N° d'enregistrement
au C.N.R.S.
THE S E
D E
DOC T E U R-I N G ENI E U R
présentée
à l'Université Pierre et Marie Curie
- PARIS 6 -
par
Monsieur
MON NET
Léon Emmanuel
pour obtenir le titre de DOCTEUR-INGENIEUR
UJET DE LA THESE :
EFFETS VU GENE 'Na (COU NU) SUR LES PERFORMANCES DE CROISSANCE ET DE PONTE
EN RELATION AVEC LES TEMPtT<.ATUJ<.ES AMBIANTES CHEZ L~L.P.OULE'-DOMÉS.T,~QUE
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~ 1\\"'" G f:\\tsl " "
(Gallu.-6 domeJ.lt.ic.u..o).
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Soutenue le 5 MAI 1980
pO\\JR \\..'ENSï;:i~"OUAGP,OOUG
\\
, C, A. :t\\. ~, 5: . \\\\\\~. ~~(j5 .. ·.." ',' '\\
Devant le j ury composé de
\\ Arnvee ?: ~ ,\\ ' n° ,:#.0 'QJtjj~
,
' t-e sous
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tnregls.,
.. _.._.;;o.~~
. ,
Monsieur M. LAMOTTE, pho6e..6~~Uh~~-~
Presldent
\\
Monsieur P. DELPECH, ma1~h~ d~ c.o~6éh~~C.~~
Examinateur
Monsieur J. GENERMONT, pho6e..6~~Uh
Examinateur
Monsieur P. MERAT,dih~c.;t~Uh de. h~c.h~c.he..6
Rapporteur
Monsieur B. VISSAC, dih~c.;t~~ d~ h~c.h~hC.he..6
Examinateur

En hommage à Mon VIEUX
A la mémo~e de ~on n~
JEAN KOUASSI
et poun ~on petit-6~
ElUe. GUSTAVE

REMERCI EMENTS.
=======::=====
MolUi.e.UJt ie. PJt0ne.o.6e.UJt M. LAMOTTE de. ia Fac.uUé de.o Scie.YLc.e.o de. P~
VI e;t Vi.Jte.c.:te.UJt du LaboJta.toi.Jte. de. Zooiogi.e. à i'LN.S. P~, m'a nai.t i'hoYLYLe.UJt
de. pJtui.de.Jt
c.e. jU/Uj apJtè6 avoi.Jt poué UYLe. bi.e.YLvUliaYLte. a:t:te.n;t[OYL à moYL é.gMd.
Qu'il btOWIe. i.ci me.o hommage.o Jte.o pe.c.:tue.ux e.t i' e.xpJte.o.6i.o YL de. toute. ma Jte.C.OYLYLM.6-
,6 anc.e..
MOMi.e.UJt P. VELPECH, Maibte. de. COYL6é.Jte.YLc.e.o à i'IMti:tut Na.;t[oYLai
AgJtoYLomique. P~-G~gYLOYL,
a bi.e.YL vouiu ac.c.e.pte.Jt de. nai.Jte. p~e. du jUJty. Qu'il
.6 od aM UJté de. toute. ma gJtati:tude..
Que. MOMi.e.UJt ie. PJt0ne.o.6e.UJt J. GENERMONT, pJtone.o.6e.UJt à i'U~ve.Jt.6dé
P~ X, d-<:.Jte.c.:te.UJt du iaboJta.toi.Jte. de. Zooiogi.e. II, OJt.6ay, e.t me.mbJte. du juJty :tJtouve.
. i.ci i' e.xpJte.o.6i.OYL de. toute. ma Jte.C.OYLYLa,U,6 aYLc.e..
MoYL i.~atiOYL à ta Re.c.he.Jtc.he. e.t ia pJtépMa:t-<:.OYL de c.e:tte. thè6e. .6e
.60YLt dé.JtouJ.ée.o au LaboJta.to~e. de. GéYLétique Fac.:to~e.Ue. du CNRZ aupJtè6 de .60YL
V~ec.:te.U/L,MOMÙ_UJt P. MERAT V~e.c.teUJt de. Re.c.heJtc.he.o à i' INRA ie.que.i m'a .6 ui.vi.
avec. be.auc.oup de bi.e.YLv~aYLc.e. e.t de.géYLéJto.6dé. MOMi.e.UJt P. MERATa ac.c.epté
d'ê.bte JtappoJtte.UJt de. c.e.:tte. étude apJtu y avo~ appoué de.o Jte.mMque.o e.t de.o
c.oYL.6ew e.~c.h.-06.6an-t6.
Qu'il .6od aMUlté de ma btè6 pJtonoYLde. gJt~ude.
Je. 1.\\M.6 btè6 ,.\\e.YL.6i.bie. à ia pJtue.YLc.e., daM c.e. juJty, de. MOYL.6i.e.UfL B. VISSAC,
~e.c.:te.UJt de Jte.c.he.Jtc.he.o e.t d-<:.Jte c.:te.UJt du Vé.pa!L-teme.YLt de.o SY.6tème.o AgJt~u e;t
Véve.ioppe.me.YLt à i'I.N.R.A.. Je. .6M.6 :tJtè6 hOYLOJté paJt ia .6ympa.th-<:.e. qu'il m',., tou-
j OuJt.6 témoi.gYLée.
Je vo UMM.6 aM 0 cie.Jt à c.e:tte. étude. Mo mi.e.UJt AnMé BO RVAS, do c.:teUJt de.
i' U~ve.Jt.6dé P~ VI, qu-<:. a iMgeme.YLt c.o~bué à R.a Jtéali.6 at<..OYL de c.e :tJtavai.L
Je. iu-<:. e.YL .6 M.6 :tJt è6 ami c.aie.meYLt Jte. c.oYLYLa,U.6 aYLt.
Je. Jte.me.Jtcie. Me.o.6i.e.uJt.6 J. LEFEBVRE e.t M. WI MITSKY et h4adame. M. BOITARV
qui. oYLt bi.e.YL vouiu me 6~e. pJto 6de.Jt de. ie.UJt e.xpé~e.YLc.e. de.o aYLaiy.6 U
muitid-<:.-
me.Mi.OYLYLe.Ue.o .
UYL meJtci :tJtè6 .6i.YLc.èJte. à ia .6e.c.Jtétai.Jte. du iaboJta.toi.Jte, Madame. H. MORET,
qui. .6' u t c.hMgée. ave.c. be.auc.oup de. ge.n:uiie.o.6 e de. ia dacxtjiogJtaph-<:.e..
Que. tout ie. pe~.\\oYLYLe.i, du iaboJta.toi.Jte. de. GéYLé.:t-<:.que Fac.:to~e.Ue. de.
Jouy-e.YL-JO.6a.6 et tOM c.eux qui. OYLt pCV1.ticipé à c.e :tJtavai.i :tJtOUVe.Vlt i.ci i' e.xpJte.o.6i.OYL
de. me.o :tJtè6 .6i.YLc.èJtu Jte.meJtcie.me.nt6.

ERRATA
15~ dernière ligne II par ses effets" au lieu de II par leurs effets"
_ 26 ~ ligne 21 "hétérozygotes Il au lieu de IIhémi zygotes Il
e 27 (tableau IX) ligne 3~ colonne 4 : }8~44 au lieu de 178~ 44
e 41 (tableau XIX) : en bas à gauche:
D. P au lieu de P
e 51 ligne 6 IIque l que" au lieu de IIquelquell
e 61 ligne 12 à partir du bas "quel que ll au lieu de IIquelquell
e 78 derniè're ligne IIL'équation ll au lieu de IIl a droite ll
e 79 ligne 3 "l'équation" au lieu de IIl a droite"
e 79 ligne 23 "équation ll au lie u de IIdroite"
e 79 ligne 29 lIéquation ll au lieu de "droi te Il
e 79 ligne 32 "équati on" au lieu de IIdroi te ,.
98 7e ligne en partant de l a fi n "p lus élevée ll au (1 i eu de II plus faible"
107 ligne 13 "q ue l que ll au lie u de IIq ue l que"
108 ligne 15 en partant de la fi n IIde la plus
Il
au lieu de lIà la plus
Il
Dernière page (annexe)
ligne 11~ ajouter

SOMMAIRE
===============
CHAPITRE 1. GENERALITES SUR LA REGULATION DE LA TEMPER.ATURE CORPORELLE CHEZ LES OISEAU>
Pages
1. INTRODUCTION
1
2. BILAN THERMIQUE~ DEFINITION
1
3. PRODUCTION DE CHALEUR METABOLIQUE
3.1. Voies de production - Extra chaleur
.1
3.2. Variations de la production
2
4. ACCUMULATION DE CHALEUR PAR L'OISEAU
4
S. DEPERDITION CALORIQUE ET ISOLATION DES TISSUS
4
5.1. Différentes voies d'exothermie
4
5.2. Chaleur sensible - Isolation thermique de~~tissus
4
5.3. Chaleur latente
~'7;'è\\
6
5.4. Répartition des déperditions calO~'~~LlJes
~",,:-s-.:~,
7
6. Tn1PERATURE CORPORELLE INTERNE§
v ~'\\;~
.~fl
8
6.1. Va leurs moyennes
t 0/
..551
8
\\.)
..... ,/
6.2. Vari ati ons· de températures corpor'eq~l'tnS'è\\ç'\\I~~p'1
8
7. COMPORTEMENT DES OISEAUX ET QUELQUES ASPECTS....P,.ARII CULI ERS DE LA
REGULATION THERMIQUE CORPORELLE
9
7.1. Les ~igrations
9
/.2. Comportements (territoriaux ou autres)
9
8. ONTOGENESE DE LA THERMOREGULATION
10
8.1. Réactions des poussins nidifuges
10
8.2. Réactions des poussins nidicoles
10
9. MECANISMES DE CONTROLE DE LA THER.MOREGULATION
11
10. THERMOTOLERANCE CHEZ LA VOLAILLE DOMESTIQUE
11
10.1. Critères de thermotolérance et d'adaptation thermique
11
10.2. Définition
12
... ( ...

r
/ PREMIERE PARTIE /
CROISSANCE, GENOTYPE AU LOCUS Na (COU NU) ET TEMPERATURE AMBIANTE.
CHAPITRE II. CROISSANCE - REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
1. CROISSANCE - CONSIDERATIONS GENERALES
15
1.1. Définition de la croissance
15
1.2. Facteurs de variation du rythme de croissance
15
2. CONSOMMATION ALIMENTAIRE - REGULATION DE L'APPETIT
16
2.1. Facteurs propres à l'animal
16
2.2. Facteurs relatifs à l'aliment
17
2.3. Facteurs d'environnement
17
3. TEMPERATURE AMBIANTE ET CROISSANCE
17
3.1. Mécanismes en cause
17
3.2. Effets de la température sur la consommation alimentaire
18
3.3. Efficacité alimentaire
18
3.4. Effets d€la
température -sur la cl"o·issance
19
3.5. Variations des effets des températures élevées sur la crois-
sance
21
4. QUELQUES EFFETS IMPORTANTS DE LA CHALEUR SUR DES COMPOSANTES
CORPORELLES DE JEUNES VOLAILLES
21
4.1. Coeur
21
4.2. Composition sanguine
21
4.3. Foie, surrénales, thyroïdes
23
4.4. Carcasse
23
5. DIFFERENCES GENETIQUES POUR LA TOLERANCE THER~IQUE
23
5.1. Entre races et familles
23
5.2. Effets de gènes particuliers
25
6. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE DU GENE Na (COU NU)
EFFETS ASSOCIES SUR LA
CROISSANCE ET LA THERMOTOLERANCE
26
6.1. Description du gène
26
6.2. Introduction à l'étude des effets associés au gène Na "cou nu"
sur la croissance.
.. '/' ..

CHAPITRE III. MATERIEL ET METHODES.
1. MATERIEL ANIMAL ET PERIODE PREEXPERIMENTALE
29
2. CONDITIONS EXPERIMENTALES
30
2.1. Femelles lot témoin
30
2.2. Mâles lot témoin
30
2.3. Femelles lot chauffé
30
2.4. Mâles lot chauffé
31
3. CRITERES MESURES
31
3.1. Poids vif
31
3.2. Consommation alimentaire et efficacité alirr.entaire
32
3.3. Croissance pondérale du plumage
32
3.4. Longueur des. pattes et des barbi 11 ons
32
3.5. Température rectale
32
4. METHODES D'ANALYSE DES DONNEES
32
4.1. Analyse de variance factorielle
32
4.2. Classement des génotypes
33
4.3. Corrélation simple
33
CHAPITRE IV. RESULTATS ET DISCUSSION.
1. CROISSANCE DU PLUMAGE SUR COQUELETS
34
1.1. Résultats
34
1. 2. Di s cus sion
36
2. CROISSANCE CORPORELLE ET EFFICACITE ALIMENTAIRE
38
2.1. Rés ulta ts
38
2.2. Discussion
51
3. ETUDE DE QUELQUES ORGANES NON EMPLUMES ET DE LA TEMPERATURE
CORPORELLE
53
3.1. Résultats
53
3.2. Discussion
54
4. ETUDE DE CORRELATIONS SIMPLES CHEZ DES COQUELETS EN LOT CHAUFFE
55
4.1. Résultats
55
4.2. Discussion
56
CONCLUSION
57
... / ...

/ VEUXIEME PARTIE /
PRODUCTION CHEZ LA POULE PONDEUSE, GENOTYPE AU LOCUS Na (COU NU)
ET TEMPERATURE AMBIANTE.
CHAPITRE'V. EFFETS DE LA TEMPERATURE SUR LA PRODUCTIVITE CHEZ LA POULE PONDEUSE.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
1. THERMOREGULATION - EQUILIBRE ENERGETIQUE CHEZ LA POULE ADULTE
59
1.1. Influence de la ponte sur les besoins énergétiques
59
1.2. Production de la chaleur métabolique chez la poule pondeuse
59
1.3. Equilibre énergétique
60
2. EFFETS DES TEMPERATURES D'AMBIANCE ELEVEES SUR L'E~UILIBRE
E~ERGETl~UECXEZLA POULE PONDEUSE
61
3. EFFETS DES TEMPERATURES D'AMBIANCE ELEVEES SUR LES PERFOR~ANCES
DES POULES ADULTES
61
3.1. Sur la consommation alimentaire
61
3.2. Sur l'effica-cité- alimentaire
62
3.3. Sur le gain de poids
62
3.4. Sur la ponte
63
3.5. Sur le poids moyen de l'oeuf
66
3.6. Sur les composants de l'oeuf
66
4. QUELQUES EFFETS DES TEMPERATURES D'AMBIANCE ELEVEES SUR LA
COMPOSITION SANGUINE CHEZ LA POULE ADULTE
68
4.1. Volume et pH sanguin
68
4.2. Electrolytes plasmatiques
69
4.3. Quelques composés organiques
69
4.4. Hématocrites
69
5. EFFETS DES TEMPERATURES D'AMBIANCE ELEVEES SUR LES PARAME1"RES
DE LA REPRODUCTION ET DE LA VIABILITE
69
5.1. Maturité sexuelle
09
5.2. Fertilité - Eclosabilité
70
5.3. Effets des températures sur la viabilité
70
6. DIFFERENCES GENETIQUES POUR LA REPONSE AU STRESS THERMIQUE CHEZ
LA POULE ADULTE
71
6.1. Entre races ou entre lignées
71
6.2. Influence de gènes à effet majeur
73

0

/
• • •
i

CHAPITRE VI. ETUDE EXPERIMENTALE DU GENE "COU NU" CHEZ LA POULE PONDEUSE EN RELATION
AVEC DEUX TEMPERATURES AMBIANTES. MATERIEL ET METHODES.
1. MATERIEL ANIMAL
75
2. PEHI ODES PREEXPERI rvlENTALE ET EXPERI MENTALE
75
3. CRITERES MESURES
78
3.1. Précocité sexuelle
78
3.2. Poids corporel (P) - Variation de. poids corporel (IJ P)
78
3.3. Production d10eufs
78
3.4. Consommation alimentaire
78
3.5. Efficacité alimentaire
78
3.6, Quelques caractéristiques physiques de; l'oeuf
80
3.7. Mesures de températures corporelles
80
3.8. Mesures de quelques organes externes non emplumés
80
3.9. Hématocrite
81
3.10. Consommation d'eau
81
3.11. Etude des déjections
81
3.12. Poids de quelques organes internes
81
4. METHODES D1ANALYSE DES DONNEES
81
4.1. Analyse de variance factorielle
81
4.2. Méthode des couples
82
4.3. Corrélation - Régression
82
4.4. Analyse multidimensionnelle
83
CHAPITRE VII. RESULTATS SUR POULES PONDEUSES.
1. RESULTATS OBTENUS EN LOT TEMOIN
84
1.1. Production, consommation et efficacité alimentaire
84
1.2. Caractéristiques de l'oeuf
89
1.3. Températures corporelles, variables morphologiques et
hématocrite
89
2. RESULTATS OBTENUS EN LOT CHAUFFE
91
-
2.1. Production, consommation et efficacité alimentaire
91
2.2. Caractéristiques de l'oeuf
95
2.3. Températures corporelles, variables morphologiques, hémato-
crite, consommation d'eau et composition des déjections
97
2.4. Paramètres anatomiques
99
3. RESULTATS DE L'ANALYSE A 3 FACTEURS SUR L'ENSEMBLE DES 2 LOTS
100
4. CORRELATIONS SIt~PLES ENTRE QUELQUES PARAMETRES
102
5. RESULTATS DE L'ANALYSE MULTIDIMENSIONNELLE
103

0
. ;
• • •

CHAPITRE VIII. DISCUSSION DES RESULTATS SUR POULES PONDEUSES.
1. INFLUENCE DU GENE "COU NU" SUR LE PLUMAGE DE L.n, POULE ,l'lDULTE
104
2. EFFETS ET INTERACTION DU GENOTYPE AU LOCUS Na ET DE LA TEMPERATURE
D'ELEVAGE SUR LES VARIATIONS DU POIDS VIF
104
3. EFFETS DES TEMPERATURES ELEVEES SUR LA PRECOCITE SEXUELLE
lOS
4. EFFETS DU GENE "COU NU" ET DE LA TEMPERATURE ET LEUR INTERACTION
SUR LES PERFORMANCES DE PONTE
lOS
S. INFLUENCE DE IINa" ET DE LA TEMPERATURE SUR LE POIDS MOYEN DE
L'OEUF ET DE SES COMPOSANTS
106
6. EFFETS DES TEMPER.nJURES D'ELEVAGE ET DU GENE "COU NU" SUR QUELQUES
CRITERES DE QUALITE DE L'OEUF
107
7. TEMPERATURE AMBIANTE, GENOTYPE AU LOCUS "Na" ET UTILISATION DE
L'ALIMENT
109
8. EFFETS DES TEMPERATURES AMBIANTES ET DU GENE Na SUR DEUX TEMPE-
RATURES CORPORELLES
110
9. GENE "COU NU", TEI~PERATURES AMBIANTES ET LEURS EFFETS SUR QUELQUES
PARAMETRES MORPHOLOGIQUES
110
10.TEI~PERATURES AMBIANTES, GE~lE "COU iW" ET HEMATOCRITE
110
11. EFFETS DU GENE "COU NU" SUR LA. CONSOMMATION D'EAU ET LA COI~POSITION
DES DEJECTIONS EN AMBIANCE CHAUDE
III
12. GENE "COU NU" ET GRAISSE ABDOMINALE EN AMBIANCE CrJAUDE
111
13. INFLUENCE DU GENE I;COU NU" SUR LE POIDS DES SURRENALES ET DES
THYROIDES ENA~BIANCE CHAUDE
111
14. COMPARAISON DE QUELQUES CORRELATIONS PHENOTYPIQUES EN FONCTION
DU LOT ET DU GENOTYPE
112
lS. ANALYSE EN ~ULTIVARIATE
113
CONCLUSION.
115
BI BLIOGRAPHI E.
117
ANNEXE.
..
..
..
..
. .. .. .. ....
- .. - .. - .. - .. - .. - .. - .. - .. - -
.... -

l NTRODUCTI ON
============
Dans la plupart des Sociétés, la viande constitue un aliment de choix.
Au cours de ces 25 dernières années, la croissance démographique et
l'élévation des revenus des consommateurs ont entraîné l'augmentation rapide
de la demande de viande dans le monde en général.
Qans les pays développés, la demande a été plus ou moins satisfaite
par l'augmentation de la produc~on ; au crontraire, dans les pays en développe-
ment, la production de viande n'est pas allée de pair avec le rythme de la crois-
sance démographique; son expansion a été due au renforcement des troupeaux re-
producteurs plutôt qu'a l'amélioration directe de la productivité. En Afrique de
l'Ouest, les pâturages surchargés ont entraîné l'érosion des sols et conduit au
début des années 70, a la sécheresse du
SAHEL, principale zone de production
de viande.
Dans des Etats comme la COTE D'IVOIRE, traditionnellenent importateurs
de viande du SAHEL, la consommation de viande de gibier a aussi considérablement
baissé, et dans la plupart des cas la chasse est rigoureuseP.1ent interdite afin
de reconstituer la faune très appauvrie. Les responsables de ces Etats doivent
donc s'efforcer d'accroître et d'améliorer la production animale afin d'élever
le niveau de nutrition de leur population.
Du fait que la production de volaille peut se développer plus rapide-
ment que celle des autres catégories de viande, de nombreux pays en développement
encouragent ce secteur. Les unités de production qui s'implantent - même en zone
tropicale - préfèrent aux races locales peu productives, la volaille sélectionnée
importée d'Europe ou d'Amérique, avec des techniques d'élevage propres a ces
régions.
BUT DE L'EXPERIENCE.
Le transfert de technologie animale avancée, et partic~lière~ent
d'animaux hautement performants, se traduit générale~ent, dans les pays chauds,
par des baisses d'efficacité et de rentabilité économique quelquefoi's lourdes,
conséquences de l'inadéquation de cette technologie ou de l'inadaptation du
matériel animal aux conditions locales.
Jusqu'ici, l'industrie avicole a recherché, sur des animaux normalement
emplumés, des sujets a la fois adaptés aux conditions chaudes et a hautes per-
formances.
Le plumage (voir chapitre I) étant une barrière iso13nte efficace dans
le processus de déperditions caloriques, dans les conditions d'élevage a tempéra-
ture chaude, il constitue plutôt un handicap au plan de l'équilibre énergétique.
Il apparaît ainsi que l'utilisation de sujets peu ou pas emplumés, est
une solution susceptible de résoudre, au moins en partie, les difficultés de _
l'élevage avicole dans les régions chaudes. Expérimentalement, Johnson et Sorœs
.. ,f ...

(1978) llont mi s en évi dence avec le gène mutant sc. P'. Jouy-en-J osas, Bordas
et al (1978) l'ont démontré sur le gène "cou nu".
La présente étude reprend et compl ète l'expérience précédente concer-
nant ce gène relativement à la croissance et à l'uti lisation de l'alilT'ent sur
coquelets et poulettes d'une part, et approfondit les effets associés au gène ~a
sur les performances et quelques composantes corporelles chez la poule pondeuse
dl autre part.
-:-:~:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-

CHAP ITRE l
GENERALITES SUR LA REGUU\\TION DE LJl, lD1PERATlIRE CORPORELLE
CHEZ LES OISEAUX.
----------------------------------------------------------
1- INTRODUCTION.
1
Au plan phylogénétique, les Oiseaux S01t proches des Reotiles, ffièis ce
:/
sont des animaux HOME6THERMES, comme les mammif~res. Ils sont ca~ables de produire
dans leurs tissus une importante quantité de chaleur, de régler
sa perte dans
certaines limites de conditions
de ~ilieu
et de maintenir ainsi une tempéra-
ture corporelle interne relativement constante, homogène et élevée.
Par opposition, les Reptiles-et les autr2s vertébrés inférieurs dont
la températUt'e interne varie avec les conditions ambiantes, sont dits
POTKI LOTHE R~1ES.
Au plan de la régulation thermique cependant, Oiseaux et Mammifères
diffèrent Dar des caractéristiques fondamentales:
-' la présence de plumâge et chez certains Oiseaux aquatiques, la disposi-'
tion de la graisse sous-cutanée constituent une isolation tnermiqueparticulièremen-;
effi cace; - l'absence de glandes sudoripares privilégie les phénomènes d'évaporation
respiratoire dans les processus d'exothermie dès que la température ambiante
s'élève quelque peu;
- enfi n, le déve l oppement embryonnai re, dans un oeuf pondu à l 'exté-
rieur chez les Oiseaux, entrafne ûne ontogénèse de la thermorégulation di ffé-
rente de celle des Mammifères.
2- BILAN THERMIQUE, DEFINITION.
La chaleur produite par l'organisr.1e doit être exactement équilibrée
par une perte afin de maintenir constante la temérature corporelle (Freeman,
1956). Le bilan thermique peut être représenté par l'équation sii"1plifiée ci-
dessous, dérivée de celle de ~hittow (1966)
~~
E ~ A ~ S où
M = production de chaleur métabolique
E
perte de chaleur par évaporation ou chaleur latente
A = perte de chaleur sensible
S = accumulation de chaleur
3- PRODUCTION DE CHALEUR METABOLIQUE.
3.1 - Voies de production - Extra-chaleur.
------------------------------------------
Chez l'animal à jeun, la production de chaleur est assurée par les proces-
sus métaboliques qui concourent au maintien de la vie de l 'oraanisme entier
et
par l'activité spontanée des muscles, même chez l'animal au r~pos (North, 1972) .
. . ./ ...

- 2 -
Chez l'animal aliIrenté, la consommation et l'utilisation des nutril"1ents
s'accompagnent d'un gaspilllage énergétique ou "extra-chaleur" entra~né p,ar
.
un accroissement du métabolisJ71e (Delage, 1972) ; ce processus ou actlOn c:ynamlque
spécifique de l'alir.ient
accroit selon Barrot et al(1928) le métabolisrle, de l~
volaille de 15 à 18 % ; Van Kampen (1978) enregistre une extra-chaleur ce 37 %
en moyenne S ur poul es pondeuses.
3.2.1. Espèces, activités et saisons.
La production thermique varie avec l'espèce et la taille de l'animal. En
valeurs brutes, elle est plus importante chez les grandes espèces ; toutefois~-6ar
l'unité de poids, les petites espèces produisent plus de chaleur. (Whittow, 1970)
(Tableau I).
La quantité de chaleur produite par l'animal augmente avec son niveau
d'activité métabolique, notamment en fonction de la ponte (Heywang, 1938 ;
Hutchinson, 1954)
et du régime alimentaire (Robinson et Lee, 1947).
La thermogénèse varie au cours de la journée (Heywang, 1938 ; ~ilson,
1948) en liaison avec les fluctuations saisonnières des conditions environmentales
(température, humidité, ventilation) indépendamment du comportement alimentaire
(Eriksson et Kivimaë, 1954).
Au cours du vol, la production calorique est considérilblement accrue
(Whittow, 1976), 8,2 fois chez Columba fivia (Lefebvre, 1964) et même plus de
10 fois chez Anas rubripes (Berger et al., 1970). Le taux d'accroissement méta-
bolique varie avec la vitesse du vol (Tricker, 1968, 1972). Chez certaines espèces,
l'état de torpeur - sorte de coma - fait chuter le métabolisme au dixième de celui
de la vie normale (Portmann, 1950) entrainant une réduction du même ordre de la
thermogénèse.
3.2.2. Rôle de la température ambiante - Zone de neutralité thermique.
De tous les facteurs de variation, la température ambiante est la plus
susceptible de modifier la température corporelle, (Wilson, 1948), c'est-à-dire
la thermogénèse et la thermolyse.
_
Chez la pluoart des.Oiseaux, il existe une zone de ter.~pérature d'éle-
va~e ?ans l~~uell~ ~a product~on de chaleur est minimale et, où corrélativement
de falbles ~eperdltlons.~alorlques permettent de stabiliser la température
corpore~l~ lnter~e (Romljn et Lokhorst, 1955). Les limites de cette zone de
neutral,l~e thenlllque ou~ températures ~ritiques? ont été diversement estiroées
pa~ plusleurs a~t:urs. Lll~s~se~bleralent se sltuer en moyenne entre 16,5° et
20 C chez les Ols~aux en general (Dukes, 194 7 ; King et Farner
1964· Romijn et
Lokhorst, 1966). Selon El Bouschy et van Marle (1978) elles se'situer~i~ni entre
10 et 20°C chez la poule domestique.
~
,Cette zone de neut~alité thermique pourrait se réduire à quelques
~egres -c ~st le cas.des petltes espèces, (Drent et Stonehouse, 1971)- et même
a une temper~ture unlque. Elle décroît avec l'âge de l'animal (Barott et Pringle
1946) et vane avec la race.
'

IA~LtAU Ut QUtLOUES
IL
,
CARACIERISTIQUtS THERMIQUES.
,
1
1
ESPECES
POIDS
TEMP.COR. (~)
( ~)
Conductance (~*)
~1 (~~~)
Kg
oC
Kca 1/m2/h/o C
Kcal/h
Kcal/Kg/h
Struthio c0~elus (autruche)
100
38,3
( 1)
97 ,916
(1)
0,1796
2,9
Dromiceius novae hollandiae
38,3
38,1
(2)
43,166
(2 )
1,127
Oie domestique
5
41
(6)
11,166
(2 )
2,333
1,46
Dinde domestique
3,7
41,2
(6)
7,666
(3)
2,072
Poule domestique
2,4
41,5
(7)
6,833
(3 )
2,847
1,32
Canard domestique
1,9
42,1
(6 )
6,541
(3)
3,443
Lagopus lagopus
0,573
39,9
( 4)
3,111
(4)
5,429
Taenopygia castanotis
0,012
40,3
(5)
0,187
(5)
15,583
2,54
(1) Crawford et Schmidt-Nielsen (1967)
(5) Calder (1964)
(2) Crawford et Lasiewski (1968)
(6) McNab
(1966)
(3) Dawson et Hudson (1970)
(7) Richards (1970)
(4) West (1972)
~
en conditions de neutralité thermique
~~
à la température critique inférieure
~~~
production calorique basale
w

- 4 -
En dehors de la zone de neutralité thermique des processus et comportement~
caractérisés se déroulent chez l'Oiseau.
a) ~~:2~~~Q~~_2~_l~_!~~e€r~!~~~_~r1!1g~~_1~f~r!~~r~
: les Oiseaux deviennent plus
actifs et augmentent leur consommation alimentaire (Smith et Oliv:er, 1971). Si
la température continue à baisser, ils frissonnent et multiplient ainsi plusieurs
fois leur production thermique basale (Whittow, 1976). Cette régulation de la
production est dite CHIMIQUE (Freeman, 1966).
La production calorique augmente au fur et à mesure que la température
ar,~bio.nte
\\s'abaisse, plus ou moins rapidement en fonction de l'isolation
globale des tissus (Whittow, 1976) et de la proportion de muscle squelettique; ellE
atteint un maximum au-delà duquel l'équilibre entre thermogénèse et déperdition
calorique n'est plus réalisé; l'intensité métabolique décroît alors selon la
relation de Van't'Hbff (King et Farner, 1961).
b) aY:~~~~~~_2~_l~~!~~e~~~!~r~_~r!!!g~~_~Ye~r!~~~~_:
Yl.~ a égal~men~ ac~ro~sse­
ment de la productloncalonque, malS le !JroceSSL!S esc :lCl tout a falt dlfferent
la consommation en oxygène augmente comme une consequence de l'élévation de la
température corporelle; cette élévation de température résulte d'une accélération
généra li sée des réactions chi miq ues -sous l'effet de fortes températures ambi antes- ,
par voie de conséquence d'un accroissement des besoins en oxygène et corrélative-
ment de la production de chaleur (effet Van'tHoff - .Arrhenius) (\\I~hittow, 1976).
L'augmentation de l'activité respiratoire et cardiovasculaire accroît également
le travail musculaire et donc aussi la production de chaleur au cours de l'hyper-
thermie.
4. ACCUMULATION DE CHALEUR P.AR L'OISEAU.
Les variations de quantité de chaleur accumulée par l'animal dépendent
du gradient thermique qui s'établit entre l'anir.:al et son n:ilie'J (~!hitto\\AJ, 1975).
Lorsque l'oiseau reçoit de la chaleur, sa température interne aug~ente ; le gra-
dient de température entre l'animal et le milieu augmente et de ce fait il
s'établit un courant inverse du flux de chaleur. Si la température ambiante est
plus élevée que celle du corps, l'accumulation de chaleur (élévation de la tem-
pérature interne) entraîne une réduction du gradient thermique, donc une di~inu­
tion du transfert de chaleur.
5- DEPERDITION CALORIQUE ET ISOLATIO~ DES TISSUS.
5.1. Di fférentes voies d'exothermie.
L'Oiseau expofte de la chaleur sous diverses forr.:es (El 30ushy et van
Marle, 1978) : par évaporation liée principalement aux phénomè~es respi~atoires
(chaleur latente) ; sous forme de chaleur sensible par radiation, convection et
conduction; par excrétion foecale ; par la proouction d'oeufs éventuellement .
. . .f ...

- 5 -
Nous considérons ici les deux principales formes
de déper-
dition calorique, par chaleur sensible et par chaleur latente.
TABLEAU II
QUANTITES D'EAU EXPORTEE PAR LA POULE A DIFFERENTES TEMPERATURES A~BIANTES.
TE~lPERATURE
EAU EXPORTEE PAR POULE ET PAR JOUR
par la respiration
dans les déjections
.
oC
g/poul el jour
g/poule/jour
3,9
68,6
157,92
1
5,7
90,2
157 ,92
1
7,2
1
91,4
140,4
1
12,8
113,3
139,44
15,6
124,1
138,24
26,7
155,8
156 ,72
35,0
217,7
112,08
(dérivé d'un tableau de Ota et McNally, 1963)
§:~:_Çb~l~~~_~~~~!~l~_:_l~~l~!!~~_!b~~~!9~~_9~~_!i~~~~:
5.2.1. DéfiniNons.
La chaleur sensible est la chaleur émise par l'animal et qui est suscep-
tible de modifier la température de l'atmosphère environnante. La chaleur latente
par contre est sans effet sur le milieu.
La chaleur sensible est emlse ou reçue (signe négatif dans l'équation
p. 1) par l'animal sous trois formes: '
- par radiation sous formes d'ondes électroma~nétiques ;
- par convection sous l'action des masses d'air environnantes
- par conduction.
La forme d'émission est fonction de la con~uctivité ther~ique du milieu
environnant; étant donné la faible conductivité de l'air, la conduction n'~st
importante
que
chez les oiseaux aquatiques.
5.2.2. Isolation globale.
On distingue généralement chez les Oiseaux, la couche isolante constituée
par le plumage d'une part et d'autre part, l'isolation des tissus définie comme
l'inverse de leur conductance thermique.
- Isolation des tissus: elle varie en sens inverse de la conductivité
thermique des-dlvers-tlssüs-aë-ï'animal (v. tableau III).
. . .1. ..

- 6 -
TABLEAU III
TABLEAU DE CONDUCTIVITE THERMIQUE DE QUELQUES TISSUS
(Sturkie , 1972)
,GRAISSE
PEAU
t,~USCLE
Conductivité thermique
0,18
0,29
0,43
kcal/m/h/oC
Bien qu'elle ait une faible conductivité, la couche de graisse constitue
Une barrière peu efficace chez la poule domestique, en raison de sa faible épais-
seur. Elle prend au contraire beaucoup c: 'irrportance chez les oise1ux i'lqll,"1tiqup.s
(pingouins, canards) (Sturkie, 1976).
- Isolation du elumaqe:
la structure du plumage, tout particulièrement
celle des plumaë-ëf-aë-Ta-5àsê-aes pennes (Portmann, 1950) crée une couche iso-
latrice relativement efficace autour du corps de l'animal. C'est une des caracté-
ristiques fondamentales, nous l lavons dit, de la thermorégulation chez les oiseaux.
L'isolation globale chez la poule est essentiellement le fait du plumage.
Elle varie avec la quantité globale de plumage; l'isolation globale est par
conséquent plus importante chez les orandes for~es 'que dans les petites (Herreid
et Kessel, 1967). Les petites formes
semblent de plus être défavorisées par une
distribution moins homogène des plumes (Hutchinson, 1954 ; Whittow, 1971).
Les variations d'isolation globale sont un facteur important de
l'adaptation climatique. Scholander et al (1950) ont mis en évidence chez les
oiseaux aquatiques, que l'isolation globale est plus "importante que celle des
variétés tropicales terrestres. Les oiseaux élevés en hiver ont généralement
un poids de plumage plus grand que celui des oiseaux élevés en été (Kendeigh,
1934) ; au contraire, l'élevage en milieu chaud peut réduire le plumage (
Fisher et al, 1965).
Les organes non emplurrés, particulièreIT'ent les appendices de la tête
(crête et barbillons), sont le siège de mécanismes vasomoteurs importants (van
Kampen, 1971). Leur rôle dans la régulation thermique a été mis en évidence de
façon formelle (Deighton et Hutchinson, 1940 ; Lamoreaux, 1943).
Le total des pertes caloriques par chaleur sensible au niveau des appen-
dices de la tête peut varier de 9,3 à 25,6 %quand la température ambiante passe
de -5°C à 40°C. (van Karnpen, 1971).
5.3. Chaleur latente.
---------------------
Les déperditio~ de chaleur latente peuvent avoir lieu par voie cutanée
et par voie respiratoire. (Tableau II).
5.3.1. La voie cutanée.
La peau des oiseaux ne contient ni glandes sudoripares, ni glandes
sébacées (Jenkisson et Blackburn, 1968) ; l'évaporation cutanée est donc quantita-
tivement limitée (Sturkie, 1976)~ sauf dans des cas très particuliers (Bernstein,
1971 ; VanKampen, 1971). Toutefols, comme elle augmente rapideIT'ent, avec la
température ambiante, elle peut représenter la voie dominante en début d'hyperther-
mi e. (Smith et Suthers, 1969 ; Smith, 1959, 1972).

- 7 -
5.3.2. La voie respiratoire.
Lorsque les températures
ambiè.ntes
s'élèvent au-dessus du seuil
critique, l'oiseau halète; son rythme respiratoire s'accélère tandis que le
volume d'air inspiré par respiration décroît (Sturkie, 1976). Ce processus carac-
térisé
de l'hyperthermie est la polypnée thermique.
L'évaporation respiratoire croît moins rapidement que l'évaporation
cutanée; elle atteint son maximum au voisinage du seuil de température corporelle
létale de l'animal, 46°C chez le pigeon (Smith, 1966), puis décroît. Le fonction-
nement des sacs aériens extensibles (Whitow, 1976) permet d'assurer le refroidis-
sement de l'organisme sans que l'augmentation de ventilation ne perturbe grave-
ment les échanges gazeux respiratoires.
La quantité globale de chaleur dissipée par évaporation est relativement
considérable (Coulombe, 1970 ; Marder, 1973 ; Dawson et Hudson, 1970), et peut
représenter dans bien des cas la forme exclusive de refroidissement corporel.
5.3.3. L'évaporation au niveau des muqueuses buccales.
,
C'est une voie d'exothermie complémentaire de la polypnée thermique,
mais qui semble toutefois en être indépendante (Bartholomew et al, 1968). En
atmosphère chaude, le battement des muqueuses buccales gorgées de sang collabore
au refroissement de l'organisme; par le bec entrouvert, l'oiseau chasse rapidement
un courant d'air et produit à la surface des muqueuses une évaporation d'eau
supplémentaire. Ce phénomène compense, comTile chez le chien, l'absence de glandes
sudoripares (Portmann, 1950).
La température
a~biante
:influence énormément les déperditions
caloriques et leur répartition (v.figure.
1). Généralement, jusqu'à 20°C
environ, 75 % (El Bouschy et van Marle, 1978) de la production thermique méta-
bolique est dissipée sous forme de chaleur sensible dans les conditions normales,
principalement par convection et/ou radiation, en fonction du mouvement d'air
environnant (Sturkie, 1976) au niveau des appendices de la tête en particulier.
Les déperditions caloriques par évaporation augmentent avec la te~pérature
ambiante: à 32°3 C, elles représentent 60 % des pertes de chaleur globales
(Longhouse et al, 1960) ; à 35°C, elles représentent la presque totalité dans
beaucoup d'espèces domestiques. Cette proportion est largement influencée par
l'humidité relative (v.tableau IV) (Romijn et Lokhorst, 1966).
. ... / ...

DEPF.:RDITIn,'\\J
Cl\\LOQI1UE
( !( ca 1/ h)
/
/
/
R!\\ D1fi. TI f}N
CONVEGTI O~l
'\\
---------------------~, '\\.
"
20
25
.35
FIGURE 1. REPARTITlnN OES DEPEPDITIO~S CALORIQUES EN FONCTION DE LA TEMPERPTURE CHEZ
GaUu./~ dOIJI(J~:t{c.u.~. (c'après Raller et Dale (1962) et Oeshazer (1967) cités
par Whitto~ (1976).

- 8 -
TABLEAU IV
EFFET DE L'HUMIDITE ET DE LA TEMPERATURE DU MILIEU SUR LES PERTES CALORIQUES
PAR EVAPORATION CHEZ LA POULE ADULTE
(Romijn et Lokhorst, 1966)
CLI MAT
TEMP. (0 C)
% H. R.
Perte calorique par évapora
~.1I LI EU
( ~)
tion en % du total
Tempéré, Sec
20
40
25
Tempére, Humide
20
87
25
Chaud, Sec
24
40
50
Chaud, Humide
24
84
22
Très chaud, Sec
34
40
80
Très chaud, Humide
34
90
39
(~) H.R. = huwidité relative
Nous rappelons que par g d'eau évaporé
l Ion admet une perte calorique de
2, 406 kilojoules (van Kampen, 1974)
6- TEMPERATURE CORPORELLE INTERNE.
6.1. Valeurs mOy"ennes.
-------------~-
------
La température corporelle des oiseaux est le plus souvent superleure
à celle des mammifères (Dawson et Schmidt-Nielsen, 1964) , probablement à cause
de l 'isolation du plumage o~dans le cas particulier du passereau, d'une production
thermique plus importante (Whittow, 1966). En moyenne elle se situe entre 39°8 C
et 43°C suivant l'espèce. (Payne, 1966). Chez la poule pondeuse, King et Farner
(1961) ont obtenu une moyenne de 41°C.
6.2.1. Avec l 'espèce et l'activité
Lq température moyenne des petites espèces est générale~ent su~érieure
à celle des grandes espèces; la production calorique, relativement à la taille,
est plus importante chez les premières.
Les températures maximales sont enregistrées sur l'anirr:al en pleine
activité; cela est vrai pour les esoèces diurnes et pour
les espèces nocturnes
(Sturki e, 1976).
6.2.2. Avec les facteurs d'environnement :
Les facteurs susceptibles de modifier l'équil ibre thermique chez 11 animal
sain (équation p.2) COnll-:-:e :
- le régime alimentaire,
- l'état d'hydratation,
- l'isolation globale des tissus et du plumage,
... /' ..

- 9 -
- les conditions atmosphériques (température, humidité, ventilation),
influencent la température corporelle interne de l'oiseau.
6.2.3. Influence de la température ambiante.
De par son action sur la production thermique métabolique, la température
du milieu extérieur infll!ence grandement la température corporelle des oiseaux.
Le schéma n02 résume bien la régulation thermique corporelle des oiseaux avec la
température ambiante. On remarquera sur le schéma que les températures critiques
ne sont pas définies comme précédemment.
7. COMPORTEMENT
DES OISEAUX ET QUELQUES ASPECTS PARTICULIERS DE LA REGULATION
THERMIQUE CHEZ LES OISEAUX.
Les températures extrêmes amènent cie l a part C:e lil oi sea~), des réoC:-
tions Qui
icontribuent au maintien d'un métabolisme optimum et partant de l 'homeo-
thermie chez l'animal.
Les migrations permettent aux animaux d'assurer leur alimentation dans des
conditions meilleures. Elles concourent entre autres au maintien d'un métabolisme
élevé chez les oiseaux. Ces déplacements pe~lvent être patfais cl'ordrè piènHaire.
Diverses études, notamment sur la volaille domestique, ont montré que les
oiseaux contribuaient de diver.ses manières au maintien de leur température optimale;
Les oiseaux modulent leurs activités en fonction de la température envi-
ronnante (Dawson, 1954). Ils peuvent modifier leur surface de contact en jouant
sur la disposition des plumes, ce qui peut faire varier l'isolation du plumage
(El Busfry et van Marle, 1978).
7.2.1. En cas de fortes chaleurs:
En cas de fortes chaleurs, le plumage est le plus possible c011é au r.orps,
de façon a réduire au minimum l'épaisseur de la couche empêchant la dissipation
de chaleur (Mayaud, 1950 ; Freeman, 1966) ; certains oiseaux élèvent en outre
quelques unes de leurs grandes plumes de façon a favoriser la convection par l'air
(Bartholomew, 1966). Les ailes maintenues éloignées du corps améliorent cette
convection (Freeman, 1966 ; Sturki e, 1976).
Sous les tropiques les oiseaux tournent le dos aux rayons solaires et
placent de cette façon la surface de la muqueuse buccale et les appendices non
emplumés de la tête a l'abri de leur ombre. Ce comportement est typique aux espèces
marines qui ne disposent pas de structures dror'~brè~es. (Bartholomew, 1966).
Par temps de fortes chaleurs, les poules consomment plus d'eau et en asper-
gent leur plumage, leurs pattes et leur crête (Wilson, 1949). L'évaporation de cette
eau contribue à rafraîchir le corps de l'animal.
. .. / ...

.-.
..
,
.,'
Te mp é rat ure centrale
41'1-
_ _ _ _
...-
,
-- --- - - - - - - -
/
/
1
1
1
l
1
1
HYPO
HYPER
THER~lI E
HO~1EOTHERMIE
THE RMI E
....
../
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.. ...
1
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THERMOREGULATION
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PHYSIQUE
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RECHAUFFD~ENT
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L/
~ --
....
~,,/
Tl
T2
"
T3
T4
T5
T6
Tl
temp.de la mort par le froid
T2
Temp.critique inférieure
T3 et T4 : limite de la zone de Neutralité Therplique
T5
temp.critique supérieure
T6 : temp.de la mort par la chaleur
FIGURE 2. THERMOGENESE DES HOMEOTHERMES
EN FONCTION DE LA TEMPERATURE DU MILIEU
d'après Giaja (1938) cité par Delage (1972)

- 10 -
7.2.2. Par temps froid:
Par temps froid au contY'.'l.ire.,l'oiseau réduit sa surface de contact (Sturkie,
1976), cou recourbé et rétracté (Portmann, 1950). Pendant le sommeil, l'oiseau
respire sous l'abri de ses plumes, dans la couche d1air isolante de son plumage
(Mayaud, 1950). La position assise, tarses enfouies dans les plumes du ventre et
ailes repliées, réduit considérablement les pertes caloriques; de 20 à 50 % chez
le poussin (Deighton et Hutchinson, 1940 ; Deshazer, 1967).
Au niveau des extrémités non emplumées, la dilatation capillaire (Sturkie,
1976) procure, comme chez l es mammifères (El Bushy et van ~1arl e, 1978), un appo,rt
calorique intermittent (Grant et Bland, 1931).
8. ONTOGENESE DE LA THERMOREGULATION.
Les structures et fonctions qui permettent de régler
la température
corporelle ne se développent que tard dans l'ontogénèse (Sturkie, 1976).
Chez l'embryon, la thermorégulation n'entre en jeu que très faiblement
dans les derni'ers jours du développement embryo~nair~, à partir du quinzième jour
(Romijn, 1954 ; Freeman, 1971).
, .
.
Chez le poussin, juste après l'éclosiQn, la temp~rature corporelle est
nettement inférieure à celle de l'adulte dans ràpl'upart éJés cas. Elle remonte
l ent~ment pour atteindre l ~ tem~érature a?ul te vers"*séll)~'fi'nes. Jusqu 1à cet âge,
le role des parents est pnmordlal (Sturkle', 1~72).
;/,~'/
':'~~::.:' ,... ........-___
.:.:::',/i'
Pour les 'processus thermorégul ateurs\\;~t}S~fl0:t';di st i nguer deux types de
poussins U~ayaud, 1950) :
- les espèces nidifuges, marcheurs ou nageurs, qui sont capables de
suivre leurs parents dès la naissance;
- les espèces nidicoles qui restent au nid quelques jours; ils sont par-
fois nus et sans duvets.
En réaction aux basses températures, les nidifuges peuvent élever leur
production thermique métabolique de 1,5 fois (Dawson et al., 1972) le taux méta-
bolique basal. Cette production calorique supplémentaire provient du frissonnement
du corps de l'animal et en grande partie du catabolisme glucidique et lipidique
(Freeman, 1971).
Les nidifuges manifestent également une polypnée thermique (Randall,
1943) qui débute à des températures plus basses que celles de l'adulte.
Les poussins nidicoles sont incapables de produire de la chaleur, donc
de maintenir leur température corporelle. Les parents couvent constamment leurs
jeunes pendant plusieurs jours après l'éclosion. Le regroupement des oisillons les
uns contre les autres permet de réduire les déperditions caloriques dans le nid
en l labsence des parents.
L1acquisition des mécanismes thermorégulateurs semble être liée chez tous
... / ...

- 11 -
les poussins au développement, notamment, des muscles squelettiques producteurs
de chaleur (Sturkie, 1976).·
9. MECANISMES DE CONTROLE DE LA THERMOREGULATION.
On sait maintenant que les processus de la thermorégulation chez les
oiseaux sont sous la dépendance de récepteurs thermiques périphértques et de
neurones thermosensibles du système nerveux central (Sturkie, 1976). Ces processus
se manifestent sous l'influence d'actions hormonales très variées dont les méca-
nismes sont incomplètement connus (Portmann, 1950 ; Whittow, 1976).
10. THERMOTOLERANCE CHEZ LA VOLAILLE DOMESTIQUE. CRITERES. DEFINITION.
Nous venons de voir que les oiseaux étaient caractérisés par une tempéra-
ture centrale homogène, élevée et constante.
L'homéothermie est un avantage évolutif certain par rapport à la poïkilo-
thermie ~ mais, parcequ'elle est vitale pour l'oiseau, elle est contràignante en
conséquences.
En effet, dès que les conditions d'environnement - en particulier
la température - s'écartent de la zone de confort de l'oiseau, l'ensemble des
activités métJboliques est en grande partie perturbée par la régulation thermique
au détriment de l'efficacité des fonctions de production.
.
Plusieurs critères sont utilisés pour déterminer la thermotolérance d'un
animal. Nous citons les plus couramment utilisés:
- la capacité de survie vis à vis d'un stress thermique; thermotolérance
se confond alors avec résistance thermique;
- les variations plus ou moins grandes de températures du corps avec les
fluctuations de température ambiante; moins la température rectale varie, plus
l'animal est considéré thermotolérant ;
- le taux d'accroissement du rythme respiratoire en ambiance plus ou moins
chaude ;
- les variations de productivité en fonction des fluctuations de condition~
ambiantes.
En ce qui concerne les critères d'adaptation, beaucoup de chercheurs
considèrent que les variations de température corporelle reflètent le mieux l'allurE
générale de la réaction de l'animal à des variations de température ambiante.
Harrisson et Bieller (1969) observent en outre que la température corporell
par son amplitude de réaction. décrit l 'aw.plitude de variations des températures
ambiantes.
Pour cette raison, la température rectale est généralement considérée commE
un très bon critère d'adaptation à la chaleur.
Cependant, les récents travaux de Chima (1975), Horst et Petersen (1975) et
Petersen et al. (1976) :,;ontrent que le poids corporel est un
meilleur critère
de mesure de l'adaptation à la chaleur; cette dernière varie inversement avec le
poids de l'animal.
... ; ...

- 12 -
10.2. Définition.
Nous définirons la thermotolérance comme la capacité plus ou moins grande
d'un individu à subir un stress thermique sans que cela affecte ses fonctions de
production.

/ PREMIERE PARTIE /
CROISSANCE, GENOTYPE AU LOCUS Na (COU NU) ET TE~WERATURE AA~IANTE.
==================================================================

- 14 -
Dans cette premlere partie, nous nous attacherons à llétude de la
croissance en relation avec la température ambiante, et, plus particulièrement
à l' infl uence de certains facteurs génétiques ( nène liCOU nu").

- 15 -
CHAPITRE II
CROISSANCE - REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
1. CROISSANCE. CONSIDERATIONS GENERALES.
1.1. Définition de la croissance.
----------------------------------
Entre autres formulations (Schloss, 1911 ; Brody, 1945), nous retiendrons
celle de Bertalanffy (1965) (citée par Shambuyi, 1974) qui définit la croissance
comme "1 a résultante des changements mesurables qui s'opèrent dans le système
vivant et
se manifestent par l'accroissement de la taille et du format .....
Cet accroissement est le résultat de la prédominance de l'anabolisme sur le
catabolisme. ".
Chez les Oi seaux, dans un même groupe taxomomi que en général, "plus
l'espèce est petite, plus rapide est la croissance du jeune; plus l'incubation
est longue, plus lente -sera- la croissance" (Portman, 1950).
La courbe de croissance des oiseaux se présente généralement sous la forme
d'une courbe sigmoïde
qui se retrouve
d'ailleurs pour toutes les espèces ani-
males, l'homme excepté .. Le taux de croissance
très lent au début,
s'accé-
lère beaucoup ensulte et plafonne peu avant le poids adulte.
Chez le poussin nidicole, la croissance postembryonnaire est un phénomène
prodigieux. Le poussin est une véritable machine à croissance (Portman) dont le
fonctionnement est favorisé par une proportion relative à la masse du corps très
élevée de l'intestin et du foie. Portman cite le cas du héron qui pèse à l'éclosion
42 9 et atteint à 40 jours 1 600 9 soit 38 fois plus. Comparé au lapin de poids
identique à la naissance (42 g), ce dernier ne pèse que 12 fois plus (500 g) à
40 jours. Le coucou en 3 semaines multiplie son poids à l'éclosion (2 grammes) par
50.
Chez les nidifuges, le phénomène est moins spectaculaire mais tout de
même important.
1.2.1. Consommation alimentaire.
Le jeune oiseau est donc doté d'un métabolisme digestif très actif et
très efficace; il est par conséquent évident que la quantité d'aliment disponible
est un facteur déterminant de la croissance jusqu'à l'âge adulte.
1.2.2. Autres facteurs.
Ce sont notamment le génotype et les facteurs d'environnement, ventilation,
humidité et en particulier température. L'influence de l'environnement sur la
croissance se manifeste per se. et indirectement par leurs effets sur la quantité
... / ...

- 16 -
d'aliment ingérée.
2. CONSOMMATION ALIMENTAIRE. REGULATION DE L'APPETIT.
Nous nous intéresserons ici
au cas de la volaille domestique
sans nous étendre par ailleurs sur les détails des processus physiolo~iques.
Dans les conditions habituelles d'élevage, la quantité de nourriture
ingérée dépend de facteurs qui peuvent être rangés en trois rubriques :
- facteurs propres à l'animal
- facteurs relatifs à l'aliment
- facteurs relatifs à l'environnement.
2.1.1. Espèces, races, différences familiales et individuelles.
Les petites espèces consomment, par unité de poids, plus d'aliment que
les grandes espèces. En données brutes, l'inverse est vrai (Portman, 1950). Les
races naines (gène "d\\-'!") consomment moins d'aliment que les races normales. (
Bernier et Arscott, 1950 ; Proa'holnrrie et Mér?t, 1959). Il existe en outre des
différences familiales et individuelles non négligeables.
2.1.2. Age, activité, poids et taux de croissance.
L'ingestion d1aliment répond à diverses régulations, qui sont fonction,
en particulier- des besoins énergétiques.
L'influence des besoins en énergie sur la consommation alimentaire (Hill
et Dansky, 1954) apparait comme le facteur le plus important dans la régulation
de l'appétit (Sturkie, 1976).
Ces besoins varient avec l'état physiologique et l'âge de l'animal (Port-
man, 1950 ; Sturki e, 1976), le taux de croi ssance (Portman, 1950 ; Campos, 1976),
le poids corporel (Collier, 1969 ; Sturkie, 1976 ; Campos, 1976).
- de la composition tissulaire de llanimal.
Il se confirme (Khal"il et al., 1968 ; Sturkie, 1976) que les dépôts adi-
peux sont avec les besoins énergétiques, les principaux régulateurs de l'appétit.
Quand l a quantité de tissu gras dépasse un certain seuil, il y a réduction de
l'ingestion quotidienne d1aliment et lipolyse (Mu .e.1....cl., 1968). En deçà de ce
seuil, la consommation d'aliment augmente, permettant ainsi la lipogénèse et le
dépôt gras.
- de récepteurs volumiques en rapport avec le centre de satiété.
Ces récepteurs situés dans le jabot et dans l'oesophage joueraient un
rôle tout aussi important ~ue les deux précédents facteurs (Polin et Wolford,
1973).
. .. / ...

- 17 -
2.2. Facteurs relatifs à l'aliment.
L'ingestion d'un aliment donné dépend:
- de ses qualités organo-leptiques, apparence, goût (Sturkie, 1976) et
te xt ure (Campos, 1976) ;
- de ses caractéristiques diététiques : principalement densité énergétique
(Hill et Dansky, 1954), teneur en protéines, équilibre en acides aminés et leur
disponibilité (Campos, 1976) ;
- de la quantité d'eau disponible (Sturkie, 1970).
Plusieurs auteurs (Adolph, 1947 et Cizek, 1961, notamment) ont mis en
évidence une relation étroite entre consommation d'eau et consommation alimentaire.
Zeigler et al. (1972) ont établi des corrélations positives entre ces deux quan-
tités. Adolph (1947) et Cizek (1961) ont en outre mis en évidence que plus la
teneur en eau d'un aliment est élevée, plus importante est son ingestion, chez le
lapin.
2.3. Facteurs d'environnement.
------------------------------
Pour un même oiseau, la consommation alimentaire varie avec la lonqueur
du jour et la période de la journée pendant laquelle on le nourrit (Portman: 1950).
Booth et Strang, dès 1936, ont émis l'hypothèse d'une indispensable
inhibition de l'ingestion alimentaire sous l'effet de la chaleur -extra-chaleur-
qui accompagne la préhension d'aliment. Depuis, de nombreux auteurs ont approfondi
les relations entre production calorique et ingestion alimentaire en fonction des
variations de température ambiante.
Il est maintenant établi qu'il existe une relation très étroite entre la
température corporelle et la consommation alimentaire (Campos, 1976). Tout au
long du chapitre précédent nous avons noté l'influence des facteurs du milieu sur
les mécanismes de régulation de la température centrale; de même, ils exercent
un effet très marqué sur l'ingestion d'aliment, et influencent la croissance. Nous
analysons cet aspect dans le paragraphe qui suit.
3. TEMPERATURE AMBIANTE ET CROISSANCE.
3.1. Mécanismes en cause.
Campos (1976) propose l'interprétation suivante du phénomène: la chaleur
stimule des neurones spécifiques localisés dans la partie antérieure de l'hypothala-
mus - qui est généralement reconnu comme le centre de régulation de l'appétit
(Feldmann et al., 1957 ; Lepkovski et Yasuda, 1966 ; Ackermann et al., 1960 ;
Smith, 1969) -. La régulation thermique est fonction de la production et de la
perte de chaleur en liaison avec les gains ou les déperditions énergétiques.
Lorsque l a chaleur est produite - par l'organisme - ou reçue - de l'extérieur -
la partie spécifique de l'hypothalamus est stimulée par le sang chaud qui arrive
au cerveau et par les signaux transmis des récepteurs thermiques -périphériques-
de la peau
(Smith et Oliver, 1971). Ce
stimulus
provoque le déclenchement de
nombreuses réactions qui aboutissent à un abaissement de l'activité thyroïdienne
(Jastrzebski et Barowicz, 1975), provoquant une réduction du taux métabolique.
Brobeck (1957) conclut en
d15aht
"l'ingestion d'aliment, et, indirectement,
la croissance et l'engraissement, sont sous la dépendance de centres appropriés
de l' hypothal amus".
. .. f ...

- 18 -
A 1a sui te de Klei ber et Dougherty (1934) de nombreux chercheurs (Brobeck,
1958 ; Heywang et Vavich, 1962 ; Hill, 1962 ; Prince et al., 1965 ; Payne, 1966 ;
Wilson, 1967 ; Olson et al., 1970 ; Smith, 1971 ; Guil et Washburn, 1972 ; Sham-
buyi, 1974 ; Vo et Boone, 1977) ont confirmé chez les oiseaux la relation inverse
qui existe entre température ambiante et consommation d'aliment.
Farrel et Swain (1977) précisent que cette relation inverse est linéaire
et quelques auteurs en donnent une expression chiffrée: Payne (1966) estime
a 1,44 % la réduction de consommation alimentaire par élévation d'un degré Celsius
de la température ambiante entre 21°1C et 30°C. Entre 32°2C et 37°8C, la réduction
est de4,6!% par degré Celsius (Wilson, 1949).
(
Sur la base d'un poids métabolique (p O,75, voir Kleiber, 1961) constant,
Smith (1971) a établi une relation curvilinéaire entre consommation alimentaire
et température ambiante de 21°1C a 37°8C. Smith et Oliver (1972) observent une
courbe de réduction semblable entre 21°C et 35°C; d'après leur extrapolation,
la température de cessation d'ingestion alimentaire serait voisine de 42°C.
Enfin, Oerniglia (1976) propose une réduction de 2,2 %de consommation alimentaire
par degré Celsius au dela de 24°C.
Il faut donc s'attendre, en principe, a une réduction corrélative de la
croi ss an ce.
3.3. Efficacité alimentaire.
----------------------------
3.3.1. Effets observés:
L'indice d'efficacité alimentaire est le rapport de la quantité
d'aliment consommée durant une période donnée au gain de poids vif au cours
de 1a même péri ode.
La plupart des auteurs ont enregistré, a âge êgal, une a~élioration
de la conversion des aliments consommés en tissu animal associée a la réduction
concomitante d'-ingestion alimentaire et de croissance par 1(\\ chaleur.
En 1938, Winchester et Kleiber notent sur poussins élevés de 5 a 16 jours,
une meilleure utilisation des ~liments aux fortes températures (35°C - 38°C) par
rapport aux faibles températures (16°C - 18°C).
Par la suite, plusieurs travaux (Prince et al., 1965; Harris et al., 1974
Olson et al., 1970 ; Guil et Washburn, 1972 ; Harris ~., 1974) ont confirmé
ce rés ul tat.
Certains chercheurs ont établi des relations mathématiques entre l'indice
d'efficacité alimentaire -ou indice de consommation- et la température ambiante.
Prince et al (1961) ont démontré que la relation qui lie les deux
variables est linéaire entre 7 et 24°C. Klaus de Albuquerque et al (1973)
confirment cette relation; selon ces auteurs l'indice de consofT'fT:ation serait
réduit de 1,2 % par élévation d'un degré de la te~pérature ambiante.
3.3.2. Explication du phénomène.
La plupart des auteurs qui observent le phénomène, s'accordent a penser
que l'amélioration relative de conversion alimentaire est liée a trois causes

- 19 -
principales:
a) une réduction de la production calorique nécessaire au maintien de
llhomeothermie à te~pérature ambiante élevée se traduisant par une réduction du
gaspillage énergétique;
b) la relative petite taille des oiseaux, conséquence de la moindre crois-
sance, entraîne aussi des besoins d'entretien réduits;
c) enfin, quelques auteurs ont mis en évidence une amélioration de la
métabolisabilité des aliments. Winchester et Kleiber (1938) sur White Leghorn,
puis D'Neil et al (1971) sur une poule adulte, ont obtenu des énergies nette~
supérieures à température élevée. Olson et al(1970 ; 1972) observent des rèsul~ats
similaires pour l'énergie métabolisable apparente; selon ces derniers auteurs,
une élévation de la température moyenne de 1°C équivaudrait à un supplément
d'énergie alimentaire de 60 à 80 Kcal E.M. ; Kg.
Ces résultats ont été obtenus sur des poules de ~ême âge sans tenir
compte des différencesJde poids corporel. A poids type, l'indice de consofT'mation"
alimentaire est équivalent, sinon supérieur, à ter1péré\\ture élevée.
De nombreux travaux dans lesquels sont comparés les taux de croissance
à fé\\ibles et hautes températures confirment cette hypothèse d'une réduction de
taux de croissance couplée avec la réduction de consommation alimentaire.
Kleiber et Dougherty (1934), à 21°1C et 40°C sur poussins ont observé une
croissance plus importante à faible température (21°1C). Kheireldin et Shaffner
(1957), après un stress de 6h à 43°3C, notent une croissance inférieure au cours
de
la semaine suivante. Huston (1965) à 19°C et 30°C; Khalil et al. (1968)
à
11°C et 32°C; Olson (1970) simulant un climat soudanien qui varie de 25°5C à
42°5C, et un climat tempéré variant de 13°2C à 24°C; Guill et Washburn (1972) ;
Shambuyi(1974) à 22°C et 28°C; Swain et Farrell (1975) de 5°C à 34°C; Vo et
Boone (1977) ont également constaté une croissance supérieure aux basses tempéra-
tures.
Le tableau V résume ces résultats.
En milieu tropical, et dans les conditions naturelles, l'influence néfaste
des fortes températures ambiantes a aussi été observée, tant sur souches importées
que sur races locales. Hassan et al. (1973) au Soudan ont comparé la croissance
de poulets jusqu'à 9 semaines à fortes températures (32°C - 34°C), à températures
intermédiaires (29°C - 32°C) et à températures plus douces (24°C - 29°C). Ils
notent un effet significatif des saisons (températures) sur la croissance. Kulikov
et Slyusar (1976) observent à Cuba une influence significative du mois d'éclosion
sur la croissance des poulets de chair. Ces deux groupes de chercheurs ont établi
des corrélations négatives significatives entre températures ambiantes d'une part,
et d'autre part croissance pondérale et poids à 56 jours respectivement.
. .. ; ...

VARIABILITE DES EFFETS DE LA TEMPERATURE SUR LA CROISSANCE.
Auteurs
Année
Age des animaux
Températures
(semaines)
Faibles
t~oyennes
Fortes
oC
Crois.
oC
Crois.
oC
Croi s .
Romoser et Helbacka
1958
5 - 8
10°
-
-
-
32°2
10,8 (1)
Pri nce et al.
1965
4 - 8
12°6
-
23°8
1,8 ( 1)
-
-
Aul i e (bantam)
1977
0-3
13-20°
-
-
-
30°
20,3 (2)
Adams et al.
1962
-
21°
100
-
-
32°2
84
Milligan et Winn
1964
5 - 10
21° 1
100
26°7
89
33°3
34
(G.M.Q.)
8 - la
21° 1
100
26°7
86,4
33°3
23,6
Huston (W.P.R.)
1965
4 - 8 a)
19°
100
-
-
30°
95,5
b)
19°
100
-
-
30°
79,2
Klaus de Albuquerque
1973
-
18°3
100
26°
94
35°
87
et al.
Vo et Boone
1975
1 - 8
21° 1
100
29°4
90,4
3JD8
39,6
Jastrzebski et
1975
0-8
11°
100
28°
84
-
-
Barowi cz
Oerniglia
1976
-
18°
100
29°
84
35°
52
Swain et Farrell
1975
4 - 8
20~ ~JOO
20-34°
87,2
34°
77,9
h"\\).'(\\
Egorov et Lobachev
,~0'~
1976
0-9
';:'
°
!I:ff-19
Vo et Boone (White
.. 3
~ro
/ -
$,
1977
1 - 31
\\,~21°1 mi
)
100,
20-25°
84,3
28-32°
81,4
(Cornish x W.P.R.)
1
·",1
tm (
J
" .;. '\\
1
1 - 33
\\ <;2 r~l
~o~
29°4
86,9
38°
72 ,6
Leghorn)
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29°4
87,9
35°
71,8
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(1) Réduction de croissance en grammes par jour par rapport aux animaux élevés à basse température.
(2) Différence du poids en grammes à 3 semaines.
N
o

- 21 -
3.5. Variation des effets des tem~ératures él~~~~~_~~~_I~_~~Qi~~~Œ~~'
--------------------------------- ----------
3.5.1. Interaction avec les autres factewrs du milieu.
_ Humidité - ventilation: l'humidité en soi a un effet minime, sinon nul,
(Prince et al., 1965) à haute température. NéanfT'oins, l'intéraction avec les tempé-
ratures élevées accentue quelque peu l'effet dépressif de ces dernières. Peu de
travaux font état de l'interaction ventilation-températures élevées. Il est évident
que la circulation de l'air devient un facteur primordial à haute température ;.le
problème est généralement bien résolu par les techniques d'aménagement du poulallle!
_ Eclairement à niveau constant: l'interaction température variable
élevée-éclairement, a été bien mise en évidence par les travaux de Deaton et
Reece (1969) dont le tableau VI schématise les résultats.
On sait que l'accès à la mangeoire, donc l'ingestion d'aliment est
conditionnée par lléclairement. Les résultats obtenus montrent, entre 4 et 8
sen:aines, que la consommation alimentaire est supérieure de.6,3~!' ?ans le
groupe 1 (éclairer.1ent aux heures les plus froides du c~cle.Jo\\lrnaller) avec
une crcissance dépassa.nt de 5,8 % celle du groupe II (eclalrement aux heures
les plus chaudes). L'efficacité est amêliorêe de.O,5.~.dans le gro~pe II ~ela­
tivement au groupe l, à âge égal. Ces résultats Justl~lent la pratlque ~Ul
_
consiste à distribuer la nourriture aux heures les molnS chaudes de la Journee.
3.5.1. Facteurs génétiques.
Nous avons observé au paragraphe 3.4 (Tableau V) les écarts obtenus
dans les résultats pour des conditions expérimentales à peu près comparables.
Cependant la faible information disponible relative aux races utilisées, ne permet
pas de dissocier la part due au facteur génétique et celle des facteurs de milieu
dans la résistance à la chaleur.
L'aspect génétique de la résistance à la chaleur
sera abordé au § 5.
4. QUELQUES EFFETS IMPORTANTS DE LA CHALEUR SUR DES COMPOSANTES CORPORELLES DE
JEUNES VOLAILLES.
4.1. Coeur.
Deaton et al. (1976) ont mis en évidence -entre autres résultats\\- que le
rapport coeur/poids corporel est le plus sensible en réponse à un stress hyper-
thermique; de 1 à 28 jours d'âge, ce rapport divergeait entre lots de poussins
élevés à différentes températures constantes; lorsque les oiseaux ont été regrou-
pés dans un environnement commun, à 56 jours d'âge, ce rapport est redevenu homo-
gène dans la population. Il y a réduction de la taille du coeur avec l'élévation
de température d'élevage. Sur deux groupes de jeunes poussins "bantam" ori'ginaires
des Tropiques -élevés l'un à température "chaude" (30°C), l'autre à température
"froide" (13-20°C)- Aulie (1977) a montré que le poids du coeur est de 28 % plus
lourd à température "froide".
A température élevée, le cholestérol du plasma semble être réduit (Soli-
man et Huston, 1974), de même que sa teneur en protéines (Vo et Boone, 1977).
On constate en même temps un accroissement de la teneur en eau du sang (Soliman
et Huston, 1974), du pH plasmatique et aussi une réduction de la pression partielle
en gaz carbonique et en oxygène (Vo et Boone, 1977).
. .. / ...

- 22 -
TA.BLEAU VI
INTERACTION TEMPERATURES VARIABLES-ECLAIREMENT CONSTANT CHEZ LA VOLAILLE
DOI'~ESTIQUE.
(Schéma réalisé d'après données de DEATON et REECE, 1969).
TD~P .
i
GROUPE l
GROUPE II
_ _ _..-::::::
2~ C_ _
'"
_
--::_~~_
(12 h d'obscurité)
Ç'ZZZZl
CYCLE de 24 H
(12 h d 1 é cl aire me nt )L,.t
....1
12,9 Lux
RESULTATS OBTENUS ENTRE 4 et 8 SEMAINES.
EN P.CENT DU GROUPE I.
Croissance Pondérale
Consommation aliment aire
Indice de
Consommation
Groupe l
100 (1249)1
100 (2 608)1
100 (2,09) 2
Groupe II
94,5
94,1
99,5
(1) grammes
(2) grammes aliment/grammes gain corporel

- 23 -
L'effet d'un élevage en ambiance chaude sur les électrolytes plasmatiques
est extrêmement faible; les diverses études, quelquefois d'un même auteur, ne
donnent pas les mêmes concluc:ions statistiques; le calcÎ'JfT' sefT'ble être l'é12r;ie:1t le
l)lllS sensible.
-
L'élevage à haute température affecte aussi le nombre de globules rouges
(:-Juston, 1%5).
Là réôl'ction est hêluter,1ent si~nific?tiv~ ('10 et Srcne, 1.~75.
1977) .
En atw.osphère chaude, il y a une réduction de la taille du foie et de
la thyroïde; è.L~ contré~ire)les'surrénales s'accroissent (Clark et Das, 1974).
La réduction de la thyro1de semble être très importante (Jastrzebski et Barowick,
1975).
4.4. Carcasse.
----------------
Jensen (1968) a mis en évidence que l'effet de la température sur l'en-
graissement dépasse très largement celui de l'ingestion d'aliment au cours de la
période de finition -dans le cas particulier d1 un régime à 3 050 ou 3 290 KcaeE.M./
Kg sur poulets élevés à 28°C ou 12°C-:-.Plusieurs auteurs (Kleiber et Dougherty,
1934 ; Winchester et Kleiber, 1938 ; Scott et al., 1959) avaient déjà observé sur
des carcasses d'oiseaux élevées à haute température, une teneur en lipides rela-
tivement plus élevée et correlativement une moindre teneur en eau. Plus récemment,
Kubena et al. (1972), Swain et Farrell (1975) ont confirmé ces résultats. Kubena
et al. (1974) précisent que la proportion de graisse abdominale augmente avec la
température d'élevage.
5. DIFFERENCES GENETIQUES POUR LA TOLERANCE THERMIQUE.
5.1. Entre races et familles.
-----------------------------
Peu de travaux ont été consacrés à l'étude de di fférences génétiques
relatives à la thermotolérance et les quelques résultats publiés ne concernent
qu'un petit nombre de races.
5.1.1. Entre races.
Les auteurs suivants: Hutt, 1938 ; Wilson, 1949 ; Yeates et al., 1941 ;
Fox, 1951; Huston et al., 1957 et Ahmad et al., 1967, ont mis en évidence que la
race White Leghorn est plus résistante à la chaleur que certaines autres races
commerciales. Wilson et Plaister (1952) ont montré sur des poussins d'un jour que
la mortalité par hypertllermie est significativement (P<,,-J),O 1%) supérieure dans
la race New Hampshire (38,9%) comparée à celle de la White Leghorn (26,8%) lorsque
la température ambiante varie autour de 37°8C.
Hillerman et Wilson (1955) ont par contre mis en évidence que la race
domestiquée Red Jungle Fowl est plus tolérante à la chaleur que la race White
Leghorn. On ne réussit pas à bien expliquer cette supériorité fréquente de la
White Leghorn. Certains auteurs l'attribuent fltl fait oue cette rêlce COnSO;Jl-
l
... / ...

- 24 -
me de fortes quantités d'eau (Yeates et al., 1941 ; Lee et al., 1951 ; Fox, 1951)
ou à une meilleure efficacité des mécanismes de refroidissement corporel par
évaporation (Ota et McNally, 1961). Ces hypothèses restent à confirmer, de même
que le rôle de l'hypothalamus.
On a pu mettre en évidence une relation négative entre le poids vif
et la thermotolérance ;il ne semble pas certain cependant que la White Leghorn
doive sa meilleure tolérance thermique à sa relative petite taille (Hutt, 1938 ;
Fox, 1951 ; Weiss, 1958). En éliminant le facteur consommation d'eau, Fox (1951)
montre que l~ White Leghorn non hydratée était plus sensible que la White Plymouth
Rock à 42°2 ~ 2°8C.
On a également pensé que la White Leghorn pouvait tolérer de grandes
variations de température rectale sans que cela nuise au taux métabolique; mais
là encore Huston et al.(1957) rejettent en partie cette hypothèse.
Enfin,
Berman et Snapir (1965) ont mis en évidence que la White Leghorn
et le croi~ement W.L. x New Hampshire ont un taux métabolique à jeun et un taux
métabolique au repos plus faibles que ceux de la New Hampshire (v.tableau VII).
TABLEAU
VII
TAUX METABOLIQUE A JEUN ET AU REPOS
(Berman et Snapir, 1955)
~
Taux métabol ique
Wh ite Plymouth
W.P.R. x W. L.
~~hite Leghorn
(1)
Rock (~1. P. R. )
(!'LL.)
A jeun
3,58
i
3,16
3,21.
Au repos
4,23
3 88
9
3,8P
06
(1) Kcal/h/p
Kg
La White Leghorn et la crOlsee disposent donc d'un créneau plus important
de production calorique; c'est ce qui expliquerait la réduction relative de consom-
mation alimentaire et la croissance corporelle plus faible qui détermine la ther-
motolérance supérieure de la Leghorn.
En régions tropicales le testage de races importées entre elles ou avec
des races locales et leur croisement permet de déceler une variabilité génétique
d'adaptation à la chaleur chez la poule domestique. Toutefois, peu de comparaisons
systématiques sont disponibles ou elles restent à confirmer.
5.1.2. Entre familles.
Oans la littérature, peu d'articles y ont été consacrés: Kheireldin et
Shaffner (1957) ont mis en évidence sur New Hampshire des différences significa-
tives (P< 0,85%) entre familles de pères et familles de mères pour la thermotolé-
rance.
"'/'" .

- 25 -
Wilson et al. ,(1966) ont pour leur part obtenu des différences hautement
significatives (P< 0,0 1%) pour la résistance à la chaleur sur White Leghorn. Ils
donnent en outre des estimations de l'héritabilité de ce caractère dans leur
cas particulier: animaux âgés de 4 semaines, température ambiante
40°8 ~003C.
(Tab le au VII l ) .
TJl.BLEAU
VI l l
HERITABILITE DE LA RESISTANCE AU STRESS THERMIQUE
('IIi lson et al, 1966)
CO~1POS.;NTES
COEFFICIENTS DI HE RIT,I'SI LITE
(1)
Père
+
0,305
-
0,260
M-
..ere
0,291
+
-
0,298
Père + Mère
0,300
+
-
0,1.64
(1) Intervalle de confiance à 95 %
A Cuba, Kulikov et Slyusar (1976) ont calculé que l'interaction génotype
x environnement représentait 14,3% de la variance observée pour la croissance,
les facteurs d'environnement 63 %.
Il existe également une variabilité génétique individuelle. Après 4
générations de sélection, Wilson et al. (1966 et 1975) ont réussi à créer 2 lignées
divergentes pour la résistance au stress hyperthermique sur de jeunes poussins.
5.2.1. Intérêt des gènes particuliers.
Devant les difficultés d'adaptation des races avicoles améliorées aux
régions chaudes,
la lenteur d'une éventuelle sélection, et en raison de la
complexité du caractère tolérance thermique, l'utilisation de gènes particuliers
peut apporter quelques solutions. Depuis peu, on s'intéresse à cet aspect du
prob l ème.
Des gènes ayant un effet manifeste -morphologique ou physiologique- sur
des organes ou fonction de régulation thermique ont été mis en évidence. Le nombre
de gènes étudiés est encore très réduit.
Nous l'avons signalé au chapitre précédent, lep l umage de l 'oi seau joue
un rôle prépondérant dans les mécanismes de régulation thermique. Quelques gènes
de coloration, ou modificateurs du plumage, ont été étudiés en relation avec la
thermotc\\lérance. Pour notre part, nous examinerons de façon C]énérale l'influence
de la coloration, puis nous étudierons deux gènes modificateurs du plumaqe : le
gène "scaleless" et le gène "cou nu".
. .. / ...

- 26 -
5.2.2. Importance de la coloration du plumage sur la thermotolérance
chez la poule.
L'absorption et l'émissivité différentielles des surfaces en fonction
de la couleur est un phénomène physique bien connu. Okamoto et al.(1956) ont
comparé sous insolation directe en été, des White Leghorn (W.L.), des Rhode
Island Red (R.I.R.) et des W.L. coloriées artificiellement comme des R.I.R ..
Sur la base de quelques paramètres de régulation thermique (température rectale,
rythme respiratoire et cardiaque, températures de la peau), ces auteurs ont cons-
taté que la W.L. normalement colorée (blanche) était moins sensible que les deux
autres groupes à la chaleur (26°C - 300 5C sous abri). Ils admettent comme hypothèse
explicative principale, la couleur de la W.L., mais reconnaissent -comme Hutt,
(1938)- l'influence d'autres facteurs.
5.2.3. Cas d'un gène modificateur du plumage: gène "sc" (scaleless).
Le gène "scaleless" (symbole sc) est un mutant autosomal récessif,
mis en évidence et décrit par Abbot et Asmundso~ (1957).
L'effet du gène (sc) est tel que les plumes et leurs follicules sont
pratiquement absents si bien que le mutant homozygote (scsc) a la peau nue et
presque entièrement lisse.
Johnson et Sames Jr (1978) ont introduit ce gène dans une population
de White Plymouth Rock; ils ont comparé de jeunes poulets mutants (scsc) à des
collatéraux hémizygotes (Scsc) normalement emplumés à 2 températures ambiantes:
chaude (34°4 ~ 2°2C) et froide (22°2 ± 2°2C). Les résultats statistiques obtenus
sur les 4 groupes expérimentaux
(tableau IX), relatifs à la croissance, la
consommation alimentaire et à l'efficacité alimentaire indiquent une meilleure
thermotolérance du mutant scaleless. Ils seront discutés ultérieurement
par
comparaison avec nos résultats sur le gène "cou nu".
6. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE DU GENE Na ("cou nu")
EFFETS ASSOCIES SUR LA CROISSANCE
ET LA THERMOTOLERANCE.
Le phénotype "cou nu" en tant que caractère héritable a été décrit pour
la première fois par Davenport (1914). Ce dernier caractérise le gène responsable
(symbolisé Na par Hertwig (1933) d'après Hutt (1949)) comme un gène autos omal
"dominant type". Oavenport fit cependant la description de deux types d ' aniP.1aux
mutants (voir aussi Greewood, 1927 et Hutt, 1949) l'un avec une touffe de plumes
dans la partie ventrale du cou, l'autre avec le cou pratiquement nu ; il ne fit
pas mention toutefois d'une do~inance incomplète.
Par la suite, on admit généralement la dominance incomplète mais sans
en avoir véritablement la preuve formelle; tout au moins n'était-elle pas
publiée.
Les travaux de Crawford (1976) confirmés par Scott et Crawford (1977)
puis par Bordas et al.(1978) à Jouy-en-Josas comblent cette lacune.
Le gène Na est donc autosomal à dominance incomplète; il se caractérise
par l'absence totale ou partielle des plumes au niveau du cou et à certains en-
droits du corps et par une réduction du sous plumage.
. .. / ...

EFFETS DU
GENE SCALELESS ET D'UN STRESS HYPERTHERMIQUE SUR LA CROISSANCE ET L'UTILISATION DE L'ALIMENT
EN P.100 DES PERFORMANCES DES N.F. (1)
,
1
GROUPES
POIDS VIF (2)
POIDS PLUME
POIDS EFFI LE
RENDEMENT CAR-
CONS. ALI LENT
INDICE CON-
INDICE CON-
EXPERIMENTAUX (1)
g
(2, 3)
(4)
CASSE SUR
Sm~MATION
SOMMA.TI ON
POIDS VIF (4)
P. Vif
P. Effilé
1 212,7
1 054,5
730,8
59,4
2 613,4
2,26
3,76
N F
100
b
100
c.
100
c
100
100
100
100
~1 F
75,6 a
80,5a
178,44a
103,7
113,4
150,9
145,7
NC
76,14a
77 ,06a
76,9 a
105,4
68,62
89,82
90,95
M C
80,2 a
87,1 b
89
b
109,6
74,35
91,6
83,77
(1) 1ère lettre: génotype:
N : Sc sc
norma l
t·~ : sc sc
mutant
2ème lettre : température :
F : froid
(22°2)
C : chaud
(34°4)
(2) Moyenne sur 32 individus par groupe
(3) Animaux mis à jeun 24 heures avant la pesée
(4) Moyenne sur 16 individus par groupe
N
.......

---------- - - - - -
- 28 -
La distinction de l'individu hétérozygote de l 'homozygote dominant, s'opère de
façon assez simple par le phénotype chez l'animal adulte et dans la plupart des
cas chez le poussin nouvellement éclos.
L'individu hémizygote (Nana) a une touffe de plumes (nombre moyen:
61~ selon Scott et Crawford, 1977), isolée dans la partie ventrale du cou au-
dessus du jabot. Dans la plupart des cas, au même endroit, l'homozygote dominant
présente une maigre touffe de petites plumes (5,~,7 selon Scott et Crawford,
1977) ; quelquefois, cette dernière est absente; le cou est alors complètement
nu.
croi ssan ce.
Dans la littérature, peu de documents sont disponibles,
SUt les
effets associés au gène Na sur la volaille domestique, encore moins
sur ceux
-qu-i sent" relë.tifs à la croissance.
La présence du gène Na semble déterminer une augmentation de la lipo-
génèse. Dans un local insuffisamment chauffé, le poussin "cou nu" a une dépense
énergétique accrue; il parait jouir d'une aptitude particulière pour modifier
sa thermorégulation selon les conditions ambiantes (Touchburn et Blum, 1972).
Smith et Lee (1977) observent une meilleure résistance au stress hyperthermique
associé au gène Na.
Sur un effectif très limité, Simon (1972) ne note pas d'effet signifi-
catif du gène sur la croissance jusqu'à 5 semaines à température ordinaire; dans
les mêmes conditions de température, Mérat et Bordas (données non publiées) relèven
un poids à 8 semaines légèrement inférieur des individus hétérozygotes (Nana)
par rapport aux individus sauvages (nana).
Sur le gène Scaleless mentionné au paragraphe 4.3.3. de ce chapitre,
Johnson (cité par Johnson et Some~, 1978) a mis en évidence que le taux ~ét3bolique
du mutant (entièrement nu) à la température ambiante de 34°4C est équivalent à
celui de l'individu sauvage maintenu à 22°2C. Cette constatation laisse entrevoir
des potentialités intéressantes du gène scaleless en climat chaud.
Compte tenu de la ressemblance phénotypique des gènes Na et sc, on
peut se permettre d'évoquer la même hypothèse pour le gène Na.

- 29 -
CHAPITRE
II l
MATERIEL
et
METHODES
1. MATERIEL ANIMAL ET PERIODE PRE EXPERIMENTALE.
Les animaux utilisés sont issus d'un croisement initial de parents
hétérozygotes au locus Na .cl' Nana x ~ Nana
Les parents sont les descendants FI d'un croisement initial
cl' NaNa x ~ nana
réalisé à l'élevage de M.S. PERRAULT, (LAS COSTES, THIL, 31) sélectionneur de
poulets de chair. Ces parents ont été élevés au laboratoire de Génétique Facto-
rielle à Jouy-en-Josas.
Les poussins utilisés pour notre expérimentation proviennent d'un même
incubateur, en 2 éclosions pedigrées espacés de 21 jours. A. l'éclosion, les
poussins sont répertoriés par pedigrée, génotypés puis sexés. Ils sont ensuite
répartis en lots.
Les poussins (mâles et femelles) de la première éclosion (26 septembre
1978) sont maintenus à partir de deux semaines à des températures d'élevage
normales. Ce lot sera dénommé par la suite LOT TEMOIN.
Les poussins (mâles et femelles) de la seconde éclosion, sont élevés
dans des cellules chauffées. Ce lot sera dit LOT CHAUFFE.
Les niveaux de température à partir de 4 semaines sont consignés au
tableau X.
TABLEAU X
TEMPERATURES D'ELEVAGE.
AGE
(Semaines)
4
5
6
7
8
9
la
FEMELLES
z:
>-<
0
MAXI
29°
24°
23°6
18°5
2Z03
2Z04
L
w
1-
MINI
20°4
18°2
15°9
13°8
1Z05
13° 3
1-
g [
MALES
TEMP.NORMALES NON CONTROLEES
=================================================================================
FEfVlELLES
w
l..L.
f<lAXI
32°4
1
33°1
34°5
34°9
31°3
33°4
l..L.
=:>
c::r::
:c
u
r"I Nl
29°4
29°
30° 7
30°8
27°5
31 °3
,.JJ
,
MALES
31 + 1°C constant
-
• ' l"': '.

- 30 -
Pour les deux lots, de a à la semaines d'âge, le cycle journalier
d'éclairement est de 14 heures de lumière et 10 heures d'obscurité; l'eau et
l laliment sont distribués à volonté; ce dernier sous forme de farine à 18 %
de protéines et 2 820 Kcal E.M.fKg.
A 1 jour d1âge, avec un décalage de 21 jours pour la seconde éclosion,
les poussins sont séparés par sexes et maintenus dans des locaux distincts.
Les mâles du lot chauffé sont répartis par groupe de 4 ou 5 dans les
cages (50 au total) de 3 batteries à 2 étages, aménagées dans un local â con-
ditions crntrêlées.; Les autres groupes (lot témoin, mâles et fe~elles, et
temelles lot cnautte) sont élevés au sol sur litière de paille.
Les conditions ambiantes de démarrage sont les suivantes
- animaux au sol : élevage sous couveuse; température variant de 40°C
à 35°C en fonction de l'éloignement de la source de chaleur; éclairage par deux
ampoules à filaments dans chaque local.
- animaux en cage : chambre en surpression maintenue à 34 ~ 1°C par
pulsion d'air chaud; éclairage par 4 tubes au néon.
2. CONDITIONS EXPERIMENTALES.
2.1. Femelles LOT TEMOIN.
A deux semaines, elles sont pesées individuellement. A quatre semaines,
pour chaque génotype, un échantillon de même effectif est gardé, sur la base du
poids à 2 semaines d'âge, de façon à homogénéiser le poids moyen des 3 groupes
et à obtenir un dispositif factoriel génotype
x famille de père à 3 x 9 niveaux
le plus équilibré possible. Les autres poussins sont éliminés.
Chaque échantillon gardé, représentatif d'un génotype est relogé dans
une cellule distincte, les trois cellules étant séparées par du grillage métallique
et ouvertes à la lumière du jour. (Effectif tableau XI).
A partir de 2 semaines d'âge, la température ambiante de l'ensemble
du lot expérimental témoin est progressivement réduite pour atteindre à la fin de
la 4ème semaine le niveau indiqué au tableau X. A'partir de cet âge, la température
est artificiellement maintenue autour de 18 - 20°C. Le mode d'élevage est analo-
gue à celui de la phase de démarrage jusqu'à la semaines.
2.2. Mâles LOT TEMOIN.
Les coquelets ne sont pas déplacés. Les individus des 3 génotypes res-
tent groupés jusqu'à 10 semaines. Le mode d1élevage est le même que précédemment
avec suppression de chauffage à 4 semaines.
Les mêmes manipulations que pour les femelles du lot témoin (pesée à
2 semaines, constitution de 3 échantillons homogènes (effectif, tableau XI) en
poids, par génotype; élevage séparé de chaque génotype à partir de 4 semaines) sont
... f ..

- 31 -
TABLEAU
XI
Effectifs du lot "témoin" et du lot "chauffé" (poulettes)
AGES
(semaines)
Génotypes 1
2
]
4
6
8
10
18
1
1
1
LOT TEMOIN - FE~1EL LES
NaNa
54
54
54
54
52
52
Nana
54
54
54
53
52
50
nana
55
55
55
55
54
51
LOT CHAUFFE - FE~J1ELLES
NaNa
55
55
55
55
55
47
Nana
57
55
55
55
55
54
nana
54
54
54
54
53
51
LOT CHAUFFE - MALES
cages individuelles
n = 20 à tous àges.
répétées. Le mode diélevage est le même que celui des femelles du lot témoin.
Ici, l'éclairage est artificiel; les cellules sont maintenues constam-
ment chauffées avec thermostat. A partir de 2 semaines d'âge, la température am-
biante passe progressivement à 31°C de moyenne (v.tableau X).
2.4. Mâles LOT CHAUFFE.
Après la pesée à liâge de 2 semaines, 3 échantillons homogènes en poids,
représentatifs de chaque génotype, sont constitués. Les 60 coquelets choisis (
20 dans chaque génotype) 'sont distribués au hasard dans les 60 cages. Le dispositif
factoriel génotype x famille de père est ici à 3 x 5 niveaux.
A partir de la 2ème semaine, la température est progressivement réduite.
Elle est stabilisée à partir de 3 semaines à 31°~1°C. Tous les autres paramètres
restent inchangés par rapport à la phase de démarrage.
3. CRITERES MESURES.
3.1. Poids vif.
Les poussins mâles et femelles du lot chauffé et femelles du lot témoin
1

- 32 -
sont pesés individuellement à 2, 4, 6, 8 et la semaines d'âge. A partir de ces
données, on détermine la variation de poids individuelle et la variation moyenne
de poids par groupe (génotype intra lot et sexe) et par période de 2 semaines.
Pour les poulettes des lots témoin et chauffé, élevées en parquets, on
dispose uniquement de la quantité globale d'aliment consommé par génotype intra-
lot, par pêriode de 2 semaines jusqu'à la semaines d'âge.
De même l'efficacité alimentaire pour les 2 groupes est déterminée de
façon globale par échantillon génotypique.
Chez les coquelets du lot chauffé, les données enregistrées sur la
consommation alimentaire sont individuelles; à partir de celles-ci on établit des
indices d'efficacité alimentaire individuelle et globale.
Afin de déterminer le rythme de développement du pl umage dans chaque
génotype, la quantité de plumes (poids) est mesurée toutes les 2 semaines (à
4, 6, 8 et la semaines d'âge) sur 21 coquelets (7 de chaque génotype) du lot
témoin à chaque âge.
On choisit des individus frères ou demi-frères de père de chacun des
génotypes. Ils sont mis à jeun la veille, abattus, saignés, pesés, déplumés, puis
pesés à nouveau. On obtient ainsi par différence le poids du plumage qui est ensuite
ramené au poids corporel.
A la semaines d'âge, le poids du plumage est déterminé de la même manière
que ci-dessus pour 21 coquelets (7 de chaque génotypè) du lot chauffé. Les résultats
sont ensuite comparés à ceux des coquelets du lot témoin âgés de la semaines.
A la semaines d'âge, une mesure simplifiée des surfaces non emplumées
(longueur des tarso-métatarses et longueur des barbillons) est prise sur l'ensemble
des coquelets du lot chauffé.
Elle est mesurée à l'aide d'un thermocouple sur les coquelets du lot
chauffé à l'âge de la semaines.
4. METHODE D'ANALYSE DES DONNEES.
A travers ce dispositif décrit plus haut, nous avons cherché à mettre en
évidence un éventuel "effet génotype" du gène Na (cou nu) sur les différents para-
mètres mesurés, particulièrement en lot chauffé, et à vérifier une possible inte-
raction avec le facteur "famille de père".
. .. / ...

- 33 -
La méthode générale employée est l'analyse de variance à 2 voies avec
effectifs inégaux (Snedecor et Cochran, 1967). Un rappel théorique du modèle est
étahli en annexe.
L'analyse à deux voies est faite séparément dans chaque lot et sexe.
Le dispositif décrit, nous a également permis de tester sur les données
recueillies relatives aux femelles des lots témoin et chauffé, l'effet environne-
ment et une éventuelle interaction génotype x environnement. Le modèle utilisé
est l'analyse de variance à 3 voies génotype x famille de père x environnement
(caractérisé par la température ambiante) à 3 x 9 x 2 composantes. (voir annexe).
Lorsque l'analyse de variance indique une différence significative pour
les effets moyens du facteur génotype, nous procédons à un classement de 3 géno-
types en présence par la méthode de Scheffe.
Nous avons également repris sur tous les critères de croissance, la
comparaison de moyennes entre génotypes pris 2 à 2 par un test T de Student.
Le coefficient de corrélation ( r ) est une mesure de la relation
linéaire entre deux variables.
Le coefficient de corrélation simple a été établi entre quelques uns
des paramètres étudiés.

-
~LI. -
CHAPITRE
IV
RESULTATS ET DISCUSSION.
Les résultats concernant la croissance du plumage de coquelets dans les
deux lots sont présentés en premier. Les données relatives à la croissance corpo-
relle et à l'utilisation de l'aliment en lot "témoin" et en lot "chauffé", sont
ensuite discutées. Puis suivent les observations sur quelques organes non emplumés
et sur la température rectale des coquelets du lot "chauffé".
Les symboles utilisés dans les présentations de tests statistiques sont
indiqués dans le tableau suivant:
SY MBOLE
RUBRIQUE
~EST CORRESPONDANT
d. d. l.
degré de liberté
F
~
di fférence si gni fi cati ve (P <:: 0,05)
F et T
~~
di fférence hautement significative (P <. 0,01)
F et T
x~x
di fférence très hautement significative
(P -<::: 0, 00 1)
F et T
+
, différence significative (P -=::::: 0,05)
SCHEFFE
1. Croissance du plumage sur coquelets.
1. 1. Rés ultats.
1.1.1. En lot "témoin".
Les valeurs moyennes du poids de plumage sur coquelets du lot "témoin"
à 4, 6, 8 et la semaines, en valeur absolue
et ramenées au poids corporel saigné
sont mentionnées au tableau XII a.
Au tableau XII b, ces valeurs sont données en pourcentage, relativement
aux valeurs du génotype sauvage, nana.
Au tableau XIII a,
figurent les tests d'analyse de variance avec leur
signification; les tests de Scheffé, tableau XIII b, suivent
... / ...

- 35 -
TP.BLEAU
XII a
POIDS DU PLUMAGE (brut et p.cent du poids corporel) PAR AGE ET GENOTYPE
COQUELETS AU SOL A nrviPERATURE NORMALE.
Génotype
Caractères
Ages (semaines)
4
6
8
10
~J~~~9~_fgL _________ ____ ..111Q____ ___ fQ1Q _____ ____ ~~1~ ____ ___~~1~ __
NaNa
Plumage en p.cent
poids corpore l
4,56
4,63
3,98
4,59
~1~~~9~_19L_________
11 ,98
___ ~~l~Q ____ ____ ~11QQ ___
81,92
Nana
1-------------
~---------
Plumage en p.cent
poids corporel
4,94
5,66
5,08
5,70
~1~~~9~_(9L_________ _____ l~lQL __ ___ ~Q1QQ ____ ____ ~11~Q ___ __~~l~Q _
nana
Plumage en p. cent
poids corporel
6,20
6,16
6,46
7,45
TABLEAU XII b
POIDS DU PLUMAGE PAR GENOTYPE ET AGE EN P.CENT DU GENOTYPE nana
COQUELETS
AU SOL A TEMPERATURE NORMALE.
Génotype
Caractères
Ages (semaines)
4
6
8
10
NaNa
Plumage
72 ,8
66,7
59,7
70,1
Nana
Pl umage
79,5
83,0
75,1
82,5
TAB LEAU XIII a
ANALYSE DE VARIANCE DU POIDS DU PLUMAGE PAR AGE ET GENOTYPE
COQUELETS AU SOL
A TEMPERATURE NORMALE.
SOURCE DE VARIATION
Résiduelle
Génotype
Ages
Interaction
O. D. L.
70
2
3
6
Poids du
59,9
2 361,8~~~
16 301,4~~~
396,8~~~
plumage
Plumage en p.ioo
0,3
30,6~~
2,3~~~
0,9~
poids corporel
1

- 36 -
TABLEAU
XIII b
COMPARAISON DES GENOTYPES PAR LA METHODE DE SCHEFFE
COQUELETS AU SOL A
TEMPERATURE NORMALE.
Variables
Valeur de Scheffé
NaNa/Nana
NaNa/nana
Nana/nana
Poids plumes
0,18
0,90 +
2,13 +
1,23 +
~~ Pl umes
2,45
6,31 +
18,41 +
12,10 +
1.1.2. Comparaison entre lots à 10 semaines d'âge.
Les valeurs moyennes par génotype du poids du plumage en valeur absolue
et ramené au poids corporel saigné sont indiqUÉEs ?u tabl.
XIV a. Les données
sont exprimées en pourcentage des valeurs du génotype nana au tableau XIV b.
Les tests d'analyse de variance sur le poids du plumage à 10 semaines figurent
au tableau XV.
TABLEAU XIV a
POIDS DU PLUMAGE (brut et p.cent du poids corporel) PAR GENOTYPE: COMPARAISON
DE COQUELETS AU SOL A TEMPERATURE NORMALE ET EN CAGES INDIVIDUELLES A TEMPERATURE
ELEVEE (âge: 10 semaines).
[
TE~1PERATURE
GENTOYPES
CARACTERES
NORMALE
ELEVEE
Plumage (g)
69,61
63,8
NaNa
Plumage en p.cent poi ds corpore l
4,59
5,23
Plumage (g)
81,6
81,9
Nana
Plumage en p.cent poi ds corpore l
5,70
6,83
Plumage (g)
99,3
111 ,8
nana
Plumage en p.100 poi ds corpore l
7,45
8,16
... / ...

- '37 -
TAB LEAU XIV b
POIDS DU PLUMAGE PAR GENOTYPE EN P.CENT DU GENOTYPE nana.
TEMPERATURE
GENOTYPES
CARACTERES
NOR~1ALE
ELEVEE
NaNa
Plumage
70,0
72 ,3
Nana
Plumage
82,2
92,9
TABLEAU XV
POIDS DU PLUMAGE A 10 SEMAINES DE COQUELETS AU SOL A TEMPERATURE NOR~ALE ET
A TEMPERATURE ELEVEE EN CAGES INDIVIDUELLES: ANALYSE DE VARIANCE, FACTEURS
"GENOTYPE" et "ENVIRONNEr1ENT".
SOURCE
DE
VARIATION
RESIDUELLE
GENOTYPE
ENVIRONNEMENT
INTERACTION
d. d. l.
36
2
1
2
Poi ds an i-
mal saigné
9 721,2
xXX
8 775,7
617 101,9
2 122,4
(g)
Poids de
xxx
plumage
89,2
4252,6
320,4
103,5
( g)
Plumage en
29,4 xxx
xXX
p. cent poi ds
0,42
7,2
0,24
corpore l
1.2. Discussion.
----------------
1.2.1. Effet génotype.
L'analyse de variance et les tests de Scheffé mettent en évidence trois
groupes significativement distincts pour les deux paramètres poids du plumage et
pourcentage de plumage.
Ce résultat conforme à cel ui de Bordas et al (1978), Si accorde aussi
avec l'hypothèse de Craltlford (1976) puis Scott et Crawford (1977) sur la dominance
incomplète du gène "cou nu".

- 38 -
Entre les deux homozygotes, la diffét~ence de poids de plumage varie
entre 30 et 40 % en fonction de l'âge. Lorsqu'elles sont ramenées au poids de
l'animal, les différences sont encore du même orcre. Entre l'individu hOrlozygote
"cou nu" et l'hétérozygote, les différences s'établissent entre 8 et 20 ~S. Les
distributions de poids de p1um~ge sont très distinctes et il n'existe pratiquement
. pas de chevauchement entre génotype.
Lorsque l'on rapproche ces données des valeurs correspondantes obtenues
sur poul ettes par Bordas et al (1978), il apparaît que 1a réduction du pl umage
est plus importante chez le mâle.
1.2.2. Effet âge.
L'influence significative de l'âge sur le poids du plumage en valeur
absolue se comprend aisément; ce dernier est proportionnel à la surface cor-
porelle laquelle est fonction de la taille de 1l anima1.
L'influence de l'âge sur le rapport (en p.100) poids de plumage sur
poids corporel est significative; on peut constater une certaine tendance à
l'accroissement
de ce paramètre avec l'âge.
1.2.3. Interaction génotype x âge.
L'interprétation de l'interaction très hautement significative des fac-
teurs génotype x âge sur le poids de plumage en valeur absolue, paraît peu évi-
dente.
L'interaction significative de ces mêmes facteurs sur le poids de
plumage rapporté au poids corporel représente une évolution différentielle de
ce paramètre entre génotypes: la tendance à l'accroissement du plumage paraît de
moins en moins marquée quand on passe des coquelets normalement emplumés aux
hétérozygotes. puis aux homozygotes "cou nu".
1.2.4. Effet température d'élevage.
La comparaison de la quantité de plumage sur coquelets âgés de 10
semaines élevés à température normale et à température élevée permet les conclu-
sions suivantes:
- il n'y a pas d'influence significative du lot (température d'élevage) sur le
poids du plumage en valeur absolue, malgré la réduction significative de poids
corporel. Ce résultat ne s'accorde pas avec les observations de Fischer et al
(1965).
- Par contre, et compte tenu de l'effet très hautement significatif des tempéra-
tures d'élevage sur le poids corporel, la différence entre lots du rapport (en
p.100) poids de plumage sur poids corporel est très hautement significative; en
co~parant de façon correspondante, génotype à génotype, les coquelets du lot
"chauffé" ont des rapports supérieurs à ceux du lot "témoin".
2. CROISSANCE CORPORELLE ET EFFICACITE ALIMENTfrIRE.
2.1. Résultats.
---------------
Les abréviations et unités e~p1oYées sont ~entionnées au tableau XVI .
... f ...

- 39 -
T.I'IBLEAU XVI
Tableau des abréviations et des unités e~ployées.
SYMBOLE
RUBRIQUE
UNITE
1:
li
n
effectif
l '
p
poids vif individuel (moyenne de la période
g
i ndi quée)
1
6. p
variation de P au cours de la période
g
o
quantité d'aliment consommée pour la période
g
indiquée
l
indice de conversion alimentaire
= 0 / II
P
L.8arb.
longueur des barbillons
mm
L. Patte
longueur de la patte
mm
Temp.Rect.
température rectale
gain moyen quotidien pour la période consi-
g/ jour
dérée
C.R.
croissance relative
rapport
jj.
P sur P
en début de période
iLB. Le G.M.Q., la C.R. et les cumuls sont calculés à partir des moyennes par
génotype.
Nous examinerons en premier "lleffet génotype" et "lleffet âge" sur
les paramètres de croissance et d1efficacité alimentaire, intra lot et sexe.
L'étude de "lleffet environnement" et de llinteraction génotype x envi-
ronnement sur ces para~ètres sera conduite, ensuite, sur l'ensemble des femelles-
des lots "témoin" et "chauffé".
2.1.1. Poulettes au sol à température normale.
Un pre~ier tableau présente les ~oyennes et erreurs-standard des para-
mètres de croissance et d1efficacité alimentaire enregistrées ou calculées.
(Tableau XVII)
Au tableau XVIII a figurent les tests et les conclusions statistiques
de llanalyse de variance factorielle; il est complété par les tests de Scheffé
(Tableau XVIII b).
. "/'"

TABLEJ'l.U XVII
MOYENNES PAR GENOTYPE ET PERIODES DE 2 SEMAINES
POULETTES AU SOL A
TEMPERATURE NOR~~LE.
AGES ou
GENOTYPES
PER 1ODE<
nana
Nana
NaNa
2 sem.
+
+
93,8 -
1,2
94,8 -
0,8
95,1 ~ 1
4 sem.
+
+
+
237,4 -
3,6
240,1-2,8
243,1 - 3,7
P
6 sem.
+
+
+
439,5 - 7,4
432,5 - 6,9
485,0 - 7,2
(1)
8 sem.
+
719,2~12
+
769,4 -
13,5
799,6 -
12,8
10 sem.
1 229,8 ~ 17,5
1 188, 1 ~ 14, 8
1247,6~15,8
+
+
2-4
+
143,6 -
2,8
145,3 -
2,4
147,9-3,1
tJ. P
+
+
+
4-6
202,1 -
4,7
192,4 -
4,6
241,9 -
4,3
(1)
+
+
+
6-8
329,9 - 6,8
288,3 - 5,8
314,6 - 6,8
+
+
+
8-10
462,9 - 6,5
471,5-5,6
448,5 -
7,1
CWIIUL (4-10)
994,9
952,2
1 005,0
4-6
568,2
569,8
643,7
0
6-8
897,8
839,2
956,3
(2)
8-10
1 285,4
1 301,5
1 349,0
CU~·1UL (4-10) 2 751,4
2 710,5
2 949
4-6
2,81
2,96
2,66
1
6-8
2,72
2,91
3,04
(2)
8-10
2,78
2,76
3,C1
CUMUL (4.,.10)
2,76
2,85
2,93
1
(1) A partir de données individuelles.
(2) A partir de données globales par génotype.
. .. / ...

- 4n -
T,n,B LEAU XV l II a
ANALYSE DE VARIANCE DES VARIATIONS DE POIDS CORPOREL PAR AGE ET GENOTYPE
POULETTES AU SOL A TDWERATURE NOR~t1ALE.
Sources de
d. d. 1.
J\\GES (semaines)
Variation
2
4
6
8
10
Génotype
2
165,1
28 852~IY~
x
64 492~4~
44 318,6
Fami lle
8
538,2
4 582,3
23 191 J~
28 719~
P Interaction
16
377 ,9
1 444,8
6 729,7
12 045
Rés i due lle
2
136
663,9
2 864,8
8 350,5 1)
13 114,1 )
PERIODES
(semaines)
2 - 4
4 - 6
6 - 8
8 - 10
xXX
Génotype
2
65,8
25 352,4~~~
28851,8
6 546, 5~
,
3 043,4~O(
8 179 ,9~O(~
4 028,3~
AP Fami lle
8
498,9
Interac~ion
16
318,4
671,1
2 837,3
2 440
Rés i due 11 e
136
427,5
1 050,4
1877,3(1)
2 026 (2)
(1) d.d.l.
135
(2) d.d.l.
131
TABLEAU XVIII b
COMPARAISON DES
GENOTYPES PAR LA METHODE DE SCHEFFE.
Age
Variables
Va leur de
NaNa/Nana
NaNa/nana
Nana/nana
SCHEFFE
P
11 ,52
52,5 +
45,5 +
7
6
"
~P
6,98
49,5 +
39,8 +
9,7 +
P
19,7
80,4 +
30,2 +
50,2 +
8
AP
9,32
26,3 +
15,3 +
41,6 +
P
24,7
59,5 +
17,8
41,7 +
10
AP
9,7
23
+
14,4 +
8,6
.. '/ ...

-
41
-
Au tableau XIX est regroupé l'ensemble des comparaisons 2 à 2 entre
génotypes par la méthode de Student (test t).
Le tableau XX, dérivé du tableau XVII, donne pour chacune des périodes
considérées la croissance relative.
TABLEAU XIX
COMPARAISON DES HOYENNES DES GENOTYPES: POULETTES AU SOL A TEr~PERftTURE NORHALE.
COMPARAI SONS
AGES OU PERIODES
4
6
8
10
4-2
6-4
8-6
10-8
VALEURS de t
-
NaNa/Nana
0,64
5,28~~~
4,59~~~
2, 75 ~x
P
NaNa/nana
1,11
4 ,40~OO(
1,62
0,75
Nana/nana
0,6
0,69
2,78~x
1,81
xXX
xX
x
NaNa/Nana
0,68
7,88
2,98
2,54
P
NaNa/nana
1,05
6,25~OO(
1,61
1 ,51
Nana/nana
0,46
1,48
4,64x~~
1,00
TABLEAU XX
CROISSANCE RELATIVE PAR PERIODES DE 2 SEMAINES.
PERIODES
2 - 4
4 - 6
6 - 8
8 - 10
nana
1,53
0,85
0,75
0,60
Nana
1,53
0,80
0,67
0,66
NaNa
1, 56
1,00
0,64
0,56
L'examen des courbes de croissance (graphique 3) indique, jusqu'à l'âge
de 4 semaines, un taux de croissance équivalent pour les trois génotypes en pré-
sen ce.
Entre 4 et 6 semaines, les poulettes NaNa se développent significative-
ment plus vite que les deux autres génotypes Nana et nana, non différents signi-
ficativement (Tabl. XVIIIb). Les poulettes NaNa, partiellement dénudées, donc
à capacité d'échange thermique plus grande, sont mieux adaptées. Elles consomment
une plus grande quantité d'aliment (v. Tabl.XVII) et transforment avec une rela-
tivement bonne efficacité ce surplus d'aliment ingéré (v.tabl.XVII).
. . '/' ..

POIDS HOYEN
(Grammes)
200
000
800
600
nana
400
Nana
Nè.Na
200
AGE (semaines)
2
4
6
8
10
FIGURE 3. VARIATION DU POIDS CORPOREL DE 2 EN 2 SEMAINES PAR GE~OTYPE - POULETTES
LOT TEI'10IN.

- 42 -
Par contre, les poulettes Nana ne réagissent pas mieux, en ce début
de croissance, que les poulettes nana vis à vis du stress thermique; tout au
contraire leur efficacité alimentaire est inférieure.
Entre 6 et 8 semaines, il y a un léger redoux des températures, en
particulier entre 7 et 8 semaines. Les taux de croissance des trois génotypes
ont augmenté (graphique 3) avec une valeur moyenne significativement plus
élevée (Tableau XX) chez les poulettes nana; le taux de croissance des poulettes
hétérozygotes Nana se rapproche de cel ui des homozygotes NaNa. Ce rel atif refroi-
dissement a donc favorisé les poulettes nana; elles ont la meilleure efficacité
alimentaire. Au cours de cette période, les poulettes ~'Jal\\Ja consomment en moyenne,
la plus grande quantité d'aliment, œais, pour des raisons qui, nous semble-t-il,
ne sont pas les mêmes que précédemment: elles doivent produire une plus grande
quantité de chaleur pour maintenir leur température interne (accroissement du
gaspillage énergétique). En outre, les besoins d'entretien sont plus importants
(légèrement certes), en raison de leur plus grande taille. De façon correspondante
l'efficacité alimentaire des poulettes NaNa se détériore sensiblement et l'inciice
de consommation alimentaire se situe au-delà de 3.
A l'âge de 8 semaines, les poids moyens des trois génotypes diffèrent
significativement dans l'ordre suivant: NaNa, nana et Nana.
Entre 8 et 10 semaines, on note une légère remontée des maxima de
températures (de l'ordre de 4°C), les minima se maintenant à des niveaux analogues
(tableau X).
Les taux de croissance se sont encore accrus. Le tableau XX et le gra-
phique 3 montrent que cette situation est en moyenne favorable au génotype hété-
rozygote Nana; l'augmentation de consommation alimentaire y est la plus impor-
tante; en même temps, l'utilisation de l'aliment s'est améliorée. Le gain pondé-
ral moyen quotidien des poulettes Nana dépasse celui des poulettes nana et est
significativement supérieur à celui des NaNa.
On constate une légère hausse de l'indice de consommation des poulettes
normalement emplumées (nana) tandis que celui des NaNa baisse quelque peu.
Au terme de cette période globale de 10 semaines, le poids moyen des
poulettes nana a pratiquement rattrapé celui des poulettes NaNa. Les poulettes
Nana ont significativement la plus faible taille. Globalement, la consommation
alimentaire est supérieure pour le génotype NaNa; l'efficacité alimentaire
s'établit dans l'ordre décroissant suivant: nana, Nana et NaNa.
2.1.2. Poulettes au sol à température élevée.
Les résultats expérimentaux sont présentés dans le même arrangement
que précédemment.
Au tableau XXI figurent les moyennes et erreurs-standard.
Les tests de Scheffé, tableau XXIIb, suivent et complètent le tableau
XXIIa d'analyse de variance.
Les tests t de com~araison de génotypes pris 2 à 2 figurent au tableau
XXI Ir.
Le ta bleau XXIV regroupe les taux de croissance relative par période
de deux semaines.
. .. / ...

- 43 -
TAB LUlLI XX l
MOYENNES PAR GENOTYPE PAR PERIODES DE 2 SEMAINES
POULETTES AU SOL A
TEMPERATURE ELEVEE.
Ages ou
GENOTYPE
Péri odes
nana
Nana
~laNa
2 sem.
+
+
+
73,11 - 0,9
73,86 - 0,6
74,4 - 0,8
4 sem.
+
+
+
163,89 - 3,3
163,64 - 2,8
163,9-3,3
P
6 sem.
385,1
~ 8,4
376,3
-"!:. 7
380,8 ~ 8
( 1)
8 sem.
684,3
-"!:.11
732,4 -"!:. 10,4
+
728,6 - 12,8
10 sem.
991,6
-"!:. 13,5
1 083,3
~ 13,6
1
+
115,5 - 16,2
2-4 sem.
90,8
-"!:. 2,9
89,9
~ 2,6
+
89,51---'- 2,8
4-6 sem.
221,2
~ 5,6
212,6
-"!:. 4,7
+
216,9 - 5,4
~P
6-8 sem.
299,2
-"!:. 4,3
356,4 -"!:. 5,1
347,6 -"!:. 6
( 1)
8-10 sem.
308,4 -"!:. 4,5
350,8 -"!:. 6,4
+
386,8 - 6,6
CU~1UL (4-10)
828,8
919,8
951,3
4-6 sem.
466,8
488,4
454,7
0
6-8 sem.
730,7
790,5
837,9
(2 )
8-10 sem.
965,8
1 098,7
1 149,5
CUMUL (4-10)
2 163,3
2 377,6
2 442,1
4-6 sem.
2,11
2,30
2,10
l
6-8 sem.
2,44
2,21
2,41
(2)
8-10 sem.
3,13
3,13
2,97
CUMUL (4-10)
2,61
2,58
2,57
(1) A partir de données individuelles.
(2) A partir de données globales par génotype.
. .. f ...

- 44 -
TABLEAU XXII a
ANALYSE DE VARIANCE DES VARIATIONS DE POIDS CORPOREL PAR AGE ET PAR GENOTYPE
POULETTES AU SOL ft. TD·1PERATURE ELEVEE.
Source de
AGES ou PERIODES
d. d.l.
(en semaines)
Variation
2
4
6
8
10
Génotype
2
16,23
870
34088,3~x
191 906 ,~xx
Famille
8
2 691 ,8j(~x 13 670 JXx
19 167,5~x
20 514,8
P
Interaction
16
244,8
1 709,4
6 101
11 880,1
Rés i due lle
137
450,6
2 906,4
6 723,9
11 023,7 (1
Génotype
2
64,9
942,4
45 396,0*'xX
68 096,5*x
Farr. il le
8
2 355,8j(xX
4 941 JX~
1 224,8
2 800
ÂP
Interaction
16
190,7
1 313,0
1 803,5
1 842,5
Résiduelle
137
328,04
1 333,1
1 468,0
1 842,2(1
(1) d. d. 1. = 136
TAB LEAU XXII b
COMPARAISON DES GENOTYPES PAR LA METHODE DE SCHEFFE.
AGE
VARI AB LES
VALEUR DE
l~aNa/Nana
Nar·Ja/nana
Nana/nana
SCHEFFE
P
16,86
3,8
44,3 +
48,1 +
8
~P
7,9
8,3 +
48,3 +
56,3 +
P
21,7
32,2 +
123,9 +
91,7 +
10
Lip
8,9
36
+
78,4 +
42,4 +
... / ...

pal DS ~10YEN
(:;ramf:1es)
LOO
000
800
600
400
~lana
NaNa
200
AGES (semaines)
2
4
6
8
FIGURE 4. VARIATION DU POIDS CORPOREL DE 2 EN 2 SEMAINES PAR GENOTYPE - POULETTES
LOT CHAUFFE.

- 45 -
TABLEAU XXIII
COMPARAISON DE ~OYENNE DES GENOTYPES: POULETTES AU SOL A TEMPERATURE ELEVEE.
Valeur du t
4 sem.
6 sem.
8 sem.
10 sem.
NaNa/Nana
0,06
0,43
0,23
1,52
P
NaNa/nana
0,004
0,37
2,60~
5,85x~~
Nana/nana
0,06
0,81
3, 15 ~~
4,78~~~
NaNa/Nana
0,11
0,6
1,12
3,92~x~
~P
Nal~a/nana
0,32
0,55
6,52x~~
9 , 77~xx
Nana/nana
0,22
1,18
8,52x~~
5,36x~~
TAB LEAU XXI V
CROISSANCE RELATIVE PAR GENOTYPE ET PI',R PERIODES DE DEUX SD1APIES.
Périodes
2 - 4
4 - 6
6 - 8
8 - 10
\\
, ' - " - . _ - -
-
"
nana
1,24
1,34
0,78
0,45
Nana
1,22
1,30
0,95
0,48
Nar~a
1,20
1,32
0,91
0,53
Dans le lot chauffé, chez les femelles, on observe jusqu'à 6 semaines,
un taux de croissance équivalent dans les trois génotypes (fi'11!re
4). Corréla~
tivement, la consommation alimentaire relevée entre 4 et 6 semaines est en moyenne
à peu près égale dans les trois groupes (tableau XXI). L'efficacité alimentaire
(tableau XXI) est en moyenne légèrement inférieure chez les poulettes hétérozygotes
Nana.
Le tableau X indique jusqu'à la fin de cette période (6 semaines) des
températures moyennes relativement constantes voisines de 30°5 C. De 6 à 8 semaines
les températures s'élèvent quelque peu et se ~aintiennent à environ 32°5 C de
moyenne.
Cette situation va mettre en évidence des différences d'adaptation ther-
mique entre les génotypes en présence: au cours de cette période, l'augmentation
de la consommation alimentaire moyenne est la plus basse dans le génotype nana .
. . ./ ...

- 46 -
Le génotype NaNa est sensiblement superleur a Nana; on note (tableau XXI) en même
temps une amélioration de l 'efficacité alimentaire des poulettes du dernier géno-
type. En valeur absolue, les poulettes normalement emplumées (nana) consomment
en moyenne environ 8 grammes d'aliment par jour et par individu de moins que les
mutants homozygotes "cou null (NaNa) et 4,5 g de moins par rapport aux individus
heterozygotes (Nana).
Corrélativement on observe sur la courbe de croissance une hausse du
taux de croissance moyen du génotype nana significativerrent inférieure (tab1f~au
XXII) a telle des deux autres génotypes. Le taux de croissance moyen du génotype
Nana est légèrement mais significativement supérieur a celui du 9énotype NaNa
(G.M.Q. 25,5 vs 25,0).
A 1 1 âge de 8 semaines, les poulettes Na~la sont en moyenne significati-
vement plus lourdes que les poulettes nana.
Durant la période de 8 à la semaines, le taux de croissance moyen des
poulettes NaNa augmente sensiblement. Le G.~.Q. est accru de 10,4 %. Dans les
deux autres génotypes, l'accroissement du G.~.Q. est de 3 % pour n2na il est
r~duit de
-1,7 % pour Nana. En valeur absolue, la variation du poids est signi-
ficativement différente dans les trois génotypes. Le G.~1.Q. des poulettes NaNa,
homozyçotes "cou nu", excède de près de 10 % et 25 % cel ui des poulettes Nana
et nana respectivement.
En données moyennes, les poulettes normalement emplumées consomment
environ 16 %et 12 %
moins d ' a1iments par rapport aux poulettes NaNa et Nana,
au cours de ladite période (8 à la semaines).
L'efficacité alimentaire est relativement semblable dans les trois
groupes.
A la fin de cette période, jusqu'à 1 1 âge de 10 semaines, le poids moyen
diffère significativement entre les trois génotypes en présence. Les Dou1ettes
normalement emplumées du lot chauffé ont un retard de croissance d'environ 92 g.
et 124 g. relativement aux individus Nana et NaNa soit 8,5 et Il % respectivement.
Le cumul des données sur la consommation alimentaire de 4 à la semaines
indique en moyenne, par individu et pour l 'ense~ble de la période, une consommation
alimentaire des poulettes nana du lot chauffé inférieure de 9% et Il % par rapport,
respectivement, aux poulettes Nana et NaNa du même lot. L'efficacité alimentaire
sur la même période est a peu près identique pour les trois groupes.
2.1.3. Coquelets en cages individuelles et à température élevée.
La présentation des tableaux est identique a celle des lots précédents
- Moyenne des paramètres :
tab 1eau XXV
- C.R.
tableau XXVI
Tests d ' ana1yse de variance
tab 1eau XXVII
Test de Scheffé
tab 1eau XXVIII
- Test t de comparaison de moyennes de
génotype 2 a 2 :
tableau XXIX
.. .f ...

- 47 -
TAB LEA.U XXV
MOYENNES PAR GENOTYPES ET PAR PERIODE DE 2 SEMAINES : COQUELETS EN CAGES INDIVI-
DUELLES A TEMPERATURE ELEVEE.
Age
GENOTYPE
1
nana
r~ana
NaNa
n=20
n=20
n=20
2 semaines
89,3 ~ 1,8
89,2 ~ 1,6
89,8 ~ 2,6
4
"
180, 4 ~ 4,2
189,1 ~ 5,3
188, LI. ~
4,5
+
+
P 6
"
354,7 - 10,4
380,1 - 12,2
382,9 ~ 13,2
+
+
8
"
670,6 - 18,9
729,1 - 22,6
734,3 ~ 25
10
+
+
"
1 070,4 ~ 31
1 173,5 - 30,4
1 192,1 - 33,6
2-4 semaines
91,1~ 3,4
99,9 ~ 4,4
98, 7 ~ 3,7
4-6
"
174,3 ~ 7,9
191
+
-
8,7
194,5 ~ 9,4
~P
"
315,8~11
349
~ 11,9
+
6-8
351,4 - 13,5
8--10
"
400
~ 22,8
+
444,5 - 13,5
458
~ 11,5
CU~1UL ( 4-10)
890,0
984,4
1 003,7
2-4 semaines
226
+
-
6,8
244,6 ~ 8,3
253
+
-
8,4
+
+
+
4-6
"
370,8 - 14,7
410,6 - 16,9
426,3 - 19,3
+
+
0 6-8
"
685,5 - 22,6
761,6 - 26,6
776
~ 32,9
~ 17,7
~ 30,9
+
8-10
"
1 034
1 101
1 158,6 - 39,2
CUMUL ( 4-10)
2 090,3
2 273,4
2 360,8
2 ,50:~ 0,04
2,47'~0,05
+
2-4 semaines
2,58 - 0,06
+
+
"
-
+
4-6
2,14-0,04
2,16 - 0,04
2,21 - 0,05
+
+
1
6-8
"
2,18 - 0,03
2,18 - 0,03
2,2
~ 0,03
+
+
+
8-10
"
2,73 - 0,05
2,51 - 0,1
2,52 - 0,04
CUr~UL ( 4-10)
2,35
2,31
2,35
... / ...

TABLEJIU XXVI
CROISSANCE RELATIVE PAR GENOTYPE ET PERIODES DE 2 SEMAINES.
GENOTYPE
PERIODES
2 - 4
4 - 6
6 - 8
8 - 10
nana
1,02
0,96
0,89
0,60
Nana
1,12
1,01
0,92
0,61
NaNa
1,10
1,03
0,92
0,62
TABLEAU XXVII
ANALYSE DE VARIANCE PAR GENOTYPE ET AGE : COQUELETS EN CAGES INDIVIDUELLES
A TEMPERATURE ELEVEE.
Source de
d. d. l.
AGES ou PERIODES (en semaines)
VARIATION
2
4
6
8
10
x
Génotype
2
467,3
4 817,2
25 023,3
85 954,9
x
Famille
4
1 174,4
3 544,5
2 713,4
17 509
P
Interaction
8
251,4
1 314,9
2 342,5
9 210,8
Résiduelle
45
410
3 095,6
11 918,7
22 282,8
x
Génotype
2
453,4
2 322,7
7 884,7
18 442,4
xX
Famill e
4
470,6
922,8
2 123,4
16 143,9
AP
Interaction
8
249,5
799,3
417,7
7 907,4
Rés i due 11 e
45
293,3
1 685,7
3 468,8
4 225,9
Génotype
2
3 797,3~
16 393,0
47 205,6
77 785,9
Famille
4
2 744,8
5 308,5
3 631,4
25 401,6
0
Interaction
8
1 037,4
2 289
2 334,4
12 289,0
Rési duel le
45
1 145,5
6 508,3
18 658,8
27 481, 7
Génotype
2
0,06
0,03
0,005
0,28
FarT'ille
4
0,09
0,01
~
x
0,05
o,5n
l
xX
Interacti on
8
0,06
0,06
0,01
0,54
Rés i due 11 e
45
0,04
0,04
0,01
0,14
.. .f ...

.ALl MENT CONSOMME
1 200
(g rall)J1les.)
/
1
/
1 000
/1
Il
1 .
/ /
/
.
1 /
/
.
800
1
/
/
.
If.!
;' /
'/
'
1
/
'1
.
fi dl
600
/1
_ _ _ _ nana
_
_ _ _ Nana
//
If
.
Nal~a
- - - -
fI/
fi
400
f'/
/
/
.
///
//
.
'/'//
///
y'
FIGURE 5. CONSOMMATION ALIMENTAIRE PAR PERIODE DE 2 SEMAINES ET PAR GENOTYPE -
COQUELETS - LOT CHAUFFE.

- 49 -
TABLEAU XXVIII
COMPARAISON DE GENOTYPES PAR LA METHODE DE SCHEFFE
COQUELETS EN CAGES INDIVI-
DUELLES A TEMPERATURE ELEVEE.
AGE
1
VARI ABLE
Valeur de
NaNa/Nana
Nar~a/nana
Nana/nana
(semaines)
SCHEFFE
4
0
12,1
8,4
26,9 +
18,6 +
P
53,6
18,6
117,7+
99,1 +
10
AP
23,3
13 ,4
57,9 +
44,5 +
TP.B LEP.U XX 1X
COMPARAISON DE MOYENNES DES GENOTYPES : COQUELETS EN CAGES INDIVIDUELLES
A TEMPERATURE ELEVEE.
AGES ou
4
6
8
10
PERIODES
4 - 2
6 - 4
8 - 6
10 - 8
1
1
GENOTYPES
Va leurs de t
NaNa/Nana
0,10
0,16
0,J.5
0,41
P
NaNa/nana
1,30
1,68
-
2,04x
2,66 x
Nana/nana
1,28
1,58
1,99
2,38
Na~~a/Nana
0,22
0,27
0,14
0,75
ÂP
x
NaNa/nana
x
1,51
1,64
2,05
2,27
x
Nana/n ana
l,57
1,43
2,05
1,68
NaNa/Nana
0,71
0,51
0,34
1,15
x
x
0
NaNa/nana
2,49
2,29*
2,27
2,33*
[~ana/nana
1,73
1,78
0,89
1,41
r~aNa/Î~ana
1,44
0,76
0,51
0,09
1
NaNa/nana
1,16
1,04
0,69
1,38
Nana/nana
0,38
0,38
0,23
1,23
On observe dès la premlere période (de 2 â 4 semaines) qui suit la
mise en route de l'expérimentation, que la consommation alimentaire individuelle
des coquelets normalement emplumés (nana) est en moyenne significativement infé-
rieure â celle des deux autres génotyoes, de près de Il % et 8 % par rapport
â Nar~a et Nana respectivement. Jusqu'a l'âge de 10 semaines, la ,!uantité moyenne
d'aliment ingéré par individu sera plus élevée dans les deux derniers groupes.
Entre 8 et 10 semaines, il apparaît sur la
figure
5 une différenciation nette
entre les trois génotypes en présence dans l'ordre croissant suivant
... / ...

- sn -
nana, Nana, NaNa.
A partir de 4 semaines, pour les quantités d'aliment ingéré, l'analyse
de variance indique (tableau XXV) des différences entre génotypes non significa-
tives ; cependant, si l'on se réfère au tableau XXIX (test t de STUDENT), la
différencé jusqu'à 10 semaines est constamment significative entre les deux homo-
zygotes.
En données cumulées, la consommation alimentaire moyenne individuelle
des coquelets NaNa sur l'ensemble de la période - 2 à 10 semaines - excède de 13 et
4 % respectivement celle des génotypes nana et Nana.
La courbe de croissance (Fioure 6
) est assez caractéristique et illus-
tre bien la moins bonne adaptation du génotype sauvage (nana) à l'élevage à tempé-
rature élevée. Cette courbe montre - corrélativement aux observations sur la
consommation alimentaire - dès la première période et ce jusqu'à l'âge de 10 se-
ma-ines, un avantage croissant des coquelets Narla et nana sur les indi vi dus norma-
lement emplumés pour la croissance pondérale. L'homozygote "cou nu" et l'hétéro-
zygote ont sensiblement les mêmes taux de croissance. En fin de période (10 semai-
nes), les poids moyens corporels sont à peu près identiques entre NaNa
et Nana et
significativement plus élevés que ceux des coquelets nana.
A 10 semaines, les coquelets homozygotes "cou nu" pèsent Il % de plus
que les coquelets normalement emplumés et seulement 1 % de plus que les individus
hétérozygotes (Nana).
2.1.4. Analyse de variance à trois voies: environnement, génotype, famillE
de père.
Le tableau XXX récapitule quelques conclusions de l'analyse de variance
à 3 facteurs (environnement, génotype, famille de père) sur l'ensemble des pou-
lettes des lots témoin et chauffé.
TABLEAU XXX
TESTS D'ANALYSE DE VARIANCE A 3 VOIES: FEMELLES LOT TEMOIN ET LOT CHAUFFE.
AGE ou PERIODES (en semaines)
EFFETS
PJl.RM1ETRE
4
6
8
10
2 - 4
4 - 6
6 - 8
8 - 10
P
xx~
xxx
xxx
xxx
Environnement (1)
~P
xxx
N.S.
xxx
xxx
P
N. S.
X}{x
xx
xxx
Génotype (2)
Ô. P
N.S.
XX}{
X
X;l.X
P
xxx·
XX}{
xxx
xx
Famille (3)
~P
x
x~x
xx
xxx
P
N.S.
xxx
xxx
xxx
Interaction
~P
iLS.
xxx
xxx
xxx
(1) x (2)
p
N. S.
~j. S.
N.S.
~I. S
Interaction
4P
N.S.
N.S.
N.S.
r,). S.
(2) x (3)
p
N.S.
;'LS.
N.S.
xxx
Interaction
:~. S.
(1) x (3)
Llp
;'LS.
~I. S.
x

POL OS MOYEN
(grammes)
200
f
fj
fj
li
000
f
.
fi .1
fi /
f .
/
800
/
'/

1/
600
1.
1/

fi
f'
/1
- . -
nana
,
Nana
400
1/
- - -
Î'iaNa
~.
//
~.
~~
P
~
200
~
. ~
~
AGES (serT'aines)
2
4
6
8
FIGURE 6. VARIATION nu POIDS CORPOREL DE 2 EN 2 SEMAINES PAR GENOTYPE - COQUELETS -
LOT CHAUFFE.

- 51 -
Les tests indiquent un effet très hautement significatif de l'environne-
ment sur le poids corporel au cours de la période expérimentale. L'influence des
températures d'élevage se manifeste par un effet dépressif très sensible des tem-
pératures élevées sur la croissance.
En comparant de façon correspondante, génotype à génotype, on constate
que les P?ulettes du lot téllioin, quelque soit le génotype et quelque soit l'âge,
ont un pOlds corporel supérieur à celui des poulettes du lot chnuffé. A la
semaines, les retards de croissance sont d'environ 19, 9 et la % respectivement
pour les femelles nana, Nana et Narja du lot chauffé.
Nous retrouvons, comme dans le cas de l'analyse à deux voies, un effet
très
hautement significatif du génotype sur le poids corporel dès la 4ème semaine
d'âge, de même qu'une influence très significative du facteur"farlille de père" à
tous âges.
Il existe une interaction génotype x environnement qui se manifeste de
façon très hautement significative sur les paramètres de croissance. Nous n'obser-
vons pas d'interaction du génotype avec le facteur "fa.mille de père" ; ce dernier
facteur agit de façon imprévisible avec le facteur environnement vers 10 semaines.
2.2.1. Effet génotype.
Le résultat principal recherché était l'influence du gène Na (cou nu)
sur la croissance du jeune animal en milieu chaud. Les résultats obtenus sur
poulettes et coquelets sont en conformité avec ceux de Bordas et al (1978) : à
des températures d'ambiance élevée, le gène Na (cou nu) a un effet bénéfique
significatif sur le poids corporel. A cette meilleure croissance du génotype
"cou nu" est associée une plus grande consommation nlimentaire, et une eFicacité
alimentaire à peu près comparable à celle de l'individu sauvage. L'explication
la plus évidente du meilleure comportement de l'individu mutant en ambiance chnude,
réside dans sa capacité d'échange thermique. La réduction sensible de la quantité
de plumage, en particulier chez le mutant homozygote (entre 30 et 40 %) diminue
très certainement l'efficacité d'isolation du plufTlage ; l'anir.lal jouit de ce fait
d'une aptitude plus grande à dissiper l'extra-chaleur d'origine alimentaire. Ce
résultat concorde avec celui obtenu sur le gène sc (scaleless) pnr Johnson et
Somes (1978).
2.2.2. Effet environnement.
Comme la plupart des auteurs cités au chapitre II, nous observons un
effet dépressif très hautement significatif des températures d'nmbiance élevées
sur la croissance dans tous les génotypes.
Nos résultats diffèrent quelque peu de ceux de Johnson et Somes
sur le gène "scaleless" (complètement nu) ; ces deux auteurs ont trouvé que le
mutant hOIr.ozygote "scsc" à température élevée avait un poids corporel à 8 semaines
supérieur - non significativement certes - à celui du mutant à température nor-
male. Sur Na (cou nu) le mutant à température d'ambiance élevée est si9nificati-
vement défavorisé.
Cette contradiction apparente s'explique par le rôle de
barrière isolante du plumage: la réduction de quantité de plumaoe chez ln poulette
liCOU nu" homozyç.ote est en fTloyenne de 40 % vers la semAines (Bordas et al, 1978).
La couche résiduelle de plumage forme encore une isolation relativement efficace;
dans des milieux très chauds, le métabolisme des poulettes liCOU nu" est en partie
... ; ...

- 52 -
perturbé par l'excès de chaleur. Par contre, les individus mutants "scaleless"
voient leur activité métabolique favorisée, meilleure, sinon comparable, ~ celle
des individus norm31ement emplumés ~ température normale; tout aussi bien, les
mutants scsc ~ températures normales peuvent être relativement plus défavorisées
que les mutants NaNa, en raison de l'absence totale d'isolation par le pluma0e.
En raison de la non étanchéité des locaux d'éleva~e des femelles, les
températures des cellules pouvaient varier dans des limites sensibles, en fonction
des conditions extérieures.
En lot témoin, nous avons enregistré une amplitude de variation m0yenne
de période à période de 2°0 C avec ampl itude maximale pour l'ensemble de la
période de l'ordre de 3°6 C ; les fiuctuations sont un peu moins grandes en lot
chauffé, en moyenne 1°4 C, avec amplitude maximale 3°5 C.
Nos observations par période de deux semaines sur poulettes, nous ont
permis de constater qu'aux variations de température ambiante sont étroitement
associées des fl uctuations du taux de croissance moyen par génotype. Si l'on
considère les deux homozygotes, leur position d'importance relative moyenne
alterne en fonction du sens de variation de la température ambiante indépendam-
ment du lot. Lorsque les températures augmentent en moyenne d'une période à
llautre, par exemple de 4 à 6 semaines en lot témoin (tableau XX) et de 6 à 8
sema-ines en lot chauffé (tableau XXIV), la croissance relative des individus
liCOU nu" est supérieure à celle des individus normalement emplumés; par contre,
lorsque les températures diminuent, entre 6 et 8 semaines, lot témoin (tableau
XX), on note un phénomène inverse. La position relative du génotype hétérozygote
est globalement intermédiaire; il tend vers l'un ou l'autre des homozygotes,
lorsque les fluctuations de températures sont grandes. En milieu d'élevage à
température constante (coquelets lot chauffé) l'hétérozygote a une position rela-
tive et constante intermédiaire.
Nous retrouvons, associée à la réduction de croissance, une diminution
prévisible de la consommation alimentaire en atmosphère chaude. Cette observation
est conforme à celles réalisées par l'ensemble des auteurs cités au chap. II.
La comparaison correspondante génotype à génotype, donne des réductions
d'environ 21, 12 et 17 % respectivement pour nana, Nana et NaNa en lot chauffé
pour la consommation alimentaire (cumul de 4 à 10 semaines d'A~e) de poulettes.
L'efficacité alimentaire o.lobale pour l'ensemble de la période est,
conformément aux conclusions cités chapitre II, meilleure à température élevée
pour les trois génotypes. Cependant, si lion examine l'évolution de l'indice de
consommation, lion s'aperçoit qu'il aU9mente très sensiblement entre 8 et 10
semaines de 28, 41 et 23 % pour les génotypes nana, Nana et NaNa respectivement
en lot chauffé, et qu'il devient supérieur à l'indice de consorlJl1ation en lot
témoin pour les génotypes nana, Nana et à peu près équivalent pour ~aNa.
Cette détérioration de l'efficélcité alimentaire avec l'âce peut être
dûe à l'augmentation des besoins d'entretien et au ralentissement du taux de
croissance plus sensible, à cet âge ,en lot chauffé (tableau XXIV) qu'en lot
témoin (tableau XXII).
2.2.3. Interaction génotype x environnement.
Ce résultat statistique, interaction très hautement significative, s'il
se confirme, supporterait nos hypothèses sur le 9ène ~a (cou nu) : en climat tem-
péré ce gène n'a pas, cans l'état actuel ces connaissances, c,apPort positif par-
ticulier chez la poule domestique en croissance; en a~~iance chaude (
~ 3üOC)
par contre, il présente des avantages significatifs pour la croissance .
. . .; ...

- 53 -
3. ETUDE DE QUELQUES ORGAi~ES NON E~WLU~~ES ET DE LI'" TD~~E~ATURE CnP.PORELLE.
3.1. Rés ultats.
Les moyennes et écart-type des mesures suivantes: lonqueurs de barbil-
lons, longueur de pattes et température rectale, relevées sur coquelets à 10
semaines, sont regroupés au tableau XXXI.
TAB LEAU XXXI
LONGUEUR DES PATTES ET DES BARBILLONS, TEMPERATURE RECTALE : ~OYENNES PAR GENOTYPE
COQUELETS EN CAGES INDIVIDUELLES A TE~PERATURE ELEVEE p, 10 SElflJ.lJNE~,.
~~
CARACTERES
.-
~ ffectif
Lono. Barbillons
Long. Pattes
Temp. R.ectale
~
+ 1,6
+
+
34,0 -
105,6-1,0
41,4-0,1
l~
+ 1,7
104,2 ~
+
30,5 -
1,0
41,6-0,1
20
n~
+
+
+
28,6 -- 1,4
102,6 - 0,8
41,7 - 0,1
20
---
Les tests t de Student de co~paraison des ~oyennes de gènotype sont
mentionnés au tobleau XXXII.
TAB LEAU XXXII
LONGUEUR DES PATTES ET DES BARBILLONS, TEMPERATURE RECTALE
COMPARAISON DES
MOYENNES DES GENOTYPES (test t).
Génotype
NaNa/Nana
NaN a/n an a
Nana/nana
x
Long.Barbillons
1,51
2,53
0,86
x
Long.Pattes
1,02
2,41
1,32
x
xX
Temp.Rectale
2,23
3,46
1,24
Les tests d'analyse de variance sur ces trois variables figurent
au tableau XXXllla.
. . '/ ...

- 54 -
TABLE.I\\U XXXIIIa
ANALYSE DE VARIANCE PAR GENOTYPE ET FAMILLE: LONGUEUR DE
PATTE
ET DES BARBIL--
LONS, TEMPERATURE RECTACLE. COQUELETS EN CAGES INDIVIDUELLES A TEMPERATURE ELE-
VEE A 10 SE~1AINES.
Source de
d.d.l.
CARACTERES
Variation
Long. Barbillons
Long.Pattes
Temp.Rectale
( cm)
( CfTl)
( oC)
Génotype
2
152,5 ~
43,6
0,41 ~~
Famille
4
192,5 ~~
17,2
0,05
Interaction
8
25,7
14,8
0,06
Résiduelle
45
40,9
16,5
0,08
Les tests de Scheffé de classification des génotypes sont regroupés
au tableau XXXIIIb.
TABLEAU XXXIIIb
COMPARAISON DES GENOTYPES PAR LA METHODE DE SCHEFFE.
Variable
Valeur de
NaNa/Nana
~la~~a/nana
Nana/nana
Scheffé
Long.Barb.
2,3
3,5 +
5,4 +
1,9
Temp.Rectale
0,10
0,2 +'
0,3 +
0,09
Pour la longueur de patte, à 10 semaines, les différences relevées
dans l'ensemble entre génotypes sont faibles et non significatives. Le test t
indique toutefois une différence significative entre les deux homozygotes.
Si lion considère la longueur de barbillons, à 10 semaines, elle est
significativement différente entre llhomozygote liCOU nu" et les deux autres
génotypes. En moyenne, la longueur de barbillon du coquelet liCOU nu" à 10 semaines,
excède de 3,5 et 5,4 mm respectivement celle des coquelets Nana et nana soit
11,5 et 18 %.
Les différences de température rectale quoique faibles, entre 2 et 3/10,
sont significatives. L'homozygote liCOU nu" a une température rectale significative-
ment plus faible que cel le des individus hétérozygotes et sauvages.
3. 2. Di s cus sion.
Les différences relatives moyennes de taille de barbillon obtenues
ne s'expliquent pas uniquement par les différences de taille corporelle à 10
semaines; spécifiquement, ces différences pourraient être associé~s au g~ne
Na (cou nu).
. .. / ...

- 55 -
Au chapitre 1, nous avons souligné le rôle des extrémités non emplumées
crête et barbillons (van Kampen, 1971) et pattes (Sturkie, 1976) dans la régulation
thermique des oiseaux. Nos observations, longueur de barbillon plus grande signifi-
cativement chez les coquelets homozygotes "cou nu", pourraient renforcer leur
aptitude d'adaptation aux milieux chauds.
Avec la productivité, l'élévation de température rectale - que nous
avions c~tée parmi les critères de mesure de la thermotolérance page Il - va dans
le même sens d'une tolérance thermique plus grande associée au gène Na (cou nu).
'Ces résultats sont conformes à ceux de Berman (1973) -
corrélation néqative entre
variation de température rectale et croissance corporelle et de façon générale
entre le premier paramètre et la tolérance thermique -
4. ETUDE DE CORRELATIONS SIMPLES CHEZ LES COQUELETS EN LOT CHAUFFE.
4.1. Résultats.
Au tableau XXXIV figurent les coefficients de correlations entre poids
corporel, gain de poids et efficacité alimentaire.
TABLEAU XXXIV
CORRELATION ENTRE PARM1ETRES DE CROISSANCE ET DE CONSOMMATION ALH1ENTAIRE
COQUE-
LETS EN LOT CHAUFFE.
AGE
1
VARIABLES
( s e m a i n e s , - + ) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
nana
P - 0
p - 1
AP - 0
AP - 1
4
0,97l(l<l<
- 0,40
0,92l(l<l<
_ O, 68l<l<
6
0, 96 l<l(l<
- 0,24
0,93l(l<l<
- 0, 47 l<
8
0,94l(l<l<
0,10
0, 92l<l<l<
- 0,24
10
0,90
- 0 55*
0, 86 l<l(l<
_ 0, 87 l<l<l<
,
~jana
4
0,90l(l<l<
- 0,59l(
0,90l(l<l(
_ 0, 70l<l(l<
6
0,91l(l<l<
- 0,27
0,94l(l<l<
- 0,44*
8
0,95l(l<l<
0,12
0,95l(l(l<
- 0,07
10
0,63 l(l<
- 0,13
0,30
- 0,61l(l<
NaNa
4
- 0,32
- 0,11
_ 0, 80l<l<l(
- 0,45*
6
+ 0,82l(l(l(
- 0,35
O,60l(l<
- 0,18
8
0,94l(l(l(
0,28
0, 95 l<l<l(
0,13
10
0,94l(l<l(
o,nl(l<l(
O,89l(l(l(
0,35
1
... / ...

- 56 -
Les coefficients de corrélation entre quelques paramètres corporels
sont regroupés au tableau XXXV.
TABLEAU XXXV
CORRELATIONS ENTRE QUELQUES PARAMETRES CORPORELS. COqUELETS AGES DE 10 SE~~INES
EN LOT CHAUFFE.
Poids Corporel
L.Pattes
L.Barb.
Temp.Rect.
-
1
-
0,18
0,55
- 0,16
Poids Corp.
2
-
0,29
0,83
- 0,42
3
-
0,51
0,79
- 0,40
1
-
0,40
0,13
L.Pattes
2
-
0,28
- 0,34
3
x
-
0,31
- 0,35
1
x
-
- 0,12
L. Barb.
2
xx
-
- 0,13
3
xx
-
- 0,30
1
-
Temp. Rect.
2
-
3
-
1 = nana
2 = Nana
d.d.l. = 18
3 = ~laNa
4.2. Discussion.
4.2.1. Corrélation entre poids corporel, gain de poids et efficacité
a1i me nt aire.
Les paramètres de croissance (poids, gain de poids) sont très liés posi-
tivement â la consommation alimentaire. Ce résultat ne surprend guère; l'aliment
distribué est le substrat exclusif dans lequel l'animal puise les éléments indis-
pensables â sa croissance. Les coefficients sont â peu près équivalents dans les
trois génotypes.
Les corrélations
des paramètres de croissance avec l'indice de consomma-
tion sont plus faibles. Dans le cas des génotypes Nana et nana, les coefficients
significatifs sont négatifs durant la période considérée. Pour le génotype NaNa,
on note â 4 semainesun coefficient négatif significatif entre indice de consomma-
tion et gain de poids, et inversement, â 10 semaines un coefficient positif (non
... / ...

- 57 -
significatif) entre les deux précédentes variables; la corrélation est très hau-
tement significative et positive entre poids corporel et indice de consommation,
toujours à 10 semaines.
En d'autres termes, dans les génotypes nana et Nana, à une croi ssance
meilleure est associée un indice de consommation bas; dans le génotype NaNa, à
une forte croissance est associée, à l'inverse, un indice élevé.
La courbe de croissance des poules domestiques est une sigmoide (voir
chapitre 1). A la phase de croissance optimale (relation linéaire entre croissance
et âge), la conversion de l'aliment ingéré est maximale, équivalent
à l'indice
de consommation minimal ou efficacité alimentaire maximale.
Avec les corrélations négatives enregistrées et la baisse légère de
l'indice, on peut supposer que la période étudiée correspond en partie au moins,
à la phase de croissance optimale.
Chez les coquelets NaNa, les corrélations positives obtenues entre 8
et 10 semaines peuvent correspondre à une croissance suboptimale ; certains coque-
lets avec la plus forte croissance peuvent avoir atteint une phase de croissance
suboptimale plus avancée oü l'indice se détériore. L'inversion progressive du
signe de la corrélation entre croissance et indice de consommation reflèterait
ce phénomène.
4.2.2. Entre quelques paramètres corporels.
Les coefficients de corrélation simple entre les paramètres suivants
pris deux à deux, longueur de barbillon, longueur de patte et poids corporel, sont
positifs dans les trois génotypes.
Les corrélations sont significatives entre longueur de barbillon et
poids corporel. Quel quesoit le génotype, en moyenne, à une longueur de barbillon
plus grande est associée significativement une croissance plus élevée. Cette obser-
vation faite en lot chauffé, peut correspondre en partie au rôle important des
appendices de la tête (van Kampen, 1971) dans les processus de déperdition calo-
rique, essentiels en température d'ambiance élevée. Ce phénomène peut être associé
au meilleur comportement du génotype NaNa en particulier.
Entre poids corporel et longueur de patte, la corrélation est significa-
tive uniquement pour l'homozygote liCOU nu".
Entre la température rectale et les trois paramètres cités plus haut,
les coefficients sont presque tous négatifs.
Les corrélations sont à la limite de la signification pour les deux
mutants hétérozygote et homozygote. La corrélation négative avec le poids corporel
est en conformité avec les résultats de Berman, cités page 55. r·1oins la température
rectale est accrue
à température d'ambiance élevée, plus la croissance est impor-
tante, autrement dit plus l'animal est thermotolérant au sens OCI nous l'avions
défi ni page 12
CONCLUSION.
Il apparaît assez nettement que les résultats obtenus peuvent être inter-
prétés comme la conséquence, essentiellement, d'une régulation différentielle entre
génotypes, du métabolisme énergétique, associée au gène Na (liCOU nu").
. . .f ...

- 58 -
Au plan pratique de l'élevage à températures d'ambiance élevée, nous
obtenons les mêmes résultats que Bordas et al (1978) : consommation alimentaire-
superleure à ~ge égal des individus NaNa associée à une meilleure efficacité ali-
mentaire pour la croissance; l'hétérozygote est intermédiaire et plus proche en
-performances du mutant homozygote.
Il se confirme donc, que l'introduction du gène Na (liCOU nu") dans des
souches destinées à la production du poulet de chair, puisse réduire de façon
apprèciable, les effets dépressifs de la chaleur sur les performances de crois-
s an ce.

/ DEUXIEME PARTIE /
PRODUCTION CHEZ LA POULE PONDEUSE, GENOTYPE AU LOCUS Na (COU NU)
ET
TEMPERATURE AMBI ANTE.
==~===================================================
=============

- 59 -
CHAPITRE V
EFFETS DE LA TEMPERIlTURE SUR LA. PRODUCTI VITE CHEZ LA POULE ADULTE. _
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
De nombreux facteurs peuvent influencer la productivité des poules
adultes: le régime alif11entaire, le génotype) le rythr;e lumineux, les !:laladies
et le climat (Smith, 1973). En élevage contrôlé, de nombreux travaux ont mis
en évidence l'influence d'effets directs et indirects des terrpéra.tL'res d'am-
biance élevées sur la production de volailles doœestiques.
Nous passerons en revue les mécanismes en cause, puis nous mettrons
l'accent, en particulier, sur l'interaction de ces mécanismes avec l'influence
du génotype au locus Na.
1. THERMOREGULATION - EOUILIBRE E~ERGETIQUE CHEZ LA POULE ADULTE.
Chez l'anir.;al adulte, les mécanismes de la thermorégulation et leur
efficacité ne diffèrent pas fondamentalement de ceux évoqués [ans le cas de
l'animal en croissance (Chap.II). La production d'oeufs représente toutefois
une activité qui modifie les processus d'équilibre énergétique.
La consommation énergétique alimentaire a été démontrée être en
re l ati on a.vec le tél.UX de ponte (Smi th, 1973).
Bolton a, en effet, mis en évidence qu'à 2 % d'aug~entation de la
quantité d'aliment ingérée, était associée une élévation de ~. % de la ponte.
Plusieurs auteurs (~~orris et Taylor, 1967 ; Wilson et al, 1973 ;
Sauveur et Mongin, 1974 ; Mangin et Sauveur, 1974) ont mis en évidence que la
consommation alimentaire est plus importante les jours de formation d'oeufs.
Cette augmentation de la consommètion intervient pour satisfaire
aux besoins en calcium nécessaires à la formation de la coquille d'oeuf.
(Sauveur et ~ongin, 1974).
La production de chaleur ~étabolique chez la poule pondeuse est le
résultat du métabolisme basal augmenté de l'énergie de production (ponte essen-
tiellement) et de l'activité.
Le r-!étabolisr.e è. jeun (quelquefois appelé métabolisll~e bilsal) des
pondeuses, est proportionnel au poids r:étabolique (:<leiber, 1961). Il est plus
élevé chez les poules en cycle de ponte que chez les non pondeuses ('.'·:aring et
BrowlI, 1%5). Le r'étabolisp:e à jeun semble plus élevé dans les races moyennes
et lourdes que dans les races légères type ~'Jhite Le0horn ("aring et Brevin,
1967).
... / ...

- 60 -
La consommation d'aliment (extra-chaleur) et leur digestion s'accom-
pagnent de production calorique métabolique.
L'activité est également un facteur important de producti6n ênergé--
tique (I:leighton et Hutchinson, 194 0).
L'énergie de formation de l'oeuf influence très certainement la pro-
duction énergétique métabolique globale (Nordstofl:, 1973). A 1 'inverse, l'expulsior
de l'oeuf hors del'organisme animal peut être considérée COfl:me une fome de
déperdition calorique.
L'équilibre énergét'ique métabolique dépend des rapports qui existent
entre la production thermique fllétabolique par les différentes voies discutées
plus haut, et la consommation énergétique.
Chez l'animal sain, tout facteur susceptible de rodifier cet équilibre
influence les paramètres de production thermique, et la consommation alimentaire
en parti cu lie r.
Examinons à présent les effets d'un facteur important de modification
de l'équilibre énergétique: la température ambiante.
2. EFFETS DES TEMPERATURES D'AMBI.ANCE ELEVEES SUR L 'EqUILIBRE ENEPGETIQll~ CHEZ
LA POULE PO~D[USE.
La production métabolique à jeûn chez la pondeuse varie avec la tem-
pérature ambiante. Chez la pondeuse White Leghorn, elle décroit de 106 à 96
:(ca1/P 8,75 il jour lorsque la température passe de 21 à 29,5°C (l-faring et
Brovln, 1967). David, ijassan et Sykes (1972) trouvent une réduction du r'ême ordre
(10 %) pour la production énergétique métabolique globale, sur les pondeuses
normalement alimentées à 35°C; Smith (1971) observe une réduction plus faible
à températures élevées.
Les températures ambiantes per se ont un faible effet sur la produc-
tion calorique métabolique quels que soient les niveaux de températures (S~ith,
1971).
Ce sent surtf)ut
i\\leurs effets sur la consommation énergétique qui
conditionnent l'équilibre énergétique.
Généraler.1ent, on admet que la réduction de l'appétit a lieu à partir
de 21°C (Ro110 et al, 1953). Entre 21°C et 30°C, la réduction de consommation
alimentaire est de 1,5 %par oC d'élévation de température afl:biante (Payne, 1956a)
Elle est d'environ 4,6 % entre 32 et 38°C (~~i1son, 194 0).
Plus récel'lment, Smith (1971), entre 21 et 38°C, puis Srlith et Oliver
(1972), entre 21 et 35°C, ont mis en évidence une relation curvi1inéaire entre
consommation d'énergie métabo1isab1e à poids métabolique constant et température
ambiante. En extrapolant, ces deux auteurs montrent que la consommation énergé-
tique cesserait à des températures ambiantes voisines de la temoérature corpo-
re 11 e (ve rs 42 ° C) .
Des différentes hypothèses proposées pour expliquer les mécanismes
physiologiques de contrôle de l'ingestion énergétique alir.lentaire, il apparaît
que la théorie thermostatique émise par Srobeck (19 Ll 8), (Sr1ith, 1971), explique
le mieux le phéno~ène.
. . . 1· ..

- 61 -
Cette théorie thermostatique est t:Jasée sur l'action dynamique
spécifique des aliments. Selon Brobeck (1956), (cité par Calet, 1961), l'anirlal
mange pour JTlai nteni r s-a ter.;pérature et s'arrête de manger pour évi ter l 'hy-
pertherlT!ie. En fait, le phérrorr.ène est complexe et il est orobable que de
multiples facteurs soient responsables du passage de l'ingestion alirr.entaire
à l'état de satiété U1ayer, 1955b ; r'~orrisson, 1950 ; Jl.naud, 1961).
3. EFFETS DES TD~PER.~TURES D' AY3IANCE ELEVEES ,SUR. LES PERFORM~NCES DE POULES
ADULTES.
Nous ve~ons de voir que, chez les poules maintenues à température
éle'!ée, l'on enregistre une baisse de production énergétique avec un effet
plus r::a rq ué sur la consommation.
En définiti'!e, le bi lan ~ner~!iStique se solde par une réduction de
l'énersie disponible pour les productions: ponte (Srlith, 1971) et aussi,
en~raissernent en èr.'bi ance chaude.
3.1. Sur la consorrmation alifllentaire.
--------------------------------------
La réduction d'ingestion énergétique se traduit en fait par une
diminution de la quantité d'aliment ingérée. De nombreux chercheurs ont montré
en conditions arn,~iàntes expérir::entales et naturelles, que les te':!pératures
d'a~biance élevées entraînent une réduction de la conso~mation alimentaire
chez la poule pondeuse.
Sur des plages de températures de 12 a 21°C pour les anbiances dites
"FR~IDES" et de 29°5 à 38°C pour les ambiances dites "CHAUDES", Huston et al,
(1957), r1ueller (1961), Payne (1965 ; 1966), Smith (1959), Ito et al (1970 ;
1971), Kubota et Morinoto (1971), Srlith et Oliver (1972), ,ll,l Soudi et f\\lll.zzawi
(1974), Lohdi et al (1975), Jones et al (1975 ; 1977), Petersen et Horst (1978),
El Jack et de Reviers (1979), ont mis en évidence que la consommation alimen-
taire est significativement inférieure en ambiance chaude.
La réacti on des ponde uses à l' étab li sserœnt des températures élevées
est très rapide (El Jack et Blum, 1978). Dr: I\\ndrade et al
(1977) notent en
substance que, pour des niveaux moyens analogues, les températures cycliC]ues
sont moins contraignantes que les températures constantes.
La réducti on de consoP.lmati on ali [J'entai re Si opère i ndépendar1ment du
niveau énergétique de la ration distribuée C:Jilson et al, 19n ; Ahr,n.d et al,
1974 : El ,Jack et Blum, 1978 ; Vohra et al, 1979). Si~malons toutefois que,
quelque soit le milieu d'élevage, il existe une relation inverse étroite entre
dE~nsité énergétique de l'alinent et ccnsorrnation alir'entaire (Lillie et al, 1975:
Cette relation est vérifiée à températures d'ambiance élevées (~~orris-et Fox,
1953 ; 'Am'ris, 1958 ; l\\hrad et al, 1974 ; El Jack et 81 um, 1978). Se~ls, SrJith
et 1J1iver (1972) n'observent~oas cette relat:ion en ambiance chê'luc!e. Vohra et
al (197~) sur Leghorns, observent des réductions moyennes de .1,21 ~Ia et 1,41°1,
per degré d'élévation de temQératures amt:Jiantes (15,5 à 25,7 OC), pour deux
rations de densités énergétiques différentes (respectivement 1988 vs.2830
Kcal/kg) .
Si l'on exprilT!e par contre la consorlr,lation ali r1entaire en quantit2
d'énergie métabolisable -ingérées, elle est supérieure avec des rations à.
haute densité (lI.hr:'ë\\d et al, 1974 ; Jones et al, 1976 ; El Jack et ~lur1, 19 78) .
.. ./ ...

- 62 -
Il se~'blerait que la poule c10diJie son cOI~porter,ent alir'entaire.
Elle réduit
le nor.:bre de repas (El Jack et de Reviers, 1979) et diminue de
cette façon (cl Jack et 31 un, 1978) l'extra-chaleur entraînée par l'alir':er:-
tation.
L'ar:lplitude des réactions de l'animal vis ~ vis ciL: stress thernique
déDend du ni veau de ter!pérature ambi ante, et auss i de l'âge ces ani fT!aux (Ho
et (\\1, 1970 ; Erl€rsson,
1975) et de leur génotype U10rris et t="ox, J.953).
La consommation d'eau augmente très sensiblement avec les températures
ambiantes; il en résulte que le rapport de la quantité d'-eau consommée sur la
quantité d'aliment consommée est très élevée en ambiance chaude.
rto et al
(1970)
observent ~ue ce rapport est supérieu~ de près de 3 fois a 35°C qu'a 25°C. Cette
eau participe a l'alimentation et aussi au rafraîchissement de l'organisme, par
la déperdition calorique au niveau des excrétions foecales et de l'évaporation
respiratoire.
3.2. Sur l'efficacité alimentaire.
-----------------------------------
Chez la poule pondeuse, l'efficacité alimentaire s'expririe de diverses
manières. Les comparaisons sur ce paramètre peuvent se faire:
soit a nombre égal d'oeufs
~ soit à pourcentage de ponte égal
soit a poids corporel et pourcentage de ponte égaux
soit a poids total d~oeufs pondus constant
soit à nombre égal d'individus.
Les auteurs suivants: Payne (1966), Devis et al (1970), :<ubota et
~1orimoto (1971), Snetsinger et Zimmerman (1974), Lohdi et al(1975 :, 1977), Jones
et al (1975), El Jack et Blum (1978), El Jack et de Reviers (1979) pour les
premier et second cas; Ito et al (1970, J.971) pour le troisième cas; de
Andrade et al (1976 ; J.977) pour le quatri ème cas et ~~agruder et Coune (1J7Cl)
pour le cinquième, s'accordent sur le fait que l'efficacité alir:entaire est
~eilleure à te~pérature d'ambiance élevée.
Contrairement à_ cJe i\\ndrade et al (1976 ~. 1977) ,ll,hr:ad et al (1934)
n'observent pas d'amélioration de l 'efficacité ali~ertaire à poids total d'oeufs
constants (4 e cas). Ces cerniers auteurs font reJ:1arquer, COL:me Payne (1965),
qu'il est difficile d'éliminer le facteur ce réduction de taille de l'oeuf
dans les autres cas d'exoression de l'efficacité alimentaire; aussi préconi-
sent-ils d'utiliser la v~riable masse totale d'oeufs pondus comme base de calcul.
Cette amélioration de l'efficacité alin'entaire serait dûe en grande
parti e à la réducti on des bes oi ns d' entreti en (Snets i nger et Zi mmeman, 1374),
en particulier pour le maintien de l'holi:éothemie.
De nombreux travaux ont permis Ge r::ettre en évidence que le poids
corporel de pondeuses soumises à ternoératures d'ambiance 21evées, est signi-
ficativement réduit sous l'effet de 12. chaleur.
Ces observations ont été réalisées sur de longues périodes (d à 30
semaines) en conditions expérimentales (I,~ilson, 1949 ; Huston et al, 1957 ;
Campos et al, 1960 ; Mueller, 1961 ; Payne, 1955, 1966 ; Ita et al, 1970, 1972
Davis et al, 1972 ; Chin~a, 1975 ; El ,Jack et Blum, 1978 : Petersen et Horst,
1978) et en condi ti ons ambi antes nature lles CAl Soudi et Al J\\zzawi, 1974 ;
Lohdi et al, 1975).
. .. /' ..

- 63 -
Certains auteurs notent en outre, toujours sur le poids corporel:
- chez le mâle, un effet moindre de la chaleur (El Jack et de Reviers,
19 79) 0 u mê me non sig nifi ca tif (.lI. hni aà e t al, 19 74) ;
- une intéraction significative entre températures ambiantes et den-
sité énergétique du régime (.'\\hmad et al, 1974 : P <-0,05). Pa.r contre, la cha-
leur réduit le poids corporel indépendamment du taux protéique (Al Soudi et
.!l.l .lI.zza'A/i, 1974 ; Lohdi et al, 1975) ;
- un effet significatif de la température cie l'eau de boisson (Harris
et al, 1975). L'engrRissement est meilleur pour des températures d'eau infé-
rieures à celle du milieu ambiant
- un retour à la normale des processus d'engraissement lorsque les
températures ambiantes sont abaissées à des niveaux tempérés ou froids (de ~4
à 100 e par exer!1ple, ~Jilson ~~, 1972 ;.Al Soudi et ,11.1 Jlzza\\'/Ï, 1974) ;
- une faible influence de l'humidité relative en arr;biance chaude
(Ito et al, 1.972) ; selon
ces auteurs, cette influence serait liée aux diffi-
cultés d'évaporation respiratoire.
8ien que l'effet de la température ait lieu indépendé\\n:P.1ent de lél
race (.1"\\1 Soudi et 1\\1 i'\\zzawi, 1974), des différences génétiques dùns la réaction
vis à vis de la chaleur ont été enregistrées. Chima (1975) note chez les
pondeuses, entre 40 et 68 semaines d'âge, en ambiance chaude, une réduction de
poids corporel sur souches lourdes,
tandis que le poids demeure C0nstant
dans l es souches légères. En ambi ance froi de, le poi ds corpore l croît dans les
deux cas.
Chez la i/lhite Leghorn, Er'mans (l'J7L1.) indique que l'engraisseŒnt est
indépendant de l a température entre 5 et 31)° C, conformément aux rés ul t~ts de
Bray et Gessel (1961), Er!1mans et Dune (197'3) et ~·~arsden et al (1973).
Pour l'engraisse~ent, il apparaît que le facteur limitant principal
est l'énergie disponible. Toutefois, à des températures élevées, certaines pro~
téînes, et en particulier certains acides aminés (F.:r1nJans, 1974), peuvent être
quantitativement déficients.
Certains auteurs ont observé que la ponte est réduite à des tempé-
ratures ambiantes situées au-delà de 21°C (v. tableau XXXVI et Bennion et
Warren, 1933 ; Wilson, 1949 ; ~,1ueller, 1961 ; Wilson et al, 1972) lorsque les
animaux sont soumis à un stress thermique long ou même court de quelques
heu re s (Z i mme rma n et al, 1972).
Jusqu'à 30°C, les conclusions des divers auteurs serr.blent assez con-
troversées. Certa.i ns 2uteurs, Payne (1965) sur ~'Jhite Leghorn, A.hmad et al (1.967)
sur Delaware, Kuhota et Morimoto (1971) sur White Leghorn, notent de légères
àn~éliorations de la ponte avec l'élévation des températures ambiantes. Ces
variations de l'ordre de 2 à 10 ~b ne sont généralerr:ent oas significatives.
D'autres (Payne, 1965, sur \\~hite Leghorn; "'1owbrey et Sykes, 1971, sur souches
légères; Horita, 1974, sur Le~!horn ; ~iller et Sunde, 1975, St,;r I_eghorn) obser-
vent une ~aible 'influenc~ dépt'essive. En définitive, on Deut en conclure COITT'e
Efllmans (1974) que la ponte est r2lativerl€nt
indépende,nte Ge la ter.1pérature
a8biante de S ~ 20°C.
. .. ; ...

- G4 -
TABLEAU XXXVI
EFFETS DES TEMPERATURES AMBIANTES SUR LA PONTE.
AMB lANCE ° C
HEURS
(année)
RACES
DI FFERENCE (1)
MODEREE
CHAUDE
1
lra et al
(1965)
N.H.
16
25
-20
-
lark _ et Anim
(1965)
W. L.
18,3
21-38(2)
-5 à -12
P < 0,05
lyne
( 1965)
W. L.
18
29
+7
P< 0,05
lmad et al
(1967)
21
29,4/35(3)
1
13 mois
~J. L.
-
-
-10/,,10
I~. S.
15 rTloi s
-
-
-
+3/ -23
N.S.
18 rTlois
-
-
-
-9/ -5
N.S.
1
-
N.H.
-
-
+13/-69
N.S./P
0,051
-
De l av/are
-
-
+20/+20
I~. S.
lith
(1969)
Thornber
Rhodés i e
32/38(3)
-28/-59
P< 0,05
:0 et al
(1971)
W. L.
25
35
-22
P <.. 0,01
)rds trom
(1973)
W. L.
21
32
-20
P<O ,05
~tersen et al
(1976)
Léqères
Témoin
34
-21
P-( 0 ,05
~1i -lourdes
-
-
-34
P<.. 0,05
llie et al (1976)
S.C.W.L.
13/21,5(3
29,5
-17/-10
P <.. 0,01
~ Andrade et al (1977)
S. C. vi. L.
--aliment standard
21
31
-7
N. S.
21
26,7-35,6(2)
-20
P<.. 0 ,01
--aliment enrichi
21
31
-4
N.S.
21
26,7-35,6(2)
-3
N.S.
, Jack et de Revi ers
(1979)
Vedette WRA
20
20-35
26-32 sem.
-
-
-56
P<O;Ol
32-36 sem.
-
-
-14
P < 0,01
36-40 serT'.
-
-
--9
P < 0,05
(1)
(rapport de performance AMBIANCE CHAUDE/AMBIANCE ~10DEREE) - 100
(2) Ambiance à température cyclique.
(3) 29,4/35
2 groupes d'animaux à 29°4C
ET 35°C constants.
.. '/' ..

- 55 -
A partir d'un seuil de te~pérature situé orobablement entre 30 et
32°( (Payne, 1966a ; Smith et Oliver, 1972a) , la réduction de ponte est siqni-
ficative dans la plupe.rt des observations. De nombreux auteurs (v. tableau-
-
XXXVI et Mueller, 1961 ; Boone et Vo, 1977) notent un effet déoressif relative-
ment sévère du stress thermique sur l a ponte. L 'observation co~trai re de Ahmad
et al, 1967 sur Delaware, semble
être l'une des rares exceptions.
L'influence des températures ambiantes sur la ponte se ~anifeste
indépendamment du régime thermique, constant ou cyclique, de la densité éner-
gétique U~owbray et Sykes, 1971 ; El Jack et Blum, 1978) et du taux protéique
de la ration (de Andrade et al, 1977 ; El Jack et Blum, 1978).
Il semble, d'après les résultats publiés, que la poule pondeuse soit
extrêmement sensible au stress thermique au ploment de l'entr2e en ponte, 25 -
30 semaines environ. La réduction peut dépasser 50 % (v.tableau XXXVI, El Jack
et de 'Reviers, 1979) ; elle est moins sensible ensuite (à partir de 30 semaines
jusqu'à 50 semaines d'âge environ). Au delà, les chutes de production sont très
prononcées (Emerson, 1975 ; Arima et al, 1976). La consommation énergétique
chez la poule domestique est progressivement réduite avec l '~ge dans les
conditions normales d'élevage (/l.rima et àl, 1976), il serr.ble donc que les
températures d'ambiance élevées accentuent le processus.
Avec des rations à fort taux protéique ou enrichies en acides aminés
soufrés, quelques auteurs (Gray et Gessel, 1961 ; Payne, 1965a ; ~~agrl1der et
Coune, 1970 ; Smith et Oliver, 1972a) observent une réduction Dartielle ou com-
plète des effets du stress thermique. D'autres auteurs ne troUvent pas de
relation entre la réduction de ponte et une déficience en nrotéine ou en acides
aminés (El Llack et Glum, 1978).
Dans le premier cas, malgré l'apport supplémentai re de nutriments,
il se produit une ir1portante mobilisation des réserves corporelles; ce phéno-
mène se traduit par une baisse sensible du poids corporel (Smith et ,)liver,
1972a ; Davis et al) 1972).
Dans le second cas, l'on sait d'une part que les beso"ins en acides
aminés ne changent pas avec les températures élevées (P.eid et :,Jeber, 1973), et
à'autre part, il est vraisej';1blable que les régimes alimentaires "standard"
comportent
alors une marge de sécurité suffisante pour permettre une réduction
de la conso~mation alimentaire, tout en apoortant le minimu~ indispensable
(15 grammes quotidiens) (Thayler et al, 1974, cités par El Jack et Blum, 1978)
de proté'ines.
- - -
Le phénomène, dans le premier cas, reste encore à éclaircir.
La distribution d'aliment a haute densité énergétique pour réduire
l'effet indi rect de la chaleur, est un sujet ég(\\lep1ent controversé. Payne,
(1967), note que cet effet dépressif des températures est prêltiquerrent annulé
avec des rations riches en énergie. El Jack et Blum (1978) n'observent pas
d'effet spécifi que des ra ti ons à forte cens ité ênergéti q ue à températures
d'ambiance élevêes. Ils pensent que la ponte et la conso~nation alimentaire
sont réduites indépendamment et que le rôle compensateur de la nutrition en
milieu à températures élevées est très limité.
La supplémentation en acide ascorbique réduit dans certains cas les
effets dépressifs du stress themique sur la ponte (Pereck et :<endler, 1962 ;
Hunt et l\\itkin, 1962; Sullivan et Kingam, 1952). L'étude de Ahf'lac et al (19tS 7)
fait ressortir un effet bénéfique significatif d'une supplé~entation en acide
ascorbique: sur l'enserlble des performances de ponte, leurs résultats indiquent
que cette réponse est influencée par l'âge et la race des anif'laLix utilisés.
C'est peut-être ce qui explique les nuances des précédents a.uteurs.
. .. ; ...

- 6'3 -
A régime alif'lentaire indentique, l'élévation des températures-ambiantes
au delà cie 18°C (Bruckner, 1936 ; Harren, Conrad, Schul'1aker et ,l'J..very, 1950, cités
par Smith, 1974) entraîne la réduction de la taille de l'oeuf. Cette relation
a été vérifiée par 3ennion et ~'larren (1933), Huston (1958), ~1ueller (1961),
Carmon et Huston (1965), Payne (1965) , Smith (l9 h9), Ito et al (970), Panson
et al (1970), Zirnmerman et al (1973), i\\lordstrom i (1973), ~·1iller et Sunde (1975),
de Andrade et al (1976), Petersen et al (1976), ~1orita (1976), Boone et Vo
(1977), El Jack et Blum (1978), efTl-Llack et de Reviers (1979).
Les effets du stress thermique -comme Dour le cas du nombre d'oeufs-
semblent relativement faibles jusqu'à 30°C; au-delà, les effets de la chaleur
sont notables et significatifs dans la plupart des observations (Smith, 1974
Arima et al, 1976). Le tableau XXXVII résume l'ensemble de ces observe.tions.
Hutchinson (1953) et Zimmerman et al (1972) notent qu'une exposition
de quelques heures des pondeuses à températures d'ambiance élevées (respecti-
vement 4 heures à 3rC et 3 heures à 27-38°C) suffit pour provoquer une réduc-
tion du poids d'oeuf. ~~ais, Squibh et al (1959) au Guatemala (températures
ambiantes de 0 à 45°C) n'observent pas d'effet du climat sur la ponte et le
poids d'oeuf; ces derniers expliquent leurs résultats par l'ir-:portante fluc-
'
tuation des conditions ambiantes.
La relation qui lie la température ambiante et le poids moyen de
l'oeuf
semble être curvilinéaire (Smith et Oliver, 1977a).
En pratique, on observe au-delà de 30°C, à la suite de la réduction
du nombre d'oeufs et de la taille moyenne de l'oeuf, une chute brutale de la
masse totale d'oeufs pondus. Les travaux relative~ent récents rie de Andrade
et al (1976) puis de de Andrade et al (1977) avec l'huile de soja font apparaîtrE
que les matières grasses et non les protéînes, sont responsables de l'amélio-
ration de la ponte et du poids moyen d'oeuf en régime alimente.ire enrichi, à
températures d'ambiance élevées. Les résultats sont au moins en accord avec
ceux de Treat et al (1960), de Kondra et al ( avec l'huile de soja, 1968) et de
Ito et al (avec l'huile de mals, 1971).
3.6.1. Le jaune d'oeuf.
A températures d'ambiance élevées, la secrétion totale de jaune chez
la poule pondeuse est réduite. On observe corrélativement une dil'1inution en
taille et en nomhre des jéunes d'oeuf produits (3ennion et Yarren, 1933 ;
Smith et Oliver, 1972b ; El Jack et Blum, 1978).
1.6.2. L'al~umen ou blanc d'oeuf.
La réduction de taille du jaune d'oeuf entraîne proportionnelle~ent
une réduction de la surface de dépôt et une réduction de la r.asse de l'~lbumen
et ries autres cOMposants de l'oeuf (Cè,rr'on et Huston, J.955) ; certains ùuteurs
notent, en effet, que les proportions des divers composants restent constantes
(Lorenz et Almquist, 1936 : Smith et al , J.954 ; Gee et al, 1954, cités par
Miller et Sunde, 1975 ; S~ith et Oliver, 1972b). Bennion et ~farren (1973) et
Cotteril et al (19'32)notent que le jaune est moins réduit que les autres
composants. Pour exoliquer la secrétion moindre d'albumen, l'on a pensé que
le transit de l'oeuf en fomation à tl~a\\ferS l'oviducte est plus rapide en
ambi ance chaude. Les l~ésulta.ts de r'!ordstrof'~
(1971) suggèrent Lin phénor.f'ne OppOSI
... / ...

_ 57 _
TABLEAU XXXVI l
EFFETS DES TEMPERATURES AMBIANTES ELEVEES SUR LE POIDS MOYEN D'OEUF.
---------------------------------------------------------------------
M1BIANCE
AUTEURS
(année)
RACES
\\
MODEREE
CH/\\UDE
DIFFERENCE (%)
llie et al
( 1976)
S~C.W.L.
13/21,5
29,5
-10/-8,5
P< 0,01
Imad et al
(1976)
21
29,4/35
lS (11ois
S. C.H. L.
-
-
+1/ ""3
<,
lB mois
New Hampshire
-
-
-4/ -5
-
18 mois
De l aware
.-
-
-1/ -7
-
'i ma et al
(1976)
-..
Hy-Linè W36
21,5
32,5/35
8 mois
-
-
-
-1/ -7
-
14 mois
-
-
-
-3/ -6
-
, An drad e et al
(1976)
S. C. W. L.
Aliment normal
Il
21
32
-9
P< 0,05
Aliment enrichi
Il
21
32
-9
P< 0,05
Andrade et al
(1977)
Aliment normal
Il
21
31 Co
-8
P<0,05
Il
2J.
31 Cy
-6
P<0,05
Aliment enri chi
Il
21
31 Co
-4
P< 0,05
Il
21
31 Cy
-5
P< 0,05
Jack et Blum (1978)
Race moyenne
Tetra
15
32
Aliment haute énergie
-
-
-
-5
P<0,01
Aliment basse énergie
-
-
-
-4
P<..O,Ol
31 Co
31°C constant
31 Cy
Température cyclique autour de 31°C
.. '/.' .

- f38 -
La théorie de Romijn et Vreugdenhil (1969) sur une éventuelle éconor:lie ('eau
et d'azote en liaison avec la baisse de secrétior. semble peu convaincante. Cette
économie serait très faible en ranoort avec le besoin tot~l d'eau et d'azote
(Smith, 1974).
. ,
La réduction
des qualités de coquille (poids, épaisseur, solidité)
en ambiance chaude semble un fait certain. De très no~breux auteurs l'ont mise
en évi dence : Benni on et t.Jarren (1933) ; ~,Iarren et Shnepe l (1.94()) ; 'Aarren
(19 11.3) ;!'Iilson (1949) ; Van ,~lbada(1953)
; ~~ueller (1959,1961) ; El Boushy
et al (].968) ; Harrisson et Biellier (1969) ; Srlith (1972) ; Zir.1l:lerman et al
(1972) ; ~1iller et Sunde. (1975) ; de Il.ndrade et al (1976) ; El Jack et BlulT:
(1978) ; Petersen et Horst (1978) ; Boone et Vo (1977) ; El Jack et de R,eviers
(1979).
Les travaux de ~~Ongin (196~·) donnent une rerna,rquable explication
du processus. Ils ont mis en évidence que "l'équilibre acido-basique entre
anions et cations du sang, constitue un facteur limitant dans la formation de
la coquille ~ toute cause capable d'élever la bicarbémie (concentr2tion en
:-1C03) ce façon chronique, doit améliorer la solidité de la coquille" ; en
corollaire à cette loi, "toute cause capable d'affecter les échanges de CO?
au niveau pulr.onaire, a un effet sur le processus de calcification ce la
-
coq ui 11 e" .
Ce corollaire explique l'obtention de coquille fragile
par fortes
chaleurs; en effet, l'hyperventilation (v. chap. 1) qui a lieu t::n atmosphère
chaude, entrafne obligatoirement une chute de la oression partielle en gaz car-
honique, donc une réduction du niveau de l'équilibre ionique.
L'étude de El Boushy et al (1968) a mis
en évidence que la structure,
de mffie que la microstructure de la coquille d'nruf, sont affectées par la cha-
leur. Les phases organiques et inorganiques sont touchées, avec des effets plus
"arqués sur la seconde (Sl:lith, 1974).
Cette étude montre en outre un effet bénéfique de la vitamine C sur
les qualités de la co~uille d'oeuf. Ce résultat est conforme a ceux de THortnn
et ~1oreng (1959), Hunt et Aitki n (1962), et Sull i van et :<eegan (1962). Les
résultats de ,Ilhn-:ad et al (1967) suggèrent une influence de la race et de l'âge
des individus.
4. QUELQUES EFFETS DES TE~PEPATURES
D'AMBIANCE ELEVEES SUR LA CO~pOSITIr~ SA~­
GUINE CHEZ LA POULE DO~ESTIQUE ADULTE.
,Il températures d'ambiance élevées, l'on note une augmentation du
volulI:e sanguin en p.cent du poids corporel (Zirln1erman et al, 1973) due essen-
tiellement à l'élévation de sa teneur en eau: de 2,5 ~s environ selon Soliman
et Huston (1924), entre 8 et 10°C.
JIu paragraohe précédent, il a été souligné que, sous l'effet de la
chaleur ambiante, le pH sanguin était augmenté chez la poule. El Jack et al
(1978) n'obtiennent ce résultat que sous régime thermique cyclique.
. .. / ...

- ~9 .
Les effets des températures élevées sur les électrolytes plasrn.tiques
ont été étudiés en
particulier
pour le Calcium (Ca). Les résultats obtenus
sont re l ati vement cohérents et i ndi q uent une réducti on de la tene ur en Ca
sous stress thermique (Mueller, 1959 ; El Soushy, 1966 ; Kohne et Jones,
1975a, 1975b). Cette réduction a lieu en régime thermique constant ou cyclique
(de ,l1ndrade et' al, 1977 ; El Jack et al
, 1978). Lorsque la terlpérature s'élève
de 21 à 32,1 oC, Conrad (1959) note une chute de 25 à 35 % du taux ce Ca dans
le sang.
Les
rations enrichies en éoergie (de Andrade et al, 1977 ; El Jack
et al, 1978) ou autres composants (de Andrade et al, 1977) se~hlent réduire
les effets de la chaleur sur la teneur en Ca dl) sang.
Pour le sadi!Jm (Na) et le potassi um (K), El Ja.ck et al (1978) ne
notent pas d'effets défavorables des températures élevées. En régi~e cyclique,
ils notent cependant un faible effet dépressif sur la teneur en Na ; ils
constatent en outre une élévation significative du taux de chlorures dans le
sang.
Certains auteurs, (Deaton et al, 1969 ; Huston et Subhas, 1959 ;
Ward et Petersen, 1973) trouvent, à temoératures élevées, une réduction signi-
ficative de la teneur en protéines totales du sang; par contre, El Jack et al
(1.978) comme, précédemment, Squibb et al (1950) n'observent pas d'influence-
de la chaleur sur ce pë\\ramètre.
Le cholestérol plasmatique semble être également réduH en ambiance
chaude (Soliman et Huston, 1974). Zirnmeman et al (1972) n'observent pas, pour
leur part, d'effet sur la teneur en lipides.
4.4. Hematocrites.
-----------------
Les quelques résultats publiés sont tous cohérents et
confirment
qu'à températures d'ambiance élevées, le taux d'hématocrites et d'hémoglobines
est réduit (Zimmerman et al, 1972, J.973) , de l'ordre de Fl % (de Pndrade et al,
1976), indépendamment du régime alimentaire (de .lIndrade et al, 1976) et du
régime hyperthermique constant ou cyclique (de Andrade et al, 1977). Ces
derniers auteurs ont montré que l'augmentation du volufT:ePTasmatique n'est pas
seule resoonsable de la baisse de l'hématocrite.
5. EFFETS DES TEMPER,lI,TURES D'M1gU\\~ICE ELEVEES SUR LF-S P.l1,r.1\\~1ETRES DE: Lll REPRO-
DUCTION ET DE LA VIABILITE.
5.1. ~aturité sexuelle.
Chez le mâle, les températures all~biantes influencent significativement
... /' ..

- 7n -
la maturité sexuelle (Petersen et Horst, 1978). Les basses te~pératures
(généralement
~ SOC) diminuent la croissance testiculaire (Lal"r:oreaux, 1943,
sur !~hite Leghorn; Hoffman et Shaffner, 1950, sur r~ew Hampshire ; Huston, --
1975), retardent la spermatogénèse (Burger, 1948 ; Huston, 1975 ; Boone et
Vo, 1977).
Les tenpératures élevées (généralement entre 27 et 3~OC), par contre,
stimulent la croissance et le développement testiculaire. Ces stin~uli
thermi-
ques seraient commandés par l'hypophyse antérieure (Ogawa, 1962). Huston (1975),
cependant, note que le développement testiculaire est plus important à 19°C
qu'à 8°( ou 30 0 (.
Les effets de ces stimuli
sont relativement importants. Soone et Vo
(1977) notent sur coquelets élevés à 21,1 0 (, 29,4°( et 35°( que l'âge à la
maturité sexuelle s'établit à 85,75 et 68 jours respectivement dans un premier
essai, et 91, 79 et 68 jours dans un second.
Chez l a femelle, Boone et Vo (1977) notent un âge au prer:1Ïer oeuf
significativement plus tardif à 35 0 (. A l'opposé, Petersen et (jorst (1978)
obs2rvent que la maturité sexuelle est positivement et significativment
influencée par la chaleur.
5.2. Fertilité - Ec1osabi1ité.
Les résultats relatifs aux effets de la chaleur sur la production
spermatique divergent quelque peu. C1ar'k et Sarakon (1967) et Boone et Vo
(1977), à des températures atteignant 35 0 (, n'observent pas d'effet dépressif
sur la quantité de sperme récolté. Par contre, Huston et Whee1er (1949) et
Huston (1975) notent une diminution sous 1 1 effet de la chaleur.
Il sen~ble toutefois certain, que la qualité du sperme, ou encore la
fertilité du mâle, soient abaissées à températures d'al"~iance élevées (Huston
et :Nhee1er, 1949 ; Huston, 1975 ; El Jack et de Reviers, 1979). L'activité des
tissus testiculaires est en effet abaissée (Farner et Hewald, 1952 ; Engels et
Jenner, 1956).
Chez la femelle éga1err!ent, les résultats indiquent une chute de la
fertilité à fortes températures (Funk, 1935 ; Hewang, 1944 ; Ota et al, 1955
Huston et Carmon, 1955 ; C1arck et Sarakoon, 1967 ; ~artin, 1970 ; Huston,
1975 ; El Jack et de Reviers, 1979).
Qans la plupart des travaux, les auteurs ~entionnent une baisse de
1 'éc1osabi1ité à te~pér~tures d'ambiance élevées, liée, en majeure partie, à
la baisse Ce fertilité chez la femelle. El Jack et de Re'fiers (1979) n'obser-
vent pas d'influence du sexe, mais ces derniers auteurs ajoutent que les effets
dépressifs enregistrés sur chacun des individus (Plâ1e ou femelle) sour1is au
stress thermique, ne sen~b1ent pas additifs quant à l'éc1osabilité du couple .
. . .; ...

- 71 -
La viabilité vis à vis du stress therr:!ique est supeneure chez les
coqs et chez les femelles non pondeuses (Saone et Hughes, 1970).
Chez la poule pondeuse, les mortalités enregistrées restent en gene-
ral relativement faibles et ne sont sensibles qu'au delà de 30°C. De Andrade
et al
(1977) observent une élévation sensible (mais non significative) de la
mortalité de 21 a 31°C constants (6 v.s 22 %). Mueller (1961) indique ~galement
une mortalité supérieure à 32°C constants par rapport à 12,8°C. En régime cy-
··clique, les effets sont légèrement atténués; à 31°C de moyenne, de ,l\\ndrade
et al (1977) enregistrent 19,5 % de mortalité.
L'effet du stress thermique chez la pondeuse varierai t avec l'âge
et la race (Emerson, 1974). La mortalité serait supérieure chez la pondeuse
agée
et lourde len particulier. Cependant, Ahmad
et al (1967) n'observent pas
de di fférences entre races n~hite Leghorn, De l awa re, ilew Hampshi re) pour la
survie à des température~ de l'ordre de 43°C. La supplé~entation en vita~ine
C peut réduire la mortalité (Pereck et Kendler, 1963).
6. DI FFERU1CES GENETIQUES POUR L,~ REPONSE l:l.U STPESS H'fPERTHEP~~InUE CHEZ l,ll,
POULE .l\\DULTE.
La pl upa rt des études sur l es effets de températures é levées mettent
en évidence que la pondeuse White Leghorn souffre moins du stress thermique que
les races lourdes. Quelques auteurs utilisant différentes lignées d'une même race,
ont obtenu des différences de comportement vis à vis de la chaleur.
A températures d'ambaince élevées (~aximum : 38,ROC), Hillerman et
~Jilson (1955) notent une régulation thermique corporelle plus efficace chez
des oiseaux sauvages que chez la vlhite Leghorn (H.L.), la ~Iew Hampshire (~I.H.)
ou la Barred Rock (B.P.). Ils indiquent également que la réduction de ponte
est plus importante dans les races lourdes que chez la ·,LL ..
Huston et al (1957) en élevant des pondeuses 1,'lhite Leghorn (l'I.L.),
New Hampshire (N.H.) et White Plymouth Rock (~.P.R.) à 32°C observent que la
ponte, la consommation alimentaire et le poids corporel de la [,LL. n'étaient
pas affectés par rapport aux conditions naturelles; ils enregistrent par
contre des baisses de productivité sur la N.H. et la W.P.~ ..
Après une brève exposition (24 heures) à 37,7°C, C2mpos et al
(1960), sur Phade Islande Reel (R.I.R.), ,'LH. et différentes lignées de ~!.L.,
notent une chute brutale et temporaire de la ponte chez la R.I.R. et ~ans
une lignée de !4.L. ; les autres lignées de ~LL. et la N.H. ne sont pas
èffectées.
CLar k et Amin (1965), sur cinq lignées de 1J.L., trouvent un effet
significatif de la lignée sur la ponte, le poids moyen d'oeufs, la hauteur
d'albun'en et l'épaisseur de coquilles, avec cies intéractions lignées x tel"-
pératures d'élevage significatives, sauf pour la ponte.
. . .f ...

- 72 -
Ah~ad et al (1957 ; voir tableau XXXVI) observent à 35°C, une amé-
lioration de la ponte chez la Delavvare, une faible réduction chez la '!J.L. et
une chute sensible chez la N.H ..
En comparant diverses populations de pondeuses sur la base du poids
corporel adulte, Chima (1975), Horst et Petersen (1975), Petersen et al (1976)
et Petersen et Horst (1978) trouvent que l'amplitude des effets oes te~pératures
ambiantes sur 10. précocité sexuelle, le poids corporel, la consommation alimen-
taire, le poids moyen d'oeuf et la solidité de coquille, est variable selon
les populations. La ~récocité sexuelle et la solidité de coquille exceptées,
l'intéraction inter (ou intra) population x température d'élevage est signifi-
cative.
Pour la viabilité en stress hyperthermique, des différences raciales
ont ét€
également enreQistrées. ~\\/ilson et al (1972) observent en effet des
différences de taux de viabilité entre quatre lignées de N.L .. E~erson (19 75)
note en saison exceptionnellement chaude aux Etats-Unis, des taux de mortalité
de 0,4 % sur souches légères (W.L.) et 3,4 % sur souches lourdes à oeufs bruns.
En règle générale, il semble donc certain que les races de petite
taille sont plus aptes à supporter le stress hypertherr.1ique que les races
lourdes.
Dans les races locales de reglons chaudes, certaines sont dotées
de caractéristiques physiologiques leur permettant de s'adapter relativement
mieux aux excès de températures ambiantes. C'est le cas de la race Bédouin
au r·10yen-Orient U;1arder et al, 1974, cités par .L\\rad et al, 1975), qui jouit
d'une aptitude exceptionnelle à réguler sa température corporelle, son
taux
métabolique et son métabolisme acido-basique lorsqu'elle est exposée à des
températures élevées (37 - 48°C).
6.2.1. Importance des gènes à effet Majeur.
Les effets de gènes simples ont été relativement peu étudiés en re-
lation avec l'élevage sous stress hyperthermique. Cependant, pour certains
gènes à effet rr.ajeuranatomique ou physiologique, on peut supposer, à priori,
une influence bénéfique pour une meilleure adaptation en milieu
chaud.
Parmi ceux- ci, l'on peut citer :
- les gènes cie coloration du plumage, laquelle joue un rôle,
faible certes, dans les processus d'échange de chaleur sensible lorsque les
animaux sont exposés aux radiations solaires;
- le gène di (polydypsie, autosornal, domin2nt) : accroît la conso:;~n:a­
tion d'eau, laquelle oarticipe aux d~perditions thermiques par apport d'eau
plus froi de que l a température corpore-lle et peut-être auss i pour une évapo-
ration accrue.
- le gène dw (nanisr.;e, récessif, lié au sexe) : réduit la taille de
l'animal; au paragraphe précédent, il a été souligné l'avantage des animaux
de petite taille en environnement chaud;
.. .f ...

- 73 -
le gène Na (cou nu, dominant, autosoral) ; en récuisant le plup"!age,
il facilite les pertes caloriques, primordiales au stress hypertheri,ique ;
- le gène p (crête simple, récessif, autosomal) : le rôle de la
surface des appendices non emplumés de la tête dans les échanges énergétiques
est bien connu, de ce point de vue, l'allèle sauvage p est plus intéressant
que l'allèle dominant P (crête en pois) ~
- le gène 0 (oeufs bleus, dominant, autosomal lié au gène P) ;
renforce l'épaisseur et la solidité de la coquille; il pourrait réduire en
partie tout au moins, les pertes de qualité de coquille liées à l'effet dépressif
(voir § 3.6.3.) des températures élevées sur la coquille.
Pour certains d1entre eux, des études ont été faites, en majeure
partie au laboratoire de Génétique Factorielle du C.~J.R.Z. à Jouy-en-clOSël,S.
Pour la color~tion du plumage, Obeidah et al (1978) obtiennent au
locus I/i, avec deux populations de génotype Ii (suppression du pigrrent noir
dans le plumage) et ii (présence du noir) des perforœances de production et
une consommation alimentè.ire non significative!T'ent différentes à tefTlpératures
élevées (27°C la nuit et 34°C le jour).
Ces mêmes auteurs, ont mis en CVlcence que les poules à crête en pois
(Pp), comparées à leurs soeurs à crête simple (pp) ,ont une consommation ali-
mentaire significativement inférieure à températures élel/ées. En raison de
leur liaison génétique, les résultats sont s·imilaires pour les génotypes 00/00.
Obei dah et al (1977) ont observé que l' accroi ssement du taux respi-
ratoire' de la conso~mation et de l'excrétion d'eau, est inférieur chez les
poules di
(polydypsiques) que chez les normales (Di) ; de ce point de vue, on
peut conclure que les Dondeuses poly~ypsiques sont olus thermotolérantes que
les individus sauvages.
Sur dw, Mather et Ah~ad (1971) ont comparé des individus nains et
des individus normaux après un bref séjour (2 heures) à 40°C. Ils notent une
élévation du rythme respiratoire et de la température rectale, fôlois l'augr:~enta­
ticn relative est roindre pour la temoérature rectale et plL!s forte pour le
rythme respiratoire, cians le génotype d\\\\1 (nain) ;
il y a donc un certain
avantage pour alti si l'on considère la relation de Bermàn (1973). Les résultats
obtenus par ~1érat et al (1974) et Horst (communic2.tion personnelle) indiquent,
pour les performances zootechniques, une meilleure adaptation du génotype c~
en atmosphère chaude. Ces conclusions suggèrent, corqme l'indiquent les auteurs
précédents et Guillaume (1976), un intérêt certain du gène d\\;1 (nanisr.~e) pour
les conditions particulières de climat tropical.
Le gène Na (liCOU nu") a jusqu'à présent été peu étudié en relation
avec les températures d'élevage chez la poule adulte. Mérat et al (1974) n'ont
pas ou mettre en évidence, une différence de réponse
au stress thermique liée
au gène Na (liCOU nu") en comparant l' hétérozygote et l' homozygote récessif,
dans une expérience préliminaire en effectifs limités (températures modérées:

- 74 -
20°C environ; températures élevées 28 - 34°C). Toutefois, le fait même que ce
gène apparaisse à une fréquence relativement forte dans les pays tropicaux
(Crawford, communication personnelle), malgré une ségrégation embryonnaire -~­
anormale aux détriments du gène dominant liCOU nu" (Crawford, 1975), indiquerait
une certaine aptitude d'adaptation des génotypes NaNa et Nana à ces régions.
Dans nos conditions expérimentales, chez l 'anima~ jeune en croissance
(jusqu'à 10 semaines, 1ère partie), nous avons mis en évidence un effet
bénéfique non négligeable du gène Na et une intéraction environnement/génotype
au locus Na/na.
Examinons à présent, l'influence du gène Na (liCOU nu") sur les
performances de poules adultes en fonction de deux températures d'élevage .
. .. / ...

- 75 .
CHAPITRE VI
ETUDE EXPERIMENTALE DU GENE "COU NU" CHEZ LA POULE PONDEUSE EN RELATION
AVEC 2 TEMPERATURES AMBIANTES.
MATERIEL ET METHODES.
1. MATERIEL ANIMAL.
Cette seconde période expérimentale utilise les poulettes décrites dans
l'expérience précédente sur individus jeunes.
Les coquelets des 2 lots (TEMOIN et CHAUFFE) sont éliminés après les
dernières mesures à l'âge de 10 semaines. Les poulettes des trois génotypes
(v.chapitre III) sont maintenues dans leurs cellules respectives, sans modification
des conditions d'élevage jusqu'à l'âge de 18 semaines.
A 18 semaines d'âge, en respectant le décalage de 21 jours (v.chapitre
III) entre lot témoin et lot chauffé, les poulettes sont pesées individuellement.
Dans chaque génotype, quelques individus sont éliminés au hasard dans certaines
familles de manière à obtenir des groupes égaux en effectif (40 individus par
génotype dans chaque lot) et un effectif minimum de 2 individus par familles de
pères (9 familles au total dans chaque groupe génotypique).
Les 120 poulettes (40 individus x 3 génotypes) du LOT TEMOIN sont ensuite
relogées au hasard en cages individuelles au niveau inférieur d'une batterie à
3 étages; jusqu'à la fin de l'expérience, la température de la pièce va fluctuer
entre 10 et 20°C en moyenne (v.tab1eau XXXVIII).
Les 120 poulettes du LOT CHAUFFE sont également transférées dans un
local unique et réparties au hasard dans 120 cages individuelles d'une batterie
à un seul niveau; la salle est maintenue à 3PC environ,
jusqu'à la fin de
l'expérience à quelques fluctuations près (v.tab1eau XXXIX).
2. PERIOD~PREEXPERIMENTALE
ET EXPERIMENTALE.
Après la 18e semaine d'âge, intervient une période d'adaptation au
nouveau mode d'élevage et d'entrée en ponte qui dure jusqu'à la 27e semaine d'âge.
Au cours de cette période, les poulettes sont maintenues danss les
conditions ambiantes mentionnées plus haut dans chaque lot (hygrométrie non contrô-
lée). Le cycle lumineux est à 14 heures de lumière par jour. L'eau est accessible
au niveau de chaque cage par système de distribution automatique à bille. L'aliment
pour pondeuse a été progressivement incorporé à la ration dès la 17e semaine d'âge
à partir de la 18e semaine, il est distribué pur. La farine pour pondeuse est à
environ 2,6 Mca1 E.M./Kg et 16 % de protéines brutes; elle est distribuée ad
libitum.
A l'âge de 27 semaines, lorsque la totalité des poules est entrée en
ponte en lot témoin commence la période expérimentale. De mêP.1e, pour le lot chauffé,
les contrôles débutent à 27 semaines d'âge.
. .. / ...

TJ.'.BLEAU XXXVI II
RECAPITULATIF DES TEMPERATURES AMBIANTES
LOT
TDJ10I N
- . _ - . _ -
AGE
19
20
21
22
23
24
25
~1AXJillA
10,6
11 ,4
12,1
10 ,6
11 ,4
13 ,4
13 ,4
~~ 1NI MA
8,8
8,4
10,4
8,7
9,1
9,2
11,()
i1.GE
26
27
28
29
30
31
32
~~AXI MA
12,1
13 ,6
12,7
13
19,5
15,4
15,8
t<1I NIt'lA
10,4
10,4
11,1
9,2
12,6
12,3
11,7
AGE
33
34
35
36
37
38
39
t·1A XI ~lA
14,9
21
22
17,5
23,3
20,9
20,3
~1I NIt~A
10,5
13,4
16,2
14,1
17,6
15,2
15,5
Ages indiqués en semaines.
Températures indiqueés en oC
'-J
O"l

TPBLEP,U XXXI X
RECAPITULATIF DES TEMPERATURES AMBIANTES
LOT
CHAUFFE
AGE
19
20
21
22
23
24
25
~1AXI ~1A
30,4
29,9
31,2
31,9
31,4
32,7
31,7
MINH~A
29,5
27 ,9
29,7
29,3
28,9
30,6
29,2
AGE
26
27
28
29
30
31
32
MAXI r'lA
31,9
32,4
32,5
31,4
31,3
31,0
32,7
MINP1A
29,9
30,1
31,2
27,9
27 ,8
27 ,5
30,7
AGE
33
34
35
36
37
38
39
1
r'1AXIt~A
32,9
31,0
33,0
32,6
32,1
34,0
32,6
~1I NH1A
30,5
29,7
31,0
30,9
31,0
31,0
31,0
Ages indiqués en semaine
Températures indiqées en oC
'-J
'-J

- 78 -
La période expérimentale comporte trois périodes consécutives de 28
jours. Elle débute le 22 ~1ars 1979 en LOT TD~OIN et le 11 Avril 1979 en LOT'
CHAUFFE.
3. CRITERES MESURES OU CALCULES.
Après la mise en cages individuelles à 18 se~aines, l'âge au premier
oeuf (en jours) est enregistré; il sert de critère de mesure de la précocité
sexuelle.
Le poids corporel a été mesuré à 18 semaines; il est évalué à 27 se-
maines en début d'expérience et de nouveau à la fin de chaque période de 28 jours
à 31, 35 et 39 semaines d'âge respectivement. A partir de ces mesures sont cal-
culées les variations de poids individuelles par période de 28 jours. A la fin
de l'expérience,on établit les moyennes individuelles sur les trois périodes - qui
interviennent dans l'équation de BYERLY (1941)
(voir plus loiri) - et .:i partir
Ide ces dernières les ',moyennes par génotype.
Dès l'entrée en production, la ponte est individuellement enregistrée
jusqu'à la fin de l'expérience. On dispose ainsi du nombre total d'oeufs pondus
par individu, de la précocité sexuelle à la 3ge semaine d'âge. A partir de la
27 e semaine, les oeufs sont identifiés par le numéro de cage et collectés tous les
soirs en chambre froide. Le poids d'oeufs par poule est évalué à la fin de chaque
semaine. A la fin de chaque période, les totaux individuels et le poids moyen
d'oeufs par poule sont calculés. A partir de ces données, on établit, les moyennes
par génotype, la production d'oeufs par période de 28 jours et le poids moyen des
oeufs en fin d'expérience.
La farine alimentaire est contenue 'i dans des seaux individuels numérotés;
ils sont pesés au début et à la fin de ch~que période. Les moyennes par génotype
de consommation alimentaire par période de 28 jours sont établies à partir des
moyennes individuelles sur l'ensemble des trois périodes.
3.5. Efficacité alimentaire.
Le critère d'efficacité alimentaire retenu dans notre étude a été défini
à partir de l'équation de BYERLY (1941).
L'écart (positif ou négatif) de
consommation alimentaire par rapport à la valeur prédite par la droite de régres-
sion est déterminée pour chaque pondeuse.
La droite de régression de BYERLY (1941) est une régression multiple
. .. f ...

- 79 -
de type
T =
a pO< +
b L. P
+
c E
+
S

T est la consommation alimentaire prédite et s
le ter~e constant.
Dans notre étude, la droite a été calculée à partir des moyennes indi-
viduelles par période de 28 jours des variables suivantes observées:
- consommation alimentaire (0)
- variation de poids
(D P)
- ponte
(E)
et du poids moyen (P) sur l'ensemble des trois périodes.
Cette équation a fait l'objet d'études assez nombreuses, en particulier
pour l ' exposônt
0<
de
P. Au laboratoire de Génétique Factorielle de Jouy-
en-Josas, Prod'homme (1965) a mis en évidence, dans des conditions d'élevage
identiques aux nôtres, que l'exposant 0( = 0,5 apportait la meilleure précision.
Cette valeur sera retenue dans notre étude.
Dans une étude récente, Gous et al (1978) ont établi une équation géné-
ra le :
T = 0,0255 P + 2,46 ~ P + 0,97 E + 10,674
valable pour P variant entre 1 400 9 et 4 500 g, avec une ration à environ 2,9
Mca1/kg. Ces auteurs, comme Byer1y (1941), utilisent les moyennes individuelles
quotidiennes des variables de consommation alimentaire, de variation de poids et
de ponte.
Nous avons déterminé, pour chacun des génotypes des deux lots, une
droite de régression. Dans chaque lot, les coefficients a, b et c n'étant pas
significativement différents entre génotypes, une droite de régression du même
type a été calculée par lot, tous génotypes réunis. Les tests n'ont pas mis en
évidence des différences significatives entre les coefficients de régression a,
b, c, des deux lots; nous avons ainsi déterminé une droite de régression générale
tous groupes confondus.
De même, une seconde droite de régression
T' = a' P + c'E
+ s'
a été déterminée pour l'ensemble des lots.
Pour chaque droite de régression, nous estimons la preC1Slon de ln
valeur prédictrice en calculant le carré du coefficient de corrélation multiple
~) entre la valeur observée de consommation alimentaire et la valeur prédite
par les variables P, ~ P et E.
Deux critères de l'efficacité alimentaire dits consommations individuelle
corrigées (Mérat et Bordas, 1972), sont estimées à partir de ces deux équations:
- R, différence entre ° (consommation observée) et T (consommation théo-
rique prédite);
R est la variable aléatoire résiduelle de la régression.
R', consommation corrigée pour le poids corporel (P) et la production
d'oeufs (E) ; (0 - T').
La moyenne de ces deux critères R et R' par génotype, permet de compa-
rer entre eux la consommation résiduelle après correction des besoins d'entretien,
d'engraissement et de production.
... / ...

- 80 -
3.6.1. Poids moyen de l'oeuf.
Les oeufs nor~aux collectés au cours des deux pernières semaines d'ex-
périence à 38 et 39 semaines d'âge, servent au calcul du poids moyen d'oeuf par
individu.
3.6.2. Poids des composantes de l'oeuf.
Sur 1 oeuf choisi au cours de la dernière semaine de la seconde période,
est
déterminé
le poids des composantes de l'oeuf. L'oeuf est pesé avant d'être
cassé; le jaune est séparé du blanc et pesé. Les deux portions de coquille sont
lavées puis séchées avec leur membrane à température ambiante pendant quelques
jours et pesées. Le poids d1 albumen est déterminé par différence. Les pesées sont
préci ses au
I/lDe de gramiTI(>~
1
3.6.3. Qualités de l'oeuf.
Des critères indirects de qualité de l'oeuf sont mesurés sur deux oeufs
choisis en même temps que le précédent. Les moyennes de hauteur d'albumen (de
l'oeuf cassé sur une surface plane) et d'épaisseur de coquille sont établies in-
dividuellement. Une bonne hauteur d'albumen est considérée comme signe d'une
bonne qualité de l'oeuf (Larbier, 1970). L'épaisseur de coquille est positivement
et étroitement correlée à la solidité de celle-ci.
3.6.4. Qualités de conservation.
Sur deux oeufs normaux et sans félures, choisis au cours de la première
semaine de la troisième période, on mesure la perte de poids moyenne d'oeufs après
vieillissement artificiel
(48 heures len incubateur dans les conditions
habituelles d'incubation d'oeufs fécondés). Il paraît évident que les oeufs à
perte de poids importante subissent le plus de modifications internes touchant auss
à la structure des protéines, particulièrement au niveau de l'albumen.
3.7. MESURES DE
TEMPERATURES CORPORELLES.
-----------------------------------------
Les températures sont mesurées à l'aide d'un thermocouple à son~e. La
température de la patte est relevée à la surface du tarse au cours de la deuxième
semaine de la seconde période; la température rectale est prise
en +;n d'expé-
rience à
l'âge de 39 semaines, à 2 cm environ d'insertion de la sonde.
La lecture est effectuée lorsque l'aiguille se stabilise relativement,
30 à 60 secondes après l J app li cati on de l a sonde ; préci sion de l 'ordre du I/lGe
de degré.
La longueur de bèrbillon est mesurée à la rèale araduée au millimètre
près. La longueur de tarse et le diamètre de tarse sont mesurés avec un palmer
au millimètre près. Ces mesures sont obtenues sur animaux vivants, à 39 semaines
d'âge.
. . .f ...

- 81 -
3.9. HEMATOCRITE.
Le prélèvement du sang a lieu après la période de contrôle de ponte
afin d'éviter un éventuel stress sur les pondeuses, à 40 et 41 semaines d'âge.
Le sang est prélevé sur la veine alaire, directement dans un tube à hématocrite.
Les tubes sont ensuite centrifugés pendant 15 mm ;à 11 ai ç!e d'un abaque, on
détermine le pourcentage d'hématocrite.
Tous les criteres décrits plus haut ont été réalisés sur cnacun des lots
séparément. Les critères qui suivent ont été enregistrés uniquement sur poulettes
du LOT CHAUFFE.
3.10 CONSOMMATION D'EAU.
La consommation d'eau moyenne quotidienne et individuelle est obtenue
à partir de relevés
faits pendant 7 jours (35e semaine d'âge). Le robinet de la
distribution automatique est fermé; à l'intérieur de la cage, chaque pondeuse
dispose d'un becher gradué dont le niveau d'eau est
réajusté 1 ou '2 fois par jour
en fonction de la consommation.
3.11. ETUDE DES DEJECTIONS.
Pendant 48 heures, les déjections sont recueillies individuellement dans
des plateaux en matière plastique. Les déjections sont ensuite transvasées dans
des plateaux métalliques. Ces derniers sont pesés, séjournent 48 heures à l'étuve
à 60°C, puis de nouveau pesés. L'on détermine ainsi la matière sèche (M.S.) et
l'eau des déjections en valeur absolue et en pourcentage.
Au cours de la 41ème semaine d'âge, Il poulettes sont choisies dans
chaque génotype (intra-lot). La moyenne de poids vif dans chaque échantill?n
es t à peu près équi va lent à ce lui du génotype considéré à l 1 âge de 39 semal nes.
Chacun des Il triplets est constitué de pondeuses, soeurs ou demi-soeurs
de père. Les poulettes (33 au total) sont tuées
et ouvertes. La graisse localisée
approximativement depuis le dessus du gésier, autour du tube digestif jusqu'à la
bourse de Fabricius est prélevée et pesée. Cette quantité sera dénommée graisse
abdominale. Lion prélève également les glandes thyroïdiennes et les surrénales.
Les pesées ont lieu séparérr.ent, au gramme près pour la première et
avec une précision d'un dixième de milligramme pour la seconde et la troisième
4. METHDDES D'ANALYSE DES DONNEES.
4.1. ANALYSE DE VARIANCE FACTORIELLE.
4.1.1. Intra-lot
Sur chacun des caractères quantitatifs mesurés, nous appliquons les tests
d'analyse de variance à deux facteurs: génotype x famille de pères à 3 x 9 compo-
santes. Cette analyse pemet éventuellement de mettre en évidence un "effet
génotype" sur le caractère considéré. Ce type d'analyse es.t effectué à l'intérieur
de chaque lot.
. .. ; ...

- 82 -
4.1.2. Entre lots.
Parallèlement, sur ces mêmes variables quantitatives, est appliquée une
analyse de variance à trois facteurs, génotype x famille de pères x environnement
(lot) à 3 x 9 x 2 composantes pour les deux lots réunis. Cette méthode d'analyse
permet de tester 11 effet génotype dans l es deux lots réuni s
l'effet envi ronnement
(lot) et une éventuelle interaction entre ces deux facteurs.
Dans les deux types d'analyse de variance, nous vérifions pour tous
les caractères, l'absence ou la présence d'une interaction du facteur famille de
père avec chacune des deux variables précédentes.
Au chapitre III, une étude théorique
succincte de ces ceux types d'ana-
lyse a été présentée.
Lorsque l'analyse de variance factorielle indique un effet génotype
significatif pour un caractère, l Ion procède à une comparaison 2 à 2 des génotypes
par la méthode du test it corrigé.
1
Si on pose Yi. ,estimation de la moyenne du génotype i, on peut consi-
dérer l'aléatoire de Student non centrée à n - k degrés de liberté
Y.,i· - Y.AJ.

(1 est l'estimation de la variance résiduelle
'J1..,;.) 'lLi!
les effecti fs dans les génotYres i et i'
n, effectif total et k, nombre de génotypes.
On rejette l'hypothèse (de l'égalité des moyennes génotypiques, pour
les valeurs expérimentales trop grandes en valeur absolue de cette variable, en
prenant soin de faire le test au niveauo(' = 2Q(f k (k - 1)
(Renaud,1976).
4.2. METHODE DES COUPLES.
La structure des données recueillies après dissection permet d'appliquer
la méthode des couples pour l'analyse des résultats. Les comparaisons entre
génotypes pris 2 à 2 se fondent sur le test du t de Student unilatéral classique.
4.3. CORRELATION - REGRESSION.
Quelques corrélations phénotypiques ont été établies entre certains
paramètres pour chaque génotype intra-lot. La régression multiple a été décrite
au ~aragraphe 3.5.
. . .f ...

- 83 -
La méthode utilisée est la distance généralisée ou 02 de MAHALANOBIS
~e calcul consiste a établir la distance qui sépare les points moyens des popu-
lations prises deux a deux. Les variabilités des différentes populations sont
supposées homogènes et rendue~ égales a l'unité. On tire de cette distance une
statistique qui, utilisée comme un test F, permet de déterminer des pooulations
significativement distinctes (Rao, 1952). Les points moyens des populations sont
ensuite projetés dans l'espace des trois premiers axes canoniques.
. .. f ...

- 84 -
CHAPITRE VII
RESULTATS SUR POULES PONDEUSES.
1. RESULTATS OBTENUS EN LOT TEMOIN.
Les figures 7 à 10 représentent les variations de performances moyennes
en fonction de l'âge des individus, chaque courbe correspondant à un génotype:
fi gure
7
poi ds corporel
figure
8
production d'oeufs par période de 28 jours
figure
9
poids moyen d'oeuf par période de 28 jours
fi gure 10
consommation alimentaire.
Les valeurs moyennes individuelles calculées, sont répertoriées au
tableau XL. Au tableau XLI figurent les tests d'analyse de variance.
Nos résultats font apparaître un~ nette i nfl exi on
!.de l a vitesse de
croissance pondérale à partir de 18 semaines (Fig.7). Entre 10 et 18 semaines, les
taux de croissance relative (définition p.40) se situent à 0,89 ; 1,00 et 1,06
respectivement pour NaNa, Nana et nana; ces valeurs tombent à 0,10 ; 0,15 et 0,16
entre 18 et 27 semaines, puis avoisinent 0 au-delà. Ces chiffres mettent également
en évidence des vitesses d'accroissement dD poids ~ différentes entre génotypes.
En lot témoin, l'individu sauvage manifeste, en moyenne, la plus forte variation
de poids; le mutant homozygote, la plus faible. Po l'âge de 18 semaines, l'indi-
vidu normalement emplumé est de 7% plus lourd que la poule liCOU nu" ; l'individu
hétérozygote est intermédiaire
relativement proche du mutant. A l 'âge de 27
semaines, la différence de poids entre les deux hOfTiozygotes atteint 12 % ; l'hété-
rozygote a une position presque médiane significativement différente des deux homo-
zygotes de 7 % inférieure à l'individu sauvage. Ces différences se maintiennent
respectivement à Il %et 6 % sur le poids adulte.
Les variations de masse d'oeufs pondus suivant la période sont faibles.
Les moyennes sur l'ensemble des trois périodes de contrôle de 28 jours ne diffèrent
pas statistiquement entre génotypes; la production moyenne par 28 jours s'établit
à environ 1 048, 1 073 et 1 030 g d'oeuf par individu. La précocité sexuelle, de
même que le nombre total d'oeufs pondus depuis le premier oeuf jusqu'à la fin
du contrôle (39 semaines) ne diffèrent pas significativement entre génotypes au
locus Na. L'examen de
la ponte par période (tableau XLII) montre une diminution
significative du nombre d'oeufs au cours des périodes successives dans l'enseJl'ble
des génotypes. Il n'y a pas d'interaction entre génotype au locus Na et â0e de
l'individu pour le nombre d'oeufs. Nous retrouvons au tableau XLIII un résultat
analogue sur le poids moyen de l'oeuf. Ce dernier auqmente significativement avec
l'âge des individus indépendamment du génotype. Nos résultats mettent en évidence
une influence très hautement significative du gène liCOU nu" sur ce ooids fTloyen
en lot témoin, l'individu NaNa a, en moyenne, le poids d'oeuf le plus élevé .
. , .f. "

POl OS ~"OYEN
(grammes)
JOO
~ ---.... ----- -- ---- --
/
/
./
,,/
) 00
)00
Na\\)a
Nana
nana
500
AGES
000
10
18
27
31
35
40 (semaines)
FIGURE 7. VARIATION DU POIDS CORPOREL EN FONCTION DU GENOTYPE - FEMELLES - LOT TEMOIN.

- 85 -
TABLE,li,U XL
P,li,RAMETRES DE PRODUCTI ON ET EFFI C,li,CITE AL HOn AI RE - MOYENNES ET ERREUR TYPE _ --
FEMELLES LOT TEMOIN.
GENOTYPES
NaNa
Nana
nana
Poids à 18 semaines
2 357 ~ 33a
(9)
Poids moyen (entre
27 et 39 sem.)(P)
2 599 ~ 39 a
2 905 ~ 61 c
( 9)
Variation de poids
adulte (39-18 sem.)
262 ~ 54
362 ~ 36
347 ~ 50
(g)
Variation de poids
moyenne par 28 j. (!J P)
+
+
+
10,8 - 9,4
6,9 - 7,6
- 5,8 - 8,6
( g)
Age au 1er oeuf (jours)
+
+
+
160,8 - 1,1
163,1 - 1,3
158,9 - 1,1
Production d'oeufs (E)
1 048 ~ 32
(g)
1 073 ~ 32
1 03n ~ 31
Nombre total d10eufs
76,9 ~ 2
79,0 ~ 2
(1er oeuf - 39 sem.)
79,9 ~ 2
Poids moyen de l'oeuf
59,1 ~ O,6 a
56,8 ± 0,6 b
56,6 ~ O,6 b
(9)
%Oeufs cassés
+
11, 7 ~ 9, 7b
14,5 ~ 3,nb
23,4 - 4,0
(27 à 39 sem.)
COnsommation alimentaire
moyenne par 28 jours (0)
4 263 ~ 71 a
b
3 972 ~ 80
3 879 ± 84b
(g)
Consommation corrioée
505,6 ~ 46,6 a
+
b
(R) pour P, b P et-E
- 99,7 ± 46,2 c
77,1-41,0
Consommation corri9ée
528,4~ 54,Sa
91, 7 ~ 46,2 b
(R') pour P et E
-111,9 ~ 49,2 c
Les moyennes suivies de lettres différentes sont significativement différentes.

- 86 -
TABLE,lIU XLI
PARMiETRES DE PRODUCTION ET EFFIC,lICITE P,LIMENT,l\\IRE - ANP.LYSE DE V,l\\RIM,ICE -
FEMELLES LOT TEMOIN.
VARIANCE et SIGNIFICATION
Paramètres
Génotype
Famille
Interaction
Résiduelle
(2 )
(8)
( 16)
1
Poids à 18 sem.
576 40b~~~
154 206~~~
40 818
31 421 (126)
Poids moyen (P)
963 945~~~
400 580~~~
67 156
70 334 (83)
Var.Poids adulte
779
2 425
562
683 (" )
Va r. Po i ds ( b. P)
7 016
12 152
\\
14 645
1(1 359 ( ")
1
Age au 1er oeuf
80
138
41
47 ( ")
1
Prod.d'oeu-fs(E)
15 610
30 016
32 894
l
38 270 ( ")
\\
Nb total d'oeufs
73
178
211
185 ( ")
Pds moyen d'oeufs
6 221 ~~
2 927 ~
608
1 307 (81 )
%oeufs cassés
123 463
74 945
21 240
42 118
Cons.Alim. (0)
1 097 523 ~~~
1 033 577~~~
101 545
164 966 (83)
Cons. Corrigée
2 984 119~~~
166 065~
(
Il
)
pour P, 6 P et E
59 403
66 041
Cons. Corrigée
3 268 041~~~
( Il
)
pour P et E
168 238
56 048
91 026
(
)
= d. d. 1.
.. '/ ...

- 87 -
TABLE,I1,U XLII
EVOLUTION DE LA PONTE EN FO~CTION DU GENOTYPE ET DE LA PERIODE. FEMELLES LOT
T010IN.
Nombre d'oeufs par individu.
~ 27 - 31 31 - 35
35 - 39
Génot.
m.
/
NaNa
19,42
18,75
18,14
18,76
Nana
20,52
20,16
19,37
20,02
nana
20,86
18,42
18,42
19,23
1
~
2D ,27
19,11
18,64
V
Analyse de variance.
Source de variation
Variance
d. d. l .
F
Génotype
44,42
2
2,66
Péri ode
77 , 12
2
4,62 ~J(
Interaction
11 ,83
4
0,71
Rés i due 11 e
16,67
321
... / ...

PRODUCTION MOYENNE D'OEUFS
(gramme)
1100
- - -
- - -
...... ""'---- - -
--
-.........
--
.,:: ..........s;;;;: ..~..
-
0
_ _ _ _ 0
o
-
--0-
~
lOOO
900
- - - - NaNa
-
- - Nana
800
nana
_ 0
_ _
AGES
500
27
31
35
39
(semaines)
FIGURE 8.
VARIATION DE LA PONTE PAR PERIODE DE 28 JOURS ET PAR GENOTYPE - FEMELLES -
LOT TH10I N.

- 88 -
TABLEAU XLI II
EVOLUTION DU POIDS MOYEN DE L'OEUF EN FONCTION DU GENOTYPE ET DE Lft PERIODE.
FEMELLES LOT TEMOIN.
Poids moyen de l 'oeuf.
~-.é.tiodes
27 - 31
31 - 35
35 - 39
Génot.
selTl~
NaNa
54,03
56,08
58,21
56,11
Nana
51,71
54,13
55,83
53,89
nana
51,34
53,89
55,84
53 ,84
I~
52,36
54,70
56,63
Analyse cie variance.
Source de variation
Variance
d. d. 1.
F
Génotype
194,95
2
15,79'1<'1<'1<
Péri ode
496,64
2
40 ,23~OO(
Interaction
0,95
4
0,08
Rés i due" e
12,35
319
... f . ..

POIDS MOYEN
(grammes)
60
50
NaNa
Nana
nana
AGE
40
27
31
35
39(semaines)
FIGURE 9. VARIATION DE POIDS DE L'OEUF PAR PERIODE DE 28 JOURS ET PAR GENOTYPE -
FEMELLES - LOT TEMOIN.

- 89 -
La conso~mmation alimentaire est globalement et significative~ent
supérieure chez le mutant NaNa comparé a Nana et nana; de 7 et 9 % respective-
ment, soit 10,4 et 13,7 9 d'aliment par individu et par iour.
La régression sur les variables P, LlP et E s'écrit comme suit;!
n
T = 95,82 p ,5 + 2,110 Ap + 1,103 E - 2 302,2
(avec
2
R = 0,573) pour l'ensemble des deux lots.
Les variables de consommation corriqée R ou R' diffêrent très sianifi-
cativer1ent entre génotypes, mettant en évidenèe, une efficacité aliIT'entaire
médiocre du rT:utant relativement à l'individu sauvRge
en lot tér:'oin ; l'inc1ivic!u
hétérozygote est intermédiaire.
O'
l~~~_Ç~~~~!~~i~!!g~~~_g~_I~Q~~f·
Les moyennes estimées par génotype des pRramètres suivants ;
- perte de poids d'oeuf (par évaporation après 48 h d'incubation à 37°C)
- poids du jaune
- poids d'albumen
- poids de coquille
- épaisseur d'albumen
- épaisseur de coquille
- rapport
jaune/albumen
sont répertoriées au tableau XLIV; les tests d'analyse de variance relatifs à
ces paramètres figurent aux tableaux XLV.
La perte de poids d'oeuf, le poids du jaune, le Doids et l'épaisseur
de coquille ne diffèrent pas significativerrent entre qénotypes. L.é' secrétion
d'albumen est très si(lnificativement influencée par le ç;êne "cou nu". Le poids
d'albumen de l'oeuf de prndeuses r"JaNa est en moyenne plus élevé que celui de
l'individu sauvage. En revanche, la hauteur d'alhumen mesur~e sur surface plane
est plus faible chez le mutant. Des résultats précédents, il apparaît, que le
rapport du poids de iaune au poids d'albu~en est sigrificativment plus faible
chez le mutant NaNa en lot témoin.
Au tableau XLVI figurent les moyennes par génotype; au têlbleau XLVII
sont donnés les tests d'analyse de variance
des variables ci-après:
- température rectale
- température de patte
- longueur
des barbillons
- longueur des tarses
- diamètre du tarse
- herratocrite.
La t~mpérature rectale est significativement plus faible d'environ 2/1~
de degré chez l'homozygote(NaNa)cor:paré à l'individu sauvage ou à l'hétérozygote.
Les résultats obtenus pour la tempêrature de la patte concordent avec les précé-
dents.
La longueur des barbillons est significativement plus grande chez
l'individu mutant Na~~a comparé à l'individu sauvage; l'inverse est 'Irai pour la
longueur du tarse. Le diamètre du t0rse ne diffp.re cependant pas entre rénotypes.
Le taux d'hématocrite est équivalent pour NaNa, Nana et nana en lot
témoin.
. .'/' ..

CONSO~MATION ALIMENTAIRE MOYENNE
4 500
(grammes)
4 200
....-.---------
.,,--- -
. "
".,
.--. ---.
".,
--.
, /
/ /
~ ---
3 900
.".,
~.
".,
.".......".
.~-
3 600
NaNa
I~ana
nana
3 300
AGE
3 000
27
31
35
39 (semaines)
FIGURE 10. VARIATION DE LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE PAR PERIODES DE 28 JOURS ET PAR
GENOTYPE - FEMELLES - LOT TEMOIN.

TJ'.B LEAU XLI V
CARACTERISTIQUES nE L'OEUF:- t'OYENNES ET ERREUR-TYPE - FErI:Et-LF.S LOT TE~/.OTN. ---
GEiIOTY?ES
PARMŒTRES
NaNa
Nana
nana
Perte de poids d'oeuf
,
1,19 ~ D,ns
i
,
1,l1.~O,03
l, 17 ~ 0 ,r~4
(() )
Poids de l 1 oe uf cas sé
56,1 ~ 7,2
5Ll ,4 ~ 6,8
54,3 ~ 6,8
( 1)
( ç;)
+
+
Poi ds du jaune ( g)
16,02 - !) ,26
16,02 - 0,21
16,06 ~ 0,22
+
a
+
h
b
Poids du blanc (g)
35,00 - 0,48
33,35 - n,51~
33,19 ~ r.,52
+
Poids de coq ui 11 e ( g)
5 ,03 ~ 0,06
+
5,12 - 0,10
5,n~--0,n8
Epaisseur d'albumen
+
a
a
+
b
50,5
-
1,9
62,8
+
-
1, 7
fi8,1
-
1,8
(1/10 mm)
Epaisseur de coquille
+
38,8 ~ 0,5
38,9 - 0,3
39,4
+
- 0,3
(1/100 mm)
Rapport jaune/blanc
45,8 ~ 0,6
48,3
+
- 0,7
48,6
~ 0,8
(%)
(1) non analysé
Les ~oyennes suivies de lettres différentes sont siqnificntivement
différentes.
TI~B LU.U XLV
CARACTERISTI~UES DE LI OEUF - fIN!\\LYSE DE VI\\RI Jl,~ICE - FE'1ELLES un TE~r.IJPL
VA~U.NCES ET SIGNIFICfTION
Paramètres
Génotvoe (2)
Famille(8)
In-~er2Cti(1n( 16)
Pésiduelle
Perte poids oeuf
456
820
471
413 ( 72)
Poids jaune
14
309
124
189 (80)
Poids albumen
3 348 ~
3 OOS x-x-x-
476
790 (" )
Poids coquille
25
62 x. x.
40 x-
2n ( " . )
Epais.J1.1bulT'en
491 x.~
352 Xx.x
173
86 (81)
Epais.Coquille
2
10 x.
2
5 ( " )
Rapport jaune/blanc 6 412 x-
4 309 ~.
1 265
1 670 (80)
= d. d. l .
. .. / ...

- 9J. -
TJlBLE.f\\U ,XLVI
Pf,RArlETRES t.N,I1.TœlIQI'ES ET PHYSIOLnGIOUES - r'10YE~H'ES ET ERREUR-TYPE - FE~!ELLES
LOT
TEmIN.
GENnTYPES
.,
PAR,l't<1ETRES
NaNa
l',ana
nana
Temp. rectal e (0 C)
+
n
+
,b
4n,39.:!: O,05 b
40,22 - n,05
40,38 - O,r:J3
Tel1:p.
a
Datte
( oC)
32,93.:!: O,23
32,92 ~ O,23 a
34,07 ~ O,21b
Long.barbillon ( crr)
4,32 .:!: LOn
+
a
4,15 - 0,8
3,72 .:!: 0, Sb
+
a
Long. tarse
+
a
( CI1l)
11 ,31 ~ () ,9h
11 /)8 - 0,8
11 ,05 - 0,7
+
+
Diamètre
(cm)
+
tarse
1,11 - Cl,l
1,01 - 0,1
1,02 - n, 1
Hematocrite
31,7 .:!: 0,5
31,2
~ 0 ,Il.
31,5
~ 0,5
Les moyennes suivies de lettres différentes sont si0nificativement différentes.
TJ1.3LEPU XLVII
PARAr1ETRC:S fN,oTOf.HQUES OU PHYSIOLOGI~UES - AiJALYSE DE VAP..IM!CE - FE~~aL[S l.rn
TD.10IN.
VPRII'.NCES ET SIGNIFICATInN
Paramètres
Génotype
Famille
Interaction
Résiduelle
(2)
(8)
(16 )
(83)
Temp. rectale
0,24 jo(
r:J , 11
0,09
0,06
Temp.patte
13 ,3 jo(jo(jo(
7,42 jo(jo(jo(
0,96
1,46
Long. ba rh il l .
370
jo(jo(jo(
105
jo(jo(jo(
17
21
Long.tarse
81
jo(jo(
93
jo(~
15
16
Di amèt re ta rs e
26
125
jo(jo(jo(
23
22
Hematocrite
2
19
jo(
3
7
1
= d. d. l .
2. RESULTATS OBTENUS EN LOT CHtUFFE.
Les résultats sont présentés dans le mêwe arranger.;ent que cel ui du
lot térroi n :
fic.11
poids corporel
fig.12
procuction d'oeufs
fi~.13
poids ~oyen d'oeuf
fig.14
consorrrration ali~entaire
... / ...

- 92 -
Les r'oyennes et écart-type fi 0urent GU t3b l e(\\u XI- VII l
les tests
statistiques au tableau XLIV.
Tf.BLE,I1 U XLVI l l
PJlRAr·1ETPES DE PRODL'CTF'N ET D'EFFICACITE AL!Ic~nntIRE - r'f)YEr~NES ET t:RREUP.-TYPE -
FEMELLES LOT CHAUFFE
GENOTYPES
PARM~ETR~S
~JaNa
Nana
nana
c
Poids a 18 semaines
2 363 .:!=. 26 a
2 313.:!=. 22° C
2 211 .:!=. 25
Poids ~oyen (P) entre
2 665 .:!=. 51
2 611 .:!=. 44
2 525 .:!=. 52
27 et 39 sem.
Variation de poids
384 .:!=. 42
387 .:!=. 38
371 .:!=. 47
adulte
Variation de poids
+
+
~oyenne p~r 28 j.
38,4 - 8,2
28,7 - 8,1
22,2.:!=. 8,2
(
P)
+
+
Ane au 1er oeuf
158,1 -
1,3
157,7-1,5
159,f} ~ 1,9
Production d'oeufs (E)
par période de 28 j~
951
.:!=. 33
903
.:!=. 36
861
.:!=. 45
( Q)
Nombre total d'oeufs
+
+
79,4 .:!=. 2,3
77,5-3,0
75,8 - 3,2
(1er oeuf - 39 sew.)
Poids moyen oeuf
+
b
48,7 - 0,7
(g)
P.Cent oeufs cassés
+
+
+
12,9 - 2,8
14,6 - 3,0
15,4 - 2,2
(27 - 39 se~.)
Consommation alimentairE
b
3 488
.:!=. 62
par 28 j (0)
(9)
Consoremation corrigée
+
.L
+
-132,7 - 37
-157,~31
-205,3 - 41
(R) pour P,
P et E
Conso~mation corrlgée
+
+
- 51, 7 - 44
- 96,l? 35
-158,5 - 44
(RI) pour P et E
Les moyennes suivies de lettres différentes s0nt significativement
di fférentes.
. .. / ...

POl OS r~OYEN
(grammes)
3 000 .
2 500
2 000
1 500
,IlGE
950
10
18
27
31
35
39 (semaines)
FIGURE 11. V.APIATIGN DU POIDS
COPPOr:;EL EN FIj,'\\JCTION DU GEi'JOTYPE -
F::~1F.LL~S-
LOT crLIl UFFC: .

- 93 -
TABLEJl,U XLI X
PftRAMETRES DE PRODUCTION ET D'EFFICACITE ALI~ENTJlIRE - ~NALYSE DE VARIANCE -
FEf~ELLES LOT CHJlUFFE
VARU\\~ICES ET SIGNIFICATION
PA.RM"ETRES
Génotype (2 )
Faf11ille (8 )
Interaction(16)
Rés i r!ue 11 e
Poids à 18 sem.
116 871 ~
10C 192 ~~
22 87n
32 9n7 ( 125)
Poids IT10yen (P)
180 839
237 389 ~~
~·2 ()f)8
77 4·54, (81)
Var.Poids adulte
104
1 598 ~
433
,
578 ( Il )
Var.poids moyen
2 177
..
4 177
2 806
2 2f:2 ( ")
(
2)
Age au 1er oeuf
50
154
81
78 ( ',' )
Proe.d'oeufs (E)
69 250
143 401 ;(~
42 934,
44 211 ( ")
/
Nombre d'oeufs
147
9Ll O ;(;(~
233
238 ( ")
Poirs r:Joyen oeuf
16 707 ~~~
1 014
1 520
1 342 ( 77)
% oeufs cassés
Cons. alimentaire 1 Br) 806 ~;(;(
453 351 ;(;(~
107 885
97 711 (81 )
(0)
Cons. corri gée
Il )
pour P,
P et E
71 903
42 698
24 30n
5n 4·52 (
Cons. corri c;ée
pour P et E
")
119 630
52 073
42 286
69 193 (
= d. d. 1.
Les courbes de croissance (1-ig.ll) présentent queloue analo9ie avec
celles du lot té~oin. Entre 10 et 18 se~aines la vitesse d'accroissef11ent pondé-
ral est trè~ forte
dans les trois génotypes, le Doi~s individuel est en moyenne
doublé; le taux de croissance relative est de 1,12 ; ).14 e~ 1.28 respectiverent
pour NaNa, Nana et nana. ,Il partir de 18 ser'aines, l' ,lnflexlon
: du taux
de croissance est du même ordre que dans le lot précédent; les taux chutent
à 0,11 ; 0,12 et 0,13 resoectivement pour les ~rois génotypes. Au-delà de
27 semaines, contrairement ,,,u lot témoin, l'on note encore un accroisserrent,
certes faible,
du poids corporel. Jusqu'à 39 semaines, l'augmentation atteint
2,5 %,2,7 %et 3,1 % du poids vif à 27 sef11aines, respecti vef11ent chez NaNa,
Nana et nana. En valeur relative, nous observons une réduction de la différence
de poids vif entre n§notypes avec l '§ge jusqu'à 27 se~aines ; à ln sef11aines,
NaNa surclassait Nana et nana respectivement de Il et 3 % ; à 18 semaines, 6,5 et
2 % puis 5 et 1,4 % à 27 sef11aines ; puis ces rliffèrences s'accentuent lé~èr2~ent
entre 31 et 39 serrai nes et attei gnent en fi n d' expéri ence 7 et 2 "1. En valeur
absolue, ces chiffres se traduisent par une variatior ce poids adulte (entre 18
et 39 semaines) à peu près équivalente entre génotypes; la variation f110yenne
de poids Dar 28 jours au cours de lè périoce de contrôle est relntiverrent fë1ible
et à l 1 avantage du mutant et de l' hétérozygote à un degré rroi ndre.
L'âge au prerni er oeuf ne di ffère pas si r.'ni fi cati vef11ent entre génotypes
il se situe vers 158 j ours en moyenne en l [lt chauffé. COr:'r:~e en lot térroi n, le
nor:bre tntal d'oeufs pondus pror individu, quoique lé~èrerrent à l'èvantèGe rlu
... / ...

- 94 -
mutant, n'est pas statistiquement différent entre génotypes; l'analyse des
périodes successives indique cependant en général une réduction de la ponte avec
l 'âge, ~oins marquée chez le mutant homozygote, nota~~ent en période III
(tableau L). Le poids moyen d'oeuf (tableau LI) croît avec l'âqe indéDendamment
,du génotype. L'-individu !"JaNa produit en lT'oyenne, qlielle '~ue soit la péricde considé-
rée~, les oeufs les plus lourds. La différence est significative entre les deux
homozygotes et l'individu hétérozygote est statistiquement proche du mutant.
Les courbes de variations de masse d'oeufs produits par individu (fig.12) mettent
en évidence une chute très sensible de la production avec l'âge,en particulier
chez 1es i ndi vi dus sauvage et hétérozygote. De l a péri ode 1 à 1a péri ode II I, 1a
baisse de production moyenne atteint 24,9 et 24,1 % chez Nana et nana respective-
ment et seulement 8,4 % chez le mutant.
Tj1.B LE j1.U L
EVOLUTION DE LA PONTE EN FONCTInN DU GENOTYPE ET DE LA PERIODE DE CONTROLE.
FE~ELLES LOT CHAUFFE.
Nm~BRE D'OEUFS.
-~
-
27 - 31
31 - 35
35 - 39
Génotype
sem.
v / / / "
~laNa
20,22
17,95
17,30
18,49
Nana
20,71
17,87
14,90
17,83
nana
20,75
17,47
14,94
17,71
~ 20,56
17,76
15,71
~~/
ANALYSE DE VARIANCE.
Source de Variation
Variance
d. d. 1.
F
Génotypes
18,57
2
0,7
Péri odes
635,73
2
23,9 ~~~
Interaction
27,29
4
1,0
Résiduelle
26,56
315
"
.; ...

PRODUCTION D'OEUFS
(grammes)
000
"-""-""-
900
"".
""-
""
"-
-
"'-
~-
"-"-
800
""
"-
""
"- "-
'"
"-"'-
""'-
"'-
700
- - -
Nana
'".
NaNa
'"".
- - - -
nana
600
500
27
31
35
FIGURE 12. VARIATION DE LA PONTE PAR PERIODE DE 28 JOURS ET PAR GENOTYPE - FEMELLES -
LOT CHAUFFE.

- 95 -
TP,BLEAU LI
EVOLUTION DU POIDS MOYEN DE L'OEUF EN FONCTION DU GENQTYPE ET DE LA PERIODE-
FEVELLES LOT CHAUFFE.
POIDS ~OYEN DE L'OEUF.
Périodes
serT:.
27 - 31
31 - 35
35 - 39
Génotypes
Nal'Ia
49,36
51,55
52,98
51,30
Nana
48,71
50,40
51,67
50,26
nana
46,78
47,83
48,85
47,86
J-
48,28
49,93
51,16
ANALYSE DE VARIANCE.
Source de Variation
Vari ance
d. d. l .
F
Génotypes
31 663,20
2
23,6 ~~~
Périodes
21 939,70
2
16,3 ~~~
Interaction
573,60
4
0,4
Résiduelle
1 342,0
310
Les courbes de variation de la conso~mation ali~entaire font apparaître
dans l'ensemble des
trois périodes de contrôle, en moyenne, une inr::'estion d'ali-
1
ment pl us importante chez l' i ndi vi du NaNa que chez ~!ana et nana dans l 'ordre ;
les moyennes par 28 jours sont de 3 636 g, 3 488 g et 3 298 grammes respective~ent,
la différence étant hautement significative entre les deux homozygotes. L'on
rerr.arquera en outre que, globalerrent, l'ingéré augmente légère~ent avec le te~ps
chez le mutant et diminue quelque peu chez l'individu sauvage.
Les variables R et R' de l'efficacité alimentaire sont négatives dans
les trois génotypes; les valeurs sont plus faibles chez l'individu sauvaGe et
plus élevées chez le mutant, mais les différences sont !T'oins importantes qu'en
lot térro-j n.
Les moyennes figurent au tableau LII et les analyses de variance au
tableau LIlI.
.. '/' ..

- 96 -
TABLE/lU LII
CARACTERISTIQUES DE L'OEUF - ~10Y01NES ET ERREUR-TYPE - FErnELLES LOT CHPI.IFFE - - -
SE~!()TYPES
PARAJ1ETRES
.
NaNa
Nana
né\\nël.
Poids de l'oeuf cassé
+
+
+
50,1 - 0,6
48,4 - 0,8
52,1 - 0,7
( 1)
Perte de poids d'oeuf
+
+
+
1,09-0,5
1/17-0,5
1,04 - 0,6
(9)
Poids du jaune (9)
16,10 ~ 0,2 a
15,3
~ O,2b
14,6
~ ('J,2 c
Poids du blanc ( g)
31,5
~ 0,5 a
30,2
~ 0,4ab
29,4 ~ Cl,6 b
Poids de coqui
+
11 e ( g)
4,62 ~ 0,09
+
4,67 - 0,09
4,37 - 0,10
Epai s. Pol bumen
+
~ 5,lab
~ 7,5b
62,2
- 6, la
63,7
70,5
(1/10 ITIm)
Epais.Coquille
37,8 ~ 0,8
36,9
~ (),6
35,6
+
- 0,6
(1/100 mm)
Rapport jaune/blanc
51,3
~ 0,7
50 ,9
~ 0,9
+
49,8 - 0,7
(1) non analysé
Les moyennes suivies de lettres différentes sont significativement différentes.
TABLEAU LIrI
CARACTERISTIQUE DE L'OEUF - ANALYSE DE VARIANCE - FEMELLES LOT CHAUFFE -
VAR l .n.N CES ET SIGNIFICATION
PARM~ETRES
Génotype
Farrill e
Interaction
Rés i due 11 e
(2 )
(8)
( 16)
Perte de poids d'oeuf
392
2 26h~~
624
308 (62)
Poids du jaune
1 823 ~~~
241
359
115 (68)
Poids du blanc
3 276 ~
1 045
912
770 ( ")
Poids de coquille
81
34
30
30 ( Il )
Epais.d'~lbumen .
515 ~
368 ~~
101
107 ( ")
Epais.de coquille
18
21 ~
6
8 1 ")
\\
Rapport jaune/blanc
2 125
4 798 ;!.~
2 067
1 574 \\ Il )
) d. d. l .
. . '/ ...

POIDS MOYEN D'OEUF
(grammes)
60
,.---- ---- --
50
...
--.......
.......
-
------
----
--..--
---0
...--0 ---0
----0
--0
0'--°--°
NaNa
Nana
nana
,l\\GE
40
FIGURE 13. VARIATION DU POIDS MOYEN DE L'OEUF PAR PERIODE DE 2R JOURS ET PAP GENO-
TYPE - FEMELLES - LOT CHAUFFE.

CONSOMMATION ALI~ENTAIRE MOYENNE
(grammes)
4 200
NaNa
Nana
3 900
- - - -
nana
3 600 J
-----------
- -
-
...... -------- -- --- -
3 300
AGE
3 000
2~7,..-------"5"3 r--------~---------J.~~::-:­
semalnes
FIGURE 14. VARIATION DE LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE PAR PERIODE DE 28 JOURS
ET PAR GENOTYPE - FEMELLES - LOT CHAUFFE.

- 97 -
Les pertes de poids d'oeuf enregristrées par évaporation sont faibles
et ne diffèrent pas significativement entre génotypes.
Quant à l'influence du gène "cou nu" sur le poids des corrposantes rie
l'oeuf, en lot chauffé nous notons des différences moyennes très hautement signi-
ficatives entre génotypes pour le poids du jaune. En valeur absolue, nous obtenons
respectivement 16,09, 15,31 et 14,56 gramrres. Le poids d'albumen diffère signifi-
cativement, seulement entre les deux how,ozygotes. Le rapport du poids du jaune
au poids du blanc reste à peu près équivalent dans les trois génotypes. Le poids
de coquille varie peu en fonction du génotype de mêrre que llépaisseur de coquille.
La hauteur d'albumen de l'oeuf de pondeuse nana est significativement plus grande
que celle de pondeuse NaNa; Nana est intermédiaire.
~~~~_I~~e~~~!~~~~_~Q~eQ~~11~~~_~~~f~~1~~_~Q~ebQ1Qgfg~~~~_b~~9!2~~1!~~_Ç2Q~2~~9!fQQ
9~~9~_~!_~9~2Q~f!fQQ_9~~_9~j~ç!1QQs.
Les ~oyennes et les'estimées de llanalyse de variance sont repertoriées aux
tableaux LIVet LV.
TAB LEJl.lJ LI V
VARIABLES MORPHOLOGIQUES, TEMPERATURES CORPORELLES, CONSQMMJlTION D'EAU - MOYENNES
ET ERREUR-TYPE - FEMELLES LOT CHAUFFE.
GEI~OTYPES
Paramètres
['1 a1'1 a
!'I3na
nana
+
+
+
Temp. Rectale (0 C)
40,4 - 0,05
40,5 - 0,05
40,6 - 0,08
Temp. Patte
(0 C)
+
+
35,8 - 0,1
35,7 - 0,1
35,9.:!.:. O,n7
b
Long.Barbillon (C[11)
4,37.:!.:. l,la
4,02 .:!.:. n,9
3,82 .:!.:. l,lb
+
+
11 ,4
+
Long.Tarse ( cn1)
11 ,2
- 0,07
11 ,3 - 0,07
- 0,07
+
+
Diamètre tarse (cm)
1,03 - 0,01
1,05 - 0,01
1,04.:!.:. 0,01
Hematocrite
30,7
.:!.:. O,5 a
30,6
.:!.:. 0,4 a
28,7
.:!.:. 0,5 b
Eau cons./jour ( g)
422,6
.:!.:. 21,0
421,6
+
- 17,0
459,4
.:!.:. 24,2
+
15,92 .:!.:. 0,64
+
Eau / P (%)
15,62 - 0,8
18,48 - 1,11
a
b
Eau / aliment
3,19.:!.:. O,16
3,33.:!.:. 0,14(1
3,87.:!.:. O,20
Eau des déjections
Valeur absolue (48h )
+
+
+
348,1
-
307,8 -
281,6 --- 26,1
(Cl)
+
+
+
. P. cent
80,8 -
80,0
-
80,4 -
1,7
!'1. S. des déjecti ons
Valeur absolue (48 h )
b
96,3
+
-
18,Oa
72 ,6
.:!.:. 6,5 2b
61,4
+
-
5,8
(g)
P.cent
19,2
+
-
1,0
20,0
.:!.:. 1,4
19,6
+
-
1,7
Les ~oyennes suivies de lettres différentes sont siQnificative~ent différentes .
. . ./ ...

- 98 -
TABLE,llU LV
V,llRIfBLES r.~ORPHOL()GIqIJE<:', TEMPERATURES CORPORELLES ET CON<:;m'~',llTION n'EAU -
ANALYSE DE V,llRIANCE - FEMELLES LOT CHAUFFE -
V.L\\RI.L'.NCES et SI GN l Fl CATI ml
PARM'ETRES
Génotype
Famille
Interaction
Rés i duell e
(2)
(8)
(16)
Temp.Rectale
34
12
13
15 (81 )
Temp.Patte
20
71 ~~
39
23 (il ')
Long.barbillon
330 ~?:~
76 ~
42
35 ( ")
Long.tarse
17
29
20
17 ( ")
Diamètre tarse
7
54 ~
zn
23 ( ")
,
HelT'atocrite
38 ~~~
27 ~~~
7
6 ( 80)
Eau cons. / jour
15 195
10 210
7 877
\\
16 803 (79 )
Eau / 01
7 068
2 453
1 150
2 754 ( " )
Eau / al i Irent
41 888 ~
10 178
\\
4 775
10 233 ( ")
/
Eau des déjections
Val.absolues
34 123
71 008 ~~~
11 955
11 470 (76 )
P. Cent
749
22 633 ~x~
4 149
5 169 ( ")
1
,
~L S. des déjections
Val. absol Lies
3 462 x
3 174 x~
1 103
979 ( ")
P. Cent
742
22 641 ?:x~
4 147
5 169 ( ")
1
1
= ci.d.'.
En lot chauffé, les températures rectales augmentent en ~oyenne de
1/10° de degré quand on passe du génotype NaNa à. l'iana et de Nana à nana, mais
ces écarts ne sont pas significatifs. La température de la patte, en lot chauffé,
ne semble pas soumise au locus Na : en revanche, l'influence du gène I~a est très
hautement significative sur la longueur de barbillon. Le mutant hOlT'OZY90te pré-
sente une longueur de barbillon statistiquement plus grande que celle de l'indivi-
du sauvage, comme en lot témoin.
La lon0ueur et le diamètre de tarse ne se~ble pas être soumis à l'influen-
ce du gène Ma. Le taux d'hematocrite, en lot chauffé, apparait significativewent
plus faible chez les individus porteurs de Na.
Pour la consomlT'ation journalière d'eau, les différences entre génotypes
ne sont pas significatives; l'on rerrarquera toutefois, qu'elle est lé~èrement
plus élevée chez nana, en v~leur absolue. Cette différence est plus évidente en
valeur relative: lorsoue le dernier paramètre est ramené au poids corporel ou
à la consommation journalière d'alilT'ent, les rapports sont supérieurs (P ~ 0,05)
à ceux des génotypes Nana et NaNa.
. .. /' ..

- 99 -
De l'observation des déjections, il apparaît que chez les pondeuses
sauvages, en valeur absolue, la quantité d'eau ou de ~atières sèches es~ olus
fai~le que celle des pondeuses NaNa ou Nana, significative~ent pour la seconde
varlable. En pourcentage, par rapport au poids total des déjections, les différence
sont très faibles.
Les moyennes et écart-types sont indiqués au tableau LVI. Ce tablenu
co~porte les variables suivantes:
- quantité de plumage
pourcentage du plumage ramené au poids corporel
quantité de graisse abcominale
pourcentaae de araisse abdo~inale
poids des' thyrotdes
pourcentage des thyroïdes
poids des surrénales
pourcentaae des surrénales.
HIBLO.U LVI
VA RI ABLES P.NATO~lIQUES - ~1OYENNES ET ERREUR-TYPE - FEr~ELLES LOT CH/\\L!FFE -
GENOTYPES
Paramèt res
NaNa
Nana
nana
a
b
c
Poids des plumes (g)
90,7.:!:. 3,2
112,3.:!:.3,9
154,4.:!=.8,7
a
b
c
%Plumes (1 )
3,51.:!:. 0, 16
4,37.:!:. O,16
6,08.:!:. C',35
b
c
Graisse abdom. ( g)
143 , 9 .:!:. 17, 1a
133,9 .:!:. 21 ,8
90,49.:!:. 12,8
+
a
% Graisse abdom. (2 )
5,6&-:- 0,62
5,34.:!:. o,n b
3 ,71 .:!:. G, 46 c
+
a
ab
b
Poi ds de Thyr. (mg)
0,317 - 0,03
0,269.:!:. O,02
0,241.:!:. O,Ol
a
%0 Thyr. (2 )
1 ,28 ~ O,2
1,09 .:!:. 0,1 ab
1,G1.:!:. !l,lb
ab
b
Poids Surren.
(mg)
°,146 .:!:. 0,014a 0,140.:!=. 0,017
0,166.:!=. 0,012
a
a
+
b
%0 Surren. (2)
0,58.:!:. O,04
n,57.:!:. O,05
0,69 - G,r5
Les moyennes SU1Vles de lettres différentes sont significativement différentes.
(Test du t de Student).
(1) en p.cent du poids s?igné.
(2) en p.cent du poids plumé.
La quantité de plu~es en valeur absolue et en Dourcentao.e relativement
au poids corporel
saigné est très si9nificativement différente entre les trois
génotypes dans l'ordre décroi ss ant sui vant nana, Nana, NaNa.
L'on observe également, des différences très ~autement signific~tives,
liées au 0ène "cou nu", pour 1.'1. graisse abdorrinale en valeur absolue et en pOllr-
centaçe relatif au poids plumé.
. . .f ...

- 100 -
La différence de poids des thyroides est siqnificative en valeur
absolue et en p.cent entre les deux homozygotes; l'individu sauvage a des thy-
roïdes plus petites. Nous obtenons un résultat quelque peu analo9ue pour le poids
des surrénales; dans ce dernier cas, l'individu sauvage est significativement
supérieur aux deux individus porteurs du gène liCOU nu".
3. RESULTATS DE L'ANALYSE A TROIS FACTEURS SUR L'ENSE~BLE DES DEUX LOTS.
A titre indicatif, nous mentionnons (tableau LVII) les moyennes de
l'ensemble des populations intra-lot pour chacunes des variables ~nalysées. Pour
les tests d'analyse de variance, seules les significations statistiques sont
répert0riées (tableau LVIII).
T.A.BLE,lI.U LVI l
~OYENNES PAR LOT TOUS GENOTYPES REUNIS.
PARA~1ETRES
LOT
1
CHAUFFE
Poi ds à 18 serr. (g)
2 445
2 298
Poi ds moyen (g) (27-39 sem.)
2 762
2 611
Variation de poids moyenne par 28 j.
3,07
30,3
Age au 1er oeuf (jours)
161,3
158,2
Production d'oeufs (g)
1 053,8
910 ,2
Nombre dl oeufs
78,3
78,0
Poids moyen oeuf (g)
57,55
51,18
P.Cent oeufs cassés
16,24
14,44
Consom.A l irP.ent.
4 058,6
3 491,1
Consom.Corrigée pour P, D P, E
163,3
- 164,1
- 99,5
Consom.Corrigée pour P et E
168,0
J,07
Perte de poids d'oeuf (9)
1,15
Poids du jaune (g)
15,04
15,33
Poids du blanc (g)
33,96
30,33
Poids de coquille (g)
5,09
4,52
Epaisseur d'albumen (1/10 mm)
63,8
65,5
Epaisseur de coquille (1/100 mm)
39,1
36,7
Jaune / Bl anc
47,5
50,8
\\
Temp.Rectale (OC)
40,33
40,50
Temp; Patte
(oC)
33,36
35,71
Long.Barbillon (cm)
4,05
4,11
Long.Tarse (cm)
11,16
11 ,33
Diamètre tarse (cm)
1,014
1,039
Hematocri te
31,41
29,90
"'/" .

- 101 -
TABLEAU LVIII
RECAPITULATIF DES SIGNIFICJl.TIONS DE L'ANALYSE DE VARIANCE A TROIS VOIES.
EFFETS PRINCIPAUX
l NTE RACT IONS
PARAMETRES
LOT(l )
GENOTYPE (2)
FA~~I LLE (3jj
(l)x(2\\1 (1)x('3' (2)x(3)
Poids à 18 sem.
xxx
1
xxx
xxx
xx
Poids moyen (27-39sem.
xxx
xxx
xxx
x
Variation de poids
1
1
adulte (38-19 sem.)
xxx
x
Variation de poids
moyenne f 28 j.
xxx
x
Age au 1er oeuf
xx
xxx
Production d'oeufs
xxx
x
Nombre d'oeufs
xxx
x
Poids moyen oeuf
xxx
xxx
x
,
,
,
P.cent oeufs cassés
x
Consom.alimentaire
xxx
xxx
xxx
xxx
Consom.corrigée pour
P, .6 P et E
xxx
xxx
xx
xxx
Consom.corrigée pour
P et E
xxx
xxx
xx
xxx
Perte de poids d'oeuf
xx
xx
xx
Poi ds du jaune
xxx
xx
x
xx
Poids du blanc
xxx
xx
xx
Poids de coquille
xxx
x
x
Epaiss.Albumen
xxx
xxx
1
Epaiss.Coquille
xxx
xx
Jaune f Blanc
xxx
xxx
x
x
j
i
Temp.Rectale
xxx
xx
1
1
Temp.Patte
xxx
xxx
xx
xx
xxx
Long.Barbillon
xxx
xxx
Long;-1a.rse
xxx
xx
xxx
Diamètre tarse
xx
xxx
x
Hematocrite
xxx
xxx
x
~
pLO ,05 ; ~~
p.e:::: a,01 ; ~x~
P L.O ,001
La plupart des variables étudiées simultanément dans les deux lots
(v.chap.VI), subissent une influence très hautement significative des températures
d'élevages; cependant, l'effet généralement dépressif des températures élevées
sur les performances de production, n'apparaît pas significatif sur la variation
de poids adulte, et le nombre total d'oeufs pondus, de 18 à 39 semaines d'âge.
Nous reviendrons sur ces cas au cours de la discussion. En revanche, l'effet de
la chaleur semble bénéfique sur la précocité sexuelle.
. .. f ...

- 102 -
Pour certaines variables, le regroupe~ent des deux lots perm~t une
mise en évidence plus nette de l'influence du génotype sur ces paramètres;
pour d'autres, au contraire, l'influence du génotype n'est plus si~mificative.
Dans ces derniers cas, l'analyse de variance indique une interaction genotype x
température d'élevage significative. Ce résultat est vrai pour le poids vif
corporel à lS semaines,
le poids moyen corporel (P), le rapport du poids de
jaune au poids d'albumen, l 'hematocrite.
Les tests indiquent également des différences entre familles très
hautement significatives pour la majorité des vari~bles, de même qu'une inté-
raction entre les facteurs famille de père et lot, est significative pour
quelques unes d'entre' elles. Ces derniers ne feront pas l'objet de discussion
ainsi que la singulïère intéraction "génotype x famille" pour le nombre total
d'oeufs pondus.
4. CORRELATIONS SIMPLES ENTRE PARAMETRES.
Quelques coefficients de corrélation significatifs ont été relevés
au tableau LIX par lot et par génotype. Pour quelques corrélations, nous dis-
cuterons les différences entre génotypes homozygotes intra-lot et les différences
entre lots, intra-génotype.
TABLEJl.U LIX
CORRELATIONS PHENOTYPH)UES ENTRE QUELnUES VARlfl.BLES CHEZ NAN,lI. et nana en LOT
TE~OIN et en LOT CHAUFFE.
LOT TD-10IN
LOT CHAUFFE
NaNa
nana
NaNa
nana
CONSOtvlMATION
Var.de poids (L) P)
0,4b~
O,42~~
0,45~~
0,03
ALI MENT AI RE
Var.de poids adulte
0,70~~~
0,69~~
0, 7h~~
O,OS
Var.de poids ( A P)
- 0,16
0,16
0,09
0,4h~
HD-1ATOCRITE
Temp.Rectale
- 0,12
- 0,22
0,09
- 0,43~~
Poids du jaune
0,10
- 0,17
- 0,07
0,50~~
TH1PERATURE
Poi ds de coquille
- O,50~~~
- 0,25
0,14
- °,36~
RE CTfl.LE
P. cent d'oeufs cassés
0,43~~
- 0,07
0,07
- 0,04
Age au 1er oeuf
- 0,22
0,09
D,OS
- O,37~
EPAISSEUR
Nombre d'oeufs
0,00
- °,36~ - °,39~
- 0,19
d'A.LBUrI,EN
POl OS d'
Perte de poids d'oeuf
0,44~~
0,02
0,43~~
- 0,14
ALBUMEN
EAU
A(le au 1er oel'If
-
-
°
t-
,32~
0,15
CONSOM~1EE
Epais.de coquille
-
-
0,4h
- 0,03
Var.de poids ( .1 P)
-
-
0,32~
- O,3S~
R'
-
-
0, 36~~
- 0,14
~ = significatif à P ~ 0,05 ; ~~ = significatif à P ~0,01
~~~ = significatif à P ~ 0,001
... / ...

- 103 -
5. RESULT.ll.TS DEL 'ANALYSE ~1L1LTIV.ARIATE.
Les distances générRlisées (tableau LX) estimées à partir des variables
communes aux deux lots, mettent en évidence des écarts haute~ent significatifs
entre les génotypes du lot témoin (numérotés de là 3) d'une part, et c'autre
part, ceux du lot chauffé (numérotés de 4 à 6).
En lot télllo"in, la distance est très hauter.lent significative entre les
deux homozygotes (D2 = 18) et plus grande que celle obtenue en lot chauffé
(02 = 7). L'on remarquera également qu'entre les deux populations d'individus
normalement emplumés, l'écart causé par la différence de te~pérature (02 = 22)
est moins important que celui obtenu entre les populations de mutants homozygotes
(D2 = 28).
En nous basant sur le calcul progressif de Q2, nous avons retenu trois
caractères, les plus discriminants des populations étudiés (consolT:r:'ation corrigée
R, poids n-:oyen de l'oeuf, poids vif à 18 semaines); les points movens des popula-
tions établis à partir de ces trois caractères 'sont ensuite projetés dans
l'espace des axes canoniques (figure 15).
TABLEJI.U LX
DISTANCES GE~'~ERALISEES EiHRE GENOTYPES E\\! LOT TEr·10Pl ET FI LOT C!-jf\\l!FF~ .
.
,2
Populations comparées
9
F
Degré de liberté
l - l l
6
2 ?:
26 et Ad
l - III
18
7 ?:~?:
26 et 40
l - IV
28
11 ?:?:~
26 et 41
l - V
33
12 ?:?:;.(
26 et 35
l - VI
45
14 ?:?:?:
26 et 32
II - III
5
2 ?:
26 et 44
II - IV
16
7 ?:?:?:
26 et 45
II - V
19
8 ?:?:?:
26 et 41
II - VI
29
10 ?:?:?:
26 et 3()
II l - IV
12
5 ?:?:?:
26 et 42
II l - V
n
5 ?:?:?:
26 et 38
III - VI
,
22
7 ?:?:?:
26 et 33
IV - V
1
-
26 et 39
IV - VI
7
2 ?:
26 et 34
V - VI
3
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r'~ana lnt ch auffp
III nana lot témoin
VI
nana lot chauffé
.• .1 . ..

- 104 -
CHAP ITRE VII 1
DISCUSSIOÎ'I DES RESULTATS SUR POULES D(\\f··IDEI'SES.
1. INFLUEI'~CE DU GEr'IE "Cou nu" SUR LE PLUr:1.A.GE CHEZ L.A. POULE ,LIDULTE.
L'expression de la dominance incofl'plète du gène "cou nu" (r'la) sur le
plumage (Crawford, 1976 ; Scott et Crawford, 1977) que nous avions observée sur
individus jeunes (coquelets et poulettes) (Bordas et al, 1978 ; v.chapitre IV)
se manifeste encore très nettement chez la poule adulte en lot chauffé. Les indi-
vidus des génotypes l~aÎ'la, Nana et nana ont en moyenne des quantités de plumes signi
ficativement différentes, en vêlleur relative au poids saigné et en valeur absolue.
Si l'on compare les valeurs rela.tives obtenues sur individus jeunes (chaD. IV)
et celles obtenues s ur poul es adultes (Tab 1. LVI), lion s' aperçoi t qu' elles sont
inférieures chez les individus aqés. On sait gue la quantité de plumes est pro-
portionnelle à la surface corporelle soit
aP2/3; lorsque le poids augmente avec
l'âge, le rapport
aP2/3 / P décroit. La réduction en valeurs relatives de la
quantité de plu~es peut s'expliquer ainsi.
2. EFFETS ET INTERACTION DU FACTEUR GENOTYPE AU LOCUS Na ET DE LA TE~PERATURE
D'ELEVAGE SUR LES VARIATIONS DU POIDS VIF.
La forme des courbes de croissance sur l'enselT'ble de la périocie étudiée
(de 0 à 39 semaines; fig.3 et 7 lot témoin; fig. 4 et Il, lot chauffé) corres-
pond remarquable~ent à la sigJl10ïrle de croissance décrite au chap. II (§ 1.1) ;
il n'y apparaît pas d'influence du génotype, ni des températures d'élevage sur
l'allure générale des courbes.
Le taux de croi ssance conti nue d'augmenter dans l 1 ensemb le cies popul (l.-
tions jusqu'à 18 semaines environ; il décroît ensuite.
En lot témoin, à partir de 27 semaines, le poids corporel dans les trois
génotypes se ~aintient à un niveau relativement constant. La variation moyenne de
poids par période de 28 jours est faible; environ 3 gram~es. On peut considérer
que l'ensemble des pondeuses du lot témoin a atteint le plateau ci'lractéristiclUe
du poids adulte vers 27 semaines.
En lot chauffé, dans l'ensemble de la population, le poids vif croît
encore sensiblement au delà de 31 serraines, environ 30 gral'lflleS en fTloyennes p<lr
28 jours entre 31 et 39 semaines. Ces différences entre lots se répercutent
sur la variation de poids adulte qui est plus i~portante en lot chauffé. Elles
mettent en évidence que le poids adulte est atteint plus tardivefl'ent dans ce
dernier lot.
L'influence de la chaleur se fTlanifeste sur le poids vif principalement
par une réduction de la vitesse de croissance ou retard de croissance.
p, âge égal, chez l'individu normalement elTlplumé (n<'1na), le poicis vif
de l'animal du lot chauffé est en rroyenne très sirmificativement inférieur à celui
du lot térroin er>nfomément aux résultas de !"ilsrm, 1949 ; Huston et al, 1957 ;
Campos et al, 1960 ; ~'ueller, 1~61 ; Payne, 1965, 1966 ; Ito et al, 197fJ, 1972 ;
Davis et al , 1972 ; Chir;a, 1975 ; El Jack et Blum, 1978 ; Petersen et Horst, 1978.
La taille de l'(lnimiJl sous stress therrrique reste inférieure à celle de l'individu
"'/' ..

- 105 -
en ambiance nor~ale mê~e à l'âge adulte. L'on remarquera que les pondeuses de
type sauvage occupent les positions extrêmes dans chaque lot; la popul~tion
nana du lot témoin a la ~eilleure croissance et celle du lot chauffé la ~oins
bonne.
Pour les mutants homozygotes (NaNa), l'on a observé jusqu'à In semaines
une croissance moyenne relativement plus rapide en lot témoin; à pQrtir de cet
. âge appr0ximative~ent,
le taux de croissance devient ~eilleur en lot chauffé.
A 18 semaines, dans les deux lots, le poids ~oyen indivirluel est voisin ce 2 360
qrammes ; ens uite, l 1 i ndi vi du lT'oyen du lot chauffé attei nt 2 S'JO grammes à 16()
Jours - le thiffre correspondant est 165 jours en lot témoin -. Vers la fin de
croissance, le coids du ~utant en lot chauffé dépasse de plus de 130 qram~es
celui du mutant' élevé en lot témoin et semble au' moins équivalent à cëlui de
l'individu hétérozygote du lot témoin.
Ces observations font apparaître que le mutant homozygote "cou nu"
s'acco.rroce relativement 1T'~1 au milieu froid (lot télT'oin) ; au contraire, il mani-
feste une excellente aptitude, ~eillleure que celle de nana, à s 'adaoter au rnilieLI
chaud. L'individu sauvage, normalement emplumé, présente ries caractéristiques
exacte~ent opposées. L'hétérozygote est en situation inter~édiaire des deux homo-
zygotes en lot chauffé nu en lot témoin.
Ce résultat est une re!T1arqué\\ble illustration d'intéraction du sénotYDe
et de l'envi ronnep'ent ; l' i ntéra cti on de l' i nfl uence du gène "cou nu" et de l' i n-
fluence des temoératures d'élevaqe est en effet très hautement sicnificative pour
le poids corporel chez l'incividlJ jeune et se maintient jusqu'à "âQe adulte.
3. EFFETS DES TEMPERATURES ELEVEES SUR LA PRECOCITE SEXUELLE.
Le gène "cou nu" ne semble pas exercer d'influence sur la précocité
sexuelle. f)ans l'un ou l'autre lot, l'âge au premier oeuf ne oiffère pas signi-
ficativement entre génotypes.
Ce paramètre est sourris à une influence très hautelT'ent significative
des températures d'éleva~e. L'âge au premier oeuf est plus précoce en lot chauffé
qu'en lot télT'oin.
Nous observons donc, conformément à Petersen et Horst (1978)~à l'opposé
de Soone et Vo (1977) une influence favorable de la chaleur sur l'âge rl'entrée en
ponte.
4. EFFETS DU GENE "COU ;'W" ET DE LA TD1PERATURE MftBIA.NTE ET LEUR INTER.fI.CnON
SUR LES PERFORMANCES DE PONTE.
Les tests n'indiquent pas d'influence du ~ène "cou nu" sur la \\ masse
moyenne r'oeufs par 28 jours au cours de la période de contrôle, soit cans chacun
des lots, soit sur les deux lots regroupés. L'nn remarquera toutefois enclot
chauffé (tab l eau XLVII 1) que les i ndi vi dus porteurs cu oène ~ja ont en moyenne une
production plus élevée que celle des individus nOrrT'illefTlent emplumés; entre les
ceux homozygotes la différence dépasse 90 gralT'mes d'oeuf par poule et par 28 jours
en moyenne sur les trois périodes de contrôle; cette différence est d'environ
40 qra~mes entre l'hétérozygote et l 'individu nor~alerent e~Dlumé. Sur les courbes
d~ variation de la ponte, apparaissent, en lot ché\\uffé (fit;1.·12), des évolutions
dlffére~t~s suiv~nt le g0notype: L'i~divi~u mutant réagit l"ieux au stress thermique
prolonge) la f:Jalsse de productlon n attelnt pas 10 ~I en fTloyenne entre le débllt
et la fin de contrôle; en revanche, la ponte chute de près du Guart. chez l'hété-
rozy()ote et l'individu sèuvaqe, de la période l à la péri0de III , l'hétérozvonte
produis.3.nt lÉQèrernent plieux.
~ J
Il semble donc que l'on ouisse associer nU (1ène "cou nu", une meilleure
aptitude d'adaptation au stress thermique prolon~é pour la ponte.
En lot témoin, il ne semble pas se manifester d'in+"luence du (1ène "C(lU

- 106 -
nu" sur 1a producti on dl oeufs. La producti on moyenne par péri ode de 28 jours
est à peu près équivalente dans les trois génotypes et voisine de 1 054 gr0mmes.
Comparés à la valeur correspondante en lot chauffé, 910 gra~mes, la différence
(14 %) est très haute~ent significative.
Nous enregistrons donc, conforméwent à la plupart des auteurs cités
au tableau XXXVI,
un effet dépressif significatif dû aux températures élevées.
L1 inf1uence de la chaleur augmente avec l'âge;
à cet égard
nos résultats se
distinguent quelque peu de ceux de El Jack et de Reviers (1979) sur la Vedette
I.N.R.A~ (Tableau XXXVI). Ces derniers obtiennent une réduction très sensible
des effets du stress thermique de 26 à 40 semaines, contrairement (lUX résultats
obtenus sur nos souches de 27 à 39 semaines (fig.12).
Le taux
de ponte: subit également un effet déoressif sous stress
thermique prolongé. En oénéra1, le nombre moyen c'oeufs par individu décroit
avec l'âge; en lot chauffé
le phénofTlène est a,ccentué. mais; là encore, le wutant
homozygote "cou nu" réagit très bien et maintient sa production nurrérique à un
niveau équivalent à celui des populations du lot témoin jusql"en période III. On
sait qu'en ambiance chaude, le temps de formation de l'oeuf est aU0menté (Nord-
strorn., 1973) ; 1a pondeuse a tendance à rédui re sa prorlucti on afi n d' abai sser
sa charre éneroétique
(El Jack et Blum, 1978). Le résultat observé sur le nombre
total d'oeufs pondus de l'entrée en ponte à 39 sefTlaines (effet non significatif
des températures d'é1evac:'e) peut s'expliquer d'une part, par l'entrée en ponte
précoce en lot chauffé et d'autre pa.rt, par le félit que le pic de ponte y est
atteint re1ativ2fTlent plus tôt.
5. INFLUDCE DE "Na" ET nE Lf.\\ TE~1~ERATURE SUR LE POID~ ~AOYEN DE L'OEUF ET DE SES
Cœ,1PosMrr3 .
Conformément
aux conclusions de Smith (1974) et Arima et al
(1976),
et aux résultats des auteurs ~entionnés au tableau XXYVII, l'influence des te~­
pératures ambiantes élevées, sur le poids moyen de l'oeuf, est très hautement
significative; elle se traduit par un effet déoressif relativement important,
11 %, soit près cte 6,4 grammes si l'on considère glohël.1ement les poou1ations des
lots témoin
et chauffé.
Mais, la réaction des pondeuses vis à vis du stress
thermique, varie avec le génotype. La réduction de poids fT!oyen est d'environ 10 ~I,
chez les individus porteurs du cène Na et de 14 r. chez l'individu norma1elT'ent
emp1ûmé. L'effet dépressif du stress hyoerthermique sur le poids [T'oyen re l'oeuf,
est réduit en présence du qène Na .
. Le cène "cou nu" (Na) paraît d'ailleurs être associé à la production
r'oeufs de poids l'loyen élevé, indépendamfT!ent du milieu d'é1evaoe.
Les ponr.euses
"cou nu" (NaNa) ont un poids d'oeuf en moyenne plus élevé que celui des pondeuses
~orma1ement emplumées en lot témoin; en lot chauffé, la différence s'accentue
, ,de c 1a. façon
évoquée
plus haut. Il existe une intéraction de l'influence
du 0ène "cou nu" et des températures ambi antes rel ati verrent fai b1es et qui se
manifeste en particulier chez l'individu hétérozygote; en lot témoin, ce rlernier
est très proche de la pondeuse norrralement emplumée. ~Aérat (sous presse) obtient
une différence significative de 0,7 grammes enfcIVeur de l'hétérozygote su des
données recueillies pendant 10 ans. En revanche, en lot chauffé, il se rapproche
du mutant homozygote.
Tous
les composants
de l'oeuf sont soumis
à une influence très
hautement significative de la température et du gène Na. L'effet du stress thermi-
que est dépress if cnnfomément à Benni on et \\~arren (1933), Sfllit.h et III i ver (1972b)
et El Jack et Blum (1978) pour le poids du jaune; a Lorenz et f1mquist (1936),
Smith et al
(1954), Gee et 21 (195 11 ), Cotteri1 et al (1962) etc ... pOlir le '!oids
d'a1bu~en, et pour le poiGS de coquille (voir chnpitre V § 3.5.3.). Contrairement
aux conclusions de Carmon et Huston (1965), la réduction des clivp.rs composants
n'est
pas proportionnelle; le jaune est ~oins réduit que les Rutres composants
., ./' ..

.... ',
f
-
conformément aux résultats de Bennion et Harren (1973) et Cotteril et al (1963).
L'influence modératrice du aène "cou nu" sur les effets du stress ther-
mique se manifeste sur l'ensemble des -'composants de l'oeuf: elle est plus impor-
·tante chez le porteur ho~ozygote et en particulier sur le poids du jaune d'oeuf.
Celui-ci ne varie pas en moyenne daffi les deux populations (lot ch~uffé et lot
térroi n) de pondeuses "cou nu" homozygotes. En lot tél1'oi n, nous ni observons pRS,
en moyenne, de différences entre génotypes pour le poids cu jaune d'oeuf; en
lot chauffé, les différences deviennnent très hautement siqnificatives. res dif-
férences
traduisent une intéraction de l'influence du oêne NR et de l'effet
des tempér~ture~ ambiantes élevées sur ce paramètre.
.
Le gène Nè a é~alement un effet général
sur la secrétion d'albumen;
la pondeuse "cou nu" proruit en moyenne par oeuf une quantité d'albumen supérieure
à celle de la pondeuse normalement emplumée, quelque soit la température ambiante.
En valeurs absolues, le poids de coquille est significRtivement plus
faible
chez l'individu normalement emplumé que chez le mutent ho~ozygote. Nous
pensons que ces différences sont liées à la r·:6.sse pl[l!"; faihle r.e jéll'ne et r'e blanc
chez nana et non à l'effet du gène "cou nu" per se. sur la coqui 11 e. Le pou~centage
de coquille varie en effet très peu entre les deux lots; respectivement 9,03 et
9,3 %.
Le rapport du poids de jaune au poids d'albumen est soumis aux différents
effets que subissent le jaune et l'albumen d'oeuf, à savoir
1°) influence de la température sur la production d'albumen plus forte que celle
sur jaune;
2°) influence du gène "cou nu" sur le poies d'albumen :,
3°) intéraction gène Na x températures d'élevage·sur la secrétion de jaune.
L'effet
n° 1 se traduit par des rapports inférieurs en lot chauffé;
l'effet n° 2 par un rapport plus élevé pour l'oeuf de pondeuse nana que pour la
pondeuse Naf'!a et l'effet n° 3 par ur ordre inverse en lot chal1f-fé Ular'!iJ ::> nani1.).
6. FFFETS DES TD1PERATURES D'ELEVAGE ET DlJ SENE "cou nu" SUR Ql!ELflUES CRITERES DE
QUALITE DE L'OEUF .
. Qualité de coquille.
Conformément à l 'ense~ble des auteurs cités rU chèp. V (~ 3.6.3.) et aux
résultats des travaux de ~/~ongin (1964), nous enregistrons un effet dépressif si-
onificatif du stress therrrique sur l'épaisseur cie coquille et le poids ce coquille
ën valeur absolue. En valeur relative au poirs de l'oeuf, le poids rie coquille
décro1t également, ·mais très légèrement (entre 0,4 et 2,6 ~). Pour expliquer ce
phénomène, outre l'alcalose respiratoire mis en évidence par t·1ongin (1964), Payne
(1966) et de P.ndrade et al (1967) proposent l'hypothèse complérrentaire suivRnte
sous stress therm.ique, la circulation sanguine .est. en grande I)a.l~tie
.'
déviée vers la périphérie de
l'organisme; il y a ure réductinn concom~itante
du fl ux sanouin vers les oroanes internes, donc aussi vers l'utérus, oC, sont
localisées les glandes coquillières. Ce processus, couplé à la réduction du taux
de calcium. dans le sang, pourrait expliquer en partie, la baisse de qualité de la
coqui 11 e d'oeuf.
Outre la réduction des qualités de coquille en atfl'osohère chêlude, nous
enregistrons COfl'~e Ito et al (197 n) et Jl.rifT'êl et (\\1 (1976), une augf'1entation du
nombre d'oeufs à coquille anormale dans certains génotypes en lot chauffé. Le
pourcentac.e d'individus êlyant pondu au moins un oeuf [T'Ou (Table"lu '-XI
)
augmente légèrement (environ 9 %, non significatif) du lot té~oin au lot ChèUffé
... / ...

- 108 -
chez les pondeuses norm2.1errent empluJTIées. Chez les pondeuses ~!ann, l'augmentation
est plus faible (2 % ). Cans la population des mutants homozygntes, au contraire,
ce pourcentage récroit significativement de 44 ~ en lot témoin à 22 %en lot
ch?uffé.
Tl'B LEP.U
LXI
POURCENTpGE DE POULES AYANT PONDU ,ll,ll ~101 NS UN OEUF ~10li.
Na~~a
Nana
nana
Di fférences entl
génotypes intra-
lot
LOT TE~~OIN
44,4
18,4
19,4
P
L- 0,05
LOT CHAUFFE
21 ,6
2O,5
28,1
N.S.
Différences entre lots
intragénotype
P ...e::.. 0 ,05
N.S.
N.S.
Nos observations relatives aux oeufs cassés mettent en évidence des va-
riations à peu près serP.blables aux précédentes: du lot témoin au lot chauffé, le
pourcentaqe d'oeufs cassés passe de 14,5 à 15,4 0;, chez l'hon-,ozygote récessif, et
de 11, 7 à 14,6 % chez l 1 hétérozygote. Chez le JTlutant hOJTIozygote "cou nu", au
contraire, il baisse de 23,4 à 12,9 %. Ces
résultats, en particulier chez l'in-
dividu normalement emplumé, lêl.issent suggérer un dysfonctionnement du système
reproducteur sous l'effet du stress thermique (hypothèse précédem~ent éJTIise par
Prima et al , 1976).
Le mutant homozygote et dans une moinrire mesure l 'hétérozy-
gote, souffrent moins des effets du stress hyperthermique en lot chauffé.
qualité de l'albumen.
Il apparait des différences hautement significatives pour la hauteur
d'albumen entre les individus porteurs du gène "cou nu" et l'individu normaler.'ent
emplumé. Ce dernier a une hauteur d'albumen plus élevée dans les deux lots. Le
qène Na semble ainsi
causer
'la production d'al~umen relativement plus fluide;
l'on peut rapprocher cette plus grande proportion de phase liquide à la plus
grande masse d'albumen et conclure que l'influence du gène "cou nu" sur l'albumen
serait liée à une plus grande secrétion d'eau lors de la formation de celui-ci.
Ce phénomène expliquerait aussi, partiellement, la perte de poids d'oeuf légèrement
plus élevée (non significatif) enregistrée sur le mutant NaNa pilr rap~ort à n2na
dans les deux lots.
Au sens oC! nous l'avons définie (ch2p.VI § 3.6.3.) l'albumen serrble
de moins bonne qualité chez l'individu porteur de Na.
Les deux critères de qualité d'albumen, hauteur et perte de poids en
valeur absolue, sont réduits chez les pondeuses cu lot chauffé (significativeJTIent
pour le second) ; ce fait pourrait être une siJTIpl e conséquence de l'influence des
températures ambiantes sur le poids d'alblllT'en. En effet, si l'on considère le
rapport de la perte de poids d'oeuf sur le poids d'oeuf ou sur le Doids d'albumen,
il ne varie pratiquer'ent pas entre lots.
. .. ; ...

- 109 -
7. TEMPERATURE AMBIANTE, GENOTYPE AU LOCUS ~a ET UTILISPTION DE L'fLI~ENT.
La consopmation alimentaire moyenne est sionificative~ent plus faible
en lot chauffé pour tous l es ~énotypes. Nous retrouvàns donc, coP'me Huston
et al
(1957), Payne (1965, 1966), Smith et nlivier (1972), Petersen et Horst
(1978) et El Jack et de Reviers (1979), le fait que la consommat:ion alimentaire
subit un effet très hautement dépressif sous stress hyperthermique. La réduction
moyenne d'inçestion alimentaire dans chaque 9énotype est de 14,7 %, 12,2 r: et
15,0 % respectivement chez NaNa, Nana et nana.
Les critères d'efficacité alimentaire (consommation corrinée) subissent
également une influence très hautement significative des tempér~tures ambiantes.
L'efficacité alimentaire s'améliore très nettement en lot chauffé, conforl'lément
aux résultats de Payne (1966), Kubota et ~'~ori[11oto (1971), de Andrade et al (1976 ;
1977), El Jack etBlum (1978), El Jack et de Reviers (1979) et contrairement à
Ahmad et al (1934). Cependant, si l'on considère le simple rêlpport de la quantité
d'ingéré alimentaire (0) sur la quantité d'oeufs produits (E), l'efficacité ali-
mentaire se détériore ~n lot chauffé chez Nana et nana: en fait, ce critère ne
tient pas compte du gain de poids notable de ces individus et parait, rle ce fait,
non adapté dans le cas présent. {e critère d'effic~cité alimentaire ainsi défini
n'est valable que chez la poule ayant atteint S0n poids adulte.
Les différences enregistrées entre génotypes pour la consommation
ali~entaire sont très hautement significatives. En lot témoin le mutant (NaNa)
consomn;e plus d'aliment et son efficacité alimentaire est netter.lent moins
bonne que celle de l'individu normalement emolumè. En lot chauffé le l'lutant
(NaNa) a également une consommation alimentaire plus importante mais l'effica-
cité alimentaire est à peu près équivalente oour les deux homozygotes. La
pondeuse hétérozygote est intermédiaire pour ces ceux critères.
Pour la consommation alimentaire brute, la différence atteint environ
9 % entre les deux homozygotes dans les deux lots. Entre l'hétérozygote et l'indi-
vidu sauvage, elle est de 2,3 % (non significatif) en lot témoin et 5,4 %en lot
chauffé. Pour la consommation corrigée (variable R), NaNa
a une surcon~mmation
apparente de près de 22 grammes (soit 16 %) par individu et par jour par r~pport
à
nana en lot témoin; corrigée uniquement pour P et E, la surcorsommation
relative atteint 23 grammes par poule et par iour (soit 16,5 %). Ces chiffres sont
considérablement réduits en lot chauffé; les surconsommations 0PP0rentes entre
~JaNa et nana tombent à 2,6 graJr.mes et 3,8 grafTlmes par poul es et par j our en moyenne
Elles ne sont plus significatives. Entre Nana et nana, les chiffres respectifs sont
6,3 et 7,5 en lot téJr.oin et en lot chauffé 1,7 et 2,2 gramJr.es (non significatifs)
par poule et par jour.
Ces variations de la surconsommation apparente peuvent être liées à
l 'homéothermie en rapport avec la barrière thermiquement isolante du plum~Qe :
disposant d'une mauvaise couverture de plumage, le mutant consomme 16 % de plus
que l' i ndi vi du sauvaC1e, à poi ds, var; ati on de poi os et producti on égaux, afi n
de maintenir sa température corporelle, ceci en lot témoin. Ca~me Bordas (1973),
nous n'observons pas d'influence de cette surconsommation alimentaire sur la
variation de ooids. Ce résultat concorde avec l'observiltion de. Touchburn et
BLum (1972) qui notent que dans un local insuffisélfTlPlent chëluffé, le poussin "cou
nu" a une dépense énerç'ètique accrue; ce processus reste donc vé\\lable chez le
poule aculte. En lot chauffé, le ~utant se trouve rans un milieu favorable au
plan de l 'homéotherœie ; il peut réduire sa surconsofTlm~tinn. En revanche, la
pondeuse normalement emplumée, en lot chauffé, est en situation d'hyperthermie
chronique; elle doit ingérer moins ~'aliment afin de réduire sa charge énerçétinue
et maintenir sa te~pérature corporelle à un niveau convenable. L'hétérozygote est
inteméd;aire ; en lot témoin, il est ~oins défavorisé Clue l'hofT'ozyqote dominant;
en lot chauffé, il l'est, fT'oins que l'hofT'oZY90te récessif. Ln réc!uction de l'ingéré
en lot chauffé est relativement plus faible (12 r) Clue celle des deux homozygotes .
. . .f ...

- 110
8. EFFETS DES TEr1PERf.lTURES .A~.1B·IANTES ET DU GENE "cou nu" SUR DEUX TEr·"PERATlIRES
CORPORELLES.
La température rectale et la température prise au niveau de la patte
sont soumises à l'influence des températures d'éleva~e. Elles sont si0nificative~
ment plus élevées en lot chauffé pour toutes les pondeuses en moyenne.
Entre génotypes, les températures diffèrent sianificativement. Dans les
deux lots, la température rectale du mutant es t i nféri eure à ce 11 e de l 1f)Orlozy-
gote récessif (nano). La température de la patte suit les mê~es tendances qu~ la
température rectale, mais, en lot chauf~é, elle est soumise à une forte influence
de le température du l(Kal ( > 31)°); ce fait explique la Iforiation relativement
importante entre lot té~oin et lot chauff2 et la quosi nbsencp. de vari0tion entre
génotype dans ce dernier lot. Le résultnt obtenu en lot Ch2Uff é sur ln température
rectale est conforme à celui obtenu sur jeunes coquelets élevés en lot chauffé,
et V;1,. dans le sens d'.une meilleure tolérnnce à la chRleur liée élU gène "cou nu".
Nous constatons aussi, de même que Chima (1975), Petersen et al(1976) et
Petersen et Horst (1978), que la température rectale est un critère physiologique
peu efficace d'~cclimatement chez la poule.
9. GENE "cou nu", TE~lPERf.l.TURES ,Ll,MBIArHES ET LEUR EFFET SUR 0UEU")UES PflRP.lv1E:TRES
~~ORPHOLOGI QUES.
La ,longueur et le diamètre du tarse sont soumis à lin effet très hê'utement
significatif des températures d'élevane. En lot chauffé, ces mesures sont sUDé-
rieures à celles du lot témoin. Avec ia réduction du poids vif observée en lot
chauffé, on s'attendrait plutôt à une réduction de la taille du tê'rse ; nous
obtenons le résultat inverse. Les variations sont toutefois faibles, 15, 26 et
10 centi èmes de mm respecti vet:lent pour 1'1 aNa , ~:ana et nana. Le bnrbi 11 on, "lutre
organe non emplumé, ne varie pas sionificativerrent de longueur sous l'influence
des températures. L'on remarquera tout de même une faible augrrentation chez
Nal~a et nana.
Si l'on se réfère au rôle rel ativement important des organes non empl umés
dans les processus de la thermoréaulation, (Chap. l § 5.2.2., Deiçhton et Hut-
chinson, 1940 ; Lamoreaux, 1943 ; Van Kampen, 1971), cette variation positive de
la taille du tarse (sic;nifiCotive) et du barbillon (non signifiC'\\tive) en lot
chauffé, est, T"'al~ré 12; réduction trèS nette de poics corporel, bénéfique pour
les pondeuses.
Le diamètre du tarse ne varie pas significativement entre génotypes;
en revanche, nous observons pour la longueur du tarse, une valeur significative-
ment plus grande chez nana que chez NaNa dans les deux lots, malgré la différence
significative de poids corporel à l'avantage du second en lot ch{luffé. Ces résul-
tats sont contraires a ceux obtenus sur coquelets agès de ln sefT'oines et élevés
en lot chauffé (Chap. IV § 3.1.). t·;ais pour la longueur ete bê1rbi1l0n, les
résultats vont dans le même sens que ceux obtenus sur coquelets (Chap.IV § 3.1.).
Les poules ;laNa ont des barbillons significativement plus grands que ceux etes
femelles ~Iana et nana en lot chouffé, respectivement de 3,5 et 5,5 mm, soit 8 et
12,6 % ; en l ot té~oi n, les deux ~énotypes i'JaNa et ;·!ana. ont des longueurs ce bar-
billons significativement plus grandes - de 6 mm (soit environ 14 r) pour NaNa et
4,3 mm (soit environ 10 %) pour Nana - que celle de nana.
Il apparaît d'après nos résultats, que les variations entre génotypes
puissent. étre associées à un effet du gène "cou nu" sur la croissance du bCl.rbillcn.
Cet effet constituerait, en plus rte l'effet sur le plumage, un élérrent favorable
en ambiance chaude.
10. TEr-~PERf.lTURES M"lSl J1,rHES , GENE "cou nu" et HU1JlTOCRITE.
iJous observons dans t0US les cénotypes et en rroyenne, une di rri mlti nn

- Pl -
du taux d'hématocrite en ambiance chaude conf0rmé~ent aux conclusions de Zi~­
merman et al (1972 ; 1973) et de
de (.Indrade et al (1976 ; 1977). ~'ais il se
n'ani feste une i ni:éracti C'n de l' -j nfl uence du Qène "cou nu" et des températures
élevées qui se traduit Dar une réduction des-effets de ces dernières sur les
individus porteurs de c~ gène. Les différences de taux d'hé~atocrite, non siqni-
ficatives entre génotypes en lot témoin, deviennnent haute~ent significAtives
en lot chauffé, entre les deux mutants et l 'howozygote récessif. Les baisses
de taux d'hématocrites entre lot té~oin et lot ch~u~fé sont de 3,2 et 1,9 r chez
NaNa et Nana respectivement et 9,8 % chez nana. La baisse d'hématocrite serait
liée, en partie, à l'au9mentation du volume plasmatique (\\1. chap. \\' § 4.4., de
Anclrade et al, 1976 ; 1977).
11. EFFETS DU GEf'Œ "cou nu" SUR LA cor'JSm\\~r';inlmJ D'U.U ET U. C8~~P0SITIm·i DES
DEJECTIONS EN AMBIANCE CHPUDE.
En valeurs absolues, les différences ne sont pas significatives entre
génotypes pour l'eau consommée par j our et pour l a quantité d'eau dans les
déjections. Cependant, si l'on considère les deux homozygotes, l'on s'aperçoit
que nana, en moyenne, consomme 8 %en plus d'eau mais rejette 19 r en moins
d'eau dans les déjections que NaNa. L'hypothèse de la rétention d'eau chez
Ilana pour les besoins de la digestion ne peut être retenue, puisque NaNi'l consomme
plus d'aliment que ni'lna. L'autre hypothèse est l'évaporation de cette eau pour
les besoins de la régulation therrr.ique ; elle paraît vra.isemblable si l'on tient
compte de nos résultats précédents qui mettent en évidence une moins bonne adap-
tation de l'individu sauvaoe au milieu chaud et du rôle de l'évaporation chez
les poules en stress thermique. L'hétérozygote reste intermédiaire.
La quantité de matières sèches dans les déjections, significative~ent
plus 0rande en
valeur absolue chez NaNa, est liée à sa plus grande consommation
alimentaire. En valeur relative au poids total des déjections, nous n'0btenons
pas cle différence entre 2énotypes.
Relativement au poids corporel et à la quantité q00tidienne d'aliment
ingéré, en raison des valeurs significativement plus faibles observées chez
nana sur ces deux dernières variables, la consofT'mation d'eau est plus grande
pour ce génotype que chez les deux individus mutants. Cette surcorsommation
apparente d'eau est vraisemblablement liée aux échançes thermiqlles chez l'-indi-
vidu normalement emplumé.
12. GENE "cou nu" fT GR/USSE ,L\\BDm~INHE E~l Jl~1Blf\\JICE CHJ-I.UnE.
La quantité de craisse située dans la cavité abdo~inale autour du
tractus digestif diffère ~envaleur absolue et en valeur relative) significati-
vement entre g6notypes ; lorsqu'elle est rapportée au poids vif, NaNa et Nana
ont une quantité de graisse supérieure à celle de nana, 5,2 ; 5,0' et 3,5 %
respectivement.
Nos résultats concordent avec ceux de Touchburn et Blum (1972)
et Bordas et al (1978). Con:me les premiers auteurs, nous pouvons conclure que
l a présence du qène "cou nu" détermi ne une i'luofTIentati on de la li pogénèse.
13. INFLU'::NCE DU GE~!E "cnu nu" SUR LE POIDS DES ·SURRnJ/\\LES ET DES THYPnIDES EN
MIS IJ'I'KE CH ,c.UDE.
Nos résultats sur la taille nes tnyroïdes concordent avec ceux obtenus
par Bordas et al
(1978) sur coquelets en lot chauffé; par rapport au poids
corporel, le mutant "cou nu" a un poids de thyroïdes supérieur à celui
ce
l'individu sauvaoe. En valeur brute, l'écart de poids des thyroïdes est voisin
de 24 %. L'hétérozy~ote est intermédiaire. Dans la ~esure 00 cette différence
... ; ...

- 112 -
reflète aussi une différence d'activité des thyroldes, elle permettrait aux
poussins porteurs du gène "cou nu" de compenser en partie leur mauvaise isolation
thermique par une thermooênèse plus importante; Freeman (1971) inrique en ef~et
que les glandes thyroïdes joueraient un rôle important dans ln thermooénèse chez
les poussins nouvellement éclos.
-
Pour les surrénales, nos résultats nettent en évidence un poids plus
faible en valeur absolue et en valeur relative au poids corporel chez les deux
génotypes mutants.
14. Cm'PA~AISON DE QUELQUES COr\\RELATTONS PHE~IOTYPI0UES EN FOi'lCTTON DU LOT OU DU
GE~JOTYPE .
Nous obtenons dans les populations NaN8 et nana du lot té~oin, de méme
que dans la population NaNa du lot chauffé, une corrélation haute~ent significa-
tive et positive entre la conso~mation alimentaire et la variation de poids
corporel. Cette liaison est couramment observêe chez la poule domestique; au
contraire, chez les individus nana du lot chauffé, n'apparaît aucune liaison entre
consommation alimentaire et variation de poids vif.
Entre la consommation d'eau et la variation de poids, le coefficient
est significatif dans les populations NaNa et nana du lot chauffé. Chez NaNa,
la corrélation est positive: les individus à plus forte variation de poids, donc
à plus forte ingestion d'aliment (corrélation précédente) consomment beaucoup
plus d'eau. En revanche, dans la population nana, la corrélation est négative:
l'on enregistre sur les individus à plus forte consowmation d'eau, la croissance
la plus faible. Lion sait que chez la poule, en condition de stress thermique,
la consommation dleau est accrue et la croissance ralentie. Cette hyptohèse peut
être évoquée pour les individus nana du lot chauffé. Dans cette méme population,
nous observons d'autres corrélations caractéristiques elles aussi du !stress
hypertherrriql'e chez l a poule dOfT'estique :
'
- la corrélation très fortement positive entre la variation cie poids et l'héma-
tocrite ; l'on sait que l'hématocrite est réduit chez la volaille thermiquement
stressée ;
- la corrélation très significative et négative entre température rectale et héma-
tocrite ; on peut penser que les pondeuses qui ont les températures rectales les
plus élevées, souffrent plus de la chaleur et que, par conséquent, leur hémato-
crite est en moyenne le plus bas;
- la corrélation significative et négative entre la tewpérature rectale et le
poids de coquille;
- la cerré l ati on très pas iti ve entre l' hérratocrite et le poi ds du jaune d'oeuf.
Dans la popul ati on NaNa du lot chauffé, nOLIs n' enrecJi strons pas de
corrélation entre ces mémes variables.
Ces observations vont dans le même sens que nos résultats obtenus sur
les performances de croissance et de ponte et paraissent en accord avec l'hypo-
thèse selon laquelle les individus ~laNa jouissent d'une aptitude d'adaptation
au stress hyperthermique supérieure à celle des individus normalement errplumés.
L'on remarquera dans la population des mutants homozyqotes du lot
témoin, la corrélation très hautewent négi1ti lle entre le poids de coquille et la
température rectale et aussi, vraisemblablement par conséquence, la corrélation
positive entre cette dernière et le pourcentage d'oeufs cassés. Eaton et al (1971)
et B amford et Jones (1974) (cités par Fedc:e, 1976) ont mis en évidence que le
... / ...

- 113 -
contact d'air froid au niveau du système respirat0ire superleur (trachêe et
larynx) rêduit la respiration. Il y a de ce fait, récuction de la conso~mation
d'oxY~êne ; ce phênomène peut entra1ner d'une part une b~isse du mêtabolis~e
donc la réduction ce la tempêrature interne, et, d'autre part, une hypercapnie
qui, selon les travaux de r\\10ngin (1964), conduit à une amélioration de li'! coquille.
Ce processus, probablement plus sensible chez les individus "cou nu", se tra-
duirait, dans une certaine mesure, par les fortes corrêlations mentionnées plus
haut.
L'on notera éqale~ent la corrélation hautement siQnificative entre le
poids d'albumen et la perte de poids de l'oeuf de pondeuses NaNa dans les deux
lots. Cette liaison positive semble s'accorder avec l'hypothèse selon laquelle
la quantité plus importante d'albumen chez la pr)ndeuse liCOU nu", est: en partie
liée à une plus grande secrêtion d'eau lors de l'albumin0génèse.
15. ANALYSE EN MULTIVARIATE.
Les distances entre populations sont très haute~ent significatives en lot
témoin, tandis qu'en lot chauffé, les écarts sont faibles, mettant ainsi en évi-
dence des di fférences ce sens i bi lité entre génotypes plus grandes en candi ti on
de températures froides fluctuantes (tableau XXXVIII). ~ous observons également,
dans les limites de nos conditions expérimentales (tableaux XXXVIII et XXXIX),
que les mutants Na~la iT'ëmifestent une sensibilité légèrerY'ent plus grande que les
individus normalement emplumés aux températures ambiantes.
Les deux premiers axes de projection représentent, a eux seuls, 99,6 %
de la variance totale. Nous ne retiendrons que ces axes (figure 15).
Sur le premier axe, les abcisses des points moyens des populations du
lot témoin sont toutes positives; celles du lot chauffé négatives. De plus, lion
remarquera, comme pour le 02 de Mahalanobis, que l'écart entre les deux popula-
tions Nar~a sur cet axe, est plus important que celui des deux populations d'indi-
vidus sauvages. Il semble ainsi que le premier axe représente le stress thermique
le demi axe positif correspondrait au stress
hypothermique ~ le de!11i axe néga-
tif au stress hyperthermique. Plus un poids moyen est éloigné de l'origine de
l'axe, plus important est le stress subi par la pODulation considérée. Au contraire
plus le point moyen est proche de l'origine, moins important est le stress ther-
miq ue.
Les individus normalement emplumés ne subissent pratiquement pas de
stress hypothermique (populationII~. En revanche, ils souffrent le plus du stress
hyperthermique (population VI).
Les mutants NaNa (population 1) sont sous stress hypnthermique relati-
vement important, tandis qu'en lot chauffé (population IV) ils sont les moins
stressés. L'on re~arque toutefois que les ~utants subissent: un stress hyperther-
mique notahle. Ce fait expliquerait l'écart important entre les deux populations
de mutants, mis en
évidence par la distance de Mahalanobis.
Les individus hétérozygotes sont intermédiaires entre les 2 h0~ozygotes
quant à leurs réactions vis à vis du stress hypotherP'ique (population II) ou
hyperthermique (population V) ; ce fait se reflète sur les distances généralisées
entre le point moyen des hétérozygctes et celui des hOfi.ozygotes, dans l'un ou
l'autre lot, et expliquerait la distance relativement faible entre les populations
d'individus hétérozY90tes des deux lots.
. . .f ...

fiXE 2
21,2 %
3
?
1.
III
,
1
1
1
-3
- 2
IV
.J___
II
1
llXE 1
,
- - - - - - - - - -
1
1
2
3
1
4
78,3 %
1
V
1
1
1
.- -
- - - - - - - - 0
VI
l
- 1
FIGURE 15. PROJECTIn~ SUR LES DEUX PRE~IERS AXES CA~n~InUES.
Les numéros en chiffres ro~ains correspondent aux populations mentionnées
au tableau LX.

- 114
Le second axe correspond à 1'intéraction génotype-température ambiènte.
Sur cet axe en effet, les ordonnées positives sont relatives aux populations qui
subissent un stress thermique relativement faible (population III, II et IV),
tandis que les populations l et VI, qui ont les ordonnées les plus négatives,
sont sous stress thermique prononcé.
Les résultats observés sur les divers paramètres discutés précédemment,
concordent avec nos hypothèses sur la signification des axes; elles confir~ent
que les individus porteurs du gène "cou nu" et plus particulièrement les mutants
~aNa, sont les moins sensibles au stress hyperthermique.
Dans notre étude, le facteur température ambiante représente 73,3 %
de la vari2nce observée et l'intéraction génotype-environnement 21,2 %. Ces
valeurs sont supérieures à celles rapportées par Kuli~ov et Slyusar (1975),63
et 14,3 % respectivement.
. .. / ...

- 115 .
CONCLUSION
==========
L'élevage en milieu chaud se traduit par la réduction de la consommation
alimentaire et de le vitesse de croissance, et par une diminution sensible des
performances de ponte lorsque le stress thermique est ~aintenu ass~z longtemps
après l'entrée en ponte.
Les observations réalisées sur coquelets jusqu'à 10 semaines en ambiance
chauffée, et sur poules jusqu'à l'âge adulte en ambiance chau~e et en aœbiance
normale, montrent que le gène "cou nu' détermine une bonne adaptation à la chaleur
pour la croissance. En raison de la quantité réduite du plumage, il faut ajouter
à l 1 avantage du gène Na, une certai ne faci lité de plumage et un rendement en
carcasse légèrement plus élevé
qui améliore quelque peu l'efficacité él.liw.en-
taire.
En présence d'un stress thermique de longue durée, la persistance de
la ponte est meilleure chez la poule "cou nu" et elle pond des oeufs de plus
grande tai lle.
De ces points de vue, l'utilisation d'ànimaux "cou nu" peut constituer
une alternative bénéfique pour l'élevage de la poule domestique en régions chaudes
par rapport aux individus normelement e~plumés.
Les individus hétérozygotes
ont, en n~oyenne, ces caractéristiques
intermédiaires pour la plupart des paramètres étudiés; en lot témoin, ils sont
moins gênés par les faibles températures par rapport à l' homozygote "COll nu". En
ambiance cha.ude, ils souffrent moins du stress hyperthermique que l'individu nor-
malement emplumé.
L'hypothèse la plus évidente pour expliquer nos observations semble
être liée
à l'effet du gène ~Ia sur le [JluIT'oge, les animaux plus ou moins déplUl"t-.:s
établissant leur équilibre énergétique à un niveau métabolique plus ~levé que
celui des individus normalement emplumés en ambiance chaude, parce que les pertes
caloriques sont moins bien réalisées chez ces derniers; l'influence positive
du
gène Na sur la taille des barbillons jouerait dans le même sens. Cette hypo-
thèse est conforme à la théorie thermostatique de Brobeck (J.9~8).
Nos observations ne permettent qu'une constatation indirecte de l'effet
du gène "cou nu" sur le métabolisme énergétique de la poule donestique ; une
étude calorimétrique directe permettrait de préciser les lipites de températures
ccnvenab l es pour l'effi caci té de producti on des i ndi vi dus porteurs du gène "cou
nu" .
La meilleure connaissance des besoins d'entretien et de production des
individus "cou nu" perlT!ettra de mieux ajuster la formulation et la clistribution
de l'aliment aux dépenses de l'animal, et évitera des gaspillages éventuels. ELle
conduira, lorsque les normes optimales d'élevage (densité notam~ent) seront fixées
à déterminer les conditions et les limites d'utilisation avantageus'e du gène
Na en aviculture tropicale.
Le gène "cou nu" prr.sente des parti cul ari tés très i ntéressë\\ntes pour
son utilisation en élevage type industriel. C'est un gène dorriÏnant sii'":ple qui
peut donc être fixé facilement dans une population de reproducteurs, une lignr.e
d'individus homozygotes convenablement sélectionn~e pouvant alors servir en
o'oiser.:ent terminal pour la production de poussins hétérozygotes au locus ~ja et
destinés à l'engraissement en pays chauds. Si les locaux d'élevage sont bien isolé:
... ; ...

- 115
la lignée oarentale "cou nu" peut être entretenue cans des conditions éconor:1iques
satisfaisantes par des firmes avicoles européennes. Dans la ~esure où les
considérations financières le permettent, les deux lignées terminales du croise-
ment industriel, peuvent être porteuses du g~ne Na. Lorsque les souches parentales
sont élevées sur place, en régions chaudes, l'utilisation du gène liCOU nu'" outre
la production de poussins mieux adaptés à la chaleur, permettrait de réduire
les dépenses de climatisation des locaux d'entretien des géniteurs.

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ANNEXE
·1"__
1
RAPPEL THEORIQUE OU MODELE D'ANALYSE ~E VARIANCE.
Analyse à 2 facteurs.
On considère une expérimentation à 2 facteurs A et B, complètement
randomisée, avec r niveaux de A et s niveaux de B et n individus.
Ap~e12ns Xijk, la valeur observée du kième individu, du iième niveau
de A et du j em
niveau de B.
i
1, 2, 3, " . " " , r
j
1, 2, . " . " . " " , s
k
1, 2, " . " .... , n
On suppose que les Xijksont "indépendantes et normales, de moyenne
et de variance égale à
Sous certaines conditions, Xijk est une variable aléatoire qui peut
s'écrire
Xijk ~)l + t{i
+ pj
+ ( c<p Lic! + Eijk
où les c{ i,
~ j, (0< f' )ii et Eijk sont des v.a. supposées indépendantes, normales
centrées:
1
l
(J
~t)~Ct
1
..
~-,~
"-,
-!
.,~?-
est appelé effet additif'-rnoyen du niveau i
~ j
effet additif moyen du niveau j
(O<f).iJo effet moyen d'interaction du couple (i, j)
Lorsque soit A soit B sont aléatoires, l'effet moyen c>(i
ou
(:j
correspondant est considéré comme tiré au hasard d'une population infinie; l'effet
moyen d'interaction est dit aléatoire dans ce cas.
Les Eijk sont appelées résiduelles.
Sur ce modèle nous testons :
1°) l'absence d'interaction, c'est-à-dire Vi
et Yj ( o<t> ).A.J
= a
contre l'hypothèse contraire il existe au moins un couple (i, j) tel que
( C<(!J L,Cr}
f a (non absence d'interaction) ;
2°) l'égalité des niveaux du facteur A (ou B) (équivalent à l'hypothèse d'effets
moyens tous nuls) contre l 'hypothèse opposée (effets ~oyens non tous nuls).
'if i
c< i
=
0
contre
J! i'
t1
0( i'
f
a
ou
V j
~j
=
a 'contre -a!
j'
t1
~jl f 0

Analyse à 3 facteurs .---- . --- -----;' . _..
L'étude du modèle e~t basée sur les mêmes principes. On aboutit à la
variable aléatoire
1
Xijkl = · t f
moyenne
+ ~i + ~j + tk
effets moyens c1es facteurs
+(o<.~)ij + (o<E..) ik + (~t ) jk
interactions du premier degré
+ (0( ~é
) ijk
interactions du second degré
+ Eijkl
résiduelle
avec les mêmes hypothèses d1indépendance et de normalité que précédemment.
On ~pplique à ces ~ifférents paramètres les tests ~e nullité décrits
précédernrrent.