu'une baisse des prix induisant une baisse plus forte,
en part rela-
ti ve,
des rentes différentielles occasionne une réduction considérable
des revenus potentiels de l'état en provenance du secteur minier.
Ainsi,
en 1974,
plus de 50% des recettes budgétaires de la Zambie
provenaient du secteur minier.
Ce chiffre tombait à
10% en 19765 pour
atteindre 0% à partir de 1980.
Ces phénomènes ont,
de ce fait,
des implications directes dans la
gestion de la production et la gestion financière des entreprises mini-
ères africaines.
Dépenses de .,,1n d'oeuvre.
La part des paiements à l'économie nationale versée aux ménages par
le biais des salaires dépend fortement du caractère travail-intensif ou
mécanisé de l'exploitation et de sa rentabilité.
De cette considération, deux situations peuvent être distinguées:
celle
des
entreprises
rentables
dans
lesquels
les
paiements
effectués aux ménages représentent généralement une part modeste de la
valeur retenue (5 à 15%), cette part étant d'autant plus faible que les
salaires versés dans les pays africains sont peu élevés;
- celle des entreprises marginales où les dépenses salariales peu-
vent représenter jusqu'au triple de la valeur retenue au prix de trans-
ferts financiers du reste de l'économie vers le secteur minier {cas de
JlIOC au Libéria.

-189-
Il en découle que ces entreprises marginales ne fonctionnent plus
comme génératrice de surplus centralisé par l'état mais comme outil de
redistribution du pouvoir d'achat dans les régions minières.
Achats de biens et services non importés.
Ces dépenses concernent généralement
les achats de matériel
léger,
de bois de
mine,
de produits vi vriers commercialisés par l'entreprise
dans les cités minières, de service de construction et d'entretien méca-
niques lorsque ceux-ci sont sous-traités.
Ces achats sont souvent négligeables face aux achats de produits im-
portés et restent stables dans le temps.
- Solde des échanges financiers avec l'économie nationale.
Les entreprises minières produisant pour l'exportation tiennent en
général deux comptabilités en monnaie et en devises•.
Les entreprises rentables ont le plus souvent une trésorerie en mon-
naie équilibrée.
Èn revanche,
les entreprises marginales financent leur déficit d'ex-
ploitation en monnaie par des emprunts considérables.
11 arrive d' ail-
leurs que l'état maintient
une ponction fiscale malgré les coûts de
main-d'oeuvre élevés,
obligeant ainsi
l'entreprise à des emprunts ban-
caires.
Dans ce type de situation,
i l
apparaît que la
firme joue le rôle
d'intermédiaire financier,
endossant une partie des créances de l'état à
l'égard de l'économie nationale.
De ce fait,
deux types de comportement extrêmes dont chaque société
combine les fonctions résultent de l'analyse des paiements des entre-
prises minières à l'économie nationale:
- la fonction génératrice de rentes centralisées par l'état,
la
fonction
distributrice
de
pouvoir
d'achat,
organistrice
de
transferts internes à l'écononrle du pays, généralement à destination des
ménages et de l'état.
t le (ollpte de trésorerie (et pirfois le co.pte d'exploitition) distingue les recettes et
dépenses en devises de celles en .onniie.

-190-
b. Paieuents à l'extérieur - Valeur transféré~_=~1?P9rt~_!1~tse!1_~e­
vises.
La valeur tranférée s'obtient par addition:
- des salaires versés à l'étranger,
des consommations de biens et services importés (hors services fi-
nanciers) ,
- des dividendes versés à l'étranger,
- du solde des opérations financières en devises.
Elle
permet
de
déterminer,
par
différence
au
C.A
s'il
est
entièrement exporté, l'apport net en devises des entreprises minières à
l'économie nationale.
Il peut arriver que, grâce à des emprunts extérieurs en devises, la
valeur transférée au cours d'une ou plusieurs années soit négative et
l'apport net en devises supérieur au chiffre d'affaires.
De ce fait,
i l est logique de faire la distinction entre la valeur
transférée dite "opératoire" <salaires et dividendes transférés + impor-
tations de biens et services non financiers),
dont la structure dépend
de l'organisation de la production en période de marche normale et sans
investissements exceptionnels, et les opérations financières en devises
des entreprises qui relèvent de la g~stion'globale du secteur minier.
structure de la valeur transférée opératoire.
Le tableau 28 présente les principaux résultats de l'évaluation de
cette valeur "opératoire" et sa ventilation,
résultats relatifs essen-
tiellement aux entreprises Ddnières africaines.
Signalons que l'enquête de notre étude de référence révèle que les
dépenses en devises nécessaires à
la production sont,
par rapport au
C.A,
considérablement
plus
élevées
en
Afrique
subsaharienne
et
en
Océanie qu'en Amérique latine. Les importations de consommables en sont
la
raison
principale
dans
la
mesure

les
pays
africains
sont
importateurs de la plupart des explosifs <TBT> untilisés dans les Ddnes.

-191-
TABLEAU 28:
VALEUR TRAIFEREE OERATOIRE DE 6 EITREPRISES JHIIERES AFRICAII"ES
Firles
:produits: S état :référente: V,T,C : V,T,C :salaires:tonsollables:ilportations;dividendes
pays
:capital
HC BC : en "$1: %CA2 : %VT03 :i~p, S VTD4 : tot,S VTOs :étr,S VT06
CBG
:bauxite
50
1979 HC
83
38
6
n.d
76
17
Guinée
1982 BC : 199
50
4
n,d
58
37
_ _ _ _ _ _ _ _ _ 1
,
1
1
'
1
1

1
_

f


,
,
,

1
Friguia :Al 203
50
1979 BC:
78
76
3
97
o
Guinée
1981 HC:
122
65
3
94
2
_ _ _ _ _ _ _ _ _ '
1
.~
1
,
1
,
. 1
1
_
1
1
1
1
1


t
1
ZCC"
: Cu
60
1980 HC: 475
36
9
79
90
1
Zalbie
: Co
1982 BC: 506
47
15
83
83
2
_ _ _ _ _ _ _ _ _ ,
, .
,
1

,
,
1
,
_

,
1
1
1
1
l
,
1
Gécaaines: Cu
100
1980 HC: 458
31
6
84
94
o
Zaïre
: Co
1982 BC: 533
49
5
68
95
o
_ _ _ _ _ _ _ _ _ ,
. ,
,
1
,
1
1
,
. ,
_
1
t
,
,
l
,
J
,
1
SNI"
: Fe
)50
1976 HC:
98
56
25
49
75
o
l'Iaurit,
1978 BC:
79
79
25
51
75
o
- - - - - - - - - , - - - - - - - - , - - - - - - - - , - - - - - - - - - , - - - - - - - , - - - - - - - , - -
I
,
l
,
,
,
l
,
------,----~------_._----------
,
1
NIOC
: Fe
100
1"976 HC:'
14
64
20
64
80
o
Libér ia
1980 BC:
15
91
13
77
87
o
n.d: non disponible
1. Valeur transférée opératoire en millions de $
2 . "
..
..
en pourcentage du chiffre d' affaires
3. Salaires transférés en pourcentage de la Valeur transférée opératoire
4. Consommations importées
Il
" "
Il
..
..
5. Importations totales de biens et services en pourcentage de la Valeur
transférée opératoire
6.
Dividendes versés aux actionnaires étrangers en pourcentage de la
Valeur transférée opératoire.

-192-
Ces importations représentent le poste le plus important des dépen-
ses en devises des entreprises minières.
On observe en effet que les
mines marginales africaines <SNIM, IIOC) versent en général plus de 15%
de leurs dépenses d'exploitation en devises en rémunération de:::; cadres
expatriés.
"On doits' interroger sur les raisons de la nécessité du maintien,
dans les mines africaines dont la plupart ont désormais plus de 20 ans
et certaines plus de 60, d'un encadrement expatrié si coûteux <.•. ):
le
président de Gécamines,
par exemple, est un belge qui
vient d'en rem-
placer un autre.".
Ce phénomène
ne doit certainement pas être imputé au seul
retard
technologique.
Rappelons que l'industrie minière zaïroise a plus de 80
ans,
mais s'explique plutot par l' incapaci té des états à traiter deux
types de contradictions;
- celles liées à l'organisation du travail: la plupart des expatriés
assurent des fonctions de maîtrise,
contrôle, et supervision, et non de
responsabilités techniques;
- celles liées à l'opposition entre la logique micro économique de
production de l'industrie minière et la logique "rentière" de l'état qui
induisent la nécessité de recours à des acteurs extèrieurs au dispositif
politique national pour maintenir l'appareil de production.
Du tableau 28,
i l
ressort qu'en période de basse conj oncture,
les
entreprises importent moins d'équipements lourds qu'en période de cours
élevé.
Un fonctionnemnt prolongé en période de cours déprimés occasionne en
général un vieillissement rapide des équipements des
firmes marginales
ou à rentabilité moyenne.
Les usines de traitement des minerais peuvent être alors d' impor-
tantes consommatrices
d' intranrts
importés
<75%
du
C. A pour
l' usi ne
d'alumine de Friguia).
par conséquent, si ces usines ne permettent pas
de valoriser de nouvelles rentes différentielles <économies de transport
J O. Bo.seJ, op. {ité, P JI

-193-
énergie etc ... ) i l arrive souvent qu'elles induisent un ratio "Valeur
retenue/C.A' inférieur à celui des mines non intégrées.
Il est étonnant de constater qu'en 1979, la Compagnie de Bauxites de
Guinée,
exportant des minerais pour un CA double de celui de Friguia,
induisait une valeur transférée "opératoire" de même grandeur.
Enfin, les dividendes versés aux actionnaires étrangers, surtout en
période de cours élevé.
peuvent
représenter
jusqu'à 35% de la valeur
transférée opératoire et près d'un sixième du C.A.
Ceci montre de façon évidente que dans le cas d'opérations rentables
les actionnaires étrangers ont eu
l'opportunité,
malgré
les ponctions
étatiques, de rentabiliser rapidement les fonds propres engagés.
Opérations financières en devises - Apport net en devises.
La valeur transférée opératoire est toujours inférieure au chiffre
d'affaires des entreprises. On pourrait donc déduire que les firmes tra-
vaillant pour l'exportation sont' toujours en mesure de régler leurs dé-
penses.
Seuls des
investissements d'envergure
devraient
théoriquement
justifier le recours à des financements extérieurs.
Or l'observation des faits <tableau 29) contredit cette proposition:
la
plupart
des
entreprises minières africaines sous contrôle d'état
empruntent en devises soit sur les marchés financiers à travers les ban-
ques commerciales ou de développement, soit directement auprès des cli-
ents.
Ces flux financiers ont sensiblement augmenté à
partir de 1980,
induisant une dégradation du ratio "dettes/fonds propres des entrepri-
ses" .
A titre d'exemple,
gécamines s'est endettée au point de verser de
25Z de son CA au service de la dette alors que la compagnie n'a jamais
connu de déficit d'exploitation.
En fait,
jusqu'en 1981,
elle s'est endettée d'environ 60~ de ses
fonds propres auprès de son client, la Société générale des Minerais qui
a financé ses stocks.

-194-
Ainsi,
Gécamines
est
pratiquement
devenue
une
filiale
de
cette
société belge,
laquelle n'a pas hésité, en 1984*, à remplacer le prési-
dent de Gécamines,
alors désireux d'exposer les échanges traditionnels
Zaïre-Belgique à
la concurrence internationale,
par un de ses anciens
directeurs plus enclin à commercialiser les produits zaïrois vers la mé-
tallurgie belge.
Les informations du tableau 29 confirment que,
par diverses prati-
ques,
les états se sont servis des entreprises minières pour emprunter
davantage
de
devises sur les ma.rchés financiers internationaux,
vaire
pour accéder à d'autres sources de financement.
Une des
pratiques
les
plus courantes demeure sans doute
le con-
tingentement, par la Banque centrale des Etats, des ressources en devi-
ses à la disposition des compagnies.
L'autre pratique a été et reste le maintien d'une ponction fiscale
sous forme de taxes sur les importations et la production entraînant ar-
tificiellement des déficits d'exploitation.
On peut affirmer que
la baisse des prix,
intervenue sur taus les
marchés de matières premières minérales depuis 1980, a eu pour résultat
de diminuer sensiblement l'apport net en devises des exploitations mini-
ères:
une variation des prix induit,
en effet,
une variation relative
plus farte du solde en devises "CA/VIO".
Cependant,
pour
toutes
les
firmes
minières,
aucun
argument
micro
éCDnDmique (c'est-à-dire appuyé sur le constat d'un déficit en devises
des comptes d'exploitation>
ne permet de justifier le recours à l'en-
dettement extérieur en devises.
Si les entreprises sous contrôle d'état ont emprunté à l'extérieur,
c'est qu'elles y sont contraintes par les états qui les ont gagées.
Ainsi,
ces états exercent de fortes pressions sur la gestion des
firmes minières en Afrique:
la raison profonde de cette attitude est
certainement dûe au rôle moteur de ce secteur dans l'économie des pays
exportant, et cette analyse des flux économiques engendrés permet de dé-
t cf -Je /fonde-, Il <J'(fif /984; -/fining Journl1, 6 juillet /984.

-195-
TABLHAU 29: .
SOLDE DES OPERATIOIS FIIAICIERES El DEVISES
APPORT :lET EI DEVISES
Firllles
:référence:
V,T.a
solde des opér. fin,
apport net :dettes/fonds propres
Pays
HC BC
~ CA'
en devises %CA 2
%CA :3
CBG
1979 HC
38
17
n,d
Guinée
1982 BC
50
51
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ,

1

1
_
1
"
1
t
Friguia
1979 BC
76
7
16
Guinée
1981 HC
65
7
2e
-----------,--------_._--------,----------------------,-----------_._--------------------
,
1
1
1
1
zeeM
1980 He
36
4
60
40/60
Zambie
1982 Be
47
(6)
58
54/46
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ,
,
,
f
,
_
l
'
1
1
1
GéCimines
1980 He
31
0,5
68,5
71/29
Zaïre
1982 BC
49
24
27
28172*
-----
'
1-
---,----------------------1
.
_
,
1
.
1
1
SNIM
1976 HC
56
6
38
n.d
~auritinie
1978 BC
79
11
10
37/63
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ •
,
t
~ __ 1
1
_
1
,
1
t
1
NIOC
1976 HC
64
10
25
54/A6
Libér ia
1980 BC
91
4
5
74/26
• Doublement du capital de Gécamines par réévaluation des actifs en 1982
n.d: non disponible
1. Valeur transférée opératoire en porcentage du chiffre d'affaires
2. Solde des opérations financières en devises en pourcentage du C.A
3. Apport net en devises en pourcentage du C.A
4. Ratios Mdettes/fonds propresM
1+2+3=100 (aux erreurs d'arrondis près)

-196-
, finir comme:
source d'apport de devises étrangères:
directe grâce aux exportations de matières premières minérales
- conJoncturellement indirecte par la garantie d'emprunts extérieurs
source de paiements à l'économie nationale:
- génératrice de revenus destinés à l'état
distributrice de pouvoir d'achat dans les régions minières.
3. Stratégies d'adaptation des firaes Dinières d'Afrique subsaharienne à
la baisse des cours des ~nerais.
Une baisse des prix des matières premières minérales a pour résultat
fondamental
une baisse substantielle des marges d' exploi tation
(source
théorique des transferts à l'état et aux autres actionnaires) et du sol-
de de la balance devises.
Ce
phénomène
empêche
toute
programmation
d'investissements de
la
part de l'état.
car privé de ses ressources essentielles,
alourdit sa
dette et peut être à l'origine de troubles sociaux dans le pays.
En outre,
il occasionne,
dans les entreprises marginales,
des déficits
d'exploitation qui ne permettent de faire face aux paiements à l'écono-
mie
nationale qu'au
prix 'de transferts du
reste de
l'économie ou de
l'extérieur vers le secteur minier.
Pour ce faire,
le comportement des firmes minières africaines face
aux baisses des prix des matières premières minérales doit être examiné
en tenant compte:
- du degré de rentabilité de l'entreprise
- du poids du contrôle de l'état qui peut répercuter des contraintes
macro-éconoDiques
- de la logique des acteurs étrangers intervenant dans la gestion de
la société.
..

-197-
~. Les_entr~pris~_~très forte rentabilité~
La tendance de ces entreprises est à la disposition, dans la plupart
des cas, de réserves importantes exploitables à des coûts compétitifs.
Dans ces entreprises quand les prix des matières
minérales dimi-
nuent,
l'état,
s'il en a les moyens (sous réserve que les actionnaires
étrangers ne s' y opposent pas),
met en place une pol i tique vigoureuse
d'augmentation de la production' dont l'objet est le maintien au niveau
antérieur des flux économiques engendrés et en particulier les recettes
budgétaires".
Cette stratégie s'accompagne généralement d'une politique de réduc-
tion des coûts:
- par la combinaison de gains de productivité réels et de réduction
des charges d'exploitation: mécanisation,
licenciements de personnel bé-
néficiant d'avantages sociaux et réembauche sous statut
précaire dans
des sociétés sous-traitantes,
.par
le
maintien
d'un
taux
de
change
sous-évaluant
la
monnaie
locale.
b. Les entreprises JIllrginales:
La majorité de
ces entreprises,
généralement sous tutelle d'état,
est pourvoyeuse des recettes en devises du pays et permet la distribu-
tion de pouvoir d'achat dans les régions d'exploitation.
De cette fonction économique essentielle,
11 découle qu'une baisse
des prix,tant qu'elle n'inverse pas les flux de devises engendrés,
ne
constitue pas, en soi, un facteur de réduction de la production des en-
treprises ~rginales.
Ces entreprises ont parfois en charge la gestion de nombreuses mines
aux coûts de production dispersés.
- Les 8dnes .arginales travail-intensives.
L'épulseuent des réserves minérales est le facteur principal de la
1 id C86, bien qU.'aYdnt blnlficU entre "
et 82 de hausses des prix des .inerdis, i
dug.entl ses apacitls de production en rdison de l'dbond4nce et de Id rentabilité des
rlserves exploitables.
Il cf annexe /0: strdtlgie de production des entreprises .inières dfriuines.

-1913-
marginalisation
de
ces
exploitations:
dans
les
premières
années,
on
observe
une
baisse
des
teneurs
des
minerais
exploités
avec
pour
conséquence une diminution de la producti vi té.
Des investissements de
mécanisation adaptés peuvent,
dans certains cas,
permettre une compen-
sation temporaire de ce processus.
Toutefois, sur certains gisements, ces mesures n'ont pas été prises
par les autorités pour la simple raison qu'elles s'opposent de fait à la
fonction économique de l'exploitation minière.
La fermeture définitive de ces exploitations marginales ne peut donc
s'effectuer de façon brutale sans compensation du pouvoir d'achat et la
poursuite de l'exploitation, tant que les flux en devises sont positifs,
apparaît comme la seule issue économique.
De toute évidence,
la fermeture des mines travail-intensives margi-
nales en Afrique subsaharienne se pose comme une question subordonnée à
la politique des états concernant le développement du reste de l'écono-
mie,
pouvant
seul
permettre
le
financement
des
transferts
indispen-
sables.
Ainsi,
évoluant
dans
un environnement
en pleine mUtation,
carac-
térisé par des contrtadictions permanentes, et où l'état fait fi· de tout
esprit de compéti tivi té dans un monde de concurrence,
les entreprises
marginales africaines,
sans autonomie de décision,
voient
leur survie
sacrifiée aux raisons d'état.
- Les exploitations Bécanisées:
Ici, la priorité de l'état table sur les économies de devises qui se
manifestent par des réductions draconiennes des importations indispen-
sables
de
consommations
intermédiaires
<hydrocarbures,
pièces
déta-
chées ... ).
Cette appréhension des faits miniers est le prélude à une politique
d'abandon de la rationalité micro-économique du secteur minier et montre
de façon éclatante sa IIIOrt lente mais sûre si d'autres stratégies de

-199-
développement, soutenues par une volonté politique réaliste, ne sont pas
envisagées.
"Peut-être, les responsables politiques africains des états, qui ont
été spécialement affectés par les distorsions dûes aux rentes minières
importantes parfois,
mais toujours imprévisibles,
sauront-ils tirer les
leçons des crises successives pour tenter
d'affecter ces recettes fluc-
tuantes et non rènouvelables à l'entretien et à la modernisation de leur
outil principal et à la création de nouvelles activités durables"f.
c. Les entreprises à rentabilité moyenne.
Les traits dominants de ces entreprises mettent en relief leur capa-
ci té à
drainer des rentes différentielles en période de cours élevés
mais,
ces rentes peuvent,
en cas de fluctuation des cours à
la baisse,
disparaître complètement.
Cependant,
le
fait
notable est,
qu'il
s'agisse de
"joint-venture"
principalement contrôlées par des opérateurs étrangers ou d'entreprises
sous contrôle d'état,
la gestion de la production en fonction du niveau
des cours sera conditionnée par la stratégie des acteurs susceptibles de
bénéficier des rentes différentielles.
Certes,
les deux sections précédentes nous ont donné une vision glo-
bale du comportement des firmes des pays développés,
mais il ne serait
pas inutile d'examiner le cas des entreprises sous contrôle d'état ou de
celles dont la production est gérée par des opérateurs étrangers.
- Les entreprises sous contrôle d'état:
Pour elles,
la baisse des cours a pour corollaire,
Gécamines entre-
autres,
la diminution des marges d'exploitation,
sources en période de
conjoncture haute des recettes de l'état.
On observe souvent que l'état, malgré cette réduction, maintient une
1 c/ A,L Dangeard et A, Papon in: "Afriq.ue cootuDQuioe", n'!J!; Je T 1984, DOCUMentation
française, p 6,

-200-
ponction
importante
qui
place
ces
firmes
en
situation
de
déficit
d'exploitation artificiel avec endettement, obsolescence et dépeçage des
équipements:
Gécamines a
fonctionné de
1975 à
1982 avec un volant de
trésorerie représentant à peine 15 jours de stocks, tandis que son ratio
"dettes/fonds propres" passait de 24/76 en 1975 à 71/29 en 1980*.
Ainsi, une baisse temporaire des cours, absorbant provisoirement les
rentes différentielles peut mettre en péril la survie de l'entreprise ••.
Pour endiguer ce "goulot d'étranglement" et réhabiliter l'entreprise
dont les réserves minérales assurent la viabilité, s'impose la condition
de "la possibilité liée à une volonté poli tique nouvelle".
Cette
candi tian,
conj uguée
avec
un
pragmatisme
clairvoyant,
peut
soulager une
organisation et
permettre
une
reprise
en maîtrisant
les
aléas de l'environnement avec efficacité.
Les autorités zaïroises ont
compris les exigences de
la compéti-
t i vi té
internationale et se sont engagées dans
la restructuration de
Gécamines depuis 1983.
Cette
procédure
"montre
qu'effectivement,
le
processus de 11Jârgi-
nalisation est sinon réversible, du moins contrôlable au prix d'une cla-
rification des relations entre l'état et sa compagnie minière".".
Il faut toutefois signaler que,
pour Gécamines, cette clarification
ne fut possible que par l'intervention d'acteurs extérieurs au Zaïre:
- la Société Générale des Minerais, filiale d'Union Minière, cliente
de Gécamines, qui reprit la gestion de la production;
- la Commission économique européenne qui accorda un prêt Sysmin de
50 millions d'écus
<11./40 ans),
négligeable au regard des dimensions
financières de Gécamines, mais suffisant à imposer certaines règles;
- la Banque Mondiale, suivant des modalités analogues, qui obtint la
réorganisation fonctionnelle de l'entreprise, et en particulier des ser-
vices de commercialisation fonctionnant jusqu'en 1982 comme une simple
caisse de liquidités de la Banque Centrale du Zaïre.
J 6écl.ines: -Politique d'jnvestjs5e'ent entre /915 et /982-
JI Annexe /0/ fig, /6: strltégie de production des entreprises .ini~res lfriclines
JJI cf O. Bouel, op. cité, p 59

-201-
En résumé,
les entreprises à rentabi1ité moyenne sous contrôle d'é-
tat ont réagi à court terme à la baisse des prix des matières premières
depuis
1980 par
un accroissement de
volume de production.
Mais cette
stratégie,
accompagnée de fortes pressions de l'état sur la gestion a
conduit à des déséquilibres financiers importants et à
une diminution
des fonds propres.
On ne peut pas non plus exclure le risque d'une dégradation des ca-
pacités de production de ces entreprises à moyen terme.
- Les entreprises sous contrôle d'opérateurs étrangers:
Dans ce type de sociétés, la logique de l'opérateur
ou du groupe de
firmes gérant la production, même s'il ne profite pas intégralement des
rentes en période de haut cours, est en général déterminante.
Globalement, les états s'opposent à la baisse de la production, voi-
re aux fermetures de sites; la gestion dE! la, production de ces entrepri-
ses en cas de baisse des cours dépend donc de la stratégie d'implanta-
tion à moyen et long terme de l'opérateur.
Cette stratégie est généralement conditionnée par:
- le volume, la teneur en minerai des réserves et la dispersion des
teneurs dans les gisements,
-
le degré d'engagement des partenaires dans d'autres activités du
secteur minier du pays,
-
l'existence de débouchés commerciaux sur des marchés géographi-
quement proches.
Le tableau 30 appelle deux remarques:
= la fermeture d'exploitation minières en Afrique résultant de
l'initiative d'opérateurs étrangers est exceptionnelle. Ceci s'explique
par l'irréversabilité des décisions et la nécessité pour les compagnies
d'inscrire le capital correspondant en pertes non compensées dans leur
bilan.
Sur ce plan,
les nationalisations indemnisées des années 60170 que
nous avons évoquées représentaient d'ailleurs des possibilités de

-202-
TABLEAU 30:
GESTIOI DE LA PRODUCTIOI DE 2 FIRJŒS JUIIERES COIJOPIITES AFRICAIIES
DE REITABILITE IlOYEDE ET SOUS COnROLE DE COJlPAGIIES ETRAIGERES
desc ription :qualit~ et volule: d~pendance des
avantage : strat~gie de
transferts correspondants
de la firlle
des réserves
partenaires
g~ograph, : production
BAMANGWATO
teneurs faibles
AMX est d~pen-:
poursuite de : Anglo Alerican et le Sot-
CONCESSIONS
lais réserves
: dant des lattes:
la production; swana financent les per-
Afllax: 30%
abondantes
: de nickel pro-
lili té
lalgré pertes: tes pour l'approvisionne-
AAC 30S
duites, AAC ne
= CAx2
lent d'Aux
Botswana 401:
peut se retirer:
Kine quasi
Ni Cu
car exploite
earginale
Botswana
le dinant
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1
,
,
,
1
_
,
1
1
1
1
O,B,K
: teneurs élev~es
URSS ilporta-
: exploitation: toutet la bauxite a ét~
6uin~e
: lais peu de
teur net de
: accél~rée,
: exportée vers l'URSS avec
accord de
r~serves
: bauxite
lilit~
écr~lage
: cOlpte de cOlpensation de
cOlpensat"
arrêt en 82 : dette externe guin~enne
avec URSS
(épuiselent>
retrai ts intéressantes pour les firmes étrangères
<S'NIl( en :Kauri tanie.
RTZ-ZCCM en Zambie, Union Kinière-Gécamines etc ... )
= Contrairement à l'idée communém:mt admise, il est difficile de
systématiser les tendances de comportement des firmes minières trans-
nationales opérant à l'étarnger tant il est vrai que leurs intérêts pro-
pres s'orientent dans des directions singulières, suivant les paramètres
technico-économiques de chaque opération.
Le tableau sombre que nous venons de brosser situe l'enjeu et le rô-
le moteur des entreprises minières car elles sont la survie de toute la
région subsaharienne.

-203-
Au-delà des contradictions qui
peuvent
naître. à
tout
instant,
i l
montre qu'il est impertinent de supposer l'existence d'une stratégie de
production commune à l'ensemble des firmes de cette région soumises au
contrôle strict de l'état.
En effet,
les stratégies de productions des sociétés minières afri-
caines sont diverses car dépendantes non seulement des conditions tech-
niques d'exploitation mais surtout de la fonction socio-économique occu-
pée par ce secteur dans cette partie du continent; ainsi que des moyens
par lesquels l'état répercute les contraintes macro-économiques nationa-
les sur la gestion de ces entreprises.
D' une
manière
générale,
l'exposé des
faits
saillants
nous
permet
d' écrire que la fonction économique nationale du secteur minier expor-
tateur recouvre deux aspects essentiels:
la
génération des
rentes,
touj ours
perçues en devises et
cen-
tralisées par l'état;
-
la distribution de
pouvoir d'achat et de
biens de consommation
dans les pays miniers régionaux.
Outre ces aspects,
les revenus en devises de l'état sont directement
affectés en cas de baisse des cours, ce qui peut conduire la puissance
publique à:
trouver
d'autres
sources
de
financement
à
court
terme
pour
maintenir les équilibres économiques du pays pour relancer la capacité
du secteur minier à engendrer des rentes différentielles,
puiser
dans
les
réserves
financières
de
ce
secteur
obligeant
l'industrie à s'endetter:
-
en monnaie
locale
pour compenser les ponctions fiscales exces-
sives,
-
en devises
sur
les marchés financiers
pour
compenser
les res-
\\
trictions de change imposées par la
Banque centrale.
Cet accroissement de l'endettement des firmes minières s'accompagne
souvent de sous-investissement et de non renouvellement de l'équipement
induisant une usure accélérée du capital productif.

-204-
Par
ailleurs,
il
faut
souligner
que
des
mesures
draconiennes de
fermeture
définitive
d'exploitations
marginales
sont
difficilement
applicables pour la raison que les entreprises minières constituent des
pôles de
distribution du
pouvoir d' achat et de
biens de consommation
pour la région.
En cas d'arrêt de la production,
par exemple,
l'état se voit con-
traint à assurer vers ces zones des transferts correspondant au maintien
d'un pouvoir d'achat minimum,
quitte à ne percevoir pour ces transferts
aucune contrepartie en devises rémunérant l'exportation d'un produit.
Certes,
le maintien de la production procure des devises à
l'état,
mais l'épuisement des réserves condamne les mines à disparaître.
Ainsi meurent les cités minières et les mineurs sont mis au ban de
la société faute de reconversion possible,
le tout dans un environnement
incapable de trouver une solution de substitution.

-205-
CONCLUSION
L'analyse que nous venons de développer montre sans ambiguïté l'in-
fluence de la localisation des centres de gravité des compagnies miniè-
res et une extraversion excessive du secteur minier africain. Elle per-
met par ai lleurs d' observer pour les firmes implantées en Afrique
une
variation de leur stratégie d'investissement en fonction de la locali-
sation
mais
également
du
niveau
de
développement
économique
du
pa'ys
d'implantation.
Ainsi, si l'on se réfère au groupe Anglo American Corp., on peut dè-
terminer 2 groupes de pays dominés en Afrique subsaharienne:
-
le premier concerne une grande maj ori té d'états Où les transna-
tionales exploi tent
uniquement
les ressources mi nérales:
Zambie
<cui-
vre>' Botswana {cuivre, diamant, nickel>, Namibie {diamant>.
Ces pays ont les infrastructures industrielles les moins développées
et
l'investissement y est considéré à
.. haut
risque".
Ils s' inscri vent
donc dans la catégorie des "états dominés" au sein de la formation éco-
nomique mondiale:
dans ces nations,
les compagnies règnent sans partage
et développent une stratégie "du pays conquis".
Les gouvernements im-
puissants ont toutes les difficultés à mettre en oeuvre une politique de
réinvestissement local des bénéfices d' expIai tation;
ou même à établir
un contrôle réel sur le rythme d'exploitation de leurs ressources natio-
nales;
-
le second groupe est celui où les firmes exercent une importante
gamme d'activités: par exemple le Zimbabwé.
La poli tique de l'état a imposé des contraintes aux sociétés pour
inciter au réinvestissement local des bénéfices.
On observera qu'AAC,
non seulement adopte une attitude flexible au
Zimbabwé, mais développe des relations de franche collaboration avec le
gouvernement.

-206-
Par contre,
cette attitude est très contrastée au Botswana,
à
l'i-
mage de De Beers qui reste implacable avec le gouvernement dans les né-
gociations relatives à
la
production de diamant.
Cette différence de
comportement s'explique, à notre avis,
par l'inégale capacité des états
à contrôler les compagnies minières dans des pays situés à des niveaux
variables du système de mondialisation de l'économie.
Le pouvoir que les états peuvent exercer sur ces compagnies est é-
troitement lié à la stratégie de ces dernières et, dans ce contexte,
il
apparaît
clairement
que
les
nations
dominées
se
trouvent
particu-
lièrement démunies dans cet affrontement.
Par conséquent,
les gouvernements doivent subir les pressions sou-
vent
autoritaires
des
transnationales
qui 1
par
leurs
propres
moyens,
veulent bien s'implanter et créer des emplois sur leur territoire na-
tional.
Dans les pays où l'infrastructure est plus développée <Zimbabwé), le
jeu est plus ouvert,
et les firmes,
évaluant leurs intérêts,
sont plus
enclines A des compromis avec le gouvernement ,local.
D'une manière très générale,
on peut caractériser ces comportements
comme:
- non nationalistes,
c'est A dire non nécessairement liés aux inté-
rêts nationaux A long terme,
les firmes étrangères ayant la possibilité
de se retirer.
Ainsi,
l'objectif d'une rentabilisation rapide des fonds
propres engagés,
ou
d'un maintien de
l'équilibre du
compte d'exploi-
tation en période de cours déprimés,
peut inciter une société étrangère
A choisir
un
programme
de production
visant à
exploiter
d' abord
les
parties les plus riches d'un gisement quitte à compromettre parfois la
rentabilité future d'une partie des réserves'.
- comparativement aux entreprises sous contrôle d'état, ces sociétés
libérées de toute contrainte macro-économique peuvent adopter à la suite
d'une baisse prolongée des cours, et celA de manière plus souple, des
t Hine de Bougiin'lille (Pipouisie- N'Ille 6uin~e.. en effet, J 'op~riteur (CRA) i préféré
puiser d'ibord dins Jes r~ser'les à hiute teneur en or per.ettant une rentabilisation
rapide des fonds propres engag~s, pour Jiisser iprès /0 ans d'expJoitation un gise.ent
dont Ji rentibilité J .oyen et Jong ter.e est .oins fa'loribJe,

-207-
mesures de réduction des coûts GU d'accroissement de la production.
Cette appréhension de l'environnement économique montre la latitude
des transnationales
par rapport
aux sociétés africaines qui
subissent
l'omnipotence de l'état.
Se trouvant "au four et au moulin" l
les entreprises africaines,
de
rentabilité douteuse,
n'ont d'autres choix que de développer des straté-
gies de production.
La poursuite de cette politique à "courte vue", con-
juguée à une ponction fiscale excessive, compromet inévitablement l'ave-
nir de ces firmes et toute une région.
Il serait temps que les états africains s'orientent résolument sur
la voie de la redynamisation de ce secteur, facteur essentiel à la matu-
ri té économique.
Mais celà suppose une volonté poli tique,
une moderni-
sation des
équipements
existants,
et
surtout
un
transfert
inévitable
d'une autonomie à ces entreprises qui doivent être confiées à des per-
sonnes
compétentes,
libérées
de
toute contrainte
morale,
ainsi
qu'un
effort
d'investissement
de
la
part
des
opérateurs
et
des
organismes
internationaux.
TABLEAU 31:
TYPOLOGIE DES ATTITUDES DES COJlPAGHIES lUHIERES
EH AFRIQUE SOBSAHARIEDE
caractéristiques générales
pays dominé
pays interm.
pays dominant
stratégle d'lnvestlssement
- Cie américaine:
.
protect t amont de filière
monoproduction
monoproduction: peu diversifiée
- Cie européenne:
,
investisse.ent de rente
monoproduction
prod, diversif,: prod. diversif,
.
- Cie sud-africaine:
base d'accumulation régionale
Monoproduction ; ensemble servi-: ensemble servi-
:ces/marchandises:ces/marchandises
relations avec le gouvernement
- Cie américaine
conf! i t
coopération
coopération
- Cie européenne
conf! it
coopération
coopéra t ion
-_ Cie
_ _ _ _
sud-africaine
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1
coopération
1
coopération
1
variable _
.
,
conditions com.erciales
- Cie a.éricaine
rigides
rigides
souples
- Cie européenne
rigides
souples
souples
- Cie sud-africaine
rigides
souples
souples

-208-
TABLEAU 32:
RECAPITULATIF DES STRATEGIES DOKIIAITES DES COIPAGIIES XIIIERES
compagnies
acti vi tés :base d'accululation:aire d'influence et:place de l'Afrique;
stratégie
nationale
d'accululation
subsaharienne
uéricaines
lonoproduct t :
Etats-Unis
: pays indusrialisés: source ilportante: protect t alont
: du nord et Aléri-
lais non essenti-: de filières
: que latine
de latières prel,:
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ,
,
"
t
,
_

,
1
r
1
européennes: product t sur; Europe: 6.8 &8
: Europe &Afrique
source latières : occupation di
seglents col: pour l'échantillon:
prel, et larché : diversifiée du
latéraux
ilportant pour
chalp ex-colo
prod, aanufact.
nies
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1
,
1
1
1
_
1

1
1
1
sud-africai-: enselble
Afrique du Sud
Afrique subsahara
source latières
pluriactivité
nes
: aarchandises;
prel, et larché
à vocation
ilportant pour
régionale
prod, aanufact,

-209-
TABLEAU 33:
RECAPITULATIF DE LA FONCTION ECONOJlIQUE
DES EITREPRISES XIIIERES SUD-AFRICAIIES
type d'entreprises: structure de la valeur
apport net en deviseslCA
fonction éconolique du
retenue
sec teur linier
forte rentabilité; iaportante surtout en
iaportant mais variable sui; Générateur ilportant de:
- aécanisées
: périodelcours élevés
vant niveau des cours sur- : - recettes en devises
- travail-intens, ; très forte centralisat'; tout pr lines lécanisées
: - recettes budgétaires
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ,
f
t
_
,
,
,
rentabilité loyen,: <.01 du C,A
peut varier sensiblement
: Générateur de:
- aécanisées
forte centralisation
suivant le niveau des cours; - recettes en devises
"' parfois {lOS
- recettes budgétaires
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1
,
1
_
,
,
.
- travail-intens, : loyenne lais diffusée
toujours )501
Générateur de;
: en salaires dans l'é-
- recettes en devises
conolie
: - recettes budgétaires
: Distributeur de:
: - pouvoir d'achat
------------------:------------------------:----------------------------:----------------------------
larginales
très faible
faible à négati f
; Générateur de;
- lécanisées
: - recettes en devises
~------------------:------------------------:---------- ------------------:----------------------------
- travail-intens, : assez ilportante en S
faible lais reste positif
: Générateur de:
: - recettes en devises
: Distributeur de:
: - pouvoir d'achat

-210-
TABLEAU 34:
STRATEGIE D'ADAPTATIOI DES EITREPRISES XIIIERES AFRICAIIES
A LA BAISSE DES COURS
entreprises
; stratégie de production:évolution à loyen terle (3 - ;évolution à long terle (10)
: à court terle
: à 4 ans) en baisse suivie
forte rentabilité: auglentation de la pro-; laintien des rentes diffé- : accroisselent de la part
: tion/réduction des
: rentielles et alélioration : de lare hé
: coOts unitaires
: de la cOlpétitivité
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1
1
1
_
.
.
,
urginales
- travail-intens. : laintien de production: baisse tendancielle product': - larginalisat t absolue de
baisse de productivité: accroisselent des tensions : l'industrie et destruct t
sociales
: de l'appareil productif
- conséquences politiques
- lécanisées
recherche d'éconolie
vieillisselent accéléré des : très graves
; des coOts en devises
installations
: laintien de production : baisse tendancielle de la
: baisse de productivité: production
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ,
1
t
_
.
,
.
rentabilité loyen,:
- sous contr&le
: laintien de production : - redresselent si les réser-; - retour à l'équilibre
d'état
: décapitalisation de
: ves le perlettent: laintien : accroi~selent de la part
l'entreprise
: de la production
: du larché
; - larginalisation accélérée : - destruct f progressive
: sinon baisse tendancielle
: de l'appareil productif
; de la production
sous contr&le
: suivant volule et qua- : - arrêt telporaire de prod. : - laintien de production
d'opérateurs
: lité des réserves:
: et retour à l'équilibre
étrangers
: - arrêt définitif
: financier
: - laintien de product f : - épuiselent accéléré possi-: - arrêt définitif ou re-
: avec ou sans écrélage : ble des giselents
: trait des cOlpagnies
: étrangères

-211-
CHAPITRE
III
FINANCEMENT
DU
SECTEUR
MINIER
DANS
LES
PAYS
D'AFRIQUE
SUBSAHARIENNE
INTRODUCTION
Dans le processus de
valorisation des ressources minérales,
rares
sont les pays africains en développement qui ont une surface financière
suffisante pour engager des capitaux dans un projet minier.
Pour ces pays,
l'investissement direct constitue, avec l'aide publi-
que au développement et les prêts bancaire~, une des principales sources
externes de financement dans le secteur minier. Ce type d'investissement
est aussi,
pour un grand nombre d'entreprises des pays industrialisés 1
une activité lmportante: de ce fait, il est au cnetre des relations éco-
nomiques entre le nord et le sud.
Le
fait
marquant
dans
ce
type
d'investissement
est
que
l'in-
vestisseur étranger
garde en principe la propriété financière du projet
et la maîtrise de sa gestion. Ceci a été à l'origine des conflits entre
gouvernements des pays producteurs et compagnies minières: chaque partie
cherche à maximiser les bénéfices financiers miniers.
Les pays produc-
teurs veulent obtenir le revenu maximal de leurs ressources non renouve-
lables tandis que le souci premier des firmes est l'optimisation du re-
venu deleurs investissements•.
En outre, les accords de concession signés avant l'indépendance con-
féraient aux sociétés des droits exclusifs extensifs et plénières pour
exploiter les ressources naturelles. Ces sociét~s étaient, en fait,
J ONU/CfA, op. cil, P 41

-212-
assurées de la propriété des mines et des minerais;
il en était de même
pour l'extraction.
les pays indépendants d'Afrique ne pouvaient accepter
cet état de choses.
Pour exercer un contrôle accru sur leurs opérations minières et eL
retirer un avantage optimal, certains pays ont employé plusieurs procé-
dés;
nationaliser l'investissement étranger,
favoriser la participatior_
d'intérêts locaux au capital social d'entreprises communes avec les fir-
mes extérieures et imposer des limites à la part des droits de proprièt",
que peuvent détenir les partenaires non nationaux.
Face à cette situation,
les transnationales ont adopté une stratégie
de repli et ont orienté leurs dépenses de prospection vers les pays dé-
veloppés.
Perdant la maîtrise des ressources minérales et certains des moyen~
qui faisaient leurs forces dans la régulation des marchés, fonds propre~
par exemple,
elles ont cherché l'appui des banques et
le concours de::
pays industrialisés.
Nous nous proposons d'analyser dans une première section, et de fa-
çon succinte,
les risques et les besoins de financement tout en mettan:
en relief les origines des fonds.
Quant à la seconde section,
elle vise à présenter la contri butie=.
des organismes financiers dans ce secteur,
de constater l'insuffisanc-:
des moyens par rapport aux besoins et de faire une recommandation rela-
tive
à
la
mise
en
place
d'une
institution
financière
multinational.-:
africaine dont l'objectif serait le suivi de ce secteur.

-213-
Section l
RISQUES ET BESOINS DE FINANCEMENT DANS L'INDUSTRIE
KIHIERE SUBSAHARIENHE
Les pays africains disposent d'un potentiel important de substances
minérales exploitables à
coût
bas par
les caractéristiques exception-
nelles des gisements.
Cette situation constituerait une garantie de solvabilité en cas de
prêts pour l'exploitation.
Les gouvernements
africains,
conscients
de
ce
fait,
intensifient
leurs efforts pour obtenir des financements permettant la mise en valeur
de leurs ressources naturelles.
Les recettes en découlant auraient des
effets
positifs
sur
la
balance
des
paiements
et
accroîtraient
les
capacités financières nationales.
Ces besoins sont importants et réels. Mais la réponse à ces demandes
se heurte aux difficultés du mécanismes de financement dans ces états.
A.
Origine des fonds disponibles pour l'industrie
minière africaine
Le financement
d'un projet minier en Afrique s'articule autour de
plusieurs types de fonds.:
1.
Le financement
provenant de capitaux privés étrangers,
cOllplété
par la Darge brute d'autofinance~~!~
Bien avant l'indépendance,
les puissances coloniales ont octroyé à
des personnes physiques et morales d'immenses concessions minières à des
prix symboliques; ces compagnies ont accumulé d'énormes bénéfices à une
époque de forte demande et ont ouvert de nouvelles mines pour maximiser
leur rendement. Les grandes mines de la Copper belt <Zaïre et Zambie)
:t Deux grands types: - les ,3Yances des pr()pri~taires ou futurs propriétaires de J'entre-
prise, consid~r~es co••e fonds propres: - les cr~dits accordés par des dcteurs extérieurs
J l'entreprise.

-214-
ont été exploitées par de telles firmes.
Le financement de ces mines émanait de capitaux étrangers complétés
par
la
mobilisation
des
fonds
propres
provenant
des
marges
brutes
d'autofinancement,
soit
à
l'émission
d'actions,
soit
à
l'émission
d'emprunts obligataires.
Cependant,
par la complexité des opérations minières et la mise en
place d'infrastructures onéreuses,
plusieurs compagnies ont dû conjuguer
leurs efforts pour réunir les fonds nécessaires,
donnant naissance à de
gigantesques sociétés multinationales.
2.
La
.Ise en
valeur des mines dans
le
cadre d'une
intégration
verticale DUltinationale.
C'est au
cours des années 60 que ce
nouveau
mode
de
financement,
qualifié "d'intégration verticale",
a vu le jour.
Un groupe de consom-
mateurs d'une matière première minérale déterminée s'associe pour réunir
les fonds utiles à son extraction dans un pays en développement.
Ils créent, à cette fin,
une société minière à laquelle ils prêtent
des
fonds
lui
permettant de
fonctionner:
ee
processus de
financement
autorisa l'exploitation des mines de bauxite de Nouvelle Guinée et de
Sierra Leone, et les mines de fer du Libéria, de Mauritanie et de Sierra
Leone.
De telles réalisations sont l'oeuvre essentielle des clients des
raffineries d'aluminium et des fabricants de fer et d'acier européens,
américains et nippons.
3. Financement de projets
Les nouvelles contraintes propres au secteur minier ont profondémént
modifié la situation décrite plus haut:
les entreprises multinationales
minéralières
adoptent
une
autre
stratégie
en
réponse
aux
nationalisations des gisements. Celles-ci orientent presqu'exclusivement
leurs activités minières vers les pays politiquement stables comme le
Canada,
l'Australie,
les Etats-Unis, l'Afrique du Sud, et, dans une cer-
taine mesure le Zimbabwé.

-215-
Certaines thèses lient ce désintéressement aux difficultés de tréso-
rerie
que
connaissent
les
transnationales.
qui
ont
de
plus
en
plus
recours aux emprunts massifs de différentes natures ou se font absorber,
d'autres au contraire aux risques politiques.
Actuellement,
les activités d'exploitation et de mise en valeur dans
les
pays
africains
nécessitent
des
sources
financières
plus
diver-
sifiées.
Ce type de financement,
dit "de projets",
se caractérise par
trois traits essentiels:
-
utilisation des liquidités produites par le projet lui-même pour
rembourser les dettes au lieu de crédits octroyés par les bailleurs de
fonds,
- recours à des sources de financement diversifiées plutôt qu'exclu-
sives,
- partage des risques de l'entreprise en général par la constitution
d'un consortium de prêts aussi large que possible.
Ce mode de financement multinational est le résultat du coût élevé
des capitaux à mobiliser pour débuter l'exploitation de nouvelles mines'
tout en évitant les risques inhérents à l'utilisation des fonds propres
à la multinationale.
Ces initiatives ont d'ailleurs reçu l'aval des états industrialisés
préoccupés par l'approvisionnement futur en matières premières de leur
industrie et n'hésitant pas souvent à garantir des crédits-fournisseurs.
Les établissements financiers accordent des prêts à long terme pour
financer de tels projets miniers sous 3 conditions:
-
la preuve de la présence de la substance minérale dans la for-
mation géologique et de la rentabilité du projet,
- la stabilité des investissements, à savoir politique et financière
(risques commerciaux et politiques),
-
le contrôle administratif et technique efficient par une équipe
aux compétences éprouvées,
par exemple une compagnie minière étrangère
stimulée par une prise de participation équitable.
t Annexe Il: Erolution des r~sultits des entreprises .inières dU Nord

-216-
Une
fois
acquise
l'assurance que
ces 3 conditions sont remplies,
elles
s'entourent
d'une
série
de
garanties
visant
à
assurer
le
remboursement du principal et des intérêts quelque soient les aléas:
- examen de l'actif total du projet,
- acceptation comme garantie du produit probable de la vente de la
production au titre des accords à long terme contractés par la société,
- obtention des cautions de bonne fin des propriétaires de la mines
ou des sociétés qui les appuient.
Dans la région subsaharienne,
l'exploitation de bauxite de Boké, en
Guinée, entamée en 1973, a bénéficié de ce type de financement, avec un
coût
global
de
321
M.US$
dont
96
réservés
au
développement
de
l'infrastructure.
4. FinancelEnt des mnes par le pays producteur: i l se décompose en
deux rubriques:
- financement public provenant du budget d'investissement,
-
financement
interne des sociétés relevant de
l'autofinanc,ement,
lequel est strictement lié à la santé financière des firmes.
En ce qui concerne le financement public, le budget d'investissement
pri vllégie les travaux de recherche et de prospection.
C· est la seule
rubrique qui figure au budget de l'état et qui,
en fait,
est le plus
souvent l'allocation qu'accorde l'état français au BRGK pour effectuer
l'inventaire minier du pays africain en coopération avec le ministère
des mines.
Quant au financement privé, il provient de sources propres aux soci-
étés d' exploi tation:
les résultats obtenus dans ce cas diffèrent d'une
entreprise à l'autre.
L'obstacle
majeure
à
l'autofinancement
de
ces
firmes
demeure
l'indisponibilité d'une partie importante des devises issues de la vente
des produits Ddniers.
Le
mécanisme
d'allocation des
devises,
instauré
par
les
banques
centrales de certains pays africains ne met à
la disposition de ces

-217-
dernières qu'une part infime de leurs recettes, en monnaies étrangères,
les états s'appropriant le reste pour réaliser leur programme de déve-
loppement général.
Les banques et les organismes financiers locaux n'interviennent pas,
financièrement
dans
le
projet
minier.
En
dehors
de
leurs
recettes
propres,
les sociétés n'ont aucun recours,
ni en monnaie locale ni en
devises.
Les rares interventions des banques africaines sant limitées dans le
temps à cause soit de leur caractère commercial, soit de la limitation
de leurs propres ressources.
5. Financement des Bines par les organisations internationales
En raison de
l' incapaci té des états à
autofinancer leurs proj ets
miniers, an a progressivement assisté à l'intervention de plusieurs or-
ganismes internationaux:
- engagement croissant des agences de crédit à l'exportation,
- intervention d'organisations économiques, internationales
<Banque
Mondiale, Agency for International Development, Agence Canadienne de Dé-
veloppement International) ou régionales <BID, BAD,
BADEA), ou d'insti-
tutions financières publiques ou privées favorisant
le financement du
développement <CCCE),
nantissement
d'assurances
ou
de
garanties
contre
les
risques
politiques auprès d'institutions publiques ou privées.
Le Botswana a pu bénéficier de ce type de financement pour cons-
truire l'infrastructure indispensable aux mines de diamant et de cupro-
nickel ainsi que la Guinée pour appuyer la mise en valeur des gisements
de bauxite.
La distinction
fondamentale
entre
les
différents
types
de
fonds
reste la nature des risques que les créanciers sont prêts à assumer.
Pour ce faire,
la structure de financement de l'industrie minière
subsaharienne dépendra de 2 facteurs:
- les risques liés à la nature des opérations minières,

-218-
- les rapports entre besoins fondamentaux,de financement des projets
miniers et volumes des fonds disponibles d'origines diverses.
B. Les risques liés à la nature des opérations Ddnières
Au cours des 20 dernières années,
les coûts de mise en production
des nouveaux projets miniers de taille importante ont augmenté de façon
considérable,
diminuant le volume des investissements en recherches et
développement de nouveaux gisements.
Quels sont les risques liés à la mise en exploitation d'une mine de
minerais métalliques?
- les travaux de prospection et recherche peuvent s'étendre sur plu-
sieurs années et
la découverte de gisements économiquement
rentables
reste souvent aléatoire,
- les résultats positifs d'une étude de faisabilité sont étroitement
liés, non seulement à des facteurs techniques ( teneurs,
taille, acces-
si bili té,
formes,
procédés d'extraction,
infrastructures locales,
pro-
cédés de traitement etc ... ), mais également à des paramètres économiques
dont la détermination permettra aux responsables de prendre une décision
pour évaluer d'une part
les moyens de financement dispbni bles,
ou à-
venir pour engager sur plusieurs années les investissements nécessaires
à
l'exploitation,
d'autre
part
les
revenus
produits
par
cette
exploi tation.
Or, ces revenus dépendent de l'évolution du marché considéré et de
sa situation au
moment du passage à
l'exploitation
(les cours futurs
sont délicats à prévoir à
6 ans ou plus).
L'investissement minier est
donc très lié à un risque élevé sur une longue période.
-
un
gise-ent
est
par .défini tion une
ressource
HJII1 tée
et
non
renouvelable.
Une
entreprise
minière
se
voit
donc
dans
l'obligation
d'assurer
indirectement
le
renouvellement
de
ses
ressources
en
re-
cherchant
en
permanence
de
nouveaux
gisements
et
en
planifiant
la
faisabilité de leur développement, en fonction de son appréhension des
conditions futures du marché.

-219-
Il
est donc
indispensable que cette firme dispose de capacités à
investir
à
long
terme
en
prenant
des
risques,
indépendamment
des
situations conjoncturelles et à court terme d'un marché donné.
-
Outre ces risques,
on peut en ci ter d'autres liés aux rapports
entre les acteurs du secteur minier:
= la captation par les états de l'essentiel des rentes des gisements
riches,
= les entraves à la mobilité des capitaux,
= la nationalisation des actifs,
= l'interruption des opérations en raison de troubles divers dans le
pays d'accueil.
Ces
différents
constats
montrent
que
l'investisseur
minier
ne
dispose d'aucun moyen de "couvrir" à terme la valeur du produit de son
investissement, valeur sur laquelle il a fondé son étude de faisabilité:
- aucune assurance ne peut couvrir ce risque.
-
aucun marché ne -cote-
les matières premières sur une période
aussi longue.
C. Les besoins de financeWEnt des projets miniers subsahariens
Il
serait
fastidieux
et
presqu'impossible
d'inventorier
de
façon
exhaustive ici
tous les nouveaux projets miniers d'Afrique subsahari-
enne.
:Mais on peut néanmoins affirmer par l'observation des faits que
peu de
projets miniers africains ont été
réalisés dans la région au
cours des quinze
dernières années.
D'autres,
plus nombreux,
ont fait
l'objet
d'études
de
faisabilité
plus
ou
moins
détaillées
mais
se
trouvent en attente et risquent d'y rester jusqu'à la fin du siècle.
Nous avons sélectionné et rassemblé dans le tableau 36,
ci -après,
quelques
nouveaux
projets
avec
leurs
coûts.
Les
chiffres
donnés
permettent de fixer des ordres de grandeur et de préciser la nature des
obstacles rencontrés par leur développement.

-220-
On
constate
que
les
extensions des
mines,
annoncées
ici
et
là,
suffiraient à elles seules à repousser au delà de l'an 2000 le risque
d'une pénurie.
Cependant,
l'expérience de ces dernières années a montré
que des états africains,
par le biais de compagnies nationalisées,
se
montraient prêts à entreprendre l'ouverture de nouvelles mines bien que
le marché soit surcapacitaire.
L'impact
espéré
sur
le
développement
économique
du
pays
et
la
recherche de devises apparaissent comme un critère de rentabilité suffi-
sant pour ces compagnies.
D'autre part, certains acteurs, à l'image des sidérurgistes, étaient
intervenus
à
des
moments
judicieux
pour
favoriser
l'ouverture
d' une
nouvelle
expIai taUon,
ce
qui
devrait
maintenir
le
marché
en
surcapacité.
Enfin,
tout opéra:eur,
possédant une mine en exploitation avec des
réserves
importantes,
peut
toujours
améliorer
sa
rentabilité
en
cherchant à s'agrandir pour réduire ses prix de revient à la tonne grâce
aux économies d'échelle.
Il existe donc une série d'acteurs prêts à. se lancer dans des tra-
vaux d'extension
ou
d'ouverture,
mIgré
l'absence
de
débouchés.
Les
DDtifs qui les animent sont cependant bien distincts.
En
revanche,
si
les
objectifs de
capacité
de
production de
ces
secteurs peuvent
paraî tre élevés,
les .:Jyeus financiers font presque
toujours défaut.
Or, ces projets ne déboucheront que s'ils arrivent à mettre en place
un plan de financement solide.
Au cours des années 70, le coût d'investissement moyen d'Une mine de
cuivre,
par
exemple,
oscillait
entre
200
et
400
millions
de
US!;
aujourd'hui,
pour ce même type de projet,
la fourchette varie de 800 à
2500 millions de US$ ad minima.
Cette tendance se confirme d'ailleurs par les chiffres contenus dans
le tableau 37, surtout au niveau du volume des fonds à. engager aux dif-
férentes phases du projet minier.

-221-
TABLEAU 36:
PRIJCIPAUX PROJETS XIIIERS JOUVEAUX
Localisation : substance : prévision : investissement : date :
observations
Lethlakawe
: dialant
:400 000 cts:
nd
: nd :
Botswana
: par an
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1

,
,
1
_
1
1
l
"
Per~oa
: zinc
:450 OOOt/an:
1 250 MS
: nd :
BurU na faso :
------------_1_----
1
-----,----------------,
,
_
1
1
1
1
1
Poura
: or
2t/an:
70 MS
: 1984 : Sorelis-Poura est un projet lodeste
Burkina Faso:
: situé' égale distance (180 kl) de Ou-
:"""" ... :•. ,.,.".,,: ,.".,""',. ,.. : ,.,.,.: agadougou et Bobo-Dioulasso, Les ré-
: serves sont estilées • 22t, CoOts opératoires élevés. Les travaux en cours lontrent
: d'énorles potentialités, La line souterraine relaiera l'exploitation' ciel ouvert,
: La ligne ferroviaire Abidjan-Niger perlet une liaison relativelent éconolique de la
: gare de Sibi • 50 kl de Poura au port d'Abidjan, La route Abidjan-Ouagadougou passe'
: loins de 20 kl, Les coOts opératoires prévisionnel (directs et indirects) tournent
: autour de 208 usS l'once et la valeur loyenne des èours calculée sur la durée de vie
: se lonte • 196,3 usS l'once,
-------------,-----
1
----_1_---------------,.
,
_
1
1
l
' 1
Ta.bao
: langanèse :500 OOOt/an:
100 MS
: nd :
Burkina Faso:
-------------,-----
1
----_._---------------1
1
_
,
,
,
. .
,
Mt Klahoyo
: fer
:12-15Ilt/an:
1 278 MS
: 86-90: Etude de factibilité terlinée, Nature
Côte d'ivoire:
: de la production: pellets. Transport
:.. " . " " " : . " ... " " . :. " " .. " . " .. " :" " ,,: du linerai par pipe li ne de 330 kit et
: pelletisation au port, réserves brutes: 668 "t dont 300 lit de concentré, Répartition
: du coot d'investisselent: 151 line, 151 usine d'enrichisselent, 241' usine d'agglolèra
: tion, 101 port, 241 cités, Pipe line plus éconolique que construction chelin de fer .
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ,
1
,
,
1
.
_

1
1
1
1
lty. C. d'Iv.: or
2t/an :
20 MS
: nd :
réouverture prévue
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ,
1
,

,
_
,
1
1
"
Belinga
: fer
: 6-15Mt/an :
1 121 ilS
: 86-87: 235 lit de linerai hte teneur fer (651)
Gabon
: et basse teneur phosphate (O,06S), si
: ' ' ' ' ' ' ' ' ' ' ' : l ' I ' ' ' ' I ' ' ' : ' ' ' ' ' ' ' ' f l l l l l ' ' : ' ' ' ' ' ' : tué ~ 585 kl du port d'elbarquelent
: prévu près de Libreville. lnvestisselent: pour 15 Mt/an (1982), 802 ilS d'investisse
: lents spécifiques dont 229 pour la line, 541 pour la voie ferrée, 330 pour le port, 21
: pour les services généraux, Exploitation sélective difficile, évacuation coOteuse si
: alortisselent d'infrastructure et risque cOllercial ilportant contribuant. faire de
: de ce projet une opération délicate pour un producteur inexpérilenté,
-------------,-----------,-----------,----------------._----_._--------------------------------------
·
,
.
. ,
Nianga
: barytine : 55 OOOt/an:
16,250 MS
: 85-86,: lnvestisselent 16,250 "S dont 11 ,250
Gabon
: pour le capital social et 5 pour l'in
··
frastruc ture et
:
, • • • • • ,
1 • •
,
:
,
• 1 1 • 1 • • • • • :
• • , • • • • • ,
1 • ,
• • • 1 : • • ,
• • • :
le transport.
: Société exploitante: Coderaine,

-222-
TABLEAU 36 <suite)
localisation : substance : prévision : investissement : date
observations
Sogafero
: ferro-
85 OOOt/an:
22,5 "$
: nd : 50 OOOt de silico-manganèse.
Gabon
: langanèse :
: construction d'une usine vers la fin
:
,',.,.,: .. ,",
,.:,.,",
:,.,",: de la décennie, Enrichisselent du gi
: selent avec cOlbinaison des sites d'énergie hydro-électrique,
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1
,
1
, .
,
_
l
,
1
"
Okoula
: langanèse :
nd
20 "$
: nd : Exploitation du giselent d'Okoula:
Bangolbé
: réserves 115 lillions de tonnes,
Gabon
:".,',.".,:,"",. ,.":,, .... ,", .. ,",: .. ,.,,: Construction d'un atelier sur le
: Transgabonais; Réserves Bangolbé: 85 lillions de tonnes.
-------------,-----------,-----

,
'
1
----------,------,--------------------------------------
.
,
"ifergui-
: fer
: 15 "tian: 1 lilliard $
: 85-87: Projet de 15"t/an, utilisant en par
Nimba
: tie les installations de la Lalco au
Guinée
: , , . , , , .. , . , : .. , , , , , ,... : , , ,, . , .. , . , ... , , :, , , , , .: Libér ia (redevance de 1,45$/t).
: Réserves estilées à 0,5 lilliard de tonnes à teneur loyenne de 66,71. Alortisselent
: linéaire sur 21 ans. Financelent théorique à 1001 par elprunts à lOI, relboursables
: en 15 ans avec un différé de 4 ans, Investissements: 311 line, 111 infrastructure en
: 6uinée, 111 raccord ferré en Guinée, 111 alénageelnt ferré au Libéria, 151 port de
: Buchanan, 101 ~nfrastructure Libéria, 111 fonds de roulelent société,
: CoOts d'exploitation"donnés par l'étude de faisabilité très bas: 10,75$ 1985 pour un
: P,V de 25,($. Fin 1986, le projet à l'étude depuis 15 ans ·n'a pas dépassé le stade de
: l'évaluation technique; difficultés politiques de par sa position géographique, pres
: qu'à cheval sur 2 pays.
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1

1
,
1
_
,
1
1
"
Tokadeh
: fer
: 12 "tian:
315 "$
: 1985 : Lalco: projet original cOlbinant les
Libéria
: ,
t
' ' ' ' l ' ' l ' : ' 1 t " ' I ' " , : '1' 1 1 l " ' "
l' t.,: " 1 " ,: installations d'enrichisselent de
: 80ng Range et la line de Tokadeh. Nécessité de construire .105 kl de voie ferrée (50
: "$ en 1980). Expédition par le port de "onrovia qui serait agrandi: (bateau 150 OOOt,
: coat: 35 "$ en 1980. Ct total 315 "$ 1980. Alortisselent linéaire sur 20 ans, Finan
: celent supposé par elprunts à 121 relboursables sur 12 ans.
: NB: en tenant cOlpte de la redevance payée par Nifergui, ce projet est bénéficiaire,
------------_._----------,-----------,----------------'
1
f
i
l
,------------------------------------_.
1
Wolagisi
: fer
7 "tian:
4S5 "$
: 1987 : Oélarrage non prévisible; concentrés
Libéria
:,.,.,
,' :
,
: .,
,
,
, ,:
".: fins à lagnétite, obtenus par enrichi
: ssement de quartzites altérés (Fe 391, réserves 20S "t) puis de quartzites prilaires
: (Fe 311, réserves 545 ftt), Transport à "onrovia par pipe line de 232 kl. Investisse
: lent: 435 "$ 1978 + 50 "$ après 13 ans d'exploitation.
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ '
1
,
1
,
_
1
l
,
"
Kalana ("ali): or
3t/an :
20 "$
: nd :
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1
4

'
,
_
1
,
,
"
6uelbs
: fer
: 19S5 : Projet utilisant les infrastructures
"auritanie
: " " l l l " " : " " " " " ' : l " I " " " " " I ' : " " " : de la line de la Kédia, "ais le line
: rai devra être enrichi. ftarge brute du projet presque positive si l'état supprile les
: royalties=101 du prix FOB. Ct total prévu: 500 "$ 1979. Alortisselent linéaire sur 20
: ans. Financelent identique à ftifergui-Nilba.

-223-
TABLEAU 36 <suite)
localisation: substance: prévision
investisseMent: date
observations
Tassa-N'tagha: uraniuM
: 1000/3000:
1000 "$
: 1985 : La lise en valeur de ces giselents
gue,llouraren:
: viendra accroître la production du Ni
Afasto Ouest: ,.,"",.,,:,'" ,.".":,,.,., .. ,.,',. ,.:,.",,: ger, "ais quelques projets ont été
Afasto Est
: différé (lmouraren) en raison de l'évolution des prix qui sont déprilés.
lnadrar
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ,
'
~
• • -
1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
1

l
"
Lirué (Kano) : Sn et Zn : 900t/an :
A5 "$
: nd : Association Sn/Zn
Nigéria
- - - - - - - - - - - - _ . _ - - - -
1 .
- - - - - , - - - - - - - - - - - - - - - - ,
'
_

1
1
1
1
ltakpe
: fer
: 2,2Mt/an:
nd
: 1985 ; Quartzites ferrifères partiellelent
Nigéria
:.,.".".":""""",:"""".",.,,.: ""',: lagnétiques en couches subverticales.
: Réserves: 180 Mt à 351, Enrichissement par gravilétrie donnant concentré 63-6AI Fe,
: Production réservée à l'alilentation de la future usine sidérurgique d'Ajaokouta,
: reliée à la line par voie ferrée de SO kl.
-------------,-----------,-----------,----------------'
'
1
1
l
i
t
--------------------------------
Falele
: fer
: 12Mt/an :
1 100 M$
: 88-90: 6iselents situés au Sénégal oriental
Sénégal
; à 720 kl de Dakar, Réserves assez il-
;"", ,.,.,.:"."", ,.,:., .... ,.,. ,., ... :,., .. ,: portantes 700 Mt, Le coOt du projet
: (mine + cité linière), voie ferrée (710kl), terlinal portuaire pour navires 250 OOOt
: à Bargny <2Skl Dakar) serait environ de 1,1 lilliard de $ alortissable linéaireaent
: sur 30 ans. Vente linerai: 75 lilliards de FCFA/an : lOS PNB Sénégal, Exploitation
: créerait 33 000 emplois, Taux de rentabilité interne 13% pour linerai de 20 à 22 $/t,
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . 1
,
,
'
.
_


1
"
lngessana
: chrome
:50000/80000:
50 M$
nd : Projet de développelent+usine ferro-
Hills
tian
: chrole,
Soudan
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1

. -
1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
1
,
,
l
' 1
Tenfe-Fungu- : cuivre
130 OOOt
nd : Réalisation très incertaine
rUBe
Zaïre
-------------,-----
l
'
,
-----,----------------,------,--------------------------------------
,

1
Kanja
: étain
520t/an :
14,3 M$
nd : Réalisation très incertaine
Katanda

-224-
TABLEAU 3'1:
RISQUES Bi BESOIIS DE FIIAICEJŒIT AUX DIFFEREITES PHASES
D'UI PROJET XIBIER
Pba~du projet
risque
besoins de financement
Géologie Générale
1 à 20 M$/an sur gques années
Prospection et
très élevé
1 à 10 M$ par projet
contrôle indices
-----------------_._-------------"---------------------------------
.
.
Reconnaissance du :
élevé
5 à 30 M$ par gisement
gisement et
étude faisabilité:
------------------:--------------:---------------------------------
Développement
limité
: 100 à K x 1000 M$
0
.
.
- - - - - - - - - - - -
0
- - - - - - - _
_ - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
ExpIai ta ti on
Il normal"
Fonds de roulement-dépend du CA
L'importance
du
portefeuille
des
projets
minier
montre
que
cette
industrie rencontre des problèmes de financement.
Les capitaux et
les
moyens techniques sont encore insuffisants pour faire face aux besoins
de ce secteur.
Pour
les
états
africains,
la
probabilité
de
découverte
est
une
variable cruciale,
car quelques programmes d'exploration infructueux se
traduisent en général par un désastre financier.
En outre, la dépression
prolongée
du
marché
spécifique,
combinés
aux
coûts
d'exploitation
élévés, réduit les chances de réalisations des projets nouveaux.
A
cet
effet,
des
études
technico-économiques
et
des
données
recueillies dans les parutions spécialisées ont permis non seulement de
mettre cette réalité en évidence,
mais d'établir des prix de
revient
complets actualisés en 1981 pour quelques uns d'entre eux.
La connaissancez de la qualité attendue des minerais et la capacité
du
port d' accueil
(
taille
maximale
des
navires à
quai>
a
également

-225-
permis une estimation du prix de vente FOB de ces minerais pour la même
période (tableau 38).
Les capacités
de
financement
interne
des
pays
africains
vont
en
diminuant:
la régression de la production, en conjonction avec d'autres
facteurs évoqués plus haut, a eu comme effet la diminution des recettes
entrainant la diminution des capacités d'autofinancement des sociétés et
des pouvoirs publics.
Les micro-états de
la région,
abandonnés à
eux-mêmes,
ne seraient
pas
en
mesure
d'assurer
le
maintien
et
le
développement
du
secteur
minier, ce qui serait catastrophique pour leurs économies quand on sait
le rôle essentiel qu'y joue cette industrie.
Les engagements extérieurs de ces pays épongent le peu de recettes
disponobles provenant touj ours de ventes de matières premières minéra-
les.
TABLEAU 38
ESTIXATIOI DU PRII DE REVIEtT ET DU PRIX DE VElTE FOB
POUR DIFFEREnS PROJETS
projets
Iifergui
LaJIX:o-BBC
Falémé
Guelbs
Coût direct d'expl.
- mine
2.78
5.50
4.60
2.99
- enrichissement
4.30
3.60
- rail
1. 77
4.89
4.09
2.87
- port
1. 08
1. 83
1. 53
0.90
--------------------:-----------:-----------:-----------:------------
Coût indirect
0.44
0.48
0.55
3.23
Royalties
1. 00
?
?
(2.05)
--------------------:-----------:-----------:-----------:------------
Amortissements
3.04
1. 58
4.08
5.42
Frais financiers
2.87
2.06
4.82
1. 78
--------------------:-----------:-----------:-----------:------------
Prix de revient
14.43
20.64
19.67
20.79
(22.84)
--------------------:-----------:-----------:-----------:------------
Prix de vente
17.02
19.32
19.32
20.47
--------------------:-----------:-----------:-----------:------------
large brute
2.59
-1. 32
-0.35
-0.32
(-2.37)
--------------------:-----------:-----------:-----------:------------
large nette
0.91
-1. 32
-0.35
-0.32
(-2.37)

-226-
D'ici
à
la
fin
des
années
90,
si
aucun
projet
de
développement
n'aboutit,
les pays africains ne seront plus en mesure de produire un
minerai vendable sur le marché international.
Lorsqu'on
se
souvient
des
troubles
économiques qu'a entraî nés
la
fermeture de
la mine de Bomi
Hills au
11 béria en 1977,
on acceptera
facilement que l'abandon au cours de cette décennie de toutes les mines
subsahariennes
ne
pourrait
que
plonger
cette
région
dans
une
crise
profonde.
Mais le prolongement de l' acti vi té de ces exploitations passe par
une importante obligation d'investissement. Or la majorité d'entr'elles
sont actuellement déficitaires et risquent de le rester si les prix se
maintiennent à leur niveau.
Dans
ces
conditions,
une
attention
particulière
doit
donc
être
accordée
aux
ressources
financières
nationales
allouées
au
secteur
minier qui
doit
être
intégré dans
le
plan de
développement
du
pays,
ainsi qu'à la formation professionnelle.
Face aux difficultés multiples auxquelles est confronté ce secteur,
certains
observateurs avancent
plusieurs arguments
pour
expliquer
la
faiblesse des investissements dans cette partie de l'Afrique.
Ces arguments tiennent:
- au poids des infrastructures:
leur financement pose toujours des
problèmes et des délais importants,
même si de très faibles coûts de
production parviennent à compenser cet inconvénient,
- aux délais relativement longs: on déplore souvent la lenteur des
mécanismes de décision mis en place qui accroît la durée des périodes de
négociation.
Le
souci
fondamental
de
toute
société
minière
est
de
pouvoir
réagir
le
plus
rapidement
possible
aux
variations
conjonc-
turelles. Des délais plus longs peuvent pénaliser les projets africains.
Ce phénomène n'a toutefois d'importance que pour certains minerais et
non pour les hydrocarbures,
-
A l'endettement de certains pays qui pousse les banques et les
organismes d'assurance à se méfier d'eux.
A celA s'ajoute le rôle du
Fonds Xonétaire International qui impose à
l'Afrique des règles extrê-

-227-
mement
rigoureuses,
elles-mêmes obstacles au
développement du secteur
minier,
- aux risques dits " politiques":
risques d'ensemble interrompant ou
réduisant
la
production,
risques
de
national isation,
risques
de
dégradation "rampante" des conditions (fiscales ou réglementaires) de la
production.
Parmi
ces
arguments,
les
investisseurs
étrangers
accordent
une
attention aiguë aux risques politiques qui instaurent une peur difficile
à juguler.
Dans le processus de développement, "des crédits d'origines diverses
se
sont
massivement
substitués
aux
fonds
propres
des
compagnies,
entraînant une multiplication des acteurs dans les décisions d'investis-
sements
miniers,
,une
modification
des
critères
de
décision,
et
une
altération des mécanismes de régulation d'ensemble du secteur" •.
Ainsi,
l'aide bilatérale et multilatérale,
technique et financière,
a
contribué
à
l'expansion
de
l'effort
d'exploration
dans
les
pays
africains et sera,
sans doute,
aIœnée à jouer encore un rôle prépon-
dérant à l'avenir.
Dans la sùite
de ce
chapitre,
nous examinerons le financement
de
l'industrie minière en Afrique subsaharienne .
., f,N 6irdUd, op, cit, p 256

-225-
Section II:
F1JrAJrCElŒlIT DE LA PROSPECTIOJr
ET RECHERCHES MINIERES
Trois
phases
peuvent
caractériser
le
financement
du
développemer.:
minier en Afrique subsaharienne:
-
les années antérieures à 1960 ont révélé un vif intérêt. des i~­
vestissements des firmes des pays industrialisés pour
l' Afrique:
let.::-
objectif principal était le contrôle de
l' extraction et
la productic::.
des matières premières minérales;
-
à
partir
de
1960,
et
jusqu'en 1970,
la physionomie du
sectet.::-
minier
s'est
incontestablement
transformée:
d'une
situation

les
oligopoles des firmes minières privées bénéficiaient d'un accès à
P"='
près libre aux ressources du continent, on est passé à une structure c~
la présence des états producteurs était plus prononcée.
Ce processus ~
entraîné, non seulement une multiplication des sources de financement è~
ce secteur en Afrique subsaharienne,
mais plus encore une réorientatic~
des
investissements qui
s'est
opérée
vers
l'Europe et
l'industrie èe
transformation.
Alors
qu'avant
1960
l'Europe
recevait
moins
du
cinquième
èes
dépenses d'investissement,
elle en attira le tiers dès 1960,
et eet-:e
proportion va croissant,
-
depuis 1973,
les Etats-Unis sont réapparus comme terre d' aecue:.l
privilégiée
alors
que
le
A redéploiement
vers
l'Afrique
se
limita:.t
~èrieusement.
Les développements à suivre se proposent de faire un inventaire èes
investissements
miniers.
Hais
les
contraintes
de
la
collecte
d'i~­
formations relatives aux participations des compagnies, la frontière
1 En 1960, l'ensemble des ivOirs industriels des USA se répirtissiient de id fifon sw'i-
vinte: 201 en Europe et iU Jipon,. 401 iU Cinidi, en Austrilie, en Nle-lélinde, en Afrioue
du sud,. ~Ol en l'VO, -le !fonde- J février 1981, p 26.

-229-
indéterminée
séparant
les
dépenses
d'investissement
des
dépenses
d'exploration,
la
prise
en charge
de
certaines
d'entr'elles
par
des
acteurs
autres
que
les
firmes
(états,
organisations
internationales,
fonds d'aide bilatéraux etc ... ) compliquant la mesure exacte des crédits
affectés aux activités en amont du secteur minier,
n'ont pas permis de
réunir de façon exhaustive toutes les donné~s afférentes à cette région
de l'Afrique.
Ces difficultés ont conduit à analyser isolément les flux d'inves-
tissement résultant de l'action:
des
compagnies
minières
européennes,
nord-américaines
et
afri-
caines;
des
organismes
de
coopération
FAC
et
P~D
intervenant
prin-
cipalement dans les phases amont du développement minier;
des
banques
de
développement,
Caisse
Centrale
de
Coopération
Economique,
Banque
mondiale
et
Banque
Européenne
d'Investissement
intervenues dans le financement de ces proj ets,
sans toutefois ignorer
les banques africaines de développement.
A la fin de cet inventaire, dees suggestions seront faites en vue de
la création d'une institution financière multinationale africaine.

-230-
A. ' LA COITRIBUTIOB DES COKPAGBIHS IlIJ1ERES AU FIIAICEJŒIT DU DEVELOPPE-
JlEBT IlIBIER.
L'exploitation de la mine requiert des moyens financiers importants,
Les états africains et leurs partenaires n'ont pas misé sur les outils
de mise en valeur d'énormes ressources naturelles.
La disparition progressive du
régime des concessions a
incontesta-
blement rendu
les compagnies plus réticentes à prospecter dans les pays
de
ce
continent.
En
effet,
les
firmes
n'ont
plus
la
possibilité
de
s'approprier entièrement les rentes différentielles comme jadis,
en cas
de
réussi te,
ni
de
transférer librement leurs gains pour financer des
programmes de recherche à l'échelle mondiale.
Cette méfiance a
entraî né un fléchissement
d'ensemble des dépenses
de recherche en Afrique.
Pour toutes ces considérations,
i l ne serait pas vain de mettre e:;
éVidence
l'évolution de
l'intérêt porté au
continent
africain par les
sociétés minières des pays développés en procédant à une évaluation èe
leurs
dépenses
d'investissements
en
recherche
et
exploitation
èe
gisements.
Cependant,
force
est
de
constater
que
l'information
relative
~
l'affectation
par
zones
géographiques
des
financements
est
rare.
confidentielle
et
dispersée.
Sa
collecte
exige
des
démarches
indiv:'-
dualisées auprès
de
chaque
firme,
laquelle
conserve
toute
liberté
èe
divulguer ou non le montant des dépenses engagées, et leur affectation.
Pour effectuer
l'analyse,
nous
avons
donc recours à
des enquêtes
déjà
réalisées
par
des
organismes
internationaux
ou
nationaux entre-
tenant avec
les
sociétés des
relations
privilégiées dans le
cadre
è-e
politique d'approvisionnement.

-231-
Parmi les travaux consultés, on peut citer entr'autres:
-
Group of European Mining Companies
(GEMC),
en relation avec
le
comité de liaison des industries de métaux non-ferreux de la Communauté
européenne;
- Fédération des chambres syndicales des minerais et des métaux non-
ferreux, qui assure la coordination des industries minières françaises;
- le Ministère français de la coopération, qui a fait un rapport sur
les investissements miniers en Afrique.
Les enquêtes de ces organismes dont nous avons pu prendre connais-
sance, présentent 3 faiblesses:
- les échantillons des firmes sur lesquels sont établis les agrégats
ne couvrent pas l'ensemble de l'industrie minière européenne;
les
zones
géographiques
de
destination
des
investissements
ne
recouvrent
pas
exactement
notre
zone
de
référence:
l'Afrique
subsaharienne;
- lec données collectées sont limitées dans le temps.
S'agissant
des
entreprises
américaines,
les
seules
informations
disponibles
proviennent
de
la
revue
statistique
"Survey
of
Current
Business"
qui
recense année
par année
les stocks d'investissements à
l'étranger des sociétés américaines et de leurs filiales.
1.
Investi5SeEnts directs et développement:
le rôle des firmes euro-
péennes-.
L'investissement
minier
est
caractérisé
par
de
fortes
rigidités:
durée de la construction, durée de vie des investissements.
De
plus,
les
investissements commencés doivent
généralement
être
achevés même si
un changement
radical
de
l'environnement survient au
cours de leur réalisation.
On constate par ailleurs que l'évolution du
niveau des investissements d'une firme est révélateur de ses objectifs à
long terme. De ce fait, les figures 2 à 7 établies à partir des résul-
Il1nnexe 12: Dépenses d'investisse.ents de Il fir.es .inières européennes,

-232-
tats
des
différentes
études
précitées,
présentent
l'évolution
des
dépenses
d'investissement
en
recherche
et
en
exploitation
d'un
échantillon de 17 firmes minières européennes. et si tuent la place de
l'Afrique dans leur stratégie de diversification.
Si,
en
valeur
absolue,
les
flux
d'investissement
recensés
sous-
estiment les flux totaux investis en Afrique,
de 1966 à 1980,
il n'en
demeure pas moins que les tendances de leur évolution au cours de cette
période restent significatives.
Cependant,
pour une meilleure compréhension de cette évolution,
la
logique veut que l'on distingue:
- les dépenses d'tnvestissement en capital qui engagent la stratégie
de développement à moyen terme de l'entreprise,
les
dépenses
d'exploration
qui
indiquent
les
tendances
de
la
localisation des investissements à venir souhaitée par l'entreprise.
a. Dépenses d' investisseJEnt en développeEnt minier
La
figure
2
montre
que
l'Afrique
qui
était
en
1966
la
zone
privilégiée
des
investissements
PVD
des
firmes
minières
européennes.
pour les matières premières minérales non énergétiques,
a perdu cette
position au cours des années 70 .
.
Durant cette période,
on observe principalement deux booms miniers
pour ces firmes:
- en 1970-1971,
le premier marque la fin de la position privilégiée
de l'Afrique
(hors Afrique du Sud) dans les investissements des firmes
en PVD (ouverture de Bougainville en Papouasie-HIle Guinée);
-
de 1975 à
1978,
l'investissement de l'ensemble des entreprises
enregistre une baisse relative en PVD pour les matières premières miné-
rales non énergétiques,
baisse qui se répercute de façon amplifiée en
Afrique.
Pour ce qui est de l'uranium,
la figure 3 montre au contraire que
l'Afrique a été la zone quasi exclusive du Tiers monde pour la localisa-
t Lonrho et COgi.il, dont li prisenti! i!st .irquie i!n Afrique
ne sont piS rêpetoriées,
l

-233-
lisation de l'investissement dans les années "70.
Dans ce secteur,
on constate
une expansion prononcée à
partir de
1973,
qui s'est d'abord centrée en Afrique.
Par la suite,
surtout vers
la fin de la décennie,
les investissements se sont réorientés vers les
pays industrialisés.
L'Afrique
fut
donc
le
lieu

i l
était possible,
dans un premier
temps,
de développer rapidement des capacités de production d'uranium
<Niger,
Gabon,
Namibie>,
Dans un second temps,
les investissements ont
regagné les pays industrialisés <Australie, USA .. ,>.
Le maintien relatif apparent de l'Afrique parmi les destinataires de
l'investissement
minier
pour
cette
période
<cf
figure
4>
peut
être
interprété
comme
la
superposition du
-boom"
temporaire sur l'uranium
dans ce continent et de la chute spectaculaire de l'investissement pour
les substances Dinérales non énergétiques.
A la fin des années 70,
la diversification s'intensifie en sorte que
les monoproducteurs tendent à disparaître.
Certes,
les minerais énergé-
tiques continuent à attirer l'attention,
mais les effets du "boom" sur
l'uranium passés,
l'investissement des firmes minières en Afrique chute
de façon significative.
Les groupes européens cherchent alors activement des opportunités de
croissance en dehors de
la mine,
souvent dans des acti vi tés connexes
comme
la
commercialisation,
la
vente
de
services d'ingénierie
ou
de
techniques, voire l'industrie de transformation.
b. Dépenses d'exploration
Les
tendances
des
dépenses
d'exploration
de
ces
17
firmes,
en
Afrique',
peuvent être considérées comme relativement stables si
l'on
intègre l'ensemble des dépenses d'exploration car on observe un niveau
extrêmement bas.
t Annexe 13: PrincipdJes ictivit,js des fir.es britinniques







-234-
Cette évolution est probablement faussée,
figures 5 et 6, par la non
prise en compte de la Cogéma, principal prospecteur européen d'uranium.
Cependant,
s'agissant d'autres substances que
l'uranium,
une enve-
loppe globale de 53,5 K$ 1980 est affectée à l'Afrique
(hors Afrique du
Sud) entre 1966 et 1980 par ces 17 firmes contre 2 640 M$ 1980 investis
dans le monde, soit 2% du montant total (figure 5).
Bien qu'à la fin des années 60,
le continent africain constituât la
zone
d'investissement
de
développement
privilégiée
des
opérateurs
miniers européens en PVD,
ceux-ci
n'ont affecté à cette région,
entre
1966 et 1980 que 10% de leurs dépenses d'exploration en PVD. Ceci est la
preuve de la volonté de ces opérateurs de di versifier géographiquement
leurs investissements dès le début de la décennie 70 (Figure 2).
c. Dépenses d" investissement des firmes minières françaises
L'étude de
la fédération française des métaux non ferreux,
tenant
compte
de
l'enquête
du
GEXC,
s'intéresse
à
un
ensemble
d'opérateurs,
entr' autres
lmétal,
Péchiney,
BRGK et
intègre
cette
fois
la
Cogéma.
Cette étude couvre la période 1976-1980.
Des résultats de l'enquête, il- ressort:
- pour les substances autres que 1" uranium:
- les investissements en développement des opérateurs miniers fran-
çais en Afrique, comparés à ceux de leurs concurrents européens, étaient
les plus importants, mais ont brutalement cessé à partir de 1978;
-
les dépenses d'exploration se trouvaient encore bien supérieures
jusqu'en 1980:
le volume global des 17 entreprises, dont les françaises,
atteignait,
en 1980, 8.7 XS alors que la part française représentait un
total de 7.2 XS soit pratiquement 83%.
- pour I" uraniu.:
-
les opérateurs français ont dépensé en recherche et prospection
pratiquement autant qu'ils ont dépensé en investissement d'exploitation,
et ce de façon homogène, en Afrique comme ailleurs;

-235-
-
la
part
relative
de
l'Afrique
dans
les
investissements en re-
cherche et exploitation des gisements d'uranium fléchit à partir de 1978
-
les opérateurs français ont dépensé chaque année le triple,
pour
rechercher de
l'uranium,
des dépenses relatives aux autres substances
aggrégées,
dans le monde et bien plus encore en Afrique;
les
investissements
dans
la
production
de
cette
substance
dépassent à partir de 1978,
et au moins jusqu'en 1980 ceux concernant
toutes les autres matières confondues.
De la poli tique d'investissement des firmes françaises au cours de
cette brève période 1976-1980 on retient que:
la
crise
de
l'industrie
minière
qui
se
traduit
par
la
chute
brutale
des
investissements
(hors
uranium)
à
partir
de
1978,
a
particulièrement
affecté
le
continent
africain
où,
relativement
aux
autres firmes minières européennes,
les firmes françaises étaient très
engagées;
- malgré ce retrait,
les activités d'exploration se sant maintenues
sur ce continent qui demeure, pour les firmes françaises,
une zone pri-
vilégiée de la recherche minière en PVD.



-236-
2. Contribution des firDes américaines (USA).
On
trouve
très
souvent
quelques
rares
informations
relatives aux
investissements
américains
dans
la
r.evue
officielle
de
statistiques
"Survey
of
Current
Business".
Les
données
de
cette
revue
concernant
l'ensemble
des sociétés ne distinguent pas les dépenses d'exploration
des dépenses d'exploitation, pas plus qu'elle ne spécifie les substances
à l'extraction desquelles elles sont destinées.
Les tableaux 39 et 40 montrent la tendance en monnaie courante et en
porcentage des stocks d'investissements des compagnies américaines. On y
remarque que:
le
stock:
d" investisseDents dans
le
tiers-monde
a
régressé
en
monnaie
courante
entre
1969
et
1980.
Cette
régression
se
justifie
probablement
par certaines pertes d'actifs,
dûes aux nationalisations,
mais également à un désengagement hors des pays en développement;
la part réservée à l"Afrique, hors Afrique du Sud,
oscille de 6 à
8% du total des actifs miniers des USA à l'étranger.
De ce fait,
la
part relative de l'Afrique subsaharienne dans ces
investissements miniers en PVD a augmenté
au cours des années 70.
Cet
accroissement s'opère principalement de 1974 à 1976,
tendance confirmée
par les flux d'investissements et bénéfices réinvestis
(tableuax 39 et
40).
Ce mouvement à
la hausse est vraisemblablement la traduction de la
participation
d'Alcoa
et
de
Xartin
Xariette
à
la
mine
de
Boké,
en
Guinée,
ainsi qu'à l'engagement d'Amax dans le projet de Selebi Phikwe
au Botswana.
-
les actifs Bdnlers a~rica1ns en Afrique chutent à partir de 1979
/
pour atteindre le niveau 1972 en monnaie courante.
Le retrait d'Amax de l'industrie du cuivre explique en partie cette
si tuation.
Il découle de l'observation des faits que les firmes américaines ont
investi en Afrique principalement de 1974 à 1976.
Elles se sont désin-
téressées à partir de 1977 où les bénéfices réinvestis baissent de façon
sensible pour devenir négatifs en 1981 et 1982.
1 Annexe 14; Principales fir.es nord-a.#ricaines en Afrique subsaharienne

-237-
TABLEAU 39:
STOCKS D'llVESTISSEXEITS AXERICAIIS A L'ETRAIGER DAIS LE SECTEUR XIIIER
régions:tous pays:pays dével:Canada:Europe: Japon :Austral: PVD :Amérique:Afrique:M, Orient: Asie +
-------,
: NZ AS :
: latine: autre:
:+ pacif,
années :
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
_
_ _ _ _ _ _ _ ,
1
1966
; 3983
2328
: 1926:
35:
0
: 333 : 1655:
1340 : 315 :
1967
; AU9
2658
: 2216:
49:
0
: 416 : 1791:
1458 : 311
:
22
1968
: A836
2875
: 2636:
61:
0
: 365
: 1961:
1402 : 387 :
44 :
128
19t9
: 5636
3315
: 2764:
72:
0
: 479
; 2321:
1346 : 343 :
3 :
53
1970
: 6168
3646
: 2989:
75:
0
: 583
: 2522; 2071
: 358 :
3:
91
1971
: 6720
4060
: 3265:
78:
0
; 718 : 2659:
2116 : 386 :
3 :
155
1972
: 5667
3400
: 240a:
- ,
0
: 945 : 2267;
1689 : A06 :
1973
: 6038
~773
: 2466:
56:
0
: lQ52 : 2265;
1682 ; 408 :
3 :
172
1974
: 6124
4023
: 2793:
47:
0
: 1184 : 2100:
1439 : 442 :
3
:
216
1975
: 6598
4398
: 3053:
41:
0
: 1305 : 2150:
1476 : 488 :
5 '
181
1976
; 7060
4750
: 3200:
34:
0
: 1516 : 2309:
1601
: 534 .. :
8 :
167
1977
; 7073
4761
; 3203:
40:
0
: 1519 : 2312:
1628 ; 545 :
6 .
133
1978
: 7020
4670: 3006:
41:
0
: 1599 : 23A9:
166A : 545 :
<0,5
---------------------.--------------------------------.--------_._-----------------------.-.---------
1979
: 5941
A195
: 285A:
34;
0
: 1307 : 1746: 1191
: U3:
0:
0
1980
: 6493
4487
: 2997:
37;
0
: 1453 : 2006:
1408 : A65 :
1981
: 7217
4703
: 3180:
29:
0
: lA94 : 2514:
1950 : 430 :
1982
65U
3750
: 2168:
20:
0
513
824:
245
401

-238-
TABLEAU 40
EVOLUTION DES LOCALISATIOBS DES STOCKS D' IIVESTISSBJŒNTS llIlIERS
AJmRICAUS A L'ETRllGER EB POURCEBTAGE
localisation
pays dével.:
Canada
PVD
Afrique
Afrique S.
années
1966
58
48
41
8
1967
59
49
40
7
1968
59
54
40
8
1969
58
49
41
6
1970
59
48
40
6
1971
60
48
39
6
1972
60
42
40
7
1973
62
40
37
7
1974
65
45
34
7
1975
67
46
32
7
------------------------------------------------------------------
1976
67
45
32
8
------------------------------------------------------------------
1977
67
45
32
8
1978
66
42
33
8
------------------------------------------------------------------
1979
70
48
30
7
------------------------------------------------------------------
1980
69
46
31
7
------------------------------------------------------------------
1981
65
44
35
6
------------------------------------------------------------------
1982
57
33
43
6

-239-
TABLEAUX 41142
CDlIPAGIIES ITIIERES AJŒRICAlIES: FLUX DE FOIDS PROPRES
ET TRAISFERTS DE CQlIPAGIIE A CQlIPAGIIE
BEIEFICES REllVESTIS
<en millions de dollars us courants)
total monde:pays dévelo.:
FVD
Afrique -AS
1975
544
198
346
36
1976
125
36
88
18
1977
-279
-177
-102
-4
-------------------------------------------------------------------
1978
-160
-191
30
-4
-------------------------------------------------------------------
1979
-156
-142
-14
24
-------------------------------------------------------------------
1980
-195
-395
200
22
1981
2la
-6
223
-20
1982
-1829
-2170
341
-21
===================================================================
1
BENEF l CES RE 1NVEST l S
l
==================================================================-
1975
238
197
42
12
1976
338
265
73
29
1977
140
120
20
<0.5
1978
118
113
5
2
1979
232
204
27
3
1980
449
390
59
<0.5
1981
118
47
71
-8
1982
-141
-112
-29
-6
source: Suryeu of Current Business

-240-
3. La contribution des firmes japonaises
Les informations relatives aux investissements des firmes minières
japonaises sont très rares.
Cependant,
l'intérêt de ces sociétés se l i mi tent essentiellement à
la recherche d'uranium,
de cuivre,
et à la mise en exploitation de gi-
sements cuprifères au Zaire.
A
cet
effet,
lors
d'une
réunion
d'experts
sur
l'économie
de
l'exploration minière à l' IIASA en décembre 1983,
P.
Crown,
économiste
de RTZ,
mentionne quelques activités de
recherche d'uranium conduites
par les entreprises nippones au Niger (3 compagnies), au Mali, au Gabon,
en Zambie, en Guinée et en Mauritanie.
Il
stigmatise que,
sur 24 campagnes de recherche d'uranium menées
hors du Japon,
8 seulement se sont localisées en Afrique subsaharienne
et donne les dépenses de recherche de cuivre au Zaïre au cours de la
période 1966-1980.
TABLEAU 43
DEPRISES D'EXPWRATIO. DES FlUES XIIIERES lAPO.AlSES
(en millions de yens)
dépenses
d' exploration
-, 299: 800:2398;1333;1262:1691:1073: 906:
11: -: -;
au Zaïre
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ •
1

'
1 .
1
'
,

I
I .

I
J
_
1

,
1
1
1
1
1
1
1
f i '
1
dépenses toto
hors Japon
593:1486:2841:5138:5051:4679:3815:3533:5256:4899:7551 :1051:6772:6682
source: DAJ et KIT.!
Pour approvisionner leur industrie, les japonais ont concentré leurs
activités
autour
du
cuivre
en
Afrique
subsaharienne,
activités
qui
prennent
d'ailleurs
fin
avec
la
Guerre
d'Angola.
Ces
activités
ont
permis à
la société mixte SODUnZA
(20% Zaïroise),
à
partir de 1972,
d'exploiter les mines de Kusohi et Kisenda.
Au Zaïre,
les opérateurs
nippons ont dépensé, pour la recherche du cuivre, de 1967 à 1974, de 20

-241-
à
35%
de
leurs
investissements
d'exploration
à
l'étranger,
toutes
substances confondues.
4. Contribution d'une firme minière africaine sous contrôle d'état: Po-
litique d'investissement de Gécamines (Zaïre).
Comme nous l'avons déjà mentionné, la Gécamines est née de la natio-
nalisation de la compagnie belge de l'Union Minière du Haut Katanga en
1967.
En 1969,
dans
le cadre d'un contrat de services,
l'Union Minière
supervise la gestion de la Gécaminest. Depuis 1973, la commercialisation
des concentrés et des demi-produits est assurée par la Holding d'état
SOZACOM.
Les tableaux 44,
45,
46,
sont extraits des états fi nanciers de la
firme.
En raison des fluctuations importantes de la monnaie Zaïroise à
partir de 1976, une conversion de ces données comptables en US$ dans les
tableaux 44b, 45b, 46b s'avérait nécessaire.
L'examen des tableaux met en évidence que ces déséqui libres sont
,
sans doute,
étroitement
liés aux variations des cours du
cuivre qui
condi tionnent
largement
les recettes budgétaires de
l'état Zaïrois et
son pouvoir d'achat à l'importation.
En effet,
la fluctuation des cours en 1975 <de 140 cts à 70 cts par
livre) fait passer le chiffre d'affaires de Gécamines de 520 M zaïres en
1974 à 319 Kz en 1975.
Mais dès 1976,
le C. A se situe à un ni veau supérieur aux résultats
des deux années précédentes avec 624 MZ.
Sur le compte en US! du tableau 44b, ce n'est qu'en 1978 que le C.A
en monnaie courante atteint le ni veau de
1974.
L'état zaïrois a donc
compensé par une création monétaire en 1976 la baisse des revenus de
l'industrie minière.
1 Annexe IS: Evolution des principdux indicdteurs de gestion de 6~ci.ines

-242-
, Mais s'agissant des investissements, que se pass-t-il?
- Investissement de maintien:
Le tableau 45b montre clairement que les investissements de maintien
réalisés au cours de la période 1975-1980 n'ont jamais dépassé 75% des
investissements prévus au budget de la firme.
De plus,
pendant les années 1976, 77 et 78,
ils sont restés en deçà
de 50% des prévisions.
Ce
phénomène
explique
peut-être
le
dédoublement
du
montant
des
investissements de maintien prévus au budget 1979 et leur stabilisation,
à ce niveau, en 1980.
Il
faut
dire
que,
sui te aux difficultés d'achèvement du deuxième
plan
quinquennal
(1974-79),
les
autorités conçurent
un
programme
de
réhabilitation afin qu'un minimum de production soit assuré.
C'est
ainsi
que
deux
programmes
concommittants
virent
le
jour,
programmes de réhabilitation de l'outil, afin de maintenir la production
à' un
minimum de
420 OOOt/an et au maximum 470 OOOt/an de cuivre.
La
réal isation de ces programmes de réhabil i tation a donc suscité i' immo-
bilisation
des
fonds,
à
l'intérieur
comme
à
l'extérieur,
d'où
un
accroissement du budget en 1979.
- Investissement d'expansion:
Le
budget
des
investissements
d'expansion
régresse
de
façon
constante,
en
monnaie
courante,
de
1974
à
1980
(tableau
46b).
les
investisseJœnts réal isés deJœurent généralement très en deçà du ni veau
prévu.
La tendance de la figure 10 montre qu'un accroissement du montant
des
investissements
d'expansion
réalisés compense
une
diminution des
financements de maintien, et inversement:
de ce fait,
le montant global
des investisseJœnts se stabilise autour de 100 XS/an entre 1974 et 1980.
Cependant, on observe que la marge brute d'auto financement, excepté
en 1975 et 1977,
reste très supérieure au montant des investissements
réalisés ou prévus.

-243-
TABLEAUX 44/44b:
EVOLUTIOI 1970-1980 DU PRELEVEXEIT FISCAL SUR LE C.A DE GECAIIIES
en Billions de zaïres courants
1970: 1971 :1972: 1973; 1974: 1975: 1976: 1977: 1978: 1979: 1980: 1981
Il1lpôts et taxes
après remises
133; 87
88
168: 226: 89
98 :68,5: 178;1245: 694: 564
,

1
1
1
1
1
1
l
,
1
r
I I I
t
' "
l '
l '
1
f i '
"
1
1
1
f " " " " " " " "
" " "
1
f ' l ' 1 j l I t " "
' "
1
C. d'Affaires
: 274: 246: 259: 445: 520: 319: 624: 602: 977:2583;4113;6636
t
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 1 1 1
t
1
1
1
l "
l ' "
,
• • • •
" ' "
" . 1 1 1 1 1
"
1
1
1
1
l '
1
' "
f I l
1
1
1
1
1
1
1 . 1 1 1 1 1
IIIpôts & taxes
en %C,A
: 5,5:35,4:34,0:37,8:43,5:27,9:15,7:11 ,4:18,2:48,2;16,9: 8,5
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
1

'
1
1
1
1

,
,
,
,
_


l
,
1
1
l
,
l I t
,
Revenus nets Mz : 15 : 17:
9: 82 : 1S : (] 9): 97:
3: 14.5: 212: 692: 1542
1
1
1
l
,
t
1

1
1

,
r I "
1
f )
1
1
1
f I
f i ' "
1
1 .
J
1
J
1
1 1 1 1 1 1 1
"
1
1 1 1 1 1 .
' "
1
1
l '
1
1
1
"
"
1
1
1
1
l '
1
en 1 C,A
; 5,5: 6,9: 3,5:18,4: 3,0;(16);15,5: 0,.5:14,9: 8,2:16,8:23,2
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1
1
1
'
1
1
1
1
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1
1
1
_
,
1
t
1
1
1
1
1

t
1
1
Amortissement
: 14 : 14 : 17 : 18 : 20 ; 21 : 24 : 25 : 59 : 136: 231: 137
,
f I l
1

1
l
,
,
1
f
' 1 1 1 1
t
1
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1
1
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1
1
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1
1
1
1
1
1
1
1
1
"
1
1 .
1
"
Cash flow net
: 30 : 33 : 27 : 101: 39:
.s: 138: 44 : 275: 407:1142:1804
============================================================================:
en Dallions de dollars US courants
F=============================================================================
; 1970: 1971: 1972: 1973: 1974: 1975: 1976: 1977: 1978: 1979: 1980: 1981
I.pôts et taxes
après remises
266; 174: 176: 350: 452: 178:1225 : 80
213: 720: 248: 128
,
1

1
1
1

1
1

1

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1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 "
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1
1
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1
1
1
1
1
j ,
l '
, .
f '
f
C. d'Affaires
: 548: 492: 518: 890:1040: 638: 780: 702:1169:1494:1469:1508

1
l
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1
1
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1
1
1
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1
1
l '
l '
"
IllpÔ ts et taxes
en %C,A
:48,5:35,4:34,0:37,8:43,.5:27.9:15,7:11 ,4:18,2:48,2:16,9: 8,5
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1

1
1
1
1

1
,
'
1
1
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1
l
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1
1
1
1
1

1
1
1
Revenus nets 1'1$ : 30 : 34 : 18 : 164: 30 :(38): 121: 3,5:174 4 :1225 : 247;1504
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
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1 .
en %C,A
: 5,5: 6,9: 3.5:18.4: 3,0:(16):15,5: 0,5:14,9: 8.2:16,8:23,2
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ •


1
1
,
,


,
t
,
_
,
1
1
1
l
,
1

r
f
f
1
AMortissement
: 38 : 28 : 34 : 36 : 40 : 42 : 30 : 29 :70,5:78,7:82,5: 31

1



1
l
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1 1 ' , 1 ' , 1
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"
I l
l '
t
" 1 "
t
1
l i t '
l '
Cash flow net
60
66
54
202: 68
10 :1725 :51,5: 329: 235: 408: 410
Source: Gécamines

-244-
TABLEAUX 45/45b
IIVESTISSEXEITS DE IAIITIEI DE GECAXlIES 1975/1980
en millions de Zaïres
1975
1976
1977
1978
1979
1980
Investissements
prévus au budget
43
76
95
85
403
533
·.. .. . ... . . . . .. . . .. . . . . . ... . .. . .. .. .. .. .. . . .. . .. . . . .
Investissements
réalisés
38
37
39
41
126:
355
·
.. . . . . . . . . .. .. .. . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . .
% de réalisation
90
49
41
48
31
67
·
·
.
.
.
.
.
..
Insuffisance Mz
5
39
56
44
277:
178
=============================================================-
en Jllillions de dollars US.
F==============================================================
1975
1976
1977
1978
1979
1980
Investissements
prévus au budget
86
84
111
102
233
190
·
.. . . . .. . . .. . . .. . . . . . . . . . . .
...
. .. . . .. . .-
.
.
Investissements
réalisés
76
46
46
49
73
127
··
.
.
.
.
.
.
% de réalisation
90
49
41
48
31
67
·
.
.
.
.
.
.
Insuffisance M$
10
48
65
53
160
63
Source: IMF
Conversion effectuée à partir du tableau 42
• Taux de change utilisé (annuel moyen):
1 zaïre = US$
1975
= 2
1976
= 1.2392
1977
= 1.1669
1978
= 1. 1962
1979
= 0.5784
1980
= 0.3571

-245-
TABLEAUX 46/46b
IBVESTISSEIEIT ET CASH FLOW RElIVESTI
en millions de zaïres
1974
1975
1976
1977
1978
1979: 1980
1 Investissements de
maintien réalisés
35.6
38.4
37.4
39.4
40.5
126.2: 354.9
2 Budg.
Inv. maintien:
48
: 42.9 : 75.7 :
95
: 84.6 : 403.4: 533.1
- 1/2x100%
:
74
90
49
41
48
31
67
3 Amortissement
: 19.9 : 20.8 : 23.8 : 25.1 : 59.1 : 136.4: 157.7
- 3/1x100%
56
54
64
64
146:
108:
44
- 3/2x100%
41
48
31
26
70
34
30
4 Cash flow réinvest.: 38.1 :
4.6 : 138.3:
44
: 274.7: 407.2:1141.9
- 4/1x100%
109 :
12
370 :
112:
678:
323:
322
- 4/2x100%
81
11
183 :
46
325:
101:
214
5 Budg.
Inv. Expans.
: 83.1 : 146.4: 121.4: 81.3:
68
0 : 161.9
-----------------------------------------------------------------------
6 Inv. Exp. réalisés:
6.2: 19.9 : 59.7 : 76.2 : 55.4 : 74.8 : 86.7
7 CFR-IER (4-6)
: 32.5 :-15.3 : 78.6 :-32.2 : 219.3: 332.4:1055.2
- 7/2x100%
68
104 :
259:
82
198
8 IlHIER (1+6)
: 41.8 : 58.3 : 97.4 : 115.6: 95.9:
201: 441.6
9 Idem budPietté
: 131.1: 189.3: 197.1:
176.3:
152.6: 403.4:
695
- 4/8x100%
93
8
142:
38
286:
203:
259
- 4/9x100%
30
2
70
25
180:
101:
164
=======================================================================
en millions de dollars US
=====================================:================================-
1 Investissements de :
:
:
:
:
:
maintien réalisés: 71.2 : 76.8 : 46.7 : 46.3 : 48.8:
73
: 126.7
2 Budg.
Inv. maintien:
96
: 85.8 ; 94.6 : 111.7:
102:
233: 190.4
- 1/2x100%
:
74
90
49
41
48
31
67
3 Amortissements
: 39.8 : 41.6 : 29.8 : 29.5 : 71.2 : 78.8 ; 56.3
- 3/lx100%
56'
54
64
64
146:
108:
44
- 3/3x100%
41
48
31
26
70
34
30
-----------------------------------------------------------------------
4 Cash Flow Net
: 77.4:
9.2: 172.8: 51.8:
331: 235.3: 407.8
4/1x100%
109:
12
370:
112:
678:
323:
322
4/2x100%
81
11
183:
46
325:
101:
214
5 Budg.
Inv. Expans.
: 166.2: 292.8: 151.7: 95.6:
82
0 : 57.8
-----------------------------------------------------------------------
6 Inv. Exp. réalisés:
12.4 : 39.8 : 74.6 : 89.6 : 66.7 : 43.7:
31
-----------------------------------------------------------------------
7 CFN-IER <4-6)
65
:-30.6: 98.25:-37.9 : 264.2:
192: 376.9
- 7/2x100%
68
104 :
259:
82
198
8 IHR+IER 0+6)
: 83.6 : 116.6: 121.3:
136: 115.5: 116.2: 157.7
-----------------------------------------------------------------------
9 Idem budgetté
262.2: 378.6: 246.4: 207.4: 183.9: 233.2: 248.2
- 4/8x100%
93
8
142
38
286
203
259
- 4/9x100%
30
2
70
25
180
101
164
source: Gécamines


-246-
On peut donc s'interroger sur l'usage du cash flow net
non réin-
vesti d'une année à l'autre,
ainsi que sur la nature de
l'endettement
extérieur de
la compagnie pour cette
même
période.
Notons d'ailleurs
qu'à deux reprises, 1980 et 1983, Gécamines a demander à bénéficier d'un
prêt Sysmin qui lui fut seulement accordé en 1981.
Il
apparaît
clairement
qu'une partie
importante des
excédents
fi-
nanciers destinés
au
maintien des
capacités de
production et
à
leur
extension est ainsi utilisée à d'autres fins.
De cette analyse,
i l
est
trivial
de constater le manque d'inves-
tissement au cours des années 70 pour le maintien en état de sa capacité
productive.
Ce sous-investissement considérable est certainement,
en partie,
à
l'origine
du
manque
de
compétitivité
sur
le
marche
du
cuivre
de
l'industrie minière africaine sanct.ionnée par des coûts prohibitifs com-
parés
à
la
moyenne
mondiale
en
1983.
A cet
eH et 1
on assiste
à
un
doublement des coûts de production du Zaïre qui passentde 45 ctsllivre
en 1980 à près de 80 cts/livre en 1983.
Les
difficultés
de
trésorerie
rencontrées
par
les
entreprises
minières ne peuvent constituer, à elles seules, les facteurs explicatifs
de l'ensemble de ce phénomène.
Pour notre part,
la cause fondamentale de ce sous-investissement qui
persiste comme une "gangrène" et affecte d'ailleurs d'autres firmes sous
contrôle d'état en Afrique <Guinée, Togo, Niger ... ) doit s'expliquer par
l'existence d'une logique propre au développement des entreprises,
lo-
gique que nous avons amplement analysée au chapitre deux.
En effet, les sociétés dans les micro états, dont les économies sont
extraverties, ont pour rôle essentiel de pourvoir ces derniers en devi-
ses et en recettes budgétaires.

-247-
Dès
lors,
tout,
critère
d'appréciation
d' un
investissement
sera
réduit à sa rentabilité en devises,
induisant une pénalisation de tous
les investissements de renouvellement avec importation d'équipements.
L'état s'approprie des excédents finanaciers des entreprises mini-
ères pour financer ces importations incompressibles ou des redistribu-
tions de pouvoir d'achat indispensables.
Comme
on
le
voit,
un
tel
comportement
n'est
pas
générateuz-
de
progrès
mais
perpétue
le
sous-développement
permanent
et
oblige
les
états africains à être d'éternels assistés.
Il est donc urgent que ceux qui ont la destinée du continent en main
relèvent
le
défi
du
développement
en
s'engageant
dans
la
voie
du
progrès.
Mais cet idéal suppose une volonté politique et un apport substan-
ciel
des
organismes
d'aide
au
développement
prenant
en
compte
les
réalités régionales.

-245-
B.
L'ACTION DES ORGANISMES D'AIDE
AU DEVELOPPEXEBT
Les
ministères
des
mines
africains,
les
services
géologiques
nat ionaux ou encore
le,:; bureaux de recherche minière disposent chaque
année d'un budget
pour la valorisation des ressources minérales.
Kais
les capitaux nationaux, publics ou privés, sont très limités.
Les fonds nécessaires aux projets miniers proviennent donc souvent
de nombreux pays industrialisés qui ont mis en place un système d'aide
soi t
sous forme de dons,
soit de
prêts largement subventionnés:
USA,
Canada,
Japon,
France,
RFA, Suède, également URSS,
Roumanie,
Pologne et
Chine.
Ces prêts et aides sont en général destinés aux premiers stades de
la recherche:
géologie générale,
prospection et études de faisabilité.
Ils viennent compléter les dotations budgétaires des états africains.
Mais
avant
d'aborder
le
rôle
joué
par
les
organismes d'aide
au
développement,
il
est
bon
de
présenter
l'action
de
quelques
pays
africains et de leurs dotations budgétaires.
1. Les interventions des états africains
Hormis
l'élaboration
de
la
législation
minière,
deux
aspects
caractérisent l'action de l'état dans le processus de financement d'un
projet minier:
- les conditions d'éligibilité d'un projet au financement du budget
de l'état,
- les dotations budgétaires consacrées à la mise en valeur du projet
minier.
En
ce
qui
concerne
les
modal! tés
d'approbation
d'un
projet,
i l
convient de s'appuyer sur quelques cas de pays subsahariens et d'inclure

-249-
dans cette analyse deux état::; magrhébins,
l'Algérie et la Libye, qui ne
font pas partie de notre champ d'étude.
Ce choix est fortement lié d'une part à la politique pragmatique de
l'Algérie
et
de
son
expérience
minière,
d'autre
part
au
système
politique libyen où ,un projet n'est éligible qu'avec l'accord tacite des
comités populaires révolutionnaires.
Cet élargissement volontaire du cadre de réflexion permet de façon
implicite de comparer les différentes procédures administratives, et dé-
celer
la
complexité
des
modalités
d'approbation
qui
pénalise
très
souvent les projets miniers africains, allonge les délais d'exécution et
égare l'investisseur potentiel qui ne trouve pas d'interlocuteur défini
et efficient.
Quant
au
second
point,
il
se
propose
de
présenter
succintement
les
dotations budgétaires du Gabon et du Zaïre:
l'objectif visé est de se
faire une idée de la contribution des pays africains aux projets miniers
et de la limite de leur surface financière qui constitue un handicap de
taille pour la réalisation des objectifs miniers.
a.
Conditions d'éligibilité
d'un
projet
minier
au
financement
du
budget des états
De nombreuses institutions gouvernementales sont parfois impliquées
dans le processus de financement de ces projets,
qu'il s'agisse de la
.
négociation ou de la prise de décision d'investissement.
C'est ainsi que les ministères des mines, du plan,
de l'économie et
des finances etc ...
en passant par des commissions mises en place pour
s'occuper des
investissements,
commissions composées de parlementaires
et de personnalités pol i tiques,
peuvent être engagés dans le processus
de
prise
de
décision
de
financement
et
de
négociation.
Mais
leur
participation dépend de la position qu'ils occupent dans les systèmes
politiques et économiques.
Bn Algérie.
le gouvernement exerce ses activités minières à travers
le ministère de l'industrie lourde et légère. Ce dernier a sous tutelle
les sociétés nationales
CSOIAREX.
SNS.
SONACOXE.
SONELEC,
SONARIC)
et
assure de cette manière une surveillance et une coordination efficaces.

-250-
Dans
le
processus
de
fi nancement
des
projets
d'exploitation
géologique,
SDNAREH initie les projets en déterminant les coûts et les
emplois
à
créer.
Une
fais
le
dossier
constitué,
il
est
soumis
au
ministère de
l'industrie lourde,
lequel
l' instrui t
et
le transmet aux
divers
organismes
intervenant
dans
les
prises
de
décision
d'investissement.
Le ministère de la planification et de l'aménagement du terri taire
centralise
ensui te
taus
les
projets
de
financement
et
apprécie
l'importance
de
leur
contribution
aux
objectifs
du
plan
national
de
développement.
L'élément le plus important pris en considération est la
maturation du
projet,
à
savoir
la préparation de
l'ensemble des con-
ditions nécessaire à la mise en oeuvre de sa réalisation.
Cinq critères entrent en jeu dans cette prise de décision:
- la politique d'aménagement du territoire,
- la répartition géographique et la contribution,
- la nécessité de création d'emplois,
- l'intégration du marché national,
la rentabilité qui n'est pas exclue mais n'est pas prioritaire.
Le ministère de
la planification vérifie que toutes ces condi tions
sont remplies.
Une fois convaincu de la conformité du dossier à étudier,
i l
se
prononce
sur
sa
configuration,
l'individualise
dans
la
nomen-
clature et l'inscrit dans le plan de développement après approbation de
l'Assemblée Nationale et décision di te de financement du ministère des
finances.
L'étape
de
maturation,
définie
plus haut,
est
la
règle
pour
les
programmes nouveaux et est prise en considération lors du réexamen des
projets,
inscrits durant la période précédente et qui n'ont pas connu de
début de réalisations.
Le ministère des finances établit le plan de financement:
il cherche
les fonds nécessaires à la réalisation, détermine les besoins en crédits
internes.

-251-
Le dossier est alors transmis au ministère du plan.
Les
avis
du
ministère
des
finances
règlent,
entr'autres,
les
questions de transferts des fonds <capitaux,
bénéfices,
salaires ... ) de
ou vers l'étranger.
L'intervention de
l'Assemblée Nationale dans
la
programmation des
investissements se fait de la manière suivante:
- analyse des opportunités et des choix,
- maturation des projets retenus,
- conduite de leur réalisation et progammes,
- conduite de la mise en oeuvre.
La décision est prise après évaluation de ces di vers poi nts.
Le dossier approuvé,
ordre est donné au ministère des fi nances de
débloquer les crédits et de notifier à
l'opérateur
<ici SONAREM) qu'il
dispose des fonds auprès de sa banque.
La direction de la Banque Algérienne de Développement <BAD), avec le
concours de la Banque Kondiale,
a mis en place,
en septembre 1975,
au
niveau du siège, une cellule d'évaluation et de supervision des projets.
Composée de
cadres de
la BAD et d'experts de
la Banque Mondiale,
cette
cellule
réal ise
l'étude
d' opportuni té
de
chaque
projet
entrant
dans le cadre du prêt BIRD et ce, sous ses aspects technique,
financier
et commercial.
Elle travaille en étroite collaboration avec SONAREK et gère toutes
les opérations de recherche financées sur concours définitifs de l'état.
Pour
ce
qui
est
du
financement
de
l'investissement
consacré
au
maintien et à
l'amélioration de
la capacité productive,
i l doit soit
provenir
des
ressources
dégagées
par
l'unité,
soit
être
recherché
directement par SONAREK auprès des agents du secteur financier.
Dans ce
cas, la BAD assiste SONAREK.

-252-
D'une
façon
générale,
la
maturation
des
projets
implique
une
consultation de toutes les parties concernées par la mise en oeuvre de
l'investissement au niveau national et local.
L'individualisation
des
projets
intervient
après
maturation,
une
fois
l'ensemble
des conditions réunies pour la création,
y compris en
matière de financement,
ce dernier aspect constituant la décision finale
d'investissement.
Ainsi,
le
projet
d'investissement
devient
exécutoire
dès
son
individualisation,
et
toute institution ou
tout
organisme public,
a
le
devoir d'apporter son soutien et
les moyens à
la réalisation,
dans
le
respect
des
conditions
et
délais
et
dans
la
limite
des
prérogatives
respectives.
Au
Gabon,
le
secteur
minier
privé
a
été
et
demeure
le
principal
mécanisme permettant d'assurer le développement des ressources minérales
et l'engagement du gouvernement gabonais dans les activités minières se
caractérise
par une
nouvelle poli tique
(diversification de production
minière,
fourniture à
l'état de recettes substancielles etc ... ) jusqu'à
la mobilisation des fonds de celui-ci pour l'investissement sectoriel.
Les organes et
institutions publiques' concernés par
le financement
de
projets
miniers
sont:
les
ministères
des
mines
et
du
pétrole,
de
l'économie
nationale,
des
finances,
du
plan,
de
la
commission
des
investissements nationaux
<composée des ministères précités et de 4 re-
présentants
de
l'Assemblée
Nationale,
du
commissaire
au
plan,
du
directeur
général
de
l'économie
nationale,
du
directeur
des
contri-
butions
directes,
du
directeur
des
domaines
et
enregistrements,
du
directeur des douanes et
droits
indirects,
du
directeur général de
la
Banque
Gabonaise
de
Développement,
du
directeur
de
la
chambre
de
commerce et des représentants de l'Union des Travailleurs au Gabon)
et
le conseil des ministres.
Des citoyens gabonais habilités peuvent faire
partie de cette commission.
Le ministère des mines élabore la politique minière du pays.
Le
ministère
de
l'économie
instruit
le
dossier
d'agrément
à
un
régime quelconque présenté par l'opérateur et
transmet à
la commission
des investissements, dont il est membre,
pour avis.

-253-
Celui des finances est directement concerné par les aspects fiscaux,
tandis que le ministère du plan apprécie l'importance de la contribution
du projet en demande d'agrément aux objectifs du développement national
et préside la Commission des investissements.
Cette
dernière
appelle
auprès
d'elle,
à
titre
consultatif,
toute
personne qualifiée par ses compétences particulières. Elle émet des avis
et délibère à la majorité simple <7 membres doivent être présents), Elle
peut entendre le demandeur pour explication supplémentaire.
Après avis de la commission,
la demande d'agrémént est présentée au
Conseil des ministres qui accorde,
par décret,
les régimmes privilégiés
applicables aux entreprises installées au Gabon et dont
les acti vi tés
sont limitées au territoire gabonais.,
La banque nationale de développement intervient dans le domaine des
installations
et
des approvisionnements et
accorde
de
préférence
son
concours aux firmes
bénéficiaires de
ces régimes et
notamment
celles
dont
l'agrément
a
été
obtenu
en
considération
des
impératifs
de
la
promotion sociale du
pays.
Ces sociétés peuvent obtenir des priori tés
pour l'octroi de devises en vue de l'achat de biens d'équipement et de
matières premières.
La
stratégie
libyenne,
adoptée
par
la
modification
du
plan
quinquennal 1981-1985 dans le secteur minier, a comme objectif essentiel
le traitement des ressources locales sur place,
condition sine qua non
pour la création de véritables industries métallurgiques et de matériaux
de construction dans le pays.
La
libye
finance
elle-même
ses
projets
de
petites
et
moyennes
dimensions,
et ce grâce aux revenus tirés de la vente de pétrole et de
gaz nature 1.
J les régiMes privilégiês ipplicibles iUX entreprises instillêes iU 6ibon dont le Mirché
s'étend iUX territoires de 2 ou plusieurs êtits de l'I/OEAC font l'objet d'un ide de
diredion de J 'I/OEAC.

-254-
Durant
les
5
années
du
plan,
le
gouvernement
fourni t
les
fonds
nécessaires
au
budget
de
la
réalisation
des
projets.
Mais ce
budget,
élaboré et soumis par le ministère de l'industrie lourde et légère, doit
être
préalablement
approuvé
par
les
conférences
et
commissions
du
peuple,.
Le
département
des
mines
et
de
la
géologie
est
placé
sous
tutelle du dit ministère.
Le
ministère
du
plan a
pour
mission
d' éval uer
et
d'apprécier
les
projets
en
conformité
avec
les
objectifs
du
plan
de
développement
national.
En
cas
de
besoin
de
capitaux
externes,
un
appel
d' offre
inter-
national est lancé par le gouvernement.
Une commission gouvernementale,
composée
par
des
représentants
de
la
banque
centrale
libyenne
et
du
ministère
de
l'industrie
lourde
a
pour
mission
d'engager
de:::;
négociations
avec
les
principaux
bailleurs
de
fonds
pour
assurer
l'exploitation du projet dans des conditions acceptables.
Au
nigéria,
c'est
au
gouvernement
fédéral
qu'appartiennent
les
droi ts
sur
les
substances
minérales,
aussi
bien
dans
le
passé
qu 1 en
application des dispositions de la nouvelle constitution.
Le
gouvernement exerce ses droits par
l' intermédiaire du
mi nistère
des
mines
et
de
l'énergie,
de
ses
organismes
associés
et
des
organisations
para-statales
apparentées
<Nigerian
Coal
Corporation,
Nigerian Minig Corp.
et Associated Ores Kining Camp.>.
Dans son budget à
long terme,
il alloue des fonds aux organisations
para-statales,
au
département
des études géologiques et à
la division
des ressources minières du mi nistère des mi nes et de l'énergie pour la
réalisation de
leurs projets qui sont évalués par le ministère du plan
et inclus dans le budget.
Pour
la
recherche
de
capitaux
extérieurs,
ces
organisations
négocient
aves
les
bailleurs
de
fonds
sur
la
base
de
contrats
de
soumission,
et
le
ministère
des
finances,
concerné
par
les
aspects
fiscaux et les garanties s'engage activement dans ces négociations.

-255-
En Zambie.,
les opérations minières sant principalement, dominées par
deux
compagnies:
Nchanga
Consolidated
Copper
Mines
Ltd
et
Roan
Consolidated
Mines
Ltd
<NCCM
et
RCN).
Ces
sociétés
ont
récemment
fusionné pour donner la "Zambian Consolidated Copper Jl[ine~3
Ltd".
A côté
de
cette
compagnie,
an
trouve
plusieurs
organes
gouver-
nementaux qui
interviennent dans la mise en oeuvre du
financement de:=,
projets miniers:
- le ministère des mines agit comme un département technique et a la
responsabilité du développement du secteur minier;
-
la commission nationale pour le plan de développement national a
pour prérogative de coordonner et de vérifier entr' autres,
le plan de
développement
minier
tels que
le cadre
institutionnel
de
financement,
l'assistance étrangère pour le développement efficace et la coopération
nationale;
- le ministère de l'industrie, du commerce extérieur et du commerce,
élabore la politique et la stratégie d'exportation des produits miniers.
Il s'assure que la réalisation de l'ensemble des objecti~s se fait ef-
fectivement en conformité avec la politique et stratégie mises sur pied.
-
la banque centrale de Zambie supervise les opérations des banques
commerciales, gère et contrôle le niveau des réserves internationales en
matière de devises et a la charge de contrôle des changes.
Cette
institution
financière
étatique
distribue
aux
sociétés
minières nationales des devises pour l'achat des biens d'équipement en
fonction de sa capacité d'intervention.
Au
Zaïre,
le
secteur
minier est essentiellement
contrôlé par
les
compagnies nationales CGécamines est la plus importante).
Il existe peu
de sociétés privées <Zaïrétain),
Outre ces organisations para-statales, de nombreux organismes d'état
interviennent dans le financement des projets miniers:
-
le Commissariat d'état aux mines a sous sa tutelle la direction
des mines,
la direction des études et de la recherche et la direction de
la géologie.
Il définit la politique minière, travaille en étroite col-
t pOlir plus de d~tdils, voir deuxil,e pdrtie de l '~tude.

-256-
laboration avec
le
commissariat
général
au
plan et
n'est
pas souvent
associé
à
la
prise
de
décision
relative
au
financement
des
projets.
Toutefois,
ce
ministère
des
mine:3
peut
être
consul té
en
tant
que
département technique chargé du secteur des ressources minérales;
le
Service
Présidentiel
d'Etudes
CSPE)
élabore,
conçoit
et
contrôle
la
réalisation
de
toutes
les
études
de
projets
de
développement,
de
nature
économique
ou
technique.
Ces études
peuvent
être :menées soit pour le compte du Bureau du Prê:3ident, des départements
des organismes publ ics ou
privés,
soit
pour
le
compte des entreprises
pri vées,
d'économie mixte ou des particuliers.
Il fournit également des
avis et conseils au Bureau du Président ou à tout organisme;
la
cellule
technique
de
coopération
et
de
planification
est
chargée de:
= l'harmonisation et la coordination entre les départements et les
organismes intéressés à la solution des problèmes miniers;
= la programmation des activités nationales liées à la recherche, à
la valorisation des indices miniers,
à
la production,
au traitement,
au
transport et à la commercialfsation des produits;
-
les projets d'investissement
initiés par les départements et les
organismes publics sont centralisés par le commissariat général au plan
pour une évaluation.
Ce dernier est chargé de
faire
régulièrement une
évaluation des
projets
d'investissement
en
cours
de
réal isation
pour
apprécier leur déroulement sur le terrain;
-
la commission d'investissement explique les objectifs de priorité
de
développement
minier
aux
investisseurs
étrangers
ou
nationaux
et
examine les projets soumis par les investisseurs étrangers;
le
commissariat
d'état
aux
finances.
élabore
le
plan
de
financement
des
projets,
s'occupe
des
problèmes
fiscaux,
royalties,
taxes,
et des transferts de capitaux et
bénéfices.
Il
peut rejeter un
projet
si
celui-ci
ne
cadre
pas
avec
les
objectifs
du
plan
de
développement;
-
la SOFIDE (Sté financière de développement) est une société semi-
publique
spécialisée
dans
le
financement
à
moyen
et
court
terme
des
projets
miniers et
industriels.
Son
plafond d'intervention
est
de
10
millions de zaïres.
J Annexe 16: règlellent régiss.int les opér4tions du fonds de préinvestiseflent

-257-
Les critères de la SOFIDE sont:
= projet justifié et techniquement viable,
= projet dégageant un cash flow immédiat et contribuant au dévelop-
pement du pays,
= capacité managériale du promoteur;
-
la Banque du
Zaïre alloue des devises aux sociétés minières et
supervise les acti vi tés des banques commerciale:::;.
Au ZiJlbabwé*,
le secteur minier est en grande partie aux mains des
firmes multinationales.
Les organismes et institutions étatiques impliqués directement dans
la mise en valeur des ressources minérales sont:
-
le ministère des mines,
qui en plus de son travail d'élaboration
des
lois
minières
et
d'octroi
des
licences,
aide
financièrement
les
prospecteurs nationaux afin de les encourager,
autorise des transferts
de devises pour l'importation et l'achat de biens d'équipement;
-
La Zimbabwe
Kining Development
Corp."
qui
recolll1llande des biens
d'équipement
nécessaires au
secteur
au
Ministère
des
mines
pour
une
éventuelle
acquisition,
et
ce
dans
l'intérêt
national.
Elle
aide
n'importe
quelle
firme
dans
la
recherche
de
capitaux
sous
réserve
qu'elle soit prête à se lancer dans des opérations de production et de
traitement des minerais. Elle a le droit d'investir au nom de l'état, de
coordonnner
des
actions,
d'exécuter
des
prograIDIDes
et
projets
de
développement
d'intérêt
économique.
Elle
doit
également
revoir
annuellement
les
candi tians
économiques
et
les
perspecti ves
de
l'industrie minière, en particulier les projets d'investissement;
-
le ministère du travail s'occupe des conditions d'emploi dans le
secteur minier: salaires, main d'oeuvre, formation et santé des mineurs;
-
le ministère de l'industrie,
dans le passé et actuellement à un
certain degré,
traite
les aspects fiscaus et financiers.
Il se trouve
parfois submergé
par
les travaux à
exécuter et est
handicapé
par
le
manque de personnel qualifié.
De ce fait,
il fait souvent appel aux autres ministères pour leurs
compétences.
1 cf deuxihe pirtie de 1 '~tlJde pour plus de d~tilïs,

-255-
la Re:=:;erve Bank of Zimbabwe permet aux firmes minières d'emprunter
jusqu'à
15%
de
leur
capital
investi.
Cependant,
pour
les
grandes
compagnies qui ont une capacité financière élevée,
le gouvernement fait
des exceptions en leur permettant d'emprunter le double de leur capital
investi.
En dessous de ces conditions,
elles sont obligées de remettre
leurs profits et dividendes.
Les demandes de prêts extérieurs formulées par les grandes sociétés
reçoivent
un avis
favorable,
mais
la Banque observe attentivement
18
taux
et
la
durée
du
crédit.
Ces
firmes
sont
souvent
encoura.gées
a
contracter des prêts auprès de la maison mère.
Une organisation gouvernementale possédant une grande expérience du
secteur
minier,
ayant
une formation pertinente dans ce domaine
inté-
ressant l'investisseur, disposant d'un personnel qualifié,
une expertise
,
et une forte capacité de négociation,
contribue à
l'établissement d'un
accord équitable pour le gouvernement et l'investisseur étranger.
Malheureusement,
les
organismes
étatiques
sont
le
plus
souvent
incapables,
par leurs problèmes d'organisation du secteur public et le
manque
de
main
d'oeuvre
qualifiée.
Ces
contraintes
obligent
le'3
gouvernements
à
faire
appel
aux experts
étrangers
pour
assister
les
pays,
non seulement dans leur plan de développement à
long terme,
mais
encore dans tous les processus de négociation avec les industriels.
De
plus,
même
dans
les
états
aux
organismes
compétents,
les
responsabil i tés
ne
sont
pas
clairement
définies.
L'inexistence
d'une
agence
interministérielle
ou
de
commissions
décourage
l'investisseur
potentiel qui ne trouve pas d'interlocuteur valable:
i l refuse par
la
suite de tenter de nouvelles expériences de ce genre.
Cette
situation
pénalise
les
gouvernements
africains
dans
leurs
processus de
négociation avec
les détenteurs
de
capitaux et
devient
dramatique en cas de changement poli tique,
dans la mesure où
le pays
n'est plus crédible.
La dilution des responsabilités locales,
les négociations conduites
souvent
en
dehors
des
responsables directs
des
mines,
le
manque
de
confiance réciproque entre partenaires étrangers et gouvernements afri-
cains gêne le développement du secteur minier subsaharien.

-259-
b. Dotations bugétaires des états ~~!ca~ns~ le Gabon et le ëaïre
L'effort de ces deux pays, dans le domaine de la prospection et la
recherche
minières,
peut s'apprécier par la part qu'is réservent dans
leurs budgets d'investissement.
- Le Gabon:
Depuis l'indépendance,
les opérations de recherche et de prospection
ont été financées par le secteur privé et à son initiative.
On note cependant un effort de l'état dans ce domaine conformément à
la
nouvelle
politique
de
diversification
<préparation
de
"l'après-
pétrole" ) .
Le
gouvernement
poursuit actuellement
les opérations prévues dans
l'exécution du plan quinquennal 1976-1980 (tableau 47).
TABLEAU 4'1
PROGRAlOffi DES DEPEISES DU GABOI El PROSPECTIOI, RECHERCHE
ET ETUDES KIIIERES (en millions CFA)
Nature des opérations
1976
1977
1978 : 1979/80: total
1, Inventaire général et cartes géologiques
80
930
1100
2150
4260
Couverture radar et photos infra-rouges
150
410
570
1130
Couverture aéromagnétique et spectométrie
360
360
720
1440
Lever de catres géologiques détaillées
180
400
580
Inv, général des régions et synclinal Nyanga
80
240
330
460
1110
----------------------------------------------------------------------------------------
l,Prospections particulières
30
250
210
290
780
Kroussou ouest (Pb)
30
50
50
60
190
Tchibanga (Fe)
- .
60
- .
60
matériaux de construction divers
140
160
230
530
----------------------------------------------------------------------------------------
3,Etudes pétrolières et minières
: 90
: 410:
-
:
500
l
,
1
~
1
1
l '
1
l '
1
1
1
1
1 . , 1 1 1
t
1
1 .
1
l i t
1
1
1 " 1 ' 1
l '
1
1
1
l '
1
1
1
1
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"
l "
1
1
t
r"
1
1
1
l '
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l '
1
1
1
1
1
1
1
' "
1
1
1
1
1
l '
1
1
1
1
1
Total
: 200: 1590 : 1330
2440
5540
Source: 3e plan de développement 1976-1980
Il
faut
dire
que
l'objectif
global .de
la
poli tique
minière du
Gabon
consiste
à
tirer
des
activités
présentes
ou
à
venir
un
maximum de
ressources pour le pays.
Ce plan prévoyait d'atteindre en 1980 plus de
24 milliards FCFA de valeur ajoutée pour ce secteur.

-260-
Le tableau 48 Résume d'ailleurs cet objectif:
TABLEAU 48
OBJECTIF DE PRODUCTIOI DU SECTEUR JUIIER
Valeur ajoutée
Taux annuel
structure de V.A
(JId FCFA) 1975
1974-1980
(~)
1974
1980
1974
1980
.. .. .. ..
.
.
.
. . . . .. .. . . . . .. .. .. .. ... .... . .. . .... . . . . .. . .. . . .. . . . . . . . . . . . . .. . . .. .
Xines d'uranium
7.71
11. 09:
+6.3
3.3
5.1
..
de manganèse
: 12.31
13.63:
+1. 7
5.3
6.2
Divers
0.02
0.03:
+2.6











..




,
• • •
.•••••• ""
.
.
1
.
Total
20.04
24.75:
+10.6
8.6
11. 3
Dans le cadre de la réalisation de ces divers objectifs,
une mobi-
lisation
des
ressources
intérieures
s'impose.
Le
tableau
49
met
en
relief
des
informations
sur
l'intervention
de
l'état
en
matières
d'études, de recherche et de prospection minières pour 1982. L'enveloppe
d'autorisation de programme. est évaluée à 48 766 M FCFA. '
TABLEAU 49
AUTORISATIOI DE PROGRAIXB 1982 <X FCFA)
Projet
lIIDntant
Recherche minière voie ferrée
950
Syndicat de recherche Kroussou
55
Participation recherche SOMIFER
83
..
barytine
198
Inventaire ressources naturelles
1 180
Etude énergie SOGAFETO
100
Chemin de fer Transgabonais
47 100
Investissement total
48 766
j
A J'époque, Je 6ibon cherchiit un findncellent de 4,4 .iJJidrds FCFII qui ne figurent piS
ddns Je budget /982

-261-
En résumé,
l'expIai taqon des projets exige un plan de financement
portant
sur
des
sommes
considérables,
tant
pour
l'extraction
que
l'évacuation
des
produits.
Ces
activités
sont
pénalisées
par
l'insuffisance de ressources humaines et par le fait que le Gabon peut
difficilement
entreprendre une évaluation poussée de quelques projets
par ses seules moyens financiers.
b. Le Zaïre:
Le pays a signé une convention avec
le BRGM chargeant ce dernier
avec
la
coopération
du
département
des
mines
d'inventorier
les
ressources
minières
du
pays
dans
les
zones
encore
mal
identifiées
géologiquement et peu prospectées de la région de l'Equateur,
du nord
Shaba, du nord Kibu et du haut Zaïre.
Le contenu de ce programme est le suivant:
- exploration géologique
- prospection et études détaillées des indices découverts.
L'état s'est engagé à
mettre à
la disposition de cet organisme 1
million de zaïres (2 X US$) chaque année pendant 10 ans.
Une partie de
cette somme était convertible, et le programme d'inventaire a démarré en
1969.
TABLEAU 50
IIVESTISSEXEITS PROGRAKXES POUR LA PROSPECTION.
CoOt total
coQt 79/81
coQt actua1.: exécution
1981
1982
1983
81/83
du projet
1979-1980
total
5,5
3,6
5,4
3.4
2,8
1.8
1.8
6,4
• •
,
" 1 1 1 1 " " "
" " " "
1
1 1 ' . 1 . '
"
" "
f' 1 "
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1
t
11
t l "
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1 ' "
1
"
, .
r 1 1 1 ,
• • , . , , t' , ••• ,
zaïres
:
4,1
2,8
4.1
0.8
:
2.0:
1.0:
1,0:
4.0
t.
• • • • t
• • ,
• • • •
I l . ,
t , • • • • • '"
, . ,
• • • • , . , 1 1 1 1 . t,. 1 l i t 1 ' i t . , . 1 , . I I I ' "
1
1 , .
t
' "
, . , . , .
l '
l '
l '
' "
devises
1,4
1,8
1.3
2.6
0,8
0,8
0,8
2,4
J IINCEA: 6i/lPQrt de ,ission sur Je ZÛre, octobre 1982, plO,

-262-
Ce
tableau
montre
l'effort
de
participation
du
Zaïre.
Toute
la
partie en devises est financée par l'aide bilatérale,
l'état finançant
la partie en zaïres.
Le volume des capitaux à obtenir sur le marché extérieur s'évalue à
plus de 325 M US$. Les chances de réunir cette somme s'amenuisent compte
tenu
de
la situation économique du
pays.
Plusieurs projets existent
nécessitant d' importants capitaux
(phosphates du
bas Zaïre,
cuivre de
Kilenda> .
Les dotations budgétaires du Gabon et du Zaïre,
citées en exemple,
montrent
bien
les
difficultés
rencontrées
par
les
états
miniers
africains dans l'un des rôles moteurs du développement économique que
peuvent jouer les mines (tableau 51).
En conséquence,
ces états devront être plus actifs en matière de
mobilisation nationale des ressources plutôt que d'avoir recours à de:3
devises,
mettre
l'accent
sur
l'orientation des
exportations dans
le
financement
de
projets
et
exercer
de
plus
grands
efforts
à
leur
contribution
en
matière
de
diversification
et
de
développement
des
systèmes financiers nationaux.
Afin
d'être
efficients
dans
ces
tâches
de
mobilisation
des
ressources
nationales,
les
états
africains
devront
regrouper
leurs
aptitudes organisationnelles et opérationnelles. C'est là que lés leçons
d'intérêt commun et les échanges d'expériences avec les autres pays en
développement, ainsi que des programmes de formation pourraient s'avérer
utiles.
Dans ces entreprises,
les associations régionales des institutions
financières du développement ( AIAFD pour l'Afrique,
ALIDE pour l'Amé-
rique latine,
ADFIAP pour l'Asie et le Pacifique) peuvent fournir une
assistance d'appoint. Une coopération inter-régionale pourrait également
intervenir avec l'assistance de la Fédération mondiale.
Il est fondamental de rappeler que les gains en devises, ainsi que
les recettes fiscales de l'état,
sont très aléatoires en raison de la
variation des cours des minerais. Lorsque ces derniers sont bas, l'état
est obligé de s'endetter pour financer le déficit de la balance des

-263-
paiements
et
celui
du
budget,
car
les
importations
et
les
dépenses
publiques sont presque incompressibles.
Cette
insuffisance
manifeste
de
l'épargne
née
d'une
part
de
l'endettement
des
états,
d'autre
part
des
risques
entourant
les
capitaux,
pousse les états africains et les opérateurs miniers à faire
appel aux institutions de financement internationales et régionales.
TABLEAU 51
COITRIBUTIOI DE QUELQUES EITREPRISES JlIIIERES AU BUDGET DE L'ETAT
EI ~ DES RECETTES ORDIIAIRES DE L'ADIlIIISTRATIOI CEITRALE
co-.pagnies-pays
1979
1980
1981
1982
1983
OTP / Togo
24
34.6
18
19
22
------------------------------------------------------
Gécamines / Zaïre
65
36
47
ZCCX / Zambie
11
25
38
17
CBG=Fria / Guinée
70
82
78
64
1
--~---------------------------------------------------
SNIX / Mauritanie
29
2.
Intervention du Fonds d'Aide et de Coopération (FAC) en Afrique sus-
saharienne.
Jusqu'à
l'aube
des
inépendances africaines,
la
recherche
minière
dépendait
directement
des
ministères
des
colonies
et
de
la
france
d'outre-mer à travers les Services géologiques de la Fance d'outre-mer
et le Bureau minier de la France d'outre-mer (BUXIFOX>.

-264-
A cet
effet,
i l
faut
attendre
1959
pour que
le
ministère. de
la
coopération succède aux ministères des colonies et de la France d'outre-
mer et dispose pour la circonstance d'un budget global d'investissement
dans les pays de la Communauté Economique Française.
Ce budget, baptisé "fonds d'aide et de coopération", prend le relais
de l'ancien fonds d'investissement pour le développement économique et
social <FIDES).
Parallèlement,
le BRGK qui succède au BUKIFOM devient une entreprise
publique,
prestataire
de
services
dans
le
domaine
de
la
recherche
géologique,
puis
opérateur
minier,
actuellement
par
le
biais
de
sa
filiale Coframines.
Pour
mesurer
l'impact
de
cet
organisme,
il
est
plus
judicieux
d'analyser ses actions en Afrique subsaharienne en nous situant dans la
période 1959-1980.
Deux
modalités
d'intervention
caractérisent
le
FAC
dans,
cette
région:
- les conventions de financement:
Il
s'agit de conventions passées avec les états africains à
leur
demande expresse.
Ces conventions ont trait aux financements accordés
par le FAC, et destinés à des projets de recherche géologique et minière
dont le bénéfice reste acquis aux états.
Ces financements
sont
en général
assortis
d'une
clause,
laquelle
stipule le choix d'un prestataire de service français pour effectuer les
travaux
de
recherche
correspondant
au
projet.
Les
états
participent
souvent
à
la
réalisation
des
projets
en
apportant
une
contribution
logistique et financière.
- les subventions au BRG.:
Le
FAC accorde
annuellement
au
BRGX une
subvention qui
doi t
lui
permettre,
seul
ou
en
syndicat,
d'entreprendre
des
recherches
de
localisation
des
giseIDents et
d'en
conduire
les
études
d'évaluation
jusqu'au stade éventuel de l'explOitation.

-265-
Le BRGM maîtrise le choix des sujets et le bénéfice des découvertes.
Il
peut
en
outre
recevoir des dotations exceptionnelles destinées à
financer
des
participations dans
les projets
miniers dont
i l
est
le
promoteur.
Pour les initiateurs de ces deux formules en 1959,
il s'agissait de
distinguer
les
financements
accordés aux états
pour
la
conduite des
travaux de
cartographie
et
les stades amont de
la recherche minière
<prospection générale jusqu'à la sélection des indices) des subventions
et dotations au BRGM destinées à financer la poursuite d'investigations
plus
en
aval
<prospection
tactique
pour
la
localisation
de
corps
minéralisés et travaux d'évaluation ou de développement des gisements
identifiés) .
a. Les dépenses du FAC en Afrique subsaharienne:
Approche globale.
Le tableau 52 montre
la tendance globale en monnaie courante des
crédits alloués par le FAC au secteur des mines, géologie et géothermie
entre 1958 et 1983.
Ce tableau donne les renseignements suivants:
le
FAC
a
affecté
au
secteur
minier
entre
3
èt
10~ de
ses
engagements annuels, soit en moyenne 6% pour la période 1961-71 et 7% de
1972 à 1983;
- jusqu'en 1978. le BRGM a été le destinataire exclusif des crédits
du FAC pour ce secteur.
soit comme bénéficiaire des subventions.
soit
comme agent chargé de l'éxécution des projets liés aux conventions.
A partir de 1978,
la tendance générale des crédits destinés au BRGX
osci Ile de 80 à90~ du
total
des engagements du
FAC pour
le secteur
minier.
1 cf 4nnexe 17: Aide du FAC 4U d~veJoppeMent du secteur Minier en Afrique SUbS4hirienne,

-266-
TABLEAU 51
EVALUATIOI DES CREDITS DU FAC (titre VI) DESTlIES AU SECTEUR XllES,
GEOLOGIE ET GEOTHERXIE (en IF courants)
années : total FAC : total FAC :~ mines/total:dt subvention:dt conventions: total BRGM
engagement:mines/géol. :
au BRGM
:opérateur BR6M:
19.59
nd
24 920
22 650
2 870
24 920
1960
nd
27 380
11 930
9 275
21 205
1961
: 598 985
27 280
4,6
18 872
8 408
27 280
1962
: 511 092
46 491
9,1
19 000
15 015
34 015
1963
: 683 546
36 111
5,3
19 000
17 111
36 111
1964
: 610 339
56 462
9,2
16 700
21 231
37 931
1965
: 630 597
45 382
7,2
16 000
5 451
21 451
1966
: 494 682
26 192
5,3
14 000
12 192
26 192
1967
: 389 845
18 157
4,7
10 000
8 157
18 157
1968
: 469 489
17 772
3,8
10 000
7772
17 772
1969
: 198 630
13 478
6,8
10 000
3 478
13 478
1970
: 264 405
14 090
5,3
10 000
4 090
14 090
1971
: 222 817
12 030
5,4
10 000
2 030
12 030
1972
: 252 408
18 285
7,'2
12 000
5 330
17 330
1973
: 465 559
17 280
3,1
14 000
2 625
16 625
1974
: 533 641
20 947
3.9
16 000
4 947
20 947
1975
: 555 648
47 756
10.3
18 000
9 556
27 556
1976
: 630 658
28 600
4,5
20 000
2 800
22 800
1977
: 522 380
34 900
6,7
21 300
13 600
34 900
1978
: 520 520
38 500
7,4
21 300
,, . 14 200
35 500
1979
: 644 490
44 900
7.0
24 600
14 500
38 500
1980
: 923 930
64 885
7,0
28 000
16 700
44 700
1981
: 966 690
69 530
7,2
32 000
24 700
56 700
1982
: 996 100
81 657
8,2
36 000
27 857
63 857
1983*
: 771 000
70 000
9,1
36 000
27 850
63 850
,
,
1

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1
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1
l '
1
1
1
"
f i l '
t
total
12 857 451: 906 985
6,7**
466 752
281 245
747 997
1 prévisions
Il de 1961 J 1983

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~

-268-
A la lecture du tableau 53 qui intègre ces données, en monnaie actu-
alisée entre 1959 et 1980, on remarque que:
-
globalement,
le FAC a dépensé,
pour cette période,
l' équi valent
d'1.5 GF 1980 en Afrique subsahariennej
- le BRGM a été le destinataire direct ou indirect de 1.35 GF 1980,
soit 90% du total des crédits;
les
dépenses
liées
aux
recherches
géologiques
et
minières
atteignent 81% de l'enveloppe globale alors que 290 MF 1980,
soit 19%
des dépenses,
ont
été versés sous forme
de dotations exceptionnelles
destinées à promouvoir la mise en exploitation des gisements.
En outre,. il apparaît une variation sensible des engagements du FAC
dans le temps que l'on peut scinder en 3 périodes:
- 1959/1964: des crédits importants (de 75 à 200 MF 1980/an) ont été
alloués au
secteur
minier,
sous formes de conventions et subventions
finançant la recherche, et de dotations exce~tionnelles pour la mise en
exploitation de gisements au Congo, en Mauritanie et au Sénégal {tableau
54) .
Cette période est d'ailleurs caractérisée par une intense activité
minière en Afrique francophone (Guinée, Togo ... ).
-
1965/1971: les crédits alloués diminuent régulièrement en monnaie
constante.
Cette régression se manifeste essentiellement au niveau des aides à
la recherche géologique et minière: la subvention au BRGM chute de façon
significative de 41.5 IF 1980 à 21 IF 1980/an, le volume des conventions
n'est pas en reste et passe de 55 HF 1980 à 3.3 IF 1980/an entre 1965 et
1971.
Les dotations exceptionnelles viennent contribuer au financement de
la Cpc au Congo et de la SOJUXA à
Madagascar.
L'activité du
FAC est
marquée par un ralentissement au cours de cette période, et ce,
malgré
la réalisation de nombreux projets (Guinée, Zaïre, Biger ... ).

-269-
19'72/1980:
cette période est caractérisée par une augmentation des
dépenses en monnaie
constante
,
sans toutefois atteindre
les ni veaux
antérieurs à 1965.
Certes, cette tendance s'interprète comme une reprise des activités
de recherche minière,
mais il reste évident que peu de gisements seront
mis en valeur au cours de ce laps de temps.
Répartition géographique
des aides du FAC en Afrique
En se reportant aux tableaux 54/55, qui examinent cette répartition
de 1965 à 1982, on s'aperçoit que:
-
8
pays ont bénéficié de 80% de l'aide au secteur minier
(Zaïre,
Sénégal,
Gabon,
Côte d'Ivoire,
Cameroun,
Madagascar,
mali
et
Burkina
Faso) .
le
Zaïre
reçoit
plus
de
16%
du
total
des
aides
versées
en
conventions et subventions.
-
Mis à part ce pays,
et le Gabon,
certains états non miniers ont
'bénéficié en priori té des aides:
cette faveur s'explique probablement
par l'influence française importante dans ces pays.
b. Résultats:
- Conventions de financement:
Pendant les années 60,
l'essentiel des conventions de financement a
été consacré aux recherches géologiques et minières de base.
Parmi les
plus significatives, on peut citer:
- Cartographie et prospection générale:
= Mauritanie: chaine des Xauritanides
= Sénégal: terrains anciens du Sénégal oriental
= Côte d'Ivoire: Sud-ouest du pays
= Burkina Faso: Sud-est du pays
= Mali: région du Gourma
= Bénin, Togo, Burkina Faso et Niger: réinterprétation de la chaine
des Dahoméyides à la frontiére de ces états
= Cameroun: ex-Cameroun britannique et sud-est
= Gabon: fouilles Port-Gentil est, Xakoukou ouest, Franceville ouest
= Congo: région du Xayombé

-270-
TABLEAU 54
REPARTITION GEOORAPHIQUE DES SUBVEITIONS POUR LES PAYS D" AFRIQUE
DE 1965 A 1982
1965-1975
=
1976-1982
=
1965-1982
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=
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I l
1
1
Burundi
= 2,28 :
0.18 :
1,27 = 1,4 :
0,06 :
0.57
Caleroun
3,35 : 11,66 :
9,49 = 9,81
8,26 :
9,06 = 7.33 : 10,48 :
9.30
R,C.A
0,62 :
0,16 = U6 :
2,15 = 2,80 :
1,05
Congo
11,25 :
2,49 :
~,78 = 5,20 :
1.38 :
3,35 = 7,52 :
2,11
4,18
Côte d'Ivoire
14,34 : 14,51
14.46 =
8.37
4.04 = 5,50 : 12,38 :
9,79
Djibouti
=
2,02 :
1,04 =
1,24 :
0,47
Gabon
11,51
12,05 : Il,91 = 6,02 : 12,67 :
9.23 =
8,13 : 12,27 : 10,71
Guinée Bissau
= 8,19 :
4,23 = 5.05 :
1,90
Guinée Equator,
= 2,02 :
1,04 = 1,24 :
0.47
Burkina Faso
7,94 :
6.19 :
6,64 = 10,17 :
2.42
6,42 = 9,32 :
4,88 :
6,55
"adagascar
3,13 : 16,02 : 12,65 = 2,52 :
4,56 ;
3,51 =
2,75 : 12,04 :
8,55
"ali
0.99 :
0,73 = 12.72 : 19.59 : 16,04 = 7,84 :
7,45 :
7,59
"aur Hanie
7.18 :
5,9 ,,
6,23 = 1,3
2,93 :
2,57 = 3,55 :
5,22 :
4.59
Niger
5,07 :
2,18 :
2,93 = 0,61
1,02 :
0,81
=
2,32 :
1.78 :
1.98
Rwanda
= 2.16 :
4.0
3,05 = 1,33 ;
1,39 :
1,37
S~nagal
3.35 : 13,74 : 11,02 = 18,35 :
5,5
12.14 = 12.60 : 10,88 : Il.52
Tchad
0,21
0,16 =
=
0.14 :
0,09
Togo
=
0,37 :
1,72 :
1,02 = 0.23 :
0.60 :
0.46
Togo-Bénin
1.84 :
0,48 =
= 0.71 ,,
0,26
Zaire
30,43 : 12,05 : 16,86 = 11 ,96 : 19,39 : 15,55 = 19,05 : 14,60 : 16,27
Etudes gles a
=
=
fds d'intervent':
2,01
1,49 = 2,31
7,01
4.58 = l ,~2 :
3.74 :
2,87
=
=

-271-
TABLEAU 55
REPARTITIOI GEOGRAPHIQUE DES AIDES VERSES PAR LE FAC BI AFRIQUE
CLASSEJIEIT DECROISSAIT
ordre décroissant : ordre décroissant : ordre décroissant
de C+S ~ 1965/1982: de C+S ~ 19'76/1982: de C+S ~ 1965/19'75
Zaïre
16.27
Xali
16.04
Zaïre
16.86
Sénégal
11.52
Zaïre
15.35
Côte d'Iv.
14 46
Gabon
10.71
Sénégal
12.14
Xadagascar
12.65
Côte d'Iv.
9.79
Gabon
9.23
Gabon
11.92
Cameroun
9.30
Cameroun
9.06
Sénégal
11.02
Xadagascar
8.55
Burkina faso 6.42
Cameroun
9.49
lIali
7.59
Guinée Bis.
4.23
Burkina Faso 6.64
Burkina Faso 6.55
Côte d'Iv.
4.04
Xauritanie
6.23
lIauritanie
4.59
lIadagascar
3.51
Congo
4.78
Congo
4.14
Congo
3.35
Niger
2.93
I1ger
1. 98
Rwanda
3.05
Xali
0.73
Guinée Bis.
1. 90
R.C.A
2.15
Togo-Bénin
0.48
Rwanda
1.37
Burundi
1. 27
R.C.A
0.16
R.C.A
1. 05
Djibouti
1. 04
Tchad
0.16
Burundi
0.57
Guinée Equ.
1. 04
Dj i bouti
0.47
Togo
1. 02
Guinée Equ.
0.47
I1ger
0.81
Togo
0.40
Togo-Bénin
0.26
Tchad
0.09
- Zaïre: suite aux travaux de compilation de la mission minière, une
carte géographique et une carte métallogénique de cet état ont pu être
publiées.
Après les années 60,
les travaux de
base furent
relayés par des
activités de prospection localisée.

-272-
- Travaux de base:
Burkina
Faso:
Réalisation
d'une
carte
géologique
et
minérale
d'ensemble au 1/1000 OOOe
-
Consei l
de l'entente
<Bénin-Togo):
cartographie géologique d'une
bande transversale afin de préciser les relations des diverses unités de
la chaîne des Dahomeyides
- Gabon: cartographie et prospection de la feuille Makokou est et du
synclinal de la Nyanga
- Zaïre: cartographie et inventaire de la partie orientale du pays.
-
Prospection systéJmtique des zones favorables,
travaux sur
indices, évaluation de gisement:
= Prospection systéDatique des zones favorables
- Mauritanie: partie occidentale de la dorsale Reguibat
- Cameroun: région de Bougouni
- Madagascar: région nord-Andriamena
= Travaux sur ,indices
- Côte d'Ivoire: cuivre et molybdène dans le sud-ouest
-
Burkina Faso:
antimoine,
plomb, cuivre et molybdène de la région
de Ouahigouyaj
cuivre et
molybdène de la région de Trébètej
bauxites
blanches
de
la
région
centrale;
or
des
formations
Tarkwaïennesj
phosphates blanches
- Madagascar: cuivre de la région de Daraina-Vohemar
= Reconnaissance des gisements:
- Niger et Burkina Faso: concentrations de phosphates
- Sénégal: gisements de fer de Falémé (avec l'aide allemande)
- Mali: études des gisements de fer de Djidian-Kenieba et de Bafing
Makana
= Btudes de pré-faisabilité:
- Burkina Faso: phosphates
- Congo: garnallite de Holle

-273-
Les résultats
les
plus significatifs de ces études et
recherches
sont:
Mauritanie: cuivre de Diaguili après celui de Kadiar
Niger et Burkina Faso:
phosphates W du Niger dont les premiers
indices datent de 1970.
- Subventions:
Les résultats provenant des activités financées par la subvention
sont les suivants:
= Prospection systéDatique:
- Mauritanie et Sénégal: chaîne des Xauritanides
Côte d'Ivoire, Burkina Faso, Niger: unités Birrimiennes
-
Mauritanie et Madagascar:
complexes basiques et ul trabasiques de
l'Amsage et du Tasiast
- Sénégal, Mali: granits birrimiens
Niger: complexe granitique de l'Aïr
- Gabon, congo: couvertures anciennes de Franceville et de Biari
Niger, Gabon, Cameroun: couvertures plus récentes pour le cuivre,
le zinc et le plomb
Sénégal: couvertures plus récentes pour les phosphates
= Travaux sur indices:
- Mauritanie: cuivre de Kadia et Diaguilli
- Sénégal:
inventaire général des phosphates et diamants du Sénégal
oriental
- Mali: cuivre, plomb et zinc du Tessalit et or du nord-est
-
Côte
d'Ivoire:
cuivre
de
Toulepleu,
or
d'Abaissa,
diamants du
nord-est
-
Burkina Faso:
cuivre et molybdène de Gaoua et Kayu,
diamants de
Comoe et Volta noire
- Niger: molybdène de Fouaki
- Cameroun: cuivre de Poli
- Gabon: plomb et zinc de Kroussou, or d'Etéké
-
Zaïre:
cuivre,
plomb et
zinc
de
Xoba;
étain
et
tungstène
de
Kalimbi; métaux de base de Kasha-Lala

-274-
Madagascar:
plomb et zinc d'Ambilobe,
cuivre et nickel d'Ambodi-
lafe, chrome du nord-Andriaména
= Reconnaissance des gisements:
- Côte d'Ivoire: or d'Ity
- Burkina Faso: or de Poura
- Togo: ilménite des plages
- Gabon: gisement primaire de diamant de Mitzic
- République Centrafricaine: placer diamantifère de la haute Ouadjia
- Zaïre: cuivre de Kapulo et de Dikulushi, zinc de Kasolwa, étain de
Kania et de Katondo
Mali: manganèse d'Ansongo
- Congo: cuivre, plomb et zinc de M'passa
= Etudes de faisabilité:
- Côte d'Ivoire: or d'Ity
- Burkina Faso: or de Poura
- Madagascar: ilménite de la côte sud-est
- Dotations exceptionnelles:
Le Fac a,
par ailleurs,
contribué à
la prise de participations du
BRGM dans les projets miniers de:
- Mauritanie: fer de Zaàuerate (en complément de la dotation FIDES)
- Sénégal: phosphates de Taiba
- Congo: potasse de Halle
Il est indéniable que le FAC a contribué, depuis sa création, et de
façon significative,
a.u
développement
de
la. connaissance
du sous-sol
africain.
Ses
nombreuses
interventions
ont
permis
de
faire
une
couverture
géologique
du
continent
et
de
donner
une
meilleure
définition
des
potentialités minières de chaque région.
Les résultats des travaux effectués à partir des fonds alloués sont
largement positifs en regard de l'affectation régionale des crédits et
la localisation des principales découvertes.
,:,.C:

-275-
Le tableau 56 suggère un inventaire des gisements découverts ou évalués
grâce à des financements du FAC ainsi qu'une estimation de la valeur du
métal dans les réserves.
Si
l'on
considère
que
la
valeur
des
produits
contenus
dans
les
réserves avoisine 44.5 GF pour un total actualisé des dépenses du FAC
dans le secteur minier d'environ 1.5 GF 1980, on déduit que les sommes
dépensées ont été affectées à
l'identification de
réserves significa-
tives.
TABLEAU 56
VALEUR COITEIUE DES GlSEJŒITS DECOUVERTS OU EVALUES
SUR FIIAICEIEIT DU FAC
Gise.ents
subst. :
tonnage
prix de V.:valeurti
Ity 1 Côte d'Ivoire
Au
17t
100 FIG
1700
Poura 1 Burkina Faso
Au
22t
100 FIG
2200
Sabodala 1 Sénégal
Au
7t
100 FIG
700
Kania 1 Zaïre
Sn
5000t
80 F/KG
400
Katondo 1 Zaïre
Sn
5000t
80 F/KG
400
Kalimbi 1 Zaïre
Sn
350t
80 F/KG
28
Dikulushi 1 Zaïre
Cu
250kt Cu
8 F/KG
2000
Ag
730t Ag
2750 FlKG
2000
Dourekiki 1 Gàbon
baryt. :
500kt
300 FIT
150
l'dende Tchibenga 1 Gabon
talc
Dit
60 FIT
60
Kribi 1 Cameroun
Fe
60Xt
130 FIT
7800
pellet feed
Falémé 1 Sénégal
Fe
300Xt oxydé : >
250n magn.
: >
soit
80Xt
110 FIT
8800
sinter feed
140Xt
130 FIT
18200
pellet feed
. . . .
..
..
............... ,.
..
Total valeur contenue
: 44438

-276-
Cependant,
il importe de signaler qu'au cours des années 70, aucune
des opérations suivies par le FAC n'a conduit à une mise en exploitation
effecti ve.
Il
faut
attendre
1980
pour
que
soient
prises
des
décisions
d'exploitation et que des fonds soient trouvés pour les projets de:
- Poura (or>, au Burkina Faso
- Kania (étain>, au Zaïre
- Katondo ( étain>, au Zaïre
Les autres projets {tableau 55>, dont certains ont déjà fait l'objet
d'études
de
faisabilité
très
détaillées,
sont
toujours
en
attente.
certains depuis plus de 10 ans.
En résumé, si l'action du FAC a favorisé une meilleure connaissance
du sous-sol africain,
elle est restée sans effet sur la mise en valeur
des gisements découverts. Ceci est la preuve d'une déconnection entre la
condui te des phases amont du développement minier et la mise en oeuvre
des activités extractrices.
Ainsi,
l'Afrique se trouve marginalisée faute d'une option sérieuse
pour ses projets,
et
i l
est
impératif de déceler
les
raisons de
la
paralysie de la mise en exploitation des gisements afin de mettre en
place une stratégie cohérente et plus adaptée au continent noir qui est
à l'agonie.
3.
Les
prograllEs
des
Iations-Unies
pour
la
Jllise
en
valeur
des
ressources naturelles.
Le Département de la Coopération Technique pour le Développement a pour
mission principale l'exécution du
programme d'assistance technique en
matière de mise en valeur des ressources minérales.
Pour
réaliser
cet
objectif,
il
dispose
de
plusieurs
sources
de
financement dont,
essentiellement,
le progra1l1De des Nations-Unies pour
le développement
(PNUD) et le fonds autorenouvelable pour l'exploration
des ressources naturelles.

-2'77-
Durant plus de 20 ans,
le Département de la coopération technique
pour le développement s'est engagé dans de vastes activités, allant des
enquêtes régionales jusqu'aux études de faisabilité,
en,
passant par la
formation et le renforcement des institutions, la prestation de services
de conseils techniques, l'établissement d'études sur les tendances de la
demande
et
de
l'offre des minéraux,
et
l'analyse du
rôle du
secteur
minier dans le développement économique en général.
Parmi ces multiples activités, citons:
- l'exploration des minéraux métalliques
- l'évaluation des ressources en minéraux non métalliques destinées
à l'industrie locale ou à l'exploration
-
l"'amélioration des
bases de données géologiques et
économiques
dans les pays ou les régions,
non seulement pour la mise en valeur des
ressources minérales mais aussi la planification de l'agriculture et de
l'industrie
-l'encouragement
de
la
transformation
des
matières
premières
minérales dans les pays producteurs
-
l'établissement d'études de pré-faisabilité et dans certains cas
de faisabilité
- :la formation du personnel national
et
la création ainsi que le
renforcement des institutions nationales
-
la
fourniture
de services de conseils,
à
la demande des pays,
concernant
les
négociations
avec
les
investisseurs,
la
législation
minière et les études de marché.
Les candi tians d' intervention de ce département s'articule suivant
le shéma officiel suivant:
- les programmes de prospection sont en général axés sur un minéral
particulier
ou
sur
un
petit
nombre
de
minéraux
plutôt
que
sur
l'évaluation du potentiel d'ensemble de la région;
-
Pour
les
matériaux destinés à
l'usage
local,
les marchés sont
souvent choisis par les autorités nationales à la planification ou par
les sociétés
locales:
dans ce cas,
les projets d'assistance
peuvent
inclure plusieurs éléments prépondérants:
identification des minéraux
appropriés,
défini tians des
tonnages
et
teneurs,
choix des
procédés

-278-
d' enrichissement,
amélioration
des
opérations
d'extraction
et
de
transformation en vigueur et des opérations envisagées;
- En ce qui concerne les études de pré-faisabilité et de marché.
le
rôle de l'orgnisation des Nations-unies se limite à l'étude préliminaire
en raison du coût élevé des études défini ti ves.
Il arrive quelquefois
que des études de faisabilité complètes soient envisagées dans le cas de
projets de petites dimensions.
Ces études sont généralement confiées à
des bureaux extérieurs du fait des effectifs réduits du personnel minier
dont dispose la di vision des ressources naturelles et de l'énergie du
Département de la Coopération Technique pour le Développement.
Ce dernier conseille le gouvernement sur le choix du bureau d'études
et le mandat à lui assigner;
par la suite,
il surveille les progrès et
la
qualité
des
travaux,
se
réservant
le
droit
de
formuler
son
appréciation sur les conclusions rapportées.
Lorsque le pays doit répondre à des propositions d'exploitation de
gisements.
formulées par des compagnies étrangères.
les Nations-Unies
proposent
des
services
de
conseils
sur
les' accords
miniers
et
la
législation qui prennent les formes suivantes:
-
assistance
de
juristes et
d'experts dans
l es
négocia tians des
contrats entre état et compagnies;
- diffusion d' informations économiques sur les grand~s entireprises
minières
intrernationales,
la
structure
des
marchés
de
matières
premières
minérales,
les
relations
inter-industrielles
verticales
et
horizontales, les sources de financement etc ...
a.
Le
prograDDe
de
financement
des
Iations-Unies
pour
le
déve-
~oppe:Ent.
Il
est
l'émanation
d'une
fusion,
en
1966,
du
Programme
Etendu
d'Assistance Technique créé en 1950 et du Fonds Spécial mis en place en
1980 pour fournir aux états une aide financière et technique préalable à
la réalisation d'investissements.

-279-
Au départ,
le fonds spécial se voyait doter d'une enveloppe budgé-
taire globale d'environ 34 MUS! en 1959, dont 5 millions consacrés aux
projets miniers.
Au cours des années 60, ces montants ont sensiblement augmenté pour
atteindre 20 XUS! en 1970.
Les dépenses globales du fonds spécial, de 1959 à 1972, s'élevaient
en monnaie courante à 32.7 KUS$ dans le seul secteur minier pour les
différents
programmes
en
Afrique
subsaharienne.
La
contribution
des
états
pour
la
même
période
était
de
18.9
XUS$:
le
coût
total
des
programmes était donc de 51.6 XUS!.
On
constate
que,
pendant
cette
période,
les
états
africains
de
l'ouest ont bénéficié d'environ 50% des fonds apportés par les Nations-
Unies et ont contribué pour 48% de l'ensemble des apports étatiques au
financement des programmes.
La
découver,te
des gisements
de
Nimba
en Guinée
et de
Tambao au
Burkina Faso rentre dans l'actif de ces programmes.
En faisant une retrospective de 1969 à 1980, il apparaît que le PNUD
a participé au
financement de programmes dans tous les pays d' Afrique
,
subsahariennef,
pour un màntant actualisé de 157 XUS$ 1980.
Le support
financier du PNUD dans ces programmes fut de 110.6 HUS$ 1980, soit 70%
du montant total.
- La répartition des dépenses par type d'actIvIté
Les
dépenses
répertoriées
dans
le
tableau
57
nécessitent
les
commentaires suivants:
-
le poste de recherches géologiques et minières a retenu la plus
grande attention dans
la mesure où
le PNUD lui
alloua 55.4% de ses
investIssements.
Viennent
ensuite
l'assistance
au
service
géologique
national avec 30.71%;
les études diverses,
6.56%;
la formation,
4.57~;
le service cartographique, 2.22%; les études de faisabilité, 0.50%.
t Annexe /8: interventions du PNUD en Afrique subsihirienne,' Distribution des projets.

-280-
TABLEAU 51
REPARTITIOI PAR BRAICHE D'ACTIVITE DU PIUD
El AFRIQUE SUBSAHARIEOE
contributions
:--------------------------------------------
branche d'activité
P.I.U.D
ETATS
.
.
......................................................
US $ 1980
US $ 1980
recherche géologique et
prospection minière
61 312 356
55.44
16 987 275
36.43
assistance service géol.
:
national & organ. état.
: 33 967 193:
30.71
: 22 767 290:
48.83
étude de faisabilité
558 434 :
0.50
72 716 :
0.15
service cartographique
2 452 057 :
2.22
98 985 :
0.21
formation
5 048 436 :
4.57
5 625 167:
12.08
études diverses, autres
7 255 014 :
5.56
1 073 212 :
2.30
total
: 110 593 490
100.00
46 624 645
100.00
- peu de crédits ont été alloués aux études de faisabilité.
-
la formation occupe une position secondaire,
tandis que l'assis-
tance
au
service
géologique
représente
près
du
1/3
des
efforts
consentis;
On observe parallèlement,
quant à la contribution des états, que la
part
cumulée
de
ces
2
rubriques,
assistance
au
service
géologique
national
et
aux
organismes
étatiques
et
recherche
géologique
et
prospection minière,
représente
85. 26~ des efforts consentis par
les
gouvernements.
Les états
ont
accordé
plus
d'attention
au
renforcement
de
leurs
services géologiques
(49% contre 30.7% du budget du PBUD) ainsi qu'aux
programmes de formation (12% contre 4.6~ pour le PNUD).

-281-
Par contre,
l'enveloppe réservée à
la cartographie géologique est
insignifiante avec 0.21% des dépenses engagées dans ces programmes par
les états.
Si
l'on combine
les efforts des états et du
PNUD,
le tableau se
présente ainsi:
TABLEAU 58
CUllOL DES PARTICIPATIOIS DES ETATS ET DU PIUD
contributions totales
branche d'activité
uss
Recherche géol. & prospection minière
78.299 631
,,49.80
Assistance au service géologique et aux
organismes étatiques
56 734 483
36.09
Etudes diverses
8 328 226 :
5.30
Formation
10 673 603 :
6.79
-----------------------------------------------------------------
Service cartographique
2 551 042 :
1. 62
-----------------------------------------------------------------
Etudes de faisabilité
6 311 150 :
0.40
Total
: 157 218 135 : 100.00

-282-
Répartition géographique de l'effort d'investissement <1966-1980>
- L'Afrique de l'ouest:
TABLEAU 59
REPARTITIOI PAR PAYS
:contribution du PNVD ; contribution états
::
Total
1
1
1
1
1
1
1 . 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
' "
=
=
. 1 '
l '
l '
I I I
l '

1
1 .
l '
" ,
• •
1
l '
1
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 "
1
1
pays
,,
US$
:
%
=
VS$
%
=
US$
,
%
,
,
=
=
Ghana
8 277 538,3 ,, 23,05 = 3 917 254,1
24,9
=12 194 792,4 , 23.63
Bénin
, 3 725 838,3 , 10.37 ;
764 930
4,9
:: 4 490 768.3 : 8.70
·
·
Burkina Faso
, 6 702 707,4 · 18,66 = 1 864 714,8 12,0 = 8 581 422
16.63
Niger
: 5 181 428,6 : 14,43 = 4 540 314,8 ,, 28,9 = 9 721 743,4 · 18,25
Nigéria
: 1 464 642,1 · 4,07 = 1 969 846,2
12,6
= 3 434 488,3 ·, 6.66
Mauritanie
·, 2 901 472.5 ,, 8,04 = 894 954,2 , 5.7 = 3 796 426,7 ,, 7,36
Libéria
, 2 915 039,5 · 8.12 = 676 944,4
4.3
:: 3 591 983,9 · 6,96
·
·
,
,
·
Guinée Bissau
,,
964 885,8 · 2,69 = 399 073,2 : 2,5 = 1 363 959
: 2,64
Guinée Equatoriale: 1 059 361,2 · 2,95 =
-
,
-
= 1 059 361,2
2,05
Sénégal
, 1 335 889.2 ·,, 3,72 = 190 594.1
1,2
;
1 726 483,3 ,
2.96
Togo
,
,
885 339
: 2,47 =
449 021
2,9
= 1 334 460
2,59
Mali
444 846,2
1,24 =
1 674,1
-
=
446 .520,3 ·, 0.86
Sierra Leone
,
57 850,8 · 0,16 =
-
-
=
57 850,8
0,11
1 1 1 1 1 1
t
l '
1
l '
1 1 1 1 1 ' "
t
1
i 1 t l ' 1 "
l '
1
1
1
1
1
"
1 1 1 1 1 " "
"
• •
1
1
• •
1
1 .
1
1
l '
1
1
1
1
1
1 1 ' 1 '
1
l '
l i t
1
1
I I I
Total
:35 916 689
=15 683 321
=51 600 010
,
=
=
TABLEAU 59b
PART DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
PAR RAPPORT A L'EISEJlBLE DE L'AFRIQUE SUBSAHARIEDE
P,N.U,O
=
ETATS
=
Total
·t. 1 t. t 1 1., t. t" 1 1 f t ,.1=Il fIl Il'' t f' 1 1 "'" l' =t 1 1 1 1 1. 1 1 1 lit lit l" 1.
Région
USS
S
=
USS
S
=
US$
S
=
=
Afrique subsahar,
110 593 490
100 = 46 624 645
100 = 157 218 135
100
Afrique de l'ouest:
35916 689
32.47 = 15 683321
33,64 = 51 600010
32,82
=
=
1'Afrique de
l'Ouest abénéficié
de 32.8% de
l'ensemble des dépenses
d'investissements
réalisées
dans
le
secteur
minier
en
Afrique
subsaharienne. La part du PIUD s'y monte à 69.61~ contre 30.39% pour les
différents états de cette région.

-283-
Le Ghana s'est
vu attribuer 23.63% du
montant des
investissements
réalisés en Afrique occidentale et occupe ainsi
la première place.
La
plus grande
partie
des
fonds
fut
affectée au
trai tement
des
minerais
aurifères.
Le
Niger
vient
au
second
plan
avec
18.85% des
dépenses
d'inves-
tissements
opérées
en
Afrique
de
l'ouest,
et
une
participation
significative de l'état au financement des projets.
Le Burkina Faso,
le Bénin et la Guinée Bissau,
considérés comme des
pays
non
miniers,
bénéficient
de
l'effort
financier:
ces
trois
pays
cumulent, à eux seuls,
près du tiers de l'assistance financière du PNUD
à la région ouest-africaine.
Afrique centrale:
1'ABLEAU 60
RBPAlITITIOI PAR PAYS
P,N,U,O
=
ETATS
=
, TOTAL
.1" 1'" 1 1 1 1 " " 1 t 1 1 1 1 1 1=, 1 l' 1 1 lit 11111 l' 111111=.11. 1 1'" " 1" 1 1 t 1 1 III
Pays
US$ 1980
%
= US$ 1980
S
= 'US$ 1980
S
=
=
Burundi
12 617 051
3A,53 = 2 759 212,9
33,11 = 15 376 26A
3A,27
Rwanda
8 017 868,A
21,9A = 1 021 668,7
12,26 = 9 039 537,1
20, lA
Caleroun
5 081 758.1
13,91 = 2 379 629.1
28,56 = 7 A61 387.2
16.63
Tchad
3 90A 558
10,68 =
728 399
8,JA = 4 632 957
10,32
Angola
2 747 293,9
7,52 =
531 620,8
6,38 = 3 278 9U,l
7.31
Zaïre
2 948 712,5
8,07 =
132 730,8
1,59 = 3 081 443,3
6,87
Gabon
608 862
1,67 =
651 810
7,82 = 1 260 672
2.81
Centrafrique
SU 672
1,68 =
127 73S,3
l,SA =
742 407,3
1,65

l '
l '
,
• •
1 l ' '
, . 1 . , 1 1 1 1 1 1 • • •
"
" " ' "
' 1 ' "
1 1 1
t
1 1 1 1 . 1 , . 1 1 1
f i l
1 1 l '
1 .
t., ••• 1 " "" 1 ••• 1 1 1.1
Total
: 36 540 776
= 8 332 806
= A4 873 582

-284-
TABLEAU 60b
PART DE L'AFRIQUE CEITRALE DAIS L'EISEXBLE
DE L'AFRIQUE SUBSAHARIEDE
P,N,U,D
=
ETATS
=
T"tal
Régions
=
l '
" .
l "
l '
"
1
1
' "
1 ' "
1
1
'
• •
,
l , .
, . ,
" 1
1
1 . 1 1 1 .
1
, . =1 l ' 1 1 fil 1 "
"
t
1
1
1
1
1
1
1
1
US$ 1980
~
=
lJS$ 1980
%
= US$ 1980
%
=
=
Afrique subsah,
110 593 430
100 = 46 624 645
100 = 157 218 135
100
-----------------:--------------:-------=--------------:-------=--------------:-------
Afrique centrale
36 540 776
33,04 = 8 332 806
17,87 = 44 873 582
28,54
=
=
La part totale de
l'Afrique centrale dans les programmes de déve-
loppement minier effectués en Afrique subsaharienne est moins importante
que celle attribuée à la région ouest: environ 28.54%.
Sa répartition montre également que les états non miniers ont fait
l'objet d'un intérêt particulier de la part du PNUD.
Par exemple,
le Burundi,
le Rwanda et le Tchad reçoivent plus de la
moitié (67.15%) des fonds PNUD destinés à l'Afrique centrale.
Le Burundi occupe une place de choix et obtient la plus grande par-
tie du financement.
Le Cameroun et l'Angola ont une position favorable car cumulant près
de 25% des investissements PNUD de cette partie du continent.
Mais le fait
essentiel,
c'est que les pays miniers traditionnels de
cette région, tels le Zaïre et le Gabon, n'en ont reçu que 9.74%.
L'apport de certains états,
qui vient en complément de l'effort du
PllUD,
est significatif:
les contributions du Burundi,
du Rwanda et du
Cameroun ont atteint, pour l'ensemble, 73.93% des dépenses engagées.
Par ailleurs, on remarque que les dépenses du PBUD et de l'état cen-
trafricain ont été relativement faibles;
le Congo, lui, est délaissé, le
PJUD n'y ayant financé aucun projet.

-285-
Afrique australe et orientale:
TABLEAU 61
REPARTITIOI PAR PAYS
P.N,U,D
=
ETATS
=
TOTAL
Pays
=
=
t1 "' 1"
1
1
1
l '
1
"
t
f ' 11111 t
1 " 1 1 1 1 1 1 1
l '
1
1
1
1
1
1
1
" "
1
t
1
1
l '
t
1
" "
1
1
1
1 " 1 1
l "
US, 1980
,;
= US, 1980
,;
=
US$ 1980
=
=
Ethiopie
9821913,1 : 25,94 = 10499572
: 46,45 = 20 321 503
33,60
Tanzanie
58675017: 15,50= 2143881.1
9.48 = 8 011 382,8
13.2,s
Lesotho
5 990 340,3 : 15,82 = 1 805 402,3
7,98 = 7 795 942,6
12.89
Somal ie
4 484 644,6 : 11,84 = 3 056 258,9 : 13,52 = 7 740 903,5
12,47
l1adagascar
2 837 853
7,49 = 3 452 831,2
15.27 = 6 290 684.2 : 10,40
Zambie
3 220 426,4
8,50 =
73478,1
0.32 = 3 293 904,4
,s,4,s
Ouganda
1 454 537.7
3.84 = 1 324 830,8
5,86 = 2 779 368,5
4.60
B.)tswana
698 604.8
1,84 =
100 470,7
0,45 =
799 075,5
1,32
Soudan
710 925
1,88 =
=
719 925
1,18
M.)zambique
441499
1,17 =
=
441 A99
0.73
Kenya
225 369,9:
0,60 =
=
225 369.9
0,37
Malawi
17 414,8:
0,05 =
=
17 414,8
0,03
Swaziland
13 351.3:
0,03 =
1 003
=
14 354,3
0,02
Centre minier
=
=
Afrique est
2 080 906.6:
5.,s0 =
150 790,3
0,67 = 2 231 696.9
3,69
1.'
l '
1 1 1 1 1
"
1
t
l '
l '
I l
l '
1
l '
1
" '
1
" '
l "
1
1
1
l '
1
1
1
" '
1
1
1
" '
1
1
1
1
l '
1
1
1
l ' · '
1
1
1
1
1
1
1
1 1 1 1 1 '
1
1
"
1
l "
1
1
"
Total
37 865 306
=22 608 518
=60 473 824
=
=
TABLEAU 61b
PART DE L'AFRIQUE AUSTRALE ET ORIEITALE
DAIS LE TOTAL DE L' AFRIQUE
~-------------------------------------------------------------------------------------
Afrique 0, &Aust:
37 865 306
: 3A.24 = 22 608 518
: 48,49 = 60 473 82A
38.46
=
=

-286-
La plus grande partie de l'assistance du PNUD,
hors mis Madagascar,
est allée aux pays peu miniers.
L'Ethiopie,
favorisée,
a utilisé tous les fonds au renforcement de
son
service
géologique,
alors
qu'en
Tanzanie,
la
prospection
est
principalement bénéficiaire de l'aide.
Les états
de
cette
partie
de
la
région subsaharienne ont
fourni
l'effort
financier
le
plus
lourd
pour
participer
avec
le
PNUD
aux
activités minières.
Cet effort,
par rapport à l'ensemble des engagements financiers des
états
subsahariens,
représente
48.49%
dans
le
cadre
des
programmes
développés par le PNUD.
TABLEAU 62
RECAPITULATIF DES DEPENSES PAR REGlO.
DAIS LE CADRE DES PROGRAJOIES DU PIUD ( 1966-1980>
P,N,U,D
=
ETATS
=
TOTAL
Régions
=
=
1 1 1 1 1 1 1 . '
1
l '
1 1 1 1 1
l '
1
1
1


1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 1 1 1 1 1 1
l '
I I I

f i "
1 1 . 1 1 1 1 ' . 1 1 1
"
1 "
11 US$ 1980
X
= MUS$ 1980
X
= l'l US$ 1980
S
=
=
Afrique orient,
=
=
et australe
3e
34
=
23
48
=
61
38
Afrique de
=
=
l'ouest
36
33
=
16
43
=
52
33
Afrique centrale:
37
:
33
=
8
18
=
45
29
----------------:--------------:-------=--------------:-------=--------------:-------
Total Afrique
=
=
subsaharienne
111
100- =
47
100- =
158
100-
=
=
Au cours des années 70,
les 3 régions ont reçu du PliUD une assis-
tance équivalente.
L'Afrique orientale et australe est la région où les états ont le
plus participé au financement de leur secteur minier.
Les
états
d'Afrique
centrale
ont,
par
contre,
contribué
moins
activement au financement de leur secteur.

-287-
- Distribution par secteur:
Si l'on considère les 15 premiers pays, la distribution de l'aide se
définit ainsi:
TABLEAU 63
DISTRIBUTIOI DE L'AIDE DU PIUD
: COITRIBUTIO. DU P.•. U.D
PAYS
USS 1980
Burundi
12 617 051
14.21
Ethiopie
9 821 931
11.08
Ghana
8 277 538.3
9.33
Rwanda
8 017 868.4
9.03
Burkina Faso
6 702 707.4
7.55
Lesotho
5 990 340.3
6.75
Tanzanie
5 867 501. 7
6.61
Niger
5 181 428.6
5.84
Cameroun
5 081 758.1
5.72
Somalie
4 484 644.6
5.05
Tchad
3 904 558
4.40
Bénin
3 725 838.3
4.20
Zambie
3 220 426.4
3.63
Zaïre
2 848 712.5
3.32
Libéria
2 915 039.5
3.28
Total
88 757 344
100-
De ce tableau,
il apparait que les 15 pays ont reçu une aide globale
de 88 757 344 US! 1980, soit 80.25~ de l'aide totale du PNUD.
10 d'entre eux ne sont pas miniers, et 11 classés parmi les pays les
plus pauvres du monde.
Dans 8
de
ces états,
i l
n'y a
aucune activité
minière
pour
le
moment. Excepté le liger, producteur d'uranium, les autres pays ont subi
un déclin de leur production minière dans les années 70.
D'une façon générale, on constate que la politique du PIUD en matiè-
re de financement du secteur minier africain a favorisé des pays non
miniers, susceptibles de découvrir de nouveaux gisements.

-288-
- Résultats:
Malgré
l'importance des fonds
engagés,
les résultats
ne sont
pas
conformes
aux
objectifs:
une
seule
véritable
découverte
et
quelques
estimations de
réserves pour les gisements déjà connus s'inscrivent ci
l'actif du PNUD (tableau 63). Ces maigres résultats sont dûs au fait que
le
programme
des
Nations-Unies
s'appliquent
essentiellement
à
la
recherche
générale
d'indices,
et
à
l'appui
logistique
aux
services
géologiques nationaux et instituts de formation,
plutôt qu'à la mise en
oeuvre de campagnes de prospection.
TABLEAU 64
PRIICIPALES DECOUVERTES EITRAIIEES PAR LES PROGRADES
D'EXPLORATIOI DU PIUD (Gisements potentiellement économiques>
zone
minerai
réserves
teneur : date :
état du projet
Pays
princip. : est,106 t
%
;explor:
.
Burundi {1J
Gitega
nidel
,
116
1,44 : 1971 , Recherche de partenaires
----------------~------------------------------------- -----------------------------------
Burkina Faso: Talbao
:Ianganèse:
12
S6
: 1966 : Constitution d'un consor-
{2l
: tiul d'exploitation,
Guinée (2J :"t Nilba:
fer
600
6S
: 1970 :
SOlalie {2J : "udugh
: uraniUI :
: 1968 :
Soudan (2) : Hofrat
: cuivre :
8.7
4.- : 196B :
(l) véritable découverte par les Nations-Unies
(2) évaluation par les J.U des gisements déjà connus en partie.
b. Le fonds autorenouvelable des lations-Unies:
Le' fonds autorenouvelable des Nations-Unies pour l'exploration des
ressources naturelles est mis en place en 1973.
Il est devenu opéra-
tionnel dès 1975 et sa gestion actuelle est sous contrôle du Conseil
d'Administration du PNUD.
Plusieurs
pays.
ont
accepté
de
financer
ses
opérations au
cours
d'une
phase
transitoire
après
laquelle
le
fonds
deviendrait
effec-
tivement autorenouvelable par le produit des mines issues de son action.
Il a une possi bili té de financement à
100~ de tout type de projet
d'exploration minière dans les pays en développement, hormis des vastes
reconnaissances géologiques et des études de faisabilité détaillées
./ 'PifS dont Je Japon ({SIf$) et Je Cinidi (I.S If$),

-289-
jugées trop coûteuses.
Pour entreprendre la réalisation de chaque projet, le fonds signe un
accord préalable avec le gouvernement intéressé.
L' une des clauses stipule qu 1 en cas de travaux de recherche abou-
tissant à une production minière, dans les 30 années suivant le début de
la prospection,
le gouvernement paiera au Fonds, pendant une période de
15 ans à compter du début de la production commerciale, une contribution
de
reconstitution
égale
à
2%
de
la
valeur
annuelle
des
produits
extrai ts.
Un
plafond serait
imposé
qui
pourrait
être
de
15 fois
le
montant de l'MempruntM.
Ces mesures,
jugées draconniennes, ont entravé le bon fonctionnement
du fonds au cours de ses premières années: certains gouvernements esti-
maient le paiement d'une royalty de 2% excessif.
Il
faut
écrire
que
cette
royalty
était
établie
à
partir
d'une
analyse comparative des dépenses engagées et des résultats obtenus dan~
le passé lors des campagnes de prospection du PNUD:
ce taux risquerait
effecti vement de s'avérer trop lourd pour certaines substances utiles
<phosphates, potasses etc .. ,),
En
revanche,
pour
les
principaux
métaux
non
ferreux,
certains
experts
jugeraient
ce
taux
insuffisant
pour assurer à
long terme
le
caractère Mautorenouvelable" du fonds, et préconiseraient une fourchette
de 4% afin d'en permettre un financement convenable.
Le tableau 65 met en évidence les interventions du fonds en Afrique
subsaharienne au cours de la décennie 70.
Le coût d'investissement des projets exécutés est de 6.6 X US$ 1980
alors que celui des projets nouveaux proposés est estimé, début 1980, à
9.25 ){ USS.
La plupart de ces projets ont trait à
la recherche de pierres et
métaux précieux et le fonds leur a accordé la priorité.
Cette préférence semble dictée par les modalités de fonctionnement
du Fonds dont
la reconstitution dépend de la découverte de gisements
économiques.

-290-
TABLEAU 63
FOIDS AUTOREIOUVELABLE: ETAT DES PROJETS AU 31/12/1979
(en milliers de dollars US)
1. PROJETS APPROUVES:
Pays
;substance: montant
dates clés
Si tuati.)n
Ghana
:diamants
TM 1390
GC app, 79
le gouvernement a demandé que ce projet soit
PU 894
sign,
n,d
financé par le PNUD, En discussion,
T 2284
ratif, n,d
Kenya
Cu Pb Zn: TM 1100
GC ap,l/79
ratification.du projet,
: Au Ag
: PU 1500 : sign,10/79 : accord attendu pour mars 1980,
: T 2600 : ratif, n,d :
Libéria
métaux
; TM
850
GC ap,6/79 : projet en activité échelonnée, pour débuter
: précieux: PU 1650 : sign, 5/79 : en 1980,
: T 2500 : ratif.12/79:
Soudan
Au, mét,: PM
125
GC ap,6/75 : projet achevé en avril 1978, Sans identifica-
: de base: PU
325 : sign. 1975 : tion des minerais économiques, Rapport final
: T
450: ratif,12/75: envoyé au gouvernement an avril.
:diamants
PM 300
GC ap,1/79
ratification du projet,
: PU 1500 : sign,10/79 : accord attendu pour mars 1980
: T 1800: ratif, n,c :
total
9634
2. PROJETS PROPOSES
Pays
:substance:
Montant
situation
Bénin
Kaolin
:+/- 100 à déterminer
après examen négatif de dépôts des phosphates
de chaux, programmation d'une 2e mission, dé-
but 1980 pour examen des dépôts de kaolin,
Congo
: phosph. :+/-1500 à déterminer
: accord du gouvernement, Investigation prélimi
:offshore :
: linaire 10/79, Mission d'évaluation 01/1980
Mali
:
terres :+/-3500 à déterminer
accord du gouvernement. Evaluation projet or
:rares lIé-:
: et Ni négative. Mission d'évaluation program
:taux préc:
: lée pour décembre 1980
Sénégal : Au
:+/-1500 à déterminer
: le gouvernement a agréé le DP/142, Mission
: d'évaluation en décembre 1979,
Burkina :Iétaux de: PM 600
: prêt pourra être soumis au conseil de gouver
Faso
: base
: nelent,
I l ' '
" "
, .
t'"
t, '"
" 1 ,.111 t III "
l '
1 " ' "
I l
' "
, . 1 1 1 1 . 1
" .
1
1
' . 1 1 1 1 1
"
1
1
1 .
l '
"
1
l "
1
1
1 t
' "
1
1
total
:
9 250

-291-
3. PROJETS EI COURS <pipeline)
pays
substances
situation
Angola
V, Terres rares, Qpalite, Mé-
en attente d'agrément gouvernemental au O/P
cieux de base, Minéraux indust,: 142, Mission d'évaluation programmée 02/80,
Niger
Cu, Ni, 110
Agrément attendu,
On observe,
par ailleurs,
une certaine rigidité de la méthode qui
conditionne
le
paiement
d'une
redevance
uniforme
sur
la
valeur
du
minerai
au
seul
résultat du
succès de
l'exploration.
De ce fait,
le
remboursement est indépendant de 3 facteurs importants qui sont:
- la difficulté de découverte du gisement risque de défavoriser, par
une royalty trop lourde,
les pays au potentiel minier le plus élevé et
les
substances
aux
coûts
de
prospection
faibles
par
rapports
à
la
"valeur" du gisement;
-
pour les bénéfices effectivement réal isés,
on pourrait constater
deux phénomènes concommittants:
forte contribution des gisements margi-
naux et faible participation des projets à forte rentabilité.
- les dépenses réellement engagées par le Fonds sur certains projets
sont de natures à entraîner de nombreux litiges avec les pays concernés:
les conditions de fonctionnement du Fonds les empêchent d'être efficaces
et leurs budgets sont modestes par rapport à l'ampleur des besoins.
En effet,
de 1975 à 1980,
le budget de recherche affecté à l'Afri-
que, comparé aux dépenses du PNUD et du FAC, était de 9.6 M$. Le fonds a
pu
réunir
cependant,
et
grâce
à
des
apports
volontaires
des
pays
industrialisés,
un
capital
de
25.7
M$
dont
18
M$
provenant
de
subventions du gouvernement japonais de 1974 à 1980, ce qui est un véri-
table succès.
Xais, s'il nous paraît douteux, qu'avec les critères fixés,
le Fonds
des lations-Unies puisse devenir autorenouvelable, même à long terme, il
serait
maintenant
intéressant
d'analyser
l'impact
de
l'activité
des
banques de développment sur l'industrie minière subsaharienne.

-292-
C. L'action des banques de développement
Depuis
la
signature
des
accords
de
Bretton-Woods
en
1944,
un
certain nombre d'organismes financiers à but non lucratif,
dont l'objet
est
de
favioriser
le
développement
des
pays
du
tiers
monde,
interviennent sur les marchés financiers internationaux et sont capables
d'apporter à ces états des concours financiers à des conditions privilé-
giées,
notamment,
quant
au
taux d'intérêt
et
à
l'amortissement.
Les
actionnaires
en
sont
généralement
les états membres.
Ils développent
leurs activités à l'échelle mondiale ou régionale.
1.
L'intervention de la Banque llondiale dans le financement du secteur
minier subsaharien.
La banque Mondiale, qui regroupe plus de 135 pays, se compose de la
Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement <BIRD),
l'Association
Internationale
de
Développement
(
AID)
et
la
Société
Financière Internationale (SFI).
-
la BIRD a été créée au lendemain de la deuxième guerre mondiale,
en
décembre
1945,
par
les
accords
de
Bretton-Woods;
elle
est
une
institution spécialisée des Nations-Unies. La stratégie de développement
qu'elle applique attache beaucoup d'importance
aux "investissements qui'
peuvent apporter le bien-être des masses populaires pauvres des pays en
développement:
l'objectif
est
de
rendre
ces
populations
plus
productrices
et
de
les
faire
participer
activement
au
processus
de
développement" .
- l'AID fut constituée en 1960 pour fournir une aide, aux mêmes fins
mais à des candi tians moins lourdes pour la balance des paiements des
pays débiteurs.
Ses ressources viennent des souscriptions et contri bu-
tions des états membres,
des transferts de revenus de
la BIRD et des
emprunts.
- la SFI date de 1956 et, organisation internationale filiale de la
BIRD,
a
pour
objet
de
contribuer
au
développement
international
de
l'entreprise privée.

-293-
a. Critères d'octroi et garanties exi~~:
Les
prêts
de
la
Banque
sant
octroyés
à
l'issue
d'une
analyse
éconàmique et
financière
tenant
compte des
rapports
juridiques entre
l'état hôte et les firmes en cas d'investissements étrangers.
Pour ce qui est des prêts de la BIRD, on peut discerner:
- les prêts aux états et organismes gouvernementaux,
les
prêts à
une
entreprise
privée,
mixte
éventuellement,
avec
garantie de l'état •.
Dans le premier cas, le taux appliqué est celui de la Banque <passé
de 6.5~ en 1970 à 11.3~ en 1980). Ces prêts sont à moyen et long terme,
10 à 20 ans, vaire plus avec un différé d'amortissement de 5 ans.
Dans le second cas, les garanties demandées aux actionnaires portent
sur:
les
engagements
financiers
relatifs
aux
financements
complé-
mentaires <garantie de ~onne fin),
le
remboursement
de
la dette
sans
préj uger
de
garanties
plus
classiques
<hypothèques
sur
les
biens
des
actionnaires
ou
de
la
compagnie) ,
-
la limitation éventuelle,
par la banque, du rapport dettes/fonds
propres,
-
l'engagement de l'emprunteur à maintenir le fonds de roulement à
un niveau "acceptable-,
- l'engagement des actionnaires à la limitation éventuelle de leurs
dividendes
(dans un cas précis,
le dividende de chaque année fiscale
devant être inférieur à 6.5% du montant réalisé des actions, en vigueur
à
la
fin de
l'exerci'Ce
précédent,
dans
la
limite de "surplus
de
revenus"
de
l'exercice).
Ce genre de
li mi tation peut
porter sur
les
avances des actionnaires considérées comme fonds propres.
I04ns Je C45 de COMiJog, iJ e)l'iste 4 -4greeMents-:
- 4ccord uec COMiJOg,
- g4r4ntie des gouverneMents fr4nç4is, g4bon4is et congoJ4is.

-294-
Dans l' hypothèse de prêt à une société privée,
la garantie du pays
d'accueil,
qui est exigée, conformément aux statuts de la banque, porte
seulement sur
le
remboursement
de
la dette.
Elle
ne s'étend pas aux
résultats de l'emprunteur (la compagnie) ni aux financements complémen-
taires.
Le gouvernement devra cependant signer une clause selon laquelle "il
ne
prendra,
ni
sera
à
l'origine,
et
n'autorisera
aucune
action
qui
empêcherai t
ou
irait
à
l'encontre
de
la
construction
et
du
fonctionnement du projet, ainsi que des engagements de l'emprunteur".
Par
ailleurs,
si
l'emprunteur
est
une
société
privée,
le
gouvernement d'accueil lui fera généralement supporter une commission de
garantie égale à la différence entre le taux des crédits sur la marché
et le taux de "prêt de la Banque".
La banque estime en effet que les
conditions avantageuses dont sont assortis ses prêts doivent bénéficier
au pays.
D'une façon générale,
la Banque préfère financer la mine plutôt que
les infrastructures.
Elle estime que, dans le passé, cette position lui
permit d'intervenir plus efficacament sur le déroulement des projets.
A
supposer
même
que
la
Banque
se
l imi te
au
financement
de
ces
dernières,
elle
étudiera
néanmoins
le
projet
minier
attenant.
En
général,
le financement de l'infrastructure doit être garanti par les
actionnaires du projet minier. La garantie du gouvernement vient en plus
et
non en remplacement
des
engagements de
l'emprunteur
privé car
la
Banque,
si elle a le souci de se protéger,
doit également protéger le
gouvernement en tant que garant.
b.
La contribution de
la Banque JIondiale au développement mnier
5ubsaharien.
Les minerais, nécessaires à l'économie mondiale, sont, pour les pays
africains producteurs, une source de revenus en devises. Le groupe de la
Banque Xondiale,
par l'intermédiaire de
la BIRD,
cherche donc,
depuis
quelques annnées,
à
développer ses prêts à
des projets miniers et à
adapter sa politique aux besoins des pays emprunteurs, dans le secteur
des matières premières minérales non énergétiques.

-295-
Dans
ce'
contexte,
cette
institution
financière
peut
aider
à
rapprocher les points de vues, souvent divergents, des pays hôtes et des
compagnies multinationales,
en jouant le rôle de partenaire actif dont
la présence permet de considérer les accords équitables pour toutes les
parties.
Les résultats ci-dessous permettent d'apprécier l'action de la
Banque dans le domaine minier subsaharien.
TABLEAU 66
II'TERVEITION DE LA BAIQUE JlOlDIALE ons LES SECTEUR J(IIIER
NON ENERGETIQUE SUBSAHARIEI
Régions/Pays :eMprunteur:Bird/Aid:convention de crédit;prêt (~US$:
nature du projet
Afrique cent.:
Zaïre
Gécamines:
BIRD
16 janvier 1975
76.94
expansion de la mine
Zambie
: ZaMbie
20 mai 1982
5,10
: restructuration
: raffinerie INDENI
Botswana
;' Botswana :
29 juin 1971
26,03
: projet Ni Shashe
14 Mai 1974
3,61
Ni Shashe
=========================================================================================
Afrique occ,
Rép, Guinée
Saké
17 septembre 1968:
44,28
: Soké mine
22 juin 1971
6.32
: Bok~ extension
-----------------------------------------------------------------------------------------
Libêria
NIaC
7 janvier 1982
8.30: infrastructures &mine
11,70
: minerai de fer
"auritanie
SNII'l
"
12 juillet 1979
60,-
: Fe du Guelbs
' 1
• • • •
'
1
t f i '
l '
I l l '
1
1
1
1
I I I
l '
1
1
l i t
1
l '
1
l '
1
1 1 1
• • •
1 1 1 1 1 1
" "
1
l '
1
1
1
1
1
1
1
1
' "
l '
1
' "
t
1
" "
l '
1
t i f
1
1
Total cumulé; 242,28 millions US$
Ces résultats mettent en évidence les 242.28 MUSS consacrées par la
Banque Xondiale, depuis sa création, au secteur minier subsaharien, soit
O.3~ de la totalité de ses engagements financiers.
Ce montant se répartit ainsi:
- par région:
= Afrique centrale: 111.68 XUSS, soit 46.09~
=-Afrique occidentale: 130.60 MUSS, soit 53.91~

-296-
- par substance:
= cuivre:
82.04 XUS$ 33.86%
= nickel: 29.64 XUS$ 12.23%
= Bauxite/alumine: 50.6 MUS$ 20.88%
= fer: 80 MUS$ 33.03%
La répartition géographique fait apparaître les pays suivants:
- Zaïre: 76.94 XUS$
- Mauritanie: 60 ~JS$
- Guinée: 50.60 XUS$
- Botswana: 29.94 XUS$
- Libéria: 20 MUS$
- Zambie: 5.10 XUS$
ces chiffres résument bien que c'est en Afrique francophone que la
Banque Mondiale a
le
plus
investi:
187.54 XUS$ contre 54.74 XUS$ en
région anglophone.
L'accroissement des participations du groupe de la Banque Mondiale
au secteur minier africain est de plus en plus souhaité par de nombreux
acteurs du développement minier,
par le fait que les différents proj ets
associent "une contribution financière"
à
un schéma de protection des
investisements.
Pour l'instant,
ces participations restent faibles,
ne
représentant que 0.3~ de ses engagements financiers.
Elles ont cependant
cette particularité d'intervenir comme catalyseur du financement global
du
projet:
en effet,
une participation de
la BlRD au de
l'AlD,
bien
étudiée,
entraîne le concours quasi-automatique des autres institutions
financières.
Ceci est d'autant plus vrai que l'intervention de la Banque
constitue une sorte de garantie politique:
l'engagement de ses services
compétents à
la préparation de projets complexes et onéreux,
à
aspects
techniques,
financiers,
juridiques
et
commerciaux,
rassure
les
partenaires et crée un climat de confiance mutuelle.
Ainsi,
la structure du capital des projets miniers
interpelle
la
Banque
dans
son
rôle
d' arbitre
du
processus de
développement
minier
africain:
sa présence contribue à la conclusion d'accords susceptibles

-297-
d'être respectés,
le cas échéant renégociés suivant des règles connues,
et au règlement de différends éventuels, qui pourra comporter le recours
au
Centre
International
pour
le
Règlement
de
Différent
relatifs aux
investissements <CIRDI)f
La banque peut guider les pays africains dans l'organisation de la
mise
en
valeur
de
leurs
ressources,
et
dans
l' acquisi tion
de
connaissances technologiques inhérentes.
Pour
s'acquitter
de
ses
fonctions,
et
maintenir
une
présence
effective,
il
sera
bien
entendu
nécessaire
qu'elle
assure
une
part
suffisante
<environ 15%) du
financement
des projets,
sa participation
conditionnant celle des prêteurs et promoteurs étrangers.
2.
Interventions de la Banque Européenne d'Investissement
<BEI> dans le
secteur Ddnier subsaharien.
La communauté économique européenne intervient dans le financement
de ce secteur par le canal de deux institutions: la BEI et le FED <Fonds
Européen de Développement).
a. La B.E. 1: .
Elle est à vocation régionale sans but lucratif. La majorité <86% de
1958 à 1981) de ses interventions se situe à l'intérieur de la C.E.E.
Hors
Communauté,
elle
agit
dans
le
cadre
d'accords
financiers
particuliers
avec
les
pays
méditerranéens,
et
dans
celui
de
la
Convention de
Lomé
avec
les 60
pays dits Il Acp".
L'article
16 de ses
statuts
lui
permet
en
outre
des
interventions
ponctuelles,
partout
ailleurs dans le monde,
par dérogation accordée à l'unanimité du Conseil
des Gouverneurs.
i Ld SIRO d Mis sur pied le CIRO/ qui a recueilli 1 'ddhésion de 11 PdYS en 1918.
Cependdnt, de nOMbreu,'( étdtS, pour des rdisons de souverdineté ndtiontJ1e, refusent tout
arbitrdge interndtiondl et quelquefois deMdndent M~.e dUX MuJtint1.tio~les de s'engdger i
ne pdS fdire intervenir les ItdtS de leur d'origine,


-298-
Une partie des prêts accordés est à tau~ bonifiés par des contribu-
tions du FED,
les autres prêts étant octroyés à des taux dépendants de
ceux auxquels la BEI se procure des fonds sur les marchés financier::;.
La
BEI
gére
aussi
les
"capitaux
à
risques"
mis
par
le
FED
à
disposi tian des pays Acp.
La convention de Lomé I I I ' autoris,~ à ouvrir
une
ligne crédit
supplémentaire de 200 X d'écus
(prêts
non bonifiés)
pour des projets miniers ou énergétiques d'intérêt communs à
la CEE et
aux pays Acp.
La contribution de
la BEI au secteur minier en Europe a été très
modeste:
0.2% des engagements de 1958 à 1981,
tandis que le secteur de
première transformation des métaux recevait 4.7% des prêts pour la même
période.
Les
mêmes observations s' appl iquent aux pays rnédi terranéens:
0.3%
pour la mine de 1963 à 1981. En revanche,
dans les pays Acp et les Pays
et Territoires d'Outre Mer,
ce secteur bénéficie de 17.4% des prêts de
1963 à
1981.
Ce regain d'intérêt montre à
la fois l'importance de ces
états dans l'approvisionnement de la CEE et l'engagement de la BEI dans
cette
politique
européenne
d'approvisionnement.
Le
volume
de:::;
transactions reste cependant faible en regard des besoins de financement
du secteur minier pour ces régions.
En ce qui concerne les garanties demandées par la BEI,
le système
apparaî t
très
souple.
léanmoins,
la
banque
demande
la
signature
de
l'état garant et celle du client:
les actionnaires des projets donnent
ainsi leur caution.
b. Le FED:
Le FED n'est pas une banque et vient,
dans certaines circonstances,
aider la BEI dans son activité minière en Afrique.
En général, il affecte à des projets de développement, présentés par
des
états
associés
à
la
CEE
par
convention,
des
"aides
non
remboursables·,
Au
30
juin
1980,
expiration
du
4e
FED,
ces
aides

-299-
s'orientaient à 32% vers les transports et télécommunications, 27% vers
la production rurale, 21% vers le développemnt social, 10% vers l'indus-
trie et 10% en divers.
Son
action
dans
le
domaine
minier
est
rarement
direct,
mais
s'effectue
par
l'intermédiaire
du
financement
de
l'infrastructure
de
transport qui favorise, dans certains cas,
l'essor minier.
Sur ce
point
particulier,
le
FED est
à
l'origine
des capitaux à
risques,
gérés par la BEI,
qui peuvent être affectés au financement de
leur part,
par
les états,
dans des syndicats de recherche minière ou
dans des études de faisabilité.
De plus, le FED instruit les demandes de
prêts au
secteur minier présentés par les pays Acp à
la CEE dans le
cadre du Sysmin de la convention de Lomé II.
Il est donc difficile,
dans ce cas,
de cerner l'impact global de
l'activité du FED sur le financement des investissements miniers.
A cet
égard,
souli(;T:ons que ces financements se font,
de plus en plus,
con-
jointement
avec
d'autres
organismes
d'aide
au
financement
de
développement, arabes notamment (co-financement).
c. Les accords de coopération CEEI lcp dans le domaine minier.
Depuis 1960, la CEE a mis en place des accords de coopération multi-
latéraux
avec
les
pays
Acp
(Afrique,
Caraïbes,
Pacifique):
les
conventions de Yaoundé l et II et de Lomé l,
II, et III.
La convention de Lomé II comporte un volet minier original.
Le secteur Dinier dans les conventions CEE1lcp avant LoDè II:
Les premières conventions,
avant Lomé II,
n'ont jamais fait cas du
secteur minier.
Parmi
les produits couverts par
le Stabex,
i l
n' y a
qu'une
matière
minérale,
le
fer,
et
l'on pouvait se demander si
les
résultats n'étaient pas contre-productifs.
Ainsi, certains pays miniers tels que:
la Zambie (cuivre),
le Zaïre
(cuivre et cobalt),
le Niger
(uranium) et le Gabon
(manganèse et ura-
nium)
ne
pouvaient
bénéficier
de
prêts
visant
à
stabiliser
leurs
recettes d'exportation.

-300-
La seule aide qui a donc été fournie au secteur minier des pays Acp
le
fut
sous
forme
de
prêts de
la BEI
sur ses ressources
propres et
celles
du
FED.
Or,
ces
prêts
aux
états
Acp
étaient
en
général
bonifiables (taux d'intérêt de 5 à 8%, taux bonifiés par le FED), hormis
les i nve:3tissements miniers et énergétiques.
Malgré ces contraintes,
on remarque que le volume de ces prêts fut
relativement important,
TABLEAU 67
FUAlCEXEITS ACCORDES AUX PAYS ACP ET AUX PTOX.
( en millions d'Unités de Compte>
nature des opérations: nbre de projets
IIDntant
" IIDntant dans
total prêts
Mines et carrières
13
84.4
13.2%
Transformat· minéraux:
8
17.8
A titre d'exemple,
trois prêts,
d'un mon.tant, total de 44 millions
d'Unités de compte
ŒCU),
ont été accordés à des projets de cuivre eI:
Afrique,
pour des investissements globaux de 550 K ECU.
La BEI agit de
façon
active
avec
d'autres
institutions
internationales
(bilatérales:
Caisse
Centrale
de
Coopération
Economique,
Kredit
Ansalt
für
.
Wiedereaufbau,
.. "
multilatérales: Banque Mondiale, Banque Africaine de
Développement, Banque Arabe de Développement, ... ) au financement de ces
investisements à haute intensité capitalitique.
- Lomé II:
= Volume de l'aide et des prêts:
L'aide communautaire,
prévue dans le cadre de Lomé 1l,
se compose
des ressources du
FED
(4 542 :M ECU)
alimentées par les contributions
budgétaires des états membres. et des concours accordés par la BEI su~
ses ressources propres (685 1 ECU) .
., Pays et territoires d'outre .er
j Le FEC est financé COlllle suit: Belgique S, 'l, Cane.ark 2,51, RFA 28,31, France 2S,6S,
Irlande C,61, Italie /1.51, Luxe.bourg 0,21, Pays-Bas 7.41, Grtlnde-Bretagne 181,

-302-
selon
l'organisme
chargé
de
la
gestion
des
fonds;
il
convient
de
remarquer
qu'il
comporte
des
montants
ne
figurant
pas
dans
la
convention, tels que les 200 K ECU que pourra engager la BEI sous forme
de
prêts
normaux,
non
susceptibles
de
bonification
d'intérêt,
les
bonifications
d'intérêt
sur
les
ressoources
du
FED
et
les
frais
de
gestion imputés jusqu'à présent au FED et pris en charge désormais par
le budget de la CEE.
Il faut ajouter l'incidence financière du "protocole sucre",
l'aide
alimentaire
communautaire,
la
particicpation
aux
projets
co-financés
avec les organisations non gouvernementales et les aides bilatérales des
états de la CEE aux pays Acp.
= Le volet Dinier de Lomé II:
La seconde convention de Lomé a
consacré une série de mesures au
soutien du développement du secteur minier des pays Acp.
Ces mesures,
constituant le "volet minier" de la convention avaient pour objectifs:
-
sau,,;egarder les capacités de production et d'exportation contre
les accidents indépendants de la volonté des pays Acp,
- relancer la recherche et l'exploration,
- faciliter et stimuler les investissements.
Le SysJlin:
Ce système
fut
mis en place pour donner une
base
plus solide au
développement
des
pays Acp dont
l'économie dépend
largement de
leurs
exportations de produits miniers vers la CEE.
Ce
n'est
pas,
comme
le
stabex,
un
mécanisme
de
compensation
automatique des pertes à l'exportation, mais "une assistance à ces états
dans les efforts qu'ils consentent pour porter remède aux conséquences
néfastes
sur
leurs
revenus
de
perturbations
graves
de
caractère
temporaire affectant ces secteurs miniers" •.
Pour la durée de la convention, 280 X ECU sont disponibles sous for-
1 irtiele i9 de li eonvention.

-303-
me de prêts spéciaux
(taux d'intérêt 1% ramené à
0.75%
pour les pays
moins développés, amortissement 40 ans avec 10 ans de différé).
Ce
montant
peut
être
utilisé
pour
participer
au
financeEnt
des
moyens prévus par les compagnies Bdnières des pays Acp pour rétablir ses
possibilités de production et d'exportation vers la CEE au cas où elles
ne
pourraient
normalement
le
faire
seules
en
raisons
de
cataclysmes
naturels,
troubles
politiques,
variations
brutales
des
prix,
avec
possibilité de préfinancement sous forme d'avances.
Les
produits
couverts
par
ce
système
d'assurance
sont:
cuivre,
cobal t,
phosphates,
manganèse,
bauxite,
alumine,
étain,
pyri tes de fer
et
minerai
de
fer
(ce
dernier
passant
du
stabex
au
Sysmin
pro-
gressivement en 5 ans).
Par ailleurs,
le conseil des ministres,
sur demande d'un état Acp,
peut décider d'ajouter un ou plusieurs produits miniers à cette liste,
douze mois au plus tôt avant l'entrée en vigueur de la convention.
Ce système a pour but d'aider les pays miniers Acp confrontés à de
graves
problèmes
qui
mettraient
en
cause
l'approvisionnement
de
la
CEE ...
Poùr
atteindre
cet
objectif,
il
comporte
une
grande
faculté
d'adaptation. En principe, il peut contribuer à la diversification d'une
économie trop tributaire d'un seul produit minéral.
Augmentation
des
DOyens
accordés
à
l'exploration
et
à
la
recherche:
A la demande
des
pays Acp,
i l
est
décidé
une
intensification de
l'assistance
technique
et
financière
dans
le
domaine
géologique
et
minier.
Cette assistance peut prendre la forme de contributions
(aides
financières
et
techniques)
à
l'établissement
de
fonds
nationaux
ou
régionaux d'exploration minière dans les dits pays.
En outre,
les pays Acp ont désormais la possi bill té de bénéf icier
des concours financiers sous formes de capitaux à risques gérés par le

-304-
BEI ou de concours en quasi-capital pour le financement de recherches ou
d'investissements préparatoires à
la mise en exploitation des proj ets
miniers ou énergétiques.
Ceci
permet aux états de financer eux-mêmes les projets jusqu 1 aux
études
de
faisabilité
et
donc
d'être
en
meilleure
position
de
négociation vis à vis des opérateurs éventuels.
Stimuler les investissements:
De
nombreux
observateurs
reconnaissent
que
les
deux
principaux
obstacles à l'investissement en Afrique sont les difficultés d'accès au
financement et la réticence des opérateurs à investir du fait du risque
poli tique.
La convention fournit
des instruments financiers et
légaux
pour endiguer ces difficultés spécifiques.
La BEI pourra engager des interventions supplémentaires,
à
concur-
rence de 200 M ECU, sous forme de prêts sur ses ressources propres quand
le projet est prouvé d'intérêt mutuel CEE/Acp. Ces prêts supplémentaires
ne sont pas bonifiables (ce qui n'est pas le cas des prêts normaux de la
BEI
pour
les
investissements
miniers
depuis
1981)
et
devront
faire
l'objet d'une autorisation,
cas par cas,
du Conseil des Gouverneurs de
la Banque.
Cette participation devrait évidemment "catalyser" d'autres
ressources financières et encourager l'investissement privé.
Tout état ou groupe d'états Acp peut obtenir de telles interventions
à condition d'en faire la damande justifiée.
Afin de créer un climat de confiance entre l'investisseur étranger
et le pays hôte.
et de stabiliser leur base de coopération,
les deux
parties s'ouvrent la possibilité de conclure
d'autres accords tendant
à renforcer les apports extérieurs de capitaux:
-
le pays Acp hôte souhaitant acquérir une participation au capital
des sociétés contribuant au développement de ses ressources peut compter
sur l'assistance de la CEE pour l'aider à financer de telles participa-
tions,
-
pour palier aux hésitations des opérateurs européens à
investir
dans les pays Acp et sauvegarder les aspirations des pays hôtes,
la CEE
pourra
signer
avec
chaque
état
intéressé
des
accords
spécifiques de

-305-
protection et de promotion' des investissements dont la CEE contribue au
financement.
d. Détails des financements de la BEI en Afrique subsaharienne
- sous la convention de Yaoundé:
TABLEAU 69
FlIAICElffilTS SUR FOHDS PROPRES DE LA BEI
date
pays
montants
objectifs
MECU cts
MECU 80
1/1967
Cong.)
9.0
24,59
Exploit. potasses de St-Paul (Holle)
5/1968 : Mauritanie
Il.0
29.2
: Exploit. cuivre aurifère d'Akjout
3/1971 : Zaïre
16.0
37.49
: Extension installations Rlinières et
: industrielles de Gécamines
211974 : Zaïre
16.6
27.73
; Extension des installat· Gécamines
' f
1
l "
1
1
1
l "
1
1
, .
1
1
1 "
1
1
1
1
1
1
1
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1
1
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l '
1
1
1
"
1
1
1
1
1
l '
1
"
1
1
l "
1
1
1
t .
1
1
1
1
1
• •
' . '
• • • •
1 . , . 1
• •
1
1
f t
1
Total
52.6
118.83
Au cours des onze années de fonctionnement des deux conventions de
Yaoundé,
la BEI a débloqué,
en valeur courante cumulée 146.1 M ECU de
prêts sur ses ressources propres et 125.8 M ECU au titre d'oupérations
spéciales, soit un montant global de 271.9 M ECU.
Les
états
africains,
malgache
et
mauricien
associés
ŒAIQ(A)
ont
bénéficié de 92% de cette somme, soit 251.1 M ECU.
La part affectée à
l'industrie minière subsaharienne est d'environ
36% de ces engagements sur fonds propres pour cette période, soit 52.6 X
ECU en valeur courante cumulée dont 43.6 X ECU destinés au seul cuivre.
- La convention de LoJllê 1:
Dans le cadre de cette convention, jusqu'au 31 décembre 1980, la BEI
a
octroyé
83.51
M ECU
courants
en crédits
pour
le
secteur
minier
subsaharien.

-301-
L'enveloppe globale estimée de cette deuxième convention s'élève à
5 782 M ECU <7 662 MUS$) au lieu de 3 565 M ECU <4 461 MUS$) pour Lomé l
soit une augmentation de 62% <72% en US$), en deçà, toutefois, de 10 000
M ECU
que
réclamaient
les
pays Acp,
compte
tenu
de
l'inflation,
de
l'accroissement du nombre de pays signataires et de leurs besoins réels.
La répartition des moyens financiers est donnée dans le tableau 68,
ci- après:
TABLEAU 68
REPARTITIOI DES lIDYEIS FIIAICIERS
LDME II
LDME 1
i
:
1
1
1
l i t
1
1
1
"
1
l '
l '
1
f' t' fil 1: 1 1 1 l' ,. 1 1 1 1 fil fi"
1
1
1
1
1
1
1
Nature des opérations
;Moyens financiers 1980/85:
MECU
MUS$
MECU
MUS$
Gestion CEE sur les
ressources du FED
- subventions + frais de:
2 928
3 894
2 15.5
2 692
gestion à charge budget
(180)
(239)
- prêts à condit" spéc,
504
,670
444
555
- stabex
550
731
382
477
- Sysmin (minerais)
280
372
1 1 1 1 1 " 1 1
l ' "
' "
1
1 . 1 . 1 1
"
1
1
1
1
1
1
1
1
1
l '
1
1
1
l ' "
' "
1 .
1
t
1
1
1
l '
1
t
1
1
1
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
"
1 " 1
Total
4 442
5 906
2 981
3 724
1
1
1
1
l '
1
1
1
1
1
1
1
1
1 .
1
t , 1 1 l ' 1 1 1 1 1 "
"
1
1
1
1
1
1
1
' "
t,. l'"
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
l '
t
1
l '
1
1
1
1
I I I '
I l
Gestion BEI
- prêts sur ressources
propres de la BEI
685
911
390
487
- capitaux à risques
sur ressources FED
280
346
94
117
- bonification intérêt
sur ressources FED
175*
233
100
133
l '
1
1 1 1 1 1 1 1 1 1 ' "
1
t. 1 1 1 1 l' 1. t, •• , 1"
f i l
1
1
1
"
t
1
"
1
1
1
1
l '
1
l ' '
1
1
l '
' "
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
r
1
1
Total
1 140
1 490
584
737

1
1


,
1
f i l
1
1
l '
t. t. 1 "
l "
, . ,
t
" "
1 " "
t
1
1
l '
1
I I I
l '
"
t
l '
l " " " ' "
t
1
1
l '
t
1
l "
1
1
t ,
1
1
1
1
Possibilité d'intervent":
supplémentaire sur res- :
sources propres BEI pour:
investisselents ainiers
et énergétiques d'inté- :
rêt cO.lun CEE/Acp
200
266
~============================================================================
Total général
5 782
7 662
3 565
4 461
SOURCE: C.E.E
i BEI

-306-
63.12 K ECU sont
des prêts ordinaires boni fiés sur les ressources
propres de
la
BEI,
Le
reste
est
constitué
de
capitaux à
risques qui
permirent
essentiellement
des
études
préalables
à
la
mise
en
exploitation des gisements,
TABLEAU 70
CREDITS ACCORDES PAR LA BEI DUS LE CADRE DE LOlŒ I
date
pays
"ontant
Type :
objec tif s
" ECU cts ; MECV 80
crédit:
1977 : Rwanda
3 -
3,81
C,Ri : Extension capacit~s de product' de linerai Sn
et Tungstène et constr, fonderie d'étain.
1978 : Sénégal
0,200
O,2A:
C,R
: Etudes de valorisation des sous-produits d'ex
: ploitation des phosphates de Taiba,
---------------------------------------------------------------------------------------------------
1979 : Sénégal
0,975
1,08: C,R
: Etude prépar, à lise en exploitat' Fe Faléaé
1 -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
_
,
: ~adagascar
1,190
1,32
: C,R
: Constr, atelier pilote de déphosphorisation
: des minerais de chrome d'Andrialena,
1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
_
,
1,107
1,23: C,R
: Etude valorisat' grès bitileur. de Belolanga.
: ~auritanie: 25,-
27,82
: C,R
: Ouverture mine à ciel ouvert et constr, usine
: d'enrichissement de minerai à 6uelb el Rhein,
,--------------------------------------------------------------------------------------------
,
: Calleroun
5,300
5,90
: C,R
: Ext, &lodernisat' usine d'alulinium à Edéa,
2,300
2,56: C,R
; idem,
--------------------------------------------------------------------------------------------------
,
1980 : Sénégal
6°,AOO
6,400 : C,R
: COlplexe fabrication acide phosphorique a
: engrais phosphatés,
:-------------------------------------------------------------------------------
9,000
9.000: C,R
: idem,
1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
_
,
: 2ubie
8,000
8,000 :
: "odernisat" install, usine cobalt de Chalbis,
1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


_
,
: Burkina F,
8,000
8,000 :
: Réouverture de la line de Poura,
1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - . - - - - - -

_
,
3,500
3,500 : C,R
: idem,
t
_
,
: 6uinée
A,AOO
4,400 :
: ftodernisat' unsine d'aluline Fria-Kilbo,
1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
_
,
: 6hana
0.250
0,250 : C,R
: Réalisat" d'une étude d'exploit, de dialants
: industriels 1 Akwatia,
1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - _ _
" 1 ' "
' f f t t " "
I l f f 1 1 1 "
1 1 1 1 '
I I I " "
1 1 1 1 1 1 1
Total
: 78,622
83,51
t n.b: C.R = Clpitlux il risques
ECl/: Europeln (ount unit {l/nité de (olpte europêenneJ.

-307-
- Convention de Lomé II:
TABLEAU 71
COITRATS SIGlES El 1981 SOUS LOIIE II
date
pays
lontants
type
objectifs
106 ECU
crédit
1981 : Zambie
25,-
: Extension usine de récupér' Cu d'anciens terrils Chingola
1
_
,
: Gabon
15,-
: Extension usine &line d'uraniu. de "ounana
: Sénégal
2,3
C,R
: Co.plexe ind. fabricat' d'acide phosphorique ~ Taïba &
: engrais à "ibao. Prêt conditionnel par finance.ent de la
: participat' du Sénégal à capital société 1,C,S
: "adagascar :
2,2
: C,R
: Financeaent étude valorisat' grès bituleux de Belolanga
,-----------------------------------------------------
,
--------------------------------~-------
: Kénya
0,1
: C,R
: Etude intérêt éconolique extract' & product' Na fluorique
: Ouganda
0,3
: C,R
: Réalisat' étude d'exploitat" Cu de Kélalba
Total
44,9
Pour la première année de la Convention de Lomé'II, le montant total
des
finanacementsl
s'est
élevé
à
209.8
JI{
ECU
dont
158.4
M:
ECU
sur
ressources propres <cf tableau 70).
Le secteur minier subsaharien a bénéficié de 10 prêts d' un montant
global de 44.9 JI{ ECU de la part de la BEI. Ces prêts représentent 21.40%
des engagements financiers de l'institution européenne à l'extérieur de
la communauté pour la seule année 1981.
Environ 90% de ce montant sont
des
prêts
sur
ressources
propres,
les
10%
restants
constituant
des
capi taux à risques pour un montant de 4.9 JI{ ECU sur les ressources du
FED.
-
L'impact
de
I" ACt! vité
de
la BEI
dans le dOJllaine
Dinier sub-
saharien:
Depuis sa fondation,
jusqu'au 31 décembre 1982,
l'apport financier
de la BEI dans ce domaine, ainsi qui aux activités annexes, représente en
valeur courante 176.3 JI{ ECU, soit environ 240 JI ECU 1980.
J ripport d'ictiv.ités de Ji BEll 1981

-308-
Les pays bénéficiaires de ces fonds sont ci-dessous par ordre d'im-
portance (en M ECU courants) :
l.
Mauritanie
36
2. Zambie
33
3. Zaïre
32.6
4. Sénégal
18.8
5. Gabon
15
6.
Burkina Faso
11.5
7. Congo
9
B. Cameroun
7.6
9. Madagascar
4.5
10. Guinée
4.4
ll.
Rwanda
3
12. Ouganda
0.3
13. Botswana
0.25
14. Ghana
0.25
15. Kenya
0.1
La répartition régionale (en. ECU cts):
- Afrique de l'ouest
70.95
- Afrique centr. & orient.
105.35
(dont 97.20 pour l'Afrique centrale)
- Afrique francophone
142.40
- Afrique Anglophone
33.90
La répartition par substance (en. ECU cts):
- cuivre
68.9
- fer
25.9
- phosphates
17.9
- uranium
15
- or
11. 5
- potasses
9
- cobalt
8
- grès
3.3
- étain & tungstène
3
- chrome
1.2
- diamant
0.2
- sodium fluorine
0.1

-309-
A travers ces données,
on observe que l'Afrique francophone occupe
une position privilégiée dans les investissements de la BEI avec 142.4 M
ECU cantre 33.9 M ECU pour l'Afrique anglophone.
Pour les substances, le cuivre domine avec 68.9 X ECU, suivie du fer
{25.9>,
tansis que certaines sont défavorisées,
telles que le sodium et
la fluorine,
ne recevant que 0.1 X ECU.
Cette faiblesse s'explique par
le
manque d'intérêt
qui
leur est porté:
elles ne constituent
pas un
enjeu
stratégiques
pour
les
super
puissances,
malgré
leur
intérêt
économique pour l'Afrique et les pays producteurs.
L'impact
de
la
BEI
dans
le
secteur
Ri nier
subsaharien
peut
s'apprécier,
depuis
sa
création
en
1964
et
jusqu'en
1980
par
ses
investissements
dans
ce
domaine,
d'un
montant
de
240
K ECU,
fonds
consacrés au maintien ou à l'extension des capacités de production.
les crédits alloués ont principalement servi à favoriser,
en Afri-
que,
l'essor
de
la
production
de
matières
premières
minérales
dont
l'Europe dépend pour son approvisionnement:
cuivre
(40% des crédits>;
fer (15%); phosphates (10%); uranium (8.5%); aluminium (7%).
De 1963 à
1981,
les engagements de la BEI dans le secteur' minier
subsaharien ont représenté 17.4% de ses engagements hors communauté.
Cependant, certains résultats économiques défavorables dans le fonc-
tionnement des installations minières et métallurgiques financées (fer-
meture d' Akj ouj t
en Mauritanie en 1978,
mauvaises perspecti ves pour le
projet
Guelbs,
mauvais
résultats
de
l'usine
de
cobalt
en
Zambie)
poussent la BEI à adopter une certaine prudence dans l'attribution de
ses crédits
pour cette
zone.
Ceci
est
le
résultat
de
la difficulté
d'adaptation des crédits envisagés,
par la deuxième convention
e Lomé,
à ce secteur.

-310-
3. Les interventions de de la Caisse Centrale de Coopération Economique
(CCCE) dans le secteur Binier sub6abarien.
La CCCE, organisme financier, a une expérience africaine remontant à
1946.
Elle
a
maintenant
une
bonne
connaissance
des
problèmes
de
ce
continent,
et son espace d'intervention est essentiellement limité aux
anciennes colonies françaises africaines et du Pacifique,
ainsi qu'aux
départements et territoires d'outre mer.
La CCCE exerce deux fonctions principales:
-
agent payeur du FAC dans les pays où celui-ci
intervient,
ainsi
que payeur délégué du FED dans les états où opère le FAC,
banque
de
développement
participant
au
montage
financier
des
produits miniers.
a. La gestion du FAC:
Le ministre de la Coopération a la responsabilité de la gestion du
FAC, assisté d'un comité directeur.
Il appartient au ministre compétent
de présenter à ce comité les opérations qui lui semblent justifiées. Les
décisions du comité sont ensuite notifiées à
la Caisse Centrale par le
ministre qui est considéré comme l'ordonnateur du fonds.
S'agissant de
l'exécution des progralJlllles financés par le FAC,
la
Caisse
Centrale
règle
directement
les
créances
des
titulaires
des
marchés de travaux ou de fournitures conclus par les états africains
dans le cadre de ses programmes.
Cependant,
i l
convient
de
noter
qu'une
part
importante
des
opérations du FAC, en particulier l'assistance technique, ne relève pas
de
la
compétence
du
cami té
directeur
et
ne
transi te
pas,
pour son
exécution, par la Caisse Centrale.
b. La CCCE, banque de développe.ment:
La CCCE est aussi une banque de développement,
et à ce titre, son
rôle consiste à accorder des crédits.

-311-
Dans ce domaine,
elle octroie des prêts à 30 pays africains ou de
l'océan Indien, sous diverses modalités:
- crédits accordés directement à l'état,
- prêts à des organismes nationaux de crédit,
- financement de projets.
Dans le secteur minier,
la Caisse Centrale intervient principalement
comme financier des états pour permettre des prises de participations a~
capital
de
projets,
et
comme
financier
du
projet,
conjointement avec
d'autres organismes financiers.
A l'aube des années 1970, le secteur minier a bénéficié des crédits
de la Caisse, crédits dont l'objectif était de faciliter la réalisatioL
du montage financier des projets.
Ces crédits s'assortissaient notamment:
- de taux d'intérêt bonifiés par contribution du Trésor,
- de différé de remboursement de plusieurs années,
-
d'une
garantie
COFACE
(Compagnie
Française d'Assurance
pour
le
Commerce Extérieur>.
A partir
de
1974,
la
Caisse
Centrale
n'applique
plus
systéma-
tiquement la bonification des prêts au secteur minier .
.
Actuellement,
les conditions sont inhérentes à la nature du projet.
les
taux
les
plus
bas
étant
appliqués
à
ceux
dont
la
rentabilité
financière ne peut être assurée qu'à long terme,
des taux plus élevés.
mais encore favorables, étant réservés aux projets industriels en mesure
de dégager une rentabilité plus rapide.
Par ailleurs,
il est convenu de consentir un effort particulier en
faveur des pays les plus démunis.
Le nouveau barême des taux peut être
modulé en fonction de la situation de l'état emprunteur, en hausse pour
les plus favorisés, en baisse pour les moins avancés.
Les interventions classiques de la CCCE sont réputées de 1er guichet
et font bénéficier les emprunteurs de bonifications de taux d'intérêt.

-312-
en 1976,
un second guichet est ouvert. qui accorde des prêts au taux
du marché.
- L'effet multiplicateur des prêts de la Caisse:
Les prêts accordés permettent d'assurer le financement de nouveaux
investissements.
La Caisse milite pour une association plus large avec
d'autres bailleurs de fonds pour monter des cofinancements.
Les concours de la Caisse Centrale sont donc associés à des fonds
d'origine:
française:
Fonds
d'aide
et
de
coopération,
crédits
privés
ga-
rantis,
-
étrangère:
qu'il
s'agisse de pays industrialisés
ŒFA.
Belgique.
Canada,
Italie, Suisse ... > ou arabes {Koweit ... >,
-
multilatérale:
groupe de
la
Banque
Mondiale,
Fonds Européen de
Développement,
Banque
Européenne d'Investissement,
Banque Africaine de
Développement 1
Banque
Arabe
pour
le
Développement
Economique
de
l'Afrique, Programmè des Nations-Unies pour le Développement.
Ce
souci
de
la
Caisse
de
financement
conjoint
avec
d'autres
bailleurs est
relatif à
l'intensité capitalistique des projets que la
seule Caisse ne peut supporter.
En association,
elle minimise le risque
et donne une garantie à ses fonds investis.
- Systèaes de garanties
La
CCCE
se
porte
garante
de
l'obtention
de
financement
venant
d'autres sources. Dans le système de garantie, on discerne:
= Les emprunts garantis
par l'état:
un décret du 26 décembre
1961
fixe
les
conditions
dans
lesquelles
des
emprunts,
destinés
à
financer
des
investissements
contribuant
au
développement
des
états
d'Afrique noire et de Xadagascar,
pourraient bénéficier de la garantie
de l'état français.
La Caisse Centrale agit donc dans l'application de
ce
texte,
pour
l'instruction
des
demandes
de
garanties,
et
le
cas
contraire,
pour
l'attribution
de
ces
garanties
lorsqu'elles
ont
été
accordées par arrété du Ministre de l'Economie et des Finances.

-313-
Ces
garanties
peuvent
être
autorisées
pour
des
emprunts
d'établissements
publics relevant
des
états africains et
malgache ou
pour
les emprunts d'entreprises
privées
installées dans ces états et
bénéficiant d'un régime fiscal de longue durée.
Les
garanties
peuvent
également
être
consenties,
suivant
une
procédure
particulière,
pour des emprunts de
la Caisse Centrale elle-
même.
= Les garanties au commerce extérieur:
La Caisse participe à l'analyse des dossiers de crédits-fournisseurs à
moyen terme,
intéressant les états d'Afrique noire et malgache. Son avis
est pris en compte pour l'obtention d'une garantie COFACE.
= Les garanties des investisseEnts privés contre les risques
poli tiques:
C'est à la fin de 1970 que ce système de garantie fut mis sur pied
en
faveur
des
investissements
privés,
dans
les
pays
africains
ou
malgache dont l'institut d'émission est lié au Trésor Français par une
convention de compte d'opérations.
La garantie peut être accordée seulement:
- pour des risques d'ordre politique,
-
à
des entreprises de droit français,
fonctionnant sous contrôle
français,
-
pour des investissements nouveaux,
à
l'exception des placements
financiers, et des investissements agricoles, immobiliers ou pétroliers,
- pour des opérations dont l'intérêt économique prioritaire aura été
reconnu par l'état concerné,
-
en
règle
générale,
pour
des
prises de
participations dans
le
capi-tal de sociétés par actions.
C'est la Caisse Centrale qui instruit les demandes qui sont soumises
à
l'approbation d'une commission présidée parle Directeur du Trésor.
L'avis de cette commission est transmis au ministère des finances qui
décide.

-314-
En cas de décision favorable,
la Caisse Centrale établit la police
d'assurance qui attribue la garantie.
Les conditions et modalités de la
garantie sont fixées par cette police.
D'une
manière
générale,
pour donner son aval
de
financement
à
un
projet,
la
Caisse,
après
s'être
assurée
de
l'agrément
des
autorités
gouvernementales, s'interroge sur la qualité. du promoteur du projet.
Elle examine la structure du plan de financement et estime que, pour
des projets industriels,
une part de fonds propre de l'ordre de 30% ad
minima est indispensable, et que, dans bien des cas,
un pourcentage plus
important est préférable.
Lorsque
la
Caisse
Centrale
prête
directement à
une
société,
elle
demande néanmoins la garantie de l'état.
Il s'agit,
en l'espèce,
d'une
garantie destinée à sécuriser la Caisse en ce qui concerne la bonne fin
de l'investissement.
Quelle
est
donc
la
contribution
de
la
CCCE
au
financement
des
investissements
miniers?
Nous
nous
pencherons
sur
quelques
accords
réalisés
de 1969 à 1980.
c.
Détail des interventions de la eccE dans le secteur minier en
Afrique subsaharienne.
Le tableau ci-après
<tableau 72) met en relief les interventions de
la
Caisse
Centrale
de
Coopération
Economique
dans
le
secteur
minier
subsaharien entre 1969 et 1980.
J Les services de Id C,üsse Centràle de Coopérdtion Econollique se sont rendus compte,
souvent, que certains vendeurs de mat~riels ..• etc ... proposent des contrats clê en Main
pour la construction d'usines: il a ~tê constat~ que, 'dlheureuse.ent, après l'ex~cution
du contrat, il n'r a plus rien..• qu /un êtat de.eurant 'onfront~, sans parten.irùt, lUX
problèMes de gestion et de cOII.ercialisation.

-315-
TABLEAU 72
DETAIL DES PRETS DE LA CCCE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE
DE 1969 A 1980 EN M FF
date
pays
: fF courants
FF 1980
objet
1969 : Congo
10,000
39,3
: - Potasse
i
: 6abon
40.000
157,2
- Infrastructures électriques Comuf et COlilog i
: "adagascar
J .000
3,93
- n.d
: Niger
60,750
238,75
- uranium
tétai' .,
iii :756
,
• •
1
1
r i ' 1
1
:
'
1
l
,
1 •
1 1 1 1
" 439 :2Il 1 t 1
============:=========================================================================:=====:::
1970 : Guinée
40,000
140,6: - line de Boké
========================================================:=====================================:
1971 : Guinée
8.000
25,3: - line de Boké
============================================================================================:=:
1972 : Guinée
:
7,000
19,67: - line de Boké
: Niger
:
25,000
70,25: - Sté des Mines de l'Air, uraniul
: "adagascar:
1,000
2,81: - S"6, retraitelent du Ilca
0iai '
33 :666
92 :7

1 1
1 1

,
l I t
1 l
,
:
1
1
1
1

l
,
1 1
l i t
1
1

1
1 ;
====================================================================================:==========
1973 : Gabon
14,000
24,58: - expansion COMilog
3,000
7.41: - COluf+Colilog, Centrale hydroélectrique
totii '
i7:606'
, . t
1 1 1 •
,
1
f i l
f i l
1
I I I
1 l ,
1 1 1 32:~ " ,1 1
===============================:===============================================================
1974 : Niger
4.550:
9.6
: - Niger pour participat' dans COlinak
============:=======================:=:======================::=:=============================:
1975 : "auritanie:
6.000
11,40: - développelent SNI"
: Niger
4.550
8,6: - Niger. cOlplèlent de participation
Totai
"
, t 1 1 l , 1
1 1 1 ' : 1 1 1 1Ô:550 1 1 fil 1 1 1 1 1 20 :~ 1 1 1 1 :
===============================================================================================
1976 : Niger
:
21,700
35,6: - Niger, co.plèlent de participation
: 110.000
180,4: - COlinak, financement investisselent
tolai
'131: 766
I l
l
,
1 1 1 1 1
1 ' 1 ' : '
t
1 1 1 :
l
,
1 1 216 :~ lit 1 :
==============================================================:================================
1977 : Niger
.
21,700
35,6
: - Niger, participation COlinak .
70,000
102.2
: - charbon du Niger: production ~lectricité
: Sénégal
4.800
7,01
: - étude de faisabilité de Falé.é
40.000'
58,4
: - SPT: phosphates ouverture line Kesn ~or Fal:
toiai '
136:500
Iii99:3
1 1 1 l i t ' ,
1
1 1 1 :
l
,
1 •
,
1 :
1 1
t
• •
,
:
F===============================================================================================
1978 : "auritanie
150,000
193,5: - projet Fe de Guekbs
: Togo
,26.000
33,5: - extension lines et usines CT"B
: Caleroun
: 130,000
167,7' -

d'Alucan
"'t~i~i"
'3ôt:66ô"
t3~A:~'"
" I I l '
l
' ; '
I l ; ' I l
1 ;
F===============================================================================================
1979 : Niger
140.000
158,2: - Niger participation S"TT
:
22.75
25.2: - actuai. étude charbon a centrale therligue
: Sénégal
0,771
0,87: - couvrir part état français dans CSPT i Taiba
: 6uinêe
12,23
13,8: - actual, étude barrage Souapiti sur Konkouré
Toiii
i75: 752
i
1 t
1 1 r i ' 1 1
1 1 • • :
l
,
1 1
1
1 :
l i t
1
~é: 6lit ~ :
F===============================================================================================
1980 : 6uinée
35,800
: - alélioration cOlpétitivité de Fria
: Burkina F.
27.400
- participation état Burkina i line de Poura
: Zaire
31 ,000
- prêt i la soc iété des lines de Kania
,
6.000
- participation de Cofralines dans Kania
: Niger
22.700
- réévaluation, projet centrale therlique.
production d'uraniul
tolai ,.
i12: 950 "
"
,
1 1 1 l
,
1 1
J ,
1
t
I l : '
1 1
l
,
1 1 1 •
1 1 l
,
.

-316-
TABLEAU '13
RECAPITULATIF DES PRETS COISEITIS PAR LA CCCE
El AFRIQUE SUBSAHARIEIIE en lOG FF de 1969 à 1980
années
FF courants
FF constants
1969
111. 750
439.2
1970
40.000
140.8
1971
8.000
25.3
1972
33.000
92.7
1973
17.000
42.-
1974
4.550
9.6
1975
10.550
20.-
1976
131. 700
216.-
1977
136.500
199.3
1978
306.000
394.7
1979
175.752
198.6
1980
122.950
122.9
.........
..........................
"
Total
1 097.752
1 901. 1
TABLEAU '14-
REPARTITIOlI GEOGRAPHIQUE DES PRETS eccE HI AFRIQUE SUBSAHARIEDE
en X FF constants de 1969 à 1980
pays
X FF 1980
objectif
Niger
883.73
- uranium et énergie nécessaire à prad.
Guinée
235.38
- bauxite
Kauritanie
204.9
- fer
Gabon
199.2
- uranium, manganèse. énergie
Cameroun
167.7
- aluminium
Sénégal
66.23
- phosphates
Congo
39.3
- potasses
Zaïre
37.-
- étain
Togo
33.5
- phosphates
Burkina F.
27.4
- or de Poura
Xadagascar
6.74
- mica + divers

-317-
TABLEAU 75
PRETS DE LA eccE, PAR SUBSTAICES, EN AFRIQUE SUBSAHARIEIJŒ
en X FF constants de 1969 à 1980
substances
X FF 1980
uranium
883.73
46.5
bauxite/Al
403.08
21.2
fer
204.9
10.8
mangan/uran:
199.2
10.5
: (infrastr. ):
phosphates
99.73
5.2
potasse
39.3
2.1
étain
37.-
1.9
or
27.4
1.4
mica & div.:
0.74
0.4
Total
1 901. 1
:100.-
- Répartition des prêts de 1975 à 1980:
La
ventilation
des
prêts
cumumlés
sur
cette
période
se
présente
ainsi:
-
prêts
du
premier
guichet:
268.4
millions
soit
36.9%
des
prêts
consentis
- prêts du deuxième guichet:
457.8 millions soit 62.99%.
De
ces
différents
tableaux,
i l apparatt que
la
Caisse
Centrale
a
prété,
en moyenne,
160.8 M FF au secteur minier annuellement,
de 1969 à
1980, en Afrique subsaharienne.
Répartition géqgraphique des prêts:
Les prêts se sont orientés vers 11 pays. La répartition géographique
s'est opérée selon les indications ci-dessous (cf tableau 73):
- Afrique occidentale:
Nig~r
883.73
Guinée
235.38
Mauritanie
204.9
Sénégal
.
66.23
Togo
.
33.5
Burkina Faso .,
27.4
Total
1451.14 M FF 1980, soit76.3Z

-318-
- Afrique centrale et équatoriale:
Gabon
199.2
Cameroun
167.7
Congo
39.3
Zaïre
Total ..... 443.2 M FF 1980, soit 23.3%
- Kadagascar:
.
6.74 M FF 1980, soit 0.4%
Les substances financées:
Parmi
les substances financées,
l'uranium a
bénéficié,
à
lui seul
(hors
prêts consentis
au
Gabon
pour
des
infrastructures en 1969)
de
presqu'autant
de
crédits
que
l'ensemble
des
autres
substances,
soit
883.73 K FF 1980 <46.5%).
Viennent
ensui te
la bauxite
et
l'aluminium avec une enveloppe de
403.08 K FF 1980 <21.2%).
Le fer est en 3e position avec 204.9 M FF 1980 <10.8%).
Sur l'enveloppe globale de 883.73 M FF 1980 affectée à l'uranium, il
convient de souligner que 63% (556.53 M FF) ont été investis à partir de
1976.
Ces
prêts
sont donc liés à la crise
de
l'énergie
qui
ébranla
l'économie occidentale en 1973 (cf tableau 74).
Secteur minier hors uranium:
Le volume des prêts consentis dans ce domaine a représenté 1 017.4 K
FF 1980 de 1969 à 1980.
Ceci donne une moyenne annuelle de 84.7 K FF
1980
et
situe
l'intérêt
des
occidentaux
pour
les
substances
stratégiques.
De 1969 à 1980,
si l'on exclue l'uranium,
les prêts directs aux ac-
tivités minières se ventilent comme suit <cf tableau 76, page suivante):

-319-
TABLEAU 76
EVOLUTION DES CREDITS AU SECTEUR MIllER HORS
URANIUM
en ]( FF
années : FF courants : FF const. 80
.
:
1969
:
51. -
:
200.43
1970
:
40.-
:
140.8
1971
:
8.-
:
25.28
1972
:
8.-
:
22.48
1973
:
17.-
:
4? -
1974
:
0
:
0
1975
:
6.-
:
11. 4
1976
:
0
:
0
1977
:
44.8
:
65.41
1978
:
306.-
:
394.7
1979
:
13.002
:
14.69
1980
:
100.2
:
100.2
...........................................................
Total
:
494.002
:
1 017.4
:
:
On remarque schématiquement à partir du tableau 75 que:
de 1969 à 1975, la moyenne annuelle s'élève à 63 M FF 1980,
- de 1976 à 1980, elle est de 115 H FF 1980.
Ce
regain d'intérêt se
justifie par
l'intervention massive de
la
CCCE
en
1978
dans
le
financement
de
la
mine
de
fer' du
Guelbs,
en
Xauritanie, des phosphates du Togo et de l'aluminium camerounais.
Les concours financiers accordés par
la Caisse Centrale
pour ces
activités minières subsahariennes,
cumulés de 1969 à 1980,
s'élèvent à
1. 9 G FF 1980.
Comparé aux interventions de la BEI (250 H ECU 1980) ou de la Banque
Mondiale
{250 XUS$) ,
ce chiffre est considérable au
vu de la surface
financière de cet organisme.
La
part
prépondérante des engagements
de
la CCCE peut
en partie
s'expliquer
par
le
poids
des
crédits
(plus
de
45~)
destinés
au
développement des mines d'uranium au Niger et au Gabon, substance que la
France consomme davantage que les autres pays de la Communauté.

-320-
Il convient toutefois de noter que la Caisse Centrale a participé au
financement
de
tous
les
projets
miniers
non
énergétiques en
Afrique
francophone,
y compris celui
des bauxites de
Guinée
dans
les années
1969-80.
L'enjeu qui subsiste au niveau de
l'affectation des crédits de la
CCCE entre le secteur non énergétique et celui de l'uranium peut être à
l'origine de la mise en place,
par la CCCE avant les autres banques de
développement,
du second guichet: 63% des prêts consentis par la Caisse
depuis 1975 se font au taux du marché.
Grâce à
ce système,
la CCCE n'a pas jugé nécessaire de '3' engager
dans le financement de projets à trop faible rentabilité.
Outre ces actions, signalons que de 1946 à 1969, la Caisse a financé
des investissements miniers africains pour un montant équivalent à 560 K
FF,
soit
44%
du
total
des
prêts
accordés
aux
entreprises
privées
d'Afrique
noire
et
de
Madagascar.
Elle
a
surtout
prété
aux sociétés
exploitant des mines avant 1960, date à laquelle la grande majortité des
états africains atteint l'indépendance.
Elle n'a donc contribué,
à
partir de
1961/62,
qu'aux financements
complémentaires d'opérations lancées et mises sur pied de 1946 à 1960.
Les divers
organismes
financ'iers
que
nous
venons d'analyser
(B)l,
BEI,
CCCE)
tirent
la
majeure partie de
leurs ressources des emprunts
contractés sur
les marchés financiers.
Or,
ces marchés sont également
alimentés, en grande partie,
par des capitaux arabes.
Au moment où ces
capitaux
participent
au
cofinancement
des
projets,
et

les
pays
africains
non
exportateurs
de
pétrole
éprouvent
des
difficultés
considérables
à
financer
leur
expansion,
dans
le
domaine
minier
notamment, et leurs déficits de balance des paiements,
il serait oppor-
tun de connaître la contribution de la Banque Arabe
pour le développe-
ment économique de l'Afrique <BADEA) au processus de mise en valeur du
secteur minier subsaharien.

-321-
4. Les interventions de la Banque Arabe pour le Développement
Economique de l'Afrique <BADE!> en Afrique subsahari~nne
Fondée
le
10
juillet
1973,
et
devenue
opérationnelle
le
15 mars
1975, la BADEA a son siège au Soudan, à Kartoum. Son
capital et réserves
cumulées représentent 966 M US$ dont 751 M pour le capital et 215 K pour
les réserves.
Ses principaux objectifs vont vers le renforcement de la coopération
économique, financière et technique entre états africains et
arabes.
Dans ce contexte, la banque:
apporte
son
coucours
financier
au
développement
des
états
africains,
- stimule la contribution des capitaux arabes pour la valorisation
des projets africains,
- fournit une assistance technique à l'essor des pays africains.
a.politique et activités de la Badea:
Comme banque de développement,
l'activité principale de la Badea est
d'accorder des prêts,
à
des conditions bien définies,
pour des projets
spécifiques en
Afrique,
essentiellement
à
tous
les
états
membres de
.
l'Organisation de l'Unité Africaine COUA).
Elle fournit
son savoir
faire
technique et agit comme catalyseur
dans le processus de mobilisation d'autres aides ou investissements pour
le continent africain.
Elle coordonne
en
outre
les aides arabes aux pays d'Afrique
non
arabes et se réjouit d'être un facteur de stimulation et d'encouragement
dans la mesure où elle'permet ainsi de satisfaire en partie les besoins
financiers de l'Afrique.en capitaux arabes de diverses provenances.
Toutefois,
la Badea coopère avec d'autres institutions financières
telles que la Banque Africaine de développement,
la Banque Xondiale, le
Fonds Arabe de Développement etc ... i se rappelant de son rôle et de ses
potentialités
spécifiques,
elle
intervient
comme
une
agence
multi-

-322-
nationale et
un organisme
financier d'aide sans but
lucratif.
tout
en
gardant
à
l' espri t
les
objectifs
de
la
"première
décennie
de
développement afro-arabe,
1976-1986".
L"
idée
fondamentale qui anime
les pays membres fondateurs peut se
résumer ainsi:
si la Badea devient une réalité permanente,
la solidarité
afro-arabe agissante devrait faire des choix clairs et précis,
posséder
un
programme
d'action
concret
et
effectif.
Ces
candi tians
réunies
permettront à la banque de devenir une force vi tale dan.s le cadl-e de la
réalisation de ses objectifs et d'accomplir pleinement sa mission.
La
poli tique
d'ouverture,
prônée
par
la
banque.
excluant
toute
action
bilatérale
et
privilégiant
la
coopération
internationale,
lui
donne nécessairement une garantie technique pour assurer en toute objec-
tivité sa tâche,
à
travers l'expérience des autres,
et de bénéficier de
nombreuses
opportunités.
Cette
façon
d'agir
permettra
à
la
banque
de
prouver
sa
bonne
foi
et
d'accélérer
ses
efforts
d'intégration
au
processus de coopération internationale.
~,_..~()nditions d" octroi des prêts:
En
matière
de
prêts,
les
procédures
d'examen
des
dossiers
sont
identiques
à
celles
des
experts
de
la
Banque
Kondiale'
dont
les avis
techniques sont souvent demandés et qui
reçoivent
en stage dans leurs
services
le
personnel
d'encadrement
de
l'institution
arabe.
Cette
dernière
n'a
prévu
aucune
faveur
particulière à
l'intention des
pays
africains non producteurs de pétrole.
Conformément
aux
principes de
toutes
les banques de développement,
un
projet
n'est
étudié
et
financé
qu'avec
le
formelle
approbation du
gouvernement
de
l'état
bénéficiaire,
ce
qui
devrait
éviter
des
surenchères dans les demandes d'aide de groupe d'intérêts locaux.
La garantie du
gouvernement africain intéressé est donc systémati-
quement
demandée,
même
si
le
projet
peut
être
partiellement
ou
en
totalité financé par des fonds privés.

-323-
Bien
que
la
banque
ne
puisse.
participer
à
la
gestion
de
l'entreprise,
elle
est
autorisée
à
subordonnér
sa
contribution
à
l'efficacité de la gestion de celle-ci:
à cet effet,
elle est habilitée
à
prendre
certaines
dispositions
dans
les
accords
qu'elle
conclut
en
spécifiant
la
composition du
Conseil
d'administration
ou
en demandant
une consultation préalable avant tout changement dans le management à un
niveau élevé.
Cette
procédure,
commune
à
la
BIRD,
est
généralement
i nt.erprétee
comme
une
intervention
dans
les
affaires
d'un
état.
Elle
suscite
de
vi ves
cri tiques
de
la
part
des
pays
en
developpement,
pour
ce
qui
concerne la BIRD.
Les mêmes reproches pourraient s'adresser à la Badea.
Le
prêt
maximum allouable
par
la
banque
arabe,
à
n'importe
quel
projet, est de 10 M US$,
ce montant ne pouvant excéder 40% du coût total
du projet.
Le
taux d'intérêt
fixé
par
la Badea varie selon
le
pays d' Afri(~ue
bénéficiaire et
la
nature ,du
proj et,' mais
ce
taux
n'a
jamais dépassé
7%/an:
durant
ses 7 ans d'activité,
de
1975 à
1982,
le
taux moyen des
prêts octroyés se situe autour de 4.1%.
La durée d'amortissement s'étend
sur 20 ans avec une période de grâce de 4 à 6 années.
Chaque
terme
de
prêts
de
la
Badea
est
comparé
aux
facilités
accordées par
les autres institutions financières,
mais sa spécificité
est d'être plus souple que les banques commerciales.
D'une
manière
générale,
les
conditions
d'octroi
d'un
prêt
sont
déterminées par le Conseil d'administration de la banque qui se réunit 3
fois par an et décide du choix des pays qui bénéficieront du finacement
de la Badea.
c. Contribution de la BADEA au secteur Dinier:
De 1975 à 1981,
la Badea a accordé des prêts,
pour un montant global
de 460 K USS,
à 10 pays africains, pour financer 71 projets. Parmi ceux-
ci,
seuls 4 projets miniers ont pu être financés avec un coût total de

-324-
30
M US$,
soit
6.5%
de
l'enveloppe
globale
de
la Banque
pour cette
période.
TABLEAU 77
PART DU SECTEUR KIIIER DAIS LES ACTIVITES INDUSTRIELLES
<projets cofinancés par la Badea de 1975 à 1981)
date
Nombre
:coQt total:contribution:participation;contribution;participation
prlJjets
MUSS
Badea MUSS
Badea en ~
:8adea sect, :Badea dévelop,
:minier MUSS
minier
1975
10
886
71,6
8,1
lB
25,1
1976:
10
314,15 :
61,9
19.7
1977 :
9
749
66,24
8,8
4,B4
:
7,31
1979:
14
401,25 :
67,87
16,9
7
10,31
1979 :
8
242
44,07
18,2
1980 :
9
575
71.95
12,5
------------------------------------------------------
--------------------------~
1981:
11
27,s,9
76
27,6
total;
71
3 443,3
459,7
13,3
29,84
6.5
Signalons que
la Badea oriente essentiellememt ses fonds vers des
secteurs économiques à forte rentabilité.
En
effet,
les
projets
d'infrastructures
<routes,
chemin
de
fer,
ports,
aéroports)
ont environ 44~ des parts,
avant l'agriculture et le
développement
rural
<23.7)
et
l'hydroélectricité
<12.7):
une
fois
encore,
la distribution des aides pénalise le secteur minier africain
pour
lequel
les banques de développement arabes éprouvent prudence et
méfiance.
Certes,
l'aventure minière est risquée et demande beaucoup d'inves-
tissements,
mais le défi de l'essor africain passe par une reconversion
des
attitudes
des
institutions
financières
et
de
la
maîtrise
des
problèmes liés à sa mise en valeur, ce qui exige des efforts communs.

-325-
De
plus, le
service
de
la dette,
en tant
que
partie
des recettes
d'exportation,
représente un poids énorme pour l'Afrique et constitue un
frein à la réalisation de ses projets miniers.
Dans
une
telle
situation,
la
position
extérieure
de
ces
états
demeure précaire et entrave les efforts de relance du marché national si
l'on tient compte du
fait que le pouvoir d' achat des populations s'est
depuis
effondré.
La
non
réalisation
de::;
projets
miniers
faute
d'investissement
pourrait
être
génératrice
de
mécontentement
et
déstabiliser les gouvernements, en particulier ceux qui sont en phase de
transition vers une administration plus démocratique et libérale.
Il serait peut-être plus profitable que les acteurs du développement
minier,
dans
la
mesure

les
approches
conventionnelles
n'ont
pas
semblé donner les résultats escmptés, examinent des approches novatrices
de cette préoccupation qui n'a que trop duré.
Il faut savoir si le problème de l'essor minier africain peut, à ce
stade,
trouver
une
solution
quant
au
cadre
des
investissements
nécessaires.
Nous pensons que les acteurs de ce domaine doivent explorer d'autres
moyens d'éviter que les ressources des pays africains endettés ne soient
absorbées par le service de la dette, et qu'une part substancielle sdit
consacrée
à
leur
propre croissance économique
par
la
valorisation de
projets miniers susceptibles d'apporter des revenus à ces pays.
Peut-être faudrait-il analyser la mise sur pied d'une ou pl usieurs
institution (s)
financière (s)
africaine (s)
pour le développement minier
en Afrique?

-326-
D. BESOIN D'UNE OU PLUSIEURS IISTITUTIOI(S) FIIAICIERE(S)
XULTIIATIOIALE<S) AFRICAllE<S) POUR LE FIIAICEIE!T
D~_ PROJETS XIIIERS El AFRIQUE
Actuellement,
peu de pays africains peuvent
justifier de recettes
d'exportation
potentiellement
plus
élevées
pour
assurer
leur
essor
minier.
La plupart
de ces pays n'ont
pas eu
les succès escomptés et
restent
en
période
transi taire
vers
une
économie
d'exportation:
leur
compétitivité spécifique n'est donc pas encore établie.
De
plus,
tout
financement de projet minier suppose son évaluation
par le critère des recettes d'exportation potentielles de chaque état
par- rapport au poids de sa dette'.
Il devient donc,
de toute évidence,
urgent de trouver un vecteur de promotion des investissements miniers
sur ce continent.
1. Possibilités de promotion des investissements Ddniers en Afrique.
De nombreux experts s'accordent à dire que l'une des solutions aux
problèmes du développement minier africain passe par la création d'un
climat favorable aux investissements étrangers et la mise en place d'un
état de droit.
Ceci implique préalablement l'élaboration d'un code des
investissements
miniers
bien structuré
et
une
main-
d'oeuvre
locale
qualifiée.
Ce code des investissements inciterait davantage les détenteurs de
capitaux à investir en afrique, en leur donnant toute garantie. Mais il
ne
peut
être
considéré
comme
l'unique
outil
d'amélioration
de
la
situation
relative
aux
financements
étrangers
dans
le
domaine
des
ressources minérales du continent.
Le récent phénomène des pays africains en état virtuel de cessation
de paiement de leurs dettes a conduit le système financier international
à mettre en doute la crédibilité de ces états.
Mais des facteurs histo -
.f Annexe /9: situition de li dette des PdYS ifriciins

-327-
riques valables les ont amené à accroître leur dette extérieure.
En
premier
lieu,
ces
pays
devaient
faire
face
aux
impératifs
de
développement en augmentant les investissements et la production, ce qui
nécessitait un concours financier externe.
Puis les hausses pétrolières,
dans les années 70 et
l'aggravation des difficultés de la balance des
paiements jusqu'aux alentours de 1980 obligèrent à une augmentation de
la dette.
A celà,
il
convient
d'ajouter
les
fluctuations
à
la
baisse
des
recettes
d'exportation
qui
ont
empéché
toute
programmation
d'investissement,
la
sécheresse
et
autres
candi tians
cl imatiques
défavorables,
situation
aggravée
par
des
stratégies
internes
inappropriées.
Il faut que les pays industrialisés recherchent d'autres solutions pour
réduire le poids subi par les états africains. Ces points de vue doivent
faire
l' obj et
d'une
analyse
poi ntue,
faute
de
quoi
et
au
nom de
la
crédibilité,
de
nombreux
gouvernements
aux
dettes
extérieures
considérables
ne
pourront
ni
sortir
de
la
crise,
ni
bénéficier
des
crédits
aux
projets
miniers,
condamnant
les
peuples
à
de
longues
périodes de souffrance:
la politique de refus de prêts est d'ailleurs de
plus en plus prônêe par' les institutions financières de développement.
L'Afrique
a
besoi n des capi taux étrangers
pour assurer
son essor
économique,
et
ses
pays doivent
toujours davantage s' engager dans
le
fi nancement
de
leurs
proj ets
mi niers
en
étant
pl us
act ifs
dans
la
mobilisation de l'épargne nationale.
Une véritable coopération entre ces pays est un impératif. Les états
pourraient mettre en commun une partie de leurs ressources, obtenues par
la vente des produits miniers ou à partir de prêts accordés par les pays
industrialisés.
L'exploitation conjointe des projets obligerait la prise de partici-
pations d'intérêts croisées: ceci implique la nécessité de renforcer le
mécanisme de financement de chaque état afin de permettre aux ressources
minérales de jouer pleinement leur rôle dans les économies nationales.

-328-
Dans ce domaine,
l' insti tution financière
internationale africaine
serait à san tour catalyseur de la valorisation de ces ressources:
elle
agirait
pour
promouvoir
cette
coopération
et
favoriser
les
accords
d'assistance entre pays, en particulier dans ce domaine.
2. Conditions et facteurs susceptibles de favoriser la particiPation des
pays africains à la création d'une institution financière multinationale
RQur leJj~_nceDlent Aes pr(Jjet_E:>_lI!!niers.
Les états africains se heurtent à
un certain nombre de problèmes
dans le développement de leur secteur minier:
- la mise en valeur est coupée des autres secteurs de l'économie et
une révision de leur stratégie de développement s'impose, passant par la
valorisation
des
ressources
humaines
(formation
d'ingénieurs,
d'économistes miniers, négociateurs aguerris sur le marché boursier);
- le cadre institution~el de financement a besoin d'être révisé pour
répondre aux exigences des investisseurs étrangers.
L'amélioration des
codes
d'investissement,
de
la
législation
minière
et
des
politiques
fiscales suppose une réelle volonté de réforme;
- la mine nécessite des investissements très lourds,
impliquant une
coopération inter-états ou internationale:
les montages financiers sont
complexes et longs à mettre en place;
- les bailleurs de fonds inexpérimentés, pour la mine, sont de façon
compréhensible
plus
prudents
et
hésitent
à
courir
le
risque
de
l' "aventure minière":
coûts d' exploi tation élevés,
peu de succès dans
les efforts d'exploitation individuels,
instabilité des prix.
Ceci se
reflète
d'ailleurs
dans
les
garanties
exigées
par
les
banques
commerciales:
l'état
africain
est
garant
comme
état-nation,
et
les
banques non seulement exigent de s'assurer de la viabilité du
projet,
mais aussi que cet état ai t
un compte dans une i nst! tut ion fi nanciére
internationale et la garantie de cette dernière;
-
les banques,
dans les financements à
long terme,
ont de plus en
plus tendance
à
préférer un taux d'intérêt
variable
à
un taux fixe,
aj ou tant
un facteur
d' incerti tude supplémentaire
à
la
faisabilité
du
projet;

-329-
- habituellement,
les fonds dont disposent les banq~es correspondent
à
des
dépôts
à
terme
relativement
court:
elles sont
peu
disposées
à
consentir des prêts à
long terme et
les états doivent se procurer des
fonds supplémentaires avant que la mine soit effectivement productive;
-
les stratégies des pays développés passent
par
la création d'un
environnement
favorable
au développement des sociétés minières chargés
de
l'approvisionnement
de
leur machine économique.
Au
plan intérieur,
on cherche à
renforcer
les opérateurs par di verses mesures
(fiscalité.
accès au crédit etc. ,.),
Au plan extérieur,
on veut faciliter leur accès
aux
gisements
(garantie
des
investissements,
accords
de
garantie
et
accords
fiscaux
signés avec
quelques
pays
en
développement.
Bien
que
fortement
empreintes
de
libéralisme,
ces
mesures
ont
une
connotation
politique
évidente,
privilégiant
les
relations
bilatérales
entre
producteurs
et
consommateurs:
elles
avivent
la
concurrence
entre
les
économies occidentales et ont tendance à rompre le front uni des pays en
développement producteurs dans leur quête d'équilibre et d'essor;
l'extrême
sélecti vi té
géographique
des
investissements dans
les
minéraux de la part des opérateurs miniers fait que dl;,!s pays africains
aux
potentialités
réelles
sont
délaissés:
l'analyse
des
banques
de
développement
que
nous
venons de voir plus loin montre la réalité du sous
investissenent en Afrique j
-
la
capacité
de
financement
des
pays africains
est
très
faible,
comparée aux besoins du secteur minier:
de plus en plus de pays ont de:=-
difficul tés
à
obtenir
des
capi taux
extérieurs,
difficultés accentuées
par des problèmes de crédibilité,
les nouvelles tendances des politiques
des états développés et la garantie d'une institution financière exigée
pour l'obtention de ces fonds;
-
les états africains ressentent un besoin pressant d'être assistés
dans
l'identification
et
les
montages
de
financement
des
projets
miniers:
leur compétence dans ces domaines est très limitée,
A ces facteurs,
doivent s'ajouter les données suivantes:
-
tous les pays africains sont
membres de
la
Banque
Africaine de
Développement et la plupart appartiennent au groupe ACPi
-
ces états ont rédigé une déclaration commune conduisant à la mise
en place d'un fonds pour l'industrialisation du continent africaini

-330-
-
au ni veau sous-régional et national,
les pays africains ont créé
ou sont en train de mettre en place des institutions de développement:
Banque de Développement pour l'Afrique centrale, Banque de développement
pour l'Afrique de
l'Est,
Banque de développement des Etats,
Banque de
Développement
et
du
Commerce
pour
l' Afri que
de
l'Ouest
et de
l'Est,
etc ...
-
avec
l'assistance de
la Commission Economique des Nations-Unies
pour
l'Afrique,
les
pays
africains
ont
actuellement
des
centres
àe
développement des ressources minérales.
Ces centres sous-régionaux ont
pour fonction essentielle d'aider ces pays à résoudre tous les problèmes
techniques qui peuvent surgir dans la mise en valeur de leurs richesses
géologiques:
cette approche incite les états
noirs à conjuguer leurs
efforts et à aplanir leurs différends pour une meilleure exploitation de
projets d'intérêt commun.
La
DUse
sur
pied
d"une
institution
de
financement
des
projets
miniers,
considérant
les
sommes
nécessaires
au
développement
d'une
nouvelle'exploitation minière et les problèmes liés à la réorganisation
de ce secteur, se justifie amplement.
En
effet,
l'Afrique
y
trouverait
un
interlocuteur
compréhensif,
décidé
à
accélérer
le
développement
adéquat
et
rationnel
de
ses
ressources minérales:
sans lui,
l'industrie minière va à la dérive avec
toutes les conséquences qui peuvent s'ensuivre.
Les états africains doivent prendre plus grande conscience que les
centres de décision du secteur minier mondial ont aujourd'hui tendance à
se concentrer dans les pays industrialisés. Les contraintes exercées sur
les détenteurs du pouvoir effectif de décision, ainsi que leur stratégie
propre,
tendent à accroître fortement
les inégalités du
développement
minier
mondial,
essentiellement
au
détriment
de
la
masse
des
pays
africains, et aggraver l'instabilité des marchés mondiaux.
Une
volonté
poli tique
s'impose
pour
asseoir
une
institution
financière qui porterait assistance à l'ensemble des états d'Afrique qui
se trouvent aujourd'hui dans une situation critique. La non intégration
de la mine dans le développement global,
le manque de moyens financiers

-331-
et humains,
l'incohérence des politiques minières,
véritables plaies de
ce secteur, et le bien être social des populations militent en faveur de
tel acte politique pour relever le défi du développement.
3. Rôle de l"institution financière multinationale africaine
a. Les objectifs:
Les principaux objectifs de cette Banque pourraient être ld contri-
tion à l'essor économique et social du continent par:
-
une DDbilisation des ressources nationales plutôt
qu'un recours
aux devises:
les deux principaux obstacles à une telle mobilisation sont
le
marasme
des
marchés
financiers
nationaux
et
l'inadéquation
des
politiques financières macro-économiques nécessitant des changements ou
une réorientation;
Les
marchés
financiers
nationaux
déprimés
pourraient
être
consécutifs à
de
fortes
mesures d'austérité adoptées en réponse à
la
crise
et
à
la
nature
sous-développée
des
transactions
financières.
L'institution internationale pourrait définir des approches coopératives
auprès des organismes financiers du pays en vue de l'introduction ou du
renforcement de
procédures financières attrayantes pour
les détenteurs
de
fonds
excédentaires.
Il
serait
ainsi
possible
d'identifier
des
domaines fiables et à forte rentabilité pour de tels fonds qui seraient
correctement affectés.
Dans
le
cas

les transactions
financières
dans
l'économie
sont
sous-développées,
la banque prendrait des initiatives,
en collaboration
avec
des
organismes
financiers
étrangers
plus
expérimentés,
pour
formaliser et faciliter le libre mouvement dans les domaines prometteurs
de
revenus en
offrant
leur expertise
et
leurs
faci lités aux
sources
comme aux utilisateurs.
Pour
ce
qui
est
des
politiques
financières
macro-économiques
inappropriées,
l ' institution
mul tinationale
africaine
collaborerait
étroitement avec les gouvernements en vue de la définition de stratégies
appropriées
conduisant
à
un
plus
grand
recours
à
des
financements
nationaux.

-332-
- Une orientation vers l'exportation dans le financement des projets
miniers:
Pour
résoudre
la
crise
de
ce
secteur,
la
Banque
mul tinationale
accorderait
son
attention
à
l'orientation
vers
l'exportation
du
financement des projets miniers,
Il' ne fait aucun doute qu'il s'agit là
d'une tâche ardue,
du fait de la difficulté à trouver,
pour de nombreux
pays de la région,
un secteur où ils aient un avantage, autre que celui
minier.
De
plus,
les
possibilités
technologiques
de
production
à
l'exportation de ces états sont très limitées.
Pour surmonter ces obstacles.
l'insU tution financière renforcerait
leurs patent iali tés de développement en accentuant les "j oint venture"
entre investisseurs étrangers et entrepreneurs nationaux qui utilisent
les
ressources
et
la
main
d'oeuvre
intérieures.
Les
investisseurs
étrangers
peuvent
fournir
le
savoir
faire
technologique
requis
pour
permettre
aux
projets
relatifs
aux
matières
premières
locales
d' atteindre des avantages comparatifs.
Cette approche requiert un sui vi
permanent
des
changements
intervenant
sur
la
demande
des
marchés
internationaux; et en matiére de promotion commerciale,
la coordination
avec
le
gouvernement,
les
institutions
internationales et
les autres
entités au fait des marchés étrangers, serait nécessaire.
-
La diversification ~t le développelEnt des systèmes financiers
nationaux:
le
cadre
de
la
règlementation
de
la
plupart
des
pays
africains ne
semble
pas inciter
la croissance de certaines activités
tels que le leasing,
les dépôt et la constitution de portefeuilles et
autres investisements. La Banque émettrait des suggestions aux autorités
monétaires et
fiscales en vue d'assurer
une plus grande souplesse de
cette réglementation.
-
L'institution
financière
africaine
mobiliserait
des
ressources
nationales au
extérieures pour
les
mettre à
la disposition des pays
membres.
Elle apporterait sa garantie pour l'acquisition des fonds étrangers
et san intervention constituerait une sorte de parapluie politique. Elle

-333-
porterait une attention particulière à la promotion de l'in.vestissement
minier.
-
Une
assistance
technique dans
la
définition
de
la
législation
minière,
du
code
des
investissements
nationaux,
des
conventions
d'établissement,
règles et procédures, permettrait aux contrats négociés
d'être mutuellement acceptables.
Son
expertise.
dans
tous
les
domaines
liés
au
financement
de:3
projets miniers,
renforcerait la positiQn des pays africain:3 au niveau
international.
- Elle dynaDÛserait le DécanisDe de financement du domaine minier et
accroî trai t conti nuellement ses ressources capitales pour renforcer se:::-
assises financières afin d'assister une gamme plus étendue de facilités
de services.
b. Les fonctions de l'institution multinationale:
Pour être efficiente, et réaliser les objectifs défin~s, i l importe
qu'elle exerce certaines fonctions:
-
financer
les
projets
miniers
ou
programmes
des
pays
africains
membres, avec une préférence accordée aux projets multinationaux.
- co-financer les projets des pays membres avec d'autres organismes
de crédit, nationaux ou autres, privés ou publics,
intéressés ou engagés
dans
le
financement
du
développement
des
ressources
minérales
en
Afrique.
- Renforcer les institutions, nationales ou sous-régionales, qui ont
en charge
le
financement
des
projets miniers,
en
participant
à
leur
capi tal,
en gérant
leurs 1ignes de crédit et en leur fournissant une
assistance technique.
-
Assister les entreprises minières natiopales sous forme de prêts
et
participer
directement
au
capital
ou
aux
obligations
de
ces
entreprises.

-334-
Une
participation
de
telle
nature,
même
modeste,
procurerait
aux
autres
actionnaires
une
assurance
contre
toute
violation
de
la
convention
d'établissement.
En
cas
de
conflit,
les
investisseurs
auraient
le sentiment
d'être
liés à
une
agence
multinationale,
et
le
pays africain hésiterait à assumer la responsabilité d'une violation de
telle convention.
- Coordonner les acti vi tés des agences nationales et internationale::;
dans le domaine minier.
-
Assister les pays dans l'identification,
la formulation de leurs
projets d'investissement et les études de faisabilité.
-
Renforcer les capacités nationales d'expertise dans le cadre du
financement
de
ces
proj ets,
en
fournissant
une
formation
adéquate
du
personnel hautement qualifié et des cadres moyens des états membres pour
pallier la déqualification de la main d'oeuvre et réduire la dépendance
vis-à-vis des firmes transnationale:::; dans le domaine de l'expertise.
-
Participer aux négociations des conventions d'établissement,
afin
d'éliminer
les réticences des
partenaires et assurer
la durabil i té du
contrat.
-
Favoriser la coopération entre les états de
la région,
ou de la
sous-région,
pour une meilleure exploitation de certains projets.
Cette
coopération pourrait également conduire à
des
prises de
participation
croisées.
c.
Iature
des
projets
nécessitant
une
assistance
financière
de
l'Institution internationale:
Il
est
trivial
de
constater que
les
projets
dégageant
de
fortes
rentabilités
trouvent
facilement
des
financements
au
investissements
étrangers.
Cependant,
identifier
les
projets
d'investissement
qui
doivent
être
financés
par
la
Banque
multinationale et
requièrent son
assistance dans
la mobi lisation des fonds pour
leur réalisation reste
très important:

-335-
- Au vu de~ risques élevés de la prospection,
la banque proposée ne
pourrait participer au financement des activités de recherche sauf pour
ce qui relève de l'assistance technique.
Ces activités pourraient être
financées par le:3 états eux-mêmes,
avec l'assistance des organisations
ou
insti tution:3 appropriées
(agences des Nations-Unies,
les organismes
d'aide des pays développés au des compagnies minières étrangères).
Les
gouvernements
africains
ont
la
responsabilité
d'assurer
en
per:manence
l' exploration de
leur~. re:3:30urces minérales.
Il est tout il
fait naturel qu'une partie des revenus obtenus de la vente des produits
miniers soit réaffectée à cet effet.
Si ces revenus sont insuffisants,
ils
pourraient
être
complétés
par
des
fonds
fournis
par
des
organisations
internationales
au
des
aides
apportées
par
les
pays
industrial isé:3.
Ces
act i vités
pourraient
également
être
réalisées
à
partir de fonds spéciaux.
Pour
certaines
des
activités
de
transformation,
l'institution
participerait aux divers stades de leur mise en place.
Elle étudierait.
avec les autor;i té::; compétentes,
l'intégration de ces uni tés au
ni veau
régional au sous-régional;
de plus,
elle préparerait en accord avec les
organisations
para-statales
une
liste
d'études
de
projets qui
serait
financée par elle au en association avec les états sous-régionaux.
Certaines
études
de
faisabilité
démontrant
la
possibilité
de
l'exploitation,
études sauvent réalisées par le BRGX ou un consortium de
compagnies
étrangères,
nécessiteraient
toujours
le
financement
des
organismes pré-cités et le concours éventuel des états concernés.
-
Les études
de
faisabilité
et de pré-invesUssemnt des projets
présentés par les pays africains aux investisseurs étrangers,
seraient
financées par un fonds spécial.
- Les stades de développement et de production seraient financés par
l'institution multinationale avec ses fonds propres au des prêts qu'elle
négocierait, au encore par les états eux-mêmes, mais avec la garantie de
cet organisme justifiant que le projet est techniquement et financière-
ment viable.

-336-
4.
Possibilités d'utilisation des
institutions financières africaines
existantes et opportun! tés de mise en place d'une ou pl usieurs i nt i tu-:-.
tion(s) financière<s) multinationale(s) africaine<s).
La mise en valeur des ressources minérales de l'Afrique peut s'ef-
fectuer
par les structures financières pré-existantes,
ou
la création
d' une insti tution multinationale africaine spécifique lW secteur minier.
L'option
pour
telle
ou
telle
solution
suppose
une
recherche
exploratoire
et
une
analyse
objective
qui
évitera
de::;
erreur:=.
dommageables à l'Afrique et la compromission de son devenir industriel.
C'est dans cet esprit qu'il serait souhaitable de faire un bref eXàmen
pour dégager les avantages et inconvénients des deux systèmes;
a~_~utilisation des structures financières pré-existant~?:
Le problème du financements des projets miniers peut être résolu par
l'utilisation de ces institutions (BAD, BADEA etc ... ).
En effet,
selon certains observateurs,
il
est possible d'intégrer
les objectifs et
tâches des nouvelles insti tutions prévues dans l'une
des
structures
financières
africaine
déjà
existantes,
la
Banque
Africaine de Développement par exmple.
Les arguments évoqués par les défenseurs de cette option tiennent au
fait que la BAD vient d'ouvrir son capital à des états non africains, en
particulier
des
pays
développés,
et
a
signé
avec
eux
de:3
accords
solides.
Dans
ces
conditions,
il
est
naturel
que
de
nombreuses
opérations de
prêts
transitent désormais,
pour
le continent,
par cet
organisme.
Il
faut
ajouter
que
la
BAD
est
aujourd'hui
incontestable
sur
l'échiquier
mondial,
surtout
dans
le
domaine
des
transactions
financières
internationales

elle
a
acquis
une
expertise.
Sur
ce
point,
les dirigeants de la BAD notent avec insistance et fierté qu'ils
n'ont pas de problème dans la mobilisation des fonds étrangers destinés
à financer des projets rentables.
En outre, il est possible, pour la BAD, de revoir sa politique vis-
à-vis du secteur minier en lui accordant une plus grande attention. Elle

-337-
s'occuperai t
uniquement des projets rentables et le Fonds Africain de
Développement
Industriel,
créé
en
1979
et
placé
sous
sa
tutelle,
financerait
éventuellemnt
les
études
de
faisabilité
et
de
pré-
investissement.
Mais quels sont les avantages réels militant en faveur des anciennes
structures? Quels en sont les inconvénients?
- Avantages des structures existantes: la BAD.
Un sujet revient souvent dans les réunions internationales,
formulé
à
l' endroi t
des
gouvernements
africai ns:
la
pral ifération
des
institutions
africaines
multinationales.
De
ce
fait,
l'emploi
des
structures existantes et leur renforcement viendraient annihi 1er cette
cri tique pertinente et constitueraient un avantage pré,:ieuy. en période
de crise et d'argent rare.
Le choix de
la
Bad est
dans ce
cas
préférable
à
toute
nouvelle
initiative,
et ses atouts sont
multiples:
la Bad a son siège et ses
locaux,
ce
qui
réduit
les
frais
d'installation
de
l'institution
proposée i
elle
a
constitué
un corps de
cadres
bien formés,
lesquels
seraient le noyau de l'organisme prévu,
permettant d'éviter l'écueil d~
recrutement de cadres expérimentés et de débuter aussitôt les opérations
minières.
Elle
s'est
également
dotée
d'une
capacité
institutionnelle
l'autorisant à exécuter autant les projets nationaux qu'internationaux
et possède l'expertise du marché mondial.
Elle pourrait alors mettre e~
place un circuit de commercialisation des produits miniers et suivre de
près les tendances du marché, tout en faisant des propositions concrètes
aux producteurs africains.
De plus,
elle a en son sein le FIDA dont l'objectif est l' indus-
trialisation
rapide
et
soutenue
de
l'Afrique.
Les
coûts
minimaux
entrai nés par se fonds,
estimés à
20 K US$',
pourraient être révisés
afin d'augmenter l'enveloppe globale et ce, dans l'intérêt de la mine.
:t ln -_ort dl? le réynigo de olénjootentiaices en vve de créàiign du Fonds Africain
de {)évelQJlPUtfflt Indudriel·, VNECA, IJddis-Abebd,
15-17/10/79, pl,
EgdJe.ent dnnexe 20:
Budget de fonctionnellent du FI{)A,

-338-
Le fonds, géré par la Bad, cette dernière orienterait les capitaux vers
le secteur minier.
D'autres éléments sont à prendre en considération:
- plus de 50 pays africains sont déjà membres de la BAD. A ce titre,
ils
lui
ont
donné
toute
confiance,
et
son
choix
réduirait
leur
participation à tout nouvel organisme. Ces pays escomptent cet acquis et
sont plus enclins à
donner leur aval à
la BAD que d'entreprendre une
aventure minière à l'issue incertaine.
-
Par ailleurs,
la BAD a déjà lié des contacts extérieurs solides
avec les institutions multinationales de financement bilatérales <Banque
mondiale,
Agence des Nations-Unies,
Badea,
Fdk,
etc ... ),
ce qui résout
les problèmes de mobilisation des fonds étrangers.
-
Elle
a
également
ouvert son capital
à
l'extérieur,
celà accé-
lèrerait
l'ouverture
d'un
guichet
pour
les
pays
non
africains
qui
souhai teraient contribuer efficacement au développement des ressources
minérales.
- Inconvénients:
Selon les dirigeants de la Banque Africaine,
le secteur minier est
partie intégrante de l'industrie. Cependant,
les activités minières sont
très capitalistiques,
et comportent de hauts risques.
Les problèmes de
prospection sont complexes,
leur financement demande de grands efforts
et les résultats en sont aléatoires. Quant à l'exploitation,
les coûts
d'investissement en sont très élevés.
L'impact de l'activité minière sur l'économie générale est rarement
optimal,
et
des
mesures
spéciales
doivent
être
prises
pour
que
ses
effets bébéfiques se propagent à l'ensemble de l'économie.
Ils estiment
donc que ces caractéristiques exigent une institution plus spécialisée,
plus indiquée pour le suivi de ce domaine.
Depuis sa création,
la contribution de la BAD au secteur minier est
insignifiante au vu des besoins. Elle est intéressée aux projets à forte
rentabilité,
et
ses
ressources
sont
essentiellement
orientées
vers

-339-
l' agricul ture 1
le
transport,
la
communication et
les
secteurs socio-
économiques.
Or,
les
états
africains
militent
davantage
pour
l' uti l isation
des
ressources
minérales
dans
le
cadre
des
besoins de
l'industrie locale: l'industrialisation ne peut se faire sans la mine.
L' agricul ture a besoin de la mine et réciproquement.
Dans ces cas.
les activités minières risqueraient de se diluer au sein de la BAD qui
est
fortement
engagée
dan::;
toutes
les acti vi tés,
créant
un
vide et
amputant l'industrie générale de toutes ses potentialités.
Par ailleurs,
le FIDA n'est pas encore opérationnel,
et la Banque
n'a pu,
à
ce stade,
préciser sa contribution au Fonds:
on ne peut donc
prétendre
adjoindre
le
secteur
minier
à
un
tel
Fonds
au
budget
aléatoire.
Sa
capacité
d'intervention
étant
limitée,
les
mines
se
marginaliseraient compte tenu des autres secteurs.
L'évaluation préalable des actif et passif de la BAD pourrait êi:.re
un facteur déterminant pour l'essor des activités minières.
A cet éga~d.
tout retard dans les négociations avec les actionnaires actuels peut. de
ce
fait,
avoir
une
répercussion
négative dans
la
mise en valeur des
ressources minérales.
Ces
observations
montrent
clairement
que
les
activités
minières
n'ont
jamais été une
priorité des pays africains,
bien que leur rôle
soi t
sans commune mesure.
Il est temps que l'Afrique développe toutes
ses capacités pour entreprendre,
avec conviction,
la mise en valeur de
ses richesses minérales.
Pour ce faire, elle doit définir une autre approche du développement
de ce secteur en analysant avec objectivité et réalisme le bien fondé de
la réalisation d'une nouvelle structure financière chargée du su i vi de
ce domaine spécifique.
b.
Opportunités
de
la
réalisation
d'une
Institution
Financière
Xultinationale Africaine pour les ressources .tnérales:
Le besoin d'un tel organisme,
ayant en charge le développement des
projets miniers,
est réel.
Le fléchissement des investissements miniers
en Afrique oblige les états du continent à être solidaires et trouver

-340-
une
solution
et
cette
institution
constituerait
une
réponse
à
ce
besoin.
Elle serait un outil essentiel pour entreprendre ou orienter des
études
d'investissement
et
fournir
un
appui
à
des
projets
de
développement
valables
contribuant
à
la
mise
en
oeuvre
de
mutations
structurelles et de l'essor industriel en général,
dans le cadre de la
politique nationale de chaque état membre.
Le plan d'action de Lagos est
une manifestation évidente de cette
volonté poli tique.
Il prévoit l'étude et la recherche des structures de
financement pour accélérer l'industrialisation du continent.
Les caractéristiques du secteur minier et san rôle dans le produit
national
des pays africains exigent
que
ce secteur,
en Afrique,
sait
confié à
un corps spécialisé.
La garantie des investissements miniers
étrangers sur le cantinent noir
trouverait désarmais une issue.
Il se
peut
que
certains
bailleurs
de
fonds
souhaitent
diversifier
leurs
circuits
de
participation
et
les
prêts
qu'ils
accordent
aux
pays
africains, saisissant l'occasion offerte par l'institution.
Cette
dernière
permettrait
également
d'établir
les
liaisons
essentielles avec les autres projets planifiés par les états. Par consé-
quent,
sa
création
vi~ndrait compléter d'autres efforts en vue du
développement industriel de l'Afrique et répondrait ainsi aux besoins de
la mine africaine.
Toute
proposition
allant
dans
le
sens
de
l'utilisation
des
structures existantes serait
inefficace.
Il
suffit de se référer aux
actions de la BAD,
de
la BADEA et des autres banques de développement
pour s'en convaincre.
De plus,
les pays africains n'ont pas de stratégie efficiente pour
ce
développement
des
ressources.
L' insti tut ion
proposée
servirait
de
cadre
institutionnel
utile
pour
une
action
commune
des
états
de
la
région
dans
.. leurs
négociations
avec
les
acteurs
des
marchés
internationaux.

-341-
Une institution spécialisée, créée pour promouvoir l'essor minier, a
une
meilleure
chance
de
mobiliser
des
ressources supplémentaires que
d'autres
institutions
aux
objectifs
multiples,
et
le
manque
de
ressources n'est pas toujours sécurisant.
Si
un organisme multinational est créé,
il pourrait emprunter des
fonds extérieurs sur les plus grandes places du marché des capitaux.
Jusqu 1 ici 1
aucune
insti tution financère africaine ne l'a fait pO\\J:-
le secteur minier.
De plus, de nos jours, les capitaux sont rares et une
telle création pour
les richesses minérales serait
la bienvenue:
elle
assurerait progressivement une expertise importante et des informations
fiables sur la mine en Afrique.
Cette
organisation
fournirait
non
seulement
des
information:=:
spécialisées
aux
pays
membres,
mais
encore,
leur
apporterait
une
assistance
technique
dans
tous
les
domaines
miniers:
ses
conseils
judicieux,
fournis aux gouvernements assistés,
aideraient ces derr:iers
dans la formulation des contrats et leur permettraient de préparer ave:
sérieux des études sur les aspects de l'industrie de mine afin d'engage~,
des
négociations
fructueuses
avec
les
investisseurs
potentiel:~
étrangers.
Doté de l'autonomie dans le traitement et l'approbation des prêts.
ce corps serait mieux placé que toute banque de développemnt régiona2.e
pour intervenir dans les domaines relevant de sa compétence.
Le
processus
d'industrialisation
véritable
serait
enclenché
e~
Afrique
par
la
réalisation
de
programmes
miniers
et
de
proje~s
mul tilatéraux,
et
grâce
à
l'adoption de
stratégies
et
de
poli tiques
minières
ayant
pour
but
la
promotion
de
l'essor
auto-soutenu
et
è.-:
l'autonomie collective.
L'histoire
montre
que
la
coopération
avec
d'autres
institutio~s
régionales et internationales a toujours été liée,
et continue de l'é-
tre, à la réalisation de leurs oobjectifs.
Pour ce qui est du financement des études de pré-faisabilité et de
faisabil i té,
un problème auquel
l' institution serait confrontée serai 1.

-342-
l'insuffisance
de
la
qualité
des.projets
africains
valables dont
le
financement serait accepté par elle dans le secteur minier.
Les activités de ce corps spécialisé viendraient compléter celle:3
déjà
entreprises
dans
les
domaines
prioritaires
identifiés
par
les
gouvernements et jugés d'intérêt collectif au niveau régional ou sous-
régional.
Toutefois,
les
études de
fai:3abilitè
ne
:::.eraient
pas
utiles si
elles ne débouchaient pas sur un financement réel des investissements:
par conséquent,
les actions de l'institution seraient au début modestes
et mériteraient d'être soutenues et intensifiées.
L'ampleur des investissements miniers à effectuer dans la région. et
les obstacles rencontrés par les états dans l'élaboration d'une quantité
suffisante de
proj ets
implique
la néces:3i té d'une mise en cOlll1lJun des
capacités de l'Afrique
pour financer et exécuter des projets de pré-
investissement.
Par ailleurs,
on observe dans la plupart des pays de ce continent
que les liens entre les études de pré-investissement et les investis-
sements sont souvent faibles.
De ce fait.
des études répétées,
sur les
mêmes
suj ets,
sont
réalisées
dans
l'espoir
de
promouvoi r
des
investissements réels.
En outre,
les études de
pré-investissement
et de
pré-faisabilité
effectuées
sont
d'une
qualité
médiocre
et
ne
sont
pas
toujours
suffisamment fondées.
Il devient donc impératif de mettre au point et de
renforcer des mécanismes et des capacités régionales pour ces études
afin
d'utiliser
efficacement
les
ressources
disponibles
pour
leur réalisation et
obtenir
ainsi
un
nombre
satisfaisant
de
projets
miniers acceptables par les investisseurs étrangers.
Les difficultés rencontrées pour traduire la volonté de coopération
par des engagements et des dispositions de fonctionnement pratiques en
ce
qui
concerne
le
partage
des
bénéfices
et
l'implantation
des
industries ont été,
et continuent d'être,
les causes principales des
lenteurs de progrès de l'industrialisation multinationale.

-343-
La cl-éation d' une
institution multinationale africaine,
ayant pour
objet
d'établir
des
unités
d'exploitation
et
de
transformation
des
ressources
minérales,
permettrait
de
fournir
un
moyen
efficace
de
résoudre le problème de l'implantation, de renforcer la solidarité intra
africaine et donnerait un élan nouveau et indispensable à la coopération
industrielle en Afrique. Celà suppose une capacité financiére importante
de ce corps, seule condition à sa réussite.
5.
Les sources de fonds possibles de financement de la future institu-
ttClD:
De
nombreuses études,
de caractère scientifique,
ont constaté une
réduction considérable des investissements en Afrique.
Pour résoudre ce
déficit chronique,
il importe de créer un système qui permet à l'Afrique
d'être maîtresse des investissements qui
l'ont choisie et d'accueillir
les crédits nécessaires au développement de son industrie minière.
Malgré l'incertitude des investisseurs à
récupérer leurs fonds,
et
le
délai
assez
long
de
récupération,
l'industrie
minière
récompense
souvent bien, voire très bien, ceux qui en ont fait leur activité prin-
cipale.
Pour les états de la région, elle est souvent le seul atout de leur
développement: en effet, en dehors de l'apport des devises nécessaires à
l'équipement,
elle
inclut
une
technologie
féconde,
génératrice
des
premiers éléments de l'industrialisation.
L'Afrique devra donc être responsable et propriétaire de ses res-
sources minérales et capable d'en contrôler et orienter l'exploitation.
Cependant,
la
concrétisation de
cette
volonté est
conditionnée à
l'association de 3 facteurs essentiels:
la disponibilité des ressources
naturelles,
des
crédits
nécessaires
à
leur
développement
et
à
la
maîtrise de la technologie appropriée.

-344-
Parmi ces facteurs,
le facteur capital est le plus important car il
conditionne
toute
réalisation
et
en
oriente
les
objectifs,
bien que
restant du ressort de l'étranger.
Par exemple,
les grandes banques préteuses et
les multinationales
détentrices de puissance financière sont étrangères à
l'Afrique.
Plu-
sieurs projets sont ainsi mis en veilleuse par indisponibilité des fonds
indispensables à leur développement.
C'est dans ce cadre, vouloir rendre l'Afrique totalement responsable
de ses orientations,
que nous jugeons nécessaire la mise sur pied d'une
structure d'accueil que nous avons déjà dénommée:
Institution Financière
Multinationale Africaine (IFXA).
Même si un tel organisme ne peut réussir à mobi liser efficacement
les capitaux non africains,
i l
serait
justifié de
par
la
nature des
services qu'il
rendrait aux pays africains en mobilisant leur épargne.
l'utilisation de ressources existantes serait rationnelle grâce à
une
meilleure
préparation
de
leurs
projets et
plans
de
développement
ou
encore des programmes de valorisation des richesses minérales.
Cependant,
la
réalisation
effective
de
ces objectifs suppose une
assise financière de l'organisme: en effet, le montant total du capita:-
actions de toute institution financière régionale est fonction du coût
de ses opérations,
du volume d'affaires €scompté
et de la capacité des
états
membres
à
souscrire
à
un
tel
capi tal.
Le
capital
action
de
l'institution
doit
engendrer,
ad
minima,
des
revenus
suffisants
à
couvrir
les
frais
de
gestion.
Il
doit
permettre
à
l'institution
d'atteindre
une
capacité
de
revenus
adéquate
au
maintien
de
son
administration et dégager assez de bénéfices, que l'institution pourrait
mettre en réserve,
pour accroî tre
les services qu'elle rendrait à
la
région, ou distribuer aux actionnaires sous forme de dividendes.
D'un autre côté,
le plafond du capital requis est déterminé par le
projet que l' insti tution entend financer:
le volume des affaires dont
elle
traiterait
dépendrait
de
la
contribution
financière
des
états
régionaux,
des sommes susceptibles d'être reçues par des non :membres,
ainsi
que
de
l'impact
dont
les
pays
:membres
vaudraient
qu'elle

-345-
bénéficie.
Il
n'existe aucun moyen
incontestable d'estimer
le capital
social
nécessaire.
Peut
y
aider,
toutefois,
un
examen
des
relations
entre
le
volume
implicite
des
prêts
de
l'institution
et
d'autres
variables
telles
que
le
déficit
prévu
en
ressources,
la
population
totale,
le montant total du PIE et le volume des investissements.
Compte tenu de ces relations, un volume des prêts s'élevant à 1000 M
US$ en valeur réelle semblerait approprié au
cours des 10 prochaines
année:3f.
La
future
institution
devrait
donc
disposer
d'un
tel
montant
<capital et emprunts): si l'on suppose un coëfficient dette/capital égal
à
2: 1,
le
capital
libéré
devrait
être
de
333
M$
environ".
Dans
la
mesure où l'organisme emprunte essentiellement à partir de la partie du
capi tal sujette à rappel,
le rapport entre cette dernière et la partie
libérée peut également être 2:1.
La ventilation du capital recommandé figure dans le tableau 78,
ci
après, qui indique surtout la contribution des souscripteurs.
Ainsi.
le capital autorisé devrait s'établir à 1000 MS dont 333 M$
<1/3) devraient être libérés dès le départ.
Pour
accroître
de
façon
significative
les
ressources
de
cette
institution,
et
atteindre
le
plafond
du
capital-action,
plusieurs
oppotu'ni tés se présentent:
- le capital autorisé pourrait être alloué à 50 états potentiels de
la région. déjà membre de la BAD.
Ils seraient invités à s'engager pour
une participation annuelle minimum de 0.25% à 0.50% de leur PIB, sur une
période de 10 ans.
L'existence du pouvoir politique de l'O.U.A est un
atout majeur pour inciter les états africains à s'associer à un tel
:1 NB: les donn~es relitives iU cipitil-ictions fournies ici ne sont que des hypothèses
d'école permettdnt de structurer notre irgu.entition.
Il est entendu qu'iucune inves-
tigition profonde ne fut entreprise, Cir elle n'est piS l'objet de notre étude et du do-
.iine de sp~ciilistes rOMpus en li Miti~re.
:1:1 NOus supposons qU'iU d~pdrt, le «cipitdl« cOMprendriit, J l'essentiel, li pirtie libé-
rée. lIn co~fficient élevé dette/cipitil di.inueriit les contributions dttendues des llelJ-
bres souscripteurs J l'institution. Hiis cette derniere éprouverlit le besoin d'eMprunter

-346-
idéal
afin
d'acquérir
l'indépendance
dans
l'orientation
de
leur
politique économique.
-
Une étude. exploratoire de
la
participation des
banques commer-
ciale~3, des compagnies et des institutions nationales et des populations
serai t
la bienvenue:
elle permettrait de déterminer les candi tians et
les moyens d'incitation de leur intégration à ce projet multinational.
Cette
approche
assurerait
une
mobilisation
efficace
des
fends
nécessaires
à
l'institution:
l'adhésion
des
populations
serait
un
stimulant pour des organisations non gouvernementales qui souhaiterai~nt
aider l'Afrique et contribuer au bien-être de ses habitants.
Ceci
impl ique une campagne de vulgarisation auprès des populations
de
chaque
pays
afin
d'expliquer
le
bien
fondé
de cette organisation,
créant non seulement une confiance mutuelle mais surtout une solidarité
objective au bénéfice de tous.
- L' insti tution pourrait attirer directement en Afrique les fom;s .~
la recherche de gisements à valoriser au lieu de transiter, ailleurs; :e~
pétra-dollars trouveraient désormais une zone refuge en Afrique.
-
Par ailleurs,
la plupart des pays africains sont perpétuel1e:nen:
dans le besoin de capitaux importés et d'autres aides pour assurer leur
essor économique.
Ouvrir le capital-actions à
des états non africain:;:
présenterait l'avantage de réduire la charge imposée aux états régionaux
mais réduirait également leur contrôle des activités de l'institutiDI:o
S'ils
veulent
en
garder
la
maîtrise,
les
pays africains
membres
doivent souscrire à la majorité du capital- actions autorisé, à concur-
rence d'au moins 51%.
sur les Mirchés findnciers et un coefficient bds dette/cdpitil offrirdit une certiin~ ~ir­
ge de sécurité dU)(O créditeurs, Ceux-ci Souhditerditmt norMalement avoir un fiible rdti.:
dette/capital, Certiinsl COMile la Société Financi~re fnternationalel ont M~lIIe iMpOS~ des
coefficients dette/capital allant de J ~ 4:1 aux banques de développeMent dans lesquelles
ils ont une participation. Nous supposons que llinstitution pourrdit eMprunter prinCIpale-
Ment J la Banque lfondiaJel la BAD et d'autres sources J des conditions de faveur afin de
NiniMiser les coOts.

-347-
Le
réalisme
économique
exige
que
les
gouvernements
des
pays
industrialisés,
les riches pays pétroliers du
Moyen Orient 1
les firmes
transnationales pour leur savoir-faire,
les institutions internationales
<Banque
Mondiale,
BEI,
CCCE
etc ... )
et
les
banques
de
développement
(BAD,
BADEA)
apportent
leur
concours
financier
en
participant
au
capi tal.
Pour ce faire,
la structure du capi taI-actions peut être envisagée
de la façon sui vante 1
ou en di visant en ci nq classes la part globales
des actionnaires.
L' uni té de référence des actions est indiquée en US$
dans le tableau 77 établi pour la circonstance.
L'institution pourrait
démarrer
des
opérations
modestes
une
fois
les
trois
premières
souscriptions effectivement versées,
mais suppose que tous les problèmes
d'installation et d'administration soient préalablement réglés.
Voir page suivante.
tableau 78

-345-
TABLEAU '78
PARTS DE SOUSCRIPTION AU CAPITAL DE 1000 • USS PAYABLES SUR 10 AIS
POUR LA CREATION DE L'IHSTITUTIOI XULTIIATIOIALE
en millions de dollars US
Nature des actionnaires
:Souscription:
Versements annuels
Dl
02
03
~
05
06
07
08
09
10
Classe A: Invest, nation,:
- 50 états
250
25
25
25
25
25
25
25
25
25
25
- population
50
5 5 5
5
5
5
5
5 5 5
- entreprises locales
50
5 5 5
5
5
5
5
5 5 5
- Institutions finacières:
100
10
10
10
10
10
10
10
10
10
10
- organisations étatiques:
100
10
10
10
10
10
10
10
10
10
10
sous-total
550
55 : 55
55, 55 : 55 : 55 : 55 : 55 : 55
55
Classe 6: Invest, étrang,:
- Europe
>
- Aalé r i que
;>
150
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
- Pays de l'E'>
- Moyen Or ient>
Classe C; Organ, Multin, :
- 1/2/3/4
100
: 10 : 10 : 10 : 10 : 10 : 10 : 10 : 10 : 10 : 10
Classe D: Instit, f inanc, :
internationales: 1/2/3/4:
100
: 10 : 10 : 10 : 10 : 10 : 10 : 1"0 : 10 : 10 : 10
-----------------------------------------------------------------------------------------
Classe E: FirMes Multin. :
- 1/2/3/4
100
: 10 : 10 : 10 : 10 : 10 : 10 : 10 : 10 : 10 : 10
=============================================================================~===========
total général
1 000
:100 : 100 :100 :100 :100 : 100 :100 :100 :100 :100
La réalisation d' une institution multinationale que nous suggérons
est une nécessité vi tale pour un meilleur développement des ressources
minérales en Afrique.
De plus, il est trivial de constater que taus les
fonds drainés par les puissances extérieures pour l'intérêt de la mine
africaine ne l'ont été que suite aux besoins de ces puissances en appro-
visionnement, de leurs propres industries, en matières premières et non
pour l'épanouÏssement de l'Afrique.

-349-
L'entreprise
est
vaste,
sa
mise
en
oeuvre
demande
beaucoup
de
sacrifices,
et
certains
la
qualifieraient
d'utopie,
mais
elle
reste
subordonnée à
la
volonté poli tique.
Toute
oeuvre
humaine
implique
un
dépassement, une capacité d'entreprendre et la confiance en soi.
Nous pensons qu'il y a opportunité à saisir pour chaque partenaire:
-
les africains veulent développer leurs ressources minérales pour
assurer leur essor industriel,
mais il leur manque les capitaux néces-
saires;
-
les pays développés veulent acquérir les produi ts miniers,
mai::;
ils sont méfiants quant au sort réservé à leurs investissements.
Dans
ces
conditions,
l'institution serait
un
instrument
efficace
dans
la
résolution
des
problèmes de
ce
secteur
et
constituerait
une
solution acceptable par tous.
Cependant
une
telle
création peut
entrer en
phase
active
si
les
membres de l'Organisation de l'Unité Africaine considèrent la viabilité
du projet proposé et qu'ils en mesurent la portée réelle.
Ceci
suppose
également
que
chaque
état
apprécie
son
avantage
économique avec conviction et prenne sa responsabilité de participer à
une oeuvre collective.
Le succès d'une telle entreprise, qùi mobilise beaucoup d'énergie et
de réalisme,
passe nécessairement par l'engagement total de l'ensemble
des populations africaines et la volonté politique des décideurs.
L'Afrique est capable d'un sursaut d'orgueil pour relever le défi de
son développement;
l'institution proposée peut l'y aider en contribuant
avec efficience à l'élaboration d'une nouvelle stratégie minière.
COICLUSIOI
L'analyse des principaux organismes financiers,
intervenant dans le
développement
minier subsaharien,
vient de mettre en évidence
l'exis-
tence
d'une
crise
de
l'industrie
minière,
essentiellement
dûe
aux

-350-
difficultés
rencontrées
par
les
pays
africains
pour
acquérir
les
capitaux indispensables.
Les tendances de cette crise peuvent se schématiser ainsi:
-
durant
les années 70,
on observe une diminution en volume de la
production minière pour tous les produits, exceptés l'uranium,
le nickei
et la bauxite, et celà dans la plupart des états d'Afrique.
De plus.
la
part de la région subsaharienn€
dans la
production minière mondiale c.
sensiblement régressé;
en
dehors
des
extensions
de
capacité
de
production
ou
des
modernisations
importantes
des
unités.,
nombre
de
nouveaux
projets
miniers
sont
restés
en
attente.
Les
seuls
ayant
eu
une
chance
de
financement sont rares:
= 1970: Bauxite de Kindia (OEK) en Guinée,
= 1972: Sodimiza, mines de cuivre au Zaïre,
= 1973: Compagnie des bauxites de Guinée (CEG),
= 1974: Cominak, uranium du Niger,
= 1974: Selebi Pikwe, mine de nickel-cuivre au Botswana.
Cette décennie se caractérise surtout par l'abandon d'un des ::>1L: =
grands projets du continent africain: Tenké Fungururné, au Zaïre.
Les années 80 se soldent par le financement de 6 projets:
- mine de fer du Guelbs, en Mauritanie,
- mine d'or de Poura' au E~rkina Faso,
- mine d'étain de Kania et Katondo au Za"re,
- mine de diamants de Jawaneng au Botswana,
- mine d'étain de Ririway au Higéria.
Parallèlement,
on
constate
la
faiblesse
des
investissements
des
firmes minières africaines par rapport à leur capacité financière: elles
ne
développent
plus
la
productivité
des
mines
existantes
ni
~e
s'engagent
dans
la
valorisation de
proj ets
novateurs.
Cette
atti tuc-e
s'explique par
une
poli tique délibérée des états dont
le principe ce
base
est
la
ponction
de
la
marge
d'autofinancement
des
compagnies
d'état.
Ces extensions s 'ophent d/l lûre, en ZdMbie (c/livre, cobditJ et dU botnlnd (dill/lnt)

-351-
S'agissant des compagnies étrangères, elles ont pratiqué une straté-
gie de repli, orientant leurs investissements vers des zones stables.
Face à
ce
comportement,
le:3 pays
industrialisés ont
apporté
leur
soutien au secteur minier à travers les organismes bilatéraux et multi-
latéraux de coopération et d'aide au développement.
Cette intervention se manifeste à deux niveaux essentiels:
- le financement des projets:
= multiplication des interventions de la Banque Mondiale,
=
mise en place du
volet
minier de
Lomé
II,
réservé surtout aux
investissements de maintien et d'expansion des capacités de production,
= méfiance des banques africaines de développement à l'égard de ce
secteur aux résultats considérés comme incertains.
Parmi les organismes
observés,
seule
la
CCCE
réagit
vigoureusement
par
l'ouverture
d'un
second
guichet
en
1974
pour
soulager
ce
secteur,
mais
limite
les
transferts de fonds liés à la bonification des taux d'intérêt;
- l'aide au développement des phases amont:
= le FAC manifeste un intérêt pour le secteur minier et augmente se:"
aides en 1972,
=
les campagnes
de
recherche
du
PNUD s'intensifient
à
partir de
1970,
= la mise en place du Fonds Autorenouvelable voit le jour en 1973.
Malgré ces multiples efforts,
les états africains rencontrent des
difficultés dans le développement de leurs projets. Pour assurer la mise
en valeur des ressources,
les états et les partenaires étrangers doivent
revoir tout le système minier en Afrique pour asseoir définitivement une
stratégie efficace dans l'intérêt de tous.
Des
sociétés
minières
nationales
sont
essentielles
au
contrôle
progressif, par les gouvernements régionaux, des ressources minérales.
Ces gouvernements devraient élaborer une poli tique de renforcemen't
de
ces
firmes:
affectation des fonds budgétaires aux projets miniers
devant être réalisés par les compagnies nationales,
offre de garantie
aux
émissions
d'actions
et
d'emprunts,
achat
d'actions
des
sociétés
crééespourcontrôler leur participation dans les exploitations.

-352-
Mais ces actions
ne sont efficaces que s'il
existe, une structure
financière chargée de leur suivi et de la supervision des opérations de
mi ne
à
l'échelle
régionale.
La création
d'une
Institution
Financière
Multinationale
Africaine,
que
nous
suggérons,
serait
une
grande
amélioration.
En sa qualité d'agent du développement de l'Afrique, elle pourrait,
dans une certaine mesure, alléger la crise du secteur minier en évitant
les erreurs passées et en s'engageant activement dans la concertatiün
avec les décideurs politiques afin d'élaborer des réglementations et des
stratégies appropriées.
Celà
impliquerait
l'accentuation
des
efforts
de
mobilisation
de:::.
ressources plutôt que le recours aux devises. Les projets, à composantes
multinationales, devraient bénéficier de plus d'assistance de la part de
ce corps spécialisé et être orientés vers les marchés à l'exportation en
lieu de substitutions à l'importation.
Pour atteindre ces objectifs,
l' Insti tution Financière Mul tinatio-
nale
Africaine
développerait
ses
potentialités
insti~utionnelles et
dirigerait
ses
organisations,
sa
gestion
et
son
personnel
vers
une
compétence accrue.
Cette vision des choses exige un apprentissage et un
échange d'expérience constants avec les institutions financièl-es sembla-
bles.
L'Afrique
n'a
plus
droit
à
l'erreur
et
le
défi
qu'elle
doit
actuellement
relever
est
celui
du
bien être de sa
population
par
la
valorisation de ses énormes richesses naturelles.
La confiance en soi, l'opiniâtreté et le goût de convaincre sont les
conditions sine qua non de ce succés.

-353-
CONCLUSION DE LA PREXIERE PARTIE
Inconte:::;tablement 1
le secteur minier subsaharien rencontre des dif-
ficul tés.
Mais s'agit-il de difficulté::; passagères de modernisation et
d'adaptation
ou
de
longue
durée
liées
à
la
réponse
de::;
compagnies
minières
étrangères aux contrôles,
cant:-aintes et
réglementations
des
gouvernements africains?
A partir
des
différentes
analyses
réalisées
précédemment
sur
la
stratégie des entreprises africaines productrices de matières premières
minérales,
leurs réactions aux politiques gouvernementales,
l'engagement
des
organismes
financiers
et
les
enjeux
sur
ce
continent,
an
peut
arriver aux conclusions suivantes:
Le rapport de farce entre états régionaux et opérateurs miniers, qui
s'était modifié en faveur des pays d'Afrique à la suite des
mouvements
d'indépendance des années "60, s'est retourné durant la décennie 70.
En
effet,
la
position
des
états
africains
s'est
sensiblement
effri tée:
l'industrie
minière,
qu'an
présentait
jadis
comme
un
pôle
de
développement,
s'est
généralement
mal
intégrée
aux
conditions
économiques des pays de ce continent et n'a pu,
sauf exception,
avoir
d'effets
industrialisants
sensibles.
Souvent,
au
contraire,
elle
a
contribué au déséquilibre de l'appareil productif des pays où elle était
implantée;
la
gestion
des
revenus
issus
du
secteur
minier
par
les
états
producteurs a
renforcé
leur
dépendance
vis-à-vis des exportations des
matières premières minérales et de l'investissement étranger;
- l'avantage lié aux rentes minières a sensiblement régressé du fait
de l'intervention des états africains et de la dégradation des marchés;
il
n'en reste
pas moins que,
dans un conteste extrêmement compétitif,
l'approvisionnemnt
demeure
un
problème
majeur
pour
les
compagnies
minières et un enjeu important de la politique internationale;

-354-
- ce::; mauvaises situations économiques,
liées le plus souvent à des
si tuatioDs
poli tiques
précaires,
ont
aiguisé
les
contradictions
entre
pays africains.
Les compagnies minières étrangères peuvent aujourd'hui
les
mettre
en
concurrence afin d'obtenir
les conditions
de
retour
de
l'investissement
les
plus
avantageuses,
et
développer
des
stratégies
dépendantes de leur maison mère.
Notre
observation
empirique
des
comportements
des
compagnies
occidentales,
sud-africaines et africaines en Afrique subsaharienne,
non
seulement met en évidence cette tendance,
mais confirme notre hypothèse
de départ:
la détermination des stratégies locales des compagnies est
corrélative à la localisation de leur siège dans le systèue hiérarchisé
de l'économie mondiale.
Pour les firmes nord-américainces,
l'objectif essentiel de l'implan-
tation reste le contrôle en amont de filières d'approvisionnement
pour
des substances minérales stratégiques dont
les Etats-Unis ne disposent
pas sur leur territoire ou dans leur sphère d'influence.
Ces
sociétés
ne
favorisent
pas
le
réinvestisselIEnt
des
bénéfices
d'expIai tation minière dans des acti vi tés aval ou
industrielles.
Leur:;;
segments de production,
à farte valeur ajoutée,
sont concentrés dans les
pays développés.
En ce qui
concerne
les compagnies européennes,
l'Afrique
subsaha-
rienne
constitue
un
terrain
privilégié
pour
leurs
investissements.
La
sécurité
d'approvisionnement
et
la
valorisation
d'activités
diverses
sont leurs priorités.
Leurs
stratégies
d'implantation,
différentes
de
celles
des
entreprises
américaines,
concernent
généralement
un
nombre
plus
im-
portant
de
substances
minières.
La
part
des
bénéfices
réalisés
dans
cette région,
dans l'ensemble des bénéfices consolidés de ces sociétés,
n'est pas négligeable.
Quant
aux
firmes
sud-africaines,
elles
réinvestissent
leurs
béné-
fices
dans
les
états
africains

elles
opèrent.
Ces
bénéfices
sant
orientés vers les activités de transformation de la production minière

-355-
<chimie,
sidérurgie)
puis
légères:
ces
sociétés
ont
adopté
des
stratégies
d' investissement
totalement
différentes
des
compagnies
américaines ou européennes en Afrique subsaharienne.
Leur
base nationale,
africaine,
leur a
permis de
trouvér dans
le:3
pays dominés
économiquement
et
parfois
politiquement
par
l'Afrique
àu
Sud àans cette région,
le moyen d'asseoir
leur sur-face financière.
Cet
acquis
financier
fut
un facteur
déterminant
pour
les entreprises :'ôud-
africaines qui ont opté pour une diversification internationale de l~urs
activités.
Cette
procédure
de
diversification
les
amène
parfois
à
saisir
le
contrôle
vers
l'aval
de
segments de
plus en
plus
étendus
d'activité:::,
minéro-industrielle'3,
et
d' y
occuper
le
leadership
sur
certaines
filières.
S'agissant
enfin
des
firmes
publiques
africaines,
elles
sont
un
facteur
prépondérant
de
l'économie
locale,
créant
une
imbrication
à
pl usieurs
ni veaux
entre
l'appareil
d'état
et
les
organisa tians
para-
statales.
Ces
candi tians font
que
leurs logiques de
çomportement sont
tatalement
opposées
à
celles
des
compagnies
minières
de:::;
pa y:::;
développés.
Ainsi,
l'omniprésence
des
états
africains,
caractérisée
par
le
redressement
de
leur
balance
des
paiements
déficitaire
de
façon
chronique,
fait que la fonction essentielle de ces sociétés est réduite
à
celle
de ·pourvoyeur de
devises",
avec
une
gestion qui
s'en trouve
forcément
affectée.
Elles
se
contentent
alors
d'exploiter
un
seul
produit
minier
et,
toute
intégration
se
révélant
impossible,
elles
gèrent au plus près les coûts d'exploitation.
Kis à
part
l'impact
des maisons-mères sur
les stratégies
locales,
les compagnies n'ont pas de comportements identiques à
l'égard des pays
subsahariens:
les
variations
de
leurs
stratégies
ponctuelles
sont
égale:Ent
dépendantes du
degré
de
développe~nt des pays hôtes,
leur
conférant
ainsi,
dans
leur
ensemble,
une
structure
pyramidale
très
hiérarchisée.

-356-
Les
réacti ons
des
sociétés
minière,:>
aux
pol i tiques
des
gouverne-
ments,
au Zimbabwé,
en Zambie,
au
Botswana,
en Namibie,
pour ne ci ter
que ceux-là,
sont nettement différentiées:
ce comportement est inhérent
aux
di verses
places
qu'occupent
les états
dans cette
pyramide.
Cette
place a,
par conséquent,
occasionné des régimes structurellement
dis-
semblables d'accumulation du capital,
lesquels tendent a se reproduire
et se perpétuer.
Dans
les pays étudiés,
ci-des,:>us précité::>,
les compagnies ont
des
attitudes variables à l'égard des gouvernements:
-
En
Zambie,
pays
dominé,
l'implantation
des
firmes
se
Hmi te
à
l'exploitation des substances minérales nécessaires à l'approvisionneront
de filières localisées dans les pays industrialisés: aucune tentavive de
transformation
des
minerais
n'est
entreprise,
et
les
opérations
se
limitent au maintien de conditions de rentabilité suffisantes du capital
i nve~,ti.
Lorsque la firme juge la substance exploitée sans intérêt industriel
stratégique,
elle
réagi t
vigoureusement à
toute att i tude
i ntervention-
niste de l'état par un désinvestissement progressif 'ou rapide.
Si
la
politique
du
gouvernement
n'est
pas
fortement
nationaliste,
comme au Botswana,
elles n'hésitent pas à augmenter leurs financements,
mais
en
contrepartie,
mettent
en
place
des
opérations
conj ointes et
introduisent des mesures dragstiques à l'égard du pays d'accueil.
-
Au
Zimbabwé,
pays
intermédiaire
parce
que
de
niveau
plus élevé
dans ses acti vi tés
industrielles lourdes ou
légères,
et
possédant une
infrastructure
bien
développée,
les
sociétés
minières
sont
plus
disposées
aux
concessions:
elles
réinvestissent
localement
leurs
bénéfices, développant des relations de coopération et de franche colla-
boration avec le gouvernement.
Cependant,
l' étroi tesse du marché local constitue un handicap pour
certaines actions de plus grande ampleur.
Outre ces comportements discrimanatoires,
vis-à-vis des pays afri-
cains,
les compagnies minières n'ont pas la même capacité d'adaptation

-357-
aux changements pol i tiques de
la région subsaharienne:
les firmes sud-
africaines affichent leur maî trise de la zone d'accumulation et ont une
grande
flexi bil i té
dans
leur
approche
des
problèmes
avec
les
gouvernements
en
cas
de
confl i t;
les
compagnies
européennes
ont
une
attitude ouverte dans la mesure où cette partie du continent représente
un
enjeu
économique
d'importance
pour
nombre
d'entre
elles:
Gogema.
Union Minière,
Lonrho,
Rio Tinto Zinc etc...
par
contre,
les sociétés
américaines sont
plus rigides et refusent
souvent
tout
compromis avec
les gouvernements africains
(Amax avec la Zambie,
Union Carbide avec le
Zimbabwé à propos de la mise en place de l'Agence de Commercial i:3ation).
Elles sont toujours à la recherche d'une sécurisation maximale de leurs
investissements
et
ont
mépris
et
méfiance
à
l'égard
des
états
nationalistes.
Dans les pays africains intermédiaires,
Rhodésie du Sud,
ou actuel
Zimbabwé,
les compagnies se différencient par leur comportement face aux
gouvernements.
A
la
différence
des
firmes
américaines,
comme
Union
Carbide
au
Zimbabwe,
concentrée
aux
productions
de
chrome
et
à
l' exploi tation de
fermes vivrières pour
un approvisionnemnt à
meilleur
coût
de
leur
personnel,
ou
encore
d'Amax
en
Zambie
qui
se
limite
à
l'exploitation du
cuivre,
le groupe sud-africain Anglo
American a
une
autre conception de sa présence au Zimbabwé:
il a
largement diversifié
t
ses
activités
dans
le
pays
et
se
trouve
dans
des
filières
minières
différentes intégrant une transformation métallurgique, et embrasse même
les activités agroalimentaires.
Parallèlement
à
cette
stratégie
tous
azimuts,
on observe
que
les
sociétés
minières
ne
sont
plus
les
principales
sources
d'approvisi-
onnement de l'industrie minière subsaharienne,
et que l'accroîssement de
l'endettement des pays africains. a renforcé leur dépendance au système
bancaire
international;
avec
pour
conséquence,
une
chute
des
investissements
et
une
forte
dégradation
du
secteur
de
la
mine
dans
cette région.
t Annexe 19: Evolution de Id dette des PdYS dfricdins

-358-
Les motifs de cette situation critique sont multiples:
-
la part des revenus appropriés par les états africains n'est pas
réinvestie et il s'opère une évasion des capitaux hors de la mine;
-
l'augmentation de l'intensité capitalistique de ce secteur et la
taille des projets découragent les bailleurs de fonds potentiels;
-
les nouvelles exigences des états africains poussent
les compa-
gnies
minières
à
recourir
aux co-entreprises à
s'allier aux banques,
dont l'influence sur les états peut être bien supérieure à la leur, et à
se désengager
de
la
prospection dans les pays présentant
des risques
politiques pour l'investissement étranger.
Dans ce contexte,
les états africains se retrouvent étroitement liés
en participant
au
capital
des sociétés minières et en accordant
leur
garantie aux prêts bancaires pour la poursuite des exploitations, et, en
fin
de
compte,
aux
intérêts
des
firmes
multinationales
et
des
pays
conso:Illm3teurs.
Ces de.rniers,
soucieux de leur sécurité d' approvisionne-
ment,
font
intervenir des organismes financiers publics ou signent des
accords
<Lomé
II)
dont
l'objectif
est
de
maintenir
les capacités de
proèucytion.
La situation du secteur minier ne doit pas être définitive,
et les
mécanismes de financement pourraient être largement améliorés. Les états
,
afri"cains
exercent
leur
souveraineté
SUI-
les
ressources
minérales et
s'approprient une part des rentes minières:
i l est donc urgent qu'ils
..
s'engagent activement dans la valorisation de ses ressources ~n mettant
en place un système de réduction des risques et garanties suffisant à
l'investissement de capitaux extérieurs.
Nous pensons que la création d'une institution multinationale afri-
caine,
proposée,
va dans le sens du développement harmonieux du secteur
minier
africain:
elle
permettrant
aux
gouvernements
régionaux
de
renforcer
leur
capacité
de
négociation et
d'expertise,
d'évaluer
les
coûts et avantages des projets miniers en intégrant la contribution de
ceux-ci à l'augmentation de la valeur ajoutée nationale et favoriserait
la coopération des états 6ubsahariens pour une meilleure exploitation de
certains projets d'intérêt multinational.

-359-
Elle serait;
un
instrument efficace de
mobi lis.ation de:::; resource:::.
intérieures ou autres:
dans
cet effort,
le soutien de quelques pays
industrialisés et des organismes non gouvernementaux soucieux du bien-
être des
population:; africaines se manifesterai t,
et
cette solidari té
entre
l'Afrique
et
le
reste
du
monde
favoriserait
une
veritable
industrialisation
de
ce
continent.
Mais
la
volonté
politique
reste
l'élément essentiel à toute réorganisation.
Il
demeure
évident
que
tout
objectif,
consistant
à
ameIier
LE-:::,
économies africaines à
l'autonomie
et
l'indépendance
ne
saur;:;.i t
être
atteint
sans
une
adhésion
totale
des
populations,
appuyée
par
la
création d'une structure financière multinationale,
en vue de l'échange
de
programmes
et
données
d'expérience,
d'auto-assistance,
de
liberté
dans toutes les actions collectives et de la maîtrise des problèmes du
marché des matières premières minérales.
C'est
pourquoi,
la
stratégie des états africain:;,
et
plus
parti-
cul ièrement
leur
capaci té
dans
les négociations
internationale:::.,
sera
prépondérante et occupera une place importante dans la deuxième partie
de cette étude.
FIH DE LA PREKIERE PARTIE

'.
En accédant à l'indépendance,
les pays d'Afrique subsaharienne ent
découvert
la nécessité de contrôle et de gestion de leurs ressources
minières,
en raison du caractère épuisable de ces dernières et de leur
i~ortance comme facteur d'un développement économique intégré.
Les compagnies minières transnationales,
face à ce nouvel elljeu
,
recourent de plus en plus aux "joint-ventures" et au financement bancai-
re
des projets "mino-industriels",
se désengageant de
la
prospectiou
dans les pays considérés comme politiquement instables.
Cependant, ,ces sociétés conservent des assise~ solides de par l'ap-
pui reçu des états régionaux obligés de s'associer à leurs intérêts et
des pays consommateurs, soucieux de la sécurité de le~rs approvisionne-
ments.
Dès lors,
les banques,
par leur intervention 'massive dans le fi-
nancement de toùt
projet,
détiennent directement ou
indirectement des
participations importantes au sein des sociétés extractives.
En s'intégrant au capi tal des entreprises minières et en accordant
leurs garanties aux prêts bancaires,
les états africains se retrouvent
étroite~ent liés à la poursuite de l'exploitation des ressources =iniè-
res comme aux intérêts des multinationales et des pays consommateurs.
Mais, si le conflit porte sur la répartition de l'investissement, le
choi:c géographique et le. partage des rentes,
i l n' en demeure pas ltOi ns
que
l'association des gouvernements africains reste purement
formelle'
dan:; 1.::. mesure où
la gestion des structures et la' lllai trise de l'inves-
tissement échappent aux décideurs locaux,
neutralisant toute intervell-
tion étatique dans le secteur minier.
Aujourd'hui,
les pays producteurs s'attachent à réhabiliter et mo-
derniser l'existant, à, la tranformation des minerais et leur cOJ!l!llercia-
lisation intra-africaine afin de créer une plus-value profitable à leurs
économies. La révision du système minier. "la mise en place d, stratégies
efficaces et
l'orientation de
la production vers la satisfaction des
besoins intérieurs consU tuent
un impératif de développement pour les
pays exportateurs.
Li Afrique n'a plus droit à
l'erreur dans la mise en valeur de ses
fabuleuses richesses naturelles.
, .
































































































































































































































































































































































UNIVERSITE PAR~$ ~X DAUPHINE
UER SCIENCES DES ORGANISATIONS
Thème pour l'obtention du titre de
SCIENCES DE GESTION
DOCTORAT
D'ETAT
sujet
LE DEVELOPPEMENT MINIER EN AFRIQUE
- BIBLIOGRAPHI
_. ANNEXES -
Directeur de recherche : A1ain COTTA
Candidat : Abdou1ayeOUA"l'TARA
Année de la soutenance 1990

-1-
B I B L I O G R A P H I E
La présente bibliographie ne comprend que les études et
documents ayant un lien direct avec le sujet.
et non la
liste exhaustive des documents en notes infra-paginales.

-2-
OUVRAGES GENERAUX
D'ECONOMIE
INTERNATIONALE
ABRAHAM-FROIS et BERREBI: "Rentes, rareté, surprofits". Economica, Paris
1980.
ADAXS et BEHRKAN: "Commodity exports and economic development". Lexing-
ton Books, Toronto 1981
AXIN S.: L'échange inégal et la loi de valeur; la fin d'un débat.
Anthropos, Paris 1981
AMUI S.: "La loi de la valeur et le matérialisme historique". éd. de
Minuit, Paris 1977
AMIN S.: L'accumulation à l'échelle mondiale: critique de la théorie du
sous-développement; Ifan Dakar, Anthropos. Paris 1971-1973
AMIN S.: Classe et nation dans l'histoire de la crise contemporaine. éd.
de Minuit, Paris 1979
AXIN S.: Le développement inégal: essai sur les formations sociales du
capitalisme périphérique. éd. de Minuit, Paris 1973
AMIN S.: Du projet national à la transnationalisation. éd.de Minuit,
Paris 1982
AMIN FAIREA et XALKIBD: L'avenir industriel de l'Afrique. L'Harmattan,
Paris 1980
ANGELIER J.P: "La rente pétrolière". CNRS, 1976
ATTALI J.: L'opinion européenne face aux multinationales. Organisation,
1977
AUSTRUY J.: Le scandale du développement (corrigé et mis à jour, nIe
éd.>. Rivière et Cie, Paris 1972
BARAI P.: "Economie politique de la croissance·. Maspéro, Paris 1967
BAIROCH P.: Le Tiers-monde dans l'impasse"
Gallimard, Paris 1983
BEAUD M.: L'économie mondiale dans les années 80. éd. de la Découverte,
Paris 1989
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Union Carbide: annual reports
Union linière: rapports d'activités 1969/1987
Zambian Consolidated Copper Xines: annual reports 1983/1984
ZCCX Ltd r.v Freeman: ·Some comments on trend in performance·. X.P Lu-

-16-
saka, janvier 1984
ZCCM Group: "Skilled personnel losses and wast age rates". Janv/déc. 1982
Zimbabwe Alloys: annual report 1982
Wankie Colliery Company Ltd 59th: report to share holders 1982
PUBLICATIONS GOUVERNEMENTALES ET STATISTIQUES
OFFICIELLES
DES
ETATS
ET
INSTITUTIONS
ALGERIE
1. Afrique Industrie: 15/10/79, n"194, p. 12-13
2. AF Research Bulletin: 31/7/80, vol. 17, p. 5590-91
3. Annuaire statistique de l'Algérie. 1979. Direction des statistiques
et de la comptabilité nationale
4. Rapport de la Banque Xondiale: n"3018, al. Octobre 1980
5. Dispositions législatives et réglementaires sur les investissements:
Hations-Unies, p. 19-20. H-Y, 1965
6. Document ECA/HRD/Xin. 80/Inf 18: p 54
7. Les codes des investissements de 1963 et 1966
8. Kinistry of finance and IBRO, external debt report " 1979
9. Organigramme du Xinistére de l'Industrie, J-York
10. Plan quadriennal 1974-1977 <rapport général)
11. Plan quinquennal 1980-1984
12. The 1980-1984 algerian five year plan: AX assessment of future deve-
lopment trends and opportunities in Algeria for british firms
(a Comet report, april 1981)
GABON
1. Code minier et textes d'application 1970 (J.O)
2. Convention d'établissement entre la république gabonaise et la compa-
gnie des mines d'uranium de Franceville {COXUF)à
3. Iote de synthèse: ·Evolution des produits de base exportés·, du 19/05

-17-
1982 (Min. de l'Economie et des Finances, DO Gle de l'Economie)
4. Organigramme du Ministère des Mines et du Pétrole
5. Tableau de bord de l'économie: situation 1981; perspectives 1982/83
(Xin. de l'Economie et des Finances, DO Gle de l'Economie, 01/82
6. Troisième plan de développement économique et social (1976-1980)
7. U.D.E.A.C: Evaluation on natural resources, sciences and technology
sector. 12nd october 1982
ZAIRE
1. Agence Zaïre Presse: Le prix de la crédibilité. 5 juin 1978
2. -Aperçu gén. sur l'organisation administrative du département des mi-
nes et les activités minières au Zaïre", mai 1982. Dpt des Mines
3. Code des investissements: ordonnance n021/67 du 23 mars 1967
4.
- -
-
-
-loi n079-027 du 28 sept. 1979.
Commissariat général au plan.
5. Conjoncture économique, nov. 1980 (Dpt de l'Economie nationale,
In-
dustrie et Commerce)
6. Le gu'ide de l'investisseur <Dpt de l'Economie nationale)
7. Plan Mobutu: Programme de relance économique 1979/81, vol.1, nov./79
Commissariat Gl au Plan)
8. Potentiel économique mai 1976 (Dpt de l'Economie nationale)
9. Rapports annuels 1978~79: Industrie minière de la République du Zaïre
<Dpt des Xines)
10. Références du S.P.E (DPC/BUK/OO/80-122)
11. Zaïre n0454. 18 avril 1977: Zaïre programme de stabilisation de 1977
ZAMBIE
1. C.S.O (Central Statistical Office), Lusaka: Balance of payments sta-
tistics, 1969-71, january 1973, september 1979 and 1982
2. C.S.O, Lusaka: Annual statement of external trade 1979. Vol.1: lm-
ports, exports and reexports by SITC groupings, marcb 1983 (295)
Vol.2: Major country analysis, Lusaka, march 1983 (311)
3. C.S.O, Lusaka: report on employment and earnings 1980, Goverment
Printer. 04/1983
----
l

4. C.S.O, Lusaka:
financial statistics of government sector 1965/1969.
Gvt Printer. 02/1972
5. C.S.O, Lusaka: National accounts and input-output tables 1973. Gvt
Printer.
0211980
6. C.S.O, Lusaka: Chemical rubber and plastic industries,
Industry mono-
graph n·5. 04/1976
7. Republic of Zambia: Report of the auditor-general on the accounts for
the financial year ended 31st dec.
1982, Lusaka. Gvt Printer 1933
8.
Idem: Report of the auditor-general on the accounts of parastatal bo-
dies, Lusaka. Gvt Printer 1983
9.
Idem: Report of the commission of inquiry into the mining industry,
1966, under the chairman of Xr R. Brown, Lusaka. Gvt Print.
1966
10.
Idem: Report of the committee on parastatals bodies for the 2nd ses-
sion of the 4th national Assembly. LU:3aka. Gvt Pri nt. 1980
11.
Idem: Xines & Xineral Act 1970. Xineral tax act 1970
12.
Idem: The process of zambianization in the mining industry, 1968
13 United National Independance Party: The national policies for the de-
cade 1985-1995: aims and objectives of the 3rd phase of the Par-
ty programme. Office of Secretary General, Lusaka.
1984
ZIMBABWE
1. Annual economic review of Zimbabwe
2. Barclays Bank of Zimbabwe Ltd Report and Account 1981
3. C.S.O, Zimbabwe: The census of 1979-80: Xining, manufacturing, cons-
truction, electricity and water supply, ed. by Central Statis-
tical Office. Harare.
Id. 1981-82.
4. C.S.O: Quaterly digest of statistics. April 1979, december 1983
5.
Idem: Xonthly digest of statistics, 07/78-04/79-10/81-03/83-03/84
6.
Idem: National accounts and balance of payments of Rhodesia 1973,1977
7.
Idem: Census of production, 1981/82-1980/81-1979/80
8.
Idem:
Income tax statistic, 1981/82
9.
Idem: Statement of external trade by commodities (1966178) . 1982
10. Executive guide to the Economy, by RAL Xerchant Bank Ltd. Zimbabwe
11. Functions of the Xinistry of Kines <Background)
12. Grindlays Bank PLC: annual report account 1981,
G B Group. Apri182.

-19-
13. Independent. Zimbawe
14. Institute of Xining Research. University of Zimbabwe, report n·2,
13th annuel report in X.H Viewing. 02/1982
15. Ainerals Karketing Corporation of Zimbabwe n·2
16. Xining in Zimbabwe. 1981. The big Three
17. Xonthly statement of assets and liabilities of a commercial bank in
Zimbabwe. Standard PLC
18. The mines and mineraIs act, chapter 165
19. The Reserve Bank of Zimbabwe. Quaterly economic & statistical review
20. Zimbabwe Banking Corporation Ltd Group: annual; report 1981
LISTE
DES CODES
MINIERS CONSULTES
BENIN: code minier 1973 et décret 1973
BOTSWANA: Xines and Aines act 1976
BURKINA FASO: Loi 9/65 du 26 mai 1965
BURUIDI: Code minier et pétrolier 1976 (décrets non publiés)
CAMEROUN: Loi 64/3 du 6 avril 1964 (modifiée en 1978 pour les hydrocar-
bures) et décret 64/163 du 26 mai 1965
CENTRAFRIQUE: Loi 61/208 du 11 avril 1961
CONGO: Loi 29-62 du 16 juin 1962 et décret même date
COTE d' IVOIRE: Code minier 1964 et décret 1965
GABON: code minier 1962, modifié 1968
GHANA: Ainerals act 1962 (pas de régiulations)
KENYA: Aining act 1940. Subsidiary legislation 1972
LESOTHO: Xining rights act 1961
KALAWI: Xining act 1937/1957
KALI: Ordonnance 34 du 3 sept. 1970 et decret id.
NIGER: Loi 61 du 29 mai 1961. Décret 61/218 du 14 oct. 1961
NIGERIA: Chapter 121 (Xinerals) 1958: Xining regulations 1958
RWAIDA: Code minier du 27 avril 1971. Arrété 27 avril 1971
SEIEGAL: code minier du 21 septembre 1961
SWAZILAND: Xining act and mining regulations 1958
TCHAD: Ordonnance 3 du 25 avril 1970
ZAIRE: Ordonnance-loi 67/231 du 11 mai 1967. décret 67/416 du 23/09/67
ZAXBIE: Xines & Xinerals act 1976. Proscribed minerals-materials act id.

-20-
AR AB
BANK
FOR
ECONOMIC
DEVELOPMENT:
DOCUMENTS AND PUBLICATIONS OF ARAB
BANK FOR ECONOKIC DEVELOPMENT IN AFRICA
consulted, Khartoum, Sudan.
1. BADEA: Annual report 1981
2.

Rules governing the financial operations of the bank
3.

The Arab world in the international policy of cooperation
4.

Bilateral and multilateral arab financial institutions
5.

New headquarters building
6.

Principles governing the basic policy of the financing of de-
velopment projects in Africa
7.

Biannual Review: The units of solidarity
8.
n
Agreements: Establishing BADEA
9.

Development in Africa
10.

Who is behind it; what it doesj how it works
ENQUETES
MENEES
SUR LE
TERRAIN:
PAYS ET
INSTITUTIONS
FINANCIERES CONSULTES
PERSONNES
CONSULTEES
EN
ALGERIE
Jlinistère de l'industrie lourde:
1. Nakiche: Directeur des relations extérieures
2. Bakalem: S/directeur de la Direction minière
3. Ben Zarga: Directeur de SONAREX
Jlinistère des affaires étrangères:
4. Khecha: Secrétaire des affaires étrangères à la DGREl/XAE
Jlinistère de la planification et de l' aÉnase.ent du terri taire:
5. AbdeDhoumid: Directeur à la Direction de la planification

-21-
PrograDIE des Iations-Unies pour le développement:
6. Jaegar C: Représentant résident
7. Benz H.Z: Responsable du secteur industriel
PERSONNES CONSULTEES
AU GABON
Présidence de la république:
1. Ovodo-Xezu : Conseiller du Président
Kinistère des Bines et du pétrole:
2. Xovaga-Timoba : 2e Vice premier ministre
3. Ampamba-Gouerangue: Conseiller à la présidence: affaires pétrole et
mines. Directeur GI des mines et de la géologie
4. Diouly Osso: Directeur du service géologique
5. Alandzi: Conseiller du 2e vice premier ministre
6. Baudoire: Conseiller au ministère des mines et du pétrole
Iinistère du plan:
7. Xakaya: Commdssaire GI au plan
8. Priame: Conseiller au plan
Ilini5tère de 1" EconoBie et des Finances:
9. Xethogo: directeur GI de l'Economie
Promotion des industries:
10. Xaganga: délégué ministériel pour la promotion des industries
lTograJmE! des Iatiom;-Unies pour le développe.ent:
Il. Xc Adams: Représentant résident
12. Foster: Assistant des programmes
PERSONNES CONSULTEES AU
ZAIRE
CoJlllliSSllriat d" état aux: mnes:
1. Kimassi: Secrétaire d'état aux mines
2. Xtumba Tshimbila: Secrétaitre GI aus mines
3. Xukendy Xukanya: Chef de division des mines
Cellule de planification:
4. Bicot: directeur technique
Service présidentiel d"Etudes:
5. Tshitumbu Baleba: Chef de division de programmation et calcul

-22-
Comodssariat général au plan:
6. Katimbo: Chef de service principal des projets et programmes
ZOZACOK:
7. Lukusa Kwingula: Président D.Gl
8. Rwayitare Xiko: Secrétaire Gl
9.
Tsongo Kuhingirwa: Fondé de pouvoir
Société Ddnière de Kisenge:
10.
Ndenga Kinani: Directeur représentant du Directeur Gl
KIBA:
11. Fieremans: Directeur Gl
Gécallines:
12. Kafitwe Va Pa Bolva: Représentant Gécamines/Kinshasa
13. Jorion: Administrateur et directeur financier
E.K.Z.A:
14. Tambwe Valomani: Président D. GI
ORGANISATIONS
ETATIQUES
CONSULTEES
EN
ZAMBIE
1. The national commission for development of national planning
2. The Bank of Zambia (BOZ)
3. The state owned Zambia national commercial bank (ZICB)
4. The Zambian national provident fund (ZIPF)
5. The Zambian state insurance corporation (ZSIC)
6. The Zambian national building society (ZNBS)
7. The Agricultural Finance Company (AFC)
8. The National Saving & Credit Bank (BSCB)
9. The Development Bank of Zambia
10. The controle of the zambia industrial and mining corporation (ZIKCO)
11. The Apex holding Company
PERSONNES
CONSULTEES
AU
ZIMBABWE
1. llinistry of mnes:
- B. Xutuma: Deputy secretary
- O.K Bwerinofa: Deputy Director (Geological survey)
- Furusa: Director. metallurgy

-23-
- Kanyangarara: Kinerals development unit
- Miss Noyana:
Kinerals
"
"
- E.K Morrison: Director (geological survey>
- G. Phimister: C.G.K.E
- J.L.M Shelton: Under secretay (KA>
- E. Mutowo: Chief mineraIs development officer
- T. Kanjere: Foreign affairs
2. Rio Tinto lining (ZiDb.) Ltd:
- A. Ledingham: Administrative Director
- M.V.L Lewis: Financial director
- F.C Bohmke: Consulting geologist & managing Dr Rio Tinto Projects
- A.A Kparutsa: Manager public affairs
3. linistry of Jmnpower planning & developlEnt:
- mrs Nyepudzayi Nyangulu: act principal development officer
- Nyasha Mukarakate: Senior training development officer
- M. Sibinoli: Reprenting training development oificer
4. linistry of Finance econollic planning & development:
- M. Kadhoni: Act. Deputy secretary
5. Reserve Bank of Zillbabwe:
- P. Woodward: Deputy GI manager, exchange control
6. IDStitut~ of llining research:
- Prof. K.A Viewing: Director of the institute
'/. Rio Tinto Zinca Project:
- F. Ramushu: Plant manager
- C. Musoki: Xining Engineer
- L. Johnson: Administration manager
- J. lixan: Manager, planning & project
8. C~r of mnes, fiDAncial directars:
- R.P Lander: Managing director, Bindura lickel Carp.
(AA)j
President of
j ..

-24-
Chamber of mines
- K. Vanderplank: Chief executive, chamber of mines
- L.G Kimble: Kanaging director, Union Carbide Group of Cies
- A. Xarsh: Consulting Engineer, Lonrho
9. Co:JDErcial ban.ks:
- Kivits: Corporate business manager <Standar Bf pIc)
- Dunlop: Manager corporate finance <Barclays Bk)
- Baruataur: Chief of advances <Bfk of Credit & Commerce)
- Chikwanha: Assistant Man. corpor. finance
<Barclays B. of Zimb.)
- Anderson: Senior mineraIs corporate <Zimbabwe Ltd)
Banking division <Grindlays Bk Ltd)
- Keating: Assistant GI manager <Barclays Bk of Zimb.)
10. Trojan tines:
- G. Breunen: Undergrounr manager
- R. Srewart: Manager Bindura Smelting & Refining Co
- G.R Burgess: Mine manager
- A. Hutchings: Xine captain
- N. Lewes: Concentration superintendant
- G. Smythe: Refining superintendant
INSTITUTIONS FINANCIERES CONSULTEES
1. African Develop.mt Bank:
- H.P Bihute: Vice-president of ADB
- T. Gedamu: Director, planning policy & research
- E. Tetegan: Assistant director operations
- WSteel: Economist expert
- S. Drousu: Economist expert
- V. Valaydon: Economist
- T. Atieno: Economist
- J.Y Moclaine: Economist.
2. Arab Bank for Bconollic Develop~nt:
- Dr H. El Saïdzd: Director, operation Dpt

1

-25-
- A. El Assad: Economist
- A. Rahman Sulaiman Kuku: Engineer operation Dpt

l
TABLE
DES
ANNEXES
Pages
ANNEXE 1
Niveau de dépendance de la Communauté
3
ANNEXE 2:
Origine des approvisionnements de la Communauté en volume 4
ANNEXE 3:
,
Origine des approvisionnements de la Communauté en volume
Importations en provenance des PVD (pourcentages)
5
ANNEXE 4 :
Origine ,des approvisionnements de la Communauté en va-
leur
6
ANNEXE 5:
Réserves mondiales
8
ANNEXE 6:
Réserves minières des PVD en pourcentage
9
ANNEXE 7
:
Evolution de la production minière non-énergétique en
Afrique subsaharienne de 1960 à 1987*
10
ANNEXE 8
.
Panorama du secteur minier africain
25
ANNEXE 9 :
Approche méthodologique
30
ANNEXE 10 :
Stratégie de production des entreprises minières afri-
caines
32
<*) Les graphiques sont établis à partir de la compilation person-
nelle de diverses sources statistiques.
r..

11
Pages
ANNEXE~.1 ;
37
Eyo1ution des résultats des entreprises miniè~es du nord
ANNEXE 12 :
Détail des dépenses d'investissement des 17 firmes minières
européennes à l'étranger
46
ANNEXE 13 :
Principales firmes britaniques en Afrique subsaharienne
53
ANNEXE 14 :
Principales firmes nord-américaines en Afrique subsaharienne 54
ANNEXE 15 :
Evolution des principaux indicateurs de gestion de Géca-
mines
55
ANNEXE 16 :
Règlementation des opérations du fonds de préinvestisse-
ment du Zaïre
57
ANNEXE 17
Aide du F.e.A. au développement du secteur minier en Afri-
que subsaharienne
66
ANNEXE 18 :
Intervention du PNUD en Afrique subsaharienne
77
ANNEXE 19 :
Situation de la dette des pays africains
96
ANNEXE 20 :
Budget de fonctionnement du F.I.D.A.
109
ANNEXE 21 :
Pays miniers: Indicateurs de base et commentaires
114
ANNEXE
21
Analyse économique d'ensemble: Principaux éléments statis-
tiques des pays miniers et commentaires
117

III
Pages
ANNEXE 23 ~
Dynamiqueséconamiques : la Guinée
130
ANNEXE 24
Gabon,
l'accord final de Boue
155
ANNEXE 25 :
Dynamique de l'offre à moyen terme, Dynamique de l'offre
et des prix à court terme
162
ANNEXE 26 :
Articulation entre un projet minier ou énergétique et
son
(ses) projet(s)
induit(s)
165
ANNEXE 27
l.co....• ......• ... se
utiles
167
ANNEXE 28 :
CARTES
Etats, leurs gisements, la population
168

A N N E X E S

-2-
LISTE
DES
ANNEXES
AIBEXE 1:
Niveau de dépendance de la Communauté
AIBEXE 2:
Origine des approvisionnements de la Communauté en volume
AIBEXE 3:
Origine des approvisionnements de la Communaute en volume
Importations en provenance des PVD
<pourcentages)
AB1ŒXE 4:
Origine des approvisionnements de la Communauté en valeur
ADEXE 5:
Réserves mondiales
ADEXE 6:
Réserves minières des PVD en pourcentage
ABlIEXE 7:
Evolution de la production minière non-énergétique
en Afrique subsaharienne de 1960 à 1987.
1 Les griphiques sont ~t4blis J pirtir de li co.pilition personnelle. de diverses sources
stitistiques.

-3-
ft
ADEXE 1:
L
Il veau de dépendance de la COmJalDauté <l9'l8H
1
1
,
Matiéres premières
Dépendance économique en %

Aluminium
65.2
1
~
Cuivre
67.2
1
Plomb
45.-
Etain
77.8
1
Zinc
52.-
1
Fer
45.4
Kanganèse
98.-
l-tt-
Cobalt
95.4
1
Chrome
92.6
1
1
Niobium >
'j
>
99.5
Tantale
J
>
1
Nickel
79.6
1
Vanadium
97.2
f!
Tungstène
72.9
1
-t
Xercure
56.1
1
Antimoine
64.8
1
Titane
99.3
1
f
Zirconium
97.7
Fluor
28.9
1
Phosphates
71.8
1
i
J
1
!!
1 O~finie ro••e rapport entre les i.portations extra-CE et la de.ande globale (ronsoMMa-
tion = exporttltion extrtl-CE = l'tlfiations des storb) (tonnages),
Sourre: C, E, E
1
i

-4-
UIEXE 2:
ORIGIIH DES APPROVISIOBIEXElTS DE LA COKlUIAUTE EI VOLUIE (1978)
utières :ilportat, :Pays développés dont
:Pays en déyeloppe1ent dont;
prelières :extra-CEE :
:Austr,:Canada: AELE :autres:Afrique: U,S,A :
: ACP : Pays :autres
: t, létal ,
,
,
,
,
:Europe: du sud:
.
:+PTO" : est .:
,
,
.
,
.
,
.
,
,
,
aiuliniul : 3,653,608: 50.3 : 25,2 : 0,2 : 15,4 : 7,8 : <0.1
, 0,9
: 4(5 : 45,4 : 3,2 : -
cuivre
: 2,088,560: 34,4 ,, 3,4 : 7,8 : 5,2 : 3,9 : 9.1
4,5 : 58,1 : 34,- : 7,5 : -
plolb
·, 652,126: 71.4 : 34,1 . 13,3 : 12.7 : 3.3 : 3.8 ·, 4,1 : 20,6 : 4,2 : 4,5 : 3,5
étain
,
,
61,453: 13,4 : 3.2 : 0,1 , 0,9 : 1,1 , 3.- , 4,8 : 83,9 : 7,4 : 2.7 : -
zinc
, 1,070,970: 71.2 : 8,8 : 38,- : 16,4 : 3.9 : 2.3
,
1,8 : 25.7 : 3,7
3,- ,, -
,
,
.
nnganèse : 1,448,596: 62,1 , 3,1 , 0,1 ,. 11,8 : 2,8 : 43.7
0.3 : 33,6 : 20,5 : 2.1
2.2
·
,
cobalt
,
,
17,000: 9,3 :
- ,, 4.5 : 2,1
0,1
0,3 ,, 2.1 : 90,S : 83,9 : 0,2 : -
chrole
:
527,173: 77,8 : <0',1 ,, <0.1 ,, 14,5 : 11 ,8 : 50,2 , 0,6 : 13,1 ,, 5,2 : 8,7 : 0.4
lolybdène :
36.719: 85,4 : <0,1 , 19,3 : 2,8 : 0,2 :
- : 63,- ,, 14,2 : - , 0,4 : -
niob+tant.:
3,876: 30,6 :
- : 23.- : - : 0,1 : 7,- ,, 2,8 : 57,8 : - ,, - ,. 11,6
,
,
,
,
,
.
nickel
· 177,430: 67.2 : 8,- : 24,6 : 8 - , 11.5 : 9,1 , 5.8 : 22.4 , 19,1 , 10,4 ,, -
vanadiul ,,
9,841: 50,1 ,,
- ,, - : 21,3 : - : 26,2 ,, 2,5 ,, 7.5 : 0,3 : 42.4 : -
tungstène :
6,836: 45,0 : 6,6 : 4,1 : 21,3 : 2,3 : 4,2 , 5,7 : 36.- ; 3.3 : 16,6 : 2,4
·
lercure
,
,
994: 60,3 : 0,3 :
- ,, 8,2 : 46,4 : - ,, 5,4 : 21.1 ,, - ., 18.6
antiloine :
20,810: 18,4 : 6,6 : 2,2 : 1,4 : 3,8 : 4,2 ,, 0.1
: 42,2 :
- ,, 5,4 : 34,-
titane
·, 506,314: 97.2 : 34,6 : 25,6 ; 31,9 : 0,1 ,, 0,1 ,, 0,2 ,, 0,7 : <0,1 ,, 2,2 : -
zirconiUl :
76,207: 99,6 : 89,8 : <0,1 ,, 0,1 : <0,1 ,. 6,6 · 2,9 , 2,1 , - , 0,7 :
-
·
,
,
,
fluor
:
123,610: 34,2 :
- ,, 0,1 ,, 5,9 : 20,8 : 7,3 : <0,1 : 29,7 : 17,1 : 32,9 : 3,2
phosphates: 5,338,490: 24,4 :
- : <0,1 ,, 0,5 : 0,1 ,. 0,3 : 23,5 : 63,9 : 16,3 : 1,6 : 10,1
fer
:69,364,962: 48,6 : 11 ,8 : 9,7 : 18,2 : 1,7 : 6,5 ,, 0,6 : 47,9 : 17,7 : 3,5:<0,1
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
SOURCE: C,E.E

-5-
ADEXE 3:
ORIGllE DES APPROVISIODElIEITS DE LA COJDlUIAUTE El VOLUE
I--------------------;-----------------ï-------------------------------------------------j
1
1
1
.
: filATIERES PREMIERES:
P.V.D.
:
AFRIQUE
lAMERIQUE LATINE l
ASIE
:
~-------------------~-----------------~---------------~---------------~-----------------I
1
1
1
1
l Aluminium
46,5
30,6
15,6
0,3
1
1
: Cuivre
58,1
30,7
23,0
4,4
1
: Plomb
20,6
8,4
12,0
0,2
1
1 Etain
83,9
8,6
22,5
52,8
Zinc
25,7
3,3
21,5
0,9
Manganèse
33,6
22,4
10,9
0,3
Cobalt
90,5
90,4
0,1
Chrome
13,1
6,4
0,4
6,3
Molybdène
14,2
14,2
Niobium + Tantale
57,8
2,9
54,7
0,2
'Nickel
22,4
4,2
18,2
Vanadium
7,5
6,3
1,2
Tungstène
36,0
3,3
10,7
22,0
Mercure
21,1
21,1
Antimoine
'42,2
1,1
29,8
11,3
Titane
. 2,1
2,1
Zirconium
. 0,3
0,1
0,2
Fluor
29,7
13,5
16,2
Phosphates
63,9
57,4
0,3
6,2
1
&.
.L
~.
1
1
1
1
1
1
l Fer
l
47,9
18,8
28,5
1
0,6
1
1
1
1
1
1----
- - - - - - - - --~•. ---
._---------~---------------~---------------~---------------~
SOURCE: C.E.E

-6-
ANNEXE 4:
ORIGINE DES APPROVISIONNEMENTS DE LA COXXUNAUTE EN VALEUR (1980)
Ilatières
· importat.
classe ·
dont
·
·
·
premières : extra-CEE
1
:
autres ·
,
RSA+
,
·
·
·
·
x 000 écus
AELE
Europe · USA
Canada : Austr.
Namibie
·
·
·
·
,
·
·
,
aluminiulll ,,
2,025.137 : 67,7
,
37.1
· 11 .1 · 11 .2
2.4
,
5,9
,
<0.1
·
,
,
·
,
cuivre
3,602.513 ,
34,9
· 4,8
3,9
· 7,3
8.-
,
2,7
·
7.4
·
·
,
·
,
·
·
plomb
· 915.998 · 74.6 , 8.1
4.9
11 ,3
7,-
,
38.5
4,7
·
·
·
·
,
·
étain
717.311
9.3
· 0,6 · 0.3 : 3,1
0,4
:
2,1
,
2.5
·
,
,
·
·
zinc
,
,
480,136 ,
63,4
16.5
,
7.6
· 3,7 · 28.4 , 5.1
1.8
·
·
,
·
·
·
Ilanganèse ,,
326,603 ·, 72.7 · 32.8
9.1
2.3
,
0.1
· 1.8 : 25.8
·
·
·
·
cobalt
,,
630.392
13.9
· 4,7
<0.1
· 1,3 : 4,9
0,4
,
<O. :
·
,
·
,
·
chrole
:
334.703 ,
67.1
12,2
· 13.1
1,3
-
<0,1
39,6
·
·
·
,
Ilolybdène ,
507.773 · 68,5 · 6,7 ,
0.7
· 40.2 , 20.6 , <0.1 , <0,1
·
,
,
·
,
·
niobttant. :
31,377 ,
17.8
· 0,1
- · 2.7 : 15,- · -
-
·
,
,
·
nickel
,
978.943 · 56.-
7.3
:
4,4
· 8.1 , 19. 1
10.-
,
6.4
·
·
,
·
·
,
·
vanadiul
,
,
59,831 · 44.7 ,, 31 ,1 , <0.1 · 1.8 ·
- :
-
·
· 11 .5
·
tungstène :
67.837 ,
60,5
33,-
· 2,8 : 3.5 · 9,4 · 11 ,6 , 0.1
·
,
,
,
·
,
aercure
,
9.004 · 70.- , 8,8 , 52.2 , 4.7 · 1.3 ,
- · <0.1
·
,
,
·
,
,
,
·
antiloine :
20,330 ,
29.2
· 4,3 , 5.9 · 0.9 : 3.5
8,5
· 6,-
·
,
,
,
ti tane
,,
199.252 ,, 86,9
,
,
20,-
,
,
2,5
,
10,7 · 10,8 , 18,9 ·
3,4
·
,
,
·
zirconiul ·
31.224 · 97,9 · 1,2 , <0,1 , 22,4 ,
0,6
· 57,8 · 15.9
·
,
,
·
·
,
,
,
fluor
·,
49,716 ,, 53.8
,
14 .1
,
22,4
,
0.3
·
·
,
·, - ·, - , 17,-
·
phosphates:
878.207 ,
22,7
2,2
,
0.1
,
19.3
· 0,1 , - , 1.-
·
,
·
,
·
·
,
fer
,
,
2,632,913 ·, 51,6 ·, 15.9 · 1.5 , 6,2 · 15,1 , 7.5 ,
5.5
·
,
,
,
,
,
·
·
·
·
·
,
·
SOURCE: C.E.E

-7-
ANNEXE 4 <suite):
ORIGINE DES APPROVISIONNEMENTS DE LA COMMUNAUTE EH VALEUR (1980)
Ilatières
·
· ACP
·
·
·
dont
·
·
·
premières ·,
·, 00/'1
:Amérique:
·
classe
·
·
:classe II · 10/'1 :Afrique latine : Asie : autres : III
secret
·
,
aluminium · 27.2
: 22.7
· 10,8
15.8
· 0.6 · -
5,1
· -
·
·
·
,
·
,
·
cuivre
· 58,9 : 30.7 , 27,5
26,7
,
4.7
,
<0,1
,
6.2
-
·
·
,
·
·
·
·
plomb
21,9
,
1,8
· 6.6
12.6
,
1.5
,
1.2
,
3.5
· -
·
,
,
·
·
étain
·, 89,- , 7,9 , 8.1 · 15,1 : 65,8
·
,
,
· - · 1,7 , -
·
,
,
zinc
·, 34.4 ·, 3,2
2,7
: 27,9
·
·, l ,4 : 2,4 · 2,2 ,, -
fer
·, 44,4 ·, 14.5 ·, 15,6 ,, 28,5 ·, 0,3 ·, <0,1 : 4,- ·, -
Ilanganèse ,,
22,3
: 14,5
·, 16.5 ·, 5,5 ,, 0.3 :
-
·, 4.- · 1 -
·
cobalt
86.-
,
82,7
86,-
<O. l
,
<0,1
- : 0,1 : -
·
·
·
·
·
chrome
· 22,6 : 2,1
20,3
,
0,8
· 1,5 ·
- , 8,2 : 2,1
·
,
·
,
,
,
Ilolybdène ·, 30,2
,,
- :
- : 29,7 , 0,3 ,,
- · 1,3 ,, -
niobium
·, 82,2 · - , - · 82,2 , - · - · <0, l · -
·
,
·
,
,
,
,
tantale
·, 0,2 ,
-
:
-
:
0,2
:
-
- , 0.8
-
·
,
,
nickel
,
32.1
,
22.4
· 2,- , 5.2 : 24,9 , - : 11,9 , -
·
,
·
,
,
,
vanadium
,,
4,1
·, - ·, 3,7 ·, 0,4 : - ,, - ·, 51,2 : -
tungstène
19,4
·, 3,8 ,, 3,9 · 2,5 , 13,-
-
20,1
· -
·
,
,
,
,
mercure
,,
5,2
:
0.6
·, 2.7 ,, 2.4 : 0,1 ·, - : 24,6 , 0.2
antimoine ·, 58.9
,
,
- : 1,4 ,, 38.8 · 18,7 : - , 11.,9
-
·
·
·
titane
,,
3.5
·, 0,2 ·, 0,2 : - : 3,3 ·, - · 9,6 , -
·
,
zirconium ,,
0.7
·, - : - ·, - : 0,7 : - , 1,4 ·, -
fluor
·, 24.- ·, 8,5 : 15,4 : 3,2 ·, - ·, 5,4 · 19,6
·
·, 2,6
phosphates:
68,4
,
,
14 ,5
,
59,5
:
0.3
:
8,4
,
0,1
,
7.4
: 1.5
·
,
,
,
·
·
,
·
·
,
·
Classe 1: pays développés
Classe II: M
en voie de développement
Classe III: Commerce d'état
SOURCE: C.E.E

-8-
ADEXE 5:
RESERVES J(IIIRRES J(OIDIALES (~)
matières
monde
Pays
Pays en voie : Pays de
premières
tonnes
déve-
développement:
l'Est
loppés
%
ACP
D/TOM
aluminium
23.400.000.000
23.1
73.5
50.7
3.4
cuivre
555.000.000
28.9
58.1
14.7
13.-
plomb
165.200.000
65.9
16.8
2.6
17.3
étain
9.570.000
6.1
67.6
2.3
26.3
zinc
252.310.000
72.8
13.3
0.9
13.9
fer
93.600.000.000
35.2
31. -
1.5
33.8
manganèse
1. 835.000.000
52.5
9.3
5.5
38.2
cobalt
3.665.000
10.2
62 5
32.8
27.3
chrome
1. 090. 400. 000
65.1
29.-
28.4
5.9
molybdène
9.480.000
51. 4
38.5
0.3
10.1
niobium
7.940.000
1.7
89.5
3.3
8.8
tantale
65.910
6.4
86.7
67.4
6.9
nickel
82.030.000
21. 1
48.9
20.5
30.-
vanadium
15.935.000
51. 6
2.-
46.4
tungstène
2.976.000
33.9
9.4
0.4
56.7
mercure
186.500
51.5
14.4
34.1
antimoine
4.320.000
20.25
22.-
57.75
titane
427.750.000
66.8
18.9
2.7
14.5
zirconium
44.740.000
56.6
31. 3
12.1
fluor
300.000.000
57.7
32.6
4.8
9.7
phosphates: 70.920.000.000
17.2
69.4
1.-
13.4
Ooculents de référence: RegiontJJ distribution of lining production .Md reserres of line,.~l
cOllodities in the tforJd,
ErdJutJtion des serrices de Jd COllission des COllundutés Européennes,

- 9-
AUEXE 6:
RESERVES XIIIERES DE P.V.D (~)
matières
: AIllérique:
premières
PVD
latine
Asie
Afrique: autres
aluminium
73.5
26.2
9.
35.6
1.7
cuivre
58.1
37.3
9.2
11. 6
plomb
16.8
7.9
1.0
4.0
3.0
étain
67.7
14.6
47.7
5.3
zinc
13.3
6.3
3.8
1.9
1.3
fer
31.-
20.3
8.1
2.4
0.2
manganèse
9.3
2.3
1.4
5.6
cobalt
62.5
1.2
38.7
22.6
chrome
29.-
0.2
0.4
28.4
molybdène
38.5
34.-
4.4
0.1
niobium
8~.5
82.4
7.1
tantale
86.7
5.5
12.4
68.8
nickel
48.9
6.1
40.1
1.7
1.-
vanadium
2.-
1.4
0.6
tungstène
9.4
3.7
5.1
0.6
mercure
14.4
4.6
1.-
6.5
2.3
antimoine
22.-
15.-
4.9
2.1
titane
18.9
0.2
14.4
4.3
zirconium
31. 3
2.-
28.8
0.5
fluor
32.6
17.4
6.-
9.2
phosphates:
69.4
2.1
3.8
63.5
Oocullents de rllérence: Hegionû distribution 01 "ining production lnd reserres 01 "inerd1
cOllllodities in the tlorld.
Erûultion des serrices de li COM"ission des COII"unlutls Europlennes,

-10-
AlIEXE 7:
EVOLUTIOI DE LA PllODUCTIOI JUIIRRE 101 BDRGBTIQUH
HI AFRIQUE SUBSAHARIEDH DB 1960 A 1987

1
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-24-
LISTE
DES
ANNEXES
AJflŒXE 8:
Panorama du secteur minier africain
ADEXE 9:
Approche méthodologique
AJIlIEXE 10:
stratégie de production
des entreprises minières africaines

-25-
ANNEXE 8:
Panorama du secteur minier africain
Inventaire des compagnies minières opérant en Afrique subsaharienne
ordonné suivant la participation décroissante de l'état au capital.
Nous avons distingué:
a. Les entreprises d'état (100% du capital détenu par l'état)
b. Les entreprises mixtes sous contrôle d'état (part>49%)
c. Les entreprises mixtes à participation minoritaire (part<49%)
d. Les entreprises privées.

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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - , - - - - - - - -
1
- - - - - • • _ - - - - -
"

_
Ounkwa Goldf, Ltd
: Ghana
o r :
:
:
100%
___________________ .
,
,
-----_1_-----
1
---------
Plaester Goldf, Ltd: Ghana
:
o r :
;
:
100';
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ,
, .

- - - - - - , - - - - - -
1
- - - - - - - - -
State Gold Mining
: Ghana
' o r : 82: 2121kg ;
,
C o r p , :
: 81: 2507kg :
1001
1 9 6 1 :
: 80: 3426kg :
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ' .
,
,
- - - - - _ . _ - - - - -
1
- - - - - - - - -
Tarkwa Goldf, Ltd
: Gnana
:
o r :
:
:
100%
--------------------,-------------_._-----------,-----------_._-----------,---------------
Ghana National
: Ghana
: Manganèse
:79/80 (31/3);
.
100%
Manganese
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ C,
_ _ _ 1973
_ _ _ _ _ _ :

:

:
,
301 522t
:
4
,
_
Of, des bauxites
: Guinée
: bauxites
; 80: 2.22 Mt;394 872 MUSS:
100%
de
_ _
Kindia,
_ _ _ _ _ _ _ _ _ 1974:
_ _ _ _ _ _ _ _ ,
:1
:, export,:1
:4
_
KraoMa KraoMite
: Madagascar
: chromite
: 78: 119,3Kt:
10.5 MUSS :
1001
l1alasy
:
:
: Cr203: 58" :
:
- - - - - - - - - - - - - - - - - - _ . _ - - - - - - -
1
- - - - - - , - - - - - -
,
'
_
SOI1INA
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ :
1
Mauritanie . :,
cuivre
:1 78: 4,9Kt
:,
9,4 I1USS :1
100;
_
S,N,I,I1
: Mauritanie
:
fer
: 82: 8,5 l'It;
1211982:
100%
1978
:
gypse
: 821 14000t :184,323 I1USS:
- - - - - - - - - - - - - - - - - - _ . _ - - - - - - - - - - - - _ . _ - - - - -
1
-
1

_
Nigeria /'lining
: Nigéria
: étain,alli-i
'
'100%
Corpor,
_ _ _ _ _ _ _ _ (NI'lU:
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ •
:1 ages, div, :

1
_
l1~r~lpa Iron Ore
: Sierra-Leone:
fer
:
ll1t/an
100%
~ Mlnlng CO Ltd, 1960:•
:I
:l cap: 2l'1t/an:r
~
,
,
_
State Mining Corp, : Tanzanie
:o~ éCUle sel:
-
;.
-
:
100%
1972
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ :

:dlaM,Ka,phos:
f
,
:,
:1
_
Of Togol. Phosphates; Togo
: phosphates: 78: 2221t
: 97,S /'lUSS
100%
-------------------._-------------,-----------_._----------_._----------- --------------
Gécalines 1967
Zaïre
:Cu Co Au Ag+: 81:440KT Cu: 81: 75111USS
1001
~------------------- --------------,-----~------,-----------_._-----------
--------------
Zalbian Industrial
Zalbie
:Cu Co charb.: Cu: 587918t:
1981:
100%
"Mining Corp, Ltd
: Co:
2988t:
1,9 GS
(ZII'ICO) 1970
: Char, 572Kt;
-------------------
.
'
.
--------------
Bindura Nickel Corp Ziababwe
: Ni Cu Co
: 1 890 700t :
1001
~ Ltd.
1966

:
I
:
I
:
1
,
,
(197i)
_
Trojan Nickel "ine : Zilbabwe
: Ni Cu Co
:
865 OOOt :
:
1001
Ltd, 1968
:
:
,
.

-27-
·EITREPRlSES XIXTES
sociétés
: locallsatlon : substances: productIon:
,
,
CAlJSl
participation S
Cie de dialants de : Angola
: diaMant
:61 Angola
l'Angola
:
:33 De Beers Cons,"ines
,
,
(Oialang)
:
,
,
:6 Sibeka
___________________
__ I
I
- - - - - - , - - - - - -
1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

~
Zalbian Cons Copper; Zalbie
: Cu Co Zn Pb:
.
:51 ZI~CO (sté d'état)
"ines Ltd
:
:5,9 RST International
(ZCC") 1982
:
:27,3 ZCI Holding Ltd
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1
,
1
,
:5,5
1
divers
_
Nigeria Uraniul
: Nigeria
: uranium:
:
:60 Nigeria "ining Corp,
"inin9 Co (Nulco) :
;
:
:
:40 "inatoae SA
-------------------,--------------,------------,------------'.-----------,--------------------------
Ashant i Godfie Ids : Ghana
: or
:B2: 7600kg :
:55 Ghana
Corp, Ltd 1972:
:
:
:
:45 Lonhrople. UK
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - , - - - - - - - -
1
1
-
'
,
_
Ghana Cons, Dialond: Ghana
: diatant'
:
:55 Ghana
L
_ _ _ _ _ _ _ t
_ _ _
d
_ _ _ _ _ _
:
_ _ _ 1
,
:
1
:1
:45
1
Cons, African Trust, _
Ghana Bauxites C,L : Ghana
: bauxites
:82: 63530t :
:55 Ghana.
1974
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ :
'
:,
:
1
export.:,
:45
1
British AluI, Co Ltd _
Bisichi-Jantar Co : Nigeria
: étain
:
:54 Niger, "ining Corp
:
:20 Jantir Ltd (OK)
:
:20
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1
1

,
f
Bisichi Tin (UK)
_
Fluorspar Coof
: kenya
: fluorite
:
:
:52 Kenya
Kenya Ltd
:
:24 lnt, "inerals , Chelic,
:
: :
:24 Balburi Portland Celent
- - - - - - - - - - - - -
1
- - - - - - - - , - - - - - - - - - - - _ . _ - - - - -
1 .
1
_
Sté "inière de
;- Burkina Faso: exploration:
:51 Burkina Faso
Tubao
:
' ,
:9 Exp!,' Bergbau G"BH, RFA
.
:7 Union Carblde Corp. USA
:
:
:3 Sté de langanèse
-------------------,--------
1
-----_1_-----
,
1
_
National Oiaaond
: Sierra Leone : dialant
'
:51 Sierra Leone
"ining Co Ltd
:
:49 Selection Trust, UK
- - - - - - - - - - - - -
1
- -
'
- - - - - - , - - - - - -
,
,
_
"ifergui Nilba Co : Guinée
: F e r :
;
:50 Guinée
1976
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ :
,
:1
:
:1
:50
,
consortiul étranger
_
Friguia
: Guinée
: aluliniul :80: 715000t :
;50 Guinée
1960
: : :
:50 consortiul Stés alulin,
------------------_._-------------,------------,------------,-----------_._-------------------------
National Iron Ore : Liberia
: fer
:800kt exp,
:
;50 Liberia
Co Ltd
:Cap. 4Mt/an :
:35 privé libérien
1958
. :
:15 Liberia "ining Co
-------------
1__-
--------,-----------_1_-----
'
,
_
Bong "ining Co
; Liberia
: fer
:conc. 492kt:
167,7" :50 Liberia
1961
:Cap, 6"t/an :
:33.75 A,Thyssen Huette
:
:
:16 .25 FlOS1der
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ,


1
- - - - - _ . _ - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Cie Sénégal, des
: Sénégal
: phosphates:
:
;50 Sénégal
phosphates de Taiba:
:
:15,57 Cofralines
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ :

l
I
:1
:II,DS
'
Int,l Chelical Corp_
Sté Sénégal, des
: Sénégal
: phosphates:
:
;50 Sénégal
phosphates
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _de
_ _ _Thies:
_ _ _ _ _ '
:t
:
:1
:50
,
COlpagnie "inière
_
Sté des "ines
: R_anda
:Cassiterite :78: Sn lAOOt:
15,2 M ;50 Rwanda
du
_ _ _Rwanda
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ :

:Au
1
Sn Tungst:
:,
:50
1
Géolines,Belg,
_
Uillialson Dialond : Tanzanie
: dialant
:
-
:
-
:50 Tanzanie
Kines L t d :
: :
:50 Willeroft Co Ltd, Berl,
_ _ _ _ _ _ •



- - - - - _ • • - - - - -
1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Zairetain
: Zaïre
: étain
;81: 591t
'
2,5" :50 Zaïre
1968
:50 6éolines Intern,

-28-
CIe des BauxItes
: Guinée
: bauxItes
:80: ~,114 Mt:
1
290,5"
:49 6ulnée
de
_ _ _Guinée,
_ _ _ _ _ _ _ _ 1964
_ _ _ _ _ _ _ _ ,
t
I
:
I
:1
:51
,
Halco ftining
_
Risco ltd
: Zimbabwe
: fer mangan,:
:
:49 Zilbabwe
:
:14ftTDLtd
:
:12 AAC
:
:
:15 Zilb, Rhodesia Ltd
- - - - - - - - - - - - -
1
- - - - - - - - , - - - - - - - - - - - - , - - - - - -
1

_
CO"INAK
: Niger
: uranium
:80: 2198t
'
195,9 ft :31 Onarel (Sté d'Hat)
:34 Cogeaa
:25 Japan,O,Uraniul Oevel,
:
:10 Elpressa NI de l'Uranio
- - - - - - - - - - - - -
1 _ _ -
- -
1
- - - - - - , - - - - - -
1

_
SD"INKI
: Zaïre
: or / étain :
'
:20 Zaire
:
: :
:80 étranger
- - - - - - - - - - - - -
1
- - - - - - - _ . _ - - - - - - - - - - _ . _ - - - - -
1
1
_
~D"AIR
: Niger
: uranium
:80: 1930t
:
195,9" :33 Cnarel (Sté d'Hat)
:Cap, 2198t
:27,9 Cogéla
:11,8 Cie Franc, ftokta
:7,6 "inatole
:7,6 MoHa
:6,5 Agip Nucleare
:
: :
:6,5 Urangesellschaft
___________________ ,
,
,
-----_._-----
-.1
--------------------
Cie des ftines de
: 6abon
: uraniul
:78: 1022t
97,4" :25 Gabon
Franceville
:28,13 "okta
(CO"UF)
:15 Cogéla
:7 5 CIe Franc."inerais Ur,
A
:1~.12 "inatole SA
:7.5 Cie Gestion d'Invest,
:
intenationaux
:3.75 Cie des lines Huaron
-------------------,-------------_._----------_._-----------,------------,--------------------------
Cie "inière de '
: Gabon
: langanèse '
2,4"t
'
l'Ogoué SA
(COIIIL06). 1953
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . 1 .
1
,
.
t
_
,
Sté Développelent
Zaïre
: cuivre
:81: 33kt
55,- ft :20 Zaïre
Industriel et
:32 Cie Dév/linier Zaïre
ftinier du Zaire
:24,96 Nippon "ining Cltd
(Sodiliza)
:5,76 SUI1~010 "etaI "in.
:5,76 "itsui ftining/ Sieit
:4,39 Furukawa Co Ltd
:2,98 "itsubishi "etaI C.
:2.40 Nissho Iwaï Co ltd
:1,92 Dawa "ining Co ltd
-------------------,--------------,------------,------------,------------,--------------------------
Sté Minière de
: Zaïre
:20 Zaire
TenU-Fungurulé
:28 Charter Consolidated
:28 Aloco "inerals
:14 "itsui & Co
:3.5 Olniul de Mines
:3.5 BR6"
:3 Leon Telpleslan &son
: Incorp /
-------------
1
--------,-----------_1_-----
1
_
Sté "ini.re de
: Zaïre
: dialint
: 5756568 Cts:
5,8" :20 Sibéka
Bahanga,
:
Belgique 1919
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - , - - - - - - - -
1
- - - - - - , - - - - - -
,
'
_
Krupp 6"BH Fried
:
Sénégal
: fer (expl,):
:
:23.5 Sénégal
j
trupp Industrie il :
:
:76,5 "iferso
Stahlblau Rohstoff-:
:
technick DIV Falélé:
.~./

-29-
EITREPRISES PRIVEES
sociétés
: localisation: substances: production: C.A US$
: partiClpation S
,
La.co
_ _ _ _ _ _ JY
_ _ _ Operating
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ :
1
Libéria
,
fer
'
. 1
:100
1
Granges lnt, "ining _
Liberian American : Libéria
: fer
9,4 Mt :
:75 Lalco
Swed, MineraIs (53):
:25 Bethlehel Steel Corp
- - - - - - - - - - - - -
1
- -
1
1
-
1
1
_
Ex
_ _ _ Lands
_ _ _ _ _ _ Nigeria
_ _ _ _ _ _ _ _ L,:
_ _ 1
Nigéria
:, étain
1
1
:99.9
1
d'Ex Lands Ltd
_
Sierra Leone Ore & : Sierra Leone: bauxite
:77: 730Kt'
7,2 M :100 Alusuisse
"etaI Co Ltd
Consolid, African : Sierra Leone: dialant
:78: 380 kCts:
33,52M ;100 Selection Trust
Selection Trust Ltd:
-------------
1
--
1
-----_1_-----
1
1
_
Sierra Rutile Ltd : Sierra Leone: rutile
;81: 53481 t :
:85 Bethlehel Steel lnt, C,
1971
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1

1
'
:15
,
Nord Resource Corp.
_
,
Lonrho Zilbabwe Ltd: Zimbabwe
: cuivre
:100 Lonrho Ltd. UK
- - - - - - - - - - - - -
1
- -
'
1
-
1
1
_
Lonrho
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ :
1
Zilbabwe
:1 chrole nick:,
1
:100
1
Lonrho !nvestment
_
Blalket Mine
: Zilbabwe
: or
' :100 Falconbridge Nickel
(Pvtl Ltd
:
Mines Ltd Canada
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - , - - - - - - - -
'
- - - - - - , - - - - - - - - - - - - , - - - - - -
1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Falcon Mines, 1910 : Zimbabwe
: or
'
.
:100 Falcon Mines PIc
-------------_---__ 1-----_--
1
------,------
,
,
_
Globe-Phoenix Gold : Zilbabwe
: or
:80: 150 kg :
:100 Globe-Phoenix Gold
Mining Co Pl, 1895 :
"ining
- - - - - - - - - - - - -
1
- - - - - - - - , - - - - - -
1
-
1
1
_
Corsyn Consolidat. ; Zilbabwe
: Au Ag Cu
:Au: 1578 kg :
;100 Coronation Syndicate
"ines Ltd
;Ag: 1972 kg :
:
Lts. 1902 Afr. du sud
.
- - - - - - - - - - - - -
1
- -
1
:Cu:
1
3019
-
t 1
.
_
E.press Nickel Mi- : Zilbabwe
: Ni Cu létal;Ni: 2730 t :
;100 Rio Tinto Mining Zi.b,
ning Co L t d :
: précieux
:Cu: 2603 t :
:
Ltd,filiale RZ Holding
1 9 4 9 :
:IP: 279 kg :
:
Ltd (551)
- - - - - - - - - - - - -
1
- - _ - - - - - - - - , - - - - - -
1
-
'
,
_
Shabanie-Mashaba M,; Zilbabwe
; aliante
: 200t/lois :
:100 Turner a Newall pIc
- - - - - - - - - - - - - - - - - - _ . _ - - - - - - -
1
- - - - - - , - - - - - -
1
1
_
Wankie Colliery
: Zilbabwe
: charbon
:Charb. 1982t:
:100 Wankie Colliery C,Ltd
Co Ltd
:coke: 211 t :
- - - - - - - - - - - - - - - - - - _ . _ - - - - - - -
1
- - - - - _ . _ - - - - -
1
1
_
Zilb, Alloys Ltd 53: Zilbabwe
: chrole
:FeCr:93429 t:
:100 Zilbabwe Alloys
------------------_1_-------
--_1
---------,------
,
,
_
Rio Tinto
: Zimbabwe
: nickel'
:
:90 Mine Elpress
- - - - - - - - - - - - -
1
- -
'
- - - - - - , - - - - - -
1
1
_
Zilbabwean & Genl : Zilbabwe
: aaiante
:
:100 filiale de Turner &
Asbestos Corp,
:
: Newoll UK
- - - - - - - - - - - - - - - - - - _ . _ - - - - - - - - - - - - - , - - - - - -
1
-
,
1
_
Lonrho Malawi
: "alawi
: bauxite:
:
:100 filiale de Lonrho UK
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - , - - - - - - - -
1
1
-
,
,
_
Yalco - Yolta
: Ghana
: aluline
:
-
:
-
:90 Kaiser Aiuliniul a Che
:
:
:
lical Corp.
:
:
:10 Reynolds Metals Co
,
,

-30-
ADEXE 9
APPROCHE METHODOLOGIQUE CO. Bomsel)
Méthodologie
Nous avons voulu mener simultanément
une analyse financière de la gestion micro-économique des
firmes, ce qui nous a conduit à isoler les aggrégats traditionnels de la
comptabilité d'entreprise: charge d'exploitation, cash flow, ratios
financiers, etc .. ~
,
- une analyse économique des flux induits dans l'économie
nationale et de leur ventilation. Dans ce but, nous avons défini une gran-
deur comptable spécifique qui mesure la somme des paiements d'une exploita-
tion minière, d'une entreprise minière,voire du secteur minier consolidé,
à l'économie nationale, paiements dont la première circulation s'effectue
dans le pays.
En référence à l'économiste américain Mikesell (1) qui
fut le premier à appliquer au secteur minier des pays du Tiers Monde ce
type d'indicateurs, nous l'avons appelé "valeur retenue"
(cf. encadré:
définition comptable de la valeur retenue).
D'autre part, par analogie, nous avons appelé "valeur
transférée", la somme de tous les paiements de l'exploitation, de l'entre-
prise ou du secteur minier consolidé, à l'extérieur de l'économie nationale.
Il à noter que, dans le cas de mines ou d'entreprises minières
exportant la totalité de leur production la différence "chiffre d'affaires"-
"valeur transférée" représente l'apport net en devises de l'entreprise au
Nous avons analysé en évolution sur des périodes de cinq
années au moins
(parfois dix)
entre 1974 et 1983 les comptes d'une douzaine
d'entreprises minières du Tiers Monde produisant pour l'exportation. Nous
nous sommes appuyés sur les informations publiées dans les rapports d'acti-
vité des entreprises, en général vérifiées par des experts indépendants,
-------------------------------------------------------------------------------
(1)
cf. Mikesell, Raymond F. "Foreign Investment in Copper Mining - Case
Studies of Mines in Peru and Papua New Guinea".

-31-
Mece .ethodologique .ur le calcul de la valeur retenue
et de la valeur traneférée dee entreprise. minière.
.t.. valeur retenue e.t la sOlIlIIIe
La valeur transférée est la SoeDe
de. paieDents des entreprise. minières
des paieaents de ces entreprIses
dont la prealère circulation s'effectue
vecsé5 4 l'e.técleur
dan. l'éconoaie nationale
Leur calcul résulte du développe.ent du schéma co.ptable
- Salaire. dépensé. dan. le paya
<
..
- Salaires vers.s À l'étranger
- Achats de bien. et .ervice.

1mportation de biens et servic.s
c:
..
ri
thora .ervice. finaAcier. non iaport••)
DOn financiers
..
>
..
- Dividendes distribué. dan. le paya
..
Dividende. versés À l'étranger
..
"
..
- Impôt. et taxe.
......
"
,
..
..
q
a
Valeur retenue ·opératoire·
Solde de. opération. financières en
Solde des opérations financières en
::
aonnaie 1
devises :
:t
Service de la dette - Emprunts
ServIce de la dette - Emprunts
Solde global des opération. financières
...
v,.---------------------------"
Nous le. avons calculé. partir du Compte de Trésorerie des entreprises - ou • défaut
.a reconstitution • pertir de. Coapte. d'Exploitation, de Résultats et des Tableaux de Finan-
c . .ent - converti
en US $ au taux de change officiel au 31 Décembre de· l'année.
va • Sn + Se - SE + tBL - KI) + 1 + t +
VT • SE + K + KI + DEa +
[Sod -
Ed]
+ DEt + DL + [sc.. - Dlj

VII
1
Valaur retenua

VT
Valeur tran.férée
SN
1
Salaire. ver.és a~ . .ploy's
ft
Montant des iaportatlons
nationaux
directes
Se
Salaires versés aux employés
Ob
Dividendes versés aux
. expatrié.
Actionnaires étr.ngers
SE
1
Salaires versé. aUX axpatrié.
SOd
Service de la dette con-
transféré • • l'étranger
trac~ée ~n devis••
BL
1
Biens et servica. achaté • •ur
Ed
Emprunts obtenus en devises
place
Il)
"1
1
Contenu en iaportations des
En faisant la soustraction de la valeur
biens et .ervices acheté. lo-
transférée du chIffre d'aff41res on obtient
cale_nt
l'Apport Net en Devises de l'antreprise
1
1
Xmpôts
T
"l'axe.
CEt (2)
1
Dividende. ver.és • l'Etat-hote
DL
,. Dividende. versé• • ~ .ctionn.ir••
prIvés nationaux
Sc..
1
Servlca de la dette contractée
auprès de. instItutIons finan-
cières natIonales
Do
1
Dlprunts obtenus auprès de.
instltution. fInanCIères
nationales
-----.-------------------------.------------------------------------------------------------------------
(11
La prise en compte de Ml - qui ne figure pas aux comptes de l'enteepeise -
induit un écart du sens strict de notre définition de la valeur retenue qui ne
prétend qUan~lfier que la première circulatlon des flux économIques. Cependant
11 nous parait Important d'en tenir compte dans la mesure où nombre de prestataires
de services locaux ne sont souvent que des importateurs.
(2)
Pour les flrmes contrôlées à 100\\ par l'Etat on a consldéré aussi les bénéfices
n~ts non dlstrlbuês dans C~S postes.

-32-
ADEXE 10:
Stratégie de production des entreprises minières africaines
Source: O. Bomsel. Op. cité
1

-33-
Figure 14
Stratégie de production de C.B.G.
LEGENDE
- PriH.nit.iruduDndalt
k;:::<:J
falame de ,••roductlon
C.B.G.
Cl
"'e. nrtenlle

ICUCRU' de rUllt
250
0
IDNrt Mt en detr"~
200
150
Indic~
100
50
0
79
80
81
82
Annéf.s
Commentaire :
La hausse des prix de la bauxite combinée à
l'accroissement du volume de la production se traduisent
par un a~croissement de la valeur retenue au pro(it de
l'Etat. Les transferts à l'Etat augmentent cependant moins
rapidement que l'apport net en devises de l'exploitation.
Indices base 100 en 1979

-34-
Figure 15
Stratégie de production de ZCCM
LEGENDE
- '""••••ir..chi.,....il
hi;;;;;;::)
la..... 41
ero4lllCllen
ZCCM
D
""ur nt
...

lelle... 4Ie rUel
200
o
.....rt _t en 41..h.,..
180
160
140
120
Indicif!'s
100
80
60
40
20
0
78
79
80
81
83
Anné~s
Commentaire
Malgré la baisse des cours à partir de 1980,
l'Etat impose un contingentement des devises à l'entreprise.
Le maintien de l'apport net en devises de ZCCM à un niveau
élevé aura pour effet en contrepartie une accélération du
vieillissement des équipements de l'entreprise.

-35-
Figure 16
Strat'gie.de production de GECAMINES
LEGENDE
o
'ri" du cuil/rI:

'ri" du cob."
o
Uolume de IlIlIroduc lion Oe n'pre
1 Reuenus deUtllt
GEC AM INES
140
120
100
80
lndicE's
60
40
20
o
68 69 70 71
72 73 74
75 76
77 78 79 80 81
82
Années
Commentaire:
La chute des cours du cuivre en 75 entraîne une
diminution de 60\\ des revenus de l'Etat issus de GECAMINES.
Pour compenser cette baisse l'Etat contingente les devises
de GECAMINES et bloque les investissements entre 1974 et
1979.
Les effets de cette politique se feront sentir après
la retombée des cours du cuivre et du cobalt en 1981 où
la compagnie rencontrera de sérieuses difficultés de gestion.

-36-
LISTE
DES
ANNEXES
ADJEXE 11:
Evolution des résultats des entreprises minières du nord
ADJEXE 12:
Détail des dépenses d'investissement des 17 firmes minières
européennes à
l'étranger
AnrEXE 13:
Principales firmes britanniques en Afrique subsaharienne
AIBEXE 14:
Principales firmes nord-américaines en Afrique subsaharienne
ADJEXE 15:
Evolution des principaux indicateurs de gestion
de Gécami nes
AnrEXE 16:
Réglementation des opérations du fonds de préinvestissement
du Zaïre
ADJEXE 17:
Aide du F.A.C au développement du secteur minier
en Afrique subsaharienne
ADJEXE 18:
Intervention du PNUD en Afrique subsaharienne
ADlHXE 19:
Situation de la dette des pays africains
ADlHXB 20:
Budget de fonctionnement du F.I.D.A

-3'Ï-
ADJEXE 11:
Evolution des résultats des entreprises minières du nord
tableau 1:
Evolution du chiffre d'affaires (1980-1984)
tableau 2:
Chiffre d'affaires en devises nationales et en indices (base 100/1980)
valeurs courantes et constantes
tableau 3:
Evolution du bénéfice net (1980-1984)
tableau 4:
Evolution de la marge brute d'autofinancement (1980-1984)
tableau 5:
Résultat net/CA, KEA/CA, résultat net/fonds propres
tableau 6:
Evolution des investissements en US$ courants (1980-1984)
tableau 7:
Evolution des ratios d'investissements
tableau 8:
Evolution de quelques ratios d'endettement

-38-
Tableau 1,
Les entreprises minières du N~rd_~ __~~~!_~~i~n
du chiffre d'affaires (1980-1984)
(M US $)
CHIFFRE ~'AFFAIRESIS):
: 'l92
2949,2
2iq9,~
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1917
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15l2,2
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91J3.:
711.0
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2~412,a
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~~5!O,i
2~104,5
l~a9b,1
19°23,8
:ê~IO.5
]35,4
:no,6
m,J
376,1
lm,.
TOTAL GElIERAL:

-39-
Tableau2
CHIFFRES D'AFFAIRES EN DEVISES NATIONALES ET EN INDICES
- -
_.
-----_.
- _..
~
'(BASE 100 EN 1980), VALEURS COURANTES ET CONSTANTES.
1980
1981
1982
1983
1984
cau- eans-
eau- cans-
eau- cans-
cau- ccn,,-
r: ()u- cans-
rant tant
rant tant
rant tant
rant tan~
" n t t."lnt
84
84
84
84
94
AMAX
100
100
95
86
82
70
7R
(. '.
-'"1 SIl
65
1
1
ASARCO
100
100
84
77
74
64
83
Î

1
-1 1
59
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NEWMONT
100
100
102
93
81
70
82
( ·1
1
70
1
1
-1
PHELPS OODGE
100
100
100
80
67
58
68
1
~,~ !
5'';
1
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TOTAL USA·
100
100
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66
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1
1
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1
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1
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100
100
98
89
861
95
~
8: 1
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1
1
FALCONBRIOGE
100
100
94
85
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81
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100
100
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100
100
96
87
76
62
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f G
98
74
BOLIDEN
100
100
104
95
100
8~
101
78
110
78
.-
HOBOKEN
100
100
88
85
92
81
119
99
110
87
IME'l'AL
100
100
113
101
106
84
133
96
161
109
METALLGESELLSCHAFT
100
100
116
111
108
99
108
96
116
102
PENARROYA
100
10'0
98
87
94
74
107
77
122
82
PREUSSAG
100
100
112
108
119
110
132
118
RTZ
100
100
108
97
132
110
172
136
TOTAL EUROPE·
100
100
106
98
107
80
125
100
124
92
CM
100
100
86
79
90
74
149
113
161
114
WESTERN
100
100
106
97
93
77
128
97
150
106
TOTAL AUSTRALIE·
100
100
96
88
91
76
139
105
156
110
TOTAL GENERAL·
100
100
100
91
90
72
106
84
109
81
B'
.'

-40-
Tableau
3
Entreprises minières du Nord
évolution du
- - - -
bénéfice net (1980-1984)
(M us 51
.. ...
~E~EFICE IlET!" :
1990
1981
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~68, 1
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~ESTER,I :1l:i l~G
69,6
38,6
-4, l
I,~
1~,9
12: ,b
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977,2
-7 Q2.0
-555,0
-7Qq,~
1332,é

-41-
Tableau
4
Entreprises minières du Nord: Evolution
de la marge brute d'autofinancement (1980-1984)
(M US S)
:lARGE ZRUTE JOAUTOF!~.MCE~EN7:"
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1~~2
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P~E~S5Ar,
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1;8.0
206, ,]
912.:
RTl
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1071,4
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10H.4
~146.~
TOTAL:
1917,0
1666.8
1248,9
1470,5
334,7
6éOj.~
UESm:1 ~;II1)l(;
158,3
lZ0,4
eZ,3
9),8
lCS,S
~C'J, J
TOTAL ~EUERAL:
45Z8,9
3296,1
I1C9,~
1703,6
I~S6,J
11694,t

~Hjf1i
J

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'...;".....;;.",~..--
,.~
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Résultat net / Chiffre d'affaires
1'0
1.,:j
MBA 1 Chiffre d'affaires %
Ré~ul tat net/Fonds propres ...
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79
8.
81
82
83
84
UU
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FIRMES
09-84) 1 (80-83)
(80-83)
1
~x
13
16
8
(16)
(21)
(l0)
(0)
(2)
21
17
(4)
(1)
9
19
9
(18)
(29)
(2)
ASARCO
15
13
3
( 5)
4
(23)
2
4
11
7
( 1)
6
6
18
4
(7)
5
6
NEWMaNT
22
22
42
7
7
5
19
21
26
17
13
14
18
21
28
4
4
13
PHELPS DODGE
9
6
4
( 8)
( 6)
(29)
(2)
0
Il
9
~ -ill
4
9
-!.- L!1
( 6)
0
-
-
-
-
-
f -
'"""
TOTAL USA
14
14
11
( 9)
( 8)
(14)
3
3
17
13
(1)
2
9
17
12
( 9)
( 8)
3
COHINeO
16
12
5
( 3)
( 3)
2
5
3
21
19
(2)
2
!i
20
8 (4 )
(4)
5
fALCONBRIDGE
17
14
(1)
(18)
(0 )
11
6
1
22
7
(18)
1
6
18
(2) (18)
( 1)
0
INCO
5
10
(25)
(16 )
(20)
(5)
(6 )
( 11)
18
9
(13)
(14)
4
12
(36) (17'
(23)
( 13)
NORANDA
16
14
6
E) !..11
(1)
5
4
20
10
4
6
19
17
6
(3)
J.!!
5
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
TOTAL CAN
12.
12
(5)
(7)
( 6)
(0)
4
(1)
20
10
( 3)
0
.8
16
(6) (8)
(7)
(1)
- - - - - - - -
- - -
-
- - -
-
- -
-
- ,
TOTAL AM N.
13
13
a
( 8)
(7)
(7)
2
1
18
12
(2)
1
8
17
4
(8)
(7)
2
1
(\\J
~,i
"d'
BOLIDEN
1
r'
2
0
1
8
9
4
4
7
4
11
-
1
16
2
8
HOBOKEN
1
1
1
2 .
1
1
4
4
3
3
3
9
5
8
12
8
IHETAL
3
1
(7)
(5 )
( 2)
7
5
(2)
( 1)
3
7
3
20)
(19)
(4)
HETALLGESELLS.
0
0
(0)
0
0
4
3
3
4
3
5
3
(1)
4
3
PENARROYA
1
1
(13)
(5)
(3 )
2
3
(6 )
(4 )
(0)
3
1
20)
(11 )
15)
0,
ffiEUSS'A.G
0,
1
1
1
1
1
4
5
4
4
4
13
17
la
13
14
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6
6
2
2
.
4
17
17
14
14
16
8
7
2
3
5
- - -
-
-
-
f -
-
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26
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-
-
-
-
-
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9
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27
18
18
25
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2
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10
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F.NTR F.PliT S \\-.S MJ tI J ER 1::; 1'0./ i.
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-43-
Tableau
.6
Entrepri ses mi ni_~res du~!,~---.:~~~_ut ion _~!~
investissements en dollars courants (1980-1984)
(M US $)
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Tableau
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Evolution des ratios d'investissement
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-
-
-
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lNVESTISSEMENTS /MBA ""1----.---
INVESTISSEMENTS /CHlffRE D'AffAIRES S
FIRMES
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80
81
82
83
MOY[tll[
80
81
82
83
MOYEME
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208
139
(337j
(502)
240
44
22
13
5
22
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67
211
(740 )
92
151
7
16
9
5
9
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56
133
241
195
130
15
22
30
28
23
.
PHELPS DODGE
83
117
(297 )
(208)
201
9
Il
Il
7
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-
-
- -
--
--
TOTAL USA
139
138
(135)
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191
24
18
14
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17
COI·iINCO
87
246
(881)
337
210
18
34
19
8
20
fALCONBRIDGE
54
215
(52)
516
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12
15
10
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11
INCO
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( 119)
(42)
279
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10
16
6
10
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58
441
608
269
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15
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- -
- -
- -
--
- - - - J
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(783 )
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-
-
-
-
..-
-
-
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(239)
(471 )
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5
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135
120
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(127 )
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- -
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TOTAL EUROPE
68
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159
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12
8
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187
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36
18
24
WESTERN MINING
127
120
169
14i',
60
44
43
44
48
167
~
-
--
--
-
-
-
-
- -
23
30
37
20
25
TOTAL' AUSTRAU E
85
169
203
83
120
TOTAL GENERAL
87
149
348
126
140
13
16
16
16
14
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Tableau
8:
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82
83
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3.6
-
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7
1.72
1. 74
1.39
1.23
ASARCO
2.1
4.4
-
6.5
5.2
3.39
2.59
2.46
2.50
NEWMONT
1.2
2.3
4.7
3.9
2.5
3.58
3.81
3.43
3.73
PHELPS DODGE
4.8
5.3
-
.
12.6
1. 44
1. 59
1. 29
1. 51
--
- -
- - - -
- -
--
- - --
-
TOTAL USA
2.5
3.7
-
25.-2
6.1
COMINCO
1.6
- 25.2
5.7
1. 72
1.15
1.01
1.14
FALCONBRIDGE
2.2
-
-
13.5
1.62
1.04
0.90
1.12
INCO
4.0
tj • 7
-
-
2S.e
1.41
1.06
1.03
1.01
NORANDA
1.7
-
-
5.6
2.49
2.49
1. 43
1.24
- -
-
- -
--
8.9
-
TOTAL CAN
2.4
5.9
- -
1
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oc:r
TOTAL AMIN
2.5
4.7
-
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7. J
1
BOLIDEN
3.2
J.U
1. 61
1.84
1. 40
1. 53
HOBOKEN
1.2
1.1
3.34
3;78
3.05
4.65
IMETAL
2.5
,
6.9
2.38
2.35
1.59
1.22
METALLGESELL5·
1.3
1.7
3.01
2.99
2.50
2.34
PENARBOYA
4.0
.
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2.09
0.97
0.48
PREUSS'AG
1.8
1.4
2.34
2.77
2.96
3.31
RTZ
1.8
2.2
3.8
3.4
2.8
2.39
2.24
1.62
1.61
- -
- - -
- -
- -
- -
- -
TOTAL EUROPE
1.9
2.2
4.0
3.4
2.7
CRA
0.86
2.2
4.1
2.0
2.0
5.37
4.45
2.80
2.66
2.0
2.95
2.92
2.68
1. 94
WESTERN MINING ,
1.6
2.4
- -
- -
- -
- -
- -
- -
TOTAL AUST.
1.0
2.0
TOTAL GENERAL
2.0
3.2
10.2
6.0
4.0
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-46-
AIlEXE 12:
Détail des dépenses d'investissement des 17 firmes minières
européennes à l'étranger
-
B.P MineraIs International Ltd
-
Charter Consolidated Ltd
-
Consolidated Gold Fields Ltd
-
Rio Tinto Zinc Corporation Ltd
-
selection Trust Ltd
-
Metallgesellschaft AG
-
Preussag AG Metall
-
Uranersbergbau GBMH & Co KG
-
Urangesellschaft mbh & Co KG
-
Union Minière
-
Billiton International Metals
-
Bureau de Recherches Géologiques et Minières
-
Imetal
-
Société Nationale Elf Aquitaine
-
Péchiney
-
Mineraria e
Metallurgica di Pertusola A.p.A
-
SAMIM

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16.199
11.723
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17.733
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20.515
30.11ie
30.010
115.822
39.289,
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27.000
5.016
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63.793
70.955
89.952 122.210 1611.910 185.067 167.383
1117.6911 158.232 177.385 175.073
111 11. 6~7 162.371
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10.561l
12.321
21. 878
9.936
10.322
12.042
13.2911
9.210
11.331
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35.539
111.947
35.363
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32.676
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21. 771
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7.231
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18.158
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35.1133
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67.521
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1. 630
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100
100
100
100
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100
100
100
100
100
100
lCO
10'3
1 .~.
" ..
..
- -

-53-
AIIEXE 13:
Principales activités des firmes britanniques en Afrique subsaharienne
Soci.jtés
Subst.J.nces
LucéJ.li:::;ation
?a~t:ic':;;:J.tiGr;
1.
RIO Tlr";TO
Cuivre
Afr'i'~Ut~ GU SL:cl
32.,S'
- :":-:C· ?Lll~~c~:'..
- Rio Tinto
Nickel
Z i ;:~ ,:Ü.)\\·i e
90
- !·~i~e l:.;;i::;ress ( ferm~
- Rio '!'in to
Ur:l.niu::J
!.! cJ.::li bic
~G,5; RQ-ssit:S U~,J.nil,J.."n
- Rio Tinto
Or
Zir:-.cab':Jc
,ho 'Ti:--.t.o 2 i::--lJ üb".-Jl: r...::.d
-
Rio Tinto
Platine
Zir..bab·le
Réserves de Zinc.J.
- Rio Tinto
Charbon
Zimbab\\'ie
2. LONR:":O
Cui'vre
Zimbab~-Je
100: Inyati Cooper
- Lonrho
Cuivre
Zir.,ba:J\\·le
50 ~0 Nyaschere Coo;;er
- Lonrho
Bauxite
Halavii
100% Lonrho ,·1a l ô'..: i
- Lonrho
Or
Ghana
L;S cJ
';sh2nti Goldfield
- Lonrho
Chro::Je-Ni
Zi .....bab\\-:e
100°5 Lcnrho Investment.
3. CHARrER
CONSOLIDATED
Cuivre
Zaïre
28 !"~ Tenl':e Funguru.-r.e
- Charter
Cuivre-Ni
Cobalt
Bots w ana
Sélibi Pik\\'le
- Charter
Cuivre
Zambie
49,9 ZaIilbie Cooper
1
1
Invest:::ent.
1
- Charter
Chrome
1
Zimbali·..le
34 o.'Q Ang 10- Ame ri can
. .
.....
, ...
'
1 .,
.
'
..
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'
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1
"
..1
4. SELECTION TRUST! ", Cuivre
1
Namibie
1.4,25 'i; Ghana conse liàatec.
1
1
Diamonds
- Selection
Diamants
Sierr.J Leon0-
49 '6 National Diamond
Trust
l1ining
5. BRITISH
STEEL
Fer
Mauritanie
9,5 ':; Miferr.Ja
6. BRITISH
ALUl-IINIUi1/DACO
Bau.xite
Ghana
45 "-.~ Ghana Bau.xite Cy
- British
Aluminium
liauxite
Guinée
10 ':; Frial Co.
7. LOUOON TIN
COHP.
Etain
Nigéri.:l
29_,3't Al1lalga~ateà Tin
Hinen
8. TUPllER s.
Asbestes
S\\o/azil'lIld
GO 'li Asbe5tos
1
NEt-lOLL
Turner lie Newoll
,\\::;bc:;tes
Zimbabwe
10O"
Ziü&i:lab~'Jean .s. Gener..ll
Asbestos Coq>.
9. CO:·l!·10N',lEALTn
Fer
Swaziland
57 'li Swaziland iron
DEVELO? CORP.
rn- .... ""'1...,· ...
_.
--,

-54-
ADEXE 14:
Principales firmes nord américaines en Afrique subsaharienne
,-
SOCIETES
SUBSTANCES
LOCALISATIONS
PARTICIPANTS
-'-
1. US Bethlehem
Fer
Libéria
25 % LAMCO
US Bethlehem
Fer
Gabon
50 ~-'Q SOI-lIFER
US Bethlehem
Rutile
Sierra. Leone
85 % SIERRA RtrrILE
2. Republic Steel
Fer
Liberia
59 't; LIBERIA MINING CO.
3. US Steel
Manganèse
Gabon
44 % COM l LOG
4. Union Carbide
Chrome
Zimbabwe
100% Chrome Mines Ltd
Union Carbide
Manganèse
Haute Volta
10% Tambao Manganese Consortiu.-:
Union Carbide
Manganèse
Ghana
45 % African Manganese
5. AMAX
Cui vre- plomb
Namibie
29,6 % Tsumeb Corporation
AMAX
Cuivre-nickel
Botswana
29,8 % Botswana RST
AMAX
Cuivre-eolbalt
Zambie
20,4 % RC."t
(avant 1981 )
,
6. Kenneeott
Etain
Nigéria
49 % Tin & Associated 11inerals
7. Nord Resourees
Rutile
Sierra Leone
15 % Sierra Rutile
Nord Resourees
Et:ain, or
Namibie
100 % Nord Minig and Explorat.
8. Kaiser
Ba~xite-aluminium Ghana
90 % Valeo(Volta Aliminium Co. )
Kaiser
Bauxite
Ghana
80 % Baseol
Kaiser
Aluminium-bauxite
Cameroun
5 % SEBACAM
9. Reynolds
Bauxite-aluminium
Ghana
10 % Valeo
Reynolds
Bauxite
Ghana
45 % Ghana Bauxite Company
Reynolds
.
10. Martin Marietta
' Bauxite "';':'.:;' ....;;.. ; .
Guinée', ,. ~ ,,~. ~.....;.,.. ",'
1.0 % -HALCO, :; .... :·,."'t'.~~...~.t· ~.' :.'1. ::.....-:: __:
..
~.'•.~.
,
Il. ALCOA
Bauxite
Guinée
27 % HALm
12. ALCAN (Canada)
Aluminium
Ghana
60 9.; Ghana Aliminium product
ALCAN
Bauxite
Guinée
27 % HALCO
ALCAN
Aluminium
Nigéria
72,8% Alcan Aliminium Corp.
13. Foote Minerais
Vanadium
-
Zimbabwé
100 % Rhodesian Vanadium Corp.
14. Newmont
Plomb-zine
Namibie
35 % Tswneb Corp.
15. Tempelsman and
Cuivre
Zaire
3 % Tenke Fungurume
Son
Tempe ls man and
Diamant
Zaire
British Diamond.
Son
--

-55-
ADEXE 15:
Evolution des principaux indicateurs de gestion de Gécamines au Zaïre
1985
1984
1983
1982
1981
1980
1979
1978
1977
Production lunité: 1000 t de métal finI 1·1
Cuivre
471,5
465,6
465,8
466,4
468,2
425,7
369,8
391.3
450,9
Cobalt'
10,6
9,1
5,4
5,6
11,1
14,5
14,0
13,1
10,2
Zinc
67,9
68.4
62,5
64,4
57,6
43,8
43,7
43,5
51,0
Ventes lunité : 1000 tl
Cuivre
463,9
449,2
478,7
534,4
447,5
439,0
334,9
411,2
446,7
Cobalt
9,3
13,3
9,6
6,9
8,8
11,6
15,5
12,6
10,0
Zinc
70,7
60.4
17,9
63,7
79,9
20.3
31,5
41,9
64,1
Prix moyen de réalisation FOe (unit' : Z/t métal 1
Cuivre
68.471
49.017
16.175
8.604
7.706
5.344
2.827
957
847
Cobalt
1.204.775
629.072
135.494
123.406
172.002
142.710
68.887
27.979
8.806
Zinc
34.108
30.854
10.246
4.782
3.711
2.143
1.214
469
399
Chiffre d'.tfaires (unité: 1 .000.000 Z 1
,
Ventes de cuivre
31.754,6
22.021,2
7.790,6
4.591,7 \\
3.612.2
2.472,7
981,9
389,9
378,1
Ventes de cobalt'
11.201,9
8.384,5
1.311,6
864,1 '
2.231,4
1.208,4
1.334,8
480,1
128.E
Ventes de zinc
2.411,5
1.713,2
809,7
305,4
313,9
53,4
38,7
20,5
29,2
Ventes diverses
2.011,7
1.939,0
733,7
482,1
478,4
378,7
228.2
86.6
66,2
Total du chiffre d'affaires
47.379,7
34.057,9
10.645,6
6.243,3
6.635,9
4.113,2
2.583,6
977,1
602,3
"
Résultats financiers (unité: 1.000.000 ZI
Cash-flow brut
20.802,0
12.870,6
4.972,8
370.3
2.527,9
1.836,5
1.652,4
452,8
112.5
Impôts et taxes
8.214,7
5.191,9
2.049.3
500,0
723,9~
694.6
1.245.2
178,1
66.5
Cash-flow net
12.587.3
7.678,7
2.923.5
(129.71
1.804.0
1.14'1,9
407.2
274.7
44.0
Résultat net
2.182,0
1.508.2
Il.429,11
(1.833,81
1.542.3
691,5
211.7
145,0
3 .•
Principaux postes du bilan (unité: 1.000.000 Z 1
Fonds propres
71.976.6
50.267,2
39.308.5
12.404,1
3.759.6
2.190,4
l.372JJ
678,8
506,.
Fonds de tiers
46.974,8
30.588.0
24.798,5
8.185.4
10.915.7
7.835.0
4.586,9
1.006.3
6252
Actifs immobilisés nets
29.472,9
44.605,5
37.993,2
10.896,7
1.581,2
1.348,5
956.3
481,5
419.1
Actifs circulants
40.202.4
25.479,4
17.069,5
6.429.6
8.900,7
6.117.6
2.970.0
851.3
479,9
Fonds de roulement
22.700.3
14.642.6
7.926,4
3.145.3
3.540,7
1.788,5
937,4
498,9
246.5
Effectifs en fin d'année
Personnel de cadre
3-069
3.046
3.163
3.235
3.345
3.259
2.872
2.587
3.cm
Personnel d'exécution
33.045
32.800
33.823
34.441
34.910
35.149
32.946
31.660
32.1.S
Niveaux de stockage (unité
za',re 1
Approvisionnements pour une tonne
de cuivre produit
21.845
13.825
5.645
2.574
2.010
2.048
1.258
335
235
Produits en cours pour une tonne
de cuivre produit
9.266
2.550
3.323
1.180
843
698
389
194
114
Produits finis pour une tonne
de cuivre produit
7.714
2.172
2.023
1.181
1.598
844
598
198
16C
("1 Tous les tonnages cités sont exprimés
en tonnes métriques
Jusqu'au 12 mars 1976: 1 Z= 2 US $.
Ou 12 man 1976 au 31 octobre 1978: 1 Z= lOTS.
Du 1er novembre lIiu 31 cUœmbre 1978, la paritli est pass4e de 1 Z= 0,9 OTS • 1 Z= 0.76 OTS.
Du 27 ~t-1979au 21 février 1980: 1 Z= 0.375 OTS.
Du 22 fêvrier 1980 au 18 juin 1981 : 1 Z= 0,2625 OTS.
Du 19 juin 1981 au 9 septembre 1983: 1 Z= 0,1575 OTS.
Le 10 septembre 1983,le cours rtu zaïre devient flottant: 1 Z.: 0.0074 US $.
Le 31 dkembre 1984 : 1 Z =0J)247 US $. '
Au 31 dkembre 1985 : 1 Z =: OJJl82 US $.
.-
--
·F
" .. _;;::r;:-..},;-#4~i<~~""ii:;: ,-:i-;"""-3".'~ "'_,

-56-
PRODUCTION
DE 'CUIVRE
PRODUCTION DE COBALT
_
euhre brut
_
Cobalt dans alliage et hydrates
o Cuivre en cathodes
o
Cobalt cathodique à retr aiter

Cuivre f1ec:trolytique en lingots
I:J Cobalt en granules
_
Cobalt Électrolytique en plaquettes
4.25
17
1.00
16
J75
15
11.,5
J50
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-57-
AJlEIE 16:
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE DU ZAÏRE:
COMKISSARIAT GENERAL AU PLAN
Règlementation des opérations du fonds de préinvestissement
- - - - - - - - - - -

Article Jer
Le Fonds de Préinvestissement (ci-après dénommé le FOODS) a pour
objectifs :
a) de financer la réalisation totale ou partielle des études de pré-
factibilité, de factibilité technique et économique des projets
tant publics que privés
b) de financer toute étude complémentaire nécessaire pour la mobilisa-
tion du financetœnt d'un projet;
c) de financer la réalisation des études à caract~re général, secto-
rielles ou sous-sectorielles qui ont pour but l'îdentification de
projets spécifiques ou la quantification des investissements néces-
saires dans un secteur ou \\Dl sous-secteur ;
d) de financer la réalisation des études préalables à des projets spé-
cifiques à vocation multinationale lorsqu'une convention inter-éta-
ti~ue le penret.
CHAPITRE
II
DES CRITERES DE FINANCEMENT DES ETUDES
Article 2 : Pour le financement des études, le Fonds prend en coupte d'une façœ
générale, les critères suivants
a) la colq)atibilitédes finalités des études avec les options fondmœnta-
les du développement économique et social du pays ;
b) le caractère priori taire des secteurs concemés ;
c) la contribution des études à l'établissement des dossiers de projeu
viables.

-59-
Article 3
Les ressources du Fonds de Préinves tissemen t son t cons ti tuées)
nota1DllCnt par:
a) les apports du Conseil Exécutif à travers les subventions des ins-
criptions du budget annuel de l'Etat ;
b) les apports au titre de la coopération bilatérale ou multilatérale
c) les recettes, perçues par le
Fonds au titre de retrboursement, in-
térêts, coumissiQns ou tout autre revenu;
d) des dons, legs, libéralités de toute nature qui pourraient être con-
sentis au Fonds, dûment autorisés par le CoDlDÎssaire Général au Plan.
Article 4
Les ressources du Fonds de Préinvestissement sont logées dans un
c.oupte en banque ouvert à cet effet à la Banque du Zaire.
CHAPITRE IV
FINANŒK:HT DES ETUDES
Article 5
Le londs affectera annuellement 40 % de ses ressources au finance-
ment des études initiées par des administrations publiques, et
60 % au financement des études initiées par des entreprises publi-
ques, privées ou d'économie mixte.
Article 6
Le Fonds pourra financer, à titre de subvention, le coût total des
études des administrations publiques.
Article 7:
Dans le cas des entreprises publiques, privées ou d'écontlmie mixte,
le financeuent, A titre de prêt, pourra être fait dans les termes
suivants :
a) 80 % des coûts des études ;
b) délai d'amortisseuent maximum: 10 ans ;
c) délai de grâce : 1 à 3 ans maximum.
Par ailleurs, dans chaque cas, le Comité-Directeur appréciera le
taux d'intérêt et les co1llllÏ.ssioos d'engageœnt et de service.
1 1

-60-
Article 8
En aucun cas, le financement octroyé par le Fonds au demandeur
ne pourra être utilisé par celui-ci pour les fins suivantes
a) pour le paiement des dépenses générales ou administratives de son
entreprise ;
b) pour le paietœnt des dépenses de représentation du demandeur ou de
ses associés ;
c) pour le financement des études qui ne répondent pas aux objecti fs
de la convention.
Article 9
Quand le financement du Fonds est obtenu à titre de prêt, le rem-
boursement sera effectué par quotas semestriels égaux.
Ainsi, le
premier paiement est échu le premier jour ouvrable dès expiration
du délai de grâce.
Article 10 : Les structures du Fonds sont
- un Comité de Direction ;
- un Secrétariat technique.
Article Il
Le Fonds sera administré par un Comité de Direction qui sera com-
posé :
- du .co_ssai re Général au Plan ou son délégué ;
du Secrétaire d'Etat au Plan ;
du Directeur des Projets et Progr8Dllles du Commissariat Général au Plan
du Secrétai re Technique du Fonds.
Article 12
Le Comité de Direction est dirigé par le Commissaire Général au
Plan. En son absence, la présidence est assurée par le Secrétaire
d'Etat.
Article 13
Le Comité de Direction a pour mission d'administrer et de gérer le
Fonds, de mani~re particulière, il lui. revient:
a) d'~prouver et. de réajuster le budget d'opérations du Fonds ;
b) d'assurer l'inclusion dans le budget annuel de l'Etat des apports
du Trésor au Fonds de Préinvestissement ;

-61-
. c) d'approuver toute demande de financement p.résentée al! Fonds de
PTéinvestissement par les organismes publics et privés sur base
d' tm rapport préparé par le Secrétariat technique ;
d) d'approuver le (s) contrat (s) entre le (s) entrepreneur (s) et le
(s) consultant (s)
e) d'approuver les études pTéparées par les consultants sur base d'tm
rapport préparé par le Secrétariat technique à ce t effet.
Article J4
Le Secrétariat technique est dirigé par un chef de Service et se
coupose de :
- deux économistes ;
- deux analystes fir-anciers
-
.
un ingénieur de ponts et chaussées ,
.
un ingénieur agronome ,
- un ingénieur industriel
- un juriste.
Ces agents seront désignés parmi. les fonctionnaires oeuvrant au sein
du Couadssariat Général au Plan.
Article 15 : Le SecTétariat technique a pour mission
a) au niveau de la planification et de la promtion des activités du Fonds
• d'identifier les études de projets et de proJZl)uvoir leur dévelop-
pement en coordination avec les départeJœnts du Conseil Exécutif,
les entreprises para-étatiques et privées ;
de préparer et de tenir à jour une liste d'études de projets qui.
pourraient être financés par le Fonds ;
• de préparer et de tenir à jour un.e liste de consultants et de cabi-
nets de consultants, d'entités publiques et d'universités tant na-
.donales qu'étrangères ;
• de promouvoir auprès des investisseurs les avantages que présentent.
pour eux, l ' uti lisation des services du Fonds.

-62-
b) au ni veau de l'analyse des dossiers soumis au Fonds
· de recevoir, d'analyser et d'évaluer toutes les demandes de fi-
nancetœnt présentées au Fonds ;
de présenter le résumé de la demande ainsi que son é~aluation au
Comité de Di rection ;
• d'informer le demandeur des termes et conditions du financement
qu'il pourrait obtenir au cas où le dossier est jugé recevable
• de faire toutes les recherches nécessaires sur l'honorabilité
et la crédibilité des demandeurs ;
• de préparer la "Convention" à présenter au Comité de Direction
• d'émettre t.m avis sur le contrat à conclure entre le demandeur
et le consultant ;
• d'informer le Comité de Direction de l'état des études et/ou
projets financés par le Fonds ;
• de contrôler le respect des termes de référence des études ;
• d'évaluer les études déjà terminées et de proposer leur approba-
tion ou leur rejet par le Comité de Direction.
c) . au niveau de l'a gestion financière du Fonds de Préinvestissement
• de preparer le budget d'opérations du Fonds à SOWDe'ttre en fin du
premier trimestre au Comité de Direction ;
• d'étudier les besoins financiers du Fonds et de signaler au Comité
de Direction les sources possibles de financement de caractète na-
tional
ou international
• d'entreprendre, sur instruction du Comité de Direction, les démar-
ch~s pour l'obtention des financements nécessaites au Fonds dana
le pays ou à l'extérieur;
• de contrôler les décaissements autorisés pour le fin811ce1llmt des
études.

-63-
CHAPITRE
VI
PROCEDURE ET DECAISSEMENTS
Article 16
La demande de financement d'étude par le Fonds est adressée au
Commissariat Général au Plan. La demande est accompagnée d'un
dossier justificatif reprenant au moins :
- le coût de l'étude;
- les garanties offertes par le demandeur ;
- les références d'au moins trois firmes de consultéltdc:•• ou de c<108ul-
tants indépendants qui pourraient être appelés à faire l'étude.
Article 17
Le Secrétaire technique notifie l'agrément ou le refus du Comité
de Direction au demandeur.
Article 18 : En cas d'agrément, le Cami té de Direction précise et indique
• le volume de la contribution du Fonds ;
les termes et condi tions de mise à disposi tion de cette contribution ;
• l'avis sur les schémas présentés par les consultants.
Article 19
Sur la base de la décision du Comité de Direction, le Secrétariat
techn:ique prépare une convention de. financement à proposer à la
signature du demandeur.
Article 20
Pour faire usage du financement, le demandeur devra respecter tous
les termes et conditions établies dans la Convention de financel!l!11t
et présenter le contrat signé avec le (s) consultant (s) ou le (8)
cabinet (s) de consultants ret8Dua
pour réaliser l'étude.
Article 21 : Le demandeur est obligé de remettre au Secrétariat technique, pério-
diquement, des rapports de progr~. La périodicité de la présenta-
tion de ces rapports sera établie dans la convention.
1·1··

-64-
CHAPITRE
VII
CONVENTION DE FINANCEMENT
Article 22
La convention de financement de.
études devra dans tous les cas,
contenir au moins les renseignements suivants :
a)
le nom du demandeur, son adresse (et l'autorisation légale qu'il
a pour emprunter au Fonds) ;
b) l'objet de la demande, la IOOnnaie dans laquelle elle est CODtractée ;
c) dans le cas d'lm prêt, le plan d' amrtissement, le taux d'intérêt
et des coumnssions, les échéances de remboursement, la ou les garan-
ties offertes au Fonds ;
d) le délai maximum d'utilisation des fonds lui octroyés par le Fonds;
e) les condi tions préalables au premier versement et à tous les autres ;
f) les termes et conditions du contrat des consultants;
g) la périodicité des rapports de progrès ;
h) les pénalisation en cas de non respect des termes et conditiODS de
la conven ti on ;
i) les clauses de résiliation et modes de réglementa de litige.
œAPITRE VI II
CœDITIONS D'OBTENTICN DE FINANCEMENT
Article 23
Les condi tians préalables au 1er versement évoquées à l'art. 22 (e)
sont:
a) que le demandeur ouvre \\B1 coupte bancaire pOUl" le 1IBlliement exclusif
des fonds relatifs à l'étude ;
b) que le demandeur devra déposer au Secrétariat technique le speciman
de sa signature légalisée ou ln emuplaire de la procuration spéciale.

-65-
Article 24
Avant de faire le dernier verse1œnt quit dans aucun cas, ne pourra
pas être inférieur aux 30 % du coût total de l'étude, le demandeur
devra présenter, pour évaluation par le Secrétariat technique, dix
copies de l'étude définitive.
Article 25.: Le demandeur et les consultants s'engagent à mettre la œntion
"FINANCE PAR LES FaroS DE PREIl\\"VESTISSEMENT" sur les publications
relatives à l'étude.
Article 26
Les études réalisées grâce au finé!1lcement du Fœds seront traitées
d'une façon confidentielle. L'information contenue dans les étuiles
approuvées ne sera rendue publique que 4 années après sa réalisation
si ces études se concrétisent en projet d'investissement. Dans le
cas contraire, la période sera seulement de deux années.
Article 27
Les études réalisées grâce au Financement du Fonds restent propriété
exclusi ve de personnes physiques ou lOOrales qui. les ont entreprises.
œAPITRE IX
lES CONSULTANTS
Article 28
Aucun consultant ou cabinets d'études de projets (dorénavant le con-
sultant) ne peut être agréé pour faire une étude financée par le Fonds
s'il n'est enregistré par le Secrétariat technique du Fonds.
Article 29
Tout consultant retenu pour l'étude d'un projet doit s'engager à ne
pas participer aux phases ultérieures d'exécution du projet. Le consul-
tant qui ne respectera pas cette disposition sera définitivement ex-
clu pour les études financées par le Fonds.
Article 30
Les consultants étrangers sont invités à s'associer avec les consul-
tants natiœaux pour la réalisation des études dans le pays.
Article 31
Le Comité de Direction du Fonds pourrait opposer son veto au choix
des consultants opérés par le demandeur dans les cas ci-après :

-66-
a) lorsque le consultant ne rcupli t pas les con di tions requises par l~
réglementation :
b) lorsque le Secrétariat Technique estitœ que celui-ci n'a pas l'ex-
pertise nécessaire pour la réali ••tion
de l'étude;
c) lorsque la PROPOSITION D'ETUDE que le consultant présente ne
condui t
pas à la réalisation complète de l'étude.
Article 32
Le Coudté de Direction pourra demander l'annulation des contrats en-
tre lé demandeur et le consultant si ce dernier ne fait pas l'étude
selon les termes fixés dans la convention et si le Secrétariat Tecn-
nique constate que l'étude comporte de graves erreurs techniques.
Article 33
Dans la sélection des consultants, on tiendra coupte des faits sui-
vants :
a) leur expérience dans les pays en voie de développement ;
b) leur expérience dans la réalisation d'études similaires ;
c) leur capacité professionnelle ct logistique pour entreprendre l'étude
en question.
Article 34
.
Dans la silection du consultant, le demandeur devra recourir au moins
à trois consultants ou cabinets de consultants pour des propositions
ou schémas d' études.
Article 35 : La présentation des Tenœs de référence de l'étude sera faite de la
façon suivante :
a) le demandeur prépare un schéma général des travaux (dorénavant le sché-
ma 1) ;
b) ce schéma l est envoyé par le deormdeur au Secrétariat Teclmique du
Fonds qui étudie et fait toutes les ouodifications jugées nécessaires
(dorénavant schéma II) ;

-67-
c) en cas d'accord du c!etMlldeur, le schéma II est envoyé au (x) consul-
tant (s) pour élaborer me PROPOSITION d'étude ;
d) sur base du schéma II, le (s) consultant (s) fera(ont) une (des)
PROPOSITION (S) ASSEZ DETAIllEE (S) qui doit (vent) co~rendre~
entre autres, les indications sui vantes
- détailler les travaux à développer;
- programmation des activités •.
- coût et délai de l'étude et de chacune de leurs étapes
- personnel destiné à l'étude et leur expérience.
e) ces propositions seront envoyées par les consultants au demandeur et:
au Fonds pour leur évaluation et sélection définitivc.
f) les termes de référence
approuvés par les contractants font partie
de la convention.
Article 36
Si, pendant le dévcloppement de llétude, une des parties intéressées
(à savoir: le Fonds, le demandeur.
et le 09nsultant) ju~ nécessai~
le changement des tenœs de réUrence , celle-ci devra présenter aux
autres les raisons de ce changement et proposer aussi une réunion
tripartite pour examiner l'opportlUlité d'une réorientation de l'étu~
.
Article 37
Si, le changement des terœs de référence est approuvé, celui-ci sera
considéré COllllœ faisant partie intégrante de la convention.
Article 38
Le contrôle direct du développement de l'étude incollbe au demandeur.
Le Fonds
exercera son contrôle sur base des rapports d' avancement
ainsi que de l'étude finale préliminaire.
œAPITRE X
DES PENALITES
Article 39
Dans toutes les conventions, seront fixées les pénalités que le Foods
illposera au demandeur et/ou au consultant sollicité par le Fonds.
Elles pourront consister en des mœndes ou la résiliation du contrat.
Article 40
L'illposition des pénalités sera coumuniquée par le Fonds 8WIt int6Ee8-
sés par écrit.
1
1

-68-
ADEXE 1'1:
Aide du FAC au développement du secteur minier en Afrique subsaharienne
XF
CaEroun:
Zn de Kribi
.
Zn de Benoue-Manfe
0.3
Côte d'Ivoire:
El Biankouma
1.0
Ity
0.1
Sassandra-Nigre
0.3
Tabou-Berebi
0.3
Baissa
0.5
Eteke
0.4
Kroussou
O. 1
Chi banga
O. 35
Burkina Faso:
Action sujets anti-birrimiens
0.2
Iladagascar:
Ambilobe
2.5
,
Sables plages titanifères
0.25
Zn Adrar des Iforas
0.05
Mn Boure Ansongo
0.3
Dinandi
0.3
Ilauritanie:
Phospha tes
0 . 85
Aguili
0.8
Zn bassin Iullemeden
0.6
Sénégal:
Phosvalor
0.2
Cu Gabou
0.6

-69-
Togo:
Sables de plage
0.3
Zaïre:
Cu Dikulushi
1.555
Cu Pb Zn SDMIBA
2.16
Sn W Gama
2.-
Zn Kasolwa
1.-
COIVRITIOIS:
Congo:
Potasse <aide financière)
1.-
Haute-Volta:
Recherche de phosphates
4.-
Carte des minéralisations
0.3
Au Tarkwaien
0.38
zaïre:
Xission minière
1.3
Inventaire minier
1.5

-70-
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1 ~I('~:I
l
1

-72-
1977
COIVEITIOIS:
Cameroun:
Prospection S-W
4.-
Congo:
Etude possibilités d'exploit. carnalite ... 4.8
Gabon:
Prospection Iyanga
1.-
Guinée Bissau:
Interprétation photogéologique
0.5
)(aH:
Fer Djidian Kenieba
,0.8
Sénégal:
Fer Faleme
3.2
Zaïre:
:M:ission mi niére
1.4
Inventaire minier
1.5
1982
COIVEITIOIS:
Cameroun:
Etude géologique et prospection S.Y
4.-

1"'1 ......
-{.}-
Gabon:
Prospection long Transgabonais
4.-
Cellule d'orientation travaux
2.2
Guinée Bissau:
Recherches de phosphates
5.-
Haute Volta:
Syndicat or Bouroum
2.193
Il
Il
Diouga
2.014
Il
diamant
0.35
lIauritanie:
Recherche Cu dans le S.E
1.-
Sénégal:
Fer Faleme
5.5
Tourbes
,
2.2
Zaïre:
lUssion minière
2.24
1983
COIVEITIOIS:
Burundi:
Recherches minières dans le I.E
2.5
CaJEroun:
Etiude géologique et prospection S.W
3.-
Gabon:
Prospection minière long transgabonais .... 4.5
1
1
-

-74-
Birkina Faso:
Syndicat or Bouroum
2.-
..
..
Diouga
1.-
Formation professionnelle de Poura
2.5
Guinée Bissau:
Recherche de phosphates
3.-
Guinée Equatoriale:
Prospection systématique
2.-
Kali :
Publication cartes photogéologiques
1.2
Centre documentation
0.6
Syndicat or
2.-
Il
diamant
2.-
huritanie:
Prospection Cu dans l'Adrar
'"
0.7
Rwanda:
Plan mi néral
O. 75
Sénégal:
Recherches lignites
1. 5
..
phosphates
3.-
Zaïre:
Kission minière
1.75

XV/I- ,
-
TOTAL SUBVENTION ET CONVENTION POUR LA PERIODE 1965 à 1975
(en milliers de F constants 80)
1
_
SUBVENTIONS FAC
(%)
CONVENTION FAC
(%)
SENEGAL
45, 546
(3,906)
13,8
3, 933
3,4
"
MAURITANIE
19,568
(2,331)
6,0
8 414
7,2
.
,
:
COTE D'IVOIRE
48, 106
(3,879)
14,6
. 16 814
14,4
,
~
Hte VOLTA
20,512
, (4,848)
6,2
9, 309
8,0
.;
MALI
3, 284
1,0
-
-
TOGO-"BENIN"
("ex DAHOMEY")
-
- <
-
2, 155
1,8
NIGER
7, 216
:
(2, 548}
2,2
5, 942
5,1
1
l!)
1:'
CAMEROUN
38, 668
(6, 219)
11,7
- 3, 926
3,3
1
R.C.A.
-
-
723
0,6

TCHAD
704
.'~
0,2
...
-
.~,
CONGO
8, 265
2,5
13, 192
11,2
•..;
GABON
38, 567
:}
(20, 905)
11, 6
13,502
11,5
ZAIRE
39,968
(2, 227)
12,1
35,687
(51, 713)
30,4
--,
MADAGASCAR
53, 114
':, ,( 11, 610)
16,1
3, 667
3,1
Etudes générales + fonds
6, 668
2,0
-
-
d'interventions
-,
TOTAL
330, 186
~:~~ (53, 383)
100
117,264
(51 713)
100
,
en MF constants 80
....
1
- .
-
(
)
: part, des partenaires
~yndicats
(
)
: participation des çouvernerrentt;
."·

!~!~l SU~~~~!!~~~!~~~~~nti~~~u!_!~_E~!i~~~_~~_!22~_=-l2Q~
X.!,I -,
(en millions de F. constants 80)
-----
---
s
Subventions FAC
r
Pay
\\ du total des
Conventions FAC
, du
tal des
subventions
con
ntions
-
~------
- --------------- -----, -------
constants 80
176,2126
100,00
192,4542
1
,00
-
r - - - -
0,3244
0,18
4,2937
,23
~.~~~~_MF
URUNDI
--------
-
----_. --
1
CAMEROUN
~-----
,
-
14,5584
8,26
18,4817
.!.~~---
R.C.A.
,07
-
-
7,83,i6
---------
-
_.
CONGO
2,4331
.LQ.2
_
1,38
9,7886
t-------
-- ----
E
E2:E~_~.!~2IR
14,7471
8,37
-
-
- - - -- - - -
1
1
.!.98
_
DJIBOUTI
-
-
_ _ _3.!.801~
<C
-'--._---
t'-
1
GABON
22,3262
!,89
-------
-
12,67
11,3324
-
au)
QUINEE_J.~~ss
-
.!.2_
-
15,4292
2
_
----
~ori~le)
Q~.!NE~J.!:S~!:
-
-
3,8018
.!.2'§
.
- - -
HAUTE-VOLTA
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_
4.!.~~~6
2,42
19, 16§L_ _ _ _
-------
r-'---
MADAGASCAR
.!..i2
_
8.!.21 8O
4,56
4,7523
-----
f1ALI
.!..i2
_
3,i~~~0
-------
--- ---
19,59
.-
23,9693
r - . - - - - - - - - - - - - -f-------
MAURITANIE
6, 91 25
3,93
.!.~2
_
-
2, ~432
--
NIGER
1,7999 -
1,02
1,15
~-----
.!.~-------
~WANDA
-
7,0,i26
4,00
4,0673
.!..!!_----
--~._----
9,62 92
5,5
34,5639
,96
~~~~~~~­
tE~O
-
3,0226
1,72
0,7
-f------
.!.~~------
ZAIRE
.!.2~
_
34, 17.i 2
'"
19.!. 39
22, 5222
--
-
Etudes génér 3les +
,26
fonds d'inte rventions
12,3488
7,01
4,3513

-77-
ADEXE 18
Détail des dépenses du Fonds Spécial des Nations-Unies
en Afrique subsaharienne
Liste des interventions du PNUD en Afrique subsaharienne
Distribution des projets par pays
Ministère de la Coopération française
1
1

-78-
Le Fonds Spécial des Nations Unies
Les dépenses effectuées par le Fonds SpéciJl des Nations UnIes
dans le domaine minier depuis sa fondation
JUSqU'dU
31 Janvier 1972
se répartissent de la manière suivante :
l
- Organisation et formation au niveau du Ministère des Mines et de
Géologie :
,
,
6
1
US g
10
,
Contribut.ion
Pays
Objet
1
part des N.U.
Etat
Bénin
Service des Mines et de
Géologie
0,5
0,2
Ethiopie
Service des Mines et de
Géologie
0,4
0,6
Guinée
Centre National des Mines
. .
...
..
et de Géologie
. "
. '.
. !
..
",.,
.. 0,9
... "
...
"_
~
0,3
Maurita-
Service des Mines et de
nie
Géologie
0,3
0,1
TOTAL
2,1
1,2
--
1
!
1

-79-
II-
Programme d'exploration utilisant les méthodes modernes
Pays
Objet
PartGdes N. U.
Contribution
en 10
us t
àes Etats
Burundi
Prospection
1,0
0,2
Burundi
Prospection 2e phase
1 ,1
0,5
République
Recherche calcaire de Fatima
0,2
0,1
Centrafri
caine
Ethiopie
Recherche minérale dans 2 zones
1 ,3
0,8
présélectionnées
Gabon
Prospection à
l'Est du Gabon
1,0
0,6
Guinée
Développement des recherches
0,1
0,1
Côte
Recherche au Sud-Ouest
1,0
0,9
d'Ivoire
(2e phase)
1 ,0
0,9
Kenya
Recherches à
l'Ouest
0,6
0,4
Lesotho
Prospection diamants
0,5
0,1
Libéria
Recherche au centre et à l'ouest
1,0
0,3
Malawi
Recherches géophysiques
aéroportée
0,2
!
.
....
~ ',. ,
..
; .......
',
.'
Mali
Prospection
0,2
Niger
Prospection 2 zones 1ère phase
1,0
0,5
Niger
Prospection 2e phase
1 ,0
0,4
Nigéria
Recherches aéromagnétiques
0,5
0,5
Congo
Prospection au Sud-Ouest
0,8
0,5
Rwanda
Recherche minière
1 ,3
0,3
Sénégal
Recherche
0,9
0,6
Recherche 2e phase
0,6
0,3
Prospection à l'Est
0,2
0,3
total
1 ,7
1,2
TOTAL
15,5
8,3

-(3.0-
.-
Part des N.U.
Contribution
Pays
Objet
6
en 10
US i
Etat
Soudan
Recherches dans 3 zones sélec-
1 ,3
1
0,7
tionnées
Swaziland
Recherche géophysique aérienne
0,4
0,4
Ouganda
Recherche géophysique aérienne
0,3
0,2
Tanzanie
Recherche de l'or au Lac
0,6
0,4
Victoria
Burkina
Etude hydrogéologique et celle
Faso
du chemin de fer en construction
avec le développement minier dans
le Nord-Est.
1,0
0,6
Prospection minière au Nord
1,2
0,6
Zaire
Recherches dans le Bas Zaïre
0,9
0,6
Zambie
, Prospection détaillée à l'Ouest
0,7
0,7
du pays
sub-total
6,4
4,1
TOTAL
21,9
12,4
\\
III -
Recherche minière et étude de faisabilité
(traitement et exploitation)
Part des N.U.
Contribution
Pays
Objet
6
10
u.s. $
Etat
Guinée
Etude préliminaire des mine-
,3
0,9
rais de fer du Mont Nimba
Haute
Etude de faisabilité pour l'ex-
1,1
0,4
Volta
ploitation minière dans le Nord-
Est et l'étude des problèmes
de transport.
(Tambao)
TOTAL
2,4
1,3
f ·1

-81-
Répartition par pays et par régions
'Contribution des N.U.
Contribution Etat
Total
Pays
6
.'
6
10
6
US $
us fi 10
US S 10
l. Ghana
0,3
0,3
2. Bénin
0,5
0,2
0,7
3. Ethiopie
1 , 7
1,4
3,1
4. Guinée
2,3
1,3
3,6
5. Mauritanie
0,3
0,1
0,4
6. Burundi
2,1
0,7
2,8
7. Rép.Centrafric. "
0,2
0,1
0,3
8. Gabon
1, a
0,6
1,6
9. Cote d' Ivoire
2,0
1,8
3,8
10. Kenya
0,6
0,4
1 ,0
11. Lesotho
0,5
0,1
0,6
12. Libêria
1,0
0,3
1,3
13. Malawi
0,2
0,2
14. Mali
0,2
0,2
15. Niger
2,0
0,9
2,9
1
,.
16.
. ' - 0 '
1
Nigéria
.'
.' ':"",
'"
0,5
0,5
'.' ~
1,0
17. Congo
0,8
0,5
1,3
18. Rwanda
1,3
0,3
1,6
19. Sénégal
1,7
1,2
2,9
20. Soudan
1,3
0,7
2,0
21. Swaziland
0,4
0,4
0,8
22. Ouganda
0,3
0,1
0,4
23. Tanzanie
0,6
0,4
1,0
24. Burkina Faso
4,3
2,2
6,5
25. Zaire
0,9
0,6
1,5
26. Zambie
0,7
0,7
1,4
27. Madagascar
1,2
0,7
1,9
28. Somalie
2,5
2,2
4,7
29. Togo
1 ,3
0,5
1,8
TOl'AL
32,7
18,9
51,6

-82-
Contribution N.U.
Contribution Etat i
total
Pays
6
6
US $
10
US $
10
US ~
lOf
1. Ghana
0,3
-
0,3
2. Bénin
0,5
0,2
0,7
3. Guinée
2,3
1,3
3,6
4.Mauritanie
0,3
0,1
0,4
5. Côte d' Ivoire
2,0
1,8
3,8
6. Libéria
1, a
0,3
1,3
7. Mali
0,2
-
0,2
8. Niger
2,0
0,9
2,9
9. Nigéria
0,5
0,5
1,0
la. Sénégal
1,7
1 ,2
2,9
11. Burkina-Faso
4,3
2,7
6,5
12. Togo
1,3
0,5
1,8
TOTAL
16,4
1 50,15 %
9,0 147,62 %
25,4 149,22

;=. - •••••
•.I-.-
."
.
Contributiog N.U.
Contributiog Etat
Total 6
Pays
US $
10
US $
10
US $ 10
1- Burundi
2,1
0,7
2,8
2. Rep.Centrafricaine
0,2
0,1
0,3
3. Gabon
1,0
0,6
1,6
4. Congo
0,8
0,5
1,3
5. Rwanda
1,3
0,3
1,6
6. Zaïre
0,9
0,6
1,5
TOTAL
6,3
19,27 %
2,8
14,81\\
9,1 17,64%
1
1

-83-
1
Contribution des
Etats
Pays
N. u'
Total 6
6
1
us $ la
l contribution6
us;t
la
us ;t 10
1
1
1. Ethiopie
1,7
1 ,4
3,1
2. Kenya
0,6
0,4
1,0
3. Lesotho
0,5
0,1
0,6
4. Malawi
0,2
-
0,2
5. Soudan
1,3
0,7
2,0
6. Swaziland
0,4
0,4
0,8
7. Uganda
0,3
0,1
0,4
8. Tanzanie
0,6
0,4
1,0
9. Zambie
0,7
0,7
1 ,4
10. Madagascar
1,2
0,7
1,9
I l . Somalie
2,5
2,2
4,7
TOTAL
10,0
i30,58 %
7,1 127,57 %
17,1 1 33 ,14%\\
1
Contribution N.U.
I Contrib,ut,ion Etats,"
l'
TOTAL
,,:
Régions
; US $ 106
I US i la6 ' ' us i i06
%
%
1. Afrique de
l'OUest
16,4
50,15
9,0
47,62
25,4
49,22
2. Afrique Centrale
6,3
19,27
2,8
14,81
9,1
17,64
3. Afrique Australe
et Orientale
10,0
30,58
7,1
37,57
17,1
33,14
TOTAL
1
32,7
100 %
18,9
100 %
51,6
1 100 %
_ _~
-,-!
-1.,
- - ' -
, __

-84-
Liste des interventions du PNUD en Afrique Subsaharienne
Dis~ribut~~~~~~_proje!.~parpay.::
\\
Pays
Date
,
Date
1 Description du projet
Agence
Coût estimé àu
d' arProœtion 1 d' achèverœnt'
~ 'e.Xi'CUtlOf
projet en US g 80
éq u i val (, n t
Part du
Contnb.1~::or
PNUD
du gouverne-
rrr-J,t
1
1
1- ANGOLA
!
05/79
1
01/82
IEtude de préfaisabilité
1
i
Isur l'exploitation des
1
1
dépots de phosphates
N.U.
;
558 434
72 716-
,
1
05/79
1
01/84
Renforcement institu-
tionnel pour l'explo-
raLion minérale
N.U.
2178 367,7
458 904,2
1
,
06/79
06/80
Formation technique
,pour l'industrie
jminière nationale
N.U.
la 491,8
-
1
TOTAL
3 projets
N.U.
2747 293,9'
531 620,2
2- BENIN
01/74
01/78
Re.:herches minières
au BENIN phase I I
N.U.
971 734
764 930
,
01/78
01/82
R~cherches minières
1
,
phase III
N.U.
2728 011
-
1
10/78
01/80
Etudes de labo. et
1
essais de traitement
1
de'minerais locaux
de phosphates
ONUDI
26 093,3
-
.
..
'
"
TOTAL
3 projets
3725 383,3
764 93C
3- BOTS~'lANA
05/72
01/82
Engineering cartography
FAO
685 834
98 984,7
09/79
08/80
Assessment of mineraI
and energy exploration
needs
N.U.
12 770.8
1 486
TOTAL
2 projets
693 &04,8
100 470,7
4- BURUNDI
01/68
01/77
Recherches minières
N.U.
2929 286,5
159 141,5
04/72
01/80
Recherches minières
N.U.
6829 III
598 993
11/77
01/82
Recherches minières
phase III
N.U.
2858 653
2001 078~4
TOTAL
3 projets
12617 C5l
2759 212,9.
--- - - -
1 1

-85-
~ .
Pays
Date
~ Date
Description du projet
Agence
Coût estimé du
d' aP!Jrob3.tionl d' ac:h(;veœnt
Id 1exécutior
projet en US $ 80
équivalent
Part du
CDntrihIticr
1
PNU'D
du <p.IVeITle-
rœnt
,
1
5- CENTRA-
,
,
Recherche de la chaux
FRIQUE
06/70
01/76
à Fatima
N.U.
614 672
127 735,3
1
1
TOTAL
1
1 projet
614 672
127 735,3
!
1
i
1
6- TCHAD
11/72
01/80
Recherches minières
i
1
de
formation du service
géologique
N.U.
3733 518
728 399
06/80
01/82
Prospection des matières
i
premières nucléaires
1
dans la région de Mayo
i
KEBBI
IAEA
171 040
-
1
,
1
!
TOTAL
2 projets
3904 558
728 399
1
1
i
1
1
17- ETHIOPIE
02/73
01/81
Renforcement du service
géologique
N.U.
8 558 023,~ 10499 572
,
02/79
01/84
Cartographie
N.U.
1263 907,7
-
,
1
TOTAL
2 projets
9821 g31,1 10499 572
1
r
1
1
1
8- GABON
03/79
01/82
1
'R~nforcement du servicl
geolog1que et explora-
1
tion minière
N.U.
608 862
651 810
1
\\ TOTAL
1
1 projet
60g 862
651 810
!
1
9-GHANA
08/72
01/80
Technical Editing in
geology
N.U.
389 ,369',3
2 118,3
1
1
11/74
1
01/80
Assistance to the Stat~
1
J
1
Gold Mining CorporatiO~
:
at PRESTEA
N.U.
248 J03
;
,
,
03/75
01/81
Assistance to the Stat
Gold Mining Corporatio~
1
in Exp10ring for New
1
1
213 218
Gold deposits
1
N.U.
1825 761
1
1
11/77
01/83
IRenforcement structure!
1
1
Ecole des Mines à
1
TARKWA
UNESCO 11559' 620
P069. 499,7
,

-86-
Pays
, Date
Date
Description du proJet l~ I\\gence
Coût estimé du
d' ar:prob3.tion d' ac:hèvem=nt
kI,exécutior
projet en US $ 80
,
équivalent
Part du
Contrihlti<Y."
PNUD
du gouverne-
IlY'nt
1
(Suite)
9- GHANA
08/75
01/80
1
Assistance to the Stat
Gold Mining Corporatio
at DUNKWA Gold Field
N.U.
305 056.
12 748,7
05/78
01/79
Repayement of Raise-
borer, State Gold
!
Mining Corporation
DTCD .
1038 313
;
01/79
Operation at Assistanc
1 01/83
to State Gold Mining
Corporation
N.U.
678 578
148 942,9
08/79
01/81
BIRIM RIVER DIAMOND
Exploration
2182 538,
4-70 726,5
~TCD
8277 538,3 3917 257,1
TOTAL
8 projets
1
--"---~,----------';------+---------------1.-----+------"'""!------
10- GUINEE
77
1 12/80
Laboratoire de 9éoChimi!
N.U.
1059 361,2
TOTAL
1 projet
1059 361,2
1
,
_...._---
Ll-GUINEE
;
BISSAU
08/75
1
01/79
Coordination et ren-
forcement de l'Assis-
tance à la Direction
de la Géologie et des
1
Mines
N.U.
481. 689~6
87.409,8'
08/75
Renforcement des labo-
1
01/79
ratoires de la Directi< n
1
de la Géologie et des
Mines
N.U.
08/75
1
01/78
Renforcement des moyen~
de sondage minier de
la Direction de la
1
!
Géologie
N.U.
174 428,9
52 916,2
1
08/75
1
01/80
Recherches minières
i
dans les terrains
1
sédimentaires de
1
1
l'ouest
N.U.
164 885,4 192 851,6
1
TOTAL
4 projets
964 885,3 3 9 073,2
1
1
1

-87-
.
1
Description du projet
Agence
Coût estimé du
Pays
Date
1
Date
1
d' approœtion d' achèvenPJ1t
~' exécution
projet en US ~ 80
équivalent.
Part du
ContrihJtior.
PNUO
àu gouveme-
rœnt
!
i
KENYA
11/74
01/80
iCHEF GEOLOGISTE IOPAS)
N.U.
217 77 5,J
-
,
1
05/78
1
01/79
1 Législation sur l'Ura- .
1
!
1
nium
IAEA
7 594,6
1
i
1
1
1
1
1
1
,
TOTAL
2 projets
225 369,9
1
1
1
i
1
LESOTHO !
1
1
01/71
12/75
Exploration des
1
diamants
N.U.
1151 470,5
-
1
1
i
1
05/74
01/82
Prospection des
1
diamants phase I I
N.U.
4284 276
878 6G3,1
10/78
01/80
Prospection des
minerais phase I I
N.U.
98 341,5
-
Conseiller pour le
développement minier
géologique et des
J
ressources minérales
N.U.
117 861,7
5 827
..
09/75
01/79
Exploitation pilote de
..
;
.
...
"
.' .
- ,.....
dépôts diamantifères
- "
~~',
~
.....
, ,.' ',' .'
de KAO
N.U.
121 293,4
201 605,9
09/75
01/79
Equipement pour l'ex-
ploitation des dia-
mants de KAO
DTCD
212· ~7~.'2
727 366,3
TOTAL
5 projets
5990340,3
1805402 ~J
LIBERIA
03/72
01/82
Développement de
l'Administration des
Ressources Naturelles
N.U.
2487744,3
355 039,3
01/78
01/82
Programme de sondage
phase l
N.U.
424 295,2
321 904,5'
fOTAL
2 projets
2915033,5
676 944,4
- - - -
. .

-88-
,
Pays
Date
Date
Description du projet
Agence
Coût estimé du
d'approbation d' achèvaœnt
Id' e.'Cécutior
projet en US $ 80
équivalent
Part du
ContribJtior
PNUD
du gaN"'Jne-
rœnt
1
j
i
i
,
NADAG.n.SCAR
07/75
01/82
i Etudes sur l'industri~
, pétrolière et ressources
!, minières
1
DTCD
1210 714,6
131 838,1
1
03/79
01/83
i
Exploration et mise en
1
j
1
valeur de l'Uranium - 1
Formation des Natio-
1
1 naux
1 IAEA
1621 138,4 3111 155
1
1
TOTAL
1
2 projets
2831 153
3452 831,2
1
!
i
MALAWI
12/79
12/79
Assessment of Mineral~
and Energy Exploratio
and Development Needs 1
N.U.
11 414,8
-
TOTAL
l
projet
11 414,8
. MALI
03/77
01/81
Enquête géologique et 1
,
géophysique sur l'ano-I
..
'.
.
....
"
.
'-
.
'.
' : . '
.'
.'
..'
~.
' .
.malie magnétique de
-
··1
. .
DJIDIAN-KENIEBA
DTCD
222 323",1
1 614,1
..
1
11/79
11/80
Prospection de la région
aurifère de la Bagoe
1
N.U.
112 522,5
-
04/80
04/81
Assistance en Economie
minière
N.U.
50 000
-
TOTAL
3 projets
1444 846,2
1 614,1
·MAURITANIE
01/69
01/80
Renforcement du
service géologique
et de la prospection
minière
N.U.
1081 323
203 938,4
,
0:!/78
01/82
Prospection géophysique
1
aéroportée de la partie
centrale des Mauritanides
1
N.U.
1149 995,3 1 145 860,2
,
06/78
07/83
Renforcement du service
géologique et réorien-
j
tation de ses attri-
i
butions
N.U.
610 154,2 i 545 155,6
,
,
TOTAL
3 projets
/2901 412,5 ' 894 954,2
;
·1
1

-89-
1
Date
Date
1 Description du projet
Agence
Coût estimé du
d'approffition d' achèverrentl
~ , e.-:éaltion
projet en CS $ 80
équ~vall2~t:
Part du
Cc:,.~ih..ltior.
Pf'.lùTI
è'..l gouverne-
rrent
1
i
01/79
01/82
: Assistance au départe-
ment cartographique
N.U.
287 415
-
03/80
02/82
: Exploration des mine-
: rais économiques dans
; les bancs de sable sur
la côte
N.U.
1
154 084
1
-
1
1
441
2
499
projets
i
-
01/71
01/80
Exploration minière
2836 464
phase II
1332 205,3
N.U.
03/74
01/81
Assistance pour la
soudeuse Davey
FAO
2103 312,4 3208 109~5
02/79
01/81
Assistance à l'Office
national de ressources
minières
(ONAREM)
. N. U.
,229 ~J!+.6
-
1
1
,
3 projets
\\5169 611
4540 314.3
1
12/77
01/83
Formation en pros-
pection minière et
recherches pour les
post graduate
UNSSCO\\1464.642.1 1969 346.2
l
projet
1 1464 q42,1 1969 346,2
1
1
01/69
01/78
Recherche minière
N.U.
13271 506,2
-
i
03/74
01/79
Recherche minière
N.U.
!2242 665.51
-
1
,
09/77
01/81
Recherche minière
,
1
phase III
N.U.
2503 696,7; 1021 668,7
1
1
3 projets
1
8017 868.41 1021 668,7
.._ - -
:

-90-
Pays
Date
1
Date
1 Description du projet
Agence
Coût estimé du
d' afProbation 1 d' achèverrent
d'exécution
projet en US ~ 60
éqUl.valenl:
Part du
Contr~dor.
PNUD
du g.:ove...rne-
lTE:l1t
;
1
23- SENEGAL
1
12/69
01/80
Prospection du CUl.vre
1
a BAKAL-GABOU
N.U.
1335 73Ç.2 190 594.1
1
1
1
TOTAL
l projet
1335 739,2 190 .594 rI
1
1
1
24.- SIERRA
LEONE
06/70
01/75
Recherche minière
<économie géologique)
N.U.
57 850.8
-
TOTAL
l projet
51 850.8
25- SOMALIE
02/70
01/75
Recherche géologique et
hydrologique
N.U.
209 441,3
-
01/72
01/78
Recherche minière
phase III
N.U.
3099 303
2514 681.6
01/75
01/79
Renforcement du ser-
vice géologique
national
N.U.
64 365
-
. ....
..............
.. ~ "
., .
..~
..'
.... " ........ " '!.
..
:'a .••...
;
-.:-
. :".~. ~ ::' ..
.",
. .' .. .. ..•
..
". .
01/77
01/78
Renforcement du ser-
vice géologique
national
N.U.
Z 07·5.1
-
10/78
01/82
Service géologique
.
national
N.U .
1109 460.2 541 577,3
.
4484 644.6 3056 258.9
TOTAL
5 projets
~6- SOUDAN
11/73
01/79
Renforcement du labo-
ratoire des ressources
géologiques et minières N.U.
701 835.6
-
t
02/79
01/81
Etude de commercialisa-
tion des minerais de
1
chrome
DTCD
9 089,4
-
1
TOTAL
2 projets
110 902"5
-
1
1
1
1
1

-91-
J
Date
1
Date
1 Description du projet
Agence
Coût estimé du
d' awroœ.tion d' achèvaœnt'
Id' exécuti
projet en US g 60
équivale:1t
Part du
Contrih.ltior.
Pt\\ùD
àu gouveme-
m:=nt
09/79
11/81
1
Etude sur les besoins
1
d' exploration minière!
N.U.
113 351,3
1 003
I et énergétique
1
:
1
i
1
,
l
projet
: 13 351,3
1 003
1
10/72
01/79
Bureau National des
Recherches minières
N.U.
449 021
1
l projet
885 339
449 021
1
06/78
01/81
Assistance au service Il
géologique et au
département des Mines 1
N.U.
1097 980;5
07/76
01/80
Assistance au service 1
géologique et au
département des Mines !
N.U.
287 882
1015 763,3
11/78
01/82
Reconnaissance minière
.
. ."'
\\
' .
. .-.".~ :.-... '.".:.
-.. .. . '
.........
dans 'la province de ' .
NIL
N.U.
68 675,2
309 062,5
3 projets
1454 537,7 1324 830,8 11
1
04/75
01/80
Recherches minières
dans la série du DJA
(Sud-Est Cameroun)
phase l
N.U.
1247 182,2
83 738,7
11/78
01/82
Prospection minière
dans le Sud-Est
N.U.
3834 575,9 2295 890,4
2 projets
5081 758,1 2379 629,1
05/79
01/80
Formation et recherche
! q.
en géologie
UNESCO
".1
957,6
436 030,8
12/76
01/78
Formation et recherchE
géologiques
UNESCO 1
90 083,3
i
05/74
01/79
Prospection minière
au Nord-Ouest
N.U.
1 772 781.51 292 818,8
1
_ _ _ _ _--L.
--'-
....-
-- ----------

-92-
Pays
Date
Da~e J Description du projet Agence
Coût estimé du
d'aFProœtion d'acheverœn
d'exécution
projet en US $ 80
équivalent
Part du
Contribut..ior
PNtiD
du gouverne-
~J1t
1
(suite)
1
32TANZANIE
06/76
01/78
Prospection minière
au Nord-Ouest
N.U.
242 035,4
.
1
02/79
01/81
Développement de la
i
1
1
société minière
1
d'Etat de charbon
1 UNIDO
224620,6!
i
1
11/74
01/78
Expert à la société
i
1
1
minière d'Etat du
charbon
UNIDO
182 373
! 37 028,3
1
08/77
06/78
Service de consulta-
tion a la Sté minière 1
d'Etat
UNIDO
29434,2.
08/77
01/83
Prospection minière
au Nord-Ouest,phase III
N.U.
630.2 :
08/79
01/81
Prospection minière
2::: ::::: 1705
au Nord-Ouest
1
N.U .
01/80
07/82
' .. ':
. ~
.. ' " ... ~" .
, .... c ••
:
"
".
~ ~'r :,.,
.:~:i~;::~~: ~~s..~~~.t~s!.
-. ... ',. '."
Zanzibar et de PEMBO
i
N.U.
214 900
02/80
01/82
Prospection minière
au Nord
(Est de la
vallée du Rift et de
Tanga)
N.U.
914 400
673 373
1
TOTAL
Il projets
58J7 501.7 12143 881,1
1
33-Burkina
06/75
01/83
Recherches minières
1
Faso
dans les bandes
1
Birrimiennes de BOROMO:
!
et HOUNDE
i N.U.
p966 703
i 484 267
i
01/78
01/79
Recherches minières
1
dans les bandes
1
Birrimiennes de BOROMO:
et HOUNDE
N.U.
î225005,4
;14744!..7,6
1
09/74
01/78
1 Recherche photo aéro- i1
portée du Volta Noir
DTCD
510 999
i
1
TOTAL
1
i
1
3 projets
1
~702 707,4
:1878 716..6
i

1

-93-
,
P<JYs
Date
1
Da te
1 Description du projet
r\\gencQ
Coût estImé du
i
à 1 approœtion d' ê.c.~èverœny
p
1
1 Q.,<écutio~
projet en US ~ 8G
équivalent.
!
Part du
Con~.iX~: :=-~
l'i'ID
cb gx'J'?'!":".'=-
r:P::i:
:
ZAIRE
;
01/68
09/75
Recherches minières
;
,
i
1
dans le Bas Congo
N.U.
2149 136,4
55
1
866,3
!
03/76
01/81
!
Evaluation des
,
i
phosphates, potasse
,
1
i
et des dépôts de sels
1
,
1
dans le Bas-Zaïre
N.U.
799 576,1
76 864,5
j
i
i
i
1
,
1
,
!
:
TOTAL
i
2 projets
i
!
!
2948 712,5 132 730 ,3
i
1
!
1
:
1
1
ZA:-lBIA
10/69
01/75
! Economie Geology
N.U.
215 533,9
1
01/68
01/77
i Prospection détaillée
à l'ouest de Birken
i
N.U.
2223 794,4
13 889,3
1
j
02/73
01/82
Commissioner of Mines
N.U.
496 264,2
59 668, (3
!
01/80
03/83
! Assistance à l'Ecole
des Mines
UNESCO
69 300
-
..:
rOTAL
4 projets
;
..
3~;,O
1
!
4:ln,4
73 ~78 .l
COlIT TOTAL
PART DU PNUD
CONTRIBlITION DES
U.S.$
en 80
U.S.$
GOUVERNEMENTS U.S.$80
.~
157 218 135
110 593 490
46 624 645
soit
70 , 34 %
soit
29 ,66 %
- -
.
-
.-. ~--

':!
PROJETS INTERREGIONAUX
'.:..
",1
... ~
en US $ 1980
. ~ - - - - - - _
... _._-- ,
Description du projet
"; Agence
Date
j
Date
Contribution 1
Contributions
d'exécution
d'approbation d'achëvement
du PNUD
1
des gouvernements
1. Développement du Centre des Ressources
..:
Naturelles minérales de l'Afrique de
l'Est.
C.E.A.
03.78
01.83
'l. 080 "J06,6
150 790.3
l '.
1
1

.__,_o.
..o__n
_
2. Conseiller technique, commission Niger-
1
""
Nigéria pour le développement de l'in-
-'.
01
.
.~
1
dustrie du minerai de fer au Niger.
UNlDO
07.77
01. 78
11 &17,6
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - t - I
- - - - t - I------+------+-------.-.. __ '__
--:-0
0" •
3. Dissémination des informations sur
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les divers aspects du développement
,
des ressources minérales
C.E.A.
11.79
03.81
nit)
li8
TOTAL
2 Jbj 1;4 '3
0,
.
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _~J~------.j.,I--------j-
.1-0
0
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0'"
o
(
00;'
Source
United Nations Development Programme.
Compendium of Approved Projects
of 30 june 1980.
,~
o.'
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,..
-,

-95-
Tableau récapitulatif et comparatif des dépenses des différentes
régions de l'Afrique
Tableau
;>
:
Régions
CONTRIBUTIONS PNUD
CONTRIBUTIONS ETATS;
TOTAL
US ~
80
%
US :t
80
%
US ~ 80
10
1
1. Afrique orien-
tale et
Australe
37 865 306 ;
34,24
22 6C8.S18
48,49
60 473 82~ 38,4Q
2. Afrique de
l'Ouest
35 916689
32.47
15 683 321
33,64
51 600 010 32,82
1
3. Afrique
Centrale et
1
Equatoriale
136 540 776
33 ,04
8 332 806.
~ 7,87
44 873 582,', 28,54
"
!
.'
.
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..
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.
4. Afrique
'
. .
1
Sub saha~ien- j
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110 593 490
-
46 624 645
100 %
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~
.

-96-
Annexe 19
Situation de la dette africaine
Tableau 1
Encours de la dette des pays africains <décaissements 1970-1983)
Tableau 2:
Afrique: encours de la dette décaisséeet produit intérieur brut
Tableau 3:
Afrique: encours de la dette et exportation de biens et services
Tableau 4:
Ratio: dette extérieure à long et court termes par rapport au P. I.B
Tableau 5:
Dette extérieure à long et court termes par rapport aux exportations
Tableau 6:
Encoyrs de la dette des pays africains 1970-1983
Tableau 7:
Service de la dette des pays africains 1970-1983
Tableau 8:
Intérêts payés par les pays africains 1970-1983
Tableau 9:
Renégociation multilatérale de la dette des pays africains 1975-1983
Tableau 10:
Afrique subsaharienne, conditions moyennes de la dette publique
Tableau 11:
Grille de solvabilité estimée d' après" Insti tutional Investor-
Tableau 12:
Investissements étrangers et transferts de fonds
1
1

TA3Lër,u ~
ENCOURS ~[ LA D~TTE DES PAYS A~RT:AINS (d~ca1ss~e seulement)
.
1970-1983

TP.8LEAU ,_~.. :
AFRIOUi:: RELATtOf\\l ENTRE L' ENCOURS DE LA DETTE- DECAISSEE ET. LE PRODUIT. INTERIEUR BRUT
1
POU R C E N T AGE
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:
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· 62
· 63
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·
·
,OURCE
Wcrl~ Bank 09bt Tablas, Externel Debt of DevolopinB .Countries. édition 1983-84 •.
CJffimission Ec~nQmique pour l'Afrique, Etude Générale ~ur les Conditions économiques et sociales en Afrigue,
1882-1583, Adjis Abéba, Ethicpie. 198~.

TABL.E;U
3:
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· 18ïü · 1:]79 · 1980 · 1981 · 1982
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· 1ô2 · 105 · 151 · 186 · 206
·
·
·
·
·
30l:JRCE
w:~Jd Bank Csbt Tebl~, Externo1 Ocbt of Developing CountriBS, édition 190~-84.
Cc:r';li:·s~cn Ecsncr.1iqw€
~:Jur l' Î,fri::jue.

XIJ - 4
T.".BLEAU
4
RATIO DE LA DETTE EXTERIEURE A LONG ET COURT TERr1ES PAR RAPPORT AU PIS
1977
· 19ï8 : 1979 : 1980 : 1951 : 1902 · 1983 : 1984 · 1965
·
·
·
:-------:-------:-------:-------:-------:-----~~:-------:-~-----:-------,
·..
1
A~~iqua (è l'8xce~tion da l'Afrique du Sud)
· 36,0 : 36,7 : 37,9 : 35,7 : 43,4 : 49,7 : 54,6 : 5/,7 : 54,0
0
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AsiE
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· 15,9 ·; 15,0 : 14,9
.
·. 16· 0 : 113,2 ; 20,6 : 21,3 ~ 21,ô : 21.3
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·
· 21,4 : 23,1 : 20,8 : 24,6 : 27,9, : 28~9 : 34,4 : 37.3 : 36,7
·
Mc..ycli-Orisnt ............... '.........................................
· 45,0 ~ 55 3 : 63,4 ·
:
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59,1
59 4 :
58 El :
56 4 :
55,3 :
52,2
·
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Ht.: ::is~ .. !1~r6 Ouest ; l .... __ ........................ Il ...........
·
· 28,0 : 29.4 : 30.1 · 29,9 ': .. '33,'7 : 41,1 · 45,9 : 45,6 : 45,0
·
·
·
.
:
24 6 :,
25,5 ~
25 4 :
25 5 :
28 5 :
32 6 :
35 6 :'
p~ js Gn dév<:lc'p~er.1ent
........................................
·
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. . 35,3 :
34,2
'
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·
·
·
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.
j~.~ j',t ;:rinci;::-Jux ~mpruntaurs •••. ~ •••••••• t.
:
29,7 · 30,6 : 32,S : 32,7 : 35.3 : 42,5 ; 47,S : 47,8 : 46,S
·
·.~~. 24,-1 ·
P:;s 6n ~&v~lc~p8~~ntnon pétroliers .••••••
24 7 :
24 4 :
·
25 0
,
·• 28 4 : 32 8 : 34 9 : 35 4 :
:
34,3
.
. :,,;.
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'
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·
':
.
SOURCE : FomlG Mon(3teira InternëtiL,:'lel, Perspectives cs l' ~concmig mondi~le, septembre '1964
Occasfonal Paper 32. tJbleau 36, page 63.


XIÂ - ~
-
TABLEAU 5
DETTE EXTERIEURE A LONG ET COURT TERMES PAR RAPPORT AUX EXPORTATIONS.
·. 1Rn : 1978: 1979 : 1960 : 1981 : 198~ : 1983 : 1984 : 1985
·
.
..
-
. -
Pfriqua (à,l'exc6iJtion se l'Afrique du SLiJ)
: 136,4:
151,6: 149,2 ~ 141,2 : 170,9 : 20'1,0 : 220,7.: 2"12,0 • 201,4
·
.
.
.
.
.





1
(sie
.•...•...••••••••.•.•••..•••.••••••••
.
81,G'
76,1'
68,!'
~6,1'
70,4' .80,6'
83,1
81,0'
78,4
1
.








.

S Eur~~a ••• ~................................
: 115,7:
1~3,7: 115,2 : 116,1 : 109,5 : 119,5 : 127,2 : 119,9 : 113,1
M









1
~j~'yen-OritJnt
: 138,9:
162,2: 149,4 : 124,4 : 133,3 : 149,8 : 173,2 : 165,5 : 163,4
·
.
.
.
'.
.
.
.
.
H;mis~hèrli ·Ouest,.. •.•.•••••••••••••••••••••
: 203,9:
217,8: 198,8 : 187,9 : 220,3 : 283,2 : 300,0 : 285,9,: 264,4.
P::\\IS en dévelcppe::r.1ûnt
: 124,4.:
131,0: 118,0: 108,6 : 120,1 : 145,8 : 154,5 : 146,6 : 139,2
.
·
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.)
.
.
~"nt principaux emj)runteurs •••••••••••••••
: 185,8;
199,7: 188~2 : 173,6 : 164,8 : 241,9 : 254,5 : 238,6 : 222,0
.C-
.
.
., l t





. •


P~Y5 ~ndavGlü~ppment nJ~ ~'trolior5 ••••••
.~' 1~9,5:
131,0: 119,5 : 113,1 : 125,0 : 148,3 : 154,4 : 147,4': 139,8
·
.
.
:
.
:
:
:
:
:
:
!
[";
SOURCE./
Fonds Monét~ir~ Intern~tionel, Perspectives de l'économie mondiale, septembre 1985
Occ:Js:i.onnl Paper nO 32, table.,u 3f:, page 69.
h
1

SOURCE
World B:mk.Oebt Tablee 1962-63 Ed1t1:on.
'Banqua M~nd1ale. Worid rebt Tables. édition 1962-83

rt
TABLEAU 1 :
SERVICE O~ LA CETTE OES PAYS AFRICAINS
1970-1963
".'
Milliards de dollars
1
:
1970
1972
1974
1976
1977
1978
1979
1980
1961
1982
1 1963
:-------1-------:-------:-------:-------:-------:----- --I------~:------::-------r-------:
Tous las pays africains
· 0,9 · 1,4 · 2,5 · 3,2
·

·
·
4,1
· S,5 · 7,7 : 10,7 : 11,6 · 13,2
·
·

15,1
·
PQya cfr1ca1ns exportateurs
·
·
·

·

·
·
·
·

:
2,6
3,3
· 4,7 · 6,6 · 7,7 ·
de pétrole •••••'•••••••••••
·
·
· D"
0,7

1,5
· 2,0
·
Pays afr1cQins non exportateurs:
·
1,5
·

1
.
·

(f)
da pétr~le •••••••• ~ •••••••
· 0,4
· 2,2
..............
· 3,0 • 4,1 : 4,5
·
•......
. .. ·
.....
· D,EL,.: .0,9.. · 1,1 ..
0
·
·

' - ' .
, .. - , ... ,- '"
.'-'-,
1,5
· '2,1 · 2,8 ·
1

1
Afrique ou Sud du S~hDr~ ••
· - · 9,6 · :1,0 · 1,4
-
·
4,0
4,1
· '5,1
·
Pays africains è fcible
:


r&venu •••.••.•• ~ ••.••.•••.
0,5
·
· - · 0,2 · 0,4
·
·
· 0,5
·
·
· .0,6 · 0,7 · 1,0 • 1,0 · ,1,1 :. 1,4 •
·
·
·
·


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:
' • , 1)
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·
·
·
·
r
'4,' "
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1
•~ . 'J"
, 1
1
·.·),
.
...

.
.
·
·
· , ,
"
·
SOURCE; Edition 1963~64, pr~~ier et deuxième' suppléments. Worlp Bank Cebt Tablas.
i'
J
1
1

TABLEAU 8_
INTERETS PAYES PAR ~E1 PAYf. AFRICAINS • 1970-1963
, Milliards de dollars E.U
1970
197~
1974
1976
: 1977
: '1978
: 1979
: 1960
1961
1962
1963
.-------._------.
.
.
. -------------_.-------._------.-------.-------.-------.------
.
.
.
.
.
.
.
.. -------
.
Tous les pays.nfricains
0,25
0,36
0,71
1,01
: 1,51
2,15
3,15 ': 4,20
4,62
5;1
~ 6:2
T~us le5 peyo africains ex~or­
tûtaurs da pétrole •••••.••••
o,os
L",15
0,37
0,56
• 0,02
1,20
1,87
• 2,34
2,01
Pay~ 6fric~ins non axporta-
'cours da pê ~ rclo ,••••••••••••
O,~f) •
0,21
0,34
0.44
: 0.63
0,95.
1,28
: 1,63
2,01
1
Afrique au Sud du Sahara ••••
0,21
0,35
0,45
: 0,59
063
.
1,21
: 1,85'
1,78
2,40
o;;t'
" \\
o
....

t •. '.
Pays africaine à faible
: ';',.\\;
.-.
:,
1
revenu .••••. ~•••••••••••.•..
O,Of
0,15
0;17
: 0)22
0,26
0,32
: 0,47'
0,40
0,39:
0;5
SOURCE
World Bank Debt Tables,6c',1tion 1981-82, 1982-83, 1963-84.
,~
1
:

r
t
TABLEI\\U ,9.
RENEGOCIATIJNS ~ULTILATERALES DE LA DETTE DES PAYS AFRICAINS 1975-1983
.............
(fn millions da dollRrs E.U.)
Pays
:nbra da· "'13:1975 - 1980
:
-
1961
:
1982
:
1983
:échàlonem :------~---:----------:----------:----------:----------:----------:----------:
:8n~
: Clui' da
: 'Banque co: Club de
: Banqua cc: Club da
: B~nquo co: Cl~b da
: 19:'5..83
: Paris
:mmarciala: Paris
:mmarciale: Paris
:r:mBrcJiala: 'Paris
'
.
.
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~
~-:---h----~-.----------:~
:~---------:~_--------:----------:----------:
~----~-:
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Contrafricaine
·
2
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·

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~
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·

.(13)
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·
·
·
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·
·
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G:3bon ·...................
·
1
·
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·
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·
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·
Libér1a ·.................
·
0
4
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0
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0
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(25)
·
·
·
·

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0
r~Jdag.:lscar
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· 103
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·
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·
:
·
0
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·
·
· 3
·
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0
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· (30)
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·
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·
1
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1
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· (29)
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·
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·
·
·
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~Jigéri!!
·
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·
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·
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·
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·
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:
0
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Dugandd ·.................
·
2
0
·
·
·
·
27
0
·
·
· (10)
·
·
·0
·
Sénégal ·.................
·
0
·
·
·
·
·
· 4
0
·
·
0
'77
·
· 84
·
· (61)
·
·
:
·
·
·
·
·
:
·

·
·
·
·
·
Siarre LF.::::ne
·
2
· 66
·
·
0
:
·

~
.............
0
·
·
·
·
Soudan ...................
·
4
·
· 37'3
·
·
·
·
638
·
· 174
;
i
550
·
Togo ••••••••••••• 1 ••••••
·0 5
·
· 170
·0 68
·
· (92) . ·
·
·
.
· (300)
Zalre ·.... , .............
·
~
:
· 6
1.594
402
·
:
· 574
·
·
·
;(1 .. 600)
·
·
·
·
·
·
:
·
Zambie ..................
·
·
·
0
·
·
1
·
·
·
·
·
:
· (320)
·
·
·
·
·
0
·

TABLEAU
~
AFRIQUE AU SUD UU SAHAR~
CONDITIONS MOYENNES
DE LA DETTE lïUGUQlJE
Conditions moyennes
:1873 : 1975:1377 :-1.970 : ':979: 1960: 1901:
Hl82
-----------------------------~-----:-----~-----:-----: -----:-----:-----:-----------
Tous les créônciers :
:
Int6rêt (%) ·............
: ,5,5 :
5,S: 5,6 : 6,6 :
[1,0:
7,4: 10,4:
0,5
Echéance(3nnées) ...•••.••
:20,2 : 19,9:18,1 :16,6 : 15,0: 18,2: 15,5:
19,0
Période de grâce .•••••••
: 5,6 :
5,2: 4,8 : 4,7 :
4,4:
5,0:
4,3:
5,0
Composante don (%) ......•
:32,0 : 30,0:28,7 :23,4 : 14,7: 21,6:
5,0:
15,6
Dette publique
Intérêt (%)
: 2,8 :
4,1: 4,0 : 3,13 :
4,1:
3,7:
5,1:
4,4

• • • • •
Il
. . . . . . .
1
Ech8ônce (années) .. , ....
:29,1 : 26,4:24,9 :25,1 : 25,9: 25,3: 25,2:
26,7
'D
c'
Période de grêce (annees)
: 8,0 :
6,7: 6,3 : 6,5 :
6,1 :
6,S:
6, 1 ~
6.9
r i
1
Composante don (%) ......
:55,3 : 43.5:43,2 :45,1 : 40,3: 45,7: 36.1:
43.8
Dette privée :
Intérêt (%) ·............
: 8,7 :
8,4: 7~8 : 9.4 : 11,2: 12.6: 14,5:
12,7
.
Ech6ance(années) .......
: 9,7 :
8,1: 8,S : 8,1
8,8:
8,5:
8,2:
' '9,3
.
Période de grâce (années)
: 2.7 :
2,4: 2,6 : 2,8 :
3,1:
2,7:
3,0:
3,1
Composante don (%)
: 4,3 :
5,5: 0,4 : 1,7 :- 5,7:-11,5: 18,6:- 12,5
• • •
III

,
..'
SOURCE
Banque Mondiale. World Debt Tu81es
Extern~l Debt of Dovelop1ng
Countries, édition 1903-1954.

-107-
TABLE/\\U 11..
GRIL;_E DE OEGRE DESOLVI\\8ILITE ES rH1EE D' AF'RES
I l I I l -
"NS"TITLJTIO:':/,L Il':V~-:STC;~".
Oegré do Sr) hiabil Hé ostimée d'après
"Tnsti tuti'.'nal Invcstor"
--------------------------------------------------------------_._-------------
mars
'mars
m:3rs
mars
Pays
1979
1980
~(jE.l2
1983
1984
-----------------------~----~:---------:---------:---------:---------:-------
Algérie ·...............
58.5
56.6
55,7
S-1.5
54~5
:--;.
Angola ·................
21.6
20.3
16.fJ
15.2
12.6
Cameroun ...............
.33 .. 0
36.1
35.5
:
Congo ·.................
19.5
16.0
14.9
17.0
16.1
Egypte ·................
34.9
34.8
34.4
32.3
Ethiopie ...............
13.8
12.5
9.4
:3.4
9.1
Gabon ·..................
33.3
35.1
35.0
36.5
34.4
COte d'Ivoire .................
48.2
46.2
39.9
36.6
32.6
Kenya ............................
. 45.5
43.3
35,1
29.8
26.7
Libéria ..............................
40,7
25.6
13.4
11.3
10.3
..
Libye ...................
6D,O
54.0
42.8
37.0
33.4
Malawi ·................
20,1
17.5
14.7
Maroc ·.................
45.-5
40,7
33.4
30.2
25.4
.
Maurice (Ile ) .........
19.4
19.1
17 .1
Nigêria ·...............
54.1
53.9
52.3
42.5
32.4
Ouganda ·...............
8.7
8.1
5.4
4.0
JL4
.
Sénégal ·...............
28.5
28.5
20.1
17 .1
. 16.0
~ .. "!""... .....
Seychel1~s .............
25.2
22.3 :'---: ;
17.2
12.7
11.3
Sierra Léone ...........
22.6
16.3
11.7
9.6
7;9
Soudan ·................
1"8.5
13 .1
9.5
8.2
7.7
Tanzanie ...............
25.0
18.2
12.0
9.0
8.4
Tunisie ·...............
50.0
48.9
46.0
46.9
45.2
Zaire ..................
9.8
6.1
5.4
5.5
Zambie ·................
20.7
17.7
12.9
10.4
8.9
Z101:Jobw' ...............
23.8
26.9
26.3
23.7
19.2
SOURce
-Institutionsl Investor". différents numéros.

-108-
T.t\\BlEAU 12
INVESTISSEMENTS ETRN·lGERS ET TRANSFERS -DE FONDS
P~ys
Inv83t1ssements
Part des tran~ferts: Pourcentage des
directs étrangers
au titre des paie- : transfers des paie-
:(en millionn de g)
ments dans los in- : ments par rapport
vestissemcnts dire-: aux inv8stissemonts
cts étrangers (en
millions dp. collar~:
---------------------:--------------------:--------------------:---------------------
Economies de marchés
d~veloppêes•••••••••
1~2.e02,7
91.766,1
53,1
Pays en développement:
52.549,1
102.227,7
194,4
Afrique
9.278,4
10.682,5
201,4
Amérique latine
30.636.3
22.231,8
72,6
Asie S Q,E •••••••••
16.941,4
26.596,5
156,9
Total des sociét6s
cotées
.
22!Y.402,2
193.994,1
SOURCE
Commission Economique pour l'Afrique, ~'Fuite de devises et de
capitaux en Afrique", ~~cument présenté lors de l~ Table Ronde
des Gouverneurs des banques centrales africaines et des resPQn-
sables des institutions internationa15 de financement inter-
nationales", Addis-Abéba, 4-7 fovrier 1985, t~blenu n03. Par
ailleurs, la moyenne des reinvestissements effectués par l~s
sociétés étrangères opérant en Afrique est inférieure à celle
des sociétés implantées dans d'autres régions du monde. Entra
1978 et 1980, los sociétés opérant en Amérique·latine ont
~invest1 environ 30 % des bénéfices réa1is6s, les reinvestisse-
ments des sociétés implantées en Asie du Sud-Ouest et du Sud-Est
se montent è prè5 pe 29 % alors Qua les ~oèiétés étrangères ne
réinvestissent que ~,7 % deleursbén~"fices en AfriQUd.

-109-
AlJlŒXE 20:
1.
Budget de fonctionnement du F.l.D.A
2.
Projet de budget:
Montant estimatif des dépenses de personnel
3.
Montant estimatif des dépenses de personnel:
le personnel administratif
1
1

-110-
BUDGJ;T DE FOEC'nO~.'T"JlmT
DU FIDA
(;,
Première
Deu;dème
Troisième
Qualrième
Cinquième
année
armée.
...armée
armée
armée
(.~.,
.
,.,
.:...
....
enses
.'
Engagemen ts ,
5 000
5 000
5 000:
5 000
5 000
Dépenses ordinai~es
703
775
775
778
778
Services dle~perts
et formation
300
400
400
500
Total
6 003
6 175
6 175·'
fi 278
5 778
~
.•..
ettes
Contributionq dee Etats
20 000
10 000
Contribution~ provenant
.de eourccBjbilGté~
1GB .ou cultilatéra1es'
1 000
500
..
Remboursemen ~s
640
280
1
~
Commissions
;
28
34
50
70
84
Intérêts perçus sur les
investissem~n.ts ~
court te rme, -
600
1 116
847 .
478
426
Total
21,628
1 150
897 ;
i 688
Il 790
Excédent
16 196
(4 410)
(4 673):
(4,991)
5 602
Excédent cumulatif
i
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============~é=l§~======1=~~~=h~===~=~~~========7=7~~====
Dépenses ordimaircs
i
'
1
Traitements
;
322
379
379
379
379
i
.
Dépenses de fonctionne-
l

,
ment
83
98
98
?8
98
Dépenses d'administra-
tion
102
102
102
102
102
Conseil des Gouverneurs
196
196
196
196
Conseil d'administration
3
3
Total

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
.'1iI
~~=-,~.=,-."=.=.~=~-
!2:2.te~li !tl3, b~~db.st ,z kC:l"~&lt ~limatif des dépenses de personnel
(Traitements de base nets calculés sUivant le bar~me des traitements de l'ONU)
Agents engagés au titre
Total
'Premi~re
Deuxi~me
Tro1s~me
' Quatri~me
Cinqu1~me
de projets
année
année
année
année
année
m/h dollars
m/h dollars
m/h dollars
m/h d~llars
m/h dollars
m/h dollars
des
des
des
des'
des
des
E.U.
E"U.
E.U.
E.U.
E.U.
E.U.
Catégorie des admini!~!!~~
Coordonnateur/ConsUltant
principal
60
])62,000
12, 32,t.')()
12
32,400
12
32~4oo
12
32,400
12
32,400
4 experts:un ingenieur.chimiste,
,
un ingenieur des m~thodes/
,
"
ingenieur en mecanique, un
1
r i
economiste specialisé dans les
r l
r i
questions industrielles et
1
financi~res et un specialiste de
la technologie aliMentaire de de
l'économie agricole:
240
.516,000
48 115,200
48
115,200
48
115,200
48 115, '200 : 48 115,200
2
2
'
2
Consultants
4l~ 228,000 -
-
l~ 51,000 l~ 51,POO
105
51,000
105 57,000
~
4 administrateurs de projet
240
403,200
48
80,640
48
80,640
48
80,640
48
80,640
48
80,640
L'assistant personnel du
Coordonnateur
60
84,000
12
16,800
12· 16,800 12
16,800
12
16,800
12
16,800
64l! 1,453,200' 120 245,040 1305 30~~~~O l3~ 302,040
i30J 302,040
l30J 302,040
i

~!!:.L!!:!!J!!.!L.9.!!'. p.épenses de i!F!2~E.!l-":_~!!'2E:!l,!tl_~.!!1i!~E.!!!!
XK- 3
(calculé en fonction du b~me des traitements et des indamnit6s io l'arcr)
Classe
Agents engagés au titre
'l'otal
Prem1're
DeUXi_e
'l'roisUme
Quatri 'me
Cinquiltme
année
année
année
année
année
ffi]hdollârë---;r;/h--dolrüs-in]h7i01ra'rit-i7h-- d011iirs---m7h-doliü'i'--i7h-doilirê--
des
des
des
des
des
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T.::.U.
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'E.U.
.
.-~--~-.~~--~-~~----~~-------------~..---~----~._-.---~---~
Personnel administratif
--d~ppüI-----·-------~
08.9
Secrétaire bilingue placée
aupr~s du Coordonnateur
60
16,140
12
15,348
12
15,348
i2
15,348
12
15,348
12
15,348
OS.8
Secrétaire (dactylographe)
240
225,600
48
45,120
48
45, 129
48
45,120
48
45,120
48
45,120
1
N
.....
..... 0'3.6
Secrét~ire (dactylographe) . 60
43,380
12
8,616
la
8,616
12
8,676
1
la
8,676
12
8,676
Planton
120
31,080
24
1,416
24
1,416
24
1,416
24
7,416
24
1,416
Imprévus
. 2 000
400
400
400
400
400
---------~----------------------------------------------_._ .. _-----..-~._--~--- ..--------
480
384,800
9él
76,960
96
16,960
96
16,960
96
76,960
96
76,960
--.-------------------------------_._---- -----_._-----. __ .- .._-..------_..•---------- .-.----
~.2E~_!§~~U2!'_~!!~~!.T!'!,1~!'~_E2~!'_~2!'_Ej.E.9...,I)l:9E1.!..~.d..'<Lf!._M!:E~~.s_
:_~!1P}.~!1E..~!,j>l-~~~~j.!
Classe
Total
Premi~re
Deuxi~e
'l'roisillme
QuatrUme
Cinqui~me
année
année
année
année
année
iii7hdoïïài-à---iD7h-dollars -in7h-doiiars--mlh--7iàii"ars--· mj'h--doïlÜs---~Th -d"Oiiars--
des
des
des
des
des
des
~.U.
~.U.
n.u.
E.U.
E.U.
~.U.
Catégorie des administrateurs
;~~ î~~;;~;~~-î;;-~;~:-;-~~--;;,;:~~~--~:;r-~~;~~~o·-~~;r-;~:;~--.~~;~.;;~~~~-
Personnel administratif
d'appui
480
J§S~29__ 22_..12.J~_2§
1§.z129__2§
1§.1!i§9
~§. __J§JJ§9
Jp...__l§J2§2...__
~:81~~~:~~~~~~:~_:~2,00~ __~:~_.:!.~~~~__~:~_~7:~~__~!1_!79t~._~:~_. 31~~~ _

-113-
ADEXE 21:
Pays miniers:
Indicateurs de base et commentaire
ADEXE 22:
Analyse économique d'ensemble:
Principaux éléments statistiques des pays miniers
et commentaire
Tableau 1:
Croissance de la production. Taux annuel moyen de croissance
Tableau 2:
Structure de la production. Répartition du P. l.B
Tableau 3:
Croissance de la consommation et de l'investissement
Taux annuel moyen de croissance
Tableau 4:
Structure de la demande en pourcentage du P. l.B
Tableau 5:
Agriculture et alimentation
Tableau 6:
Répartition de la valeur ajoutée dans le secteur manufacturier
(% des prix 1975>
Tableau 7:
Evolution du commerce de marchandises
Tableau 8:
Structure des importations en % des importations de marchandises>
Tableau 9:
Urbanisation
Tableau 10:
Budget de l'administration centrale
Tableau 11:
Dette publique extérieure. Ratios du service de la dette
AJIJIHXE 23:
Dynamiques économiques:
la Guinée

-114-
AIlIEXE 21:
PAYS MINIERS:
INDICATEURS DE BASE

-115-
COJOŒITAIRE:
Les "pays .miniers" sont des états dont les exportations de minerais
(hors charbon> et de produits standardisés
(concentrés,
blister,
métal
raffiné, acide phosphorique, etc ... > représentent plus de 40% du total
des exportations de biens et services non facteurs*.
Ce critère unique permet de repérer une quinzaine de pays,
tous du
Tiers-Monde, pour l'économie desquels le rôle du secteur minier est pré-
pondérant.
Il exclut les grands pays miniers du Tiers-Mond, aux productions di-
versifiées, même s'ils demeurent des exportateurs significatifs de mati-
éres premières minérales: le Brésil, le Mexique, l'Inde ne répondent pas
à ce critère.
Les pays miniers, même très étendus, restent peu peuplés: les 3 plus
importants sont le Zaïre (30 M d'habitants>,
le Maroc (20 K),
le Pérou
<18 M>
<Cf Tableau' 1);
le Botswana,
la Guyane,
et le Surinam comptent
des pouplations infèrieures à un million d'habitants.
Ces pays, situés principalement en Afrique, en Amérique du Sud, aux
Caraïbes et en Océanie, couvrent un ~ventail important de revenu par ha-
bitant et par an: 2 700$ au Surinam et 190$ au Zaïre.
Selon la Banque Mondiale, l'échelle regroupe:
- le Chili et le Surinam dans la tranche supérieure des pays à reve-
nus intermédiaires (PIB/hab: 2 500$ en 1982>;
- onze pays dans la tranche infèrieure des pays à revenus intermé-
diaires (PNB/hab: 840$ en 1982);
- cinq pays dans la catégotie à faibles revenus (hors Chine et Inde,
PNB/hab: 250S en 1982.
t les exporttltions de biens et services non fl,teurs reprlsentent /a valeur de tous Jes
biens et services non liCteurs vendus lU reste du .onde: .lrchindises, Ire t, iSsurinces,
voytiges, etc. .. li vtl/eur des services facteurs (revenu des investisstYIents et envois de
lands des triV"i//eurs I.igrls) n'y est piS incluse,

-116-
La structure du secteur minier diffère dans chaque pays par de nom-
breux aspects: certains ont une histoire minière datant parfois de plu-
sieurs siècles,
une production di versifiée et des entreprises variées,
d'autres sont des pays récents dans lesquels,
quelquefois,
une seule
grande mine qui produit un minerai unique et représente plus de 40% des
exportations annuelles de ce pays.
-;~,
L--J

-117-
ADEXE 22:
ANALYSE ECONOMIQUE D'ENSEMBLE:
Principaux éléments statistiques des pays miniers

-118-
COJOŒllTAIRE:
Les tableaux 1 à 11 de cette annexe rassemblent les principales don-
nées macro économiques concernant les pays miniers,
regroupées en deux
sous-ensembles:
Le groupe 1 rassemble des pays où un processus national,
générale-
ment entamé avant les années 60, a donné l'occasion, à certains acteurs
locaux de développer une acti vi té industrielle manufacturière couvrant
certains besoins du marché intérieur propre:
= Chili, Pérou, Bolivie, Jamaïque et Maroc: essor de ce secteur
entre 1950 et 1960 par l'import-substitution.
= Zambie, par l'intégration de l'industrie cuivrière jusqu'à la
production du métal raffiné et entrainant le fonctionnement d'un secteur
chimique relatif à l'acide sulfurique.
= Zimbabwe:
par
l'intégration
au
dispositif
industriel
sud-
africain.
Le groupe 2 réunit les pays dans lesquels la poroduction manufactu-
rière représente' moins de 10~ du P.I.B.
On
y
trouve
principalement
des états
récemment
indépendants,
au
passé colonial
important et marqués par des structures économiques de
trai te:
Afrique subsaharienne,
petits pays côtiers d'Amérique du sud,
Papouasie-RIe Guinée.
Dans la plupart de ces pays, l'agriculture représente plus de 20 du
P.I.B et occupe plus de 50~ de la population active.

-119-
S.ct.ur
PlB
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lIIOf.nne acithlllétique
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lIIOy.nne pondecee

-120-
Tableau
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(2)
Indlce de HJ.rsch. .nn utilisé par la CNUCED •

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-126-
Tableau
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-128-
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-130-
AlIIHXE 23:
DYNAMIQUES ECONOMIQUES:
LA NOUVELLE GUINEE
Texte d'Olivier ~oJDSel in "Géepolitique des ressources minières"
de P.I Giraud. op. cit. p 677-699, complété en 1984

-131-
I-'
Dynamiques économ1ques
le cas de la Guinée
La GU1née, premier exportateur mond1al de bauxite est un
pays min1er récent: le développement de l'industrle minière guinéenne
s'~st effectué prlnclpalement apr~s l'indépendance, au cours des années
60.
NouS analysons dans la suite (T:5l les cond~tlons h1storiques
de l'émergence de l'industrie minlère dans ce pays ainsl que la dynamique
économ1que ayant résulté de la génération et la c1rculat1on des rentes
1- Le secteur minier dans la Guinée coloniale
Jusqu'en 1936, le secteur minier gwnéen est principalement constitue des
orpailleun traditionnels dom le revenu moyen n'est pas supérieur à celui des
Jgriculteurs mais que l'espoir d'une découverte imponante encourage à conti-
nuer. La production annuelle osciUe entre 50 et. 300 kg.
l.'l seule sol:iété minière,la (( FALEME-GAMBlE » produit avec une drague
7 kg d'or p:u :ln. En déficit cOnStôll1t, elle dispuait en 1949.
Entre 1936 et 1939 se développe le r:amassage du diamant alluvionnaire
écoulé en contreb:ande au Ubérta et au Sierra LAone.
Des SOCIétés européennes obtieMent Iles concessions qu'eUes gardent en
ponefeuille, et sur Inquclles, en 1956, .les prosptcteun clandestins découvrent
des pierres.
La ruée suc le diamant qui en résulte reçoit W1 accueil plutôt favorable des
populations qUI perçoivent des redevances et assurent l'approvisionnement des
~ps.
On voit émerger des VIllages de pa!llotes ~OlUptiU\\t jusqu'à 1 000 habitants
Vivant dans des conditions inSOllubres et rançonnes pu les gangs d'exploitallts
nches et de conunerç:ants de KôII1kan.
L'exploitlltion des rrunerais industnels commence aprés lil seconde guerre
mondiale. La conjoncture de la guerre froide relance l'intérêt stratégiqtre pour
les glsements miniers afncains.
En 1956, Jean Chardonnet, faisant l'lypoth~se d'une invasion de l'Europe
par les Soviétiques écrit: « Dans ,;e Q:i, l'Afrique servirait de réduit défensif,
chargé J'alimenter les théâtres d'opérations poSlllbles du Moyen-Orient ,ou du
Nord·Est africain, avec leurs im~nses enjeux de Sun et des pétroles d'Iran,
d'Irak, de Koweit et d'Arabie, eUe dev1èndr::lit ensuite une base de départ pour
les oifenslVes Je reconquête et de libération..• Méme si œla devait étre la seule:
~n de l'industrialisauon africaine ,l'argumem stratégique d~vrait suffire» (1).
(1) J. Ch;If<Jonnct. ~ Une ICuvre n':~rre: L'ill<.Iuslr.ilhwtion Je l'Alr;quc~. W.
DroC·MIR~nJ. l':tm. 11J.56. p,.54.
(751
Ce texte, dont la première version date de 1982 a été publié en 1983
~n annexe du chapitre 10 de "Géopolitique des Ressources Minières" ·de
P.N. GIRAUD (Op. citél.

-132-
La fin de la guerre froide et la vague des mouvements d'indépendance cnt;a·
meront sérieusement cet acgu~ntaire. MalS les motivations éconorniquC$
demeurent:
-
L'Afrique détient des gisements rentables.
-
Elle dispose d'un potentiel hydro~lectrique permettant de produire de
l'énergie ~ bon marché pour les industries de première transformation des
rrunerais.
En 1953 commence l'exploitation du gisement de fer de la presqu'ile lie
lUIoum (à la pointe de laquelle est SItuée Conakry), par la Il Compagme
Minière de la Guinée Française Il (Société américaine). Connu depuis 1902,cc
gisement représente 200 nullions de tonnes de miner» li dur» à 52 % de fer
mais à haute teneur en ~hro~ impureté pc:naüsante dans le traitement sade·
IUClpque.
La proXUlUté du port Je Conakry et l'existence du ~henun de fer sont dc~
atouts un portants pour l'évacuation des mineraIS.
L1 1( Miruère de Conakry Il produit jusqu'à 1 rrullion Je tonnes de rruner:u
en 1953, mais en 19 ~8 et 1959, la production chute à 350 000 tonnes.
Au début des années 60. œ minerai qui représente 7 % des exportauons
de la Guinée perd ses clients d'Europe Occidentale et se vend principalement
aux pays de l'Est, notamment à la Pologne.
Progressivement, le minerJi de fer guinéen devient marginal sur le marché
européen. La concurrence du minerai suédois et à partit de 1964 du minerai
mauritanien de MIFERMA lUI sera fatale. Le non-i'enouveUel'l1Clnt du matéric:1
de production et le manque Je J.:houchés conduisent à la fermeture de la mine
en 1966.
Mais la Gumée est surtout le plus grand réservOir de baUXite du monde. u
prospection de ce rrunerai commencée en 19'20 est lssurée principalement pô&r
Péchiney et les ~I Bauxites du Midi» (filiale franç:use du groupe canadien
Aican) à partir de 1937.
En 1948, commence l'explOitation du petit ~sement des îles de Los, jou).·
tant Conakry, qui produira jusqu'à 500 000 tonnes en 1955 avant d '.!tre nilllu·
naUsée en 1961. pUIS abandonnée.
A ce propos. il est à noter que cc: sont les gisements nécessitant le moiClS.ie:
dépenses d'infrastructures - .:eux dont l'exploitation est la moiClS intense en
c:apltal - qui ont été mis en explOitation les premiers et non ~es gisements k~
plus rentables.
lA grand projet mmier des annèc:s 50 et 60 en Guinée est celui de Fria.
lA gisement représente: ISO rrullions de tonnes de réserves de minerai ;1
42 % d'alumine et 3 % de Silice combinée.
Dés 1955. le procédé de traitement ~himique !lu minerai est mis au pouu
par Péchiney à Garu;mne.
La mise en I:hantier prévue d'un gr1nU barrage sur le Kondouré pcrmeU;ant
de raïfUler l'aluminium sur place fait préférer le site de Fria à celui de KinUI.a.
plus riche ou ue Dabob, plus riche encore mais plus continental.
Dans un premier temps, il est prévu que la bauxite sera raCfUlée en alumulC: .a

-133-
Kimbo près de Fria puis acheminée en train vers le port de Con:lkry. EUe sera
ensuite trait~e par électrolyse dans l'usine d'A!uc:lm située près du barrage
d'Ed~a au Cameroun.
En 1958. les études de construction de la piste. de la voie ferrée de 120 \\cm
et du port aluminier sont tennin6es.
Au moment de l'ind~pendance. les travaux entrepris repR!sentent un inW!s-
tissement de 32 milliards d'anciens francs sur un total de 68 miUiards.
La construction du barrage aurait dû suivre immédiatement apr~ en 1959.
n aurait fourni les 3 TW hian nécessaires au fonctionnement d'une raffinerie
d'aluminium de 160 000 tonnes de capacité annuelle.
Un autre barrage construit en aval du premier aurait alors permis une
extension de la capacit~ de l'usine. Toute ['~nergie produite aurait ét~ absorbée
par la production d'aluminium.
La structure fInancière de Friguia (1) est celle d'un consortium de fIrmes
intégrées dans la production d'aluminium. Les participations se ventilent de
la façon suivante:
-
Un Mathueson Chemical Corporation :
48,5 %
P~chiney Ugine:
26,5 % (opérateurs)
-
British Aluminium :
10%
-
AJusuisse:
10%
-
Veireinigte Aluminium Werke ;
5%
Le fInancement du projet est complexe:
-
la mine, l'usine d'alumine et te chemin de fer sont financés sur les fonds
propres des compagnies et sur capitaux banC3.Îres empNnt~s llong terme;
-
te port :lluminier est réalisé sur crédits FIDES (fonds publics français) ;
- les études du barrase et de t'usine d'~lectrolyse sont fmancées sur capi-
taux banc:ùres privés et crédits publics français.
Le financement du projet proprement dit :lurait dû associer en outre .Ia
Banque Mondiale, l'EDF et la Montecatini Edison.
La concession accordée à Friguia est valable 7S ans et s'assortit d'une fIS-
calité allégée durant les ZS premières années d'exploitation.
Du point de vue des effets socio-économiques de la mise en œuvre du pro-
jet, Jean Suret-eanale (2) observe que:
« La période de constNCtlOn favorise temporairement le développement
d'activités annexes tb:itiment, etc ... ) et suscite un afflux massif de Nraux
(jusqu'à 10,POO manœuvres sur les chantiers de Fria en 1958-59). Mais, les
chantiers terminés ces travailleurs retourneront diffIcilement à leur situation
antérieure et vont se d~verser sur les centres urbains en quête d'un emploi pro-
blématique. Ils vont y accroitre la masse des cllômeurs permanents. "
(\\) Friluia est le nom de la wciété. Fria ~-elui du ~ite.
(21 Jean 5unH·Clna/e. ~ la République de Guinœ •. I:.diuon~ SoCIales. hri~. [970.

-134-
De fait. l'usine qui a requis 10 000 personnes pour sa construction n'em-
ploie que 1 000 ouvriers et cadres pour son fonctionnement. Dans les années
60. un tien de cet effectif est constitué d'expatriés.
S'il est vrai que la mise en œuvre du projet de Fria a pennis la construction
d'un centre urbain - les ouvriers sont logés dans des immeubles coUectirs de
9 étages - et d'infrastructures sociales - hôpital. école. etc... - eUe a aussi
créé le besoin pour ces infrastructures et occasionné des d~uilibres écono-
miques.
En effet. la cité ouvrière s'est construite, non pas dans un principe d'khange
avec le milieu économique environnant mais autour d'une a","tivité qui a fait
venir de l'extérieur tout son équipement. l'essentiel de ses matières premières
utilisies par le processus de transformation (fuel, soude ...) et la plus grande
partie des approvisionnements destinés aux salariés. Et parallèlement, tout ce
que produit la ville industrielle est destiné ~ l'exportation.
Au départ, la cité peut fonctionner en enclave, mais son surpeuplement
induit progressivement un commerce secondaire des produits initiaJel11Cl!t
importés pour la consommation des salariés.
iA demande pour les produits 3gricoles régionaux baisse, et a~c eUe le
pou"lOir d'achat des paYSins qui ne parviennent plus à échanger leurs surplus.
L'exode vers la viJie est alors un phénomène inévitable.
Ainsi. de l'avis mème de son directeur général. Fria est aujourd'hui une' des
principales entreprises d'importations 3lJro-alimentaires de Guinée. AJors que
la société ne compte à peine que deux mille ~I:triés. ses importations couvrent
les besoins des 40 000 habitants de Fria. n ne s'agit donc plus ici ~ritablement
d'une enclave mais d'un pôle d'attraction et de consommation déstructurant
l'économie environnante.
En 1958. lorsque la Guinée 3ccède tl'indépendance, elle n'est ras encore t
proptement parler un pays minier. Fria n'étant pas encore entrée en produc-
tion. les matières premières RÙnérales ne constituent pas plus de 10 % des
exportations. L'économie. marquée par l'extraversion du commerce colonial
est à vocation nette-ment agricole mais cependant très centralisée: concen-
tration de la production fruitière, convergence des réseaux de commercialisa-
tion. gigantisme relatif de l'industrie minière naissante.
Avec le déve-Ioppement du secteur minier dans les 3I1nées suivantes cette
tendance ne fera que s·accentuer .
.2-
LES DEBUTS DE L 'INDEPENDANCE: L'ESSOR DU SF.CTEUR
,.flNIF.R
En 1958, la Guinée "lOte ~ non" à 98 % au référendum proposé par le
Général de GauDe sur l'appartenance à la Commun3uté économique française.
D!s Ion, la France rompt ses relations administratives et économiques
avec la Guinée.
.
Ahmed Sekou Touré, leader du Rassemblement Démocratique Africain
(RDA) et fondateur du P:Jrti Démocratique de Guinée (PDG) devient président
de la République.
-----------~ ----
- - , '--
1'-,1,-0--

-135-
Le 1er mars 1960. le franc Cf A cesse d'avoir cours et est remplacé par le
franc e'.:inéen non exportable qui deviendra à partir de 1972 le syü.
LAs sociétés de traite qui assuraient le commerce de détail sont supplantées
pu des m~gasins d'Etat. La distribution de l'eau, la production et la distribu-
tion d'électricité, l'exploitation de l'or et du diamant, les concessions de
Kassa (iles de Los) et de Boké détenues par la Compagnie des Bauxites du
Midi sont nationalisées en 1961.
Fin 1961, un accord est conclu concernant Fria au terme duquel l'Etat
guinéen peut disposer du tiers des uevises fournies par les exportations. La
compagnie Fria proteste car elle prétend ne dépenser que 27 % du montant
des ventes en monnaie guinéenne. Cette observation montre qu'à cette époque.
le montant total des paiements de Fria à l'économie guinéenne ne représentait
que 27 % du chiffre d'affaires. Le complément était vené à t'étranger en paie-
ment des importations et transferts divers.
Le gouvernement appliquera progressivement à Fria le régime de pnse de
participation majoritaire de l'Etat au capital des sociétés mini~res. Fria devient
société d'économie mixte.
L3 politique 3gr1cole centrée sur la nationalisation des sols et qui octroie à
l'Etat un r61e important d3l\\s la redistnbution des terres s'aYère l!tre un échec:
à partir de 1959 ,l'3griculture guinéenne cqnnait une forte récession.
L3 production du riz, principale oêréale consommée en Guin~ diminue
r3pidement. Le déficit estimé ~ 8000 tonnes en 1955 est de t2000en 1956,
JO 000 en 1962,40000 en 1966...
Plusieurs raisons à cela:
-
La ration de riz consommée pat habitant et par jour Jugmente : 170
y-ammes en 1948 contre 200 en 196'-'. Cette augmentatiQn tient sans doute à
une baisse de la consommation d'autres produits agricoles.
-
L3 poütique des prix suivie par le gouvernement n'est pas incitative.
Le riz est vendu pour des misons sociales au prix du riz d'importation, plus
faible que le coüt de production du riz local. Les producteurs abandonnent
progressivement cette culture ou essaient de la commercialiser à ('étranger.
Le riz est vendu 35 fmncs guinéens le kilo en Guinée contre 50 fr:utes dans les
pas enV1ronnants.
L3 production par habitant passe de l'indice 100 en 1952-195.S à 113 en
1957·1958 pour retomber à 104 en 1960-1961.
Simultanément, lcs cultures d'exportation, notamment la production bana-
n~re régressent également. Représentant 60 % des recettes d'exportation en
1958, leur patt tombe à 25 % en 1966. Ce phénorMne peut s'expliquer pat la
baisse des importations de fongicides et d'engrais nécessaires au maintien de la
productivité du secteur. Ainsi les plantations bananières sont atteintes pat la
cercosporiose qui fait passer la production de 65 000 tonnes en 1958 à 30000
en 1963.
Le fort décalage imposé par l'Etat entre les prix intérieurs et les prix exté·
rieurs pour ces produits incite de plus à la contrehande.
L:J substitution de l'alumine aux matières premières agricoles .jans les expor-

-136-
tations va IOduue un déficit commercial spectacuiaire entre 1958 et 1967. En
effet, la production de l'alumine requiert des importations beaucoup plus
importantes que celles des bananes ou du café.
L'augmentation du montant des exportations gràce au développement du
secteur minier s'assortit a~ d'une augmentation des imponations. L'accrois-
sement du déficit alimentaire accentue encore le déficit commercial (cf. tableau
144).
C'est sans doute pour remédier à cette situation que dès 1962 le gouverne·
ment guinéen, en dépit d'un discours anticapitaliste radical, va renouer avec les
compagnies aluminières pour développer le gisement de Boké.
Un accord est .-:onclu en 1968 entre l'Etat guinéen et le consortium Halco
MinUtg composé de :
C4Jmpagnie de:. Bauxltes du Midi,
filiale d'Alcan (Canada) :
27 %
Alcoa (USA):
27 %
Harvey AlunuOlum Company (USA) :
20 %
PUK (France) :
10 %
VAW (RfA):
10 %
Montedison (lt:ilie) :
6 %
L'investissement prévu est de ISO millions de US S. 70. La BIRD accepte
de linancer les inÎrastructures (136 !un de voie ferrée).
La convention stipule qu~ l'Etat guinéen reçoit gratuitement 4~ % du capital
de la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBC). Halco Mining détient les 51%
restants. En WW1t les résultats de la cac au taux de -30 %, l'Etat guinéen
s'usure ainsi 65 % des bénéfices distribués.
.
L'cxcep'tionnelle rentabilité du gisement permet :lU 'consqrtium, malgré
l'âpreté de ce partage, de retirer de cette opération des bénéfices substantiels.
Les études de faisabilité prévoyaient un coùt de production fob amortissements
compris de 2,33 dollars pour un prix de vente de 7 doUars. La production
fIXée initialement à 5 nuilions de tOMes est actuellement de 9 millions de
lonnes. De I"avis mème des opérateurs du projet, la mine de Boké Sansarédi
est aujourd'hui une des plus rentables du monde.
La convention passée en 1970 avec les Soviétiques pour l'cxploitation du
gisement de ~bélc: près de Kindia est sam doute moins avantageuse pour
l'Etat guin':en.
En effet, pour rembourser les dettes contractées envers l'URSS ct d'auues
pays d'Europe de ['Est, rEt:1t guUlc:en acçeptc la convention selon laquelle :
- il cst à 100% détenteur du capital J'OBi( lOffiœ des Bauxites de Kin·
dia), soci':u: ~xploltant le gisement ;
-
les Soviétiques .:onstruisent la nun.: ~t le chcnun de fer ~t se payent cn
(mportant 50 % Ju muterai (xtralt ;
- 40 % du IlÛner:ti sont égaiement desunc:s à l'URSS en ccmpensation de:
la dette guinéenne.
.

-137-
L'Etat guUleen ne conser'le donc que la % du minerai ~xtrait qu'il doit
vendre sur le marché 1( libre Il de la bauxite, 3lors contrôlé par les firmes alu-
min~res intégrées.
La mine de K.india entre en production en 1974. mais la convention signée
~n 1970 ne tient pas compte du triplement en monnaie constante des prix
de la bauxite ent~ 1970 et 1980. Elle ne sera renégociée qu'en janvier 1981
où la Guinée obtiendra que les 40 % de la production destinés au compte de
compensation (clearing) donnent lieu à une comptabilité séparée en devises
et: indexée sur les cours du marché.
Les années 1958·1975 marquent en Guinée l'effondrement de la produc·
tion agricole et "essor de l'industrie minière.
Les investissemenu du plan au cours de cette pénode (cf. tableau 145)
privilégiant nettement le secteur minier par rapport à l'agricultu~, montrent
que cette évolution résulte d'un choix politique de l'Etat.
L'échec de la réfonne agraire induisant une politique d'importation w-
mentaire a sans doute pesé sur cette décision; nous reviendrons plus loin
sur ce sujet.
Auparavant, au ~gard de l'évolution économique récente de la Guinée,
voyons quels ont été les effets de ce choix.
3 -
EVOl.CJTlON RECENTE DE L4 SITUATION ECONOMIQUE
GUINEENNE: 1975·/980

Une grande part de l'activitè économique dans les Pays en Voie de Déve-
loppement échappe au contrôle de l'Etat: l'agriculture d'autoslJbsistanoe
ou le microcommerce des produits importés, qui occupent autour de 80 %
de la population active, ne font l'objet d'aucune comptabilité précise.
Aussi, la signification des indicateurs macroéconomiques et notamment
du PlB, dfjà contestée dans les pays industrialisés, est-eUe pour la Guinée
à considérer de façon relative. Le PŒ ne mesure de fait que la production
donnant lieu à une commercialisation contrôlée par l'Etat. En outre. la comp-
tabilité nationale guinéenne présente bien des faiblesses et des irrégularités.
Les chiffres concernant le produit intérieur brut global sont donc à consi-
dérer avec pNdence. Les chiffres concernant les échanges commerciaux avec
l'extérieur, les dépenses budgétaires ou les résultau des entreprises publiques'
et semi-publiques sont vraisemblablement plus fiables et leur évolution plus
significative.
1...3 plupart des infonnations quantitatives présentées dans cette partie
provient de rapports de l'administration guinéenne ~t de synth~ses effectuées
par le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale.
a} Qu~/qrM!S donn«s tinbaJ~s
U Guinée, d'une superficie de 246000 km} comptait en 1967, 3,5 miJ·
lions d 'habitants et 5,4 millions en 1980.

-138-
En 1981, son PIB par habitant. de j'ordre de 300 $Ian, la classe panni les
pays les moins avancés.
Au cours de la période 1971·1975 la croissance annueUe du PIB avait ~t~
de 7 % par an en moyenne, en monnaie constante.
Cette bonne perfonnance s'explique par la construction ft la mise en pro-
duction des mines de Bok~ et de Fria qui ont contribu~ pour les 3/4 lia crois·
sance obseme : tableau 147.
.
A partir de 1976, on remarque un net ralentissement de la croissance du
l'lB en monnaie constante.
La croissance moyenne au cours de la période 1976-1980 est de 0.5 % par
an avec:
2,5 % pour le secteur rural (production commercialisée)
+ 3,3 % Pour le secteur minier
+ 1,4 % pour l"Uldustrie (mines exceptées)
+ 5
% pour le secteur tertiaire.
Au cours de la ~riode 1976-1980. la balance des paiements reste tm d6fici·
taire. Son d~ficit d6croit Il!gèrement relativement au PIB : 7,7 % en 1976
contre 5,;! %en 1980. (Tableau 148).
On observe d'autre part que le solde du commerce ext~rieur de la Guinée
augmente r~guU.remenl : négatif en 1976, il devient positif à panir de 1977
et le restera mime apm le choc pétrolier de 1979 grice l la bonne tenue des
cours de la bauxite.
Le d~ficit de la balance des paiements cou~ts s'explique j'3r le volume
important des transferts l l'ét~ger rep~sentant les versements d'int~rits
sur des fonds emprunt~s, les consommations à 1'~tranger du gouvernement et
les services techniques achet~s à l'~tranger. La rubrique mou~ment de api.
t:aux rend compte essentiellement du remboursement du capital des emprunu.
L'importance de la rubrique Erreurs et Omissions montre la fragilit6 de la
comptabilit~ nationale guinéenne.
Pour mieux cerner le sens de ces évolutions. nous allons revenir maintenant
en d~tail sur chacun des secteurs et leur role dans l'économie d'ensemble du
pays.
b} L~ ~ct~ur m;n;~r t!n~ 1975 t!1 1980
Entre 1975 et 1980. le secteur minier guinéen est essentieUement constitué
des trois sociétés pubUques et semi-publiques onK, Friguia et CBG produisant
pour l'exportation de la bauxite et de "alumine.
La création de la sociét~ AREDOR (50 % gou~ement, 50 % inlé~ts
suisses, britanniques et australiens) pour l'e,xploitation du diamant :llluvionnai-
re à Kissidougou pourrait, selon l'étude de faisabilité. accroître de 1 million de
carats la rroduction guinéenne à partir de 1987.
-
La société Mifergui créée en 1976 pour l'exploitation du minerai de fer des
}ionls Nimba ne produira sans doute pas avant 1990. Destinée l produire IS
millions de tonnes de minerais par an YCndues à 25 doUars FOB la tonne, la

-139-
Mifergui tiendra peut"':tre une place importante dans l'éconolTUe guinéenne
dans les années 90.
. '
. .
Mais d'ici là, on peut sans le caricaturer, considérer le secteur muuer gumeen
comme réduit :lUX trois sociétés Friguia, CaG et OBK (tableau 149).
. .
Entre 1975 et 1980 la croissance annuelle moyenne du secteur a ete de
3J %, croissance forte qw s'expUque par une augmentation conunue des
prix de la baulUte (20,44 doUars la tonne e~. 1976,.32,8 d?llan la tonne,~n
1980) et la yolonté poUtique de développer 1~d~tne auruere :.~ % de 1ut-
ycstissement public entre 1973 et 1978 sont desunes au secteur auruer.
a
LI! secreur minier et la bllwnce des paiements
La balançe des pau:menls de Fnguül et CBG, presentee da'1s les tableaux
150 et 151. montre la contribution de ces deuy. sociétés à l'éconoaue natio-
nale.
Le complément du solde des patements :lU montant total des exportations
est transféré à l'étranger. U: solde des paiements représente le gam en devises
de la Guinée dans l'exploitation des sociétés Friguia et CBG.
En prem1er lieu, il apparait que la balance commercta.le de CBG est large.
ment plus bénféficia1re que ceUe de Friguia.
Le ratio valeur des exportations sur valeur des importauons. qui, pour les
Jeux entrepnses diminue senSIblement à pattu lie 1979 en raison du second
choc ~trolier vaut en 19bU -l.74 pour CBG contre seulement 1.69 pour Friguia.
Cette différence Uent il deux f:lcteurs :
-
la mine de CBG. plus grande que 1:C1le de Fngwa est aUSS1 plus rentable;
-
la transformauon de l:l bauxite en alumine requiert d~s consommations
interméFiiaires importées (fuel, soude ... ) dont le poids at,;gmente sensiblement
'avec la crise de l'énergie.
Cette remarque fait appar:litre le fait que la transformation locale d'un
mineraJ. même Sl eUe peut ci tre géneratrice de valeur ajoutée et d'emploi
dans le pays, n'est pas systématiquement une bonne opération en terme de
la balance commerciale. En effet si nous cons1dérons que 2,5 tonnes de bauxite
sont nécessaltes pour fabriquer 1 tonne \\l'alumine, en 1980, le gain en devise
J'une tonne de bauxite de Boké exportée directement est aussi élevé que le
pn en devise d'une tonne de bauxite de Fria, transformée en 0,4 tonne d';a1u-
mine et exportée.
En revanche, le montant des transferts il l'étranger est relativement plus élevé
pour CBG que pour Friguia : ceci s'explique plus par le fait que Friguia, de cons·
truction plus ancienne est une exploitation amortie dont les emprunts ont été
pratiquement remboursés.
Le ratio solde d~ paiements sur montant total des exportations vaut en
1980 0,2 pour Frigu1a et 0,47 pour CBG. Dans les années' qui viennent l'écart
entre les valeurs mesurées pour les deux soc1étés est appelé à se creuser au fur
et à mesure que les prèts consenus à CBG seront remboursés et l'investissement
amorti.

-140-
En ce qUI concerne 0 ~K. tant en raison du peu d'informations publiées
que du mauVlUS état de la comptabilité de la société, il est délicat de mesurer
la part de contnbution de cette société à l'économie naùonaJe.
Entre 1976 et 1980, la valeur nette des exponations d'OaK a oscillé selon
les années entre 660 et 900 millions de sylis (l USS:: 19.s siJys) dont, d"aprà
la convenuon d"~tablissement, 10 % environ ont été perçus en devUes par la
société.
Si on se réfère a ce que les autres comp~s ont dû dépenser en impor·
tations, on peut se demander si les sommes perçues en devises par oaK ont
été suffisantes pour payer les consommations intermédiaires irnpottées...
1..01 mine de Kindia, dans son mode actuel d'exploitation est particulièrement
peu rentable. Le pox de reVIent FOa de la tonne de minerai est de I"ordre de
100 syhs contre 120 s.:ulement pour CaG.
L'import3tlce des effectifs I::! 000 per50unes) ct 10& vétusté du matériel ferro-
mice (manque de locomotives) expliquent le niveau élevé du prix de
re·
vient. Les SoVIétiques n'ont, semble-t-il, pas tenu leurs engagemenu concer-
nant la formation du personnel et le renouveUement du matériel.
La renégOClauon en janvier 1981 de la con vention avec l'l'nion Soviétique
devrait permettre au gouvernement guinéen de renouveler une panie du malé·
riel d'exploitation en ay3tlt recours au marché occidental.
Au total le secteur rrunier fournit en 1980 93 ',"0 des uportations de la
Guinée et en moyenne, au cours de la période 1976-1980 consomme :8 %
"'es impottaoons. A parur de 1979 le secteur minier absorbe 40 % des impor-
taUons du pays.
jJ
- Le Jureur m,;uer ~r ft's r('c~ltf!S fiscale)' de l'Etat
Le: sectl:ur manier apporte a rEtat une part importante de ses revenus.
Le tableau 152 montre la part Import3tlte des taxes sur le commerce lOter-
national et de la taxe spéciale sur l'expottatlon des mmerais dans I"ensemble
des recettes fiscales de la GuinC:e.
Compte tenu p:u ;ulleurs des impOts sur le revenu versés par les sociétés
minières, on peut en 1980 estimer entre 50 % et 60 % la part des revenus fas-
~ux provenant de l';actiVlté minière.
Le mont3tlt des recettes fiscales représentaJt 15.6 % du Pla en 1976, il
.:orrespond à 21.3 ~1, en 1981. u tableau 153 montre que cet accroissement
est dû principalement à l":augmentation des taxes sur les exportatioClS. Le
revenu fiscal de l'Et:u ;a donc augmc:nté sensablement plus vite que: lePIB.
"1 - Le secteur millier et l'empwi
Le: Fonds monétaue recense 12 000 satanés Jans le sc:cteur rnaruer: ce
chiffre nous s.:mble un peu excelisù. En effet. le$ 3 scxiétés minilères OaK.
CGa et Friguia. emploient enVIrOn 0000 pc:rsonnes. us ;autres salariés recen·
sés sont S:ll1S doute des foncllonn;ures du Service des MinC::i et du Ministère des
Mines et de la G~logie auxquels s'ajoutent les prospecteurs oœasionnels de
diamant alluVIonnaire viv3tlt c:g:alement de l'agriculture.
~':".'.'--

-141-
Le chiffre de [8 000 salariés dans le secteur JVancé pour 1973 semble plus
sérieux en raison de la construction à celte époque des mines de 80ké et
Kindia. Le nombre de salariés du secteur J été réduit d'un tiers après la fin des
chantiers.
,l)
-
Les effets d'en rra inemenr ,égionalLY:
Les effets d'entraînement sur le développement restent minces. A Kamsar.
la cit~ bordant le port minéraiier de CBG, on a voulu éyjter l'effet de pOle
d'Jttraetion observé à Fria. Aussi la cit~ fonctionne·t~lIe comme une enclave
dont l'accès est contr6lé: il est notamment interdit d'y conunercialiser les
produits fournis par la société.
Ainsi, la plupart des effets négatifs observés à Fria ont-ils été éyjtés. Mais
les effets positifs d'entrainement n'existent pas pour autant: aucune entre·
pnse susceptib le d'acheter ou de fournir des biens et services à la compagnie
minière ne s'est développée là.
En conclusion, JV'CC un taux de croissance moyen de 3,3 % par an et 40 %
de l'investissement public, le secteur minier a été l'axe privilégié de la politique
éçonomique guinéenne. Les perspectives d'exploitation du diamant, du fer ..
des Monts Nimba et peut~tre à plus long terme, des bauxites d'Aye Koyé
devraient permettre théoriquement au gouvernement de poursuivre sa poli·
tique de développement de ce secteur qui lui permet d'accroître ses réserves
de devises et ses revenus fiscaux. Mais il semhle que le développement du
secteur minier s'accompagne d'une déstructuration de l'agriculture dont les
effets sont déjà fort inquiétants.
c) lA producrion agricole
Les estimations de la production agricole guinéenne montrent. tandis que
la population augmente de 25 "';,/an. que:
- les cultures d'exportation se maintiennent JU niveau de production de
1976 ou progressent très légèrement.
-
parmi les cultures destinées à la consommation nationale. les produc·
tions de céréales diminuent de façon sensible, tandis que celles de manioc; JU
mieux stJgnent. En ce qui concerne le riz par exemple. qui est la principale
céréale, entre 1976 et 1980 les paysans guinéens ont vu diminuer de 30 % le
volume de leur récolte,
- les brigades mécanisées de production qui n'assuraient en 1916 que 8 %
de la récole de riz et 7 % de celle de manioc. ne produisent pratiquement plus
rien.
Dans le méme temps la part des importations alimentaires dans le montant
total des importations financées par l"Etat (i.e. hors importations de CBG et
de Friguia) est passé de 7.1 % en 1916 à 21,4 % en 1980. A titre de compa-
raison, la part des importations pétrolières dans le m~me total est passée de
6.s % l 22 % au cours de la même période (Tableau 154).

-142-
De fait, bien rares sont les fonctionnaires Jont le temps de présence à leur
travail alleUlt la durée convenue, ~u les probl~mes de la subsistance quotidien-
ne de leur fami11~ élargi~, les appeUent souvent ailleurs, et pl\\a rares enCOre
ceux qui, étant présents, sont assignés à une t:iehe administrative clairement
défUlie ct économiquement fondée.
Mais dans les vüles où la population s'accroit au ryttune de 10 ~ par an en
moyeMe (7,5 % dus à l'uode rural), et où à peine 5 %des habitants exercent
une activité salariée, il est nécessaire d'établir un dispostif assurant à chacun un
pouvoU' d'achat minimal.
A Conakry, ville de ïOO 000 habitants (la Guinée en ~ompte S ,4 millions),
150 personnes viennent s'établir chaque jour. Elles VIennent grossir le lot des
chômeurs, des ~onunerçants de prodUits importés ct alourdir le nombre des
personnes il .:harge des salanés de l'administration. Aussi, il n'est pas rare que
pour employer un ~ousin dont il a la .:harge, un fonctioMaire fut-il des mOins
payés (et surtout dans .;.e ~3SJ, n'hesllc pas, s'il en ale pouvoU, à faire créer
Wl poste supplémentaire de ~hauffeur ou d'employé subalterne.
Cette croissance naturelle des administrations ne peut exister dans les
sociétés nuniëres semi-publiques soumises à la contrainte de rentabilité des
~ompagl11es transnationales: outrc. les incitations péremptoires au travail et
à rcificaclté, les visites aux employés sont interdites ct chaque retard implique
une lourde pc:rte de salaire. Pour instlluer Jes rapports de production à l'occi-
Jentale, ies gestlorm3Ues doivent étre conscients des impëratifs de rentabilité
ct imposer une: ~oercJtion sévère il l'intérieur de l'entreprise.
Mais telle qu 'cUe se constitue, l'Administration Publique en Guinée ne
peut JVOIf RI la ~olonté. ni les moyens d'imposer ces rapports de production
dans les uSllles dont elle :1 la gestion. CecI explique sans doute les mauvaises
performanec:s Ju secteur industriei nationalisé.
L'admimsuation n'est qu'une oouvcrture. La vraie fonction du secteur
tertialCe est avant tout d'assurer une distribution de revenus dans les zones
urbaines.
L'industrte mtnlère qUI ioumit une part importante des revenus budgét:wes
n'est pa:à lollt.lamentalement la cause de ~s évoluuons ct de cette politique,
bien qu'eUe ~ontribue aussi, nous l'avons vu, à l'exode nuai, mais eUe en est la
condition peémissive essentieUe.
4 -
EN CI.J/SE DE CONCLUSJON : LE ROLE DE L 'INDUSTR1E "'lNlERE
ENCUINEE
Durant la ~oloOlsauon. l'économte guin.=enne avan une vocation purement
3gricole. Appuyée sur la cheifene traditionnelle, l'administration coloniale a
nwntenu l'agriculture léodaJe pour satisfaire les beSOIns nationaux. Puallè-
lement, les grandes p1:lntations européennes fournissalent les denrées d'expor-
tation. ~Is étaient importés les produits manuiacturés commercialisés par les
sociétés de traite.
L'indépendance de la Guinée s'accompagne d'une crise de l'agriculture:

-143-
-
Les paysans ayant soutenu Sekou Touré rejettent en masse l'organisa.
tion féodale du travatl à la campagne.
-
L'agriculture de traite, introduite pour subvenir aux besoins de la métro-
pole, ne peut être reprise avec la même productivité par les paysans guinéens
après le départ des colons.
Pour traiter cette question Sekou Touré propose une réforme agraire centrée
sur une nationalisation des terres et une réaffectation sous l'autorité du Parti-
Etat, 11 semble que les abus commis au cours de la redistribution soient à
l'origine de l'échec de cette réforme.
Toujours est-il que œt échec est patent et qu'il met l'Etat, au début des
années 60, devanl le choix suivanl :
- ou bien redéployer l'agriculture nationale, éventuellement au prix d'une
remise en cause de ce qui a été fait jusqu'alors:
- ou bien développer une politique d'importations alimentaires suppléant
la carence grandissante de l'agriculture nationale et dont le financement ne
pouvait être assuré que par le développement d'un secteur d'exportation.
C'est la seconde voie qui a été suivie.
L'industrie mini~re s'est alors développée de préférence 3 l'agriculture de
traite car :
il existait une demande forte pour ses produits;
-
les gisements guinéens étaient particuli~rement rentables;
-
la Guinée avait contracté des dettes importantes auprès des pays occi-
dentaux et des pays de l'Est qui propos.uent leurs ser'.~:;es pour exploiter les
mines.
Produire pour l'extérieur nécessitait la mise en place des rapports de pro-
duction en vigueur ;i l'extérieur. Or. sous le colonialisme c.'est l'Administration
et les planteurs européens qui maintenaient ces rapports dans l'agriculture de
traite. Si l'Etat avait cherché :'1 les rétablir, sa politique aurait été perçue
comme un retour au colonialisme. Le développement du secteur minier :1 per-
mis à l'Etat de recourir aux compagnies étrangères pour instituer ces rapports
de production, sans être suspecté de vouloir revenir en arrière. Dans la suite,
la publicité faite autour du débat sur le partage des rentes avec les compa·
gnies minières a permis :'1 l'Elat d'éluder celui sur l'opportunité de sa poli-
tique (.r~xport3tions.

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Création d't!rnplois
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1
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admilll strat i fs
-
Hecettes
Recettes
fiscales
en devises
-4rf
i
Exportation
J
i
1
St!cteur minier

matières pumières
lIinérales .
" ~: ..
--
...\\
.J, : :'~. ~",~~";.,,

-145-
Mais (76), sur le fond, la politique économique de recours
à l'industrie minière, s'est mise en place comme un mode de traitement
des effets de la crise de l'agriculture permettant la conservation de
la politique dans ce secteur :
- Le pouvoir d'achat des exportatlopS 4 compensé la dimi-
nution de la productlDR nationale,
- la redistribution des r~~te~ mlnlères à travers les
salaires administratlfs et les subventions alimentaires
a pallié la baisse du revenu du travail productif.
Dès lOfS, une dynamique redistributive s'est mise en place
détruisant progressivement les secteurs productifs traditionnels (schéma
engendrant des contradictions sociales (ethniques) résultant du fonc-
tionnement des modes de redistribution, tandis que l'Etat entretenait
dans le pays un discours idéologique trompeur assimilant- cette destruc-
tion au développement économique national.
L'incertitude politique qui pèse sur la Guinée depuis la mort
de Sekou TaURE et l'isolement relatif dans lequel affirment se trouver
ses nouveaux dirigeants politiques (77) (gouvernement militaire) montre que
la dynamique économique que nous venons de décrire ne c0nstitue sans
doute qu'un élément d'analyse d'un processus polltique complexe'
"d'émergence d'Etat rentier" dont l'étude mérite encore selon nous une
recherche approfondie.
---------------------------------------------------------------------------------
(76) Ce paragraphe est rédigé en Décembre 1984.
(77) Interview de Lansana CONTE au Monde, 7 Novembre 1984, (extralts de l'inter-
view)
:
"A la mort de Sekou TaURE ses héritiers étaient prêts à s'affronter les
armes à la main ; cela aurait déclenché une guerre civile et peut-être
l'éclatement du pays. c'est d'abord pour cela que nous sommes intervenus.....
Les militaires sont au pouvoir "pour le temps qui sera nécessaire ;
probablement assez longtemps. Nous n'avons pas le choix: il faut calmer les
esprits, donner aux Guinéens le sens de l'effort, de la responsabilité, les
mettre au travail, relancer l'économie. Parler de Partis politiques dans
l'état actuel de délabrement de la société guinéenne, c'es~ stupide; je ne
veux même pas d'associations: aujourd'hui, elles se constitueraient s~r des
bases ethniques. Nos priorités sont évidentes (autosuffisance alimentaire,
maintien d'un revenu minimum) et pour assurer le redressement national, nous
devons être étroitement unis" . .

-146-
TABLEAU 49_
CUINEE
DOlUuiles économiques de base. 1956-1967
(en nullions de doUars US aux prix. courants)
1956/57
1960
1962/6J
1965166 _
1966/67
EAponallons Il)
!~.7
.l1i.U
JO,~
J1,7
Imporullons
70,5
79,J
5J.J
Ddil.11
.:ommcn:I;&\\ ( 11
1
-
11.1
-
!:!.5
-
.l1l.':I
- ~ l,lI
Ré~(Yes ..Je:
,Jevl>es 121
n..J.
~0,7
3.1
1,1
Cin:ubuon
monliwre (2)
n..l.
t>2,1i
110.8
192,9
Deues
cxlencwe. (2) IJ)
0.5
n.;l.
14J.7
2J9,O
11) NCI <Jes uans'-crts 'du.;Jll}l il~"tI.II~s mm.cres Cl ,Je l'ilmortlsscmcnl de la dclte milUète.
12) tc:n lin \\Je pcnQlJe.
(3) y .:ompl'ls les 1,,;&&eS nelJ d;LnS Ic CMJrc ,Je. ~Ccor<J~ bll;&llir:llu de commarœ.
TABLEAU' sa
GUlNEE
ln\\'eStissemc:RU du plan 1960-1975
(moyennes annueUes en milliards dé sylis aux pnx de 1974-1975)
1
:
'
1
,
'
f
1 1960j 1904! 19bb\\19b8
19091 19701' 1971 i 1972 1973 1974 TOlall
/70 1,'71
i :63
111: /73
/74
/75
1960/1
i 166 i I~IJ i /69
:

1
1
l
'
1
1
1975j
I i i
!
1
1
I l !
,
,
1
IncJusu&e.
1
1
MU\\cs
i o.ui o.JJI 0.':11 li 0.49
~
'1
;
1
').09
1.':10' 1.14 1 l.n
0.19
0'21 10
1
.01'
Alne"ll ..r.:
1 0.]41 O.Ob 1 0.21, 0.1 b
0,56
3.42
U.J3! tl.D7; 0.08 !0.a41 0.22
Autre.
!
1
1

SCCletU.
! 1.8J! 1.39; 1.:S9i l.'JO tl,71 l 0,001 1,31 10)4 0.42 0,36!2Ulj
l
,
!
TOI:aI.
l,DI 2.571 !.5J /2.20
O,IIJ
1 US S = 19.5 sylis_

-147-
Tableau
51
GUINEE
Données économiques de base 1976·1980
Superficie et population
2
Superficie
:;46000 km
Population (mi-1980)
S,~ nullions
Populacion, taux de croissance
29 ""~
1976
[977
1978
1979
1980(1)
(en mlUion~ de ~ylj~)
Produits Inttn~u, Brut
]6 ]f}4
=6595
29 f} {6
29200
JI 651
laux Pmi: du marché COUr.lnu 1
Ap1culture
'} 137
11921
9050
8366
7737
"'ine~
4 247
.1 ;09
5 184
S 348
7928
Indu5ltle manufactunère
1 10'1
1 1i0
1 )n
1.100
1 176
IJhlité~ publiques
~08
190
223
223
280
(on,trucuon
736
685
'58
700
1 183
Ttan,port
622
ShS
705
650
699
Commerce
4 162
3'19 Il
.1 855
S 200
S 741
Ad mlni~tntion
2 141
~ 382
2582
2997
3552
Auue5 secteun
J 942
l 'l75
.1 287
4 316
4357
1976
1977
1978
1979
1980(2)
1981(3)
len million5 de ~yli5)
Bud~~t d~ l'çlat
Recette'
106R8.0
-; 974.8
9 288.3
9 834.6 10 794.6 12687.8
Dépenses
1 JQJ.8
f, 266.0
f, 506.0
7 813,9 10403.5 14931.2
('our.lnte,
J JQ4.J
J 7116.7
J S 11.9
SIS 7.7
7 161.8
7 692.0
Opital
3 'H]') . ~
2.17Q.3
1 994.1
26562
3 24\\.1
7239.2
dont . Ir:Jn~iert ~U'l
enlrepn~~ puhhque'
l "114.0
1 H»).9
95 ..3
1 658.0
1 71',5.0
b..:went bud~ét~uel
dé/kit 1 1
J 284.~
17QlU
2 782,.)
2020.7
391.1 -2 243,4
Subyention5 eltœptlOnnel\\e5
6 200.0
Excooent global'
défi,-,t 1-)
328.1.2
1 :08.8
~ 782.3 -4 179.3
391.1 -2243.4
r'Înanoement
E~teme lnet)
880.9
- 12.7 1 114.0 1 375,2 - 92.8
Intetne 1net 1
- J l6S.l - 1 696.1 -) 896.3
2 8()4.J
- 298,3
II) Prétiminaite.
12) Prévisionnel.
'.3\\ Projeté.

-148-
TABLEAü
.:,'
GUlNH
Croissance réeUe du PlB aux coùls d~s b ..'"teurs· I~i 1-1~7S
I~n rrulliards de sylis aux pn:'l de 1<l]4·1<)7S)
1911/72
1~i4i7)
1. '1\\l"~n,C mnuelk
m\\lvennc
s.:CleUI rurJ.l
5.53
0.J7
4.8 '!.
"IUle,
1.04
3.1 ,
44.0 '!.
Indu.>lllc :TlilJlUIJ.dUClCIC.
~ncrglc
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a.lb
10.J '~,
COn)IIUl:tlon
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SCl".-C)
1.94
21.0
_.'
r.
'
.\\.lmUlI>U:.IIIOn j)uDUUUC
..
_.JJ
~.j5
I.U·~
i2.jll
15.17
7.0 .~~
TABLEAü
5.3
GUINEE
Balance des paiemenls, 1976·1981
(en rrullions de DTS)
1976
197i
1979
19110
1981
...... 1i~"4.n..:c: ~ommC(\\,;l;"'lC:
- 35.4
54.6
·HU
47.b
100.7
88.5
ExportJlIum. JOO
2! ~.j
251.2
2b2.0
21H.b
401,0
450.8
Import:.ltlon>. -,'
- 254.2
- 196.6
- ~LU
- 234.0
- JOO.3
- 362.3
B. Scn'IU:' Cl :..tan)I':lt)
;III"C) , ncl J
- ~0.2 - :111.0 - 104.1
- 121.0
- !36.ù
-157.4
C. TrUblelle. Ollll:lCu
o.~
13.4
2b.2
7,0
11.9
12.1
:>. BalJ.nu: Je, p....e mcn b
....our..lnb ' ..\\ -0 -l 1
- 14,,j - 20.U - ~~.o - ')0.4 - !3.4
5b.li
1:.. \\'ou ..emC:l1 Jc _:.Ipll:.luX
'net 1
- !J.1l - 50,2
4.2
!,b
- 35.0 - j5.b
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45.3
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77.4
I:.n mu", .J ImÇAlr!J.I'UIl YC
'llar..:n.&nUI)~~
3.5
J.;
2.5
l.b
J.l
'en ~;, .lu !'IIU
LJeli~1l !Je 1:.1 ":.II..n...: !Je:.
piueme:nh ~'JUIJ.nl)
:I.'J
I.Y
2.5
S.0
1.6
Dèlicll Jc la OJ.IJ.nu: ~IOb:.llc
7.7
".5
7,1
5.7
i.l
-r-.. I--

-149-
TABLEAU
54
GUINEE
Exportation de marièn:s pn:mières minérales. rob. 1976·19RO
1976
1977
1978
1979
1980
Volum~ len mtllier~ de lonne<1
8:1uxJle
9075
10106
10 286
10 019
11334
OaK
2 237
263R
2497
1907
2 no
CSC
6838
7468
7 789
8112
9 114
Alumine Ifngul:1l
569
560
610
~5 3
715
Vains,. len millions de sylis)
5 274
5873
6 331
6644
9019
8:1uxite
3746
4 333
4591
4728
6435
08K
758
898
850
662
710
CBG
2988
HJ5
3741
4066
5665
1JumlRe \\ FnKuI31
1 528
1540
1 740
1 916
2644
Vains,. untral~ fwlt~/tonne J
8aulllle
OAK
339
]40
340
347
347
C8G
~37
460
41\\0
501
62Z
"\\Iunune CFlIIJUl:l1
26115
2 7.~0
2852
2934
3697
TABLEAU 55
GUINEE
Balance des paiements de Friguia. 1976-1980
(en nùllions de sylis)
1976
1977
1978
1979
1980
~. 8ala"l'~ CO",",~"cUl(~
M5
898
/104
701
1 Q76
bportatlOn~. (011
1 528
J 540
1 ;40
1916
2644
Import:lt'olls . .:if
-IIR3
-1142
- '136
-1213
-1568
8. S~,.vic~s n rransfrrr., ""S
- Qt'j
- fC]
- f9]
- 181
-J26
lntértl<
- 81
- 67
- 56
- liS
- 58
.1,ulres \\o:rvi..zs
- Ilh
- Q7
- 104
- 121
-144
S;alairo:s versés en dcvl~s
- ZS
- 28
- 33 - ~9 - 47
Re~nus de Itnvestis~ment
- 71
Oividendes
- 77
,\\uIKS It"ssour.."C!l
76
44
C. .\\foul't'-.rll d~ capitaux (nctl
-110
- 09
-/82
- 74 - 209
Long terme
- 163
- 142
- 142
- 140
- 143
("our' terme
33
43
- 40
66
- 66
Ba(tUfcc pobll/c
4/0
407
4;9
U8
54/
Sourr~ . l'r,,uill.

-150-
TABlEAU
S6
GUINEE
BaJanœ des paiemenrs de eSG, 1976-1980
(en millions de sylis)
1916
1971
1918
1919
1980
A. 8GlilltCt! comm~'cil"~
'2180
2910
1118
lU8
" 471
Export.lllons. fob
1 9illi
3H5
3141
~ 066
5665
Importations. Cli
~Oll
- 505
- &03
- 8111
-1 194
If. S~",ICt!1 ~I fNlltlf~'u n~u
- 615
- 912
-1009
-1089
- 1671
Servu;es
- 171
- 343
- 351
- ]16
- 505
Salaues verses en o1evlSc"
- 90
- 91
- 93 - 94 - 102
Interets
-373
- Jll
- 304
- 34&
- 392
Revenus de l'invc:sllS)l:menl
- 1&1
- ~Ol
- 213
- 614
DIvidendes
7]
- 1I11
19
- 151
Reinvesttssement
- ~4
- 113
- 154
- 511
..\\uues ressoura:s
4
C:. Jfoll.~m~ltu d~ C:lIpltllllJC (lI~rJ
- -112
- 2611
- 285
- lj6
- 104
Lonl terme
- ]71
- ~ol
- ~51
- 161
01
Investissement duect
~4
lU
254
511
Av:anœs
10
311
356
638
Amortissement
- 371
- H6
- 345
- b58
- ~18
Adui Je pouts
- 51
- Il]
- 116
Court terme
35
7
34
- 19S
- 16S
D. Jùlilnc~ IlobG/~ (A + 8 + Cl
Il]]
1 749
1 d44
/801
2694
SOllrc~ CSG.
TABLEAU
57
GUINEE
Revenus fasc:lIu de rEl3l. 1976-1981
1916
1971
1'HII
1919
1980
1981(1)
Total des reœnes tiscales
4100
4514
51106
6051
6751
11638
ImpOt 'lU le revenu et les
bcncli.:es
'J2]
'J4&
1413
1 304
2054
1 251
SecW1te )QClo:lle
162
131
12]
151
149
143
T;a "CS prOleS)M)nneües
4 1
]11
Sb
21
38
15
hl\\cs SIU biens et )l:CV\\ces
]113
14&
342
149
101l
~ l'l
T;AXCS slU l<! com. Internat.
2434
27911
3 711
4 ù45
4139
4517
Jont:
Tu,es sur les imponallons
'1 ~J3.0, II 320.51 (14151
( 1 042)
( 1 0691
(2 4251
rues spe..ulcs sur les
mmerals
( 1 2(0)
(1 366)
12 1113)
1 l '1'701
(2 532)
(2500 )
Autres t,llles
IlIO
348
155
373
263
172
(1) Chiffrcs previsionneb.

-151-
TABLEAU
58
GUINEE
Taxes en % du PIB. 1976-1980
1976
1971
19711
1979
1980
l'Ii-oNuiaitl
Imp:iu sur Ics revenus ct Ics lJénéfiec:s
3.5
3.6
4.9
4.5
6.5
Séclll'ité soa.1e:
0.6
0.5
0.4
0.5
0.5
T.lIXC5 .'ur biens el .erV1de.
1.5
1).9
1.2
0.5
0.3
T.axes _ur le commerce international
9.1
10.5
12.8
13.8
13.1
Exponatlons
14.51
(S .41
lS.J)
/7.1 )
(S.l )
Importations
14.1)
'S,4)
IS.3>
17.1 )
/S.lI
Autres tues
0.8
I.S
0.7
1,4
0.9
ToI a!
15,6
17.0
20.0
20.7
21.3
TABLEAU
59
GUINEE
Estimation des importations par principales C3tégorieS. 1976-1980
(en millions de sylis)
1976
lqn
1978
1979
t 9110
Tl)tal. t'Jf
'In]
"'t'tU
5274
5909
7414
l. '",port.fto", fllltl"t:t~' nu I~s
~UOUI'C~' propHS d~ III GUlflt~
.t 782
)500
) 7)5
) 745
4454
1. Prowrr"'m~d'i",port.tio" Kc!fltrul
2568
2812
Z 971
2885
3,611
Nournlure. boiuons. la"ac
370
'-04
636
623
954
Tutiles. habillement
376
S60
10SO
322
328
EqUipement de tran_pon
340
294
197
Z61
636
Produits pètroüen
311
.366
3117
98'-
990
:'ofaténault de construction
JJS
.lOS
J71
329
S68
AUlre_
336
gO)
330
366
155
Z. Prowrrm"'~ spic.1 d'imporratioll
75~
J. ',"poNafio" du pl."
1 Jfll
(JiJ
-114
860
821
Il. lmpor'.tio", Ji".,,('c!~s sur I~J
"I$ou,r:~,~]cr~rll"
J 491
J 347
15)9
2164
2960
cac
608
sos
603
818
1 194
FriKUia
883
842
936
1 346
1 568
Autres (1)
198
.(1) Autres : Importations estimées des commerçants priva. ~ IiC~II«, 111111 "'1~",mt {_fi-
do~.

-152-
TABLEAU
60
GUINEE
Salariés déclarés par type d'activités. 1973 et 1976·1980
1973
1976
1977
1978
1979
1980
Taux de
croissanœ
1976-1980
.-\\d nuntstrauon
il ~oo
36800
37 100
3-7500
43 60~
49 114
8.2
Et:u et e:ltrepnsc> mixtes
114600
94900
95983
96 im
la, 5;~
108422
3.1
AçlcultlUe ct j)è che
12500
33 070
jJ 153
33 160
3i 09i
38551
3.5
~ine
18 SOO
Il 120
! 1220
11 239
Il 998
12268
2.2
Indu>tne manuia~"'tunere
9600
1200
1 340
1 361
9661
8998
4.6
Travaux pubtic\\ ct construcnons
12 000
12 100
12 160
12 i04
12 S~S
n 735
1.2
Trans p<>rts
d 100
9000
9200
9 ~56
9 308
9403
3.1
L'utites publiques
1100
7 385
1 885
'3 010
g 330
8660
4.0
Rlnque\\. a~\\lUanCC, .:ommcn:e
23000
1;: 175
12 115
1;: ~ 75
15 1:!1l
14807
4,3
~Iotel\\ Cl iefVl<:l:\\ dorne\\lIque'
~ :00
: 850
2850
29:5
: 9 2~
2997
1.4
TOlal
146 000
131 700
133 OSi
134 '2:;0
151 1'71
t57 536
4.5

-153-
TABLEAU
61
GUINEE
Répartition de~ dépenses conr:mtes de ("Etat. 1976·1981
(en millions de sylis)
1976
1977
19711
1979
19110
1981
~~l
projet
!j,
Sal;aflé~
1929.1
~ 1g9.0
~ Jl:,~
~ 110$0,4
J 402.9
4 163.8
1
foumllUre$
925.6
'17() ,0
l 57Q ,2
1 .1 ~1.9
2180.4
2 267.9
Sécunlë 'OCl:l/e
24Ul
~64.0
}5.8
196.9
5411.6
430.8
SubllenllOn~el 'r:ln~lerl<
149.b
:47.9
241.0
528.4
223.5
Il)
Inlerèts de la dette
248.0
363.7
~31.1
456.5
401.5
(1)6.0
Toul
3 .194.1
3 786.7
J S 11.9
5157.:
716l.S
7692.0
f II Y compn~ un !r:ln,ferl eH-epllonnel de }08 G 5.lUX Jd IlUnI<lrJtions r.:gionale5 •
...~~.------ --.- -- - --

-154-
ADJEXE 24:
Gabon,
l'accord final de Boue
ADJEXE 25:
Dynamique de l'offre à
moyen terme
Dynamique de l'offre et des prix à court terme
ADJEXE 26:
Articulation entre un projet minier ou énergétique
et son (ses)
projet(s)
induit(s)
ADJEXE 27:
Adresses utiles

,"
-155-
AnJEXE 24:
GABON:
L'accord final de Boue

1-156-
ît""
ACCORD
FINAL
DE
BeeUE
==;=========;=========
M-'~~:'f'
>"

. :~~
AN N E X E
N°.,
======-=;:-=
,
..,
Le CO:·ll'l'.:. oz DII'~CN est pr(ivu par l'Article 6 de l'Accord.
Sa
cœrposition, ses ~l"VOirS et les rêg~es de fonctiOl'lnerr.ent et de nrise èe déci-
sion sent définis ci-après.
&.
'Art. 1 - œ:·roSITIo!·I
1. L - UCEX, Cc:x::;D;A et l'Etat G3bonais èâs1gneront, chaOln deux mem-
bres et '!E·:?EI.S1a.I.·l un r..e!i"bre, charg~s de les repr~sentc?"' au Ccmité.
TO'.lt re!T'placer.3Ilt devra être ccr.:t"-lIÛc:uê aux autres ~arties en tenps
oPfOrtun.
1.2. - L'~-rateur d~signe=a le F=asièent èu Canité pendant la PHASE 1?ES ~­
Cr.ES. En l'abscn,=~ eu Pr~sida"'lt, les Parties éliront un Président inté=i~
maire.
1. 3. - Le Président sera res~n.sable de la liaison pemanente avec l'~ra­
teur. Il veill~a à l'aj,:plication des d~c1sions du CGnité. Il r-ourra
p~~"'.::re, en cas d'u..--ge.'lce, les r.esures qu' 11 jugera nocessaires pour
protE1ger les vies huzraines et préserver les biens eatI:UnS. Il devra
ïnEorIrlo2r le Canité, dans les è~la1s les plus ~efS, des, d~cisions Cl'.!' i l
aura été aIT";/~"'lé à prendre dans c~ co1'1è.itiops.
, '
Port. 2 - Peul/OIns
, .
Cc:::i'.a prévu à l'i:=ticle 6.2. de l'Acco:-d, le cani.té de Direction aura
seul cer.péte.'1ce sur les questions iJrpJrtantes relatives à la réalisatiCl~ du Pro:rE'l',
en par-loÎculier d<:..""lS les danaines suivants :
'"

-157-
En cas d'urgence, l( ?résièe.P1t pourra convoquer les rranbres du Canité
sans avoir â respecter les délais de c;onvocation ci-dessus stipl1és.
3.3. - Chaque Partie pou...'"'"ra prop::>ser des m::difications et des additions â
:
l'ordre du jour de toute réunion, ordinaire 00 extraordinaire, par
.
'''''';~.,
demande adressée au Préside."\\t qui en informera les membres du Ccmitê.
."
j:."""~':"".~~.• ~~""'.::Jo .• '
.c;
. : , : • • • • . •
.
' .
'.
,,;,-,,,',:,'~

i~~~;~'"
'3.4. - Sous réserve des disFCsitior.s contrëdres du présent article, le
.
COnité ne pcw:ra délibérer valablenent que s1 un représentant au
noins de chaque Pa..~e déter.ant une c.u:n'E-PARl' d'au noins 5 , est
présent. Si le quorum ci-dessus fixé n'est pas atteint lors d'une
réunion, le Préside."\\t ajournera
la réunie."\\ d'une durée d'au noins
soixante douze (72) heures, et notifiera aux Parties, verbale-
'ment ou par télex la date A laquelle la nouveli~ réunion sera tenue.
tors de cette nouvelle ré'.JIlicn, ·les, rePt'êsentants présents à la nou-
velle réunion représe.."l.teront un quorœ1 suffisant et l,XJUJ:rCl:lt nrer.l1re
toute résolution co."\\Ce-1"Mnt toute question à l'ardre du jour siil
y a accord unanime des membres présents et si "ceux-ci renrGsentent
des CUOI'ES-PARl'S d'au noins la majorité si.nple ou de 65 , selon la
nature de la rêsolution !,ro~s~e au Canitê, cxmne prWu A l'Article
4 de la pr6::;ente l;1'1Ilexe nO 2.
3.5. - Le Présiden1; désigr.sra un représentant 00 une autre :fersonne pour
remplir les fonct;:icns de secrétaire de la réunion. Celui-ci s'assu-
rera qu'un procès-verbal est dressé, approuvé et archivé.
3.6. - Les archives du Car.i.té seront conse..."'Vées au Gabon.
3.7. - Les frais relatifs aux réu..üœ.5 du canité de Direction seroot 1npJ-
tés au c:c:IrÇ?te des d~penses cx::m:a.mes.
3.8. - En cas de contradiC'""...ion entre les procédures préwes par la pré-
sente Annexe nO 2 et celles ès l'Article 17 de l'Accord, les dispo-
sitions de la présente Anne..'<e serent appl1quêes.
• 4 - PRISE DE DEX:ISrOOS
4.1. - Les décisions du Canité seront prises A l'unanimité des rrBübres
détenant une QtX7l'E-PA.:u' d'au roins 5 , qui. seront pr~sents â la
réunion, sauf dans les cas ~~és ci-desSC11S.
4.2. - les Ille![Ibres du Canité, da."l.S un esprit de ooopération et de bonne
volonté, feront tout ce qui est possible pcA1r parvenir A un accord
unanirre sur toutes les décisions A prendre.
4.3. - Si les menbres du CQnité ne ~ent, malgré cela, parvenir A un
accord unaniIœ, l'un d'entre eux pourra, avant l'issue de la réunion
demaOOar l' ajoume:rent de la réunion perdant une période de soixante
(60) jours au maxi.T...ml. Toute opération relative au daraine litigieux, "
sera alors suspendue jusqu'A la,- repriGe de la rêun:ia1 ajournée. ~~\\. •
1 ~
j,
I~,

-155-
ACCORD
FINAL
DE
BOOUE
======:==============
ANNEXE

2
,
"
,,
Le CQ'4ITE Tro-:NIQUE est prêw par 1 'Ar"'~cle 7 de l'Accord.
sa oonp:::lsition, ses attrib;.ltions e:t ses r~les de fonctiomerœnt sont
définies ci-après.
- O1acune des Parties désignera un représentant au comité
Technique. Tout re."?lacer.e."1t devra être camuniqué aux
autres P'-t'ties e."1 i:.er.?s opportun.
Art. 2 - ATl'RIBurIONS
,
ConfOrIr5œnt aux dispositio&1S de l'article 1.5. de l'Annexe
nO 5, le COmité Tedmique recevra de l'Opérateur, en teItiJS utile,
les projets de pr""V';j-ra:nT'e et de budget, et toutes autresinfo.ma-
tions techniques relatives à l'exécution du Prorel'.
Confomé-rent aux dispositions de l"Annexe nO 5, il. donnera
au Canité de Direction son avis sur les projets de progra-m:e et
de budget, et, généralerœnt, sur les sujets t:ee:hniq.leS relatifs
A l'exécution du PFOJEr.
"
Il aura un rôle consultatif •
.Art. 3 - FOi'\\CT!~\\lNEMENT
" .
3.1. - Le rcpz:ése."1tant de l'Etat Gabonais assurera la ~1.èence
du Conitê Technique.
'...
3.2. - L'Opérateu:- assurera le secrétariat du comité. Il en con-
seJ:Vera les archives! la disposition des Parties•.

-159-
.,
ACCORD
FINAL
DE
BOOUE
-
. ~ "":~--:~:._:.".
", ======================
ANNEXE No 3
==========
,
OPERATElJR
L'Opérateur est institué par l'article 8 de l'Accord.
Les dispositions suivantes définissent les droits et
obligations de l'Opérateur, ses relations avec les Parties et les tiers.
Art. 1 - DESIGlATlaJ DE L 'OPERATEllR
1.1.: ~ Pendant la PHASE DE REœ:E3eriESi UŒX, 01 toute sc:x:IEŒ l\\FFILIEE
qu telle pourrait se substibler dans le rôle de Partie à l'Accord,
sera Opérateur, confoDné"..ent all."< dispositions de l'article 8.2 •.
de l'Accord. Penda."lt la PHASE D'EXPIOlTMICN, UCEX, ou toute
SOCIETE AFFILIEE qu'elle pourrait se substituer dans le rôle de
PARI'IE à l ' ~.ccord, FOurra être Opérat:alr sous réserve qu'une
décision du ;:anité de Direction soit prise dans ce sens.
1.2.
L'Opél:at-our pourra re.?)Jncer à ses for.c:tions, sous réserve d'en
infOl:ll1er l~ Parties par écrit, noyennant un préavis raisonnable,
qu:L ne pourra excéèe.r ce."lt quatre-vingts jo.lrS, ni. être inférieur
à quatre-vingt dix jours•.
..~
1.3.
L'Opérateur pourra être déd-...l de ses fonctions, et ses p:JUVOirs
".
,.
p:rorront lui être retirés, sur notification écrite du Conitê
de Direction, dans les cas suivants :
a) 5' i l se trc:uve en état de liquidation ou cesse d' exister, pour
quelq'..le raison q'..le ce soit, autraœnt que par fusion ou absoq>-
tien avec une SCCIE"I'E AFFn.! L r: prête et capable de s'acquitter
des tâches d'Opérateur.
b) s'il dépose son bilan, OJ. effectue une cessj.on globale de ses
actif.s au profit de sas créanciers, al reconnaît par êcr1t
être ir.ca.pable de faire face â son passif exigible, denan:ie "
sa mise en liquidation de biens, rêglenent judiciaire ou
faillite, accepte la nanination d'un Syniic chal:gê de tout ou
partie de l'aèministration de ses biens.
.~.
••

-160-
:!4il_
c) si l'un de ses créanci&s dépose une denarde de mise en d:~
règleroent judiciaire ou liquidation de bie."1S Q.1 toute aut:e-~
demande analogue, et que cette deœande n'est ni rejetée ni ~t-.:>;
repoussée dans les soixantes j·::>urs suivant la date de dépôt 1.;~
de cette demande.
d) s'il manque aux obligations qui lui incCIt'.bent aux t:el:::mes
de l'Accord, et si cette inexécution se pOursuit pendant une
périme d'au J'iOÎllS quatre-vingt dix jO'.Jrs· ~vant la date à
laquelle le canité de Direction (si l'Opérateur n'est pas
l'une des Parties) ou l'u."le des Parties (si l'Opérateur est
l'Wle des Parties), l'aura mis en demeure de remédier praup-
tement il cette Ùlexécution.
1.4. - Dans tous les cas, l'Cpêrateur dénissionnaire ou dêchu res1:e.-""a
tenu au titre du présent Accord tant que le canitê de Direction
I l 'aura pas a~?rcuvé les ~tes arrêtés à la date de cessation
de ses fOI'.cticns.
1.5. - L'Cpérateur pourra, après en avoir infom.é au préalable le cani~
de Direction, déléguer ! une de ses SCt:IEl'E5 AFFILIEES uré partie
de ses attribltions ; il ne pourra cependant pas délêguer la res-
ponsabilité découlant da sas obligations aux tenœs de l'1.-'""CCrd.
"
1.6. - 5i l'Opérateur est démis de ses fonctions ou àémissionne, le
CCrnitâ de Direction désignera un na.wel Opérateur, confcxmément
à l'article 2 de l'Annexe nO 2 •
.Art. 2 - ATI'RIBurroNs DE L'OPERATEUR
2.1.'- Les' attributions de 'l'Opérateur sont prêcisées à l'àrticle
8.1. de l'Accord. Dans le cadre des di.tectives çé.~
ècn..,ées par le ColtÙté de Direction confcmtélœnt aux di.sposi-
tians de l'article 2 de l'AnneY.e nO 2, l'Opérateur disposera
des pouvoirs nécessaires à l'exécution des prcgramœs et bud-
gets approuvés. Il choisira, dans le cadre da ces pz:ogramres
et bt.rlgets, les ItO'Jens A mattre en oeuvre ..
2.2. - Personnel :
L'Opérateur foundra le personnel nkessaire. Il pourra
utiliser du person."'lel de l'une des P~tiC3, dans des c:ocdi-
tiens A définir d'un ccmwn accom.
; . ~
2 3
- ..,._.~l tures et l-1atêriels : .." .....
• •
rUUL1U
.'
Sous réserve, des dispositions de l'article 2 de l'An-
nexe nO 2, l'Op6rateur achètera les fc:urnitures n6:::es- ;
s:ùr'es A la r&lisation du PRO.."'El". n achètera les matériels
m:cessaires ou les lOJera auprès de tiers, des Parties ou œ
leurs SCCIE'IE5 AFFlLIEES, dans les comitions f1x~ A l'}.nr.exe
nO .s. Il aura la garde exclusive des· fouridture$ et::·des ·na--=~;;.I.·.~~
.
-.:.
~. . . .
. .'. -
.
. . -
- !.
.• -


-161-
Art. 5 - ASSURA:.~ŒS
Afin de protéger l' intfrêt des Parties, 1 'ap;:kateur fe...~ •
le néces.sa.ire peur :
a) satisfaire aux obligations légaies Gabonaises en
rratière d' assurance maladie, accidents et autres,
p::;ur tous les salariés de 1 '~ateur travail] ant

à la réa] isation du ProJEl',
':
b) scuscrire une assurance co.lvrant sa responsabilité
civile générale et sa responsabilité civile au~
bile, avec un plafond de 50) millions de francs CFA
par sinistre (darrnages col:pOrels et matériels can-
pris),
c) souscrire une assurance couvrant, pour les biens
Ce:t!iUnS,
les dégâts Iratériels et les vols.
- , .'-.--:,.~, ----

-162-
AUEIE 25:
Dynamique de l'offre à
moyen terme
Dynamique de l'offre et des' prix à court terme

-163-
Taux
Géologie
Coûts des intrants
Technoloc1ie
Prix des sous-
(Réserves)
de
produits
change
,/
.ontra i ntes '
Struc~ure à Moyen Terme (t+n)
lnves t i sSêlTle •. t
tat
Espaces de liberté sur le graphe
)ocial/Politique~------~~~
Capacité/coût
Aval
(Produits
1ntégr.)t ion)
Taux actuel d'utilisation
r -
....:lj1"~
--r~~--de-s-c-a..:.p-a-c-i-t-é-s----
Scénarios de
Objectif des
....
Demande anticipé à
Fïrmes
comportement de capacité
~
t + n
~
'------..,....or--------r~
Prix anticipé
T
Capacité en place
à t + n
Dynamique de l'offre à moyen terme

-164-
Coûts des intrants
Fluctuations
Technologie
Prix des sous-
monétaires
nroduits
l
Capacité de
Contraintes
~ructure à court terme
Etats
.. Espace de liberté sur le grapheld-_.........
production
r-----------~v~
Production/coût
Pol./social
Aval
.--
"'lb,.
.;X-_---__...
Scénarios de
demande effective
comportement de
Cons. + demande de stocks
production
.1,.
1.
Stocks producteurs
Taux d1utilisation
et bourses
des capacités
Prix
Dtnamigue de l'offre et des prix à court terme

-165-
ADEXE 26:
Articulation entre un projet minier ou énergétique
et son '(ses)
projet{s)
induit(s)


-166-
Articulation tntr~ un proi~t ~inter ou ~ner9~tfgur et son (ses) pro!!!!
induits
"
Tout projet minier,
nouv~lu ou r~nov' (lors d'un.restructur~tionpar ~.e~­
ole' ne seura;t ftr~ lane', ne siurait obtenir de f;n.ncemint Que .ur baie
de r.venus t51)~r~s.
En cu dt "project-fïnancing", tes hypoth'les de pcoh
retenue~ plr les bailleurs de fonds p~cheraient Dlut~t plr prudenc~ que plr
elC~s d'optim)slIle.
Il uiste donc une sorte de "prix de rH'r~nce".
b) Les recettes brutes d'~.portation sont Iffect~es d.ns l'ordre cuiYI~t :
d~oen$es de fonctionneMent
~
dépenses de ""intien ft de renouvellement du projet et de sa eOlllp!t1t;vitt
f
- service des e~prunts cOntrlct~s pour ce projet
1
1
- r~sultat.
j
i
Plrt1e
de ce r.sult.t serait .ffect~e au fin.ncement d'un projet induit
1
(~n projet d'~nergie rural~ plr exemple, ou tout outre projet choisi d'un
1
l
commun .ccord ~ntre li CEE et l~Etlt ACP concern~).
1
c) La Commun.uté s'engage è aider l'Etat ACP dans les effnrts Qu'il consentirl~t
pour Que le finene~ment du proi~t induit ne soit p.s Iffect~ p.r une b.isse
des recettes minitres et Que l'exécution du projet ne soit p.s interrompue.
d) Exemple chff!r~ :
lo;t un r~sutt.t de 100.
l'Etat ponctionne 80 et 20 sont .ffect~' .u proje
'ndu1t.
Ur.e .~n&e donn~e, le prix tombe en-dessous du pri. de r~f~r.nce
(ou la demande se d~robe) et le r~sultlt tombe 6 60, pour des raisons 'nd~p
d.ntes de l. volont~ de l'Etat conc~rn~.
Pour 'viter t'interruption du pre
1ndu;t, le SYSMIN pr~ndr.1t • ,. charge une partie d~ son financement :
laQuell~?
Comme t. r~sult.t a b.iss@ de 40 X (en p.ssant d~ 100 • 60), le
SYS~IN pourr.i~ IS$urer 40 X de t. charge du projet induit, Boit 8, l'Etat
devant elors assurer 12, ce QU; r~du;r.it SI ponction d;rette • 48, ,oit ur
baisse de 40 t .u,si.
Des variJntes pourr.ient ftre 1m.g;n~es Mais le sch~Ma doit rester contr6ll
O'ailleurs la Conven~'cn place une limite ~axim3le <i2,5 millions) .u
montJnt ~~'V~ ~t~t ACP po~rr8it obtenir au titre d'une année
d '.ppliCit ion.
\\

-167-
ANNEXE 27:
ADRESSES UTILES
Adresses utiles
ANNALES DES MINES
po rue du Cherche-Midi - 75006 PARiS - 45.56.47.15
BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES
Tour Mirabeau - 39-43 quai André Citroën - 75739 PARIS Cedex 15 - 45.78.33.33
BP 6009 - 45060 ORLÉANS Cedex - (38) 643434
CERNA - ÉCOLE DES MINES DE PARIS
60 boulevard Saint-Michel - 75272 PARIS - 42.3490.00
CHAMBRE SYNDICALE DES INDUSTRIES MINIÈRES
30 avenue de Messine - 75008 PARIS - 4563.02.66
FÉDÉRATION DES CHAMBRES SYNDICALES DES MINERAIS
ET MÉTAUX NON F·ERREUX
30 avenue de Messine - 75008 PARIS - 4563.0266
MINEMET (METALEUROP)·
Péripole 118 - 94126 FONTENAY-SOUS-BOIS - 43.94.4700
MINISTÈRE DE L'INDUSTRIE
ET DE L'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

DÉLÉGATION AL'INFORMATION ET ALA COMMUNICATION
66 rue de Bellechasse - 75700 PARIS - 45.56.36.36
OBSERVATOIRE DES MATIÈRES PREMIÈRES
DIRECTION GÉNÉRALE DE L'ÉNERGIE ET DES MATIÈRES PREMIÈRES

120 rue du Cherche-Midi - 75006 PARIS - 45.56.46.92
SERVICE DES STATISTIQUES INDUSTRIELLES
85 boulevard du Montparnasse - 75270 PARIS Cedex 06 - 45.563636
SERVICE DES MATIÈRES PREMIÈRES ET DU SOUS-SOL
DIRECTION GÉNÉRALE DE L'ÉNERGIE ET DES MATIÈRES PREMIÈRES
99 rue de Grenelle - 75700 PARIS - 45.5631.81

-:68-
ANNEXE 28:
CARTES:
LES ETATS.
LEURS GISEMENTS,
LA POPULATIOn
j
1

AFR.IQUE
PRINCIPAUX GISEMENTS MINIERS

TUNISIE
...,.,
oo·()
t 0
'MAURITANIE
Légende
Au l;;. Argent
.A.
Bauxite
Ir.n /}",..
Manganèse
Cd (
Cadmium
Hu / / /
Mercure
./2'
Charbon
. . (Houille)
• Métaux rares
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Cr"
Chrome
~i
• Nickel
c,O Cobalt
Au 0
Or
Cv ( )
Cuivre
K
0
Phosphates
.
0
@ Diamants
Pb
MADAG4SCAR
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Sn ~
Etain
P
p
Potasse
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Uraniüm
:SWAZILAND
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Ti ... Titane
Zn
1lD--
V
Zinc
.u
OLÊs0 THO
~.
.,"::::.....<.....,...,....
@ -
REA SUD-AFRIC
MARS 1978
INDUSTRIES ET TRAVAUX D'OUTRE-MER

ANNEXE X,U l
Ca)
CARTES
(l)
l - Traduction des lêqeroes
Limites du territoire
o
Capitale

Ville
_1---.....
0 - - - 1 - - 1 1 - - '
Principales voies ferrées
Routes principales
Routes en projet
Fleuves et rivières
.
Ligne de câbles
.. . ....
Oléoduc
- .. - ..-. -_ ..-
Gazodu-=
Raffinerie de pétrole
Usine d'aluminium ou d'alumine
Usine d' engrais phoshatés
Centrale hydroélectrique
Symbole entouré d'un trait: principaux districts miniers
II - Traduction des symboles
Abréviation
Substance minéraie
Abréviation
Substance minérale
Aba
Albâtre
Gem
Pierres pr~cieuses et semi-
Al
Aluminium,bauxite
pr~cieuses
Ab
amiante
Gr
Graphite
Ag
AÉgent
GY
GYT"se
As
Arsenic
K
Potasse
Asp
Asphalte
Ky
Cyanite
Au
Or
L
Liguite
Ba
Barytine
Li
Lithium
Be
Berylium
Ls
Calcaire
C
Houille
Hl
Marbre
CB
Noir de 'Fum~e
Hg
Hagn~site
cb
Columbium concentr~
Mn
Hanganèse
Cb/Ta
Colombium/Tantale
M
Mica
Cem
Ciment
NG
Gaz naturel
Cd
Cadmium
Ni
lIickel
CfY
ArgiLe
Nit
Nitrate
Co
Cobalt
Pb
Plomb
Cr
Chromite
Pe
Tourbe
Cry
Cryolithe et Chiolite
Pet
P~trole
Cu
Cuivre
.P
Phosphates
Dm
Diamant
Pig
Pigments
Dit
Kieselguhe
Pm
Ponce
Dias
Diaspore
Py
pyrite
Dol
Dolomie
Pt
Platine et m~taux de la mine
Fe
Fer
Pypr
Pyrophyllite
Fel
Felospath
QTZ
Quartzite et Quart.z
Ge
Germanium
Re
Terres rares
-------------------
1Salt Sel
Sn
Etain
SS
Roches Diliceuses
SP
S~piolite (~cume de mer)
(1)
SOURCE
Miner!l Industries of Africa - Bureau of Mines Washington 1976
Les calculs relatifs à la comparaison de la valeur de la prodcction minière
au produit national brut ont ~t~ tir~s des Annales des Mines n° 11-12
novembre-d~cembre 1980
. --,
·1,
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A~JGOlA
SUPl:J<FICIE 1.3 Mill. krn2
POP ULAT ION 6,9 Mill jOli ~
1
1
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11
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SOUTH-WEST AFRICA
(INTERNArlONAL
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TERRITORY)
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Produit National Brut :2 OOOM dollars
Valeur de. la produc"tion .
minière
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100= 46,8
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1

CONGO
1
SUPERFICIE' 342,000 kmL;
,POPULATION 15Million
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CAi\\lEROON
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ProduitNationa1 Brut
780
millions de dollars
Va1eur,de la production
minière
x 100
29, 1
PNB
1
1

GABON
SUPERFICIE 267,000 kJ:n2
POPULATION 5';'0,000
::...-ç,;..~'-~..:.c.:~-::::-_~...:.
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CAMEROON
RIO MUNI
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Produit National Brut
930 millions de dollars
Valeur de la Production
minière
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PNB

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GUINE.E
SUPERFICIE·246.00n. km2
POPULATION 4.9' Millions
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GUINEA
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Produit National Brut : 1070 millions de dollars
Valeur de la production
minière
x 100= 28.2
PNB

LIBERIA
SUPERFICIE 111.370 km 2
POPULATION 1.?> MILLION
GUINEA
IVORY COAST
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Produit National Brut
820 millions de dollars
Valeur
de la production
minière'
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x 100 = 43,5
PNB

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MAURITANI E
SUPERFICIE 1.1 MILlION~:kin2 i.
POPULATION 1.6 MILLION
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Produit National Brut : 420 millions de èiollars
Valeur de la production
minière
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823,000 km2
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1
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Produit National Brut
1030 ,millions de dollars
Valeur de la production
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NIGER
PERFICIE 1.3 Mil.!.
PO'PUlATION .5,15 Millio'nS
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Produit National Brut:
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Valeur de la production
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SIERRA LEONE
SUPERFICIE 73,000
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POPULATION] 38 Millions
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Produit National Brut: 690 millions de dollars
yalenr de la production
minière
- - - - - - - - - - - = = 100 = 16. 1
PNB
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SUPERFICIE 57.000
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Produit
National Brut,:
770 millions de dollars
Valeur de la produttion
minière
- - - - - - - - - - - - x ) 00 = ) 2,7
PNB

ZAIRE
SUPERFICIE 2.3 Million : ~2
PO PU LA TI 0 N 27, S7 Millions
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- - -
20
CENTRAL
AFRICAN
REPUBLlC·

ANGOLA
ZAMBIA
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IDI,r"~"on.ll"und•• y
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t,.,
- - - -
""'nup.1 R•• hn.d.
-"""""'~
Pr'ACI,..1 R.... ,
$.. 1.'" tOI ""ftl',.t .,'nbah
100
lOG 11\\.1"

1
1
1
.le

Produit National Brut: 5510 millions de dollars
Valeur
de la production
minière
x
100
17,2
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PNB
1
1

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ZA~J181 E
SUPERFICIE, 753.000
}ap2
1
POPULATION 5,65 Million
1
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nTANZAN.IA
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SOUTHERN RHODESIA
BOTSWANA
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les pays d' Afriqu~ subsaharienne ont
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, minières,
en raison du caractère épuisable de ces dernières et de leur
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/lmportance comme facteur d'un développement économique intégré.
Les compagnies minières transnationales,
face à ce nouvel enjeu
"recourent de plus en plus aux "joint-ventures" et au fÎ'itancement bancai-
, '
re
d~s projets' "mino-industriels",
se désengageant de
la
prospection
.
dans les pays considérés comme politiquement instables,
',Cependant, ces sociétés conservent des assises solides de .par l'ap-
pui reçu des états régionaux obligés de s'associer à leurs intérêts et
des pays c~nsommateurs, soucieux de la sécurité de leurs approvisionne-
ments.
Dès lors,
les banques,
par leur intervention massive dans le fi;-
nancement 'de tout projet,
détiennent directement ou
indirectement des
particfpations importantes au ~ein des sociétés extractives .
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En, s' ~ntégrant au .capi tal des entreprises minières et en accordan~
leurs gàrarities aux prêts bancaires,
les états africains se retrouvent
étroit~~nt liés à la poursuite de l'exploitation des ressources ~iniè-
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res cotume.-'à~x intérêts des multinationales et des pays. <;;onsom.mateurs.
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Mals,'si le conflit porte sur la répartition de l'investissement, le
phoix géographique et l~ partage des rentes, il n'en demeure pas moins
que' l'association des gouvernements africains reste pureIl!P-nt
formelle
dans la mesure où
la gestion des structures et la maîtrise de l'lnves-
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neutralisant toute interven- ..
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