,
U NI VER 5 1T E D' A B 1D: JAN
FACULTE DE MEDECINE
.
ANNÉE 1972 - 1973
CONTRIBUTION A L'ETUDE
EPIDEMIOLOGIQUE DU TETANOS
A ABIDJAN ETEN COTE D'IVOIRE
M -
"
T~IESE
Pour le Doctorat en Médecine
(Diplôme d'État)
Présentée et soutenue publiquement le 14 iuin 1973
par
Auguste
KAD 1.0
Ancien interne des hopitaux d'Abidian
née n 1 9 41 à Y a 0 u (B 0 N 0 U A - C. 1.)
Président de Thèse
Monsieur le Doyen BERTRAND
Membres du Jury:
Monsieur le Professeur agrège BOURGEADE
Monsieur le Prôfesseur agrège BADOUAl
Mon sie url e Pro f e s s e u r a gré g é AT T lA

l
LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT DE LA FACULTE DE
MEDECINE
1972-1973
PROFESSEURS
MM.
.BERTRAND
Edmond
Clinique Médicale
LE GUYADER
Armand
Anatomie Chirurgie
LOUBIERE
Robert
Anatomie Pathologie
PROFESSEURS SANS CHAIRE
MM.
DELORMAS
Pierre
Pneumo-Phtisiologie
DOUCET
Jean
Paras i tologi e
PROFESSEURS ASSOCIES
MM.
CABANNES
Raymond
Hématologie-Immunologie
CORNET
Lucien
Chirurgie
PROFESSEURS EN SERVICE EXTRAORDINAIRE
MM.
GIORDANO
Christian
Neurologie
MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
MM.
ALLANGBA
Koffi
Chirurgie
ASSI ADOU
Jérôme
Pédiatrie
ATTIA
Yao
Hépato-Gastro-Entérologie
AYE
Hippolyte
Médecine
BADOUAL
Jean
Pédiatrie
BONDURAND
Alain
Anesthésie-Réanimation
BONHOMME
Jean
Immuno - Héma tolo gie
BOURGEADE
Auguste
Maladies Infectieuses
BOUVRY
Michel
Gastro- Entérologie
CLERC
Michel
Biochimie
COULIBALY
Nagbélé
Pneumo- Phtisiologie
ETTE BOGUI
Marcel
Anatomie ·Pathologique
ETTE
Ambroise
Oto -Rhino- Laryngologie

.
11
KEBE
Mémel
Anatomie Chirurgie
LE BRAS
Michel
Médecine Interne
RITTER
Jean
Gynécologie-Obstétrique
SANGARE'
Souleymane
Ophtalmologie
SANG ARET
Malick
Gynécologie-Obstétrique
VILASCO
Jacob
Odonto-Stomatologie
YANGNI-ANGATE Antoine
Chirurgie
MAITRE DE CONFERENCE AGREGE DELEGUE
Mme
DANON
Gisèle
Physiologie
C'HEF DE TRAVAUX
Mme
CHIPPAUX
Claude
Bactériologie-Virologie'
ASSISTANTS DE FACULTE-CHEFS DE CLINIQUE
MM.
AHOLI
Paul
Pédiatrie
BEDA YAO
Bernard
Médecine
BOHOUSSOU
KouadIo
Gynécologie
BRETON
Philippe
Chirurgie
CHAUVET
,Jacques
Médecine
COULIBALY
And:rê
Chirurgie
.DIARRA
Samba
Gynécologie
DJIBO
William
Chirurgie
ESSOR NOMEL Pa.ul
Pédiatrie
Mme
F'RETILLERE
-Nicole
Anesthésie-Réanimation
M.
GUESSENND
Kouadio Georges Médecine Sociale'
Mme
KASSI
Michel
Pédiatrie
MM.
ODI ASSAMOI Marc
Médecine
ROUX
Constant
Chirurgie

11l
ASSIST ANTS DE 'FACULTE-ASSISTANTS DES HOPITAUX
MM.
BUREAU
Jean Paul
Histologie
COWPPLI BONY KWASSI
Philippe
Anatomie-Chirurgie
POTHIER
Michel
Parasitologie
Mme
AGOH
Bernadette
Chimie
MM.
BOUTROS-TONI
Fernand
Physiologie
COULIBALY
Kafana
Pharmacie-Toxicologie
Mme
HOUVET
Danielle
Biochimie
Mme
NICOLAS
Chloé
.Immuno-Hématologie
M.
TRIQUET
André
Biochimie
CHARGES DE COU~S
MM.
DUCHASSIN
Marcel
Bactériologie
LESQUERRE
Claude
Phys:que
LAMOUCHE
Pierre
Radiologie
HEROIN
Pierre
Dermatologie-S tatis tiques

IV
A MON PERE
A MA MERE
Vous avez attendu avec patience ce moment qui est
l'aboutissement de longues années de privations.
Puisse ce modeste travail être le témoignage de.
. l'affection que je niai cessé de -vous porter depuis
mes premi8res années.
A MA FILLE YOLANDE
A MON FRERE
A MES SOEURS
A MARGELLE, ALFRED et VICTOIRE
affection et gratitude
A MES ONCLES RAPHAEL KADIO
MICHEL VAUBOUD
A TOUS MES PARENTS

v
A NOTRE PRESIDENT DE THESE
MONSIEUR LE DOYEN EDMOND BERTRAND
Professeur de Clinique Médicale
Doyen de la Faculté de Médecine
Commandeur de l'Ordre National de Côte d'Ivoire
Commandeur de 11 Ordre de la Santé Publique de Côte. d'Ivoire
Officier de 1I0rdre de l'Education Nationale de Côte d'Ivoire
Chevalier de la Légion d'Honneur de la République Française
Chevalier de l'Ordre National du Mérite Français
Chevalier des Palmes Académiques.
Nous avons fait partie de vos premiers Etudia.l'J.ts
et: avons été Interne dans votre Service.
Nous avons pu à ces occasions, apprécier vos qualités
de pédagogue et votre compétence de clinicien.
Vous nous avez l'honneur de présider notre Jury.
Qu'il nous soit permis de vous exprimer', ici, notre gratitude et notre
profond respect.

VI
A NOTRE MAITRE DE THESE
Monsieur le Professeur Agrégé AUGUSTE BOURGEADE
Martre de Conférence Agrégé de Maladies Infectieuses
et de Médecine Tropicale.
Pendant plus de 3 ans, vous nous avez pris sous votre coupe,
et nous avez appris à nous passi0J'!-ller pour cette pathologie infectieuse
parfois si rebutante.
Vous nous avez proposé ce sujet et nous avez conseillé, guidé, et
aidé à mener à bon terme ce travail qui est le vôtre.
Qu'il soit le témoignage de notre reconnaissance et de notre attachement.

VIl
A NOS JUGES
Monsieur le Professeur Agrégé JEAN BAboUAL
Martre de Conférence Agrégé de Pédiatrie, Génétique Médicale
Six mois, hélas trop court, passés dans votre Service, nous ont
permis d'être séduit par votre maftrise de la Pédiatrie et nous ont fait
aimer d'avantage cette discipline.
Vous nous faîtes l'honneur de juger ce travail.
Soyez assuré de notre attachement admiratif.
Monsieur le Professeur Agrégé ATTIA YAO
Martre de Cçmférence Agrégé de Gas tro Entérologie
Externe dans votre Service, nous avons été conquis par votL"e
accueil toujours bienveiilant.
Interne, nous avons profité de vos conseils judicieux d'afné et avons
eu le privilège d'être initié à cette spécialité si passionnante qu'est la
Gastro ·Entérologie.
Vous avez aocepté de juger notre travaiL Qu'il nous soit permis
de vous expri mer notre sincère gratitude.

Vlll
AU PROFESSEUR AGREGE BOUVRY
Nous avons été votre premier Externe à Abidjan et avons été très
impressionné par votre avidité de connaissances nouvelles et votre
puissance de travail.
Notre seul regret est de n'avoir pu vous compter parmi nos juges.
Soyez assuré de notre estime et de notre reconnaissance.
AU DOYEN PIERRE PENE
AU PROFESSEUR LUCIEN CORNET
AU PROFESSEUR AGREGE MICHEL LE BRAS
en témoignage de notre estime et de notre admiration:
AU DOCTEUR CHRISTIANE CORNET
en témoignage d/une longue et fructueuse collaboration.
A NOS AINES
DD.
Bernard Yao BEDA
Paul Essoh NOMEL
Paul AROLI
André DJEDJE
WELFENS-EKRA
auprès de qui nous avons toujours trouvé conseils.
AUX DOCTEURS
Nicolas VINCENT
Yao KOFFI
Hilaire TIENDREBE OGO
Séka ASSI
en souvenir du temps passé ensemble au.x Maladies Infectieuses.

IX
A P..LBERIC NIAVAS
en témoignage d!une long~e et fraternelle amitié.
A AUGUSTIN DOUOGUIH
mon amitié et mon admiration
AUX ÀMIS DE SAINT AVGUSTIN DE BINGERVILLE
Gérard AROMBO
An,dré YAO KONAN
Albert ROBA
Jos8oh ALLANGBA -KOUADIO
. "
AUX AMIS DU LYCEE CLASSIQUE D'ABIDJAN
Michel AKAFOU
Bertin AYEKOUE
Lookensy AMANGOUA
en souveni'r de nos belles années d'étude.
A TOUS CEUX DE MA PROMOTION
DD..
Alain EKRA
Armand EHOUMAN
Kangah Dié KOUADIO
Couitchéré BAYE

x
A GERMAIN KOUASSI
Toute not.re gratitude pour l'appui moral èt !laide matériel
qu/il n'a cessé de nous apporter tout le long de.nos études médicales.
A TOUS LES AMIS
A TOUS LES CAMARADES
Etudiants en Médecine
Ext.ernes
Médecins
A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réussite de ce travail,
nos vifs r-emerciements, notamment:
Tout le PersoY'~el des Maladies Infectieuses
Mme EKRA Adèle
Mlles Cécile et Florençe BRon
SERY, DAGO
Mmes DIE, KOUAME, DIOP
pour leur sympathique et efficace collaboration.

P L A N
Pages
,INTRODUCTION
------------~--.,...-------..;.---.,...---~----------,-------
l
MATERIEL D'ETUDE
--~------'-------------------------------,-----, 3
PLACE DU TETANOS DANS LA PATHOLOGIE INFECTIEUSE ---------
6
(Service des Maladies Infectieuses CHU ,de Treichville)
,EPIDEMIOLOGIE DU TETANOS A ABIDJAN (1968 - 1972)
u__ 11
,
.
,
1 - Origine géographique des malades -------------------------
12
2 - Variations saisonnières ----'------------------------------
13
3 - Age et sexe ---------------------------------------------
14
4 - Incidence - Mortalité ---------------------------~------'--- 20
5 - Portes d'entrée ------------------------------------------
25
EPIDEMIOLOGIE DU TETANOS EN ZONES RURALES -----,-----------,-
41
(Hors d' Abidjan 1971)
1 - Origine géographique des malades -~----.:_._--~------.--------
42
2 - Incidence --------,------------,---~---------------'-------- 42
3 - Portes d'entrée --~----------------.--------~--------------46
'CONSEQUENCES PROPHYLACTIQUES -~---_._------------------------. 47
.1 - Prophylaxie générale --------...:--~_.------------------------ 48
2 - Prophylaxies particulières -----.---------------------------.
54
CONCLUSIONS -,-------------.----------------------------------,-,-~-- 62

-1-
I N T R O D U C T I O N

-2-
llEn 1973 on meurt encore de tétanos".
Et pourtant 50 ans se sont écoulés depuis la mise au point par RAMON (1923),
de l'anatoxine tétanique.
La vaccination antitétanique est considérée à l'heure actuelle comme
la plus sare de toutes les vaccinations avec une efficacité totale et permanente si
l'immunité est entretenue à raison d'un rappel tous les 10 ans (M. REY).
Les grands bénéficiaires de cette découverte sont les pays développés
d'Europe et d'Amérique du No.rd où cette vaccination a été rendu
obligatoire.
Au Canada, elle a fait baisser le taux de mortalité de 0,49 pour 100 000 habitants
en 1921 à 0,06 en 1961. Aux Etats-Unis, de 1953 à 1961, 4 044 cas de tétanos avec 2 518
, décès ont été notés pour une population de 1 564,90 millions, soit un taux de morbidité
de 0,26 et un taux de mortalité de 0,16 pour 100 000 habitants.
Cela a fait dire à certains auteurs, tel SCHLESINGER, que le tétanos était rare (11).
Dans les pays'en voie de développement par contre, c?est une affection
plutôt fréquente. En Afrique de 1951 à 1960, si l! on considère le taux de mortalité
estimé par l'OMS à 2 pour 100 000, 50 000 personnes seraient mortes de tétanos pour
une population de 235 000 000 d'habitants (11).
La. situation se révèle encore plus alarmante si on se réfère au taux
de morbidité estimé en 1958 par JOHNSTONE à 26,6 pour 100 000 habitants dans la
région d'Ibadan et celui de 49 pour 100 000 habitants rapporté par le Ministère de la
Santé de Somalie en 1961.
C'est dire l'importance que revêt l'étude de Pépidémiologie du tétanos à
Abidjan et en Côte d'Ivoire qui nous permettra d' évaluer l'incidence de cette affection,
d'en apprécier la gravité et de la situer par rapport aux autres pays.
De cette étude épidémiologique découleront des conséquences prophy-
lactiques qui, nous osons l'espérer, auront des répercussions sur ce problème de
Santé Publique en Côte d!Ivoire.

·-3-
MATERIEL
D'ETUDE

Cette étude porte sur :
1.
839 cas de tétanos hospitalisés dan.s le Service des Maladies Infectieuses du
CHU de Treichville (Service du Professeur agrégé A. BOURGEADE) de Janvier 1968
à Décembre 1972 à Il excE,ption des tétanos néo~nataux.
Ces 839 cas se répartissent comme suit :
TABLEAU. 1
Année
1968
1969
1970
1971
1972
Total
- - - - - - - -
- - - -
Cas
98
156
133
200
254
839
2.
236 cas de tétanos néo·-nataux hospitalisés dans les Services de PédIatrie:
- du CHU de Treichville (Service des Professeurs'agrégés
DEP AILLERETS et J. BADOUAL) ;
du CHU de Cocody (Service du Professeur agrégé ASSI ADOU)
< .
- de FHôpital Central (Service des Docteurs DOR, BON et KAUFMAN).
et daJ1s.le Service des Maladies Infectieuses du CHU de Tfeichvills.

-Ces 236 cas se résument dans le Tableau 2.
TABLEAU 2
CHU Treichville Pédia-
CHU
Hôpital
Total
Année
trie + Maladies
Infectieuses
Cocody
Central
1968
40
2
-
42
1969
32
7
-
39
1970
62
10
1
73
1971
40
5
5
50
1972
28
2
2
32
- -
- -
- -
202
26
8
236
3.
Les données de PAnnuaire Statistique du Service Autonome des Statistiques
Sanitaires et de la Documentation pour l'année 1971 portant sur 36 formations
sanitaires -ayant fourni des statistiques.

-6-
PLACE DU TETANOS DANS LA PATHOLOGIE INFECTIEUSE
(Service des Maladies Infectieuses CHU de T reichville)

··7 -
Pour donner une idée de la fréquence et de la gravit:é du tétanos,
nous proposons ce Tableau extrait d'un,e étude antérieure faite dans le Service des
Maladies .Infectieuses du 15 Octobre 1966 au 15 Octobre 1969 (31)0
TABLEAU 3
Admissions
Incidence
Mortalité
Décès
Cas
Hospitalière.
Décès
Hospitalière
Létalité
Maladies
%
%
Infectieuses
,
"
Rougeole
4 397
79,5
1 194
79,5
27,5
Tétan'os
361
6,5
178
11,9
49,3
Méningite purulente
162
2,9
60
41
37
Coqueluche
95
1,7
8
0,5
8,4
Varicelle
77
1,3
°
°
-
-
Diphtérie
29
0,5
9
0,6
31
Divers
413
7,6
35
3
8,4
Total
5 534
100
1484
100
26,8
-
Comme on peut le constater, le tétanos constitue la 2e cause
d'hospitalisation et de décès après la rougeole. Mais vient au 3e rang, en ce qui
concerne la létalité" Cette classification dépend bien entendu de deux facteurs
principaux; "
-Le mode de recrutement des malades. Tous les tétanos de l'enfant
et de l'adulte qui se présentent à notre Service ainsi que les méningites sont systé-
matiquement hospitalisés. Les varicelles, rougeole et coqueluche ne sont hospi-
talisés qu'en fonction des places disponibles etde la gravité de l'affection.

-8-
- La éonjoncture sanitaire du pays, C'est ainsi que depuis 1970
avec la survenue de l'épidémie de choléra, toutes les diarrhées sont hospitalisées
dans le Servïce des Maladies Infectieuses
Si bien que, si l'on se refère aux
o
statistiques de l'année 1972 (Tableau 4), le tétanos se trouve relegué au 4e rang
après la rougeole, les diarrhées aigu~s, le choléra pour les admissions et au 2e
ra..l1g après les méningites purulentes pour la létalité, alors que le nombre des cas
augmente en valeur absolue.
TABLEAU 4
~~
--~-
Admissions
Incidence
Mortalité
Maladies
Décès
Cas
Hospitalière
Décès
Hospitalière
Létalité
Infectieuses
%
%
Rougeole
992
41,2
186
43,5
18,7
Diarrhées aigu~s
406
16,8
8
1,8
1,9
Choléra
299
12,5
14
3,3
41,7
Tétanos
254
10,5
109
25,4
42,9
Méningites purulentes
116
4,8
60
14
51,7
Divers
342
14,2
51
12
.14,9
Total
2 409
100
428
100
17,7
Cette augm.entation du nombre des cas a été résumée dans le
Tableau 5. Le nombre des tétanos a subi une augmentation croissante de 1968 à 1972
il est passé de 92 en 1968 à 254 en 1972 pour les tétanos de l'enfant et de l'adulte.
Quant aux tétanos du nouveau~né, leur nombre est resté constant à l'exception de
l! armée 1970 où il a pratiquement doublé. Deux raisons pour expliquer ce fait :
- soit un relâchement dans la séroprophylaxie (les nouveau-nés
reçoivent à la maternité 750 U. L de sérum antitétanique;

-9-
- soit la rupture du stock de sérum antitétanique; dans ce cas, une
ordonnance est remise aux parents qui souvent ne l'achètent pas, par manque de
moyen financier ou par négligence.
TABLEAU 5
.
Année
TN
-
NE
Autres cas
Total
- -
1963
42
96
138
1969
39
156
199
1970
73
133
206
1971
50
200
250
1972
32
264
286
- - -
- -
- - - -
Total
236
839
1 079

-10-
~L"1,<'
A Dakar de 1963 à 1969~
l,e,>!~té~s"e:s<t au 2e rang
l ~~
~~
...\\ (\\~~
après
les
après la rougeoLe par le"s' admiSSiO(1~~wet
~u 2e ~f~)Fng
méningites pour la létalité
(43). ' ;
:1
f \\ 1 .
.
Q
~ 1
\\ ~J:~lI
~~:'Ievr' ~-~'/
~r-_~""'Y-
De 1965 à 1969 inclus
i l occup~ le 3e rang après la
J
rougeole et Ze paludisme pour
les admissions~ et Ze 2e rang
pour la létalité
(46).
A Accra en 1966~ il se classe au 6e rang des
. Maladies transmissibles de
Z'h5pital KORLE BU TEACHING
(34),

-11-
EPIDEMIOLOGIE
DU
TETANOS
A
ABIDJAN
(1968 - 1972)

1-
ORIGINE GEOGRAPHIQUE DES MALADES
===========~==========================
Les 744 tétanos qui fontl! objet de cette étude proviennent de l'agglo-
mération d'Abidjan avec sa multitude de quartiers
~ le Plateau
(centre administratif et commercial)'
- Treichville
- Adjamé
- Marcory
- Cocody
- Vridi
zone industrielle en bordure du canal qui porte le
même nom, et les quartiers que nous avons appelés hquartiers dortoirs ll , parce qu'ils
, abritent une très forte proportion d' ouvri6rs travaillant dans les quartiers adminis-
tratif, commercial, industriel et résidentiel, cités ci -dessus. Ce sont:
~ Port- Bou~t
- Koumassi
- Marcory lIpoto-potoll
- Abobo-Gare
- Yopougon-Gare
Ces eux d6rniers quartiers sont très réctnts et ont fourni très peu de
malades. Par contre, Port-Bou~t avec moins du 1/106 'de la popufation totale d!Abidjan,
,a fourni 28 % soit plus du 1/4 des malades. C'est une zone située en bordure de mer
à proximité des abattoirs municipaux et du parc à bétail. Il abrite une forte proportion
d'étrangers, surtout des pêcheurs venus des pays côtiers voisins (Ghana, Dahomey,
Togo), et des bergers surveillant leur bétail (venant principalement dU'Niger, Mali,
Haute-Volta) .

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LE D'ABIDJAN
'"
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.
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'- •AG EMEN T DE LA VIL
l
,".",. --,,,"n
- . " _ . _
. PLAN D'AMEN
du perime! re du pan
limll e
.
d' ~menagemenl

Le reste des malades provient de Koumassi, Treichvïlle, Adjamé
et Marcory "poto~poto".
Les quartiers résidentiels de Cocody, Marcory, le Plateau n'ont pratiquement pas
fourni de malades.
. 2 ~
VARIATIONS SAISONNIERES
==========================
La région d'Abidjan d'où pro\\'iennent nos malades jouit d'un climat
équatorial à quatre saisons peu contrastées: deux saisons sèches séparées par
deux saisons de pluie. La température vade peu autour de 30°, l'humidité y est
très forte.
Le Diagramme 1 donne un aperçu du rythme mensuel d'hospitalisation
pour tétanos dans le Servïce des Maladies Infectieuses. Il varie dl tL>l mois à l'autre
et pour le même mois d'lll1e année à l'autre: au mois drAvrH 1968 11 cas; au mois
d'Avril1969 4 cas.
La lecture du. Graphiquel
qui résume les variations mensuelles pour
une période de cinq ans, fait apparartre une fréquence légèrement plus grande
d'hospitalisation pour tétanos pendant les saisons sèches (Décembre-Avril et
Aoo.t-Octobre).
Pour B.
BITCHENKO
(11)
et certains auteuPB dont.
Y.
GENDRON en Haute-Volta
(17)
Fe
K,
N'KRUMAH d Accra (26)3
il n'y a pas de va~iati0na Baiaonni~reB dans la frJquence du
tetan.OB,




~14-
J.
L.
WILKINSON
(53)
trouve en Sierra-Leone qu'il a
plus d'~dmi8sion8 pour t~tanos pendanç les Baisons humides. La
plupart des auteurs dont B.
SCHAAF d Dakar (43)3 J.
LABEGORRE
à Cotonou
(21)3
A
ADEUJA et B,
OSUNTOKUN
o
d Ibadan
(1)3
(Graphique 2),
C.
BAKER au Kenya
(5),
J.
C, 'PATEL cl Bombay
(30)
au contra"Ïre ont constat~ une frequencè pLus grande de t~tanos
pendant les saisons B~ches"
L'explicaticn à cet&e variation saisonni~y.e pourrait
6tre trouv~e non pas dana un cycie sa"Ïsonnier du bacille t~ta­
nique 3 mais dans le fait que pendant les saisons de pluie 3 les
gens Bortant peu 3 slexposent par cons~quent moins aux trauma-
tismes
(43).
Dans les zones sahéliennes 3 il y aurait plus de'
poussi~re dans l 'atmosph~re pendant les saisons s~cheB3 et cela
pourrait 6tre à la base de
Za plus grande fr~quence du tétanos
pendant ces saiBons~
3 -
REPARTITION SELON L'AGE ET LE SEXE
=========~====~==~=====================
3.1
Selon Pâge
3. L l
La lecture du Diagramme 2 révèle que 50 % des tétanos
ont moins de 10 ans. Le tétanos apparaft donc comme une maladie du jeune.


~15-·
Les statistiques faites en pays africains abondent
en ce sens :
A Dakar" 50 % des tétanos ont moins de 10 ans (43)
A Cotonou" 35 % ont. moins de 10 ans
48 % ont moins de 15 ans
(2)
A Lagos"
64,,5 % ont moins de 15 ans
(12 )
En Haute-Volta"
45 % ont moins de 15 ans
117 )
2 % seulement des malades ont plus de 5q ans à Abidjan.
- A Lagos"
2,,7 % (12)
- A Cotonou"
6 % (21)
En Europe"
seul le Portugal présente un pourcentage
analogue avec 70 % de moins de 15 ans
(11),
Dans les autres pays d'Europe:
Yougoslavie"
Italie"
Bulgarie"
Hongrie"
Roumanie" URSS"
Angleterre"
les tranches
d'âge
les plus atteintes se situent entre 1 et ans"
d'une
part"
26. et 30 ans"
d'autre part
(11).
Il est à noter que dans
ces pays"
la vaccination antitétanique n'est pas obligatoire.
En France par contre où elle est obligatoire"
le téta-
nos tend à devenir une maladie du vieillard.
Pour J.
LEROY (22)"
89 % des malades atteints de
tétanos ont plus de 60 ans et 27 % plus de 70 ans.
Pour F,
GAUTIER
(16)"
65 % ont plus de 60 ans et
26 % plus de
70 ans.


-16-
3.1.2
Evolutïon selon 11âge
._-------~~-~--~,~-~-
CV est aux deux extrémités de la vie que le tétanos est le plus
grave. C'est du moins ce qui apparaft à la lecture du Tableau comparatif des
létalités par tranche dl âge (Diagramme 3).
De 0 à 1 an, la létalité est de 90 %
Au-delà de 50 ans, elle est de 75 %
A Dakar
Ze
taux de
Z~talit~ est ~e 91 % chez les
3
'nouveau-nés
et de
63 % au~delà de 50 ans
(43).
3.2
Selon le sexe
63, 9 % de nos malades sont des hommes et 36 % des femmes.
La répartition selon le sexe par a-nnée, montre chaque année, la même
_ prépondérance des ho~mes. (Diagramme 4:)
La répartition pàr tranche dl âge selon le sexe (Diagramme 5), fait
apparaftre également une prépondérance du sexe masculin quelle que soit la tranche
d'âge considérée. (Tableau 6)
TABLEAU 6
SEX-RATIO OU RAPPORT DE MASCULINITE PAR TRANCHE
Q~AGE A ABIDJAN MLF
- - 0 -
T-O
0-1
1-4
5-9
10-14
15-19
20-29
30-39
40-49
50-59
60 +
-
1;45
2,33
1,88
2,22 .
1,08
1,8
1,93
2,34
1,29
1,5
5



-17-
Dans la tranche dl âge de 1 à 9 ans, les garçons sont plus turbulents
que les filles et de ce fait, plus exposés aux petits traumatismes.
Dans la tranche de 30 à 49 ans, les hommes constituent la majorité
de la main-d'oeuvre, les femmes SI occupant plutôt des travaux ménagers, sont peu
exposées.
En ce qui concerne le nombre plus élevé de garçons que de filles dans
le tétanos ombilical, aucune explïcation nia pu être donnée.
En Afpique
~a plupart des statistiqu~3 nous
3
rejoignent.
A Lagos3
Ze pourcsntage des hommes varie de
61~9 %
d 64~4 % selon les htpitaux pour P,
DARAMOLA
(12).
Selon cet
auteur.
cela serait da au fait qu'au-dessus de 1 an~
les hommes
ont plus d'activit~8 d ZVext~rieur q~e tes femmes,

·." ?-
Au-dessous de 1 an par contre,
aucune expLication n'a
pu itre d~nn~e, les garçons se livrant aux mimes jeux que les filles.
A Cotonou Je
LABEGORRE (21) note 54,1 % d'hommes et
V.
AGBESSI 63,2 % (2),
. A Accra, F,R,
N'KRUMAH (26)
tente de trouver une explication
socio-culturelLe à la plus grande frequence du tétanos ombilical chez
le garçon.
Selon lui,
la Société ghaneenne accorderait plus de
considération 'aux garçons qui feralent
l'objet de beaucoup plus de
soins traditionnels et seraient de ce fait,
pLus exposés à Z'infection
tétanique,
La mime explication est proposée .par B,
SCHAAF à Dakar
(43).
Chez Z 'aduZte d Accra
d'autres constatations ont été faites
J
par J.O.M.
POBEE qui reZ~ve 44 femmes pour 40 hommes (34).
La grande
proportion d'avortements entre 15 et 40 ans
(50% d'avortemenis
crimineLs chez tes femmes à L'âge de procréer selon AMPOFO)
serait la
cause principale
(34).
En Haute-Volta,
J.
GENDRON constate que Ze tétanos est plus
fréquent chez les sujets du sexe féminin
(1?).
Il expZiq~e cela par
certaines portes d'entrée par~iculières :
- de 5 à 20 ans,
le perçage d'oreilles en vue de mettre des
boucLes chez
La filZette
et la .jeune fiZle ;
de 20 à 30 ans,
trois .quarts des t~tanoB féminins ont
une porte d'entrée obstétricale
(le tetanos post-partum en particuZier).

En Europe~
Z~ rapport de masculinit~ ou sex-ratio est de 2/1
à l'exception de
la tranche d'âge de 20 à 49 ans.
A cause de la vaccination
la distribution du t~tanos Selon
3
le sexe et Z'âge a mon,tré une d~croissance chez l~enfant et l'adulte
mâles et une croissance ch8z la femme dans certains pays d'Europe.
Cette tendance a ét~ not~e en France o~ l 'immunisation che~ le soldat
et l'enfant a d~but~ en 1939-40
(11).
En Asie
Za pr~valence
est plus éZev~e chez l'homme qu~
3
chez la femme à tout âge
excepté de 15 a 45 ans (11).
3
Aux U.
S.
A.
le Bex-ratio est de 2/1 ;
ch~z les personnes
de couleur
il serait de 6/1
(11)
3

~20-
4 ,-
INCIDENCE
'TABLEAU 7
- -
~
-
1868
1969
1970 ... ,",191'-;1.:.::=:
HI72
Moyenne
Ages
.
il?r j",ACh/\\...<
I:--~'-,~/- ~~
1-.....
"''''__
1---
If/'"...
~-~~\\
Nouveau-Nés
106 .
77
[1:1::92
~ ,-, 7~\\l
101
\\ ~ \\
) )
(d
,- '.
""'------
1'-11
_.
\\~f'. "
0
4 ans
46
59
'7,,6r 1) '--4-1---- / 401'
52
"
,':!J_~nt suj ~
5
-
9 ans
1
18
32
20
28
40
27
10
- 14 ans
17
17
17
16
16
16
15
-
19 ans
11
68'
16
15
16
25
20
-
29 ans
l'"....:
22
,
13
33'
37
24
l
16
r~+--12
,
30
-,
39 ans
20
26
19
1
r;.-- ----,-- .-_..
40
- 49 ans
13
._·V
10
32
21
19
,
'
c - - - - - - - - . _ - - - - . - - - - --
50
- 59 ans
20
15
20
10
S,!
14
- - ~-----f----.---
i
'60 ans et +
10
·0
0
11'
2,~
9
INCIDENCE ANNUELI.J:; POUR 100 000 8UJE'IS DANS CHAQUE TRANCHE D'AGE -
VARIATIONS DE 1968 A 1972, AVEC MOYENNE ETABLIE SUR CES CINQ.ANS,
COMPTE TENU DE LA POPULk110N ABIDJANAISE ET DES ~\\/ARIA'rrONS'
ATTENDUES DANS SA STRUCTURE;. (56}

~ 21-
4.1
Vîncidence du tétanos pour 100·000habïtants très élevée chez
. les nouveau~nés, le reste encore dans la tranche d'a.ge de 0 à 4 ans, car cette tranche
inclue les nouveau-·nés. Ellt diminue f;Esuite progressivement avec l'âge; (Tableau 7)
L'incidence et la mortalité par rapport à la population totale varient peu
autour des moyennes respectives de 25 et 12 pour 1. 00 000 habitants. (Tableau 8)
:TABLEAU 8
i VARIATION ANNUELLE DE L'INCIDENCE ET DE LA MORT ALITE POUR 100 000-
HABITANTS PAR RAPPORT A LA'POPULATION TOTALE CORRESPONDANTE
1968
1969
1970
1971
1972
Moyenne
,
Incidence
21
26
26
28
27
25
-
-
Mortalité
10
11
15
14
12
12
Population
470 000
510 000
550 000
600 000-
660 000

~22-
4.2
La morbidité du tétanos à Abidjan (Tableau A).
Elle apparatt comme une des plus élevées du monde.
Son taux de 25 pour 100 000 est proche de ceux des autres
régions 'd 1 Afrique
3 2~ 6
POUY 100 000
à Dakar
(43)
20
ri
Il
en Sierra-Léone
(11 )
26~6
Il
Il
~
Ibadan
(11)
a
49
/1
Il
en Somalie
(11)
Ce taux est 100 fois plus ~lev~ que dans les pays
développés d'Amérique du Nord d niveau de vie élevé.
La
morbidité est en d~finitive inversement proportionnelle au
niveau de vie.
4.3
Le taux de mortalité est de 12 pour 100 000
Il correspond d ceZui de Dakar.
Il eat relativem~nt bas comparé
à celui'des pays d'Amérique Centrale
(18 à 63~33 pour joo 000)
et de certaines régions d'Asie
f90
8 %).
Il ·est cependant ne~te­
3
ment p~us éZev~ que dana Zes pays d'Amérique du Nord: 100 fois
plus qu'aux Etats-Unis et 200 fois pZus q~iau Canada,
(TabZeau A)
4.4
La létalité moyenne est de 48, 92 %
Elle est beaucoup plus élevée dans certaines tY'a~ohea d'age et
,pour certaines portes d'entrée,
Elle est cependant nettement au-
dessous du taux aux Etats-Unis qui eat de 62~6 % (1953 - 1961).
Cela est dû à la jeunesse de la po~uZation. Le tétanos est comme
nous l'avons noté,
une maladie du j~une dans les pays 30US-
développés~ alors qu'il devient une maladie de vieillard dans les
Pays oa Za vaccinatidn est obligatoire.
(Tableau A)


-23-
TABLEAU A
MORBIDITE - MORTALITE POUR 100 000 HABITANTS A TRAVERS LE MONDE
Morbidité
Létalité
Mortalité
. Pays
Année
p 100 000
%
p 100 000
Auteurs
Dakar
1960- 67
32,5
37,6
12,2
Armengaud-Rey
Togo
1965-66
59
Glokv;r
1
Somalie
1961
49
Bytchenko (OMS)
Sierra Léone
1959
20
33
6,6
Bytchenko (OMS)
Nigéria
(Ibadan)
1958
26,6
Johnstone
Il)
::J
0'
Hte- Volta
1961-62
71
....
Pirame
1-<
'+-<
Dahomey
1964-66
<
41
Congo
(Zaïre)
1961-64
43
Perin et Van
de Voorde
Abidjan
-
(Cet. d'Ivoire)
1968-72
25
48,92
12
Bourgeade- Kadio
~
-
1-<
'"0
,'1)
U. S. A.
1953-61
0,26
62,62
0,16
1-<
S
0
< Z
Canada
1951-60
0,16
R. Dominicaine
1951-60
63,33
Panama
1951-60
19,1
' I l )
g. Il)
Costa- Rica
"
21,7
.... ~
1-<
1-<
...,
'Il)
El Salvador
If
18,2
tp
S
Q
Il)
< u
~
Nicaragua
"
32,8
...,
0
Guatemala
"
2,6

~.
::r:
Argentine
00.
t'j
1-<
1962
2,3
>
'Il)
'"0
Z
S
::J
fi)
Vénézuela
1960-61
~
'<
12,2
,
0
Iran
1961
9,9
~
Japon
1961
2
-
00.
<
Inde Nord
1961
90,8
lYougoslavie
1960
8,20
~
Hongrie
P-!
"
5,30
0
0::
Roumanie
'f
6,10
P
~
Portugal
fi
4,66
France
'1
1


-24-
4 5
Incidence du tétanos à Port~Bbtiët (Diagrammes 6 et 7)
0
Le quartier de Port--Bouët avec une population inférieure au 1/10e
de la population de l1agglomération di Abidjan a fourni 231 tétanos en 5 ans, soit
28 %du total des cas et 26 % des décès.
Vïncidence minimum pour ce quartier est évaluée au moins à
75 pour 100 000 habitants.
Elle est3 fois plus élevée que llincidence globale. La zone de Port-
Bouët apparaft donc comme une zone très tétanigène. Cela peut. s'expliquer par la
proximité des abat.toirs municipaux et du parc à bétail: les boeufs, moutons et
chevaux souillent le sol de leurs excréments.
Selon OTTINO, 7 à 45 %de ces animaux ont des spores tétaniques
dans leurs excréments,
Port-Bout=1t ni en plus pas d'artères macadamisées.


-25-
PORTES D'ENTREE
(Diagramme 8)
==================
TABLEAU 9
TETANOS A ABIDJAN ~ PORTES D'ENTREE PAR ANNEE
Année- Porte, d'entrée
1968
1969
1970
1971
1972
Totai
OMBILIC
25
20
53
23
19
140
PLAIES DU PIED
17
32
25
54
54
182
PLAIES DE JAMBE
16
14
13
17
20
80
PLAIES DU MEMBRE SUPERIEUR
3
7
7
13
14,
44
PERCEES D'OREILLES
1
4
3
2
2
12
,
CIRCONCISION
1
1
3
2
3
10
PLAIES CUTANEES
1
10
3
'7
6
27
OTITES SUPPUREES
9
14
15
7
11
56
LESIONS ENDOBUCCALES
1
1
0
1
0
3
;
POST-PARTUM
0
0
0
1
0
1
;
POST- ABOR TUM
0
0
0
0
1
1
:
INJECTION INTRA- MUSCULAIRE
7
9
16
19
22
73
DIVERS
-
2
3
1
0
1 '
7
PE. INCONNUE
20
18
6
23
-41
108
103 .
133
145
179
194
744
La répartition selon les portés d'entrée est pratiquement la même
d'une année à l'autre.
Deux exceptîons toutefois:
- Le nombre de tétanos ombilicaux a doublé en 1970 pour les raisons
que nous avons déjà évoquées;
- Le tétanos "post-injection" a subi u fi accroissement constant.
Il a pratiquement triplé de 1968 à 1972.


-·26-
5.1
Les plaies du' pied
(pied et cheville)
Elles occupent la première place: 24,46 %avec une létalité de 37,51 %,
leur fréquence s'explique par Pinsuff:i.sance de protection vestimentaire (marche pieds
, nus) quel que soit l'âge.
A Dakap~
44 % avec une Z~talit~ de 29 % (43), d
Lagos 26 % (12j"
à Cotonou 31,,2 % (21j.
Les traumatismes responsables de ces plaies sont multiples: il s'agit
: le plus souvE':nt d'une piqo.re par une écharde, un clou, une arête de poisson, un tesson
de bouteille.
L'inoculation peut être primaire ou secondaire si la plaie est négligée.
Dans ce groupe, nous avons inclus:
- Un cas d'orifice de sortie du ver de guinée (DRACUNCULUS
MEDINENSIS) .
Un cas Bur 303 maZades pour J.
LABEGORRE à,COTONOU (21)
quelques cas d Dakar pour B.
SCHAAF
(43),
Par contre 31,1 % en
H~ute-Volta un, et 11',13 %à Ibadan (1),
- Un cas d'ulcération après extraxtion de chique.
La "Tunga penetrans" est une puce originaire dfAm~rique d~ Sud qu~
pullule dans les terrains sablonneux et poussiereux; elle se fixe

-27-
au niveau du pied
(orteil
et pourtour des ongle3)~ se développe
sous
la peau en d~terminant une inflamma~ion locale caractéris-
tique,
L'i~Jection se fait au moment de liextrac~icn avec un
instrument pointu non stérilisé ou grâce
à l'ulcération
résiduelle après une extraction mal
faite
ou négligée,
On est frappé par l'extrême rareté de cette porte d'entrée quand on
sait la fréquence de cette puce chique dans le sable de Port-Bou~t et de Vridi. La
recherche de cette porte d'entrée devrait être plus minutieuse surtout chez les
'. malades en provenance de ces quartier S.- Cela contribuerait certainement à réduire
le pourcentage des portes d'en,trée inconnues.
A Cotoncu~
cette porte d'entrée représente 10,2 %
des
cas chez
l'enfant demains de
15 ans
(2).
Elle
serait
également fréquente
au Cameroun,
Par ~ontre~ aucun cas nlest signalé à Dakar
(43).

-27-
5. 2
Le tétanos ombilical
Il représente 18,8 % des cas de tétanos. C'est donc' une porte d'entrée
fréquente. Elle se situe au 2e rang après les plaies du pied. Cl est aussi une forme
grave de tétanos avec une létalité de 70 % ; elle vient en 2e rang après le tétanos
"post-injection" .
L'accouchement à domicile a été incriminé par la
plupart des auteurs comme cause favorisante de l'infection.
A Cotonou~
V.
AGBESBI note un accouchement à domicile
dans 88~8 % des cas de tétanos ombilical
(2).
A Dakar~ Ao DEBROIBE et p,
BATGE
86
%
(l3)
A Lagos~ T.
DARAMOLA
68 %
(l2)
A Accra~ F,K.
NiKRUMAH
89~4 %
(Z2).
Les conditions d'accouchement souvent à même le sol~
le matériel utilisé pour
la section du cordon ombilical
(couteau~
iame de rasoir)~ l'application de topiques vég~taux sur la plaie
ombilicale ont été mis en cause.

A Abidjan, nous avons relevé une proportion plus grande d'accouchement
en maternités; 67,8 %dans notre statistique, 46,3 % pour les tétanos ombilicaux du
Service de Pédiatrie du CHU de Treichville (23),
Cette constatation nous amène à penser que bien plus que les conditions
d'accouchement et le matériel utilisé pour la section du cordon ombilical, ce sont les
soins ultérieurs concernant la plaie ombilicale qui doivent être considérés comme
responsables de l'infection.
On sait en effet que le manque de place oblige très souvent à éc'ourter
le séjour des nouveau-nés à la maternité (24 à 48 H).
La contamination se fait donc à domicile. En faveur de cette hypothèse,
plaide la durée d'incubation souvent supérieure à 6 jours (89,2 %).
5.3
Le tétanos obstétrical
C'est une porte d'entrée rare avec 0,3 % des cas: un cas de tétanos
post-partum et un cas de tétanos post-abortum en cinq ans.
A Abidjan, l'accouchement en maternité est généralisé (95 % environ).
Quelques accouchements ont encore lieu à domicile ou au cours du transport à
l'hÔpital à cause de l'éloignement de certains quartiers dortoirs non encore pourvus

-29-
de maternité. Dans tous les cas, les nouvelles accouchées se présentent aux
formations hospitalières les plus proches où elles reçoivent tout comme celles qui ont
accouché en maternité, 750 U. L de sérum antitétanique .
. C'est dire qu'en réalité et dans
les conditions
~atérielles o~ se passent les accouchements
le risque de
ietanos
3
du post-partumest faible.
En effet
la dose de
750 U.
I.
de
3
sérum antitétanique est considérée comme insuffisante pour
prévenir du
tétanos.
Actuellement
certains auteurs en arrivent
3
même à nier
l'efficacité de
la·dose
classique de
1 500 U.
I.
Selon eux
seule
la posologie de
3 000 U.
I.
de sérum
3
antitétanique serait utile.
(VIC DUPONT)
(51).
Quant au tétanos post-abortum, sa rareté s'explique peut-être par le
fait que les pratiques abortives ne sont heureusement pas encore trop entrées dans
les moeurs.

- 30-
Dans
les pays africains voisins~ la porte d'entrée
obstétricale est un peu plus souvent signalée.
Sa fréquence de 2~5 %
à Lagos
(12)~ 2~8 % à Dakar (43)~ 4~5 % à Cotonou
{21}~ s'élève à
12~8 % à Ibadan
(1)
pour atteindre son maximum avec 20 % en Haute-
Volta
(zo~e rurale) (17). Tous les auteurs sont una~imes. pour
attribuer la fréquence de cette porte d'entrée au nombre élevé
d'accouchements à domicile dans des conditions d'hygiène précaire~
avec un matériel septique.
Une mention particulière pour Accra qui avec 1?~5 % des
cas de tétanos~ détient le record du tétanos post-abortum. Une
étude faite par AMPOFO à Accra~ a montré qu'un peu moins de 50 %
des
"patientes" en période d'activité génitale avaient eu "un avortement
criminel" ("criminal abortion")
(34).
(L'auteur ne précise malheureusement pas ce qu'il entend
par patientes).

-31-
5.4
Le tétanos "post-injection"
Il représente 9~ 8 % des tétanos à Abidjan avec une létalité de 86,65 %.
C'est une forme fréquence et extrêmement grave.
Le Tableau 10 nous donne le nombre de cas par tranche d'âge.
TABLEAU 10
0-1 an
1-4 ans
5-9 ans
10-14 ans
15-19 ans
20-29 ans
30-39 ans
40-49 ans
50:""59
3
6
8
3
8
24
11
8
4
On constate qu'il y a 20 cas de moins de 14 ans, soit 7,1 % du total des
cas (le tétanos ombilical excepté), et 53 cas de plus de 15 ans soit 16,2 % du total des
cas de l'adulte.
Les produits incriminés sont résumés dans le Tableau 11.
TABLEAU Il
Produits injectés
Nombre de cas
Décès
Phenyl- buta zone
1
1
Quinoforme
5
4
-- --
Quinimax
40
38
Indéterminés
27

-32-
Le risque semble plus grand chez l'adulte après une injection intra-
musculaire de quinine surtout si l'on considère le nombre important d'enfants qui s?nt
. soumis au traitement par la quinine en injection intra-musculaire devant toute fièvre.
Cette porte d'entrée a été étudiée par de nombreux aute
auteurs dont N.
VINCENT (52). Nous rapportons brièvement les
conclusions de ce travail:
le tétanos "post-injection" est une
forme clinique caractérisée par :
une incubation et une invasion brèves ;
sa classification dans le groupe 111 de MOLARET ;
une létalité élevée 86 65 % des décès
50 % ayant
J
J
lieu d~s la première journée ~'hospitalisation.
A titre de comparaison avec les constatations faites
ailleurs
nous vous proposons le Tableau B
extrait de la thèse
J
J
de N.
VINCENT
et qui représente la fréquence et la létal{té du
J
tétanos "post-injection" d travers le monde.

TABLEAU B
FREQUENCE ET LETALITE DU TETANOS "POST INJECTION"
A TRAVERS LE MONDE
Auteurs
Cas de
Nombre de cas de
Fréquence
Létalité
tétanos
tétanos par inject.
%
%
--
DUREUX ET COLL
243
10
4,1
lM
GERBAUT ET COLL
558
4
0,7
100
SAPIN-JALLOUSTRE
271
16
5,75
87
1
SA:PJN- AMSTUTZ
448
8
2
62
POTTE1VIAIN
246
9
1,8
55
PENE BOURGEADE ET COLL
361
-
37
10,6
85
REY ET SCHAAF
1 962
58
3
90
BOUHGEADE ET VINCENT
584
76
13
87
ARMENGAUD ET COLL
444
9
2
100
AGBESSI
147
9
6
-
LABEGORRE ET COLL
353
90
25,4
88,5
PIRAME
211
1
0,4
-
GENDRON
175
3
1,1
100
--
J

-34-
La fréquence de cette porte d'entrée est très variable
d'un pays à l'autre et varie de O~4 % en Haute-Volta
(33)
à
25~4 % à Cotonou au Dahomey (21).
Dans les pays anglophones~ elle n'est pratiquement pas
signalée.
Il est à noter que.dans ces pays
la quinine n'est uti-
lisée qu'en injection intra-musculaire.
Elle est réservée aux
.f~rmes graves de paludisme et est administrée dans ces cas par
voie veineuse en perfusion.
Dans les pays francophones~ l'incidence de cette porte
d'entrée est très variable selon les cas.
Dans certains pays~ elle est faible
O~4 à 1;1 % en Haute-Volta (1?J33)
2 à 3 % à Dakar (43)
6 % à Cotonou
(2).
Dans d'autres
elle est élevée
J
13 % en Côte d'Ivoire
(52)
25 4 % au Dahomey
(21).
J
Aucune explication n'a pu être donnée à la variation de
l'incidence dans les pays francophones.

-35~
5.5
Les otittes suppurées '
7,5 % des cas avec 26,79 % de létalité.
Ces 56 cas se répartissent par tranches d'âges dans le Tableau ci-dessous.
TABLEAU 12
0 -
1
1 - 4
5- 9
10-14·
15-19
20-29
530
2
42
8
1
2
1
0
La lecture du Tableau fait apparaître une fréquence particulière de cette
porte d'entrée dans la tranche d'âge de 1 à 4 ans. Elle représente 34, 7 % des portes
d'entrée dans cette tranche, 8 % de 5 à 9 ans et 1 % au-delà de 10 ans.
En Afrique,
nous relevons dans la littérature, des
chiffres
plus bas que les nôtres,
à Dakar' 2,6 %
(43),
cl Lagos 4,? % (l2),
cl Cotonou 4,? %
(2).
En Asie par contre,
cette porte dYentrée est plus
fréquente pour SRIVASTAVA et CHATTERGI 11,6 %
(11),
et pour
PATEL et MEHTA20, 2 %
(] 1) 0

5.6
Les portes d'entrée consécutives à de.§....Qratiques traditionnelles
Elles sont relativement rares ; 2,95 % du total des cas.
5. 6. l!:~R~.E.<:é..~.9:~~:!l~~~
Elle représente 1, 6 % du total des cas et 4,47 % du total des cas
féminins, avec une létalïté .de 33,33 %.
Elle consiste à percer à l'aide dVune aiguiîle le lobule de chaque
oreille. Cette· opération est effectuée par un membre de la famille sans aucune règle
d'aseptie. Chez certains groupes ethniques du Nord-Ouest,'plusieurs· trous sont percés·
dans le pourtour du pavïllon de l'oreille. La contamination par le bacille tétanique
provïent certainement du bout de fil ou du bout de bois mis en place pour assurer la
perméabilité en attendant la cicatrisation et le port des boucles d'oreille.
Dans d'autres pays d'Afrique
elZe constitue une porte
3
d'entrie
friquente
16 % de l'ensemble des cas et 31
% des titanos
fêminins
à Dakar
(43j~
12~4 % des cas r:-n Haute-Volta
(17).
5.6.2
La circonc.ision
1,3 % des cas et 2, 1 % des cas masculins avec 30 % de létalïté.
CI est une porte d'entrée rare. La circoncision, obligatoire darls la communauté
musulmane, est très peu répandue chez les chrétiens et les animistes qui .constituent
la plus grande partie de la population abidja.''1aise.
Il faut dire aussi que les musulmans sont orîgi.naires du Nord et du
Nord-Ouest de la Cbte d'Ivoire, et que la plupart ont été antérieurement soumis à cette
pratique rituelle quand ils arrivent à Abidjan.
Au Sinégal
4 % des cas
(43)
-
En Haute-Volta
3~2 % des cas (17)

-37-
5.7
Les plaies de jambe
10,75 % des cas avee 36,25 % de létalité.
Les lésions responsables sont des lésions traumatiques, des impetigos, des ulcères
. négligés. Elles sont souvent torpides et multiples.
5.8
Les plaies des membres supérieurs
5,9 % avec une létalité
de 31,82 %. Elles sont relativement rares parce qu'elles retiennent d'avantage
l'attention et sont par conséquent l'objet de plus de soins.
5. 9
Les plaies cutanées de régions diverses
représentent 3, 6 %
des cas avec une létalité de 40, 73 %.
5.10
Les lésions endo-buccales
0,4 % avec 33,33 % de létalité.
C'est une porte dl entrée rare, mais peut-Mètre ne la recherche-t-on pas
assez,
L'examen de la cavité buccale des malades atteints de tétanos devra
"être faH systématiquement. surtout si on prend en considération l 'hypothèse émise
par J. LABEGORRE (21), selon laquelle l'usage du cure-dent en bois largement
répandu en Afrique pourrait être à la"base de certains tétanos à portes d'entrée non
retrouvées.
5.11
DIVERS
0,42 % des cas avec une létalité de 71,43 %.
Nous avons regroupé sous cette appellation des tétanos d'origine variée
- une fracture ouverte de cuisse

.;.38-
- une fracture ouverte de jambe
~ une hernie ombïlicale (suHe d'une intervention)
- une suite decystosmie
- un traumatisme crànien
Médicale
~ un mal perforant plantaire chez un lépreux
~ une pyodermite généralisée surinfectée.
Il faut noter 1'abscence de tétanos après vaccination antivariolique.
L'utilisation du pedojet pour les vaccinations de masse y est peut:"être pour quelque
chose.
A Dakar~ M. ARMENGAUD signalait en 1961~ 34 cas de
t~tanos apr~s vaçcinantion antivarioiique (4) et B.
SCHAAF 55
cas en 196?
(43),
5,12
Portes d!entrée in.connues
!
./-
Pour 108 malades soit 14,8 % des cas aVBcUlie létalité de 49,07 %
aucune porte d'entrée n'a été retrouvée.
Ces 108. cas se répartissent de la façon suivante par tranche d'âge
TABLEAU. 13- .
- - - _ .
0-1
1-4
5.:.9·
10-14· 15.:..19
20-29
30-:39
40.:49
50:..59
+
1
18
9
12
8
29
17
10
3
1

i
- -~-

·-39-
La lecture du Tableau comparatif des lét.alités (Tableau 14), selon la
porte d'entrée, fait ressortir que la gravité du tétallosde porte d'entrée inconnue se
situe nettement au~dessous de celle des tétanos Ylpost~injectîon" et des tétanos ombilicaux
avec 49,07 % de lét.alité et bien au~dessus de la moyenne des autres portes d!entrée
(34,4 %)
(Diagramme 9) 0
TABLEAU 14"
LETALITE COMPAREE SELON LA PORTE D'ENTREE
Tétanos post-injection
86,67 %
Tétanos ombilical
70
%
Tétanos à porte d'entrée inconnue
49,07 %
Autres portes d'entrée
34,9 %
_ _ _ _ _ _.--'--
----1

-40,-
La fréquence
de cette porte d'entrée
(14~8 %) se rapproche
de
celle de
B.
SCHAAF
(8~6 %) d Dakar (43)~ Y.
GENDRON
(Z4~2 % en
Haute-Volta
(l?)~ P. MOLLARET (IO %) en France mais est éloigné de
celle de J.O.M.
POBEE
(22~6 %) au Ghana (34) A.G.G. ADEUJA (23 %)
d Ibadan
(1)~ et T. DARAMOLA (23~8 %) d Lagos (l2),
On ne saurait affirmer
l'absence de
porte d'entrée
sans
un interrogatoire
soigneux et un examen méticuleux portant sur la
totalité du,revêtement cutané
(région des
plis en particulier)
et
sur
les muqueuses accessibles à l'examen:
-
conduit auditif externe~ tympan
-
cavité buccale
-
muqueuses anogénitales.
La porte d'entrée
peut être cachée cu pas accessible
d un examen sommaire.
Exemple
porte d'entrée
Bi~geant sur la
marge de
l'anus
(3
cas depuis
5 mois),
Si aucune porte d'entrée n'est ~raiment
reconnue
comment se
fait donc
l'inoculation?
.
Les ulcératicns digesti~eB pourraient constituer une
port,e d'entrée occulte,
On sait ~~ effet d'apr~s leB travaux anc~ens que les
spores
tétaniques
peuvent transiter dans
le
tube digestif de
l'homme;
selon OTTINO la proportion de bacille tétanique des
excréments chez
l 'homme
e~t de 8~6 %' L'i~fec~:nn
du tube
digestif trouve
son origine dans
l'infection
des
Bols.
L'homme ne
le
c~de en rien sur ce plan aux animaux domestiques
chevaux~ bovins~ moutons et chiens, Selon les statistiques? à
45 % de ces animaux éliminent des spores tétaniques dans
leurs
excréments
(P.
GORET)
(53),

-41~
EPIDEMIOLOGIE DU TETANOS EN ZONES RURALES
(Hors d'Abïdjan)
(1971)

.'
..
~ •./o
~
."
-42-
1 -
ORIGINEGEOGRAPffiQUE DESMALADE8
=======================:==============~
Les malades qui font l'objet de ce paragraphe proviennent des
Préfecturès et Sous-Préfectures qui ont fourni de,s statistiques en 1971.
Ces villes conUennent cinq des sept plus grandes formations sanitaires
de la Côte d'Ivoire: Korhogo,Man, Daloa, Odienné, Gagnoa et 31 sur 43 des hôpitaux
de 2e catégorie. Elles drainent à peu près les 4/10e de la population globale de la
Côte d'Ivoire (1 580 000 habitants).
Elles figurent sur la carte ci-jointe.
2 -
INCIDENCE
=========::::==
L'incidence du tétanos en zones rurales a été calculée pour l'ann~e 1971'
pour laquelle nous disposions de statistiques fournies par 36 formations -sanitaires '(55).
Nous avons intégré à ces statistiques, les cas hospitalisés à Abidjan en provenance
des régions correspondant à ces formations sanitaires.
Ces statistiqiles sont résumées dans le Tableau 15.

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-43-
TABLEAU 15
REPARTITION PAR TRANCHES D'AGES DE TETANOS HORS D'ABIDJAN
,.0 - 1 an
1 - 4 ans
5 - 14 ans
15 ans et +
Total
AGNIBILEKROU...•..
1
2
6
9
o
• •
"
• • •
0
ALEPE .....
.... ............
2
2
'
BINGERVILLE ..•.••.•..•.•..•
5
4
7
17
33
DABOU. . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . •
2
6
4
12
GRAND-LAHOU••.
3
1
4
4

0
• • • • • • • •
TIASSALE •......•.•....•.....
1
1
1
7
10
ADIA KE ••.•.••.•..•.•.•••.•••
6
6
ADZ OPE •••..•....•.•....•.••
14
3
6
23
AGBOVILLE •...•.......•.•..•
14
2
1
12
29
BONDOUKOU......•....•.•.•.
1
5
14
20
BOUAFLE .•....••.•....•.....
1
5
14
20
SINFRA. . . . . . . . . . ~ .........
5
1
7
7
20
CI

Z UENOULA••.......•.•..•...
2
1
3
,
, M' BAHIAKRO••....•....•.•..
2
4
2
8
16
SAKASSOU•.•..•.•..•••..•.••
7
3
4
8
22
YA MOUSSOKRO. . . . . . . . . . . . . . .
5
2
1
8
BOUNDIALI•.•.......•.•..••••
3
4
7
DALOA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
3
5
13
0

ISSIA . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
2
4
7
o
• • • • • • • .
DIl\\ffiOKRO•.......•....•.....
6
2
3
21
32
DIVO" . . . . . . . . . . . . . . . . .
2
6
8
0
• • • • • •
FERKESSEDOUGOU.....•..•...
2
3
3
5
13
GAGNOA..•.•....•.......•...•
4
1'7
29
25
75
DUEKOUE . . • . . . . • . . . . . . . . . • . . .
2
3
3
5
13
GUIGLO•..•...••...••...•....•
~ 2
3
5
9
14
TOULEUPLEU..•..•.•.•.....••
DABAKALA.•.•....•....•..•.. '.
1
3
6
10
KA TIOLA• • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2
2
3
7
KORHOGO•.......•....•....•.•
11
l
7
13
32
MA.N •.•••.••.•.•.••..•.
7
2
3
16
28
0
".
CI
• • • •
anIE NNE........ " ..
1
2
3
0

CI

loi
0
"
• • •
Il
SASSANDRA •.••...•....•..•..•
2
2
SOlJBRE •.•..•.•. , •....•...•.•
9
1
1
2
13
TABOU••...••.........•......
2
1
3
MANKONO•..••.•.......•...•.
5
10
15
SEGUELA...•..•.•..•.•....•..
1
1
TOTAL ..•.•..•....•....•.•.••
112
51
122
248
533'

-44~
'"
, .,',.,
Nous disposions également pour 1971 de la population par tranche
d'âge pour les régions intéressées (55). L'incidence du tétanos pour 100 000 personnes
et par tranche di âge, nous donne le. Tableau 16.
TABLEAU 16
INCIDENCE PAR TRANCHE D'AGE POUR 100 000
0-1-an
1-4 ans
5-14 ans
15 ans
Total
Pqpulation
72 642
257 208
473 126
1 050 191
1 853 167
Nbre de -cas
112 -
51
112
248
533
Incidence pour
100 000
154
19,8
25,7
22,7
28
L'incidence du tétanos néo-natal est au moins 6 fOl s plus élevée que
daLS les autres tranches d'âge (Tableau 16). Les accouchements à domicile sont
en F)ffet plus fréquents en zones rurales qu'à Abidjan à cause du défaut d'infrastructure
sanitaire et des tabous en vigueur dans ces zones.
L'incidence pour les autres tranches d'âge varie peu autour de 22 pour
100 000. Elle est sensiblement égale à celle des tranches d'âges correspondantes
à Abidjan.

~45-
TABLEAU 17
INCIDENCE COMPAREE PAR TRANCHE D'AGE POUR 100 000
A ABIDJAN ET EN·ZONES RURALES EN 1971
Incidence pour
0-1 an
1- 4 ans
5-14 ans
15 ans
'rotaI
100 000
Zones rurales
154
19,8
25,7
22,7
28
Abidjan
.
76
26
22
25
28
L'incidence moyenne est identique à Abidjan et en zones rurales
28 pour 100 000 habitants (Tableau 1 7L
Cet1e
con8tatatio~ s'oppose cl celle que lion peu~ faire
dans
ZS2
paya
ci niveau de
vis
~lev~e (22)
(54)
o~ le t~tanos est
~U~~0Ut une maladie rurale. Mais elle s'oppose aussi d celle de
C.
BAKER au K~nya (5).
Dans
les autres pays du Tiers Monde,
on
manque d'info~matiGn 8U~ l'incidence du
t~tanos en zones rurales,
la qua8i-totalit~ des statistiques ~tant pr~8eni~eB d parti~
d'observations
faites
dans
les grands
h3pitaux urbains.
1.
GENDRON
pY~Gent2 une int~~e8sante statistique rurale en Haute-Volta, mais
sans donner de pr~cisions sur l'incidence de
la maladie dans
la
zone con8id~r~e
(17).


.~
;~.
\\ ....}
-46-
3 -
LES PORTES D'ENTREE
(Diagramme 10)
=====~================
Elles ont été inventoriées pour les tétanos hospitalisés à Abidjan mais ne
provenant pas de la capitale de 1968 à 19720
La lecture du Diagramme 10 montre qu'elles sont peu différentes de celles
qui ont' été observées chez les malades de la capitale même.
Deux remarques cependant :
- La prédominance du tétanos du post-partum en zones rurales; 7 contre 1 à
Abidjan. L'infrastructure sanitaire, les moyens de transport et certaines croyances font que
de nombreux accouchements ont encore lieu à' domicile dans ces zones,
En Haute-Volta,
le tétanos obstétrical représente 20 %
du to ta l de B cas ruraux
(l ?) "
- La rareté du tétanos compliquant la Dracunculose par rapport à ce qui est
signalé en Haut.e-Volta.(31,1 % des tétanos (17) ou à Ibadan (11,10 % des tétanos) (1),
Ceci s'explique en partie par le fait que notre recrutement lie touche au maximum que la
moitié Sud du pays où cette parasitose est peu fréquente. Cette étude des portes d'entrée
du tétanos en zones rurales est beaucoup plus représentative du tétanos en' zone de forêt
que du tÉtanos en zone de savane.

-47~
CONSEQUENCES
PROPHYLACTIQUES

-48-
L'épédémiologie du tétanos en Côte d'Ivoire a fait ressortir la
fréquence (28 pour 100 000) et la gravité (48,9 % de létalité) de cette affectiono
Cette constatation appelle des mesures de prophylaxIe urgentes et adéquates, Ces.
mesures vont faire l'objet de la dernière partie de cette étude. Nous analyserons
successivement les mesures de prophylaxie générale et les mesures de prophylaxies
particulières,
1 -
PROPHYLAXIE GENERALE
====~====================
Elle repose sur la sérothérapie et la vaccination.
1. 1
La Sérothérapie
Elle consiste en l'injection chez un sujet non vaccîné porteur d'une plaie
tétanigène de 1 500 D. L de sérum antitétanique hétérologue. Cette pratique est consi-·
dérée comme une \\!absurdîté" par les auteurs parisiens de PHôpHal Claude BERNARD
(51). La protection confér~e est en effet insuffisante. 11 faut au moins 3 000 D. L de
serum a.l1titétanique. Cette protection est d'autre part limitée à 15 jours et moins si le
patient a déjà reçu des injections antérieures de sérum antitétanique. La répétition
des injections l'expose en plus au risque d'accident sérique, voire même, au choc
anaphylac tique.
L'antitoxine homologue est maintenant commercialisée, Elle confère
une prot:ection plus prolongée, un mois et plus, et ne comporte pas de risque drraccident
allergiqueo Cependant, son coOt éle,vé en fait une préparation qui n'est: pas à la portée
de toutes les bourses. Quelle que soit. son efficacité, elle ne doit pas dispenser de la
vaccination.

-49-
1. 2
La Vaccination
La méthode classique consiste à injecter 3 doses d'anatoxine
adsorbée à 1 mois d'intervalle.
1ère injection
1 cc
2e injection
1 cc
3e injection
1 cc
avec rappel 12 mois après la 3e injection. Ainsi pratiquée elle peut être considérée
comme la plus sare de toutes les vaccinations, avec une efficacité totale et permanente
si l'immunité est entretenue à raison d'un rappel tous les 10 ans (38). Mais ce schéma
n'est malheureusement pas applicable en campagne de masse à cause de la multiplicité
des injections. Après la Conférence de Berne en 1968, une simplification a été
p·roposée avec deux injections à 6 semaines d'intervalle et rappel 12 mois après. Des
recherches ont été poursuivies pour simplifier au maximum la vaccination en la
réduisant à une seule injection. L'anatoxine la plus maniable semble être une anatoxine
purifiée, concentrée 120 fois et adsorbée sur gel d'alumine. LI ascension d'anticorps
est lente (2 à 4 mois). D'autres anatoxines ont été expérimentées mais ont da être
abandonnées parce qu'elles se sont révélées trop réactogènes.
L'administration se ferait par injection sans aiguille et par voie sous-
cutanée (pedojet) ou éventuellement à la séringue à la dose de 0,1 ml en sous-·cutané
ou en intradermiqœ. L'immunité qu'elle confère serait de l'ordre de 2 à 4 ans .
. L'anatoxine concentrée peut en outre servir de solvant aux autres vaccins vivants en
usage en Afrique (variole, rougeole, fièvre jaune) (M. REY)
(41).

-50-
Une
telle expérience a été tentée à Dakar en janvier
1910.
L'anatoxine a été inoculée au pedojet en association avec
les vaccins
antirougeoleux,
antivariolique et antiamaril.
350 000 personnes ont
été vaccinées en cinq campagnes
(janvier 1910 -
juillet 1912).
140 000 enfants de
6 mois à 4 ans
font
partie de ce
lot.
Le taux de
couverture dans cette
tranche d'âge a été de
60 à 10 %,
pour dimi-
nuer ensuite de moitié.
Devant
l'insuffisance de résultat seroZo-
gique obtenu
lors d'un contrôle,
i l a été décidé une deuxième injec-
tion d'anatoxine
6 mois après
la première.
La moitié des
enfants
de cette
tranche d'âge a reçu 2 inoculations
successives
(M.
REY)
(36) .
Malgré ce titre d'anticorps
insuffisant chez
les
enfants
n'ayant reçu qu'une
seule injection
(ceux qui ne s'étdient pas
présentés à la
2è injection)
i l n'y a pas eu jusqu'au mois d'avril
1913 de ca~ de tétanos dans ce groupe.
, La réduction de
l'incidence chez
les
enfants de 1
à 4
ans atteint 50 %.
Ce
taux est assez
proche du
taux de
couverture
obtenu dans
cette cohorte par la vaccinatJ~on (M.
REY)
(36).
Il
ne semble donc pas que
l'exis~ence à Dakar d'une
forte
endémie palustre 2è maladie pour l'admission et
le décès
(après
la rougeole et av~nt le tétanos)
(l9)
ait diminué
l ' e f f i -
cacité de
la vaccination antitétanique comme
l'a suggéré
MAC GREGOR en 1962.
Cet auteur trouve un affaibliss~ment considérable du
taux de réponse
à
l'anatoxine chez
les enfants Gambiens atteints
de malaria par rapport à des
enfants en traitement chimio-pro-
phylactique contre
la malaria
(10).

'-51-
1.3
coat et Rentabilité de la Vaccination
-' Journées d'hospitalisation
Nous avons considéré pour cette évaluation les malades hospitalisés
en 1971 soit 250 cas avec 107 décès.
Décès
107 cas
420 j
Moyenne individuelle 3,9
Extrêmes
1 - 25 j
Survivants 143 cas
2 209 j
Moyenne indi vidtielle 15, 5
Extrêmes
3 - 59 j
Total
250 cas
26,629 j
Moyenne
10, 5
N.B.
Ces calculs ont été faits en comptant le premier et le dernier jour de
1'hospitalisation.

-52-
- Frais en médicaments
Pour ce calcul, nous avons au hasard pris dansla série des malades
de 1971, un échantillon de 50 dossiers consécutifs dans lesquels nous avons inventorié
tous les médicaments reçus par ces malades. Compte tenu des prix actuellement en
vigueur, nous avons eu les résultats suivants:
Valium
150 550 F
Antibiotiques
=
69 930 "
Serum glucosé
=
68 730 "
Gamma - OH
=
31 150 "
Gardénal
=
4 780 "
Anatoxine tétanique
=
4 125 "
Matériel de perfusion =
46 750 "
Total.
.
374 015 F
Ce qui fait:
374 015
= 7480
Francs CFA
de frais de médicaments par maladE;.
50
Le prix de revient d'une journée d'hospitalisation dans le Service des
.
.
Maladies Infectieuses a été estimé au 1er trimestre 1972 à 2 770 Frs. Si l'on retire
de ce prix le coüt des médicaments qui représente environ 25 %, le prix de l'hospita~
lisation (htJtellerie) se situe aux environs de 2 080 Frs.
L'hospitalisation d'un tétanos revient en définitive à :
(2 080 Frs x 10,5)
+
7480
= 29320 Frs CFA C::!
30 000 Frs CFA.

-53':"
1. 3. 2
Evaluation du coo.t de la vaccination
L(;l vaccin utilisé serait une anatoxine concentrée 120 fois adsorbée
en une injection unique. La dose individuelle est de 1/2 ml. Elle coQterait environ
50 Frs CFA (46). Le vaccin pour une vaccination complète en deux injections à 3 ans
d'intervalle revient alors à 100 Frs CFA
Nous avons considéré que la vaccination antitétaniqu.e pouvant se faire
en association avec la vaccination contre la variole au même rythme de 3 ans,
n'engagerait pas de frais supplémentaires puisqu'elle bénéficierait de l'infrastructure
déjà en place pour la vaccination contre la variole et la rougeole.
En admettant donc qu'on vaccine 100 000 personnes, les dépenses
engagées seraient de :
100 Frs x 100000
==
10 000 000 Frs CFA.
On considère que ces dépenses permettraient d'obtenir la suppression
du tétanos de la population vaccinée pendant une dizaine d'années, soit avec une
incidence annuelle de 28 pour 100 000.
28 x 10
280 cas évités.
Le coOt d'hospitalisation de ces 280 cas aurait été de :
30 000 x
280
==
8 400 000 Frs CFA.
Cette estimation est en-dessous de sa valeur, car elle ne tient pas compte du manque
à gagner des malades travailleurs ni des parents qui veille~t leur malade.

-54-
.
L 3. 3
Conclusion
Si l'on se place sur le strict plan finarlCier, la vaccination n~est
pas rentable eu égard aux thérapeutiques actueilement appliquées en Côte dllvoire.
Cette estimation présente cependant l'avantage d'indiquer ime échelle
de valeur o Car, comme l'a si bien dit Mo REY, le bénéfice réalisé se serait chjffré
surtout en vies humaines (140 vies épargnées pour 280 cas évitésL
Il aurait été en effet illusoire de parler de bénéfice financier pour les budgets de
Santé Publique, pui sque les lits d'hôpitaux libérés et les dépe~lses correspondantes
'auraient été aussitôt affectées à dl autres services sanitaires insatisfaits (42).
2 -
PROPHYLAXIES PARTICULIERES
======~==~====~========~=======
2 1
Le tétanos néo-natal
0
Le tétanos néo~natal quoiqu'en nette régression, représente un véritable
fléau pour les pays en voie d'émergence où les conditions d'hygiène sont précaires alors
qu'il a pratiquement disparu de,Ei pays à ni veau de vie élevé.
En France 7 cas de 1959 à 1964
En Côte d'Ivoire, de 1968 à 1972,18,8 % de cas de,tétanos
A Lagos (1964) 31,6 % (12)
A Dakar (1968) 12,2 % ~43)
La létalité du tétanos néo-natal reste élevée malgré les nouvelles acqui-
sitions thérapeutiques: elle est voisine de 80 % pour la majorité des auteurs,
Le problème de sa prévention se pose donc avec une particulière acuité,

-55-
, Elle repose sur trois méthodes complémentaires
LI éducation sa.l1Haire des populations
La séroprophylaxie du nouveau-né
La vaccination de la femme enceinte.
2,. L 1
Elle doit faire appel à tous les moyens d'information: joùrnaux, radio-
diffusion, télévision, de façon à atteindre toutes les couches de la population. \\
Elle doit arriver à faire proscrïre les pratiques traditionnelles en
matières de section du cordon ombilical (section avec des ciseaux, couteaux ou lames
derasoir non stériles) et de pansement avec des ingrédients végétaux pour hâter la chute
du cordon ombilicaL C'est là qu'apparaft le rôle prépondérant que doit jouer le person-
nel paramédicaL
89,2 % de nos cas ont eu un accouchement en maternités. Sans doute,
le 'manque de lits a obligé à écourter le séjour à l'hôpital de ce~tains d'entre eux, si
bien que la contamination a pu se fairé à domicile; mais dans certains cas, la conta-
mination hospitalière pourrait être soupçonnéeo C'est pourquoi, une attention toute
particulière doit être portée à la stérilisation du matérïel utilisé en salle cl' accouche-
ment. Il incombe en outre au personnel paramédical, l'é<;lucation des mères en ce qui
concerne les soins ombilicaux, d'abord pendant les consultations prénatales, ensuite
pendant les heures ou les jours qu1elles passent à la maternité après J!accouchement.
Cette prophylaxie par l'Education Sanitaire facilement réalisable parce
qu'elle n'engage pratiquement pas de frais peut contribuer à faire baisser l'incidence
du tétanos néo-·natal, mais ne saurait dispenser de la nécessité de recourïr à des
mesures de prophylaxie spécifique.

~56-
L'administration systématique de serum antitétanique
dans les heures qui suivent la naissance a fait la preuve de son efficacité, Vexpérience
dakaroise l'a démontrée: elle a fait baisser la morbidité du tétanos du nouveau-né
de 8/1 000 enl955 .. à '1/1 000 en 1968.
C'est la méthode utilisée dans les maternités d'Abidjan. Le nouveau-né
reçoit 750 D. r. de serum antitétanique, La durée de la protection qui ne dépasse pas une
dizaine de jours est cependant suffisante pour empêcher le tétanos ombilical qui repré-
sente 95 % environ des tétanos du nouveau-né.
Cette séroprophylaxie exige un approvisionnement constant des mater-
nités en serum antitétanique, faute de quoi, on assiste à une recrudescence rapide
des tétanos ombilicaux.
2. 1. 3
La vaccination de la femme enceinte
Depuis les travaux de NATHAN-LARRIER en 1926,
on sait que les anticorps antitétaniques traversent la barrière placentaire. Des
expériences ont été faites par la suite qui ont montré que deux injections d'anatoxine
au 6e et8e mois de la grossesse sont nécessaires et suffisantes pour protéger le nouveau-
né. Chez les femmes antérieurement vaccinées, une seule injection au 8e mois est
suffisante (14),
L'assiduité des femmes aux consultations prénatales n'étant garantie,
des recherches ont été entreprises après la 2e Conférence Internationale sur le
Tétanos à Berne, pour permettre une vaccination des femmes en âge de procréer par
une injection unique d'anatoxine. Plusieurs types d'anatoxine ont été proposés,
L'ascencion des anticorps après une injection est lente (2 à 4 mois). Le taux sérique
reste à un niveau élevé pendant 16 à 18 mois.au minimum.. Le produit le plus maniable
est une anatoxine purifiée concentrée 120 fois et adsorbée sur gel d'alumine (M. REY) (38),

-57-
L'administration peut se faire par injection sans aiguille par voie
cutanée (pedojet), ou éventuellement à la seringue 0,4 à 0,5 ml. Les rappels sont
1
efficaces avec une dose de 0,1 ml en sous-cutan.é.
Cette anatoxine présente en outre l'avantage de pouvoirse,rvir de
sol vant pour les autres vaccins et peut de ce fait, s'intégrer facilement dans le
calendrier de vaccination.
En conclusion, on peut dire que' la vaccination de la femme enceinte~
• parart supérieure danB ses résultats à là pratique de la sérothérapie antitétanique c ar
-
elle immunise la mère
et protège le nouveau-né.
2.2
Le tétanos "post-injection"
La première partie de cette étude a mis en relief la fréquence et la
: gravité du tétanos "post-injection." Ces tétanos iatrogéniques se sont révélés très
souvent au-dessus de toute ressource thérapeutique. Leur évolution comme)' ont
montré la plupart des auteurs est quasiment fatale
A Abidjan, la létalité est de 86 %
A Dakar, elle est de 90 % (43)
En Haute-Volta, elle est de 100 % CL 7)
pour DUREUX et collaborateurs, GERBApT et
colla,borateurs, elle est de 100 % (52).
Ces chiffres sont en eux-mêmes assez éloquents et appellent des
mesures de prophylaxie particulières.

-58-
La thèse de N. VINCENT (52) a montré que dans 60 %des cas, la
quinine est responsable du tétanos; 54 fois, une seule injection de quinine a suf~i pour
provoquèr le tétanos.
Or, chacun sait qu'une seule injection de quinine ne peut guérir un accès
palustre. Des études pharmacologiques ont 'en outre montré que pour obtenir un taux
sanguin élevé de quinine pendant longtemps, il faut des injections pluriquotid,iennes '
pendant plusieurs jours, ce qui est pratiquement impossible. La quinine n'est pas non
plus un médicament des fièvres. Elle est trop souvent utilisée en milieu tropical de
façon abusive devant toule fièvre inexpliquée.
C'est pour toutes ces raisons qu'il apparart logique de ne réserver les
formes-injectables de quinine qu'aux formes graves de paludisme: (paludisme grave
d'invasion, neuropaludisme), somme toute rares chez l'adulte "autochtone", mais
cependant fréquente chez le nourrisson.
Dans ces cas, l'administration de quinine se ferait par voie veineuse
en perfusion dans du serum glucosé aux doses suivantes
- '1 à 2 g chez l'adulte;
- 0,10 g chez l'enfant par année d'âge ou 20 mg par kg/g pendant 3 jours.
C'est d'ailleurs la voie d'administration utilisée dans les pays anglo-
phones depuis fort longtemps, si bien qu'auclill cas de tétanos après injection de quinine
n', est relaté dans leur littérature,
Dans les formes de gravité moyenne, on peut utiliser soit la quinine
par voie orale, soit les amino-4-quinoléines, (chloroquinine amodiaquine), ou si l'on a
affaire à des souches d'hématozoaires réSistantes auxamino'-4-quinoléines, (de telles
souches n'ont pas encore été rencontrées en Afrique Occidentale), on peut prescrire
lès associations sulfamides-malocides (Fansidar, Antémal).

-59-
En cas de nécessité absolue (allergie aux amino-4,-quinoléines, aux
'sulfamides-malocides, vosmissements incoercibles, impossibilité ou difficultés de la
voie veineuse), l'injection ge quinine pourra se faire par voie intra-musculaire mais
aux conditions sui vantes
- Stérilisation- extemporanée et spéciale du matériel d'injection
- à l'ai 'chaud 60 mn à 160 0
C
- à l'ébullition "10 mn ou mieux, 20 mn à partir du
moment où l'eau bout.
Selon certains auteurs dont T. SMITH, cité par W. BURROW, (52),
certaines souches de spore tétanique pourraient résister 40 à 60 minutes à 1000 C
à l'ébullition.
Une étude est en cours dans les Services des Maladies Infectieuses
deu CHU de Treichville qui nous permettra d'isoler la spore tétanique des abcès ou
plaies suppurées et de tester sa résistance à la chaleur.
- Désinfection soigneuse à l'alcool des mains de l'opérateur; 1
- Désinfection à l'alcool iodé du plan cutané intéressé chez le patient;
.
,
- Bonne technique d'injection: intra-rriusculaire profonde surtout
chez les malades adipeuX.
Six vérifications faites post-mortem ont montré que le produit injecté
est resté localisé au niveau du tissu adipeux où il a entrafné la formation d1un abcès,
Les conditions énoncées ci-dessus intéressent bien entendu l'injection
des autres produits.

-60-
Ces conditions ne satisfont que les tenants de la théorie exogène
pour qui la contamination peut être le fait d'un défaut de stérilisation du mat.ériel,
de la personne effectuant l'injection, du revêtement cutané du malade, du produit
injecté.
Pour les tenants de la théorie endogène qui admettent l'homme comme
réservoir de virus sain du bacille tétanique, certains produits telle la quinine ont
une propriété' antileucocytaire et un chimiotactisme négatif qui ralentissent le rôle
défensif des polynucléaires et permettent la végétation" des spores (H.· VINCENT),
ou diminuent le potentiel d'oxydoréduction qui crée un état d'anaérobiose et favorise
la végétation des spores (BOGHEN).
Si l'on en croit les tenants de cette théorie, les mesures d'aseptie les
plus rigoureuses ne suffisent pas pour diminu.er le risque de tétanos après injection
, intra-musculaire de quinine.
Aussi, sommes-nous réduits à préconiser les mesures ci-dessous
-
soit inscription au Tableau C des sels de quinine injectable, ce qui
rendrait le médecin plus responsable des injections de quinine et l'obligerait à en
surveiller l'exécution;
-
soit suppression de la vente en officine des sels de quinine injectable
et réservation des stocks aux formations sa.!litaires disposant de lits d'hospitalisation.
Ces mesures qui à priori, peuvent paraftre draconiennes, sont les
seules, nous le croyons, susceptibles de faire diminuer la fréquence du tétanos
"post-inj ec tion" en 'Côte d! Ivoire.

2 3
Le tétanos du post-'partum
0
C'est heureusement une forme de tétanos rare en Côte d'Ivoire
(0,9 % à Abidjan,2 % en zone rurale) ; sa rareté ne doit cependant pas en faire
négliger la prophylaxie.
L'injection à la nouvelle accouchée de 750 U. L de serum antitétanique
telle qu'elle pratiquée en Côte diIvoire, est injustifiée comme nous l'avons vu plus
loin; c'est une dose insuffisante et qui plus est,exposeàdes accidents-seriques,
c'est pourquoi, on devrait faire appel à la vaccination.
La Vaccination
Pratiquée en8 mois comme il a été spécifié, elle confère une
immunité à la mère et protège le nouveau-né. Elle constitue donc la méthode de choix
pour la prophylaxie du tétanos du post-partum et. du tétanos néo-·nataL
2.4
Tétanos compliquant une otite suopurée
Elle consti tue 34, 7 %des portes di entrée chez If enfant de 1 à 4 ans.
Elle ne doit donc pas être négligée, La constatation d'une otite suppurée chez tout
sujet non vacciné doit impo ser une séro~vaccînationantitétanique,

C O N
C
L U S
1 0
N S

Cette étude apporte des données épidémiologiques sur le tétanos à
Abidjan et en Côte d'Ivoire.
1. - Place du tétanos dans la pathologie infectieuse.
Le tétanos occupe dans la pathologie infectieuse une place qui est fonc-
tion de la conjoncture sanitaire du pays et du mode de recrutement des malades. En
1972, il occupait la 4 e place après la rougeole, diarrhées aigües et choléra pour les
admissions et la 2 e place après la méningite pour la létalité.
2. - Tétanos à Abidjan
2.1. - L'incidence du tétanos à Abidjan varie avec l'âge. Très élevée
dans les premières années de la vie (101 cas de tétanos ombilical pour 100. 000 naissan-
ces, 52 cas pour 100.000 enfants de 0 à 4 ans inclus), eUe s'abaisse progressivement
jusqu'à l'âge adulte (9 pour 100.000 au-delà de 60 ans).
L'incidence globale est élevée (26 pour 100.000) 100 à 200 fois plus
que dans les pays développés d'Europe et d'Amérique du Nord (0,26 pour 100.000 aux
Etats-Unis). Elle est cependant comparable à celle des régions africaines voisines
'(32 pour 100.000 à Dakar, 26,6 pour 100.000 à Ibadan).
A Port-Bolt~t, quartier suburbain populeux, l'incidence est 3 fois éle-
vée (75 pour 100.000) que dans l'ensemble de l'agglomération d'Abidjan.
Le. tétanos apparaft en définitive, comme une maladie de l'ignorance et
<:le la pauvreté. Son incidence est inversement proportionnelle au niveau de vie.

-64-
2.2. - La fréquence d'hospitalisation pour tétanos est légèrement plus
grande pendant les saisons sèches (Décembre - Avril et Aoat-Octobre).
2.3. - Le sexe masculin est relativement plus touché que le sexe fé-
minin (sex-ratio MlF == 1,44). Ce déséquilibre qui peut surprendre a déjà été signalé
par d'autres auteurs. Nous l'observons dans toutes les tranches d'âges, exception faite
de celle de 10 à 14 ans. Les facteurs socio-culturels ou les portes d'entrée particulières
à l'un ou l'autre sexe ne suffisent pas à expliquer cette inégalité du sexe devant le téta-
nos.
2.4. - Certains tétanos sont très fréquents;
- le tétanos compliquant une plaie du pied 24 ,46 % du total des cas
- le tétanos ombilical 18,8 %
- le tétanos "post-injection" 9,8 %
D'autres ont surpris par leur rareté ,notamment:
- le tétanos du "post-partum" et du "post-abortum" 0,3 %du total
des cas
- le tétanos après percée d'oreilles 1,6 %
:- le tétanos après circoncision 1 ,3 %
2.5. - Le létalité dlensemble (48,9 %) est relativement faible comparée
à celle des pays à faible morbidité (aux Etats-Unis la létalité du tétanos était de 62,6 %
en 1961).

Elle peut même être considérée comme faible si on tient compte des conditions som-
maires d!hospitalisation et de traitement limité aux seuls sédatifs. On attribue ce taux
modéré au jeune âge des malades: 50 % ont moins de 10 ans dans notre statistique alors
que dans les pays à niveau de vie élevé, le tétanos est une affection de Padulte âgée On
sait que la gravité du tétanos varie '1vec l'â-ge. Une exception à ·cette règle: 1e tétanos
ombilical dont le pronostic n'est guère meilleur que celui du sujet âgé.
La létalité varie également avec la porte d'entrée: le tétanos ombilical et le tétanos
"post-injection" ont les taux les plus élevés (70 et 86,6 %) 0
3. - Tétanos en zones rurales Ivoiriennes
3. L
- L'incidence du tétanos en zones rurales est la même quVà
.Abidjan (28 pour 100. 000 en 1971).
Le tétanos en Côte d'Ivoire est donc une affection autant urbaine que
rurale. En 1971, l'incidence du tétanos néo-natal était cependant 2 fois plus élevée en
zones rurales (154 pour 100.000 ) qu'à Abidjan (76 pour 100. 000).
3.2. - Certaines portes d!entrée ont été rarement notées par rapport
à ce que l'on observe dans quelques pays voisins
- le tétanos post-partum
- le tétanos compliquant la Dracunculose.
4. - Prophylaxie
Dans l'état actuel des techniques thérapeutiques, seule la réanimation
respiratoire est capable d'améliorer nettement le pronostic du tétanos. Mais elle niest
pas réalisable en thérapeutique courante, et il ne semble pas raisonnable de l ienvisager
:actuellement en Côte d'Ivoire. Le coût actueldu traitement d'un cas de tétanos. est esti-
mé à 300. 000 Frs CFA à Abidjan, alors que'dans un ce~tre de réanimation moderne, il
est de l'ordre de L 000. 000 de Frs CFA (France). Dans ces conditions, dans aucun
pays du Tiers Monde, il ne paraft possible œavoir recours à des thérapeutiques aussi
coûteuses.

-66-
Pour lutter efficacement contre le tétanos, il est évidemment bien plus
raisonnable 'de prévoir l'immunisation de masse qui fera reculer et le taux de morbi-
dité et le taux de mortalité. Certains facteurs contribueront certes à réduire l'inciden-
ce du t 't
e anos == l' urb
.
amsa-t'lOn, 1"1
e eva t'lOn du.... ~1"
pliveau ue'" j ..
' .
enselgnement e t d
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vie, l'amélioration des services de Santé P~bl~ à;:pourt terme, l'immunisa-
tion de l'ensemble de la population reste c;plna:ITt~1#me u~\\ prophylactique la plus
,
"-
\\
---- "'-~
efficace.
\\ '
Si la rentabilité de la vaccination reste discutable sur le strict plan
financier et si pour des raisons économiques (choix de priorité.), elle n'est pas réali-
sable dans l'immédiat du moins, pourrait-on la réserver à certaines, catégories de
sujets ou aux groupes les pl~s exposés :,
- les femmes enceintes: elle protège la mère et le nouveau-né
- les enfants de moins de 5 ans
- la population de certains quartiers d' Abidjan tel que
Port-Bou~ioù l'incidence du tétanos est très élevée
(75 pour 100.000 habitants).

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1 vol. éd. par le Ministère du Plan
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de Côte d'Ivoire 1965,
208 P,

SERMENT
D'HIPPOCRATE
En présence des Martres de cette Ecole et de tous mes condisciples,
je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de
la probité dans l'exercice de la Médecine.
Je donnerai mes soins gratuits à l'indigent et n'exigerai jamais
un salaire au-dessus de mon travail. Je ne partïciperai à ~ucun
partage clandestin d'honoraires.
Admis dans l'intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui
s'y passe, ma langue taira les secrets qui me sont confiés et mon
état ne servira pas à corrompre les moeurs, ni à favoriser le crime.
Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation,
de race, de parti. ou de classe sociale viennent s'interposer entre
mo.n devoir et mon patient.
Même sous la menace, je n'admettrai pas de faire usage de mes
connaissances médicales contre les lois de l'human.ité.
Respectueux et reconnaissant envers mes Martres, je rendrai à leurs
enfants l'instruction que r ai reçue de leur père.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes
promesses,
Que je sois couvert d'opprobr6 et méprisé de mes confrères,
si j'y manque.

Vu le Président du Jury
Vu le Doyen de la Faculté de Médecine
Monsieur le Professeur
Monsieur le Professeur
Edmond BERTRAND
Edmond BERTRAND
Vu et permis d'imprimer
Le Recteur de l'Université d'Abidjan
Monsieur Jo GARAGNON
Par délibération, la Faculté a arrêté que les opinions émises dans les dissertations
qui lui sont présentées doivent êt.rE: considérées comme propres à leurs auteurs et
qu'elle entend leur donner ni approbation ni improbation.