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UNIVERSITE DE PARIS V
FACULTE DE PHARMACIE RENE -
DESCARTES
UER -
MECANISMES D'ACTION DE MEDICAMENTS
ET DES TOXIQUES
ANNEE
1980
Pour l'obtention du Doctorat de )ème cycle
(Pharmacodynamie) \\0__-
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Théodore AKRE Beugr~' Enregistre sous n .#·o·o~· 9-~...J
'1.
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\\I:==---~··
Perturbation de la circulation cérébrale induite
par clampage de l'aorte abdominale chez le rat.
Soutenue 18 29 Septembre 1980.
Jury : Monsieur R. BOULU
Président
Monsieur M. AUROUSSEAU
Examinateurs
Monsieur J.J. ADNET

En honneur posthume à mon Père
A ma Mère
A mes Frères
A mes Soeurs
A ma Famille
A mes Amis

A Monsieur R. BOULU
Professeur à la Faculté des Sciences Pharmaceutiques
et Biologiques de Paris
Qui nous a fait l'honneur de guider ce
travail avec une grande bienveillance
et DOUS a fait bénéficier de sa haute
compétence.
Nous le priono de bien vouloir accepter
l'expresoion de notre profonde et res-
pectueuse gratitude.
1
/
..---.......
/
/
/
r.

A Monsieur J. J. ADNET
Professeur à la Faculté de Médecine de REIMS
Qui nous a prodigué son temps et nous a
accordé son aide précieuse dans notre
recherche histologique avec le plus grand
enthousiasme.
Nous le prions de bien vouloir accepter
notre respectueuse reconnaissance.

A Monsieur J. C. JARDILLIER
Professeur à la Faculté de Pharmacie de REIMS.
Qui a bien voulu nous accueillir dans son
laboratoire pour la réalisation de la par-
tie biochimique de cette étude et nous a
dispensé de précieux conseils.
Nous lui exprimons nos sentiments de profonde
reconnaissance.

A Monsieur M. AUROUSSEAU
Pro~e88eur à la Faculté de Pharmacie de REIMS
Qui nous a initié à la Pharmacologie, nous
a suggéré le sujet de cette thèse et nous
a constamment et patiemment aidé de ses
conseils éclairés et de ses encouragements.
Qu'il veuille bien trouver ici l'expression
de notre pro~onde gratitude et le témoignage
de notre ~idèle attachement.

A nos Mattres de la Faculté de Pharmacie de REIMS.
Qui nous ont enseigné, grâce à leur compé-
tence respective, les diverses disciplines
des Sciences Pharmaceutiques tout au long
de nos études supérieures.
Nous leur adressons nos plus vifs remer-
ciements.

Nous exprimons toute notre gratitude
A toute l'équipe du Laboratoire de Pharmacl)dynamie
de la Faculté de Pharmacie de Reims.
Madame O. ALBERT, Maitre-Assistante
Monsieur E. JUVIN
Mademoiselle M. WICZEWSKI
Monsieur R. CHAMPAGNE
Madame M. C. COURTOIS
Monsieur J. TELLIER
Monsieur R. VISTELLE
Madame J. CLEMENT
Monsieur R. CREVON
Qui, à des titre divers, nous ont aidé
dans ce travail.

Nous témoignous notre sincère reconnaissance %
A toutes les personnes des Laboratoi:t"es
-
Pol Bouin du C.H.U de Maison Blanche,
-
de Biochimie de l'U.E.R Pharmacie de Reims,
-
Innothèrâ -
Chantereau,
-
d'histologie de l'U.E.R Médecine de Reims.
A toutes les personnes de la Bibliothèque de
la Faculté de Pharmacie de Reims.

SOMMAIRE
INTRODUCTION
1
PREMIERE PARTIE
PRINCIPAUX MODELES D'ISCHEMIE GENERALE
4
A.
INTRODUCTION
5
1 -
DEFINITION DE L'ISCHEMIE CEREBRALE
5
II -
ISCHEMIE CEREBRAL HUMAINE ET EXPERIMENTALE
5
B. MODELFS USUELS D'ISCHEMIE CEREBRALE EXPERIMENTALE
6
~-Î ("A/,vE
l
-
ISCHEMIE D'ORIGINE EXTRAVASCqIfA\\:IRE
&'t;
7
"'0"
Y
a)
Ischémie par augmentationi~e la pressf~D
intracrânienne
~~ ~)#~'
7
b)
Ischémie par striction ceÎ\\.\\V;~cale
/ J.
8
\\/~~~lf'
c)
Ischémie par striction d' ar.t'~!;e
s'§<~'
9
~Qnemel1\\L'"
II -
ISCHEMIE D'ORIGINE INTRAVASCULAI-REo.=,··:;'-:;:'>'
10
a)
Ischémie par hypotension
10
b) Ischémie par thrombose induite
10
c)
Ischémie par pertubation du système humoral
11
d)
Ischémies toxiques
12
C. MODIFICATIONS METABOLIQUES ET FONCTIONNELLES
AU COURS DE CES ISCHEMIES
1)
1 -
MODIFICATIONS METABOLIQUES
1)
II -
MODIFICATIONS FONCTIONNELLES
15

DEUCIEME PARTIE
Chapitre I
Etude de l'hypertension intracrânienne chez
le rat induite par clampage aortique simple
17
A. INTRODUCTION
18
B. METHODE EXPERIMENTALE
20
1 -
CHOIX DE L'ANESTHESIQUE
20
II - TECHNIQUE OPERATOIRE
21
III -
DUREE DU CLAMPAGE
21
C. ETUDE DES LESIONS ENGENDREES AUX DIFFERENTS TEMPS
DE CLAMPAGE
22
1 - ETUDE COMPORTEMENTALE
22
a) Méthode
22
b)
Résultats
22
c) Discussion
22
II - ETUDE ELECTROENCEPHALOGRAPHIQUE
24
a)
Protocole opératoire
26
b)
Résultats
28
c) Discussion
28
III - EXAMEN MACROSCOPIQUE DU CERVEAU
29
a)
Méthode
29
b)
Résultats
29
IV - ETUDE DE LA BARRIERE HEMATOENCEPHALIQUE
29
a) Protocole opératoire
)0
b)
Résultats
)0

v - RECHERCHE D'UN EVENTUEL OEDEME CEREBRAL
31
a) Technique utilisée
32
b) Résultats
32
c)
Discussion
34
D. CONCLUSION
34
Chapitre II
Hypertension intracrânienne induite chez
le rat par clampage aortique simple en
association avec la ligature des carotides
externes
36
A.
INTRODUCTION
37
B. PROTOCOLE EXPERIMENTAL
37
C.
ETUDE DES LESIONS ENGENDREES
40
l -
ETUDE COMPORTEMENTALE
40
a) Méthode
40
b) Résultats
40
c) Discussion
41
II -
ETUDE ELECTROENCEPHALOGRAPHIQUE
42
a) Protocole opératoire
42
b) Résultats
42
c)
Discussion
42
III -
EXAMEN MACROSCOPIQUE
',6
a) Méthode
46
b) Résultats
46
c) Discussion
46
IV -
RECHERCHE D'UN EVENTUEL OEDEME CEREBRAL
47
a) Technique utilisée
47
b) Résultats
47
c) Discussion
48

D. CONCLUSION
48
Chapitre III :
Etude de l 'hyperten:don intracrânienne
par clampage de l'aorte abdominale associé
à l'hyperglycémie
50
A. INTRODUCTION
51
B. PROTOCOLE EXPERIMENTAL
51
l
-
RESULTATS
52
II -
DISCUSSION
52
C. LESIONS ENGENDREES
l -
ETUDE COMPORTEMENTALE
a) Méthode
b) Résultats
c)
Disculision
II -
ETUDE ELECTROENCEPHALOGRAPHIQUE
56
a) Protocole expérimental
57
b) Résultats
57
c)
Discussion
61
III -
EXAMEN MACROSCOPIQUE DES CERVEAUX
62
a) Méthode
62
b) Résultats
62
IV -
ETUDE DE LA BARRIERE HEMATOENCEPHALIQUE
6)
a) Protocole expérimental
6)
b) Résultats
6)
c)
Discussion
6)

v - RECHERCHE D'UN EVENTUEL OEDEME CEREBRAL
65
a) Technique utilisée
65
b) Résultats
65
c) Discussion et Conclusion
67
Chapitre IV : Clampage aortique associé à l'hypoglycémie
68
A. INTRODUCTION
69
B. PROTOCOLE EXPERIMENTAL
69
l - RESULTATS
70
II - DISCUSSION
70
C. LESIONS ENGENDREES
71
l -
ETUDE COMPORTEMENTALE
71
a) Méthode
71
b) Résultats
71
c) Discussion
72
II -
ETUDE ELECTROENCEPHALOGRAPHIQUE
72
a) Protocole expérimental
72
b) Résultats
72
c) Discussion
73
III -
EXAMEN MACROSCOPIQUE
75
a) Méthode
75
b) Résultats
75

IV -
RECHERCHE D'UN EVENTUEL OEDEME CEREBRAL
75
a) Technique utilisée
75
b) Résultats
75
c) Discussion
75
D. CONCLUSION
77
TROISIEME PARTIE
Chapitre l
: Observations histologiques
78
A. PROTOCOLES ET TECHNIQUES
79
l - PREPARATION DES PIECES
79
II - FIXATION
79
III -
INCLUSION
80
a)
Déshydratation
80
b)
Imprégnation par un solvant de la paraffine
80
c) Pénétration des pièces par la paraffine
81
d)
Coulage du bloc
81
IV - LE DEBITAGE DES BLOCS
82
v - COLORATIONS
83
VI - MONTAGE
84
B. COLORATIONS PROPREMENT DITES
l
-
HEMATOXYLINE - PHLOXINE - SAFRAN
85
a)
Principe
85
b)
Méthode
86
c) Résultats
87

II -
TRICHROME VERT LUMIERE
87
a)
Principe
87
b)
Méthode
87
c) Résultats
88
III -
BLEU DE TOLUIDINE
88
à) Principe
88
b)
Méthode
88
c) Résultats
88
C. CONCLUSION
92
Chapitre II
Histoenzymologie
93
A. INTRODUCTION
94
B. ROLE DES ENZYMES ET DES CONSTITUANTS CELLULAIRES
ETUDIES
94
l - METABOLISME GLUCIDIQUE
94
II -
LE CYCLE DE KREBS

III - LA CHAINE RESPIRATOIRE
97
IV -
METABOLISME LIPIDIQUE
97
V -
METABOLISME PROTEIQUE
98
VI - METABOLISME NUCLEIQUE
100
VII -
LES PHOSPHATAS ES
100
a)
Adénosine-triphosphatases
101
b) Phosphatase acide
103
c) Phosphatase alcaline
103

C. PROTOCOLE EXPERIMENTAL
104
l
-
METABOLISME GLUCIDIQUE
105
a) Glucose-6-Phosphatase
105
b) Lactico-déshydrogénase
106
II -
CYCLE DE KREBS
107
a) Succino-déshydrogénase
107
b) Malico-déshydr,t)génase
108
III -
CHAINE RESPIRATOIRE
109
Diaphorases
109
IV -
METABOLISME LIPIDIQUE
111
a)
C( Glycérotdéshydrogénase
111
b)
~ Naphtylestérase
112
V - METABOLISME PROTEIQUE
113
Leucine-amino-peptidase
113
VI - METABOLISME NUCLEIQUE
115
5' Nucléotidase (Adénosine monophosphatase)
115
VII - PHOSPHATASES
116
a) Adénosine-triphosphatas.
116
b) Phosphatase acide
118
c) Phosphatase alcaline
120
VIII - PEOXYDASES
122
a) Principe
122
b) Méthode
122
c) Résultats
122
d) Conclusion
123

CONCLUSION GENERALE
127
ANNEXES
1JO
-
Variation des activités enzymatiques après
c1ampage aortique associé à l'hyperglycémie
131
-
Variation de l'activité enzymatique après
c1ampage aortique associé à l'hyperglycémie
-
Variation enzymatique au niveau du système
transporteur d'électrons ou chaine respiratoire
après c1ampage aortique et hyperglycémie
13J
-
Schématisation de l'utilisation d'énergie et de
sa production par la respiration mitochondria1e
134
BIBLIOGRAPHIE
135

1
1 N T R 0 DUC T ION
Les accidents vasculaires cérébraux r~présentent une
cause de mortalité et de morbidité plus fréquente encore que
l'infarctus du myocarde. Au premier plan viennent probablement
les ramollissements cérébraux qui représentent 60 à 80 ~ de la
totalité des ictus apop1ectiques~ En second lieu se trouvent,
par ordre de fréquence, les embolies cérébrales (de 8 à
15 %
des ischémies">. Enfin viennent en dernière position, les héulor-
ragies cérébrales.
La cause la plus fréquente d'infarctus cérébral est repré-
sentée par l'artériosclérose des artères carotides ou des artères
cérébrales intracrâniennes. Cet artériosclérose aboutit à des
sténoses où à des oblitérations de. vaisseaux à conséquences
souvent dramatiques. En dehors de l'artériosclérose on rencon-
tre moins souvent l'artérite, la périartérite. Quant aux causes
d'embolies cérébrales ce sont les migrations de plaques d'at-
héromes, la fibrillation auriculaire, les lésions valvulaires.
Les facteurs de risque artérioscléreuse sont préférentiel-
lement l'hypertension artérielle qui dans 60 % des cas engen~
dre un infarctus cérébral. Ensuite vient le diabète ·(JO % des
cas,environ). Le reste est représenté par les dys1ipidémies,
l'usage du tabac et de plus chez les femmes,
l'emploi de con-
traceptifs oraux. L'association de ces facteurs de risques
secondaires constitue une cause mu1tifactorie11e d'infarctus
cérébral loin encore derrière l'hypertension artérielle et le
diabète.
C'est donc en traitant ces facteurs de risques par une
technique et une thérapeutique appropriées qu'on pourra réduire
l'incidence de l'ischémie cérébrale. C'est pourquoi les phar-
ma co1ogues recherchent des modèles pathologiques cérébraux
en vue de produire à l'échelon expérimental animal des accidents
vasculaires cérébraux comparables le plus possible à des maladies
• relié à l'hyperglycémie

2
humaines. Cependant les résultats thérapeutiques obtenus chez
les animaux à partir de ces modèles pathologiques so~quelque­
fois difficilement transposables à l'homme. Car, ces animaux,
contrairement à l'homme et aux primate5en général, présentent
une différence anatomophysiologique, surtout par rapport à
l'homme. Le chien et le chat ont des carotides internes rédui-
tes et le principal apport du système artériel est représenté
par les artères vertébrales qui, elles, sont développées au
profit des carotides internes. Chez le rat, les artères caro-
tides internes sont relativement plus importantes que chez
l'homme puisque l'artère ptérigopalatine en est issue alors
que chez l'homme cette artère ptérigopalatine vient de la bran-
che maxillaire interne de la carotide externe.
Par conséquent, les modèles path,)logiques chez les animaux
servent de préliminaires importants à une étude plus poussée
des effets des médicaments au niveau de la clinique humaine.
Ce travail a été entrepris; dans le but de tenter de
mettre au point un modèle d'ischémie cérébrale comparable à
la maladie humaine et ayant pour étiologie l'hypertension
artérielle induite par clampage aortique associé ou non à une
modification glycémique facteur de ri~que chez le diabétique.
La première partie de ce travail est un rappel biblio-
graphique concernant
:
- différents modèles d'ischémies cérébrales, et
- le métabolisme cérébral au cours de ces ischémies.
Le travail expérimental est une, i!tude physiopathologique
de l'atteinte cérébrale provoquée I::hez le rat par 1 'hémodétour-
nement.
Il envisage successivement
-
l'étude comportementale,
-
l'électroencéphalogramme,
- l'aspect macroscopique du cerveau,
- la recherche d'un éventuel oedème cérébral et, ou

3
-
l'étude de la barrière hématoencéphalique,
-
l'histologie,
l'histoenzymologie.
Dans la dernière partie, une conclusion générale sera tirée.

PRE MIE R E
PAR T l
E
PRINCIPAUX MODELES D'ISCHEMIE CEREBRALE.

5
A -
l N T R 0 DUC T ION
Les phénomènes de pathologie vasculaire cérébrale engen-
drent la plupart du temps des accidents de nature ischémique
qui représentent environ 80 % des maladies cérébrales
(environ 80 % Sandoz, 1971) (64).
Devant l'étendue sans cesse croissant de ces accidents,
l'insuffisance vasculaire cérébrale est devenue un problème
d"actualité.
Ces ischémies se divisent en ramollissements cérébraux :
60 i
80 ~, en embolies cérébrales : 8 i
15 ~ et en hémorragies
cérébrales.
l
-
DEFINITION DE L'ISCHEMIE CEREBRALE
L'ischémie est un processus pathologique au cours duquel
10 sang ne circule pas correctement dans les vaisseaux sanguins.
(Holinari)
(55).
C'est une réduction plus ou moins prononcée voire même
pnrfois un arrêt total de la circulation sanguine au niveau des
vnisseaux cérébraux. D'où privation quasi complète du cerveau
eIl ses principaux substrats métaboliques : i
savoir le glucose
et l'oxygène.
II -
ISCHEMIE CEREBRALE HUMAINE EXPERHŒNTALE
Lazorthes (46), préconise pour cette étude, des obser-
vations cliniques, paracliniques et post-opératoires plutôt
(~'une expérimentation animale, la circulation cérébrale de
l'homme différant totalement de celle de~ mannifères quadripèdes.
Cette étude chez l'homme ne peut-être réalisée qu'i
postériori c'est-i-dire après la mise au point de modèles
expérimentaax adaptés. De l i on s'attachera i
deux aspects
fondamentaux.
• L'aspect physiopathologique et l'aspect thérapeutique.

6
-
Aspect physiopathologique :
_ Mécanisme d'apparition et différentes étapes,
- Modifications métaboliques,
-
Altérations électroencéphalographique,
-
Signes cliniques,
-
Lésions cellulaires et artériolaires,
-
Conditions de réversibilité.
Aspect thérapeutique :
Vise à étudier les effets de divers principes actifs
agissant aux différents niveaux du processus ischémique.
B - M 0 DEL E S U S U E L S
D'
l S CHE MIE
C E R E B R ALE
EXP E R l MEN T ALE
Ces modèles sont bien définis (Molinari)
(55)
; on dis-
tingue deux grands groupes d'ischémies cérébrales,
selon que
l'occlusion est induite par voie extravasculaire ou par voie
intravasculaire.
Selon le siège de l'occlusion et selon la distribution
de l'ischémie, on peut distinguer quatre niveaux:
global,
hémisphérique, multifocal ou local.

On peut provoquer les ischémies extravasculaires par
Augmentation de la pression intracrânienne,
-
Striction cervicale (garrot-strangulation),
-
Occlusion d'artères nourricières du cerveau
(ligature ou clampage),
-
Hypotension seule ou associée aux ligatures.
• Les ischémies intravasculaires peuvent être induites par
-
Injection intra-artérielle de corps étrangers sus-
ceptibles d'entrainer des occlusions artérielles ;
ce sont par exemple: - la cire,
l'acétaté de polyvinyle,
le caillot sanguin,

7
-
les microsphères,
le cholestérol,
l'acide arachidonique, etc •••
Essayons de reprendre un peu plus en détails chacune
de ces méthodes d'obtention d'ischémie cérébrale.
l - ISCHEMIE D'ORIGINE EXTRAVASCULAIRE
a) Ischémie par aUgmentation de la pression intracrânienne
Quand la pression intracrânienne augmente et dépasse la
pression artérielle locale, les vaisseaux sanguins sont indirec-
tement comprimés et on observe l'apparition d'une ischémie à
la suite d'une diminution du débit sanguin cérébral.
2) Méthode :
L'augmentation de la pression intracrânienne s'obtient
p~
-
Augmontation du volume du liquide céphalorachidien par
Lnjection de liquide artificiel (exemple
solution salée).
-
Addition d'une masse intracrânienne par interposition
d'un ballonnet gonflable rempli de liquide, entre la dure-
mère et la paroi osseuse. (Hekmatpanah J.)
(J1),
(Leech P. et Miller J. D)
(47).
-
Injection de solutions hypotoniques qui conduit à un
oedème cérébral responsable de l'ischémie; le mécanisme de
cette méthode est le suivant :
L'injection de solutions hypotoniqu~provoque, par dif-
férence de gradient osmotique, une fuite d'eau des vaisseaux
vers le milieu intracellulaire. Les cellules se gonflent d'eau,
compriment les vaisseaux et engendrent une chute du débit san-
guin cérébral qui entraine l'ischémie.
-
Clampage de l'aorte thoracique (Meyer et Coll.(52)
),
qui engendre une augmentation brusque de la pression artérielle,
entrainant ainsi une vasoconstriction de petites artérioles
et une augmentation-simultanée de la pression intracrânienne.

8
Cependant cette vasoconstriction semble être controversée par
d'autres auteurs tels Byrom (14),
(Halgend&! et Johanson (JO)
qui, au contrair~, observent une vasodilatation forcée res-
ponsable du dysfonctionnement de la barrière hématoencéphalique
au cours d'une brusque montée tensionnelle. Barbro Johanson (5)
et Coll. ont confirmé cette dernière théorie. On peut y rattacher
l'occlusion de l'aorte thoracique à l'aide d'un ballonnet gon-
flable introdni t
par l'artère f éD.!orale.
(Mésangeall-Lepagnol-
Aurousseau)
(51).
-
Hypertension rénale :
A ce niveau, c'est l'angiotensine qui en est la cause.
Sa libération par constriction de l'artère rénale provoque une
hypertension.
-
Clampage de l'aorte abdominale qui fera l ' clbjet de notre
étude personnelle chez le rat.
- Traumatisme durmérien.
b) Ischémie par striction cervicale
1)
~!:!~~!~! :
Une striction au niveau cervical permet d'obtenir une
diminution ou un arrêt complet de l'irrigation cérébrale.
2) Méthode :
-
Strechenberger (69) a induit des ischémies cérébrales
par striction cervicale chez le chat.
Cette striction cervicale provoque d'emblée une occlusion
des principales artères nourricières du cerveau
{carotides et
vertébrales). Elle peut être accidentelle chez l'homme
(strangulation, garrot, "coup du lapin") etc •••
- Chez le rat sa reproduction expérimentale se fait de la
façon suivante. (Boismare et Coll.)
(9)
Le rat anesthésié légèrement à l'éther est fixé en position
érigée sur une planchette verticale grâce à des sangles thora-
ciques et abdominales, la tête de l'animal restant libre.

9
L'ensemble, rat-support, est tiré en arrière puis projeté
en avant sur des buttées de caoutchouc par la force de rappel
d'un puissant élastique.
La vitesse de déplacement lors du trajet (51 cm) est de
)1 Km/h et la décélération est de 28 .10~m/t (contrôlées élec-
troniquement).
Lors du choc, la tête de l'animal bascule d'avant ea
arrière et d'arrière en avant entrainant ainsi une striction
cervicale cause d'ischémie.
c)
Ischémie par striction d'artère (11,
19,
21,
)4,48,59,7)
75,
76)
Une ischémie globale s'obtient en ligaturant ou en clam-
pant les artères principales qui irriguent le cerveau c'est-
à-dire les artères carotides primitives et les deux artères
vertébrales ou le tronc basilaire.
2) Méthode :
Perrault (59), chez le chat non anesthésié, porteur d'une
ligature de l'artère basilaire, a induit des ischémies ité-
ratives par clampage des 2 carotides communes.
Cette méthode présente l'inconvénient de provoquer des
thrombiplaquettaires lors des clampages répétés chez l'animal
(55), perturbant ainsi certains signes électriques corticaux.
Les travaux effectués chez le chien (11,
19) n'ont pas
davantage permis d'obtenir des ischémies entièrement reproduc-
tibles. Tout simplement parce qu'il y a une mise en jeu des
systèmes de suppléance.
Certains auteurs ()4, 76) ont tenté d'associer la ligatu-
re des carotides~et de l'artère basilaire à une hypotension
provoquée par un ganglioplégique tel le Trimétaphan sous forme
de camphosulfonate (Arfonad o ). Cette hypotension concomitente
annihile l'ouverture des voies de suppléance lors du clampage
des artères.

10
II -
ISCHEMIES D'ORIGINE INTRAVASCULAIRE
a)
Ischémies par hypotension
L'ischémie par hypotension (21) pharmacologique n'est
guère employée à cause des interférences que présente l'agent
pharmacologique. Cependant on l'associe à l'ischémie par
striction artérielle. On peut remarquer que certains auteurs
réalisent l'hypotension par saignée,
ce qui évite cet inconvénient.
b)
Ischémies par thrombose induite
1) fl:;L~U,1Dtl
L'oblitération de certains vaisseaux cérébraux permet
d'obtenir une ischémie semblable à certains accident,g vascu-
laires cérébraux chez l'homme.
2) Méthode :
Parmi les ischémies induites par voie intravascl llaire,
Furlow (25) a récemment décrit une nouvelle techniqult assez
séduisante. Une occlusion cérébrovasculaire unilatérale est
provoquée quelques secondes aussi tôt après l ' injectil)n de
1
quelques microgrammes d'arachidonate de sodium dans la carotide
interne d'un rat préalablement héparc1ÎtejOA,
.&(~'&l'-t; ,
L'acide arachidonique est uP:precurse~\\de prostaglandines
E
et E2~ qui entrainent une a~~~~~~Pl~~~ettaireet la for-
2
Ü"'" \\
.• '--Z' J 'J~
mation de thrombus au niveau d~~a microc~rc~~ationo
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\\ .
'-..._.~,,.<2- li
Les animaux traites presentènt "~,~e~tS~~'î'a:cits sElnlJorimoteurs
contralatéraux. Il semble que 1 'espac'è~avasculaire diminue
de moitié.
La paralysie des muscles faciaux ipsilatéraux l!lemble due
à l'occlusion de l'artère faciale qui se trouve sur le trajet
des anastomoses existant entre les carotides internes et les
carotides externeso La cécité monocculaire ipsilatérale résulte
de l'occlusion de l'artère ophtalmique.
L'hypotonie cantralatérale et certains déficits sensoriels

11
corticaux, proviennent de l'occlusion de l'artère cérébrale
moyenne, qui est en relation directe avec la carotide interne
ipsilatérale.
Cette méthode amène certaines critiques car elle provoque
des déficits neurologiques locaux irréversibles et
:
-
Les animaux traités ne survivent pas au delà de 6 h
après l'apparition de l'infarctus cérébral. Ce qui rend'
impossible toute étude en chronique.
-
L'acide arachidonique et ses métabolites induiraient
un vasospasme qui interfèrerait avec l'agrégation
plaquettaire dans l'induction de l'ischémie. De plus
les préparations d'acide arachidonique sont très ins-
tables.
Les autres méthodes font appel: à l'emploi de cholestérol
en ingestion ou injection chez le lapin "Néo-Zélandais", aux
injections de microsphères (56,57) par voie intracarotidienne.
Ces microsphères vont se localiser dans la microcirculation
cérébrale du côté ipsilatéral préférentiellement et suscitent
ainsi des troubles fonctionnels variés : métaboliques et com-
portémentaux.
c)
Ischémies par perturbation du système humoral
1) Principe
--------
Ce sont les taux d'anhydride carbonique et d'oxygène
présents dans le sang artériel qui sont les principaux facteur_
neurogènes et myogènes. Le mécanisme d'action semble être
purement local, au niveau de la paroi des vaisseaux.
En modifiant donc de façon importante les taux d'oxygène
ou de gaz carbonique circulants, on perturbe la circulation
sanguine cérébrale.

12
2) Méthode
-------
Nous pouvons citer comme exemple le syndrome post-hypo-
capnique de J. 6ahn et Coll (15) associé ou non à une anémie
par saignée.
En e~~et, l'hyperventilation (excès d'oxygène) ou hypo-
capnie ~ont chuter le débit sanguin cérébrml. Par contre
l'hypercapnie ou l'hypoventilation augmente le débit sanguill
cérébral. On peut mentioDJler ici l'anoxie alsphyxique ou hype·r-
capnique et l'anoxie ischémique.
L'anoxie asphyxique (70) s'obtient par respiration arti.-
~icielle en circuit ~ermé, par inhalation d'azote ou, chez
l'animal curarisé, par arrêt de la pompe à respiration arti-
~icielle. Soulairac et Coll. (68 bis).
Ce principe est à la base de la plupart des études
des mécanismes d'action des médicaments vasorégulateurs céré-
braux surtout chez le ehien et chez les rats,
lapins, chats, etc •••
d)
Ischémies toxiques
~'administration de certaines substances à ~ixation
cérébrale ou non, engendre des types d'ischémies di~férentes.
2) Méthode
- Le dinitrophénol provoque une augmentation du sodium
{Na+) et de l'eau et une diminution du potassium sous sa ~o:nne
ionisée dans les cellules cérébrales par désordre de l ' équi •.
libre ionique existant entre le milieu intra et extracellulaire.
-
Le 6 aminonieotinamide, antimétabolite, arrête les
pompes à sodium ; ainsi on aboutit au même mécanisme que
préeédemment.

13
L'hexachlorophène altère les gaines de myéline.
_ Le triéthylétain agit sur la substance blanche,
modifie l ' E.. E. G.
_ Le lithium inhibe l'adénylcyolase membranaire
; donc
il y aura inhibition de la transformation de l'ATP en AMPC
selon la réaction :
Adénylcyclase
A'TP
AMPc
+
pp
Mg++
L'A~W cyclique, second messager hormonal, active la
phosphorylase par la voie kinasique.
La glycogénolyse démarre
donc afin de fournir du glucose à la cellule en cas d'hypo-
glycp.mie dans le sang capillaire.
Le lithium interrompt tous ces processus et met la cellule
dans un ~tat de souffrance qui aboutit à l'apparition de
l'oedème.
C - M 0 0 l F l C A T l 0 N S
M E T A B 0 L 1 Q u E S
E T
F 0 N C T T 0 0' ~ C L L r:w S
A U
C 0
U R S
D t:':....
C E S
T S
C H
1;"
u
H l
E S
TL
- MODIF LCATTO\\'S METABOLIQUES ( 8, 54)
A la suite d'une ischémie du cerveau,
le métabolisme
oxydatif et énergétique du cerveau est réduit et peut devenir
insuffisant pour satisfaire les besoins tissulaire d'où
trouble de la fonction cérébrale.
L'importance de cette réduc-
tion est sous la dépendance de la sévérité de l'ischémie,
de
l'efficacité de la circulation collatérale et du rétablissement
d'un débit sanguin cérébral normal.
Le métabolisme cérébral normal consiste en une glycolyse,
avec oxydation du Pyruvate en C02 et en eau et Acétylcoenzyme A
grâce à la pyruvate décarboxylase intégrée dans un système
multien7.ymatique.
Cet acétylcoenzyme A sera utilisé comme

14
substrat métabolique dans le cycle de Krebs.
Il y aura produc-
tion d'énergie sous forme d'ATP par phosphorylation oxydative
sous l'effet des enzymes mitochondriaux. Cet ATP sera utilisé
pour la biosynthèse des enzymes et des neurotransmetteurs ainsi
que pour le maintien d'un gradient ionique entre les espaces
intra et extracellulaires. Durant l'ischémie cér,ébrale, la voie
oxydative de la glycolyse s'interrompt ou s'amoindrit au profit
de la glycolyse anaérobie, par défaut d'apport sufrisant d'oxy-
gène. Il en résulte une diminution de la producti,on d'ATP car la
glycolyse anaérobie dont le but est de pallier HU déficit éner-
gétique demeure largement insuffisant pour couvrir les besoins
fonctionnels normaux du tissu cérébral. D'autren systèmes de
suppléance entrent alors en jeu. Ce sont les sY!ltèmes de la
créatine-phosphate : i l y a activation de la cri~atine-phosphos­
phokinase qui transforme la créatine phosphate on créatine, ATP
et ADP. Mais si l'hypoxie se prolonge,
cette production de secours
s'épuise par défaut de substrat créatine-phosphnte dans la cellule.
On observera alors une déplétion rapide en ATP,
qui s'accompagne
d'un défaut de fonctionnement des transports actifs à travers
la membrane cellulaire: l'ion potassium sort du la cellule
cérébrale tandis que l'ion sodium y entre ainsi que l'ion chlore
et l'eau. Ceci contribue à l'apparition de l'oedème avec com-
pression des capillaires dont la lumière se réduit. On aboutit
par conséquent à l'aggravation de l'ischémie. PBlrallèlement il
y a interruption de la biosynthèse des neurotrarlsmetteurs et des
substances essentielles pour les organites cellulaires.
Toutes ces constatations ont été étayées p~r des travaux
effectués par plusieurs chercheurs qui ont étudié corrélativement
l'activité électroencéphalographique (E.E.G) et le Débit Sanguin
Cirébral (D.S.C) ainsi que la différence artérioveineuse en
oxygène, en gaz carbonique, en glucose, en lactate, en pyruvate,
la P0 , le pH, les mouvements de sodium,
de potassium,
de chlore,
2
etc •.. Hossmaan K.A, et Lechtap~-Grüter (34 bis).
Par exemple après une épreuve d'hyperventilat.ion chez l~
chien ou une anoxie asphyxique chez le rat curarisé par arrêt

15
de la pompe à respiration artificielle ou encore après une oc-
clusion vasculaire dan~ le cerveau,
le flot capillaire veineux
diminue dans la zone ischémique.
Il s'ensuit une réduction de
la P0
et du p'~ dans le parenchyme par accroissement de la pro-
2
duction de lactate sous l'influence de la LOfl et augmentation de
pC0

Parallèlement i l y a entrée de Na+,
de CL- et de l'eau
0
...
dans les cellules gliales et dans les neurones
; en même temps
le potassium (K+)
en sort,
contribuant ainsi au déséquilibre de
l'hom~ostasie ionique qui se r~percute au niveau de l'activit~
électrique cfr~brale dont on observe le ralentissement.
Tous ces phénomènes au début sont réversibles.
Mais si l '
agression se poursuit sans qu'il y ait possibilité de mettre en
jeu un système de régulation efficace,
ces modifications devien-
nent irréversibles et le cercle vicieux de l'infarctus cér~bral
progressif en est le résultat.
Lowry et Collaborateurs (50),
ont mentionné d'autres per-
turbations métaboliques.
En effet,
ils ont trouvé qu'au cours
de l'ischémie i l y avait diminution du glycogène tissulaire,
du
glucose,
du glucose 6 phosphate et du fructose G phosphate alDrs
que les autres m~tabolites de la voie d'Emden ~eyerhoff sont
élevés depuis le FnU 6p jusqu'au lactate.
Clendenon et Coll.
(20),
ont confirmé cette glycogénolyse
par des mesures effectuées) heures après l'occlusion vasculaire.
Goldberg et Coll.
(28), constatèrent quant à eux qu'il y
avait altération du cycle de Krebs et pour causes
l'augmenta-
tion des pyruvates et ~es citrGtes et la diminution de 1'0<
cetoglutarate et de l'oxaloacétate.
II - MODIFICATIONS FO~Cl'TO~~ELLES
Comme signalé au paragraphe précédent,
cette modification
fonctionnelle intéresse surtout le déséquilibre de l'homéostasie
ionique dû au trouble métabolique et qui se répercute sur l'ac-
tivité électrique cérébrale par le ralentissement de l'F.F.G.
et par des troubles dans l'activation et la libération de cer-

16
tains enzymes par exemple enzymes lysosomiaux libérés de granules,
signes précurseurs de l'ischémie cérébrale, glycogène syn-
thétas8 activée, etc ••• Lageron et Coll.
(4) bis).

17
o EUX lEM E
PAR T l
E
Chapitre l
Etude de l'hypertension intracrânienne chez
le rat induite par clampage aortique simple.

18
A -
l N T R 0 DUC T ION
L'hypertension artérielle constitue un facteur déterminant
de réelle importance dans la survenue des accidents vasculaires
cérébraux. Elle provoque des lésions au niveau ophtalmique,
rénal et cérébral et comme elle constitue une maladie fréquente
et grâve dont les conséquences sont redoutables, nous avons
tenté d'apporter notre contribution à l'étude de certaines de
ses incidences sur le cerveau de rat par clampage de l'aorte
abdominale. En effet, l'élévation brutale de la tension ar-
térielle est susceptible d'entrainer des ruptures vasculaires
engendrant des hémorragies cérébrales, méningées ou des oedèmes
qui par la suite vont réduire la lumière des vaisseaux cérébraux
provoquant une diminution de la circulation sanguine cérébrale
avec pour conséquence l'amoindrissement de l'apport de subs-
trats au cerveau et la glycolyse anaérobie, etc •••
Dès 1880 Litten avait trouvé l'extrême sensibilité du
tissu nerveux à l'hypoxie en comprimant l'aorte abdominale
pendant une heure chez le lapin, i l provoquait par atteinte
ischémique de la moëlle épinière, une paralysie des pattes
postérieures.
Le clampage de l'aorte abdominale provoque une hypertension
artérielle aigue. Cette hypertension, à défaut de système
régulateur efficace de la circulation cérébrale, va declencher
un oedème du tissu cérébral, lequel oedème va compromettre la
circulation cérébrale et par voie de conséquence le métabolisme
cérébral Haggendal et Johanson (JO). Mais si le système de
régulation est normalement fonctionnel,
on n'observe pas les
perturbations signalées ci-dessus.
Lassen et Agnoli (44) ont suggéré que la rupture de l'auto-
régulation est le premier élément pathologique observé au cours
d'une encéphalopathie hypertensive. Cette perte d'autorégulation
serait due à une vasodilation forcée.
En revanche Meyer(1960) (52)
émit une théorie de vasospasme qui serait responsable d'une

19
ischémie cérébrale et consécutivement,
l'ischémie artériolaire
causerait ~es nécroses vasculaires,
induisant des foyers de
ramollissement c~rp.braux. Mais bien que la première théorie
soit génQralement admise,
l'expérimentation animale montre que
l'hypertension artérielle maligne n'engendre pas systématique-
ment une perte de l'autorégulation et que les dommages tis-
sulaires cérébraux ne sont pas uniformes.
Fn effet,
Fkstrom-
Jodal
(23)
observe un maintien rie l'autorégulation après une
compression aortique chez le chien en normocapnie mais non en
hypercapnie.
H~ggendal et Johanson (JO) notent, après clampage aortique
chez le chien, un dysfonctionnement ne la barrière hématoen-
céphalique lors rie variations brutales de la tension artérielle
in~uite par le métaraminol mais une absence de passage de
bleu-fvan~ en cas d'accroissement progressif de la tension ar-
tériell~.
~Iésangeau D. et Coll.
(.i 1)
ont scindé leurs chiens en deux
groupes selon leur réactivité lors de la phase succédant à une
hypertension intracrànienne induite par une occlusion de
l'aorte en aval de l'artère sous-clavière gauche à l'aide d'un
ballonnet en latex.
Le premier groupe se caractérise par un syndrome de type
NRP "NO "Heflow Phenomenon" (Ames,
1~8) (2).
Le deuxième groupe,
se définit par un tableau clinique
identique ,.:;. celui d'un LPS "Luxury Perfusion Syndrom"
(Lassen,
19")
(!e5).
A partir de ces observations nous avons essayp d'adapter
le modèle pathologique de Mésangeau et Coll.
chez le chien,
au rat en vue de reproduire les effets néfastes de l'hyper-
tension intracrânienne pouvant se rapprocher le plus possible
des maladies cérébrales humaines habituellement rencontr~es
en clinique . .

20
B - MET H 0 D E
EXP E R 1 MEN T ALE
Pour cette étude nous avons utilisé des rats de sexe mâle
pesant de )00 à 450 g de souche Sprague Dawley de l'élévage
Dépré Z.I. Malitorne à St Doulchard.
1 -
CHOIX DE L'ANESTHESIQUE
• Uréthane à
1,2 g/Kg ; mais l'anesthésie est trop longue
et ne permet pas de mettre en évidence les signes cliniques
précoces éventuels.
• L'éther: anesthésique volatil, engendre un sommeil
suffisant mais vasodilatateur entralnant ainsi un trop grand
saignement susceptible d'avoir des interférences sur la fia-
bilité de la technique employée. Il est de plus libérateur
d'adrenaline, par conséquent facteur d'oedème par lui-même.
Il déprime toute activité électrique cérébrale spontanée ou
évoquée dans tous les territotres.
(G. Vourc'h et G. Arfel).
L'éther a été ùonc écarté.
• Le Nembutal (Ethyl- méthyl- but yl- barbiturate de
. f i
"
, \\ ~
• ' .
~""
sodium ou Pentobarbi tal, provoque un sommé"r-l. /profon-d et bref,
i~~' /
, -
sans incidence importante sur les param'tré~physi~l~giques.
,
. "
"
(~r.l {-
\\ i'\\1
Il deprime certes, les activ1 tes electr~ques ass'ociat-~i;ves cor-
,
~/ .1::/
ticales mais maintient les réponses pri~~ir~s cor~ic~Ies.
\\<'f;, --------- .;:,"f
(G. Vourc'h et G. Arfel). Il a été donc ri~ng~~~notre
étude. Il faut cependant remarquer que les barbituriques en
général. sont inducteurs enzymatiques et t
peuvent perturber
l'étude histochimique. Toutefois toutes les études sont réa-
~isées en comparant les animaux traités et témoins soumis au
même anesthésique.

21
II - TECHNIQUE OPERATOIRE
Les rats sont anesthésiés au pentobarbital par voie
intrapéritonéale à la dose de 50 mg/Kg de poids corporel, puis
sont fixés en décubitus dorsal â l'aide d'élastiques attachés
à chaque membre. Une incision médiane et longitudinale de 20 mm
est faite dans la peau du ventre juste en dessous du sternum
afin d'avoir accès aux viscères dans la cavité abdominale.
Ensuite ces viscères sont soigneusement dégagés au moyen de
cotons légèrement imbibés de sérum physiologique pour évit.er
de traumatiser les organes. Et on libère l'aorte abdominale
qui, à ce niveau, est située en profondeur sous la masse nms-
culaire. L'aorte ainsi dégagée est alors clampé à sa partie
immédiatement si tuée en haut et à gauche de la glande SUT·'
rénale gauche.
(Voir schéma 1.'.
III -
DUREE DU CLAMPAGE
Le clampage est maintenu pendant des périodes allant de
35 à 180 minutes. La levée du clampage s'effectue au bout de
35 minutes,
45 minutes,
1 heure,
1 heure et demie,
2 heure,s t
2 heures et demie et quelquefois jusqu'à 3 heures surtout au
moment de l'étude électroencéphalographique.

22
C -
E T U D EDE S
LES ION S
E N G END R E E S
A U X
D l F FER E N T S T E M P S
D E
C LAM P AGE
l -
ETUDE COMPORTEMENTALE
Pour cette étude,
J lots de 5 rats chacun ont été cons-
titués dont 1 lot témoin et 2 lots traités.
a) Méthode :
Les animlaux du premier lot ont été clampés pendant une
heure et demie. Ceux du second lot ont subi un clampage de deux
heures. Ceux du lot témoin ont été préparés comme les rats
des lots traités mais n'ont pas été clampés.
Tous les rats des différents lots sont ensuite remis en
cages individuelles après suture des incisions médianes lon-
gitudinales grâce à une aiguille munie de fil de lin fin.
45 à 60 minutes après, les rats reprenaient quasiment leur
activité habituelle et pouvaient alors être observés librement.
Pour mieux étudier leur comportement ils étaient mis indivi-
duellement sur une paillasse assez grande, puis deux à deux
pour voir l'apparition d'éventuels comportements agressifs.
L'étude était poursuivie jus~u'à une semaine entière.
b) Résultats
Le comportement des animaux des deux lots traités ne
différait en aucune façon de celui du lot témoin.
c) Discussion
Les animaux ne semblent donc pas atteints par l'hémodé-
tournement qui leur a été infligé.
En faisant une étude comportémentale plus poussée néces-
sitant un appareillage dont nous ne disposions pas i l aurait

2)
Schéma
1
Aorte abdominale

24
peut-être été possible de noter des différences entre les
divers lots. Nous nous sommes limités ici à l'examen de la
mobilité,
de la respiration,
de l'électrogénèse cérébrale et
de la léthalité.
Nous avons observé pependant chez les animaux traités
un léger déficit respiratoire au cours du clampage. Mais cela
cessait avec l'arrêt du clampage.
II -
ETUDE ELECTROENCEPHALOGRAPHIQUE
L'électroencéphalogramme est un bon reflet de l'activité
fonctionnelle du cerveau. Son ralentissement dénote un trouble
métabolique ou circulatoire au niveau du cerveau. Par exemple
une hypoxie prolongée entrâine une diminution de la disponi-
bilité cérébrale en oxygène, qui se répercute sur l'électroen-
céphalogramme cortical en provoquant une modification de l'ac-
tivité électrique cérébral.
Cependant, l'électroencéphalogramme n'est pas le fidèle
reflet du métabolisme ou de la circulation cérébrale. Ainsi,
après retour à une respiration normale, l'E.E.G est rétabli
plus vite que le métabolisme (Hérold et Coll.
1960)
(32) et le
débit sanguin cérébral reste pendant un certain temps très
élevé, plus élevé encore qu'il ne l'était au début de l'asphyxie.
(Cahn et Coll. 1961)
(17).
Il faut encore signaler que la durée des ~ifférentes
phases de modifications du tracé dépend d'un certain nombre
de facteurs tels que les variations de la témpérature centrale,
qui peut augmenter ou diminuer la vulnérabilité cérébrale, et
la pression artérielle au cours de la période de récupération.
(Laborit et Coll.
1966)
(43).
L'activité électrique du cerveau s'observe en plaçant
sur les hémisphères cérébraux au contact de la surface de la
dure-mère des électrodes reliées par l'intermédiaire d'un
amplificateur à un enregistreur graphique. Enrégistré ainsi

25
- -11oLo.r.s
-Z~~o.h~ _ e..lftpLa.cem.e.n~ <:Lu éLtc.
~od.u
Sure~ior ~~i-Hol
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~ ..,:::Occ.ipi.to.l co-;"~l~c ....:
.
: _,.~__,·_.Dc.c. ~fi -t-o. L
ElCi-er.n.o.l 'Oc~i.pi.:ro.l c.l<'"e.~±-
Schéma 2
Aspect dorsal du crâne

26
on a l'électrocorticogramme. Les paramètres habituellement
déterminés sont dans une étude de l'ischémie:
-
Le temps de survie de l'animal: temps s'écoulant entre
le début de l'ischémie complète et la disparition de l'électro-
génèse,
- la latence de récupération qui est le temps s'écoulant
depuis la fin de l'ischémie complète jusqu'à la réapparition
des premiers signes de reprise de la fonction électroencépha-
lographique,
-
le temps de récupération qui est le temps s'écoulant
entre la fin de l'ischémie complète et la récupération totale
de l'activité électroencéphalographique,
-
le temps de réanimation qui est la plus longue durée
d'ischémie tolérée sans lésions irréversibles.
On distingue ainsi en électroencéphalographie un tracé
déprimé caractérisé par des rythmes lents de bas voltage, de
faibles amplitudes et un tracé nul avec abolition de l'activité
cérébrale.
a)
Protocole opératoire :
--------------------
Les animaux sont anesthésiés au pentobarbital
; l'aorte
abdoBinale est apprêtée pour le clampage.
Ensuite la tête de
l'animal est rasée et l'os du crâne mis à nu, gratté, nettoyé
à l'alcool à 90°. Puis trois trous sont percés à l'aide d'une
fraise de dentiste actionnée par un moteur Anthogyr. Des élec-
trodes en argent Monnier-Gangloff, sont vissées dans l'os en
position frontales et pariétales droite et gauche.
(Voir schéma 2).
un
L'appareil enregistreur est~électroencéphalographeReega IV
des établissements Alvar. Il recueille les différences de poten-
tiel si tuées entre les vis d'Argent. Les paramètres da.... Reega IV
sont pour l'électrocortieogramme
-
Constante de temps :
2
-
Amplification :
4
-
Vitesse de déroulement du papier :
15 mm/seconde
Calibrage:
50 mV I:l 5I11III de déviation des plumes.
Troie dérivations ont été retenues: bifrontale F.F,

27
fF
l'~A!v~Jl\\rkrv\\/lf\\(fl(-I\\frN.(W/V'VVJ'~vJV
~\\l\\fl\\
~:rvltfl/v~~"~V~JV~~~
Fig.
1 :
E.E.G normal,
5mm après clampage
Fig.
2 :
E.E.G Jheures après clampaga

28
Fronto-Pariétale : F.P, Frento-Pariétale Transverse: F.P.T.
Ces électrocorticogrammes sont enregistrés en continu depuis
le début du clampage parfois jusque plus de trois heures, sur
des lots de 10 rats, chaque rat étant en même temps son'
propre témoin. Pour cela avant clampage, l'enregistrement est
effectué pendant 10 minutes afin d'avoir un tracé de référence.
L'animal est mis à la terre par une aiguille implantée
dans la patte postérieure droite.
b) Résultats:
Aucune anomalie n'a été observé sur le tracé électroen-
céphalographique au niveau de l'amplitude et de la fréquence
des ondes. Fig. 1 et 2.
c)
DiscuS!liLon
Il semble, d'après les enregistrements obtenus, que les
rats soient très résistants au traitement qui leur a été infligé.
Ceci parait en accord avec la récupération totale des rats
au moment de l'étude comportémentale. Mais comme l'électroen-
céphalogramme ne reflète pas toujours l'état du métabolisme
et dè la circulation cérébrale nous avons continué nos inves-
tigations dans les études suivantes
-
ExamE:n macroscopique du cerveau après sacrification,
-
Etude de la barrière hématoencéphalique grâce au
bleu-Avans,
-
Rec~~rche de l'oedème cérébral éventuel par dessication
du. cerveau à l'étuve.

29
III -
EXAMEN MACROSCOPIQUE DU CERVEAU
a) Méthode
Après un clampage de
35 minutes, le rat est décapité et
le cerveau est rapidement prélevé, légèrement épongé avec du
papier filtre et observé à l'oeil nu, Cette observation est
faite sur deux lots de 5 rats chacun,
dont un lot témoin préparé
comme le lot traité mais non clampé et un lot traité.
b)
Résultats
:
Cette observation ne révèle aucune différence app,':lrente
entre les deux lots. Il en.est de même pour les autres temps
de clampage.
IV -
ETUDE DE LA BARRIERE HEMATOENCEPHALIQUE
L'hypertension artérielle
peut provoquer l'altération
de la perméabilité des vaisseaux cérébraux des animaux d'ex-
périence. Normalement, la paroi des vaisseaux sanguins céré-
braux est imperméable aux prot éines plasmatiques-. Mais"
en cas
d'hypertension artérielle, la paroi des vaisseaux deviont per-
méable aux protéines.
Le mecanisme intervenant en faveur d'un accroissement de
perméabilité des vaisseaux est contreversé.
Il pourrait s'agir
d'un effet mécanique produit sur la paroi par l'augmentation
brutal de la pression artérielle ou encore d'un effet secon-
daire survenant après une modification du métabolisme cérébral
en faveur de la glycolyse anaérobie due à la vasoconstriction
des artères cérébrales.
Par exemple, dans l'ischémie consécutive à l'hypertension
d'origine rénale, cette accroissement de la perméabilité vas-
culaire est dÛ à une vasoconstriction locale cérébrale
(Byron 1954)
(14), Rodda et Coll.
1965 (61). Haggendal et
Johanson B.
(30)
trouvent que ce dysfonctionnement de la per-

30
méabilité vAsculaire cérébrale est imputable à un effet
mécanique produit sur la paroi vasculaire par l'élevation
brutale de la tension artérielle.
Les rats sont anesthésiés, l'aorte abdominale est dégagée
et apprêtée pour le clampage. Puis le bleu-Evans est injecté
par voie intrapudendale à raison de 4 ml par kilogramme de poids
corporel d'une solution à 2 % dans du sérum physiologique. Cinq
minutes après cette injection lente, l'aorte abdominale est
clampée pendant deux heures.
Pour cette expérience, trois rats ont été utilisés par lot.
Au bout ·de deux heures, les animaux sont sacrifiés par décapi-
tation,le cerveau est prélevé et examiné sur le champ.
b) Rés'~ltats
Le .::erveau n'est pas coloré par le bleu-Evans.
L'hémodétournement vers le cerveau n'a pas modifié la
perméabilité des vaisseaux cérébraux au bleu-Evans. Il n'a pas
suffit à induire des lésions vasculaires par effet mécanique
exercé Slœ la paroi ni à susciter une modification du métabolis-
me cérébral pouvant entrainer secondairement un dysfonctionnement
de la perméabilité vasculaire.
Ce résultat corrobore les premières déterminations. Avant
de conclure sur l'intérêt de notre protocole expérimentale,
nous av,'lns cherché à savoir si ce modèle était capable d' occasion-
ner Wl oedème cérébral.

)1
v - RECHERCHE D'UN EVENTUEL OEDEME CEREBRAL
Si l'hypertension cérébrale aigue ast facteur d'oedème
cérébral par constriction des petites artérioles cérébrales
et augmentation de la pression intracrânienne parallèlement
à la diminution du débit sanguin cérébral, Meyer et Coll. (52),
d'autres auteurs comme Haggendal et Johanson (JO) pensent
plutôt que cet oedème est dû à une variation forcée de certains
segments artériels.
eut oedème cérébréll est une augmentation de l'hydratation
du tissu nerveux, à ne pas confondre avec le gonflement cérébral
qui résulte de la dilatation des vaisseaux sanguins ou des
ventricules et citernell. On distingue deux types d'oedèmes
cérébraux :
-
L'un de type trélnssudat, pauvre en protéine ,
- l'autre de type exsudat, riche en protéine.
L'oedème cérébral est un oedème cellulaire dû au gonflement
des cellules gliales (élstrocytes).
Nous nous limiterclns dans cette étude à la mesure de
l'oedème par pesée de c:erveau entier avant et après dessication
à l'étuve à 118°c. Ma!!l signalons une méthode utilisée par cer-
tains chercheurs qui cClDsiste à la détermination de la densité
du tissu cérébral seloIL la methode de Philipps et V4b1 Slyks pour
le dosage de la protéinémie sanguine.
Il suffit dans cette méthode de laisser tomber une
"fine carotte" du tissu cérébral dans des solutions de sulfate
de cuivre de concentrationsvariées et connues. Quand le fragment
reste en équilibre dar.lB la solution, c'est qu'il a la même
densité qu'elle
; la densité du cerveau normal dans la partie
superficielle étant de 1040.
C'est une méthode simple et rapide. Cependant nous lui
avons préféré celle décrite ci-dessous car le niveau exact
d'apparition ou de localisation de l'oedème provoqué par notre
modèle nous est inconnu. C'est pourquoi nous avons préféré faire

32
des mesures sur le cerveau total.
a) Technique utilisée
------------------
A la fin du clampage de l'aorte abdominale, le rat est
décapité et le cerveau immédiatement prélevé et mis dans un
verre de montre préalablement tarré,et pesé rapidement. L'en-
semble, verre de montre-c8rveau
est mis à l'étuve déjà réglée
t
à la température adéquate c'est-à-dire à
118°c. Douze jours
après ce séjour à l'étuve, le tout, verre de montre-cerveau
est de nouveau pesé. On détermine ainsi la différence entre
poids humide et poids sec cérébral chez chaque rat. Cette
étude est faite sur deux lots dont un lot clampé et un lot
témoin non clampé. Le lot clampé renferme 5 rats mâles, le lot
témoin en renferme 4 et la durée du clampage est de 2 heures.
Les animaux témoins sont traités comme les animaux cla~és.
C'est-à-dire qu'ils ont été anesthésiés et ont eu leur aorte
abdominale libérée mais ne sont pas clampés.
b) Résultats
Les résultats sont donnés d~s les tableaux 1 et 2. Ils
montrent que la perte pondérale fonction de l'état d'hydratation
du cerveau est semblable dans les lots traités et témoins.

33
Tableau 1 : Lot d'animaux clampés pendant 2 heures
(
T
(
Poids du cerveau
Teneur en
Pourcentage
)
(:----------------------:
)
( Rat n
O
)
(
: Frais en g : Sec en g:
eau en g
en eau
)
(--------:------------:---------:-~-----------:------- --------)
(
)
(
1
1,648
0,362
1,286
78,03 %
)
(
2
1,695
0,372
1,323
78,05 %
)
(
3
1,68250
0,36650
l, 316
78,216 "
)
(
4
1,69150
0,37250
1,319
77,977 %
)
(
5
1,717
0,37280
1,34420
78,27 %
)
(
)
Moyenne Ml
=
78,1086 % +
0,013
-
Tableau 2
Lot d'animaux témoins
(non clampés)
(
)
(
Poids du cerveau
Teneur en
Pourcentage)
(:-----------------------:
)
( Rat n
O
)
(
: Frais en g : Sec en g :
eau en g
en eau
)
(--------:------------:----------:-------------:--------------)
(
)
(
1
1,560
0,34715
1,21285
77,746 %
)
(
2
1,65450
0,36150
1,293
78,150 %
)
(
3
1,5702
0,3452
1,225
78,015 %
)
(
4
1,632
0,358
1,274
78,06 %
)
(----------------------------)
=
77,993 % +
0,09
t
= 1,16
p
. )
0,20

c) Discussion
Le clampage de l'aorte abdominale simple ne provoque pas
d'oedème cérébral. La teneur en eau des animaux traités et
témoins ne diffère pas statistiquement
t
= 1,16 pour dod.l = 7 et P >0,20.
Le niveau énergétique des tissus cérébraux semble être
maintenu à son état normal car,
selon Bes et Coll.
(8), le
gonflement de certains éléments de la cellule cérébrale est
probablement lié au déséquilibre de l'état énergétique.
D - CON C LUS ION
L'hypertension intracrânienne induito chez le rat par
clampage aortique simple semble, aux vues des résultats obtenus
lors des études comportementales,
électroencéphalographiques
et lors de la recherche d'un éventuel oedème apparu au niveau
cérébJ;"al, ne provoquer aucun dysfonctionnement de la circulation,
du métabolisme cérébral détectable par notre méthodologie.
Nous avons constaté, au cours de cette étude, qu'une
partie importante du sang est déviée vers le territoire extra-
crânien car la carotide externe du rat se trouve juste sur le
prolongement de la carotide primitive, alors que la carotide
interne, l'une des principales artères nourricières du cerveau
en dehors des vertébrales, forme un angle obtu avec la carotide
primitive. D'autre part on connaît l'importance du taux de
glycémie dans le métabolisme cérébral;
c'est pourquoi nous
avons modifié notre modèle expérimental de base, à savoir :
- Hypertension intracrânienne par clampage aortique mais
avec association de la ligature des deux carotides externes
bilatérales pour augmenter le flux intracrânien.
- hypertension intracrânienne par clampage aortique as-
socié à l'hyperglycémie.

35
-
Hypertension intracrânienne par clampage aortique avec
association d'hypoglycémie, afin d'entrainer si possible une
souffrance cérébrale chez le rat. On sait en effet que des va-
riations de glycémie sont nocives pour le cerveau surtout
quand elles sont associées à d'autres facteurs de risque telle
l'hypertension artérielle.

36
Chapitre II
Hypertension intracrânienne induite par
clampage aortique simple associé à la ligature
des carotides externes.

37
A -
l N T R 0 DUC T ION
La ligature des carotides externes a pour but de supprim~r
la déviation excessive du sang vers le territoire extracrânien
afin quel'hémodétournement entraine effectivement une hyper-
perfusion cérébrale. On espère par ce moyen mettre le cerveau
en état de souffrance même si son mécanisme d'autorégulation
persiste malgré 1 'hypertensio.n déclenchée par notre protocole
expérimental de base.
B -
PRO TOC 0 L E E X P
E R l
~[ E N T A L
Après avoir anesthésié le rat au pentobarbital, on
l'installe sur la planche à contention, en décubitus dorsal.
On pratique ensuite une incision cranio-cervicale en vue
d'atteindre les carotides primitives. Celles-ci étant mises
à nu,
on écarte délicicatement les nerfs vagues et sympathiques
le plus rapidement possible pour ne pas trop altérer le fonc-
tionnement cardiaque et respiratoire.
Ensuite on dégage scru-
puleusement les carotides externes et on les ligature l'une
après l'autre le plus près possible de la naissance de la
carotide interne afin d'être sûr que les collatérales de la
carotide externe (Artère occipitale et Artère thyroIdienne
supérieure) n'échappent pas à cette ligature, car, si ces ar-
tères ne sont pas oblitérées, l'efficacité de la ligature sera
inexistante. (Voir schéma 3 et 4).
Mais, i l ne faut pas ligaturer le vaisseau trop près de
la bifurcation de la carotide primitive sinon le courant sanguin
sera interrompu à ce niveàu et l'encéphale. ne l!lera pas soumis
à cette hyperperfusion contrairement au but re'cherché.

38
?t'~t~r..t'r 4-.-\\:~t"'~a.l iU~L..l ~r~v~.-~-i~~~~~~ti~~~
...'\\cCOfT.\\oa. ..lioJ.Q. ~.c..p.
.Lie. V.-- ----
Ar.~p-r~or jl.l~Lolc..r v.-···_~·
Cervi.cc.l 'lrcnk·-······
Lt.rnal j"'9... t~r v'--.
A.x1l1o.r~ o. ...,,, ••....' .
.:
.'
Schéma
3
Collatérales de l'artère carotide externe
et artère carotide interne.

39
---- -txterna.lcorohd Q.rTet"y
~~~~.Co.rot id. c.o.110.1
~~roid
,
. .
~~~~ffl1- t - /,,-1 nt. co.r-et i.d Qder~
.~ :?~perior c~-vi.ca.l ~Qn~lion
5ternum- --
Schéma 4
Nerfs crâniens IX,
X,
XI,
XII
et Nerfs sympathiques.

40
Ces précautions étant prises, on apprête l'aorte abdominale
comme précédemment et on clampe pendant des temps variés après
avoir laissé reposer la préparation pendant quelques minutes.
C -
E T U D EDE S
LES ION S E N G END R E E 5
l -
ETUDE COMPORTEMENTALE
a) Méthode :
Pour cette étude, quatre lots d'animaux ont été constitués
- Un lot témoin de 5 animaux préparés comme les
autres animaux des lots traités, mai.s non clampés,
- Un lot traité de 5 rats clampés pendant 2 heures,
- Un lot traité de 5 rats clampés pendant 1 heure JO,
- Un lot traité de 5 rats clampés pendant 1 heure.
Tous ces animaux des diff@rents lots sont flDsuite remis
en cage individuelle après suture des plaies occ:asionnées lors
des diverses manoeurvres opératoires. Puis ils ~\\ont soumis à
l'observation pendant une semaine entière.
b) Résultats :
1) Au niveau de la conscience
• Dans le rot témoin et le lot traité pElndant une heure,
les animaux sortent spontanément de leur anesthé'sie et restent
éveillés. Cependant ceux du lot traité manifestent une légère
tendance à la prostration. Ils semblent un peu plus atteints
que les autres.
• Ceux des lots traités pendant une heure et demie et
deux heures semblent dans un été commateux.

41
2) Au niveau des nerfs crâniens
(selon Furlow)
(25)
• Les animaux des deux premiers lots témoins et traités
pendant une heure, présentent un ptosis bilatéral à cause de la
ligature des carotides externes qui sont chargées d'irriguer
les globes oculaires.
• Les rats des deux derniers lots présentent un ptosis
palpébral bilatéral total.
)
Au niveau de la fonction locomotive
(Furlow)
(25)
• Les rats des deux premiers lots sont assez alertes
et ne présentent aucune hypotonie après sortie de l'anesthésie.
• Les autres sont ~otoniques, immobiles.
4) Au niveau des fonctions vitales
(Furlo.)
(25)
4-1)
La respiration des rats témoins est régulière
et présente son allure d'avant anesthésie. Celle du lot traité
pendant une heure est régulière mais le rythme est ralenti
d'abord au départ puis redevient normal.
Quant à la respiration des deux derniers lots, elle
ralentit progressivement jusqu'à sa suppression totale et mort.
4-2) L'E.C.G chez les clampés est normal.
4-)
Mortalité : les animaux des deux premiers lots
témoins et clampés pendant 1 heure,
survivent. Alors que ceux
des deux derniers lots clampés pendant une heure trente et deux
heures meurent tous au bout de six heures ou plus.
c)
Discussion .:
Les signes cliniques agravés des animaux clampés pendant
deux heures ou une heure et demie dénotent une atteinte céré-
brale. On observe leur mort par dépression respiratoire.

42
~I -
ETUDE ELECTROENCEPHALOGRAPHIQUE
Il est semblable à celui du modèle précédent. L'E.E.G
et l'E.C.G sont enregistrés parallèlement. Des enregistrements
sont ~ait8 en continu jusqu'à la ~in du clampage et quelque~ois
au delà du clampage.
b) Résultats
:
On distingue deux types de réponses possibles
:
Dans un premier type, le tracé est normal pendant toute
la durée du clampage d'une heure et demie, mais cinq minutes
après la levée du clampage, un silence électrique apparait.
L'E.C.G reste cependant semblable à celui du départ.
(Fig.
) et 4)
Dans un deuxième type, avant déclampage, l'E.E.G commence
à se ralentir légèrement à partir d'une heure et dix minutes
de clampage. Puis apparait un ralentissement qui s'annule
progressivement, l'E.E.G.
(Fig. 5 et 6) redevenant semblable
à celui du début du clampage (Fig. 7 et 8).
c) Discussion :
Le clampage de l'aorte abdominale après ligature des
carotides externes est capable d'entrainer chez certains
animaux au cours du clampage, une modi~ication du tracé élec-
troencéphalographique dû à une ischémie cérébrale.
Dans d'autres cas où aucune modi~ication n'est visible,
c'est au moment de la chute brutale de perfusion que sont
observées les porturbations électroencéphalographiques et même
parfois un silence électrique suivi de la mort des animaux
comme l'indique le tracé E.E.G.

43
F·l.g. 3: E.C.G et E.E.G
1 h
30
'
1
apres c ampage
\\
Fig.
4:
E.C.G. et
E.E.G.
5II1II après la levée.
du clampage de 1 h
30

'-.4
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\~\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\(((((\\\\\\\\~
1
1
~~I~~~V,-/~rM1~~~l .
\\
\\
~\\ \\
.
,
.
.
. ,
~
\\
Fig.
5 :
E.E.G et E.C.G au début du clampage
1
1
1
IJ
l.~I~ jL-f~tV~~:.!V~rJ\\ f'ff.rVÎJJh~/l(rfv
\\
{ \\ i l j
~ ~ \\ . \\
\\
t~m\\rJ~~~\\Y1
~r
Fig. 6:
E.E.G
et E.C.G
1 h
10 après clampage

~\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\~~\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\~
A-J\\../~ ~..J ~~~
.....__
î
Fig. 7 :
E.E.G.
et E.C.G
5 minutes après déclampage
Fig. 8:
l'E.E.G.
40 minutes après déclampage

46
A partir de ces observations on voit pourquoi, dans cer-
taines pathologies cérébrales, l'hypertension artérielle peut
être utilisée comme un moyen thérapeutique permettant de réduire
la zone d'ischémie,
(Agnoli)
(1), (Carter)
(18), (Battistini) (6),
et (Shanbrom)
(66) et pourquoi sa suppression peut être une
cause d'ischémie grave. Par contre, l'obligation persiste de
lutter contre une hypertension artérielle et le plus rapidement
possible pour mettre fin à ses conséquences fâcheuses sur la
circulation cérébrale.
III -
EXAMEN MACROSCOPIQUE
a) Méthode
Les cerveaux sont prélevés tout juste après la mort des
rats soit à l'arrêt des clampages soit après décapitation
quand i l sont encore vivants.
b) Résultats
:
On ne constate pas de différence morphologique macrosco-
pique entre les cerveaux des rats témoins et ceux des lots
traités d'animaux clampés aux divers temps signalés dans le
paragraphe 1.
c)
Discussion
La boite crânienne étant inextensible, une augmentation
du volume cérébrale, ou un gonflement du. cerveau, ne peut pas
être macroscopiquement décelable. Les travaux de Laborit et
Coll. (43) visant à produire un oedème cérébral procédaient
parfois par une craniectomie préalable dont le but est de
faciliter le "gonflement" cérébral.

47
IV -
RECHERCHE D'UN EVENTUEL OEDEME CEREBRAL
a) Technique utilisée
La méthode eBt la même que celle décrite.
b) Résultat
1) Tableau 3
Lot d'animaux clampés pendant 2 heures
après ligature des carotides externes.
(
)
(
Poids du Cerveau
Teneur en
PC1urcentage)
(:-----------------------
)
( Rat n
O
)
(
: Frais en g : Sec en g :
eau en g :
en eau
)
(--------:------------:----------:-------------:-_.._---------)
(
)
( 1
1,76360
0,3699
1,39370
79,025)
( 2
1,82600
0,382
1,44400
79,07
)
( 3
1,8080
0,378
1,430
79,092)
(---~----......;..---_..:...-._--_---:._._---)
Moyenne M
= 79,062333
+
0,0258
3
2) Tableau 4
Animaux témoins à carotides externes
ligaturées mais non clampés.
(
)
(
Poids du cerveau
Teneur en
PClurcentage)
(:-----------------------:
)
( Rat nO
)
(
: Frais en g : Sec en g :
eau en g
:
en eau
)
(--------:------------:----------:-------------:--~-----------)
(
)
( 1
1,73135
0,370
1,36135
78,629
)
( 2
1,73260
0,37060
1,362
7 8 , 6 2 0 )
( 3
1,8450
0,39794
1,44706
78,4I
)
(
. )
+
-
Moyenne M
0,101
4
=
78,553

48
c)
Discussion
Le clampage de l'aorte abdominale après ligature des
carotides externes bilatérales provoque bien un oedème cérébral.
La teneur en eau des animaux traités et témoins diffère
statistiquement pour P<O,Ol ; t
= 5,51
d.d.l =4.
Cette entrée d'eau dans les cellull!s cérébrales laisse
supposer un déséquilibre de l'état éner~;étique (Bes)
(8).
D -
CON C LUS ION
Le clampage de l'aorte abdominale après ligature des
carotides externes entrainerait une vasodilatation forcé,! de
certains segments artériels cérébraux. Cette vasodilatation
provoquerait l'accroissement du diamètre des vaisseaux dilatés
et l'amincissement de leur paroi dont la perméabilité seJ~ait
accrue. Il y aurait corrélativement installation d'une h~~er­
tension intracrânienne et une augmentation du débit san~lin
cérébral avec maintien ou non de la consommation des tisl3us'
cérébraux en oxygène. Le cerveau essayerait de maintenir par
autorégulation son métabolisme malgré les modifications
hémodynamiques. Puis cette autorégulation est débordée à la
suite du conflit qui s'est engagé entre l'hypertension intra-
crânienne et la tension intravasculaire cérébrale et qui tend
à augmenter le premier paramètre au dépens du second. En ce
moment, l'extraction en oxygène du cerveau diminue en m~me
temps que le débit sanguin cérébral. La glycolyse anaérclbie
s'accentue suscitant un déséquilibre du métab~lisme éner'gétique.
L'eau va pénétrer dans les cellules cérébrales et provoquer
un oedème qui crée une ischémie totale ou partielle par compres-
Sion mécanique des capillaires ; la glycolyse anaérobie se
renforce et on aboutit à un applatissement ou un silence
électrique cérébral.

49
A la phase post.h~pertensive. le syndrome peut évoluer vers
la récupération de l'autorégulation cérébrale avec reprise
et normalisation du métabolisme énergétique cérébral ou bien
évoluer vers un état de faillite total du système circulatoire
et métabolique avec comme seule issue la mort de 19 an imal.
On voit pourquoi l'E.E.G présente des aspects différents
selon les animaux.
8aldy, Moulin:ler et Frèrebeau (4) distinguent trois stades
~
successifs dans l'hypertension intracrânienne:
- Une phase du compensation où l'autorégulation du débit
sanguin cérébral eJ~t conservé,
- Une phase do décompensation où le conflit de deux
régimes de pression, intravasculaire et intracrânien, aboutit
à des paroxysmes ; la réponse du système vasculaire aux stimuli
métaboliques persiute et les possibilités de décompression
demeurent,
- Une phase dEl failli te du système où la paralysie com-
plète du système vEisculaire aboutit à un arrêt circulatoire
très rapidement irréversible.

50
Chapitre III
Etude de l'hypertension intracrânienne par
clampage de l'aorte abdominale associi i
l'hyperglycimie.

51
A -
l N T R 0 0 U C T ION
L'hyperglycémie provoquée par injection de glucose par
voie intraveineuse, entraine une augmentation de la prise de
glucose par le cerveau. L'état pathologique cérébral parait
conditionner le degré de cette captation
supplémentaire ou
l'importance de son utilisation. (Meyer et Coll.
1967) (53)
Espagno et Coll.
(24). Le taux de captation du glucose est
directement lié à la quantité injectée et à la vitesse d'injec-
tion. Pulsinelli W. et Coll. (40 bis) trouvent également une
exacerbation du dommage cérébral par l'hyperglycémie.
A partir de cette observation majeure, nous avbns décidé
de provoquer une hyperglycémie chez les rats eD association
avec notre modèle expérimental de base qui constitue par lui-
même un état pathologique mais dont les incidences cérébrales
ne paraissent pas probantes aux vues des précédents résultats
concernant le clampage aortique simple.
B -
PRO TOC 0 L E E X P E R l MEN T A L
Les animaux sont anesthésiés au pentobarbital et soyeu-
sement apprêtés pour le clampage ; un cathéter est alors intro-
duit dans la carotide primitive et poussé en direction du coeur.
Ce cathéter est adapté à une seringue remplie de soluté physio-
logique de NaCL hépariné. Quelques minutes avant l'injection
de glucose,
0,2 à 0,3 ml de sang est prélevé dans la carotide
au moyen du cathéter· après avoir oté la seringue qui sera ensuite
rapidement replacé. 0,2 ml environ de soluté physiologique est
refoulé dans la carotide par le biais du cathéter en vue de
prévenir la coagulation sanguine. Le sang est prélevé sur du
fluorure de sodium présent dans un tube à essai de 5 ml

52
et porté au ré~rigérateur. Puis le slucose est injecté par voie
intrapudendale à raison de 0,5 g/Kg en solution à
JO ~ dans
du sérum physiologique, suivi 5 ms après do clampage aortique.
Des prélèvements sanguins sont ~aits tous les ~arts d'heure
à partir du premier.
A la ~in, tous ces échantillons sanguins sont centri~ugés
grâce à une centri~ugeuse dont l'enceinte est ~rigori~iée. Le
plasm,a est ensui te recueilli et le glucose est dosé par la
méthode à la glucose-oxydase.
(-----:--------:-------:-------:----------:----------:---------)
(
)
( 1
13,40 : 10,60 : 1),70:
16,40
22,80
)
( 2
~~,75 : 17,90 : 19,60:
2),10
26,15
)
( )
7,95 : 10,50 : 10,75:
1),05
15,50
24,60
)
(-----:--..----:-------:-------:----------:----------:---------l
(
m!:
8,70: 1)
: 14,68:
17~516
:
21,48
:
)
(
:t
:t
j;
±
)
(
0,76:
J,46:
),68:
4,8
4,44
)
(-----:-------:-------:-------:----------:----------:---------)
(
49,4
68,77
lOI,))
146,90
)
( %
~
%
~
%
)
(--~------~-----------.;.----------)
II - DISCUSSION
Les résultats montrent une glycémie progressive en fonction
du temps nlors qu'elle devrait en principe décroitre quelques mi-
nutes après injection intraveineuse de glucose. Cette aUg8entation
de la valeur glycémique dans le temps montre que le stress dû â
l'hémodétournement semble lui-mimlE un ~acteur hyperglycémiant.
Mésangeau D. et Coll.
(51) ont trouvé une variation glycéœique de
100 ~ par occlusion aortique simple chez le chien. Pulsinelli W.
et Coll.
(60 bis) observe au cours d'une hyperglycémie provoquée
chez les rats par injectiOD intrapéritonéale de glucose en dehors
de tout clampage ou de toute occlusion aortique une glycémie crois~
sante jusqu'à trente miautes puis lentement décroissaate.

53
• Une hyperglycémie provoquée par injection de glucagon, en
injection sous-cutanée à la dose de 0,02 mg/Kg a été également
effectuée.
(
)
( Rat nO:
C
:
15'
:
)0'
:
45'
:
60'
7 5 ' )
(--------:--------:--------:--------:--------:--------:---------)
(
)
(
1
7,20
8,55
12,30
19,10
20,80
25,30
)
(
2
8,30
9,55
10,95
13,10
22,80
23,50
)
(
3
6,n5
8,40
8,90
13,60
18,30
26,30
)
(
)
(m~
7,38
8,83
10,716
15,269
20,633
25,03
)
(





' ± )
(
:
0,7
:
0,56
:
1,4
:
2,7
1,84
1 , 2 2 )
(--------:--------:--------:--------:--------:--------:---------)
(
)
( %
19,65 % 45,20 % 106,87 % 179,58 % 239,16 % )
(
)
En comparant ces résultats à ceux obtenus avec le glucose,
on remarque qu'ils sont presque équivalents et qu'utiliser 1.
glucose ou le glucagon comme agent hyperg1ycémiant n'a guère
d'importance
; mais étant donné que le glucose provoque une hy-
perglycémie plus marquée à
15 minutes que le glucagon et qu'il
est beaucoup plus simple à utiliser, nous avons opté pour cette
méthode dans la suite de notre expérience d'hyperglycémie pro-
voquée.
C -
LES ION S E N G END R E E S
Pour l'étude des lésions engendrées, nous reprendrons le
même plan que dans les modèles précédents. A savoir:
-
Etude comportementale,
-
Etude é1ectroencépha1ographique,
- Observation macroscopique du cerveau,
- Mesure de l'oedème.

1 -
ETUDE COMPORTEMENTALE
Pour cette étude nous avons constitué 4 lots de 5 animaux
chacun:
J lots traités et un lot témoin hyperglycémique.
a) Méthode :
Les animaux du premier lot ont été clampés pendant une
heure et demie. Ceux du second lot pendant deux heures, enfin
ceux du troisième lot ont subi un clampage de deux heures et
demie. Les animaux sont ensuite remis dans leur cage individuelle
après suture des incisiâns ventrales intervenue à la fin du
temps de clampage. Le dernier lot constitue le lot témoin dont
tous les animaux ont reçu comme tous les autres une injection
de glucose.
b) Résultats
---------
1)
Dans le lot d'animaux traités pendant une durée d'une
heure et demie, les rats, après environ trente minutes ont
repris une activité normale tout comme les rats du lot témoin.
2)
Dans le lot d'animaux traités pendant deux heures, les
rats sont sortis de l'anesthésie beaucoup plus tardivement,
après environ une heure et demie.
Les autres observations sont les suivantes
-Au niveau de la respiration : on remarque une diminution
du rythme respiratoire chez deux'rats ou une respiration plus
accélérée et ample. Cela conditionne l'évolution de l'atteinte
cérébrale.
Ceux à respiration accélérée et ample se rétablissent plus
vite que les premiers, puisque deux jours après nn n'observe
plus de différence entre traités et témoins, tandis que les
autres se rétablissent beaucoup plus tardivement (J jours) ou
ne survivent pas.
- Au niveau de la conscience : Les animaux déficients
respiratoires sont prostrés les deuxièmes et troisièmes jours
après traitement. Les autres sont prostrés également mais

55
HYPERCAPNIA
,
_ - - - /
NORMOCAPNIA
/
, /
,.
, HYPOCAPNIA
/,r·----------------...,"
Plateau d'autorégulation en fonction de la respiration.
(d'après Ekstrôm-Jodlll (23»

56
récupèrent entièrement le deuxième jour.
-
Mortalité : Un parmi les déficients respiratoires est
mort le troisième jour.
3) Dans le lot d'animaux traités pendant deux heures et
demie on observe: une hypotonie, une léthargie suivies de mort.
Aucun des cinq rats n'a pu récupérer.
Devant la consommation excessive de glucose favorisée par
l'apport massif da à l'hyperglycémie provoquée, les cellules
cérébrales ne disposent pas d'une quantité d'oxygène suffisante
pour oxyder tout ce substrat abondant. Arbus L.
(3). Un déficit
respiratoire ne fait qu'aggraver les conséquences fâcheuses
consécutives à un manque d'apport d'oxygène. On s'oriente vers
une glycolyse anaérobie qui ne fait que renforcer l'importance
des signes cliniques. Ce qui expliquerait la mortalité des rats
déficients respiratoires.
L'association de l'hyperglycémie et de l'hypertension ar-
térielle accentue les risques cérébraux de l'hémodétournement
et cela après un clampage de deux heures. On remarque en plus
que les phénomènes cérébraux croissent avec le temps de clam-
page. Ainsi pour 'wne étude de l'évolution de l'ischémie dans
le temps un clamp age de deux heures ou surtout de deux heures
et demie pourrait être retenu.
II ~ ETUDE ELECTROENCEPHALOGRAPHIQUE
L'électroencéphalogramme a
été enregistré en continu
parfois pendant plus de trois heures, afin de déterminer le
moment précis d'llpparition des troubles cérébraux.

57
a) Protocole expérimental
----------------------
Il est semblable à celui du premier modèle. Le rat est
anesthésié, l'aorte abdominale est libérée, le glucose est
injecté, l'animal est clampé et l'E.E.G est enregistré après
mise en place des électrodes comme précédemment.
L'étude a été conduite sur un lot de 6 rats, chaque rat
étant son propre témcdn dans le cas de l ' E. E.G,; l ' E.C.G est
enregistré parallèlemlent à l'E.E.G en dérivation D II.
b) Résultats
Trois enregistrements sur six rats montrent une pertur-
bation de l'E.E.G après deux heures et demie de clampage. En
même temps on observe une bradycardie lentement progressive et
une augmentation de l'amplitude du tracé électrocardiographique
(Fig. 9,
10,
11 et 12). L'un de ces enregistrements a montré,
juste au moment de l'apparition du silence électrique cortical
à trois heures et vingt minutes,' une modification plus im-
portante de l'E.C.G (Fig.1).
Dans un enregistrement sur six on note un ralentissement
à partir d'une heure et demie de clampage.
Sur les six rats,
deux tracés E.E.G n'indiquent aucune
altération. Cependant i l y a augmentation de l'amplitude de
l'électroecardiogramme en même temps qu'une bradycardie.
Le silence électrique cérébral est très lent à apparaitre
si bien que pour notre étude nous nous sommes attachés uni-
quement au moment où intervient le ralentissement de l'E.E.G
avec diminution des fréquences et de l'amplitude des ondes.
Il est impossible de déterminer le temps de récupération, car,
au moment de l'étude comportémentale, un clampage de deux
heures et demie entraine la mort des animaux.

58
-
.
~.
"
E.CC
.
!
_~~.lW~OO'W«~
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t. "
..J.t r~~ l
\\J~v'~J'I\\.J~ \\j' vuv~~AfN 'V ')t-tvf" V ~ ,.,-,\\
1
i ,
Fig.
9 :
E.C.G et
E.E.G du début d'expérience avant
Hyperglycémie et clampage.
,Fig.
10 :
E. E. G et
E.C. G après hyperr;lycélllie

59
llWJ~U~l~~~klW~~W~W~MJJ.1J~
,
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~:
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~
! : :
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"
l ' "
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1
;
!
'
,
;
~
j
'
,
,
: : .
! . 1.
i
: l
Fig.
11
:
E.C.G à 2 h
)0 après clampage
W~~J~JHJ~JJ~JJJJ~~~~~~
,
!1
.J
\\l,
\\
- ' ~_d_', .. '-, -
.'
< ~--",- ---,,_""_...---r,_r~~
- -.~~,L
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~
r.J\\~/'--.J'_.,,_~..r-~J

. •
l
Fig.
12 :
E.E.G et
E.C.G à
) h
10 après clampage.

60
_-""_ _"..
..._ _" ' " - - - ' - - -
...- - - -
...~.-.......-_+......
- -......--"'----l-----~
Fig.
13
E.E.G et E.C.G
3 h 20 mm après elampage

61
c)
Discussion
L'injection intraveineuse de glucose provoque une
entrée excessive de glucose dans les tissus nerveux cérébraux.
Pirart J.
(60).
La conversion de ce glucose en pyruvate se fait à un
rythme supérieur à la normale. Or La consommation d'oxygène par
les cellules cérébrales reste inchangée.(Arbus L, et Coll.)
(3),
ce qui va favoriser une .~lycolyse anaérobie prononcée eu
égard à une mauvaise utilisation du sucre, par défaut d'oxygène.
Il Y aura production de lactate en grandEt quanti té,
d'origine
hypoxique.
On pourrait
également penser à une s:timulation de la
production de lactate d'origine insuliniq.ue.
Malheureusement notre technique opératoire ne peut nous
renseigner sur l'état fonctionnel du pancréas qui,
chez le rat,
est diffus et peut ou non ~tre modifié par notre niveau de
clampage.
Dans les deux hypothèses le pH intracellulaire diminue
progressivement. Le ralentissement de l'E..E.G
lent à apparaitre
serait en rapport avec le maintien de la glycolyse aérobie à
un taux normal et la diminution progressive du pH tissulaire.
Puis en raison de la perturbation de l'équilibre acido-basique
entre les milieux intracellulaires et extracellulaires, on
assiste à un accroisseœent de l'os_olarité à l'intérieur des
cellules, processus empiré par l ' acculu:!.:ltion d'autres méta-
bolites tel le Fructose (Pirart J ; 60) dans la cellule ner-
veuse. De plus l'hyperlactacidémie provenant de l'activité
neuronique va inhiber le.. glycolyse astro,cytaire en favorisant
la réduction du NAD+ en NADH, H+. Le liquide plasmatique, compte
tenu de tout ce désordre intracellulaire, va pénétrer à l'in-
térieur des cellules cérébrales engendrant inéluctablement un
oedème progressif. Cette fuite liquidienne va induire au niveau
plasmatique une hémoconcentration locale (Meyer, 54) qui aura

~2
pour conséquence une hyperprotéinémie, une augmentation d'adhé-
sivité des éléments ~igurés du sang et une augmentation loca-
lisée de la viscosité sanguine. Il y aura alors ralentissement
du ~lot sanguin qui sera aggravé par la compression mécanique
exercée par l'oedème sur les capillaires sanguins et veinules.
Un tel désordre peut être à l'origine du "no re~low phenomenon
syndrome". A ce niveau les phénomènes de turbulence (Meyer,
54)
observés peuvent être encore réversibles si on supprime l'agres-
sion c'est-à-dire le clampage aortique. Cela semble être véri~ié
par les études comportementales e~fectuées. Mais si l'agression
continue, les phénomènes pathologiques en particulier la glyco-
lyse anaérobie va s'accentuer et on va s'acheminer vers ~ une
phase d'irréversibilité de la pathogénie. L'E.E.G devient plat.
Signalons que seule l'hyperglycémie ne suffit pas à declen-
cher la perturbation métabolique et fonctionnelle.
Il faut
absolument l'associer à un phénomène pàtbologique cérébral.
La preuve en est que, sans le clampage, les rats témoins hyper-
glycémiés ne subissent aucune altération dans leur comportement.
Ceci corrobore les observations de Meyer et Coll.
(53) et Espagno
et Coll.
(23).
La recherche de l'oedème cérébral éventuel va nous permet-
tre de savoir si les rats dont l'activité électrique cérébrale
demeure intacte au cours de l'enregistrement sont exempts
d'atteinte cérébrale c'est-à-dire d'oedème cérébral.
III -
EXAMEN MACROSCOPIQUE DES CERVEAUX
a) Méthode :
Elle est semblable à celle utilisée dans les premiers
modèles. Le cerveau est prélevé et soumis à l'observation.
b) Résultats
---------
En comparant ce. cerveaux de rats clampés et hyperglycémiés
à ceux des rats témoins hyperglycémiés seulement, on n'observe
aucune di~férence macroscopiquement décelable.

6)
IV -
ETUDE DE LA BARRIERE HEMATOENCEPHALIQUE
a) Protocole expérimental :
----------------------
Il est semblable à celui utilisé dans le premiermodèle.
b) Résultats :
Ici l'injection de bleu-Evans à
2 % avant clampage de
deux heures de l'aorte abdominale associé à l'hyperglycémie,
~ontre de petites surfaces de transsudation du bleu-Evans dans
le cerveau surtout au niveau pariétal.
Si le clampage est maintenu plus longtemps par exemple
deux heures et demie comme ici, le cerveau est beaucoupf;~oloré
par le bleu-Evans.
Ces résultats prouvent une augmentation de la perméabilité
de la paroi vasculaire et cette perméabilité semble croître
proportionnellement au temps de clampage {Photo n° 1).
c)
Discussion
Si on compare ces résultats à ceux obtenus dans le clam-
page aortique simple,
.on se rend compte que l'hyperglycémie
accentue les phénomènes pathologiques dûs à l'hypertension ar-
térielle.
En effet,
dans une première hypothèse de vasocons-
triction réflexe,
celle-ci progresserait lentement en fonction
du temps jusqu'à atteindre son paroxysme. A partir de ce moment,
l'ischémie apparaît résultant du conflit entre l'hypertension
intracrânienne et la pression intravasculaire.
Une seconde hypothèse peut être proposée celle de la
vasodilatation forcée qui entraine plus facilement en état
hyperglycémique une rupture de la barrière hématoencéphalique.
En effet,
l'hyperlactacidémie de l'état hyperglycémique provoque
déjà une vasodilatation basale qui,
conjuguée à l'bémodétour-
nement rend plus précoce la rupture de la barrière hématoen-
céphalique.

64
._0- ~: ..."':"......... .......-_,
._~-
Extravasation du bleu Evans dans les cellules cérébrales
augmentation de la perméabilité de la paroi vasculaire
<Photo nO 1)

v - RECHERCHE D'UN EVENTUEL OEDEME CEREBRAL
a) Technique utilisée
La méthode utilisée a été exposée dans les premiers chapitres.
Mais ici des animaux sont en état d'hyperglycémie et clampés.
Deux déterminations ont été faites:
l'une pour un clam-
page de deux heures et l'autre pour un clampage de deux heures
et demie avec en outre une détermination supplémentaire pour
,.,
"
un lot témcin hyperglycémiémais non clampé.
b) Résultats
Ils sont présentés dans les tableaux suivants
1) Traitement de deux heures
(
)
(
Poids du Cerveau
Teneur en
Pourcentage)
( Rat nO
-
:
)
(
)
(
: Frais en g : Sec en g :
eau en g
en eau
)
(--------:------------:----------:-------------:--------------)
(
)
(
1
1,76522
0,781
1,38422
78,416
)
(
)
(
2
1,75163
0,38028
1,37135
78,290
)
(
)
(
3
1,89800
0,413
1,185
78,240
)
(
)
(
4
1,7425
0,379
1, 3635
78,24964
)
(
)
Moyenne M
=
78,2989
+
0,0806
1
n
=
4

66
2) Traitement de deux heures et demie
(
)
(
Poids du Cerveau
Teneur en
Pourcentage)
(-----------------------:
)
( Rat n
O
)
(
: Frais en g : Sec en g :
eau en g
en eau
)
(--------:------------:----------:-------------:--------------)
(
)
(
1
1,842
0,396
1,446
78,5 0
)
(
2
1,8)1
0,)954)
1,4)557
78,40)6
)
(
)
1,6)85
0, ),'t96
1,2889
78,6695
)
(
4
1,742680
0,37468
1,)68
78,50
)
(
)
Moyenne M2 = 78,518275
+
0,0948
n
= 4
Le clampage de l'aorte abdominale pendall,t deux heures et
demie associé à l 'hyperglycémie provoque un Ci,edème cérébral
plus important qu'un, clampage de deux heures dans les mêmes
conditions. La teneur en eaux du cerveau ent!"e traités de deux
heures et demie et ceux de deux heures diffèr'e statistiquement
pour t
= 2,9728
; P < 0,05 et
d.d.l
= f.
)
Témoins (hyperglycémiés non clampés)
(
j
(
Poids du Cerveau
Teneur en
Pourcentage)
( Rat n° :-----------------------:
)
(
)
(
: Frais en g : Sec en g :
eau en g
:
en eau
)
(--------:------------:----------:-------------:--------------)
(
)
(
1
1,7465
0,)845
1,)62
77,985
)
(
2
1,7))6 )
0, )776)
1,356
78,217
)
(
3
1,78
0,)86
1, 394
78,)14
)
(
4
1,(7)28
0,)6495
1,)08))
78,19
)
(
)
Moyenne M)
=
78,1765
+
0,19)
-
D
a
4

67
c)
Discussion et Conclusion:
------------------------
1) Un clampage de deux heures conjugué à l'hyperglycémie
ne provoque pas d'oedème cérébral. La teneur en eau du cerveau
ne diffère pas statistiquement pour P>
0,10 et d.d.l = 6
2) Le clampage de deux heures et demie associé à l'hyper-
glycémie est très oedématiant. La différence en eau entre
trai tés et témoins est statistiquement sigJl'.ifieative pour
P
< C,01 et d.d.l = 6.
Si l'on compare les résultats des pourl:entages d'eau
obtenus chez les animaux trait és pendant deux heures et demjLe
à ceux obtenus au cours des enregistrements de l'E.E.G pour
ce même temps, on se rend compte que bien que l'électroencépha-
logramme par.isse normal chez certains rats alors qu'en fait
ces animaux souffrent déjà d'un oedème cérébral, on pourrait
penser que l'oedème cérébral, n'entraine pas nécessairement
même s ' i l est poussé un trouble de l'électro@énèse cérébral ..

68
Shêpitre
IV
Clampage aortique associé à l'hypoglycémie.

A -
l N T R 0 DUC T ION
L'hypoglycémie a été provoquée par injection d'insuline
par voie sous-cutanée. L'insuline, hormone polypeptidique
extrai te des cellules
~ langerltêDsiennes du pancré~,entraine
sur le métabolisme général, une réduction des oxydations et
donc, des besoins en oxygène des tissus,
sur le métabolisme
glucidique, une inhibition de la néoglycogénèse et de la
glycogénolyse hépatiques, un,a facilitation du transport trans-
membranaire du glucose dans les tissus insul:Lnodépendants
comme les muscles et les tissus adipeux, une facilitation de
la dégradation du glucose et de sa polymérisation en glycogène.
Elle diminue en outre la lipolyse et la cétol~éQèse, augmente
la lipogénèse et facilite les synthèseJ des pl"otéines et des
acides nucléiques.
(60).
En raison de tous ces effets insulinilïques sur les tissus
insulinodépendants,
l'insuline est réputée avoir une action
nocive sur les cellules cérébrales car elle Boustrait à ces
cellules leur principal substrat énergétique qui est le glucose
et réduit de surcroît les phénomènes d'oxydation. Aussi avons-
nous jugé bon d'associer à notre modèle de clampage de l'aorte
abdominale, l'hypoglycémie induite par l'insuline en vue de
déterminer s ' i l y a agravation du syndrome i:3chémique ou oedè-
mateux.
B -
PRO TOC 0 L E E X P E R l MEN T A L
Le rat anesthésié au nembutal, la carotide est cathé-
térisée comme précédemment en vue du prélèvement sanguin,
l'aorte est libérée puis, avant injection de ~'insuline,
0,2 à 0,3 ml de sang a été prélevé dans un tube à essai con-
tenant du fluorure de sodium et porté au réfrigérateur.

iO
L'insuline (Endopancrine 40) est injectée par voie S008-
cutanée à la dose de 0,5 Unités par Kilogramme de poids cor-
poral. Trente minutes après, un échantillon sanguin est prélevé
de nouveau et le rat est clampé. Les autres prélèvements san-
guins interviennent toutes les demi-heures à partir de ce dernier.
Ensuite le glucose est dosé dans le plasma par la méthode de la
glucose-oxydase.
l
-
RESULTATS
lIn sont consignés dans le tableau suivant (en mM/l)
(
)
(
Rat nO
C
30'
60'
90'
120'
150'
)
(--------::--------:--------:--------:--------:--------:--------)
(
)
(
1
9,45
7,0
8,45
11,05
15,30
13,50 )
(
)
(
2
8,10
7,40
9,0
11,40
14,60
16,30 )
(
)
(
3
9,35
6,70
8,40
10,75
14,50
12,70 )
(
)
(
8~966
+
7~03
8~616
11~066
14~8
14~16 )
(
m-
)
(
0,62
0, 36
0,29
0,29
0,35
1,6
)
(--------:--------:--------:--------:---~----:-------- :--------)
(
)
(
%
- 21,60 " - 3,9 % 23,42 " 65,07 % 57,93 % )
(
)
II -
DISCUSSION
Lo pic hypoglycémique apparait à
30' après injection d'insuline.
Il est sl:livi d'une hyperglycémie réactionnelle croissante en
général, dans nos déterminations,
jusqu'à 120 minutes environ
puis décroissante au bout de deux heures et demie après injection.

71
C -
LES ION S E N G END R E E S
l -
ETUDE COMPORTEMENTALE
a) Méthode
Pour cette étude, cinq lots de quatre rats, chacun, sont
constitués dont quatre lots traités et un lot témoin. Les ani-
naux de tous les lots sont anesthésiés et ont reçu une injection
d'insuline (Endopancrine 40) par la voie sous-cutanée à la dose
de 0,5 U.I par kilogramme de poids corporel. Leur aorte a été
ensuite libérée et apprêtée poulIe clampage qui n'intervient
que trente minutes après injection d'insuline afin d'être sûr
qu'on se situe bien dans la zone d'activi~é de l'hormone hypo-
glycémiante. Les animaux du lot témoin ne seront pas clampés
mais sont préparés de la même manière que ceux des lots traités.
Quant à la durée du clampage, elle varie selon le lot
d'étude: le premier lot est clampé pendant deux heures, les
trois autres sont traités respectivement pendant une heure
et demie, une heure et trente minutes.
Après la levée du clampage, les animaux sont remis dans
leur cage individuelle après suture et désinfection des in-
cisions ventrales. Ils sont ensuite soumis à l'observation.
b) Résultats
1) Les rats clampés pendant deux heures n'ont pas survé~u
ils sont morts après six heures.
2) Ceux clampés pendant une heure et demie sont également
morts mais après hui~ heures.
J)
Les animaux des autres lots ont Survécu. Leur compor-
tement est identique à celui des rats témoins.

72
Cependant on distingue des laps de temps de léthargie va-
riant selon les temps de clampage. Ceux correspondants au
clampage le plus long sont plus prolongés.
c) Discussion
Il semble, conformément à ces résultats que l'hypoglycémie
conjuguée avec le clampage aortique soit plus nocive pour les
rats que l'hyperglycémie associée au clampage.
On sait toutefois que de nombreux auteurs ont montré le
rôle bénéfique de l'hypoglycémie dans l'ischémie cérébrale.
Remarquons que dans notre modèle les sujets sont soumis à des
à-coups glycémiques subissant une première phase hypoglycémique
puis une deuxième phase hyperglycémique.
II -
ETUDE ELECTROENCEPHALOGRAPHIQUE
L'électroencéphalogramme ost enregistré en continu parfois
pendant plus de trois heures en dérivation:
F.F, FPg, F.P.T.
Il est semblable à celui du modèle précédent. Les rats sont
anesthésiés, leur aorte abdominal est dégagée, l'insuline est
injectée, puis ils sont clampés une demi-heure après et l'E.E.G
est enregistré après mise en place de~lectrodes. L'E.C.G est
aussi enregistré parallèlement en dérivation D II.
b) Résultats
:
Dans certains cas, le déclampage après une heure et demie
de clampage, entraine un ralentissement de l'E.E.G cinq minutes
après la levée du clampage. Dans d'autres cas (trois), deux
heures après déclampage, le tracé continue de revêtir son
allure normal. Dans les cas où le clampage est maintenu jusqu'à
la fin de l'enregistrement, les modifications de l'E.E.G

7)
n'apparaissent pas après trois heures.
(Deux cas)
L'E.C.G revêt une allure normale dans tous les cas,
même après app1atissement de l'é1ectrocorticogramme. Cela
veut dire que l'animal continue de vivre et que seule, dans
les cas où l'E.E.G se ralentit, l'activité fonctionnelle du
cerveau est perturbée.
c) Discussion
Si on se réfère aux résultats cliniques obtenus dans
cette méthode, on se rend compte que l'E.E.G ne reflète pas
. toujours fidèlement l'activité métabolique du cerveau. Car une
hypoglycémie insu1inique diminuant l'apport du glucose au cer-
veau et réduisant par la même les besoins en oxygène des tissus
cérébraux (60) va favoriser une dép1étion de l'état énergétique
cérébral qui va se répercuter sur l'E.E.G. Or, on constate qu'il
n'en est rien. Peut-être que l'hémodétournement suffit dans cer-
tains cas à compenser ce déficit en substrats métaboliques en
augmentant le débit sanguin cérébral et donc en augmentant
parallèlement les taux de glucose et de l'oxygène sanguins qui
parviennent au cerveau. Ce qui permettrait de maintenir un
niveau métabolique assez correct pour assurer l'activité fonc-
tionnelle cérébrale.
Mais dans les cas où l'on observe des troubles de l'acti-
vité électrique, l'hémodétournement ne suffirait pas à pallier
au déficit métabolique et fonctionnel.
Il tendrait à l'aggraver
plutôt en provoquant l'entrée massive de l'eau dans les cellules
cérébrales, la pompe à l'ion sodium-potassium étant déréglée
par le déficit énergétique nécessaire à son bon fonctionnement.
On va aboutir à l'oedème cérébral avec pour consé,-ence l'is-
chémie cérébrale post-oedémateuse.

74
~
v\\/y~j~4V\\{V~f'vJV~~NIVwVWYV\\~W\\r_-N-I~\\
.
:
,

j ;
~
Fig.
14 :
E.E.G et E.C.G après
JO ma de clampage
: . - -,';
;
. "
~
.....
_.
~~~\\fJJ~~JN~~~]\\J~~Nut~ANvMJ~~Jt~\\
\\~~\\rJ\\J~{\\(~;(J\\N~~'IjV\\
, V~~~(4~~-r(~J\\r~Y'-lI!\\
.
Fig.
15 :
E.E.G et E.C.G 5mm après déclaBpage

75
III -
EXAMEN MACROSCOPIQUE
a) Méthode :
Trois lots sont constitués dont un lot témoin et deux lots
clampés. Les animaux sont préparés comme précédemment mais ceux
des lots traités sont en plus clampés pendant une heure et demie
pour l'un des deux lots et pendant deux heures pour le second.
Les cerveaux sont ensuite prélevés et soumis à l'observation.
b) Résultats
Comme dans le cas de l'hyperglycémie associée au clampage.
On n'observe aucune anomalie macroscopiquement décelable.
IV -
RECHERCHE D'UN EVENTUEL OEDEME CEREBRAL
Les animaux sont préparés, traités s'il y a lieu et les
cerveaux sont prélevée. Pour la suite, la technique est iden-
tique à celle des chapitresprécédentl.
b) Résultats
Ils sont consignés dans les tableaux suivants :
1) Hypoglycémie et clampage aortique de deux heures
(Voir Tableaux
)
c)
Discussion
L'effet conjugué du clampage aortique et de l'hypoglycémie
provoque bien un oedème cérébral chez le rat. La différence
entre traités et témoins est significative pour :
P = 0,025 et d.d.l = 4.
D'autre part si l'OD compare la teneur en eau cérébrale
des témoins en état d'hypoglycémie et non clampés à celle des

76
témoins contrôles de la première expérience page 33 , i l
semble que la variation glycémique des sujets témoins en état
hypoglycémique est capable par elle-même de modifier l'hydra-
tation cérébrale celle-ci est encore accrue par clampage.
(
)
(
Poids du cerveau
Teneur en
PourceDtage)
( Rat n° :-----------------------
)
(
)
(
: Frais en g : Sec en g :
eau en g :
en eau
)
(--------:------------:----------:-------------:-------------)
(
)
(
1
1,78700
0,37626
1,41074
78,9446
)
(
)
(
2
1,73732
0,36972
1,36760
78,719
)
(
)
(
3
1,85583
0,39115
1,46468
78,923
)
(
)
+
Moyenne Ml
= 78,8622
0,1527
n
= 3
2)
Témoins hyPoglycémiés non clampés
(
)
(
Poids du cerveau
Teneur en
Pourcentage)
( Rat n° :-----------------------:
)
(
)
(
: Frais en g : Sec en g :
eau en g :
en eau
)
(--------:------------:----------:-------------:-------------)
(
)
( 1
1,6504
0,3550
1,2954
7 8 , 4 9 )
(
)
( 2
1,7586
0,3744
1,38420
7 8 , 7 1 0 )
(
)
( 3
1,700
0,364
1,336
78,5882)
(
)
=
+
78,5960
0,1154
D
= 3

77
D -
CON C LUS ION
L'hypoglycémie associée au clampage aortique entraine
plus souvent la mort des animaux que dans le cas de l'hyper-
glycémie. Cette mortalité est en rapport avec l'apparition
d'oedème cérébrale chez les animaux traités. Toutefois les
valeurs observées chez les témoins en fluctuation glycémique
sont supérieures aux valeurs contrôles. On peut penser que
cette fluctuation glycémique est capable par elle-même
de provoquer une hyperhydratation cérébrale.
Ainsi cette hypoglycémie serait facteur d'agravation des
encéphalopathieShypertensives.

78
T ROI 5 lEM E
PAR T l
E
Chapitre
l
Observations histologiques
.

79
A -
PRO TOC 0 L E E T
T E C H N l QUE S
l -
PREPARATION DES PIECES
Les rats, après avoir été traités, ont été sacrifiés par
décapitation puis les cerveaux ont été prélevés rapidement,
découpés en blocs de 4 mm environ et placés dans le liquide
de fixation.
II -
FIXATION
Définition
Fixer c'est immobiliser. Le but de la fixa-
tion histologique est d'immobiliser les structures, en respec-
tant, dans toute la mesure du possible, leur morphologie, de
les conserver et de permettre la confection des préparations
permanentes. (Gabe)
(26)
La fixation représente l'acte essentiel de l'examen his-
tologique. En effet,
la plupart des colorations permettent un
retour en arrière alors qu'une mauvaise fixation signifie la
perte irrémédiable de la pièce.
Dans ce travail, le formol à 10 % dans l'eau distillée
a été retenu car i l représente le fixateur chimique le plus
convenable à cause de sa facilité de préparation et de sa
stabilité. Il pénètre rapidement dans les tissus et la pré-
paration est fixée en deux jours ; elle peut y demeurer pen-
dant des semaines voire même des mois dans de meilleures
conditions. Après fixation les pièces passent au stade sui-
vant qui est l'inclusion.

80
III -
INCLUSION
Elle comporte un ensemble de processus dont la déshydra-
tation des pièces, leur imprégnation au moyen d'un solvant de
la paraffine, la pénétration de celle-ci et le coulage du ~c.
Le but de cette inclusion est de soustraire la pièce à
l'action du fixateur,
de préparer les tissus à la pénétration
par la masse d'inclusion, enfin d'assurer cette pénétration.
Il existe d'autres modèles d'inclusion en neuropathologie
telle l'inclusion à la celloIdine, ou bien de coupes à con-
gélation sans inclusion préalable etc ••. mais nous avons opté
ici pour l'inclusion à la paraffine qui, encore à l'heure ac-
tuelle, est la plus utilisée. De plus les coupes obtenues ont
de faibles épaisseurs et bien adaptées à eertaines colorations
qui ne sont réalisables qu'en inclusion à la paraffine.
(26)
C'est le traitement par l'éthanol de concentration progres-
sivement croissante. Ici nous avons amorcé cette déshydratation
par un mélange fixateur composé d'alcool à 95° (700·.1) et de
formol neutre (300 ml) pour empêcher un passage brutal des
pièces du fixateur formol 10 % à l'alcool à 95°. Ensuite les
pièces sont passées dans trois bains d'alcool à 95° puis trois
bains d'alcool à 100° qui affinent la déshydratation.
Les blocs après déshydration passent directement dans
~roi8 bains de xylène (hydrocarbure) qui se chargent d'extraire
les traces d'éthanol afin de mieux favoriser la pénétration
totale de la paraffine dans ~oates les parties de la pièce ;
car, l'éthanol n'étant pas miscible A la paraffine entrainerait
par la suite après sa rétraction des altérations qui seraient
défavorables à la cOBfectioB des coupes.

81
c) Pénétration des pièces par la paraffine
Le but de cette opération est l'obtention d'une imprégna-
tion aussi complète que possible des pièces, le refroidissement
au moment du coulage du bloc transforment le tissu en une masse
homogène dont les différentes parties se comportent de façon
sensiblement égale lors de la confection des coupes.
Cette pénétration est obtenue en faisant passer les pièces
dans deux bains de paraffine chauffée à 58 -
60°c, le premier
bain servant à enlever l'excès de xylène.
Cet ensemble de manoeuvres depuis le début jusqu'à ce
niveau dure 24 heures.
d) Coulage du bloc
Le coulage a pour but de conférer à l'ensemble pièce-
paraffine une consistance homogène, à savoir celle de la paraf-
fine solide. Cette opération nécessite beaucoup de précautions.
La paraffine doit être suffisamment chaude mais pas bouil-
lante de façon à ce qu'elle ne soit pas dénaturée quant à ses
propriétés physiques. Un chauffage insuffisant aussi enlève au
bloc son homogénéité car les bulles d'air s'infiltrent dans le
bloc et laissent en s'échappant de petits trous d'air qui ren-
dent les coupes non uniformes.
Enfin i l faut éviter les refroi-
dissements lents qui amènent la cristallisation de la partie
centrale du bloc et éviter également les refroidissements trop
brutaux. La paraffine utilisée pour le coulage doit être con-
servée pendant assez longtemps à l'état liquide, de cette
manière les dernières impuretés se déposent au fond du liquide
et les composés volatils s'évaporent améliorant ainsi la quali-
té du liquide d'inclusion. On utilise des barres de Leuckart
comme moule. Après le coulage des blocs, le débitage peut com-
mencer au moins après une heure de refroidissement.

82
IV -
LE DEBITAGE DES BLOCS
C'est une opération qui consiste à confectionner des
coupes très fines de quelques microns à l'aide d'un microtome
à paraffine. Nous avons fait des coupes de 5 microns d'épais-
seur.
Avant le débitage des blocs, ces blocs de paraffine doivent
itre refroidis pendant au moins trente minutes dans la glace
fondante.
Au bout de ce temps, on prélève les blocs un à tm.
On élimine les gouttes dteau qui l'humecte et on l'inserr~ dans
la pince porte-objet du microtome, on l'inmobilise à l'aide
d'une vis. Préalablement le rasoir du microtome est posé dans
la pince porte rasoir solidaire d'un ensemble de système qui
peut se déplacer parallèlement ou perpendiculairement à l'autre
partie du microtome~qui se rattache au porte-objet. Ainsi, lors
de l'usure du tranchant de la lame, on peut facilement déplacer
celle-ci pour exposer la partie de la lame encore intacte sans
avoir besoin de faire bouger la lame à l'intérieur de son portoir.
Les blocs doivent itre parallèles à la lame et bien im-
mobilisés afin d'avoir des rubans bien droits. Les coupes bien
faites s'accolent les unes aux autres en donnant des rubaDLs
dont on a fait allusions ci-dessus. Les coupes sont confec;tionnées
au microtome Jung A.G.
Aussitôt après leur confection, les coupes sont étalf!es
chacune sur une lame porte-objet sur laquelle quelques gouttes
d'eau albumineuse obtenue au moyen d'albumine de Mayer SODit
déposées. L'ensemble lame et coupes est alors transféré sur une
plaque chauffante Jouan, suffisamment chauffée pour pel.ftttre le
déplissement des coupes au contact de l'eau albumineuse chaude.
Puis les lames sont égouttées sur papier filtre,
remises quel-
ques minutes sur la plaque chauffante en vue de parfaire le dés-
sèchement et l'accolement des coupes. A ce stade éviter la
fusion de la paraffine.

Les lames sont placées délicatement sur un portoir ap-
proprié en verre et transportées à
J7°c si la coloration n'est
pas faite le même jour. Autrement, elles sont mises à l'étuve
à 60°c pendant au moins une heure avant la coloration. Ce pas-
sage à l'étuve permet la fusion de la paraffine et facilite
le déparaffinage dans le xylène.
v - COLORATIONS
Avant de colorer les coupes, le déparaffinage est nécoss&\\ire
sinon le colorant ne pénètre pas dans les tissus et la colc.ra-
tion se fait mal. Ce déparaffinage s'obtient par passage des
coupes directement de l'étuve à 60°c dans un hydrocarbure ben-
zénique : le toluène, le benzène ou le xylène. Nous avons uti-
lisé le xylène comme solvant des graisses ici. Un seul bain de
xylène nous a suffit mais les coupes doivent y séjourner pen-
dant au moins dix minutes pour avoir un bon déparaffinage.
Il est aussi indispensable dans notre cas, que les coupes
soient bien rehydratées par passage successif dans des solutions
d'alcool de concentration progressivement décroissante' ;
alcool à
100°, un bain d'alcool à 95°, un bain d'alcool à 70°,
un bain d'alcool à 50°, de l'eau distillée et enfin un bain
d'eau du robinet.
Si ces opérations sont bien conduites, les coupes peuvent
être colorées sans inconvénients. ~~is il faut quand même faire
très attention au décollement de certaines coupes qui entraine
à la fin de la coloration, une lame vierge complètement
"lessivée", débarrassée de toute trace de coupe.
La coloration terminée i l faut passer au montage des
préparations.

84
VI - MONTAGE
Le montage des préparations a un triple but, à savoir
La protection mécanique de celles-ci,
- la conservation aussi longue que possible des
colorations ou réactions histochimiques, enfin,
l'obtention d'un degré de transparence et d'indice
de réfraction avant.ageux du point de vue optique.
Les milieu:1[ de montage destinés à la confection des pré-
parations permanentes sont clas:3és suivant qu'ils sont mis-
cibles à l'eau ou non.
• Les milieux miscibles à l'eau sont indiqués quand on désire
conserver des colorations ou rénctions histochimiques ne résis-
tant pas à l'alcool ou aux hydrocarbures benzéniques servant
d'intermédiaires entre l'alcool de déshydratation des coupes
et le milieu de montage non miseible à l'eau. Mais ils ont de
nombreux inconvénients : certains d'entre eux ont tendance à
cristalliser, d'où la nécessité d'un lut age des préparations
achevées ; de plus certaines colorations se conservent tr~s mal
dans ces milieux et l'élimination des bulles d'air s'av~re tr~s
difficile lors du montage puisqu'elles n'ont pas tendance à
disparâitre spontanément, comme c'en est le cas dans certains
milieux non miscibles à l'eau.
Exemples de milieux miscibles à l'eau
glycérine, le
sirop d'Apathy, la gomme glycéri.née etc •••
• S'ils ne sont pas miscibles à l'eau une déshydratation
plus ou moins poussée des coupos s'imposent, ce qui empiche
leur utilisation dans certains cas.
Pour les milieux non miscibles à l'eau on distingue:
• Ceux miscibles à l'alcool: cas de l'euparal qui nécessite
une déshydratation moins poussée des préparations allant jus-
qu'à l'alcool à 80° ou 95°. Ceci évite l'emploi d'alcool absolu
let hydrocarbures benzéniques. Utilisé essentiellement pour les
'coupes à la celloidine.

• Ceux miscibles aux hydrocarbures benzéniques : exemples,
baume du Canada, résines synthétiques diverses conma l'Euckit,
ont besoin d'une déshydratation complète jusqu'à l'alcool
absolu des coupes, et leur imprégnation par un solvant de la
masse de montage, notamment par un hydrocarbure benzénique.
B - COL 0 RAT ION S
PRO PRE MEN T
DIT E S
Les colorations ont porté sur les trois modèlell expéri-
mentaux précédemment envisagés dans cette étude, à Ilavoir :
( 1) Clampage de l'aorte abdominale des rats hyper!ly_
cémiés.
(2) Clampage de l'aorte abdominale des rats hypo-
glycémiés.
(3)
Clampage de l'aorte abdominale après ligature des
carotides externes.
Chaque modèle comporte deux lots d'animaux dont un lot
témoin et un
lot traité.
Les prélèvements ont été effectués dans les palrties fron-
tales, pariétales et occipitales du cerveau.
1 - HEMATOXYLINE - PHLOXINE -
SAFRAN (H.P.S)
C'est une coloration mettant en jeu les réact:lfs suivants
- HématoXIline (C16H1406)' matière colorante naturelle
extraite à l'éther de certains bois d'Amérique du Sud
(P. Gauter et G. Joellès)
(27), Hematoxylin Campechianum. Elle
n'est pas un colorant par elle même et acquiert ce pouvoir après
oxydation eD hématéine C16H1206 par adjonction d'un agent
oxydant, l'iodate de sodium, ou l'oxygène de liatlllosphère daDs
ce dernier cas l'hématéine "murit" plus lentement.

86
L'hématéine n'a que peu d'affinité pour les tisaus. Il
est donc nécessaire, pour obtenir cette coloration, d'utiliser
un "mordant" qui est l'aluminium sous forme d'alun (alun de
potassium ici). Les laques formées entre l'hématéine et l'alun
sont fortement chargées positivement et se comportent comme de
puissants colorants basiques, ce qui explique leur fixation sur
les acides nucléiques et en particulier sur ceux des noyaux.
Quand la coloration est trop poussée on la différencie avec
l'eau acétique à 1 ou 2 % ou acide trichloracétique à 1 %.
L'h~matoxyline
colore donc les noyaux.
-
La phloxine, sel de sodium de la Fluoréscéine tétra-
bromée et tétrachlorée, qui colore le cytoplasme en rose.
-
Le safran, pigment naturel extrait des stigmates d'une
plante vavace de la famille des Iridacées, "Crocus sativus".
Il se fixe sur les fibres collagènes qu'il colore en jaune-
orange.
b) Méthode
Las coupes sont déparaffinées puis hydratées.
Elles sont
plongées deux à cinq minutes dans l'hémalun (association d'hé-
matéine et d'alun de potassium),
lavées à l'eau courante pour
extraire l'excès de colorant, puis dans l'eau dist~llée, passées
quelques secondes dans l'acide trichloracétique pour la différen-
ciation, on repasse dans l'eau du robinet, eau lithinée saturée
ou les coupes bleuissent, l'eau courante à nouveau, et on plon-
ge dans la phloxine à 1 % quelques secondes à untminute trente
on rince à l'eau courante, on différencie dans l'eau acétique
à 1 % quelques secondes, on rince de nouveau à l'eau distillée,
on déshydrate dans l'alcool à 95° et dans trois bains d'alcool

100°, on plonge enfin les coupes dans le safran deux à trois
minutes, on repasse successivement dans deux bains d'alcool
à 100°, on éclaircit au xylène et on monte à l'enkit.

87
c) Résultats
Chez tous les animaux traités on observe la présence
d'oedèmes périvasculaires avce dissociation de la myéline.
Chez certains animaux i l y a présence d'agrégats au niveau
des vaisseaux. Cet oedème diffuse vers la substance où ap~"
paraissent de grosses vacuoles. Les coupes des rats témoins sont
plus homogènes et plus colorées. Il n'y a pas de dissociation
myélinique.
(Photo 1 et 2)
III - TRICHROME VERT LUMIERE (T.V.L)
C'est une coloration utilisant l'hémalun, le mélange
Fuchsine acide et Ponceau de xylidine et le vert lumière.
- Hémalun, colorant
issu de 1 'hématoxyline , colorant
nucléaire.
-
La fuchsine acide, dérivé sulfoné de la fuchsine basique,
mélange de pararosaline, de rosaline et de Magenta l,
sous forme de sels de sodium. Elle est additionnée de
ponceau de xylidine, colorant acide monodiazoIque,
colore
le cytoplame en rouge.
-
Le vert lumière, dérivé sulfoné du triphénylméthane,
colore les fibres de collagènes. On peut remarquer que la mise
en oeuvre de l'acide phosphomolyddique à 1 % permet de limiter
aux fibres de collagène la prise de colorant tel le vert lumière
car, en absence de cet acide la prise du vert lumière est bien
plus forte.
(Gabe)
(26)
b) Méthode :
Les coupes sont déparaffinées, hydratées, colorées par
l'hémalun pendant cinq minutes, rincées à l·eau courante et
l'eau distillée, différenciées par l'acide trichloracétique,
passées à l'eau, puis l'eau lithinée quelques secondes, l'eau

88
du robinet, l'eau distillée, ensuite plongées dans le mélange
fuchsine-Ponceau pendant deux minutes, mises succe8sivem~nt
dans une solution aqueuse à
1 % d'acide acétique pour enlever
l'excès de colorant et dans l'acide phosphomolythique à
1 %
pendant sept minutes repassées à l'eau acétique, l'eau dis-
tillée, enfin dans le vert lumière deux minutes, et dans le
bain d'eau acétique quelque secondes, déshydratées,
éclaircies
au xylène et montées A l'enckit.
Ils sont semblables aux précédents. Seuls les colorations
diffèrent. On observe un oedème périvasculaire qui diffuse vers
la substance.
(Photo 1 et 2).
III -
BLEU DE TOLUIDINE
C'est une coloration monochromique mettant en jeu le bleu
de toluidine, dérivé thiazinique, comme seul colorant. Il colore
en bleu la myéline.
b) Méthode
Les pièces déparaffinées, sont hydratées et plongées dans
une solution à 0,5 % de bleu de toluidine pendant quelques
minutes, déshydratées immédiatement si la coloration est suf-
fisante,
éclaircies et montées dans l'enckit. ,
c) Résultats
:
Ils sont semblables aux précédents.
(Photo 1 et 2).

89
, Photo n°
:l
Oedème périvasculaire et agrégats intra-vasculaires
méningés.

90
Photo nO 2
Etat congestif avec oedème5périvascu1aires
et dissociation de la Illlyé1ine.

91
}
,Photo nO
J
Coupes témoins

92
c -
CON C LUS ION
Ces résultats confirment nos observations concernant
l'oedème cérébral. En effet, nous avons constaté, lors de la
recherche de l'oedème, que les animaux traités présentaient,
dans nos trois modèles pathologiques dérivés du modèle expé-
rimental de base, un oedème cérébral après un clampage de
2 h
)0 plus ou moins important selon le protocole utilisé.
Ils corroborent les données histologiques de Brown et Brierly (10)
sur les oedèmes. Ces deux auteurs notent un gonflement de cer-
tains éléments de la cellule cérébrale lors d'une ischémie
avec oedème : les mitochondries se trouvant dans le cytoplasme
augmentent de volume.
Le gonflement peut également intéresser. les pédoncules
gliaux entourant les vaisseaux capillaires ainsi que les cel-
lules endothéliales de la paroi capillaire. Il en résulte un
'rétrécissement de sa lumière responsable de la non recirculation
,du sang. ("No reflow phenomenon lt )
Ames et Coll. (2).

93
Chapitre II
Histoenzymologie.

94
A -
l N T R 0 DUC T ION
L'histoenzymologie ne permet pas, à l'heure actuelle, de
décéler les enzymes eux-mêmes, mais les produits de leur action
sur des substrats apportés par les réactifs.
La détection des protides que sont les enzymes en tant
qu'espèces chimiques a pu être obtenue dans certains cas,
grâce à l'immunohistochimie ; mais la difficulté d'obtenir des
préparations enzymatiques rigoureusement pures empêche, pour
l'heure, la généralisation de cette immunohistochimie.
L'histoenzymologie est caractérisée par le renoncement
délibéré aux conditions morphologiques de la recherche histo-
chimique. C'est la conservation des activités enzymatiques à
mettre en évidence qui prend le pas sur toute autre préoccupation
lors du traitement des tissus.
Il en résulte souvent sur le
plan pratique,
des ~ltérations de la morphologie cellulaire et
tissulaire qui interdisent l'étude à l'échelle cytologique.
l'histoenzymologiste se trouve fréquemment dans l'impossibilité
de constituer une réserve de matériel, les enzymes se dénaturant
assez rapidement.
B -
R 0 L E D E S E N Z y MES
DES
CON S T l TUA N T S
CEL L U LAI RES
E T U DIE S
l - METABOLISME GLUCIDIQUE
Le glycogène constitue au niveau du cerveau la réserve
de glucides. Son utilisation pour les besoins énergétiques se
fait par l'intermédiaire de pijosphorylases qui le transforment
en glucose l-P, lui même converti en glucose 6-p par une phos-
phogluconutase de manière réversible.
(Karlson)
(40).
Ce. glucose 6-p sera ensuite transformé selon deux voies
métaboliques différentes

95
-
La voie de la glycolyse qui groupe les réactions chi-
miques extramitochondriales qui font passer le glucose 6-p à
l'acide pyruvique. C'est la voie d'~bden-Meyerhof, elle se
situe à l'intérieur du cytoplasme et est anaérobique.
L'acide pyruvique est dégradé à son tour de deux manières
différentes au niveau du cevveau :
Il est réduit en acide lactique par une lactico-déshydro-
,
+
N
+
,
C
'

gen ase avec passage du NADH, H
en
AD
oxyde.
et te reduct10n
de l'acide pyruvique représente,
dans les conditions normales
15 % de la voie d'Embden-Meyerhoff. (Bes A. et Geraud) (8).
+
LDH
,
Lactate + NAD+
Pyruvate + NADH, H
.....
85 % de l'acide pyruvique restant ,entre dans le cycle tricar-
boxylique après avoir été transformé en acétyl coenzyme A et
en gaz carbonique. Cette étape est intramitochondriale et est
aérobique.
2) La seconde voie de dégradation du glucose- 6-P est celle
des pentoses phosphates ou de Dickens et Hoerecker dans laquelle
le glucose-6-P est oxydé en présence de NADP. Le glucose-6-P
déshydrogénase est l'enzyme clef de ce cycle. Il transforme le
glucose 6-P en 6-p gluconolactone qui, après action d'une lac-
tonase, donne l'acide 6-p glucunique. Ce cycle permet d'obtenir
du NADP réduit, essentiel aux réactions de biosynthèse des
acides gras et des stérols, et aux réactions d'hydroxylations.
Il permet également, si cela est nécessaire d'obtenir des
pentoses essentiels à la biosynthèse des acides nucléiques.
Le glucose-6-P peut aussi être hydrolysé de façon irréver-
sihle en glucose libre en présence de la glucose-6-Phosphatase.
Wolf (74) trouve que l'astrocyte contient peu de succino-
déshydrogénase, mais beaucoup de glucose-6-Phosphate déshy-
drogénase (G 6PD).
Son activité métabolique n'est donc pas tourné vers les
processus oxydatifs, mais vers la voie d'Embden-Meyerhoff, et
les principaux métabolites seront l'acide lactique et l'acide
pyruvique.

96
Cependant Jean Cahn et Coll. (15,
16) notent la présence
d'enzymes de Krebs, de la voie oxydative directe et .de la gly-
colyse anaérobie dans les cellules gliales. Cè
qui s~mble in-
diquer que les astrocytes possèdent une étonnante plasticité
métabolique.
Ils sont seuls équipés de l'anhydrase carbonique et donc
épurent le gaz carbonique résultant de l'activité métabolique
des neurones.
Le neurone quant à lui est pauvre en enzyme de la voie
des pentoses notamment en Glucose-6-P déshydrogénase. Par con-
séquent une excellente oxygénation cérébrale revêt une impor-
tance particulière. Il possède en outre l'équipement enzymatique
nécessaire à la synthèse des protéines.
II -
LE CYCLE DE KREBS
L'acétate activé sous forme d'Acétyl CoA, dérivé final de
nombreuse~ voies de dégradation métabolique, est catabolisé en
C02 et H 0 grâce à un ensemble de réactions constituant le cy-
2
cle tricarboxylique ou cycle de Krebs. Les systèmes enzymatiques
responsables sont localisés dans les mitochondries.
(Louisot)
(49).
Une étape très importante est la transformation de l'acide
succinique en acide fumarique,
catalysée par la succinodéshy-
drogénase en présence de FAD. La succinodéshydrogénase est très
solidement liée aux membranes mitochondriales et est spécifique
de ces organites.
Le dernier stade du cycle de Krebs est représenté par la
déshydrogénation du L mala~e en oxaloacétate, catalysée par la
malicOdéshYdrogénase en présence de NAD. L'enzyme est activée
par des concentrations élevées de L malate est inhibée par
l'oxaloacétate.
"

97
III -
LA CHAINE RESPIRATOIRE
Elle est située également dans les mitochondries et est
formée de systèmes transporteurs qui assurent le transfert des
électrons à partir des coenzymes réduits jusqu'à l'oxygène de
l'air. Les transporteurs concernés sont respectivement le
NADPH , les Flavoprotéines, le Coenzyme Q et les cytochromes.
2
La cytochrome oxydase représente le dernier complexe de la
chaine respiratoire qui transpor'te les électrons du cytocbrome C
réduit jusqu'à l'oxygène.
(Burst(lne)
(12).
Le fonctionnement de la chaine respiratoire permet la réoxy-
dation des Coenzymes et la récupération de l ' éner'gie libérée
au cours du transfert des électrons grâce à la phosphorylation
(Javillier)
(36).
Les Coenzymes réduits NADH
et NADPH
peuveI1.t être oxydés
2
2
en présence d'accepteurs artificiels d'électrons grâce à des
Flavo-enzymes : les diaphorases qui sont présentEs dans les
différentes fractions subcellulaires.
(Javillier)
(36,
37).
IV - METABOLISME LIPIDIQUE
Au niveau du cerveau les lipides sont formés de macro-
molécules représentées par des glycérides,
des phospholipides
ou phosphatides, par des sphingolipides dont les céramides ou
N-acylsphingosines,
les sphingomyélines dérivés choliniques de
N-acylsphingosine et les cérébrosides constitués de sphingosine
liée à un acide gras par une fonction acide et à un sucre,
galactose par la fonction alcool primaire.
Les glycérides sont scindés en glycérol et acides gras.
Le glycérol sera transformé en glycérophosphate qui, en présence
de NAD oxydé donnera la dihydroxyacétone phosphnte avec produc-
tion de NAD réduit. Cette transformation de l'acide o(glycéro-
phosphorique en dihydroxyacétone phosphate est catalysée par
l'o(glycérophOsPhatedéshydrogénase.

98
Le catabolisme des acides gras est un mécanisme de dégra-
dation oxydative à localisation essentiellement mitochondriale,
qui donne naissance" à l'acétyl CoA.
(Louisot)
(49).
Les estérases des acides carboxyliques catalysent la
réaction réversible suivante
R -
Coo - R'
+ H OH
;.==========>~
R-CooH + R'-OH
Elles peuvent également hydrolyser des déricés amides
et des esters d'amino-acides.
(Burstl)ne)
(13).
Elles interviendraient dans le processus de régulation,
les phénomènes de phagocytose. et pe'l1t-être au niveau du
métabolisme protéique,
(Burstone)
(13). Leur classification n'est
pas bien d~finie :
-
Les simples estérases ou ali-estérases hydrolyse b
raient de préférence les esters aliphatiques à courtes chaînes
carbonées (BurBtone)
(13),
(Javilliel:")
(36).
-
Les lipases agiraient sw:" les esters du glycérol
et d'acides gras à longues chaînes carbonées.
(Javillier)
(37).
-
Les cholinestérases (Bur:;Jtone)
(13) hydrolyseraient
la choline.
-
Les acylestérases couperaient les esters du naphtol
et de l'indoxyl.
Les enzymes ne sont pas toujours spécifiqu~d'un substrat
enzymatique donné. Sur coupe, on a détecté l'activité des esté-
rases .non spécifiques à l'aide dIe naphtol acétate.
v - METABOLISME PROTEIQUE
Le métabolisme protéique à renouvellement rapide, nécessite
la rupture constante de liaiso~peptidiques et la synthèse
parallèle de nouvelle molécules.
La dégradation des molécules protéiques de l'organisme

99
se fait par l'action d'enzymes protéolytiques intracellulaires
appelés endopeptidases localisés à l'intérieur des lysosomes
(Louisot)
(49). Ces endopeptidases hydrolysent les liaisons
peptidiques situées à l'intérieur des chaînes protéiques.
D'autres enzymes, les exopeptidases s'attaquent aux extré-
mités des polypeptides: c'est le cas des carboxypeptidases
et des aminopeptidases. Les aminopeptidases hydrolysent les
liaisons peptidiques adjacentes à des groupes terminaux aminés.
(Burstone)
(13). La leucine aminopeptidase qui hydrolyse les
peptides à L leucine ayant un groupe NH
terminal libre est une
2
enzyme caractéristique de ce type. Cette enzyme semble également
agir sur des peptides ne renfermant pas de L Lencyl, mais sa
vitesse de réaction est alors beaucoup plus lente.
Les aminopeptidases sont à localisation cytoplasmique,
soit
au niveau ribosomal, soit dans la phase soluble de la cellule
(Roodyn)
(62).
L'action conjuguée de nombreuses peptidases aboutit à la
formation de peptides de plù, en plus courts et d'acides aminés
libres.
Parmi les nombreux acides de l'organisme et plus parti-
culièrement au niveau cérébral, le L glutamate joue un très
grand rôle en raison de :
"
Ses rapports étroits avec d'autres acides aminés
tels que la proline, l'ornithine, l'histidine,
-
sa participation à la biosynthèse de nombreux acides
aminés et peptides.
-
son interconversion possible en un composé du cycle
de Krebs: l ' ~ cétoglutarate qui s'obtient par désamination
oxydative grâce à la glutamo déshydrogénase de manière réversible,
- sa transformation à la suite de décarboxylation en
acide gamma-amino-butyrique ou G.A.B.A, qui inhibe la trans-
mission de l'impulsion nerveuse.
Malgré la ~ce importan~ qu'occupe le métabolisme protéique

100
au niveau de toute cellule, le nombre de ses activités enzy-
matiques étudiables en histochimie, reste très rédu:tt.
VI - METABOLISME ~~CLEIQUE
Les acides nucléiques, polynucléotides de masse moléculaire
élevée, sont composés de nucléotides reliés les uns aux autres
par l'intermédiaire d'une molécule d'acide phosphorique.
Leur biosynthèse est un peu étudiable par l'histoenzy-
mologie.
Leur catabolisme est réalisé par l'action des ribonucléases
sur l'AR~ et des désoxyribonucléases sur l'ADN, qui dépol9Mérisent
ces acides et libèrent des nucléotides, eux-mêmes transformés
par l'action des nucléotidases, en Nucléosides avec libération
de phosphore. Les nu~léosides sont à leur tour scindés en oses
et bases puriques ou pyrimidiques à l'aide des nucléotidases.
(Louisot)
(49).
Parmi les nucléotidases, les 5' nucléotidases sont des
phosphatases hautement spécifiques, qui scindent les liaisons
"5' monophosphaté". Ce sont des métalloprotéines contenant des
ions Zn++ et qui nécessitent la présence d'un cation bivalent
pour être activés.
On a effectué la détection de 5' Nucléotidase p,ar les
techniques histochimiques.
VII -
LES PHOSPHATAS ES
Les phosphatases sont des hydrolases qui libèrent de
l'acide orthophosphorique libre ou sous forme de monoester, à
partir de dérivés phosphorés, minéraux ou organiques. On peut
distinguer différentes classes de phosphatases. (Javillier)
(J7).
-
Les phosphatases qui scindent une liaison entre
deux atomes de phosphore: c'est le cas de l'ATPASE.

101
_ Les phosphatases qui coupent une liaison entre un
atome de phosphore et un radical organique
: cas de phosphomo-
noestérase,
• soit à large spécificité telle que la phosphatase alcaline
et la phosphatase acide,
• soit à spécificité préférentielle, telle que la glucose-6-
phosphata se et la 5' nucléotidaze.
En raison de l'importance de leur variation dans les
conditions pathologiques, on a détecté ~'activité des trois types
de phosphatases suivants: Adénosine Triphosphatase, phosphatase
acide et phosphatase alcaline.
Ce sont des enzymes possédant une spécificité assez étroite,
et agissant principalement sur l~Adénosine-triphosphateen cata-
lysant la réaction suivante
Par contre, l'ATP peut être scindé par un très grand
nombre d'enzymes telles que des kinases ou des phosphatases à
large spécificité (Javillier)
(37). Ce qui rend difficile la
détection de l'activité ATPasique vraie.
Divers systèmes ATPasiques ont été mis en évidence et
semblent jouer différents rôles
- Une ATPase, localisée dans la mitochondrie, aurait
le rôle d'un facteur couplant de la respiration et de la phos-
phorylation par formation d'ATP qui stimulerait la respiration.
(Javillier)
(36,
37),
- Une ATPase, à localisation membranaire, agirait de
manière spécifique pour faire entrer des molécules organiques
de l'extérieur de la cellule vers l'intérieur,
-
Les ATPases auraient une grande importance dans
les phénomènes de croissance et dans les métabolismes très ac-
tifs. (Javillier)
(37).

102
_ Les ATPases interviendraient dans le transport du
phosphore et dans le tw~-over des phospholipides et des phos-
phoprotéines. La déphosphorylation de l ' ATP, ave'c transfert du
phosphore sur un accepteur,
étant couplée avec les les réactio.s
de synthèses cellulaires qui absorbent des liaisons P à haut
potentiel énergétique.
L'activité ATPasique est inhibée par la chaleur et les ions
M ++ ,
t
t '
' 1 '
t
t"
l '
C ++
g
a concen ra ~on e evee e
ac ~vee par
es ~ons
a

Sur coupes de tissus, par les techniques histochimiques,
trois activité ATPasiques différentes peuvent être détectées.
(Rouiller)
( 6})
- La première, activée par les groupes sulîhydriles
et inhibée par les agent:; bloquants de ces fonctions,
corres-
pondrait à l'ATPase vrai à localisation mitochondriale,
-
La seconde, inhibée par les groupes sulfhydriles
et activée
par les inhibiteurs de ces groupes, serait identique
à la phosphatase alcaline,
- La troisième,
insensible à la fois aux activateurs
et aux inhibiteurs des groupes sulfhydriles,
serait comparable
à une polyphosphatase.
D'autre part,
Slater a démontré qu'il existait quatre types
d'ATPases agissant à quatre pH différents: pH 6,} ; 7,4 ; 8,5 ;
et 9,4 ; chacun étant en corrélation étroite avec un point très
précis de la chaine respi.ratoire.
(Wegmann)
(71).
La première ATPase ii pH 9,4: est en association avec l ' alpha-
cétoglutarate ou avec la succinyl-coenzyme ; la seconde ATPase
à pH 8,5 est en relation avec
les diaphorases, les malates et
le citrate ; la troisièDle à pH 7,4 manifeste son activité avec
la succinate et la quatrième à pH 6,} est en rapport avec les
cytochromes C.

10)
b) Phosphatase acide
-----------------
Encore appelé phosphomonoestérase II, cette enzyme à un
pH optimum d'activité voisin de 5,0 -
5,6. Il agit sur des
substrats divers : sur de nombreux esters phosphoriques des
composés hydroxylés les plus variés.
En biochimie, l'activité est retrouvée dans la phase
soluble de la cellule. Au niveau des cellules cérébrales elle
a été localisée dans les lysosomes.
Son activité est inhibée par les arséniates, les fluorures,
les molybdates.
C'est la phosphomonoestérase 1. Son pZ{ optimun d'action
est de 8,0 à 9,0. Elle représente un groupe d'enzymes capables
d'hydrolyser un nombre élevé d'esters phosphoriques de composés
variés. Ces enzymes sont inactivés par les ions H+ et de ma-
nière variable par les réducteurs tels que les cyanures alcalins,
la cystéine. Leur activité est restituée par addition d'ions
.
+ +
+ +
.++
+ +
+ +
b1valents : Mg
,Zn
,N1, Co
,Mn


104
c -
PRO TOC 0 L E E X P E R l
MEN T A L
Les animaux sont sacrifiés, et les cerveaux sont rapidement
prélevés après ouverture de la boite crânienne ; un fragment de
trois à quatre millimètres d'épaisseur est découpé dans la
région pariétale. Il est déposé sur un porte-objet adéqul\\t dont
la surface supérieure est préalablement imbibé de polyvinylpy-
rolidone,
(P.v.p) qui sert à adhérer solidement le fragme:nt sur
le porte-objet lors de la congélation.
Le prélèvement est aussitôt congelé dans l'azote liquide
pendant une dizaine de secondes et conservé dans l'enceinte d'un
cryotome à-20° Ct où il se stabilise pendant au moins dix
minutes. Des coupes de six microns d'épaisseur sont effectuées
à l'aide du cryotome Mod 2700 Reichert Jung et sont recueillies
sur des lames où elles adhèrent par différence de température.
Les lames sont stockées dans un congélateur à -
JO°c. Les détec-
tions enzymatiques sont effectuées un jour après. Avant toute
détection les coupes sont laissées quelques minutes à l'air
ambiant en ~e de stabiliser leur température, puis elles sont
traitées individuellement dans différents substrats de réaction.
Des coupes de cerveaux d'animaux traités et celles venant de
cerveau de rats témoins sont traités parallèlement dans le
même substrat et exactement de la même manière.
Les réactions effectuées, une fixation est réalisée si
elle est nécessaire et les lames sont montées à la glycérine
si elles peuvent être conservées sans inconvénient en milieux
aqueux, sinon à l'Enckitt après déshydratation.
Pour pratiquer les détections histoenzymologiques,
deux
lots d'animaux ont été constitués dont un lot traité d'animaux
hyperglycémiés et clampés pendant deux heures et demie et un
lot témoin d'animaux hyperglycémiés seulement.

105
l - METABOLISME GLUCIDIQUE
1) Principe
Cet enzyme qui est une hydrolase, catalyse la déphospho-
rylation du Glucose-6-Phosphate en glucose avec formation de
l'acide orthophosphorique. Son pH optimum d'action se situe aux
en~rons de 6,5 et est très rapidement inactivée par les
acides.
Les techniques de détection de cet enzyme reposent géné-
ralement sur la capture au plomb d'ions orthophosphate libérés
lors de la réaction primaire à partir du glucose-6-Phosphate.
Le plomb,
transformé en sulfure de plomb, par action du sulfure
d'ammonium, est révélé par des précipités bruns.
2) Méthode
La technique de Weichstein et Meisel (72) est utilisée ici.
Dans cette technique, les coupes sont incubées une heure à 37°c
dans un miliea~contenant :
20 ml d'une solution de Glucose-6~Phosphate de potas-
sium à 0,125 %,
20 ml de tampon tris 0,2 M à PH 6,7,
3 ml d'une solution de nitrate de plomb,
7 ml d'eau distillée.
Après les coupes sont rincées à l'eau distillée, traitées
par une solution diluée de sulfure d'ammonium à 2 %, rincées
de nouveau, fixées au formol à
10 % et montées à la glycérine
gélatinée.
La réaction peut-être contrôlée par :
- une incubation dans la même solution de réaction
mais ne contenant pas de Glucose-6-P.

10n
- une inactivation de l'enzyme au m,oyen de la chaleur,
d'un acide, d'un flunrure alcalin ou d'un arséniate.
J)
Résultats
:
L'activité de l'enzyme est révélée par des précipités de
teinte allant du brun au noir, localisés au niveau des plexus.
Les coupes des rats hyperglycémiés et clampés Il.e présentent pas
de différence d'activité pour cet enzyme.
b) Lactico-déshydrogénase
Cet enzyme catalyse la transformation de l'acide lactique
en acide pyruvique en présence de NAD oxydé. L'hydrogène, libèré
par la réaction,
est fixé sur le Nitrobleutétrazolium ou 2,2'
Di-p-nitrophényl-5, 5'
diphényl J,J'
(J,J' diméthoxy-4,4'-
biphénylène) ditétrazolium chloride qui change de couleur et
s'insolubilise à l'état réduit.
Ce Nitrobleutétrazolium est utilisé dans de nombreux sys-
tèmes déshydrogénasiques.
Il permet de visualiser de manière
précise et après un temps d'incubation relativement court, les
sites d'activité enzymatique.
Il se transforme en Formazan.
2) Méthode
La technique de Hess,
Scarpelli et Pearse (JJ) est utilisée
ici~ Elle préconise l'incubation des coupes d~~s un milieu·
composé de :
-
0,1 ml de D.L Lactate de sodium 1 M,
-
0,1 ml de D.P.N à
5 mg/ml,
-
0,1 ml d'inhibiteur respiratoire
le cyanure de Na 0,1 M,
-
0,25 ml de tampon phosphate 0,06 M ou de tampon Tris 0,2 M
à pH 7,4,

107
-
0,25 ml de Nitro Bleu Térrazolium à
1 mg/ml,
-
0,1 ml de chlorure de Magnésium 0,05 M,
-
0,1 ml d'eau distillée pour compléter à
1 ml.
L'incubation dure 5 à
JO minutes dans une étuve à
J7°c.
Après rinçage à l'eau distillée, les coupes sont fixées
au formol à
10 % pendant 5 minutes, rincées de nouveau et
montées à la glycérine gélatinée.
Les réactions contrôlées sont obtenues par :
-
incubation des coupes dans la solution ne contenant pas
de lactate,
-
inactivation de l'enzyme au
moyen de la chaleur.
J) Résultats
:
L'activité de la lacticodéshydrogénase est visualisée par
la formation de grains de forma zan de teinte variant du lilas
au bleu-violacé selon l'intensité de la réaction.
La positivité de la réaction s'observe au niveau des noyaux
centraux et surtout au niveau des plexus choroides.
Elle est
identique dans les lots d'animaux traités et témoins.
II -
CYCLE DE KREBS
a)
Succino
-
déshYdrogénase
Elle catalyse la déshydrogénation de l'acide succinique
en acide fumarique et elle est solidement liée aux mitochondries
si bien qu'il n'y a pas de diffusion histochimique. Les grains
de Formazan sont fins et localisent l'activité avec une bonne
spécificité.
2) Méthode
:
El~e dérive de la méthode de Nachlas (58). La solution d'in-
cubation comprend :

108
-
1 ml de succinate de sodium 0,06 M,
-
2,5 ml de Nitro Bleu Tétrazolium (N.B.T).
-
1 ml de tampon phosphate pH 7,4,
-
0,5 ml de solution de Ringer, préparée de la manière
suivante :
NaCL
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
8,5 g
KCL •••• ,. •••••••••••••••••••••••••••••
0,25 g
Ca CL 2 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
0, J g
NaHCoJ ••••••••••••••••••••.••••••••••
0,2 g
Eau distillée 1000 ml
Les coupes sont incubées avec cette solution pendant 5 à
JO minutes à
J7°c à l'étuve. Puis elles sont rincées à l'eau
distillée, fixées dans du formol à
10 % pendant 5 mm, lavées
à l'eau distillées et monté~s â
la glycérine gélatinée.
L'activité enzymatique s'est révélée au niveau de la subs-
tance grise, des plexus choroïdes et des neurones des noyaux
gris centraux.
Cette activité semble légèrement inférieure chez los ani-
maux traités par clampage aortique et en état d'hyperglycémie.
b) Malico -
déshydrogénase
Elle p~rmet la transformation de l'acide malique en acide
oxalo-acétique en présence de NAD oxydé et qui se trouve ainsi
réduit.
Le Nitro Bleu Tétrazolium représente l'accepteur d'hydro-
gène. Il se transforme en grains bleus de Formazan à l'état
réduit.

109
2) Methode
Les coupes sont incubées 5 à
15 minutes à
J7°c dans une
solution contenant
:
-
0,1 ml de L Malate de Na
1 M ou 0,1 ml d'acide
malique 1 M, aJustée à pH 7 au moyen de Tris,
-
0,1 ml de DPN à 4: mg/ml,
- 0, 1 ml de cyanure de Na 0, 1 M,
- 0, 1 ml de chlorure de Hagnésium 0,05 M,
- 0,25 ml de tampon phosphate ou Tris pH 7,
- 0,25 ml de Nitro Bleu Tétrazolium à 1 mg/ml,
-
0,1 ml d'eau distillée.
Après incubation, les coupes sont rincées à l'eau dis-
tillée, fixé'3s au formol à
10 %, lavées à l'eau distillée et
montées à la glycérine gélatinée.
J)
Résultats
Les coupes d'animaux traités par hyperglycémie associée
au clampage aortique et celles d'animaux témoins hyperglycémiés
seulement ne présentent pas de sites d'activité pour cet enzyme.
III -
CHAINE RESPIRATOIRE
Diap~~
Ces en:z:ymes fonctionnent en relation étroite avec des
systèmes de déshydrogénases à NAD ou à NADP. Les déshydro-
génases catalysent le transfert de l'hydrogène d'un substrat
sur le NAD ou le NADP : les diaphorases déplacent, à leur tour,
l'hydrogène à partir des coenzymes réduits,
sur un deuxième
accepteur d'hydrogène qui est, dans le cas de la réaction
histoenzymologique, le Nitro Bleu Tétrazolium.

110
Photo nO
4
NADH diaphorase
Témoin.
-_..........."\\ , ..
...
, :
r"
~ 4
"'>--~;r
.~~_.J

Photo nO 5
NADH diaphorase
Traité.

111
2) Méthode de mise en évidence de la DPNH diaphorase
-------------------------------------------------
Cette méthode dérive de celle de Scarpelli (65). L'incu-
bation est effectuée dans une solution où le substrat est
représenté par la forme réduite du Coenzyme:
NADH •
2
Les coupes de cerveau sont incubées à
37°c pendant 5 à
15 minutes dans le milieu suivant
:
-
0,7 ml de DPNH à 3 mg/ml,
-
2,5 ml de Nitro Bleu Tétrazolium à 2mg/ml,
-
1 ml de tampon phosphate pH 7,4
-
0,8ml de solution de Ringer.
Après les coupes sont lavées à l'eau distillée, fixées
au formol à 10 % pendant 5 minutes, rincées et montées à la
glycérine gélatinée.
J)
Résultats :
La positivité de la réaction se révèle sur les coupes
des animaux traités et témoins par des dépôts de Formazan dans
le cortex, les neurones des noyaux gris centraux et dans les
plexus choroides. Il n' y a pas de différence entre les deux
lots d'animaux.
IV - METABOLISME LIPIDIQUE
a}
~Glycéro-P-déshydrogénase
La détection s'effectue à l'aide du Nitro Bleu Tétrazolium
et le principe est le même que celui des déshydrogénases étudiées
précédemment dans le métabolisme glucidique, le cycle tricar-
boxylique et la chaine respiratoire. En présence de NAD oxydé,
l'enzyme catalyse la transformation de l'~glycéro phosphate
en P-dihydroxy-acétone. L'hydrogène libéré est transféré sur
le Nitro Bleu Tétrazolium.

112
P-dihydroxy-acétone
o(glycérophosPhate
Grains de Formazan
Nitro Bleu Tétrazolium
-=:=:~!!!!!!!!~~~=---
2)
Méthode
La technique de Hess, Scarpelli et Pearse ())) est égale-
ment utilisée ici mais seul le substrat de la réaction varie.
Le milieu d'incubation comprend :
- 0,1 ml de glycérophosphate de sodium 1 M,
- 0,1 ml de DPN à 4 mg/ml,
- 0,1 ml de cyanure de sodium 0,1 M,
- 0,1 ml de clorure de Magnésium 0,05 M,
- 0,25 ml de tampon phosphate ou Tris pH 7,4
- 0,25 ml de Nitro Bleu Tétrazolium à 1 mg/ml,
- 0,1 ml d'eau distillée.
Après incubation des coupes à
)7°c pendant 5 à
15 minutes
dans ce milieu, elles sont lavées à l'eau distillée, fixées
au formol à
10 %, rincées et montées dans la glycérine gélatinée.
L'activité de l'· ~ glycérophosphate déshydrogénase visualisée
par des dépôts de Formazan dan,5 les plexus semble être identique
chez les rats traités et témoi~s.
b) o{naphtylestérase
L'activité estérasique provoque l'hydrolyse du Naphtol-
acétate avec libération du naphtol qui se couple avec le Diazo
Bleu B pour donner un colorant azoïque apparaissant sous forme
de fines granulations.

11)
2) Méthode
-------
Le milieu de la réaction <-omprend
5 mg de Naphtyl acétate,
0,50 ml d'acétone,
25 ml de tampon phosphate 0,1 M pH 7,4.
Ce mélange est remué jusqu'à disparition du précipité puis
on y ajoute
-
25 à
50 mg de Fast Blue B.
Apris agitation, la solution est filtrée sur les coupes
placées dans une étuve à J7 Oc av"mt le début de la réaction.
Ces coupes restent en incubation pendant 5 à
15 minutes puis
sont lavées à l'eau distillée et montées dans la glycérine
gélatinée.
Les coupes contrôles sont incubées dans une solution
identique mais ne contenant pas de naphtyl acétate.
J)
Résultats
:
La positivité de la réaction est visible par apparition
de fins précipités allant du rouge au bleu au niveau des noyaux
gris centraux. Elle est identique sur les coupes de cerveau
d'animaux hyperglycémiés et clampés et sur les coupes de
cerveau de rats hyperglycémiés uniquement.
(Témoins).
v - METABOLISME PROTEIQUE
Leucine-amino-peptidase.
(L.A.P)
Cette activité est mise en évidence par l'hydrolyse du:-
chlorydrate de Leucyl-naphtylamide. Cette hydrolyse libère le
naphtylamide qui se couple avec un sel de diazonium, le Fast

114
Blue B et donne un colorant azoïque. La capture d'ions Cu++
par chélation, augmente l'intensité de la coloration.
2) Méthode :
La solution d'incubation comprend:
8 mg de Leucyl 4 méthoxy là Naphtylamide,
-
1 ml d'eau distillée,
-
10 ml de tampon acétate pH 6,5
-
2 ml de NaCL 0,85 %,
1 ml de cyanure de K 0,04 M,
-
10 mg de Fast Blue B.
Les coupes, après incubation d'une heure à
J7°c dans ce
milieu,
sont rincées trois fois à l'eau distillée, passées deux
minutes dans le sulfate de Cuivre 0,1 M, rincées à nouveau et
montées dans la glycérine gélatinée.
La réaction est activée par du cyanure de potassium et
inhibée par le citrate de Na.
Les réactions contrôles sont effectuées dans un milieu~:'
identique au précédent mais sans la leucyl 4 méthOxy~naPhtYl
amide.
J)
Résultats
---------
L'activité est révélée par une coloration rouge-marron.
Elle est identique dans les deux lots d'animaux. Localisée au
niveau des vaisseaux et des plexus.

115
VI - METABOLISME NUCLEIQU~
5' Nucléotidase (Adénosine monophosphatase)
Cet enzyme, catalyse l'hydrolyse de l'Adénosie-5'-mono-
phosphate en Adénosine et acide phosphorique.
Dans la technique de Wachstein et Reisel (72)
en présence
d'ions Mg++ activateurs, l'enzyme libère du phosphore qui est
transformé en phosphate de plomb. Le plomb est révélé sous forme
de précipités de sulfure de plomb.
2) Méthode
Nous utiliserons une technique dérivée de celle de
Wachstein et REisel. Le milieu d'incubation sera le suivant
- 5 mg d'Adénosine 5' monophosphate,
- 4 ml d'eau distillée,
- 4 ml de tampon Tris Maléate pH 7,2
-
0,6 ml de nitrate de plomb 2 %
-
1 ml de Sulfate de Magnésium 0,1 Mg.
Les coupes sont incubées pendant Wle heure à
J7°c dans
le milieu ci-dessus préparé extemporanément. Après incubation
le9 coupes sont lavées trois fois dans l'eau distillée, passées
da::1s du sulfure d'ammonium, rincées à nouveau et montées après
déshydratation,
dans l'Enckitt.
L'activité est visualisée par des précipités brun-dorés.
Elle semble identique chez les animaux traités et chez les
animaux témoins.

116
VII - PHOSPHATAS ES
a) Adénosie -
triphosphatase
La technique de Wachstein et Reisel Gabe (26), repose sur
la capture, au plc:.mb, du phosphore libéré par 1 'hydrolyse de
l'ATP, et la révélation de l'activité par des précipités de
sulfure de plomb.
2) Méthode
:
L'incubation des coupes est r~alisée pendant 1 heure i
J7°c dans le milieu suivant
- 20 ml d'ATP i 0,125 % ph 7,2
- 20 ml de tampon Tris maléate pH 7,2
- J ml de nitrate de plomb i 2 %
5 ml de sulfate de magnésium i
0,1 rot.
Les coupes sont ensuite lavée:;, passées dans une solution
de sulfure d'ammonium à 2 % puis lavées i
l'enckitt après
déshydratation i
l'air.
J) Résultats
L'activité ATPasique est vis.ualisée par des précipités de
sulfure de plomb de coloration variant du brun au noir.
Elle est plus importante au niveau des vaisseaux cérébraux
des rats traités et clampés qu'au niveau des vaisseaux des
rats témoins.
Pour différencier les dt'verses activités ATPasique, l'em-
ploi des activateurs et des inhibiteurs serait nécessire.

117
ATPase - Témoin.
Photo n° 6
Photo n~ 7 :
ATPase -
Traité.

118
h) Phosphatase acide
La détection histochimique par la technique de Gonori
(29)
repose sur l'hydrolyse du glycérophosphate de sodium et la
capture au plomb des ions phosphates libérés. L'activité est
visualisée par des précipités bruns de sulfure de plomb.
2) Méthode
Les coupes sont incubées 1 heure a
J7°c dans un milieu à
pH 5 contenant :
-
10 ml de tampon Tris maléate 0,1 M pH 5,
-
10 ml d'eau distillée,
-
10 ml de nitrate de plomb à 0,2.
Les coupes sont rincées quatre fois par l'eau distillée,
passl~es dans le sulfure d'ammonium à 1 %, lavées et mont ées
à l ' I!ncki t t •
La réaction contrôle est obtenue par incubation dans le
milil!u exempt de glycérophosphate de sodium ou par incubation
en présence d'inhibiteur tel le fluorure de sodium de 0,001 à
0,01 M, ou le cyanure de potassium, ou encore le sulfate de
Cobalt 0,001 M.
Les inconvénients de cette technique peuvent être : des
arté:facts de diffusion lorsque l'incubation est trop longue
l~s précipités migrent sur le noyau ; il faut alors réduire
l,e temps d'incubation. Dt:s "effets-plomb" intervenant lors du
lavage à l'eau courante et provoqués par l'affinité des pro-
téines pour le plomb. On peut y rémédier parfois en passant
les coupes dans l'eau acétique, puis de l'eau distillée avant
de les monter.

It"
. : .... ~
1
""
.J
Photo nO 8
Phosphatase acide -
Témoin.
..... '~
....
~"
-
,....
.."
. ,.
...
Photo n° 9
Phosphatase acide -
Traité.

·20
L'activité de la phosphatas$ a~ide est augmentée au niveau
des plexus choroides chez les arümanx traités.
c) Phosphatase alcaline
Cet enzyme hydrolyse un I1C'
ca élevé d'est,::
i.<:;sphoriques
de composés variés. L'ion phosp
>a libéré, réa;;:;... ~".~:
1 · ton
calcium présent dans le Millen
,r former du phc.'phatè tii::l ca.l··~
cium insoluble en milieu alcal:""
2)
Méthode
:
On laisse les coupes en ir~
lation 1 heure a
17°c dans la
solution suivante
-
0,6 g de Glycéropho
ate de sodium,
1 g de chlorure de .
0,5 g de véronal S~
-
100 ml d'eau distii
-
0,5 ml de chlorure·
\\lg à
10 %.
Après, elles .sont lavées d~
l'eau distillée, passées
5 mm dans du chlorure de Cobalt
~ %, lavées quatre fois à
l'eau distillée, traitées par un·
,olution de sulfure d'ammonium
à 1 %, rincées et montées à l'El),·
. tt •
La réaction contrôle est obt·
ue par emploi d'un inhibiteur
comme la cyanure de potassium o,e
M ou par un séjour des coup~~
J mn dans de l'eau portée à 90°c.

121
Photo ne 10
Phosphatase alcaline
Témoin.
1
, .
."
" .
.,
-
,
i
'\\
\\
\\
r
'....,
Photo n° 11
Phosphatas. alcaline
Traité.

122
J)
Résultats
---------
L'activité des phosphatases alcalines est révélée par des
dépôts noirs de phosphate de calcium. Les coupes d'animaux
traités montrent une hyperactivité phosphatasique alcaline
au niveau des plexus et des vaisseaux.
VIII -
PEROXYDASES
a) Principe,
Ces activités enzymatiques catalysent le transfert de
l'hydrogène d'un donateur sur divers accepteurs ou peroxydes
(eau oxygénée, peroxydes organiques). Les donateurs d'hydrogène
activés par le système peroxyde -
peroxydase sont assez nom-
breux,
(polyphénols dont gaïacol,
amines aromatiques telles
l'orthophénylène diamine,- la benzidine, etc ••• ).
1

b) Méthode
Les coupes sont incubées 5 à
JO minutes à
J7°c dans une
,
solution préparée extemporanement et composée de
:
10 ml de 2 Amino 2 méthyl
1,J-3 propanediol' 0,05 M pH
0,2 ml d'eau oxygénée à
12 volumes,
20 mg de D. A. B
Elles sont ensuite lavées à l'eau distillée,
sechées et
montées à la glycérine gélatinée.
c)
Résultats
L'activité péroxydasique est visualisée au niveau des
vaisseaux. Elle est identique chez les traités et chez les
témoins.

123
c) Conclusion
L'ensemble des résultats obtenus au cours de cette étude
histoenzymologique montre que l'hémodétournement associé à
l'hyperglycémie n'entraine pas,
dans nos conditions expérimen-
tales,
des modifications de l'activité enzymatique dans les
tissus cérébraux au niveau des divers métabolismes,
sauf dans
quelques cas suivants
:
Augmentation de l'activité des Phosphatases.
On observe
en effet une hyperactivité des
:
-
ATPases qui serait en rapport avec une insuffisance de
la production énergétique de secours. Cette production éner-
gétique de secours est caractérisée par une synthèse accrue
d'ATP grâce à la stimulation de la glycolyse anaérobie et à la
transformation de la Créatine-phosphate en ADP et ATP. Si l '
hypoxie se prolonge,
l'énergie de suppléance ne suffit plus pour
sati~faire la demande métabolique des cellules nerveuses i d'où
la déplétion rapide en ATP s'objectivant par l'activité exces-
sive des ATPases au niveau des vaisseaux car, l'étude histolo-
gique a montré que l'oedème est périvasculaire et difÎuse en-
suite vers la substance.
De plus ces enzymes sont de locali-
sation vasculaire. La stimulation de la glycolyse anaérobie
conduit à la formation de l'acide lactique en grande quantité.
Or l'activité de la LDH est invariable au cours de l'hémodétour-
nement associé à l'hyperglycémie. Mais la réaction réversible
étant catalysée par le même enzyme. Nous ne pouvons pas inter-
préter valablement ce résultat normal.
-
Phosphatases acides
; selon Clendenon (20)
la libération
de ces enzymes lysosomiales est une manifestation précoce de
l'ischémie.
-
Phosphatases alcalines
; elles présentent une forte
activité au niveau des vaisseaux et des plexus. Ces enzymes
qui sont capables d'hydrolyser des substrats divers dont les
lipides constitutifs des menbranes. Leur hyperactivité entrai-

124
nerait le catabolisme des phospholiRides membranaires avec pour
cons~quence le dysfonctionnement de la barri~re h~matoenc~pha­
lique et l'oedème. Cependant l'exploration du métaboli.3me lipi-
dique par la d~tection histochimique du glycéro-phosphatedé-
shydrogénase et de l'~naphtyl estérase n'indique pas une per-
turbation du métabolisme lipidique.
Il semble donc que la dégra-
dation des lipides soit limitée à leur déphosphorylation par
la phosphatatase alcaline. La diminution de l'~ naphtyl estérase
est négligeable car trop l~gère.
Bazan (7)
quant à lu.i,
observe une augmentation des Acides
Gras libres qui sont produits par le cerveau ischémique. La plus
grande partie des A.G.L ainsi libérée dérive des phospholipides.
Il observe ~galement une augmentation de l'a.ctivité des phospho-
liRases.
,
, ~.-,":.~
Yatsu et Hoss
(77) ont constaté une réduction significative
de l'inositide glyc~rophosphatide et de la serine glycérophos-
phatide chez les rats soumis à l'h)~oxie et une ligature unila-
térale de la carotide. Alors que Paulson ne trouve aucune dif-
férence art~rioveineuse cérébrale significative de glycérol,
d'Acides Gras non Estérifiés ou de Triglycérides chez des patients
diabétiques ou artérioscléreux.

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T A' BLE A P R E CAP )<T:U LAT 1 F
------------~--~-----~--~---------------
DES
RES U L T A T S
"-..
..-----------
~.~. - .. - -- ..
~---
....

TABLEAU RECAPITULATIF DES RESULTATS
125
C1ampage aortique
C1ampage aortique simple et 1iga-
Traitements
simple
ture des carotides externes
--------------:---------------------:-~------------------------~---------
plus
Durée
Ih)O
2h
de 2h
Ih
Ih)O
2h
2h)0
--------------:-----~:-----:--------:--------:--------
:--------:---------
Compor-
1égère-:
comateux
tement
normal
ment
et mort
prostré:
:----------:------------:--------:--------:-----------------:
1. si1en-:
ce
E.E.G.
2. Ra1en-:
normal
:tissement:
:----------:---------------------:--------:---------:-------:---------
Aspect
du
pas d'anomalie par rapport au cerveau témoin
cerveau
:----------:----------------------------------------------------------
B.H.E.
non romput:
:----------:------------:--------:--------:--------:--------:---------
N.S.
S.
oedème
:P>0,20:
:P<O,Ol
III
.:
: ddla-- y:
:dd1 = 4
e
"C
:----------:-----:------:--------:--------:--------:--------:---------
Histo-
oedème
logie
:périvas-
:cu1aire
diffus
:----------:-----:------~--------:--~------:--------:-
-------:---------
:G&P
:LDH
: SDH
:MDH
: DPNH
~G1Y"
céro.
P8H
:Q( Naph.:
: ty1est..:
LAP
SN
ATPase:
rPhaseac•..
Phase :
.
ale.:
:

t26
Clampage aortique simple
Clampage aortique simple
associé à l'hyperglycémie
associé à l'hypoglycémie
-----------------------------:--------------------~----------~----------
••
lh ')0
2h
2h )0
th
lh
)0
2h
2h JO
o




.
,



--------:---------:----------:---------:----------:----------:----------
: : be;,nne
: Hypotunie
: pas de
:hypotonie :hypotonie
:récupéra-:lethargie :change~:~:œort apres: après
:tion des:
+ mort
: ment
:
B h
:
6 h
:déficitsR:
------ .. --: --.-~<IIIII!:_~-~.~~:--~_~.~~.~~--:---------: ----------: ----------: ----------
1/6 EEG :
: 1/6 EEG
:
:2/7 EEG ra:
)/7 nor-
:à + de 2h)
alentit:
:ral~ à2h)O:
:len! après:mal 2h ap~:de clampage
à Ih)O
:2/6 sans
:
:après 5mm :déclampage:modifica1
t
:modifica- :
:
:
:
(f>la$ <:Le)
--------:._--------:----------:---------:----------:----------:----------
Pas d'anomalie par rapport au cerveau témoin
------------------------------------------------------------------------
: rompue
--------:._--------:----------:---------:----------:----------:----------
:
St
:P<
S.
0,0$
:P = 0,02
:ddl = 6
:ddl = 4
--------1-.---------: ---------- :---------: ----------: ----------: - - - - - - - -
:oedème
:oedème
:périvas-
:périvas-
:culaire
:culaire
:diffus
:diffus
--------:---------:----------:---------:----------:----------:----------
=
=
o
=
=
=
=
: ~
=
=
1/

127
-
CON C LUS ION
G E N E R ALE -
A partir de ce modèle pathologique i l ressort que
:
-
L'hypertension artérielle par hémodétournement n'engendre
pas d'oedème tissulaire cérébral chez le rat.
-
Ce dernier facteur pathogénique n'apparaît qu'après
assl:lciation à 1 'hypertension d'une ligature des carotides exter-
nes. Ceci confirme le rôle important des shunts intra-extra-
criniens dans la lutte contre les à-coups tensionnels.
-
Si l'on associe à l'hémodétournement simple non géné-
rat'3ur d'oedème une hyperglycémie provoquée, nous observons un
accroissement significatif de l'hydratation tissulaire cérébrale.
L'oHdème tissulaire pourraitsexpliquer par le fait que l'hyper-
gly.:émie provoque une acidose tissulaire cérébrale entraînant
une modification de l'état basal vasculaire. Le rôle prépondérant
de ce dernier dans l'autorégulation cérébrale lors de l'hyper-
tension artérielle aigue fut démontré par. Ekstrom-Jodal
(23)
qui observa un déplacement de la 1imite supérieure de l'autoré-
gulation vers des valeurs tensionnelles plus basses. La rupture
de la barrière hématoencéphalique apparaît alors plus précocément.
L'h(~modétournement associé à 1 'hyperglycémie procéderait par
un mécanisme métabolique qui provoquerait à postériori un dés-
ordre de l'homéostasie responsable de l'entrée d'eau dans les
cellules cérébrales et du dysfonctionnement éven-tuel de l~àc­
tivité électrique cérébrale.
L'association de l'hypoglycémie à l'hyperperfusion simple,
dé,clenche également un oedème tissulaire cérébrale de façon
si~~ificative. Dans ce dernier cas, l'oedème tissulaire cérébral
qui est en accord avec la mortalité précoce des animaux d'expé-
rience au cours de l'étude comportémentale, peut être imputable-
aux variations glycémiques lors de l'hémodétournement. Cette
fluctuation glycémique entraîne également un dysfonctionnement
de l'autorégulation et la rupture de la barrière hématoencé-

128
phalique facilitant ainsi la fuite d'eau vers le tissu cérébral.
Kéty et Coll.
(42) ont trouvé un accroissement du débit circu-
latoire cérébral en cas d'hypoglycémie
j
l'hémodétournement par
clampage simple ne ferait que renforcer cette augmentation de
débit.
Il en résulte une rupture de la barrière hématoencépha-
lique et consécutivement un oedème.
Toutefois d'autres auteurs ontmontré le rôle bénéfique de
l'hypoglycémie dans l'ischémie cérébrale. Mais leurs conditions
expérimentales étant différentes des nôtres nous ne pouvons
corréler nos résultats aux leurs.
Il nous semble que les dommages cérébraux dûs à l'hémo-
détournement et par extrapolation à l'encéphalopathie hyperten-
sive nécessitent l'intégrité de la régulation glycémique
j
l'hypo comme l'hyperglycémie étant des facteurs potentialisant
les effets néfastes des à-coups tensionnels. Le maintien du
taux de la glycémie dans ses valeurs physiologiques lors de
l'encéphalopathie hypertensive parait donc très important.
L'oedème déclenché par des facteurs pathogéniques dif-
férents est confirmé par des études histologiques qui le
présentent comme étant un oedème périvasculaire diffusant
progressivem~ vers la substance blanche. Cependant celui des
témoins en état hypoglycémique simple n'a pas eu de confirmation
histologique. Ce qui pourrait laisser penser dans ce cas, que
l'hyperhydratation cérébrale observée en étude gravimétrique
est due à la dilatation des vaisseaux sanguins ou des ventri~les
et citernes (53).
L'apparition de cet oedème et son évolution sont en rapport
avec le comportement des animaux au cours des études comporte-
mentales.
Kassik et Coll.
(39) constatent, chez le rat, une augmen-
tation de lactate et du rapport lactate-pyruvate au niveau tis-
sulaire sans modification de l'état énergétique cérébral, au
cours d'une ischémie diffu~e. L'irrégularité des tracés E.E.G.
pendant cette étude physiopathologique serait due à ces faibles

129
perturbations indépendantes de l'état énergétique signalé
ci-dessus.
Les mécanismes biochimiques de ces phénomènes patholo-
giques cérébraux ne sont pas évidents. Les enzymes des métabo-
lismes glucidiques, protidiques, lipidiques,
du cycle tricar-
boxylique,
de la chaine respiratoire ne semblent pas atteints.
Seules les phosphatases dont l'ATPase,
les phosphatases alcalines
et les phosphatases aeides montrent une hyperactivité dans
cette encéphalopathie hypertensive.
Lageron et Coll.
(43 bis) ont trouvé lors de leur étude
d'ischémie cérébrale induite par des microsphères marquées
à l'iode
125, une diminution d'activité de LOH,
de NAOH
diaphorase,
de la S.O., de la monoamine-oxydase sauf la phos-
phatase acide qui est activée.
Gobin C. et Coll.
(27 bis)
ont montré '. une diminution
des NAOH diaphorases,
de 5.0.,
de L.O.H.,
de phosphatases al-
calines,
d'ATPase,et une hyperactivité de la phosphatase acide.
Geraud G.
(8) constate que le taux liquidien du rapport
lactatepyruvate reste dans les limites de la normale chez la
plupart de leurs malades et ne tend à s'élever que dans les
comas les plus graves. Le pH cellulaire influe sur l'activité
de LOH et peut déséquilibrer la réaction :
t;OH
+
+
Pyruvate + NADH,
H
>
Lactate + NAD
en l'absence
d'ischémie. Aussi
'"
longtemps que le pH tissulaire n'est pas
connu,
le rapport lactate pyruvate ne peut constituer un indice
formel d'hypoxie tissulaire
(Siesjo)
(68).
La finalité de ce travail montre que la chronologie de
l'atteinte d'encéphalopathie hypertensive passe d'abord par une
perturbation vasculaire puis métabolique. Les trouhles élestro-
encéphalographiques paraissent secondaires à l'apparition de
l'oedème cérébral. Enfin l'étude histoenzymologique montre que
l'atteinte enz)~atique est très largement postérieure aux
divers troubles énoncés préc'demment.


1 J1
~
E!';ZY1'':ES
1 VARIATIONS
IOCALISATIOh
: :
~
(-----------------------------:------------:----------~~--
---------------)
Glucose-6-Phosphat8se
=
Plexus choro!des
~
Lactico- déshydro~énase
=
Plexus et noyaux gris cen~_ ~
traux
)
Succino-désh~irogénase
Substance grise-~oJ~UY. gris-~
Flexus
)
~ p.~alico-déshyd:~ogér.ase
o
~
( :Diaphorases
Cortex-Noyaux gris-Plexus
=
)
~ <X Glycéro-P-déshydroe-ér,s,se
=
Plexus
~
~
)
0( ~;aphtylesté:~ase
Noyaux gris
=
l
Leucine-Amino-?eptidase
Vaisseaux-Plexus
=
)
5' J\\ucléotidase
=
Cortex-Plexus
)
)
( ATPase
Vaisseaux
)
(
Phosphatase acide
Plexus
!
~
Phosphatase alcaline
Plexus-Vaisseaux
(
j
Peroxydases
Vaisseaux
=
~
)
Variations des activités enzymaticues après claT.p&ge aortiaue associé
à l'hyperglycémie.

--~ -T"'r~
L_
l.IPIDES
N
CIe 6 })f\\S8 -..............
=
~
G 6
h GY11 P
1!t,Ic
PD .
Glc 6 l'
Acyl CoA
TG
Est~rases
Il
'.
~,_"" J.na"ü
",\\iPftS~.
N"DPH?
Fru 6 T'
1

~:
,

1
1 1 Trf9'->ü", ~ ..
~
3P
Cl(Glycéro-
-r-:lycérol
~f--------------Glycérol + Ac. Gros
,/
I l
PD
+
---
~
::.
Rib 5 P
~
Ac.
~
ti/lDf'ct'IJ,
M'/
'ipolvH.
_."
A~st .
Adenos~ne
CitrEtte
0X1'110
Acétate
Glu
~Céto
hADJ-I2
CYCl,E DE
Glu
(~-nS8lflina.SeS
D'
KRE.B::'
\\
/
l
'
,
cJ..aminé
VARIATIONS DE
I I I ACTIVITE
E:NZYMI\\TIQUE
PhosphR.tase:; ad.des ~ J4
APRFB CI~MPAGE AORTIqUE
~osphntanp.s alc~linp.s l'
ASSOCIE A L'HYPERGLYC1']l'IIE.
!l'l'Pase ~
~CE
...
Cl';]!
vN
CI lAINE n~;SFT IiNt'UI 11.t;

133
Subst3ntt Oxydh
Substance
ADH • H +
NAD
AT P
Fla voprot êi n e
FlavoprotéIne. H2
Coènzyme. Q.H2
2Cytochrome. b(Fe 3 +1
2 Cy\\ochrome-
Al P
/
[ - -
( Fe 2
/
3+
+ 1
2Cylochrome. c
2 Cy\\ochrome. c ( Ft
)
(
2+ l
2 Cy\\ochrome. a (Fe
AT P
[ATPase? 1
2 +)
3
Cytochrome.Oxydaa (Fe
Cytochrome _ OxydaselFe +1
Variations enzj~ti~ues au ni~eau du système t~~sporte~
d' électrons ou chaine respiretoire après cle.mJeLe aortic:ue et
hypere:lycémie.

134
t~ILISATIOK D'~~RGIE
'T-ransport acti
AT
Biosynthese
AI)"? + Fi----'~
.. IRes:;irati0riJ----..;.,~ATP
1 • Glucose
G-1ycoJ z,nie
~I,actate + H+ + ATP
2. PCr+ AnP
CPK
~Cr + A'IP
3. 2 ADP
--'PAi..œ + ATP
Schématisation de l'utilisation d'énerGie et de sa production par la respi-
ration mitochondriale. A l'état normal, la majeure partie de l'ATP provient
de la phosphorylation oxydative de l'ADF dans la mitochondrie, tandis qu'une
petite partie est fournie par la glycolyse. Lorsq~e l'apport d' oXYCène est
L~suffisant, la glycolyse est stimulée et i l y a augmentation de la produc-
tion d'ATP par la glycolyse. Deux autres voies accessoires sont également
mises en jeu. (D'après Siesjë) (6E:)

135
B l
B L l O G R A P H I E
1. Agnoli, A.
Troubles d'autorégulation dans les foyers de ramollisse-
ments cérébraux.
Journées Internationales de cirvulation cérébrale. Toulouse,
Avril 1972, J. Géraud, G. Larzorthes, A. Bes Ed., Rev. Med.
Toulouse (Suppl.),
297 -
)0) -
1973 ;
2. Ames, A.,
III, Wright, R.L., Kowada, M., Thur st on , A.B.,
and Majno, Cerebral ischemia. II. The non reflow phenomenon.
Am. J. Pathol. 52,
437 -
453,
1968.
3. Arbus L.,
Espagno J. Lazorthes Y.
Espagno M. Th. et Tremoulet M.
Epreuve de surcharge en glucose, comportement du cerveau
sous vincallline.
Journée Int. de Circulation cérébrale, Toulouse, Avril 1972.
4. Baldy Moulinier M. et Frerebeau Ph.
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