TROISIEME CYCLE
..e.,'ENSEIGNEMe:: SUPERIEU~
NO D ORDRE
648
THÈSE
PRESENTÉE
à L' U ..E.R. des Sciences Exactes et Naturelles
de
L'UNIVERSITE
DE
CLERMONT II
EN VUE DE L'OBTENTION
OU
GRADE
DE
CONTRIBUTION AL'ETUDE DE LA NUTRITION AZOTEE CHEZ LE VEAU
EN COURS DE SEVRAGE
soutenue publiquement le 28 FEVRIER 1981 devant la Commission d'Examen
MM.
P. DELOST
Professeur
Président
R.
DUFAND
Professeur,
G. FAUCONNEAU
Directeur de Recherche
à l'I.N.R.A.
Directeur Scientifique
à l'LN.R.A.
Examinateurs
H. JOURNET
Directeur de Recherche
à l 'LN.R.A.
R.
PION
Directeur Adjoint de Recherches à
l'I.N.R.A.
_''---.ô'"''""---

CONTRIBUTION AL'ETUDE DE LA NUTRITION AZOTEE
CHEZ LE VEAU EN COURS DE SEVRAGE
PAR
KOUAME KOFFI
Travail effectué au LABORATOIRE D'ETUDE DU METABOLISME AZOTE
LN.R.A. THEIX
Directeur : R. PION
en collaboration avec LE LABORATOIRE DE LA PRODUCTION LAITIERE
LN. R.A. THEIX
Directeur: M. JOURNET
CENTRE DE RECHERCHES DE CLERMONT-FERRAND
63110 BEAUMONT
r
1

..
A la. mémo-i.JLe. de. mon pè.JLe. KONAN Koua.me. Ga.bouët,
A ta. mémo-i.JLe. de. ma. mè.JLe. KOFFI Adjoua.,
A me..6 .6 0 e. UJL.6 ,
A ta. gJLa.nde. 6a.m-i.tte. Ga.bouët,
A ma. 6-i.a.nc.ée. AM LAN Léont-i.ne.,
Je. déd-i.e. c.e.tte. thè..6e.,

AVANT PROPOS
NOU6 te.nonô à. JLemVtuVt Monô-<.e.Ull le. PJLO 6U.6 e.uIt VELOST de.
noU6 avo-<.JL 6a.-<.t l ' ho nne.ult de. PJLu-<.dVt notJLe. j Ully de. Thè,6 e. .
No.6 JLemVtueme.n.t.6 -6' adlt.u.6 e.nt éga.leme.n.t à. :
MOn6-<'e.uIt le. PJLo6U.6 e.uIt VURAND, qu..i. a a...<.mableme.nt acce.pté
de. pa!r..ÜuPVt au jWlY,
MOn6-<'e.uIt JOURNET, V-<.JLe.c.te.Ull du la.boJta.to-<.JLe. de. PJLoduc.tion
La.-<.ü~e. (1.N.R.A.l pOUll -6a pa.JLÜc.i.ptLtton au jUllY a.-<.YLô-<' que. pOUll
l'a.-<.de. -i.mpoJLta.nte. qu'il noU6 a appoJLtée~ la. JLéa...UAtLtton de.
no.6 e.xpéJL-<.e.nce..6,
MOn6-<'e.uIt FAUCONNEAU, V-<.JLe.c.te.Ull -6 ue.n.ü6-<.que. cl l ~ 1. N. R. A. ,
pOUll lu plléue.ux conôe.il..6 qu'il noU6 a pJt.od-<.,9ué.6 et lu eJUt,i.quu
conôtJLuc.üvu qu'il a appoJLté.e..6 cl notJLe. tJLa.va.il a.-<.YLô-<' que. pOUll
.6a pa.JLtiUptLtton a no:tJte. jUlly,
MOn6-<'e.Ull PION, V-<.JLe.c.te.Wl du LaboJta.to-<.JLe. d' Etudu du
Mé.ta.bol-<.-6me. Azoté, pOUll notJLe. accueil dan.6 -6on la.boJta.to-<.JLe.,
pOUll avo-<.JL acce.pté d' a.6-6UllVt la. d-<.JLe.cüon .6ue.n.ü6-<.que. de. notJLe.
tJLa.va.il poWl l e.quel i l a appoJLté l ' a.-<.de. néCe..6.6a.-<.JLe. a -6 0 n
a.c.compl-<.-6-6ement, et pOUll avo-<.JL acce.pté de. pa.JLÜUpVt au jUlly
de. no:tJte. thè-6 e. .
No-6 JLemVtueme.nt6 voYLt aU6-6-<' a Monô-<.e.Wl JARRIGE, V-<.JLe.c.te.ult
de. JLe.chVtchu al' I . N. R. A. qu..i. a b-<'e.n voulu noU6 OJL-<.e.n.tVt VeJ!Â
le. la.boJta.to-<.JLe. où. noU6 avono pu me.nVt a b-<'e.n no.6 tJLa.vaux.
Nol.L-6 -6 omme..6 tJLè.6 he.Ulle.uX d' e.xpJUmVt notJLe. gJta.t-<.tude. a
Monô-<.e.Ull PATUREAU-MIRANV, pOWl la. -6o.e.tic.-<.tude. et le. dévouement
ave.c le.quel i l nol.L-6 a gu..i.dé danô no.6 tJLa.vaux, l ' a.m.U<.é qu'il
n'a Ce..6.6é de. nol.L-6 témo-<'gnVt duJt.a.YLt cu quelquu annéu pa.6-6éu
e.YL6 emble. •

NoUÂ .6omme..ô llec.onntU..6.6an.t.6 de teuJL pltéci.eu.x. c.onc.o~ il :
MoYl.6,teuJL TROCCON, ingérUeuJL au. La.boJta.toille de l..a.. Plloducüon
LaJ..:UèJLe pOuJL .6a paJLÜci.pa.t..i.on il l..a.. pllépa.Jt.lU:).on e;t a l..a.. lléa.U...6a-
tion de c.e tJta.vm, e;t pOuJL .6on a.m.U:.ié,
MOYl.6,teuJL LEFAIVRE, La.boJta.toille de l..a.. V,tge..ôtion, qui a.
a.6.6uJLé l..a.. pltépa.Jt.a.:Uon c.h1.Jr.uJLg,tc.a.te de no.6 a.rUma.ux.,
MoYl.6,te.uJL TOURAILLE, sta...:Uon de llec.heJt.c.he..ô .6uJL l..a.. Tec.hnolog,te
de l..a.. V.<.a.rr.d.e, pOuJL tu a.n.a.R..1j.6U mu'u.-<.cü.men4i.oYl.Yl.eUu.
No.6 llemvr.c1.emerr.tA vont a.U6.6,t a Muda.mu LEFAIVRE e;t FLECHET,
La.boJta.toille de l..a.. Plloducüon La..a,aJt.e, qui ont a.6.6uJLé te dO.6a.ge
du ma..t.i.èJLu a.zotéu, du c.ollp.6 c.UorUque..ô e;t du A.G. L., aiYl.6,t
qu'a Ma.da.me FJta.Ylç.oi.6 '1. VUBOISSET, La.boJta.toille d' étude du
MUa..bollime éneJt.gé.:Uque, pOuJL te dO.6a.ge de t' éneJt.g,te.
Au peJt..6onnet du La.boJta.toille d'Etude du MUa.bollime Azoté,
nobLe i..a..boJta.toille d' a.c.c.uUt, pOuJL t' a...i.ma.bte c.oUaboJr.a.:Ûon qu'il
noUÂ a. appolltée à. toUÂ tu rUve.a..u.x.,
noUÂ a.dJt.U.60Yl.6 no.6
llemeJt.ci.eme.ntA. NoUÂ peYl.6oYl.6 paJLÜc.uUèJLement il Muda.me..ô
OdUe BERNARV, MaJUe-C.ta..u.de VALLUY, FJt.a..nç.oi.6e BARRE, e;t il
Mu.6,teuItA PRUGNAUV e;t BAYLE qui ont plli.6 en c.ha.Jt.ge l..a.. lléa.U...6at.<.on
du aubLu a.n.a.R..1j.6U néc.u.6ai1lu il c.e tJt.a..vm ; il MU.6,te~
SALLAS e;t SELLE lle..ôpoYl.6a.btu de t' enbLe:Ue.n du arUma..ux. ;
il Madame Aruu.c.k. GENEST et il Ma..demoi.6eUe Mic.hèle COUGOUL
pouJL a.voill a...6.6uJLé l..a.. d.a.c.tljtogJt.a..phie de c.ette thè.6e avec. une
CÜAp0rUbi.LUé peu c.ormrune.
A toUÂ tu a.m.i..6 qui ont Ilendu notlle .6éjouJL a.glléabte,
e;t en paJLÜc.uUeJt. li MOYl.6,teuJL La.ult.ent KOUAVI0,
je CÜA enc.olle une fJo.u, meJt.c.i.
N'VJAMO
N'VJAMO
L

ISOMMAIRE 1
PAGES
INTRODUCTION GENERALE
DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES
PREMIERE PARTIE
MODIFICATIONS ADAPTATIVES DES PHENOMENES DIGESTIFS ET
METABOLIQUES AU COURS DU SEVRAGE CHEZ LES JEUNES RUMINANTS
l - ASPECTS DIGESTIFS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2
2
3
II - ASPECTS METABOLIQUES.................................
6
A - ÇQ~Œ9~~~Œ!_~~_1~_Œ~~~~~_~~~_Œ~~~i~~Œ~~_~~
~Q~ifi~~~iQŒ~_~~_l:~~~iYi~~_~~~~~~~ig~~
6
B - ~~il!~~~iQŒ_~~_9!~~Q~~_~~_~Q~if!~~~iQŒ_9~
l:~gl!ili~!:~_QQ!:~QQ~l
7
DEUXIEME PARTIE
QUELQUES ELEMENTS DE LA NUTRITION AZOTEE DES JEUNES RUMINANTS
SEVRËS A UN AGE PRËCOCE
9
1
1
1
1
1
1
1
1
1
l
,
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1

PAGES
l - DIGESTION DES MATIERES AZOTEES........
9
1) Evolution de la part des protéines microbiennes
et alimentaires dans les matières azotées mesurées
dans les digesta
à
la sortie du rumen après le
sevrage
9
2) Modifications de la composition en acides aminés
des matières azotées des digesta qui entrent
dans l'intestin après le sevrage
12
3) Importance de la protection des protéines alimen-
taires contre la dégradation dans le rumen.....
13
B - ~~s2~i~~~_Q~_12_Qi9~~!!Q~_Q~~_~~!i~r~~_~~2Ë~~~-2Qr~~
le rumen et efficacité de l'utilisation de l'azote
--------------------------------------------------
~\\LSQ~r~_~~_~~y!:2g~
15
1) Digestion enzymatique
16
2) Digestion dans le gros intestin
17
3) Efficacité de l'utilisation digestive de l'azote
au cours du sevrage.............................
18
a) azote........................................
18
b) acides aminés................................
19
II - METABOLISME DE L'AZOTE
20
1
A - ~~e~s!~_9:~!!~r2~~
20
B - ~~il!~~!!Q!!_~~!~~Ql!g~~_~~~_~~i~~~-~~i!!~~_~~_~~~r~
21
Q~_~~Yr29~
;
.
1) Synthèse et catabolisme protéique
.
21
2) Utilisation des acides aminés à des fins
énergétiques
.
22

PAGES
MATERIEL ET METHODES
l
- ANIMAUX
26
II - ALIMENTS
26
III - CONDUITE DE L'EXPERIMENTATION
.
27
IV - MESURES DES PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES ••••••••••••••
29
- Poids vif
29
- Consommation
.
29
V - ECHANTILLOmAGE DU SANG, DES CONTENUS DE DUODENUM ET
DES FECES •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
30
a) S a n g . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
30
b) Conten~de duodenum et fèces
32
VI - ANALYSES ET TRAITEMENTS DIVERS DES ECHANTILLONS •••••
34
a) Lyophilisation des contenus digesti~ et des fèces.
34
b) Composition chimique des a1i~ents et des digesta .
34
- mati ère sèche
34
- matières azotées totales
34
- az-ote s o l u b l e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
35
- énergie b r u t e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
35
- acides aminés..................................
35
c) Paramètres sanguins..............................
36
- hématocrite
36
- urémie et glycémie.............................
37
- aminoacidémie
37
- acides gras libres, ft hydroxybutyrate et acétate
plasmatiques...................................
38
VII - CALCUL STATISTIQUE
40
1) Comparaison des moyennes.........................
40
2) Analyse de variance d'un essai factoriel...
41
3) Relation entre variables.........................
42
4) Comparaisons des compositions en acides aminés
des matières protéiques..........................
43

PAGES
PERFOR~ANCES ZOOTECHN l QUES
l
- RESULTATS
. . . ... .. .. . . . . ... .... . .. .... . .. . . . ..... . . .
45
A - çrQi~~~nçê
45
B - Ç2n~21!'1!'~Ei2n .•..•..••.•••.•.•••.••••.•..•..•...•
47
1) MATIERE SECHE ••••••••••••••••••••••.•••••••••••.••••••
47
a) Aliment d'allaitement
47
b) Aliments solides (concentré et foin).......
48
Influence du sevrage et de l'age
48
Influence de la nature du régime
49
2) ENERGIE BRUTE TOTALE •••••.••••••••••••••••••••••••••••
50
3) MATIERES AZOTEES (N x 6,25)
.•..••••••••••••••••••
52
II - DISCUSSION
.. . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. ... . .. .. . .. . . . . . . . .
54
A- Croi ssance
54
----------
.
a) Influence du sevrage..........................
54
b) Influence du régime...........................
55
. . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . .. . . . . . . . . . ..
55
1 )
MATIERE SECHE
. . . . . . . . . . .. . .. .. . . . . . . .. . . . . . . . .
56
2)
ENERGIE BRUTE ET ENERGIE METABOLISABLE •..••.•.........
56
3)
MATIERES AZOTEES ET P. D.I
.
57
4)
RELATION ENTRE LE NIVEAU DE CONSOMMATION ET LA VITESSE
DE CROISSANCE ............•.......•........••...•.••••.
59
CONCLUSION..........................................
61

PAGES
PARAMETRES DU METABOLISME ENERGETIQUE
l
-
RESLIL TATS ......•..••.....••.....•...••.••..•.•..•...
62
A - §l~f~[li~
62
B - ~S~~~~~_~~_~_~~~~~~~~~~~~~~~
63
1) A c é t a t e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
63
2) } hydroxybutyrate
64
C - ~Si2~~_~r~~_!i~~~~_L~~§~~~1
64
II - DI SCUSS l ON ET CONCLUS l ON
66
66
1) Influence de l'age et du sevrage
66
2) Influence du régime..........................
67
3) Influence de la date et de l'heure de
prélèvement..................................
69
B - EvoTution des teneurs plasmatiques en acétate et
------------------------------------------------
~Q_i_~l~r~~l~~~~r~~~
70
1) Choix de 1 'heure des prélèvements.
70
2) Signification des variations observées
71
C - gyQl~~iQŒ_~~~_~~Œ~~r~_e!~~~~~ig~~~_~~_~~i~~~
gr~~_li~r~~
72
1) Heure et mode de prélèvement.
72
2) Signification des variations observées....
74
CONCLUSION..........................................
75
NUTRITION ET METABOLISME AZOTES
l - ASPECTS DIGESTIFS...................................
76
A - Com~osition en matières azotées et en acides aminés
---
-----------------------------------------------
des aliments et des digesta
76
---------------------------

PAGES
1) Aliments
76
2) Contenus de duodenum
77
3) Fèces........................................
78
B - Qi~s~~~i~Q_~!_iQ!~rer~!~~iQQ ..
79
1) Mêthodo1 ogi e
79
2) Comparaison de la composition en acides aminés
des matières protéiques des contenus à d'autres
protéines....................................
79
3) Tentative d'estimation de la proportion des
différentes classes de protéines présentes en
quantité importante dans le duodenum .........
81
4) Détermination de la teneur en protéines bacté-
riennes des contenus de duodenum à partir de
la mesure de leur concentration en acide diami-
nopimé1ique
82
5) Equilibre en acides aminés indispensables et
semi-indispensab1es du contenu de duodenum ...
83
6) Comparaison des matières protéiques des fèces
à d'autres protéines.........................
84
CONCLUSION..........................................
85
II - ASPECTS METABOLIQUES
.. . . .. . . . .. . .. . .. . . . . . . . . . . .. ..
86
A - Urémie
··
86
------
B - ~'l)iQ~~Si~~'!!i~_li~!:~
87
1) Acides aminés indispensables.................
87
2) Acides aminés non indispensables......
89
C - Discussion......................................
91
----------
1) Evo1 ution de l'urémie........................
91
a) Influence de l'âge et du sevrage..........
91
b) Influence du régime.......................
93
c) Influence de l 'heure de prélèvement .;..
94
2) Ac ide sam i nés lib r es dus· an g
94
a) Méthodologie..............................
94
Nature des échantillons analysés, choix de
la semaine, du jour et de l 'heure de prélè-
vement
95

PAGES
Variabilité individuelle
96
b)
Influence du sevrage......................
96
c)
Influence de la nature de l'aliment concentré
97
d)
Influence des quantités diacides aminés
absorbables et d'énergie métabolisable ingérées
97
e) Acides aminés limitants
99
f)
Autres facteurs
responsables de l'évolution
des teneurs sanguines en certains acides
aminés libres au cours du sevrage..........
100
- Glycine
100
- Alanine
·
100
- Arginine, citrulline et ornithine
101
CONCLUSION...........................................
102
CONCLUSION GENERALE . 1 1 1 1 1'1""" 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 • 1 1 1 1 1
103
RESUME
106
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
TABLEAUX ANNEXES
o
0
0
0
o

INTRODUCTION
GENERALE
La demande mondiale de protéines principalement dans
les régions défavorisées est très importante ; or le lait écrémé,
sous-produit des industries laitières, est une source de pro-
téines de bonne qualité, qui est incorporée en grande quantité
dans les aliments pour l'élevage des ruminants et la production
de veau de boucherie ; cette compétition pour le lait entre
l'homme et l'animal a pu être réduite en partie avec le dévelop-
pement du système de sevrage précoce dont les modalités prati-
ques ont été décrites pour la première fois par PRESTON chez le
veau en 1956. OUtre l'économie de lait que procure ce système,
i l permet une épargne de main d'oeuvre. Ce système comprend en
gros trois grands stades: le premier stade ou période d'allai-
tement au cours duquel les animaux reçoivent une alimentation
mixte constituée de lait (entier ou de remplacement)
distribué
en quantité limitée pour stimuler l'ingestion et l'adaptation
aux aliments solides
(foin et concentré surtout)
; sa durée
peut varier entre trois et onze semaines. La deuxième phase qui
débute après la suppression du lait, est la période de post-
sevrage. Entre les deux, la phase de transition ou période de
sevrage, pendant laquelle le lait est remplacé progressivement
ou brutalement par les aliments solides ; sa durée est variable
et selon les auteurs elle peut s'étendre sur quatre ou cinq
semaines, ainsi selon INRA (1978), la période de sevrage, en ce
qui concerne les génisses d'élevage est celle qui comprend les
deux dernières semaines de la période d'allaitement où le lait
est réduit et les deux semaines qui suivent sa suppression.
Au cours de cette période de sevrage, des modifications
très complexes de la fonction digestive et de nombreuses voies
métaboliques vont permettre aux animaux de s'adapter à l'inges-
tion et à l'utilisation des aliments solides. Le reticulorumen
qui n'était pas fonctionnel et peu important va se développer
~t jouer un rOle important principalement dans la transformation
des matières azotées, des glucides et des lipides ingérés.
Il
en résulte des modifications importantes de la nature des nutri-
ments azotés et énergétiques fournis à l'organisme.

Etant donné que les jeunes ruminants sevrés à un
age précoce sont dans un état où leur croissance est rela-
tivement active, i l est permis de penser que, comme chez
les mammifères monogastriques en croissance, l'intensité
de la synthèse protéique en vue d'augmenter la masse tis-
sulaire et le renouvellement de ces tissus est importante,
alors que le catabolisme des acides aminés est relativement
faible lorsqu'ils reçoivent une alimentation équilibrée.
Il s'agit donc de décrire les réponses de l'organisme des
animaux pendant cette. période d'adaptation à de nouvelles
conditions d'alimentation pour en définir qui soient mieux
adaptées aux potentialités des animaux en ce qui concerne
la nutrition azotée.
Ces études sont encore peu nombreuses, aussi la
description de certains aspects de la nutrition azotée chez
les génisses en cours de sevrage nous a été confiée dans le
cadre des travaux réalisés conjointement au Laboratoire de
la Production Laitière et au Laboratoire d'Etudes du
Métabolisme Azoté.

DONNEES BIBLIOGRAPHIOUES

i
1
1
rrf
1
tt
1
i,
feui 11 et
gouttière
oesoohagienne
reseau
cai 11 ette
rumen
Figure 1 Circuit des aliments liquides (---) et solides (--) dans
les réservoirs gastriques du veau (MATHIEU, 1963)

1.
PREMIERE PARTIE
MODIFICATIONS ADAPTATIVES DES PHENOMENES DIGESTIFS ET
METABOLIQUES AU COURS DU SEVRAGE CHEZ LES JEUNES RUMINANTS
Au
cours de la période de transition entre l'état de
pré ruminant et l'état de ruminant fonctionnel de profonds bou-
leversements vont affecter l'anatomie des réservoirs gastriques
et la physiologie du tractus digestif en général de ces animaux.
Il en résulte un changement de ,la nature des nutriments énergé-
tiques et azotés fournis à l'organisme qui va avoir des répercus-
sions sur l'utilisation métabolique des nutriments.
l
- ASPECTS DIGESTIFS
A -
B~EE~!_~~_!:~~~~Q~!~_~~ê_f~ê~f~Q!fê_g~ê~f!9~~ê_~~ê
ruminants
:---------
Chez les ruminants "l'estomac" est composé de 4 poches
dont les trois premières, le rumen
(panse),
le reticulum (réseau)
et l'omasum (feuillet)
forment les pré-estomacs i
la quatrième
poche, abomasum (caillette)
représente l'estomac glandulaire pro-
prement dit, voisin de celui des monogastriques
(rat, porc, hom-
me .•. ). Le tractus digestif des différentes espèces de ruminants
a été décrit de façon plus détaillée par BARONE
(1976).
Le circuit des aliments liquides
(lait)
et des aliments so-
liàes (concentré et fourrages)
dans les réservoirs gastriques du
veau (MATHIEU,
1963)
est schématiquement décrit sur la figure 1.
Ains~ le lait ingéré par le veau pré ruminant passe directement dans
la caillette, alors que les aliments solides ingérés par les veaux
ruminants font d'abord escale dans le complexe rumen + réseau
(réticulorumen)
avant d'être conduits dans le feuillet,
puis la
caillette. Cette différence est liée au fait que le lait qui

3000
2800
RU~1EN
'1'Cl
III
"'0
.~
o
2400
Q..
s.--
='aJ
aJU
..... l::
2000
RETICULUM
l'Cl
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.~
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a l : :
- 1600
l'Cl
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-III
.~
1200
III
aJ
l::
800
l'Cl
C'l
s.-
o
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III
400
aJ
"'0
III
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100
.~
o
Q..
o
2
4
6
8
10
12
14
16
Age
(semaines)
Fi gure 2 Evolution du poids frais ds préestoma~ chez l'agneau
élevé au pâturage (WARDROP et COOMBE, 1960)
.....
20
l'Cl
U
l'Cl
.~-
16
l:: .....
0 ........
~~
12
l'Cl .....
o

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o -
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.....
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.....
40
o
~
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,
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(.!l
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c::e
2
6
10
14
18
Age
(sema i nes)
Figure 3 Evolution avec l lâge des concentrations du jus de rumen en
A.S.V. (~) et en ammoniac (o)m'moles/l du veau élevé au pâtu-
ra~e (GODFREY, 1961)

· 2.
contient des substances actives
(m..:inéraux, lactalbumines), est
capable àe stimuler lors de son passage dans l'oesophage, les
terminaisons nerveuses qui entraînent la fermeture réflexe de
la gouttière oesophagienne
dont les lèvres se contractent et
prennent la forme d'un conduit semi-cylindrique, reliant direc-
tement le cardia à la caillette
(MATHIEU,
1963
; TITCffiNet NEvrnOOK,
1975). D'autres aliments que le lait peuvent provoquer la ferme-
ture de la gouttière oesophagienne à condition d'être distribués
sous forme d'une buvée à des animaux habitués à recevoir une
fraction de leur alimentation sous cette forme depuis le sevrage
(HEDDE et al, 1974
; ORSKOV et FRASER,
1973 ; GUILHERMET, ~THIEU
et TOULLEC, 1975 ; ABE et al,
1978). En revanche, l'ingestion des
mêmes aliments sous forme solide ne stimule pas la fermeture de
la gouttière oesophagienne.
Ceci montre qu'après le sevrage, le site de la digestion
des aliments sera différent de celui des préruminants, puisque le
rumen va jouer un rôle important dans la régulation de la quantité
d'aliments ingérée d'une part et de la quantité et la nature des
nutriments fournis à l'animal d'autre part.
1) Anatomique
Parmi les réservoirs gastriques, c'est le réticulorumen
qui sera le plus affecté par le changement des habitudes alimen-
taires au cours du sevrage ; ceci va se traduire par une modifi-
cation considérable du contenant ainsi que du contenu. Chez le
veau
(GODFREY,
1961)
comme chez l'agneau
(WAP~ROP et COOMBE,
1960), le poids frais des tissus des différentes parties du tube
digestif augmente avec l'âge au cours de la période post-natale
(fig 2). Ainsi chez l'agneau élevé au pâturage
(WARDROP et COOMBE,
19b1)
les poids frais du rumen et du réticulum augmentent consi-
dérablement entre 2 et 8 semaines, et sont alors multipliés par
un facteur de 24 et de 10 respectivement dès l'âge de 8 semaines.
Les lois de croissance des différentes poches gastriques ont été
étudiées par MATHIEU
(1963)
chez le veau préruminant et le veau
d'élevage, Le rumen présente une croissance allométrigue positive
au cours des quatre premiers mois de la période post-natale,

3.
d'autant plus élevée que la quantité de lait distribuée est faible
en revanche,
le rumen présente une croissance isométrique dans le
cas du veau de boucherie à l'engrais
(lait seul). Outre le poids
des organes, le volume du réticulorumen va augmenter rapidement
après le sevrage en liaison étroite avec la quantité de matière
sèche ingérée au cours de cette période
(HODGSON,
1971). Il en
résulte une contribution impo~tante des contenus digestifs dans
les variations du gain de poids. Chez le veau qui reçoit un ré-
gime composé de lait, d'aliment concentré sec et de foin, MATHIEU
(1966) montre que la part du contenu du réticùlorumen dans le
contenu digestif total passe de 9 p 100 quelques jours après la
naissance, à 77 P 100 à 4 mois. Le développement important du vo-
lume du rumen
et de l'épaisseur de la musculeuse consécutif à
l'ingestion des aliments solides et du foin en particulier (WARNER
et FLATT,
1965 ; ROY,
1980)
est lié à l'action mécanique qu'ils
exercent sur les zones réflexogènes de la musculeuse;
l'intro-
duction de matériel inerte
(morceau de plastique)
dans le rumen
du veau au lait provoque une augmentation du volume ainsi que le
développement de la musculeuse
(CANDAU,
1972).
2)
Fonctionnel
Le développement fonctionnel du réticulo~umen comprend
différents aspects: entre autres~'implantation d'une microflore
active comme chez les ruminants adultes
(HUNGATE,
1966), les mo-
difications de l'activité fermentaire et la stimulation de la
muqueuse. Ces aspects ont fait l'objet de revues détaillées
(Mc GILLIARD; JACOBSON et SUTTON,
1965
; EADIE et MANN,
1970
ROY,
1980).
a)
Implantation des microorganismes
A la naissance le tube digestif des jeunes ruminants est
stérile
(MATHIEU,
1963
; EADIE et MANN,
1970). Au cours de la pé-
riode post-natale,
la présence d'une population importante de
7
8
lactobacilles : 10
à
10
bactéries par g de contenu frais de
caillette selon MATHIEU
(1963)
se développe dans la caillette, et
peut ainsi contaminer le rumen par retour des particules alimen-
taires provenant de la caillette
(ROY,
1980). Le rumen des animaux
préruminants ne contient pas de protozoaires
(LENGMAN et ALLEN,
195~

4.
Chez les veaux nourris au lait et qui reçoivent par ailleurs un
régime sec
(concentré et fourrage),
LENGMAN et ALLEN
(1959)
Y
observent, dès l'âge de 3 semaines, la présence d'une population
mixte de bactéries et de protozoaires. Ceci montre bien que l'im-
plantation de microorganismes de "type adulte" est en partie liée
aux aliments solides et aux conditions créées par ces aliments
dans le rumen. Quand les animaux sont séparés dès la naissance de
tout contact avec les adultes,
l'installation de protozoaires se
fait tardivement, vers l'âge de 4 mois chez le petit du buffle,
contre 6 jours seulement chez ceux qui reçoivent un inoculum
(BORHAMI et al,
1967).
b) Activité fermentaire
Les microorganismes installés dans le rumen vont dévelop-
per une importante activité fermentaire qui se traduit notamment
par la transformation des glucides en acides gras volatils
(A.~.'T.):
acétate, propionate et butyrate et la dégradation des matières
azotées en ammoniac. Cette activité a été appréciée par la mesure
des concentrations de ces métabolites dans le jus de rumen. Les
concentrations en ammoniac baissent avec l'âge, alors que celles
en A.G.V. augmentent considérablement au cours des 6 à 9 premières
semaines de la période post-natale, chez le veau
(GODFREY, 1961)
comme chez l'agneau
(WARDROP et COOMBE, 1961)
élevés au pâturage
(fig 3). MATHIEU
(1966)
étudie l'évolution de la concentration
de l'ammoniac et des A.G.V. dans le jus de rumen du veau âgé de
1 et 4 mois,
sevré à 13 semaines et qui reçoit un régime composé
de lait, d'aliment concentré sec et de foin;
la concentration en
azote ammoniacal baisse de 440 à 40 mg/l, et celle en A.G.V. d'a-
bord faible
(2 à 3 g/l)
augmente rapidement pour atteindre 8 g/l
à
2 ou 3 mois puis baisse par la suite. Ces modifications s'ex-
pliquent par des variations des paramètres qui déterminent les
concentrations de ces produits dans le rumen
: production et uti-
lisation, absorption à travers la paroi ou passage dans les autres
compartiments du tube digestif.

5 .
c) Stimulation de la muqueuse
Chez les jeunes ruminants nourris exclusivement avec du
lait, la muqueuse et les papilles sont peu développées. En revan-
che, l'introduction d'aliments solides dans le régime des jeunes
veaux (TERNOUTH et PRYOR, 1970), en particulier de concentré
(STOBO, ROY et GASTON, 1966a; WARNER et FLATT, 1965), entraîne
une augmentation du poids de la muqueuse et un développement
important des papilles.
Le mode d'action des aliments solides a été élucidé par
perfusion de solutions salines d'acides gras volatils (SANDER et
al, 1959 ;WARNER, 1965 ; CANDAU, 1972) et d'ammoniac
(CANDAU, 1972)
ce dernier auteur montre que l'ammoniac aussi bien que les A.G.V.,
provoque un développement considérable de la muqueuse et des pa-
pilles. Le butyrate et le propioaate semblent plus efficaces que
l'acétate et le glucose (SANDER
et al, 1959). La stimulation du
développement de la muqueuse par les A.G.V. serait en partie liée
à la modification de l'activité métabolique des cellules de la
paroi o C'est ce que semble indiquer la production plus importante
de corps cétoniques (acétoacétate, ~hydroxybutyrate) par la mu-
queuse de rumen de veaux recevant un ~égime mixte (concentré, lait,
foin) que celle de veaux nourris exclusivement au lait (SUTTON et
al, 1963). L'augmentation import~nte de l'indice mitotique des
cellules épitheliales du rumen à la suite de la perfusion rapide
de butyrate (0,48 % avant contre 1,29 à 2,65 % après selon SATAKA
et TAMATE, 1978) semble indiquer aussi que le développement de la
muqueuse est lié à la stimulation de la prolifération des cellu-
les par les métabolites du rumen.
Le développement des papilles augmente
ainsi la sur-
face d'absorption et de transformation des produits de la fermen-
tation microbienne (A.G.V. et NH 3) et est d'autant plus important
que les acides gras volatils vont remplacer le glucose comme prin-
cipale source· d'énergie utilisée par les animaux après le sevrage.

Glycémie
mg/lOO ml
A.G.V. mg/lOO ml
117
8
104
91
•V.
6
78
65
4
52
39
26
2
Sevrage
13
1
2
3
4
5
6
7 8 9
11 12
14
Age
(semaines)
Figure 4 Jvolution de la glycémie et des concentrations
en acides gras volatils du plasma (mg/lOO nl)
avec l'age chez le veau sevré a 42 jours (Mc CARTHY
et KESLER, 1956)

6.
II - ASPECTS METABOLIQUES
A -
ç~~~g~~~~~_S~_!~_~~~~E~_S~ê_~~~E~~~~~ê_~~_~2~!~!S~~!2~
S~_!~~S~!~!!~_~~~~~~!S~~
Pendant la période de traasition, les modifications des
phénomènes digestifs
(développement des fermentations dans le ru-
men), se traduisent par un changement de la nature des nutriments
principalement d'origine glucidique mis à la disposition des ani-
maux. En e.ffet, chez le veau comme chez l'agneau ou le chevreau,
la glycémie baisse régulièrement avec l'âge pour atteindre un
minimum, généralement au cours de la'_période qui suit le sevrage
(Mc CARTHY et MESLER, 1956
i
Mc CANDLESS et DYE,
1950
i
LEAT,
1970
LITTL~et al, 1977),
alors que les teneurs plasmatiques en acides
gras volatils augmentent avec l'âge au cours de cette même période
(Mc CARTHY et KESLER,
1956
i
SASAKI et al,
1969), comme cela est
illustré par la figure 4. Ainsi, comme chez les ruminants adultes
et fonctionnels, les A.G.V. produits dans le rumen à
la suite de
la dégradation des glucides principalement, vont remplacer le glu-
cose
qui est le substrat énergétique le plus important utilisé
par les monogastriques et les préruminants à la suite de la diges-
tion des glucides alimentaires dans l'intestin. Les A.G.V. repré-
sentent plus de la moitié de l'énergie absorbée par le ruminant:
en moyenne de l'ordre de 65 % pour les rations de fourrages
et
de 55 à 65 % pour les rations mixtes
(JARRIGE,
1978). L'activation
des acides gras volatils est une condition préalable à leur utili~
sation. Ainsi RICKS et COOK
(1978)
étudient le développement de
l'activation des A.GcV. chez le veau préruminant et en cours de
sevrage
(ration mixte)
par la mesure de l'activité spécifique des
enzymes de ces substrats
(acétate, butyrate, propionate, valérate)
dans différents tissus
(coeur,
foie,
rein)
i
ils montrent que
l'activation des A.G.V. qui est négligeable à la naissance, aug-
mente avec l'âge dans le foie et le rein
et suggèrent alors que
le développement de l'activité de l'acylCoA synthétase du rein et
du foie est en relation avec le développement des fermentations
dans le rumen c

Tableau 1 Quelques conséquences métaboliques du passage de l'état préruminant â
celui de ruminant
Références
Types d'animau
Réponses étudiées
Etats physiologiques ou âge
Préruminant
Transition
numinant
ACTIVITES ENZYMATIQUES (1)
PEARCE et
UNSWORTH
veau
- enzymes de la glycolyse
1979
Glucose phosphate isomerase
938
586
(-38%
Phosphofructokinase
67,2
25,5(-62%
Fructose 1,6 di phosphate
aldolase
78,5
54
(-31%
Pyruvate Kinase
162,2
53,2(-67%
- voie dspentoses
Glucose 6 phosphate dehydroge-
nase
23
16,3(-29%
6 phosphogluconate dehydrogenase
53
60,2(+14%
- enzymes de la lipogénese
AcétylCoA synthé~ase
0,76
6,84(+89%
Malate déhydrogenase
5,41
4.96(- 8%
HORMONES
STERN, BAlLE
agneau et
et MAYER
chevreau
- Insuline immunoréactive
1971
(]J U/ml)
18,4
19,6
25,4
- Hormone de croissance
(ng/ml)
10,3
5,6
7,8
1
1
1
Naissance
30j
60j
90j
120j
JOHNS et
agneau sevré
Insuline}J U/ml
27
41
28
86
52
BERGEN
à 60 jours
Hormone de croissance ng/ml
5,4
7,5
8,8
4,8
2,~
1976
SETIA et
bufflon
CONSOMMATION DE GLUCOSE
VARMAN
(Bubalus bu-
Util isation du 14C glucose
1980
balis)
mg/mi n/ k§' 75
4,49
2,82
1,73
,STERN, BAlLE
agneau et
Util isation du 14C glucose
7,64:1,15
5,61:0,41
+
let MAYER
chevreau
mg/m:in/k8,75
3,81-0,48
.
1971
1
(1) pmole de substrat métabolisé/minute/mg de rrotéines
( ) pourcentage de variation

7.
La baisse de la fourniture de glucose exogène consécu-
ti~au sevrage, va avoir deux conséquences possibles; d'une part
une mise en route de la néoglucogenèse pour maintenir la glycémie
dans cles limites normales, et d'autre part, une économie de glu-
cose, pourdes organes comme le cerveau.
Il èn'r~sulte
que l'activité de certaines enzymes clés de la néoglucogenèse et
de la glycolyse va être modifiée. L'activité de la plupart des
enzymes de la glycolyse baisse dans le foie
quand les veaux pas-
sent de l'état préruminant à celui de ruminant
(PEARCE et UNSWORTH,
1979
; GOETSCH, 1966). En revanche, BARTLEY, FREEDUL~D et BALCH
(1966), montrent chez le vea~ que les activités de la glucose 6
phosphatase et de la phosphorylase hépatique augmentent entre· 8
et 12
semaines après la naissance;
l'activité de ces enzymes
chute, à la suite de la perfusion intraduodenale de glucose, chez
le veau comme chez le ruminant adulte, ce qui montre la relation
qui existe entre la modification de l'activité de ces enzymes et
la fourniture de glucose. L'augmentation considérable de l'acti-
vité de l'acétylCoA synthétase du foie du veau ruminant
(PEARCE
et UNSWORTH,
1979)
ainsi que la baisse de l'activité de l'ATP ci-
trate lyase chez l'agneau ruminant
(MURUMATSU, AMBO et TSUDA, 1970)
indiquent que la contribution du glucose dans la synthèse lipidi-
que diminue au profit de celle des acides gras volatils et en par-
ticulier de l'acétate, issus de la fermentation dans le rumen
(BALLARD, HANSON et KRONFELD,
1969
; LEAT,
1970).
B -
Q~!!!~~~i2~_2~_~!~~2~~_~~_~22!~!~~~!2~_2~_!:~g~!!!~f~
hormonal
--------
L'utilisation du glucose
(tabl.
1)
est plus élevée chez
le préruminant et baisse au cours de la période de transition pour
atteindre des valeurs faibles au stade ruminant
(SETIA et VARMA,
1980 ; STERN, BAlLE et MAYER,
1971). Ceci peut contribuer à expli-
quer pourquoi la tolérance au glucose est plus faible chez le
ruminant fonctionnel que chez le préruminant
(Mc CANDLESS et DYE,
1950). Cependant, WEBB, HEAD et WILCOX
(1969)
ne constatent pas
d'influence du régime
(lait et régime mixte)
sur la tolérance au
glucose du veau, mais ils montrent par contre, une baisse de la
tolérance au glucose avec l'âge.
Il est donc possible que la
différence de tolérance au glucose observée entre animaux

8.
pré ruminants et ruminants résulte en partie du fait que ces der-
niers sont généralement les plus âgés.
lRVlN et TRENKLE
(1971)
n'observent pas de différence de
teneurs en insuline avant le repas du matin chez des bovins pré-
ruminants ou ruminants. Cependant STERN, BAlLE et ~mYER (1971)
montrent chez le chevreau et chez l'agnea~ que l'insulinémie est
plus faible chez les préruminants que chez les ruminants et que
ces derniers sont moins sensibles à l'insuline
(STERN, BAlLE et
MAYER,
1970). La concentration de l'hormone de croissance en re-
vanche est faible au cours de la période de transition et à l'état
ruminant (STERN, BAlLE et MAYER,
1971)
; de même JOHNS et BERGEN
(1976)
observent chez l'agneau des teneurs de l'hormone de crois-
sance plus faible 30 et 60
jours après le sevrage qu'au cours des
60 premiers jours de la période post-natale.

Azote alimentaire
Salive
Jtt,. ..
,
__ho\\e, "N.P.N
C:" .... n-
Peptides
RUMEN
~ acides aminé9
1 A~es
( UrÉe
non indispensa-
1
A.G.V.
hl .. ",
1
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1
aminés
1
~
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~/ C.H.O.
"
~,' FOIE
Protéines
microbiennes
Synthèse
protéique
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lhe endogêne
INTESTIN
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CŒCUM
t
--- am~nes--..,...
azote endoaène
IG Urée
sanguine
t
t
FECE S
azote non
azote métaboliqu
digestible
!~Sè~~Je~?ogène et
~
REIN
Urine
Figure 5
Schéma des différentes voies de la digestion et du
métabolisme de l'azote chez les ruminants
(d'après MAYNARD et al, 1980)

, 9 •
DEUXIEME PARTIE
QUELQUES ELEMENTS DE LA NUTRITION AZOTEE DES JEUNES RUMINANTS
SEVRES A UN AGE PRECOCE
l
- DIGESTION DES MATIERES AZOTEES
1) Evolution de la part des protéines microbiennes et
alimentaires dans les matières azotées mesurée
dans les digesta
à la sortie du rumen, après le sevrage
A cause du remaniement des matières azotées alimentaires
dans le rumen
(fig. 5)
la composition des protéines 'qui arrivent
dans l'intestin est plus ou moins différente de celle des aliments.
La pose de canules
(simple ou double)
(Mac RAE,
1975) dans les
poches gastriques situées après le rumen a permis d'extérioriser
les digesta qui sortent du rumen et de mesurer la quantité de ma-
tières azotées qu'ils contiennent. Cette méthode constitue un
moyen indirect d'évaluation du bilan du métabolisme des matières
azotées dans le rumen in vivo.
Le flux de digesta est mesuré à l'aide de marqueurs qui
migrent avec la phase liquide : polyéthylène glycol ou avec la
phase solide : oxyde de chrome ou avec les deux phases à la fois
Cr EDTA
(Mac RAE, 1974 i FAICHNEY, 1975). L'estimation de la quan-
tité de matières azotées d'origine microbienne a été entreprise à
l'aide de
différentes méthodes 1 dosage de marqueurs spécifiques
acide diaminopimélique pour les bactéries
(HUTTON.et al, 1971),
acide 1-2 aminoéthylphosphonique
pour les protozoaires
(ABDU
AKKADA et ELSHAZLY,
1976 i
LING et BUTTERY, 1978), acides nucléiques
RNA
(SMITH, 1975), DNA
(TEMLER-KUCHARSKI et GAUSSERES,
1965)
incorporation de composés marqués dans les corps microbiens
:
N15
(NOLAN,
1975), s35
(HARMEYER ~al, 1976), p32 (DURAND et al,
1976)
i
composition en acides aminés des protéines des contenus
de duodenum (EVANS, AXFORD et OFFER, 1975)
pour l'ensemble des

10.
microorganismes. Les protéines alimentaires non dégradées dans le
rumen et celles d'origine endogène qui s'y ajoutent sont alors
estimées p~r différence. Malgré les problèmes que pose le recou-
vrement de ces marqueurs
(SMITH,
1975
; JARRIGE et al,
1978) et
les difficultés liées à la détermination de la part des vrotéines
bactériennes dans les digesta
(SIDDONS et al,
1979), cette méthode
a fait progresser les connaissances sur la contribution quantita-
tive et qualitative des différentes protéines qui entrent dans
l'intestin et a permis de la prévoir dans une certaine mesure
( l • N• R A.,
1978 ; ROY et al,
1977).
0
Les quelques rares études relatives au développement de
la digestion des matières azotées dans le rumen du jeune ruminant
réalisées peu après le sevrage, sont basées sur cette méthode;
l'Gtude de la digestion des matières azotées dans le' rumen avant
le sevrage n'a pas été entreprise à notre connaissance bien que
les animaux puissent déjà ingérer une qua~ti~& relativement im-



~... t~·~
'1;'",
1-<
,
•• '-- ....
portante d' all.ments soll.des dans certa c:s?~' :,,>,
.:.. i\\. c ' · : : -
LEIBHOLZ
(1975)
a mesuré che &' e~use ~ brutalement
à 35 jours sur un régime à base d'org;- 58 %) ~t
e,,'soja
(20,3 %)
~
)
contenant 15 g MAT
(N x 6,25)
% MS,
1
"/)0
tio
a
s le sevrage
($l
de la digestion des matières azotées da
~~Eu
(tabl.
2)
; la
proportion d'azote microbien dans l'azote total des contenus de
duodenum,
faible au cours de la semaine qui suit la suppression du
lait
(32 %), augmente régulièrement pour se stabiliser à partir
de la quatrième semaine entre 66 et 74,3 % ; cette proportion est
voisine de celle trouvée chez des ruminants plus âgés:
47 à 76,4 %
chez le veau r~~inant entre Il et 30 semaines
(LEIBHOLZ, 1980)
40 à 78 % chez la vache, et 50 à 79 % chez le veau ruminant défau-

(Mc ALLAN et SMITH,
1974)
59,5 à 80 % chez le mouton adulte
selon qu'il reçoit un régime riche en orge
(14,3 g N/j)
ou en lu-
zerne
(19,6 g N/j)
(MATHERS et MILLER, 1977).
Les variations de la proportion d'azote microbien au
cours des 3 premières semaines aprè~ un sevrage brutal traduisent
le développement de la population microbienne et son aptitude à
utiliser l'énergie et l'azote des aliments solides. Dans cette
étude,
l'efficacité de la microflore pour synthétiser ses propres
protéines
(2,6 g d'azote microbien pour 100 g de matière organique
digérés dans le rumen)
paraît constante quel gue soit l'âge après

Tableau 2 Evolution du flux des matières azotées des digesta du
duodenum après le sevrage (1)
Semaines après le sevrage
Références
l
2
3
4
5
6
7
8
et méthode
Azote ingéré g/24h
14
25,4
37,2
50
53
58
60
59,5
Flux dans le duode-
num 9 1~/24 h
20
30
43
48,S
55
59
60
59,3
LEIBHOLZ
Flux dans le duo-
denum % N ingéré
141
118
115,6
96,5 104
101,4 100
100
(1975)
Azote microbien
S35
% N duôdenum
32
47
57,5
69,2
66
74
73
74,3
Azote des acides
aminés % N duo-
denum
89
85
85
86
82,S
84
80,2
79,3
I~ aci des amrnés %N
ingéré'
127
100
98
83
86
85
80
79
(1) sevrage brutal à 35 jours.

11.
le sevrage et comparable à celle des veaux plus lourds
(146 kg)
recevant des régimes à base de maIs et de tourteau de soja ayant
des taux protéiques compris entre 10 et 16 % (VEIRA et al, 1980).
En outr~ LEIBHOLZ
(1975)
a montré qu'au cours des tro~s premières
semaines qui suivent le sevrage,
le flux d'azote total qui entre
dans le euodenum est supérieur à l'ingéré; ceci est à rapprocher
des observations de HUME, MOIR et SOMERS
(1970)
chez le mouton
adult~ selon lesquelles la quantité d'azote qui entre dans le
duodenum est plus élevée que celle ingérée, tant que cette der-
nière ne dépasse pas 4 g/j et traduit alors l'effet bénéfique du
recyclage de l'azote endogène chez les ruminants
(HOUPT,
1970
NOLAN , 1972)
toutefois on connaît mal l'importance de ce recy-
clage au cours du sevrage.
TEMLER-KUCHARSKI et GAUSSERES
(1965)
observent par ail-
leurs une augmentation considérable de la p~oportion d'azote non
protéique dans le contenu de duodenum de veau après le sevrage
elle passe de 37 % de l'azote total en début d'expérience à 51 %
2 semaines après la suppression du lait. Ceci
concorde avec
les résultats de GUILLOTEAU et al
(1981)
qui remarquent une aug-
mentation considérable de la sécrétion d'azote non protéique par
la caillette après le sevrage. Dans ces conditions, la contribu-
tion des matières azotées d'origine alimentaires, après le sevrage
pourrait être surestimée. En supposant que l'azote endogène re-
présente 10 % de l'azote total des contenus de duodenum chez les
ruminants
(CHURCH,
1975), i l a été possible d'estimer d'après les
résultats de LEIBHOLZ
(1975)
(tabl.
2)
que seulement 17 à 40 % des
matières azotées d'origine alimentaire sont dégradées dans le
rumen pendant les 3 premières semaines de la période de post-
sevrage ; cette proportion devenant très élevée par la suite entre
75 et 84,4 %. Cette faible dégradation des matières azotées dans
le rumen serait en partie liée à l'augmentation considérable du
ni veau d'ingestion surtout au cours de la semaine qui sui"'!: le se-
vrage
(STOBO, ROY, GASTON,
1967 ; MATHIEU et WEGAT-LITRE,
1961),
augmentation qui pourrait s'accompagner d'un accroissement de la
vitesse de transit des aliments et d'une réduction de la durée du
séjour de ces matières azotées dans le rumen. TEMLER-KUCHARSKI et
GAUSSERES
(1965)
mesurent chez le veau au cours de la période de
post-sevrage la proportion de prot~ines alimentaires dégradées

Tableau 3.
COMPARAISON DES TENEURS EN ACIDES AMINES DES PROTEINES
DU LAIT DE VACHE ET DES PROTEINES BACTERIENNES
(g/l6 g N)
Lait de vache
Bactéries du
écrémé
rumen
Ac. aspartique
7.8
10.3
Thréonine
4.6
4.5
Sérine
5.75
3.4
Ac. glutamique
22.2
10.7
Praline
10.1
3.0
Glycine
2.0
4.3
Alanine
3.5
5.3
Valine
7.15
4.4
Cystine
0.9
2.2
Méthionine
2.6
1,0
Isoleucine
5.75
5,2
Leucine
10.0
6,0
Tyrosine
5.1
4.0
Phénylalanine
5.35
4.0
lysine
8.5
7.2
Histidine
2.9
1.4
Arginine
3.55
3.6
PION ET
FAUCONNEAU ET
Auteurs
FAUCONNEAU (1966)
PION (1964)
1

12.
dans le rumen â l'aide de deux méthodes (teneur en lysine et
A.D.N.)
ils montrent qu'au moins 50 % des matières azotées ali-
mentaires sont remaniées au niveau du rumen dans le cas d'un ré-
gime riche en céréales et 60 â 65 % dans le cas où elles sont
apportées par de la farine de luzerne et du tourteau de tournesol.
Chez le mouton adulte qui consomme différents régimes â base d'orge
et de luzerne, MATHERS et MILLERS (1977)
trouvent que 89 â 72 %
des matières azotées sont dégradées dans le rumen selon que l'orge
et la luzerne apportent l'essentiel de~matières azotées.
La connaissance des quantités et de la nature des matières
azotées qui entrent dans l'intestin au cours de la période qui
suit le sevrage est rendue peu aisée par les variations importantes
du niveau d'ingestion et d'activité du rumen. Il semble difficile
de fixer l'un de ces facteurs sans perturber l'autre.
2) Modifications de la composition en acides aminés des
matières azotées des digesta qui entrent dans l'intestin après le
sevrage
Les modifications rapides des quantités des différentes
matières azotées qui se trouvent dans le contenu de duodenum (mi-
crobiennes, alimentaires et endogènes) vont avoir des conséquences,
d'une part sur la quantité" d'acides aminés fournie â l'intestin et
d'autre part sur l'équilibre entre les acides aminél. Ainsi dans
les matières azotées bactériennes, 68 % seulement se trouvent sous
forme de protéines (FAUCONNEAU, GAUSSERES et PION, 1964) alors que
20 p 100 sont constituées parles acides nucléiques dont la valeur
nutritive est mal connue au moins chez le ruminant (JARRIGE et al,
1978 ; ARMSTRONG et HUTTON,
1975). En outre, la composition en aci-
des aminés des protéines microbiennes (bactéries et protozoaires)
est pratiquement constante (HUNGATE, 1966)
elles sont pauvres
en acides aminés soufrés et histidine (tab1. 3). Il en résulte que
la dégradation des protéines alimentaires qui va en augmentant
avec l'âge après le sevrage, alors que la prc"duction des corps
microbiens devient importante, permet d'expliquer la baisse du
flux d'acides aminés entrant dans le duodenurn, rapporté à la quan-
tité d'azote
" ïngérée après un sevrage brutal (tab1. 2) et
les
déficiences en acides aminés soufrés (méthionine et cystine)
et en histidine des protéines des contenus je duodenum.
~ Acides aminés indispensables pour la croissance des jeunes mam-
mifères : thr~onine, valine, iso1eucine, leucine, méthionine + cys-
tine, phénylalanine + tyrosine, lysine, histidine, arginine et tryp-
tophane.

13.
La protection des protéines alimentaires contre la dé-
gradation dans le rumen par divers procédés technologiques
(chi-
mique ou thermique), pourrait être un moyen pour assurer la four-
niture à l'intestin d'une quantité convenable de protéines de
bonne qualité au cours de la période de sevrage.
3)
Importance de la protection des protéines alimentaires
contre la dégradation dans le rumen
Les trai tements thermiques (WHITELAW, PRESTON et DA~vSON,
1963) ou chimiques: tannage
(ZELTER.et LEROY,
1970) et formola-
tion
(FERGUSON et HEMLEY,
1967) permettent l'établissement de
liaisons chimiques stables dans le rumen, mais dissociables dans
la suite du tube digestif. Toutefois, le formaldéhyde a été le
plus souvent utilisé pour protéger les protéines des régimes secs
des jeunes veaux
(FAICHNEY et DAVIES, 1972 ; SHARMA et INGALLS,
1973 ; SHARKEY, KAT et JEFFERY,
1974 ; TROCCON et JOURNET,
1979)
et des agneaux
(FAICHNEY,
1971)
sevrés précocement. L'influence
de la formolation sur les composés azotés qui entrent dans l'in-
testin n'a cependant pas été appréciée avant le sevrage, mais
seulement 10 semaines après le sevrage, au moins chez le veau
(WILLIAMS et SMITH, 1974). Ces derniers auteurs étudient l'in-
fluence du traitement de
supplémentsde caséine par le formaldé-
hyde sur la composition et l'origine des matières azotées qui
entrent dans l'intestin chez des veaux sevrés entre 5 et 8 se-
maines et qui reçoivent des régimes à base de paille, de maïs et
de caséine, ayant différentes teneurs én azote (11,9 -
16,3 -
21,3 g N x 6,25/100 g MS). Ils montrent qu'une proportion plus
impor~ante d'azote de la caséine échappe à la dégradation dans le
rumen avec les régimes traités
(69 à 90 %)
qu'avec les régimes non
traités
(10 à 20 %) ;ceci indique bien que le traitement des pro-
téines de la caséine a été efficace contre la dégradation dans le
rumen et s'accorde avec les observatioœde nombreux auteurs qui
montrent
, lors de la fermentation in vitro
ou in vivo de pro-
téines alimentaires avec du jus de rumen, que le traitement par
le formaldéhyde réduit la quantité d'ammoniac libéré
(SHAR~,
INGALLS et Mc KIRDY,
1972 ; FAICHNEY et DAVIES,
1973 ; VERITE
et al, 1977). Dès lors, chez les animaux qui reçoivent des régimes
dont une partie ou toutes les protéines sont protégées par du

14.
formaldéhyde, la proportion des protéines d'origine microbienne
dans les matières azotées arrivant dans l'intestin est abaissée
elle n'est que de 39 % chez les veaux recevant le régime contenant
de la caséine traitée contre 87 % chez les veaux témoins (WILEIAY-S
et SMITH, 1976). Il en résulte que la quantité d'azote non ammo-
niacal qui parvient au duodenum est plus élevée de 26 % chez les
veaux expérimentaux que chez les témoins.
Selon HAGEMEISTER (1977), le traitement des protéines
alimentaires par le formaldéhyde permet d'accroitre de 1 à 34 P 100
la quantité de protéines alimentaires entrant dans l'intestin.
Cela se traduit par une modification du flux duodenal d'acides
aminés. Ainsi VERITE et al
(1977) montrent chez le bovin adulte
qui re~oit un régime supplémenté avec du tourteau de soja traité
ou non au fornaldéhyde,que le traitement a accru de plus de 20 %
(soit Il g N/I00 g N total)
le flux d'acides aminés à l'entrée de
l'intestin, en particulier celui de la phénylalanine (+ 36 %), de
l'arginine (+ 50 %) et de l'histidine (+ 32 %)
; la comparaison de
la composition du supplément d'acides aminés avec celles des bac-
téries et du soja a montré par ailleurs qu'elle était voisine de
celle du soja. En revanche WILLIAMS et SMITH (1976) n',observent
qu'un accroissement des teneurs en acide glutamique, proline et
histidine i éette différence pourrait être liée à la nature de la
protéine alimentaire.
A condition d'assurer un apport d'azote fermentescible
permettant '.e bon fonctionnement du rumen, la formolation des pro-
téines alimentaires permet effectivement d'accroitre la quantité
des protéines qui entrent dans l'intestin et d'en améliorer la
qualité pour satisfaire les besoins azotés de l'animal dans la
mesure où les acides aminés des protéines alimentaires ainsi pro-
tégées pourront être absorbés.

15.
rumen et efficacité de l'utilisation de l'azote au cours
--------------------------------------------------------
Les protéines alimentaires ayant échappé à la digestion
dans le rumen, ainsi que les protéines microbiennes et endogènes
contenues dans les digesta qui sortent du rumen, vont parvenir dans
la caillette puis l'intestin
où elles vont subir une digestion
enzymatique grâce aux enzymes protéolytiques sécrétées par le
tractus digestif et ses organes annexes
(pancréas principalement).
Le sevrage va modifier l'activité de certaines enzymes.
GARNOT et al
(1977)
ont ainsi observé chez le veau une diminution
de l'activité de la chymosine après le sevrage, alors ,gue celle de
la pepsine varie peuo Au niveau de l'intestin, le sevrage entraîne
par contre une augmentation de l'activité de la chymotrypsine
(par
unité de poids du pancréas) chez le veau comme chez l'agneau
(THIVEND et al, 1980).
La caséine coagule rapidement dans la caillette une à
2 minutes après l'ingestion du lait
(MYLREA,
1966 ; ROY, 1980)
sous l'action combinée de l'acide chlorhydrique,
de la chymosine
et/ou de la pepsine ; i l en résulte que ses protéines passent ré-
gulièrement dans l'intestin au fur et à mesure de la désagrégation
du caillot sous l'action de la pepsine et de la chymosine
(STOBO
et ROY,
1978). La vidange gastrique s'effectue par vagués succes-
sives ; elle est comparable à celle ,décrite chez le monogastrique
(FAUCONNEAU et MICHEL, 1970
RERAT, CORRING et LAPLACE,
1976). En
revanch~, le transit des digesta est continu quand les animaux
consomment un régime mixte
(lait et concentré)
ou sec
(concentré
ou foin)
(TERNOUTH et al,
1977). Les mécanismes de la digestion
enzymatique intestinale et microbienne dans l'intestin paraissent
comparables chez les préruminants et les ruminants à ceux décrits
chez les monogastriques.
Il convient toutefois de noter que les
contenus intestinaux restent acides sur une plus grande longueur
d'intestin que chez les monogastriques à cause de l'acidité des
importantes sécrétions de la caillette et de la faible alcalinité
des sécrétions biliaires et pancréatiques des bovins et ovins
(ARMSTRONG et HUTTON, 1975). De plus,
les différences de nature
et de quantité des digesta transitant dans l'intestin avant et
après le sevrage vont se traduire par des différences dans

Figure 6
Résumé de la digestion des protéines alimentaires dans
le tube digestif des monogastriques
(GILTER, 1964)
Protéines alimentaires
Suc gastri-f
Hel
dénaturation
l
que
l
Pepsinog~n~é-------- pepsine
pas spécifique
s'attaque aux liaisons peptidiques
adjacent~aux acides aminés
aromatiques et à la leucine
Procarboxypeptidases
Suc
\\
A
détache les acides aminés aromatiquœou à chaine
Pancréati-
ramifiée terminaux
que
ca,.oxypePtidases! B
détache l'arginine ou la lysine terminale
Proélastase
Elastase
Chymotrypsinogéne T
Chymotrypsin~
1
\\
'YPsinogéne -
Trypsine
eOOH
Enterokinase
NH2(
Lysine ou
acides
acides aml.nes
arginine
aminés
aliphatiques
Suc
aromatiques
neutres
Intestinal
Aminopeptidase
~
Dipeptidases
acides aminés libres

16.
llutilisation digestive des aliments et dans l'importance respec-
tive de la digestion enzymatique intestinale et de la digestion
microbienne dans le gros intestin.
1) Digestion enzymatique
Toutes les enzymes protéolytiques du tractus digestif
et des organes annexes
(pancréas)
sont sécrétées sous forme de
composés inactifs ou zymogèn~ Ces enzymes vont être activées soit
par l'acide chlorhydrique sécrété dans la caillette
(c'est le cas
du pep?inogène
qui est transformé en pepsine active)
soit par
l'entérokinase, substance sécrétée dans l'intestin et qui stimule
l'activation du trypsinogène en trypsine active. La trypsine ac-
tive va par la suite activer les autres enzymes pancréatiques
(fig. 6). L~pH d'activité optimum des enzymes de la caillette
sont de 4 et 2 respectivement pour la chymosine et la pepsine
(TOULLEC et al,
1973) alors que celui des enzymes pancréatiques
et intestinales est plutôt alcalin et varie entre 7,5 et 8 selon
ARMSTRONG et HUTTON
(1975). Les actions de ces enzymes classées
en endopetidases lorsqu'elles détachent les acides aminés à l'in-
térieur de la chaîne peptidiqu~ en exopeptidases lovsqu'elles
libèrent
ceux qui sont situés en bout de chaîne, est
complémentaire et se traduit par la libération d'acides aminés
libres et de peptides
(di ou tripeptides)·· (ARMSTRONG et HUTTON,
1975
i
FAUCONNEAU et MICHEL,
1970 i
RE RAT , CORRING et LAPLACE,
1976) •
L'établissement de certaines liaisons chimiques résis-
tantes à l'action des enzymes pendant le chauffage des aliments
peut diminuer la disponibilité de la lysine
(MASON,
1978). Des
facteurs anti-nutritionnels contenus dans certains aliments soli-
des peuvent inhiber la sécrétion de certaines enzymes pancréati-
ques
(ROY et STOBO,
1975).

17.
Les acides aminés,
les di ou tripeptides libérés seron~
absorbés, principalement dans le deuxième tiers de l'intestin
grêle chez le mouton
(BEN GHEDALIA, 1974). L'absorption se fait
par un processus de transfert actif
(ARMSTRONG et HUTTON,
1975
;
MASON,
1978) et serait plus rapide pour les peptides que pour leurs
acides aminés individuels constitutifs
(RERAT, CORRING et LAPLACE,
1976) .
2)
Digestion dans le gros intestin
Les matières azotées alimentaires, ainsi que les corps
microbiens
{et en particulier la paroi bactérienne)
et les pro-
téines endogènes non digérées vont passer dans le gros intestin
où elles seront métabolisées princ~palement par les microorgani-
smes
(ULYATT et al,
1975). Comme dans le rumen, ces matières azo-
tées seront désaminées et l'ammoniac issu de la dégradation,
sera
utilisé pour la synthèse de protéines microbiennes en fonction de
l'énergie disponible
(MASON et al, 1977
; ORSKOV et al,
1970
;
THORTON et al,
1970)
; sinon l'ammoniac est absorbé et transformé
en urée ou participe à la synthèse d'acides aminés non indispen-
sables
(NOLAN, 1975),. Les composés azotés qui passent dans les
fécès comprennent en particulier l'azote métabolique fécal
(micro-
bien~et endogène)ainsi que de l'azote alimentaire ayant résisté
à tout remaniement. L'excrétion de l'azote métabolique fécal est
liée à la quantité de matière sèche totale ingérée et varie en
fonction de l'état physiologique des animaux. Ainsi chez le veau
préruminant, elle est de l'ordre de 1,9 g N/kg MSI contre
4,2 g N/kg MSI et 3,3 g N/kg MSI chez le veau ruminant qui reçoit
un régime sec contenant 30 et 5 % de fibre respectivement
(ROY,
1980). Cette augmentation de la perte d'azote métabolique fécal
résulte de l'augmentation de la proportion de composés peu diges-
tibles dans les contenus d'iléon des veaux ruminants et constitue
une perte appréciable d'acides aminés.

Tableau 4 Digestibilité de l'azote chez le veau sevré et
non sevré (MATHIEU, 1966, non publié)
Régimes
Nombre
Quantité d1aliments
( 1)
C.U.D.
azote
de veaux èonsommée de 3 à 15
semaines (kg)
âge
(semaines)
lait
ëo~é~ foin 3 à 15
5 à J.5
Lait seul (1000 1)
5
859
a
0
97
-
400 1 de 1ait, se-
vrage à 13 sema i nes
2
337
55
34
84,3
75,5
300 1 de lait, se-
vrage à la semaines
2
237
80
34
83,8
80,4
200 1 de lait, se-
, vrage à
7 semai.Aes
3
137
87
27,5
7l ,2
77 ,3
(1) Coefficient d'Utilisation Digestive apparente.
(2) Conc. : aliment concentré.

18.
3)
Efficacité de l'utilisation digestive de l'azote
au cours du sevrage
Elle est évaluée par la digestibilité apparente
(C.U.D.aN.)
ou réelle
(C.U.D.rN.)
de l'azote
la digestibilité apparente de
l'azote, exprimée en pour 100, est la proportion d'azote ingérée
ou provenant du duodenum qui n'est pas excrétée dans les fécès.
Elle n'est qu'une mesure du bilan du métabolisme de l'azote dans
le tractus digestif, et de ce fait, est une estimation par défaut
de la digestibilité réelle qui est plus délicate à apprécier
puisqu'elle nécessite la connaissance de la perte d'azote métabo-
lique fécal qui doit être déduite de la perte azotée fécale et
qui est difficile à mesurer dans des conditions d'alimentation
usuelles.
a) Azote
MATHIEU
(1966)
mesure l'influence de la consommation des
aliments solides sur les modifications de la digestibilité de l'a-
zote chez le veau entre 3 et 15 semaines
(tabl.
4)
; i l montre
qu'au cours de la même période
(entre 3 et 15 semaines), la diges-
tibilité de l'azote est plus élevée chez le veau préruminant 97 %
contre 71,2 % à 84 % pour les veaux qui consomment un régime mixte
composé de lait
(200 à 400 1), d'aliments concentrés
(187 à 55 kg)
et de foin
(27,5 à 34 kg). Cette faible digestibilité de l'azote
mesurée chez les veaux en cours de sevrage, est en
partie dûe au
fait que la digestibilité de l'azote est plus basse après le se-
vrage entre 75,5 et 80,4 % (MATHIEU,
1966)
ou 70 à 80 % (THIVEND
et MATHIEU,
1969 non publié fig.
7). La ba1sse de la digestibilité
de l'azote après le sevrage peut être liée à plusieurs facteurs.
La digestibilité réelle des protéines bactériennes mesurée dans
l'intestin chez le mouton paraît comprise entre 79 et 85 % et
celle de concentrés de protéines de feuilles voisine de 86 %
(SALTER et SMITH, 1977)
tandis que celle des protéines du lait est
proche de 100 % (ROY,
1970). De plus, i l y a une augmentation con-
sidérable de l'excrétion d'azote métabolique fécal après'le sevrage.
Les descriptions de l'évolution de la digestibilité de l'azote
après le sevrage ne sont pas toutes ,concordantes ; certains au-
teurs observent une tendance à la diminution avec l'âge après le
sevrage; GUILHERMET et TOULLEC
(1979)
chez le veau sevré à

Quantités
C.U.D.N.
Concentré
ingérées
%
g/j
lai t kgf j
2000
8
Concentré
1500
100
1000
70
\\
\\
500
\\
\\
\\
\\
\\
40
\\
\\ ,\\
\\
\\
3
4
5
6
7
8
9
Age
(sema i ne s )
Figure 7 Evolution de la digestibilité de l'azote (C.U.D.N.) au
cou~s dela période de sevrage du veau (THIVEND et MATHIEU,
1969,non publié).
l

19.
6 semaines, montrent que la digestibilité de l'azote qui est de
78,2 % à 8 semaines, passe à 75,3 et 74,8 % à 10 et 15 semaines
respectivement; en revanche, LEIBHOLZ
(1975), GROENWALD, JOHNSON
et ELLIOT
(1975)
observent une augmentation de la digestibilité
de l'azote avec l'age après le sevrage chez le veau frison. Ces
différences peuvent être liées à la nature des aliments.
La teneur en azote de l'aliment influence la digestibilité
de l'azote après le sevrage; la digestibilité augmente en même
temps que le niveau azoté
(GUILHERMET et TOULLEC,
1979
; GROENWALD,
JOHNSON et ELLIOT, 1975
BROWN, LASSITER et E\\lERETT, 1966). Cette diff
rence s'explique par le fait que la quantité d'azote métabolique
fécal excrétée parait indépendante de la quantité de protéines
ingérée. D'une manière générale, que ce soit chez les jeunes ru-
minants après le sevrage ou chez les ruminants adultes fonctionnels,
le traitement des protéines par le formaldéhyde tend à entraîner
une baisse de la digestibilité de l'azote qui entre dans l'intes-
tin de -1 à -15 % en fonction de la sévèrité du traitement
(HAGEMEISTER, 1977) 0
b) Acides aminés
Compte tenu du métabolisme de l'azote dans le gros in-
testin, les résultats des mesures de digestibilité des. acides
aminés sont délicats à interpréter. Ils dépendent. des proportions
respectives des protéines d'origine bactérienne, alimentaire ou
endogène qui composent l'azote des fécès ou collecté au niveau de
la jonction iléocaecale. Ainsi chez le veau préruminant, PATUREAU-
MIRAND et al
(1977) montrent que la glycine,
l'alanine et la cys-
tine ont des digestibilités apparentes plus fai~les que les autres
acides aminés, à cause en partie des tenAurs élevées des matières
azotées des bactéries en glycine et alanine et de la richesse des
sécrétions endogènes en cystine. En outre, ces auteurs
trouvent
que chez le veau nourri au lai~ le~ protéines fécales sont com-
posées essentiellement d'azote métabolique fécal
(microbien et
endogène). Chez le veau après le sevrage, LEIBHOLZ
(1975) montre
que la digestibilité apparente de tous les acides aminés indivi-
duels augmente avec l'âge: en particulier celle de la valine, de
la méthionine, de l'isoleucine, de la leucine et de la phénylalani-
ne ; en outre la digestibilité apparente des acides aminés indis-
pensables est plus élevée que celle des acides aminés non indis-
pensables • .

Métabolisme azoté chez les mammifères
(MUNRO,
1964)
Figure 8
Plotéines
Alimentaires
Glucathlon
peptides"","
ocytocine
Vasopressine
Proto des tégu~
et leurs productions
5 tEnZymeS
l
.Prot. hormonales~
Protéines ~ Anabolisme
_
,. Enzymes cellulair s
~
digestifs>--
t/J
_
Protéosynthè~
.Protéines plasma-
sécrétées
~
N endogene
tiques
2'
H
1=1
"
+-
Chalnes carbonées
tissulairesl~
.Prot.
'1
hormonal
.....
..l
" COf"
....III
al
Protéolyse
t7>
.....
'{j
III
::l
....U
Catabolisme
111
...
/
f-4
Chalnes carbonées
/ \\
Peau
Reins
~
J ~
Foie
"Reins
~Energie
S
l<.
Excrétions
Sueur
AA
urée
Téguments et Productions
Ammoniaque

20.
II - METABOLISME DE L'AZOTE
Chez les animaux supérieurs le métabolisme de l'azote
est dominé par celui des acides aminés.
Il est vraisemblablement
le même dans ses grandes lignes chez tous les mammifères, qu'ils
soient monqgastriques ou ruminants; les principales voies d'u-
tilisation des acides aminés sont résumées dans la figure 8 .
Des échanges continuels d'acides aminés sous forme libre
s'effectuent entre les tissus et le sang. Les acides aminés libres
du sang et des tissus
(MUNRO,
1970)
ne représentent que 2 à 3 %
des acides aminés engagés dans les protéines du corps
(BERGEN,
1979) 0
La concentration de chaque acide aminé à un instant donné
dans le sang ou dans un autre tissu dépend de leur apport et de
leur utilisation à ce niveau. Les appo . u niveau sanguin sont
AFR/C4/'Îl '.
assurés par une source exogène ali
~~
rry'.intestin avec les
,~4
:,'Ç
acides aminés provenant de :a dig.'
en des
~ éines et par une
source endogène alimentée par l' e,. ~ ~ ~ sus avec les a-
cides aminés issus de la dégradation des pro ~
es tissulaires qui
se renouvellent en permanence
(ARN~*·~~t UQ ~ EAU, 1977) et ceux
.M.~' /?menIS\\l9
qui sont synthétisés
(acides aminés ~o
ispensables)
à partir
de chaînes carbonées banales
la contribution de cette source
endogène est très importante
80 p 100 environ du flux total
d'acides aminés, ce qui représente chez l'animal nourri normale-
ment 4 fois la quantité ingérée
(ARNAL et FAUCONNEAU, 1977).
Les utilisations correspondent aux prélèvements réalisés
par les tissus, d'une part pour la synthèse des protéines tissu-
laires et de composés spécifiques: enzymes, hormones, base pu-
riques et pyrimidiques constituants des acides nucléiques, et
d'autre part, pour la production d'énergie par le processus du
catabolisme oxydatif et de la néoglucogénèse. Ainsi les acides
aminés libres du sang constituent les intermédiaires du métabo-
lisme protéique et leurs concentrations qui est faible,
est sen-
sible à toute modification de l'intensité des apports et des uti-
lisations. De ce fait,
elles ont été utilisées comme critére d'ap-
préciation de l'état de nutrition azotée aussi bien chez les
monogastriques
(MUNRO,
1970; PION, 1972) que les préruminants
(PATUREAU-MIRAND, 1975)
et les ruminants fonctionnels
(CHAMPREDON,
1972 ; BERGEN,
1979).

Tableau 5 Evolution de la synthèse (g/j) et de la vitesse de renouvellement des
protéines (%/j) dans quelques tissus de l'agneau au cours du développement
1
!Type d'animaux
Tissu étudié
Synthèse protéique g/j
Vitesses de renouvel-
Référence!
lement des protéinesÇ!,! j
1
5
10
16
1
5
10
16(2)
i
1
1
1
~luscle
68
72
37
48
25
10,4
3,2
2,7
1
FERRARA (1976
agneau sevré
Foie
9,8
8,6
50,6
22,9
53
18
21
23
â 6 semaines
ARNAL et al
(1977)
1
,
Tube digestif
!
- Estomac
5,8
12,9
14,6
31,5
73-=9
60-=5
19-=2
30!1
CO~"BE, ATTAIX
,
,
- Intestin grêle
6,5
4,7
23,5
19,1
46:6
1~:1 38:2 28:2
et ARNAL(197~)
i
- Gros intestin
0,9
1,4
5,0
3,5
27:5
13:1
23:2
11:1
.
1
- Total (1)
13,4
19,4
43,7
56,5
1
\\.
,
.. -
1
1
Peau
21
27
37
87
26
17
13
19
:
(1) caecum y compris (COMBE, ATTAIX et ARNAL 1979)
(2) age en semaine

21.
B -
Q~!!!~~!!2U_~~~~E2!!9~~_~~2_~~!~~2_~!U~2_~~_~2~~2_~~
~~y~~~~
Le flux total d'acides aminés, c'est à dire la quantité
qui est métabolisée par unité de temps varie avec l'âge chez les
ruminants. Ainsi, chez l'agneau de 2 à 15 jours nourri au lait,
i l varie de 49 à 50 g d'acides aminés/kgO,75/ j
(SOLTESZ, JOYCE
et YOUNG,
1973 ; BECHET, 1980)
i l n'est plus que
de 16 g/kgO,75/ j
chez le mouton adulte
(GARLICK,
1980). Une fraction impor-
tante des différences de flux résulte de celle qui existe entre
les flux d'acides aminés alimentaires puis~ue,r~pporté au poids
métabolique, le flux d'acides aminés alimentaires est de 5 à 7 fois
plus élevé chez les préruminants que chez les adultes.
1) Synthèse et catabolisme protéique
Les rares études décrivant les aspects dynamiques du
métabolisme protéique chez les ruminants ont été effectuées prin-
cipalement à l'aide de composés marqués à différents stades du
développement d'animaux de petits formats
(agneau). Dans ces études,
l'influence de l'âge interfère avec celle du sevrage~ ce qui rend
les interprétations difficiles.
La vitesse de renouvellement des protéines tissulaires,
l'intensité de la synthèse protéique, la quantité de protéines
synthétisées, ainsi que l'efficacité de la synthè~e protéique,
vont évoluer considérablement, en fonction de l'âge et du stade
physiologique des animaux (préruminant, ruminant)
(tabl. 5). Ainsi
ARNAL et al
(1977)
trouvent, chez l'agneau sevré à l'âge de 6 se-
maines, qu'avant le sevrage,
la part des synthèssprctéiques dans
la masse musculaire est prépondérante de l'ordre de 80 à 90 % de
l'ensemble des prott~ines synthétisées dans le rnuscl~ le foie et r
intestingri~.~rès le sevrage, celle du foie et de l'intestin
grêle réunis augmente et devient égale à celle du muscle. Quels
qœsoient les tissus,
la vitesse de renouvellement des protéines
(%/j)
est plus faible après le sevrage qu'avant: elle baisse de
façon importante au cours des 5 premières semaines avant le se-
vrage et se stabilise par la suite pour le muscle,
la peau et les
estomacs alors qu'elle reste relativement élevée pour l'intestin
grêle et le foie
(ARNAL et al,
1977
i
COMBE, ATTAIX et ARNAL,
1979);
ceci indique que le rôle régulateur
du métabolisme protéique de
l'intestin et du foie devient important après le sevrage. En outre,

22.
ARNAL et al,
(1977)
indiquent que chez l'agneau, l'intensité de
la synthèse protéique
(~g/min/g) baisse régulièrement au cours des
10 premières semaines, puis se stabilise par la suite
; cette syn-
thèse importante de protéines,
surtout dans le muscle chez les
jeunes animaux avant le sevrage, a ses effets limités par un ca-
tabolisme important; cela fait qu'avant sevrage, l'efficacité de
la synthèse protéique est de 20 % contre 40 %,
4 semaines après le
sevrage
(ARNAL et al,
1977 ; FERRARA, 19761 Ceci
pourrait s'ex-
pliquer par la modification de la nature de l'énergie utilisée c
chez les animaux ruminants
(A.G.V.). Par ailleurs, le flux d'aci-
des aminés totaux utilisés pour la synthèse protéique dans les
trois compartiments formés par le muscle,
l'intestin et le foie
(g de protéine/j/kg)
baisse régùlièrement avec l'âge
(ARNAL et
al, 1977).
La synthèse protéique est un processus coûteux en énergie
(VERMOREL, 1975)
et dépend de l'état physiologique des animaux
en effet le coût énergétique de la synthèse protéique chez les
agneaux préruminants et ceux qui reçoivent une alimentation mixte
(lait, herbe)
est voisine de Il à 12 Kcal EM/g de protéines fixé
i l est de l'ordre de 34 Kcal EM/g de protéines fixé/j
chez les
agneaux ruminants
(RATTRAY et JAGUSH,
1977).
2)
Utilisation des acides aminés à des fins énergétiques
Au moment du sevrage,
la quantité d'énergie ingérée par
les jeunes ruminants est limitœen partie à cause de la capacité
du rumen encore insuffisante; de plus, le développement des fer-
mentation dans le rumen, entraîne la baisse de la fourniture de
glucose à l'organisme au profit des acides gras volatils.
Il en
résulte qu'une partie des acides aminés pourrait contribuer à la
production d'énergie par catabolisme oxydatif, et/ou par la néo-
glucogénèse. A notre connaissance ces deux aspects n'ont pas été
étudiés au cours du sevrage au moins chez le jeune ruminant. Toute-
fois, ORSKOV (1976)
pense qu'étant donné l'importance de la syn-
thèse protéique chez les jeunes ruminants en cours de sevrage,
les
acides aminés interviendront peu dans la néoglucogénèse à cette
période. Chez le mouton sevré, WOLFF et BERGMAN
(1972)
trouvent
qu'environ 11 à 30 % du glucose formé dans le foie provient des
~ E M
Energie métabolisaole

23.
acides aminés du plasma.
Ils montrent ainsi que parmi les acides
aminés étudiés, lXalanine et le glutamate sont plus glucoforma-
teurs que l'aspartate, la glycine et la sérine. Cette voie du
métabolisme représenterait 17 à 26 % du taux de renouvellement
de l'alanine et du glutamate contre 5 à 7 % seulement pour la
glycine et la sérine.
FORD et REILLY
(1969)
étudient chez le mouton alimenté
(900 g/j de foin),
à l'aide d'acides aminés marqués par 14c , le
catabolisme oxydatif mesuré par le 14co2 excrété i ils estiment
que 55 à 68 % des acides aminés libres sont oxydés directement
en C02.
Il semble donc que le passage de l'état pré ruminant à
celui de ruminant s'accompagne de modifications du métabolisme
protéique, notamment de la synthèse protéique au niveau de cer-
tains tissus i
ces données restent toutefois fragmentaires et ne
sont pratiquement disponibles que chez l'agneau. L'importance de
la néoglucogénèse et du catabolisme oxydatif des acides aminés,
restent à préciser chez le veau comme chez l'agneau.

24.
CONCLUSION
Cette étude bibliographique a permis de décrire certains
aspects des modifications digestives et métaboliques consécutives
au remplacement du lait par des aliments solides chez des animaux
sevrés quelques semaines seulement après leur naissance.
Les aspects les plus étudiés concerne.nt le développement
anatomique et fonctionnel du réticulorumen car ce compartiment des
réservoirs gastriques des ruminants joue un rôle très important
dans la régulation des quantités d'énergie ingérée sous forme
d'aliments solides. De plus, l'installation dans le rumen d'une
population de microorganismes abondante et active s'accompagne d'une
digestion ~icrobienne des aliments qui précéde leur digestion in-
testinale. Le rôle de cette digestion microbienne est considéra-
ble puisqu'elle va modifier la nature de la plus grande partie
des nutriments énergétiques fournis à l'.organisme et transformer
une fraction plus ou moins importante des matières azotées ali-
mentaires en ammoniac et protéines microbiennes. Le remplacement
des protéines lactées et le remaniement des protéines des aliments
solides qui les
remplacent s'accompagnent généralement d~une
augmentation de la perte azotée fécale
(moins bonne digestibilité
des protéines microbiennes et végétales que des protéines lactées,
augmentation de l'excrétion d'azote métabolique fécal)
et éven-
tuellement de la perte azotée urinaire. De plus, i l en résulte une
modification de l'apport qualitatif et quantitatif des acides
aminés à l'organisme. Or une synthèse protéique active, princi-
pale voie d'utilisation des acides aminés des jeunes animaux,
exige que soient fournis à l'organisme, les différents acides
aminés indispensables en quantité suffisante et dans des pro-
portions convenables.
Etant donné que les études concernant la nutrition
azotée pendant cette période ont principalement consisté à
rechercher le taux et la nature des matières azotées dans les
aliments concentrés les plus convenables pour un objectif donné
(vitesse de croissance modérée et état sanitaire satisfaisant),
il nous a paru utile de décrire avec plus de précision l'utili-
sation métabolique des acides aminés puisqu'elle détermine les
besoins des animaux en azote et en acides aminés indispensables.

25.
L'examen de paramètres sanguins qui évoluent rapidement
en fonction de l'état de nutrition azotée et qui peuvent être dé-
terminés sans gêne excessive de l'animal paraît souhaitable puisque
cette phase d'adaptation à de nouvelles conditions nutritionnelles
est relativement brève et peut être gravement perturbé~ même par
des interventions apparemment anodines. C'est la raison pour la-
quelle nous avons étudié les variations de l'urémie et de l'amino-
acidémie au cours du sevrage chez des génisses recevant des ali-
ments concentrés différ~nt
par la nature et la teneur de leurs
matières azotées. L'interprétation de ces paramètres qui dépendent
de l'état nutritionnel des animaux, exige que celui-ci soit aussi
bien connu que possible. C'est dans ce but que nous avons entre-
pris de décrire simultanément avec le plus de précision possible,
les niveaux de consommation des différents aliments et les va-
riations du poids des génisses i
leur état de nutrition énergé-
tique par la mesure de la glycémie et des teneurs plasmatique en
acétâte,~ hydroxybutyrate et acides gras libres i la nature des
protéines soumisesà la digestion dans l'intestin après la diges-
tion ruminale ainsi que leur composition en acides aminés.

MATERIEL ET METHODES

Tableau 6 (a)
Compositions des aliments concentrés
distribués aux veaux des essais 1 et 2
Composition
Nature du concentré
p 100
A
B
C
D
Orge
82
67
90,4
77 ,4
Tourteau arachide
9
9
-
-
Tourteau colza-soja
50/50 tannéM (TCS)
-
15
- 13
Urée
0,5
0,5
1
1
Mélasse
5
5
5
5
C.M.V.(l)
3,5
3,5
3,6
3,6
Tableau 6 (b)
Compositions chimiques moyennes des aliments
distribués aux veaux des essais 1 et 2
Teneur
Aliment
Concentrés
TCSll
Foin
p 100 ~1.S.
d'allaitement
A
B
"~
n
Matière sèche %
95,2
89,7
90
91,2
92
92
91,5
M.A.T. MM (Nx6~25)
24,7
16,4
20,4
14,8
17,4
43,9
9,0
N soluble
% total
-
45
33
38
30
4
-
P.D.I.E.
-
10,7
14,0
9,7
12,6
-
fi ,8)
P.D.I.N.
(2)
-
10,7 , 14,5
9,8
12,8
-
~,6)
P.D.I.A.
24,7
4,3
8,0
3,7
6,7
-
-
1
1
N T.C.S. % N total ;
-
1
- 1 30
-
30
-
-
1
1
LB. kca lllllll
!
530,4
! 432,5
i435,3
420,1
418,2
- 1438 ,2
(3)
1
LM. kcal/g H.S.

4,74
2,80:
2,77
2,82
2,79
2,64
2,58
,
i
i
:
1
K
tour~eaux de colza et de soja 50/50 trait~au formaldéhyde
K~
matières azotées totales
(N x 6,25)
K~~ énergie brute
(ll par mg/kg d'aliment concentré: MlNERAUX:NaCl
37 50 mg, MgO 1300 ~g ; sul-
fate hydraté de cuivre 28 mg, de manganèse 105 mg, de zinc 140 mg, de cobalt 0,25 mg,
Iodate de calcium 0,15 mg, Sël~nite de sodium 0,14 mg.
VITAMlNES:A pOOOOO UI/~ 10 mg, 03 pOOOOO UI/g)
10 mg, E pO p 10~ 10 mg, Bl ~OO p 10~ 7 mg, K ~2 P 10~ 4 mg
(2) POl
(g/kg M.S.)
= POlA + POlME = POlE ou POlA + POIMN = POIN
o~ POlA représentent les protéines alimentaires non dégradées qui sont réellement
digestibles dans l'intestin gr~le
et POIM représentent les procéines microbiennes réellement digestibles dans l'intestin
grêle permises soit par l'énergie fermentescible
(POlME)
soit par l'azote fermentesci-
ble (POIMNl
( ) valeurs POl de la table I.N.R.A.
1978
(3)
énergie métabolisable estimée A partir des valeurs des différents constituants
des aliments concentrés, de la table I.N.R.A.
1978.
r

26.
l
-
ANIMAUX
Deux essais
(essai 1 et essai 2). sont réalisés avec
16 génisses
(8 par essai)
et deux veaux mâles qui sont munis
d'une canule simple du duodénum avant le début de l'expérience
ce sont des animaux de race française pie noire issus du croi-
sement Frison avec des Holstein; ils sont nés au C.R.Z.V. de
l'I~N.R.A. de Theix et appartiennent au troupeau expérimental
du laboratoire de la Production laitière.
II - ALIMENTS
Les constituants des différents aliments qui composent
les régimes des veaux mâles et femelles sont rapportés dans le
tableau 6(aet b).
a)
Aliment d'allaitement
Il s'agit d'un aliment du commerce à base de lait écré-
mé et de lactoserum réengraissé qui contient également des anti-
biotiques et un complément minéral et vitaminé
(C.M.V.).
b)
Fourrage
Il est constitué par du foin de prairie naturelle hâché
grossièrement dont la composition moyenne pour les deux essais
est la suivante: matière sèche
(M.S.)
: 91,5 %, matières azotées
totales
(N x 6,25)
: 9,0 ç/l00 ~ M.S. et énergie brute (E.B.)
:
4,33 Kcal/g MoS.
c) Aliments concentrés
Au nombre de 4, nous les avons désignés par les lettres
A etB (e s sai 1) Cet D (es sai 2).
Ces aliments à base d'orge sont isoénergétiques(4,33 -
4,35 -
4,20 et 4,18 Kcal E.B./g M.S.
pour les aliments A, B, C et
D respectivement);
ils différent par leur teneur en matières azo-
tées totales
(MAT:
16,4 ;
20,4
i
14,8 i
17,4 gl100 gM.S. pour
les
aliments' A, B, C.et D respectivement)
et en protéines vraies
réellement digestiblesdans l'intestin (P.D.I.
: 10,7 i
14
; 9,7 et
12,6 gl100 g M.S.)
; ils sont obtenus par complémentation de l'orge

Tableau 7 Schéma expérimental
Périodes
Présevrage
Post sevrage
Semaines
-4
-3
-2
-1
+1
+2
+3
Quantité de lait (1)
5
5
3,5
2
o
o
o
de remplacement (kg)
Période
Essai 1
étudiée
Essai 2
{1) concentration de 220 g de poudre/kg de lait.
Tableau 8 Caractéristiques des animaux et des lots
Type
Nombre
Nature du
N~
I;ssais
A~e moye~ i Poids (R9') Age moyer
concentré
des
(J) au de- : moyen au
au sevrage
d'animaux d'animau distribué
veaux
but de
début de
(jours)
1
l'essai
1
l'essai
A
Essai
i~ti~~(l 32 32 ~
47
1
-1
génisses
8
59,51---: 47
1
106-1O7( 2
B
127-140
32
59,1
47
113-120
C
14
48,4
42
1
126-130
génisses
8
r-----+----+-~ 14
1--...., 48,1'- 42
116-118
D
47,8
42
Essai
128-129
14)
2
t - - _
C_+-13_3":",,:(3-:-)---.,_35_.1
,5 1_
45----1
, 63
mâles'
2
(3)
46,5;------ 59,S
131
D
28
48
1
56
1
136
(1) veau retiré de l'essai à la suite d'une infection
(2) diarrhée au cours de la semaine - 2
(3) diarrhée au cours de la semaine - 1 (133) et + 1 (136)
1

27.
d'une part, avec une source d'azote fermentescible composé par
de l'urée
(0,5 %)
et du tourteau d!arachide
(9 %)
pour les con-
centrés A et B de l'essai 1 ou de l'urée(l %)uniquement pour les
concentrés C et D de l'essai 2 ; et d'autre part, avec un mé-
lange de tourteaux de colza et de ~oja (50/50)
traité par le
formaldéhyde
(selon le procédé INRA-UCANOR)
dans le cas des ali-
ments concentrés B (15 %)
et D (13 %).
Le mélange de ces deux tourteaux permet d'avoir des pro-
téines équilibrées en acides aminés indispen~ables donc des pro-
téines de bonne qualité
(VERITE et al,
1977) dont le traitement
par le formaldéhyde évite en partie la dégradation par les micro-
organismes dans le rumen. Ces aliments concentrés contiennent de
plus, 5 % de
mélasse et un complément minéral et vitaminé
(C.M.V.)
III - CONDUITE DE L'EXPERIMENTATION
Les génisses sont élevées selon le schéma général du
sevrage précoce progressif établi pour les génisses d'élevage
(TROCCON, 1979) qui est représenté dans le tableau 7.; les veaux
mâles sont soumis à ce même schéma. Ainsi, par rapport à·la date
de la suppression du lait
(que nous désignerons le plus souvent
par sevrage)
et qui est l'âge de référence zéro, nous di~tin­
guerons la période de présevrage qui comprend les semaines qui
précèdent cette date et sont affectées du signe
(-)
et la pé-
riode de post sevrage qui correspond aux semaines qui la suivent
et sont affectées du signe
(+)
; dans nos conditions expérimenta-
les, la période de sevrage correspond à l'ensemble des semaines
expérimentales: semaines -
2
à + 2 pour l'essai l, et semaines
- 3
à + 3 pour l'essai 2.
a)
Logement
Avant le début des essais, les ~énisses sont élevées
en lots
(15 par lot)
sur une aire paillée semi-ouverte ; la tem-
pérature
ambiante minimale
était de l'ordre de -3 à +3°C.
Les seize genlsses
(8 par essai)
destinées à l'expéri-
mentation sont sélectionnées sur la base du poids vif à la nais-
sance, de l'ascendance paternelle et du gain de poids vif au cours
des 4 (essai 1) ou 2 semaines
(essai 2)
d'élevage en lot
(~bl. 8).

Pl anche
1
Vue d'ensemble du logement des animaux.

28.
Les genlsses sont appariées à l'âge moyen de 32,5
(es-
sai 1 ) et 14 jours
(essai 2)
et logées dans des cases individuel-
les contigües sur une litière de copeaux de bois. Ces cases
( 4 et
6 par pièce)
(planche 1)
sont situées dans des pièces ventilées
et maintenues à une température relativement constante, de l'or-
dre de 16°C, et une hygrométrie d'environ 70 %.
Les veaux mâles qui doivent être opérés avant le début
de l'expérience sont placés dans ces conditions dès leur naissance
(veau nO 136)
ou 2 jours après
(veau nO 133).
b)
Alimentation pendant la période de sevrage
Les veaux
(mâles ou femelles)
sont sevrés par réduction
progressive du lait de remplacement préparé à partir de l'aliment
d'allaitement aux semaines -
2 et -
1 de chaque essai; ainsi la
suppression du lait
(sevrage)
est effective à l'âge moyen de 47
jours
(essai 1)
et de 42 jours
(essai 2).
Les veaux mâles sont
sevrés plus tardivement:63
(veau nO 133)
et 56
jours
(veau nO 136)
à cause de l'opération.
Les veau~ femelles ont reçu les mêmes aliments que ceux
qui leur étaient distribués quand elles étaient e~core en lot ;
à
l'exception du fourrage qui était constitué par de l'ensilage
de mais enrichi en urée et qui a été remplacé par un foin de
prairie naturelle.
- aliment d'allaitement
L'aliment d'allaitement est distribué au seau en auanti-
té limitée : 1100 g de poudre par jour pendant les semai~es - 4
et -
3 puis 770 et 44ô g p~r juur au cours des semaines - 2 et
-
1 respectivement.
Il est présenté sous forme d'un lait de rem-
placement reconstitué en mélangeant vigoureusement l'aliment d'al-
laitement à de l'eau chaude
(40°C)
à
raison de 220 g de poudre
par kg de l a i t ; il est ingéré en 5 à 10 minutes.
- aliments concentrés,
foin et eau
Les aliments concentrés sont distribués à volonté sous
forme d'aggloméré de 5 mm de diamètre
le foin est offert en
~uantité limitée à 200 g par jour après avoir été grossièrement
haché
quant à l'eau, elle est distribuée au seau,
à
volonté.

29.
Les quantités d'aliment concentré, de foin et d'eau distribuées
sont ajustées chaque jour en fonction des refus.
Tous ces aliments sont distribués une fois par jour le
matin à 9 h
(essai 1)
ou à
10 h
(essai 2).
Cas particulier de l'essai 2.
Pour tenter de régulariser l'ingestion des aliments
concentrés,
le protocole de leur distribution pendant l'essai 2
a été modifié à partir des observations faites sur les veaux de
l'essai 1 ; en effet,
la mesure toutesles 3 heures pendant la
période diurne des quantités d'aliment concentré ingéré, a mon-
tré qu'ils étaient principalement consommés le matin aussitôt
après leur distribution et entre
15 h et 18 t
;
nous avons
donc utilisé le protocole suivant
: dès la semaine -
4 et pen-
dant tous les jours àe la semaine,
sauf le samedi et le dimanche,
les aliments concentrés étaient laissés à
la disposition des
animaux pendant les deux heures consécutives de leur distribution
(10 h) / retirés entre 12 et 14 h,
puis présentés de nouveau entre
16 h et 18 h
; ils restaient enfin offerts aux génisses et aux
veaux mâles entre 18 h et 8 h du matin avant d'être retirés une
dernière fois pendant les deux heures qui précèdent la distri-
bution des aliments du lendemain matin. Ainsi l'aliment concentré
est présenté chaque jour pendant 18 h aux veaux de l'essai 2.
IV - MESURES DES PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES
-
poids vif
Les animaux sont pesés à l'arrivée puis tous les ma~dis
entre 13 h 30 et 14 h.
-
conso~~ation
Les quantités d'aliments consommés par jour sont mesurées
par la différence entre les quantités distribuées et refusées.
Cependant,
il faut noter que dans les conditions de pré-
sentation des aliments concentrés, du fo~n et de l'eau,
il est
difficile de contr~ler de façon précise la consommation à cause
des gaspillages.

Tableau 9
SCHEMA DU PRELEVEMENT DE SANG
Semaines
-4
-3
-2
-1
+1
+2
+3
a(l) b(2)
a
b la
b
,
Essai 1
x\\ 3)1 X
X
X
1
1
1
(3)
1
Essai 2
X
X
X
X i X
X
X
X
X
(1) prélèvement effectué 1 (essai 1) ou 2 (essai 2) jours après la
réduction (semaines -2 et -1) ou la suppression (semaine +1)
de l'aliment d'allaitement.
(2) prélèvement effectué 3 (essai 1) ou 4 (essai 2) jours après
la réduction (semaine -2 et -1) ou la suppression (semaine +1)
du lait de remplacement.
(3) pour chaque prélèvement, 7 prélèvements successifs ont été
effectués à intervalles de 2 heures entre 8 h et 20 h (essai 1)
dans l'essai 2 3 prélèvements ont été effectués à intervalle de
1
4 heures entre 10 h et 18h, 2 heures après le retrait de
l' al iment concentré.

29.
Les quantités d'aliment concentré, de foin et d'eau distribuées
sont ajustées chaque jour en fonction des refus.
Tous ces aliments sont distribués une fois par jour le
matin à 9 h
(essai 1)
ou à 10 h
(essai 2).
Cas particulier de l'essai 2.
Pour tenter de régulariser l'ingestion des aliments
concentrés,
le protocole de leur distribution pendant l'essai 2
a été modifié à partir des observations faites sur les veaux de
l'essai 1 ; en effet, la mesure toutesles 3 heures pendant la
période diurne des quantités d'aliment concentré ingéré, a mon-
tré qu'ils étaient principalement consommés le matin aussitôt
après leur distribution et entre
15 h et 18 ~
; nous avons
donc utilisé le protocole suivant : dès la semaine -
4 et pen-
dant tous les jours àe la semaine,
sauf le samedi et le dimanche,
les aliments concentrés étaient laissés à la disposition des
animaux pendant les deux heures consécutives de leur distribution
(10 h), retirés entre 12 et 14 h, puis présentés de nouveau entre
16 h et 18 h ; ils restaient enfin offerts aux génisses et aux
veaux mâles entre 18 h et 8 h du matin avant d'être retirés une
dernière fois pendant les deux heures qui précèdent la di$tri-
but ion des aliments du lendemain matin. Ainsi l'aliment concentré
est présenté chaque jour pendant 18 h aux veaux de l'essai 2.
IV - MESURES DES PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES
-
poids vif
Les animaux sont pesés à l'arrivée puis tous les mardis
entre 13 h 30 et 14 h.
-
consommation
Les quantités d'aliments consommés par jour sont mesurées
par la différence entre les quantités distribuées et refusées.
Cependant,
i l faut noter que dans les conditions de pré-
sentation des aliments concentrés, du foin et de l'eau, i l est
difficile de contrôler de façon précise la consommation à cause
des gaspillages.

Tabl eau 9
SCHEMA DU PRELEVEMENT DE SANG
Semaines
-4
-3
-2
-1
+1
+2
+3
a(l) b(2)
a
b a
b
Essai 1
x( 3) X
X
X
(3)
Essai 2
X
X
X
X
X
X
X
X
X
(1) prélèvement effectué 1 (essai 1) ou 2 (essai 2) jours après la
réduction (semaines -2 et -1) ou la suppression (semaine +1)
de llaliment d'allaitement.
(2) prélèvement effectué 3 (essai 1) ou 4 (essai 2) jours après
la réduction (semaine -2 et -1) ou la suppression (semaine +1)
du lait de remplacement.
(3) pour chaque prélèvement, 7 prélèvements successifs ont été
effectués à intervalles de 2 heures entre 8 h et 20 h (essai 1)
dans l'essai 2.3 prélèvements ont été effectués à intervalle de
4 heures entre la h et l8h, 2 heures après le retrait de
l'aliment concentré.

30.
Des échantillons des aliments distribués et refusés sont
collectés au cours de chaque semaine pour déterminer leur compo-
sition chimique.
v - ECHANTILLONAGE DU SANG, DES CONTENUS DE DUODENUM ET DES FECES
a)
Sang
Les semaines -
2
(essai 1)
et -
4
(essai 2)
ayant servi
de période d'adaptation, les prélèvements de sang n'ont débuté
qu'à partir des semaines -
1 et -
3 respectivement et se sont
poursuivis pendant toutes les autres semaines expérimentales
(table 9).
- prélèvements
Les prélèvements de sang jugulaire sont réalisés sur
chacun des veaux de chaque essai par ponction, soit à l'aiguille
(essai 2), soit à l'aide d'ùn cathéter chez les génisses de l'es-
sai 1 sur lesquelles des prélèvements de sang répétés devaient
être effectués.
- essai 1
Un à deux jours avant le début des prélèvements de
sang, chacune des génisses de l'essai 1 est munie d'un cathéter
(Trocaflex à aiguille interne,
1,2 x l , 6 rrun, de 30 cm). posé dans
la jugulaire externe après une anesthésie locale
(xylocaine adré-
nalinée)
et désinfection de la peau
(Cetavlon). Pour éviter le
retrait du cathéter, i l est maintenu par une suture à la peau et
protégé à l'aide d'une bande adhésive, enroulée autour du cou. Le
cathéter, fermé à l'aide d'un bouchon de plastique, est rincé à
l'aide de sérum physiologique hépariné.
Les prélèvements
(tabl.
9 ) sont effectués le vendredi
pour chaque semaine expérimentale et le mercredi au cours de la
semaine + 1. On dési9ne par
(a)
et
(b)
les prélèvements effectués
1 et 3 jours après le sevrage
(mardi). A chacun des jours de pré-
lèvement, pour un jour donné,
7 prélèvements successifs ont été
réalisés à intervalles de 2 heures aux heures suivantes:- l, + l,
+ 3, + 5, + 7, + 9, + Il heures, par rapport à la distribuion des
aliments
(9 h).

31.
- essai 2
Le schéma des prélèvements de sang des génisses de cet
essai est rapporté dans le tableau 9. Comme dans l'essai l,
les
prélèvements de sang sont effectués tous les vendredis de chaque
semaine expérimentale ainsi que les mercredis au cours des semaines
-2, -1 et +1, dè sorte que les prélèvements effectués le mercr.edi ou
le vendredi i
désignés respecti vem~nt par, (a)
et
(b)
se si tuent 2 et
4 jours après la réduction
(semaines -2 et -1)
ou la suppression
(semaine +1)
du lait de remplacement.
Pour un jour de prélèvement donné,
trois prélèvements
successifs ont été effectués à intervalles de 4 h
(10 h,
14 h et
18 h),
soit 2 heures après le retrait de l'aliment concentré et
tout juste avant leur distribution.
La multiplication des prélèvements au cours de certaines
semaines et dans la journée a été réalisée en vue de tenter d'a-
voir les échantillons ~es plus représentatifs possible de la se-
maine étudiée,
compte tenu du caractère évolutif de la période ex-
périmentale.
- prépara~ion des échantillons
Après les prélèvements, les quantités de sang nécessaires
pour la mesure des différents paramètres sanguins
(glucose, ur~e,
acides aminés libres, acétate, ~ hydroxybutyrate, acides gras li-
bres, hématocrite)
sont réparties dans différents flacons et tubes
et conservés au froid jusqu'aux analyses.
Ainsi les échantillons de sang destinés à la mesure de
la glycémi~ et de l'urémie:
2 ml
(essai 1),
1 ml
(essai 2)
sont
placés dans des tubes à essai contenant un volume d'acides tri-
chloracétiqùe 2,5 %, égal à 4 fois celui du sang à déféquer;
les
tubes sont conservés à +4°C.

Planche
2
Veau mâle porteur d'une canule simple du duodenum.

32.
Une partie du sang
(10 m~ environ) prélevé le matin ,
une heure {essai 1)
ou immédiatement
(essai 2)
avant la distri-
bution des aliments sur chacun des veaux est rapidement centri-
fugé
(10 mn)
i
le plasma est recueilli dans des tubes et conservé
à -15°C en attendant la mesure des teneurs en acétate, ~ hydroxy-
butyrate et acides gras libres.
Les concentrations en acides aminés libres sont mesurées
snr des échantillons de sang àe 6 ml recueillis rapidement dans
7 fois leur volume d'éthanol 95° froid additionné de 2 p 100
de thiodiglycol i
ces échantillons sont conservés ~ -15°C.
Dans l'essai 1, l'aminoacidémie des génisses n0139 et
140 a été déterminée dans chacun des échantillons prélevés. Celle
des autres génisses de cet essai, comme celle des génisses de l'es-
sai 2 est mesurée sur des échantillons moyens constitués par le
mélange des différents échantillons prélevés sur une même génisse
lors d'une semaine donnée.
L'hématocrite de chacun des veaux est mesuré au moment
de chaque prélèvement.
b)
Contenu
de duodenum et fèces
- pose de la canule
Pour pouvoir prélever fréquemment du contenu de duodenum
sans trop perturber les veaux, des canules simples
(type "T" en
plastisol vinylique 50/50)
sont implantées dans le duodenum des
deux veaux mâles
(n0133 et 136)
aux âges respectifs de 10 et 13
jours par J. LEFAIVRE
(Laboratoire de la Digestion, INRA, Theix).
Les veaux sont mis ~ jeun la veille de l'opération. L'in-
tervention chirurgicale se fait SOI1S anesthésie générale ; la
paroi abdominale rasée est incisée au niveau de la caillette
le pylore puis environ 10 cm de duodenum sont extériorisés i
le
duodenum est ensuite incisé à 10 cm environ du pylore et 30 cm
du canal pancréatique; après l'introduction de l'embase de la
canule une suture en bourse est réalisée autour de la tige de
la canule o

Tableau 19
Schéma de prélèvement des contenus de duodenum et fèces des veaux
mâles n0133 et 136
Heures
,
des prélè-
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
velilents
Mercredi
X
X
X
X
Jours
de
Jeudi
X
X
X
X
X
X
la
semaine
1
1
Vendredi
X
X
1
1
1

33.
La tige
(partie cylindrique de la canule, planche 2) est
extériorisée par une ouverture dans la paroi abdominale au-dessus
de l'incision initiale; cette dernière est refermée par suture,
et la canule fermée par un bouchon plastique.
Pendant les cinq jours qui suivent l'opération, les veaux
reçoivent par voie intramusculaire un traitement à l'aide d'anti-
biotiques
(pénicilline, streptomycine).
Un plan réalimentation lactée très progressif leur est
appliqué pendant une quinzaine de jours environ.
- prélèvement des contenus et .des fècès
Les contenus de duodenum et les fèces sont collectés
chaque semaine à partir de la semaine -
3 par rapport au sevrage
entre le milieu du 3ème jour
(mercredi 12 h)
et le déQut du Sème
jour (vendredi 6 h)
; douze prélèvements sont ainsi réalisés
toutes les 4 heures selon le schéma du tableau 10.
A ùhaque prélèvement, la canule est débouchée et les 5
à 10 ml de contenu qui s'écoulent alors ne sont pas recueillis;
un flacon gradué est adapté à la canule, puis environ 40 à 50 ml
de contenu sont collectés, homogénéisés rapidement à l'aide d'un
disperseur ILA
40 g de cet homogénat sont conservés à -15°C
dans le récipient qui contient les échantillons déjà prélevés au
cours de la même semaine, sur un m~me veau.
Un échantillon de fèces est collecté au même moment par
stimulation anale ; un aliquot de 20 g est conservé à -15°C dans
le flacon qui contient ceux qui ont déjà été prélevés sur le mê-
me veau pendant la m~me semaine.

34.
VI - ANALYSES ET TRAITEMENTS DIVERS DES ECHANTILLONS
a)
Lyophilisation des contenus digestif et des fèces
Avant l'analyse, les échantillons de contenus digestifs
et de fèces sont lyophilisés.
Les contenus digestifs
(duodenum)
et fèces collectés
sont rapidement décongelés par trempage et agitation des flacons
dans l'eau chaùde.
Une fois décongelés,
les échantillons de fèces sont di-
lués suffisamment pour en permettre une manipulation aisée ; les
échantillons de contenu de duodenum et les fèces sont fixés par
addition de chlorure mêrcurique
(une pincée)
; ensuite les con-
tenus des flacons sont homogénéisés pendant 2 à 3 minutes dans
des pots broyeurs
(Waring Blendor) .
Les échantillons homogénéisés sont rapidement congelés
à l'azote liquide dans des plateaux.
Ces plateaux sont placés dans la chambre du lyophilisa-
teur préalablement refroidie. La lyophilisation dure 48 heures.
b)
Composition chimique des aliments et des digesta
- matière sèche
Elle est obtenue par dessication dans une étuve à 70°C
jusqu'à poids constant du produit
(48 h environ).
- matières azotées totales
La teneur en matières azotées totales
(MAT)
des aliments
et contenus digestifs est déterminée par la méthode Kjeldahl
:
l'azote organique est transformé en ammoniac par minéralisation
dans de l'acide sulfurique, en présence d'un catalyseur (Sélénium).
L'ammoniac libéré est ensuite dosé sur une chaine d'analyse auto-
matique
(Technicon), par la réaction colorimétrique de BERTHELOT
en présence de phénol, d'hypochlorite et en milieu tamponé alca-
lin, les ions ammonium conduisent à la formation d'un composé
quinonique bleu:
le bleu d'indophénol.

35.
La teneur en matières azotées totales est obtenue par
la formule classique: N x 6,25 et rapportée à la matière sèche
ou fraîche.
- azote soluble
La tenear en azote soluble des différents aliments con-
centrés est déterminée par la méthode décrite par VERITE et
DEMARQUILLY (1978). Les formes azotées solubles de ces aliments
sont extraites en milieu tampon (salive artificielle) à base de
bicarbonate et phosphate de sodium, et séparées par centrifugation.
L'azote du surnageant est ensuite dosé par la méthode Rjeldahl.
On exprime les résultats en azote soluble p 100 g d'azote total.
Ces mesures ont été réalisées au laboratoire de la Production
laitière.
- énergie brute
La teneur en énergie brute est déterminée à l'aide d'un
calorimètre
adiabatique; l'énergie brute est la quantité de
chaleur (exprimée en calories ou en Rcal) dégagée au cours de la
combustion d'un gramme de produit sous pression d'oxygène dans
le calorimètre. Ces mesures ont été effectuées au laboratoire
d'étude du Métabolisme énergétique.
- acides àminés
Pour doser les acides aminés des protéines alimentaires,
des contenus et des fèces, il est nécessaire de les libérer des
liaisons peptidiques dans lesquelles ils sont engagés pour la
plupart, par une hydrolyse acide. Ils sont ensuite séparés par
chromatographie et dosés par colorimétrie à la ninhydrine
(PRUGNAUD et PION, 1976) c
Les échantillons sont hydrolysés par une quantité im-
portante d'acide chlorhydriqœ (5,5 N)
au bain. d'huile (120°C)
pendant 24 h. Une deuxième hydrolyse de 48 h est nécessaire pour
libérer quantitativement la valine et l'isoleucine.

36.
Le tryptophane est détruit au cours de l'hydrolyse aci-
de, la glutamine et l'asparagine sont transformés en acide gluta-
mique et acide aspartique respectivement
et les acides aminés
soufrés (méthionine et cystéine) sont partiellement détruits et/ou
oxydés o Pour doser ces derniers il convient de leur faire subir
une oxydation par l'acide performique préalable à l'hydrolyse pour
les transformer en composés stables (méthionine sulfone et acide
cystéique) •
Les hydrolysats sont évaporés sous vide ca qui permet
d'élimi.ner l'excès d'acide et de concentrer les acides aminés qui
sont repris et conservés dans un tampon citrate de sodium
(pH3 ; 0,2 M Na+). Les échantillons sont conservés à +4°C jus-
qu'à l'analyse.
Les acides aminés sont séparés par chromatographie sur
colonne de résines échanqeuses de cations ; et dosés par colori-
métrie avec la ninhydrine à l'aide d'un appareil automatique. La
méthode utilisée (PRUGNAUD et PION, 1976) dérive de celle décrite
par SPACKMAN, MOORE et STEIN (1958).
Dans ces conditions, la 3 méthyl lysine qui peut se for-
mer lors du traitement ~es aliments au for.maldéhyde n 1 est pas sé-
parée de la lysine.
L'acide diaminopimélique est un acide aminé basique
caractéristique de la paroi de nombreuses souches bactériennes ; il
est dosé dans les échantillons de contenu de duodenum
parés pour le dosage des acides aminés soufrés,à l'aide de l'ana-
lyseur d'acides aminés selon une méthode dérivée de celle de
MZIK et al (1978).
c) paramètres sanguins
- hématocrite
Il est mesuré immédiatement après le prélèvemen~,après
centrifugation (2
minutes) du sang hépariné dans des tubes
capillaires standard (50 mm)
; la mesure, faite en triple, est
exprimée en p 100.

37.
-
urémie et glycémie
L'analyse des teneurs en urée et glucose est faite sur
le surnageant obtenu à partir du sang total déféqué par de l'acide
trichloracétique 2,5 % au moment du prélèvement.
Le dosage se fait simultanément sur une chaine d'analyses
automatiques ; le glucose par la méthode à la glucose oxydase
péroxydase et l'urée par la méthode à la diacétyl-monoxime
(MICHEL, 1971)0
- aminoacidémie
Le àosage se fait sur le sang collecté lors du prélève-
ment dans 7 fois son volume d"un mélange d'éthanol 95° froid
(-15°C)
et de 2 % de thiodiglycol.
Cette technique qui permet une fixation instantanée des
échantillons par l'éthanol et le froid limite le risque de trans-
formation entre les prélèvements et l'analyse. L'addition de thi-
odiglycol a pour but d'éviter l'oxydation de la méthionine.
Le dosage des actdes aminés libre du sang. s'effectue
selon la méthode mise au point et décrite par PAWLAK et PION
(1968).
Les acides aminés sont extraits, purifiés, séparés par
chromatographie sur colonne de résine échangeus~ de cations et
dosés par colorimétrie.
L'extraction se fait au froid par épuisements successifs
(4 opérations)
à l'éthanol 82° additionnés de thiodiglycol
(3
premières extractions)
ou à l'éthanol 82° seul
(quatrième extrac-
tio~pour permettre une meilleure dessication du résidu. La
norleucine, acide aminé absent des tissus animaux qui est ajoutée
avant ces opérations, sert de standard interne pour quantifier
les pertes éventuelles et tenir compte d'une modification du ren-
dement de la réaction colorée.
Les extraits successifs sont regroupés puis acidifiés
(acide acétique)
au moment de la purification.

38.
Les extraits sont purifiés à +4°C par passage à travers
une colonne de résine échangeuse de cations
(AMBERLITE IR 120)
préalablement régénérée avec de l'HCl 2N. Les acides aminés et les
cations minéraux sont alors fixés sur la résine
et 11 a l coo l, les
acides organiques et les anions sont éliminés. Les acides aminés
sont élués sélectivement à l'aide d'une base faible et volatile
facile à éliminer : l'ammoniaq~a~ 2N
pour l'élution des acides
aminés acides et neutres
et l'ammoniaque 4N pour l'élution des
acides aminés fortement liés à la résine
(acides aminés basiques)
et en particulier l'arginine.
L'ammoniaque des éluats est éliminée par évaporation sous
vide
(source chaude 40°C, source froide -20°C)
; les acides aminés
sont repris dans du tampon citrate de soaium (pH 2,2 ; 0,2 M Na+)
et conservés à +4°C en attendant d'être dosés.
Le dosage se fait comme dans le cas des acides aminés
des protéines par chromatographie sur colonne de résine échangeuse
de cations selon la méthode automatique de SPACKMAN, MOORE et
STEIN (1958) modifiée et adaptée aux liquides physiologiques par
le choix de résines plus performantes et l'utilisation de tampons
lithium.
Avec cette méthode, la cystéine et le tryptophane ne
sont pas extraits quantitativement et ne sont pas dosés ;
. la glutamine a été partiellement détruite et dans
certains échantillons, l'alanine n'a pu être séparée de la
citrulline.
- acides gras libres,~hydroxybutyrateet acétate plas-
matiques
Ces métabolites sanguins ont été dosés au laboratoire
de la Production laitière.
- acides gras libres
Ce sont des acides gras non estérifiés liés en partie
aux albumines du sang ; ils ~nt dosés dans le plasma des genlsses
selon la méthode colorimétrique semi-automatique décrite par
ANTONIS
(1965). Elle comporte une extraction des lipides à l'éther
diisopropylique en présence d'acide silicique qui fixe les

39.
phosp~olipides. Le dosage se fait à l'aide d'un analyseu~ automa-
tique
(Technicon)
sur une solution al±quote évapor-ée et reprise
dans du chloroforme ; un réactif cuivrique permet la formation de
savons de cuivre solubles dans le chloroforme et la réaction co-
lorée est obtenue à l'aide de dibenzyldithiocarbamate de zinc. La
teneur en acides gras est mesurée par rapport à une gamme d'acide
palmi tique.
.
- acétate
Les teneurs en acétate du plasma sont déterminées sur
les échantillons de plasma déféqués par l'acide perchlorique
(H CIal; 0,6 M)
à l'aide de la méthode enzymatique décri te par
GUYNN et VEECH
(1975). La méthode est basée sur la ~ransforma­
tion de l'acétate en citrate, à partir d'un ensemble de réactions
catalysées par l'acétylCOA synthétase, la malate déshydrogènase et
la citrate synthase.
acétylCoA synthétase
ACETATE + ATP + CoA
--------------------~)ACETYLCoA+ AMP + PPI
+ H+
malate déshydrogénase
MALATE + NAD
---------_~) OXALOACETATE +
H+
+ NADH
ëitrate synthase
+
OXALOACETATE + ACETYLCoA
) CITRATE + CoA + H
Bilan
ACETATE + ATP + MALATE + NAD ------------~)
CITRATE + AMP + NADH +
PPI + 3H+
La teneur en acétate est proportionnelle au NADH ~ormé
et est mesuré par spectrophotométrie à une longueur d'onde de
365 Dm.
- ~ Hydroxybutyrate
Les teneurs en ~ hydroxybutyrate sont déterminées sur
des échantillons de plasma déprotéinisés dans de l'acide perchlo-
rique 0,6 M, et dosés selon la méthode enzymatique dérivée de cel-
le décrite par WILLIAMSON et MELLAMBY
(1974). En présence de NAD
le
~ hydroxybutyrate est transformée en acétoacétate et
NADH sous l'action de la f3 hydroxybutyrate déshydrogènase :

40.
+
+
HYOROXYBUTYRATE + NAD ---+ ACETOACETATE + NADH + H
La concentration de NADH produit est proportionnelle à
celle du
hydroxybutyrate et est mesurée au spectrophotomêtre à
une longueur d'onde de 366 nm.
VII -
CALCUL STATIS~lQUE
1)
Comparaison des moyennes
Elle a été effectuée à l'aide du test t
de STUDENT, va-
lable pour les petits échantillons
(n
30)
;
la valeur de t e s t
obtenue par la formule suivante
t
= Xa - Xb
SD
avec SD = \\ 1(2-. + _1_)
(VXaXb)
'J na
nb
Xa et Xb étant les moyennes arithmétiques et na et nb le nombre
d'individus des échantillons A et B respectivement.
SD étant l'écart standard de la différence des moyennes et VXa Xb
étant la variance commune
L,.(Xa-Xa) 2 +
2. (Xb-Xb) 2
VXaXb ::
na+nb-2
na + nb -
2 étant le degré de liberté
(ddl)
commun. Si t e s t
inférieur à la valeur de la table de t
pour ddl = na+nb -
2 et le
risque 5 %,
la différence n'ést pas significative
i
dans le cas
contraire elle est significative et le risque indiqué par la
table pour la valeur de t
trouvée fixe le degré de signification.

41.
2) Analyse de variance d'un essai factoriel
(SNEDECOR et COCHRAN,
1971)
Pour tester l'influence de certains facteurs:
régime
(A),
période
(B)
et semaine
(C)
par exemple sur certaines variables,
nous avons utilisé le modèle d'analyse de vaEiance d'une expéri-
ence factorielle à
3 facteurs avec a niveau de A, b niveau de B,
c niveat«de C et r
répétitions o Dans ces conditions, la valeur
observée Xijlk pour k ième répétition du i
ième niveau de A, du
j ième niveau dù B et de 1 ième niveau de C est égale à
:
Xijlk = p + 0( i + ~j + l'j + (rJ.~) ij + (~T) jl + (O(r) il + (IX~T) ijl+Eijlk
où p représente la valeur moyenne des X ; «i ; fij et , l , les ef-
fets principaux des facteurs A,B et C ;
(a'~)ij, ({3T)jl, (ar)il,
les effets des intéractions de second ordre entre A et B, B et C
et A et C re?pecti vement ;
(a~r> ij l, les ëffets de l'interaction
de troisième ordre entre A, B et C ; ê ij lk, l'effet résiduel.
La variation totale des Xijlk, mesurée par la somme des
carrés des écarts totale
(SCE totale)
: ~(Xijlk-X .•.•) 2 peut être
répartie entre les variations dues aux traitements
(SCE traite-
ments : r~(Xijl~X .••J2), celles dues aux répétitions (SCE répé-
ti tions : a x b x c ~ (X .•• k - X.•.•) 2) et la variation résiduelle
(SCE résiduel,le
t31.k
(Xijlk - Xijl. -
X... k + X.!~ .•) 2) selon la
relation :
Le ( "lk-
,2_
L (
"1-
)2
b
~(X -k-X ,2 Z- (X"
-"':l
"
ijlk Xl.J
X••• ., -riJl Xl.J
X.•••
+ax xC k
.•.
. •• 0/
+ijlk
l.jlk I"jl.
~
-X •.•k +X ••••)
où X..•• e st la valeur moyenne de s Xi j lk ; Xi j 1·, la valeur moyenne
des Xijlk pour le i
ième niveau de A, le j
ième niveau de B et
le 1 ième niveau de C et X.•. k, la valeur moyenne de Xijlk pour
la k ième répétition.
De la même façon,
la SCE traitements peut être décomposée
entre ses différentes composantes qui sont les effets principaux
«i,,'3j'Tl ; les intéractions
(CX~)ij, (P7Jjl, (lXT) il, (lX~T)ijl.
Le rapport de ces SCE divisées par leur nombre de degré
de liberté à la SCE résiduelle divisée par son nombre de degré
de liberté suit une loi de F.

42.
3)
Relation entre variables
Pour tenter d'estimer les relations entre les variables
mesurées, nous avons utilisé le modèle de régression linéaire
multiple, à deux variables explicatives
(SNEDECOR et COCHRAN,
1971) •
Etant donné un échantillon comportant n éléments sur
lesquels les variables
'Y, Xl, X2
ont été mesurées, l'équation
de régression de Y en fonction de Xl et X2 est donnée par la
formule
:
Y = a + blXl + b X2
2
(1)
les valeurs a
(constante), b
e~ b
(coefficients de régression)
l
2
2
sont celles qui minimisent L(y-y)
somme des carrés des n éca~ts
entre les valeurs observées et celles estimées Y.
la valeur de a est donnée par la relation
a = Y - blXl - b 2X2

j, Xl, X2 sont les valeurs moyennes de Y, Xl, X2.
en substituant a dans l'équation
(1)
la régression peut s'écrire
Y = Y + blx
+
l
b 2x 2
ou xl = Xl - X2 . et x
=
2
X2 - ~2 2
-
2
si Y, - Y = y, minimiser.l.(Y - y)
=L(y -
Y - blx
- b x
l
2 2 )
revient à résoudre ce système d'équqtions
2
blZ X1
+ b21:.xlx2 =,Lxly
2
bl L.xlx2 +
b2 L x2
= Lx2y
ce qui donne
bl =
o
(~ x~)
b2 =
o
2
où 0 =
Œxl 2) ( L x 2 )
(LXlx2)2

43.
Pour examiner la relation de la variable y avec les
deux variables Xl et X2,
le coefficient de corrélation multiple
qui exprime la fraction de la somme des carrés des écarts de Y à
sa moyenne Yqui est expliquée par la régression, est calculée
à partir de l'équation suivante
R2 = 1:; 2/'S'"y2
-2
l"-~

y~ = b 1rx y + b2~x2Y' est la somme des carrés des écarts
1
dûs à la régression.
-
la signification des différents coefficients bl, b2
et de la constante c a été appréciée par un test de F de l'hypo-
thèse nulle, F étant le rapport du carré moyen dû à la régression
au carré moyen des écarts.
4)
Comparaisons des compositions en acides aminés des
matières protéiques
La composition en acides aminés d'une matière protéique
peut être assimilée à un point dans l'espace à 17 dimensions de
ses 17 acides aminés différents dosés. Plus la composition de 2
matières protéiques différentes est semblable, plus les points
17
qui les représentent seront voisins dans cet espace R
. Nous
avons cherché à apprécier la proximité de ces points par le
calcul de la distance du)(2
(GUILLOTEAU et al,
1980) et à la
représenter graphiquement à l'aide des techniques de l'analyse
factorielle des correspondances
(LEBART et FENELON, 1973). Nous
avons calculé la distance du
2 de la façon suivante :
d
(i , j)
= 17 Z.
AA~ -AAJ
= 1 7 L. t
.
.AA~
_ ~AA~J::;:::::::;::;:::~f
2
1 7
(
. k
. k) 2
1 7
k
. k
k=l AAik+AAjk
k=l V
AAik+AAjk
VAAik+AAjk
2
2
2
où AAik et Akjk sont les teneurs en l'acide aminé k des matières
protéiques, i
et j exprimées en p 100 de la somme des teneurs, car
il s'agit de comparer des profils qui ne dépendent pas d'autres
2
facteurs que les acides aminés;
la différence
(AAik-AAjk)
est
divisée
par la teneur moyenne en l'acide aminé k des 2 matières
protéiques i
et j pour donner le même poids à tous les acides ami-
2
nés. La seconde expression de d
montre qu'il s'agit bien d'une
distance entre les points représentant les matières protéiques
J

44.
1 et j
dont les teneurs sont exprimées par
AAik
et
AAjk
VAAik+AAjk
2
17
Pour représenter le nuage des n points de R
correspondant aux
n matières protéiques à comparer simultanément, nous avons em-
ployé les techniques de l'analyse des correspondances qui ut~.lise
la même métrique.
Ces techniques permettent de définir les sous espaces
(droite ou plans)
qui donnent la meilleure représentation de ce
nuage. Il s'agit de rechercher la droi~e Dl .
17
selon laquelle le nuage dans R
est le plus allongé et, de ce
fai t, a sa:· meilleure représentation et explique le maximum d' iner-
tie qui puisse l'être par une droite; puis les droites D2, D3 . . .
orthogonales à Dl sont recherchées successivement dans un ordre
décroissant d'inertie expliquée. On démontre que ces droites ser-
vent de support aux vecteurs propres rangés dans l'ordre des
valeurs propres décroissantes de la matrice carrée symétrique
d'ordre
(17 x 17) = R' x R ; R' est la transposée de R et les
termes de R sont de la forme
AAik
v~ AAik
1.
_
Les droites Dl et D2 définissent le plan principal qui extrait le
maximum de la dispersion du nuage et en permet la meilleure repré-
sentation en projetant ses n points sur ce plan. Deux points V9i-
sins sur ce plan correspondent à une composition en acides aminés
semblable des matières protéiques qu'ils représentent en ce qui
concerne les acides aminés déterminants pour la définition de ce
plan.
Dans la mesure où on ne souhaite privilégier aucun acide
aminé particulier, il importe que ce plan extrait le maximum de
la dispersion du nuage o

PERFORMANCES
ZOOTECHNIQUES

Poids vif (kg)
Gain de poids vif
.
(g/j )
1000
80
(b)
(
70
800
60
600
50
400
40
200
If
,
,
ft
,
,
,
-4
-3
-2
-1
+1
+2
+3
-4
-3
-2
-1
+1
+2
+3
Age (semaines)
Figure 9
Evolution au cours du sevrage du poids vif moyen (a) et du gain de poids vif moyen (b) des génisses
des lots A (e)
B (O) essai 1 ; C (.) et 0 (Cl) essai2
(tableau Il
voir anaexe)
....- ...~"""""'?~""~..,..", .....,.,-........./!<,":-,"-,·~-~~~ ..""'·~""·,t'-""'"'-"",·, .."'".,-_..- .......,._-,<-.,..' •......~."·_,,·..····,-''''"'"·,~,.·....'''·''''''''''=1''_fl·.~_..,,'~,· ,"_, ,0·..,,
·••·'<·

45.
l
-
RESULTATS
A - Croissance
----------
Les variations du poids vif moyen
(kg)
ainsi que du gain
de poids vif
(g/j)
des génisses au cours de la période expérimen-
tale étudiée
(semaines -
2 à + 2 dans l'essai 1 et semaines -
4 à
+ 3 dans l'essai 2)
sont rapportées dans le tableau Il et illus-
trées par les figures 9 a et b.
-
essai 1
a)
Evolution du poids vif
Le poids vif des génisses des deux lots
(A et B)
augmente
régulièrement avec l'âge, de la semaine - 2 à la semaine + 2. En
effet, deux semaines avant la suppression du lait de remplacement,
le poids vif est_ en moyenne de 62 kg pour les génisses des deux
lots ; deux semaines après la suppression de ce lait (semaine + 2),
i l est de 75 kg : ce qui fait une augmentation de poids de 13 kg
en moyenne.
Les variations du poids vif d'une semaine sur l'autre
avant ou après la suppression du lait ne sont pas significatives.
Toutefois après la suppression du lait, ce n'est qu'en semaine
+ 2 que le poids vif moyen des génisses des deux lots est signi-
ficativement plus élevé
(P < 0,05) que celui mesuré en semaines
-
2
(+
21 %)
et -
1
(+
14 %) ..
b) Evolution du gain de poids vif journalier
Comme le poids vif,
le gain de poids vif des génisses
des deux lots
(A et B)
augmente avec l'âge. Au cours des deux
semaines précédant la suppression du lait,
le croit des génisses
est assez modéré ; il est ainsi en moyenne de 543 g/j en semaine
- 2 et de 581 g/j en semaine -
l
pour les génisses des deux lots.
Après la suppression du lait,
le gain de poids vif augmente pour
atteindre 786 g/j en semaine + l et 762 g/j en semaine + 2. Les
variations du gain de poids vif des génisses des deux lots d'une
semaine sur l'autre avant ou après la suppression du lait ne sont
pas significatives. Cependant après le sevrage,
le gain de poids

_~,~~~.=""""...,,,~.
'!+"
"hé"' 'i"c!#îlf'
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1:1
'in
"1'%' WY')
f
«
... *'
te .. "tt" de
Quan~i~5s de M.S. ingérées
Matières sèche, totales
g/k'
ingérées g/kO,
/j
5/j
100
(a)
100
80
80
/p.
/
/71
/
~'--'
/
",,""
~
rf",,""
~~
60
60
,"'rI'" )iI----.
l~
I~ ~
40
40
'1
~
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l '1 "
IN"
11 /
"
20
ll;P
20
~~'
~
_.--
°
° -4
-3
-2
-1
+1
+2
+3
-4
-3
-2
-1
+1
+2
+3
Age (semaines)
Figure 10
Evolution au cours du sevrage des quantités de matières sèches totales (b) ingérées sous forme de
lait (histogramme), d1aliments concentrés (---) et de foin (--) (a) par les génisses des lots
A (e), B (0) essai 1 ; C (.) et D (0) essai 2
(tableaux 12 et 13,
voir annexe)

46.
des génisses du lot B augmente et atteint en semaine + 1 des
valeurs
(886 g/j)
significativement plus élevées
(p < 0, OS) que
celles observées au cours des deux semaines précédant la sup-
pression du lait. Avant celle-ci, le gain de poids des génisses
du lot B est inférieur
(- 14 %)
à celui des génisses du lot A
mais devient plus élevé
(+ 13 %)
par la suite. Ces différences
ne sont toutefois pas significatives.
- essai 2
a) Evolution du poids vif
Comme dans l'essai l, le poids vif des génisses des deux
lots C et D augmente progressivement pendant la période du sevrage.
Ainsi, le poids vif moyen des génisses des deux lots C et D qui
est égal à SO,3 kg en semaine -
4, atteint 60,2 kg en semaine -
2
puis 6S et 74 kg, 1 et 3 semaines après la suppression du lait.
L'augmentation du poids vif entre les semaines -
2 et + 2
n'est que de 9 kg ; ce qui est plus. faible que la prise de poids
des génisses de l'essai 1 (13 kg)
au cours de la même période.
Avant la suppression du lait, dans les deux lots, les
variatIons du poids vif entre les semaines -
3, -
2 et -
1 ne
sont pas significatives. Ce n'est qu'en semaines -
2 et -
1 que
le poids vif atteint des valeurs significativement plus élevées
(P <0 ,OS) qu'en semaine - 4 ~
Après le sevrage, les variations du poids vif entre les
semaines + 1 et + 2 d'une part, puis + 2 et + 3 d'autre part, ne
sont pas significatives ; mais le poids vif des génisses des deux
lots en semaine + 3 est significativement plus élevé
(p
O,OS)
qu'en semai~e + 1.
b) Evolution du gain de poids vif journalier
Le gain de poids des génisses des deux lots diminue avant
la suppression du lait de la semaine -
4 à la semaine -
l,
puis
augmente au cours des trois semaines qui suivent. Au cours de la
période expérimentale,
les génisses des 2 lots réalisent le gain
de poids moyen journalier le plus élevé en semaine -
4
(10S4 g/j
en moyenne)
et le plus faible au cours des semaines -
2 (338 g/j)

47.
et -
1
(302 g/j) 0 Après la suppression du lait, le gain de poids
vif moyen reste modéré. Toutefois en semaine + 3, le gain de poids
des génisses du lot D retrouve des valeurs
(936 g/j)
proches de
cell$de la semaine -
4
(1079 g/j).
La différence entre le gain de poids des gen~sses des
lots C et D n'est pas significative avant la suppression du lait
après cette dernière, le gain de poids des génisses du lot D at-
teint des valeurs significativement plus élevées que celles des
génisses du lot C (semaine + 1 exceptée).
B - Consommation
------------
1) Matière sèche
L'évolution des quantités de matière sèche ingérées par
les génisses des essais 1 et 2 sous forme d'aliment d'allaitement,
de concentrés et-de foin sont rapportées dans les tableaux 12 et 13
et représentées par la figure 10. Ces quantités sont exprimées en
g/kgO,75/ j de façon à minimiser l'influence du poids des animaux
et de son évolution pendant la période de sevrage.
a)
Aliment d'allaitement
La quantité moyenne de matière sèche d'aliment d'allaite-
ment ingérée par les génisses de l'essai 2
(lots C et D)
au cours
des semaines -
4 et -
3 sont voisines. Ainsi, elle est en moyenne
égale à 55,5 g/kgO,75/ j au cours de la semaine -
4. Elle baisse
légèrement
(- 9 %)
au cours de la semaine -
3 pour être égale
à
50,5 g/kgO,75/ j • Au cours des semaines précédant la suppression
du lait, la quantité de matière sèche d'aliment d'allaitement in-
gérée par les génisses de deux essais est voisine, elle est plus
faible que celle consommée au cours des semaines - 4 et -
3 à
cause de la réduction des quantités d'aliment d'allaitement dis-
tribuéeso Ainsi la quantité de matière sèehe ingérée n'est plus
que de 34 et 18,6 g/kgO,75/ j
au cours des semaines -
2 et -
1
respectivement.

48.
b) Aliments solides
(concentrés et foin)
La quantité de matière sèche ingérée par les génisses
sous forme d'aliments solides varie de façon importante au cours
de la période expérimentale étudiée.
Influence du sevrage et de l'âge
- essai 1
Les génisses des deux lots A et B ingérent en1moyenne
une quantité plus importante d'aliments solides"après la suppres-
sion du lait de remplacement qu'avant. En effet, la quantité de
matière sèche totale des aliments solides ingérée après le se-
vrage est égale à 71,5 et 78 g/kgO,75/ j
alors qu'elle n'est que
de 29,3 et 25 g/kgO,75/ j
pendant la période précédente, pour les
génisses des lots A et B respectivement.
La quan~ité de matière sèche de foin ingérée est moins
importante que celle des aliments concentrés
; avant le sevrage,
elle ne représente que 10 et 14 p 100 de la matière sèche des
aliments solides ingérée par les animaux des lots A et B respec-
tivement et 8,4 et 7 p 100 après le sevrage.
Les quantités des aliments concentrés ingérées par les
gen1sses des lots A et B augmentent avec l'âge
;elles doublent
d'une semaine à l'autre au cours des semaines -
2 à + 1 ; entre
l$sernain~+ 1 et + 2, l'augmentation du niveau d'ingestion des
aliments concentrés A et B n'est plus en moyenne que de 20 %.
Ainsi les quantités moyennes d'aliments concentrés ingérées par
les génisses des deux lots au cours des 4 semaines de l'essai
sont respectivement égales à 14 ; 33,3 ; 62,0 et 75,5 g/kgO,75/ j .
- essai 2
Comme dans l'essai l,
les génisses de l'essai 2 consom-
ment une quantité plus importante d'aliments solides après la
suppression de l'aliment d'allaitement qu'avant. Les quantités
moyennes d'aliments solides ingérées par les génisses des lots C
et D qui étaient en moyenne égales à 12,7 et 11,4 g/kgO,75/ j
pendant les semaines qui précédent la suppression du lait augmen-
tent et sont plus que quintuplées arrès
la 3uppression du lait
(63 et 68,2 g/kgO,75/ j ) Q

49.
Une fois encore, les aliments concentrés représentent
l'essentiel de la matière sèche totale des aliments solides in-
gérés au cours de la période expérimentale. Dès la semaine -
4
les génisses commencent à ingérer du foin; cependant, jusqu'en
semaine -
3 voire -
2, la quantité de matière sèche de foin in-
gérée reste très faible. La quantité moyenne du foin ingérée au
cours des deux semaines avant la suppression du lait
(semaine -
2
et -
1) est ainsi égale à 1,4 g/kgO,75/ j . Après le sevrage, elle
agumente et atteint au cours de la semaine + l,des valeurs
(4,5 g/kgO,75/ j ) qui sont sensiblement le double de celles mesurées
au cours de la semaine -
1
(2,5 g/kgO,75/ j )
; puis elle se sta-
bilise par la suite entre 6 à 6,5 g/kgO,75/ j . En définitive, la
quantité de matière sèche de foin ingérée avant le sevrage re-
présente 5,3 et 8 p 100 de la matière sèche d'aliments solides
ingérée par les génisses des lots C et D respectivement et 8 et
9,3 p 100 après le sevrage.
La quantité de matière sèche d'aliments concentrés in-
gérée augmente avec l'~ge ; elle double sensiblement d'une se~
maine sur l'autre, de la semaine
4 à la sema~ne + 1, puis varie
peu par la suite pour les génisses du lot C ; en ce qui concerne
les génisses du lot D, la quantité d'aliment concentré ingérée
continue à augmenter de façon significative
(P< 0,05)
au cours
des semaines + 2 et + 3.
Influence de la natUre du régime
- essai 1
Quel que soit l'âge
(sémaines avant ou après la suppres-
sion du lait)
ou quelle que soit la période
(pré ou post-sevrage) ,
les différences entre les quantités d'aliment concentré ou de foin
ingérées par les génisses du lot A et par celles du lot B ne
sont jamais significatives. Toutefois, au cours de la période de
présevrage, les quantités d'aliment concentré consommées par les
génisses du lot B (21,5 g/kgO,75 jj ) sont légèrement plus faibles
(- 16,7 %)
que celles ingérées par les génisses du lot A
(25,8 g/kg O,75/],)
t '
' 1
1
.
,
; au con ra1re apres
e sevrage,
a quant1te
de concentré ingérée par les génisses du lot B (72 g/kgO,75/ j ) de-
vient plus élevée
(+ 10 %) que celle consommée par les génisses
du lot A (65 g/kgO,75/ j ).

50.
- essai 2
Comme dans l'essai l, les différences entre les quantités
de matière .. sèche d'aliment concentré ou de foin ingérées par les
génisses du lot C et par celles du lot 0 ne ~ont pas significati-
ves, quelle que soit la période. Toutefois, au cours de la se-
maine + 3, les génisses du lot 0 ingérent une quantité plus im-
portante d'aliment concentré que celles du lot C (+ 17,3 ~ ;
P<0,05).
Avant la suppression du lait, les génisses du lot 0
consomment moins de concentré
(-19 %)
et plus de foin
(+ 48 %) que
celles du lot C ; après le sevrage, la quantité de concentré in-
gérée par les génisses du lot 0 est non significativement
plus élevée
(+ 7,3 %)
que celle ingérée par les g~nisses du lot
C (63 g/kgO,75/ j ). La quantité de foin consommée est alors voi-
sine dans les deux lots.
Comparaison des essais
(tabl.
14, voir annexe)
Pendant l'ensemble de la période expérimentale
(semaine
-
2 à + 2)
les génisses des deux lots C et 0
de l'essai 2, ingé-
rent en moyenne une quantité d'aliment concentré significative-
ment moins élevée
(- 20
% ; PO, 05)
que celle des génisses des
deux lots A et C de l'essai 1. Cependant, au cours de la semaine
-
2, la quantité de concentré consommée par les génisses des
deux essais est sensiblement la même
(14 et 13 g/kgO,75/ j
res-
pectivement pour les essais 1 et 2)
les écarts entre les deux
essais se creusent dès la semaine -
1 l- 24
%) mais ne devien-
nent significatifs
(P<O,Ol)
qu'au cours des semaines + 1 et + 2
puisqu'ils sont alors de 12,5 et 14,5 g M.S./kgO,75/ j
respecti-
vement.
2)
Energie brute totale
L'évolution des quantités moyennes d'énergie brute in-
gérée
(lait, concentré et foin)
par les génisses des essais 1 et
2 est rapportée dans le tableau 15 et illustrée par la figure 11.

Energie brute ingérée
kcal/kgOt75/j
400
300 1
200
100
-4
-3
-2
-1
+1
+2
+3
Age (s.-:maines)
Figure Il
Evolution au cours du sevrage des quantités moyennes
d'énergie brute ingérées par les génisses des lots
A (.). 8 (0) essai 1 ; C (.) et 0 (0) essai 2
(tableau 15
voir annexe)
l

51.
-
essai 1
Les quantités d'énergie brute ingérées par les gen1sses
des deux lots A et B augmentent avec l'âge de la semaine -
2 ~ la
semaine + 2 i
ainsi, au cours des quatre semaines, elles sont en
moyenne
de 249,
263, 297 et 358 kcal/kgO,75/ j . Il en résulte
que la quantité d'énergie ingérée par les génisses de chacun des
deux lots A et B au cours des deux semaines après le sevrage est
significativement plus élevée que celle ingérée au cours des deux
semaines précédant le sevrage.
Les variations des quantités d'énergie ingérées d'une
semaine ~ l'autre au cours de la période de présevrage ne sont
pas significatives quel que soit le lot. Après le sevrage, la
quantité d'énergie ingérée par les génisses du lot B est signi-
ficativement plus élevée
(P<0,05)
en semaine + 1 qu'en semaine
+ 2, alors que celle ingérée par les génisses du lot A varie peu
d'une semaine ~ l'autre.
Les génisses du lot B ingérent légèrement moins d'éner-
gie
(- 11,3 %)
que celles du lot A avant le sevrage i
après le
sevrage, elles en ingérent une quantité significativement
(P< 0,025)
plus élevée
(+ 12,4 %).
-
essai 2
Les quantités moyennes d'énergie brute ingérée par les
génisses des deux lots
(C et D)
baissent de la semaine -
4 ~ la
semaine -
1 i puis augmentent au cours des trois semaines après
le sevrage. Quel que soit le lot,
la quantité d'énergie ingérée
au cours des deux semaines qui précédent le sevrage et de la se-
maine qui le suit sont les plus faibles,
notamment en semaine
-
1. Par ailleurs,
les quantités moyennes d'énergie ingérées par
les génisses des deux lots au cours des deux premières semaines
( -
4 et -
3)
(301 kcal/kgO,75/ j )
sont voisines de celles in-
gérées au cours des deux dernières semaines
(+ 2 et + 3)
(301,2 kcal/kgO,75/ j ).
Il en résulte que la quantité d'énergie
brute ingérée après le sevrage est soit sensiblement égale
(lot
C)
soit significativement
(P<0,025)
plus élevée
(lot D)
que celle
ingérée avant.

Matières azotées totales
ingérées g/kgO,75/ j
18
14
la
6
2
a
-4
-3
-2
-1
+1
+2
+3
Age (semaines)
Figure 12
Evolution au cours du sevrage de la quantité moyenne
de matières azotées totales ingérée par les génisses
des lots A (0), B (0) essai 1 ; C (.) et D (0) essai 2
(tableau 15
voir annexe)

52.
La nature du régime n'influe de façon significative sur
la quantité d'énergie ingérée, qu'au cours de la semaine + 3
.
lo~sque les génisses du lot D en ingérent une quantité plus im-
portante
(+
16 %)
que celle du lot C (P<' a,05) .
3) Matières Azotées
(N x 6,25)
Les quantités de matières azotées ingérées
O
(N x S,25 g/kg ,75/ j ) par les génisses des essais 1 et 2 sont
rapportées dans le tableau 15 et la figure 12.
- essai 1
La quantité de matières azotées ingérée par les génisses
qui reçoivent l'aliment concentré A après le sevrage, est voisine
de celle ingérée avant le sevrage; de l'ordre de
O
Il,3 g M.Ao/kg ,75/ jo Elle varie peu au cours des deux semaines
- 2 et -
1, puis baisse légèrement au cours de la semaine + 1 et
tend enfin à augmenter au cours de la 2ème semaine après le se-
vrage ; ces variations ne sont toutefois pas significatives. Par
contre, la quantité d'azote ingérée appès le sevrage
O
(15,3 g M.A.ikg ,75/ j ) par les génisses qui reçoivent l'aliment
concentré B est significativement plus élevée
(+ 35%
; P< 0,001)
que celle ingérée avant. Comme avec les génisses du lot A, la
quantité d'azote ingérée par les génisses du lot B varie peu au
cours des semaines -
2 et -
1, elle augmente lors des semaines
+ 1 et + 2 et atteint au cours de la semaine + 2 des valeurs
O
(17,4 g M.A./kg ,75/ j ) significativement plus élevées (P<0,05)
que celles observées au cours des trois premières semaines
(- 2, -
1 et + 1) 0
Quelle que soit la semaine avant le sevrage, la diffé-
rence entre la quantité d'azote ingérée par les génisses des deux
lots, n'est jamais significative. Après le sevrage, les génisses
du lot B consomment une quantité d'azote significativement plus
élevée
(+
36,4 % ; P< 0,001)
que celles du lot A.

53.
- essai 2
Les quantités de matières azotées ingérées par les gé-
nisses des deux lots baissent progressivement de la semaine -
4
à la semaine + l puis augmentent ensuite au cours des deux der-
nières semaines (+ 2 et + 3)
de l'essai 1.
Au cours des semaines -
2 à + 3, les gen~sses qui re-
çoivent l'aliment concentré C ingérent des quantités d'azote plus
faibles
(entre 8 à 10,4 g M.A./kgO,75/ j ) qu'au cours des semaines
-
4 et -
3
(14,1 et 13,2 g M.A..../kgO,75/ j ). De même,les génisses
~ui reçoivent l'aliment concentré D ingérent des quantités d'a-
zote plus faibles qu'au cours des semaines -
2 à + 2
(entre 9 et
Il,5 g MoAo/kgO,75/ j ) qu'au cours des semaines - 4 (14,3), - 3
(13,5)
et + 3 (13,7 g M.A./kgO,75/ j )
i
en définitive, la quanti-
té d'azote ingérée après le sevrage par les génisses des deux
lots est plus faible qu'avant i cette différence n'est signifi-
cative
(-22,5 % _i P< 0,001)
que pour les génisses du lot C.
Jusqu'en semaine + ~ les quantités d'azote ingérées par
les génisses des deux lots sont voisinesile ~tveau d'ingestion des
génisses du lot D devient significativement plus élevé
(p < °,05)
que celui des génisses du lot C au cours des semaines + 2 et + 3
ainsi la différence
(+ 26 %)
sur l'ensemble de la période de
post-sevrage est significative
(P<d,OOl).

· 54.
II - DISCUSSION
L'état sanitaire des génisses et des veaux mâles a été
en général satisfaisant i
seuls la génisse nOl07 du lot B de
l'essai 1 et les veaux males ont émis pendant quelques jours de
la semaine -
2 des fèces ayant l'aspect relâché. En outre, le
veau nOl09 du lot A de l'essai 1 a été retiré de l'essai à cause
d'une infection consécutive à la pose du cathéter.
A - Croissance
Le gain de poids vif des animaux au cours de chacune des
semaines expérimentales est difficile à évaluer, car il est re-
lativement faible
(2 à 7 kg)
i
et la mesure du poids vif se fait
avec une incertitude qui peut atteindre 1 kg. De plus, son in-
terprétation pendant cette période est délicate à causeède la
variation du poi&s du contenu digestif. En effet MATHIEU
~1966)
montre que le poids du contenu digestif des veaux qui est de
l'ordre de 4 p 100 du poids vif à 1 mois lorsqu'ils sont préru-
minants, atteint près de 13 p 100 à 3 mois alors qu'ils consom-
ment de l'eau et du foin à volonté, ainsi qu'un aliment concentré
en quantité limitée. Une évolution comparable est signalée par
ROY
(1980)
chez des veaux recevant un aliment concentré ad libi-
~, puisque à 12 semaines le poids du contenu digestif est de
l'ordre de 11 p 100.
De plus, la composition du gain de poids au cours de la
période expérimentale peut varier ce qui fait que pour un même
gain de poids, les rétentions azotées peuvent être différentes.
Il en résulte que le gain de poids ne peut être qu'un
critère très approximatif de l'intensité de l'utilisation des
matières azotées alimentaires pour la croissance.
a)
Influence du sevrage
L'augmentation du poids vif entre les semaines - 2 à
+ 2 qui a été de 13 à 9 kg dans les essais 1 et 2 respectivement,
est comparable à celle
décrit~
par TROCCON et al
(1978)
: 10 à
15 kg pendant la m~me période. Cette augmentation du poids vif
correspond en fait à 2 périodes particulières. Pendant la première

55.
qui recouvre les 3 semaines précédant le sevrage, le gain de
poids vif journalier diminue alors que pendant la 2ème qui suit
immédiatement le sevrage, i l augmente.
Ces variations hebdomadaires du gain de poids vif n'ont
que très rarement été décrites chez le veau probablement parce
que ces variations ont été nulles ou faibles et te~poraires, et
que la durée des périodes d'observations nécessaires pour esti-
mer correctement les variations du poids vif est généralement
supérieure à une semaine.
b)
Influence du régime
L'influence du régime ne s'est pas manifestée lors de
l'essai 1 et ce n'est qu'au cours des semaines + 2 et + 3 que le
gain de poids des génisses du lot D a été supérieur à celui des
animaux du lot C. De nombreux auteurs ont déjà remarqué que l'ef-
fet favorable d'un apport supplémentaire de matières azotées ne
se manifestait qu'au-dessous d'un seuil de 13 pIaO au moins
cependant ce seuil pourrait ~tre beaucoup plus élevé dans cer-
tains cas
(STOBO, RaYet GASTON, 1967). Il semble donc que la
liaison entre le gain de poids et la teneur en PDI du régime ne
soit pas très forte pendant cette période du sevrage notamment
lorsque les animaux reçoivent un régime dont la teneur en PDI
est supérieure à 9,7 P 1000
B - Consommation
------------
Dans nos conditions expérimentales, les niveau~ de con-
sommation des aliments concentrés et du foin hâché
sont cer-
tainement surestimés
à cause d'un gaspillage généralement fai-
ble mais variable selon les animaux et difficile à évaluer de
façon précise
(inférieur à 5 pIaO pour le concentré, et à
la pIaO pour le foin) a

Tableau
16
QUANTITE MOYENNE D'ENERGIE METABOLISABLE (Kca1/kgO,75/ j )
ET DE POl (g/kgO,75/ j ) INGEREE PAR LES GENISSES EN COURS
DE SEVRAGE
ENERGIE métabo1isab1e
P.O.!.
ESSAIS
1
2
1
2
PERIODES
1
LOTS
A
B
C
0
A
B
C
0
~ 3
4
4
4
j
4
4
4
semaine
Pré-
- 4
268
270
14
15
sevrage
- 3
255
254
13
13
- 2
202
201
199
197
10
10,4
9,6
10
- 1
- 198
181
164
154
8,6
9
7,4
7,5
+ 1
184
1
1
188
152
150
7
9,3
5
6
Post-
1
+ 2
-211
1
1
239
181
191
8
12
6
7,6
sevrage
1
+ 3
1
1
196
226
6,6
9
1
1

56.
1) Matière sèche
L'augmentation de la consommation d'aliments concentrés
et de foin,
lorsqu'est réduit l'apport dtaliment d'allaitement,
observée pendant les 2 semaines qui précédent le sevrage a déjà
été décrite par HODGSON
(1971). De plus, MATHIEU et WEGAT LITRE
(1961,
1962)
et TERNOUTH, STOBO et ROY
(1978)
constatent qu'il
existe une relation inverse entre la quantité totale de lait
consommœpendant la période d'allaitement et celle d'aliments
solides. La suppression de l'aliment d'allaitement entraîne au
cours des deux semaines qui la suivent, un accroissement très
important des quantités d'aliment concentré ingérées, ceci qui
est en accord avec les observations de MATHIEU et WEGAT LITRE
(1961)
i
STOBO, ROY et GASTON (1967)
et STOBO et ROY (1973). Ces
derniers auteurs montrent que la quantité totale de matière
sèche ingérée par jour se stabilise entre 70 et 90 g/kgO,75 à
partir de la quatrième semaine après le sevrage
cela est voisin
des niveaux de consommation observés dans l'essai 1 dès la se-
maine + 2
(84,5 g/kgO,75/ j ) et lors de la semaine + 3 de l'essai 2
(76 g/kgO,75/ j ).
Cette augmentation de l'appétit pour les aliments so-
lides serait en partie due à la stimulation du développement du
rumen par les aliments solides
(WARNER et FLATT,
1965
i
CANDAU,
1972 i ROY,
1980)
i
en effet, comme l'observe HODGSON f1971)
chez
le veau, la quantité de matière sèche ingérée après le sevrage
présente une relation étroite avec le volume du liquide ruminaI.
2)
Energie brute et énergie métabolisable
L'évolution de la quantité d'énergie brute ingeree est
assez semblable à celle de la quantité de matière sèche totale
ingérée i
cependant sa diminution au cours de la période de pré-
sevrage
(essai 2)
est plus rapide et plus importante
i
cela est
dn au remplacement de l'aliment d'allaitement riche en énergie
brute par le concentré et le foin.
Etant donné que les différents aliments constituant
chaque régime ont des teneurs en énergie métabolisable
(E.M.)
différentes nous avons tenté d'estimer la quantité d'énergie
métabolisable ingérée à partir des niveaux d'ingestion de cha-
que aliment et de sa. teneur en énergie ~étabolisable donnée par
les tables de l'alimentation des ruminants
(INRA,
1978)
(tabl.16 et
figure 13~.

Energie métabolisable
POl
160
160
(a)
(b)
140
140
120
120
"" "'Iii
. / . _.,.,
100
100
,......'"'-
L __
'"'~ IL
----7"""'Cr' / .....
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80
----~"""<,'e--:-e/ ~
80
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/
"~~.:::~
60 .:.
60
40
40
20
20
0
1
1
1
1
0
-
-4
-3
-2
-1
+1
+2
+3
-4
-3
-2
-1
+1
+2
+3
Age (semaines)
Figure 13
Evolution des quantités moyennes d'énergie métabolisable (a) et de POl (b) ingérées par les
génisses au cours du sevrage, exprimées en p 100 des apports recommandés (INRA. 1978) aux
génisses d'élevage (E.M. 215 kcal/kgO•75/j ; P.O.I. 9.7
g /~gO.75/j = 100)
lot A (). lot B (), lot C (.). lot 0 (D)

57.
La quantité d'énergie métabolisable ingérée (kcal/kgO,75/ j )
diminue encore plus rapidement que celle de l'énergie brute et
de façon plus durable, puisqu'elle ne commence à augmenter qu'a-
près la semaine + 1 dans l'essai 2 pour les deux lots et pour
le lot A de l'essai 1. Les quantités moyennes d'énergie métaboli-
sable ingérées par les génisses de chqque lot pendant la période
comprise entre les semaines -
2 et + 2, paraissent relativement
faibles puisque les apports recommandés à des animaux de même
poids ayant un gain de 600 g/j est d'environ 215 kcal d'E.M./kgO,7~­
( 1. N • R • A., 1 9 78) .
3} Matières azotées et POl
Pendant la période de présevrage, le remplacement pro-
gressif de l'aliment d'allaitement riche en matières azotées par
des aliments concentrés qui le sont moins ainsi que les faibles
variations des quantités de matière sèche ingérées se traduisent
soit par une baisse
(essai 2)
soit par une relative stabilité
(essai 1) de la quantité de matières azotées ingérée. Après le
sevrage leur augmentation est d'autant plus rapide que l'ali-
ment concentré est riche en protéines. Etant donné que la diges-
tion dans les réservoirs gastriques des protéines des divers
aliments de chaque régime est différente selon leur nature et
l'âge des animaux, il paraît nécessaire de raisonner en termes
de protéines vraies réellement digestibles dans l'intestin (POl).
Une
estimation a été faite à partir des. niveaux d'ingestion des
différents
aliments et de leur teneur en POl
(tabl.
16
et
fig.
13b)o L 1 évolution des quantités de POl ingérées au cours
du sevrage est tout à fait comparable à celle des matières azo-
tées totales
(les variations étant toutefois légèrement plus
accentuées). Comparées aux apports recommandés à des génisses
ayant un gain de ?oids de 600 g/j
:9,70 g POI/kgO,75/ j selon
I.N.R.A.
(1978), les quantités moyennes ingérées pendant la
période comprise entre les semaines -
2 et + 2 sont particuliè-
rement basses pour les animaux des lots C et 0
(essai 2).

58.
-
Influence de la nature du régime
Comparaison entre les régimes d'un même essai
Le fait que les génisses des 2 essais nourries à l'aide
des aliments concentrés contenant des tourteaux de soja et de
colza
(B et D)
aient tendance à en ingérer des quantités plus
faibles avant le sevrage que celles recevant les deux autres
aliments, peut s'expliquer de plusieurs façons:
soit ces tour-
teaux et en particulier le tourteau de colza,comportent certains
facteurs d'inappétence, soit l'apport azoté qui est plus impor-
tant, a un effet défavorable sur l'appétit. En effet, WHEELER,
VElRA et STONE
(1980)
ont remarqué que les aliments concentrés
contenant du tourteau de colza avaient tendance à être moins bien
consommés avant le sevrage que ceux qui contenait du tourteau de
soja ; cela pourrait être un effet des thioglycosides des graines
de colza qui libèrent au cours de la digestion enzymatique, des
facteurs d'inappétence par leur caratère irritant
(ZELTER,
1970).
De plus,
i l est possible que les matières azotées des tourteaux,
bien que protégées de la dégradation dans le rumen subissent une
fermentation qui libère un excès d'ammoniac mal utilisé par une
flore ruminale en voie d'implantation;
l'urémie élevée des génis-
ses pendant cette période semblerait le confirmer. Cet excès
d'ammoniac pourrait alors avoir un léger effet dépresseur sur
l'ingestion de ces aliments concentrés.
Après le sevrage,
l'apport d'ure plus grande quantité
de PDI que permet l'ingestion des deux aliments enrichis en
matières azotées par l'incorporation de tourteaux traités au
formaldéhyd~ semble avoir un effet favorable sur l'appétit. Un
tel effet a déjà été signalé lorsque l'augmentation de l'apport
de PDI résulte de la protection des protéines alimentaires contre
une forte dégradation dans le rumen
(FAICHNEY et DAVIES,
1972 ;
SHARKEY,
KAT et JEFFERY,
1974)
ou qu'il est la consé-
quence d'une élévation du taux protéique
(SHARKEY, KAT et JEFFERY,
1974 ; GROENWALD, JOHNSON et ELLIOT,
1975). Cependant, cette
augmentation de l'appétit avec le niveau azoté de l'aliment ne
semble pas se manifester dès qu'il est supérieur à 12 ou 13 pIaO
(KAYe~c LEOD, 1968 ; STOBO et ROY, 1973 ; STILES, GRIEVE et
GILLIS,
1974
; MORRILL et DAYTON,
1978), et n'existerait pas

59.
selon WALLENIUS et MURDOCK
(1977)
lorsqu'on compare des régimes
à
la, 12,5 et 15 pIaO de protéines.
Comparaison entre les essais
Les différences de consommation des aliments concentrés
entre
les essais 1 et 2 ne paraissent pas pouvoir s'expliquer
par des différences de taux protéique, car l'aliment A, moins
riche en protéines que l'aliment D, est ingéré en plus grande
quantité. Il se peut que ces différences résultent,
soit du mode
de distribution de l'aliment concentré
(il n'est à la disposition
des génisses de l'essai 2 que 18 h sur 24 alors qu'il l'est en
permanence dans l'essai 1 ; soit de la nature de l'azote fer-
mentescible (dans l'essai l, i l est apporté en grande partie
par du tourteau d'arachide et de l'urée, alors que dans l'essai
2, i l ne provient que de l'urée~ Cependant si des effets dépres-
seurs de l'apport de l'urée alimentaire sur l'appétit ont déjà
été signalés
(KAY et al,
1977 ; STOBO, ROY et GASTON, 1967)
c'est
pour des apports près de 2 fois plus élevés que le plus impor-
tant utilisé dans notre expérience
(environ 19 pIaO des ma-
tières azotées de l'aliment C). Toutefois MATSUOKA, KUMASE,
HASHIZUME
(1975)
et WINTER (1976)
qui ne signalent pas d'influence
nettement défavorable de l'ingestion de quantités d'urée attei-
gnant jusqu'à 30 ~35 pIaO de l'azote alimentaire sur le niveau
de consommation, ne le mesurentqœ,sur des périodes de 8 à Il se-
maines et non au cours des 2 ou 3 semaines qui précédent et
suivent le sevrage Q
4)
Relation entre le niveau de consommation et la
vitesse de croissance
Pour tenter de mettre en évidence d'éventuelles relations
entre les quantités d'énergie métabolisable et de PDI ingérées
d'une part et le gain de poids d'autre part, nous avons calculé
la relation entre le gain de poids vif et les quantités d'éner-
gie métabolisable et de PDI ingérées.
O
- Gain de poids
(g/kg ,75/ j ) = 0,325H~E.M. ,ingérée (kcal/kg O,75/ j )
_ 1,535NS pDI ingérée
(g/kg O,7S/ j ) _ 23,72 NS

[.M. (kcal/kgO,75/j )
14
(g/l<gO,75/j )
............. P.O.I.
.......
.......
(a)
.......
(b)
\\
......
250
.
,
\\
,
.\\
,
.\\
-:, Totale
.
.
_._.
\\'Totale
,
.
200 •
,
/ .
10
\\
-"
.,
/
\\..
.,
/
\\
,
.
.
.-
/
\\
·-·i·
,
/~-.-.-.
150
_
,
. / .
lait
1
lait
1
"-.- ,.,
.-./.
1
1
1
1
1
1
5
_
1
Il Concentré
100
-
1 Concentré
/
1
/
/
/
//
/
50
/ /
,//
/ /
, / , /
/
, /
/
_ /
....---""---
....---""---
--
-Foin
-
° -4
-3
°
-2
-1
+1
+2
+3
-4
-3
-2
-1
+1
+2
+3
Age (semaines)
Figure 14
Evolution au cours du sevrage des quantités moyennes d'énergie métabolisable (a) et de POl (b) ingérées par
l'ensemble des génisses des 2 essais

60.
2
-
R
= 0,54
- Signification statistique des coefficients de régression
NS non significativement différent
de zéro
(P.> 0,05)
xx significativement différent de zéro (P<O,01).
Pendant les périodes étudiées, les variations du gain de poids
.vif. ne semblent significativement reliées qu'aux quantités d'é-
nergie métabolisables ingérées. Ceci est en accord avec les
observations de SHARKEY, KAT et JEFFERY
(1974)
qui décrivent
cette relation entre 2 et 13 semaines, et les conclusions de
GUILHERMET
(1977).•
Si on considère les différentes semaines expérimentales
(fig. ] 4 a et b), i l apparait queJles animaux de l'essai 1 sont
soumis à une carence énergétique au cours des semaines -
1 et + 1
cette déficience se poursuit jusqu'à la semaine + 2 pour les gé-
nisses de l'essai 2. La carenœazotée se manifeste d'autant plus
fortement que le "taux protéique et le niveau de consommation de
l'aliment concentré sont bas. Ainsi, les génisses du lot B sem-
blent ingérer une quantité de POl suffisante tout au lonq de la
période de sevrage alors qu'à l'opposé celles du lot C sont sou-
mises à une sévère restriction azotée à partir de la semaine -
l
et jusqu'à la fin de l'essai.
Il s~mblerait donc que l'absence
d'effet de la quantité de POl ingérée sur la croissance puisse
en partie s'expliquer par le fait que son rôle de facteur limi-
tant ne s'exprime qu'au cours de certaines semaines et dans cer-
tains lots seulement, alors que
l'influence du niveau d'inges-
tion de l'énergie métabolisable est beaucoup plus constant dans
tous les lots. De plus après le sevrage, lorsque la quantité
d'énergie métabolisable ingérée est voisine des apports recom-
mandés, l'ingestion d'une plus grande quantité de POl, semble
favoriser la croissance.


61.
CONCLUSION
Malgré les précautions prises pour constituer des lots
lesplus homogènes possibles, i l est apparu
que pour un même
lot, les animaux ne se compoctent pas de la même manière tout au
long de la période expérimentale, ce qui montre l'importance de
la réponse individuelle
à l'adaptation au stress provoquée par
le changement de la nature des aliments au cours du sevrage.
Cependant nous avons obtenu
des résultats intéressantSen uti-
lisant les résultats moyens rapportés au poids métabolique. Il
ressort que pendant les
semaines qui vont de la semaine -
2 à
la semaine +2 ou +3 dan~ certaines conditions, des génisses sou-
mises à un sevrage de type progressif, ne peuvent pas satisfaire
complètement leur besoin en énergie et en protéin~ Toutefois il
semble que l'énergie ingérée soit le principal facteur limitant
pour la croissance. Cela pourrait laisser supposer que le sup-
plément de matières azotées mis à la disposition de l'organisme
pendant cette période grâce au traitement d'une fraction des
protéines de l'aliment par le formaldéhyde ou à l'élévation de son
taux azoté est plutôt utilisé pour couvrir le besoin énergétique
(néoglucogènese, catabolisme oxydatif) que pour favoriser l'ana-
bolisme protéique.

PARAMETRES DU METABOLISME ENERGETIQUE

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Glycémie mg/100 g
Glycémie mg/100 g
110
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110
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90
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ail) b
a
b
a
b
-3
-2
-1
+1
+2
+3
-3
-2
-1
+1
+2
+3
Age (semaines)
Age (semaines)
Figure 15
Evolution au cours du sevrage de la glycémie moyenne des génisses de l'essai 1 :
lot A (e) et B 0) et de celle des génisses de llessai 2 : lot C (.) et lot 0 (0)
(1) mesures effectuées 1 (essai 1) ou 2 jours (essai 2) (a) ; 2 (essai1) ou 4 jours (essai 2) (b)
après la réduction (semaines - 2 et - 1) ou la suppression (semaine + 1) du lait de remplacement.
(tableau 17
voir annexe)
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62.
l - RESULTATS
La glycémie moyenne des génisses de l'essai 1 est rap-
portée dans le tableau 17; celle des génisses de l~essai 2 est
rapportée dans le tableau 17 ; elles sont représentées sur la
figure 15.
- essai 1
La glycémie des génisses des deux lots A et B est si-
gnificativement plus faible en semaine + 1 qu'en semaine - 1 ;
en semaine + 2, elle est légêrement plus élevée qu'au cours de
la semaine précédente mais reste inférieure à celle observée
avant la suppression du lait. Cette légére remontée de la gly-
cémie aprês la suppression du lait est perceptible dês la
semaine + 1 puisque les glycémies mesurées 3 jours après la
suppression du lait
(+ lb)
tendent déjà à être plus élevées
que celles mesurées le lendemain de la suppression du lait (+ la).
La nature de l'aliment concentré n'a pas d'influence sur
la glycémie des génisses. Cependant aprês la suppression du lait,
celle des génisses du lot B est plus élevée que la glycémie des
génisses du lot A (différence non significative).
- essai 2
La glycémie moyenne des gen1sses des deux lots (C et D)
est significativement plus faible après la suppression du lait
qu'avant; quel que soit le lo~la glycémie diminue de façon ré-
gulière de la semaine - 3 à la semaine - 1 (- 27 % pour le lot
C et - 16,4 % pour le lot D)
; en semaine + l, elle atteint les
valeurs les plus faibles
(81 mg/100 g en moyenne)
elle tend à
augmenter pendant les deux semaines qui suivent
(+ 2 et + 3).
La glycémie des génisses des lots C et D lors des se-
maines - 2 et - 1 est significativement plus faible
(P< 0,05)
que celle observée en semaine - 3. Les variations de la gly.cémie
d'une semaine à l'autre après la suppression du lait ~e sont pas
significatives dans les deux lots. Les glycémies mesurées deux

Teneurs en acétate
Teneurs en
hyd roxybu tyra te
500
500
pmo lesll
~
1pmoles/l
(a)
(b)
~
/ ~- --IV //~
400
400
/
/
/
/
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300
~
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300
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--
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0 - -
- --
200
T
200
100
100
o
o
-3
-2
-1
+1
+2
+3
-3
-2
-1
+1
+2
+3
Age (sema i nes )
Age (semaines)
Figure 16
Evolution au cours du sevràge des teneurs plasmatiques moyennes en acétate (a) et en ~hydroxYbutyrate
des génisses des lots C (II) et D (0) de l'essai 2
(tableau 18
voir annexe)
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63.
jours après la réduction
(semaines -
2 et -
1)
ou la suppression
du lait tendent à être plus faibles que celles mesurées deux
jours plus tard sauf en semaine -
1 pour les génisses du lot D.
Des variations ne sont toutefois pas significatives. La glycémie
des génisses du lot D est plus élevée que celle des animaux du
lot C sauf en semaine + 1 oü les teneurss en glucose du sang des
génisses des deux lots sont pratiquement égales
(80,6 et 81 mg/100
g pour les lots C et D). Toutefois cette diffêrence n'est pas
significative.
Les concentrations en acétate et ~ hydroxybutyrate
plasmatiques des génisses des lots C et D figurent dans le ta-
bleau 18 et sont représentées sur la figure
16. Comme les dif-
férences de concentration dans les échantillons prélevés à 2
jours d'interval;e lors des semaines
(- 2, -
1 et + 1)
ne sont
pas significatives, nous n'avons pris en compte que la moyenne
des concentrations mesurées au cours de ces semaines.
1) Acétate
Les teneurs plasmatiques en acétate des génisses des
lots C et D sont significativement plus élevées
(P<O,OOl)
après
la suppression du lait qu'avant.
La réduction du lait
(semaines -
2 et -
1) entraîne une
légère augmentation des concentrations en acétate
(différence non
significative). Les teneurs plasmatiques en acétate continuent à
augmenter après la suppression du lait. Cependant, elles n'attei-
gnent des valeurs significativement différentes de ce qufelles
sont
avant le
sevrage qu'en semaine + 2 pour les génisses du
lot D, mais dès la semaine + 1 pour les génisses du lot C.
Les concentrations en acétate plasmatique des génisses du
lot D sont significativement plus faibles
(- 15 %, P< 0,05)
que
celles des génisses du lot C sur l'ensemble de la période expé-
rimentale. Toutefois les moyennes ajustées ou non dans la ce-
variance pour les teneurs plasmatiques en semaine -
3, ne sont
significativement différentes
(P<0,05)
qu'en semaine + 1.

Teneurs en acides
Teneurs en acides
gras libres pmoles/l
gras libres pmoles/l
400
400
300
300
200
200
100
100
1 .,
,
,
,
,
o
o
.

'
)
,
f t '
,
,
,
art) b
-li
b
a
b
-3
-2
-1
+1
+2
+3
-3
-2
-1
+1
+2
+3
Ages (semaines)
Fig. 17
Evolution au cours du sevrage des teneurs plasmatiques moyennes en acides gras libres des génisses
des lots A (e) B (0) essai 1, C (II) et 0 (0) essai 2
(1) mesures effectuées 1 (essai Ù ou 2 jours (essai 2)a; 2 (essai 1) ou 4 jours (essai 2) (b)
après la réduction (semaines - 2 et - 1) ,ou la suppression (semaine + 1) du lait de remplacement.
(tableau 19
voir annexe)
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",,~~,,,,,_",·tF~'''m:'i''pw~,~·-"""''''.'''')<'lI!'~I~~C."""",.'''i''''i''_''~''~~''''''''~'''''''''''''-'''~'''',_·.-;'
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'·'1""'''''-''''0'''_,,,,,_,,,__~.·,,,,,",,,'''''''~''!''''''oll'''''''''''''-''''''''''<I'.'''l'''''_

64.
2) ~ydroxybutyrate
Les variations des concentrations plasmatiques en ~ hy-
droxybutyrate autour de la moyenne sont en général très impor-
tantes
(coefficient de variation entre 27 et 117 %)
~ en fait,
il n'a pas été possible de détecter la présence de
~ hydroxybu-
tyrate dans le plasma de certaines génisses, que ce soit avant
ou après la suppression du lait.
Comme dans le cas de l'acétate, les concentrations plas-
matiques moyennes en ~ hydroxybutyrate des génisses après le se-
vrage sont plus élevées qu'avant. Cependant cette augmentation
n'est significative
(P< 0,001) que pour le lot D (+ 293 %).
La diminution puis la suppression du lait n'ont pas
fait varier les teneurs en ~ hydroxybutyrate de manière signifi-
cative. Pour une période donnée
(avant ou après la suppression
du lait), les variations en fonction de l'âge ne sont pas signi-
ficatives sauf pour les génisses du lot D dont les teneurs en
~pydroxybutyrate mesurées en semaine + 3, sont signïficativement
plus élevées
(P <0,05) que celles observées au cours des semaines
+ 1
(+ 112 %)
et + 2
(+ 101,4 %).
Quelle que soit la semaine expérimentale considérée,
les teneurs en
f.l hydroxybutyrate du plasma des génis·ses des 2
lots ne sont pas significa~ivement différentes.
Les teneurs plasmatiques en acides gras libres ou aci-
des gras non estérifiés des génisses des essais 1 et 2 sont rap-
portées dans le tableau 19 et la figure 17.
- essai 1
Les teneurs plasmatiques en A.G.L. des genlsses des
deux lots A et B sont plus faibles après la suppression du lait
de remplacement qu'avant. Cette baisse intervient entre le lèn-
demain du sevrage et 3 jours après. En effet, quel que soit le
lot, les concentrations en A.GoL.,
1 jour après la suppression
du lait (+ la)
sont plus élevées
(différence toutefois non si-
gnificative)
que cellsmesurées 2 jours plus tard
(+ lb).

65.
Les différences entre les teneurs en A.G.L. observées
lors de la semaine qui précéde le sevrage et celles trouvées lors
des semaines qui le suivent
(semaines + l et + 2), ne sont pas
significatives sauf en ce qui concerne le lot B pour lequel les
concentrations plasmatiques en A.G.L. en semaine + 2 sont signi-
ficativement plus faibles
(P< 0,05)
qu'en semaines -
l et + 1.
- essai 2
Quel que soit le lot
(C ou D), les teneurs en A.G.L. du
plasma des génisses sont significativement plus faibles
(P< 0,001)
après la suppression 1u lait de remplacement qu'avant. Dans les
deux lots, les teneurs moyennes en semaines -
2 et -
l
sont plus
élevées qu'en semaine -
3. Cela est dû aŒvaleurs beaucoup plus
élevées 2 jours après la réduction du lait que celles mesurées
2 jours plus tard alors qu'elles sont voisines de celles observées
en semaine -
3. Ces différences sont significatives
(P<O,OS)
quelle que soit la semaine pour les génisses du lot C et seule-
ment en ~maine - l pour celles du lot D. Après la suppression du
lait, les variations des concentrations en A.G.L. avec l'age ne
sont pas significatives, cependan~ deux jours après la suppres-
sion du lait, les teneurs en A.G.L. du plasma sont de nouveau
plus élevées que celles mesurées deux jours' plus tard; toute-
fois la différence n'est pas significative.
Les concentrations en A.G.L. du plasma une fois encore
ne semblent pas dépendre de la nature du régime.

66.
II - DISCUSSION ET CONCLUSION
La méthode que nous avons utilisée pour doser le glucose
(glucose oxydase)
est spécifique et de ce fait permet de détermi-
ner le glucose vrai.
Les teneurs en glucose du sang total sont légèrement plus
faibles que celles déterminées dans le plasma a cause de la
dilution par les hématies, moins riches en glucose. En effet,
YOUNG et al
(1971) montrent chez le veau préruminant de 60 â:
100 jours que les concentrations en glucose des hématies varient
entre 20 et 10 mg/l00. rnl o
1)
Influence de l'âge et du sevrage
La glycémie moyenne des génisses varie de façon signi-
ficative avec l'âge et dans les deux essais,
les teneurs en glu-
cose du sang après le sevrage sont plus faibles qu'avant; ces
observations confirment celles de nombreux auteurs qui décrivent
une baisse de la glycémie avec l'âge au cours des semaines qui
précédent le sevrage, chez le veau (Mc CANDLESS et DYE, 1950
;
MARTIN et al, 1960 ; LAMBERT et ~l; 1955 ; Mc CARTHY et KESLER,
1956 ; NDUMBE et al,
1964 ; LITTLE et al, 1977 ; WEBB et al, 1969;
TROCCON, non publié), chez l'agneau
(Mc CANDLESS et DYE, 1950),
chez le chevreau (BARRY, FEHR et SAUVANT, 1973, non publié).
Dans nos essai~ la baisse de la glycémie avec l'âge qui se pro-
duit au fur et à mesure qu'est réduit l'apport de lait, peut
s'expliquer en partie par une diminution de la quantité de glu-
cides digérée daœl'intestin
(LEAT, 1970). Toutefois d'autres
phénomènes peuvent intervenir, entre autres, le développement des
fermentations dans le rumen.
Il existe une corrélation négative
entre la teneur en acides gras volatils du jus de rumen ou le
pourcentage de digestion de la cellulose d'une part et la gly-
cémie plasmatique, d'autre part
(Mc CARTHY et KESLER,
1956). Le
fait que la glycémie plasmatique ou sanguine baisse avec l'âge
ch~ le ~eau préruminant (YOUNG et al, 1971 ; SIDDONS et al, 1969)
indique que la fermentation des glucides dans le rumen ne suffit
pas pour expliquer complètement l'évolution de la glycémie avec

67.
l'âge ehez les génisses en cours de sevrage et l'hypothèse selon
laquelle les hématies foetales riches en glucose seraient rempla-
cées par celles de type adulte qui en sont moins pourvues peut
y contribuer.
Les faibles glycémies observées après le .sevrage pour-
raient être la conséquence directe de la suppression du lait,
donc du déficit de l'apport de glucides rapidement digérés dans
l'intestin o Les glucides des aliments solides sont en grande
partie dégradés en acides gras volatils
(acétate, propionate et
butyrate)
par les microorganismes du rumen ; parmi ces composés,
seul le propionate est directement glucoformateur
(ANNISON et
ARMSTRONG, 1970)
et peut ~tre utilisé àinsi que d'autres substrats
(acides aminés, glycérol et lactatè pour la néoglucogènese
.
(eASSETT, 1975 ; YOUNG,
1977) 0 La faible valeur de la glycémie
mesurée au cours de la semaine qui suit le sevrage confirme les
observations de LITTLE et al
'1977)
chez le veau et de BARRY,
SAUVANT et FEHR (1973, non publié)
chez le chevreau. Cette se-
maine apparaît comme celle pendant laquelle l'apport de substrat
glucidique dans l'intestin et l'activité des enzymes de la néo-
glucogènese sont les plus faibles;
l'augmentation de la glycémie
à partir de la deuxième semaine après le sevrage
(WEBB et al, 1969
LITTLE et al,
1977)
résulterait de l'élévation du niveau d'inges-
tion des aliments concentrés puisque la glycémie plasmatique, me-
surée chez les veaux ruminants, est la plus élevée quand l'ali-
ment concentré apporte l'essentiel de la matière sèche de la
ration
(PRESTON et NDUMBE, 1961
; STOBO, ROY et GASTON, 1966).
2)
Influence du régime
La nature de l'aliment concentré ingéré par les génisses
dans un essai donné n'a pas eu d'influence significative sur la
glycémie quelle que soit la période. Ces observatioœsont à rap-
procher de celles de BERGEN et POTTER (1975)
chez l'agneau pré-
ruminant pour qui le taux protéique du lait (12,
24 et 35 % MS)
n'a pas eu d~influence sur la glycémie; de cell$de FAICHNEY et
WESTON
(1971)
chez l'agneau ruminant de 6 mois, pour qui la sup-
plémentation de l'aliment concentré
(22 % MAT)
avec de la caséine
traitée ou non au formaldéhyde ne modifie pas la glycémie ; et
enfin de celles de FAICHNEY et DAVIES
(1972)
qui constatent que

p 100
p 100
(a)
(b)
40
40
e· -. -._. - .-. -. -. -. -. _.
.---.-,--.---.---.---.
0- '-'-'-'0-·_. -. -'0
30
30
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20
20
10
10
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,
1
l
'
,
1
1

-2
+1
+2
-3
-2
-1
+1
+2
+3
Age
(semaines)
Figure 18
Evolution au cours du sevrage de l'hématocrite moyen des génisses de llessai 1 (a) : lots
A (e) et B (0) et de celui des génisses de l'essai 2 (b): lots C (.) et D (a)
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...".~'''_'v'"''"'''',.....".'.''".,'~~''''''';~~\\'""""..--

68.
ni le taux protéique, n~ le traitement du tourteau d'arachide au
formaldéhyde n'ont eu d'influence sur la glycémie de veaux sevrés
à 7 semaines. Cependant dans l'essai 2, les génisses qui reçoivent
l'aliment D ont une glycémie lég~rement plus élevée que celles
qui reçoivent l'alimentrC, à tous les âges sauf en semaine + l,
et dans l'essai l, les génisses du lot B ont tendance:: à avoir
une glycémie .plus élevée apr~s le sevrage que celles du lot A.
Ceci peut être da au volume plasmatique plus important surtout
chez les génisses du lot D pour lesquelles l'hématocrite moyen
est significativement plus faible que celui des animaux du lot C.
De même, bien que l'hématocrite des génisses des lots A et B soit
voisin apr~s le sevrage, celui des veaux du lot D a tendance à
être lég~rement plus faible
(fig.
18
: ainsi, chez ces animaux,
i l y aurait une moindre dilution du glucose plasmatique par les
hématies. De plus, les génisses des lots B et D consomment apr~s
le sevrag~ une quantité plus importante de concentré que les
génisses des lots A et C respectivement, ce qui peut expliquer
leur glycémie lég~rement plus élevée. LITTLE et al
(1977)
trou-
vent qu'il existe chez le veau sevré à 41 jours, une corrélation
positive entre la glycémie plasmatique et le gain de poids entre
6 et 13 semaines. Nos résultats semblent confirmer ces observa-
tions : le gain de poids vif des génisses du lot D a été signi-
ficativement plus élevé que celui des génisses du lot C. Ains~
l'amélioration de la croissance apr~s le sevrage serait dueaussi
bien à la quantité totale d'énergie ingérée qu'à la nature de
l'énergie dont dispose l'animal.
Les glycémies moyennes des génisses de l'essai 1 au
cours de la période qui va de la semaine -
1 à la semaine + 2
sont plus faibles que celles des génisses de l'essai 2 pendant
la même période. Ces écarts pourraient s'expliquer par une lég~re
différence d'âge moyen des animaux
(les génisses de l'essai 1
étaient plus âgées de 4 jours)
: par le fait que ces 2 essais
se sont déroulés à un an d'intervalle; et plus probablement par
la sous estimation systématique de la quantité de sang prélevée
et analysée lors de l'essai2 o

Glycémie
(mg/lOO g)
(a)
100
~
.
0
~~~ ~
50
t
Semaines:
t
j.
, , , ,
l
a
, , , , ,
1
ï
8 la 12 14 J6 B aJ
Temps
(heures)
1
i
Glycémie
!
150
(mg/lOO g)
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(b)
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-'
It--e--~
......~.=..:iI
~
50
Semaines
a
la
14
18
Temps
(heures)
Figure 19
Evolution en fonction du temps dans la journée (heures) de la
glycémie moyenne des génisses de l'essai 1 (a) lot A (e) et lot B 0)
et de celle des génisses de l'essai 2 (b) lot C (.) et lot 0 (D)

69.
3)
Influence de la date et de l'heure de prélèvement
Ces facteurs sont très importants en pratique et· leur
étude permet de savoir s'ils doivent ou non être pris en compte
dans la constitution d'un échantillon représentatif.
Dans l'essai l, où un grand nombre de prélèvements ont
été effectués dans la journée, la glycémie varie de façon impor-
tante au cours des 2 à 3 heures qui suivent la distribution du
repas avant le sevrage
après le sevrage, elle varie peu avec
une tendance à la baisse au cours des 3 heures qui suivent la
distribution des aliments suivie d'une augmentation 3 à 4 heures
plus tard. Les prélèvements dans l'essai 2 ont été effectués en
fonction des observations faites dans l'essai l
et l'évolution
4 h et 8 heures après la distribution des aliments est compara-
ble à celle de'l'essai 1 avant et après le sevrage
(fig.
19 .. ).
Les variations de la glycémie au cours des heures qui suivent
la
distribution du lait et des aliments solides paraissent liées
aux phénomènes digestifs o Son évolution avant le sevrage est en
accord avec celle décrite chez le veau pré ruminant par MARTIN et
al
(1959), PRESTON et NDUMBE
(1961), NDUMBE, RUNCIE et Mc DONALD
(1964), SIDDONS et al ~1969).
Le lai~ ingéré par les gen1sses coagule rapidement dans
la caillette libérant ainsi le lactosérum qui passe dans l'in-
testin. La digestion du lactose contribue alors à fournir du
glucose en abondance à l'organisme ce qui entraine cette augmen-
tation de la glycémie au cours des 3 à 4 heures qui suivent le
repas o
Après le sevrage, la glycémie tend à baisser au cours
des 3 p~emières heures qui suivent le repas, au moins chez les
génisses de l'essai 1 et en particulier à partir de la deuxième
semaine après le sevrage ; cela confirme les résultats de
MARTIN et al
(1959~, PRESTON et NDUMBE (1961), STOBO, ROY et
GASTON
(1966)
chez le veau ruminant, et parait être lié aux va-
riations de l'insulinémie. En effet, chez le ruminant
(BASSETT,
1975), la sécrétion d'insuline augmente et atteint un pic une
heure environ après la distribution des aliments ; elle se fe-
rait sous l'action d'hormones gastrointestinales : pancréozymi-
ne, sécrétine ou par voie nerveuse à la suite de l'excitation

70.
provoquée par la prise de nourriture
(BASSETT, 1975). L'augmen-
tation de la glycémie qui se produit à partir de 5 heures après
le repas, observée aussi par PRESTON et NDUMBE
(1961)
chez le
veau ruminant, peut s'expliquer par la fourniture de substrats
glucoformateurs
(propionate)
à la suite de la fermentation des
concentrés dans le rumen, ou par la digestion de glucides con-
tenus dans les aliments concentrés qui auraient échappé à la
fermentation dans le rumen
(PRESTON, 1963). Cependant, i l sem-
blerait que 92 à 98 P 100 des glucides de l'orge soient dégra-
dés dans le rumen de bovins adultes
(THIVEND et JOURNET, 1968).
La glycémie des génisses ne semble pas dépendre de la
date de prélèvement au cours des deux semaines où l'apport de
lait est réduit
(- 2 et + 1) et au cours de la semaine qui suit
le sevrage
(semaine + 1)
cela permet de penser que quel que
soit le jour où se fait le
prélèvement au cours des semaines
concernées, l'éc~antillonage est représentatif. En outre, il
convient de tenir compte des variations de la glycémie au cours
de la journée surtout avant le sevrage et même après le sevrage.
Il est donc nécessaire de préciser l'heure de.prélèvement.
B -- ~Y2~~~!2~_~~ê_~~~~~E2_E~~ê~~~!9~~ê_~~_~S~~~~~_~~_~~_.
~~Y~E2~Ye~~YE~~~
1) Choix de l'heure des prélèvements
Les concentrations plasmatiques en acétate et en
~_
hydroxybutyrate varient après un repas. Chez le veau en cours
de sevrage
(MARTIN et al, 1959)
ainsi que chez la vache non
gestante,
(BINES, 1967), les teneurs plasmatiques
en
acétate
augm.entent après le repas;
l'augmentation des teneurs plasma-
tiques en ~hydroxybutyrate après le repas a été observée chez
la vache gestante ou en lactation
(BINES et HART,
1978)
ainsi
que chez le mouton adulte
(DOIZE, BOUCHAT et PAQUAY,
1979). La
mesure des concentrations en acétate et
~hydroKybutyrate dans
les prélèvements avant la distribution des aliments a l'avantage
de minimiser l'influence du repas sur les concentrations de ces
paramètres sans toutefois l'exclure puisque d'une façon générale,
nous ignorons l'heure du dernier repas important de ces animaux.

71.
2)
Signification des variations observées
Les teneurs plasmatiques en acétate des génisses de nos
essais sont comparables à celles
(260 à 640 pM/l)
trouvées chez
le veau par SASAKI et al
(1969)
et celles en ~hydroxybutyrate
sont voisines de celles rapportées par BAZIN et BRISSON
(1976) ,
chez le veau préruminant
(50 à 70 pmoles/l). L'augmentation des
teneurs en acétate et
~ hydroxybutyrate, comme la baisse de la
glycémie, traduisent le changement de la· nature des substrats
énergétiques fournis à l'animal après le sevrage.
Les concentrations en A.G.V. du jus de rumen qui sont
faibles chez les préruminants augmentent de façon importante à
la suite de l'ingestion d'aliments solides. Or les teneurs en
acétate du plasma varient de la m~me façon que celles du jus de
rumen
(SASAKI et al, 1969).
La
variation.: des teneurs plasmatiques en acétate des
génisses de l'essai 2 peut donc illustrer le développement de
l'activité fermentaire dans le rumen indépendam~ent'du réqime des
génisses. L'accroissement des teneurs plasmatiques en ~ hydroxy-
butyrate, important après le sevrage, peut être relié au dévelop-
pement de l'activité métabolique de la paroi du rumen. En effet,
les acides gras volatils stimulent le développement des papilles
du rumen et la muqueuse du rumen de veau de 16 semaines recevant
une alimentation mixte
(lait, concentré,
foin)
est très active
in vitro pour transformer l'acétate et le butyrate en corps cé-
toniques : acetoacétate,
~ hydroxybutyrate (SUTTON et al, 1963),
et selon LENG et WEST
(1969)
près de 80 % du
~hydroxybutyrate du
sang provient du rumen chez le mouton adulte alimenté.
Il faut en outre rappeler qu'il existe une importante
variabilité individuelle
(coefficient de variation entre 27 et
117 %)
déjà signalée en ce qui concerne lœcorps cétoniques
(acétone)
par MARTIN et al
(1959).

72.
1) Heures et mode
de prélèvement
Comme les concentrations plasmatiques en A.G.L. bais-
sent au cours des heures qui suivent le repas chez les bovins
et les ovins
(BOWDEN, 1973), nous avons préféré les mesurer dans
le sang prélevé avant.
L'excitation des animaux au moment des
prises de sang, stimule la mobilisation des lipides corporels
entraînant l'augmentation des teneurs en A.G.L. du sang
(PATTERSON,
1963 ; BOWDEN, 1971
; LINDSAY, 1978). Dans nos
conditions expérimentales, les génisses étant habituées à notre
présence et à être manipulées, les prélèvements de sang se sont
fait calmement et rapidement
(en particulier lors de l'essai 1
oü les animaux portaient un cathéter) .
2)
Signification des variations observées
Les concentrations plasmatiques en A.G.L. des génisses
de nos essais qui ont varié entre 77,5 et 451.pM/I sont compara-
bles aux valeurs que PATTERSON (1963)
considère comme normales
(100 à 500 pM/I)
chez le veau, le mouton et la vache alimentés.
Elles semblent varier en sens inverse de la quantité d'énergie
ingérée ou du gain de poids vif. Chez les vaches en gestation
puis en lactatio~ REMOND, TOULLEC et JOURNET
(1973), REMOND et
JOURNET
(1978)
. trouven.t
une corrélation négative entre les
teneurs plasmatiques en AoGoL. et le bilan énergétique. Ainsi
l'élévation des teneurs plasmatiques en A.G.L~ au cours des se-
maines oü l'apport de lait est réduit
(semaines -
2 et -
l, es-
sai 2), traduit une mobilisation des réserves lipidiques qui in-
dique alors un état de sous nutrition énergétique consécutif à
la baisse des quantités d'énergie ingérées. Cependant, les te-
neurs les plus élevées observées dans nos essais lors des se-
maines -
2 et -
1 (353 à 451 pM/I)
sont sensiblement inférieures
aux concentrations à jeun
(1000 pM/I) mesurées dans le plasma
de moutons soumis à une sous nutrition énergétique
(PATTERSON,
1963)
ou dans celui de vaches laitières
(1200 pM/I)
en début de
lactation
(REMOND et JOURNET, 1970). Ces écarts peuvent s'expli-
quer par des niveaux de sous nutrition énergétique différents
et/ou par un métabolisme lipidique légèrement différent chez ces
divers animaux,

73.
De plus, l'absence d'augmentation durable ou même la
réduction des teneurs plasmatiques en acides gras libres au cours
de la semaine qui suit le sevrage alors que les quantités d'éner-
gie ingérées diminuent, conduisent à considérer"d'autres facteurs
de variations de ce paramètre. D'après FEHR (1975), l'importance
de la mobilisation des réserves lipidiques chez la chevrette dé-
pend de l'intensité du choc du sevrage; i l est d'autant plus
accusé que le niveau d'alimentation avant le sevrage est élevé
SAUVANT
(1980)
rapporte par ailleurs que l'intensité de la mo-
bilisation des lipides corporelles chez les ruminants dépend de
son passé nutritionnel énergétique. Dans ces conditions, on com-
prend pourquoi les teneurs plasmatiques en acides gras libres
augmentent le plus fortement lonsque les génisses sont soumises
aux premières restrictions énergétiques lors de la réduction de
l'apport d'aliment d'allaitement, aliment qui par sa forte teneur
en matière grasse
(suif), favorise la constitution de réserves
lipidiques.
Nos résultats différent de ceux de TRoeCON
(1974, non
publié)
qui trouve une forte augmentation des concentrations en
A.G.L. après la suppression du lait chez des génisses soumises à
un sevrage progressif ; mais ne sont pas incompatibles avec ceux
de BARRY, SAUVANT et FEHR (1973~ non publié) et de SAUVANT, BAS
et FEHR (1979) qui décrivent cette augmentation après un sevrage
brutal chez le chevreau. Le froid qui provoque une augmentation
des A.G.L. du plasma des ruminants
(BOWDEN,
1971) pourrait con-
tribuer à expliquer nos différences avec TROCCON
(1974)
puisque
ses mesures ont été effectuées sur des génisses élevées en semi
plein air à Theix entre la fin de l'automne et le début de l'hiver.
De plus, chez la vache laitière, VERITE et JOURNET
(1977)
montrent que l'emploi de tourteaux de colza et de soja formolés
entraîne un accroissement des teneurs plasmatiques en acides gras
libres, ce qui n'est pas le cas dans nos essais où les concentra-
tions plasmatiques moyennes en A.G.L. des génisses qui consomment
les aliments B et D contenant des tourteaux de colza et de soja
traités au formaldéhyde sont voisines de celles des lots A et C
qui reçoivent les aliments non traités.

74.
Enfin, les teneurs en A.G.L. du plasma des génisses sont
systématiquement plus élevées lorsque les mesures sont faites 1
ou 2 jours après la réduction
(semaines -
2 et -
1) ou la suppres-
sion du lait (semaine + 1) que lorsqu'elles sont faites 1 à 2
jours plus tard; ceci peut être la conséquence d'un ensemble de
stress d'origine nerveuse d'une part et nutritionne~d'autre part,
compte tenu de la capacité d'ingestion encore limitée d'aliment
solide par les jeunes veaux ; il semble donc que pendant ces
semaines, les animaux soient_dans un état de sous nutrition é-
nergétique plutôt transitoire. Il en résulte donc qu'en pratique,
l'obtention d'un échantillonnage représentatif des teneurs en
A.GaL. au cours de ces semaines nécessite la réalisation d'au
moins deux mesures.

75.
CONCLUSION
La baisse de la glycémie et l'élévation des teneurs
plasmatiques en acétate et ~ hydroxybutyrate chez les génisses
en cours de sevrage sont le signe du développement des fermen-
tations de glucidffialimentairffidans le rumen, de leur métabolisme
dans la paroi du rumen, et de la diminution de la contribution
du glucose comme substrat pour le métabolisme énergétique après
le sevrage. Le re~placement des glucides par les A.G.V. paraît
être un phénomène
progressif, et de ·ce fait ne permet pas
de combler le déficit de l~apport d'énergie; ceci provoquerait
la mobilisation des graisses au cours des deux semaines qui
précédent la suppression du lait principalement et se traduirait
par l'augmentation consécutive des teneurs plasmatiques en
acides gras libr~ Les variations de ces paramètres ne semblent
pas dépendre des caractéristiques azotées des aliments concentrés
ingérés.

NUTRITION ET METABOLISME
AZOTES
1NlTRODUCT 1ON - :
Pour tenter de faciliter l'interprétation des para-
mètres qui décrivent le métabolisme azoté au cours du sevr.age,
nous avons entrepris de préciser quelques aspects de l'évolu-
tion de la digestion des matières azotées alimentaires chez
2 veaux placés dans les conditions du sevrage des génisses.

Tableau '20: COMPOSITION EN ACIDES AmNES OES ~'1ATIEt~.ES AZOiEES ALIr~ENT,n.IRES
9 P 16g d'azote
p 100 des acides aminés dosés
Al iments
AL
AC
TF
AD
FO
AL
AC
TF
AD
FO
Ac.aspartique
7,75
4,75
9,65
6,60
10,10
7,51
6,30
10,26
7,88
11 ,97
Thréonine
4,60
2,65
4,25
3,25
4,30
4,46
3,52
4,52
3,88
5,10
Sérine
5,75
3,40
5,10
4,20
4,65
5,57
4,51
5,42
5,02
5,51
Ac.glutamique
20,25
19,65
18,30
19,60
10,20
19,61
26,06
19,46
23,40
12,09
Prol ine
9,75
8,60
5,60
7,75
5,95
9,44
11 ,41
5,95
9,25
7,05
Glycine
2,00
3,15
4,50
3,60
4,80
1,94
4,18
4,79
4,30
5,69
Alanine
3,50
3,25
4,40
3,65
5,55
3,39
4,31
4,68
4~36
6,58
Valine
6,65 - 3,90
4,85
4,35
4,70
6,44
5,17
5,16
5,19
5,57
Cystine
1,70
2,25
2,10
2,25
1,95
1,65
2,98
2,23
2,69
2,31
i'1éthionine
2,80
1,30
1,60
1,50
1,65
2,71
1,72
1,70
1,79
1,96
Isoleucine
5,35
3,05
4,40
3,65
4,35
5,18
4,05
Ih68
4,36
5,16
Leucine
9,35
5,20
6,95
6,0
7,00
9,06
6,90
7,39
7,16
8,30
Tyrosine
5,25
2,45
3,30
2,80
3,55
5,09
3,25
3,51
3,34
4,21
Phénylalanine
4,50
3,80
4,4C
4,05
3,75
4,36
5,0<"
4,~R
4 ,.'~4
4,45
Lysine
7,95
2,65
5,35
3,60
5,25
7,70
3,52
5,69
4,30
6,22
Histidine
2,70
1,60
2-;65
2,10
2,05
2,62
2,12
2,82
2,51
2,43
Argi ni ne
3,40
3,75
6,65
4,80
4,55
3,29
4,97
7,07
5,73
5,39
AL
aliment d'allaitement
AC
aliment concentré C
AD
aliment concentré D
TF
tourteaux de soja et de colza traités au formaldéhyde
FO : foin

76.
l
- ASPECTS DIGESTIFS
Dans cette étude de la ~igestion des matières azotées
au cours du. sevrage, nous avons surtout cherché à décrire, sans
les quantifier précisément, les conséquences du changement de
mode de digestion des aliments sur les nutriments azotés mis à
la disposition de l'organisme. C'est dans ce but que 2 veaux
mâles ont été munis d'une canule simple du duodenum ; le veau
133 a reçu l'aliment concentré C et le veau 136, l'aliment con-
centré D, distribués aux génisses de l'essai 2.
A -
Ç2~E22!~!2~_~~_~~~!~E~2_~~2!~~2_~!_~~1~~!~~2_~!~~2
g~§_~1!~~~~2_~~_g~2_g!g~§~~
1) Aliments
La composition en acides aminés des aliments figure
dans le tableau 20 . Les faibles teneurs des aliments concentrés
(aliment C surtout)
tiennent au fait que les résultats sont rap-
portés à l'azote total dans lequel l'azote uréique est propor-
tionnellement important.
D~ns les études de la digestion des protéines, il est
souvent intéressant de tenter d'apprécier i'utilisation diges-
tive des diverses protéines de l'aliment car elle peut être va-
riable. Les protéines de l'orge peuvent être réparties en 2 clas-
ses selon leur composition en acides aminés
(LANDRY, MOUREAUX et
HUET, 1972)
les hordéines et les protéines ayant la composition
des protéines sa~'osolubles, il semblerait que les prem1eres re-
présentent environ 37 pIaO des matières protéiques de l'aliment
C et les secondes 63 pIaO puisque leur mélange dans ces propor-
tions a une composition qui en est très proche
(~2 = la). Les
matières protéiques des tourteaux de soja et de colza consti-
tuent 40 p 100 de celles de l'aliment D ; celles de l'orge,
60 p 100.

Tableau 21: COMPOSITION EN ACIDES AMINES DES CONTENUS DE DUODENUM (g P 16 9 N)
Veaux
133
136
1
Semaines
- 3
.. 2
- 1
+ 1
+ 2
+'3
- 3
- 2
- 1
+ 1
+ .2
+ 3
t-Iati ères azotée
p 100 liS
27,63
25,88
26,81
30,00
33,19
32,29' 30,63
27,25
28,88
28,38
21,50
24,44
A. aspartique
8,50
8,25
8,60
8,10
8,55
10,20
8,90
8,45
8,70
8,75
9,65
10,20
Thréonine
4,75
4,55
4,65
3,85
3,95
4,45
4,90
4,65
4,70
4,25
4,20
4,40
Sérine
6,05
5,45
5,'~5
4,00
4,20
4,45
6,30
5,70
5,45
4,45
4,50
4,80;
1
A. glutamique
20,35
17,55
17,25
13,20
13,60
13,50
21,65
18,65
17,50
12,90
14.45
14,90
Prol ine
9,25
8,15
7,45
4,50
3,75
4,25
9,95
8,10
7,50
4,25
4,75
5,35'
Glycine
2,45
3,00
3,15
4,35
4,85
5,60
2,60
2,80
3,·i5
4,35
4,50
4,40
Alanine
3,80
4.25
4,65
5.25
4,55
5,70
3,85
4,00
4,55
5,20
5,35
5,35
Valine
6,30
6,20
5,00
4,65
4,55
5,15
6,95
6,20
6,00
4,95
5,10
4,95
Cystine
1.50
1,75
1,80
1,65
1,60
1,60
1,45
1,65
1,70
2,05
2,10
1'~95
Méthionine
2,85
1,90
1,75
1,35
1,30
1'6~ 2,60 2,25 2,05 1,45 1,40 1,40
Isoleucine
5,05
5,25
4,25
4,05
3,65
4,4
5,45
5,25
5,15
4,30
4,50
4,35
Leucine
9,00
8,25
8.05
6,00
6,20
6,5d
9,70
8,55
8,45
6,25
6.50
6,5e
Tyrosine
5,45
5,45
5.25
4,85
3,65
4,45
5,70
5.20
4.35
4,10
3,90
4,05
Phénylalanine
4,40
4,95
4,80
3,70
3.90
3,70
5,15
4,30
4,30
3.80
3,65
3.P.0
Lysine
8,00
7,50
7,25
5,60
5,50
6,30
8,45
7,45
7.35
6,05
5,80
5.80
Histidine
2,75
2.45
2,40
1,85
2,05
1,90
3,15
2,55
2,50
2,15
2,00
2,05
Arginine
3,60
3,85
3,95
4,25
4,45
4,65
4,10
3,90
4,35
4,85
5.15
4,~5
Somme des aci-
des aminés
'04,05
98,75
95,70
81,20
80,30
88,40 110,85
99,65
97,75
84.10
87,05
89,10
Acide diamino-
pimélique
0,07
0,18
0;30
0,60
0,43
0,65
tr
0,10
0,21
0,33
0,30
0,41

77.
2) Contenus de duodenum
Les teneurs en matières azotées de la matière sèche du
contenu de duodenum du veau 133 sont plus élevées après le sevrage
qu'avant, c'est l'inverse dans le cas du veau 136
(tabl.
21).
La somme des teneurs en acides aminés des matières
azotées des contenus de duodenum est plus élevée avant le se-
vrage qu'après dans le cas des deux veaux-; elle est peu dif-
férente d'un veau à l'autre, à l'exception des semaines + 1 et
+ 2 où elle es~ plus élevée chez le veau 136 qui consomme l'ali-
ment D que chez l'autre veau o
Pour pouvoir comparer les teneurs en acides aminés des
différents échantillons des contenus de duodenum en excluant
l'influence des matières azotées non protéiques nous les avons
exprimées par leur pourcentage dans la somme des acides aminés
dosés
(tabl. 22
). La comparaison globale des compositions
en acides aminés de ces protéines par la méthode qe la distance
du ~ 2 (tabl. 23
montre que ces protéines ont des composi-
tions semblables au cours d'une même période
(?( 2~20)
le se-
vrage introduit des modifications telles que la distance du X 2
entre les profils déterminés au cours de la semaine qui précéde
et de celle qui suit le sevrage est de 57 ou 58 selon le veau.
Ainsi les teneurs en acide aspartique, glycine, alanine, cystine
et arginine sont plus élevées après le sevrage qu'avant, quel que
soit le veau i
c'est le contraire en ce qui concerne les concen-
trations en proline, méthionine, lysine, histidine, acide gluta-
mique et sérine i l'influence du sevrage sur les teneurs des
au-tres acides aminés
(thréonine, valine, isoleucine,_ leucine,
tyrosine, phénylalanine) est peu importante et/ou non systéma-
tique.

Tableau
22
COMPOSITION EN ACIDES AMINES DES CONTENUS DE DUODENUM
(p. 100 de la somme des acides aminés)
Veaux
133
136
Semaines
-3
-2
-1
1
2
3
-3
-2
-1
1
2
3
Ac.aspartique
8,17
8,36
8,97
9,99
10,67
11 ,54
8,03
8,49
8,92
10,4111,03 11,4
Thréonine
4,56
4,61
4,84
4,74
4,90
5,03
4,43
4,66
4,79
5,04
4,82
4,9
Sérine
5,80
5,52
5,71
4,91
5,23
5,03
5,70
5,74
5,56
5,31
5,17
5,3
Ac.glutamique 19,57 17,78 18,04 16,25 16,95
15,27
9,53 18,69 17,94
15,34 16,54 16,7
Proline
8,88
8,25
7,80
5,53
4,65
4,81
8,99
8,15
7,70
5,04
5,41
6,0
Glycine
2,38
3,05
3,31
5,36
6,03
6,33
2,33
2,80
3,21
5,15
5,12
4,9
Alanine
3,66
4,28
4,84
6,49
5,69
6,44
3,47
4,02
4,64
6,17
6,11
6,0
Valine
6,03
6,27
5,20
5,76
5,69
5,85
6,25
6,23
6,17
5,90
5,81
5,5
Cystine
1,43
1,7i 1,89
2,03
1,97
1,81
1,32
1,67
1,73
2,41
2,38
2,1
Méthionine
2,76
1,93
1,84
1,64
1,59
1,81
2,33
2,26
2,09
1,72
1,59
1,5
Isoleucine
4,85
5,30
4,43
4,97
4,56
4,98
4,93
5,25
5,25
5, la
5,17
4,8
Leucine
8,65
8,36
8,41
7,39
7,70
7,35
8,76
8,59
8,66
7,46
7,45
7,3
Tyrosine
5,23
5,52
5,51
5,98
4,56
5,03
5,16
5,20
4,43
4,88
4,47
4,5
Phénylalanine
4,23
5,03
5,00
4,57
4,86
4,18
4,65
4,32
4,38
4,51
4,17
4,2
Lysine
7,70
7,61
7,59
6,88
6,86
7,13
7,62
7,46
7,54
7,19
6,61
6,5
Histidine
2,66
2,46
2,50
2,26
2,55
2,15
2,83
2,55
2,55
2,58
2,29
2,3
Arginine
3,47
3,91
4,13
5,25
5,53
5,26
3,70
3,93
4,43
5,79
5,86
5,4
Acide diami-
0,07
0,18
0,31
0,73
0,54
0,73
tr
0, la
0,21
0,40
0,35
0,46
nopimélique

Tableau ~ : COMPARAISON DES COMPOSITIONS EN ACIDES AMINES DES CONTENUS DE DUODENUM
EN FONCTION DE L'AGE(l) ET DE LA NATURE DE L' ALIMENT(2) (Distance dUj(2)
Veaux
133 (Aliment C)
Semaines
- 3
- 2
- 1
+
1
+
2
+
3
- 3
3
20
33
146
170
196
- 3
- 2
9
7
10
78
104
124
- 2
136
- 1
26
7
12
57
77
98
- 1
(Aliment
D)
+ 1
164
106
68
10
16
14
+ 1
+
2
159
102
64
6
11
12
+
2
+
3
141
89
55
11
3
18
+
3
- 3
- 2
- 1
+
1
+
2
+
3 Semaines
(1) Les valeurs de la distance du/(2 entre les compositions en acides aminés
des contenus de duodenum prélevés sur un même veau au cours des semaines diffé-
rentes figurent dans le triangle supérieur pour le veau 133 et dans le triangle
inférieur pour le veau 136.
(2) Les valeurs de la distance du/(2 entre les compositions en acides aminés
des contenus de duodenum prélevés sur chacun des veaux au cours de la même se-
maine figurent sur la diagonale et sont en italique.

Tableau
24
COMPOSITION EN ACIOES AMINES DES FECES
(g p. 16g N)
Veaux
133
136
Semaines
-3
-2
-1
1
2
3
-3
-2
-1
1
2
3
Matières azotées
p. 100 MS
21 ,81 16,43 19,8721,31 17,81 18,87 26,86 20,38 24,58 30,56 19,56 20,37
Ac.aspartique
9,40
9,10 10,65 10,40
9,50
8,65 11 ,20
9,20
8,80
9,50
9,15
8,90
Thréonine
4,85
4,60
4,75
4,90
4,50
4,60
5,60
4,90
4,70
4,85
4,45
4,25
Sérine
5,40
5,35
5,05
4,85
4,60
4,60
5,55
5,05
4,75
4,95
4,50
4,35
Ac.g1utamique
13,40 12,70 12,90 12,40 12,00 11 ,50 13,45 12,05 12,60 12,60 12,60 12,15
Proline
4,20
4,60
4,50
4,35
4,25
4,20
5,30
4,20
4,20
4,15
4,20
3,30
Glyci ne
4,90
4,50
4,80
4,90
4,70
4,90
5,35
5,25
5,20
4,80
4,80
4,90
Alanine
5,75
6,2-0
6,60
6,70
6,15
6,20
6,00
4,85
5,10
5,55
6,05
5,30
Valine
5,25
5,60
4,85
5,65
5,60
5,00
5,70
5,05
4,70
5,25
5,15
5,20
Cystine
3,00
3,80
2,75
2,55
2,15
1,90
3,10
3,05
2,90
2,60
2,50
2,40
Méthi oni ne
2,30
1,85
2,05
2,35
1,85
1 ,85
2,15
2,20
2,35
2,05
2,05
2,05
Isoleucine
4,10
4,50
4,05
4,05
4,15
4,25
4,15
3,65
3,95
4,30
4,10
4,20
Leucine
6,20
6,15
6,55
6,35
6,35
6,10
7,70
6,90
6,95
7,30
6,20
6,40
(1)
(1)
Tyrosi ne
3,75
3,95
3,60
4,90
3,85
4,10
4,20
3,70
4,15
4,35
3,30
3,45
Phénylalanine
3,45
3,90
3,60
4,85
3,85
3,95
4,40
4,20
4,50
4,95
3,60
3,85
1
Lysine
6,40
6,00
6,60
6,60
6,35
5,95\\ 6,90
5,85
5,65
6,30
5,65
6,05
Histidine
2,35
1,95
2,30
2,20
2,15
2,00: 2,80
2,60
2,40
2,55
2,20
2,15
Arginine
4,45
4,55
4,20
4,25
4,10
3,70t 5,45
4,75
4,75
4,90
4,00
3,85
Somme des
89,15 89,30 89,75 92,25 86,10 83,3~ 98,95 87,45 87,60 90,95 84,30 82,75
acides aminés
(1) teneur calculée en supposant que le rapport tyrosine/phénylalanine était de l'ordre
de 1,02, comme dans les autres échantillons de fèces de ce veau.

78.
Les compositions en acides aminés des protéines des
contenus de duodenum sont peu influencées par la nature de
l'aliment concentré
(j(2< 20). Cependant, elles semblent s'écar-
ter légèrement l'une de l'autre à partir des semaines où la quan-
tité d'aliment concentré ingérée devient importante. Ainsi, pen-
dant les semaines + 2 et + 3~les teneurs en proline et glycine
paraissent les plus élevées et celles en cystine les plus faibles
dans les protéines des contenus prélevés sur le veau 133. Toute-
fois,
les concentrations en tyrosine sont les plus élevées et
celles en arginine les plus faibles chez ce veau, quelle que
soit la semaine.
Les teneurs en acide ~Jê
diaminopimélique sont plus
élevées après le sevrage qu'avant; de plus elles sont les plus
importantes dans les contenus prélevés sur le veau nourri avec
l'aliment C.
3) Fèces (tabl.
24et 25)
Les concentrations en matières azotées de la matière
sèche des fèces récoltées en semaines + 2 et + 3 sont relati-
vement plus faibles que celles des fèces recueillies sur l'un
ou l'autre veau au cours des semaines précédentes. Elles sont
les plus élevées, quelle que soit la semaine chez le veau nour-
ri avec l'aliment D.
La somme des teneurs en acides aminés des matières
azotées des fèces est relativement constante avant le gevrage
(semaine -
3 pour le veau 136 exceptée)
elle tend à diminuer
au cours des 3 semqines qui le suivent.
La comparaison du profil en acides aminés des matières
protéiques des fèces montre qu'il évolue peu d'une semaine à
l'autre au cours du sevrage
(X2~ 20) ; son influence sur les
....
teneurs en chacun des acides aminés dans les fèces est modérée
et/ou non systématique
(tabl.
26).
L'influence de la nature du reglme est peu marquée en
2
début et en fin d'expérience
(')(. <: 15). Elle est cependant sen-
sible en semaines ~ 2 et - 1 et cela tient aû fait que les te-
neurs en glycine, méthionine,
leucine, phénylalanine, histidine
et arginine sont les plus faibles dans les fèces du veau 133 alors
qu'elles sont les plus élevées en alanine.

Tableau
25
COMPOSITION EN ACIDES AMINES DES FECES
(p. 100 de la somme des acides aminés)
Veaux
133
136
Semaines
-3
-2
-1
1
2
3
-3
-2
-1
1
2
3
Ac.aspartique
10,54
10,19
11,86
11 ,27
11,0310,38 11 ,31 10,52 10,04 10,45 10,85 10,7
Thréonine
5,44
5,15
5,29
5,31
5,23
5,52
5,66
5,60
5,36
5,33
5,28
5,1
Sérine
6,06
5,99
5,62
5,26
5,34
5,52
5,61
5,77
5,42
5,44
5,34
5,2
Ac.g1utamique
15,03
14,22
14,37
13,44
13,94 13,80 13,59 13,78 14,38 13,85 14,71 14,6
Pro1ine
4,71
5,15
5,01
4,71
4,94
5,04
5,35
4,80
4,79
4,56
4,98
3,9
Glycine
5,50
5,04
5,35
5,31
5,46
5,88
5,40
6,00
5,93
5,28
5,69
5,9
Alanine
6,45
6,94
7,35
7,26
7,14
7,44
6,06
5,56
5,87
6,10
7,18
6,4
Valine
5,89
6,27
5,40
6,13
6,50
6,00
5,76
5,77
5,36
5,77
6,11
6,2
Cystine
3,37
4,26
3,06
2,76
2,50
2,28
3,13
3,49
3,31
2,86
2,97
2,9
Méthionine
2,58
2,07
2,28
2,55
2,15
2,22
2,17
2,52
2,68
2,25
2,43
2,4
Iso1eucine
4,60
5,04
4,51
4,39
4,82
5,10
4,19
4,17
4,51
4,73
4,86
5,8
Leucine
6,95
6,89
7,29
6,88
7,38
7,32
7,78
7,89
7,93
8,03
7,36
7,7
Tyrosine
4,21
4,41
4,01
5,31
4,47
4,79
4,24
4,23
4,72
4,78
3,92
4,1
Phénylalanine
3,87
4,37
4,01
5,26
4,47
4,74
4,44
4,80
5,13
5,44
4,27
4,6
Lysine
7,18
6,72
7,35
7,16
7,38
7,14
6,97
6,69
6,44
6,93
6,70
7,3
Histidine
6,24
2,18
2,56
2,39
2,50
2,40
2,83
2,97
2,74
2,80
2,61
2,6
Arginine
4,99
5,10
4,68
4,61
4,76
4,44
5,51
5,43
5,42
5,39
4,75
4,6

Tableau 26: COMPARAISON DES COMPOSITIONS EN ACIDES A~lINES DES FECES EN FONCTION
DE L'AGE(l) ET DE LA NATURE DE L'ALmENT(2) (Distance duX2)
Veaux
133 (Aliment C)
Semaines
- 3
- 2
- 1
+
1
+ 2
+ 3
- 3
12~ :3
13
9
22
14
21
- 3
- 2
6
24~ 8
20
27
22
29
- 2
136
- 1
12
5
25~ 2
18
9
16
- 1
(Aliment
D)
+ 1
10
10
6
13~ ?
9
10
+ 1
+ 2
12
18
17
16
5~9
4
+ 2
+ 3
19
17
15
12
8
14~2
+ 3
- 3
- 2
- 1
+ 1
+ 2
+ 3 ~emaines
(1) Les valeurs de la distance duX 2 entre les compositions en acides aminés
des fèces prélevées sur un même veau au cours de semaines différentes figurent
dans le triangle supérieur pour le veau 133 et dans le triangle inférieur pour
le veau 136.
(2) Les valeurs de la distance du?(2 entre les compositions en acides aminés
des fèces prélevées sur chacun des veaux aU--'10urs de la même semaine figurent
sur la diagonale et sont en italique.

Tableau
27
Performances zootechniques des veaux mâles nO 133 et 136
N° veaux
133
136
Croissance
et
Age (Semaines)
Age (Semaines)
Consorrrnation
-4
..3
-2
-1
+1
+2
+3
-4
-3
-2
-1
+1
+2
+3
Poids vif kg
57
63,3
67,3
71
74
79,3
85,5
58
64,2
68,4
70
70
71
76
Gain de poids vif
1,025
O,S71
0,571
0,357
0,642
1,000
6,86
1,000
0,714
0,343
0,000
-0,029
0,5'13
1,057
kg/j
------------------- ------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------
MS lait g/j
1048,5
1048,5
734
429,4
0
0
0
1048,5
1048,5
734
419,4
0
0
0
MS concentré g/j
118
201,4
467
699
1364
1932
2066,4
39
108
234
396
530
922
1419
t~S foin g/j
,0,7
3,3
11,3
68
149
154
-
0,7
2
16
84 '
157
185
178
MS totale g/ j
1167
1254,5
1029,4
1186,3
1512
2082
-
1088,4
1158,5
983,6
899
687
1107
1596
MS concentré % MSI
10,3
16
45,4
59
90,2
93
3,6
9,3
24
44
77
83
89
MS foin %MSI
0
1
1
6
10
7,4
0
0
1,6
9,3
23
17
11
------------------- ------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------
MAT lait
257,5
257,5
180,3
103
0
0
0
257,5
257,5
180,3
103
0
0
0
MAT concentrê g/j
20,3
30
69
103
201
285
305
7
19
41
69
92
161
247
MAT foin g/j
0,1
0,3
1
6
13
14
-
0,1
0,2
1,4
7,5
14
17
16
MAT totale g/j
275
288
250
212
215
299
-
264
276,5
222,5
180
107
178
263
MAT conc·a; NATI
7,4
10,4
27,6
48,6
93,5
95,3
-
2,6
7
18,4
38,3
86
90,4
94
~1AT foin % MATI
0
0
4,4
3
6,5
4,7
-
0
0
1
4,2
14
9,6
6
MSI : matière. sèche, totale
ingérée.
MATI : matière azotée totale ingérée.
,;<,'''>..,~''''''~r>'f''''"l?f',''''(.''''"''''''''''tl'~.''''f'''" ..... ~~< ,.<:o:'?T''''''''"~~.,
..
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79.
1) Méthodologie
Les prélèvements de contenu de duodenum ont été ef-
fectués sur des mâles qui ont subi une opération qui a pu modi-
fier certains aspects de l'utilisation digestive des aliments.
Toutefois, l'évolution de leurs paramètres sanguins
(urémie,
glycémie, arnino~cidémie) au cours du sevrage, voisine de celle
des génisses consommant le même aliment, semblerait
indiquer
que ces modifications ont été peu importantes. De plus, si les
niveaux d'ingestion du veau 133 ont été comparables
(ou même
légèrement supérieurs à ceux des génisses consommant le même
aliment concentré C), ceux du veau 136 n'ont atteint que 56, 67,
77 P 100 des ~uantités ingérées par les génisses du lot D au
cours des semaines + l, + 2 et + 3 respectivement -(tabl. 27).
Si l'utilisatton d'une canule simple avoir évité de
perturber les phénomènes digestifs de façon appréciable ; elle
a soulevé d'autres difficultés. La constitution d'un échantillon
représentatif des contenus est rendue plus difficile
; nous avons
tenté de l'obtenir en multipliant les prélèvements et en les
répartissant sur 2 jours. De plus, en l'absence d'un-marqueur
convenable, i l n'est pas possible de déterminer quantitativement
le flux des nutriments dans lé duodenum.
2) Comparaison de la composition en acides aminés des
matières protéiques des contenus à d'autres protéines
Les variations de la composition en acides aminés des
contenus de duodenum reflètent des modifications dans la nature
et les proportions des différentes protéines présentes à ce ni-
veau. Pour tenter d'expliquer ces variations et de décrire ces
modifications, nous avons comparé la composition en acides aminés
des matières protéique~ des contenus de duodenum à celle de pro-
téines alimentaires, digestives et microbiennes susceptibles de
se trouver à ce niveau, par les méthodes de la distance du X 2
et de l'analyse factorielle des correspondances.

Fi gure 20 Comparaison des compos1tions en acides aminés des contenus de duodenum
du veau 133 (aliment C) et de celle du veau 136 (aliment 0) à celles de
matières azotées alimentaires, endogènes, bactériennes (analyse factorielle
des correspondances)
pso
o
Axe 2 (24.8%)
AC
AD
o
b (veau 136)
T g
o
+2
0+3
FO
+1
0
0 0
Axe 1 (60.9%)
0
BR
SG
0
-1
o
-3
o ALo
a (veau 133)
Axe 2 (9.6%)
oAC
FO
HOR
-
+3 ôJ
0 +2
o
HOR
+1
-
Axe 1 (82.5%)
o
o
SG
BR
o
-1
2
o AL
-3
0
o Echantillon de contenu accompagné du nUl\\1éro de la semaine de prélèvement
()AL : aliment d'allaitement; AC : aliment concentré C ; PSO : protéines ayant la
composition des protéines salinosolubles de l'orge; AD : aliment concentré D
TF : tourteaux de soja et de colza traités au formaldéhyde; FO : foin ; SG : suc
. gastrique ; BR : bactéries du rumen.
1

80.
L'examen du tableau 2S' des ')( 2 et la figure 2~ et b} repré-
sentant les résultats de l'analyse des correspondances, indique
que les teneurs en acides aminés des matières protéiques des
contenus de duodenum avant le sevragesont d'autant plus sem-
blables à celles de l'aliment d'allaitement que son apport dans
le régime est important; après le sevrage, leur profil tend à
se rapprocher de celui des bactéries du rumen, du suc gastrique
de veau sevré, du foin et des protéines salinosolubles de l'orge
dans le cas du veau 133.ou de celles des tourteaux traités au
formaldéhyde dans le cas du veau 136. Ces similitudes entre pro-
fils peuvent signifier que certaines de ces protéines sont pré-
sentes en quantités notables dans ces contenus de duodenum ;
c'est ce qu'indique l'évolution des distances entre ces compo-
sitions et celle
de l'aliment d'allaitement avant le sevrage.
Toutefois, la similitude de composition en acides aminés entre
un mélange de matières protéiques et une protéine ne fournit
pas la preuve de· sa présence dans le mélange mais seulement une
présomption. Ainsi, la ressemblance qui se manifeste entre la
composition en acides aminés des contenus de duoden~ü d~ veau
sevré et cell~du suc gastrique (J(2~ 60)ou celle du foin (?(2~ 56)
"
......
peut difficilement s'expliquer par la présence d'une proportion
impor~ante de protéines du suc gastrique ou du foin dans ces
contenus 0
En effet, la quantité de protéines secrétées par la
caillette du veau sevré ne serait que de 2,5 à 3,8 g/j selon
GUILLOTEAU et al
(1980)
; la quantité de matières azotées du
foin ingérée ne représente pas plus de 5,5 p 100 des matières
azotées totales ingérées. Cette ressemblance proviendrait du fait
que la composition d'un mélange de matières protéiques' contenant
59 p 100 de protéines ayant la composition des protéines salino-
solubles de l'orge et 41
p 100 de protéines bactériennes ont une
2
composition qui leur est assez semblable
(28<X < 60). Nous avons
alors décidé de ne pas prendre en considération ces matières pro-
téiques qui ne constituent qu'une très faible proportion de celles
présentes dans le duod2nurn de ces 2 veaux dans l'élaboration des
modèles décrivant les .proportions des principales classes de pro-
téines des contenus de duodenum.

Tableau 28: COMPARAISON DES COMPOSITIONS EN ACIDES AMINES DES CONTENUS DE DUODENUM A CELLES DE r1ATIERES AZOTEES
D'ORIGINE ALH1ENTAIRE, ENDOGENE, BACTERIENNE (Distance du ):,2)
.'
Veaux
Semaines
AL
AC
PSO
HOR
AD
TF
FO
SG
BR
- 3
6
199
241
1218
204
196
261
- 2
33
197
171
1308
130
125
1l~9
133
- 1
52
193
135
1344
108
103
170
(Aliment C)
+ 1
260
68
1652
51
69
78
+ 2
285
54
1683
56
59
82
+ 3
351
67
1820
39
67
4R
- 3
6
193
2'l6
1191
127
172
208
194
272
- 2
19
191
1P.4
1296
113
101
147
138
206
136
- 1
41
193
Bi!
1379
102
69
1O?
100 .
162
(Aliment D)
+ 1
306
50
1751
169
48
37
37
73
+ 2
264
44
1674
137
33
39
54
86
+ 1
248
50
1619
126
33
36
58
93
AL : aliment d' alla itement
AC : aliment concentré C
PSO : protéines ayant la composition des protéines salinosolubles de 1'orge
HOR : hordéines
AD : aliment concentré D
TF : tourteaux de soja et de colza traités au formaldéhyde
FO : foin
SG : suc gastrique de veau préruminant
BR : bactéries du rumen
!'_""'~"'~~"'f"*,,~,"!,-~=:"l<·'·,1~"'·~"'1O"~~'i:"'l!M"~t'\\!m'-"','!""'''"~'''''''';(~''''''"":_""~·'"'!~~·'''''''''''''''''''''-;1.'·''f'J''''~'';'''''''''t't'':~''···C~'':~~7'M·''''""'t"""···"'·.''''r''t.o'_-''·"'.;·.'=,
.......,'''':''"-~~,.,''.~;~·'''y·''i''"~J w',"·"1""'"",H'''''W,"t:;··;'''';·~·,·,''_.'»''!'A ..é·~;;o''';;,."..,,~''' ....'''',.,"'~~"·";"'~""'.".'''''_~,·,'',j·,,'',1~''''f,_·~.,''''.·
..~.,,.,.J'rë'('''''.'...,'' ......·",·,"_...\\···.~,.'-·of'"1·".,.~,.,"'··l>'ê"'!."'~,..""""',,~_~,·~,.,,.,'r" ''i"..'''''-'"'._'.7...,.,''''.-,...''''''...*'''''''''',."...........,...._.,._........_''""'".''',''",..•,.".,"',.,.,.,"'...._ _

81.
Dans ces conditions, la figure
2~indique que les
contenus de duodenum du veau 133 après le sevrage, ont une
composition qui semble résulter du mélange de protéines bac-
tériennes et d'une fraction des protéines de l'orge ayant la
composition des protéines salinosolubles
(tabl.
28 7. L'autre
grande classe de protéines de l'orge les hordéines, dont la
composition en acides aminés est'très caractéristique
(tabl.
28)
ne semble pas se retrouver dans les contenus de duodenum de ce
veau en quantité notable dans son intégralité. La figure 20b
indique que les protéines des tourteaux traités au formaldéhyde
sont en proportion probablement importante dans les contenus de
duodenum du veau 136 sevré.
3)
Tentative d'estimation de la proportion des dif-
férentes classes de protéines présentes en quantité importante
dans le duodenum
Nous avons cherché à calculer quels devraient être
(tablo 29 )
les pou~centages des 2 ou 3 principales
classes de protéines constituant les matières protéiques des
contenus de duodenum pour que le mélange ait la composition en
acides aminés la plus semblable possible
(~2 minimal) à celle
mesurée. Cela a été possible pour chaque échantillon puisque
l'écart maximal entre composition calculée et composition me-
surée est représenté par un
~,2 de 22.
Au cours du sevrage du veau 133, la réduction de la
proportion des protéines de lait dans' les matières protéiques
des contenus de duodenum s'accompagne d'un accroissement de
celle des protéines bactériennes ; cette augmentation est plus
ou moins régulièreQ De plu~ la proportion des protéines de l'orge
augmente et se stabilise vers 40 p 100 après le sevrage. Ce sont
principalement des protéines ayant la composition des protéines
salinosolubles. Il peut paraître surprenant que ces protéines
apparemment faciles à solubiliser, aient pu échapper à la dé-
gradation dans 'le rumen
En fait,
selon LANDRY, MOUREAUX et
0
HUET
(1972),
seule une faible fraction est soluble dans les so-
lutions salines, le reste engagé dans des structures complexes,
constitue la majeure partie de la classe hétérogène des glutéli-
nes définie selon le
protocole de OSBORNE
(1895,
1924)
comme

Tableau 29: DETERMINATION DE L'ORIGINE DES PROTEINES RETROUVEES DANS LE DUOOENU~'
Veaux
133
136
Méthode
utilisée
Semaines
-3
-2
-1
+1 '+2
+3
-3
-2
-1
+1
+2
+3
Protéi nes bactériennes (l)
6
15
26
61
45
62
tr
-8
17
33
29
38
A.D.A.P.
Protéines bactériennes
8
16
16
58
41
59
2
11
17
40
32
30
Protéines de l'orge
- Proto salinosoluble~
.1
11
21
35
55
39
27
23
20
Acides
- Hordéines
7
4
2
aminés
Proto tourteau formolé
10
15
24
33
45
50
Protéines du lait
91
73
63
88
74
59
Distance du ")(.2
3
7 13
20
22
13
3
2
3
9
7
10
(1) on suppose que 100 9 d'acides aminés bactériens correspondent A 1,2 ~ d'acide
diaminopimélique dans le duodenum ; or il semblerait d'après la bibliographie qu'il
y ait de 0,9 â 1,0 9 de ce composé pour 100 9 d'acides aminés bactériens (LINr, et
BUTTERY, 1978). Comme l'acide diaminopimélique ne se trouve que dans les parois des
bactéries et, que celles-ci constituent environ 30 p 100 de leurs protéines, il suffit
que la proportion des parois atteigne 36 p 100 (soit un enrichissement des contenus en
ces structures de 20 p 100) pour obtenir des teneurs en acide diaminopimélique de
1,2 9 P 100 9 d'acides aminés bactériens.

82.
étant les protéines insolubles dans les solutions salines ou
alcooliques. Cette proportion de 40 pIaO est peut être légè-
rement excessive car i l se peut qu'elle englobe aussi celle de
protéines telles que celles du foin dont la composition est as-
sez voisine
(1'2
: 57).
Les proportions de protéines des tourteaux traités au
formaldéhyde et des bactéries du rumen dans les matières pro-
téiques des contenus de duodenum deviennent importantes après le
sevrage du veau 136 qui consomme l'aliment D. Il semble que le
traitement des tourteaux ait très efficacement protégé leurs
protéines de la dégradation dans le rumen de ce veau, aux âges
étudiés o En effet, la proportion des protéines des tourteaux
n'excède pas 40 pIaO des protéines ingérées par cet animal et
au niveau du duoden~ elle atteint 50 pIaO. L'efficacité de ce
traitement avait déjà été mis en évidence par des mesures de la
composition en acides aminés du contenu de duodenum de bovins
plus âgés
(VERI1E et al, 1977)
i
i l semblerait cependant qu'elle
ait été moins marquée chez ces animaux.
4)
Détermination de la teneur en protéines bactériennes
des contenus de duodenum à partir de la mesure de leur concentra-
tion en acide diaminopifuélique
L'augmentation des concentrations en acide diaminopi-
mélique des contenus au cours du sevrage traduit l'accroissement
de leur teneur en protéines bactériennes. Connaissant la teneur
en acide diaminopimélique des protéines bactérienües, i l peut
~tre possible de calculer la concentration de ces dernières dans
le duodenum. D'après LING et BUTTERY
(1978),
il Y aurait dans
les bactéries du rumen de 0,9 à 1 g d'acide diaminopimélique
pour 100 g d'acides aminés. Cependant,
i l semblerait qu'au niveau
du duodenum, les matières azotées d'origine microbienne soient
particulièrement riches eh parois bactériennes qui seules con-
tiennent l'acide diaminopimélique. C'est pourquoi nous avons es-
timé la teneur en protéines bactériennes des contenus de duodenum
en supposant que la concentration en acidediaminopimélique des pro-
téines bactériennes au niveau du duodenum est
de 1,2 g pIaO.
Dans ces conditions, les proportions retrouvées sont relativement
voisines des estimations faites à partir de l'étude des composi-
tions en acides aminés
(tabl. 29
) 0

Tableau 30
rEQUILIBRE EN ACIDES AMINES INDISPENS~BLES ET SEt11 INDISPENSABLES DES CONTENUS
DE DUODENUM (p 100 de la somme corrigée (1) des teneurs)
- - - -
Sema'ines
- 3
-
2
-
1
+
1
+
2
+
3
Besoins du veau
--,-
Régimes
C
D
C
D
C
D
C
D
C
0
C
D
préruminant (2)
Ihréoni ne
.
9,88
9,61
9,80
9,91
11 ,23
10,20
10,83
11 ,05
11 ,47
10 ,97
11 ,26
11 ,51
9,H7
la li ne
13.11
13,64
13 ,35
13 ,21
12,07
13,02
13,08
12,88
13 ,22
13 ,32
13 ,03
12,95
Il ,,8-l
1
~thionine
9,05
7,95
7,86
8,31
8,45
8,14
7,59
7,54
7,55
7,31
8,10
7,32
8;55
~stine(lt)
Iso 1euci ne
10 ,51
10,69
11 ,31
11,19
10,26
11,18
11 ,39
11,16
10,60
11,75
11,13
Il,38
11, lA
Leuci ne (lt)
15,77
16,04
16,96
16,78
15,40
16,77
16,87
16,74
15,92
16,98
16,44
17,00
17,11
lYros i ne
12,00
12,00
12,00
12,00
12,00
12,00
12,00
12,00
12,00
12,00
12,00
12,00
11 ,84
Fhé~lalan~~~
[.ys i ne
16,65
16,58
16,15
15,87
17,50
15,96
15,75
15,74
15,98
15,15
15,94
15,17
17,11
Histidine
5,72
6,18
5,28
5,43
5,79
5,43
5,20
5,59
5,96
5,22
4,81
5,36
5,26
Irginine(lt)
7,30
7,30
7,30
7,30
7,30
7,30
7,30
7,30
7,30
7,30
7,30
7,30
7,24
(1)
S"lime corrigée
les teneurs en
48,05
50,97
46,44'
46,93
41,43
46,07
35,56
38,44
34,46
38,29
39,53
38,23
A \\1 et SI(gp16gN)
.-
1
(1) Teneurs en cystine(lt) et en leucine(lt) limjtées respectivement à 1 fois et 1,5 fois celles en mp.thionine et en leucine; teneurs en
tyrosine + phénylalanine(~ et en arginine'- limitée respectivement à 12 P 100 et 7,3 p 100 de la somme corrigée des teneurs.
:2) PATUREAU-MIRAND (1978 et résultat non publié pour la thréonine).
_~,~""""",...-"""'"t~"'OO:f,;oo;t;'~~'!"'i'~"",""~-"'~"o/>l"'f~~·"""'r:";'é~\\!""""'~~~~?\\"C"!'\\"-,",""·":M"p,o·~,;;"".."..,-..,~,~~~,~~·~t""'fV"~"'l'J""·';'~'''"I'''''''~~·'~
''''''''"'"''-''''\\''''''''-'''''~_N>','J~'~(,_*-,:,,>~,_·i'''';-·'~·'''''''''_·'':'i'i''·
,*'~,l:;'l;'~"~·1"'·""'-#f"j~,·""~.J>·'··'~""""'''''I'~~'''''''"''':·/''f''~(,~·",'~·V'''''~,'!'l<"""",'''''~~-..c"",;,
...,,,'''_lI"'''('\\'"':''~''''-'''''''"';.'>~'·~' ·''''''r''*''''''···;;''''''''l''"''''''''''~'''·'''''''''''V'''''''''''''''"_;_·_''''·''''·'''''':'!<.~-''_"·1·''''
':1"',",'~'!l'~

83.
La proportion de protéines bactériennes dans les ma-
tières protéiques des contenus de duodenum du veau 133 qui con-
somme l'aliment C, est comparable aux valeurs trouvées chez le
veau par LEIBHOLZ (1975) entre 3 et 5 semaines après un sevrage
brutal (54 à 64 P 100) mais inférieure aux valeurs rapportées par
cet auteur entre 6 et 8 semaines (70 à 75 P 100)
cette propor-
tion est plus faible dans les contenus du veau 136 en raison d'un
accroissement de la part des protéines d'ori9ine alimentaire
résultant du traitement au formaldéhyde des tou=teaux de colza
et de soja.
5) Equilibre en acides aminés indispensables et semi-
indispensables du contenu de duodenum (tabl. )0 )
L'équilibre en acides aminés indispensables et semi-
indispensables des contenus de duodenum a été déterminé en cal-
culant la teneur de chacun d'entre eux, exprimée par le pourcen-
tage qu'il représentè dans la somme des teneurs en ces composés.
Cependant, les concentrations en leucine, arginine et acides
aminés aromatiques rapportées dans ce tableau ont été limitées
selon les recommandations de PION, de BELSUNCE, FAUCONNEAU (1963),
de façon à ne prendre en considération que la propo~tion_.de l'a-
cide aminé qui est réellement indispensable lorsqu'il est apporté
en léger excès o De la même façon, nous avons limité les teneurs
en cystine à celles de la méthionine car chez le veau préruminant
(PATUREAU-MlRAND et al, 1973) ou le porc (BAKER et al, 1969) ou
le rat (PION, 1972 ~ BYINGTON, HOWE et CLARK, 1972) en croissance,
il semble qu'un apport alimentaire de cystine ne permet de satis-
faire une partie du besoin en méthionine que s'il représente
moins de 50 p 100 de l'apport total d'acides aminés soufrés.
L'équilibre en acides aminés indispensables et semi-
indispensables ainsi défini évolue au cours du sevrage avec les
Imodifications de composition en protéines des contenus de duode-
Inum. Il semble y avoir une légère augmentation des teneurs en
thréonine et une faible diminution de celles en acides aminés
\\soufrés et lysine entre les semaines - 3 et + 3, quel que soit
Il'aliment distri~ué au veauo Cependant, à l'excep~ion ~e légères
déficiences en lysine et acides aminés soufrés, l'équilibre en

" " '
,,<' • . ,,<. _
....;..,.",.:."·_..·....".,,•..\\'i'..,,"'·."")""·~,"'.""""'i;,..&,=';;;'l,...i4>Ù,~"~'•.'''M'''''"~:):,;,,'"-ii>.I:,._\\;.·,,·'''':......._:~.:~-"'.......~·..,;-"'>.,~.',"':""lo.iI'_"',""""'."i.......'C-.~"""" ..;:·~,..,{,.."".,~~",,,,,,,",ç,,,,;.;.;:;;.;.....;;.,.,:,_:........,.',,,......,........_._..,..._ •."'."''''",".,>-<#''-J',,,.,,,.,,'',...-......~...,i.v,>"""\\"",',,;,:·';;'i"""i.i':">."',"""'.;;;""'.lIa"~A .......·."'~.,.,;;,..;.:"':"·.:.~...""'•..~>..:.;...,:·,..._~~.,'..",..;":.'d'''t'~_>.'',·Oà=-;.~-''',,',_-~~....,4..,,,,,,,",,,e..;',,*,.>l>.~~~;.,,"." ,",""'"·""":t""""..,"'{,,.<1....,,,?~'."";,''''''''':<''d~'''',_,,~·:,,',,·_. :~'~...._ ......_. '-~~A_'"_~""' ...".·"'V··M"''""(''''.".<i'''__...,<;,~,_,,,·~.·_,_,'~,'.,j .~"',..~
Figure
21
Comparaison des compositions en acides aminés des fèces des veaux 133 (aliment C) et 136 (aliment D)
1
à celles de matières azotées alimentaires, endogènes, bactériennes (analyse factorielle des corres-
pondance)
TF
o
Axe 2 (20,7%)
Axe 1 (52,7%)
o
BF
~
+3
IVL
o
~Echantillon de fèces du veau 133 accompagné du numéro de la semaine de prélèvement
*Echantillon de fèces du veau 136 accompagné du numéro de la semaine de prélèvement
()BF : bactéries fécales ; BR ~ bactéries du rumen ; FVL : fèces de veau préruminant
IVL : contenu d'iléon de veau préruminant ; TF : tourteaux de soja et de colza traités au formaldéhyde.

84.
acides aminés indispensables et semi-indispensables des contenus
est voisin de celui préconisé peur satisfaire les besoins du veau
préruminant selon les estimations de PATUREAU-MlRAND et al
(1974).
L'effet bénéfique de la complémentation de l'orge par des protéines
de tourteaux protégées de la dégradation dans le rumen ne semble
donc pas se manifester sur l'équilibre en acides aminés indispen-
sables des matières protéiques atteignant l'intestin. Cela pa-
rait provenir du f~it que les hordéines qui sont des protéines
très déséquilibrées, sont en très grande partie dégradées pour la
synthèse de protéines bactériennes mieux équilibrées et que les
protéines de l'orge résistant à la dégradation ont un bon équi-
libre en acides aminés indispensables. En revanche,
la complé-
mentation de l'orge par les tourteaux traités a augmenté la pro-
portion d'acides aminés indispensables et semi-indispensables
des matières azotées des contenus en semaines -
l, + 1 et + 2.
6)
Comparaison des matières protéiques des fèces à
d'autres protéines
La composition en acides aminés des fèces des 2 veaux
en semaine -
3 est très proche de celle des fèces de. jeunes veaux
préruminants
()(2< 12 et figo
21)
; au cours du sevrage, elle
tend à s'approcher de celle des bactéries fécales et/ou du rumen.
Cela est confirmé par le calcul des pourcentages des principales
sortes des matières protéiques susceptibles de se trouver dans
les fèces.
L'enrichissement en protéines bactériennes des fèces
des 2 veaux paraît particulièrement important à partir du sevrage
(tabl.31 ou fig o 21 ). Cette augmentation de la part des protéines
bactériennes dans les fèces au cours du sevrage peut avoir 2 ori-
gines
~des protéines des bactéries du rumen résistent en partie
à la digestion intestinale;
le remplacement de l'aliment d'al-
laitement totalement digestible par des aliments végétaux moins
digestibles dans l'intestin grêle favorise le développement d'une
importante flore bactérienne dans les. parties distales du tractus
digestif.

Tableau 31 : DETERMINATION DE L'ORIGINE DES PROTEINES RETROUVEES DANS LES FECES
Veaux
133
136
Semaines
- 3 - 2 - 1 + 1 + 2 + 3 - 3 - 2 - 1 + 1 + 2 + 3
-
Proto Salin. de l'orge(l)
6
9
0
0
1
4
-
-
-
-
-
-
Tourteaux formolés
-
-
-
-
-
-
12
12
17
14
13
11
Bactéries fécales
9
6
14
43
41
50
13
B
24
41
22
42
Fèces de veau préruminant(2)
85
85
86
57
58
46
75
75
59
45
65
47
Distance du 'X. 2
12
13
11
9
8
13
3
8
9
4
8
10
(1) Protéines ayant la composition en acides anJinés des protéines salino solubles de l'orge.
(2) Fèces de veaux préruminants âgés de 4 semaines (GRONGNET et al, 1981).

Tableau 32: COMPARAISON DES COMPOSITIONS EN ACIDES AMINES DES FECES EN FONCTInN
DE L'AGE(l) ET DE LA NATURE DE L'ALH1ENT(2) (Distance duX 2)
Veaux
123 (Aliment C)
Semaines
- 3
- 2
- 1
+
1
+
2
+ 3
- 3
12~ 3
13
9
22
14
21
- 3
- 2
6
24~ 8
20
27
22
29
- 2
136
- 1
12
5
25~ 2
18
9
16
- 1
(Aliment
0)
+
1
10
10
6
13~ ?
9
10
+
1
+
2
12
18
17
16
5~9
4
+ 2
+
3
19
17
15
12
lj
14~ 2
+ 3
- 3
- 2
- 1
+
l
+
2
+ 3
Semainec
(1) Les valeurs de la distance dUl(2 entre les compositions en acides aminés
des fèces prélevées sur un même veau au cours de semaines différentes figurent
dans le triangle supérieur pour le veau 133 et dans le triangle inférieur' pour
le veau 136.
(2) Les valeurs de la distance dU)(2 entre les compositions en acides aminés
des fèces prélevées sur chacun des veaux au cours de la même semaine figurent
sur la diagonale et sont en italique.

85.
Les matières protéiques ayant la composition des pro-
téines salinosolubles de l'orge qui se trouvaient en quantité non
négligeable dans les contenus de duodenum du veau 133 paraissent
avoir presque complètement disparu de ses fèces.
En revanche, les
teneurs plus élevées en glycine, leucine, histidine et arginine
des fèces du veau 136 que celles des fèces de l'autre veau sem-
blent indiquer qu'une petite fraction des protéines des tourteaux
traités ont résisté à la digestion. Cela est illustré par la
figure 21et le tableau 32 , notamment au cours des semaines -
1
et + l, alors !q~e ce veau commence à ~ngérer une quantité impor-
tante de l'aliment concentré contenant ces protéines.
CONCLUSION
L'étude de l'évolution de la composition en acides
aminés des contenus de duodenum et des fèces pendant le sevrage
du veau nous a permis de montrer que
:
-
le fonctionnement de la gouttière oesophagienne évite aux pro-
téines de l'aliment d'allaitement d'être remaniées dans le rumen
contrairemettà celles des aliments solides qui y séjournent. Ces
remaniements paraissent sélectifs et limités pendant la période
du sevrage puisque certaines protéines d'orig1ne alimentaire,
protégées ou non,
semblent pouvoir y échapper en proportion non
négligeable et que la production de protéines bactériennes parait
assez modeste.
- la digestion dans le rumen des protéines de l'orge pendant cet-
te période parait se traduire principalement par la dégradation
des hordéines et une· relative épargne de protéines ayant la com-
position des protéines salinosolubles de l'orge.
Il en résulte
que l'équilibre en acides aminés indispensables de ces contenus
parait satisfaisant à l'exception de légères déficiences en ly-
sine et acides aminés soufrés a
-
les protéin~des tourteaux traités au formaldéhyde paraissent
être efficacement protégées contre leur dégradation par les micro-
organismes du rumen; leur introduction dans l'aliment concentré
permet d'accroître l'apport d'acides aminés dans le duodenum.
Toutefois, il semble possible qu'une fraction des tourteaux utilisée
ne puisse être digérée par certains animaux pendant cette période
du sevrage puisqu'elle pourrait être perdue dans les fèces.

, j~'lI<~<lId~":1"i.f:r:.t ' . ''qfMiéè'i' 'J1;;l·~;;-iII~~~~~",jlr,.,~~"""",,"~Ali",;""""~~""
·'Di'-_.-.,.'''."....~,i;'jci;',;.:,>il.''"'ü.''',·'''''....,;.;.·~· ....''''";'''''''',,~..,.''''''''·,, ..,,"..,,,~,.,~,.·., ....,-.,"~,"-.."," ...._.,,;'.....,,',·•.• ,;·,.·_,"..W,w2,~"""....'...~;~:""~ ..""""<""'." ....."""",.."'-.....",.....,_.....-....-_~__~".....~"'.......,,J.I;,"id;,'....,""""_""~,_,,,·"'·.""'~.....;;;j;......_;O;;;.t~''''';;.....,''''''',...,,:,.~,~;,<~,,'';;""""",,,,,,,,,,·:",".JI>'''''''"''''''-;''''':'~~'''''''''~·""'''''k'''''''''''''''';:_:' ",,,,,-,,,,_~,-,,,,,,-,,,,".,,;,:,,,,,,, ..·,'-..~·_.d.w.,,,,'~I:l,,,,,.,,,,,.:,,",,., ...~,~oo~"", •.";-.Ji>,"'o...":",,.'~'~"'~.'"".,,_,,,"""'''''
Urémie
Urémi e
(mg/lOO g)
(mg/lOO g)
30
30
(a)
20
20
---------
10
10
o
,
,
,
,
,
,
,
,
,
o
. , , , , .
a( 1) b
a
b
a
b
-3
-2
-1
+1
+2
+3
-3
-2
-1
+1
+2
+3
Age
(semaines)
Figure 22 : Evolution au cours du sevrage de l'urémie moyenne des génisses de l'essai 1 lots
A (e). B (0) et de celle
des génisses de l'essai 2 lots C (.) et 0 (0)
(1) mesures effectuées 1 (essai nou 2 jours (essai 2) (a) ; 2 (essai 1) ou 4 jours
(essai 2) (b) après la réduction (semaines
2 et - 1) ou la suppression (semaine + 1)
du lait de remplacement.
(tableau 33 voir annexe)
_._""""""_,~ol",,.,,,t«~~!":"!1'~~~""~~·f'":'_~-'·""'~.~~:1"·-1""'~~':'i""":"~~,"""''''''''~·''''''
;....~,.':~.'?!.'""'-""' .......-
~""."t";, __,,...,..",,....,.",~.,..,~",,,.,....,..,... .....,_"""''''_._ _.",..-.~... ,-----------~~--

86.
II - ASPECTS METABOLIQUES
- essai 1 (tabl. 3j , fig. 22
)
La suppression du lait de remplacement ne modifie pra-
tiquement pas les concentrations en urée du sang des génisses qui,
en semaine + 1 sont comparables à celles mesurées lors de la
semaine - 1. En revanche, 2 semaines après la suppression du
lait, quel que soit le lot (A' ou B), l'urémie atteint des valeurs
significativement plus faibles que celles des semaines précédentes.
De plus, on note avec les deux régimes une légère aug-
mentation de l'urémie entre 1 jour (+ la) et 3 jours (+ lb) après
la suppression du lait.
L'urémie des animaux du lot B est plus élevée que celle
des veaux du lot A quelle que soit la semaine. Il n'y a qu'en
semaine + 2 que la différence bien qu'encore importante (+ 41 %)
n'est pas significative.
- essai 2 (tabl. 33
,
fig. 22)
Les concentrations en urée du sang des animaux des deux
lots (C(et D) sont significativement plus faibles après la sup-
pression du lait qu'avant.
La réduction de la quantité de lait distribuée ne modi-
fie pas l'urémie des génisses du lot D alors que celle des génis-
ses du lot C diminue régulièrement de la semaine - 3 à la semaine
- 1 ~ 15 %)0 Une semaine après la suppression du lait, l'urémie
des génisses du lot C continue à baisser et atteint des valeurs
plus faibles que celle des semaines précédentes. Cependant seules
les différences entre l'urémie de la semaine + 1 et celle des
semaines - 3 et - 2 sont significatives; par contre, l'urémie
des génisses du lot ~ une semaine pprès la suppression du lait
reste voisine de celle des semaines précédentes. L'urémie des
génisses des deux lots diminue fortement au cours des semaines
+ 2 et + 3 et atteint alors des valeurs significativement plus
faibles que celles mesurées au cours de la semaine + 1.

Figure 23a
Evolution des teneurs en acides aminés indispensables et tyrosine du sang des
génisses de l'essai 1 (mg pIaO g)
(tableaux 34 a et c, voir annexe)
Thréonine
0,5
~1éth i on i ne
2,8
1,6
2,4
1,3
- -_ _ 2
1,0
0,3
~
1
.
' .
" - " " -
.-."
Valine
1so1euci ne
Leucine
4
~,9
2,6
3,5
1,7
02,4

V~0
3
. . - - - " " ' - - - 1,5
2,5
1,3
-------------
Tyrosine
Phénylalanine
Histidine
1,4
1,3
1,6
1,2
~1,5
1,1
1,45
~,
1
a b
-1
+1
+2
Arginine
ZAAI
19
,
.lot A
1,6
18
Olot B
Zf'AI : somme des teneurs
1,4
~0--0---.......0
en acides aminés
indisoensables +
1,2
tyrosine
~..------
l,a
~,
a b
a b
-1
+1
+2
-1
+1
+2
Age (semaines)
-1

87.
L'urémie ne semble pas dépendre de la date du prélève-
ment. Cependant la valeur mesurée dans les échantillons recueil-
lis 4 jours
(b)
après la réduction
(semaines -
2 et -
1)
ou la
suppression du lait
(semaine + 1)
tend à
être plus faible que
l'urémie mesurée deux jours plus tôt.
Il n'y a qu'en semaine -
1
que la différence est significative pour les génisses du lot D.
Quelle que soit la semaine,
l'urémie des animaux du
lot D est significativement plus élevée que celle des génisses du
lot C,
sauf en semaine + 3 , bien que l'écart soit encore impor-
tant
(+ 33 %).
B - Amino acidémie libre
--------------------
L'évolution des teneurs moyennes en acides aminés
indispensables
(aai)
et non indispensables
(aani)
du sang des
génisses de l'essai 1 est rapportée dans les tableaux 34a,b,c
et la figure
23a~b : celle de l'e~sa~ 2, dans lei tableaux 35a,b,c
et la figure 24a,b.
1) acides aminés indispensables
- essai 1
(tabl.
34~ et c, fig; 23a)
Quel que soit le lot
(A ou B), la somme des teneurs en
acides aminés indispensables est plus faible au cours de la se-
maine qui suit le sevrage que lors de la semaine précédente ; elle
varie peu au cours de la semaine + 2.
Il en résulte que la somme
des teneurs en aai est plus faible
(- 7 % en moyenne pour les
deux lots)
après le sevrage qu'au cours de la semaine qui le
précède. La plupart des teneurs en aai varient comme leur somme
ainsi à l'exception de la valine, de l'isoleucine et de la phé-
nylalanine
(lot A)
dont les teneurs sanguines sont plus élevées
clprès le sevrage, les concentrations de tous les autres aai du
sang des génisses des 2 lots sont plus faibles après sevrage
qu'avant; cependant,
seules les teneurs en méthionine, en argir
nine
(lot B)
et en thréonine
(lot A)
sont significativement plus
faibles.
Celles en tyrosine
(lot A), en arginine
(lot B)
ne bais-
sent significativement qu'au cours de la semaine qui suit le se-
vrage et celles en lysine
(lot A)
que lors de la 2ème'semaine
après le sevrage. Les variations des teneurs en aai du sang des
génisses de deux lots entre la semaine + 1 et la semaine + 2 ne
sont jamais significatives.

Figure 24a : Evolution des teneurs en acides aminés indispensables et tyrosine du sang des génisses de l'essai 2 (mg p 100 g)
(tableaux 35.a et c, voir annexe)
2,5
Thréonine
Méthionine
1,5
2,5
1,5
2,0
0,5
1,3
.0,5
0,2
1,1
1,5
~
1
ft
,
' s ,
r
-ra , , , , ,
.,.-.
,
,
,
"
~,
e
'
,
,
,
Valine
Tyrosine
Phénylalanine
Histidine
3,0
1;5
1,0
1,6
........ ii
...
~
1,2
0,5
2,0
0,5 ";..
,
,
l
,
l
,
T'

• _1
1
1
19
3,5
Arginine
2,5
1,5
15
.lot C
~
Olot 0
l.,AAI somme des teneurs en
1,5
acides aminés indis-
0,5
11
-r'
,
,
,
1'"
pensables + tyrosine
ft
,
1
~-
1
1
1

......
1

1


-3 -2 -1
+1
+2
+3
-3 -2
-1
+1
+2
+3
-3
-2
-1
+1
+2 +3
Age
(Semaines)

88.
Quel que soit l'âge la somme des concentrations en aai
du sang des génisses du lot B est plus élevée que celle des génis-
ses du lot A ; ceci est dn en particulier aux teneurs significa-
tivement plus élevées en valine, leucine, _phénylalanine, lysine
au cours de la semaine -
1 ; en valine, isoleucine, leucine et
tyrosine au cours de la semaine + 1. Cependan~ la différence entre
les concentrations sanguines en aai des génisses de ces 2 lots
A et B au cours de la semaine + 2 ne sont pas significatives. Sur
l'ensemble des 2 semaines qui suivent le sevrage,les seules dif-
férences significatives ne concernent que les trois acides aminés
à chaine ramifiée
(valine, isoleucine, leucine).
- essai 2 (tabl. 35a et c,
fig.
24a)
La somme des teneurs en aai baisse d'une semaine à l'au-
tre au cours de la période de p~ésevrage ; ainsi elle passe de
17,02 à 17,07 ~g/100 g au cours de la semaine -
3 à 15,10 et
16,20 mg/l00 g au cours de la semaine -
1 pour les lots C et D
respectivement
elle continue à baisser après le sevrage pour
atteindre dès la semaine qui suit
(semaine + 1) des valeurs qui
varient peu par la suite pour le lot C et continuent à diminuer
pour le lot Do
Les variations de la plupart des aai d'une semaine à
l'autre avant et après le sevrage .ne sont pas significatives,
à l'exception des concentrations en méthionine et en tyrosine du
sang des génisses des deux lots et de celles en lysine du sang
des génisses du lot C qui diminuent progressivement pour atteindre
au cours de la semaine -
1 des valeurs significativement plus
faibles que celles
celles mesurées au cours de la semaine -
3
après le sevrage chez les génisses du lot D,
les concentrations
sanquines en leucine et en lysine au cours des deux dernières
semaines sont significativement plus faibles qu'au cours de la
semaine + 1 0

Figure 23b: Evolution des teneurs en acides aminés non indispensables du sang des
des génisses de l'essai 1 (mgp 100 g)
(tableaux 34 b et c, voir annexe)
0,76
A. aspartique
Sérine
2,1
A. glutamique
0,70
1,4
0,68
0,64
~'2
0,60
?,
"
,
1,65
Glycine
2,4
Alanine
1,45
~
/ f r
1'9..J)
.•---...../
1,25
a----o
1,5
~ ..'--------
2,2
Citrull ine
1,7
Ornithine
17
~
1,8
1,5

~./"
\\
13
1,4
~3'~1"'
,
!
a b
a b
a
b
-1
+1
+2
- 1
+1
+2
-1
+1
+2
Age ('semaines)
.lot A
o lot B ZAANI
somme des teneurs en aci des aminés non indispensables.

89.
Les comparaisons de l'aminoacidémie avant et après le
sevrage montre qu'il s'accompagne d~nne baisse significative des
teneurs sanguines en thréonine, méthionine, leucine, tyrosine,
histidine et arginine chez les génisses des deux lots
, et de
celles en isoleucine, chez les génisses du lot C ; par contre,
les teneurs en valine et isoleucine du sang des génisses du lot D
tendent à augmenter légèrement après le sevrage
(semaine + 1).
La nature du régime a une influence significative sur
les concentrations de certains aai du sang des génisses; ainsi,
les teneurs de la plupart des aai, quelle que soit la période,
sont plus élevées dans le sang des génisses du lot D que dans
celui des génisses du lot C ; sauf en ce qui concerne la leucine,
la tyrosine et l'histidine dont les teneurs sanguines chez les gé-
nisses du lot D sont très voisines de celles observées chez les
génisse du lot C. Toutefois, les différences ne sont ?ignifica-
tives que dans le cas de la thréonine
(+
27 %, P<'O,OOl)
au cours
de la période de présevrage, de la thréonine
(+ 29 %, P<O,OOS), de
l'isoleucine
(+ 16'%,
P<O,OOS)
et de l'arginine
(+ 14 % ,
P<O,OOl)
au cours de la période de post sevrage.
Par ailleurs i l est intéressant de noter que les con-
centrations sanguines en valine et en isoleucine sont plus éle-
vées chez les génisses du lot D que chez celles du lot C au cours
de la semaine + 1.
2) Acides aminés non indispensables
- essai 1 (tabla34b et c, fig: 23b)
La somme des teneurs en aani du sang des génisses des
deux lots A et B baisse légèrement au cours de la semaine qui
suit le sevrage pu~tend à augmenter au cours de la deuxième
semaine après le sevrage
D'une ~anière générale, les teneurs
0
en aani sont plus faibles après le sevrage qu'avant à l'axcèption
toutefois de la glycine et de l'alanine
(lot A)
dont les teneurs
sont plus élevées.

Figure 24b
: Evolution des teneurs en acides aminés non indispensables du sang des génisses de l'essai 2 (mg p 100 g)
(tableaux 35 b et C, voir annexe)
A. aspartique
Sérine
2,0
1 A. glutamique
1,4
2,0
0,51
1,2
~
1,8 ~ ~
1,5
0,4
I ~ 1,0
1,6
0,3 -!
0,8 :L
.--
1,4 -l
LJ
1,0
r· , , . "
.
.

1
1

1"".
~

L -

4,5 .:...
Glycine
-==II 2,3, Alanine
3,0 ,
1,3
Citrull ine
2,0
3,5
1,9
1,1
~
2,5
1,5
1,0
~ 0,9
:ra ft ,
,
!
t
:r,
,
, . . .
,
,
t
ft

l
.
ft
,
,
'
ft
ft


-3 -2 -1
+1
+2
+3
-1
-2
-3
+1 +2
+3
15,5
2: AANI
6
Z. AA Cycle urée
Age (semaines)
13 ,5
~4 ~
.lot C
Olot 0
l.. MNI : SOJlllle des teneurs en acides aminés non
11,5
~2
indispensables
'1',
1"
,
'
,
,

ft

ft
ft
,
~ AA cycl e urée : sOlllJle des teneurs en ornithi ne,
-3 -2
-1
+1
+2
+3
-3 -2
-1
+1
+2
+3
citrulline et arginine
Age (semaines)
_ _ _ _ _ _ _ _ _c'"'·,.._ ._""'.,...,"""'_ _.........--ol."'r._,'·._~i,"·""';"'~~i",""';:<:,~'~·~"9··-"~'
..c-'.~.~,."-.....",...,'".~~~.7"'~ .•~•.•,'_-"'•..,".,,,....."'~."O-.,\\i."'.,"'~...,..~:'.'-""·T"!"~,··~_~_,_. ';·r\\~~.l-""'-"!"·'fl·"'~'··-,...,·:...,.....,""'"...,.."'t~,-c; .... ............",,,.<'.~"'"'!_;'!:'~,"'...,""'_....~_~"'"'!f"""""",_"'""".....,"""""'_..........,..,..,.-_ _...__........._,..."...,..._:......,...._
.._.,,_...,•._"'_.,,"""_',_,,.."'-_...""~ .•"..".:'••:.-,..-",.,~"~."'..,~.;~""".",..,,,'.,~<'M''!.''" ...:,.'"'_.,,_

90.
Ces variations
ne sont siggificatives que dans le cas
de la proline et seulement au cours de la semaine + 1 pour les
génisses du lot B ainsi que dans le cas de la glycine et seulement
lors de la deuxième semaine après le sevrage pour les génisses du
lot A. Une fois encore, les variations des teneurs en aani d'une
semaine à l'autre après le sevrage ne sont pas significatives
sauf pour la glycine dont la-
teneur
augmente de façon signifi-
cative
(P
0,05)
dans le sang des génisses du lot A.
L'influence de la nature de l'aliment concentré sur
les teneurs en aani, quel que soit l'âge avant et après le
sevrage, n'est pas significative, sauf dans le cas de l'alanine
dont les teneurs sont plus faibles chez les génisses du lot B
que chez celles du lot A, 1 semaine après le sevrage et au co~rs
de l'ensemble de la période de post sevrage.
- essai 2 (~abl. 35b et c, fig.24b)
La somme des teneurs en aani est légèrement plus faible
après le sevrage qu'avant. De même,
les concentrations de la
plupart des aani du sang des génisses des deux lots sont plus
basses après le sevrage à l'exception de la glycine
(lots C et D)
et l'ornithine
(lot D)
dont les teneurs sont alo~s significati-
vement plus élevées o Toutefois,' la baisse des teneurs en aani
après le sevrage n'est significative que dans le cas de l'acide
aspartique, la sérine, la proline, pour les génisses des deux lots,
l'ornithine pour les génisses du lot C l'acide glutamique et
l'alanine pour les génisses du lot D.
Les variations des teneurs en aani d'une semaine à l'au-
tre avant et après le sevrage ne sont jamais significatives. Ce-
pendant, au cours de la période de présevrage, les concentrations
sanguines en proline des génisses des deux lots et en sérine des
génisses du lot C sont significativement plus faibles au cours
de la semaine -
l
que celles mesurées au cours de la semaine -
3.

91.
La somme des teneurs en aani du sang des génisses du lot
D est plus élevée que celle des génisses du lot Cavant
(+ 7,5 %)
et après le sevrage
(+ 8 %)
;
i l en est de même pour la plupart
des acides aminés non indispensables, à l'exception de l'acide
aspartique
(- 12 %, P<0,05)
de l'ornithine
(- 6 %, NS)
avant le
sevrage, ainsi que de l'acide glutamique
(- 9 %, P(0,05)
au .cours
de la période de post sevrage.
Avant le sevrage, les différences ne sont significatives
que dans le cas de la sérine
(+ 12 %, P< 0,01),
de la proline
(+ 7,4 rg,
P<,0,05), de la citrulline
(+ 53 %,
P<O,OOl)
et de
l'alanine
(+ 16 %, P< 0,001)
;
tandis qutaprès le sevrage elles
ne sont significatives que dans le cas de la sérine
(+ 13 %, p<o,or;
de la citrulline
(+
45 %, P<:O,Ol)
et l'ornithine
(+ 15 %,
P<0,05).
La somme des teneurs en acides aminés du cycle de l'urée
(ornithine, citrulline et arginine)
du sang des génisses des
lots C et D baisse de 19 et 14,5 % respectivement après sevrage.
Quelle que ~it la période, elle. est plus élevée dans le sang des
génisses du lot D que dans celui des animaux du lot C.
C -
Discussion
----------
1)
Evolution de l'urémie
L'interprétation de l'urémie chez les ruminants est
rendue difficile à cause du métabolisme des matières azotées dans
le rumen
(HUNGATE,
1966)
elle peut cependant constituer un cri-
tére d'appréciation de l'efficacité de l'utilisation de l'azote
èomme chez les monogastriques et les préruminants
(PION et al,
1978).
a)
influence de l'âge et du sevrage
L'urémie tend à baisser avec l'âge chez les génisses
du lot C (essài 2)
avant le sevrage ce qui confirme les obser-
vations de BROWN, EVERETT et RUST
(1956), NAYLOR et LEIBHOLZ
(1970), LITTLE et al
(1977), chez le veau
;
les raisons de cette
baisse ne sont pas évidentes
Cependant d'après NAYLOR et
Q
LEIBHOLZ
(1970), cette baisse s'expliquerait en partie par le rem-
placement des protéines du lait à digestib~lité élevée par celles

92.
des aliments solides qui sont moins bien digérés. Dans notre cas,
i l est surprenant que l'urémie des génisses du lot 0 varie peu
au cours de la même période, alors que les génisses des deux lots
'(C et D)
ingérent sensiblement la même quantité de matières azotées
ou de PDI
(g/kgO,75/ j ) 0 En revanche, l'évolution de l'urémie des
génisses du lot C est semblable à celle de la quantité de matières
azotées ou de PDI ingérée ; i l est donc probable que ce phénomène
ne s'eKprime que dans certaines conditions, notamment quand la'
teneur en aZ0te des aliments concentrés est inférieure à un cer-
tain seuil. Cependant les observations de NAYLOR et LEIBHOLZ
(1970)
étaient faites sur des veaux nourris avec des aliments
concentrés riches en matières azotées
(20 g N x 6,25 % MS) mais
dont les protéines étaient apportées par de la farine de viande,
du sorgho et de l'urée o
La baisse significative de l'urémie entre la semaine
+ 1 et la semaine + 2, alors que la quantité de matières azotées
ou de PDI ingérée augmente, peut avoir différentes origines ; en
effet la quantité importante d'aliments solides ingérée au cours
de ces semaines pourrait entraîner une augmentation de la quanti-
té de salive secrétée
(KAY,
1960)
liée en partie au développement
de la rumination
(SWANSONet HARRIS,
1959)
la stimulation du
développement des papilles et de l'activité métabolique de la
muqueuse du rumen par les acides gras volatils et l'ammoniac lors
de la digestion des aliments solides dans le rumen pourrait ac-
croître le recyclage de.l'urée sanguine
(HOUPT,
1970). En outre
la présence de microorganismes mieux adaptés aux nouvelles con-
ditions du rumen et l'apport d'énergie en quantité plus importante
devrait permettre une meilleure utilisation de l'azote issu de la
dégradation des matières azotées alimentaires et d'origine endo-
gène pour la synthèse de protéines micr0biennes,
limitant ainsi
la quantité d'ammo~iac absorbée. La diminution de l'urémie peut
aussi correspondre à une plus forte utilisation des acides aminés
pour l'anabolisme p~otéique permise par un meilleur équilibre en
acides aminés indispensables du mélange fourni à l'organisme à
la suite de la digestion intestinale et par l'augmentation de
l'apport d'énergie métabolisable. C'est ce que semble traduire la
baisse des teneurs en acides aminés libres du sang et de l'aug-
mentation de la glycémie et des acides gras volatils. En effet~

Tableau 36
Etude des facteurs qui influencent 1'évQlution de la
glycémie et de l'urémie au cours du sevrage: ana-
lyse de variance, valeurs du F
Effets testés
ddl
glycél':1Ïe
urémie
RéPétition(l)
3
5,96)t)t
7:,n)t)t
Régime (R)
1
3,67
35,82)tlt
Période (P)
1
53,68)t)t
5~,84)tlt
Semaines (S)
2
3,13
14,00
R x P
1
0,88
0,01
R x S
2
0,02
0,62
P x S
2
8,27
4,16
R x P x S
2
0,21
1,49
(1) effet veau
*)t P(0,01
,
. r-
i

93.
l'infusion de glucose, de propionate et de butyrate entraîne la
baisse de l'urémie chez le mouton en croissance
(ESKELAND, PFANDER
et PRESTON, 1974) ainsi que de la plupart des acides aminés in-' .
dispensables. Cette action se ferait par l'intermédiaire de l'in-
suline, puisque la perfusion de glucose, de butyrate et de pro-
pionate entraîne aussi la stimulation de la sécrétion d'insuline
(BASSETT, 1975Y ce qui favoriserait l'utilisation des acides
aminés pour la synthèse protéique
(MANCHESTER, 1970).
b)
influence du régime
Il Y a une influence significative du taux protéique
sur les teneurs en urée du sang des génisses dans les deux essais.
Ces observations confirment celles de nombreux auteurs qui ont
montré une augmentation de l'urémie avec le taux protéique
(BERGEN et POTTER, 1975 ; PATUREAU-MlRAND et al,
1977) chez l'a-
gneau préruminant,
(PRESTON et PFANDER, 1963 ; PFANDER et al,
1975 ; CHAMPREDON et al,
1978) chez l'agneau ruminant
(BROWN,
EVERETT et RUST, 1956 ; NAYLOR et LEIBHOLZ,
1970 ; FAICHNEY et
DAVIES, 1973 ; WILLIAMS et SMITH, 1976) chez le veau ruminant.
Cette différence se manifeste dès la semaine -
3 chez les génisses
de l'essai 2 et persiste jusqu'à la semaine
qui suit le sevra-
ge ; ceci semble indiquer que pendant cette période, i l n'y au-
rait pas avantage à distribuer des aliments concentrés dont les
teneurs en matières azotées dépassent 14 à 15 %, puisque l'uré-
mie élevée des génisses qui reçoivent les aliments B et D traduit
un gaspillage d'azote. De plus, la similitude des gains de poids
au cours de ces période~ au moins pour les génisses d'un essai
donn~ vient renforcer cette constatation. Il n'est pas possible
dans nos conditions expérimentales d'isoler l'influence du trai-
tement du tourteau par le formaldéhyde de celle du niveau azoté
puisque nous n'avons pas d'aliment non traité ayant la composition
des régimes B et D. Toutefois FAICHNEY et DAVIES
(1973)
ont
observé chez des veaux sevrés à 7 semaines, que ceux qui reçoi-
vent l'aliment concentré supplémenté avec du tourteau d'arachide
tanné ont une urémie plus faible quel que soit le taux protéique
(13 ou 20 % MS) 0
La différence entre la teneur en urée du sang
des génisses des lots C et 0 dès la semaine -
3 alors que les ma-
tières azotées du lait représentaient la majeure partie
(95 % en-
viron)
de l'azote ingéré ne peut s'expliquer que par des facteurs

Urémi e mg/lOO
30
(a)
20
~ ~ ~
..............~~
10
Semaines
- 1
+ l(a)
+ l(b)
+ 2
,
,
,
,
,
,
!
. . . .
' .. '
. . . .
' . . . .
' .. . . . .
'
1
.
' .. . . . . . .
' . . . .
' . '
. . . .
' . . . . , .
8 1ü 12 14 16 J8 aJ
Temps (heur,es)
Urémie mg/lOO
30
(b)
~o--'l-oo---o-...o~
20
.------.. --------. ".-".---.~
10


• D---.o--.o
. . ....
Semaines
- 3
- 2
- 1
+ 1
+ 2
+ 3
b
1 ..
' _........
10
14
18
Temps (heures)
Figure 25
Evolution en fonction du temps dans la journée (heures) de l'urémie
moyenne des génisses de l'essai 1 (a) des lots A (e) et B (0) et de
celle des génisses de l'essai 2 (b) des lots C (.) et 0 0)

94.
liés probablement à l'individu, puisque l'analyse de variance
(tabl.
36) montre une influence significative
(P<O,05)
des
variations individuelles sur les teneurs en urée du sang.
c)
influence de l'heure de prélèvement
Les variations de l'urémie'·après le repas sont peu
importantes que ce soit avant ou après le sevrage, toutefois
les mesures effectuées avant le sevrage ont été réalisées seule-
ment au cours de la semaine qui précéde le sevrage; chez les gé-
nisses de l'essai 1, et les infiormations concernant les semaines
-
3 et -
2
(essai 2)
sont difficiles à interpréter à cause du
nombre restreint de mesures
(3 prélèvements à intervalles de
4 heures)
; malgré ces limites, i l semblerait que chez les génis-
ses de nos essais et au cours de la période 'de pré sevraqe,
il Y ait une régulation telle que les variations de l'urémie
se fassent dans des limites très étroites comme chez le veau
préruminant (PATUREAU-MlRAND, PRUGNAUD et PION,
1971
; WILLIAMS
et SMITH, 1975)0 Après le sevrage, quelle que soit la date de
prélèvement (en particulier au cours. de la semaine + 2), l~urémie
tend à baisser légèrement à partir de la 5ème heure après le
repas; ceci confirme les résultats de WHITELAW, DAWSON et
PRESTON (1963)
et de WILLIAMS et SMITH
(1976)
qui observent une
baisse de l'urémie 3 à 4 heures après le repas qui traduirait
une amélioration je l'état de nutrition azotée des animaux. Il
semble donc préférable de mesurer l'urémie à différentes heures
réparties à intervalles réguliers lors de chacune des semaines
puisqu'elle est susceptible d'une légère évolution au cours de
la . journée.
2) Acides aminés libres du sang
a)
Méthodologie
Nature des échantillons analysés
Les teneurs en acides aminés libres sont déterminées
dans le sang et non dans le plasma ou le serum pour les 2 rai-
sons rappelées par PION, FAUCONNEAU et RERAT
(1964). Les globules
ont une fonction de transport des acides aminés qui peut être
distincte de celle du plasma ; i l est en plus aisé de fixer rapi-
dement des échantillons de sang/en les précipitant dans de l'é-
thanol froidJque des échantillons de plasma dont la préparation

95.
demande un certain temps.
Choix de la semaine, du jour et de l'heure de prélèvement
Semaine
-------
La période d'étude des variations de l'aminoacidémie au
cours du sevrage est allongée lors de l'essai 2. En effet, la
comparaison de l'aminoacidémie des génisses de l'essai l
à celle
des génisses de ~ semaines (PATUREAU-MlRAND et TROCCON; résultats
non publiés)
paraissait indiquer que la réduction de l'apport
d'aliment d'allaitement modifie déjà sensiblement l'aminoacidémie
les différences de teneurs sanguines en acides aminés à chaine
ramifiée et urée observée entre les 2 lots dès la semaine -
l
de
l'essai l
semblaient indiquer que l'influence de la nature de:l'ali-
ment concentré sur l'aminoacidémie se manifeste avant même le
sevrage.
Jour
Deux prélèvements de sang sont effectués lors des se-
maines + l de l'essai l et -
2, -
l et + l
de l'essai 2 pour ten-
ter de décrire avec plus de précision, l'évolution de l'aminoaci-
démie après la réduction puis la suppression de l'apport d'aliment
d'allaitement. Le premier prélèvement, réalisé le lendemain.
du sevrage dans l'essai l
nous a semblé trop rapproché de cette
date, car ce jour là,
les animaux paraissent plus agités qu'à
l'accoutumée; c'est la raison pour laquelle ce prélève:nent est
effectué 2 jours après la réduction ou la suppression de l'ap-
port d'aliment d'allaitement dans l'essai·2. En outre, étant
donné que les différences de composition sanguine entre le pré-
lèvement effectué le lendemain du sevrage et 3 jours plus tard
sont faibles et/ou non systématiques dans l'essai 1, nous avons
décidé de ne mesurér l'aminoacidémie qu'une seule fois par se-
maine dans l'essai 2,dans un échantillon moyen constitué à par-
tir des prélèvements effectués 2 et 4 jours après le changement
de semaine Q

Heure
-----
Les variations de l'aminoacidémie au cours de la journée,
décrites chez 2 génisses de l'essai l,paraissent de faible ampli-
tude et délicates à interpréter& Ne pouvant étudier dans l'im-
médiat leurs origines, nous avons décidé pour en limiter les
conséquences dans l'essai 2, de constituer lors de chaque jour
de prélèvement, on échantillon moyen à partir du sang récolté a-
vant la distribution des aliments, 4 et 8 h après.
Variabilité individuelle
D'une façon générale, les coefficients de variation des
teneurs en acides aminés libres du sang sont restés inférieurs à
20 P 100 dans les 2 essais et sont de l'ordre de ceux calculés
chez les veaux préruminants
(PATUREAU-MIRAND, ëommunication
personnelle) ou ruminants
(WILLIAMS et SMITH, 1974).
Toutefois, les concentrations sanguines en acides aminés
indispensables libres
(histidine exceptée)
du sang d'une des gé-
nisses du lot C en semaine + 3 sont anormalement élevées (1,4 à
2 fois supérieures à celles des autres animaux du même lot)
alors
que celles en acides aminés non indispensables ne sont pas af-
fectées. Le gain de poids vif de cet an1rnal, légèrement supé-
rieur à la moyenne lors des semaines précédentes, est inférieur
de 26 p 100 cette semaine-ci, bien que la quantité de matière
sèche ingérée ait continué à augmenter. Ces anomalies pourraient
correspondre à une perturbation consécutive aux 2 changements
de case consécutifs auxquels cet animal a été sotlIDis pour lui
éviter d'être isolé. Etant donné l'aspect ano"LIDal de son amino-
gramme lors de cette semaine, ces résultats n'ont pas été pris
en compte dans la suite de l'étude.
b)
influence du sevrage
La baisse de~ la somme des teneurs en· acides aminés etde
celle
en
acides indispensables au cours du sevrage a déjà été
décrite par LEIBHOLZ
(1965)
cet auteur observe après un se-
vrage brutal à 5 semaines une diminution des teneurs plasmatiques
en méthionine, leucine, lysine et histidine, alors que dans les 2
essais,nous observons une baisse des teneurs sanguines en

97.
thréonine, méthionine, leucine, tyrosine, lysine, histidine et
arginine ap~ès la suppression de l'aliment d'allaitement. De
plus, LEIBHOLZ
(1965) observe une baisse des teneurs en sérine
et proline et une augmentation des teneurs en glycine et alanine
après le sevrage ; dans nos essais, nous retrouvons la baisse
des teneurs sanguines en proline et l'augmentation de celles en
glycine; toutefois la réduction des teneurs en sérine ne s'ob-
serve que dans l'essai 2 ; et dans cet essa~ les teneurs en ala-
nine semblent diminuer après le sevrage alors qù'elles varient
peu dans l'essai 1.
c)
influence de la nature de l'aliment concentré
L'effet le plus constant de la nature de l'aliment
concentré dans les 2 essais se manifeste par des teneurs en
acides aminés à chaîne ramifiée ~aline et isoleucine principa-
lement)
plus él~vées dans le sang des génisses qui, après le
sevrage, consomment l'aliment concentré le plus riche en matières
azotées
(régime B dans l'essai 1 ; régime D dans l'essai 2) que
dans celui des animaux consommant soit l'aliment A, soit l'aliment
Co L'influence du taux protéique de l'aliment sur les teneurs
sanguines en acides aminés à chaîne ramifiée a déjà souvent été
décrite chez les monogastriques
(MUNRO,
1970)
et dans de nom-
breux cas, bien que de façon moins constante, chez les ruminants
(LEIBHOLZ, 1975 ; CHAMPREDON, PION et MARTIN-ROSSET, 1978 ;
BERGEN, 1979). Il semblerait que ces teneurs élevées en acides
aminés à chaine ramifiée traduisent l'afflux d'acides aminés
dans l'organisme à la suite de la digestion des régimes riches
en protéines; ces acides aminés n'étant pas dégradés principa-
lement dans le foie,
leurs teneurs dans le sang périphérique
augmenteraient de façon plus importante que ceux dont les teneurs
sont surtout régulées par le foie
(BERGMAN et HEITMANN, 1978).
d)
influence des quantités d'acides aminés absorbables
et d'énergie métabolisable ingérées
Les teneurs sanguines en certains acides am~ne~ indis-
pensables principalemen~paraissentdéterminées chez le veau
préruminant par les quantités ingérées et l'intensité de l'utili-
sation de ces composés, notamment pour l'accroissement de la

98.
masse protéique
(PATUREAU-MlRANDi GRIZARD et PION, 1978). Comme
chez les ruminants, les matières azotées soumises à la digestion
nl'ont pas la composition de celles qui sont ingérées, nous avons
tenté d'estimer les quantités d'acides aminés abso~bables à par-
tir du calcul des PDI ingérées et de la composition en acides
aminés des matières protéiques des contenoa
de duodenum re-
cueillis sur les 2 veaux mâles canulés. Etant donné qu'il était
difficile de déterminer l'accroissement de la masse protéique
des génisses directement ou même indirectement à partir de leur
gain de poids vif, nous avons préféré évaluer la quantité d'é-
nergie métabolisable ingérée qui parait être le facteur qui dé-
termine le gain de poids pendant cette période.
Les variations des teneurs en acides aminés libres du
sang des génisses de l'essai 2 pour lesquelles ces quantités ont
varié sur une assez grande étendue ont été reliées à celles des
quantités d'acides aminés absorbables et d'énergie métabolisable
ingérée par régression multiple
(tabl.
37 ). Ces régressions,
calculées à partir des valeurs moyennes
(limitant ainsi l'influ-
ence de la variabilité individuelle)
permettent de rendre compte
de façon très satisfaisante des variations de certains acides
aminés indispensables
ou semi-indispensables : lysine, tyrosine,
thréonine,
leuGine ou non indispensables : proline, glycine, sé-
rine et de façon encore relativement satisfaisante
de celles en
histidine, phénylalanine et isoleucine
(R2~O,56).
La valeur positive et significativement différente de
zéro de la plupart des coefficients de régression affectés à la
quantité d'acides aminés absorbables ingérée indique que les te-
neurs sanguines en ces composés augmentent lorsque s'accroit cet-
te quantité de la même façon qu!elles s'élèvent dans le sang des
monogastriques quand augmentent les quantités ingérées
(PION et
al,
1976) 0
Une. augmentation de la quantité d'énergie métabolisa-
ble ingérée s'accompagne d'une réduction des teneurs sanguines
en la plupart des acides aminés libres qui correspond très p~o­
bablement à une élévation de leur utilisation pour accroître la
masse protéique. En effet'F nous avons vu qu'une a~gmentation de
la quantité d'énergie métabolisable ingé~ée s'accompagne d'un
accroissement du gain de poids vif. Une relation inverse entre le
gain de poids ou la rétention azotée et les teneurs sanguines en

99.
certains acides aminês fndispensables a déj~ êtê décrite chez le
veau préruminant (PATUREAU-MlRAND, GRIZARD et PION, 1978). Chez
le veau sevré, BOLING, THRIFT et CROSS
(1972)
trouvent des cor-
rélatioœnégauives
(bien que souvent non significatives)
entre
les teneurs plasmatiques en la plupart des acides aminés libres
et le gain de poids vif.
Ainsi au cours du sevrage, les variations des concentra-
tions sanguines de certains acides aminés
(lysine, tyrosine, mé-
thionine, thréonine, leucine, proline et glycine surtout)
parais-
sent rêsulter de 2 mécanismes antagonis~es qui dépendent de 2
paramètres qui ont une évolution relativement semblable puisque
les quantitês d'acides aminês absorbables et d'énergie métabolisa-
ble ingêrées tendent ~ être les plus faibles lors des semaines
qui précédent immédiatement le sevrage. Comme leurs effets sur
l'aminoacidémie sont contraires avec une intensité particulière
selon l'acide ~iné considéré, il peut être particulièrement dé-
licat d'interpréter des variations de l'aminoacidémie au cours du
sevrage lorsque ces paramètres ne sont pas contrôlés. En revanche,
i l peut être ~os~ible d'envisager d'apprêcier, au cours du se-
vrage, l'apport de ces acides aminés .
~ .
à l'organisme par la digestion à partir de l'étude de leurs
teneurs sanguines connaissant l'énergie métabolisable ingérée.
e)
acides aminés )imitants
La baisse des teneur.s sanguines de certains de ces aci-
des aminés indispensables après le sevrage, alors qu'elles sont
déjà faibles et que les génisses en ingérent des quantités qui
augmentent, indique que ces composés risquent de devenir les
facteurs limitants du métabolisme protéique, l'énergie ingérée
ne l'étan~ plus. C'est le cas de la lysine dans les 2 essais, de
la leucine dans l'essai 2, de la méthionine dans le lot D et de
la thréonine dans le lot C. Or selon LEIBHOLZ
(1975),les acides
aminés qui pourraient être limitants pour la croissance du veau
après le sevrage sont la lysine,
la méthionine,
la thréonine et
l'histidine.

100.
f} autres facteurs responsables de l'évolution des te-
neurs sanguines en certains acides aminés libres au cours du se-
vrage
L'augmentation des teneurs en glycine libre du sang au
cours du sevrage, déjà constatée par LElBHOLZ
(1965)
et KOUAME
(1978), pourrait aussi résulter du développement de l'activité
de la paroi du rumen. En effet, BOlLA et MlLLlGAN
(1980)
ont
montré qu'il existait une synthèse de glycine à partir du gly-
oxylate des fourrages ou des qactéries
et de l'azote de l'ala-
nine ou de la glutamine dans les papilles du rumen. Cette aug-
mentation de la glycinémie pourrait aussi correspondre à un ac-
crotssement du catabolisme protéique Gomme cela a été mis en é-
vidence chez l'animal laitier alors qu'il est sous alimenté au
début de lactation (CHAMPREDON, 1972 i CHAMPREDON et al, 1977 i
FOLDAGER, HUBER et BERGEN, 1980 ; GRlZARD et al, 1979).
Alanine
-------
Les variations de l'alaninémie au cours du sevrage sont
restées faibles, contrairement aux observations de LEIBHOLZ
(1965)
qui constate un accroissement des teneurs plasmatiques en alanine
après le sevrage. Cette différence ne peut s'expliquer p'ar la
nature des échantillons analysés puisque le sang et le plasma de
ruminants ont des concentrations voisines en alanine
(HElTMANN
et BERGMAN,
1980). Etant donné l'importance de la fonction glu-
co formatrice de l'alanine,
(BERGMAN et HElTMANN,
1978)
nous avons
tenté de relier les variations de l'alaninémie
(y)
à celle de la
glycémie
(Xl)
et de l'énergie métabolisable ingérée
(X2), par
régression multiple
Y = 0,920 Xl -
0,391 X2 + 0,644
2
R
= 0,573 avec Y, Xl et X2 exprimées en pIaO de la valeur obser-
vée en semaine -
1. La combinaisoo. linéaire de ces 2 paramètres
permet de rendre compte de 57 p 100 des variations de l'alaninémie
et de montrer une liaison positive entre l'alaninémie et la gly-
cémie et négative entre l'alaninémie et la quantité d'énergie
métabolisable ingérée. Cela semblerait indiquer que sur l'ensemble
des 2 essai~ la fonction glucoformatrice de l'alanine a été peu

101.
sollicitée, la principale voie d'utilisation de l'alanine étant
plut~t 'constituée par l'accroissement de la masse protéique. Ceci
est en accord avec les résultats de RICHARDSON, JEACOCK et
SHEPHERD
(1979)
qui montrent que dans le foie de mouton perfusé,
l'alanine est peu utilisée pour la néoglucogenèse après le se-
vrage.
3) Arginine, citrulline et ornithine
Les teneurs sanguines en arginine et citrulline parais-
sent liées à celles de l'urée puisque, dans l'essai 2, i l existe
une corrélation (R = 0,80) significative (P(O,Ol) entre ce com-
posé et chacun de ces 2 acides aminés q~i' dans le cytoplasme
de la cellule hépatique participent à sa synthèse
(VISEK, 1979).
En revanche,
les teneur-s en arginine libre du sang dans cet essai
ne paraissent pas liées à la quantité d'arginine absorbable in-
gérée (tabl.
38)
ou à la teneur sanguine en citrulline libre. En
outre, les relations signalées dans l'essai 2 ne se retrouvent
pas dans l'essai 1. Pour le moment, i l nous parait difficile
d'interpréter les variations des teneurs sanguines en ces compo-
sés o

102 •
. CONCLUSION
La mesure des teneurs sanguines en acides aminés libres
au cours du sevrage de génisses placées dans des conditions expé-
rimentales précises, nous fournit des données qui permettent
de
complèter la description du profil métabolique de ce type d'ani-
maux 0
L'interprétation des variations de l'aminoacidémie au
cours de la période de sevrage est délicate puisque la concentra-
tion de la plupart des acides aminés Qysine, tyrosine, méthionine,
thréonine, leucine ainsi que proline, glycine et sérine notam-
ment)
semble résulter en grande partie de 2 phénomènes antagonis-
tes qui évoluent de façon semblable. : l'apport d'acides aminés
consécutif à la digestion de l'aliment et leur utilisation pour
la croissance favorisée par l'énergie métabolisable ingérée. Ces
2 facteurs sont ~ifficiles à séparer et à contrôler au cours du
sevrage o Cependant, lorsque leur évolution peut être déterminée,
l'étude de l'aminoacidémie doit pouvoir être utilisée pour ap-
prec~er le développement du rôle du rumen dans la digestion des
aliments et décrire les changements de l'état de nutrition azotée
qui se produisent au cours du sevrage.
Dans cette étude, les variations des teneurs sanguines
en lysine, tyrosine, méthionine, thréonine,
leucine, phénylalanine,
histidine, prol±ne et glycine décrivent le changement de composi-
tion en acides aminés des protéines digérées dans l'intestin ré-
sultant du remplacement des protéines de lait par celles des ali-
ments solides qui sont remaniées dans le rumen. De plus, l'esti-
mation des variations de l'apport dans l'intestin de certains
acides aminés indispensables permet de mettre en évidence la
carence en lysine qui se manifeste aussitôt après le sevrage dans
tous les lots et des déficiences moins accentuées en méthionine
et thréonine. En outre, les variations de l'urémie et des teneurs
sanguines en acides aminés à chaine ramifiée font apparaitre la
carence en matières azotées à laquelle
les génisses du lot C
sont soumises pendant les semaines qui suivent le sevrage. Elles
paraissent aussi indiquer qu'il n'est pas indispensable de dis-
tribuer aux veaux avant le sevrage un régime aussi riche en pro-
téines que les régimes B et o.

103.
CONCLUSION
GENERALE
La description des variations de l'aminoacidémie et de
l'urémie au cours du sevrage de jeunes veaux, complétée par
celle de l'évolution de quelques paramêtres sanguins eestinée
à préciser les orientations du métabolisme énergétique pendant
cette périod~ et par la mesure de la réponse des animaux au
changement d'alimentation, a permis de confirmer certaines
observations et de mieux cerner l'influence de divers facteurs
sur le métabolisme de l'azote.
Le sevrage, même relativement progressif, s'accompagne
d'une réduction temporaire du gain de poids vif des animaux.
Elle paraît due à la baisse du niveau d'alimentation énergé-
tique et azot~qui se manifeste lorsque l'apport d'aliment
d'allaitement est réduit ou supprimé, malgré l'augmentation ra-
pide de l'ingestion d'aliments solides.
En effet, les veaux paraissent être soumis pendant
cette période à une sous-nutrition énèrgétique et azotée qui
se manifeste par la mobilisation des réserves lipidiques i l -
lustrée par l'augmentation des teneurs plasmatiques en A.G.L.
et la diminution de l'utilisation des acides aminés pour la
synthêse protéique puisque leurs teneurs sanguines paraissent
élevées compte tenu des quantités digérées dans l'intestin.
Cette sous-alimentation résulterait de la moindre capacité
d'ingestion des veaux au début du sevrage pour les aliments
solides que pour les aliments liquides et de la différence de
concentration en énergie métabolisable de ces 2 types d'ali-
ments.
Cependant,
le développement de la digestion dans le
rumen va permettre au jeune ruminant d'utiliser l'énergie des
aliments solides, assez peu digestibles dans l'intestin, pour
satisfaire ses besoins en énergie métabolisable dès la troisième
semaine après le sevrage. La fermentation d'une fraction des
protéines alimentaires et la synthèse de protéines bactériennes
produisent un mélange d'acides aminés relativement bien équili-
bré en acides aminés indispensables tout au long du sevrage.

104.
Toutefois, du fait de la réduction de l'ingestion de matières
azotées pendant cette période et de la digestibilité des pro-
téines bactériennes plus faible que celle des protéines lactées,
certaines carences en acides aminés indispensables
(lysine,
acides aminés soufrés, thréonine), paraissent se manifester
de façon plus ou moins fréquente et prolongée.
Au terme de cette étude, un certain nombre de questions
qui restent posées, devraient être examinées de façon appro-
fondie pour mieux conna!tre la nutrition azotée des jeunes
ruminants en cours de sevrage.
Les quantités d'acides aminés fournis par les estomacs
à l'intestin n'ont pu être mesurées: elles ont seulement été
estimées par le calcul à partir de la composition en acides
aminés des contenus de duodenum et de l'estimation des P.D.I.
ingérées. I l serait utile de pouvoir la quantifier pour appré-
cier l'évolution du bilan du fonctionnement du rumen.
Complétée
par l'étude de ia digestion des protéines des contenus de
duodenum dans l'intestin grêle, cette mesure doit permettre
de mieux apprécier les déficiences en acides aminés indispen-
sables. L'étude de l'utilisation métabolique des acides aminés
devrait être poursuiv~par la description plus complète du
métabolisme des protéines
(synthèse et catabolisme)
et du
catabolisme des acides aminés qui constitue une perte irréver-
sible d'acides aminés indispensables. Ce sont en effet ces
facteurs qui déterminent les besoins en acides aminés indispen-
sables des animaux. Dans tous ces travaux sur le sevrage, i l
semble nécessaire dans un
premier temps de mieux contrOler
les variations de l'ingestion et notamment de réduire si pos-
sible l'intensité et la durée des carences énergétiques et
azotées. La distribution d'une buvée à base de lactosérum plus
ou moins enrichi de protéines de bonne qualité, selon la tech-
nique décrite par GUILHERMET, COROLLE~ et TOULLEC
(1980) ffi co~nl~
œntdes aliments solides, devrait-permettre d'apnorter au niveau dE
l'intestin, l'énergie et les acides aminés indispensables qui
font défaut au Jeune ruminant lorsque sa capacité d'ingestion
et le développement anatomique et fonctionnel de son rumen ne
lui permettent pas de couvrir ses besoins.
Cette technique

105.
para1t plus fiable/chez ces jeunes animaux à l'appétit plus
ou moins variable et dont la digestion intraruminale se met
en placeJque celle qui consiste à protéger les aliments solides
de la dégradation dans le rumen. L'emploi de cette technique
dans le but de mieux contrOler l'état nutritionnel des animaux
expérimentaux pourrait aussi avoir des applications conduisant
à la mise au point d'aliments et de méthodes d'alimentation
spécialement adaptés à cette période délicate du sevrage.

106.
RESUME
L'étude des variations de l'aminoacidémie et de l'uré-
mie au cours du sevrage précoce,
a été entreprise pour préciser
certains aspects du développement de la digestion des matiêres
azotées dans le rumen et de l'utilisation métabolique des aci-
des aminés chez le jeune veau pendant cette période. Elle est
complétée par l'appréciation de l'état de nutrition énergétique
de ces animaux par la mesure de la glycémie et des teneurs
plasmatiques en acétate,
~ hydroxybutyrate
et A.G.L.
ainsi
que par la description des variations de la composition en
acides aminés des contenus de duodenurn.
Seize veaux femelles de type pie noir; sont utilisées
au cours de 2 essais pour constituer 4 lots. Elles reçoivent
à volonté l'un des 4 aliments concentrés isoénergétiques
(4,27 kcal E.B~/g MS) mais différant par leur teneur en matières
azotées
(essai 1: 16,4 et 20,4 g N x 6,25 p.
100 MS dans les
aliments A et B ; essai 2:
14,8 et 17,4 g N x 6,25 p: 100 MS
dans les aliments C et D).
Chacun des aliment? C et D est dis-
tribué à volonté à l'un des 2 veaux mâles munis d'une canule
du duodenum à l'âge moyen d'une semaine.
Les aliments concentrés B (essai ·1)
et D (essai 2)
contiennent un mélange de tourteau de colza et de soja traité
au formaldéhyde.
Les animaux reçoivent par ailleurs du foin
(9,0 g N x 6,25 et 4,38 kcal EB/g MS)
en quantité limitée,
de l'eau propre à volonté et un aliment d'allaitement dont la
distribution a été réduite au début de chacune des 2 semaines
qui précèdent le sevrage qui se situe aux âges de 47 et 42
jours
pour les veaux femelles des essais 1 et 2 et de 59,5 jours pour
les 2 veaux mâles.
Outre le poids vif et les quantités d'ali-
ments ingérées,
les paramètres sanguins du métabolisme azoté et
du métabolisme énergétique, ainsi que les teneurs en acides
aminés des contenus de duodenum et des fèces sont mesurés lors
de chaque semaine de la période expérimentale
(semaines -2 à + 2
dans l'essai l
et -3 à + 3 dans l'essai 2).

107.
- Performances zootechniques
Les quantités de matière sèche ingérées sous forme
d'aliments solides
(foin et concentré principalement)
augmen-
tent lors de la réduction et après la suppression de l'apport de
lait
cependant, les quantités d'éner~ie métabolisable et de
P.O.l. ingérées, principalement entre les semaines -2 et +2 ne
couvrent p~s les bèsoins en ces n~triments.
Le gain de poids vif qui chute au moment de la réduc-
tion de l'apport de lait, tend à augmenter après le sevrage
mais reste toutefois modéré ; i l semble dépendre tout particu-
lièrement de la quantité d'énergie métabolisable ingérée.
L'introduction du mélange de tourteau de colza et de
soja traité au formaldéhyde pour augmenter le taux protéique
des aliments concentrés semble n'avoir eu d'effet favorable
sur le niveau de consommation et le gain de poids vif qu'après
le sevrage.
~ Paramètres du métabolisme énergétique
La glycémie des an~aux baisse avec la réduction de
l'apport de lait,
jusqu'à un minimum pendant la semaine qui
suit le sevrage, puis varie peu par la suite
~ au contraire
les teneurs plasmatiques en fi hydroxybutyrate et acétate ten-
dent à augmenter progressivement avant" le sevrage puis de façon
plus importante après la suppression du lait. Ceci témoigne
du développement des fermentations des glucides des al~ents
solides en acides gras volatils et de leur métabolisme dans
la paroi du rumen et par conséquent du remplacement des glucides
par les A.G.V.
comme substrat du métabolisme énergétique. Les
concentrations plasmatiques en A.G.L.
sont élevées pendant les
semaines -2, -1 et +1 puis baissent dès la 2ème semaine après
le sevrage ; ceci semble indiquer que la lipomobilisation pro-
voquée par la sous nutrition énergétique des animaux est la
plus importante au cours des semaines où l'apport de lait est
réduit.

108.
- Digestion et métabolisme azoté
La réduction puis la suppression du lait entraîne une
modification de la composition en protéines des contenus de
duodenum et donc de leur composition en acides aminés. ~vant
le sevrage, les teneurs des protides des contenus de duodenum
en' acide aspartique, glycine, alanine, cystine et arginine sont
plus faibles, et celles en proline, méthionine,
lysine, acide
glutamique, sérine sont plus élevées qu'après; leurs concen-
trations en acide diaminopimélique augmentent avec la consom-
mation des aliments solides; ce qui indique l'accroissement de
la proportion des protéines bactériennes dans les matières
azotées qui entrent dans l'intestin. Les variations des concen-
trations en acides aminés libres du sang reflètent, dans une
certaine mesure, celles de la composition en acides aminés des
contenus de duodenum.
Ainsi la réduction, puis la suppression
du lait entraîne une baisse des teneurs sanguines de la plupart
d'entre eux, et en'particulier de cell$en méthionine, lysine,
thréonine, proline, alors que les teneurs en glycine etJdans
une moindre mesure)celles en valine augmentent.
Un certain nombre d'acides aminés indispensables et
non indispensables présentent une relation négative significa-
tive avec la quantité d'énergie métabolisable ingérée; i l en
résulte que les acides aminés tels que la lysine, la méthionine,
et la thréonine dont les concentrations continuent à baisser
alors 'que les animaux en ingèrent une quantité plus importante,
pourraient être limitants~lorsque le besoin en énergie métabo-
lisable est mieux satisfait,à cause d'une meilleure utilisation
des acides aminés pour la synthèse protéique.
Quelle que soit la nature de l'aliment concentré ingéré,
l'urémie baisse fortement dès la 2ème semaine qui suit le
sevrage à cause probablement d'une amélioration de l'utilisation
digestive et/ou métabolique de l'azote.
L'ingestion des aliments riches en protéines dont une
fraction est apportée par le tourteau traité au formaldéhyde,
s'accompagne d'une légère augmentation de la teneur en acides
aminés des contenus de duodenum sans modification notable de

109.
leur équilibre; elle provoque en revanche l'accroissement des
teneurs sanguines en acides aminés ramifiés et urée, notamment
entre les semaines -2 et +2 qui est la conséquence d'un apport
azoté à l'organisme, plus élevé et peut être même légèrement
excessif compte tenu de la carence ént~\\~~~~, à laquelle sont
soumis les veaux pendant cette pér' <- i:te'--~ "
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de chataignier ou certains aldéhydes (formaldéhyde, glutaraldéhyde,
glyoxal). Ann. Biol. anim. Bioch. Biophys., lQ., 111-122.

A N N E X E

Tableau Il: Evolution du poids vif moyen (kg) et du gain de poids vif journalier (g/j) des génisses(l) en cours de sevraoe
+
(- erreur standard)
Poids vif moyen kg (PV)
Gain de poids vif jOUrnalier(GPv)g/jl
Pourcenta<;,e
d'écart
entre 1(lts
Essais
1
2
1
2
B/A(essai 1), D/C(essai 2-
Périddes
~
P.V.
r..P.\\!.
A
B
G
fJ
A
B
C
0
Semaines
1
2
1
2
a
a
-4
-
51
!1.4
49.5!3
-
ll29!· 39 1079!14.3
-
-
ab +
ab
b
b
Pré
-3
-
57.2-1.2
56
±3
-
639! 36
573! 59
Il
+
a
+
bc +
bC +
a
c
bc
sevrage
-2
63.0-4.0
61.0
590! 19
TO.4
61.0-1,~
59.3-3.0
495! 41
331! 51
345!90,4
-4
-2
-14
-2
NS
NS
NS
NS
ab
ab +
oc
oc +
ad.
c
ce
-1
67.0±4.2
+
64.0-0.6
63.0-1.5
62.0-6.0
619±167
543±100
315± 96
289±102,5
bc +
bc +
c +
c +
c
c
be
+1
72 .0-5.0
68.5-1.0
66.0-1.6
64.0-3.4
686± 99
886!104
683!102
488!136
Post
-4
-2
+13
+?,
c +
c
cd +
cCl +
CCl.
b~l
+2
76.2-5.0
74
±1.3
70.0-2.0
68.4-4.0
769! 77
755! 60
527- 91
8g~!112 NS
NS
NS
lt
sevrage
Cl
+
Cl
+
bl
9~~!a461 -
-
+3
-
74.0-2.0
74.3-4.6
-
646! 68
(1) 3 animaux dans le lot A et 4 animaux pour chacun des lots B. C et D.
Pour un essai donné les valeurs d'une même colonne affectp.es d'une même lettre et les valeurs d'une ligne donaée affectée d'un
même chiffre ne sont pas significativement différent~(P~0,05).
NS non significatif.

f t
e
III l
C m5T"Ww·ltt'tjff-'~· eth utin Il'l''ftc ' t?W1D''tl'@'I@'#'W} ') 1'('t3W&,
·*.%'aM$'ft~·
httlfsiînïÙ1itrtt1
' f
j nt, '* m "htil'7ii"rrf' ",it don.é' "Vif ,.
$ ftttYêikst"" W ,,$ t
Tableau 12: Evolution des quantités moyennes (± erreur standar~ de matiêres sêches ingérées (g/k~·75/j) sous forme d'a'liment
d'allaitement.
de concentré (Conc ) et de foin (F) par les génisses(l) en cours ~e sevrage
a) Essai 1
Ils
ingérées
Lait
Concentré
Foi n
Totale
Si!.)nification
des di fférences
Périodes
~
Semain
A
B
A
B
A
B
A
B
entre lots BI A(2
Conc
F
'15T
a
a
a
a
a
a
- 2
33±1.4
+
33.7-0.2
15
±2.2
13~1.3
3±O.7
2~O.6
51
±1.5
49
~1.2
Pré
b
b
sevrage
18.5-0.1
:~1
~!1.3 ac
ac +
NS
NS
NS
- 1
18~1
+
36.5~5
30±1.5
58.4±5
53.5-2.4
c
b,
c
bc
bc
+ 1
±4
°
°
61
63±2
6±0.8
6±1
67
±4
69
±2.7
Post
b
b
c
NS
NS
NS
sevrage
+ 2
°
°
70
±3
81±2.4
6±O.7
5±1
76
±2.4
87
±3.4
Pour un essai donné les valeurs d'une même colonne affectées d'une même lettre et celles d'une même ligne affectées d'un
même chiffre ne sont pas significativement différentes (P>0.05).
NS non significatif.
(1) 3 animaux dans le lot A et 4 animaux pour chacun des lots B. C et o.
(2) matière sèche totale.
*if"'lf
,,x"
'",;,it_.
f ;
UllA__ "lA;":
lIj"nx;,;,.r.:;;\\iiiN• . ,;),.4.0 "A
M,A,JO At!
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J4 .i4I4.k,Q
aUGE
Mm

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t '6d'''t''''i6'WHti ±iH""rl-Jt-:l:i:+WW·-f,t'if#i4l"'t' i
2Nt
1"",
fi
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>il' b à"",~':"':'w.t,,,-,;,,,;:~;;k-~~
Tableau 13: Evolution des quantités moyennes (± erreur standard) de matières sèches ingérées (g/k~,75/j) sous forme d'aliment
d'allaitement ~
de concentré (Conc ) et de foin (F) par les génisses(l) en cours de sevrage
b) Essai 2
MS
ingérées
Lait
Concentré
Foin
Totale
Signification 1
<tes djfférence~
Périodes ~ C D C D C D C n entre lots(2)
Semain
Conc
F
'151
55±1
56±2,7
~O,7
a +
a
- 4
·3,5±O,5
2
0
0
58,5-1,4
58~2
<:
Pré
- 3
50~O,8
51±2
+
6,3-1,1
5 ±I,7
0
0
56
~I,4
5~~2
a +
a +
hd
4~~2,6 NS NS NS
sevrage
- 2
34±O,5
34±I,~
14
±2
12
~3,3 0,3-0,4
0,4-0,4
4&
-1,5
a
a
a
b
bd
- 1
19±O,3
19±O,7
27.4~3
23
~5
2 ~0.5
3 ±O,8
48
±I,6
4~~5
1>
0-
b
acd
~0.7
~~e
+ 1
0
0
5U
±7,6
49
~7.7 4 ±O,7
5
54
±7.3
54-7
Post
bc
b
bc
ace
6;~4
sevrage
+ 2
0
0
60
±7
62
±5
5 ±0.4
7 ±O,8
65
~6.6
NS
NS
NS
cl
c
c
el
g
+ 3
0
0
64,4±5
75,5±4
6 ±O,2
7 ~0.6
70
~5,2
81±3,5
Pour un essai donné les valeurs d'une même colonne affectées d'une même lettre et celles d'une même ligne affectées d'un
même chiffre ne sont pas significativement différente;; (P>O,05).
NS non significatif.
(1) 3 animaux dans le lot A et 4 onimaux pour chacun des lots B. C et D.
(2) matière sèche totale
~@'!*'lfM% W-iii!.i'l)#\\t!f,''1'4 ,)il.,:;;
"'~"'<
'/C,'"
,
Rif!
':::P.i(,.Mc4#-,_U4.AiiMiMiW.,U
&;*1-, .• " .141"
$ .. 91,1,44;;;';'4 -.~.,t; ...,.!;;'A.4qA4i..AJ)
M AL '-, li;:"';
M•. \\t$lkU4 "JJMJAt,@l..,4fÙU;::Z(@L4,J,#&MR4.4L,_,X,YMJt4.4QUMa.(M4ACg,
6Z
414U4..k
i4

Tableau 14: Croissance et Consommation des génisses: comparaison d~ l'essai 2 a l'essai 1 (pourcentaQe d'éèart)
Consommation g/k8,75/j
Croissance
t'ériodes
Semaines
Concentré
Foin
MS totale
MAT (N x 6,25) EB kcal/kgO,75/j Poids vif (kg)
Gain de poids
vif(g/j)
Pré
-2
- 8,5 NS
_84 '0(lt
- 4,3 NS
- 5 NS
- 5 NS
- 3 tlS
_38)(
(ltltlt-)
(ltltlt)
20,5 NS
-64,5
lt
-12
tJ.ltlt )
_12ltlt
- 4 NS
-43
sevrage
-1
-24
NS
-54( ltltlt
_18ltlt
_20ltltlt
-~~:~
- 5 t1S
_4flltltlt
Post
+1
_20(ltlt)
-16 NS
_20ltltl(
_29(ltltlt)
_23(ltltlt)
(ltltlt)
(ltltlt)
(ltltlt~
- 7 NS
_32(ltlt)
ltltlt
(ltlt)
20(l!ltlt)
- 5 NS
-18,5
~29
-22,
- 7,5
-22,5
~ltltlt)
Jltltlt)
sevrage
+2
-19,4
+ 6 NS
-18( ltltlt)
-3cJ ltltlt)
-21,3
- 8 NS
-13 NS
lt P<0,05 ; ltlt P< 0,025 ; (ltlt) P..( 0,01 ; ltltlt P <:0,005 ; (ltltlt) fl(0,001 ; NS non significatif
EB : énergie brute

Tableau 15: Evolution des quantités moyennes de matières azotées totales (N x 6,25 g/k8,15/ j ) et d'énergie br.ute totale (kcal/k8,75/j )
ingérées par les géniss~~)6n cours de sevrage (~'erreur standard)
75
M.A. T.
g/k8·
/j
Energie brute totale
kcallk8,75/ j
Pourcentage
d'pcart
entre lots
Essais
1
2
1
2
B/A(l) et C/0(2)
Périodes
~. Lots
A
B
C
D
A
,B
C
D
M.Il.• T.
E.B.
sel,lù 1nes
( 1)
( 2)
( 1)
(2)
~
a
+
a +
a
a
-4
-
-
14,1-0,3
14,3-0,6
-
-
gl)]
:! 7,2
30B,5"!12
-
-
,
a +
a +
a
+
a
+
Pré
-3
-
-
13 ,3-0,3
13 ,5-0,5
-
-
293,3- 6,7
296,5- 8,4
-
sevrage
~O,2
a +
b +
.
b +
a
"! 6
+
b +
b
-2
11
11,3-0,3
10,4-0,2
10,6-0,4
-250
248,4- 5,4
239,3- 6,2
234
"!U
+3
~S
NS
NS
tolS
+16
-4 .-1
a
+
Ilc +
Ilc
a
"!O,7
"!21
253,5~1l
c
+
b
-1
11
11,3-0,5
8,8-0,4
10
'!:O,8
272
221,5-10,2
208
'!:19,2
ab +
c
+
be
ab
b
bd
Il
+1
1O,5:!:O,5
13,2-0,2
7,B-1,l
9 '!:1,3
287
'!:17,3
306,5'!:12
228,3'!:30
227,5'!:30
xxx
xxx
xxx
NS
Post
+36
+26,1 +12,4 +R
1
c2 +
Ilcdl
bd~(
bl +
cl
ail
ac
sevrage
+2
12
"!O,4
17,4-0,8
9,3-1
11,5-0,8
329,4-10,2
387
"!15,3
273
'!:27,7
290,4"!17
NS
1 -
bdl+
a2 +
al
ad2+
+3
-
-
10,1-0,8
13,7-0,6
-
-
297
"!22
344,2-14,4
-
-
Pour un essai donné, les valeurs d'une même colonne affectées de la même lettre et celles d'une même ligné affectées d'un .même chiffrene
sont pas significativement différentES (P> 0,05).
HS non significatif
xx P (0,025
xxx P< 0,001
(1) 3 animaux dans le lot A et 4 animaux pour chacun des l~ts B, C et D.
,.$;X,L.WiJ.&,AL
Z
tUMJZiibMii4UMM.
'* hMI4lt44§I4MUS h
,WAJhMPiAM
"tUB; ,U#3.,~"g4. "._&.L.IL3bl§.€,_4t~ .03 .o;tYi..i ,-8."fk·JU w';«,4"''''h
i;;:;:t",~!!,,~~~~''''''W~~~'1''l''~,~~''''''"C'l'W

Tableau 17
EVOLUTION DE LA GLYCEMIE MOYENNE (mg/100g)
CHEZ LES GENISSES EN COURS DE SEVRAGE
+
(- erreur standard)
ESSAI
1
2
LOTS
A
1
1
B
C
1
1
D
PERIODES
1
1
~m.
3
1
4
4
1
4
1
1
semalnes
1
1
1
1
1
1
- 3
1
1
1
105~3a!7,6 1 113,Oa!9,6
1
a(1)
1
1
9S,Sab!6,2
99,SbC!S,0
1
- 2
b(1)
9S,Sab!6,0
101,3ac!S,0
Pré-
~oyenne
95,6 !4,2ab
_..
+
100,4 - 3,3
:.evrage
a
89,4abc!4,2
96,7 bC!S,0
- 1
b
73,Oa!2,3
73,Oa!3,0
90,9 bC! 4,6
92,2 bC!4,0
-
!3,Ob~ . - - +
~oyenne
90,0
94,5 - 3,2
+
+
a
60,1-2,0
61 ,6 bC!1,6
79,2c !3,4
78,7 -1,6
+
64,Ob !1,2
+
+ 1
b
61,0-1,1
81 ,8C!1 ,8
83,1 -2,6
Post-
moyenne
60 ,S!l ,1
63,Ob!1,0
80,5 !2,Oce
81
! 1,6
sevrage
+
+ 2
67 ,0d!1 ,4
82,àC!2,6
+
62,5 -1,0
86,0 -1,7
1
. - +
1
1
+
+ 3
83,1 - 1,8
1
85,5 -2,0
1
1
1
Différences relatives et
- 14,4~~~
1
1
- 17 "~
signification statistique
1
1
,
Pour un essai donné, les valeurs d'une même colonne affectées de la même lettre,
et ce11~d'une même ligne affectées d'un même chiffre ne sont pas significativement
différentes
(P)O,OS)
(1) mesures effectuées 1 (essai 1) ou 2 jours (essai 2)(a~ 2 (essai 1) ou 4 jours
(essai 2) (b) aprés la réduction (semaines -2 et -1) ou la suppression (semain+1)
du lait de remplacement.
~~~
P<'O,OOl

Tableau
18
Essai 2
EVOLUTION DES TENEURS PLASMATIQUES MOYENNES EN ACETATE
ET EN p-HYDROXYBUTYRATE
(p mo1es/1) CHEZ LES GENISSES
EN COURS DE SEVRAGE
(~ erreur standard)
Acétate
~ hydroxybutyrate
LOTS
C
D
C
1
D
PERIODES
1
~.
4
4
4
1
1
4
1
sema1nes
1
1
- 3
268,Oa~6,5
217,3a~37,3
67 ,5a~25 ,a
1
70,Oa~19,O
a( 1)
280,Oa!17,O
225,Oa~39,O
112 ,5a~39 ,a
80 ,Oa~13 ,5
b(
- 2
1)
294,Oa~23,5
255,Oa~44,O
90,Oa~26,5
60,Oa~26,6
moyenne
287,O~14
240,0 ~28
101 ,3 ~22
70,0 ~12
Pré-
a
272,3ao'!20,O
239,Oa'!35,5
107 ,5 a'!31 ,2
22,5a~13,O
sevrage
- 1
b
288,5ao!9,5
270,Oa~45,4
75,Oa~20,4
45,Oa~26,3
moyenne
280 ,4a~1l
254,3 ~27
91,3 ~18
34,0 ~14
a
397,Oc~40,O
255,Oa~33,O
150,Oa~20,4
137,5a~20,O
+ 1
b
405,Oc~42,5
334,Oo~46,5
132,5a~46,5
200 ,Oa~72 ,a
moyenne
401,0 ~28c1
294-,4 ~30c2
i41',3~24ab
169 ,a ~37ab
Post-
+ 2
370 Obc~36 a
332,3bc~37,O 137,5ab~39,oi 117 ,5aC~43 ,a
sevrage
'
,
1
1
+ 3
417,3 C!60,3 11
410,5 0'!31,5
215,0° ~71 ,4:
357,5° ~17,6
1
1
1
1
Différences relatives et
1
1
+ 42 "il
1
+ 38 iln
+ 75,4~n 1
+ 293~"
signification statistique
1
1
1
1
1
1
Les va 1eurs d' une même co 1onne affectées d' une méme 1ettre, et ce 11 es d' une même 1i gne
affectées d'un même chiffre ne sont pas significativement différentes (P> 0,05)
(1) mesures effectuées 2 (a) ou 4 (b) jours après la réduction (semaines -2 et -1)
ou la suppression du lait (semaine + 1)
~~il P<a,001
N.S. non significatif

Tableau
19
EVOLUTION DES TENEURS PLASMATIQUES MOYENNES EN ACIDES GRAS LIBRES
+
CHEZ LES GENISSES EN COURS DE SEVRAGE (- erreur standard)
ESSAI
l
2
PERIODES
LOTS
A
1
B
C
1
D
1
~.
3
4
4
4
1
J
lSemalnes
1
1
,
- 3
237,Oa~29,0 1 234,Oa-:36 ,O
1
,
1
a( 1)
1
451,Ob~103,4; 353,Oac"!:71,0
,
1
1
1
b( 1)
- 2
1
266,Oa~47,0 1 232,Oa-:40 ,O
1
1
Pré-
moyenne
1
353,5 :90,0 1 292,5 -:40,2
1
1
1
sevrage
1
1
a
1
438,Obt61,5 1 425,Oc"!:57,6
1
1
1
- l
D
156,0=46
1
230 ,5 a-:41 ,3
258,Oa-:33 ,O 1 191,Oabt66,O
1
1
1
moyenne
1
348,0 =66,3 1 30B 2 t 85 0
1
'
,
1
ac
ac
a
210,0=33
' 274 3 !39 3
132,5
!52,0; 225 ,Oab!96,5
l '
,
1
bC
1
+ 1
b
118,0=7,5 : lOB ,3
!26
86 ,5 C-:1O,5 1 120,oabt39,4
Post-
,
moyenne
164 ,O"!:0,4 '165 ! 43,1
109,5!37,0
172,5=74,0
1
sevrage
1
+ 2
85,3=2,5 :100 bd"!:16,5
100ac"!:37,O 1 99,5ab"!:20,O
1
1
b
+ 3
1
77,5 c!18,0 : BO,5 "!:16,O
Différences relatives et
-69,2 ~u
: -54,3~u
signification statistique
!
Pour un essai donné, les valeurs d'une méme colonne affectées de la même lettre
et celles d'une même ligne
affectées d'un même chiffre ne sont pas significa-
tivement différentes (P >0,05)
(1) mesures effectuées 1 (essai 1) ou 2 jours (essai 2) (a), 2 (essai 1) ou 4 jours
(essai 2) (b) après la réduction (semaines ~2 et -1) ou la suppression (semaine
+1) du lait de remplacement.
:filil
P < 0,001


Tableau
33
EVOLUTION DE L'UREMIE MOYENNE (mg/100g) CHEZ LES GENISSES
+
EN COURS DE SEVRAGE (- erreur standard)
ESSAI
1
2
PERIODES
LOTS
A
B
C
1
1
D
1
~.
3
4
4
1
l f
Isemaines
- 3
20,Oal :1 ,0
26,4a :l,S
a(l)
19,3al :0,7
26,4a t1,7
- 2
b( 1)
17 ,Sa1 to,s
2S,Sa :l,S
Pré-
-
~oyenne
-
lS,6
:0,6
26,0
:1 ,1
sevrage
a
17,4al :0,6
27,Oa :1,6
- 1
b
14,4T:0,2
+
22,3 -1,0
16,4al :0,6
22,4
:1 ,4
moyenne
16,9
:0,4
24,6
t1 ,1
a
13,91:0,S
21
:0,6
16 ,4ab1 :1 ,3
26,0
:2,0
+ 1
b
16,41:1,0
22,1 :O,S
14,3b1 :1,4
24,Sa :2,7
Post-
moyenne
lS,2 1:0,S
+
21,7 -0,4
lS,3
:1 ,0
2S ,2
:1 ,7
sevrage
+ 2
12,6b:0,6
17,Sb:0,6
10,7 c1 :O,S
16 ,2c2:!:0,S
er
+ 3
9,Oc
=O,S
12
=O,S
,
1
Différences relatives et
_ 31 u * 11
23:ltU
-
signification statistique
1
,
1
1
Pour un essai donné, les valeurs d'une méme colonne affectées de la même lettre
et ce116d'une méme ligne affectées d'un méme chiffre ne sont pas significativement
di fférentes (P >0,OS)
(1) mesures effectuées 1 (essai 1) ou 2 jours (essai 2) (a), 2 (essai 1) ou
4 jours (essai 2) (b) aprés la réduction (semaines -2 et -1) ou la suppres-
sion (semaine + 1) du lait de remplacement.
U:lt
P(O,OOl

Tableau 34a Essai 1 : Evolution des teneurs sanguines en acides aminés
indispensables + tyrosine et èn acides aminés non indispensables des
génisses du lot ~ (moyennes : e~reur standard ; 'mg p 100 g)
Semaines
+ 1
- 1
+ 2
~,
A.A.L.
blt
a
moyenne
+
Ac. aspartique
0,63 -0,05
0,63
:0,02
0,64
:0,03
0,64
:0,03
0,68 :0,05
Sérine
+
1,25 -0,07
1,13
:0,14
1, 15
:0,11
1,14
:0,11
1,40 :0,16
Ac. glutamique
+
1,93 -0,27
1,88
-:0,16
1,88
-:0,18
1,88 :0,20
1,71
:0,12
a
b
PI:"line
1,69 :O,01
1,31
:0,04
1,48ab:O,04
1,40a :0,05
1,34ab-:O,10
Citrull ine( l'
+
2,05 -0,15
1,57
:0,01
1,44
:0,06
1,51
:0,05
1,73 :0,19
a
Glycine
3,66a:O,04
3,66a :0,09
3,97ab:O,36
3,82a :0,25
4,56
:0,36
Alanine(l)
+
1,95 -0,05
2,14
:0,11
2,19
:0,03
2,17
:0,05
2,01
:0,45
Orni thi ne
1,53 :0,12
1,46
:0,14
1,33
:0,16
1,40 :0,14
1,51
:0,10
-------------------- -----------
-----5-+----
a
Thréonine
1,62 :O,20 -ï:24ab!O:2ï
1,12
-0,17
i:ïë5-!O:20 ï:ïë5-!O:20-
+
Valine
2,97 -0,17
3,07
:0,19
3,18
:0,13
3,13
:0,15
3,36
:0,19
Méthionine
0,50 aj;
0,37
:0,01
0,32
:0,02
0,35
:0,02
0,31
:0,06
Isoleucine
+
1,30 -0,07
1,41
:0,03
1,45
:0,02
1,43
:0,02
1,53 :0,07
+
Leucine
2,14 -0,13
2,08
:0,12
2,04
:0,08
2,06
:0,09
2,08
:0,11
a
b
b
ab
Tyrosine
1,37 :O,06
1,17abj;0,03
1,14 :0,05
1,16
-:0,03
1,27
:O, 12
a
b
ab
a
Phénylalanine
1,12 :O,04
1,27
:0,05
1,15
:O,03
1,21
:0,03
1,15ab:O,01
ab
ab
b
Lysine
2,53a:O,03
2,23 :O,11 2, 14at>:0, 18 2,19 :O,13 2,02 :0,16
Histidir.e
+
1, 76 -0,04
1,70
:0,08
1,60 :0,09
1,65
:0,08
1,69
:0,15
Argi ni ne
1,57a:0, 11
1,18 :0,05
1, 14 :0,05
1,16
:0,05
1,27
:0,07
lE AAT (2)
31 ;57
29,50
29,36
29,48
30,80
1:::
(3)
AAI
16,88
15,72
15,28
15,52
15,86
(4)
1=:: AANI
14,69
13,78
14,08
13,93
14,94
~ AA cycle urée(5)
5,15
4,21
3,91
4,07
4,51
io;: AAI/::::;d.ANI
1, 14
1,14
1,09
1,11
1,06
p:: AAI % AAT
53,5
53,3
53,0
52,7
51,5
LEU/ILE
1,65
1,47
1,41
1,44
1,36

Tableau34b :ssai 1 : Evolution des teneurs sanguines en acides aminés indispensables
+ tyrosdne et acides aminés non indispensables des génisses du lot B
+
(moyenne - ~rreur standard ; m,g/100 g)
.Semaines
+ 1
- 1
+ 2
A.A.L.
ll
a
bll
moyenne
+
Ac. aspartique
0,62 -0,11
0,60
:':0,01
0,64
:':0,03
+
0,62 -0,03
0,63 tO,02
+
Sérine
1,20
:':0,04
:':0,06
+
+
1,29 -0,11
1,27
1,24 -0,05
1,25 -0,06
+
Ac. glutamique
1,92
tO,13
:':0,20
+
+
2,03 -0,16
1,76
1,84 -0,20 Il,75 -0,20
Prol ine
1,68atO,10
1,23b -:':0,07
1,42ab :':0,22
1,J3b:,:
1,33b:':0,12
Citrull ine(1)
+
1,78 -0,19
1,72 :':0,31
1,54
:':0,27
1,63 :':0,23 \\1,47 :':0,18
+
:':0,20
:':0,23
+
:
+
Glycine
3,19 -0,28
3,41
3,73
3,57 -0,20 i 3,83 -0,28
Alanine(l)
'l,55 :':0,06
1,59
:':0,26
1,49
:':0,13
+
+
1,54 -0,10 Il,64 -0,08
Ornithine
+
1,60 :':0,05
1,60
:':0,08
+
+
1,58 -0,03
1,56 -0,07 Il,56 -0,14
------------------- ----------- ----------- -------------
+
------------~------------
Thréonine
1,29
:':0,06
1,28-
-:':0,07
+
1
+
1.57 -0,11
1,29 -0,06 Il,26 -0,03
+
Valine
3,83
:':0,24
4,06
:':0,17
+
+
3,67 -0,21
3,95 -0,20 i 3,76 -0,31
r·1éth i on i ne
0,48a:':0,05
0,38 :':0.03
0,35
:':0,02
+
+
0,37 -0,03
0,35 -0,02
a
Isoleucine
1,5ci :':0,06
b +
1,82
-0,22
1,73ab :':0,07
b
1,78 :':0,15
1,73b:':0,14
+
Leucine
2,39
:':0,15
2,48
:':0,11
+
+
2,09 -0,07
2,44 -0,12
2,30 -0,16
Tyrosine
+
1,33 :':0,09
1,30
:':0,05
+
+
1,37 -0,06
1,32 -0,07
1,30 -0,04
a
a
Phénylalanine
1,26a:':0,05
1,27 ab:':0,05
1,19
:':0,04
1,23 :':0,06
1,1,fc:':0.,;1l6
a
Lysine
2,99 :':0,17
2,29
:':0,18
2,18
:':0,08
+
+
2,24 -0,14
2,03 -0,15
a
Histidine
1;74 :':0,08
1,49b :':0,04
1,61abc:':0,08
+
1,55 -0,07
1,7,fctO,11
a
a
a
Arginine
1,47 :':0,06
1,26
:':0,10
1,24
:':0,12
1,25b:':0,10
1,3~b:':0,11
~ AAT (2)
32,36
30,62
30,87
30,79
30,42
lE AAI (3)
18,64
17,35
17,42
17,39
16,96
lE AANI (4)
13,72
13,27
13,45
13,36
13,46
lE AA cycle urée· (5)
4,83
4,58
4,38
4,48
4,38
~ AAI/~ANI
1,36
1,31
1,30
1,30
1,26
~ AAI %1:AAT
57,6
56,7
56,4
56,6
55,H
LEU/ILE
1,73
1,31
1,43
1,37
1,33
Les valeurs d'une même ligne affectées de la même lettre ne sont pas significativement
différentes (P.(0,05).
II mesures effectuées l(a) et 3(b) jours Flprès la suppression du lait.
(1) moyenne de 2 animaux.
(2) somme des teneurs en aci des aminés libres du sang.
(3) somme des teneurs en acides aminés indispensables + tyrosine.
(4) somme .des teneurs en acides ami nés non indispensables.
(5) somme des teneurs en ornithine, citrulline et arginine.

Tableau 34CEssai 1 : Influence de la nature du régime sur les variations des
teneurs sanguines en acides aminés indispensables + tyrosine et celles
en acides aminés non indispensables (pourcentage d'écart (1))
Semaines
+ 1
Période(2 )
- 1
+ 2
de post
A.A.L:
a
b
moyenne
sevrage
Ac. aspartique
- 0,9 NS
- 5
NS
- 0,1 NS
- 2,5 NS
- 8
NS
- 4,4 NS
Sérine
+ 3,4 NS
+ 6,4 NS
+11
NS
+ 8,6 NS
-11
NS
+ 1,2 NS
Ac. glutamique
+ 5
NS
+ 2
NS
- 6,3 NS
- 2
NS
+ 3
NS
- 0,7 NS
Prol ine
- 1
NS
- 6
NS
- 4
NS
- 5
NS
- 0,5 NS
- 3,6
Citrulline
-13
NS
9,8 NS
7,5 NS
8,7 NS
-15
NS
0,1 NS
Glycine
-13
NS
- 7
NS
- 6
NS
-16
NS
- 6,6 NS
-10
NS
Alanine
-20,3 NS
-26
NS
_32 xX
_29xXX
-18
NS
_25,3 XXlO<
Orni thi ne
+ 3,6 NS
+10
NS
+20
NS
+15
NS
+ 3,7 NS
+11
NS
~------------------- 1--------- --------- --------- 1--------- -------- ----------
Thréonine
- 3,4 NS
+ 4,1 NS
+15
NS
+ 9
NS
+ 7
NS
+ 8,4 NS
xX
Valine
+24x
+29xx
+27.4
+26(xxxx) +11
NS
+21(xxxx)
Méthrionine
- 5
NS
+ 2,3 NS
+ 8,6 NS
+ 5
NS
+14
NS
+ 8
NS
xx
Isoleucine
+15
NS
+29.3
+19,3 NS
+24,2 xxx
+13
NS
20xxx
xX
xx
xxx
xXXX
Leucine
+21
+15
NS
22
+18
+11
NS
+16
Tyrosine
° NS 13,6 NS 13,5 NS 13,5x
2,4 NS
+ 9,6 NS
Phénylalanine
+12x
NS
+ 3
NS
+ 1,4 NS
- 1
NS
+ 0,6 NS
Lysine
+18,3x
+ 2,3 NS
+ 2
NS
+ 2
NS
+ 0,4 NS
+ 1,5 NS
Histidine
Arginine
- 6
NS
+ 7,1 NS
+ 8
NS
+ 7,7 NS + 6
NS
+ 7
NS
(1) reglme B par rapport à A
(2) semaines + 1 et + 2
NS non significatif
x P(0,05; xx P(0,025
xxx P<O,Ol
xxxx P<0,005
(xxxx) P<O,OOl


Tableau 3~Essai 2 : Evolution des teneurs sanguines en acides aminés indisoensables + ty-
rosine et en acides aminés non indispensables chez les génisses au cours de la
période de présevrage (moyenne: erreur standard ; mg p 100 g)
PERIODES
PRESEVRAGE
'SEMAINES
- 3
- 2
- 1
LOTS
C
D
C
D
C
D
Teneurs en AAL
+
+
l +
.
, +
j
+
4 +
Thréonine
1,50-0,09
1,84-0,20
1,54-0,14
1,96-0,13
1,93-0,10
1,89-0,16
+
+
+
Valine
2,56:0,17
2,55:0,07
+
2,65-0,15
2,72-0,19
2,69-0,06
2,74-0,05
a +
a +
ab+
ab+
b +
b +
Méthiofline
0,58-0,04
0,63-0,06
0,48-0,06
0,55-0,03
0,43-0,02
0,49-0,01
a +
a +
a +
a +
ab+
a +
Isoleucine
1,45-0,06
1,38-0,05
1,40-0,04
1,46-0,04
1,30-0,05
1,34-0,04
a +
ab+
2,23~O,12
a +
ab+
ac+
Leucine
2,13-0,12
2,11-0,07
2,13-0,10
2,05-0,00
2,01-0,03
a +
a +
ab+
ab+
ab+
b +
Tyrosine
1,51-0,12
1,39-0,04
1,34-0,15
1,30-0,05
1,24-0,05
1,18-0,05
+
+
+
+
b +
+
Phénylalanine
1,09-0,07
1, 10-0 ,06
1,05-0,04
1,08-0,06
1,04-0,04
1,01-0,07
a +
a +
ab+
b +
b +
a +
Lysine
3,01-0,10
2,95-0,20
2,88-0,11
2,96-0,08
2,56-0,07
2,68-0,01
a +
a +
b +
a +
ab+
ac+
Histidine
1,60-0,13
1,45-0,05
1,53-0,06
1,44-0,09
1,35-0,04
1,46-0,15
a +
+
a +
+
ac+
+
Arginine
1,40-0,06
1,48-0,12
1,29-0,15
1,38-0,15
1,18-0,05
1,40-0,16
-------------------- ----------- ----------- ---a5~----- ---5------- ----------- -----------
a +
+
+
a +
+
Ac. asparti que
0,45-8,02
0,38-0,02
0,44-0,03
0,40-0,02
0,40 -0 ,00
0,35-0,02
a +
ac+
1,21~O,03
+
bc+
+
Sérine
1,16-0,07
1,15-0,08
1,28-0,03
0,99-0,06
1,20-0,05
+
a +
+
ac+
+
ab+
Ac. glutamique
1,90-0,07
1,96-0,06
1,81-0,07
1,99-0,11
1,73-0,05
1,71-0,04
a +
a +
ab+
ab+
b +
b +
Prol i ne
1,93-0,15
2,05-0,09
1,74-0,07
1,89-0,08
1,56-0,02
1,68-0,05
Citrull ine
l,30~O,08
+
+
+
1 +
2 +
1,79-0,36
1,35-0,07
2,03-0,49
1,24-0,02
2,13-0,47
a +
a +
ab+
a +
ab+
a +
Glycine
2,98-0,15
3,29-0,14
3,31-0,08
3,60-0,34
3,35-0,15
3,56-0,33
a +
+
a +
+
ab+
Alanine
1,85:0,21
2,10-0,lb
1,80-0,10
2,13-0,13
1,69-0,13
1,96-0,07
+
a +
+
ab+
+
ab+
Orni thi ne
1,13-0,06
1,01-0,05
1,14-0,06
1,05-0,05
1,13-0,07
.1,13-0,02
-------------------- ----------- ----------- ---a5~----- ----------- ---5ë~---- ---a6~-----
a +
AAT(l)
a +
a +
29,7 -1,10
30,85-1,15
28,90-0,90
31,30-0,80
27,15-0,45
29,90-0,50
a
a +
ab+
ab+
AAI(2)
b +
b +
17
:0,70
17,05-0,80
16,15-0,60
16,95-0,50
15,05-0,20
16,20-0,10
:::e:: MNI (3)
+
: 13 ,80:0 ,40
+
+
12,70-0,50
12,75:0,30
14,35-0,40
12,10:0,30
13,70-0,40
a +
a +
a +
a +
ab+
c +
:::e::AA cycle urée(4)
1
3,80-0,10 1 4,30-0,40
3,80-0,25
4,45-0,35
3,55-0,10
4,65-0,20
::e: AAI
1,34
1,24
1,27
1,18
1,24
1,18
~AAI % AAT
57,3
55
56
54
55,4
54,2
LEU/ILE
l,57
l,54
l,51
1,46
l,58
1,45
1
1-

Tableau 35b ~uite Essai 2 : Evolution des teneurs sanguines en acides aminés indispensables
+ tyrosine et en acides aminés non indispensables chez les génisses au
cours de la période de post sevrage (moyenne ~ erreur standard; mg p 100 g)
PERIODE
POST SEVRAGE
SEMAINES
+ 1
+ 2
+ 3
LOTS
C
D'
C
D
C
D
n-eneurs en AAL
1
.+
+
b +
+
o +
+
Thréonine
1,00-0,08
1,38-0,07
0,91-0,06
1,19-0,08
0,99-0,17
1,19-0,15
+
+
2,40~0,07
+
+
+
Valine
2,63-0,15
3,13-0,29
2,65-0,18
2,59-0,17
2,58-0,10
c +
+
c +
r~éthionine
0,26-0,01
0,34-0,04
0,21-0,01
0,31~0,01
bc+
0,33-0,11
0126~0,03
ab+
ab+
b +
ac+
ab+
+
Isoleucine
1,25-0,10
1,53-0,16
1,10-0,06
1,40-0,08
1,29-0,16
1,29-0,01
bc+
a +
c +
bc+
c +
bc+
Leucine
1,81-0,16
2,08-0,27
1,54-0,04
1,71-0,13
1,68-0,19
1,55-0,05
+
c +
0,86~0,08
c +
0,95~0,05
c +
Tyrosine
0,94-0,04
1,03-0,08
0,94-0,07
0,95-0,02
+
+
Phénylalanine
1,09~0, 15
1,00=0,02
+
1,00-0,09
0,90-0,05
1,06=0,15
0,94-0,04
c +
b +
d +
c +
d +
Lysine
1,91-0,01
2,06-0,10
1,70=0,06
1,84-0,05
1,79-0,28
1,64-0,09
b +
ab+
b'
.
ab+
b +
bd+
Histidine
1,24-0,04
1,21-0,09
1,26=0,07
1,35-0,13
1,26-0,05
1,35-0,10
bc+
b +
cd+
b.+
c +
b +
Argi ni ne
0,84-0,03
1,01-0,08
0,89-0,03
1,06-0,07
0,86-0,15
0,89-0,16
------------------------6------- ----------- ---a6:----- ----------
c +
---5-:----- -----------
0,33=0,02
+
Ac. ~spartique
0,36=0,05
0,39-0,06
0,31-0,02
0,34-0,04
0,38-0,03
1
+
+
b +
b +
b +
b +
Sérine
0,85-0,05
1,13-0,09
0,89-0,07
0,94-0,03
0,90-0,09
0,94-0,03
b +
1
1,70~0,10
b +
b
.
1,65=0,13
1,69~0,19
+
Ac. glutamique
1,63-0,06
1,51-0,07
1,46-0,10
Prol i ne
1,18=0,03
1,33=0,03
1,25=0; 12
1,29~0,03
1, 18~0, 11
1,29~0,06 '
3 +
4 +
1, 1O~0 ,09
1,55~0,15
1,15~0,15
+
Ci trull ine'
1,18-0,04
1,88-0,29
1,55-0,04
i
b +
+
bc+
b +
c +
b +
! Glycine
3,83-0,15
3,88-0,40
4,47-0,17
4,38-0,35
4,51-0,26
4,49-0,16
1
ab+
ab+
b +
, Alanine
+
+
1,69-0,12
1,69-0,09
1,78-0,09
1,83-0,11
1,80~0,10
1,74-0,05
+
a +
b +
i
ab+
Ornithine
1,13-0,07
1,21-0,08
0,94=0,09
1,19-0,06
0,99~0,04
1,10-0,06
:
!
:-------------------- ---ëa:-----
bc+
a
----------- -----------------------
i
( 1)
-----------r--- -------
+
c +
c +
!
c +
AAT
24,75-0,50
28,05-1,05
24,35-0,80
26,45-1,00
25,30-1,55
25,55-0,05
(2)
c +
b
c
bc+
c +
!
c +
AAI
12,90-0,40
14,80=1,05
11,80~0,40
1
lJ,45-0,60
12,80-1,45
12,60-0,35
1
%AANI (3)
+
+
+
+
12,58~0,35 !
+
11,85-0,30
13,25-0,25
11 ,55-0,45
13,00-0,50
12,95-0,15
ab+
ab+
b +
ab+
b +
l
b +
%AA cycle urée (4)
3,15-0,50
4,10-0,30
3,00-0,20
3,80-0,20
2,95-0,30
3,55-0,20
i
~AAII . AANI
1,09
1,12
1,02
1,03
1,02
0,97
1
%AAI % AAT
52
52,7
48,5
51
50,5
49,3
LEU/ILEU
1,45
1,36
1,40
1,22
1,30
1,20
Pour l'ensemble des périodes de pré et post sevrage, les valeurs d'une même ligne
affectées de la même lettre ne sont pas significativement différentes (P~0,05).
(1) somme des teneurs en acides ami nés libres du sang.
(2) somme des teneurs en acides ami nés indispensables ~ tyrosine.
(3) somme des teneurs en acides aminés non indispensables.
(4) somme des teneurs en ornithine, citrulline et arginine.

Tableau 3xEssai 2 : lnfluence du spvrage et du régime (1) sur l'évolution des concentrations
sanguines en acides aminés indispensables et tyrosine (AAI) et en acides aminés non
indispensables libres chez les génisses (pourcentage d'écart(2))
-
~
PERIODES
PRESEVRAGE
POST SEVRAGE
Cm1PARAISON
ENTRE
~ -3 -2 -1 +1 +2 +3 Périodes
Lots
A.A.L.
LotC
LotO
Pré
Post
!
sevrage sevrage
: (ltltlt)
ltltlt)
~ltlt~)
ltltlt
Thréonine
22,SNS
2S*
36*lt*
37,S*
30,lNS
20
NS·-3S
-34
+27,S
29,3
Valine
3 NS
S NS
7,4NS
19ltl<
10,4NS - O,SNS - 2 NS + 2,3NS
S NS
9,SNS
(ltltlt)
(ltltlt)
Méthionine
9 NS
16
NS
lS
NS
28,SNS
47,lNS -19
NS -46
-4S
13
NS
14
NS
ltlt
ltlt
Isoleucine
- S,2NS
4,SNS
3 NS
22
27,3
lt
,
° NS _12(ltlt) 1 NS
16
(ltltlt)
lt
Leucine
- 4,SNS + 0,6NS - 2 NS
14,SNS
11 ,4NS - 7,SNS.-21
-lS
- 2 NS
6,2NS
(ltlt)
Ns l_33(ltlt)
Tyrosine
- 8 NS - 3 NS - S NS
9 NS
9 NS
°
-24,6
- S,SNS
6 NS
Phénylalanine
1 NS
2,SNS - 2,SNS
9 liS
ll.lNS -12
NS - 7 NS - S NS
O,lNS
2 NS
(ltltlt)
(ltltlt)
Lysine
- 2 NS + 3 NS
4,4NS + 8 NS + 9 NS - S,4NSI-36
-3S,S
2 NS
3 NS
Histidine
- 9,SNS
lt
- 6 NS
8 NS - 2 NS - 6,5NS
6,SNS _16*ltlt
-10
- 3 NS
4 NS
(ltltlt)
(ltltlt)
(ltltlt)
Arginine
S NS
7 ~S 19 NS 21 NS 18 NS
3 NS -33
-30,3
1
10
NS
14~S
-----------~~~-------- ------- ------- ------- ------- ------- ---ritity --------------- -------
Ac.aspartique
-16,7NS - 8,6NSI-12,SNS -10
NS
lt
lt
-20
NS
11
NS -lS,S
-13
1-12
7 NS
(ltll!ltt
(ltltlt) .
32(ltlt)
ltltlt
13 (ltlt)
Sérine
4 NS
11
NS
21,SNS
S,6NS
4 NS -20
-18,6
12
(ltltlt)
_ 9lt
Ac.glutamique
3 NS
10
NS - 1 NS - 2 NS -11
NS -13
NS - 7,SNS -19
- 4 NS
(ltltlt·)
(ltltlt)
Proline
6,SNS
8,6NS
7 NS
13
NS
3 NS
9,6NS'-31
-30,S
+ 7,Slt ~ 8 NS
lt
Citrull ine
37,SNS
SO
NS
72
lt
ltltlt
60
41
NS
S5
NS
12
NS -16
NS'+S3
4S(ltlt)
1
Glycine
10,5NS
9 NS
6 NS
0,7NS
2,2NS - 0,5NS, 33 (ltltlt
22 (ltltlt)
8 NS
lt
Alanine
13,5NS
18
16
NS
12,6NS
3 NS
3,SNS - l;SNS -11 (ltlt)
16 (ltltlt)fT 3,8NS
ltlt
Orni thi ne
10
NS - 7,7NS
° NS 1 NS 20,3 17,3NS _10ltlt +10lt* - 6 NS lS(ltltlt)
-------------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- -rititity- ------- ------- -------
AAT
4 NS
8 NS
10*
13,S*lt
9 NS
1 NS -13,3
'j13(ltltlt
7,S(ltll
7,7 ltlt
lt
(ltltlt)
lt
t:AAI
lS
-19 (ltltlt
9
° NS S NS 8 NS
14
NS - 2 NS -22,4
4 NS
ltltlt
ltltlt
ltlt
(ltlt)
(ltltlt)
lt
s:AANI
9lt
13
14
12
3 NS
3,SNS - 1,SNS - 6,4
11 ,6
6
*ltlt
ltltlt
(ltltlt)
_19(ltlt)
20(ltltlt)
"i.AA cycle urée
13
NS
18
NS
31,S
31lt*
28lt
20
NS
-14,S
26,6
(1) les génisses du régime C reçoivent l'aliment concentré â 14,8 g MAT % MS non traité
et celles du régime 0 reçoivent l'aliment concentré à 17,4 g MAT %MS supplémenté avec un
mélange de tourteau de colza et de soja SO/SO traité au formaldéhyde.
(2) Lot 0 pa r rapport au lot C ; et péri ode de pos t sevrage par rapport â l a période de
présevrage.
NS non significatif;
lt P<O,OS ;)(lt P<0,02S ; ltltlt P<O,OOS ; (ltltlt) P<O,OOl.

Tableau 38
ETUDE DES FACTEURS QUI INFLUENCENT LES VARIATIONS DES TENEURS EN ACIDES AMINES
LIBRES DU SANG AU COURS DU SEVRAGE
(ANALYSE DE VARIANCE :" VALEUR DE F)
EFFETS TESTES
REGIMES
PERIODE
SEMAINE
RxP
RxS
PxS
RxPxS
REPETITION~
(R)
{Pl
(S)
Thréonine
34,429ft
86,569u
1,092
0,314
0,226
0,010
0,188
1,927
Valine
7,057*
0,080
2,900
1,118
0,172
1,629
0,631
1,993
Méthionine
12,579ft
174,748u
9,575**
0,104
0,243
1,490
0,104
0,689
Iso1eucine
11,140ft
7,912**
4,530*
u
.9,783
0,390
1,337
0,495
1,731
Leucine
1,514
37,999ft
7,466ft
2,380
0,D10
1,824
0,368
1,507
Tyrosine
0,027
78,D81 ft
3,760*
2,489
0,142
2,098
0,232
1,378
Phénylalanine
0,797
4,837*
1,504
0,321
0,342
0,228
0,171
2,345
u
Lysine
2,907
384,359
17,402ft
0,733
0,200
0,677
0,334
0,509
Histidine
0,016
15,431**
0,178
0,969
1,343
1,466
0,315
2,488
Arginine
S,695ft
78,837ft
2,565
0,156
0,174
0,881
0,284
6,069ft
Ac. asparti que
6,528*
11,301~~
0,506
0,886
1,157
1,157
1,374
5,419
Sérine
12,516ft
40,551*
1,850
0,014
0,375
1,168
2,893
0,932
Ac. glutamique
0,560
24,077**
2,668
5,042*
0,669
1,039
0,576
2,806
u
Proline
6,676*
157,329
6,442ft
0,108
0,082
5,211* 0,227
1,738
Citru11ine
20,493ft
3,211
0,016
0,395
0,032
0,686
0,593
3,174
Glycine
1,149
66,881 ft
8,003itit
1,861
0,052
0,801
0,039
8,466**
Alanine
8,059ft
4,678*
0,865
3,088
0,353
0,399
0,549
2,595
Ornithine
1,412
0,014
0,603
9,546** 0,638
2,884
0,279
0,890
*
P<0,05
u
P<0,01