...
N'd'ordre:
THti8ti
.
PRÉSENTÉE
A
,
L'UNIVERSITE
DE
BORDEAUX
III
U.F.R. AMÉNAGEMENT ET RESSOURCES
NATURELLES
POUR
OBTEN IR
LE
GRADE
DE
DOCTEUR ES SCIENCES NATURELLES
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TRAORE
Dossahoua
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.
SUR
ÉTUDE DE
LA
V ÈGETATION
DES
MILIEUX
.
HYDROPHYTIQUES OUVERTS EN
COTE-D"IVOIRE
Soutenue le 11 Décembre 1985. devant la commission d'examen:
..... E. ADJANOHXJN, Professeur -
UNIVERSITE DE BORDEAUX III - Président
J.
EYME, Professeur - UNIVERSITE DE BORDEAUX l - Rapporteur
J.
KOECHLIN, Professeur - UNIVERSITE DE BORDEAUX III - Examinateur
J.
SECHET, Professeur - UNIVERSITE DE BORDEAUX l - Examinateur
o. CUSSET, Maître de Conférences- UNIVERSITE DE PARIS VI - Examinateur
-
1985 -

Je dédie cette thèse
à la mémoire de mon père
N'GOLO COULIBALY
dont je n'ai pu continuer de porter
le nom, après ma scolarisation ;
à ma mère
Kl.O DI ABATE
à Madame Al«>REA ADJAl«>HOUN
à mon épouse
KONE BERTHE
et à nos enfants
TAHAMA,
TIHlGUE.
FANYAGA.

AVANT-PROPOS
Le Professeur ADJANOHOUN m'a fait
l'insigne honneur de m'accepter au nombre de ses Elèves. Je mesu-
rerai, toute ma vie, ce que cela lui a valu de peines, de soucis
et de sacrifices.
Il m'a accueilli à Bordeaux, lors
de voyages d'études en 1981 et 1983. En 1984, sa venue en Côte-
d'Ivoire m'a été d'un profit et réconfort inestimables. Dans le
cadre d'une année sabbatique destinée à la rédaction et à la sou-
tenance de cette thèse, le Professeur a bien voulu, depuis le 18
Novembre 1984, et comme par le passé, me recevoir et m'encadrer
dans son Laboratoire de l'Université de Bordeaux III, U.F.R. Amé-
nagement et Ressources Naturelles. Sa totale disponibilité m'a
entièrement tranquillisé pendant toute cette année. "Qui a quel-
que chose à me dire ou à m'exposer 1". "Si vous n'ave2 plus rien
à me dire, je vais me retirer, mais s'il y a quelque chose, vous
m'appelez". Ces phrases, maintes fois répétées par le Professeur
ADJANOHDUN,
resteront éternellement gravées dans ma mémoire.
Monsieur et Madame ADJANOHOUN, je voudrais ici vous renouveler
mon indéfectible attachement et vous assurer que, pour le reste
de ma vie, je ne vous oublierai pas, car je vous dois beaucoup.
Je voudrais redire ma profonde
gratitude au Professeur ADJANOHOUN, Président de ce jury de thèse.
J'ai eu la chance de bénéficier de
la sagesse infinie du Professeur EYME. J'ai été particulièrement
touché par la joie qu'il éprouve à aider les autres. Monsieur le
Professeur, vous avez en outre accepté de participer à ce jury
cela me va droit au coeur et je vous dis sincèrement merci.
Le Professeur KOECHLIN, Directeur de
l'U.F.R. Aménagement et Ressources Naturelles,a bien voulu, malgré

ses nombreuses charges, nous consacrer le temps de critiquer ce
travail, pendant la phase de la rédaction. De plus, il accepte
de participer au jury de soutenance. Nous le remercions infini-
ment.
Au Professeur sECHET,que nous avons
l'honneur de compter parmi nos examinateurs, nous disons sincère-
ment merci.
Le Professeur CUSSET nous a orienté
dans la recherche de notre bibliographie. Il accepte, en outre,
d'effectuer le déplacement depuis Paris, pour venir juger notre
thèse. Nous lui exprimons notre profonde gratitude.
J'exprime ma sincère gratitude aux
autorités universitaires de la Côte-d'Ivoire, pour leur sollici-
tude à mon endroit. Je pense à
Monsieur le Professeur TOURE BAKARY, Recteur de l'Université
d'Abidjan,
Monsieur le Professeur N'DIAY~ ALASSANE, Doyen de la Faculté
des Sciences de l'Université d'Abidjan,
Madame le Professeur GLADYS ANOMA, Directrice du Département
de Biologie Végétale de la Faculté des Sciences de l'Uni-
versité d'Abidjan,
Monsieur le Professeur LOROUGNON GUEDE, Directeur du Labora-
toire de Botanique de la Faculté des Sciences de l'Uni-
versité d'Abidjan,
Monsieur le Professeur AKE ASSl, Directeur du Centre National
de Floristique de la Côte-d'Ivoire.
Monsieur le Professeur ASSEMIEN
AHOUROU a toujours accepté de m'aider et de me prodiguer des con-
seils. Qu'il accepte mes remerciements.
Je n'oublie pas mes collègues ensei-
gnants du Département de Biologie Végétale. A tous, j'exprime mon
amitié.

Au personnel non enseignant du
Département de Biologie Végétale, au personnel du C.N.F. (en
particulier au dessinateur GNAORE), aux chauffeurs KOUASSI et
YOROT de
la Faculté des Sciences, à tous ceux qui nous ont hé-
bergés lors de nos travaux sur le terrain, je dis,du fond de
mon coeur, merci.
Pendant tout ce travail, j'ai
vivement apprécié les aides, conseils et encouragements de tous
mes parents et amis.
Que Mademoiselle PERRIN du C.E.G.E.r.
de Bordeaux et Monsieur le Professeur PUIG de l'Université de
Paris VI trouvent ici l'expression de ma très profonde gratitude
pour l'aide si précieuse qu'ils m'ont apportée en matière de bi-
b liographie.
si j'ai poursuivi les études après
la classe de troisième, c'est grâce à la Congrégation des Pères
de Bétharram. Je ne l'oublie pas.
Je voudrais remercier les autorités
du C.I.E.S. à Paris et à Bordeaux, celles de la M.A.C. à Abidjan.
Grâce à elles, ce travail a été rédigé puis reproduit dans une
quiétude indispensable.
Je garderai le meilleur souvenir de
mes collègues de Laboratoire de l'U.F.R., Aménagement et Ressources
Naturelles, à l'Université de Bordeaux III. Je pense à GUINKD SITA,
AKPCNI.
/llDJAKIDJE.
DANIEL,
MOUTSNotBOTE,
Madame PALE, TCHABI, KOFFI.
HOUNGNON.
Je serais heureux que vous puissiez, un jour, me faire
l'honneur d'une visite en terre ivoirienne.
Mademoiselle MAYLIS SAINT~GUIRONS a
assuré la dactylographie de cette thèse. Je voudrais lui présenter
mes félicitations et lui dire merci.

S O M M A I R E
PAGES
1NTRODUCT 1ON. . . . . . . . . . . . . • • • • . • • . • . • • . • • • • • • • . • . . • . . • . . . . . . . . . .
PREMIERE PARTIE
PRESENTATION ~ENERALE DU MILIEU
.
5
1
-
CADRE <iiEO~RAAUQUE. • • . • • • • . • • • • • • . • • • • • . • • . • • . • . . • . . . . . • • • •
7
Il
.
CLIMAT....................................................
7
A - ZONE DU LITTORAL......................................
9
- Température.......................................
9
2 - Pluvios ité
~.'i-.;> •..............
9
..
( r ;
3 - Nombre de jours de pluie
·;·\\':~:·r
11
.
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4 - Humidité relative
-;'.L':'
11
.•• • J
...
5 - Déficit hydrique cumulé
:.fl
11
6 - Courbes ombrothermiques ....• ,·ô ••.•• ~J: ..•••.•....•..
..
13
/
. ' .'"
---
B - ZONE DE FORETS OMBROPHILES............................
14
- Température.......................................
14
2 - Pluviosité et saison sèche........................
14
3 - Déficit hydrique cumulé...........................
16
C -
ZONE DE FORETS MESOPHILES.............................
16
- Température.......................................
16
2 - Pluviosité . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
16
3 - Nombre de jours de pluie..........................
18
4 - Humidité relative.................................
18
5 - Déficit hydrique cumulé...........................
18
6 - Courbe ombrothermique.............................
18
0 - ZONE DE SAVANES GUINEENNES . . . . . . . . . . . • . . . . . • . . . . . • • . . .
18
- Température.......................................
18
2 - Pluviosité........................................
19

I I
PAGES
3 - Nombre de jours de pluie..........................
19
4 - Humidité relative.................................
19
5 - Déficit hydrique cumulé...........................
21
6 - Courbes ombrothermiques...........................
21
E - ZONE DE SAVANES SUB-SOUDANAISES •••• •••••••••••••
21
- Tetnpérature.......................................
21
2 - Pluviosité........................................
23
3 - Nombre de jours de pluie..........................
23
4 - Humidité relative.................................
23
5 - Déficit hydrique cumulé...........................
23
6 - Courbes ombrothermiques...........................
24
F -
ZONE DE SAVANES SOUDANAISES...........................
24
- Température.......................................
24
2 -
Pluviosité et saison sèche........................
24
3 - Déficit hydrique cumulé...........................
24
III . REL.IEF...................................................
28
A - BASSES PLAINES DU SUD................................
28
B -
PLATEAUX DE L'INTERIEUR..............................
28
C - MASSIFS MONTAGNEUX DE L'OUEST •.••••••••.•••••...•••..
28
IV·
SUBSTRATS AOCH~ ET SOLS ....•••••••••••••••.••••.•.......
30
. A - SUBSTRATS ROCHEUX.....................................
30
- G r a n i t e s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
30
2 - Roches métamorphiques schisteuses . • . . • . . . . . . . . . . . .
30
3 - Roches basiques...................................
32
4 - Substrats rocheux du littoral . . • . • . . • • . . . . . . • . . . . .
32

III
PAGES
B -
SOLS.. ••••••••• •••••••••••• •••••••• •••••••••• ••••••••••• ••••••
32
1 - Sols ferrallitiques et sols ferrugineux
trop icaux • • . . . . • . • . . . . . . . • • . . . • . . . . . . • • • • • . • • . . • . .
32
1.1 -
Sols ferrallitiques
.
34
1.2 - Sols ferrugineux tropicaux •••••..•....•.....
34
34
2 - Sols hydromorphes . • . . . . . . • . . . . • . . . . . . • • • . . . . . . . . . .
2.1
- Sols hydromorphes organiques ••••••..........
34
2.1.1 -
Sols tourbeux . . . • . . • . • • . . . . . . . . . • . . .
35
2.1.2 -
Sols humiques à gley
.
35
2.2 - Sols hydromorphes minéraux ••...•....•..•.••.
35
2.2. 1 - Sols de bas-fonds de rivières .......
36
2.2.1.1 - Aclzopé •..••••••••• o' ••••••
36
2.2.1.2 - Gagnoa •••••••••••••••..••.
38
2.2.1.3 - Ba ndo uko u •••••••••••••••••
40
2.2.1.4 - Bouaké ...•...•••••........
40
2.2.1.5 - Biankouma •..•....•••......
42
2.2.1.6 - Bouna •••.••...•....•.•. '"
43
2.2.1.7 - Korhogo .•.•.••............
43
2.2.1.8 - Odi eooé ...•.•..•..•.......
45
2.2.2 - So ls de basses plaines alluviales ...
46
2.3 - Pseudo-podzols de nappe . • . . . . . . . • . . . • • . • . . . .
46
2.4 -
Substrat spécial constitué par les eaux
de l a g u n e s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
47
v • GEOLOGI E ••.••• , ••••••••• _ •••••• ,. •• • . • . . • •• . . • • • •• •• •• • . • ..
49
VI
. HYDROQRAPHIE ET REGIMES HYDROLOGIQUES . . . . • . . • . • • • . . . . . . . . .
51
A - CONSTITUANTS HYDROGRAPHIQUES ......•..•.......•........
51
-
Grands fleuves . . . . • . . . . . • . . . . . . . • . . . • • • • • • . • . . . . . .
51
2 - Fleuves de moindre importance . . . . . _. . . . . . . • . • . . . "
52

PAGES
3 - Affluents du fleuve Niger.........................
53
4 - Affluents de la Volta-Noire . . . . . • • . • . . . . . . . . . . . . • .
53
5 - Rivières..........................................
53
6 - Mares.............................................
53
7 - Marais............................................
54
8 - Lagunes...........................................
54
9 - L a c s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
55
9.1 - Lacs naturels...............................
55
9.2 - Lacs artificiels . . . . . • . • • . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
55
9.2.1 - Lacs de grands barrages
(Hydro-é lectriques). . . . . . . . . • .. •....
55
9.2.2 - Lacs de barrages de moindre
importance (hydra-agricoles) .......•
56
B - REGIMES HYDROLOGIqUES.................................
56
- Régime tropical de transition . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . .
57
2 - Régime équatorial de transition . • . • . . . . . . . . . . . . . . .
57
3 - Régime équatorial de transition atténué . . . . . . • . . . .
57
4 - Ré gime de mont agne. . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
59
VII·
PRINCIPALES ZONES DE VEaETATION
,.
59
A - DOMAINE GUINEEN......................................
59
- Secteur l i t t o r a l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
59
2 - Secteur ombrophile...............................
60
3 - Secteur mésophile................................
60
4 - Secteur montagnard .• '"
• . . . . . . . . . • . . . . . . . . " . . . ..
60
B - DOMAINE SOUDANAIS....................................
62
- Secteur sub-soudanais............................
62
2 - Secteur soudanais................................
62

v
PAGES
V I I I ·
EXPLOITATION DES MILIEUX Hl..MIDES ET AQUATIQUES
1ACT 1ONS t«.NAI NES J • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••
62
A -
PECHE ETPISCICUl.TURE...............................
63
B - PRODUCTION D'ENERGIE ELECTRIQUE •......••.••......••.
64
C - ALIMENTATION EN EAU POTABLE •.••..••.................
64
D - AGRICULTURE.................................... . .. ..
65
- Riziculture irriguée............................
65
2 - Cult ures maraîchères............................
65
3 - Autres cultures.................................
66
E - ELEVAGE............................................. 67
F - TRANSPORT SUR LES EAUX..............................
67
I X ·
MALADIES LIEES
A LA FREQUENTATION DES MILIEUX H.N1DES
ET A Q U A T I Q U E S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
68
A - PALUDISME.............................................
68
B - SCHISTOSOMIASES.......................................
69
C - ONCHOCERCOSE..........................................
70
D - TRyPANOSOMIASE •••••.••••.•••••••••••••••••••••••••••••
71
E -
FILARIOSE DE MEDINE...................................
72
F - FILARIOSE DE BANCROFT OU FILARIOSE LYMPHATIQUE •.•.•••.
72
G - MALADIES MICROBIENNES TRANSMISES. GENERALEMENT,
PAR L'EAU CONSOMMEE...................................
73
DEUXIEME PARTIE
VEGETATION ET FLORE . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . .
74
1

ME1l-I:)OES D' ETlDES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
75

VI
PAGES
A -
METHODE D'ETUDES CHOISIE ••••••••••••••••••••••••••..••.
75
B - OPERATIONS CONDUITES SUR LE TERRAIN ••••••••••••• ,",.....
75
C - CARACTERES ANALyTIqUES.................................
76
- Abondance . . . • . . . o•..........•.....•...... o.... . . ...
76
2 - Dominance.. • • . • • . . . • • . . • • . . . • . • . . • • • . . • • . • • . . . . . . ..
77
3 - Sociabilité........................................
77
D - CARACTERISTIQUES BIOLOGIQUES ET BIOCEOCRAPHIQUES .....•.
77
- Formes biologiques.................................
77
2 - Répartition biogéographique •..•.••.••.•••.••••..•.•
79
2.1 -
Chorologie africaine ..•.•••••...••.•..•......
79
2.2 - Chorologie mondiale..........................
BD
E - DIAGNOSE BOTANIQUE SOMMAIRE •..............•..•.••••....
80
I l
.
VEGoETATION................................................
82
A - DES LACS ..•..•.•.....•.•.•••••••••...•..•.••.•..•...••
82
1 - Lacs naturels.....................................
82
1.1 - Lac Warapa..................................
82
1 .2 - Lac Loupougo................................
84
1.3 - Lac Dalaba..................................
88
1.4 - Lac Gbéni...................................
91
2 - Lacs de barrages..................................
95
2.1 - Crands barrages (hydro-électriques)
95
2. 1 • 1 - Barrage d'Ayamé 1•••••..............
95
2.1.2 - Barrage d'Ayamé I I .•••..............
96
2.1.3 - Barrage de Buyo ..........•••.•......
98
2.1.4 - Barrage de Kassau .•••.•.............
99
2. 1 .5 - Barrage de Taabo .•..••..•........... 102
2.2 - Barrages de moindre importance
(hydra-agricoles)
109

VII
PAGES
2.2.1 -
Barrage de Gagnoa ...•..•.•••......•. 109
2.2.2 - Barrage de Kpoda.
près de Bondoukou...................
11 1
2.2.3 - Barrage de Bouaké .••..•..•.•........ 112
2.2.4 -
Barrage de Biankouma
114
2.2.5 - Barrage de Ferkessédougou-SO.DE.SUCRE,
sur le Bandama .•..•..•..••.••...••.. 116
2.2.6 - Barrage de Korhogo ...•.....•.....•.• 117
2.2.7 - Barrage cl 'Odienné •••.• o ••••••••••••• 120
B-DESMARES •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
127
1 - Mares permanentes •..•..•.••.••••••••..............
127
1.1 - Mares de Port-Bouët . . . . . . • . . . . • . . . . . . . . . . . . . 127
1.2 - Mare à Adzopé •••••••••••••••••••••••••.••.•• 130
1.3 - Mare à 15 km au Nord d'Adzopé •.....•....•... 131
1.4 - Mare près de Ya1o ....••.•.••.••....••.•..... 131
1.5 - Mare de Bavé ou mare de Da1andjougou ••. : •..• 133
1.6 - Mare dans la basse plaine alluviale
de la Comoé, près de Bavé ............•.•.•.. 134
2 - Mares temporaires ....•.•..•.•........•............ 140
2.1 - Mare dans la savane littorale
marécageuse d'Abouabou ....•.•••.....•.....•. 140
2.2 - Mare dans la savane littorale
marécageuse de Grand-Lahou .•.••.•..........• 141
2.3 - Mare dans la basse plaine alluviale
du Bandama, entre Ferkessédougou et
Korhogo ..•...•...........•....•..•..•.•..... 142
2.4 - Mare près de Kafono ........•.••..•.•........ 144
C - DES LITS DE FLEUVES OU DE RIVIERES •••.•..•............ 149
- Lit du Bagbè, affluent du Sassandra,
près de Touba ••..••••.••.•..•..•....••••.••....... 149
2
Lit du fleuve Bandama, entre
Ferkessédougou et Korhogo .•••••.•................. 151
3 - Lit du fleuve Comoé, près de Bavé .•..•..•......•.. 152
4 - Lit de la Bagoê, affluent du fleuve Niger,
près de Kouto..................................... 157

VIII
PAGES
D - DES ZONES PERIODIQUEMENT INONDEES •.•••....••........•. 162
1 - Basses plaines alluviales ........•....•........... 162
1.1 - Plaine de la Lokpo, affluent du Bandama,
près de Ferkessédougou •••..•.•.••.....••••.. 162
1.2 - Plaine du fleuve Bandama, entre
Ferkessédougou et Korhogo-................... 164
1.3 - Plaine de la Comoé, près de Bavé •..•.•...... 165
1.4 - Plaine de la Bagoé, près de Kouto •...•...... 167
2 - Savanes littorales •...•.•.........•...••..••.•.... 172
2.1 - Savane d'Abouabou ••.•....••.•..•.•....•..... 172
2.2 - Savane de Moossou........................... 180
2.3 - Savane de Grand-Lahou ......•..•••••...•..... \\83
E - DES AIRES CULTIVEES SUR ZONES PERIODIQUEMENT INONDEES. 188
1 - Dans la zone de forêts ombrophiles : le marais
de l' Agnéby, près de Dabou..••.••••••••.••.....•.. 188
1.1 - Rizière de culture motorisée .•.•..•......... 188
1.2 - Rizière de culture manuelle ...••••..•....... 189
1.3 - Cultures de sols dégorgés ..•..•.•.•••••..... 191
1.4 - Canal d'irrigation et de drainage .••........ 192
1.5 - Jachère récente dans le bloc de riziculture
motorisée longeant le fleuve Agnéby •.••..... 192
1.6 - Jachère récente de cultures de sols
dégorgés •..•••....•••......•..•....••.•..... 194
1.7 - Vieilles jachères éloignées du fleuve
Agnéby. . • . . • • • . . . . • . . • • • • . . . . . . . • • . • . . . . . . .. 196
2 - Dans la zone de forêts mésophiles .••••.....•...... 204
2.1
Rizière irriguée dans un bas-fond de
rivière à Gagnoa •..••••.••..•.••.•.•..•..... 204
2.2 - Jachère récente de rizière dans un
bas-fond de rivière à Adzopé •.•.•.•..•...... 207
2.3 - Vieille jachère de rizière à Adzopé,
à environ 300 m au Sud de la jachère
précédente .........••... , .....•.. " .•....... 208

IX
PAGES
2.4 - Vieille jachère à Adzopé. au Sud-Est
de la Préfecture •••..•....••.•..•..•...•.•.. 208
3 - Dans la zone de savanes guinéennes ••....•..•...... 215
3.1 - Rizière irriguée dans le bas-fond de
rivière de Foro-Foro •.•.••.•..••.••.•....•.. 215
3.2 - Canal d'irrigation et de drainage dans
le même mi lieu • . . . . . . • . . . . . • • • . . • . . . . . . . • . . . 218
3.3 - Jachère récente de rizière dans le
même milieu •.....•..•••.••.....•............ 219
3.4 - Vieille jachère de rizière dans le
même milieu •...•••.......................... 219
4 - Dans les zones de savanes sub-soudanaises
et soudanaises . . • . . • . . . . • . • . . . • • . • . . . . • . . . . . . . . • • . 228
4.1 - Rizière irriguée dans le bas-fond
de rivière de Natiokobadara, près
de Korhogo . . . . • . . . . . • . . • . • . . • • • . . . . . . . . . . . . . 228
4.2 - Jachère récente dans le même milieu
231
4.3 - Vieille jachère de rizière à 20 km
à l'Est de Korhogo. sur la route de
Ferkessédougou .••..•.•••••..••••.•.......... 232
F - DES LAGUNES ET DE LEURS BORDURES ..•..•..•.........•... 241
1 - Eaux mélangées de la lagune Ouladine et du
fleuve Comoé. à Grand-Bassam . . . . . . . . . • • . • . . . . . . . . . 241
1.1 - Plan d'eau .......•.•••••..........••........ 241
1.2 - Bordure •.....••.•..••.•.......•.••••........ 242
2 - Lagune Ebrié à Abidjan, dans la baie de Cocody .... 243
2.1 - Plan d'eau •••....•.......••••.••............ 243
2.2 - Bordure .•....••......••••••••.......•.••.... 244
III

FLORE • • . • • • • • • • • • . . . • • . . • . • • . • • • • • • • • • • • • • • • . • • . • . . . . . . . •
248
A - REMARQUES GENERALES .........•...••...•....•.•........ 248
B - HISTORIQUE SUR LES Cyperaceae IVOIRIENNES ..........•. 257

x
PAGES
c - AIRES DE LOCALISATION ET LIMITES
GEOGRAPHIQUES CONCERNANT 40 ESPECES .••...•••.......•• 261
D - TAXONS NON CITES DANS LA FLORE DE LA COTE-D'IVOIRE ••• 264
TROI SI EME PARTI E
QUELQUES pARTICULARITES PREADAPTATIVES
ET ACC~DATIVES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . •
266
1 . PARTICULARITES MORPHOLOGIQUES • • • . . . . . • • • • . . . • . • . . • . • • . . . . . •
270
A - RACINES ••••••.••••••••••••••••••.••••••••••••••••••••••
270
- Racines adventives • . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . • . . • . • .
270
2 - Racines-flotteurs . . . . • . . . . . . . . • . . . . • . . . . • • . . . . . . . . •
270
3 - Racines-crampons .••••..•••.•............•.........•
272
4 - Racines d'équilibration
272
B - TIGES ET AUTRES ORGANES A STRUCTURE CAULINAlRE .••...... 272
1 - Rhizomes .•...•....•.•.••............•••..•.•.. ·.· ..
272
1.1 - Rhizomes des Cyperaceae .••.........•.........
272
1.2 - Rhizomes de Salvinia nympheUula •...•...... ..
274
2 - Stolons •..••.•.....•.•.•••••.•.....•..•. · •..•..... ·
274
2.1 - Stolons des Cyperaceae . ......••.•....•.•.....
274
2.2 - Stolons
de
Pistia stratiotes .•.•...........
276
3 - Tubercules . . . . . . . . . . . • . . . . • • • • • . • . . . . . • . . • . . . . . . . . •
276
4 -
Bulbes solides ou connus . . • • • . . • . . • . . • . . . . . . . • . . . . .
276
5 - Tiges rampantes . . • . • • . • • . • . • . . . . . . . . • • . . • • . • . . . . . . .
276
6 - Tiges-flotteurs . . . • . . . . . . . . • . • . . • . . • . . . . . • . . . . • • . • .
278
7 - Tiges-bouteilles . • . . • . . . . . • • • . . . . . . . • • . . . . • . . . . • . . .
278

XI
PAGES
C - FEUILLES ••••••••••.••.••.•••••••••.••••••••••..•.•••• 278
- Diverses formes de limbes . . . . • • . . . . • • • . . . . . . . . . . . 278
2 - Feuilles réduites à des gaines ••...••............ 280
3 - Feuilles constituant les parties visibles
de la plante • . . . . • • . . . . . . • • . . . . . . • . . • • . • . • • . . . . . . 280
o - POILS •.••••••.•••••••••.••••••••••••••••••••••••.•••••• 280
Il

PAJUICULARITES ANATeM1 QUES • • . . • • • • • • • • • • • • • • • • • • • . • • • . • • . •
282
A - CAS DE PARENCHYME FERME ET SCLERENCHYME IMPORTANTS .••• 282
B -
LACUNES •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
284
1 - Lacunes aérifères ..........•.•..•••••....•.•...... 286
1.1 - Lacune centrale et unique ......••.•......... 286
1.2 - Lacune centrale et lacunes périphériques
disposées sur un seul cercle ••••••.•..•••... 286
1.3 - Lacunes périphériques seulement ......•...... 288
1.3.1 - Disposées sur un seul cercle ..•..... 288
1.3.2 - Disposées sans ordre et sans
gradient de tai lie ..•......•........ 288
1.3.3 - Disposées sans ordre. mais avec
gradient de taille
288
1.3.4 - Lacunes de parenchyme à cellules
parfois désorganisées ....•.......... 290
1.4 - Lacunes distribuées dans tout l'organe ..•... 292
1.4.1 - Sans ordre et sans gradient
de taille .•..•.•........••......••.. 292
1.4.2 - Avec un ordre plus ou moins
apparent et un gradient de taille .•• 292
1.5 - Lacunes spéciales des nervures principales
et des limbes .•..........••.•..••.•...•••... 292
1.5.1 - Lacunes des nervures principales .•.. 294
1. 5.2 - Lacunes des limbes
294

XII
PAGES
2 - Lacunes aquifères • . . . . . . . . . . • . • . . . . • . . . . . . • . . . . . . . 296
3 - Rôle des lacunes aérifères chez les
hydrophytes et héla-hydrophytes ...•...•••......... 296
III
• PARTICULARITES BIOLOGIQUES . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29B
A - REMARQUES GENERALES ....•...•••.•..•.•••.••.•.•....... 298
B -
CAS DE Cyperus ha.span................................ 300
c - CAS DE EZ-eocharis nawnanniana var. nalATlarmiana ••••••• 302
QUATRIEME PARTIE
CONSIDERATIONS GENERALES ET DiSCUSSiONS ••••. 30B
1

VEGETATION • • • • • • • • • • • . . . . • • • • • • • • • • • • • . . • • • • • • • • • • • . . • . . • • •
309
A - RECAPITULATION DE NOS RECHERCHES ....•......•.•......... 3D9
B - TABLEAU SYNTHETIQUE DE NOS RECHERCHES ....•.........•... 315
C - VECETATION HYDROPHYTIQUE DElA ETUDIEE EN COTE-D'IVOIRE,
DANS LES MILIEUX OUVERTS............................... 321
D - ETUDE COMPARATIVE EN AFRIQUE ET AILLEURS DANS LE MONDE
INTERTROPICAL .. , .......•••••.....• , .•..•..•....••.•.•.. 325
E - GROUPES VEGETAUX ETUDIES ET VARIATIONS SAISONNIERES
CLIMATIQUES .•... , ......•••...• , ......•.•...••...•....•• 331
F - GROUPES VEGETAUX ET ACTIVITES HUMAINES ....•............ 336
G - CONCLUSION .•....•..•....•..•..•.•••••....•.....•....... 344
11 . FLORE..................................................... 345
A - REPARTITION TAXONOMIQUE •.....••............•••........ 345
B - GROUPES TAXONOMIQUES ET GROUPES VECETAUX ETUDIES
346

XIII
PAGES
C -
VARIABILITE DES AIRES DE REPARTITION
GEOGRAPHIQUES ••••••••••••••••••••••••.•••••••••.•••••• 349
D -
CONCLUSION •••••••••••••••••••••••••••••••••••••..••••• 350
I I I
-
PARTICULARITES PREADAPTATIVES ET ACCa..K)DATIVES • • . . . . . . • .
351
A -
HYDROPHYTES ET HELO-HYDROPHYTES DES MILIEUX ETUDIES ••
351
B -
PARTICULARITES MORPHOLOGIQUES, ANATOMIQUES ET BIO-
LOGIQUES,
POUR EXPLIQUER CERTAINES REUSSITES DE
TAXONS ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 351
C -
HYDROPHYTES, HELO-HYDROPHYTES ET HYDROPHYTISME ••••••• 356
D -
CONCLUSION •.••••••••••••••••.•.••••••••••••••••••.••• 358
CONCLUSION GENERALE • • . . . • • . • • . • • . . • . • . • • • • . • . . . • • . • • • . . . . . . . • ' .
359
Liste par ordre alphabétique des espèces décrites •••••••••••••• 362
Liste des figures, par ordre de numérotation ........•........ 364
Liste des tableaux, par ordre de numérotation ..•.••••........ 369
Signification des abréviations et sigles ...••••.•............ 371
BIBLIOGRAPHIE . • . • . . . . . . . . . • . • . . . . . . . . • . . . . . . . • . . . . . . • • • . . . . . . • .
374
ANNEXES. • • . . . . • . • . . . . . . . • • • • . . . . . . • • . • . . . • . • . . • . . . . . • • . . . . . • . ..
3 95
ILLUSTRATIONS PHOTOGRAPHIQUES • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
408

1 N T R 0 0 U C T ION
L'étude que nous avons réalisée,
sur la végétation des milieux hydrophytiques ouverts en Côte-
d'Ivoire, vient s'ajouter aux nombreux travaux déjà publiés ou
soutenus sur la flore et la végétation de ce pays. Le sujet
nous a été confié par le Professeur ADJANOHOUN Edouard, de
11Université de Bordeaux III, U.F.R. Aménagement et Ressources
Naturelles.
La longue et passionnante histoire
des investigations botaniques en Côte-d'Ivoire, commencée en 1882,
est relatée avec émotion et forces détails par AKE ASSI (1984).
41 noms d'éminents botanistes du monde intertropical sont cités.
Pour les plus illustres, retenons CHEVALIER, AUBREVILLE, SCHNELL,
MANGE NOT , ADJANOHOUN, GUILLAUMET, LOROUGNON. F. HALLE ... et main-
tenant AKE ASSI. En réalité, pour la Côte-d'Ivoire, on est bien
au-delà du nombre d'auteurs avancé, si on prend en compte les
chercheurs des diverses disciplines scientifiques telles que
l'écologie, la phyto~ociologie, l'agrostologie, la palynologie,
la cytologie, la génétique, la géographie ...
La Câte-d'Ivoire est couverte par
les forêts ombrophiles et rnésophiles dans sa partie Sud, par les
savanes guinéennes au centre, sub-soudanaises et soudanaises au
Nord.
On a étudié les forêts : CHEVALIER
(1901-1948), AUBREVILLE (1930-1958), SCHNELL (1946-1977). MANGENOT
(1950-1978). GUILLAUMET (1965-1971), AKE ASSI (1959-1984) •..
On a examiné les savanes : CHEVALIER
(1905-1930 et 1948), AUBREVILLE (1925-1935), PORTERES (1930-1937).
BEGUE (1935-1949), SCHNELL (1942-1950). MANGENOT (1946-1978), MIEGE
(1950-1966), ARE ASSI (1961-1984). ADJANOHOUN (1962-1971) ...

1
Des familles de plantes Dot été
étudiées à part: MIEGE (1948,1952) s'est penché sur les
Dioscoreaceae ; LOROUGNON (1963-1975) s'est consacré aux
Cyperaceae; TCHOUME (1968) a étudié les Vitidaceae ...
Parfois, l'étude n'a concerné
que le genre: DE ~ILDE (1968) s'est préoccupé du genre Tri-
~hiZia ; LEEUWENBERG (1969) a examiné le genre Strychnos;
ANOMA (1971) s'est intéressée aux Strophanthus africains ...
BOUDET (1963-1966), AUDRU (1972-
1975) .•. ont consacré leurs activités aux pâturages.
LAMOTTE (1967, 1970 et 1981),
HEDlN (1967), CESAR (1971-1975), DEVlNEAU (1975-1976), HlERNAUX
(1975) .•. d'une part, GODRON (1973), AMAN KAOIO (1978) •.. d'au-
tre part, ont conduit diverses études écologiques et phytosocio-
logiques dans les savanes de Lamto et ailleurs en Côte-d'Ivoire.
En 1975, le Professeur LORQUGNON,
premier cypérologue ivoirien, était loin d'avoir étudié toutes
les Cype~ceae du pays. Il nous a donc confié, pour la prépara-
tion de notre thèse de Doctorat de 3e cycle, l'étude monographi-
que des Cypera~eae de la tribu des Çypereae, en Câte-d'Ivoire.
Les conclusions de ce travail ont été exposées en 1980. 82 Cype-
ra~eae, dont 12 nouvelles pour la flore ivoirienne, ont été
récoltées. Dans la florule établie, seulement 9 espèces sont
sciaphiles. Les 73 autres sont héliophiles. Elles vivent dans
les zones de savanes et dans les milieux secondarisés de forêts.
Ces biotopes sont essentiellement ouverts, car marqués par l'ab-
sence ou la rareté des arbres. 57 espèces sont des héla-hydrophy-
tes. Nous les avons localisées sur les bords des lacs. dans les
mares, les bas-fonds de rivières, les lits des cours d'eau, les
marais •.. Dans leur majorité, les Cypereae sont donc inféodées
aux milieux humides ou aquatiques.

2
POlir cette première étude, nous
n'avions considéré que les Cyperaceae et plus particulièrement
les seuls représentants de la tribu des cypereae. Or ces plan-
tes, dans les milieux humides ou aquatiques, vivent en associa-
tion avec d'autres taxons de différentes familles. Nous nous
propos~ons, pour la prochaine étape, d'embrasser les Cyperaceae
ivoiriennes des savanes et autres milieux secondarisés de forêt,
donc des milieux ouverts, le Professeur LORDUGNON ayant déjà
cerné. en détail, les Cyperaceae sylvatiques. Pour que cette
étude soit plus complète, notre Maître le Professeur ADJANOHOUN
nous a suggéré de l'étendre à toutes les plantes rencontrées
dans les biotopes des Cyperaceae. Il nous a donc confié l'étude
de la végétation des milieux hydrophytiques ouverts en Côte-d'Ivoire.
Certes. des études botaniques ont
déjà été conduites sur des milieux hydromorphes ouverts dans le
pays
- PORTERES (1951) a considéré les ceintures hydrophytiques et gra-
mino-hé1ophytiques des eaux vives du système lagunaire de la
Côte-d'Ivoire. et reconnu des hydrophytes nageants libres,
nageants fixés, immergés libres, immergés fixés et des hélophytes.
MIEGE (1955) a décrit une petite prairie marécageuse, sur un dôme
granitique, près de Badikaha.
ADJANOHOUN (1962-1963) a étudié plusieurs types de savanes maré-
cageuses :
. savanes côtières marécageuses de Moossou, Abouabou, Grand-Lahou
• savanes marécageuses liées aux galeries forestières)
savanes marécageuses occupant l'emplacement des basses plaines
alluviales.

3
Cet auteur a aussi examiné des mares
et des marules :
· mare à ThaLia wetwitschii, entre Dimbokro et Aoussoukro;
· marules sur bawais
(dalles latéritiques). près de Sifié
et Base8W8 ;
· marules sur inselbergs (dômes granitiques), dans les régions
de Séguéla et de VaVOU8.
- AHIZI (1963) a étudié les mares de Port-Bouëc .•.
Toutes ces études
sont limitées,
tout au plus, à une zone de végétation et sont faites soit dans
la zone du littoral. soit dans celle des forêts, soit dans celle
des savanes. t'étude que nous avons réalisée est la première
synthèse de la connaissance de la végétation hydrophytique ivoi-
rienne, car elle concerne tout le pays.
La végétation des milieux hydrophy-
tiques ouverts est constituée par un ensemble de plantes vivant
sur les milieux humides ou aquatiques, où les arbres et les arbus-
tes sont généralement isolés, rares ou absents. Elle est héliophile
et donc presque essentiellement herbacée. Dans les tableaux de
relevés, nous avons choisi de regrouper les taxons en hydrophytes,
hélo-hydrophytes, espèces accidentelles et plantes cultivées. Les
hydrophytes sont éclatés en hydrophytes flottants, nageants, nym-
phoides et en rhéophytes. Les principaux milieux étudiés sont les
lacs, les mares,
les lits de fleuves ou de rivières,
les zones pério-
diquement inondées, les aires cultivées sur zones périodiquement
inondées, les lagunes.
Notre travail revêt un triple inté-
rêt
- pour la recherche fondamentale. c'est une contribution au programme
32-01 du Centre National de Floristique de la Câte-d'lvoire, pro-
gramme intitulé: "Inventaire permanent de la flore en Câte-d'Ivoire lt ;

4
- sur le plan agronomique et économique, divers milieux étudiés
servent à la riziculture, la pisciculture ou sont des points
d'abreuvage pour le bétail; dans les rizières, l'exploitation
de notre thèse pourrait conduire à une meilleure sélection des
herbicides, chose importante quand on sait que le riz est.
aujourd 1 hui. l'aliment de base de l'Ivoirien; notre travail
pourrait aussi fournir quelques indications à certains épidé-
miologistes qui étudient les affections ou maladies à cycle
entièrement ou partiellement aquatique et qui ne disposent pas
d'informations sur les hôtes végétaux;
dans un cadre plus général de l'aménagement du territoire, il
est important de surveiller la flore et la végétation, plus
particulièrement sur les lacs et les cours d'eau, afin de pré-
venir les introductions ou expansions désagréables.
Ce travail a été expressément limité
au continent. Le milieu marin et la bande de sable subissant les
embruns n'ont pas été pris en compte. Les algues macroscopiques
(Spirogyra sp., Batrachospermum sp., Oedogonium sp., Mougeotia sp . ... )
ont été volontairement ignorées, de même que les Diatomées et autres
algues microscopiques.
Notre plan s'articule en quatre
parties
la première partie traite de la présentation générale du milieu
ivoirien ;
la deuxième partie est relative à l'étude de la végétation et de
la flore des milieux hydrophytiques ouverts j
- dans la troisième partie, nous examinons quelques particularités
préadaptatives et accommodat ives morphologiques, anatomiques et
biologiques ;
nous consacrons la quatrième partie à des considérations généra-
les et discussions, avant de conclure.

5
PREMIERE
PAIn"IE
PRE SEN T A T ION
G E N E R A L E
DU
M I L I E U

6
.
NI E R
MEOI TE"
"flA', .
'. E E
Tropique du Cancer
MAURlTANIE
NIGER
S N EG AL\\'V---..l
GAMBI~=i~L_
GUrNE~
BISSAU
L.IBERIA
Equateur
TOGO
BeNIN
Tropique du Capricorne
o
400
800
1200km
- - - -
Ech: 1/40.000.000
Fig. 1 - Carte des pays de l'Afrique de l'Ouest, d'après l'Atlas Jeune Afrique (1978)

7
1

CADRE c.EOGRAPH 1QUE
Située dans la zone intertropicale
de l'Afrique de l'Ouest (Fig. 1), la Côte-d'Ivoire ressemble à
un carré d'environ 600 kilomètres de côté. découpé entre 4 a 30'
et 'O~30' de latitude Nord, 2°30' et 8°30' de longitude Ouest.
Sa superficie est 320 763 kilomètres carrés dont 210 000 de
savanes. Ses limites sont au Nord. le Mali et le Burkina Faso
à l'Est, le Ghana; au Sud, l'Océan Atlantique (Golfe de Guinée)
à l'Ouest. le Libéria et la Guinée. Le littoral. long de 520 kilo-
mètres, forme une ample concavité dont le point le plus creux cor-
respond, à peu près, à l'entrée du canal de Vridi. par lequel on
accède au port d'Abidjan.
Il
.
CLIMAT
Pour 7 stations situées dans la zone
du littoral (Tabou, Abidjan), de forêts mésophiles (Gagnoa), de
savanes guinéennes (Bouaké, Bondoukou) et de savanes sub-soudanai-
ses (Odienné, Ferkessédougou), les données climatiques, étalées
sur 20 ans (de 1961 à 1980 inclus), nous ont été fournies par
l'Agence pour la Sécurité et le Contrôle de la Navigation Aérienne
(A.SE.C.N.A.). Pour ces localités, nous avons dressé des tableaux
concernant les températures maximales moyennes (dans le souci de
faire apparaître les conditions extrêmes), les précipitations et
le nombre de jours de pluie. Les courbes ombra thermiques corres-
pondantes ont également été construites.
En zone de forêts ombrophiles (Ayamé,
Dabou) et de savanes soudanaises (Bouna, Kouto), les informations
dont nous avons pu disposer sont fragmentaires et de plus, elles

8
MAL
1
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Fig. 2 - Carte des localités cltees, en Côte-d'Ivoire
(les pointillés indiquent les limites approximatives des principales
zones de végétation, définies dans la figure 15).

9
concernent des périodes moins longues. Pour ces stations, nos
données climatiques (assez brèves) proviennent de l'Atlas de
la Côte-d'Ivoire (O.R.S.T.D.M. - 1.G.T., 1979).
La figure 2 indique les limites
approximatives des principales zones de végétation citées, ces
dernières étant définies en détail dans la figure 15,
page 58
A - ZONE DU LITTORAL
1 - Température
Tabou (tableau 1) et Abidjan
(tableau 2) présentent des températures maximales moyennes qu~
sont, respectivement, 2B,loC et 29°C. Pour Abidjan, le mois le
plus chaud est Avril, avec 30,6 D C ; le moins chaud est Août,
avec 26,5°C. Si à Tabou, le mois le moins chaud est aussi Août
(26,4 DC), le plus chaud devient Mars (30,SOC). L'amplitude ther-
mique mensuelle des températures considérées reste donc faible
sur la côte, avec 4,1°C seulement.
2 - Pluviosité
Les précipitations moyennes annuel-
les atteignent 2 090,8 mm à Abidjan et 2 267,3 mm à Tabou. Les
pics les plus importants sont enregistrés au mois de Juin (547 mm
à Tabou et 632,4 mm à Abidjan). Février est le mois le moins plu-
vieux à Tabou, avec seulement 45 mm ; à Abidjan, c'est en Janvier
qu'il pleut le moins (28,8 mm).

Tableau 1
TABOU : Lat.
4°25'N ; Long.
7°22'0 ; AIt.
JOrn
Mois
J
F
M
A
M
J
J
A
5
0
N
D
Année
Température (OC)
29,6
30,3
30,5
30,4
29,5
27,8
27
26,4
26,9
28,0
28,9
29.2
28,7
Précipitations (mm. )
54,3
45,0
81 ,6
126,4
361,8
547,0
219,2
110,0
208,6 172,5
211 ,2
129,7
2267,3
Nombre de Jours de
6
5
8
11
21
21
15
17
20
18
16
11
169
pluie
Tableau 2
ABIDJ"AN : Lat. 5°19'N ; Long. 4°01 1 0
; AIt.
: 7 m
Mois
J
F
M
A
M
J
J
A
5
0
N
D
Année
Température ("C)
29,9
30,4
30,5
30,6
30,0
28,3
27,1
26,5
27
28,3
29,7
29,7
29,0
Précipitations (mm. )
28,8
57,8
104,8
152,9
93,2
632,4
293,6
38,6
56,9
162
178,7
91 ,1
2090,8
Nombre de Jours de
3
5
8
11
18
22
13
9
11
14
16
8
138
pluie

11
3 - Nombre de jours de pluie
A Abidjan, comme à Tabou, c'est
le mois de Juin qui enregistre le plus grand nombre de jours
de pluie, avec, respectivement, 22 et 21 jours. Ces chiffres
sont les plus bas en Janvier, pour Abidjan ()
et en Février
pour Tabou (5).
4 - Humidité relative
L'humidité relative, proportion
de vapeur d'eau contenue dans l'air, varie entre 82,8 % (en
Avril) et 88,9 7. (en Septembre) pour Abidjan. Pour Tabou, ces
valeurs vont de 85,4 % (en Mars) à 89,9 % (en Septembre). Sur
le littoral, l'humidité relative est donc toujours très élevée.
-,-~
5 - Déficit hydrique cumulé CD)
Il est fonction de l'évapotrans-
piration potentielle(E.T.P.). de la pluviométrie Cp) et expri-
me, selon· ELDIN (1979). un bilan entre une certaine demande
(E.r.p.) et une offre (p) d'eau.
L'E.T.P. est la quantité d'eau
susceptible d'être évaporée par un couvert végétal abondant,
homogène, ayant une grande superficie, couvrant bien le sol
en phase active de croissance et alimenté en eau de façon
optimale (ELDIN. 1979).

COURBES OMBROTHERMIQUES
12
F ig·3: Tabou
Fig'4: Abidjan
Lat· !l°19' N
Lal.4"25' N
Long .• "01'O
Long.7·~2'0
Alt.7m
p
Alt·l0m
(mm)
540
540
!


240
240
T
T
('C)
('C)
1
30 77
30
~._.~
~
.. /
...•..•.. j"
.._.•.. 60
J F M A M J J A S O N D
J F M A M J J A S O N D
p
Fig·5 :Gagnoa
(mm)
LaI. S"OS' N
Long.S"S7'O
A Il. 214m
T
180
('Cl
60
J F M A M J J A S O N D

13
On l'obtient par la formule de
TURC
E.T.P • • [0,40 t :
15J [(0,62 ~ + 0,18) 19A + 50J [1 + 507~ U J

t
:
température de l'air sous abri (OC>
h = durée quotidienne d'insolation (heure)
H = durée du jour, du lever au coucher du soleil (heure)
19A
énergie du rayonnement solaire Qui atteindrait le sol en
l'absence d'atmosphère (cal/cm2 /jour)
U = humidité relative de l'air
Plus le déficit hydrique cumulé
sera grand. plus le climat sera sec, plus l'évaporation sera
importante sur les surfaces d'eau et plus la transpiration sera
importante pour les végétaux.
Le déficit hydrique cumulé est
300 mm environ à Abidjan et 250 mm environ à Tabou. Ces valeurs
sont relativement importantes, malgré la bonne pluviométrie sur
le littoral. à cause de la grande insolation qui provoque, au
bord des mers, une évapotranspiration potentielle intense.
6 - Courbes ombrothermiques
Utilisée pour la première fois
par F. BAGNOULS et H. GAUSSEN (1953), puis adoptée par KOECHLIN
(1947), MAKANY (1963), BLASCO (1971). GUINKO SITA (1974) et
AMAN KADIO (1978). la courbe ombrothermique permet de définir

14
un mois sec, une saison sèche. On construit, sur le même graphique,
les courbes de la température (T) et de la pluviosité Cp) en prenant,
pour cette dernière, une échelle double de celle de la température,
soit P = 2 T. On admet qu'un mois est sec si, pour ce mois, Pest
inférieur à 2 T ; alors, la courbe de la température passe au-dessus
de celle des pluies.
A Tabou (Fig. 3). la courbe des pluies
présente trois pics qui sont enregistrés en Juin (grand pic, le plus
important). en Septembre et en Novembre (petits pics nettement moins
importants). Ici, il n'y a qu'une seule saison sèche qui s'étale sur
les mois de Janvier et Février.
Abidjan (Fig. 4) présente deux saisons
sèches et deux saisons de
pluies. La saison sèche
la plus marquée
s'étale sur Janvier et Février. Elle est suivie par la grande saison
de
pluies qui va de Mars à Juillet. La petite saison sèche couvre
les mois d'Août et de Septembre. D'Octobre à Décembre, c'est la
petite saison de
pluies.
B - ZONE DE FORETS OMBROPHILES
1 - Température
A Ayamé (Lat. S038'N ; Long. 3°09 t O
AIt. 93 m) et à Oabou (Lat. S018'N ; Long. 4°22'0 ; AIt. 5 m) la
température maximale moyenne est environ 29°C.
2 - Pluviosité et saison sèche
Les stations considérées sont bien
arrosées
Ayamé reçoit entre 1 800 et l 900 mm de pluie par an.

Tableau 3
GAGNOA: Lat. 6~081N ; Loug. S~S7'O ; AIt. : 214 m
Mois
J
F
M
A
M
J
J
A
5
0
. N
0
Année
Température ('C)
31, S
32,8
32,7
32,2
31 ,3
29,4
28,2
28,1
29,3
30,3
30,8
30,4
30, S
Précipitations (mm. )
37,4
67,6
134,4
166,3
175,6
212,6
101
78
171 ,7
173,4
113,8
48,9
1480,7
Nombre de Jours de
3
6
11
12
16
19
13
14
17
17
12
5
145
pluie

16
A Dabou, il pleut légèrement plus (1 900 à 2 000 mm). La saison
sèche, partout relativement courte. va de Décembre à Mars.
] - Déficit hydrique cumulé
Il est atténué par le couvert fo-
restier dense et varie dans les limites de 200 à 250 mm à Ayamé.
les lacs de barrages d'Ayamé l et Il ne subiront donc Que de
faibles fluctuations dues à l'évaporation. A Oahou, le déficit
hydrique cumulé est plus important (300 à 350 mm). Ceci s'expli-
que sans doute par la proximité de la mer et surtout par le fait
que la localité de Dahou est située dans une zone de savanes pré-
lagunaires sur sols drainés.
C - ZONE DES FORETS MESQPHILES
Gagnoa (tableau 3) est la seule
station étudiée dans cette zone.
1 - Température
La température maximale moyenne
enregistrée est 30,S oC. Août est le mois le moins chaud, avec
2B,1°C alors que le plus chaud est Février (32,BOC). L'ampli-
tude des moyennes thermiques mensuelles ne dépasse pas 4.7°C.
2 - Pluviosité
Gagnoa reçoit
480,7 mm de pluie,
en moyenne, par an. C'est en Juin qu'il pleut le plus. avec 212,6 mm.
Janvier est le mois le moins arrosé (37,4 mm de pluie seulement).

17
Tableau 4
BOUAKE : Lat. 7°38'N ; Long. 5°02'0 : AIt.
280 m
Mois
J
F
M
A
M
J
J
A
S
0
'N
D
Année
Température (OC)
32,8
33,6
33 J 1
31 , 9
30,7
29
27,5
27,5
28,3
29,4
30,6
31 ,3
30, •
Précipitation (mm.)
15,9
47,7
83,3
127,6
124,0
165,8
105,3
99,1
184,0
130,0
41 ,5
17,8
1142
Nombre de Jours de
1
4
7
10
11
13
12
13
17
12
5
2
107
pluie
Tab leau 5
BONDOUKOU : Lat. a003 1 N ; Long. 2°47'0 ; AIt.
: 371 m
Mois
J
F
M
A
M
J
J
A
S
0
N
D
Année
1
Tempéra ture
(OC)
33,3' 34,5
33,9
32 , 4
31 1 2
29,3
27 J 8
27 • 2 28,3
29,9
3 l ,6
3 l , 7
30,9
Précipitations (mm.)
1 2 , 8
35, 1
85,6
, 33 ,
170,
167 J 1
75,7
72
1 77 ,6 162 , 8
46,9
13 , 8
1153,4
Nombre de Jours de
pluie
1
3
6
9
1 2
1 3
1 1
10
16
14
4
2
101

18
3 - Nombre de jours de pluie
c'est en Juin qu'on compte le plus
grand nombre de jours de pluie (19). Janvier en est le moins
pourvu (3).
4 - Humidité relative
Elle varie entre 74,2 % (Février)
et 85.2 i. (Juin).
5 - Déficit hydrique cumulé
Le déficit hydrique cumulé varie
entre 200 mm et 250 mm.
Il est faible à cause du couvert fores-
tier dense qui adoucit les effets de l'E.T.P.
6 - Courbe ombrothermique
Gagnoa (Fig. 5) connaît seulement
deux mois véritablement secs
Décembre et Janvier. La baisse de
pluviosité des mois de Juillet et Août n'atteint pas le seuil de
sécheresse.
D - ZONE DES SAVANES GUINEENNES
1 - Température
Bouaké (Tableau 4) et Bondoukou
(Tableau 5) ont. respectivement, 30,4°C et 30.9°C de température

19
maximale moyenne. Dans les deux localités. c'est le mois d'Août
qui est le moins chaud (27,2°C à Bondoukou et 27.5°C à Bouaké).
Février est le plus chaud (34,5°C à Bondoukou et 33,6°C à Bouaké).
Les amplitudes thermiques, bien que restant faibles. sont rela-
tivement plus importantes ici: 7,3°C à Bondoukou et 6,l°C à
Bouaké.
2 - Pluviosité
La pluviosité annuelle moyenne est
1 153,4 mm à Bondoukou et 1 142 mm à Bouaké. Dans les deux sta-
tions. c'est le mois de Septembre qui est le plus pluvieux (177,6 mm
à Bondoukou et 184 mm à Bouaké) alors que le moins pluvieux est
Janvier (12,8 mm à Bondoukou et 15,9 mm à Bouaké). Les pics sont
enregistrés en Mai et Septembre pour Boodoukou, en Juin et Septembre
pour Bouaké.
3 - Nombre de jours de pluie
Avec 16 jours de pluie à Bondoukou
et 17 à Bouaké, le mois de Septembre est le plus pluvieux. Janvier
est presque dépourvu de pluie avec seulement 1 jour en moyenne, à
Bondoukou comme à Bouaké.
4 - Humidité relative
Les valeurs de ce paramètre sont les
plus faibles en Janvier (53,7 r. à Bondoukou et 56,8 ~ à Bouaké).
Elles atteignent leur maximum en Septembre (82,4 ~ à Bondoukou et
84 % à Bouaké).

20
COURBES OMBROTHERMIQUES
Fi g. 6: Bouake
F ig·7: Bondoukou
Lat· 7°3B'N
Lat· soo3 J N
Long,S"02'Q
Long· 2°47'0
Alt.280m
Ait· 371 m
p
p
(mm)
(mm)
T
(OC)
T
180
180
._/\\ j\\. t
(OC)
//-\\ l"~
/
'-.
\\"
r
~
.-. \\
30
-Y·--~------~-_--·--·-- ~ 60
30
------.-.---.----~--~-- ~ 60
J
F M
A M J
J
A
SON
0
J
F . . . .. J
J
A SON
0
Fig·8:Qdienne
P
Fig.g: Ferkessedougou
(mm)
La {. S030' N
Lat·t03S' N
Long.7°34'O
p
Long· 5°12'0
Alt·434m

(mm)
/\\
360
Alt·325 m
300
T
(OC)
1\\ 240
/~.
T
tC)
.-'
180
/
.~
/
.-
/
30 .r-·----~-·_-·---- Z~ 60
30
-wI--~--
~
~~-
----------.. 7
60
J
F M A M J J
A
SON
D
J
F M A M J J
A SON 0

21
5 - Déficit hydrique cumulé
Le déficit hydrique cumulé varie
entre 350 mm et 400 mm à Bouaké, entre 450 mm et SOO mm à
Bondoukou. L'insolation est forte et le couvert continu, réa-
lisé comme en zone de forêts, par la voûte des arbres, est
absent. L'évaporation est donc forte, ce qui explique les nota-
bles retraits d'eau des lacs de Kpoda, près de Bondoukou (pho-
to 19) et de Bouaké (photo 9).
6 - Courbes ombra thermiques
Les courbes arnbrothermiques de
Bouaké (Fig. 6) et de Bondoukou (Fig. 7) indiquent, pour les
deux stations, une seule période de sécheresse qui s'étale sur
quatre mois consécutifs : Novembre, Décembre, Janvier et Février.
Les baisses de la pluviosité des mois de Juillet et Août n'attei-
gnent pas le seuil de sécheresse.
E - ZONE DES SAVANES SUB-SOUDANAISES
1 - Température
Les températures maximales moyennes,
à Odienné (Tableau 6) et à Ferkessédougou (Tableau 7), sont
res-
pectivement
32°e et 32,Boe. Le mois le moins chaud est Août
(29°e à Odienné et 29,2°e à Ferkessédougou). Le plus chaud est
Février (35,5°e à Odienné et 36,4°e à Ferkessédougou). L'ampli-
tude thermique mensuelle des températures considérées
1C1
ne
dépasse pas l,2°e.

22
T,
ODIENNE : Lat. g030'N ;
Mois
J
F
M
A
M
J
J
A
S
a
N
0
Année
Température ( ·C)
33,S
35,S
35,1
34
32,S
30,9
29,4
29,0
29,8
30,9
31,9
32,2
32,0
1--
Précipitations
(mm. )
2,4
10,4
40,3
83,6
117,5 166,6
299,4
375,8
283,4 169,4
48,6
13,7
1611,1
Nombre de Jours
1
1
5
7
11
15
20
23
22
16
5
1
127
pluie
Tableau 7
FERKESSEDOUGOU : Lat. g035'N ; Long. 5°12 1 0 • AIt. : 325 m
Mois
J
F
M
A
M
J
J
A
S
a
~
0
Année
Température (·C)
34,6
36,4
36,2
34,5
33,1
31 , 1
29,7
29,2
30,1
32,0
33,8
33,8
32 , B
~
Précipitations
(mm. )
2,4
13,7
48,3
106,0
117 , 1 178,4
185,6
281 ,5
250,1
103,9
33,3
9,1
1329,4
Nombre de Jours de
1
1
4
7
10
12
15
18
18
11
3
1
101
pluie

23
2 - Pluviosité
Les deux stations considérées sont,
paradoxalement, plus arrosées que Bondoukou et Bouaké. Ainsi,
Ferkessédougou reçoit 1 329,4 mm de pluie en moyenne par an et
Odienné 1 611,1 mm. Le mois d'Août est le plus pluvieux, avec
281,5 mm à Ferkessédougou et 375,8 mm à Odienné. Partout, c'est
en Janvier qu'il pleut le moins avec seulement 2,4 mm de pluie.
3 - Nombre de jours de pluie
c'est le mois d'Août qui enregis-
tre le plus grand nombre de jours de pluie (18 à Ferkessédougou
et 23 à Odienné). Partout, c'est en Janvier que la fréquence des
pluies est la plus faible (1 jour seulement).
4 - Humidité relative
Janvier est le mois le plus sec
(41,4 % à Ferkessédougou et 47,2 % à Ddienné). Le plus humide
est Août (81 % à Ferkessédougou et 82,1 % à Odienné).
5 - Déficit hydrique cumulé
Le déficit hydrique cumulé varie
entre 600 et 650 mm à Odienné, entre 700 et 750 mm à Ferkessédougou.
L1évaporation est très forte dans les zones de savanes sub-soudanai-
ses puisque l'insolation est extrême et le couvert végétal arboré
très clairsemé. Cette situation est, en partie, responsable du
tarissement total ou presque de nombreux points d'eau.

24
6 - Courbes ombrothermiques
Dans les deux stations (Fig. 8
et Fig. 9), il Y a une seule saison de
pluies et une seule
saison sèche. La période de sécheresse dure cinq mois consé-
cutifs (Novembre. Décembre, Janvier, Février et Mars). Le pic
de la courbe des pluies est atteint en Août.
F - ZONE DE SAVANES SOUDANAISES
1 - Température
A Bouna (Lat. 9°16 1N ; Long.
2°59'0 ; AIt. 319 m) et à Kouta (Lat. 9°54'N ; Long. 6°25'0
AIt. 360 m). la température maximale moyenne atteint 33°C.
2 - Pluviosité et saison sèche
Bouna ne reçoit que t 100 à
200 mm de pluie par an. Kouta, plus arrosé, enregistre
400 à 1 500 mm. Partout, la saison sèche est longue:
d'Octobre à Avril pour Bouna et d'Octobre à Mai pour Kouta.
3 - Déficit hydrique cumulé
Il est important dans la zone
concernée à cause des fortes températures, des faibles plu-
viosités et des longues saisons sèches. A Bouna, le déficit
hydrique cumulé varie entre 700 et 750 mm. A Kouto, il fluc-
tue dans les limites de 750 à SAD mm. Les conditions clima-

25
tiques sont donc sévères et ceci explique pourquoi, dans les
zones de savanes soudanaises, de nombreux biotopes aquatiques
(lits de cours d'eau, lacs, mares •.• ) tarissent totalement
ou presque, en période de saison sèche (photos 33. 39, 43 et
46).
EN RESUME
Les températures maximales moyen-
nes sont assez élevées en Câte-d'Ivoire (28°C à 33°C). Le mois
le moins chaud est Août, alors que le plus chaud est Février.
Les amplitudes thermiques mensuelles des températures maximales
moyennes restent faibles; elles varient entre 4°C et Boe, selon
les stations.
Le domaine guinéen (littoral, zones
forestières, zone
de savanes guinéennes) et le domaine soudanais
(zones de savanes sub-soudanaises et soudanaises) présentent des
caractéristiques pluviométriques bien différentes: une seule sai-
son de
pluies dans le domaine soudanais et deux dans le domaine
guinéen. Les mois de Juin sur le littoral et dans la zone fores-
tière, Septembre dans la zone de savanes guinéennes et Août dans
le domaine soudanais, enregistrent les pluviosités les plus for-
tes et aussi le plus grand nombre de jours de pluie. Janvier est
le mois le moins pluvieux en Côte-d'Ivoire. En règle générale,
l'Ouest du pays est plus arrosé que l'Est à cause du relief beau-
coup plus accidenté dans les régions de Man et d'Odienné.
La durée de la saison sèche augmente
lorsqu'on part du Sud et qu'on progresse vers le Nord du pays. En
rapport direct avec cette variation. le déficit hydrique cumulé
qui est inférieur à 300 mm sur le littoral, atteint 750 mm dans
le Nord (Ferkessédougou). A la suite de plusieurs années consé-
cutives de sécheresse, l'alimentation en eau. dans le Nord de la

26
Côte-d'Ivoire, pose un problème de plus en plus crucial en
période de saison sèche, pour l'homme et pour le bétail, car
de nombreux points d'eau (lacs de barrages, puits, mares o •• )
tarissent, souvent précocément.
REMARQUE
De Novembre à Février, les sa-
vanes soudanaises, sub-soudanaises et guinéennes subissent,
très fortement. les effets de l'harmattan. Il s'agit d'un vent
sec et poussiéreux qui vient des régions sahariennes. On com-
prend pourquoi les valeurs de l'humidité relative sont les
plus faibles pendant ces mois. Les effets de l'harmattan, qui
autrefois se faisaient seulement sentir dans les régions des
savanes, sont aujourd'hui perçus dans la zone forestière et
sur le littoral (Abidjan connaît, actuellement. plusieurs
semaines d'harmattan, par an). L'avancée spectaculaire de ce
phénomène est favorisée par la déforestation massive et incon-
trôlée, observée durant ces dernières années. De surcroît, les
"feux de forêt". connus en 1982 et 1983. en Côte-d'Ivoire, ris-
quent d'accentuer, encore plus. les effets de l'harmattan, donc
de la sécheresse.

BURKINA
FASO
•,


o
SO
100
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ABIDJAN
Sassandra
•>•U
D o·100m
[II] 300·400m
!:;::;:::;:Û:;~~~Ij 100·200m
~ ?400m
J
~
1
20Q·300m
>1000m
Fig. 10 - Carte du relief de la Côte-d'Ivoire~ d'après ARNAUD (1978)

28
I I I

RELIEF
L'ensemble du relief est présenté
par ARNAUD (1978) sur
la figure la. Ce relief est relativement
plat (altitude moyenne inférieure à 400 m) et subdivisé en trois
parties principales : les basses plaines du Sud, les plateaux du
centre et du Nord, le massif montagneux de l'Ouest.
A -
BASSES PLAINES DU SUD
Encore appelées plaines littorales,
souvent marécageuses, elles forment une bande câtière large d'en-
viron 40 km seulement à l'Ouest (région de San-Pédro). Entre
Sassandra et Abidjan. elles deviennent nettement plus importantes,
atteignent 100 km de largeur et émettent des prolongements le long
des fleuves Bandama et Agnéby. L'altitude moyenne ne dépasse pas
100 m.
B - PLATEAUX DE L'INTERIEUR
rIs succèdent aux basses plaines et
s'étendent jusqu'aux frontiè~es avec le Mali et le Bu~kina Faso.
La monotonie de ce relief, dont l'altitude moyenne ne dépasse pas
400 m, est, de temps en temps, inter~ompue par quelques élévations
ou chaînes de collines orientées Sud-Sud-Ouest, No~d~Nord-Est :
citons, au centre du pays, le Mont du Yaouré (623 m) ; à l'Est,
les collines de Bongouanou (615 m). le massif de Bondoukou (725 m)
et au Nord-Est. le Mont Yévélé (685 m).
C - MASSIFS MONTAGNEUX DE L'OUEST
Ils sont marqués, dans la région
d'Odienné, au Nord-Ouest du pays, par le massif du Dyenguélé
(813 m), le Mont Foula (893 rn), le Mont Tyouri (913 m) et le Mont
Kourouba (1 009 m). Dans la région de Man, on découvre les sommets
les plus élevés: les Monts Konan (1 117 m), Tonkoui (1 293 m) et
Momi (1 302 m) constituent les contreforts du massif montagneux
guinéen qui culmine au Mont Nimba (1 752 m).

29
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fiG. 11 -
Carte de. roches meres de la Côlll.d'Ivoire.

30
IV

SUBSTRATS ROCHEUX ET SOLS
A -
SUBSTRATS ROCHEUX
A l'exception du mince croissant
formé par la frapge sédimentaire côtière, la Câte-d'Ivoire ap-
partient au vieux bouclier précambrien de l'Afrique de l'Ouest.
dont l'âge est estimé à plus de 2 000 millions d'années. Dans
tout le pays, le contraste est saisissant entre trois grands
groupes de substrats rocheux: les granites, les schistes et
micaschistes, les roches basiques ou roches vertes amphibolites
(Fig.
11).
1 - Granites
Selon PERRAUD et De La SOUCHE RE
(1979), environ les 2/3 du substrat rocheux ivoirien sont for-
més par du granite (granites ordinaires, migmatites et granites
à hypersthène). Cette roche éruptive couvre des superficies con-
sidérables dans l'Ouest, le Centre et le Nord du pays. Ailleurs,
on la retrouve sous forme de plages d'étendues variables, notam-
ment dans les régions d'Abengourou.
2 - Roches métamorphiques schisteuses
A l'Est d'une ligne passant par
Boundiali et Guiglo, on trouve des roches métamorphiques schis-
teuses disposées en bandes orientées Sud-Sud-Ouest, Nord-Nord-
Est. Les formations schisteuses sont .importantes dans l'Est du
pays qu'elles couvrent, depuis la frange sédimentaire jusqu'à
la latitude de Bondoukou, et depuis la frontière du Ghana jus-
qu'au N'zi (affluent du fleuve Bandama). Ensuite, elles montent
vers le Nord jusqu'à la frontière aVec le Burkina Faso, en sui-
vant le fleuve Comoé.

31
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Ech.lI.
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1 .1 .. p,otecli_ _ loi.
f"IG.12 -
Cane ~dolO1iqut de la Côte-d"lvoire.

32
3 - Roches basiques
c'est dans le Sud-Est du PiYs en
contact avec le Ghana, la région de Bondoukou et celle au Nord-
Est de Bouaké, le long du N'2i, que les plages de roches basi-
ques sont les plus importantes.
4 - Substrats rocheux du littoral
De la frontière du Ghana à l'extré-
mité Ouest de la lagune de Crand-Lahou, le littoral est formé de
sable quaternaire. A partir de cette limite et jusqu'à Sassandra,
les plateaux du Continental terminal, parfois cuirassés, viennent
jusqu'à la mer. De Sassandra au Cavally. le littoral est composé
de séries métamorphiques de l'âge du précambien.
B - SOLS
L'altération des substrats rocheux
conduit à la formation des sols. En Côte-d'Ivoire, on distingue
trois grands types principaux de sols que nous répartirons en
deux groupes : les sols ferrallitiques et les sols ferrugineux
tropicaux d1une part, les sols hydromorphes d'autre part.
1 -
Sols ferrallitiques (les plus répandus)
et sols ferrugineux tropicaux
Ces sols, cartographiés sur
la
figure 12, n'entrent pas dans le cadre de cette étude car ils sont
draînés. Nous n1en donnerons que des caractéristiques très som-
maires.

33
M A L
BURKINA
FASO
Koulda
w
w
z
z
:r
,
Il
~
~
•c
0
0
0
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0
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w
oZ
III
...
'" REGIME TRQPICAL DE TRANSITION
Il
'" REGIME EQUATORIAL DE TRANSITION
Tabou
III
'" REGIME EQUATORIAL DE TRANSITION ATTEMJE
lIillE
IV '" REGIME DE MONTAGNE
6ZJ Soli hy~rolllor~"" ".nir.1U
Limite. d.
r_glm ••
~'- Limlt •• forih ••• van••
Flg.13:
Carta da rhydrographie at de. aol8 hydromorph•• da la C6ta_d1Yolra. il 113.600.000
(Dr.s.'. par A. PERRAUD· ORS TOM , 19791

34
1.1 - Les sols ferrallitiques, riches en débris de
cuirasses,gravillons ferrugineux, graviers et cailloux de
quartz plus ou moins émoussés et ferruginisés, constitués,
principalement d'oxyde de fer (FeZ 03) et d'aluminium (ALZ
° ), occupent presque tout le pays (Fig. 12).
3
1.2 - Les sols ferrugineux tropicaux, riches en oxy-
de de fer (FeZ 03) et colorés en rouge, en saison sèche par
celui-ci (c'est la rubéfaction) sont caractéristiques dans
les régions de Bouna. Depuis la frontière du Burkina Faso,
ils descendent vers le Sud en longeant le N'zi (affluent du
fleuve Bandama) jusqu'à environ 140 km de la côte.
2 - Sols hydromorphes
rIs forment les milieux de notre
étude et sont cartographiés sur
la figure 13. Les sols hydro-
morphes sont en relation directe avec le réseau hydrographique.
Parfois, la présence de l'eau est liée à des conditions topogra-
phiques basses ou planes: zones à écoulement difficile (bas-
fonds, lacs, dépressions lagunaires. mares), zones inondables
par les crues (plaines alluviales, plaines lacustres), zones où
la nappe phréatique varie facilement (savanes littorales, marais
littoraux). Aux trois types principaux de sols hydromorphes ha-
bituellement distingués selon la nature des constituants, nous
avons ajouté un substrat spécial aqueux constitué par l'eau sau-
mâtre de lagune.
2.1 - Sols hydromorphes organiques
Ils résultent de l'accumulation de
débris animaux et surtout végétaux dans les lagunes, lacs, marais,

35
marécages ..•• en présence d'une hydromorphie totale provoquée
par un excès d'eau. La matière organique peut se présenter sous
forme grossière et constituer les sols tourbeux; elle peut
aussi être évoluée: ce sont les sols humiques.
2.1.1 - Sols tourbeux
Dans le marais ouvert de l'Agnéby
que nous avons étudié, le substrat de sol est formé par une ac-
cumulation de matières organiques issues d'une forêt marécageu-
se à Raphia hookeri~ Symphonia globuLifera et Mitragyna ciLiata.
Selon PERRAUD (1971). entre 0 et 30 cm de profondeur, la tourbe
est semi-fibreuse (tourbe fine avec un chevelu de fines racines
en surface) ; au-delà de 30 cm de profondeur, l'horizon est hu-
mifère j lorsqu'on dépasse 50 cm en profondeur, on découvre une
texture argileuse. Le pH, acide, varie entre 4,4 et 4,5. Le ma-
rais de l'Agnéby connaît une active ouverture et une intense
exploitation, depuis ces dernières années.
2.1.2 - Sols humiques à gley
rls se développent sur des alluvions
argileuses dans des conditions d'hydromorphie totale et quasi per-
manente • Ce sont les sols de marécages du Bas-Bandama et de la
Basse-Comoé. rI s'agit de biotopes souvent encore fermés, car ils
sont très difficiles à drainer. rls n'entrent donc pas dans le
cadre de nos investigations qui ne concernent que les milieux ou-
verts.
2.2 - Sols hydromorphes minéraux
L'horizon humifère ou sous-jacent
de ces sols présente des taches d'hydromorphie. En profondeur,

36
on trouve des pseudo-gley (horizons tachetés gris rouille et
ocre jaune) ou gley (horizons gris bleuté plus ou moins mar-
bré), Dans le cadre de nos recherches, ce sont les sols de
bas-fonds de rivières, des plaines alluviales et lacustres
inondables.
2.2.1 - Sols des bas-fonds de rivières
Dans les stations étudiées, nous
avons prélevé des échantillons de sol tous les 10 cm à partir
de la surface, jusQu1à une profondeur de 50 cm. C'est cette
épaisseur de substrat qui intéresse les racines de la plupart
des taxons rencontrés. Malheureusement, pour des raisons pure-
ment matérielles, nous avons été très limité et sur les nombreux
échantillons en notre possession, seulement 16 ont pu être ana-
lysés. Ceux-ci appartiennent à 8 localités et concernent, pour
chaque biotope, les horizons de surface (0-10 cm) et de profon-
deur <40-50 cm). Les descriptions des échantillons, les analyses
granulométriques et chimiques ont été faites par le Laboratoire
de pédologie de l'O.R.S.T.O.M., à Abidjan-Adiopodoumé. Nous avons
rassemblé les résultats dans les tableaux 8 à 15. Les informations
obtenues portent sur 100 grammes de sol et concernent les pour-
centages de cailloux et graviers, d'argiles, de limons fins, de
limons grossiers, de sables fins, de sables grossiers et de la
matière organique totale. Le rapport C/N, qui renseigne sur la
vitesse de dégradation de la matière organique, est calculé. Di-
vers cations échangeables <Ca++, Mg++, K+ et Na+) et leur somme
sont estimés. Enfin, le pH est donné. Les 8 stations concernées
sont
2.2.1.1 - Adzopé (dans la zone de forêts mésophiles)
- Localisation des prises de terre
Bas-fond de rivière au Sud-Est de
la ville, à environ 100 m au Sud du pont, dans une jachère récente
de rizière. 25/03/1982.

37
Tableau
8
Données
granulométriques
et
chimiques
de
deux
horizons
de
sols
pris
à
Adzopé.
Matière
Cations
échangeables
Analyse
granulométrique
orgam.que
(meq!100 g de so 1)
Profondeur
Cailloux
H
P
et
Argile
Limon
Limon
Sable
Sable
Mat. org.
(cm)
graviers
fin
grossier
fin
grossier
CIN
Ca++
++
+
+
Mg
K
Na
Somme
o à 2 IJ
2 à 20 j.J
20à 50 j.J 50à200p 200 à
totale
) 2 am 0
?O~
0-10
0
6 , 1
4,8
5,9
3 1 ,6
50,8
0,7
1 1 , 3
0,70
0, 1 6
0, 1 5
0, 1 2
1 , 1 3
-
40-50
0
1 9, 1
10, 2
9,4
35,7
25 , 1
0,3
7 , 1
0,76
0,58
0, 1 1 .
0,23
1 ,68
5,9
Tableau
9
Données
granulométriques
et
chimiques
de
deux
horizons
de
sols·
pris
à
Gagnoa.
Matière
Cations
échangeables
Analyse
granulométrique
Profondeur
Cailloux
organique
(meq!100 g de sol)
p H
et
Argile
(cm)
Limon
Limon
Sable
Sable
Mat.org.
graviers
fin
grossier
fin
grossier
CIN
Ca ++
Mg++
K+
Na+
Somme
) 2 lJIlII 0
o à 2 p
2 à 20 j.J
20à 50 p 50 à 200p
20~n~H totale
0-10
0
8,5
6 , 1
4 ,3
2 1 ,6
57,7
1 , 7
1 0 , 7
0,96
0,30
0, 1 2 0,01
1 ,39
4 , 5
40-50
l , 8
2, 4
2 , 9
2,0
20,5
73 • 4
0, 1
9,0
0,20
0,04
0,01
o .01
0,26
6,8

38
- Description des horizons
0-10 cm - Sol brun grisâtre 10 Y R 5/3.
Matière organique pas directement
discernable. Chevelu racinaire dense.
Sables importants.
40-50 cm - Sol brun jaunâtre la y R 6/6.
Très faible porosité. Argile impor-
tante.
Dans les deux horizons, il y a pré-
sence de taches blanchâtres et rouilles d'oxyda-réduction.
- Analysesgranulométriqueset chimiquesCvoir tableau 8).
2.2.1.2 - Gagnoa (dans la zone de forêts mésophiles)
- Localisation des prises de terre
Bas-fond
de rivière, à environ 5 km
à llQuest de la ville, sur la route de Soubré. Le prélèvement a été
effectué à environ 20 m au Nord-Ouest du pont, le 11/04/1982, au
bord d'une rizière irriguée.
- Description des horizons
0-'0 cm - Sol gris sombre 10YR4/2.
Sable fin à grossier. Structure mas-
sive. Chevelu racinaire dense. Très
faible porosité.
40-50 cm - Sol gr1S brun. pâle 10 Y R 7/2.
Sable fin à grossier. Structure fon-
due. Pas de racines.

39
Tableau 10
Données granulométriques et chimiques de deux horizons de sols
pris à Bondoukou.
Matière
Cations échangeables
Analyse granulométrique
organique
(meqJ100
g
de
so l)
Profondeur
Cailloux
H
p
et
Argile
Limon
Limon
Sable
Sable
Mat. org.
(cm)
graviers
fin
grossier
fin
CIN
Ca++
++
+
+
gross1er
Mg
K
Na
Somme
>
o à 2
2 1II1l 0
I.J
2 à 20 I.J
2Oà50jJ 50 à 200 jJ 200 à
totale
?non "
0-10
15 • 9
28.3
17.4
1 2 • 5
1 7 • 1
2 1 .8
2 , 6
13 .5
2.04
0,56
0.17
0,14
2,91
5 , 2
40-50
38,7
1 3 • 1
6,8
3,8
9,6
66,6
0,4
10,5
1 , 25
0,36
O. 14'
0.04
1 • 79
6 , 1
,
Tableau
11
Données granulométriques et chimiques de deux horizons de sols
pris à Bouaké.
Matière
Cations échangeab les
Analyse granulométrique
Profondeur
Cailloux
organique
(meqJ100 g de sol)
p H
et
(cm)
Argile
Limon
Limon
Sable
Sable
Mat. org.
graviers
fin
grossier
fin
grossier
CIN
Ca++
Mg++
K+
Na+
Sorrune
> 2 um 0
o à 2 I.J
2 à 20 I.J
20 à 50 jJ 50 à 20QjJ 200 à
totale
0-10
8,2
2 , 7
4,4
2,9
1 2 , 4
77,8
0,8
14 ,47
0,64
o. 1 2
0.03
0.01
0,80
6,4
40-50
6,9
2 , 2
5 , 1
3. a
12 • 7
77,7
0,2
4.40
0,26
0.02
0.01
0.01
D,3D
6,4

40
Dans les deux horizons, on note la
présence de grains de quartz délavés, déliés et celle de nombreu-
ses taches rouilles et blanchâtres d'oxyda-réduction.
- Analysesgranulomêtriqueset chimiques{voir tableau 9).
2.2.1.3 - Bondoukou (dans la zone de savanes guinéennes)
- Localisation des prises de terre
Bas-fond
de rivière situé entre le
Lycé~ Moderne et le centre de la ville. Sol prélevé à environ 20 ID
au Sud-Est du pont, le 27/03/1982, dans une jachère récente de ri-
zière.
- Description des horizons
0-10 cm - Sol brun rougeâtre 5 y R 4/4.
Limona-argileux à sableux. Faible
porosité. Chevelu racinaire fin et
dense. Nombreuses taches grisâtres
et ocres d'oxyda-réduction.
40-50 cm - Sol brun rougeâtre 5 y R 5/4.
Argi1o-sab1eux. Chevelu racinaire
presque inexistant.
- Analysesgranulométriqueset chimiques (voir tableau 10).
2.2.1.4 - Bouaké (dans la zone de savanes guinéennes)
- Localisation des prises de terre
Bas-fond
de rivière sur la route de
Béoumi, en face de l'1NAOES., au Sud-Est du pont et à environ 30 m
de celui-ci, le 30/12/1982, dans une parcelle de cultures maraî-
chères.

41
Tableau
12
Données
granulométrîques
et
chimiques
de
deux
horizons
de
sols
pris
à
Biankouma.
Matière
Cations
échangeables
Analyse
granulométrîque
organique·
(meq!100
de
sol)
.Profondeur
Cailloux
g
H
P
et
Argile
Limon
Limon
Sable
Sable
Mat. org.
(cm)
graviers
fin
grossier
fin
grossier
CIN
Ca++
++
+
+
Hg
K
Na
Somme
o
) 2
à 2 ~
2 à 20 ~
20 à 50 )J. 50 à 200J,J 200 à
totale
um 0
7000
0-10
0,9
1 6 • 2
7, 5
6,8
47 • 2
1 9 • 0
2,8
1 2 • 1 6
2.02
1 .01
0,40
0,01
3,44
5,9
40-50
1 2. 6
5,6
2,2
1 , 7
1 4 • 9
75. 7
0,4
1 5 , 2 7
0,60
0.21
o •0 ,.
0,01
0,83
6,0
Tableau
13
Données
granulométriques
et
chimiques
de
deux
horizons
de
sols
pris
à
Bourra
Matière
Cations
échangeables
Analyse granulométrique
Profondeur
Cailloux
organique
(meq}100
g
de
sol)
1 .
P H
et
(cm)
Argile
Limon
Limon
Sable
Sable
Mat. org.
graviers
fin
grossier
fin
grossier
CIN
Ca ++
Hg++
K+
Na+
Somme
) 2 mm 0
o à 2 J,J
2 à 20 J,J
20 à 50 jJ 50 à 200J,J 20~~" totale
0-10
00
9 , 7
2 7 • 1
!
1 ~ ~ a
1 5 , 3
30,7
1 ,6
1 4 ~ 10
3,ao
0,05 0,02
0, 3 1
4,ta
6,5
40-50
00
1 2 , 1
30,2
14,0
1 5 , 5
26,3
1 , 1
15~74
4,00
1 ,01
0,01
O. 1 7
5 ~ 1 9
6,8

42
- Description des horizons
0-10 cm - Sol gris brun 5 Y R 6/2.
Sable grossier à fin. Gravier de
couleur rouille. Chevelu racinaire
dense.
40-50 cm - Sol gris brun 5 y R 7/2.
Sable grossier à fin. Très peu de
racines.
- Analysesgranulométriqueset chimiques (voir tableau 11).
2.2.1.5 - Biankouma (dans la zone de transition entre
les forêts mésophiles et les savanes guinéennes)
- Localisation des prises de terre
Bas-fond
de rivière à l'Ouest de
la ville, entre cette dernière et la route Man-Touba. Echantil-
lons de sol pris le 23/12/1982, à environ 20 ID à l'Est de la
route, dans une jachère récente de rizière.
- Description des horizons
0-10 cm - Sol gris 5 Y R 5/4.
Sabla-argileux. Chevelu racinaire
dense.
40-50 cm - Sol gris 5 y R 4/4.
Sable grossier à fin. Absence de
chevelu racinaire.
- Analysesgranulomêtriqueset chliniques(voir tableau 12).

43
2.2.1.6 - Bouna (dans la zone de savanes soudanaises)
- Localisation des prises de terre
Bas-fond
de rivière à l'Est de
la ville, sur la route du Ghana, à environ 50 m au Nord du
pont, dans une vieille jachère de rizière. 30/03/1982.
Description des horizons
0-10 cm - Sol gris 10 Y R 6/1.
Sabla-limoneux. Réseau racinaire
dense. Quelques cavités tubulai-
res. Sol peu poreux.
40-50 cm - Sol gris 10 Y R 6/1.
Sabla-limoneux à argileux. Faible
porosité. Présence de quelques
racines fines.
Dans les deux horizons, on aperçoit
de nombreuses taches blanchâtres de réduction.
- Analysesgranulométriqueset chimiquesCvoir tableau 13).
2.2.1.7 - Korhogo (dans la zone de savanes sub-soudanaises)
- Localisation des prises de terre
Bas-fond
de rivière de Natiokobadara,
à la sortie Est de la ville de Korhogo, sur la route de Ferkessédougou.
Le sol a été pris à environ 100 m au Sud-Est du pont, le 2/04/1982,
dans une jachère récente de rizière.
Description des horizons
0-10 cm - Sol brun sombre rougeâtre 5 Y R 3/3.

44
Tableau
14
Données
granulométriques
et
chimiques
de
deux horizons
de
sols
pris à
Korhogo
Matière
Cations
échangeables
Analyse
granulométrique
organique
(meq!100
g
de
sa 1)
,Profondeur
Cai lloux
H
p
et
. Argile
Limon
Limon
Sable
Sable
Hat. org.
(cm)
graviers
fin
grossier
fin
grossier
C/N
Ca++
++
K+
+
Hg
Na
Somme
o à 2 }..l
2 à 20 j.J
20à 50 jJ 50 à 200 JJ 200 à
totale
> 2 nm 0
?nnn "
0-10
7 , 2
20,3
15 • 7
7 , 9
1 6 • 3
37,9
l , 5
1 2 .60
1 .40
D,54
0,07
0,03
2,04
5,4
40-50
0 0
28 • 3
2 1 t 3
, 12 , 2
1 8 • 2
18 • 6
0,3
9,50
1 • 64
1 • 3 B
0,07 O. 1 1
3,20
5 , 1
Tableau
15
Données
granulométriques
et
chimiques de
deux horizons
de
sols
pris
à
Odienné.
Matière
Cations
échangeables
Analyse granulométrique
Profondeur
Cailloux
organique
(meq}100 g de sol)
p H
et
(cm)
Argile
Limon
Limon
Sable
Sable
Mat. org.
graviers
fin
gross~er
fin
grossier
c/N
Ca++
Hg+?
K+
Na+
Somme
> 2 mm 0
o à 2 j.J
2 à 20 jJ
20 à 50 JJ 50 à 200jJ
200 à
totale
0- 10
0,2
28,3
18 , 2
10, 6
2 1 , 1
1 7 , 9
3 , 2
1 2 ,9 1
0,80
O. 1 1
a 1 1 1
0.03
1 • 05
4,6
40-50
0 0
4, 1
6 , 1
4,8
33 , 7
50,1
0,2
1 2 • 10
0,20
0.06
O. 1 2
0.01
0,39
5,3

4S
Sabla-argileux à limoneux. Chevelu
racinaire dense. Matière organique
mal décomposée. Porosité faible.
40-50 cm - Sol gris brunâtre la y R 6/2.
Argilo-limoneux. Chevelu racinaire
absent. Très faible porosité.
- Analysesgranulométriqueset chimiques (voir tableau 14).
2.2.1.8 - Odienné (dans la zone de savanes sub-soudanaises)
- Localisation des prises de terre
Bord Nord du lac créé entre le Lycée
Moderne et la ville, dans un bas-fond de rivière. Echantillons pré-
levés le 25/12/1982.
Description des horizons
0-10 cm - Vase sabla-argileuse à limoneuse 5 Y R 4/1.
Débris végétaux importants. Chevelu
racinaire dense.
40-50 cm - Sable grossier à fin 5 Y R 6/1.
Chevelu racinaire absent.
Dans les deux horizons, le drainage
est réduit et la porosité est faible.
- Analyses granulométriques et chimiques (voir tableau 15).
En résumé, pour les sols hydromorphes
minéraux des bas-fonds de rivières étudiés, on retiendra les car ac-

46
téristiques principales suivantes
Argiles : 2,2 % à 28,3 %
Limons fins : 2,9 % à 30.2 %
Limons grossiers: 1,7 % à 14,8 %
Sables fins: 9,6 % à 35,7 i.
Sables grossiers: 17,9 % à 77,8 %
Matière organique totale: 0,1 % à 3,2 %
Le rapport C/N varie entre 4,4 et
15,74 (plus C/N est élevé, plus la matière organique est mal dé-
composée). La somme des cations échangeables fluctue entre 0,26
meq et 5,19 meq pour 100 g de sol. Le pH oscille entre 4,5 et
6,8.
2.2.2 - Sols des basses plaines alluviales
Ils se développent sur les
flats
alluviaux des cours d'eau importants et seule la basse terrasse
est inondable. La texture est fine, argilo-limoneuse. C'est ce
type de sol, souvent blanchâtre, que nous avons rencontré dans
les basses plaines alluviales de la Comoé (photo 49), de la.
Bagoé, mais aussi dans les plaines inondables des lacs naturels
Warapa, Loupougo, Dalaba et Gbéni.
2.3 - Pseudo-podzols de nappe
Le milieu très perméable constitué
par les sables grossiers quartzeux du cordon littoral, la forte
pluviosité, la présence d'une nappe phréatique permanente à fai-

47
ble profondeur dont le n1veau est susceptible d'atteindre la
surface du sol suivant les fluctuations saisonnières des la-
gunes, favorisent un lessivage maximum de la zone de déplace-
ment de la nappe et assurent une évolution de type nettement
podzolique (LENEUF et AUBERT, 1956). Selon PERRAUD (1971), il
s'agit de pseudo-podzols de nappe, blanchâtres, sableux gros-
siers, alios huma-ferrugineux avec jeu consolidé à 80 cm de
profondeur. Ce sont les sols des savanes littorales maréca-
geuses de Moossou, d'Abouabou (photos 11 et 36 - C) et de
Grand-Lahou. Le dernier auteur cité en donne le profil de sol
suivant :
0-20 cm
texture sableuse avec horizon de pénétration humi-
fère
20-80 cm
texture sab leuse
80-90 cm
horizon hwnifère
90-120 cm : horizon cuirassé avec blocs et débris de cuirasses
Le pH est compris entre 4,1 et
4,6.
Dans la savane côtière de Grand-
Lahou, ces sols reposent sur des alluvions quaternaires du delta
du f~euve Bandama (ADJANOHOUN. 1962).
Nous avons étudié les bordures des
lagunes à Grand-Bassam et à Abidjan (dans la baie de Cocody). Les
sols de ces biotopes sont intégrés dans les pseudo-podzols de nap-
pe.
2.4 - Substrat spécial constitué par les eaux de lagune
En saison des pluies, Pistia st~a­
tioteB peut prendre un recouvrement important en bordure des
eaux vives de la lagune (PORTERES, 1951). Présentement, en pé-
riode de saison des pluies et pendant les crues des fleuves, la

Fig. 14 - Carte géologique
de la Côte-d'Ivoire. d'après l'Atlas
de la Côte-d'Ivoire. aR&TQM~I~T, 1979.
48
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8
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~

1::.
Semi plate-fonne éburnéenne
1 -
Géosynclinal éburnéen
Croissant sédimentaire côtier
1...-- 1
Accident du Sassandra
1-<1
Axe d'intragéosynclinal
I~I
Massif de Man
9
Go
1 Bagoé
10 Fétékro
2 Diaouala
11 Haute-Comoé
3 Nigré
12 Volta-Noire
4 Hana-Lobo
13 Monts Boutourou
5 Haut-Bandama
14 Bondoukou
6 Haut-N 1 zi
15 Bongouanou
7 Yaouré
16

8 Louga-Kounoukou
17 Afémas-8ibiani

49
surface de la lagune Ebrié (dans la baie de Cocody) est très
largement recouverte par cette Ara~eae
(photo 74). Le taxon,
libre et nageant, vit plusieurs semaines, voire plusieurs mois
sur ces eaux saumâtres. Selon VARLET (1978). la salinité de la
lagune, dans la baie de Cocody, varie entre 0,40 g/l en Octobre
et 24,4 g/1 en Avril. Pour les mêmes périodes, le pH varie en-
tre 7 et 8,OB. Les températures, en surface, oscillent entre
27,4°c en Août et 31,2°C en Avril.
Les sols hydromorphes et les m~­
lieux aquatiques cités font l'objet d'une intense exploitation
humaine que nous considérerons ultérieurement.
v . GEOLOGIE
Les travauX de B. TAGINI (1972)
ont contribué, de manière appréciable, à la compréhension de
la géologie éburnéenne.
La Câte-d'Ivoire appartient à une
vaste unité structurale appelée la "vieille plate-forme" afri-
caLne. Celle-ci nia subi, selon les géologues~ aucun rajeunis-
sement depuis sa formation. Deux secteurs sont distingués (Fig.
14) •
- "La semi plate-forme éburnéenne"
recouvre la frange Ouest de la Câte-d'Ivoire et se prolonge, sans
doute, au Libéria~ en Guinée et en Sierra Leone. Elle est consti-
tuée d'un socle épi libérien, résultant de la cratonisation (immo-
bilité tectonique) des chaînes libériennes érigées, lors d'une
orogénie ancienne datant de 3 000 à 2 000 millions d'années.

50 •.
-
ilLe géosynclinal éburnéen" occupe
la plus grande partie de la Côte-d'Ivoire. Il est représenté, ty-
piquement, par des roches éruptives et des sédiments métamorphi-
ques désignés, généralement, sous le nom de Birrimien.
Pour aboutir à la formation de ces
deux entités, différentes phases géologiques se sont succédées
dans le temps
- Le stade cratonique libérien a
conduit à la formation d'une pénéplaine. Cette dernière a, en-
suite. été ennoyée par une transgression marine.
- Puis, une suite d'effondrements,
causés par une série de failles, a provoqué une fragmentation du
bassin en blocs surélevés et en compartiments affaissés, préfi-
gurant, ainsi, les intragéanticlinaux (structures positives) et
les intragéosynclinaux (structures négatives, étroites, linéaires).
- Le long des fractures, des laves
issues d'un magma basique sont remontées. Presque en même temps,
on a assisté aux premiers dépôts de roches sédimentaires appelées
métasédiments associés.
Pour terminer cette première phase,
il y a eu mise en place d'un complexe volcano-sédimentaire qui se
présente, souvent, sous forme de lignes de collines, dans le pay-
sage.
Au début du deuxième épisode, on
découvre une période d'accumulation, de comblement des intragéo-
synclinaux, par de puissants dépôts terrigènes et marins.
Le troisième épisode important est
constitué par l' "orogénie éburnéenne ll (2 000 à 1 800 millions
d'années). Celle-ci met en place des c?-aînes de "montagne" en
plissant les intragéosynclinaux par serrage entre les intra-

51
géanticlinaux. Cette orogénie a été plus nette dans l'Ouest du
pays.
Le quatrième épisode important
est la cratonisation du géosynclinal éburnéen. Les roches vont
être métamorphisées, granitisées. Les reliefs vont être érodés
et pénéplanés. Seuls resteront quelques urides", "dômes" ou
"venues doléritiques tardives" de consistance bien dure. C'est
la vue qu'offre le relief actuel. dans la plus grande partie
du pays.
Le croissant lagunaire (Fig. 14)
n'est qu'un fragment d'un vaste bassin sous-marin qui part du
Maroc jusqu'à l'Angola. Sa mise en place date du Crétacé (135
millions d'années),
La semi plate-forme éburnéenne
(qui comprend le massif de Man) est séparée du géosynclinal
éburnéen par la "discontinuité du Sassandra" (Fig.
14). Il
s'agit d'une longue ligne le long de laquelle les formations
des deux provinces d'interpénètrent. Cet accident a été ex-
ploité. à la manière d'une gouttière, par le fleuve Sassandra.
VI

HYDROGRAPHIE ET REGIMES HYDROLOGIQUES
A - CONSTITUANTS HYDROGRAPHIQUES
1 - Grands fleuves
Quatre grands fleuves (Fig. 13)
forment les grands systèmes hydrographiques du pays. Ils coulent
du Nord vers le Sud et se jettent dans l'Océan Atlantique. De

52
l'Ouest vers l'Est, on distingue le Cavally, le Sassandra. le
Bandama et la Comoé.
Le Cavally. 700 km de longueur, constitue la frontière avec
le Libéria, depuis la mer jusqu'à la hauteur de Guiglo. Ce
cours d'eau naît dans le massif du Mont Nimba, en Guinée,
à 600 ID d'altitude. Son bassin versant est estimé à 1S 000
km2 et sa pente moyenne est 0,85 ID par kilomètre.
- Le Sassandra. 650 km de longueur, prend naissance en Guinée
et se jette dans la mer à Sassandra. Emaillé de nombreux ra-
pides, il reçoit, sur la rive droite, le Bagbè et le N'Zo,
et sur la rive gauche, la Lobo et le Dava. La pente moyenne
est faible (D,50 ID par kilomètre), Nous avons examiné le lit
du Bagbè, près de Touba.
- Le Bandama trouve sa source dans la région de Korhogo. Long
de
050 km, il draine un bassin de 97 500 km1 • Ce fleuve,
dont la pente moyenne est 0,40 m par kilomètre, se jette dans
la mer au Sud de Grand-Lahou, après avoir reçu ses deux prin-
cipaux affluents : le Bandama rouge ou Marahoué sur la rive
droite et le N'Zi sur la rive gauche. Ce fleuve a été étu-
dié
entre Ferkessédougou et Korhogo.
- La Comoé est le fleuve le plus long de Câte-d'Ivoire (1 160
km). Venant du Burkina Faso, où il prend naissance, ce cours
d'eau se jette dans les lagunes Ebrié et Ouladine, après avoir
drainé un bassin d'environ 78 000 km2 • Sa pente moyenne est
douce (0,25 m par kilomètre, seulement). Nos investigations
ont intéressé le lit de la Comoé, près de Bavé.
2 - Fleuves de moindre importance (Fig. 13)
Ces cours d'eau naissent, tous,
dans la zone forestière et après un parcours plus ou moins long,

53
se jettent dans la mer. De l'Ouest vers l'Est, citons le San-Pêdro
(150 km), le Boube (130 km), llAgnéby (200 km), la Mé (140 km) et
la Bia (290 km dont 120 km seulement en Côte-d'Ivoire).
3 - Affluents du fleuve Niger (Fig. 13)
Ils prennent naissance dans le Nord-
Ouest du pays et coulent vers le Nord, en direction du fleuve
Niger. Les plus importants sont le Baoulé (330 km) et la Bagoé
(230 km). Le dernier cours d'eau cité a retenu notre attention,
près de Kouta.
4 - Affluents de la Volta-Noire (Fig. 13)
Localisés dans le Nord-Est de la
Côte-d'Ivoire, ces cours d'eau coulent vers l'Est. Les plus im-
portants sont le Koulda, le Kolodio, le Bineda et le Kohodio.
5 - Rivières
Plusieurs bas-fonds de rivières,
présentant des types de végétation hydrophytique intéressants,
ont été étudiés, notamment à Ad2opé, Gagnoa, Bondoukou, Bouaké,
Biankouma, Bouna, Ferkessédougou, Korhogo, Odienné ••.
6 - Mares
Au cours de nos investigations,
nous avons étudié diverses mares. Certaines sont temporaires :
mares des savanes littorales d'Abouabou et de Grand-Lahou, mare

54
dans la plaine alluviale du Bandama (près de Ferkessédougou),
mare de Kafona. D'autres sont permanentes
mares de Port-Bouët
(à Abidjan), mares dans la région d'Adzopé, mare de Bavé ou
mare de Dalandjougou, mare dans la plaine alluviale du fleuve
Comoé (près de Bavé). La superficie couverte par chacune de ces
mares varie entre quelques mètres carrés et plusieurs hectares.
7 - Marais
Les marais de l'Agnéby, près de
Dabou ,ont retenu notre attention. Ils sont inondés pendant les
saisons de
pluies.
B - Lagunes
Nous les répartirons en 3 systèmes
les lagunes à l'Est de Grand-Bassam, dont la plus importante est
la lagune Aby, couvrent 360 km2~
- le système de la lagune Ebrié, long de 140 km, large de 1 à 7 km,
couvre 600 km2 ;
nous avons étudié la lagune Ebrié et sa bordure
à Abidjan (baie de Cocody), la lagune Ouladine et sa bordure à
Grand-Bassam;
la superficie des lagunes à l'Ouest de Grand-Lahou est estimée
à 130 km:.
Ces différents systèmes lagunaires,
qui couvrent plus de 1 000 kmz , sont reliés entre eux par des
canaux dont les plus importants sont le canal d'Assinie (48 km)
entre la lagune Ebrié et la lagune Aby, le canal d'Asagny (18 km)

55
entre la lagune de Grand-Lahou et la lagune Ebrié. Le canal de
Vridi, par lequel on accède au port d'Abidjan, relie la lagune
Ebrié et la mer.
9 - Lacs
Nous distinguerons des lacs natu-
rels et des lacs artificiels (ou de barrages).
9.1 - Lacs naturels
Ceux que nous avons étudiés sont
localisés dans la plaine alluviale de la Bagoé, dans les régions
de Kolia et Kouta. Il s'agit des lacs Warapa, Loupougo, Dalaba
et Gbéni. La superficie de chaque biotope est estimée à quelques
hectares. Ces lacs sont sacrés pour les autochtones.
9.2 - Lacs artificiels
9.2.1 - Lacs de grands barrages (hydra-électriques)
Nous les avons étudiés dans les en-
virons immédiats des barrages. Ils ont été mis en place, sur les
fleuves, par la construction de barrages hydrQélectriques. Par
ordre d'importance croissante de leur superficie, nous eiterons
le lac d'Ayamé Il : 10 km2 environ, en zone de forêts ombrophi-
les;
le barrage, construit sur la Bia, à environ 5 km en aval
du barrage d'Ayamé l, date de 1966;
le lac de Taabo : 80 km2 environ. dans la zone de transition
entre les forêts mésophiles et les savanes guinéennes;
le bar-
rage est édifié sur le Bandama, en aval du barrage de KOSSDU,
dans la région de Toumodi;
la mise en eau a été faite en 1979;

56
- le lac d'Ayamé l : entre 85 km~ et 160 km2 , selon DaUDET
(1979);
le baTTage est construit SUT la Bia, près de la
ville d'Ayamé;
c'est le plus ancien grand lac ivoirien
et i l date de 1959;
le lac de Kossou : 900 km2 environ, dans la zone de savanes
guinéennel.mesure 180 km de longueur, 9 km de largeur en
moyenne; TRADRE, K.
(1979) estime à 3 500 km la longueur
de ses berges, et à 18.4 m sa profondeur moyenne; c'est le
plus important lac sur le fleuve Bandama;
le lac de Buyo : 900 km2 environ, dans la zone de forêts
ombrophiles;
il a été mis en place sur le fleuve Sassandra,
depuis 1980; en aval du lac de Buyo, l'E.E.C.I. envisage la
création du lac de Soubré.
9.2.2 - Lacs de barrages de moindre importance
(hydra-agricoles)
Nombreux dans le pays, ils sont
m~s en place our les rivières. plus rarement sur les fleuves.
Leurs superficies varient entre 1 et plusieurs dizaines d'hec-
tares. Nous avons visité les lacs d'Adzopé, de Gagnoa. de
Kpoda (près de Bondoukou), de Bouaké, de Biankouma, de Ségbono
(près de Dabakala), de Ferkessédougou (sur le fleuve Bandama),
de Ferkessédougou (sur la rivière Lokpo), de Korhogo, d'Odienné,
de Gbon (entre Kolia et Kouto), de Tengréla. Les lacs artificiels
de moindre importance sont créés par la SO.D.E.C.I., la SO.DE.PR.A.,
la SO.DE.F.E.L . • . .
B - REGIMES HYDROLOGIQUES (Fig. 13, l à IV)
Les régimes hydrologiques sont orga-
nisés suivant les diverses régions écologiques traversées par les
grands fleuves et leurs nombreux affluents.

57
1 - Rég~e tropical de transition (Fig. 13 - 1)
Il couvre la partie septentrionale
du pays~ au Nord d'une ligne Touba-Ferkessédougou-Bondoukou. Ce
régime intéresse les cours supérieurs des fleuves Sassandra,
Bandama et de la Comoé, les affluents du Niger (Baoulé et Bagoé),
les affluents de la Volta-Noire (Kohodio. Binéda. Kolodio et
Koulda). La crue est unique et dure d'Août à Septembre. Elle est
suivie d'une baisse rapide des eaux en Octobre et Novembre. Une
longue période de basses eaux, allant jusqu'au tarissement des
cours d'eau va de Décembre à Mai (photos 43 et 46). C'est dans
ce régime qu'on observe le maximum de lacs et de mares temporai-
res.
2 - Régime équatorial de transition (Fig. 13 - II)
Ce régime couvre le pays au Sud
d'une ligne Tai-Taabo-Aniassué et concerne tous les fleuves
ivoiriens. Deux périodes de crues sont enregistrées: l'une de
Juin à Juillet. l'autre d'Octobre à Novembre. Les basses eaux
durent d'Août à Septembre et de Décembre à Mars. Ici. la grande
majorité des lacs et des mares sont permanents et ne subissent
que de faibles fluctuations.
3 - Régime équatorial de transition atténué (Fig. 13 - III)
Il se situe
dans la zone intermédiaire
entre les deux régimes précédents. C'est une zone de forêts et de
savanes où on enregistre deux saisons de pluies. Généralement. les
pics de Septembre-Octobre sont plus prononcés que ceux de Juin-Juil-
let. Nous avons affaire à un régime où les sites hydrophytiques
ouverts permanents sont en mélange avec les sites temporaires durant
les alternances de saisons.

58
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DOMAINE SOUOANAIS
SECTEUA BUI BOUCANAIS
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fIG, 15 - Ciute de 1.1, vl!gelalion de la CÔIc..,S'IvQin:.

59
4 - Régime de montagne (Fig. 13 - IV)
Il intéresse exclusivement les
cours d'eau à l'Ouest d'une ligne Tai-Touba. Les moyennes et
hautes eaux durent d'Avril à Octobre, le maximum de crue se
situant en Septembre. Janvier et Février sont les mois d'étia-
ge. Ici, les petites mares observées sur la roche nue sont
toutes temporaires.
VII
-
PRIM:IPALES ZONES DE VEGETATION
ADJANOHOUN et GUILLAUMET (1971)
ont reconnu, pour la végétation de la Câte-d'Ivoire, un domaine
guinéen et un domaine soudanais (Fig. 15).
A - DOMAINE GUINEEN
Il est subdivisé en quatre sec-
teurs.
1 - Secteur littoral
Il longe la côte et est constitué
de savanes côtières marécageuses (Moossou. Abouabou, Grand-
Lahou), de savanes pré-lagunaires sur sol drainé (Eloka, Dabou,
Grand-Lahou), de mangroves (Grand-Bass9Œ. Grand-Lahou, Fresco).
Les localités non situées sur
la figure 15, seront trouvées sur
la figure 2.

60
2 - Secteur ombrophile
Il e6t formé par les forêts denses
humides à arbres sempervirents ; sa limite Nord est une ligne
irrégulière passant approximativement par Guiglo, Soubré et
Agboville.
3 - Secteur mésophile
Il comprend deux zones :
- au Sud et succédant aux forêts ombrophîles, se trouve la zone
de forêts denses humides mais semi-décidues ; ses limites sep-
tentrionales ne dépassent pas les niveaux de Man à l'Ouest,
Dimbokro au centre et Bondoukou à l'Estj
- vient ensuite au Nord, la zone de savanes guinéennes; elle
est, selon ADJANOHOUN (1963), formée d'étendues de hautes
herbes enclavées dans les forêts denses ou comprises entre
les forêts denses et les forêts claires;
tes formations végé-
tales de cette zone subissent l'action des feux saisonniers;
mises en défens, elles évoluent en forêts denses semi-décidues;
les savanes guinéennes~ dont la limite Nord passe sensiblement
par une ligne allant de Touba à Bondoukou~ pénètrent profondé-
ment au centre du pays, dans les forêts mésophiles, dessinant
ainsi le V baoulé dont la pointe Sud se situe aux environs de
Pakobo, à quelques 140 km de la côte.
4 - Secteur montagnard
Le secteur montagnard, défini en
Côte-d'Ivoire par la ligne altitudinale des 1 000 m~ est localisé
dans les régions montagneuses de Man ; il reste couvert par des
forêts denses humides sempervirentes et des prairies altimontai-
nes.

61
Fig.
16 - Carte des principaux groupes culturels et ethniques de la Côte-d'Ivoire,
d'après l'Atlas Jeune Afrique, 1978.
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F±=j Gr. Voltaïque
Mandé
~Gr.Akan
@]Gr.Krou

62
B - DOMAINE SOUDANAIS
Il est subdivisé en deux secteurs.
, - Secteur sub-soudanais
Le secteur sub-soudanais succède
aux savanes guinéennes;
il comprend des forêts denses sèches,
des savanes boisées et arbustives; sa limite septentrionale est
une ligne passant par Maninian, Ferkessédougou et Koutouba.
2 - Secteur soudanais
Le secteur soudanais occupe la
bande de l'extrême Nord de la Câte-d'Ivoire, jusqu'aux fron-
tières avec le Mali et le Burkina Faso;
il est couvert de forêts
claires, de savanes boisées et arbustives.
Ces domaines et secteurs de végé-
tation sont caractérisés par différentes associations soigneu-
sement identifiées et décrites par nos prédécesseurs (Fig. 15).
V I I I ·
EXPLOITATION DES MILIEUX H.N1DES ET AQUATIQUES
(ACTIONS K.MA.1NEs)
La Côte-d'Ivoire compte environ 8
millions d'habitants et est partagée entre 4 grands groupes cul-
turels et ethniques (Fig. 16). Il s'agit des groupes Voltaique,
Akan, Mandé et Krou. Les principales composantes de ces entités
sont les Sénoufo, Koulango et Lobi pour le groupe Voltaïque, les
Baoulé, Abron et Agni pour le groupe Akan, les Malinké, Gouro,

63
Gagou, Dan et Dioula pour le groupe Mandé, les Wè, Bété, KrDu~
Bakwé, Godié et Dida pour le groupe Krou. En outre, le pays
abrite un fort contingent d'expatriés évalués à plusieurs mil-
lions de personnes. A l'exception des Européens, dont le nom-
bre est approximativement connu (50 000), les groupes africains
et iihano-syriens sont mal estimés. Les Burkinabè, Maliens,
Guinéens, Sénégalais, Nigériens, Ghanéens et Nigérians sont les
groupes africains les plus importants. Bon nombre de ces allo-
gènes, notamment des Burkinabè, Maliens, Guinéens et Ghanéens
se mêlent aux Ivoiriens pour exploiter les milieux humides et
aquatiques que sont les lacs. les lagunes, les cours d'eau, les
bas-fonds de rivières ••. par des activités diverses que nous
allons examiner.
A - PECHE ET PISCICULTURE
La pêche lagunaire occupe la 000
personnes qui utilisent 1 800 pirogues. La production est esti-
mée à 8 000 tonnes. Cette activité intéresse les ethnies lagu-
naires Godié, Avicam, Dida, Ahizi, Alladian, Adjoukrou, Ebrié,
Eotilé, Agni et de nombreux allogènes Ghanéens, Togolais,
Béninois.
Dans les grands lacs artificiels,
la pêche est active, mais reste encore artisanale. Pour les lacs
de Kossou et d'Ayamé l, les estimations de production sont, res-
pectivement, 6 000 tonnes et 1 000 tonnes. La création des lacs
d'Ayamé l et II, de Kossou, Taabo et Buyo a converti une bonne
partie des populations riveraines à la pêche. Les Bosso, origi-
naires du Mali, exercent une intense activité sur ces lacs.
Dans de nombreux lacs artificiels
de moindre importance, la pêche est souvent interdite, ou seule,
la pêche à la ligne est autorisée. C1est le cas des lacs à Adzopé,
Gagnoa, Bouaké, Korhogo ...

64
Dans les lacs naturels et sacrés
Warapa, Loupougo. OaLaba et Gbéni. la pêche n'est autorisée qu'un
seul jour par an.
Dans les cours d'eau, l'activité de
pêche est presque exclusivement laissée aux allogènes Bossa, ori-
ginaires du Mali.
Les engins de pêche utilisés sont
les filets maillants, les éperviers, les nasses, Les lignes .•.
L'empoissonnement est réalisé dans
tous les lacs artificiels ivoiriens. Dans le lac de Bouaké, des
bacs de pisciculture (photo 1) ont été installés. Dans les lacs
d'Ayamé l et de Kossou, le C.T.F.r. a ensemencé divers poissons
adaptés à la vie lacustre. rIs appartiennent aux genres Tilapia~
Ale8te8~ Chryeichthys et Heterotis.
B - PRODUCTION D'ENERGIE ELECTRIQUE
La production d'électricité au ni-
veau des barrages hydr~lectriques est 20 000 kW pour le lac
d'Ayamé l, 30000 kW pour le lac d'Ayamé II (photo 2),
535 000 000 kW pour le lac de Kossou et 800 000 000 kW pour le
lac de Taabo.
c - ALIMENTATION EN EAU POTABLE
c'est la vocation essentielle des
lacs à Adzopé. Gagnoa, Bouaké, Korhogo, Tengréla ...
Le lac de Kossou alimente les vil-
les de Bouaké, Yamoussoukro et de nombreux villages riverains.
L'alimentation en eau potable provient parfois de cours d'eau
la Bagoé dessert la ville de Boundiali et le Lokpo, celle de
Ferkessédougou.

65
D - AGRICULTURE
Dans les milieux humides et aqua-
tiques, elle concerne la riziculture irriguée, les cultures ma-
raîchères et diverses cultures habituellement pratiquées sur les
sols drainés.
1 - Riziculture irriguée (de Oryza sativa)
- Les bas-fonds de rivières à
Adzopé, Bondoukou (photo 3), Gagnoa, Korhogo ••• sont très ex-
ploités pour la riziculture irriguée, avec
souvent
plusieurs
cycles de cultures par an.
- Le marais de l'Agnéby, près de
Dahou, connaît une active ouverture pour la culture du riz. Dans
ce biotope hydromorphe, la culture est motorisée (photo 4) ou
manuelle (photo 5).
- Les bordures des lacs de
Ferkessédougou (sur le fleuve Bandama et sur la rivière Lokpo),
les bordures des lagunes à Dahou et à Grand-Bassam, les plaines
alluviales inondables du Bandama et de la Bagoé (près de
!erkessédougou et Kouto). la plaine inondable du lac naturel
Gbéni (près de Kouto) ... sont également utilisées pour la rizi-
culture irriguée. BERRON (1979) estime à 360 000 hectares la
superficie des rizières irriguées en Côte-d'Ivoire. Cette esti-
mation ne devrait pas s'arrêter là, quand on sait que le riz est
devenu, depuis peu, l'aliment de base de l'Ivoirien.
2 - Cultures maraîchères
Elles sont pratiquées dans les bas-
fonds de rivières (photos 6 et 7) et dans le marais de l'Agnéby.
souvent en alternance avec les cycles de cultures du riz irrigué,

55
sur des sols plus ou moins temporairement drainés. Nous avons
découvert des cultures maraîchères sur la bordure du lac de
Bouaké (photos 8 et 9), dans les mares de Port-Bouët
(photo 10), dans les savanes littorales d'Abouabou (photo 11).
Les taxons concernés sont Lactuca sativa (salade), Brassica
ol.eracea (chou). HibisC!U8 escu'lentus (gombo). Solanwn lycoper-
SiCWl
(tomate). Alliwn porI'ZQ71 (poireau). Solan:wn escoul.ent;um
(aubergine) ..• De vastes bananeraies à Musa aapienturn (banane
douce) sont exploitées dans les marais de l'Agnéby, près de
Dahou.
3 - Autres cultures
Certains taxons de sols drainés
sont m15 en place après le retrait de l'eau. C'est le cas de
Arachis hypogaea (arachide) dans la plaine inondable du Lokpo
(photo 12), près de Ferkessédougou. Les eaux du lac de
Ferkessédougou, sur le Bandama, sont utilisées pour l'arrosa-
ge de la canne à sucre. Les eaux des lacs de Kossou et Taabo
interviennent pour l'arrosage de vastes plantations de café-
iers et de cacaoyers, dans les régions de Yamoussoukro et de
Toumodi.
~~!!E9.!:!~
Dans le Nord de la Câte-d'Ivoire,
les rizières irriguées et les cultures maraîchères sont réali-
sées par les autochtones Malinké, Sénoufo, Dioula, Koulango et
Lobi. La population du groupe Akan trouve la riziculture irri-
guée trop minutieuse et pénible (NA BOUY HENG, 1980). Sur le
territoire du groupe Krou, de nombreux bas-fonds sont frappés
d'interdits de culture (pour les autochtones). Ainsi, dans la
moitié Sud de la Câte-d'Ivoire, ce sont
généralement
des al-
logènes ivoiriens (Malinké, Sénoufo) venus du Nord et des allo-
gènes expatriés (Burkinabè, Guinéens, Maliens) qui exploitent
les bas-fonds de rivières et les bordures des lacs.

67
E - ELEVAGE
Les milieux aquatiques : mares
(photo 13 - a), lacs, lits de cours d'eau .•• sont utilisés
pour l ' abreuvage du bétail.
Les bas-fonds de rivières (photo
13 - b) et les biotopes des mares (photo 14), au fur et à mesure
du retrait de l'eau, constituent un bon pâturage pour les animaux.
F - TRANSPORT SUR LES EAUX
Sur leur cours inférieur, les fleu-
ves Bia, Gomoé, Agnéby et Bandama sont
respectivement
navigables
sur 25 km, 50 km, 22 km et 60 km. Ces tronçons sont sillonnés,
pour le transport des marchandises et des hommes, par de grosses
pirogues souvent motorisées et par des pinasses.
Dans le Sud du pays, le système
lagunaire couvre plus de 1 000 km: et s'étire sur une longueur
de 300 km, grâce aux canaux d'Assinie et d'Asagny. Pour les
ethnies lagunaires, ce plan d'eau constitue une voie de commu-
nication économique et pratique. Le transport des marchandises
et des hommes se fait également avec de grosses pirogues moto-
risées et des pinasses. Depuis peu, la Société d'Etat pour les
Transports Abidjanais (SO.TR.A.) exploite des "bateaux-bus" sur
la lagune Ebrié, à Abidjan, entre les quartiers du Plateau, de
Treichville et de Yopougon.

68
IX -
MALADIES LIEES A LA FREQUENTATION DE6 MILIEUX Hl,MIDES
ET AQUATIQUES
Les milieux humides et aquatiques,
pour les raisons multiples que nous venons d'évoquer. sont très
fréquentés par les populations. Ces mêmes biotopes sont les gî-
tes de vecteurs de maladies dont une partie du cycle s'accomplit
souvent
dans l'eau. Dans l'exercice de ses activités quotidien-
nes, 11homme se trouve donc exposé à diverses de ces maladies
que sont le paludisme, les schistosomiases, l'onchocercose, la
trypanosomiase, les filarioses et d'autres maladies transmises
par l'eau contaminée.
A - PALUDISME
Le paludisme est une endémie para-
sitaire très largement répandue dans toute la Côte-d'Ivoire.
C'est d'ailleurs le premier fléau en Afrique car sur 167 millions
dl Africains, 156 millions sont paludéens (U.N.E.SCO.,1972). La ma-
ladie, transmise par des piqûres de moustiques, provoque une aug-
mentation de la température du corps ou une forte fièvre
le
sujet atteint, s'il ne se soigne pas, maigrit, s'affaiblit et est
incapable de poursuivre ses activités quotidiennes. Les principa-
les espèces vectrices du paludisme sont Anophetea niti~ Anophetea
meta8~ Anophetes gambiae~ AnopheteB arabienaie et Anophetes funes-
tUB. Leurs gîtes préférés sont les mares, marécages,
lacs, riziè-
res irriguées, berges de cours d'eau, puits, eaux stagnantes di-
verses ••• Les eaux saumâtres de lagunes sont aussi concernées car
Anophetes gambiae peut supporter des salinités jusqu'à 43.5 g de
sel par litre (AMAT-ROZE, 1981). Ce même auteur signale une forme
d'adaptation chez AnopheteB arabiensia : la femelle peut pondre
sur la vase sèche et les oeufs attendre le retour de l'eau pour
éclore. En général, l'anophèle pond ses oeufs (100 à 600 selon

89
l'auteur cité ci-dessus) à la surface de l'eau. L'éclosion donne
des larves aquatiques mobiles qui, après 3 mues, se transforment
en nymphes,puis en insectes adultes. Le cycle dure entre 10 et
20 jours. L'agent pathogène de la maladie, transmis par la piqû-
re des anophèles (seules les femelles sont hématophages ; les
mâles sont végétariens), est un protozoaire du genre Plasmodium.
En Afrique, on connaît Plasmodium falciparum, Plaamodium malariae
et Plasmodium ovale. Ces protozoaires se multiplient dans les hé-
maties.
Pour lutter contre le paludisme (par
la destruction des anophèles), il faudra certainement, en Côte-
d'Ivoire, opter, d'une manière générale, pour l'emploi des insec-
ticides, l'aménagement du territoire étant largement tourné vers
la création de biotopes aquatiques ou hydromorphes : grands lacs
artificiels, lacs artificiels de moindre importance, rizières
irriguées ...
B - SCHlSTOSOMlASES
c'est le deuxième fléau en Afrique
après le paludisme, car 100 millions d'individus y sont exposés
(U.N.E.S.C.O. - A.U.D.E.C.A.M., 1972).
Les schistosomiases sont des para-
sitoses dues à la présence, dans l'organisme humain, de vers ap-
pelés schistosomes ou bilharzies. Le malade urine du sang ou fait
des selles glaireuses. L'état général est atteint et des complica-
tions sérieuses peuvent en découler. Schistosoma haematobium est
responsable de la schistosomiase urinaire, alors que Schistosoma
manBoni donne la schistosomiase intestinale. Les oeufs contenus
dans les urines ou les selles du malade sont rejetés dans l'eau.
Cette dernière est indispensable pour leur éclosion. Les larves
ciliées ou miracidiums, provenant des oeufs, nagent et parasitent
un mollusque gastéropode aquatique. Cet hôte intermédiaire est
BulinuB globoSUB ou Bulinus truncatus pour SchistoBoma haematobium,

70
BiomphaZ,am pfeifferi pour Schistosoma mansoni. Ces mollusques
se fixent sur des végétaux aquatiques. Les miracidiums se trans-
forment en cercaires. Ceux-ci, rejetés par le mollusque, nagent
et pénètrent,
sans leur queue, dans le corps de l'homme, en
perçant la peau. Enfin, les cercaires se transforment en vers
adultes ou schistosomes. Les schistosomiases sont donc des mala-
dies de l'eau. La lutte se fait sous diverses formes: protection
de l'eau contre les souillures, destruction des mollusques. Ces
derniers se fixant sur des végétaux aquatiques, il serait sans
doute utile de connaître s'il y a des préférences pour certains
taxons .
C - ONCHOCERCOSE
L'onchocercose est une filariose
dermique redoutable causée par un ver nématode : Onchocerca
volvulus, transmis par la piqûre d'un moucheron du genre simu-
lium. Elle provoque, chez les personnes atteintes. des lésions
oculaires graves pouvant aboutir à la cécité. RIVES et SERIE
(1967) estimaient à 180 000 le nombre d'Ivoiriens porteurs
d'On~ho~er~a volvulus. Selon QUILLEVERE (1979). l'Afrique de
l'Ouest compte 1 million d'onchocerquiens dont 70 000 sont
aveugles. Les populations pratiquant la riziculture irriguée
et les pêcheurs sont plus particulièrement concernés par cette
maladie qui provoque, sur le plan économique. la perte de la
capacité de production. l'abandon des terres fertiles et irri-
gables. Les femelles de Simulium, par leurs piqûres. sont les
seules vectrices de l'onchocercose. Les larves du moucheron ne
peuvent se développer que dans des eaux rapides et la maladie
a reçu le nom de "cécité des rivières". Les ponts. barrages.
systèmes d'irrigation ... sont des gîtes favorables. 6 espèces
de simulies sont répandues en Afrique de l'Ouest. Ce sont
Simulium damnosum et SimuUum sirbanum dans les zones de sava-
nes. Sirrruliwn san~tipquU.. SirrruUwn souhrense:> simulium squa-

71
mosum et Simulium yahense dans les zones de forêts. Dans nos
milieux d'études, des larves de simulies ont été prélevées
par QUILLEVERE (1979) dans la Bagoé (près de Kouto), clans le
Bandama (près de Ferkessédougou et Taabo), clans la Comoé (près
de Bavé), dans le Sassandra (près de Buyo et Soubré) ••. Tout
le territoire ivoirien est concerné par Itonchocercose et les
nombreux cours d'eau (Fig. 13) sont des gîtes favorables pour
les larves des simulies. L'auteur cité ci-dessus signale la
fixation des larves de simulies sur des végétaux aquatiques et
autres supports. Il serait utile de connaître ces végétaux. Une
investigation, dans ce sens, entrerait dans le cadre de la lutte
contre l'onchocercose, par la destruction des larves. A la requê-
te des Gouvernements de Côte-d'Ivoire, du Bénin, du Mali, du
Burkina Faso, du Niger, du Togo et du Ghana, une vaste opération
coordonnée de lutte contre l'onchocercose, par la destruction des
vecteurs, est financée par 11 Organisation Mondiale de la Santé
(O.M.S.), depuis 1970. Le territoire de lutte couvre environ
700 000 km2
(VILLENAVE, 1979) et le programme devrait se pour-
suivre pendant 20 ans, pour s'assurer de la totale disparition
des simulies.
D - TRYPANOSOMIASE
En Afrique, la 000 000 de km2 sont
inexploitables pour l'élevage, à cause de la trypanosomiase
(U.N.E.S.C.O. - A.U.D.E.C.A.M., 1972). Il s'agit d'une patholo-
gie (maladie du sommeil pour l'homme, nagana du bétail pour les
animaux) qui est transmise par la piqûre de la mouche tsé-tsé
ou glossine (GZoaaina tachinoides
GZos8ina paZpaZis et Glossina
J
mopsitans). L'agent transmis est Trypanosoma gambienae ou trypa-
nosome. Ce dernier vit dans le sang, la lymphe ou le liquide
céphalo-rachidien. Les glossines vivent dans le sous-bois des
galeries forestières, au bord des cours d'eau, lacs, mares •••
La lutte contre le vecteur consiste à désinfecter ou même à

72
détruire les biotopes à glossines
certains auteurs préconi-
sent une lutte biologique.
E - FILARIOSE DE MEDINE
La filaire, Dracunculue medi-
nensis (~ filaire de Médine ou ver de Guinée) est un ver fi-
liforme blanc qui forme des lésions dans le tissu sous-cutané
qui ne tarde pas à se rompre et à rendre apparent le ver adul-
te. La femelle atteint 1 000 mm de longueur et 2 mm de diamè-
tre ; le mâle, plus petit. dépasse rarement 40 mm de longueur
et 1 mm de diamètre. Après l'accouplement, le mâle meurt. La
femelle. à la suite de migration, se localise surtout au ni-
veau de la cheville de l'homme malade. Au contact de l'eau,
le tégument de la filaire se rompt et la femelle expulse ses
larves qui sont ingérées par les cyclops (crustacés de très
petite taille. à un seul oeil) qui vivent dans les eaux stag-
nantes des marigots, des mares, des puits ••. La larve subit
3 mues dans le crustacé. L'homme est contaminé lorsqu'il boit
de l'eau contenant des cyclops parasités. Il s'agit donc d'une
maladie localisée autour des points d'eau. L'une des prophy-
laxies consisterait à filtrer l'eau.
F - FILARIOSE DE BANCROFT OU FILARIOSE LYMPHATIQUE
La filaire, Wuehereria bancrofti
est responsable de l'éléphantiasis. Les vecteurs de la maladie
sont AnopheleB gambiae~ Anopheles jUnestua ou CUlex pipiens.
donc des moustiques dont les larves et les nymphes sont aqua-
tiques (voir paludisme). Le moustique s'infeste de microfilai-
res en piquant un malade. Dans l'hôte intermédiaire, les micro-

73
filaires subissent 3 mues. Au cours d'une piqûre de moustique,
les microfilaires sont déposées sur la peau de l'homme. Elles
pénètrent ensuite par l'orifice de la piqûre pour aller obs-
truer les vaisseaux lymphatiques et provoquer la maladie. La
lutte contre l'éléphantiasis se fait par la destruction des
vecteurs.
G - MALADIES MICROBIENNES TRANSMISES, GENERALEMENT, PAR L'EAU
CONSOMMEE
Dans les zones rurales et même
urbaines de certaines localités, l'eau n'est pas toujours
potable et contient des agents pathogènes. Les populations se
trouvent alors exposées à des maladies telles que la poliomyé-
lite, la fièvre typhoïde, l'amibiase et diverses gasrra-enté-
rites qui sont transmises par des virus, des bactéries ou des
amibes vivant dans les eaux de boisson ou de baignade.
En résumé, les effets combinés
du climat, du relief, des substrats de sols hydromorphes, de
la géologie, de l'hydrographie et des régimes hydrologiques,
de la couverture végétale du pays, de l'action humaine et des
maladies liées à la fréquentation des milieux humides ou aqua-
tiques ouverts, ont abouti, en Côte-d'Ivoire, à la mise en
place d'une végétation et d'une flore hydrophytiques que nous
allons, à présent, étudier dans la deuxième partie de ce travail.

74
DEUXIEME
PARTIE
V E G E T A T ION
ET
F' LOR E

75
1

MEntoDES D' ETUDES
A - METHODE D'ETUDES CHOISIE
La nature de la plupart des
milieux étudiés (lacs, mares, cours d'eau •.. et leurs bor-
dures inondables) nous a conduit à opter, au nombre des di-
verses méthodes déjà utilisées pour l'étude de la végéta-
tion africaine, pour la méthode topographique du transect
préconisée par DUVIGNEAUO(1946. 1949). Cette méthode sert
à définir, dans des paysages végétaux hétérogènes, des
groupes écologiques d'espèces. Le groupe écologique, selon
l'auteur cité ci-dessus, est défini comme un ensemble d'es-
pèces qui ont entre elles une "affinité sociologique" plus
ou moins grande, l'expression "affinité sociologique" résu-
mant toutes les tendances écologiques, géographiques, clima-
tiques, biologiques ou autres qu'ont certaines plantes à se
rassembler dans un milieu déterminé. Dans le cadre de nos
investigations, le facteur eau, donc le degré d'hydromorphie}
sera pris comme l'élément de référence. Il nous aidera, sur
les transects examinés, à délimiter divers groupes écologi-
ques : groupe en eau profonde, groupe en eau peu profonde,
groupe sur vase exondée humide, groupe sur vase exondée sèche •..
B - OPERATIONS CONDUITES SUR LE TERRAIN
Le transect part des végétaux les
plus avancés dans l'eau et se dirige vers les limites des zones
inondables ou humides. Parfois, il traverse tout le milieu étu-
dié (lits de fleuves ou de rivières, bas-fonds de rivières, canaux
d'irrigation ou de drainage .•. ). Lorsque le substrat de sol le

76
permet, nous utilisons une corde marquée à tous les mètres,
ce qui permet de positionner les taxons par rapport à l'eau.
Le transect est alors prospecté, mètre par mètre, et nous
prenons en compte, sur une fiche de relevés, les espèces trou-
vées de part et d'autre de la corde, dans une limite qui n'exè-
de pas t m. Mais, de nombreux milieux visités sont parfois
inaccessibles parce que en eau profonde (lacs, CDurs d'eau •.• )
ou sur vase mouvante (marais. lacs •.. ). Alors, nous nous con-
tentons d'observations et d'estimations à distance. Le travail
pratique de terrain est complété par le prélèvement d'échantil-
lons de sols (tous les 10 cm jusqu'à 50 cm de profondeur), par
la fixation à l'alcool à 70 % de fragments de racines, de tiges
ou de feuilles de taxons remarquables en vue d'une étude anato-
mique, par la récolte de taxons nouveaux eu égard aux relevés
précédents (le double de notre herbier peut être consulté dans
le Laboratoire du Professeur ADJANOHOUN, à l'Université de
Bordeaux III, U.F.R. Aménagement et Ressources Naturelles).
C - CARACTERES ANALYTIQUES
Nous avons évalué, le long de nos
axeS et compte tenu de la physionomie de la végétation, l'abon-
dance et la dominance suivant une échelle à trois niveaux ; ceci
traduit mieux les observations faites et élimine
toute confu-
sion éventuelle.
1 - Abondance
+ = individus peu nombreux (moins de 33 % de présence
sur le transect considéré)
n
individus nombreux (33 % à 66 Ïo de présence sur le
transect considéré)
N = individus très nombreux (plus de 66 % de présence
sur le transect considéré)

77
2 - Dominance
= individus à faible recouVrement (moins de 33 %
de la surface du transect considéré)
r = individus à recouvrement moyen (33 % à 66 % de
la surface du transect considéré)
R
individus à fort recouvrement (plus de 66 r. de
la surface du transect considéré)
3 - Sociabilité
Nous avons utilisé les 3 coef-
ficients de Sociabilité préconisés par ADJANOHOUN (1962) :
= individus isolés
2 = individus localisés ou grégaires
3 • individus uniformément répartis
D - CARACTERISTIQUES BIOLOGIQUES ET BIOGEOGRAPHIQUES
1 - Formes biologiques
L'utilisation de la classifica-
tion de RAUNKlAER (1905) pour définir les formes biologiques
en Afrique intertropicale, suscite diverses critiques. Elabo-
rée pour la végétation des pays tempérés où le froid est le
facteur limitant, elle a été extrapolée sur la végétation
africaine intertropicale où le facteur limitant est la séche-
resse. En attendant une adaptation
au monde intertropical.
de cette classification adoptée par tous nos prédécesseurs en
Côte-d'Ivoire et ailleurs en Afrique. nous avons utilisé, dans

78
cette dit ion, les sigles suivants
MP • Mégaphanérophyte (arbre dépassant 30 mètres de hauteur)
mP • Mésophanérophyte (arbre mesurant entre 8 et 30 mètres de
hauteur)
mp = Microphanérophyte (arbre mesurant entre 2 et 8 mètres de
hauteur)
np
Nanophanérophyte (arbre mesurant entre 0,25 et 2 mètres
de hauteur)
Ch • Chamephyte (plante vivace. herbacée ou ligneuse, mesurant
entre 0 et 25 centimètres de hauteur)
Th ; Thérophyte [plante annuelle ; elle passe la mauvaise sai-
son (saison sèche en Afrique intertropicale) sous la for-
me de graine]
He = Hémicryptophyte (plante vivace, à bourgeons superficiel-
lement enterrés)
Gs
Céophyte à stolon
Gr • G€ophyte
à rhizome
Gt
Géophyte à tubercule
Gb • Géophyte à bulbe
Les géophytes sont des plantes
vivaces à organes pérennants enfouis dans le sol.
Les hydrophytes, en plus de l'eau
physiologique. ont besoin, de manière indispensable, du milieu
aquatique pour s'épanouir. Nous avons distingué 5 cas:
Hyd. na = Hydrophyte nageant (plante libre. passivement trans-
portée par les courants d'eau)
Hyd. ny = Hydrophyte nymphoïde (plante à base enfouie dans la
vase et à limbe étalé sur la surface de l'eau)
Hyd. fi
Hydrophyte flottant (taxon s'accrochant sur les autres
plantes et flottant dans l'eau)
Rhé
= Rhéophyte (plante vivant dans les rapides)

79
Certaines espèces sont lianescentes.
Il s'agit, ici, presque essentiellement de lianes herbacées. ~eur
sigle sera précédé de ilL". La forme biologique n'est pas toujours
rigoureusement la même. pour un taxon donné. En effet, selon les
conditions écologiques, une espèce peut se comporter soit comme
un thérophyte, soit comme un hémicryptophyte. ou les deux à la
fois, dans le même milieu. Ceci est fréquent chez les espèces des
familles des Cype~aaeae et Poaaeae DU Gramineae.
2 - Répartition biogéographique
2.1 - Chorologie africaine
GCW
::: Taxon
localisé
dans le bloc forestier à l'Ouest du Togo,
comprenant le Ghana, la Côte-d'Ivoire, le Libéria. la
Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie et
le Sénégal.
Ge
Taxon
localisé
dans la région guinéo-congolaise (forêt
dense humide).
5Z
Taxon
localisé
dans la région soudano-zambézienne (sa-
vanes, forêts claires ou steppes de cette région).
Ge-5Z : Taxon vivant simultanément dans les deux régions précé-
dentes.
GC5
Taxon initialement guinéo-congolais, et que nous avons
récolté dans le domaine soudanais.
5ZG
: Taxon initialement soudano-zambézien, et que nous avons
récolté dans le domaine guinéen.
i
Taxon introduit ou cultivé

80
2.2 - Chorologie mondiale
A
Taxon africain (Afrique intertropicale).
ACo
Taxon commun à l'Afrique et à l'archipel des Comores.
AEA,
Taxon commun à l'Afrique, à l'Europe et à l'Asie (Afro-
Eurasiatique) •
AM
• Taxon commun à llAfrique et à Madagascar (Afro-Malgache).
AMC
Taxon cOTlDDun à l'Afrique, à Madagascar et à l'Archipel d.,
Comores.
AN
= Taxon commun à l'Afrique et à l'Amérique tropicale.
A,
= Taxon commun à l'Afrique et à l'Asie tropicale.
AUS
• Taxon originaire cllAustralie.
Bré
= Taxon originaire du Brésil.
eoAm
Espèce colonisatrice d'origine américaine.
Co sm = Taxon cosmopolite.
Incl
Taxon originaire de l'Inde.
Inde = Taxon originaire de l'Inde-Malaisie.
Jav
= Taxon originaire de Java.
Mc
= Taxon commun à l'Afrique et aux îles mascareignes.
Mex
= Taxon originaire du Mexique.
N
Taxon originaire d'Amérique tropicale (Néotropical).
Pol
3
Taxon originaire de la Polynésie.
PT
Taxon paléotropical ; commun à lfancien monde tropical
(Afrique. Asie. Australie, îles du Pacifique).
pt
Taxon pantropical ; commun à tous les pays tropicaux du
monde.
E - DIAGNOSE BOTANIQUE SOMMAIRE
Celle-ci n'est donnée que lorsqu 1 on
cite certaines espèces caractéristiques ou indicatrices pour la
première fois.

FIG.
17
-
CARTE DE LOCALISATION DES PRINc:JPAUX TYPES
81
DE MIL 1EUX HYDROPHYT 1QUES OlNERTS ET\\.I) 1ES
EN COTE-D'IVOIRE
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LACS NATURELS
1:J.. ZONES PERIODIQUEMENT INON)EES
o LACS DE BARRAaES
o AIRES CULTIVEES
...
MARES
... LITS DE FLElNES OU DE RIVIERES

82
Il

VEQETATION.
(Les principaux types de milieux étudiés sont
indiqués sur la figure 17).
A - DES LACS
1 - Lacs naturels
Les lacs naturels Warapa, Loupougo,
Dalaba et Gbéni sont situés en zone de savanes soudanaises. dans
la plaine alluviale de la Bagoé (affluent du fleuve Niger). Ils
sont tous localisés sur la rive gauche de ce cours d'eau (Fig.
18). Dans la région, la température maximale moyenne varie entre
32~C et 33 Q C, la pluviométrie entre 1 400 mm et 1 500 mm, le dé-
ficit hydrique cumulé. très important, entre 750 mm et BOO mm.
La saison sèche va d'Octobre à Mai, soit environ 8 mois consécu-
tifs secs. Cette sévère sécheresse entraîne, pour de nombreux
biotopes aquatiques dont certains des lacs étudiés, un tarissement
parfois total. Nos relevés, faits en saison sèche, sont consignés
dans le tab leau 16, page 93 . Ils ne concernent que les auges ou
les cuvettes des lacs. Les formations forestières liées à ces bio-
topes sortent du cadre de cette étude car elles sont fermées. Les
plaines lacustres, périodiquement inondées, seront examinées ulté-
rieurement.
1.1 - Lac Warapa
9°37'N, 6°20'0
26/12/1983.
Le lac Warapa est situé près du
confluent des rivières Bagoé et Niangboué (Fig. 18). Il présente
l'allure d'un cours d'eau, à gale~ie fo~estiè~e typique (Fig.
19 - A et B). Sa la~geu~ moyenne est 30 m envi~on et il est p~o-

83
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18
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CARTE DE LOCALISATION DES LACS NATlJRELS ETu::JIES,'
DANS LA REGION DE BOl..J'I)I AL 1
(O'APRES LA CARTE DU
SERViCE GEOGRAPHIQUE DE L'A.O.F.,
OAKAR,
1958).

84
fond (Fig. 19 - B). Son eau est calme, sans courant perceptible.
Le relevé 31 du tableau 16 est fait sur le transect schématisé
à la figure 19 - B - 1 et 2. La partie en eau profonde du lac
(Fig. 19 - B - 1) est dépourvue de végétation. Sur les bordures
en eau peu profonde (1 ru environ), nous avons reconnu un groupe
de frange aquatique dominé par Nymphaea lotus.
Hydrophyte
Nymphaea Zonte
Héla-hydrophytes
Acroceras amplectens
Chlorie robusta
Moghania faginea
Polygonum lanigerum var. africanum
Nymplulea lotus (NymphaeaoeaeJ - Fig. 41 - A
Cette plante nymphoide a été décrite
par LETOUZEY (1970), GARBA (1984) ... Elle est facilement reconnais-
sable à cause de son limbe orbiculaire et à bords dentés (Fig. 41 -
A). Ce limbe est toujours étalé sur la surface de l'eau et est por-
té par un pétiole capable de s'allonger ou de se replier, suivant
les variations hydriques dans le milieu. GARBA (1984) signale des
pétioles dépassant 2 m de longueur. La fleur est blanchâtre et épanouie
toujours hors de l'eau. Les graines et les rhizomes sont consommés.
C'est un taxon afro-euro-asiatique. Sur le continent africain, il
est récolté dans les régions guinéo-congolaises et soudano-zambé-
ziennes.
1.2 - Lac Loupougo
9°4û'N, 6°20'0
26/12/1982.

85
Fig.19
- Transect du lac naturel Warapa et de ses environs, le 26/12/1983.
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= Eau du lac dépourvue de végécat ion
2 = Marge à Nymphaea lotus
3 = Galerie forestière
4 = Plaine lacustre
à vetiveria nigritana
30m
5
Savane ,ur ,al drainé
B
Galerie
0
= COUPE vERTICALE
tore.Uera
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N .l. = Nymphaea lotus
A.a. "" Andropogon afriC!CV'lUB
M. i. '" Mitragyna inermis
L. l. '" Lophira lanC!eolata
V.n. = Vetiveria nigritana

BB
Le lac Loupougo ressemble au lac
Dalaba (Fig. 20). Il s'agit d'un lac de forme sensiblement cir-
culaire (Fig. 20 - A) et très peu profond (Fig. 20 - B). La
cuvette, bien tranchée, mesure 200 ID de diamètre environ. Le
relevé du transect étudié est consigné dans le tableau 16 -a2"
Le 26/12/1983, l'eau était retirée dans la partie la plus basse
de la dépression et sa profondeur ne dépassait pas 50 cm. Cette
partie en eau. dont le diamètre mesurait 50 m environ, était
dépourvue de végétation. Dans tout le reste de la cuvette nous
avons trouvé un groupe à Polygonum lanigerum var. afri~anum
croissant sur la vase exondée. Celle-ci était humide près du
réduit de l'eau et sèche, fendillée, vers la périphérie de la
cuvette.
Nous n'avons relevé que des hélo-
hydrophytes
Chloris robusta
CypeI'U6 imb1'i~at;us
Moghania faginea
Pa6palum polystachyurn
Polygonurn lanigerum var. afri~anurn
FY~reus ma~rostachyos
Sur la vase sabla-argileuse à argi-
leuse et fendillée, nous avons remarqué de nombreuses empreintes
laissées par les limbes de Nymphaea lotus ; les pétioles et les
limbes de cette plante se dégradent rapidement dès que l'eau, à
la surface du sol, disparaît.
CypeI'UB imbri~atuB
(CypeI'a~eae)

87
Fig.20 - Transect du lac naturel Dalaba et de ses environs, le 27/12/1983
(les lacs Loupougo et Gbéni présentent, sensiblement, la même allure).
= Réduit d'eau 2 = Vase humide mouvante 3 ~ Vase relativement sèche
A = VUE AERIENNE
2
8
5
5
6
4 = Relique de galerie forestière
5 = Plaine lacustre à Vetiveria nigritana
6 ~ Savane sur sol drainé
B= COUPE VERTICALE 5-."+
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A.a. = Andropogon africanus
N.l. = Nymphaea lotus
S.g. : Syzygium guineenae var. guineense
N.m. = Nymphaea micruntha
M.s. = Morelia senegalensis
V.n. = Vetiveria nigritana
L.l. = Lophira lanceolata
M.i. = Mitragyna inermis

88
c'est un taxon que nous avons décrit
en 1980. Hémicryptophyte cespiteux, ses épillets-inflorescences
sont réunis en formations digitées à l'extrémité des rayons. La
plante, de taille basse
ici (environ 70 cm de hauteur). peut at-
teindre 1,5 m de hauteur dans d'autres milieux plus favorables.
Elle est pantropicale. En Afrique, elle est récoltée dans les ré-
gions guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.
Py~Peu8 macrostachyos (Çyperaceae)
Nous avons déjà étudié cette plante
(TRAORE, D., 1980). Il s'agit d'un héla-hydrophyte qui peut attein-
dre 1 m de hauteur. Il est facilement reconnaissable à cause de ses
épillets-inflorescences élémentaires de couleur jaune-cendre, de
ses akènes très comprimés et de couleur noire. Ce thérophyte pantro-
pical est localisé , en Afrique, dans les régions soudano-zambézien-
nes.
1.3 - Lac Dalaba
9°52'N. 6°20'0
27/12/1983.
Il est sensiblement circulaire (Fig.
20 - A) et peu profond (Fig. 20 - B). En cette période de saison
sèche, il était en voie de tarissement. Le relevé du transect étu-
dié est consigné dans le tableau 16 - a3. Deux groupes écologiques
se dégagent très nettement :
- Sur les plages encore en eau (Fig. 20 - B - 1) et sur les vases
encore très humides et mouvantes (Fig. 20 - B - 2), nous avons
distingué un groupe à Nymphaea lotus. Ce taxon était accompagné
par Nymphaea mi~rantha. Les deux plantes constituant ce groupe
sont des hydrophytes.

89
. /
br·l.
Fig.21
- Seirpu8 cubensis (rh; rhizome; f = feuille; h.î. = hampe
inflorescentielle ; br.i. = bractée inflorescentielle
infi = inflorescence).

90
Nymphaea micrantha (Nymphaeaeeae)
Chez cette plante grégaire (photo
66), le limbe est orbiculaire et à bord ondulé. Sur sa face su-
périeure, i l porte une bulbille qui peut se développer et donner
naissance à une plante fille (photo 67). Nous reviendrons, dans
le paragraphe qui sera consacré aux adaptations, sur le cas de
Nymphaea micrantha. Ce taxon, étudié par MARCHE-MARCHAO (1965),
est africain. I l pousse dans les régions guinéo-congolaises et
soudano-zambéziennes.
- Sur la périphérie de la cuvette (Fig. 20 - B - 3). nous avons
découvert un groupe à Scirpus cubensis croissant sur la vase
exondée et plus ou moins consolidée.
Héla-hydrophytes
Cyperus pectinatus
Eleocharis mutata
Ipomoea aquatica
LudWigia leptocarpa
Ludwigia repens var. diffusa
Pycreus macrostachYOB
Scirpus cubensis
SphenocZea zeyZanica
Espèce accidentelle (voir tableau 16 - a3_ page 93
Scirpus cubensis (Cyperaceae) Fig. 21
c'est un héla-hydrophyte
qui dépas-
se rarement 40 cm de hauteur (Fig. 21). Le système souterrain pré-

91
sente un rhizome grêle (2-4 mm de diamètre), L'inflorescence
est contractée et formée par des glomérules denses à l'aisselle
des bractées inflorescentielles nombreuses. Le taxon, hémicryp-
tophyte, est afro-américain. En Afrique, il est
localisé
dans
les régions soudano-zambéziennes.
1.4 - Lac Gbéni
9°55'N, 6°20 1 0
27/12/1983.
Physiquement, il ressemble au lac
Dalaba (Fig. 19 - A et B). Le relevé du transect réalisé est
reporté dans le tableau 16 - 84. Contrairement aux lacs précé-
dents, toute la cuvette est, ici, densément recouverte par une
végétation herbacée basse dans laquelle nous avons distingué
deux groupes écologiques :
- Un groupe à nymphaea lotus mono spécifique dans la partie cen-
trale de la cuvette. La profondeur d'eau y atteint
m.
- Ailleurs, la cuvette était occupée par un groupe à Acrocera8
amplecten8 presque monospécifique, sur un sol vaseux et mouvant,
recouvert d'une faible épaisseur d'eau (moins de 30 cm). La
Poaceae était accompagnée par quelques spécimens isolés d'autres
taxons.
Héla-hydrophytes
A~rocera8 amplecten8
Mimo8a pigra
Moghania faginea
Polygonum lanigerum var. africanum
Sesbania sesban
Espèce accidentelle (voir tableau 16 - a4, page93

92
Acrocera8 amplectenB (Poaceae ou GramineaeJ
Cette plante héla-hydrophile res-
semble, de loin, à Leersia hexandra. Observée de plus près, elle
présente un limbe plus court (moins de 10 cm de longueur>, plus
large (5-10 mm). L'enracinement des axes. par les racines adven-
tives est fréquent. I l s'agit d'un hémicryptophyte africain.
récolté dans les régions guinée-congolaises et soudano-zambézien-
nes.
En résumé, nous avons abouti aux
conclusions suivantes
-
1 groupe pour le lac Warapa
groupe à Nymphaea lotus, de
frange aquatique.
1 groupe pour le lac Loupougo : groupe à Polygonum Zanigerum
var. africanum, sur vase exondée.
2 groupes pour le lac Dalaba : groupe à Nymphaea lotus en eau
peu profonde et sur vase humide ; groupe à SCirpu8 cubeneis
sur vase exondée plus ou moins consolidée.
- 2 groupes pour le lac Gbéni : groupe à Nymphaea lotus en eau
libre et relativement profonde (environ 1 m) ; groupe à Acroceras
amplectenB sur sol vaseux mouvant et recouvert d'une faible
épaisseur d'eau (environ 30 cm).
Au total, 20 espèces ont été rele-
vées
2 hydrophytes, 16 héla-hydrophytes et 2 espèces accidentel-
les.
La répartition des formes biologiques
donne
Hc • 7
np a 5
Th· 3 ; Hyd. ny ~ 2 ; Lnp = 2 ; Ch = 1.

93
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o BARRAGES HYDRO-ELECTRIQUES

95
2 - Lacs de barrages
2.1 - Grands barrages (hydra-électriques)
Ils sont au nombre de 5 en Côte-
d'Ivoire. Ce sont les barrages d'Ayamé l et II, de Buya, de
Kossou et de Taaho (Fig. 22). Les particularités relatives à
ces différents biotopes ont déjà été données dans l'étude du
milieu (voir hydrographie, page55). Nous n'avons étudié les
lacs concernés que dans les environs des digues. Nos remar-
ques portent sur le plan d'eau et sur les bordures inondables.
L' ensemble des relevés est consigné dans le tableau 17 , page 108
2.1.1 - Barrage d'Ayamé l
S038'N, 3°09'0 ; 26/07/1982'
Il a été implanté en zone de forêts
ombrophiles, dans une région où la température maximale moyenne
est environ 29°C. La pluviosité est bonne (1 800 mm à 1 900 mm),
la saison sèche est courte (Décembre à Mars) et le déficit hydri-
que cumulé est faible (inférieur à 250 mm). Les phénomènes de
forts retraits d'eau dus à l'évaporation sont atténués ici.
Le milieu étudié est situé à la
sortie Est de la digue. entre le débarcadère et le plan d'eau
dépourvu de végétation. Le transect réalisé mesure 10 m de lon-
gueur environ. Il prend en compte la végétation en eau peu pro-
fonde (ceinture large de 8 m environ) et celle sur la bordure
seulement humide (auréole large de 2 m environ). Le relevé est
reporté dans le tableau 17 - a 1. Sur l'eaù et sur la bordure
humide, nous avons reconnu un seul groupe végétal nettement
dominé par Eohinoohloa pyramidalis.

98
Hydrophyte
Pistia stratiotes
Héla-hydrophytes
Echinochloa pyramida lis
Çyclosorus striatus
Phyllanthus reticulatus var. gZaber
Espèces accidentelles (voir tableau 17 - al, page106)
~i~~~~~_~~E~i~~li~E~ :
Echinochloa pyramidalis (Foaceae ou Gramineae)
c'est un hémîcryptophyte aquatique
qui peut atteindre 2 m de hauteur et que nous avons vu abondam-
ment en fleur pendant le mois de juillet. L'inflorescence. pan~­
culée, prend une coloration violette. Les tiges submergées
s'entrelacent, se supportent mutuellement et constituent un
substrat de sol flottant qui, à la longue, devient humifère et
vaseux par accumulation de divers matériaux morts (feuilles ..• ).
Parfois, la plante peut constituer des îlots flottants (photo
73). Le taxon est
localisé
en
Afrique. Il croît dans les
régions guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.
2.1.2 - Barrage d'Ayamé II
5°33'N, 3°09'0 ; 15/07/1983
Situé à environ 5 km au Sud du
barrage d'Ayamé l, le barrage d'Ayamé II (relevé du tableau
17 - a2) a été trouvé entièrement recouvert par une végétation
herbacée (photo 15) dans laquelle nous avons discerné 3 groupes
de taxons :

97
- Un groupe à Piatia stratioteB (mono spécifique) nageant sur
eau profonde (18 ID de profondeur).
Pistia stratiotes (Araaeae) - Fig. 64 - A
c'est un hydrophyte nageant (pho-
tos 16 et 74) dont les feuilles, groupées en rosettes, ne
dépassent pas la cm de hauteur. Il possède des stolons qui
participent, activement. à Sa multiplication végétative. Cette
plante d'eau douce (habituellement) a été étudiée par AHIZI
(1963). MARCHE-HARCHAD (1965). Elle est pantropicale. En
Afrique, elle vit dans les régions guinéo-congolaises et souda-
no-~ambéziennes.
- Un groupe à Ludwigia abyssiniaa, croissant sur un substrat
de sol presque flottant. Ce dernier est formé sur les sommets
des troncs d'arbres morts, encore dressés mais entièrement
submergés.
Hydrophyte
PiBtia stratiotes
Hélo-hydrophytes
cypePUB difformis
CypePUB haBpan
Fuirena umbeZZata
Ludwigia abyssiniaa
Pen todon pen tandpus
RhynahoBpora aorymbosa
Espèces accidentelles (voir tableau 17 - a2, pagel06)

98
- Un groupe à Echinochloa pyramidalis formant une auréole
large d'environ J ro, sur la bordure du lac. La profondeur
de l'eau y atteint 1 m.
Hydrophyte
Pistia stratiotes
Héla-hydrophytes
Cycl080ruS striatus
Echinochloa pyramidalis
Espèce accidentelle (voir tableau 17 - a2, page10e)
2.1.3'- Barrage de Buyo
6°25'N, 7°07'0 ; 22/12/1982
Dans la zone du barrage, la pluvio-
métrie varie entre 1 600 mm et 1 700 mm. La saison sèche dure
de Novembre à Février et le déficit hydrique cumulé fluctue
entre 250 mm et 300 mm. Les retraits d'eau sont ici plus impor-
tants que sur les lacs d'Ayamé l et II, la saison sèche étant
plus longue et le déficit hydrique cumulé plus important.
Le transect étudié a été réalisé
à l'Ouest des turbines, près du débarcadère.
Il est long de
40 ID environ. Le relevé est reporté dans le tableau 17 - a3.
Dans le milieu, nous avons reconnu un groupe à Pistia stra-
tioteB croissant en eau peu profonde (1 ID environ) et sur la
vase humide récemment exondée (photo 16).
Hydrophytes
A20lla afri~ana
Pistia BtratioteB
Utri~ularia re~exa var. reflexa

99
Hélo-hydrophytes
Ceratopterie cornuta
CyperuB ha8pan
Deamodium 8aliaifolium
Eehinoahloa pyramida lis
Ludwigia abYBsiniaa
Ludwigia repens var. diffusa
Rhynahospora eorymbo8a
Sacaiolepis africana
Topuliniwn odorat;um
Espèces accidente Iles (va i r tab leau 17 - a3. page 1 08)
2.1.4 - Barrage de Kossou
6°58'N, 5°28'0 ; 30/12/1983
Dans la région de Kossou. la tempé-
rature maximale moyenne est supérieure à 3aoe. La pluviométrie
est faible (1 200 à 1 300 mm) et la saison sèche, longue, va
de Novembre à Mars. Le déficit hydrique cumulé, plus important
que dans les trois cas déjà examinés, varie entre ]50 mm et
400 mm. Les mouvements de retrait d'eau seront donc plus impor-
tants (photo 17) que sur les lacs d'Ayamé l, d'Ayamé II et de
Buyo.
La stratification, sur laquelle
nous reviendrons, était particulièrement nette (photo 17) et
exprimait les différentes phases de retrait de l'eau. L'examen
du relevé sur le transect long de 40m a indiqué qu'il s'agis-
sait d'un même groupe végétal, les taxons se retrouvant, à
des stades de développement différents dans les strates C, D
et E de la photo 17. C'est un groupe à Polygonum lanigerum

100
infl.~--'.i1f1
[
Fig.23
- poZygonum tanigerum var. a~fPicanum
(E = feuille j
infI = inflorescence).

101
var. africanum croissant sur vase exondée. Dans le cortège
des espèces caractéristiques, il n'y a pas d'hydrophytes.
Hélo-hydrophytes
Chloris robusta
CypePU.8 diffo:rmis
Eragrostis namaquensis var. diplaahnoides
Fimbristylis littoralis
Ludwigia abY88inica
Ludwigia leptoaarpa
Ludwigia repens var. diffusa
Paspalum polystachyum
Polygonum lanigerum var. africanum
Pycreus macrostachyos
sesbania sesban
Setaria anceps
Espèces accidentelles (voir tableau 17 - bl. page10El)
Polygonum lanigel"Wll var. afriaanum (Polygonaaeae) - Fig. 23
Ce nanophanérophyte est facilement
reconnaissable à cause de ses feuilles blanchâtres (photo 17).
lancéolées, courtement pétiolées et hirsutes. Sa taille habi-
tuelle est environ 1 m de hauteur. Mais il nous a été donné de
découvrir, sur les bords des lacs de Kossou et Taabo, cette
plante atteignant 2,5 m de hauteur. Lorsque le biotope est for-
tement inondé, les entre-noeuds des tiges se renflent, se rem-
plissent d'air et se constituent en flotteurs. Cette préadap-
tation permet à ce taxon de n'être jamais submergé. Pendant
toute l'année, l'espèce a été vue en fleur au bord des lacs
cités ci-dessus. Il s'agit d'un taxon paléotropical, répandu
dans les régions guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes de
l'Afrique.

102
FimbPistylis littol'alis (Cypel'aceae)
Cette plante dépasse rarement 40 cm
de hauteur. Elle est facilement reconnaissable à cause de ses
feuilles basales distiques et de son inflorescence ombelliforme,
à épillets-inflorescences formant de petits glomérules fermes et
isolés. Il s'agit d'un héla-hydrophyte commun à l'ancien monde
tropical (Afrique, Asie, Australie, îles du Pacifique). En
Afrique, ce thérophyte vit dans les régions guinéo-congolaises
et soudano-zambéziennes.
2.1.5 - Barrage de Taabo
6°13'N, 5°04'0
31/12/1982
A Taabo, la pluviométrie varie entre
1 300 mm et 1 400 mm. La saison sèche va de Novembre à Février.
Le déficit hydrique cumulé fluctue entre 300 mm et 350 mm. En
période de saison sèche, le lac subit donc un important retrait
dû à l'évaporation.
Nous avons étudié ce barrage à la
première anse d'eau, lorsqu'on vient de la cité, sur un transect
long de 60 m. Le relevé est consigné dans le tableau 17 - b2. La
surface en eau est dépourvue de végétation (photo 18 - a). Sur
le transect, nous avons reconnu un groupe unique à Polygonum
lanigerum var. africanum croissant sur la vase exondée (photo 18).
Comme pour le lac précédent, on remarque ici l'absence d'hydro-
phytes.
~~~~Q~i~iQB_!l~Ei~~ig~
Hélo-hydrophytes
CypeI'U.8 imbricatus
Cyperus pustulatus

103
24
Fig'
- Pa.pal"", POlY
aah "",
8t
y
(f • feUille;
infl • inflore,cence).

104
Cyperue reduncue
Desmodium velutinum
Fimbristylie littoralis
Fimbristylis squarrosa
GlinuB lotoides
Ludwigia abYBBini~a
Ludwigia leptocarpa
Mimosa pigru
Paspalum polystachyum
Polygonum lanigerum var. afri~anum
Polygonum pulchrum
Pycreu8 macro8tachyos
Rhynchospora corymbosa
Sesbania s€sban
Espèces accidentelles (voir tableau 17 - b2, page105)
PaspaZum polystachyum (Poa~eae) - Fig. 24
c'est un héla-hydrophyte qui ressem-
ble à Paepalum orbiculare. Mais. ici, la plante est plus robuste.
Elle atteint 1,20 m de hauteur. Sa tige mesure 5-10 mm d'épais-
seur et la largeur de sa feuille, vers la base, peut dépasser
1,5 cm. Cet hémicryptophyte, souvent grégaire (photo 18), est
paléotropical. En Afrique, il vit dans les régions guinéo-congo-
laises et soudano-zambéziennes.
En résumé, pour les 5 barrages
étudiés, nous avon6 distingué des groupes écologiques d'eau
profonde, d'eau peu profonde, de bordure sur vase exondée, soit
un à trois groupes suivant les cas.
Barrage d'Ayamé l
:
- groupe à E~hinochloa pyramidalis de bordure en eau peu

105
profonde (1 m environ) et sur auréole de sol humide.
Barrage dlAyamé II :
- groupe à Pistia stratiotes sur eau profonde (18 ID de
profondeur)
- groupe à Ludwigia abyssinica sur substrat de sol presque
flottant et formé sur les sommets des troncs submergés.
- groupe à Echinochloa pyramidalis sur bordure en eau peu
profonde (1 m environ).
Barrage de Buya :
- groupe à Pistia stratiotes sur eau peu profonde et sur
vase humide récemment exondée.
Barrage de Kossou :
- groupe à Polygonum lanigerum var. africanum sur vase
exondée.
Barrage de Taabo :
- groupe à Polygonum lanigerum var. africanum sur vase
exondée.
57 taxons sont cités (tableau 17).
Il s'agit de 3 hydrophytes, 30 héla-hydrophytes et 24 espèces
accidentelles. Leur répartition. selon les formes biologiques,
donne la succession suivante
Th = 18
np ~ 14 ; He = 13 j
Ch ::II 1 ; Hyd. na = 2 ; Lnp = 2 ; Hyd.
f l = , ; Gr = 1
Lmp=l;mP=l.

TAIILEAU
l '
108
Tableau de relevés deal.ocs de granda barra8e~ (h)'dro-électriques)
A • dana la ~one de ror~ta ombrophilea
( a l · lac d'A)'"",~ l ; a 2 - laCc d'Ayamé II ; a J - laCc de Bu)'o)
8 • dans les Zone~ de lorëta méaophilea et de sav!lne' guin';'!nnea
(b

laCc <le hlasou ; b
• lac de Taabo)
l
2
- individus peu nombraull.
indi"ldua • faible recouvrement
individus iaohia
,
"
individU8 nomhreux

individus • recouvrement mO)'l!n
individu. loCca1is~a o. tlr~tlairel!

,
,
individus erh nOlllhreull.
indiv idus • fort teCcouvtem,.ne
individu uniformment ro"parci8
POR/'lES
,
TAXONS RELEVES
A
BlOLOG[QUEs
"
"
"
b,
b,
------ ----- --~--- --- -----
~l!!!~f!!l~!!
Hyd. "'
E'istia stratiotes ••. .............................
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Hyd. ".
Ar:oHCI C1[riatUla ••.•...•••..• .••....•..........•.•
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Hyd.
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Utri 0'1< !<lria re[le= var. refle= ......•.... , •.•..
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Eahj"ochloa pYl'a'fidn 1.7.0 ••••••••••••••••••••••••••
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H.
RhyrlChorrpo'ro <:'0l"!:/lIIb08a •••••••••.••••••••••.•• , •••
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Ludw1:gi<l aby 88 i" i<.!a . ..••...•••...•....• , ••••.....
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H.
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CYP'!!nlS di[[ort1liIJ ...............•.••••..•••••••••
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LuàJ,;igia r6pBl1rr var. di[fusa .•.•••••••••..••.....
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Polygo""" lanig1l1VPl var. afrlcan.l6Il ••••••.....•...
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Paopl1ll4'11 polystaahyllll .... .••.... _ ...•...... , .••••
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Pihlbriatylia !ittoraZirr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....
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Pycl'eUa maal'Qstaanyorr •••......•..•••••••.........
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L:dJigia laI' tOO'ITrro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Chloria ''''m..ata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "
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Eragroatis l'lQIllClqJ,lgl'laia var. diplachMidgs •••. .•••
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PotygOl'll6ll pu ta1uoull . ..............................
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Gtifll<a !otoidt/6 ••. .•...••..•...•••...•••.••••.•••
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Dsamodil6ll "elutinl6ll ..•......•. , ..................
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"
CypenlS redu.lCus .. ..••.....•.••.••••••.••••.....•
-.,

TAIII.EAU 17
[SUITE)
107
FORIIE 5
TAXONS RELEVES

,
BIOLOGIQUES
"
"
"
h,
h,
~~~!S!!-!SsiQ!~~!!!!!
Ch
Il lternaJ'ltiulM 8888i!i8 •.......... ..••........
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CÇlfl1l!1I1iJ'la diffl.11Q sbp. diff'ulla ......•........
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P=iCUll lazu!l ....... .........•..............•
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E~tipta pro8tJ'CIta ••••••••••••••••••••••••••••
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Echi'lOChloa
, .. ,
colona . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Digitarla horüumtali8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
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CIlpIII"'''' sphaclllatus ...... ..... " .............
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f\\«!l"lD"ia pha8eoloidll8 ... ............••••.•...
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"'"
JI leho1'l1Ra corodifotia ..................•..... .
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Ca88ia occidelltali8 . •.......••.........••....
.,
/I8!i8tasia ganglltica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • .
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Borr!1ria I.>lll't:iei llata . ....... ................
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Th
Jlgolf'lCltulr c0J1!f8oide8 . ....•.••........•........
Co,
{'o.aaiflol'a foetida .................•.•.•.... .
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BOM881018 aet:hiopwll ..........•••............. .
Th
OldeJ'llandia affilli8 •.•.....................• .
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..
Th
Spigelia a>tth .. /.nria •... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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..
Th
Cypen6
,
CCJllPl"fl1l8U8 •• •••••••••.•••••••••••••••
Th
Acall thoap<:!IllIUIl hiapidJim . .....................
'. ,
.,
Ca1l8ia tOl'a . ..... ............................
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.,
..
Scop<ll'ia
,
dutcis ............ . . . . . . . . . . . . . . . . . .
'0
Mar1.8r!ll8 r; 1t ..l'tli fo l iU8. , .....................
'. ,
.,
Ca8eia hir8lolta ......•.•..................... .
'. ,

108
FICil.
15
-
CARTE DE LOCALISATiON DES LACS DE BARRAGES DE MOIN:lRE:
'NPORTANCE
[HYDRQ·AQRICOLES l
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BARRAGES HYDRO· MRI COLES ETUOI ES

109
2.2 - Barrages de moindre importance (hydra-agricoles)
Ces barrages que nous avons déjà
signalés dans la présentation du milieu (voir hydrographie)
sont nombreux en Côte-d'Ivoire. Pour nos investigations, nous
nous sommes seulement limité à 7 d'entre eux, localisés sur
la figure 25. Les relevés des transects étudiés sont regroupés
dans le tableau 18,
page123
2.2.1 - Barrage de Gagnoa
6°0B'N, 5°57'0 ; 10/04/1982
Il est situé au Nord de la ville,
sur la route de Sinfra. A Gagnoa, la pluviométrie annuelle
moyenne est 1 480,7 mm et la température maximale moyenne
30,5°C. Dans cette zone de forêts mésophiles, la saison sèche
va de Novembre à Février et le déficit hydrique cumulé varie
entre 200 mm et 250 mm. La pluviométrie est relativement fai-
ble, mais le déficit hydrique cumulé est atténué à cause du
couvert forestier. Les phénomènes de retraits d'eau.dus à
l'évaporation,sont donc peu marqués sur le lac. Le transect
étudié, long de 10 m environ, a été réalisé à l'Est de la
digue. Le relevé est porté dans le tableau 18 - a. Deux grou-
pes écologiques sont distingués
- Un groupe de frange aquatique à Nymphaea lotus,en eau peu
profonde, sur une ceinture large de 5 m environ. Les espèces
y sont herbacées basses (Nymphaea lOtu8), moyennes (Torulinium
odora"tum) et hautes (Rhyncho8pora corymbosa).
Hydrophyte
Nymphaea lows

110
Héla-hydrophytes
Aaroaeras ampZeotens
Baaopa 01'enata
CyperuB difformia
Cypef'U8 haspan
Fuirena umbellata
Ipomoea aquatioa
Leersia hexandra
Lipocarpha Bphaoelata
Ludwigia abY88inioa
MariBou6 Zongibracteatus
Pentodon pentandrus
Polygonum salioifolium
Pycreus flavescens
Rhynchospora corymbo8a
Torulinium odoratum
Espèces accidentelles
(voir tableau 18 - a, page123)
- Un groupe à Fuirena umbelZata, sur une bordure à sol seulement
humide. La largeur de cette auréole ne dépasse pas 5 m. Dans
la composition floristique, on notera l'absence d'hydrophytes.
Héla-hydrophytes
AcroceraB amplectenô
Bacopa cl'enata
Centella a8iatica
C:tperuB difJomis
Cyperue haspan
Puil'ena umbellata
Ipomoea aquatica
Lipocarpha sphacelata
Ludwigia abyssinica
Mariscus longibracteatus

111
Pentodon pentandrus
Polygonum salicifolium
Pycreus j1avescenB
RhynchoBpora corymbosa
Torutinium odoratum
Espèces accidentelles (voir tableau 18 -
a~ page123)
Fuirena umbellata (CyperaceaeJ - Fig. 75-A
photo 68-b
Il s'agit d'un héla-hydrophyte à
feuilles basales souvent réduites à des gaines. Les feuilles
supérieures
possèdent, généralement, un limbe étalé et large
(photo 68-b). Cet hémicryptophyte rhizomateux est facilement
reconnaissable à cause de la section de sa tige qui présente
5 côtés. Le taxon est pancropical. En Afrique, il pousse dans
les régions guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.
2.2.2 - Barrage de Kpoda, près de Bondoukou,
en zone de savanes guinéennes
8~D6IN. 2°53 1 0 ; 28/03/1982
A Bondoukou. la pluviométrie est
faible (1 153,4 mm en moyenne). La température maximale moyenne
est 30,9 GC. La saison sèche sévit de Novembre à Avril et le
déficit hydrique cumulé varie entre 450 mm et 500 mm. Les phé-
nomènes d'évaporation sont donc importants et expliquent, en
partie, les forts retraits d'eau du lac de Kpoda (photo 19).
Le transect examiné, au Nord du plan d'eau, est long de 130 m.
Le relevé est donné dans le tableau 18 - bl.
Le plan d'eau est dépourvu de vé-
gétation (photo 19 - A). La bordure récemment exondée (photo
19 - B), large de 30 m, à vase humide et légèrement mouvante,

112
contient un grand nombre de jeunes plants (photo 20). Vient
ensuite une zone de végétation dense (photo 19 - C) dominée
par Polygonum lanigerum var. afriaanum (photo 21). Cette
auréole mesure 40 m de largeur. La partie de la plaine la-
custre inondable, déjà exondée au moment du passage des feux
saisonniers, est brûlée (photo 22).
L'analyse du relevé nous montre
que sur tout le transect étudié, il s'agit du même groupe
écologique croissant sur vase exondée:
c'est un groupe
à Polygonum lanigerum var. africanum, qui ne comporte pas
d'hydrophytes.
Héla-hydrophytes
Leersia hexandra
Ludwigia abyssinica
Mitragyna inermis
Polygonum lanigerum var. africanum
Pycreus ma.crosta.chyos
Rhynchospora corymbosa
Espèces accidentelles (voir tableau 18 - bl, page123)
2.2.3 - Barrage de Bouaké,
en zone de savanes guinéennes
7°38'N, 5°02'0 ; 9/04/1982
A Bouaké, la pluviométrie moyenne
annuelle est 1 142 mm. La température maximale moyenne est
Q
30,4 C. La saison sèche dure de Novembre à Mars et le déficit
hydrique cumulé varie entre 350 mm et 400 mm. Les retraits
d'eau sont importants pendant les mois de Janvier et Février.
Le 9/04/1982, nous étions en début de saison des pluies et le
niveau du lac commençait à monter. Le relevé effectué est

113
consigné dans le tableau 18 - bl. Sur le transect étudié,
long de 40 m environ, nous avons reconnu 2 groupes de vé-
gétaux :
- Un groupe de planees en eau peu profonde (moins de 1 m)
sur une ceinture large de 20 m environ. Ce groupe étaie
dominé par Cyperus alope~oides (photo 23).
Hydrophytes
Nymphaea lo tuB
Nymphaea mi~rantha
Héla-hydrophytes
Ae6chynomene indica
Cyperus alopecuroides
Cyperus difformis
CypePU8 haspan
Fuirena umbellata
Ipomoea aquatica
Leersia hexandra
Ludwigia abyssinica
Ludwigia repens var. diffUsa
Pentodon pentandrus
Polygorl:um lanigerum var. africanum
Rhynchoapora corymbosa
Sacciolepis africana
Sphenoclea zeylanica
Espèces accidentelles (voir tableau 18 - b2. page123)
CypeI'U.6 alopecuroides rCyperaceaeJ - Fig. 76 - A
Il s'agit d'un héla-hydrophyte
qui atteint 2 m de bauteur (photo 23). Ses feuilles basales

114
et bractées inflorescentielles sont bien développées. L'in-
florescence est une ombelle composée. ÇyperuB alopecuroides
ressemble à ÇyperuB dives et Cyperus imbricatuB. Il se dif-
férencie de ces deux derniers taxons par ses épillets-inflo-
rescences élémentaires plus longs (1,5 cm) et à bords presque
réguliers. Hémicryptophyte originaire d'Asie, il pousse, en
Afrique, dan~ les régions guinéo-congolaises et soudano-zam-
béziennes.
- Un groupe de plantes cultivées sur billons ou planches, en
bordure du lac (photo 8).
Les taxons relevés sont Allium
porrum (poireau), Brassica oleracea (chou), Lactuaa sativa
(salade) et Solanum lycopersicum (tomate). Leur biotope est
infesté par les espèces accidentelles du groupe précédent
(voir tableau 18 - b2, page123).
2.2.4 - Barrage de Biankouma
7°44'N, 7°35'0 ; 23/12/1982
A Biankouma, la pluviométrie varie
entre 1 600 mm et 1 700 mm. La saison sèche dure de Novembre à
Mars et le déficit hydrique cumulé fluctue entre 400 mm et 450
mm. Le lac est encaissé et peu large (50 m environ). Le relevé
effectué est consigné dans le tableau 18 - b3.
- En eau peu profonde (moins de 1 m), nous avons trouvé un
groupe de plantes dominé par Rhynchospora eorymbosa (photo
24). Nous n'avons pas relevé d'hydrophytes.
Hélo-hydrophytes
Cye losoI'US striat;us
Ficus oongensis

115
Fig.26 - Rhynahospora aorymbosa (rac '" racine; f '" feuille
h. i. '" hampe
inflorescentielle ; inf :
inflorescence).

116
Mitragyna ciliata
Rhynchospora cOPymbosa
SeZeria depre88a
Espèces accidentelles (voir tableau 18 -
b3, page123)
Rhynchospora corymbosa (cyperaceaeJ - Fig. 26
Il s'agit d'un hélo-
hydrophyte (photo 24) souvent densément cespiteux. Sa taille
peut atteindre 2 m. C'est un hémicryptophyte facilement recon-
naissable à cause de son inflorescence étagée et de ses inflo-
rescences partielles corymbiformes. Le taxon, qui est en _fleur
pendant toute l'année, a été étudié en détail par LOROUGNON
(1970). rI est pantropical. En Afrique, il pousse dans les ré-
gions guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.
- Sur la bordure humide, nous avons trouvé un groupe de cultures
dans lequel Atlium porrum (poireau), Bra88ica oleracea (chou)
et Lactuca sativa (salade) ont été relevés. Ce milieu exploi-
té était infesté par divers héla-hydrophytes : Centella asia-
tica~ CYperus haspan~ Fimbristylis littorali3~ Ryptis lanceo-
lata~ LtJ.tiwigia erecta~ Mariscus longibracteatus et PaspaltD1l
polystachyum.
2.2.5 - Barrage de Ferkessédougou_
sa. DE. SUCRE, sur le Bandama
9°32'N, 5°15'0; 1/04/1982
Ici, la pluviométrie annuelle
moyenne est 1 329.4 mm. La saison sèche, longue, va d'Octobre
à Mai et le déficit hydrique cumulé, important, varie entre

11 7
700 mm et 750 mm. L'évaporation est donc très forte ici, ce
qui explique, en partie, les notables retraits d'eau du lac
(photo 25).
Le transect étudié est long de
64 m. Le relevé est reporté dans le tableau 18 - cl. Malgré
la zonation montrée par la photo 26, c'est un seul groupe
végétal que nous avons retenu. En effet, les jeunes plants
de Polygonum lanigerum var. afri~anum sont présents dans la
zone A de la photo 26. Le groupe, sur sol exondé, est domi-
né par Polygonum lanigerwn var. afri~anum et ne comprend
pas d'hydrophytes.
~~e~~i!i~~_!!~Ei~!ig~~
Héla-hydrophytes
Cyperu.s difforrnis
Cyperu.s haspan
Ethulia ~onyzoides
Ipomoea aquatioa
Leersia hexandra
Ludwigia abyssinioa
Polygonum lanigerum var. afrioanum
Pyoreus macro8taohyos
Espèces accidentelles (voir tableau 18 - cl, page123)
2.2.6 - Barrage de Korhogo
g026'N, 5°37 1 0 ; 5/08/1982
Les conditions climatiques sont
sensiblement les mêmes qu'à Ferkessédougou. Le transect étudié,
réalisé sur la bordure Nord du lac, est long de 32 mètres. Le
relevé est consigné dans le tableau 18 - c2. Nous avons reconnu
un seul groupe croissant sur le sol exondé,mais humide. Il est

118
nettement dominé par Oryza longistaminata. une Poaceae gré-
gaire (photo 27). Nous n'avons pas relevé d'hydrophytes sur
le transect examiné.
Héla-hydrophytes
Centella asiatica
Cyperus pustulatus
CyperuB reduncus
Echinochloa crus-pavonis
Ipamoea aquatica
Leersia hexandra
Lipocarpha sphacelata
Ludwigia abyssinica
Oryaa longistaminata
P;jCNUS pumilus
Rhynchospora corymbosa
Espèces accidentelles (voir tableau 18 - c2, page123)
Oryza longistaminata (Poaceae ou GramineaeJ
Il s'agit d'un riz sauvage qui
pousse sur les bordures d'eau et dans les milieux très hu-
mides. Nous l'avons récolté dans la savane littorale maré-
cageuse près de Grand-Lahou, dans le bas-fond de rivière
au PK 21 de la route Bouaké-Katiola, dans la mare de Kafona,
dans les eaux et sur les bordures des lacs à Korhogo et à
Odienné. C'est un hémicryptophyte souvent grégaire (photo
27). L'axe végétatif aérien mesure 1.20 m de hauteur environ.
La hampe inflorescentielle peut dépasser 1 m de longueur.
Cette Poaceae.
localisée en
Afrique, vit dans les régions
guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.

119
Fig.27
- Lee1'6ia heaxmdra (f
feuille
infl
inflorescence) .

120
2.2.7 - Barrage d'Ddienné
9°3D'N. 7°34'0 ; 25/12/1982
A Odienné, la pluviométrie annuelle
moyenne est 1 611.1 mm. La saison sèche dure de Novembre à Mai
et le déficit hydrique cumulé varie entre 600 mm et 650 mm.
Comme à Ferkessédougou et à Korhogo, les phénomènes d'évapora-
tion sont importants ici et expliquent, en partie, le tarisse-
ment presque total de nombreux biotopes aquatiques. Le lac
étudié, situé entre le Lycée Moderne et la ville, peu profond,
mesure 100 m de largeur environ et est presque entièrement
recouvert par une végétation herbacée. Le relevé est consigné
dans le tableau 18 - c3. Nous avons distingué 3 groupes de vé-
gétaux :
- Un groupe à Nymphaea lotus (photo 28 - a) sur les plages
d'eau libre et peu profonde (moins de 1 m de profondeur).
- Un groupe à Leepsia hexa~dra mono spécifique et extrêmement
dense (photo 28 - b) croissant sur les accumulations de
vases superficiellement inondées.
Q!~g~2~~_2~E!!~~1i~!~
Leepsia hexandPa (Poaceae ou Gramineae) - Fig. 27
Il s'agit d'un hélo-hydrophyte
souvent grégaire (photo 28), atteignant 50 cm de hauteur. Le
limbe peut avoir 25 cm de longueur et 4 mm de largeur. L'in-
florescence est paniculée. c'est un hémicryptophyte pantropi-
cal. En Afrique, il est récolté dans les régions guinéo-congo-
laises et soudano-zambéziennes.
- Un groupe à Polygonum lanigerum var. afpicanum sur frange

121
aquatique et bordure exondée. La largeur de cette auréole de
végétation correspond à la longueur du transect étudié (10 m
environ).
Hydrophyte
Nymphaea lotus (dont les 1~be5. en voie de dégradation,
sont plaqués sur le sol humide),
Héla-hydrophytes
Clappertonia fi~ifolia
Desmodium velutinum
Eleo~hari$ mutata
Oryza longistaminata
Pa$palum polystachyum
Polygonum lanigePUm var. afri~anum
SacciolepiB africana
Espèces accidentelles (voir tableau 18 - c3. page123)
En résumé, selon les barrages,
nous avons reconnu 1 à 3 groupes écologiques d'espèces.
Barrage de Gagnoa :
- un groupe à Nymphaea lotus sur frange aquatique à eau
peu profonde (1 m environ).
- un groupe à Fuirena umbellata sur sol humide de bordure
d'eau.
Barrage de Kpoda, près de Bondoukou :
- un groupe à Polygonum lanigerum var. africanum. sur vase
exondée, humide près de l'eau et sèche vers la périphérie.

122
Barrage de Bouaké :
un groupe à Cyperue alopeeuroides en eau peu profonde
(1 ID environ) et sur vase exondée humide.
- un groupe de cultures maraîchères. sur bordure humide.
Barrage de Biankouma :
- un groupe à Rhyn~ho8pora ~orymbosa, en eau peu profonde
(moins de 1 ID de profondeur).
- un groupe de cultures maraîchères, sur bordure humide.
Barrage de Ferkessédougou - SO.DE.SaCRE (sur le Bandama)
- un groupe à PoZygonum Zanigerum var. africanum. sur vase
exondée,humide près de l'eau et sèche vers la périphérie.
Barrage de Korhogo :
- un groupe à Oryza Zongistaminata sur vase exondée humide.
Barrage d'Odienné :
un groupe à Nymphaea lotus sur plages d'eau libre et peu
profonde (moins de t m de profondeur),
un groupe à Leersia hexandra sur accumulations de vases
superficiellement inondées.
- un groupe à PoZygonum Zanigerum var. africanum sur bordure
exondée et frange en eau peu profonde.
Au total, 84 espèces sont citées.
Il s'agit de 2 hydrophytes, 40 héla-hydrophytes et 38 espèces
accidentelles. 4 taxons sont cultivês. La répartition des formes
biologiques se fait dans la succession suivante : Th : 28
Hc :::a 23
np: 14 ; Ch : 5
Gr: 3
mp
3 ; Hyd. ny : 2 ;
Lnp :
2
Gt
; Lmp
1
MP
mP '" 1.

Tableau de r"lev"s deshcl de barragltl de _"ndre importance (hydro-agricoles).
A .. dans la lOne de forêt. Iluhopbihs
Ca .. lac dl Gagnol)
B .. dlnl la >:gn" de SSVania guinéennes
(b
.. Lac de Itpodl, prh d. Bg<ldgull<lu ; b 2" lie de Boullu! ; h
• lie de Biln.lt.olllDl)
1
J
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(CI" lac d" la SO.DE.SUeR!! sur ls BI<ld"'I, pr~1 dl Feril.es9l!dougou ; c
.. lac de Itorilogo
c
.. lac d'Odienni)
2
J

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i<ldividus •faible n'cOllVrelllent
individua isolél
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individ.us t\\ombreux
i<ldividui •recouvremlnt lIOyen
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• individus •fort reCOllVreIDent
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TAXONS JU:1.EVES
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8IOLOGIQUES

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124
FORMES
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BIOLOGIQUES
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125
TABLIUlll
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(SUITE
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FORMES
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TAXONS RELEVES

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126
FIG.
28
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127
B - DES MARES
1 - Mares permanentes
Il s'agit de biotopes dont l'ori-
gine~ la forme, la taille et la profondeur sont variables. En
période de saison sèche, ils échappent au tarissement complet.
Les mares permanentes étudiées sont localisées sur la figure 28.
Les relevés sont donnés dans le tableau 19,page137
1.1 - Mares de Port-Bouët, dans la zone du littoral
5°l5'N, 3°56'0 ; 18/07/1983
Actuellement, les mares de Port-Bouët
sont l'objet d'une intense exploitation pour les cultures ma-
raîchères (photo 10) et pour le pâturage (photo 14). Par ail-
leurs, la forte urbanisation de la ville d'Abidjan a déjà
entraîné le drainage d'une partie importante des mares et la
construction. sur leur site. de diverses maisons de commerce.
Le seul biotope qui échappe encore aux transformations humai-
nes, mais qui est surpâturé par le bétail, au fur et à mesure
du retrait de l'eau, est situé entre les routes de Port-Bouët
et de Vridi, la résidence universitaire et le rond point du
carrefour de llaéroport. C1est cette mare, de 100 m de diamètre
environ,que nous avons examinée. Le relevé est donné dans le
tableau 19 - a. Nous avons remarqué deux groupes de végétation
- dans la partie la plus basse de la mare, inondée en permanence,
inaccessible car à sol extrêmement mouvant et donc dangereux
(risque d'enlisement pour le bétail), la végétation est herba-
cée haute (1 à 2 m de hauteur) et dominée par des cyperaaeaej
c'est un groupe à Rhynahospo~a aorymbosa que nous avons dis-
tingué.

128
Hydrophyte
Pistia stratiotes
Héla-hydrophytes
Ae8~hynomene indi~a
Fuirena umbeZZata
Ludwigia abyssini~a
Mitragyna ciliata
RhynchospOI~ ~orymboBa
Torulinium odoPatum
ailleurs, la végétation, en période d'exondation, rase le sol
car elle est surpâturée. En période d'inondation, la surface
de la mare est presque entièrement recouverte par Pistia stra-
tiotes. Ce taxon, qui caractérise le groupe,est accompagné par
divers hydrophytes et héla-hydrophytes.
Hydrophytes
Azo Ua a!rùxm.Q
Lenma paucicostata
Nymphaea Lows
Nymphaea maculata
Pistia stratiotes
Salvinia nymphelZuZa
Hélo-hydrophytes
Aeschynomene indica
Bacopa crenata
Cype1'U8 haspan
EZeocharis muta ta
Fimbristylis littoralis
Fuirena umbellata
Ipomoea aquatica
Ludwigia abY8sini~a

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coi = coiffe
rac = racine
f
E
feuille.

130
LudWigia repens var. diffUsa
Marsilea polycarpa
Mitragyna ciliata
Paspalum vagina-tum
Philo~eru8 vermicularis
Pycreus polystaahyo8 var. polyetaahyoB
Rhynchospora corymbosa
Torutinium odoratwn
Espèces accidentelles (voir tableau 19 -
a, page137)
Azolla africana (Azollaaeae) - Fig. 29 - C
c'est une fougère à apparence bi-
pennée qui flotte sur l'eau. Les feuilles sont petites, écail-
leuses et distiques sur des rameaux alternes. Les racines sont
relativement bien longues. La plante peut atteindre 1 cm de
longueur et 5 mm de largeur. Elle est africaine. On la trouve
dans les régions guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.
1.2 - Mare à Adzopé, en zone de forêtsmésophiles
6°Û6'N, 3°51'0 ; 26/03/1982
Elle a été découverte dans le
bas-fond de rivière situé entre la Préfecture et le marché. Il
s'agit d'une mare à Lemna paueicostata (relevé 19 - bl et photo
29). Son diamètre ne dépasse pas 5 mètres. La plante, un hydro-
phyte, couvrait toute la surface de l'eau stagnante et à profon-
d~ur dépassant 1 m.
Lemna paueicostata (LemnaceaeJ - Fig. 29 - A et B
La plante se présente sous la forme

131
d'individus isolés (Fig. 29 - A) ou de rosettes d'individus
(Fig. 29 - B) engendrés par bourgeonnement. La partie visi-
ble de la plante (individu isolé) est une lame verte d'environ
3 mm de longueur. Celle-ci flotte sur l'eau. La racine, unique,
atteint 1,5 cm de longueur. Lemna paucicostata est souvent mono-
spécifique (photo 29). Ce taxon. décrit par MARCHE-MARC RAO (1965),
est cosmopolite. En Afrique. on le trouve dans les régions gui néo-
congolaises et soudano-zambéziennes.
1.3 - Mare à 15 km au Nord d'Adzopé, en zone de forêts
mésophiles.
Cette mare ouverte. dans une forma-
tion marécageuse fermée. est largement recouverte par Pistia stra-
tiotes (photo 30). Le relevé est porté dans le tableau 19 - b2. La
profondeur de l'eau dépassait 1 m par endroits. La largeur du bio-
tope atteignait 50 m.
f2~E2~!!io~_ilQ!!st!gy~
Hydrophyte
Pistia stratiotes
Héla-hydrophyte
Ficus congensis
Espèc.es accidentelles (voir tableau 19 - b2, page137)
1.4 - Mare près de Yalo, en zone de savanes soudanaises
9°22'N, 3°15 10 ; 31/03/1982
Malgré les conditions climatiques
sévères dans la région
pluviométrie faible (entre 1 100 mm et
1 200 mm), saison sèche longue (d'Octobre à Avril), déficit hy-
drique cumulé important (750 mm environ), la mare concernée avait
une quantité remarquable d'eau (photos 31 et 32), le 31/03/1982,

132
en pleine période de saison sèche. Le relevé du transect étudié
est donné dans le tableau 19 - cl. 3 groupes de plantes sont
remarqués
- un groupe presque monospécifique, en eau relativement profonde
(plus de 1 m),
dominé
par Nymphaea lotus (photo 31 - a).
Hydrophyte
Nymphaea lotus
Héla-hydrophyte
Leersia hexandra
Raphia su.danica
- un groupe monospécifique, très dense, en eau peu profonde. cons-
titué par ThaZia weZwitschii (photo 31 - b). Alors que dans le
premier groupe, la végétation est basse, ici, elle est haute.
~i~~2~~_2~!~if~li~!~ :
ThaUa weZwitschii (Marantaceae) - Fig. 79 - A
photo 71 - a
Cette plante aquatique, souvent den-
sément cespiteuse et grégaire, est facilement reconnaissable à
cause de son limbe souvent bien développé. Ce dernier peut mesurer
30 cm de longueur et 20 cm de largeur. Les axes fleuris peuvent dé-
passer 2 m de hauteur. Le taxon a été étudié par GUINKO SITA (1974).
Il s'agit d'une plante
localisée
en
Afrique, qui pousse dans
les régions guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.
- un groupe de bordure, sur sol seulement humide, dominé
par
Cyperus dives (photo 32 - b).

133
Cyperus dives (Cyperaceae)
photo 32 - b
Cet hélo-hydrophyte que nous avons
déjà décrit (TRAORE, D. , 1980) peut atteindre et dépasser 2,5 ID
de hauteur. Les feuilles basales et les bractées inflorescentiel-
les peuvent mesurer 1,2 ID de longueur et 3 cm de largeur. L'inflo-
rescence atteint 45 cm de hauteur. C'est un taxon afro-malgache
qui vit, en Afrique, dans les régions soudano-zambézo-guinéennes.
1.S - Mare de Bavé ou mare de Dalandjougou
g035'N, 4°09'0 ; 31/03/1982
La mare est localisée dans la par-
tie Nord-Ouest du Parc National de la Comoé. Il s'agit d'une
dépression bien tranchée qui mesure 200 m de diamètre environ et
qui, le 31/03/1982, était presque tarie (photo 33). Ici, la plu-
viométrie varie entre 1 200 mm et 1 300 mm. la saison sèche va
d'Octobre à Mai et le déficit hydrique cumulé atteint 750 mm. Le
relevé est donné dans le tableau t9 - c2.
Le réduit d'eau (photo 33) était
dépourvu de végétation. Ailleurs
dans la cuvette de la mare.
sur
le
sol vaseux légèrement mouvant, nous avons distingué un groupe
à Polygonum lanigerum var. africanum (photo 34). Nous n'avons pas
relevé d'hydrophytes dans ce biotope de savanes soudanaises.
Hélo-hydrophytes
Acroceras amplectens
Cyperus pectinatus
Leersia hexandra
Ludwigia repens var. diffusa
Mimosa pigra
Polygonum lanigerum var. africanum

134
Espèces accidente Iles (voir tab leau 19 -
C2 1 page 137 )
Cyperus peatinatus (cyperuoeae)
Le taxon a déjà été étudié :
LOROUGNON (1970) ; TRAORE. D. (1980). C'est une Cyperaceae
héla-hydrophile
des marais et des mares. Les tiges sont aphylles.
flexueuses et portent de larges épillets-inflorescences groupés
au sommet. Cet hémicryptophyte. vivipare, est afro-malgache. Il
est récolté. sur le continent, dans les régions guinéo-congolai-
ses et soudano-zambéziennes.
LudWigia repens var. diffuaa (Onagraceae) - Fig. 61 - A et B
Il s'agit d'un héla-hydrophyte
lianescent.
Les axes sont fixés par de nombreuses racines ad-
ventives. En cas de forte inondation, ils peuvent ramper sur
l'eau
grâce à des racines-flotteurs blanchâtres qui naissent
sur les tiges, à l'aisselle des feuilles. Ces dernières sont
glabres. La fleur est solitaire et longuement pédonculée. Dans
la partie qui sera consacrée aux adaptations, nous reparlerons
de cette plante. Le taxon
pantropical
vit, en Afrique, dans
les régions guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.
1.6 - Mare dans la basse plaine alluviale de la Comoé,
près de Bavé.
9 c32'N, 4°16'0
31/03/1982
Cet te mare de zone de ·savanes souda-
naisesJd'origine récente, provient des prises de terre réalisées
entre 1970 et 1973, pour le chargement de la route, lors de la
construction du pont. Le relevé est consigné dans le tableau 19 -
c3. Les bordures en eau peu profonde (moins de 50 cm) et les vases

135
humides sont colonisées par Eleocharis mutata (photo 35). Ce
taxon a sans doute été introduit ici par les engins de travaux
(camions, bulldozers •• ,) lors de la construction du pont. Cette
plante héla-hydrophile n'était accompagnée, sur l'auréole de
vase exondée, que par des espèces accidentelles qu'on retrouve-
ra dans le tableau 19 - c),
page 137. Le transect étudié est
long de 15 m.
En résumé. selon la mare permanente
examinée, nous avons reconnu 1 à 3 groupes écologiques d'espèces.
Mares de Port-Bouët :
- un groupe à Rhynflhospora corymbosa. sur sol inondé presque
en permanence et
sur vase très mouvante.
un groupe à Pistia stratiotes, en eau saumâtre.peu profonde
et sur vase humide.
Mare à Adzopé :
- un groupe à Lemna paucicostata, sur eau stagnante. profonde
ou pas.
Mare à 15 km d'Adzopé :
- un groupe à Pistia stratiotes, sur eau stagnante, profonde
DU
pas.
Mare près de Yalo :
- un groupe à NYmphaea lotus, en eau peu profonde (environ 1 m).
- un groupe à Thalia welwitschii, en eau peu profonde (moins
de 1 m).
- un groupe à cyperus dives, sur bordure humide.

138
Mare de Bavé :
- un groupe à Polygonum lanigePlQll var. african:wlI. sur vase
exondée, sabla-argileuse et légèrement mouvante.
Mare dans la basse plaine de la Comoé :
- un groupe à Eleocharis mutata, en eau peu profonde (moins
de 1 m) et sur la vase très humide.
41 taxons ont été relevés. Il
s'agit de 7 hydrophytes, 25 héla-hydrophytes et 9 espèces ac-
cidentelles.
Les formes biologiques concernées
se présentent dans la succession suivante
He '" 12
np '" 7
Hyd. na m 4
Ch - 4
Th ~ 4
Hyd. ny '" 2 ; Lnp '" 2 ; mp '" 2
Hyd. fI '"
MP =
mP =
Gr = 1.

T-..&M.I
l '
137
TablQau de relevés des ......ea peI1lUlnentea.
A • dana la zone du littoral
(a - mana de l'ort-80uit)
B .. dana la zone de forêta IIl1hophi l'la
(b l .. mare dans la v LL Le d' Adzopé ; b
• IDIlU l
environ 15 !ml au Nord de la ville d' AdloplI!,)
2
C • dana la 10ne de aavansa soudanaises
(,:1 .. mare pr"l1 de lal0 ; <: 2" mate da Bav' ou mate da DalandjoulDu
.., _ IlIIlre dan" la
plaine alluviale du nanve CClDDII!,. l'rh de Bav4i)
-
,
individu8 l'eu nombreux
indivi.dull •faib Le recouvrement
individull i.aoUs
0
individus nOQlbreux
,
individna • reCOUVr8Bant moyen
2
individua localida ". grégairea
H
indivi.dua tr"a nombreux
• iudividua •rort recouvr.....nt
)
individua unifnnŒ...,nt rolpartia
FORME S
rAXOtl~ RELEVES
A
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BIOUlGIQ{l[ S

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Nyrrlphaftla macll1.ata •••••••.••••••••••••••••••••••• ,
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SaLvi",ia "'ymphB l lllla • •• , , ••••••••••••••••••••••••
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Hyd. o.
AaolZa afriaana ••••••••••••••••••••••••••••••••••
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IJtriCl.lLaria "fl.= var. l'ej"tfGlCl•••••••••••••••••
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H,
Eleocllarie _tata ...........•.•.... , .••..........
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LB.1'II{.a ha=i:ra •••••••••••••••••••••••••••••••••
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Oh
Ma1'ei.lea poLi/atll'p<J ••.•••••••••••••••.••••••••••••
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B=opo <.'l"9nata • ••••••••••••••••.•••••••••••••••••
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Pyal'mlll paLyetackyoli var. poli/staDh!Joa •••••• •••••
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Rkyl'lChollpol"a t'.arymbosa • ••••••••••••••••••••••••••
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Lt.d.Iigia ab!Iss ':''':co • •••••••••••••••••••••••••••••
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138
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139
FIG.
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MARES TEMPORAIRES

140
2 - Mares temporaires
Les mares étudiées sont lOcali-
sées (Fig. 30) dans les zones du littoral (mare dans la savane
marécageuse d'Abouabou, à llEst d'Abidjan; mare dans la sava-
ne marécageuse de Grand-Lahou), de savanes sub-soudanaises
(mare dans la plaine alluviale du fleuve Bandama. entre
Ferkessêdougou et Korhogo), de savanes soudanaises (mare près
de Kafona). Les biotopes concernés tarissent soit à cause de
la nature du sol (dans les savanes littorales marécageuses
citées, le substrat de sol est sableux et la nappe phréatique
varie très rapidement; il s'agit des pseudo-podzols de nappe,
décrits dans l'étude du milieu), soit à cause d'intenses phé-
nomènes d'évaporation (dans les zones de savanes sub-soudanai-
ses et soudanaises de nos investigations, la pluviométrie est
inférieure à 1 400 mm, la saison sèche, longue, va d'Octobre
à Mai et le déficit hydrique cumulé, très important, varie
entre 700 mm et 800 mm). Les relevés sont consignés dans le
tableau 20,
page 146
2.1 - Mare dans la savane littorale marécageuse d'Abouabou
5 D 16'N, 3 D 52'O ; 18/07/1983
Photo 36
Lorsqu'on vient de la route de
Grand-Bassam, elle est située entre le troisième et le quatrième
pont, au Sud de la route. Cette mare (emplacement d'une ancienne
carrière de sable) mesure 20 m de diamètre environ. Dans le mi-
lieu, c'est un groupe unique à Nymphaea macuZata que nous avons
découvert. Le relevé effectué, vers la fin de la saison des
pluies, est donné dans le tableau 20 - al.

141
Hydrophytes
Azolla africCU1a
Lemna paucicostata
Nymphaea maaulata
Héla-hydrophytes
Cypezou6 haspan
Eleocharis mutata
LudWigia abyssinica
Me8anthemum radicans
Fuirena umbellata
Espèces accidentelles (voir tableau 20 -
a1. page 146)
2.2 - Mare dans la savane littorale marécageuse
de Grand-Lahou
5"OS'N. 5"00'0
19/07/1983
Comme dans la savane d'Abouabou.
il s'agit ici d'une ancienne carrière de sable. Le diamètre ne
dépasse pas la mètres. Le relevé est reporté dans le tableau
20 - a2.
En eau peu profonde (1 m environ),
c'est un groupe à Nymphaea maculata que nous avons remarqué
(photo 37 - a). De puissantes touffes de Vetiveria nigritana
sont dressées sur la bordure de la mare (photo 37 - b).
f~~E~~~!!~~_!!~E!~!!g~~
Hydrophytes
Nymphaea maculata
Utrieularia reflexa var. reflexa

142
Héla-hydrophytes
Aniseia martini~ensis
Paspalum polystachyum
Tri8temma inC!ompletum
Vetiveria nigritana
Espèces accidentelles (voir tableau 20 -
a2, page146)
2.3 - Mare dans la basse plaine alluviale du fleuve
Bandama, entre Ferkessédougou et Korhogo. en
zone de savanes soudanaises
9°34'N, 5°18'0 ; 5/08/1982
Elle est située à environ 100 m
à l'Ouest du pont, au Sud de la route et provient des prises
de terre réalisées pour le chargement de cette dernière. Le
relevé est reporté dans le tableau 20 - b. Trois microbiotopes
sont ~ettement délimités :
la zone en eau. d'environ la ID de diamètre. est inondée depuis
plusieurs semaines, voire plusieurs mois; nous n'y avons
relevé que des héla-hydrophytes : Cyperus difformiB~ cyperus
pustulatus, Fimbristylis littoralis ... ;
- une auréole large d'environ 1 m, sur vase humide d'où l'eau
s'est retirée récermnent;
les taxons relevés sont des hélo-
hydrophytes: Bacopa crenata, Ludwigia abyssinica • mais
surtout des espèces de sols drainés: Borreria verticillata,
Spigelia antheLmia... ;
- une ceinture large de 10 ID environ, exondée depuis longtemps;
les hélo-hydrophytes y sont rares et les espèces de sols
drainés nombreuses.

143
CyperuB pust:u.latus dominait la
végétation et nous avons choisi. ici, de parler d'une mare
temporaire à cyperus pustulatus. Nous n'avons pas relevé
d'hydrophytes dans le milieu.
Héla-hydrophytes
Bacopa arenata
CypeI'UB dit/omis
Cyperus haBpan
Cyperu8 pustulatus
Cyperu,9 tenuiauLnis var. tenuiauùnis
EragrostiB gangetiaa
Fimbrietylie littoralis
Lipoaarpha sphacelata
LudWigia abyssiniaa
Mitragyna inermis
Sesbania 8e sban
Sphenoalea zeylaniaa
Espèces accidentelles (voir tableau 20 -
b, page146)
Cyperue puetulatus (cyperaceae)
c'est un héla-hydrophyte annuel,
cespiteux, qui peut atteindre 1,5 m de hauteur. Nous l'avons
étudié en 1980. Le taxon est facilement reconnaissable à cause
de la présence de taches d'un violet-noir sur les deux faces
des épillets. Ces derniers, à bords lisses. ne sont que légè-
rement comprimés. La plante, africaine, vit dans les régions
guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.
Les mares temporaires de ce type,
souvent riches en Cypera~eae, généralement paucispécifiques,

144
parfois même monospécifiques, sont nombreuses dans le pays,
surtout aux voisinages des routes et des habitations. Les
Cyperaceae les plus communes dans ces biotopes sont Cyperus
difformis~ Cyperus iria. Cyperue podocarpus. Cyperus pus tu-
latue, Cyperus redunC!us" Cyperus suhmicrolepis, FimbPistylis
littoralis. Pycreu8 capillifoliu8. Pycreus macroetachyoe..•
2.4 - Mare près de Kafona. en zone de savanes
soudanaises
g045'N. 6°10'0
28/12/1982
Cette mare, avant son tarisse-
ment, est un précieux point d'abreuvage pour de nombreux
troupeaux de bovins (photo 38). Le 28/12/1982, le diamètre
de la partie en eau ne dépassait pas 20 mètres. Le relevé
est porté dans le tableau 2D - cl. Le taxon le plus remar-
quable était Thalia welwitachii.
Hydrophyte
Nymphaea lotu8
Héla-hydrophytes
EleochaPis duleis
Oryza longistaminata
Sesbania sesban
Thalia welwitsehii
En 1983, la pluviométrie a été
particulièrement faible dans le Nord de la Côte-d'Ivoire et
le 29/12/1983, la même mare était déjà entièrement tarie
(photo 39). Seul Thalia welwitsehii se maintenait sur la vase
argileuse sèche et fendillée.

145
En résumé, nous avons
trouvé peu de
groupes végétaux différents dans les mares temporaires étudiées.
Mare dans la savane littorale d'Abouabou :
un groupe à Nymphaea maaulata (en eau peu profonde,
1 m environ).
Mare dans la savane littorale de Grand-Lahou :
un groupe à Nymphaea maaulata, en eau peu profonde
(1 m environ).
Mare dans la basse plaine alluviale du Bandama :
un groupe à Çyperus pustulatus, en eau peu profonde
et sur vase humide.
Mare près de Kafona :
un groupe à Thalia welwits~hii. en eau peu profonde.
Lorsque le tarissement intervient, seule la Maranta~eae
se maintient dans le milieu.
Sur les 38 taxons relevés, 5
sont des hydrophytes, 22 des héla-hydrophytes et 11 des es-
pèces accidentelles.
Les formes biologiques solli-
citées sont dans la succession suivante
Hc = 12 ; Th = 8 ;
np = 6 ; Hyd. ny = 2 ; Hyd. na = 2 ; Ch = 2 ; mp = 2 ;
Hyd. fl = 1 ; Lnp = 1 ; ÙD.p := 1 ; Gr = 1.

TA&.aAlJ
10
146
Tableau de rehv48 dl!8l111lres temporaire"
A • dan. la ~one du littoral
(a\\ • dans la savane d'Ablluabou l a
• dana la savane de Grand-Lahou)
2
8 • dana h
~oaa da 8avan.u eub-soudanaises
(b • mare dane ta pLaine alluviale du fleuye 8andalllll, près de rerke!lsédougou)
C • dana ta loae de a.y.nes soudanaises
(t
• mare de Ilafono, le 28/12/1982 ; c

Le lII<be biotope, te 29/12/198)
l
2

individus peu lIOlIIbreult
individua • hlbla r.couyrt:ment
individus iso l b
,
0
individus nombreux
individus •racouvr_ant moyen
2
iadividus localis~s o. gr';lIa i.rea
H
individus trh nombreux
H
individua •fort racouyremant
J
individus uniform4ment dpartis
"'.,,"
,
rAXDI'IS U:U:'lES
A
B
BIOLOGIQUES
",
",
b
"
"
!!:i!!!~Ii!!:!n!:!
Hyd. oy
N!implTaea JOIaOlol ta ta ....•....••••••.•.••••••.•..•.•
0.2
o.,
Hyd. ""
"'""" paWC'icostata•• .•....••••••••••••••••••••••
'.'
..,
Hyd. ""
Allona afrt.ell1lo.·· •••••••••••••••••••••••...•••••
..,
Hyd.
fl
Utricul.arLo. Nfls= var. refl,sZi1. ••••••••••••••••
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NymplTaea lotu.ll • •.••••••••••••••••.••••.....••••.
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LITS DE
FLEUVES OU DE JtIVIERE'3

149
C - DES LITS DE FLEUVES OU DE RIVIERES
Les lits de fleuves ou de rivières
que nous avons étudiés sont localisés (Pig. 31) dans les zones
de savanes sub-soudanaises et soudanaises. Les relevés sont ras-
semblés clans le tableau 21,
page 159
1 - Lit du Bagbè (affluent du fleuve Sassandra).
près de Touba, en zone de savanes sub-souclanaises
B021'N, 7°]4'0 ; 24/12/1982
Nous l'avons étudié à environ \\2
km au Nord de la ville de Touba, sur la route d'Odienné. Le
traosect réalisé passe par les rapides à l'Est de l'ancien pont
et mesure 60 m environ. ce qu~ correspond à la largeur du lit.
Le relevé est reporté dans le tableau 21 - al.
Dans ces rapides, nous avons dé-
couvert un groupe à HygrophiLa odora (photo 40). Les plantes,
actuellement exondées. sont solidèment fixées sur les rochers
et les pierrailles. Au moment des hautes eaux, elles sont to-
talement submergées.
Hydrophyte (rhéophyte)
Hygroophi la odora
Hélo-hydrophyte (habituellement)
Chlol'is robusta
HygrophiZa odora (Aoanthaoeae) - Fig. 62 - A

Fig.32
- Transect du fleuve Bandama, au Nord du pont. entre Ferkessédougou
et Korhogo,
le 2/04/1982.
Partie en eau profonde, sans végétation fixée
2 - Frange aquatique à Polygonum lanigerum var. afpiaanum
3 - Berges ouvertes ou plus ou moins fermées
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P.s. = Pistia stratiotes
L. r. = LudWigia pepens var. diffUsa
V.n. = Vetiveria nigPitana
M. i. = Mitragyna inermis
M.s. = Morelia senegalensis

151
Cette plante vit dans les rapides
des cours d'eau (photo 40). Grâce à un système de racines bien
développées et longues, elle se cramponne solidément sur les
rochers ou entre les anfractuosités de ceux-ci. Comme GUILLAUMET
(1967), nous avons remarqué le changement morphologique des
feuilles chez cette plante. Les feuilles restées longtemps
exondées sont sub-sessiles, lancéolées et le bord de leur limbe
est lisse. Lorsqu'elles sont submergées, elles deviennent net-
tement pétiolées et le bord du limbe est denté, parfois lobé.
Ce taxon africain dépasse rarement 40 cm de hauteur. Il vit en
Afrique de l'Ouest, entre le Togo et le Sénégal (AKE ASSI, 1984).
Chloris robusta (Poaceae ou Grarnineae) - Fig. 71 - A
Cette Poaceae vit dans le lit des
cours d'eau (photos 40 et 41). mais aussi sur les berges et dans
les basses plaines alluviales. Elle atteint 2 m de hauteur. Son
inflorescence mesure 8-12 cm de longueur, contient 20 à 30 épis
blanchâtres pendant les mois de Novembre-Décembre. En R.C.A.,
SILLANS (1958) cite ChZoris robusta et parle de son "inflores-
cence légère et gracile qui s'agite au moindre vent ..• ". Ce
taxon élabore des racines adventives aux noeuds, lorsque ceux-c~
sont submergés. Des fragments de chaume, avec ces organes néofor-
més (photo 42 - a), par la force des courants, peuvent se détacher
pour aller coloniser, plus loin en aval, d'autres rochers (photo
41). C'est une plante africaine qui vit dans les régions guinéo-
congolaises et soudano-zambéziennes.
2 - Lit du fleuve Bandama, entre Ferkessédougou et Korhogo,
en zone de savanes sub-soudanaises
Le transect étudié (Fig. 32 - 1 et 2).
long de 40 m environ. est situé à environ 20 m au Nord de l'ancien

152
pont. Depuis la construction du barrage de la SO.DE.SUCRE, sur
le Bandama, le niveau d'eau est toujours important ici. Le
2/04/1982, en pleine période de saison sèche, nous avons rele-
vé une profondeur de 4.5 m d'eau, à l'échelle. Il s'agit d'une
eau à courant très faible. Le relevé est porté dans le tableau
21 - a2.
La partie en eau profonde du lit
(Fig. 32 - 1) est dépourvue de végétation fixée. Piatia atra-
tiotea, en individus isolés ou groupés, y est parfois nageant.
La frange aquatique (Fig. 32 - 2)
est occupée par un groupe à Polygonum lanigerum var. africanum.
La profondeur de l'eau peut atteindre 2 m.
Hydrophyte
Pistia atratiotes
Héla-hydrophytes
Ipamoea aquatiaa
LudWigia repens var. diffUsa
Mimosa pigra
Paspalum polyatachyum
Polygo71lATl lŒ7liger-um var. africClnlATl
Vetiveria 7ligritana
Espèces accidentelles (voir tableau 21 - a2, page159)
3 - Lit du fleuve Comoé, près de Bavé,
en zone de savanes soudanaises
9'32'N, 4'16'0 ; 31/03/1982
Ici, les conditions climatiques
sont sévères, car la pluviométrie est faible (1 200 mm à 1 300 mm),

153
Fig.33 - Transeet du fleuve Cornoé. près de Bavé, au Sud du pont.
le 31/03/1982.
M. i. = M-i tragyna -inermis
a '" Filet d'eau
C.rn. = Cyperus maaulatus
b : Lit du fleuve
e = Galerie forestière
C. t. = Cyperus tonkinensis var. baikiei
H.p. = Mimo:m p-igra
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V. n. = Vetiveria nigritana
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154
la saison sèche est longue (d'Octobre à Mai), la température
maximale moyenne atteint 33°C et le déficit hydrique cumulé
est important (750 mm à 800 mm).
Le transect étudié (Fig. 33 - b)
a été réalisé au Sud du pont et mesure 50 m environ. Nous étions
en pleine période de saison sèche et le lit du fleuve était pres-
que tari (photo 43). Le mince réduit d'eau (Fig. 33 - a) mesurait
à peine 1 m de largeur et sa profondeur ne dépassait pas 17 cm.
Le relevé est consigné dans le tableau 21 - b1.
Le fond de lit rocheux est densé-
ment recouvert par une végétation herbacée basse (photo 44)
dominée par une Cyperaceae : Cyperus macu!atus. Les plantes herbacées
inféodées à ce groupe à Cyperua maculatu8 accomplissent leur
cycle de développement pendant l'étiage et disparaissent dès
que les eaux commencent à monter, c'est à dire, dès le début
de la saison des pluies. Leurs graines et bulbes tubérisés ou
cormus vont alors subir une longue période de submersion totale,
sans doute indispensable pour leur germination prochaine. Nous
n'avons pas relevé d'hydrophytes.
Hélo-hydrophytes
Çyperus maculatus
Cyperus tonkinensis var. baikiei •
Dyschoriste perrottetii
Fimbristylis ciociana
Glinus lotoides
Heliotropium baclei var. baclei
Mimosa pigPa
Moghania faginea
Morelia senegalensis
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Phyllanthus reticulatus var. glaber

155
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Fig'34 - CYP8PUS tonkin8nsie var. baiki8i (rac • racine; f • feuille
h.i • • h&>pe inflore.centielle ; intl • inflore,cence).

156
Polygonum pulchrum
Syzygium guineense var. guineense
Thecorchu8 wauensia
Vetiveria nigritana
Espèces accidentelles (voir tableau 21 - b 1, page 159)
Cype1'US maculatus (Cyperaceae) - Fig. 70 - A
c'est un hémicryptophyte cespiteux
qui possède des rhizomes grêles (2-3 mm de diamètre) et généra-
lement courts, des bulbes solides ou cormus. Il atteint 50 cm de
hauteur et vit solidement fixé entre les rochers et les pierrail-
les ou sur la vase sabla-argileuse. Cyperus maculatus fleurit et
fructifie en pleine saison sèche (Avril), au moment où les eaux
sont les plus basses dans le lit. Son inflorescence est ombelli-
forme et argentée. Ce .taxon commence son cycle de reproduction
dès que la souche et les graines sont exondées (Janvier-Février)
et l'achève avant le retour des eaux (Avril-Mai). Alors, les par-
ties aériennes (Feuilles basales, hampes inflorescentielles ... )
vont dégénérer et sous les eaux, les bulbes solides, les rhizomes
et les graines survivront, pour perpétuer cette espèce afro-mal-
gache. En Afrique, elle vit dans les régions gui néo-congolaises
et soudano-zambéziennes.
cyperus tonkinensis var. baikiei (cypera~eae) - Fig. 34
Il s'agit d'un hémicryptophyte sou-
vent densément cespiteux (photo 45), qui dépasse rarement 30 cm
de hauteur. Les bulbes solides émettent des rhizomes courts et
lignifiés, d'environ 3 mm de diamètre. Les hampes inflorescen-
tielles, bien que tuées par les submersions, restent longtemps
dressées dans les touffes. La plante fleurit en Avril-Mai. Les
rayons sont courts (moins de 7 cm de longueur), orthotropes et
terminés par des touffes de nombreux épillets-inflorescences.

157
Cette Cyperaceae. africaine, est
localisée dans les régions
guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.
4 - Lit de la Bagoé (affluent du fleuve Niger),
près de Koura. en zone de savanes soudanaises
g054'N, 6°20'0 ; 6/04/1982
Par rapport au lit étudié précé-
demment. les conditions climatiques sont sensiblement les mêmes
sauf que ici, la pluviométrie est légèrement supérieure ( 1 400
mm à 1 500 mm). Le transect étudié passe à environ 20 m au Nord
de l'ancien pont et mesure 40 m. Le 6/04/1982. le lit était
presque tari (photo 46). Le substrat de sol, sabla-argileux à
sable fin, portait un groupe d'étiage à Cyperus macuZatus. Le
relevé est consigné dans le tableau 21 - b2;
i l ne contient pas
d'hydrophytes.
Héla-hydrophytes
CypeI'Us maculat;us
Fimbristylis aioaiana
Mimosa pigra.
Moghania faginea
Morelia senegalensis
O~steZma bornouense
PhyZZanthus retiaulatus var. glaber
pycreus macrostachyos
Sesbania sesbcm
Syzygium guineense var. guineense
Telosma afriaanum
ThecorchuB wauensis
Vetiveria nigritana
Espèces accidentelles (voir tab leau 21 -
b2. page 159)

158
En résumé, dans les lits de
fleuves ou de rivières étudiés. nous avons découvert les
groupes écologiques d'espèces suivants:
- un groupe à Hygrophia odoPa. croissant dans les rapides
du Bagbè ;
- un groupe à Polygonum lanigerum var. ajricanum, sur les
franges en eau relativement profonde (2 ID environ) du
Bandama
- un groupe d'étiage à Cyperus maculatus. sur les rochers
ou dans les anfractuosités de ceux-ci, dans le lit de la
Comoé, près de Bavé ;
un groupe d'étiage,également à Cyperus maeuZatus, sur vase
sabla-argileuse à sable fin, dans le lit de la Bagoé, près
de Kouta.
Au total, 44 espèces ont été
relevées. Il s'agit de 1 hydrophyte, 25 héla-hydrophytes et
18 espèces accidentelles.
Ces taxons adoptent diverses
formes biologiques: Th = 10 ; He = 7 ; np = 7
Ch = 6
mp = 4 ; Lmp = 4 ; Lnp = 3; Hyd. na = 1 ; Rhé ~ 1 ; Gt
1.

159
Tableau de rehvés du lita de fle .....es ou de riviihes.
A .. dans la zone de savanes sub-aoud&n~iaea
('1 .. 8sgbè, p<ès de 'rouba ; &2 - B&nd.w:qa. !!ntU Ferk!!ssedougou et Korh.ogo)
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FIG.
35

CARTE DE LOCALISATION DES BASSES PLAINES ALLWIALES ETUPIEES
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BASSES PLAINES ALLWIALES

162
D - DES ZONES PERIODIQUEMENT INONDEES
1 - Basses plaines alluviales
Les plaines étudiées sont loca-
Lisées sur la figure 35. Il s'agit de biotopes situés entre
les galeries forestières et les formations végétales de sava-
nes sur sols drainés (Fig. 33 - cl). Leur substrat de sol est
argilo-1imoneux et blanchâtre (photos 41 et 49). Les relevés
sont consignés dans le tableau 22, page 170
1.1 - Plaine du Lokpo (affluent du fleuve Bandama)
g032'N, 5°15'0 ; 1/04/1982
Cette plaine est située en zone
de savanes sub-soudanaises, à environ 5 km à l'Ouest de la
ville de Ferkessédougou, sur la route de Korhogo. Nous l'avons
étudiée au Sud-Ouest du pont. Le relevé, réalisé sur un tran-
sect long d'environ 100 m, est reporté dans le tableau 22 - al.
Depuis la construction du barra-
ge de la SO.DE.SUCRE sur cette rivière, la basse plaine est
inondée pendant une longue période de llannée et se trouve
très largement conquise par Polygonum lanigerum var. africanum
(photo 47 - a) dont les feuilles blanchâtres impriment au milieu
une coloration caractéristique. Quelques spécimens isolés de
Mitragyna inermis (photo 47 - b), taxons supportant de longues
périodes d'inondation, sont aperçus çà et là. En période de sai-
son sèche, les sévères conditions climatiques (déjà signalées)
entraînent un important retrait d'eau, et les paysans en profi-
tent pour installer diverses cultures vivrières sur billons
(photo 47 - c) qui seront récoltées avant le retour des eaux.

163
st.
Fig.36 - Mitragyna inermis (f ~ feuille
st = stipule).

164
En cette période de saison sèche,
nous n'avons pas relevé d'hydrophytes sur le transe ct considéré.
Héla-hydrophytes
Ludwigia repens var. diffusa
Mitragyna inermis
PaspaLum poLystachyum
poLygonum Lanigerum var. africanum
Espèces accidentelles et plante cultivée (voir tableau
22 -
al, page170)
~i!~~~~_E~!!i~~1i~!~ :
Mitragyna inermis (Rubiaceae) - Fig. 36
c'est l'un des rares ligneux carac-
téristiques des basses plaines alluviales
inondables des régions
de savanes. Il est abondamment ramifié (photo 49 - a). Ses feuilles
sont opposées, ovales, lancéolées et obtuses au sommet. Les stipu-
les atteignent 1,5 cm de longueur et 5 mm de largeur. Cette plante
africaine
vit dans les régions soudano-zambéziennes.
1.2 - Plaine du fleuve Bandama, entre Ferkessédougou
et Korhogo, en zone de savanes sub-soudanaises
9°34'N, 5°18'0 ; 29/12/1982
Le milieu étudié, situé au Nord-Ouest
du pont, est inondé pendant une longue période de l'année, à cause
du barrage de la SO.DE.SUCRE sur le fleuve. Le transect considéré
est long de 50 m environ et le relevé est reporté dans le tableau
22 - a2. La végétation herbacée est très largement dominée par
Polygonum lanigerum var. africanum (photo 48). lei, les spécimens
de Mitpa~dna inermis sont très dégradés à cause de la persistance de

165
l'eau. En période de saison sèche, les hydrophytes sont ici
absents du milieu (en période de saison des pluies, 11 eau
d'inondation arrive avec Pistia stratiotes).
Héla-hydrophytes
Cyperrus diffopmis
Cyperrus na8pan
Fuirena Btriata var. stricta
Ipomoea aquatica
Ludwigia repens var. diffusa
Mitragyna inermis
PaspaZum polystachyum
Polygonum lanigerum var. africanum
~dcreu8 macrostachyos
Espèces accidentelles (voir tableau 22 - a2, page170)
1.3 - Plaine de la Comoé, près de Bavé,
en zone de savanes soudanaises
g032'N, 4°16'0 ; 31/03/1982
Le milieu examiné est situé au
Sud-Est du pont. L'inondation, lorsqu'elle se produit, est
toujours brève (quelques jours à quelques semaines, pendant
le mois d'Août). La plaine se maintient à dominance de
Poaaeae (probablement Vetiveria nigritana ... ) qui sont en-
tièrement brûlées (photo 49) lors du passage des feux saison-
niers. Nous n'avons relevé (tableau 22 - bl) que Mitragyna
inermis (photo 49 - a), Piliostigma thonningii~ Parquetina
nigreBaenB et Sapium grahamii. La première plante citée est
un hélo-hydrophyte
les trois autres sont des espèces acci-
dentelles.

188
Fig.37 - Vetiveria nigritana (rac
racine
f
:: feui lle
infi :: inflorescence).

187
1.4 - Plaine de la Bagoé. près de Kouta
9~S4IN. 6°20'0 ; 28/12/1982
Le transect réalisé. long de 100 m,
est situé au Sud-Est du nouveau pont et le relevé est porté dans
le tableau 22 - b2. A la date ci-dessus indiquée, cette partie de
la plaine n'était pas encore brûlée. La végétation herbacée y
était dense. haute, dominée par Andropogon africanuB et Vetiveria
nigritana qui mesuraient entre 1,5 et 2,5 m de hauteur. Le premier
taxon cité étant accidentel, c'est donc un groupe à Vetiveria ni-
gritana que nous avons reconnu dans cette basse plaine qui ne com-
portait aucun hydrophyte.
Héla-hydrophytes
Ch lori 6 l'obus ta
cyperus tenuicuLmis var. tenuicuLmis
Loudetia phragmitoides
Mitragyna inermis
Moghania faginea
Morelia senegaZensis
Syzygium guineense var. guineense
Vetiveria nigritana
Espèces accidentelles (voir tableau 22 - b2, page170)
Vetiveria nigritana (Poaceae ou GramineaeJ - Fig. 37
Il slagit d'un hémicryptophyte sou-
vent densément cespiteux (photo 37 - b), qui atteint 2,5 m de
hauteur. L'inflorescence, paniculée, peut mesurer 40 cm de lon-
gueur. La plante pousse dans les plaines alluviales, mais auss~
dans les lits des cours d'eau et sur les berges ouvertes. Vetiveria
nigritana est un taxon africain qu'on trouve dans les régions
guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.

168
En résumé, dans les basses
plaines alluviales, nous avons abouti aux conclusions sui-
vantes :
un groupe à PoLygonum lanigerum var. afri~anum, dans la
basse plaine du Lokpo, près de Ferkessédougou ; sol à
longue période d'inondation
- également un groupe à Polygonum Z-anige'l'Ulll var. africanum}
dans la basse plaine du Bandama, près de Ferkessédougou ;
sol à longue période d'inondation;
dans la basse plaine de la Comoé, l'inondation est très brève
et le milieu était exondé depuis longrempsj
la strate herba-
cée (probablement dominée par Vetiveria nigritana) était en-
tièrement brûlée par les feux saisonniers ;
un groupe à Vetiveria nigritana. dans la basse plaine de la
Bagoé,subissant, comme précédemment, seulement une très brève
inondation (lorsque la pluviosité est suffisante).
Au total, 30 taxons sont cités. Il
s'agit de
hydrophyte, 16 hélo-hydrophytes, 13 espèces acciden-
telles et
espèce cultivée.
Les formes biologiques sollicitées
se répartissent
comme
suit: Hc = 9 ; mp = 6 ; np = 5 ;
Th = 4 ; Lnp = 2 ; Ch = 2 ; Lmp = 1
Ct = 1.
En Côte-d'Ivoire, de basses plaines
alluviales inondables ont été étudiées par ADJANOHOUN (1963). Nous
en reparlerons dans les considérations générales et discussions.
Les basses plaines inondables des
lacs naturels Warapa (Fig. 19 - 4), Loupougo, Dalaba et Cbéni

169
(Fig. 20 - 5) que nous avons étudiées, sont situées dans la
grande plaine alluviale de la Bagoé (Fig. 18). Elles sont
du même type que la plaine décrite pour ce cours d'eau, près
de Kauta.

170
T ....LI:AlJ
Il
Tableau de relev~a dl!llbllllU plaines 311uvi31t:~.
A ~ dana la zone de 81lVaneS sub-soudana>&i!8
(al" plaine du Lol<po. près de Ferlr.... nédougou ; a
- plaine du Ila..dam.s, entre r ... rlr.... &&édougou et KorhogOJ
2
B • dana la zone de 80VOnes soudanaise.
(b
.. plaine du Comoé, prèl de BINé; b
.. platne de la Bagoé, pth de I(ouro)
l
2
<
individua p,o nombreux
individu8 •faiblll recouvrealent
individus i~oléa
,
,
° individus ~......breUII
individua •recouvrl!lllenC _yen
individuo lo"al;séa '0 grégoirea
• individuo trh n"",breull • individus •fort recouvrement
J
individus unifonném.mt répartia
PO"""
,
,
TAXOMS RELEVES
BIOLOGIQUES
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h,
h,
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l'icragyna inernri8 •...••..•••••••••.••...........
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Pyoreus /nOCroatao},yos . ....••.•••••.•......••••..
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Ip<;mollo aql4Ocico .............. ..................
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1
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Cypill'Ua ooapari ••••••••••••..••••••••••••••••••••
<.1
Th
Cypll",s difformia ...................... .••••....
<.1
Ho
ruinll10 llCricta var. 8tricta ........... .••.••...
<.1
Ho
Vsavaria nigritana .... •••.•.........••••.•.••..
0.1
mp
Moralio1 8InagaI91l8ia .••.............••••••......
< 1
mp
SY3ygiurr gIlinllanall var. JUinaansll .••••••........
<.1
Ho
C},torill robusta ..........•.•........••••••......
0.1
Ho
Loudlltia p},1'a9"'i toiJS8 . ........•••••••..•.......
<.1
op
Mogoonia fagi>l,,01 ..................••••••.••..•••
<.1
Ho
Cypll1'l48 CI'IuiouÙl!id var. te'lI.iculmill ........•••.
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~!~~f!!-!ffi~!~~!!!!~
Ch
41 camarlt},ara 8e811ilia .•....•••......•..••••....
<.1
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Ch
C~Blil'llt di.ffusa abp. di[flJ.8a ......•• ••••••••..
'. 1
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pi.li<>sci""a tllo>l>lingii. ........•••••...••••....••
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Sapiurr graharli. i . ..............•......•••.••••...
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Pa1'l1"llti.na nig:relloBn8 ...........•••. .•..........
<.1
Ho
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H,I
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0.1
"
Cypal"ti.d Ilec,", len CU8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Ho
Cyplll"ti.8 t.l>l\\jic\\j'/.mio var. 8chwainfUrthianl4ll . ..••.
0.1
op
Melochi<l aarollorifoLia .••.• .•..•...•....•••....•
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A~llli<l a{1-i"ana. . ...•......•••....•.••..••••••.•
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171
FIG.
38 - CARTE DE LOCALISATION OES SAVANES LITTORALES MARECAGEUSES
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_.Il../Tabou

sAVANES LITTORALES MARECAGEUSES

172
2 -
Savanes littorales
Celles que nous avons examinées
sont situées (Fig. 38) à l'Est d'Abidjan (savane d'Abouabou),
au Nord de Grand-Bassam (savane de Moossou) et au Sud de
l'actuelle ville de Grand-Lahou (savane de Grand-Lahou). Elles
sont mises en place sur un pseudo-podzol de nappe, déjà décrit
dans la présentation du milieu. Si la savane de Grand-Lahou
est encore intacte. i l n'en est pas de même pour les deux au-
tres citées qui sont en voie de transformation et de disparition
totales. En effet, avant la construction du deuxième aéroport
de la ville d'Abidjan, la savane d'Abouabou, choisie pour ce
site, abrite actuellement de nombreuses cultures maraîchères
et vivrières (photo 11). Depuis 1984, elle a été en outre trans-
formée en une vaste carrière de sable, l'exploitation de ce ma-
tériau de construction ayant été interdite au bord de la mer,
entre Abidjan et Grand-Bassam. La savane de Moossou a été drai-
née, puis lotie. Actuellement, divers établissements scolaires
(C.A.Fû.P., centre des métiers du pétrole ... ) et de nombreuses
constructions à usage d'habitation y ont déjà vu le jour. Les
relevés effectués sont consignés dans le tableau 23~ page185
2.1 - Savane d'Abouabou
5°16'N, 3°52'0
Elle est située à l'Est de la
ville d'Abidjan, entre la mer et la lagune Ebrié. En partant
de la route de Grand-Bassam et en suivant la route qui mène
aux palmeraies et cocoteraies de l'I.R.H.O., on découvre, dans
cette savane, quatre rivières (temporaires). Entre les lits de
ces dernières. les bandes de sable. lorsqu'elles ne sont pas
inondées, sont blanchâtres et sèches.

173
Fig.39
- Transect dans le lit tari d'une rivière temporaire, dans
la savane d'Abouabou, le 9/03/1982, en période de saison
sèche.
1
3
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20cm-
"jj::i.Y
N. i.
Nymphoides indica sbp. occidentalis
B.v.
Bopperia vertiaillata
50cm -1,"0,1
.
N.m .
Nymphaea maaulata
P.p.
:=
Paniawn paPIJifolium
80cm
gOcm_1
E.m.
Eleocharis mutata
R.h. = Rhynahospora holo8choenoides
E.d.
EleochaPis dulcis
T.i. = Tristemma incompletum
120cm _
F.u. = Fuirena umbellata
E.g.
Eragrostis gangetica
x~ :,',
F.a.
Floscopa aquatica
E.n. = Eleochal'is nawnanniana var. naumanniana
V.r. = Utricularia l'efïexa var. l'eflexa
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2
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L 1ne hl"i';;f>,,,t'~.. ~_;,
Fig.40
- Transect dans le même milieu, le 28/07/1982, vers la fin
de la saison des pluies.

174
Le relevé al du tableau 23 est
fait en période de saison sèche (9/03/1982), dans la dépres-
sion de la deuxième rivière, en venant de la route de Grand-
Bassam, à environ 50 m à l'Est du pont. Le transect étudié
est schématisé (Fig. 39 - 1 et 2) et mesure 40 m environ.
Dans la partie la plus basse du lit (Fig. 39 - 1), où ne sub-
sistait qu'un sol vaseux humide, nous avons remarqué un groupe
à Nymphoides indica sbp. occidentalis.
Hydrophytes
Nymphaea maculata Cà llinbes plaqués contre la vase)
Nymphoides indica sbp. occidentalis
Héla-hydrophytes
Eleocharis dulcis
Eragrostis gangetica
Fimbristylis squarro8a
Espèces accidente lles (voir tableau 23 - al, page 185)
Nymphoides indica sbp. occidentalis (Menyanthaceae)
Fig. 69 - A ; photo 63 - b
Cette plante aquatique dépasse
rarement 30 cm de hauteur. Le limbe est cordiforme (photo 63 -b),
généralement étalé sur la surface de l'eau ou porté au-dessus de
celle-ci par un pétiole grêle. Le pétiole porte, aux deux tiers supé-
rieurs de sa longueur, une bractée à l'aisselle de laquelle se
différencie soit une inflorescence, soit une jeune plante néo-
formée. Nous avons trouvé ce taxon dans les rizières irriguées
du lac de Kpoda, près de Bondoukou, en association avec Nymphaea
micrantha, dans un canal d'irrigation et de drainage. Il s'agit
d'un taxon africain qui vit dans les régions guinéo-congolaises
et soudano-zambéziennes.

175
Sur le talus
(Fig. 39 - 2), nous
avons reconnu un groupe à Rhyn~ho8pora holoschoenoides. Ici,
nous n'avons pas relevé d'hydrophytes, le milieu ayant été exondé
depuis longtemps.
Héla-hydrophytes
Cyperus haspan
Eleoaharis dutais
Eleoaharis mutata
Fuirena umbellata
Mesanthamum radiaana
Pyareus polyataohyoB var. polystaahyoB
Rhynahospora holosahoenoidea
Torenia thouaraii
Tristemma inaompletum
Xyris deC!ipiens
Espèces accidentelles (voir tableau 23 -
al, page 185)
Rhynahospora holosahoenoides (Cyperaaeae)
Il s'agit d'un hémicryptophyte rhi-
zomateux. héla-hydrophile. qui peut dépasser 1 m de hauteur.
Il
est facilement reconnaissable à cause de son inflorescence ombel-
liforme, lâche, où chaque degré de rayon est terminé par un glo-
mérule d'épillets - inflorescences élémentaires. Ce taxon, illus-
tré par HUTCHINSON (1972), est commun à l'Afrique et à l'Amérique
tropicale. Sur le continent africain, il vit dans les régions
guinéo-congolaises.
Venait ensuite la bande de sable
blanc et sec (Fig. 39 - 3) presque toujours exondée et densément
recouverte par l'espèce rudérale Borreria vertiailtata. Nous n'en
dirons pas davantage sur cette bande qui ne comporte ni hydrophy-
tes, ni hélo-hydrophytes.

176
A
pét.
r
B
pet.
Fig.41
- Feuilles de Nymphaea lotus CA) et Nymphaea maculata (B)
pét : pétiole ; lim = limbe.

177
Dans le même milieu. un transect
(Fig. 40) a été étudié le 28/07/1982, vers la fin de la grande
saison des pluies. Le relevé est donné dans le tableau 23 - a2.
La partie en eau (eau circulante à faible courant) était occu-
pée par un groupe à NYmphaea maou~ata (Fig. 40 - 1),
Hydrophytes
Nymphaea maoulata
Utricularia reflexa var. reflexa
Héla-hydrophytes
Aeschynomene indic a
Andropogon pseudapricus
CypePUB permacer
CYrtosperma senegalense
Eleocharis dulais
Eleocharis mutata
Eragrostis gangetica
Fuirena umbellata
Rhynchospora corymbosa
Rhynchospora holoschoenoides
Sabicea africana
Tristenuna incompletwn
Espèces accidentelles (voir tableau 23 - a2, page185)
Nymphaea maculata (Nymphaeaceae)
c'est une plante aquatique et rhi-
zomateuse. Le limbe, à bord lisse (Fig. 41 - B) est toujours
étalé à la surface de l'eau. Les fleurs sont blanchâtres. Les
hampes florales sont violettes ou verdâtres. Ce taxon
africain
croît dans les régions guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.

178
Eleocharis dulcis (Cyperaceae) - Fig. 65 - A
Cette plante possède un axe aérien
aphylle. La tige est sub-cylindrique et sepcée. L'inflorescence
est un épi unique, terminal. Il s'agit d'une plante rhizomateuse.
grégaire et qui peut atteindre 90 cm de hauteur. C'est un hémi-
cryptophyte paléotropical qui, en Afrique, pousse dans les régions
guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.
Eleochari8 mutata (Cyperaceae) - Fig. 66 - A
Il s'agit d'un hémicryptophyce à
rhizomes grêles (2-3 mm de diamètre). Les tiges sont aphylles
(les feuilles sont réduites à des gaines), trigones et terminées
en pointe, lorsque la plante n'est pas en fleur. L'inflorescence
est un unique épi terminal. Ce taxon grégaire, qui peut atteindre
90 cm de hauteur, est pantropical. En Afrique, il pousse dans les
régions guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.
Sur le talus récemment exondé , mais
encore très humide. parfois même recouvert d'une pellicule d'eau
de quelques centimètres d'épaisseur, nous avons remarqué un grou-
pe à Eleocharis naumanniana var. naumanniana. Dans ce milieu (Fig.
40
2). les hydrophytes sont en train de dégénérer.
Hydrophytes (en train de se dégrader)
Nymphaea lotus
Utricutaria ref7eza var. refleza
Hélo-hydrophytes
13acopa crenata
Cyperus haspan
Cyperus permacer
Eleocharis naumenniana var. naumanniana

179
Floacopa aquatica
Hyptis Ianceolata
Mariscu8 Ugularis
Mesanthenum radicans
Pycreus POlY8tachyOB var. polystachYOB
Kyrie decipiens
Espèces accidentelles (voir tableau 23 - a2, page185)
~!~8g~~~_E~E~i~~!!~!~ :
Eleocharis naumanniana var. naumanniana (CyperaceaeJ
Fig. 67 - A
C'est un thérophyte rampant sous
l'eau. La tige est grêle (0,5 mm d'épaisseur) et dépasse rare-
ment 5 cm de hauteur. Elle est terminée par un unique épillet-
inflorescence à glumes distiques (chez Eleocharis dulcis et
Eleocharis mutata, les glumes sont spiralées dans l'épillet-
inflorescence). Cette plante produit de nombreux stolons à
l'aisselle des feuilles basales minuscules. Ceux-ci forment,
sur le sol. un réseau inextricable de filaments. Cette Cypera-
ceae possède une active multiplication végétative qui sera
étudiée ultérieurement. Elle est
localisée
en
Afrique et
vit dans les régions guinéo-congolaises.
CypePU8 permaaer (Cyperaceae)
De loin, cette plante ressemble à
CypeI'U8 tenuicuZmis var. tenuicuZmis et ~dpeI'U8 tenuicuZmis var.
BchweinfUI'thianus. Observée de plus près, elle diffère de la
première espèce citée par llabsence de rhizomes et de la deuxiè-
me par le fait que les arêtes de ses axes ne sont pas scabres.
C1est un hémicryptophyte cespiteux. d'environ 1,20 m de hauteur,
à inflorescence ombelliforme et jaunâtre. Nous l'avons seulement
localisé dans les savanes côtières marécageuses de Moossou et

180
d'Abouabou. Il est africain et vit dans les régions guinéo-
congolaises.
Le relevé a3 du tableau 23 a
été fait dans la première rivière, le 18/07/1983, donc vers
la fin de la saison des pluies, à environ 50 ID à l'Ouest du
pont. Le milieu était inondé (photo 50). Nous y avons loca-
lisé un groupe à Nymphaea maculata, stationnellement riche
en Cyperus arti~ulatus (photo 50 - a). Le transect est long
de 40 m environ.
g~~E~2i~i2~_i!2Ei~!!~~~
Hydrophyte
Nymphaea maculata
Héla-hydrophytes
Cyperus articulatus
Cyperus pernzacer
Echinochloa pyramida lis
Mariscus ligularis
Pycreus polystachyos var. polystachyos
Espèces accidentelles
(voir tableau 23 -
83, page185)
2.2 - Savane de Moossou
5°14'N, 3°45 1 0 ; 26{07/1982
Les investigations ont concerné
la dépression d'une rivière, entre le C.A.FO.P. et le carre-
four situé à l'Ouest de la ville de Grand-Bassam.
Au Sud du pont, le relevé est
donné au tableau 23 - bl. Le milieu était inondé et l'eau cir-
culait avec un faible courant. La profondeur de l'eau atteignait
1 m par endroits. C'est encore un groupe à Nymphaea maculata que
nous avons reconnu ici}
sur un transect long de 30 m.

181
Inll.
3cm
o
Fig.42 - Eleoaharis atropurptœea Crac:: racine
h.i. 2 hampe inflorescentielle
infl = inflorescence).

182
Hydrophyte
Nymphaea macu lata
Héla-hydrophytes
EZeocharis mutata
Mariscus ZiguZaris
RhynchoBpora hoZoschoenoides
Espèce accidentelle (voir tableau 23 -
bl, page185)
Au Nord du pont. sur le talus déjà
exondé mais à sol encore très humide, nous avons découvert un
groupe à EZeocharis atropurpurea. Le milieu était dépourvu d'hy-
drophytes. Le transect examiné est long de 10 m.
Héla-hydrophytes
Andropogon pseudapricus
Aniseia martinicensis
Bacopa crenata
Cyperus haspan
Cyperu8 pe1'f71acel'
EZeocharis atl'opurpul'ea
El'agl'ostis gangetica
Fuil'ena umbeZZata
Mal'iscus ZiguZaris
Pycl'eus poZystachyos var. polystachyos
Rhynchospora corymbosa
Espèces accidentelles (voir tableau 23 - b2, page185)
EleochaPis atl'opu.rpurea rCyperaceaeJ - Fig. 42
Il s'agit d'un héla-hydrophyte qui se
développe sur les bords des mares et sur les marges humides des

183
rivières. Ce thérophyte cespiteux ne dépasse pas 10 cm de hauteur.
Chaque axe aérien est terminé par un épillet-inflorescence à glu-
mes spiralées. C'est un taxon pantropical qui vit, en Afrique,
dans les régions guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.
2.3 - Savane de Grand-Lahou
5°08'N. 5°00'0 ; 19/07/1983
Le transect. long de 200 m, a été
étudié sur un sol inondé (15 cm en moyenne d'épaisseur d'eau) à
environ 300 mètres à l'Est du village de Brafouédon, au Sud de
la route. Le relevé est consigné dans le tableau 23 - c. C'est
encore un groupe à Nymphaea maauZata que nous avons reconnu, car
la surface de l'eau était largement recouverte par les limbes de
la Nymphaeaceae.
Hydrophytes
Nymphaea macuZata
Ut~:cuZQria rej1exa var. refZexa
Héla-hydrophytes
BaC!opa C!renata
CZappertonia fiC!ifoZia
Cypepus haspan
Hyptis ZanC!eolata
KyZZinga erec!ta var. africana
Oryza longistaminata
Pentodon pentandpus
Setaria anceps
Vetiveria nigritana
Espèces accidentelles (voir tableau 23 - c, page185)

184
En résumé, plusieurs groupes éco-
logiques onc été reconnus dans les savanes littorales étudiées'
Savane littorale d'Abouabou
- un groupe à Nymphoides indi~a sbp. occidentalis, dans une
dépression en voie de tarissement ; substrat de sol vaseux
- un groupe à Rhynchospora holoBchoenoides sur talus exondé
- un groupe à Nymphaea maculata sur sol inondé
profondeur de
l'eau pouvant atteindre 1 ID ;
un groupe à Eleocharis naumanniana var. naumanniana, sur
frange aquatique récemment exondée ou en eau de faible pro-
fondeur (quelques centimètres),
Savane de Moossou :
- un groupe à Nymphaea maculata, dans une dépression inondée;
eau circulante , profondeur pouvant atteindre 1 ID ;
- un groupe à Eleocharis atropurpurea, sur talus récemment
exondé; substrat de sol très humide.
Savane de Grand-Lahou :
- un groupe à Nymphaea maculata, sur sol inondé.
Dans les savanes étudiées, 52 taxons
ont été relevés. Il s'agit de 3 hydrophytes, 33 hélo-hydrophytes
et 16 espèces accidentelles.
Les formes biologiques des espèces
se répartissent de la manière suivante : He • 21 ; Ch • 7
np •
5
Gr • 5 ; Lmp • J ; Th • J ; Hyd. ny • 2
Hyd. fi -1 mp =
Lnp = 1 ; mP
1.

185
TAIlLIIlAU
U
Tableau de releY~a deaa8yanu littoralea lJIaracageuees.
al' a
et a) .. dans la savane d'Abou.abou (respectivemant !1/0J/l!182, 28/07/1!182 et 18/07/198)
2
b
et hl .. dans la savane de !toonou (26/07/1!182)
l
c .. dans la savane de Grand-Lahou (19/07/1983)

individus P"
nombreux
individus •faible recouvremeot
1
iodividus isol~s
,
0
individus oombreux
iodividus • recouvrement moyen
2
individus loc.alis~s o. gr~gaires
,
,
individus tree nombreux
• individus •fort rac.ouvrement
individu unifommant r~partis
fORMES
TAXONS RELEVES
"
'2
"
c
BIOLOGIQUES
Hyd. ny
Nymphaea macl..lata
.
•• 1
,,2
,,2
,.,
1102
Hyd.
ft
Ut-riaularia refle:::a var. ref1.IiW3. •••......•••.•.•
•• 1
Hyd.
ny
Nymphoidee i~d·~a sbp. occide~talie......••.•...
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!!!!e..:!!I!!~2!!I~!!
'c
Eleocharis mutata •.......•••......•••...••••••••
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'.2
'c
C!lperus haep<m •••••••••.•••.•••......•••......•.
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0.1
'c
lycrsus polystachIJoa var. polyetachyoe
..
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Marl:acua l igiolI=ia ..••••••••••.........••••.....
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•• 1
•• 1
Bacopa CN7lata •..•......•......••••.••.••••••...
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Ful:r@na Wlbetzata
.
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Eragroatia ga~getic(J... .••.•..••••••••••.•..••.•
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RhY'lchoapora holoschoenoides •••••.. .•••......••.
0.2
0.2
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Cyperua permacer ••...•.....••....•.••••••••....•
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op
TristBlllllCl i~c<:mpletlmT
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' . 1
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110
Eleocha.I"ia dulcia ....• .••......••••••••••••••...
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'.2
'c
Xyria decipisrla •. .•••••••.••.••.•••••...••••••••
' . 1
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l1c
Rhy'lchonpora corymboea ••..•..•. ~ .••••••••••••..•
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•• 1
l1c
Arldl'OPO"O~ pnmuiap:riaua •....••.•...•.••••••....•
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•• 1
Hyptia lanaeolata .•••••••••...••••••••••••••...•
' . 1
•• 1
EZeocharis atropurpurea ••••••••••••.....•..•....
0.2
FilIlbriGtyLia aquarroaa
.
'.1
Tore~ia thouaraii .••....• ••••••....•••.•••..•.•.
' . 1
Ftoacopa aquatica ..•...••••••••....•...••••••.••
' . 1
EleocNuoia ~OW1lan~iana Yar. rI<2U'IIan~iana••.•.••..
0.2
op
AellohyrlOll8l1e irldioa •..•••.....••••••••..•••.....
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"
Cyrtollperma ae~ega IBl1l1e .••••. ..••.••••.....••...
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op
sabicea africrma ...••.•.••••••••••••••....•••••.
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cype.rua =ti=[anur •••••• ••••.•.•••••••••••.•••.
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Echi~oohloa pyl'lllltidaZis ...• ••••••••..••••..•••••
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A~ieeia marti~";.ce~aia••••.. .••••••••••••••....•.
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Seta-ria a~C8p8 .•.••.••••••. ~ ..••.•.•••••••••....
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Kytzi~ga erecta var. afrioana •• .••..•.••••••••..
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P8l1 todo~ pe>lt<1J'1dnw ••.•...••••.••••••. , .....••••
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Veûueria ~igPitana
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80rreria verticitzata
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186
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TAXONS RELEVES
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Digitaria leptorhachia • ..•.••••.•....••.•••••••
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Flagetlaril1 Vllil'les""is •••• .•••••••.....•.......
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187
FIG.
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CARTE DE LOCALISATION D'AIRES CULTIVEES E~IEES
'EN ZONE DE FORETS CMEA:lPHI LES
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1§OIun

LE MARAIS OUVERT DE L'ACiNEBY

188
E - DES AIRES CULTIVEES SUR ZONES PERIODIQUEMENT INONDEES
1 - Dans la zone de forêts ombrophiles
Marais ouvert
de l'Agnéby, près de Dabou
SD18'N, 4 D 18'O
Le marais ouvert de l'Agnéby est
situé (Fig. 43) entre les villes d'Abidjan et de Dabou, dans
le delta du court fleuve côtier Agnéby et au Nord de la lagune
Ebrié. Nous l'avons étudié entre le village de Songon-M'Brathé
et le pont sur l'Agnéby, de part et d'autre de la route. Le sol,
déjà décrit dans la présentation du milieu, est hydromorphe or-
ganique. I l s'agit des tourbes de l'Agnéby dont le profil (Fig.
44) est donné par PERRAUO (1971). Dans le milieu, notre atten-
tion a été portée vers les rizières, les cultures de sols dégor-
gés, les canaux d'irrigation et de drainage. les jachères. Les
relevés effectués sont rassemblés dans le tableau 24, page201
1.1 - Rizières de culture motorisée
(Les investigations ont été faites en cheminant
sur les digues)
Elles sont localisées au Nord de
la route, dans une zone qu~ longe le fleuve. Le relevé effectué
est reporté dans le tableau 24 - al et concerne un transect long
de 100 m environ. Dans les parcelles labourées (avec des trac-
teurs). le riz est semé à la volée (cette méthode est utilisée
depuis peu, le repiquage manuel étant devenu trop coûteux). Le
18/07/1983, la Poa~eae était sous la forme de très jeunes plants
ne dépassant pas 5 cm de hauteur. Au niveau des plantes adventi-
ces, nous avons reconnu un groupe à SaZvinia nympheZZuZa.

189
~2~2~~iti~~_f12Ei~!ig~~
Hydrophytes
Azolla afPicana
Lemna paucicoBtata
Nymphaea Zotus
Nymphaea macuZata
SaZvinia nympheZZuZa
Héla-hydrophytes
EchinochZoa pyramidaZis
Polygonum saZicifoZium
ToruZinium odora1:um
Nous n'avons pas relevé d'espèces
accidentelles dans les parcelles de culture.
Oryza sativa (Poaceae ou Gramineae)
Il s'agit d'un héla-hydrophyte ces-
piteux qui peut dépasser 1,20 m de hauteur. A maturité, chaque
axe dressé (chaume) porte une panicule composée qui peut attein-
dre 40 cm de longueur. Cette plante alimentaire est cultivée dans
tous les continents. En Côte-d'Ivoire, Oryza sativa a été intro-
duit et sa culture, plus performante, a remplacé celle de Oryza
gZaherrima.
1.2 - Rizières de culture manuelle
Nous les avons étudiées, le 18/07/
1983, à environ 1 km à l'Est du bloc de culture motorisée, au
Sud de la route. Le riz était presque à maturité dans de nombreu-
ses parcelles. Ici, les rizières sont très infestées (photo 5)
car la plupart des paysans n'ont pas accès aux herbicides (trop

190
onéreux). De plus, après l'ouverture du marais, les souches
des arbres et arbustes ne sont pas extirpées. Les repousses
sont donc nombreuses comme le montre la photo 5. Dans ces
rizières inondées, à sol mouvant, Alchomea aordifolia (une
espèce accidentelle) est remarquable. Nymphaea lotus, un
hydrophyte, recouvre assez largement les plages laissées li-
bres par le riz. Il sera donc question, ici, d'un groupe à
Nymphaea lotus. Le relevé est reporté dans le tableau 24
a2 ; il concerne un transect long de 60 ID environ, examiné
en cheminant sur la route, les parcelles étant encore inac-
cessibles.
Hydrophytes
A;wZ la africana
Lemna paucicostata
Nymphaea lotus
Pietia stpatiotes
Héla-hydrophytes
CycZOSOI'US striatus
CypeI'UB difformis
Cyrtosperma senegalense
Ficus congensis
MariscuD longibracteatus
Mitragyna ciliata
Raphia hookep-i
Rhynchospora corymbosa
TopuZiniwn odoratwn
Espèces accidentelles et plantes cultivées (voir tableau 24
a2, page201 )

191
1.3 - Cultures de sols dégorgés
En période de saison sèche, lors-
que la nappe phréatique s'éloigne (timidement) de la surface du
sol, les paysans en profitent pour installer diverses cultures
de sols dégorgés. Le tO/03/1982, nous avons étudié une parcelle
contenant une association de culture de PhaseoZus sp.
(haricot).
Zea maya (mais) et Capsicum annum (poivron). Les espèces adven-
tices étaient nombreuses. Le relevé du tableau 24 - aJ concerne
un transect long de 32 m. Dans le milieu. nous avons distingué
un groupe à Pycreus polystachyos var. polystachyoô où les hydro-
phytes étaient absents.
Héla-hydrophytes
Cyclosorus striatus
Ludwigia affinis
Pentodon pentandrus
Pycreus polystachyos var. polystachY08
Torenia thouarsii
ToruZinium odoratum
Espèces accidentelles et plantes cultivées (voir tableau 24 -
a3, page201 )
Pye!reU8 polystQ.C!hyos var. polystQ.C!hyos (Cyperae!eaeJ
Cette plante a fait partie de
celles que nous avons décrites en 1980. Il s'agit d'un hémi-
cryptophyte cespiteux, caractérisé par une petite inflorescence
dans laquelle les rayons primaires sont plus ou moins plagiotro-
pes, et les épillets-inflorescences réunis en petites touffes à
l'extrémité des rayons secondaires qui sont très courts. Espèce
pantropicale. elle vit. en Afrique, dans les régions guinéo-con-
golaises et soudano-zambéziennes.

192
1.4 - Canal d'irrigation et de drainage
Le canal étudié est situé dans le
bloc de riziculture motorisée et sa largeur ne dépasse pas 4 m.
Il était. le 18/07/1983, en eau presque stagnante. Le relevé
sera trouvé dans le tableau 24 - b. C'est un groupe à Nymphaea
lotus que nous avons remarqué (photo 52), sans espèces acciden-
telles.
~~~E~~!~!2TI_!12!!~~!g~~
Hydrophytes
Nymphaea lotus
Salvinia nymphellula
Héla-hydrophytes
E~hino~hloa pyramida lie
Ipomoea aquati~a
salvinia nympheUula rSalviniaceae) - Fig. 63 - A et B
Cette fougère flottante (photo 52 -
b) a été décrite par ALSTON (1959). Elle possède un système raci-
naire dense et un rhizome portant des feuilles opposées. Les poils
de la face supérieure de la feuille sont différents de ceux trou-
vés sur la face inférieure et sur le rhizome. Cette plante est
africaine et vit dans les régions guinéo-congolaises et soudano-
zambéziennes.
1.5 - Jachères récentes dans le bloc de riziculture
motorisée longeant le fleuve Agnéby
18/07/1983 ; Relevé du tableau 24 - ct
Dans le bloc de riziculture moto-
risée longeant le fleuve Agnéby. les parcelles mises en jachère
sont occupées par un groupe à E~hinoahZoa pyrarnidalis (photo
53 - a). Nous n1avons pas relevé d'espèces accidentelles sur le
transect long de 100 m.

193
Fig. 44 - Transect dans une jachère de 1 an (A) et de 2 ans (B).
dans le marais ouvert de l'Agnéby, près de Dabou.
B
A
----~~ - - - -
----
-
- - - - - -
- - ----- ~
3m
p.m.
A·a.
C.S.
Route
o
P. 1. = Pan.icum l.QXlQtI
C.d. :: Commel.ina diffUsa sbp. diffUsa
A.a. = Aspil.ia africana var. africana
D. r. = Dis80tis r'otundifoUa
c.S. '" Cy:rtospePma senegal.ense
T.h. = Tristemma hirtum
P.p. = PyCI'eus poz.ystaChyOB var. Poz.ystachyoB
P.m. :: Panicwn maximum
~~-140
T.t. = Torenia thouaI'sii
C.h. :: Cyperus haspan

194
Hydrophytes
Az 0 lla aj'ricc:ma
Lemna paucicostata
Nymphaea lotus
Nymphaea maculata
Salvinia nymphellula
Héla-hydrophytes
Echinochloa pyramida lis
Topulinium odoratum
1.6 - Jachères récentes de cultures de sols dégorgés
(éloignées du fleuve Agnéby)
Celles que nous avons considérées
sont situées à environ 300 m à l'Ouest du village de Songon-
M'Brathé, au Sud de la route. Le transect, schématisé
sur la fi-
gure 44 - A. est long de 37 m et le relevé le concernant est
donné dans le tableau 24 - c2. Il s'agit ici d'un groupe à
Pycreus polystachY08 var. polystachY08 (la figure 44 - B est
une jachère de 2 ans; elle n'est pas prise en compte dans le
relevé, mais on retiendra que les taxons sont plus hauts, que
Cyrtosperma senegalense et A8pilia afroicrma var. afroicana y
sont abondants).
Hydrophytes
Azolla afroicona
héla-hydrophytes
Ceratopterois cornuta
Cyclosoru,s stroiatus
Cyperrus MSpon
Cyrtospe~a senegalense

195
spat.-_1.1
Iim .
.1.
IU---pét.
Fig. 45 - Cyrtospenna senega"lense Crac"" racine; pét '" pétiole
lim = limbe
h.i. = hampe inflorescentielle ; spat. ~ spathe).

196
Fuirena umbellata
Ludwigia affinis
Mari8~U8 longibracteatus
Pentodon pentandrus
PyCreUB poZystachyos var. poZysta~hyos
Rhynchospora corymbosa
Torenia thouarsii
Toru!inium odoratum
T?'istemma hirtwn
Espèces accidentelles (voir tableau 24 - c2, page 201 )
1.7 - Vieilles jachères éloignées du fleuve Agnéby
(Relevé du tableau 24 - d)
Les investigations ont été menées
le 18/07/1983, à environ t km à l'Ouest du village de Songon-
M'Brathé, au Sud de la route. La végétation y est dense et
haute (photo 54). Dans les dépressions longuement inondées, nous
avons reconnu un groupe à Cyrtosperma senegaZense (photo 54 - a).
Ce groupe paucispécifique ne contenait que Cyrtosperrna senegalense
et Çyclosopus striatus, tous deux des héla-hydrophytes.
Sur les sols à inondation m01ns lon-
gue, nous avons trouvé un groupe à Rhynchospora corymbosa (photo
54 - b). Ce groupe, également paucispécifique, ne comprenait que
deux espèces : Rhyncho8pora corymbosa et Ludwigia abyssinica,
tous deux des héla-hydrophytes.
Le dernier groupe cité va jusqu1au
marais fermé et de nombreux arbustes sont aperçus dans la zone
de contact (voir tableau 24 - d).
Çyrtosperma senegalense (Araceae) - Fig. 45

197
c'est un géophyte rhizomateux, hélo-
hydrophile,qui peut mesurer jusqu'à 2 mètres de hauteur et qui
est facilement reconnaissable par son limbe sagitté. Ce dernier
peut atteindre 40 centimètres de longueur. Le pétiole est long,
souvent bien épais et ses arêtes portent des épines. Seules les
feuilles émergent de l'eau ou de la vase. L'inflorescence est
un spadice enveloppé dans une spathe. Il s'agit d'un taxon afri-
cain,
localisé dans les régions guinéo-congolaises. Sur le plan
anatomique i l a étê étudié par AHIZI (1963).
En résumé, selon le type de culture,
de biotope et l'âge des jachères, nous avons remarqué divers grou-
pes végétaux.
Dans les cultures :
un groupe à Salvinia nymphellula. dans les rizières à culture
motorisée, sur sol vaseux hydromorphe.
- un groupe à Nymphaea lotus, dans les rizières à culture manuel-
le, sur sol inondé.
un groupe à Pyareus polystaahyos var. polystaahyos, dans les
cultures de sols dégorgés.
Dans les canaux d'irrigation et de drainage
- un groupe à Nymphaea lotus, en eau peu profonde (moins de
lm).
Pour les jachères récentes
un groupe à Eahinoahloa pyramidalis dans les parcelles lon-
geant le fleuve Agnéby ; sol humide ou superficiellement
inondé.
- un groupe à Pycreus polystachyos var. polystachyos pour les
jachères récentes des cultures de sols dégorgés.

196
FIG.
48
-
Cycle et évolution de la végétation dans le marais ouvert de 1 l Agnéby. près de Dabou,
en zone de forêts ombrophi1es
Mise en
Riz ières
jachère
)0
Jachères à
irriguées
EchinochZoa
pyramidalis
Forêt marécageuse
Labour,
fermée à
inol1dation
' 0 "

0.'3-\\:....
Raphia hookeri
-<,.
(Sol inond'
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,
(Sol inondé)
et
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Mise en
Pycreus
jachère
polystachyos var.
e so 1s d-egorgés
polysta.chyos
"' Drainage,
labour
(Sol inondé
(Sol dégorgé)
1
ou non)
Apparition de
Jachères à
nombreux arbustes·
EchinochZoa
Disparition de
pyramidaU8
~
1
Rhynehospora
ou à RhynchosporG
Prolongation
de
jachères
corymb08Q
eorymbosQ
ou à Cyrtosperma '
(So 1 inondé
senegaZense
ou non)
J
(Sol inondé ou non

199
Pour les jachères âgées :
- un groupe à Cyrto8perma senegatens8 sur les biotopes
longuement inondés.
-
un groupe à RhynchoBpora ~orymbo8a sur les biotopes
à inondation moins longue.
Dans le marais de l'Agnéby, nous
avons relevé 64 taxons. Il slagit de 6 hydrophytes. 21 hélo-
hydrophytes, 32 espèces accidentelles et 5 espèces cultivées.
Les formes biologiques concernées
se répartissent comme suit
He '" 15 j Th ::1: 13 ; np
10; Ch '"
5
Hyd. na '" 4 ; mp '" 4
Cr '" 3 ; Lmp ::1: 2 ; LTh ::1: 2 ; Hyd. ny
2 ; MP = 1 ; Lnp = 1.
Ces rizières, cultures de sols dé-
gorgés et jachères se relayent selon divers cycles de végétation
que nous présentons sur
la figure 46. Au départ. la formation
végétale initiale est fermée (photo 54 - c), constituée par une
forêt marécageuse à Raphia hookeri~ Mitragyna ~iliata et Sympho-
nia globulifera. Lorsqu'on procède à une ouverture, on commence
par incendier la raphia le (photo 55 - b). Les troncs sont,par
la suite,abattus, rassemblés puis brûlés. En période d'inonda-
tion, Pistia stratiotes envahit les biotopes ainsi libérés
(photo 55 - a). Le milieu ouvert est exploité soit pour la rizi-
culture irriguée, soit pour d'autres cultures de sols dégorgés
(mais, haricot, salades, bananiers ... ). Entre les cycles de
cultures annuelles, il s'installe de jeunes jachères qui sont
de 2 types : celles longeant le fleuve Agnéby sont dominées par
E~hino~hloa pyramidalis. Ailleurs, elles sont recouvertes par
Pycreus polystachyos var. polysta~hyo6 et diverses espèces rudé-
rales de sols drainés.

200
Par divers processus souvent cou-
plés de labour puis inondation, drainage puis labour. mise en
repos des sols. on passe des rizières irriguées aux jachères
récentes ou cultures de sols dégorgés et inversement ; des cul-
tures de sols dégorgés aux rizières irriguées ou jachères récen-
tes et inversement. Lorsque les jachères sont prolongées, la
formation à Echinochloa pyramidalisJle long du fleuve,se main-
tient, presque monospécifique. pendant longtemps. Ailleurs, nous
avons relevé Cyclosorus striatu8 et Cyrtosperma senegalense
(dans les dépressions à longue période d'inondation) et Rhyn-
chospora corymbosa (lorsque l'inondation est moins longue). Si
l'homme n'intervient pas, ces vieilles jachères s'enrichissent
en arbustes (photo 56 - b) puis en arbres et lion s'achemine,
lentement. vers la formation initiale fermée.

TAIIl.Lt.U
U
201
Tableau de ul .. v,rs d'aires <:.ultivées dans le ",.. rais de l'Agnéby,
près de Dabou, en ~one de Io~êts ombrophiles.
"1 ~ dûère (culture IIlOtorisée)
a 2 • rüière (culture manuelle) ; a) • culture d'ellpèceo de 0018 d,rgorgéll
h .. canlll d'irrigation et de drainage
CI ..
jachère! récentes langeant h
neuv .. Agnéby ; c
.. ja<:.hèrea récentes éloignées du fleuve Aguéby
2
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individus peu nombr .. ux
in<fividua • faible reCOUVUllent
individus isolés
, individus nombreulC
, ind iv idus •rscouvrement moyen
2
individ",s localiaés
, individus
" grégair...
, individuo très norobreulC
•fort reCO\\IVrement
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203
FIG.
47
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CARTE DE LOCALISATION D'AIRES CULTIVEES ETUDIEES,
EN zorc DE FORETS MESOPHI LES.
A CJAGlN)A ET A ADZOPE
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AIRES CULTIVEES

204
2 - Dans la zone de forêts mésophiles (Fig. 47)
2.1 - Rizière irriguée dans un bas-fond de rivière
à Gagnoa
6°08'N~ 5°57'0
La rizière étudiée est située dans
le bas-fond de rivière à environ 5 km à l'Ouest de la ville. sur
la route de Soubré, au Nord du pont. Le 11/04/1982, le riz (pho-
to 57 - a) était presque à maturité et abondamment infesté par
Sa~~ioZepis afri~ana en fleur (photo 57 - b). Le sol a été étudié
et le résultat des analyses granulométriques et chimiques est don-
né dans le tableau 9 de la présentation du milieu. Dans les par-
celles de cultures, la profondeur d'eau, par endroit, atteignait
15 cm. Le trauseet inspecté est long de 30 ID et le relevé est reporté
dans le tableau 25-a, page212. Dans l'impossibilité de tracer un
transect pour éviter de piétiner les cultures, nous avons effectué
nos relevés en cheminant sur les digues. Nous avons retenu un grou-
pe à Sa~~ioZepi8 afri~ana où trois strates herbacées étaient net-
tement délimitées :
une strate herbacée basse où 4 espèces étaient abondantes :
A20lZa afri~anaJ Ipomoea aquati~a~ Nymphaea lotu8 et Nymphoides
indi~a sbp. oc~identali$
une strate herbacée moyenne où Ory2a sativa était très dense
(photo 57 - a) ;
une strate herbacée haute caractérisée par Sa~~iolepis afri~ana
(photo 57 - b).
Hydrophytes
A20lla afri~ana
Nymphoides indi~a sbp. o~~identalis

205
Hélo-hydrophytes
Acroceras ampZectens
Bacopa crenata
Beckeropsis uniseta
Ceratopteris cornuta
Cype:rus difformis
Cype:PU8 dives
Cype:rus Mapon
Fuirena umbeZZata
Ipomoea aquatica
LudWigia abyssinica
LudWigia repens var. diffUsa
Mariscus Zongib~teatus
Pentodon pentandrus
PoZygonum saZicifoZium
SaccioZepis africana
SphenocZea zeyZanica
Torenia thouarsii
To:ruZinium odoratum
Espèces accidentelles et plantes cultivées (voir tableau
25 - a. page212 )
SaacioZepis africana (Poaaeae ou GramineaeJ - Fig. 72 - A
Il s'agit d'un héla-hydrophyte qui
peut atteindre 2 m de hauteur (photo 57 - b). C'est un hémicryp-
tophyte facilement reconnaissable, dans les rizières irriguées
et autres milieux hydromorphes ouverts, à cause de son inflores-
cence en épi allongé, restant longtemps de coloration verdâtre.
Le taxon a été étudié par METCALFE (1960) et GUINKO SITA (1974).
Il est
localisé
en
Afrique. On le récolte dans les régions
guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes.

206
infll"-~_
Fig.48 - Hyptis ~anceoZata (E '" feuille
infi '" inflorescence).

207
2.2 - Jachère récence de rizière dans un bas-fond
de rivière à Adzopé
6°06'N, 3 Q 51'O
Cette formation a été étudiée dans
le bas-fond de rivière situé à environ 500 m au Sud-Est du marché.
Le sol, seulement humide en surface, a été prélevé. Le résultat
des analyses granulométriques et chimiques est donné dans le ta-
bleau 8 de la présentation du milieu. Le transect réalisé est long
de 32 m et le relevé est reporté dans le tableau 25 - b. Le 25/03/
1982, le milieu concerné était occupé par un groupe à Hyptis lan-
ceolata (photo 58). La végétation, herbacée basse, ne dépassait
pas 60 cm de hauteur. Nous n'avons pas relevé d'hydrophytes dans
le groupe.
Héla-hydrophytes
Ammannia senegalensis
Ba(!opa C!renata
Ceratopteris cornuta
Cyperua difformis
Gyperus imbricatus
Gyperus iria
Hyptis lanceolata
Ipomoea aquatica
Ludwigia abyssinica
PentodOn pentandrus
Struchium sparganophora
Torenia thouarsii
Espèces accidentelles et plantes cultivées (voir tableau 25 - b,
page 212 )
Hyptis lan~eolata (rabiateaeJ - Fig. 48
photo 58

208
Cette plante, à section de tige
carrée, dépasse rarement 60 cm de hauteur. Les feuilles, oppo-
sées, lancéolées et très densément nervées, atteignent 4 cm de
longueur et 1 cm de largeur. Généralement, à l'aisselle de cha-
que feuille, on découvre une inflorescence globuliforme, sans
pédoncule inflorescentiel apparent. Ce nanophanérophyte, commun
à l'Afrique et à l'Amérique tropicale~ pousse, sur le continent
africain, dans les régions guinéo-congolaises et soudano-zambé-
ziennes.
2.3 - Vieille jachère de rizière à Adzopé. à environ
300 ID au Sud de la jachère récente étudiée
25/03/1982
Le sol était hydromorphe mouvant.
Le relevé concerne un transect long de 30 m et il est reporté
dans le tableau 25 - cl. C'est un groupe à Thalia welwits~hii
que nous avons reconnu dans ce milieu qui ne comportait pas
d'hydrophytes.,
Hélo-hydrophytes
AcroceraB amplectens
Cyc losopus str-iatus
Fuirena umbellata
LeerBia hexandra
Polygonum 8ali~ifolium
p.Jcreus polystachyos var. polystachyos
Thalia welwits~hii
Espèces accidentelles (voir tableau 25 - cl, page212)
2.4 - Vieille jachère au Sud-Est de la Préfecture
d'Adzopé
26/03/1982

209
FIG.
49

FRAGMENT DE f'RelfllJE
DE Cyal080PUB stt'iatus

210
Il s'agit d'un groupe à Cy~ZOBOru8
striatus (photo 60 - a) sur sol hydromorphe mouvant. Nous n'avons
pas relevé d'hydrophytes dans le milieu (voir tableau 25 - c2).
Sur le talus, de jeunes pieds de Mitragyna aiZiata (photo 60 - b)
étaient installés. Ces arbustes sont, si l'homme n'intervient pas,
l'indice d'une reconquête du bas-fond de rivière par une forêt
marécageuse à Mitragyna ailiata. Le transect est long de 35 ID
environ.
~~~E~~i!i~~_!!~!i~!ig~~
Héla-hydrophytes
CyaZosoru8 striatus
Mitragyna ciZiata
ToruZinium odoratum
Espèces acçidentelles (voir tableau 25 - c2, page212)
CYCZ080ruS striatus (TheZypteridaceae) - Fig. 49
c'est une fougère rhizomateuse, étu-
diée en détail par TARDIEU-BLOT (1953). Le taxon (photo 60) est
singulier par l'allule de ses frondes longues et bipennées. Il est
localisé
en
Afrique et vit dans les régions guinéo-congolaises
et soudano-zambéziennes.
En résumé, dans les milieux étudiés,
l'activité humaine joue un rôle important dans la mise en place
des groupes végétaux.
A Gagnoa, la rizière examinée est
infestée par un groupe à Sacciotepis africana croissant sur sol
inondé (10-15 cm d'épaisseur d1eau).
A Adzopé. la jachère récente visitée
est formée par un groupe à Hyptis lanceotata, sur un sol seulement
humide.

211
Les vieilles jachères, l'une à
Thalia welwitschii, l'autre à CyalosoruB striatuB, sont toutes
marquées par la présence de la fougère.
Dans ces aires cultivées en zone
de forêts mésophiles, nous avons relevé 52 espèces. Il s'agit
de 3 hydrophytes, 28 héla-hydrophytes, 20 espèces accidentelles
et d'l plante cultivée.
Les formes biologiques adoptées
par ces taxons sont données dans la succession suivante : He a
17
Th = 15 ; op = 6 ; Ch '" 5
Lop = 3 ; Hyd. oy = 2 ; Hyd.
oa=l ; G r = l
;MP='
;lmp=l.

212
TABLILII.U
n
t.1bla~u da relevês d'"ireR cultivées dsnR les bss-fonds de rivi~re9. en &ona da forêts mo!sophiles.
Sl - rizière à Gsgnoa
b • j9ch~n dcante de rizière à A.d:r.opê
t
et c
.. viailles js.ch~re8 da rizièru 11 Adzope
l
2
,
+
individus pau nombraull
individus •faibla racouv rement
individus isoles
n
individus nOlDbreUlI
, individus •recouvrelDent IIIOJlen
2
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,
N
individus très nombr"ulI
• individua •forr recouvrement
individu uniformément r"partis
FORMES
TAXONS Rl!.LEVES

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BIOLOGIQUES
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o. ,
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213
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TAXONS RELEVES

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BlOlDGIQUES
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o. ,
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CARTE DE LOCALISATION D'AIRES CULTIVEES ETlDIE:ES,
EN ZONJ: DE SAVANES GUINEENNES,
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AIRES CULTIVEES

215
3 - Dans la zone de savanes guinéennes (Fig. 50)
La localité examinée est le bas-
fond de rivière de Foro-Foro, au PK 21 de la route Bouaké-Katiola
(7°58'N. 4°58 1 0). Nous y avons étudié une rizière irriguée, un
canal d'irrigation et de drainage, une jachère récente et une
vieille jachère. Des références seront faites au bas-fond de ri-
vière en aval du lac du barrage de Kpoda, près de Bondoukou. Les
relevés des transects réalisés sont regroupés dans le tableau 26,
page 2 25
3.1 - Rizière irriguée à Foro-Foro
Elle a été étudiée le 5/08/1982, à
l'Ouest du pont, sur un transect long de 40 rn, alors que le riz
venait d'être repiqué dans les parcelles où la profondeur d'eau
était 10 cm environ. La Poaceae ne dépassait pas 25 cm de hauteur.
Au niveau des espèces adventices, nous avons reconnu un groupe à
Marsilea poZycarpa. Comme à Gagnoa, nous avons cheminé sur les
digues pour ne pas piétiner le riz. Le relevé est reporté dans le
tableau 26 - a.
Hydrophytes
Azolla africana
Nymphaea lotus
Nymphoides indica sbp. occidentalis
Pistia stratiotes
Héla-hydrophytes
Acroceras amplectens
Ipomoea aquatica
Leersia hezandra
Ludwigia abyssinica
Marsilea polyca:rpa
Pentodon pentandrus
SaccioZepis africana

b.i. = hampe inflorescentille
fig,S1 _ eyp.rua difformi' lf • feuille
,nil _ lnfloresceüce).

217
Espèces accidentelles et planee cultivée (voir tableau 26 - a t
page225)
A Bondoukou (Fig. 50), dans le bas-
fond de rivière irrigué en aval du lac de barrage de Kpoda, nous
avons découvert une rizière densément infestée par Marailea poly-
~arpa (photo 61 - a) et Cyperus difformis (photo 61 - c).
~i~B~~~~_E~!!iE~li~!~ :
Marsilea poly~arpa (Marsilea~eae) - Photo 61 - a
Cette fougère, de petite taille (5-
15 cm de hauteur). fixée sur la vase humide lorsque le niveau de
l'eau est bas, devient flottante en cas d'inondation importante.
Elle est rhizomateuse et facilement reconnaissable à cause de son
limbe quadrifoliolé,généralement étalé sur la surface de l'eau
(photo 61 - a). Il s'agit d'un chaméphyte pancropical. En Afrique,
il pousse dans les régions guinéo-congolaises et soudano-zambé-
ziennes.
Cyperus diffonmis (Cypera~eae) - Photo 61 - c et Fig. 51
Nous avons déjà étudié cette plante
(TRAORE, D., 1980). Il s'agit d 1 un taxon facilement reconnaissable
dans les rizières irriguées et dans les jeunes jachères de celles-
ci, à cause de son inflorescence jaunâtre, à maturité. Cette colo-
ration provient des akènes qui sont jaunes. Les épillets-inflores-
cences sont groupés en glomérules denses à l'extrémité des rayons
primaires et secondaires. C'est un héla-hydrophyte très infestant
dans les cultures irriguées. Il est annuel, pantropical et vit, en
Afrique, dans les régions guinéo-congolaises et soudano-zambézien-
nes.

218
3.2 - Canal d'irrigation et de drainage à Foro-Foro
Il est creusé au centre du bas-fond
et sa largeur n'excède pas 6 m. Le 5/08/1982. l'eau y était peu
profonde (1 m environ) et circulait avec un très faible courant.
A l10uest du pont,et à partir de celui-ci, sur une distance d'en-
viron 50 m. le canal avait été initialement nettoyé. Cette portion
était entièrement recouverte par un groupe à Nymphaea Zotus (photo
62 - a). Le relevé est donné: tableau 26 - b.
Hydrophytes
Nymphaea lotus
Piatia stratiotes
Héla-hydrophytes
A~ro~eras ample~tens
Bacopa crenata
Basilicum polystachyon
Cyperus dives
Cyperus imbricatus
Ipomoea aquatica
Leersia hexandra
Ludwigia abys8inica
Po lygon:wn lanigePUlTl var. afPicyanum
Sacciolepis africana
Sphenoclea zeylanica
Espèces accidentelles (voir tableau 26 - b, page22S)
Ailleurs dans la voie d1eau (non nettoyêe). Leersia hexandra
(photo 62 - b) était très dense.
Dans un canal d'irrigation et de drainage d'une rizière visitêe
à Bondoukou, nous avons trouvé Nymphaea micrantha abondant. Lo-
calement, ce taxon était associê à Nymphoides indica sbp. occi-
dentaZi3 (photo 63), dans une eau peu profonde (environ 1S cm).

219
3.3 - Jachère récente de rizière à Foro-Foro
Elle a été étudiée sur le site de
la rizière déjà considérée dans ce bas-fond de Fora-Foro. Le re-
levé est donné dans le tableau 26 - c. Le 7/04/1982~
la végéta-
tion était constituée par un groupe à ÇyperuB imqricatuB. Les
taxons ne dépassaient pas 60 cm de hauteur. No~s n'avons pas re-
levé d'hydrophytes, les parcelles ayant été drainées depuis le
mois de Janvier.
Héla-hydrophytes
Acroceraa amp!ectena
Cyperu6 dives
Cyperus itnbricatus
Ipomoea aquatica
Leersia h~ndra
Espèces accidentelles et plante
cultivée
(voir tableau 26 - c,
page225)
3.4 - Vieille jachère de rizière à Foro-Foro
Dans le bas-fond de Fora-Foro, la
partie à l'Est du pont n'est plus exploitée depuis plusieurs an-
nées et elle s'est transformée en une véritable broussaille (photo
64). Le 7/04/1982, la végétation était herbacée basse (Leersia
hexandra. photo 64 - a) et haute (Thalia welwit6chii, photo 64 -
b ; Cyperus dives. photo 64 - c et Pennisetum purpupeum, photo
64 - d). Le transect examiné est long de 50 m environ et le rele-
vé est donné dans le tableau 26 - d. C'est un groupe à Thalia
welwitschii,ne comportant pas d'hydrophytes,que nous avons reconnu.

220
f~E22i!i2~_i12!i2!ig~~
Héla-hydrophytes
Cyperu.8 dives
Leersia hexandra
Ludwigia aby88ini~a
ThaZia weZwitschii
Espèces accidentelles (voir tableau 26 - d, page225)
En résumé. dans les rizières, les
canaux d'irrigation et les jachères, nous avons discerné plusieurs
groupes écologiques.
Rizières :
- un groupe à MarsiZea polycarpa, sur sol superficiellement
inondé.
Canaux d'irrigation et de drainage:
- un groupe à Nymphaea lotus, en eau peu profonde (environ
1 m)
;
un groupe à Leersia hexandra, sur accumulation de vase
superficiellement inondée ;
- un groupe à Nymphaea micrantha, en eau très peu profonde
(10-15 cm).
Jachères récentes
- un groupe à C&perus imbPicatus, sur sol provisoirement
drainé.
Vieilles jachères :
- un groupe à ThaZia weZwit8~hii. sur sol humide ou inondé.

221
Fig. 5 2
- Transect dans le bas-fond de riv1ere de Foro-Foro,
au PK 21 de la route Bouaké-Katiola. à ItOuest du pont.
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A le 7/0./1982
jachère
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Eh.
c.e.
A.B.
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I.e. = Imperata cylindrica var. afPicana
C. i.
== Cyperus imbricatuB
E.h. = Euphorbia heterophylla
A.a. = AcpocePas amplectens
I.a. = Ipomoea aquatica
P.s. = Pistia stratiotes
lOm
El le 5/08/1982
riz nouvellement repiqué
N.1. == Nymphaea lotus
Le.
C.d.
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C.d. = Cyperus dives
C.e. = Çyperus esculentus
o. s. == Oryza sativa
M.p. = Marsilea polycarpa
lOm
c; le 29/12/1982
récolt~ nh:.eilUlu::nl effectuée
"o. s." = Souche de Oryza sativa. après récolte.

222
Dans ces aires cultivées du bas-
fond de Fora-Foro, nous avons relevé 39 taxons : 4 hydrophytes,
14 héla-hydrophytes, 20 espèces accidentelles et
plante cul-
tivée.
Ces taxons appartiennent à plu-
sieurs formes biologiques
He = 9 ; Th = 8
np = 7
Ch • 6
Hyd. na = 2 ; Hyd. uy = 2
Lnp = 2 j Lmp D
; Gr
; Gt = 1.
Dans le bas-fond exploité, nous
avons suivi le cycle de transformation de la végétation (Fig.
52 et 53).
Le 7/04/1982, les parcelles étaient
en jachère (Fig. 52 - A) sur sol provisoirement drainé et la vé-
gétation, herbacée basse, était dominée par Acroceras amplectens~
Cyperus imbPicatus et Euphorbia heterophylla. Sur le canal d'ir-
rigation et de drainage, Nymphaea lotus était très abondant. Cy-
perus dives croissait plutôt sur les digues.
Le 5/08/1982, les parcelles avaient
été labourées (Fig. 52 - B) et étaient mises en eau (profonde
d'environ 10 cm). Oryza sativa, qui venait d'être repiqué, était
densément infesté par Marsilea polycarpa et Nymphoides indica sbp.
occidentalis. La végétation dans le canal et sur les digues n'a
montré aucun changement perceptible.
Le 29/12/1982, le r1Z venait d'être
récolté dans les parcelles. Le milieu, encore inondé, était envahi
par Nymphaea lotus, Ipomoea aquatica et Pistia stratioteB (Fig.
52 - C). Alors que sur les digues, la situation demeurait inchan-
gée, dans le canal d'irrigation et de drainage, Nymphaea lotus
avait fortement regressé, laissant la place à Pistia stratiotes
ou Leersia hexandra.

223
FIG.
53
-
Cycle et évolution de la végétation, dans le bas-fond de rivière de Fora-Fora,
au PK 21 de la route Bouaké - Katiola
Jachères à
~
Nymphaea lotus
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Pistia stratiotes
;f#'/ Ipomoea aquatica...
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(Sol inondé)
~~
(Janvier)
1
1
,
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Jachères à
Rizières irriguées
Cypepus imbricatus
Labour, mise en eau
Acroceras amplectens ...

(Sol inondé)
(50 l drainé)
(Février à Juin)
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(Juillet à Décembre)
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1
Jachères à
//~"')-""

Thalia -wel-witschl:i
1
(Sol inondé ou drainé)

224
La figure S3 résume les transfor-
mations cycliques dans le bas-fond exploité. Pour l'instant, il
n'y a qu'un seul cycle de culture de riz (Juillet à Décembre).
Après la récolte, le drainage des parcelles n'est pas instanta-
né et un premier type de jachère, dominé par Nymphaea lotus~
Pistia stratiotes et Ipomoea aquati~a s'installe. Lorsque le
drainage intervient, les hydrophytes disparaissent. Alors, un
deuxième type de jachère, dominé par Acro~eras arnplectens, Cyperus
imbricatus et Euphorbia heterophylla apparaît. Cette formation vé-
gétale se maintient jusqu'à la reprise des travaux,dans les parcel-
les (Juin-Juillet). Lorsque la phase de repos est prolongée, la
jachère s'enrichit de nouvelles espèces dont les plus remarquables
sont Thalia welwitschii et Pennisetum purpureum. Les vieilles ja-
chères sont parfois récupérées pour la riziculture.

225
r"bleau de ~eL.. v~s d'~in8 ~ultiv';1!8 dans un bill-fond de Tivi~re. en ""ne de savanu ~uinéennea
(Fo~o-fo..-o. prh de Bouaké)
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227
FIG.
54

CART"E CE LOCALISATION C'AIRES CULTIVE"ES E'nJDI"EES
EN ZONE DE SAVANES 5UB-SOUDANAISES A F'ERKESB"EDOUliOU.
KORHOGO.
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AlRE5 CULTlVE"E5

228
4, - Dans les zones de savanes sub-soudanaises
et soudanaises
Les localités concernées sont
indiquées sur la figure 54. Les relevés sont regroupés dans
le tab leau 27 , page 238
4.1 - Rizière irriguée à Natiokobadara
La rizière
que nous avons étudiée
dans le bas-fond de rivière de Natiokobadara (9°26'N. 5°37'01
à la sortie Est de la ville de Korhogo, est située à environ
100 m au Sud du pont.
Le transect, orienté Est-Ouest et long
de 160 m, traverse plusieurs microbiotopes (Fig. 55)
des
parcelles planes de culture du riz, des diguettes, des digues,
des canaux d'irrigation et de drainage.
Le 5/08/1982, dans les parcelles
planes de cultures, à sol inondé (10-15 cm de profondeur d'eau),
le riz venait d'être repiqué. Les espèces adventices étaient
constituées par un groupe à Marsilea polycarpa (photo 65). Comme
dans toutes les rizières. pour ne pas piétiner le riz. nous avons
cheminé sur les diguettes. Le relevé est consigné dans le tableau
27 -
a.
Hydrophyte
Nymphoides indica sbp. occidentalis
Héla-hydrophytes
Bacopa crenata
Basilicum polystachyon
Ceratopteris cornuta
Cyperus difformis

229
Fig. 55 - Transect dans le bas-fond de Natiokobadara, près de
Korhogo, au Sud du pont (A, le 5/08/1982 avec riz
nouvellement repiqué ;- B, le 28/12/1982 aVec riz déjà
récolté) .
A
'll.
M.'
Le.
l.h.
no.
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M.i.
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Ms.
Jacher ••
Parcs Ile'
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O.S. =: Ory.<:a saUva
M.s. = Musa sapientum
B
M.p. = Marsilea polyearpa
M. i. = Mang1:fera indiaa
L.h. =: Leepsia hexandra
I.e. = Imperata cylindrica var. afriaana

230
Cyperus pustulatu8
Dyschoriste perrottetii
Ryptis lanceolata
Ipanoea aquatica
Leersia he~andra
Marsilea polycarpa
Pentodon pentand~8
Polygonum salicifolium
Pycreus flauescens
Sacciolepi8 africana
Sphenoclea zeyZanica
Espèces accidentelles et plantes cultivêes (voir tableau
27 - a, page23B)
- A Natiokobadara, le 5/08/1982, c'est un groupe à Leersia
hexandra qui s"était installé dans les canaux d'irrigation
et de drainage où ne circulait qu'un mince filet d'eau.
- A Bauna, le 30103/1982, à environ 5 km à l'Est de la ville,
route du Ghana, nous avons découvert, dans un canal creusé
dans une mangue raie (profondeur d'eau: 1 ID environ), un
groupe à Nymphaea micPantha monospécifique (photo 66 et 67).
- A l'Ouest des plantations de la SO.DE.SUCRE, près de Ferkes-
sédougou, le 1/04/1982, nous avons remarqué deux groupes de
végétaux dans le même canal de drainage, sur vase humide ou
superficiellement inondée: un groupe à Cyperus haspan (pho-
to 68) et un groupe à CyperuB imbricatus (photo 69).
Cyperus haspan rCyperaceaeJ - Fig. 81 - A
c'est un hémicryptophyte rhizoma-
teux ou non. Cette plante, à tige molle, flexible et franchement

231
triquètre
est caractérisée par l'absence de feuilles à limbe
J
étalé, par la présence de seulement deux bractées inflorescen-
tielles (inégales), par celle de 2 à 3 épillets à l'extrémité
des rayons. Elle atteint 80 centimètres de hauteur et vit dans
le monde intertropical. En Afrique, on la rencontre dans les
régions guinéo-congolai5es et soudano-zambéziennes.
4.2 - Jachère récente de rizière à Natiokobadara
Elle a été examinée dans le bas-
fond de rivière de Natiokobadara, sur l'itinéraire déjà emprunté
pour l'étude de la rizière irriguée. Le 2/04/1982, les parcelles
étaient drainées sur le transect et envahies par un groupe à
Cyperus difformis dans lequel les hydrophytes étaient absents.
Le relevé est donné dans le tableau 27 - b.
Héla-hydrophytes
Bacopa crenata
CenteZZa asiatica
cyperus difformis
Cyperus haspan
Gy perue iria
Cyperus pustuZatus
Dyschoriste perrottetii
Hyptis ZanceoZata
Ipomoea aquatica
Leersia hexandra
Ludwigia abyesinica
Marsilea poZycarpa
Pycreus flavescens
Sacciolepis africana
Espèces accidentelles et plantes cultivées (voir tableau 27 - b,
page 238)

232
4.3 - Vieille jachère de rizière
Celle que nous avons étudiée est
située dans un bas-fond de rivière à environ 20 km de Korhogo,
sur la route de Ferkessédougou, au Nord du pont (9030'N, 5°25'
0). Le milieu n'était pas cultivé depuis plusieurs années et
était parsemé de puissantes et hautes touffes de Rhyn~ho8pora
~orymbo8a (photo 70 - a) pâturées par les bovins lorsque l'her-
be tendre a disparu, partout dans le bas-fond. Le relevé, fait
le 2/04/1982, sur un transect long de 80 m. est reporté dans le
tableau 27 - c. Dans ce groupe à Rhyn~hospora corymbo8a, nous
n'avons pas trouvé d'hydrophytes.
~~~E~~iEi2~_!!2Ei~!!g~~
Hélo-hydrophytes
Acroceras amplectens
Centella asiatica
Cyperus difformis
Cyperus haepan
Cyperue imbri~atus
Cyperue puetuZatus
Puirena stricta var. stri~ta
Puirena umbelZata
Hyptis lanceolata
Leereia hexandra
Ptero~aPpUs santalinoides
Pycreus f7avescens
Rhynchospora corymbosa
Espèces accidentelles (voir tableau 27 - c, page238)
A Odienné (9°30'N, 6°10'0), dans
la même zone de savanes sub-soudanaises, le bas-fond de rivière
situé au Nord de la ville, sur la route du Mali et à l'Est du
pont, milieu mis en jachère depuis plusieurs années, est dominé

233
Fig. 56 - Transect dans le bas-fond de rivière à Odienné, sur la route
du
Mali~
à l'Est du pont, le 24/12/1982.
1 = Partie en eau
'Om
2 = Zone de retrait récent
3 = Zone de retrait ancien : milieu labouré
o
4 = Sol drainé
M.I.
(0)
~
(Qi
L0
~
T.w.
N.t•
.Ct.
1
1
1
1
I
i
i
1
:
41 3 J..
1
l
2
~
3
.~ 4
T.w. = Thalia welwitschii
N. t. = Nicotiana tabacum
L. h. = LeerBia hexandra
A.p. = Allium porrum
M.p. = Marsilea polycarpa
M. i. = Mangifera indica
C. t. = Cyperus tuberosus
1. c. = Imperata cylindrica var. africana

234
par Tha~ia weÙJitschii (photo 71 - a et Fig. 56 - 1) accompagné
par Leersia hexandra et Marsilea polycarpa. Le 24/12/1982, on
assistait à la récupération de cette vieille jachère: au fur
et à mesure que l1 eau se retirait, la Marantaceae était fauchée
(photo 71 - b et Fig. 56 - 2). le sol était labouré (photo 72
et Fig. 56 - 3) pour recevoir diverses cultures de sols dégorgés
dont Atlium porrum (poireau),Nicotiana tabacum (tabac), •.
En résumé, dans les rizières, les
canaux d'irrigation et de drainage, les jachères récentes et
âgées
• nous avons plusieurs groupes écologiques d'espèces.
Rizière irriguée
un groupe à Marsilea polycarpa sur sol superficiellement
inondé, à Natiokobadara.
Canaux d'irrigation et de drainage:
un groupe à Leersia hexandra sur sol humide et vaseux en
présence d'un mince filet d'eau, à Natiokobadara ;
un groupe à Nymphaea micrantha. en eau peu profonde (1 ID
environ), près de Bouna ;
- un groupe à Cyperus haBpan. sur sol vaseux humide ou super-
ficiellement inondé. près de Ferkessédougou ;
- un groupe à Cyperus imbricatuB sur le même biotope que pré-
cédemment.
Jachère récente
- un groupe à CyperuB diffo~i8. sur parcelles provisoirement
drainées, à Natiokobadara.
Vieilles jachères :
- un groupe à Rhynchospora corymbosa. sur sol exondé mais humide,
à environ 20 km à l'Est de Korhogo ;

FIG.
57
-
Cycle et évolution de la végétation. dans le bas-fond de rivière de Natiokobadara. près de Korhogo
235
de-~ols
1 Cultures
dégorgés
~-',u~~~
r-- ~---I
1
Riz ières irriguée,
1
(Sol provisoirement drainé)
~cO-it~ab~~mise-~
i
1
1
(Grand cycle de culture)
~Zières
i
irriguées
,
Récolte, labour
mise en eau
l

(Petit cycle de culture)
1
1
(50 l inondé)
(Sol inondé)
,
,
,
,
,
~"--------------~
",i se
(Juillet à Décembre)
\\-a"o~~.!--~


Jachères à
---- -
---------------
-----.-----
.-------
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S'.., 1lJ'r7
L

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~I llJ
(Sol provisoirement drainé)
"-J: e,'2J
'i'
(Janvier à Juin)
,
, ,
,
P~olo"- "
ete;.

1l8<'lt ..... "-
Jachères à
J<'lch'
~oll
....
e.èe,y
':Il,
Rhyn~hospora ~orymbosa ou
à Thalia welwitB~hii
(Sol drainé ou inondé)

236
un grQupe à Thalia welwit8~hii. sur sol inondé (profondeur
d'eau atteignant 1 m),à Odienné.
Dans les aires cultivées du bas-
fond de Natiokobadara et du bas-fond situé à environ 20 km de
Korhogo, sur la route de Ferkessédougou, nous avons relevé S4
espèces: 1 hydrophyte
25 hêlo-hydrophytes, 25 espèces acci-
dentelles et J espèces cultivées.
Dans une succession décroissante,
les formes biologiques concernées sont
He '" 17 ; Th
12 ;
Ch 2 9
op ~ 8 ; Gt :
2 ; MP : 1 ; Hyd. oy '" 1 ; top '" 1 ;
mp '"
Gr '" 1.
Dans le bas-fond de Natiokobadara,
les cycles de transformation °du paysage, dans les parcelles, sont ré-
sumés sur la figure 57. En Juillet-Août (période de saison des
pluies), toutes les parcelles sont labourées, mises en eau et re-
piquées en riz. C'est le grand cycle de culture du riz. La récolte
intervient en Décembre. Alors, dans le bas-fond, les parcelles
reçoivent 3 types d'affectation, pendant la période de saison
sèche (Fig. SS - B) :
certaines parcelles, en petit nombre, sont labourées, mises en
eau et reçoivent à nouveau des semis de riz; c'est le petit cy-
cle de culture de la Poa~eae; peu de parcelles sont concernées
car les réserves d'eau des lacs de barrages hydra-agricoles sont
insuffisantes pour inonder de grandes surfaces; ce cycle de cul-
ture nia pas lieu lorsque les lacs ont précocément tari, ce qui,
depuis quelques années, n'est pas rare dans les zones de savanes
du Nord de la Câte-d'Ivoire;
d'autres parcelles sont drainées puis labourées en buttes, billons
ou planches; elles reçoivent des cultures de sols dégorgés (auber-

237
gines, tomates, arachides, haricots, gombos •.• ); pour arroser
ces cultures, les paysans creusent généralement des puits;
les parcelles les plus nombreuses sont laissées en jachère et
elles sont envahies par Ageratum eonYBoide8~ cyperus difformis 3
Eelipta pro8trata ...
En Juin-Juillet, le riz du petit
cycle de culture est récolté ; les cultures de sols dégorgés.
à maturité ou suffisamment exploitées, sont arrachées; les ja-
chères sont fauchées et toutes les parcelles du bas-fond sont,
à nouveau, préparées pour recevoir le grand cycle de culture de
Oryza sativa.
Lorsque les jachères sont prolon-
gées, elles s'enrichissent, ici, de divers taxons. le plus re-
marquable étant Rhynehospora eorymbosa.

TllaUV
n
238
Tabl .. au dl' r .. Levé~ d'aire~ cultivol.... dant 'e8 bas-fonds de rivi~res...n ZOne de BllvaneS sub-soud.nal,Je.
(rtigion de Korhogo)
a .. rizi~re il I(Rtio\\<obadara (Korhogo)
b
jachhe n!centlll de rizihe dans la mini" loclllito!
C
.. vidlle
jélchhe de rizière entre Itorhogo et rerke88édougou
+
individns "eu no...breux
lndividua • feible reCOINrement
individus illo101e
,
n
individus nOlllbreux
lndividull •rerouvremlllnt moyen
2
individus LoraHslis '" grégairee
N
individus tr~8 nOlllbceux
R
i.ndividua •fon rerOllVrement
3
individus uniformement r4-parti.
fOlUtF.s
TA,XONS RELEVES

b
RlOLoCIQIlES
Nyd. ny
Nympnoidell indica sbp. ~idel'lta~ia......•.•.•..
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Th
Cypero9 diffortflis ......••••.•....•.•.......•....
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Leel'aia he=nt1ra ••.....•..•.•••••••••....•.•.. ..
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Bacopa cl'erlllta ............••••...... .•••........
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Hm'Bill/a poly,.,a1'Jla .....••.•..•.. .•..............
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Dya,.,J,ol'iflte plll'l'ottetii ..................... .•..
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Ch
Clmt.. 1La as':oti"a ..•••••..........• .•.........••
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He
Cypel'Ull MCpan ....•.............••••.•..........
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Sphll"oclea 1I11!1~anica
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Ch
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Th
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TAlONS RELEVES

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!.AGUNES

241
F - LAGUNES E.T LEURS BORDURES
Les investigations ont été faites
dans la zone du littoral (Fig. 58). Elles concernent les eaux
mélangées de la lagune Ouladine et du fleuve Comoé, à Grand-Bassam,
puis la lagune Ebrié à Abidjan, dans la baie de Cocody. Nos remar-
ques ont trait aux plans d'eau et aux bordures. Les caractéristi-
ques de ces biotopes, comme substrats de sol, ont été indiquées
dans la présentation du milieu (voir pseudo-podzols de nappe et
substrat spécial constitué par les eaux de lagune). Les relevés
sont consignés dans le tableau 28, page246
1 - Eaux mélangées de la lagune Ouladine et du fleuve Comoé
(S011 I N. 3 0 42'0) à Grand-Bassam
1.1 - Plan d'eau (photo 73)
Le milieu considéré est situé à
environ 500 m à l'Est du quartier Assoyam, à Grand-Bassam. Lors
de la réfection du pont de Moossou sur la Comoé, une déviation
de route, longeant la mer,a été construite entre cette dernière
et la lagune Ouladine. Au cours de ces travaux, l'embouchure du
fleuve a été fermée, par comblement. Depuis, le stock de matériaux
charrié (argiles, limons, sables, débris divers) continue d'arri-
ver, mais slamoneelle dans la lagune et constitue une vase en par-
tie exondée pendant la marée basse. Sur ce milieu mouvant de la
lagune Ouladine, une végétation s'est installée (photo 73 ; relevé
du tableau 28 - a). Echino~hloa pyramida lis y forme de nombreux
îlots·flottants$(photo 73 - a). Rhizophora raoamosa (photo 73 - b)
est en train de conquérir le biotope car, le 9/11/1984, il nous a
été donné de dénombrer plusieurs dizaines de jeunes pieds de la
Rhizophoraceae. On assiste, sans doute ici, au début de la créa-
tion d'une mangrove, le milieu édaphique étant favorable. Quelques

242
spécimens de Pistia stratiQtes ont été aperçus nageant sur les
eaux. Il s'agit ici d'un groupe à E~hino~hloa pyramidalis.
Hydrophyte
Pistia stratiotee
Hélo-hydrophytes
E~hinochZoa pyramidaZis
Rhizophora racemosa
1.2 - Bordure
Elle a été étudiée entre le plan
d'eau et la cocoteraie du cordon littoral sableux. Dans la zone
de balancement des marées, nous avons trouvé une ceinture à
Echinochloa pyramidaZis. large d'environ la m. sur un sol noir,
vaseux et mouvant. La Poaceae, très dense et haute (1 à 2 m de
hauteur) était accompagnée, le 9/11/1984, par divers autres
taxons. Le relevé est donné dans le tableau 28 - a2.
Hydrophytes
Pistia stratiotes
Salvinia nymphellula
Héla-hydrophytes
Echinochloa pyramidalis
Hydrocotyle bonariensis
Mariscus ligularis
Philo:rerus vermicuZ,aris
PhyZ,Z,anthu8 reticuZ,atus var. gZaber
Pycreus poZystachyos var. POZlfstachyos
Rhizophora racemosa
Espèces accidentelles et plante cultivée (voir tableau 28 - a2.
page 246)

243
A l'emplacement de l'ancienne
embcuchure. la ceinture à E~hinochZoa pyrarnidaZis fait place
à une dense formation de Panicum repens. L'implantation de
cette autre Poaceae a sans doute été favorisée par les travaux
de comblement.
2 - Lagune Ebrié à Abidjan. dans la baie de Cocody
(5~19·N. 4°00'0)
2.1 - plan d'eau. le 9/11/1984 (photo 74 - a ; relevé
du tableau 28 - bl)
Nous avons déjà signalé le fait
que les eaux de la Comoé se déversent actuellement, en partie,
dans la lagune Ebrié. Pendant les crues, de Juin à Juillet et
d'Octobre à Novembre, les eaux du fleuve entraînent une quan-
tité importante de Pistia stratiotes (plante habituellement
d'eau douce) sur la lagune Ebrié (photo 74 - a). L'élimination
de cette Araceae. dont la couverture est parfois homogène (pho-
to 75 - a). pose encore des problèmes. La méthode chimique est
efficace. mais elle détruit une partie importante de la faune.
La méthode mécanique, par ratissage de la plante, si elle n'est
pas soigneusement conduite. contribue au contraire à multiplier
(végétativement) l'espèce, par les sections involontairement
pratiquées des stolons. Pour l'instant, après plusieurs semaines,
Pistia stratiotes finit par disparaître naturellement, car étant
d'eau douce, le taxon ne supporte pas de vivre en permanence sur
les eaux salées. Mais, nous avons vu cette plante pendant toute
l'année, sur les eaux saumâtres des mares de Port-Bouët, à
Abidjan. Il est à craindre, sans doute pour un avenir encore loin-
tain, qu'une mutation intervienne au niveau du génotype de certains
spécimens et que cette Araceae se maintienne en permanence sur les
eaux des lagunes.

244
2.2 - Bordure (relevé du tableau 28 - b2)
Elle est occupée par une ceinture
à Echinochloa pyramida lis (photo 75 - b)~ large d'environ 10 m.
sur un sol noir, vaseux et mouvant, exondé à marée basse.
Hydrophyte
PiBtia 8tratiotes
Héla-hydrophytes
Echinochloa pynamidalis
Fuirena umbellata
Rhyncho8pora CO~Jrnbo8a
Torulinium odoratum
Espèces accidentelles (voir tableau 28 - b2, page248) .
En résumé. sur les plans d'eau des
lagunes et leurs bordures ouvertes. nous avons reconnu deux grou-
pes écologiques d'espèces
- un groupe à Pistia stratiotes sur le plan d'eau (eau saumâtre
et profonde ou pas) ;
un groupe à Echinochloa pyramidalis formant des îlots«flottants~
sur le plan d'eau; c'est également le même groupe qu'on retrouve
sur les bordures inondées à marée haute et exondées à marée basse.
Le substrat de sol est vaseux et mouvant.
Au total, nous avons relevé 22 espè-
ces : 2 hydrophytes,
\\0 hélo-hydrophytes. 9 espèces accidentelles
et 1 espèce cultivée.

245
Les formes biologiques concernées,
en successions décroissantes, sont : He
6; Gr = 3
Ch = 2
Lnp = 2 ; Th = 2 ; Hyd. na m 2 ; mP = 2
Lmp = 1 ; mp = 1 ;
np = 1.

246
TABUAU
.1
Tableau de r..lev,h sur le. lagunes et
leurs bordures
A" legune Ouladine. il Gund-8ass8111 (a . . . plan d'eau; &2 .. borduc .. )
B" lagune Ebril!, dans la bsle de Cocod)', • Abidjan (loi .. plan d'uu ; 10
a bordul'e)
2
-
,
• individus P'o nambreull
individus
faibls recouvrement
1
individus isolés
,
,
"
individus nombreux
individ,,~ •recouvrelllent lDOyen
individu. I"calisés "0 grlillairu
,
" individus [rh ""...breux
individu. • .fort recouvre.."nc
)
individus uuiformelQenr répartis
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TAXONS RELEVES
A
8IOLOGIQUES
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Pn!lllaJ1tnlll1 reticulabl.a vn. glaber••.. ..........
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Ch
Philo;cel'loll1 t'e''''ùlularie
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He
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Rhynohol1pora aoryrnbolJa .........•.••.•........•.•.
0, ,
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He
TOl'llliniUll Odol'tl'tUll •• ............................
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Panio.... l'sp.mll . ..•.......•...•.•.........•.•.....
0,1
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Ch
Alternanthera 11/ll1lJilil1
.
0,1
0, ,
Th
ûldelTlandia. a.ffinil1 .......•........ .•.•........•.
0, ,
np
Scop<;lria du1.ciil •...........• .....................
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GhlTlU oppaaiti[atius
.
-, ,
0, ,
Lnp
Passi[Zoro foetida •...•... , .........••• •.........
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lrl111i1l.f1a p6~ialla
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0.2
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-,'
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COOOII mJCifera.
..
' - -_ _-.L
L - - - - lo'u
. _
__

247
REGION
MEDITERRANEENNE
REGION
SAHARO - SAHELIENNE
- - - - -
- - - - - -
0:-=-=~-=
du
Tropique
REGION
S
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REGION
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REGION
MALGACHE
REGION OU CAP
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Ech.ll. 1/'0.000.000
Fig. 59
- Carte simplifiée des subdivisions phytogéographiques de l'Afrique,
d'après TROUPIN (1966).

248
III
-
FLORE
A - REMARQUES GENERALES
Le besoin de localiser les taxons
récoltés ou relevés ou étudiés a conduit bon nombre de botanis-
tes à définir, pour l'ensemble de l'Afrique ou certaines de ses
régions, diverses subdivisions phytogéographiques. Nous emprun-
tons à TRDUPIN (1966) la carte simplifiée des subdivisions phy-
togéographiques du continent (Fig. 59) et à SCHNELL (1976) le
tableau synthétique (tableau 29) contenant diverses opinions
concernant les subdivisions adoptées pour l'Ouest africain. Dans
ce tableau, deux conceptions intéressent la Côte-d'Ivoire: cel-
le de MIEGE (1955), puis de GUILLAUMET et ADJANOHOUN (1971).
Dans cette dit ion, nous avons
adopté le point de vue des deux derniers botanistes cités, lequel
est matérialisé
sJ,.I.r
la figure 15 (voir présentati'on générale
du milieu). Nous préciserons simplement, à propos du tableau 29,P·249
que le domaine guinéen englobe les secteurs littoral, ombrophi-
le, mésophile, montagnard et la zone préforestière (= zone de
savanes guinéennes). Le domaine soudanais se divise en secteurs
sub-soudanais et soudanais. La limite entre les deux domaines
(voir Fig. 60) est une ligne irrégulière qui part des environs
de Touba,vers l'Ouest (B017'N). passe entre Bouaké et Katio1a
au centre. remonte vers Dabaka1a et abandonne la Côte-d'Ivoire
un peu au Sud de Bondoukou (BOOO'N).
La synthèse entre les conceptions
de TRDUPIN (1966) d'une part, de GUILLAL~T et AOJANOHOUN (1971)
d'autre part, situe, pour la Côte-d'Ivoire, le domaine guinéen
dans la région guinéo-congolaise (Fig. 59) et le domaine souda-
nais dans celle soudano-zambézienne. Au bloc forestier de l'Afrique

Tableau 29( dJ ap .. ea SCHNELL,1976)
249
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0

250
de l'Ouest. comprIS entre le Togo et le Sénégal. baptisé de
guinéo-occidental CG 0) par GUILLAUMET (1967). AXE ASSI (1984)
a donné le sigle GCW (Guinéo-Congolais de l'Ouest). Nous uti-
liserons la terminologie du dernier auteur cité. Nous introdui-
rons les symboles GCS et SZG pour les taxons qui. initial~ent
considérés comme guinéo-congolais (GC) ou soudano-zambéziens (82)
ont. selon nos observations sur le terrain, débordé de ces aires
pour pénétrer soit dans le domaine soudanais (GCS), soit dans le
domaine guinéen (SZG).
Les investigations sur le terrain
nous ont fait citer
- 74 familles (54 pour les dicotylédones. 14 pour les monocoty-
lédones et 6 pour les ptéridophytes).
- 212 genres (142 pour les dicotylédones, 62 pour les monocoty-
lédones et 8 pour les ptéridophytes).
- 327 espèces (186 pour les dicotylédones. 133 pour les monocoty-
lëdones et 8 pour les ptéridophytes). La liste générale des
espèces est donnée au tableau annexe t (page395). La réparti-
tion taxonomique (nombre de genres et d'espèce~ par famille)
est consignée dans le tableau 30 ci-après:
TABLEAU
30
REPARTITION TAXONOMIQUE DU NOMBRE DE GENRES
ET O'ESPECES PAR FAMILLE
1
-
DICOTYLEDONES
Fami lles
Nombre de genres
Nombre d'espèces
Acanthaceae
3
4
Amaran thac eae
4
4
Anewaroieweae

251

252
" . MONOCOTYLEDONES
Araceae
3
3
Canmelinaceae
2
2
Cyperaceae
13
61
(+ 17)
Eriocau w.e ea€
PlagellariMeae
LemnQC.!eae
Liliaceae
Marantaceae
Musaceae
2
Orohidaceae
Palmeae (= Arecaceae)
5
6
Poaceae (= Gramirteae)
29
50

253
Familles
Nombre de genres
Nombre d'espèces
Xyridaceae
Zingiberaceae
2
2
1 1 1
-
PTER 1DOPHYTES
Adiantaceae
3
3
Azollaceae
Dennstaedtiaceae
MaI'si leaceae
Salviniaceae
ThelyptePidaceae
A titre de comparaison, la flore de la
Côte-d'Ivoire, selon AKE ASSI (1984), compte 167 familles, 1 153 gen-
res et 3 517 espèces. Notre florule des milieux hydrophytiques ouverts
représente donc 44,3 % des familles, 18,38 % des genres et seulement
9,29 % des espèces. Par rapport aux sols drainés, les milieux humides
ou aquatiques sont donc pauvres en espèces et plus particulièrement
en hydrophytes stricts, la vie aquatique étant contraignante (RAYNAL-
ROQUES, 1981). Nous reviendrons sur cette question dans les considé-
rations générales et discussions.
La répartition africaine des 327 espè-
ces est trouvée comme suit
- Guinéo-congolaises et soudano-zambéziennes (GC-5Z)
194 espèces, soit 59,3 %
- Guinéo-congolaises (GC)
49 espèces, soit 14,9 %
- Guinéo-congolo-soudanaises (GCS)
25 espèces, soit
7,6 %

254
- Soudano-zambézo-guinéennes (SZG)
15 espèces, soit 4,5 %
- Soudano-zamhéziennes (SZ)
14 espèces, soit 4,2 %
- Guinéo-congolaises de l'Ouest (GCW)
4 espèces, soit 1,2 %
- Introduites
26 espèces, soit 7,9%
Au niveau de la chorologie mon-
diale, nous avons abouti aux synthèses suivantes
- Africaines (A)
: 133 espèces, soit 40,6 %
- Pantropicales (pt)
81 espèces, soit 24,7 %
- Paléotropicales (PT)
34 espèces, soit 10,3 %
Communes à l'Afrique et à l'Amérique tropicale (~~)
30 espèces, soit
9,1 %
Communes à l'Afrique et à Madagascar (AM)
16 espèces, soit
4,8 %
- Cosmopolites (Cosm)
14 espèces, soit
4,2 %
- Originaires d'Amérique tropicale (N)
7 espèces, soit
2.1 %
Communes à l'Afrique et à l'Asie tropicale (As)
4 espèces, soit
1,2 %
Communes à l'Afrique et aux îles mascareignes (Mc)
2 espèces, soit
0,6 %
- Commune
à l'Afrique et à l'archipel des Comores (ACo)
1 espèce.
soit
0,3 %
Commune à l'Afrique, l'Europe et à l'Asie (AEAs)
1 espèce,
soit
0,3 %

255
Originaire du Brésil (Bré)
1 espèce, soit 0,3 %
- Originaire de l'Inde (Ind)
1 espèce, soit 0,3 %
- Originaire 'de Java (Jav)
1 espèce, soit 0,3 %
- Originaire de Polynésie (Pol)
1 espèce, soit 0,3 %
59,4 % des taxons relevés présen-
tent donc une large distribution mondiale.
Dans la florule établie, la famil-
le des Cype~~eae. avec 61 représentants, soit 18,65 % de l'ef-
fectif, occupe la première place. ADJANOHOUN et AKE ASSI (1967),
dans l'inventaire floristique des forêts claires sub-soudanaises
et soudanaises en Côte-d'Ivoire septentrionale, ont établi une
hiérarchie. où les Cyperaceae arrivent au troisième rang avec 81
représentants, après les Poaceae (147) et Papilionoideae (115).
Selon AKE ASSI (1984), la famille des ~,peraceae, avec 178 espè-
ces pour l'ensemble de la flore ivoirienne, vient à la cinquième
place par ordre d'importance du nombre des espèces, après les
Rubiaceae (306), Papilionoideae (259), Poaceae ou Gramineae (248)
et Orchidaceae (222). Ces observations montrent la place importante
occupée par les Cyperaceae, dans la flore ivoirienne. Nous allons
accorder à ces plantes, sur lesquelles nous avons déjà réalisé di-
vers travaux (TRAORE, D., 1980, 1981, 1984), plus d'intérêt.
Les Cyperaceae sont des monocotylé-
dones appartenant à l'ordre des glumales. Il s'agit de plantes
généralement herbacées, héliophiles et hygrophiles.

"
256
NOMBRE DE GENRES ET D'ESPECES CITES, EN COTE-D'IVOIRE. DAtlS LA fAHILLE DES
CypR1'Imeae
ADJAHOHOUN
ADJAHOHOUH
GUILlAUMET
LDROUGHOr;
HtrrCHINSON
TRAORE
AXE ASSI
TRAORE
GENRES
.,
"
ARE ASSI
DALZIEL
( 19(3)
(1967)
(1967)
(1970)
( 1972)
( 1980)
( 1984)
(1985)
, - Afl'Otrilepis
,
,
,
,
(= Erioepol"a)
,
, - As~ol!ZpiB
2
2
4
4
,
)
-
Bulboetyrif.'l
,
4
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9
,
,
4 -
Cyprn•./e
15
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JO
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,
,
,
,
,
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2
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,
,
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,
,
)
6
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,
,
FimbrietylùJ
6
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"
,
8 - Fuirerla
4
2
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l
)
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,
9 - l1ypolytrrn
4
4
,
,
10 - JWlCeLtull
"
,
,
,
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2
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)
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7
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15- PyorelJ.f1
)
4
)
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6
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,
16 - Ret/lil'sa
,
,
" - Rhynohospora
4
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18 - SchooJ'loplectwJ
,
19 - S"irpull'
2
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J
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,
,
,
20 - S"lfJria.
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"

257
B - HISTORIQUE SUR LES Cyperaceae IVOIRIENNES
Le tableau 3\\ résume quelques étapes
importantes de l'histoire de la connaissance des Gyperaceae ivoi-
riennes. Celle-ci commence réellement avec ADJANOHOUN (1963) qui
cite 60 Cyperaceae dans les savanes et sur les rochers découverts
en Côte-d'Ivoire Centrale. 16 genres sont reconnus, le plus riche
en espèces étant le genre Gyperus (15 représentants). Le genre
SeZeria arrive en deuxième position (9 espèces). Viennent ensuite
les genres Pimbristylis et Kyllinga (5 espèces chacun), Bulbosty-
lis et Rhynchospora (4 espèces chacun), Lipocarpha et Pycreus (3
espèces chacun), AscoZepiB, EZeocharis, Fuirena et Mariscus (2
espèces chacun), Afrotrilepis = Eriospora, Diplacrum, JuncelZus
= Cyperus et Seirpu8 (1 espèce chacun). La même année, LOROUGNDN
étudie les hypolytrées de Côte-d'Ivoire; les genres HypoZytrum
et Mapania sont concernés.
Dans l'inventaire floristique des
forêts claires sub-soudanaises et soudanaises en Côte-d'Ivoire
septentrionale, ADJANOHOUN et AKE ASSI (1967) ont recensé 81
Cyperaeeae appartenant aux 16 genres déjà mentionnés par ADJANDHOUN
en 1963. Le genre Cyperus est le mieux représenté (19 espèces). Il
est suivi par les genres BuZbostyZis et SeZeria qui comptent chacun
8 espèces.
Dans la flore du Sud-Ouest forestier
de la Côte-d'Ivoire, GUILLAUMET (1967) a cité 41 cyperaeeae appar-
tenant à 15 genres. Le genre Mapania, dont les représentants sont
exclusivement sylvatiques, vient en tête avec 7 espèces. Les genres
Cyperus et SeZeria arrivent au deuxième rang, avec 5 espèces chacun.
Le genre Ronirea apparaît peur la première fois et vient s'ajouter
aux 18 genres déjà signalés par ADJANOHOUN (1963), LOROUGNON (1963),
ADJANDHOUN et AKE ASSI (1967).

258
LOROUGNON, premier cypérologue
ivoirien, a consacré ses travaux essentiellement aux Cyperaceae
de forêt. En 1963, il a étudié les Hypolytrées de Côte-d'Ivoire.
En 1970, cet auteur a embrassé l'ensemble des Cype~eae fores-
tières de chez nous. 29 espèces, réparties entre 6 genres, ont
été étudiées en détail. Le genre SeZeria occupe la première
place avec 8 espèces.
Il est suivi par les genres Cyperu6 et
Mapania qui comptent chacun 7 espèces. Le genre Hypolytrum arri-
ve au quatrième rang avec 5 espèces. Divers travaux intéressant
la biologie, la morphologie et la morphogenèse des cype~eae
sont, en outre, de cet auteur (LOROUGNON. 1968, 1969, 1973 et
1975). Mais force est de constater que les Cype~eae sont mal
représentées dans les forêts denses humides fermées. Le nombre
relativement faible des espèces récoltées par GUILLAUMET (1967)
puis par LOROUGNON (1963 à 1975) en est la preuve évidente.
HUTCHINSON et DALZIEL (1972), dans
"Flora of West Tropical Africa" (F.W.T.A.) reportent, pour la
Gâte-d'Ivoire, 145 Cypera~eae appartenant à 20 genres. Le genre
Cyperus est le plus important (30 espèces). Il est suivi des gen-
res S~leria (23 espèces), RYllinga (12 espèces). Dans le tableau
31,
les genres Torulinium et Websteria apparaissent pour la pre-
mière fois.
De 1975 à 1980, nous nous sommes
penché sur la seule tribu des Cypereae. L'inventaire que nous
avons fait, et qui a couvert toute la Gâte-d-Ivoire, nous a
conduit à citer 82 espèces et 5 genres. Il s'agit des genres
Cyperus (46 espèces), RYllinga (13 espèces), Mariscus (11 espèces),
Py~reus (11 espèces) et Torulinium (1 espèce). Nous avons reconnu
12 espèces nouvelles pour la Côte-d'Ivoire. Celles-ci appartien-
nent aux genres cyperus (6 espèces), Kyllinga (1 espèce), Mari8~us
(2 espèces) et Pycreus (3 espèc~s).
Dans la flore de la Côte-d'Ivoire,
AKE ASSI (1984) a énuméré 178 espèces de Cypera~eae réparties

259
entre 20 genres. Il s'agit de taxons récoltés dans les milieux
les plus divers. Le genre Cyperus compte
46 espèces. Viennent
ensuite les genres Seleria (23 espèces), Kyllinga (15 espèces).
Pycreus (13 espèces). Fimbristylis (12 espèces), Mariscus (12
espèces), RhynchoBpora (10 espèces) ••• Le genre Schoenoplectus
est cité pour la première fois.
Dans la présente étude. très cir-
conscrite, car elle ne concerne que les milieux hydrophytiques
ouverts, nous avons enregistré 61 Cyperaceae appartenant à 13
genres. Le genre Cyperus compte 23 espèces. Il est suivi des
genres Pycreus (6 espèces), Fimbristylis (5 espèces) •.. Aux 61
Cyperaceae relevées, il faut ajouter 17 autres préalablement
identifiées dans des milieux hydromorphes ouverts (TRAORE, D.•
1980). Il s'agit de : Cyperu8 alternifoliu8~ Cyperus baoulensis~
Çyperus denudatu8, Cyperus digitatus sbp. auricomus var. aurico-
mus~ Cyperus incompressus~ Cyperus papyrus. Cyperus podocarpus~
CypePU8 procerus~ Cyperus submicrolepis~ Cyperus tenuispica~
KylZinga erecta var. polyphylZa
Kyllinga tenuifolia, MariscuB
J
Bocialis
Pycreus acuticarinatus~ Pycreus capiZlifoZiu8~ Pycreus
J
nuerensis et Pycreus unioZoides (voir tableau annexe 2, page407).
Les 61 Cyperaceae se répartissent
entre 4 formes biologiques seulement : les hémicryptophytes sont
les plus nombreux (34 espèces)
les thérophytes occupent la
deuxième place avec 17 espèces
viennent ensuite les géophytes à
rhizomes (7 espèces) et ceux à tubercules (3 espèces).
La recherche des affinités chorolo-
giques africaines a abouti aux conclusions suivantes :
42 espèces vivent simultanément dans les régions guinéo-congo-
laises et soudano-zambéziennes.
-
10 espèces sont soudano-zambézo-guinéennes et 2 guinéo-congolo-
soudanaises.
7 espèces sont récoltées dans les régions guinéo-congolaises.

260
MAL
1
9°54'
Ou.ngollllhi


• rehinl
9°30'
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_..Il,/ T.bou
... o. L · 'tes
lInl
approxirnat~ves
...
des principales zones de végétation .
•• _ •• Limite des domaines guinéens
(au Sud) et soudanais (au Nord).
Fig. 60
Carte des aires de répartition géographiques
(FO = zone de forêts ombrophiles ; FM = zone de forêts mésophiles ;
SG = zone de savanes guinéennes ; SSS = zone de savanes sub-souda-
naises ; 55 = zone de savanes soudanaises).

261
Les affinités chorologiques mon-
diales révèlent que les espèces pantropicales sont les plus
nombreuses (24); viennent ensuite les espèces africaines (17),
paléotropicales (6). afro-malgaches (5), afro-américaines (4),
cosmopolites (3), afro-asiatique (1) et afro-mascareigne (1),
C - AIRES DE LOCALISATION ET LIMITES GEOGRAPHIQUES CONCERNANT 40
ESPECES
Sur le terrain, nous avons constaté
que 40 espèces avaient débordé l'aire géographique que les botanis-
tes leur attribuaient jusqu'à maintenant
25 taxons, initialement guinéo-congo-
lais (AKE ASSr, 1984), ont pénétré dans le domaine soudanais. Nous
les avons qualifiés de guinéo-congolo-soudanais (GCS). Leur progres-
sion (Fig. 60) s'est déjà faite comme suit:
- 15 taxons ont pénétré dans le secteur sub-soudanais et ont déjà
atteint le parallèle d'Ddienné (9 G 30'N). Ce sont:
- Basilieum polystachyon
2 -
Calopogonium mueunoides
3 -
Clappertonia ficifolia
4 -
Cye loeorus striatus
5 -
Desmodium gangetiewn var. gangetieum
6 -
Fimbristylis littoralis
7 -
Oldenlandia affinie
B -
Paesiflora foetida
9 -
Pennieetwn puropureum
10 -
Phy llanthue amarus
11 - Sc leria verrueosa
12 -
Sida acuta
13 -
Spigelia anthelmia
14 -
Struchium sparganophora
15 -
Synedrella nodiflora

262
Dans le secteur soudanais, la espèces ont atteint le parallèle
de Kauta (9°54'N). Il s'agit de
Dyschoriste perrottetii
2 - Elaeis guineensis (vu à Tengréla, 10 0 29'N)
3 - Ipomoea pes-caprae sbp. brasiZiensis
4
Jasminum dichotomum
5
Ludwigia abyssiniea
6 - Ludwigia affinis
7 - Ludwigia ZeptocappQ
B - MeZoahia meZissifoZia var. bracteosa
9
Parquetina nigrescens
10
TeZosma afPicanum
Cette ascension des espèces est
surtout favorisée par l'activité humaine : déplac~ents d'engins
(Bulldozers, camions ... ) pour les travaux d'aménagement, échan-
ges de semis de Oryza sativa entre régions, transports divers •..
Dans le même temps, 15 taxons, 1n1-
tialement soudano-zambéziens (AKE ASSI, 1984). sont en train de
conquérir le domaine guinéen. Ce sont nos espèces soudano-zambézo-
guinéennes. Dans ce groupe qui descend, 10 espèces sont des cype-
l'Meae :
5 espèces pénètrent dans la zone des savanes guinéennes jusqu'au
niveau du parallèle de Kossou (6°5B'N). Ce sont:
Cyperus l'eduncus
2 - Cyperus tubero8us
3 - GZinus Zotoides
4
Pycl'eus aethiops
5 - Scirpus ~~en6i8
3 espèces ont atteint la zone des forêts mésophiles, jusqu'au
niveau du parallèle de Gagnoa (6°0B'N). Il s'agit de

263
CypePU8 dives
2 - pYcreus f1avescens
3 - Pycreus macrostachyos
7 espèces sont descendues jusque dans les mares et dans les
savanes marécageuses du littoral (S015'N). Ce groupe comprend
- Ammannia senegaZensis
2 - Cyperu5 iria
3 - EZeocharis dutcis
4 - FimbristyZis bisumbellata
5 - Marsilea polycarpa
6
Nyrnphoides indica sbp. occidentalis
7 - Solenostemon chevalieri
Au nombre de ces 15 derniers taxons, 14
sont des héla-hydrophytes
souvent inféodés aux cours d'eau. rIs
utilisent d'ailleurs ces derniers pour progresser vers la côte.
Un tel phénomène d'hydrochorie a été ramarqué par LORDUGNON (1970)
chez Cyperus imbricatus. La mise en valeur de nombreux bas-fonds
de rivières, dans les zones des forêts mésophiles et ombrophiles.
facilite le mouvement de descente. Le râle du bétail (bovins,
ovins et caprins) acheminé depuis les régions de savanes (Nord
de la Côte-d'Ivoire, Mali, Burkina Faso, Niger) vers les grandes
villes en forêt et sur la côte, n'est pas à négliger car de nom-
breuses semences sont transportées dans les litières. De plus,
diverses graines sont capables de germer dans les matières féca-
les des animaux.
Au-delà de toutes ces considérations,
c'est le problème de l'origine et de l'aire de répartition des es-
pèces qui est posé. Il est important car nous nous sommes parfois
trouvé devant des situations embarrassantes :
Elaeis guineensis est mentionné com-
me guinéo-congolais (GC) par ADJANDHDUN (1963). Cet auteur signale

264
pourtant la présence de la PaLmaceae dans les galeries fores-
tières de la région soudano-zambézienne dont elle serait ori-
ginaire, selon CHEVALIER (1934). Le même taxon est signalé
par GUINKO SITA (1984) dans la flore du Burkina Faso. Gela
n'a pas empêché cet auteur de situer E!aeis guineensis dans
la région guinéo-congolaise.
Dyschoriste perrottetii
Telosma
3
africanum~ Jasminum dichotomum et OZdenZandia affinis sont
guinéo-congolais pour AKE ASSI (1984). Pour GUINKO SITA (1984)
ces mêmes taxons sont soudano-zambéziens.
CARBA (1984) a récolté LudWigia
leptocarpa au Niger. Ce taxon est pourtant guinéo-congolais pour
AKE ASSI (1984). Il Y a,inévitablement,un travail de synthèse et
~e mise au point à entreprendre, d'abord pour l'Afrique de l'Ouest,
puis pour le continent tout entier.
D - TAXONS NON CITES DANS LA FLORE DE LA COTE-D'IVOIRE
Nous avons énuméré 15 taxons sponta-
nés non mentionnés, sans doute par simple oubli, dans le catalogue
des plantes vasculaires recensées en Côte-d'Ivoire, présenté par
AKE ASSI (1984). Parmi ces plantes, 7 ont été citées par des bota-
nistes qui nous ont précédé. Il s'agit de
t - Acroceras amplectens Stapf. , par HUTCHINSON et DALZIEL
(1972)
2 - Dissotis rotundifolia (Sm.) Tr. 1 par GUILLAUMET (1967)
3 - Eleocharis mutata (L.) R. et S., ?ar ADJANOHOUN (1963)
et GUILLAUMET (1967)
4 - Ficus capenais Th., par ADJANOHOUN (1963)
5 - Ficus congensis Engl. par ADJANOHOUN (1963)

265
6 - Lemna paucicostata Heg., par GUILLAUMET (1967)
7 - Tristemma incompletum R.Br., par ADJANOHOUN (1963)
et GUILLAUMET (1967)
Nous pensons signaler. pour la
première fois, 8 taxons nouveaux, dont 6 Çyperaceae, pour la
flore ivoirienne. Ce sont :
- Cyperus alopecuroides Rottb. Fig. 76-A
2 - Çyperus permacer C.B. Cl.
3 - Eleocharis atropurpurea (R.) P. Fig. 42
4 - Fimbristylis ciociana S.
5 - Fimbristylis squarrosa V.
6 - Heliotropium baclei De et A.DG. var. baclei
7 - Ludwigia repens var. difJ~sa (F.) Brenan. Fig. 61-A
8 - Scirpus cubensis P et K. Fig. 21
Les hydrophytes et héla-hydrophytes
observés sont bien installés dans les milieux humides ou aquati-
ques. rIs présentent. pour cela. des particularités préadaptati-
ves et accommodatives que nous allons, pour certains, examiner
dans la troisième partie de ce travail.

266
TROISIEME
PARTIE
QUELQUES PARTICULARITES PREADAPTATIVES
ET ACCOMMODAT 1VES

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Fig.61
- Ludwigia repens var. diffusa - A, aspect général de la plante;
B. détail à un noeud; C, coupe transversale dans la tige (12.5 x 4)
D. parenchyme lacuneux (12,5 x 10) ; E. coupe transversale dans la
feuille (12,5 x 4).

268
Les recherches sur les plantes
des milieux humides et aquatiques ne datent pas d'aujourd'hui.
Déjà en 1870, ASKENASI avait réalisé des travaux tendant à
mettre en évidence l'action directe des biotopes hygro-hydro-
morphes sur les organes végétaux. Depuis, le sujet a été abon-
damment traité par de nombreux chercheurs dont SAUVAGEAU (1891),
CHODAT (1917). MONOYER (1928). COM8ES (1946). BONNET (1955).
AHIZI (1963), HARCHE-HARCHAD (1965). SCULTHORPE (1967). GUINKO
SITA (1974). RAYNAL-ROQUES (1981). GARBA (1984) ...• pour ne
citer que ceux-là. Nos considérations ne concerneront que quel-
ques hydrophytes et héla-hydrophytes remarquables relevés. Il
s'agira, pour la plupart, de taxons
localisés dans le monde
inter-tropical. Concernant les milieux humides de l'Afrique de
l'Ouest, nos prédécesseurs AHIZI (1963), HARCHE-MARCHAD (1965),
GUINKO SrTA (1974) et GARBA (1984) ont déjà étudié divers méca-
nismes préadaptatifs, notamment chez Pistia stratioteB, Aes~hy­
nomene indi~a3 NYmphaea mi~rantha, Utri~ularia reflexa var.
reflexa, cyrtosperma senegalense... Nous éviterons les redites,
tout en tentant d'apporter notre contribution à la compréhension
du sujet.
Au sens strict des mots, si les
hélophytes vivent sur la vase, les hydrophytes dans ou sur l'eau,
les héla-hydrophytes, qui constituent la majeure partie des exem-
ples que nous allons examiner, vivent d'abord sur la vase, puis
dans l'eau, et bien souvent, terminent leur cycle sur la vase.
Les conditions de vie, donc changeantes, sont posées sous la
forme de multiples problèmes de flottaison, respiration, fixation,
reproduction, d'équilibre •.• que doivent résoudre ces plantes pour
croître normalement. Elles se sont prémunies, pour y parvenir, de
divers mécanismes et structures que l'on reconnaît à travers leur
morphologie, anatomie et biologie. Ce sont ces trois aspects de la
question que nous allons examiner.

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Fig. 82
HygI'ophila odora - A, aspect général de la plante; B, coupe trans-
versale dans la tige (12,5 x 4) ; C. parenchyme lacuneux (12,5 x 40)
O. coupe transversale dans la feuille (12,5 x 4) ; E, coupe trans-
versale dans la racine (12,5 x 4).

270
1

PARTICULARITES MORPK)LOGIQUES
A -
RACINES
A dessein. nous ne dirons rien sur
les racines ordinaires. Nous nous pencherons seulement sur le cas
de celles présentant des caractères spéciaux.
1 - Racines adventives
Nous avons découvert des racines
adventives chez Ludwigia repens var. diffusa (Fig. 61 - A). un
héla-hydrophyte dont les rameaux deviennent flottants pendant
la période d'inondation, puis rampants sur la vase après le re-
trait de l'eau. Les racines adventives pénètrent alors dans le
sol et fixent la portion de tige qui les porte. Leur rôle est
donc important dans la colonisation du milieu. Chloris robusta
utilise les racines adventives pour conquérir les rochers. dans
les lits des cours d'eau (photo 42 - a).
2 - Racines-flotteurs
Il slagit de racines adventives
spéciales, remplies d'air et qui assurent la flottaison des ti-
ges pendant les périodes d'inondation. Chez Ludwigia repens var.
diffusa, les racines-flotteurs sont groupées et naissent à l'ais-
selle des feuilles (Fig. 61 - B). Elles sont blanchâtres. de for-
me allongée et conique. Ces organes s'affaissent et deviennent
flasques. une fois hors de l'eau. GUINKO SITA (1974) signale des
racines-flotteurs isolées chez Ludwigia leptocarpa.

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Fig.63
- 8tlLvinia nymphelll.Ûll - A et B, aspect général de la plante; C. poils
papilleux de la face super~eure du limbe (12,5 x 100) ; D. coupe trans-
versale dans le rhizome (12,5 x 10) ; E. poils de la face inférieure
du limbe et du rhizome.

272
3 -
Racines-crampons
Elles ont été découvertes chez
Hygrophila odora (Fig. 62 - A et E). Il s'agit de racines al-
longées, fermes et collantes sur les rochers dont elles épou-
sent les contours. Cette solide adhérence, dont la compréhen-
sion du mécanisme intime nécessite des investigations ulté-
rieures, permet à Hygrophila adora de vivre dans les rapides
(photo 40 - a). Pour RAYNAL-ROQUES (1981), il s'agit de "stra-
tégies adaptatives développées chez les plantes aquatiques
face à des situations mécaniques et à des impératifs physiolo-
giques précis".
4 - Racines d'équilibration
On les trouve chez les plantes
aquatiques libres et flottantes. Elles plongent dans l'eau et
assurent le maintien de l'équilibre stable de la plante. Leur
contact avec la vase est accidentel. Ces racines sont relati-
vement bien longues. Chez Lemna paueicostata par exemple, alors
que la lame verte plaquée contre la surface de l'eau dépasse
rarement 3 mm de longueur, la racine atteint 1,5 cm (Fig. 29 -
A). L'individu isolé de ce taxon ne porte qu'une seule racine
(lisse). Chez AzoZla africana (Fig. 29 - C), SaZvinia nympheZ-
lula (Fig. 63 - A et B) et Pistia stratiotes (Fig. 64 - A), les
racines sont nombreuses sous les tiges, rhizomes ou rosettes de
feuilles et sont garnies d'une multitude de radicelles.
B -
TIGES ET AUTRES ORGANES A STRUCTURE CAULINAIRE
1 - Rhizomes
1.1 - Rhizomes des Cyperaceae

273
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Fig.84
- Pistia stratiotes - A. aspect général de la plante; B, coupe trans-
versale du stolon (12,5 x 10) ; C, coupe transversale de la racine
(12,5 x 10).

274
Il s'agit de tiges souvent souter-
raines. plagîotropes, à entre-noeuds courts, découvertes ici chez
EZeoaharis durais (Fig. 65 - A) et EZeoaharis mutata (Fig. 66 - A).
Les noeuds portent des feuilles squamiformes courtes et générale-
ment un bourgeon à l'aisselle de celles-ci. L'exemple le plus
remarquable, avec une intense ramification, est trouvé
chez
Mariacus 60aiaZis (TRAORE. D., 1980). Des rhizomes existent aussi
chez Cyperu6 articuZatus, KyZlinga peruviana et chez les trois va-
riétés de KyZlinga ereata.
1.2 - Rhizomes de Salvinia nymphellula
Chez cette plante (Fig. 63 - A et B).
le rhizome flotte à la surface de l'eau. Il est dépourvu de noeuds
et de feuilles squamiformes, à la manière des Cyperaceae, mais il
porte de nombreux poils. En regard de chaque paire de frDndes, le
rhizome élabore une courte ramification qui édifie les racines
caractéristiques d'équilibration.
2 - Stolons
2.1 - Stolons des cyperaceae
Les stolons reconnus par LOROUGNQN
(1965, 1967 et 1968) chez Cyperus e8au!~ntus~ Cyp~rus rotundus
et que cet auteur a cl~ssés en stolons orthotropes, plagiotropes
et obliques profonds. ressemblent aux rhizomes. Mais ici, de ma-
nière générale, les axes sont plus grêles, les entre-noeuds plus
longs et les noeuds dépourvus de bourgeons. Nous avons observé ce
type de stolons chez cyperus tuberosus et Cyperus procerus (TRAORE,
D., 1980). Chez Eleoaharis naumanniana var. naumanniana (Fig. 67 -
A), les stolons, non sep tés et lisses, sont aériens et rampent à
la surface du sol, sous l'eau.

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Fig.65
- Eleochal'i6 dulcia - A. aspect général de la plante; B. coupe trans-
versale dans la hampe inflorescentielle (12,5 x la) ; C. détail des
tissus de B (12,5 x 40)
; D, coupe transversale dans le rhizOine
(12,5 x 10).

276
2.2 - Stolons chez Pistia stratiotes
Il s'agit (Fig. 64 - A et B).
d'organes flottants, dépourvus de noeuds, de feuilles squami-
formes, mais porteurs de nombreux poils pluricellulaires et
unisériés.
3 - Tubercules
Ces tiges souterraines courtes
ont une origine stolonifère chez les cypePaCeae (les stolons
de Eleocharis naumanniana var. naumanniana nlen produisent
pas). Chez Cyperus esculentus, les bourgeons sont groupés en
position apicale sur le tubercule. Ils naissent à raison de
un, généralement, par noeud et sont distribués sur toute la
surface du tubercule chez Cyperus rotundus~ Cyperus tuberoBus
et cyperus procerus (TRAORE. D.• 1980).
4 - Bulbes solides ou connus
Il s'agit de tiges très courtes,
fermes, superficiellement enterrées et qui portent les axes
aériens (tige aérienne et feuilles). Ces axes peuvent émaner
d'un rhizome, comme chez cyperus articulatus (Fig. 68). rls
peuvent aussi provenir de stolons (Cyperus rotundu9
cyperus
J
tuberosus). Chez Cyperus baoulensis (sans rhizomes ni stolons),
le bulbe solide est élaboré à partir d'une hypertrophie de la
partie basale et souterraine de la tige.
5 - Tiges rampantes
Nous avons déjà signalé le cas de


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Fig.66
- Eleocharis mutata - A. aspect général de la plante; B, coupe trans-
versale dans la hampe inflorescentielle (12,5 x 10) ; C, détail du
parenchyme lacuneux de B (12,5 x 100) ; D, coupe transversale dans
le rhizome (12,5 x 10) ; E. coupe transversale dans la racine
(12,5 x 40).

278
Ludwigia repens var. diffUsa (Fig. 61 - A). Ipamoea aquatiaa est
cité par RAYNAL-ROQUES (1981).
6 - Tiges-flotteurs
Chez Po~ygonum lanigerum var. afri-
canum. en cas d'inondation prolongée, les entre-noeuds des parties
submergées se renflent et se remplissent d'air. Les portions con-
cernées prennent l'allure d'une suite de grains de chapelet. Ce
mécanisme permet à la plante de-réaliser des réserves de gaz. Il
lui évite aussi une submersion totale car les tiges, ainsi trans-
formées, deviennent flottantes. Nous avons déjà signalé le cas de
Ludwigia repens var. diffUsa.
7 - Tiges-bouteilles
Chez Aeschynamene indica, les par-
ties des tiges restées longtemps submergées s'hypertrophient et
acquièrent un diamètre beaucoup plus important par rapport aux
portions demeurées émergées. La plante prend alors, grossièrement,
l'allure d'une bouteille. Cette transformation, selon GUINKO SlTA
(1974), est due à la mise en place d'un parenchyme cortical spé-
cial qui servirait de tampon entre les tissus internes de la plante
(faisceaux libéra-ligneux notamment) et l'eau. Un tissu semblable
existe chez Sphenoatea zeytaniaa.
C - FEUILLES
1 - Diverses formes des limbes
Les limbes présentent des formes va-
riées (sub-orbiculaires, cordiformes, sagittées, quadrifoliolées,

279
B
stol3
9 1.
stol.
3cm
Fig. 67
- Eteocharis naumanniana var. naumanniana - A. aspect général de la
plante; B. multiplication végétative à partir du bourgeon situé
à l'aisselle de la préfeuille.

280
densément découpées ... ) déjà signalées par nos prédécesseurs. Un
cas d'hétérophyllie est décrit chez CeratoptePis cornuta par
ALSTON (1959), MARCHE-MARCHAD (1965), SCULTHORPE (1967) et chez
Hygrophila adOra par GUILLAUMET (1967).
2 - Feuilles réduites à des gaines
Chez CypePU5 articulatus, Kyllinga
peruviana, les variétés de Kyllinga erecta (TRAORE. D., 1980) et
chez EleochaPis dutcis (Fig. 65), EleochaPis mutata (Fig. 66).
Eleocharis naumanniana var. naumanniana (Fig. 67), les feuilles
sont réduites à des gaines. Les tiges de ces plantes sont, pour
cela, qualifiées d'aphylles, dans de nombreuses diagnoses.
3 - Feuilles constituant les parties visibles de la plante
c'est le cas chez Cyrtosperma senegalense (pho-
to 54), les espèces du genre Nymphaea (photo 32 - a), Lemna pau-
cicostata (photo 29), Pistia stratiotes (photo 74) ... Ces organes
sont modelés et disposés dans le sens d'une parfaite adaptation
de la plante au milieu dans lequel elle vit.
D - POILS
Chez Salvinia nymphellula, nous avons
découvert deux types de poils, sur la feuille:
-
les poils de la face supérieure du limbe sont papilleux, très
denses, pluricellulaires et plurisériés (Fig. 63 - C). Les cel-
lules apicales communiquent directement avec l'extérieur par des
ostioles, ouvertures sans doute privilégiées des échanges gazeux.
A notre connaissance, ce type de poils papilleux est signalé pour
la première fois chez cette fougère aquatique. BONNET (t955),
suivi par SCULTHORPE (t967), a décrit des poils papilleux (sans

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Fig.68
- Bulbe solide ou cormus, avec nombreux bourgeons végétatifs, chez
Cyperu8 articuZatus.

282
ostioles) chez Salvinia auriculata. Il en donne l'origine su~­
vante: "l'épiderme supérieur de la fronde (feuille) présente,
entre les ébauches vasculaires des nervures. des groupes de
quatre cellules volumineuses surmontant une lacune. Chacune
des cellules volumineuses forme un jeune poil qui se cloisonne
dans sa partie moyenne d'abord. dans sa région basale ensuite.
Les cellules entourant la lacune s'accroissent et élèvent la
jeune papille au-dessus de la surface du limbe. Les extrémités
libres des quatre trichomes doivent converger et se
souder
ensuite, car, chez les papilles adultes, les trichomes sont
concrescents en un point situé très près de leur partie dista-
le qui est recourbée r••
- Les poils de la face inférieure du limbe et du rhizome sont
pluricellulaires, mais unisériés et terminés en pointe aiguë
(Fig. 63 - E). Ce dernier type de poils plonge dans l'eau alors
que les poils papilleux sont aériens.
I l

PARTICULARITES ANATOMIQUES
A -
CAS DE PARENCHYME FERME ET SCLERENCHYME IMPORTANTS
Le parenchyme ferme et le sc léren-
chyme sont communs et souvent abondants chez les plantes des sols
drainés. Mais que ces deux tissus acquièrent une importance mar-
quée chez des plantes de milieux humides ou aquatiques, relève
du fait particulier. C'est pourtant ce qu'on observe chez Hygro-
phila odora~ Cyperus maculatus et ChloPis robu8ta~ qui vivent
d~ns les lits des cours d'eau. Leur optimum de développement est
atteint pendant la période d'étiage. Les substrats de sol, for-
més par les rochers, les pierrailles ou les vases, deviennent si
secs, car subissent une insolation extrême~ que ces plantes con-

283
A
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Fig. 69
- Nymphoides indiaa sbp. oacidentaLie - A. aspect général de la
plante; B. détail du parenchyme dans le pétiole (12.5 x 40).

284
naissent de véritables conditions de sécheresse. En réaction, de
notables modifications interviennent dans leur structure. Hygro-
phila adora (dans sa tige, Fig. 62 - B et dans sa racine, Fig.
62 - E) et cyperu8 maculatus (dans sa tige, Fig. 70 - B) possè-
dent un parenchyme ferme important. Cyperus maculatus (dans sa
tige, Fig. 70 - B et dans son rhizome, Fig. 70 - C) puis ChloIM~s
robusta (dans sa tige, Fig. 71 - B) se sont prémunis de sc léren-
chyme qui protège les faisceaux libéra-ligneux. La sclérification,
apparaissant sous trois états (Fig. 71 - B). est particulièrement
importante chez la dernière plante citée. Dans le rhizome de Cype-
rus maculatus (Fig. 70 - C) le liber primaire est entouré par le
bois primaire et le tout est enrobé dans une gaine de sclérenchyme.
B - LACUNES
La grande particularité des hydro-
phytes et hélo-hydrophytes réside, sans conteste, dans leurs la-
cunes. Celles-ci sont trouvées dans tous les organes
tiges,
feuilles, racines, rhizomes, stolons, poils ... Elles sont géné-
ralement délimitées par des travées de cellules unisériées, comme
dans la tige de Eleochariô mutata (Fig. 66 - C). Dans la racine
de Beckeropôis uniôeta (Fig. 80 - F). les travées de cellules
sont parfois bisériées. GUINKO SITA (1974) signale des tr~vées
plurisériées dans le rhizome de Pycreus mundtii. Les lacunes
rencontrées sont aérifères ou ~quifères. Elles sont très variées
dans leur nombre, disposition, localisation, forme et taille.
Cette diversité, déjà remarquée par AHIZl (1963). GARBA (1984),
concerne, au premier r~ng, le taxon isolé qui présente dans ses
feuilles, tiges, racines, rhizomes ... des lacunes souvent dif-
férentes. L'exemple est bien illustré par Eleocharis mutata
(Fig. 66 - C-D et E). Dans les paragraphes qui vont suivre, nous
tenterons un essai de regroupement des organes végétaux étudiés,
selon les types, les localisations, le nombre et la disposition
de leurs lacunes.

285
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Fig.70
- Cyperus maaulatus -
général de la plante; B, coupe
transversale dans la hampe inflorescentielle (12,5 x 4) ; C,
coupe transversale dans le rhizome (t2,5 x 10) ; D, parenchyme
lacuneux de C (12,5 x 40) ; E, coupe transversale dans la
feuille (12,5 x 10).

286
t - Lacunes aérifères
Elles sont généralement importantes,
remplies d'air et responsables de la mollesse des organes. Les
résultats de nos investigations nous conduisent à les répartir
en cinq grands groupes .
1.1 - Lacune centrale et unique
Cette structure est découverte
dans la tige de Eleocharis dulcis (fig. 65 - B). Extérieurement,
la lacune est limitée (Fig. 65 - C) par une à deux assises de
cellules d'un parenchyme à méat, des faisceaux libéra-ligneux
disposés sur un seul cercle et deux assises de cellules d'un
parenchyme palissadique. Vient ensuite l'épiderme densément
stomatifère. En plus de la taille considérable de l'unique lacune,
on retiendra, pour la hampe inflorescenrielle de cette Cyperaceae,
la présence dlun parenchyme palissadique et d'un épiderme densé-
ment stomatifère (Fig. 65 - B et C).
1.2 - Lacune centrale et lacunes périphériques disposées
sur un seul cercle
Cette architecture a été trouvée dans
les tiges de Chlori8 robusta (Fig. 71 - B), Sacciolepis africana
(Fig. 72 - B) et Sphenoclea zeylanica (Fig. 73). Chez le premier
taxon cité, si la lacune centrale est relativement importante, les
lacunes périphériques sont très petites et localisées dans la gai-
ne externe du sclérenchyme. Chez Saociolepis africana, les lacunes
périphériques sont relativement grosses. Elles sont séparées les
unes des autres par trois faisceaux libéra-ligneux alignés et enro-
bés dans des gaines de sclérenchyme. Dans la tige de Sphenoclea
zeylanica, la lacune centrale a une taille considérable (Fig. 73).
Les lacunes périphériques sont relativement petites et placées
contre l'épiderme.

Fig. 71
Chloris robusta - A, aspect général d'une portion aérienne
267
B, coupe transversale dans le chaume (12,5 x 10).
A

288
1.3 - Lacunes périphériques seulement
1.3.1 - Disposées sur un seul cercle
Ce modèle est reconnu dans le rhizome
de Salvinia nymphellula (Fig. 63 - D). la racine de Pistia 8tratio-
tes (Fig. 64 - C) et la tige de Bacopa crenata (Fig. 74 - B). Les
deux premiers taxons cités sont des hydrophytes stricts. Le troi-
sième est un héla-hydrophyte. Chez Salvinia nymphellula. toute
l'écorce est occupée par de très grosses lacunes. Celles-ci sont
en contact avec l'épiderme et sont séparées de l'endoderme par
seulement 1 à 2 assises de cellules. Latéralement, elles sont sé-
parées, les unes des autres, par des travées de cellules unisériées.
Dans la racine de Pistia stratiotes, AHIZI (1963) a distingué. entre
les lacunes et l'assise pilifère. un parenchyme ferme, sans méats,
à 3-4 assises de cellules. Entre les lacunes et l'endoderme, il a
trouvé un parenchyme méatifère à 3 assises de cellules. Latéralement,
les lacunes sont délimitées par des travées de cellules unisériées.
Dans la tige de Bacopa crenata, l'environnement des lacunes est sem-
blable à celui, déjà décrit, des lacunes de la racine de Pistia
stratiotes.
1.3.2 - Disposées sans ordre et sans gradient
de taille
Dans cette catégorie, nous rangeons
la tige de Ludwigia repens var. diffu8a (Fig. 61 - D) et le rhizome
de Cyperus maculatus (Fig. 70 - D). Les lacunes sont nombreuses et
le parenchyme est alvéolaire. Le premier taxon cité est un hélo-
hydrophyte qui flotte en cas d'inondation. Le deuxième vit dans le
lit des cours d'eau, pendant llétiage.
1.3.3 - Disposées sans ordre, mais avec gradient
de taille
Cette disposition est réalisée dans

289
A
1-
op-
. rac
lac.
B
Fig.72
- Saceiotepis africana - A. aspect général de la plante ; ~. coupe
transversale dans le chaume (12,5 x 10).

290
le rhizome de Eleocharis muta ta (Fig. 66 - D). Les lacunes les
plus grosses sont situées vers l'épiderme. Elles diminuent de
taille .plus on s'avance vers l'endoderme. Assez curieusement~
le rhizome présente? ici, une structure anatomique de racine,
avec une alternance du bois primaire et du liber primaire, une
différenciation centripète de ce bois primaire.
1.3.4 - Lacunes de parenchyme à cellules parfois
désorganisées
Dans les racines de Eleocharis
mutata (Fig. 66 - E) et Beckeropsis uniseta (Fig. 80 - F), nous
avons découvert un curieux parenchyme lacuneux. Chez la Cypera-
ceae. les parois des cellules sont plissées. Des piliers rayon-
nants sont élaborés sur trois modèles : dans le premier cas, ils
sont entièrement formés de cellules arrondies. petites et unisé-
riées ; dans le deuxième cas (Fig. 66 - E). ils sont constitués
de parois non cellulaires ; la troisième organisation réalise
l'association des deux structures précédentes. Les travées trans-
versales sont non cellulaires. Chez Be~keropsi8 uniseta (Fig. 80
- F), les piliers cellulaires et rayonnants sont unisériés ou
bisériés. Dans les lacunes, on découvre des parois non cellulai-
res rayonnantes. parfois accolées. Une organisation, semblable à
celle observée chez cette Poaceae, a été trouvée par METCALFE
(1960) dans la racine de Paspalum cammersonii. Pour cet auteur,
les parois rayonnantes "radiating plate" seraient une structure
cellulaire désorganisée "collapsed cells". Nos investigations ont
été conduites sur des racines âgées. Est-ce la même chose pour
les racines jeunes ? Ces parois rayonnantes sont-elles de même
nature que les parois des cellules ? .• Nous tenterons, dans des
études prochaines, d'obtenir quelques éléments de réponses à ces
questions.

291
.,
..,
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•,
t
,.
:r.
" ••.,
I.p.
Fig. 73
- Coupe transversale dans la tige de SphenocZea zeylanica
('2,5 x '0).

292
1.4 - Lacunes distribuées dans tout t'organe
1.4.1 - Sans ordre et sans gradient de taille
Cette or ganisac ion a été observée
dans les tiges de Eleocharis mutata (Fig. 66 -
C)9 Fuirena um-
hellata (Fig. 75 - C). Cyperu8 alopecuroides (Fig. 76 - c) et
dans le pétiole de Ceratopteris cornuta (Fig.
77 - B). Les fais-
ceaux libéra-ligneux de L'intérieur des organes sont localisés
aux jonctions des travées qui sont ici constituées de cellules
unisériées.
1.4.2 - Avec un ordre plus Ou moins apparent et
un gradient de taille
c'est le cas dans le rhizome de
Eleocharis dulais (Fig. 65 - D), les pétioles de Nymphaea lotus
(Fig. 78
B) et Thalia welwitschii (Fig. 79 - B). Pour Les deux
premiers exemples cités, la symétrie des organes est axiale, mais
le gradient de taille des Phcunes est inversé. En effet, les gros-
ses lacunes sont périphériques dans le rhizome de Eleocharis dul-
cis alors qu'elles sont centrales dans le pétiole de Nymphaea
lotus. Dans le pétiole de Thalia welwitschii, la symétrie est
bilatérale et le plan de symétrie passe par les deux lacunes les
plus grosses. De chaque côté de ce plan, lorsqu' on part de la
face abaxiale (côté extérieur) vers la face adaxiale (côté inté-
rieur) du pétiole, les lacunes aérifères deviennent de plus en
plus petites. Pour être maintenues sans doute béantes, les lacunes
sont garnies, chez cette Marantaceae, de piliers de sclérenchyme
sur leurs pourtours.
1.5 - Lacunes spéciales des nervures principales et des
limbes
Dans la nervure principale et dans
le limbe de certaines de nos plantes des milieux humides ou aqua-

293

B
l'P~
Is'
.+

.+



••

•• •




+


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• •
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+

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c



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• •
Fig. 74
Baaopa arenata - A, aspect général de la planee ; B. coupe crans-
versale dans la tige (12,5 x la)
C. coupe transversale dans la
feuitle (12,S x la).

294
tiques, nous avons découvert des lacunes dont la taille et la
disposition n'échappent pas à l'observateur.
1.5.1 - Lacunes des nervures principales
Elles viennent en surnombre de
celles habituellement observées dans le limbe et participent
à la pré adaptation de la plante au milieu aquatique.
_La nervure principale de la feuille de Baaopa crenata con-
tient trois lacunes (Fig. 74 - C) disposées comme suit : deux
grosses entre le collenchyme de la face inférieure et le fais-
ceau libéra-ligneux; une, nettement plus petite, entre ce
même faisceau libéra-ligneux et le collenchyme de la face su-
périeure.
_Dans la nervure principale très saillante de la feuille de
Nymphaea lotus, les lacunes sont nombreuses et bien développées
(Fig. 78 - A). Elles sont rangées sur trois cercles autour de
faisceaux libéra-ligneux et diminuent de taille lorsqu'on s'ap-
proche du limbe. Dans la nervure médiane du limbe de (yrtosperma
senegalense, AHIZI (1963) signale quatre grosses lacunes.
1.5.2 - Lacunes des limbes
Dans le limbe de la feuille de
Cyperus m~ulatus (Fig. 70 - E) et cyperus alopeauroides (Fig.
76 - D), les lacunes sont relativement importantes et dispo-
sées sur une seule rangée. Elles présentent un gradient de
taille. Lorsqu'on part de la nervure centrale. pour aller à
une extrémité du limbe, les lacunes augmentent de taille jus-
qu'à mi-parcours. Ensuite, leur taille diminue au fur et à
mesure que l'on s'approche du but visé.

295
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B
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A

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-scl.
D
Fig. 75
- Fuirena umbellata - A, aspect général de la plante; B, coupe
transversale dans la hampe inflorescentielle (12,5 x 10) ; C,
détail du parenchyme lacuneux de B (12.5 x 40) ; D, coupe trans-
versale dans la feuille (12,5 x 10).

296
2 - Lacunes aquifères
Elles sont mises en place par la
résorption du premier bois formé (protoxylème) et sont inféo-
dées aux faisceaux libéra-ligneux. Selon AHIZI (1963). ces la-
cunes remplissent, vraisemblablement, le rôle des vaisseaux
dont elles occupent la place. Nous avons découvert des lacunes
aquifères dans le stolon de Pistia stratiotes (Fig. 64
B),
dans les pétioles de Nymphoides indica sbp. occidentaZis (Fig.
69 - B), Nymphaea lotus (Fig. 78 - B). ThaZia weZwitschii (Fig.
79
B) et dans la tige de FUirena umbeZZata (Fig. 75 - C). Si-
gnalons, dans le pétiole de NYmphaea lotus, la présence de nom-
breux faisceaux libéra-ligneux inversés.
3 - Rôle des lacunes aérifères chez les hydrophytes et
héla-hydrophytes
La question a été abordée par les
nombreux auteurs cités au début de cette troisième partie de
notre travail. Lorsque la proportion d'argile atteint 20 7. dans
un sol, celui-ci, en présence d'eau, devient compact et donne
une pâte asphyxique (U.N.E.S.C.O.-A.U.D.E.C.A.M., 1971). Les
analyses des sols prélevés dans les milieux étudiés donnent :
19.1 7- d'argile à 40 cm de profondeur à Adzopé.
28,3 7- d'argile à 10 cm de profondeur à Bondoukou.
16 , 1 ~ d'argile à 10 cm de profondeur à Biankouma,
28,3 % d'argile à 40 cm de profondeur à Korhogo.
28,3 % dl argile à 10 cm de profondeur à Odienné.
Les racines des formations herba-
cées étudiées sont superficielles et dépassent rarement 50 cm
de profondeur. Les sols sont recouverts d'eau pendant une assez
longue période de l'année, pour des raisons diverses: mises en
eau des parcelles pour la riziculture, inondations par les eaux

297
"p.
sel.
1
o
ép.i.
D
c...
Fig.7e
- Cyperus alopecuI'oides - A. aspect général de la plante; B, coupe
transversale dans la hampe inflorescentielle (12,5 x 4) ; C, détail
du parenchyme lacuneux de B (12,5 x 40) ; D. coupe transversale
dans la feuille (12,5 x 10).

298
des lacs, des crues de cours d'eau ... C'est donc sur un sol
périodiquement asphyxique que doivent se maintenir nos plantes
fixées. Pour y parvenir, elles se sont prémunies des diverses
lacunes aérifères que nous venons de découvrir. Celles-ci for-
ment un réseau continu depuis les feuilles jusqu'aux racines~
en passant par les tiges. Les stomates et les ostioles sont
les lieux privilégiés des échanges gazeux. Les gaz respiratoi-
res sont donc stockés dans ces lacunes et,progressivemeot, ache-
minés vers les cellules des organes submergés. Pour ce qui con-
cerne les plantes non fixées et les limbes de nombreux taxons
nymphoides, les lacunes aérifères interviennent efficacement
pour assurer la flottaison. C'est le cas, déjà signalé par de
très nombreux botanistes, de Pistia stratiote8, A20lla africana,
Lemna paucicostata, Salvinia nymphellula, des limbes des espèces
du genre Nymphaea ...
I I I
-
PARTICULARITES BIOLOGIQUES
A -
REMARQUES GENERALES
Il existe une harmonie réalisée
entre les cycles de la végétation, donc des espèces, et les
mouvements des masses d'eau. Nous venons de découvrir que cer-
tains taxons ont inventé des mécanismes morphologiques de pré-
adaptation et d'accommodation, et que tous se maintiennent, sur
les biotopes rendus périodiquement asphyxiques, grâce à des la-
cunes aérifères. Certains biotopes sont inondés en permanence.
D'autres le sont momentanément. Parfois, l'inondation est impré-
vue, donc accidentelle. Dans tous ces cas, le problème de la
pérennité des espèces est posé. La germination des graines,sous
l'eaulsemble assez rare et les plantes recourent, souvent, à des
phénomènes divers de multiplication végétative :

Fig.77
- Cel'atoptel'is cornu.ta - A, coupe transversale dans le pétiole
299
(12,5 x 10) ; B, détail du parenchyme lacuneux (12,5 x 40) .
A
" " - - - - op.
\\\\---par.lac .
• end.
l.--,.f/--- b· p.
~V-----I.p.
B
---fct---- 1aC•

300
- bourgeonnement conduisant à un type
rosetté (Lemna paueicostata, Fig. 29 - B),
rhizomateux (Eleocharis dulcis. Fig. 65 - A
Eleocharis
mutata, Fig. 66 - A),
stolonifère (Eleocharis naumanniana var. naumanniana,
Fig. 67 - A).
cespiteux (Cyperus haspan, Fig. 81 - A),
cespito-rhizomateux (Eleocharis dulcis, Fig. 65 - A
Eleocharis mutata, Fig. 66 - A) •..
- éclatement de types rosettés (Lemna paucico6tata)
- fragmentation de types stolonifères (Pistia stratiotes, Fig. 64 - A)
- formation de bulbilles (Nymphaea micrantha. Fig. 82 et photo 67)
- formation de propagules (Ceratopteris cornuta)
- divers types de multiplications végétatives à partir des portions
inflorescentielles (Cyperus alternifoliuB, Cyperus pectinatus) .•.
Tous ces mécanismes adaptatifs ont été
signalés et étudiés par nos prédécesseurs MARCHE-MARCHAD (1965),
BERHAUT (1967). SCULTHORPE (1967), LOROUGNON (1970). RAYNAL-ROQUES
(1981), GARBA (1984) .•. pour ne citer que ceux-là, sur des plantes
de notre dit ion. A la longue liste des espèces examinées par ces
auteurs, nous ajouterons cyperus haspan et EZeocharis naumanniana
var. naumanniana. Ces deux Cyperaceae opèrent une multiplication
végétative, non encore signalée (à notre connaissance) à partir
de leurs portions inflorescentielles.
B - CAS DE Cyperus haspan
Cyperus ha8pan (Fig. 81 - A) est
déjà décrit (voir page230L C'est un hélo-hydrophyte. A l'ais-

301
iRTn=rTFfff''FFFnT'===i''i''ffnlffffffIT~=·P'S'
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Fig. 78
- Nymphaea lotus - A. coupe transversale au niveau de la nervure
principale de la feuille (12,5 x 10) ; B. coupe transversale
dans le pétiole (12,5 x 10).

302
selle des deux bractées inflorescentielles les plus développées.
il naît un bourgeon. Celui-ci est rejeté latéralement (Fig. 81 -
B). sans doute
à cause du renflement de la base du rayon. Dans
l'expérience réalisée, nous avons recourbé (sans la casser) la
hampe inflorescentielle, et plongé LI inflorescence dans l'eau.
Les deux bourgeons signalés ci-dessus se sont développés et ont
donné des axes végétatifs (Fig. 81 - C) porteurs de racines. Ces
dernières ont fixé l'organisme néoformé, lorsqu'elles ont été
m1ses en contact avec la vase. Après La dégénérescence de la
hampe inflorescentielle, la nouvelle plante a obtenu son indépen-
dance, et continué de croître normalement. Ce mécanisme de multi-
plication végétative. que nous n'avons pas observé dans les con-
ditions naturelles. est utilisé, par la plante. en cas de submer-
sion totale, donc accidentelle, car alors, les graines pourrissent
ou leur production est rendue impossible.
C - CAS DE ELeochari3 naumanniana var. naumanniana
ELeocharis naumanniana var. nauman-
niana (Fig. 67 - A) est décrit (voir page179). Cette Cyperaceae,
à tiges stolonifères. rampe sous l'eau.
Ici, une multiplication
végétative (Fig. 67 - B) est réalisée, dans les conditions natu-
relles, à partir des épillets-inflorescences élémentaires. A
Il aisselle de la préfeuille de ces derniers, il naît un bourgeon.
Celui-ci, habituellement plongé dans l'eau. car la hampe inflo-
rescentielle reste très courte. se développe, produit un axe
porteur de racines, de feuilles écailleuses minuscules et d'un
épillet-inflorescence élémentaire unique. Par la suite, la hampe
inflorescentie11e initiale se recourbe et le complexe néoformé
s'enracine. Il acquiert son indépendance et produit, à partir de
la base, des stolons. Chez cet hydro-thérophyte, le phénomène
que nous venons de décrire, et qui n'est pas rare dans les bioto-
pes colonisés, est provoqué par la submersion totale du taxon. Il
vient s'ajouter à la multiplication végétative déjà très active,
par les stolons.

303
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j
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Fig.79
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a pl ante ; B• coupe
j
j
j

304
Toutes les particularités morpholo-
giques des racines, tiges, feuilles, rhizomes, stolons, poils ..••
toutes les structures anatomiques découvertes et qui sont singu-
lièrement marquées par les lacunes ... , les multiples dispositions
de multiplications végétatives ••. facilitent le maintien des taxons
dans leur milieu humide ou aquatique, et partant, sont des éléments
de définition de l'hydrophyte et de l'hydrophytisme. Nous aborde-
rons cet aspect de la question dans ce qui va suivre, et qui sera
consacré aux considérations générales et discussions.

par.lac.
_____
b."
l,p'
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-
D
_--HiJ'--par.lac.~
F
'P.
Fig. 80
- BeckeropsiB uniseta - A, coupe transversale dans le chaume
(12,5 x 10) ; H, c et D, détail de parenchymes (12,5 x 40)
E, coupe transversale dans la racine (12,5 x 10) ; F, détail
du parenchyme cortical lacuneux (12,5 x 40).

306
1
3cm
Fig. 81
- Cyperus haspan - A, aspect général de la plante ; B, détail à
l'extrémité de la hampe inflorescentielle ; C, développement
des bourgeons végétatifs indiqués en B.

307
bul
o
Fig.82
Bulbille développée sur la face supérieure du limbe de
Nymphaea mwrantha.

308
QUATRI EME
PART 1E
CONSIDERATIONS
GENERALES
ET
DI SCUSS 1ONS

309
1
-
VEGETAT 1ON
A -
RECAPITULATION DE NOS RECHERCHES
Dans le souci de ressortir, pour
chaque type de milieux
étudiés (lacs naturels, grands barrages,
barrages de moindre importance, mares permanentes, mares tempo-
raires, lits de fleuves ou de rivières, basses plaines alluvia-
les, savanes littorales marécageuses, aires cultivées, lagunes),
un nombre indicatif de groupes végétaux, nous avons, après ana-
lyse des différents résumés faits lors de l'étude de la végéta-
tion, abouti à la conclusion que ce nombre varie entre 2 et 8.
Dans la récapitulation que nous donnons ci-après, les groupes
végétaux les plus répandus sont d'abord cités, et les stations
particulières sont indiquées entre parenthèses.
1 - Lacs naturels
4 groupes végétaux
- Groupe à Nymphaea lotus (lacs Warapa, Dalaba, Gbéni et proba-
blement Loupougo puisque nous avons remarqué les empreintes
de limbes de cette Nymphaeaceae sur la vase exondée).
- Groupe à Polygonum lanigerum var. africanum (Lac Loupougo).
- Groupe à Scirpus cubensis (Lac Dalaba).
- Groupe à Acroceras amplectens (Lac Gbéni).
2 - Grands barrages (hydro-électriques)
4 groupes végétaux
- Groupe à Echinochloa pyramidalis (barrages d'Ayamé 1 et II)
- Groupe à Pistia stratiotes (barrages d'Ayamé II et de Buyo)

310
- Groupe à Polygonum lanigerum var. africanum (barrages de Kossou
et Taabo)
- Groupe à Ludwigia abyssinica (barrage d'Ayamé II)
3 - Barrages de moindre importance (hydro-agricoles)
7 grou-
pes végétaux
- Groupe à Polygonum lanigerum var. africanum (barrages de Kpoda,
Ferkessédougou - SO.DE.SUCRE et d'Odienné)
- Groupe à Nymphaea lotus (barrages de Gagnoa et d'Odienné)
- Groupe à Fuirena umbellata (barrage de Gagnoa)
- Groupe à Cyperus alopecuroides (barrage de Bouaké)
- Groupe à Rhynchospora corymbosa (barrage de Biankouma)
- Groupe à Oryza longistaminata (barrage de Korhogo)
- Groupe à Leersia hexandra (barrage d'Odienné)
4 - Mares permanentes
8 groupes végétaux
Groupe à Pistia stratiotes (mares de Port-Bouët et à lS km au
Nord d'Adzopé)
- Groupe à Rhynchospora corymbosa (mares de Port-Bouët)
- Groupe à Lemna paucicostata (mare à Adzopé)
- Groupe à Nymphaea lotus (mare près de Yalo)
- Groupe à Thalia welwitschii (mare près de Yalo)
- Groupe à Cyperus dives (mare près de Yalo)
- Groupe à Polygonum lanigerum var. africanum (mare de Bavé)
- Groupe à Eleocharis mutata (mare dans la basse plaine alluviale
de la Comoé J
près de Bavé)

311
5 - Mares temporaires
3 groupes végétaux
- Groupe à Nymphaea macuZata (mares dans les savanes littorales
d'Abouabou et de Grand-Lahou)
- Groupe à Cyperus pustuZatus (mare dans la basse plaine allu-
viale du Bandama , près de Ferkessédougou)
- Groupe à ThaZia weZwitschii (mare près de Kafono)
6 - Lits de fleuves ou de rivières
3 groupes végétaux
- Groupe à Cyperus macuZatus (Comoé, près de Bavé et Bagoé, près
de Kouto)
- Groupe à HygrophiZa odora (Bagbè, près de Touba)
- Groupe à PoZygonum Zanigerum var. africanum (Bandama, près de
Ferkessédougou)
7 - Basses plaines alluviales
2 groupes végétaux
Groupe à Vetiveria nigritana (Comoé, près de Bavé et Bagoé,
près de Kouto)
- Groupe à PoZygonum Zanigerum var. africanum (Lokpo et Bandama,
près de Ferkessédougou)
8 - Savanes littorales marécageuses
5 groupes végétaux
- Groupe à Nymphaea macuZata (Abouabou, Moossou et Grand-Lahou)
- Groupe à Nymphoides indica sbp. occidentaZis (Abouabou)
- Groupe à Rhynchospora hoZoschoenoides (Abouabou)
- Groupe à EZeocharis naumanniana var. naumanniana (Abouabou)
- Groupe à EZeocharis atropurpurea (Moossou)

312
9 - Aires cultivées en zone de forêts ombrophiles
6 groupes
végétaux
Groupe à Nymphaea lotus (dans parcelles de rizières à culture
manuelle, canaux d'irrigation et de drainage du marais de
l'Agnéby)
- Groupe à Pyareus polystaahyos var. polystaahyos (dans cultures
de sols dégorgés et jachères récentes de ces mêmes cultures,
dans le marais de l'Agnéby)
- Groupe à Eahinoahloa pyramidalis (dans parcelles de jachères
récentes et âgées le long du fleuve Agnéby)
- Groupe à Salvinia nymphellula (dans parcelles de rizières à
culture motorisée du marais de l'Agnéby)
Groupe à Rhynahospora aorymbosa (jachères âgées de sols dégor-
gés du marais de l'Agnéby)
- Groupe à Cyrtosperma senegalense (jachères âgées de sols lon-
guement inondés dans le marais de l'Agnéby)
10 - Aires cultivées en zone de forêts mésophiles
4 groupes
végétaux
- Groupe à Saaaiolepis afriaana (dans parcelles de rizières à
Gagnoa)
Groupe à Hyptis lanaeolata (jachères récentes de rizières à
Adzopé)
- Groupe à Thalia welwitsahii (vieilles jachères de rizières à
Adzopé)
Groupe à Cyalosorus striatus (vieilles jachères de rizières
dans la même localité)

313
11 - Aires cultivées en zone de savanes guinéennes
6 groupes
végétaux
Groupe à Marsilea polycarpa (dans rizières à Foro-Foro et à
Bondoukou)
- Groupe à Nymphaea lotus (dans canal d'irrigation et de drainage
à Foro-Foro)
- Groupe à Leersia hexandra (dans la même voie d'eau)
- Groupe à Nymphaea micrantha (dans canal d'irrigation et de drai-
nage à Bondoukou)
- Groupe à Cyperus imbricatus (jachères récentes de rizières à
Foro-Foro)
Groupe à Thalia welwitschii (vieilles jachères de rizières à
Foro-Foro)
12 - Aires cultivées en zone de savanes sub-soudanaises et
soudanaises : 8 groupes
Groupe à Marsilea polycarpa (dans parcelles de rizières à
Natiokobadara)
- Groupe à Leersia hexandra (dans canal d'irrigation et de drai-
nage à Natiokobadara)
- Groupe à Nymphaea micrantha (dans canal d'irrigation et de drai-
nage à Bouna)
- Groupe à Cyperus haspan (dans canal de drainage à Ferkessédougou.
SO.DE.SUCRE)
- Groupe à Cyperus imbricatus (dans le même canal)
- Groupe à Cyperus difformis (jachères récentes de rizières à
Natiokobadara)
- Groupe à Rhynchospora corymbosa (vieilles jachères de rizières à
20 km de Korhogo, route de Ferkessédougou)

314
Groupe à ThaZia weZwitschii (vieilles jachères de rizières à
Odienné)
13 - Lagunes
2 groupes végétaux
- Groupe à EchinochZoa pyramidaZis (lagunes Ebrié et Ouladine)
- Groupe à Pistia stratiotes (lagune Ebrié)
En résumé, ce sont 37 groupes végé-
taux différents que nous avons reconnus et étudiés à travers tout
le pays. Il s'agit des:
groupe à Acroceras ampZectens
gr.
à CycZosorus striatus
gr.
à Cyperus aZopecuroides
gr.
à Cyperus difformis
gr.
à Cyperus dives
gr.
à Cyperus haspan
gr.
à Cyperus imbricatus
gr.
à Cyperus macuZatus
gr.
à Cyperus pustuZatus
gr.
à Cyrtosperma senegaZense
gr.
à EchinochZoa pyramidaZis
gr.
à EZeocharis atropurrpurea
gr.
à EZeocharis duZcis
gr.
à EZeocharis mutata
gr.
à EZeocharis nawnanniana var. nawnanniana
gr.
à Fuirena wnbeZZata
gr.
à HygrophiZa odora
gr.
à Hyptis ZanceoZata
gr.
à Leersia hexandra
gr.
à Lemna paucicostata
gr.
à Ludwigia abyssinica
gr.
à MarsiZea poZycarpa

315
groupe à Nymphaea Lotus
gr.
à Nymphaea macuLata
gr.
à Nymphaea micrantha
gr.
à Nymphoides indica sbp. occidentaLis
gr.
à Oryza Longistaminata
gr.
à Pistia stratiotes
gr.
à PoLygonum Lanigerum var. africanum
gr.
à Pycreus poLystachyos var. po Lystachyos
gr.
à Rhynchospora corymbosa
gr.
à Rhynchospora hoLoschoenoides
gr.
à SaccioLepis africana
gr.
à SaLvinia nympheLLuLa
gr.
à Scirpus cubensis
gr.
à ThaLia weLwitschii
gr.
à Vetiveria nigritana
B - TABLEAU SYNTHETIQUE DE NOS RECHERCHES
Le tab leau 32, page 316
, iJrésente la synthèse
de nos recherches. Les observations faites sur le terrain nous
ont conduit à reconnaître, pour l'ensemble des biotopes examinés,
5 milieux principaux : un milieu aquatique de courant faible ou
nul, un milieu également aquatique mais de courant rapide, une
situation d'étiage, des substrats de sols ou de vases à exondation
temporaire et des aires cultivées.
Les caractéristiques écologiques sont
basées d'une part sur l'eau: sa présence permanente ou son absence
temporaire, sa profondeur, sa nature (les eaux des lagunes, du ma-
rais de l'Agnéby, des savanes littorales marécageuses et des mares
de Port-Bouët sont saumâtres ; ailleurs, elles sont douces)
, et
d'autre part sur le substrat de sol qui peut être rocheux ou argilo-
limono-sableux, plus ou moins vaseux mouvant ou consolidé.

316
TABLEAU
'2
Tableau synthétique de nos recherches
MILIEUX ETUDIES
CARACTERISTIQUES ECOLOGIQUES
GROUPES VEGETAUX
Eau douce
Gr. à Pistia stratiotes
(lacs de barrages,
Gr. à LudWigia abyssinica
cours d'eau lents,
Gr. à Lemna pa:uciaostata
mares)
Eau profonde
(plus de 2 m)
Eau saumâtre
Gr. à Pistia stratiotes
(lagunes)
Hilieu de courant
faible ou nul
Gr. à Pistia stratiotes
Gr. à Eahinoahtoa pyramidatis
(lacs naturels, lacs
Gr. à Eteoaharis mutata
de barrages, lagunes,
Gr. à Rhynahospora aorymbosa
cours d'eau lents,
Eau douce
Gr. à Cyrtosperma senegatense
mares ••. )
(lacs de barrages,
lacs naturels, mares,
Gr. à Cyperus atopeauroides
cours d'eau lents,
Gr. à Nymphaea totus
bas-fonds de riviè-
res)
Gr. à Potygonum tanigerum var. afriaanum
Gr. à Oryaa tongistaminata
Gr. à Aaroaeras ampteatens
Gr. à Cyatosorus striatus
Eau peu profonde
Gr. à Leersia he=ndra
(environ 1 m, sou-
Gr. à Thatia weÜùitsahii
vent moins) ; fran-
ges ou plans d'eau
Gr. à Pistia stratiotes
Eau saumâtre
Gr. à Eahinoahtoa pyramidatis
(lagunes, marais de
l'Agnéby, savanes
Gr. à Eteoaharis mutata
littorales maréca-
Gr. à Eteoaharis naumanniana var. naunanniana
geuses, mares de
Port-Bouët)
Gr. à Marsitea potyaarpa
Gr. à Nymphaea maautata
Gr. à Rhynahospora aorymbosa
Gr. à Rhynahospora hotosahoenoides
Gr. à Cyrtosperma senegatense
Gr. à Satvinia nymphettuta
Hilieu de courant
Eau douce, substrat de sol rocheux;
rapide
groupe pérenne, supportant des sub-
Gr. à Hygrophi ta odora
(cours d'eau)
mersions totales et prolongées.
Situation
d'étiage
Eau douce ; substrat de sol rocheux ou
(lits de cours d'eau)
argilo-limono-sableux ; groupe tempo-
Gr. à Cyperus maautatus
raire, disparaissant avec l'arrivée des
hautes eaux.

317
TABLEAU 3Z
(SUITE)
MILIEUX ETUDIES
CARACTERISTIQUES ECOLOGIQUES
GROUPES VEGETAUX
Gr. à Cypel'Us alopeauroides
Gr. à Cypel'Us dives
Gr. à Cypel'Us imbriaatus
Sols ou vases à exon-
Gr. à Cyperus pustulatus
dAtion temporaire
Substrat de sol ou de vase exondé,
Gr. à Cyrtosperma senegalense
(bordure de
humide près de l'eau, relativement
Gr. à Eahinoahloa pyranridalis
- lacs naturels,
sec vers la périphérie ou simplement
Gr. à Eleoaharis atropurpurea
- lacs de barrages,
humide.
Gr. à Eleoaharis muta ta
- mares,
Gr. à Leersia henandra
- lagunes;
Gr. à Nymphoides indiaa sbp. oaaidentalis
marais,
Gr. à Oryza longistaminata
basses plaines
Gr. à Pistia stratiotes
a lluvia les)
Gr. à Polygonum lanigerum var .. afriaanum
Gr. à Rhynahospora aorymbosa
Gr. à Sairpus aubensis
Gr. à Thalia ~el~itsahii
Sol de basses plaines
Longue inondation
Gr. à Po lygonum lanigerum var. afriaanum
alluviales
Brève inondation
Gr. à Vetiveria nigritana
Gr. à Cypel'Us difformis
Gr. à Marsilea polyaarpa
Parcelles de rizières ; sol
Gr. à Nymphaea lotus
superficiellement inondé.
Gr. à Nymphoides indica sbp. oaaidenta lis
Aires cultivées
Gr. à Saaaiolepis afriaana
(parce Iles de
Gr. à Salvinia nymphellula
rizières, canaux
Gr. à Cypel'Us haspan
d'irrigation et
Canaux d'irrigation et de drainage;
Gr. à Cypel'Us imbricatus
de drainage,
profondeur d'eau pouvant atteindre
Gr. à Leersia he=ndra
j Achères récentes et
et dépasser 1 m ; pArfois canal seu-
Gr. à Nymphaea lotus
viei Iles jAchères de
lement vaseux - humide.
Gr. à Nymphaea miarantha
rizières)
Gr. à Cypel'Us difformis
Jachères récentes de rizières ; sol
Gr. à Cypel'Us imbricatus
humide ou relativement sec, parfois
Gr. à Eahinoahloa pyranridalis
superficiellement inondé.
Gr. à Hyptis lanaeolata
Gr. à Pyareus polystaahy~s var. polystaahyos
Gr. à Nymphaea lotus
Gr. à Cyalosol'Us striatus
Vieilles jachères de rizières ; sol
Gr. à Cyrtonperma senegalense
humide ou relativement sec, parfois
Gr. à Eahinoahloa py ranrida lis
superficiellement inondé.
Gr. à Rhynahospora aorymbosa
Gr. à Thalia ~elwitsahii

318
Dans ce tableau, la répartition
des groupes végétaux appelle quelques remarques :
- Les groupes d'eau profonde, que cette dernière soit douce ou
saumâtre, sont caractérisés par des taxons libres et nageants
(Pistia stratiotes~ Lemna pauaicostata). Le groupe à LudWigia
abyssinica que nous avons découvert sur les eaux profondes du
lac de barrage d'Ayamé II (photo 15) doit être considéré comme
accidentel; il disparaîtra du plan d'eau avec la décomposition
des troncs d'arbres qui supportent son substrat de sol en équi-
libre précaire.
- En eau peu profonde, si certaines espèces caractéristiques
comme Eteocharis naumanniana var. naumanniana~ Rhynchospora
hotoschoenoides et Nymphaea macutata semblent liées aux bioto-
pes saumâtres, la plupart des groupes végétaux rencontrés sur
les substrats d'eau douce acceptent des substrats d'eau saumâ-
tre. C'est le cas des groupes à Pistia stratiotes~ à Echinochtoa
pyramidatis~ à Eteocharis mutata~ à Rhynchospora corymbosa et à
Cyrtosperma senegatense, selon nos observations personnelles.
Nous avons en outre localisé deux taxons caractéristiques sur des
biotopes saumâtres; il s'agit de Cyctosorus striatus dans le
marais de l'Agnéby et de Thatia wetwitschii au bord de la lagune
Ouladine, à Grand-Bassam. Par ailleurs, PORTERES (1951) signale
Nymphaea totus~ Oryza barthii (= Oryza tongistaminata)~ Leersia
hexandra et Acroceras amptectens sur les bordures de la lagune
Ebrié. Parmi les taxons caractéristiques des groupes d'eau peu
profonde, nous pensons que seuls Cyperus atopecuroides et Potygo-
num tanigerum var. africanum n'ont pas encore pénétré les milieux
d'eau saumâtre.
- Les groupes à Hygrophita odora et à Cyperus macutatus, bien que
présentant des écologies différentes, sont inféodés aux lits des
cours d'eau.

319
- Sur les substrats de sols ou de vases à exondation temporaire,
nous retrouvons la plupart des groupes végétaux d'eau peu pro-
fonde. Les taxons concernés croissent sur la vase humide ou re-
lativement sèche, après le retrait de l'eau. Pour les hélo-hydro-
thérophytes de ces groupes, le cycle de reproduction est parfai-
tement accommodé aux mouvements de l'eau. Cet aspect de nos in-
vestigations sera étudié ultérieurement, dans la partie qui trai-
tera des relations entre groupes végétaux et variations saison-
nières climatiques. Lorsque les basses plaines alluviales des
zones de savanes sub-soudanaises et soudanaises ne subissent que
de brèves inondations, elles restent recouvertes par le groupe à
Vetiveria nigritana ; en cas d'inondation persistante, la Poaceae
caractéristique est tuée et remplacée par PoZygonum Zanigerum var.
africanum qui peut flotter sur l'eau.
Au niveau des aires cultivées, nous
avons localisé 6 groupes végétaux spontanés dans les parcelles de
rizières à sol superficiellement inondé ou seulement humide. La
présence de ces groupes d'espèces adventices dépend de l'activité
humaine, un sarclage soigneux ou l'utilisation d'herbicides appro-
priés pouvant les faire disparaître. Malheureusement, ceci n'est
souvent pas le cas et les rizières sont abondamment infestées (pho-
tos 5, 57, 61 et 65) par des hydrophytes, hélo-hydrophytes et es-
pèces accidentelles.
Dans les canaux d'irrigation et de
drainage, en général m01ns bien entretenus que les parcelles de
rizières, nous avons trouvé 5 groupes végétaux caractérisés par
des hydrophytes et des hélo-hydrophytes. Les taxons concernés vi-
vent en eau peu profonde, généralement.
Dans les jachères récentes, les
hélo-hydrophytes dominent nettement, le sol étant souvent dégorgé.
Les taxons des 6 groupes végétaux reconnus croissent sur des sols
temporairement exondés.

320
Contrairement aux trois milieux que
nous venons d'examiner et où la végétation est généralement her-
bacée basse (moins de 80 cm de hauteur), dans les jachères âgées,
les taxons caractéristiques peuvent atteindre 2 m de hauteur. Dans
ces milieux à végétation dense, nous avons reconnu 5 groupes végé-
taux vivant sur des substrats de sols inondés, humides ou relati-
vement secs.
En résumé, il est significatif de
relever que la plupart de nos groupes végétaux acceptent des subs-
trats de sol d'eau douce et d'eau saumâtre. De plus, la très large
majorité des taxons caractéristiques vivent, souvent indifféremment,
sur des sols inondés, humides ou relativement secs. Les plantes con-
cernées acceptent donc une large amplitude écologique des sols et
des eaux. Cette plasticité a entraîné la conquête, par les groupes
végétaux étudiés, de divers biotopes humides ou aquatiques distri-
bués à travers les différentes zones de végétation de la Côte-
d'Ivoire. En effet, sur les 37 taxons caractéristiques .reconnus,
seuls Cyperus atopecuroides~ Cyperus macutatus~ Eteocharis atro-
purpurea~ Eteocharis naumanniana var. naumanniana~ Hygrophita
adora et Rhynchospora hotoschoenoides sont limités, d'après nos
recherches, à une zone de végétation (voir tableau annexe 1,
page39S). Tous les autres taxons sont récoltés dans plusieurs
zones de végétation et certains comme Pistia stratiotes~ Nym-
phaea totus~ Rhynchospora corymbosa et Marsitea potycarpa sont
pan-ivoiriens. Les remarques que nous venons de faire nous
amènent à penser, comme RAYNAL-ROQUES (1981) que les plantes des
milieux humides et aquatiques sont
peu
dépendantes de l'écolo-
gie générale et de la situation géographique.
Après la récapitulation et la syn-
thèse de nos recherches, il convient, pour avoir une idée de
l'état des connaissances sur la végétation hydrophytique ouverte
en Côte-d'Ivoire, de donner un aperçu des travaux de nos prédé-
cesseurs.

321
C - VEGETATION HYDROPHYTIQUE DEJA ETUDIEE EN COTE-D'IVOIRE,
DANS LES MILIEUX OUVERTS
1 - Travaux de PORTERES (1951)
PORTERES (1951) a étudié les varia-
tions des ceintures hydrophytiques et gramino-hélophytiques des·
eaux vives du système lagunaire de la Côte-d'Ivoire. Dans la flo-
rule phanérogamique établie, il cite 9 taxons répartis en hydro-
phytes nageants fixés (Nymphaea Zotus, Nymphaea heudeZotii, Nym-
phaea micrantha) , hydrophytes nageants libres (Pistia stratiotes) ,
hydrophytes immergés fixés (Crinum natans) , hydrophytes immergés
libres (CeratophyZZum demersum) et hélophytes (EchinochZoa pyrami-
daZis, Oryza barthii et EchinochZoa stagnina). De la pleine eau
vers la ceinture arborée, cet auteur a successivement reconnu une
bordure à Nymphaea, une bordure à EchinochZoa pyramidaZis ou à
Oryza barthii, une zone à Cyperus articuZatus et la ceinture ar-
borée.
Il est intéressant de noter que
PORTERES (1951) titrait un des paragraphes de son travail: "la
disparition de Pistia stratiotes". Selon l'auteur, cette dispari-
tion faisait suite à un arrêt précoce des pluies en 1933-1934, à
une baisse appréciable du niveau de la lagune Ebrié et à une aug-
mentation de la salinité. Les radeaux de Pistia stratiotes ont
alors été "brûlés par l'eau salée" avant de se décomposer. L'au-
teur conclut en écrivant que "depuis cette époque, Pistia a
régressé considérablement, non seulement dans la lagune Ebrié, mais
dans tout le système lagunaire". Nous reviendrons sur le cas de cet-
te Araceae dans la partie qui sera consacrée aux relations entre
groupes végétaux et variations saisonnières climatiques.

322
2 - Travaux de ADJANOHOUN (1962, 1963, 1965)
- Dans la savane littorale de Grand-Lahou, notre Maître ADJANOHOUN
(1962) a reconnu une "association à Setaria anceps et EuZophia
UndZeyana". Au nombre des 9 hélo-hydrophytes du groupe à Nymphaea
macuZata que nous avons trouvés sur le sol inondé de cette savane,
6 avaient déjà été cités par cet éminent botaniste. Il s'agit de
Setaria anceps3 Vetiveria nigritana3 Oryza Zongistaminata (= Oryza
barthii}3 Cyperus haspan3 Pentodon pentandrus et Hyptis ZanceoZata.
La savane littorale marécageuse de Grand-Lahou, contrairement à ce
qui se passe à Moossou et à Abouabou, échappe encore à l'activité
humaine.
- En 1963, dans les savanes de l'intérieur et sur les rochers dé-
couverts de notre pays, ce même auteur à étudié diverses associa-
tions végétales :
"association à Vetiveria nigritana" dans les basses plaines allu-
viales des rivières ;
"association à Loudetia phragmitoides" des savanes marécageuses des
thalwegs inféodés aux galeries forestières
"association à Dopatrium senegaZense et MarsiZea poZycarpa" dans
les micro-marécages sur bowals ;
"association à Isoetes nigritana et OphiogZossum gomezianum" dans
les micro-marécages sur inselbergs ;
"mare à ThaUa genicuZata" (= ThaUa weZwitschii).
- En 1965, ADJANOHOUN a comparé les savanes côtières de Côte-d'Ivoire
et du Dahomey. Dans la florule établie pour la Côte-d'Ivoire, nous
avons relevé 19 hélo-hydrophytes lors de nos investigations sur le
terrain.

323
3 - Travaux de GUILLAUMET (1967)
Dans le Sud-Ouest forestier de la
Côte-d'Ivoire, GUILLAUMET (1967) a distingué des groupes liés
aux sols hydromorphes d'une part et d'autre part, des groupes
aquatiques et sub-aquatiques. Ces deux entités ont, à leur tour,
été subdivisées en d'autres groupes, comme suit:
3.1 - Groupes liés aux sols hydromorphes
- groupe à large amplitude des sols humides (5 espèces de ce
groupe caractérisent des groupes de notre dition ; il s'agit
de Cyelosorus striatus~ Cyrtosperma senegalense~ Fuirena um-
bellata~ Jussiaea abyssiniea = Ludwigia abyssiniea et Rhyn-
ehospora eorymbosa) ;
- groupe sur alluvions sablo-argileuses
- groupe des talus des berges
- groupe sur sols hydromorphes organiques.
3.2 - Groupes aquatiques et sub-aquatiques
- groupe des hydrophytes nageants et nymphoides (4 espèces carac-
térisent des groupes dans notre travail, ce sont : Lemna pauci-
eostata~ Pistia stratiotes~ Nymphaea lotus et Nymphaea mierantha)
- groupe des hydrophytes rubanés et foliacés
- groupe des franges aquatiques (2 taxons cités caractérisent des
groupes dans cette dition, ce sont : Eehinoehloa pyramidalis et
Oryza barthii = Oryza longistaminata) ;

324
- groupe des hydrophytes adnés
- groupe des rapides et des cascades des grands cours d'eau
(nous avons reconnu un groupe à Hygrophila odora) ;
- groupe des plantes soumises aux embruns et ruissellement
- groupe des bancs graveleux des grands cours d'eau
- groupe des bancs graveleux de petits cours d'eau.
4 - Travaux de GUILLAUMET et ADJANOHOUN (1971)
Sur les sols hydromorphes inondables
des savanes à l'Ouest de Sassandra, GUILLAUMET et ADJANOHOUN (1971)
ont examiné un groupement à Anadelphia longifolia.
En conclusion, PORTERES (1951) a étu-
dié tout le système lagunaire ivoirien et ses conclusions demeurent
valables bien que Pistia stratiotes, pour des raisons d'ailleurs
récentes que nous évoquerons plus loin, soit revenu sur la lagune
Ebrié. ADJANOHOUN (1962, 1963 et 1965) a étudié toutes les savanes
littorales marécageuses de Côte-d'Ivoire. Au niveau des savanes de
l'intérieur, cet éminent botaniste a étudié les savanes marécageu-
ses des thalwegs, les basses plaines alluviales, des mares sur sols
drainés, des marules sur inselbergs et sur bowals. GUILLAUMET (1967)
a porté ses efforts sur le Sud-Ouest forestier ivoirien et examiné
des lits de cours d'eau, des mares, des bas-fonds de rivières ••.
Divers groupes écologiques reconnus par cet auteur ont été éclatés
et examinés de plus près, dans le cadre de notre travail. Il s'agit
des groupes à large amplitude des sols humides, groupes des hydro-
phytes nageants et nymphoides, groupes des franges aquatiques. Notre
thèse s'est intéressée à des biotopes nouveaux, cités pour la pre-
mière fois. Il s'agit des lacs naturels Warapa, Loupougo, Dalaba et

325
Gbéni ; des grands barrages d'Ayamé l et II, de Kossou, Taabo
et de Buyo ; des barrages de moindre importance (Gagnoa, Kpoda,
Bouaké, Biankouma, Ferkessédougou - SO.DE.SUCRE, Ferkessédougou-
Lokpo, Korhogo, Odienné). La plupart des mares étudiées dans
cette dit ion le sont également pour la première fois ; nous pen-
sons qu'il en est de même pour les aires cultivées et les lits
des cours d'eau.
Tous ces travaux cités se complè-
tent harmonieusement et nous poussent à croire, malgré les im-
menses rivages encore inexplorés des grands barrages, que la
végétation phanérogamique des milieux hydrophytiques ouverts en
Côte-d'Ivoire est maintenant bien connue.
Cette végétation concernée n'est
pas spécifique à la Côte-d'Ivoire, les plantes des milieux humi-
des ou aquatiques dépendant peu de la situation géographique.
Nous allons donc, à présent, procéder à une étude 'comparative
en Afrique et ailleurs dans le monde intertropical.
D - ETUDE COMPARATIVE EN AFRIQUE ET AILLEURS DANS LE MONDE
INTERTROPICAL
Nous avons déjà eu à évoquer le
problème de la variabilité des aires de répartition des espèces.
Les plantes, dans leur migration, font fi des frontières politi-
ques. C'est ainsi que dans les pays voisins de la Côte-d'Ivoire,
ailleurs en Afrique et dans le monde intertropical, 9 espèces,
caractérisant chacune l'un de nos 37 groupes végétaux étudiés,
ont été utilisées par divers botanistes pour désigner des asso-
ciations, groupements, groupes ...

326
1 - Rhynchospora corymbosa
Au Surinam (Guyane hollandaise),
LINDEMAN (1953) a reconnu un groupement caractérisé par Rhyn-
chospora corymbosa.
2 - Cyperus difformis
Au Niger, GARBA (1984) cite un
"groupement à Cyperus difformis et Eragrostis atrovirens",
dans les rizières.
En Inde, BLASCO (1971) a étudié
un "groupement à Mariscus cyperinus, KyUinga monocephaZa,
Pycreus gZobosus et Cyperus difformis".
3 - Cyperus macuZatus
Dans le lit du fleuve Niger, GARBA
(1984) signale un "groupement à Tristicha trifaria et Cyperus
macuZatus" .
4 - Vetiveria nigritana
Au Burkina Faso, GUINKO SITA (1984)
cite un "groupement à Vetiveria nigritana et Panicum fZuviicoZa".
La Poaceae est utilisée par GARBA
(1984), au Niger, pour caractériser 3 groupements:
le " groupement à Vetiveria nigritana et Nymphaea Zotus" ,
le "groupement à Vetiveria nigritana et Imperata cy Zindrica" ,
le "groupement à Vetiveria nigritana et Ipomoea asarifoZia".

327
Au Sénégal, A. RAYNAL (1963) a
reconnu une "ceinture à Vetiveria nigritana" autour des mares
des environs de Kayar. Dans la même région, cet auteur a dé-
couvert un "groupement à Vetiveria nigritana", dans les creux
humides.
Au Bénin, MONDJANNAGNI (1969)
cite une "plaine alluviale à Mitragyna inermis et Vetiveria
nigritana". Dans le même pays, PARADIS (1975) a décrit une
"prairie à Vetiveria nigritana".
5 - EchinochZoa pyramidaZis
c'est l'une des formations végé-
tales les plus répandues en Afrique
Au Burkina Faso, GUINKO SITA
(1984) reconnaît un "groupement à Oryza Zongistaminata et
EchinochZoa pyramidaZis".
Au Bénin, MONDJANNAGNI (1969)
parle d'un "groupement herbeux à EchinochZoa pyramidaZis" et
PARADIS (1975) d'une "végétation flottante à EchinochZoa pyra-
midaZis
Jussiaea repens var. diffusa et Leersia hexandra".
3
En République Centrafricaine
(R.C.A.), SILLANS (1954) décrit une "prairie aquatique à Vossia
cuspidata et EchinochZoa pyramidaZis".
Au Tchad, SCHNELL (1976) mentionne
-des "îles flottantes à EchinochZoa pyramidaZis et Leersia hexan-
dra, avec parfois Typha austraZis
Vossia cuspidata et Cyperus
3
papyrus".
Au Congo, dans la vallée du Niari,
KOECHLIN (1961) a étudié une "auréole à EchinochZoa pyramidaZis"
et une "prairie marécageuse à EchinochZoa pyramidaZis". Dans le

328
même pays, PAUL SITA (1980) a reconnu une "association à Echi-
nochZoa pyramidaUs et Mimosa pigra".
Au Zaire, GERMAIN (1952) signale
des "franges à EchinochZoa pyramidaUs et Cypéracées", des "îles
à Cyperus papyrus et EchinochZoa pyramida Us" .
En Ouganda, LANGDALE-BROWN (1959)
a décrit une "association à EchinochZoa pyramidaUs et Cyperus
dives, avec Oryza barthii".
6 - Nymphaea Zotus
Au Burkina Faso, GUINKO SITA (1984)
cite un "groupement à Nymphaea Zotus et Neptunia oZeracea".
Au Niger, GARBA (1984) reconnaît un
"groupement à Nymphaea Zotus", dans les mares permanentes et dans
les rizières. Dans le lit majeur du fleuve, cet auteur a distingué
un "groupement à Vetiveria nigritana et Nymphaea Zotus".
Au Bénin, MONDJANNAGNI (1969) dépeint
un "groupement à Nymphaea Zotus et Pistia stratiotes" et GUINKO SITA
(1974), un "groupement à Nymphaea Zotus".
Au Congo, PAUL SITA (1980) a étudié
une "association à Nymphaea Zotus et Aponogeton subconjugatus".
7 - Nymphaea macuZata
En République Centrafricaine (R.C.A.),
SILLANS (1954) signale des "mares à Cyperus radiatus~ Aframomwn sp.
et Nymphaea macuZata".

329
Au Congo, PAUL SITA (1980) cite
une "association à Nymphaea macuZata et Nymphoides forbesiana"
et une autre à "Nymphaea macuZata et Cyperus nudicauZis".
8 - ThaZia weZwitschii
Des mares à ThaZia weZwitschii
sont signalées par GUINKO SITA (1984), dans le Sud-Ouest du
Burkina Faso.
Dans les savanes côtières maréca-
geuses du Bénin, ADJANOHOUN (1965) a étudié des "mares à ThaZia
genicuZata" (= T. weZwitschii). Dans le même pays, MONDJANNAGNI
(1969) a décrit un "marais à Typha austraZis
Phragmites vuZgaris
3
et ThaZia weZwitschii" et GUINKO SITA (1974) a reconnu un "grou-
pement à ThaZia weZwitschii et Pycreus mundtii".
Au Tchad, LETOUZEY (1968) a examiné
un "groupement à ThaZia weZwitschii".
9 - Pistia stratiotes
Dans les mares du Bas-Bénin,
MONDJANNAGNI (1969) cite un "groupement à Nymphaea Zotus et Pistia
stratiotes" .
Au Congo, PAUL SITA (1980) a reconnu
une "association à Pistia stratiotes et SaZvinia nympheZZuZa".
Au Zaire, LEBRUN (1947) se sert de
cette Araceae pour caractériser l' "association à Pistia stratio-
tes et Lemna paucicostata, avec Jussiaea repens".
En Tanzanie, SYMOENS (1956) a étudié
un "groupement à Pistia stratiotes".

330
Au Laos, VIDAL (1976) cite Pistia
stratiotes, dans le "groupement des eaux stagnantes".
Les rizières irriguées
Elles ont été examinées par GARBA
(1984), au Niger. Il y a reconnu 3 groupements caractérisés par
des taxons que nous avons relevés, à l'exception de Typha australis.
Ce sont :
- le groupement à Cyperus difformis et Eragrostis atrovirens
- le groupement à Nymphaea lotus ;
- le groupement à TYpha australis et Eragrostis atrovirens.
1 - Deux groupements semblent localisés dans l'Afrique de l'Ouest.
Ce sont :
- le groupement à Cyperus maculatus ;
- le groupement à Vetiveria nigritana et Mitragyna inermis,
tous deux inféodés aux cours d'eau.
2 - Sur le continent africain, c'est le groupement à Echinochloa
pyramidalis qui semble le plus répandu.
3 - Trois groupements sont cités hors d'Afrique. Ce sont
- le groupement à Rhynchospora corymbosa, au, Surinam
le groupement à Cyperus difformis, en Inde
le groupement à Pistia stratiotes, au Laos.

331
4 - Nos rizières sont, floristiquement, assez
proches de celles étudiées par GARBA (1984) au Niger.
En effet, comme lui, dans les parcelles exploitées,
nous avons remarqué un groupe à cyperus diffonnis et
un groupe à Nymphaea lotus. Sans caractériser un groupe
végétal, Eragrostis atrovirens a aussi été relevé dans
les rizières. En Côte-d'Ivoire comme au Niger, on pourra
donc envisager d'utiliser les mêmes herbicides en rizi-
culture irriguée.
Nous avons déjà signalé les varia-
tions saisonnières climatiques, parfois importantes, dans les
principales zones de végétation de la Côte-d'Ivoire. Les saisons
de pluies entraînent des inondations, des crues ... alors que les
saisons sèches occasionnent des étiages, des tarissements ... Les
groupes végétaux subissent alors, dans un sens favorable ou non,
les influences de ces variations. C'est la suite de nos considé-
rations générales.
E - GROUPES VEGETAUX ETUDIES ET VARIATIONS SAISONNIERES CLIMATIQUES
Dans l'impossibilité d'examiner le
cas de chaque groupe végétal
,ce qui serait fastidieux et sans
doute sans intérêt véritable, nous avons retenu 5 cas résumant,
à peu près, l'ensemble des situations rencontrées.
1 - Cas du groupe à Pistia stratiotes sur la lagune Ebrié
(photos 74 et 75)
PORTERES (1951) remarquait une
régression considérable de Pistia stratiotes non seulement dans
la lagune Ebrié, mais dans tout le système lagunaire. Cette

332
plante libre et nageante, habituellement d'eau douce, envahit
de nouveau la lagune Ebrié, surtout après la fermeture de l'em-
bouchure du fleuve Comoé, à Grand-Bassam. Les eaux de ce cours
d'eau, infestées par Pistia stratiotes, se déversent actuelle-
ment dans le système lagunaire Ebrié et Ouladine. Les incursions
lagunaires de la plante se produisent en Juin-Juillet et Octobre
Novembre. Ces périodes coincident avec les plus faibles salini-
tés des eaux de lagune. En effet, selon VARLET (1978), la sali-
nité dans la baie de Cocody, à Abidjan est 7,83 i~ en Juin,
1,26 %. en Juillet, 0,40 %. en Octobre et 2,92 %. en Novembre.
Cette baisse de salinité est due d'une part aux eaux de pluies
et d'autre part aux eaux des crues des fleuves. C'est donc au
moment où l'eau de lagune se rapproche le plus de l'eau douce
que Pistia stratiotes, à la faveur des courants des eaux de
crues, arrive sur la lagune. En période de saison sèche, la sa-
linité remonte rapidement : 10,34 %. en Décembre, 20,45 %0 en
Janvier et 24,49 %. en Avril, selon l'auteur cité ci-dessus.
Alors, les radeaux de Pistia stratiotes sont brûlés par les eaux
salées, ils jaunissent et se décomposent. La présence massive de
cette plante sur la lagune est donc liée à la pluviosité, aux
eaux de crues des fleuves et aux courants de ces eaux.
Les travaux de réfection du po~t
de Moossou étant terminés, nous pensons qu'il faudrait procéder
à la réouverture de l'embouchure du fleuve Comoé à Grand-Bassam,
car Pistia stratiotes est gênant sur la lagune : les radeaux de
cette plante empêchent toute forme de pêche ; cette Araceae dé-
gage une quantité importante d'acide sulfureux (~S) qui incom-
mode les riverains.
2 - Cas des groupes à Nymphaea
Dans cette dition, nous avons relevé
Nymphaea lotus~ Nymphaea maculata et Nymphaea micrantha. Il s'agit

333
d'hydrophytes nymphoides qui vivent dans les mares, les lacs,
les canaux d'irrigation et de drainage, les rizières, les lits
de cours d'eau •..
Dans le relevé du lac naturel
Loupougo (tableau 16 - a2, page93 ) nous n'avons pas trouvé
Nymphaea lotus, mais avons découvert, sur la vase exondée sèche,
les empreintes laissées par les limbes de cette Nymphaeaceae,
après le retrait de l'eau.
Dans la rivière temporaire étudiée
dans la savane littorale marécageuse d'Abouabou, Nymphaea macu-
Lata n'était représenté, en période de saison sèche, sur la vase
exondée mais encore humide, que par des limbes déchiquetés (Fig.
39). En période de saison de pluies, dans le même milieu alors
inondé, Nymphaea maculata dominait la végétation (Fig. 40). Les
taxons du genre Nymphaea sont donc très sensibles aux variations
saisonnières climatiques et ils disparaissent rapidement du m1-
lieu aérien dès qu'un tarissement intervient. Ceci pourraît ex-
pliquer pourquoi, le 19/07/1983, sur le sol largement inondé,
nous avons trouvé un groupe à Nymphaea maculata dans la savane
littorale marécageuse de Grand-Lahou, alors que ADJANOHOUN (1962)
y a reconnu, le 30/05/1958, une association à Setaria anceps et
Eulophia lindleyana.
3 - Cas du groupe à Polygonum lanigerum var. africanum
Nous avons localisé ce groupe sur
les bordures des lacs de Kpoda (près de Bondoukou), de Kossou,
Ferkessédougou - SO.DE.SUCRE ... En période de saison sèche, l'eau
se retire suite aux effets de turbinage, d'irrigation de parcelles
de culture, d'évaporation où d'infiltration et le groupe végétal
est exondé. Diverses graines en profitent pour germer sur la vase
humide (photos 17 - C, 20 et 26 - A). Les Cyperaceae de ce groupe
(Fimbristylis littoralis~ Pycreus macrostachyos~ Cyperus imbrica-
tus ... ) présentent, généralement, une germination précoce et une

334
croissance rapide. Il s'agit là d'une stratégie accommodative
car ces plantes ne supportent pas d'être totalement submergées
et doivent, pour cela, accomplir leur cycle de reproduction
(germination, croissance, floraison et fructification) avant
le retour des hautes eaux. Les graines produites seront conser-
vées dans la vase et attendront l'étiage prochain pour germer.
Quant à la Polygonaaeae, taxon caractéristique du groupe, le
retour des eaux sera indispensable pour la poursuite de la
croissance des jeunes plants. La floraison et la fructification
se feront alors que le sol est inondé par des épaisseurs d'eau
pouvant atteindre et dépasser 1 m. Cette plante est capable de
flotter en cas de forte inondation grâce à ses entre-noeuds qui
peuvent se renfler et se remplir d'air. La chute des graines
n'interviendra que pendant l'étiage. De nouvelles germinations
se produiront, et ainsi de suite. Les axes totalement submergés
meurent et se décomposent. Cette remarque éclaire sur le main-
tien des auréoles dénudées (photos 17, 18, 19 et 25) autour dés
lacs. Le cycle de la végétation est donc réglé par les mouve-
ments de l'eau, dans les milieux concernés.
4 - Cas du groupe à Cyperus maaulatus
Les espèces herbacées du groupe à
Cyperus maaulatus dont cyperus tonkinensis var. baikiei vivent
dans le lit des cours d'eau. Pendant la période d'étiage (photos
43 à 46), dès que les graines et les souches sont exondées, il
y a reprise de la végétation par la germination des graines d'une
part et le développement des bourgeons d'autre part. Le cycle de
reproduction est entièrement accompli pendant la période de l'é-
tiage, avant le retour des eaux. Les plantes restant de petite
taille (moins de 50 cm), les parties aériennes (tiges, feuilles
.•• ) sont précocément submergées et tuées, car les eaux peuvent
avoir plusieurs mètres d'épaisseur. Ces plantes disparaissent
totalement pendant la période de la saison des pluies et réappa-

335
raissent à l'étiage suivant, grâce aux nouvelles graines et aux
nouveaux bourgeons qui supportent ainsi de longues périodes
d'inondation. Il s'agit d'un groupe temporaire de contre sai-
son.
- Le groupe à Hygrophila odora peut être assimilé à un groupe
d'étiage car les taxons ne sont visibles que pendant les basses
eaux. Mais, contrairement au groupe à Cyperus maculatus, il
s'agit ici d'un groupe pérenne car ni Hygrophila odora, ni Chlo-
ris robusta ne sont tués par les eaux de submersion.
5 - Cas du groupe à Cyperus pustulatus
C'est le groupe végétal type des
nombreuses mares temporaires rencontrées en zone de savanes
sub-soudanaises et soudanaises de Côte-d'Ivoire. Ce sont nos
mares temporaires à Cyperaceae. Dès les premières pluies, les
graines germent sur la vase humide. Pour les hélo-hydrophytes,
car il ne s'agit que de ceux-ci dans la plupart des cas, la
croissance, la floraison et la fructification se feront soit
dans l'eau peu profonde, soit sur la vase seulement humide. Le
tarissement du biotope intervient rapidement dès la fin de la
saison des pluies car dans ces zones de savanes, la pluviosité
est faible, les températures sont élevées et l'évaporation est
très forte. Pendant toute la durée de la saison sèche, le subs-
trat de sol vaseux sera nu, sec et fendillé. Il s'agit donc de
groupes à GYperaceae qui, comme les mares qui les portent, sont
temporaires.

336
Les biotopes de ces groupes sont
nombreux le long des routes ; ils proviennent des prises de
terre réalisées pour le chargement des voies. Il est significa-
tif de retenir que les hélo-hydrophytes de petite taille, dans
les biotopes à forte inondation, ont inventé une stratégie ac-
commodative qui consiste à accomplir, entièrement, leur cycle
de reproduction avant d'être totalement submergés.
Dans les milieux hydrophytiques
étudiés, le cycle de la végétation et donc des groupes végétaux
n'est pas seulement déterminé par les variations saisonnières
climatiques. Un rôle déterminant est joué par l'homme. Ce der-
nier, pour la riziculture irriguée, les cultures de sols dégor-
gés, les divers travaux d'aménagement et les activités pastora-
les peut, à n'importe quel moment, grâce aux puissants moyens
techniques dont il dispose de plus en plus, perturber les grou-
pes végétaux existants, les éliminer au besoin ou favoriser
l'installation de taxons nouveaux. C'est le sujet que nous al-
lons à présent aborder.
F - GROUPES VEGETAUX ET ACTIVITES HUMAINES
1 - Cycles de végétation imposés par l'exploitation humaine
Les figures 46, 53 et 57 indiquent
le cycle et l'évolution de la végétation respectivement dans le
marais de l'Agnéby, près de Dabou, en zone de forêts ombrophiles,
dans les bas-fonds de rivières de Foro-Foro, près de Bouaké, en
zone de savanes guinéennes et de Natiokobadara, près de Korhogo,
en zone de savanes sub-soudanaises.

337
Dans le marais de l'Agnéby, la
riziculture irriguée et les cultures de sols dégorgés sont
intensément pratiquées. Les jeunes jachères sont envahies,
suivant les biotopes, soit. par EchinochZoa pyramidaZis, soit
par Pycreus poZystachyos var. poZystachyos. Nous avons remar-
qué trois types de vieilles jachères ; celles-ci sont caracté-
risées soit par EchinochZoa pyramidaZis, soit par Cyrtosperma
senegaZense, soit par Rhynchospora corymbosa. Lorsque ces der-
nières jachères ne sont pas perturbées, elles s'enrichissent
en arbustes et évoluent vers une forêt marécageuse climacique
fermée, à Raphia hookeri~ Mitragyna ciZiata et Symphonia gZo-
buZifera.
Dans le bas-fond de rivière de
Foro-Foro, seule la riziculture est, pour l'instant, pratiquée.
Après la récolte du riz, alors que les parcelles ne sont pas
totalement drainées, il s'installe une jachère dominée par des
hydrophytes (Nymphaea Zotus et Pistia stratiotes). Lorsque le
drainage intervient, les hydrophytes disparaissent. Le biotope
est alors envahi par des hélo-hydrophytes dominés par cyperus
imbricatus. Ici, les vieilles jachères évoluent vers une forma-
tion climacique ouverte à ThaZia weZwitschii.
Dans le bas-fond de rivière de
Natiokobadara, lorsque la pluviosité annuelle est bonne, que
les barrages ont retenu suffisamment d'eau, les paysans procè-
dent à deux cycles de culture du riz. Dans le cas contraire,
en période de saison sèche, les parcelles sont exploitées pour
des cultures de sols dégorgés, celles-ci étant arrosées grâce
à l'eau de puits. Ici, nous avons trouvé des jachères récentes
dominées par Cyperus difformis, les jachères prolongées évoluant
vers une formation climacique ouverte à Rhynchospora corymbosa
ou à ThaZia weZwitschii.
Après abandon de la culture, cha-
que biotope retourne, lentement, vers son climax édaphique et,

338
progressivement, met en place la végétation climacique origi-
nelle. Cette dernière est fermée dans les zones de forêts et
ouverte dans celles de savanes.
L'homme est responsable, par
les feux saisonniers qu'il allume, de la disparition momenta-
née de groupes végétaux, notamment herbacés: c'est le cas du
groupe à Vetiveria nigritana entièrement brûlé (photo 49) dans
la basse plaine alluviale de la Comoé, près de Bavé. Par con-
tre, les barrages qu'il crée favorisent l'expansion de certains
groupes: c'est le cas du groupe à Polygonum lanigerum var.
africanum dans les basses plaines alluviales du Lokpo et du
Bandama (photos 47 et 48) près de Ferkessédougou, du groupe à
Pistia stratiotes sur les lacs d'Ayamé II et de Buyo •••
2 - Utilisation des milieux étudiés, par le bétail
La plupart des milieux concernés
par nos investigations (lacs, mares, lits de cours d'eau ••. )
sont vitaux pour l'élevage car ils constituent les lieux où vont
s'abreuver les troupeaux de bovins (photo 13). De plus, selon
BOUDET et ORUE (1966), les mares, au fur et à mesure de leur
assèchement, donnent un excellent pâturage. Vers la fin de la
période de saison sèche, les troupeaux de bovins fréquentent,
plus souvent, les bas-fonds de rivières car la reprise de la
végétation, après les feux, y est plus rapide, à cause de la
nappe phréatique relativement plus proche de la surface du sol.
Mais, le maintien du bétail dans les environs des milieux humi-
des ou aquatiques soulève divers problèmes :
- l'eau et les sols hydromorphes, selon BOUDET (1963), favori-
sent le parasitisme ;
- la 000 000 de km2 sont inexploitables pour l'élevage en Afrique,
à cause de la trypanosomiase transmise par la mouche tsé-tsé
ou glossine (UNESCO-AUDECAM, 1972) ;
BILLE (1964) pose les cas d'enlisement des animaux.

339
La lutte est menée par l'homme,
dans tous les sens, pour vaincre ces difficultés. Mais concer-
nant l'appétance des espèces, les points de vue ne sont pas
toujours concordants. BOUDET et ORUE (1966), au Sénégal, ont
signalé que Oryza g~aberrima et Oryza ~ongistaminata étaient
appétés. Au Niger, les mêmes taxons sont classés par PEYRE
De FABREGUE (1976) parmi les espèces non appétées. Pour notre
part, nous avons vu ces deux Poaaeae être pâturées dans les
environs de la mare de Kafono. Cette remarque conduit à trai-
ter de l'appétance des espèces de notre florule.
Si BILLE (1964) avançait que de
nombreuses espèces sont peu comestibles dans les milieux hydro-
morphes, nos observations, sur le terrain, nous amènent à pen-
ser, comme KOECHLIN (1963), que l' "appétabilité d'une espèce
peut varier considérablement au cours de son cycle végétatif",
que "la plupart des espèces finissent par être consommées et
qu'il vaut mieux parler d' "appétabilité relative ou saisonnière
que de plantes appétées ou refusées". Le point de vue de cet
éminent botaniste et agrostologue est épousé par PEYRE De
FABREGUE (1976) qui avance que l' "appétance dépend souvent des
espèces disponibles". Nos observations des mares de Port-Bouët
et de Kafono nous conduisent à allonger,de 14 espèces, la liste
des taxons reconnus comestibles par les animaux, dans les milieux
hydromorphes ouverts. Ce sont :
- Cyperaaeae
E~eoaharis mutata
Fuirena umbe~~ata
Pyareus po~ystaahyos var. po~ystaahyos
Rhynahospora aorymbosa
Toru~inium odoratum

340
- Poaaeae
Oryza glaberrima
Oryza longistaminata
Panicum repens
Paspalum vaginatum
- Onagraceae
Ludwigia abyssinica
Ludwigia repens var. diffusa
- Araceae
Pistia stratiotes
- Marantaceae
Thalia welwitschii
- Rubiaceae
Mitragyna ciliata
Malgré la remarque de KOECHLIN
(1963), les agrostologues ont, pourtant, continué de répartir
les plantes en espèces non appétées, peu appétées, appétées
et très appétées. Nous les avons suivis pour rechercher, dans
notre florule des 327 espèces, les plantes peu appétées, appé-
tées ou très appétées.
2.1 - Espèces peu appétées
- Cyperaceae
Bulbostylis pilosa
Cyperus tenuiculmis var. schweinfurthianus

341
- Poaceae ou Gramineae
Echinochloa crus-pavonis
- Taxons appartenant à d'autres familles
Aeschyno,mene indica (PapilionoideaeJ
Borreria scabra {RubiaceaeJ
Celosia trigyna (AmaranthaceaeJ
Desmodium velutinum (PapilionoideaeJ
Eclipta prostrata (Co,mpositeaeJ
Heliotropium indicum (BoraginaceaeJ
Mi tracarpus scaber (RubiaceaeJ
Polygala arenaria (PolygalaceaeJ
Tridax procumbens (Co,mpositeaeJ
Vigna ambacensis (PapilionoideaeJ
Soit 13 espèces dont 2 Cyperaceae
et 1 Poaceae.
2.2 - Espèces appétées
- Cyperaceae
Cyperus diffomis
Gyperus esculentus
Cyperus haspan
Cyperus rotundus
Eleocharis dulcis
Eleocharis mutata
Fuirena umbellata
Pycreus polystachyos var. polystachyos
Rhynchospora corymbosa
Torulinium odoratum

342
- Poaceae ou Grcunineae
Andropogon africanus
Andropogon pseudapricus
Digitaria horizontaZis
Eragrostis atrovirens
Eragrostis ciZianensis
Eragrostis gangetica
Imperata cyZindrica var. africana
Oryza gZaberrima
Oryza Zongistcuninata
Oryza sativa
Panicum parvifoUum
Panicum repens
PaspaZum vaginatum
Pennisetum poZystachion
Vetiveria nigritana
- Taxons appartenant à d'autres familles
Afrormosia ZaxifZora (PapiZionoideaeJ
Cassia mimosoides (CaesaZpinioideaeJ
Ficus congensis (MoraceaeJ
Gardenia ternifoZia (RubiaceaeJ
Ipomoea obscura (ConvoZvuZaceaeJ
Ludwigia abyssinica (OnagraceaeJ
Ludwigia repens var. diffusa (OnagraceaeJ
Mitragyna ciUata {RubiaceaeJ
Mitragyna inermis (RubiaceaeJ
PiZiostigma thonningii (CaesaZpinioideaeJ
Pistia stratiotes (AraceaeJ
ThaZia weZwitschii (MarantaceaeJ
Soit 37 espèces dont 10 Cyperaceae
et 15 Poaceae ou Grcunineae.

343
2.3 - Espèces très appétées
- Aucune Cyperaceae n'appartient à ce groupe
- Poaeeae ou Gramineae
Aeroeeras amp~eetens
Beekeropsis uniseta
Braehiaria braehy~opha
Cynodon dacty~on
Eehinoeh~oa eo~ona
Eehinoeh~oa pyramida~is
E~eusine indiea
Leersia hexandra
Paniewn maxil7l1.QT/
Paspa~wn orbieu~are
Paspa~wn po~ystachywn
Pennisetum purpurewn
Rottboe~~ia exa~tata
Saeeio~epis afrieana
Sehizachyriwn p~atyphy~~wn
Setaria aneeps
Setaria pa~~ide-fusea
Zea mays
- Taxons appartenant à une autre famille
Pentodon pentandrus (Rubiaceae)
Soit 20 espèces dont 19 Poaeeae
ou Gramineae.

344
En résumé, sur les 327 taxons de
notre f10ru1e, 70 seulement, soit 21,40 %, sont consommés par
les animaux. Les Poaceae ou Gramineae arrivent en tête avec 35
représentants. Les espèces très appétées appartiennent, presque
exclusivement, à cette famille. Les Cyperaceae occupent le
deuxième rang avec 12 représentants. La flore cypéro10gique, qui
compte 61 taxons, n'intéresse donc les animaux qu'à 19,67 %, con-
tre 70 % pour la flore graminéenne. Ceci s'explique par le fait
que les cyperaceae, très riches en silicium, sont dures et coria-
ces.
G - CONCLUSION
La récapitulation de nos recherches
présente l'avantage d'être constituée de synthèses partielles pour
chaque milieu étudié. Nous avons localisé 37 groupes végétaux
ce
nombre doit être considéré comme indicatif, car les rivages non
encore explorés sont immenses, pour ce qui concerne les grands
barrages.
Le tableau synthétique de nos recher-
ches montre peu de groupes végétaux spécialisés, strictement liés
à des biotopes ou à des substrats de sol précis. La plupart des
groupes végétaux acceptent une large amplitude écologique des sols
et des eaux; par conséquent, ils conquièrent des biotopes variés,
dans des zones de végétation différentes. Cette plasticité expli-
que la distribution africaine et même mondiale de certains taxons.
Dans les milieux naturels, les
variations saisonnières climatiques règlent les cycles de la végé-
tation. Dans les milieux exploités, la vo10nté.humaine est respon-
sable de la situation des groupes végétaux.
Pour contribuer à l'assainissement
du système lagunaire Ebrié, il serait souhaitable de procéder à

345
l'ouverture de l'embouchure du fleuve Comoé ; un tel réaménage-
ment limiterait les drames écologiques car selon PORTERES (1951),
les radeaux de Pistia stratiotes constituent de véritables pour-
rissoirs flottants dont les produits de décomposition entraînent
la mort de nombreux poissons.
1 1

FLORE
A - REPARTITION TAXONOMIQUE (voir tableau annexe 1, page39S)
Au total, 74 familles, 212 genres
et 327 espèces sont cités. Pour les 3 groupes systématiques re-
tenus, nous avons :
Dicotylédones : 54 familles, 142 genres et 186 espèces
- Monocotylédones
14 familles, 62 genres et 133 espèces
- Ptéridophytes : 6 familles, 8 genres et 8 espèces
Lorsqu'on considère les familles
comptant plus de 10 espèces, on obtient la succession décrois-
sante ci-après :
GYperaceae : 61 espèces
Poaceae ou Gramineae : 50 espèces
Papilionoideae : 22 espèces
Compositeae ou Asteraceae
21 espèces
Rubiaceae : 14 espèces
Euphorbiaceae : 12 espèces
Lorsqu'on se place sur le plan des
genres, l'ordre précédent est perturbé et on obtient

346
Poaceae ou Gramineae : 29 genres
PapiZionoideae : 19 genres
Compositeae ou Asteraceae
19 genres
Cyperaceae : 13 genres
Rubiaceae : 11 genres
Euphorbiaceae : 7 genres
Dans cette dition, le coefficient
de diversité obtenu par le rapport E où (E) est le nombre d'es-
G
pèces et (G) le nombre de genres, est plus important chez les
Cyperaceae (4,6) que chez les Poaceae ou Gramineae (1,7). Ces
valeurs sont théoriques car pour ce qui concerne les Cyperaceae
par exemple, le seul genre Cyperus compte 23 espèces; il est
suivi par le genre Pycreus qui n'est représenté que par 6 taxons.
Les Cyperaceae et les Poaceae ou Gramineae, les familles les
mieux représentées dans les milieux étudiés, occuperont une pla-
ce de choix dans la désignation des groupes végétaux.
B - GROUPES TAXONOMIQUES ET GROUPES VEGETAUX ETUDIES
En considérant les familles des
espèces caractéristiques, nous avons pu, pour les 37 groupes
végétaux reconnus et étudiés, procéder à un regroupement taxo-
nomique.
16 groupes sont caractérisés par
des Cyperaceae :
- groupe à Cyperus aZopecuroides
gr.
à Cyperus difformis
gr.
à Cyperus dives
gr.
à Cyperus haspan
gr.
à Cyperus imbricatus

347
- groupe à Cyperus maculatus
gr.
à Cyperus pustulatus
gr.
à Eleocharis atropurpurea
gr.
à Eleocharis dulcis
gr.
à Eleocharis mutata
gr.
à Eleocharis naumanniana var. naumanniana
gr.
à Puirena umbellata
gr.
à Pycreus polystachyos var. polystachyos
gr.
à Rhynchospora corymbosa
gr.
à Rhynchospora holoschoenoides
gr.
à Scirpus cubensis
6 groupes sont désignés par l'inter-
médiaire de Poaceae ou Gramineae :
- groupe à Acroceras amplectens
gr.
à Echinochloa pyramidalis
gr.
à Leersia hexandra
gr.
à Oryza longistaminata
gr.
à Sacciolepis africana
gr.
à Vetiveria nigritana
3 groupes sont nommés par des Nym-
phaeaceae
- groupe à Nymphaea lotus
gr.
à Nymphaea maculata
gr.
à Nymphaea micrantha
2 groupes sont dominés par des
Araceae
- groupe à Cyrtosperma senegalense
gr.
à Pistia stratiotes

348
Chacun des 11 autres groupes est
caractérisé par des taxons appartenant à 11
familles différen-
tes :
- Acanthaceae
groupe à HygrophiZa odora
- Labiateae
groupe à Hyptis ZanceoZata
- Lemnaceae
groupe à Lemna paucicostata
- Marantaceae
groupe à ThaZia weZwitschii
- MarsiZeaceae
groupe à MarsiZea poZycarpa
- Menyanthaceae
groupe à Nymphoides indica sbp. occidentaZis
- Onagraceae
groupe à Ludwigia abyssinica
- PoZygonaceae
groupe à PoZygonum Zanigerum var. africanum
- SaZviniaceae
groupe à SaZvinia nympheZZuZa

349
- TheZyptePidaceae
groupe à CycZosorus striatus
Cette répartition montre,une fois
de p1us,l'importance des Cyperaceae dans les milieux hydromor-
phes ouverts.
C - VARIABILITE DES AIRES DE REPARTITION GEOGRAPHIQUES
Nous avons signalé un changement
concernant les aires de répartition géographiques de 40 espèces
(page261). Ceci n'a pu se produire qu'avec le concours de di-
vers agents choro1ogiques dont les plus efficaces semblent être
l'eau, l'homme et les animaux.
De nombreuses espèces se propagent
en suivant les fleuves ou les rivières. En Côte-d'Ivoire, l'hy-
drochorie est facilitée par les ouvertures de plus en plus impor-
tantes pratiquées dans les milieux hydromorphes forestiers, pour
la pratique de la riziculture irriguée. Les semences véhiculées
sont des graines, des fragments de rhizomes, des éclats de sou-
ches ••.
L'homme, par ses travaux d'aménagement, ses transferts
de semis d'une région à l'autre, ses déplacements, ses transports
de marchandises ••• , contribue, de manière non négligeable, à la
dispersion des espèces. C'est dans ce cadre que nous expliquons
la présence de Cyperus aZopecuroides sur la bordure du lac à
Bouaké et celle de EZeocharis mutata dans la mare étudiée dans
la basse plaine alluviale de la Comoé, près de Bavé.
Les mares temporaires à Cyperaceae
dont nous avons parlé sont surtout ensemencées par les troupeaux

350
de bovins qui les visitent, avant leur tarissement, pour s'abreu-
ver. En effet, diverses graines sont capables de germer dans les
matières fécales de ces animaux. Les oiseaux des milieux hydromor-
phes jouent aussi un rôle important
les vases collées à leurs
pattes peuvent engluer
des graines
ces dernières seront véhi-
culées, par air, et déposées parfois loin de leur lieu de prise,
dans des biotopes semblables ou non.
Toutes ces remarques font que de
nouvelles introductions d'espèces seront toujours possibles, les
cours d'eau, les animaux et les hommes traversant les frontières.
Au cours de nos investigations, nous avons relevé 8 taxons nouveaux
pour la Côte-d'Ivoire; il s'agit de
6 Cyperaceae
Cyperus alopecuroides (Fig. 76, page 113 )
Cyperus permacer (page 179 )
Eleocharis atropurpurea (Fig. 42, page182)
Fimbristylis ciociana
Fimbristylis squarrosa
Scirpus cubensis (Fig. 21, page 90 )
Boraginaceae
Heliotropium baclei var. baclei
Onagraceae
Ludwigia repens var. diffusa (Fig. 61, page 134 )
D - CONCLUSION
Dans la florule des 327 espèces, on
est frappé par la faible représentation des ptéridophytes (8 espè-

351
ces seulement). Ce groupe systématique est plutôt inféodé aux
milieux fermés de forêts denses humides, alors que seules les
stations ouvertes nous ont intéressé.
Les milieux hydrophytiques ouverts
étudiés peuvent être qualifiés de milieux à Cyperaceae et Poaceae
ou Gramineae, la première famille citée étant toutefois la mieux
représentée du point de vue du nombre des espèces. Les taxons de
ces deux familles tiennent, par conséquent, une place de choix
dans la désignation des 37 groupes végétaux reconnus: 16 sont
nommés
par des Cyperaceae et 6 par des Poaceae ou Gramineae.
Les investigations sur le terrain
nous ont permis de constater une variation dans l'aire de répar-
tition géographique de 40 espèces et de découvrir 8 taxons nou-
veaux pour la Côte-d'Ivoire.
III
- PARTICULARITES PREADAPTATIVES ET ACCQMMODATIVES
A - HYDROPHYTES ET HELa-HYDROPHYTES DES MILIEUX ETUDIES
Sur les 327 taxons relevés, nous
n'avons trouvé que 10 hydrophytes seulement:
- 5 sont libres : Azolla africana~ Lemna paucicostata~
Pistia
stratiotes~ Salvinia nymphellula et Utricularia reflexa var.
reflexa
- 4 sont fixés : Nymphaea lotus~ Nymphaea maculata~ Nymphaea
micrantha et Nymphoides indica sbp. occidentalis.
Ceratopteris cornuta peut vivre libre (en cas de forte inon-
dation) ou fixé.

352
Ce petit nombre surprend eu égard
aux grandes superficies d'eau. ARBER (1920) explique cette fai-
ble représentation par le fait que les plantes terrestres sont
en train de reconquérir le milieu aquatique et qu'une telle ré-
version ne peut intervenir sur une grande échelle. RAYNAL-ROQUES
(1981) abonde dans le même sens, car pour elle, les hydrophytes
seraient un essai de reconquête d'un milieu originel abandonné
lors de l'apparition du bois, des stomates et surtout de la fleur.
Selon le dernier auteur cité, lors de cet essai, de nombreuses
espèces n'ont pu inventer, par "élimination des variations défa-
vorables", les stratégies préadaptatives et accommodatives néces-
saires pour revivre, de façon permanente, dans les milieux aqua-
tiques. Ayant constaté la "vacuité" de certaines niches écologi-
ques aquatiques, cette botaniste a été conduite à penser que le
nombre des plantes aquatiques devrait encore augmenter, notamment
dans les mers. Cette expansion, si elle se produit, doit être
suivie de près car elle ne doit pas compromettre les objectifs
visés lors de l'aménagement de certains milieux, ni entraver l'ac-
tivité économique humaine sur des sites.naturels ou encore créer
des catastrophes écologiques. Nous avons vu le lac d'Ayamé II
entièrement recouvert par la végétation et soustrait à toute forme
de pêche ; les immenses radeaux de Pistia stratiotes réduisent
considérablement les activités de pêche sur la lagune Ebrié, in-
commodent les riverains et provoquent la mort de nombreux poissons.
La multiplication de tels exemples est à éviter sur les biotopes
aquatiques ivoiriens, si l'on veut les exploiter pleinement et
vivre dans un environnement sain.
Pour certains groupes écologiques
étudiés, nous n'avons pas relevé d'hydrophytes. A cela, nous avan-
çons deux explications possibles
- le milieu peut être originellement dépourvu d'hydrophytes;
- les hydrophytes peuvent exister dans le milieu, mais disparaître
momentanément, par suite du retrait de l'eau; c'est ce que nous

~3
avons observé pour le lac Loupougo : dans le relevé concernant
ce lac, nous n'avons pas enregistré d'hydrophytes; mais, nous
avons remarqué de nombreuses empreintes laissées sur la vase,
par les limbes de Nymphaea lotus. Lorsque la cuvette du lac
sera de nouveau inondée, la Nymphaeaceae réapparaîtra.
Nous avons dénombré 111 hélo-
hydrophytes. Il s'agit de plantes qui peuvent croître sur la
vase seulement ou avoir leur base inondée. Ici, tous les taxons
sont fixés, annuels ou vivaces. Les Cyperaceae, avec 42 repré-
sentants, sont encore les plus nombreuses. Elles sont suivies
par les Poaceae qui ne comptent que 19 espèces. A propos des
13 genres de Cyperaceae cités dans cette dition, 7 sont liés
aux habitats humides ou aquatiques. Ce sont les genres Eleo-
charis~ Fuirena~ Lipocarpha~ Pycreus~ Rhynchospora~ Scirpus et
Torulinium. Les 6 autres genres possèdent des représentants sur
les sols humides, mais aussi drainés.
B - PARTICULARITES MORPHOLOGIQUES, ANATOMIQUES ET BIOLOGIQUES
POUR EXPLIQUER CERTAINES REUSSITES DE TAXONS
Les cas déjà bien connus de Pistia
stratiotes~ Lemna paucicostata~ Azolla africana~ Salvinia nymphel-
lula~ Ludwigia repens var. diffusa~ Polygonum lanigerum var. afri-
canum et des espèces du genre Nymphaea ne seront pas abordés. Nous
examinerons les situations de Hygrophila odora~ Chloris robusta~
Cyperus alopecuroides~ Cyperus maculatus et Eleocharis dulcis.
Notre choix a été guidé, pour les quatre premiers taxons cités,
par des particularités de biotopes ; le cinquième taxon a été
retenu à cause de la curieuse structure anatomique de sa tige.

354
1 - Cas de HygrophiZa odora
Cette plante vit dans les rapides
(photo 40) et adhère solidement aux rochers, grâce à ses racines.
Une coupe transversale au niveau de la racine de cette Acantha-
ceae (Fig. 62 - E) n'a révélé, au niveau de l'écorce, qu'un pa-
renchyme ferme. Le parenchyme central est lui aussi ferme. Bien
que la plante soit inondée et même entièrement submergée pendant
une assez longue période, il n'y a aucune lacune dans la struc-
ture de sa racine. En effet, une telle présence rendrait cet or-
gane mou et nuirait à l'efficacité de l'adhérence. Il s'agit donc
d'une stratégie préadaptative qui permet à HygrophiZa odora de
se maintenir dans le milieu tourmenté des rapides.
2 - Cas de ChZoris robusta
Cette Poaceae des basses plaines
alluviales peut vivre dans les rapides (photo 40) et coiffer les
sommets des rochers (photo 41) dans les lits des cours d'eau. Les
noeuds submergés élaborent des racines adventives. Ces organes
néoformés (photo 42 - a), par la force des courants, peuvent se
détacher, être véhiculés par l'eau et se fixer sur d'autres ro-
chers, plus loin en aval. Ici, l'hydrochorie assure la propaga-
tion de l'espèce. Dans sa tige, ChZoris robusta possède un sclé-
renchyme abondant (Fig. 71 - B). Pendant l'étiage, les rochers
deviennent si secs que cette plante a inventé la stratégie de
protéger ses faisceaux libéro-ligneux, en les noyant dans le
sclérenchyme.
3 - Cas de Cyperus aZopecuroides
Au cours de nos investigations,
nous avons été intrigué de trouver cette plante en milieu presque
constamment inondé (photo 23), croissant sans problème entre les

355
spécimens de Nymphaea lotus et Polygonum lanigerum var. africanum,
alors que les autres Cyperaceae du milieu se tenaient à l'écart,
sur le sol humide de bordure. L'étude anatomique nous a permis de
comprendre ce comportement. En effet, chez cette plante, le paren-
chyme à l'intérieur de la tige est entièrement lacuneux (Fig. 76
B et C). De plus, au niveau de la feuille, le limbe est doté de
lacunes spéciales importantes (Fig. 76 - D). Ces multiples cavités
réalisent des réserves non négligeables de gaz respiratoires qui
permettent à Cyperus alopecuroides de se maintenir en milieu lon-
guement inondé.
4 - Cas de Cyperus maculatus
Cette Cyperaceae d'étiage (photo 44)
a développé sa stratégie préadaptative dans deux V01es :
- dans le sens de la résistance à la sécheresse, le parenchyme de
la tige est ferme (Fig. 70 - B)
- dans celui de la vie en milieu humide ou inondé, le parenchyme
cortical du rhizome est lacuneux (Fig. 70 - D) ; de plus, au ni-
veau du limbe, nous avons découvert des lacunes spéciales impor-
tantes (Fig. 70 - E).
Ces différentes structures caulinai-
res, rhizomateuses et foliaires permettent à Cyperus maculatus de
se maintenir dans le lit des cours d'eau et de supporter des con-
ditions écologiques variables.
5 - Cas de Eleocharis dulcis
Cet hélo-hydrophyte à feuilles ré-
duites à des gaines (Fig. 65 - A) présente, au niveau de la coupe
transversale de la tige, une unique et importante lacune, un pa-
renchyme palissadique et de très nombreux stomates (Fig. 65 - B
et C). Pour les plantes étudiées anatomiquement, cette structure

356
singulière n'a été observée que chez cette Cyperaceae qui semble
bien installée dans le milieu humide et aquatique à cause des
lacunes des tiges (Fig. 65 - B) et des rhizomes (Fig. 65 - D).
Selon RAYNAL-ROQUES (1981), les cellules épidermiques des organes
submergés contiennent de la chlorophylle et jouent un rôle essen-
tiel dans l'assimilation du gaz carbonique. Dans ce cas, Eleocha-
ris dulcis serait une plante privilégiée, bonne productrice d'oxy-
gène car elle dispose, dans sa tige, de deux assises de cellules
chlorophylliennes et de très nombreux stomates.
En résumé, chaque plante, selon son
génotype, a m1S en place une stratégie préadaptative pour conqué-
rir le milieu dans lequel elle vit. Il s'agit de particularités
structurales (parenchyme ferme ou lacuneux, sclérenchyme, lacunes
aérifères ... ), de particularités biologiques (durée du cycle de
développement, phénomènes de multiplication végétative, racines
adventives, racines d'équilibration, flotteurs ... ) ou de particu-
larités morphologiques (forme de la plante entière, forme du
limbe ... ). Ces différentes stratégies se manifestent, selon
RAYNAL-ROQUES (1981), sous la forme de "schémas physionomiques et
fonctionnels" qui correspondent à des modes d'exploitation du
milieu aquatique et qui tendent à mettre en évidence l'expression
de nécessités évolutives. Les plantes concernées sont appelées
"plantes aquatiques" par les uns, "hydrophytes" ou "hydrophytes
stricts" par les autres. Cette remarque va nous conduire, à pré-
sent, à un essai de définition de l'hydrophyte et de l'hydrophy-
tisme.
C - HYDROPHYTES, HELa-HYDROPHYTES ET HYDROPHYTISME
"La notion de plante aquatique, mal-
gré son apparente évidence, n'est pas facile à cerner. En effet,
dans le monde richement diversifié des Angiospermes, beaucoup peu-

357
vent croître dans l'eau et tous les cas existent depuis la plante
toujours submergée jusqu'à celle qui tolère une brève inondation
exceptionnelle". Ces remarques de RAYNAL-ROQUES (1981) ont conduit
cette botaniste à définir les plantes aquatiques comme des taxons
qui "vivent les étapes majeures de leur cycle biologique dans
l'eau; ils germent, croissent et fleurissent au contact d'eau
libre".
Pour désigner les plantes aquatiques
de l'auteur précédent, GARBA (1984) a préféré l'expression d' "hy-
drophytes stricts". Les hydrophytes stricts sont, selon cet auteur,
"des plantes très liées à l'eau; la totalité ou la majeure partie
de leur cycle de développement s'y déroule; elles présentent, de
ce fait, des dispositifs morphologiques, structuraux et biologiques
les prédisposant à la vie aquatique".
Dans cette dition, afin d'éviter toute
confusion, nous avons considéré des hydrophytes et des hélo-hydrophy-
tes. Nos hydrophytes correspondent aux plantes aquatiques de RAYNAL-
ROQUES (1981) et aux hydrophytes stricts de GARBA (1984). Plus que
les deux auteurs cités ci-dessus, nous insistons davantage sur le
caractère indispensable de l'eau en définissant les hydrophytes
comme des plantes qui, en plus de l'eau utilisée dans leur métabo-
lisme cellulaire, ont obligatoirement besoin d'un environnement
aquatique; ces taxons, libres ou fixés, sont mis dans des condi-
tions de vie anormales lorsqu'ils sont réduits à vivre sur la vase,
même humide. Il s'agit donc de plantes exigeantes vis à vis de
l'eau.
Les hélo-hydrophytes sont tous fixés
ils sont moins exigeants vis à vis de l'eau car ils acceptent de
vivre aussi bien sur des substrats de sols inondés qu'exondés.
L'hydrophytisme concerne les hydrophy-
tes et les hélo-hydrophytes ; il se manifeste par l'acquisition très
ancienne, par ces plantes, de dispositifs leur permettant de vivre,

358
normalement, dans les milieux humides ou aquatiques; les stra-
tégies élaborées peuvent intéresser la morphologie (forme entière
des taxons, forme des feuilles ... ), la biologie (phénomènes de
multiplication végétative, flotteurs, racines de stabilisation ... )
et surtout la structure : les nombreuses et diverses lacunes aéri-
fères mises en évidence dans presque tous les organes des hydrophy-
tes et hélo-hydrophytes sont indispensables pour assurer, chez tous
les taxons concernés, les échanges gazeux et chez certains seule-
ment, la flottaison.
D - CONCLUSION
Le nombre peu important des hydrophy-
tes est interprété par de nombreux botanistes comme un échec subi
par les plantes terrestres dans une tentative de reconquête de leur
milieu originel aquatique. Certains auteurs, pourtant, pensent que
les hydrophytes devraient encore augmenter en nombre, à cause de
diverses niches aquatiques vides. Cette possible expansion, dans
les milieux aménagés ou exploités ne devrait pas échapper à la vi-
gilance humaine, afin d'éviter la rupture d'équilibres écologiques
naturels. C'est dans ce sens que nous proposons la réouverture de
l'embouchure du fleuve Comoé, afin que les équïlibres naturels du
système lagunaire Ebrié soient moins perturbés par les immenses
radeaux de Pistia stratiotes.
Les stratégies préadaptatives inven-
tées par les plantes leur permettent de se maintenir sur les subs-
trats aquatiques ou de sols les plus divers, dans les situations
les plus tourmentées.
Nous pensons que tout essai de défi-
nition de l'hydrophytisme doit non seulement tenir compte de l'eau,
mais doit surtout faire ressortir le rôle indispensable du système
lacunaire.

359
CONCLUS 1ON
GENERALE
Pour réaliser ce travail, nous
avons suivi un cheminement exposé dans les méthodes d'études.
Est-ce le meilleur ? Nous ne saurions catégoriquement répon-
dre par l'affirmative à cette question, car nous sommes d'ac-
cord avec MORAT (1973) pour penser qu' "il n'existe pas de
méthodes parfaites, mais néanmoins que toutes sont valables
à condition de préciser les buts recherchés".
L'originalité de notre thèse ré-
side dans sa différence avec les travaux de nos prédécesseurs
dont l'effort a été porté soit sur les savanes (AD JANa HOUN ,
1962, 1963 et 1965), soit sur les forêts claires (ADJANOHOUN
et AKE ASSI, 1967), soit sur les forêts denses humides
(GUILLAUMET, 1967) et non sur les trois entités à la fois.
L'aménagement du territoire ivoi-
r1en est résolument tourné vers la création de barrages hydro-
électriques: Ayamé l, Ayamé II, Kossou, Taabo, Buyo et hydro-
agricoles : Gagnoa, Adzopé, Bondoukou, Bouaké, Biankouma,
Ferkessédougou - SO.DE.SUCRE, Ferkessédougou - Lokpo, Korhogo,
Odienné ... Aujourd'hui dans le pays, chaque village veut avoir
son barrage hydro-agricole. La réalisation de cette volonté est
déjà bien avancée grâce à l'action de diverses sociétés comme
l'Energie Electrique de la Côte-d'Ivoire (E.E.C.I.), la Société
de Distribution d'Eau en Côte-d'Ivoire (SO.D.E.C.I.), la Société
de Développement des Fruits et Légumes (SO.DE.F.E.L.), la Société
de Développement des Productions Animales (SO.DE.PR.A.), la défun-
te Société pour le Développement de la Riziculture (SO.DE.RIZ) ...
Malheureusement, aucune étude n'a été entreprise pour suivre
l'évolution de la végétation et de la flore sur les nombreux lacs

360
créés. Nos observations de ces sites ont montré l'introduction
d'espèces allochtones dont certaines sont en expansions abusi-
ves. Il devi~nt indispensable d'organiser une surveillance pé-
riodique pour permettre une meilleure compréhension des phéno-
mènes évolutifs passés ou en cours.
Cette thèse nous a amené à appro-
fondir davantage nos connaissances sur les Cyperaceae, groupe
de plantes dominant dans les milieux hydrophytiques ouverts et
pour lequel nous voulons être spécialisé pour la Côte-d'Ivoire.
L'aménagement ou le réaménagement
de certains milieux s'impose:
- le lac d'Ayamé II, où aucune forme de pêche n'est possible,à
cause de la végétation de surface (photo 15), peut être net-
toyé et rendu aux pêcheurs ;
- les travaux de réfection du pont de Moossou étant terminés,
pour l'assainissement du système lagunaire Ebrié, nous propo-
sons la réouverture de l'embouchure du fleuve Comoé, à Grand-
Bassam ; cela diminuerait l'importance des radeaux de Pistia
stratiotes sur la lagune ;
- les lacs d'Adzopé et de Korhogo servent à l'alimentation en
eau potable de ces villes; malheureusement, ils reçoivent
une quantité importante de déchets ménagers, étant largement
bordés de maisons d'habitation; on pourrait limiter la pol-
lution de ces eaux en érigeant un mur entre les habitations
et les limites des zones inondables ;
- la mare de Bavé ou mare de Dalandjougou ou encore mare aux
hippopotames ne contenait, le 31/03/1982, qu'un réduit d'eau
(photo 33) qui cachait à peine les poissons, spectacle déso-
lant ; les hippopotames, depuis longtemps, avaient déserté

361
les lieux pour gagner les eaux du fleuve Comoé ; la mare de
Bavé, les lacs naturels et sacrés Loupougo, Dalaba et Gbéni,
le lac de barrage d'Ddienné (photo 28) doivent être sauvés
par désenvasement, afin d'éviter leur tarissement total, comme
ce fut le cas en 1983.
Les faits précédents montrent
que les solutions pour l'aménagement rationnel des milieux
hydrophytiques ouverts étudiés, passent nécessairement par la
maîtrise des particularités écologiques et biologiques abor-
dées dans cette thèse qui devra contribuer, dans sa spécialité,
au développement économique de la Côte-d'Ivoire.

362
LISTE PAR ORDRE ALPHABET 1QUE
DES ESPECES DECRITES
PAGES
Acroceras ampZectens........................
92
AzoUa africana (Fig. 29 - C).......................
130
ChZoris robusta (Fig. 71 - A).......................
151
CycZosorus striatus (Fig. 49)..
210
Cyperus aZopecuroides (Fig. 76 - A).................
113
Cyperus diffonnis (Fig. 51)....
217
Cyperus haspan (Fig. 81 - A)........................
230
Cyperus imbricatus..................................
86
Cyperus macuZatus (Fig. 70 - A).....................
156
Cyperus pectinatus..................................
134
Cyp.erus pennacer.......... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
179
Cyperus pustuZatus.. . . . . . . .. . . .. . . . . • . . . . . . . . . . . . .. .
143
Cyperus tonkinensis var. baikiei (Fig. 34)..........
156
Cyrtospenna s.enegaZense (Fig. 45)...................
196
EchinochZoa pyramidaZis.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
96
EZeocharis atropurpurea (Fig. 42)...................
182
EZeocharis duZcis (Fig. 65 - A).....................
178
EZeocharis mutata (Fig. 66 - A).....................
178
EZeocharis naumanniana var. nawnanniana (Fig. 67- A)"
179
FimbristyZis Zitto~aZis.............................
102
Fuirena wnbeUata (Fig. 75 - A).....................
111
HygrophiZa odora (Fig. 62 - A)......................
149
Hyptis ZanceoZata (Fig. 48).........................
207

363
PAGES
Leersia hexandra (Fig. 27)..........................
120
Lemna paucicostata (Fig. 29 - A et B)...............
130
Ludwigia repens var. diffusa (Fig. 61 A et B).......
134
MarsiZea poZycarpa........ ...•.••...•. ... ... .. .•...•
217
Mitragyna inermis (Fig. 36).........................
164
Nymphaea Zotus (Fig. 41 - A)........................
84
Nymphaea macuZata (Fig. 41 - B).....................
177
Nymphaea micrantha (Fig. 82)........................
90
Nymphoides indica sbp. occidentaZis (Fig. 69 - A)...
174
Oryza Zongistaminata................................
118
Oryza sativa.............. ••.•......................
189
PaspaZum poZystachyum (Fig. 24).....................
104
Pistia stratiotes (Fig. 64 - A).....................
97
PoZygonum Zanigerum var. africanum (Fig. 23)........
101
Pycreus macrostachyos.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
88
Pycreus poZystachyos var. poZystachyos..............
191
Rhynchospora corymbosa (Fig. 26)....................
116
Rhynchospora ho Zoschoenoides. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
175
SaccioZepis africana (Fig. 72 - A)..................
205
SaZvinia nympheZZuZa (Fig. 63 - A et B).............
192
Scirpus cubensis (Fig. 21)..........................
90
ThaZia weZwitschii (Fig. 79 - A)....................
132
Vetiveria nigritana (Fig. 37).......................
167
Soit 46 espèces décrites
et
32 dessinées

364
LISTE DES FI GURES,
PAR ORDRE DE Nt.MEROTATION
Nt.MEROS DES
PAGE
FIGURES
- Carte des pays de l'Afrique de l'Ouest..........
6
2 - Carte des localités citées, en Côte-d'Ivoire....
8
3 - Courbes ombrothermiques de Tabou................
12
4 - Courbes ombrothermiques d'Abidjan...............
12
5 - Courbes ombrothermiques de Gagnoa...............
12
6 - Courbes ombrothermiques de Bouaké...............
20
7 - Courbes ombrothermiques de Bondoukou............
20
8 - Courbes ombrothermiques d'Odienné...............
20
9 - Courbes ombrothermiques de Ferkessédougou.......
20
la - Carte du relief de la Côte-d'Ivoire.............
27
11 - Carte des roches mères de la Côte-d'Ivoire.. ....
29
12 - Carte pédologique de la Côte-d'Ivoire....... ....
31
13 - Carte de l'hydrographie et des sols
hydromorphes de la Côte-d'Ivoire................
33
14 - Carte géologique de la Côte-d'Ivoire............
48
15 - Carte de la végétation de la Côte-d'Ivoire......
58
16 - Carte des principaux groupes culturels et
ethniques de la Côte-d'Ivoire...................
61
17 - Carte de localisation des principaux types
de milieux hydrophytiques ouverts étudiés
en Côte-d'Ivoire
-.... ..
81
18 - Carte de localisation des lacs naturels
étudiés,dans la région de Boundiali.............
83
19 - Transect du lac naturel Warapa et de ses
environs........................................
85
20 - Transect du lac naturel Dalaba et de ses
environs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
87

365
NLMEROS DES
PAGE
FIGURES
21 - Scirpus cubensis.................................
89
22 - Carte de localisation des lacs de grands
barrages (hydro-électriques).....................
94
23 - Polygonum lanigerum var. africanum...............
100
24 - Paspalum polystachyum............................
103
25 - Carte de localisation des lacs de barrages
de moindre importance (hydro-agricoles)..........
108
26 - Rhync hospora corymbosa...........................
115
27 - Leersia hexandra.................................
119
28 - Carte de localisation des mares permanentes
étudiées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . .
126
29 - Lemna paucicostata et Azolla africana............
129
30 - Carte de localisation des mares temporaires
étudiées. . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
140
31 - Carte de localisation des lits de fleuves ou
de rivières étudiés..............................
148
32 - Transect du fleuve Bandama, au Nord du pont,
entre Ferkessédougou et Korhogo..................
150
33 - Transect du fleuve Comoé, au Sud du pont,
près de Bavé.....................................
153
34 - Cyperus tonkinensis var. baikiei.................
155
35 - Carte de localisation des basses plaines
a 11uv i ale s é t ud i é es. . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . .
161
36 - Mi tragyna inerrmis................................
163
37 - Vetiveria nigritana..............................
166
38 - Carte de localisation des savanes littorales
marécageuses étudiées............................
171
39 - Transect dans le lit tari d'une rivière
temporaire, dans Ja savane d'Abouabou,
en période de saison sèche.......................
173
40 - Transect dans le même milieu, vers la fin
de la saison des pluies..........................
173

366
NLNEROSDES
PAGE
FIGURES
41 - Feuilles de Nymphaea lotus et
Nymphaea maculata
.
176
42 - Eleocharis atropurpurea
.
181
43 - Carte de localisation d'aires cultivées
étudiéesJen zone de forêts ombrophiles :
le marais de l' Agnéby ••.......•..................
187
44 - Transect dans une jachère de 1 an (A)
et de 2 ans (B) dans le marais ouvert
de l'Agnéby, près de Dabou........••.•••.........
193
45 - Cyrtosperma senegalense..........................
195
46 - Cycle et évolution de la végétation, dans
le marais ouvert de l'Agnéby, près de Dabou,
en zone de forêts ombrophiles....................
198
47 - Carte de localisation d'aires cultivées
é~udiées,en zone de forêts mésophiles,
à Gagnoa et à Adzopé.............................
203
48 - Hyptis lanceolata................................
206
49 - Fragment de fronde de Cyclosorus striatus........
209
50 - Carte de localisation d'aires cultivées
étudiées, en zone de savanes guinéennes,
à Bondoukou et à Foro-Foro, près de Bouaké.......
214
51 - Cyperus difformis................................
216
52 - Transect dans le bas-fond de rivière de
Foro-Foro, au PK 21 de la route Bouaké-
Katiola, à l'Ouest du pont.......................
221
53 - Cycle et évolution de la végétation, dans
le même milieu....... . . . . . . . . . . . . . • • . . . . . . . . . . . . .
223
54 - Carte de localisation d'aires cultivées
étudiées,en zone de savanes sub-soudanaises
à Ferkessédougou, Korhogo, Odienné et
soudanaises à Bouna..............................
227
55 - Transect dans le bas-fond de rivière de
Natiokobadara, près de Korhogo, au Sud du pont...
229

367
NUofEROS DES
PAGE
FIGURES
56 - Transect dans le bas-fond de rivière
à Odienné, sur la route du Mali, à
l'Est du pont....................................
233
57 - Cycle et évolution de la végétation,
dans le bas-fond de rivière de
Natiokobadara, près de Korhogo...................
235
58 - Carte de localisation des lagunes étudiées.. .....
240
59 - Carte simplifiée des subdivisions phyto-
géographiques de l'Afrique.......................
247
60 - Carte des aires de répartition des
taxons relevés...................................
260
61 - Ludwigia repens var. diffusa.....................
267
62 - HygrophiZa odora.................................
269
63 - SaZvinia nympheZZuZa.............................
271
64 - Pistia stratiotes................................
273
65 - EZeocharis duZcis................................
275
66 - EZeocharis mutata................................
277
67 - EZeocharis naumanniana var. naumanniana..........
279
68 - Bulbe solide ou cormus d~ Cyperus articuZatus....
281
69 - Nymphoides indica sbp. occidentaZis..............
283
70 - Cyperus macuZatus................................
285
71 - chZoris robusta..................................
287
72 - SaccioZepis africana.............................
289
73 - Coupe transversale de la tige de SphenocZea
zeyZanica.................
.
.
291
74 - Bacopa crenata. . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . .
293
75 - Fuirena umbeZZata..
. . .. .
295
76 - Cyperus aZopecuroides............................
297

368
Nl.NEROSDES
PAGE
FIGURES
77 - Coupe transversale dans le pétiole de
Ceratopteris cornuta.............................
299
78 - Coupe transversale de la nervure principale
et du pétiole de Nymphaea lotus..................
301
79 - Thalia welwitschii...............................
303
80 - Coupe transversale dans le chaume et dans
la racine de Beckeropsis uniseta.................
305
81 - Cyperus haspan...................................
306
82 - Bulbille développée sur la face supérieure
du limbe de Nymphaea micrantha...................
307

369
LISTE DES TABLEAUX,
PAR ORDRE DE NlNEROTATION
MMEROS
PAGES
Données climatologiques à Tabou .•......•.........
la
2
Données climatologiques à Abidj an •...............
la
3
Données climatologiques à Gagno a ......••.........
15
4
Données climatologiques à Bouaké .................
17
5
Données climatologiques à Bondoukou ..............
17
6
Données climatologiques à Odienné ................
22
7
Données c limato logiques à Ferkessédougou .........
22
8
Données granulométriques et chimiques de sols
à Adzopé ...••.•....•.........•.•.................
37
9
Données granulométriques et chimiques de sols
à Gagnoa
.
37
la
Données granulométriques et chimiques de sols
à Bondoukou ...•......••••........................
39
11
Données granulométriques et chimiques de sols
à Bo uaké. . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . • . . . . . . . . . . . • . . . . . .
39
12
Données granulométriques et chimiques de sols
à Biankouma. . . . • . . • . . . . . . • . . . . • . . . . . . . . • . . . . . . . . .
41
13
Données granulométriques et chimiques de sols
à Bouna..........................................
41
14
Données granulométriques et chimiques de sols
à Korhogo........................................
44
15
Données granulométriques et chimiques de sols
à Odienné ..•.............•..................•....
44
16
Tableau de relevés des lacs naturels
.
93
17
Tableau de relevés des lacs de grands barrages
(Hydro-électriques) ............•....•....•.......
106

370
NUttEROS
PAGES
18
Tableàu de relevés des lacs de barrages de moindre
importance (hydro-agricoles) .••..•.••••••••••••.••.
123
19
Tableau de relevés des mares permanentes •.••••.•••.
137
20
Tableau de relevés des mares temporaires ....•..••..
146
21
Tableau de relevés des lits de fleuves ou de
r~v~eres. . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . .
159
22
Tableau de relevés des basses plaines alluviales ..•
170
23
Tableau de relevés des savanes littorales
marecageuses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
185
24
Tableau de relevés d'aires cultivées dans le marais
de l'Agnéby, près de Dabou, en zone de forêts ombro-
philes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
201
25
Tableau de relevés d'aires cultivées dans les bas-
fonds de rivières à Gagnoa et à Adzopé, en zone de
forêts mésophiles ....•.........•........•••....•..•
212
. 26
Tableau de relevés d'aires cultivées dans le bas-
fond de rivière de Foro-Foro, près de Bouaké, en
zone de savanes guinéennes .•...••.......••.•.......
225
27
Tableau de relevés d'aires cultivées dans le bas-
fond de rivière de Natiokobadara, près de Korhogo
et à 20 km de Korhogo, sur la route de Ferkessédou-
gou, en zone de savanes sub-soudanaises ..••..•.....
238
28
Tableau de relevés des lagunes Ouladine et Ebrié, à
Grand-Bassam et Abidjan............................
246
29
Tableau synthétique approximatif des subdivisions
adoptées pour l'Ouest de l'Afrique.................
249
30
Répartition taxonomique du nombre de genres et
d'espèces, par fami lle. • . . . . • • • . . . • • . . . . • . . . . • . . . . .
250
31
Nombre de genres et d'espèces cités
en Côte-d'Ivoire
dans la famille des Cyperaceae.....................
256
32
Tableau synthétique de nos recherches..............
316

371
SIGNI FICATION DES ABREVIATIONS ET SIGLES
1
-
ABREVIATIONS
alt.
altitude
a. p.
assise pilifère
b. p.
= bois primaire
br.
= bractée
br. 1.
= bractée inflorescentielle
b. s.
= bois secondaire
bu.
bulbe solide ou cormus
bul.
bulbille
b. v.
bourgeon végétatif
c. b.
= cellule bulliforme
coi.
coiffe
col.
= collenchyme
e. 1.
= épillet-inflorescence
end.
= endoderme
ép.
épiderme
ép. 1.
épiderme inférieur
ép. s.
épiderme supérieur
f.
= feuille
fi. scl.
fibre sclérifiée
fl.
= fleur
flo.
flotteur
fo.
foliole
ga.
gaine
gr.
groupe
h. i.
hampe inflorescentielle
infl.
inflorescence
lac.
lacune
lat.
latitude
lim.
limbe
1. p.
liber primaire

372
l. s.
liber secondaire
long.
= longitude
n.
= noeud
ox. ca.
= cristaux d'oxalate de calcium
p.
= page
par. ce. m.
= parenchyme central à méat
par. co. lac.
= parenchyme cortical lacuneux
par. co. m.
= parenchyme cortical à méat
par. lac.
parenchyme lacuneux
par. m.
= parenchyme à méat
par. p.
= parenchyme palissadique
par. pl.
parenchyme plissé
pér.
= péricycle
pét.
pétiole
pl. f.
= plante fille
po.
poil
pr.
préfeuil1e
rac.
racine
rach.
rachis
rh.
= rhizome
scl.
= sclérenchyme
spat.
= spathe
st.
= stipule
stol.
= stolon
stom.
= stomate
ti.
tige
v.
verso
z. c.
zone corticale

373
Z - SIGLES
A.O.F.
Afrique Occidentale Française
A.SE.C.N.A.
Agence pour la Sécurité et le Contrôle
de la Navigation Aérienne
A.U.D.E.C.A.M.
= Association Universitaire pour le Déve-
loppement de l'Enseignement et de la
Culture en Afrique et à Madagascar
C.A.F.O.P.
Centre d'Animation et de Formation Péda-
gogique
C.E.G.E.T.
= Centre d'Etude de Géographie Tropicale
C.I.E.S.
= Centre International des Etudiants
Stagiaires
C.N.F.
Centre National de Floristique
C.T.F.T.
= Centre Technique Forestier Tropical
E.E.C.I.
Energie Electrique de la Côte-d'Ivoire
E.T.P.
Evapotranspiration Potentielle
I.E.T.
= Institut d'Ecologie Tropicale
1. G. T.
Institut Géographique Tropical
IN.A.D.E.S.
Institut Africain pour le Développement
des Etudes Sociales
I.R.H.O.
= Institut de Recherches sur les Huiles et
Oléagineux
M.A.C.
= Mission d'Aide et de Coopération
O.M.S.
Organisation Mondiale de la Santé
O.R.S.T.O.M.
Office de la Recherche Scientifique et
Technique Outre-Mer
P.K.
Poste Kilométrique
R. C. A.
République Centrafricaine
SO. D. E. C. 1.
Société de Distribution d'Eau en Côte-d'Ivoire
SO.DE.F.E.L.
Société de Développement des Fruits et Légumes
SO.DE.PR.A.
Société de Développement des Production Animales
SO.DE.RIZ
Société pour le Développement de la Riziculture
SO.DE.SUCRE
= Société pour le Développement du Sucre
U.F.R.
Unité de Formation et de Recherches
U.N.E.S.C.O.
Organisation des Nations Unies pour l'Education,
la Science et la Culture (sens en Français)

374
B 1 B L l O G R A PHI
E
1 - ADAM
(J.G.) -
1960 - Quelques plantes adventices des rizières
de Richard-Toll. Bull. de l'I.F.A.N., t.22, Sér.A, N°2,
pp. 361-384.
Z • ADAM (J.G.) -
1961 - Eléments pour l'établissement d'une
carte des groupements végétaux de la presqu'île du Cap
Vert (Dakar - Sénégal), 2° note. Présence de deux espè-
ces de TYpha
dans la presqu'île du Cap Vert, Typha
australis Schum. et Thonn. et T. Elephantiana Roxb.
Bull. de l'I.F.A.N., t;23, sér.A, N°2, pp. 399-405.
3 - ADAM
[J.G.) -
1961 - Eléments pour l'établissement d'une
carte des groupements végétaux de la presqu'île du Cap
Vert (Dakar - Sénégal), 3° note, florule et végétation
de la grande Mamelle de Dakar (phare). Bull. de
l 'I.F.A.N., t.23, sér.A, N°2, pp. 406-422.
4 - ADAM
(J.G.) -
1961 - Contribution à l'étude de la flore et
de la végétation de l'Afrique Occidentale. La basse
Casamance, première partie. Bull. de l'I.F.A.N., t.23,
sér.A, N°4, pp. 911-988.
-
5 - ADAM
(J.G.) -
1964 - Contribution à l'étude de la végétation
du lac de Guiers (Sénégal). Bull. de l'I.F.A.N., t.26,
sér.A, N°1, pp. 1-72.
6 - ADAM
(J.G.) -
1965 - La végétation du delta du Sénégal en
Mauritanie (le cordon littoral de l'île de Tiong).
Bull. de l'I.F.A.N., t.27, sér.A, N°1, pp. 121-137.
7 - ADJANOHOUN (E.) -
1962 - Etude phytosociologique des savanes
de Basse Côte-d'Ivoire (savanes lagunaires). Vegetatio,
Acta Geobotanica, vol.11, pp. 1-37.
8
• ADJANOHOUN (E.) -
1963 - Végétation des savanes et des rochers
découverts en Côte-d'Ivoire centrale. Thèse, Fac. des Sc.
Univ. Paris, 178 pages (et Mém. ORSTOM, N°7, Paris 1964).
9 - ADJANOHOUN (E.) -
1965 - Comparaison entre les savanes côtières
de Côte-d'Ivoire et du Dahomey. Ann. Univ. Abidjan, Sc.1,
pp. 41-62.
10
• ADJANOHOUN (E.) -
1971 - Les problèmes soulevés par la conser-
vation de la flore en Côte-d'Ivoire. Bull. Jard. Bot. Nat.
Belg., 41, pp. 10ï-133.
11
• ADJANOHOUN (E.) et AXE ASSI
(L.) -
1967 - Inventaire floristi-
que des forêts claires sub-soudanaises et soudanaises en
Côte-d'Ivoire septentrionale. Ann. Univ. Abidjan, Sc.3,
pp. 89-148.
12 - ADJANOHOUN (E.) et AXE ASSI
(L.) -
1968 - Essais de création de
savanes incluses en Côte-d'Ivoire forestière; Ann. Univ.
Abidjan, Sc.4, pp. 237-256.
13
• ADJANOHOUN' (E. J, AXE ASSI
(L. Jet GUILLALMET (J.-L.) -
1966 -
Conservation de la végétation: la Côte-d'Ivoire. Acta
Phytogeographicê suocica 54, pp. 76-81, Uppsala.
14 . ADJANOHOUN (E. J, KAMMACHER (P. J. ANOMA (G.) et AKE ASS 1 (L, J
- 1971 - La flore agrostologique de Côte-d'Ivoire. Mitt.
Bot. Staatssamml. ~ünchen. 10, pp. 30-3;,

375
IS
-
AHIZI
(J.) - 1963 - Contribution à l'étude anatomique de
quelques plantes aquatiques tropicales. Mém. de D.E.S.
Botanique, Fac. Sc. Univ. Paris, 68 pages.
16 • AKE ASSI
(L.) -
1961 - Contribution à l'étude floristique
de la Côte-d'Ivoire et des territoires limitrophes.
Thèse de Doctorat d'Université, Fac. des Sc. Univ. de
Paris, 289 pages.
17 - AKE ASSI
[L.) -
1963 - Etude floristique de la Côte-d'Ivoire.
Encycl. Biol. 61. Lechevalier, 321 pages.
18 - AKE ASSI
(L.) -
1971 - Progrès dans la préparation de la
flore de la Côte-d'Ivoire. Mitt. Bot. Staats. München,
10, pp. 27-29.
19 - AKE ASSI
(L.) -
1976 - Esquisse de la flore générale de la
Côte-d'Ivoire. Boissiera, 24, pp. 543-549.
20
- AKE ASSI
(L.) -
1977 - SaZvinia nympheZZuZa Dev. (Salvinia-
cées) : Fléau en extension vers l'Ouest de l'Afrique
intertropicale. Bull. de l'I.F.A.N., t. 39, sér. A,
N°3, pp. 554-562.
21
- AKE ASSI
(L.) -
1984 - Flore de la Côte-d'Ivoire: étude des-
criptive et biogéographique, avec quelques notes ethno-
botaniques. Thèse Fac. Sc. Univ. Abidjan, 3 tomes, 6
volumes.
22
. AKE ASSI
(L.) ET PARADIS (G.) -
1983 - Arguments en faveur
de l'origine anthropique des savanes littorales de
Côte-d'Ivoire. Bull. Mus. Nat. Rist. Nat. Paris, 4è
sér., N°5, Sec. B, Adansonia, N°2, pp. 179-188.
23
- ALLSOPP (A.) -
1951 - MarsiZea spp.
: materials for experi-
mental study of morphogenesis. Nature, Lond., pages
168, 301.
24 - ALLSOPP (A.) -
1963 - Morphogenesis in MarsiZea. J. Linn.
Soc.
(Bot.), 58, pp. 417-427.
2S
- ALSTON (A.H.G.) -
1959 a - The Ferns and Fern-Allies of West
Tropical Africa. A supplement to the second edition for
the Flora of West Tropical Africa, Crown Agents for
oversea Gouvernments and administrations, London, 89
pages.
26
- AMAN KADIO [G.) -
1978 - Principaux groupes indicateurs dans
la flore des adventices de l'hévéaculture de la station
expérimentale de l'Anguédédou (Côte-d'Ivoire). Ann. Univ.
Abidjan, Ecologie.
27
- AMAT-ROZE (G.M.) -
1981 - Aspect géographique du paludisme,
du littoral ivoirien au sahel voltaïque. Thèse de 3ème
cycle, Univ. de Paris IV, UER de Géographie.
28
- ANOMA (G.) -
1971 - Contribution à l'étude biologique de
quelques Strophanthus africains. Thèse, Fac. Sc. Univ.
Abidjan, 128 pages.

376
29 •
(ANONYME) -
1981 - Ecosystèmes pâturés tropicaux. Recherches
sur les ressources naturelles XVI, UNESCO.
30 . ARBER (A. ) -
1920 - Water plants: a study of aquatic angio-
sperms. Univ. Press, Cambridge.
31

ARNAUD
(J.c.) -
1978 - Atlas Jeune Afrique de la Côte-d'Ivoire.
Relief, Edit. j.A.
32

ASECNA -
Côte-d'Ivoire: Données climatologiques de 1961 à
1980.
33
- ASKENASY (E.) -
1870 - Ueber den Einfluss des Wachsthumsmediums
auf die Gestalt der Pflanzen. Bot. Ztg, 28, 193-201,
209-219, 225-251.
34
ATLAS DE LA COTE-D'IVOIRE -
(1971-1979) - ORSTOM - IGT.
35
ATLAS JEUNE AFRIQUE DE LA COTE-D'IVOIRE -
1978 - Edit. Jeune
Afrique.
36 - AUBREVILLE (A.) -
1936 - La flore forestière de la Côte-d'Ivoire.
Paris; 2è édit., 1959,3 Vol.
37
- AUBREVILLE (A.) -
1949 - Climats, forêts et désertification de
l'Afrique Tropicale. Soc. D'Edit. Maritimes et Coloniales,
Paris, 351 pages.
38 • AUBREVILLE (A.) -
1953 - Les expériences de reconstitution de
la savane boisée en Côte-d'Ivoire. Bois et forêts des
Tropiques, 32, pp. 1-18.
39 . AUBREVILLE (A.) -
1957 - Accord à Yangambi sur la nomenclature
des types africains de végétation. Bois et forêts des
Tropiques, 51, pp. 23-27.
40 - AUBREVILLE (A.) -
1959 - Définitions physionomiques, structu-
rales et écologiques des forêts claires en Afrique. Publ.
N° 52, C.S.A., C.C.T.A., Ndola.
41
- AUBREVILLE (A.) -
1962 - Savanisation tropicale et glaciations
quaternaires. Adansonia, t. II, fasc. 1, pp. 16-84.
42
- AUBREVILLE (A.) -
1963 - Classification des formes biologiques
des plantes vasculaires en milieu tropical. Adansonia, t.
III, fasc. 2, pp. 221-225.
43
- AUBREVILLE
lA.) -
1969 - Essai sur la distribution et l'histoire
des Angiospermes tropicales dans le monde. Adansonia, sér.2,
t . 9, pp. 189- 247 .
44
- AUBREVILLE (A.) -
1970 - Vocabulaire de biogéographie appliqué
aux régions tropicales. Adansonia, sér. 2, t. 10 (1),
pp. 439-497.
45
• AUDRU (J.) -
1972 - Etude de la factihilité des ranches d'Abo-
kouamékro et de Sipilou (R.C.I.). I.E.M.V.T., Maisons-
Alfort (Seine).

377
46 • AUDRU (J.) -
1973 - L'élevage bovin dans les reg10ns de
Biankouma et de Touba (R.C.I.). I.E.M.V.T., Maisons-
Alfort (Seine).
47
-
AUDRU (J.) -
1974 - Inventaire des parcours de la région
Ouest de Bodokro, pour l'installation d'un élevage
naisseur en secteur paysannal
(R.C.I.). I.E.M.V.T.,
Maisons-Alfort (Seine).
48
-
AUDRU (J.) -
1975 - Création d'une zone pastorale dans le
massif de la Palée Conception, potentialités naturel-
les, organisation générale, techniques de la gestion
et programmation de la mise en valeur. Abidjan, B.N.
E.T.D. / Maisons-Alfort. I.E.M.V.T. - Paris, 231 pages.
49
-
AUDRU (J.) -
1975 - Proposition pour l'aménagement d'une
zone pastorale pilote destinée à l'élevage peuhl.
Abidjan, B.N.E.T.D. / Maisons-Alfort, I.E.M.V.T.,
Paris, 23 pages.
50

AVENARD (J.M.) 1 ELDIN [M.). GIRARD (G.). SIRCOULON (J.).
TOUCHEBEUF (P.). GUI LLALNET (J. L. ). ADJANOHOUN (E.) ET
PERRAUD (A.) -
1971 - Le milieu naturel de la Côte-d'Ivoire.
Mémoire ORSTOM, N° 50, Paris, 391 pages.
51

BAGNOULS {F. l ET GAUSSEN (F. l -
1953 - Saison sèche et indice
xérothermique. Doc. cartes Product. végét., III, 8,
47 pages.
52
-
BAGNOULS (F.) ET GAUSSEN IF.) -
1953 - Périodes de sécheresse
et végétation. C.R.A. Sc. CCXXXVI, 10, pp. 1075-1077.
53

BAGNOULS (F. l ET GAUSSEN (F.) -
1957 - Les climats biologi-
ques et leur classification. Bull. Soc. Géogr., N° 335,
pp. 193-220.
54 - BAMPS (P. l - 1981 - Répertoire des familles de phanérogames
traitées dans les principales flores de l'Afrique Tro-
picale. Jard. Bot. Nat. de Belgique, Meise, 2è édit.,
24 pages.
55
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Bull. Soc. Bot. Fr., 15, pp. 158-162.
289 - TRAORE (o.) -
1980 - Inventaire des Cypérées de Côte-d'Ivoire.
Ann. Univ. Abidjan, sér. C (Sciences), t. XVI, pp. 307-
320.
290 - TRAORE [D.) -
1980 - Contribution à l'étude monographique
des Cypérées de Côte-d'Ivoire. Thèse Doctorat de 3è
Cycle, Univ. Abidjan, 172 pages.

393
291
- TRAORE [D.) -
1981 - La formation du grain de pollen chez
les Cypéracées de la Tribu des Cypérées, étudiées en
Côte-d'Ivoire. Candollea 36 (2), pp. 431-444.
292
• TRAORE [D.) -
1981 - Etude de quelques paramètres écologi-
ques des Cypérées de Côte-d'Ivoire. Candollea 36 (2),
pp. 445-462.
293
• TRAORE [D.) -
1984 - Germination des graines de quelques
Cypéracées de la tribu des Cypérées, récoltées en
Côte-d'Ivoire. Ann. Univ. Abidjan, sér. C. (Sciences),
t. 20, (sous presse).
294 • TRAORE (K.) -
1979 - Caractéristiques limnologiques du lac
de Kossou (Côte-d'Ivoire) : Hydroclimat et aperçu hydro-
chimique du lac de Kossou. Ann. Univ. Abidjan, Ecol.,
1979, N° 12, pp. 29-69.
295
- TRAORE (K.) -
1979 - Caractéristiques limnologiques du lac
de Kossou (Côte-d'Ivoire) : Evolution de la biomasse
phytoplanctonique dans la zone euphotique, de Septembre
1975 à Décembre 1977. Ann. Univ. Abidjan, Ecol., 1979,
N° 12, pp. 71-92.
296
- TROCHAIN [J.) -
1940 - Contribution à l'étude de la végéta-
tion du Sénégal. Mém. de l'I.F.A.N., N° 2, Larose, Paris,
433 pages.
297
. TROCHAIN [J.) -
1955 - Nomenclature et classification des
milieux végétaux en Afrique Noire française.(les divi-
sions écologiques du monde). Coll. C.N.R.S., 59, pp.
73-90 et l'Année Biol., 1955, 31, pp. 317-334.
298
- TROCHAIN [J.) -
1957 - Accord interafricain sur la définition
des types de végétation de l'Afrique Tropicale. Bull.
Inst. Et. Centrafr., 13-14, pp. 55-93.
299
• TROCHAIN (J.) -
1966 - Types biologiques chez les végétaux
intertropicaux (angiospermes). Mém. Soc. Bot. Fr.,
pp. 187-196.
300 - TROCHAIN [J.) -
1970 - Les territoires phytogéographiques de
l'Afrique Noire francophone d'après la trilogie: climat,
flore et végétation. C.R. Soc. Biogéogr., pp. 395-403,
pp. 139-157.
301
- TROCHAIN [J.), BLASCO [F.) ET PUIG [H.) -
1980 - Ecologie
végétale de la zone intertropicale non désertique.
Univ. Paul Sabatier, Toulouse III, 468 pages.
302
• TROUPIN [G.) -
1966 - Etude phytosociologique du parc natio-
nal de l'Akagera et du Rwanda oriental. Recherche d'une
méthode d'analyse appropriée à la végétation d'Afrique
intertropicale. Liège, 293 pages.
303
- TURC [L.) -
1961 - Evaluation des besoins en eau d'irrigation,
évapotranspiration potentielle. Ann. Agron. Paris,
Vol. 12 (1), pp. 13-49.

f
t
1
394
!}.
304 • U.N.E.S.C.O.-A.U.D.E.C.A.M.
-
1971 - La Bilharziose. Sn N° 26
305
- U.N.E.S.C.O.-A.U.D.E.C.A.M.
-
1971 - La plante et le sol. T.I.
Les sols. Sn N° 28.
306
- U.N.E.S.C.O.-A.U.D.E.C.A.M.
-
1971 - La plante et le sol. T II
L'eau et les plantes. Sn. N° 29
307
- U.N.E.S.C.O.-A.U.D.E.C.A.M.
-
1971 - La plante et le sol. TIll
La nutrition minérale des plantes. Sn. N° 30
-
308 • U.N.E.S.C.O.-A.U.D.E.C.A.M. -
La conservation et la préserva-
tion des ressources biologiques. T I : L'homme et son
environnement. Sn. N° 31
309 - U.N.E.S.C.O.-A.U.D.E.C.A.M.
-
La conservation et la préserva-
tion des ressources biologiques. T II : L'exploitation,
l'aménagement et la conservation des ressources d'origine
végétale. Sn. N° 32
310 - U.N.E.S.C.O.-A.U.D.E.C.A.M.
-
1972 - Quelques aspects de la
biologie humaine. T I : Maladies. Sn. N° 34
311
- U.N.E.S.C.O.-A.U.D.E.C.A.M. -
1973 - Les milieux naturels en
Afrique intertropicale et à Madagascar. T II : Ecologie
des savanes. Sn. N° 38
312
- U.N.E.S.C.O.-A.U.D.E.C.A.M.
-
1975 - Les milieux naturels en
Afrique intertropicale et à Madagascar. T V
Ecologie
des milieux d'eau douce. Sn. N° 41
313
- VARLET (F.) -
1978 - Le régime de la lagune Ebrié, Côte-d'Ivoire
traits physiques essentiels. ORSTOM - Paris.
314 - VESQUE (4.) ET VIET (CH.) -
1881 - De l'influence du milieu sur
la structure anatomique des végétaux. Ann. Sc. Nat., 6è
sér., 12, pp. 168-176.
315 • VIDAL (4.E.) -
1958 - Conditions écologiques, groupements végé-
taux et flore du Laos. Mém. Soc. Bot. Fr., pp. 3-41.
316 - VIDAL (4.E.) -
1976 - Végétation aquatique du lac du barrage
de Nam Ngum - Laos.
317
- VILLENAVE (D.) -
1979 - Recherche bibliographique de Géographie
de la santé, en Haute-Volta. Rapport D.E.A., Université
de Bordeaux III, Inst. de Géographie.
318 - VU VAN CUONG -
1960 - Les associations d'hydrophytes dans les
environs de Saigon. Ann. Fac. Sei. Saigon, pp. 283-336.
319 - WHITE (F.) -
1983 - Carte de végétation de l'Afrique. UNESCO/
AETFAT/UNSO.
320 - WILD (H.) -
1964 - Les plantes aquatiques nuisibles en Afrique
et à Madagascar. (trad. par R. GERMAIN). C.C.T.A./C.S.A.,
14.

395
ANNEXE 1
LISTE GENERALE DES TAXONS RELEVES
Z C
Zone côtière
F 0
Zone de forêts ombrophiles
F M = Zone de forêts mésophiles
S G = Zone de savanes guinéennes
S S S = Zone de savanes sub-soudanaises
S S = Zone de savanes soudanaises
Remarque
Les aires de répartition, en Afrique, marquées d'un
astérisque (*), sont de notre création.

396
R'p.
R'p.
.
FB
1 - DICOTYLEDONES
I C
F 0
F
Arrlq.
f1
S G
Monde
S S S
S S
-
ACANTHACEAE
np
GC-sz
pt
Asystasia gangetica (L.) T. Anders.
+
+
Ch
GCS·
A
Dyschoriste perrottetii (Ne~s) O. Rtze
+
+
Rhé
GCW
A
Rygrophil.a odora (Nees) T. Anders
+
Ch
SZ
A
Hygrophi~ pobeguinii R. Ben.
+
AKARANTHACEAB
Ch
GC-SZ
pt
AZternanthera eessiZie R. Br.
+
+
+
+
+
+
Th
GC-SZ
pt
Alrl<zranthus epino8Us L.
+
+
Th
GC-SZ
AH
CeZosia tl'igyna L.
+
Ch
GC
AN
PhiZoœerue vennicuZaris (L.) P.B.
+
+
ANACARD IACEAE
..
mP
i
As
Nangifera indica L.
+
+
ANNONACEAE
np
SZ
A
Annona senegaZensis Pers.
+
APOCYNACEAE
IDP
GC
A
AZstonia boonei De Wild
+
np
i
pt
Catharanthus l'OSellS (L.) G. Don
+
np
GC
A
PZeioceras barteri var. ool'teri
+
IDp
GC-SZ
A
RauvoZfia vomitol'ia Afzel.
+
Lmp
GC-SZ
A
Stl'ophanthue hiepidus OC.
+
LmP
GC-SZ
A
Stl'Ophanthue sannsn t08l48 OC.
+
ASCLEPIADACEAB
Lnp
GC-SZ
A
OzysteÙfta bornouense R.Br.
+
+
Lmp
GCS·
A
TeZoana afl'icanum (N.E.Br.) Col.
+
BOMBACACEAB
HP
GC-SZ
pt
Ceiba psntandra (L.) Gaerth.
+
+
+
BORAGINACEAE
Th
SZ
A
HeZiotl'opium bacZei OC et A.OC. var. bacZei
+
Th
GC-SZ
PT
ReZiotl'opium indicum L.
+
+
+
CAESALPINIOIDEAE
mp
GC-SZ
A
AfaeZia africana Sm.
+
+
np
GC-SZ
AN
Cassia hil'BUta L.
+
np
GC-SZ
PT
Cassia rnimosoides L.
+
+
+
np
GC-SZ
pt
Cassia occidsntaZis L.
+
+
np
GC-SZ
pt
Cassia tora L.
+
+
+
DlP
GC-SZ
A
Detal'ium ssnegaZens6 J.F.G.
+
mp
GC-SZ
A
PiZiostigma thonningii (S.) H.-R.
+
+

397
R'p.
R'p.
FB
Z C
F 0
F f1
Afrlq.
Monde
S G
S S S
S S
CAPPARIDAC~
Th
GC-SZ
pt
Clecme viecosa L.
+
+
+
CECROPlACEAE
mP
GC
A
Nusanga cecropioides R.Br.
+
CHRYSOBALANACEAE
mp
GC
A
Chrysobalanue ellipticus S. ex S.
+
mp
GC
AN
ChrysobaZanus icaco sbp. icaco L. Aubl.
+
mp
SZ
A
Parinari curatellifolia P. ex B.
+
COHPOSlTEAE (- ASTERACEAE)
Th
GC-SZ
AN
Acanthospenmm hiepidl#rl OC.
+
+
Th
GC-SZ
pt
Ageratum cony.oides L.
+
+
+
+
np
GC
A
Aspilia afrioana var. ajrioana
+
Th
SZ
pt
Blumea aurita var. aurita
+
Th
SZ
A
Coreopsis barteri 01. et H.
+
Th
GC-SZ
pt
Eclipta prostrata (L.) L.
+
+
+
+
Th
GC
A
Emilia praete~issa K-R.
+
Th
GC
pt
Emilia sonchifolia (L.) OC.
+
Th
GC-SZ
PT
Ethulia cony.oides L.
+
np
ce
pt
EupatoriUfl odoratum L.
+
+
Th
i
Co sm
Lactuoa sativa L.
+
+
np
GC
A
Laggera heudelotii C.D.Ad.
+
Th
GC
PT
Laggera pterodonta (OC.) S.B. ex O.
+
Lmp
GC
A
Nikania oordata var. cordata
+
np
SZ
A
Porphyrostemna ohevaUeri (O. H.) H. et D.
+
Th
GC-SZ
pt
Spilanthes uliginoaa
Sw.
+
+
+
np
ceS·
pt'
St1'UChium sparganophora (L.) K.
+
+
+
+
Th
GCS·
pt
SynedreZZa nodiflora Caert.
+
+
+
Ch
GC-SZ
pt
Trida:t: procurrbens L.
+
+
Th
SZ
A
Vemonia pauoiflora (W.) Le.
+
Th
i
N
Zinnia elegane Jacq.
+
CONVOLVULACEAE
Lnp
ce
pt
Aniseia martinieensis (J.) C.
+
Lnp
GC-SZ
pt
Ipcmoea aquatica Forsk.
+
+
+
+
+
LTh
GC-SZ
AN
Ipcmoea hederifoUa L.
+
LTh
GC-SZ
A
Ipcmoea iPwolucrata P.S.
+
+
LTh
GC-SZ
AH
Ipcmoea obsaura (L.) K-G.
+
+
I.mp
GCS·
pt
Ipcmoea pes-caprae sbp. brasiliensis (L.) o.
+
+
CRUCIFEREAE (- BRASSICACEAE)
Th
i
Cosm
Brassiaa oleraaea L.
+

398
R~p.
R~p.
FB
Z C
F 0
F 11
S G
Afrlq.
S S S
Monde
S S
CUCURBlTACEAE
Lmp
i
pt
Luffa aegyptiaca Mill.
+
Lnp
GC-SZ
PT
N1lkia maderaspatana (L.) R.
+
DILLENlACEAE
LmP
GC-SZ
A
Tetraoera alnifolia Willd.
+
EUPHORBlACEAE
Lmp
GC-SZ
A
Alchomea cordifolia (S. et T.) M.A.
+
+
+
+
+
mp
GC-SZ
A
Bria.lia fe~inea Benth.
+
Th
GC
AN
Euphorbia glatl.zoifera (M.) W.
+
Th
i
N
Euphorbia keterophylla L.
+
Ch
GC-SZ
pt
Euphorbia hirta L.
+
+
Ch
GC-SZ
pt
Ekphorbia prostrata Ait.
+
+
mp
GC
A
Nacaranga bartezoi M. A.
+
+
mp
i
N
Nanihot 6sculenta Cr.
+
+
+
np
GCS*
pt
Phy llan thus œlIaruB S. et T.
+
+
+
+
+
np
GC-SZ
A
Phyllanthus reticulatus var.glaber M. et A.
+
+
+
+
np
GC-SZ
A
Phyllanthus aublanatus sbp. aublanatus
+.
+
np
GC-SZ
A
Sapium grahamii (S.) P.
+
+
FICOIDACEAE (. AIZOACEAE)
Th
GC-SZ
pt
Trianthema portulacastrum L.
+
HYPERICACEAE
mp
GC
AH
HalV1gana madagascariensis L.
+
LABIATEAE (- LAHlACEAE)
Th
GCS*
PT
Basilicum polystachyon (L.) M.
+
+
+
np
GC-SZ
AN
Hyptis lanceolata Pair.
+
+
+
+
.
np
GC-SZ
pt
Hyptis suaveolens Pait.
+
+
Th
SZG*
A
Sol.nostemon chevaliezoi Br.
+
LAURACEAE
np
GC-SZ
pt
Cassytha filiformis L.
+
+
+
LENTIBULARIACEAE
Hyd. fi
GC-SZ
AH
Utriculazoia refleza var. rsfleza
+
..
LOGAN lACEAE
\\
mp
GC-SZ
A
Anthocleista djalonensis A. C.
+
+
mp
GCW
A
Anthocleista vogelii Pl.
+
Th
GCS*
AN
Spigelia anthe~ia L.
..
+
+

399
----
Rép.
Rép.
fB
~ C
F 0
F pt
S G
S S S
S S
Afrlq.
Monde
LYTHRACEAE "
Th
SZG*
A
AImlannia senBgalensis Lam.
+
+
+
+
HALVACEAE
np
i
PT
Hibiscus 6SCU len tus L.
+
+
np
i
PT
Hibiscus sabdariffa L.
+
+
+
np
GCS*
pt
Sida acuta B. f.
+
+
+
np
GC-SZ
AN
Sida linifolia J. ex C.
+
np
GC-SZ
pt
Urena lobata L.
+
+
KELASTOHATACEAE
Ch
GC-SZ
pt
Dissotis rotundifolia (Sm.) Tr.
+
+
+
np
GC
A
Tri s tenrna hil'twrJ P. B.
+
+
np
GC-SZ
A
Tristenrna incompl6tu!1 R. Br.
+
HENYANTHACEAE
Hyd.ny
SZG*
A
Nymphoid66 indica sbp. occidentalis A. R.
+
+
+
+
+
KUfJSOIDEAE
mP
GC
A
Albiaia adianthifolia (S.) w. F. W.
+
np
GC-SZ
pt
Mimosa pigra L.
+
+
+
mp
SZ
A
Parkia biglobosa (J.) Benth.
+
KOLLUGINACEAE
Th
SZG*
pt
Glinus lotoid6S L.
+
+
. +
Th
GC-SZ
pt
Glinus oppositifolius (L.) A.
+
+
KORACEAE
mp
GC-SZ
A
Ficus aspBrifolia Kiq.
+
+
mp
GC-SZ
A
Ficus capensis Th.
+
+
+
mp
GC
A
Ficus congBnsis Engl.
+
+
+
+
mp
GC-SZ
A
Ficus ~sp6rata Vahl
+
KYRTACEAE
mp
SZ
A
Syaygium guinBBns6 var. guineBnse
+
+
NYMPHAEACEAE
Hyd.ny
GC-SZ
AEAs
Nymphaea lotus L.
+
+
+
+
+
Hyd.ny
GC-SZ
A
Nymphaea maculata S. et Th.
+
+
Hyd.ny
GC-SZ
A
Nymphaea micrantha G. et P.
+
+
+
OCIINACEAE
mP
SZ
"A
Lophira lanceolata V. T. ex K.
+
Ch
GC-SZ
. AN
Sauvagesia erecta L.
+

400
R'p.
R'p.
fB
~ C
F 0
F fit
S G
Afrlq.
Monde
S S S
S S
OLEACEAE
Lmp
GCS*
A
Ja8l1linwrr dichotomwrr v.
+
ONAGRACEAE
np
GCS*
AH
Lw1JJigia abl/eeinica
A. R.
+
+
+
+
+
+
np
GCS*
AN
Lw1JJigia affinie (De.) H.
+
+
+
+
Th
GC-SZ
AH
Lw1JJigia erecta (L.) H.
+
+
np
GCS*
AN
Lw1JJigia leptocarpa (N.) H.
+
+
+
+
Lnp
GC-SZ
A
Lw1JJigia repene var. diffUsa (F.) Brenan.
+
+
+
+
+
np
GC-SZ
AH
Lw1JJigia suffruticoea var.
linearie (W.)O.
+
PAPILIONOIDEAE
Lmp
GC-SZ
pt
Abrue precatorius L.
+
+
np
GC-SZ
PT
Afl8chynartene indica L.
+
+
IDp
GC-SZ
A
Afromroeia laziflora (B. ex B.) H.
+
Th
i
Bre
A~hie hypogaea L.
+
mp
GC
A
Baphia nitida Lodd.
+
Lmp
GCS*
N
Calopogoniwrr lllUCunoidee D.
+
+
Lmp
i
AN
CentroeBma pubeecene B.
+
np
GC-SZ
pt
Crotalaria retuea L.
+
mP
GC
A
Dalbergia afaeliana G. D.
+
np
GCS*
PT
Deemodiwrr gangeticwrr var. gangeticwrr
+
np
GC-SZ
Mc
De8l1lodiwrr ealicifoliwrr (P.) De.
+
+
+
+
Lnp
GC-SZ
AN
Deemodiwrr BCorpilU'U8 (SW. )D.
+
+
np
GC-SZ
PT
De8l1lodiwrr velutinwrr (W.) De.
+
+
mp
GC
AN
Drepanocarpue lunatue (L.) G. F. W. M.
+
+
np
GC-SZ
A
Erioe8l1la glarteratwn (G. et P.) Hf.
+
Lnp
GC-SZ
PT
Galactia tenuiflora (W.) W. et Arn.
+
np
GC-SZ
PT
Indigofera hirsuta L. var. hireuta
+
+
np
GC-SZ
A
Hoghania faginea (G. et P.) O. Ktze
+
+
np
GC-SZ
AN
Pterocarpus eantalinoidee L'H. ex De.
+
+
+
Lmp
i
As
Pueraria phaeeoloidee (R.) B.
+
+
+
Th
GC-SZ
PT
Seebania eeeban (L.) M.
+
+
+
+
Lmp
GC-SZ
A
Vigna ambaceneie W. ex Bak.
+
PASSIFLORACEAE
Lnp
GCS*
AN
Paeeiflora foetida L.
+
+
+
+
+
PEDALIACEAE
np
GC
PT
Pedaliwrr murez L.
+
PERIPLOCACEAE
Lmp
GCS*
A
Parquetina nigreBcene (A.) B.
+
Lmp
GC-SZ
A
Tacaasea apieulata Oliv.
+
POLYGALACEAE
Th
GC-SZ
A
Polygala arenaria W.
+

401
.. -- _.
Rép.
Rép.
F B
Z C
F 0
F f1
S G
Afrlq.
Monde
S S S
S S
POLYGONACEAE
n p
GC-sz
PT
PolllgoTIUII lanigelVll var. africanurr H.
+
+
+
+
n p
GC-sz
PT
Polllgonurr pulchJvrl BI.
+
+
n p
GC-SZ
Cosm
Polllgonurr salicifoliurr 8r. ex W.
+
+
+
+
PORTULACACEAE
h
C
GC-SZ
A
Portulaca foliosa K-C.
+
RHIZOPHORACEAE
lB p
GC
A
Cassipoursa barteri (H. f. ) N.E.Br.
+
lB P
GC
AN
Rhiaophora racemosa C.F.H.
+
RUBIACEAE
Th
GCW
AN
Borreria latifolia (A.) K. Sch.
+
Th
GC-SZ
A
BOl'rSria scabra (S. et T.) K. Sch.
+
+
np
GC-SZ
AH
Borreria verticillata (L.) C.F.W.H.
+
+
+
+
+
n p
GC-SZ
A
Gardenia ternifolia s. et Th.
+
+
Th
GC-SZ
A
Mitracarpus scaber Zucc.
+
+
HP
GC
A
Mitragyna ciliata A. et P.
+
+
+
+
lB p
SZ
A
Mitl'C1mJna ine""is (W.) O. Ktze
+
+
+
lB p
GC-SZ
A
Morelia senegalensis A. R. ex OC.
+
+
Lmp
GC-SZ
A
Naualea latifolia Sm.
+
+
+
+
h
T
GCS·
PT
Oldenlandia affinis (R. et Sch.) OC.
+
+
+
+
+
h
C
GC-SZ
A
Pentodon pentandrus (S. et T. ) V.
+
+
+
+
+
n p
GC
A
sabicea africana (P. B. ) H.
+
Th
SZ
A
Thecorc1u4s lJaUensie (S. ex H.) Br.
+
Ch
GC
A
Virectaria proclftbens (Sm.) Br.
+
SAPINDACEAE
Lmp
GC-SZ
AN
Paullinia pinnata L.
+
+
+
+
+
SAPOTACEAE
lB p
Sl
A
ButYl'Ospel'llurr parado:r:urr sbp. parkii (C.D.) H.
+
SCROPHULARIACEAE
Ch
GC-SZ
AH
Bacopa crenata (P.B.) H.
+
+
+
+
+
n p
GC-SZ
pt
Scoparia dulcis L.
+
+
+
+
+
r. h
GC-SZ
pt
Torenia thouarsii (Ch. et Sch.)
+
+
+
+
+
SOLANACEAE
h
T
i
N
CapsiClft annurr L.
+
+
+
Th
i
N
Nicotiana tabacurr L.
+
h
T
GC-SZ
pt
Physalis angulata L.
+
+
h
T
GC-SZ
Cos...
Solanurr esculenturr L.
+
+
Th
r.c-sz
Cos...
Solanurr lycopersicurr L.
+
+
+
SPHENOCLEACEAE
Th
GC-SZ
.pt
Sphenoclea aeylanica C.
+
+
+
+
+

402
Rép.
Rép.
FB
Z C
F 0
Afrlq.
Monde
F M
S G
S S S
S S
STERCULIACEAE
op
GC-SZ
PT
Heloohia corchorifolia L.
+
+
+
op
GCS·
A
Helochia melissifolia var. bPaCteosa (F.H.)K.S.
+
+
+
+
TILIACEAE
op
GCS·
A
Ctappertonia ficifolia (W. ) D.
+
+
+
op
cc-sz
pt
Corchorus olitorius L.
+
+
+
ULHACEAE
mp
GC-SZ
AH
Trema guineensis (S. et T.) F.
+
UHBELLIFEREAE (. APlACEAE)
Ch
CC-SZ
pt
Centella asiatica (L.) Urb.
+
Gr
CC
AN
Hyd~otyle bcmariBl1sis Lsm.
+
VERBENACEAE
op
GC-SZ
pt
Stachytarpheta angustifolia (M.) V.
+
+
mp
CC-SZ
ACp
Vite~ dOniana S w.
+

403
--
Rl!p.
Rl!p.
FB
Z C
F 0
Afrlq.
Monde
11 - MONOCOTYLEDONES
F M
S G
S S S
S S
ARACEAE
np
GC
A
Culcaeia ea=tilie A. Ch.
+
Cr
GC
A
cyrtoeperma eenegalenee <S.) E.
+
+
+
Hyd.na
GC-sz
pt
Pietia etratiotee L.
+
+
+
+
+
-
COHHELlNACEAE
Ch
GC-SZ
PT
Cammelina diffUea sbp. diffUea
+
+
+
+
+
+
Ch
r,c
A
Floecopa aquatica Hua
+
CYPERACEAE
Ile
r,c-5Z
A
Bulbootylis pilosa (W.) Cherm.
+
He
r,c-sz
As
Cyperus alopecuroides Rottb.
+
Cr
r,c-sz
pt
Cyperue articulatue L.
+
+
Th
GC-SZ
pt
Cyperue cœrpreseus L.
+
+
+
+
Th
r,c-sz
pt
Cyperus difformie 1..
+
+
+
+
+
Hl"
r,c-SZ
pt
CYl'erue dietans L. f.
+
+
+
+
+
Ile
5ZC*
AH
cyperue divee Del.
+
+
+
Ct
r,c-sz
Cosm
cyperus eeculentue L.
+
+
+
He
GC-SZ
pt
cyperue haspcm
L.
+
+
+
+
+
+
He
GC-SZ
pt
cyperus imbl'icatu8 Retz.
+
+
+
+
Th
SZC*
pt
cyperus iria L.
+
+
+
Ile
GC-SZ
AH
cyperus maculatus Boeek.
+
He
GC-SZ
AH
cyperus pectinatus Vahl.
+
+
+
He
roC
A
Cyperus pemracer C. B. Cl.
+
Th
Cc-sz
A
cyperus pustulatus Vahl.
+
+
+
+
+
Th
SZC*
A
cyperus reduncue H. ex B.
+
+
Th
GC-SZ
A
cyperus rmrotiepicatus
H.
+
Gt
GC-SZ
pt
Cyperus rotundus
L.
+
He
GC-SZ
pt
Cyperus sphacelatus Rottb.
+
+
+
+
+
He
CC
A
cyperus tena:c Boeek.
+
He
cc-sz
A
Cyperus tenuiculmis var. schweinJùr'thicmu~H.
+
+
He
GC-SZ
PT"
Cyperus tenuiculmis var. tenuiculmis
+
+
Ile
CC-SZ
A
cyperus tonkinensis var. baikiei (C.B.Cl.) H.
+
Gt
SZG*
PT
cyperus tuberosus Rottb.
+
+
Th
r,c-sz
pt
Eleocharis atropurpurea (R. ) P.
+
Th
r.c-SZ
A
Eleocharis complanata C. B. Cl.
+
He
SZG*
PT
Eleochario dulcis (B.f.) H.
+
+
He
CC-SZ
pt
Eleoclraria mutata (L.) R. et S.
+
Th
nc
A
Eleocharis nmmanlliana var. nmmcmniana
+
Th
SZC*
pt
Fimbri8ty lio bist#rlbellata B.
+
+
Th
GC-SZ
pt
Fimbrioty lis ciociana
S.
+
He
CC-SZ
pt
Fi17lbriotylie dichotoma var. dichotoma
+
+
+
+
+
Th
I:CS*
PT
Fiml)rin tyl iD littoralis G.
+
+
+
+
Th
r;c-sz
pt
Fimbristylis squarrosa V.
+
+
Th
r,c-sz
PT
Fuirena ciliaris (L. ) R.
+
Ile
r,c-sz
AH
FUirena stricta var. s tric ta
+
Ilr
r.c-SZ
pt
FUirella t#rIbellata Rottb.
+
+
+
+
+
+
Gr
r,c-sz
A
~llinga erecta var. a/ricana (K. ) IInoper
+
+
Gr
CC-SZ
He
~llillga erecta vnr. erecta
+
Cr
CC
pt
Kyllinga peruviana Lam.
+
+

404
Rl!p.
Rl!p.
FB
Z C
F 0
FM S G'
S S S
Afrlq.
S S
Monde
---
Ile
GC-SZ
COSIll
~llinga pumila Hiehx.
+
+
+
+
Th
GC-SZ
pt
Ky LUnga squamu la ta T. ex V.
+
Ile
GC-SZ
PT
Lipocarpha sphacelata (V. ) K.
+
+
Ile
GC-SZ
pt
Hariseus altemifoliWl V.
+
+
+
+
Ile
GC
AN
Hariscus ligularis L.
+
+
He
GC-SZ
A
Hariscus longibracteatus Cb.
+
+
+
+
Ile
SZC·
A
Pyereus aethiops Ridl.
+
He
SZC·
Cosm
Pyereus [lavescens (L.) Rebb.
+
+"
+
+
He
GC-SZ
AN
Pyereus lanceolatus C. B. Cl.
+
+
+
Th
SZG·
pt
Pyereus maerostaehyos (L.) J. R.
+
+
+
+
He
CC-SZ
pt
Pyereus polystaehyos var. polystaehyos
+
+
Th
œ-sz
pt
Pyereus pumilus (L.) Nees
+
He
GC-SZ
pt
Rhynchospora eorymbosa (L.) Br.
+
+
+
+
+
+
Ile
GC-SZ
AH
Rhynehospora graeillima sbp. BUbquadra ta (C. ) R.
+
He
GC-SZ
AN
Rhynehospora holosehoenoides (L.C.R.) Herter
+
He
GC
A
Rhynehospora rubra sbp. africana J. Raynal
+
He
SZG·
AN
Seirpus cubensio P. et K,
+
+
Gr
GC-SZ
A
Seleria depre8sa (C.B.Cl. ) N.
+
Cr
GC-SZ
A
Se leria naumœmiana B.
+
Cr
GCS·
A
Seleria verrucosa
w.
+
+
Ile
GC
pt
Torulinium odoratum (L.) H.
+
+
+
ERIOCAULACEAE
Ile
CC
A
Hesanth/lfl'lllll radieans (B.) K.
+
FLACE Ll.AR IACEAE
Lmp
GC
A
FlageUaria guineensis Seh.
+
LEHNACEAE
Hyd.na
GC-SZ
Coslll
Lemna paucieo8tata Heg.
+
+
+
+
LILIACEAE
Th
i
COSIll
Allium porrum L.
+
+
HARANTACEAE
np
GC-SZ
A
Thalia welwitoehii Ridl.
+
+
+
+
+
+
HUSACEAE
He
i
lnd
Husa paradisiaca
L.
+
+
+
Hr
i
As
Huna sapientum L.
+
+
ORCHIDACEAE
Gr
GC-SZ
A
Eulophia angolensis (R. f.) Sum.
+
PALHEAE (- ARECACEAE)
mP
GC-SZ
A
Borasous aethiopum H.
+
+
+
+
mP
i
Pol
Cocos mlCifera L.
+
mP
GCS·
A
Elaeis guineensis
Jaeq.
+
+
+
+
+
+
mp
GC-SZ
1\\
Phoenix reelinata Jaeq.
+
mp
GC
°A
Raphia hookeri H. et W.
+
+

405
Rép.
Rép.
FB
z c
Arrlq.
F 0
Monde
F M
S G
S S S
S S
mp
SZ
A
Raphia eudaniaa A. Ch.
+
POACEAE (- GRAHINEAE)
He
GC-SZ
A
Aaroaeroe ampleatene StapL
+
+
+
+
+
He
GC-SZ
A
Andropogon afriaanus P.
+
+
He
GC
A
+
Andropogon inaanellue W. D. C.
He
GC-SZ
AN
+
Andropogon peeudapriaue St.
He
i
Jav
+
Bambuea vulgarie S. ex W.
+
He
GC-SZ
A
Beakeropeie uniseta (N.) K. Seh.
+
He
GC-SZ
A
+
Broahiaria broahylopha St.
He
r.c-SZ
A
+
Braahiaria jubata (P. et De N.) S.
Ile
GC-SZ
A
Chlorie robueta Stapf.
+
+
+
Ile
GC-SZ
pt
+
C/wyeopogon aaiaulatue (R.) Tr.
He
GC-SZ
PT
Coiz laaryma - jobi L.
+
+
Ch
GC-SZ
Cosm
Cynodon daatylon (L.) P.
+
+
'fh
GC-SZ
pt
Digitaria ailiarie (R.) K.
+
Th
S7.
CORm
Digitaria dnbilie (D.) W.
+
Th
r.c-SZ
AN
+
Digitaria horiaontalie W.
+
+
He
GC-SZ
A
+
Digitaria leptorhaahie (P.) S.
Th
GC-SZ
pt
+
+
Eahinoahloa colona (L.) Link.
+
+
Th
GC-SZ
AN
Eahinoahloa a1'Ue-pavonis (K.) Seh.
+
+
He
r,c-sz
A
+
+
+
Eahinoahloa pyramidalie (L.) H. et C.
Ile
r.c-SZ
pt
+
+
Elsusine indiaa (L.) Gaertn.
+
+
+
+
Ile
GC-SZ
A
Erogroetie atrovirene (D.) T. ex S.
+
Th
S7.
CDsm
Erogroetie ailianeneie (A.) Lut.
+
Th
GC-SZ
PT
+
Erogroetie gangetiaa (R.) S.
+
+
Th
GC-SZ
PT
+
+
+
Erogroetie namaqueneie var. dipla.;!hnoidli!~~W.D.C.
He
GC-SZ
A
+
Ryparrhenia involuarata var. involuarota
Gr
GC-SZ
AH
+
+
Imperota aylindriaa var. afriaœu:i (A.) C. E. Hub.
+
He
GC-SZ
pt
+
+
Leereia hezandro Sv.
+
+
+
He
GC-SZ
A
+
Loudetia phrogmitoidee (P.) C. E. H.
+
+
Th
GC-SZ
A
Oryaa glaberrima
Steud.
+
Ile
GC-SZ
A
+
Oryaa longietaminata A. Ch. et R.
+
+
+
Th
i
pt
Oryaa eativa L.
+
+
+
+
He
GC-SZ
AN
+
Paniaurr la:cun Sv.
+
+
+
He
GC
pt
+
Paniaurr mazinrrn Jaeq.
+
Ch
GC-SZ
AN
+
Paniaurr parrJifolil#fl Lam.
+
Ile
GC-SZ
A
+
Paniaurr phrogmitoidee St.
Gr
GC-SZ
pt
Paniaurr repene
+
L.
+
+
+
He
GC-S7.
PT
Paepa ll61l orbieu lare F.
+
+
+
+
+
+
He
r.c-5Z
PT
+
Paapall#fl polyetaahYI61l R. Br.
+
+
+
+
np
ex:
pt
l'aapall61l vaginatum Sv.
+
Th
GC-SZ
pt
+
Pennieetum polyetaahion (L.) Sc.
+
Il...
GCS·
pt
l'enniaetl61l purpureum Sehum.
+
+
+
+
Ile
GC-SZ
A
Rhytaahne rottboellioidee D.
+
Th
GC-SZ
PT
Rottboellia ezaltata L.f.
+
He
r.c-SZ
A
Saaaiolepie afriaana C. E. H. et S.
+
+
+
+
He
r,c-sz
A
+
Sahi~aahyril61l platyphyllum (F.) St.
Ile
GC-SZ
A
+
Setaria mlaepa St. ex Has.
+
+
Th
GC-SZ
PT
Setaria pallide-fUeaa (S.) St. et C. E. H.
+
+
Th
PT
+
+
Sorghl61l biaolor (L.) Hoeneh.
+

406
Rtlp.
Rtlp.
FB
Z C
F 0
F f1
Afrlq.
Monde
S G
S S S
S S
-
He
GC-SZ
A
Vetiveria nigritana (B.) St.
+
+
+
+
Th
i
N
Zea mays L.
+
+
+
+
XYRIDACEAE
He
GC-SZ
A
Xyris deaipiens N. E. Br.
+
ZINGIBERACEAE
np
GCW
A
A~omun eZZiotii
(B.) K. S.
+
op
Ge
A
Costus afer K. - Gsvl.
+
.__ ._--_.
Rép.
R'p.
FB
III
Afrlq.
-
Monde
PTERIDOPHYTES
Z C
F 0
F f1
S G
S S S
S S
-
ADIANTACEAE
np
GC
pt
Acrostichum aureum L.
+
Hyd.na
GC-SZ
A
Ceratopteris cornuta (P. B.) L.
+
+
+
+
He
Ge
pt
Pityrogramma caZomeZanos
(L. ) Link.
+
+
AZOLLACEAE
Hyd.na
GC-SZ
A
AaoZZa ajricana Desv.
+
+
+
DENNSTAEDTIACEAE
Gr
GC
Cosm
Pteridillrl aquiZinllrl (L.) K.
+
KAR5ILEACEAE
Ch
SZG·
pt
MarsiZea poZycal'pa Hook.
+
+
+
+
+
SALVINIACEAE
Hyd.na
GC-SZ
A
SaZvinia nympheZZuZa Desv.
+
+
THELYPTERIDACEAE
Gr
GCS·
A
CycZosorus striatus (5.) Ch.
+
+
+
+

407
ANNEXE 2
Cyperaaeae citées hors relevés (TRAORE,D., 1980)
Gr
1
AN
G,yperus alternifolius Lin.
He
GC-5Z
A
Cyperus baoulensis Kuek.
Gr
5Z
AM
Cyperus denudatus Linn.
He
5Z
A
Cyperus digitatus Roxb. sbp. auriaomus var. auriaomus 5preng.
Th
5ZG
AM
Cyperus inaompressus C.B.Cl.
Gr
1
AM
G,yperus papyrus Lin.
Th
5Z
A
Cyperus podoaarpus Boeek.
Gt
5Z
PT
Cyperus proaerus Rottb.
Th
5Z
A
Cyperus submiarolepis Kuek.
Th
GC-5Z
PT
Cyperus tenuispiaa 5teud.
Gr
GC-5Z
AM
KyUinga ereata var. polyphylla (K. )H.
He
GC-5Z
PT
Kyllinga tenuifolia 5teud.
Gr
GC
A
Marisaus soaialis (C.B.C(.) Hooper
He
GC-5Z
A
Pyareus aautiaarinatus (K. ) Cherm.
Th
5Z
AN
Pyareus aapi lli fo lius (A. R.) C. B•Cl.
He
5ZG
A
Pyareus nuerensis (B.) Hooper
He
GC-5Z
pt
Pyareus unioloides (R.Br.) Urb.

408
1 LLUSTRAT 1ONS
PHOTOGRAPH 1QUES

409
1

PHOTO 4 - RI Z 1ERE A CULTURE MOTORI SEE, DANS LE MARAI S DE L' AGNEBY •
PRES DE DABOU
18/07/1983
PHOTO 5 - RIZIERE A CULTURE MANUELLE, DANS LE MARAIS DE L'AGNEBY,
PRES DE DABOU ;
a = PLAGE D'EAU OCCUPEE PAR Nymphaea
lotus~ Pistia stratiotes••. ; b = RIZ A MATURITE;
c = RAPHIALE ENCORE FERMEE
18/07/1983
PHOTO 6 - CULTURES MARAICHERES DANS UN BAS-FOND DE RIVIERE,
A BONDOUKOU
Z8/03/198Z

410

PHOTO 7
-
CULTURES MARAICHERES DANS UN BAS-FOND DE RIVIERE A
,
ODIENNE
;
a = GROUPE A Thalia welwitschii ; b = BILLON
24/12/1982
PHOTO 8
-
CULTURES MARAI CHERES AU BORD DU LAC DE BARRAGE DE BOUAKE
A
PLAN D'EAU
;
B = GROUPE A GYperus alopecuroides
;
C
PLANTES CULTIVEES
30/12/1982
PHOTO 9
_ AMENAGEMENT D' UN PU 1TS EN PREY 1SION DU RETRAI T
DE L'EAU.
AU BORD DU LAC DE BARRAGE DE BOUAKE
;
a = PLANTES CULT 1 -
VEES
;
b = PUITS ; C = PLAN D'EAU
30/12/1982

411

PHOTO
10
-
EXPLOITATION DES MARES DE PORT-BOUET.
POUR LES CULTURES
MARA 1CHERES
;
a = BORDURE DE LA ROUTE DE PORT - BOUET ;
b = PLANCHE DE CULTURE EN PREPARATION ; C = PARCELLE
DEJA EXPLO 1TEE.
ENTOUREE CONTRE LES AN 1MAUX (L' ABATTO 1 R
DE LA VILLE D'ABIDJAN ET UN MARCHE A BETAIL SONT PROCHES)
9/11/1984
PHOTO
1 1
-
CULTURE DANS LA SAVANE LI "..ORALE MARECAGEUSE D' ABOUABOU
17/07/1983
PHOTO
12
-
CULTURE
(a) D'ARACHIDE
(Al'achis hypogaea) DANS LA BASSE
PLAINE ALLlNIALE DU LOKPO,
PRES DE FERKESSEDOUGOU
b = GROUPE A Polygonum lanige'PWTl VAR. africaYlum
1/04/1982

412
11
12

PHOTO
13
-
BOVINS EN TRAIN D'E S'ABRELNER DANS UNE MARE TEMPORAIRE,
PRES DE KAFONO
28/12/1982
PHOTO
1 4
-
OV 1 NS PATURANT DANS
LES MARES DE PORT _BOUET
18/07/1983
PHOTO
t 5
-
LAC DE BARRAGE D' AYPME
1 1.
ENT 1 EREMENT RECOLNERT DE
VEGETATION
(Pistia stratiotes... )
15/07/1983

413
..~.
14
15

PHOTO
16
-
~C DE BARRAGE DE BUYO ; a = GROUPE A Pistia stratiotes ;
b
CHAINE DE BOUEES POUR ARRETER ~ PROGRESSION DES Pistia
c = TURBINES
ZZ/12/1982
PHOTO
1 7

BORDURE DU LAC DE BARRAGE DE KOSSOU
;
A = PLAN D' EAU ;
B = VASE FRA 1CHDtENT EXONDEE
C::: NOMBREUSES POUSSES
DE Fimbristylis
littoralis ; D
NOMBREUX JEUNES P~S
DE LA MEME Cyperaceae
; E ::: Polygonum lanigerum VAR.
afrieanum ABONDANT
30/12/1983
PHOTO
1 8

BORDURE DU LAC DE BARRAGE DE T AABO
;
a ::: PLAN D' EAU
b = Paspalum polystachyum ; c ::: Polygonum lanigerum
VAR.
afrieanum
31/12/1982

414
16

PHOTO 1 9

BORDURE DU LAC DE BARRAGE DE KPODA.
PRES DE BONOOUKOU
A = PLAN D'EAU ; B = VASE RECEMMENT EXONOEE ; C = PoZygonum
Zanigerum VAR. africanum
28/03/1982
PHOTO 20
.
DETAI L DANS LA ZONE
(B) DE LA PHOTO 1 9
28/03/1982
PHOTO 21' •
DETAI L DANS LA ZONE
1C) DE LA PHOTO 19
28/03/1982

415

PHOTO
22
-
BORDURE ENTIEREMENT BRULEE DU LAC DE BARRAGE DE KPOOA,
CAR DEJA EXONDEE AU MOMENT DU PASSAGE DES
FEUX SAISONNIERS
28/03/1982
PHOTO
23
-
BORDURE DU LAC DE BARRAGE DE BOUAKE
B
GROUPE A
Cyperus alopecuroides
9/04/1982
a = GROUPE A Rhynchospora
PHOTO
24
-
LAC DE BARRAGE DE BI ANKOLMA
corymbosa
23/12/1982

416
22

PHOTO 25
-
BORDURE DU LAC DE BARRAGE DE FERKESSEDOUGOU
-
SO. DE. SUCRE
A = PLAN D'EAU ;
B = ZONE RECEMMENT EXONDEE
1/04/1982
PHOTO
26
-
BORDURE DU LAC DE BARRAGE DE FERKESSEDOUGOU
-
SO. DE • SUCRE
A = NOMBREUX JEUNES PLANTS DE Pycreus macrostachyos ; B =
NOMBREUX Polygonum lanigerum VAR. africanum
1/04/1982
PHOTO 27
-
BORDURE DU LAC DE BARRAGE DE KORHOGO,
DENSEMENT OCCUPEE
PAR Oryza longistaminata
5/08/1982

417

PHOTO
28
-
LAC DE BARRAGE O· 00 JENNE
;
a = GROUPE A Nymphaea Zo tus
b = GROUPE A Leersia hexandra
25/12/1982
PHOTO 29
-
MARE A Lemna paucicostata. A AOZOPE
26/03/1982
PHOTO
30
-
MARE A
Pistia stratiotes. A ENV JRON 15 KM AU NORO O· AOZOPE
27/03/1982

418

PHOTO 31
.
MARE PRES DE YALO
;
a
GROUPE A Nymphaea lotus
b
GROUPE
A Thalia welwitschii
31/03/1982
PHOTO 32
.
MARE PRES DE YALO
a = GROUPE A Nymphaea lotus
b
GROUPE
A
CypeY'Us dives
31/03/1982
PHOTO 33
.
MARE DE BAVE OU MARE DE DALANDJOUGOU
;
a = REDUIT D'EAU
b = Polygonwn lanigerwn VAR. africanwn
31/03/1982


PHOTO 34
-
OETAI L DANS LA ZONE
[b) DE LA PHOTO 33
31/03/1982
PHOTO 3S

MARE DANS LA BASSE PLAINE ALLUVIALE DE LA Ca.10E,
PRES DE
BAVE
;
BIOTOPE ENVAHI
PAR Eleocharis rrrutata
31/03/1982
PHOTO 36
-
MARE DANS LA SAVANE LITTORALE MARECAGEUSE O· ABOUABOU
;
a = PLAN O· EAU ; b = BORDURE DE MARE ; C = SUBSTRAT DE
SOL SABLEUX
18/07/1983

420
34
35
X
1 1':1"
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PHOTO
31
-
MARE DANS
LA SAVANE
LITTORALE MARECAGEUSE DE GRAND· LAHOU
a = Nymphaea macuZata ; b = Vetiveria nigritana
19/01/1983
PHOTO 38
.
MARE PRES DE KAFONO
a = ThaZia weZwitschii
28/12/1982
PHOTO 39

MEME
"MARE"
a = ThaZia weZwitschii
29/12/1983
LE MILIEU ETAIT ENTIEREMENT TARI

421
38

PHOTO 40
-
LIT DU BAGBE.
AFFLUENT DU FLEUVE SASSANDRA, PRES DE
TOUBA ;
a = Hygrophila odora ; b = Chloris robusta
24/12/1982
PHOTO 41
- MEME LIT DE COURS D' EAU
a = Chloris robusta SUR LES
SOMMETS DES ROCHERS
24/12/1982
PHOTO 42
- MEME LIT DE COURS D'EAU
SEMENCE DE Chloris robusta
(a) DANS LES RAPIDES
24/12/1982

422

PHOTO 43
-
LIT DU FLEUVE COMOE,
PRES DE BAVE
MIL 1 EU PRESQUE TARI
31/03/1982
PHOTO 44
-
Cyperus maculatus DANS LE LIT PRESQUE TARI DU FLEUVE
COMOE,
PRES DE BAVE
31/03/1982
PHOTO 45
-
Cyperus tonkinensis VAR. baikiei (a) DANS LE LIT PRESQUE"
TARI
DU FLEUVE COMOE.
PRES DE BAVE
31/03/1982

423
43
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PHOTO 46
-
LIT PRESQUE TARI
DE L.A BAGOE,
AFFLUEW DU FLElNE NIGER,
PRES DE KOlJTO
6/04/1982
PHOTO
47
-
BASSE PL.AINE ALLlNlALE DU LOKPO
(AFFLUENT DU FLElNE
BANDAMA)
PRES DE FERKESSEDOUGOU
;
a = Po ly go nwn
lanigerum VAR. africanwn ; b = Mitragyna inermis
C = CULTURE D'ARACHIDE (Arachis hypogaea)
1/04/1982
PHOTO 48
-
BASSE PL.AINE ALLlNlALE DU FLElNE BANDAMA,
ENTRE
FERKESSEDOUGOU ET KORHOGO
;
a = Polygonwn lanigerum
VAR.
africanwn
29/12/1982

424

PHOTO
49
-
BASSE PLA 1NE ALLUY 1ALE OU FLEUVE COMOE,
PRES DE BAVE
STRATE HERBACEE ENTI EREMENT BRULEE PAR LES FEUX SAI-
SONNIERS
;
a = Mitragyna inermis
b = SOL ARGI LO-
LIMONO-SABLEUX,
BLANCHATRE
31/03/1982
PHOTO 50

SAVANE
LITTORALE MARECAGEUSE 0' ABOUABOU ,INONDEE
a = CypeY"Us articulat:us ; b = MILIEU LABOURE AU
FUR ET A MESURE OU RETRA 1T
DE
L'EAU
18/07/1983
PHOTO 51

SAVANE LITTORALE MARECAGEUSE DE GRAND-LAHOU
;
a = CypeY"Us
haspan ; b = Oryza longistaminata ; c = Borassus aethiopum
19/07/1983

425
49
50

PHOTO
52
_ CANAL D' 1RRI GAT 1ON ET DE ORAl NAGE DANS
LE MARAI S DE
L'AGNEBY,
PRES DE DABOU
;
a = Nymphaea lotus; b
Salvinia nymphellula
18/07/1983
PHOTO
53
-
JACHERE RECENTE DE RIZIERE A Echinochloa pyramidalis
(a),
DANS LE MARA 1S
DE L' AGNEBY, .PRES DE DABOU
18/07/1983
PHOTO 54
-
VIE 1LLE JACHERE DE CULTURES DE SOLS DEGORGES DANS LE
MEME MARAIS
;
a = GROUPE A Cyrtosperma senegalense ;
b = GROUPE A Rhynchospora corymbosa. EN {cl, ON APER-
CO 1T
LA RAPH 1ALE ENCORE FEAMEE
18/07/1983

426
53

PHOTO 55
- MARAIS DE ~'AGNEBY RECEMMENT OUVERT; a = Pistia stratiotes
SUR LE MIL 1EU 1NONCE ; b = RAPH 1ALE 1NCENO 1EE
18/07/1983
PHOTO 56
-
ENR 1CH ISSEMENT DE VIE 1LLE JACHERE (a) EN ARBUSTES (b)
DANS LE MARAIS DE L'AGNEBY
18/07/1983
PHOTO 57
• RIZIERE IRRIGUEE (a)
INFESTEE PAR SaccioZepis africana (b),
A GAGNOA
11/04/1982

427

PHOTO
58
-
JACHERE RECENTE DE RIZIERE DENSEMENT ENVAHIE PAR Hyptis
lanceolata. DANS UN BAS-FONO DE RIVIERE A AOZOPE
25/03/1982
PHOTO
59

VIEILLE JACHERE DE RIZIERE DOMINEE PAR Thalia welwitschii.
DANS UN BAS - FONO DE RI VIERE A AOZOPE
25/03/1982
PHOTO 60

VIEl LLE JACHERE DE RI ZI ERE A AOZOPE.
AU SUD-EST DE LA
PREFECTURE
;
a = Cyclosorus striatus ; b = Mitragyna ciliata
26/03/1982

428

PHOTO
61
-
RIZIERE
IRRIGUEE
INFESTEE PAR Marsilea polycarpa
(a) ET
CypeY"Us difformis 1c) DANS LA PLA 1NE AMENAGEE DU BARRAGE
DE KPODA.
PRES DE BONDOUKOU
28/03/1982
PHOTO
62
-
CANAL D'IRRIGATION ET DE DRAINAGE DANS
LE
BAS-FOND DE
RI VIERE DE FORO - FORO,
AU PK 21
DE LA ROUTE BOUAKE· KAT 1OLA
a = Nymphaea lotus ; b = Leersia hexandra
7/04/1982
PHOTO
63
-
CANAL D'IRRIGATION ET DE DRAINAGE DANS
LA RIZIERE
IRRIGUEE
DE LA PLAINE AMENAGEE DU BARRAGE DE KPODA,
PRES DE BONDOUKOU
a = Nymphaea micrantha
b = Nymphoides indica sbp. occidentalis
28/03/1982

429
62

PHOTO
64
-
VIEILLE JACHERE DANS
LE BAS-FONO DE RIVIERE DE FORO-FORO,
A L'EST DU PONT
;
a = Leersia hexandra ; b = ThaZia weZ-
witschii ; c = Cyperus dives ; d = Pennisetum purpureum
7/04/1982
PHOTO
65

RIZIERE
INFESTEE PAR MarsiZea poZycarpa
la) ET Nymphoides
indica sbp. occidentaZis DANS LE BAS-FONO DE RIVIERE DE
NAT 1OKOBADARA,
PRES DE KORHOGO
5/08/1982
PHOTO 66
-
CANAL D'IRRIGATION ET DE DRAINAGE ENVAHI
PAR Nymphaea
micran tha. DANS UN VERGER A ENV 1RON 5 KM AL' EST DE
BOUNA.
ROUTE DU GHANA
30/03/1982

430

PHOTO
67
_ BULB 1LLEs DEVELOPPEES
1a) SUR LES LIMBES DE Nymphaea
micrantha, DANS LE MEME CANAl.
30/03/1982
PHOTO
68
-
CANAl. DE DRAINAGE A
FERKEssEDOUGOU
-
50. DE. SUCRE
a = Cyperus haspan ; b = Fuirena umbeZZata
1/04/1982
PHOTO 69

MEME CANAL,
LOCALEMENT ENVAHI
PAR Cyperus imbricatus
1/04/1982

431

PHOTO
70
-
VIEILLE JACHERE DE RIZIERE ENVAHIE PAR Rhynchospora
corymbosa 1a J, A ENV 1RON 20 KM AL' EST DE KORHOGO.
SUR LA ROUTE DE FERlŒSSEDOUGOU
PHOTO 71
-
VIEILLE JACHERE DE RIZIERE DANS LE BAS-FOND DE RIVIERE
A 001 ENNE,
SUR LA ROUTE DU MAL 1.
AL' EST DU PONT
;
a =
ThaUa weZwitschii ; b = LA Marantaceae EST FAUCHEE POUR
LA MISE EN PLACE DE CULTURES,
AU FUR ET A MESURE DU RETRAIT
DE L'EAU
24/12/1982
PHOTO 72

MEME VIE 1 LLE JACHERE
a = ThaZia weZwitschii
b
BILLON
DE CULTURE
24/12/1982

432

PHOTO 73
-
VEGETATION SUR LE PLAN D'EAU DE LA LAGUNE OULADINE,
A
L'EST DE GRAND-BASSAM
;
a = ILOTS A Echinochloa pyra-
midalis ; b = JEUNES PIEDS DE Rhizophora racemosa
9/11/1984
PHOTO 74
-
Pistia stratiotes la) SUR LES EAUX DE LA LAGUNE EBRIE,
DANS LA BAIE DE COCODY.
A
ABIDJAN;
b ,.; LE QUARTIER OU
PLATEAU
9/11/1984
PHOTO 75
-
VEGETATION DE LA LAGUNE EBRIE ET DE SA BORDURE,
DANS LA
BAIE DE COCODY.
A
ABIDJAN;
a = Pistia stratiotes SUR LE
PLAN D'EAU
;
b = EchinochZoa pyramidaZis SUR LA BORDURE
9/11/1984

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433