FACULTE DE !>EDECINE
TIIESE
PRESENTEE A L'ECOLE DES GRADUES
DE L'UNIVERSITE LAVAL
POUR
L'OBTENTION
DU GRADE DE PHI LOSOPHIAE OOcrOR (PH. D.)
(MEDECINE EXPERIM3NTALE)
Il:,.''
PAR
MESSANVI F. GBEASSOR
MAITRE ES SCIENCES
UtEDECINE EXPERII-1ENTALE)
DE L' UNIVERSITE LAVAL
!~~~~'!:~Q~_~~_~~~'!:6~~~~~_~'!:_~é_~_'!:!..!~Q~Q~_62
DANS L'HYPEIITENSION ARTERIELLE ESSENTIELLE
------------------------------------------
NOVEMBRE 1982

i i
" ... la nature n'a pas de limite car
chaque l imi te es t un nouveau conmencerrent."
Ralph Waldo Emerson

iii
A Arneyo
et
Sidémého
A ma mère, mes frères et soeurs.

iv
Aux docteurs John H. Grose et Marcel Lebel
.:..".
Directeurs de thèse
Ce travail n'aurait pu voir le jour
sans leur aide constante et leur soutien.
Qu'ils reçoivent ici le témoignage de ma
profonde reconnaissance.

v
Qu'il me soit permis d'exprimer ici à l'intention de tout le
personnel du Centre de recherche de l'Hôtel-Dieu de Québec, ma vive re-
connaissance pour l'agréable séjour que j'ai passé parmi eux. Je remer-
cie tout particulièrement M:msieur Claude Villenewe et Hadame Danielle
Lizotte du Laboratoire de néphrologie-hypertension, pour leur assistance
technique et leur amitié, et les secrétaires du centre, Mmes Chantal Bé-
dard et Elisabeth Pelletier pour les nombreux services rendus. Je remèi~
cie également le Groupe d'oncologie moléculaire pour toutes les facilités
de travail qu'ils m'ont offert dans leur laboratoire. Mes remerciements
vont aussi au Dr Michel Pagé qui nous a assurés de sa collaboration au
cours de nos études préliminaires sur l'identification du facteur séri-
que actif. Je n'oublie pas non plus l'équipe de photographie médicale de
l'hôpital pour leur excellent travail et lelIT diligence.
Le soutien et le cadre scientifique offerts par le Service de
néphrologie de l'hôpital sont vivement appréciés.
Le financement de ce travail a été assuré en partie par la Fon-
dation du Québec des Maladies du Coeur et la Fondation du Québec des Ma-
ladies du Rein.

vi
TABLE DES MATIERES
Page
Avant-propos (remerciements)
v
Table des matières
vi
Liste des tableaux
xi
Liste des figures ...............................•.................. ~Jii
Liste des abréviations
xvii
Résumé.............................................................
xix
INTRODUCTION ...........................................••..........
1
CHAPITRE l : REVUE DE LA LITTERATURE .•....
.•......•........
4
1. Historique ..........................................•.....•...
S
II. Biosynthèse des prostaglandines ..................•............
7
1. Formation des endoperoxydes ....................•...........
7
2. Métabolisme des endoperoxydes
10
3. Catabolisme des prostanoïdes
12
a) Les prostaglandines classiques
,.
12
b) La prostacyc1ine ......................................•.
14
c) La thromboxane A2 ...................................•...
14
III. Inhibition de la synthèse des prostaglandines
lS
IV. Rôle possible des protaglandines dans le contrôle
de la pression sanguine
17
1. Effets sur le muscle lisse vasculaire
.........•......
19
2. Effet
sur le myocarde
22
3. Effet
sur le Système nerveux
23
4. Interactions avec des hormones vasoactives
24
a) Système rénine~giotensine
24

vii
Page
b) Les catécholamines
.
27
c) Interactions avec le système kallikréine~kinine
.
28
5. Effet rénal
.
29
a) Hémodynamique rénal e
.
29
b) Diurèse et natriurèse
.
31
6. Synthèse des PGs dans l'hypertension artérielle
.
33
7. Interactions entre la PGI 2 et la TXA2
.
34
V. Régulation endogène de la synthèse des prostaglandines
.
37
VI. Les drogues antihypertensives et les prostaglandines
.
40
1. Les diurétiques
.
40
2. Les sympathicolytiques périphériques
.
43
3. Les sympathicolytiques centraux
.
47
4. Les ~ibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine
49
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
.
53
1. Produits chimiques
.
54
1. Sources d'approvisionnement
. '54
2. Préparation des solutions
.
55
II. Sélection des sujets pour l'étude
..
55
III. Systèmes de synthèse des prostaglandines in vitro
.
57
1. Préparation des enzymes microsomiales ...........•..........
57
a) Vésicules séminales bovines ......•....................•.
57
b) Vésicules séminales de mouton
.
59
c) Plaquettes humaines ...................................•.
59
2. Protocole d'incubation ........................•.•..........
60
3. Extraction des prostaglandines et chromatographie
sur couche mince ...........................•...............
62
4. Quantification des prostano~des .................••.•.......
62
5. Recouvrement ..............•...............•....••.•.....•..
66
6. Calcul du taux de conversion
.
66
IV. Liaison entre les protéines sériques et le précurseur .....•...
66
V. Colonne d'Affi-Gel Blue
.
67
1. Procédure ..........................•.......................
67
2. Dosage de l'albumine par électro~immunodiffusion
.
68
VI. Fractionnement du plasma par chromatographie liquide
à haute performance OHPLC)
.
69
1. Appareil
.
69
2. Colonnes
.
69
a) Colonne G2000 SW
.
69
b) Colonne C18 .....................................•.......
69
c) Synchropak AX300
.
70
3. Solvants
.
70

viii
Page
4. Filtration sur gel
70
5. Séparation en phase inversée
711
6. Chromatographie à échange d'anion
72
VII. Incubation des peptidases avec le produit sérique
actif après la colonne C18 ••••••••••••.•••••••••••••••••••••••
72
VIII. Electrophorèse sur gel de polyacrylamide
73
1. Préparation des ingrédients
73
2. Préparation du gel de "séparation"
74
3. Préparation du gel de "tamisage"
'.
74
4. Préparation de l'échantillon
74
5. Standards
75
6. Migration
75
7. ColorSition des gels
75
a) Méthode de Wray et al
76
b) Méthode au bleu de Coomassie
76
c) Coloration des polysaccharides
77
IX. Détermination des sucres par ooe méthode colorimétrique
J7
X. Purification des extraits urinaires pour l'essai
radioimmooologique de la 6KF10 et de la TXB2
78
XI. Statistiques
82
CHAPITRE III : DOSAGE DE LA 6KF10 ET TXB2 URINAIRES
.
84
1. llisage de la 6KF10 urinaire
..
85
2. llisage de la TXB2 urinaire
.
85
3. Rapport TXB2 : 6KF10
.
89
4. Corrélations entre les 6KF10 et TXB2 urinaires
e~ d' aut:res paramètres
.
89
5. Dlscusslon
.
89
CHAPITRE IV
E11JDE mMPARATIVE DES EFFETS DU PLASM\\ PROVENANT
DE SUJETS NORM)'fENDUS ET DE PATIE'JTS HYPER~US
ET DE CERTAINS FACTEURS PLASMATIQUES SUR LA SYN~
THESE DES PROSTANOIDES IN VITRO
.
94
A. Introduction
.
95
B. Etudes préliminaires
.
96
1. Effets du serum entier
.
96
1. Activité enzymatique des microsomes de
vésicules séminales bovines QMVSB)
.
96
2. Effet du serum humain entier dans le
système de MVSB
.
96
3. Effet du serum humain entier dialysé
. 101

ix
Page
II.
Recherche des facteurs responsables de l'inhibition
101
1. Serum entier débarassé d'albumine (SHN-alb)
101
2. Action de l'albumine humaine purifiée
104
3. Liaison du précurseur
104
4. Synthèse de la PGEz en présence de taux
variables d'AA
104
III.
Microsomes de vésicules séminales de mouton (MVSM)
et de plaquettes humaines (MPH)
106
1. Caractérisation des nouveaux systèmes
106
a) Les microsomes de vésicules séminales
de moutons (MVS/lI) •••••.•.••••••..••••••..•..•.•. 106
b) Les microsomes de plaquettes humaines (MPH) ..... 107
2. Action du serum humain entier dans les
systèmes de MVSM et MPH
110
C. Comparaison de l'activité inhibitrice du plasma de
sujets normotendus versus celle de patients hypertendus
115
1. Action du plasma entier sur le métabolisme de l'AA
~~5
1. Action du plasma de suj ets normotendus et
hypertendus sur la synthèse des prostanoïdes
115
2. Corrélation entre les IC50 et d'autres paramètres
123
II. Recherche des facteurs impliqués dans l'activité
plasmatique sur la synthèse des prostanoïdes
123
1. Fractionnement du plasma
123
2. Nature des facteurs stimulant la synthèse de la 6KF1C!
124
a) Stabilité à la chaleur .•..........................
129
b) Activité après dialyse
129
3. Purification du facteur de stimulation .............•.
130
4. Effets des peptidases sur le facteur sérique
de stimulation ..•...•...........•....................
130
5. La réaction phenol-acide sulfurique ......•...•..•....
133
6. Estimation du poids moléculaire du fadteur actif ...•.
133
7. Résumé des caractéristiques du facteur sérique actif.
137
III. Activité comparée des fractions inhibitrices et
stimulantes du plasma des normotendus et des hypertendus
137
1. Activité des fractions inhibitrices •.................
137
2. Activité comparée
des fractions stimulantes
141
3. Mesure quantitative du facteur de stimulation
141
D. Discussion
148
CHAPITRE V : LES MEDICAMENTS ANrIHYPERTENSEURS ET LE METABOLISME
DE L'ACIDE ARACHIDONlQUE IN VITRO ..•.•..••..........•.
159
1. Introduction ...•..•...............•...........................
160
II. Les B-b1oquants .........................•...•....•.........•..
161

x
Page
III. Les diurét iques ...........................•................... 172
1. Furosémide ...................................•............. 172
2. Hydrochlorothiazide
172
3. Indapamide ............................•............•....... 180
4. Spirono1actone
183
IV. Les sympathico1ytiques centraux
183
V. Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion ......•.............. 187
VI. Discussion
194
CONCLUSION
215
BIBLIOGRAPHIE-
219

xi
LISTE DES TABLEAUX
Page
1
Spécificité des anticorps (anti-6KF1CX et anti-TXB2) .
79
2a
Excrétion urinaire de la 6KF1CX et de la TXB2 par les sujets
contrôles
86
2b
Excrétion urinaire de la 6KFICX et de la TXB2 par les patients
hypertendus
,....
87
'.':'<
3
Dose d'inhibition 50% (lCso) de la synthèse de la PGE2 dans
le système de ~YSB par diverses substances
99
4
Taux d'inhibition de la synthèse de la PGE2 par le serum humain
entier non dialysé et dialysé ......................•...........
100
5
Taux de liaison du précurseur aux protéines sériques
105
6
Synthèse de la PGE2 en présence de concentrations variables
de l'AA
..........................................•.....•......
105
7
Taux de variation de la synthèse de la 6KFICX en présence du
dipyridamole dans le système de ~SM. Compataison entre trois
préparations enzymatiques différentes ..•....•......•.••.....•..
109
8
Caractéristiques physiques et biologiques des sujets contrôles
117
9
Caractéristiques physiques et biologiques des patients hyper~
tendus ..••............. ·....................•..•......•..•.....
118
10
Comparaison des activités inhibitrices plasmatiques entre l'hy-
pertension soutenue et l'hypertension limite
121
11
Comparaison des activités inhibitrices plasmatiques entre les
sujets contrôles et les patients hypertendus ........•..........
122
12
Coefficients de corrélation entre les lCs 0 (liKFla) des sujets
contrôles et des patients hypertendus et différents paramètres
124

xii
Page
13
Coefficients de corrélation entre les IC
(TXB
50
2 )
des sujets
contrôles et des patients hypertendus et différents paramètres
125
14
Taux de changement (%) du métabolisme de l'M dans les systèmes
de ~WSM et MPH en présence de 500 ~1 des fractions sériques nos
15 et 16 après séparation du plasma entier (100 ~l) par filtra-
tion sur gel
128
15
Caractéristiques du facteur sérique actif
140
16
Inhibition (%) de la synthèse de la 6KF o par les fractions in-
1
hibitrices provenant de plasma de sujets normotendus et de pa-
tients hypertendus
143
17
Effets sur la synthèse de la 6KF jo des fractions stimulantes
provenant de plasma de sujets normotendus et de patients hyper-
tendus
144
18
Quantification du pic e de plasmas provenant de sujets norm~t
tendus et de patients hypertendus
147
19
Effets des a-bloquants et de l'isoprotérénol surIe métabolis-
me de l'M dans le système de MVSM
162
20
Effets des a-bloquants et de l'isoprotérénol sur le métabolis-
me de l'M dans le système de MPH
167
21
Effets des diurétiques sur le métabolisme de llM dans le sys-
tème de MVSM
173
22
Effets des diurétiques sur le métabolisme de 1 'M dans le sys ...
tème de MPH
174
23
Effets de la c10nidine et du B-Hr933 sur le métabolisme de 1 'M
dans le système de MVSM
"
188
24
Effets de la clonidine et du B-Hr933 sur le métabolisme de l'M
dans le système de MPH
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
189
25
Effets du captopril et du MK..422 sur le métabolisme de 1 'M dans
le système de MVSM
195
26
Effets du captorpil et du MK 422 sur le métabolisme de l'M dans
le système de MPH
196

xvi
Page
48
Effet de la spironolactone sur le métabolisme de l'AA dans le
système de MVSM ••••••••••••••••.•••.•••.••.•••••••••••.••••••••
184
49
Effet de la spironolactone sur le métabolisme de l'AA dans le
système de MPH •••••.•....••..••.••..•..•..•..•.•••••.•••..•....
185
sa
Effet de la spironolactone (5 ~1) et de l'indométhacine (1 ~)
sur la synthèse du HETE dans le système de MPH •••........•.....
186
51
Effet de la clonidine sur le métabolisme de l'AA dans le systè-
me de MVSM •••••••••••••••••••••••••••••.•••••.•••••••••••••••••
190
52
Effet du B-HT933 sur le métabolisme de l'AA dans le système de
MVSM
•••••••••••••••••••••••••••••••••.•••.•••••.•.••.•••••••.•
191
53
Effet de la clonidine sur le métabolisme de l'AA dans le systè-
me de MPH
••..•.••.•..••...•.••.••.........•..•..•••••••.••••.•
192
54
Effet du B-HT933 sur le métabolisme de l'AA dans le systèmê'~(le
MPH •••••••••••••••••••••••••••••••••.•••..••.••••••••••••••••••
193
55
Effet du captopril sur le métabolisme de l'AA dans le système
de MVSM •••••••••••••••••••••••••••••.•••.••••••••••••••••••••••
197
56
Effet du MK-422 sur le métabolisme de l'AA dans le système de
MVSM
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
198
57
Effet du captopril sur le métabolisme de l'AA dans le système
de MPH ••••••.•••••••••••.••••••••••••.•••••••••••••••••••••••.•
199
58
Effet du MK-4ZZ sur le métabolisme de l'AA dans le système de
MPH •••••.••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••.•
200

XVll
LISTE DES ABREVl<l..TIONS
li II
angiotensine II
M
acide arachidonique ou acide 5, 8, Il. 14- eicosatétraéno~que
ADP
adénosine diphosphate
A!-!P
acide adénylique
BSA
albumine bovine
on
centimètre
Oc
degré celsius
DI
diamètre intérieur
D.O.
densité optique
EDTA
acide éthylènediamD1e tétraacétique
Fig.
figure
a
gramme
~
GSH
glutathion réduit
HCL
acide chlorhydrique
HETE
acide l2L-hydroxy-5, 8, 10, l4-eicosatétraéno~que
HHT
acide l2L-hydroxy-5, 8, 10- heptadécatriéno~q\\Je
HPETE
acide l2L-hydropérm.:y-5, 8, 10, 14-eicosatétraéno~que
l5-HPGD
l5-hydroxy-prostaglandine déshydrogénase
HIA
hypertension artérielle essentielle
lCs a
concentratio~ produisant 50% d'inhibition
6KFw ou 6KFla
6-oxo-prostaglandine Fla
1
litre
mA
mil1 iampère
min
minute
llÙ
mil1il itre
mM
mil1iJoolaire

xviii
rrnn
millimètre
rrunHg
millimètre de mercure
MPH
microsomes de plaquettes humaines
MVSB
microsomes de vésicules séminales bovines
MVSM
microsomes de vésicules séminales de mouton
n
nombre d'expériences
NA
noradrénaline
NAD+
nicotinamide-adénine-dinucléotide (fonne oxydée)
NADP+
nicotinamide-adénine-dinucléotide phosphate (fo~e oxydée)
NADPH
nicotinamide-adénine-dinucléotide phosphate (fonne réduite)
Dm
nanomètre
nM
nanomolai re
PA
pression artérielle
PG
prostaglandine
PGl z
prostacycl ine
H-1
poids moléculaire
PN
poids sur volume
Sar1thrBAII
sarcosine 1 thréonineB angiotensine II
SDS
sodiun dodécylsulfate
sec.
seconde
t,
temps de la demie-vie
2
ILe
chromatographie sur couche J1ince
IX
thromboxane
]Jg
micrograrrnne
]JI
microlitre
w.1
micrOloolaire
uv
ultra-violet
VN
volume sur volume

xix
RESUME
L'hypertension artérielle essentielle (HIA) est une maladie hé-
réditaire multifactorielle, dont l'étiologie demeure inconnue. Les prosta-
glandines (PGs) en raison de leurs propriétés
vasoactive5
pourraient
jouer un rôle important dans la régulation de la pression artérielle. Le
but de notre travail est d'étudier les ~~lications possibles des PGs et de la
thromboxane A2 (TXA2) dans l'HIA. Pour ce faire, nous avons 1) caractérisé
par des essais radioimmunologiques spécifiques les taux d'excrétion uri-
naire des métabolites stables de la prostacyc1ine (PGI2) vasodilatatrice
et de la TXA2 vasoconstrictrice chez des patients hypertendus et des su-
jets contrôles, 2) déterminé à l'aide de systèmes de synthèse de PGs in
vitro bien caractérisés, l'influence du serum humain sur le métabolisme
de l'AA; recherché et identifié les facteurs pouvant influencer ce méta-
bolisme et comparé leur activité entre les sujets hypertendus et normo-
tendus et 3) étudié l'action directe de certains médicaments antihyper-
tenseurs appartenant à quatre classes différentes (les B-bloquants, les
diurétiques, les sympathicolytioues centraux et les inhibiteurs de l'en-
zyme de conversion) sur la synthèse des PGs et TXA2 in vitro.
Les ré sul tats obtenus indiquent que 1) chez les hypertendus,
l'excrétion urinaire de la PGI 2 est réduite chez 20% de patients et cel-
le de la TX~2 est significativement élevée (P < 0.001); la synthèse du
composé vasoconstricteur est donc prédominante dans l'HIA, 2) le serum
humain entier inhibe la synthèse des PGs in vitro, l'activité inhibitri-
ce sur la synthèse de la PGI 2 étant significativement (P < 0.001) plus
grande chez les hypertendus comparativement aux normotendus. Un facteur
de faible poids moléculaire (~ 8500) stable à la chaleur (lOOOe, 5 min.),

xx
contenant des polysaccharides et de nature non peptidique, stimulant spé-
cifiquement la synthèse de la PGI 2 a été identifié. Son activité est plus
faible chez les hypertendus comparativement aux normotendus, bien que la
différence ne soit pas statistiquement significative. Il en est de même
de sa concentration. Par conséquent, il semble exister des anomalies nota-
bles au niveau des facteurs sériques qui contrôlent la synthèse des PGs
chez les hypertendus et 3) les médicaments antihyPertenseurs influencent
à des degrés variables le métabolisme de l'AA in vitro; par exemple, le
propranolol inhibe significativement la synthèse de la TXA2 et manifeste
peu d'effet sur celle de la PGI2, alors que l'indapamide stimule considé-
rablement la synthèse de la PGI2 et n'affecte celle de la TXA2 qu'à des
concentrations très élevées. Dans tous les cas étudiés, l'effet net favo-
rise un mécanisme antihypertenseur telle que suggérée soit par l'inhi~~
tion de la TXA2 vasoconstrictrice et/ou la stimulation des PGs vasodila~
tatrices.
Nos résultats supportent donc l'hypothèse d'une implication des
prostano~des dans l'HIA.

l N T R 0 DUC T ION
L'hypertension artérielle essentielle résulterait d'un désé-
quilibre dans l'activité fonctionnelle d'un ou de plusieurs mécanismes
dont les interactions fort complexes, assurent la régulation de la pres-
sion artérielle normale.
C'est une maladie dont la physiopathogénie . '
n'est pas complètement connue.
Plusieurs facteurs incluant la généti-
que, l'environnement, l'anatomie, le système nerveux, le système hormo-
nal, le système endocrinien, etc ... peuvent être impliqués dans la
hausse de la pression sanguine (Page, 1982).
Ces dernières années, un
intérêt considérable s'est manifesté pour le rôle probable des prosta-
noides dans le contrôle de la pression artérielle.
En effet:
les prostaglandines (PGs) peuvent dilater les muscles lisses
(Shebuski et Aiken, 1980; Szczeklik, 1980) ou les contracter
(Needleman, 1976; Dusting, Mondada et Vane, 1978)
elles influencent le travail cardiaque (Hintze et al, 1978)
elles interfèrent avec la libération du neurotransmetteur
sympathique, la norépinéphrine, des terminaisons nerveuses
(Hedqvist, 1976; Armstrong et al, 1979)
les PGs sont capables de contrecarrer les effets presseurs de
la norépinéphrine et de l'angiotensine II, qui par contre,

2
stimulent leur synthèse et leur libération (Nasjletti et
Malik, 1982)
elles potentialisent les effets vasodilatateurs et antihxver-
tenseurs des kinines (McGiff, Itskovitz et Terragno, 1975)
elles influencent au niveau rénal, la distribution du flot
sanguin et interviennent dans le processus d'excrétion de
sels et d'eau (Revue:
Levenson et al, 1982)
elles modulent la sécrétion de la rénine au niveau de l'ap-
pareil
ju.~taglomérulaire (Frolich et al, 1976)
leur biosynthèse est perturbée dans l'hypertension artérielle:
diminution significative de la synthèse de la PGE
surtout
Z
chez les patients ayant une rénine basse (Tan et al, 1978;
Weber et al, 1980)
l'augmentation rapide du taux d'excrétion urinaire de la PGE2
induite par le furosémide (Scherer et Weber, 1978) est atténuée
chez les patients hypertendus (Weber et al, 1979)
la synthèse des PGs est accrue dans les cas d'hypotension or-
thostatique et l'indométhacine est efficace dans le traitement
de cette maladie (Kochar et Itskovitz, 1978; Zawada et Kirschenbaum,
1980)
plusieurs rapports font état d'une diminution de l'efficacité
des antihypertenseurs par les inhibiteurs de la synthèse des
PGs tel l'indométhacine chez l'animal et chez l'humain (Patak
et al, 1979; Lopez-Ovejero et al, 1978; Watkills et al, 1980).

3
Afin de faire progresser nos connaissances sur les implica-
tions des PGs dans l'hypertension artérielle, nous nous sommes intéres-
sés dans ce travail:
1.
à caractériser les taux d'excrétion urinaire de la 6-céto-
PGF
et de la thromboxane B respectivement métabolite sta-
la
Z
ble de la prostacycline vasodilatatrice et de la thromboxane'
Az vasoconstrictrice chez les sujets normaux et hypertendus
z.
à ~tudier les facteurs endogènes régulateurs de la synthèse
des prostanoides par la:
vérification de l'action du plasma humain provenant des su-
jets normaux et hypertendus sur la synthèse des prosta-
noides in vitro;
séparation et caractérisation des facteurs plasmatiques
stimulants et inhibiteurs de la synthèse des prostanoides
blritrO;
comparaison de l'activité de ces facteurs plasmatiques en-
tre les sujets normaux et hypertendus.
3.
et à évaluer le rôle des prostanoides dans le mode d'action
des médicaments antihypertenseurs par l'étude de leur effet
direct sur la synthèse in vitro des PGs et de la thromboxane
~.

CHA PIT REl
REVUE DE LA LITIERA1URE

5
REVUE DE LA LITTERATURE
l
HISTORIQUE
Il Y a une cinquantaine d'années, Goldblatt (1933) et Von Euler
(1934) indépendamment, ont observé que le liquide séminal possède la pro-
priété de relaxer les mUscles lisses et de produire la vasodilatation.
Les études subséquentes de Von Euler (1935) ont montré que le principe
actif responsable de la relaxation est un acide gras non saturé qu'il
dénonnna "prostaglandine", parce qu'il croyait que la prostate était le
siège de synthèse du produit.
Peu de progrès furent enregistrés au cours
des deux décennies suivantes.
En 1957 Bergstrom et Sjovall ont réussi
à isoler la première prostaglandine sous une forme pure.
Quelques années
plus tard Bergstrom et ses collaborateurs (1962) ont découvert la struc-
ture des prostaglandines.
Ce sont des acides gras polyoxygénés et insa-
turés, contenant 20 atomes de carbone; le squelette de base est une mo-
lécule hypothétique de référence:
l'acide prostanoique possédant un
noyau cyclopentane et deux chaînes latérales (Figure 1).
Il fut rapporté
par la suite que les prostaglandines (PGs) peuvent être formées par voie
enzymatique à partir des acides gras essentiels (Bergstrom, Danielsson
et Samuelsson 1964; Van Dorp et coll. 1964).
Ces acides comprennent
l'acide dihomo-y-linolénique renfermant 3 doubles liaisons, l'acide 5,8,
Il,14-eicosatetraenoique (acide arachidonique) renfermant 4 doubles li-
aisons et l'acide eicosapentaenoique renfermant 5 doubles liaisons; ils
donnent naissance aux prostaglandines des séries "1", "2" et "3" res-
pectivement.
Le précurseur le plus abondant dans les tissus animaux est

6
~

~OOH
" "1114 Il,.
If
13
15
17
"
acide Prostanoique
Figure 1
Squelette de l'acide prostanoïque et structure
des noyaux de certaines prostaglandines.

l'acide arachidonique (AA) qui est un composant intégral des membranes
cellulaires; il forme toutes les PGs des séries "2" (bis-enoique).
Bien qu'elles possèdent des dénominations biochimiques com-
pliquées, les PGs sont connues par une lettre (A,B,C,D,E,F,G et H) (Fi-
gure 1) et un chiffre (1,2 ou 3).
Les letres indiquent la structure du
noyau cyclopentane alors que les chiffres représentent le nombre de dou-
ble liaisons dans les deux chaînes latérales.
Les PGs des séries "1",
"2" et "3" ont respectivement une (trans C-13), deux (trans C-13, Cis
C-5) et troi~ (trans C-13, Cis C-5, Cis C-17) doubles liaisons dans leurs
chaînes latérales.
Suivant l'identification et la disponibilité de ces produit'Si~
il fut observé qU'ils ont des effets non seulement sur la pression san-
guine mais qu'ils exercent aussi des activités biologiques affectant
virtuellement tous les tissus ou tous les organes de l'organisme.
Par
exemple, dépendarnrnent de l'espèce et du type de PG, elles peuvent jouer
un rôle important dans la neurotransmission du système nerveux central,
dans la dilatation ou la constriction du muscle lisse bronchiolaire,
dans l'inhibition de la sécrétion du suc gastrique, dans l'induction ex-
périmentale de l'ulcère peptique, dans l'initiation ou l'inhibition de
l'agrégation plaquettaire, dans l'induction du travail, dans l' avorte-
ment à tout moment de la grossesse, et dans les réponses inflammatoires
et immunes (Revue:
.l>Iowak, 1979).
Ces quelques exemples ne représentent
pas l'ensemble de leur champ d'activité, mais ils servent seulement à
illustrer quelques-unes des actions biologiquesdont les PGs sont capa-
bles.
II
BIOSYNTHESE DES PROSTAGLANDINES (Figure 2)
1.
Formation des endoperoxydes

8
Pl()5PtO..I P1œ
5-Uf'OXYŒNASE
12-Uf'OXYŒHASE
5-ffElE ••- - - - - - - - - A C I Œ ARACHIlXJWlUE ---------.12-ffElE
!
J
LELl'DTRIEIE A
l2-IfJE •
CYClJHJXYŒHASE
"L~LEUI<DTRIEl<EC
(Sl&-AJ
Figure 2
Voies métaboliques de l'acide arachidonique.

9
L'AA peut être libéré des membranes cellulaires sous l'action
des phospholipases Al et A qui sont activées par des changements dans
Z
leur environnement chimique.
On en connaît très peu à l'heure actuelle
sur l'activation de ces enzymes (Flower et Blackwell, 1976; Vonkerman
et Van Dorp, 1968).
Aussitôt libéré, l'AA peut être converti en PGs
(Samuelsson, 1970; Vonkerman et Van Dorp, 1968).
L'AA libéré passe im-
médiatement à travers une série de réactions sous l'action des enzymes
cyclo-oxygénase et peroxydase; ceci débouche sur la formation de deux
endoperoxydes, la PGG
et la PGH
(Hamberg et Samuelsson, 1973; Nugteren
Z
Z
o
et Hazelhof,-1973), substances très instables (t1 ~ 5 min à 37 C) pou-
vant être considérées comme la plaque tournante de cette biosynthèse.
En effet, c'est à partir de ces endoperoxydes que sont formés les diffé-
....,....
rents constituants de la famille des prostaglandines, (Hamberg &Samuels-
son, 1973), thromboxane (Hamberg & Samuelsson, 1974a) et prostacycline
(MJncada et al., 1976; Gryglewski et coll. 1976) .
L'AA peut aussi s'engager dans la voie de métabolisme via les
lipoxygénases.
Dans les plaquettes, par exemple, la lZ-lipoxygénase
transforme l'AA en acide lZ-L-hydro-peroxy-S,8,10,14-eicosatetraenoique
(HPETE) (Hamberg &Samuelsson, 1974a; Nugteren, 1975).
Le HPETE est un
intermédiaire instable qui est réduit de façon non enzymatique en milieu
aqueux en.un métabolite plus stable, l'acide lZ-L-hydroxy-S,8,10,14-eicosa-
tetraenoique (HETE).
Par la voie de la S-lipoxygénase dans les leuco-
cytes, l'AA subit une série de transformations pour donner naissance à
des produits récemment découverts, les leukotriènes (Borgeat et Samuels-
son, 1979) dont il ne sera pas question ici, sinon juste pour souligner
que ce sont des composés biologiquement très actifs; ils manifestent une
forte activité myotropique sur certaines préparations de muscles lisses
incluant les poumons (Sirois et al, 1981a) et produisent des effets hémo-
dynamiques importants chez le cobaye probablement par l'intermédiaire
des prostanoides dont ils stimulent la synthèse et la libération (Si-
rois et al., 1981b).

10
Z.
Métabolisme des endoperoxydes
Bien que tous les tissus puissent synthétiser les endoperoxydes,
leur métabolisme diffère par la suite selon le genre du tissu (Sun et al.,
1977) et en fonction de plusieurs facteurs qui ne sont pas encore clai-
rement élucidés.
Les récents travaux sur le métabolisme des endoperoxydes
ont révélé d'énormes surprises:
dans plusieurs tissus et organes, les
PGs classiques ne sont pas les seuls produits dérivés de l'AA.
Hamberg
et SamuelsscrQ (1974a) ont trouvé que dans les plaquettes humaines, les
endoperoxydes se transforment surtout en un dérivé hemi-acétal, l'acide 8-
(1-hydroxy-3-oxypropyl)-9,lZ-dihydroxy-5,10-hepta décadienoique et en
un
acide
gras hydroxylé contenant 17 carbones, l'acide lZL-hydroxy-5;8,
10- heptadecatrienoique (HHT),
Le dérivé hémi-acétal très instable
o
(t! 3Z sec. à 37 C) (Hamberg, SVenson et Samuelsson, 1975) fut nommé
2
thromboxane A (TXA ); il se transforme rapidement en un composé plus
Z
Z
stable la TXB '
Leurs noms furent dérivés de thrombocytes, mais des étu-
Z
des subséquentes ont permis de démontrer que les thromboxanes peuvent
être synthétisées dans plusieurs tissus dont le poumon (Hamberg et Sa-
muelsson, 1974b), la rate (Nijkamp et al., 1977), l'artère ombilicale
(Tuvemo et al., 1976) et les leucocytes (Higgs et coll. 1976a).
Avant la découverte des thromboxanes, Pace-Asciak et Wolfe
(1971) avaient décrit la formation d'une nouvelle prostaglandine prove-
nant de l'incubation de l'AA avec l'homogénat d'estomac de rat.
Cette
prostaglandine pouvant être également obtenue à partir des endoperoxydes
comme substrat et sa structure serait celle de la 6-céto-PGF
(6KF
).
la
la
Cette découverte généra peu d'intérêt jusqu'à ce que Moncada, Gryglewski,
Bunting et Vane (1976) aient trouvé un enzyme dans l'aorte de porc, ca-
pable de convertir les endoperoxydes en un produit instable inhibant l'a-
grégation plaquettaire.
Ce nouveau produit fut dénommé PGX; il perd ra-
pidement son activité dans un milieu neutre et acide et se convertit en
une substance inactive, la PGX.
Plus tard, la PGX fut identifiée comme
m

11
étant la 9-déoxy-6, 9-éPoxy-~5_prostaglandine Fla (Johnson et al. 1976)
communément appelée la prostacycline avec 'l'abréviation PGI '
La
Z
PGX
de son côté fut identifiée comme étant la 6-céto-PGF
m
I a.
La prostacycline synthétase fut mise en évidence dans plusieurs
tissus chez les mammifères.
Sa présence peut être rapidement détectée
par la formation du produit stable dérivant de son hydrolyse, la 6KF
.
la
La formation de la 6kF
fut démontrée entre autres dans le fundus de
la
l'estomac du rat (Pace-Asciak et Wolfe, 1971), l'aorte de lapin et de
porc (Johnson et al., 1976), le coeur de lapin (Raz et al., 1977), les
vésicules séminales de mouton (Cottee et al., 1977), les vésicules sé-
minales bovines (Chang et Muro ta , 1977), les reins humains (Berlin et,~l.,
~.\\.,
1979; Hassid et Dunn, 1980) et dans les parois des vaisseaux sanguins
chez l'humain et les animaux (Moncada, Higgs et Vane, 1977; Skidgel et
Printz, 1980).
La conversion des endoperoxydes en PGE ' PGD
et PGF ' les PGs
Z
Z
Z
classiques, peut se faire de façon non enzymatique.
Nugteren et Hazelhof
(1973) ont mis en évidence l'existence d'isomérases pour la PGE z et la
PGD Z'
Les conditions biochimiques dans lesquelles les enzymes sont
étudiés, ont une certaine influence sur les substances produites.
Par
exemple, la présence d'agents réducteurs comme le ferrihème accroît la
production de la PGF
et le glutathion favorise la formation de la PGE
Za
Z
(Nugteren et Hazelhof, 1973; van Der Ouderaa et al., 1979).
Récemment
Chang et Murota (1977) ont rapporté que le système de microsomes de vé-
sicules séminales bovines, qui est un modèle bien étudié pour la pros-
taglandine synthétase, produirait en absence des cofacteurs, la 6KF
.
la
Apparamment les cofacteurs exogènes, comme le glutathion, détruirait
dans ces systèmes la voie normale de métabolisme des endoperoxydes pour
générer des artéfacts.
La fidélité avec laquelle la conversion de l'AA
exogène ou des endoperoxydes suit le même schéma de métabolisme que
l'AA libéré dans l'environnement cellulaire à partir de sources endogènes,

12
demeure incertaine.
Il est possible comme l'ont rapporté ~brrison et al.,
(1978) et Dawson et al. (1976) que les influences hormonales, la sensi-
bilisation immunologique ou les dommages mécaniques puissent modifier la
direction du métabolisme des endoperoxydes.
L'instabilité des endoperoxydes est aussi cause de difficultés
considérables.
La PGH
ayant une demi-\\-ie de 4-5 minutes dans Wl milieu
2
aquelL"X, se décompose rapidement en un mélange de PGs classiques (Sun,
Chapman et \\IcGuire, 19';'7).
Il est donc difficile de déterminer à partir
des résultats obtenus in \\-itro quel1es sont les cinétiques des réactions
de transformation des endoperoxydes en prostaglandines in \\-1vo.
Cependant,
il apparaît que les voies de métabolisme ,-arient avec les différents
tissus et pTobablement aussi avec les différents t)~es cellulaires à
l'intérieur d'un même tissu.
La possibilité pour un tissu de former telle
prostaglandine plutôt qu'lme autre, dépend de la présence d'enzy1lles spé-
cifiques, de la biodisponibilité des endoperoxydes synthétases et/ou des
différents cofacteurs.
Ceci condui t à ce que Pace-Asciak (1977) appelle
la "spécificité tissulaire" quant à l'expression quantitative et qualita-
tive de la synthèse des PGs.
Fréquemment, le tissu ou l'organe possède
plus d'Wl enz)1lle catalysant le métabolisme des endoperoxydes.
La dispo-
nibilité du substrat apparaît alors comme l'un des facteurs déterminant
la direction du métabolisme des endoperoxydes (Sun et al., l ~1-"') .
J.
Catabolisme des prostanoides
Chaque tissu, voire chaque cellule possède de façon plus ou moins
complète, l'armement enzymatique nécessairE' à l'inactivation des PGs.
Cette inactivation biologique des PGs classiques est catalysée par l'~1:)1lle

13
l5-hydroxy-prostaglandine deshydrogénase (15-HPGD) (Anggard et Samuelsson,
1966) qui oxyde le groupement l5-hydroxyl en un groupement cétonique.
Suit après une réduction de la double liaison 13-14 avec la ~-13 réductase
(Anggard et Samuelsson, 1966) ce qui donne naissance à la l5-céto-13,14-
dihydroPG.
Ce produit peut subir encore d'autres transformations comme
une bêta-oxydation du'côté de la chaîne carboxylique et une omega oxydation
sur la chaîne alkyl (Granstrom et Kindahl, 1976).
Il existe deux types
de l5-HPGD:
le type l dépend de la NAD+ et le type II de la NADP+
(Lee et al., 1975).
Ces enzymes sont cytosoliques (Lee et al, 1975).
La voie de catabolisme des PGs semble différente d'un tissu à
un autre et d'une espèce à une autre.
Le poumon est un organe très ac-
tif non seulement au niveau de la synthèse des PGs mais aussi au niv~
du catabolisme des PGs libérées dans la circulation par d'autres organes.
Les PGE et PGF sont inactivées dans l'ordre de 60 à 90% après un passage
à travers la circulation pulmonaire chez le chien, le chat et le lapin,
(Ferreira et Vane, 1967).
Hawkins et al. (1978) ont démontré que la
PGF
après un passage dans la circulation pulmonaire de rat est métabo-
Za
lisée à près de 94%.
Cependant la PGI
échappe à la dégradation pulmo-
Z
naire (Dusting et al., 1978; Armstrong et al., 1978).
Anderson et Eling
(1976) ont démontré la présence d'un système de transport pour le passa-
ge des PGs à l'intérieur des cellules pulmonaires où elles sont inactivées.
Récemment Hawkins et al., (1978) ont rapporté que la PGI
et la 6KF
,
Z
la
sans être inactivées lors de leur passage à travers le poumon perfusé
de rat, le sont cependant par l'homogénat de poumon de rat.
Ainsi con-
trairement aux autre PGs, la demi-vie bologique de la PGI
apparaît être
Z
controlée par des facteurs autres que le métabolisme pulmonaire.
Ces ré-
sultats illustrent l'importance du système de transport dans le métabo-
lisme in vivo des PGs lors de leur passage à travers le lit vasculaire
et mettent en évidence les conclusions erronées possibles pouvant être
tirées à partir de systèmes in vitro concernant le catabolisme des PGs.

14
Needleman et al (1978) ont rapporté que le métabolisme de la
PGI
dans le rein de lapin suivrait la même séquence que pour les pros-
Z
13
taglandines classiques, c'est-à-dire l'action de la l5-HPGD et la
6-
_
réductase.
Ce résultat est confirmé par Wong et al (1979).
Sun et Tay-
lor (1978) ont identifié 7 métabolites de la prostacycline
administrée
par voie i.v., dans l'urine, chez le rat.
La plus grande partie du mé-
tabolisme étant assurée par la lS-HPGD.
Cependant, la présence d'autres
composés suggèrent que la PGI
s'est d'abord transformée non enzymatique-
Z
ment en 6KF
avant d'être métabolisée.
Cette étude a surtout montré
lu
que in vivo, la 6KF
n'est pas le métabolite majeur de la prostacycline
lu
et que la 6KF
devrait être considérée, beaucoup plus comme un produit
la
de dégradation chimique.
Le métabolisme de la prostacycline et de la 6KF
chez l'humain ont
la
été étudié (Rosenkranz et al., 1981).
Ces auteurs ont démontré qu'après
infusion I.V. de la PGI
et de la 6KF
à l'homme, le métabolite majeur
2
la
retrouvé dans l'urine, dans les deux cas est la dinor-6KF
'
Ce qui sug-
lu
gère que la PGI
est rapidement convertie en 6KF
avant le métabolisme
2
lu
enzymatique.
Très récemment encore, Zipser et Martin (1982) en sont ar-
rivés à la même conclusion.
FitzGerald et al., (1981) ont retrouvé aus-
si dans l'urine des dinors -6KF
' après infusion de la PGI .
1u
2
c. La tilromboxane A2
La thromboxane A se décompose rapidement de façon non enzyma-
Z
tique en TXB
(Hamberg et al., 1975).
Chez le singe, la TXB
injectée
2
2
par voie I.V. est excrétée sous forme inchangée (13%) et 32% sous forme

lS
de dinor TXB ' prOVenant tout simplement d'une oxydation (Kindahl, 1977).
Z
Chez le cobaye, la Z,3-dinor-TXB
est le métabolite majeur de la TXB
Z
Z
retrouvée dans l'urine (Svensson, 1979).
Chez l'homme, après infusion
I.V. de la TXB
marquée au tritium, 74% de la radioactivité totale fu-
Z
rent recouverts dans l'urine en dedans de l3h.
Le métabolite majeur re-
trouvé (17%) est la Z,3-dinor TXB
(Roberts et al., 1977).
Ce résultat
Z
est récemment confirmé par Zipser et Martin (198Z).
Pace-Asciak et
Edwards (1980) après infusion I.V. de la TXB
au rat ont retrouvé la
Z
tetranor-TXB
dans l'urine comme métabolite principal.
Z
III
INHIBITION DE LA SYNTI-IESE DES PROSTAGLANDINES
..:.,-,
La cascade métabolique de l'acide arachidonique qui conduit à
la formation des PGs, commence par l'oxygénation et la cyclisation de
l'acide gras pour former l'endoperoxyde PGG '
Ces étapes sont catalysées
Z
par l'enzyme connu sous le nom de cyclo-oxygénase.
Ce complexe enzyma-
tique fut solubilisé et purifié QMiyamoto et al., 1976; Van der Ouderaa
et al., 1977).
En 1971, Vane et d'autres (Ferre ira et al., 1971; Smith et Wil-
lis, 1971; Vane, 1971) découvrirent que les anti-inflammatoires non sté-
roidiens surtout l'aspirine et l'indométhacine, inhibent la synthèse des
PGs.
Van der Ouderaa et al., (1980) ont démontré que l'incubation de la
cyclo-oxygénase, provenant des vésicules séminales de mouton, avec l'as-
pirine, résulte en une liaison covalente du groupement acétyl de la dro-
gue à la protéine.
Durant cette acétylation, la cyclo-oxygénase perd
son activité.
Par voie de conséquence, toute la synthèse des PGs classi-
ques, celle de la prostacycline et de la thromboxane A sont inhibées.
Z
L'acétylation de la cyclo-oxygénase par l'aspirine est irré-
versible (Burch, Stanford et Majerus, 1978; Roth et Majerus, 1975).

16
Masotti et al., (1979) ont rapporté que chez l'humain, l'inhibition de
la cyclo-oxygénase plaquettaire, intervient avec des doses d'aspirine
plus faibles et dure plus longtemps que l'inhibition de la cyc1o-oxygénase
des parois vasculaires.
Ces résultats ont été confirmés chez les animaux
de laboratoire par plusieurs auteurs dont Ellis et al. (1980).
Burch
et al. (1978) ont démontré que la cyclo-oxygénase des plaquettes est en-
viron 30 fois plus sensible à l'aspirine que la cyclo-oxygénase des vési-
cules séminales de mouton.
Cependant Jaffe et Weksler (1979) ont ré-
cemment démontré que les cellules endothéliales en culture sont aussi
sensibles à l'aspirine que les plaquettes.
La différence entre l'effet de l'aspirine sur l'endothélium
et les plaquettes, réside dans la capacité du premier à synthétiser d~"
nouvelle protéine (Weksler et al., 1981).
Ainsi, après exposition à
l'aspirine et l'acétylation de la cyclo-oxygénase qui en est la conséquen-
ce, les cellules endothéliales synthétisent rapidement de nouvelle cyc1o-
oxygénase et recouvrent l'habileté de produire la PGI
(Whiting et al.,
Z
1980).
Ce qui n'est pas le cas pour les plaquettes qui sont incapables
de synthétiser des protéines; ainsi sur elles, l'effet de l'aspirine est
permanent et persiste durant toute leur vie (Roth et Majerus, 1975).
Contrairement à l'aspirine cependant, d'autres inhibiteurs de
la cyclo-oxygénase ne semble pas former des liens
covalents avec l'enzy-
me.
Ces drogues comme l'indométhacine et le diflunisal, inhibent de fa-
çon réversible la cyclo-oxygénase (Majerus et Stanford, 1977).
La formation enzymatique de la prostacycline par les microsomes
des vaisseaux ou des tissus vasculaires frais, in vitro est activement
et sélectivement inhibée par l'acide l5-hydroperoxy-arachidonique (Grygl~wski
et al., 1976; Salmon et al., 1978; Moncada et al., 1976).
D'autres pe-
roxydes ou acides gras et leur ester methyl sont aussi de puissants inhi-
biteurs de l'enzyme in vitro (Salmon et al., 1978).
La tranylcypromine

17
est un inhibiteur beaucoup plus faible de la prostacycline synthétase
(Gryglewski et al., 1976).
Cependant les résultats obtenus en utilisant
les hydroperoxydes lipidiques in vivo pour inhiber la prostacycline syn-
thétase sont décevants (Dusting et al., 1978) probablement à cause d'une
réduction rapide de la moitié hydroperoxyde par des enzymes comme le
glutathion peroxydase (Christophersen, 1968).
Dembiska-Kiec et al. (1974) ont rapporté que l'indométhacine
injecté au rat inhibe à différent degré la prostaglandine synthétase dans
différents o:ganes.
Bhattacherjee et Eakins (1974) ont confirmé ce ré-
sultat chez le lapin.
La différence dans le degré d'inhibition des pros-
taglandines synthétases de différentes préparations microsomales par
l'aspirine, l'indométhacine et d'autres anti-inflammatoires non stéroidiens
fut également rapporté (Dembinska-Kiec et al., 1976).
IV
ROLE POSSIBLE DES PROSTAGLANDINES DANS LE CONTROLE DE LA PRESSION
SANGUINE
La physiopathogénie de l'hypertension artérielle essentielle
est encore mal connue.
Cette maladie est probablement le résultat de fac-
teurs multiples incluant entre autres, des composantes génétiques, envi-
ronnementales, hormonales, endocriniennes et nerveuses (Page, 1982).
Non
traitée, elle évolue vers des complications graves comme par exemple les
accidents cérébro-vasculaires, l'insuffisance ventriculaire gauche et
l'insuffisance rénale.
Le développement de l'hypertension peut refléter des changements
dans l'activité de l'Wle ou plusieurs hormones pressives, comme par exem-
ple l'hyperactivité du système renine-angiotensine, ou, être l'indice
de l'altération des "forces" qui nonnalement agissent pour baisser la
pression sanguine:
exemple, déficience dans le système des PGs.
McGiff

18
et Quilley (1981) ont suggéré que l'absence de ces "forces" d'équilibre
est suffisante pour induire l'hypertension.
L'intérêt pour les prosta-
glandines quant à ce qui concerne leurs implications dans le contrôle de
la pression sanguine, s'est accru lorsque Lee et coll. (1966) ont démon-
tré que la "medulline", une substance hypotensive extraite de la medulla
rénale n'est rien d'autre que la PGE .
Ce concept a reçu un support
Z
important avec la démonstration que les vaisseaux sanguins synthétisent
des PGs (Terragno et al., 1975).
Les PGs sont considérées alors comme
d'importants modulateurs du tonus du muscle lisse vasculaire.
D'une façon générale les PGs sont considérées comme des hormo-
nes hypotensives à l'exception de la PGF
' et de la TXA
qui sont hyper-

Z
tens ives.
La récente découverte de la pros tacycl ine (Moncada et al. ~.-:.
1976) une autre prostaglandine hypotensive dotée également d'une puis-
sante propriété antiagrégante, ouvrit la voie à toute une série d'études.
Avant la découverte de la PGI ' la PGE
était considérée comme le métabo-
Z
Z
lite hypotenseur de l'AA (Vane et McGiff, 1975).
A la lumière des récents
développements, il s'avère nécessaire de réinterpréter les observations
déjà faites concernant l'activité hypotensive des prostaglandines.
Sur
la base de découvertes pharmacologiques et biochimiques récentes, des
évidences considérables accumulées indiquent que plusieurs des actions
biologiques jadis attribuées aux substances PGEZ-like sont en fait dépen-
dantes de la prostacycline (Needleman et al, 1978; De DecKere et al.,
1977; Needleman et Kaley, 1978).
Les PGs peuvent influencer la pression sanguine en intervenant
au niveau de différents organes où elles agiraient comme hormones locales.
Nous allons revoir ces différentes possibilités.

19
1.
Effets sur le muscle lisse vasculaire
La signification physiologique des PGs endogènes a été inten-
sément étudiée dans les dernières années.
En administration intravascu-
laire chez l'animal, l'acide arachidonique, le précurseur le plus abon-
dant des PGs, provoque une chute de la pression artérielle générale
(Revue:
Damas et Troquet, 1978).
Cette activité est sous-tendue par la
métabolisation de ce précurseur en différents principes vasoactifs.
Ainsi l'administration de l'indométhacine produit une élévation signi-
ficative de la pression sanguine chez les lapins (Anggard et Larsson,
1973) et chez les chiens (Lonigro et al., 1973), probablement par l'ab-
sence des PGs du lit vasculaire.
L'effet hypertenseur de l'indométhac~e
est également confirmé chez l'humain (Wennmalm, 1974; Patak et al, 1975)
et s'accompagne d'une diminution du débit cardiaque, indiquant une aug-
mentation dans la résistance vasculaire totale.
Cependant, on ne sait
toujours pas dans quelle mesure l'inhibition de la synthèse des PGs in-
fluence la résistance régionale et le flot sanguin dans les différentes
parties du lit vasculaire.
D'une façon générale, les doses thérapeuti-
ques usuelles d'indométhacine (1-1.5mg/kg/jour), ou d'autres inhibiteurs
de la prostaglandine synthétase ne modifient pas la pression sanguine
dans les conditions normales (Horn-ych, 1980), car à ces doses, l'inhibi-
tion de la production des PGs est incomplète (Gafni et al., 1978).
Les PGs de la série E abaissent la pression sanguine chez tou-
tes les espèces animales étudiées jusqu'à présent (Malik et McGiff, 1976).
Cette diminution dans la pression artérielle s'accompagne d'un accrois-
sement du débit cardiaque, indiquant une diminution de la résistance
périphérique totale, surtout comme conséquence de l'action vasodilatatri-
ce directe des PGE sur la résitance vasculaire.
Les effets cardiovas-
culaires des prostaglandines de la série F ne sont pas uniformes.
La
PGF
a une action dépressive chez le lapin et le chat (Anggard et Berstrom,
Za
1963) mais pressive chez le rat et le chien (Ducharme et al., 1967;

20
Nakano et coll. 1969).
Chez l'homme, la PGF
produit une élévation de
2a
la pression sanguine mais elle est beaucoup moins vasoactive que la PGE
(Karim et al., 1971).
Plusieurs auteurs ont rapporté que la PGF
con-
2a
tracte les muscles lisses vasculaires (Ellis et al., 1977; White et al.,
1975; Yamamoto et al., 1972).
Chez le chien, la vasodilatation corona-
rienne en réponse à une occlusion de l'artère coronaire est accompagnée
d'une augmentation des concentrations de PGE dans le sang du sinus coro-
narien (Kent et al., 1973; Kraemer et Folts, 1973).
De plus, Kent et
coll. (1973) ont montré que l'hyperémie réactive coronarienne est consi-
dérablement ~éduite par l'indométhacine et le méclofenamate, deux inhi-
biteurs bien connus de la synthèse des PGs.
Ces observations furent con-
firmées par Alexander et al., (1975), Kraemer et al, (1976), Afonso et
al., (1974) et Berger et al., (1976).
Ainsi l'accroissement de la syn~
thèse des PGs joue un rôle de premier plan dans la vasodilatation coro-
narienne suivant l'ischémie.
En plus des PGE, la libération de PGF (Ber-
ger et al., (1976) et celle de la PGI
(De Deckere et al., 1977), de
2
coeurs soumis à l'anoxie ont été rapportés.
Cependant Owen et al., (1975),
Giles et Wilcken (1977) ont été incapables d'affecter l'hyperémie réacti-
ve coronarienne par l'indométhaciné.
Chez le chien anesthésié, la PGI
est hypotensive à des doses
2
de l'ordre de 50 à 1000 ng/kg/min (Armstrong et al., 1977; Shebuski et
Aiken, 1980).
Chez le lapin ou le rat anesthésié, l'injection intravei-
neuse de la prostacycline provoque une diminution de la pression sanguine,
et elle est 4 à 8 fois plus puissante que la PGE
et au moins 100 fois
2
plus que son produit de dégradation, la 6kF
.
Comme elle n'est pas
la
inactivée dans la circulation pulmonaire, la PGI
dilate les vaisseaux
2
lorsqu'elle est administrée par voie intra-artérielle ou intra-veineuse
chez le rat, le lapin et le chien (Armstrong et al., 1978; Dusting et al.,
1977a).
Ceci constitue une différence importante avec la PGE
ou la
l
PGE
qui, lorsque administrées par voie I.V., sont moins actives à cause
2
du métabolisme au poumon (Ferreira et Vane, 1967).
Chez l'humain les
propriétés vasodilatatrice et anti-agrégante de la prostacycline ont été

21
démontrées par Szczeklik et al., (1978) et O'Grady et al., (1979).
L'infusion intra-veineuse ou intra-artérielle de la PGI
chez l'humain
Z
résulte en une chute très prononcée, selon une relation dose-effet, de
la résistance vasculaire, incluant la résistance périphérique et la ré-
sistance pulmonaire totale (Szczeklik et al., 1980).
De tels effets ont
été également démontrés chez les animaux (Fitzpatrick et al., 1978;
Kadowitz et al., 1978).
Szczeklik et Gryglewski (1981) et Kadowitz et
al., (1978) ont rapporté que chez l'humain et le chien, l'action de la
PGI
est beaucoup plus prononcée sur la résistance vasculaire périphé-
Z
rique que su~ la résistance du lit vasculaire pulmonaire.
Plusieurs tra-
vaux ont montré que la PGI
est un puissant vasodilatateur dans plusieurs
Z
lits vasculaires, comme ceux du coeur, du rein, des muscles squelettique
et mesentérique (Dusting et al., 1978; Fitzpatrick et al., 1978; Needleman
et al., 1978). Bunting et al. (1976) et Dusting et al., (1977b) ont rap-
porté que la PGI
cause la vasodilatation in vivo et relaxe les bandes
Z
de différentes artères in vitro.
Armstrong et al., (1977) ont démontré
que chez les chiens opérés à coeur ouvert, l'injection locale de la PGI Z
dans la circulation coronarienne augmente le débit coronarien et que la
prostacycline s'est montrée plus active que la PGE
au niveau de la di-
Z
latation de l'artère coronaire.
Dusting et Vane (1980) ont confirmé la
vasodilatation produite par la PGI
et la PGE
sur l'artère coronaire.
Z
Z
La thromboxane A est un agent vasoconstricteur puissant (Ham-
Z
berg, Svensson et Samuelsson, 1975).
Elle induit la contraction de
l'aorte de lapin (Moncada et al., 1976; Needleman et al., 1976), de
l'artère ombilicale humaine (Tuvemo et al., 1976), de l'artère coronaire
de boeuf et de porc (Dusting, Moncada et Vane, 1977c), des artères cé-
rébrales bovines (Ellis et al., 1977) et du ductus arteriosus d'agneau
(Coceani et al., 1978).
In vivo, la TXA
s'est montrée capable de con-
Z
tracter différents lits vasculaires testés chez le chien (Dusting, MOn-
cada et Vane, 1978) et le chat (Svensson et Fredholm, 1977).

22
2.
Effet sur le myocarde
L'hypotension induite par la PGI
chez les chiens anesthésiés
2
est accompagnée d'Une bradycardie (Armstrong et al., 1977; Dusting et al.,
1978; Hintze et al., 1978).
Chez le rat, une légère et éphémère tachy-
cardie accompagne l'infusion de la prostacycline (Lefer et al., 1978).
Chez l'humain, de fortes doses de PGI
(>ZOng/kg/min) ont entraîné une
Z
bradycardie (Szczeklik et al., 1978).
Des doses plus faibles ne produi-
sent pas cet_effet.
La chute de la résistance vasculaire produite par
la prostacycline, induit l'accélération du rythme cardiaque chez l'hu-
main (Szczeklik et Gryglewski, 1981).
li.:..:..
Inversement, l'hypotension induite par la PGE
provoque tou-
Z
jours une tachycardie qui surviendrait via l'activation des barorécep-
teurs QMalik et McGiff, 1976).
Jones et coll. (1974) ont rapporté un
effet inotrope positif de la PGE
chez le chien anesthésié.
Bien qu'on
Z
ne dénote pas de différence définie entre les effets vasodilateurs de la
PGIzet de la PGE
d'après la résistance périphérique totale, la prosta-
Z
glandine E a un effet plus prononcé sur le débit cardiaque et la con-
Z
tractilité myocardique (Moncada et Vane, 1980).
Ces résultats suggèrent
qu'à des doses hypotensives équivalentes, la PGI
réduit le travail car-
Z
diaque plus que la PGE .
Z
La bradycardie induite par la PGI
serait une réponse réflexe
Z
s'opérant par l'entremise, du moins partiellement, des nerfs vagues
(Chapple et al., 1978).
Ces auteurs, de même que Hintze et al., (1978)
estiment que l'hypotension induite par la prostacycline aurait au moins
Z composantes:
un effet relaxant direct sur le muscle lisse vasculaire
et une vasodilatation réflexe non-cholinergique.

23
3.
Effet sur le système nerveux
La découverte de taux élevés de neurotransmetteur sympathique,
la norépinéphrine dans le plasma de certains patients souffrant d'hyper-
tension essentielle (De Quattro et Chan, 1972; de Champlain et al.,
1976; Esler et al., 1977 et Hofman et coll., 1979), bien que sujet en-
core à controverse (Pederson et Christensen, 1975; Lake et al., 1977),
suggère que l'hyperactivité sympathique intervient dans la pathogénèse
de l'élévati~n de la pression sanguine.
Esler et al., (1981) ont ré-
cemment rapporté que dans l'hypertension essentielle, l'uptake neuronal
de la norépinéphrine est défectueux, entraînant ainsi un déversement
plus important de la norépinéphrine dans le plasma et des concentrations
plasmatiques élevées de cet hormone.
Il semble exister un lien entre les PGs et le système nerveux.
En effet, la présence de ces substances est démontrée dans le cerveau
(Holmes et Horton, 1967; Ramwell et Shaw, 1967), la moelle épinière
(Holmes et Horton, 1967) et les nerfs périphériques (Ramwell et al.,
1965); elles sont libérées du système nerveux central spontanément et en
réponse à une stimulation électrique et chimique (Ramwell et Shaw, 1967)
et de plusieurs organes périphériques incluant les glandes surrénales
(Ferre ira et Vane, 1967) et le rein (Davis et Horton, 1972; Dunham et
Zimmerman, 1970).
Ces PGs libérées par stimulation nerveuse pourraient
avoir un rôle régulateur (Hedqvist, 1971; Kadowitz et al., 1972).
Les
PGs libérées modèrent les effets de la stimulation des nerfs sympathi-
ques non seulement en bloquant la vasoconstriction (Ferreira , Moncada et
Vane, 1971) mais aussi en inhibant la libération de la norépinéphrine
des terminaisons nerveuses,(HAmqvi~t, 1976).
Ainsi, la libération loca-
le des PGs pourrait être un important déterminant de la réactivité vas-
culaire non seulement pou~ les hormones pressives circulantes mais aussi
Dour les neurotransmetteurs libérés localement.

24
Hoffman et Schmid, (1979) ont démontré récemment que chez l'a-
nimal normal non anesthésié, l'illjection
intra-cérébroventriculaire de
la PGE 7 , produit une tachycardie et une élévation de la pression sangui-
'-
ne.
Le prétraitement des animaux avec la phénoxybenzarnine, un a-blo-
quant inhibe seulement la réponse pressive et le pré-traitement avec un
S-bloquant abolit seulement la tachycardie.
Ces résultats suggèrent que
la PGE
est un PUiSSlllt stimulant central de l'activité cardiovasculai-
2
re en accroissant le rythme cardiaque par la stimulation des récepteurs
6 du coeur et en produisant la vasoconstriction périphérique via la sti-
mulation des récepteurs a.
4.
Interactions avec des hormones vasoactives
L'implication du système rénine-angiotensine dans la génèse de
l'hypertension artérielle a fait l'objet d'une étude très intense.
L'ac-
tivation de ce système conduirait surtout à la production intrarénale de
l'angiotensine II (AII),I'un des plus des puissants vasoconstricteurs en-
dogènes connus (De Bono, 1963; Bohr, 1974).
Son effet presseur est mo-
difié dans certaines situations physiopathologiques (Laragh et coll., 1963).
La déplétion sodée diminue l'effet presseur de l'AIl alors que la sur-
charge en NaCl a l ' effet inverse (Slack et Ledingham, 19'"'7; Campbell et
coll., 1979b).
Le sodium aurait un effet modulateur sur l'action de
l'AIl.
Cependant, les reins semblent être protégés contre l'action va-
soconstrictrice de l'AIl.
McGi~f et coll. (1970) ont observé que la vaso-

zs
constriction rénale induite par l'AIl est associée avec la libération d'une
prostaglandine vasodilatatrice identifiée comme étant la PGE
dans le sang
Z
veineux rénal, Aiken et Vane (1973) confirmèrent cette observation et mon-
trèrent que lorsque la formation des PGs est prévenue par l'indométhacine,
l'effet vasoconstricteur de l'AIl dans le rein est substantiellement ac-
cru.
Aiken (1974) démontra plus tard que l'AIl peut induire la synthèse
des PGs dans les parois artérielles; ceci pourrait bloquer l'activité
vasoconstrictrice de l'AIl dans certains lits vasculaires.
Chez le chien
anesthésié, l'infusion de l'AIl dans l'artère rénale stimule la libéra-
tion de la prostacycline qui induit une baisse de la pression artérielle
(Shebuski et Aiken, 1980).
Grodzinski et Gryglewski (1980) ont observé
qu'après infusion d'AIl, l'effluent de perfusion de l'artère mésentérique
du lapin contenait des PGs de type E et I '
Jackson et
Campbell (1981)
Z
Z
ont noté aussi une augmentation de la libération de PGEz durant l'infu-
sion d'AIl dans l'artère mésentérique du rat, perfusé in situ,
Il est bien établi que les prostaglandines part~c~pent à la li-
bération de la rénine (Larsson et al., 1974; Frolich et al., 1976).
Il
Y a cependant des résultats controversés concernant le rôle du système
rénine-angiotensine dans la libération des PGs rénales.
L'AIl accroît
la synthèse des PGs rénales
in vitro (Danon et al., 1975; Zusman et Keiser,
1977).
L'AIl infusée de façon systémique ou intrarénale, accroît le
matériel PGE-like dans le sang veineux rénal (McGill et al., 1970; Needleman
et al., 1973) ou l'excrétion urinaire de la PGE
et PGF
chez l'homme
Z
Za
(Frolich et al., 1975), les chiens (Dunn et al., 1978) et les lapins
(Johns et al., 1977).
Inversement plusieurs études indiquent que l'AIl
n'accroît pas la synthèse rénale des prostaglandines de la série E in

26
vitro (Sirois et Gagnon, 1974; Anees et al., 1979; Dusting et Mullins,
1980).
La régulation de la libération de la rénine par le système
nerveux sympathique est bien reconnue:
l'hypotension systémique (ou la
diminution de la pression de perfusion) active le système barorécepteur
qui stimule les récepteurs B de l'appareil juxtaglomérulaire, conduisant
à la libération de la rénine.
Sur un modèle de "rein de chien non fil-
tré" (non fil_tering dog kiclney) , une réduction de la pression de perfu-
sion, accroît l'activité de la rénine plasmatique (Data et al., 1978).
L'infusion intrarénale de l'acide arachidonique accroît et l'inhibition
de la synthèse des PGs abolit la libération de la rénine et les changè~
ments dans la résistance vasculaire rénale sous ces conditions (Data
et al., 1978; Gerber et al., 1978).
Romero et al., (1976) ont démontré
que l'indométhacine, le méclofenamate et l'aspirine administrés par
voie I.V. chez des lapins réduisent l'activité de la rénine plasmatique
probablement par blocage de la synthèse des PGs.
Frolich et al., (1976)
ont rapporté que l'indométhacine réduisait l'activité de la rénine plas-
matique chez l'humain sain et chez l'hypertendu.
Chez un chien qui a
subi une dénervation rénale et un pré-traitement avec le propranolol
et l'indométhacine, la PGI
stimule la sécrétion de la rénine du rein,
Z
alors que la PGD
qui a su produire une vasodilatation s'est montrée
Z
inactive (Gerber et al., 1978).
La PGE
a été deux fois moins active que
2
la prostacycline sur la stimulation de la libération de la rénine.
Oates
et al., (1979) et
Campbell et al., (1979) ont aussi présenté des évi-
dences indiquant le contrôle par les PGs d'une bonne partie de la libé-
ration noradrénergique de la rénine.
Frolich et al., (1970) ont de
leur côté démontré que l'indométhacine bloquait presque complètement la
composante noradrénetgique de la libération de la rénine.

27
Dans les tranches du cortex rénal, contrairement à la PGG
et
2
l'AA, la PGEZfut incapable de promouvoir la libération de la rénine
(Weber et al., 1976).
Whorton et al., (1980) ont démontré que la PGI Z
stimule la libération de la rénine des tranches de cortex; la PGE
et
Z
la PGF
se sont montrées de faibles agonistes; la PGE
est 3-5 fois moins
2a
Z
active que la PGI
(Whorton et al., 1977) et la PGD
était complètement
Z
Z
inactive aux doses testées.
Hornych et al., (1980d) ont rapporté l'inhi-
bition de la libération de la rénine par la PGF
chez des sujets hyper-
Za
t~~.
Seymour et al., (1979) ont démontré sur le rein de chien anes-
thésié que la PGI
pouvait stimuler de façon significative la libération
Z
de la rénine soit via une action directe sur les cellules de l'appare1î:
juxtaglomérulaire, soit via le système barorécepteur du rein.
Ils ont
montré en plus que la PGE
était capable d'en faire autant.
Dans une étu-
Z
de sur des sujets volontaires, Miyamori et al., (1979) ont démontré que
l'infusion I.V. de la PGI
produit une augmentation considérable de la
Z
rénine et de l'AIl plasmatiques.
Cette augmentatation serait secondaire
à la baisse de la pression diastolique (Fitzgerald et al., 1979) suite
à l'injection de la PGI '
Z
En résumé, les PGs sont fortemént impliquées dans la libération
de la rénine.
De plus les résultats semblent indiquer que la prostacy-
cline devrait être considérée comme le principal métabolite de l'AA, pour
la libération de la rénine.
Signalons aussi que dans une étude récente,
Jackson et coll., (1981) ont rapporté que la 6-céto-PGE
probablement un
I
métabolite de la PGI Z' serait d'environ 5 fois plus puissante que la PGI Z
pour la libération de la rénine.
b.
Les catécholamines
Nous avons déjà discuté des interactions entres les PGs et les

28
catécholamines (section IV-3).
Il en ressortait que les PGs libérées
sous l'action des catécholamines, réduisaient l'effet vasoconstricteur
de celles-ci.
Les kinines sont des peptides provenant des kallikreines qui
sont des protéinases.
La kallikreine se retrouve au rein, au niveau du
tube distal, et dans plusieurs glandes exocrines.
Les kinines sont des
hormones vasodépressives très actives.
En effet Haddy et al., (l9ïO) ont
~porté que la bradykinine, un membre de la famille des kinines, abaisse
la pression artérielle systémique chez toutes les espèces animales tes-
tées.
Cet effet hypotenseur de la bradykinine serait le résultat d'une
diminution de la résitance périphérique totale, probablenlent plus pronon-
cée au niveau artériolaire (Baez et Orkin, 1963).
De plus, la bradykinine
peut promouvoir l'excrétion de sel et d'eau (Nasjletti et al., 19ï5); les
kinines peuvent donc jouer un rôle important dans la régulation de la
pression sanguine.
Une propriété importante additionnelle des kinines en regard
avec leurs effets potentiels sur la régulation de la pression sanguine
est qu'elles peuvent induire la 1ibération des PGs (~lcGi ff et Quilley,
1981).
Plusieurs études ont nDntré que la bradykinine accroît la synthèse
et la libération des PGs dans une variété de tissus incluant le rein
(Lonigro et al., 19ï8; McGiff, Itskovitz et Terragno, 19ï5; McGiff et
al., 19ï 2; Dwm et al., 19ï8; FlamenbalD1l et al., 19ï9).
Cette act i ';a-
tion de la synthèse et de la libération des PGs induite par la bradykinine,
interviendrait dans une large mesure dans les actions vasodilatatrices
des kinines.
Ceci conduit à une considération ~lportante:
un défaut de
libération des kallikreines, donc une déficience subséquente dans la for-

29
rnation des kinines, pourrait contribuer à la pathogénèse de certaines
formes d'hypertension chez l'humain (McGiff et Nasjeletti, 1976).
Chez
les sujets souffrant d'hypertension artérielle, l'activité urinaire de
la kallikreine est réduite (~~rgolius et al., 1974);
il en est de même de la PGE
chez un certain pourcentage de ces patients
2
(Tan et al., 1978; Lebel et Grose, 1982).
Ces résultats supportent l'hy-
pothèse de McGiff et Nasjeletti (19 76).
De plus ~asjeletti et Colina-
Chourio, (1976) ont démontré que le tau:x. des PGs rénales serait dépendant
de l'activité du système kall ikreine-kinine , car des changements dans
la libération de la kallikreine rénale sont associés à des chéll1gements
correspondants dans les niveau.x des l'Gs.
Cependant, de récentes é\\'iden-
ces suggèrent que les altérations produites par la bradykinine au niveau
de l 'hémodynamique réna.e sont indépendantes des l'Cs (Lonigro et al., 19 78;
Flamenbaum, Gagnon et Ramwell, 1979).
Le mécanisme
par lequel la bradvkinine stimule la s~1thèse
et la libération des PGs demeure inconnu.
On sait cependant que la brady-
kinine active la libération des catécholamines (Feldberg et Lewis, 1964);
les catécholamines peuvent à leur tour induire la libération des l'Gs au
ni\\'eau rénal par l'intermédiaire des récepteurs alpha adrénergiques (Fer-
reira et Vane, 1967; Needleman et al., 1974).
Il est donc permis de pen-
ser que les interactions
kinine-prostaglandine puissent s'effectuer par
l'entremise des catécholamines.
Juan (19-7) a cependant infirmé cette
hypothèse.
5.
Effet rénal
Le rein est un organe qui exerce W1 rôle important dans la ré-

30
gulation de la pression artérielle normale.
Les PGs rénales sont suscep-
tibles de participer à cette fonction "protectrice" antihypertensive du
rein.
Ainsi leurs effets sur la fonction rénale revêt un intérêt parti-
culier.
Johnston et al., (1967) et Vander (1968) ont démontré que l'in-
fusion intra~artérielle des prostaglandines El et E augmentent signifi-
2
cativement le débit sanguin rénal chez le chien.
Cependant, Vander (1968),
n'a pu montrer de corrélation précise entre la concentration des PGs et
l'accroissem~nt du débit sanguin rénal.
Barac (1971) a rapporté que la
PGF
décroît le débit sanguin rénal chez le chien, présumément à cause
2a
de son effet vasoconstricteur.
".":0.
La plupart des auteurs ont observé que les PGE accroissent le
débit sanguin rénal sans modification significative de la filtration glo-
mérulaire (Carrière et al., 1971; Johnston et al., 1967; Vander, 1968).
Ce résultat indique que l'action vasodilatatrice affecte surtout les ar-
térioles postglomérulaires.
Barger et al., (1966) ont étudié les effets de la "medulline"
soit la PGE
sur la distribution du débit sanguin rénal et ils ont conclu
2
qu'il y avait une augmentation du débit sanguin cortical aux dépens de
celui de la medulla externe.
·Cette redistribution du débit sanguin rénal
apparaît similaire à celle produite par d'autres vasodilatateurs comme
l'acétylcholine par exemple (Revue:
Astoin et al., 1974).
Aukland et
Loyning (1970) et Carrière et al., (1971) ont rapporté des études dans
lesquelles les PGs, l'acétylcholine et la bradykinine augmentaient le dé-
bit sanguin cortical.
Les reins synthétisent une quantité énorme de PGs (Berlin et
al., 1979; Hassid et Dunn,1979).
A cause de leurs actions déterminan-
tes sur la circulation rénale, Davis et Horton (1972) ont émis l'hypo-
thèse que les PGs agiraient comme des régulateurs locaux du débit sanguin

31
rénal.
Plusieurs observations supportent cette hypothèse 1). Après la
réduction du débit sanguin rénal par la constriction de l'artère rénale
(McGiff et al., 1970), la stimulation des nerfs sympathiques rénaux (Dun-
ham et Zimmennan, 1970) et l'infusion de la noradrénaline ou de l'AI!
(McGiff et aL, 1970) font monter dans le sang rénal veineux le taux de
substances possédant plusieurs des propriétés des PGs. 2). L'apparition
des PGs dans le sang rénal veineux après l'infusion de l'AIl coincide
avec
une diminution de l'effet constricteur (Revue:
Astoin et al., 1974)
3). La réduction du débit sanguin rénal produite par l'infusion de l'AIl
dans l'artèr~ rénale est inhibée par une infusion simultanée des PGs
(McClatchey et Carr., 1972).
4). L'autorégulation du débit sanguin ré-
nal observée quand la pression décroît dans l'artère rénale est abolie
par l'indométhacine (Herbaczynska-Cedro et Vane, 1973).
5). L'hyperémie
réactive qui suit l'occlusion artérielle rénale est accompagnée d'une
apparition de PGs dans le sang rénal veineux et est abolie par l'indomé-
thacine (Herbaczynska-Cedro et Vane, 1973).
On peut donc penser qu'une
diminution de la pression dans l'artère rénale ou une réduction du dé-
bit sanguin rénal conduirait à une synthèse de novo de PGs qui agiraient
in situ, produisant une vasodilatation compensatrice.
Ainsi les PGs
participent de façon importante à l'hémodynamique rénale.
b.
Diurèse et natriurèse
---------------------
Des études ont montré que sans affecter la filtration gloméru-
laire, les PGs injectées dans l'artère rénale accroissent l'excrétion
urinaire du sodium et d'eau chez l'honune et les animaux (Vander, 1968;
Johnston et al., 1967; Berl et Schrier, 1973).
Ces résultats ont été
obtenus aussi bien chez les normotendus que chez les sujets hypertendus.
Bolger et al., (1978) ont démontré que chez le chien, la puissante ac-
tion vasodilatatrice de la prostacycline est associée à la diurèse et à

32
la natriurèse.
Ce résultat fut confirmé par Gullner et al., (1980b)
sur des chiens hypophysectomisés sous conditions de diurèse maximale;
dans ces conditions expérimentales, la PGI
s'est montrée 10 fois plus
2
puissante que la PGE
pour l'induction de la natriurèse et de la diurèse;
2
ces auteurs ont conclu que c'est la PGI
et non la PGE , la principale
2
2
prostaglandine impliquée dans la régulation de la fonction rénale.
Hill et Moncada (1979) ont rapporté aussi que l'infusion de la prosta-
cycline peut causer la natriurèse.
Da~s ces expériences, Armstrong (1978) n'a observé aucun ef-
fet de la PGF
ni sur la diurèse, ni sur la natriurèse.
Kauker (1977)
2a
a démontré que l'injection intraluminale de la PGE , inhibe la réabsorp-
2
tion du sodium.
Stokes et Kokko (1977) ont démontré un effet inhibitéur
de la PGE
sur le transport du. sodium dans les tubules collecteurs ré-
2
naux isolés et perfusés de lapins, prétraités avec des minéralocorticoides.
Chez le rat, l'inhibition de la synthèse des PGs résulte en une augmenta-
tion de la concentration dé chlorure de sodium dans la médulla rénale
(Ganguli et al., 1977).
Ce résultat suggère qu'une réabsorption tubu-
laire exagérée de sodium dans la partie ascendante de l'anse de Henle
résulterait de l'élimination d'un mécanisme dépendant des PGs, qui favo-
riserait l'excrétion de sel.
Ces effets des PGs sur la diurèse et la natriurèse seraient
dOs soit à des changements physiques dans le rein, suite à la vasodilata-
tion (Earley et Friedler, 1965) soit à une action directe des PGs sur
les tubules rénaux, en diminuant le transfert du sodium (Fulgraff et
Meiforth, 1971).
Il existerait aussi des interactions fort complexes
entre les PGs et l'ADH (Ozer et Sharp, 1972).
L'excrétion urinaire
d'autre cations K+, MG++ et Ca++ est aussi augmentée par les PGs (Revue:
Astoin et al., 1974) ..
L'accumulation des liquides dans l'organisme
étant importante dans la génèse de l'hypertension (Guyton et al., 1972),
l'effet des PGs sur la diurèse et la natriurèse apparaît donc essentiel
au rôle antihypertenseur du rein.

33
6.
Synthèse des PGs dans l'hypertension artérielle
Après ce court résumé, il apparaît évident que les PGs font
partie intégrante du système homéostatique de la pression sanguine.
Les PGs
vasodépressives sont des antagonistes des effets vasoconstricteurs de
l'angiotensine II et de la noradrénaline et elles constituent en plus
un déterminant important de la distribution du débit sanguin rénal, de
l'excrétion sodée et de la régulation du volume extracellulaire.
Ainsi
la formation_intrarénale des P~s est particulièrement importante dans
ces différents processus, à cause de leurs effets locaux sur l'hémodyna-
mique et sur l'excrétion d'eau et d'électrolytes.
Comme l'excrétion urinaire des PGs primaires semble réfléter
la production rénale (Frolich et al., 1975), leur mesure dans l'urine a
permis de caractériser l'excrétion de ces produits vasoactifs dans plu-
sieurs situations physiologiques et pathologiques.
Dans l'hypertension
artérielle essentielle chez l'humain, l'excrétion urinaire des PGE
est
2
abaissée de façon significative principalement chez les patients avec
rénine supprimée (Tan et al., 1978).
Cette diminution est probablement spé-
cifique dans
l'hypertension artérielle essentielle puisque les patients
porteurs d'hypertension secondaire à un hyperaldostéronisme primaire aus-
si avec rénine supprimée, ont des PGE
urinaires normales (Lebel et al.,
2
1982).
Dans l'hypertension artérielle essentielle chez le jeune, la
rénine est la plupart du temps élevée (Lebel et al., 1981) et les PGE2
urinaires sont abaissées dans 12% des cas ou dans les limites de la nor-
male chez les autres (Lebel et al., 1982).
Dans les autres pathologies
humaines où la rénine est élevée, les PGE
urinaires sont habituellement
2
aussi élevées (Zia etaI., 1978).
Par conséquent, la présence d'une al-
tération des substances pressives (rénine) et vasodépressives (PGs)
sécrétées par le rein semble survenir tôt dans le développement de la
maladie hypertensive.

34
Dans l'hypertension expérimentale chez le rat, la littérature
nous fournit des résultats qui dans l'état actuel de nos connaissances
nous apparaissent contradictoires.
Rioux et Regoli (1975), Limas et
Limas (1977) ont rapporté que l'aorte de rats spontanément hypertendus
libère plus de PGs que les rats nonnotendus.
Pace-Asciak et coll. ,
(1978) ont noté que l'aorte des rats hypertendus aurait une plus grande.,
capacité à transformer 1 'M exogène en PGs.
Par contre Markov (1978)
a démontré qu'en présence d'M, l'homogénat d'aorte de rats hypertendus
synthétisent moins de PGI
que les rats normotendus.
De même, Skidgel
Z
et Printz (1980) n'ont remarqué aucune différence dans l'activité de la
prostacycline synthétase des tissus artériels de rats hypertendus compa-
rativement aux rats nonnotendus.
Limas et Limas (1977) et Pace-Asciak
A":'
et coll., (1978) se basant sur leurs résultats ont émis l'hypothèse
voulant que l'augmentation de la synthèse de PGs par les tissus arté-
riels de rats spontanément hypertendus soit un mécanisme d'adaptation
à l'élévation de la pression artérielle.
Par contre les résultats de
Markov (1978) et de Skidgel et Printz (1980) chez les rats, suggèrent
plutôt que l'absence d'augmentation, voir la réduction de la synthèse
des PGs vasodilatatrices, prive l'organisme d'un mécanisme anti-hyper-
tenseur endogène important.
Notons ici que l'utilisation de rat sponta-
nément hypertendu comme modèle animal de 1 'hypertension essentielle de
l'homme est controversée QMcGiff et Quilley, 1981).
7.
Interactions entre la PGI
et laTXA
Z
Z
Depuis l'isolement et l'identification des intennédiaires ins-
tables dans la voie métabolique de l'acide arachidonique, à savoir les
endoperoxydes, PGG
et PGH
et la prostacycline, un
Z
Z' la thromboxane AZ
intérêt particulier s'est manifesté pour la physiologie des plaquettes,
leur interaction avec la paroi vasculaire et le rôle des différentes PGs
dans le maintien du tonus vasculaire.
Ces études ont conduit à la spé-

35
culation voulant que la PGI
et la TXA ' plutôt que la PGE
ou la PGF.
Z
Z
Z
Za
soient sur le plan physiologique, les plus importants métabolites de
l'AA (Moncada et Vane, 1979).
La TXA
est synthétisée par les plaquettes sanguines; elle
Z
est vasoconstritrice et agrégante plaquettaire (Harnberg et al., 1975;
Dusting et al., 1978), alors que la PGI
est formée principalement dans
Z
les parois artérielles; elle est vasodilatatrice (Moncada et al., 1976).
La PGI
est non seulement anti-agrégante plaquettaire mais encore elle
Z
supprime l'agrégation plaquettaire déjà induite (Szczeklik et al., 1978).
La PGi
inhibe l'agrégation plaquettaire en stimulant
Z
l'adé~r:­
cyclase, un effet qui conduit à une augmentation de l'AMP cyclique pla-
quettaire (Tateson et al., 1977; Moncada et Vane, 1978).
Sur ce point,
la PGI
est le composé "endogène le plus actif, environ 1,000 fois plus
Z
puissant que la 6KFla qui possède une faible activité anti-agrégante
(Moncada et Vane, 1979).
Comme les endoperoxydes et la TXA
réduisent
Z
l'activité de l'adénylcyclase, plusieurs auteurs dont Moncada et Vane
(1978) ont suggéré que l'AMP cyclique exercerait une fonction régula-
trice sur les plaquettes, régulation qui dépendrait de l'équilibre entre
la TXA ' les endoperoxydes et la PGI
Z
Z'
Une récente découverte d'intérêt est que la PGI
peut être li-
Z
bérée dans la circulation artérielle par les poumons Gryglewski et al.,
1978; Moncada et al., 1978) et peut être présente dans le sang artériel.
La PGI ' de par son "origine vasculaire, de par ses importantes activités
Z
biologiques et sa non-métabolisation par les poumons est considérée
par plusieurs auteurs comme une hormone antihypertensive par excellence.
Il fut même proposé qu'elle soit considérée comme une hormone circulan-
te qui activerait constamment l'adénylcyclase plaquettaire, accroissant
le taux de l'AMP cyclique et rendant les plaquettes moins agrégables,
tout en contrôlant la pression sanguine via son action sur les vaisseaux

36
sanguins.
Cette hypothèse suggère un système homéostatique dans lequel
l'agrégation plaquettaire serait contrôlée in vivo par un mécanisme dé-
pendant de la PGI
qui impliquerait aussi bien la PGI
circulante que la
Z
Z
PGI
synthétisée localement (Moncada et Vane, 1979).
Ce concept d'hor-
Z
mone circulante pour la PGI
est refuté depuis peu (Steer et al.,
Z
1980; Pace-Asciak, 1980; Fitzgerald et al., 1981).
Sur le plan clinique des efforts sont actuellement en cours
pour utiliser les propriétés physiologiques de la PGI
dans le traitement
Z
de certaines pathologies dans lesquelles il ya une altération dans la
capacité d'agrégation des plaquettes.
Des expériences indiquent qu'en
utilisant les anti-inflammatoires qui inhibent la cyclo-oxygénase la
synthèse de la TXA
et celle de la PGI
sont prévenues du même coup, "."
Z
Z
mais à des degrés différents (Masotti et al., 1979; Whiting,Salata et
Bailey, 1980; Burch et al., 1978) c'est-à-dire que les cellules vascu-
laires sont plus résistantes à l'inhibition par l'aspirine que les pla-
quettes.
D'une manière générale, il semble que l'utilisation de fai-
bles doses d' anti-:iJ.f1ammatoire donne de meilleurs résultats antithrombo-
tiques; ces doses sont suffisantes pour inhiber la synthèse de la TXAZ
par les plaquettes, sans pour autant interférer significativement avec
la production de la PGI
Baenzifer et al., ~978) par les parois artérielles.
Z
Les endoperoxydes constituent donc une véritable plaque tour-
nante dans le métabolisme de l'AA; elles sont les précurseurs de subs-
tances ayant des propriétés biologiques opposées.
Un déséquilibre dans
la formation de la PGI
et de la TXA
pourrait avoir des conséquences
Z
Z
dramatiques, car un équilibre dans là production de ces deux composés
semble constituer un important mécanisme de contrôle de l'agrégabilité
plaquettaire (Moncada et Vane, 1979) et du maintien du tonus vasculaire
in vivo.

37
V
REQJLATION ENDOGENE DE LA SYNTIIESE DES PROSTAGLANDINES
D'une manière générale, les PGs sont considérées comme des hor-
JIlOnes locales, i.e. qu'elles sont synthétisées au besoin et produisent
leurs actions près du site de synthèse.
Vu leur importance physiologi-
que et la diversité de leurs actions, il est logique de concevoir l'exis-
tence de JIlOyens de régulation systémique de la biosynthèse de ces hor-
mones.
Divers facteurs plasmatiques ont été proposés comme pouvant ré-
gulariser le métabolisme des PGs.
Bien que la cible pour l'activité du
facteur plasmatique soit généralement considérée comme l'endothélium vûScu-
laire ou la plaquette sanguine, il est clair que de tels facteurs sont
des régulateurs potentiels du métabolisme des PGs dans d'autres types
cellulaires çomme par exemple les monocytes ou les macrophages.
Les taux de synthèse desPGs peuvent être contrôlés par la dis-
ponibilité du
substrat pour la prostaglandine synthétase
ou
par l'ac-
tivité des enzymes métabolisant les PGs.
Comme nous l'avons déjà sou-
ligné, diverses hormones comme la bradykinine, l'angiotensine II et les
catécholamines peuvent influencer le taux de synthèse et la libération
des prostaglandines.
La bêta-thromboglobuline, une protéine de 30 000
de poids moléculaire libérée par les plaquettes stimulées, s'est montrée
apte à réduire le taux.de formation de la PGE
(Hope et al., 1979).
Nordoy
Z
et al., (1978) ont rapporté que les lipoprotéines de faible densité peu-
vent inhiber directement la synthèse de la PGI
par l'endothélium. Il
Z
fut rapporté aussi tout récemment qu'une protéine nommée macrocortine;
poids JIlOléculaire lS 000, peut inhiber l'activité de laphospholipase
et empêcher ainsi toute synthèse des PGs (Blackwell et al., 1980).
Cette protéine serait induite par les stéroides.
Saeed et coll., (1977) ont rapporté l'existence de facteurs sé-
riques chez plusieurs mammifères y compris l'humain, capables d'inhiber
la synthèse de la PGE
dans un système in vitro, en l'occurrence, l'ho-
Z

38
mogénat de vésicules séminales bovines.
La fraction serIque Cohn IV-4
renfermerait toute cette activité inhibitrice de la prostaglandine syn-
thétase.
Plus tard, Kendall et al., (1979) et Collier et al., (1980)
ont rapporté que l'albumine et l'haptoglobine sont les protéines séri-
ques responsables de l'inhibition de la synthèse des PGs, l'albumine étant
de loin le facteur le plus actif.
Komoriya et al., (1980) ont confirmé
le rôle inhibiteur du plasma de rat sur la synthèse de la PGE, dans
les microsomes de vésicules séminales bovines; ils ont confirmé égale-
ment la participation de l'haptoglobine dans cette action.
Ils ont dé-
montré en ou~re que le plasma des rats ayant reçu des injections de
carragenine (pour l'induction de l'inflammation) était beaucoup plus
actif que le plasma des rats témoins.
Ils ont trouvé en outre que le
taux d'haptoglobine sérique est plus élevé chez les rats traités que "·l·,
chez les rats non traités; ce qui expliquerait selon eux, la différence
dans l'activité inhibitrice des deux sérums.
Di Rosa et al., (1980) o n t '
démontré que le sérum de rat inhibe selon une relation dose-effet, la
biosynthèse des PGs dans les leucocytes péritonéales de rat.
L'activité
inhibitrice du sérum serait accrue par l'induction d'une inflammation
chez l'animal par la carragénine.
Très récemment, Mitchell et al., (1981) ont rapporté une étude
dans laquelle l'activité inhibitrice des sérums d'animaux et d'humains,
des deux sexes, sur la synthèse des PGs est comparée.
Il en ressort que
le plasma des femelles possède une plus grande activité que celui des
mâles et que les plasmas des adultes dans les deux sexes sont plus actifs
que les plasmas fétaux.
Cependant, les auteurs n'ont trouVe aucune cor-
rélation entre l'activité inhibitrice des plasmas sur la synthèse des
PGs et les concentrations d'albumine ou d'haptoglobine de ces plasmas.
A notre connaissance une seule étude, publiée par Whittle (1978),
n'a pu confirmer l'existence des facteurs sériques inhibiteurs de la PG
synthétase, tels que rapportés par Saeed et al (1977); dans Cette étude
l'activité de la cyclo-oxygénase de la muqueuse gastrique de rat et celle

39
des plaquettes n'ont été nullement altérées par la fraction Cohn IV - 4.
L'auteur croit que la fraction Cohn IV- 4 étant une substance de poids
moléculaire élevé, ne soit pas capable de traverser les membranes cellu-
laires des plaquettes et de la muqueuse gastrique de rat pour inhiber
l'action de la cyclo-oxygénase; une autre possibilité pour expliquer
ces résultats est que le site d'action de la fraction Cohn IV-4 se si-
tuerait après la cyclo-oxygénase dans la cascade métabolique de l'AA,
et qu'elle favoriserait d'autres voies de dégradation des endoperoxydes,
comme d'autres protéines plasmatiques le font (Christ- Hazelhof, Nugteren
et Van Dorp,~1976).
Cependant, Herman et al., (1979) ont démontré que la production
de la PGE dans les cellules mononucléaires sanguines périphériques e~~,
culture est inhibée en présence du sérum entier humain.
Cette étude, de
même que celle de Di Rosa et al., (1980) démontrent que des facteurs
serlques sont capables d'inhiber la synthèse des PGs même dans des cel-
lules intactes.
Toutefois, Herman et al., (1979) ont rapporté que le
facteur responsable de l'inhibition de la synthèse des PGs n'est pas l'al-
bumine elle-même, mais un autre composé qui serait fortement lié à l'al-
bumine.
A par les substances serlques, il fut aussi rapporté que le cor-
tex rénal de porc contient un facteur qui inhibe la synthèse des PGs
(Terragno et al., (1978).
Ce facteur serait stable à la chaleur, non
dialysable et capable d'inhiber l'activité de la PG synthétase de l'ar-
tère rénale et des vaisseaux -sanguins fétaux; il inhibe aussi la cyclo-
oxygénase des ~icrosomes de vésicules séminales de mouton.
L'activité
inhibitrice de l'extrait du cortex ne serait pas reliée à la présence
des enzymes lS-hydroxy-prostaglandine deshydrogénase et ~13-réductase.
D'autre part, Maclntyre et al., (1978) ont rapporté que le taux
de synthèse de la prostacycline est spécifiquement accru dans les cel-
lules endothéliales de l'aorte de port en présence du sérum entier humain.

40
Le facteur serlque responsable de cette action a été partiellement iden-
tifié:
il s'agirait d'un composé labile à la chaleur (SOoC, 30 min),
non dialysable et résistant à la congélation.
Dans les pathologies aussi rares que le purpura thrombotique
thrombocytopénique et le-syndrome hémolytique urémique, des infusions
de plasma entier ou la plasmaphérèse, apporteraient à ces patients un
facteur manquant; ce facteur aurait la propriété de stimuler spécifique-
ment la synthèse de la PGI
OMisiani et al., 1980).
La nature de ce
Z
facteur n'est pas connue.
Tous ces résultats laissent entrevoir la possibilité d'un con-
trôle endogène ou systémique de la synthèse des PGs.
Ce contrôle serai~
relié à l'activité de certains facteurs existant dans le sérum.
VI
LES DROGUES ANTIHYPERTENSIVES ET LES PROSTAGLANDINES
La sélection des drogues pour le traitement de l'hypertension
artérielle essentielle se fait sur des bases empiriques.
L'arsenal phar-
maceutique comporte plusieurs sortes de médicaments appartenant à dif-
férentes classes, comme les diurétiques, les sympathicolytiques périphé-
riques ou centraux, les vasodilatateurs artériolaires et les inhibiteurs
de l'enzyme de conversion de l'angiotensine.
Leurs mécanismes d'action
anti-hypertensive ne sont pas complètement élucidés.
De récentes étu-
des cependant, laissent croire que les PGs pourraient être impliquées
dans leur mode d'action.
1.
Les diurétiques
Lors d'une revue récente, Attalah (1979) a noté que les études

41
de ces dernières années chez l'animal et chez l'humain indiquent que les
mécanismes par lesquels les diurétiques réduisent la pression sanguine,
induisent la perte d'eau et de sel et augmentent le flot sanguin rénal
et la libération de la rénine seraient en partie sous le contrôle des
PGs.
Williamson et al., (1974) et Bailie et al., (1975) ont montré que
le furosémide, le bumétamide et l'acide éthacrynique peuvent produire
d'importants changements hémodynamiques intrarénaux chez les chiens et
que ces effets sont bloqués par le pré-traitement des animaux avec l'in-
dométhacine (Bailie et al., 1975).
La réduction de la résistance vas-
culaire rénale induite par le furosémide est abolie par l'indométhacine
(Williamson et al., 1975).
Ces études suggèrent que les changements hé-
modynamiques induits par le furosémide au niveau rénal, peuvent se faj..f,.e,
du moins partiellement, par l'intermédiaire des PGs rénales.
Des expériences chez le chien ont démontré que le furosémide
(Williamson et al., 1975) et l'acide éthacrynique (Williamson et al, 1976)
stimulent la libération des PGs rénales.
Plusieurs auteurs ont par la
suite confirmé cette observation avec le furosémide (Weber et al., 1977;
Abe et al., 1977; Scherer et Weber, 1979; Patak et al., 1979; üliwet
Anggard, 1979).
L'excrétion urinaire des PGs est maximale entre 15 et
40 minutes et retourne à la normale 1 à 2 heures après l'administration
orale ou intraveineuse du furosémide (Scherer et Weber, 1979).
Ceci
peut expliquer pourquoi dans leurs études, Halushka et al., (1979) et
Tan et Mulrow (1977) n'ont pu noter l'augmentation de l'excrétion uri-
naire des PGs après l'administration du furosémide car leurs temps de
collection urinaire étaient plus longs.
Selon Scherer et Weber (1979),
le pic d'excrétion des PGscoincide avec le moment où les changements
hémodynamiques rénaux induits par le furosémide sont maximaux (Dikshit
et al., 1973; Williamson et al., 1974; Bailie et al., 1975; ülsen et
Ahnfelt-Ronne, 1976).

42
Scherer et Weber (1979) n'ont pas réussi à établir de relation
claire entre les PGs urinaires d'un côté et le volume urinaire et l'ex-
crétion de sodium et de potassium de l'autre.
Bailie et al., (1975) ont
pu différencier les effets hémodynamiques du furosémide de ses effets
sur l'excrétion du sel et d'eau.
Les inhibiteurs de la PG synthétase peu-
vent abolir les effets hémodynamiques (Patak et al., 1975; Bailie et al.,
1975; Williamson et al., 1975; Data et al., 1978), natriurétiques et an-
tihypertenseurs du furosémide chez l'homme (Patak et coll., 1975; Frolich
et al., 1976; Tiggler et al., 1977) et chez les animaux de laboratoire
(üliw et al.~ 1976; Bailie et al., 1976).
De façon similiaire, la
diurèse et la natriurèse produites chez les chiens par le bumétamide
(ülsen 1975) et chez le rat par l'hydrochlorothiazide (Scriabine et coll.,
1979) sont significativement bloquées par l'indométhacine.
D'autres ~u­
teurs cependant n'ont pu confirmer ces résultats (Weber et al., 1977;
Berg, 1977; Data et al., 1977; Fanelli et al., 1980).
Le mécanisme par lequel les diurétiques stimulent la libération
rénale des PGs demeure inconnu.
Weber et al., (1977) ont rapporté que
le furosémide stimule la libération de l'acide arachidonique; comme nous
l'avons déjà souligné, la disponibilité du précurseur constitue l'étape
limitante dans la synthèse des PGs.
Paulsrud et Miller (1975) ont ob-
servé que le furosémide inhibe, in vitro, l'enzyme l5-hydroxy-prostaglandine
deshydrogénase qui métabolise les PGs; de plus le furosémide affecterait
in vitro, l'activité de l'enzyme PGE
-9-cétoréductase (Stone et Hart,
2
1976).
Mais on ne sait toujours pas si c'est l'un de ces mécanismes qui
est à la base de l'augmentation des PGs rénales après l'administration
d'un diurétique.
Récemment des études cliniques publiées par divers groupes ten-
dent à confirmer les implications des PGs dans l'action antihypertensive
des diurétiques.
Watkins et al., (1980) et Lopez-Ovejero et coll., (1978)
ont démontré que l'effet hypotenseur des thiazides chez des hypertendus
est significativement atténué par l'indométhacine; une réduction considé-

43
rable du taux de sécrétion urinaire des PGs accompagne cette action.
Webster et coll., (1980) ont rapporté que l'administration de thiazide
à des sujets hypertendus résulte en une élévation significative du taux
plasmatique de la PGI ,
L'effet anti-hypertenseur du furosémide est si-
2
gnificativement bloqué par l'indométhacine (Patak et al., 1975).
2.
Les symnathicolytiques périphériques
Les a-bloquants sont largement utilisés dans le traitement de
l'hypertension artérielle et de l'angine de poitrine (Graham, 1981).
Ils sont aussi utilisés pour limiter l'importance et la fréquence des~·~'·
infarctus à la suite d'une occlusion artérielle (Reimer et al., 1973);
de plus ils possèdent des propriétés cardioprotectrices (Norris et al.,
1978),
En dépit de leur utilisation courante, leur mode d'action demeu-
re obscur.
Les mécanismes d'action antihypertensive postulés des a-blo-
quants incluent un effet sur le système nerveux central, une inhibition
du débit cardiaque et de la sécrétion de la rénine et une modification
de la réactivité vasculaire.
L'existence d'un site d'action central pour l'activité antihy-
pertensive des a-bloquants, à l'image de l'agoniste a (clonidine), est
supportée par des études chez l'animal.
1)
l'administration centrale de l'isoprotérénol, un stimulant
des récepteurs a, aux chats, est associée à des effets hy-
pertenseurs (Day et Roach, 1974a);
2)
l'administration intraventriculaire d'un certain nombre de
a-bloquants à des lapins (Reid et al., 1974) et chats (Day
et Roach, 1974b) conscients, réduit la pression artérielle;
et

44
3)
l'activité du nerf efferent splanchnique est diminuée,
après administration d'un B-bloquant (Lewis et Haeusler,
1975); cet effet est similaire à celui observé après
. administration de clonidine.
Bien qu'il apparaisse q.Ie les B-bloquants puissent influencer
l'activité sympathique centrale, il demeure peu probable que ce soit
là l'explication de leur action antihypertensive chez l'humain.
De plus,
cette hypothèse n'explique pas l'activité antihypertensive d'un certain
nombre de B-~loquants comme
le sotalol (Garvey et Ram, 1975)
et le
practolol (Scales et Cosgrove, 1970) qui ne traversent que très peu, si-
non pas du tout, la barrière hémo-encéphalique.
D'autre part, la plu-
part des observations chez les animaux étaient en phase aigue, mais
•.".
celles chez l'humain ne le sont pas; elles exigent un long délai (Pri-
chard et Gillam, 1969; Tarazi et Dus tan , 1972; Prichard et Boakes, 1974).
L'inhibition des récepteurs B au niveau du coeur, et la dimi-
nution du débit cardiaque qui y est associée furent proposées comme le
mécanisme à long terme de l'action antihypertensive des B-bloquants
chez l'homme.
Ceci ne constitue pas une explication convaincante puis-
que l'administration intraveineuse du propranolol produit une chute immé-
diate du débit cardiaque avec à peu près pas d'effet sur la pression ar-
térielle, à cause de l'élévation de la résistance périphérique par suite
de l'autorégulation compensatrice (Conway et Amery, 1975).
La thérapie
chronique avec B-bloquants est habituellement associée avec une dimi-
nution du débit cardiaque qui survient bien avant la diminution de la
pression artérielle (Tarazi et Dustan, 1972).
De plus, plusieurs B-blo-
quants avec une activité sympathique intrinsèque, tels le pindolol,
l'alprenolol et l'oxprenolol, sont des agents antihypertenseurs effi-
caces mais produisent peu d'effets sur le débit cardiaque.
L'inhibition des récepteurs B chez des sujets normaux OWiner
et al., 1969) et hypertendus (Buhler et al, 1972; Michelakis et McAllis-

45
ter, 1972) abaisse la rénine plasmatique, bien que ceci ne soit pas le
seul facteur contrôlant la libération de la rénine (Bravo et al.,
1974).
L'activité antihypertensive des a-bloquants chez les patients
avec un taux élevé de rénine plasmatique est en parfaite corrélation
avec le degré d'inhibition de la libération de la rénine et avec le de-
gré initial de l'activité de la rénine plasmatique (Buhler et al., 1972).
Ces résultats ont été confirmés par d'autres auteurs (Buhler et al.,
1975; Castenfors et al., 1973 et Fournier et al., 1976).
Cependant la
grande majorité des patients hypertendus ont un taux de rénine plasma-
tique bas ou_normal.
Bien que les a-bloquants réduisent encore la pres-
sion artérielle chez la majorité de ces patients, quoiqu'à un degré
moindre comparativement à ceux qui ont une rénine haute, aucune corré-
lation avec l'activité rénine basale ou une diminution dans les taux de,
rénine plasmatique n'est obtenue (Buhler et al., 1972; Hansson , 1973;
Gavras et al., 1979, Lebel et al., 1978).
Une fois encore il ya un
long délai entre le temps d'apparition presque immédiat des effets des
a-bloquants sur la rénine et celui où la pression sanguine commence à
descendre.
De plus, les doses nécessaires pour baisser la pression sont
plusieurs fois plus grandes que celles utilisées pour inhiber la libéra-
tion de la rénine (beonetti et al., 1975; Michelakis et MtAllister, 1972).
Certains a-bloquants comme le· pindo~ol, réduisent significativement la
pression sanguine, sans avoîr aucun effet inhibiteur (Anavekar et al.,
1975) ou manifestent même des fois un effet stimulant (Stokes et al., 1974)
sur la libération de la rénine.
Ainsi chez la majorité des patients hy-
pertendus, l'inhibition du système rénine-angiotensine n'est probablement
pas le mécanisme principal de l'actîon antihypertensive des a-bloquants.
Pour expliquer l'activité antihypertensive des a-bloquants, il
fut proposé aussi que le blocage continu des récepteurs a pourrait proté-
ger le récepteur avas~laire des lésions qu'occasionnerait un taux tou-
jours croissant des catécholamines qui maintiendraient dans un état de
sous-sensibilité l'appareil de relaxation (Amer, 1977).
La thérapie chro-
nique au a-bloquant, permettrait alors au complexe adenyl-cyclase-relaxation
--- r-~~ ~~~ ~~ ç~ ~a lAfi2 U'ln~ervenlr dans le
mécanisme d'action des a-bloquants ouvre une nouvelle avenue pour l'étude
de l'action pharmacologique de ces drogues.

46
de répondre progressivement à d'autres agents qui normalement induisent
la vasodilatation, comme l'histamine et les protaglandines.
Cette hy-
pothèse de réactivité vasculaire suppose que le complexe adenyl-cyclase
au niveau des muscles lisses vasculaires est le seul intermédiaire com-
mun entre les récepteurs spécifiques et les réactions qui s'ensuivent
jusqu'à l'obtention de la relaxation (Robinson et al., 1971).
Ainsi le mécanisme d'action antihypertensive des s-bloquants
est un sujet ~ncore ouvert aux débats.
Des rapports récents, cependant,
font état d'une atténuation de l'effet antihypertenseur du propranolol
par l'administration d'indométhacine chez l'homme CWatkins et coll. lQ~O;
...,"
Lopez-Ovejero et al., 197B; Durao et al., 1977) et chez l'animal (Durao
et Rico, 1977).
Chez le rat, Jackson et Campbell
1981 ont noté une élé-
vation du niveau des PGs vasculaires après administration du propranolol.
Ces travaux suggèrent que les PGs interviendraient dans le mécanisme
d'actions des s-bloquants.
Cependant Pitkajarvi et al., (1979) et Sato
et al., (1980) ne partagent point cette hypothèse; ils ont rapporté que
dans leurs études, ni le propranolol ni l'aténolol n'affecte guère l'ex-
crétion urinaire des PGs.
D'un autre côté, Weksler et al., (1977) ont
rapporté que le propranolol inhibe la seconde phase de l'agrégation pla-
quettaire induite par l'adénosine diphosphate, le collagène, la thrombine
l'adrénaline ou l'ionophore A23187.
Puisque la TXA est un médiateur en-
Z
dogène de l'agrégation plaquettaire (Hamberg, Svensson et Samuelsson,
1975), il fut proposé que les s-bloquants exerceraient leur action anti-
plaquettaire en inhibant la synthèse de la TXA '
Z
Cette possibilité pour les PGs et la TXAZ d'intervenir dans le
mécanisme d'action des s-bloquants ouvre une nouvelle avenue pour l'étude
de l'action pharmacologique de ces drogues.

47
3.
Les syrnpathicolytiques centraux
Dans cette classe, notre attention sera surtout retenue par la
clonidine qui est bien connue pour son action hypotensive et le B-fIT933
(2-amino-6-éthyl-4,5,7,8-tétrahydro-6H-oxazolo- 5,4-d -azépine) un composé
anti-hypertenseur en phase expérimentale.
L'effet hypotenseur de la
clonidine s'effectue via une action au niveau du système nerveux central
(SNe), par la réduction de l'influx sympathique et un accroissement de
l'activité va$Uale (Kobinger, 1973).
Comme conséquence, il y a diminution
du retour veineux, de la fréquence cardiaque, du volume d'éjection et de
la résistance périphérique totale (Bousquet et al., 1975; Bolme et al.,
1975).
Des évidences apportées par Kobinger et Walland (1971) et Gre~berg
et al., (1976) ont montré
que les effets de la drogue sur le système
cardiovasculaire sont dus à une stinnllation des alpha récepteurs dans le
SNe.
De plus, des travaux ont démontré que la stimulation des récepteurs
a par la clonidine décroit la libération de la noradrénaline (NA) au ni-
veau des terminaisons nerveuses périphériques, grâce à un système de
feedhack négatif (Farnebo et Harnberger, 1971; Starke et Altmann, 1973).
Sur cette base, une hypothèse fut avancée, voulant que l'action hypoten-
sive de la c10nidine soit due à une diminution de la libération de la NA
des terminaisons nerveuses à l'intérieur des centres cardiovasculaires
(Starke et Altmann, 1973).
Kobinger et Pichler (1974) ont cependant rap-
porté que les effets cardiovasculaires centraux de la c10nidine sont in-
dépendants de la libération de la NA des terminaisons nerveuses.
Le B-HT933 a un effet anti-hypertenseur central semblable à ce-
lui de la clonidine en dépit de la différence au niveau de la structure
moléculaire (Van Zwieten et Tinmermans, 1980).
En effet, l'infusion de
B-HT933 via l'artère vertébrale gauche produit de meilleurs effets sur
la pression sanguine que lorsqu'il est administré par voie intra-veineuse

48
à la même dose; de plus le prétraitement avec un agent bloquant des alpha
récepteurs, comme le piperoxan, abolit complètement la réponse hypotensive
au B-HTQ33.
Kobinger et Pichler (1977) ont démontré que l'effet anti-hyper-
tenseur central du B-HT933, implique probablement le même type de récep-
teurs centraux
que ceux de la clonidine.
Cette observation est confir-
mée par Hammer et al., (1980).
Timmermans et Van Zwieten (1980a, 1980b)
en sous-classifiant les récepteurs
post-synaptiques en al et a
ont dé-
Z
montré que l~ B-fIT933 est un agoniste des récepteurs a '
Z alors que la clo-
nidine l'est pour les Z sortes, soit al et a '
Z
La clonidine et le B-HT933 induisent une réponse pressive tran-
sitoire, suivie d'un effet hypotenseur plus prolongé après l'administra-
tion intraveineuse.
La réponse pressive initiale serait due à l'excita-
~
tion des récepteurs périphériques a; elle est suivie d'une réponse hypo-
tensive plus prolongée qui serait attribuée à un mécanisme central (Kobinger,
1973; 1978; Schmitt, 1971).
Les effets hémodynamiques d'une administration chronique de
clonidine sont inconnus.
La clonidine a long terme, parait avoir des ef-
fets vasculaires directs (Shaw et al., 1971).
Chez les animaux, la réac-
tion des muscles lisses vasculaires aux catécholamines et à l'angioten-
sine s'estompe à la suite d'une administration prolongée de clonidine.
Cette diminution de stimulus vasculaire peut contribuer à expliquer l'ef-
fet anti-hypertenseur durable chez l'homme.
De plus, la clonidine peut
élever la clearance d'eau libre et produire une urine hypoosmotique chez
les chiens lorsqu'elle est administrée par voie I.V. (Chrysant et Lavender,
1973; Humphreys et Reid, 1974; Reid et al., 1975).
La diurèse serait due
à une inhibition de la sécrétion de l'ADH (Humphreys et Reid, 1974).
Dans
une étude chez les chiens conscients, ülsen (1976) a démontré que l'admi-
nistration I.V. de clonidine induit la diurèse avec un effet négligeable
sur l'excrétion de sels.
Il a cependant noté que la diurèse était pré-

49
cédée d'une augmentation de l'excrétion urinaire des PGE et que l'indo-
méthacine et l'ADH l'inhibent.
Ces résultats suggèrent que l'induction
de la diurèse par la clonidine se fait via un effet anti-ADIJ dû à une
augmentation de l'activité rénale des PGs.
4.
Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine
Le~captopril (SQ 14 225) est le premier inhibiteur de l'enzyme
de conversion oral (Ondetti et al., 1977).
Il est efficace dans la ré-
duction de la pression sanguine chez les patients hypertendus en inhibant
la conversion de l'angiotensine l inactive en angiotensine II qui est·',
un peptide presseur très actif (Case et al.', 1978; Gavras et al., 1978;
Brunner et al., 1979).
L'enzyme de conversion est largement distribué
le long de l'endothélium de plusieurs lits vasculaires (Ryan et al., 1976;
Caldwell et al., 1976) et est présent dans les cellules rénales tubulaires
(Ward et al., 1975) aussi bien que dans d'autres tissus comme la glande
pituitaire et le système nerveux central (Yang et Neff, 1972; Poth et al.,
1975) et dans les liquides comme.le plasma (Yang et Erdos, 1967) et la
lymphe rénale (Horky et al., 1971).
Le traitement avec le captopril ré-
sulte en une augmentation notoire de l'activité de la rénine plasmatique,
probablement en raison de l'absence de feedback négatif normalement exer-
cé par l'angiotensine II sur la libération de la rénine (Harris et al.,
1978).
En dépit de l'accroissement du taux de rénine circulant, la pro-
duction de l'aldostérone est considérablement réduite, ce qui reflète,
là encore, le blocage de la production de l'angiotensine II (Gavras et
al., 1978; Bravo et Tarazi, 1979; Brunner et al., 1979).
Ce changement
hormonal n'affecte point la norépinéphrine plasmatique (Bravo et Tarazi,
1979; Case et al., 1978; MacGregor et al., 1979).
Le captopril abaisse la résistance périphérique et provoque peu
de changement dans le débit et le rythme cardiaques (Cody et al., 1978;

50
Fouad et al., 1980; Sullivan, Ginsburg et Ratts, 1979).
Les changements
hémodynamiques précoces survenant 30 à 60 min après l'administration du
captopril sont similaires à ceux observés avec l'angatoniste de l'angio-
l
8
tensine II, Ll? Sar -Thr )-angiotensine II (Fouad et al., 1980).
La ré-
duction de la pression sanguine est relativement plus grande avec le
captopril, suggérant qu'un mécanisme autre que l'inhibition de ] 'enzyme
de conversion, contribue à l'effet aigu de la drogue (Thurston et Swales,
1978; Antonaccio et al., 1981).
Des études ont indiqué également qu'après inhibition de l'enzy-
me de conversion, il se produit Wle dilatation des vaisseaux (Tara:i et
al., 1980; Lund-Johansen, 1975; Collier et Robinson, 1974).
Le non changement du rythme cardiaque en dépit des réductions
de la pression sanguine, soulève des questions concernant l'intégrité du
système nerveux autonome après l'inhibition de l'enzyme de conversion
de l'angiotensine (Heavy et Reid, 1978; Sancho et al., 1976).
1vlillar
et al (1982) ont rapporté aussi que che: des sujets normaux, sous diète
nonr.ale en sel le MK-421 (N-[(s)-1-(éthoxycarbonyll-3-phénylpropylJ-L-
alanyl-L-proline), un autre inhibiteur de l'enzyme de conversion en pha-
se expérimentale, différent du captopril par l'absence d'un groupement
-SH et un analogue le IvlK5:1, altèrent les réflexes autonomes.
Ces inhi-
biteurs de l'enzyme de conversion pourraient à l'instar des antagonistes
l
8
comme la saralasine et le (Sar _Thr ) -angiotensine II, interférer avec
l'activité du système nerveux parasympathique.
Plusieurs rapports ont confirmé la relation lors d'une réponse
aigue, entre la pression sanguine et l'activité initiale de la rénine
plasmatique (MacGregor et al., 1978; Sullivan et al., 1979; Thurston et
Swales, 1978).
Quand la thérapie se prolonge, cette corrélation tend
à disparaître et la réponse à un traitement chronique est indépendante
du niveau élevé de l'activité de la rénine avant le traitement (Gavras
et al., 1978; Sullivan et al., 1979).
Aucune explication définitive à
ce phénomène n'est encore apportée.

51
L'interprétation des réponses anti-hypertensives des inhibi-
teurs de l'enzyme de conversion peut être difficile à cause de l'inter-
vention de plusieurs facteurs.
Parce que l'enzyme de conversion est aus-
si responsable de l'inactivation de la bradykinine (Dorer et al., 1974;
Erdos, 1976), son inhibition pourrait conduire à une augmentation con-
comitante des substances vasodilatatrices (bradykinine) et à une diminu-
tion des substances vasoconstrictrices (angiotensine II).
De plus pour
exercer son action vasculaire directe, la bradykinine libère les prosta-
glandines qui sont des substances vasoactives, de différents organes
(~lcGiff et al., 1972).
Ainsi, l'inhibition de l'enzyme de conversion,
pourrait conduire à l'accumulation de grandes quantités de bradykinine
pour libérer les PGs; ceci pourrait accroître les effets hypotenseurs
de la bradykinine (McGiff et Quillev, 1981).
Il fut démontré que l'in-
hibition de l'enzyme de conversion potentialise les effets vasodépresseurs
de la bradykinine et aug~ente leur durée.
Cet effet h}~otenseur accru de la
bradykinine est considérablement atténué par l'indométhacine li :urthy,
Waldron et Goldberg, 1978).
Abe et al., (1980) ont également rapporté
que l'effet anti-hypertenseur du captopril est fortement atténué par
l'indométhacine.
Ces auteurs ont remarqué aussi que l'action de l'indo-
méthacine sur l'effet du captopril est différente en fonction du ta~x
de rénine plasmatique.
Ainsi che: les patients avec rénine basse, l'ef-
fet anti-hypertenseur du captopril est aboli par l'indométhacine alors
qu'il n'y a pas de changement significatif sur la pression sanguine chez
les patients à rénine normale.
Par conséquent la potentialisation du
système des PGs semble un facteur principal dans le mécanisme d'action
anti-hypertensive du captopril dans l'h}~ertension à rénine basse, et
l'inhibition du svstème rénine-angiotensine est important chez les hy-
pertendus à rénine normale.
Bien que l'action anti-h'~ertensive du captopril implique la
production des vasol idatateurs
il y a des évidences qui indiquent que
son act ion vasodépressive est largement le résul tat de l' inhibi tion de

52
la génération de l'angiotensine II.
Les réponses à divers vasoconstric-
teurs ne sont pas altérés par le captopril (Cody et al., 1978); la dro-
gue normalise la pression sans affecter l'excrétion urinaire de la pros-
taglandine E (Abe et al., 1980; Cody et al., 1978).
De plus, le débit
et le rythme cardiaques sont inchangés chez les patients hypertendus
répondant au captopril (Cody et al., 1978).
Ces effets hémodynamiques
contrastent fortement avec ceux de la bradykinine, qui provoque une aug-
mentation du débit et du rythme cardiaques et tend à produire l'hypo-
tension orthostatique (Streeten et al., 1972).

",'.~ ..
CHA PIT REl l
Mtl.TERIEL ET MEllIODES

S4
l
PRODUITS CHIMIQUES
1.
Sources d'approvisionnement
Les solvants utilisés dans nos travaux (l'acétate d'éthyl, le
dichlorométhane et le méthanol) sont achetés chez Fisher Scientific Ltée
(Québec, P.Q.).
Le Tris (Tris (hydroxymethyl) aminométhane) provient de
Sigma Chemic~l Company (St-Louis, Mo, USA) sous la forme commerciale de
"Trizma Base".
L'acide arachidonique marqué au tritum ou au carbone 14
provient de New England Nuclear (Boston, Mass).
L'acide arachidonique
froid est acheté chez Sigma.
Les PGs froides proviennent de la Compa~'
gnie Upjohn (Kalamazoo, Mich. USA).
Les différents médicaments avec leur poids moléculaire indiqué
entre les parenthèses, sont obtenus des compagnies suivantes:
le propra-
nolol (297.79), l'isoprotérénol (211.24) et le dipyridarnole (504.62)
(Sigma, St-Louis, USA); le furosémide (330.77) (Hoechst Canada Inc.);
l'hydrochlorothiazide (297.75), le MK-422 (348.41) et l'indométhacine
(357.81) (Merck Sharp et Do~ du Canada); la spironolactone (416.59),
le B~HT933 (181.08), la clonidine (267.44) et le bunitrolol (236.13)
(Boehringer, Allemagne); le labeta10l (364.61) (Glaxo Canada Ltd.);
le captopri1 (Squibb
and Sons Inc., Princeton, N.J.); l'indapamide
(364.64) (Les Laboratoires Servier, France).
Les liquides à scintillation xylène et ACS sont achetés res-
pectivement chez BDH Chemica1s Ltd (Montréal, Canada) et Amersham (III
USA).
L'acide trif1uoroacétique (TFA) est obtenu de BDH Chemica1s Ltd
(Montréal).
Le tampon barbital 5Qm~ {Trimethamine (Tris) 32.1% p/p;
barbital 13.n p/p; sodium barbital 54.2% p/p}, pH 8.8 est vendu par Ge1man
(Ann Arbor, Mich. USA).

55
Z.
Préparation des solutions
Tous les solvants organiques sont distillés au laboratoire
avant utilisation.
Le tampon stock de Tris-HCl lM, pH 7.5 est préparé
et conservé à 40 C avec de l'eau déionisée.
Les solutions d'acide ara-
chidonique (ZOOllg/nù) et des prostaglandines froides (0.5 mg/ml) sont
préparées dans du méthanol et conservées à -ZOoc.
L'acide arachidonique marqué au tritium 3H-AA ou au carbone
l4C AA
-
- à
ZOOC
- -
1
1
.,
.
-
est conserve
-
et protege contre
a
umlere.
La solutIon
stock du 3H_AA est préparée dans de l'hexane ou de l'éthanol à raison
de 5011Ci/nù.
Le 14C-AA est préparé dans de l'éthanol (ZIlCi/nù).
~"\\'.
Les différentes drogues sont fraîchement préparées avant leur
utilisation dans de l'eau ou du méthanol en fonction de leur solubilité
dans l'un ou l'autre solvant.
Ainsi l'indométhacine, le furosémide,
l'hydrochlorothiazide, le dipyridamole et l'indapamide sont préparés dans
du méthanol.
Les autres drogues le sont dans de l'eau.
II
SELECTION DES SUJETS POUR L'ETUDE
L'étude est effectuée sur deux groupes de sujets.
Le groupe 1
comprend ZO sujets contrôles (la hommes et la femmes) et ZO patients hy-
pertendus (la hommes et la femmes).
Les moyennes d'âge sont respecti-
vement égales à Z8.Z et 3Z ans.
Ce groupe de sujets a fait l'objet de
l'étude sur l'excrétion urinaire des prostanoides en l'occurence la
prostacycline et la thromboxane A '
Le groupe Z destiné à l'étude de
Z
l'effet du plasma sur la synthèse in vitro des prostanoides comprend
9 sujets contrôles (4 hommes et 5 femmes) et 17 patients hypertendus
(13 hommes et 4 femmes).
Les sujets contrôles sont âgés en moyenne de

56
25.5 ans et les patients de 26.4 ans.
Tous les sujets contrôles ont une pression artérielle infé-
rieure à 140/90 mmHg et une histoire familiale négative d'hypertension
artérielle.
Les patients avec une hypertension artérielle limite ou
"borderline" sont définis COJJDlle ceux ayant une pression artérielle en
haut de 140/90 mmHg durant au moins trois visites externes, dont la pres-
sion artérielle se normalise sans traitement durant le repos émotionnel
et physique à l'hôpital.
Les patients avec une hypertension artérielle
soutenue sont ceux dont la pression artérielle demeure plus élevée que
140/90 mmHg malgré le repos hospitalier.
Les formes secondaires d'hy-
pertension sont éliminées par un examen physique complet et une inves-
tigation qui inclus un électrocardiograJJDlle, une radiographie cardio-pu~~
monaire, une clearance de la créatinine endogène, une pyélographie en-
doveineuse à séquences rapides, une artériographie si indiquée, la dé-
termination des hormones thyroidiennes, des électrolytes sériques et u-
rinaires et des catécholamines urinaires.
L'étude est menée à l'unité métabolique de l'Hôtel-Dieu de
Québec.
Tous les participants sont hospitalisés incluant les sujets con-
trôles.
La plupart des patients n'ont jamais été traités et dans le cas
contraire, la médication antihypertensive a été cessée quatre semaines
avant l'investigation.
Ils reçoivent une diète fixe contenant 3g de so-
dium par jour.
Les études chez les 2 groupes de patients sont effectuées
la 4e journée après équilibration de la diète.
Pour l'étude avec le
groupe l, les urines de 24 h sont collectées et gardées à 40 C au cours
de la collecte.
Après la mesure du volume total recueilli, un aliquot
d'environ 20 ml est prélevé et gardé à -200 C jusqu'au moment de l'étude.
Un autre aliquot est utilisé pour la mesure des électrolytes urinaires.
Les prélèvements sanguins pour l'étude avec le groupe 2 sur l'effet du
plasma sur la synthèse in vitro des prostaglandines et thromboxane sont
faits le matin (8hOO) en position couchée depuis la veille.
Les échan-
tillons sanguins sont prélevés dans des tubes contenant de l'EDTA.
Ces

57
derniers sont centrifugés à 40 C, puis congelés jusqu'au moment de l'étu-
de.
Des prélèvements pour la mesure de l'activité rénine plasmatique
et des électrolytes sériques sont aussi effectués au même moment.
La
pression artérielle et le pouls sont mesurés en position couchée (5 min)
cinq fois par jour à l'aide d'un sphigmomanomètre standard à mercure et
la disparition des bruits du Korotkoff (phase 5) est enregistrée comme
la pression diastolique.
La pression artérielle moyenne est calculée
selon la formule suivante:
diastolique + 1/3 (systolique-diastolique).
Les valeurs de pression artérielle tabulées représentent la moyenne de
tous les chi~fres tensionnels enregistrés la journée du protocole après
équilibration sous diète en milieu hospitalier.
L'activité rénine plasmatique est déterminée par un essai radio-
immunologique de l'angiotensine l (Haber et al., 1969) utilisant une
trousse de la firme New England Nuclear (Lebel et al., 1979).
,
III
SYSTEMES DE SYNTHESE DES PROSTAGLANDINES IN VITRO
1.
Préparation des enzymes microsomiales (Figure 3)
a.
Vésicules séminales bovines
Une préparation des microsomes de vésicules séminales bovines
~SB) est obtenue selon la méthode légèrement modifiée de Ubatuba et
Moncada (1977).
Les vésicules séminales conservées à -700 C sont dégelées
et débarrassées de l'excès de gras et du tissu conjonctif.
Elles sont
coupées en petits morceaux et homogénéisées dans 2! volumes (PlV) de
tampon froid Tris-HCl, 100 mM, pH 7.5 en utilisant l'homogénéisateur
Sorvall (Dupont Instruments, Newton, USA).
L'homogénat est ensuite passé

5S
Vési€ules
séminales de mouton
Plaquettes
j
loude boeuf
Tampon Tris-HCl
100rnM,pH7.5
Centrifugation, 200 x G
IbooTbtioo
l
Centrifugation du surnageant,
Filtrage, centrifugation
2500 x G
SODa x G
lTamponTris-HCl
100 mM, pH 7.5
':."
Centrifugation, 9750 x G
"-
lGel-dégel (3fois)
Homogénéisation
Centrifu~tion, 10000 x G
"- ~
Ultra-centrifugation du surnageant, 100 000 x G
~
Suspension des microsomes, sucrose 0.25 M
~
Dosage de lowry
Figure 3
Préparation des microsomes

59
au polytron (Type PT20 OD, Brinkman Instruments, Rexdale, Canada), avant
d'être filtré à travers une double couche d'éponge de gaze.
Le filtrat
est centrifugé à 8000 x g pendant 10 min dans le centrifugeur J2-2l de
Beckman Instruments (Paolo Alto, Ca, USA); le surnageant est de nouveau
filtré et soumis ensuite à l'ultracentrifugation à 100,000 x g pour lh
dans l'ultracentrifugeur L5-65 ou L5-75 de Beckman Instruments.
Le culot
est recueilli et mis en suspension dans une solution de sucrose 0.25M.
La méthode de Lowry et coll (1951) est utilisée pour doser les protéines
de la préparation qui est divisée enpetits~liquots à raison de 10 mg/ml
et gardée à ~700C jusqu'à utilisation.
L'activité enzymatique d'une tel-
le préparation est bonne pour plusieurs semaines.
b.
Vésicules séminales de mouton
Les vésicules séminales de mouton sont obtenues de l'abattoir
L.H. Hébert (Ste-Hélène de Bagot, Québec) ou du Centre d'abattage Beauce-
Nord (St-Isidore, Québec) et gardées à _]OoC.
La méthode de préparation
des microsomes est similaire à celle qui vient d'être décrite, sauf que
l'homogénéisation se fait dans 3 volumes (PlV) de tampon.
Les microsomes des plaquettes humaines sont préparés selon la
méthode modifiée de White et Glassman (1976).
Des concentrés plaquettai-
res obtenus de la Croix-Rouge (Section Québec) ou du sang entier frais
obtenu des banques de sang des hôpitaux, l'Hôtel-Dieu de Québec et St-
Sacrement, sont utilisés.
Une première centrifugation de 200 x g pendant
10 min est effectuée pour enlever les globules rouges.
Une deuxième cen-

trifugation à 2,500 x g pendant 15 min permet de recueillir le culot
plaquettaire qui est mis en suspension dans du tampon frois Tris-HCl
100 mM pH 7.5, dans un volume équivalent au 1/3 du volume initial.
La
suspension est centrifugée à 9,750 x g pendant 10 min.
Les plaquettes
sont lavées 2 fois puis resuspendues dans le même tampon jusqu'au 1/10
du volume initial.
Les membranes plaquettaires sont brisées en répétant
au moins 3 fois le cycle gel-dégel, suivi d'une homogénéisation.
L'ho-
mogénat est centrifugé à 10,000 x g pendant 10 min et le surnageant est
soumis à l'ultracentrifugation à 100,000 x g pendant 1 h.
Le culot est
recueilli,
~is en suspension dans une solution de sucrose 0.25 M (3 mg/ml)
et gardé à -700 C.
La concentration protéique de cette préparation (stable
pour quelques semaines) est estimée par la méthode de Lowry et al (1951).
2.
Protocole d'incubation (Figure 4)
Le milieu d'incubation contient les microsomes (500 ~g pour les
microsomes de vésicules séminales bovines (MV5B) , 250 ~g pour les micro-
somes de vésicules séminales de mouton (MVSM) et 150 ~g pour les micro-
somes des plaquettes humaines (MPH), les co-facteurs G5H 0.98 mM et
L-épinéphrine ImM dans -le cas de MV5B seulement.
Le volume final est
complété à 1 ml avec du tampon Tris~HCl 100 mM, pH 7.5, sauf dans le cas
du MPH où on utilise du Tris~HC1 50
mM.
Avant l'addition du précurseur,
il y a une pré-incubation de 10 min à la température de la pièce en pré-
sence des facteurs testés, à savoir drogues, sérum et fractions sériques.
Le précurseur, l'acide arachidonique (AA) est ajouté:
3H_AA 0.5
~Ci/ml
ensemble avec de l'AA froid 4 ~g/ml dans le système de MV5B et 50 ng/ml
dans les autres; ou encore 14C_AA 0.02 ~Ci/ml dans les MPH et 0.01 ~Ci/ml
dans les MVSM.
Le milieu est alors incubé à 370 C pendant 15 min dans un
bain-marie muni d'un agitateur.
La réaction est ensuite arrêtée en
abaissant le pH à 3-3.5 avec 50 ~l d'acide citrique lM.

61
Microsomes
(MVSB
sOO~g; MPH = lsO~g; MVSM = ZsO~g)
1Compo'é à t,'te,
Pré-incubation, tempo de la pièce, 10 min.
l
~3
4 ~g (MVSB)
H-AA (0.5 ~Ci) et AA<
Addi tion de
SOng (MPH' MVSM)
14C_ <O. OluCi (MVSM)
,
AA
O.OZuCi (MPH)
0
! Incubation à 37 C, 15 min.
Addition 50 ~l d'Ac. citrique lM
Extraction avec solvants organiques
(E~C - CHZCI Z' 1:1)
1Evapo"tion
Chromatographie sur couche mince
l
Localisation des pics par radiochromatogramme
t
et par exposition
la vapeur d'iode
Comptage par scintillation liquide
Figure 4
Protocole expérimental

62
3.
Extraction des prostaglandines et chromatographie sur couche mince
L'extraction des produits formés se fait avec 10 volumes d'un
mélmlge de solvants organiques:
acétate d'éthyl-dichlorométhane (1:1).
Après l'évaporation, l'extrait redissous dans 6 gouttes de méthanol est
séparé en présence de différents types de PGs froides à raison de 5
à
10 ~g servant de standards, par chromatographie sur couche mince (gel
de silica) de Eastman Kodak (Rochester, USA).
La plaque est développée
une fois (extraits provenant du système de MVSB ou celui de MPH) et deux
fois (extrait provenant du système de MVSM) dans la phase organique du
mélange suivant:
acétate d,éthyl-toluène-acide acétique-eau (60:40:10:50;
vol/vol).
Ce système permet une très bonne séparation de la thromboxane
B et des différentes prostaglandines synthétisées.
Les zones de radio-
Z
activité sont localisées par radio-chromatogramme (Figures 5, 6 et 7)
et les standards sont révélés par exposition à la vapeur d'iode.
La
radioactivité de ces zones est ensuite déterminée par scintillation li-
quide avec le compteur Rackbeta 1215 de LKB (Turku, Finlande).
Le li-
quide à scintillation (10 ml) consiste en un mélange 1:1 de xylène-ACS.
4.
Quantification des prostanoides
Les PGs des séries E, F et D étant des composés stables, elles
sont directement mesurées.
La situation est toute autre pour la TXAz
et la PGI
qui sont très instables.
Le dosage de leurs métabolites sta-
Z
bles, respectivement la TXB
et la 6KF
reflète le taux de synthèse de
Z
la
ces prostanoides instables dans les systèmes de synthèse.

63
FIGURE 5
Radiochromatogramue des métabolites de l'acide arachidoinique
dans le système de microsomes de vésicules séminales bovines.

6·)
FIGURE 6
Radiochrarnatogramme des métabolites de l'acide arachidonique
dans le système de microsomes de vésicules séminales de mou-
ton.

6S
FIGlffiE 7
Radiochromatogranune des métabolites de l'acide arachidonique
dans le systèJ:le de microsomes de plaquettes humaines.

66
5.
Recouvrement
Le taux de recouvrement de la radioactivité, c'est-à-dire le
rapport de la radioactivité totale recouverte sur la plaque de chroma-
tographie sur la radioactivité de l'AA ajouté dans le milieu d'incuba-
tion au début de l'expérience est de l'ordre de 70%.
6.
Calcul du taux de conversion
Le taux de conversion (%) de l'acide arachidonique en un mé~a­
bolite donné se calcule en divisant la radioactivité de la zone corres-
pondant à ce métabolite par la radioactivité totale recueillie sur la
plaque.
IV
LIAISON ENTRE LES PROTEINES SERIQUES ET LE PRECURSEUR
Pour cette experlence, le milieu d'incubation est légèrement
modifié.
Les concentrations de l'acide arachidonique froid, des co-fac-
teurs le cas échéant, et le volume final du milieu demeurent inchangés.
Le 3H_AA y est ajouté à raison de 5,000 à 15,000 cpm/ml.
Le s6rum, le
plasma ou les protéines sériques sont ajoutés au milieu d'incubation à
des doses pouvant produire 50% d'inhibition de la synthèse du produit
majeur formé dans le système.
La pré-incubation et l'incubation se
font aux températures déjà indiquées.
Après l'incubation, les tubes
sont placés à 40 C pour 30 min, au bout desquelles 100 ~l d'une solution
de charbon (5.0 g de charbon + 500 mg Dextran T70 ~ 4 ml y-globuline
bovine 5% dans 200 ml de tampon) sont ajoutés.
On laisse en contact de
10-15 min, on centrifuge à 3,000 rpm pendant 10 min, et on prélève un

67
aliquot du surnageant.
La radioactivité de cet aliquot est comptée par
scintillation liquide.
Elle représente la fraction liée.
Pour avoir le
taux de liaison, on fait le rapport:
Rad - DCC
CA - BI
Rad:
radioactivité (cpm) de l'échantillon
DCC:
liaison non spécifique (cpm)
CA
coups totaux (cpm)
BI
cpm du blanc
V
COLONNE D'AFFI-GEL BLUE
Affi-Gel Blue est le nom de commerce d'un gel vendu par Bio-
Rad Laboratoires QMississauga, ONT.).
Ce gel a la propriété de débar-
rasser presque spécifiquement l'albumine du sérum selon le principe de
chromatographie d'affinité.
Selon les spécifications du fabricant,
Affi-Gel Blue peut enlever plus de 95% de l'albumine du sérum, avec seu-
lement très peu d'adsorption non-spécifique des autres protéines sériques.
1.
Procédure
La colonne d'Affi-Gel Blue est préparée à raison de 5 à 6 ml
par millilitre de sérum.
Elle est équilibrée avec 2 volumes de tampon
phosphate 20 mM, pH 7.1.
Le sérum est ensuite appliqué et laissé en
contact avec le gel pendant 2 à 3 heures.
La colonne est éluée, par la
sui te, avec 2 volumes de même tampon.
Cet éluat contient le sérum dé-
barrassé d'albumine.
Il est ultrafiltré avec une membrane PMlO de Amicon

68
(La membrane PMIO retient tous les produits dont le poids moléculaire
est supérieur ou égal à 10,000).
Nous récupérons la fraction retenue par
la membrane PMIO.
Sur cette fraction, nous dosons l'albumine restant
par la technique d'électro-immunodiffusion.
2.
Dosage de l'albumine par électro-immunodiffusion
C'est~la méthode d'électrophorèse en agarose renfermant de l'an-
tisérum telle que décrite par Laurell (1966).
La solution d'agarose 1%
dans du tampon barbital 50 mM, pH 8.6 contient du merthiolate 0.01% (agent
anti-bactérien) et l'anti-sérum en l'occurrence l'anti-albumine humaine
obtenu chez le lapin.
15 ml de cette solution est versée par plaque.
Après solidification de la gélose, les plaques sont conservées dans une
boite hermétiquement fermée et garder à 40 C jusqu'à utilisation.
A
l'aide d'une pipette Pasteur reliée à la succion, une rangée de trous
de 1-2 mm est pratiquée à environ 2 cm du bord cathodique de la plaque.
Une quantité exacte de 2 ou 3 ~l des échantillons à doser ou des standards
(solution d'albumine humaine en différentes concentrations) est déposée
dans les trous à l'aide d'une microseringue.
L'électrophorèse s'effec-
tue à courant constant pendant 2! heures à 8-10 v/cm.
Les plaques sont
ensuite séchées et colorées dans une solution de Coomassie Brillant Blue
R (Sigma) 0.5% dans un mélange d'éthanol 45% -acide acétique 10%-eau
distillée 45%.
Une courbe étalon est ensuite construite avec les quan-
tités variables et connues de l'antigène en fonction de la distance de
migration.
La teneur en antigène des échantillons testés est déterminée
par référence à cette courbe.

69
VI
FRACTIONNEMENT DU PLASMA PAR CHROMATOGRAPHIE LIQUIDE A HAlITE PER-
FORMANCE (HPLC)
1.
Appareil
Le système de chromatographie liquide à haute performance (HPLC)
est de Waters Associates (Mississauga, Canada).
Il se compose de deux
pompes modèles 6000A et M-4S, d'un injecteur U6K, d'un programmeur de sol-
vants, modèl~ 660 et d'un détecteur UV, modèle 441.
2.
Colonnes
Trois types de colonnes sont util isées.,
a.
Colonne G-2000SW
Cette colonne (7.S x 300 mm) est de Toya Soda (Tokyo, Japon).
La taille des particules est de 10 Il'';
Elle fonctionne selon le principe
de filtration sur gel et peut séparer des composés dont les poids molé-
culaires varient de SOO à 60 000 daltons.
b.
Colonne C18
La colonne C
(4.6 x 2S0 mm) est de Alltech (Deerfield, Il.
18
USA) et fonctionne selon le principe de la séparation en phase inversée.
La taille des particules est de 10 Il
et elles sont irrégulières.

70
Cette colonne (4.lx250 rrnn) de Syn Chrom Inc (Linden, IN, USA)
est faite à base d'une matrice de silica sTJhhiouemacroporeux de 7 \\.1
et fonctionne selon le principe d'échange anionique.
3.
Solvants
Tous les solvants organiques utilisés sont de grade HPLC et
provierment de Fisher.
Avant l'utilisation, ils sont filtrés avec le"'~"
système de filtrage de Millipore (Millipore Corporation, Bedford, Ma
USA) à travers des filtres en tefIon de 0.5\\.1 de diamètre pour les pores,
type FH de Millipore.
L'eau et toute les solutions aqueuses utilisées
dans le système de l'HPLC sont filtrées au préalable avec des filtres de
type HA 0.45\\.1 de Millipore.
L'eau est préparée conformément à la mé-
thode de Bennet et al., (1980); de l'eau déionisée et distillée est
passée
lentement sous l'effet de la pesanteur à travers une petite é-
paisseurd'octadecylsilyl-silica (qui est le contenu d'une cartouche Sep-
Pak C
de Waters Associates) entassé dans une seringue de verre, l'eau
18
est conservée à 4°C dans une bouteille en verre, jusqu'à utilisation.
La solution stock (O.lM) de l'acide trifluoroacétique (TFA) préparée
en utilisant de l'eau filtrée est passée à travers une cartouche de
Sep-Pak;son pH est ajusté à 2.5 avec de l'hydroxyde d'arrnnonium; elle
est conservée à 40 C.
Juste avant leur utilisation, toutes les solutions
aqueuses sont dégazées pour 20 min et les solvants organiques
pour 2
min.
4.
Filtration sur gel

71
Un volume (100 à 250 ~l) de plasma humain entier est injecté
sur la colonne G2000 SW de Toya Soda via l'injecteur U6K.
Le tampon
Tris-HCl 100 mM, pH 7.5 est utilisé comme phase mobile; le débit est
maintenu à 1 ml/min et la lecture de l'absorbance se fait à 280 nm.
L'éluat est recueilli en fractions de 1 ml/tube grâce à un collecteur
de fractions.
L'activité des différentes fractions sera étudiée dans
les systèmes de synthèse des PGs in vitro.
Dans certains cas, le tampon Tris est remplacé par un tampon
d'acétate d'ammonium 50 mM, pH 6.9 qui a l'avantage d'être lyophylisa-
ble.
Dans ce~ cas, les fractions actives dans nos systèmes de synthèse
des PGs in vitro, sont lyophylisées avant d'être séparées de nouveau sur
une colonne C
en phase inversée.
18
5.
Séparation en phase inversée
L'extrait lyophylisé des fractions actives provenant de la fil-
tration sur gel est injecté sur la colonne C
de Alltech via l'injecteur.
18
La concentration finale de la solution de TFA utilisée est de 0.01 M:
elle constitue le solvant A.
Le solvant B est l'acétonitrile pure.
Un
gradient linéaire (courbe 6) contrôlé par le programmeur de solvant,
d'accroissement d'acétonitrile de 0 à 30% est formé à partir du mélange
des solvants A et B, pour éluer la colonne.
La durée du gradient est de
30 min et le débit est maintenu à 1 ml/min.
La lecture de l'absorbance
s'effectue à 214 nm.
A cette longueur d'onde, la combinaison de solvants
utilisés est transparente à la lumière ultraviolette (Gabriel et al., 1981).
L'élution de la colonne se fait à la température de la pièce.
Les diffé-
rents pics sont recueillis, lyophylisés et leur activité testée dans les
systèmes de synthèse des PGs in vitro.
Le TFA et l'acétonitrile sont
complètement volatiles.
Ceci facilite la lyophylisation des fractions
collectées.

Tl.
h.
Chromatographie à échange d'anion
Cette chromatographie est effectuée dans le but d'évaluer le
Jegré de pureté du produit sér ique act if recue ill i après la colonne Cl S'
Ce produit actif est l)"ophylisé puis in,iedé sur la colOlUle 5\\llChropak
.\\\\:i00.
DelL': tampons d'acétate d' arrunon ium Je :;1) et :;00 111:\\1 représentant
respectivement les SOI\\':lnts ,\\ et B sont utilist.;s.
lin gradient linéaire
(courbe 11) contrôlé par Je programmeur ,ic soll':lIlt, J'accroissement du
so1\\'ant B de -10 ;'\\ -(
est ionné il p:lrtH du 'ndangc des sol\\':1I1ts
ct
:\\ pour éluer 1:1 colonnc.
La dun;e du gr:IJie:;t est ,Je :il) mll1 ct le
,khit est maintenu à 1 ml/min.
La lecture Je l'absorhancc Sl' Lllt il
2811 11111.
\\ 11
l.\\CLJR:\\1W\\ [lES PEPlIlJ.\\SLS AnC LE PRODUIT SERIQUE·\\CTl J .\\l'RtS
L\\ COLO\\\\l: Cl S
Le pro,lui:t :Ic"til prO\\'cn:lnt de 2:;1) ~l Je pLlsma, après l'urifi-
cat Ion par la COl"lll1(' C
est Jissou:, d:lIl:' l:;() .. ] de t:unpon tri~-HI'l
1S
50 m\\!, pl! -.5 et Ji'\\'isé en trois aliquots ég:lll:\\ de :;11 I.JI chacun.
Sur
lUl :11iquot, l(1rlllg de tr:-1lsine [Sigma, St-louisl :,ont aioutés.
Le \\'[,-
1tmK' Cinal dans les, tnlls tubes l'st porh; ;'\\ 200 ~1 :1\\CC le téunpon.
Le
milieu conten:111t la tn'psine et un autre sans tn1).'ille sont incuhl;s il
:;70 C pendant e~nviron 18 heures.
Le troisième :!liquot est conser\\'[; :1
0
-20 l: pendant ce temps et sert de témoin absolu.
Dans un quatrième
tube, la même quant] té de tn1)sine l'st ajoutée ct incubée dans les mê'-
mes conditions.
"\\ LI fin de 1:1 période d'incubation, des aliquC1!s Je
25 u] sont in.iectés~ur la colonne en phase inversée' pour d0nner UJle ~Ip­
pn;ciation quaI itatl\\'l'.
Pour IUle é\\':Iluation quantitatin' l'act!\\'ité in
\\·'i no du contellu lallquot de 50 111! Je chacun des .j tubes incubé" et de
celui conservé au cùngt."lateur a été testée Jans le s;'stème de ~I\\S~1 sur
1a 5;11 t iIèse de 1a 61\\f c,
1

73
Dans llile autre série d'expériences, la peptidase utilisée fut
la pepsine (100 ~g) (Sigma, St-Louis).
Le protocole est le même que
celui décrit ci-dessus à l'exception du tampon qui est remplacé par llile
solution d'HCl 0.01 M.
VIII
ELECTROPHORESE SUR GEL DE POLYACRYLAMIDE
L'électrophorèse sur gel de polyacrylamide - sodium dodécylsulfate
(SDS) lS% est effectuée selon la méthode de Laemmli
(1970).
1.
Préparation des ingrédients
- solution stock d'acrylamide 30%:
cette solution contient de
l'acrylamide (29.2%) et du bisacrylamide (0.8%)
TAMPON A:
C'est le tampon du gel de "séparation".
Il renferme du SDS
(0.4%), du Tris-HCl (l.SM).
Le pH est ajusté à 8.8
TAMPON B:
Le tampon du gel de "tamisage" contient du SDS (0.1%), du Tris
HCl (0.12SM).
Le pH est ajusté à 6.8
-
ammonium persulfate (~W) 10%
-
tétraméthylène diamine (TEMED)
Toutes les solutions sont gardées à 40 C.

74
2.
Préparation du gel de "séparation"
Le gel de séparation est préparé en mélangeant 2 volumes de
la solution stock d' acrylamide avec un volume du tampon A et Wl volume
d'eau.
Le mélange est dégazé.
50 ~l de l'AMP 10% et 20 ~l
de T~œD
sont ajoutés juste avant de couler un gel de 9.5 x 14 x 0.75 cm sur
une plaque de verre.
Le gel est laissé à la température de la pièce
pour polymérisation.
3.
Préparation du gel de "tamisage"
....:.
Le gel de tamisage se prépare en mélangeant 1 volume d'acrylamide
avec 1 2/3 volumes de tampon B et 4 volumes d'eau.
Le mélange est dégaze'
et 50 ~l de l'AMP 10% et 20 ~l du TEMED y sont ajoutés avant de le couler
sur le gel de séparation déjà polymérisé sur une hauteur de 3 cm.
4.
Préparation de l'échantillon
L'échantillon, le facteur serIque actif après la colonne C18
est dissous dans 50 III d'un tampon contenant du phosphate de sodium (0.01 M)
du SDS (0.1%), de l'urée (5 M) et du s-mercaptoéthanol (1%).
10 III de
bromophénol bleu 0.05% sont ensuite ajoutés (pour suivre la migration
électrophorétique par la ligne bleue).
Le tout est déposé dans un puits
à la surface du gel de tamisage.

7S
S.
Standards
Les standards dont la liste suit avec leur poids moléculaire
sont utilisés; ils sont préparés de la même façon que l'échantillon ce
sont:
l'albumine (67 000), la y-globuline (chaine lourde) (50 000),
l'ovalbumine (43 000), la y-globuline (chaine légère) (23 500), le
ribonucléase (RNase)
(13 700), l'~-lactalbumine (14 400), le cytochrome
C (Il 700) et l'aprotinine (6 000).
6.
Migration
La migration se fait dans la cellule à électrophorèse, modèle
220 de Bio-Rad.
L'électrophorèse s'effectue en position verticale avec
l'échantillon au sommet.
Chacune des extrémités du gel trempe dans le
solvant d'électrophorèse (28.8 g de glycine, 2.0 g de SDS et 6.1 g de
Tris, compléter le volume à 2 1).
La migration doit se faire à volta-
ge constant.
Un courant de 10 mM par plaque est appliqué lors de la mi-
gration dans le gel de tamisage; il est augmenté à 20 mA par plaque
lorsque la migration s'effectue dans le gel de séparation.
L'électro-
phorèse est arrêtée au bout de 2h15 min environ lorsque le marqueur bleu
est rendu au bas, soit à environ 1 à 1. 5 cm de l'extrémité inférieure du
gel.
7.
Coloration des gels
A la fin de la migration le gel est enlevé puis coloré.
La
coloration des protéines s'effectue selon la méthode décrite par Wray et
al., (1981) ou celle au bleu de Ooomassie.

76
Etape 1:
Le gel est mis dans une solution d'éthanol 40% -
acide acétique 5% pour la nuit.
Etape 2:
Le lendemain,rincer le gel 3 fois (période de 15 mi-
nutes chacune) avec de l'eau.
Etape 3:
Le gel
est placé dans le colorant fraîchement pré-
paré comme suit:
2ml d'hydroxyde d'ammonium concen-
tré sont ajoutés à 28 ml d'une solution d'hydroxyde
de sodium O.lN.
5 ml d'une solution de nitrate d'ar-
gent (20% plv) sont tranquillement ajoutés au mélan-
ge initial, tout en agitant (un précipité brun dolt
apparaître, mais il disparaît dans quelques secondes).
115 ml d'eau sont ensuite ajoutés pour porter le vo-
lume final à 150 ml.
Etape 4:
Rincer 3 fois comme à l'étape 2.
Etape 5:
Replacer le gel dans 200 ml de la solution de déve-
loppement contenant 50 mg d'acide citrique et 0.5 ml
de formaldehyde 37% par litre.
Les protéines sont
colorées en brun foncé en 2 à 5 minutes.
Le dévelop-
pement est terminé quand la coloration atteint l'in-
tensité désirée.
Etape 6:
Laver et conserver le gel dans l'eau.
b.
Méthode au bleu de Coomassie
Le gel est laissé pendant environ 60 min dans une solution de
méthanol (46%) - acide acétique (8%).
Ensuite il est placé dans une so-
lution de bleu de Coomassie brillant R-250 9.25% dans la même solution

77
pour une heure environ.
Le gel est décoloré dans une solution contenant
du méthanol 10% - acide acétique 10%.
Les polysaccharides sont colorés suivant la méthode de Wray
et al., (1981), sauf que le lendemain avant l'étape 2, le gel est placé
dans une sollltion d'acide périodique 0.7% dans le même mélange de sol-
vants pendant 5 minutes, afin d'oxyder les polysaccharides.
IX
DETERMINATION DES SUCRES PAR UNE METHODE COLORlMETRIQUE
Cette méthode est celle décrite par Dubois et al., (1956)
Procédure
Dans un tube colorimétrique sont ajoutés dans l'ordre, l ml de
l'échantillon à doser (pic sérique actif provenant de 150 ~l de plasma),
1 ml d'une solution de phénol (5%) et 5 ml d'acide sulfurique concentré.
Après 10 minutes à la température de la pièce, le tube est agité et pla-
cé pendant 10 à 20 minutes dans un bain-marie à 25-300 C avant de prendre
la lecture au spectrophotomètre à 490 nm.
Le blanc contient les mêmes réactifs à l'exception du composé
à doser.

78
X
PURIFICATION DES EXTRAITS URINAIRES POUR L'ESSAI RAD 10l MMUNOLOGl QUE
DE LA 6K1a ET DE LA TXB2
La 6KF
et la TXB
urinaires sont quantifiées par des anticorps
la
2
spécifiques après extraction et purification de l'échantillon par une
procédure similaire à celle établie dans notre laboratoire pour la PGE 2
et la PGF
urinaires (Lebel et Grose, 1982).
L'antisérum spécifique est
2a
obtenu de lapins immunisés contre les complexes prostanoide-thyroglobu-
line bovine. _A des dilutions de 1:25 000 pour l'anti-6KF
et 1:2 000
la
pour l'anti-TXB , 0.5 ml de l'antisérum dilué lie environ 50% des 6 000
2
cpm des traceurs respectifs marqués au 3H avec des activités spécifiques
se situant entre 100-120 Ci/mM (New England Nuclear).
Leurs réactions·,·,
croisées avec d'autres métabolites de l'AA sont minimes (Tableau 1).
Avec les courbes standards allant de 10-300 pg, les standards à 10 pg
sont très significativement différents des liaisons zéro, et les dépla-
cements à 50% des traceurs surviennent dans les environs de 80 pg.
Brièvement, les procédures d'extraction et de purification impliquent
le passage des aliquots de 5 ml (contenant 2 000 cpm de chaque traceur
marqué au 3H ajouté pour monitorer le recouvrement) des échantillons sur
des colonnes (1.2 x 7 cm) de résine d'Amberlite XAD-2 (Robin and Haasj
pour l'adsorption des prostanoides (Fretland, 1974).
Après lavage de la
colonne avec 20 ml d'eau déionisée, les prostanoides adsorbés subséquem-
ment recouverts dans 25 ml de méthanol purifié sont évaporés à 370 C dans
un vacuum.
Le résidu est alors dissous dans 2ml d'eau, le pH ajusté à
3 avec de l'acide phosphorique 0.1 M et extrait avec 20 ml d'un mélange
de solvants organiques dichlorométhane:
acétate d'éthyl (1:1).
L'ex-
trait obtenu contenant les 6KF
et TXB
est alors purifié sur une co-
la
2
lonne (0.5 x 18 cm) de Sephadex LH-20 (Pharmacia) préparée et équili-
brée avec le mélange iso-octane:
dichlorométhane: méthanol: acide acé-
tique (45:50:5:0.1).
La 6 KF
est récupérée à 10-13 ml et la TXB
à
la
2
16-19 ml avec une excellentereproductibilité .. Les fractions respectives
sont alors évaporées au vacuum et dissous dans lml de méthanol purifié;

79
TABLEAU 1
SPECIFICITE DES ANTICORPS
CCMPOSE
ANTI-6-CETO-PGF
ANTI-TXB
la
2
6-céto-PGF
100 %
<
0.01
la
TXB2
<
0.01
100 %
PGD
0.1
0.4
k
PGE
0.2
<
0.01
1
PGE
0.7
0.06
2
...,..
PGF
2.1
0.1
2a
6-céto-PGE
0.3
0.01
1a

80
des aliquots de 200 ~l sont comptés pour le recouvrement et le reste est
utilisé pour l'essai.
La procédure est schématisée sur la figure 8.
Les essais radioimmunologiques sont effectués dans des tubes
de polystyrène (12 x 75 mm).
Des courbes standards de 8 points sont
construites en duplicata à partir des aliquots de 10,25,50,75,100,150,
200 et 300 pg.
Pour les inconnus, des aliquots en triplicata de 25, 100
et 400 ~l sont transférés dans les tubes à essai à la place des standards
et évaporés au vacuum à 37°C.
Les deux courbes standards et les incon-
nus contiennent 6 000 cpnl des traceurs respectifs.
500 ~l des solutions
respectives d'antisérum dilué contenant 0.1% de y-globuline bovine (Sigma)
dans un tampon borate 0.1 M, pH 7.8, sont alors ajoutés dans chaque tube,
qui sont ensuite agités et incubés à 37°C pendant 30 miIl et après à 40{},
pour 4 à 16 heures.
Les hormones libres et liées sont séparées par l'ad-
dition de 0.1 In1 d'une solution de charbon-dextran contenant 500 ng de
charbon (Norit A, Fisher Scientific), 50 ng de dextran T-70 (Pharmacia)
et 0.1 g de y-globuline bovine dans 100 ml du tampon borate.
Après mé-
lange, les tubes sont incubés pour 15 min encore à 40 C et ensuite cen-
trifugés à 3 000 rpm pour 10 min dans un centrifugeur réfrigéré.
500 ~l
du surnageant sont transférés dans des fioles dans lesquelles sont en-
suite ajoutés 8 ml de la solution de scintillation liquide, agités et
laissés pour équilibration dans le compteur à scintillation pendant au
moins 2h avant de compter pour 10 min par échantillon; l'efficacité du
comptage est de l'ordre de 40% pour nos échantillons marqués au 3H.
Des courbes standards sont construites en mettant en ordonnée le pour-
centage des coups liés et en abscisse les concentrations.
Les inconnus
sont directement déterminés à partir de ces courbes.
Les deux courbes
standards
s'étendent de 10 à 300 pg.
Les valeurs du blanc, obtenues
en faisant subir à de l'eau déionisée les mêmes traitements (extraction,
purification et essais) qu'aux échantillons, ne peuvent être distinguées
des liaisons zéro lorsque les solvants utilisés sont purifiés.
Les taux
de recouvrements des étapes extraction et purification combinées varient
de 52 à 70% pour les deux composés et ceux des valeurs connues des

81
Urine (3-5 ml)
3
6-céto-PGFI
H TXB
a(ZOOO cpm)
Z
Adsorbtion
(Amberlite XAD-Z)
Jmtion
pH3
(CHzCLz :EtOAc)
1
"'-\\'
Evaporation phase organique
Chromatographie sur colonne Sephadex LH-ZO (0.5 x 18 cm)
(Iso-oct(4S): CHZCLZ(SO): MeoH (5): CH3CüOH (0.1)
6-céto-PGFla; TXB
(10-13 ml) 1 (161,9 ml)
Evaporation
1
Méthanol
(1 ml)
- - - - - I - - - - - - - - .r
Recouvrement
RIA en triplicata
FIGURE 8
Schéma du protocole expérimental pour le dosage des
6-céto-PGF
et TXB
urinaires.
la
Z

82
standards ajoutés aux échantillons varient entre 80 et 110%.
Les varian-
ces intra ct inter-essais sont de l'ordre de grandeur acceptables de 8
et 12% respectivement pour les 2 essais.
Il y a aussi Wl bon parrallé-
lisme avec la dilution en série des échantillons inconnus.
XI
STATISTIQUES
Les résultats sont exprimés sous la forme moyenne ± l'erreur
standard et représentent, sauf indication, la moyenne d'au moins 5 expé-
riences.
Le test de "t" de Student a servi à déterminer la signification
statistique de nos résultats et les corrélations ont été effectuées par
analyse de régression linéaire.
La valeur de p est acceptée si elle est
inférieure ou égale à 5%.

RES ULT AT SET DIS eus S ION S

CHA PIT REl l l
OOSAGE DE LA 6 KF
ET TXB
URINAIRES
1a
Z

85
Cette étude fut effectuée sur les sujets du groupe I.
Les pa-
tients de ce groupe souffrent tous d'une hypertension artérielle soute-
nue.
Les chiffres de leur pression artérielle systolique, diastolique
et moyenne sont respectivement de 140.8 ± 3.6, 94.2 ± 2.0 et 108.5 ± 2.3
mmHg chez les sujets hypertendus et 106.5 ± 3.0, 68.8 ± 2.2 et 81.1 ± 2.2
mmHg chez les sujets normotendus dans les mêmes conditions de repos en
milieu hospitalier (P < 0.001 pour toutes les valeurs).
Le volume uri-
naire, le sodium et le potassium urinaires sont respectivement de
1523.05 ± 129.13 ml/24h, 115.87 ± 9.64 mEq/24h et 59.64 ± 4.97 mEq/24h
chez les patignts hypertendus et 1703.83 ± 157.62 ml/24h, 115.14 ± 6.65
mEq/24h et 69.72 ± 3.51 mEq/24h chez les sujets normotendus (P > 0.05
pour toutes les valeurs.
1.
DOSAGE DE LA 6KF
URINAIRE
la
Dans les deux populations, les femmes excrètent moins de 6 KFla
que les hommes (Tableaux 2a et 2b et Figure 9).
Dans le groupe des hy-
pertendus, la moyenne de l'excrétion urinaire de la 6 KF
est de 205.27 ±
la
17.73 ng/24h pour les femmes contre 245.83 ± 29.57 ng/24h pour les hommes;
chez les normotendus les valeurs sont de 171.39 ± 21.69 contre 282.10 ±
43.75 ng/24h.
La différence entre les deux sexes est statistiquement
significative (P < 0.05) seulement dans le groupe contrôle.
La moyenne
de l'excrétion urinaire de la 6 KF
par les patients et celle des sujets
la
contrôles sont similaires:
225.27 ± 17.40 vs 226.74 ± 26.94 ng/24h
2.
DOSAGE DE LA TXB
URINAIRE
2
Comparée aux contrôles, la TXB
urinaire est significativement
2
élevée aussi bien chez les hommes (P < 0.001) que les femmes (P < 0.025)

TABLEAU 2a
EXŒETION URINAIRE DE LA 6 KF
ET DE LA TXB
PAR LES SUJETS CONTROLES
1et
2
F E MME
S
HOM MES
Initiales
Age
6 KF
TBX
TXB /6 KF
Initiales
Age
6KF
TXB
TXB/6K'F
1et
2
2
1et
let
2
let
(ans
(ng/24h)
(ng/24h)
(ans)
(ng/24h)
(ng/24h)
,
GI
22
96.8
36.3
0.38
IR
23
321.9
120.9
0.38
BJ
33
193.6
122
0.64
AJ
31
200.5
135.4
0.68
AF
32
107.1
36.5
0.34
GD
28
561.7
102.7
0.18
es
25
176.6
34.1
0.19
AP
30
398.3
79.2
0.20
De
27
340.9
62.8
0.18
RR
25
200.2
54.5
0.27
CR
19
137.4
24.1
0.18
FR
29
131.4
47.7
0.36
GC
32
155.6
35.5
0.23
Be
36
231.4
51.2
O.ZZ
PP
28
202.7
29.9
0.15
DG
34
416.7
30.5
0.07
BE:
30
162.2
29.5
0.18
FJ
28
154.8
73.1
0.47
MG
28
141
36.1
0.26
RS
24
204.1
112.6
0.55
27.60
171. 39
44.68
0.27
28.80
282.10
80.78
0.34
±
±
±
±
±
±
±
±
1.44
21.69
9.18
0.05
1. 32
43.75
11.22
0.06
ex>
C'
'.
~..

TABLEAU 2b
EXCRETION URINAIRE DE LA 6 KF
ET DE LA TXB
PAR LES PATIENTS HYPERTENDUS.
1u
2
F E M M E
S
H
0
M M E
S
Initiales
Age
6 KF
TBX
Initiales
Age.
6 KF
TBX
1u
2
TXBzl6 KF
2
1u
1u
TXBzl0 KF 1 ,
(ans)
(ng/24h)
(ng/24h)
(ans)
(ng/24h)
(ng/24h)
DB
32
136.9
35.8
0.26
AB
30
237.5
163
0.69
DL
38
135.4
76.7
0.57
IJvI
25
421.5
189.2
0.45
SN
38
255.4
94.5
0.37
RB
52
258.3
200.6
0.78
LF
37
126.7
61. 0
0.48
DP
26
360.2
298.7
0.83
ME
32
180.2
43.1
0.24
JG
25
126.0
112.5
0.89
LR
30
269.9
110.5
0.41
SR
26
269.1
155.7
0.58
LD
19
241.1
71.1
0.29
CC
29
255.1
271.8
1. 07
CG
40
256.7
92.1
0.36
LB
39
188.7
133.4
0.71
LB
27
209.6
95.6
0.46
GL
27
221.4
177.0
0.80
MC
26
235.3
222.3
0.94
MF
36
120.5
126.0
1. OS
31.90
205.27
90,27
0.44
31.50
245.83
182.8
0.79
:t
:t
:t
:t
:t
:t
:t
2,09
17.73
16.50
0.06
2,73
29.57
19.28
0.06
co
' .
.;-
'"

88
000
o
450
0
0

oC
,
~
<
0

"
01
<
.'\\On
<
"
"
••
u
~
J
0
1+
œ>
Cb
-
'"
.+


&"\\"
"'
000+
150
0
..
0
00
y
Jl
o 1
M
F
M
F
ContrOl es
Hypertendus
p < 0.05
"5
Figure 9
Excrétion urinaire de la 6-.céto-PGF.lo. par les sujets
normaux et patients hypertendus.
Note:
Symboles ouverts: contrôles; fermés: hypertendus; cercle:
hommes; carré: femmes.

89
hypertendus (Tableaux 2a et 2b et Figure 10).
Pour les hommes, les ré-
sultats donnent 182.80 ± 19.28 ng/24h (HTA) contre 80.78 ± Il.22 ng/24h
(contrôles); pour les femmes, 90.27 ± 16.50 ng/24h (HTA) contre 44.68 ±
9.18 ng/24h (contrôles).
Les sujets femelles dans les deux groupes ex-
crètent significativement moins de TXB
que les hommes (P < 0.025 pour
2
les contrôles et P < 0.005 pour les HTA).
En moyenne, les sujets con-
trôles excrètent significativement moins de TXB
que les patients hyper-
2
tendus soit 62.73 ± 8.18 vs 136.53 ± 16.28 ng/24h (P < 0.001)
RAPPORT TXB 2
Comme résultat de l'accroissement de l'excrétion urinaire de
la TXB
dans la population hypertendue, le rapport TXB
: 6KF
est si-
2
2
la
gnificativement augmenté aussi bien chez les patients mâles (P < 0.001)
que les patients femelles (P < 0.05).
(Tableaux 2a et 2b).
4.
CORRELATIONS ENTRE LES 6 KFla ET TXB
URINAIRES ET D' AUfRES PARAMETRES
2
Aucune corrélation n'a pu être établie entre la pression san-
guine moyenne, le volume urinaire ou les électrolytes et la 6 KF
et la
la
TXB
urinaires.
2
5.
DISCUSSION
L'origine de la 6 KF
et de la TXB
urinaires chez l'humain
la
2
n'est pas clairement établie.
La production endogène des prostaglandines

90
400
300
••
~

0
200
"
,
0
\\+
,
~
0
00
0
100
0

+00
~+
qp
0

~+
,.,.
0
Contr61es
Hypertendus
p < 0.02S
p 0( O.OOS
L - - - po(O. 001 --------J
1
1
p < 0. 025 --.J
Figure 10
Excrétion urinaîre de la TXB2 par les sujets nonnaux
et patients hypertendus.
Note:
Symboles ouverts: contrôles; fermés: hypertendus; cercle: hommes;
carré: femmes.

91
est souvent déterminée par la mesure des concentrations plasmatique ou
urinaire de ces prostanoides ou de leurs principaux métabolites (Frolich,
1978).
Le métabolisme de la plupart des PGs a été élucidé afin d'i-
dentifier le paramètre le plus fiable pour la détermination de la synthèse
corporelle totale du composé parent (Samuelsson et al., 1975).
Des
études d'infusion menées chez l'homme suggèrent qu'un pourcentage signi-
ficatif des PGI
et TXA
circulantes, peut apparaître dans l'urine res-
Z
Z
pectivement sous la forme de 6 KFl~ et TXB
(Zipser et Martin, 198Z).
Ro-
Z
senkranz, Kitajima et FTÔlich (1981) ont confirmé le résultat concernant
la conversiorr de la PGI
en circulation en 6 KFl~ urinaire.
Comme le
Z
rein est capable de synthétiser la PGI
et la TXA
(Hassid et Dunn, 1980),
Z
Z
il apparaît possible qu'une fraction de ces substances ou leurs métabo-
lites non enzymatiques soit excrétée dans l'urine(Frolich et al., 1915).
Ainsi la 6 KFl~ et la TXB
urinaires peuvent refléter la production endo-
Z
gène (rénale et systémique) de la PGI
et la TXA '
Z
Z
En utilisant des essais radioimmunologiques spécifiques, après
extraction de l'échantillon et purification sur une colonne de Sephadex
LH-ZO, nous avons comparé les taux d'excrétion urinaire de la 6 KF
et
la
de la TXB
des patients hypertendus avec ceux des sujets contrôles nor-
Z
motendus.
Les valeurs normales obtenues avec notre méthode sont compa-
rables avec celles provenant de d'autres laboratoires où les essais
radioimmunologiques ont été utilisés, avec une bonne précision et repro-
ductibilité.
Bien qu'il n'y ait pas de différence significative dans le
taux moyen d'excrétion de la 6 KF
entre les hypertendus et les contrôles,
la
l'excrétion de ce composé est réduite chez environ ZO% des patients.
D'un autre côté, la TXB
urinaire est significativement élevée chez le
Z
groupe de patients.
Si la 6 KF
et la TXB
dans l'urine sont un index
la
Z
fiable de la production endogène des composés parents, ces résultats in-
diqueraient un déséquilibre dans le rapport TXAz: PGI chez les patients
Z
hypertendus, favorisant le composé vasopresseur du mécanisme de régulation
de la pression sanguine.

92
A notre connaissance, c'est la première fois que de telles ob-
servations sont rapportées.
Depuis la présentation de nos travaux pré-
liminaires concernant l'élévation de l'excrétion urinaire de la TXB 2
chez les patients hypertendus (Grose et al., 1981), un autre groupe a
tout récemment confirmé nos résultats (Hornych et al., 1982).
Dans notre étude, tous les participants, sujets contrôles et
patients ont été placés dans les mêmes conditions:
hospitalisation,
mêmes conditions de repos, même régime alimentaire.
Nous croyons que
ces précauti~ns sont absolument nécessaires, car il est bien connu que
l'exercice peut accroître les PGs chez l'humain (Demers et al., 1981)
et les chiens (Zarnbraski et Dunn, 1980).
Ainsi la comparaison des taux
d'excrétion urinaire des PGs chez des patients hospitalisés avec ceUM~'
de sujets contrôles non hospitalisés peut ne pas réfléter la réalité.
Les patients porteurs d'hypertension avec anomalie de la fonc-
tion rénale peuvent présenter une diminution de l'excrétion urinaire
des PGs (Lebel et al., 1981).
Une attention spéciale a été portée dans
la sélection des patients pour éliminer ceux qui ont des taux de filtra-
tion glomérulaire limite ou abaissé.
La formation des PGs dans l'organisme varie avec l'âge (Pace-
Asciak, 1976).
Dans notre groupe d'étude, les patients et les sujets
contrôles sont du même âge environ.
Les conditions strictes de contrôle dans lesquelles notre étu-
de s'est déroulée nous permettent de croire que nous avons réussi à
éliminer les facteurs pouvant faire fluctuer les résultats.
Bien que les résultats que nous avons rapportés dans ce tra-
vail n'établissent aucune relation de cause à effet, cette observation
originale démontre l'existence d'une prédominance de la TXA
(vasocons-
2
trictrice) dans la population hypertendue.
S'agit-il d'une autre anomalie

93
parmi les nombreuses documentées chez les sujets hypertendus?
L'im-
portance de l'activité biologique de la TXA
sur la pression artérielle,
Z
l'agrégation plaquettaire et la genèse de
l'athéromatose favorise plu-
tôt l'hypothèse qu'il s'agirait d'Wl facteur contributoire dans le
maintien
et l'évolution de la maladie hypertensive.
D'autres études
sont nécessaires pour élucider cette question importante.

CHAPITRE IV
E11JDE CQ!lWARATIVE DES EFFETS DU PLASMA
PROVENANT DE SillETS NORMJfENOOS ET DE PATIEm'S HYPERTENDUS
ET DE CERTAINS FACTEURS PlASMATIQUES
SUR lA SYNI'HESE DES PROSfANOIDES IN VITRO

95
A -
l NrROOOCfION
Des investigations très extensives ont été menées au cours de
la dernière décade sur les actions physiologiques et pharmacologiques
des prostaglandines.
Ces études nous ont permis de mieux connaître ce
groupe de composés biologiquement très actifs.
Actuellement, l'un des
aspects les plus intriguants des PGs concerne le moyen de régulation de
leur biosynthèse.
Il est bien connu que, sous l'action de divers stimu-
li, la synthèse et la libération de ces hormones dans l'organisme peuvent
être ou bien accrues ou bien inhibées.
Des travaux récents tendent à
suggérer l'existence dans le plasma de certains facteurs qui modifieraient
la biosynthèse des PGs.
Le mécanisme d'action de ces différents factéVts
demeure inconnu.
Dans ce chapitre, nous allons:
1) étudier et tenter de caractériser les différents facteurs plasmatiques
qui modifient la synthèse des PGs et de la thromboxane B in vitro et
2
2) comparer l'activité de ces facteurs dans les plasmas des patients hy-
pertendus et des suj ets contrôles.

96
B -
ETUDES PRELIMINAIRES
l
EFFETS DU SERUM ENflER
1.
Activité enzymatigue des microsomes de vésicules séminales bovines
(MVSB)
L'incubation de 500 ug de MVSB avec 3H_M 0.5 uCi et l'M froid
4 ug, en présence de cofacteurs, L-épinéphrine lrnM et glutathion réduit
(GSH) 0.98rrM, pendant 15 minutes dans un bain-marie à 370 C muni d'un a,.
gitateur, résulte en la formation surtout de la PGE
53.33
2
± 1.15% (n = 24)
et de PGF
1.69
2a
± 0.08 (n = 24).
Un radiochromatograrnme typique des
métabolites formés est montré à la figure 5.
L'incubation est précédée
d'une période de pré- incubation de la minutes à la terrq:>érature de la piè-
ce.
L'acide arachidonique est ajouté à la fin de la période de pré-in-
cubation, juste avant l'incubation à 370 C.
Le taux d'acide arachidoni-
que recouvert, non transformé, est de 34.54 ± 1.16%.
L'indométhacine
(1 - 4nM), un inhibiteur bien connu de la synthèse des PGs, inhibe la
, formation de la PGE de façon proportionnelle à la dose (Figure 11).
2
2.
Effet du sérum humain entier dans le système de MVSB
Le sérum humain entier (SHN) inhibe la synthèse de la PGE
se-
2
lon une relation dose-effet (Figure 12).
La concentration de sérum capa-
ble de produire 50% d'inhibition (IC 50) est déterminée en nous référant
à la courbe d'inhibition en fonction de la dose (Figure 12).
Il s'agit
de tracer, à partir du point 50 sur l'ordonnée, une ligne parallèle à
l'axe des x qui vient couper la courbe d'inhibition.
La IC
est le point
50

97
FIGURE 11
Inhibi tian de la synthèse des PGs dans le système de MVSB
par l' indométhacine. Voir le radiochromatogl'arnme du témoin
sur la figure 5 (page 63).

98
80
lN
W
Cl
ll. 60
0.01
0.05
0.10
CONCENTRATION SERIQUE ( %V/V)
ure lZ
Inhibition de la synthèse de la PGE
par le sérum hwnain
Z
entier.

100
TABLEAU 4
TAUX D' INHIBITION DE LA SYNffiESE DE LA PGE
PAR LE SERUM
2
HUMAIN ENTIER (SHN) NON DIALISE ET DIALYSE
Concentration sérique
Inhibition de la production de PGE
(%)
2
(t v/v)
SHN
SHN dialysé
0.005
15.00 ± 3.00 (4)
13.40 ± 1.10 (4)
0.025
50.35 ± 2.20 (8)
51.19 ± 3.61 (5)
0.05(1
74.70 ± 4.20 (5)
72.59 ± 2.80 (5)
0.100
85.67 ± 2.05 (3)
84.44 ± 0.50 (4)
0.500
92 . 00 ± 2.01 (4)
91.11 ± 4.011(4)
,:., ..

101
correspondant sur l'abscisse.
Ainsi, dans le cas du SHN, la IC
est
50
égale à 0.0243 ± 0.0010% v/v (n = 8).
En utilisant du plasma à la pla-
ce du sérum, on retrouve l'activité d'inhibition et les deux IC
sont
50
identiques (Tableau 3).
3.
Effet du sérum humain entier dialysé
D~ cette série d'expériences, le SHN avant d'être testé, est
dialysé contre le tampon Tris HCl 100 mB, pH 7.5 pendant 24 h..
Les ré-
sultats sont rapportés sur le tableau 4.
En comparant avec les résultats
obtenus avec le SHN non dialysé, on se rend compte qu'il n'y a pas de"Üif-
férence significative entre les deux.
Ainsi, la dialyse ne modifie pas
les effets inhibiteurs du sérum sur la synthèse des PGs dans les HVSB.
t
i
II
REœERCHE DES FACfEURS RESPONSABLES DE L'INHIBITION
1. Sérum entier débarrassé d'albumine (SHN - alb)
Du sérum humain passé sur la colonne Affi -gel bleu conserve
son acti~ité inhibitrice sur la synthèse de la PGE .
Les résultats sont
2
iridiq~s
sur la figure 13 et dans le tableau 3.
La IC
est égale à
50
0.195 ± 0.006% v/v soit 8 fois la IC
du SHN.
Ainsi, on assiste à lm
50
déplacement de la courbe d' inhioition vers la droite.
L'albumine restant
dans le SHN-alb a été dosée par la technique d'électro-immlmo-diffusion
telle que décrite dans les méthodes; elle est de 12.25 ug/rnl, vs 45 ug/rnl
dans le sérum non traité.

102
.--..SHN
_______ SHH-AL8
1
- - l
. L_-~---t-----...,-
l
- - 1
r-------
U'
,-es
0.1
0.15
o.'
0.25
CONCENTRATION
SERIQUE 1"0
"vI
Figure 13
Inhibition de la synthèse de la PGE
par le sérum hvrnain en-
Z
tier (SHN) et le sérum humain débarassé d'albumine (SHN-Alb)

103
la
N
W
88
t.:l
Q..
W
.0
w
(J)
llIII
W
:r
f-
Z
>-
(J)
z
48
0
....
f-
....
ID
....
:r
z
....
ZIl
N
/
Il
Il
211
48
llIII
CONCENTRATION ALBUMINE ~G
Figure 14
Inhibition de la synthèse de la PGE
par l'albumine humaine.
Z

104
2.
Action de l'albumine humaine purifiée
En présence de l'albumine humaine purifiée (10-60 ug), la syn-
thêse de la PGE
est inhibée selon une relation dose-effet (Figure 14).
2
La IC
est égale à 29.75
50
± 0.75 ug (n = 5)
(Tableau 3).
3.
Liaison du précurseur
Pour vérifier si l'effet inhibiteur de l'albumine sur la tr~~
formation de l'AA est da à son habileté à lier l'AA, nous avons réalisé
une série d'expériences dans le but de détenniner le pourcentage de liai-
l'
son du précurseur par les protéines sériques.
La concentration d'AA est
1
de 4 ug.
Les résultats sont exprimés dans le tableau 5.
On remarque
que le SHN 0.025% v/v lie à 13% le précurseur.
L'albumine humaine 30 ug
lie l'acide arachidonique à 19% et le sérum humain débarrassé d'albumine
0.2% v/v à 1%.
4.
Synthêse de la PGE
en présence de taux variables d' AA
Z
L'expérience de liaison réalisée précédemment indiquait qu'un
certain pourcentage d'AA est lié aux protéines sériques, donc probable-
ment non disponible dans le milieu pour la synthêse des PGs.
Une série
d'expériences a été réalisée avec une légêre modification dans le milieu
d'incubation: la quantité d'AA froid ajouté.
Dans ces expériences, les
quantités d'AA froid sont de 13, 19 et 1% moindres que dans les conditions
de contrôle, soit 3.48, 3.24 et 3.96 au lieu de 4 ug.
Les résultats sont
exprimés dans le tableau 6.
Le taux de synthèse de la PGE
ne varie 'que
2
de façon négligeable, passant de 53% quand l'AA est à 4 ug, à 52, 53 et

105
TABLEAU 5
TAUX DE LIAISON DU PRECURSEUR AUX PROTEINES SERIQUES
Sénnn et dérivés
'l. de liaison
SHN 0.OZ5% v/v
13
(n=Z)
SHN-alb O.ZO% v/v
l
(n=2)
Albumine humaine 30 flg
19
(n = 2 )
TABLEAU 6
SYNTHESE DE--LA PGE
EN PRESENCE DE CONCENfRATIONS VARIA-
Z
BLES DE L'AA
Concentration d'AA froid
Synthèse de la PGE Z (%)
ug
.: .
4
53
3.96
5Z
3.48
53
3.Z4
50

106
50% respectivement aux concentrations d'AA de 3.96, 3.48 et 3.Z4ug.
La
liaison d'une certaine proportion du précurseur par le sérum et l'albu-
mine ne serait donc pas responsable des effets inhibiteurs de ces der-
niers sur la synthèse des PGs dans les HI/SB.
III
1rrCROSOMES DE VESICULES SHlINALES DE UJUTON (}l\\JSM) Er DE PLAQUET-
TES HUMAINES (HPH)
Dans nos études préliminaires, les ~1VSB ont été utilisés.
Ce
système a le désavantage de requérir la présence de cofacteurs exogènes,
le glutathion réduit et la L-épinéphrine.
De plus, il ne pennet que l;~,
production de la PGEz en grande quantité et un peu de PGF ' Dans la sui-
Za
te de nos travaux, deux nouveaux systèmes seront utilisés: les microso-
mes de vésicules séminales de mouton Gl\\JSH) et ceux des plaquettes humai-
nes (}lPH).
Dans ces deux préparations enzymatiques, aucun cofacteur n'est
requis.
De plus, l'éventail des métabolites de l'AA obtenus est plus
grand.
1.
Caractérisation des nouveaux systèmes
L'incubation à 370 C pendant 15 minutes de 250 ug de MVSH avec
le 3H_AA 0.5 uCi et l'AA fr~id 50 ng ou avec du l4C_AA 0.01 uCi, en absen-
ce de tout cofacteur, génère quatre sortes de prostaglandines, à savoir
la PGDZ' la PGE , la PGF
et la 6KF
comme illustré sur le radiochroma-
2
2a
la
togramme de la figure 6.

107
L'addition de l'indométhacine inhibe la synthèse des PGs selon
une relation dose-effet (Figure 15) et, parallèlement, le taux d'AAré-
cupere
non transformé, augmente.
Les taux de synthèse des différents
types de PGs dans ce système peuvent varier d'une préparation enzymati-
que à une autre.
~~is la réponse globale du système face à un agent exo-
gène demeure relativement la même.
L'emploi de 3H-AA ou du l4C_AA ne sem-
ble pas non plus affecter la réaction du système.
Sur le tableau 7, sont
illustrés des résultats de l'action du dipyridamole (0.1, 0.4 et 0.75 M1),
un stimulant bien connu de la synthèse de la 6KF
(Blass et al, 1980),
la
dans trois préparations enzymatiques différentes.
De plus, les deux for-
mes marquées du précurseur sont utilisées.
Les résultats indiquent que
les réactions enzymatiques face à la drogue, sont relativement similai-
res.
Le milieu d'incubation comprend: ~PH 150 ug; 3H-AA 0.5 uCi et
AA 50 ng ou tout simplement l4C_AA O.OZ uCi; le volume est complété à
1 ml avec du tampon Tris-HCl 50 m'l, pH 7.5; pas de cofacteur.
L'incuba-
tion se fait à 37 0 C pendant 15 minutes.
Les métabolites d'AA récupérés
sont énumérés sur le radiochromatogramme montré sur la figure 7.
Il s'a-
git de la TXBZ' de l'acide lZL-hydroxy-5,8,10-heptadécatriènoique (HHT)
et de l'acide lZ-L-hydroxy-5,8,10,14-eicosatétraènoique (HETE).
En pré-
sence de l'indométhacine (0.1, 0.4 et 1.0 llt1), la synthèse du HHT et de
TXB
diminue de façon proportionnelle à la dose; par contre, le taux de
Z
formation du HETE est stimulé selon une relation dose-effet (Figure 16).
Le dipyridamole dans ce système ne manifeste aucun effet significatif
(Figure 17).
Comme l'utilisation du précurseur sous sa forme marquée au tri-

108
70
DM
..
§
PGD2
[8J PGE2
al
Ul
E8S PGF2a
~
~ 6KFla
..
j 50
~
~
..
"',,,,
:l
"...J
L()
~
~
~
~
)()
~
~
H
20
10
0
0
15
~
100
1NOO"1E1lt'IC 1èlE, Mi
Figure lS
Effet de l'indométhacine sur le métabolisme de l'AA dans le
système de MVSM.

109
TABLFAU 7
POURCENTAGE DE STIMULATION DE LA SYNTIffiSE DE LA 6 KF10. EN
PRESENCE DU DIPYRIDAMOLE DANS LE SYSTEME DE MVSM.
COMPA-
RAISON ENTRE TROIS PREPARATIONS ENZYMATIQUES DIFFERENTES.
%de stimulation de la 6 KFla
Dipyridarnole
Lots enzymatiques
mM
A
B
C
0.1
22
19
21
0.4
39
42
40
0.75
72
69
69
,.:., , ,
Précurseur:
pour les lots enzymatiques A et B: 3H-AA (0.5 uCi)+ AA froid
(SOng) et pour le lot C: l4C_AA 0.01 uCi.

UO
tium ou au carbone 14 ne semble pas déranger les taux de sa transfonna-
tion dans ses divers métabolites, nous utiliserons, dans les expériences
subséquentes, le l4C_AA.
L'avantage d'un tel choix réside dans le fait
que le l4C_AA donne de meilleurs résultats lors du tracé des radiochro-
matogranunes et, de plus, il nous évite l'utilisation du mélange d'AA froid
et celui marqué au tritium (ce qui réduit les erreurs dues à la manipula-
tion).
Z.
Action du sénun humain entier dans les systèmes de HVSM et MPH
L'action du SHN est étudiée sur la synthèse des PGs dans les~o{" ~
systèmes de MVSM et MPH.
Les figures 18 et 19 illustrent les résultats.
Tout comne dans le cas de la synthèse de la PGE
dans le système de MV5r-.I,
Z
la synthèse de 6KF
dans le système de MVSM et celle de TXB
la
Z dans le sys-
tème de MPH sont inhibées selon une relation dose-effet en présence de
SHN.
Leurs IC
sont respectivement égales à 8.47
50
± 0.54% v/v et 0.51 ±
0.03% v/v.

Hl
SODM
~ HETE
D HHT
~ TX82
40
16
Effect de l' indométhacine dans le système de microsomes de
plaquettes humaines sur le métabolisme de l' M.

112
llO
DM
~ HElE
o HHl
ms lX82
VI
UJ
r-
d
~
~
t;;
....~~~
~
"'...J
~
20
!z
1
""
~
10
N
o
0.2
O,lI
0.8
DIP'IR ItvHJlE,t4'I
Figure 17
Effet du dipyridamole sur le métabolisme de l'AA dans le sys-
tème de MPH.

113
8~
!

J,
6~
~
w
V>
~
V>
15
4~
"-1:"
!:
al
:1:
:;
".
N
2~
~L-"""""'--'----,-_--I..-_,------L.._-,--~_--&-
~
3
6
9
12
WlCENTRATICH SERIQLe
%v/v
Figure 18
Inhibition de la synthèse de la 6 KFla par le sérum humain en-
tier dans les microsomes de vésicules séminales de mouton.

114
~'" 6~
,:-~,
l!:l
lJl
~
~..
<Il
li
4~
E
C%l
~
""
2~
~L......-"""""--I.----'I.-....L...-"""""----J'--...L----'-----'_....L...-""""'---'
~
.2
.4
.6
.8
1
1.2
CONCENTRATIOO SERIQlE
%v/v
Figure 19
Inhibition de la synthèse de la TXB
par le sérum humain en-
Z
tier dans les microsomes de plaquettes humaines.

115
C-
CCMPARAISON DE L'ACTIVITE INHIBITRICE DU PLA9>1A DE SillETS
NORMJTENDUS VERSUS CELLEDEPATIFNfSHYPERTENIUS
Les caractéristiques physiques et biologiques des sujets con-
trôles et des patients hypertendus apparaissent dans les tableaux 8 et
9. Leur âge est similaire, soit une moyenne de 25.5 vs 26.4 ans.
Le groupe de patients comprend douze porteurs d'hypertension
essentielle limite et cinq d'hypertension essentielle soutenue. Les chif-
fres de la pression artérielle systolique, diastolique et moyenne sont
respectivement. de 124.16 ± 3.21, 76.09 ± 1.-92 et 92.03 ± 2.02 rrun Hg dans
, "
.,
,
'" -
l'hypertension limitecontre139.82 ±5'~l5, 94.08 ±~-;J-l et 109.18 ± "4-.-M
rrun Hg dans l'hypertension soutenue CP < 0.025 pour tous les chiffres ten-
sionnels).
.,;~,
L'activité de la rénine plasmatique chez les patients hyperten-
dus est de 4.52 ± 1.16 comparativement à 1.75 ± 0.31 ng/ml/h chez les su-
jets contrôles CP < 0.05).
Les électrolytes serlques (potassium (K) et sodium (Na)) sont
comparables dans les deux groupes (Tableaux 8-9). Les valeurs moyennes
sont respectivement de 3.89 ± 0.05 et 139.26 ± 0.39 mEq/l pour les pa-
tients hypertendus contre 3.89 ± 0.11 et 139.12 ± 1.13 mEq/l pour les
sujets contrôles CP < 0.05).
l
ACTION DU P~1A ENTIER SUR LE METABOLIS'ΠDE L'AA
1. Actioridu plasma de 'slij ets hypetteridliSetnotIJicjteridus
sut la synthèse desprostanà~des
L'activité inhibitrice de sérum de sujets normotendus est com-

116
parée à celle de sujets hypertendus (HTA).
Pour chaque patient, nous dé-
tenninons la IC
sur la synthèse de la 6KF
dans le système de HVSH et
sO
la
la IC
sur la synthèse de la TXB
dans le système de ~PH.
Elles sont
sO
2
représentées sur les figures 20 pour la TXB
et 21 pour la 6KF
.
Dans
2
la
le cas de la TXB , il n'y a pas de différence significative entre les
2
moyennes (0.51 ± 0.03 vs 0.50 ± 0.05% v/v).
Sur la synthèse de 6KF
,
1a
la situation est différente.
La moyenne pour les sujets normotendus est
de 8.47 ± 0.54% v/v et celle pour les sujets hypertendus est égale à
5.66 ± 0.37% v/v.
La différence entre les deux est statistiquement signi-
ficative (P < 0.001).
Le tableau 10 nous permet de voir qu 1i l n 'y a pas de différen-
ce significative dans l'activité inhibitrice de plasma de sujets ave O;o{',
une hypertension soutenue vs les sujets avec une hypertension limite.
Les IC
sur la synthèse de 6KF
sont respectivement égales à 6.46 ± 0.88
sO
la
1
et 5.44 ± 0.42% v/v (P ~ O.OS).
Comme il n'y a pas de différence signi-
ficative entre l'activité inhibitrice de plasma de patients porteurs d'hy-
pertension limite et celle de plasma de patients porteurs d'hypertension
soutenue, tous les patients sont considérés connne un seul groupe et la
moyenne de leur IC
est comparée à celle des sujets contrôles.
Il n'y
sO
a aucune différence significative non plus entre les sexes, tant chez
les suj ets nonnotendus que les hypertendus (Tableau 11).
En effet, chez
les hypertendus, les moyennes sont de 5.16 ± 0.36 pour les femmes contre
5.86 ± 0.50% v/v pour les hommes (P ~ 0.05) et chez l~s sujets contrôles,
,\\1"
elles sont respectivement égales à 8.32 ± 0.97 vs 8.57 ± 0.71% v/v (P > 0.05).
Par contre, la différence est significative CP < 0.001) si on compare
les hommes entre eux et les femmes entre elles, d'un groupe à l'autre.
Ainsi, la différence dans l'activité inhibitrice du sérum de sujets nor-
motendus versus les hypertendus sur la synthèse de 6KF
dans les HVSH
la
n'est reliée ni au stade de la maladie, ni au sexe.

157
ce significative entre la fraction provenant de plasma d'hypertendus et
celle de plasma de sujets normotendus bien que la moyenne chez les hyper-
tendus soit plus faible (Tableau 18).
Prise
séparément, aucune des fractions (celle qui inhibe ou
celle qui stimule la synthèse) ne semble être responsable de la différen-
ce très significative que nous avons observée dans les 1C
pour la
PG1
50
Z
entre les plasmas provenant de patients hypertendus et ceux de sujets
nonnotendus.
L'effet inhibiteur manifesté par le plasma entier est cer-
tainement un -effet net entre la composante inhibitrice et la composante
stimulante.
L'effet net enregistré est l'inhibition, ce qui n'est point
étonnant si nous comparons toute la masse d'albumine et d 'haptoglobin~"
ou de d'autres facteurs non identifiés contenue dans le plasma, par rap-'
port à la faible quantité de la fraction qui stimule.
Or, en fraction-
nant le plasma, i l ressort que
1) chez les hypertendus, la fraction inhibitrice est plus active que chez
les sujets contrôles
et
Z) la fraction stimulante est moins active chez les hypertendus que chez
les nonnotendus.
En rapprochant ces deux faits, on peut trouver une explication
possible de la différence significative.entre les 1C
pour la PG1
dans
50
Z
les deux groupes de sujets.
L'état actuel de nos connaissances ne nous permet pas de déter-
miner de quelle façon in vivo, un système de ce genre pourrait fonction-
ner dans les situations physiologiques ou pathologiques telles que l'hy-
pertension artérielle essentielle.
La diminution ou plutôt l'inhibition
de la synthèse de la prostacycline in vivo, par des composés endogènes

TABLEAU 8
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET BIOLOGIQUES DES SillETS CONfROLES
Paramétres
Sujets
IC
% v/v
- PA nun Hg
ARP
Na
K
50
contrô1es-
. Sexe
·--:(TXB=::-2"-)--"':;(7;6KF=-la~)-
S
D
Moy.
ng/ml/li .
.mEq/l
mEq/l
1
F
0.53
6.9
105.7
63.5
77.5
0.4
138.6
3.7
2
F
0.56
7.75
108.3
67.2
80.8
1.3
143
4.0
3
F
0.605
10.3
103.7
69.3
80.7
2.3
132.5
3.5
4
F
0.605
10.8
114.4
67.2
82.9
2.5
137
3.6
5
F
0.475
7.7
94.4
62.2
72.9
3.1
141
3.8
6
M
0.605
10.8
127.2
82.7
97.5
1.0
143
4.0
7
M
0.40
7.5
99.4
65.5
76.8
1.4
138
3.9
8
M
0.475
6.2
138.3
63.3
88.3
2.0
141. 5
4.6
9
M
0.40
8.8
115.2
71. 2
85.8
-
137.5
3.9
Notes:
F: Femme
PA: pression artérielle
Na
sodium sêrique
ARP
activité rénine plasmatique
~
M : Mâle
S: systolique
K
potassium sérique
~
~
D : diastolique
;:
Moy.: moyenne
* Ces notes sont valables pour le tableau 9
~ ----........'"

TABLEAU 9
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET BIOLCGIQUES DES PATIENTS HYPERTENDUS
Paramètres
Sujets
rcso -% "IV
- -PA mm Hg \\
ARP
Na
K
hypertendus
Sexe
-;:(TXB=~2)-------~(-7:6KF=-la""""'l):--
S
D
Moy.
ng/ml/li
mEq/l
mEq/l
1
F
0.20
5.0
121.2
75
90.4
1.9
140
3.9
2
F
0.38
6.0
125
84
97.6
2.2
140.6
3.9
3
F
0.375
4.4
121
79
93
13.1
136.S
3.5
4
F
0.80
6.0
135
90.610S.4
14.2
140
4.0
5
M
0.40
4.9
135.6
91. 3 106
4.2
138
3.9
6
M
0.335
5.9
124.3
80.8
94.8
0.4
139.5
3.8
7
M
0.50
5.9
125.3
71
89.1
0.7
141.5
4.2
8
M
0.30
7.0
124.1
75.6
91.7
1.5
141.3
3.7
9
M
0.40
2.6
112.8
67
82.2
0.28
138
3.6
10
M
0.665
4.9
106.2
66.3
79.6
5.7
140
4.1
11
M
0.60
6.0
115.5
71
85.8
1.5
137
3.7
12
M
0.60
7.5
131
87.7 102.1
2.1
136.5
3.8
13
M
0.40
3.3
133.1
81. 2
98.2
14.1
140
3.9
14
M
0.75
4.4
149.2
91.4 110.6
7.3
138
3.9
15
f-'
M
0.80
6.8
150.5
74.5
99.8
3.8
140
4.1
f-'
00
16
M
0.35
8.0
137.5
1G6.5 116.3
1.5
140.5
4.0
~<
,
17
M
0.70
9.0
141.8
. 90.6 107.6
2.3
140
4.2
Légende : voir tableau 8
''''''...

119
CONTROLES
HTA
1.0
0.8
o.

~,
>
••
.
"-
>
""
N
0.6
00
••
1
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N
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+

X
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1-
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cs;)
0.4
+
••
•••
00
LJl
U
••
......-l

0.2
0
o
FEM

lOflO
Figure ZO - Comparaison des activités inhibitrices de plasmas de sujets
contrôle~ et hypertendus (HTA) sur la synthèse de la TXB '
Z

120
CONTROlES
HTA
12
o.
0
1"
·t

B

>
00
'-
>


.:.,..
N
0
1
,....,
0
.-.
6

l.L
~+
1
::.::
( 0
'-"
CS)
i.
Ln
U
o •
.......
<4


2
"

lO1'E
o
FEI1'E
Figure 21 - Comparaison des IC
de plasmas de sujets contrôles vs plas-
SO
mas de patients hypertendus (HTA) sur la synthèse de la 6KF
.
la
* p < 0.001

121
TABLEAU 10
COMPARAISON DES ACTIVITES INHIBITRICES PLASMATIQUES (ICSO
POUR 6KF
) ENTRE L'HrA SOOTENUE ET L'lITA LIMITE
1a
HrA soutenue
HrA limite
IC SO (6KF )
IC
(6KF
)
1a
SO
1a
6.0
5.0
-4.9
6.0
4.4
4.4
8.0
5.9
9.0
5.9
7.0
2.6
4.9
6.0
7.5
3.3
6.8
6.46 ± 0.88
5.44 ± 0.42
':'.
IC
(6KF
): dose d'inhibition 50% sur la synthèse de la 6KF
.
Les
SO
la
la
IC
sont exprimés en %v/v.
SO

122
TABLEAU 11
COMPARAISON DES ACfIVITES INHIBITRICES PI..A.94ATIQUES IC50
(POUR 6KF
) ENTRE LES SlliEfS CONTROLES ET LES PATIENTS
1a
HYPERTENOOS (HfA)
HfA
Contrôles
M
F
M
F
4:9
5.0
10.8
6.9
5.9
6.0
7.5
7.75
5.9
4.4
6.2
10.3
~-i",
7.0
6.0
8.8
10.8
2.6
7.7
i
4.9
l'
l
6.0
7.5
3.3
4.4
6.8
8.0
9.0
5.86
5.16
8.57
8.32
±
±
±
±
0.50
0.36
0.71
0.97
M : Hourne
Les IC
sont exprimées en %v/v
50
F : Femme

123
2.
Corrélation entre les ICSO et d'autres paramètres
Les coefficients de corrélation ont été calculés entre les ICSO
(pour 6KF
) et IC
(pour TXB ) et la pression artérielle moyenne, l'ac-
la
SO
2
tivité de la rénine plasmatique (en position couchée), le sodium et le
potassium plasmatiques.
Les résultats sont rapportés dans les tableaux
12 et 13 et indiquent qu'il n'y a aucune corrélation significative entre
les IC
pour 6KF
et IC
pour TXB
et les autres paramètres physiolo-
SO
la
SO
2
giques, tant pour les sujets contrôles que les patients hypertendus.
II
RECHERCHE DES FACTEURS IMPLIQUES DANS L'ACTIVITE PLASHATIQUE Sup'\\~"
LA BIOSYNTHESE DES PROSfANOIDES
1.
Fractionnement du plasma
Dans le but de localiser les différentes activités dans le plas-
ma, 100 ul de plasma sont séparés par chromatographie liquide à haute per-
formance (HPLC) selon la taille moléculaire (GPC).
Trois pics maj eurs
sont obtenus à 7, 8.5 et 14 minutes.
Des fractions de 1 ml sont recueil-
lies.
L'activité de ces différentes fractions (aliquot de 500 ul) est
testée dans les systèmes de MVSH et de ~PH.
Les résultats sont illustrés
sur les figures 22 et 23.
Dans les deux préparations enzymatiques, la
synthèse des prostanoides est fortement inhibée sous le deuxième pic,
soit en présence ,des fractions 8, 9'et 10 .. En plus, dans le système de
~!V~f seulement une deuxième zone d'activité est évidente; en effet, en
présence des fractions 15 et 16, la synthèse de la 6KF
est fortement
la
stinn.I1ée.
Les taux de synthèse des autres métabolites d'M demeurent
pratiquement inchangés (Tableau 14).

124
TABLEAU 12
COEFFICIENT DE CORRELATION Cr) ENTRE LES ICSO SUR LA SYNTHE-
SE DE LA 6KF
DES SUJETS CONfROLES ET DES PATIENTS HYPERTEN-
la
DUS ET DIFFERENTS PARAMETRES PHYSIOLOGIQUES
Paramètres
Contrôles
lITA
physiologiques
r
p
r
p
NS
non significatif
PAM
pression artérielle moyenne
ARP
activité de la rénine plasmatique (en position couchée)

125
TABLEAU 13
COEFFICIENf DE CORRELATION (r) ENTRE LES IC
SUR LA SYNfHE-
50
SE DE LA TXB
DES SUJETS CONTROLES ET DES PATIENI'S HYPERTEN-
2
DUS ET DIFFERENfS PARAMETRES PHYSIOLOGIQUES
Paramètres
Contrôles
HI'A
physiologiques
r
p
r
p
NS
: non significatif
PAM : pression artérielle moyenne
ARP : activité de la rénine plasmatique (en position couchée)

126
Colonne:
G2000SW
7.5_ DI " JOc.
,.
Solvant:
TallpOn Tris HCl 100l1li
1
pH 7.5
1 \\ .
Echantillon: se~ humain entier
!
100 ~l
f--"r'-+-Ht+-+-!--·t--t~
, i
! I i i 1 1
i
i
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1
1
j
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1
1
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i
1
tn
1.~1\\1~!.1
1
o
1
!
Figure 22 - Fractionnement du plasma selon la taille moléculaire par HPLC
et activité des fractions dans le systême de MVSM.

127
-'r-,-----------,----------1..-.-/t:-:-i-t""T-:-:.-:-.r.1..-:-:..-:-:,.r.,l()T ..1. ..1.
Il
'1""
Colonne:
G2000SW
7.5_ DI x JOc.
- L. f----+----Ht-tl-H
l
'
Solvant:
T....,.,.. Trh IICl 100-'1
1
1
pH 7.5
,. l
,
Echanti lion: seI'UII humain entier
!
i
100 "1
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13
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1
\\ il·!
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l,.1tH;<rI)
,
1
++1
Figure 23 - Fractionnement du plasma selon la taille molêculaire par HPLC
et activitê des fractions dans le système de MPH.

128
TABLFAU 14
TAUX DE ŒrANGEMENf (%) 00 METABOLI~ DE L'AA DANS LES SYS-
TEMES DE MVSM ET MPH EN PRESENCE DE 500 UL DES FRACTIONS
SERIQUES NO.15 ET 16 APRES SEPARATION 00 PLASMA. (100 UL) EN-
TIER PAR FILTRATION SUR GEL
%de variation de la synthèse des prostanoides
Systèmes enzymatiques
Fractions plasmatiques
et produits formés
No. 15
No. 16
MVSM (n : 4)
"':~",
PGDz
-4.00 ± 0.01
-6.Z4 ± 0.07
1-
PGE
-14.08 ± O.ZO
-14.89 ± 1.13
Z
i
PGF
4.03 ± Z.42
2.28 ± 0.68
Za
6KF
58.00 ± 6.24
64.1Z ± 6.80
1a
MPH
(n : 3)
HETE
-3.12 ± 0.10
1. 54 ± 0.~O6
HHr
5.00 ± 0.40
3.29 ± 0.18
TXB
2.88 ± 0.32
4.02 '+
- 0.67
2
+
stinn.I1ation
inhibition

129
La zone où on observe l'inhibition de la synthèse des PGI
et
2
TXA
(i.e. sous le deuxième pic à 8.5 minutes) correspond à la zone d'é-
2
lution des substances dont le poids moléculaire est près de celui de l'al-
bumine.
Le troisième pic (14 minutes) correspondant à la zone de stimu-
lation spécifique de la synthèse de 6KF
, se trouve dans la région d'é-
la
lution des substances dont le poids moléculaire est de l'ordre de 12000.
2.
Nature des facteurs stimulant la s\\~thèse de la 6}~la
a. Stabilité à la chaleur
Du plasma (100 ul) est fractionné par GPe.
Les fractions 15
et 16 sont recueillies et mélangées ensemble.
500 ul de ce mélange sont
aj outés au milieu d'incubation contenant des ~"V2f.
Un voltnne égal de
ce mélange est incubé dans un bain de 1000C pendant
cinq minutes avant
d'être ajouté au milieu d'incubation.
Le taux de stimulation de la syn-
thèse de 6KF
est de S3 = 4.93% (n = 2) pour l'échantillon non chauffé
la
comparativement à 49.87 ± 2.01% (n = 2) pour l'échantillon chauffé.
La
différence n'est pas statistiquement significative.
La chaleur de cour-
te durée ne semble pas détruire l'activité.
La fraction stimulante a été dialysée contre le tampon Tris-HCl
100 ml';, pH 7.5, pendant douze heures dans un sac à dialyse Spectrapor
numéro 3 qui retient les composés dont le poids moléculaire est supérieur
ou égale à 3,500 daltons.
Après correction du volume (à cause de l'ex-
pansion du volume contenu dans lE' sac), un aliquot de 500 ul est

130
ajouté au milieu d'incubation.
Les résultats indiquent que le taux de
changement dans la synthèse de 6KF
est de 50% pour la fraction dialy-
la
sée comparativement à 59% pour la fraction non dialysée.
La différence
n'est pas statistiquement significative (p > 0.05), mais après dialyse,
dans un sac ordinaire, l'activité disparaît.
Ceci indique que le poids
moléculaire du facteur actif est petit.
3.
Purification du facteur de stimulation
Le troisième pic (14 minutes) obtenu lors du fractionnement
du plasma (250 ul) par GPC est recueilli, lyophylisé et purifié davant~~
ge sur la colonne en phase inversée.
L'extrait est séparé encore en plu-
sieurs fractions.
Un tracé typique de la chromatographie est représen-
i
té sur la figure 24.
Les différents pics sont recueillis séparément et
lyophylisés.
L'activité biologique de ces différents extraits est tes-
tée dans notre système de HVSH sur la synthèse de la 6KF
.
Seul 'le pic e
la
(Il minutes) stimule fortement la synthèse de la 6KF
(72%) in vitro.
la
Les autres pics n'influencent pas significativement la synthèse de la
6KF
(Figure 24).
la
La pureté du pic actif (pic e) est davantage vérifiée par la
chromatographie d'échange anionique qui montre un seul,pic (Figure 25).
4.
Effet des peptidases sur le facteur sérique de stimulation
Le pic e provenant d'un aliquot de 250 ul de plasma est resus-
pendu dans les tampons appropriés et soumis à l'action de la trypsine ou
de la pepsine, comme indiqué dans la section des méthodes.
A la fin de
la période d'incubation, les dosages qualitatif et quantitatif effectués

131
a
b

(olonn~
C18
l:chantillon Pic (141111) aprh
filtration sur grl
..:,",,
"
".
~UI, 00 i - !lb'
25
30
3'
TftPI (.ln.)
Figure 24 - Chromatographie en phase inversée du pic actif obtenu lors
de la filtration sur gel.

132
Colonne:
Synch ropak AX300
Echanti llon:
Pic e après C 18
L . . . .
-,/.
,.
n
o

12
20
Teap. (ain.)
Figure 25 - Chromatographie du pic e (après la phase inversée) sur une
colonne d'échange anionique.

133
indiquent que l'amplitude des pics avant et après les traitements sont
semblables (Figures 26 et 27) avec l'activité in vitro essentiellement
inchangée: le taux de stimulation de la synthèse de la 6KF
, en présen-
la
ce d'un aliquot de 50 ul, est de 37% pour le facteur non traité contre
35% pour le facteur traité à la trypsine et 33% pour celui traité à la
pepsine.
L'incapacité de la trypsine et de la pepsine à modifier le fac-
teur et son activité in vitro suggère fortement que le facteur sérique
actif n'est probablement pas une polypeptide.
5.
La réaction phénol-acide sulfurigue
Ce test effectué avec le pic e provenant de 150 ul de plasma
donne une réaction positive, c'est-à-dire que l'absorbance de l'échantil-
lon est supérieure à celle du blanc; ce qui indique la présence de sucres
simples ou de leurs dérivés methyl, les oligosaccharides et les polysaccha-
rides dans le facteur sérique actif.
6.
Estimation du poids moléculaire du facteur actif
Le pic e purifié provenant de 450 ul de plasma après chromato-
graphies liquide de filtration sur gel et en phase inversée est appliqué
sur le gel de polyacrylamide - SUS en présence des standards protéiques.
Compte tenu des résultats précédents, la coloration du gel par la techni-
que de coloration des protéines (bleu de Coomassie ou nitrate d'argent)
n'a révélé que la présence des standards.
Par contre, en faisant une oxy-
dation à l'acide périodique avant la coloration au nitrate d'argent (pour
révéler la présence de polysaccharides), on note la présence d'une ban-
de un peu diffuse (Figure 28).

134
colonne:
Cl8
Echanti 11on:
Pic e
J contrOle
Il Traite81ent avec la trypsine lOOlJg
Il
ô
Figure 26 - Chromatographie en phase inversée du pic e avant (1) et après
digestion avec la trypsine (II).

135
1
':..:'IntrOle

..:.,t
,
.:
.
:
c
-
,
)
.r\\..
"-
vu
.0
5
;0
Il
5
10
T-.p. (.in.)
Figure 27 - Chromatographie en phase inversée du pic e avant (1) et après
digestion avec la pepsine (II).

136
2
3
Figure 28 - Electrophorèse Sin' gel de polyacrylamide~SDS du facteur ac-
tif.
Les colonnes 1 et 2 représentent respectivement les
standards protéiques et le facteur actif colorés au nitrate
d' argent.
La colonne 3 représente le facteur actif, cette
foïs-ci, coloré au nitrate d'argent après oxydation par l'a-
cide périodique.
La flèche indique la position de la bande.

137
Les poids moléculaires des standards étant connus, une courbe
standard de détermination de PH a été construite avec, en abscisse, les
Rf.
Le Rf est le rapport entre la distance de migration d'une molécule
donnée par la distance parcourue par le front de migration, ce dernier
étant indiqué par le bromophénol bleu.
En ordonnée, le logarithme des
Rf (Figure 29).
Le Rf du facteur actif est de 0.565.
En reportant cette
valeur sur la courbe construite, le log PH correspondant obtenu est de
3.93.
Le poids moléculaire du facteur inconnu est donc de l'ordre de
8500 daltons.
En nous basant également sur la courbe de calibration de la
colonne de filtration sur gel pour déterminer le PH du composé actif,
nous trouvons qu'à 14 ml, qui est le volume d' élution du pic actif, lEi-l':
log PM correspondant est d'environ 4.12; ce qui donne un PH de 13200
(Figure 30).
Les deux méthodes d'estimation du PM utilisées ne donnent
pas le même résultat.
7.
Résumé des caractéristiques du facteur sérigue actif
Le tableau 15 résume les caractéristiques du facteur sérique
stimulant spécifiquement la synthèse de la 6KF
in vitro.
la
II l
ACfIVITE Cœ1PAREE DES FRACTIONS INHIBITRICES ET srn1ULANI'ES DU PlAS-
HA DES NOro.mENruS ET DES HYPERTENIXJS
1.
Activité des fractions inhibitrices
150 ul de plasma des sujets contrôles et des patients hyperten-

138
5
Albumine
y-globuline (chatne lourde)

Ovalbumine
4.5

)'-globuline (chatne légère)
::E
0....
m
o
..........
Ribonucléase A

Cytoch rome C
4

Aprotinine
3. 5 L...-L...-1....-.L..-.L-..L...-..L..-..L..-...I..-....o.-...L.-....&.J.......L-....a.-...I
a
. 1
.2
.3
.4
.5
.6
.7
Rf
Figure 29 - Estimation du poids moléculaire du facteur actif par électro-
phorèse sur gel de polyacrylamide-SDS (courbe standard).

139
6
Thyroglobuline
5.5
5
.~.
Albumine
o
Ovalbumine
4.5
o
Qlymotrypsinogène A
4
3. 5 l....-.....&...-........L_"'----'-----'_..L.-.........._l...-.....&...-.......J
6
8
H~
12
14
16
VOLUME D'ELUTION (ml)
Figure 30 - Estimation du poids moléculaire du facteur actif par chroma-
tographie,de filtration sur gel (courbe standard).

140
TABLEAU 15
CARACTERISTIQUES DU FACTEUR PLASMATIQUE STIMULANT LA SYNI'HE-
SE DE LA 6KFla
Objectifs
Méthode
Résultats et
Interprétations
1) Fractionnement
Filtration sur gel
Existence de
trois pics à 7,
du plasma
8.5 et 14 minutes
2) Activité> biologi-
Synthèse de TXB
et Pic 8.5 minutes inhibe syn-
2
ques des pics séri-
6KF
in vitro
thèse de TXB
et 6KF
la
2
la
ques
Pic 14 minutes stimule seule-
ment synthèse de 6KF1a ';';',
3) Purification du pic
Chromatographie
Obtention d'un seul pic.
In-
stimulant
d'échange anioni-
dique que le facteur actif a
que du pic e
atteint un degré de pureté é-
-;-.
;'
levé.
Chromatographie
Obtention de plusieurs pics
phase inversée
dont un seul (pic e, 11 minu-
tes) stimule la synthèse de
6KFla·
4) Nature du facteur
Digestion avec les
Pas de dénaturation.
Indique
stimulant
peptidases (tryp-
que le facteur n'est pas de
sine et pepsine)
nature peptique.
Gel polyacrylamide
Négative: absence de protides
SDS: coloration à
l'argent ou au
bleu de Coomassie
coloration à l'ar-
Positive: présence d'oligo-
gent après oxyda-
saccharides ou carbohydrates
tion
complexes
Réaction phénol-
Positive: confirme la présen-
acide sulfurique
ce des sucres
5) Caractéristiques
Incubation à 1000C
Pas de dénaturation.
Indique
phys iques du fac-
pendant 5 minutes
que le facteur est stable à
teur
la chaleur
Gel polyacrylami-
PM à 8500
de-SDS (15%) pour
estimation du
poids molécu~aire
(PM)

141
dus ont été séparés par GPC.
Les fractions inhibitrices (8, 9 et 10)
ont été recueillies ensemble, de même que les fractions stimulantes (15
et 16) (Figure 22).
Des aliquots de 200, 400 et 800 ul des fractions inhibitrices
sont aj outés au milieu d'incubation contenant les HVSH.
Les valeurs in-
dividuelles et les moyennes sont présentées dans le tableau 16.
Aussi
bien, les fractions provenant de sérums de sujets normotendus que de pa-
tients hypertendus inhibent la synthèse de la 6KF
de façon proportion-
la
nelle à la dose (Figure 31).
D'une façon générale, on se rend compte
que les fractions provenant des sujets hypertendus semblent plus actives
que celles provenant de normotendus.
Les différences dans les taux d'in-
hibition de la synthèse de 6KF
sont de 22, 23 et 12% respectivemen~':
la
aux doses de 200, 400 et 800 ul.
Toutefois, ces différences ne sont pas
statistiquement significatives.
2.
Activités comparées des fractions stimulantes
Les fractions 15 et 16 précédemment ramassées sont mises ensem-
ble et des aliquots de 75, 150, 300 et 600 ul sont ajoutés dans le sys-
tème de MVSM.
Les effets sur la synthèse de la 6KFla sont reportés dans
le tableau 17 et sur la figure 32.
La stimulation, que les fractions
proviennent des hypertendus ou des normotendus, de la synthèse de 6KFla
suit une relation dose-effet.
Tout comme dans le cas précédent, les dif-
férences entre les taux de stimulation sont de 13, 10, 19 et 15% respec-
tivement aux doses de 75, 150, 300 et 600 ul.
Aux quatre doses testées,
les moyennes sont plus faibles chez les hypertendus que les normotendus,
mais ces différences ne sont pas statistiquement significatives.
3.
Mesure quantitative du facteur de stimulation

142
o-oN
...- ...... HTA
l/
/
0
/
~
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LL
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:r:
z
.........
~
.2
.4
.6
.8
1
VOLUME <ml)
Figure 31 - Inhibition de la synthèse de la 6KFla par les fractions in-
hibitrices de sérum provenant de suj ets normaux (N) et de
sujets hypertendus (HTA).

143
TABLEAU 16
VALEURS INDIVIDUELLES DE L'INHIBITION (%) DE LA SYNTHESE
DE LA 6KF
PAR LES FRACTIONS INHIBITRICES(3 ALIQUOTS:
la
200, 400 ET 800 UL) PROVENANf DE P1ASMJ\\ DE SUJETS NORM)-
TENOOS ET DE PATIENTS HYPERTENDUS
%d'inhibition de la synthèse de 6KFla
Contrôles
Hypertendus
No
200 ul
400 ul
800 ul
No
200 ul
400 ul
800 ul
1
46
47
63
1
26
60
79 .....(... ,
2
25
32
66
2
36
42
64
3
33
44
70
3
49
56
74
.~
4
49
55
72
4
32
52
74
f
5
18
18
38
5
47
53
75
6
19
35
52
6
48
50
66
7
4
22
25
7
52
56
72
8
18
18
33
8
50
66
78
9
8
26
48
9
20
23
26
la
45
58
79
11
48
55
70
12
12
24
30
13
21
12
42
14
18
18
46
15
25
32
81
16
17
17
17
17
12
14
19
27.44
33.00
51.88
32.82
40.47
57.35
±
±
±
±
±
±
4.19
4.44
5.70
3.58
4.54
3.57

144
TABLEAU 17
TAUX DE STIMULATION (%) DE LA SYNTHESE DE LA 6KF
PAR LES
1a
FRACTIONS STlMULANfES (ALIQOOTS DE 75, 150, 300 ET 600 ill.)
DE P~ PROVENANT DE SUJETS NORMJTENDUS ET DE PATIENfS
HYPERTENDUS
%de stimulation de la synthèse de 6KF1a
Contrôles
Hypertendus
N0
75 ul
150 ul
300 ul
600 ul

75 ul
150 ul
300 ul
600 ul
1
60.08
69.02
89.98
98.80
1
34.38
38.58
69.45
126.60
,,'~"
2
72.74
69.76
77 .95
103.27
2
25.61
40.66
42.85
48.76
3
51.15
59.39
72.51
72.97
3
33.91
46.95
43.47
43.47
" '
"
4
21.67
30.54
63.34
67.98
4
27.88
24.13
43.34
63.05
l '
i
5
51.23
47.29
77 .56
89.16
5
55.66
59.60
92.11
98.52
6
38.49
62.32
78.70
79.44
6
22.16
48.76
84.23
63.54
7
29.06
66.50
89.11
101. 47
7
78.70
68.27
77.95
81.68
8
31.79
54.13
99.10
99.55
8
57.11
69.02
80.19
100.29
9
45.00
55.02
57.10
85.95
9
39.24
38.49
42.96
65.30
10
55.66
88.66
85.22
80.78
11
40.02
54.50
66.20
66.00
12
24.90
60.62
61.10
83.98
13
34.20
45.05
50.80
56.12
14
35.80
39.18
45.33
77 .80
15
39.40
48.15
69.06
72.20
16
30.60
67.11
92.24
90.40
17
43.98
56.12
80.10
94.02
44.58
57.11
78.36
88.74
39.95
52.58
66.27
77.21
±
±
±
±
±
±
±
±
5.38
4.15
4.41
4.35
3.54
3.74
4.46
5.09

145
Hm
o-DN
T-~ HTA
0
..--t
LL
::::s:::
80
CD
w
0
------1
-
w
(J)
w
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1-
z
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(J)
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z
40
0
t----i
1-
<:
----l
:::J
:::L
t----i
20
1-
(J)
N
0
0
150
300
450
600
VOLUME UL
Figure 32 - Stimulation de la synthèse de la 6KFla par les fractions sti-
mulantes de plasma provenant de sujets nonnaux (N) et de su-
jets hypertendus (HTA).

146
Nous avons voulu déterminer si la concentration du facteur sti-
mulant la synthèse de 6KF
était la même chez les hypertendus que les
la
normotendus.
Pour ce faire, les fractions 15 et 16 provenant de la sé-
paration par GPC de 150 ul de plasma de chaque sujet sont lyophylisées
et séparées de nouveau par chromatographie en phase inversée.
Le pic e
(11 minutes) (Figure 24) est recueilli, lyophylisé, puis remis en solu-
tion dans 1 ml d'eau.
La densité optique de chaque solution est ensui-
te lue contre le blanc au spectrophotomètre à 214 nID.
Le chiffre obte-
nu est considéré comme la concentration du composé actif dans 150 ul de
plasma.
Les résultats indiquent que la densité optique moyenne pour
les sujets contrôles est de 0.277 ± 0.023, comparativement à 0.254 ± ~~20
pour les hypertendus (Tableau 18).
Bien que la moyenne des densités op-
tiques soit plus faible chez les hypertendus, la différence entre les
deux n'est pas statistiquement significative.

147
TABLEAU 18
DENSITE OF'TIQUE (214 NH) DU PIC E DE PLASMA PROVENANf DE
SWErS NOm.DTENDUS Er DE PATIENTS HYPERTENruS
Densité optique
Normotendus
N0
Hypertendus
1
0.190
1
0.162
2
~ 0.219
2
0.228
3
0.306
3
0.170
4
0.214
4
0.208
5
0.325
5
0.303
':"" ,
6
0.322
6
0.212
.~.
7
0.278
7
0.237
8
0.407
8
0.138
9
0.235
9
0.242
10
0.180
11
0.331
12
0.157
13
0.356
14
0.442
15
0.338
16
0.324
17
0.303
0.277 ± 0.023
0.254 ± 0.020

148
D -
DISCUSSION
Les prostaglandines sont généralement considérées comme des
hormones locales.
A l'instar des hormones classiques, ce sont des subs-
tances très actives qui manifestent une variété impressionnante d'effets
biologiques.
Cependant, contrairement aux hormones classiques, les PGs
peuvent prendre naissance dans chaque tissu, chaque organe, voire chaque
cellule.
Elles sont impliquées dans bon nombre de processus aussi bien
physiologique~ que pharmacologiques et pathologiques.
Bien que les PGs
puissent avoir une fonction défensive dans l'organisme, leur production
peut, à certains moments, être excessive et dommageable ou déficiente.
";-{'.
L'un des aspects les plus intriguants des PGs est le moyen de
~.
régulation systémique de leur biosynthèse.
Saeed et coll (1977) ont sug-
1
géré un mécanisme de contrôle en trouvant dans le plasma et le sérum de
lthlUllain et de d'autres mannnifères, un modulateur endogène de la biosyn-
thèse des PGs.
En effet, ces auteurs ont observé que dans l'homogénat
de vésicules séminales bovines, la synthèse des PGs des séries E et F
est inhibée en présence du sérum OU du plasma de l'hlUllain ou de d'autres
mammifères.
Herman, Yamamoto et Rapoport (1979) ont rapporté que dans
une culture mixte de cellules thyroidiennes et de cellules mononucléai-
resdu sang périphérique de l'hlUllain, la synthèse de la PGE est inhibée
en présence du sérum(humain et de d'autres mammifères.
Comme étude préliminaire pour confirmer l'existence de tels
facteurs dans le plasma, nous avons montré que dans le système de micro-
somes de vésicules séminales bovines, le sérum et le plasma humain inhi-
bent la synthèse de la PGE .
La dialyse du sérum n'altère pas cette ac-
Z
tivité.
Des études ultérieures ont démontré que l'action inhibitrice
n'était pas spécifique sur la synthèse des PGs classiques, mais que dans
les systèmes de microsomes de vésicules séminales de mouton et de pla-
quettes humaines, la biosynthèse de la PGIz(mesurée comme 6KF
) et celle
la

149
de la TXA
(mesurée comme TXB ) sont respectivement inhibées en présen-
Z
Z
ce du plasma humain.
En fonction des 1C
(dose d'inhibition 50%) que
50
nous avons obtenues pour les différentes PGs, leur sensibilité à l'action
inhibitrice du sérum est le suivant, dans l'ordre décroissant: PGE
-
Z
TXAZ - PGI '
Z
Ainsi donc, l'inhibition de la synthèse des prostanoides par
le sérum ou le plasma n'est pas spécifique à un type de PG.
Nos résul-
tats indiquent d'autre part que l'albumine a une grande part de respon-
sabilité dans.. l' activité inhibitrice du sérum de 1 'humain.
En effet,
en débarrassant le sérum humain de l'albumine par la colonne d'Affi-gel
bleu, la dose d'inhibition 50% de la synthèse de PGEz dans le système
de microsomes de vésicules séminales bovines passe de 0.OZ5 à O.ZO v/V;'~
soit huit fois plus.
De plus, l'albumine humaine purifiée inhibe aussi
la biosynthèse de la PGE '
Sa 1C
Z
50 est de Z9.75 ug; cette quantité d'al-
bumine pure nécessaire pour atteindre la 1C50 est largement supérieure
à la concentration d'albumine équivalente qu'on retrouverait dans la
quantité de sérum humain capable de produire 50% d'inhibition qui serait
de Il ug.
Ces résultats suggèrent donc qu'en plus de l'albumine, il exis-
te d'autres facteurs sériques pouvant inhiber la synthèse des prostanoi-
des.
En fractionnant le sérum entier avec la méthode de chromotographie
liquide à haute perfornance, nous avons réussi à identifier dans la ré-
gion de migration de l'albumine, les fractions qui inhibent la synthèse
des prostanoides.
Ceci confirme l'importance de l'albumine dans l'action
inhibitrice du sérum.
Saeed et al (1977) ont démontré que chez l'humain, l'activité
inhibitrice est localisée dans la fraction IV de Cohn qui contient sur-
tout des a.-globulines.
Cette fraction purifiée davantage a permis aux
auteurs d'identifier le composé actif comme étant la fraction IV-4 de
Cohn (contenant essentiellement les ~-haptoglobines) dont l'effet inhi-
biteur se situerait au niveau de la prostaglandine synthétase.
Toutefois, Whittle (1978) n'a pu confirmer l'inhibition de la

150
cyclo-oxygénase par la fraction TV-4 de Cohn.
Dans une série d'expérien-
ces où l'auteur a comparé l'efficacité de la fraction IV-4 de Cohn à celle
de l'indométhacine et de l'aspirine sur l'inhibition de l'agrégation pla-
quettaire induite par l'acide arachidonique et sur la production ex vivo
de la prostacycline par la muqueuse gastrique de rats ayant été préala-
blement traités par l'un ou l'autre des composés testés avant d'être sa-
crifiés, la fraction IV-4 de Cohn n'a pu, ni inhiber l'agrégation plaquet-
taire, ni prévenir la synthèse de la prostacycline par la muqueuse gas-
trique comme l'indométhacine et l'aspirine.
Selon l'auteur, ceci reflè-
terait l'échec de la substance (de haut poids moléculaire) à pénétrer
aisément dans les membranes cellulaires.
~~ittle (1978) estime possible
également l'hypothèse selon laquelle la fraction plasmatique inhibitri-
ce interviendrait dans la cascade métabolique de l'AA à un site d'action
situé plus bas que la cyclo-oxygénase, en réorientant la voie métaboli-
que des endopéroxydes, comme le font d'autres protéines plasmatiques
(Christ-Hazelhof et al, 1976).
Nos résultats ne militent pas en faveur
d'une telle hypothèse car dans tous nos systèmes où il y a inhibition de
la synthèse des PGs par le sérum, la concentration d'"4A non transformé
récupere
s'élève.
Plus forte est l'inhibition observée dans la synthè-
se des PGs, plus grande est la quantité d'AA récupéré.
Ceci indique
que le blocage s'opère au niveau de la cyclo-oxygénase.
La question qui se pose ici c'est de savoir si la diminution
dans la synthèse des PGs ne serait tout simplement pas reliée à la liai-
son de l'acide arachidonique par les protéines sériques, ce qui aurait
pour effet de le rendre probablement non disponible dans le milieu d'in-
cubation.
Pour répondre à cette question, nous avons effectué des expé-
riences de liaison et les résultats démontrèrent que le taux de liaison
de l'AA par les protéines sériques est faible (de l'ordre de 20% tout au
plus) et que cette liaison n'affectait guère le taux de synthèse des PGs.
Compte tenu du fait que bon nombre d'études ont été publiées
sur la nature des facteurs inhibiteurs, la fraction plasmatique inhibi-

151
trice n'a pas fait l'objet d'investigation plus poussée de notre part.
A la lumière de rapports sur la production modifiée de PG dans
l'hypertension artérielle et de la confirmation que nous venons d'appor-
ter sur l'existence de facteurs inhibiteurs du métabolisme de l' M en
utilisant différentes préparations microsomiales produisant des prosta-
noides dotés de propriétés pro-hypertensives (TXA ) et anti-hypertensi-
Z
ves (PG1 z), une étude comparative des activités du sérum fut menée sur
des groupes de suj ets contrôles et de patients hypertendus.
Les résul-
tats révèlen~plusieurs aspects intéressants: l'activité inhibitrice du
plasma provenant de patients hypertendus est significativement plus puis-
sante que celle de plasma provenant de sujets normaux sur la synthèse
de la PG1 '
Sur celle de la TXA ' la dose d'inhibition 50% (IC
) esi~"
Z
Z
50
identique entre le plasma provenant de patients hypertendus ou de sujets
normaux.
Cette différence dans l'efficacité de l'activité des plasmas
hypertendus et normotendus sur la synthèse de la PG1 z n'est reliée ni
au sexe, ni au stade de la maladie.
De plus, aussi bien chez les hyper-
tendus que les normotendus, les 1C
sur la synthèse des PG1
et ~ÂZ
50
Z
ne sont nullement corrélées ni avec la pression artérielle moyenne, ni
avec l'activité de la rénine plasmatique, ni avec le potassium ou le so-
dium plasmatiques.
L'absence de corrélation entre les 1C
et les divers
50
paramètres investigués n'est pas surprenante, car c'est bien connu que
la pression sanguine est contrôlée par des mécanismes complexes et variés
(Page, 198Z).
A quoi imputer la différence dans les 1C
. sur la synthèse de
50
la PGI z entre les plasmas des hypertendus et des normotendus? Le frac-
tionnement du plasma par la chromatographie liquide à haute performance
avec une colonne séparant, suivant le principe de la filtration sur gel,
indique deux zones d' activité,
En premier, une zone dont l' activité est
inhibitrice aussi bien sur la synthèse de la PGI
que celle de la TXA
Z
z'
Une deuxième zone d'Activité existe, mais, fait intéressant, seule la
synthèse de la PG1 z est spécifiquement stimulée. Grâce à la courbe de

152
calibration de la colonne (extrapolation à partir d'une série de standards
de protéines de PM connus, chromatographiées dans des conditions identiques
sur la colonne), la première zone est identifiée comme étant la région
d'élution de l'albumine; la deuxième zone d'activité est reliée aux subs-
tances sériques de faible poids moléculaire (Figure 22).
Nous avons es-
sayé de. purifier davantage la fraction stimulante en utilisant la tech-
nique de chromatographie en phase inversée après la filtration sur gel.
La nature exacte du facteur n'est pas encore connue.
Nos expériences
ont cependant montré qu'il s'agit d'un composé stable à la chaleur (5 mi-
nutes à 100oC), stable à la congélation et non dialysable dans un sac
dont le seuil de perméabilité est de 3,500 daltons.
De plus, l'activité
stimulante, après incubation avec des enzymes protéolytiques, la pepsi-
ne et la trypsine demeurent intactes; l'amplitude du pic actif, lors "à'~,
la chromatographie en phase inversée, est la même pour la fraction trai-
tée à la trypsine ou à la pepsine que pour celle non traitée, et son ac-
tivité in vitro était relativement inchangée.
Ces résultats suggèrent fortement que le facteur actif ne se-
rait pas de nature protéique.
Un autre fait qui milite en faveur de cette
hypothèse est qu'après avoir soumis le facteur à l'électrophorèse sur
un gel de polyacrylamide-SDS, ni la coloration au bleu de Coomassie, ni
celle à l'argent, selon la méthode décrite par Wray et al (1982) n'ont
révélé la présence d'aucune bande autre que celles des standards protéi-
ques.
Cependant, en procédant à l'oxydation avec l'acide périodique,
avant la coloration à l'argent, méthode de coloration qui met en éviden-
ce la présence de polysaccharides, nous avons observé la présence d'une
bande diffuse, ce qui indique que le produit récupéré après filtration
sur gel et chromatographie en phase inversée a atteint un degré de pure-
té avancé et qu'il s'agirait d'une substance contenant des polysacchari-
des et dont le poids moléculaire déterminé par la technique d'électropho-
rèse sur gel de polyacrylamide-SDS se situerait autour de 8,500 daltons.
La présence des sucres dans le composé est confirmée par la réaction phé-
nol-acide sulfurique.

153
~~lgré le nombre croissant d'évidences sur l'existence d'acti-
vités stiIm.llantes dans le plasma humain de la synthèse de la PGI
a~c
Z
Intyre et al, 1978; Misiani et coll, 1980), le princip~ actif n'a pas
été isolé jusqu'à présent.
Dès lors, le travail présenté dans cette sec-
tion représente la première tentative pour isoler 00 tel facteur.
Après
purification par les procédures séquentielles au HPLC, incluant la sépa-
ration selon la taille moléculaire et en phase inversée, et finalement
ooe vérification de la pureté sur ooe colonne d'échange anionique et par
l'électrophorèse sur gel de polyacrylamide-SDS, il apparaît que le fac-
teur stimulant la synthèse de la PGI
a atteint
2
00 niveau de pureté re-
lativement élevé.
La phase cruciale dans la procédure d'isolation est
reliée à la chromatographie en phase inversée au cours de laquelle plu-
sieurs composés non actifs ont été séparés (Figure 24).
".... ,
A cause du taux limité du matériel disponible, les investiga-
tions extensives sur les caractérisations structurales et physiologiques
n'ont pas été entreprises.
Néanmoins, nos travaux révèlent qu '00 seul
composé avec ooe influence spécifique sur la biosynthèse de la PGI ,
2
mais non sur celle de la TXA ' semble exister en concentration signifi-
2
cative dans la circulation; une telle activité est aisément détectable
dans 150 ul de plasma ou de sérum humain après les deux procédures chro-
matographiques.
L'estimation du poids molécu1air~ par la filtration sur gel
' , '
suggère que celui-ci est supérieur à 10000 daltons alors que celle obte-
nue à partir de la dialyse et particulièrement à partir du gel de poly-
acrylamide-SDS, indique que le poids moléculaire serait de l'ordre de
8500 daltons.
La dernière estimation est probablement celle qui reflè-
te le mieux la réalité à cause de l'incapacité de la colonne de filtra-
tion sur gel de différencier les composés de faibles poids moléculaires.
Son interaction avec les matériaux d'assemblage de l'HPLC indique que le
produit est très polaire du fait qu'il n'est pas bien retenu sur la co-
lonne en phase inversée.
Cette polarité élevée est probablement due à

154
une prédominance des charges négatives, car le composé est longuement
retenu sur la colonne d'échange anionique.
Cette prépondérance des char-
ges négatives plus le test positif à la réaction phénol-acide sulfurique,
telle que décrite par Dubois et al (195Z) et la grande sensibilité à la
coloration au nitrate d'argent pour les carbohydrates après oxydation à
l'acide périodique suggèrent que le facteur a un contenu élevé en poly-
saccharide.
Cette caractéristique de la molécule serait probablement pour
quelque chose dans sa stabilité à l'exposition à court terme à la chaleur
(5 minutes à 100oC).
Ainsi, si son effet in vitro reflète son action
in vivo, ce composé actif de faible poids moléculaire pourrait aisément
diffuser à l'intérieur des cellules et influencer le métabolisme intr;~':
cellulaire de l'AA.
Il reste à déterminer si ce composé est le même que
le produit actif responsable de la stimulation de la PGI ' lors de l'uti-
Z
lisation de sérum ou de plasma entier, tel que rapporté par d'autres au-
teurs ~1ac Intyre, 1978; ~üsiani et coll, 1980).
L'isolation de grandes
quantités de matériel purifié pourrait fournir de plus amples informations
sur la structure chimique et l'importance biologique de ce composé.
Hormis les difficultés de caractérisation, l'existence d'un fac-
teur endogène quelconque pouvant stimuler spécifiquement la synthèse de
la prostacycline suscite un intérêt considérable, vu l'importance physio-
logique de ce métabolite de l'acide arachidonique.
Récemment découver-
te (Moncada et al, 1976), la prostacycline est surtout synthétisée dans
les parois artérielles (Bunting et al, 1976; Johnson et coll, 1976).
pans le lit vasculaire, avec la TXA synthétisée par les plaquettes (Ham-
Z
berg et al, 1974), elle constitue la PG majeure.
L'importance physiolo-
gique de ces deux composés est telle qu'ils sont généralement considérés
actuellement comme les deux produits les plus importants du métabolisme
de l'acide arachidonique via la cyclo-oxygénase.
Le fait est que les deux
produits prennent naissance à partir du même précurseur, mais sont dotés
de puissantes propriétés physiologiques opposées.
La TXA
est un puissant
Z

155
facteur pro-agrégant (Hamberg et al, 1974) et elle contracte très acti-
vement le muscle lisse artériel aussi bien in vitro (Bunting, ~IDncada
et Vane, 1976; Needleman et al, 1976) qu'in vivo (Dusting, ~1oncada et
Vane, 1978).
La génération de la PGI
apparaît alors comme un mécanis-
Z
me physiologique pouvant protéger les vaisseaux contre les effets nocifs
de la TXA .
La PGI
est un inhibiteur extrêmement puissant de l'agréga-
Z
Z
tion plaquettaire G10ncada et al, 1976; Tateson et al, 1977); c'est un
bronchodilatateur CWeeks, 1978) et un puissant vasodépresseur, aussi bien
au niveau de la circulation systémique que pulmonaire (Fitzpatrick et
al, 1978; Szezeklik et al, 1980); donc, elle réduit considérablement la
résistance périphérique (Kadowitz et al, 1978; Szczeklik, 1980).
Et com-
me la prostacycline est le métabolite majeur de l'AA dans les tissus vas-
culaires, son importance dans un mécanisme de contrôle de la pressio~.~r­
térielle retient beaucoup l'attention.
Dans des études chez l'humain
(Szczeklik et al, 1980) et chez le chien (Kadowitz et al, 1978), la PGI Z
s'est montrée apte à réduire, selon une relation dose-effet, la résistan-
ce vasculaire incluant la résistance périphérique et la résistance pul-
monaire totale.
De plus, sur le plan clinique, il y a des pathologies,
comme par exemple dans les cas de thromboses où on cherche vainement à
réduire la formation de la TXA
sans pour autant altérer celle de la PGI .
Z
Z
L'utilisation des anti-inflammatoires de type non stéroidien, comme l'as-
pirine et l'indométhacine, n'aboutit qu'à un succès mitigé (Baenzifer
et al, 1978; Burch et al, 1978; ~bsotti et al, 1979).
La possibilité
d'infiuer sur un facteur endogène pouvant stillluler splkifiquement la syn-
thèse de la PGI
constituerait une nouvelle approche dans le traitement
Z
de ces désordres.
Il apparaît dès lors que l'impact que pourrait avoir
un facteur endogène stilllulant spécifiquement la synthèse
de la PGI ' se-
Z
rait très grand.
Dans notre système de microsomes de vésicules séminales de mou-
ton, nous avons comparé l'activité de la fraction plasmatique inhibitri-
ce de la synthèse des prostanoides entre les sérums provenant de patients
hypertendus et ceux de sujets contrôles.
Les résultats indiquent que

156
sur trois différentes doses testées, l'inhibition semble plus forte avec
les fractions provenant de sérum de patients hypertendus.
En effet, avec
des aliquots de 200, 400 et 800 ul, les différences entre la fraction
provenant de plasma d 'hypertendus vs celle de plasma de suj ets nonnaux
sont respectivement de 22, 23 et 12% (Figure 31).
Du point de vue sta-
tistique, ces différences ne sont pas significatives.
La différence dans
l'action des fractions inhibitrices au niveau du troisième point est beau-
coup plus faible.
Ceci peut s'expliquer par le fait que la quantité de
la fraction inhibitrice étant élevée, la concentration finale du ou des
facteurs responsables de l'inhibition ait atteint un seuil à partir du-
quel, dans les deux cas, l'inhibition aurait atteint un plateau.
Ces ré-
sultats suggèrent tout de même que chez les suj ets hypertendus, la frac-
"-<',
tion inhibitrice est plus active.
Des études ont démontré que chez les
patients hypertendus, les taux d'albumine et de globuline sériques sont
significativement plus élevés que chez les sujets normaux (Letcher et al,
i
1981).
Cette étude suggère que la quantité d'albumine et de globuline
dans la fraction inhibitrice soit plus grande chez les patients hyperten-
dus, ce qui explique la différence relative observée dans l'efficacité
des fractions inhibitrices provenant des deux groupes si nous nous rappe-
lons que l'albumine et l'haptoglobine sont les deux composantes majeures
du sérum, responsables de l'inhibition de la synthèse des prostaglandi-
nes (Collier et al, 1980).
La comparaison de l'activité de la fraction stimulante a été
également effectuée dans le même système de microsomes.
Quatre aliquots
ont été testés, soit 75, ISO, 300 et 600 ul.
Les résultats indiquent
que cette fois-ci, c'est la fraction provenant des sujets contrôles qui
semble plus active.
Mais là encore, les différences entre les deux grou-
pes ne sont pas statistiquement significatives.
Elles sont respective-
ment de 13, 10, 19 et 15%.
Ainsi, la fraction stimulant spécifiquement
la synthèse de la PGI
semble légèrement moins active chez les patients
2
hypertendus que chez les sujets contrôles (Figure 32).
Le dosage quan-
titatif de cette fraction indique qu'il n'y a pas non plus de différen-

158
aurait pour effet de priver l'organisme d'un mécanisme anti-hypertenseur
endogène important.
Une telle éventualité pourrait contribuer à l' instal-
lation de l'hypertension (Mc Giff et Quilley. 1981).
Nous avons déjà rapporté dans le chapitre précédent. qu'il ya
chez la population hypertendue. un déséquilibre de la production de la
TXA
et de la PGI '
En effet. dans l'hypertension artérielle. la biosyn-
Z
Z
thèse de la TXA vasopressive est très significativement élevée et chez
Z
un certain pourcentage de ces patients. la biosynthèse de la PGI
vaso-
Z
dépressive est diminuée.
Pris ensemble. quoique non concluants. les résultats suggèrent
l'existence d'une déficience de facteurs qui régulariseraient la produc-
tion d'un des nombreux facteurs anti-hypertenseurs qui pourrait être res-
ponsable du maintien de la pression sanguine normale.
L'utilisation d'un
plus grand nombre de sujets contrôles et de patients hypertendus pourrait
apporter plus de lumière sur cet aspect de la nature multifactorielle
des mécanismes régulateurs de la pression sanguine.

CHA PIT R E
V
LES MEDlCAMENTSANrIHYPERTENSEURS
ET LE METABOLI~ DE L'ACIDE ARAeHlOONlqJE IN VITRO

160

l
IN1RODUCt ION
Les m~canismes par lesquels les médicaments anti-hypertenseurs
réduisent la pression sanguIne ne sont pas complètement ,définis.
Leur.s
modes d'action actuell6Jlent connus, ne sont pas entièrement satisfaisants.
Les travaux de ces dernières années 'laissent entrevoir la possibilité pour
les
PGs de moduler, du moins .en partie, l'action de ces médicaments sur
la pression artérielle. Dans cette partie de notre travail, nous nous pro-

posons d'investiguer plus en détail l'action directe des
a-bloquants, des
diurétiques, des sympathicolytiques centraux et des inhibiteurs de l'enzy-
me de conversion, quatre différentes classes de médicaments anti-hyperten-
~"
seurs courélIlB1lent utilisés, sur le métabolisme de 1 'M in vitro, en utili- ,
sant des préparations microsomiales obtenues à partir des ~ésicules sémi-
nales de mouton et des plaquettes humaines. Spécifiquement, notre ~emier
objectif est d'examiner les effets de ces médicaments sur la biosynthèse
de deux prostanoides fortement vasoactifs, mais d'actions opposées, la
PGh et la TXA2 ,' qui pourraient faire partie intégrante des mécanismes
de régulation de la pression sanguine. Nous examinerons également l' in-
fluence possible de ces -drogues sur les divers synthétases présents dans
nos systèmes.
Jusqu'à présent, les études sur les effets possibles des médica-
Iments anti-hypertenseurs sur le métabolisme de 1 'M, sont soit inexistan-
ltes, soit circonstancielles, soit indirectes. Ainsi ces études in vitro,
lpourraient fournir d'importants renseignements sur les sites possibles
Id'action de ces drogues sur la biosynthèse des prostanoïdes et nous ame-
er vers une 'meilleure compréhension de leurs mécan:isni.es d'actions.

161
II
LES S-BLOQUANTS
Dans le système de microsomes de vésicules séminales de mouton
~~4) le propranolol ne manifeste aucun effet notoire ni sur la synthèse
de la 6KFIa qui passe de 40% pour le témoin à 42, 44 et 38% respectivement
aux concentrations de 0.1, 1.5 et 7.0 wM, ni sur celle des PGE2 et PGD2.
La synthèse de PGF2a est stimulée à 1.5 et 7 ~: (P < 0.005 et < 0.001 res-
pectivement) (Fig. 33 et tableau 19). En présence du labetalol, le taux de
conversion de l'AA en 6KFIa augmente de façon proportionnelle à la dose
pour atteindre une différence statistiquement significative à 0.34 ~4 (P
< O.Ol)(Fig. 34, tableau 19). Parallèlement la synthèse de la PGE 2 et celle
de la PGD 2 décroissent. Les effets du bunitrolol dans ce système sont simi-
laires à ceux du labetalol, c'est-à-dire stimulation de la synthèse de la
6KF Ia en fonction de la dose, aux dépens des PGE 2 et PGD 2 (Fig. 35, tableau
19). En considérant les concentrations utilisées (tableau 19), on se rend
compte que sur la stimulation de la 6KF 1a, le labetalol est beaucoup plus
actif que le bunitrolol. L'isoprotérénol, un agoniste utilisé ici comme
drogue de référence, stimule la synthèse de la 6KF Ia (P < 0.025) (Fig. 36
et tableau 19). Les autres métabolites de l'AA ne sont que très peu in-
fluencés.
Dans le système de microsomes de plaquettes humaines GPH) , le
propranolol et le labetalol inhibent selon une relation dose-effet, la
synthèse de la TXB 2 (Fig. 37, 38, tahleau 20), ~is le premier est
légèrement
plus actif, compte tenu des doses utilisées. Dans le cas
du labetalol, la concentration utilisée dap~ le système de rWH pour obte-
nir un effet (6.84 Mf) est d'environ 20 fois supérieure à celle nécessai-
re pour affecter le métabolisme de l'AA dans les 11V9! (0.34 ~!). A fortes
concentrations, le propranolol (7 ~:) et le labetalol (6.84 m1) inhibent
aussi la conversion de l'A:\\ en HETE et HHT avec une accumulation parallè-
le de l'AA non converti. Ces observations indiquent que ces drogues agis-
sent aussi bien sur la voie de la cyclooxygénase que celle de la lipoxy-
génase. L'effet du bunitrolol sur le métaholisme de l'AA dans les rWH est

TABLFAU 19
Effets des B-b1oquants et de l'isoprotéréno1 sur le métabolisme
de l'AA dans le système de microsomes de vesicules séminales de mouton
MEDICAMENTS
% DE RECOl.NRfl.1ENT DE L'AA ET SES METAOOLITES
AA
D2
E2
F2Cl
6KF1Cl
PROPMDLOL
0
mM
(n = 16)
20.31 ± 0.79
11.31 ± 0.82
10.06 ± 0.47
5.75 ± 0.36
40.63 ± 1.41
0.1
mM
(n = 5)
18.80 ± 0.86
9.80 ± 0.20
10.00 ± 0.71
5.80 ± 0.66
41.80 ± 1. 39
1.5
mM
(n = 5)
17.00 ± 0.45
10.40 ± 0.24
10.40 ± 0.68
8.40 ± 0.68
44.40 ± 0.98
7.0
mM
(n = 5)
22.60 ± 1.94
8.00 ± 0.45
12.40 ± 0.87
14.20 ± 1.46
38.00 ± 2.02
LABETALOL
0
mM
(n = 8)
16.62 ± 0.56
10.50 ± 0.18
30.00 ± 1.23
3.87 ± 0.23
21.62 ± 1.38
0.003 mM
(n = 5)
17.40 ± 0.40
9.60 ± 0.24
31.20 ± 1.46
4.00 ± 0.25
19.20 ± 1.95
0.034 mM
(n = 5)
17.40 ± 0.40
8.40 ± 0.24
27.20 ± 1.62
3.40 ± 0.24
23.20 ± 1.39
0.34
mM
(n = 5)
16.00 ± 0.54
7.20 ± 0.37
20.80 ± 1.52
3.60 ± 0.24
29.40 ± 1.91
BUNITROLOL
0
rnl'1
(n = 8)
16.62 ± 0.56
10.50 ± 0.18
30.00 ± 1. 23
3.87 ± 0.22
21. 62 ± 1. 38
0.1
rnt-.o!
(n = 5)
16.40 ± 0.40
9.60 ± 0.40
28.40 ± 2.22
4.00 ± 0.31
21.60 ± 2.69
1.0
mM
(n = 5)
16.80 ± 0.37
9.40 ± 0.67
25.20 :: 1.77
4.20 ± 0.20
24.60 ± 3.10
10
mM
(n = 5)
16.00 ± 0.31
9.00 ± 0.44
21.00 ± 1.22
4.40 ± 0.24
32.00 ± 1.37
ISOPR.OTERENOL
......
0
mM
(n = 16)
20.31 ± 0.79
11.31 ± 0.82
10.06 ± 0.47
5.75 ± 0.36
40.63 ± 1.41
0\\
0.1
rnl'~
(n = 5)
19.00 ± 1.58
9.00 ± 0.63
11.00 ± 0.84
6.40 ± 0.75
N
47.80 ± 0.86
1.5
mM
(n = 5)
16.40 ± 0.75
11.40 ± 0.81
11.60 ± 1. 94
6.80 ± 0.58
47.80±1.16
7.0
rnl',l
(n = 5)
18.00 ± 1.10
7.60 ± 0.98
14.00 ± 3.57
6.20 ± 0.20
47.80 ± 4.52

163
:[ DM
§
PGD2
o PGE2
!:8:l PGF2a
<J>
b:S:I 6KFla
w
....
.....
~
~
....
w
Il
:l:
......
~
!Z
i 20
0
u
w
cr
~
... 10
PROPRN<JLQ, t'fOi
FIGURE 33
Effets du propranolol sur le métabolisme de l' AA
dans le système de MVSM.
* pc 0.005; ** P c 0.001

164
DM
§
D2
40
DE2
gg:j F2a
'"
I;S;I 6KF1a
~
S~
..
~
30
t-
W
~
-.J
~
i 20
j
~
l!l
...
10
0,003
0.CJ3LI
.3ll
LABETAlOC., H1
FIGURE 34
Effets du labetalol sur le métabolisme de 11 M
dans le système de MVs-t.
* P < 0.001 ; ** P < 0.01

165
DM
E3 D2
Lj()
D E2
~ F2a
<Il
~ 6KFla
~
j
~ 30
t;j
::f
"..J
l!l
~ 20
~111
l!l
... ID
FIGURE 3S
Effets du bunitro101 sur le métabolisme
de 1 lM dans les MI/SM.
* P < 0.001 ; ** p < O.OS

166
....
uJ
1SOPROTEREKJL
(rl1J
FIGURE 36
Effets de l'isoprotérenol sur le métabolisme
de l' M dans les MVS}~
* P < 0.025

TABLFAU 20
Effets des B-b1oquants et de l'isoprotéréno1 sur le métabolisme
de l'AA dans le système de microsome de plaquettes humaines
MEDlCA.\\1ENI'S
% DE RECOlNREMENT DE L'AA ET SES METAOOLITFS
AA
HErE
J-n-IT
TXB2
PROPRANOLOL
0
mM (n = 5)
12.20 ± 0.58
32.20 ± 0.86
26.00 :1: 0.45
13.00 ± 0.55
0.1
mM (n = 5)
13.20 ± 0.58
29.40 ± 1.03
26.80 ± 0.66
12.60±1.29
1. 75
mM (n = 5)
15.80 ± 0.66
31.40 ± 1.21
23.60 ± 0.40
9.40 ± 0.60
7.0
mM (n = 5)
61.20 ± 2.90
16.20 ± 1. 59
9.40 ± 0.81
3.40 ± 0.40
LABETALOL
0
rrM (n = 10)
6.26 ± 1.00
29.83 ± 1. 01
19.62 ± 0.87
13.41 ± 0.36
0.342 mM (n = 5)
5.90 ± 0.33
32.32 ± 1.24
19.56 ± 0.72
13.86 ± 0.41
3.42
mM (n = 5)
9.24 ± 1. 28
31.80 ± 1. 51
19.74 ± 0.41
12.46 ± 0.65
6.84 mM (n = 5)
32.20 ± 1.45
21.36 ± 0.60
14.52 ± 0.88
9.52 ± 0.33
BlJNI1ROLOL
0
mM (n = 10)
6.26 ± 1.00
29.83 ± 1.01
19.62 ± 0.87
13.41 ± 0.36
0.1
!TM (n = 5)
6.50 ± 1.49
27.74 ± 0.42
22.46 ± 0.98
14.86 ± 0.34
10
mM (n = 5)
9.60 ± 2.18
26.56 ± 0.83
22.32 ± 0.80
14.80 ± 0.28
20
mM (n = 5)
6.34 ± 0.88
28.52 ± 1.46
23.06 ± 0.70
13.68 ± 0.64
lSOPROTERENOL
0
mM (n = 5)
12.20±0.58
32.20 ± 0.86
26.00 ± 0.45
13.00 ± 0.55
......
0.1
rnIvl (n = 5)
13.00 ± 0.77
34.40 ± 1. 96
25.20 ± 0.97
11.20 ± 0.37
0\\
1. 75
mM (n = 5)
12.00 ± 1.14
39.60 ± 2.58
24.20 ± 0.66
10.00 ± 0.32
"
7.0
mM (n = 5)
18.20 ± 3.43
39.80 ± 2.13
19.00 ± 0.84
11.00 ± 1.09

168
o AA
fi.)
~ HETE
Cl HHT
S8ll TX82
'"
w
50
>-
:::i
~
~
t;;
Ll()
-~...J
~
30
!z
~~
8
w
cr
20
~
'"
la
a
7.0
f'ROPRAIl>LDL, r-M
FIGURE 37
Effets du propranolol sur le mêtablîsrre de l 'M
dans les MPH.
* P < 0.005; ** P <
0.001

169
DM
~ HETE
lj(J
o HHT
~ TX82
l i )
~
~ 30
~

:i
.....~~,
-...,
l!l
~ 20
~8
Il!
l!l
H
10
o
0.342
3.LQ
6.PJ1
LABETALCl., H1
FIGURE 38
Effets du 1abetalo1 sur le métabolisme
de l' M dans les MPH.
* P < 0.001 ; ** P < 0.005

170
DM
~ HETE
!lQ
D HHT
m:l TXB2
<Il
~
~~ Il
....
LU
:f
':4;,
'..J
I!!
!i:
4-~
~
20
~LU
'"I!!.... 10
FI<1JRE 39
Effets du blmitrolol sur le métabolisme
de l'M dans les MPH.

171
1SüPROTEREWL 1 j.fl)
FIGURE 40
Effets de l'isoprotérenol sur le métablisme
de l'AA dans les MPH.
* P < 0.001; ** P < 0.05; *** P < 0.005

négligeable (fig. 39, tableau 20). L'isoprotérénol manifeste un effet sti-
mulant sur la voie de la lipoxygénase et un effet suppresseur sur celle de
la cyclo-oxygénase. Ce phénomène est indiqué par un accroissement selon
une relation dose-effet du HETE, une suppression parallèle du HHT attei-
gnant une valeur statistiquement différente (P < 0.001) à 7 mM et de la
TXB2 et une augmentation du taux d'AA non converti à la concentration de
7 ~I (Fig. 40, tableau 20).
III
LES DIURETIQUES
1- Furosémide
Dans le système de MVSM, le furosémide stimule selon une rela-
tion dose-effet la synthèse de la 6FKja et celle de la PGD2 (Fig. 41, ta-
bleau 21). Ceci s'accompagne d'une réduction de la formation de la PGE2;
il n'y a toutefois pas de variations significative dans le taux de recou-
vrement de l'AA ou de la PGF2a. Le furosémide inhibe en fonction de la do-
se la synthèse de la TXB2 dans le système de MPH (Fig. 42, tableau 22).
Le taux de formation du HHT et du HETE n'est pas significativement affec-
té par la drogue. A la plus forte dose, soit 5.0 mM, le taux d'AA recou-
vré est significativement élevé (p < 0.025), ce qui suggère une action du
médicament sur la cyclo-oxygénase plaquettaire.
2- Hydrochlorothiazide
L'hydrochlorothiazide dans le
système de }W~1, n'affecte pas si-
gnificativement le taux de synthèse de la 6KFja, ni celle de la PGE 2• A
5 mM, la synthèse de la PGD2 est stimulée et celle de la PGF2a réduite
(P < O.OOl)(Fig. 43, tableau 21). Dans les MPH, l'hydrochlorothiazide
n'affecte que très peu le profil métabolique de l'AA (Fig. 44, tableau

TABLEAU 21
Effets des diurétiques sur le métabolisme de l'AA dans le
système de microsomes de vésicules séminales de mouton
MEDICAMENTS
% DE RECülNIlli'tENT DE L 'M ET SES METAroLITES
AA
D2
132
F2c!
6KF 1c!
HYDROCHLOROTHIAZ IDE
0
mt1 (n = 7)
20.14 ± 0.67
14.29 ± 0.56
32.43 ± 1.45
5.14 ± 0.14
18.14 ± 1.65
0.1
mM (n = 6)
18.33 ± 0.49
15.50 ± 0.62
32.67 ± 1.89
5.33 ± 0.33
18.33 ± 2.04
1.5
mM (n = 6)
16.83 ± 0.40
15.33 ± 0.84
31.83 ± 1.80
4.33 ± 0.33
23.50 ± 2.45
5.0
mM (n = 6)
17.83 ± 0.48
16.33 ± 0.42
32.17 ± 1.30
3.83 ± 0.17
20.67 ± 1.02
fUROSEMIDE
0
mM (n = 7)
20.14 ± 0.67
14.29 ± 0.56
32.43 ± 1.45
5.14 ± 0.14
18.14 ± 1.65
0.1
mM (n = 5)
18.20 ± 0.37
17.40 ± 0.75
29.80 ± 1.11
5.60 ± 0.24
18.80 ± 1.59
1. 5 mM (n = 5)
17.80 ± 0.58
30.60 ± 1.99
14.20 ± 0.58
6.00 ± 0.32
24.60 ± 2.58
5.0
mM (n = 5)
18.20 ± 0.97
31.60 ± 2.63
8.40 ± 0.98
4.40 ± 0.40
30.20 ± 2.55
SP IRONOLACI'ONE
0
mM (n = 16)
20.31 ± 0.79
11.31 ± 0.82
10.06 ± 0.47
5.75 ± 0.36
40.63 ± 1.41
0.1
mM (n = 5)
19.20 ± 0.80
12.60 ± 0.68
16.20 ± 1.88
5.00 ± 0.80
37.20 ± 1.16
1.0
~ (n = 7)
17.57 ± 0.61
8.29 ± 0.52
20.29 ± 3.49
7.14 ± 0.55
39.86 ± 4.17
5.0
mM (n = 5)
18.40±1.12
7.20±0.66
B.20 ± 2.92
11.00±0.55
35.40 ± 4.32
INDAPAMIDE
0
l-iM (n = 8)
16.62 ± 0.56
10.50 ± 0.18
30.00 ± 1.23
3.87 ± 0.22
21.62 ± 1.38
0.03 IJ!'I (n = 5)
15.40 ± 0.24
9.40 ± 0.24
27.20 ± 0.37
3.60 ± 0.24
27.20±1.20
0.3
l-iM (n = 5)
15.40 ± 0.24
9.20 ± 0.58
22.40 ± 0.40
3.60 ± 0.24
32.40 ± 1.60
3.0
l-iM (n = 6)
16.00 ± 0.68
10.16 :l: 1. 04
16.16 ± 0.87
4.50 ± 0.50
4",1.66 ± 2.77

TABLEAU 22
Effets des diurétiques sur le métabolisme de l'AA dans le
système de microsomes de plaquettes humaines
MEDICAMENTS
% DE REC~NT DE L'AA ET SES METABOLITES
AA
HETE
HHf
TXBz
HYDROCHLOROTI-lIAZIDE
0
m!'l
(n = 7)
6.38 ± 1. 00
30.24 ± 1.43
18.64 ± 0.65
13.35 ± 0.45
0.1 mM (n = 5)
7.52 ± 0.80
26.48 ± 1.17
19.70 ± 0.75
13.88 ± 0.31
1. 5 mB (n = 5)
8.08 ± 0.69
26.02 ± 1. 31
20.90 ± 0.61
14.22 ± 0.48
5.0 mM (n = 5)
8.48 ± 0.96
25.86 ± 1.64
20.70 ± 1.21
12.42 ± 0.45
FUROSEMIDE
0
mM (n = 7)
6.38 ± 1.00
30.24 ± 1.43
18.64 ± 0.65
13.35 ± 0.45
0.1 mM (n = 5)
5.94 ± 0.78
28.62 ± 1. 51
19.84 ± 0.61
13.79 ± 0.67
1. 5 mM (n = 5)
8.88 ± 0.60
29.94 ± 1.04
20.42 ± 0.66
8.62 ± 0.36
5.0 m!'I (n = 5)
11.36 ± 1.11
30.54 ± 1. 93
21.72 ± 1.48
8.06 ± 0.48
SPIRONOLACTONE
0
mB (n = 5)
12.20 ± 0.58
32.20 ± 0.86
26.00 ± 0.45
13.00 ± 0.55
0.1 mM (n = 5)
11.60 ± 0.93
28.80 ± 1.11
26.60 ± 0.81
13.80 ± 0.86
1. 0 mM (n = 5)
13.20 ± 0.20
35.00 ± 1. 30
24.60 ± 0.60
10.60 ± 0.24
5.0 mM (n = 5)
15.80 ± 1. 32
47.00 ± 2.91
18.60 ± 1.57
7.20 ± 0.37
INTJAPAMIDE
0
]J~l (n = 10)
6.26 ± 1.00
29.83 ± 1.01
19.62 ± 0.87
13.41 ± 0.36
3
]JM (n = 5)
6.60 ± 0.96
34.46 ± 1. 76
19.36 ± 0.61
14.32 ± 0.22
......
30
]JM (n = 5)
6.90 ± 0.30
37.64 ± 0.80
19.66 ± 0.48
14.58 ± 0.01
--J
..,.
300 ]JM (n = 5)
7.10 ± 0.64
45.00 ± 2.13
17.14 ± 1.46
11.72 ± 0.36
750 ]JM (n = 5)
8.68 ± 1.65
45.72 ± 1.99
19.62 ± 1.25
10.60 ± 0.41

175
DM
§
02
li) D
E2
~ F2a
<J>
~ 6KFla
w
!::
! 3J
>-
w
:i
--'
~
ï 20
8
~
~
...
10
FlJlOSffi 1Œ, ,,'1
FIGURE 41
Effets du furosémide sur le métab1isme de l'AA
dans le système de MVSM.
* p < 0.001; ** P <
0.01

176
40 DM
~ HETE
D
HHT
E8:l TXB2
<n
~
§
30
!t'
....
UJ
~
-.J
~
!z:
20
i8li!
~
...
10
o'---"-------="";;'----""""'-----'-------L"""'-'":--''''''''''_L-~'''_'_::_--''''''''''------'-----'''''''''''"''------'''''''''''----J
1.5
FtroSEMIDE, i'\\M
FIGURE 42
Effets du furosémide sur le métablisme de l'AA
dans le système de MPH.
* P < 0.001; ** P < 0.025

177
fDM
El D2
L(J
0
E2
C23 F2c
~
~ 6KFlc
:::i
~
!l:!
~
t;j
~
-.....
~
~
20
UJ
~
l:!
'I:!
...
10
FIGURE 43
Effets de l 'hydrochlorothiaziàe sur le métablisrre
de l'AA dans le système de MI/SM.
* P < 0.025; ** P < 0.001

178
40
DM
~ HETE
o HHT
i:8:l TXB2
~
-'
~
30
....
!t'
t;;
-~-'
~
!;:
20
~
uJ
~
U
uJ
'"
~
....
10
HYmOCft-OROTHIAZlDE, ·H
FIGURE 44
Effets de 1 'hydroch1orothiazide sur le métab1isme
de 1 'M dans le système de MPH.

SOOAA
§
D2
D
E2
ES:! F2a
~ 6KFla
.03
0.3
3.0
IHllAPNlIDE, 1'!1
FIGURE 45
Effets de l' îndapamide sur le métabolisme de 1 'M
dans le système de MVS'l.
* P < 0.001 ; ** P < 0.025

180
22). Le taux de synthèse du HETE est légèreIœnt abaissé; ceux du HHT et
de la TXB 2 subissent des variations négligeables. Le taux d' M recouvert
s'élève discrèteIœnt en fonction de la dose.
3- Indapamide
L'indapamide stimule très forteIœnt, en fonction de la dose, la
synthèse de 6KF l a dans les MVS1·1. En effet son taux de synthèse passe de
22% pour le témoin à 27, 32 et 48% respectivement aux doses de 0.03, 0.3
et 3.0 ~~ (Fig. 45, tableau 21). Sur la base des concentrations utilisées,
l'effet de l' indapamide sur la prostacycline synthétase est beaucoup plus
prononcé que celui du furosémide. En effet à 1.5 mH par exemple, le furo-
sémide produit une stimulation de la synthèse de la 6KF 1C1 de 36%, alors
que la stinullation induite par l'indapamide est de l'ordre de 50% à une
concentration
plus faible,
soit 0.3 ).lIv!. La forte stimulation de la syn-
thèse de la 6KF l a s'accompagne d'une réduction croissante de la formation
de la PGE 2 en foncti.en de la dose. Le taux de recouvreIœnt de l'M, de la
PGD2 et de la PGF2 a deIœure relativement inchangé. Une telle réorientation
du métabolisIœ des endoperoxydes est probableIœnt le résultat du puissant
effet stinulateur de l'indapamide sur la PGI 2 synthétase.
Les doses d'indapamide utilisées dans le système de MPH pour
affecter le métabolisme de l' M, sont beaucoup plus élevées que celles
nécessaires
dans le systèIœ de ~WSM (Fig. 46, tableau 22). La syn-
thèse de la TXB 2 est significativeIœnt inhibée aux concentrations de 300
et 750 ~\\ (P < 0.05 et 0.001 respectivement) et celle du HETE s'accroît
selon une relation dose-effet. L'effet de l' indapamide sur la synthèse
du HETE est considérableIœnt potentialisé par l'indométhacine Cl mM) qui
est un inhibiteur bien connu de la cyclo-oxygenase (Fig. 47) et qui est
utili~é ici pour amplifier l'effet de la drogue sur la lipoxygi'nase. Ces
résul tats indiquent que l' indapamide affecte les deux voies de métabolis-
Iœ (cyclo-oxygénase et lipoxygpnase) de l' M dans le systèIœ de MPH.

181
50
DM
E2a HETE
c:::J HHT
gg:j TX82
.~..J
o
3
FIGURE 46
Effets de l'indaparnîde sm! le métabolisme de l' AA
dans le système de MPH.
* p < 0.05 ; ** P < 0.001

182

DINOO
fSj l NOAP
ID: f 1811 NOO· 1 NOAP
3J~
i==
1=='
~
:JI fJJ~
~
~
co
i5
>-
40
~~>-co
IN<
20
r1
1
1
0
1
0
0.3
0.75
!NDAPAMlDE, "M
FIrnRE 47
Effets de 1 'indapamide (I~~AP) et de l'indmnéthacine (I\\TIO,
1 wM) sur le taux de synthèse du HETE dans le système de ~WH.

183
4- Spironolactone
L'effet de la spironolactone sur le métabolisme d'AA dans le
système de MVSH est rapporté sur la figure 48 et dans le tableau 21. La
drogue stinule la synthèse de la PGE 2 et celle de la PGF 2 Cl en fonction
de la dose. La synthèse de la PGD 2 décroît significativement aux concen-
trations de l et 5.0 mM (P < 0.05). La synthèse de la 6KF j Cl demeure re-
lativement stable passant de 41% pour le témoin à 37, 40 et 35% respec-
tivement aux doses de 0.1, 1. 0 et 5.0 rn1-1. Par contre dans le système ne ~fPH
(Fig. 49, tableau 22), i l Y a une chute dans les taux de synthèse du HHT
et de la TXB 2 • Parallèlement, la s~lthèse du HETE est stimulée de façon
statistiquement significative (P < 0.005) et le taux d'AA récupéré
est
accru (P < 0.05) lorsque la concentration du médicament est de 5.0 wJ4.
Camne dans le cas de l'indapamide, l'effet de la spironolactone (5.0 mM)
sur la synthèse du HETE est potentialisé par l' indométhacine Cl mM) (Fig.
50). Ces résultats indiquent que la spironolactone à la concentration de
5 mM affecte aussi bien la cyclo-oxygénase que la lipoxygénase plaquet-
taires. A une plus faible concentration Cl mM) seule la cyclo-oxygénase
est sensible à l'action de la drogue.
IV
LES SYMPATHICOLYTIQUES CENTRAUX
L'action de la clonidine et celle du B-HT933 sur le métabolis-
me d'AA dans le système de MVSM est illustré dans le tableau 23 et sont
respectivement représentées sur les figures 51 et 52. La clonidine à la
plus forte concentration soit 3.75 mM, stimule significativement (P <
0.005) la synthèse de la 6KF j Cl et inhibe celle de la PGE z (P < 0.001).
La synthèse de la PGD z est inhibée
de façon proportionnelle à la dose.
L'action du B-HT933 dans le sys tème de 1'1VSM est semblable à celle de la
clonidine, sauf que dans ce cas la stimulation de la synthèse de la
6KFICl
suit une relation dose-effet. La synthèse des PGE z et PGD z dimi-

184
~
o
0.1
LU
5.0
sr 1RONOLACTONE, ,t1
FIGURE 48
Effets de la spironolactone sur le métablisme de
l'AA dans le systèrœ de ~l\\f9.1.
* p < 0.001; ** P < 0.05

lSS
51 o l,A
~ HETE
o HHT
f23 TX82
~<1'.,
SPIRONOLACTONE, ~'/1
l'.:U. dans le syqème Je ']',\\.

186
1~~
o INDD
~SPI
w
r-
183 INDO+SP
W
l
80
w
0
w
(J)
w
60
l
r-
Z
>-
(J)
z
4~
0
........
r-
<:
---.J
~
::::E
2~
........
r-
(J)
N
~
FIGURE 50
Effets de la spironolactone (SPI,
5 mM) et de l'indométhacine
(It'-oTü, l JTt.l) sur la synthèse du HEIE dans le système de HPH.

187
nue en fcnction de la dose. Ainsi les actions des deux médicaments sur le
métabolisme de l' AA dans le système de MVSM apparaissent similaires du
fait que la synthèse de la 6KF j a est stimulée et accompagnée d'lIDe réduc-
tion de la synthèse des PGD2 et PGE 2 en absence de changement significa-
tifs dans l'AA et la PGFza.
Cependant dans le système de MPH, la clonidine n'a auClID effet
significatif sur le métabolisme de l'AA (Fig. 53, tableau 24); le B-HT933
est effectif seulement à la plus forte concentration testée (11.5 m\\1),
dose à laquelle les taux de synthèse de la TXB2, du HHT et du HETE sont
significativement inhibés (P < 0.001) et le taux d'AA recouvert signifi-
cativement accru (P < 0.001) (Fig. 54, tableau 24). Ces résultats suggè-
rent lID effet inhibiteur du B-HT933 sur la cyclo-oxygénase et la lipoxy-
génase plaquettaires.
V
LES INHIBITEURS DE L'ENZYME DE CONVERSION
Dans le système de MVSM, le captopl'il (0.018, 0.18 et 1.84 m'f)
stimule selon lIDe relation dose-effet la synthèse de la 6KF 1 a (Fig. 55,
tableau 25). Aux deux dernières concentrations, la stirrn.ùation de la syn-
thèse de la 6KF j a est statistiquement significative avec P respectivement
< 0.005 et 0.001. La synthèse de la PGFza
semble être aussi stimulée à
1.84 mM (P < 0.001). Par cantre, il y a inhibition de la synthèse des PGD2
et PGE 2. Le taux de formation de la PGE 2 passe de 30% à 26, 20 et 20% res-
pectivement aux trois doses utilisées. De son côté le MK 422 (0.57, 2.87
et 14.35 I.lM) modifie peu
le profil métabolique de l' AA dans le système
de MVSM (Fig. 56, tableau 25). La synthèse de la 6KF j a est significative-
ment stimulée à 14.35 ).lM (P < 0.001) compensée par lIDe réduction du taux
d'AA non converti recouvert (P < 0.01). Le taux de fonnation des autres
PGs demeure relativ~ent stable.

TABLFAU 23
Effets de la clonidine et du B-HT933 sur le métabolisme de l'AA
dans les microsomes de vésicules séminales de mouton
MEDICAMENTS
% DE RECOUVREMENT DE L' AA ET SES METABOL lTES
1
AA
D2
E2
F2C<
6KFjC<
TIMJIN en = 8)
16.62 ± 0.56
10.50 ± 0.18
30.00 ± 1.23
3.87 ± 0.22
21.62 ± 1.38
CLONIDlNE
0.037 !lM en = 5)
17.20 ± 0.73
9.20 ± 0.20
30.60 ± 1.46
4.00 ± 0.26
19.66 ± 0.88
0.37
mM en = 5)
17.40 ± 0.24
8.80 ± 0.20
28.40 ± 1.60
4.00 ± 0.24
20.80 ± 0.96
3.75
!lM en = 5)
17.40 ± 0.40
7.80 ± 0.37
20.40 ± 0.92
4.20 ± 0.20
28.40 ± 0.97
B-HT933
0.115 mM en = 5)
17.20 ± 0.37
8.40 ± 0.40
23.20 ± 0.37
3.40 ± 0.24
26.60 ± 2.11
1.15
!lM (n = 5)
20.60 ± 0.40
8.60 ± 0.67
18.20 ± 0.48
3.60 ± 0.24
31.20 ± 1.65
11.50
rrM en = 5)
19.80 ± 0.48
7.20 ± 0.58
10.80 ± 0.20
4.80 ± 0.37
41.20 ± 2.05
f-'
co
co
'.-}
'~.

TABLEAU 24
Effets de la c10nidine et du B-HT933 SUT le métabolisme de
l'AA dans les miCTosomes de plaquettes humaines
MEDICAMENTS
% DE RECOtNRfl.fENT DE L'AA Er SES METAroLlTES
AA
HETE
HJ-IT
TXB2
-
TJ.M)IN
(n == 10)
6.26 ± 1.00
29.83 ± 1.01
19.62 ± 0.87
13.41 ± 0.36
CWN ID lNE
0.375 mM (n ==
5)
6.74 ± 0.77
26.68 ± 1.12
22.84 ± 0.65
15.00 ± 0.44
3.75
mM (n ==
5)
6.70 ± 0.28
27.80 ± 1. 60
20.18 ± 0.88
14.40 ± 0.41
7.50
mM (n =
5)
5.96 ± 1.48
26.70 ± 1.87
20.48 ± 1.07
14.10 ± 0.62
B-HT933
1.15
mM (n =
5)
8.14 ± 1.43
29.04 ± 1.60
20.54 ± 0.60
12.64 ± 0.38
5.75
mM (n =
5)
7.14 ± 0.42
26.62 + 1.10
20.67 ± 0.68
14.90 ± 0.30
11.50
mM (n =
5)
84.74 ± 1.13
3.24 ± 0.14
3.82 ± 0.28
2.30 ± 0.17
>-'
(X)
\\D
~.
"",~,;,

190
DM
§D2
40
D
E2
!:8:l F2a
~ 6KFla
'"
tu
~ ?D
~
>-
tu
~
-~
l!l
tz
20
1
0
U
tu
0:
l':!
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10
o
0.037
0.37
3.75
a.DNlOllE, l'tt
FIGURE SI
Effets de la clonidine sur le métabolisme de 1lM
dans les MVS\\1.
* P < 0.001 ; ** P < 0.005

191
DM
§
02
l.lO D
E2
E8J! F2a
<Il
UJ
~ 6KF1a
....
~
....
!t'
30
....
UJ
:f
--.,
..
.....;,
:
l!:!
, -
tz
~
20
..
~
8
UJ
Il<
l!:!
....
10
o
.115
1.15
115
FIœRE 52
Effets du BHf sur le métabolisme de l' M
dans le système de ~.
* P < 0.001 ; ** P < 0.01
*** P < 0.005

192
lj()
DM
~ HETE
o HHT
~ TXB2
'"
~
d
30
5!/
~....
",:.';'
LU
~
•...J
~
~ 20
~
8
Il!
~
H
10
a.Il'lIDINE, l'tl
FIGURE S3
Effets de la clonidine sur le métabolisme
de l' AA dans les HPH.

194
Dans le sys tèrre de MPH, 1 t action du captopril es t marquée seule-
ment sur la synthèse de la TXBz (Fig. 57, tableau 26). Celle-ci est inhi-
bée selcn une relation dose-effet. Le taux de synthèse du HHT diminue aus-
si mais légèrement; la synthèse du HETE connaît par contre une discrète
stimulation. Le taux de recouvrerrent de 1 t M demeure relativerrent stable.
Ces résultats indiquent que le captopril liùlibe la voie de métabolisation
de 1 'M via la cyclo-oxygénase et stimule très discrèterrent celle via la
lipoxygénase. Avec le MK422, les résultats illustrés sur la figure 58 et
le tableau 26, indiquent que le métabolisme de l' M par la voie de la li-
poxygénase est affecté. En effet la synthèse du HETE diminue en fonction
de la dose pour atteindre des valeurs significativement différentes aux
concentrations de 2.87 (P < 0.05) et 14.35 IJM (P < 0.005). Le taux de ..
""-<"l,
1 t AA. non transformé recouvert est significativement augmenté à 14.35 IJM
(P < O. OS). Sur le HHT et la TXBz, aucun effet significatif de la drogue
n'est observé. Le MK-422 est le seul médicament testé qui manifeste cet
effet unique sur le métabolisme de l' M dans le systèrre de MPH.
VI
DISCUSSION
Les modes d'actions des médicarrents antihypertenseurs ne sont
pas canplèterrent élucidés. Dépendarnrœnt du type, plusieurs
mécanisrres sont proposés. Alors que dans le passé, les efforts ;sesOilt
concentrés pour établir des relations entre leurs effets thérapeutiques
et les catécholamines, le systèrre rénine-angiotensine-aldostérone et le
métabolisrre des électrolytes, on retrouve peu de travaux reliant les ac-
tions des ffiédicarrents antihypertenseurs aux métabolites vasoactifs de
l'acide arachidonique. Les informations disponibles concernant cette der-
nière possibilité sont pour la plupart indirectes, en utilisant des inhi-
biteurs de la cyclo-oxygénase. L'influence possible des médicaments anti-
hypertenseurs sur le métabolisme de l'acide arachidonique est d'un inté-
rêt particulier canpte tenu des évidences sans cesse croissantes, irnpli-

TABLEAU 25
Effets des inhibiteurs de l'enzyme de conversion sur le métabolisme
de l'AA dans le système de microsomes de vésicules séminales de mouton
MEDICAMENTS
% DE RECOUVREMENT DE L'AA ET SES METAroL ITE5
AA
D2
E2
\\
F2C1
6KF1C1
CAP1DPRIL
0
mM (n = 8)
16.62 ± 0.56
10.50 ± 0.18
30.00 ± 1.23
3.87 ± 0.22
21.62 ± 1.30
0.018 mM (n = 5)
13.20 ± 0.86
8.40 ± 0.67
25.80 ± 2.13
4.40 ± 0.24
22.40 ± 2.37
0.184 mM (n = 5)
11.60 ± 0.81
6.20 ± 0.48
19.80 ± 1.24
5.00 ± 0.44
35.20 ± 3.76
1.84
mM (n = 5)
14.00 ± 0.31
7.00 ± 0.70
20.20 ± 1.88
7.00 ± 0.54
38.60 ± 4.33
MJ(-422
0
JJM (n = 5)
14.00 ± 0.82
10.56 ± 0.76
14.30 ± 0.84
9.56 ± 1.37
33.40 ± 0.48
0.57
JJM (n = 5)
12.52 ± 0.37
11.32 ± 0.54
15.80 ± 0.81
8.88 ± 0.87
30.96 ± 0.99
2.87
JJM (n = 5)
13.42 ± 0.34
10.80 ± 0.14
16.26 ± 0.42
10.86 ± 1.08
32.22 ± 0.79
14.38
JJM (n = 5)
10.50 ± 0.60
10.02 ± 0.48
15.32 ± 0.46
10.12 ± 1.04
40.20 ± 0.72
......
.
CD
Vl
~

TABLFAU 26
Effets des inhibiteurs de l'enzyme de conversion sur le métabolisme
de l'AA dans le système de microsomes de plaquettes humaines
MEDICAMENTS
% DE RECOlMlli1ENT DE L'AA ET SES METABOLITES
AA
HETE
HHT
\\
TXB2
CAPTOPRIL
0
DM (n = 10)
6.26 ± 1.00
29.83 ± 1.01
19.62 ± 0.87
13.41 ± 0.36
0.018 mM (n = 5)
6.18 ± 0.88
29.80 ± 0.81
19.18 ± 0.64
13.18 ± 0.38
0.18
mM (n = 5)
5.46 ± 0.53
29.60 ± 2.05
19.48 ± 1.40
10.24 ± 0.63
1.84
mM (n = 7)
6.10 ± 0.52
32.12 ± 0.97
17.90 ± 0.51
10.20 ± 0.36
MK-422
0
~ (n = 6)
11.60 ± 0.90
22.01 ± 1.50
22.71 ± 0.72
9.85 ± 0.33
0.57
IJM (n = 5)
11.52 ± 0.75
18.32 ± 0.95
22.44±0.72
11.02 ± 0.22
2.97
IJM (n = 5)
10.74 ± 0.86
17.62 ± 0.84
23.02_± 0~82
10.38 _± 0~17
14.35
IJM (n = 5)
21.44 ± 2.83
13.04 ± 1. 08
21.18 ±0.83
10.10 ± 0.42
>-'
<.D
a-
,-7

197
DM
§
D2
Lj()
D
E2
~ F2c
~ 6KFlc
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~ 30
t-
w
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..
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~
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~
20
: ~
· .
ttJ
~
: ..
: :
0
u
w
""
~
... 10
0.184
1.84
CAPTOl'RIL, M'1
FIGURE 55
Effets du captopril sur le métabolisme de l lM
dans le système de WSM.
* P < 0.001 ; ** P < 0.005

198
o AA
§D2
LlO
r;:;] E2
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....
l!8ll F2a
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l;;
30
~
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i"l
~ 20
1
~
....
'"
i"l
H
10
o
FIGURE 56
Effets du MK..Jl22 sur le métabolisme de 1 'M
clans le système de Mlfs-1.
* P < 0.001 ; ** P < 0.01

199
DM
fZI HETE
[8] HHT
Lj()
B8:I TXB2
'"
l'!
~
~
?{]
t;;
:E
-....
~
~ 20
~
8
Il!
~
.. 10
0.18
UI
CAPTlJ'R IL.. r.f1
FIGURE 57
Effets du captopril sur le mêtabolisme de l'M
dans le système de MPH.
* P < 0.001 ; ** P < 0.005

200
DM.
l2a HETE
~
Q
HHT
~ TXB2
~
t-
:;
~
~
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"'....; ..
~
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~ 20
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'"
~
... 10
O'---'------"'~.....J:l:I:H..-...l-.t<::::a..l-..t88..---L~:.u.....:...B:SlL...l~~..:..I§:L..J
0.57
2.87
14.35
M< 422 (l'Ml
FIGURE 58
Effets du MK-422 sur le métabolisme de l'M
dans le système de MPH.
* P < O.OS ; ** P < O.OOS

201
quant les divers produits vasoactifs dérivant de l'acide arachidonique,
dans la modulation des effets hémodynamiques et dans la régulation du mé-
tabolisme des électrolytes (Revue: Levenson et al., 1982).
Le premier objectif de ce chapitre a d'abord été d'étudier l'in-
fluence directe possible de quatre classes différentes de médicaments an-
tihypertenseurs couramment utilisés, soit les antagonistes des récepteurs
bêta, les diurétiques, les sympathicolytiques centra~x et les inhibiteurs
de l'enzyme de conversion sur la biosynthèse de la PGI 2 , une puissante
substance vasodilatatrice et sur celle de la TXA2 , un puissant agent vaso-
constricteur. Pour atteindre cet obj ectif, nous avons mis au point deux
systèmes enzymatiques bien caractérisés qui transforment efficacement l'AA
en PGI 2 (MVSM) et en TXA2 (MPH). Les rapports enzyme: substrat (M) dans
les deux systèmes sont bien ajustés pour maximiser le rendement des pro-
duits transformés. Dans les deux systèmes micrOSCJ1liaux, aucun co-facteur
n'est employé pour favoriser les réactions biochimiques, et les résultats
nets peuvent être interprétés canme étant des influences directes des mé-
dicaments sur les processus de la biosynthèse. Souvent, les effets in vi-
tro, réflètent dans une certaine mesure ceux qui surviennent in vivo.
Même s'il
Y a des v'lriations dans les activi tés enzymatiques ba-
sales, indiquées par les fluctuations d~1s les pourcentages de conversion
des produits, selon les divers lots de préparations microsomiales, les
amplitudes des réponses induites par les médicaments demeurent essentiel-
lement semblables dans les différentes préparations microsomiales coopa-
rativement aux témoins (tableau 7).
Le nombre, sans cesse grandissant, des 6-bloquants, témoigne
assez bien de l'importance de ces médicaments dans le traitement de l 'hy-
pertension artérielle. Tous n'agissent pas de la même manière. Certains
canme le bunitrolol, ont une activité sympathCJ1limétique intrinsèque en
dépit de leur effet 6-bloquant (Stenberg et al., 1977). D'autres comme
le labetalol, possèdent des propriétés aussi bien a- que 6-bloquantes

202
(Famer et al., 1972; Richards et al., 1974). D'autres, telle propranolol,
diffèrent par leur activité de stabilisation Il'embranaire. Certains de ces
médicaJœnts sont cardiosélectifs, bloquant les récepteurs 81 situés au
coeur, mais ayant peu ou presque pas d'effet, à la rréme dose, sur les ré-
cepteurs ih situés dans les vaisseaux sanguins et les bronches. Il est dif-
ficile, actuellement, de démontrer cliniquement qU'till 8-bloquant est supé-
rieur à un autre; ils sont employés en fonction de leur activité phanuaco-
logique en rapport avec le problème présent. Leurs effets sur l'hémodynami-
que, sur le système nerveux central et sur la sécrétion de la rénine sont
insuffisants pour expliquer leur mode d'action car aucune corrélation n'a
jamais été obtenue entre la variation de ces paramhres et les modifica-
.."..
tians tensionnelles au cours de la thérapie. La pression artérielle s'a-
baisse lorsque la résistance périphérique diminue. Selon Amer (1977), le
blocage chronique des récepteurs a pemettrai t au complexe adenyl-cyclase-
relaxation de répondre progressivement à d'autres agents qui nonualement
induisent la
vasodilatation, comme les PGs.
Dans la présente étude, nous avons investigué les effets de trois
a-bloquants, le propranolol, le labetalol et le
bunitrolol dans nos sys-
tèmes in vitro. t.@me à la plus forte dose testée, le propranolol ne mani-
feste aucun effet sur le système de MVSM, mais un accroissement selon tille
relation dose-effet de la PGI 2 , mesurée cœme la 6KFI a, est observé avec
le labetalol et le _bunitrolol. Compte tenu des concentrations molaires
utilisées, le labetalol apparaît plus actif. Dans les deux cas, l' aUgIœn-
tatioo de la PGI 2 est accompagnée d'tille réduction dans la conversion de la
PGE 2 et/ou de la PGD2, conséquence directe probable de la stinnl1ation in-
duite par les médicaments sur l'activité de la PGI 2 synthétase et qui ré-
sulte en une réorientation du métabolisme des endopéroxydes, favorisant
la fonnation de la PGI 2 ; l'activité de la cyclo-oxygénase des MVSM semble
inaffectée puisque le taux: de recouvrement de l' AA non converti demeure
inaltéré (Fig. 33-35). Dans le système de MPH, le brtmitrolol est ineffi-
cace rréme à la plus forte concentration utilisée (10 mM), mais le propra-

203
nolol et le labetalol inhibent de façon similaire les activités des enzy-
mes lipoxygénase cyclo-oxygénase et/ou TXA2 synthétase plaquettaire com-
me indiquées par la suppression du HETE et de la TXA2 et du HHI', avec tme
augmentation simultanée de l'AA non converti.
Ce phénomène est particuliè-
rement évident aux plus fortes concentrations utilisées (Tableau 20, Fig.
37,38); ainsi, des trois
s-bloquants testés dans les systèmes in vitro,
le propranolol n'a pas d'effet sur la synthèse de la PGI 2 mais bloque si-
gnificativement la formation de la TXA2 •
Le labetalol et le btmitrolol
stimulent la production de la PGI 2 , grâce probablement à l'effet des médi-
caments sur la PGI 2 synthétase; seul le labetalol supprime la formation de
la TXA mais à tme concentration 20 fois supérieure à celle nécessaire pour
2
stimuler la PGI 2 .
L'isoprotérenol, tm agonis te beta, utilisé comme médica-
ment de référence, stimule la production de la PGI 2 , inhibe celle de la TXA2
et du HHT et stimule l'activité de la lipoxygénase comme indiquée par l'aug-
mentation dans la formation du HETE dans le système de ~WH.
Ces résultats
indiquent les différents effets des s-bloquants et de l'agoniste dans deux
systèmes isolés mais représentatifs: le système de ~1PH déficient
en
PGI 2
synthétase, alors que dans le système de MVSM, c'est la TXA
synthétase qui
2
est absente. Si ces résultats in vitro sont également applicables dans tme
situation physiologique, tm blocage de la TXA2 synthétase induit par tm médi-
cament pourrait résulter en tme réorientation du métabolisme de l'AA ou des
endopcroxydes, favorisant la formation de la PGI 2 , particulièrement si l'ac-
tivité de la PGI
synthétase est aussi stimulée par le médicament testé.
2
La suppression de la puissante TXA2 vasoconstrictrice en présence ou en
absence de la stimulation de la PGI 2 pourrait ainsi renforcer le mécanisme anti-
hypertenseur dans l'organisme. Ainsi, à part les effets intrinsèques des
S-bloquants, l'efficacité de certains d'entre eux pourrait être augmentée, du
moins en partie, comme résultat d'un autre mécanisme à travers des modulations
spécifiques du métabolisme cellulaire de l'AA.
Des observations supportant

204
de telles possibilités incluent des rapports qui font état de 1 t atténua-
tion des effets antihypertenseurs des 8-bloquants chez les animaux (Durào
et al., 1977) et l'humain (Durào et al., 1977; Watkins et al., 1980; Lo-
pez-Ovejero et al., 1978) par l' indométhacine !ID inhibiteur de la cyclo-
oxygenase. Un certain nombre de 8-bloquants dont le propranolol inhibent
l'agrégation plaquettaire en bloquant la synthèse de la TXA2 pro-agrégante
(Campbell.et al., 1981a). Le traitement à court terme (Graham et al, 1982)
et à long terme (Campbell et al, 1981b) de sujets normotendus ou hyperten-
dus avec le propranolol ou le métoprolol résulte en !IDe suppression de la
TXA2 plaquettaire. Ces observations in vivo sont en accord avec nos résul-
tats in vitro. Si les résultats avec le propranolol peuvent être considé-
rés comme !ID exemple représenta tif, nos observations avec d'autres médica-
ments pourraient aussi refléter les situations qui surviennent in viv~~"
Pris ensemble, nos résultats et ceux relevés dans la littérature, suppor-
tent 1 'hypothèse voulant que les effets antihypertenseur.
cardioprotec-
teur et antiplaquettaire de certains B-bloquants s'opèrent, du moins en
partie, via la suppression de la synthèse de la TXA2. De plus, nos résul-
tats in vitro, suggèrent que l'effet stimulant de certains B-bloquants
sur la PGI2 vasodilatatrice pourrait être !ID autre facteur contribuant à
leurs actions anti-hypertensives.
Les rôles physiologiques du HETE et du HHT étant encore très
peu définis, il est alors difficile en ce moment-ci de comprendre l' im-
portance pharmacologique des actions de certains B-bloquants sur la syn-
thèse de ces deux composés. Cependant le HETE, intervenant dans l'agréga-
tion plaquettaire irréversible (Dutilh et al, 1979) pourrait avoir un rô~
le à jouer à côté de l'inhibition de la TXA2, dans les effets cardiopro-
tecteurs
des B-bloquants.
Les différences observées dans les actions des différents 6~
bloquants testés sur le métabolisme de l 'M dans les deux systèmes in
vitro~ pourraient être reliés à la différence dans leur structure chimique.

205
Les diurétiques sont considérés comme la pierre angulaire dans
le traitement de l'hypertension artérielle puisque seuls, ils se sont mon-
trés capables de contrôler la pression artérielle chez 40 à 70% des pa-
tients souffrant d'hypertension limite à modérée (Finnerty, 1977). La
déplétion du volume extracellulaire entraînant en conséquence une réduc-
tion du débit cardiaque expliquerait leur effet hypotenseur précoce (Ta-
razi, 1973). La diminution
dans la résistance vasculaire périphérique
persiste au-delà de l'effet aigu de déplétion volémique des diurétiques:
ceci constituerait leur mode d'action antihypertensive à long terme.
Mlis le mécanisme par lequel les diurétiques induisent la vasodilatation
demeure inconnu. Différentes hypothèses sont considérées. Entre autres,
un effet relaxant direct sur les muscles lisses périphériques, ou une ,,~,
diminution de la réponse pressive aux hormones vasoconstrictrices. Dans
le cadre de la deuxième hypothèse, Freis et al (1960) ont rapporté que
l
l'administration aigue ou chronique des thiazides est capable d'atténuer
/
la réponse vasoconstrictrice périphérique à la norépinéphrine. Hollenberg
et al ()974) ont rapporté que le déséquilibre sodé qui accompagne l'emploi
de diurétique réduit la réponse pressive à l'angiotensine rr. L'effet de
relaxation directe des diurétiques a été démontré avec le diazoxide O~il~
son et Okun, 1962), l'acide ethacrynique (Ogilvie et Ruedy, 1971) et le
furosémide (Dikshit et al, 1973), mais non avec le c1ùorothiazide (Rowe
et al, 1962).
Des études récentes suggèrent que les effets anti.J1ypertenseurs
des diurétiques pourraient, du moins en partie, s'exercer via des mécanis~
mes dépendants des PGs (Attalah, 1979). Une telle spéculation dérive des
observations que l'administration d'inhibiteurs de la cyclo-oxygenase com-
me l' indomethacine, atténue les actions des diurétiques à cause de modifi-
cations dans la natriurèse ou la diurèse en présence d'une diminution de
la production des PGs renales. Toutefois, ces observations n'ont pu per-
mettre d'établir des relations de cause à effet car l'accroissement des
PGs renales induites par le diurétique,
pourrait être aussi secon

206
à la diurèse qui est un stimulus reconnu de la synthèse des PGs rénales
(Kaye et al, 1980). L'utilisation de systèmes isolés in vitro présente
l'avantage de pouvoir dissocier les effets physiologiques secondaires
des effets primaires. Tous les quatre diurétiques examinés dans les
deux systèmes microsomiaux manifestent différentes sortes d'influences
sur le métabolisme de l'AA (tableaux 21 et 22). Le moins efficace est
l'hydrochlorothiazide qui augmente la synthèse de la PGDz dotée de pro-
priétés légèrement vasodilatatrices, et supprime la PGFzŒ seulement à la
plus forte concentration testée (Fig. 43); les mêmes concentrations sont
inefficaces dans le système de MPH (Fig. 44). La spironolactone bloque
la TXAz (Fig. 49) mais stimule la PGE z
(Fig. 48). Le furosémide aussi
inhibe la TX~z (Fig. 42) et stimule la production des PGlz et PGDz accom-
pagnée d'une inhibition de la PGEz (Fig. 41). Comparé aux autres composés,
l'indapamide manifeste le plus puissant effet sur la production de la PGlz
avec une stimulation significative déjà évidente à une concentration aussi
faible que 0.03 IlM (Fig. 45). L' inhibition de la synthèse de la TXAz ne
survient qu'à des concentrations beaucoup plus élevées (de l'ordre de 10")
que celles nécessaires pour avoir un effet sur la production de la PGlz.
La puissance relative des diurétiques efficaces sur l'inhibition de la
production de la TXAz est la suivante: indapamide > spi:.-onolactone > fu-
rosemide. Alors que la suppression de la TXAz par le furosémide n'affecte
guère la formation du HETE, l'ÜLhibition de la TXAz induite par la spiro-
nolactone et l' indapamide, est accompagnée d'une stimulation proportion-
nel1e à la dose de la synthèse du HETE dans les MPH (Figs 42, 49 et 46);
ces effets ont été par la suite fortement potentialisés par l'inhibition
de la cyclo-oxygénase avec l'indomethacine (1 11111) (Figs 47, 50). Ces résul-
tats suggèrent qu'en plus de l'inhibition de la TXAz synthétase, la spiro-
nolactone et l'indapamide stimulent également l'activité de la lipoxygena-
se plaquettaire. Le rôle biologique de HETE est encore mal connu (Goetzl
et al, 1977; Vincent,
Zijlstra
et van Vliet, 1980). Dutilh et coll.
(1979) ont démontré que pour une agrégation plaquettaire irréversible,
l'activité enzymatique de la lipoxygénase semble aussi nécessaire que
celle de la cyclo-oxygénase. La TXAz qui est le précurseur de la TXBz

207
est bien connue pour ses propriétés thrombotiques et vasaconstrictrices
(Hamberg, Svensson et Samuelsson, 1975).
Il fut dénx:mtré chez les animaux que le furosémide (Weber et al,
1977; Williamson et al, 1975; Abe et al, 1977) et l'acide éthacrynique
(Williamson et al, 1976) stimulent la libération des PGs rénales. William-
son et al (1974) et Railie et al (1975) ont montré que le furosémide, le
bumétanide et l'acide ethacrynique peuvent produire d'importants change-
ments hémodynamiques intrarénaux chez les chiens et que ces effets sont
bloqués par re pré-traitement des animaux avec l'indométhacine. De plus
l'indométhacine bloque la vasodilatation (Patak et al, 1975, 1979) indui-
tes par le furosémide. Ces résultats suggèrent une implication des PG~.0('
dans le mécanisme d'action du furosémide. En extrapolant à partir de nos
observations, l'action du médicament in vivo pourrait être partiellement
reliée à ses effets suppresseur
sur la TXAz et stimulateur sur la PGlz
et la PGDz. L' indapamide un dérivé indolnon
thiazidique de la chlorosul-
fonamide est un médicament nOLWellement sorti sur le marché. Il aurait
des propriétés anti-hypertens~ve et diurétique (Moore et al, 1977). La
structure chimique du produit est telle qu'on pourrait dissocier ses pro-
priétés anti-hypertensive et diurétique (Beregi, 1977). A faible dose,
l'indapamide manifesterait son effet anti-hypertenseur avec une action
diurétique minimale et peu d'effets sur les contenus intra- et extracel-
lulaires en potassium ou sodium (Campbell et Philipps, 1974; Isaac et al,
1977). L'effet anti-hypertenseur du médicament serait indépendant de son
effet diurétique; i l serait plutôt attribué à une action vasculaire di-
recte qui réduirait les réponses vasculaires au stimulus presseur (Finch
et Hicks, 1976). In vitro, l' indapamide peut réduire la contractilité
du muscle lisse vasculaire en réponse à la noradrénaline et à l'angioten-
sine II (Finch et al, 1977; Ulhich et al, 1977). Il fut rapporté"récem-
ment que chez le sujet hypertendu, la réactivité vasculaire anormalEment
élevée à la noradrénaline est corrigée par l' indapamide (.Grimm et al,
1981). Ces auteurs ont évoqué la possibilité d'une intervention de la PGh

208
dans l'action de la drogue. L'action directe de l'indapamide sur la syn-
thèse des PGs dans nos systèmes de synthèse, suggère effectivement que
les propriétés antihypertensives de la drogue soient dues, du moins par-
tiellement à son habileté à moduler la synthèse des PGs. L'indapamide
stimule la synthèse de la PGI2 vasodilatatrice et inhibe celle de la TXA2
vasoconstrictrice; le dernier effet est évident seulement à une concentra-
tion 1000 fois supérieure à celle du premier. Ainsi, si l'effet antihy-
pertenseur de ce médicament est relié aux métabolites de l'A~, cette ac-
tion s'effectuerait probablement beaucoup plus par l'intermédiaire de
l'augmentation de la libération de la PGI 2. De tous les médicaments tes-
tés dans le système de MV~I, l'indapamide est le stimulant le plus actif
de la PGI2. En clinique, sa dose thérapeutique pour contrôler la pression
sanguine est relativement faible comparativement aux autres diurétiques.
La spironolactone dans l'organisme, entre en compétition avec
l'aldostérone pour l'occupation des récepteurs au niveau celllllaire, et
réussit ainsi à bloquer l'effet de l'aldostérone sur le métabolisme des
électrolytes (Funder et al, 1974). Le rein est généralement considéré com-
me le site primaire de l'action antihypertensive de la spironolactone.
Bien que les réductions dans la pression sanguine soient habituellement
accompagnées d'une excrétion d'eau et de sodium (Hollander et Wilkins,
1966; Bravo et al, 1973), il fut démontré que chez certains patients,
l'effet anti-hypertenseur de la spironolactone ne soit pas relié ni à la
natriurèse ni à la diurèse, suggérant ainsi que l'action anti-aldostérone
n'est pas nécessairement le seul mécanisme d'action anti~ypertensive de
la drogue (Burden, Booth et Aber, 1972; Kincaid-Smith et al, 1973). ~lend­
lowitz et al (1968) ont observé une diminution significative de la réac-
tivité vasculaire à la norépinéphrine chez les patients hypertendus ayant
reçu la spironolactone. Oka et Manku (1981) ont rapporté tout récemment
que la spironolactone inhibe la réponse vasculaire à la noradrénaline et
au potassium, selon une relation dose-effet; l'effet inhibiteur de la spi-
rono1actone n'était pas altéré par l'aldostérone. Oka et ~nnku (1981) ont

Z09
suggéré que leur observation pourrait être reliée à l'action de la drogue
sur la biosynthèse des PGs.
Les PGs peuvent moduler les fonctions du muscle lisse vasculai-
re (Altura et Altura, 1976). Nos résultats indiquent que la spironolacto-
ne stimule la synthèse de la PGE2 vasodilatatrice et inhibe celle de la
TXA2 vasopressive. Ces résultats suggèrent que les PGs peuvent être les
intermédiaires des effets vasoactifs de la spironolactone.
Au niveau rénal, Papanicolaou et al (1977) ont rapporté que
l'effet de la spironolactone sur les changements urinaires, peut être re-
lié à la libération des PGE de la medulla en plus de l'occupation des ré-
"""'::',
cepteurs minêralocorticoides par la drogue. Chiba et al (1978) ont rappor~
té l'effet de la spironolactone sur l'excrétion urinaire des PGE et ont
i
suggéré que la spironolactone pourrait avoir un effet direct sur la syn-
thèse des PGE rénales.
De plus l'aspirine interfère avec l'effet natrilrrétique de la
spironolactone CElliott, 1962; fbfmann et al, 1972; Tweeddale et Ogilvie,
1973; Ramsay et al, 1976). Parmi les différentes possibilités d'interpré-
tation d'une telle interférence figure celle selon laquelle l'aspirine
ayant bloquée la synthèse des PGs, ait emp&hé cel1es~i de contribuer à
l'action natriurétique de la spironolactone.
Toutes les données indiquent que les PGs pourraient avoir à
jouer un rôle majeur dans le mécanisme d'action antihypertensive de la
spironolactone, tant sur le processus d'excrétion de sel et d'eau, que
sur une action vasculaire directe de la drogue. Sous les conditions ex-
rérimentales, nous avons obtenu une évidence directe que ce médicament
peut influencer de façon significative le métabolisme de l'M. Ainsi,
si son action pharmacologique est reliée aux prostanoides, elle pourrait
s'effectuer via une combinaison de la suppression de la TXA2 et de la
stimulation de la PGE2, particulièrement au niveau rénal où la PGE2 est

210
abondamment synthétisée, de même que la TXAz quoiqu'à un degré moindre
(Hassid et Dunn, 1980).
Webster et al (1980) ont rapporté qu'au cours de la thérapie au
bendroflumethiazide chez l'humain, le taux plasmatique de la 6KFIU s'élè-
ve parallèlement avec l'action antihypertensive de la drogue. Watkins et
al (1980) et Lopez-Ovejero et al (1978) ont rapporté que l'indométhacine
atténue l'effet hypotenseur des thiazides chez les sujets hypertendus.
Patak et al (1979) ont montré que chez le chien, le chlorothiazide, tout
en augmentant l'excrétion urinaire du sodium, n'affecte que très peu cel-
le des PGE. Fanelli et coll. (1980) chez le chimpanzé et Watkins et al
(1980) chez l'humain n'ont observé après administration de l'indométhaci-
ne, aucun changement ni dans la diurèse, ni dans la natriurèse induite$
--.....,:,
par l'hydrochlorothiazide. Ces résultats suggèrent que les PGs seraient
des médiateurs des effets hémodynamiques, mais non des effets diurétique
et natriurétique des thiazides.
Les résultats que nous avons obtenus en étudiant l'action di-
recte de l'hydrochlorothiazide sur le métabolisme de l'AA in vitro indi-
quent que le médicament aux doses utilisées n'affecte que très peu la
biosynthèse des PGs. On ne peut cependant pas imputer cet état de chose
à l'emploi de doses insuffisantes de la drogue car à 5 W.1, on est aux
prises avec des problèmes de solubilité du médicament dans le milieu
d'incubation. D'autre part, dans leurs études, Fanelli et coll. (1980)
et Lopez-0vejero et al (1978) n'ont pas dosé les PGs ni urinaires ni
plasmatiques. De plus dans l'étude de Watkins et al (1980) le traitement
avec le vendrofluazide n'influence pas de façon significative l' excré-
tion urinaire des PGs. Ainsi, l'action de l'indométhacine dans cette der-
nière étude, pourrait être reliée, entre autres possibilités, à son effet
de rétention de sel (Usberti et al, 1975); ce qui pourrait expliquer la
diminution de la concentration de la 6KFIU plasmatique observée, car Wat~
kins et al (1980) ont rapporté qu'en donnant une charge de sel à des vo-
lontaires, la concentration de la 6KFIU en circulation diminue. Nous n'é-
cartons pas non plus la possibilité que in vivo, l'hydrochlorothiazide

211
agisse sur d'autres facteurs qui stimuleraient la synthèse et la libéra-
tion des PGs. Nos résultats suggèrent que l'action antihypertensive de la
drogue s'opère via un mécanisme soit indépendant de la synthèse des PGs,
soit faiblement dépendant des PGs à travers le faible effet vasodilatateur
de la PGD2 comparativement à l'action vasodilatatrice de la PGI 2 ou de la
PGE2.
Les différences observées dans les effets des quatre diurétiques
testés sur le métabolisme de l'M dans les systèmes in vitro, pourraient
être reliées ~ leur différence structuralle.
Le mécanisme d'action antihypertensive de la c10nidine et du
B-HT933 s'exerce principalement via une stimulation des récepteurs a2 ttn-
traux et périphériques. L' acbninistration intraveineuse de la c10nidine et
du B-HT933 à l'homme, induisent une élévation transitoire de la pression
1
/
sanguine, suivie d'un effet hypotenseur plus prolongé. Ces deux phases de
la réponse sont accompagnées d'une légère bradycardie et d'une diminution
transitoire du débit cardiaque (Kobinger, 1973; Schmitt, 1971). De plus,
Onesti et al (1971) et Pettinger et al (1976) ont rapporté que la clonidi-
ne abaisse le taux de la rénine et de l'aldostérone. Ces effets de la dro-
gue pourraient contribuer à son action antihypertensive. Olsen (1976) en
utilisant un système de bioessai pour mesurer la PGE2 urinaire a été le
premier à rapporter un effet de la c10nidine sur la synthèse rénale des
PGs et proposa que la diurèse aqueuse induite par la c10nidine arrive via
l'inhibition de l' ADH par la PGE2. Le présent travail in ;vitro tend aussi
à démontrer que la c10nidine et le B-HI'933 peuvent exercer une action sur
la synthèse des PGs. De plus les actions de ces deux médicaments apparais-
sent similaires, du fait que tous deux stimulent à certaines concentrations
la synthèse de la 6KFla et inhibent celle de la PGE2 et de la PGD2 comme
conséquence du métabolisme accru des endoperoxydes vers la PGh, due à une
stimulation de l'activité de la PGh synthétase (Eigs 51, 52). Dans le
système de MPH, les deux médicaments ne manifestent aucun effet signifi-
catif (Figs 53, 54), sauf à une forte concentration (11.5 mM) à laquelle

212
le B-HT933 bloque tout le métabolisme de l'AA par les voies de la cyclo-
oxygénase et de la lipoxygénase. Pour des raisons de solubilité, la clo-
nidine n'a pu être utilisée à une dose aussi forte que le B-HT933.
Compte tenu des propriétés vasoactives des PGs, il est probable
que les effets de la clonidine et du B-HT933 sur la synthèse de celles-ci
puissent contribuer à leurs actions antihypertensives.
L'avènement des inhibiteurs de l'enzyme de conversion, a ouvert
une autre ave~ue de possibilités dans le traitement de l~hypertension ar-
térielle. Le nombre grandissant de nouvelles drogues dans cette catégorie,
actuellement en phase d'études, reflète l'importance thérapeutique de ces
drogues dans le traitement de l'hypertension. L'importance des prostaglan-
dines dans le mode d'action anti-hypertensive des inhibiteurs de l'enzyme
de conversion a été déjà suggérée à plusieurs reprises ~rthy et al,
1978; Abe et al, 1980). Mais le scénario selon lequel les PGs intervien-
nent dans le mécanisme d'action des inhibiteurs de l'enzyme de conversion
passe par l' intennédiaire de la bradykînine (}furthy et al, 1978). Dans ce
travail, nous avons étudié les effets directs du captopril et du MK-422
(métabolite actif du MK-42l in vivo) sur la synthèse des prostanoides
dans les systèmes de MVSM et de MPH.
Ces deux: produits ont tme structure
chimique similaire, à l'exception d'un groupement -sH manquant à la molé-
cule du MK-42l. Ce nouvel inhibitelrr de l'enzyme de conversion semblerait
donner moins d'effet secondaire que le captopril dans les essais clini-
ques préliminaires. Les résultats de notre étude indiquent que dans le
système de MV94, les deux: médicaments stimulent la synthèse de la 6KF1U,
le captopril étant plus actif. Tandis qu'avec le captopril, cette stimu-
làtion de la synthèse de 6KF1 u est compensée par une réduction de la for-
mation des PGE2 et de PGD2, avec le MK-42l, c'est le taux: recouvert d'M
qui diminue. La stimulation de la synthèse de 6KFiu, métabolite de la
prostacycline est compatible avec l'hypothèse de l'intervention des PGs
dans l'action anti-hypertensive des inhibiteurs de l'enzyme de conversion
~thy et al, 1978; Abe et al, 1980). Plusieurs travaux ont clairement

213
établi que la PGI2, surtout synthétisée dans les parois vasculaires CMon-
cada et al, 1976), est puissamment vasodilatatrice et hypotensive (Fitz-
patrick et al, 1978; Szczeklik, 1980). C'est donc une éventualité qu'une
partie de l'action des inhibiteurs de l'enzyme de conversion s'opère via
leurs effets sur la synthèse de la prostacycline. Il fut rapporté récem-
ment que le captopril inhibe considérablement les réponses pressives à
une stimulation sympathique chez des rats spontanément hypertendus (Anto-
naccio et Kerwin, 1981). Ces résultats suggèrent une action directe de la
drogue au niveau vasculaire, et en accord avec nos observations, un tel
phénomène pou:;:rait survenir, du moins en partie, via une stimulation de
la PGh avec une inhibition simultanée de la TXA2.
Dans le système de MPH, le captopril inhibe la synthèse de rtr"
TXB2 qui provient de l'hydrolyse de la TXA2. La TXA2 synthétisée par les
;
plaquettes (Hamberg et al, 1974) et déversée dans le lit vasculaire est
i
à l'opposé de la prostacycline, vasoconstrictrice. Le MK-422 pour sa part,
inhibe la synthèse du HETE qui provient du métabolisme de 1 'M via la li-
poxygénase. Le rôle biologique du HETE, comme nous l'avons déjà mentionné,
étant encore mal défini, l'importance pharmacologique de l'action du MK-
422 sur sa synthèse nous échappe.
Ainsi, le captopril et le MK~22 influencent le métabolisme
de l'M dans les systèmes de MVs.! et de MPH, le captopril étant plus ac-
tif. Ces effets des drogues sur la syntMse des PGs soulève la possibili-
té qu'une action anti-hypertensive soit, du moins partiellement, modulée
à travers leurs effets sur ces substances vasoactives.
ID rêsuné, dans ce chàpitre nous avons investigué l'influence
de onze composés provenant de quatre classes distinctes de médicaments
anti...J1ypertenseurs sur le métabolisme de 1 'M dans deux systèmes in vitro
bien caractérisés. Dans les conditions expérimentales utilisées, nous
avons fourni des évidences directes que tous les composés testés ont à

214
degré variable une influence sur la conversion de l'AA surtout via une
réorientation du métabolisme des endoperoxydes comme résultant soit de
l'L~bition de la TXA2 syntllétase et/ou de la stimulation de la PG syn-
thétase. Dans certains cas, la lipoxygénase plaquettaire est aussi affec-
tée. De tels effets divers sont probablement inhérents aux différences
structurales de ces médicaments. Dans tous les cas, l'effet net favorise
un mécanisme antihypertenseur comme suggéré soit par l'inhibition de la
TXA2 et/ou la stimulation des PGs vasodilatatrices. Les concentrations
des médicaments utilisées dans nos expériences sont pour la plupart con-
cordantes ou quelque peu supérieures pour les doses maximales aux concen-
trations thérapeutiques plasmatiques documentées dans la littérature; la
possibilité que les métabolites de ces composés soient plus actifs n'est
pas écartée, mais dans nos expériences seuls les conposés parents ont été
testés à l'exception du ~~-421. Si les effets très bien documentés du
propranolol sur la TXA2 (nos observations sont en parfait accord avec cel-
les obtenues lors de manipulations thérapeutiques) chez l'humain (Graham
et al, 1982; Campbell et al, 1981b) peuvent
servir d'exemple typique,
nos résultats in vitro constituent un bon reflet des situations in vivo.
Ces observations suggèrent qu'un mécanisme dépendant des prostanoides
soit lié aux
propriétés pharmacologiques déjà bien définies de ces médi-
caments. Les résultats présentés dans cette section ont ainsi fourni de
nouvelles informations susceptibles d'améliorer notre connaissance sur
les mécanismes d'action de certains médicaments anti-hypertenseurs, par-
ticulièrement en ce qui concerne leur activité vasculaire.

CONCLUSION

216
Dans ce travail nous avons rapporté:
- Que dans l'hypertension artérielle essentielle, la synthèse des prosta-
noides est affectée. Le dosage de la PGl z et de la TXAz urinaires par ra-
tio-immuno essai nous a permis de montrer que chez 20% environ des patients
la synthèse de la PGlz vasodilatatrice est réduite et que celle de la TXAz
vasopressive
est considérablement augmentée dans la maladie. Ce déséqui-
libre dans la production de ces deux très importants métabolites vasoactifs
de l'AA pourrait contribuer à l'installation et/ou au maintien de la mala-
die.
- Que le plasma humain est doté d'une propriété inhibitrice de la synthèse
des prostanoides.En effet, en utilisant trois systèmes bien caractérisés
de synthèse des prostanoides in vitro soit les MVSB, les }lV9>I et les MPH,
nous avons démontré que non seulement la PGEz était inhibée par le plasma
ou le serum humain mais
que la PGl z et la TXAz l'étaient aussij
en
considérant les ICs o, la sensibilité de ces prostanoides à l'action
inhibitrice du plasma est la suivante, dans l'ordre décroissant PGEz >
TXAz > PGlz. L'albumine fut identifiée comme le grand responsable de cet-
te activité inhibitrice plasmatique. La liaison du substrat par l'albumi-
ne ne semble pas être la cause; l'albumine posséderait une propriété inhi-
bitrice intrinsèque. Le plasma provenant de patients hypertendus manifes-
te une plus grande activité inhibitrice sur la synthèse de la PGl z que
celui venant des sujets contrôles. En effet les deux ICso étaient signi-
ficativement différentes. Cette différence d'activité ne semble nullement
reliée ni au sexe, ni au stade de la maladie. Par contre les deux ICso
sur la synthèse de la TXAz sont identiques. Des expériences subséquentes
nous ont permis d'identifier deux zones d'activité lors du fractionnement
du plasma selon la taille moléculaire. Une zone où les substances éluées
ont un poids moléculaire avoisinant celui de l'albumine où toute synthèse
de prostanoides est considérablement réduite; au niveau de la deuxième zo-
ne reliée aux substances de faibles poids moléculaires (de l'ordre de
14000), seule la synthèse de la PGlz est stimulée. Nos tentatives de pu-

217
rification du ou des facteurs responsables de cette activité ont révélé
qu'il s'agirait
d'un composé stable à la chaleur (100°C, 5 min.) et à la
congélation, dont l'activité n'est point détruite par la trypsine et la
pepsine (il s'agit probablement d'un composé non peptidique), qui se co-
lore seulement après oxydation à l'acide périodique et qui donne une réac-
tion positive au test de phénol-acide sulfurique (ce qui indique la pré-
sence de polysacchlHides) et dont le poids moléculaire se situerait autour
de 8500 daltons. L'activité de cette fraction provenant de patients hyper-
tendus, sans être statistiquement différente, est quand même plus faible
que celle pro~enant des sujets contrôles. Il en est de même de sa concen-
tration. Ce qui laisse croire, par extrapolation, que l'activité de cette
substance chez l 'hypertendu serait réduite, ce qui résulterait en une di-
minution dans la production de la PGI2 endogène. A l'opposé, l'activiw;,
de la zone inhibitrice semble plus forte chez les patients hypertendus.
Ces observations ne nous permettent pas de tirer des conclusions défini-
1.
,
tives, mais elles indiquent quand même que dans le plasma de suj ets hyper-
tendus, il ya une réduction d'un facteur très important; l'utilisation
d'un plus grand nombre de sujets pourrait permettre de mieux cerner le
problème.
- En dernier ,lieu,. que l'étude de l'action directe des médicaments cou-
ranment utilisés en clinique dans le traitEment de l 'hypertension arté-
rielle, soit un total de onze, appartenant à quatre classes différentes
(les B-bloquants, les diurétiques, les sympathicolytiques centraux et les
inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine) sur la synthèse
des prostanoides dans les systèmes de MV~~ cù la TXA2 synthétase est ab-
SEnte et de MPH où la PGh synthétase est absente, nous a permis de cons-
tater que presque tous les médicaments influencent à divers degrés, le
métabolisme de 1 'M dans ces deux préparations microsomiales, en favori-
sant surtout une réorientation du métabolisme des endoperoxydes résultant
soit de l'inhibition de la TXA2 synthétase et/ou de la stimulation de la
PG synthétase. Dans certains cas, la lipoxygénase plaquettaire est aussi
affectée. Dans tous les cas, l'effet net favorise un mécanisme antihyper-

218
tenseur COJ1DTIe suggéré par l'inhibition de la TXA2 et/ou la stimulation des
PGs vasodilatatrices. Si nos observations in vitro, reflètent les situa-
tions in vivo, cOJT1lIle semblent l'indiquer certaines évidences cliniques,
une partie, au moins, de l'action antiliypertensive de la plupart des médicaments
étudiés
doit s'opérer via un mécanisme dépendant des prostanoides.

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