UNIVERSITE PAUL SABATIER TOULOUSE
FACULTE DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES
Année UniverSitaire
1982·1983
Thèse nO 88
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pour le DIPLOME D'ETAT DE DOCTEUR EN PH~RMACIE
présenrée et soutenue publiquemenr le 27 jUin 7983
PAR
Alain MAGB!,"
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LES ANTISEPTIQUES,
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LES PRINCIPES ACTIFS
DES BAINS DE BOUCHE
ET GARGARISMES.
JURY
MM. G. MICHEL
Assesseur
P POITOU
Assesseur
J OLLE
Assesseur

JE DEDIE CE TRAVAIL
En ga.ge. de. ma. pJt06onde. te.ncVte6.6e. et de. ma.
Jt.e.c.1J nna.i.6.6 a.ne. e. pOUll. c.ei.ui. qLU. j U..6 qu'aux de.Jt.nivv!> j 0uM
de. .6a. v-i-e. m' a. p~ de. me.ne/L à b-i-e.n mM étude..6.
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A ma. mèJt.e.
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POUll. totLte. .6a. te.ru1.JLe.M e.,
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en Jt.e.c.o nYl.lU..6.6a.ne.e de. :tant de. .6a.cJz...i.6tc.u et e.6601Lt6 c.o n-
I
..s~ au C.OuJl...6 d'une. v-i-e. d'amoU1l. el:. d'oubli de. Mi.
1
1
Je. .la. Jt.e.meAue. a.u6.6-i- PfuA .l'aide. pttéu'?U.6e
e;t .l'a.66e.c.tion qu'eUe. m'a.ppoue.
i
1
1
\\
\\

.,..
A NOTRE PRESIDENT DE JURY
Monsieur le Professeur Michel GEORGES
Docteur d'Etat es Sciences Pharmaceutiques
Professeur de Bact~riologie, ~irologie et
Parasitologie à la Facult~ de ,Pharmacie de Toulouse
VOU6 noU6 av'e.z fJaLt un Vz.M gltand
honne.utt e.n ac.c.e.ptant d' we. nc:tJte. pltu..i.de.n:t de. ThQ!J e..
VOU6 nou~ ave.z guidé. et tlOltmé. ave.c.
,.
int~ge.nc.e. e.t c.omp~te.nc.e. pOUlt ac.c.omp!iJt c.e. tJta.v~vLt.
Je. VOU6 .6ouhaUe. une. glUtnde. 1téu.6!JUe.
da.n!.> fVJ nCmb,'1.CliX t'U1.VQtD:. qu.e. VOU.6 ai..f.e.z pOU.t6MV:te. ou.
e.ntAe.plte.ndJr.e. .
Soyez CUJ.6Ulté. de. nobLe. gJuL:t.Uu.de. et. de.
no:tJte. pltOtlond 1te..5pe.c:t.

A NOTRE JURY DE THESE
Monsieur Pierre POITOU
Docteur d'Etat en Pharmacie
NOU<5 <5ommU :tJz.è.<5 <5 ~ib.e.e.6 à .e.' hOl'rne.WL
que. VOU<S 110M oaUu d'ac.c.e.p:teJL de. jugeJL 110.tJr.e. .:tAavw.
Ve.ui.i..e.e.z .tJwuveJL ici .e.' expJte.6.6iol1 de.
110.tJ1..e. pJto nOYLd e. Jte.c.o I1l1ai.6 <5 MC.e. et 110.tJz.e. Jte.6 pe.c.t.u.W.6 e.
a.clmiJta;û.011.
Madame Jacqueline OLLE
Maître Assistant au Laboraxoire de Microbiologie
1
à la Faculté de Pharmacie de Toulouse
POuJ!. avoiJt ac.c.epté. de. jug eJL c.e. .:tAa.-
va.i.e. ave.c. .:ta.11.:t de. l> ympa..:tfûe. e..:t de. bienve.i.Ua.nc.e..
Qu'eUe. ve.ui.lle. bien .:tJtoUVeJL ici
.e. ' expJt el>l>i 011 de. 110.tJz.e. gJta.nd e. el>.ti..me. et de. l'La.tJz.e.
p!l..o 00 YLde. Jte.c.o 1111a.il>l> al1c.e.

JE DEDIE CE TRAVAIL EGALEMENT
A Madame TAUPIAC et Monsieur NICOLAS Camille
Techniciens au Laboratoire de Microbiologie
à la Facul té de Pharmacie de Toulouse
'.".
POUIt lell/li, MdeA pltéè.ie.u6 e..6 duMn.t
la pa.JLt,{,.(!. e.x.pétume.l'1ta1.e. de. ce. :tJta.vaiL
Qu. 'J...e.t, bwuve.nt ici .t' e.x.plte..6-6ion de.
tou..te. ma l.ympo..:thie. et de. ma lte.conncU.6-6ance.
A Cousin BOG\\ Michel et Famille
1
1
PoU!t leUIL geJ'l-t'weA-6e et le.uJt -6ou:ti..eni
1
mow ~an-6 6ail1..e..
QU.' i l i veuille.nt bien tJtOUVeA. ici
un modute témoignage. de. mon. œe.n-6e a66e.c.ti.on.

A MES FRERES
A TOUTES MES SOEURS
A TOurE MA FAMI LLE
A TOUS MES CAII,IARAVES VE FACULTE
A TOUS MES AMIS
1
A TOUTES LES PERSONNES ~OLONTAIRES QUI M'ONT PERMIS VE REALISER
CE TRAVAIL
A MON N.nE Mademo.i.seLe.e. GHISLAINE CHABBERT
Q.U' ei1.e. vwuve. ici. l'expJte6!.ion d'un mode.!.te.
témo4Jnage. de. notJte. amouJt.
A MES MA1TRES VE STAGE ET PERSONNELS
NoU-6 .5 omme6 he.uJteux de. po uvoi.Jt ici. voU!. Jteme.Jtci.e.Jt
de. la bie.nvei.Uanc.e. QUe. vou.o noM ave.z mani6 e6tée. loM de. no.o
eU66éJLe.YlU .otage.!.'
NOM avon.o le. pla-iAi.Jt de. vau6 c.ompte.Jt paJlJrli no.o
aJni6 .

LES ANTISEPTIQUES, PRINCIPES ACTIFS DES BAINS DE
BOUCHE ET GARGARISMES

SOMMAIRE
INTRODUCTION
1 - ETUDE DES PRINCIPES ACTIFS
AI PRESENTATION ET CLASSIFICATION DES DIFFERENTS
PRINCIPES ACTIFS DES BAINS DE BQUCHE ET GARGA-
iI.fRI C4/1\\1
RISMES
~r..:.~'~.\\\\.
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BI ETUDE PHYSICO-CHIMIQUE ET~PliÂ~ê®LOGIbUE
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Structure
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'1ij~t\\\\Q.ntSuQ
1 Propriétés physico-ch5.rnïquB5 et pharmaco-·
logiques
/
Facteurs physico chimiques influençant
l'action des antiseptiques
/
Relation structure activité
cl ETUDE DU MECANISME ET DU MODE DrACTION
/
Généralités
/
Etude par groupe chimique des differents
principes actifs
DI ETUDE DU SPECTRE D'ACTION
1 Généralités
1 Etude par groupe chi1!iique des c.i:fff~rc;:).{:s
principes actifs
/
Etude de la résistance bactérienne •
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SOMMAIRE
.\\
INTRODUCTION
1 - ETUDE DES GRINCIPES ACTIFS
1
1i
AI PRESENTATION ET CLASSIFICATION DES DIFFERENTS
PRINCIPES ACTIFS DES BAINS DE BOUCHE ET GARGA-
RISMES
BI ETUDE PHYSICO-CHIMIQUE ET PHARMACOLOGIQUE
1 Structure
1 Propriétés physico-chimiques et phannaco-
logiques
1 Facteurs physico chimiques influençant
l'action des antiseptiques'
1 Relation structure activité
f+"
,..
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CI ETUDE DU MECANISME ET DU MODE D'ACTION
1 Généralités
1 Etude par groupe chimique des differents
principes actifs
DI ETUDE DU SPECTRE,D'ACTION
.....:
-.
: .- ......

El ETUDE pHARMACOCINETIQUE
1 Voie d'administration
1 Absorption et distribution tissulaire
1 Demi-vie et Elimination
.\\.')
F/'INTERETS CLINIQUES
GI PHARMACOVIGILANCE
1 Etude de la toxicité des principes actifs
de bain de bouche et gargarismes
!
1 Précautions d'emploi et contre indications
1
i
!
1[ - CONCLUS I.ON
1
1
1
1
i"
III - ETUDE EXPERIMENTALE DE QUELQUES PRINCIPES ACTIFS
.
i
CONTENUS DANS SIX PREPARATIONS DE BAINS DE BOUCHE
ET GARGARISMES DU COMMERCE
1
INTRODUCTION
1
f
AI LES SIX PREPARATIONS ANTISEPTIQUES UTILISEES :
i
BI DTERMINATION DE L'ACTIVITE BACTERIOSTATIQUE ET
BACTERICIDE PAR LE SYSTEME AUTOBAC l
et PAR
L'ANTISEpTOGRhMME CLASSIQUE.
(
Système Autobac l
:
Définition

a/ Matériel
1/ Cassettes
2/ Nephélémètre
. Description Fonctionneme~t , mesures
3/ Incubateur
4/ Milieux de culture
5/ Les Micro-organismes
5.1. Les souches de collection
5.2. Les souches hospitalières
1
b/ Méthodes
1
!
1
1/ Préparation de l'inoculum
!
2/ Inbculation du Bouillon Eugonic de culture
1
3/ Lecture Interprétation des résultats :'
1
c/ - 1
Discussion
i
i
1
/
A~tiseptogramme classique
i
i
Introdcution
11
!
a/ Mat.ériel
1/ Leimùltiinoculateur
1i
:;: /
Incuba teur
i
3/ Etablissement de la-ganune des dilutions
4/ l/;ilieux de culture
5/ Les micro-organismes
les souches utilisées

bl Méthodes
II préparation et standardisation de l'inoculum
21 Inoculation de l'inoculum et incubation
3/ Résultats et interprétations
cl CONCLUSION

INTRODUCTION
Ce travail se propose d'entreprendre une étude
4~alitative la plus exhaustive possible des principes actifs anti-
septiques entrant dans la préparation des bains de bouche et garga-
1
rismes du commerce. afin d'apprécier leur réelle efficacité.
Les diverses observations et conclusions qu'appor-
tent cette étude. tentent de faire saisir l'importaqce de la place
réelle qu'occupent ces produits dans la gamme théraJeutique actuelle.
1
Cette recherche aide également à aJprécier l'utili-
!
té sans cesse croissante de ces différents principe~ actifs en cli-
1
nique stomatologique et autre. et à comprendre le bien fondé de
1
leur utilisation comme adjuvants dans certaines thétapeutiques
et aussi de mettre l'accent sur les risques encouru~ lors d'un
usage abusif.
1
1
1
i

.......,":~...::.-.
2
1 - ETUDE DES PRINCIPES ACTIFS
AI PRESENTATION ET CLASSIFICATION DES DIFFERENTS PRINCIPES DES
BAINS DE BOUCHE ET GARGARIStŒS
Il est intéressant, avant d'aborder l'étude des
1.. "
différents principes actifs des bains de bouche et gargarismes
qui constitue notre travail, de préciser quelques notions liées aux
antiseptiques auxquels se rattachent ces principes actifs.
Les antiseptiques sont des substances d'origines
diverses, utilisés pour réaliser l'antisepsie, notion qui corres-
pond à la réalisation d'une décontamination des tissus vivants dans
la limite de leur tolérance, et non à une disparition totale de la
flore contaminante, ce qui correspondrait à une stérilisation (5).
Cette notion acceptable dans certaines conditions, deviendra insuf-
fisante dans certains cas. En particulier dans la préparation des
solutés injectables où la stérilité est: de rigueur.
1
Il faut aussi noter que les antiseptiques se dis-
tinguent nettement des antibiotiques malgré leur action antimicro-
bienne commune, par trois critères principaux :
- ils agissent à des doses supérieures, à l'oppo-
sé des doses infinitésimales actives pour la plupart des antibioti-
ques.
- Ils présentent une action peu ou non spécifique
comparativement aux antibiotiaues.
- leur seuil d'action et leur seuil toxique mon-
1
trent une marge étroite, ce qui les destine principalement à un usa-
ge externe. Quant à la distinction entre antiseptiques et désinfec-
tants, elle réside essentiellement dans la différence de concen-
tration en principes actifs des préparations.

3
Ainsi, les antiseptiques agiront à des concentra-
tions faibles par rapport aux désinfectants.
En conséquence, on définit les antiseptiques comme
des agents chimiques de désinfection dont les concentrations et
les conditions d'utilisation se prêtent à la désinfection des tis-
sus vivants et en particulier des revêtements cutanés et muqueux.
\\. !
Les pr1nc1pes actifs entrant dans la préparation
des bains de bouche et gargarismes, du fait de leur usage sur la
muqueuse buccale, doivent donc remplir les conditions citées plus
haut, et sont largement empruntés aux différents groupes des anti-
septiques usuels.
Il est effectué en général un mélange de plu-
sieurs pr1nC1pes actifs pour avoir une action germicide synergique
ou pour réaliser des solutions miscibles soit à l'eau qui constitue
le solvant habituel, soit au liquide biologique que constitue la
salive. C'est ainsi que certains solvants, loin d'être de simples
adjuvants, présentent aussi une action germicide non négligeable.
Dans ce cas, on peut citer les alcools, certains tensio-actifs
dont le dioctyl sulfosuccinate de sodium associé au digluconate
de chlorhexidine dans la formule de l'Eludril R, qui réalisera une
potentialisation de l'action de la chlorhexidine.
Les principes actifs des bains de bouche et de
gargarismes sont des substances chimiquement distinctes, d'origine
synthétique, appartenant aux groupes suivants :
les ammoniums quaternaires
les biguanidines
les composés phénoliques
- les alcools
halogénés et dérivés
- les oxydants
autres oxydants.
..: -.~ .,~~...-,,~

4
- les acides .
- les dérivés métalliques
- les aldéhydes
Les principaux principes actifs entrant dans notre étude sont les
suivants :
- acide borique
- acide salicylique
aldéhyde tri chloré
- alcool (alcool éthylique)
- borate de sodium
- bifluorure d'ammonium
- chlorure de cétylpyridinium
- chloral hydraté (hydrate de chloral).
- 2n heptyl - 4 chlorophénol
- digluconDte de chlorhexidine
- Eugénol
- Ester benzyl salicylique
- fluorure de sodium
- formaldehyde (aldéhyde formique)
- hexétidine
- monofluorophosphate de sodium
- phénol
- polyvidone (polyvinyl pyrrolidone iodée)
- sulfate de cuivre anhydre
- thymol
- résorcine..

5
B - ETUDE PHYSICO-CHIMIQUE
acide salicylique
alcool éthylique
fluorure de sodium
OH
formaldéhyde (aldéhyde
phénol
Sulfate de cuivre
formique
anhydre
d~- c.HoH
Borate de sodium
Aldéhyde trichlorê
C.H~
Polyvinyl pyrrolidone iodée (PVP.I)
Thymol
ou Polividone

6
Héxétidine
Chlorhexidine (digluconate)
C
H
(f)/
\\
de
'1G
~3- N~
1/ )
1
-~--..I,
i
1
i
Chlprure de cétylpyridinium
Hydrate de chloral (chloral
i
hydraté)
F \\
,.otJl1
!'Of\\.lll 1)1) Na1.POl
o
acide borique
Bifluorure d'annnonium
Monoflurophosphate
de sodium

7
OH
OH
o<.H~
Résorcine
2 n heptyl - 4 chlorophenol
Eugénol
OH
c.H~_ 0-('
Il
()
Ester benzyl salicylique
~ Acide salicylique
c'est un acide phénol utilisé comme antiseptique.
Il est formÉ\\ de petites aiguilles incolores à saveur acide, sublimé
à froid; il ,se décompose par élévation de la température-. Soluble
1
dans l'eau ~ 30 o e, et également dans les solvants organiques.
Il donne de~ sels et des esters dont l'acide acétyl salicylique
Avec l'ammoniac, il donne des amides, et il se décarboxyle soit
'par chauffage, soit par halogénation.

8
* Acide borique
Il se présente en paillettes nacrées, brillantes,
soluble dans l'eau. C'est un acide faible utilisé surtout pour la
conservation des matières organiques dans l'industrie alimentaire.
C'est un antiseptique léger, peu irritant et peu bactéricide.
~ Aldéhyde trichloré
C'est un composé liquide. soluble dans l'eau
et les solvants organiques. Il a un caractère andiseptique à très
faible concentration lié à la présence des molécJles de chlore,
1
qui augmentent aussi sa liposolubilité donc son adsorption au 01-
1
veau de la muqueuse buccale.
1
~ Formaldéhyde ou aldéhyde formique
C'est un gaz soluble dans l'ea~. d'odeur irritan-
te. instable. Il se transforme facilement en polYmère solide. le
1
polyoxyméthylène le plus souvent appelé tri-oxym~thylène. Sa salu-
1
tion aqueuse donne le formol. titrant 35 à 40 % d'aldéhyde. Ce~te
1
solution est stable et vendue en droguerie. Par ~hauffage léger,
on aura un dégagement d'aldéhyde formique ou mét~anal. C'est un
excellent désinfectant des surfaces inertes. mais très dilué. il
peut être utilisé comme antiseptique.
* Alcool éthylique
c'est un liquide, miscible à' l'eau, utilisé l~
plus souvent comme solvant. Il présente une propriété antiseptique
plus nette après dilution à 70% dans l'eau qu'à l'état pur vis-à-
V1S
des surfaces protégées de la peau. A une dilution de 20 % dans

9
)
}
l'eau, il aura un effet synergique combiné avec certains antisep-
tiques.
A ce titre, l'alcool éthylique est toléré par les muqueuses.
* Borate de sodium
c'est un sel soluble dans l'eau. Antispetique'
par son pouvoir oxydant, agissant sur les protéines et les systèmes
enzymatiques cellulaires des microorganismes.
* Bifluorure d'ammonium
c'est un composé très soluble dans l'eau ot il
libère l'ion fluorure support de l'antisepsie recherchéi.
Il a un caractère acide, car en solution, l~ion ammoni~ (NH +) li-
4
béré aura tendance à fixer l'ion hydroxyle (OH-).
0
* Fluorure de sodium
i
1
1
C' est un composé soluble dans l' eau c9nduisant
1
à la libération de l'ion fluorure responsable de l'anti~epsie.
C' est un sel à caractère acide.
* Monofluorophosphate de sodium
c'est un sel organique à caractère acide, soluble
1
dans l'eau. L'ion fluorure libéré à partir de ce compos~ est faible
comparativement au fluorure de sodium. Là aussi le pouvoir antisep-
tique repose sur l'ion fluorure qui sera éventuellement libéré.

)0
NB : Les dérivés fluorés, en ralson de leur grande toxicité, sont
moins utilisés que les autres dérivés ha10génés (iodés et" chlorés).
* Chlorure de céty1 pyridinium
C'est un ammonium quaternaire, composé hydrosolu-
ble possédant un pôle hydrophile et up pôle lipophile. La charge
électrique du pôle hydrophile étant ;dsitive, c'est donc un surfac-
tif cationique qui possède une activité ant.,.i.-bac~tér.ienne plus pronon-
, ~FK/C411
~
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\\)e~
* Hydrate de chloral
W,en,tS~ "
Il appartient à la famille des chloramines T (anti-
septiques chlorés). C'est un liquide soluble dans l'eau et les sol-
vants organiques. Il présente une certaine instabilité car il se
décompose à l'air et à la lumière, en ,milieu légèrement acide, il
donne l'acide hypochloreux qui est un composant oxydant. Avec les
iodures, il donne l'iode à l'état gazeux et avec les phénols, il
donne une coloration caractéristique. Son pouvoir antiseptique est
lié à la formation de l'acide hypochloreux.
% 2 n Heptyl-4 ch10rophéno1
Il dérive des composés ha10génés du phénol. Il
présente un caractère lipophile marqué. Son coefficient d~ parta-
ge huile/eau est é1evé,'ce qui accroît son activité an~iIDicrobien­
ne donc antiseptique. Il est insoluble dans l'eau, mais il est so-
luble dans les solvants organiques. Son action antimicrobienne
serait due à l'affinité pour les constituants lipidiques de la

11
cellule bactérienne. Mais il est moins actif sur les bactéries
gram négatif.
Il est toléré par les muqueuses. Il possède une
activité réduite en milieu alcalin et contenant des surfactifs a-
nioniques. Il est sensible à la lumière en milieu alcalin.
~ Digluconate de chlorhexidine
c'est un sel d'acide organique suffisamment hy-
drosoluble, résul tant de la synthèse par ROSE et SWAIN en,,] 950 de
bis-diguanides (32) et en particulier du bis (N-p chlorophényl di
guanido) 1,6 hexane communément appelé Chlorhexidine. C'est un
composé à large spectre et agissant à faible concentration.
~ Hexétidine
C'est un liquide huileux, légÈ~re..--rnent jaune, limpi-
de, optiquement inactif. Il est soluble dans l'alcool et le chloro-
forme, pratiquement insoluble dans l'eau. Il présente une activité
antibactérienne à large spectre.
~ Phénol
C'est un composé odorant et cristallisé, faible-
ment soluble dans l'eau. Il est plus polaire que les alcools et
ses points de fusion et d'ébullition sont anormalement élevés.
Son pouvoir désinfectant a été décrit et mis à profit par LISTER
en 18é7. Il a été abandonné à cause de sa toxicité et sa mauva~Sè
tolérance (31). En solution aqueuse, il se comporte comme un aciùe
faible, mais cette acidité est supérieure à celle des alcools.Il
donne des sels alcalins très solubles dans l'eau. Son activité
antimicrobienne est en rapport avec son coefficient de partage.

12
% polyvidone
(pol)~inyl pyrrolidone iodée)
c'est un iodophore, polymère organique ~ydroso­
lubIe (non surfactif) formant avec l'iode un complexe dans lequel
l'iode est lié de façon très labile aux atomes d'oxygène du poly-
mère PVP. Il est instable en milieu alcalin.
En solution aqueuse, il s'établit un équilibre
de concentration entre l'iode effectivement libre et l'iode com-
plexé.
L'iode complexê ne peut être libéré que s~ une
partie de l'iode libre a disparu suivant le schéma suivant
P'lPI -..- - - - - - - - -
.. P\\,P!x. -+ 12-
x
LiMt
PErlACrJoflllfr
bE l 'c'a u/t.'·~I!E
Sa solubilité dans l'eau est de JO %, donc 90 %
de l'iode reste complexé et sera libéré progressivement. Son pou-
voir antiseptique est caractérisé par son effet oxydant. Il est
.peu irritant pour les tissus comparativement aux autres composés
iodés. Il est incompatible avec le mercure.

13
~ Sulfate de cuivre anhydre
c'est un sel métallique soluble clans l'eau, hygros-
copique dont l'efficacité antiseptique a été mis à profit pour la
première fois par Dalibour au XVIIIe siècle.
~ Thymol
Il est formé de cristaux incolores, de point de
fusion caractéristique, peu soluble dans l'eau, mais soluble dans
les solvants organiques, Sa propriété antiseptique est liée à son
coefficient de partage élevé.
~ Résorcine
Dérivée du phénol, elle se présente sous forme
de petits cristaux peu solubles dans l'eau, mais solubles dans les
solvants organiques. Sa chaine hydrocarbonée importante augmente
son coefficient de partage qui renforce son activité antiseptique
et lui apporte une propriété fluidifiante des sécrétions bronchi-
ques.
* Eugénol
Comme les deux dèrniers, il appartient au groupe
des phénols. Peu, soluble dans l'eau, mais soluble dans les solvants
organiquGs. Son coefficient de partage est important. C'est un an-
tiseptique couramment utilisé en dentisterie.
* Ester benzyl s~licylique­
1
Soluble dans les solvants organiques, il voit sa
solubilité diminuer en milieu alcalin à cause de son groupement
phénolique qui se salifie.

J4
Son activité antimicrobienne est liée à son caraa-
tère lipophile donc à son coefficient dé partage huile/eau.
/ I~~~~~E~_E~y~i~~:~~i~ig~~~_i~f!~~~~~!_!~~~!i~i~~_~~~
~~!i~~e~i~E:!~~
Les principes actifs des bains de bouche et garga-
rismes, lors de leur contact avec la muqueuse de la sphère buccale,
seront soumis à l'action de certains facteurs qui conditionneront
leur disponibilité au niveau de leur lieu d'action.
1
*Effets des solvants
Ils doivent permettre une bonne disponibilité des
1
principes actifs ; et aVOlr une bonne compatibilité avec le liquide
i
~iologique qui constitue le milieu salivaire, afin d'éviter une éven-
i
Ituelle précipitation des principes actifs. Ils doivent maintenir
1
lune concentration constante des principes actifs qu'ils renferment
i
Ilors de leur contact avec la muqueuse buccale. Concentration qui
iiévoluera bien entendu avec le temps. Ainsi l'activité intrinsèque
jid 'un antisept_ique est caractérisé par un paramètre qui rend compte
~u changement d'activité lorsque change la concentration. ~ette
~aractéristique est l'exposant de concentration dêfini par la for-
~ule de WATSON '(32).
i
!
n
C
t ~ constante
Où C est la concentration
t le temps nécessaire à la réaction
n (exposant de concentration) étant une valeur propre à chaque
antiseptique, et relie les facteurs temps d'action et concen-
tration. Sa détermination peut être effectuée en appliquant
la formule précitée pour deux concentrations différentes CI
et C2 auxquelles correspondent les temps t
et t
1
2

15
L,,~tl- - L~t ~
L:.~ c~ _ Lo~tL
La valeur de n mesure directement l'efficacité
d'un antiseptique dans un environnement donné, et conditionne la
marge de sécurité de l'antiseptiqu~ utilisé, en particulid~ la
possibilité de le diluer sans pour autant altérer son activité.
Les exposants de concentration n, en solution aqueuse, de quelques
antiseptiques (32)
Antiseptiques
n
~
Facteur de division
de l'activité consécu-
tif i une dilution I/~
10
Alcools
10
2
= 1000
,
Phénols
6
i
=
64
P.V.P.I.
) ,6
21 ,6 =
3
1
Chlorhexidine
1
2
=
2
X Influence du pH
Il conditionne l'activité des antiseptiques selon
leur nature. Notons quelques exemples
les phénols: les formes non ionisées, liposo-
lubles, sont les plus actives. Les phénols sont donc plus actifs en
milieu acide.

16
- la chlorhexidien : son optimum d'activité est
obtenu entre les valeurs de pH comprises entre 5 et 8 ; pour les
valeurs supérieures à 8, on aura une précipitation.
- Pour les surfactifs ionogènes, à l'inverse des
anioniques, les cationiques voient leur activité diminuer lorsque
le pH augmente; ce qui tendrait à prouver qu'ils franchissent les
parois bactériennes sous la forme neutre et qu'ils s'ionisent par
la suite pour réagir avec les groupes ionogènes des cellules bac-
tériennes.
- Quant aux dérivés iodés, l'optimum
d'activité a
lieu pour les valeurs de pH autour de 5.
* Influence des électrolytes
Les sels trouvés dans l'eau "dure" exemple le
calcium, le magnésium, etc ... peuvent fortement altérer l'activité
des antiseptiques en formant des chelates, des sels insolubles ou
complexes inactifs avec l'antiseptique. L'utilisateur devrait être
parfaitement informé des interférences dues à ces facteurs qui
peuvent rendre totalement inefficaces les antimicrobiens.
* Influence de la température
L'antiseptique est sensible à la température, de
même que le taux de croissance des microorganismes. Plus un anti-
septique aura une énergie d'activation élevée, plus la variation
de température se fera sentir sur
ce dernier. Cette influence est
mesurée par le coefficient de température défini comme suit (22)

17
t l ! et t sont les temps d'action léthale aux températures 'Il et T
2
Z
En' pratique générale, on mesure le coefficient tYD qui cor=espond
",
au changement d'activité pour une variation de température de 10°
En pratique courante, il est recommandé d'utiliser un prod~it à
forte énergie d'inactivation, si l'on travaille à une température
supérieure à la température ambiante.
~ Influence des surfactants
,
i
L'adjonction des tensio-actifs a ur antiseptique
1
peut avoir une action bénéfique, à savoir favoriser un bon contact
1
1
avec les 'micro-organismes. Ainsi à des concentratio~s inférieures à
la concentration critique micellaire, les tensio-act~fs auront une
action favorisante, mais si leurs concentrations son;t supérieures
à la concentration critique micellaire, tout l'anti~ePtique peut
1
se trouver piégé A l'intérieur de la micelle, ce qu~ se traduira
par une diminution de son activité. Il faut noter les inccr.mpatibi-
1
lités entre les surfactants anioniques et les catio~iqucs qu~ peu-
l
vent affecter l'activité antiseptique.
i
~ Influence des pr~téines
1
1
i
Les réactions observées sont extrêmement varia-
bles. Les antiseptiques en général ont une adsorption très marquée
sur les macromolécules organiques présentes dans le sang, le pus,
les sérosités, la salive:etc •.•. Cette adsorption peut être défa-
vorable, car elle peut soustraire l'antiseptique de son li€u
d'ac-

J8
tian, mettant les germes hors d'atteinte, et entraînant une diminu-
tion de son activit~. En d'autres circonstances, pour les principes
actifs très lipophiles, la présence de ces macromolécules peut être
favorable à l'activité de l'antiseptique, en facilitant la disper-
sion et la pénétration dans les cellules microbiennes. Dans ce cas
l'action de l'antiseptique se trouvera renforcée (22,32, 38).
* Les ammonIums quaternaires
1
Ils s'adsorbent sur les surfaces celluldires au
1
niveau des groupements carboxyliques chargés négativement i(30, 36).
j
1
En général, les ammonIums quaternaires, len raIson
de leur nature bipolaire, s'accumulent aux interfaces des Isolvants,
1
ce qui cpnduit à un abaissement de la tension superficiel~e, proprié-
1
té physique qui n'est pas forcément à l'origine de leur activité an-
1
timicrobienne. Les dérivés cationiques ayant une activi té \\antimicro-
bienne nette, répondent à une structure précise. Ils doivJntavoir o
,
une chaîne carbonée linéaire ou cyclique relativement lon~ue compa-
rat iveme!lt au groupe polaire. La longueur de cette chaîne icarbonée
,
est en rapport avec leur activité ; ainsi elle croit si c~tte
1
chaîne est très longue et décroît pour une courte chaîne. 1

J9
Le nombre d'atomes de carbone total (RI + R
+ R +
Z
3
R ) doit être supérieur à 16 avec un nombre d'atomes de carbone pour
4
RI compris entre 8 et 18. (32).
~ Chlorhexidine (groupe des biguanidines)
,",
Le digluconate de chlorhexïëîJile présente une pro-
priété faiblement tensio-active, réduisant la t~nsiDn superficielle
à une concentration micellaire de 0,59%. Ceci a pernis à Davis et
coll. de mettre au point pour cette molécule une configuration spa-
tiale mettant en évidence un pôle hydrophile et un pôle lipophile
(II) .
Le pôle hydrophile de la chlorhexidine chargée
positivement va donc agir sur les charges nég2tives se trouvant
à la surface de la membrai1e bactérienne au pH physiologique.
Davis et coll. ont même r~rqué qu'en milieu
acide, l'ionisation de la membrane bactérienn'2 disparaissant,
l'affinité de la chlorhexidine pour cet te oe'rT'""-'rane diminue et par
voie de conséquence son activité se trouve réduite.
% Les composés phénoliques
La plupart des dérivés sont peu solubles dans
l'eau: les divers substituants alipathiqües ou aromatiques a~r.Sl
que l'halogénation augmentent la lipophili€
et diminuent la caus-
ticité.
En général, les propriétés antimicrobiennes sont
en corrélation avec le coefficient de partagE huile/eau, donc sont
d'autant plus marquées que la lipophilie est plus grande.

20
On-remarque qu'ils présentent de nombreuses in-
compatibilités par exemple par formation de complexes avec les pro-
téines, le fer etc ...
; mais cependant l'existence d'interfacEs
dans le système peut faciliter leur activité car la concentra:ion
au niveau de l'interface peut être très supérieure à celle de la
phase aqueuse.
~ Les alcools
En général, l'activité antimicrobienne des êl-
cools augmente avec la longueur de la chaîne carbonée et le poids
moléculaire jusqu'au composé en Cl)
(alcool undécylique). On note
que cette activité décroît avec le nombre des ramifications. Les
alcools primaires dont l'alcool éthylique sont plus actifs que
les alcools secondaires et tertiaires.
X Les aldéhydes
Les aldéhydes dont le formaldéhyde ont leur acti-
vité antimicrobienne directement liée à la disponibilité de leur
fonction CHa. Plus on aura de CHa libre, plus leur action serê
accrue. Le vieillissement de leur solution qui les conduira à
une polymérisation, réduira leur activité. En pratique, il es:
conseillé d'utiliser les préparations fraîches ou contenant des
tensio-actifs non ioniques pour réduire cette poIJ~érisation.
~ Les oxydants
Ce groupe renferme essentiellement les halogènes
et leurs dérivés. L'activité des halogènes est due à leur pouvoir

21
oxydant, qui leur permet de détruire les protéines structurales
et enzymatiques de la cellule microbienne.
:t Les acides
Les acides minéraux fortement dissociés en solu-
tion aqueuse peuvent donner un pH incompatible avec la croissance
et la vie de certains micro-organismes. Quant aux acides organiques
à dissociation faible, leur activité antimicrobienne intéresserait
la totalité de la molécule et la partie anionique serait le support
de cette activité.
:t Les dérivés métalliques
Ils présentent la propriété d'inactiver les proté-
1nes en21ymatiques, en se combinant ou en réagissant sur les groupe-
ments thiols (SR) des acides aminés soufrés. Ces réactions sont ré-
versibles en présence d'un excès de composés ayant des groupements
thiols.
% Les autres antiseptiques
Dans ce groupe, nous citerons un dérivé de l'hexa-
hydropyrirnidine substituée, l'hexétidine qui est un important prin-
C1pe actif des bains de bvu~he et gargarismes.
Son activité antimicrobienne semble liée à l'ana-
logie de sa structure avec celle de la thiamine (vitamine BI), no-
tamment à la présence d'un cycle avec deux atomes d'azote.

22
L'hexétidine jouerait un rôle inhibiteur au niveau
des formes co-enz)~es de la thiamine, notamment dans l'oxydation du
radical pyruvique, ce qui conduirait au blocage complet du métabo-
lisme pyruvique chez les micro-organismes.
C - ETUDE DU MECANIS}lli ET DU MODE D'ACTION
Le mécanisme d'action des principes actifs des bains
de bouche et gargarismes,comme celui des antispetiques en général,
débute par un premier stade fondamental, l'adsorption sur les mem-
branes des micro-organismes qui peut être très rapide. Celle des phé-
nols par exemple est totale en c1nq
minutes.
Cette adsorption est suivie par une série df~v~ne­
ments ultérieurs, au niveau d'autres constituants cellulaires, abou-
tissant soit à la bactériostase soit à la bactéricidie.
La quantité du principe actif adsorbée est direc-
tement proportionnelle à sa concentration initiale.
Cette adsorption est responsable du changement
de polarité des membranes des cellules bactériennes qui à l'état
normal sont chargées négativement.
D'une manière génér~le, les antiseptiques ont une
action brutale et peu ou non spécifique. Cette spécificité dépend
d'ailleurs de la concentration en principe actif.
A faible concentration, les actions observées
peuvent être plus spécifiques et une cible précise a même pu être
identifiée dans certains cas.

23
Le~ antiseptiques agissent rapidement et la bactê'';'
ricidie est généralement obtenue en quelques minutes. Les concentra-
tions actives d'antiseptiques sont le plus souvent élevées par rap-
port à celles des antibiotiques. Quant à leur mode d'action, d'une
manière générale, il procède comme suit :
- dénaturation et coagulation des protéines cyto-
plasmiques et en L1rticulier des protéines enzymatiques et structu-
1
raIes
- altération et destruction de la membrane cytoplas-
mique qU1affecteront considérablement le rôle de barrière osmotique
joué par cette dernière dans les échanges métaboliques entre la cel-
lule bactérienne et son milieu ambiant.
Cette lésion aura pour effet, la fuite extra-cel-
lulaire des électrolytes et des substances vitales de la bactérie,
qui se videra littéralement de son contenu.
ii1
f
Hormis ces deux'processus essentiels, les autres
mécanismes sont plus complexes et moins connus.
Il est probable que différents pr1nc1pes actifs
exerceraient un effet de chélation sur les ions métalliques indis-
pensables, privant ainsi le métabolisme bactérien de ces éléments:
Fer et calcium notamment (6).
!
1
i
/_~o~~~_Eë!_g!~~2~_f~i~is~~_~~~_~iff~!!~~~_E!i~fiE~~_ëf~ifJ
De par leur nat'~re chimique et leurs propriétés
physico-chimiques, les différents principes actifs auront une ac-
tion privilégiée, plus ou moins orientée au nlveau des principaux
constituants de la cellule bactérienne.

~ Les ammoniums quaternaires
Le principe actif appartenant à ce groupe est le
chlorure de cétyl pyridinium.
Ce principe actif réalise une destruction de la membrane cyto?lasmi-
que et de la paroi des bactéries, provoquant ainsi une fuite 6u con-
tenu cellulaire dans le milieu environnant, une dénaturation ées pro-
c.
téines par dépolyrnérisation et une inactivation des enzYmes respira-
toires et de la glycolyse même à des très hautes dilutions (y~)).
Le chlorure de cétyl pyridinium, comme tous
les
ammoniums quaternaires, est bactériostatique et faiblement b~=téri­
cide, son action est favorisée à pH alcalin à 37° C et sur des micro-
organismes nus, non protégés par du sérum.
o L-_..All~-~-_.......---:"~_-._--..:I"""'--.L---Â4
Effet de la température
Effet du pH sur la crois~ance
sur la croissance bactérienne
bactérienne en présence a'ammo-
en présence d'ammonium IV
nium IV
Légende
.....
- sans anunonium IV
avec ammonium IV

25
~ La série des biguanidines
Dans ce groupe le principe actif des bains de bou-
che et gargarismes est représenté par le digluconate de chlorhexidine t
qU1 est un antibactérien à action rapide t efficace à très haute dilu-
tion sur un spectre particulièrement large de germes pathogènes.
Il est bactéricide ou seulement bactériostat: lue
1
selon sa concentration. Il provoque à faible dose des lésions mem-
branaires se soldant par une fuite du contenu cellulaire bactérien t
et à forte concentration t une précipitation in situ des protéines
et des acides nucléiques de la bactérie.
* Les alcools
Le principal représentant est l'alcool éthyliqu~
qui est le plus utilisé. Son action est fonction de sa dilution.
Il présente une bactéricidie aux faibles concentrations (70%)
alors qu'il n'est qu~ bactériostatique aux fortes concentrations
(95%). Au niveau des micro-organismes t il provoque une dénaturation
des protéines t ce qui peut par exemple se traduire par une inhibi-
tion des enzymes responsables de la germination des spores.
* Les aldéhydes
En généraIt ils sont utilisés en désinfection.
Les seuls principes ~~tifs de cette catégorie entrant dans les
préparations des bai~B de bouche et gargarismes sont :
- le formaldéhyde ou aldéhyde formique
'- l'aldéhyde trichloré (dérivé halogéné)
Ce dernier serait plutôt actif sur les germes de
la sphère bucco-pharyngée par ses atomes de chlore.

26
La ,formaldéhyde agirait sur les micro-orga~ismes
pardes processus d'alkylation des groupements amines et sulfbydry-
les des protéines et des atomes d'azote des bases puriques. I l est
bactéri~ide et bactériostatique i faible concentration.
x Les oxydants
'1
Dans les préparations de bains de bouche et garga-
1
rismes, ils sont représentés surtout par les halogénés et dérivés.
Les principes actifs chlorés et iodés rencontrés sont :
- hydrate de chloral
- polyvidone (polyvinyl pyrrolidone iodée ~ü
P.V.P.I.)
- aldehY0e trichloré
• Composés chlorés
Le chlore agirait au n1veau de la membrane cellu-
laire et des enzymes intracytoplasmiques.
• Composés iodés
L'iode agit directement sur les protéines cyto-
plasmiques i l'état d'iode libre. Il y aurait formation de SEls
avec les protéines qui précipitent. n'une manière générale,' les
halogénés et dérivés sont fortement bactéricides même i faibles
concentrations. ~~ présence de matières interférantes dont les pro-
téines de la salive par exemple. 1 'halogène libre actif est consom-
mé et cela conduit i un effet bactériostatique.
I l est i
remarquer que les èoncentrations bacté-
ricides et bactériostatiques sont très voisines pour les substances
très réactives. La bactéricidie est en général très ra~ide ~t fonc~
tion de la quantité d'halogène libre actif.

27
A côté des dérivés chlorés et iodés largement
utilisés, on peut citer les dérivés fluorés. Ce sont le fluorure
de sodium, le bifluorure d' anunonium et le monofluorophosphate de
sodium.
Le monofluorophosphate de sodium a un effet ca-
riostatique qu~ s'expliquerait par une substitution possible du
phosphate apatique par du fluorophosphate (P0 F). En revanche,
3
le fluorure de sodium à basse concentration augmente la teneur
en fluorure de l'émail en transformant par substitution, l'hydro-
xyapatite en fluoroapatite.
Tous les composés fluorés sont anticariogènes,
ainsi Bramstedt, Kroncke et Naujoks en 1956 ont montré que l'apport
endogène de fluorures provoque une accélération moyenne d'environ
35% de ia dégradation aérobie des sucres salivaires, qui sont par
ailleurs responsables des eH ets cariogènes lorsqu' ils seront dégra--
dés en anaérobiose par certains germes buccaux dont le Streptococcus
mutans.
Ces composés fluorés interviennent aussi directe-
ment au niveau des germes en inhibant leur prolifération.
;: Les ac ides
Ils sont représentés par
'"
,.
acide borique
1"
- acide salicylique.
Les acides sont bactéricides, ma~s souvent à des
concentrations élevées, toxiques. En pratique courante, ils seront
bactériostatiques car employés à des concentrations dénuées d'effets
toxiques pour les muqueuses ou la peau. Leur activité serait due à
une acidification importante entraînant l'inhibition de la pousse
des micro~organismes.

28
~ Les composés phénoliques
Les principes actifs issus de ce groupe sont
- le phénol
- le thymol
- la résorcine
le 2 n heptyl -4 chloro~hénol
- l'Eugénol
l'Ester benzyl salicylique
Les propriétés antimicrobiennes de ces pr~nc~pes
actifs sont en corrélation avec leur coefficient de partage huile/
eau; donc elles sont d'autant plus marquées que la lipophilie
est plus grande. Aux faibles concentrations, ils déterminent une
fuite des constituants intracellulaires, imputée à une altération
de la membrane cytoplasmique. Aux fortes concentratiûns, i l y aura
altération par les principes actifs des constituants du cytoplasme
auxquels ils se combineront. Ils inhiberont peut être certains sys-
tèmes enzymatiques dont les déshydrogenases, la catalase, laperoxy-
dase.
Certains dérivés auraient une action sur le DNA-polymérase et sur le
découplage des phosphorylations oxydatives chez l'animal de labora-
toire (44).
x Les dérivés métalliques
,
Ici. le dérivé entrant dans la compos itioD d<~s
bains de bouche et gargarismes est le sulfate de cuivre anhydre.
Son action principale se situera au niveau des protéines enzyma-
tiques qu'il inactivera par combinaison avec les groupements thiols.

29
:t L'hexétidine
Ce principe actif inhibe les formes co-enzymes
de la thiamine avec laquelle il a une analogie de structure.
D - ETUDE DU SPECTRE D'ACTION (cf. tableau)
Les principes actifs des bains de bouche et garga-
rismes, en fonction des groupes d'antiseptiques auxquels ils appar-
tiennent, ont des activités bactéricides ou bactériostatiques nettes
sur les différents germes de la flore bucco-pharyngée.
Il est à rappeler, Dien qu'une activité bactérios-
tatique soit parfois suffisante,que l'on attend généralement d'un
antiseptique un pouvoir bactéricide significatif, et, si possible,
sporicide, virulicide et fongicide. Ces contraintes ont amené à
la mise au point des méthodes d'étude spécifiques pour tester,
d'une part leur efficacité, et d'autre part l'étude de leur activi-
té propre in vitro, ce qui permettra de prévoir leur domaine d'uti-
lisation pratique.
Cette étude a des principes qui s'écartent sensi-
blement de ceux utilisés pour l'étude des antibiotiques. Le point
essentiel est l'élimination totale de l'antiseptique après le con-
tact germe-antiseptique,afin d'éviter une activité bactériostatique
résiduelle Gai viendrait fausser le dénombrement des germes survi-
vants.

30
1 ~~~~~_E~E_~E~~~~_~~i~i~~~_~~~_~iff~E~~~~_EEinci~~
actifs
~ Les ammoniums quaternaires
Le chlorure de cétyl pyridinium est un a~tibacté­
rien à très large spectre: Streptocoques, Staphylocoques, ?seudomo-
nas, Entérobactéries. On note pourtant que certaines souches de Pseu-
domonas et de Serratia ne sont pas sensibles, et peuvent se dévelop-
per dans les préparations aqueuses diluées. Il présente une action
antifongique avec une action élective sur le Candida albic~s.
En général son action sur les champignons est de type fongistatique
Il est plus actif sur les bactéries gram + que sur les bact~ries
gram -
Les Virus enveloppés sont peu sensibles, alors
que les Virus nus sont résistants au même titre que les mycobacté-
ries et les spores.
* La chlorhexidine (groupe des biguanidines)
C'est un principe actif qUi, à fai.ble COIlcentra-
tion, possède un large spectre qui couvre les bactéries gr~ + ,
gram - et la flore fongique. Son pouvoir rémanent lui assurê une
activité bactéricide de longue durée. Bactériostatique aux ~oncen­
trations variant de 1 à 1,5 mg/l pour les Proteus et certains Pseu-
domonas; il est bactéricide aux concentrations allant de S0 à
800 mg/l pour Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Pseurlomonas:
vulgari~ et Pseudomonas aeruginosa. Il possède une activité fongis-
tatique légère sur quelques Candida et dermatophytes et pas d'acti-
vité sur les moisissures.
La chlorhexidine n'a aucune ection léthale sur les
mycobactéries et sur les spores. Quant aux virus, si les herpès vi-
rus enveloppés sont sensibles, les entérovirus résistent de façon
très importante.

31
* Les composés phénoliques
Les principes actifs de cette classe rencontrés
dans les bains de bouche et gargarismes ont un très large spectre
incluant toutes les bactéries y compr1S Candida albicans et les
mycobactéries en particulier le Mycobacterium tuberculosis.
L'activité virulicide est beaucoup discutée. Aux
doses usuelles d'utilisation t ils seront fongistatiques vis-à-vis
des levures et des moisissures.
* Les alcools
Le principe actif couramment utilisé est l'alcool
ithylique quit à une concentration de 70% en solution aqueuse, est
bactéricide pour un grand nombre d'espèces bactériennes à gram + et
gram - à l'exception du bacille tuberculeux. Il est aussi fongiciàe
et virulicide à la même concentration de 70% mais on note une résis-
tance pour les virus herpétiques et les spores bactériennes.
Cette concentration à 70% constitue en général, celle couramment
utilisée dans les préparations des bains de bouche et gargarismes.
* Les aldéhydes
Les principes actifs ont un spectre d'activité
comprenant les hactéries gram + et gram - sous leur forme végéta-
tive, les spores bactériennes, le bacille tuberculeux et les virus.
Le principe actif couramment utilisé est le formaldéhyde associé
au bifluorure d'ammonium dans le Fluosalyl R
. ~'.

32
1: Les oxydants
Les principes actifs chlorés (~olyyidone. hydra-
te de chloral, aldéhyde trichloré) ont un spectre incluant 1 ~ ensem-
ble des bactéries. Cependant, les mycobactéries et en partic~lier
le bacille tuberculeux sont peu sensibles, de même l'action sur les
spores bactériennes est moins nette.
Quant à l'action virulicide, elle var1e su~vant
les espèces. Ainsi le virus coxsakie A
est plus résistant que le
2
virus coxsakie B] ou B ' le virus polio II est plus résistanc que
S
les virus polio l ou III.
En ce qUL concerne
es c amp1gnons,
~
1
h
.
1
1"
. ,
1naCC1v1te
~
, .
I~ .
.
est encore p 1us marquee par rapport a certa1nes bacter1es ou V1rus.
1
1
- Les principes actifs iodés
uni seul entre dans
,
,
notre étude. C'est la polyvidone (PVP-I). Elle est bactériciée pour
1
1
la majorité des bactéries à une concentration de 0,1 % d'iodé, spo-
ricide aux concentrations voisines de ] % et aussi tirùlicidë. A
.
i
cette même concentration de ]% d'iode, elle est plus ou moins fon-
1
gicide suivant les espèces, mais 0,] à
% d'iode sr' nt cepenë ant
suffisants pour détruire les cultures de la plupart des cbam~i-
gnons.
\\
!
- Les dérivés fluorés (fluorure d~ sodium, bi-
!
fluorure d'ammonium, monofluorophosphate de sodium) :présenteGI une
;
activi té de type ,bactérios tatique non sélective, car ils agissent
sur les systèmes enzymatiques des germes, provoquant ainsi l'inhi-
1
bition de leur prclifération.
1
i!i
~ Les acides
Les principes actifs de bains de bouche et ~ar­
garismes entrant dans ce groupe des antiseptiques sont :
- acide borique
~ acide salicylique

33
Leur spectre d'action est large et comprend les
principales espèces bactériennes, les levures, les champignons et
les spores dont la destruction est obtenue à forte concentration.
/
x Les dérivés métalliques
Le seul représentant entrant dans notre étude est
!
le sulfate de cu~vre anhydre, qui est bactériostatique et fongista-
i
tique sur la plupart des germes de la sphère bucco-pharyngée.
:t L'hexétidine
i
1
1
\\
i
L'hexétidine constitue le principal princi~eac­
R
i
tif dans l'Hextril
et le Givalex~
1
1
Il a un large spectre mais la sensibilité des
i
bactéries gram + est nettement inférieure à celle des bactérries
1
gram -. Son spectre s'étend également aux champignons aux fqrtes
r
concentrations et un pouvoir antitrichomonas a été noté.
1
1
C'est un produit présentant.une activité rémanente de plusie;urs
!
heures en raison de son affinité pour la muqueuse gingivale.]
f
Les concentrations d'hexétidine sont toujours supérieures aUf CMI
(concentrations minimale inhibitrice) des germes testés.
Avant d'aborder cette étude, il nous semble indis-
pensable de définir la rés::.stance bactérienne qu~ est de deux types:
- la résistance primaire ou naturelle qui définit
le spectre normal. ~lle s'explique par le fait que certains principes
actifs des antiseptiques possèd~nt un spectre limité à quelques ger-
mes, et par conséquent resteront inactifs sur les autres.

Spectre d'activité antimicrobienne d'après Fleurette (23)
! '~a~téries à Gram
Mycobactéries
Spores
Champignons
Virus
~---------------~-------------
POSITIF
NEGATIF
Alcool à 70°
++
++
0
+
+
+
Aldéhydes
+++
+++
++
+
+++
++
Ammoniums
+++
+ Inactifs SU"
0
0
+
+
sur les pseu-
qquaternaires
domonas
(
Chlorhexidine
+++
++
0
0
+
0
Chlore
+++
+++
++
++
++
++
,'~
,--
~
---,
, - ,
Iode
+++
+++
++
++
++
++
Phénoliques
Activit~ vRrinble Relon les compos6s
---_
.
...
- --
. .....
..
~".-
w
.c-

35
- La résistance secondaire ou acquise. Elle résul-
te d'un long traitement et est souvent rencontrée chez les souches
hospitalières lors d'une antibiothérapie. Ici les souches résistan-
tes hébergeront des plasmides codant une résistance vis-à-vis
'de
l'antibiotique utilisé. Ce mécanisme n'épargne pas les antiseptiques
chez lesquels un tel phénomène a été démontré, notamment pour les
antiseptiques constitués par des sels de métaux lourds en particu-
lier le mercure.
1
Certains principes actifs des bains de bouche et
gargarismes loin de donner une résistance plasmidique, induiront
quand même une résistance bactérienne spécifique de type secondaire.
Ceci a été m~s en évidence par Kazuaki Nishikawa et coll., qui ont
démontré que les bactéries ayant des capsules de dimension importan-
te et des membranes riches en lipide poussaient même en présence du
chlorure de benzalkonium, et que ce dernier induisait un changement
de phénotype chez les bactéries qui devenaient résistantes (3!).
Le chlorure de cétylpyridinium est un ~nmonium
quaternaire au même titre que le chlorure de benzalkonium', et pré-
sente un mécanisme d'action identique que le chlorure de benzalko-
nium chez les bactéries de même type. Ceci nous a amené à penser que
le chlorure de cétyl pyridinium donnerait une résistance identique
par le même processus que le chlorure de benzalkonium. Quand à la
chlorhexidine, à cause de la structure décrite par Davis
et coll.
(II) voisine de celle des ammoniums quaternaires, et de par son
affinité pour la membrane bactérienne, pourrait donner une résis-
tance semblabl~ ; car la chlorhéxidine présente le même mode d'ac-
tion que les ar~loniums quaternaires d'après les études de Davis et
coli.
De tels faits ont conduit à quelques réserves et
amené un conditionnement et une distribution stériles des antisep-
tiques. Ces faits ont été notés chez les bactéries gram négatif.

36
La résîstance bactérienne aux ammoniums quaternai-
res a été surtout mlS en évidence chez les bactéries ayant .ries mem-
branes très riches en lipîde et des capsules de dimension ûmportante.
Pour les ammoniums quaternaires, la résistance a été révélée chez
certaines souches de Pseudomonas, d'Alcaligènes, de Flavobacterium
qui contaminent de façon persistante leurs préparations.
Quant aux autres principes actifs des bains de
bouche et gargarismes comme la polyvidone (polyvinylpyrrolidone
iodée), en dehors de la résistance naturelle, aucun phénomène de
résistance acquise n~a .été rapportée à leur sujet
car les résis-
tances observées aux doses thérapeutiques sur les germes, ont été
enrayées à des concentrations supérîeurss qui sont malheureusement
très toxiques pour les muqueuses de la sphère buccale voire des
tissus vivants en général.
E - ETUDE PIUŒMACOCINETIQUE
Les préparations antiseptiques de bains de bouche
et gargarismes sont des liquides plus ou moins visqueux, qui con-
tiennent des principes actifs ayant une action essentiellement lo-
cale au niveau de la muqueuse de la sphère buccale.
Ces préparations sont uniquement administrées
par v01e orale sous forme de solution p lus ou moi.ns diluée en bain
de bouche ou en gargarismes. Cette forme galénique d'~dministration
des principes actifs permet une plus grande diffusibiiité au niveau
de la muqueuse buccale à traiter. Ainsi, les principes actifs pour-
ront facilement accéder à certaines niches écologiques privilégiées
des germes buccaux à savoir les interstices entre les dents.

37
En général, ces préparations contiennent des ad-
juvants tolérés localement. Si par malheur, il arrive qu'on les ava-
le lors des bains de bouche ou gargarismes. ils induisent des effets
indésirables au niveau de l'estomac.
C'est pourquoi, un tel mode d'administration a été proscrit chez les
enfants de moins de six ans.
Ces deux notions sont des paramètres non négli-
geables. qui ne vont pas forcément de pair avec l'activité des an-
tiseptiques. Ils sont importants pour les raisons qui suivent :
- permettre une activité sur les micro-organismes
situés en profondeur d'une plaque dentaire par exemple.
~ permettre une durée raisonnable de l'activité
anti-bactérienne, ce qu'on nomme la rémanence.
- permettre de déterminer la toxicité générale àu
principe actif en question, si ce dernier accédait à la circulation
sanguine.
* Ammoniums quaternaires
Le chlorure de cétylpyridinium a un bon pouvoir
pénétrant et sa surfact d'absorption est très grande. mais malheu-
reusement, son activité antiseptique résiduelle dans la salive avec
le temps est faible (38).
Dans l'organisme, on l~ retrouve au niveau du foie, des poumons et
dès X'eins.
* Biguanidine
La chlorhexidine par rapport au chlorure de cétyl-
pyridinium, est un faible absorbant de surface. Ainsi, est-elle as-
sociée au dioctyl sulfosuccinate de sodium pour augmenter sOn ab-
R
sorption dans l'Eludril • Cette absorption est minime au niveau

38
du tractus digestif .. Néanmoins. on est généralement d' accord pour
affirmer. que l'action prolongée de la chlorhexidine dans .la cavité
buccale résulte de l'absorption de surface qui joue un rôle majeur
dans l' inhibi tion de la plaque dentaire. Cependant. beaucoup de pa:'"
ramètres affectent l'absorption initiale de cet antiseptique dont
en particulier la quantité et la durée de rétention. ce qui condi-
tionnera finalement l'activité anti-plaque.
Ce principe actif est retrouvé au n~veau du foie dans l'orgacisme
et son passage est faible dans le sang:
~ Composés phénoliques
!
1
Les principes actifs de ce groupe ont une absorp-
1
1
tion qUl est e~ relation directe avec leur coefficient de partage
donc avec leur karactère lipophile. Ceci est bien montré. car para-
I
doxalement. la présence de protéines qui en général diminue llacti-
i
vité des antise~tiques. potentialise leur action, vraisemblablement
en augmentant l~ perméabilité des membranes.
!
Ces principes actifs auront une distributio~ va-
1
l
riée à cause dei leur très grande affini té pour les tLssus lipophi-
i
.--
les en particul!ier les tissus graisseux et nerveux.
i
1
1
~ Alcools
L'alcool éthylique, comme tous les alcools, pré-
sente une tens~on de vapeur non négligeable, donc diffuse rapide-
ment à travers··les tissus. ce qui rend d'ailleurs son actioH rapide.
Il passe dans la éirculation sanguine 0Ù il est retrouvé. Il pré-
sente aussi un~ affinité pour le systèm~ nerveux.
i
A cause de son caractère absorbant. il est souvent
utilisé comme adjuvant de certaines préparations antiseptiques.

39
* Les aldéhydes
Le formaldéhyde a un pouvoir absorbant non négli-
geable, mais cette absorption peut être renforcée par la présence
de certains adjuvants tensio-actifs non ioniques, ce qui augmente
son activité. Sa distribution au niveau de l'organisme est mal con-
nue, du fait qu'il est en général plus utilisé comme désinfectant
qu'antiseptique.
* Les oxydants
1
- Lès dérivés chlorés : leur absorption et leur
1
distribution tissulaite sont encore peu étudiés. De par leur struc-
i
ture, il ne serait pa~ hasardeux de penser qu'ils sont bien absorbés
1
et ont une brinne "affiJité pour les tissus lipophiles.
pyrrolidone
- Les dérivés iodés dont la polyvinyl iodée
(PVP.I) ont une bonne/absorption dont il a été fait état, dans plu-
sieurs publications a~ niveau de la muqueuse intestinale, et tout
1
particulièrement en c~ qUi concerne l'iode libérée.
i
1
Après absorption, on trouvera l'iode dans le sérum
1
à l'état libre ou lié1à l'albumine. On a aussi noté une absorption
!
péritonéale chez le r~t d'expérience.
1
,
1
i
n'une manière générale, les dérivés halogénés
sont absorbés et ont une bonne affinité pour les tissus lipophiles,
ce qui se traduit d'ailleurs par leur inactiv~tion en présence des'
éléments comme les protéines, le sérum, le pUG etc ....
* Les acides
Ils ont une absorption digestive et muqueuse.
Ceci a été particulièrement observé avec l'acide borique qui fait

40
bien partie des principes actifs que nous étudions. L'acide salicy-
lique est aussi bien absorbé et est retrouvé dans le sang où il défi-
nit la salicylémie.
C'est ainsi qu'il aurait un effet anesthésique local léger.
~ Les dérivés métalliques
Le sulfate de CUIvre, du fait de sa solubilité
1
dans l'eau, les liquides biologiques et les graIsses, aura une bon-
ne absorption et distribution au niveau des muqueuses buccales.
~ L'hexétidine
1
i
1
L'absorption in vivo de l' hexéti.dine a été beaucoup
,
1
discutée " mais sa nature basique faible suggère une absorp~ion infé-
1
rieure à celles de la chlorhexidine et du chlorure de cétyl pyriài-
i
num. Sa distribution dans l'organisme est faible, car géné~alement
fixée sur la muqueuse, mais elle peut se retrouver au nivelu des
,
reins et du courant circulatoire, du fai t de son affini té pour les
protéines et ceci permet son activité hemostatique.
1
1
1
il
,
/ Demi-vie et élimination
% Ammoniums quaternaires
Le chlorure de cétyl pyridinium possède un: bonne
rémanence. Par son acti vi t.é résiduelle, il peut demeurer dans la sa-
live 90 minutes après son emploi (38). Son élimination et sfn excré-
tion se font lentement par les fecès et l'urine.

41
~ Biguanidine
La chlorhexidine a des taux d'excrétion urinalre
et biliaire extrêmement faibles. Sa rémanence au niveau de la mu-
queuse buccale peut durer jusqu'à 5 heures après son emploi (37).
* Composés phéno~iques
Les principes actifs de ce groupe, du fait de leur
fort pouvoir absorbant atteindront le foie où ils seront métabolisés
et éliminés par le rein sous forme conjuguée (exemple formation de
glycuronates) ou sous forme libre non métabolîsée. Ils auront une
demi-vie très courte. Ce qui limite les risques despréparations
de bains de bouche et gargarismes renfermant ces principes actifs
phénoliques.
~ Alcools
,L'alccol éthylique a une rémanence au n1veau de
la muqueuse buccale nulle à cause de sa volatilité. L'élimination
est urinaire et pulmonaire après son passage dans le sang.
:lt Les aldéhydes
Le formaldéhyde, comme tous les antiseptiques
aldéhydiques est très irritant pour les tissus vivants . Par consé-
quent, il est utilisé surtout pour la désinfection des surfaces
inertes. C'est donc un principe actif entrant peu dans les prépara-
tions de bains de bouches et gargarismes.
La pharrnacocinétique est encore mal connue de
nos Jours, à savoir qu'aucune littérature ne parle de son élimina-
tion et de sa demi-vie lorsqu'il est pris comme principe act.if de
bain de bouche et gargarismes.

42
* Les oxydants
- Les dérivés chlorés
leur pharmacocinétique
n'est pas encore bien connue
- Les dérivés iodés: le principal, la polyvinyl
pyrrolidone iodée semble aVOir une demi-vie plus ou moins longue,
du fait de la libération de l'iode du compl~xe PVP
1
Elle est conditionnée par l'équilibre entre l'iode libre et le
complexe. L'élimination de l'iode est lente et s'effectue par le
rein.
- Les dérivés fluores, du fait de l'incorporation
du fluor au tissu dentaire, ont une demi-vie conditionnée par la
rémanence progressive, et surtout liée à la vitesse de la reminéra-
lisatio~ qui est fonction des ions inorganiques (calcium, phosphate)
dans la salive. L'élimination est salivaire.
x Les acides
Par leurs propriétés, ils interviennent dans la
phsphysiologie des êtres vivants. Leur demi-vie est variable et ils
sont éliminés par le rein.
* Les dérivés métalliques
Le sulfate de CUivre a une demi-vie variable
et une élimi!!ation urinaire.
+
* L'hexétidine
L'hexétidine a une demi-vie assez longue à cause
de son pouvoir rémanent pouvant se manifester pendant des périodes
allant jusqu'à 12 heures, au niveau de la muqueuse buccale, où son

43
absorption est importante. L'élimination de ses métabolites est
urinai re •.
F - INTERETS CLINIQUES
Les principes actifs des préparations antisepti-
ques de bains de bouche et gargarismes connaissent de nos jour~ un
large usage. lié à leurs propriétés dont les principales sont les
suivantes :
- décontamination de la sphère buccale ce qUl a
pour corollaire la suppression des mauvaises haleines qui sont
sous la dépendance des bactéries hébergées dans la flore buccale
et produisant des substances odorantes.
.
J
- leur activité bactéricide aidant à la cicatri-
sation des plaies faisant suite aux petites chirurgies enào-bucca-
les. à l'inhibition de la plaque dentaire et à la prophylaxie de
la carie dentaire. qui constituent tous les deux l'oeuvre des bac-
téries de la cavité buccale.
Il est aussi à noter. que certains adjuvants aux-
quels ils sont associés dans leur préparation pour les rendre solu-
bles ou plus absorbants auront des actions appréciables et agiront
pour améliorer le confort du malade.
Nous nous contenterons ici de citer leurs prlnclpaux effets
- anesthésique
- ~nti-inflammatoire. réduisant ainsi l'inflamma-
tion pouvant être génératrice de dysphagie particulièrement mal
supportée chez l'enfant.

44
- antalgique et analségique, propriétés n~cessaires
à la sédation des douleurs liées aux atteintes infectieuses ou consé-
cutives aux interventions sur le territoire bucco-maxillaire.
Ces principes actifs trouveront leurs intérêts thérapeutiques dans
les traitements et les affections suivantes:
- les hémopathies malignes dans lesquelles la
chlorhexidine sera appréciée comme adjuvant pour la protection de
la muqueuse
- les gingivites
- les pharyngites
- les stomatites
- les alvéolites
- les pyorrhées
la prophylaxie de la carie dentaire
les aphtes
- les parodontites
- les chirurgies oropharyngées et stomatologiques
- les amygdalites réputées algiques
- les 'laryngites et pharyngo-laryngites (épisode
a~gu ou chronique) qui doivent bénéficier de la seule thérapeutique
locale ambulatoire dont les gargarismes, pour permettre un bon net-
toyage et aider à l'évacuation des sécrétions stagnantes, souvent
collantes à la muqueuse et non expectorées.
- les lésions néoplasiques oropharyngées et pharyn-
go-laryngées.
- les extractions dentaires .
.
N.B. : L'adjonction au traitement local d'antibiotiques ou- de cor-
ticoïdes favorise une action antalgique bénéfique au malade.

,
45
G - PHARMACOVIGILANCE
1 ~~~~~_~~_!~_~~~!~!~§_~~~_EEin~iE~~_~~if~_~~_~~!g~_~~__
~~~~~~_~~_g~Eg~E!~~~~
La thérapeutique anti-infectieuse au niveau de la
sphère bucco-pharyngée, comme toute thérapeutique, doit être dépour-
vue d'effets toxiques et pharmacologiques sur l'homme, ce qui impose
souvent l'utilisation de concentrations faibles restant nettement
inférieures aux limites de sécurité. Néanmoins, cela n'est toujours
qu'un vain souhait, car comme toute molécule étrangère à l'organis-
me, les antiseptiques peuvent occap10nner des troubles morbides lo~
caux et généraux.
1
1
1
Ainsi, les essais de tol~rance locale et générale
i
visent à déterminer la concentrati6n efficace contre les micro-or-
i
ganismes et non toxiques pour l'ho~e.
i
i
Par exemple un d~s effets toxiques directs de
l'antispetique sur le tissu parasifé peut entraîner une destruction
qui risque alors de constituer un ~ilieu de culture favorable au dé-
veloppement microbien et retarder ~insi la cicatrisation souhaitée.
1
!
i
On peut aUSS1 noher des effets toxiques systémi-
1
ques de type neurologique, hématologique, rénal, hépatique, etc ..
Les principes actifs des bains de bouche et gargarismes, destinés
1
à être en contact avec des muqueuses qui sont des tissus très fra-
giles, devraient répondre à des critères de non toxi~ité, cc qU1
u'est malheureusement pas le cas 1
plus souvent.

46
~ Les ammoniums quaternaires
Le chlorure de cétylpyridinium, comme tous les
ammoniums quaternaires, est un inhibiteur de l'acétylcholinestérase.
Toxicité aiguë : La DL50 chez le rat est égale à 30 mg/Kg par voie
ve1neuse et à 250 mg/Kg par voie orale.
L'injection intraveineuse entraîne des convulsions et une paralysie
respiratoire.
toxicité chronique générale: chez l'homme, l'ingestion à la dilu-
tion de 1/5000 dans l'eau de boisson pendant une longue période
est tolérée. Par contre, chez l'animal, l'absorption de fortes do-
ses (0,3 %) donnera des lésions hépatiques et nerveuses, une hémoly-
se et un état cachectique.
La toxicité au niveau des muqueuses aux concentra-
tions usuelles de 1/1000 à 1/5000 sont considérées peu irritantes.
Il est donc recommandé d'éliminer ce produit après son action par
des rinçages multiples.
% Les biguanidines
La chlorhexidine en bains de bouche et gargarismes
colore en noir la langue et éventuelleemnt les dents. Coloration
qui regresse quelques jours après l'arrêt du traitement.
Les solutions à 1 % sont bien tcl~rées par la
peau mais les muqueuses et les séreuses sont irritées par les solu-
tions titrant plus de 0,02 % de digluconate de chlorh~~idine.
C'est un produit. peu toxique même par administration orale ou pa-
rentérale.
Il est néanmoins recommandé d'éviter son application sur les ~énin­
ges, le cerveau et le tympan lésé.
,
il.

47
% Les composés phéno1iques
Leur toxicité aiguë est très diminuée par rapport
à celle du phénol qui est maintenant de moins en moins utilisé, du
fait des diverses substitutions, dont notmnrnent l'halogénation.
Néanmoins, il ne faut pas négliger les phénomènes de sensibilisation
qui peuvent survenir après leur application sur les muqueusEs et la
peau.
% Les alcools
L'alcool éthylique, s'il est bien toléré pGr la
peau, présente une toxicité non négligeable pour les muqueuses et
les plaies.
~ Les aldéhydes
Les solutions de formaldéhyde titrant J% ~ formol
sont irritantes, et celles titrant 5% sont caustiques.
]t-
Les oxydants
A l'état pur, les halogènes sont des substznces
dangereuses, très irritantes et toxiques àu fait de leur pouvoir
oxydant (30). Cette toxicité diminue au fUT et à mesure que le poids
moléculaire de l'halogène augmente.
Les iodophores dont la polyvinyj pyrrolidor:::: iodée
entraîne des états d'hypersensibilisation et une cytotoxicit€
réelle
au niveau des muqueuses. Ceci se traduit par une nécrose ce11~laire
de contact qui conduit à un décollement avec aspect suppuré, ~i se-

48
ra transitoire, car la cicatr~sation s'établira après l'arrê~ du
traitement.
Les dérivés fluorés organiques sont atoxiques
mais du fait de la reminéralisation à partir du tissu dentaire, ils
produiront des ions fluor qui sont toxiques. De ce fait, leur emploi
est toujours délicat.
Les dérivés chlorés sont irritants à fortes con-
centrations, mais les solutions titrant au moins 5 degrés chloromé-
triques neutralisées sont tolérées par les muqueuses.
x Les acides
i En général, les acides sont caustiques pour les
muqueuses et la ipeau ; mais en solutions diluées, ils sont rendus
i
mOl.ns irri tants.:
1
i
1
~ Les ~érivés m~ta11iques
Le sulfate de CUl.vre est toléré par les muqueuses
ce qui justifie Ison emploi dans les collyres en remplacement des
antibiotiques.
1
1
x L'héxétidine
i
Pour l'hexétidine aucune toxi.cité n'a été jusqu'à
ce jour signalée'

49
Comme toute thérapeutique anti-infectieuse
l'em-
t
ploi des principes actifs antiseptiques doit reposer sur une évalua-
tion aussi précise que possible du rapport entre les avantages et
les r1sques toxiques; ce choix demande donc la connaissance du dan-
ger encouru et du meilleur produit actif au moindre risque.
Après le choix d'une préparation ou d'un pr1nc1pe
actif
il convient de respecter les recommandations du fabricant à
t
savoir
- la concentration active (dilution ou non du
produit0
1
- le temps de contact nécessaire pour obtenir
l'effet escompté.
i
1
- la n~cessité de créer des conditions favorables
à l'activité du principeiactif utilisé
exemple pH, température
t
t
,
nécessité ou non d'humidifier la région d'application etc.
i
- l'existence d'antagonismes et d'incompatibilités
1
pouvant affecter considérablement l'efficacité du principe actif
utilisé.
1
i
- la c6nservation des préparations afin d'éviter
l~inactivation.
\\
La contre-indic~tion repose essentiellement sur
les incompatibilités pou~ant induire, à part l'inactivation des
\\
principes actif St des états fâcheux au niveau de l'organisme.
Néanmoins,on note des contre-indications par suite
à des problèmes d'intolérance : par exemple la chlorhexidine est à
éviter dans le cas des infections méningées, au niveau du cerveau
et de l'oreille interne, et l'alcool éthylique est à éviter au n1-
veau des plaies et des muqueuses, certainement à cause de leur T1-

50
chesse en cellules phagocytaires sur lesquelles il exerce une ac-
tion très toxique, surtout à l'état pur.
En général, les associations à proscrire sont
- organa mercuriels et dérivés iodés
- aIIlIL_,niums quaternaires ou digluconate de chlorhexidine
!
avec les surfactants (tensio-actifs) non ioniques exemple savon.
laurysulfonate ....
Par contre, on peut associer les surfactants non
10n1ques à la polyvinyl pyrrolidone iodée.
Fleurette et coll. ont établi le tableau suiv'ant
qU1 résume l'utilisation des principes actifs antiseptiques (23!)i
1
1
,
Inactivation
Accidents
!
1
Incompatibilités d'emplois
!
!
Alcool
- matières organiques
1
i
i
i
Annnoniums
- mat,ières organ1ques
- hypersensibilisation cutanée
1
quaternaires
- détergents anioniques
et muqueuse
1
,
- eaux dures
1
- polysorbates, phospholipi-
1
des
1
Chlore
- matières organiques
- corrosion des métaux
- irritant
i
Chlorhexidine
- matières organiques et
- hypersensibilisation cptanfe
liège
!,
- détergents anioniques
1;
,
Iode
- matières organ1ques
- irritant
l,
- matières organiques
- irritants
Phénoliques
- plastiques et caoutchouc
- toxicité nerveuse
(adsorption)
Aldéhydes
- matières organiques
- solution instable
irritants

51
II - CONCLUSION
De nos jours, doit-on considérer l'emploi des bains
de bouche et gargarismes comme un simple traitement d'appoint, nous
disons non, car leur arrivée sur le marché a été bien accueillie par
les praticiens, au v~ de l'augmentation sans cesse croissante des
manipulations et des infections endo-buccales puis des caries den-
taires liées malheureusement à l'alimentation de notre monde moderne.
On peut être confiant, car des impératifs nouveaux, en matière d'étu-
de des principes actifs antiseptiques entrant dans leurs préparations,
se dégagent peu à peu. Il est à noter que la diversité de ces prin-
cipes actifs impose quotidiennement un choix qui ne devrait plus
rien devoir au hasard et, pour cela, il faut cesser de considérer
l'antiséptique comme une arme de second plan par rapport à l'anti-"
biotique.
Comme le disent les professeurs Enjalbert et
Rajou (37) "il n' e.x~:t.e. pM e.n ma:üèJle. de. f.u;t;te. a.nû-.i..n6e.c.tieu-!>e.
de. pe;ti:U, ou de. 9Jia.ncU, moye.n6, mw uru.queme.nt de.1:> moye./U a.daptéJ.J,
c.'e.1:>t-à-CÜJte. e.6Mc.ac.e-o". Le choix des principes actifs de bains de
bouéhe et gargarismes devrait être guidé par ~ne étude comparative
de leurs activités in vitro et de leurs activités in vivo parce que
les résultats fournis par ces deux types dé recherche sont néces-
saires ct complémentaires.
Leur utilisation croissante dans la lutte anti-
infectieuse de la sphère buccale doit être rationnalisée, afin dë
permettre de renouveler et de perfectionner les mesures d'hygiène si
nécessàires au traitement efficace des infections
Enfin, peut-être peut-on espérer que certains
principes actifs antiseptiques pourront prendre dans une certaine
mesure le relais des antibiotiques, et limiter la consonnnation

52
de ces derniers pour retarder d'autant la résistance secondaire,
handicap toujours à redouter avec l'antibiothérapie.
Leur utilisation ne doit pas induire des condi-
tions préjudiciables à la guérison telles qu'irritation, effet to-
xique local ou général, sensibilisation.
. '!

53
III - ETUDE EXPERIMENTALE DE QUELQUES PRINCIPES ACTIFS
CONTENUS DANS SIX PREPARATIONS DE BAINS DE BOUCHE
ET GARGARISMES DU COMMERCE
INTRODUCTION
Dans notre étude expérimentale, nous avons testé
l'activité bactériostatique et bactéricide de six préparations
d'antiseptiques locaux bucco-pharyngés (ou gingivo-dentaires) sur
trente et une souches bactériennes d'origine buccale donnant une
poussée homogène en milieu liquide, par la méthode semi-automatique
Autobac 1.
Cette ex~érimentation a été complétée par une étu-
de d'antisepto-grammes classiques mieux adaptée aux streptocoques de
la flore bucco-pharyngée qui ,en milieu liquide, donnent une pousse
non homogène et de ce fait ne peuvent être testés par la méthode
précédente.
Ainsi., le couplage de ces deu..x méthodes nous a
permis d'étudier la sensibilité de la presque totalité de la flore
bucco-pharyngée vis-à-vis de ces six préparations des bains de bou-
che et gargarismes.
Notre étude nous a aussi permlS de faire une étude
comparée de ces deux méthodes vis-à-vis de l'activité bactériostati-
que et bactéricide de ces six antiseptiques.
A - LES SIX PREPARATIONS ANTISEPTIQUES UTILISEES
Ces préparations se présentent sous forme de
solution, utilisées pour un traitement local en stomatologie. Elles
sont destinées à détruire la flore contaminante de la sphère bucco-
pharyngée.

54
La détermination de leur activité antimicrobienne
réelle, présente un certain nombre de difficultés en raison notam-
ment de leur mode d'utilisation: à l'état pur ou dilué, et le plus
souvent pendant un temps bref;
Dans notre étude expérimentale, nous avons tra-
vaillé sur les préparations d'antiseptique du commerce suivantes:
- Alodont
- Chlorure de cétylpyridinium
0,005 g
- Dimethoxy 1-2 benzène
0,005 g
- Chlorobutanol
0,050 g
- Eugénol
0,004 g
- Excipient
qsp
JOO g
- Bétadine (gargarismes bains de bouche)
- polyvinylpyrrovidone iodée
8,50 g
- Excipient hydroalcoolique
glycériné aromatisé qsp
JOO ml
- Eludril
Digluconate de chlorhexidine
O,JO g
- Chlorobutol
D,JO g
- Dioctyl sulfosuccinatede sodium
O,JO g
- Chloroforme
0,5 ml
- Hydroxyl benzoate de méthyle
D,JO g
Hydroxyl benzoJte de propyle
0,05 g
- Excipient aromatise qsp
JOO ml
- Givalex
- Hexétidine
J g
- Salicylate de choline
0,5 g
- Chorbutol
0,25 g.
- Excipient hydroalcoolique aromatisé qsp
100 ml

55
- Hextril
- Héxétidine
0,1 g
- Cyclamate de sodium
0,114 g
- Excipient qsp
100 ml
- SYNTOL
- Aldehyde trichloré
0,936 g
- Menthol
0,260 g
- Ortho dioxy-benzène diméthylé
0,260 g
- Meta dioxy benzène
0,021 g
- Acide hydroxy-z benzoique
0,0105 g
- véhicule alcoolique qsp
JOO g
,
B - DETERMINATION DE L'ACTIVITE BACTERIOSTATIQUE ET BACTERICIDE
PAR LE SYSTEME AUTOBAC 1 ET PAR L'ANTISEPTOGR~~n1E CLASSIQUE
DEFINITION
c'est un appareil semi-automatique, destiné norma-
lement à déterminer la sensibilité d'un germe vis-à-vis des antibio-
tiques courants. Il permet donc une meilleure standardisation de
l'antibiogra~e classique et, à cet effet,il utilise une méthode
en milieu liquide dans laquelle, la densité bactérienne des cultu-
res, en présence de l'antibiotique (ou de l'antiseptique dans le
cas de cette expérience) est comparée à celle d'une culture témoin
sans antimicrobien.

56
Il "a deux modules principaux
un néphélémètre
- une étuve agitée à 37°C.
Ce système permet de plus une évaluation rapide
reproductible et fiable de la sensibilité d'un germe isolé vis à
vis de l'antiseptique en 3 à 5 heures, alors que la méthode clas-
sique demande 24 h.
a/ Matériel
l{ ~~~~~~~~~ (cf. fig. 1)
Les cassettes sont en polystyrène translucide.
Elles sont destinées à recevoir le bouillon de culture contenant
l'inoculum du germe à tester. Elles sont conçues de manière à réa-
liser un remplissage simultané et uniforme de ses treize cuves com-
prenant une cuve témoin ou de contrôle et douze cuves de mesure qUl
recevront chacune un disque imprégné d'antiseptique. Ces cuves sont
fermées simultanément grâce à un bouchon multiple.
2/ ~~E~~!~~~~E~ (cf. fig. 2)
Description - fonctionnement - mesures
i
1
C'est un appareil qUl permet d'une part, la stan-
dardisation de l'inoculum, d'autre part la détermination de la croi
1
sance des micro-organismes par la mesure de l'indice de dispersion
f
1
de la lumière dans leur culture, au niveau des cuves à faces paral-
"'ii
lèles. Une imprimante incorporée délivre Jes résultats directement
l~
interprétnbles
1\\
1
>
t
J,
...;
..
".-".:).~:-.""
~-.,"..;
~_ ....

57
el
J
Bouchon de
Orifices
Fixation du
cassette
d'entrée
tube de bouillon
Cloison
Cl
Cl
Arête de
positionnement
CJ u
u
CJ
'"
l '
"
l
'
-
1 ------ J!~.
--- /.~ ';~ -~
-
Ij···~ ,~.• -
c_
- ,

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i,
l ,1
.. ~'-'~"-""7';;'=';';-.. ~·~_. ~
;.U......o.;ij
.. rt
·,=.=.;;t
Support de
Cuve de mesure
Canal de
Cuve de
Réservoir
disque
distribution
contrôle
I:18Sure.
;

58
- la standardisation
Elle permet l'ajustage de l 'inoculum à une con-
centration optimale.
- la détermination de la croissance des micro-organismes
Le néphélémètre réalise les mesures après un temps
~'incubation de 3 à 5 heures, et cette mesure peut se faire suivant
différents modes
. Mode normal
1
Le néphélémètre calcule tout d'abord l'indice de
j
croissance GI de l~ cuve de référence ou temoin, puis l'indice de
dispersion de la l?mière L. 5. I.
(light scattering index) des cuves
1 à 12 et détermine la classification en résis tant '(R) intermédiaire.
(1) et sensible(s)i Pour chaque cuve, mesurée,
les valeurs du L.S.I.
appartiennent à unè échelle s'étendant de 0,00 à 1,00.
En outre, l'appareil interprète immédiatement, lors de l'impression
i
sur la fiche de résultat (cf. fig.3), les valeurs de ce L.S.I. sui-
i
vant le tableau d'êquivalence ci-dessous
!
1
1

Interpretat10n
1.5.1.
SYMBOLE
1
1
AUTOBAC i
1
Résistant
0,00 à 0,50
R
1
IntennédiairE~
0,51 à 0,59
l
Sensible'
0,60 à 1,00
S
Un inoculum convenablement standardisé à une
7
concentration optink~le de 1,5 à 3,10
germes par millilitre, dilué
dans le bouillon de culture (Bouillon Eugonic) est directement dis-

59
tribué de façon à remplir simultanément et de façon égale les treize
cuves de la cassette de lecture.
Après une incubation de 3 à 5 heures sous ~ne ag1-
tation dans une étuve à 37°C, le trouble de chaque cuve de la cas-
sette sera mesuré automatiquement, par défilement dans le système
de lecture constitué par une lampe de 20 watts, émettant une lumière
qui est focalisée et dirigée par un système de lentilles vers la
zone de mesure de la cassette.
Une fiche vierge, introduite dans l'appareil par
la fente imprimente, déclenchera le déplacement de la cassette et
le passage de chacune de ce~ cuves devant le faisceau lumineux.
Après la traversée de la cu~e contenant la suspension, la lumière
du faisceau émergent sera d~spersée et mesurée sous un angle de 35°
i
par une cellule photo-électr;ique, qui traduit sous forme d'un cou-
rant les variations du flux ilumineux. L'intensité de ce courant est
1
proportionnel au flux,lui-m~me fonction du nombre de micro-organis-
mes présents dans la cuve par unité de volume.
!
i
La tensioJ produite sera ensuite traitée par un
amplificateur logarithmiquej et le signal dirigé vers un calculateur
i
digital qui calcule l'indic~ de dispersion dans chaque cuve. Pour
i
que les résultats soient interprétables, il est nécessaire que l'in-
dice de croissance (GT) soi~ supérieur ou égal à 0,90.
Si ce n'est pas le cas, la lecture du néphélémètre s'arrête.
1
Dans une telle circonstance,! on peut être amené à prolonger le temps
d'incubation de la cassette~ sans pour autant dépasser le temps ma-
ximum de cinq heures, au-delà duquel les résultats ne seront plus
valables.

60
td9ra:w::WiDlSikbtbS&4W4 tb
Cassette
Disque
Chariot
Collimateur
Suspension
Récepteur
LLampe qUèrtz
1
halogène
1
Vers le galvanomètre
1
j
de contrôle
1
~~-1_ Vers le convertisseur
A/D'
F .
Z
' T ' "
l ' ' t
lP:Ure
: bepne eme re
schéma optique.

6)
<::r SENS D'lf~TRODUCTION
<::r
SYSTÈME AUT08AC
ANTIBIOG HAM MES POUR GERrl1ES GRAM rJÉGATIF
(!NlliPP.tiA0i!D
NO
lSI
Q-
A/iTlSIOTIQUES
---f4
l= 1
"
:
i
GRAM
~OllS
1
1
1, /l'H~?~fU1l0~ ou lSI .
R = 000 - 050
1 =. 0.51 - 059
IliJ:.\\ DU PATIENT,
S = 060 - 100
1
l'tltSll POUR TOUS Ils
M'ÎIS!OlIOUIS.
ID,NTlfICATID~~ ,
llSl[~ lES Ell1lROCOOUES
t'iEC lES CHtRGES
SERVICE,
CR.'.1 NEGATIf
r~DM
2. lES PSEUDOI.~Dt~AS ExIGI~T
DU GERME,
ula PROCEDURE SP[CIAlE
SE REPORlER AU M"OE Oll.\\~lO!
DR/GIriE,
3, '1[~I'IER lES CO'!;R'·
DATE ,
Ir:CtCAittll,S [1 H~ llr:olHS
~(!-!POr,HF; tl~l ~".C!ll~ tr~~:.;"·lOt.
3IG:i~1lIRE ,
, \\ ''l'_''','j. 1 .,·... 1,,;'.;11.,· ~, ~9:t
,.' .!:n!.'li
• ~::"-', ... ,.. :;"'~'--".:.~'''-'''••:# :.:'". _ ....' - '.l .. ~':."'~"""-'"':'''~';:''':;';''''"'\\t.'"'-{'''
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1,', •. tl \\'.~l·'.
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' • . • '-~ _" __
,1',_.,

';,_
. • "
:....~_,
Li&Gse de résultats

62
Plùteau
Support de
Thermomètre
interchangeable
cassette
Porte
\\
1
/
/
, '
/ ..,
//
~ŒO:~~Jm .. 1
~
~F\\
~
I+--J.~~ o~
lh----.
nterruPt~ur 1\\
T~moin ""
~ Potentiomètre de réglage
général
Témdin de
d al'mentation~ Interrupteur
de temperature
chau,ffage
de l'agitateur
Fimre It.: INCUBATEUR! AGITATEUR : Vue antérie"..lre.
1

63
- mode calibration
Le néphélémètre mesure le logarithme de la valeur
de la lumière dispersée dans chaque cuve, transformé par le calcula-
teur en tension volt. L.S.V.
3/ !nc~~~~~~E (cf. fig.4)
c'est une étuve réglée à 37° C ~ 0,5 permettant
l'incubation des cassettes sous une agitation rotative.
Ce systèmy d'agitation a pour but d'assurer une éluti~n progress1ve
et plus r~pide des disques imprégnés, ainsi qu'un bon maintien des
1
i

,
geTii!E's en' suspens10n homogène, et de plus, permet l élimination des
!
bulles se'fixant sur les parois des cuves, qui entraîneraient des
erreurs d~interprétation au moment de la lecture.
i
4/ i Milieuy. de culture
j------------------
Il sont de deux types
1
~ gélose pour entretien des souches
Sa composition est la suivante
- ~ryptone
J5,0 g
- peptone de soja
5,0 g
c,hlorure de sodium
5,0 g
- Agar-agar en poudre
J2 à J8 g
selon les propriétés gélifiantes du produit
1
- eau
JOO ml
~ Bouillon EUgonic
C'est ce milieu qui est utilisé dans l'Autobac 1
pour la détermination des QIl (concentration minimale inhibitrice)

64
Il est très riche et il permet une pousse très rapide des ge=rnes.
Il est fourni par PFIZER DIAGNOSTIC, et il est destiné à recevoir
llinoculum du germe standardisé. Sa composition est la suiva=te :
- digestion papaique de caséine
]4 g
- digestion papaique de sOJa
5 g
- chlorure de sodium
4 g
- sulfate de sodium
0,2 g
- L. cystéine HCL
0,7 g
- glucose
5,5 g
- citrate de sodium
J g
- eau distillée qsp
JOO ml
-carbonate de sodium ou
acide citrique qsp, ajuster le pH à 7,1 + 0,2
* Milieux pour la détermination des CMB
c'est un milieu gélosé servant! au repiquagé de
!
chaCJ.ue cuve donné l' sensiblell lors de la lecture péphélémétriç<.Je.
1
Ce milieu renferme des produits dont le rôle estid'inhiber toute
!
trace d'antiseptiCJ.ue restant dans la cuve repiqu~e, ce qUi risque
d'induire une fausse bactéricidie.
r
Sa composition est la suivante;
!
gélose pour entretien des souches
20 ml
- un mélange 1.T.L. 1 %
0, J IIl.l
· lecithine 0,5 g
Tween 80
ml
· lubrol W J g
· eau di.stillée 100 ml
thiosulfate de sodium 0,1 %
0,1 ml
- jaune d'oeuf 0,5 %
0,5 ml.

65
5.1. Les souches de collection
Nous nous sommes servi de c~nq souches qu~ sont
- Eschcrichia coli
CNCM
S4l27
- Streptococcus faecalis
CNC}! 5855
- Mycobacterium smegmatis
CNCM
7326
- Pseudomonas aeruginosa
CNQ1
A22
- Staphylococcus aureus
CNCM
53154.
5.2. Les souches hospital~ères
Ces souches nous ont été fournies par un laboratoi-
re d'analyses médicales. Elles apaprtiennent toutes à la flore bucco- -
pharyngée. Elles ont été identifiées et isolées par les méthodes bac-
tériologiques classiques.
Nous avons utilisé trente et une souches qui se répartissent comme
suit
3 Escherichia coli
Enterocoque Ep
Klebsie 11a
sp
-
lO Neisseria sp
2 Proteus mirabilis
serratia sp
- l3 Staphylococcus aureus
Ces différents germes ne représentent pas à eux
seuls la totalité de la flore bucco-pharyngée, mais tous les repré-
sentants de cette flore n'ont pu être testés dans ce protocole, soit
du fait de leur croissance non homogène en milieu liquide où ils fo~­
ment des dépôts, ce qui interdit toute mesure néphlémétrique de leur
développement, c'est le cas par exemple des streptocoques buccaux,
soit du fait de leurs besoins nutritifs nécessitant une anaérobiose

66
stricte irréalisable par la méthode Autobac l, c'est le cas des ger-
mes tels que Fusobacterium, Bacteroides, Actinomyces
Cependant, les souches testées bien que non représentatives à elles
seules d'une flore bucco-pharyngée sont d'excellents échantillons
par leur résistance élevée à la plupart des agents antiseptiques.
L'antiseptique peut être introduit dans les cuves
de la cassette suivant deux protocoles :
- Avant l'introduction de ·1' inoculum bacterien
On dépose l'antiseptique sur un disque de buvard
vierge qUi constitue le support de l'antiseptique.
La limite supérieure de ce protocole est la mise en contact dans une
cuve de 40)ll d'antiseptique pur avec une souche bactérienne. En
effet le volume maximum absorbé par un disque est de 20
l, et une
cuve peut accepter au plus deux disques
- Après l'introduction de l'inoculum bactérien.
Pour certains antiseptiques et pour certaines sou-
Ches, le protocole des disques imprégnés ne permet pas d'atteindre
la CMI (concentration minimale inhibitrice), ainsi les volumes d'an-
tiseptique pur supérieurs à 40
1 sont déposés directement à la micro-
pipette dans les cuves juste avant l'incubation de la cassette de me-
sure.
En fonction du volume de la cuve. le maXLmum pou-
vant être rajouté de cette manière est de 640
1 d'antiseptique pur
correspondant à une dilution finale du produit cownercial environ au
tiers, la capacité de chaque cuve en bouillon de culture étant de
1,5 ml, et représentant la limite supérieure de la méthode. Tout

67
germe présentant encore une pousse à cette dilution est non testable
dans notre protocole.
Les gannnes utilisées pour les six antiseptiques testés
quantité en micTolitre ()LI) de produit commercial pur par
cuve
Légende du tableau de la page suivante
.,. gamme en rouge
méthode apportant l'antiseptique extemporanément
à la micropipette
(souligné)
- gamme en nOl.r
technique desldisques préalablement Pnprégnés
1
i
1
1
Ces gammes utilisées directement dans l'Autobac )
i
ont permis de déterminer les CMI des différentes souches en 3 Heures
1
sans aucun problème pour la Bétadine, l'Hextril, le Synthol et
l' Alodout.
;
Pour le Gival~ et l'Eluàril leur opalescence en
milieu liquide dans les forte~ boncentr~tions, jusqu'à
1
1
_

n'a pas permis la lecture de lai pousse bacterl.enne par le néphélé-
mètre, et par VOl.e de conséquen~e les CMI se trouvant dans cette
zone n'ont pu être détectées.
Les disques de buvard stéiiles de 6 mm de àiamètre une foi.s impré-
1-
gnés de la préparation d'antiseptique, subissent un séchage de 24
~-
heures et sont disposés de manière stérile, dans les douze cuves
de mesure de la cassette. Ils s~nt utilisés dans un délai maximum
de hui t jours. Avant l'imprégnat:ion des disques, pour chaque anti-
;
septique, une gamme de douze concentrations décroissantes de ral.son
deux est effectuée en eau distillée stérile à partir du produit pur.
Cette garmne de dilution ainsi réalisée est testée; sur _cinq souches
de collection pour effectuer un éventuel ajustage.

,
,
N° de cuve
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
ALOOONT
640
T 320
160
80
40
30
20
la
5
2,5
1 ,25
0,63
-
-
-
BETADINE
160
80
40
30
20
la
5
2,5
1 ,25
0,63
0,32
0,16
-
-
ELUDRIL
640
~
160
80
40
30
20
la
5
2,5
1 ,.25
0,63
-
-
GIVALEX
640
320
160
80
40
30
20
la
5
2,5
1 ,25
0,63
-
-
-
HEXTRIL
640
320
160
80
40
30
20
la
5
2,5
1 ,25 .
0,63
-
-
-
-
....- _ __
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..
..
• • _
-
.0' _ _ ~-''-''--'--'~-
..-.....
.
~._.-
SYNTHOL
640
320
160
80
40
30
20
la
5
2,5
1 ,25
0,63
-
-
-
-
0"
co

69
Dans un tube en verre optiquement neutre et cali-
bré. on met successivement environ JO ml de solution physiologique
stérile et quelques colonies du même germe.
On homogénise au Vortex et on passe à la standardisation au néphélé-
7
mètre pour obtenir la conc.entration optimale de J.5 à 3.J0
germes/ml.
2/ Inoculation du bouillon Eugonic de culture
-----------------------------------------
A l'aide d'une pipette stérile. on prélève 2 ml
de l'inoculum standardisé qui seront introduits dans un tube con-
tenant 18 ml de bouillon Eugonic de PFIZER DIAGNOSTIC. On visse sur
la casse~te ce tube de bouillon de culture inoculé. Et par une série
de retournement' de la cassette. on réalise un remplissage à volume
égal des treize cuves.
La CMI (concentration minimale inhibitrice) est lue
après une incubation de 3 à 5 Heures à 37°C! 0.5
En ce qui concerne la CHE (concentration minimale bactéricide). la
lecture est réalisée au bout de 24 heures d'incubation à la même
température que précédemment. Le problème de l'opalescence du Giva-
lex et de l'Eludril n'interviennent pas ici, toutes les CMB ont pu
être lues.
Les résultats sont groupés sur les àiagrammes l à
VI.
Par l'Alodout et pour l'H~~tril on note. au niveau
des CMI. deux populations de sensibilité différente correspondant
aux germes gram positif et gram négatif.

70
La CMB des souches se trouve dans la zone non tes-
table chez 50% des germes pour l'Alodont et chez 10% des germes pour
l' Hextri 1.
Les autres antiseptiques ne présentent pas quant aux
.CMI une double population de sensibilité en fonction du gram. Par
contre t il y a un décalage d'une ou deux dilutions vers les dilutions
les plus fortes des CMB par rappovt aux CMI.
C -
DISCUSS ION
Alodont est peu bactéricide pUIsque 50% des germes
testés ne soùt pas tués après 3 heures de contact avec une dilution
approximative au tiers.
Pour l'Hextriltle cas est un peu différent t pUIsque
la population Gram positif qui est la plus sensible montre un décala-
ge au niveau des CMB t décalage qUI a toutes les chances de se repro-
duire au niveau de la population gram négatif. Or les JO % de germes
non testables en CMB appartiennent bien à cette population gram né-
gatif beaucoup moins sensible t et de ce fait plus proche de la zone
non testable.
Pour les autres antiseptiques Bétadine, Synthol,
Eludril t Givalex, le faible décalage entre a11 et CMB montre une
bonne activité bactéricide de ces quatre produits.

N.
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1
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30
ALODONT
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----- - - - - - ------- ----------~---
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2
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6
8':
2 15~5
1 31
2 3
1835243
1645
2800
. jJ9/mr

77
INTRODUCTION
Ce protocole sert unîquement à la détermination des
CMI. L'étude de l'activité bactérîostatique et bactéricide sur les
~ermes bucco-phar)~gés par le système AUtobac l, n'est adaptable
que sur les germes présentant une pousse homogène en milieu liquide,
ce qui excluait les stroptocoques de la flore bucco-pharyngée.
-: '. -.
Nous avons été amené ri. effectuer une étude complé-
mentàire pour déterminer la sensibilité de ces streptocoques vis-à-
i
vis de ces six antiseptiques, en utilisant la méthode d'ansitepto-
grannne classique sur un milieu solide gélosé.
i
al ~~~§Eie!
1
i!!
JI Le multinoculateur (DENLEY) (cf.fig.5)
/
i
C'est un ensemenceur à sites mul~iples.
Il travaille en deux temps :
!
i
i,.,
- 1er temps: les tiges métalliques trempent dans l!es cupule~ rem-
plies de la suspension de germes
2ème temps
Les tiges métal! iques déposent J}'l ~e la suspensîon
de germe sur le. milieu servant à la détermination' de la CM1
Avec cet apparei·l, on peut ensemencer 2J souches
ifférentes.

78
2/ Incubateur (cf. fig.6)
c'est une hotte anaérobie réglée à 37°C
3/ Etablissement de la gamme des dilutions
Comme dans le système Autobac ], nous avons réalisé
des dilutions de ralson deux de ces six préparations antiseptiques
en eau distillée stérile.
Les quantités maximales de principe actif ml.ses en
présence avec les vingt et un streptocoques sont données dans le ta-
bleau ci-dessous. Elles correspondent pour chaque antiseptique à
21t'J\\.1 de produit commercial pur dilué dans 18 ml de TSA (trypticase
SOJa agar).
ALODONT
5)l-g/ml
BETADlNE
8500"ug/ml
ELUDRIL
100.,M~ / ml
GIVALEX
]00 l1J/ml
HEXTRIL
100 ~/ml
SYNTHOL
]00 ~3/ml
4/ Milieux de culture
Dans cette étude, on a utilisé plusieurs sortes
de milieux :
milieu MSA (HITIS SALIVARUS AGAR). utilisé pour la sépara-
tion des streptocoques à partir des prélèvements cliniques.

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80
- milieu Mtf
: Il sert au repiquage du germe purifié obtenu
lO
à partir du milieu dé séparation
milieu TSA (trypticase soja agar)
ce milieu sert à la
détermination des CMI.
A ce milieu sera incorporé d'une manière homogène les différentes
dilutions de raison deux des antiseptiques à tester.
5/ Les microorganismes
les souches utilisées
i
Ce sont les streptocoques isolés de la plaque
dentaire, et qu~ se répartissent comme suit
- 9 Streptococcus sangu~s l
- 6 Streptococcus sanguis II
- 2 Streptococcus Milleri l
- 1 Streptococcus Milleri II
- 1 Streptococcus mitior
2 Streptococcus mutans
~~
,.
,-
h/ Méthodes
--------
l! Préparation et standardisation de l'inoculum
A partir de chaque milieu MM
contenant un germe
10
pur et identifié sur MSA renfermant IO)!g/ml de Tellurite, on prépa-
re un inoculum dans du sérum physiologique stérile.
On standardise cet inoculum au spectromètre à une
longueur d'onèe de 650 nm à une DO = 85 après homogénisation au Vor-
tex.
2/ Inoculation de l'inoculum et incubation
L'inoculation est réalisée par un multiinoculateur
(DENLEY). C'est un appareil qui permet d'ensemencer simultanément
21 germes. Après l'inoculation du milieu d'étude de la CMI, il est
recommandé de laisser sécher chaque point d'inoculation, afin d'a-
voir des points nets avant de passer à l'incubation dans une étuve

81
anaérobie à 37°C pendant vingt quatre heures.
Les germes inoculés doivent tous être purs et pro-
venir d'une culture de vingt quatre heures.
3/ Résultats et interprétations
Les concentrations miniwales inhibitrices (CMI)
vis-à-vis des six antiseptiques déjà étuàiés ont été déterminées
par la technique classique à l'aide d'un ~ùltiinoculateur
voir tableau page suivante.
Ce tableau montre que pour le Synthol et l'Alo-
dont, la majorité des streptocoques testés sont encore résistants
à la concentration minimale de l'expérimentation.
Pour ces deux antiseptiques, la comparaison avec
les résultats donnés par l'Autobac ] montre que par cette dernière
technique la plupart des germes gram positif ont des CMI plus basses,
ce qui suggérerait une sensibilité plus grande que la méthode Autobac
1.
Ce caractère est confirmé pour la Bétadine, le Gi-
valex et l'Hextril pour lesquels les CMI des streptocoques sont légè-
rement plus élevées que la moyenne des CMI des germes gram positif
données par la technique Autobac J.
L'Eludril par contre a un comportement totalement
différent et même inversé puisque 20 streptocoques sur 21 ont une
CMI plus f~ible que la majorité des gra~ positif 00nnés par l'Autobac
l, et ceci malg;.é la sensibilité plus faible de la technique classique.:.

CMT des vingt et un Streptocoques testés
.
6375
4250
100
50
25
12,5
5
1,56
Zone non
1
C}IT principe actif
testable
i
en
/ml
1
ALODONT
1
20 CMI)5
.
BETADINE
18
3
ELUDRIL
1
20
GIVALEX
6
15
,
1
HEXTRIL :lt
10
10
SYNTHOL
"
4-
17 CMI> 100
"
~ une souche sur 21 ne s'est pas développée.
(Xl
IV

83
C - CONCLUSION
L'Eludril apparaît donc comme le plus efficace
des six antiseptiques testê~ pour inhiber la pousse des stroptocoques
buccaux y compris Streptococcus mutans» mais la technique utilisêe
ne permet pas de tester la bactêricidie de ces produits et on ne
peut donc rien conclure à ce sujet.
La méthode de l'Autobac j
constitue donc la meil-
leure technique d'une part pour dêterminer l'activit,é bactériostati-
que et bactéricide» et d'autre part à cause de sa fiabilité et sa
reproductibilité par rapport à la méthode classique d'antiseptogram-
me» malgré s~ non adaptat{on à tous les germes bucco-pharyngés.
1
i1
La méthode Autobac ) a le mérite d'imposer la
1
standardisatlon rigoureuse de l'inoculum» ce qui n'est pas toujours
effectué dans d'autres méthodes.
.
i
Le système Autobac j
permet d'obtenir rapidement
les CMI
don~ ~ontribue
t
à l'utilisation rationnelle des antisepti-
ques.

84
BIBlI OGRAPH 1E
1 - BACHELET J. P., CAVIER R., LENOINE J., RIGOTHIER M. c., GAYRAL P.
ROYER R.
Comparaison des propriétés antibactériennes, antiparasitaires
et molluscicides des dérivés halogénoacylamidés ou halogénoacy-
lés du thymol.
Eur. J. Chem. Chimica Therapeutica, 1979, ~, 321 - 324.
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BELIN G., SANCHIS K., NICHEL - BRIAND Y.
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La chlorhexidine : efficacité antibactérienne dans les pro-
!
blèmes médico-c~irurgicaux pratiques.
1
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DESVIGNES A.
Etude comparatiye de l'activité antimicrobienne in vitro et
in vivo de sept!solutions destinées à l'antisepsie des mains
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Extrait du J.F.O.R.L., 1969, 29, 605 - 608.
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Historique et définitions de l'antisepsie et de la désin
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Leurs frontières. position actuelle du problème
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(cf. verso)
Cachet et signature
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(pol~r le résumé)
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(pour l'ensemble de la page)
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MAGBI(AJain}L~s antiseptiques, principes actifs des bains de bouche
et gargarisme~.- 90 ff.·, ill., tabl.
Th.
: D. Pharm.
: Toulouse 3 ':
1982.: '88
Dans une premlere partie, après une énumération succincte des princi-
pes actifs, ent.rant dans les préparations des bains de bouche et gar-
garismes, l'auteur entreprend une étude physico-chimique et pharma- .
cologique par groupe chimique de ces produits,
Dans la deuxième partie,
il complète ce travail par une étude expé-
ri.mentale, qui consiste à la détermination de la concentration mini-
081e inhibitrice et de la concentration miriimale bactéricide des six
préparations du commerce: Alodont, Bécadine (bains de bouches et
gargaris:nes), Eludril, Givalex, Hextril,
Synthof: vis-à-vis des ger-
mes suivants: Escherichia coli, Enterocoque, Klebsiella, Mycobacte-
rium, Serratia - Neisseria, Staphylo~oques et Streptocoques isolés de
la flore buccale par la méthode Autob3c
1 et par l'antiseptograr:rrne
classiqye.
.
......
:!OTS-CLES
Anti~epciques,
bucco-pharyng~e
Concentr3cion ;,;,ini:-:3.lè inr:i'='itric'c'
-.~ -'.
Concentration mini~ale jaccerlcicie
flore buccale
_.-i
JU.Y
..
Président
Cr:ORGES
~·'iche l
>liuobiologie
Pierre -POITOr
J3cqud in2 OLLE
DATE DE SOUTENk~CE
21
1983 à. 17 h
COREP TOULOUSE 1983
'.".-;.:,.