NP d'ordre 42
.-.
\\
THESE
Présentée è la
1
FACULTE DES SCIENCES D'ABIDJAN
Pour obtenir le grade de
DONNEES BIOLOGIOVESSUR DEUX PEUPLEMENTS ~ENTHIOUES AUTOUR DE
L'ILE BOULAY ET DE L'ILE LEYDET.
..
Thèse soutenue le 26 Janvier 1978 devant la Commission d'Examen
M. J. LEVIEUX
Professeur à l'Université d'Abidjan
Président
M. A. N~DIAYE
Professeur à "Université d' Abidjan
Assesseur
M. C. ROGER
Maitre de Recherches è l'O.R.S.T.Q.M.
Invité
//

REMERCIEMENTS
Je tiens ~ exprimer toute ma gratitude ~ Monsieur le Professeur
Lévieux, Directeur de l'Institut d'Ecologie Tropicale qui nia pas menagé se~
efforts pour m'aider ~ choisir comme sujet le Benthos lagunaire, et qui n'a
cessé de me prodiguer ses conseils pendant la durée de ce travail. Je lui
adresse ici toute ma reconnaissance.
Je remercie infiniment Monsie'Jr I..e I,.oeQif ancien pirecteur du
Centre de Recherches Océanographiques qui m'a aimablement acc'Jeilli
dans son laboratoire qv.i mla initié ~ cette discipline pev. connue qv.'e st le
Benthos, et m'a encouragé ~ faire cette thèse. Qu'il trO'Jve ici l'oxpression
de ma profonde gratitv.'~e.
Monsieur lnteo m'a aidé ~ déterminer les Polychètos et m'a
enseigné les premiers rudiments de plongée sous-marine •. Je lui adresse
mes vifs remerciements.
J'ai été très sensible ~ l'honneur que m'a fait Monsieur Lévt!quc:: .
Directeur du C.entre O. R. S. T. O. M. ~ Bouaké - actuellement ~ Paris -
d'avoir accept4§; malgré ses nombreuses occv.pations de me fournir des
informations sur le chapitre consacré à. la production des Aloidis. Ou'il e!,
soit sincèrement ::-emcrcïé.

J'adresse également mes chaleureux remerciements ~ Moneieu::
Daget, Inspecteur vénéraI de Roche rche. ~ l'O. R. S. T. O. M. q'Ji a accepté

J'adresse également mes chaleureux remerciements à Monsieur
Daget, Professeur au Muséwn National d'Histoire Naturelle qui a accepté
de relire tout le travail et d'en corriger les épreuves.
C'est une joie pour moi d'exprimer ma profonde reconnaissance
à Monsieur Assémien Professeur à la Faculté des Sciences qui nIa cessé de
me prodiguer de nombreux conseils et qui m'a aidé dans l'achèvement de ce
travail.
eue Monsieur Zabi, mon cher ami et collègue de travail reçoive
mes vüs remerciements pour les innombrables informations qu'il m'a com-
muniquées et pour toutes les aides tant matérielles que morales qu'il m'a
apportées.
Mes remerciements à Monsieur Dufour, Montel et Lamasson
pour les données physico-chimiques et de production primaire qu'ils m'ont
aimablement communiquées.
eue MonsieurM. Slépoukha accepte mes sincères remerciements
pour son aide technique tant appréciée.
Que Messieurs Am.on Kothias et Hié Daré trouvent ici l'expres-
sion de ma, vive reconnaissance pour l'aide qu'il m'ont apportée dans
l'exécution de ce travail.
J'exprime mes sincères remerciements à ~lessieurs N'Guessan,
Technicien du laboratoire, Tanter, Blaise Tean et Issiaka ainsi que tous les
membres du personnel navigant qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour me-
ner à bien ce travail.
Je ne saurais oublier Monsieur Kouassi qui a accepté de me
dactylographie r ce manusc rit.
Enfin qu'il me soit permis de remercier Madame Gomez Constance
née Akibodé, pour sa généreuse compréhension et se 5 nombreux conseils et
encouragements pendant les difficiles moments de ce travail.
/

SOMMAIRE
CHAPITRE l
LE CADRE PHYSIQUE
1· Le Réseau lagunaire ivoirien
1. Lagune s Aby et Tendo •.••••.•.•••..• .....................................
1
Z. Lagunes de Fresco et de Grand-Lahou ........................................
1
3.. lA.gune Ebrié et se s aIUlexe 8 .... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
3
z· Génèse de 8 lagune 8
.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
4
3· Bilans des apports
1. Source d'eaux continentale 8 .... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
5
Z.. Précipitations
.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
5
3. ~s ea\\lX usées.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
6
4. Les eaux d'origine marine ..
..
6
4· Le s Sédiments
5· Hydrobio1ogie lagunaire
1Z
1. Température ••••.•.•.•...•.
.,
" . ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
1Z
\\
,
2. Oxygène •••. .. .. .. .. .. .. .. ..... ........
,
..........
,
'
.. -, .. :.
.
1Z
'.
,~)
3.
Sels nutritifs (phosphat~s. nitrat'es".riitrites ..
..
13
_ / ..'..'
4. Production primaire
.'.. .. ... .. .. .,,,',~,"'; .................................... 13
5.. Salinité
..
.
-. .~ .
.~-.;....
--,~,-_:~~~ .......
. 14
a. Zone orientale .• .
. 14
Zone occidentale ............ .. ... .. ... .
. 16
6· Çbo!! de s au.tiœ. ••• . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
16
7· Généralités sur le s Radiale s ., . • . . . . . . . . . • . . . . . • . • . • • • • • . . •
17
A. Ile Boulay •••••••.•.
17
a. Hydrobioclimat de la zone étudiée •••..•..•..•••••••.••
Zl
1. Température • • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Zl
Z. Oxyg ène .....•.•...................................
Zl
3. PO4 et NO 3
.
Zl
4. Salinité
.................................... ZZ

b. Sédiments
.
'"
... .. .. ... .. ... .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ........
22
c. Conclusions
'" '" .. '"
'" '" .. '" '"
'" '" '"
'" . . ..
22
B. Ile IAydet .. '" . '" '" ..•..... '" '"
'" .. '" '"
'"
.
25
a. Hydrobioclimat • . . • • • • . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . • . . . . . • •
25
1. Température. '" ...... '" '" . '" '" '" . '" .. '"
'" '"
'"
'" '" '" '"
'"
'" .
25
2. Oxygène
25
lOlO
'"
'"

'"

'"
'"
..
3. P0
et N0
• • . • • • . . . . • . . • . • . . . . . . . • . . . . . . . . . • . . . . . . . . • •
26
4
3
4. Salinité
'" .. '"
'"
'" .. '" '" . '"
'" '"
'"
'"
'" ..
26
b. Sédiments •. .. '" . '" '" '" '"
26
... '" '" '" .. '" '" '" '" .. .. '" .'" '" ..... '" .. '" .. .. . '" .'" ..... '" .
c. Concliments ..
.
'" '"
'"
'" .. '"
'" '" '" '" '" '" '"
'"
.
'" '"
'" '"
'" '" .. .. ..
26
CHAPITRE n
MATERIEL ET METHODE
29
ID Matériel
:2 9
lOlO
'"

'"
'"
'"
'"

'"
'"
..
..
1. Dans la zone inte rtidale •• . • . . . . . • . . . • . . . • . • . • . • . • • . • •
29
Z. Dans la zone immergée.. . . . • . . . . • . . . . . . . . . • • • • • . . • • .
29
2 0 Méthode s •. .. '" .'"
'"
'"
'" .... . .
'" '" '"
..
30
1. Récolte ..
..
'"
'"
'"
'" ...... . ........
..
.
30
2. Tri
.
30
3. Détermination de l'échanrillon représentatif.. . . •. . . . • .•
30
a. Courbe cumulative de s espèce s •.. . . . . . . . • . . . • . . • . • • • •
31
b. Graphique de s poids moyens Eucce s sifs •. . • • . . • . . . • . . . •
31
3 0 Appllc ation s •••. • . . • . . • • . • . • . . . . .
36
4 0 Discussion de la méthode de travail
37
50 Définition de s caractéristique s analytique s utilisée s ••••••••
39
1. Abondan.ce
.
39
Z. Indice de similitude
.
39
3. Biomasse •• ...................................... ...
40
4. Production
.
40

CHAPITRE III
ANALYSE DU PEUPLEMENT BENTIQUE
47
1 0 Inventaire faunistique général • • . . . . . . . • . . • . . • . • . . . • . . . • .
47
2 0 Peuplement de s Radiale s •••. • . . • . . . • ..•
. . . • . . • . • . . . . . •
49
A. En fonction de la profondeur • • . • . . . . . . • . • . . . . . • . • • . . . .
49
a. Radiale de l'Ile Boulay
.... .
.
49
b. Radiale de llIle Leydet • . . • . . . . . • . • . • • • . . . . . . . . . • . . . . •
50
B. Comparaison des peuplements entre eux . . . . . . . . . . . • . , ...
52
a. Observations générale s •.. . . . .
. .....••.••.••...
52
b. Répartition selon la profondeur
. . . . . . . . . . • . . . . . .
52
1. Inte rtidale
53
lOlO
• • • • • • • • • • •
10
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Z. Station de 1 m • . . . . . . . . . . . . . . . .
53
10
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
3. Station de 3 m
53
lOlO
• • • •
lOlO




10
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
c. Diversité faunistique
•.•......•.••.•••.•..••.
54
d. Rele du s édime nt
55
lOlO
'"







• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
L Dans le s zone s inte rtidale s
. . . . . . . • • • • •
• •....••
55
2. Station de 1 m
. '"
.
55
3. Station de 3 m
. • . . . . . . . . . . . . . . . • • • • • . . • . . . . .
56
Conclusions
'"
'"
.
63
C. Fluctuations saisonnière s
63
1. Ile Boulay
'"
.
63
1. Zone intertidale •••....•••.•
.
.
63
2. Station de 1 m ••••.•••.•.•
.
.
65
3. Station de 3 m
. ......................
67
C6nc1usion •.
68
II. Ile Leydet ••
69
1. Zone inte rtidale
69
2. Station de 1 m •..•.....
.......
69
3. Station de 3 m
....
70
4. Conclusion
. • • • 10 • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••
70

D. Relation Salinité/Nombre d 'e spèce s •• • . . . . . . . . • . . • . . . . . . •
11
E. Essaie de s;mthèse des données précédentes.... •.. .••.. •.
75
CHAPITP.E IV
Etude du Faciè s à Aloidia trigona • . • . . . • . . . . . . • . • . . • . . . . . . . •
77
1. Pr é sentation de l' espèce •. . . . . • . . . . . . . . • . . . . . . . . . . • . . • . . •
77
1. Description...................... ...... .... ...... ...... ...... ........ ........ .. ...... ...... .. ..
77
2... Répartition
".. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
78
II. Méthodes d'étude de la croissance d'Aloidis trigona ••. . .••
80
A. Technique d'échantillonnage • . . • • . • • . . . . . . . . ; • . . . • . . . • •
80
B. Technique d'étude de la croissance..... .•..•.. . . . . •.. ••
82
III. Cycle biologique d'Aloidis tr igona •• . . • . . . . . • • . • . . . • . • . . •
84
A~ Croissance de l'espèce... . . . . . . . . . . . .• . .• . . . . . . . . . . . •
84
1. Résultats.......................................................................................
84
... Calcul de Z ........ ".. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
87
b. Evolution des densités d'Aloidis trigona..... ... . . . . . . . • .
88
c. Reproduction - Recrutement.. •• .. • . . . .• .•• • . •• . . .. ••. •
90
d. Variation.............................. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
90
IV. Production du fond à Aloidis trigona . . . . . • . . . • . • . . . . . . . . . .
91
A. Evolution des biomasses saisonnières.. . ••. .. . ..•. . .. . .
93
B. Méthode de Calcul de la Production.. . • . • . . . • . . . . . . . . . .
93
a. Méthode de Bojen-jensen . . . . . . . . . . . . . . . • . . • . . . . . . • . . . .
94
b. Calcul du taux de production. . . • • . . . . .. . . • . • . . . • . . • • . • .
95
Conclusion.
Conclusion
99
Bibliographie.. .... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .... .. .. .. ..
103

l N T R 0 TI U C T ION
Les milieux lagunaires ivoiriens n'ont pas été
jusqu'à présent l'objet d'études écologiques suivies;
tout
au plus,
ont-ils subi des prélèvements faunistiques divers
qu'aucune synthèse ne relie.
Ainsi,
Rancurel (1971)
s'était
intéressé aux Teredinidae,
Binder (1957
;
1958 ; 1968)
aux
Mollusques, Daget et Durand
(1968)
aux Poissons. Afin de
combler en partie cette lacune,
j ' a i présenté sous forme d'un
mémoire de D.E.A.
(1975), une première esquisse du peuplement
benthique de la lagune Ebrié.
Les données contenues dans le
présent travail constituent un complément substantiel à cette
étude préliminaire.
Cet apport,
je le souhaite, sera complèté
ultérieurement par divers travaux approfondissant nos con-
naissances sur le milieu et son peuplement.
5i le domaine biologique a été délaissé jusqu'à
présent,
diverses études portant sur d'autres domaines ont vu
le jour: Etude des Pollens
(Assémien, 1971)
; Environnement
physique du système lagunaire Ebrié
(Tastet, 1974)
; Pollution
lagunaire et Production primaire (Dufour,
et 5lépoukha, 1975),
Granulométrie et Production primaire benthique (Plante,
1977)
etc.
En général,
les milieux saumâtres africains n'ont
pas été étudiés,
aussi les données biologiques sont-elles
rares.
Quelques travaux furent effectués à des fins pratiques
dans plusieurs pays. Ainsi,
au Ghana, une série d'auteurs:
(Buchanan, 1957
; Lawson and al.
1968
; Petr, 1970), se sont-
intéressés à
la Volta.
Au
Nigeria, un projet P.N.D.D., permit

d'étudier le lac Kaindji (Karlman,
1973)
i l en va de même
au Bénin (Hoestland, 1966
j Dossou C., 1974)
j au Tchad
Roche,1967
(Lévêque, 1972)
jau Sénégal (Sourie, 1954)
sur les côtes de la Guinée et de la Sierra Leone (Longhurst,
1957,1958,1964, etc ... ).
Ce n'est pas le cas du bassin
méditerranéen et en général,
des pays développés où les re-
cherches en la matière sont plus avancées
(Drach, 1958 j
Pérès et P~card,1964
Guille, 1969
j Soyer, 1970
Clémrec,
1 964
j S t 0 ra,
1 975
j Ki 1 y, 1 97 6 )
j Zab i ,
1 976
j aux U. S • A•
1
(Ellis, 1960)
(Hartman, 11155)
etc . . . en U.R.S.S.
(Maccaveeva,
1959
Ivanov, 1965)
au Canada (Sanders, Ressler,
Hampson,
1965
le Doyer, 1975)
; en Inde
(Patnaik, 1971)
etc .••
Le manque de données sur les eaux tropicales réside
pour une part dans la carence en matériel et certaines inadap-
tations technologiques.
Pour mener à bien cette étude, j'ai
pu utiliser un matériel aimablement mis à ma disposition par
le centre de Recherches Océanographiques (bateau, benne etc ••• ),
cadre dans lequel a été conduit l'ensemble du travail, prélè-
vements,
analyse et interprétation.
Afin de fournir une première idée du peuplement
benthique,
j ' a i choisi d'étudier deux radiales,
l'une située
à
côté de l'île Boulay et sous influence marine,
l'autre
placée aux environs de l ' î l e Leydet,
à côté de Dabou et soumis
à un régime plus continental.
L'expérience a montré que
l'emplacement de ces deux radiales rend compte de deux types
de peuplements fondamentaux que l'on peut rencontrer en lagune.
De plus,
la radiale de l'Ile Leydet,
récèle vers 1 m de pro-
fondeur, un peuplement particulièrement riche en Mollusques
P~lécypodes
A10idis trigona.
Je me suis alors intéressé plus particulièrement à
l'étude quantitative détaillée de ces populations,
car ce
bivalve constitue l'aliment de prédilection du Chrysichtys
(m~choiron) et, à moindre
degré de la "carpe"
Tylochromis
jentinki jentinki, poissons communs en lagune, qui font, pour
des raisons commerciales,
l'objet d'une exploitation intensive.
L'élevage du m~choiron est d'ailleurs sujet d'étude en
aquaculture au C.R.O.

Vu les densités rencontrées,
j ' a i baptisé cette
station,
faciès à Aloidis· trigona. J'ai allors cherché à
suivre sa croissance et déterminé sa biomasse
(99 % de la
biomasse totale),
et la production du milieu.
Pour en situer
l'importance, rappelons que les valeurs obtenues en mer,
sur
le plateau continental ivoirien par le Loeuff et Intes
(commu-
nications personnelles)
sont négligeables vis-à-vis de cette
2
biomasse (quelques dizaines de mg à 5 g/m
au plus
!).
La production de ce fond ne permet cependant pas
d'extrapoler,
à l'heure actuelle à l'ensemble de la lagune.
Pour arriver à une telle estimation,
i l faudra quadriller la
lagune,
autrement dit,
procéder à une étude systématique sur
l'ensemble de sa surface. Un tel projet n'est pas insurmon-
table
ainsi que C.
Lévêque (1972)
l'a fait pour le lac
Tchad
et je souhaite que des travaux ultérieurs conduisent
à
ce but.
-------0-0---------

Jacqueville
j
Gd. Lahou
1
L.GdLohou
Fig. 1: Système
lagunaire
ivoirien

1
- C H A P I T R E
1
te Cadre Physique 1
1 0 _ Le Réseau lagunaire ivoirien
Le réseau lagunaire ivoirien est constitué par un ensemble de
lagunes subdivisées en trois systèmes par les deltas du Bandama au Sud-ouest
et du Comoé au Sud..,.estCet ensemble est limité au nord par les Hauts -
Plateaux du Continental Terminal, au sud par les récente s formations
sablo-argileuses dont les remaniements ont permis J1installation de plu-
sieurs systèmes plus ou moins isolés, connus sous les noms de :
- lagunes Abyet Tendo
- lagune Ebrié et ses annexes
- lagunes de Grand-Lahou et de Fresco.
(Fig. 1 )
1 - Lagunes d'Aby et de Tendo :
Elles sont de dimensions modestes et se situent à. J1extrl!me-
est de la COte d'Ivoire. La lagune Tendo constitue une frontière naturelle
avec le Ghana; la lagune Aby un peu plus à. l'ouest, ouvre une voie princi-
pale entre Adiaké et Assomian ; sa profondeur moyenne est de 10 m ; au
nord, elle reçoit la Bia, au sud, elle se jette dans la mer aprèe avoir
traversé un estuaire encombré d1nes (Esso, ne Napoléon, Nanobaka).
z - Lagunes de Fresco et de Grand-Lahou :
La lagune de Grand-Lahou mesure 50 km de long sur 10 de
large, mais présente de faible profondeur (7 m). Elle reçoit plusieurs
cours d1eau dont le Bandama est le plus important. Elle communique avec
le Niouniourou à. l'ouest avant de fusionner avec la lagune de Fresco
gr:1ce au canal d'Assagny, elle dOIlJle accès sur la lagune Ebrié.

0'
a
._.._--- ------.---- ..... ------....'--/.
'~
~. '-+-'
1----
-----------
:~une+··~{
Abou Abou
~~
o
10
20Km
1
1
1
Fig.2 : Les différentes unités morphologiques du système lagunaire Ebrié (Tostet , 19',

4
z· - Génèse des lagunes
Plusieurs auteurs (Ass4Smien P.; Filleron J-C; Martin L. :
Tastet J -P. ; 1970 ; Tastet, 1974), pensent qu'il y a environ 18.000 ans,
le littoral Inarin correspondait au niveau actuel de - 110 m _. Cette re-
greesion réalisée sous l'influence d'un cliInat du type soudanien a permis,
_.
.
non seuleInent de déplacer les lignes de rivage à ZO kIn au sud de l'actuel,
Inais aussi d'épandre - grace à l'absence d'un couvert végétal - des maté-
riaux d'origine sablo-argileuse, forInant de nos jours, les Bas-B.ateaux
du sud (Tastet. 1974).
Une phase climatique plus humide a succédé à cette période et
provoqué le creuseInent de profondes vallées dans ces Bas-Plateau
; les
vallées de la région d'Abidjan convergeaient dans le Trou-sans-Fond
L.Martin, 1970.
A cette époque, une dérive littorale ouest-est englou-
3
tissait une grande quantité de sable dans le Canyon (800.000 In jan,
Varlet, 1958) en un endroit où sa pente et sa profondeur étaient favorables
pour provoquer des courants de turbidité capables de le surcreuser
Après 18.000 ans, la transgression façonne les matériaux et
la dérive littorale sépare les vallées des cordons de sable isolant déjà des
lagunes dont les vestiges sont reconnus dans le Plateau-Continental. Seul,
le ria du Trou-sans-Fond resté ouvert, alimente les vallées de la :Z:O:J~
d'Abidjan.
Entre Il. 000 ans et 9.000 ans, une nouvelle reInontée du ni-
veau Inarin facilite la régularisation de la ct)te pour lui donner une physio-
nOInie analogue à l'actuelle. Vers 5.000 ans, la dérive littorale, en
barrant les vallées situées au nord du Canyon perInet l'isolement du réseau
lagunaire actuel, Inais jadis beaucoup plus étendu. Une série de cordon pa-
rallèle s barrent le s lagune s et le s isolent définitiveInent de la me r. Un
seul fleuve, le COInoé, maintient son eInbouchure épisodiqueInent ouverte
au cours de l'année à Grand-BassaIn.
Cette génèse replace la lagune EBRIE et ses annexes dans le

5
contexte actuel. Comment s'effectue de nos jours son alimentation en eau?
Ceci revient à étudier le régime hydrologique.
3· - Bilans des apports
Nous distinguerons les apports d'eaux continentales, c~ux de
la mer, ;ce~ provenant des précipitations et enfin ceux dérivés des eaux
usées.
1. Sources d'eaux continentales
Ces sources proviennent de l'Agnéby, du Comoé et de l'en-
semble des petites rivières cOtières (le Banco, Gbangbo etc ••. ). Si la Mé
et l'Agnéby, situées dans la basse-cOte, jouissent d'un climat de type gui-
néen permettant d'enrégistrer deux crues annuelles (grande saison plu-
vieuse : juin-juillet, petite saison pluvieuse octobre-novembre), le Comoé
au contraire, ne présente ses crues qu'en petite saison pluvieuse. Le Ta-
hleau 1 (Tastet, 1974) résume l'essentiel des apports continentaux pour
3
l'année 1970. Considerons le Comoé à M'Basso : en juin-juillet, 150 m
se déverst'.i.ent en lagune j par contre, octobre-novembre, cette quantité
3
s'élevait à près de 3.000 m , soit 20 fois environ le volume précédent.
Cuant aux deux autres fleuves, ils totalisent respectivement pour les ma-
3
3
3
rnes périodes: Mé : 340 m
et 390 m
j Agnéby : 253 et 209 m
. Ces
chiffres expliquent bien que le grand fleuve ivoirien présente ses crues en
fin septembre-début octobre-fin novembre j alors que ceux de la basse-
cOte en ont deux, la plus importante étant située au moment de la grande
3
saison pluvieuse. Au total, pour l'année 1970, 9. 50!> millions de m
d'eau
d'eau douce sont rentrées dans la lagune EBRIE (exception faite des préci-
pitations). Ces crues varient du point de vue importance d'une année à
l'autre. Ainsi
(Tastet, op. cit), une baisse de volume a été constatée de
3
1971 à 72, soi em 8.000 millions et 5.000 millions de m
pour chacune de
ces années.
2 • Précipitations
Les variations sont à la fois saisonni~res et locales, de fin
mai à fin juillet (Tableau l, Tastet, 1974). Des décalages peuvent apparaf-

6
tre en certaines p4iriodes de l'année. Ainsi, le mois de juillet est plutôt
3
sec, alors qu'avril est pluvieux. Bref, au total, 850 millions de m
de
précipitation ont été reçues sur l'ensemble de la lagune en 1970. Pour
trois années d'observation r1970-7Z), les volumes obtenus sont de 850,
887 et 9Z5 ~3 (Tastet, op. cit), ce qui illustre bien-l~s variations an-
nue~les. Le,s différences peuvent être quelquefois très accusées: c'est
le cas en 1975 et 1976 où nous avons enrégistré ces volumes en deux
zones différentes: Abicfjan-Port et Dabou (Fig. 3 et3 bis' le volume
pour l'ensemble de la lagune n'a pas été calculé). Ces valeurs passent
respectivement de 1. 6Z8 à Z.4Z9 mm pour Abidjan-Port et de 1731 à
Z.68Z mm pour Dabou (ASECNA). 1976 est donc
trè s' pluvieuse par
rapport à 1975 et Dabou a été plus humide qu'Abidjan-Port. Cette varia-
tion ne manquera pas d'exercer son influence sur la faune benthique.
3 • Leo eaux usées
Les eaux usées rejetées sans traitement préalable dans la
3
lagune ont totalisé un volume de 1,5 m /s (Tastet, 1974). Ceci constitue
une quantité non négligeable, puisqu'elle représente pour l'année 1974,
environ 13,5 '10 de l'ensemble du volume total du bassin dans la zone
6
3
d'Abidjan estimé 350. 10 m • (Dufour, Slépoukha, 1975)
Ces mêmes auteurs ont mesuré les effets de ces eaux sur
l'environnement lagunaire ; le s résultats de leur s travaux ( Dufour et
Slépoukha op. cit) montrent que les zones les plus dangereusement at-
teintes correspondent aux sites occupés par les industries: Vridi, zone
portuaire, baies de Cocody, de Marcory. Un plan d'assainissement de
ces eaux vient d'être mis à jour qui permettra de réduire les effets de
la pollution. Cependant, certaines baies, comme celle de Koumassi
présentent des traces sérieuses de pollution organique.
4 • Les eaux d'origine marine
Ces eaux pénètrent en lagune Ebrié principalement par le
canal de Vridi et épisodiquement par l'embouchure du Comoé à Grand-
Bassam • D'après Tastet (op. cit) ce canal fonctionne comme un estuaire

----------~~. _._-
- .-_. - -- -- .
TABLEAU 1 : Apport. men.uel. d'eau douce au .y.nme Ebri'
l'our l'ann~e 1970, en mUllon. cie m 3 •
JanvlCll"
F4vl"ler
Mar.
Avril
Mai
Juin
JUUlClt
Aollt
eptemb. Octobre Novemb. Dfcemb
1':.::
.
Como' NO,rd de
74.45
24.40
25.05
17.25
29,20
82,95
68.00
889',20 2789,00
2432.00
295.50
86.00
6.813. OC
M'Bano
Como' entre
M'Ba••o Clt
48,70
10,15
10,95
26,65
38,70
45,30
5,80
1,20
10.40
21.00
28,70
4.60
252,15
A1~p&
MS l Alfp'
41,50
40,65
48,55
86,30
95,60
168,75
173,00
53,30
100,85
194,20
196.20
71,50 1.270,40
Ag..,sby l
5,1~
3,80
7,50
12,00
14.45
85,80
163.50
5,75
8.10
61,35
148,50
19,20
540,10
M'Podl
.- - - , .
Bauln. mto-
7,50
15, 60
H,,85
40.95
59.45
69,65
8,95
1,90
16,00
32,20
44, OS
7,05
320,15
raux
--------
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, -. '-._--
PtfclpUatton
19.80
41,25
.44;55
103,35
157,30
;84,25
23,65
4.9!1
4?,35
85,25
116.60
18,70
847,00
'ur )a I~lluno
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Total :
197,10
135. S5
153,45
291,50
39-"1,70
636,70
447,90
956,30
2966.70 2826.00
829.55
211'7.05 10,011.80

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10
à marée basse, l'eau de la lagune entre en mer; l'inverse se produit à
marée haute. Au total, le volume d'eau salée déversée en lagune repré-
6
3
sente Z8, 1 x 10 m
par cycle de marée (juin, 1966), soit approximati-
.
1010
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vement
m
eau mar1ne en une annee.
La vitesse maximale atteinte par les courants est de
1,3 rn/s, valeur pouvant I!tre dépassée en période de crues. Cependant,
les ondes de propagation diminuent au fur et à mesure que l'on s'éloi-
gne de la mer (fI'astet. 1974 -Fig. 4). Au niveau de l'ne Leydet où existe
un seuil, elles s'annulent presque totalement. C'est l'une des raisons
pour lesquelles la salinité, dans le bassin situé à l'ouest de cette ne est
toujours faible et dépasse rarement 6 - / . . en étiage. Nous reviendrons
sur cette que stion ultérieurement.
Ces différents apports constituent au total, l'essentiel de
l'alimentation en eau de la lagune Ebrié. Ainsi, le Comoé, gr~ce à se"
crues en petite saison pluvieuse, élève non seulement le niveau de cette
lagune, mais fournit également l'essentiel des sédiments.
4- - Les Sédiments
Une p~emière approche de l'étude des sédiments a été réali-
sée par :M.R. Plante (Journal Rech. Océano., 1977) à partir de 55 pré-
lèvements à des fonds allant de 0 à 3 m sur la totalité de la lagune. Les
analyses ont montré que:
- les fractions très grossières sont plus élevées dans la zone
intertidale
- la teneur en éléments moyens et grossiers varient peu avec
la profondeur (somme qui descend rarement au-dessous èe
30 % - Zabi,notes non publiéea).
- les fractions fin.ea augmentent avec la profondeur (Debyser,
1955).


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10
20km
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1
1
,
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Marcory
Vitré
CID
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Ile aux Pigeons
Ile CorneT
Ile aux
Quoi Nord
Ile Désirée
Assogny
Serpents
Fig 4," Amplitudes des marées en cm dons le systeme Ebrié pour une marée de 100 cm en mer.
( Tostet, 1974 )
0'

12
5· - Hydrobiologie lagunaire
1 • Température :
Elle subit de s variations saisonnière s, locale s et bathy-
métriques. En surface, elle passe de 28°C·~ 30·C entre décembre et
mai et présente une valeur minimale de 24°C en aoo.t. Elle diminue
avec la profondeur: la différence entre la moyenne des températures
maxima et minima examinés atteint environ 2 nc entre la surface et un
fond de 12 m vers Dabou, alors qu'en zone portuaire, elle est de 7°C
entre janvier et aoo.t. Certaines dépressions, comme la lagune Abou-.
Abou connaissent des températures toujours élevées (2BO-32·C).
2 • Oxygène:
L'oxygène constitue un facteur fondamental, car il CO=1d:-
tionne la présence de toute vie benthique. Sa teneur dans les eaux est
fonction de la circulation de la température, des pr:-ct:ssus photosyn-.
thétiques, des respirations animales et végétales et des oxydations (~'.
matières organiques: elle est donc très variable. Certaines zones en
sont dépourvues durant la majeure partie de l'année, soit du fait d'une
concentration en matière organique en décomposition (baie d'AcEopodcu-
mé, de Cocody, de Koumassi), soit par Pexistence d'une particularitG
topographique (dépre ssion de la 13.gune Abou-Abou), qui empl'!.:he tou:e
circulation de s'établir et constitue un piège où les eaux sont cxc~ptic"
nellement pauvres en oxygène dissous. Des valeurs élevées pouvent
être
rencontrées en surface dans le chenal central: ces valeurs sont du même
ordre dans toute la lagune: elles varient de 5,4 ml/l en avril à 3,2 ml/l
en décembre et février.
Au niveau du fond, il semble que la zone d'Abidja."l soit
plus riche, sans doute ~ cause d'une circulation plus intense : à l'ne
Boulay (fond de 12 m), la teneur en oxygène varie de 3 ~ 4 ml/l, alor~
que dans la zone de Dabou (fond de 12 m), elle reste faible: 0, 1 à 1 ml/l

13
3 • Sels nutritifs (phosphate, nitrates, nitrites) :
D'après les travaux de
Dufour et.al.,
(1975) des va-
leurs élevées sont enrégistrées partout en lagune, sauf dans les régions
de l'ne Leydet à l'ne Likré, l'extrl!!me-ouest et la baie de Cosrou où les
concentrations en nitrates sont pratiquement nulles. En profondeur (Iz m),
elles peuvent atteindre 5uatg/l en étiage.
Pendant les saisons pluvieuses,
ces valeurs augmentent et atteignent lOuatg/l pour les nitrates.
4 . Production primaire :
La biomasse phytoplanctonique est évaluée par dosage de
la chlorophylle et la production végétale par la formation d'oxygène pho-
tosynthétique.
Du point de vue de cette biomasse, la lagune Ebrié s'avère
l!!tre un milieu riche et constrasté. Les concentrations en chlorophylle "a"
3
descendent rarement en dessous de 1 mg/m
De l'ouest de l'ne Leydet à l'extrémité occidentale de la
lagune, d~.. valeurs élevées sont enrégistrées toute l'année. Elles dépas-.
3
3
sent souvent ZO mg/m
et atteignent exceptionnellement 100 g/m , A l'e.st
de l'ne Leydet, la biomasse est plus variable dans le temps et semble
dépendante des conditions hydrologiques, variables elles aussi. Les dé-
buts de s grande s saisons sèche et pluvieuse corre spondent à de s varia-
tions importantes de con~tions hydrologiques (salinité, oxygène etc ... )
qui représentent des conditions défavorables au maintien des populations
phytoplanctoniques. En revanche, celles-ci se développent régulièrement
lorsque les conditions hydrologiques se stabilisent. En particulier, la
fin de saison sèche (avril-mai-juin) est la période la plus riche dans cette
3
zone où on enrégistre 5 à ZO mg/m
de chlorophylle "a". De telles valeurs
peuvent l!!tre consid~rées comme fortes par ràpport à celles connues en
mer. En effet, ~station océanique catière d'Abidjan n'a fourni en huit
3
ans de mesure que deux valeurs équivalentes à 20 mg/m
de chlorophylle
Les variations de la production primaire sont concomittan-
3
tes à celles de la chlorophylle "ail. Elle passe de quelques mgC/h/m

14
dans la partie est au cours des inter-saisons et jusqu'à 50 à 60 g mge/
3
h/m
à lIextr@me-ouest de la lagune.
A l'échelle annuelle, cette production est estimée à
6
1,8 x 10
tonnes de carbone et représente le potentiel énergétique de la
lagune EBRIE, stock preequ'inexploité, puisque les poissons herbivores
3
n'en consomment que 9 x 10
tonnes, soit un pourcentage très faible de
0,05 %(Lemasson, 1976, Notes non publiées).
La production microphytobenthique présente quant à elle,
les caractéristiques suivantes (M.R. Plante, 1977):
- la zone sous influence marine e st la plus riche
2
(59 à 100 mg/m )
- les alentours de l'embouchure de l'Agnéby sont les plus
pauvres
2
- les zones polluées sont pauvres (Oe de Désiré 6 mg/m )
- à parir de l'Oe Désiré à l'est et de lIOe aux Pigeons à
l'ouest, les teneurs tendent à augmenter.
Au total, les valeurs élevée s du phytoplancton "enrégistrées
à l'ouest n'ont pas été retrouvées dans le benthos. Les raisons de cette.
anomalie restent pour le. moment inconnues.
5 • Salinité :
L'étude des isohalines de surface permet de distinguer
deux zones naturelles en lagune EBRIE :
- 1 zone orientale : de l'Oe Leydet à Eloka
- 1 zone occidentale: de l'ne Leydet au canal d'Assagny.
a • Zone orientale :
En grande caison sèche (décembre-avril), la salinité est
élevée et dépasse 29 • / ... en surface et 30 .. /80 au fond (3 m).

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16
Ces valeurs, quasi identiques à celles de la mer, sont le fait des intru-
sions d'eau salée pénétrant en lagune par l'embouchure de Grand-Bassam
et surtout du Canal de Vridi. Une chute légère se fait sentir en ma~ et
slaccentue en juin-juillet au ~oinent de la grande saison pluvieuse' (molns' ,
de 3 • /00 en surface). Pendant la petite saison sèche (aoQt-s~pternbre),
la salinité remome l 20 0/00 dans la ~one du port, mais cette ~ugrnenta.­
tion s'estompe vite lors de l'arrivée de la petite saison de pluies ( octobre-
novembre) qui correspond également à la période de crues du Comoé (cf.
3°,1). On note alors des salinités nulles en surface. En décembre, la
teneur augmente à nouveau et le cycle recommence.
b . Zone occidentale :
La salinité dans cette zone est généralement faible.
Le seuil de l'ne Leydet constitue un obstacle important au déplacement
des eaux salées vers l'ouest. A l'ouest de ce seuil, la salinité est infé-
rieure à 6' /0' en étiage.
Dans la région de Dabou, les teneurs vont de, 6 '.1.•• en
février, à moins de 1 0 /. 0 en octobre. Vers l'ouest, elless'estotnpent
ent:ore et, à l'not 35, la salinité s'établit autour de 0,05 0/0 O.
Ainsi, du point de vue salinité, la lagune EBRIE; peut être
divisée en deux zones distinctes: l'une occidentale, stable, sous influ-
ence continentale, l'autre orientale, plus instable, eous influence mixte
marine en saisons sèches, continentale en saisons pluvieuses.
6". Choix de s stations
La-distribution spatio-temporelle de la salinité a' 'g:ûiClr-
pour partie, le choix de nos stations (Hg. 5
.). Le choix définitif a
été basé aussi sur les résultats d'un inventaire faunistiq u'e,';és.':,l1tant de
prospection préliminaire. L'ensemble de ces données a été tiré de notre
rapport de D.E.A. (Gomez, 1975). Au cours de cet inventaire, trois
sorties ont été effectuées en janvier, février et mars 1975, respective-
ment dans la baie d'Adiopodoumé, aux alentours de l'ne Boulay et dans

17
la région de Dabou. Ce récensement préliminaire a été fait de 1,a.U)ne
intertidale jusqu'aux immersions de 1 à 25 m. Les conclusions de cette
étude sont les suivantes:
1 - la baie d'Adiopodoumé, comme toutes les baies en voie
de pollution organique est pauvre: elle ne fournit que 11 espèces et 42
" d"
ln
'd
lVl
us / m 2
2 - l'ne Boulay située près du débouché vers la mer compte
2
31 espèces et 204 individus/m • Ctest la zone de la lagune la plus diver-
slliée.
3 - la région de Dabou a fourni 14 espèces avec un record
de191l inClividus/,J-pannisleequels l'espèce Aloidis trigona compte à.
2
elle seule, 1.864 individus/m • Ce nombre très élevé confère un faciès
particulier à. cette région, d'où l'iITlportance qui lui sera accordée ulté-
rieurement.
4 • la faune benthique lagunaire semble concentrée sur de
petits fonds allant de 0 à. 3 m. Au-delà., elle se raréfie considérablement.
Compte tenu de l'ensemble de ces données et du fait qu'en
lagune EBRIE, il existe deux régions naturelles identifiable s du point de
vue salinité, nous avons retenu comme zones définitives d'étude, l'ne
Boulay et l'ne Leydet. Nous avons établi, à. partir de ces nes, prises
comme répères, nos stations aux immersions de 0, l, 3 m, soit au total
trois stations formant une radiale par zone.
67 6 - Généralités sur les Radiales
A. Ile BOULAY
De forme quasi rectangulaire, présentant une échancrure
profonde au sud-est, l'ne Boulay est limitée au nord par le chenal cen-
tral de la lagune EBRIE, au sud par un chenal très étroit et peu profond
(0,20 à. 3 m), à. l'est par la presqu'ne de Treichville et à. l'ouest par un
autre chenal trè s étroit également et peu profond de 2 lun de largeur.

- - - - - - - - -
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Adiopcdoumé
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ORSTOM
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° 1975
FWJ 8, Variations Icrnoorele& cUIs facteurs du mNieu de 10 radiale
de l'le Bouloy

21
La figure fi fixe la position de s stations de la première
radiale. L'étude détaillée de l'hydrobioclimat et de la sédimentologie
de cette radiale montre 'une fois encore l'instabilité du milieu décrit
au p~ag:rephe5.·· ... :~
a • Hydrobioclimat de la zone étudiée
.-~
1 - Température:
Pendant la grande saison sèche (décembre -mai), la
température de surface dépasse 28·C, avec un minimum en février de
26°.4C et un maximu~ en mai de 30° IC. En grande saison pluvieuse
(juin-juillet), elle décron pour atteindre 27° en juillet. Pendant la pe-
tite saison sèche (aollt-septembre) la température baisse davantage
(25°2 aollt) avant de se relever .graduellement au moment de la petite
saison pluvieuse (octobre-novembre), pour atteindre. à nouveau les va-
leurs enrégistrées à l'étiage. Les eaux se mélangent" en février; les
isothermes de surface et du fond de 3 m sont alors presque confondus.
(Fig. 8c)
2 • Cxyglme
Les valeurs c_onnues sont généralement faibles: les
plus élevées sont obtenues Pendant la grande saison hU:mide 8 ml/l, les
plus faibles en aollt (4 ml/l). Pendant la grande saison sèche, ces va'"
leurs varient de 4,2 ml/l à 6 ml/l (Fig. Be).
3 • PO 4 et N0 3
Des valeurs presque nulles sont enrégistrées à l'étia-
ge ; elles s'élèvent en grande saison pluvieuse, puis chutent en saison
sèche. Ce n'est qu'en septembre qu'on retrouve des teneurs fortes pour
P0 (I,8 lolll-tg/l). Ces te~~urs s~I!.tde .l6uatg/l pour N0 en juillet. Les
4
3
ions subissent des évolutions P!esque parallèles au cours de leur cycle
annuel. (Fig. 8 a. et b).

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ILE BOULAY
1
i
40,54
0, 16
0.78
4,6
1
~
i
i
,
i
.,
1
1
3
15,4:;
52.9>.i
22, f~~
o,66
,
1,2
1
1
1
,
0
1
lE,20
55,30
16.94
9. 56
!
1
1
1
ILE LEYDET
1
36,40
62,78
a,22
0,60
1
i
3
1,45
48,35
22.05
28,15
1
:
1
o
\\t
.D

22
4 • Salinité:
. - ,
En petite saison pluvieuse (octobre-novembre), 'on relève
.."""
des teneurs nulles en surface, teneurs due s d'une part aux pluies_,. et d'au-
tre partawc.cruE}.s du Comoé situées en cette période.
La grande saison sèche. qui la suit amène des valeurs très
-élevées
équivalentes à celles connues en mer (32· 1•• en fév:rier), cette ..•
. salinité se maintient autour de 27·1•• de mar s à fin avril. moment à partir
duquel, elle chute (22 6 /
i:ln mai 1915). Cette baisse s'accentue peIld.ant
6 6

la gr!l~de: saison pluvieuse (juin-juillet. environ 2 à 4 6 ".) ; les valeurs se
.revèlent lentement d'aollt à octobre, puis redescendent à l'arrivée de la
petite saiso"n pluvieuse et des crues du Comoé. Ainsi, d'ur..e année à l'autre
la salinité, dans cette zone,. subit-elle. des variations très importantes. La
faune suit ce s ïluctuatïons. Nous y reviendrons plus en détail au chapi-
tre ill. (Fig.8 d)
. -~--'.....
. b
Sédirh~nts
A l'ne Boulay, les sédiments sont des cables presque
purs à·O~t 1 m (cL 4·) et contient une forte proportion d'élements'gr~~
Osiers ét moye~s à fins. (Tableau II) .
c
A 3 m, on obse rve une augmentation de B ,éléments fins par rapport-aiix
.---.., --...
éléménts grossiers, ce qui se traduit par Wl léger envasement.
c • Conclusions
La radiale de l'ne Boulay située soue influence marine
subit" du point de vue hydrobioclimat.des variations importantes. Des
écarts très· élevés sont enrégistrés par exemple en ce qui concerne la sa-
linité et les ions N0
et PC
; les autres facteurs; oxygène et température
3
4
varient aussi ~~ec, cependant. d~~i-n~uaÙo~s inoins-i~portantes. L'ensem-
ble des graphes des différents facteurs étudiés tend à n'indiquer aucune cor-
rélation dans leur évolution: chaque facteur semble varier pour r;on
propre compte, quelquefois ml!me en lIeD.Sinverse des autres
Cette cons-
A
tatation montre la complexité de s conditions auxque Ile s sont soumis le s
organismes dans cette zone; il leur faudra, pour survivre, s'adapter à

20
14
12
e [§;] Om
8
_ . /
4
0
d Ip04! Om·
J
:
c 1Oxygène]
6 ~
4
2
0
6
b 1Salinité 1
4
lOO·-Om
2
S%oF3 +-+3m
_
O.ll::....-r-r---r--....---.--...----y--r---r---,-...,....--,_--r----r
TOS
.Om
TOf.,t .-__.lm
28L---~l~~ TOF3+-+3m
24J
a jTempérature 1
20
16
12
8
2
0
0
N
o
N
01975
D197~
F
M
A
M
J
J
A
S
Fig. 9: Variations temporelles des paramètres de 10 radiale de l'ile Leydet

25
ces fluctuations complexes. Une grande partie de la faune ne réussit pas
à s'adapter et se trouve de ce fait, éliminc;e : c'est le cas par exemple
des Polychètes qui supportent peu la dessalure. Nous examinerons par la
suite c~ phénomène.
B - L'Ile LE YDET
Cette ne a arosGièrement une forme trapézoidale ; au nord-
ouest, l'Agnéby coule droit sur elle; à l'est, la granqe lagune s'étend à
perte de vue (Fig. 7 ).
a . ~iydrobioclimat
,
1. - Température
Dans cette zone, la température est touJours élevée et
descend rarement en-dessous de 26"C.
Du mois d'octobre à décembre. elle augmente légèrement
à partir de 28·C ; après une petite baisse en janvier, elle s'élève à nou-
veau pour atteindre environ 30· en avril (période de la grande caillon
sèche) : pendant ce temps. la différence de température entre la surface
et le fond de 3 m est presque nulle: le mlBange des eaux est fréquent. De
juillet à septembre, la température baisse (26"Ç). puis remonte ~usqu'~n
:lécembre pour atteindre encore 2U"C.
La reprécentation graphique (Fig. 9a) de cette évolution
thermique n'indique pas une difUrence très nette de a à 1 m et de 1 à 3 m:
ceci dénote un mélange des eaux.
2 - Oxygène
D'octobre à décembre, les teneurs sont de 6 ml/l. valeurs
qu'on peut concidérer comlTle étant fortes.
De janvier à février, elleG chutent à tous les niveaux: nullea à 3 m; elles
se fixent à 2.5 ml/l (février) ; de février à mars. elles remontent et dé-
passent légèrement 6 ml/l, puis une nouvelle chute s'amorce en avril,
D'avril à décembre, elles se fixent entre 4 et 5 ml/l. (Fig.9c)

26
Les teneur:; de ['C'
sont l.:én{,ralement faibles et varient
4
de 1,30 uatg/l à .1 ; celler de 1':'::3 de 0,30 ·.. at?/l éi;alement à 12 ; elle:;
Gont donc plus élevée z.
Ces deux ionz r.uive:1t (1er; évolutions invers~z l'une d~
l'autre.
En saiGon sèc!1e, FC
connait zez valeurz les pluz élevée:;,
<1
et en sai:;on pluvieuGe lez pluf; faiblez ; N0
au contraire a des valeur:o!
3
nullez en uaizon llèch\\~ et .:les t~m::urz fortes en Daison pluvieU:lC. Çes deux
~volut-ionz nettement zur les graphez de la Fig. 9 d,e .
. ';ialinité :
En octobre (petite saison pluvieuse), la llalinit~ eGt pres-
que nulle (Geuil de l'rie Leydet, cruez de l'Agnéby, pluie). De décempre
à mar:; (grande saiGon 3:eche), elle crort progr~ssiverrent pour atteindre
6·1•• , valeur maximale enrégistrée dans cette zone. Elle chute enGuite
lentement pour se fixer aux. ~nvirons de 4·1•• au début juin, puis décrort
à 2"/•• en .iuin-,jl:illet (p'ande zaison pluvieuse). pour remonter à 3"/.. en
aoQt-zepterrbre (petite sair.on :;,~c:le) et se ztablli:;~r vere 71.~ en octobre
-novembre (petite ~aison pl\\IVll!lIl':e). Fil',' 9 li
En conclueion, la calinitl dans cette zone ozcille entre
6 ·1
.
1
2"/
. .
1 •• au maXlml.:m et
.. - • • • au mlnlTr"lm.
LeD écartG de variation sont
alOI"!:; moins important:;: qu'à l'ne B~)ulay.
b . Sédiment!J :
A l'ne LeyJet, nO~f! passonG d'un sable vaseux à 0 rr à un
sable pur à ! m, puis à une v3:lIJ :;ableuGe à 3 m. Lee sable:; moyenz à
fin dominent dane la fraction grossière de ce G Gédiments.
Çonclusion:; :
L'analyse C:ez différents facteurs de l'hy.;lrobioclimat Douliune
la présence de d~ux milieux très dissemblables. Lez facies entourant

27
l'ne Boulay connaissen~ aL';~ div~rr,«s L~pOqucs Je l'anr.è~. une .v,rand~
variabilité des factaurs : t.:lneurr; cn I3clG,
P0 , NO"
oXYiiène ct telT'-
4
pérature. Aux environs de l'ne Leyùct. c~w< -ci /;ubi3!;ent à certaines
période!!, des variation!: moinG irI'portantcr. voire nulle!: (n"'.5lange des
eaux par température, :lalinité. oxygène). [Je c~ fait. l~!l conditions
i.. ègnant dans ce faciès sont plus :;tables.
Cel' conDtra9teG bioclimatiques s'ajoutent à la vL\\riabilité
sédimentaire pour créer de» ?Qnen aux caractères contrastés. Aintii.
la répartition spatiale der; prél~vementc IaunistiqueG a-t-elle été ~ta­
blie en t(~nant compte de ces Jisparités.


Photo n 1:
Benne Orange peel

29
C H A P I T R E
Il
• t
i,
i"fatériel et Méthode
Le choix de toute méthod~ dépend d'une part du type de faune
à étudier, d'autre part d'un en~emble de Cacteuro liés à la nature du fond
et aux caractéristiques du matériel.
Pour mettre aD évide nce le s variations :lai 50nniè re s du pe u-
plement benthique en lagune EBRIE, nous nous sommes limité
dan:l un
pre mie r temp:l il la mac rofaune et, par suite, élaboré une méthodologie
permettant une collecte aisée de cette faune.
1· - :vfaté rie 1
.
Ce matériel varie selon la station .
. Dans la zone intertidale (Fig.IO)
i l '
Nous avon5 utilisé pour la collecte, un cadre parall~lI~pl:-
1
2.
dique de surface de base ïO m . On le pose sur le substrat meuble, et,
à l'aide d'une pelle, on prélève une quantité de sédiment de 5 cm d'épais-
seur qu'on déverse dans un tamis de maille 1 mm.
2 . Dans la zone immerGée,on travaille aux profondeun: de 1
et 3 m à l'aide d'une chaloupe de
type Fréhel, équipée d'un mât de charge et
d'un treuil à main auquel est suopendue une benne dite orange-peel pesant
2.0 kg (c!. photo 1). Celle-ci munie de qIJatre m~choires est capable de pré-
léver une surface de )/l~ ml. à ces profondeurs. Les mors :I0nt des pQr-
tions de sphère actionnées
par l'intermédiaire de quatre braI: mQs
par une poulie centrale. fJa caractéristique essentielle réside dans le fait
qu'elle se lerme automatiquement en arrivant au contact du sédiment.
Ce matériel e:lt complèté par
- llo:.mis de maille 1 mm
- 1 pelle

3G
- 1 pompe électrique pour laver les sédimentE
- des bocaux servant à conserver le refus du tamis dans
du formol à 2 1-.
2.' - Méthode s
l • Récolte:
Le sédiment eot prélévé à la pelle ou à la benne, pui:; dépo-
sé dans le tamis et lavé. Les éléments de taille sup~rieure à J mm sont
retenus et constituent ce qu'on appelle le refus qui renferme la macro-
faune. Le refu s de chaque prise est conse rvé dans un bocal conte nant
du formol à 2 ~~ : il porte le numéro du prélèvement.
2 . I!i
Au IBboratoirl:l, les organismes sont séparés du refus de
t.amis, à la loupe binoculaire, prélèvement par prél"èvement. Les espèces
sont détel'Tl"inées, les individus compté~, pui:. passéo à l'étuw à 1:10' pen-
dant 24 heures au moins, après élimination éventuelle des parties calcairec
(Crustacés,
~..lollu8ques), par passage à l'acide chlorhydrique; enfin ces
individus oéchés sont pesés au /0 ml près, On obtient ainçi pour chaque
eopèce le poids sec, qui est l'expression la plu!l couramment utilisée des
biomaooeD benthiques.
Cette première partie du travail au laboratoire permet de
déterminer l'échantillon représentatif.
3 . Déte rmination ,de l'échanti,llon re,gré se.ntatif
Les résultato de toute étude d'écologie benthique quantita-
tive s'expriment en nombre d'enpèces par unité de surface et en terme de
biomasse. Pour etre utilit;able6, ces chiUres doivent l!tre uignificatiCs,
c'est-à-dire refléter l'ordre de grandeur de l'abondance ct de la variété
de la faune benthique.
Il faut donc déterminer la surface de l'échantillon miniml.ll'l"
qui représente de façon correcte la diversité spécifique et la biornasse de

31
la faune en place: on l'appelle échantillon représentatif. Pour l'obtenir,
l'analyoe d'une s4rie de prélèvements préliminaires est indispensable.
On inte rprète le s résultats obtenus en procédant de la manière suivante
a 'Courbe cumulative des eseèces
Cette méthode mise au point par Gleason (1922) et William
(1950) est employée par nombre d'auteurs, entre autres
Holme
(1953).
Jones (1956). Longhurst (J.959) etc, •• Elle permet de mettre en évi-
dence la relation reliant la surface prélèvée au nombre d'espèces récol-
tées. En pratique, pour déterminer la grandeur de cette surface, il
convient de résoudre nécessairement deux problèmes;
- fixer la surface unité de prélèvement. Ceci est réalisé de
Z
fait par l'emploi de la benne mesurant 0,10 m
-la surface unitaire prélovée étant fixée, il faut ensuite dé-
terminer le nombre minimal d'échantillon ~ extraire, c'est-~-dire,
calculer, dano notre cas, le nombre de coups de benne à donner pour
obtenir une surface totale renfermant un peuplement représentatif de
celui de l'enoemble du milieu.
Ces données étant obtenues, on construit la courbe en portant
en abscisse le nombre de récoltes et, en ordonnée, le nombre cumulé
des espèces. Cette courbe tend vers·une asymptOle, qui fixe dans une
biocénose, l'ordre de grandeur du nombre maximal d'eopèces peuplant
le milieu.
b • Graphigue de s poi,dB, mp'te,:~ s'{cce s s,liG
",.
t
vOlen nI ' n
•••.• n
le s numéros de prélèvement 0 et
Z
n
Pl • Pz '
p
, les poido secs obtenus. Los poids moyens succeGGifs
n
50nt alore
Pl
+ PZ
Pl + Pz + r:' 3 + ••• p n
2
n
En portant en abscisse les numéros des récoltes et en or-
données les poids moyens lluccessife, on obtient un graphique dont les

13

12
.

Il


10
25-4-75
'--_._.L....._ _-'-I_
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-..Jl:-._ _~'_ _~I_ _--,!-'_ _~I
LI_ _...1'-.
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4
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5
1
U
N'?- des récoltes
Fig.
Il - C/',':!:es "-TiiJi1otiv('fî des especes - Ile Boulay: A e·Orn, B= Im,C= 3m

Poids moyens successifs (g )
25-4-75
®
3
4
Poids moyens successifs(g)
1,3
1,2
1,1
1,0
9
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10
. Poids moyens successifs (g)
n~ des récoltes
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22 -5-75
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2
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' ....
2 3 4 5 6 7 8 9
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n
Fig. 12: Grophlques des poids moyens successifs A_Om,S,.lm,C_3m C!des r coites
....
''li"

Nbre d'espèces cumulées
®
16




17-6-75
14
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12
8
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2
L-_L-._l-_'--_'---_'----'--_-<-_.L.-_...L-_.L-.-_.L-.--.l.--.......-
........-
..........
2 3 4
5
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Il
12
13
14
15
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Nbre
d'espèces cumulées
®
17-6-75
6.
5
4
17-7-75
3
2
2
3
4
5
8
9
10
Il
12
13
14, 15
0 2 des recolles
Fig.
13 : Courbes cumulatives des espèces - Ile Leydet
/1. =Station à 1 m

B = Station à 3 m

Poids moyens successifs (g )
®
17-7-75
4
17-6-75
3
2
8
9
10
Il
12
13
14
nÇ.des récoltes
Poids moyens successifs (g)
@
0,08
),07
17-7-75
0,06
0,05
17-6-76
),04
0,03
0,02
0,01
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Il
12
13
14
15
nÇ. des récoltes
Fig
14 : Graphiques des poids moyens successifs
Ile Leydet
A:: Station à 1m , B :: Station à 3 m

36
variations se stabilisent autour d'une certaine valeur; en effet, les der-
niers chiffres "pèsent" peu par rapport ~ la somme des précédents et ne
modifient presque pas les nouveaux résultats, même s'ils s'éca.rtent no-
tablement de la moyenne.
La conjugaison de ces deux méthodes permet de choisir un
échantillon réunissant ~ la fois un nombre d'espèces suffisant et repré-
sentant unpoids moyen correct.
3· - Applications
L'application de ces méthodes nous a permis de fixer un nombre
minimum de prélèvements, donc de connartre la surface minimale ~ prélè-
ver dans chaque radiale pour effectuer un récensement total et déterminer
un poids moyen correct.
Ces valeurs varient Gelon la radiale, Ainsi, pour l'ne Boulay, 0
on constate que 10 poses (1 ml) du cadre parallèlépipédique permettent
d'atteindre un récensement maximal des espèces et un poidsoec moyen re-
présentatif de celui de la faune de la zone intertidale (Cl m).
2
Aux profondeurs de 1 et 3 m, 10 coups de benne (1 m ) suf-
fisent pour récolter le total des espèces et fixer un poids moyen correct
(Fig. Il et lZ, A.B,C).
Dans la zone intertidale de l'fle Leydet, 15 quadrats sont
exploités à la première et ~ la deuxième sorties, une Geule espèce. Nereie
,
victoriana est récoltée ~ quelq~6 rares exemplaires; de ce fait, il n'est
pas p06sible de construire une courbe cumulative et un graphique. Le.pré·~
lèvements ultérieurs ne permettent pas non plus de récolter une faune
ouffisante pour en pe rmettre l'exploitation.
A 1 m.
lCl coups de benne ~ la première sortie ne permettent
pas d'atteindre la stabilisation du poids moyen. Une deuxième tentative
montre que l'échantillon correct doit comprendre un minimum de 12 ~
13 coups.

37
A 3 m, la benne e Ilt envoyée 15 fois sur le fond. L'analyse
montre que 13 coups sont nécessaires. Compte tenu de ces résusltats
aléatoires, nous avons choisi, dans la suite du travail, de prélèver
15 échantillons ~ chacune de s profondeurs de 1 et 3 m. (Fig. J.3 et
14 A, B, C).
On obtient ainsi un échantillon représentatif ~ partir de 10
quadrats et 10 coups de benne (0, 1 et 3 m) ~ l'De Boulay et 15 quadrate
et 15 ooups de benne (0, 1 et 3 m) ~ l'De Leydet.
J'ai. dans la suite du travail, regroupé tous le El prélèvements
d'une station donnée en une seule prise afin d'en analyser le nombre d'es-
pèces et d'individus. Ainsi, 10 prélèvements effectués ~ l'De Boulay
2
fournis sent un échantillon de 1 m , et de 15 de l'De Leydet une surface
2
unitaire de l,5m • Ceci permet d'établir un inventaire faunistique unique
par station et par radiale: on lui aflsocie les poids sece individuels pour
la déte rmination de la biomas se.
Les récoltes bimeotrielles effectuées alternativement dans
chaque radiale d'avril 1975 ~ novembre 1976, en zone intertidale d'une
part, et immergée d'autre part,ou.t permis d'établir 24 lietes faunistiques
pour chaque Oe, et d'estimer les biomasses correspondantes. Le manie-
ment d'un tel ensemble devenant vite .fastidieux, on regroupe par radiale
les données sous forme d'un tableau. Ceci facilite une interprétation dec
résultats et permet de mettre en évidence les données caractérietiques
telles que l'abondance,la ••milarir.(doc deux communautés, leur richesse,
la répartition selon profondeur. On en tire ensuite, les espèces caracté:-
ristiques inféodées ~ chaque station, la biomasse et la production. La
caractéri!:ll."tion de ce s paramètre s conduit inévitablement ~ une étude
comparative des deux milieux considérés.
4" - Discussion de la méthode de travail
Le premier problème qui se pose est celui de la validité de la
technique d'échantillonnage utilisée. Il s'agit de déterminer les marges
d'erreurs introduites dans le travail.

38
D'après lea travaux de divers auteurs (Johansen, 19Z7 ; Ursin,
1956
Thandrup,
1938; Birkett, 1959 ;
Holme
, 1949 ; 0mith et Mc Intyre
1954
Reys, 1964 ; Briba et Reys, 1966 etc ••• ) et d'après nos expériences
personnelles, lell engine de prise, benne, carottiers etc ••• ne se ferment
pas toujours totalement. Ainsi, un caillou peut se coincer entre les ma.-
choires d'une benne, em~cher Ba fermeture et entrat'ner une perte du
matériel pendant sa remontée. A l'inverse, on peut obaerver des trop
plein. Certains auteurs(Reish.1959,Rèya,1964)rémédient à ces défauto en
entourant la benne d'unetollo imperméable, emp~chant ainsi le lavage du
substrat et diminuant les pertes d'épifaune.
Plullieurs corrections ont été proposées pour réduire au maxi-
mum la marge d'err()urs. Il s'agit Surtout c:W co",pareJ: l'eillcacité des
engins de collecte
p~vant prélever au m~me endroit la mSme superficie.
Le nomb.e d'organismes par unité de surface est ausoi un facteur inté-
ressant d'appréciation.
Parmi les conclusions obtenues,Johansen
(l927) trouve en
comparant la benne Petersen avec la carottier Knudsen
un rendement 10
à za foio supérieur en volume pour ce dernier. Ursin (1956) obtient un
rendement l à 4 fois supérieur en volume pour le m~me engin par compa-
raioon avec la benne Van Veen. Reys (1964) fit une comparaison entre un
collecteur Holme
'(1949, 1953), une benne Van Veen et deux benne El orange-
peel de taille différente: le collecteur a une efficacité inférieure à celles
des autres et c'est la plus petite orange-peel (l.0 kg) qui a donné les meil-
leure résultat6. (D'où certa.ines modifications apportées à cette dernière).
Reys (1964) trouve pour 10 prélèvemente, un volume moyen de 4,6 avec
une erreur standard de 0.03. Ainsi, le coefficient de correction serait
d'environ 26 % sur les substrats. Ayant personnellem.ent utilisé la benne
orange-peel sur de6 fonds meubles, nous avons également eetimé ce coef-
ficient à 25 "l. environ, pourcentage qui n'cet l.a,; n"'21i:;~;::.bh:. I-(eT'l"a:;'=!'.lons
seulement que l'utilisation éventuelle d'une drague fournit des résultatB
bien plus difficiles à interpréter et dont les marges d'erreurs sont encore
plus im.portantes. la drague travaille moins efficacement que la benne

39
et our une surface très mal définie. D'où le choix de la becne.
Le deuxième problème réside dans les difficultés soulevées
par le tamiosage du matériel. Dans notre cas, et compte tenu QU fait
que la microfaune et le phytobenthos sortent du cadre de cette étude, les
mailles du tamis (1 mm) filtrent aisément la macrofaune dont la taille
est presque dans tous les call, nettement supérieure. Nous devons donc
déplorer ici cette insuffisance des données dans le benthos, car ce do-
maine renferme outre la màcrofaune, la microfaune et le phytobenthos.
Ce sont der; lacunes ~ combler avec des engins beaucoup plus perfec-
tionnés que ceux utilisés dans ce travail, qui n'a fait cas d'ailleurs que
des Invert~bré8 benthiques.
5- - Définition des caractéristiques analytiques utilisées
i '
i
. ,

,
,

1 • Abondance :
i
,
BIle est égale au nombre d'individus d'une espèce dans un
prélèvement donné. Dans les tableaux généraux(yr ct 'W),ces nombres fi-
gU:Pell.t sous chaque station et dans les colonnes correspondantes.
2 • Indice de similitude :
i

,
Il existe, dans la littérature écologique, un certain nom-
bre d'indices que l'on peut qualifier de "qualitatifs" destinés à faciliter
la comparaison des spectres spécifiques caractérisant deux communautés.
Dans une étude récente
Blanc et al., 1975; Zabi et Gornez
( 1977)
ont
tenté d'analyser comparativement les résultats fournis par l'emploi de
dive rse s formule s J accard. ( 1908); Dice, (1945)' etc ...
et d'en préciser la validité et la liIl"ite d'application. Un tel travail auto-
rise les comparaisons et permet de préciser la signification écologique
des valeurs obtenues. Je me suis limité pour ma part ~ calculer les va-
leurs fournies par l'indice de similitude proposé par ::;orensen (1943). en
exprimant le s résultats sous forme de pourcentage, tout en étant conscient
apportéell par l'utilioation de cette formule.
s
ZC
=
x
U')C)
A+E

11')
A = nombre d'espèce6 de l'ensemble
A
B = nombre d'el;pèces de l'ensemble E
C = nombre d'espèces communes à A et B
3 • Biomasse:
Cette notion a été introduite en écologie benthique par
Petersen
et coll. (911). Elle est égale à la quantité de matière organique en
poids sec (ou frais) par m 2..
Elle caractérise donc la quantité de matière
sur un fond déterminé en un temps précis. On l'appelle alors biomaGse
instantanée.
4. • Production:
C'e st la quantité de matière qui e st élaborée dans un sys-
tème donné par unité de temps. Nous avons pluB particuliêrement cal-
culé cette donnée pour lee Aloidis trigona.
o

_"
._ -----r-.. -.------o---
._ 4
"
,
_
E oS P E CES
l
i
'
:
Ile BOULA Y
r
1
Ile LA YDET
i
_ _ _ _.. L ," - - . - _ . _. .
-1--._-------- ._-._....- - - - --
_-~._----;_._-----t--
TZone ln- 1
1
zone ln-,
1
1
!
l
"
tertidalel lm
3m, tertidalell mi 3 m
1\\
o
0
1
1
- Oligochète
1
, -
1
+
+
- Nemerte
+
~
+
+
Polychètes
1
1
- Ch10eia viridis Schmarda, 1861
+
-
1
- Phyllodoce madeirienois
-
+
+
1
Langerhans,
1880
1
- Loandalia maculata
+
++
Le Loo uff et lote s, 1976
- Syllis sp
+
- 11
- Sigambra sp
+
++
++ i11
- Nereis victoriana, Augener, 19 le
+
+
+
+++
++
+
1
- Nephtys polybranchia
+
+
++
+
Southern, 192.1
1
- Glycera convoluta Keferstein, 1862:
+
+
+
+
- Glycera gigantea Cuatrefages, 1::>411
+
+
1
- Eunice vittata Delle Chiaje,
1825 -1
- Marphyea sp
+
1
- Diopatra neapolitana
+
+
Delle Chiaje, 1841
- Lumbriconereis impatiens
+
- 1
Claparede, 1868
1
1
- Spionidae sp
+
+
- 1
1
- Scolelepis indica (Fauvel, 1928)
+
- i
1
1
1
1
1 ~
1
- Phyllochaetopterus 50cialis
Claparède, 1870
1
- Aricidae mutabulis
+
1
- Ma1acoceros indicus. Fauvel, 1928;
+
- ! -
- Cirratulidae sp
+
,
Audouinia tentaculata
- 1 ++
-
-
Montagu, 1808
1
1
Sternaspis sc utata h.ugene r,
+
1
--~---
- - - - - - - - '- ---'..

------- ---------- ------] _._----------------:--·----i
E S P E C E S
Ile BOULAY
:
Ile LEYDET
-.--- ~one-irl.~·I--~--·--tonè-T~:-1~
tertida1e 1
1 3 mltertida1E~' 1 mi 3 ml
o
,
0
_ Sco1op1os armiger MI111er, 1876
+
-
1
, _ Sco1op1os chevalieri Fauve1, 1902
_ Nototnastus latericeus Sars, 1851
+
+
-., _ Mercie rella enigmatica Fauvel, 1973
+
- Amphictel s gunneri, San, 1835
+
- Sabella pavonina Savigny, 1820
+
- Aschys dorsofilio Kirkegaard, 1959
+
_ Sabellastarte indica Savigny, 1820
++
GéEhyriens
_ Aspidosiphon venabulum Selehka
+
et de Man, 1883
- Golfingia sp
+
<:rustacés
1
-Ciro1ona sp
-
1
-
+
+++
_ Sphaeroma terebrans Bate,
1866
+
-
1
-
1
_ Excirolona 1atipe 6 Barnard, 1914
+++
-
1
-
,
1
-
- Atnphipc;>de sp
+
+
+
_ Gastrosaccus sp
+
- GastrosaccuS spinifer Goes, 1864
+
1
_ Heteropanope caparti ~Aonod, 1956
+
+ 1
- Heteropanope airicana De Man, 1t;(I2
+
+- 1 +
\\
- Panopeus africanuo
F. Milne
+
+
+
Edwards, 1834
1
1
1
_ Panopeus parvu1uo Fi. M. Edwards
+
183Z
1 -
i
.. - Goniopsis cruentata Latreille, 1803
!
1
- Pachygrapsus gracilis Sal,lssure.
+
1
+ 1 -
1
1853
,
1
,
1
1
1
- Ocypoda a1bicans Bosc, 1802
+
1
-
1
1
-
.. - Sesartne elegans Herklots, 1841
1
1
_
1
+
\\~
- - - L _
1
1
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_-1

~----------------------"'I--------"--------T--
E S P E ; C E 5
::.e BOULAY
Ile LEYDET
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- zon.e :.n-.·-I------I--:<;-o-n-e~i-n---I-----l--
tert~dalell

1
m
3 m te rtldalell m
.3 rr.·
o
i
o
- Clibanariuc '":0-:: ' " r,Ôf::>UT.:l, 1900
• Clibanarius africr.nu!J AuriviUius,
..:.
-
1898
- Callichb:ue sp
+
+
- Penaeu5 Kerathl!~U5;Forskal,}
+
- Alpheus np
+
+
- Alpheu6 pO:1tp.ùe.:i<:..e Rochebrune,
+
+
1883
- Alpheus intrinse'.:u.s :8i1.te,
1883
''-
+
+
- Photie sp
+
+
1 -
.~.
MolluB9ue~
- Neritina glabr:-~<' Sower~y. 1850
+
+++
-Neritina adansoniana Reelu:".,
18"',1
+
+++
- Neritba r'ubricata 1lore1ct, 18!:f:
++
-Pachymel3.nia aur:'t'\\ Müller,
187~
+
++
+++
• Pachymel<1.nia !uf1cn Gmelin,
179)
+
-,
- Tympanotus !u6ca~UG Linné, 175:;
- Natica maro·;hiensi6 Gmp.lin, 1790
+
+
- Alphysia sp
.. 1
+
- Thais forhesi Dunke:::-, 1853
+
1
~ - Thais calEfera L;>.m,.rck, 182.;:'
• Arca senilis Linné,
lISB
+
1
1
- Brachyodonte s tenu; D~riatuc Dunke r
+
+ 1 -
1853
i
1
1
1
.~ •• Mytilus p:ll-na ~iruié, 1758
- Ostrea gasa:: Dautzenberg, .1911
!
+
+
1
\\
- Congeri'!. ornat.a (More:~t, ) l:l85)
+
-
+ 1 -
:
- LoripeG aberrans Dautzenbsrg, 1910
_
-;.+
+++
..
·H
.:-
1
1
i
---...JL-_---l._...L---'-_ _......;i_-'-I_1.

f
- Pitaria floridella Cray, 1838
1
-
+
- Iphigenia sp
-
1
+
- lphigenia delesserti Bernard, 11360
-
-
-Dosinia isocardia Dunker, 1845
-
1
+
i
- Plammobia sp
1
-
1
-
1
- Tagelus angulatus Sowerby, 1874
-
++
- Tellina sp
1
- Tellina ampullacea Philippi, 1844
- t
- Aloidis trigona Einda, 1843
f+-+++ +++
Braçhyol?odes
1
- Lingula parva Smith, 1871
Procordés
- Brachiostoma sp
+
Vertébrés
1
- Alevin de gobiidae
-
+ \\ - :
-
-
- 11
- Apode juvénil
-
+ ! + 1
-
-
- i1
-
--
"'------------~---------~---------------'-
Tableau III
Inventaire faunistique général
i
1
le signe
+ signifie que Ile spèce e 6t pré sente
++
"
"
"
"fréquente
+++
"
"
"
" t r è s fréquente
++++
Il
"
"
"abondante
le signe
-
signifie absence totale
le s espèce s portant le signe
'If- sont trouvée s au cours
de la prospection à Adiopodoumé (D.E. A. GQMEZ,
1975 pp. 10.)

Faune marine rencontrée en lagune
Faune lagunaire
Nemerte
1 - Vivant dans toute la lagune
,
Pol'tchètes
Polychètes
Chloeia viridis
5igambrz. sp
Phyllodou madeirieneis
Nereis victoriana
Loandalia maculata
Nephty9 polybranchia
Syllis sp
Spionidae sp
Glycera gigantae
Scolelepis indica
Glycera convoluta
. Crustacés

4
,
Ennice vit tata
Amphipode sp
Diopatia neapolitana
Hetéropanope africana
Lumbriconerei8 impatiens
Alpheus sp
Andouinia tentaculata
Se sarma elegans
Phyllochaetopte rUG socialis
Mollusques
»,
i
Aricidae mutabulis
Ne ritina glabrata
Malacoce ros indicuE:
Pachy:melauia aurita
Cirratulidae sp
Pachymelania !usca
Sternaspis scutata
Tympanotonu!l fuscatus
Scoloplos armiger
Loripe s abe rrans
Scoloploll chevalie ri
Iphigenia delesserti
Notomastus latericeuc
Aloidis trigona
Amphicters gunneri
AschyB dorllo!ilis
II - Vivant eou!! influence marine
Sabella pavonina
Polychète 5
Sabellastarte indica
~A.arphysa sp
Géphyriens
Mercierella enigmatica
Gol!ingia sp
CruEltacés
,
Aspidosiphon venabulum
Lete ropanope caparti
Clibanarius cooki

Faune marine rencontrée en ~agune
Faune lagunaire
--.......---~~~---_
.....~~+------~-.--~~_.~----
Clibanarius africanus
Alpheus pontederiae
Crustacés
,
\\1011usgues
,
Excirolana latipe s
Natica marochiensis
Gastrosacc us sp
Thais collifera
Gastrosaccus spinifer
Iphigenia sp
Panopeus a!ricanus
Tellina sp
Panopeus parvulus
Goniopsis cruentata
III - Vivant sous influence continentale
;
, I i
;
,
Pachygrapsus graatis
Ocypoda albicans
Oligochète
Penaeus kerathurus
çrustacés
Alpheus intrinsecus
Cirolana sp
Mollusques
~phaeroma terebrans
Aplysia sp
Collichirus sp
Thais !orbe si
Brachyodonte s tenuistriatus
IV - Faune def) eaux douces et saumatres
.
,
Mytilus perna
Crustacés
,
Ostrea gaear
Macrobrachium sp
Dosinia isocardia
Mollusques
,
;
Psammobia
Neritina glabrata
Tagelus angulatus
Conie ria ornata
Tellina ampullacea
Brach yopodes
,
Lingula parva
Procordé
Branchiostoma sp
Taoleau IV
Groupes iaunistiques en lagune Ebrié
,

47
C : A P I T R E
III
Analyce du Peuplement Benthique
1· - Inventaire faunistic:ue général
L'obtention d'un tel inventaire a nécessité plusieurr> campa-
gnes menées en deux phases: dans la première phase, trois sortiell
prospectives ont été effectuées dans le but d'avoir d'une part, une vue
panoramique de la faune benthique lagunaire, et d'autre part de fixer
définitivement le nombre de radiales à exploiter (Chap. l, 6) ; dans la
deuxième phase - la plus importante - il s'est agi de la mise en oeuvre
d'une méthode de travail (Chap, Il, Z', 3). c'est-à-dire collecter der>
des échantillons quantitativement représentatifs, ce qui nécessite un
nombre précis de prél~vements en un point donné, Ces deux étapes du
travail ont conduit à l'établissement d'une liste faunistique générale
{Tableau tIl)dont les caractéristiques essentielles sont les suivantes
1 - D'une façon générale, cette faune benthique présente des
affinités certaines avec la faune marine, En effet, les groupes rencon-
trés en lagune sont les m~mes qu'en mer: PolychèteG (les plus nom -:;
breuses), les Crustacés (IIl opodes, Amphipodes, Décapodes), !vl:ollusques.
Une analyse au niveau du genre conduit aux 1T'.~mes concll,lr>ions:
par exemple, chez les .'·{ollüsqueG, les jeunes Th~il3, ~, h1ytiluG,
Ostrea, Loripes, Dosinia, Tellina. Aloidis ;.abondent et possedent égale-
ment des aires de répartition très étendues, La plupart ne rencontrent
sur les côtes ouest africaines, dans les lagunes et les estuaires. Ostrea
,
colonise le s zone s peu profonde s ; aus si le trouve -t -on sur le s racine Il
des palétuviers ou d'autres supports, Binder (196:~) remarque que l'es-
pèce Ostrea gasar se rencontre Jans la partie est de la lagune pendant
l'étiage et qu'elle disparatt pendant la grande cai:;on pluvieuse.• Nous ne
l'avons pas non plus identifiée dans la zone occidentale où la salinité est

48
généralement faible. Le genre Arca est également très répandu et peu-
ple lee lagunes et lea ~stuaire6 : l'espèce A. eenilis. a été signalée par
o
Okera (1975) comme trèB commune dans les estuaires de Freetown. Ces
deux espèces, très connues de populations sont con13ommées.
Les genres de i'1[ollusques Gastéropodes Pachymelania, et
TympanotonulJ sont typiquement des fauneo d'eau saum1tre. Le premier
genre vit ourtout dans lee petits fonde allant de 0 à 3 m. Au delà, il est
relayé par le second, présent surtout dans les vaees. Ils sont aUDsi très
estimé s par ce rtain(l s populations lagunaire s.
Au niveau des genres dulcaquicoles, seul Conge ria est le'
type rencontré. (Une autre espèce - Caelatura ellsoensis - non trouvée
,
dans mes prélèvements m'a été signalée par Daget. Je l'en remercie
sincèrement). Il se pourrait qu'il n'en soit pas ainsi à l'extrême-ouest,
région qui n'a pas été étudiée et où la salinité e st pre sque nulle toute
l'année.
2 - Dans cette faune lagunaire à affinité marine, la riche s se
epécifique reste faible. Un travail analogue en mer aurait certainement
fourni bien plus d'espèces. En effet, les travaux de le Loeuff et lntes
(1976) ont permis de dénombrer sur le plateau continental ivoirien 237
espèces du Polychètes et plus de 200 C'zustacés Décapodec pour ne citer
que ces deux gr:oupes importantE;. Ce!: chiffres paraiosent énormes vis-
à-vil; de ceux obtenus par nos prélèvements (29 eGpèceG de Polychètes
et 23 Crustacés).
3 • Un autre fait remarquable réside dans l'absence totale
d'Echinodermes, aussi bien d'Echinides qu'Astéride13, Ophiurides ou
~';olothuridcB. Les représentants de certains ordres de Crustacés:
Cumacée et :3tomatopodes étudiés en détail par les m~meo auteurG (l975)
manquent également. Les Polychètes sont représentés par de nombreu ..
ses espècee tolérantes aux variations de condition!> hydrologiques.

49
Bien des ecpèceG de la lagune sont d'ailleurs communes en
mcr, mise à part 5igambra sp, Nereis victoriana, NephtYIl polybranchia,
MarphY!la sp. Ce n'est paG le cas de Iii plupart des Crustacés et îllollusquee
qui, s'ila appartiennent à daf) genr•• marins, sont, au niveau spécifique,
adaptés au milieu saum:ltre et ne se rencontrent qu'en lagune ou en cstu-
aire. D'autres espèces telles que le$ Brachyopodes, les Procordés et les
V~rtébréc sont très peu représentées.
4, - Au total,
05 espèce s iippartene.Qt, aux groupe s zoologique s
précités ont été recensées à partir des radiales de l'ne Boulay, de l'ne
Leydet . .t'~ai9 la radiale de l'ne Doulay, proche de l'ouverture en mer de
la lagune représente le milieu le plus riche.
Le nombre d'espèces diminue
en s'éloignant du Canal de Vridi. Dane les baies, des organismes exigeant
des milieux riches en oxygène et par suite d'une circulation suffisante,
comme le 0 },lollusque s filtreur s (f'-rca, j..'I~il,us, Ostrea, Doo~~a) ne peu-
vent suivre. Ils n'ont pao été rencontréefl en baie d'Adiopodoumé (Gomez,
1975) et dans les régions où la flalinité est toujours faible comme dans
la zone de Dabou. Il ne demeure alor$ dans cette zone que lef) eDpècas
supportant la dessalure, et peuvent, dans certaino cas, fournir des bio-
masses très élevées comme Aloidie trigona.
z0
Peuplement des radiales (Table,au III)
A • En fonction de la profondeur
,
- Radiale de l'ne Boulay:
60 ecpèces reparties entre ;, groupes: Nemertes, Poly'"
chètee, Géphyriens, Crustiicés, i.!Iollusq1,les, Brachyopodes, Procordés
et Vertébrés y fiont inclue,. Cette faune à affinités marines, se stratifie
de la façon suivante :
- dans la zone intc rtidale, elle est extrêmément pauvre et
se caractérise essentiellement par la fréquence du CruGtacé isopode
Excisolana latipes, et de quelquec ~i!ollusques très rares comme le ;Ias-
téropode Ne ritina glabrata et le bivalve B rachyodonte s t enuistriatus.
;
,

50
- à 1 m, on trouve quelquee Polychèteo, des Crustacés Cilt sur-
tout des :.r\\ollusques. Lee Polychètes sont signalée comme des espèces
très rares, mis à part quelques exemplaires (Loandalia, Nereis, CIXcera
Diopatra, Scoloplos, ~abella), rencontrés sporadiquement. Les Crustacés
oont généralement présents, mais en nombre assez faible, Parmi eux,
seule le Paguridé Clibanarius africanus peut l!tre consid6ré cOlT'me fré-
l
,
,
quent. Les Mollusque6 llont par contre assez représentés. C'est le cao
des G"Sotéropode6 Neritina "labrata Cilt de F'ach;ymel~nia aurita et, à moin-
dre degré, les Bivalves Lori,?~s aperrans et Tag~I~6 an6ula,tul;
- à 3 m, les Polychètee sont présentes en nombre relativement
important par rapport aux autreB groupes. r-uoiqu'il n'y ait pas d'espèce
dominante, on peut cependant mentionner Audollinia tentaculata comme
indicatrice de pollution organique. Les Ci~phyriens sont présentes égale-
ment; les Crustacés forment quant à eux un groupe rare, sauf les genreo
Eeteropanbpe,
Pa nopeus, Callichirl,ls, Alpheus ; les .'.1011usques le sont
.
moins car le Gastéropode ?fchymelani,a aurita et le Bivalve Lor,i)?e,s ~?er­
rans sont considérées comme très fréquentes.
En conclusion, cette répartition permet de localiser les espèces
caractériotique s de chaql,le station:
- à 0 m (zone intertidale), c'est l'isopode de Excirol~
latipes qui domine.
- à 1 m, c'est le gastéropode Pachymelania aurita, et enfin
,
à 3 m, ce sont, en général, des Polychètes, mais dont aucune espèce
ne présente de dominance. On peut dire tout 2,u plus que c~ groupe yest
assez diversifié.
Tous les groupes rencontrés sont d'origine marine.
2 - Radiale de l'~e Ler~et :
Dans cette radiale à faible richesse spécifique, 23 espèces
seulement ont été récoltées parmi les 5 groupes zoologiques suivants:
Oligochètes, Nemertes, Polychètes, Crustacés et,\\lollusques, tolérant
la des6alure.

51
La première obsel'vation qui retient l'attention est d'une part,
rareté des Polychètes et d'autre part, l'importance relative des 1-,{ollusques
dont le représentant est le Pélécypode Aloidil:l trigona. ~ignalons parmi les
,
Polychètes Sigamba sp, Nereis victorianit> (qui clonise la ~one intertidale),
,
Nephtrs Polybranchia et Clrce ra convoluta pe rmanente El à 1 m. Po. ce niveau,
,
le s Mollu6que s ab ':>ndent : N. glabrata, N. adansl;miana, et N. rubricata,
,
; :
,
PachxmeJània aurita, Loril?e6 aberrans, lphigenia d,el~8(Jertj prollpèrent
avec une importance relative. Quant à Aloidio trigona - dont il sera ques-
i
tion plus tard - elle occupe, grllce à sa densité élevée une place de choix
en ce milieu. Parmi les Crustacés récensée, seule l'Illopode Çirolana sp
;
est fréquente: les Décapodes Çallichirus sp, Alpheus sp et Alpheus intrin-
;
,
"
1
secus sont très rares.
- A troie mètres, on retrouve les mêmes espèces de Mollusques,
maio en quantité infime. ,~;eul le genre Aloidis peut être considéré comme
;
très fréquent.
En conclusion, comparativement à l'ne Boulay, lit> radiale de
l'ne Leydet a une richesse spécifique très faible. _Les eopèces rencontrées
dans cette zone sont surtout celles adaptées à la dés6alure, entre autres,
Nereis victoriana caractérir.ant le milieu de 0 m; et Aloidis trigona celui de
J

1
1 m.
Du point de vue de la biomasse, l'ne Leydet enrégistre par con-
tre deo valeurs plus élevées, quelquefois hors de toute proportion. Si dans
2
les zoneo intertidales, l'ne Boulay l'emporte avec t- f],/m~ au maximum, au
2
niveau de 1 m, à l'ne Leydet, on peut dépasser Zoo-g/m , soit plus de 100
fois la valeur précédente. Ces chiffres sont le résultat de la biomasse ex-
traordinaire que fournit .t~oidis trig,ona à cette station. A 3 m cependant, le s
valeurs obtenue6 sont moins élevées et les biomasses connues dans les deux
2
zones sont de l'ordre de 1 à 281m •
Observons qu'en lagune Ebrié, la biomasse est de6 plus variables.
Un nombre élevé d'espècec n'implique pas nécessairement une biomasse
élevée: ceci dépend surtout de la masse deo individus rencontrés.

52
Par exemple, ~ l'fle Boulay, pour 22 espèces, on a une biomasse <:,l,
2
1 g/m
~ 3 m, tandisqu'avec 16 espèces, on obtient 6 au même niveau.
Ces augmentations sont surtout causées par des Mollusqucfl dont les
masses sont généralement pesantes (Pachv;nelania et Aloidis).
Malgré les disparités constatées au niveau de ces deux radia._
ales, une étude comparative entre les différentes faunes s'impose. Ce
sera l'objet des paragrap~le6 suivants.
B . çomparais,on des Peurlements ~ntre eux
a - Observations générales:
Le tableauI~rend compte du spectre faunistique aux dif-
férentes stations. On constate que les organismes peuvent Se grouper en
faune marine, lagunaire et d'eau douce. Le premier type de ce peuplement
renferme les espèces marines rencontrées en lagune, exigeant cependant
une llalinité de l'ordre de 15 ~ 20 %.' du moins un certain temps. Ce sont,
en particulier, les Polychètes, les Qéphyriens, les Crustacés et Mollus-
ques typiquem.ent marins, les Brachyopodes,
Procordéfl et Vertébrés.
Cette faune eflt caractérifltique de l'ne Boulay.. Le deuxième groupe com-
prend lefl organismes vivant de façon permanente an lagune, c'est-~-dire
ceux capables de supporter UZle baose salinité ou nulle. C'est la faune réel-
lement adaptée en milieu saum~tre. D'origine marine, elle a évolué, puir
est devenue eurhyaline pour coloniSer ce milieu particulier Où certaines
espèces peuvent atteindre des densitéfl spectaculaires. Enfin, la troisiè·
me catégorie, restreinte en nombre d'espèces·(Macrobrachium sp, Neri-
tina rubricataet Conaeria ornata) sont d'origine fluviatile, adaptée aussi
en lagune et vivant uniquement dans la zone SOUS influence continentale.
Ces deux dernières catégorieo rassemblent donc les taxons rencontrées
~ la fois ~ la radiale de l'fle Boulay et ~ celle de l'ne Leydet : il en résul-
te ainsi un certain nombre d'éléments commun qu'il convient d'analyser.
b - Répartition selon la profondeur:
L'étude de cette répartition nécessite l'utilisation de deux
caractéristiques analytiques ~ r.avoir le coéfficient de similitude et la

53
diversité spécifique.
1 - Zone inte rtidale
Le nombre d'espèces recensées dans ces stations est cl::
7 pour l'ne Boulay et 5 pour l'ne Leydet. Ce sont en général, des espèces
rencontréea fréquemment (Excirolana latipes - ne Boulay - et Nerei:; -
,
toriana - Oe Leydet) ou aporadiquement par suite de conditions hydrolc··
giques favorables: à l'ne Boulay par exemple, on peut citer leCrust<'.:::·5
Décapode Ocypoda albican; puis leo Iv1011usques Neritina glabrata, ~.­
chyodontes temuistriatus, Qstrea gasar, Iphigenia sp et Dosinia isocê.r-
dia; à l'Oe Leydet, mio à part Nereis victoriana ce sont Nephth~
polybranchia, Cirolana sp, Photis op et Alpheus sp.
Les deux types de faunes sont d'une part très peu diversifiée:;
et d'autre part, totalement étrangères l'une à l'autre. En conséquence,
le coéfficient de similitude eRt nulle. La raison profonde de cette diapn··
rité se trouverait peut-être dano la nature du Elubetrat. Nous reviendrons
sur ce problème.
z - 5tationa de 1 m :
Le nombre d'organismes rencontrés. à ce niveau est bie:'
plus élevé, d'où une grande richesse spécifique. A l'ne Boulay, on pc\\"'
compter jusqu'à 42 espèces, et à l',Oe Leydet ZZ • Deux types de MOlll~'
ques semblent caractériser l(;)s deux milieux par suite de leur abondance
il s'agit de Pachymelania aurita (Z. 9J9 individus à l'Oe Boulay) et
d'Aloidis trigona (306.532 individus à l'ne Leydet). Les espèces
communes
au nombre de 15, aont celles adaptées au milieu saumatre et rencontrées
à la fois aux deux radiales. Cette affinité permet de calculer un coeffi-
cient de similitude égal à 413 "10 chiffre assez moyen si l'on sait que le
nombre des espèces saumatres est peu élevé.
3 - 5tations de 3 m :
,
On compte 39 espèces à l'Oe Boulay et 1.5 à l'Oe Leyde~.
Dans la première station, abondent les Polychètes (environ la moitié du
peuplement), mais aucune ne semble préoenter lme certaine dominanc--:;.

54
Cuatre eopèces seulement: Gigambra sp, Nereis Victoriana, Nephtys
;
,
;
Polybranchia, Glycera Convoluta sont retrouvées ~ l'ne Leydet et
s'intègrent dans la liste des espèces communes.
Le s autre s groupe s faunhtique s renferment le s Géphyriens
(en nombre infime), les Crustacés et les 1'.1:ollusques (relativement éle-
vé) ~ lIne Boulay. Ç'uant ~ lIne Leydet, quelq\\.les rares Crustacés G:.:,-
paraissent avec un nombre de Mollusques également faible.
On trouve comme espèces caractéristiques: LoriI;les é\\ber::-,"'-n.G
pour la première station et Aloidis trigona pour la deuxième. l''uit el'l:,~,:"~
j

seulement sont communes aux deux stations, soit un coefficient de oim:.'.:.-
tude assez faible de 30 10.
c • Diversité spécifique
Considérons ~ présent ces indices exposées au Tableau V.
D'abord ~ la radiale de lIne Boulay, ils sont de 3, 2 ~ 0 m, s'élèvent à
4, 76 ~ 1 m puis à 5, 74 ~ 3 m. A l'ne Leydet, ils sont généralement ?lu'
faibles : on pao se de 0, 63 ~ 0 m, ~ l, 55 ~ lm, enfin ~ l, 2. ~ 3 m. D<'.n~
l'ensemble, on observe une augmentation progressive de ces indices é.".
la zone intertidale aux zone a immergéea dans les deux radiales. Cepen-
dant, cette augmentation est plus forte'~ l'ne Boulay qu'~ lIne Leydat.
Ces résultats viennent confirmer ceux livrés par l'analyse de l'inven-
taire faunistique général, analyse lIelon laquelle la radiale sous i.nfluence
marine est plus diversifiée que celle située sous influence continent~J.r:.
En cernant de près cette notion dedivereité spécifiqufl, i l
apparart que ce terme est fonction, non du nombre d'individus rencontrés
mais de la richesse f:aunhtique du milieu. Ainsi, ~ l'ne Boulay, ~ la
profondeur de 1 m, ~ 42 espèces et 3.572 individus correspond un indic')
de diversité spécifique de 4,76 ; ~ l'ne Leydet, au m~me niveat,l, 22 eo··
pèces et 390.303 individus fournissent un indice de l,55. Ces exempler
montrent bien qu'un nombre élevé d'individus ne rend pas compte de 1'1.
richesse faunistique d'un milieu donné.

55
d - ROle du sédiment:
;
Parmi les facteurs physiques étudiés au chapitre l, le
sédiment joue un rOle déterminant car tout peuplement benthique est
conditionné par un substrat bien déterminé. Dans la lagune Ebrié, ce
facteur suit une variation à la fois spatiale et bathymétrique, La répar-
tition des organismes sur le fond est donc dépendante de la nature du
substrat. Comment évolue la faune en relation avec ce sédiment dans le fi
différentes zones étudiée:; ?
1 • Dans les zones intertidales (Tableau 5)
,
_ Ile Boulay:
L'analyse montre que le eubstrat est constitué par du
sable presque pur, Deux espèces, 1'1 sopode Excirolana lati-ees (carac-
tériatique de ce biotope) et Ocypoda albicans y sont inféodée s. Ce sont
donc deo espèces sabulicoleo. Cuant aux autreEl e!lpèceo : Neritina gla-
brata, Brachyodontes tenuistriatus, Ostrea gasar, lphgenia sp et
Dosir1Îa isocardia. elles peuvent vivre aux immersiono de 1. et 3 m c'est -
à -dire, soit sur du sable pur, soit sur du sable vaseux•
• Ile Le;Ydet :
Ici. le sable est légèrement vaseux à !) m. Trois espèces
Nereis victoriana (caractéristique du milieu), NephtYG polXbranchia. et
,
j
i
le Crustacé Alpheus sp y sont inféodées. Cependant, Nereis victoriana
;
;
j
retrouvée aux étages inférieurs (1. et 3 m) peut-être considérée comme
ubiquiste. I"eB autres espècefl : Cir<;>lana sp (très fréquente à l. m) et
IJhotis sp sont des espèces sabulicoles,
2 • Station de l. m
• Ile Boulay:
A un mètre, nous avons affaire encore à du sable pres-
que pur. 1.6 espèces sont inféodées à cette station, Ce Dont: le Polycbète
Sél;bella eavonina, l"llffiphipode indéte rminé, le s Crabe s ,Pano~us a!ricëllius
et p. parvulus, Pachygrapous gracils, Clibanarius cooki, Alpheus intri·
secus, Gastrosaccus. spiufer, PenaeU8 k'e rathu.rus , Neritina adansoniana
.
, ,
.

56
Pachymelania fusca, Thais forbesi, le brach);'opode Lingula parva et le
procordé Branchiooto II1l. sp, toutes,espèces sabulicoles.
Ile Leydet :
On récense 9 espèce S également Sabuli cole s et inféodée s ~
1 m ; ce sont: le Polychète Notomastus latericeu8, l!Amphipode indéter-
j'
, ,
miné, le Crabe: Clibanarius africanus, le Crustacé Décapode Callichirus
,
;
.!E, le s Mollusque s gastéropode s Ne ritina glabr~ta, N. adan~on~ana et
N. rupricata, CQ~ria Qrnata et le ~valve Pitaria ~orid;ella.
3 - Stati9rA de 3 m
Ile J;3oulay :
Le sédiment est un sable vaseux. Sur les 39 espèces récen-
sées, 20 sont des Polychètes qui y sont inféodées; parmi eux, Audouinia
t entaculata e st une espèce vasicole signalée comme indicatrice de s pollu-
tions organique s.
Certains Mollusques peuvent vivre à la fois sur du sable pur
soit
sur du sable vaseux. C'est le cas du Pachymeliana aurita, générale-
i
4
ment concentré ~ J m, mais retrouvé en quantité faible à 3 m. Il en va de
même pour les Bivalves Arca E:enilis, LoriJ?Oo aberrans, Pitaria floridella,

,
i
TagelIJ8 angulatus et Aloidis trigona -
C'uant à Dosinia isocardia, il sem-
;
ble coloniser les milieux de 0 et 3 m; Quoiqu'il n'a pas été retrouvé à 1 m
(il devait y être), nous le considérons comme ubiquiste .
• Ile_ Leydet :
A 3 m, le substrat est constitué de vase sableuse: Alpheus
intrinsecus, Macrobrachium sp et un Oligochète indéterminé sont rencon-
;
trés dans ce milieu comme espècesvasicoles. Les autres espèces déjà
mentionnées à 1 m, semblent suffisamment tolérantes pour s'y établir.
Dans l'ensemble, on peut considérer la faune benthique com-
me répartie en deux grandes classes: les sabulicoles et les vasiçoles
parmi lesquelles émergent les espèces caractéristiques ou inféodées à un
substrat donné.

i
~oefficient Indice de
1
Profondeur
Ile
Boulay
Ile
Leydet
de simili- diversité
,
tude
60écifiaue
1
Zone
Excirolana latipe s
, Nereis victoriana
1
1 inte r" idale
Ocypoda albicans
Nephtys polybranchia
Ille Boulay
(0 m)
Neritina glabrata
Cirolana sp
=
1
3, Z
10
Ostrea gasar
Photis sp
Ile ~ydet
Iphigenia sp
: Alpheus sp
=
1
0, 63
Dosinia isocardia
7 espèces
5 espèces 11
i
Nemerte
Nemerte
,
Loandalia maculata
Sigambra sp
Sig ambra sp
Ne reis victoriana
Nereis victoriana
Nephtya polybranchia
Nephtys polybranchia
Glycera gigantea
Glyce.ra convoluta
Glycera convoluta
Diopatra neapolitana
1
1
Spionidae sp
1
1
J
1
1
1
Notomastus latericeus Notomastus latericeus
!
1
Sabella pavonina
Cirolana sp
1
1
Sphaeroma terebrans
Amphipode indéter.
Amphipode indétl;! rminé
1
Gastrosacc us sp
1
1
1
i
Gastrosaccus opinüer i
Het~ropanope africana"
Photis sp
1
1
Panopeus africanus
,
Panopeus parvulus
1
!
PachygrapDus gracilis
Ile Boulay
Clibanarius C ooki
1
=4,76
1

Coefficient
Indice de
ProfODdeuI
Ile Boulay
Ile Leydet
ide simili-
diversité
1
tude
spécifique
Clibanarius africanus
Clibanarius africanus !
1
Alpheus pontederiae
1
1 m
Callichirus sp
Alpheus intrinsecus
Penaeus kerathurus
115 espèces
1
communesj
Neritina glabrata
Ne ritina glabrata
1
Neritina adansoniana
Ne ritina adansoniana
i Ile LeYdetj
1
Ne ritina rubricata
1
47,61'1-
= 1, 55
,
1
Pachymelania aurita
Pachymelania aurita
1
1
1
Pachymelania fusca
Tympanotonus fuscatus
Thais forbe ai
Natica marochiensis
Conge ria ornata
Arca senilis
Brachyodontes tenuis -
triatu6
Ostrea gasar
1
Loripe s abe rrans
Loripes aberrans
1
Pitaria floridella
Pitaria floridella
lphigenia sp
Iphigenia delefilserti
1
Tagelus angulatus
1
Tellina ampullacea
Tellina. ampullacea
J
Aloidis trigona
1
Aloidis trigona
1
Lingula parva
Branchiostosna sp
1
,
Apode juvénil
1
Alevin de gobrfdae
1
1
42 espèce s i
22 espèces
1
!
1
i
:

Coefficient Indice de
1
IProfondeur
Ile Boulay
Ile Leydet
de simili-
diversité
1
tude
snécifiaue
Oligochète
Nemerte
Nemerte
Phyllodoce madeiriensia
1,
Loandalia maculata
1
Syllis ap
Sigambra sp
Sigambra sp
Nerèis victoriana
Ne reis victoriana
Nephtys polybranchia
Nephtys polybrand\\ia
\\
Glycera convoluta
Glycera convoluta
Glycera gigantea
Diopatra neapolitana
Andouinia tentaculata
Ile Doulay
3m
Spionidae sp
= 5,74
Aricidea mutabulis
1
Sternaspis sc utata
Cirritulidae ep
1
Amphicters gunneri
Malacoceros indicue
8 espèces
communes
Scoloplos chevalieri
Lumbriconereis impatitn
29.62'1.
SabeUastarte indic a
Notomastus latericeus
Ile Leyde
1Golfingia sp
::
1,80
Aspidosiphon venabùurr
Eete ropanope africana
Clibanarius africanus
Callichirus sp

f::;oefficient
Indice de
Profondeul
Ile Boulay
Ile Leydet
de simili- diversité
tude
spécifiQue
Alpheus sp
1 Alpheus
intrinsecus
Alpheus pontederiae
1 Macrobrahium
6p
Pachymelania aurita
Pachymelania aurita
Natica marochiensis
Pachymelania fusca
Aphysia sp
Tympanotonus fus catin
Arca senilis
Iphigenia delesserti
Loripes aberrans
Loripes aberrans
Pitaria floridella
Dosinia isocardia
Psmmobia sp
Tagelus angulatus
1
Tellina sp
Tellina ampullacea
1
Aloidis trigona
Aloidis trigona
39 espèces
15 espèces
1
Tableau V
,
,
Comparaison des radiales.

1.----.......-
Penaeua k.erathurua
1
T-'--'-'
Callichiruo op
1
3
Alpheuo op
Alpheuo pootedeue
5
l
'
1
1
1
Alphel1. intJ:inaecua
l
1
1
1
1
1
t
Mollu_gue. :
1
;
Neritinaglabrata
1
151
12
b
2b
14
7
la
20
1
1291
Ne ritina adanooniana
9
3
la
I !
I
Pachymelania aurita
1
1
1 3 3 4 , 3
150
-104
40
42
H2
1
1 473 :
Pachymclania {uoca
1
1
1
1
\\
1
!
Natica marQchienoio
1
1
2
1
2
1
1
2
1 2 J
1 1
2 ,
1
1
l
'
Aphyoia op
1
1
'
"
2 1
1
l '
Thai. {orbeoi
1
l'
1
1 1
i l , '
Arcaunilio
2 2
1317
1
b
3
, 1
1
2
1
!
1 2 3
'
l
"
Iii
Brachyodonteo tenuiotriatu.
2 0 ,
2
1
1
2
1
1
1
i
1
O.trea ga.".
103,
1
2
3
3
1 1
3
1 5 1 !
1
II
Loripe.aberrano
i
!
1
20
78
',24
JOO\\
17
100,
12
la
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! 1 12
110
19! 6
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Pitaria.noridella
:
1
1
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1 1
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P. S. pluviel'8
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ESPECES ILE BOULAY
Avril
1975
!-'Iai
1975
Juillet J 975
-"ont 1915
Octobre 1975 Décemb.I975
Févrie r 1Cfl6
Avril 1976
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1
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j
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3
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1
1
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1
&
1
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1
1
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,
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1
1
1
i
1
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1
1
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1
i
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\\
1
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i
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1
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1
1
1
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l
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1
1
1
1
1
1
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i
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1
1
1
1
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1
1
1
i
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i
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,
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i
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1
1
1
1
1
i
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An-,phic:t.::is gW'1ne ri
1
1
As,,- hys rlo:'l'ohlis
,
,
\\
1
2
Sauella p3.v<Jnina
. 2
1
1
4
1
S.abellast.1rtc indic a
15~
1
1
1
9~ll'y r ie Il!l
i
1
_~. s pidosiphon \\'enabdulTl
!
1
z
1
1
Z
,
1
Go1!ingia sp
1
1
0~.:Hac~ :
1
Excirola.na latipes
2
107
79
33
448
287
375
108
Amphipode ind~te rminê
2
2
3
Gastrosaccus sp
Gastrosaccua spinUer
1
1
7
5
1
Hete ropanope caparti
4
1
1
Hele ropanope a!rie iU1.a
19
4
l
2
1
1
5
2
3
Pat"'.ope118 airlcanus
1.
2
5
3
1
15
1
,
2
Panope uS pa rvulu8
5
Pachygrap.ue gracilie
1
"
2
2
Ocypoda albican.
1
Sesarrna elegan,
2
CHbanariua cooki
a
4
Clibanariu. airicanui
131 2
10
1
10
11
19
7
4
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1
l
1

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1
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1

63
ConcluDions:
De la comparaison des documents précédents, se dégagent les
conclusiono suivantes:
1-) les zones intertidales sont pauvres, il n'existe pas de simi-
litude entre les deux stations prospectées. Les cauoes de cette dillparité
peuvent éventuellement résider dans la nature du substrat, constitué par
du sable pur à l'rIe Boulay et du sable légèrement vaseux à l'rIe I,.eydet.
Chacune des deux stations eot caractérisée par des espèces inféodées
Exirolana latiJ?8~rIe Boulay) et Nereis victoriana (rIe Leydet).

j
,
2-) A 1 m, le nombre des ellpèces s'élève: il apparaft 15 es-
pèces communes, d'où un coefficient de similitude d'environ 48 "/0, l'in-
dice de <;liver,sité spécifique aussi augmente. Cette augmentation s'explique
par une certaine analogie dans la composition du subEltratum (sable pur).
Les espèces caractéristiques sont Pachym~lania a~rita (rIe Eoulay)et
Aloidis trigona (rIe I,.eydet).
,
3 -) A 3 m, la nature du sédiment change: sable vaseux (rIe
Boulay) et vase sableuse (rIe Leydet). Cette différence entral'ne une diminu-
tion dans le nombre des espèces cOlT'munes (3) et le coefficient de similitu.-
de (30 ,,/n). Cependant la diveraité spécifique augmente po~r les del.\\X
stations. La radiale de l'rIe Boulay est assez diversifiée du point de vue
des Polychètes et Audouinia tentaculata est considérée comme indicatrice
\\
i
de pollution organique. On y trouve comme espèces caractéristiqueo
1&riPfs (rIe Boulay) et Aloidis (ne Leydet).
Ces conclusions - partielles - ne rendent pas compte de l'ap-
parition et de la disparition saiaonnieres des organiDmes. C'est pourquoi
il s'agit de s'interroger maintenant sur la caUBe profonde de ces fluctuations.
C • Fluctuations saisonnière s
,
,
1
TableaUX VI e~I;
L'exploitation systématique des radiales n'a commencé
qu'après la mise au point de la méthode de travail. Aussi, certaines

64
stations n'ont-elles pas reçues de visite: c'est le cas de celles de 1 et
3 m en avril 1975 et de (l m en mai (1975) à l'ne Boulay. A l'ne Leydet
au contraire, seule la lltation de 0 m. nia pas fourni
assez d'espècell pou:~'
permettre la construction deI' courbes cumulatives et graphiques deI' poL'~
moyens successifs. Cependant l'eosem\\:,lle de cee premièrefl donnéea rcn·,
trent dans le cadre de cette étude des variations saisonnières. Procéd:m:c
méthodiquement en considérant les radiales l'une après l'autre et saieon
par saison.··
l - Ile Boulay: Tableau VI
,
l • Zone intertidale :
,
- Pendant la grande saison pluvieuse (juillet! 975) seule,
Excirolana latipes, espèce caractérilltique et sabulicole a été récoltée.
- ~n petite saison sèche (aoat 1975), on retrouve cette mGm0
espèce, plus ceux Mollusques: Neritipa ~labrata et B rach'(odoute s tenui!:-

• •
triatus, espèces sabulicoles également.
- La petite eaison pluvieuse (octobre 1975), période des cr"
du Comoé, réduit ce nombre à la seule espèce caractéristique.
La grande saison sèche (décembre - avril - mai) amène
; en décembre (1975) : Excirolana latipea, \\lstrea gasar,


Iphig,enia sp, Boit 3 espèce o •
. en février 1976 : Excirolana latipea, Neritina glabrat&l:.,
,
Ostrea gasar, Iphigenia sp, Boit au total 4 •
• en avril 1976 : Excfrolana latiIles, Ocypoda albica:"ls (ty-
pique ment sabulicole aus si) et Dosinia isocardia (ubiquiste), soit 3 e spèc~:".
,
:' La grande saison pluvieuse (juin 1976) ramène Excirolanr'
latipes.
En résumé, cette analyse nous montre que la faune interti-
dale varie au fil des saisons: en saisons pluvieuaea, le nombre ces espèce:

65
baisse, alors qu'en saiBons sèches, il augmente et atteint au maximum 4.
Au total, 7 espèces peuvent vivre de façon passagère sur cette plage. Ce
réEultat a été consigné au tableau V.
, .Station de 1 m :
- A la fin de la grande Baison sèche, lB espèces ont été récoltées
les Polychètes rarell, sont au nombre de 5 : Loandalia maculata, Nereis
victoriana, Clycera gigantea, Diopat,ra neaJ?olitana, Sabella pavonina : par-
mi
les Crustacés les plus communs itL cette station, on trouve: Castrosac-
cus spù:Lifer, EeteroEanope africana PanoJ?eus africanuB, F'anopeus J?arvulus
i
Clibanarius africanus et AIEheus Eontederiae : lee;<[ollusqueo Neritina
Glabrata, Pachymelania fusca, Arca senilio, Ostrea i>;aoar, LoriEes aber-
~, Tagelus angulatus, Tellina ampullacca.
j
;
- La grande Baiaon pluvieuse (juillet 1975) fait disparattre q~\\a­
tre Polychètes: Loandalia maculata, Glyçera gigantea, Diopatra neapoli-
,
tana, Sabella pavonina et fait"apparattreS pionidae op at NotomastuE
latericeuB : trois Crustacés ont résisté: Leteropanope africana, l~an()peuf:
africanu8 et Clibanarius africanus. Au rang des' .~ollusq~efJ, NeriUna adan-
soniana, Pachymelania aurita, 1'è.tica marochie oois, Bracbyodontes
,
tenuistriatus et Aloidis font apparutiQn - Ce bilan fournit 1.5 esp;;ceD, soit
.
une réduction de 3 unités par rapport au nombre précédent - Les dillpari-
tions correspondent aux organismes ne tolérant pas la deBsalure (Iolychètes)
leE apparitiono le contraire: cortains en remontant itL cet étage oupérieur,
ont pu Be concentrer en grand nombre: c'ezt le cas du Castéropode Pachy-
melania aurita.
rendant la.petite '1Iaisou sèche (aont 1975). deux Polyc:'lètell
seulement: NereiB victoriana et Notomastus latericeus ont été retrouvés.
,
Chez les Crustacés, Feteropano-ge africana disparatt et ClibanariUD cooki
1
vient s'ajouter aux suivant. A part NaUca marochiensis, .13rachyodontes
,
tenuistriatuG, Ostrea gasar qui ont disparu, tous les autreo genres sont
p::-ésento.
f)n enrégistre alors au total Il espèces. C'est encore une baisDe
par rapport au nombre précédent.

6S
- Pendant la petite saison pluvieuse (octobre 1975) corre 5pondant
~ la période des crues de!> fleuves, aucun polycilète n'a flurvécu. sauf le Ne.
merte. Les espèces auvivattassont uniquement des Crustacée, les mames
qu'à la saison précédente et 4 lItJllusques "l'armi les plus résistants. Au
total 10 espêcelJ ont été retrouvé~s.
::iaieon sèche
En décembre (197§) : seul }-;emertes, Nercis victoriana demeu-
rent et la grande 1T'ajorité des crustacés déjà cités se réinstallent; il en
est de marne des Mollusques. On compte en tout 18 espèces: ce début de
sail,on sèche est favc;>rable aux organismes habitués aux eaux salées.
Aloidis a disparu.
· En février 1976, deux autres Polychètes, viennent s'ajouter à
Nereis victçriana. On retrouve les marnes Crustacés mis à part çastr0-
saccus spin ife r. la Crevette Penae us isje rathuruG, il en va de 1T'arne pour
.
,
les '!ollusques sauf Neritina adansoniana et Iphigenia sp. Le bilan de cette
,
variation est de 15 espèceo. Cn constate cependant une petite dimin\\ltion
d'effectif dont la cause nous échappe.
• En avril 1976, on rencontre 16 espèces, qui sont à peu près
les n''"emes que celles citéépr~cédem'meJlt.
Aü total, le maximum enrégistré pendant cette longue saieon
sèche se situe en décembre, moment où la salinité est assez forte et où
les organismes marins migrant en la~une peuvent trouver des conditions
hydrologiques favorables. Une chute légère a été con6taté par la suite: il
se peut alors qu'il y ait des carencee en salinité interviennent en ces mo-
ments là (février - avril).
• Au retour de la grande saison pluvieuce (juin 19(6), le nombre
deo organismes baisse encore (13~ C'est le retour du cycle. Les esp(,ces ma-
rinco ré13iDtent
peu à la faible salinité, ce qui rend bien compte de cette
diminution.

67
Station de 3 m :
- C'est la station des Polychètes. En fin de saison (lèche
(mai 1975), les Chloeia viridis, Phyllodocemadeiriensis, Loandalia mac;:u-
,
lata, Glycera gigantea, Diopatra neapolitana, 11mbriconereis impatiens,
Spionidae sp, Audouinia tentaculata, Scoloplos chevalieri, Asychis dorso-
fHis et 5abellastarte indica vivaient encore. Un seul géphyrien (Golfingia)
a été rencontré; il en e st de m~me du Crustacé Clibanarius africanus.
Cependant, les "lollusques sont plus nombreux (7). en trouve aussi le
Brachyopode Lingula parva et un jeune Vertébré. Ce premier récensement
donne le chiffre 22, record qu'on n'atteindra qu'à la grande saison sèche
prochaine.
- En grande saison pluvieuse (juillet 1975), on a récolté 1 Ne-
merte, Loandalia maculata et Scoloplos chevalieri qui ont pu survivre;
,
toutes les autres variétésont diGparu. Clycera convoluta vient S'ajouter
,
au nouveau contigent, qui comprend, outre le s précédents membre9,le
Géphyrien Aspidosiphon venabulum, le 0 Crustacée Clibanarius africanus et
,
CallichiruG sp, 7 l,1011usques.- les m~mes que ci-dessus y compris Psam-
mobia sp et enfin, un jeune Vertébré, que nous avons nommé apode juvénil.
Au total, 15 espèces ont été prélevées,
- Pendant la petite saison sèche (aont, 1.975), seul Loandalia
maculata demeure résistant, 0coloplos chevalieri disparaît, mais Nephtys
,
polybranchia et Notomastus latericeus apparaissent, de même que le seul
,
Crustacé:heteropanope africana et les ~{ollusques Arca Senilis, LQri~s
aberrans, Dosinia isocardia, Tagelus angulatus et Aloidis trigona. On
,
compte en tout 10 espèces.
- A la petite saison sèche, ~igambra sp qui apparaît, vient
s'ajouter à Nephtys Eolybranchia et IJotomastus latericeus qui survivent.
On a récolté un seul Crustacé Aleheus pontederiae et trois Mollusques :
Arca seniliB, Loripe s aberrans et Dosinia isocardia soit en tout 7 espèces.
,

~ La grande saison sèche amène
• en décembre (1975). des N'emertes. 3 PolychHes Nareis
victoriana, Nephtys polxbranchia et Glycera convoluta, 7. Crustacés:
Clibanarius africanus et Alpheue intrinsecus et 3 Mollusque s : Natica
1
i
marochieQsie, Loripe s abe rrans et Tagelus ,angulatuo : soit 9 espèce s.
• En février 1976 : plusieurs espèces de Polychètes au nombre
desquele figurent six nouvelles espèces jamais rencontrées. Ce sont
SXllis sp, Aric'idae muta~ulis, ltialac,oceros indicull, Cfrratulidae sp,
Sternaspis Ecutata, Amphicteiv gunneri, ce nombre ajouté ~ celui déj~
existant donne un chiffre égale à 12. On a prélevé égaleITIent les Crustacéo
Fete ropan?~e africana, }'anopeus afri~anu6 et Alpheu8 po.ntede riae , et le fi
.;·.10llusques Pachymela~ia ~urita, Arca Eenilitl, J,.oripee aJ;>errans, DOllinia
isocardia, Psammobia op, Tag~l~s angulatu8 et Tellina Ampullacea
Aloidis trigona n'a pas été retrouvé depuiE octobre. Au total 21 espèces
ont été récoltée 0, nombre pres.:p'équivalent à celui connu en mai 1975.
• En avril 1976, la nombre des Polychètee: est tombé à 9, la
plupart des 6 e6pèceo ci-deIl8U!l mentionnées ont disparu; seul Ha1acoceros
indi\\: ~ e st revenu, accoITIpagné du Géphyrien Aspidosiphon ,;,enab\\!lum et de
l'unique Crustacé survivant Clibanarius africanui;l. En outre on a dénombré
5 dollusques dont Notica marochieallis, I<..:EJ, ysia sp (nouvelle espèce).
,
Loripes aberrans, Pitaria floridella, et Tagelus an8ulatuG. Le total s'élè-
i
, ;
,
ve à 16 espèces.
- Au retour de la grande saison pluvieuse, on compte 13 espècell,
soit une réduction du nombre précédent, il ne re ste plus que 4 Polvchète fl
Phyllodoce madeiriensis. Loandalia maculata, Glycera convoluta et Sa-
i i
;
1 ;
-
bellastarte indica. avec le marne .;:iphyrien, deux C'ustacés et les mam~s
hlollusque fi sauf }~rca senilis.
Conclusions:
Cette étude des variationo saisonnières perITIet de claoser l'en-
semble des organismes rencontré!1 en 3 groupes:

69
l") groupe apparaiosant en saif)on l'lèche: ce sont la majorité
des Polychètes, des Crustacécetœs i'YblbsQw8 d'origine marine, trou-
vant en milieu lagunaire des conditions de vie favorables.
7.") groupe apparaisaant en saisonr pluvieuse!:, tolérant la
dessalure, donc pouvant llupporter une faible salinité. Cd. groupe. com-
prend la majorité des espèceo retrouvées J\\ la radiale de l'ne Leydet.
Exemple: Nerais victoriana, Notomastus latericeuo, Clibanarius africanus,
i
,
,
; ;
,
Ne ritina glabrata etc •••
3°) le dernier groupe rassemble les espèces indifférentes aux
fluctuation:J saisonnière 0 et sont, par conséquent, touj our s pré sente s :
Ce sont, en général, les espèces caractéristiques dont il a été question
au paragraphe B.
Voyons à présent si la composition faunif)tique de la radiale
de l'ne Leydet présente des analogies à celle que nOU!l venonf) d'exposer.
II - Ile Leydet : Tableau VII
li
1 . Zone intertidale :
La diveroité taxonomique y est faible: dans l'ensemble,
4 eDpèces colonif)ent Ci;! milieu à l'étiage: ce sont le5 Polychètes Nereis
i l '
victoriana et Nephtys poly;br,anchia, le s Crustacé s Cjrolana sp, PhotÎlil sp
et Callic:Ürus sp. Au total 5 espèces ont été r4§çensées, En saison humide,
l'uniqt.:e espèce caractéristique, Nereis victoriana réroi!lte à la desBalure,
,
2 . ~tation .:le lm:
La liste faunif.itique est plus fournie que dans la zone inter-
tidale, moins cependant que dans la zone marine. En pa!l:Jant en revue
toutes les espèces, on cone.tate qu'elles subsi:;tent pres,;u;:: toutes d'une
saison à l'autre. Il s'agit de :Olif,9chete, Nemerte, :::;igalr~I'a sp, Nereis
victoriana, NeF!htys polybranc;'Üa, Clycera cO,nvoluta, Notoma~tull late-
riceus, qui sont des Polychètes; les Crustacés: Cirolana sp, AmI!hiJ?9de
indéterminé, ClibanariuB africanus ; le 8 :.lJllusqu<! s N, ;~labrata, N adan-
,
soniana et N. rubriacata, Fachymelania aurita, Ipdgenia delesserti,

7()
Aloidis trigona. Soit au total une quinzaine d'espèces récoltées pendant
,
,
J
l'étiRge, c'est-à-dire au moment où la salinité atteint son maximum dans
cette zone (6 0 /
. ) ,
En saiaons hl,lmides, ce nombre peut diminuer d'une, de
0
deux ou de quatre espèces al,l maximum; on enrégistre ainsi un maximum
qui est de Il (2 0 /.
-
juillet).
0
Etant donnée cette quasi permanence, il eet de toute évidence que
les espèces caractérisant ce milieu seront celles qui présentent une certaine
dominance: à ce niveau, il s'agit bien sOr d'Aloidis trigona.
3 • Station de 3 m :
,
La faune est relativement pauvre par rapport aux fonds de 1 m.
On compte 9 espèces en étiage ce sont: les Ol~&ochètes, le Il Nemertell, les
Polychètes: Sig ambra SE, Nereis victo~iana, Ne\\?htxs 201ybranchia, Glyc~rf
convoluta, les ivIollusques Iphigenia de less~rti, Tellinia ampullacea et.~
dill trigona. Remarquons la rareté des Polychètes. Si l'on décompte plus
d'une vingtaine à l'ne Boulay, il n'est plus de même ici, car la plupart ne
supportent pas la dessalur~. Cependant, Si8ambra sp et Nereis victoriana
,
s'y retrouvent en toutes saison; Nepht'(s p'olxbranc!1ia et Clycera conv9~uta
ne prospèrent qu'en saiflonc sèches surtout. Chez les ~Aollusques, trois es-
pèces sont permanentes: Pachymelauif'l aurita, Tellinll; !impu,uacea et Al~i?is
trigona.
4 • Conclusion: Tableau VIII
On constate dans l'ensemble que la grande fluctuation aaison-
nière de l'ne Boulay diffère de beaucoup. de celle obS(;lrvée à l'ne Leydet où
une certaine stabilité semble règner : à part la station de 0 m où le nombre
des espèces varie de 1 à 4, cellea de 1 et 3 m présentent des effectifs quasi
constants: la première fournit un nombre d'espèces variant de Il ~ 15 et llil
seconde de 5 à 9. Ces écarts ne sont pas très grands si on les compare à
ceux de l'ne Boulay, écarts pouvant a'élever à 13 espèces à certaines époques.
A l'ne Leydet au contraire, les mêmes espèces participent d'une saison à
l'autre au maintien de la vie benthique. Ainsi peut-on lea qualifier de perma-
nentes. I: 'origine marine, elles se aont adaptées progressivement à la faible
salinité depuis leur migration en milieu lagunaire. Cette migration date pro-
bablement de l'époque de la formation du réseau :Agunaire, soit environ
10aoO ans. Il en réGulte que cette radiale ne répond qu'au dernier critère
éVOqué ci-de6sus.

., ..
, .~
Il reste à déterminer quel est des facteurs étudiés, celui qui
induit le plu9 le s fluctuations saitSonniè re s de la faune. Four ce faire, noue
avonD cherché à corroler la variation du nombre d'espèces en fonction de
celles des paramètres p~lY6ico-chimiques. Seule, la salinité semble pré-
senter une relation suivie avec les valeurc relevée$. Ainsi peut-on tracer
les graphes du nombre d'espèces en fonction de la salinité et en déduire
une loi générale.
D - Relation ;,.alinité[ Nombre d'eDpèces

,
4
Lorsqu'on représente la variation du nombre d'espèce sen
fonction de la salinité aux. dive Ue s stationP, on constate une évolution quasi
parallèle •
. A l'ne Boulay, le phénomène est marquant surtout dans la
zone intertidale et dans la 6tation de 3 m. A 1 m, il existe, mais le maxi-
mim du nombre des espèces est arrivé IJ,n peu plus tôt (Fig. IS A, B, Cl .
• A l'ne Leydet, cette correlation semble évidente j cependant
en zone intertidale, le maximum de la courbe des espèces est déplacé
vers la gauche, en avance sur le maximulT' de llalinité. Ce décalage tem-
porel correspond au délai nécessaire à l'arrivée des nouveaux occupants,
Fig. 16 A, B, C.
Il semble donc exister une fluctuation parallèle entre variation E
faunistiques saisonnières et taux de salinité. Cependant comme toute une
2
série de facteuro (teneurs en divers ions, comme ca + etc •.• ) varient
simultanément avec la teneur en l'laCl, il est délicat de préci6er, en l'é-
tat actuai des choses, leoquel6 de ces facteurs Jouent un rôle primordial.
Pour deo raisono de simplicité, je continuerai cependant à employer dans
les lignes qui suivent le t3rm~ "salinité", tout en l'entendant dans un sens
très large.

N bre d'espèces
28
20
16
®
12
8
OLJ...--'-...........'--'--'-..L..-.J~-.L.-~.-.J,..-!-~~+-~--e.-~.L.--...J
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Nbred'espéces
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C _ Phénomène ci 3m
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10
8
6
4
2
2
ol,..,...........---.-.....-.....,...--.-~"'-......-__.........~-r-........__...,.............,,......,.......,l a
J
M
M
J
S
N
J
M
M
J
S
N
Fig
16: Relation Salinité
_ Nombre d'espElces , Ile Leydet
A,
Phénomène èJ 0 m
8 '
Phénomène ci 1m
C,
Phénomène ci 3 m
_ _ _ _ __
Nombre d'espèces

Tableau VIII : Nombre d'espèces récoltées à chaque station aux
~iV0 r Ge s saisons.
Ile Boulay
Ile Leydet
Mois
--_ .. _. -.-,-- --- - -- ... _.. -- --- .. ----------_.• _------. --------
zone inter
zone inter 1
lm
3m
lm
3m
tidale 0 m
tidale 0 m
1
,
1
Avril
1975
13
1
>'.fai
,
1
18
22
1
-
-
-
1
Juin
-
-
-
1
1
14
3
1
!
1
,
,
1
Juillet
2
15
15
1
13
5
1
AoQt
3
I l
10
-
-
-
1
Septembre
-
-
-
4
15
6
Octobre
)
10
7
-
-
-
Novembre
-
-
-
2.
13
7
Décembre
3
18
9
-
-
-
Janvier
1976
-
-
-
4
15
8
Février
4
15
2.1
-
-
-
1
1
Mars
-
-
-
1
15
9
1
1
Avril
3
1
6
6
Mai
12
B
r

. / Uln
13
13
Juillet
1 1
6
AoQt
Septembre
13
9
Octobre

75
E
- Essai de synthèse des données précédentes
Au terme de ceo diverses analysec, quels traits généraux
peut-on dégager au sujet du peuplement benthique? On peut caractériser
la faune par les pointa suivants:
a) l'inventaire faunistique géné raI à partir de s radiale s de
l'ne Boulay et de l'ne Leydet fournit 85 eepèceo appartenant aux groupes
des Oligochètes, Nemertes, l'olychètes, Géphyriens, Crustacés, klollUG-
ques, Brachyopodes, Procordés et Vertébrés, d'origine marine, et ren-
contrée en lagune. La plupart d'entre elles ont ,lIlJbi deo adaptations depuis
leur installation dana ce milieu et ont dll progresoivement o'habituer à la
dessalure. C'est pourquoi, il est maintenant poseible de les répartir en
organismeomarins, lagunaires et dulcaquicoles. Les organiGmeG marins
se rencontrent uniquement à la radiale ùe l'ne Boulay, zone DQUS influence
marine et très riche; les organismes lagunaires et dulcaquicoles sont
rencontréo à l'fie Leydet, située dans le bassin occidental et peu riche,
La riche sse faunistique diminue lorsqu'on s'éloigne de la" zone marine.
b) les espècec réccnséez sont prélevées soit dans les zones
intertidale:>, soit dans le[; zones immergées aux profondeurs de 1 et 3 m.
Les deux zones intertidales étudiées sont pauvres et ne préllentent aucune
oimilitude. Cette disparité trouve sa cause dans la nature du substrat dif-
féremment conatitué dano ces deux milieux. On trouve comme espèces
caractéristiques: Excirolana lati-ees, sabulicole typique à l'ne Boulay
et l'ubiquiste Nereis victoriana à l'ne Leydet.
A 1 m, le nombre d'espècea augmente: 15 d'etltreeIJes
sont communes aux deux radiales, d'où l'existence d'un coefficient de si-
militude. Ce fait peut-l!tre relié par la présence d'un oubstratum analogue -
du sable pur - dans les deux zones. En effet, les espèces caractérietiques
sont toutes deux sat-ulicoles : à l'ne Boulay, c'est le Mollusque Pa;ch'(me-
lani'.\\ al,lrita ; à l'ne Leydet, c 'e st Aloidis trigona.
A 3 m, milieu des Polychètes marins,une lég~re différence
apparalt dans le eédiment, d'où une certaine variationfallniotique. Aucl,Ulc

espèce n'a pu retenue comme caractéristique à l'ne Boulay, cependant
Audouinia tentaculata est considérée comme indicatrice de po11l,1tiQn or-
o
ganique,
c) A l'rIe Boulay et à l'ne Leydet, l'ensemble des organismes
subit des variations saisonnières dont le facteur inducteur eGt la salinité
au sens large, ainsi qu'il en ressort à la lecture des graphiques (Fig, 15
et 16). Cos observations permettent de classer les espêcea en 3 groupes:
- le groupe de l'ne Boulay, apparaissant en saisons seches et
qui comprend la majorité des Polychètes, des Crl,1otacés et des Mollusques
d'origine marine, migrant temporairement en lagune
- l'ensemble des espèces, tolérant la dessalure, qui apparais-
sent en saison pluviel,1se.• Ces espèces se rencontrent pour la plupart à
l'ne Leydet et dans le bassin occidental-
- les espèces indifférentes aux variations saisonnières rencon-
trées en tout tempe. C'est aussi le caf) de la radiale de l'ne Leydet. Ceci
conduit à constate r que cette radiale subit très peu de variation. C'e st
peut-IHre Pune des raioono pour le.quelles, certaines iilspèces comme
Aloidis trigona, peuvent atteindre des densités spectaculaires, aux fonds
,
de 1 m, formant ainsi un faciès particulie r.

Photo n-2:
Aloidis trigone

77
-
C., API T R E
IV
-
Etude du Facit:s à Aloidio t rigona
Les MollusqueEl bivalvefl appartenant au genre Aloidis sont
pour la plupart, des espècea marines. Certaines d'entre ellec oe sont :~
adaptées à la vie en lagune ou en eEltuaire, c'est-à-dire dans Œr. eaux
peu saléeo. C'est le cas d'Aloidis triuona qui colonise leG lagunes ouest-
africaine,; et en particulier la lagune Ebrié.
Autour de l'ne Leydet. elle forme à la profondeur de 1 m, des
Z
bancs dont la densité peut atteindre plus Je 125.000 individull par m
Vu
les densités atteintes par les populations de l'espèce, no,"s avonç suivi
leur évolution au cours de l'ann~e z..fin d'en estimer les biomasf:es.
l - Présentation de l'espèce
De scription :
Le genre-Aloidis-(f)ynOnyme Corbula) a été décrit pour la
première fois en 1811 par Hegerle Von Mllhlfeld. La coquille est formée
de deux valves inégales, la droite étant plus grande que la gauche. munie
d'une forte dent située en avant d'une fOIJ6ette du ligament interne; celui-
ci tient sur la valve ~~auche, à un support trèG marqué situé à l'arri~re
d'une fossette profonde. La ligne palléale est entièrement ou faiblement
oinueuse (Nick1ès, 1C)S·î).
Parmi les 70 espèces connues peuplant Gurtout 1eo merl;
chaudes et quelquefoio les eaux douces, on trouve 7 sur nos cOtes, dont
Aloidis trigona.
adaptée en lagune. Celle -ci possède - comme
décrit - une coquille inéquivalve mince et lillae, faiblement tronquée en
arrière; sa coloration varie du blanc au brun ferrugineux: la valve droite

présl;!nte des litries concent'riques. L'espèce marine paut lT'esurer .q à
15 mIT', maia en lagune Ebrié, la longueur (ou plus grande dilT'ension de
la valve droite) varie de 1 à 21 IT'm (photo 2)
Peu étudié d'un point de vue biologique, ce 1T'01lusque est sim-
plement 1.lignalé dans certains manuels comme une espèce ordinaiire. Binder
(1968) préfère l'appeler par son synonyme Corbula.
Te conserverai le nom consacré par l'usage
Aloidis tril;':ona.
2 • Répartition:
L'installation d'Aloidis trigona en lagune daterait ~e'dernières
épisodes de la formation du réseau lagunaire, c'est-à-dire à une époque re-
montant à ! 1. 000 - 9.000 ans. Plusieurs autres espèces d'origine marine
(Polychètes, Crustacés, ;vfollusqueli etc .•• ) ont pu simultanément s'adapter
en milieu saumâtre. Au plan local, Aloidis trigona quant à elle, colonise
une aire de répartition a6sez étendue: on peut la rencont~er d'un bout à
l'autre de la lagune Ebrié, depuis quelques décimètres jusqu'à 7 m de pro-
fondeurs (Einder,
\\96r~ ; Zabi, comTl"unicatiorepersonnellee») mais avec
des zones préférentielles de concentration. A l m de profondeur, elle vit
en bancs, les individus reliés les uns aux autres par leur bYSIIUli, la valve
droite reposant sur le Gub6trat, constitué par du sable pur. Lor3qu'on con-
tinue de descendre, les densités diminuent.
Cette répartition à la fois spatiale et bathymétrique semble
etre liée à la salinité. l ..a salinité au niveau de l'ne Leydet est généralement
0
faible et varie pendant l'année entre 1 (sai60ns pluvieuliCls) et 6 /00 (saiGons
sèches) : dans cette zone dite "atable" ainsi que de l'ne aux i:'igeons jusqu'à
l'extrême-ouest o\\:ila biomasae phytoplanctonique est plue élevée, les
Aloidis prospèrent. Il en va de même à l'extrême -est. Cela signifie que
leur installation devient d'autant plus aisée en milieu lagunaire que l'on
s'éloigne de la mer. Dans les zones sous influence marine, leur présence
devient rare par suite d'une salinité élevée. En juillet 1975, les quelques
jeunes exemplaires qui ont été dénombrés (salinité presque nulle à l'ne
0
Boulay), ont disparu dès que la salinité a atteint 20 /0 ••

Fig. 17 : Repartition d' Aloidis
trigona dons la Lagune Ebrié et ses annexes.
( D'après BINDER , 1958 et ZABI, 1977 }

uo
Au total, les Aloidis peuvent se rencontrer à diverses profon.
deurs dans toute la lagune l.orsque la salinité ost basse. Leurs zones de
prédilection semblent Ile limiter aux petits fonds allant de quelques déçi.
mètres à ) m au plus.(FiZ. ) 7)
II - Méthode d'étude de la croisllance d'Aloidist rigona
,
i
A. Technisue d'échantillonnage
.
L'échantillonnage est fait à 1 m de profondeur à l'ne Leydet
oll la collecte est aisée, par suite de la forte densité des individus. On
opère bimestrielle ment avec la benne orange .peel, comme pour l'étude de-
la variation saisonnière de la faune. Avec les J5 coupe deben~llaircs
(voir Ch. il), on recueille, après tamis sage et tri,l'essentiel.-de-la-faune
y compris lea Aloidis. Au stade juv~sùle, leur effectif peut atteindre
2
200.000 individus Dur une surface de 1,5 m. au stade sénile, cet effectif
)
diminue considérablement. Lorsq\\le leur nombre devient trop important,
nous tentons une estimation de la fa-;on suivante: on prend un échantillon de
1. OO~ Aloidis dont on d~termine le poids frais p. Connaissant le poids
o
P
x
10:)0
total P de la prise, on détermine l'effectif N en calculant

p
2
On en déduit la densité d par le rapport ..li-. (a = J,5m • En effet 15 coups
s
2
2
de benne équivalent à une surface prélevée de 0,10 m
x 15 = 1,5 m ).
Net d varient selon lea saisons: leur nombre diminue à cause de la morta-
lité naturelle et de la prédation.
Pour juger de la valeur de cette méthode d'estimation, nous
avons cherché à en calçuler la précision.
Soit N' le nombre vrai obtenu par comptage (d'un nombre
relativement pElu élevé d'individus 10.000 par exemple). N' <N et l'écart
N - N' =n. L'erreur relative est alors El =;;.
"x 100 • Cette pratique
nous a ~rmis
d'évaluer les effectif6 avec une précision de 0,02 '10, ce
qui (nous avons jugé assez bon) est amplement suffisant.

"]
15
fT]
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o
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o
C
o
::r
CD

&2.
Cet échantillon de 11)00 Aloidis est uti1is~ par la suite dans les
mesurel biométriques pour déterIl"iner la biomaSlle et la procluction. Pour
1
calcule r la biomasse, ,on extrait la chair <:le s coquille s, puis on le s palise
~
à l'étuve A ao·c pendant Z4 h, afin d'obtenir le poids ,ec ?' par pesée
(au 10è de mg). On extrapole corrme précédemment pour connattre le
poids sec de N. La biomas&e :B en gramme par mètre carré s'obtient par
le quotient ..P.~ (s = 1,5 ml>. Cette méthode nous a permis de constater
8
que le s Aloi<:lis trigona constituent à eux seuls 99 % de la biomasse totale.
Ce chiffre est important d'un double point de vue:
- écologiquement, l'effecti! écralant de ces bivalves confère au
'milieu un faciès particulie,r, d 'oi) l'intérêt scientifique d'en connanre le s
cause s profoncle s.
- au plan trophique, l'espèce représente dans le cycle de la
matière. une source d'alimentation pour les mlchoirons, d'où l'intérêt de
chercher sa production et son taux de renouvellement annuel. Ceci m:>uo
conduit à étudier tout d'abord la croissance des individUll. leur cycle
biologique afin d'en déterminer la pro<:luction.
B • Technique <l'étude de la croissance
i l
' i ' ;
,
i '
4
Selon le but visé, on peut considérer deux Bortes de crois-
sance: croissance en tai119. basée sur la mesure de la longueur d'un or-
,
i
4

i

j
ganè ou d'un organisme entier - dans ce 'cas, on parle alors de biométri<:l -
ou croissance (londérale. baoée llur la connaissance du poids de l'individ\\,l
.,
,
entier ou d'un de ses organes. Ces évaluations permettent de suivre l'évo'..
lution quantitative de l~individu clano un but précis. Dans le cas cles Aloidis,
,
nous avono simultanément mesuré ces daux facteurlil.
Pour étudier la croissance biométrique, on choisit un
échantillon de 1000 individus et on mesure la plus gran<le dimension de la
valve droite. Pour ce faire, la coquille est déposée sur une règle millimé-
trée et la longueur est lue au mm inférieur, à l'aide du microscope (si
possible, Fig. 16 A. Les résultato obtenus, sériés en classeo d'équiva-
lence et associées aux fréquences obsolues, sont à l'origine des hietQgram-
mes.

200
100
OL..,.....-~..w..w-=
~_~
2~ dffln-------...L
1·16
_
.~ . Ajil......-----.--·g..r~
300lj
200
~
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2
100
ol..-..,..+:.U-W.+4....L-l"-_ _- - _ . : -
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2

1

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H ~ dl cr.....t
.•• oMcW

titi ~ fi' ...
.
fi'
Clrdann'"
br.
cf·
.

III - Cycle biologiCJue cl' Aloiclis tri~O,na
Le cycle biologique d'Aloidio tt;igona a été étapli à partir
das dépouillements des histogrammes (Fig. 19) et comprété par des obser;.
vations our le terrain. Une oérie de relT'arques préliminaires s'imposent
- tout d'abord, les récoltes sont biml3strielles de jl,1illet
1975 à novembre 1976. Cependant, les calculs du taux de mortalité portent
uniquement sur lIannée 1976. Ce choix nous évite l'introduction de certainee
anomalies que se sont glissées dans le calcul des denllités par suite d'une
mauvaise manipulation techniql,1e.
- un autre fait important à retenir: en novembre 1?75, il
n'existe plus d'adultes vivants: on peut donc suivre lIévolution des indivi-
dus d'une marne génération à partir de cette date.
A • Croissance de l'espèce
, ,
.
1· - Résultato :
L'étude porte, comme nous l'avons déjà indiqué, d'apord
sur la croissance en taille de l'e$p~ce.
L'analyse des hiBtogralT'mes indique que ceux-ci ne pré-
sentent qU"un seul mode tous les deux mois. Cela auggère qu'il n'y a
qu'une génération en place. Les diagrammes de m'oia de marli 1975 à
septembre de l'année repréoentent la g.énération en voie d'extinction• . ,,; ".
Pour suivre lIévolution globale du phénomène, partons avec la nouvelle
génération en janvier 1976. C'est à cette date que débute le récrutement
de tout jeunes individus. Ceux-ci doivent atre ~géo au maximum de deux
mois. (Tableau IX)
La taille de ces jeuneo recrus varie de 1 à Pmm La classe
modale De situe entre 4 et 5 mm et la longueur moyenne D'établit à 5, 7.Z·· _ •
mm.
• En mars, le mode se déplace entre 6 et 7 mm : la longueur
moyenne atteint 7, 14 mm, soit un accroissement ~ 1 de 1.,92. mm.

En mai, la c1asae modale subit un nouveau déplacement et se
trouve entre 8 et 9. avec une longueur moyenne de 8,36 mm et bol = 1. ZZ mm .
• En juillet, le mode se situe entre la et Il mm, avec u':J.e longueur
moyenne de 9.99 mm, soit ~ 1 = 1.63 mm. On constate d?;s cette époque que
la taille des individus n'augmente plus. En effet, en IJeptembre. on retrouve
le même mode (lo et Il mm), Comment expliquer cet arrt!!t ? Plusieuro fac-
teurs semblent entrer en jeu:
- baisse de température (Z6°en juillet-aont, au lieu de 30· en juin)
- baisse de llalinité (environ 3·/•• pluies abondantes en juin-juillet;
à l'étiage elle variait de 4 à 6°/ •• ).
- légère baisoe d'oxygène (4 ml/! en aoQt au lieu de 0 en étiage).
- chute très importante de P0
allant jusqu'à l'annulation en aoQt,
4
alors qu'elle était d'environ 1,5 uatg/I en mai. De tous ces paramètres. seul
N0
est régénéré et atteint son maximum (14 uatg/l) ; à l'étiage et au début
4
de la grande saison pluvieuse, ces teneurs étaient trèc faibleo et variai~nt de
a à 9 uatg/l (Fig. 9 chap. I),
Cette baisse généralisée au niveau des facteurs s'e"t répercutée
sur la croissance d'Aloidia trigona et en a provoqué une réduction de la vitesse.
Mais il est possible aussi que ce blocage corresponde au stade de la ma.turité
sexuelle de l'espèce. Seule lIétude du cycle biologique confirmera cette hypo-
thèse,
.
Cet arrêt n'est d'ailleurs qu'apparent, puisqu'on a pu calculer une
longueur moyenne de 10. 91 mm, soit Cl 1 = O. 9Z mm - moins élevé que tous
les autres - ce qui indique néanmoins une croissance résiduelle •
• En novembre, le mode s'est déplacé à nouveau, la longueur
moyenne est de 12,84 mm et /j, 1 = 1,93 mm. C'est à ce moment que Be plaçe
la fin du cycle. d'après les obDervations sur l'évolution des effectifs. La tail-
le maximale atteinte e st alors de 21 mm.

-0-III
(j)
r.j)
r--
(j)
III
-Ill
C
C
0
- <Il
III
...:J

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0
0
0
0
0
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0
0
0
0
8
2
0
N

B7
Age
1 Longueur mo-'
Date
Longueur mo-
Al
/j 1
en mois
i dale en(mm)
yenne en(mm)
i
Janvier
2
4,5
5,22
,
1
2
1,92
~
1
\\iars
4
6,5
7, H-
i
2
1,22
1
Mai
6
1
1
8,5
A, 36
2
1, 63
1
Juillet
8
10, 5
9,99
1)
0,92
Septembre
10
10,5
1':1, ')1
2
1,93
Novembre
12
12,5
12,84
j
TableauIV: Croissance de l'espèce en 1976 :
Evolution des classes modales et des longueurs moyennes
,
Coefficient
Effectifs par
Poids de
Mois
de lT'ortalité total
2
Chrysichtys
m
Z
Janvier
124.762
4.379
kg
0, 39
Mars
56 . 591
1
58
1
15.200
0,
Mai
17 . 500
16.410
0,057
1
Juillet
\\5.613
26. 575
0, 34
Septembre
7.342
4.635
1,
16 .
Novembre
763
19. 220
1
1
Tableau X
Evolution des effectifs et du poids de Cnrysichtys entre
janvier et novembre 1976.
a . Calcul de Z
Les valeurs des densités relevées entre janvier et novembre
1976 permettent de construire la courbe des densités en fonction du temps.
Elle est de type
hyperbolique et ressemble à celle rendant compte de la dé-
croissance d'une population. L'équation de cette famille de courbes ••t la
suivante (Fig. 20) :

35
, - Zt
= Noe

Z
= coefficient de mortalité totale mens uelle
t
=. temp8 (ici t = 2. mois)
No
= population à l'instant t.
Nt
= population à l'instant t.
Pour déterminer Z, on peut écrire:
Nt
= e - Zt
a ve c
t = 2. on a
No
N
- 2 Z
t
= e
d'ou
Log ......--- = - 2 Z
No
1
Soit
Z = - - -
Log
Z
No
2 Z = coefficient de mortalité bimestrielle.
C'est ce dernier qui figure au tableau X.
Ce coefficient vélJ'ie d'une période à l'autre, ce qui signifie que
la mortalité totale (mort naturelle plus pédation) n'est pas régulière.
Cette irrégularité doit être en rapport avec le stock (Tableau X) de Çh~y­
sichtys (m:lchoirons) s'alimentant aux dJpeD8 des Aloidis.

i
Pour nous rendre compte de l'évolution globale des effectifs,
proposons une synthèse reliant cette évolution, la cr'oissance (paragraphe A)
et la prise mensuelle des prédateurs • On pourra établir ainsi le cycle de
l'espèce à partir de ces phénomènes.
'O. Evolution des densités d'Aloidis trigona
• •
l i
1

En janvier, la densité, constituée en majorité de jeunes,
2
s'élève ~ 125.000 individus/m . Sur l'histogramme de croissance, le mode
se situe entre 4 et 5 mm et la longueur moyenne est de 5,22 mm. A cette

époque. le stock de ChrYElichtys s'élève à 4379 k~. Deux roois plus tard.
la densité chute considérableroent : 56. 59! Alo~dis(mZ. Ainsi, plue de la
moitié de la population a diGparu. Par suite, ?Z = 0,76. Le stock du m::l.-
choiron s'élève alors à 15.200 kg. L'augmentation de la biomasse de
mâchoiron devenue triple de la valeur précédente, traduit la forte préda-
tion subit par Aloidis triBona, ;:)ur l'histogramme de croissance, on
observe un déplaceroent du mode entre 6 ct 7 mm. La taille moyenne e Gt
de 7,14 mIT:' et l'accroiasement<O 1 = 1,92 mm.
Une nouvelle diminution de la densité est relevée en mai
près des 2./3 de l'effectif restant disparart et la densité s'abaisse à J 7.500
individus/m2.. Le poidD de mâchoirons atteint 16.4.10 kg. Le coefficient
de mortalité vaut
2Z = t, 16: le mode s'est déplacé entre ;J et 9, la lon-
gueur moyenne atteint i3, 36 mm et ~l = 1,22 mm. Ainsi, de .lanvie r à mai
les jeunes subissent une mortalité massive; il ne reste environ que 14 '10
de la population en place.
En Juillet, lé'. densité diminue de nouveau (15.613 individus/mG),
maie moins cependant qu'en mai. Le poids de ChrysicMys capturés est de
2.6.575 kg. ·Malgré l'importance de la biomasse précédente, la :mortalité
parart peu élevée; leD prédateurD Elemblent remplacer lec A10idis par une
autre source d'alim.entation qui reste à déterminer. L'~lÎstogramme de
croisDance accuse un déplacement du mode (lO et 1 L ~m), la longueur
moyenne est de 9.99 mm et III = 1,63 mm ..
En septembre, la densité n'est ;llus que 7842, individus: elle
a encore chuté de moiti~:. Le poids de ma.choirons n'a pas augmenté:
4.635 kg seulement. Cela peut faire penser à une migration de ces pois-
Elons vers une autre 1.0ne. Sur l'hîstograTl'rne, le IT'ode ne ce déplace pas.
Nous en avons déjà évoqué lee causeo possibles.
En novembre, on assiste à une mortalité massive de la popula;i·
tion : des 7.342 individus de septembre, il ne re ste pluD que 763 individus/
2.
m , soit le IOè du stock précédent. On recueille, en ce qui concerne les
m::l.choirons un poids total de ! '7.220 kg, soit un nombre de prédateurs
plus important ql,1'en septembre. Cet effectif peut expliquer pOtlr une part

90
l'hécatombe qui se produit en novembre.
J"'ar suite, le mode se déplace. la longueur moyenne enrégis-
trée est de 12.24 mm avec,11 = 1..;3 mIT'. ;...·n observe aussi que la taille
maximale atteinte est de ('.J. mm.
Nous SOlY'lY'e 5 ainsi à la fin du cycle biolo:sique et quelque 0
jeune s individus d' Aloidifl 5 'installent. Avec ce rec rutement. c 'e st un
nouveau cycle qui commence.
Pour confirmer cette hypothèse. nOUll avons effectué en délt
cembre une campagne de vérification afin d'étudier plus spécialement
la fin du cycle: l'effectif est alors réduit à nne vingtaine d'individus
comprenant quelques jeunes. Ainsi, le cycle d'Aloidis trigona d'envi-
,
l'on un an.
c . Reproduction - Recrutement
. .
Leo analY$es précédentes permettent de penser que les
Aloidis adultes pondent probablement entre septembre et novembre.
Apr'èll éclosion, les larvee Béjournent deux mois environ dl;lns le planc-
ton, s'y transforment avant de deecendre pour se fixer dano le benthos.
Cette descente est progressive, l'installation massive ne Ile produisant
qu'en janvier. Mais si la période d'installation définitive est connue, la
durée du stade larvaire ne peut l'atr~ pour l'instant que par déduction.
Il faudrait, pour ê'lucide ri ce point, suivre de s culture s de l'e GpèCe au
laboratoire et préleve l' dans le plancton.
cl • Variation:

Il est intéressant de rappeler ici un fait souligné ailleurs
(1.2) : le cycle de vie de l'espèce semble varier d'un milieu à l'autre.
Une oboervation antérieure à l'ne Boulay Luillet,
J 975) a permis de
constater la présence de celle-ci représentée par quelques jeunes indi-
vidus, La salinité était presque nulle, ce qui semble conGtituer une
condition favorable à l'installation.
Mais ces derniers ont disparu dès

91
que la teneur en salinité a augmenté. Cette constatation suggère que
les Aloidis devraient avoir des cycles de reproduction différents
selon Leti locaLLtés. Cette remarque a été justifiée par celle apportée
par les travaux et communications prsonnelles de Zabi (mars, 1977)
des individu. adultes mesurant plus de 20 mm ont été récoltés dans la
lagune annexe Aghien.
Il faut alors rapprocher le cycle annuel des conditions du
milieu à savoir: le substrat, la salinité - parmi les plus importantes-
l'oxygène, la température, les sels nutritifs etc ••• L'exemple de la
salinité est très évident à cet effet: à une salinité faible à l'île
Boulay, zone sous influence marine, correspond une installation
possible. Il devrait donc exister un minimum requis (0,3 à 1 % ) et un
optimum (1 à 6 % ), Binder, 1968.).
L'évaluation de la production biologique est l'une des
préoccupations majeures des recherches écologiques actuelles. Dans
le domaine océanographique, de nombreuses publications couvrent des
milieux très divers (Lévêque, 1972 ; Allen, 1971 ; Winberg 1971
Jurke
et Mann 1974 ; Golikov et Menshutkin, 1973 ; Hudson et Swanson,
1972 ; Nichols, 1975 ; Peer, 1970 ;Waters, 1969 ; 1975 , Petrosky et
Waters, 1975 ; Tanaka, Kikuchu, Goto, Turuta, Kawaguchi, 1971 ; Zaika,
1970 ; Le Loeuff, 1965 ; Hilly, 1976 ). En Côte d'Ivoire, le Masson et
sont équipe (1975) .communications personnelles)ont estimé la réserve
6
de carbone de la lagune à 1,8 x 10
tonnes renouvelables tous les ans.
Cependant, la production benthique lagunaire reste mal connue. Aussi,
le C.R.O .• effectue-l une approche de ce problème. L'évaluation que nous
avons tentée de cette production n'en constitue qu'une première
approche, puisqu'elle ne porte que sur des fonds de 1 m. Il apparaît
indispensable pour obtenir des résultats valables à l'échelle de la
lagune Ebrié, d'entreprendre une étude systématique dans ce domaine
2
en quadrillant les 560 km
qu'elle occupe.

,',
g/m2
200
180 ~.
165.6
150
100
e_____
.
~
Jonv.1976 Mors
Moi
Juillet
Sept
Novembre
mois
Fig. 21:
Evolution
des Biomosses saisonnières

93
.-,
A - Evolution des biomasoes saisonnières
' i
; . , ,;
,
..
i '
La biomasoe exprime le poide organique (lec paw unit6 ~ Petersen
EUe permet d'évaluer la richesse
d'un fond en matière nutritive. A la pro-
fondeur de 1 m, à l'ne Leydet, la. biomasse est généralement forte et varie
parallèlement .avec l'effectif présent au courEl de s saison&. Comme la. den-
Z
sité, elle était très forte au début de la saison (102,25 g/m ), puis elle
chute de période en périoàe pour atteindre en fin de cycle, la valeur de
10,85 g/m'l (Fig. z1). Ces chiffres paraillSent très élevés si on leo compare
à ceux enrégistrés dans d'autres milieux: sur le platQau continental ivoirien,
la biomaase atteint quelques mg/mZ ;(~e Loeuff not.. non publiées) : da.no
certa.ines régions de France,' elle est faible également (G. Stora, 1975 ;
BiUy C., 1976) ; en Inde, elle est plus élevée (Patnailr. 1971) : les cOtes
rocheuses de californie et les Fjord norvegien sont très riches: Petersen
(1911) signalait qu'un Fjord riche en Mytilus edulis peut produire une bio-
l
"

1
maGSe de 19 kg/Ir'Z (matière frafche). Bref, la biomaose est l'un des
paramètres les plue variables dans le milieu benthique.
A partir de s biomasse s saisonnière G obtenue s, on peut
calculer la biomasse moyenne
B et la production du fone! de 1 m (Tableau Xl}.
Z
On trouve
B = 84, 15 g/m •
B - Méthode de calcul de la Production,
• •
• • • •
Plusieurs tentatives ont déjà été effectuées pour calculer la
production benthique de divers milieux. On en doit une première approche
à Bojsen-Jansen (1919), suivie ultérieurement par Sanders (1956),

94
'Tab1~au XI
Ç~lcu1 de la production du fond de 1 m ~ l'ne I,..eydet
,
1976.
1
EffectiJ
Biomasse
1 Poids moyen
Mois
Production
N./m
g/m2
y; (mg)
j
,
Janvier
12.4.762.
182,246
1;~6'mg ,
18Z,246
r
1
1
t,far s
56.591
165,640
2., n
1
13Z, 31':1
1
1
1
1
1
Mai
17.500
,
,
54,564
3, Il
!
7, 038
1
1
Juillet
15.613
49,308
3, 15
0, 662
1
,
1
Septembre
.7.842
4Z,346
5,39
26, 269
1
1
1
Novembre
763
10, fi 53
14,22
1
10, 105
1
1
1
1
,
,
1
504,957g.kt2
'
~
1
l
,
358,710 g
-
2
B=84,159g./J:i
1
1
1
1
Birkett (1959) etc ••• La méthode dlAllen (19"11) ne conotitue qu'un'e varia,mte,
de celle de Bojsen-jensen.
Rappelone que la méthode de Bojen-Tensen ne slapplique qu'~ une
population où toute a les clasoeo d'age sont nettement diCférenciables, ce qui
eGt le cas chez Aloidi!l trigona. Comme il n'exiote chez cette espèce qu'une
seule période de ponte, on évite ainsi le chevauchement de diverses généra-
tions, chevauchement pouvant introduire plusieurs BOUrCel: d'erreura •.
a . Méthode de Boj~n-Jensen (l cj l'J)
On utiline la formule
NI =nombre d'individus' au temps t 1

W 1 = ~oidB moyen au tempo t 1
N
f WZ memell facteurs au temps t
Z
z t 1
N
(Vi 2 - {",f 1) = accroisoement en poids des individus survivantll.
2

w _'7,1')
(N 1 - N ) ( 2
.. 1 = accroissement en poids des individus
2
2
ayant disparu.
Si on calcule la production sur plusieurs périodes successives,
on obtient:
i=n
pour n période s.
Les résultatB obtenus llont exposés danll le Table~u XI. Pour
obtenir une biomasse réellement présente, on ajoute la \\liomasse origi-
nelle, point de départ de la production. Ainsi. la production de janvier
qui est de .182,246 g a été ajoutée à l'ensemble des résultats. On trouve
alors 353,71 g sur le fond de 1 m. ce qui est très élevé par rapport aux
valeurs obtenues ailleurs. Dans le fond du Long Isl~nd Sound (exemple
emprunté à Sandere,
1952-1954
Le Loeuff (1965) trouve avec cette mé-
2
thode 14,77 g/m
pour le Polychète Ne;ehtXfI
fnfisa: dans le Perthuia
charentais (France), Eily (1976) donne de s chüfre s quelquefQis inférieurs
à 1. Au Tchad, I,.éveque trouve des valeurs atteignant 400.
La. val~ur ainsi calculée représente une production annuelle,
ponctuée par des échantillonnages eéparée par des intervalles de Z mois.
On aurait pu augmenter la précision en eopaçant moins dans
le temps. Ainsi, dans le lac Tchad, Léveque (197Z) 'utilise pour les
Mollusques qu'il a étudiés une période d'.une à deux s~maines, ce choix
lui a permis de cerner la réalité de prèD, en calculant la production jour-
nalière, c'est-à-dire un taux instantané (C:) de croissance en poids.
b • Calcul du taux de production:
,
,
Connaissant
P
et B, on peut en déduire le taux de pro-
duction G, Ici G =~.= 3;:, ~~ = 4,26. Cette valeur est élevée: elle
B
.. ,
rend compte de la rlche s De du fond à Aloidis tri8ona. Comparons cette


valeur à celleo obtenues par d'autres auteurs.

.".
1
1
1
Espèces
Auteurs
pli
Longevité
Remarq~ea
années
1
;
;
1
Nucula paulula
3. 5
1
9910 d'individus

i
survivent 1. 5 ans
1
1
m~is re.t~nt incon-
nus.
1
Lïttora saxatilis
Burke et
4, 1
1
Il
;
,
Mann 1914
,
~:(a arenaria
Il
Z, 5
2
1
1
i'1ac8ma baltica
Il
1.
5
3
fort~ proportion
1
d'individus a.géc
par rapport aux
jeunes.
j
1 Unio pictorum
NegtJs 1%6
O. 1'1
1
13
/l'auteur ne tient
i
pao compte des in-
(Tamise)
dividus morts et
1
pis C!$t flQUS estimé
D'autre part lea
\\
claeses jeune" Gont
1
tl"éa mal repréoen-
tées.
1
1
Corbicula afri-
"
.
cana
------
Lévaque
Z. 5
z
1972
Bellamya Uni-
.,
çolor
i
,
,
S, 8
1
Production conti-
nue.
Tableau XII:
Etude do quolquC!c csp0ceo de Mollu0tlueo par divero
auteurs - REllation entre G. et lo~g~vité de l'eopèce.

Dans les zones tempéréea :
[viya arenaria (DurIte et Mann,
,
1974), G = l.,5
Macoma baltica (idem
,
),C=l,5
Unio pictorum
(Negus, 1966
,
). C=O.14
(Tamise)
Abu nitida (HUy, 1976
),
G = 0.99


(Perthuis charentais)
Dana les zones tropicales, ces valeuro sont plue élevées.
Çorbicula africana (LévGque. 1912), '. C = 2,5
;
MeUna tuberculata(
idem
),
C=5,3
B911amya unicolor (
. ,
idem
),
C=5,&
Zaika (1970) a trouvé une relation entre G et la longévité de
l'eopèce : il semble que leD espèceo à faible taux d~ production vivent
plus longtemps.
Exemples
. ,
Unio pictorum (Negus, 1966): G = 0.13 longévité 13 ana
Anadonta anatina (NegufJ, 1966) G = O. 19 durée de vie: 10an8
Ges espèceD de l·.{ollusques aquatiques vivent dans la Tamise.
Pour les espèce6 étudiées par LévGque dans le lac Tchad:
Bellamya unicolQr: G = 5, & i durée de vie un an.
,
Melania tuberculata : G = 4
i durée de ) - '1. ano.
Gorbicula africana: G = Z, 5 ; durée de vie Z ans.
,
D~ns les estuaires de Freetown, Okera (1975) cite une longe-
vité de 9 ans pour Arca senilis dont la longueur
L ~. de la valve la plus
,
longue atteint 14,5 cm.
On constate. d'après ces données (Tableau >lII) que les espèces
ayant un G élevé ont une durée de vie assez courte, généralement un an -
c'est le cas de la majorité deo espèces inscrites dans ce tableau - Lors-
qu'une valeur est particulièrement élevée, comme celle de Bellamya
i

.-.
unicolor, G =5, e, durée de vie 1 an, la production est continue. Il en est
de m~me chez Aloidis trigona (G = 4,26), durée de vie un an, ce qui con-
firme leo résultats de notre analya~ au III B. 0,61 % 6eulement deo indi-
vidus survivent au bout de 1 an, puis la mortalité subite de ceux-ci
inte rvient.
Goulignons l'intérGt d'une tell~ relation entre G et longevité.
Pour de brèves études de populations de Molluaquec aquatiques, l'll- con-
naissance de la longevité, permettra - tout en estimant les risques
d'erreurll -d'en déduire l'ordre de grandeur de G et par suite celui de la
production p.
Çonclusion :
,
Cette étude nous a révcUé qu'Aloidis trigona eat une espèce oc"
,
cupant une aire de répartition très vaste danE: la lagune J!;brié, mais avec
des zones préférentielles définies par les eaux à faible ealinité (l à 6·/•• ).
A 1 mètre de profondeur, à l'ne Leydet, cette espèce vit en
bancs sur du sable pur; le s denoit~ enrégistrée s p",uvent dépasse'r 12') ..,000
iDdLvldus/m2 i , la biomasDe représente 99 % de la biomaue totale. Le
cycle biologique s'étend sur un an, mais le détail de Don déroulement ne
prend pas place partout aux m~melJ périodes (Ile Boulay, lagune Aghien,
Zabi, 1977). A }lne Ley-:let, la période de ponte ~e àituerait aux mois de
septembre-octobre ou novembre, l'installation des ,jeunefJ en janvier.
Du point de vue de production, ce fond eet trèe riche. Le taux
de production c: = 4,7..6.
Cette étude constitue une première approche permettant de pré-
ciser le cycle biologique d'une espèce de Mollusque représentant un mail-
lon important dans le réaeau trophique de la lagune (nourriture des
m!choirons et autres poissons commercialisables). Il serait souhaitable
que des études analogues viennent complèter ces donnéee.
Etant donnée cette importance trophique, des stocks d'Aloidis
peuvent être congélés et envoyés vers l'intérieur de la Côte d'Ivoire pour
l'élevage des mâchoirons.

99
-,
ÇONCL J[;!ON
Au terme de l'étude deo caractéristiques biologiq\\1.es dec peu-
plements benthiqueo de la lagune EBRIE, que peut-on retenir?
1. Du point de vue des facteur" du milieu, leE; radiales de l'Oe
Boulay et de l'ne Leydet !lont trèc ditltlemblable". LeD faciètl entourant
l'ne Boulay sont sujets à une variabilité des facteur" : teneurs en sels
(32 0 /
à l'étiage, Z"/oo en grande oaison pluvieuoe), oxygène (<.; ml/l en
0 0
saillon pluvieuse: 4 à l'étiage), :004 (5 uatc:/l et N0
( 10 'iatg/l). tempé-
3
3
rature (30 0 à l'étiage, et 26·C en aoQt), production primaire (5 à ZO mg/m
de chlorophylle a en fin de saioon sèc,he, Boit ~ne production annuelle de
6
,Prlmlure
1,8 x 10
tonnes de carbone; la production,tbenthique est très irréguliere
3
et e st généralement très faible: 6
mg/m • A l'ne Leydet, les variation"
saisonnières sont moins importantes, voire nulles, d'où une certaine sta-
bilité du milieu: salinité (6 0/ •• à l'étiage et 1 0/
"
en saison pluvieuse) ;
0
température (za·c en moyenne toute l'année, d'où un mélange constant
des eaux de la surface à 3 m de profondeur; N0
et P0
varient en Il,~lnS
3
4
inverse mais les nitrates ont toujours des teneurs plus élevées (Iz uatg/1
en "aison pluvieuse). La variabilité Ilédimentaire vient s'y ajouter po\\J.r
créer des zones a\\J.X caractères contractés: '
- à l'ne Boulay, aux profondeur de 0 et 1 'm, on trouve du
sable p\\J.r ; à 3 rr. apparalt un ltiger envasement. A l'ne Leydet, à 0 m
le sable est vaseux, à 1 m, il est pur et à 3 m, c'est unI) vase sable\\1.oe.
v
~. Pour étudier la faune benthique, une méthodologie adéquate
a été mise au point. ~ matériel utilicé comprend une benne orange -peel
Z
(20 kg) et un cadre paraUèlépipédique, de surface 0.10 m
servant aux
prélèvements. A l'ne Boulay, 10 coups de benne ou de cadre
sont néces-
Z
saires pour obtenir une surface rr.inimale de 1 m
renfermant un peuple-
ment représentatif et un poido moyen correct aux profondeurs de 0, 1 et
3 m.
fi. l'ne Le ydet, 15 coups de benne et 15 quadrats eoit une surface de
2
1,5 m
sont nécessaires.

100
.-.
3. L'échantillonnage D'étend sur deux ans (1975, 1976). J,.,e dé-
pouillement des prélèveTllents fournit un inventaire fauniBtique comptant
CS espèces appartenant aux groupes zoologiqueo suivantes: Annélides
(Oligochètes, Némertes, Polychètes), Géphyriens, Cruotacés (Isopodco,
Amphlpodeo, Décapodes), Mollusques (Gastéropodes et Bivalves), Bra-
chyopodell, Proèordés et Vertébrés. On y remarque l'absence de groupes
tels que les Echinodermas, EchiDid~8, Astérides, Ophiurides et :olothu-
rides, représentants caractérietiques des milieux marins. De rnl!me, cer-
tains ordres de CrustacéG (Cumacéo, [.tomatopodes) font d'!alat.
L'étude particulière de chacune de 0 deux zone 0 permet de cons-
tater que
a • le peuplement entourant l'ne Boulay possède une affinité
marine très marquée. Il subit des fluctuations saisonnière a : le lT'aximum
de la faune (22 espèces) apparart durant les saisons aècbes (grande et
petite saisons), le minimum (11) en saisons pluvieuses.
b • Le peuplement des environs de l'ne Leydet paran plus
stable. D'une saison à l'autre, on retrouve en effet, à peu près les mêmes
espèces (14 espèces). Ce peuplement est moins riche que celui de l'ne
Boulay.
c • Dans lea zones intertidales, il n'existe aucune espèce com-
mune aux deux radiales. Ceci s'explique si l'on tient compte des natures
différente s du sédiment, sableux à 0 m pour l'ne Boulay et légèrement
vaseux à l'ne Leydet. Ainsi, Excirolana latipes caractérise les milieux
,
.
de l'ne Boulay; Nereis vj.ct2ria!1~! ceux de l'ne Leydet.
d • Dans les zones immergées de 1 à 3 m, il existe une cer-
taine similitude faunistique : 48 1. de s e cpèce Il sont commune s à 1 m et
30 v;., à 3 m.
e • La biomasse CGt assez élevée: à l'ne l;Ioulay, on peut
enrégiBtrer à l'étiage 20 g/ml. à 1 m ; à l'ne Leydet. elle est plus forte
2
et peut atteindre ZOO g/m. •

lOI
Ces valeùrs sont nettement plus élevées que celles relevées clan!' le milieu.
marin (5 g/m 2).
f . Les fluctuations saisonnières de la faune semblent avoir pour
origine le s variations de la salinité au sens large du terme.
4. Autour de l'ne Leydet, et sur les fonds de 1 m, il existe
des banc s de Pélécypode .f.loidis trisona dont la densité au stade juvé-
Z
nile peut dépatlBer lZ0. 000 individus/m •
a • Une étude plufl détaillée consacrée ~ ce bivalve montre q~"~
l'ne Leydet, sa biomaClse représente 99 '1, de biomasse totale. Le cycle
biologique établi ~ partir des dépouillements deo histogrammes et des
observations sur le terrain ce présente en deux phases de crqissance sé-
parée s par une période d'arrl'!t :
- la première phase de croissance de janvier ~ juillet se carac-
térise par une augmentation rapide de la taille de ce bivalve
- le stade d'arrl'!t prend place entre juillet et septembre. Pour
l'expliquer, de multiples causes peuvent l'!tre évoquées: baisse de la sali-
nité, baiAfle de la température et d'autres facteurs teh que l'oxY3ène,
P0
et N0
4
3
- on arrive ensuite, ~ partir de la deuxième quinzaine de
septembre ~ une reprise accélérée de la croiosance jusqu'en novembre où
se situe la fin du cycle. /,.insi la durée de vie est d'un an. La ponte et l'é-
c1oBion des oeufs se situeraient aux mois de septembre-octobre: les larves
séjourneraient environ deux moill dans le plancton avant de descendre dans
le benthos: le recrutement se situe en janvier.
b • lB taux de production de l'espèce s'avère élevé: G = 1, Z6.
Ainsi, sur le plan trophique, Aloidio trigona constitue un maillon très
1
important dans les réseaux alimentaires, puisqu'il intervient dans l'ali-
mentation des Çhrysichtys.

lOZ
. 0 .
A l'avenir, il sGrait flouhaitable de tenter une approche écolo-
gique pluo complète s'adresoant à un nombre plut: élevé de }.·1011usques
benthiques afin de déterminer ceux qui sont consommés par des poisSQnfl
prédateurs et ceux qui conl9tituent dans l'écocystème lagunaire, une
"impasse trophique" et dont le rOle se réduirait i\\ participer à la dégra-
dation et i\\ la minéralisation de la IT'atière organique. au niveau du fond.
- - - 0 - - ' - -

103
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