UNIVERSITE DE CLERMONT·FERRAND
. Faculté des Sciences Economiques
L'INFORMA110N
DES MEDECINS
EN COTE D'IVOIRE
Thèse présentée et publiquement soutenue devant la Faculté
des Sciences Economiques de l'Université de Clermont
pour l'obtention du grade de docteur en marketing et
Analyse des comportements socio..économiques.
Octobre 1980
par
Abdoulaye
OUATTARA

UNIVERSITË
DE
CLERMONT
1
Prêsident de l'Université: H. L. JOYON
Vice-Présidents de l'Université: Mme S. GUILLAUMONT
M. R. CLUZEL
M. M. DEYRA
Secrétaire Général de l'Université: H. J. ORTOLI
FACULTË DES SCIENCES ËCONOMIQUES
Doyen de la Faculté :
M. J. P. VEDRINE
Assesseurs de la Faculté
M. J. AULAGNIER
M. J.C. BERTHOLON
Secrétaire Générale de la Faculté
Mme J. ESTORGES
Professeurs
M. J. AULAGNIER
M. B. FRANCK
M. G. FRELASTRE
M. P. GUILLAUMON'I
Mme S. GUILLAUMONT
l'toe B. MAJNONI Dl INTIGNANQ
M.
P. PASCALLON
H. J. P. VEDRINE
Chargés de Conférences
M. Y. DEMONTE IX
M. L. RIGAUD
Ma!tre-Assistants
Mme M. F. BARA
H. J.C. BERTHOLON
M. F. BLANC
Mme H. BOISSONNADE
Mme H. DEMEOCQ
M. M. PASSEMAlUl
M. J.M. SERRE

A
mee parente ~
A
mee amie ~
A
tous
tee
mene.

Composition du jury
Président du JUry
Monsieur J. P. VEDRINE
Doyen de la Faculté des Sciences Economiques
de Clermont-Ferrand
Membres du Jury
Madame B. MAmONI D' INTIGNANO
Professeur
Madame M. F. BARA
Maitre-assistante
"La Facul-té n'entend donner aucune
approbation ni improbation aux opinions
ëmieee dans cette thJse ; ces opinions
doivent Otre considl1rl1es comme propres
à ZeUI' auteur",

A MONSIEUR LE DOYEN
J. P. VEDRINE
en tëmoiçnaqe ds notre reoonnaieeanae
pour avoir aaaeptë ds noua suivre et, pOUl' la bienveillance avec
laquelle il a dirigA et euxvecl-të ce traoact, Qu'il soit remereié
pOUl' tout ce qu' i L a fai t pour nous.
A MADAME LE PROFESSEUR
B. MAJNONI D' INTIGNABO
qui nous a oonetanment:
enoouraçë et ~clair~ en nous apportant la caution de sa haute
aompétienoe durant ceeee recherche.
A MADAME M. F. BARA dont l'aids a ~u d'un pr~ciew: concours dans
l' ëlaboratnon de notre travail. Qu'elle soit remerciée et aeeurée
de notre in~fectible attachement.
Nos remereiementie etadreeeent: enfin à toutes les personnes qui
de loin ou de prëe noue ont permis d'achever ce t1.'aVail. Qu'elles
trouvent ici
l'expression ds notre profonde gratitude.

SOMMAIRE
INTRODUCTION GËNËRALE
A - L'INFOI1HATION DES MEDECINS EN FRANCE
B - LE PROBLEME DE L'INFORMATION DES MEDECINS
EN COTE D'IVOIRE
PREM 1ËRE
PARTI E
SPËCIFICITËS DE LA MËDECINE
EN
COTE D'IvOIRE
1. POLITIQUE et SITUATION SANITAIRE en COTE DI IVOIRE
2. EVOLUTION de la MEDECINE en COTE d'IVOIRE
DEUX 1ËME
PARTI E
ËTUDE DES DIFFËRENTS TYPES
D'INFORMATION MÉDICALE
1. OBJECTIFS et METHODOLOGIE de L'ETUDE
2. LES DIFFERENTES CATEGORIES D'INFORMATION MEDICALE
TRO 1S1ËME PARTI E
RECHERCHE DE MODËLES EN VUE DE
L'AIDE
A LA PRESCRIPTION MÉDICALE
1.
ETUDE DU COMPORTEMENT DES MEDECINS
2.
LES MODELES D'INFORMATION
pour la PRESCRIPTION
MEDICALE
CONCLUSION
GÉNÉRALE
A - LES DIFFERENTS TYPES D'INFOI1HATION DU MEDECIN
B - NOS PROPOSITIONS

•..
INTRODUCTION
GÉNÉRALE

-
1 -
Etymologiquement, le concept d'information a rapport à la
forme. Celle-ci est l'état d'un substrat quelconque, matériel ou éner-
gétique, qui est perçu, identifié, distingué d'autres états du même
substrat, ou d'autres substrats (1).
Le terme d'information est d'rivé du verbe latin
informare
qui peut se traduire CO'IJlIDe "donner une forme en" ou"provoquer une forme".
Uinformation devient donc
l'acte au travers duquel cette provocation
de forme se réalise.
L'information occupe de plus en plus une place de choix dans
le processus de décision et d'action des-organisations privées et pu-
bliques.
Par exemple dans le domaine du Marketing qui nous concerne
directement, nous remarquons que ces organisations effectuent de nos
jours,
de nombreuses enquêtes par sondage afin de ~ieux connaître
leurs marchés
ou 'laborent un modèle afin de mieux prévoir leur évo-
lution.
Leur but
n'est pas seulement d'améliorer leurs connaissances
en matiêre de sociologie de la consommation, mais de se servir
(2)
des informations recueillies pour prendre des décisions concernant
leur stratégie et leur politique en meilleure connaissance de cause,
afin d'aboutir à des résultats satisfaisants.
L'information est une étape du dynamisme de l'action. C'est
grâce à l'accélération du processus d'information que s'est produit
le développement prodigieux de notre XXème siècle dans des domaines
aussi variés que le nucléaire, l'électronique, la médecine, etc •••
(1)
F.E. MAIROT 'retude du principe de communication, d'infoPrration
et â'eneeeean
dans les systèmes complexes"
Mod~lieation et m:ttrise deasystèmee
AFCET
1977 Tl
P. 401.
(2)
J. EVRARD,
P. LE MAIRE
"InfoPrration et dëeieion en Marketing"
DAéLOZ
1976
P. 7.

-
2 -
En médecine. l'accélération des connaissances contraint le.
praticien à se maintenir en liaison permanente avec la recherche mé-
dicale et scientifique, dana le but d'une efficacité maximale.
Ainsi donc, le médecin éprouve le besoin de s'informer. Ce
besoin d'information, comme le dit H. RlGOT (1). s'articule autour
de troia impératifs essentiels
disposer en permanence des acquis fondamentaux de
la recherche.
être à même de fournir dans chaque situation une effica-
cité maximale.
- se maintenir à un niveau concurrentiel.
On peut définir l'information médicale comme étant tout ce
dont a besoin le praticien pour faire face aux situations variées des
malades.
Três souvent, le médecin est appelé à trouver tout seul, la
solution adéquate au cas du malade qui se présente à lui. Il ne doit
donc pas tergiverser : il doit décider quelque chose pour sauver son
patient.
Les médecins jouent un rôle important sur le plan socio-écono-
mique
C'est pourquoi, il n'est pas étonnant que des économistes
s'intéressent de plus en plus aux problèmes médicaux.
Pour notre part, au cours de nos études au centre d'études
et de recherches en marketing de la faculté des sciences économiques de
Clermont-Ferrand, nous avons eu l'occasion de nous rendre compte par
les diverses recherches qui ont été menées par ce centre, combien le
marketing pouvait apporter aux études économiques du domaine médico-
(1)
H. RIG<YI'
"Information mëdicale et PubLiC!iM Pharmaceutique"
ThJ8e de M~decine - univerBit~ René De8carte8.
1979
P. 9.

- 3 -
pharmaceutique. Cet apport du marketing au domaine de la santé a
€té
précisé par J. P. VEDRINE (1)
"le nruoketing est W1e disoip Une qui évotue et qui eet:
dAeorm::is oapabte d'apprtJhendezo des phénomênee l"eteuant
d'un. oodre ptue larçe dAbozodant tes probthnes strictement
oormrerciauz. Le TTtZl'keting eoocal: l'egroupe diff4rents domaines
et pa:rmi eu:r:" eel"tains qui sont 4gatement du ressort de
t'économe de ta sanU ; (J'est te (Jas de ta p1'011tOtion des
oauses Bociates : tutte contre te tabagisme# t'ataootisme"
ta drooue, la prëventrion des aaocdente, s'ta ••• "
Ainsi donc, nous avons été amenés à réfléchir sur les carac-
téristiques et le raIe des informations reçues par le médecin exerçant
en caee d'Ivoire cil l'historique en matière de santé. les structures
sociales, le mode de vie, les conditions de vie et la mentalité diffèrent
énormément de ce
que connaissent les pays occidencaux.
Quelles sont en f,it nos préoccupacions ?
Nous tenterons de répondre à ceCCe question de fond en
nous référant au cas précis de l'informacion du médecin en France.
Ainsi donc les deux poincs aUCour desquels nous construirons ceCCe
incroduccion sonC les suivants :
l'informacion du médecin en France
le problème de l'information du médecin en Côce d'Ivoire
(1)
J. P.
VEDRINE
"Les prob lémee ëoonomiouee du· rœdieament "
Annales éoonomicuee
Editions CUJAS
19'18
nO
12
P.
10.

- 4 -
A -
L'INFORMATION DES MEDECINS
EN
FRANCE.
En france, l'information des médecins provient de trois
sources essentielles (1)
- les sources d'information autres que l'information des
laboratoires pharmaceutiques.
- l'information pharmaceutique
la formation médicale continue.
1 - Les sources d'information autres que l'information des laboratoires
pharmaceutiques.
Le malade nlest pas une source d'information négligeable en
France: il informe le m'decin de la tolérance, de l'intolérance et
des effets secondaires de la médication.
Les réunions de groupe ont une grande importance informative
car elles permettent des échanges d' idées et la confirmation d' expériences
médicales.
L'information audio-viàuelle est d'une apparition récente.
Cette forme d'information demeure peu divurguée et sert surtout d'outil
pédagogique du fait de son caractère attrayant.
L'information écrite est consid'r'e comme l'une des meilleures
sources d'information. Elle offre la possibilité de conservation et
de reproduction, suscite la réflexion et la critique du médecin.
11- L'information pharmaceutique.
Elle a essentiellement deux buts
(1)
N. mLINA
"La fOPrrUtion et l'information du rrrdd2cin"
Les prob lènee éoonomiqueedu médicament.
Annales ~conomique8 - Editions CUJAS
1978
nO
12
P.
158-172

- 5 -
faire connaitre les nouveaux produits, leurs indications,
leurs effets secondaires (incidents, intolêrances possibles,
dépendance), leur posologie, leur prix.
rappeler au médecin les anciens produits et)leurs indications
et contre-indications nouvelles s'il y a lieu.
Cette information pr~sente un caractère
particulier du fait
qu'elle n'est pas de9tin~e au consommateur mais au prescripteur.
Ce
dernier êprouve le besoin de connaître les médicaments par leurs appella-
tions
car souvent au cours de leur formation dans les facultés, les
étudiants
apprennent à connaître les médicaments par leur composition
chimique.
L'information pharmaceutique est diffusée sous quatre formes
essentielles et, dans l'ordre d'importance suivant
(1)
la visite médicale
les revues médicales
la publicité postale
les moyens audio-visuels.
La ~i.~ite médicale constitue le moyen dl information et de
promotion le plus important des
laboratoires.
La part du budget
publicitaire qui lui est consacrée s'élêve à 70 %.
Ce moyen
d'information des laboratoires est le canal par
lequel s'établit un dialogue privilégié entre laboratoire
et mêdecin
l'information qui est à la fois ascendante et descendante, enrichit
les expériences des deux parties en présence (le médecin et le visi-
teur médical) •
En effet, les remarques et suggestions du médecin servent
souvent à l'amélioration de la thérapeutique ou de la publicité, de
(1)
Les mëdiae sont: oonei dërée selon l'ordre d'int~r6t qu'ils
suscitent chee le m~decin prat-ioien,
Cet ordre a pu ëexe
apprehendA Boit par ponele,
soit par des enquëtee,

- 6 -
la même maniêre que le médecin reçoit
une meilleure information de
la pharmacologie et des €chantillons
de médicaments qui sont d'excellents
adde e mémoire' visuels.
Certaines des revues de laboratoire sont jugées meilleures
Que la presse médicale indépendance lorsqu'elles sont impartiales.
Les praticiens estiment que ces revues sont adaptées au lecteur pressé,
excellentes sur le plan didactique mais cependant trop nombreuses et
pas toujours objectives! l'égard des produits des laboratoires qui
les font imprimer et diffuser.
Les moyens audio-visuels sont de plus en plus utilisés par les la-
tioratoires il cause de leurs qualités d'impact traditionnellement recon-
nues:
le cinétisme
,la fascination de la voix et de l'image sont
autant dl atouts qui conduisent à la p rospêr i tê de ce moyen d'information.
Parmi ces moyens audio-visuels on peut citer les films, les
diapositives, les disques, le médiscope (sorte de magnétoscope mis
en place dans les hôpitaux et diffusant des programmes).
Ces moyens d'information s'ils sont peu divulgués, peuvent
cependant servir de base de di ecuss Lon dans les réunions de médecins.
La publicit~ postale,ou direct mailing, avait pour objectif
essentiel
de faire prendre conscience clairement aux médecins, qu'il
y avait un ou plusieurs besoins à satisfaire et de montrer que le
produit ~tait susceptible de les combler.
Cette forme d'information créait chez le médecin un besoin
latent. C'est pourquoi elle a pratiquement disparu.
III -
La formation médicale continue.
Cette source d'information est la plus importante de la
formation et de l'information du médecin car elle offre de nombreux
avantages par rapport à l'information
des laboratoires pharmaceutiques.

- 7 -
La formation médicale
continue permet de comparer les médi-
caments autorisés.et d'en donner une vue synthêtique. Elle constitue
d'autre part un lieu privilégié de rencontre pour la collecte des
informations.
Comment est rêalisée la formation médicale continue ?
En fait. le praticien a le choix entre deux formules
- une formule individuelle
- une formule collective
La formule individuelle nécessite l'adoption d'un programme
adapté aux lacunes du médecin. Ce dernier pourra satisfaire ses besoins
d'information médicale par les moyens audio-visuels et les revues qui
sont reconnues comme les plus importantes et les plus efficaces.
Cette formule pose le problème de disponibilité : il faut
que le médecin ait le temps de lire et de comprendre ce qu'il désirait
apprendre
afin de pouvoir les utiliser dans sa pratique médicale.
La formule collective offre au médecin de choisir des stages
cliniques, des conférences, des congrés ou des séminaires.
Les stages cliniques constituent une formule intéressante
de recyclage
où le médecin peut par des contacts avec les malades
perfectionner les gestes qu'il fait dans le cadre de sa profession.
Cette formule a cependant des limites : elle est onéreuse
et limitée i un petit nombre de médecins.
Les conférences, congrés et séminaires sont des moyens dyna-
miques d'information médicale car ils permettent l'instauration
du dialogue et les procédures de débats médicaux.

- B -
Il convient de noter qu'en France, des groupes d1organisation
s'étaient constitu~s pour la formation médicale continue.
Il s'agit
du GOFIHEC (groupe des organisations de formation
et d'information continue) et de l' ASFORHED (association nationale
pour la formation médicale continue). Ces deux organisations viennent
de s'unir pour former l'UNAFORMED (union nationale des associations
de formation continue). Cette nouvelle organisation qui est structurée
et organisie, s'occupe de la formation continue des m~decins en France.
B -
LE
PROBLEME
DE
L'INFORMATION DU MEDECIN EN COTE D'IVOIRE.
En comparant l'information œe médecïns de France à celle des
médecins de Côt~ d'Ivoire, il apparaît qu'en eSte d'Ivoire comme dans
les autres pays en voie
de développement, les diff~rences de conditions
socio-économiques font que le comportement médical n'est pas le même.
Certes, les médecins de Côte d'Ivoire reçoivent comme leurs
collègues français des informations des laboratoires pharmaceutiques. Les
représentantsde ces laboratoires donnent aux médecins des informaLions con-
cernant l'utilisation des différents m~dicaments, leur remettent des
échantillons gratuits, des aide ~émoire
concernant les spécialités
pour
les tenir au courant du. progrès pharmaco - tbêrepeutdque.: ,
A ce sujet, il convient de se demander comment sont utilisées
les informations des laboratoires pharmaceutiques et ce que pensent les
médecins des repr~sentants et des revues de ces laboratoires.
D'autre part. les médecins exerçant en Côte- d'Ivoire tirent
une part importante de leurs informations des malades qui viennent
en consultation. Et três souvent les malades se demandent pourquoi
le médecin décide
de
prescrire tel médicament plutôt que tel autre.

- 9 -
Ainsi donc, se pose le problème des crit~re8 de choix des
médecins, en matière de prescription médicale.
La formation médicale continue existe en Côte 'd'Ivoire mais elle
n'a pas atteint
un stade aussi développé que celui des pays industriels où
la technologie
médicale est tr~8 avancée.
-
Quelles informations peut-on donc avoir sur le médecin
en CSte-d'Ivoire ?
- comment s'informent les médecins de la Côte d'Ivoire 1
- par quels supports reçoivent-ils leurs informations 1
- quels sont leurs principaux critères de décision?
- comment se comportent les médecins exerçant en Côte
d'Ivoire pou~ la prescription médicale?
Autant de questions Qu'il convient de se poser pour traiter
notre sujet. l'information des médecins en Côte d'Ivoire dont le but
final est l'amélioration de l'information des médecins exerçant dans ce
pays.
Pour tenter da répondre l ces
questions, nous allons étudier
dans une première partie lea spécificités
de la médecine an Côte d'Ivoire.
Cette partie sera divisée en deux chapitres essentiels.
Tout d'abord, nous aurons l étudier la situation at la politique
sanitaire. Ce chapitre doit permettre de déterminer les objectifs pour-
suivis par l'Etat en matière de santé, de donner un aperçu des moyens
disponibles et de faire un bilan de la situation sanitaire.

-
\\0 -
Ensuite,
nous ~tudierons l'évolution de la m~decine en Côte
d'Ivoire en partant de la médecine traditionnelle, pour aboutir à des
statistiques du personnel médical en activité et d'~tudiants en forma-
trion ,
La deuxième partie de notre travail est relative A l'étude des
différents types d'information médicale.
Cette partie doit permettre de d~terminer des objectifs. et
d'élaborer une méthodologie concernant l'enquête effectuée auprès des
médecins.
Elle doit permettre aussi d'obtenir des résultats relatifs
aux différents types d'information médicale.
La dernière partie de notre recherche a pour but l'élaboration
de modèles pouvant aider A la prescription médicale.
Elle comprendra deux chapitres
Le premier chapitre étudiera le comportement
des médecins.
Dans le second chapitre nous ferons des propositions de modè-
les en vue de l'aide 3 la prescription médicale.

PREMIERE PARTIE
SPÉCIFICITÉS
DE
LA
MÉDECINE
EN
COTE D'IvOIRE

-
Il -
Cette première partie consacrée aux spêcificités de la
mldecine en eSte d'Ivoire comporte deux points essentiels:
-
tout d'abord l'étude de la politique sanitaire en Côte
d'Ivoire qui doit permettre de savoir quels sont les objectifs visés
par l'Etat ivoirien et quels sont les moyens dont il dispose pour résoudre
ses problèmes de santé.
La situation sanitaire doit permettre de faire un bilan global
des maladies en CSte-d'Ivoire.
- Ensuite l'évolution de la médecine en Côte d'Ivoire doit
quant l elle permettre de comprendre le rôle de la médecine traditionnelle
et de dêterminer les caractéristiques de la médecine moderne en Côte d'Ivoire.

- 12 -
CHAPITRE
1
POLITIQUE
ET
SITUATION SANITAIRE
EN COTE D'IvOIRE.
L'Etat Ivoirien dispose
d'un certain nombre d'objectifs
gén6raux qu'il essaie d'atteindre par la mise en oeuvre des moyens qui
sont ! sa disposition.
Ces objectifs généraux peuvent être regroupés
en deux caté-
gories essentielles :
- l'amélioration de l'état de santé de l'ensemble
de la population
- la recherche de nouvelles perspectives de développement
des opérations.
Pour pallier à la faibles9~ de ses moyens, l'état essaie
surtout de mettre eu oeuvre des moyens sociaux pour prévenir les maladies
afin de réduire les inégalités sociales.
Ce chapitre consacré à le politique de santé a pour but de
déterminer tout d'abord les objectifs qui sont poursuivis par l'état
en matière de santé. Ensuite, nous étudierons les moyens de la politique
de santé et ferons enfin un bilan de la situation sanitaire en Côte
d'Ivoire.
1

- 13 -
SECTION I
LES OBJECTIFS POURSUIVIS
Ces objectifs sont au nombre de deux :
- l'amélioration
de l'état de 9ant~ de l'ensemble de la population
pa~ la mise en oeuvre de mayens d'hygiène
- la recherche de nouvelles perspectives de développement sur la base d'études
et recherches permettant au ministère de la santé de prendre les
précautions nécessaires.
10) L'AMELIORATION de L'ETAT SANITAIRE
Cette amélioration de l'état de santé de l'ensemble de la
population porte autant sur des mesures de transformation du milieu
que sur la mise en place et le bon fonctionn~ent de tout l'appareil de santé.
Tout d 1abord, en ce qui concerne la transformation du milieu,
il s'avère nécessaire de changer les mauvaises habitudes qu'ont gard'
cer~
tains villageois: le creusement de puits en milieu rural n'est pas toujours
suivi de leur utilisation car une partie des ruraux préfèrent utiliser
l'eau des marigots qui est moins saine que l'eau des puits.
Ensuite, il faut noter
que certaines actions tendent 3 améliorer
,
l'étaû~,anitaire des populations. Il s'agit du renforcement du personnel
m~dical·et de l'au~entation des médicaments disponibles. Ces deux sctions
ont un impact important sur l'état de santé en ce sens qu'elles diminuent
le nombre, la gravitê de la maladie, ainsi que la vulnérabilité l la maladie.
La vulnérabilité l la maladie peut avoir deux formes essentielles
a) tout d'abord certains sujets du fait de mauvaises
conditions de vie (malnutrition) se trouvent beaucoup plus démunis devant
les différentes agressions morbides. Leurs possibiiités de r~sistance sont
amoindries et la maladie contractée peut prendre des formes plus inquiêtantes
qu'elles ne l'auraient été si le sujet vivait dans des conditions meilleures.

---------------------
_.
-
14 -
b)
Certaines conditions de vie sont elles mêmes porteuses
d'éléments pathogènes; il en est ainsi de l'habitat insalubre, des con-
ditions de travail dangereuses.
Il faut noter dans ce point relatif ~ l'amélioration de l'état
sanitaire que la recherche de nouvelles sources de financement s'impose
ainsi que la formation du personnel de santé.
2°) La recherche de nouvelles perspectives de développement
des opérations de santé publique.
Ce deuxième objectif doit permettre de mieux définir les
nouvelles orientations à donner aux actions de santé publique car l'impré-
cision
des données actuelles (statistiques incomplètes) ne permettent
ni de suivre la réalisation d'une politique de santé, ni d'en mesurer
les bienfaits.
Pour atteindre cet objectif général il faut élaborer une poli-
tique sanitaire sur la base d'études et recherches adaptées aux perspec-
tives
de la eSte d'Ivoire. C'est pourquoi la réalisation de recherches
débordant le cadre strict de la santé s'impose si l'on veut établir un
plan de sant' bénéfique aux habitants de la Côte d'Ivoire.
C'est ce que
nous dit le rapporteur (1) des travaux du ministère du plan
"l-ï él-aboratrion d'une poUtiqus sanitaire est tn-ibutavre
de donnëee statistiques fiables et â'ëeuâee et reeherahee
à oaraatère gblAral. L'objet de ces ëtudee et recherches
peut Itre âtordre nëdieal., d'ordre éoonamioue , d'ordre
technique ou d'ordre sociologique".
Enfin, il convient de noter pour terminer cette section 7
que 1 ' 0 M S (organisation mondiale pour la santé) a contribué à l'éla-
boration de cette politique de santé dans le cadre de l'élaboration des
programmes de santé des pays en ~oie de développement.
(1) Travaux préparatoires du mini8t~re du plan (Plan
1976-1980)
Esquisse eantié publique
P.
19.

-
15 -
SECTION II
LES
MOYENS
DE
LA
POLITIQUE
DE SANTE.
Pour atteindre les objectifs de sa politique l'Etat
ivoirien
met en oeuvre un certain nombre de moyens dont les plus impor-
tants sont
privilégier
les actions de santé pouvant toucher un
pius grand nombre de personnes
améliorer le cadre de vie et les conditions d'existence
- améliorer
la disponibilité des médicaments de base tout
particulièrement en milieu rural
- la recherche
de nouvelles sources de financement.
Tout d'abord, nous étudierons dans cette section. les moyens
que le minist~re de la santé met en oeuvre pour atteindre les deux
grandes
catégories d'objectifs cités (Cf. Section l
P. 13 ). Ensuite,
nous examinerons l'évolution du Budget
alloué à la santé pendant la
période
de 1970 à 1974.
1°) Les moyens relatifs 3 l'amélioration de l'état sanitaire.
Il s'agit tout d'abord de privilégier
les actions de santé
pouvant toucher un plus grand nombre de personnes. Par exemple~ au lieu
de se contenter des soins curatifs, l'Etat essaie pour certaines maladies
d'entreprendre des campagnes de vaccinations.
Ces actions sont intégrables dans les programmes qui visent
3 limiter le ravage de certaines maladies.
L'amélioration
du cadre de vie et des conditions d'existence
est jugée indispensable.
C'est pourquoi l'Etat met 3 la disposition
de certaines populations de l'eau potable.
Le milieu urbain est structuré de manière 3 promouvoir des
sctions d'assainissement au plan global; ainsi la création des
FIA U

-
16 -
(Fonds d'iovestîssements pour l'aménagement urbain) pourra favoriser la
mise sur pied de système d'assainissement.
En zone rurale. le milieu a été doté d'organismes qui pourront
permettre tant de transformer le milieu que de susciter le désir de promo-
tion collective des villageois.
2°)
Les moyens relatifs à la recherche de nouvelles perspectives
de développement.
La réponse aux pro blêmes financiers est de procéder à une
gestion plus économique qu'administrative de chacune des opérations
sanitaires. Pour cela il faut connaître
le coût des soins médicaux à
chaque stade. Cette connaissance pourra être liée par un appareil de
contrôle de gestion plus adapté.
Une autre source de financement pour-
rait être dégagée grâce à une meilleure répartition des fruits de la
croissance.
L'amélioration de la disponibilité des médicaments suppose
deux types d'actions: tout d'abord agir sur les coûts ensuite réenvi-
sager les circuits de distribution.
L'action sur les coûts peut être envisagée grice à deux
types
d'intervention:
- la création d'une industrie pharmaceutique locale pourra
permettre la diminution du coût de certains produits
(cette éventuelité doit faire l'objet d'une étude précise).
- envisager la détaxation plus globale des produits pharma-
ceutiques quelle que soit leur forme, à leur entrée dans
le pays.
Il faut enfin réorganiser les circuits de distribution des
médicaments, en faveur du milieu rural. Cela peut se faire de deux façons

- 17 -
par la multiplication du nombre de pharmacies (la création
de l'école de pharmacie à Abidjan doit permettre dans peu
de temps d'augmenter le nombre de pharmaciens)
par une multiplication des d'pôta de pharmacie.
Les études
sur la pharmacopée traditionnelle fourniront
éventuellement des résultats susceptibles d'être intégrés en vue de la
fabrication de ~dicaments 1 partir de produits locaux moins onéreux
et plus adapt~8 à la pathologie locale.
En ce qui concerne la recherche de statistiques m'dicales,
la ,connaissance de l'état
'pidémiologique de la Côte d'Ivoire s'avêre
nécessaire
voire même indispensable pour que ces données servent de base
aux orientations l définir dans le cadre de toute politique de santé.
Il faut enfin élaborer et réaliser un programme de recherche
qui soit fonction des besoins croissants et futurs du domaine sanitaire.
Le financement
des études prioritaires et la connaissance de l'infor-
mation médicale sont nécessaires au développe~nt de la santé en eSte
d'Ivoire.
3°)
Evolution du budget
du ministère de la santé.
Le tableau de la page auivadtenous donne une idée de l'évolution du budget
allou6 au ministêre de la santé publique et de la population pendant la
période
de 1970 i
1974.

- 18 -
VENTILATION
1970
1971
1972
1973
1974
1
Budget total
014,4
7 575,3
7 233,9
8 868,9
10 296
(Francs courants)
,
---------------f----- -------f------- ------ -------
Budge.t de Fanc tionnement
(Francs constants
4 562
4 696
4 651
5 213
4 879
Base
1960)
-------------T-----------f-------- -------- ------
Investissement
554
668
324
333
403
1
(Francs constants
1
Base
1960)
- - - - - - - - - - - - - - - - - ------- -------- ._------ ------
Dépenses totales
5 116
5 364
4 975
5 546
5 282
(Francs constants
base
1960)
Tableau nO
Evolu~ion des d'penses sani~aires de
1970 à 1974 ( en millions de francs CFA)
Sowoce : Mini8t~1'e du Plan. - Documente
prëparatoiree du Plan
1976 - 1980.

- 19 -
Ce tableau montre que le Budget de la santé qui semble avoir
beaucoup progressé en apparence, est en fait quasiment resté stable en
Francs constants. Cela correspond A une diminution réelle des moyens si
lion tient compte de l'évolution démographique. de l'évolution des coûts
médicaux qui augmentent plus rapidement que la moyenne des prix, ce qui
revient à dire que pour la période considérée, les moyens mis à la
disposition de l'action sanitaire ont été en diminuant •
.Cette situation économique, agravée par les facteurs climatiques
et sociologiques, est en étroite corrélation avec la situation sanitaire.
SECTION
III
LA SITUATION SANITAIRE DE LA COTE D'IVOIRE
La notion
de santé se prête mal l une mesure objective. Désireux
de se fixer des objectifs et de planifier le système de santé~ les pouvoirs
publics tendent 1
aborder les composantes de la santé en termes économiques
natalité et mortalité~ espérance de vie 1 la
naissance~ incidence des
~pidémies
etc
Il s'agit 11 de critères qui permettent d'~valuer le niveau sani-
taire d'une population mais il faut noter qu'en Côte d'Ivoire~ ces données
sont assez mal connues car les statistiques sanitaires sont incomplètes.
Nous ~tudierons dans cette section l'état sanitaire de la
Côte d'Ivoire en nous servant des mesures indirectes de la mortalité~ de
la morbidité et de la répartition du potentiel sanitaire.
Le taux de mortalité général~ en Côte d'Ivoire est assimilable

- 20 -
â celui
de l'Afrique qui est de l'ordre de 30 pour .1000 (1) . Ce taux
qui est eu général beaucoup plus élevé que celui des pays européens,
s'explique par les conditions de vie propres aux pays en voie de développ~B
ment: mauvaises conditions d'hygi~ne, malnutrition 1 etc
Du fait de cette mortalité élevée. l'espérance de vie à la
naissance
est elle aussi, faible
e g
a
50 ans. Par comparaison. on
peut noter que l'espérance de vie à la naissance est supérieure à 60 ans
dans les pays industrialisés.
Pour expliquer cette faiblesse de l'espérance de vie à la nais-
sance, i l faut s'en référer au niveau du taux de mortalité infantile (2)
qui sa situe aux alentours de 150 pour 1000 naissances.
Ce taux est cinq fois plus élevé que celui des pays industria-
lisés que l'on peut situer i 30 pour 1000.
D'une maniêre générale, l'information sur les causes de dêcès
est très in~omplète dans les zones rurales car les états signalétiques
de ces causes de décès font défaut.
Par contre, dans la zone urbaine, les êtats signalêtiques font
apparattre la part essentielle qui revient aux maladies transmissibles,
aux carences nutritionnelles et aux complications de grossesse et
d'accouchement.
Le tableau de la page suivante nous donne des indications sur
les ravages globaux que provoquent certaines maladies transmissibles.
(1) Cf.
La situation sanitaire en AfriquE -
Chronique de L'O MS
1976 nO 30 :
3 - 5
P. 3
(2) POUl' Ltormée 1975~ la. elaeee d'âge des enfants de moins de 9 ans qui
rep~sentait
JJ % de La popuLation aumuLait 60 % du total: des dëcëe
(CI?
H. BOURGOIN et P.
GUILHAUME
CMe d'Ivoire
économie
at
soci4t4 -
Edition
Stook
1979
P. 245 )

- 21 -
NOMBRE
DE
CAS
MALADIES TRANSMISSIBLES
NOMBRE
DE
SIGNALES
DECES
Rougeole
83 000
6 000
Tétanos
3 000
500
Coqueluche
25 000
200
Polio
500
42
Choléra
362
23
.
Rage
9
9
Fièvre jaune
56
9
Pian
51 755
143
Tableau nG 2
Statistiques de Mortalité de huit maladies
transmissibles.
Source:
Mini8t~N de la Sant~
de Câte d'Ivoire
Bilan diagnostic

oct. 1978.

-
22 -
Ce tableau
montre que la maladie qui fait le plus de ravages
est la rougeole.
Ensuite viennent le tétanos et la coqueluche.
La morbidité en Côte d'Ivoire est domin6e par les maladies
transmissibles qui si ellesn'entrainent pas toutes une issue fatale,
entraînent
des handicaps temporaires ou d6finitifs qui grèvent lourdement
le potentiel économique ivoirien.
On peut évaluer à 25 ou 30 % (1) de la morbidité apparente,
celle liée à des facteurs climatiques et biologiques : la température
élevée (27 0 C de moyenne annuelle)
et nulle part inférieure à 15° e,
les faibles amplitudes diurnes et annuelles, les conditions d'humidité
et de drainage sont favorables, en l'absence de toutes mesures prophylac-
tiques et d'assainissement. à la prolifération
de parasites. de
virus.
de champignons. de micro-organismes et de leurs hôtes vecteurs ou réser-
voirs.
Parmi les maladies virales. la variole a pratiquement disparu.
ces dernières années, grâce aux programmes d'éradication mis en place
par les autorités sanitaires du pays •
.. ..
La rougeole quant à elle n'a pas encore disparu et sévit surtout
chez les enfants de 6
à
36 mois.
La fièvre jaune existe à l'état d'endémie larvée dans certaines
poches écologiques à
partir desquelles peuvent se produire des flambées
épidémiques. Elle est transmissible par deux types de vecteurs : Aedes
Aegypti vecteur de la fièvre jaune urbaine et épidémique et, Aedes
Africanu , vecteur de la fièvre jaune dite "selvatique" qui
ne s'observe
qu'en brousse où certains mammifères (singes- rongeurs) constituent des
réservoirs du virus.
(1) Atlas Oôte d'Ivoire - Minist~re du Plan
0 R S TOM
1979.

••
&2222<
- 23 -
La poliomyélite, qui est omniprésente en Côte d'Ivoire comme
dans de nombreuses régions d'Afrique, ne reçoit génêra1ement pas l'atten-
tion qu'on aurait dû lui prêter. Il s'agit là d'une maladie qu'on aurait
pu éviter, par la surveillance d'une vaccination rigoureuse.
Parmi les maladies bactériennes, le choléra introduit en 1970
persiste à l'état
endémique du fait des mauvaises conditions d'hygi~ne
dans lesquelles vivent certaines populations ivoiriennes.
La tuberculose qui n'est pas à négliger en Côte d'Ivoire, connaît
d'énormes d'ficiences pour son diagnostic. C'est pourquoi d'ailleurs il
n'est pas toujours aisé de faire des statistiques de cette maladie afin
de d'terminer son taux de mortalité.
N'anmoins le dépistage et le traitement des cas infectieux associés
à la vaccination systématique par le BCG existent dans les programmes
de santé
du minist~re concerné.
Les maladies parasitaires constituent l'essentiel de la pathologie
en Côte d'Ivoire.
Le paludisme
est caractérisé par un très haut niveau d'endémie
et une forte transmission. Les nombreux décès dus à cette maladie se pro-
duisent chez les enfants de moins de cinq ans. En exemple, pour l'année
1978. dans les hôpitaux de Côte d'Ivoire 137 155 cas morbides ont été
observés
(Cf. Annexe nO 5)
Les infections respiratoires, les maladies infectieuses de
l'enfance, les infections gastro-intestinales aigües. les parasitoses,
les maladies vén'riennes ne jouent pas un rôle moin~ important que le
paludisme en Côte d'Ivoire.
A la base du complexe de la trypanosomiase se trouVent les for-
mations végétales. Dans l'ombre de la forêt dense (dans le sud de la
Cate d'Ivoire) et des forêts galeries le long des rivières et autour des
mares vivent des mouches appartenant aux genre glossina : glossina
palpalis
et glossina tachinoIde. Leurs exigences écologiques sont impérieuses .
Elles ne peuvent se passer d'ombre et de fraîcheur. Glossina palpalis,

- 24 -
18 mouche Ts'-T8~.De peut vivre que dans un milieu tr~s humide.
Elle
t·ransporte directement" d 'homme à homme. par ses piqures, un b~mato­
~oaire
: trypanosome • Les localisstions c'r~brale8 du germe infectieux
produisent un ensemble de symptômes groupés sous le nom caract'ristique
de maladie du sommeil qui, en l'absence de soins ou d'immunité naturelle.
entratne le déc~s.
Pour terminer l'~tude de la mortalité et celle de la morbidité.
il convient de souligner que la mortalité infantile mérite UDe attention
particuli~re. Elle s'établit autour de 23 % (1).
Il faut noter également que 67 % sont des déc~8 néo-nataux
provoqués par la prématurité, les détresses respiratoires. les infectioDs
gaetra-entériques et le tétanos ombilical.
Les repr'sentations suivantes permettent de situer l'importance
de la morbidit' et de la mortalit'.
Affect. cardio-vasculaires
Maladie du foie pancr~as
Maladies infectieuses
Maladies rénales
Maladies digestives
Maladies du poumon
Affect. tropicales (parasit.)
Maladie
du sY8t~me nerveux
Maladie du sang
Diabil!te
Maladies rhumatologiques
Affect. maligne
Maladie non d'terminée
c::::J Malades hospitalisêis
~ Malades d'c'dés
Figure nO 1
Horbiditêi et mortalit~ adultes.
Source : MinistiJre du PlCUI
(1) -
Cf.
Atlas
Côtie d'Ivoire - MinistiJre du Plan -ORSTOM
1979.

- 25 -
Malnutrition
Gascro-ent€rites
Pueumopatbies
Paludisme
An€mie
l*ningite
1
1 Malades hospitalisés
m Malades décêdêa
Figure nO 2
Morbidité et mortalité
infantiles de 1 mois l 5 ans.
Source : Mini.BtAre du Plan
La seconde représentation montre bien qull pareir de un mois
jusqu·à cinq an8~ la principale cause de morbidité est la malnutrition
prot'in~_'calorique pouvant engendrer le Kwashiorkor et dont le taux de
mortalité 81'1~ve l 30 %.
Ensuite, viennent les &Dêimies liêies au paludisme et aux para-
sitoses, les pneumopathies qui sont souvent des complications de la
rougeole, les gastro-ent€rites
engendrées par des intoxications alimen-
taire au le parasitisme.
Chez les adultes, les maladies du foie, du pancréas,ainsi que
les affections malignes dominent la morbidité.
Les affections cardio-vasculaires, les maladies infectieuses,
ainsi que les maladies rénales font des ravages importants.
Il convient de noter pour terminer avec la
morbidité, que
l~ lecteur pourra trouver dans l'annexe nO 5 P. 189
des statistiques
détaillées concernant les cas morbides en Côte d'Ivoire.

- 26 -
3°) Répartition du potentiel sanitaire.
Le potentiel sanitaire de la Côte d'Ivoire est essentiellement
1i4 1 son niveau de développement. C'est pourquoi les infrastructures
sanitaires ne sont pas encore en nombre
suffisant
par rapport aux besoins
de la population.
Les populations essentiellement rurales (1)
qui représentent
68 % de la population totale) bénéficient de dispensaires quelquefois
mal équipês. Par contre, dans les zones urbaines, les habitants peuvent
bénéficier de centres de santé. de grands hôpitaux.
D'une façon générale, une partie importante de la Côte
d'Ivoire
est dépourvue de grands hBpitaux
(2)
• Il s'agit des régions de BONDOUKOU.
BOUNA. DABAICALA et ABENGODROU.
t.ee- hôpitaux régionaux qui sont des hôpitaux de premi~re catégorie
sont gênéralement concentrês dans la partie ouest de la Côte d'Ivoire.
D'autre part
la commune d'ABIDJAN concentre
18 % de la capacité
7
d'accueil et plus du quart des lits d'hospitalisation. Elle dispose de
13,7 % des lits de médecine générale,
34 % des lits de chirurgie,
50 % des
lits de spécialités.
Seuls les lits de maternité (11 %) et, dans une
moindre mesure, ceux de médecine générale. semblent plus équitablement
rêpartis entre la capitale et le reste du pays
(3).
(1) -
Statistiques de 1975
(Cf. H. BOURGOIN et Ph. GUILLAUME
cse« d'Ivoire
Economie et soaiétié Edit. Stiook
1979
P. 27)
(2) -
Cf. "AnneJ:es Oartoqraphd-quee "
BILAN DIAGNOSTIC DU MINISTERE DE
LA SANTE -
1978.
(3) -
Cf. AtZ,as
Oô'te d'Encire
MinistiJre du Pz'an
ORSTOM
1979.

- 27 -
CHAPITRE
II
ÉVOLUTION DE LA MÉDECINE EN
COTE D'IvOIRE
La Côte d'Ivoire est passée par deux périodes en mati~re
médicale
1 - la médecine traditionnelle diffusée à grande échelle avant la
pénétration occidentale.
2 - la médecine occidentale.
En
effet, avant la pénétration occidentale, il n'existait
pas d'hôpitaux en Côte d'Ivoire. Les individus se soignaient par des
méthodes indigènes et avaient recours aux guérisseurs africains.
Aujourd'hui. cette tendance est en voie de disparition car
la médecine occidentalisée. largement répandue, a plus ou moins
freiné l'évolution de la médecine traditionnelle.
Pour permettre de mieux connaître la médecine ivoirienne,
nous allons prendre du recul pour étudier tout d'abord quelques aspects
de la médecine traditionnelle.
Ensuite.-viendra
le moment d'étudier la médecine
moderne
en Côte d'Ivoire.

- 28 -
SECTION
l
LA
MEDECINE TRADITIONNELLE EN COTE D'IVOIRE
Dans le passé. la santé de la population ivoirienne était
entiêrement aux mains des médecins traditionnels ou tradimédicaux (1),
Ces praticiens de la médecine traditionnelle utilisaient essentiellement
les plantes africaines pour traiter les malades.
La valeur de ces plantes pour le traitement des maladies
est connue depuis fort longtemps.
En effet, les plantes peuvent agir comme alcalisants, acidi-
fiants, toniques, laxatifs etc •••
Il existe d'ailleurs des végétaux
connus sous le nom de Nervins qui tonifient les nerfs.
Les tradimédic8UX pensent qu'ils apportent à l'organisme de
la potasse, du magnésium et du phosphore.
Aussi. les médecins traditionnels estiment que ces végétaux
ont été créés par le tout puissant pour servir l'être humain.
C'est
leur essence divine qui justifie leur utilisation. C'est ce que dit le
Docteur HUNE (2), un ϐdecin traditionnel:
la vêgétation que nous
voyons autour de nous existait sur la terre avant même l'apparition de
l'homme: nous pourrions dire que les plantes et les arbres ont été créés
pour lui. et qu'il les a utilisés pour se nourrir et se soigner.
Les médecins traditionnels pensent que les plantes peuvent
agir directement sur tel ou tel autre organe (coeur. poumons. yeux)
voire
que leurs actions peuvent être dirigées vers certaines parties
de ces organes.
Aujourd'hui. un certain nombre d'experts et de scientifiques du
monde entier insistent sur la valeur des plantes médicinales pour la santé.
C'est pourquoi on a vu se créer de véritables départements universitaires
dans certains pays tels que le Nigéria où des résultats encourageants ont
été obtenus.
(1) -
Ce terme de tradimédicauz provient du fait que pour ces médecine
traditionnels le seul moyen â'cpprendre é tai.t: la tradition orale.

(2) -
J.O. MUNE
"Un mëdeoin traditionnel nous parle"
Magazine de l'O.M.S.
Oct. 1976
P. 8.

- 29 -
Les médecins traditionnels ont sans aucun doute
joué avant la
pénétration occidentale, un rôle très important dans le traitement des
maladies
en Côte d'Ivoire. Ils jouaient pour les malades en dehors de
leur fonction sociale exactement le même rôle que jouent aujourd'hui
les m~decins pratiquant la médecine occidentale.
La différence qui existe entre ces tradimédicaux et les m~decin8
modernes se situe au niveau de leurs approches et pratiques en matière
de diagnostic et de thérapeutique.
Dlune manière g~nérale7 les médecins traditionnels sont assez
mal connus dans les pays occidentaux où on les considère comme étant des
pracicants d'une médecine aux méthodes à la fois non fondées et al'ataires.
En effet, dans ces pays on estime que la médecine traditionnel-
le n'est pas scientifique car les méthodes de guérison sont "inexplicables".
Pour permettre au lecteur d'avoir une idée de cette forme de
médecine. nous avons jugé bon de revenir en arrière dans le temps pour lui
permettre de mieux comprendre le fonctionnement de cette médecine en
faisant bien la distinction des termes qu'il
confond
souvent. Il s'agit
notamment des diff~rences qui résident au niveau de ceux qu'on a cout~
d'appeler les tout-puissants de la médecine africaine:
les guérisseurs,
les féticheurs et les sorciers.
~: :' 0.
Lorsqu'un individu tombait malade en Afrique, en 8~n~ral
il faisait tout d'abord appel au guerlsseur qui se contentait de sou
savoir pour poser un diagnostic et préconiser un traitement.
Les méthodes de guérison utilisées sont
si"palpables" que le
malade voit dans les soins concrets qu'il reçoit, autant de causes qui
déclenchent les forces curatives par excellence d'origine métaphysique.
Macérations, inhalations n'ont d'efficacité que préparées
selon les règles coutumières qui doivent être rigoureusement respectées.

- 30 -
Le dosage des diff~rents ~l~ments qui constitueront le
mldicament
d~pend de plusieurs facteurs: de l'association des nombres~ des
forces religieuses, des affinités ~taphY8iques.Si la confection du
~dicament ne s'accompagne pas de paroles rituelles, toute guErison
s'avêrera impossible car
"ces guErisseurs sont convaincus que la
puissance du verbe conditionne toute puissance It (1). C'est pourquoi
dans presque tous les cas, lors de la confection d'un produit m€dicamen-
teux les guérisseurs marmonent quelques mots pour obtenir une grande
efficacitE du médicament.
L'ElEment de base qui constitue la science du guErisseur est
l'Education qu'il a reçue et le propre fruit de l'exp€rience
qu'il a pu
acquirir au cours de son exercice professionnel. Il s'agit Il, d'un
homme parfaitement ins€r€
et confondu dans la collectivit€
tribale mais,
dot€
d'une intelligence hors du commun.
gn pr€sence
du consultant, le gu€risseur
n'est jamais press€.
Il prend tout son temps et s'attache surtout 1 mettre en confiance le
patient par des entretien~ généraux, surtout sur les problêmes de
famille, par exemple.
Aprês cette conversation! bâtons rompus, va apparaitre la
p€riode
d'interrogation qui permettra de rétr€cir
le champ d'investi-
gation et permettre au guérisseur de v€rifier
l'équilibre du malade
par la pratique de la palpation au niveau des poumons, du foie. de
l'estomac. des reins. Il s'agit Il d'un examen m€dical
tel que nous le
voyons aujourd'hui assez proche- de celui de la m€decine
moderne.
Dans la plupart des cultures, le guérisseur est 1 la fois
un chef religieux en rapport avec les ancêtres et le monde des esprits
et le médecin qui s'occupe des malades et des infirmes. Il prend
part aux
décisions importantes, donne des conseils sur les mariages, intervient dans
les litiges.
(1) -
J. KERaARO - La PharmacopJe Traditionnette - Th~8e de ~decine
univereitJ dB Dakar.
1971-
P. 42.

- 31 -
Son action psychochérapeutique s'appuie donc sur des bases
solides. Elle s'iosère dans un ensemble de fonctions sociales, contrairement
à la psychothérapie occidentale hautement spécialisée et pratiquée isolément.
c'est l'insertion du guérisseur dans les différentes fonctions
sociales qui lui permet de convaincre la communauté sans aucun mal et de
participer activement à la guérison du malade. Cette idée a été précisée
par le Docteur T. W.
HARDINS (1). "La psychothérapie traditionnelle
s'insère dans une vaste gamme de fonctions sociales et la communauté
participe volontiers au traitement du malade".
2°) Le féticheur.
Le féticheur est un guérisseur dont l'action diagnostique
et thérapeutique dépend du pouvoir magique d'un fétiche (2). Le fétiche
représente l'incarnation de la puissance
dans la plupart des cas en
Afrique il est constitué d'un assemblage de divers fragments v~g~taux
ou animaux, voire humains.
Le mot fétichiWMe désigne toute religion dans laquelle un
dieu relativement inaccessible délègue une partie de ses pouvoirs à
des forces secondaires et pourtant essentielles, dont chacune se caracté-
rise matériellement par un sanctuaire et un autel (3) •
.' '. '. :
Cette notion de forces animant êtres et choses doit être toujours
pr~sente à l'esprit, pour saisir le pourquoi des croyances et des pratiques
fi t LcbIe tea ,
Lorsqu'un individu
tombait malade. pour trouver la cause
profonde du mal ou même expliquer son existence, on s'adressait générale-
ment au Féticheur. Ce Féticheur jouait un rôle d'intermédiaire entre le
(1) -
T. W. BARDINS -''TMrapeutique Traditionnelle"
Chrowique
O. M. S.
31
p. 473
(2)
J. LAURENT -
"La mëdeoine empir-ioue " - Bordsauz II
1973 P. 35.
(3)
L. W.i TBCHA -
"tee Diol-a"
- Essais d'analyse fonot-iormel-le SUl'W1e
popuLation ds Basse
Cassamance
Re8source
IFAN - Dakar' - 1959 -
P. 58.

- 32 -
génie et le malade.
Au moment des consultations, c'était des mises en scène variées
qui conduisaient
à connaître la nature du mal ou la faute commise par
le malade, ainsi que les conditions de guérison et de réparation.
Ces premières démarches
pouvaient s'avérer insatisfaisantes
au cas où le malade avait commis une faute. dite impardonable. qu'il n'a
pas avoué tous ses crimes.ou que pest-être i l les ignorait. En un mot,
tant que le malade n'avait pas trouvé le fétiche offensé, sa santé ne
pouvait pas trouver la voie de la guérison.
Le te~ de sorcier, sans pouvoir être défini correctemant a
acquis droit 'de-cité en Côte d'Ivoire, où la croyance en celui-ci et aussi
en ses maléfices est toujours bien ancrée dans l'esprit des différentes
couches de la population ivoirienne.
Le sorcier n'est pas forcément défini comme un mangeur d'âme
et un jeteur de sort (1). même s'il peut se métamorphoser Qn animal, voler
la nuit et passer à travers les murs des maisons.
En effet. un bon guérisseur peut se comporter comme un mauvais
sorcier vis à vis de l'ennemi. d'un concurrent trop gênant, d'un malade
qui ne l'aurait pas honor~.
Dans ce cas, il emploiera les mayens de la magie noire pour
nuire l ce dernier. C'est pourquoi quelquefois le sorcier représente un
mangeur d'ime d'autant plus redoutable qu'on ne le connaît pas. car on
ne sait pas qui est sorcier. Mais ce qui est connu ce sont les résultats
manifest~s de ses activités secrètes : emprisonnement. dépérissement
physique de certains malades et la mort qui s'ensuit.
(lJ - J. LAURENT: "Ia mëdeoine
empirique" - 'fMse de Tl'lédeaine
Bordeauz II
1973
P.
37.

- 33 -
On raconte souvent en Côte d'Ivoire
que la sorcellerie est
un phénomène co~utaire : les sorciers se connaissent entre eux et
se nourrissent de proie qu'ils doivent apporter, chacun à leur tour. Il
convient de souligner que ce sont souvent les vieilles personnes des
villages qui sont sujettes à des accusations de sorcellerie.
La médecine traditionnelle en C5te d'Ivoire, a réalisé par les
plantes et ses méthodes, de merveilleuses guérisons. A titre d'exemple (1)
aD peut citer le cas d'un patient qui victime d'un grave accident d'auto
avait été transporté daDs un hôpital où on lui a laissé entendre qu'il
fallait lui amputer la jambe car toute guérison s'avérait impossible. Ce
dernier refusa cette opération et se dirigea vers un médecin traditionnel
qui le traita avec des plantes médicales aprês avoir remis les os en place
et, trois semaines plus tard, le patient recommençait ~ marcher.
Cependant, il faut reconnartre que cette forme de médecine a
ses faiblesses, du fait que les connaissances des guérisseurs ne reposent
que sur la tradition orale. C'est pourquoi ces connaissances sont enclin
à disparaître.
Cette absence de support écrit est d'autant plus dramatique que
les guérisseurs meurent souvent en emportant avec eux. leur savoir faire.
alors qu'ils auraient
pu communiquer ces
connaissances aux autres
sénérations. C'est pour cette raison que le processus d'évolution en ma-
tière de médecine traditionnelle s'est estompée et que cette forme de
médecine est en train de disparartre, même si elle est pratiquée à grande
~chelle dans les villages.
Aujourd'hui, ce qui est certain c'est que la médecine tradi-
tionnelle commence à retenir l'attention internationale, si bien que,
des orsanismes internationaux. tels que l'OMS ont déjà procédé à l'étude
(1) -
J. O. HUNE
"Un m4deein traditicmnet parte"
SantA du monde - r4:zgazinél de t'O.M.S.
Oct. 19'16 p. 10.

_1
X
. L
- 34 -
scientifique de son efficacité.
Les médecins
"orthodoxes" qui recon-
naissent la valeur de
cette médecine, sont de plus en plus orientés vers
la collaboration mutuelle entre ces deux formes de médecine. Le Professeur
A. RATSnfAMANGA (1) dissi t :
"Il ne faut pas cihezocher cl di ffAzoencier les deux formes de
rëdeocne, In. rœdec:ine traditionnelLe est rme eoienoe plus
anoienne que la rrr4d2c:ine oooideniial-e •.•
n nous faut garder Le patr-im:rine et l'eBprit de nos tradi-
praticiens~ c:ar il ne faut pas sépareJ.l le rm lade de son oontieete
ëooloçioo-eooial: et de sa cul-ture",
Cela
signifie que la médecine traditionnelle et la médecine
moderne jouent des raIes complémentaires en Côte d'Ivoire.
(1) -
Cf. entiretrien de S~a Kané - 3~e Symposium sur
la phaxeaaopée
traditionnelle - Fraternitt Matin(quotidien
ivoirien d'infoJ.l-
mation)
leJ.l ûetobre 1979 P. 16.

- J5 -
SECTION II
~A
MEDECINE
MODERNE.
La pêrîode de colonisation de la Côte d'Ivoire a été
marquée par uo profond changement sur le plan médical. Ce changement,
eu apportant un sang nouveau 1 la médecine traditionnelle, lui a porté
une empreinte particulière.
En effet, la médecine ivoirienne qui ne bénéficiait que de la
tradition orale, siest vue dotêe d'une médecine écrite, différente de
la médecine traditionnelle.
Le premier hapital a été créé en 1943 1 ASSINIE et l'action
sanitaire commença réellement au dAbut du siècle, oscillant entre les
tendances compl€mentaires
de médecine individuelle et de médecine
collective, de médecine curative et de médecine préventive. Elle s'est
développée en fonction du progrès de la pénétration (route, voies de
communications, moyens de locomotion), de la mise en valeur des ressources
nationales et naturellement du progrès technique de la médecine.
Aujourd'hui, le système médical a atteint un stade d'évolution
tel qu'il tend vers celui de l'occident mais son fonctionnement et ses
structures
sont propres 1 ceux
des pays en voie de développement. Cette
tendance est bien exprimée par le médecin général LAPEYSONIE
que citent
H. BOURGOIN et Ph. GUILHAUME
(1)
"On projetait
dans lee ootoniee les mbmes ecruaturee sanitaires
qui e:cistailmt
en France et dans teeauetiee, l- 'hbpital reprë-
ssn"tait
l'ins-trwnent néoeeeais-e d'une politique da eantié
fondAe sur la con8ul tation~ suivie ou non d' hospitalisation".
Il existe en Côte d'Ivoire plusieurs catégories d'hôpitaux
(1) - B. BOURGOIN et Ph. GUILHAUME "Côte d'Ivoire
économie et eoocëeë"
Edition Stook
1979
P. 239.

- 36 -
qui
ont des fonctionnements différents ainsi que des attributions diffé-
rentes. Les centres de santé se sont multipliés en même temps que les
dispensaires que l'on a ouverts dans les sous-préfectures.
Avant de mettre en relief la spécificité de la médecine occi-
dentale en Côte d'Ivoire, il convient de rappeler tout d'abord que la
médecine ivoirienne est pour l'essentiel, une médecine hospitalière.
Cette caractéristique provient de la période coloniale, comme nous l'avoDs'
indiqué auparavant (Chapitre II - section 2). En effet le projet de
développement de la aêdecdne moderue, calqué sur l'évolution que la méde-
cine avait connue
en Europe (mise en place d'une médecine hospitalière,
suivie d'une privatisation progressive) n'a pas encore abouti et le
secteur priv~ ne représente qu'une composante mineure de la médecine
ivoirienne.
Dans cette section. nous allona tout d'abord étudier le fonction-
nement des différentes catégories d'hôpitaux et faire ensuite une analyse
de la situation des établissements médicaux en Côte d'Ivoire.
1°)
Classification des hôpitaux en Côte d'Ivoire.
En eSte d'Ivoire, il y a trois grandes catégories d'hôpitaux
les grands hôpitaux
- les hôpitaux de première catégorie
les hôpitaux de deuxillme catégorie,
a - tee grands M'pttau:::.
Ils comprennent
(1)
les centres hospitaliers universitaires
les hôpitaux régionaux
Les centres hospitaliers universitaires sont au nombre de deux
(1) -
Ll: faut noter que l- 'hbpital central qui fa.it partie de cette
eatëçor-ie de grands hbpitau:r: est en reconstruction.

- 37 -
le C. H. U de COCODY et le C.H.U de TRElCUVILLE. Ces deux. hôpitaux
rassemblent la majeure partie des mêdecins exerçant dans la capitale
et accueillent les externes en médecine.
D'autre part, ils bênêficient d'iquipements sanitaires compa-
rables 1 ceux. des pays occidentaux.
Les hôpitaux régionaux sont situis. d'une manière génirale,
deus les chefs-lieu des premiers dipartements de la Côte d'Ivoire.
Il
s'agit
des villes suivantes:
BOUAlŒ
KliOROGO
MAN
ABENGOUROU
DALOA
Ces hôpitaux r'eg aonaux ont le même fonctioonement que les
C.H.U.
La seule diffêrence 1 remarquer se situe au niveau de l'appellation
due à l'intervention réguliire d'externes en médecine au sein des C.H.U ••
b - Le. Mpitau= de premi4re oatëçorie,
Il s'agit essentiellement d'hôpitaux ruraux comprenant
un service de médecine
- un service de chirurgie générale avec bloc opêratoire
et une maternité.
Ces hôpitaux
de première catégorie bénêficient d'infrastructures
moins importantes en nombre et en valeur • Ils sont moins performants
en qualité
que les cau et CHR et, ont pour r61e de recevoir les malades
graves qui n'ont pu itre traités dans les dispensaires ruraux. qui ont
génêralement pour médecin chef, des infirmiers d'état.

- 38 -
c - les hbpi t:ata d2 dsuziàrte oatéçorie,
Ces
hôpitaux de moindre importance, êvecueut; leurs urgences
vers les hôpitaux de première catégorie ; en fait il convient de souligner
que ces hôpitaux sont assÜDilables à de grands dispeusaires bénéficiant
de quelques équipements sanitaires.
2°) situati~n des principaux hôpitaQX en eSte d'Ivoire.
On.
Ȑva'lue
SO\\l\\lent l'importance des hôpitaux en Côte
d'Ivoire en nombre de lits
faute d'avoir d'autres moyens pouvant permettre
de situer l'importance des hôpitaux, nous a110us ltudier l'importance des
principaux hôpitaux
de Côte d'Ivoire en nombre de lits.
Ces principaux hôpitaux sont au nombre de ta et Bont répartis
de la manière suivante :
'R E G l 0 N
·
V t L L E
· Nombre de lits
·
·
·
·
NORD-OUEST
· KORHOGQ
·
376
·
·
·
·
· BOUAKE
·
469
·
·
CENTRE
·

· -------- •
---------- -
·
·
·• YAMOUSSOKRO
·
109
·
·
·
.
· MAN

166
·
·
OUEST
·
·
· -------
--------~
·
·
· DA1JJA

zn
·
·
·
·
· GAGNOA
·
176
·
·
SUD-OUEST
·• ---
-·- - - - -
· SAN PEDRO
·
136
·
·
·
·
·
·

· ABIDJAN (COCODY)
·
498
·
·
·
·
· ---------------------p--------------------
SUD
· ----
(TREIC!!'TILLE)
_______________-:r-
816
· ABIDJAN
·
_____________________
·
·
(PORT BOUET) ·
90
· ABIDJAN
·
·
·
Tableau nO 3
Importance des Hôpitaux en nombre de lits.
Source : Bi Zan digcuzoatic du MiniatJre d2 la
aant~
- Oct.
1978.

- 39 -
SECTION III
LE
PERSONNEL
MEDICAL EN FORMATION ET
LE PERSONNEL EN ACTIVITE.
A -
LE
PERSONNEL
EN
ACTIVITE.
Cette étuàe sera essentiellement rêservée aux médecins maia
aussi aux pharmaciens et aux chirurgiens dentistes.
Pour réaliser cette étude analytique, nous nous intéresseroDs
tout d'abord aux différentes répartitioDs de ce potentiel médical. Ensuite,
noua DOUS intéresserons à la formation des étuàiants en médecine qui
Bont les futures composantes de ce corps.
1°) Répartition du personnel médical en activité.
Les différents groupeD~u corps médical (médecins, pharmaciens
et dentistes)
Bont répartis dans quatre catégories de sous-corps définis-
sant
leur statut:
- Fonction publique
- Coopération Française
Contractuels
- Temporaires
a -.Les médecins appartenant au sous-corps de la
fonction publique sont d'une maniêre gênérale des Nationaux ou des Africains
non Ivoiriens qui travaillent pour le compte de l'état.
b - Le sous-corps de coopêrants français est composê
d'assistants techniquesfrançais
qui travaillent
aussi
pour
le cpmpte de
l'état.
c - Les médecins contractuels sont d'une manière
générale des coopérants. La durée du contrat de ces derniers est plus
(1) - Les mf!dë~ns exerçant d titre strictement privé en C8te d'Ivoire ne
sont
pas compris dans cette répa:rtition. On. peut évaluer le nombre
de ces mëdeoine d une dizaine.
n convient de noter aussi que le nombre de mëdeoine ayant un mode
â'éeeroioe
mixte eec einq fois plus élevé qU2 celui des mëdeoine
exerçant etrriotiement: dans le eeetieur privé.

- 40 -

longue
que celle des assistants techniques.
d - Les médecins temporaires comme l'indique leur
appellation sont en Côte d'Ivoire pour une période non fixe mais on a
pu remarquer que ces médecins n'excédaient pas la durée de deux ans
sur le territoire ivoirien.
Il faut coter qu'en Côte d 1Ivoire la progression du corps
médical en nombre nlest pa~ assez forte. En 1974. il Y avait au total
299 médecins (médecine. pharmacie et dentaire ). en 1978, ce DOmbre
était évalué i 392.
Le tableau suivant nous donne la d:partition des médecins
dana les différents sous-corps aux
années 1974 et 1978.
Années
1974
1978
SOUS-COrDs
FONCTION FUBLIQUE
124
145
OOFERATION FRANCAISE
115
138
ONTRACTUELS
5 1
91
TEMPORAIRES
9
18
TOTAL
299
392
Tableau nO 4
Répartition du corps médical
Source:
lJi1-an diagnostic - MiniBt~re de
la eonte ,

- 41 -
2°)
Répartition g~ographi9ue des médecins en Côte d'Ivoire.
Les médecins sont d'une maniêre générale inégalement
répartis sur l'ensemble du territoire.
La capitale, ABIDJAN, compte 60 % des médecins.
Le tableau suivant
(1)
nous donne la répartition géographique
de ces médecins en Côte d'Ivoire.
REGION ou VILLE
NOllBRE
DE
MEDECINS
ABIDJAN
197
SUD
33·
CENTRE
59
OUEST
17
NORD
21
TOTAL
327
Tableau nO 5
Répartition géographique des médecins
Souroe : MiniBt~re de La sant/1 - Annuaire
statistique
1978
3°) Répartition géographique des pharmaciens en
Côte d'Ivoire.
Le nombre
des pharmaciens exerçant en Côte d'Ivoire nlest
pas Bssez élevé. On peut compter une cinquantaine de pharmaciens en Côte
d'Ivoire.
(1) -
Ce tabl-eau a ~t4 oonet-ùtuë d pa:rtir du tabl.eau nO 11
du document: Annuairo Statistique

1978.

- 42 -
Le tableau suivant
(1)
nous donne la répartition des pharmaciens
sur le
territoire ivoirien.
REGION OU VIlLE
NOMBRE DE P8ARIIACIENS
ABIDJAN
31
SUD
4
NORD
3
CENTRE
6
OUEST
3
TO'lAL
47
Tableau nO 6
Répartition géOgraphique des pharmaciens
SOw"ce -:
Mini8t~l"9 de ta 8ant~
La concentration des pharmaciens dans la capitale est très
forte : ABIDJAN rassemble 66 % des pharmaciens.
B -
FORMATION DU PERSONNEL
MEDICAL.
Les ftudiants en médecine sont formés dans la capitale~
l l'Université Nationale de Côte d'Ivoire. La durée des études est de
sept ans pour la présentation du doctorat en médecine.
1°)
Répartition des étudiants en médecine.
La faculté de médecine comprend des étudiants ivoiriens
qui constituent la plus grande partie des effectifs, des étudiants africains
d'autre
nationalité et des étudiants d'origine française.
(l) -
CG tableau
a ~U re~onatitw1 à pa:rtir du tableau nO 11 du document:
Annuail'"e Statistique du minis tëre de la sant~ de C~te â'Tvoùre 1978.

- 43 -
Le tableau suivant permet de voir l'êvolution de la répar-
tition de ces étudiants.
~.
Africain
non
% d'ivoiriens
Ivoirien
non
TOTAL
par rapport
Années
Ivoirien
africain
au total
1974-1975
398
88
148
634
63
1975-1976
498
110
122
730
68
1976-1977
581
107
130
818
71
Tableau nO 7
Evolution des étudiants en médecine de
1974 à 1977.
SoU2'09 : Mini8t~1.'e as la santé.
Ou constate que le nombre d'étudiants en médecine est en forte
progression. ce qui constitue un facteur important dans la planification
de l'exercice de la fonction médicale.
tes étudiants ivoiriens cODstituent la plus grande partie des
effectifs à raison de 71 %pour l'année scolaire 1976-1977.
Cependant, il faut noter que la proportion d'étudiants admis
aux différents examens n'est pas suffisamment élevée. Le tableau de la
page suivante nous en donne des précisions.
Les abréviations utilisées sont les suivantes
ARA
autres étudiants africains
ENA
étudiants non africains
P
p rêeent ëe
A
admis

- 45 -
Le tahleau de la page
peêcêdente nous montre
qui au cours du
premier cycle. 68 % des étudiants ivoiriens qui ee sont présentés ont-
été admis ; le véritable problème. pour le planificateur qui doit faire des
projections, est de savoir ce que deviendront ceux qui ont échoué.
1
1
2 ' ) L'Inst,'tut d' od00tO-8 t omato l '
agLe
1,
Cet institut a commencé à fonctionner il y a seulement 5 ans.
i
La p~emière ann'e ne pose pas de probl~e puisqu'elle est cammune avec
!
celle des médecins, c'est pourquoi ses effectifs n'ont pu être évaluês.
!
La deuxième année et la troisième année sont effectivement
\\
rialisêes l Abidjan, 1 l'institut d'odenta-stomatologie.
Les quatriàme et cinquième années ont lieu exclusivement en
Frapce.
Le tableau suivant nous donne l'êvolution des effectifs de
deuxième et troisième année.
1
,
~ 2ême 3~me 1
Années
'
Année
Année
Scolaires
1974 -
1975
16
7
1
1975 -
1976
25
15
1976 -
1977
25
18
1977 -
1978
16
22
1978 -
1979
18
22
Tableau nO 9
Evolution des effectifs de deuxième et
troisième année
de médecine dentaire.
Sou.rce : Minist~re de la sant4 en côee d'Ivoire

- 46 -
3°)
L'Ecole de Pharmacie.
Elle est d'une création plus récente car elle n'a commencé
~ fonctionner qu'en 1977.
Au cours de l'année 1977 - 1978 il ya eu 32 inscriptions
en première année.
Pour l'annêe 1978-1979 le nombre d'inscriptions a été de 36,
pour la premiire aanêe et de 12 pour la deuxième.
Parmi les 32 étudiants qui s'étaient inscrits en 1977-1978,
certains ont quitté la eSte d'Ivoire pour poursuivre leurs études en
France et d'autres ont abandonné
les études de pharmacie pour d'autres
disciplines.

- 47 -
Pour
conclure avec
ce titre l
relatif aux spécificités de
la médecine en Côte d'Ivoire, il convient de souligner un certain nombre
de points :
la) Les objectifs poursuivis par le ministère de la santé
sont en étroite
liaison
avec les problèmes sanitaires qui se posent
en Côte d'Ivoire. Il s'agit là de problèmes propres aux pays en voie de
développement.
L'amélioration
de l'état sanitaire par la mise en oeuvre de
meilleures conditions de vie pourra être atteinte grâce aux différents
programmes mis en place par les autorités sanitaires. Ces
programmes
comprennent principalement :
la prévention des maladies par des opérations de vaccination,
- la restauration du milieu dans lequel vivent les populations,
la recherche de nouvelles sources de financement.
Pour atteindre l'objectif relatif aux nouvelles perspectives
de développement, les responsables du ministère de la sancé ont prévu
une amélioracion de statistiques sanitaires ainsi que des études et
recherches d'bordant le cadre strict de la santé.
En ce qui concerne la situation des maladies ~ri· Côte d'Ivoire,
on peut remarquer que la mortalité en Côte d'Ivoire est dominée par la
mortalité infantile dont la cause principale est la malnutrition.
La pathologie en Côte d'Ivoire est essentiellement constituée
par les maladies parasitaires.
La médecine traditionnelle, si elle est en voie de disparition
dans la capitale, est pratiquée à grande échelle en milieu rural où guérisseur
et f'ticheur
jouent en dehors de leur fonction sociale le même rôle que
les médecins de la médecine moderne.

-
48 -
2°} La médecine en Côte d'Ivoire est dominée par "L 'hospitalier" •
Le projet de diveloppement de la m~decine, ~alquê sur celui de la France
nia pas abouti: la médecine privée n'est encore qu'a l'êtat embryonnaire.
Il faut noter
la forte concentration des médecins dans la
capitale : 60 % des médecins y exercent.
Avec la cr~ation de l'Ecole de
pharmacie et celle de l'Insti~t
d'Qdonta-stomatologie, de nouvelles perspectives de développement s'offrent
a la Cate d'Ivoire.

DEUX1ÈME
PARTI E
ETUDE
DES
DIFFÉRENTS TYPES
D'INFORMATION
MÉDICALE

- 49 -
Pour r~aliser notre étude sur l'information des
médecins en Côte d'Ivoire, nous avous r~alisé une enquête auprls des
médecins.
Cette deuxième partie de notre étude consacrée aux différents
types d'information médicale, concerne
les points suivants:
1°) les différents types de maladies faisant l'objet
de grandes consultations
2°) It~ortance des consultations
3°) l'étude de la prescription médicale (détermination des
critères de décision)
4°) l'attitude des médecins face à l'environnement.
Avant de présenter les différents résultats auxquels.nous
avons abouti, nous déterminerons tout d'abord les objectifs poursuivis
par cette étude • Ensuite, nous expliquerons la méthodologie utilisée
pour l'exploitation des données de l'enquête.

- 50 -
{HAPrTRE
1
OBJECTIfS
ET MËTHODOLOGIE
DE L'ËTUDE.
Dans le domaine
de la recherche
en marketing, on
classe. d'une manière s'nérale, les interviews en fonction de deux caracté-
ristiques principales. D'une part. une interview est structurée ou non
structurée, selon la conception du questionnaire. Lorsque l'on conçoit
un questionnaire formel, on dira qu'il s'agit d'une interview structurée.
Par contre, si le questionnaire conçu n'est pas formel. l'interview sera
dite DOQ structurée.
D'autre part, une interview sera dite directe ou
indirecte,
selon que le but des questions pos'es est manifeste ou non.
En croisant ces deux caractéristiques, on obtient (1)
quatre
types d'interview
des interviews structurées et directes
- des interviews DOD structurées et directes
des interviews structurées et indirectes
- des interviews non structurées et indirectes.
Les deux premiers types d'interview sont fondamentalement de
nature objectiviste. tandis que les deux derniers qui n'impliquent pas les
personnes interviewées sont de nature subjectiviste.
(1) -
P. E. GREEN
and
O.S. TULL : "Recherche et dëoi.eion sn
Mt::œJœting" - P U G
1974
P. 152.

- 51 -
Comme exemple des types d'interview
de nature subjectiviste~
on peut citer l'interprétation de dessins, les textes de phrases à
compléter.
Notre étude sur l'information des médecins a fait appel aux
deux premiers types d'interview pour la réalisation de l'enquête.
Le
choix de ces types d'interview s'explique par le fait que nous voulions
réaliser tout d'abord une étude exploratoire et. obtenir par la suite
des informations descriptives par la réalisation d'une enquête par sondage.
Ces deux types d'interview nous ont permis de vérifier la bonne
adaptation de ces méthodes à la population étudiée. par le contact direct
avec les personnes enquêtées.
Le questionnaire mis au point à cet effet, est passé par
deux étapes essentielles :
JO)
la conception d'un questionnaire qualitatif comportant
'exclusivement, des questions ouvertes.
2°) la conception d'un questionnaire ne comportant que des
questions fermées, dichotomiques ou à choix multiples.
L'élaboration du questionnaire pour des études de marketting
dépend des objectifs poursuivis et des caractéristiques de la population
étudiée, car l'on n'interroge pas
(1)
un médecin comme l'on interroge
un industriel, un commerçant ou une ménagère.
Pour réaliser cette étude, nous nous sommes fixés au départ
des objectifs, et avons cherché les voies et moyens qui pouvaient nous
permettre d'atteindre ces objectifs.
(1) - Y,
EVRARD et P. ['E MAIRE : "Information et Dëci.eion en Marketing"
DaLLoz
1976
P. 25.

- 52 -
SECTION l
- OBJECTIFS DE L'ETUDE

Les objectifs poursuivis par cette étude auprês
des mêdecins exerçant en Côte d'Ivoire, sont de deux ordres:
Objectifs généraux
Objectifs particuliers
Les objectifs généraux concernent les grandes lignes auxquelles
nous voulons parvenir. Il s'agit là des résultats d'ensemble.
Par
contre, les objectifs particuliers sont des points précis
de ces grandes lignes d'ensemble.
la) Les objectifs généraux
rIs sont au nombre de cinq et sont assimilables à la
stratégie de cette étude.
a - La détermination des besoins desmédecins
en
matière d'information, ce qui est considéré, en marketing, comme une
tâche essentielle. Les médecins exerçant en Côte d'Ivoire sont dans un
cadre économico-socio-culturel 'tel qu'ils n'ont pas les mêmes besoins
que les médecins exerçant dans un pays comme la France oü le système
médical, l'environnement économique et culturel ne sont pa8 les mêmes.
b - La publicité médicale est-elle un instrument
au service
des médecins exerçant en Côte d'Ivoire, ou alor8 vi8e-t-el1e
uniquement à rendre rentable le marché du médicament?
Telle est la
question
que se posent de nombreuses personnes en Côte d'Ivoire où
la plupart des documents publicitaires et la quasi-totalité des médica-
ments
sont le fait d'importations.

- 53 -
c - Quelles sont les diff~rentes structures
d'information que l'on peut rencontrer en Côte d'Ivoire, auprès des
médecins 7:En dl autres termes, comment circule l'information et quelles
sont les différentes informations qui intéressent le médecin pour traiter
une maladie donnée, à partir de la connaissance des médicaments et des
méthodes de traitement.
d - Rechercher des améliorations
de ces différentes
structures d'information pour en établir de véritables systèmes d'infor-
mation adapc's aux besoins et aux réalités de la Côte d'Ivoire.
e - Déterminer enfin l'impact des informations
reçues par les médecins sur leur thérapeutique. La détermination de
cet impact aura pour effet de mettre en êvidence la valeur de l'information
qui joue un rôle
économique dans le domaine social.
2°) Les objectifs particuliers
Ces objectifs sont multiples et permettent surtout
de déterminer des variables importantes au niveau du comportement écono-
mique et social.
....
a - Existe-t-il
des différences de comportement
entre médecins exerçant dans la capitale et les médecins exerçant dans
les autres cités urbaines ?La capitale de la Côte d'Ivoire, ABIDJAN,
étant de très loin, plus développée que les autres villes du Pays, il
serait intéressant de savoir si cette disparité nia pas de répercussion
au niveau du comportement médical.
f '
b - Quels sont les principaux critères de décision
en matière de prescription médicale? S'il est presque certain que le
prix est une variable importante de décision, il serait aussi intéresssant
de savoir s'il y a d'autres variables de décision en matière de prescription
médicale.

- 54 -
c - Quels sont les diff~rent8 types de maladies
qui font l'objet de grandes consulatatiotls, d'une part dans la capitale,
et d'autre part, dans les autres cités urbaines 1
d - Le problème
de la communication entre médecins
et malades dans un pays tel que la Côte d'Ivoire où les différentes
ethnies
(1)
sont très éloignées les unes des autres, du point de vue
de la communication.
e - Le médecin a-t-il le temps de lire les revues
ou journaux mêdicaux? si oui, déterminer le temps qu'ils consacrent il la
lecture de ces revues ou journaux médicaux.
f
- Détermination du nombre de consultations moyennes
et journalières
dans la capitale
- dans les autres villes
g - Quelles sont les informations que le médecin
attend du patient au moment de la consultation?
h - Détermination des méthodes de prescription
les plus
utilisées.
i - Composition d'une revue répondant aux besoins
des médecins pour la formation continue et post-universitaire.
j - Détermination du nombre de visiteurs médicaux
qui se rendent chez les médecins.
k - Quelles qualit~s attendent les médecins des
visiteurs médicaux 1
(1) -
IZ eeiet:e en este â'Liocre, une eoieantaine d'ethniesdont Lee
diaZeotes sont diff~rents. MOme si quelques groupes ethniques
se
oomprennent~ il faut reoonnocere que la plupart d'entre eux
ne se oomprennent pas.

- 55 -
1 - Attitudes du médecin face l la publicité médicale
m - Attitudes du médecin face aux congrès et symposium
D -
Quels sont les genres de livres médicaux les
plus sollicités?
o - Les
littératures préfér~es des médecins.

- 56 -
SECTION II
METHODOLOGIE DE L'ETUDE.
La méthode d'échantillonnage retenue
est la
méthode des quotas dont la constitution de l'échantillon a résulté
d'un choix raisonné. Les villes retenues pour l'enquête ont été sélec-
tionnées en fonction de leur importance sanitaire et les médecins, choisis
au hasard, mais de façon 1 faire ressembler l'échantillon à la population
totale des médecins.
L'élaboration du questionnaire mis au point pour cette
enquête a nécessité deux phases essentielles
- une phase d'exploration
- une phase de structuration
La phase d'exploration avait pour but d'analyser et de
comprendre en profondeur lesvisiot'B que les personnes interrogées avaient
du problème étudié.
Cette phase a été réalisée grâce 1 un entretien
semi-directif.
Nous avions à notre ~isposition un guide d'entretien qui nous a permis,
de faire des relances
de thèmes
et, de réaliser vingt-cinq interviews.
La phase de structuration avait pour objectif principal
d'élaborer un questionnaire fermé.
Dans un premier temps, nous avons dégagé les réponses possibles
des médecins • ensuite nous avons testé le questionnaire avant de le
faire passer définitivement.
Ces deux phases ont permis d'établir un questionnaire à
base d'échelle d'attitude, ou échelle de Lickert (1) • C'est grâce à
(l)
- 1. EVRARD et P. LE MAIRE -
op. ait.
P. 38

- 57 -
ce moyen de recueil d'information que nous aVOQS réussi à mener à bien notre
enquite auprès des médecins faisant partie de l'échantillon déterminé.
A - CONSTITUTION DE L'ECIiANTILLON
Pour réaliser cette étude~ _six villes de la Côte d'Ivoire
ont été retenues. I l s'agit de la capitale, ABIDJAN, et des villes les
plus ÛDportantes de l'intérieur du pays qui bénéficient de centres hos-
pitaliers régionaux, c'est-à-dire d'hôpitaux de première catégorie
(Cf. Section II - Chapitre II).
La taille de l'échantillon retenu est de 58 médecins, sur un
population totale de 327 médecins (1),
Nous nous sommes surtout efforcés de faire ressembler l'échan-
tillon à la population totale en essayant de garder constantes les
diffé-
rentes proportions
de la population totale (part des généralistes, part
des médecins du public, etc ••• )
ID) Comparaison de l'échantillon à la population totale
Comme nous l'avons dit plus haut (Cf. Section II), cet
~chantillon a été choisi de manière à le faire re~sembler à la population
totale
des médecins. Nous avons tenu compte des caractéristiques de
cette population totale (mode d'exercice, spécialistes ou généralistes,
médecins de la capitale ou médecins des autres villes).
Le tableau suivant nous donne la répartition du nombre de
médecins exerçant dans la capitale et dans les autres villes. et permet
de faire le rapprochement de cet échantillon à la population totale.
(1) - Ce (Jhiffre correspond aux statistiques dB L'CUlJ'We 1978. Aucune
statistique n'a ~t4 r4ati8~e apr~s (Jette ann~e. On peut néanmoins
estimer èl
400#
te nombre de medecine pOUl' l tannëe 1980.

- 58 -
ECHANTILLON
POPULATION
TOTALE
Effectifs
Pourcentages
Effectifs
Pourcentages
(1)
CAPITALE
39
67,24
197
60
~------------- --------- ---------- ------- ---------
AUTRES VILLES
19
32 J 76
130
40
~------- ------ -------- ~--------- - - - -
TOTAOX
58
100
327
100
Tableau nO 10
Répartition des Médecins suivant
la taille de la ville.
SoU'l'"ees : Echantillonnage - MiniBt~re du Plan.
En comparant les pourcentages de l'échantillon avec ceux
de la population totale, on peut remarquer que dans l'échantillon, le
pourcentage des médecins de la capitale a été surestimé.
Pour savoir si la différence de 7,24
est significative
au non, nous avons fait le test de comparaison des pourcentages.
Ce test nous montre que cette différence n'est pas signifi-
cative au seuil de 5 %.
(1) - Ces effectifs concernant Zes statistiques de 1978 ont ~tA calculAs
d partir
des donn~ea du tab~eau nO 11 rCf. Annuaire Statistique
du MiniatAre de la eantié pub~ique et de ~a populat-ion de C~te
d'Ivoire
1979).

-
59 -
2°)
Répartition dans l'échantillon des médecins selon
leu1' spécialité
La médecine en Côte d'Ivoire est dominée par la médecine
hospitaliêre (Cf. lêre parcie - Chep. II) et comprend des spécialistes
et des généralistes.
Les spécialistes en médecine sont en nombre beaucoup plus
important que les généralistes. Cela s'explique par le fait que cette
m€decine
hospicaliëre a beaucoup Plus besoin de spécialistes.
Ces spécialistes scnt
pour la plupart, des expatriés.
t
Le tableau ci-dessous nous donne les proportions des géné-
ralistes et des spécialistes dans l'échantillon étudié.
E CRAN T l L LON
POPULATION
TOTALE
Effectifs
Pourcentages
Effectifs
Pourcen cages
GENERALISTES
22
38
130
40
--------- r---------- ---------- ------- 1-----------
SPECIALISTES
36
62
197
60
----------- f----------- 1--------- --------- ---------
TOT A L
58
100
327
100
Tableau nO Il
RépaTtition des médecins suivant la
spécialiti médicale.
Sources : Minist~re du. Plan en C6te d'Ivoire
Echarttillonnage.

.._---._-~~-------- --------- ----- ~-=-==-===-==......-.,,=====
- 60 -
)0)
Répartition des médecins selon le mode d'exercice
On distingue deux modes d'exercice essentiels
- le phénomène d'exercice en groupe (surtout en médecine
hospitalière)
- l'exercice de la profession médical~ seul.
L'exercice en groupe de la profession ~dicale est le plus
répandu en Côte d'Ivoire, car les médecins travaillent pour la plupart
dans des centres d'hospitalisation.
L'exercice de la profession médicale. seul, comprend ~uelque
médecins du privé minoritaire, et des médecins d'hôpitaux.
Le tableau suivant nous indique la part relative de ces
deux modes d'exercice dans l'échantillon retenu.
ECHANTILLON
POPULATION TOTALE
.. .-
-
E:ffectifs
Pourcentages
Effectifs
Pourcentages
GROUPE
....
37
64
212
65
------ -------- ------- ------
SEUL
....
21
36
115
35
------
------- ------
------
TOT A L
58
100
327
100
Tableau n°
12
Répartition des médecins suivant le
mode d'exercice médical.
Souraes : Eahantillonnage - ~ni8t~re du Plan
en C~te d'Ivoire

- 62 -
a. Il faut tout d'abord définir les informations
dont on a besoin
et tenir compte du mode da
traitement des données
d~
l'enquête .Cette phase est d'autant plus importante que souvent,
au moment de l'exploitation du questionnaire. on se rend compte que
certaines questions ne servent il rien', Ces questions "superflues", si
elles avaient été éliminées au départ, auraient sans doute permis de
réduire le temps de passation des questions qui, s'il est long, crée
une certaine lassitude chez le répondant.
b - Ensuite, il faut définir le type de question
1 poser
Le type de question
il poser dépend de la population
étudiée. Par exemple, on ne posera pas les questions
de la même façon si l'on interroge le grand public
d'Abidjan, que si l'on interroge une population de
médecins.
Pour le grand public Abidjanaia, il serait plus intéres-
sant, par exemple, d'adopter la formulation suivante:
" t ous les combien achetez-vous
de l'aspirine", plutôt
que de dire
"Quelle est votre périodicité d'achat de
l'aspirine".
c - Combien de questions faut-il poser.
Le nombre de questions détermine la durée de l'enquête.
Un questionnaire long provoque souvent la lassitude du
répondant qui peut, dans ce cas, donner n'importe quelle
réponse pour se débarrasser de ce questionnaire.
Ainsi donc, la règle 1 retenir serait de pr€voir
le mini-
mum de questions 1 poser. On peut bien concevoir un ques-
tionnaire comportant très peu de questions, et obtenir
au moment du-dépouillement, un nombre important d'infor-
mations de grande fiabilité.
d - Le test du questionnaire.

- 63 -
Il a pour avantage de détecter les mauvaises
forœulations de certaines questions, après avoir fait
passer le questionnaire sur un faible échantillon.
Ce test du questionnaire s'avère toujours
utile, car il permet aussi de mettre en forme le ques-
tionnaire définitif.
Pour l'élaboration de notre questionnaire. nous
sommes passés par deux phases principales. La première phase
nOU8 a permis, à partir d'un questionnaire ouvert, d'obtenir
une meilleure compréhension du problême étudié, mais aussi
de faire apparaître des items qui ont été utilisés pour
l'élaboration du questionnaire définitif.
La deuxième phase est essentiellement une phase
de structuration qui a pour base les résultats de l'enqu~te
préliI11inaire.
J"- La è!!~:~!p'~rati2!:'
Pour permettre d'analyser et de comprendre @n
profondeur la vision des personnes interrogées, nous nous
sommes servis d'un recueil
d'information
dont le mode
était très peu structuré. (Cf. Annexe n C 1 )
 titre d'exemple, nous énonçons quatre questions
qui ont servi au cours de cette phase. Chacune de ces ques-
tions sera suivie des réponses données par ~!enquêté.
,Ç",UESTION
Quels renseignements attendez-vous d'un
œalade qui vient en consultation?
Réponse 1
:"Tout d'abord, il me faut savoir son nom.
pour pouvoir êtablir la fiche médicale, ensuite
vient llâge qui joue un rôle iœportant dans la
mesure où certaines maladies sont spécifiques
aux différentes tranches d'âge".

- 64 -
La reg~on d'origine joue aussi un rôle important.
J'ai besoin aussi, de savoir l'histoire de
la maladie, comment elle s'est manifestée".
QUESTION
2
Pourriez-vous nous dire quelles sont les
maladies qui amènent le plus
de patients
à vos consultations?
R6ponse 2
"- Le paludisme.
- Les parasitosesintestinales
Le. maladies vénériennes
- Les maladies infectieuses
- Les diarrhées" .
QUESTION J
Sur quels critères vous basez-vous pour
choisir entre deux médicaments ayant à peu
près des effets identiques ?
Réponse
3 :"Je pense tout d'abord au prix, car Bouvent les
malades n'ont pas suffisamment d'araeuc pour
acheter les médicaments
que nous leur prescri-
vons. Vous savez, le système de Sécurité Sociale
n'est pas encore développé chez nous.
Je pourrais vous dire aussi qu'il y a la rapi-
dité
thérapeutique, l'innocuité et le mode
d'emploi" •
QUESTION
4
Que pensez-vous des revues médicales ?
Rêpouse
4
:IITout médecin doit lire des journaux, car
les revues et journaux médicaux publient de
bonnes choses et de nouvelles méthodes.
Quand on lit les revues médicales, on est
informé
mais, voyez-vous, nous n'avons pas
tellement le temps de lire ces revues ou
journaux médicaux".

- 65 -
2G _
La phase de structuration
Les résultats de la phase d'exploration onC
permis de faire apparatcre des items qui ont été utilisés
pour structurer le questionnaire définieif
(Cf. Annexe nO 2)
c'est après avoir
recensé les différentes opinions
émises que nous avons reformulé les questions initiales, en
les rendant "fermées". pour aboutir il un questionnaire il
base d'échelle d'attitude. Ce questiouoaire comportant une
échelle il 5 positions est très pratique dans son usage.
Il a permis de recueillir les différents avis des médecins
auxquels nous avons demandé de se placer dans un continuum
par rapport il une série d'opinions portant sur le même
sujet. Il leur appartenait de manifester ~eur plus ou
moins grand accord ou désaccord pour le choix de notes.
Dans la fixation du nombre de cases de l'échelle,.
il faut distinguer deux grandes écoles
(1)
La première regroupe tous ceux qui estiment qu'il
faut éliminer la solution de facilité qui propose aux per-
sonnes interviewées des grilles comportant un nombre impair
de notes. Cette technique élimine peut-être les mauvaises
réponses, mais provoque un clivage artificiel pouvant intro-
duire des erreurs dans les réponses des interviewées.
La deuxième école comprend tous ceux qui sont pour
l'existence d' interviewês indiff€rents. Ces personnes estiment
qu'il faut proposer aux interviewés des grilles comportant
un nombre impair de cases pour permettre aux "sans opinion"
de se révéler.
(1)
-
C. LEERMIE : "Les techniques d' ~tude8 Marketing"
MCA MARKETING
1975
P.
J7.

- 66 -
Au cours de l'enquête préliminaire, nous nous
sommes aperçus de l'existence de "médecins indifférents"
qui faisaient la part des choses dans leurs réponses.
A la question "que pensez-vous des visiteurs médicaux 1",
certains médecins ont répondu ainsi
"il y en a certains
u•
qui sont aimables, par contre d'autres ne le sont pas
C'est ce qui justifie notre association a la deuxième
~cole. par l'adoption d'une grille comportant
un nombre
impair de cases.
SECTION III
LES
METHODES
D'ANALYSE
UTILISEES.
A - L'ANALYSE CLASSIQUE (TRIS
d PLAT
et
TRIS CROISES)
Ces tris constituent la méthode classique la plus souvent
employée
pour le dépouillement des enquêtes. rIs ont pour but essentiel
de classer et de comparer les données recueillies.
L'aoalyse classique présente l'avantage de pouvoir être
réalisée manuellement lorsque l'échantillon n'est pas trop grand mais
nécessite un traitement info~atique pour les échantillons de grande
taille.
Suivant le nombre de variables pris en compte dans le
traitement, on distinguera :

- 67 -
- les tris à plat portant sur une seule variable
les tris croisés portant sur deux variables
)0) Les tris à plat.
Ils consistent à classer les réponses l une question
par exemple dans le cas d' une question dichotomique du genre
"lisez-
vous des livres non médicaux,
OU!
ou
NON", on pourra dêterminer
le nombre de personnes ayant répondu
OUI
à cette question et le
nombre de persoDDes ayant répondu
NON.
Ainsi i l sera aisé de cal-
culer des pourcentages sur le nombre de personnes interrogées.
Ces tris consistent à comparer les réponses à une question
selon la réponse donnée à une autre question.
Par exemple on comparera la répartition des
OUI
et des
NON
à la question "lisez-vous des livres non médicaux" selon qu'il
s'agisse de médecins généralistes ou spécialistes.
Ces tris croisés permettent une analyse approfondie et
plus fine que les tris à plat.
B -
L'ANALYSE FACTORIELLE
DES
CORRESPONDANCES.
I~)
Prisentation de la méthode.
Cette méthode
d'analyse a pour objet l'analyse des tableaux
de con tingence ,
Soit deux variables qualitatives nominales, la première
à
n
modalités
(i - l, ...• n)
et la deuxi~me à p
modalités

- 68 -
(j - 1••• 0' p)
caractérisant
N
individus. On définit le tableau
de contingence par
Xli
Xlp
Kij
x •
ICnl
ICnp
Kij
représente ici le nombre d'individus qui présentent
simultanément les modalités
i
de la première variable
et
j de
la deuxième variable.
On peut se demander quel est le but visé par cette méthode
d'analyse face à un tel tableau de données.
Pour répondre à cette question, il convient de reconnattre
avec
A. DUSSAIX
et J. P. INDJEHAGOPIAN
(1) que l'analyse facto-
rielle des correspondances
cherche à étudier les proximités
d'une
part
entre modalités de la première variable
(proximités entre lignes).
d'autre part entre modalités de la deuxième variable (proximités
(1) - A.M.
DUSSAIX - J.P. INDJEHAGOPIAN : "Méthodes statistiques
appliquées à La gestion"
Les Editions â'orçanieat-ione
1979 -
P. 816.

- 69 -
entre colonnes)
et enfin entre modalités de la preœdêre et
de la deuxième variable
(proximités entre lignes et colonnes).
Elle possède un bon pouvoir descriptif des
tableaux de nombres
positifs comme nous le confirment L. LEBART et J. P. FENELON (1).
D'autre part, comme nous le disent
Y. EVRARD
et P. LE MAIRE (2),
l'analyse est tout à fait symétrique dans cette méthode car.
les deux ensembles de modalités jouent des rôles qui sont
interchangeables.
2°) Application de la méthode.
Cette méthode
d'analyse nous a permis d'étudier
quatre
questions relatives à l'information des médecin8~ Ces ques-
tiODS
qui ont été étudiées en regard des caractéristiques des médecins
sont les suivantes
les principaux types de maladies de grande
c.onsultation
- les méthodes de prescription médicale
- les critères de choix pour la prescription'
des médice.ments
- l'information du malade.
(1)
-
L. LEBART -
J .P. EENELON
"Statistiques et
info1'l1latiques
appl-iquëee"
Dunod
2~me Edition
19'13·
P. 82
(2) - Y. EVRARD,
P. LE MAIRE -
Op. Cit.
P. 133.

- 70 -
Pour
permettre au lecteur de savoir comment les résultats
relatifs au traitement informatique ont ét~ interprétês, nous allons
donner en exemple les éléments qui ont été utilisés pour l'étude des
critêres de choix des médicaments.
Pour réaliser
cette êtude la question suivante a été posée
aux médecins :
liA l'aide de la carte
B (Cf. Annexe n" II). veuillez nous
donner la note qui correspond à l'importance des critères
sur lesquels vous vous basez pour choisir les médicaments"
51 - Le prix
2
3
4
5
52 - La composition
2
3
4
5
53
L'efficacité
2
3
4
5
54 - Le mode d'~loi
2
3
4
5
56 - Les propriétés pharmaco-
2
3
4
5
dynamiques par rapport
aux autres médicaments existants
57 - Les parutions dans les livres
2
3
4
5
spécialids
58 - L'innocuité
2
3
4
5
59 - Les renseignements sur
2
3
4
5
dépliants et prospectus
60 - La rapidité thérapeutique
2
3
4
5
Cette question a été croisée avec les caractéristiques des
m~decin8.
Les chiffres qui précèdent
les différents items correspon-
dent aux codes utilisés pour le traitement informatique.
Le tableau de contingence issu de ce croisement est ainsi
présenté à la page suivante.

TVl
TV2
GEN
SPE
ATl
AT2
EPR
EPU
ENI
BJ1P
SEU
TOTAUX
5lA
)
4
5
6
5
6
0
10
1
6
5
55
blB
3Z
15
l')
30
25
22
5
35
7'
31
16
235
52A
7
5
7
5
5
7
0
10
2
4
6
60
52B
32
14
15
31
25
21
5
35
6
33
13
230
5JA
3
0
0
3
3
0
0
l '
2
2
1
15
5JB
36
19
22
33
27
26
5
44
6
35
20
275
54A
14
5
6
1\\
6
11
0
15
4
11
6
95
54B
25
14
14
25
22
17
5
30
4
26
13
195
56A
14
4
11
7
J
11
1
14
3
11
7
90
568
25
15
11
29
23
17
4
31
5
26
14
200
57A
19
2
12
9
9
12,
4
14
3
12
9
105
578
20
17
10
27
21
16
1
31
5
25
12
165
58A
7
4
3
6
7
4
0
9
2
7
4
55
58B
32
15
19
26
23
24
5
36
6
30
17
235
59~
27
16
15
26
26
17
4
32
7
25
16
215
59B
12
3
7
6
4
11
1
13
1
12
3
75
50A
2
3
1
4
5
0,
0
5
0
5
0
25
50B
37
16
21
32
25
26
5
40
6
32
21
265
--------------------------------------------------._-------- - - -- --- - - - ~ --- - --- -- -- - -- - - - -- -- --- -- -- - - -- - -- - --- ----- - --- --- --
TOTAUX
351
171
196
324
270
252
45
405
72
333
169
2610
,
Tableau nO 13 ~ Exemple de tableau de contingence
~
Sou:t'ae :
Analyse faator-iel-le des aOPl'e8pondancee

- 72 -
Il faut noter que c'est pour une question de simplicité que
nous avons regroupé les notes relatives à la question posée en deux
classes (1)
;
la classe A correspond aux: notations
1. 2 et 3.
la classe B correspond aux notations
4 et 5.
Comment interpréter ce tableau de contingence 1
Sur ce tableau figurent en ligne les variables relatives aux
différents critêres de décision et en caloane, les caract~ristiques des
médecins.
Lee chiffres qui figurent avant chaque item correspondent
aux codes utilisés. On les retrouVe dans le tableau de
contingence.
En ce qui COncerne les codes des caractéristiques des médecins,
ils ont les significations suivantes :
TVI
Médecins exerçant dans la capitale
TV2
Médecins exerçant dans les autres villes
GEN
Généralistes
SPE
Spécialistes
ATI
Ancien médecin
AT2
Nouveau médecin
EPR
Exercice dans le privé
EPU
Exercice dans le public
EMI
Exercice mixte.
GRP
Exercice en groupe
sm
Exercice seul
(1) -
Les réeul tate qUB nous avons ootenue en procédant: ainsi sont
identiques d' ceua: que nous avons obtenus en maintenant l-ee
cinq notes de La çr-il.le dt éohel.l:e ds atit-i eude ut-cl-ieâe,

- 73 -
Les données relatives au tableau de contingence concernent
des effectifs de médecins.
Par exemple, à l'intersection de la huitième ligne et de la
deuxième colonne, on peut lire le chiffre 14. Quelle est la signifi-
cation de ce chiffre
: parmi les 19 médecins interrogés dans les
autres villes,
14 médecins estiment que le mode d'emploi des médi-
caments est important pour la prescription médicale.
Le tableau
qui fournit les ta~ d'inertie ainsi que les
inerties cumulées (Cf. tableau nO 43 P.
212) nous donne l'importance
des différents
axes factoriels. Par exemple, pour cette analyse facto-
rielle, l'inertie cumulée des deux premiers axes est égale à 67.2
; cela
signifie que les deux premiers axes fournissent à eux seuls 67.2 % de
l'information. La considération ~e ces deux axes est donc satisfaisante.
Le tableau relatif aux contributions absolues et relatives
permet de savoir quelles sont les variables qui sont bien expliquées
par les différents facteurs. On peu~ lire sur le tableau ~Q 45 P. 214)
que
la spêcialité des médecins ainsi que leur anéienneté sont les
variables
les plus explicatives du premier axe factoriel (contributions
absolues les plus grandes). ce premier axe expliquant respectivement
à 87 % et 78 % ces variables
(contributions relatives~
L'interprétation graphique a eu pour but d'étudier les
proximités entre les différents points représentés. L'intérêt de ces
graphiques réside dans le fait qu'ils permettent une meilleure repré-
sentation visuelle. la représentation
graphique relative à l'analyse
factorielle des critères de dêcision figure dans les pages qui suivent
(Cf. Ch. II - Section 3).

-
74
-
CHAPITRE Il
LES DIFFÉRENTES
CATÉGORIES
D'INFORMATIONS MÉDICALES.
Les résultats obtenus A partiT de l'enqu~te auprês des
médeeins
de Cate d'Ivoire sont pour la plupart relatifs aux objectifs particuliers
énoncés (Cf.Ch.r --Section 1 P.53)
et constituent l'aboutiss~ent
de l'utilisation des méthodes décrites (Cf. Ch. 1 - Section 3
P. 66).
Ces résultats sout relatifs l quatre points principaux
Il s'agit tout d'abord des principaux types
(1)
de
maladie Que l'on peut rencontrer en Côte d'Ivoire. Ces maladies sont
essentiellement liées
~ la pathologie ivoirienne.
Ensuite, nous étudierons l'importance du nombre de consul-
tations. En troisième lieu, nous
ferons l'étude de la prescription
mêd.icale. Dans cette section seront présentés et analysés les résultats
concernant les méthodes de prescription pour lesquelles on peut se
demander s'il exis~e des différences de comportement entre les diffé-
rents groupes de médecins.
c'est dans cette même section que nous analyserons les
résultats relatifs aux critères de choix des médicaments. La question
ici sera de savoir si l'on peut faire une classification des critères
de choix et faire des discriminations au niveau du comportement médical.
Enfin, pour terudner le chapitre, nous déterminerons
l'attitude du médecin face à son environnement.
(1) -
n est à' remarquer que parmi Lee pr-incipaux types de maladie"
!ùiJ1.œent des maladies oomme le paludisme qui fait des ravrzges
importants en C/Jte d'Ivoire et qui est aoneidéré à J·uste titre
OOTr1lT!e

l'une des maladies les plus graves de la C/Jte d'Ivoire.

- 75 -
Dans cette section seront analysês les résultats relatifs
aux différents types d'informations que le médecin attend du malade
venu RD consultation. Ces types d'informations attendues du patient
sont tr~s importantes pour le médecin. Le malade
est une source apprê-
ciable
d'informations. C'est pourquoi nous reconnaissons avec N. MDLINA
(1)
que
"PaZ'mi les eources d"informatwn.
~dioole8J le m:zlade n'eet
pas ta moindre. Tl est la critique
vivante
du diagnostic
et de 14 tlul""Peutique du mAde<>in.
Il infonrvo le mAdecin
de la toléronae, de l: 'inta léranae, MS effets eeoondacree
de la m4dication. Il eet la concr4tisation
d'une thArapeu-
tiqus" de Ba NUS8i te ou da Bon échec" rias midi:fications"
des amHiomtions d y apporter".
Les informations
attendues du malade peuvent différer
d'un médecin à l'autre. En général, ces informations sont plus ou moins
importantes selon les caractéristiques socio-professionnelles des médecins.
C'est pourquoi il slav.re intéressant de caractériser ces types d'infor-
mation
et de les différencier
en fonction des catégories des médecins •
.-; ..
'.' .'
(1)
-
N. MOLINA -
"La farmation et Z'inforomation du mJdecin"
Les probZ~s éoonœrùquee àu mëdioament:
ANNAl,ES
ECONOMIQUES
- Edition CUJAS
1978
nO
12
P.
160.

-
76 -
SECTION
LES TYPES
DE
MALADIES
FAISANT
L'OBJET
DE GRANDES CONSULTATIONS.
L'analyse classique à partir des tris à plat nous a
permis de faire une classification des différents types de maladies qui
fout l'objet de consultations importantes.
Le tableau suivant nous donne dans l'ordre d'importance les
pourcentages des médecins généralistes
(1)
qui estiment que ces types
de maladies conduiaent
souvent des malades à leurs consultations.
Pourcentages
TYPES
DE
MALADIES
de
.
Médecins
Affections parasi taires de tou t genre
96
Paludisme
96
Troubles digestifs
77
Maladies vénériennes
59
Maladies infectieuses
55
Troubles respiratoires
55
Affections dentaires
55
Affections gynécologiques
54
Maladies contagieuses
41
Affections cardio-vasculaires
40
Traumatismes
23
Tableau n°
14
Classification des types de maladies suivant
l'importance des consultations.
;)ource..
Rëeul.tiate des tris à plat.
(1)
-
POUI' obtenir une Npartition pLus fiabLe de La f'r~quence de consuL-
tation de ces types de maladiee, noua noua sommes Limit4s aux médecine
g4MraListes chez qui sont conduits à priori
La pLupart des tmladee,

- 76 bis-
Le test de compar~ison des pourcentages nous a permis de
regrouper ces différents types de maladies (1), en cinq classes, dans
l'ordre
d'importance suivant:
tG)
Paludisme et
Affections parasitaires
lG)
Troubles digestifs
)G)
Maladies vénériennes
Maladies infectieuses
Troubles respiratoires
Affections dentaires
Affections gynécologiques
4°)
Maladies contagieuses
Affections cardio-vasculaires
Il faut noter tout d'abord que les médecins se sont tous
(1) -
Les diff~~nces observ~es entre aes classes sont eignificatiV€s
au seuil de 5 %.

- 77 -
prononcés pour chaque item, si bien que les pourcentages observés dans le tableaul
N° 14 P-.76 indiquent la part des médecins estimant que ces maladies sont
imporcantesdans leurs consultacions.
D'autre part, ce tableau nous permet de savoir que les deux
principaux types de maladie qui amènent le plus de malades aux consul-
tations
sont constitués par les affections parasitaires de tout genre
et le paludisme.
Parmi les maladies endémiques. le paludisme est celle qui
est la plus uniformément répandue. Il sévit toute l'année avec des
recrudescences en fin de saison pluvieuse .Cette maladie représente la
part la plus importance des consultations
(1)
des dispensaires avec
un taux de 20 3 30 %.
Les tris croisés de l'analyse classique nous ont permis de
savoir qua certains ~ypes de maladies fon~ l'objet de consultations plus
importantes dans la capitale que dans les autres villes.
Le tableau suivant me~ en relief la prédominance dans la
capitale de deux types de maladies par comparaison aux autres villes.
Les pourcentages exprimés concernent les parts des médecins estimant que
ces types sont fréquents à leurs consul~ations. Ceà deux maladies sont
les seules
pour lesquelles il existe des différences (2) aussi impor-
tantes.
Taille de la ville
Types de maladJ.es
CAPITALE
Autres Villes
Maladies vénériennes
70 :1:
55 :1:
Affections cardio-vasculaires
50 :1:
35 :1:
1
Tableau
nO
15
Prédominance dans la capitale des deux types
de maladies -
COmparaison avec les autres villes.
Sota'ae : R~Su.ZtatB dee tris oroieée,
(1)
Atlas Câte d'Ivoire - MinistrJre du. plan
ORSTOM
1979.
(2)
Ces diff~rences sont significatives au. seuil de 5 %.

- 78 -
Ce tableau signifie en terme simple, que dans la capitale,
la proportion des personnes consultées pour les maladies vénérienoes
et les affections cardia-vasculaires est plus forte que celle observée
dans les autres villes. On peut donc bien se demander pourquoi ces écarts
entre la capitale et les autres villes.
Ces écarts s'expliquent par le fait que dans les autres villes,
les personnes affectées de ces maladies ont des réticences aux consulta-
tions des dispensaires. Ces personnes (1) préfèrent recourir aux médecins
tradi tionnels.
Dans les autres villes de la Côte d'Ivoire, certains types de
maladies font l'objet de consultations plus importantes.
Le tableau suivant nous en donne des idées. Les poul'cel1tages
exprimés indiquent les proportions des médecins qui estiment que ces
affections sont fr'quentes 1 leurs consultations.
Les quatre types de mal.adies qui figurent dans ce tableau
correspondent aux seuls pour lesquels les différences de pourcentage (2)
sont aussi importantes.
Autres
Villes
Capitale
Affections parasitaires
85 %
65 %
Troubles digestifs
80 %
65 %
Affections gynécologiques
65 %
50 %
Maladies contagieuses
43 %
33 %
TabLeau nO 16
Types de maladies prépondérants dans les
autres villes, par comparaison à La capitale.
Source:
R~suUats des tria oroieée,
(1) -
L'ent~tien pr~liminaire ~ali8~ au mois d'avril 1979 nous a permis
dB
v~rifier que dans les autres villes de la C~te d'Ivoire
(KOCHOGO, MAN, DALOA et BOUAKE) Lee [eunee atteints de. maladies
v~~riennes ainsi que les parsonnes ag~es~atteintes d'affection
oardio-t>asculaire, ont -tendanoe
d se soigne:t' traditionne ZLemenii ,
(2) -
Cee diff~rences sont eignificatives <t'..t seuil de 5 %.

-
79 -
Ce tableau montre que
les ~ffectionsparasitairesde tous
les germes
ainsi que
les troubLes digestifs
font l'objet de consul-
tations plus ÜDportantes dans les autres villes que dans la capitale.
Cette situation se justifie par les mauvaises conditions d'hygiêne et
le faible niveau de vie ~ lliQt~rieur de la Côte d'Ivoire.
Pour analyser en profondeur les données de notre étude. nous
nous sommes servi
de la méthode d'analyse factorielle des correspondances.
Nous venons de voir
que certains types de maLadies sont plus
prépondérants
sur l'ensemble du territoire ivoirien et que parmi ces
principaux types de maladies, certaines sont plus fréquentes dans la
capitale et d'autres pLus évidentes dans les autres villes.
Il convient maintenant de se demander si l'on peut faire des
oppositions ou des regroupements
des différentes catégories de médecins
en fo~tion des types de maladies citées
(Cf. Ch. II - Section 1)
Pour cela, nous avons pos~ aux ~decins la question suivante
"Nous allons voua citer un certain nombre d'affections qui selon
le cas, conduisent très souvent, souvent, quelquefois, presque pas,
ou jamais des malades à vos consultatioQ8.
Veuillez bien i l'aide de la carte
A (Cf. Annexe nO 2 P. IBO)
nous donner les notes qui correspondent l chaque affection.
Affections gynécologiques
2
3
4
5
Affections parasitaires de tous genres
2
3
4
5
Troubles digestifs
2
3
4
5
Maladies contagieuses
2
3
4
5
Maladie vénériennes
2
3
4
5
Affections dentaires
2
3
4
5
Paludisme
2
3
4
5
Traumatismes
2
3
4
5
Affections
cardio-vasculaires
2
3
4
5
Maladies infectieuses
2
3
4
5
Troubles respiratoires
2
3
4
5

- 80 -
Le croisement de cette question avec les caractéristiques· des
médecins (Cf. annexe uQ 2 P. 178) nous a permis de réaliser un traitement
informatique.
L'interprétation des résultats de l'ordinateur nous a conduit
à considérer deux plaus factoriels: le plan (1.2) et le
plan
(1,3)
qui
fournissent respectivement
57,79 % et 75,7 % du total des informations
se trouvant sur les axes.
\\4) Le Plan factoriel
(1,2)
La contribution des généralistes au pr~ier axe est de 41 I.
La deuxième plus grande contribution se rapporte aux spécialistes : elle
est de 25 % (Cf. Tableau nO 36
P. 205).
Ce premier axe factoriel
explique d'ailleurs à 94 % la variabilité
des gén~ralistes (la contribution relative de cette variable est de 94 %).
Ce même axe explique
94 % de la variance des spécialistes.
D'autre part cet axe factoriel explique à 61 % la variabilité des
médecins
de groupe et des médecins exerçant seuls.
Ce premier axe factoriel qui restitue à lui seul
44,2 % de
l'information (Cf. Annexe nO 6
P. 203)
peut être considéré cmune
l'axe "Spédali té médicale et mode d'exercice".
b. Considération du deuxième axe factoriel.
---------------------------------------
Cet axe fournit à lui seul 31,5 %de l'information, il est
bien expliqué par le mode d'exercice (contributions absolues les plus
grandes) •
Les représentations graphiques des pages suivantes permettent
de œieux voir les différentes oppositions.
Les codes utilisés pour
l'illustration des variables sur les

- 80 Bis -
Affections gynécologiques
( 1 1)
Affections parasitaires
(12 )
Troubles digestifs
( 13)
Maladies contagieuses
( 14)
Maladies véniriennes
(15)
Affections dentaires
( 16)
Paludisme
(17)
Traumatismes
(18)
Affections cardio-vasculaires
(19)
Maladies infectieuses
(DI)
Troubles respiratoires
(ON)
Généralistes
(DEN)
Spécialistes
(SPE)
Exercice en groupe
(GRP)
Exercice seul
(SEU)
Ancien médecin
(AIl)
Nouveau médecin
(AI2)
Les lettres
A
et
B
qui suivent les diffêrents codes
(1)
ont
les significations suivantes
A pour les variables peu fréquentes
B VQur les variables fréquentes.
(1) -
Ces notations
A et
B eorreepondent: reepeot-ioenent: aux trois
premi~re8 notes et auz deuz derni~re8 notes de L'~ahette d'atti-
tude utcl-ieée, Nous avons utilis~ ces notations poUI' des raisons
pflatiquea et POut" permettre une mei-l-leure reprëeentatrion -oceuet.te,

r
l'
EPR
EIlI
-80ter-
2ème axe
liB
15B
QNA
12 A
- - t .
19 A
TV
18A
2
16A
14A
13A
17B
nIB
AT 2
GRP
SPE
SEU
AT
1er axe
13B
I
GEN
TV
UIA
I
12B
14B
17A
18B
E U
15A
UNB
19B
liA
IbB
Figure na 3
Les principaux types de maladies.

- 81 -
00 peut lire, sur la figure n"
3
P. 80 ter, que sur le
premier axe. les spécialistes sont opposés aux gén'ralistes et que les
médecins exerçant seuls sont opposés aux médecins exerçant en groupe.
Le premier axe factoriel
est bien expliquê par les affections
parasitaires, le paludi~e et les traumatismes • Les contributions absolues
de ces maladies sont plus grandes (Cf. Tableau nO
35 P. 204).
Le deuxième axe qui oppose les médecins du public aux médecins
"Hixte et Privê " montre que
les affections gynécologiques font l'objet
da consultations beaucoup plulJ importantes dans le secteur "Ptivê ou
Mixte" que dans le secteur public.
La contribution absolue des affections gynécologiques au deuxiime
axe est la plus ~portante. Elle est de 35 t. Cette variable explique
d'ailleurs à 9t,5 % la variabilité de cet axe factoriel.
2°) Le Plan Factoriel
(1,3)
Comme DOUS l'avona dit prêcédemment (Cf. étude du Plan (1,2) p~aO).
le premier axe
est l'axe "Spécialité et mode d'exercice".
Bn ce qui concerne le troisième axe factoriel, deux variables
contribuent fortement
dans la constTuction de cet axe. Il s'agit des
anciens mEdecins
et des nouveaux médecins dont les contTibutions absolues
respectives ·sont de 23 % et de 24 % (Cf. AFC
P.
205).
I
Cet axe
explique à 66 % la variance des anciens et nouveaux
médecins
(la contTibution Telative de chacune des deux vaTiables est de
66 %).
Il peut êtTe ccnsd dêrê cOIIIIIle l'axe "ancienneté des médecins".

- 82 -
3ême axe
facto

AT2
EML
SEU
DIB
l5A
16B
I3B
18B
19A aNA
l7B
TV2
liB
SPE
12B
l4B
E
14A
GEN
TVI
1er axe
18A
16A
liA
facto
GRP
124
17A
15B
ONE
DIA
19B
l3A
ATI
EPR
Les principaux types de maladies.
Source : R~6uUat8 du traitement informatique

- 83 -
La figure n03Bde la page précédanta nous montre bien que
sur
le premier axe factoriel il y a opposition entre les médecins de
groupe Qui sont en général
des spécialistes et les médecins g~néralistes
qui travaillent pour la plupart seuls.
On peut bien se demander pourquoi les spécialistes exercent
en groupe alors que dans les pays développés c'est le phénomêne contraire
qui est observable.
La r~ponse l cette question réside dans la pratique de la méde-
cine hospitalière (m6decins de groupe) à grande échelle.
Pour analyser en profondeur cette représentation, il convient
d'examiner les proximités des points du Nuage. Il apparalt de cette ana-
lyse que les personnes exerçant seules sont des généralistes qui reçoivent
une variété fmportante de malades pour les consultations suivantes :
Affections dentaires
Affections parasitaires
Paludisme
Maladies infectièuses
Maladies contagieuses
Troubles respiratoires
Troubles digestifs
Les traumatismes sont essentiellement le fait de la médecine de
groupe. Cette situation se justifie dans la mesure où on sait que les
malades atteints de traumatismes sont imm~diatement conduits dans les
centres hospitaliers où la variété
des spécialistes est i~ortante.
Le deuxième axe factoriel oppose les nouveaux médecins aux
anciens, surtout pour ce qui concerne les maladies vénériennes, les affec-
tions cardio-vasculaires. Ces deux types font l'objet de consultations
importantes chez les anciens médecins.

- - - - - - -
- -
- 84 -
SECTION
II
L'IMPORTANCE
DU
NOMBRE
DES
CONSULTATIONS
L'analY8e
classique à partir des tris à plat nous a permis
de dresser le tableau suivant :
CAPITALE
27
AUTRES VILLES
37
Tableau 0.0 17
Nombres moyens de consultations journalières
par médecin.
Sourae:
Réeul-tiat:e desTris d plat
Ce tableau nous indique bien que la moyenne des consultations
journalières par médecin est plus élevée dans les autres villes
(1)
que dans la capitale. Il est donc intéressant de se demander pourquoi.
Cette situation se justifie par le fait que la densité des
médecins
(2)
est plus forte dans la capitale que dans les autres villes.
D'autre part, ce nombre élevé
des consultations sur l'ensemble
du Territoire est dû à l'importance des consultations du secteur public
(3)
où les soins
donnés à la population sont gratuits.
(1) -
Ce nornbPe
moyen de aoneuLtatione journaLib~8 par m4decin dans Les
autres vilLes de La C~te d'Ivoire est vërcecë
dans notre ëohant-i l lon
etlJee un minimum d'erreurs car iL s'4Uve cl'38~ dans La r4aLitf1 (Cf.
ce dernier chiffre
a 4t4 calcula cl ptTl'tir> d2B cabl eausa àu document:
~i~ Diagnostic 1978
p. 149 - 150)
(2) -
Dans la capitale (ABIDJAN) la denei të des m4&ains est de 1/7647
tandis que dans Les aut~s vi~Les
aette denaita est ~ 1/58 798
(Cf. oes ohiffres ont at4 calcul4s cl partir du tableau nO 13 du dbaument
Annuaire Statistique du Minist~re de La Sant4 Pub ~iqu.e et de la
Populat-ion z.Pëpubl-ioue de C~te âr tvoire - annee 1979).
(3) -
Dans le seoteUl" public le norribre moyen des oonsu~tatiDn6 journali~l'es
par médecin est ëual.uë à 31 tandis qu'il est ~duit de moiti4 dans
Le eeoteur
p~ rCf. ces réeul-tatie correepondent: aux chiffres qui
noue Ont 4U fournis par l'analyse des tris cl pl-at l ,

- 85 -
SECTION III
L'ETUDE DE LA PRESCRIPTION MEDICALE.
1°) Les méthodes de prescription médicale
en Côte d'Ivoire.
Les
méthodes de prescription médicale les plus couramment
utilisées sonC les suivantes
la prescription de médicamencsaprès l'examen physiqua
du malade et la vérification au laboratoire des résultats
de cet examen physique,
la prescription de médicaments
il partir
des connaissances
acquises grâce aux expériences vécues par le médecin,
- la prescription de médicaments aux malades tout en tenant
camp te du pouvoir d'achat de ces derniers..
Le
tableau
suivant
nous donne,
en
pourcentages,
le nombre de médecins qui utilisent souvent ces méthodes
; les expressions
utilisées dans ce tableau sont des abréviations
des méthodes décrites
plus haut.
METHODES
DE
PRESCRIPTION
Pourcentages
nA partir de l'expérience vécue"
BI
-
------------ --------
nExamen physique et examen du
78
laboratoire"
-------------
---------- -------
"Prescription
en tenant compte du
73
pouvoir d'achat du malade"
Tablesu

18
Importance des méthodes de prescription
'aêddce Le ,
Source:
Réeul-tiate des Tris d pl-at:

- 86 -
La prescription médicale à partir de l'expérience vécue est
surtout pratiquée par les anciens médecins qui bénéficient d'une expé-
rience professionnelle.
La pratique de l'examen physique et de l'examen de laboratoire
est surtout réalisée dans la capitale où les médecins disposent d'équipe-
ments sanitaires de baute technicité.
Enfin. les médecins,pour prescrire des médicament~ tiennent
souvent compte du stan4ing social des malades. Cette considération tient
a~fait que certains malades, essentiellement ceux des zones rurale~
n'arrivent
pas à acheter les médicaments qui leur sont prescrits du
fait de leur faible pouvoir d'achat
(1)
• C'est pourquoi ces derniers
reviennent voir
le médecin pour de nouvelles prescriptions.
Il faut cependant remarquer que d'autres méthodes de prescriptions
jouent un raIe assez important chez les médecins exerçant en Côte d'Ivoire.
Il s'agit notamment de la prescription 1 partir de la publicité: l'analyse
des tris 1 plat nous a permis de savoir que 90 % des médecins interrogés
avouent qu'ils prescrivent quelquefois en s'appuyant sur la publicité
médicale.
La publicité médicale influe indirectement sur le comportement
des médecins. C'est pourquoi nous convenons avec J. Ph. ORIO
(2)
"qu'elle crée un réflexe conditionné chez le médecin".
Sur le plan de l'image publicitaire elle correspond au
modêle A IDA
(3)
Attention --~) Intérêt
--~>
Désir
--~) Action
Les médecins exerçant en Côte d'Ivoire sont d'accord pour
l'existence de la publicité médicale qu'ils estiment nécessaire
(1) -
Le revenu par tbte d'habitant est évaluë d 45 000 FF/ an. En zone
rurale
ce ohiffre n'est guAre eupëï-ieur d 1 000 FF (Cf. J.C.POMONTI
Une Afrique Parvenue: La C,1te d'Ivoire
Le Monde du 29 janvier 80
P.6J
(2) - J. Ph. ORIO
:"La place de la publicitE!' pharmaceut-ique dans
l'information
de l'omnipratioien" - Th~se de ueâeocne
Universit~ dB Mar8eille
1979
P. 4
(J) - Ph.KOTLER"Ma:toketing
Management "
J~me Edition
1976
P. 355.

-------~----------_.
œsUllY_il
- 87 -
61 % des personnes interrogées estiment
que la publicité
médicale doit atre acceptée
73 % des médecins estûnent que la publicité mêdiclae
leur rend des services importants dans le cadre de
leurs prescriptions médicales.
Les tris croisés noua ont permis de savoir que deux méthodes
sont discrûninantes sur la taille de la ville. Ces deux méthodes sont les
seules
pour lesquelles il existe des différences aussi importantes.
Le tableau suivant nous donne en pourcentages le nombre des
médecins qui utilisent souvent ces méthodes.
Taille de 1.
Méthodes de
ville
CAPITALE
AUTRES
VILLES
Prescriptionlll
Prescription en considérant
35 %
47 %
le standing social
-
-
--------
-------- ---------
Examen physique et examen
80 %
73 %
de laboratoire
Tableau nO 19
Méthodes
de prescriptions discrûninantes
sur la taille de la ville.
SOu:J'ae : R~8Ul tata des ms croieëe
Ce tableau nous montre
que les médecins qui considèrent le
standing social sont plus nombreux dans les autres villes que la capitale.
Cela se justifie par le pouvoir d'achat qui est
plus élevé
dans la capitale que dans les autres villes.
En ce qui concerne la fréquence d'utilisation de la méthode

- 88 -
l'examen physique et examen de laboratoire" les médecins qui l'utilisent
sont plus nombreux dans la capitale que dans les autres villes. Cet
écart se justifie par le niveau élevé de l'infrastructure sanitaire de
la capitale, par comparaison aux autres villes.
L'analyse factorielle des correspondances nous a permis
de compléter les résultats obtenus sur les méthodes de prescription
mAdicale ..
Pour réaliser cette analyse factorielle la question suivante
a été posée aux mAdecins :
l'Nous allons vous citer des méthodes que vous utilisez
pe~t-être pour la prescription médicale .. Veuil1e~ bien à
l'aide
de la carte A
(Cf. Annexe nO 6) nous donner la
acte correspondant à la fréquence d'utilisation de ces
méthodes If
Prescrire en s'appuyant sur la publicité
2
J
4
5
Prescrire après examen physique et
examen de laboratoire
2
J
4
5
Prescrire en considérant le standing
2
J
4
5
social du malade
Prescrire en recherchant l'efficacité du
2
3
4
5
traitement sans trop tenir compte du
standing social du malade
Prescrire à partir des expériences vécues
2
3
4
5
PrescTire après examen physique
2
3
4
5
sans examen de
laboratoire.
Le
croisement
de cette question avec les caractéristiques
socio-professionnelles des médecins a permis la réalisation de l'analyse

- 89 -
factorielle des correspondances relative
aux méthodes de prescription.
Nous avons retenu les deux premiers axes factoriels qui
fournissent non seulement 81 % de l'information mais aussi permettent
d'approfondir les résultats précédents.(Cf. Annexe n° 6 AFC)
P.209).
Cet axe est essentiellement celui de l'ancienneté des médecins
car i l est expliqué 1 22 % par les anciens mJdecins et à 24 % par les
nouveaux médecins (Cf. Annexe nO 6
AFC) P. 211).
Cet axe
explique' à
87 % la
variabilité
de
"l'année de thê ae'", Il oppose le comportement des anciens médecins à
celui des nouveaux médecins ~
Deux méthodes de prescription sont particulièrement utilisées
par les anciens médecins :
"Examen
physique
sans examen du laboratoire"
La prescription à partir de l'expérience v~cue.
Par contre les nouveaux médecins utilisent beaucoup plus
que les anciens. la méthode "examen physique et examen de laboratoire".
Cette situation
se justifie par le fait que les anciens
m~decins qui disposent d'une expérience professionnelle s'en servent
pour prescrire à partir des expériences vécues.
Ces anciens médecins n'ont pas toujours besoin de vérifier
au laboratoire les signes cliniques qu'ils observent chez les malades.
C'est pourquoi la pratique de "l'examen physique'suivi de l'examen de
laboratoire n'est pas souvent réalisée.
Les nouveaux médecins qui ne bénéficient pas d'expérience
professionnelle vérifient leurs résultats d'analyse clinique par des

~--- ..-
-_.._~ .._-~-_._._-------------
- 90 -
examens de laboratoire.
00 peut dODC dire que chez les nouveaux médecins le manque
d'expérience est comblé par la pratique de l'examen de laboratoire
pour la vérification des résultats de l'examen physique.
b
Considération du deuxième axe factoriel
-----
----------
Ce deuxiàme axe
est appliqué à 19 % par les médecins exerçant
en groupe et à 34 % par lee m€decins
exerçant seuls. Cet axe explique
1
à 60 % la variabilité
de
chacune de ces variables (Cf. Tableau nO 42
P.211).'
Il oppose d'uDe manière générale les médecins exerçant
en groupe aux médecins exerçant seuls.
Pour représenter les différentes méthodes de prescriptions
sur les axea factorials, nous avons utilisé la codification suivante
Prescrire en s'appuyant sur la publicité
(41 )
Prescrire après examen physique et examen
(4Z)
de laboratoire
"
.'..
'.~. ',"
.
Prescrire apr~s examen physique sans examen
(43)
de laboratoire
Prescrire en considérant le standing social
(44)
Prescrire en recherchant l'efficacité du
(45)
traitement sans trop tenir compte du standing social
Prescrire à partir de l'expérience vécue
(46)
Médecins ayant soutenu leur thèse de doctorat
(ATI)

il y a plus de 7 ans
Médecins ayant soutenu leur thèse de doctorat
(AT2)
il y a moins de a ans
Exerc Lee en groupe
(GRP)
Exercice seul
(SEU)

- 91 -
La représentation graphique de la page suivante met en évidence
la répartition des différentes méthodes de prescription en fonction des
caractéristiques des m~decins.
Les lettres
A et
B ont les significations suivantes
A
pour les variables peu fr~quentes
B pour les variables fréquentes.

- 92 -
2ême axe
facto

SEU
46A
44A
GEN
42A
4SB
EPU
TVI
43B
47A
AT2
42B
l er axe
46B
tact.
ATI
TV2
41A
43A
SPE
4SA
EMI
GRP
EPR
4 B
Figure na 4
AFC
Les méthodes de prescription médicale.
3:
SoUX'Ce : Réeul-tiate du traitement informatiquE

- 93 -
2°)
Les critères de dêcision pour le choix des mêdicaments.
L'analyse classique à part des tris à plat nous a permis de
faire une classification des critères sur lesquels se basent les médecins
pour le choix des médicaments.
Le tableau suivant nous donne en pourcentage le nombre de
mêdecins qui estiment que ces critères jouent un rôle important dans
leur système de dêcision.
Pourcentages
Criti!:res
de
décision
Exprimés
Efficacité
95
Rapidité thêrapeutique
92
Parution dans le. livres spécialisés
88
Prix
80
Innocuité
80
Composition chimique
80
Mode
d'emploi
80
Propriétéspharmaco-dynamiques
80
,
Tableau nO
20: Les critères de décision des médecins_
Source:
Bëeul-tate des tnB à plat

----------_._---------------------
- 93 his -
Le test de comparaison des pourcentages
nous
a
permis
de
regrouper ces crit~res
en
deux classes
principales
( 1)

dans
l'ordre d'importance suivant
1°) Efficaci té
Rapidité thérapeutique
Parution dans les livres spécialisés.
Innocuité
Composition chimique
Mode d'emploi
P~opriétéspha~co-dynamiques.
(1) -
Les diff~renoe8 obeervéee entre cee deux al-aseee sont
significatives au seuil de 5 %.

- 94 -
L'analyse à partir de tris croisés nous a permis de savoir que
trois critêres de décision sont discriminants sur la taille de la ville.
I l s'agit
- du mode d'emploi
- des parutions dans les livres spécialisés
- des dépliants et prospectus.
D'autre part la quatrième
analyse factorielle nous a permds
d'êtudier en profondeur ces critêres de décision en fonction des
caractéristiques des médecios.
Nous avons pour cela considéré les deux preœders axes factoriels
qui fournissent 67.19 % de l'information (Cf. Annexe n° 6
AFC P. 212)
4
a - Ç~!~!!!..!:ion ~-2!....~!!L!~~!2!:ie!..
Cet axe est expliqué à 23 % par les généralistes et à 14 % par
les spécialistes. Cet axe explique d'autre part 86 % de la variabilité
de la spécialité(Cf. Tableau nO 45
P. 214).
L'ancienneté des médecins est aussi bien représentée en
cet axe que les anciens médecins expliquent à 16 % et les nouveaux
mEdecins à 17 %. Cet axe factoriel explique à 78 % la variabilité de
l'ancienneté.
Ces résultats nous conduisent à dire que le premier axe factoriel
est essentiellement celui de la "spécialité et de l'ancienneté ",
Les contributions absolues les plus fortes sont celles qui
sont fournies par la capitale et les autres villes (soit Il % et 24 %).

- 95 -
Cet axe explique A
40 %la variabilité de la taille de la ville.
Ainsi douc nous pouvons dire que ce deuxièœe axe est
essentiellement celui de la caille de la ville.
Pour repr~senter les différents critères de décision sur
la carte DOua avons utilisé les codes suivants :
le prix
(51)
- la composition chimique
(52)
l'efficacité
(53)
le mode d'eœploi
(54)
les propriétéspharmaco-dynsmiques
(56)
la parution dans les livres spécialisés
(57)
l' innocui té
(58)
- les renseignements sur dépliants
(59)
et prospectus
- la rapidité thérapeutique
(60)
- capitale
(TV 1)
autres villes
(TV2)
gênêraj.i.a te a
(GEN)
- spécialistes
(SPE)
ancien médecin
(ATI)
- nouveau médecin
(AT2)
Il faut remarquer que les différents critères sont suivis
des notations A
et
B
selon que ces critères 90nt pris en campte
ou non.
Les significations de ces lettres sont les suivantes
A
pour les variables peu fréquences
B
pour les variables fréquentes.

,53A
- 96 -
A
2ème axe facto
EPR
57A
52B
lB
ATI
59A
sn
50B
54B
8B
GlU' 56B
58A
54A
l er axe
56A
53B
facto
GEN
SEU
AT2
57B
59B
TV2
E U
51A
52A
Figure nO 5
AFC 4
Les critères de décision des médecins
S~e : Résultats du traitement inforrrr:ztique

- - - =
- 97 -
Cette représentation nous montre bien qu'il y a opposition
d'une part entre les spécialistes qui sont en général des anciens
médecins et les généralistes qui sont de nouveaux médecins.
Dans le premier groupe (anciens spécialistes) les critères
de choix suivant sont prépondérants :
- le mode d'emploi
- la propriécâ pharmaco-dynamique
- les livres spécialisés
la composition chimique
Par contre dans le second groupe (nouveaux
généralistes)
les critères de choix suivants sont à noter :
l'innocuité
1 r efficacité
renseignements sur dépliants et prospectus.
Cette distinction
ne signifie pas que le premier groupe
n'utilise pas par exemple le critère de l'efficacité pour le choix
des médicaments mais que ce critère efficacité est beaucoup plus
utilisé par le second groupe (nouveaux généralistes).
L'examen du deuxième axe sur cette représentation nous
permet de savoir que le mode d'emploi fait l'objet d'un critère de
décision plus important dans les autres villes que dans la capitale.
Ce résultat tient du fait que le niveau de vie est socialement
plus élevé dans la capitale que dans les autres villes.

- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- 98 -
SECTION
IV -
L'ATTITUDE
DU
MEDECIN
FACE
A-
L'ENVIRONNEMENT.
Cette section aura tout d'abord, pour but essentiel
de savoir ce que le médeçin exerçant en Côte d'Ivoire pense de l'infor-
mation pharmaceutique.
Ensuite, nous étudierons les types d'information que le médecin
attend du malade venu le voir en consultation.
Enfin pour terminer, nous déterminerons l'attitude du ~êdecin
face aux symposiums.
1°) - Le médecin face à l'information pharmaceutique.
Une part ~ortante des informations des médecins provient des
laboratoires pharmaceutiques qui éprouvent un besoin d'informer les prati-
ciens de la mêdecine.
L'information des laboratoires pharmaceutiques revêt trois
fo=es
(1):
la visite médicale
- les revues ~édicales
les moyens audio-visuels
Seuls les deux premiers moyens d'information sont suffisamment
.• ' ':développés en Côte d'Ivoire. C'est pourquoi nous n'étudierons ici, que
le comportement du médecin face aux deux premiers moyens d'information.
a. La visite ~édicale
Les praticiens de la médecine ont souvent des opinions diverses
à l'égard des visiteurs médicauX qu'ils consid~rent quelquefois comme des
représentants du commerce. C'est pourquoi nous avons jugé bon d'obtenir les
avis des médecins exerçant en Côte d'Ivoire sur ces intermédiaires médicaux.
Les tris à plat nous ont permis de dégager des idées essentielles.
(1) - N. MOLINA - op. CU.
P. 163.

- 99 -
Le tableau suivant nous donne en pourcentage la part de
médecins qui ont manifesté leur accord pour ces différents avis.
DPI NID N S
pourcentages
Ce sont des commerçants
41
Ils sont utiles pour la dis tri-
62
but ion des échantillons
RaIe de coordinateur
58
Manque d'objectivité
24
Tableau nO 21
Opinions des médecins vis-à-vis des
visiteurs médicaux.
Source : R~8ultat8 des tris d plat
Ce tableau montre tout d'abord qu'en Côte d'lvoire~ les médecins
attendent surtout du visiteur mêdical des échantillons. Ce résultat
se justifie par le fait qu'il y a quelquefois pénurie de médicaments
dans certains dispensaires ou hôpitaux.
Les médecins exerçant en Côte d'Ivoire pensent que ces visi-
teurs médicaux jouent bien un rôle de coordinateur entre les laboratoires
pharmaceutiques et eux. rIs consid~rent ces intermédiaires
médicaux
comme des commerçants.
Les visiteurs médicaux sont souvent à l'assaut des cabinets
médicaux où ils sont reçus dans la mesure du temps disponible des médecins.

-
100 -
Le nombre
moyeu de visiteurs
médicaux
reçus par les médecins
s'éJève ~
14 par mois sur l'ensemble du territoire.
Ces visiteurs médicaux préfèrent beaucoup plus les cabinets
médicaux de la capitale que ceux des autres villes.
Le tableau suivant nous en donne des idées précises.
-
CAPI.TALE
AUTRES
VILLES
J 7
10
Tableau nO 22
Nombres moyens mensuels de visiteurs
médicaux reçus par médecin.
Souree : R48uUat8 des t'lis à plat
Cette répartition inégale des visiteurs médicaux s'explique
par la concentration
(1)
des médecins
dans la capitale et la forte
densité
des médecins dans certains quartiers d'Abidjan.
Les médecins exerçant en Côte d'Ivoire tirent une parc
importante de leurs informations des revues ou journaux médicaux pour
le diagnostic et le traitement des malades.
Le taux moyeu mensuel de réception de ces revues s'élève
(1) -
le tauz de conoentiratrion dea médecine dane l-a capital-e est de 60 %.
(Cf.
ce taux a 4t~ ~al-cul-~ à pa:t'tir des dannëee du. tabl-eau
nO 11
de l:' annuaire statistique du Minist~re de l-a soneë et de
La Population
1979)

-
101 -
à 14
par médecin. Ce résultat s'explique par le fait que les médecins
éprouvent un besoin important d'information pour le perfectionnement
de leurs connaissances.
L'analyse classique à partir de tris à plat nous a permis
de savoir que les médecins reçoivent touS des revues ou journaux médicaux
mais que le temps consacré à la lecture de ces det-mees est très faible
(en moyenne
40 mn par jour ).
Ce temps moyen de lecture est plus faible dans la capitale
que dans les autres villes.
Le tableau suivant nous donne des idées précises du temps
moyen que consacre chaque médecin par jour pour la lecture de ces revues
médicales.
CAP l T ALE
AUTRES
VILLES
36
44
Tableau nO
23
Répartition du temps de lecteure (en minutes)
des revues ou journaux médicaux.
Sowoce : Réeul.tiate des tris à pl-at:
Ce tableau nous montre bien que le temps consacré à la
lecture est plus faible dans la capitale que dans les autres villes.
Cela s'explique surtout par le fait qu'en général les médecins de la
capitale ont d'autres occupations en dehors de leur fonction.
Les médecins exerçant en Côte d'Ivoire trouvent d'une
manière générale que ces revues ou journaux médicaux sont intéressants
pour leurs connaissances quoiqu'ils n'ont pas tellement le temps matériel
de les lire.

- 102 -
Les tris
~ plat
nous montrent
que aa % des médecins trou-
vent ces revues intéressantes.
2°) L'information du médecin par le malade.
Parmi les informations que le médecin attend du malade, six
types principaux
jouent un râle llnportant dans le processus d'analyse
et de décision du médecin.
Le tableau suivant
nous donne en pourcentage, le nombre de
médecins qui estllDent que ces informations sont importantes pour leur
diagnostic.
Pourcentages
TYPES
DI INFORMATION
Exprimés
Histoire de la maladie
94
Signes cliniques
90
Renseignements sur 1.s maladies antérieures
81
Renseignements sur 1.s conditions
70
socio-économiques
L'â'ge
69
Renseignements sur l'état d'âme
61
c1est-à-dire l'aptitude du ma.lade à recevoir
d.s soins médicaux.
Tableau nO 24
Principaux types d'information attendue
du malade.
eouroe :
Réeul-tiate dee
trie
à
plat

--J02 bis -
Le test de comparaison des pourcentages nous a permis de
regrouper ces types d1information, en deux classes principales
(J),
dans l'ordre d'~portance suivant
lG)
Histoire de la maladie
- Signes cliniques
Renseignements sur les maladies antérieures
2G )
-
Renseignements sur les conditions
socio-économiques
L'ige
- Renseignements sur llétat d'âme c'est-à-dire
l'aptitude du malade 1 recevoir des soins médicaux.
(1) -
Lee diffél'Bncee observéeo entre ces deux classes sont
significatives
au seuil de 5 %.

-
103 -
Ce tableau nous montre
tout d'abord que l'histoire de la
maladie
ainsi que les signes cliniques constituent des informations
importantes pour le médecin.
Ensuite il nous montre que les renseignements sur les con-
ditions soiee-économiques sont appréciables. C'est ce que nous dit
le docteur K
(1)
"Nous tenons cODIpte des conditions socia-économiques des
malades pour la simple raison que souvent apr~s prescription d'un
mêdicament, certains malades reviennent nous voir et ne manquent pas
de nous dire qui ils n'ont pas suffisamment d'argent pour acheter le
médicament prescrit.
Il n'est donc pas intéressant de prescrire au malade un
médicament que ce denier ne pourra jamais acheter".
Farmi ces informations, deux types sont discriminantes
sur la taille de la ville :
l'état d'âme du malade
la condition socio-économique du malade.
Le tableau
qui suit nous donne les pourcentages de médecins
qui estiment que ces types d'information sont importants pour leur analyse
médicale.
Type dl info
Taille de la
CAPITALE
Olle
~UTRES VILLES
1
tion
Etat d'ime
56 %
68 %
Conditions socio-économiques
70 %
75 %
Tablesu n°
25
Comparaison de deux variables discriminantes
sur la taille de la
ville.
Source : R~euttat8 des Tris Croi8~e
(1)
-
Entretien pr~timinaire réaU.8~ en Câtie d'Ivoire aupN8 des mëdeoine
Avril
1979.

- 104 -
L'état d'âme joue un rôle plus ~ortant dans les autres
villes que dans la capitale. Car eU dehors
de la capitale certains
malades
ne se sont pas familiarisés avec les hôpitaux • Ils sont plus
habitués
(1)
aux médecins traditionnels de la Côte d'Ivoire.
c'est pourquoi la mise en confiance du malade est nécessaire
si on tient!
ce que ce dernier ne refuse pas l'intervention qui s'impose
pour sa santé.
Les conditions'socio-économiques des malades sont plus défa-
vorables dans les autres villes que dans la capitale. C'est pourquoi
certains
m~decins accordent!
ce' critère
l'importance
nécessaire
pour la prescription'des médicaments.
La dernière analyse factorielle nous a permis de compléter
les résultats obtenus pr'cédemment (Cf. Tableau nd 25) par la considération
des deux premiers axes factoriels qui fournissent 70 % de l'information
(Cf. Tableau n~ 37
P. 206).
a - Çsœsidér!E.io~_2remier a!!...!~.E2!:i!!.
La var~able la plus importante qui contribue 1 expliquer le
premier axe factoriel est l'ancienneté des médecins. La contribution
absolue de cette variable est de
487. (Cf. Tableau n~ 39
P. 208).
Ce premier axe factoriel explique à 84 % la variabilité des
anciens et nouveaux médecins.
Cet axe factoriel
oppose d'une manière générale les anciens
et les nouveaux médecins.
D'une manière générale, les anciens médecins tiennent compte
de l'état d'âme des malades, tandis que les nouveaux en tiennent compte
beaucoup moins.
Il en est de même pour ce qui concerne l'information sur les
conditions socio-économiques des malades. Cette information est plus
importante chez les anciens que chez les nouveaux médecins dans le cadre
de leurs prescriptions.
(1) -
Il s'agit l-à eurtoux
des mal-ades habitant des zonee rumlee.
L'entretien pr4liminaire r~alis4 en avril 1979 a permis d'4valuer
la portée
de cret ëtat: d'esprit.

- 61 c
Ce tableau nous montre que les médecins de groupe représen-
tent à peu près deux fois le nombre de médecins exerçant seul.
B -
L'ELABORATION
DU
QUESTIONNAIRE
La rédaction du questionnaire est sans doute l'une des
phases les plus importantes dans le domaine des enquêtes par sondage.
Les erreurs provenant de la mauvaise c~réhension des
questions par le répondant, Ou de la mauvaise formulation d'une question,
Bont souvent aussi importantes que celles qui ont leur origine dans la
qualité
de l'échantillon. C'est pourquoi la plupart des chercheurs en
marketing prêtent une attention particulière à la rédaction du question-
naire.
On peut se demander
quelles sont les normes qu'il faut res-
pecter pour rédiger un bon questionnaire. afin de mener à bien une enquête.
Pour répondre à cette question, il faut se dire
(1)
quril n 1 y a pas de
méthodologie précise à suivre pour rédiger un bon questionnaire. L'expé-
rience et la pratique joueot en la matiëre, un rôle essentiel.
Malgré cette inexistence de méthodologie précise, il faut
reconnaître que, d'une manière générale. on commence par la détermination
d'un guide d'entretien, ou la conception d'un questionnaire ouvert pour
aboutir par la suite, à un questionnaire structuré que l'on établit à
partir des résultats du guide d'entretien.
Cependant, la démarche générale pouvant conduire à la rédac-
tion d'un
questionnaire, comporte quatre phases
(2)
Il) -
Y. EVRARD et P. LE MAIRE
- Op. Cit.
P. 35.
(21 -
Y. EVRARD et P. LE MAIRE
Op. Cit.
P.
34.

-
105 -
Il faut noter aussi que l'âge des malades intéresse beaucoup
les anciens médecins tandis que les nouveaux médecins s'intéressent moins
i
cette information.
La région d'origine intéresse les jeunes médecins.
b - Considération du deuxième axe factoriel
--------------------
L'une des variables
qui contribuent le plus à l'explication de cet
axe est constituée par le mode d'exercice.
Cet axe factoriel
oppose les médecins de "groupe" aux
médecins exerçant seuls.
Chez les médecins de groupe les informations suivantes
sont estimées importantes :
- Etat d'âme
Conditions socio-économiques
- Signes cliniques
Age
Par contre chez les médecins exerçant seuls, aucune importance
particulière n'est accordée aux types d'informations précitées. L'information
sur les conditions socio-économiques
des malades n'est pas du tout prise
en considération par le médecin qui consulte. Cette déconsidération se
justifie par le fait que les médecins exerçant seuls et plus particulièrement
ceux du privé supposent que tous les patients qui se rendent à leur cabinet
sont en mesure
de s'acheter les médicaments qui leur sont prescrits. Ces
médecins font donc confiance au. pouvoir
d'achat de leurs patients.
Le graphique suivant permet de mieux voir les oppositions
des différents axes (Cf. Fig. n" 6
P. 107).
Nous avons utilisé les codes suivants
Renseignements sur l'état d'ime
(34)
Histoire de la maladie
(31)
Renseignements sur les maladies antérieures
(33)
Signes
cliniques
(35)
Age
(37)
Renseignements sur les conditions socio-économiques
(32)
Région d'origine
(36)

-
106 -
Les lettres
A
et
B
qui suivent
les différents codes
ont les significations suivantes
A
pour les variables
peu fréquentes
B
pour les variables
fréquentes.
Pour les caractériatiques des médecins les codes sont
le8 suivants :
- Ancien médecin
(AT 1)
- Nouveau médecin
(AT2)
- Mldecin exerçant en groupe (GRP)
- Médecin exerçant seul
(SEU)

A. 2ème axe
-
107 -
facto
SEU
TV2
33A
.
SPE
32A
E U
37B
34A 36B .
ATI
35B
AT2
1er axe
34B
36A
fact.
33B
32B
TVI
37A
35A
3 B
GRP
GEN
'R
EHI
Figure nO 6
AFC
: l'information du malade
2
SOlJIOce..
Réeul-iatie
du traitement informatique

-
108 -
3a ) L'attitude des médecins face aux symposiums.
D'une manière générale les médecins exerçant en Côte
d'Ivoire sont favorables aux réunions telles que les symposiums.
L'analyse classique à partir des tris à plat nous a permis
d'obtenir leurs opinions i propos des symposiums.
Le tableau suivant nous donne en pourcentages le nombre de
médecins qui sont favorables aux différentes opinions.
OPINIONS
Pourcentages
Ils
ont un intér@t formateur et inforwateur
8\\
Ils sont enrichissants et constituent
75
uns synthèse
Ils permettent l'avancement du progr~s
61
1
de la science
i
Ils sont absurdes, c'est du tourisme
3
1
1
Tableau na 26
Attitude des médecins 1 l'égard des symposiums.
Source
:
Réeul-tiate des "tris d ptao,
Ce tableau met bien l'accent sur l'intérêt informateur et
formateur des symposiums.
D'autre part. il permet de mettre en évidence le fait que
ce type
de réunion médicale est enrichissante tout en constituant
une synthèse.

-
109 -
Par ~ontre. en général, le médecin refuse l'aspect touristique
des symposiums car il estime que le tourisme s'il doit avoir lieu, se
situe après les réunions médicales.
4~) Les genres de livres médicaux et les littératures préférés
des médecins.
Les médecins exerçant en Côte d'Ivoire sont intéressés par
certains genres de livres œédicaux et certaines littératures du fait
des conditions inhérences à l'exercice
de leur profession (manque de
temps par exemple).
Les genres d~ livres médicaux qui les intéressent sont
essentiellement au nombre de trois :
les livres techniques
-
les traités
les précis essentiellement pratiques.
Leur
l i ttérature
préférée-
se rapporte'
à trois catégories
essentielles :
les sciences
- les romans
les nouvelles
L'analyse classique A partir de tris 1 plat nous a permis
d'étudier en profondeur leurs pr€férences
d'une part pour ce qui concerne
~s genres de livres médicaux, d'autre part pour ce qui concerne leurs
1itt€ratures
préférées.
Le tableau suivant issu des tris à plat
de l'analyse classique
nous indique l'ordre de préférence.
Les pourcentages observés indiquent
la part des médecins qui sont favorables à l'acquisition de ce type de

-
110 -
livres médicaux.
Genres de livres
Pourcentages
médic.aux
exprimEs
Il
Techniques
54
Traith
46
Précis
44
Tableau n D 27
Les genres de livres médicaux
Souree:
R~.uHat. de. Tri. d pl-at:
Ce tableau montre bien que les livres
techniques Bont ceux
q~i sont le mieux appréciés. Mais il faut remarquer que si les précis
sone moina
appréciés
par l'ensemble des médecins, ils sont appréciés
par les généralistes : 87 % de gEnéralistes préf~rent les prEcis essen-
tiellement pratiques.
Les résultats suivants ont été obtenus à l'issue de l'exploitation
de l'enqu~te
Les chiffres du tahleau représentent les pourcentages de médecins
qui ont exprimé leur
préférence
pour chaque type de littérature •


-
III -
Différentes Littératures
Pourcentages
exprimés
Sciences
82
Romana
79
Nouvelles
74
Tahleau n° 28
Les Littératures préférées des médecins
Sourae.:
Rëeul-tate des Tris d plat
Ce tableau montre que les médecins préfèrent ces trois
littératures dans l'ordre ainsi exprimé.

-
112 -
En conclusion de cette deuxième partie relative aux différents
types d'informations médicales, il faut noter que l'application de la
méthode classique d'analyse des données (tris à plat et tris croisés)
et celle de l'analyse factorielle des correspondances nous ont permis
d'obtenir les rêsultats généraux suivants:
1 - Parmi les types de maladies qui font l'objet de grandes consultations,
le paludisme et les affections parasitaires de tout genre viennent en
tête de liste : 96 % des médecins interrogés estiment que ces types
sont fréquents l leurs consultations.
Une opposition s'opère entre les généralistes qui exercent
souvent seuls et les spécialistes qui travaillent en groupe : la variété
de maladies est plus importante chez les généralistes ; les spécialistes
reçoivent surtout des malades atteints de traumatismes.
2 - Par comparaison aux pays développés, il faut noter que les renseignements
sur les conditions socio-économiques et l'aptitude du malade i recevoir
des soins médicaux, jouent
un rôle important en Côte d'Ivoire, en ce
qui concerne les informations que le médecin attend du malade.
Il Y a opposition entre les médecins du privé et ceux du public :
ceux du prLve n'accordent pas d'importance particulière aux données relatives
aux conditions socio-~conomiques des malades,' tandis que ceux du public
prennent cette variable en consid~ration.
3 - Parmi les méthodes de prescription médicale, il faut noter l'importance de
la prescription qui tient compte du pouvoir d'achat du malade.
Les anciens médecins qui exercent g~néralement seuls sont
~ppos€s aux jeunes médecins qui travaillent en groupe : les anciens
misent sur leur expérience professionnelle pour prescrire des médicaments
tandis que les jeunes,après l'examen physique de leur malad~ procèdent!
la vérification des résultats précédemment obtenus.

-
113 -
4 - Le mode d'emploi joue un raIe important parmi les critères de
d~cision des mécecins pour le choix
des médicaments.
Ce critère
est plus répandu dans les autres villes que dans la capitale.
5 - Les médecins estiment que les visiteurs médicaux jouent un rôle
de
coordinateur indispensable entre laboratoire pharmaceutique et
praticiens. Toutefois les médecins exerçant en Côte d'Ivoire considèrent
ces représentants comme des commerçants et attendent d'eux surtout
des ~chantil1ons de médicaments.
D'autre part ces m~decin8 souhaitent obtenir des visiteurs
médicaux des informations précises sur les médicaments (Cf. Annexe nO J).
Il convient de noter aussi que les médecins n'ont pas tellement
le temps de lire les revues et journaux médicaux •

6 - Le faible temps consacré à la lecture des revues et journaux médicaux
s'explique par l'importance du nombre des consultations en zone rurale.
Les médecins exerçant en Côte d'Ivoire sont favorables aux
symposiums qu'ils considèrent
d'un intérêt formateur et informateur. Ils
préfêrent les livres techniques et sont plus portés vers les différentes
littératures suivantes: sciences, romans et nouvelles.

~
~ TROISIÈME PARTIE
RECHERCHE DE MODÈLES
~
EN VUE DE L'AIDE À LA
~
PRESCRIPTION MÉDICALE
~

-
114 -
Un modèle est une représentation plus ou moins
fid~le mais toujours simplifi~e du monde réel
(1)
Cette repr4!sen-
cation est utilisée pour mieux comprendre le phénomène considéré
et permet donc une utilisation meilleure.
L'int~rêt d'élaborer des mod~leB réside dans le fait que les
phénomènes du monde sont extrêmement complexes et difficiles 1 compren-
dre dans leur intégralité. La construction de modèles conduit le preneur
de décisions 1 mieux percevoir les aspects llDportants du problème étudié
et par 11~ àpreodre les décisions qui s'imposent pour une gestion
meilleure.
Un modèle peut acre matériel. comme par exemple le modèle
réduit d'un hôpital • Il peut être aussi symbolique; dans ce cas les
différents éléments de ce modèle seront représentés par des symboles.
On peut bien concevoir un modèle de prescription médicale en utilisant
des symboles pour désigner les diff~rentes variables qui conduisent
le m~decin a prescrire un médicament.
En marketing, les mcdiles sont presque toujours symboliques.
Leur but est de rendre explicite les phénomènes du-monde réel.
En effet,
les représentations implicites sont vagues et ne servent généralement
qulà une seule personne.
De telles représentations
peuvent être parfois contradictoires
et incohérentes. C'est pourquoi il est nécessaire de les expliquer pour
pouvoir améliorer la qualité de ces représentations.
Dans le domaine médical, on peut se faire une idée des
différents éléments et critères qui amènent le médecin a prendre la
décision de prescrire tel médicament plut8t que tel autre. Mais cette
idée est en général vague, implicite donc non transmissible.
(1J-
x, EVRARD, P. LEMAIRE : "Nodëlee et décision en marketing"
DaU02
1976
P. 3

-
115 -
Cette idée devient claire et précise lorsqu'on sait quel est
le cheminement exact du comportement de prescription médicale
et quelles
sont
les diffErentes contraintes que le médecin doit respecter pour
p'tesc'tire un médicament.
Ces éléments de décision deviennent un modèle lorsqu1il, Bont
structurés pour être mis par exemple sous forme d' ordinogramme liant
les différentes parties.Alors se pose le problème de savoir quelle est
la correspondance entre la r'aIit' et le modèle que l'on veut construire
ainsi que la question de savoir à partir de quel niveau d'élaboration
peut-on dire que la représentation est bonne.
La rEpanse à ces questions est évidemment variable car tout
dépend du problème 'tudié. Le degré"de précision souhaitabl~ est lié à
l'objet'du modèle. Il s'agira donc de réduire la réalit6 du pbénomène à
son essentiel dans le but de pouvoir agir sur cette réalité.
En fait, il y au~a toujou~s un problème fondamental : choisir
entre une représentation complexe et réaliste qui sera très difficile
à manier ou une représentation simplifiée qui risque d'être caricaturale.
Il faudra donc toujours choisir l'angle de vision sous lequel le problème
posé sera examiné. Cette dialectique
(complexité
réalité
simplicité-
possibilité de résolution) sera toujours présente.
Les mod~le9 en marketing ont toujours des objectifs. Ces objectifs
comme nous le disent
Y. EVRARD et P. LE MAIRE (L) peuvent être regroupés en
quatre points principaux :
a) faciliter la communication des croyances,
hypothèses et repré-
sentation des différentes personnes impliquées dans le
processus de décision en les explicitant.
(1) -
Y. EVRARD • P. LE MAIRE Op. cu,
P. 4

-
116
b)
permettre en formulant clai~ement la ou les repré-
sentations, d'en vérifier le bien fondé par exemple
en
les soumettant à des vérifications expérimentales.
c) permettre de mieux orienter les efforts de recherche
et d~information en mettant en évidence les éléments
les moins bien connus du phénomène analysé.
cl) permettre de m1eux prévoir les transformations du
phénom~ne
décrit par le modèle et éventuellement de
provoquer les transformations.
Pour permettre d'atteindre ces buts, il est nécessaire d'utiliser
des DOtions de base qui permettront de modéliser le problème étudié. Ces
notions fondamentales sont :
les variables
les relations inter-variables.
L'étude de cette troisième partie consacrée à la modélisation
a pour but l'élaboration de modèles pour l'aide à la prescription médicale.
Elle comprend deux chapitres essentiels.
Tout d'abord, le premier chapitre doit permettre d'étudier
le comportement de prescription médicale. Pour réaliser cette étude. nous
nous aiderons des modèles de comportement dêjà existants afin de voir
dans quelles mesures
ils peuvent être adaptés et appliqués au problême
êtudié.
C1est ensuite. dans le second chapitre que nous tenterons de
construire des modèles nouveaux d'information en vue de l'aide à la pres-
cription médicale. Ces modèles auront pour but d'attirer l'attention des
médecins sur les élêments qui sont à considérer dans le processus de
prescription médicale.

-
117 -
CHAPITRE
1
ËTUDE DU COMPORTEMENT DES MËDECINS
Comment se comportent les médecins exerçant en
Cate d'Ivoire lorsqu'ils doivent prescrire des médicaments? Comment
sont utilisés les diff~rent8 types d'information médicale et quelle
eat l'influence de ces informations sur le comportement de prescription
médicale •
Pour répondre à ces questions,
nous allons
tout d'abord
étudier
les différents modèles de comportement actuel des médecins de
Côte d'Ivoire. Ensuite, nous tenterons de construire des modèles globaux
de prescription médicale, à partir des modèles de comportement déjà
existants. Il s'agira là de savoir dans Quelles mesures les modèles de
comportement des consommateurs peuveut être adaptés et appliqués au
comportement de prescription médicale.
SECTION 1
LES
DIFFERENTS
MODELES
DE
PRESCRIPTION
MEDICALES.
Cette section consacrée aux modèles de prescription en Côte
d'Ivoire a pour but d'examiner les différents modèles de prescription et
de montrer en quoi ce~ modêles diff~rent. On peut â cet effet se demaoder
quels sont les critères de différenciation de ces modèles. Pour répondre
à cette question, nous pouvons dire, camme la conclusion de la seconde
partie
nous le montre bien, que les modèles de prescription en Côte
d'Ivoire varient en fonction de trois caractéristiques principales:

-
lIB -
- le mode d'exercice médical
l'ancienneté médicale
- la taille de la ville
La deuxième partie de notre étude nous avait permis de faire
des distinctions entre médecins et
nous a conduit à faire des oppositions
- opposition entre médeciœdu privé exerçant généralement
seuls et médecins du public exerçant en groupe.
différences de comportement entre anciens médecins et jeunes
médecins.
opposition entre médecins exerçant dans la capitale et
médecins exerçant dans les autres villes de la Côte d'Ivoire.
Maintenant nous allons nous efforcer de montrer les différences
de comportement des médecins tout en caractérisant les différents modèles
de prescription.
l~) Les modèles de prescription selon le mode dl exercice.
Deux modes d'exercice
principaux sont à ,distinguer en Côte
d'Ivoire
- le mode d'exercice public
le mode d'exercice privé.
Ces deux modes qui sont inégalement répartis sur le territoire
ivoirien ont chacun
leurs caractéristiques propres.
a - b~~~~~~~E~ivé~
Il est caractérisé par une faible clientèle par comparaison
au secteur public qui enregistre la quasi-totalité des consultations
médicales. Ce secteur n'est encore qu'à l'état embryonnaire car le faible
pouvoir d'achat des habitants, notamment en zone rurale, ainsi que les
mentalités traditionnalistes n'ont pas permis à ce secteur de connaltre

-
119 -
un développement important.
En effet. le faible pouvoir d'achat des habitants ne leur
permet pas de consacrer une partie de leur revenu aux dépenses de santé.
la plupart des
revenus sont consacrés aux besoins al imentaires. DI autre
part, les mentalités
des ruraux n'ont pas atteint le niveau souhaitable
certains malades refueent de se rendre dans les hôpitaux et estiment que
s'ils doivent guérir, ils guériront. Ainsi certains malades font confiance
à la médecine traditionnelle, si bien qu'ils préfèrent se faire traiter
de manière traditionnelle.
La clientèle du secteur privé, si elle est faible, comprend
des personnes qui disposent de revenus importants. Il s'agit là
de
la grande partie de la classe dirigeante et des cadres supérieurs de la
Nation. Les médecins du privé sont persuadés que leurs patients disposent
de forts pouvoirs d'achat. C'est pourquoi ils prescrivent des médicwments
sanS se soucier des conditions socio-économiques de leurs malades.
Le schéma suivant permet de se faire une idée du modèle
de prescription du secteur privé (Cf. Figure n D 7
P.
120).

-
120 -
- bonne renommée du secteur
privé
- eê l ect Ion de la clientèle
par le pouvoir d'achat
- faible clientèle
1
- pouvoir d'achat élevé
,
ATI'ITUDE du
MEDECIN
du
Privé
l
consultation de longue
durée
- aucune considération du
standing social du malade
l
Prescription médicale
but de rentabilité
financière
Figure n° 7
Modèle schématique de prescription dans le
secteur privé.
Sour~e : construction personneZZe

-
121 -
La caractéristique principale de ce secteur est la masse
importante de consultations par rapport au secteur privé. Ce nombre
élevé de consultations,dû à la pénurie de médecins, notamment en
milieu rural, a une forte incidence sur le comportement de prescription
m~dicale.
Dans ce secteur le temps consacré à la consultation du
malade est considérablement réduit. Ce manque de temps influence le
niveau d'information médicale. C'est pourquoi les médecins de ce secteur
consacrent três peu de temps à la lecture de revues et journaux médicaux.
Les malades qui se font soigner dans ce secteur sont essen-
tiellement des personnes à faible revenu. C'est pourquoi les médecins
du secteur public tiennent compte des possibilités financières des
malades pour la prescription des médicaments.
Le nombre élevé de consultations dans ce secteur conduit
les m!decins à se limiter à l'analyse clinique. Ces m~decins n'ont
pas toujours le temps de vérifier leurs examens
cliniques par des
analyses au laboratoire.
Ce secteur comprend un nombre important de malades appartenant
au milieu rural. Ces malades éprouvent des craintes lorsqu'il est question
de les opérer. Cette situation pousse les médecins à les préparerOF8ycho-
logiquement et donc à tenir compte de leur état d'âme.
Le schéma ci-aprês permet de comprendre le fonctionnement
du modêle de prescription dans le secteur public
(Cf. figure n° 8
P. 122).

-
122 -
Clientèle importante n'ayant
pas accès au secteur privé
(faible pouvoir d'achat)
Attitude
du
médecin du
Public
l
Manque
de
temps
Consultation
de courte durée
examen physique
- Mise en confiance
l
Prescription
Médicale
but
maximiser le nombre de
consul ta tions.
Figure nO> 8
Modèle schématique de prescription dans
le sec:eur public.
Source : construction personne~~e

-
123 -
2D ) Les modèles de prescription selon l'ancienneté médicale.
La deuxièœe partie de notre étude relative l l'analyse
des résultats nous a permis d'établir des différences de comportement
entre anciens et jeunes médecins.
La question qu'il convient de se poser maintenant est celle
de savoir en quoi la p'rescrdp rdon médicale
diffère dans ces .deux
groupes de mêdecins.
a - ~! mod~!~!..pre!'sE~!:ion_des-!:!!.:iens_mé~ins.
Ce modèle est caractérisé par l'utilisation de l'expérience
médciale en matière de prescription. Ces médecins,
pour prescrire une
ordonnance médicale, font appel à leur intuition. Ils sont plus sensibles
aux problèmes soieo-économiques des patients, c'est pourquoi leur proces-
sus de décision est marqué par la prise en considération de certains
€lêments.
Il s'agit DO~nt des éléments suivants :
- l'état d'ame
les conditions socio-économiques
le mode d'emploi
Les anciens médecins utilisent quelquefois des approches
th€rapeutiques
proches de celles des médecins traditionnels:
lorsque
le malade éprouve des craintes à l'égard des soins médicaux. ils ne man-
quent pas de les mettre en confiance. La psychologie médicale occupe une
place importante dans ce modile de prescription.
D'autre part. à efficacités plus ou moins égales. ces médecins
prescrivent les remides les moins coûteux
pour respecter les contraintes
qui leur sont imposées par les conditions économiques des malades. Il
faut noter aussi que ce comportement médical
s'explique par le fait que
certains malades n'acbitent qu'une partie des médicaments prescrits.

- 124 -
Le mode d'emploi des médicaments, ainsi que les parutions dans
les livres
spécialisés jouent un rôle important dans le processus de
décision de ces médecins.
La représentation suivante nous donne une idée du cheminement
de ces médecins en vue de la prescription (Cf. Figure nO 9
P.
125).

-
125 -
Expériences vécues
Parutions dans les
livres spêcialisés
1
Attitude
du
Médecin
l
Méthode de prescription
- mise en confiance
- mode d'emploi
- prise en considération du
standing social
Prescription médicale
- But;
: service rendu au patient
Figure n° 9
Modèle schématique de prescription des
anciens médecins.
Source:
eonetrua irion personne ~ le

-
126 -
Contrairement aux anciens médecins, les jeunes médecins qui
exercent
généralement dans la capitale tendent à pratiquer l'examen
physique et l'examen de laboratoire. Cette
pratique est facilitée par
le faie que dans la capitale. les ~quipements sanitaires sont en nombre
important par rapport à ce qu'on peut trouver dans les autres villes
de la eSte d'Ivoire.
Pour choisir des médicaments dans le cadre de leur prescription,
les jeunes médecins se basent
souvent
sur les d~pliants et prospectus.
Cette situation se justifie par le fait que dans la capitale les médecins
n'ont pas tellement le temps de lire les revues et journaux médicaux
(Cf~ Deuxième par cie - Chapitre II ).
Il existe d'autres éléments de décision chez les jeunes
médecins exerçant en Côte d'Ivoire.
Ces critères sont entre autres
l'efficacité et l'innocuité que l'on retrouve aussi chez les autres
médecins mais qui sont plus spécifiques aux.jeunes médecins.
La représentation de la page suivante nous donne des idées
concernant la prescription des jeunes médecins.

-
127 -
Dépliants et prospectus
1
Attitude du Médecin
l
Méthode de Prescription
- Examen physique
- Examen du laboratoire
(si nécessaire)
Prescription médicale
But : Efficacité maximale
du traitement
Figure nO 10: Mod~le schématique de prescription des
jeunes m'decins.
Source : conotruction peroonneZZe

-
128 -
3°)
Les modèles de prescription selon la taille de la ville.
Le probl~me des disparités régionales (Cf. lêre partie - Ch. Il -
Section 3)
a conduit à distinguer la capitale des autres villes et donc
de distinguer deux modèles de prescription basés sur la taille de la ville.
a - ~~~dêl!...de pre!'sEiption-!!~~_!!.:.!B....!DJAN.
D'une manière générale, pour prescrire des médicaments, les
médecins exerçant dans la capitale profitent énormément des informations
que leur donnent les visiteurs
médicaux •
Ces médecins, qui disposent de très peu de temps pour la
lecture des revues et journaux médicaux, se basent sur lesprospectus
et pratiquent l'examen du laboratoire pour vérifier les résultats qui
leur sont fournis par l'examen clinique.
Le critêre du prix des médicaments pour la délivrance de
l'ordonnance médicale n'intervient pas beaucoup dans le processus de
prescription médicale du fait du niveau de vie élevé de la capitale par
rapport aux autres villes.
b - ~~ili~:e!~!œetion d!!..!~~!!_Yi!.!!!.
L'élément caractéristique de ce modèle de prescription est le
prix du médicament. Le médecin exerçant en milieu rural tient beaucoup
compte de cet élément à cause du faible niveau de vie en milieu rural.
Le problème de communication entre certains malades et médecins
conduit le praticien à se baser
sur l'examen clinique. Il est certain
que les médecins exerçant
en zone rurale posent des questions aux
malades mais il faut reconnaître que la réponse de ces derniers est
considérée avec quelques réserves.
Le niveau culturel
n'étant pas suffisamment élevé dans ce
milieu, le médecin
accorde une importance particulière au mode d'emploi
des mêdicaments.
D'autres éléments rentrent en ligne de compte dans le processus

-
129 -
de prescription médicale. Il s'agit. là par exemple de l' "état d'âme",
c'est-à-dire la mise en confiance des malades qui Bont hostiles aux
hôpitaux occidentaux.
Pour conclure cette section relative aux modêles de prescription
médicale, il a'avêre intéreasant de souligner les différences fondamentales
de comportement existant entre les divers groupes de médecins en exercice
en Côte d'Ivoire.
Trois différences fondamentales sont à noter sur le comportement
de prescription des médecins que l'on peut regrouper en fonction des
principalea catégories socio-professionnelles.
1°) Tandis que les médecins exerçant dans le secteur public
accordent en matière de prescription médicale uDe importance particulière
aux conditions socio-économiques des malades, ceux du privé ne sont pas
sensibles à cette information. Cette différence de comportement se justi-
fie par le fait que la faible clientèle du privé est constitu'e par des
personnes disposant d'importants pouvoirs d'achat.
2°) Les anciens médecins tirent une part importante de leur
information dans les livres spécialisés tandis que les jeunes médecins
tendent à utiliser davantage les dépliants et prospectus pour la prescription
médicale.
Les méthodes th'rapeutiques des anciens médecins sont proches
de celles de la médecine traditionnelle en ce sens que ceux-ci mettent
le malade en confiance.
Les jeunes médecins pratiquent en général l'examen physique
et l'examen de laboratoire.
Cette différence de comportement s'explique par le fait que
les jeunes médecins exercent généralement dans la capitale où ils disposent
d'importants équipements sanitaires.

- 130 -
3C ) En ce qui concerne les différences de comportement
en~re médecins de la capitale et médecins des autres villes, elles sont
dictées par le pouvoir d'achat des malade9 ainsi que leur niveau socio-
cul turel.
Le facteur prix du médicament intervient dans le processus
de décision du médecin exerçant en zone rurale, tandis que dans la
capitale il n'est pratiquement pas pris en considération à cause du
pouvoir d'achat élevê d'une part importante de la population.
D'autre part, les méthodes de diagnostic gont différentes.
Dans les autres villes, on se limite généralement à l'examen clinique,
alors que dans la capitale on vérifie par la suite leg résultats au
laboratoire. Cette limitation des méthodes en zone rurale s'explique par
la pênorie des équipements sanitaires.
On peut remarquer que le ccapor ceaenc des médecins de la capi-
tale a bien des points communs avec celui des jeunes médecins. Il en est
de m~ pour ce qui est du comportement des médecins des autres villes
que l'on peut rapprocher 1 celui des anciens médecins.
Ce rapprochement se justifie par le fait que les jeunes exercent
dans la capitale et les anciens médecins dans les autres vilLes (1) •
..
. .
(1)
-
n nous eembte que tee ancie1ts ~deCi1tB accepte1tt.. pLue faciLement
que les jeunes mëdeocne.. dteeeraer leta" profession en dehors de la
oapitale.


-
131
-
SECTION II
APPLICATION DU MODELE D'HOWARD et SaETR
et
DU
MODELE D'AMSTUTZ
AU
COMPORTEMENT
DE PRESCRIPTION MEDICALE.
Dans le domaine de la recherche en Marketing, nombreux
sont les mod~le8 de comportement qui ont été construits par les
spécialistes de cette discipline.
Cette section consacrée à l'application des modèles de
comportement a pour but principal de voir dans quelles mesures ces
modèles de comportement déjà existants peuvent être adaptés et appli-
qués au comportement de prescription médicale.
Nous avons retenu pour cela, les deux modèles cit~s car
ces modèles semblent, parmi tous les autres, répondre aux préoccupations
de notre étude.
10) Le 1IXldi!:l e cl1HOWARD et SHE'l'H.
Il s'agit là comme DOUS le dit J. P. VEDRINE
(1)
d'un
modèle
de comportement de l'acheteur. Ce modèle suppose que le choix
d'une marque de produit par l'acheteur n'est pas le fait du hasard
et que le comportement d'achat est rationnel.
(1)
-
J. P. VEDRINE : "Teohniouee quantitatives de Marketing"
Coura de D.E.A.
1976-1977.

- 132 -
Le c.omportement de. LI-acheteur porte sur une sêrie de mesures
qui sent
- l'attitude à l'égard d'une marque
la connaissance de la marque
l'attention accordée aux stimuli
qui se présentent l lui
- l'intention d'achat.
Le processus de décision de l'acheteur
comprend trois éléments
un ensemble de motivations
plusieurs possibilités de choix
- des mêdiateurs de décision.
Comment
se présente le schéma global de ce modèle ?
Ce modale se présence sous la forme d'un ordinogramme qui fait
la distinction entre des variables internes et des variables externes. Il
se présente de la maniêre suivante

·
Environnement
Environnement
Environnement
Economique
Social
Culturel
1
1
1
Prescription
Information des
t
Laboratoires
1-
Recherche
Pharmaceutiques
dl informa tien
Intention de
médicale
Prescrire
+-- - - - - -- Prédispositions
't
i
Attitudes
Réunions de
1---
~
Confiance à
Médecins
l'égard du
médicament
Compréhension
du médicament
,.
Formation
1-
Initiale
Attention à
l'égard du médi-
Sensibilité de
Connaissance
cament
l'Information
Biais
du
Information
Médicale
Médicament
1-
du malade
1
Figure nO 12
Modèle de comportement des médecins
w
'"
Sozœae : construction pereonnel l-e,

2°) te modêle d'AHSTUTZ.
a - Présentation ~_~~!~.
Comme le dit C. LHERMIE
(1)
,ce modêle examine le comportement
du consommateur en fonction de ses caractéristiques socio-économiques
et de sa
connaissance de la marque.
Le schéma suivant montre comment trois décisions du consommateur
peuvent itre influencées par des variables marketing et des variables
d'environnement (Cf.
Figure n9
13
P. 137),
(1) -
C. LHERMIE : "Techsriouee â'ëeude de MaI'keting"
M c A
Marketing
1979
p. 192.

Ce modèle montre tout d'abord que la première décision, celle
d'aller faire des courses dépend du revenu
du consommateur et du besoin
perçu qui provient de la possibilité d'utilisation du produit.
La décision d'achat dépend tout d'abord de l'attitude que le
consommateur a 1 l'égard du produit. Il dépend aussi du prix du produit
et de sa disponibilité.
Enfin, l'effort du vendeur conditionne l'achat du produit car
il peut créer chez le conaommateur des motivations d'achat.
La troiaième décision, celle de parler du produit, est liée 1
la connaissance que le consommateur a du produit et, 1 son attitude à
l'égard du produit.
b - ~2Elication du mo~!le ~~~!~~!
pre!cripti~ médic!!~
Le m~decin dans le cadre de l'exercice de sa fonction doit
souvent prendre des d~cisions
- la décision de prescrire des médicaments
la décision de communiquer ses connaissances dans les
réunions médicales.
:
Ces différentes décisions sont influencées par des variables.
La décision de prescrire un médicament précis dépend des ~lé­
ments suivants :
-
du diagnostic m~dica1
- la disponibilité du médicament
- des informations des visiteurs médicaux
- du contenu des revues et journaux médicaux
- du prix du médicament
- de l'attitude du médecin à l'égard de ce médicament

-
139 -
La-décision de parler du médicament, dépend des expériences
que le médecin
a pu réaliser avec ce produit et. de son attitude à
l'égard de ce médicament.
Le scbéma suivant nous donne une idée du modèle, dérivé du
comportement
des consommateurs, que lion peut êtablir (Cf. Figure nO 14 P. 140).

-
141 -
CHAPITRE
11
LES
MODÈLES D'INFORMATION EN
VUE DE LA PRESCRIPTION MÈDICALE.
L'objectif de ce chapitre est de proposer des
modiles pouvant aider les médecins dans leur processus de prescription
par l'utilisation rationnelle des informations qu'ils reçoivent de
sources diverses.
Il Y a deux façons d'aborder le problème de construction
des modiles disent
Y. EVRARD et P. LE MAIRE
(1) :
a - le modèle
est
préexistant et il s'agit
de
trouver un ou plusieurs domaines d'application où ce modèle peut convenir,
en l'adaptant aux circonstances. Il s'agit là d'une démarche ancienne
qui a ~té la première proposée en matière de construction de modèles.
b - l'~tude diun problème permet de penser qu'un
modèle peut ~ventuellement aider à sa résolution où à une compréhension
meilleure et le modèle est construit à partir du prob1ime en utilisant
parfois tout ou partie d'un ou de plusieurs modèles existants.
La démarche que nous allons suivre ici, est celle qui consiste
à élaborer des modi1es à partir de l'étude que nous avons faite et qui
concerne la prescription médicale. Nous n'avons pas la prétention de
construire des modèles qui inviteraient les médecins exerçant en CSte
d'Ivoire à changer de méthodes de prescription mais voudrions construire
des modèles d'information en vue de l'aide à la prescription médicale.
Le premier modèle que nous construirons concerne la prescription
(lJ -
Y. EVRARD, P. LEMAIRE - Op. CU.
P. 78.

-
142 -
en milieu urbain. Il doit permettre aux mêdecins exerçant dans une
grande ville comme ABIDJAN, de mieux utiliser les informations qu'ils
reçoivent tout en respectant les contraintes socio-~conomique8 qui
s'imposent à eux.
Le deuxième modèle est relatif à la prescription en milieu
rural. Il doit
lui aussi permettre aux médecins exerçant daDs les petites
villes, une utilisation meilleure des différentes informations qu'ils
reçoivent.
Avant de proposer ces deux modèles, noua allons décrire les
hypothèses de base et les variables qui entreront en ligne de compte
dans la construction de ces modèles.

-
143 -
SECTION r
LES HYPOTHESES DE BASE DES MODELES
d'INFORMATION
ET
LES VARIABLES
RETENUES.
Quel est le 8ch~ général de notre processus de modélisation 1
Quelle
est la partie que nous nous proposons de modêliser et quelles
sont les différentes variables qui interviendront dans les modèles en
question?
La partie i modéliser concerne le processus de prescription
médicale
il s'agit de déterminer le cheminement que doie suivre le
médecin. en matière de recherche d'information pour la prescription médicale.
La partie extérieure est constituée de deux types de variables
- variables marketing
- variables d'environnement
On peut proposer le schéma général suivant
Variables
(Par cie i modéliser)
(
Processus de prescription
Marketing
médicale
,
1'
Ce schéma
montre que les variables exogènes sont constituées
par les variables marketing et les variables d'environnement. Ces deux
principaux groupes de variables comprennent des éléments qui leurs sont
propres.

- 144 -
1°)
Les variables marketing,
Elles sont essentiellement composées des informations ,des
laboratoires pharmaceutiques : information des revues et journaux médi-
caux et informations des visiteurs médicaux.
Ces variables n'influencent pas directement le processus de
prescription médicale bien qu'elles jouent un rôle essentiel dans la
recherche d'information médicale. C'est pourquoi elles sont situées
à l'extrémité de la partie l modéliser.
2°) Les variables d'environnement.
Elles sont essentiellement constituées par le pouvoir d'achat
des malades. leur niveau socie-culturel et l'influence de la médecine
traditionnelle.
En ce qui concerne les variables endogênes, elles comprennent
principalement les critères de choix des médecins en matière de choix des
médicaments. Ces variables influencent directement la prescription médicale.

-
145 -
SECTION II
LES MODELES
D'INFORMATION EN VUE DE L'AIDE
A LA PRESCRIPTION MEDICALE.
NOUd proposerons d9ns les pages qui suivent de~ modêles
d'information pour l'aide à la prescription médicale:
un modèle urbain
- un modèle rural.
Ces deux modèles sont fondés sur la forte disparité entre la
capitale et las autres villes de la Cate d'Ivoire.
1°) Le modèle d'infonnation de la capitale.
Ce modèle éclaire le cheminement à suivre en matière de recherche
d'information depuis l'arriv'e du malade en consultation jusqu'au moment
de la prescription médicale. Il indique dans le processus de prescription
quand faue-il utiliser les différentas informations et quelles sont les
informations qu'il faut privilégier.

-
146 -
Arrivée du Malade
en consultation
Phase d'interrogation du
malade
Le malade
a-c'il des
Oui
problèmes de com-
munication
?
! Non
Prendre en considéra-
tion 11 information du
malade
~+----_------!
[
Examen
Physique
Examen du
Non
laboratoire
nécessaire?
Oui
Vérifications au
Laboratoire
.
(suiee
page
suivante)
/ ...

-
147 -
Prendre en considération
l'information des
laboratoires

pharmaceutiques
Retenir
des
médicaments pour
la prescription
Choisir le
ou
les
médicaments à
prescrire
,
Prescription
Médicale
Figure na
15: Modèle
d'information en vue de l'aide à la
prescription médicale dans la capitale
de Côte d'Ivoire.
souxo« ,
ccmecruatiion pereonnel-le ,

-
148 -
Comment fonctionne ce modèle d'information en vue de la
prescription médicale ?
Le point de départ de ce modèle se situe A l'instane où le
malade fait son entrée dans le cabinet médical. La première opération du
comportement médical consiste A faire subir au malade un interrogatoire
en vue du diagnostic médical. A ce moment précis. des problèmes peuvent
se poser: si la communication entre médecin et malade n'est pas aisée,
c'est-à-dire si le malade n'arrive pas à répondre convenablement aux
questions du médecin. ce dernier va considérer avec beaucoup de réserves
les informations qui lui sont données.
Par contre
si le malade n'a pas de problème d'expression
le médecin va prendre en considération ses informations.
Ensuite, le médecin procèdera à l'examen physique du malade
avant de se demander si des analyses médicales au laboratoire sont néces-
saires. Si
oui, des vérifications au laboratoire
viendront
confirmer
ou infirmer les r~sultats de l'examen physique. Si les analyses du labo-
ratoire ne sont pas nécessaires, les informations des laboratoires phar-
maceutiques, cumui~e8 avec les informations précédentes, conduiront le
m~decin l retenir un certain nombre de médicaments pour la prescription.
Enfin, l'utilisation des critères de décision cités plus loin
(Cf .Page 93)
dicteront
le choix des médicaments pour la prescrip'tion
médicale.
2°) Le modèle d'information en milieu rural.
Ce modèle
est essentiellement caractérisé par les éléments
suivants
- la mise en confiance du malade
- les problèmes de communication des malades
l'aptitude des malades à acheter les médicaments prescrits.
Voyons dans le~ détails comment fonctionne ce modèle.

- 149 -
Arrivée du- malade
en consul tation
Oui
inquiet ?
Mise en Confiance
Non
Interrogatoire
du
malade
A-t-il des
problèmes de
Qui
communication?
Réserves ~ llégard de
11 information du malade
Non
Prendre en considéra-
tion llioformation du
malade.
(suite page suivante)

1_<- -
- 150 -
Examan
Physique
Non
Vérification au
laboratoire
Prise en compte de
l'information des
laboratoires
pharmaceutiques
Retenir
des médi-
caments pour la
prescription
Choisir le médica-
ment
à prescrire
Oui
---i
Prescription médicale
Non
Figure nO 16 : Modile d'information pour la prescription
en milieu rural.
Sour~e : aonstruation personnelle.

-
151 -
Certains malades dès leur entrée dans la salle de consultation
sont inquiets car ils ne sont pas habitués aux soins des hôpitaux modernes.
Ces malades pour pouvoir ~tre traités ont besoin d'une mise en confiance.
Au moment de la phase d'interrogation le médecin se pose la
question de savoir si le malade n'a pas de problème de communication
si
ce dernier a des probl~mes de communication, ses informations sont consi-
dérées avec réserves. Par contre s'il n'a pas de problème de communication,
le médecin prendra en considération les informations qu'il lui donne.
Après l.' examen physique, il est question de savoir si une vérifi-
cation
au laboratoire est nécessaire. Si des confirmations de résultats
au laboratoire sont nécessaires, le médecin fait faire des analyses au
laboratoire.
Ensuite le médecin va penser à un certain nombre de médicaments
qu'il peut prescrire au malade. Son choix parmi les médicaments possibles
va se déterminer sur la base de ses critères de décision.
Si le malade n'est pas en mesure d'acheter le médicament dont
la prescription est envisagée, le médecin essaiera de lui en prescrire
un autre parmi les médicaments auxquels il avait pensé.
Pour terminer cette section relative aux modèles d'information,
il convient de noter que le modèle d'information
pour la prescription
dans la capitale est surtout utilisé par de jeunes médecins, tandis que
le modèle d'information pour l'aide à la prescription en milieu rural
est beaucoup plus utilisé par des anciens médecins.
Ces
éléments nous permettent
de conclure que le modèle de
la capitale sera plus utilis~dans le temps, que le modèle de la zone
rurale du fait qu'il y aura un remplacement
des anciens médecins par
les jeunes médecins.

~ CONCLUSION
P

- 152 -
En Côte d'Ivoire, comme dans la plupart des pays en
voie de dâveloppement, l'information médicale a un caractère particulier,
du fait de l'historique même en matière de santé, des structures sociales,
du mode de vie, des conditions de vie et, des mentalités
qui diffèrent
énormément de ce que l'on peut voir, dans un pays industrialisé comme
la France.
Comme ou le sait, ces données socia-économiques ont une forte
incidence sur le comportement médical.
L'objectif principal de notre étude était de faire une analyse
socio-économique du comportement médical par une approche marketing.
Qu'avons-nous fait pour essayer d'atteindre cet objectif?
Nous avons mené notre démarche en deux phases essentielles :
1) une phase d'enquêtes
2) une phase d'analyse des données.
Dans la première phase, nous nous sommes rendus sur le terrain
pour réaliser pendant la durée d'un an, une étude de ~arché.
Cette êtude de marché a nêcessité la rêalisation de deux types
d'entretien :
- un entretien semi-directif au moyen d'un guide d'entretien.
Cet entretien nous a permis de réaliser ce que nous avons appelé la
"phase d' exp lora triou" •

- 15J -
- Un entretien directif au moyen d'uu questionnaire structuré
à base d'échelle d'attitude, qui nous a permis de mettre en application
la méthode d'analyse factorielle des correspondances. pour une partie de
l'exploitation des données de l'enquête (les autres données ayant fait
l'objet de tris ~ plat et de tris croisés).
Dans la deuxième phase, nous nous sommes servis des données
de l'enquête par sondage pour réaliser des traitements informatiques de
tris à plat. de tris croisés et d'analyse factorielle des correspondances.
Le choix d'appliquer de telles méthodes d'enquête et d'analyse
des données, résultait non seulement de notre désir d'obtenir des résultats
suffisamment fiable8~mai8 aussi par la
même occasio~d'approfondir
les
connaissances acquises au cours de notre formation.
Les interviews direc œs que nous avons eues avec les médecins nous
ont permis, par notre présence effective auprès de ces médecins, de mieux
appréhender le comportement médical.
L'analyse factorielle des correspondances qui a fait l'objet
d'une grande application dans cette recherche. semble bien convenir
~ la question étudiée.
Il est vrai, le recours à une telle méthode d'analyse nécessite
des précautions que nous n'avons du reste pas ignorées
- partir d'un questionnaire qualitatif ou guide d'entretien
pour obtenir des items en nombre suffisant, c'est-~-dire recenser toutes
les réponses possibles des différentes questions.
- Concevoir un questionnaire à choix multiples dans la phase
de structuration.
Pourquoi, en fait, avons-nous choisi cette méthode d'analyse
parmi tant d'autres?

\\
-
154 -
Notre désir était d'obtenir aupr~s des médecins, des réponses
suffisamment pr~cise8. Partant de ce fait, nous avons établi un question-
naire à choix multiples. Aussi, il semble que la méthode d'analyse facto-
rielle 8e prate bien à ce genre de questionnaire.
Arrivé
au terme de notre ~tude, on peut bien se demander
les jugements que DOUS portons sur les différentes parties de notre
-recherche •
Les résultats obtenus dans notre étude, peuvent être regroupés
en deux parties essentielles :
les différents types d'information du médecin
D09 propositions.
Voyons maintenant dans les détails ces deux points
A -
LES DIFFERENTS TIPES D'INFORMATION DU MEDECIN EN COTE
d'IVOIRE.
1.
La médecine traditionnelle et la médecine moderDe~
En ca te d'Ivoire, on pratique les deux formes de médecine: méde-
cine traditionnelle et médecine moderne.
La médecine traditionnelle occupe une place assez importante
dans les autres villes de la Côte d'Ivoire ainsi que dans les villages.
On peut bien se demander à cet effet quel rôle
cette forme de médecine
joue auprès
de la population.
La réponse à cette question réside dans le fait que certaines
populations ivoiriennes. notamment les populations rurales font confiance
aux pratiques de cette médecine si bien qu'ell~n'hésitent pas à priori
à se faire traiter de mani~re traditionnelle. C'est seulement lorsque ces

malades nlont pas trouvé la voie de la guérison Qu'ils se dirigent vers
les médecins modernes.
D'autre psrt, les malades habitant les zones rurales ne trouvent
pas toujours sur place, dans leurs villages les hôpitaux nécessaires. C'est
pourquoi ils se dirigent vers les médecins t~aditionnels.
Cette forme de médecine permet aux populations rurales à faible
pouvoir d'achat, de bénéficier de soins médicaux 1 moindre coût car, três
souvent, les m~decins traditionnels qui sont des mambres de leurs familles
ne leur demandent rien en contre partie des soins dispensés.
Ces médecins traditionnels jouent pour les malades, en dehors
de leurs fonctions sociales, le même rôle que les médecins modernes. C'est
pourquoi les populations rurales leur accordent une grande importance.
Il faut cependant reconnaître que cette forme de médecine n'est
pas évolutive du fait que les connaissances des "treddmédd caux"
(1) ne
reposent
que sur la tradition orale -c'est d'ailleurs la raison pour
laquelle cette médecine est en voie de disparition dans certaines régions
de la Cate d'Ivoire-.
La médecine moderne en C8te d'Ivoire est caract~risée par un
système hospitalier. Le secteur public est beaucoup plus vaste que le-
secteur privé quJ n'est qu'à un état embryonnaire.
Le projet de développement de la médecine en Côte d'Ivoire calqué
sur celui de la France nia pas encore abouti car le secteur privé occupe
une place négligeable par rapport au secteur public où les consultations
ainsi que certains médicaments sont à la charge de l'état.
(1) -
Cette tiermino Ioqie que nous avons dAJ'd emp lovëe dans le COrpB de
notre thëee est errrpl'UJ1,t~e d J. O. MUNE
(Cf.
Un mëdeoin traditionnel
nous parle - Sant6 du monde
Magazine de l'O.M.S., Octobre 19'1ô~ P.8J

- 156 -
Cette médecine moderne a rendu de nombreux services aux popula-
tions ivoiriennes : gr3ce aux programmes de vaccination, certaines maladies
comme la variole, ont disparu.
La mortalité
en Côte dl Ivoire est cependant domin&e par la
mortalité infantile dont les causes principales résident dans la malnu-
trition et les mauvaises conditions de vie.
La morbidité est dominée par les maladies transmissibles qui,
si elles n'entratnent pas toutes une issue fatale, entraInent des handi-
caps qui pisent lourdement sur le facteur humain.
Certaines maladies continuent d'être des fléaux. Il s'agit en
exemple, du paludisme dont les oombreux décès se produisent chez les enfants
de moins de cinq ans.
Les infections respiratoires, les maladies infectieuses de
l'enfance, les infections gastro-intestinales aigües, les parasitoses,
les maladies vénériennes sont autant de maladies qui constituent des
fléaux en- Côte d'Ivoire.
z - Les pri~!:2!!~~!!..d'inf2-~ti~!!-~~!
médecins :~l~e~.-=l~.~bc:oo~ires pha~~ti9.~!~_!!-!!!!~~'
Les médecins exerçant en
Côte d'Ivoire reçoivent une bonne
part de leurs informations des laboratoires pharmaceutiques qui éprouvent
le besoin d'informer le praticien.
Les représentants de ces laboratoires sont en contact permanent
avec les médecins à qui ils remettent chaque jour des ~rimés de toutes
sortes (aide-mémoire, prospectus, etc •.• ).
Que pensent les médecins de ces visiteurs médicaux ?
Les médecins estiment tout d'abord que les représentants des

laboratoires jouent un rôle de coordinateur entre ces laboratoires
et eux.
Ils pensent aussi que ces représentants sont des cQœmerçants et attendent
surtout d'eux des échantillons pour
faire de nouvelles expérimentations
et pallier aux pénuries éventuelles de médicaments.
Les mêdecins tirent aussi une part de leurs informations des
revues et journaux médicaux qu'ils trouvent dans l'ensemble intéressants
pour leurs connaissances et leur formation continue. Malgré ce jugement
favorable à l'égard de ces revues, les médecins estiment qui ils n'ont pas
tellement le temps de les lire à cause du nombre important des co~ulta­
tions journalières.
Le malade est une source appréciable d'information car il est
la critique vivante du diagnostic et de la thérapeutique médicale.
Contrairement à ce qu'on peut remarquer en France, dans les

autres villes de la Cate d'Ivoire, les médecins, en plus des informations
usuelles sur le malade (histoire de la maladie, début, évolution, état
actuel, etc ••• )
attendent de ce dernier des renseignements sur ses
conditions socio-économiques et sur son état d'âme, c'est-à-dire la prépa-
ration du malade à recevoir des soins médicaux.
Cette situation se justifie par le fait que certains malades
n'arrivent pas toujours à acheter les médicaments qui leur sont prescrits
et que par inhabitude d'autres malades n'ont pas confiance aux soins des
hôpitaux.
3 -
1!!.-eEincip!~""!;Eitê!!:.!_~_déci!i2!.!_~.!:!!:_le
=.2~ des..!édic~!!.
L'efficacité, la rapidité thérapeutique, les parutions dans
les livres spécialisés, le prix, l'innocuité, la composition chimique,
le mode d'emploi et les propriétéspharmaco-dyna~quespar rapport aux
autres médicaments sont les principaux critères de décision des médecins
en matière
de choix des médicaments.

-
158 -
Si le prix du médicament à prescrire constitue une variable
Unportante de dêcisiou. autant dans la capitale que dans les autres villes.
la variable mode d'emploi est discriminante sur la taille de la ville.
Elle est plus importante dans les autres villes que dans la capitale.
des médecin!4
Si les laboratoires pharmaceutiques comme toute entreprise
commerciale visent la rentabiliti de leurs produits, il convient cependant
de reconnaître que la publiciti médicale est un instrument indispensable
à la formation continue des médecins : les échantillons de médicaments
servent d'expérimentation, les revues médicales conseillent les médecins
sur les produits pharmaceutiques. N'est-ce pas ce dont il s'agit lorsque
les midecins disent que la publicité médicale est un phénomène normal
et nécessaire?
5 -
~ct de l'informati2!!..!édical~!!!_les
~ns thérapeutiqu!!o
Les informations pharmaceutiques reçues par les médecins en
Côte d'Ivoire ont un impact important sur les actions thérapeutiques. Elles
constituent un indicateur privilégié des actions ~hérapeutiqueso
Si ces informations faisaient défaut, les médecins pourraient-
ils envisager de prescrire des médicaments ?
Les informations des laboratoires pharmaceutiques, même si
elles ne servent pas immédiatement, ont à moyen ou long terme un rôle
considérable à jouer dans la prescription du médecin.
L'information en provenance des malades est dans certains
cas
a considérer avec beaucoup de réserves, notamment en zone rurale
o~ certains malades n'arrivent pas toujours à exprimer clairement le mal
qu'ils ressentent et ne répondent pas toujours convenablement aux questions
des médecins.

- 159 -
B -
NOS
PROPOSITIONS.
L'étude du comportement de prescription médicale nous a conduit
l proposer deux catégories de modèles
- des modèles de prescription médicale qui sont des dérivés
des modèles de comportement des consommateurs,
des modèles d'information en vue de l'aide i la prescription
_dicale.
Les modèles de prescription médicale sont des modèles généraux
pouvant 3tre appliqués à tout médecin exerçant en Côte d'Ivoire.
Les modèles d'information proposés sont fonction de la taille
de la ville
(modèle urbain et modèle rural)
Pourquoi avons-nous proposé des modèles basés sur la taille
de la ville 1
En Côte d'Ivoire, il y a un écart énorme entre la capitale
et les autres villes, du point de vue du développement socia-économique
et culturel. Si la capitale, ABIDJAN, se rapproche beaucoup plus de certaines
grandes villes de la France, les autres villes n'en ressemblent pas
moins à de gros villages.
Auasi, comme on lesait, l'influence des données socio-économiques
sur le comportement médical est fonction de la taille de la ville. C'est
ce qui nous a conduit à proposer des modèles basés sur la taille de la
ville.
Le modèle urbain que nous proposons est un modèle que l'on
pourrait appliquer à certaines villes de la France. car les conditions de
vie dans la capitale ivoirienne se rapprochent
(1)
de celles de certaines
(1) -
NoUfJ n'ignoI"OTts pas que certaines diff~!'ences peuvent provenir
des probl-èmee de cormun-ùcatrion qui existent quel-quefoie entre

rœdecin et malades dans La capitale vvoir-ienne,

villes françaises.
Le modèle rural quant à lui est caractérisé par trois éléments
essentiels
les inquiétudes de certains malades à l'égard des soins
médicaux modernes,
les problèmes de communication entre médecins et malades,
le faible pouvoir d'achat des malades.
Pour conclure
avec cette section relative à nos propositions
de mqdèles de comportement. nous voudrions rappeler que nous n'avons pas
la prétention de proposer des modèles détaillés mais avons essayé de cons-
truire
des modèles globaux qui indiquent comment les médecins se comportent
pour la prescription médicale.

A N N E X E S

ANNEXE N° 1
PRË-QUESTIONNAIRE

-
161 -
.( 1) - QUELLES SONT LES AFFECTIONS QUI AMENENT LE FLUS DE
MALADES A VOS CONSULTATIONS 1 .
• (2) -
COMBIEN DE MALADES CONSULTEZ-VOUS EN MOYENNE FAR JOUR 1.
'(3) - QUELS RENSEIGNEMENTS ATTENDEZ-VOUS D'UN MALADE QUI
VIENT EN CONSULTATION ?
.(4) - AVEZ-VOUS UNE METHODE PARTICULIERE DANS LA PRESCRIPTION
MEDICALE? ..
SI OUI
LAQUELLE
1
S E QUE PAITES-VOUS ALORS 1.

-
162 -
(5) - SUR QUELS CRITERES VOUS BASEZ-VOUS POUR CHOISIR
LES NOUVEAUX MEDICAMENIS 1.
(6) - SUR QUELS CRITERES VOUS BASEZ-VOUS POUR CHOISIR
ENTRE DEUX HEDICAMENIS AYANT LES MEMES EFFETS 1.
(7) - ETES-VOUS ABONNES A CERTAINS JOURNAUX OU REVUES
MEDICAUX 1.
OUI
-.
D
D
NON
(B) - COMBIEN DE REVUES OU JOURNAUX MEDICAUX RECEVEZ-VOUS
EN MOYENNE PAR AN 1.

-
163 -
(9) - AVEZ-VOUS LE TEMPS MATERIEL DE LIRE CES REVUES
OU JOURNAUX MEDICAUX ?
o OUI
D NON
(10)- COMBIEN DE TEMPS CONSACREZ-VOUS EN MOYENNE PAR
JOUR POUR LA LECTURE DE CES REVUES OU JOURNAUX ?
(II) - QUE PENSEZ-VOUS DES REVUES OU JOURNAUX MEDICAUX t

(12) - POUVEZ-VOUS NOUS INDIQUER C<l'lMENT, A VOTRE AVIS,
UNE REVUE MEDICAlE DEVRAIT ETRE COMPOSEE POUR
REPONDRE A VOS BESOINS EN MATIERE Dl INFORMATION
ET DE PORMATION CONTINUE 1.
(13) - RECEVEZ-VOUS DES VISITEURS MEDICAUX 1.
D
OUI
D
NON
POURQUOI
(14) - COMBIEN DE VISITEURS MEDICAUX RECEVEZ-VOUS EN MOYENNE
PAR MOIS 1.

- 165 -
'(15) - QUE PENSEZ-VOUS DES VISITEURS MEDICAUX 1.
(16) - QU'ATTENDEZ-VOUS DE CES VISITEURS MEDICAUX 1.
(17) - QUE PENSEZ-VOUS DE LA PUBLICITE MEDICALE 1.
(18) - QUE PENSEZ-VOUS DES SYMPOSIUMS 1.

-
166 -
(19) -
QUELS GENRES DE LIVRES MEDICAUX ACQUEREZ-VOUS 1.
(20) - LISE2-VOUS DES LIVRES !liON" MEDICAUX?
D
OUI
D
NON
POURQUOI
(21) -
QUEL GENRE DE LITTERATURE PREPEREZ-VOUS 1.

1
-
167 -
NOM (FACULTATIF)
ADRESSE PROFESSIONNELLE (FACULTATIP)
- PREFECTURE
D
-
SOUS PREFECTURE
D
-
VILLE + 10000 HABITANTS
D
-
VILLE -
10000 HABITANTS
D
SPECIAlISTE
o
o
GENERALISTE
B
o
SEXE
F
o
ANNEE DE TlIESE
MPDE n'EXERCICE
o
EN GROUPE
~XERCICE
o SEUL

ANNEXE N° 2
QUESTIONNAIRE DËFINITIF

-168 -
(1) - Je vais vous citer un certain nombre d'affections
qui selon les cas conduisent souvent, très souvent,
quelquefois. presque pas ou jamais, des malades à
vos consultations.
Veuillez bien à l'aide de la carte
A
onu. donner
les notes correspondant 1 chaque affection.
t , 1• Affectiœs Gynécologiques
2
3
4
5
1.2. Affections parasitaires de tous genres
2
3
4
5
1.3. Troubles digestifs
2
3
4
5
1.4. Maladies contagieuses
2
3
4
5
1.5. Maladies vénériennes
2
3
4
5
1.6. Affections dentaires
2
3
4
5
1.7. Paludisme
2
3
4
5
1.8. T,raumatismes
2
3
4
5
1.9. Affections cardio-vasculaires
2
3
4
5
\\, 10. Maladies infectieuses
2
3
4
5
1. 11• Troubles respiratoires
2
3
4
5
(2) - Combien de malades consultez-vous en moyenne par jour?
p - 10
[J
50 - 60
D
10 - 20
C
60 - 70
D
20 - 30
0
70 - 80
0
30 - 40
C
80 - 90
CJ
50 - 60
[ ]
90 - 100
0

- 169 -
(3) - Nous allons citer maintenant un certain nombre de
renseignements
que vous attendez d'un malade qui
vient en consultation.
Veuillez bien, à llaide de la carte
B nous donner
la note qui correspond à votre opinion.
3.1 •
Histoire de la maladie (dêbut , évolution,
2
3
4
5
état actuel)
3.2.
Renseignements sur les conditions acc Ic-
2
3
4
5
Economiques du malade
3.3.
Renseignements sur les maladies antérieures
2
3
4
5
du malade
3.4.
Renseignements sur l'état d'âme du malade
2
3
4
5
3.5.
Signes cliniques, évolution et traitement
2
3
4
5
suivi
3.6.
RAgion d'origine
2
3
4
5
3.7.
Age
2
3
4
5
(4) - Nous allons vous citer des méthodes que vous utilisez
peut-être pour la prescription médicale. Veuillez bien
à l'aide de la carte
A
DOUS donner la note correspon-
dant à la fréquence d'utilisation de ces méthodes_
4.1.
Prescrire en s'appuyant sur la publicitE
2
3
4
5
4.2.
Prescrire après examen physique et
2
3
4
5
examen de laboratoire
4.3.
Prescrire après examen physique sans
2
3
4
5
examen de
laboratoire
4.4.
Prescrire en considérant le standing
2
3
4
5
social du malade

-
170 -
4.5.
Prescrire en recherchant l'efficacité du
2
3
4
5
traitement sans trop tenir compte du
standing social
4.6.
Prescrire à partir de l'expérience vécue
2
3
4
5
(5) - A l'aide de la carte
B
t
veuillez nous donner la
- -- - - - -
note correspondant à l'~ortauce des critères sur
lesquels vous vous basez pour choisir les nouveaux
médicaments.
5.1.
Le prix
2
3
4
5
5.2.
La composition chimique
2
3
4
5
5.3.
LI efficacité
2
3
4
5
5.4.
Le mode d'emploi
2
3
4
5
5.5.
Propriétés pharmaco~dynamiques par
\\
2
3
4
5
rappor~ aux autres médicaments existants
5.6.
Parutions dans les livres spécialisés
2
3
4
5
5.7.
Innocuité
2
3
4
5
5.a.
Renseignements sur les dépliants et
2
3
4
5
pr08p~ctus
5.9.
Rapidité thérapeutique
2
3
4
5

-
171 -
(6) - Combien de revues ou journaux médicaux recevez-vous
en moyenne par mois 1
0
-
10
D
10 - 20
D
20 - JO
D
JO - 40
D
40 - 50
D
(7) -
Avez-vous le temps matériel de lire ces revues ou
journaux médicaux ?
. 7. 1•
OUI
[ ]
0
7.2.
NON
POURQUOI '?
Si oui, passer à la question
8
Si non, passer à la question
9

-
172 -
(8) - Combien de temps consacreZ-VOU8 en moyenne,
par jour, pour la lecture de ces revues ou
journaux mêdicaux 1
0
30 mn
0
30 mn
1 b 00
0
1 b 00
1 b 30
0
1 b 30
2 b 00
D
2 h 00
2 b 30
D
(9) - Voici un certain nombre d' avis sur les revues
ou journaux médicaux.
Veuillez bien! l'aide de la carte
C
llOUS
donner
la note qui correspoad A votre jugement.
9.1.
Inadaptés
2
3
4
5
9.2.
Intéressants puur la connaissance,
2
3
4
5
l'information et 1. formation
permanente et post-universitaire
9.3.
Les articles sont trop longs et
2
3
4
5
difficiles à lire
9.4.
Ils font le point de l'actualité
2
3
4
5
sur les nouvelles techniques.

-
173 -
(10) - Nous allons maintenant vous faire des p'l'opositions
de cumpostion d'une revue répondant l vos besoins
en matière d'information et de formation continue.
Veuillez bien) i. l,l,aide de la carte
C
nous donne'l'
les notes cO'l''l'espondant 3 votre jugement.
10. 1
Un journal ou revue médical
doit être
2
3
4
5
composé d'articles d'intérêts
fondamentaux pour le médecin
10.2. Elle doit ccœpcr t et- des cas clîniques
2
3
4
5
10.3. EUe doit comporter une rub'rdque sur
2
3
4
5
chaque spécialité
10.4. Elle doit présenter des résultats
2
3
4
5
d'études sur les échantillons représentatifs
10.5. Elle doit p'rêsente'r les nouveaux produits
2
3
4
5
10.6. Elle doit comporte'l' une partie
2
3
4
5
thérapeutique et une partie pratique
10.7. Garder le souci d'apporcer quelque
2
3
4
5
chose de nouveau
(Il) - Venons-en à présent aux visiteurs médicaux.
Recevez-vous des visiteurs médicaux 1.
11.1
OUI
[ ]
11.2.
NON
I lPOURQUOI 7.
- Si
QUI
passer 3 la question
12
Si
NON
passer à la question
13

- 174 -
(12) - Combien receveZ-VOU8 de visiteurs médicaux
en moyenne par mois ?
0
10
D
10
20
D
20
30
D
30
40
D
40
50
0
(13) - Nous allons vous donner un certain nombre d'avis
sur les visiteurs m~dicaux, veuillez bien â l'aide de la
carte
C
nous dire ce que vous pensez en nous donnant
la note qui correspond à votre jugement.
13.1. Ce sont des commerçants
2
3
4
5
13.2. rIa sont très utiles pour la
2
3
4
5
présentation d'échantillons
13.3. Ils jouent un raIe de coordina-
2
3
4
5
teurs entre médecins et laboratoires
pharmaceutiques
13.4. Ils manquent d'Objectivité
2
3
4
5

- 175 -
(14) - Voici un certain nombre d'éléments que vous pouvez
attendre d'un visiteur médical. A l'aide de la carte
C
veuillez bien nous donner la note correspondant
il votre jugement.
14.1.
Le visiteur médical doit donner des
2
3
4
5
infonnatioos précises sur les nouveaux
médicaments
14.2.
Le visiteur médical doit itre documenté
2
3
4
5
14.3.
Le visiteur médical doit itre intelligent
2
3
4
5
14.4.
Le visiteur médical doit être sympathique
2
3
4
5
14.5.
I l doit présenter les résultats des
2
3
4
5
travaux effec tués au laboratoire
14.6.
Il doit tenir au courant du progrès de
2
3
4
5
l'industrie thérapeutique
( 15) - A l'aide de la carte
C
veuillez bien DOUS dire
ce que vous pensez de ces différentes opinions à
propos de la publicité médicale en nous donnant
la Dote correspondant à votre jugement.
15 • 1•
Normale
2
3
4
5
15.2.
Objective
2
3
4
5
15.3.
Dangereuse
2
3
4
5
15.4.
Excessive
2
3
4
5
15.5.
Nécessaire
2
3
4
5
15.6. Mal faite
2
3
4
5
15.7.
Faite sans la collaboration des médecins
2
3
4
5

-
176 -
(16) - Veuillez bien à l'aide de la caTte
C
,nous dire
ce que vous pensez de ces diff€rents
avis à prppos
des symposiums en nous donnant la note correspondant
A votre jugement.
16.1. Ils ont un intérêt informateur et
2
3
4
5
formateur
16.2.
Ils sont enrichissants et consti-
2
3
4
5
tuent une synthèse
16.3.
Ils permettent l'avancement du
2
3
4
5
progrès de la science
16.4.
Ils sont absurdes; c'est du
2
3
4
5
tcur i.sme
(17) - Nous allons vous citer des genres de livres médicaux.
Veuillez bien nOU9 dire si oui ou 000 vous les acquérez.
17 . 1
Techniques
OUI
0
NON
0
17.2.
Traités
OUI
n NON 0
17.3.
Précis essentiellement
pratique
OUI
Il
NON
I.l

- 177 -
(18) -
Lisez-vous des livres non midicaux 1
18 • 1
OUI
D
NON
D
- Si
OUI, passer à la question 19
Si
NON, passer à la question 20
(19) - Nous allons vous citer différents genres de litt~ratures.
Veuillez Dien nous dire si
OUI
oU
NON, voua les aimez.
OUI
NON
Romans
C
D
Histoires
D
U
Nouvelles
D
D
Sciences
0
I~
Psychologie
D
[J
n
Art
1
1
D

-
178 -
.0 - NOK
(Facultatif)
~l - Adresse professionnelle
(facultatif)
0
21.1
ABIDJAN
0
21.2
AUTRES VILLES
22 -
o
0
22.1
G6néraliste
,22.1. Spécialiste
23 - ANNEE DE TRESE
0
23 .. 1
Ancien médecin
D 23.2 Nouveau médecin
24 - MODE D'EXERCICE
_ 24.1
Privé
o
24.2
Public
o
24.3
Mixte
D
25 - EXERCICE
25.1
En Groupe
o
25.2
Seul
o

-
179 -
Le lecteur trouvera dans les trois pages qui suivent,
les cartes d'échelle d'attitude qui ont étê utilisêes par les
mêdecins pOUT choisir leurs r~ponses.
Ces trois cartes soot conçues de la même manière
(grille de
5
notes variant de
à
5), mais sont assez
différentes dans leur fond, car elles ne visent pas les mêmes
buts.
LA
CARTE
A
permet d'obtenir des fréquences médicales,
uotamment en ce qui concerne les maladies qui font l'objet de
grandes consultations, les méthodes de prescription, etc .••
LA
CARTE
B
permet d'obtenir une classification des critères
de décision en matière de prescription médicale.
LA CARTE
C
:
permet d'obtenir le plus ou moins grand accord
ou désaccord des médecins à propos de leurs opinions à l'égard
des média (visiteurs médicaux, presse médicale),

- IS0-
CARTE
A
APPRECIATIONS
NOTES·
CORRESPONDANTES
JAllAIS
1
------~--------------
PRESQUE PAS
2
-----------1------------
QUELQUEFOIS
3
--------------~----------------
SOUVENT
4
------------- ---------_._-
TRES SOUVENT
5

-
181 -
CARTE
B
APPRECIATIONS
NOTES
CORRESPONDANTES
PAS DU TOUT IMPORTANT
1
TRES PEU IMPORTANT
Z
PAS TOUT A FAIT
IMPORTANT
3
--------------------------
IMPORTANT
4
------------------------~----------------------
TRES IMPORTAN'I'
5

- 182 -
CARTE
C
APPRECIATIONS
NOTES
CORRESPONDANTES
rAS DU TODT D' ACCORD
PAS
TODT
A
FAIT
2
D'ACCORD
------------f--------------
PLUTOT
D'ACCORD
3
---------------e-----------------
Dt ACCORD
4
--
-------f-.--------------
TOUT A FAIT D' ACCORD
5
1
1

ANNEXE N° 3 - SOUHAITS DES MËDECINS

Le tableau de la page suivante concerne les
propositions qui ont été faites par les médecins sur les
qualités du visiteur médical.
Les pourcentages exprimés concernent
les parts de
médecins qui ont donné leur accord pour les différents items.

- 184 -
DIFFERENTS
ITEMS
pourcentag~
1
1 Exorimés
1
1
1
Le visiteur médical doit donner
1
1
1
de. informations précises sur
1
95
1
les médicaments
1
1
1
1
Il doie être documenté
1
89
1
,1
1
,
Il doit être intelligent
1
,
74
,
i
1
Il doie tere sympathique
l
64
1
1
Il doit présenter les résul tats
1
1
1
de. travaux effectués au
1
1
73
1
laboratoire
1
!
Il doit tenir au courant
des
1
1
progrès de l'indus trie
68
1
pharmaceutique
1
1
111
Tableau nO 29
Le rôle du visiteur médical
Source:
Réeul-tiabe des tris à plat.

- 184
Bis-
Le test de comparaison
des
pourcentages nous a permis de
regrouper les différents items
en deux classes principales (1) :
1°) - Le visiteur médical doit être documenté et doit
donner des informations précises sur les médicaments.
2°). - Il doit être intelligent, sympathique et doit
présenter les résultats des travaux effectués au
laboratoire.
Il a aussi pour rôle
de tenir au
courant
du progrès de l'industrie pharmaceutique.
(l) -
Les diff~renaeB . Ob6eMJ~e8 entre ces ol-aeeee
sont signifiaativ€s
au seuil de 5 %.

Le tableau de la page suivante eJt relat;f
1 la composition d'une revue médicale. Les médecins exerçant
en cate d'Ivoire attendent certaines performances d'une revue
médicale.
Les pourcentages exprimés représentent les parts
de médecins qui ont manifesté leur accord pour les différents
items.

- 186 -
Le. êkêaents constitutifs d'une
Pourcentages
1
revue
médicale
Exprimés
Elle doit être composée d'articles
91
cl 1 intérêts
fondamentaux
Elle doit comporter des cas cliniques
84
Elle doit comporter une partie
pratique et une partie thérapeutique
83
Elle doit garder le souci d'apporter
78
quelque chose de nouveau
Elle doit présenter les résultats
d'~tude sur des échantillons
65
représentatifs
Elle doit présenter les nouveaux
64
produits
Elle doit comporter une rubrique
46
sur chaque spécialité
Tableau na 30
Eléments constitutifs
d'une revue médicale.
Source : Réeul-tate des tris à plat.

- 186 Bis -
Le test de comparaison dœpourcentages nOU9 a permis de
regrouper les éléments constitutifs d'une revue médicale en quatre
classes
(1) et dans l'ordre d'importance 9uivant
1") - Articles d'intérêts fondamentaux
Cas cliniques
Partie thérapeutique et partie pratique
Z") - Garder le souci d'apporter quelque chose de nouveau
3") - Présenter les résultat9 d'étude sur des échantillons
représentatifs
Présenter les nouveaux produits
4") - Comporter une rubrique sur chaque 9pécialité.
(1) -
Les diff4rences obeervéee entre ces claeeee sont significatives
au seuil de 5 %.

ANNEXE N° 4
LE DËROULEMENT DES ENQUËTES

- 187 -
La réalisation de notre étude a nécessité deux
types d'enquêtes
une enquête de motivation
une enquête par sondage.
1. LI ENQUETE de MOTIVATION.
Cette enquête qui avait pour but d'explorer le terrain,
siest déroulée dans quatre villes de la Côte d'Ivoire
ABIDJAN
BOUAKE
KQRHOGO
DALOA
Les médecins in~erTogés à cet effet êtaient libres de
parler aussi longtemps qu'ils le désiraient.
Nous disposions d'un guide d'entretien qui nous a permis
de faire des rela~ces de question lorsque le médecin interviewê
n'abordait pas
les points intéressant l'objectif de notre étude.
Au total 25 médecins ont été interrogés. L'entretien
avec chaque médecin a été d'une.durée de une heure à deux heures
et demie.
2. L'ENQUETE par SONDAGE.
Elle s'est déroulée dans six villes de la Côte d'Ivoire
pendant la durée de 6 mois; les villes retenues pour l'~nquête

-
188 -
sont les suivantes :
ABIDJAN
BOUAKE
KIl0ROGO
DALOA
MAN
ABENGOUROU
Au cours de cette enquête. nous avons remis à chaque médecin
interrogé les cartes d'échelle d'attitude et avons rempli nous-même
le questionnaire.
Il faut noter que d'une manière générale. les médecins ont
eu
quelques difficultés pour répondre à la première question i
l'aide
des cartes d'échelle d'attitude. Les autres questions sont bien passées
car la première question a permis aux médecins de s'imprégner du
système d'appréciation i
l'aide de notes.
Au total
58
médecins ont été interrogés sur une population
de 327 médecins. L'entretien avec chaque médecin a été d'une durée
moyenne de 90 minutes.
En ce qui concerne la validité de l'enquête, nous rappelons
que pour l'échantillonnage nous avons utilisé la méthode des quotas
et que l'échantillon a Eté choisi de mani~re à le faire ressembler
à la population totale de midecins.
Les diffirentes proportions relatives aux caractéristiques
socio-professionnelles des médecins sont presque les mêmes dans
l'échantillon et dans la population totale.
L'échantillon ainsi constitué est donc représentatif de
l'ensemble des médecins de eSta d'Ivoire. et l'étude a été rialisée
avec un minimum d'erreur.

-
134 -
Le grand rectangle central isole les variables externes
et les diff~rents processus qui pris ensemble décrivent l'~tat dans
lequel se trouve l'acheteur.
Les inputs du petit rectangle correspondent aux stimuli
provenant de l'environnement social et marketing.
Les outputs correspondent aux différentes réponses de
l'acheeeur.
Les facteurs
pouvant affecter les variables du grand
rectangle sont au nombre de sept et peuvent ttre considérés comme les
variables exogènes du modèle. Les variables du petit rectangle Bont
des variables hypothétiques représentant les variables endogènes.
_i!!:!..~omP2!:!:~~!!L2!...e~scrie!i~_~2is!~,
Ce modèle
peut s'appliquer au comportement de prescription
du médecin qui reçoit une part importante de ses informations des labora-
toires pharmaceutiques et de la formation médicale continue. Ces informa-
tions
peuvent atre représent~es par les inputs du modèle.
D'autre part, on sait aussi que l'environnement social, éeono-
m1que et culturel a une influence
sur le co~ortement médical. Ces
différents éléments de l'environnement correspondent aux facteurs qui
influencent le comportement du médecin.
Ainsi donc, le médecin
réagira dès que ces différentes
variables du modèle au~ont fait leu~ effet. Il va porter une attention
particulière aux produits à prescrire, prendre eonnaissanee des médica-
ments, adopter une attitude à l'égard de ces médicaments.
On peut représenter le modèle global de prescription
mêdi ca Le sous la fonne suivante
(Cf. Figure na 12
P. 135) •

ANNEXE N" 5
LES CAS r10RBIDES EN COTE D'IVOIRE

- 189 -
Les tableaux des pages suivantes nous donnent en nombre les
différents cas morbides observés en Cate d'Ivoire dans le courant de
l'annAe 1978.
Ces cas morbides sont chiffrés en fonction des différentes
maladies et par tranche d'Ige. Les cases vides correspondent! des
observations nulles.
Ces tableaux permettent de se rendre compte de l'importance
des différentes maladies en Côte d'Ivoire.

- 194 -
0
1 - 4
5 - 14
15 ans
DIAGNOSTICS
TOTAL
an
ans
ans
et plus
Choléra
1
Typhoide et paratyphoïde
21
100
121
!Amibiase
443
2089
2764
6449
11745
Affections diarrhéi.ques
6688
13061
12540
23010
55299
Tuberculose pulmonaire
91
227
289
1073
1680
Tube~culose7 autres formes
1
6
69
76
Lèpre
5
2
24
593
624
Diphtérie
-
29
56
182
214
481
Coqueluche
2277
7707
3848
935
14767
,
,
Méningite cérébro-spinale
1
7
21
46
35
109
i
(méningocoque)
!
,
1
,
1
1
Tétanos
217
120
! 277
524
1138
1
,
1
1
Poliomyélite
1
1
'.'.
,
Variole
i
Varicelle
763
471 1
7912
7613
20999
Rougeole
6994
21080
,12082
2262
42418
,
,
,
i
Fièvre jaune
1
i
1
,
!
Tableau nO 32
Morbidité générale dans l'ensemble des centre de
sancé dépendant des secteurs de la médecine sociale
SOIœCe : Annuaire Statistique du Mini8t~re de la
Santé de côte d'Ivoire
Année 1978
P. 31.

- 196 -
0
1 - 4
5 - 14
15 ans
DIAGNOSTICS
TOTAL
an
ans
ans
et plus
Goitre endémique
2
Il
118
131
Diabète 8ucr~
1
12
13
Avitaminoses
1614
3877
3528
3454
12473
Kwa8hio~kor (malnu~rition)
1 2 11
1375
484
219
2289
Autres-maladies endocriniennes
1186
2147
1840
4014
9187
du mêtabolisme et de la nutrition
Maladie
du sang et des organes
482
1531
1850
4340
8203
hématopoi~tique8
Alcoolisme, troubles mentaux et
11
18
153
786
968
psychonévroses
,
1
,
,
,
,
1
1
Maladie du sys tème nerveux
2496
1 5999
1
, 1027
13836
23358
1
central et périphériq
1
1
ue
1
!
1
,
1
,
i
!
,
1
!
,
,
Maladies des yeux et de ses annexes
: 5172
9853
1'1426
18289
44740
-
,
1
!,
1
,
,
Maladies des oreilles
! 2782
1
7874
9125
,
14020
33801
Il
:
1
"
1
1
lHoradies de l'appareil circulatoire
227
673
1595
, 7766
10261
1
!
1
,
i
1
iGrippe
1023
2917
! 4881
, 14052 ! 22873
1
1
1
,
1
1
,
,
,
1 Autres maladies de
l'appareil
i
18421
28108
'27689
48146
1
122364
i
,
resoiratoire
,
i
1
i
jMaladie d~
,
1
l'appareil digestif
15289
'24656
'24089
45996
110030
,
1
1
,
1
1
,
,
1
i
,
1
Maladies de l'appareil urinaire
i
267
806
2469
12834
, 16376
i
,
,
1
Maladiesdes organes génitaux
51
240
948
9716
10955
,
Avortements
26
1354
i
1380
,
Toutes autres compl~cations de la
grossesse et des suites de couche
152
5291
5443
,
iMaladie de la peau et du tissu
sous-cutané
6340
!23420
39678
59302
128740
Il
1
Tableau n°
32
Morbidité générale dans l'ensemble des centres
de sante dépendant des secteurs de la médecine sociale
(suite)

- 197 -
,
1
0
1
DIAGNOSTICS
- 4
5 - 14
15 ana
TOTAL
an
ana
ana
et plus
Maladies du système ostéo-
musculaire et des tissus
470
2651
8092
33186
44399
conjonctifs
Anomalies congénitales
195
166
640
901
1902
Causes de morbidités liée à une
38
7
Il
25
81
dystocie
Toutes autres causes de morbidités
92
195
477
1589
2353
prénatales
Jaunisse (icdre)
51
341
774
2044
3210
,
Autres maladies et état mal définis
6401
11258
19J21
46952
83732
1
,
Fracture. traumatismes intracrânien
26
191
705
1477 i
2399
et internes
1
1
,
Brlliures
419
2015
1724
1417
5575
1
,
Empoisonnementset morsures
de
5
233
859
2803
i
3900
,
serpent
,
,
1
,
Tous autres
empoisonnements et
73
41 1
1
1028
1795
3307 1
intoxications
i
i
Tous autres traumatismes
1806
9522
23881
34296 ,
69505
1
1
,
,
TOT A L
Il 1394
280824
356286
641277
1389781
1
1
-
Tableau n" 32
Morbidité générale dans l'ensemble des centres
de santé dépendant des secteurs de la médecine sociale.

-
137 -
/
"
/ "
....
,,'
/
/
ASSLmL-
"
< lation de
....
"
la pro-
/
"motion
/
Possibilité
....
dl utilisation
1
" //
"'--...
,../
{.
, / Contenu\\
1
de la
,
Déc i.s i.cn
Perçu
:--{Be.OiD
de faire dea
l,:romoti?'- - - i
~--- courses
1
'--
1
H
1
1
1 1
1 __
, _
1
1
~
- -- -.,
1
1
-,
1
'-
1
1
1
1
1----{
G-:
0 -
-
counai •• aDCe~
L
l- --f
Attitüde
]--j- - ï
J,
Effet du Prix
r-I
1
1
l
'
Effet de Il Atti-
1
,
1
tue.
1
1
1
J,
.

1
\\
l
'f----- •
1
1
1 Image du produi~ ,
1
Diicision
L...
<
'f
1
1
L!erçue , - _..J,
------
d'Achat
1 1
1
1
---~-
-.
1
1
1
t .v
1
,
Décision
1
Effet de l'effort
de
de vente
Parler
1
1
1
1
Taux
1
1
d'achat
Emissio
de publici-
té de bouche
1
à oreille
r-....Y---,
_ _..--.
Stock du
1
1
1
,--
1 Produit
1
t
1
Possession •
du
L_, __ .J
Contenu du
1
1
Produit
bouche à
1
--
oreille
t,
1
/ - , /
.......
1<
..J
./ Conecm- <,
<mation ou "').
"Usage
/
~
,
/
' , /
Figure nO 13
Modèle de comportement
d'AMSTUTZ.

-
133 -
-
-•c
.'
1
..
'.••,=
'!
1!1~~
~~~!1
..'C'o/ ";'-'IIi

- 189 -
Les tableaux des pages suivantes nous donnent en nombre les
diffêrents cas morbides observés en Cate d'Ivoire dans le courant de
l'année 1978.
Ces cas morbides sont chiffrés en fonction des différentes
maladies et par tranche d'!ge. Les cases vides correspondent à des
observations nui les.
Ces tableaux permettent de se rendre compte de l'importance
des différentes maladies en Côte d'Ivoire.

- 190 -
0
1-4
5-14
15 ans
DIAGNOSTICS
an
ans
ans
et plus
TOTAL
Cholêra
Typho!de et paratyphorde
2
2
Amibiase
47
66
232
1280
1625
Affections diarrhéiques graves
203
484
761
2094
3542
Tuberculose pulmonaire
5
51
56
Tuberculose, autres fo~es
9
9
Li!pre
5
5
Diphtérie
Coqueluche
93
222
140
455
Méningite cérébro-spinale
3
3
(méningocoque)
Tétanos
21
36
91
148
Poliémyéli te
ariole
Varicelle
49
234
868
859
2010
Rougeole
1112
2249
1008
628
4997
Tableau nO 31
Morbidité générale dans les centres de
santé urbains
Sourae:
Annuaire Stiatn-stn-que du. MiniBt~re de La
Santié de este d'Ivoire
Ann4e 1978
P. JJ.

- 191 -
DIAGNOSTICS
0
1 - 4
5 - 14
15 ans
TOTAL
an
et 01U8
Rubéole
14
28
12
2
56
Rage
1
Oreillons
3
25
57
58
143
Trachome
1
42
270
313
Typhus
Autres rickettsioses
Palud.isme
3181
6962
9587
22252
41982
Trypanosotlliase
6
34
262
302

Syphilis
32
8
518
558
1
!
Gonorrbée (Blennorragie)
24
306
6574
6904
Chancre maux
76
76
1
,
Pian
2
86
382
302
772
1
ScbJ.stosomJ.ase vesJ.cale
1
269
642
912
,
Schistosomisse intestinale
1
27
1
109
137
1
Oncbocerco se
6
18
i
142
166
,
1
1
Dracunculose (ver de Guinée)
161
906
921
1898
3886
1
,
Ankylostomiase
7
757
2599
5303
8666
!
Autres helminthiases
7
120
883
1
1760
2770
,
1
1
1
Tableau nO 31
Morbidité générale dans les centres de
santé urbains
(suite)

- 192 -
DIAGNOSTICS
0
1 - 4
5-14
15 ans
TOTAL
an
ans
ans
et plus.
Autres maladies infectieuses
434
575
1506
5603
8118
et parasitaires
Tumeurs
6
37
308
351
,
Goitre endêadque
6
6
-
-
-
1
Diabète sucré
171
165
28
364
!
,
Avitaminoses
5
16
45
66
,
1
Kwashiorkor (malnutrition)
!
1
4
14
i
19
,
Autres maladies endocriniennes
,
,
1
du métabolisme et de la nutrition
396
858
653
2499
; 4406
1
,
,
,
,
- Maladies du sang et- des organes bêaa to •
12
54
183
620
869
1
1
Alccol~ troubles mentaux et
1
1
92
93
1
psychiques
1
1
Maladies du système nerveux
851
1347
2091
3281
, 7570
,
central et périphérique
,
,
Maladie des yeux et de ses
14
418
754
1615 j 2801
1
annexes
1
i
,
Maladie des orei lles
9
290
602
1252
2153
1
Maladie
de l'appareil circulatoire
1
166
1414
1581
Grippe
3
22
293
318
i
,
Autres maladies de l'appareil
,
respiratoire
3380
4346
5152
11706
24584
Maladies de l'appareil digestif
3610
4689
7241
16729
32269
Tableau
N° 3 1
Morbidité générale dans les centres de
santé urbains.
(suite)

- 193 -
DIAGNOSTICS
0
1
1 - 4 1 5 - 14
15 ans
,
i
TOTAL
1
an
ana
ans
et plus
i
i
1
,
1
1
)Maladies de l'appareil urinaire
1
7
55
,
571
4902
5535
i
1
,
1
1
,
,,
,
,
i
,
IMaladies des organes génitaux
1
!
3
,,
35
1202
1241
1
i
,
,
i
IAvortements
,
33 1
33
1
1
1
1
,
i
1
rt0utes autre9
c~plications de
,
1
la grossesse et des suites de
,
278
278
couche
,
1
,
,
i
iMaladies de la peau
et du
2798
i
5165
7523
17089 ' 32575
tissu
80U8-C utané
,
!
,
~ladies
;
du système ostéo-
musculaire et des tissus conjonctifs
5
15
47
995
1062
,
,
Anomalies congénitales
39
1
52
1
92
1
Causeade morbidité liée à une
dystocie

,
1
toutes autres causes de
;
1
morbiditês prénatales
2
16
18
,
1,
1
Jaunisse (ictère)
2
i
3
38
74
117
,
!
,
1
,
AutTes maladies et états mal définis
165
437
1257
12470 \\14329
1
,
i
i
,
Fracture, traumatismes iutra-
1
i
crâniens et internes
1
8
20
68
96
,
,
i
i
Brûlures
2
38
,
75
103
218
1
,
,
1
Empolsonnements et morsures de
30
,
151
,
452
633
1
,
1 sernent
1
,
Tous autres empoisonnements
1
et
2
8
20
86
116
intoxications
i
,,
Tous autres traumatismes
76
777
2264
5042
8159
TOTAL
il 6930
31505
48626
133504 1230565
1
,
1
1
Tableau n°
31
Morbidité générale dans les centres de
santé urbains.

- 195 -
0
1 - 4
5 - 14
15 ans
TOTAL
1
DIAGNOSTICS
an
et plus
Rage
12
43
25
80
1
Oreillons
118
1657
Il
2537
1434
5746
,
Trachome (maladie des yeux)
31
117
250
392
790
1
Typhus
1
1
1
1
Autres rickettsioses
352
2678
3137
4539
10706
1
Paludisme
25237
61070
74837
125812
286956
Trypanosomiase
1
33
7
41
Syphilis
162
448
1032
3769
5411
Gonorrhée (Blennorragie)
2
245
2586
29197
32030
Cha.ncre maux (maladie vénérienne)
310
701
690
1911
3612
.
ian
186
5350
8894
5214
19644
Schistosomiase vésicale
2
391
1547
1174
3114
Schistosomiase intestinale
2
81
438
626
1147
nc.hocercose
28
275
1712
2015
Dracunculose (ver de Guinée
3
310
844
1929
3086
Ankylostomiase
140
2468
4210
7666
14484
utres helminthiases
2032
12731
13947
10118
38828
utres maladies infectieuses et
1382
5458
5690
9593
22123
parasitaires
umeurs
241
1021
2049
3252
6563
Tableau n°
32
Morbidité
générale dans l'ensemble des centres
de santé dépendant des secteurs de la médecine sociale
(suite)

- 198 -
,
0
1 - 4
5 - 15
15 ans
DIAGNOSTICS
an
ans
ans
et plus
TOTAL
Cboléra
Typhoïde et paratyphoïde
7
49
135
191
Amibiase
77
550
852
2886
4365
- Affections diarrhéiques graves
1347
2296
2151
4489
10283
Tuberculose pulmonaire
17
37
95
620
769
Tuberculose, autres formes
3
19
23
31
76
Lèpre
2
3
6
23
34
Diphtérie
2
1
3
Coqueluche
685
2050
1041
20
3796
Miningite cérébro-spinale
4
11
57
124
196
(méningocoque)
1
,
Tétanos
127
66
143
249
585
1
,
1
i
i,
Poliomyélite
3
3
i
,
,
Variole
!,
,
,
,
Varicelle
436
1765
2198
2900
i
7299
i
1
i
Rougeole
3514
7838
3677
1201
16230
1
,
1
i
i
,
,
Fièvre jaune
i
1
,
,
1
,
,
Rage
8
9
17
,
1
,
1
1
,
Oreillons
27
538
716
600
1881
1
Tableau nO
33
Morbidité générale dans l'ensemble des hSpitaux
Source : Annuaire Statistique du. MiniBt~re
de la Santd de C~te d'Ivoire
Ann~e 1978
P.
29.

- 199 -
0
1 - 4
5 -14
15 aus
DIAGNOSTICS
an
ans
aus
et plus
TOTAL
ITrachome
4
120
153
2317
2594
-
i,
Typhus
1
1
!Autres rickettsioses
1
14
33
47
!
Paludisme
14829
33588
34332
54406
137155
1
1
-
-
Trypanosomiase
1
1
2
27
30
1
1
Syphilis
29
114
330
1995
2468
i
Gonorrhée (Blennorragie)
25
101
1654
17493
19273
i
,
Chancre maux
1
7
2\\
176
204
1
Pian
512
1943
1
2561
1925
6941
Shistosomiase vésicale
2
232
745
859
1838
Schistosomiase intestinale
2
64
358
754
1178
1
Onchocercose
4
44
235
2298
2581
Dracunculose (ver de Guinée)
29
268
697
21 15
3109
Ankylostomiase
193
2022
4030
7322
13567
,
Autres helminthiases
682
4498
3772
4749
13701
Autres. maladie, infectieuses
889
2184
2764
4018
9855
et parasitaires
,
Tumeurs
105
273
524
1228
1
,
2130
1
1
,
Goitre endémique
8
102
,
110
Diabète sucré
4
233
i
237
,
;
Tableau na 33
Morbidité
générale dans l'ensemble des hôpitaux
(suite)

- 200 -
DIAGNOSTIC
0
1 - 4
5 - 14
15 an.
TOTAL
an
an.
an.
at plus
Avitaminoses
526
732
618
482
2358
Kwashiorkor
394
1243
386
5
2028
Autres maladies endocriniennes
du métaboliSU!-e et de la nutrition
708
1515
1168
2389
5780
-Maladies du sang et da.
251
910
995
2616
47-72
organes hématop.·
Alcoolisme. troubles mentaux at
81
109
185
1273
1648
pschyques
Maladies du système nerveux
central et périphérique
928
1464
1480
6857
10729
Maladies des yeux et de ses
2052
3952
4815
7673
18492
annexes
Maladies da.
oreilles
1339
2868
2871
4755
11833
Maladies de Il appareil circulatoire
465
722
1470
6084
8741
Grippe
458
1519
1973
4946
8896
Autres maladies de l'appareil
respiratoire
12823
17775
15794
26077
72469
1
Maladies de l'appareil digestif
11529
16991
16060
30586
75166
Maladies de l'appareil urinaire
44
228
1178
6849
8299
Maladies des organes génitaux
i
31
92
536
7001
7660
1
Avortements
2
814
816
1
!
i
Toutes autres complications de la
,
165
1943
2108
,
grossesse et des suites de couche
1
1
Tableau
nCl 33
Morbidité générale dans l'ensemble des hôpitaux
(suite)

- 140 -
'Exp~riences
v€cues
1
1
·Attitude
1
1
1
Effet de l'attitude
1
!ffe t du prix
nëctetee
1
1
de
_ _ ...J
1
L_
Prescrire
1
le m€dicament
1
1
E
et
e
effort
de promotion
t
--"T
1
Décision
d'en parler aux
réunions
ϐddcal.e s
Emission de
Publicité de
bouche à
oreille

1
1
...
Figure nO 14
Modèle de cOmportement du m€decin
Source: contruction personnelle.

- 201 -
o
1 - 4
5 - 14
15 ans
DIAGNOSTIC
TOTAL
an
ana
ana
et plus
Maladies de la peau et du tissu
4555
12325
16120
21870
54870
sous-cutané
Maladies du système ostéo-
musculaire et des tissus

260
1104
2880
10201
14445
onjonctif
Anomalies congénitales
198
709
197
241
1345
ause de morbidités liée â une
39
5
108
152
ystocie
ous autres causes de morbidités
65
27
4
6310
6406
rénatales
aunisse (ictère)
34
94 i
143
573
844
!
1
~utres maladies et étatsmal défini
2483
5397
4183 i 13904
25967
1
~ractures.traumatismesintra-
23 i
2131,
428 1
1639 !
2303
fcrânieus et internes
1
,
,
1
i
1
.
1
,
,
~rûlures
141
1
1
6161,
71 1 1
991
2459
1
;
1
1
~poisonnementset morsures
13
71 ,
1485 1
2006
~e serpent
i
,
1
Tous autres empoisonnements
241 '
924
1371 i
2617 !
5153
et intoxications
!!
,
ITous autres traumatismes
1286
4469 .
9557 i
19520 i
34832
;
1
TOTAL
64511
1360801
148953 !
305149
654693
Tableau
N° 33
MOrbidité générale dans l'ensemble des hôpitaux
(suite)

ANNEXE N° 6
LES DONNËES RELATIVES AUX
ANALYSES
FACTORIELLES.

- 202 -
Les tableaux qui figurent dans les pages qui suivent sont
relatifs aux diff'rentes données des analyses factorielles des corres-
pondances. Elles proviennent des résultats du traitement informatique.
Nous pr'senterons pour chacune de ces analyses
- un tableau des taux d'inertie
- deux tableaux
de contributions absolues et relatives
Les significations des codes utilisés pour les caractéristiques
des médecins sont les suivantes :
T V 1
capitale
T V 2
autres villes de la Cate d'Ivoire
GE N
généralistes
5 P E
epêc le l Larea
AT 1
anciens m'decins
AT 2
jeunes médecins
E P R
exercice dans le privé
E P U
exercice dans le public
E M l
exercice mi:ztte
G R P
exercice en groupe
5 E U
exercice seul

ANALYSE
FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES
N° 1
(AFCl)
LES PRINCIPAUX TYPES DE MALADIES
en
COTE d'IVOIRE

- 203 -
!
VALEURS
PROPRES
TAUX
n'INERTIE
INERTIE
CUMULEE
0, J361390E-o 1
44,21
44,21
O,9706385E-oZ
31,52
75,73
O,3513169E-oZ
1 1,41
87, 13
O,193D176E-oZ
6.27
93,40
O,J263365E-02
4,10
97,50
0.7686928E-03
2,50
100,00
Tableau na 34
AFC
- Valeurs propres et taux d'inertie.
1

CONTRIBUTIONS -ABSOLUES -
CONTRIBUTIONS
RELATIVES
PACT 1
PACT 2
PACT 3
FACT 4
PACT 1
PACT 2
PACT 3
PACT 4
liA
0,219
18,577
0,358
0,615
0,015
0,915
0,006,
0,006
liB
0, 191
16,180
0,312
0,535
0,015
0,915
0,006
0,006
12A
24,056
3,836
0,076
3,269
0,863
0,098
0,001
0,017
12B
9,164
1.461
0,029
1.245
0,863
0,098
0,001
0,017
IJA
2,721
0,787
16,381
12,119
0,284
0,059
0,441
0,179
13B
1,224
0,354
7,371
5,453
0,284
0,059
0,441
0, J79
14A
1,619
0,403
0,001
2,446
0,551
0,098
0,000
0, 1 18
14B
2,852
0,710
0,002
4,309
0,551
0,098
0,000
0, 118
15A
5,212
8,177
8,502
0,584
0,379
0,424
0,160
0,006
158
5,985
9,388
9,761
0,670
0,379
0,424
0,160
0,006
16A
0,108
1,059
0, 181
1,446
0,096
0,671
0,042
0, J82
168
0,789
7,719
1,322
10,535
0,096
0,671
0,042
0,182
17A
14,438
0,781
5,750
0,604
0,800
0,031
0,082
0,005
17B
4,594
0,248
1,829
0,192
0,800
0,031
0,082
0,005
18A
8,104
1,403
2,234
7,40.1
0,686
0,085
0,049
0,089
188
)],481
1,988
3,165
10,485
0,686
0,085
0,049
0,089
19A
0,578
3,397
4,220
6,597
0,107
0,449
0,202
0,173
198
1,517
8,916
11,078
17,318
0,107
0,449
0,202
0, 173
DIA
1,318
0,177
11,302
2,842
0,266
0,025
0,589
0,081
DIB
1,412
0,189
12,109
3,045
0,266
0,025
0,589
0,081
ONA
i , 125
6,634
1,869
3,859
0,137
0,576
0,059
0,067
ONB
1,292
7,617
2,146"
4,431
0,137
0,576
0,059
0,067
PACT 5
PACT 6
PACT 7
PACT 8
PACT 5
PACT 6
PACT 8
PACT 9
liA
2,775
10,290
0,018
0,040
118
2,417
8,962
0,018
0,040
12A
5,095
1,987
0,017
0,004
12B
1,941
0,757
0,017
0,004
IJA
1,588
3,724
0,015
0,022
13B
0,715
1,676
0.015
0,022
14A
6,740
1,032
0,213
0,020
148
Il,875
1,818
0,213
0,020
15A
4,229
0,461
0,029
0,002
15B
4,855
0,529
0,029
0.002
16A
0,097
0.014
0,008
0,001
16B
0,710
0,103
0,008
0,001
17A
8,882
11,780
0,046
0,037
17B
2,826
3,748
0,046
0,037
18A
9,371
3,706
0,074
0,018
18B
13,276
5,250
0,074
0,018
19A
3.390
0,966
0,058
0,010
19B
8,899
2,535
0,058
0.010
DIA
1,514
0.882
0,028
0,010
DIB
1,622
0,945
0,028
0,010
ONA
3,346
18.079
0,038
0,124
ONB
3,841
20,758
0,038
0,124
Tableau n° 35
AFC
Les données relatives à la
1
qualité de la représentation.

- 205 -
CONTRIBUTIONS
ABSOLUES
,CONTRIBUTIONS RELATIVES
FACT 1
'FACT 2
FACT 3
FACT 4
FACT. 1
FACT 2
FACT 3
FACT 4
TVl
1.648
0,395
0,459
7,343
0,316
0,054
0,023
0,200
TV2
3,383
0,81 1
0,941
15,072
0,316
0,054
0,023
0,200
. GEII
i
41.006
0,518
0,395
5,414
0,945
0,009
0,002
0,018
ISPE
25.059
0,317
0,242
3.308
0,945
0,009
0,002
0,018
1
'ATI
0,427
0,141
23,291
IO~897
0,041
0,011
0,666
0,17 t
, !
j !AT2
0,458
0, 15 1
24,954
Il,675
0,047
0,01 1
0,666
0, 171
IEPR
5.851
25,676
17,369
0,001
0,188
0,590
0,144
0,000
IEPU
0,213
21,749
0,044
0,204
0,014
0,,983
0,00 1
0,002
,
,100
0',668
4'1,770
7;816
l , 197
0,017
0,890
0,051
0,004
iGllP
7,707
0, 111
8,867
16,253
0,609
D,DIO
0, 181
0.182
!SEn
13,580
0,301
15,622
28,637
0,609
D,DIO
0, 18 1
0,182
FACT 5
FACT 6
FACT 7
FACT 8
FACI 5
FACT 6
FACT 7
FACT 8
!TVI
22,804
0, 1 10
0,406
0,001
!TV2
46.809
0,225
0,406
0,001
!
GER
9, 133
5.903
0,029
0,007
S?E
5,56\\
3,424
0,020
0,007
ATI
4,925
8,555
0,051
0,054
AT2
5,320
9,166
0,051
0,054
'EPR
0,085
42,39B
0,000
0,077
IEl'U
0,203
0,,000
0,001
0,000
,
' EMI
0,703
26,053
0,002
0,037
GRF
1,592
1 ,617
0,012
0,007
SEU
2,80S
2,849
Tableau n° 36 AFCl
Les données relatives à la qualité
d~ la représentation
/

ANALYSE
FACTORIELLE
DES
CORRESPONDANCES N°
2 (AFC Z)
tES
TYPES n'INFORMATION
DU
MALADE

-Z06-
VALEURS PROPRES
TAUX
D'INERTIE
INERTIE
CUMULEE
O,9233Z01E-oZ
52,86
52,86
0,309 1Z92E-oZ
17.70
70,56
0, Z98Z150E-oZ
17,07
87,63
O,1759192E-oZ
10,07
97,71
O,Z950357E-03
1,69
99,39
0,I057231E-03
0,61
100,00
Tableau nO 37
AFCZ
Valeurs propres et taux
dl inertie.

- 207 -
CONTRIBUTIONS
ABSOLUES
CONTRIBUTIONS RELATIVES
FACT 1
FACT 2
FACT 3
FACT 4
FACT 1
FACT 2
FACT 3
FACT 4
31A
1,266
81,470
3,977
4,076
0,041
0,891
0,042
0,025
31B
0,069
4,444
O,2J7
0,222
0,041
0,891
0,042
0,025
32A
17,766
3,6] 1
17,022
J , 156
0,714
0,049
0,221
0,009
32B
7,366
1,497
7,058
0,479
0,714
0,049
0,221
0,009
33A
0,302
4,668
0,136
31 .594
0,036
0,186
0,005
0,717
338
0,071
1,092
0,032
7,394
0,036
0,186
0,005
0,717
34A
15,856
0, 110
14,051
IO,62~
0,690
0,002
0,191
0,088
34B
10,420
0,073
9,234
6,981
0,690
0,002
0.197
0,088
35A
13,112
0,167
1,383
4,213
0,830
0,004
0,028
0,051
35B
1,513
0,019
0,160
0,486
0,830
0,004
0,028
0,05\\
36A
7J 162
0,070
2,081
3,062
0,829
0,003
0,078
0,068
368
15,915
0,155
4,625
6,805
0,829
0,003
0,078
0,068
37A
- 6,333
·1,809
27,603
15,798
0,331
0,032
0,466
0,157
378
2,850
0,814
12,421
7, 109
0,331
0,032
0,466
0,157
FACT 1
FACT 2
FACT 3
FACT 4
FACT 1
FACT 2
FACT 3
FACT 4
31A
0,427
0,269
0,000
0,000
318
0,023
0,015
0,000
0.000
32A
l ,737
13, 135
0,002
0,006
328
0,720
5,446
0,002
0,006
33A
9,735
13,447
0,037
0,018
33B
2,278
3,147
0,037
0,018
34A
16,704
0,495
0,023
0,000
34B
10,977
0,325
0,023
0,000
3SA
40,527
8,031
0,082
0,006
35B
4,676
0,927
0,082
0,006
36A
0,096
16,967
0,000
0,022
368
0,213
37,705
0,000
0,022
37A
8,196
0,064
0,014
0,000
37B
3,688
0,029
0,014
0,000
Tableau n° 38 AFC z
les données relatives il la qualité
de la représentation.

- 208 -
CONTRIBUTIONS ABSOLUES
CONTRIBUTIONS RELATIVES
FACT 1
FACT 2
FACT 3
FACT 4
FACT 1
FACT 2
FACT 3
FACT 4
TVI
2.077
5.244
0.088
11.113
0.337
0.285
0.005
0.344
TV2
4.263
10.764
0.180
22.811
0.337
0.285
0.005
0.344
GEN
1.710
16.002
7. 193
0.251
0.166
0.520
0.226
0.005
SPE
1.045
9.779
4.396
0.154
0.166
0.520
0.226
0.005
AT1
23.018
0.002
Il.369
1.570
0.841
0.000
0.134
0.011
AT2
24.662
0.002
12.181
1.682
0.841
0.000
0.134
0.01 1
!FR
18.706
10.997
13.574
28.628
0.576
0.113
O. 135
0.168
EPU
0.002
8.058
2.864
9.299
0.000
0.497
0.170
0.326
EIlI
Il.063
16.898
47.976
9.013
0.326
0.167
0.456
0.051
GRP
4.872
8.058
0.065
5.604
0.534
0.296
0.002
O. 117
SEU
8.583
14.197
0.114
9.874
0.534
0.296
0.002
0.117
FACT 5
FA<:r 6
FACT 7
PACT 8
FACT 5
FACT 6
FACT 7
FACT 8
TVI
0.850
13.388
0.004
0.025
TV2
1. 745
27.477
0.004
0.025
GEN
21.361
15.553
0.066
0.017
SPE
13.054
9.502
0.066
0.017
ATI
12.305
0.012
0.014
0.000
AT2
13.184
0.013
0.014
0.000
EPR
0.409
19.066
0.000
0.007
EPU
0.444
1. 748
0.003
0.004
EIlI
1• 156
0.100
0.001
0.000
GRP
12.850
4.758
0.045
0.006
SEU
22.641
8.384
0.045
0.006
Tableau n° 39
AFC2
Les données relatives à la qualité de la
représentation.

ANALYSE
FACTORIELLE
DES CORRESPONDANCES

3
(AFC3)
LES
METHODES DE PRESCRIPTION LES PLUS UTILISEES

-
209 -
'VALEURS PROPRES
TAUX Dl INERTIE
:INERTIE CIJM1JLEE
O,7917429E-02
55,82
55,82
O,3587414E-02
25,29
81, 12
O,I697815E-02
Il,97
93,09
O,8736322E-03
6, 16
99,25
O,6804237E-04
0,48
99,73
O,3854865E-04
0,27
100,00
Valeurs propres et taux dl inertie

- 210 -
CONTRIBUTIONS ABSOLUES
CONTRIBUTIONS RELATIVES
FACT 1
.ACT 2
FACT 3
FACT 4
F;\\CT 1
FACT 2
FACT 3
FACT 4
41A
0,096
t , 50 t
0,196
1,642
0,096
0,681
0,042
0, 181
41B
2,685
42,028
5,502
45,969
0,096
0,681
0,042
0, 181
42A
0.713
0,840
21,816
8,658
D, 101
0,054
0,664
0,136
428
0,206
0,243
6,302
2,501
0, ID 1
0,054
0,664
0,136
43A
22.786
0,147
30,523
O. 157
0,773
0,002
0,222
0,001
438
Il,101
0,072
14,870
0,077
0,773
0,002
0,222
0,001
44A
0,001
10,669
2,379
8,498
0,000
0,757
0,080
0,147
44B
0,001
16,236
3,620
12,932
0,000
0,757
0,080
0,147
45A
19,948
4,382
5,744
Il,937
0,806
0,080
0,050
0,053
45B
7,599
1,669
2,188
4,547
0,806
0,080
0,050
0,053
46A
28,252
18,000
5,559
-2,497
0,743
0,2]4
Q,031
0,,007
46B
6,612
4,213
1.30 J
0,584
0,743
0,214
0,031
0,007
47A
0,000
0,000
0,000
0,000
3,504
14,018
5,633
0,644
FACT
5
FACT 6
FACT 7
FACT 8
FACT 5
FACT 6
FACT 7
FACT 8
41A
0,0 Il
0,003
0,000
0,000
41B
0,297
0,07\\
0,000
0,000
42A
26,823
18,735
0,033
0,013
42B
7.749
5,412
0,033
0,013
43A
2,460
Il,169
0,001
0,002
43B
i, 19B
5,441
0,001
0,002
44A
4,832
13,277
0,006
0,010
44B
7,352
20,205
0,006
0,010
45A
30,290
0, 113
0,011
0,000
45B
Il,539
0.043
0,01 1
0,000
46A
6·,038
20,689
0,001
0,003
46B
1,413
4,842
0,001
0,003
47A
0,000
0,000
0.644
2,575
Tableau nO 41
AFC
les données relatives â la qualité
3
de la reprégentation.

- 211 -
CONTRIBUTIONS ABSOLUES
CONTRIBUTIONS RELATIVES
PACT 1
PACT 2
PACT 3
PACT 4
PACT 1
PACT 2
PACT 3
PACT 4
TVI
0,780
1.400
14.830
9.151
0.138
O. 112
0.562
0.178
TV2
1.600
2.874
30.439
18.783
0.138
O. 112
0.562
0.178
GEN
5.515
15.756
6.432
17.875
0.342
0.442
0.085
0.122
SFE
3.370
9.629
3.931
10.924
0.342
0.442
0.085
0.122
ATI
22.543
0.621
7.948
13.076
0.867
0.011
0.066
0.055
AT2
24.153
0.665
8.516
14.010
0.867
0.0 Il
0.066
0.055
EPR
17.218
5.695
19.842
0.950
0.701
0.105
0.173
0.004
!PU
0.003
3.237
0.091
0.157
0.002
0.912
0.012
0.011
EMI
9.969
5.666
7.883
0.028
0.686
0.177
o. 116
0.000
GRP
5.376
19.717
0.032
5.447
0.360
0.598
0.000
0.040
SEU
9.473
34.740
0.057
9.598
0.360
0.598
0.000
0.040
PACT 5
PACT 6
PACT 7
PACT 8
PACT 5
PACT 6
PACT 7
PACT 8
TVI
5.725
0.872
0,009
0,001
TV2
11.755
1.791
0.009
0.001
GEN
16.485
0.007
0.009
0.000
SPE
10.071
0.004
0.009
0.000
ATI
4.019
0.069
0.001
0.000
AT2
4.305
0.074
0.001
0.000
EPR
42.853
4.820
0.015
0.00 1
EPU
2.717
16.212
0.015
0.049
EKI
1.606
61.055
0.001
0.020
GRF
0.168
5.467
0.000
0.002
SEU
0.296
9.630
0.000
0.002
Tableau na 42
AFC3
Les données relatives à la qualtié de la
représentation (suite)

ANALYSE
FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES

4 (AFC4)
LES CRITERES DE DECISION DES MEDECINS PODR LE CHOIX DES
MEDICAMENTS

-
212 -
'{ALEURS
PROPRES
TAUX
n'INERTIE
INERTIE
CUMULEE
0,1619262E-Ol
47,60
47,60
O,6667561E-02
19,60
67,19
O,6386079E-02
18,77
85,97
o,3273199E-02
9,62
95,59
o,I281264E-02
3,77
99,35
0,2203818E-03
0.65
100,00
.
Tableau nO
43
AFC4
Valeur propre.
et taux d'inertie

- 213 -
CONTRIBUTIONS ABSOLUES
CONTRIBUTIONS RELATIVES
PACT 1
PACT 2
PACT 3
PACT 4
PACT 1
PACT 2
PACT 3
PACT 4
51A
0,546
8,340
2, 193
0,500
0,101
0,635
0,160
0,019
51B
0,128
1t 952
0,513
0, 117
0, 101
0,635
0,160
0,019
52A
5,166
12,655
24,696
5,629
0,242
0,244
0,456
0,053
52B
1,348
3,301
6,442
1,468
0,242
0,244
0,456
0,053
53A
4,383
43,789
17,790
8,641
0,140
0,577
0,225
0,056
53B
0,239
2,389
0,970
0,471
0,140
0,577
0,225
0,056
54A
2,154
0,125
10,046
14,334
0,236
0,006
0,434
0,317
54B
1,050
0,061
4,894
6,983
0,236
0,006
0,434
0,317
56A
12,496
0,233
0,749
4,372
0,805
0,006
0,019
0,057
56B
5,623
0,105
0,337
1,967
0,805
0,006
0,019
0,057
57A
20,968
14,180
2,374
5,535
0,710
0,198
0,032
0,038
578
Il,901
8,048
1,347
3, 142
0,710
0,198
0,032
0,038
58A
:3,139
0,007
4,090
2,716
0,565
0,001
0,290
0,099
58B
0,735
0,002
0,957
0,636
0,565
0,001
0,290
0,099
59A
2,159
0,547
4,638
10,987
0,333
0,035
0,282
0,343
59B
6,189
1,568
13,294
31,496
0,333
0,035
0,282
0,343
SOA
19,899
2,467
4,266
0,919
0,743
0,038
0,063
0,007
50B
1,877
0,233
0,402
0,087
0,743
0,038
0,063
0,007
PACT 5
PACT 6
PACT 7
PACT 8
PACT 5
PACT 6
PACT 7
PACT 8
51A
0,988
2~~310
0,014
0,071
51B
0,231
6,626
0,014
0,071
52A
1,0 11
0,238
0,004
0,000
52B
0,264
0,062
0,004
0,000
53A
0,746
0,143
0,002
0,000
53B
0,041
0,008
0,002
0,000
54A
0,590
1,099
0,005
0,002
54B
0,287
0,536
0,005
0,002
56A
19,147
17,805
0,098
0,016
56B
8,616
8,012
0,098
0,016
57A
6.,349
1L,631
0,017
0,005
57B
3,604
6,602
0,017
0,005
58A
0,765
14,067
0, a11
0,034
58B
0,179
3.292
0,0 Il
0,034
59A
0,539
0.224
0,007
0,000
59B
1,544
0,642
0,007
0,000
50A
50,349
0,643
0,149
0,000
50B
4,750
0,061
0,149
0,000
Tableau nO 44
AFC4
Les données relatives à la qualité
de la représentation.

- 214 -
.
CONTRIBUTIONS ABSOLUES
CONTRIBUTIONS
RELATIVES
.
FACT 1
FACT 2
FAc:I 3
FACT 4
FACT 1
FACT 2
FAc:I 3
FACT 4
TVI
6.126
11.939
0.248
3.441
0.510
0.409
0.008
0.058
TV2
12.575
24.505
0.509
7.063
0,510
0.409
0.008
0.058
GEN
23.300
2.517
0.013
0.947
0.866
0.039
0.000
0.007
Sl'E
14.239
1.538
0.008
0.579
0.866
0.039
0.000
0.007
AIl
16.596
4. 112
0.907
4.524
0.783
0.080
0.017
0.043
AT2
17.782
4.406
0.972
4.847
0.783
0.080
0.017
0.043
EPR
1.672
16.097
25.490
40.299
0.062
0.247
0.374
0.303
EPU
0.165
II. 163
0.434
1.442
0.031
0.849·
0.032
0.054
Eill
0.003
22.586
30.838
4.712
0.000
0.407
0.533
0.042
GlU!
2.730
0.412
14.693
II. 639
0.243
0.015
0.515
0.209
SEU
4.811
0.725
25.888
20.507
0.243
0.015
0.515
0.209
FAc:I 5
FACT 6
FACT 7
FACT 8
FACT 5
FACT 6
FACT 7
FACT 8
TVI
0.456
10.549
0.003
0.012
TV2
0.936
21.654
0.003
0.012
GEN
28.869
6.422
0.085
0.003
SPE
17.642
3.925
0.085
0.003
ATI
20.253
1.884
0.076
0.001
AI2
21.700
2.018
0.076
0.001
EPR
3.843
3.978
0.0 11
0.002
EPU
0.935
8.274
0.0 11
0.002
EIlI
0.553
27.514
0.014
0.021
GRO
1.742
4.990
0.012
0.006
SEU
1. 742
4.990
0.012
0.006
Tableau nO 45
AFC4
Les données relatives à la qualité de la
représentation. (suite)

-
215 -
LISTE
DES
TABLEAUX
Pages
Tableau nO
Evolution des dépenses sanitaires
18
de 1970 il 1974
Tableau nO 2
Statistiques de Mortalité de huit
21
maladies transmissibles
Tableau n' 3
Importance des hôpitaux en nombre de lits
38
.
Tableau nO 4
Répartition du corps médical
40
Tableau nO 5
Répartition géographique des médecins
41
Tableau nO 6
Répartition géographique
des pharmaciens
42
Tableau nO 7
Evolution des étudiants de médecine
43
de 1974 il 1977
Tableau nO 8
Effectifs des étudiants en médecine reçus aux
44
examens
(1976 - 1977)
Tableau nO 9
Evolution des effectifs de deuxième et troi-
46
sième année de médecine dentaire
Tableau nO 10
Répartition des médecins suivant la taille
58
de la ville
Tableau nO Il
Répartition des médecins suivant la spécialité
59
médicale
Tableau nOl2
Répartition des médecins suivant le mode
60
d'exercice médical
Tableau 0°13
Exemple de tableau de contingence
71
Tableau n° 14
Classification des types de maladies suivant
76
l'importance des consultations.
Tableau n Ol5
Prédominance dans la capitale de deux types de
77
maladie. Comparaison avec les autres
villes.
Tableau n° 16
Types de maladies prépondérantes dans les
78
autres villes, par comparaison à la capitale
Tableau nal7
Nombre
moyen
de consultations journalières
84
par médecin.

216 -
Pages
Tableau nO 18
Importance des méthodes de prescription
85
médicale
Tableau nO 19
H~thodes de prescription discriminantes sur la
87
taille de la vilie
Tableau n° 20
Les critères de décision des médecins
93
Tableau nO 21
Opinions des m~decins vis-à-vis des
99
visiteurs médicaux
Tableau nO 22
N9Œbre moyen mensuel de visiteurs médicaux
100
reçus par médecin
Tableau n° 23
Répartition du temps de lecture (en minutes)
101
des revues ou journaux médicaux
Tableau nO 24 : Principaux types d'information attenaue du
102
malade
Tableau D' 25
Comparaison de deux variables discriminantes par
103
la taille de la ville
Tableau D' 26
Attitude des médecins à l'égard des symposiums
108
Tableau D' 27
Les genres de livres médicaux
lia
Tableau u' 28
Les littératures préférées des médecins
III
Tableau D' 29
Le raIe du visiteur médical
184
Tableau u' 30
Eléments constitutifs d'une revue médicale
186
Tableau u' 31
MOrbidité générale dans les centres de
190
santé urbains
Tableau u' 32
Morbidité générale dans l'ensemble des
194
centres de santé dépendant des secteurs
de la médecine sociale
Tableau n" 33
MOrbidité
générale dans l'ensemble des
198
h5pitaux
Tableau nit 34
AFct Valeurs
propres et taux d'inertie
203
Tableau nO 35
AFCI Les données relatives à la qualité de
204
la représentation
Tableau n" 36
AFCI
Les données relatives à la qualité de
205
la qualité de la représentation (suite)

· 217 -
Pages
Tableau na 37 AFC2
Valeurs propres et taux d'inertie
206
Tableau n° 38 AFC2
Les données relatives à la qualité
m7
de la reprisentation
Tableau n° 39 AFC2
Les données relatives à la qualité
208
de la représentation (suite)
Tableau n° 40 AlC3
Valeurs propres et taux d'inertie
209
Tableau n° 41 APC3
Les données relatives à la qualitê
210
de la représentation
Tableau n° 42 AFC3
Les données relatives à la qualité
211
de la reprisentation (suite)
Tableau nO 43 AFC4
Valeurs propres et taux d'inertie
212
Tableau n° 44 AFC4
Les données relatives à la qualité
213
de la représentation
Tableau nO 45 AFC4
Les dOnD~e6 relatives à la qualité
214
de la représentation (suite)
-000-

-216-
LISTE
DES
FIGURES
Pages
Figure
Morbidité et mortali té adultes
24
Figure
2
Morbidité et mortalité infantiles
25
Figure nO
3
AFGI
Les principaux types de maladies
P ( 1,2)
60 Ter
Figure
3B:
AFGI
Les principaux types de maladies
P ( 1,3)
62
Figure nO
4
AFG3
Les méthodes de prescription médicale
9Z
Figure nO
5
AFG4
Les critères de décision des médecins
96
Figure n~_
6
AFG2
L'information du malade
107
Figure nO
7
Mod~le schématique de prescription dans le
120
secteur privé
Figure nO
6
Modèle schématique de prescription dans le
122
le secteur public
Figure
9
Modèle
schématique de prescription des
125
anciens médecins
Figure n° 10
Modèle schéma tique de prescription des
127
jeunes médecins
Figure nO 11
Modèle de comportement
d'Howard et Sheth
133
Figure nO 12
Modèle de comportement des médecins
135
Figure n° 13
Modèle de comportement
d'AKSTUTZ
137
Figure n° 14
ModUe de comportement du médecin
140
Figure nO 15
Hodile d'information en vue de l'aide
147
à la prescription médicale dans la -
capitale de Côte d'Ivoire
Figure n° 16
Modèle d'information pour la prescription
150
en milieu rural

B 1 BLlO GRAPHI E

- 219 -
1 - OUVRAGES GENERAUX
H. BOURGOIN
"Côte d'Ivoire économie et sociétêtl
P. GUILLAUME
Edit.
STOCK
1979.
A. DUS SAIX
"Les méthodes statistiques appliquées il la gestion"
J.P. INDJEHAGOPIAN
Les édit. des organisations
1979.
Y. EVRAllIJ
"Modlle et décision en marketing"
P. LE MAIRE
DALLOZ
1976.
Y. EVRARD
"Informar::ion et décision en marketing"
P. LE MAIRE
DALLOZ
1976.
P. E. GREEN
et
"Recherche et décision en marketing"
PUG
1974.
D.S. TULL
Ph. ICOTLER
llMarketing Managemene'
Pub li-union
3ème Edit.
1977.
L. LERART
"S t a t i s t i que s et informatiques
appliquées"
J. P. FENELON
DUNOD
2ème édition
1973.
C. LIIERlIIE
"Les techniques d'étude de Marketing"
M C A MARKETING
1979.
,
F.E. MAIROT
Etude et principes de communication d'information
et d'enersean dans les systèmes complexes.
llMcdélisation et Maîtrise des systèmes"
AFCET
1977
Tome
1.
N. MOLINA
La formation et l'information des médecins. "Les
Problèmes économiques du médicament"
Annales économiques
- Edit.
CUJAS
1978. N~ 12.
J. P. VEDRlNE
"Les problèmes économiques du mêd Icerœnt;"
Annales économiques
Edit. CUJAS
1978
N~ 12.

- 220 -
2 - THÈSES. ARTICLES ET DOCUMENTS DIVERS
T. w. IIAlUlIlis
Th~rapeutique traditionnelle
de
1 10 H S
- N°
31.
J. lŒRHARO
La pharmacopée traditionnelle
Thèse de médecine

- Université de Dakar
1971 •
J. LAURENT
La médecine empirique
Thèse de médecine

Université de Bordeaux II
1973
J. O. HUNE
Un médecin traditionnel nous parle
Santé du monde - Magazine de L'a H S
Oct. 1976.
J. C. POMONTI
Une Afrique Parvenue: La Côte d'Ivoire
Le Monde (quotidien français d'information)

29 j anvfer
1980.
J. P. ORIO
La place de la publicité pharmaceutique dans
l'information de l'omnipraticien
Thèse de médecine
Université de Marseille
1979.
H. HlGOT'
Information médicale et publicité pharmaceutique
Thèse de médecine

Université
René Descartes
1979.
L. V. TROMA
Les
DIOLA
Essai d'analyse fonctionnelle sur
une population de Basse Casamance
Ressource IFAN
DAKAR
1959·
SAMBA Koni!:
3ème sympœium arr la pharmacopée traditionnelle
Fraternité Matin (quotidien ivoirien d'information)
1er oc tobre 1979.
J. P. VEDRINE
Techniques quantitatives de marketing
- Cours
de DEA
1976- 1977.

- 221 -
Atlas Côte d1Ivoire
Ministère du Plan
ORSTOH
1979.
BILAN DIAGNOSTIC
Ministère de la santé publique et de la population
(Bilan
1976-1978) Oct. 1978.
Chronique de l'O.M.S. La situation sanitaire en Afrique
1976
n D 30
3 -5
Esquisse
Santé Publique
Travaux préparatoires du Plan
(Plan
1976 - 1980)
Annuaire statistique du Ministère de la Santé et de la Population
de
Côte d'Ivoire
1979.

-
222 -
TABLE
DES
~1ATIÉRES
Pages
INTRODUCTION GENERALE.
A - L'INFORMATION dee MEDECINS en FRANCE
4
1 - Les
sources d'information autre que
l'inforœation des laboratoires pharmaceutiques
4
II - L'information pharmaceutique
4
III - La form.tion médicale continue
6
B - La PROBLEME dB L' INFDRMATION DES MEDECINS
8
en COTE d'IVOIRE
PREMlÉRE. PARTIE
SPÉCIFlCITÉS DE LA MÉDECINE EN
COTE D'IvOIRE
INTROUUCTION
1 1
CHAPITRE I :
POLITIQUE ET SITUATION SANITAIRE EN COTE D'IVOIRE
12
SECTION l
: LES OBJECTIFS POURSUIVIS
13
la) L'amélioration de l'état sanitaire
13
2°) La recherche de nouvelles perspectives
14
de développement des opérations de santé publique
SECTION I I :
LES MDYENS DE LA POLITIQUE DE SANTE
15
la)
Les moyens relatifs à l'amélioration de
l'état sanitaire
15
2°)
Les moyens relatifs à la rechçrche de nouvelles
perspectives de développement
16
30 ) Evolution du Budget du Ministère de la Santé
17
SECTION III
LA SITUATION SANITAIRE DE LA COTE ni IVOIRE
19
la) La mortalité
19
2°) la morbidité
22
36 ) La répartition du potentiel sanitaire
26

- 223 -
Pag~s
CHAPITRE
II
ËVOLUTION DE LA MËDECINE EN
27
COTE Of IVOIRE.
SECTION
1 :
LA
MEDECINE TRADITIONNELLE EN COTE D'IVOIRE
28
29
2°) Le féticheur
31
32
SE CTION II : LA MEDECINE MODERNE
35
1°)
Classification des hppitaux
36
2°) Situation des principaux hôpitaux en
38
C8te d'Ivoire
SECTION III
LE PERSONNEL MEDICAL
EN FORMATION
39
ET LE PERSONNEL EN ACTIVITE
A - LE PERSONNEL
EN ACTIVITE
39
1°) Répartition du personnel médical en activité
39
2°) Répartition des médecins en Côte d'Ivoire
41
3°) Répartition géographique des pharmaciens en
Cate d'Ivoire
41
B - FORMATION DU PERSONNEL MEDICAL
42
1°) R6partition des étudiants en médecine
42
2°) L'institut d'odente-stomatologie
45
3°) L'école de pharmacie
46
CONCLUSION
47

- 224 -
Pages
DEUXIÈME
PARTIE
ETUDE DES DIFFERENTS TYPES
D'INFORMATION MEDICALE,
INTRODUCTION
49
CHAPITRE
1
OBJECTIFS ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
50
SECTION
I :
OBJECTIFS DE
L'ETUDE
52
15 ) Objectifs généraux
52
2°) Objectifs particuliers
53
SECTION II
METHODOLOGIE DE L'ETUDE
56
A - CONSTITUTION DE L'ECBANTILWN
57
1°) Comparaison de l'échantillon à la population
57
totale
2°) Répartition dans l'échantillon des médecins
59
selon leur spécialité
3°) Répartition des médecins ~elon leur mode d'exercice
60
B - L'ELABORATION DU QUESTIONNAIRE
61
1°) la phase d' exploration
63
2°) la phase de structuration
65
SECTION Ill:
LES METHODES n'ANALYSE UTILISEES
66
A - L'ANALYSE CLASSIQUE (tria à plat et tris oroiBJa)
66
1°) Les tris à plat
67
2°) Les tris croisés
67

-
225 -
Pages
B -
L'ANAf,YSE FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES
67
la)
PrésentatiQn de la méthode
67
2Q
69
)
Application de la méthode
CHAPITRE
II
LES DIFFËRENTS TYPES D'INFORMATION
MËDICALE
74
SECTION
1
LES TYPES DE MALADIES FAISANT L'OBJET de
GRANDES CONSULTATIONS
76
SECTION II
L' IMPORTANCE DU NOMBRE . DES CONSULTATIONS
84
SECTION III : L' ETUDE DE LA PRESCRIPTION MEDICALE '
85
la) Les méthodes de prescription médicale en Côte
85
d' Ivoire
2°) Les critères de décision pour le choix des
médicaments
93
SECTION IV : L'ATTITUDE DU MEDECIN FACE A L'ENVIRONNEMENT
98
)0)
Le médecin face à l'information pharmaceutique
98
2°)
L'information du médecin par le malade
102
30 ) L'attitude du médecin face aux symposiums
108
4°) Les genres de livres médicaux et les
littératures préférées des médecins
109
CONCLUSION
112



- 226 -
Pages
TROISIËME
PARTIE
RECHERCHE DE MODËLES EN VUE
DE L'AIDE À LAPRESCRIPTlON MËDICALE
INTRODUCTION
114
CHAPITRE
1 : ËTUDE DU COMPORTEMENT DES MÉDECINS
117
SECTION l
: LES DIFFERENTS MODELES DE PRESCRIPTION
1 17
MEDICALE
)0)
Les modèles de prescription selon le mode
118
d'exercice
2°) Les modèles de prescription selon l'ancienneté
médicale
123
3°) Les modêles de prescription selon la taille de
la ville
128
SECTION II:
APPLICATION DU MODELE n'HOWARD et SHETH et du
l31
MODELE D'AMSTUT2 AU COMPORTEMENT DE PRESCRIPTION
MEDICALE
10 ) Le modèle d 'HOWARD et SHETII
13 1
2°) Le modèle d'AMSTUTZ
136
CHAPITRE
II
LES MODËLES D'INFORMATION EN VUE DE
141
L'AIDE
À LA PRESCRIPTION MEDICALE
SECTION
1
LES HYPOTHESES DE BASE DES MODELES
143
n'INFORMATION ET LES VARIABLES RETENUES
1°) Les variables marketing
144
2°) Les variables d'environnement
144

l
- 227 -
SECTION Il
LES MODELES D'INFORMATION EN VUE DE
145
L'AIDE A LA PRESCRIPTION MEDICALE
la) Le modèle d'information de la capitale
145
2°) Le modèle d'information en milieu rural
148
CONCLUSION
GENERALE
A -
LES DIFI!ERENTS TIPES D'INFORMATION DU
MEDECIN EN
154
COTE D'IVOIRE
1)
La médecine traditionnelle et la médecine moderne
154
2) Les principales sources d'information des médecins
les laboratoires pharmaceutiques et le malade
156
3) Les principaux critères de décision pour le choi~
157
des médicaments
4) La publicité médicale
un ins trument au service
158
de 8 médec ins
5) Impact
de l'information médicale sur les actions
158
thérapeutiques
B -
NOS
PROPOSITIONS
159
J
ANNEXES
ANNEXE N°
Le pré-questionnaire
161
ANNEXE
2
Le questionnaire définitif
168
ANNEXE N° 3
Les souhaits des médecins
183
ANNEXE N° 4
Le déroulement des enquêtes
187
ANNEXE N° 5
Les cas morbides en Côte d'Ivoire
189
ANNEXE N° 6
Les données relatives aux analyses
factorielles
202
Liste
des
tableaux
215
Liste
des
figures
218
BIBL! OGRAPH 1E
219