ACADEMIE DE PARIS
ECClE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES
UNIVERSITE DE PARIS V
Ille SECTIQ\\J
René Descartes
Laooratoirede Psychologie du Travail
Sciences humaines - Sorbonne
Equipe de Recherche Associé: au OOS
41.. rue Gay Lussac.,l5CXJ5 PARIS
THESE
POUR LE
DOCTORAT DE 3E CYCLE
. '-','-'"
~ , ,-'~ .'.:,
-
Présentée par
M. Danga Rémi KOUABENAN
, REPRESENTATIONS DE LA GENESE
DES ACCIDENTS DU TRAVAIL:
DETERMINANTS DES ATTRIBUTIONS CAUSALES
Sous la direction de M. Le Professeur J. LEPLAT ;' .
.i . .
Directeur du letoratotre de Psychologie du trava;ll
Décembre 1982

Nous
remercions
Monsieur
J.
LEPLAT
d'avoir
accepté
de
di-
riger
ce t te
r echer-ohe
et
de
l ' avoir
accompagnée
tout
au
long
de
son
é l abor a t i.on
de
ses
conse i Ls ,
ses
critiques,
sa
patience
et
sa
rigueur.
Ses
suggestions
et
ses
remarques
combien
appréciables
ain-
si
que
ses
incitations
à
animer
des
séminaires
et
à
participer
à
des
congrès
nous
ont
permis
o.' apprécier la progression et l' in-
térêt
de
notre
travail,
et
de
ccnsolider
par
la
même
occasion
notre
fonnation.
Les
séminaires
et
les
conseils
de
Mme
G. DE MON'frv10I.LIN
(Laboratoire
de
Psychologie
Sociale
de
l'Université
Paris V)
nous
t
ont
été
également
très
précieux.
Qu'elle
soit
ici
remerciée.
Nous
tenons
aussi
à
remercier
Nlle
BACHER
(Laboratoire
de
Psychologie
différentielle
de
lôE. P. H. B.)
dont
les
suggestions
techniques
nous
ont
beaucoup
éclairé.
Nous
remercions
la
direction
générale
des
télécommunica-
tions
françaises,
et
notamment,
M. PJ'HOT,
et
M.
BI.JJnE
ainsi
que
M. RIX
et
Mme
HAGO~.\\
du
Centre
Nat i.onaI
de
Sécurité
des
TélécoI:'l-
munications
(C.N.S.T.),
sans
Le eque La
cette
recherche
n t aur ad t
pu
être
réalisée
sur
le
plan
pratique.
Nous
n'oublions
pas
toutes
les
personnes
qui,
d'une
ma-
nière
ou
d'une
autre,
nous
ont
apport
leur
concours
à
cer ta Ines
é
étapes
de
la
réalisation
de
cette
recherche.
A
ce
titre,
nous
pensons
à
tous les
chercheurs
du
laboratoire
de
psychologie
du
travail
et
particulièrement
à
M. X. CUNY,
MUe
M. CHESNAIS,
MM.
Ph. RESCHE
RIGON,
A.
KER GUEU:N
et
Ch.
GAnOOIS.
Nos
remerciements
vont
également
à
M. lJ1PHOUX (Association
Pari taire
de
l'Action
L'
dO-
• • • /
• • e
j

ciale
Nedec i.ne
du
travail
(A.P .A. S.) ) et
à
11.
RHODES (Organisme
Professionnel
de
Prévention
du
Bâtiment
et
des
Travaux
Publics
(O.P.P.B.T.P.) ).
Une
mention
particuHère
sera
faite
à
Mme
E.
KOUABENAN
qui
a
assuré
avec
beaucoup
de
patience
et
de
courage
la
dacty-
lographie
de
ce
travail.
Nous
pensons
également
à
feu
notre
père,
à
notre
mère,
à
notre
fils
Cédric
et
à
tous
ceux
d.e
nos
parents
qui
nous
ont
témoigné
patience
et
compr~hension.
Enfin,
que
tous
les
ens3ignants
qui.
ont
contribué
à
nous
donner
la
formation
qui
se
trouve
aujourd 'hui
zié sumée
dans
cette
thèse,
soient
ici
remerciés.
J

TABLE
DES
l'lATIERES
P~s
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
LE
PHElIOMENE
ACCIDENT: DEFINITION, JUS-
7
TIFICATION
DE
SON
ETUDE,
EVOLUTION
DE
SON
AT'IRIEUTION
ET
DE
SON
ETlJPE.
- Introduction
8
Il Rappel de quelques définitions et conceptions de
9
l'accident
et
de
l'accident
du
travail
AI Définitions et caractérisations de l'accident
9
BI Dtfinitions et caractérisations de l'accident
du
travail
11
a)
Définition
et
conception
légale
de
l'acci-
dent
du
travail
11
b)
Définition
et
conceptions
psychologiques
de
l'accident
du
travail
14
cl Définitions et caractérisations des accidents
du
point
de
vue
de
notre
population
d'étude
16
a)
Définition
des
accidents
et
des
maladies
16
b)
Caractérisation
des
accidents
16
-
Conclusion
17
III Justification socio-économique et 'Psychologique
19
de
l'étude
des
aàcidents
du
travail
AI Quelques données statistiques
20
pl Le coût des accidents du travail
22
a)
Le
coût
Efconomique
direct
23
i
J

Pages
b)
Le
coût
économique
indirect
23
c)
Le
coût
humain,
social
et
psychologique
24
cl Le poids de la législation
26
-
Conclusion
29
IIIl
Evolution
des
idées
et
des
études
sur
les
ac-
cidents
du
travail
30
AI Considérations historiques ou évolution chrono-
logique
des
attributions
des
accidents
et
de
leur
prévention
30
a)
L'accident
une
fatalité?
31
b)
L'accident
une
infraction ?
33
BI Evolution des
travaux
de
psychologie
S\\IT
les
accidents
37
a)
La
notion
de
prédisposition
aux
accidents
38
b)
L'approche
épidéniologi-que
43
c)
L'approche
systémique
et
la
conception
de
l'accident
comme
phénomène
complexe
47
-
Conclusion
50
DEUXIEME
PARTIE
LA
THEORIE
DE
L'ATTRIBUTION
ET
L'EXPLI-
CATION
CA~SALE
DES
ACCIDENTS: CADRE
THEORIQUE
ET
PROBLD'lATIQl..J""E
56
Introduction
57
Il La théorie de l'attribution en Dsychologie sociale
53
AI ITésentation générale
58
BI Les
3 grands modèles
attributionnels
60
a)
Le
modèle
de
Heider
(1958)
60
j

Pages
b)
Le
modèle
de
Jones
et
Davis
(1965)
63
c)
Le
modèle
de
Kelley
(1967, 1971)
65
1)
Point
de
départ
(ou
base
du
modèle)
65
2) Covariation dans le temps
66
3)
Les
3
critères
d'information
selon
Kelley
67
4)
Les schémas
de
causalité
68
cl Orientation des recherches réalisées dans le
cadre
de
la
théorie
de
l'attribution
71
a)
Attribution
à
la
suite
d'un
succès
ou
d'un échec 72
b)
Attribution
de
compétence
ou
de
capacité
73
c)
Le
rôle
du
sexe
dans
l'attribution
74
d)
L'attribution
à
soi
par
rapport
à
autrui
74
e)
L'attribution
de
responsabilité
76
DI Attribution de responsabilité pour ~, accident
77
a)
Diversité
des
résultats
obtenus
77
b)
HYpothèses
explicatives
proposées
78
c)
Critiques
méthodologiques
84
III
L'explication
causale
des
accidents
problématique
et
méthode
92
AI
Problématique
92
~I Démarche méthodologique
98
TROISIEME
PARTIE
ANALYSE
DES
AT7.RIBu~IONS
CAUSALES
A L'AIDE
DE
COMPTES
RENDUS
D'ACCIDENTS
102
Il Introduction
103
AI
Intérêt
de
la
dé~arche
103
J

Pages
BI Difficultés
105
cl Différentes procédures
106
DI Présentation de deux études
107
III
Première
étude:
analyse
de
quatorze (14)
comptes
rendus
d'âccidents
survenus
dans
une
"entreprise
publique "
109
AI Description du matériel
109
BI Méthode d'analyse utilisée
112
cl Attributions causales et arbre des causes:
deux
exemples
illustratifs
115
a)
Accident
nO 1
115
1)
Récit
de
l'accident
nO 1
116
Arbre
des
causes
de
l'accident
n01
118
Les
attributions
causales
de
l'accident n01 118
Commentaire
et
analyse
des
attributions
causales
concernant
l'accident
n° 1
122
b)
Accident
n02
127
1)
Récit
de
l'accident
n02
127
2)
Arbre
des
ca~ses
de
l'accident n02
127
3)
Les
attributions
causales
de
l'accident n02 129
4)
Commentaire
et
analyse
des
attributions
causales
concernant
l'accident
n02
129
DI Résumé des résultats de l'analyse
131
1111 Deuxième
étude: analys~ clinique
du
~apport
d'un
accident
mortel
140
AI Cadre et importance de l'analyse de ce rapport
140
BI Matériel
de
l'étude
141
cl Méthode d'analyse
144

Pages
DI Les attributions causales
144
El Analyse des attributions causales
151
Ivl Conclusion (des 2 études)
157
157
AI Du point de vue théorique
BI Suggestions pratiques pour le recueil et l'ex-
ploitation
des
données
issues
des
"feuilles
d'analyse
d'accidents"
161
QUATRID1E
PARTIE
ETUDE
DES
DETERMINANTS
DES
ATTRIBUTIONS
CAUSALES
DES
ACCIDENTS
AL' AIDE
D'UN
QUESTIONNAIRE
167
- Introduction
168
Il Le questionnaire comme méthode d'étude
169
AI Elaboration du questionnaire
170
a)
La
pré-enquête
170
b)
Le
questionnaire
171
BI Population et déroulement de la recherche
173
a)
Population
d'étude
173
1)
Description
générale
173
2)
Description statistique
174
b)
Déroulement
de
la
recherche
177
cl
Intérêt,
difficultés
ou
limites
de
l'inves-
tigation
par
questionnaire
pour
l'étude
des
attributions
causales
178
a)
Intér~t
178
b)
Difficultés
etlou
limites
179

Pages
III
Analyse
des
résultats
183
AI Analyse des attributions causales de l'en-
semble
de
la
population
d'étude
183
a)
Introduction
183
b)
Résultats
184
c)
Discussion
192
1)
Les
accidents
sont
beaucoup
attribués
à la
victime
ou
à
l'ouvrier
et
peu
à
la
malchance.
192
2)
L'attribution
à
la
malchance
est
plus
forte
pour
les
accidents
vécus
que
pour
les
accidents
non
vécus.
193
3)
L'attribution
aux
supérieurs
hiérarchi-
ques
est
plutôt
indirecte.
194
4),.: " Poids" différentiel de
causee
d' acc I»
dents
du
travail
et d'accident
d~ trajet.
195
BI Niveau hiérarchique et attributions causales (H 1) 196
a)
Hypothèse
et
justification
196
b~ Méthode
198
1)
Procédure
198
2)
Analyse
statistique
200
c)
Résultats
202
d)
Discussion
218
1)
Attributions
différentielles
des
causes
d'accidents
selon le
nive&u
hiérarchique
218
2)
Un facteur
des
attributions
défensives :
le
renvoi
à
son
propre
rôle
219
3)
Un
facteur
à
explorer
le sentiment
de
son
propre
pouvoir
de
contrôle
222

Pages
cl Satisfaction au travail et attributions causa-
les
(H II)
224
a)
Hypothèses
et
justification
224
b)
l'léthode
227
c)
Résultats
230
1)
Satisfaction
générale
230
1-1
Ccmparaison
globale
231
1-2 : Niveau
de
satisfaction,
niveau
hiérar-
cp~que
et
attributions
causales
245
1-2-1
Attributions
des
agents-employés
se-
lon
le
niveau
de
satisfaction
246
1-2-2
Attributions
des
cadres
supérieurs
selon
le
niveau
de
satisfaction
255
2)
Satisfactions
élémentaires
et
attributions
263
causales
2-1
Satisfacticn
relative
aux
conditions
263
de travail
et
attributions
2-2
Satisfaction
relative
à
l'ambiance
de
265
travail
et
attributions
267
d)
Discussion
1)
Attributions
différentielles
selon
le
niveau
de
satisfaction
générale
267
2)
A niveau
hiérarchique
défini,
effet
de
la
satisfaction
sur
les
attributions
268
3)
Effet
de
la
satisfaction
relative
à
un
aspect
de
la
situation
de
travail
sur
l'attribution
à
cet
aspect
269
4)
Essai
d'interprétation
270
j

Pages
DI Degré d'implication dans un accident
(victime
ou
témoin)
et
attributions
causales (H III)
272
a)
Hypothèse
et
justification
272
b)
Méthode
273·
c)
Résultats
274
1)
_~alyse comparée des
attributions
des
victimes
et
des
térr.oins
d'accidents
274
2)
Degré
d'implication,
niveau
hiérarchi-
que
et
attributicns
causales
277
2-1
Effet
du
niveau
hiérarchique
par
ni-
veau
d'iQplication
277
2-2
Effet
du
niveau
d'implication
par
niveau
hiérarchique
278
d)
Discussion
279
1)
Effet
du
niveau
d'implication
sur
les
attributions
279
2)
Un
facteur
d'attribution
externe
la
gravi té
de
l'accident
280
3)
L'implica.tion
dans
un
accident: un
fac-
teur
des
attributions
défensives
281
El Gravité des conséquences d'un acciàent et at-
tributions
causales
283
a)
I~pothèses et
juatification
283
b)
Méthode
et
résultats
284
- Expérience
l
284
1)
Procédure
284
2)
Hypothèses
et
résultats
286
2-1 : Hypothèse
H IV
286
1
,
J

Pages
2-2 : Hypothèse H IV
287
2
2-2-1
Forte
pertinence
personnelle
et
for-
te
pertinence
situationnelle
289
2-2-~
Faible
pertinence
personnelle
et
for-
te
pertinence
situationnelle
290
2-2-3
Faible
pertinence
personnelle
et
fai-
ble
pertinence
situatio~nelle
291
- Expérience
I I
291
1)
Procédure
291F
2)
Hypothèses
et
résultats
293
2-1
Hypothèse
H IV
293
1
2-2
Hypothèse H IV
294
2
2-2-1
A.ttributions
des
victimes
294
2-2-2 : Attributions
des
témoins
295
cl DiscUSsî:on"-
297
1)
Pertinence
et
implication
da~s l'accident:
faéteurs
d'émergence
de
l'effet
de
la
gravi-

de
l'accident
sur
les
attributions
causa-
les
297
2)
Gravité
de
l'accident,
pertinence
(
. t
"
,
61. .ua't i.onne.r-«
le
et
personnelle)
et
implication
dans
l'ac-
cident : 3 éléments
favorables
à
l'éveil
des
attributi~nB
défensives
298
CONCLUSION
300
Introduction
301
AI
Synthèse
des
résultats
obtenus
302
a)
Attributions
à
travers· des
conptes
rendus
d'accidents
302
f

Pages
b)
Position
hiérarchique
et
attributions
303
c)
Satisfaction
dans
le
travail
et
at-
tributions
303
d)
Implication
personnelle
dans
l'accident
et
attributions
304
e)
Gravité
des
conséquences
d'un
accident
et
attributions
304
f)
Attribution
de
l'accident
au
hasard
304
g)
Schéma
récapitulatif
305
B/
Portée
et
limite
de
l'étude
des
accidents
par
l'analyse
des
attributions
causales
306
a)
Portée
306
1)
Portée
théorique
306
2)
Portée
par
rapport
à
la
recherche
sur
les
accidents
309
3)
Portée
pratique
310
b)
Limites
312
1)
Limites
du
cadre
théorique
312
2)
Limites
de
la
méthodologie
313
3)
Limites
de
l'étude
314
0/
Perspective
de
recherche
315
a)
Poursuite
de
l'analyse
des
résultats
315
b)
Autres
extensions
possibl~s
319
1)
Extension
théorique
319
2)
Extension
du
domaine
d'étude
325
BIBLIOGRAPHI E
328
ANNEXES
346

.
l
N
T
R
0
D U C
T
l
0
li


1
Avec
une
certaine
lenteur
et
une
certaine
timidité,
les
efforts
de
prévention de
l'accident
du
travail

l'origine
consi-
déré
comme
un
phénomène
naturel
au
même
titre
que
la
mort)
se
Bont
progressivement
multipliés (1);
on
ne
compte
plus
aujourd'hui
le
nombre
de
disciplines
scientifiques
qui
font
de
l'accident
du
travail,
un
objet
d'étude.
En effet,
pour
peu
que
l'on
s'intéres-
se
aux
accidents
du
travail,
on
découvre
assez
vi te
que
les
étu-
des,
les
recherches,
les
actions
de
prévention
(de
ceux-ci)
~ont
nombreuses
et
d.iversen.
La.
littérature
sur
ce
thème
est
abondante
on
y
trouve
nombreux
exemples
de
recherche3
et/ou
d'interventions
de
type
technique,
médical,
lég~l,
psychologique,
psychosoc i.o'Lcgi.que ,
ergonomique,
etc...
A
tous
les
n.iveaux,
on
semble
plus
ou
IDo5'1S
con~erné.
Ainsi,
le
technicien
s'est
surtout
préoccupé
de
rendre
le
disposi Uf
technique
moins
dangereux
pour
l'utHisateur
en
y
adjoignant:
pa.r
exemple,
deR
dispositifs
d.e
protection
le
méde-
cin
est
intervenu
pour
pr éven.fr ,
atténuer
ou
traiter
la
b l e ssure ;
le
législateur,
par
des
lois
qui
vont
jusqu'à
co~sidérer l'a8Ci-
,.
dent
comme
un
a.cte
crimJnel
au
morne
titre
que
les
délits
(crimi-
ne Ls )
ordinaires
(donc
passible
de
sanctions
pénales),
a
fait
,jouer
la
menace
pénale
en
faveur
de
la
prévention
des
accidents;
le
psychologue,
d.~
son cSté,
a
examiné
188
Lr;':Li ts
de
pe.rsonna.i ibé ,
Le s
perceptions
et
les
réponses
caractéristiques
des
gens
impliqués
danc
les
accidents
lC:!
s0ciologue
ou
le
psychosociologue,
les
ca.racté-
----------~._---------------------_.__._--
(1) Du
moiris
dana
les
paya
développés, car
dans les
pays
en
voie
de
développement
(comme
la Côte
d'Ivoire),
on assiste
plutôt
à
une
absence
quas I-cto tal e
de
pol i tique
d.e
prévention
(CF "TrnvaH
et Sécu-
rit~ ",
l N li S,
10
Oc~obre
1980).
.1 . . ..

III

2
ristiques
des
groupes
sociaux
qui
influencent
l'exposition
au
dan-
ger
l'anthropologue
peut
examiner
les
valeurs
culturelles
concer-
nant
la
sécurité
;
l'économiste,
les
coûts
relatifs
des
procédés
de
travai.l
sûrs
et
moins
sûrs
l'historien,
le
développement
de
la
législation
sur
la
sécur té
et
celui
des
autres
protections
â
le
pol.i..tologue,
les
forces
politi.ques
qui
influencent
la
législa-
tion
sur
la
sécurit~
etc ••
Tous
ces
travaux
(d'ampleur
et
de
dates
var ia.ble s
d'nne
d i sc Lal Ine
à
l 'aut:=e) ,
ont
contri.bué
à faire
évoluer
les
idées
sur
les
~ccidcnts
du
travail
-tant
sur
le
plan
de
la
législation
et
de
lE:.
morale
que
sur
le
plan
des
recher-
ches
empiriques.
Il
serait
'Iain
et
A
merne
assez
prétentieux
de
v ou.-
loir
dresser
un
bilan,
tant
scit
peu.
exha.ustif,
de
ces
travaux.
Da
même,
ce
serait
maladroit
cie
les
19norer
car
i l sont
éclai-

un
certain
nomb~e
de
points.
L 'utilité
cl 'une
recherche
sur
les ac c i.derrtn
du
t::-a.v a.i.I
n'est
plus
t el Lernerrt
auj ourd 'hui
lm
ob.je t
de
discussion.
La
P"I'-
~istance
d'un
nombre
toujours
cons.i.dé'rahl,e
d'accidents
du
tru.vr·dJ.
(Voir
d.onnées
t t · ..
II
A, Jère
s a 1st1ques
en
partie) ;
l'évoluti.on
de
la.
conjoncture
sociale,
politique
et
économique
la
publicité
f'a.i te
J.i:puls
quelque
temps,
y
compr Ls
sur
les
onde s
en
i~v(;tll·
de
la
lutte
contre
les
accidents
du
travail
les
révendications
ct
les
pressions
sociales
de
plus
en
plus
pesantes
une
législa-
tion
de
plus
en
plus
lourdA
(augmentation
des
charges,
respona~-
bilisation
et
pénalisation
de
pluo
en
plus
g~ande
deD
entrepri~es,
••• )
;
l'institution
de
la
formation
à.
la
sécurité
et
le
rellfor-
.0./ ..•

3
cement
du
rôle
des
organismes
spécialisés
dans
la
prévention
des
accidents
du
travail,
en
mars
1979,
etc •• ,
sont
autant
d'exemples
qui
montrent
qu'une
recherche
sur
les
accidents
du
travail
est
encore
d'actualité.
Compte
tenu
de
la
richesse
et
de
la
diversité
des
tra-
vaux
su=
les
accidents
du
travail,
i l
est
difficile
de
trouver
une
orientation
et
un
thème
originaux.
Des
entretiens
faits
dans
le
cadre
de
notre
mémoire
de
maîtrise
en
psychologie
(Université
de
Borde~ux II,
1979),
mémoire
qui
portait
sur
les
accidents
du
travail,
nous
ont
permis
de
cone ta'tar
que
selon
la
position
(hié~­
rarchique)
qu'on
occupe
d ane
lôent.rep:clse,
on
ne
sembl e
pas
expli-
quer
les
E'occidents
(l'occurrence
ou
la.
persistance
de
ceux-ci)
àc
la
même
manière.
Plus
préc i sémerrt ,
ouvriers
et
responsables
hié-
rarchiqucs
semblent
s'entre-accuser
àiêtre
à
l'origine
des
accidentf'.
Les
uns
et
les
autres
ne
manquent
d'ailleurs
pas
d'ar~~ents
absence
de
prote~tions
(individuelJee
ou
collectives),
cadenc~ de
travail,
etc.o,
pour
les
uno
non
respect
des
consignes,
in::;.t-
tention,
etc •• ,
POU1;'
les
au.tres.
Sur
le
plan
prat:i.que
cette
sor-
f
te
d'accusation
réciproque
semble
nuira
à
un
traitement
satiGfai-
sant
de s
problèmes
de
sécur I té,
et
inévi tablernent,
à l' ef'f'Lo ac Lt.é
des
mesures
de
p:révention
entreprises
ceci
d'autant
plus
qu'on
débouche
le
plus
souvent
sur
un;e
impasse.
Cependant.,
on
peut
regretter
qu'on
ne
trouve,
dan s
l' Immensi t~
de
la.
li t.térature
sur
les
acc Lden t s
du
trava.il,
que
.../ ...

4
quelques
rares
recherches
s'intéressant
à
l'explication
causale
" naïve"
(au
sens
de
Heider,
1958)
des
accidents
par
ceux
qui
sont
directement
concernés.
En
f'r-ança.Ls ,
on
ne
dénombre
gu~re
que
quelques
études
sur.
les
:cépré sentat Lons
(mentales
ou
sociales)
des
causes
d'acci.-
dent
(Vibert
P.
1957
Barjonet
P.
et
Cauz ard
J. P. ,
1978
Recherche
de
la
CEe A
Dans
ces
tudo s ,
é
quelques
aHu-
sions
sont
faites
par-ci,
aux
attributions
causa'l e s
des
accidents.
Or,
les
conceptions
"nouvelles Il
de
sécurité
intégrée
à
la
formation
de
ba::;e
et,
d'une
mani~re
généraJ.e
la
formation
à
la
sécurité,
auraient
sans
doutE"
fort
à
gaenersi l'on
sava.it
ce
que
ceux:
qui
sont
quoc id Lennemerrt
conf'r-ont s
aux
acc Lderrt s
et
é
aux
risques
du
trava.il,
pen serrt
de
leurs
causes.
Car
comme
le
dit
si
bien Yibert
P.
" ••• la
représentation
des cauSes
des
acci-
dents
peut
être
une
des
composantes
de
la.
production
r-ée Ll.e
de
ceU~-ci,
de
toute façon
lm
des
4!lérnEmts
d.es
opérations
concr te e
è
dans
la
mani.pula.tion
des
rJ'lachtnes"
Qu'elle
soit
essentielle
dans
les
relations
entre
syndicats
ouvriers
et
patrona-t,
la
lecture
des
révendications
et
des
critiques
synd.Lca.Le s
le
prouve lt ( Vibert
P.
, 195"1. P. 423) •
c'est
~urtout dans
la
littératüre
américaine
4ue
l'on
trouve
des
recherches
sur
les
accidents
du
travail
se
plaçant
.../ ...

5
plus
ou
moins
explicitement
dans
le
cadre
de
la
théorie
de
l'at-
tribution.
En
effet,
des
chercheurs
&néricains,
sous
l'impulcion
d'Elaine
Walster
(1966)
ont
quelque
peu
abordé
l'étude
des
acci-
dents
(d'une
manière
génér.ale)
mais
uniquement
sous
l'angle
de
l'attribution
de
resp0nsabilité.
1e
moins
qu'on
puisse
dire
c'est
que
ces
recherches
ont
débouché
sur
des
résultats
contradictoires
et
peu
concluants.
Nous
r-ev Lendr ons
longuement
sur
ces
recherches
qui,
d'une
certaine
manière,
ont
attiré
notre
attention
sur
l'in-
térêt
Clue
pourrait
repJ:ésen~ér la
théorie
de
l'attribution
pour
1 '
1 etude
des
ace id
+
errt s
(V'
OlT
probl'ernat·
, ._l1
·lque,.d
par ti e ,
II A).
En
effet,
ncus
pensons
que
cette
théorie
nous
aid.era
à
élargir
et
à
systématiser
la
constatation
mentionnée
plus
haut
(page 3 ), ce
d'autant
plus
que
noue
avons
cho Ls i
de nOUR
int~re8ser
à
li al.-LJ::L-
bution
causale
des
acc tdent s
par
les
travailleurs
eux.-mêmea ,
Pour
exposer
la
présente
recherche,
nous
adopt er-ons
18
plan
suivant
nous
essayerons
de
rappe-
1er
quelques-uns
doc
travau."1C
antérieurs
sur
les
accidents du
tra··
vail
er!
J. e Levant
cer t a.Ln s
des
concepts
qui.
les
ont
euid.';!';
et.
en
mentionnant
l'évolution
dés
conceptions
ct
des
idéC:'s
sur
les
8.C-
cidcnts
du
tra'/ail
t arrt
sur
le
plan
historique
quo
8UI.'
le
!JI an
.1
des
études
l';J:llr,;:_:ciques.
Dans
notre
d émar-che ,
nous
prhriligieron::
le;;
tude s
peycho.LogIque s ,
On
appréciera
ainsi
la
place
qu'occupe
no-
é
tre
rechcr0he
dans
cet
ensemble.
Mais
auparavant,
nous
èonnerons
quelques
définitions
et
conceptions
de
l:accidcnt
et
de
l'accident

Co " / • • •

6
du
travail
et,
nous
!'1ontrerons
l'importance
et
l'actualité
d'une
étude
sur
les
accidents
du
travail
à
l'aide
de
quelques
arguments.
Dans
une
deuxième
partie,
nous
présenterons
brièvement
la
théorie
de
l'attribution
ainsi
que
les
gt'andes
lignes
de
re-
cherche
qui
s'y
rattachent.
Ceci
est
important
car
cette
théorie
apparemment
bien
diffusée
aux
Etats-Unis,
COIDIIlcnce
à
pe i.ne
à.
f,tre
connue
en
France
cn
témoigne
la
rareté
des
écrits
ou
des
1.'0-
cherches
SUI'
ce
thÈme.
De
plus,
cela
permettra
de
mieux
notre
recherehe
sur
le
plan
théorique,
de
développer
plus
a!Jlpl(l-
ment
notre
problématiQue
et
dG
préciser
la
perspective
méthodolo-
gique
que
nous
avons
adoptée.
C'est
alors
que
nous
expo sez-ons
nos
recherches
proprement
dites
et
qui
00mprennent
deux
ph~ses
l'a.na.lyse
d9G
attributions
causales
des
accidents
à
travers
des
conpte s-œendus
d "acc âderrt a ,
permet tra
de
voir
commcn t
se
pose
concrètement
ce
problème
dans
les
entreprises;
ceci cons-
tituera
la
partie
III
de
notre
thèsa.
la
d.euxième
phase
est
une
tentative
dl appr-oche
plu·tôt
globale
des
déterminants
des
Bttributions
causales
des
accidents
au
moyen
d 'un
queut i onnaf.xe ,
Ce
sera
la
IV~~·tie de notre €:x-
posé.
Enfin,
nous
terminerons
par
une
synthèse
des
résultats
obtenus
e t
P,::'Y'
une
conclusion
sur
la
portée
et la
suite
évenl.1wl-
le
à
do~~er
à
la
présente
recherche.
..../ ...

P R E
M I E
R E
P A R
T
l
E
J
LE
l'HENO!1ENE
ACCIDBN'l'
-
D E FIN l T ION
-
JUS TIF ICA T ION
DES 0 NET U D E
-
E VOL U T ION
D E S 0 NAT ~' RIB U T l 0 ~
E T
DES 0 NET TI D E

8
INTRO'DUCT10N
Noua
commencerons
cette
première
p8xtie
par
le
rappel
d'un
certain
nombre
de
définitions
et
d.e
distinctions.
Tout
comme
les
travaux
sm"
les
accidents
du
travail,
les
défini t i ons
et
les
acceptions
de
l' acc i.derrt
du
travail
sont
assez
nombreuses
et
variées.
Cetto
diversité
tient
sans
doute
à
la
mul-
tiplici té
des
disciplines
qui
s' i.ntéressent
aux
accidents
du
tré'.·~
vail,
mais
aussi
aux
conceptions
et
méthodes
de
celJes-ci.
Nous
n'avons
pas
l'intention
de
fairs
l'inventaire
de
toutes
CAS
défi-
..
nitions
et
CO::1ceptions
de
l'accident,
ni
msme
d'établir
une
h1é-
rarchie
entre
eI Le s ,
Nous
rappel1ero!l8
seulement
ici
ce
ql'.!
est
juste
nécessaire
rour
comprendre
ce
qui
sera
dit
par
la
suit'?
Ensuite,
nous
fournirons
quelques
éléments
de
ju~tifica-
tion
de
l'intérêt
d'une
recherche
S~lr
les
accidents
du
travail
et
nous
apprécierons
la
pl~cû
des
élémen~s psyehologiques
dan8
cette
démarche.
Cette
évoca'tLon
è.' arguments
en
f'avcur
d'une
étudc
sur
les
accf dent.s
permettra
déjà
de
~e
fa.ire
une
.idée
des
811-
jeux
et
sur bou'c
des
biaiR
Qu.e
cela
peut
entraîner
au
niveau
de
l'imputation
des
causés
d'un
accident.
Enfin,
nous
concluerons
cëtte
première
partie
en
évo-
quarrt
brièvement
l' évolution
hi s tor-Lque
des
Id ées
et
des
concep-
tione
de
l' accident
du
trav2.iL
Une
a tberrt Lon
particulière
sera
.../ .....

9
faite
à
ce
niveau
aux
travaux
de
psychologie
sur
le3
accidents
du
travail.
L'évocation
de
certaines
des
notions
princeps
que
ces
travaux
ont
dégagées
ainsi
que
l'esquisse
de
l'évolution
qu'ils
ont
cor~ue,
pel~ettront d'Rpprécier
la
place
de
la
présente
re-
cherche
dans
cet
ensemble.
Notamment,
or.
verra.
comment
les
attributions
causales
a
propos
des
accidents
(même
si
on
!l'employait
pas
explicitement
ce
terme)
ont
évolué
dans
le
temps
tant
bien
au
niveau
des
défini·~
tiont3
qu'à
celui
des
études
empiriques
et
surtou.t
al;'
niveau
des
orientations
fiuccessives
prises
par
la
prévention.
Il RAPPET> DE QUELQ,UES DEFINITIONS E'I' CONCEPTIONS "DE V ACGIDE:NT
ET
DE
L'ACCIDENT
DU
TRAVAIL
A)
Définitions
et
caractérisations
de
l'accident
S03loil
le
dictionnaire
de
la.
}.18jt:hologie
(La.cuut3Be;,
l'a:.c1 ..
dent
est
tm
n
événement
fâcheux
et
ina.ttend.u,
qui
entraîne
des
dommages
corporel~
ou
matériels"
On
semble
rejoindre
la
défini···
tion
de
Gordon
et
Aycock
pour
qu~,
l'accident
est
un
Il
événement
fortuit
se
produisant
sano
prévision
ou
attente,
et
abouti3sant
à
une
b.l e ssuro
ou
une
perte tt
(m'.
Haddon
et
coll.,1964,
P.275).

10
Pour
}'averge
(1967 a),
l' acc âderrt
est
en
général
"un évé-
nement
soudain,
imprévisible
il
est
bref ••• ; on
ne
voit
prati-
quement
jamais
les
accidents
ou,
si
l'on
est
présent,
on
est
toujours
participant
d'un
point
de
vue
affectif"." Tout
se
passe
comme
si
le
phénomène
se
produis~it à
l'intérieur
d'une
boîte
noire
dont
seules
les
entrées
et
les
sorties
seraient
accessibles
et
observables"
(PP. 1 - 2).
L'a.uteur
ajoute
que "l'accident
n'est
qu'une
modalité
particulière
de
l'incident (1) (2)
appelé
parfois
pre8g11e-:?-~.1 lf (1) où l'accident a été évité de justesse par
un
heureux
hasard
ou
par-
une
intervention
adéquate
(Opt. cité P. 29).
Selon
Leplat
et
Cuny
(1974),
Il
un
accident
particulier
n'est
p~s
prévisible.
Se~la
la
probabilité
d'une
certaine
classe
d' accidents,
dans
des
conditions
détern:inées,
peut
être
définie
(1)
Souligné
par
nous
(2)
On
notera
qu'au
tout
début
des
r-echenche s
en
psychologie,
U.,'1
accident
était
défini,
explicitement
ou
~"mplici tement,
par
l' oc-
curence
inattendue
de
dcœmages
physiques
ou
chimiques
à
Ulîe
struc-
ture
animée
ou
inanimée
(CF.
Haddon
et
Coll.
"';1964
P.
28).
,
...'
-,'.'
Par
la
suite,
plusir.mrs
chercheurs
se
StIJ1t,
lnterr~gé sur la vali-
1
.
.~.
dité
des
définitions
limi tant
l ' accident
à
là: "'tfl.e.ssurê
et
aux
dé-
.
/"
/ ,.
gâts
mat.étLe Ls ,
Pour
Raddon
et
Coll.
(19{J4)
:P?-r_-~JG~!!lple,
"la. b1es-
sure
résuJ. tante
e s t
une
conséquence
de
cet' événement
imprévu.,
et
ne
constitue
pas
en
e Lla-rnême
l t acctdent
elle
suit
après" (v,
275).
D'autres
auteurs
(Faverge,
Ne FazLand ,
etc.)
pour
des
raisons
pratiquee
d'étude
ont
pris
en
compte
dans
la
définition
de
l'ac-
cident,
l' Lnc Ld-.n t
ou
le
pr-esqus
accident t
l' accid.ent
étant
en

1 Î
c'est
ce
qu'on
appelle
souvent
1e
~ (1). Pour un individu
donné
cette
probabili té
constitue
le
riSqUE Il (1) (P. 6). Il L'étude
des
erreurfl (1) peut
être
un
aspect
de
l'étude
du
risque Il (Leplat,
1961, P. 474)
et,
il
faut
empêcher
que
les
erreurs
ou les
fau-
tes
se
transforment
en
accident.
Un
sys t ème
ayant
une
probab:llité
d'accidents
nulle
(ou
presque
n'ùle)
c'5st-à-dire
un
système
ccmportant
peu
ou
pas
de
risques
d'accidents,
peut
être
d écr-Lt
comme
un
ayst ème
SÛT.
L' a.c-
cident
sera
alors
un
indicateur
de
l'état
d'insécurité (1)
Qui
règne
dans
le
ay s t.ême
ou
11 endroi t
dana
lequel
i l
se
produit.
ft
Quoiqu'il
ne
soit
p,,"_g
le
seul
critère
de
l'état
d' .msécur tté ,
i l
en
est
un
cri tère
pl'iyn~~g:té,
le
critère
u.I t ime
auquel
tous
les
autres
sont
subordonr.és \\1
(Leplai.:
et
CuiJy,
1974, P. 6).
Enfln~
"l'incider.t
ou
l ' acc i.derrt
est
un
Lnd i.ce
ou
symptôme
de
dysfonc-
tionnement~
un
peu
cOlfime
la
fumée
es/;
llindice
naturel
du
f€u."
(Leplat
et
Cuny ,
1974,
P.
16).
On
retien~ra
de
CA
qui
précède
que
l'accident
est
\\L~
~véneT1lent
souda.in,
imprévisible
et
bref,
occasionnant
une
blessure
ou
des
dégâts
matériels.
Ce
peut
être
aussi
lUl
écar.t
~ar
rap-
port
au
d.ér-ouf emerrc
normal.
d'une
activité.
Définitions
et
c ar-ac t.ér-Lsat i.ona
de
1! accident
du
travail
a.)
Dé f'Ln ii.Lon
l~ale
de
:L'accident
du
t.ra-
vaiJ
Légalem2nt
Il
e et
ccns Id ér
c on.me
accident
du
t:rèwail,
é
-------
( 1 )
Soul i{;né
par
nous ,
. . .1·0.

12
quelle
qu'en
soit
la
cause,
l'accident
survenu
par
le
fait
ou
à
l'occasion
du
travail
à
toute
personne
aal aœLée
ou
travaillant
à
quelque
titre
ou
er.
quelque
lieu
que
ce
soit,
pour
un
ou
plusieurs
employeurs
ou
chefs
d'entreprise"
(Melennec
L.
et
Juttard
J.
,
Selon
les
auteurc,
cette
d~finition suppose quatre
(4)
conditions
pour
qu'il
:"
ait
accident
du
travail
un
fait
domraageab l e
une
atteinte
à
la
santé
ou
à
l'intégrité
physique
du
travailleur
un
lien
de
causalité
entre
l'accident
et
les
lésions
pour
lesquelles
le
travailleur
demande
)_'éparatj.on
et
le
caractère
profcssiorm~l de
112ccident.
Cette
définition
de
l'article
L.
415
du.
code
de
la
sécurité
sociale
présente
l'2.vantage
de
distinguer
l'accident
du
travail
de
l'accident
du
trajet
(accident
survenu
au
travail18ur
alors
qu' .:Ll
se
rend
de
sa
r~sidence
au
lieu
de
son
travail,
et
invers~ment du
lieu
de
son
travail
à
sa
ré8id.eùce),
et
des
maladies
professionnelles
(maladies
ayant
un
lien
direct
et
léga.l
de
causalité
avec
le
travail).
f1ai13
elle
reste
Il
muette"
quant,
à
la
défini tien
è.e
l ' ~'cident
tout
court.
On
remarquera
également
que
le
point
de
vue
léga.l
.../ ... ~

13
s'intéresse
davüntage
BUX
antécédents
de
l'accidént
et
tente
de
dét.erminer
dans
quelle
mesur-e
un
Lnd i.v Ldu
pourrait
être
tenu
pour
responsable
de
la
sequence
d' événen.ent s
conduisant
à
l'accident
mais
aussi
i l
met
l'accent
sur
les
conséquences
de
l'événement,
en
l'occurrenc<::,
la
blessure.
On
notera
cependant
avec
Leplat
ct
Cuny
(1974)
qu'il
y
a
1/
toujours
intérêt
à.
distingue"i'
l'événem8nt
accid.ent
et
ses
coriséquence s H,
car
"UTI
même
, , _
acc
""....
tderrt

c• • • ,
selon
l'attitude
de
la
vi c t ime ,
le
clims.t
soc t a'l ,
les
conditions
éconc--
miques
du
moment,
8tC.
f
pourra
être
d~claré
ou
non,
et
entrer
ou
non
dans
le
cadre
de
La
défini t Lon
légale"
(P.
6).
De
du
fait
même
que
cette
d.éfinition
suppose
" qu' 5.1
y
a,i c
manE'e s t at Lons
méd Lca'l.emerrt
appr éc iabl e s
que
puâ sce
imputer
à
un
[acteur
causal
dont
la
" matérialité"
a
ad lJô-nistrê..ti vcmcn t
ou
j ur Ld i.qucmcrrt
Gtab15_8 ".
elle
reste
d.a
de
Cav Lgne aux
url!bigiJ.e •
En eff~t,
au
regard
cette
dé-
finition,
II
l'ace ident
J;18.té:del
j solé
ne
lJuffit
pas
ccnstit".l€r
un
accident
du
trava.il
en
l'absence
de
lésions,
ma i.s
cet
ê-CC5.·-
dent
peut
par
exemple
poser
la
questior.
d'une
contamination
ac-
cidentelle
exige&.nt
un
traitcmant
pr éven tH
et,
malgré
cel8.,
i l
peut
y
avoi~
d~~
manifestations
path01ogi~~es
si
elles
survicn-
nent
dans
un
o él ad
relativement
court,
il
n 'y
aura
paf]
de
dif-
ficulté
et
l'accident
Sl:ra
reconnu,
mais
en
cas
de
manife5-:;ation
tardive t
d e s
cont.es tct Lons
sont-
à
redouter,
privant
les
r e l evéc
officiels
de
conat atat Lons
extrêmement
importantes
pour
la
prév~n-
t ion"
( C<'l.vigl1E'aux,
1979,
P.
301 ) •

14
b)
Définitions
et
cmlcêpticns
psycholosl!lues
de
l'accident
du
tra-
va i.I
RUssel
situe
l'accident
du
travail
dans
une
rupture
de
dialogue
entre
ttn
opé~ateur
et
Bon
environnement.
Il
note
que
la
situation
de
travail
comporte
en
plus
des
gestes
actuellement
pro-
duits,
des
a.ttentes
et
des
dispositiol1fl,
et
qu'en
particulier
cha-
que
poste
de
travail
compor-te
son
propre
coefficient
è.c
\\1
risque
potentiel "
c'est-à-dire
que
tous
les
po s te s
ne
sont
pas
éga..
lement
dangereux.
Il
y
a
alors
accident
quand
l'attente
de
sécu-
rité
de
l'opérateur
est
frustrée
(Cl".
r-1tlller
et
Sllber(~r9 1968,
P.174).
,
Selon
LepLa t
et
Cuny
(1974),
J.'~,cciè.ent est
" un
"
re::>u...·..
tat
non
attendu
du
travail, ••• "
(P.
17).
e'
En
ontre,
Leplat
(196b)
définit
l'~cid8nt par rappor-t
au
système
homme-machine
dans
lequel
il
a
Ll.eu ,
Dann
cette
per-s--
pec t ive ,
il
conçci t
"l'accident
comme
un
tœoub'l e
de
l ' ada:pté;.~l.ùr.
du
syst.ème
ayant
une
incidence
sur
l'intégrité
è.e
la
composante
humaine
de
ce
système"
(C.B.C.A. t doc t , n"
8088 /
65 F,
PA 15).
t
"Cette
conception
conduit
à
considérer
l "acc Lderrt
non
plus
comme
f
un
phénomène
négat i f ,
étroitement
circonscrit,
maLs
comme
l t expre s .•
sion
d'un
certain
mode
de
fonct i onnernent
du
oystème " (Opt. citée,
P.
17 ,
Ci'.
aussi
Bai do t
Jv'i.. 9
1973,
P.
26) •
En
l'occurrence,
l'accident
est
un
symptôme,
un
indicateur
de
dysfonctionnement
d'4
ay s t ème, Il L'accident
(ou
l ' incident)
n,,.rvlent.
eénéralement
d;1l1S
1L'î'3

15
situation
de
déficience
f'onc t ionne l Lo
susceptible
d'apparaître
déjà
dans
l'exécution
du
t:r.a'rail Il
(Leplat
et
Cuny,
1974,
P.
18).
Enfin,
l'a.ccident," fait
pathologiqu.e
en
lui-même,
mais
surtout
"expression
du
caractère
pathologique
du
système" ,
doit
être ?tudl.é
par
rapport
à
lui"
(Lepla.t~ 1967,
doc t ,

5042 / 66 r,
P.
22).
Cette
définition
n'est
pas
fond.amentalement
diff16rente
de
celle
qu'adopte
Faverge
(1967 a).
En
effet,
"partant
de
Iii.
....
notion
à-e
système
industriel,
Paver-ge
appelle
cellule
ou
'
um.ce
fonctionnelle
tout
élément
de
ce
système
ayant
une
fonction
pré-
vue
à
l'avance
dam;
le
processus
de
production
l'accident
de-
vient
alors
la
mise
hors
de
fonction
d'une
ou
plusieurs
cellules
à
un
niveau
donné Il.
C'est
"un
arrêt
de
fonctionnement
conséçu-
tif
à
un
dysfonctionnement
préalable
dont
l'analyse
va.
révéJ.nr
108
causes.
L'accent
est
mis
Su:::'
la
situaticn
ind~sirielle
to'C..te
en-
tière,
ct
la
définition
couvre
aussi
bien
une
défaillance
mécani-
que
qu'un
accident
de
personne,
enlevant
une
ou
plu3ieur13
opér3.~
teurs
à
leur
tâche Il
(Müller
et
Silberer,
1968,
P.
174).
En
définitive,
llaccident
du
travail
se
distingue
de
l ' ac-;
ci(lent
..
(tout
cour t )
en
cc
::::Jens
qu'il
~e
produit
penè.<::.nt
le
tra-
. ,
vaU,
à
l!i~térieur
ou
en
dehors
des
locaux
a une
entr8pL".LSe,
mais
(toujours)
SOUlS
la
rcsponRabili té
(ou
sur commande )
àe
cel1e-
cL
Nous
nous
limiterons
à
ces
quelques
définitions
et
dis-
tinctions
pour
précenter
ce
qui
intéresse
directement
la
présente
...1...

16
thèse,
le
point
de
vue
conceptuel
de
l'accident
dans
l'entreprise
dans
laquelle
nous
avons
fait
l'essentiel
de
notre
recherche.
cl Définitions et caJ:'aetérisations des accidents du point de vue
------
de
notre
population
d~étud2
a)
Définition
des
accidents
et
des
maladies
Dans
Len
postes
et
téléeommunications
françaises,
l'acai.·-
dent
est
défini
comme
"une
atteinte
au
corps
huma.i.n
provenant
d~
l'action
eouda ine
et
v i.o Len te
d'urie
force
extérieure.
Il
doit
13 t entendre
de
toute
lésion
dp.
l'organisme,
apparente
ou
non
app8.-
rente,
interne
ou
externe,
pè'ofùnde
ou
superficielle" (Do0UID':"nt.s
internes
des
P. T.T.).
"L'accident
se
distingue
de
la
maladie
en
ce
qu'il
a
toujours
une
cause
extérieure
se
manifestant
d'une
façon
soudaine ,
tandis
que
la
maladie
a
sovvcnt
une
cause
intérieure
lente
et
cont-Inue l'
P
....
m
\\
..... .Loi·
b)
Ca..raü~éri::;;:ltion des accidents
Il
Les
accidents
qui
se
produisent
par
le
fait
ou
à
1'0<':-
casion
du
service
sont
dits
"accidenta
du
travail"
lorsqu'ils
survlennent
à
des
aG'entc
a.utres
que
Jes
fonctionnaires
(titulaires
• • • /
"l
......
J

ou
stagiaires).
Ils
sorrt
dits
Il
accidents
de
service"
lorsqu'ils
surviennent
à
des
fonctionnaires
(avec
des
modalités
particulières
pour
les
stagiaires) Il
(Documents
internes
d'Ss
P. T. T.).
"Pour
qu'il
y
ait
accident
de
service,
i l
faut
que
c81ui-
ci
soit
survenu
par
le
fait
ou
à
l'occasion
du
service
(acci.--
dent
sur
le
lieu
et
pendant
le
travail)
et
que
ce
dernier
été
commandé
à
le,
victime"
(Op.
c i t.és},
A
ce
titres
i l
ar-r ive
qu'un
accident
de
trajet
(ou
de
circulation)
soit
aSBimilé
à
un
accident
de
service.
Cette
défin:Ltion
qui,
à
c er ta.ina
égards,
r-e saemul e
beau-
coup
à
la
définition
légale
ou
juridique
mentionnée
plus
haut
(1 B
a
pageSl1 .. 1~,
inkoduit
une
nuance
subtile
(et
formelJe)
qui
distingue
l'accldent
du
trav;:lil
d~
l'accid.e>:t.
de
l::ervi-ce.
En
fait,
i l
n'y
a
pas
de
diff~Tence
fondamentale
entre
ces
deux
ter':Iles.
La
seule
et
négligeable
différence
tient
aux
ca:r.actéristiq-c..88
pco-
fessionnel1es
de
la
victime
(fonctionnaire
ou
non
fonctionnaire).
On
ne
s'étonnera
donc
pas
de
lire
à
certains
endroits
de
no-«
tre
questionnaire
(voir
annexe
n"
IV
)
"accident
de
t:ra'Tail
ou
(le
cervi.ce"»
car
POi...L
nOU8
cen
deux
ti:<1.1!leS
dé3:ï..gnen.t
en
fai t
la.
même
réal i Lé.
CONCLUSION
Cet
échantillon
laisse
ent.r-evo i.r
la
d i spari té
et
l ' éten-·
.. ~ 1.....

18
due
des
définitions
et
conceptions
de
l'accident
et
de
l'accident
du
travail.
On
notera
surtout
le
caractère
relatif
et
parfois
assez
limité
de
certaInes
de
ceR
définitions.
En
regroupant.
on
dénombre
les
définitions
qui
limitent
l'accident
a
la
blessure
d'autrez
plus
larges
incluent
dans
les
accidents,
Le s
prcEque-accichmts
et
les
incident.s
qui
peuvent
ou
non
résulter
en
nne
blessure
dl autre s
encore
If;sttnt
étroitement
liées
aux
cond.itions
de
12.
réparation
des
acçiden~s,
etc ••
Lt>
problème
pour
le
chercheur
(Ou.
le
spécial11'1tc
d'une
discipline
quelconClue)
qui
s'intéresse
aux
a.ccidents,
n'est
pas
tant
de
choisir
entre
l'une
ou
l'au.tre
de
ces
définitions
mals
plutôt
celui
d'établir
la.
définition
la
plus
convenable
et
la
plus
pertinente
pOUl.'
les
buts
qu t i l
poursu I t ,
La
drif'Lni t Lcn
d'u...,
accident
(comme
toute
définition
d'ailleurs)
est
essentiellement
conventionnelle.
On
notera
enfin
que
les
définitions
des
accidents
sont
variables
d'une
discipline
à
l'autre,
mais aussi
à
l'intérieur
d t une
lJl€ifIE'
d i sc Lp.l Lne
oiJ.
e1leB
rcflètp.nt.
d."une
cert<:.ine
m;:ordère,
l'évolution
des
idées
et
les
progrès
accomplis
dan!:
ce
domaine.
Avant
de
ret::.'â.Cel'
cette
évolution,
i l
nous
apparaît
op-
portun
de,
développer
tm
point
important
pour
le
chercheur
en
ma-
tière
d'accident
du
travail r.
et
surtout,
pour
celui
qui
veut
fe.i-
re
de
la
prévention
da.ns
UIle
entreprise.
En
effet,
ce
à
quoi
on
se
heurte
le
pl ua
!";OUV8[~t,
Cl est
ccmn-errt
justifier.
une
t.e I Le
.../ ....

1Q
./
démarche
et,
comment
Ja.
rendre
compat i.bl,e
avec
la
compétition
éco-
nomique
chère
aux entreprises.
Car,
m~llle
de
nos
jours,
la
pl·é-
vention
des
accid.E:nts~
" Gl.ffaire de tous " soi- disant v n'est pas
toujours
acceptée
spontanément.
Il
y
a
parfois,
si
ce
n'est
scu-
vent,
des
réticences,
des
réserves
et
des
résistances
plus
ou
moins
solides,
(.;lt
qu'on
ne
peut
vaincre
que
par unI"
expl Lc a t i or-
et
une
ju.stific3.tion
soubenueu
de
l ' intérÊ-t
d'une
ét'.1de
ou
d'une
action
sur.
les
accidents
du
travail.
Faut-d.I
voir
duns
cette
:lt-
ti t.ude ,
une
conséquence
des
attr Lbut Lons
causales
ant.ér Ieure s
?
}'::n
tou t
cas,
nous
essayerons
dans
le
par ag1.' aphe
suivant ~
d' appuyer
18 b
arguments
classiques
(en
Ù:..veur
de
la
sécurité
d an s
le
travail)
par
notre
propre
"expérience l' d an s
ce
domaine.
11/ ~USTI~ICATION
E·"
,J.
DE
LI ETtTDE
J)1':8
ACCIDENTS
DU
THAVAIL
La
nécessité
d ~illle
r echercho
sur
les
aco i.dent e
du
t:cavaiJ
stapprécie
au
travers
des
données
statistiques~ du
coût
économ.i.que
(di::oect
0\\1.
indirect)
des
acc Lderrt s
du
tl'avan,
de
Leur
coût
hl.l-
mai.n
et
psyt"'hologiqu8 r
de
18,
louxdeut'
U8
la
lég-isla.tion
en
la
mat Lèr-e,
mais
a......snt
de
11 intensification
d~s
luttes
ouvr-Lèr-e e
une
meilleure
aécur I i{
('«ms
le
tr~..vai.L,
l'lacs
plus
ou
moins
éclairées
par
le
rôle
de
plus
en
plus
impor~.;a!J.i; de:>
organ:i.sm8s
(ou
âes
inst9nces)
spécialiséE'
de
prévent:lone

20
En
France,
même
si
Le a
dernières
statistiques
na't i.ona'l e a
(dont
nous
disposons
et
qui
couyrer;t
la
période
de
'î973
à
1979) ,
tendent
à.
conf'Lrmer
la
tendance
ft
la
baisse
du
nombre
des
aC0i·-
dent-s
du
travail
observée
en
1975,
les
chiffres
ne
demeurent
pas
moins
Lnqui é tarrt s
(c.r,
T8bleai1
r:,." 2
).
D'ailleurs,
entre
1978
ct
1979,
on
obser-ve
une
t.endunce
Inver-se
pour
les
accicients
de
t.r 2.-
jet,
c ! e s t-eà-d Lre
une
:t.égèJ'C:
augmc:ntatJon,
qu t i.La
salent
a.vec
aX'·~
rêt
(+
1,75 /)
010
ou
avec
Lnc apac Lt.é
perm2.üente
(+ 1,45' %)
;
1)
n~y
a
que
les
acc i dent.s
de
trajet
mortels
qui
continuerrt
à
décrattr8
(- 1 f45 %) (té'.bleau n? 2
té,
Avril,
1981,
P.
157).
Comme
on
peut
le
voir,
c e e
stati~;tiques
~ion-t
varié'.blf:8
\\
d'ull
aec teur
d'activité
à
un
autre
(t.a.bleau
n"
1
1
l'intérieur
d'ull
secteur.
Ail1~i,
dam:
les
. ,
f:;::,ançaises
(uù
nous
avons
faH
l'eSS~n),~~l:~),ç, i~~:t~~\\ rech'~rcho),
on
note
en+.re
1977
et
1978,
uns
tond~ncap!,posÉ>~,a la
tend an··
:
'.
l' '"",,--_',':'" .'~}' /-
~
\\~. ',
C ; e st,·,à.-d ir<"
'clTlE;
<fHglllentatior:
d1À'-\\1om9~è:"'.: +'ote! rie s
/
,,'
accidents
û.U
travaü . ou
de
service
( +1 0 97"%r;/:~~" nombr-e
d.as
1
.,~, "'.- - ,
-
-,'
- .' . ,,'.
'
, .. --,,"
acc Ident.s
de
trajet
(+ 12.58 %),
pour
une
a;;lgmen-Lation
des
effec-
tifa
de
8,45 % seulement.
(Source
communiGatlons
Il
statistiques
d'accid.ents
197B Il )0
.~./"l~"

21
TABLEAU n" 1
RÉPARTITION DES ACCIDENTS PAR GRANDES BRANCHES D'ACTIVITÉ
Accidents
AccidIInta
Journées
Somme
T _
T...,.
Indice
Pt.l&lio.
CapifaIII
SeIeina
Nombre
......,
de
~
oeœ.
....... ... de".. de lIf&' de lIf&' I.T.
Comite. t~ ..tÎDn8UIl
...... ...et --.-- (71 1*
t8UX
quence vitt cIn vitt ...
111
. . . I.P.12I
I.T.
c1'I.P.
131
I.T.141
I.P.ISI
En ...... de Irwncs
Métallurgie .....•............
2824118
259030
22881
187
6102166
195105
47
1,10
35.2
832365
1099363
119526421
Bâtiment et T.P.............
1619150
237526
29045
522 8136643
328108
73
2.49 100.5
1086608
1549080
58 273852
Bois ........................
383916
40582
4063
28 1049460
37693
54
1.39
50.0
124578
183510
13784066
Chimie •..•..... '•..•.........
356443
20911
2380
30
573920
22304
30
0.83
32.4
88216
130288
16729714
Pierres et terres à feu ......
249348
29276
3093
39
834629
32300
60
1.70
65.9
114171
187750
10264530
Caoutchouc, papier et carton
236379
20007
1B98
17
533355
17721
44
1.16
38.6
68658
100790
10073284
Livre. " ..•.•••••••....•... "
228115
9968
1245
10
281134
11588
22
0.83
26.0
41165
65899
9701821
Textiles ....•..••............
301058
17728
1430
8
433062
12012
30
0.74
20.6
49654
60388
10425025
Vêtement ...................
340 157
10640
771
4
227058
6565
16
0.35
10.0
24950
30757
9753042
CUKs et peaux .•••••........
125925
5270
431
3
122 137
3975
21
0.50
16.1
13955
18856
4097173
Alimentation ...••............
1126314
90484
8086
108
2219246
78598
41
1.00
35.3
282380
384400
40495408
Transports et manutention. _.
538 127
53838
6889
218 1859649
84649
50
1,72
78,2
269490
412539
21530 043
Eau. gaz. électricité (6) .......
46195
3543
449
6
92226
4328
40
1,03
48,4
13720
22030
1933629
Commerces non alimentaires.
1412199
53784
6574
111
1513409
67020
19
0,55
24.2
209031
327636
52091854
Intllfprofessionnel ............
4168746
126993
14971
193
3607119
146689
16
0.44
18,0
477286
690303
134135828
13956188
979578
104206
1484 27585213
1048655
35.7
1,00
38.2 3696 227 5263587
512815690
Risque "trajet"...............
154 652
29 715
1024 6676167
414379
851390
1585350
11I Acadents avant entr.iné un arrêt de tr.v.~ d'au moins vingt __tra heu'es.
121 Acadents ayant enlrBiné une incapacité permanente et par SUd8 rallribution d'une ren1e.
(3. Taux de fréquence:
Nombre d'.CCldents .vec .rrêt
.
X 1000000
Source
Travail et Sécurité
INRS
Nombre d'heures travailées
t
avril 1981 t P .157
(4) Taux de gravité:
Nombre de JOUrnées perdues par I.T,
X 1000
Nombre d'heures traVllllées
(5) Indice de gravité:
Total des t.ux d'I.P,
X 1000000
Nombre d'heures trav.1Ilées
!51 Non compns les agents stalUta..es des entrl!lJ"SllS électriQues et gazières.
(1) Décès Intervenus .....nt consolida,",n. c'est-à-dire avant fix.tion d'un taux d'incapacrté permanente et liquidation d'une rente.
TABLEAU
n" 2
EVOLUTION DU RISQUE PROFESSIONNEL (ANNÉES 1973 A 1979)
1973
1974
1975
1978
1977
1978
1979
SALARIÉS
_
13492184
13575719
13625768
13642945
13756444
13708 109
13956188
1. ACCIDENTS DU TRAVAIL PROPREMENT
DITS
Accidents avec arrêt.
.
1137B04
1154371
1113 124
1072 345
1025968
1014051
979578
·Accidents ayant entraîné une incapacité perma-
nente
.
115601
119796
118996
116650
112 146
105529
- 104206
Acadents mortels ( 1)......•....•...•.........
2246
2117
1986
1907
1709
1567
1484
Journées perdues par incapacité temporaire ..
29010513
30414490
30 792251
29919798
28496598
29086111
27585213 _
Somme des taux d'incapacité permanente
.
1313511
1314374
1291405
1241773
1177 945
11192 351
1048655
Taux de fréquence
.
40,50
41.30
40.30
39,00
37.40
37.40
35.70
Taux de gravité des incapacités temporaires..
1,03
1.09
1,11
1,09
1,04
1.07
1.00
Indice de gravité des incapacités permanentes
46.70
47,00
46.70
45.20
43,00
40,30
38,20
Coût des accidents (en milliers de francs) ....
4090952
4719662
5350352
6949274
7666859
8252130
8959814 - -
Salaires
soumis à cotisations (en miRiers de
francs)
"
.
225227762
265724764
308315026
354510003
403616639
451131329
512815690
Il. ACCIDENTS DU TRAJET
Accidents avec arrêt
.
165099
163 974
161517
160909
151690
151991
154652
Accidents ayant entraîné une incapacité perma-
nente
.
30978
32092
31727
31920
30612
29290
2971S
Accidents mortels ( Il
.
1629
1421
1369
1218
1150
1039
1024
Journées perdues par incapacité ternpœaire ..
6754567
6886 563
6990 337
7011 159
6507007
6723 041
6676167
Somme des taux d'incapacité permanente ....
529094
511396
492921
468374
445333
414620
414379
III. MALADIES PROFESSIONNELLES
Maladies constatées
.
4580
4658
4579
4703
4111
4003
409!i
Nombre d'incapacités permanentes
.
1681
1720
1686
1899
1822
1780
1967
Nombre de décès (1)
..
18
25
18
35
34
43
36
Journées perdues par Incapacité temporaire ..
330541
355451
363182
350 156
291478
326838
3293n
Somme des taux d'incapacité permanente ....
27585
28238
25829
31570
30231
31062
33597
(1) Décès Intervenus .....nt consolidanon. c'est-à-dlre .vant fixat"'" d'un taux d'.ncapacrté permanente et liq'-lIOI1 d'une rente.
T.S. - 4-81
157

22
.,
Enfin
S0Tai t
e r'r-oné
de
c r o.i rc
que
If'
:')X'oblème
des
i
l~
accidents
est
simplement
II:!
propre
des
p2,ys
dits
déY'::lopp6[:
ou
Lndus t r i e Ll.emcn.t
avanc s ,
comme
c'est
le
cas
en
France.
é
Hême
si
les
chiffres
sont
moins
bien
c onnuo
dans
Lo s
pays
en
voie
de
œvelotponent,
c ornme
la
Côte
cl' Ivo i.r-e ,
il
n'en
demeure
pas
mci ns
que le
prah] ème
des
acc i derrt s
(du
t r ava i.l
cu
même
de
la
o i r-cul.at.Lon ]
se
pose
avec
la
même
acu i té,
pour
ne
-P3,;;
d.ire
r N li S,
'10
Oc i.o m-e
i9W, F. 57'1
ct
buivant.es).
En
cl "Ivo i rc
les
c auae a
par
accidents
de
la
circulation
aon t
b i en
connus
d e s
Ivoiriens
e t
('1)
les
chiffres
s ont
part i.cuLi èrsiilcn"t
Lncué tar.ts
BI
du
_.--,----~~._---------."
..-..-.....•._._----
(1) Nous
ne
VO;Jl(;l1S
pas
a.Lour-d Lr
la
px'{.sentation
de
GC
texte
V'· 1:
la
muI t i.p l t catLcn
des
d onnée a
statistiques.
On
rethTld-ra
~~eul(lrr;cnt
que
par :r.a.pport
au
nombre
de
v éh.icu.l e s
en
c Lr cul a t i.on
<lans
18
}.ia~'s
(CôLe
d'Iv()irè)~
les
.Jhiffr(!~; bien QU'i"lÇCf!ll'l,=,ü:,
sont
;J.8SCZ
É:lo~·
quents.
PO'J!'
n.caur er'
l'im~ortance de
ce
i l
qui,
même
s'il
ne
r(~latF!
que
le:.;
ac c i
en t s
les
plus
specvY:ulai.-
ô
tian
toute
r6cent~
(en
1918)
al ,.•
'.'
~'üffice
de
SOGuri Lc5
Hautière
(0 f5 E n)
en
est
une
autre
i111Js-tratian.
/
.. .. -,

25
en
avant.
En
effet,
il
n r est
1-'2S
rare
de
voir
oppo se r
à
ceux
qui "militent"
en
faveur
d'uno
meilleure
sécur-I té
dans
le
t r ava i LJ
le
coût
des
mesures
à
prendre 1
ave::::
en
arrière-plan,
1e
souci
d'un
certain
rendement
et
d'une
certaine
eompét~ité. Comment a.lors
démontrer
qu'un
a.ccident
év.i.t.~
est
une
économie
réelle
pour.
l'en~
trep:cise
?
Ce
d'autant
plus
qu'il
n'p.st
pas
tO~.1~jcurf1
aisé
de
chiffrer
(en
f'r anc a]
les
coneéquence s
d'un
acc Ldorrt ,
a)
On
arrive
maintenant,
avec
des
apprcxfmat t ons ,
à
03U é!-
Celui-ci
peut
être
masur é
à
par t rr
o.es
d iver ce s
pre st at.Lone
ver sée s
à
titre
de
J'É;_.
para.tien
du
préjud.ice
physique
(indcrnnisc:.ti0I1S) ,
Olt
des
cotisai;:J'.,;-,s
..
accidents
du
tJ:'ilVéd l
verSSGS
de
pordue::;
par
Tableau.
2
) •
b)
~
~l-"

. , .
t
;(3
C0"I1"I..
econcrr i 0,"\\18
lno l "t'cc.
s'il
est
diff':i.d1e
"---"'-~---~"-""-
..~~._----
à
évaluer
est
de
l'avis
des
experts,
~)
moins
équivalent
au
permettent
d'esti111t?!'
ce
coûc
ind:i.rect,
L'auteur
couverts
par
les
assurances
(~.1l niv!:'9.\\'
cie
Il[l.C'cidenté)
€t
qu i
TS:'>"
...
dJLériol.'f?8,
o tc ••
Ile
mom r;."
la
par"!;
etes
soins
qui.
n'~e!:lt
})2.f?
bourséc
par
la
sécurt té
soc J. al r:' •

• • •/
. . . e,

24
En
ontre
8.
la
suite
d'un
accident
la
production
du
t
f
chantier
ou
de
l'atelier
est
Lnév Lt ab.Lemerrt
perturbée.
Les
cha.r~·
ge s
administratives
sorrt
parfois
Longue e
et
coûteuses.
Enfin,
les
dégâ.ts
matériels
même
s'ils
sont
relativement
rareG
à
la
suite
d'un
accident,
sont
à
met tr'e
au
compte
des
coûts
indirects
(amor-
tissement,
remise
en
~tat ou remplacement).
Charbonnier
(1980)
}JI'opoge
une
Il
m~thode de
chiffrage"
ou
d'eptimation
(en
franco)
de
ces
coûts
indir~cts (P.
666).
c)
A ces
caGts
financiers
(d~rect ou
indirect)
qui
pe-
sent
lourd
dans
les
cad ase s
de
la.
eécur i.bé
sociale
et
des
entpe--
priseo,
s'ajoute
le
coû t
huma.in ,
_ nor:ial E't
._-----~ ..
..
ble
des
accidents
du
t.r avaiL,
un
d.es
l ément.c
de
l'incidence
des
é
cond i.tf.ons
d.e
travail
sur
18.
santé
des
't.L"éwaiJ.leurs.
En
effet,
à
la
sui te
d'un
aco Jd cn t ,
un
tra.vailleur
peu't
être
hand Lcapé
E:)lt
temporairement,
s01 t
de
façon
permanente
co
qui
peut
8 ' accompagneœ
non
seu'l.amorrt
cl' une
peT-;~1
d~
l'emploi
,:,\\1
d l"ùJ18
bai s se
de
ealairn
(3ur1;out
pour
sa'l aLr-e a
mais
auast
d'une
"révi::don Il
du
statut
aoc La]
(handicapé
phYS.i(l'Ji~
dé sormaf e )
avec
tout
ce qua
cela
compcr te
comme
effort
d e
réaJé.'.p-
t a t i.on
à
une
Il
nouvo l l e
for;;:e
à.e
vie".
Fau t-d I
rappeler
le
vide
provoqué
par
Le s
accidents
ll!()rt~~lf.)
l?insi
que
leurs
af'f'e t s
émo t i on-.
nels
et
paycho l og âque s
au
niveau.
cle
la.
famille
de
la
victime
q u.i
. . .. 1. c \\)

Au
compte
des
ccûts
psychologiques,
on
peut
ajouter
la
perte
(civentuclle)
de
prestige
cie
l'entreprise
"et
les
d~boireD
que
cela
peut
entra!ner
diffi~ult~s de
recrutement,
méfiance
des
,
clients
~t
deB
arganir:;mès
de
crédit
a
cause
des
malfaçons,
des
retaràs
ou
des
r-épar-a t i.ons
consécutives
à
des
accid.enta
trop
f:-ê-
quents
ou
trop
spec t acul.ad.re s ,
susp i sc i on
et
surveillance
accr-ue
d ea
diverses
instances
de
contrôle"
(Amphoux,
1972,
P;
53).
l'al.'
ailleurs,
au
rd.veau
à."u..ne
équi pe
de
-'n'avail
ou
llIF;'
atelier,
l'accident
peut
su.sc:l.ter
une
certaine
tens:icn~
1;118
d/r;ot-
ganisatian
peyc ho l ogLque
ou
une
d émor'a.I isa. tian
de
I \\ é:{uipE:'
ou
d0
l'atelicr~
pouvant
parfois
aller
ju.s<}.ulb.
une
per-curbat Lon
du
8J.1-
mat
d'ensemble
de
ll~ntreprise
le
tou t
pouvant
se
traduj.rc
p<:.r
un
ralentissement
de
J.~
produetion,
pru.dcncB
oblige.
On
mentionnera.
égalcmsnt.
lA,
dé sor-gani satton
1)f;ych0lo:<,iQG.~
liée
à
l'évocation
de
11 acc Iderrt
ou
de
tau t
ce
qu:.
peut
le
:-":-:r'~'
peler
(SUT'tO'.lt
quand
cehü~ci
~G·~ grave f
rT!ortel
p3.r
flx€Jnple),
avec
En
effet,
en
plus
de
l'émotion
suscitée
pa-r.
13.
bleDsure
ou
la.
per-bûlle"

lIon
échappe
de
jll.ntes8~
à
un
accident
ct,
~ui
peut
être
sour ce
6Go.le:nent
ct'1:.118
ex trê!He
tension
et
p?r
conspqUlmt
inci ter
2.
un
redo'.lblemeot
,:'te
p:'"'udence t
d ono
un
moindre
r(md(~m('n+;0
......
En
::césurné,
un
"'.ccident
cou ce
cher,
à
l'individu
( con sé->
.../ ...

quence s
émotionnel ).,,'5 t
physiques
ou.
corporelles,
f'Inanc Lèr es ,
ete.),
à
l'entreprlse
(ccns 0Que nc e s
fjnanclères,
organisationnelles,
etc.)
et
à
la
collectivité
(séGurité
sociale,
famille
de
la
victime,
entourage,
etc.).
Henrard
(1;nSJ)
résume
bien
les
différente;
Il
a.spec t a
écono~
rniques
des
accidents
du
travail Il
(PP.
On
peut
d'aillelJrs
s'jnterrog8T.
SlIT
l'effet
d'un
tel
coût
sur
les
attributivnR
(v .
vOlT'
conclusion
page 29 ).
Un
autre
élémE:!J11.
qui
peut
ir.:th..enc ar
Lon
uttr.i.àutio{:.s
causales
peur
un
acc i.dont ,
c ' e s t
13.
c orma.iasance
ou
non
des
r~a!lC···
tians
pén""lt:!s
COtlG0cutivcs
lin
aco i.d.crrt ,
cl
Le
poids
de
la
légisJ.a.;"tis2.
Nous
VerrOT:S
en
évoquant
l'évolution
des
idées
sur
les
efforts
de
prévention
ont
sur-t cu t
é t.f:
marqués
p2.r 1.<.n8
p~(>dorn I.né1 :2CC
des
lois.
Aujourd'hui
encore,
la
légiBlnt.ion
svr
Jes
acc.idents
du
travail
tient
une
place
non
néglic;eu-ble
dans
la.
pr-évon t Lon ,
"-'.r:--
tout
en
ce
qu L
ccnc e rne
l ' appâ Lcat ion
des
mesures
réglémentai:rp.s
de
sécur:J.t6.
trayail
e~ltra!rnnt un
décès
0(\\
(me
incapacité
t.orcpo r a.i r c
dl:'
plus
!

27
de
trois
mois
peuver.t
être
d0férés
aux
jur Ldi dions
péna12s,
con-
formément
aux
ar-t i c Lo a
319
(homJcide
lia:!.'
imprudence)
et
320
(01'38-
sures
involontaires)
du
code
péna.I
(C )i'
Cl';. . .
Helennec
et
Jutt8.rd,
1969
Dup]é'.t~
1977).
De
même,
l'article
L.
263 - 2
du
code
du
travaJl
ner.met.
av.
tribunal,
saisi
do
POu.::rsuttes
pour
homicide
ou
bles8\\l~eb
par.
imprudence
et
Lnf'rac t Lon
a
J.H.
réglé:nentation
r-el at tve
à
l 'h:ygiène
et
à
la
t.r avai H en::.' s
cont.re
"1I1
,
.,
en
totalité
ou
en
parc Le
,.,
... la char-ge de ~,
l
emp.t, oyeur , •••• ,
J.a
paf.ernen t
d e s
amendes
pr-ononc éc s
et
des
fr&.iR
ùe
(iu3t:t~e
en
outxe ,
10
tribunaI
p01JTra,
en
caa
de
récidive,
pr-ononcer-
CCl'tre
l'auteur
de
l'infraction
l'jnt8:t'è.ict.icn
<l'exercer
certa.i:rws
fC'nr.-ti0i."i2
(Dttple,t
J . ,
1977~ P.
6S).
Enfin,
loi
du
6
décembre
1976
( dans
sor.
art LcI.e
L.
263 - 331
du.
ecce
du
tTuvaU)
donne
pouvoir
2.U
tribunal r
daUJ
certains
cas
cl' Impo scr
à
1..l...YJe
entreprise:
un
pLan
de
88(;(l]'i té.
Des
sanctions
sont
~):t'é...-ues
pour
Le
ch~.f
d' entrepJ..i de
qu l
n' 2.ULél.
pas
présenté
son
pla:!
dans
le
déla.i
pré ....u
ou
qui
ni aur-a
p:'18
Récemmerrt
encoi-e ,
en
mar-s
11)7"3 ~
un
certaf.n
nombr-e
de
mesures
légales
en
f'aveur-
de
la
pr éverrt Ion
ont
été
auop tée s
par
le
ministère
du
travR.i1
et
d a
la
pa.rt Lc Lpat Lon ,
Errt.r-e
autres,
la
;0.
• • /
• •
t

2e'
trouve
renforcé
UE~~
régltfrnent3.ticn
spéc La'Ie
régit
la
"formation
à
la,
sécur I té Il
devenue
oblie-atol:r:e
pour
certaines
catégories
de
travailleurs
(Doc.
mf n i s t èr-e
du
trava5.l
et
de
la
participation,
mars
1979)~
..
Notre
but
nl~Et
pas
bien
sur
d.e
faire
l'iny<mtrtire
da
toutes
les
mesur e s
prisee
d ar.s
ce
d omaf.ne
mais
cl. a
:;:,·u:1Jl,p.ler
qu ' e I.l e ;
sont
euf'f'LsammenL
présent:Js
pmu'
;)ustificr
une
action
queLconque
en
faveur
de
La
sécur i t
Ceppndant,
é
,
nOIH"
dirons
avec
Leplat
et
Cuny
(1974)
que
" ••• Ia
sécurité
sera
ci. , autant
meilleure
que
moins
,
.
de
règles
seront
nec o ccai.r-e e
pour-
(P. 8).
Enfin,
nous
ccnc Iuer ons
ce
par agraphe
en
men t i onnarrt
brièvement
le
rôle
j()ué
par
les
orcan<Ïsffiss
spécialisés
de
pré~
vent ion
t.e Ls
que
l'inspection
du
travail,
les
caisses
rrÎgionales
d'assuranG3
ma.LadLe ,
les
sGrvices
méd Lc aux
du
tri1.vail
et
les
C01!d.-
tés
d'hygièm~ et de
oh'lrité
(C.U.S.).
L'intcrvcr.t:i.on
de
ces
or-
ganismes,
surtout
ce Ll.e
dr~
1'inspection
du
tz avad.I
0'1...
du
C.E.S~,
peut
inciter
à
dC3
z.tt:rib-'J.tior.s
CD.U3o.1E'3
particuli~:res. On
fmit
par
exempLe
que
~_ 'inspection
du
t.r:w2il
peut
aanctIonner
pénû.le-
ment
l'inobservation
des
meG~rcs
et
dis~ositions législatives
et
r égl.émen t afr o s
en
matière
de
sécurité,
en
établissant
~'1
prod's-
verbal
adro eaé
au
Lr i.buna.l ,
NOl,-8
:f
revünd:~o:rls.
Dès
lors,
il
n' e s.t
pas
su:"'p:.:'~:nan-l que
d ana
les
e.!tre-
.. • JI e, ~ ..

ce
même
accident
rn"
/ 1 T '
\\.~OJ..r
J.i
par t · '
H:~).
CONCLUSION
L'étude
des
accidents
du
trava.il
est
une
nécessi.té
non
seulement
au
reg?rd
de
leur
Import.ance
numé'r i que ,
de
Leur
coût
,
i
( ec onoro ...qu~
ou
huma In )
cu
dps
mcn~C88
p8nales,
mad e
au e s l
de
impact
psychologique
C-0T
l ' <Led denté,
sa
famille
()'.;
aon
ent.ouragc ,
et,
compte
tenu
d.e
la
c onj cnc ture
soc i a.l e
et
notammerib
d.es
luttes
ouvrières
de
plus
en
pJ us
f'or tn o ,
pour
do
mei.Ll eure s
o ond itior.c
de
travail
et
de
sécur i t
Bien
que
nous
n' aycnc
é
,
p3.S
J 1 intt;n-~ic:-,
euppo ser
qu'ils
induiront
de s
s.t-tTibution3
c ausa'l e e
dif:ù'cntes
s",--
10n
le
point
de
vue
et
Lc s
centres
d.; intérêt
dp.s
....ms
et
dos
<"'-11'"
tres.
Par
exemple,
la
pIuf:l
ou
moin::>
bonne
connaissance
du
co'0.t
des
acc i.derrta
a.Ina i
que
la. conna i s sanc e
d e s
d Lveree s
sanc t Lons
p~~
nalas
possibles
(Voir
Il
C
COD·~·'
lorr;
l ' 2.n;;.ly S~
d'ün
ê.(;ciilent,
la.
cau ac-
(Voir
pr-onl émati.que
pages 9?-'jU et'l'iI'2partie,
étude
2
pages '40-")7).
Enfin,
Le e
Lutt.e a
auxque l l.o s
nous
venons
ne faire a l l 1J
sion~
sont
BanG
~U~U!:L
douie
éc:18irée~
ou
ac t.Lv ées
paz
les
c:: OI ~~ 1:'-~i ~).-~
sa.nces
acquises
gr~ce
au
dévc]o~pem0nt des
recherches
empixiquP.B
sur
les
accidents
du
travail.
{7é
une
0·...c Lu t i on d ans
la
r-e c Lor c ho
sur J.e;:;
acc i.don t s
o.u
tT::V~:,q,

39
III/
gVOLUTION
D}~S
r D~E}':S
ET
DES
E'lTU:DES
LES
DU
rrRAVAIL
Si
a.ujourd'hui
la
littérature
SUl.'
les
a.ccidents
du
tra~
vail
semble
importaJ'lte
'3-1-
-.. assez riche~ il ne faut pRS oublier
c
qu-avant
le
XIX
siècles
en
ne
t:rouvai t
guère
que
qu€lques
écritl::
sur
ce
môme
th??m8o
Quinot
(1979) regrette
que
Agricola
(Georgius
Ba18r,
1494 - 1555),
minéra.logiste
allemand,
ne
COnSë..CTe
~..ue quel~l':~~ pages 13~ulcmeilt d'lm ouvrage voluou.neux (ne
tecbr;iQ1i(~
et
méhllurgi que)
ùe
12
li-vres~
prévent~_on
des
<1ceid€'ntn.
On
peut
nnvLsager'
L' évcIuti on
de
la.
préven tf.on
des
acc ;-.
dents
du
tra~ail
sous
deux
~sp~cts
1)
en
sou11gne~' l'évolution hJ s tor Ique
ou
chr onoLogd.que
2)
mentionner
le
chenu.nemerrt
des
études
ei;,p:Lrj que s
sur
les
accidents
du
tr.avail.
A
ce
ni.veau,
nous
nous
limiterons
au);
travaux
psychologiques.
Noue
nous
appuyerons,
peur
ml') 11'J.rge
part
dans
ce
para-«
,

iii . / . . . .

31
~-u
graphe, - eur
les
articles
de
Chcilmet-S --J u s t
(1956)
et
de
Quinot
(1979)
qui
retracent
88S~Z bien cette
&V'olution
historique
a,)
LI acc:i deE~
une
fat.a.l i té
?
La
Lerrteur
relative
des
premières
études
f:HIT
les
s:cci-
dents
du
tra,r ail
t.ient
à
des
raisons
diverses.
En
l ' occm-r..,:me'.~,
"dans
l ' arrt i quLté
la
forme
courante
du
travail
était
l ' esclé1lfi~Ee,
( ... )
l ' homme
n'était
qu 'U::l
objet
de
pr-oduc t.Lon
(Jt
peu
iWflOl.'-
tait
qu t i l
eût
à.
souffrir
de
sen
travail.
Au
moyen
âge,
l'exi::>·-
tence
des
corporations
qui
associations
religieuspl.'l
mai n
aussi.
des
mutualités
de
~1GCi:'11:r:-S
poux
leurs
adhérents,
contœ fbua
à
r-endr-e
moi.ns
cri t i que s
les
e onséq..ne:r:··
ces
des
accidents
di
travail.
Pa.r
al l l eur s ,
en
règl<:;
le
\\,..
trélvaiJ.
arc.Lsanal.
ét8i t
infiniuH.-nt
moLns
danger-eux
que
le
travaiJ.
industriel
tel,
qu'il
se
développa
a
par t i r
du
siècle
de:cnieri!
t
(Chalmet-S - Just,
1956
P. 193).
9
Nais
la.
lCk,teur
des
rcc~,eX'ches
sur les
{o;.(;i':i.<ients
du
t:t.'d.~
vaf.I
et
de
1{~,lJ:-
p réverrt Lon
tien1:.
surtout
au
fait
que l'ü.c;cid-:.lll-c
étai t
longtemps
considéré
connue
une
fatalité,
un
\\!ecCte
d'~
Dieu"
(ou
des
dieux),
donc
échappant
à
tou.te
(l{l:de
do
causalité.
IIL':1
souffrance
ROU.::!
toutes
ses
fOrll1û3,
la
mo'rt
et
11 acc Lderrt,
étaient
considéréR
comme
le
prix
de
l ' ordre
viol~1'i (Quinot,
Jj 9 '79 ,
D.
1). h J-
I
. . .
C I .
I.,' acc i.dcrrt
était
en
que l que
sorte
cons f.dér-é
comme
une
pun i tion
pour
des
méf'aj t s
ou
comme
des
cours
injustifiés
délivrés
pc<,r
'lm
.
sc i.errt i I'Lquo s
l'idée
les
,~
'
my 3 te r le vLbeJ:1~'O"c
.,.,../ .. "

toute
sorte
d'étude
sy s témut i que
{Uaddon,
SUCbJll2.Jl
et
Kl e Ln, 196,~ ~
P.
6) ~
Ainsi
Paracelse
('1'he(lpl:~rastiJ.s Bombast
Von
Hohenheim, 1493-
1541)
dans
son
traité
sur
les ma.Ladi.e a
pr.ofessionnelles
des
mdneurs
"n'analyse
pas
les
acc Lderrt s
qui
lu.i
semblent
échapper
à
toute
causar I té
et
ne
d.evof.r
leur
existence
qu'aux
capriees
des
démons
souterrains"
(Q.,ünot~ 1979,
P.
87).
Le
danger
ne
pouvant
ê-t:!.'e
maîtrisé,
on
s e I'f'or ce
alors
ï
de
"forger
des
représentations
ct
des
explications
capable!>
d.e
rendxe
la
sou.ffrance
moins
révoltante
pour la
rai;:;on
et
pour
le
coeur"
(Quinot,
19799
P. 96).
"Le
Ld.on
errtre
hasard
e t
accident
(di.!
travail)
E:st
d' ailleurs
implicite
d ana
la
langue
pu.lsque
l'accident
est,
par-
définition~
ce
qui
su'cv i.ent
par
hasard~
Implicite,
ca
l' utrii-t
aussi
dans
l ' espri t
des
premi er s
}égis} atenr~
qui
n' at)mettaient
comme
accident
de
tr:'wail
que
celui

à
une
cause
f'or bu i t e "
(Tlrrbiau.x,
1970 - 71, P.
952) •
En
fait,
il
a
fallu
a t Lendr-e
18
ôièclE:li.l
pour
per.sez-
que
le
danger
(l'acciâent)
pouvait
être
maîtrisé.
Aujourd'hui,
<)T!
évc···
que
de
moin:::
en
moins
la
fc.ta:l.lté
en
p3.rlant
des
causen
des
accidents.
En tout
caB,
on
ne
lui
accorde
plus
J~
même
rÔle
que
jadis e
Nais,
a.l.cr s
quo
le
schéma
t:lô~I'ique
voudr-ai t
que
l t <>.na.-
lyse
des
causes
de s
acc Ident,s
du
tr2..va:1l
prt':cède
et
déterrn5.i1e
le
.../ ...

choix
des
mesures
de
prévention,
sur
le
plan
chronologique,
la
prévention
a
devancé
les
recher.ches
sur
les
accidents.
b)
L'accident:
une
infraction
?
-------~--~.
En
1556,
les
lett~es pat~nteD de
ChGrJe8
IX,
to~t
en
approuvant
le
s~,;;a.tut
des
c c.rvr-euz-s ,
préccni saf.ent
de!;?
mesur-es
de
sécurité
ec
nr évova Lerrt
cJ.e~,
amcnd e s
T'our
l ' Lnobaer'v a t Lcn
d e s
con.-
-,----_._.
~ , - ~ . _ - - _
..........__.. _"..~......,-_._~._--_._ .._-.-..__.","'--.-.-'
-.. .."-_..
.
( 1 )
s-!:E~.
"Ce
+ext~~
w
' : : : ' ~.e/v~.·.·'1.c.'.'
.
' :
c'
biell
1'-
t; :.;;
r~'T~-~-
"" • <"es '" :.;
"1"
' i L e
ce.us2.ier>t
déj 8,
siècle
les
p.ccidents
du
tnw<:ü1
et
cor.s td tue
le
témoi···
d'un
essai
tilT, "lets
cL·;
..
p_r_évcn~L0:'1 ~"!t_c!.s. r0na.r.?~tio!1
J.e8
[~,Cc~l.-,
.......-,---_.....--...._,......,.......-..
dents
P.
De
Leur-
côt.é,

, J
'
188
f;OCj,e~es
de
seCÙ1.!....Ct3
qui
da:~ent
pour
la
pl upar t
du
ne s.l ècIe , assura Icnt
certain
df;:rç~e
o.c
,
un
rsccv.......
ri té
et
p:r:'pvén'::-'ient
une
extrêm~
misère
sociale,
mais
n ~ intez:y;c··
naient
qu ' ap:rès
l ' acc Idon L
ou
J. or:>c]ue
la
maJ.r..(Up,
était
déclarée.
Le
pre~ier
~ocum8nt
est
une
Jettre
du
que
à.
une
cn tr-epr i SH
de
Le
ple.ce
pour
lui
rappeler
que
J r ar-
ticle
59 du
c ahl.er
(l.es
ch:J.r.g'83
clef:<
ad jud i.cc.t i.ona
Lmpose
aux
cri ..·
trepreneurs
de
V81'S8r
U1'10
Lndemni.t é
aux
travail l E:llY'S
b.Ieasé s ,
Quelques
dix
unnoe s
p'l.ua
tard 9
Yille:cmé
féli tp2.ratt:re
.C'./ .. G

34
apparc Ll s
mécanf.que s" }
étude
visant
à
dégager
des
causes
d'accident
en
vue
de
mettre
au
point
der:
système:J
de
protection
et
d' éb.bl:i.r
C'est
le
début
d'un
proce asus
qui
va
se
pour sufvre
par-
la
"créatioI".
d'organil;'mes
divers
et
par
le
vote
d~
Lo i e
extrême
....~-----.
'1 )
t
ment
i.:Jlûortantes" ~
( Cha.Ime t
S - Just,
1956
la
~
P. 194).
Alns!
--"-----.,._.,~
loi
du
19
mai
1874
d.ana
se e
articles
13
et
14
imposent
aux
em"
ployeuTs
"l'obligation
de
s6-parer
èes
ouvri ei-s ,
de
telle
manière
que
l'approche
n'en
soit
possible
que
pour
les
bef.>oins
du
seryice t
les
roues,
courroies,
CTIE;rCT;8.gefJ,
e-l;;
de
cLô tur er-
les
trappes
e-r;
ouvertures
de
dC0c2nte".
(Chalraet,
st_ .iuat ,
1956,
P,
1';14) ..
Bismarck
fonde
le
prE.fI1ier
organisme
général
de
sécurité
sociale.
En
Fr-ance ~
le
2
novembr-e
1892
-..me
loi
sur
lu
travai l
des
femmes
et
des
enfants
:!:enff)rCe
la
rôl~
de
}' Lnspec t Lon
du
travail
quI
devient
p:r:i.liH·.Jrdi8,)
eh
mat i èr-e
ct ilaccl<ient,
y
conpr i.s
de
nos
jours,
11ais
la
première
loi
en
mat5.ère
da
rép:.ratio!l
est
sans
doute
celle
du
9
avril
1898
I'ond éc
crrr
la
notion
de
"r i.sque
pr-of'c safonne l "
et
qu.i
pose
le
,n,:?nciP'i'
de
l'irrennom:A,'Jilité
de
4
~.E:'t_.~l~csp<2!\\.~:~.biliTé .1:/n-:-h'H1.€' de ~ 9rr.:rl~v::'~
i
(1)
( 1 )
Soul il:.'1:1é
par
nous.
e • • /
. . . .

35
"Par
a.Ll.Leur s ,
La
crb2.don
en
1906
du
mi nf s t ère
du
travail
perme t tr a
de
coordonner,
toutes
les
actions
s'exerçant
dans
le
seni3
de
la
sécur i té
et
de
rendre
plus
rigoureux
les
contrôles
cu
sein
des
en tr-s-pr i se a,
Il
faut
signaler
pf,"::llement
"
~.
••~ c, ..
création
du
Musûc
dG
prévention
des
acc Lderrt s
du
tr8.vai.l,
celle
en
1915 ~
de
1 "Iriapec t.Lon
méd Lca'l.e
des
us i.ne s ,
celle
du
Bureau
International
du
Travail
et
enfin
de
la
cha.tr e
de
prévention
au
conservatoire
nationa.l
d.es
arts
et
métiers.
En
outre,
dè:J
1928,
pr-enalc
cor-ps
la.
no t i.on
de
c om'it é
de
sécurité,
qui
allait.
about i r
r.. l'instaurat;jon de
COIni tés
ci 'l'-,ygl.è:1c
et.
de
sécurité
et
a. Leur
Lnco rpoz at Lort
d ans
Le s
cc,,!).,··
er
tés
d'entrep:r-i:1e
pa:r
le
:léc~t:e~.;
du
1
Avril
1947.
Enf1n,
la
lui
du
30
Octobre:
1946
8..tt:dbJC
la
r(pé".:!'c.tion
des
a.r;~id('nts du
t,;., ..-
v2.il
ca.l.nse s
de
sécurité
sociale"
.Jnst ...
194).
Depuis,
CE:6
effo:.;:o-l;n
de
prévention,
fO.rtemüllt
dond.n'::';:::
pa.r.'
por-tance
et
la
comp.l czi.t.é
des
problèr:;a~ posés
par
lez
acci-ients
du
trav;;d.J..
C'est
ainsl
qu.e
récemment
E"n
mars
1979, une
!1o"Uvelle
réglérnentaUon
9,
été
adoptée
par
le
min.lstère
français
dt!
t.ruva.lI
et
de
la
p~;J'Uc.1.pation. Elle
d.éfinit
les
nouvelles
ciiepositionJ
réglément;;'iY'S's
en
ma ti.ère
du
env ~ Sé:.g'~
gration
de
La
sécur I tJ
d ans
Ir.
concept Lon
des
machfne s
dangoreuse s f
et
dans
la f'abr Lcat Lon
C +
.'
prcduâ t s ,
Des
décret;::;
tr~s
pr6cis
d1terminent
les
conditions
d~
mico
en
oeuvre
de
ces
d i.sposl b.i.ons ,
De
plus,
la
f'orma.ti oi,
à
la
sécuri t
des
Gala~~i6~~
é

de
l'entreprise
est
dE'puis
la
date
du
20
mars
1979
une
obliga-
tion.
Des
textes
en
vr80isent
l'objet~
les
entreprises
concer-
nées
et
les
bénéficiaires
ainsi
que
les
conditions
pratiques
de
mise
en
oeuvre.
Faut-il
dire
avec
Leplat
et
Cuny
(19ï4)
que
"1 0~cent
dent
ell
donc
de
responsabilité
d.e
l'agent"
(P. c),
Ces
auteurs
nen t Lonnerrt
en
outre
"l'insuffir>ance
d'une
t(:;11~)
conception
qui
bloque
tout
progrès
réel
en
matière
de
prévention"
En
effet,
".'.1
SOUEl
cet
angl.e ,
Quand
un
accident
88
rro-
duit,
la.
pz-éoccupati on
essentielle
des
gens
ré r-semblp.ra
d2.va.n~(;-e€'
à une
tentative
de
ô~tcl'min2.tion
ou
d' attributio11
de
respcnséJbHité
HeureuseT'lc:nt,
la
prévention
des
a.ccidente
, .... 1 ~
.. ......
cons::'s-·

qu'à
édicter
d.ea
Loi s ,
Par-al Lè Lemerrt ,
mais
peut-êtra
avec
un
peu,
de.
re'l;é.'.rd,
des
,.ecilerches
se
sorrt
déyeloppét:>8
tentant
de
dé-
gager
d'tille
man.Lère
plus
ou
moins
systém~tique les
causee
des
acc ï.derrl,u
du
truva.:i.l ~
L e évoLu tio:11
<le
cee
=echerches,
no tammerrt
en
paycho.l og Le ,
suit
celle
d e s
conceptions
aous-çiacenze s
de
l t ac-
cident
du
travail.
C'est
cette
évolution
que
'10US
allons
rr'.ppe-
1er
brièvement
mai~ten~nt~
--------------_...-~-------
(1)
Souligné
v:.r
nou s ,
.../ ...

37
BI
de
du
tTa.-
vad I
En
f~l.t,
01
1
a
f Il
a. u
tt
&
~
en_re
'
..·.e
XI},e
.
siècle
pour
voix
se
déployer
un
effort
v~~itable
dana
lCG
recherches
sur
les
acci-
derrt s
du
travail. A
l'origine,
l'attribution
causale
était
faite
au
seul
facteur
t echnfque ,
C'est
en
1928
que
la
XIIe
conférence
:LntE::J'-'
na'ti ona'l e
du
trayail,
En.TI:
la
base
d'un
certain
ccns tat
r ecommanda
11 étude
des
fuctelU's
phyn Lquc a ,
ph~r8iologiqt:les
et
psycho Logdque c
l
0
\\ VOlT
aussi
'I'ur-bI aux ,
1970 - 71,
P.
952)~ Les psychologues (e;;
d'autre::;
spécialistes)
vont
appcr t er-
leur
contribution
en
tud i.ant.
les
é
Cc,"f;'JS
des
aco i.derrt.a
en
exam i.narrt
l' incU v:!du
le
groupe
et
les
condjtJ.l-nG
1
matérielles
du.
tr2.vail.
Nous
nous
limi terNiS
dans
ce
p::lragralj},~ ,,1:;)),:
seul.e e
études
fa.i tes
dans
le
clo!~!a:in'~
de
la
psycho'l or-Le ,
En
effet,
les
r-ec her-c he a
de
psycho.Logâe
sIn:
les
acc Lderrt a
du
tl:a·-
vai1
forment
un
enaemb'l e
à
première
vue
d Lspar-ate-
et
hété~'o[';èn8"
De
pl.us ,
11
n'y
no
pac
encore
une
théorte
de
1 0 acc tdcrrt
et
ee,
malgré
la
tentative
de
Faverge
(Î964)~
Cuny
(1975)
d i st Lngue ,
par
ex ernpl.e ,
dans
l'évolution
(i,P13
études
et
r80herchc8
2rl
matière
sécurI t~.
axc e
cu
d cux
dimensions
le
pas sage
den
études
de
corrélations
à 11 ét-..::l2
d'"
mécanismes
2)
le
pa!38a.ge
des
études
par
facteur,
des
recherches
de
"cau8e~1I,
aux
études
globales
d iensflmblef:1
de
factpurs
en
inier.-
.... /r- ..

action
(P.
29)
Pour
notre
par t ,
nOl1S
r-e t.racer-ona
l'évolution
des
tra-
vaux
psychologiques
sur
les
accidents
du
travail
en
rappelant
cer-
taines
des
notions
princeps
qu'ilS
ont
dégagées
ainsi
que
les
IDO-
dèles
sous-tendant
ces
recheI'ches.
Nous
retiendrons
surtout
la
no-
tion
de
pr éd l.spos I tion
aux
acc:l.d.ents
( et
les
modèles
compor t.emen-
taux);
les
rn0dèles
épid.6rr:iologiques
ct
enfin
Le
mcd è'Le
sys-l.émi-
que
et
la
conception
de
l'accident
comme
phénomène
cornplexeQ
a)
Notion
de
préd.isposition
"Pout
au
début
doc
rccher-chos ,
l'approche
a
été
infl ••è'n-
cée
par les
théories
c l as cIque s
d éc ouparrt
la
vil?
men t a'Le
en
fa-·
c\\'.ltés.
C'est
ainsi
que
les
cauae s
des
accidents
ont
é'~é
d'a.cO"!:'d
attribur§es
de
décision,
7.È:le, ... " (Chal:net
1956, P. 195).
Une
des
notic~s
impo:rt"'n"*:es
mise
en
évi.d encc
par les
:re-·
cherches
df:
psychologJ~
sur
les
acc Ldent.s
est
celle,
beau<.:oup
discutée
et
aujourd'hui
en
yoie
d~êtrc
abandonnée
(si
elle
n3
l'est
pas
d.É.j~'.) de
"pr éddspoa l t ion"
aux
acc Ldcrrt s ,
FB.rm2r
et
.
Chamber-s
( 1926)
la
ô.éfinisscn t
ain;Ji
"a
personal
idiosyncr~sy
cf
relative
per-f'ormance
pr-ed l.apoa i ng
the
Lnd IvLdua.l
1,0
a
highrat~
of
accidents ll
ln "Oc cupat iona.l
Acc Lc.ent
Re search'",
Stockholm,
1975,
P.
13).
L'idée
de
base
d.e
cette
notion ,
c'est
la
C'or.staÜJ.""i<hi
que
c er t.a ine s
pe r sonne s
avaient
ten-
ditions
dti
t'..'é.tvail
anal ()[.ups
Selon
0
He::>rtüns
(1951)
"ln
i"JI:,édispo-
sl tion
:;;0 t
}<:"
c ar-ac t.é r i.e t i que
LndLv idu2l10
Lomporu.i.r o
ou
pcnn-

nente,
acquiso
ou
héréditaire,
dép2ndant
de
fact8urs
physiques
et
psychologiques
d'une
personnE:!
qu'elle
rend
susceptible
d1acci<tents
ou
dont
el]e
augrr.ente
] '"'
....
(cité
par
Cha,lm-::lt _ st _
Just,
1956,
P.
199).
Ce tLe
dernière
d éf'Ln.i t Lon
ne
semble
pas
satisfaire
Haddon
ct
coll.
pour
l8squels
la
prédisposition
aux
ace ici.ents
e s t
"une
tp.nd~~~1.cc consti tutionnelJ.e
(c' es t~à--dire
perma~
nente )
de
l' vrg~!lism€' à
Cl engager
dans
UJ."1
comportement
danger-eux
à
llintJrieur
d'un
champ
d.lactiv:~té pr-cf'e s s i onne Ll e
donné.
Une
tendance
ternpora:!.re
;>,
avoir
des
accidents
n'est
pas
une
pJ:'~dis-
""
position
c'est
une
di spoei tion
(cu
une
inclination)"~ (Uaddon
et
coll.
, 1964, P. 305).
Cette
notion
de
pr-éd i.cpos.i tion
ou
d e
propension
aux
acci&"
dents
a,
suscité,
en
sen
temps,
dt:
t.rès
no.nbr-eu se s
rechc:r.ches
Greenwood
ct
\\oJoods
(1919),
Vlte10E
(1923),
l"'carbe
(1923),
Sch:nHt
(1926),
Farmer
et
ChNnbers
(1929),
Lahy
et
Korngold
(1936),
Sl(lcombe
et
Bi.ngham
(1S137),
etc ••• Ces
premières
:l'6cherches
·teYJ.~
daiont
à
accréditer
la
théorie
d.e
10.
pt-édi apo sl tion
aux
accidel:lü;.,
Elles
tentent
alors
d 1i801cr
les
facieurs
de
prédispcsition en
mettant
l'accent
dans
un
pr-cm.ier
temps
sur
des
var Labl es
phy sio-
sées ,
la
maf ad Le ,
la
fatigue,
l'aJ.coolisJle,
dce
anome Li.e s
visue:JeA,
lé\\.
gaucherie,
l'&ge
et
le
sexe
puis
d ans
un
deux i eme
t emps
sur
le
rôle
de
cert~i.np.s
vél.ri3.blcs
pnychologiques
l'intelli;cn-
ce
(Bonm..:::d.el,
1949);
la
per<.;eption
(Drake,
1940)
l ' af'f'cc tivi-

(F'reud,
1914
5chorn
1929
Borre.Î 950
He
Farland
19511.
e tc •• )
enf'Ln
on
siest
t.our-né
vers
d e s
variables
ethnologique::::,
e • 1. . .

40
soc Lo-économtque s
et
cul.tur'e l Le s
de s
accidents
(JI'.
Simon
1953 ; Ken'
1950
Theil
1953
eie •• )
A
li tre
<.l'illustration,
on
trouvait
des
propos
du
genre
"Le s
individus
d orr;
le
niveau
d' activi té
IDUS-
cu'l af.re
est
au-d.e ssua
do
leur
niveau
de
perception
s crrt
enc Ld.nc
à
avoir
des
acc Lderrt s
plus
nombr-eux
et
p'Lus
sérieux
que
les
in-
dividus
dont
le
niveau
d'activité
nuscnlaire
est
inférieur
au
ni-
V83,U
de
perception.
imtren:cnt
di t ,
la
per-sonne
qui
réaGl t
plus
vite
(lu' elle
ne
peut
pc rccvo fr
a
plus
de
chance
dt 2.yoh'
dc s
acd-
d errt s
que
la.
personne
qui
peut
pcrcsvoir
plus
vite
qu'elle
ne
réagit"
fDI'ake ,
\\
1940
cH6
I,e:1'
Tlffin
et
!1c
Corm ick ,
P.
encore
: Ilsi
.1' on
p?r+.ag'?
la.
popuLa't i.on
en
è.eux
groupes
à
partir
d t une
valeur
seuil
du
n.iveau
d;intelligence,
on
'Toi t ,
en.
g<5n{re.l,
que
le
gr-oupe
de
niveau
.i.nférielü·
ct
plus
d'Hc(~idtnts que
l'atltr,:"
mais
que
pour
ca
derllier,
i l
/4 r.
ccrré l.at ion
errtr e
..<Loo:
intellleenee
ct
aocidentabillt?"
( r-;,
J "
"
f
L f
_ 1
_ r1
cit~
fayerg-::,·19(7 21) .
':Ltécole
soc i.craé tr-Lque
c onaf d èr e
avec
Nor eno
que
1 taccident8~
comma
le
blessé,
est
eén81':l.1e:';icnt
un
Lnd Iv iriu
au
statut
zociornétriqve
faible,
qui
est
isola,
ou
r.ejeté
de
son
groupe,
peu
"populair e :i 1
souvent
"mal
af.mé"
8'(;
"['laI
intégré!!
(A.
.àncol Ln
Schutzcnbe.r.gcr
cité
par
Baud o t
x,
1973 ~
F.
2;).
Dans
cette
perspecti'le,
la
préventIon
consister2.
à.
éloi-
BT,er
les
individus
les
pIu s
enclins
a ..ix
acc Lderrt s
des
machines
ou
dcc
:::i tuat i.ons
danger-euse s ,
"LGi.
mécanisation
Elans
c e s se
crnü:-
aant e
de.
l'entreprise
mod.er-ne
fait
Œe
plus
en
p l.ua
ressortir
l!:ï.ntérêt
de
maintenir
à
Péca:ct
des
mac h Lne s
Le s
individus
qû.i
ont
une
inteJllgence
t:"'OIJ
faible
pour
conjpr~;ndl'e les
réels
dan···
• • • /
. . . Il
a

Cormfck ,
1958,
adapte
1967
P.
511).
L'app~oche~
de
type
d:i.fféren tiel ,
suivra
plusi e urs
métho··
des
isoler
les (.Qractériztiques
qui
distinguent
les
po'lyacc I»
dentés
(ou
fréquemment
accidentés)
des
pauci-accidentés
(ceux
qui
ont
peu
d'accidents).
utiliser
des
tests
psychologiques
pour
détect€r
les
tl.'ai ta
de
personnalité
qui
prédisposen-t
aux
accidents.
«L<1
notion
de
prédisposi -(;1.0\\.1
Lnd Lv.i due Ll e
aux
accidents,
a
constitué
pendant
près
d'un
ti.",rf'
de
siècle,
la
base
dù.
seu1
mode
d'approche
de
la
B8curité
utHisé
pa.r
le
SpGCi3.1iste
de:
~_,
T'"""

~
JI;-
~nBul"te,
elle
a
évolué
puis
a
été
très
fortement
cr.itiquée
et/ou
contestée.
Déjà
dès
1935,
La.hy
et
Korrigo.Ld
ressentaient
l'insl,.;_ffisance
de
cette
r.otian.
A b
t
K
. h
( ~ (lI.: 1 )
r ous
e.
verr rc
\\ 1]..) 1
rapportent
un
exemple
d'Adelstein
qui
montre
que
l'exclu:::lion
de
sujets
friqnemment
d.cci-
dentés
ne
diminue
pas
la
moyenne
des
accidents
du
groupe
auque-L
ils
appartiennent
primitivement.
De
plus,
catte
notion
ne
semble
paE
prendre
en
compte:
l'em'iTol'.newent
de
I "acc Idcrrt
et
1;:"
par-t i.cuLar I té
de chaque
em-
ploL
Or,
comme
le
disent
TUfin
et,
Mc
Cormick
(19)8)
fi
chaque
emploi
a
un
taux
de
ri::'!lua
accidentel
qui
lui
est
par-t Lcul Le r ,
relativement
COllstant
fOt
qui
diffprc
de
façon
sensible
du
taux
• • /
e • •

42
chaque
employé
serait
donc
imput<:;.ble
beaucoup
plus
à
ce
risque
accidentel
qu'aux
fact8u~s individuels"
(Op.
Cité,
P.
493).
Enfin,
deR
auteurs
comme
NosingGr
(1967)
"pour
éviter
toute
discussion...
snI'
llexistence
de
déterminants
innés
aux
acci-
dents,...
(ont)
proposé
de
sUbS'itU.er
le
mot
"accldentabiJité"
à
celui
de
"pr~dispo6itionli " ( Cl!'. Turbiaux,
1970 - 71 , p.
953).
"L'acoidentabiliié
représent.e
une
certaine
tendance
ou
d i a-
position
individuelle
à
avoir
ou
à
provoquer
d0s
accidents.
Il
est
préférable
de
D9
pas
f..'mployer
le
terme
de
prédispoGiti.on
(al1.glais
pronene as )
qui
peut
faire
pen se'r
que
cette
d i.epcs i tion
serait
Gssentiellement
innée,
cons"titutionnello,
non
modifiable"
(Faverge,
1977,
P.
230).
Ce
courant
d'étude
Bur
la
prédisposition
aux
accidents
forme
avec
lm
certain
nombre
d'autres
étudt1S,
ce
que
cer-taf.ns
auteurs
(LageTlof,
1975,
etc •• )
appellent
les
modèles
eomporte-
mentaux.
A ce
titrs,
nous
évoquerons
seulement
les
études
SQr.
la.
prise
de
risque
Lnd LvLdue I
et
l'effet
de
certaines var i.ab.l.ea
de
per-sonnaâ I té
~~
cattl'!
pris9
de
r-Lsque •
D~
même,
on
peut
y
adjoindre
les
étuè.~s faites
daris
le
cadre
de
la
psychana.Iy se
ct
de
la
psyr;;hodynamique.
On
se
Rouvient
nota.mment
que
ponr
Freud
(1914)
chaque
acc Ldent
est
une
blesEu:re
que
la
victime
s'inflig~,
soi t
COll'.IlJJ
une
auto-punition,
soit
pour
s ' évader
du
travail,
pour
punf.x
l'autorité
et
rejeter
sur
elle
le
bLâme ,
etc •• ; en
~.
-,
•••/0 ••

43
un
mot,
l'accident est
ID1
moyen
pour
résoudre
des
confli.ts
inter-
neB.
On
remarquera
enfin
que
les
modèles
comportementaux
en
attribuant
l'accident
à
des
variables
de
per30nn~lité
et/ou
à
des
variables
psychologiques,
mettent
l'accent
sur
l'accidenté
et
pas
assez
511:::'
l' accident
LuI-cuême
et,
prennent
rar..ment
en
compte
l'envirormemë'nt
aoc t o-c.echn.lque
dans
lequel
l'accident
a.
lil1u ..
D'autres
modèles,
le
mod è.te
ép i.d émio.log i.que
et
le
modèle
sY3témi~·
que
vont
tenter
de
conililer
cette
lacune.
Selon
Darmon
(1979),
III 'épüh~iJ1iologie est,
appliquée
au do~·
maine
des
ma.l::tdies,
l'établissement
de
la
r<:ll.::.ticn
qualltative
et
si
possible
quantitative
entre
la
cause
et
l'effet~
c'est-à-dire
l'agent
agresseur
et
l'agent
détecteur"
(P.
255).
"Axée
a.utrefcjs
sur
les
épidémies,
donc
les
maladies
transmissibles, (l' épidémic·lv-
gie)
est
Qevenue
tout
autre
chose
depuis
qU81ql.le~ décennies. Re-
t.enant
des
épidéffiiGs,
le
carac t.èz-e
de
foco.lisatiùn
d'::l.ns
l'espace
et
dana
le
tempsf
elle
est
devenue
l'ét.ude
de
la
répartition
d ": "1
V.-s.t.
maladie
en
fonction
20it
de
l'espacp
et
du
temps,
soit
~1lJ.:'tcut
de
tous
autres
facte~s
niveau
social,
profession,
nature
du
travail,
etc.
Atns.i
la
comparaison
de
la
f:r-é'luencc
du
cancer
bror,-
chique
chez
les
f'nrneur a
et
che?
les
non-Tumeuxa
est une
étude
épidémiologique"
(Sch\\'!artz,
1979t
P.
167)"

L~approche épidémiologique
des
accidents
suppose
donc
une
analogie
ou
un
parallèle
entre
l'occurrence
(causation)
des
acci-
dents
et
celle
des
maladies.
Ecoutons
à
ce
sujet
Szekely
(1979)
"le
rapprochement
de
l'épidémiologie
et
de
l'analyse
des
accidents
du
travail
s'appuie,
de
prime
abord,
sur
une
certaine
parenté
conceptuelle
entre
maladie
et
accident
du
travail.
En
effet,
qu'il
s'agisse
de
maladie
professionnelle
notamment
ou
d'accident,
on
observe,
bien
sûr,
Wle
altération
de
la
santé,
certes brutak dans
le
cas
de
l'accident
du
t:rnvail,
progressive
dans
celui
de
la
maladie".
"D'autre
part,
l'utilisation
fréquente
en
médecine
de
la
notion
d'accident
(accident
cardiaque,
pulmonaire)
pour
désigner
une
a.pparition
ou
une
évolution
}iathologique
rapIde,
plus
ou
moins
imprévue,
celle
des
termes
"symptômes",
"dysfonctiormement",
"pathc-
logie"
pour
caractériser
tel
ou
tel
aspect
de
la
structu.re
et
de
l'organisation
d'une
entreprise
particulièrement
"riche"
en
aeci-
dent
du
travail
( ••• )
montrent
bien
la
parenté
linguistique
entre
les
de~~
concepts"
(Szekely,
1979, P.
141).
Gordon
(1949),
un
des
pio::mniers
de
la.
rechorche
épidémio-
logique
sur
les
accidents,
définit
l'épidémiologie
comme
1rne
p~­
tie
dc
l'écologie
humaine.
Pour
Gcrdon~
il
faut
entendre
par
"ltépidémio10gie
de8
~cidentsll, ces
aspects
de
l'écologie
humaine
qui
sont
particulièrement
pertinents
à
l'occurrence
des
accidents
dana
les
populations
humaines. ( ••• ). L'approche
est
utilisée
à
la
fois
po~
décrire
la
fréquence
et
la
distribution
des
accidents,
notamment
dans
les
grandes
populations,
et
pour
organiser
la re-
cherche,
particulièrement
dans
deb
groupes
plus
homogènes,
de
facteurs
étiologiquement
liés
à
une
incid.ence
accrue,
facettes
de
la
méthode
épidémiologique
que
l'-!ac
Nahon
et
coll o
ont
défini
. . .1. . ·

45
comme
"descriptive"
et
"analytique"
(Raddon
et
coll. , 1964, P. 16).
Dans
la
démarche
épidémiologique,
les
relations
dynamiques
entre
les
choses
vivantes
et
lev~
environnement
physique
et
50-
cial
sont
d'une
importance
centrale.
Selon
cette
approche,
l'ex-
plication
de
l'accident
doii:;
être
trouvée
dano
l'interaction
en-
tre
trois
facteurs
l'agent,
c'est-à-dire
l'objet
causant
immé-
diatement
le
dégât
ou
la
blessure
la
victime
("the
host")
c'est-à-dire
l'individu
frappé
par
l'accident

, et l'environnement
qui
constitue
un
facteur
latent,
conditionnant
(CF.
Leif
Svanstrëm,
1975,
P.
171
et
suivantes).
Le6
causes
de
l'accident
son-t
re-
cherchées
à
travers
une
investigation
directe
du
lieu
de
l'acci-
dent,
des
circonstances
associées
et
de
la
persoru1e
qui
est
bles-
sée.
La
méthode
consiste
de
ce
fait,
d'abord
en
une
identifica-
tion
de
l'agent
impliqué,
ensuâ te
une
déterminaticn
dl]
mécanisme
par
lequel
l'agent
entre
en
jeu,
et
enfin
en
une
définition
de
la
cause
er.
termes
des
effets
combinés
émanant
de
la.
victime,
de
l'agent,
et
de
l'environnement
(Raddon
et
coll. , 1964, P. 27).
"L'épidémiologie
des
accidents
vise
(donc)
à
la
fois
à
déccuvrir
.:tes
facteurs
présents
d.ans
une
l:liLuation
qui
augmentent
le
risque
d'accidents. et
à
expliquer
les
mécanLsmes
de
leur
ac-
tion"
(Faverge,
1977,
P.
230).
Mais
l'analyse
de
Gordon
qui
a
eu
le
mérite
d'avoir
attiré
l'attention
médicale
sur
les
accidents,
n'a
pus
su
iden-
tifier
les
"agents" exigés
par le
modèle
vic time-agent-environnement ,
et
â.
sub8t5Lu~
à
ce
terme
"agent",
des
éléments
de
l'envil'onne-
.../ ...

46
ment
plus
ou
moins
pertinents
quant
à
l'occurrence
des
accidents
ce
qui
naturellement
a
conduit
à
beaucoup
de
confusion,
surtout
parmi
ceux
qui
ne
sont
pas
familiers
avec
les
applications
les
plus
classiques
de
ce
modèle
(voir
aussi
Raddon
et
coll., 1964 ,
PP.
27 - 28).
Une
autre
lacune
des
investigations
épidémiologiques
d'acc!-
dents
c'est
que
la
base
de
division
et
de
classification
des
facteurs
a
été
souvent
très
confuse
et
rarement
systématique
(CF.
Svanstrëm,
1975).
Enfin.
selon
Lagerlëf
(1975),
le
modèle
épidémiologique
permec
de
bien
conna.ître
les
causes
des
accidents
mais
n' expli-
que
pas
pourquoi
ils
se
produisent
(P.
15).
Par
contrer
'lm
des
mérites
de
ce
modèle
c'est
qu ' i l
admet
dans
son
approche
des
causes
des
accidents,
Itidée
de
cau-
salité
multiple.
De
plus
le
modèle
épidémiologique
préconiGe
une
approche
interdisciplinaire,
c'est-à-dire
un
trava.il
en
équipe
de
chercheur-s
de
différentes
disciplines
scientifiques.
Pour.
J.
Carpentier,
It"a~n.lyse épidémiologiqu€
a
en
outre
l'avantc.gc
de
surmonter
la
contradiction
entre
déterminisme
et
hasard
en
mon-
trant
qu'on
peut
agir
à
la
fois
sur
des
circonstances
ou
cau-
ses
dé tezmânant.es
et
sur
des
f:i tuations
globales
pour
obtenil..
statistiquement
des
résultats
significatifs"
(1972 t P.
238).
Sur
ces
trois
derniers
points
d'ailleurs,
l'approche
épidél"liologiqlJe
rejoint
une
appr-oche
pLus
récent.e
qui
aborde
...1...

47
l'étude
des
accidents
en
termes
de
système.
c)
L'approche
systémique
et
la
conception
de
). 'accident
cornmp.

,
}? enOlllene
complexe
Cette
approche
considère
la
sécurité
corr~e
un
aspect
du
fonctionnement
d'un
système
homme-machine.
I.'analyse
de
llacci-
dent
se
subordonne
alors
à
l'analyse
du
fonctionnement
d'un
sys-
tème
homme-machine
(Raddon
et
coll.
, 1964, P. 372) •
Par
analogie
avec
la
conception
médicale
d.e
la
patholc-
gie
ùe
l'organisme,
l'accident
est
considéré
comme
un
symptôme.
"Non
seulement,
l'acciù.ant
est
un
fait
pathologique
en
lui-même
maie
il
est
aussi
l'expression
du
caractère
"pa.thologique"
àu
système.
Or,
de
même
qu 'un
traitement
efficace
ne
peu't
isoler
le
sJ~ptôme
du
syndrome
dont
il
n'est
qu'une
partie,
l'accide~t
ne
pourra
être
compris
et
traité
que
par
référence
à
l'état
du
système
à
l'intérieur
duquel
i l
se
produit" (C. E. C. A • f 1969
P.
20).
C'est
sans
doute
cette
ane.logie
qui.
fi.
faH
dira
à
E.
Lagèrlëf
(1975) que
13
modèle
systémique
a
Bon origine
dans
le
modèle
épidémiologique.
Dans
cette
perspective,
l'entreprise
étant
définie
comme
un
système
(de
production
de
biens
et
de
service),
lorsqu'un
des
éléments
de
ce
dernier,
une
des
"cellules"
selon
Faverge
J. M•
.. ~/...

48
(1964
1967),
cesse
d'assurer
la
fonction
pour
laquelle
il
a
été
prévu,
i l
y
a
"accident Il
au
sens
très
large
proposé
par cet
auteur.
L'" accident "
est
à
la
fois
le
produit
et
l'indice
d "un
dysfonctionnement
du
système.
En
outre,
Faverge
pense
que
la
sé-
curité
n'est
pas
con3tante
à
tous
les
endrQits
de
l'organisation.
Il
exister".it
des
" points
noirs I!
de
sécurité
(favorables
aux
ac-
ciùents).
Il
faut
donc
analyo8r
le
procédé
de
production
dans
sa
relation
avec
l'individu
afin
d'isoler
"les
points
noirs"
dE'!
eé-
curité.
.
J.
Leplat
(1967 t
1974
1977 ••• )
fait
intervenir
la
no-
tion
d'adaptation
du
système
un
système
reGte
adapté
lorsqu.' i l
réalise
Hon
objectif,
d'une
part,
tout
en
assurant
sa
survie,
d'autre
part.
L'" accident "
marque
un
trouble
de
cette
adaptation.
L'approche
systémique
permet
de
dépasser
l'idée
de
cau-
salité
unique,
linéaire
de
l'accidl:::nt
pour
en
arr.i.ver
à
celle
d'une
causalité
multiple,
circulaire.
" I l
est
permis
d'admettre
désormais
qu'un
accident
n'est
jamais
le
résultat
d'une
cau se
unique,
main
que
plueieurs
détenninants
traumatogènes
convergent
Bliiul tanémcnt
ver s
l! accid.ent;
on
a
~ffG:.ire
à
une
action
c:on-
juguée
de
facteurs
et
non
pas
à
l'effet
d'~~
seul
facteur
tel
qu'un
mouvemer.t,
une
insuffisance
de
dextérité,
une
attitude
vU
un
gente
déterminé If
(J.
Leplat$
doc t ,
n"
5042 / 66 F,
C.E.C.A.
1967,
P.
22
Voir
aussi
M.
Ba~dot,
1973, P.
26) •.
Cette
conception
de
l'acC'ident
comme
"phénomène
de
ren-
contre Il
rejette
~galement la dichoto~ic Ou
la
dualité
(souvent
. . .1·..

49
rencontrée
dans
les
études
sur
les
accidents)
facteur
humaân-cîac«
teur
technique,
"modèle
conceptuel
mécaniste"
(Cazamian
et
coll.
1972)
fondée
sur
la
classification
des
causes
d'accidents
en
fac-
teurs
techniques
d'ulle
part,
et
en
facteurs
humains
d'autre
part.
En
effet,
dans
l'approche
systémique,
on
considère
que
les
"cau-
ses
ne
sont
en
général
ni
indépendants
ni
isolables"
(Recherche
C.E.C.A.
, 1969, P. 19).
Mais
l'intérêt
essentiel
de
l'approche
systémique
réside
sans
doute
dans
sa
rédéfinition
de
la
notion
d'accident
et
de
son
extension
à.
cene
d'incident,
de
presque-accident
et
de
com-
portements
dangereux.
Le
principal
avantage
en
utilisant
les
in-
cidents,
c'est
que
plus
nombreux
que
les
accidents
réels,
ila
permettent
de
résoudre
une
des
difficultés
de
l'étude
des
accidents~
celle
due
en
particulier
à.
la.
rareté
des
accidents.
De
plus,
un
incident
dcns
lequel
une
personne
est
impliquée
sera
souvent
mieux
décrit
parce
que
la
personne
en
cause
sera
sur
le
lieu
du
tra-
vail
et
sera.
capable
de
dire
ce
qui
s'est
passé.
En
outre,
un
incident
peut
permettre
d'agir
avant
que
l'accident
ne
se produise
etc ••
Enfin,
l'approche
systémique
illVi te
à
"considérer
les
di-
verses
méthodes
et
techniques
d'approche
de
l'incident
non
corr®e
concurrentes,
mais
COD"J1le
complémentaires,
nécessairement
cumulées"
et
une
attention
particulière
sera
faite
à
l'analyse
des
postes
de
travail
et
à
celle
de
l'organisation
(Cellier
J. M.
Gaffié
B.
,Hajjar
V.,
1979 ~ 1980,
P.
474 - 475).
.../ ...

50
C'est
pourquQi,
"d'un
point
de
vue
psychologique
un
mo-
ment
particulièrement
intéressant
de
l'étude
des
accidents
sera
constitué
par
l'analyse
des
méthodes
de
travail ". (Leplat,
1961,
P.
414).
CONCLUSION
(du
chapitre
III)
D'UIl
point
de
vue
historique,
les
idées
sur
les
acci-
dents
du
travail
ont
connu
une
importante
évolution,
que
ce
30it
sur
le
plan
de
la
morale,
des
efforts
de
prévention
ou
celui
des
recherches
empirique:].
Nous
avons
vu
au
niveau
de
la
prévention,
le
rôle
pré-
pondérant
de
la
législation.
Sur
le
plan
conceptuel,
on
est
passé
d'LL~e
période

l'accident
était
con~idéré
comm~
non
déterminé
causalement,
comme une
pure
fatalité,
un
"acte
<le
Dieu /1
(Haà.ùon,
Suchman
et
Klein,
donc
échappant
à
toute
étude ,
à
toute
prévention
à
une
période

l'on
attribue
l'accident
~
la
conjonction
de
plu-
sienrs
facteurs
(ou
causes)
en
passant
par
IDl
stade
intermédiaire

l'accident
a
longtemps
été
imputé
à
une
causalité
unique
ou
Ijnéalre.
.../ ...

5 1
Du
point
de
vue
de
la
recherche
empirique
Dur
les
acci-
dents
du
travail,
en
psychologie,
l'évolution
s'est
faite
suivant
trois
(3)
modèles
(ou
approches)
fondamentaux
:
les
modèles
com-
portementaux
(Farmer
et
Chambers
1926
;
Rapoport
1961
Suchman
1961
etc.),
:Les
modèles épiùémiologiques
(Gordon
1949, Mc
Farland
1958, etc.)
ùt
les
modèles
sYGtémiques
(Faverge
1964,
1967,
1972;
.
Leplat
1967,
1976
, Leplat et Cuny 1974
Cazamian
1971
etc.).
Ces
modèles
véhiculent
des
conceptions
et
des
méthodes
d'approche
des
accidents
du
travail
qui
leur
sont
propres.
Aine!
le
mod.èle
comportemental
s' lntércsse
e ssent Lel Lemen't
à
de
simples
relations
entre
des ~riableB
individuelles,
des
va-
riables
de
personnalité
(âge,
expérience,
éducation,
etc.)
et
l'ac-
cident,
sans
prendre
en
compte
l'environnement
dans
lequel
l'acci-
dent
a
lieu.
Le
modèle
épidémiologique
va
combler
les
lacunes
du
mo-
dèle
précédent
en
considérant
cette
fois-ci
l'interaction
entre
la
victime
de
l'accident,
l'environnement
et
l'objet
ayant
causé
le
dégât
ou
la
blessu.re
(c'est-à.-dire
l'a.gent).
Ce
modèle
préconise
une
approche
interdisciplinaire
et
~~et
l'idée
de
causalité
mtù-
tiple.
Nous
en
avons
souligné
les
limitations.
Enfin,
avec
le
développement
de
la
recherche
opérationnelle
et
l'introduction
de
la
notion
de
système
complexe,
un
"nc".lveau
modèle
dynamique
ct
totalisant
int~g:t'e t:;:-avai11eur et enviro!111e-
ment
en
un
aeu'l
et
même
système"
(Cazamian
et
coll.
,1972, P. 29) •
. . .1· ..

52
Ce
modèle
conçoit
l'accident
comme
résultant
de
l'interaction
dé-
fectueuse
entre
des
éléments
de
ce
·système.
En
cela,
il
n'est
pas
très
différent
du
précédent.
Dans
ce
modèle-ei,
l'accident
est
analysé
par
rapport
à l'ensemble
du
système
socio-technique
dans
lequel
il
se
produit,
puisqu'il
est
conçu
comme
le
produit
et
l'indice
d'un
dysfonctionnement
de
ce
système.
Nous
avons
eu
l'occasion
de
souligner
les
avantages
de
ce
modèle
et
dont
le
plus
important
réside
dans
son
apport
théorique
et
méthodologique.
+
+
+
Les
quelques
points
abordés
suggèrent
déjà
des
hypothèses
quant
aux
déterminants
de
l'attribution
causale
des
accidents
du
travail.
Par
exemple,
on
peut
supposer
que
la
plus
ou
moine
bonne
connaissance
des
coûts
des
accidents
du
travail,
ainsi
que
celle
de
la
législation
en
la
matière
peuvent
éveiller
des
attri-
butions
différentes, pour
des
motifs
divers.
Sur
le
plan
historique
et
conceptuel,
l'accident
a
d'a-
bord
été
attribué
à
la
fatalité
;
puis
exclusivement
au
facteur
technique
;
ensuite
soit
au
facteur
technique
uniquement,
soi t
au
.
facteur
humain
uniquement
, enfin, on attribue
l'accident
à
~~e
interaction
défectueuse
entre
ces
deux
facteurs
(technique
et
hu-
main)
d'une
part,
et
leur
envïronnement,
d'autre
part.
Nous
avons
·pu
voir
aussi
que
"la
littérature
concernant
~ . .1· . ·

53
les
accidents
du
travail
est
il~iense (un millier de publications).
( ••• )
Cependant
les
progrès
de
notre
savoir
dans
ce
domaine
ne
sont
pas
proportionnels
au
nombre
de
publications"
(Tomaszewski T. ,
1972
P. 275).
Toutes
les
voies
ne
sont
pas
encore
explorées
ou
le
sont
inégalement.
Nous
avons
mentionné,
en
introduction
certaines
de
ces
lacunes
et
annoncé
l'objectif
de
notre
rech8rche.
Notamment,
nous
noua
attacherons
à.
rechercher
les
déterminants
des
attributions
des
causes
des
accidents
d.u
travail.
Dans
cette
démarche,
nous
abandonneron~ le
point
de
vue
de
l'expert
pour
nous
intéresser
à
celui
du
sujet
naIf
(le
profane).
A
première
vue,
on pourrait
dire
qu'il
s'agira
d'une
approche
comportement2le.
Hais
notre
démarche
relève
plutôt
d'une
approche
systémique
dans
la
mesure

(cocme
on
le
verra), dans
les
facteurs
o:(-w.~~iK:
que
nous
propoocns,
nous
prenons
en
compte
aussi
bien
l'individu,
son
environnement,
le
matériel
et
l'organisation
de
l'entreprise.
A
ce
sujet,
il
n'est
d tai Ll.eur-s
pas
inutile
de
noter
que
les
divers
modèles
que
nous
avons
présentés,
ne
constituent
pas
des
catégories
mutuellement
exclusives.
Une
étude
de
comportement
peut
très
bien
être
conduite
dans
une
per specc.ive
épidémiologique
aussi
bien
qU'3
dans
une
perspective
cystémique
(CF.
Svanstrëm , 1975, P.
171) •
Ceci
dit,
l'objectif
de
la
présente
thèse
sera
sans
dcute
er.core
plus
ex.plicite
et
plus
claire
quand
nous
aurons
développé
le
cadre
théorique
que
nous
avons
choisi
ainsi
que
la
probléma-
tique
qui
s'y
rattache
c'e3t
ce
que
nOUE
allons
faire
main-
tenant.
. ..1...

54
Tore
l\\.ésu~f:é
de
la
..L
partie
Définition
L'accident
est
un
{v&nement
soudain,
1/
générale
fortui t
ou
imprévu,
errtr-aî nr.nt
des
<10f'-.-
de
l'accident
!TI:!,I;'CS
corporels
ou
!'l<:.:.tériels.
Drfir..ition
1'acciderJt
du
t.r ava i I
dut
Définitions
léCa1c
,i,?
1 "~c-
car ac t èr-e
pr-of'e s s ionne I
et
occ asi cr.nc r
et
eider.t
du
tra-
une
blessure.
On
s'int~res~e
d~v~nta;~
vail
aux
antéc6der..ts
de
l~accid.ent.
conception
I----------------+-----,-~-------------------------
Faint
de
vue
Hejoint
:i
que lques
nuances
'p'-'es
1:'. c ori-
de l'aoeL.snt
de
la popul.:.:.-
tion
ct' ét-Llcie
le
souci
de
la
rip~!ation.
et
1--------------+-----_·_------------,--_···,---_·_··
de l'accident
Conception
C'cst
un
rr:sultat
atteLd'J.
tr(~-
'le
l'ace idel·,t
du
vail,
un
indice
de
~ysfo~ctionne~ent
du travail
travail (de Fs;y-
be
3. l' Lnt cr ac 'lion entre l' opér-a -Leur
,.?~.
son
env f.r onncmen t (80ci;11
et
t3ctmi(~1<C:).
----_....---~-_._------------1-------------_ ..- ---------------.-
II/
tistiQ'JéS •

Jus t i f'Lca tion
socio-6conomique
- éccncTllique
-
éc onon i.que
ct
cent
I syc ho loc:ique
--------------------------------~_._-_._._-
-------------.._---_.__._-----------_._---_._-------
.../ ...

55
Tableau 3 (suite)
----------------------------------------,-----------------------------------------------
Fo i.ds
de
la
lÉ'gi sla tian ~ s.inc t:O(1E: dE.'
de
l'étude
plus
en· plus
Irnpor t.an t ca ,
des
accidents
du
lravail
va i I ,
co:nités d't,yGiène
et
Je s..Jcur':'ti.:'-,
etc.).
Ill/
sur
les
aC2idents
L 1 ac ci.dorrt
est
une
f'a ta.li té, une pun i «
Zvolution
-Du
point
de
vue
tian de
Dieu (ou Qe~ Dieux),
on n'y psut
rien.
Fer-ne pr i.nd t i.ve
du
trav~ül: esclé'.'T''-CC,
dc s
id.ées
ar t i aanat (moins è[;J.D,c:el'Sux).
llistorique
et
cies
étude3
- Il existe ~e~ gens
sur
les
VU
po i.n t de
vue
l oour
.t.~
le.ç t·r'a";·;
. . .
i l
_-~-~.
acci.dents
e:::1 t'il' j (~11 (:'::3
du
t r ava i I
L..-
........
.
---L.
.
.
_

56
D
E U X
l E M
E
P A R
'11
r
E
LA
T II EOR l E
D E
l' A T TRI BUT ION
E T
L' EXP LIe A T ION
CAU S ALE
DES
Ace IDE N T S
C A D R E
THEORIQUE
ET
PROBLEMATIQUE

INTRODUCTION
Comme
nous
l'avons
annoncé
dans
l'introduction,
la
théo-
rie
de
l'attribution
(en
psychologie
sociale)
nous
a
semblé
four-
nir
un
bon
cadre
à
l'analyse
que
nous
entendons
faire.
D'entrée,
on
notera
que
la
théorie
de
l'attribution
re-
pose
sur
un
agrégat
de
"IDoè.èles r:
qui
forment
un
ensemble
plus
ou
moins
cohérent.
Nous
n'avons
pas
la
prétention'.
ni
même
1'in-
tention
d'en
faire
un
inventaire
exhaustif.
Nous
nous
efforcerons
de
présenter
le
minimum
nécessaire
pour
la
compréhension
de
notre
exposé.
Alnsi,
après
avoir
situé
cette
théorle,
et
rappelé
ses
idées
de
base,
nous
présenterons
3 des
grands
modèles
attribution-
nels
les
plus
fréquemment
cités (1).
Ensuite,
nous
d.onnerons
un
bref
aperçu
des
orientations
prises
par
les
recherches
dans
ce
domaine.
Ceci
nous
amènera
à
parler,
notamment,
d'un
certain
nom-
bre
de
travaux
qui
se
sont
intéressés
à
l ' :1 attribution
de
re8-
ponsabilité"
pour
un
accident.
L'ensemble
guidera
le
lecteurs
pensons-nous
dans
l'ap-
t
préhension
de
la
problématique
générale
de
la
présente
thèse
ain-
si
que
dans
la
compréhension
des
résultats
auxquels
elle
aura abo~ti.
(1)
Eventuollement, nous évoquerons certains deE a.utres modèles s'ils se
révèlent pe r t Lnen t s à un m.oment quelconque du déroulement de cette thèse,
dans l'interprétation des résultats par exemple. Dans ce Gas, nous les pré-
senterons à ce moment pr~cis.
.../ ...

Il LA THEORIE DE L'ATTRIBUTION EN PSYCHOLOGIE SOCIALE
A)
Présentation
générale
"La
théorie
de
l'attribution
causale
s'inscrit
dans
le
do-
maine
de
la
psychologie
sociale
fondamentale
et,
plus
précisément,
dans
celui
de
la
psychologie
sociale
cognitiyo,
psychologie
du
su-
jet
pensant,
qui
traite
àes
informations
véhiculées
par
le
milieu
social"
(G. de
J1ontmollin,
Paris,
1980).
Les
articles
sur
cette
théorie
sont
le
plus
souvent
clas-
sés
dans
le
chapt tre
sur
la
perception
et
la
formation
d es
impres-
sions.
Certains
rattachellt
cette
théorie
b.
un
champ
encore
plus
vastef
appelé
" épistémologie psychologiQue ", une science qui ana-
lyse
les
processus
par
lesquels l'homme
" connai.t " son monde
(CF.
Jones
E. E.
et
coll.
" Attribution
Percciving
the
causes
of
behavior ", General Learning Pre as ,
1971 - 1972).
Kel1f~y
et
Michela
(1980)
présentent
une
revue
à
peu pr ès
complète
de
cette
théorie.
Nous
allons
s€:ul~:Jlent rappeler
ici
cette
théorie
dans
ses
grandG~ lignes
afin
de
mieux
~ituer not1:e
pro-
blématique.
En
fait,
i l
s'agit
d'une
notien
déjà
ancienne
dÉveJ.oppée
par
I<'ritz
HeidE'r
(1958)
dans
une
per spec t ive
gestaltiste
comme
pâ.r-·
tie
de
sa
théorie
des
relations
interpersonnelles.
Pour
l'auteur,
l'attributior.
est
le
processus
par
lequel
"l'homme
appréhende
la
réalité
et
peut
la
prédire
et
la
maîtriser ".
En
effet,
"tout
témoin
d'un
acte
inf€re,
ou
cherche
à. in-
î
é x ox ,
les
C2eUSC::;
de
cet
acte;
il
va
d onc
au-delà de L' ac te Jui--:rt;;;0 •
. . .1. . .

59
Le
sujet
percevant(1)
est
actif
dans
l'interprétation
cau-
sale
qu'il
donne
aux
événements
ob~ervés et
il
décidera
de
son
action
future
sur
la
base
des
conclusions
auxquelles
il
sera
par-
venu.
Il
ne
s'agit
pas
d'une
connaissance
objective
des
causes,
mais
d'une
interprétation
subjective
de
l'acte
observé ". (G. de
Montmollin,
Paris,
1980).
D'une
manière
géné~ale,
on
cherche
par
cette
approche
à
élucider
les
règles
que
l'individu
utilise
à
chaque
fois
qu'il
tente
d'inférer
les
causes
d'un
comportement
ou
d'un
événement
ob-
servés.
C'est
ce
que
Heider
(1958)
a
appelé
la
"psychologie
na'i:-
ve ",
c'est-à-dire
les
analyses
de
cause
à
effet
faites
par "l'hom-
me
de la
rue ",
le
profane
(par
opposition
à
l'analyse
du
scien-
tifique).
En
d'autres
termes,
on
cherche
par
cette
théorie,
à
é-
tudier
la
psychologie
naïve
des
gens
et
ceci,
de
façon
scienti-
fique.
C'est
"une
tentative
pour
dégager
les
principes
qui
pré-
sident
à l'organisation
cognitive
de
l'expérience
du
sujet" (J. D~
Gloria,
Paris,
Février 1980).
En
effet,
selon
J. Da Gloria
et R. Pa-
gès (1974)
"les
phénomènes
d'attribut:l.on sont
ceux
par
lesquels
une
relation
entre
deux
ou plusieurs
unités
de
l'environnement
phY8ique
ou
social est
établie
par
un
sujet, de
toIle
manière que
sa
connais-
sance
de
la
relation
et
de l'une dès
a~ités
implique
pour
lui
une
connaissance
de
l'autre
ou
des
autres
'\\mités ".
Enfin p
disons
avec Harold H. Kellcy (1967), l'un des pionniers
de
cette
théorie, que
l'attribution permettrait à l'individu d'atteindre la!
(1) Le "sujet percevant" (The perceverl c'est celui qui juge l'acteur, celui
qui voit l'acteur agir et attribue le comportement de ce dernier à telle ou
telle cause. Certains préfèrent dire "attr-i.bu teur " (attri b:ttor). On peut tout
simplement dire que c'est l'observateur par opposition à l'acteur •
. . .1. . .

"maîtrise
cognitive
de
la
structure
causale
de
l'environnement"
(Kelley
cité
par
J. - Cl.
Deschamps,
1973 - 74, P.
710).
En
somme,
l'attribution
est
le
processus
par
lequel
l'in-
dividu
"explique" son
monde.
Ce
processus
est
guidé
par
les
con..;
naissances
et
les
représentations
du
sujet.
En
ce
sens,
l'attri-
bution
se
trouve
être
l'aboutissement
de
tout
un
processus
cogni-
tif
et
représentatif
(ou
mental)
qui
puise
(la
grande
partie
de)
sa
force
dans
les
expériences
du
sujet.
A
ce
jour,
la
théorie
de
l'attribution
s'est
développée
suivant
trois
modèles
fondamentaux : le
modèle
de Fritz
Heider (1958),
dont
les
travaux
ont
été
le
point
de
départ
et
la
base
de
cet-
te
théorie ; le
modèle
de
Edward
E.
Jones
et
Keith
E.
Davis
(1965 ) et,
le
modèle
de
Harold
H.
Kelley
(1967,
1971).
B)
Les
2
grands
modèles
attributionnels
Par
souci
de
concision,
nous
n'entrerons
pas
dans
le
dé-
tail
de
ces
modèles.
Nous
nous
~ontenterons d'en
exposer
les
i-
dées
€ssentielles
et
surtout,
de
signaler
ce
qui
les
différencis,
car
il
est
évident
que
le
fond
est
commun
et
reste
le même
peur
ces
trois
modèles.
a)
Le
modèle
de
Heider
(1958)
Pour
Heider
à
qui
l'on
doit
la
théorie
de
l'attribution,
l'attribution
est
un
moment capital
de
l'ûna:J..yse
de
l'action
par
un
sujet
naïf ; elle
détermine,
pour
une
large
part,
ses
comportements
et
ses réactions
à
l'environnement.
Sa
théori.e
se
place
dans
le cadre
du
sujet
percevant.
Sl'f-
Ion
l'auteur,
le sujet pe rcevant ,
Lricapab Le
de
se
c onduir e
dans
ce
monde
phénoménal (ensemble incohérent de ph6nnmènes), perçoH des noy'lux
•• ...j •••

61
fixes
et
invariants
auxquels
il
rattache
les
éléments
qu'il
per-
çoit.
Ces
noyaux
invariants
sont
les
qualités
des
personnes,
leurs
intentions,
leurs
capacités
intellectuelles,
etc • • Ainsi,
quand
nous
attribuons
des
qualités,
des
capacités,
ou des
intentions
à -autru.i
ce
sont
ces
noyaux
que
nous
organisons.
L'attribùtion
de
èarac-
téristiques
à
autrui
sert
pour
le
sujet
percevant,
à
ordonner
le
monde
phénoménal
de
l'acte-lIT
en
une
unité; l'attribution
a- donc
inévitablement
un
sens.
Selon
Heider,
le
sujet
percevant
sait,
ou
croit,
qu'il
y
a
deux
(2 )
sortes
de
forces
en
exercice
pour
produire
un
évé-
nement
ou
une
conduite.
Ces
deux
forces
appartiennent
soit
au
mi-
lieu
(elles
sont
dites
externes) ,
coit
à
la
personne
(elles
sont
alors
intern~s). C'est
pOlœquoi
d'après
l'auteur,
l'attribution
s'opère
selon
une
dichotomie
fondamentale s la per-sonne
ou
l'environ-
nement.
Par
exemple,
un
événement
tel
qu'un
accident
d'l
travail,
peut
être
attribué
soit
à
des
maladresses
de
la
personne
de
la
victime
(on
parlera
alors
d' Il attribution
interne "),
soit
à
quel-
que
chose
dans
l'environnement
du
poste
de
travail
(encombrement~,
fausse
manoeuvre
d'un
tiers
ou
d'un
coéquipier, ••• )
(" a.ttribution
externe ").
Le
modèle
de
Heider
très
élaboré,
repose
en
partie
sur
un
certain
nombre
de
formalisations,
notamment
en
ce
qui
concerne
l'analyse
naïve
de
l'action
(Heider,
1958,
pp 78 - 124).

Cl . / • • •

62
Exemple
(CF.
Schneider D.
• 1976. P. 138)
Conduite = F
Schéma n°
1
L'analYEe
de
l'acti.on
selon
Heider
On
retiendra
de
ce
schéma
que
la
conduite
(ou son effet) est
fonction
de
la
force
du
milieu
et
de
la
force
personnelle.
chacu-
ne
d'elles
étant
suffisante
pour
causer
l'effet.
Ainsi.
pour
qu'il
y
ait
attribution
d'une
action
à
une
personne
il
faut
que
œtte
t
personne
en
soit
capable
d'une
part.
et
qu'èlle
soit
motivée
à la
produire,
d.'autre
part;
c'est-à-dire
qu'elle
en
ait
l'intention
et
qu'elle
déploie
un
certain
effort
vers
l'accomplissement
de
cette
action.
Par
exemple.
nous
réagirons
différemment
si
nous
pensons
qu'une
personne
donnée
a
provoqué
un
accident
parce
qu'elle
ne
pcu-
vait
pas
l'éviter
ou
tout
simplement
parce
qu'elle
n'a
pas
voulu
l'éviter.
Cette
analyse
naïve
de
l'action
ou
de
la
cond.uite,
[ermet,
selon
HeLder ,
de
donner
11-'1
sens
à
l'action (de
l'attribuer)', d'en
connaître
les
composantes
et
de
prédire
et
contrôler
la conduite. Ce-
ci
étant,
des
inférences
erronées
peuvent
naître
d'une
connaissance
seulement
partielle
des
conditions
de
l'action
ou
d'influences
égo-
centrio.ues
qui
distordent
la
cognit::::J:1.
. . .f ...

b )
Le
modèle
de
Jones
et
Davis
(19(;5)
Jones
et
Davis,
qua.nt
à
eux,
se
sont
intéressés
princi-
paIement
à
la
causalité
interne
ou
personnelle.
Ils
vont
abandon-
ner
certaines
subtilités
du
modèle
de
Heider
pour
élaborer
un mo-
dèle
plus
précis
mais
également
plus
limité.
Notamment,
ils
vont
s'intéresser
aux
conditions
qui
font
qu'un
sujet
percevant
attribue
une
d.isposition
persor~elle stable
à
un
acteur
donné,
surtout
quand
le
sujet
percevant
ne
A.}..
conna11.
de
cet
acteur
qu'ml
acte,
un
dis-
cours,
etc •• , dans
une
situation
donnée.
Il
s'agit
(donc)
d.'un
cas
particulier
de
perception
des
personnes
ou
de
perception
d'autrui.
"Par
disposition
ctable,
i l
faut
entendre
tout
état
ou
caractéristique
qui
est
propre
à
une
personne
et
qui
ne
chanee
ni
avec
le
temps
ni
avec
les
circonstances: sentiments,
attitudes
traits
de
personnalité,
etc ••• " (G. de Montmollin,
Par Ls ,
1980).
Connne
Heider,
Jones
et
Davis
partent
du
principe
que
tout
comportement
(ou
t.ouue
conduite)
a
plusieurs
effets,
et
que
la
tâ.-
che
du.
sujet
percevant
sera
de
déterminer
lequel
de
ces
effets la
persor~e-stimulus (c'est.·à-dire
l'acteur)
avait
l'intention
de
produi-
re. En
effet,
tout
acte
ou
toute
expression
verbale
de
la
personne-
stimulus
ne
mène
pas
à
une attribution
de
disposition
stable.
Une
sro.lol e,
première
condition
de l'attribution
d'une
disposition
a-atble est que le
sujet
a
agi
sans
contrainte; ensuite, il
faut
que
le
cujet perce-
vant
cherche
quelles
étaient
les
intentions
de
l'acteur..
Et
pour
connaître
les
intentions
de
l'acteur,
le sujet percevant
doit
avoir
connaissance
de
la
liaison
entre
la conduite
de
l'acteur
et
tel ef-
fet
particulier,
et (conn:lissance) de
la
capacité
de
l'acv;uT
à.
pro-
duire
cet
effet. D'une
par.t,
cela
suppose
que
le
sujet
percevant
puisse rfpérer tous
les
effets
de
l'action (donnp.e)
et
qu'il
le~
•,1 •••

compare
aux
effets
d'une
action
possible
mais
non
effectuée
(ou
rejetée)
par
l'acteur,
afin
de
déterminer
leurs
effets
communs
et
leurs
effets
spécifiques.
L'attribution
d'intention
sera
d'autant plus
forte
que
le
nombre
d'effets
corrmuns
est
plus
petit.
D'autre
part,
l'effet
recherché
par
l'acteur
doit
être
différent
de
ce
que
tout
le
monde
recherche
ou
désire
obtenir;
ce
faisant,
la
tendance
à
attribuer
des
diRpositions
$ables
sera
d'autant
plus
forte
que
la
désirabilité
sociale
de
l'effet
s'éca.rte
de
la
moyenne.
Pour
les
auteurs,
les
gens
s'attribuent
plus
volontiers
les
conséquences
po-
sitives
de
leur
conduite .que
les
conséquences
négatives.
Ainsi quand
des
gens
font
des
choses
qui
sont
généralement
positives
ou
nor-
matives,
i l
est
difficile
de
savoir
ce
qu'ils
sont
réellement. "De s
effets
univers~lemGnt souhaités
ne
sont
pas
informatifs
quant
aux
caractéristiques
uniques
de
l'actc\\œ.
Apprendre
~u'un
hO~T.e
opère
le
choix
conventionnel
rnor..tre
seulement
que
cet
homme
est
comme
tous
les
autres ft;
"en
général,
nous
apprenons
plus
sur
les
intentions
et
dispositions
quand
les
effets
de
l'action
choisie
ne
sont
pas
plus' univers:Ulement
souhaités
que
les
effets
de
l'action
:.:-ejetée".
Le
"personnel ",
l'" unique ",
est
a.insi
considéré
comme
l'élément
le
plus
informatif
quant
aux
causes
de
l'acte
d'un
sujet" (Apffel-
baum
et
Herzlich,
1970 - 71 •
P.
963).
Ainsi,
un
ouvrier
qui
accepte
d'exécuter
une
manoeuvre
que
tous
ses
autres
compaV10ns
refusent
de
faire
parce
qu'ils
la
jugent
dangereuse,
peut
être
perçu
pa:.:-
ses
compegnons
comme
vou-
lant
se
faire
remarquer
du
patron
ou
recevoir
une
gratificaticn de
lui.
S ' i l
échoue,
c t e s t-sà-d Lr e
s'il
lui
arrive
un
accident,
ses
compaV1ons
pourront
toujours
dire
qu'il
était
imprudent.
De
son cô-
té,
le
patron
qui
estime
que
la
manoeuvre
était
indispensable à la
poursui te
des
travaux,
peut
le
valoriser
en
disant
qUE'
c' étai t
'.rn
••·.1 •••

ouvrier
courageux,
consciencieux,
etc ••
Le
fait
qu'il
y
ait
très
peu
de
raisons
pour
qu'une peTson-
ne se
comporte
de
telle
ou
telle
manière
permet
de
faire
une
in-
férence
correspondante
co~cernant les
intentions
et
dispositions
de
l'acteur.
En
effet,
pour
Jones
et
Davis
(1965),
i l
faut
qu'il
y
ai t
correspondance
entre
le
c arac t ère
de
ce
qui
est
observé
et
la
disposition
stable.
Enfin,
Jones
et
Davis
(1965) pensent
que
les
observateurs
font
davantage
d'attributions dispositionnelles
quand
les
comportements
d'autrui
les
touchent
personnellement
(CF.
notions
de
personnali~me
et
de
pertinence
hédonique.
PP.
237 - 263).
c )
Le
modèle
dc~lle;[ (1967
1971)
1)
Point
de
déuart
(ou
base
du
modèle)
Comme
Jones
et
Davis,
Kelley
siest
inspiré
des
idées
de
Heider;
mais
contrairement
à
Jones
et
Davis
qui
se
sont
foc ali-
sâs
sur
les
différentes
sortes
d'attributions
internes,
Kelley
s'est
préoc(;upé
des
conditions
qui
permettent
au
sujet
percevant
de
déci-
der
si
une
conduite
est
le
fait
du
milieu (donc
externe)
ou
d'une
caractéristique
personnelle
(interne)
d.e
l'acteur.
Son
modèle
tente
d'être
à
la
fois
plus
général
et
plus
précis
que
le
modèle
de
Heider.
Pour
Kelley,
dans
l'interaction
sociale,
chaquG
participant
eat-, à
la
fois
un
agent
causal
et
un
attributeur
(attri"butor). Sen
propre
comportement
peut
être
la.
cause du
comportement
qu'il
est
en
train
cl "o s say er-
d e
comprendre ct
d "expl i quer ,
L' attribu t i on
tm t
le>
é
processus
inférentiel
qui
permet
à
l'indiyidu
d1atteindre
lél
con-
.... ./ ...

66
naissance
de
son
environnement.
l'lais,
souligne
Kelley,
l'attributeur
n'est
pas
seulement
un
chercheur
de
connaissance; son
but
latent
en
cherchant
la
connaissance,
c'est
celui
d'une
maîtrise
efficace
de
soi-même
et
de
son
environnement.
L'auteur
souligne
ainsi
donc
le
caractère
mctivationnel
du
processus
d'attribution: "tout
se
pas-
se
comme
si
l'individu
était
motivé
à
atteindre
la maîtrise
cogni-
tive
de
la
structure
causale
de
l'environnement"
(Apfelbaum
et
Herzlich,
op.
citée,
P.
969).
2)
Covariation
dans
le
temps
Kelley
présente
un
mcdèlè
du
sujet
percevant
qui
corres-
pond
à
une
analyse
"intuitive"
de
variance,
ou
plutôt
de
covarian-
ce
(ANüVA
du
vocabulaire
de
l'auteur)." La
règle
suivie
par
le
8U-
jet,
selon
Kelley,
est
celle
que
Stuart
Mill
a
appelée "loi
de
présence-absence" : l'effet
sera
8. t tr i bué
au
facteur
qui
est
présent
quand
l'effet
est
présent,
et
absent
quand
l'effet
est
absent"
(G.
de
Hontmollin,
paris,19 8O) .
En
un
mot,
l'effet
sera
at.tribué
à
celle
de
ses
causes
avec
laQ.uelle
i l
covarie.
Par
ailleurs,
si
plusieurs
causes
sont
simultanément
présentes
ou
plausibJes,
le
rô-
le
d'une
caU3e
donnée
dans
la
production
de
l'effet,
sera
diminué
1'\\
c'est
le
principe
d.e
di.scou~.1:..!l.& de Kelley.
La
variation
des
effets
peut
être
examinée
en
fonction
de
trois (3)
f'ac tp.m:s
(ou
dimensions)
1)
les
objets
de
l'environnement
que
l'autêur
appelle
en-
tités
(~ntitie8)
2)
les
personnes
en
interaction
avec
ces
entités
et
3)
les
modalités
temporelles
et
circonstancieJles
dA
l'in-
teraction
avec
les
entités.
. . .1. . .

Kelley
représente
ces
trois
facteurs
sur
un cube
tridi-
mensionnel,
avec
sur
l'axe
vertical les
entités
et
sur
les
deux
axes
horizontaux,
les personnes
et
les
différentes
modalités
tempo-
l'elles
et
circonstancielles
d'interaction.
L'attribution
consistera
alors
à
faire
correspondre
à
une
entité,
personne
ou
modalité
d'in-
teraction,
l'effet
ou
la
réponse
qui
restent
constants
lorsque
l'une
de
ces
variables
reste
constante,
quelles
que
soient les
valeu=s
pri-
ses
par
les
autres,
et
qui
se
modifie
lorsque
se modifie
la
valeur
de
celle-ci.
3)
Les
3
critères
d'information
selon
Kelle~
Par
at l l eurs ,
selon
Kelley, pour conclure à
une
attribution
interne
ou
externe,
le
sujet
doit
se
prononcer
sur
trois
(3)
cri-
tères
d'information
qui
sont: la
différenciation (distinc:tiveness), le
conSensus
et
la
constance
(constancy).
En
effet,
Kelley
considère que
l'attributeur
utilisp-
l'information
dont
il
dispose
d'une
façon
tout
à
fait
rationnelle; il
procéderait
en
l'occurrence, à un traitement
de
ëette
information.
L'information
différenciation
se
réfère
au
C2.-
ractère
spécifique
de
la
réponse
liée
à
un
objet; par
~emple, l'at-
tributeur
cherchera
à
savoir
si
la
réponse
ou
le
comportement
ob-
servés
ne
se
produisent
qù'en
présence
de
l'objet (ou
du stimulus)
considéré.
L'information
conzenZllS
opère
quand
l!attributeur
s'in~t;:!.l:'-
roge
sur
le
comportement
éventuel
des
autres
îace
à
la même
si-
tuation
ou
la
même
entité; est-ce qu'un
sti~ulus
particulier
produi~
le
m~me. comportement
chez
tous
les
gens?
Enfin.
il y a constance si
le
même
comportement
se
produit
toutes
les
fois que
le
stimulus est
présenté
quelle
que
soit
la
manière
dont
i l
est présenté.
Une
ço

.• oJ.n
les
interroe;ations
sur 'ces
3
critères
levées.
i l y
aura
attribution
à
une
cause
externe
s'il
y
a
ha.ute
différencia{;ion,
L'lut
ccncensua
et
haute Gonstante.
Si
on
observe
qu 'U!l outil de travail donné a"causé" plus
d' acc i dont s
que
..-/ ...

d'autres,
et
si
par
ailleurs
tous
ceux
qui
s'en
servent
ont
presque
constamment
des
accident.s,
alors, quand
un
ouvrier
se
bles-
sera
avec
le
même
outi L,
on
dira
plutôt
que
c'est
l'ou.til
qui
est
dangereux
(attribution
externe).
Par
contre,
il
y
aura
attri-
bution
à
une
cause
interne
s'il
y
a
basse
différenciation,
bas
,.
consensus
et
haute
constance.
Si
le
meme
outil
ne
blesse
d'ordi-
naire
pas
plus
que
les
autres,
si
par
ailleurs
très
peu
de
gens
se
blessent
en
l'utilisant,
il
va
de
soi
que
l'ouvrier
qui
se
blessera
consta~ent en
s'en
s~rvant
se
verra
attribué
la
faute
ou
la
responsabilité
de
ses
blessures
(attribution
interne).
Oeci
dit,
les
"pos.3ibilités
pour
un
sujet
d'effectuer
de;:;
attri-
butions
simul t anémen t
stables
et
très
différenciées
dé pendcnt
de
son
niveau
d'information"
(Apfelbaum,
Eerzlich,
Op.
citée, P. 970).
Nous
verrons
d'ail]eurs
en
dépouillant
nott'e
ques-
tionnaire
(CF.
IVÈ' partie),
si
les
gens
qui
ont
suivi
pl us i eur s
stages
ou
formations
à
la
sécurité
(les
moniteurs
de
sécurité
notamment),
ont
UJ18
perception
des
causes
des
accidents
du
travail
différente
de
celle
des
autres
qu'on
peut
st:.pposer
moins
infonnés.
4)
Les
schémas
de
causalité
Pour
en
revenir
au
modèle
attributionnel
de
Kelley,
il
faut
mentionner
que
l'auteur
a
pr opo sé
un
certain
nombre
de
schémas
de
causalité
qui
font
explicitement
référence
à
Piaget.
I l
énumère
une
série
de
biais
ou
d'er:r9urs
d'attribution
(ienorancc
GP.
la
s ituat.I on
pe r t i nen t e ,
pré-sup,'osts
égocentriques,
con séquence s
af'f'ec t i ve s
d'une
action, ••• )
qu i
mon t.r en t
qu'il
ne
... / ...

s'attend
pas
à
ce
que
son
modèle
d.'analyse
de
variance
(A NOV A)
soit
exactement
suivi
par
le
sujet.
Le
sujet
a
souvent
des
raccourcis
de
causalité
qui
lui
viennent
de
ses
expériences
an-
térieures,
expÉoriences
cristallisées
en
schèmes
de
causalité.
En
effet,
"pour
Kelley
les
attributions
ou
inférences
causales,
notamment
celles
faites
à
partir
d'informations
partielles,
sont
dérivées
de
schémas
de
causalité.
Un
schéma
de
causalité
est
une
conception
générale
que
possède
une
personne
sur
la
J'lanière
dont
certains
types
de
causes
interagissent
pour
produire
un
type
d'effet
particulier".•
(helJ.ey,
1972,
p
, .
1S, 1
ci té
par
J.
Leplat,
ParLs,
1980).
Chaque
schéma
peut
être
décrit
sous
forme
d'une
matrice
(hypothétique)
de
données
qui
résu~e les
croyances
et
les
sup~ositions de
l'attributeur
SLX
la
distriDu-
tion
de
l'effet.
à
travers
diverses
combinaisons
de
facteurs
(Kelley,
1972,
P.
151).
Parmi
les
nombreux
schémas
proposés
par
l'auteurs
on
retiendra
à
titre
d'exemple,
18
schéma
de
causes
multiples
suffisantes
(s'il
y
a
2
causes
suffisantes,
la
présence
d'une
seule
d'entre
elles
suffit
à
produire
l'effet),
et
le
, '
scnema
de
causes
lIlul t i pl e s
nécessaires
(pour
le
cas
cle
2
:;::~',.l;::;CS, il
faut
.
nécessairement
la
présence
des
..,c causes pour q"J.8 l'eîfet se
produise).
.../ ...

,10
Schématiquement,
nous
avons
Cause
A
Cause
A
Présent
Absent
Présent
Absent
1
,
L'ré sent
E
E
E
I~esent
Q'
\\
Ul
....
i,~bsent
E
IAbsent
- -
éti
u
Tableaèl nO
4
: Schéma de causes
Tableau nO 5
: SchÉma de causes
multiples suffisantes
multiples n6cessaires
E = L'effet
s~
produit
Certains
auteurs
comme
Schnaid8r
(1976),
n'hésitent
pas
à
inclure
le
modèle
de
Kelley
dans
un
modèle
plus
généra.l
de
traitement
d'information
qui
p~rmettrRit d'expliquer
non
seule~ent
la
perception
des
personnes
mais
aussi
u.n
grand
nombre
de
pro-
blèmes
de
psychologie
sociale
tels
que
l'influence
sociale,
le
fonctionnement
des
gr-oupe s ,
etc •••
CO}iCLUSION
Nous
concJuerons
la
présentation
de
ces
modèles
en
mentionnant
que: tandis
que
Heider
est
demeuré
un
peu
comme
1.1....1
. . .1. . "

71
théoricien
du
problème,
Jones
et
Davis,
et
Kelley
ont
fait
des
recherches
pour
essayer
de
valider
leurs
modèles.
On
retrouve
chez
Kelley
comme
chez
Heider,
la
concep-
tion
des
processus
d'attribution
causale
comme
processus
médiateurs
dl autres
processus
(états,
sentiments,
interactions
sociales,
••• ).
Ainsi,
par
exemple,
la
prédiction
quant
au
comportement
futur
dépendra,
de
la.
cause
qui
a
été
inférée
sur
les
vrcmières
oon-
d'Ji tes.
Après
un
échec,
il
n 'y
aura
un
sentiment
de
culpabilité
Ou
d'échec
que
si
l'acteur
p2nse
que
c'eôt
lui
la
cause
de
cet
échec.
Nous
aurons
l'occé:l.sion
de
p3.rler
plus
longuement
de
ces
modèle3
auxquels
nous
nous
T8férerons
pour
interprster
les
résul-
tats
de
notre
recherche.
Voyons
maintenant
co%nent
s'organisent
les
recherches
se
plaçmlt
dans
la
perspective
de la
théorie
de
l'attribution
et
quelle
est
la
place
faite,
dans
ces
r echer-che s ,
à
l'attribut.ion
des
causes
des
accidents.
c)
Orientation
de;>
:-echerches
dans
cadre
de
la
-----------------
théorie
de
l'attribution
Quand
on
considère
un
peu
l'histoire
cu
l'0vclution
de
la
théorie
de
l'at~ributiont on
s'aperçoit
qu'au
d6part
la
plupart
des
tud e s
pertinentes
concernaient
à.' autres variables
é
.../ .., .

72
dépendantes
et
seulement
incidemment
les
attributions.
f·lême
l 'ou-
vrage
de
base
de
Heider
(1958)
n'emploie
explicitement
ce
ter-
me
que
très
peu,
cu
égard
à
son
volume
(298
pages
de
texte
sur
les
relations
interpersonnelles).
Aujourd'hui,
on
peut
aisément
récenser
un
assez
grand
nombr p
de
recherches
titrant
ou
se
référant
directement
à
la
théorie
de
l'attribution.
Ces
recherches
suivent
(même)
des
orien-
tations
bien
pz-éc i se s
à
l!intérieur
de
la
théorie
de
l'attri-
bution.
I l
nous
a
paru
utile
de
rappeler
brièvement
ces
diffé-
:rents
travaux
sur
l'attribution
afin
de
mieux
acpr éci.cr
la place
f'a.i,te
aux
acc i dcrrt s
du
travail
dans
e
cadre
de
cette
théorie.
Nous
développerons
Ul1
peu
plus,
la
ligne
de
recherche
dans
è
laquelle
on
trouve
des
recherches
sur
les
accidents
(voir
I I
partie,
ID).
a)
Le
point
le
plus
étudié ,
semble-t-il,
est
celui
de
l'attribution
à
la
sui te
d'un
succÈs
ou
d'un
échec
(\\-leiner
et
coll. , 1971
Jchnson
et coll.
1964 ;
Beckman, 19ïC ;
Ross et coll.
.
1974 ,
voir
aussi
Schneider D•
1976).
On
rencontre
ce
genre
d l3.ttribution
toutes
les
fds
qu "une
per-
sonne
cherche
à
savcir
pourquoi
telle
ou
tellp
autre
personne
a
réussi
ou
a
échoué.
Est-ce
que,
par
cxerr p.le ,
la
per-sonne
en
que s t ion
a
réussi
ou
a
échoué
à
cause
de
ses
car-ac téristiq ue s
propres
ou
à
cause
d.e
forces
si t.uat i.onneLl e s ?
Dans
la
rnesur e

on
peut
att.ribuer
le
succès
ou
l'échec
par ti.e Ll cmcnt
à
des
car-ac t r
é
i s t.Lquoa
Ln t er-nos J
est-ce
que
La
p l us
gra:-lde
rt;sponsabi-
15.té
va
êtro::
.1-P1;:ut?e
~j
des
var i ab l c s
de
mo t ivn t i on
OH
b i on
.../ ....

à
des
variables
de
capacité?
Il
s'agit

d'études
qui
ont
une
importance
théorique
et
pratique
évidente,
sur
le
plan
péda-
gogique
nocamment ,
Par
exenple,
un
ense i.gnarrt
réagira
différemmer.t
à
l'échec
de
ses
élèves
s'il
perçoit
leur
comportement
comme
étant

à
un
manque
d'effort
que
s'il
le
perçoit
comme
étant

à
un
manque
de
capacité.
b)
En
outre,
un
certain
nombre
d'études
portent
pl<~s
spécifiquement
sur
llattdbu"vion
de
co;r;nétence
ou
de
capacité

(" ability").
Les
études
dans
cette
directi.on
sont
relativement
moins
abondantes,
pe"ut-être
parce
que
d'ordinaire
la
per f'ormance
est
cens6e
réfléter
la
capacité
et,
que
par
conséquent
les
attri-
butions
de
capacité
posent
moins
de
problèmes
(CF.
Schneider.':D.,
1976,
P.
148).
Le
facteur
de
constance,
ou
plutôt
d'inconstance
("in-
consistency"),
semble
être
déterminant
dans
l'attribution
de
c.apa-
ci té
(JoneB,
Rock,
Shaver,
Goethals
et
Ward,
1968
ci tés
par
Schneider
D.
1976).
En
effet,
que
dire
par
exemple
d'un
athlète
qui
réussit
une
première
fois
mais
écheue
à
1..:1
secünùe
fois?
Selon
Jones
et
Goethals
(1971)
si
une
première
tion
est
perçue
comme
relativement
stable,
touie
autre
informa Lion
ul térieure
sera.
assimilée
à
ce t l.e
information
stable.
Ainsi
pi,
pu i sque
la
capacité,
COIJ1!'"le
l'intelligence,
e::;t
considérée
CCë\\l'18
très
stable
et
invariable
d aris
de
nornbreuses
circonstances,
les
sujets
qui
0nt
fait
l'attribution
initiale
à
la
' ...
c ornpe cence ,
ne
.../ ...

74
changeront
pas
d'attribution.
c)
Les
études
sur
le
rôle
du
sexe
dans
l'attl'ibution
("attrib\\ltion
and
sex
roles")
tendent
à
montrer
que
les
hommes
et
les
femmes
sont
perçus
comme
ayant
des
traits
différents,
les
traits
féminins
étant
habituellement
moins
valorisés
que
les
traits
masculins,
et,
par
voie
de
conséquence,
aoc i t.Lement
moins
dés:i-
rables
(de
l'avis
des
àeux
sexes
?)
(!'~c Kee et Sheriff, 1957,
cité
par
Schneider
D. , 1976) •
Le
même
problèrr.e
se
pose
dans
les
perceptions
et
les
{valuations
(te
la
f'ernme
au
travail
(Gross,
1967 ; Touhey, 1974;
cités
par
Schneider D. , 1976),
mais
~Galement
dans
les
a't tz Lbu't i.cna
consécutives
à
une
réussite
('l'aynor
et
IlCê.UX,
1973
Feldman
et
Kiesler,
197~
Deaux
et
Emswiller,
197~
cit8s
par
Schneider
D. , 1976), les
c;ens
ayant
tendance
à
expliquer
la
réussite
d'une
femme
par
une
part
moindre
de
capacit~
et
une
part
plus
grande
de
chance,
c'est-à.-dire
non
pas
par
des
attri-
buts
sta"ules
ou
internes
mais
plutôt
par
des
attributs
instables
ou
externes.
L'inverse
étant
vraie
pour
les
hommes.
d )
Par
ailleurs,
un
certain
nombre
d e
t.rav aux
port.errt
exclusivement
sur
les
conditions
et
lec
m6c~nismes de
l'attribution
à
soi
"pé:T
ravcort
à
autrui
("s€lf-vcrsus
other
a t tr i bu ti on"},
Il
s'agit
ici
de
savoir
si
nous
expt i quons
nos
propr-e s
ac t o c
et
comportements
de
la
même
manière
que
nous
expliquons
les
actes
et
comportements
d'a~llrui (Bern,
1967
Kelley, 1967;
cités
pilr
~f?lon
[J: ..i :.;! 1. ~
. . .1. . .

dans
certains
cas
cruciaux,
les
gens
ont
tendance
à
expliquer
leur
pr-opr-e
condu.i te
par
la
présence
de
forces
ex ternes
ou
situationnelles,
et
celui
der.
autres
par
des
causes
internes
ou
des
caractéristiques
personnelles
stables.
Un
certain
nombre
d'auteurs
Ross,
1975
Bradley,
1978
':iller,
197ô
Ross, 1978;
Weary, 1979
etc ••• )
ont
engagé
un
débr..t
sur
ce
qu'ils
appellent
le
biais
du
" s elf-
serving"
et
qui
est
une
tendance
qu' ont
les
p,-er,s
à
se
prÉsen-
ter
positivement
ou
sous
un
beau
j our ,
En
l' occur rence ,
"non s
avons
tendance
à
mod.ifier
notre
perception
de
la
causalité
,.
afin
de
protéger
ou
cie
réhau83er
notre
estime
de
ncu s-enemes ,
Nous
attribuons
le
succès
à
des
dispositions
personnelles
et
l'échec
à
des
forces
extern83
(Hastorf,
Scm18ider,
et
Folef~3,
1970,
P. 73
cité
par
Eiller
et
Ross,
1975,
p. 213).
Ross
(197f:l)
considère
comme
une
"erreur
a't t.r i.but.Lonne.l Le
fondamentale"
(funda1T1ental
at t.r-Lr.ut i on
error)
la
t.end anc e
de
l'observateur
à
expliquer
les
événements
par
des
fact.eurs
intErnes
ou
dispositions
de
l' acteur,
même quand.
des
'facteurs
ex t.er-ne s
0'.1
env Lr onncmen tau..z
sont
saillants
(P.
348).
En
un
mot,
il
s J agi t
ic i
lie
l' exp.l Lca t i on
d' un
ae t.e
par
l'acteur
lui-rnPlll~,
et
de
l'ex.plication
de
ce
mêrr.e
acte
par
un
observateur,
la
différence
entre
l'explication
de
l'acteur
et
de
l'observateur
pouvant
provenir
soit
d'une
différence
de
points
de
vue
et
de célec-
tian
d'information
l'acteur
turrt
tourné
plu tôt
vers
J. 'environ-
é
". tri .. . .

76
son
comportement
soi t
d'un
mécanisme
de
défense
du
moi
par
Leque l
l'acteur
e s sal.e
de
pr éserver
Bon
estime
de
soi
(surtout
quand
l'acte
a
des
conséquences
négatives
quand l' <1ct",
o s t
positif,
l'attribuer
à
des
causes
externes
peut
être
l'expression
d'lme
certaine
mod~stie).
e)
Enfin,
une
autre
grande
ligne
des
r-echarche s
SlU'
l'attribution
concerne
l'attritution
de
resp~r:..sabi}i té.
Certains
auteurs
distinguent
dans
ce
terme
plusielu's
sens
dont
par
exemple,
la
r-cspcnsaut H té
cau sa.Le,
la
responsabili té
morale
et
la
responsabilité
juridique,
cette
dernière
ayant
été,
semblE'-t-i.l,
beaucoup
plus
étudiée
que
les
deux
premières.
Dans
cette
rubrique,
on
trouve
quelques
rares
études
sur
les
accidents
se
plaçant
plus
ou
moins
explicitement
dans
le
cadre
de
la
théorie
de
l'attrüution.
Kous
réservons
le
paragraphe
suivant
à
ces
études
dont
nous
nous
sommes
beaucoup
inspirés
dans
la
présente
recherche.
Dt sons ,
pOèL"C
conclu.re
ce
chapitre,
q ue
.i a
théorie
de
l'attribution
peut
s'appliquer
à
un
éventail
très
granà
de
phénomènes,
ou
si
l'on
préfère,
de
pr-obl ème s
psycr:o-scci::::.ux.
En
plus
de
l'échantillon
que
nous
venons
de
donner,
un
cer~élin
nombre
d'études
portent
sur
le
lien
entre
lé?
psychol inG'1.üstiQuc
et
la
th~orie
de
l'attribution
a
savoir
comment
le
1~nga~8
quotidien
p0ut
affecter
1('8
u t t.r i t.uti ons
1971 - 1972,
1"L 1 -
1'-'
; " , ) ) .
D'autres
encore,
cherchent
~
[i~rr
les
appl.Lc a t Lons
de
la
tl-.éorie
de
l'attribution.
a.ppl Lc a tLon s
.../ ..

Richard
E.
~isbett,
1s: 71 -1 972 ,
137 - 150),
ou
p~dagogique
(bern::ird
l '

... elncr,
Irene
'T:1

,('Tleze,
J.-:ukla,
Linô.a
Reeel,
Stanle;y Ro s t ,
et
Rober-t
:';. Ko scnbaur ,
î971-72,
TT. 95 -
120).
D)
Attribution
de
res:'.ons.Jbil i. té
'Dour
un
(Vc':r
,
tableau
n?
7
P.90
)
a)
DiVeI'si té
des
rés1;1 ta ts
o'btfnus
L'impulsion
a
~t{
dcnn{e
par
une
{tude
d'Elaine
J~~ster
ces
d 'lL'1
accident
sont
gréw'es,
plus
10.
respolisabili té
de son
cc-
( souve
.....
.-Vl..
t
l'î..l-
..... _ Lo
effet
de
la
Gravi~é
des
cons~quenGes de
l'arcidcnt
R0r
les
~ttri-
butions
de
responsabilité.
PaT
la
sui te,
de
nOm1)1'2'lJ.X
travaux
oxpé.r imcn taux
St:
S(1;,~.
d6veloppts,
tentant
soit
de
confir~eT
les
prs~icr~
r€s~lt~ts
de
'l'lalster,
soit
de
les
soit
è..e
les
ou
c1.'CX-
d'autres
détnrminsmts
de
l'a ttriout5 on
de
r-e st-onsab i L; té
T,GUI'
un
accident.
néanmoins
essayer
d'en
présenter
l'esentipl.
~'Qr~s
et
d~j~,
on
qui
CO[;C l uen t"
~ ',.' ("'.J.. _'"\\' .. ( ... (",(",
f' c, 1..;
.) ~/L..'.
\\
1.,
v.'
/
,

78
sur
les
attributions
de
responsabilité
(~esibov 1974
Shaw
et
He
Nar t in
19'{7 b
~cdway
et
Lowe
1975
f:c
Kilip
et
Po savac
1975
etc .. ),
et
les
recherches
qui
ne
retrouvent
p~s cet
effet
de
la
gravité
(walster
1967
Shaver
1970 a
et
b
Shaw
et
Skolnick
1971
Cha.Lkd.n
et
Darley
19T~
Vidmar
et
Crinklaw
197a
Arkelin
et
Oakley
1979
etc) ).
Parmi
les
recherches
qui
n'ont
pas
pu.
~erliQ1Jer
l'effet
de
la
gravi té
en
termes
d'une
attribution
croissante
de
r e spon-
sabilité
à
un
individu
donné
à
rr:eSUTe
que
la
gravité
des
con-
séquences
de
celui-ci
croît.
on
distingue
1)
les
recherches
qui
n'ont
pas
trouvé
d'attributions
différentielles
de
responsabilité
dues
à
La
gravi té
de l'accident
(Walster,
1967,
Ile
~xpG:rience
Sha:'1er
1970 b,
Expérience l
;
Wortman
et
Linder,
1973; etc •• ) et,
2)
les
recherches
qui
ont
trouvé
, .

J .
UJ18
u i.rmnuc l on
signi-
ficative
dans
les
responsabilités
attribuÉes
quand
la
gravité
des
conséquences
était
forte
(~alster,
1967, Expprience l
S!llivE:r,
1970 b,
Exp.
I I I ;
i:Ic Kilip
et
Po savac ,
1972
etc •• ).
b)
Hypothèses
explicat~V8s trro oo sée e
Pour
expliquer
l'effet
po s i. tif
de
la
t,TélVité
cle
l'ac-
cident
sur
l'attribution
de
responsabilité,
on
a
avéH1C é
plusieurs
raisons
(ou
hYroth~ses)•
Pour
v/a1 s t e r
(Î S'G6)
par
e x empl e ,
lors-
que
les
conséquenr;es
de
l'accident
ne
sont
pas
t,"Taves,
un
ot-
• • • /

Il


servateur
peut
éprouver;
de
la
sympathi.e
envers
la
victime
en
attribuant
son
"malheur"
au
hasard
et
en
reconnaissant
que
des
choses
désagréables
tel
que
l'accident
peuvent
a.rriver
à
une
personne
sans
qu'il
n'y
ait
eu
nécessairement
faute
de
sa
part.
Hais
au
fur
et
à
mesure
que
les
conséquences
de
l'accident
pren-
nent
de
l'irr.portance,
i l
devient
de
plus
en
plus
déplaisant
d'admettre
que
c'est
"12
genr-e
de
choses
qui
peut
arriver
à
n'importe
qui"
(donc
à
l ' ouser-vat.eur'
aussi).
Ainsi,
dire
que
l'accident
grave
était,
d'une
certaine
manière,
la
faute
de
1-'c,
victime
devient
rassurant.
L'o~)S,?':vJteur n'a
plus
qu'à
se
pC'r-
suade r
qu'il
est
différent
de
la
vt.c ti.me ,
ou
qu'il
se
cor.po r>
tera
diff~remment dans
des
conditions
similaires.
C'est
donc
en
attribuant
la
responsabili té
d'un
accident
grave
à
la
victime
et,
en
insistant
sur
le
fait
que
cet
individu
est
di fUrent
de
lui-mê!lle
que
l'observateuT
tente
de
se
mettre
à
l'a.bri
d'une
telle
"catastrophe".
ct est
une
at JvrilJuLon
auto-protee tri~,
ou
défensive
comme
le
dirait
plus
tard
Shaver
(1970).
En
effet,
selon
Walster
(1966),
si
l'on
conçoit
l'accident
comme
non
pz-év i s i b.l e ,
au-delà
de
tout
contrôle,
ou
de
toute
pQssililité
d'anticipation,
on
est
bien
obligé
d'admettre
que
la
même
catast:-ophe
peut
nous
arr ;~'l e r
(a'
no'us)0
.
C '
~~
au
con t
.
ra~re,
on
d~cide
que
l'~v{ne~ent
étai t
prévisïble,
contrôlable,
si
on
admet
que
quelqu'un
était
responsable
de
cet
événernerrt
désagréa.ble,
on
se
sent
quelque
peu
plus
apte
à
écarter
un
tel
sinistre.
fournje
par
Lerner
(1965)
qui
0.
démontre
que
la
viclime
d'un
.../ ...

80
sort
négatif
est
jugée
responsable
de
ce
sort
et
e~suite
dévalo-
risée
ou
dépréciée
(voir
aussi
Lerner
et
Simmons,
1966; Lerner
et
Matthews,
1967;
Larner
1971).
Lerner
explique
ces
r6sultats
par
le
fait
que
les
gens
ont
besoin
de
croire
en
un
mond~uste
et
ordonné
dans
lequel
on
a
(ou
on
obtient)
ce
qu'on
m6rite,
ou
encore
on
mérite
ce
qu'on
obtient.
Ces
deux
hypothèses
explicatives
ont
très
vite
suscité
des
recherches
tentant
de
les
vérifier
0U
de
proposer
d'autres
exr1i-
cations.
Ainsi
l'hypothèse
de
l'attribution
défensive
a
été
confirm8e
par
Shaver
(1970) qui
précise
que
la
pertinence
de
la
situation(1)
pour
le
sujet
percevant
est
une
condition
nécessaire
de
l'éveil
de
cette
tendance.
Shaw
ct
j'le
Martin
(.1977 a) distinguent deux ver-sant s
Note (11 Rappelons
que
Shaver
distingue
2
types
de
Pertinence:
1)
la
"pertinence
personnelle" (personal
relevanc~) due
à
une
similitude
entre
l'observateur
et
la
personne-stimulus
décrite
dans
l'accident,
et
2)
la
"pertinence
si tuat Lonne l l e " (si tuational J.'el(~vance) due
à
une
similitude
de
la
situation
entre
la
personne-st Irnu I us
et
l'observateur.
er
Le
1
type
de
pertinence
se
réfère
à
la
corre spcnd ano e
perçue
entre
les
carac t ér is t i que s
personnelles
de
l' obv"rv·cteur
et
de
J. "ac teur , (Ex: sexe,
appar-ence ,
croyances,
valeurs,
cornporte-
ments •••• );
tandis
que
le
2 8
t'ype
de
pertinence
se
refère
.,~ / ...

é1 '
dans
l'attribution
d~fensive
- la
tendance
à l'~vitement
du
Note (1) (suite)
à
la
ressemblance
perçue
entre
les
circonstances
physiques
dans
lesquelles
se
trouve
la
personne-stimulus
et œlles
d an a
lesquelles
se
trouve
(ou
peut
Se
trouver)
l'observateur.
Cette
distinction
est
importante
dans
la
mesure

ces
deux
dimensions
de
pertinence
auront
des
implications
différentes au
niveau
de
l'attribution
de
responsabilité.
Selon
Shaver,
la. pertinence
si t.uat Lonne Ll e
est
une
condi tior..
nécessaire
pour
l'éveil
de
l'attribution
auto-prot8ctrice
de
respon-
sabilité.
Une
fois
la motiv~tion
auto-protectrice
éveillée
par
la
pertinence
si tutationnelle,
ce
sont
les
différences
dans
le
dee;ré
de
pertinence
personnelle
qui
détermineront
laquelle
des
2
tendances
suivantes
d'attribution
se
produira
(voir
tableau
ci-dessm.ls).
Pertinence situationnelle
i
1
Forte
Faible.
.
Evitement du blâme
1
Aucune te~d.ance
Pertinence
Forte
cl,4fensive n'9st. r. t tendu'?
Evitement du mal
Aucune tendance
Personnelle
Faible
ou du préjudice
i . ~
.
, elenSJ..V8
n'est attendue
-
et
Tableau n"
6
Pertinences
personnelle
et
si tua tJonnelle / attrit~ltion:J
défensives (Shaver 1970 repris
par Shaw
et
l'le :':artin
i977 a)
. . 4/ ....

82
préjudice
ou
du
mal
(harm-avoi~ où une responsa.bilité accrue
est
imputée
~
la.
personne-~timulus afin
d'éviter
de
subir
les
conséquences
n~ibles d'un
accident
du
même
genre,
et
la
ten-
dance
l ' év.i tement
du
blâme
(bl;vae-avoidance)

une
responsa-
à
bilité
moins
importante
est
attribuée
~
la
personne-stimulus
afin
d'éviter
d'être
blaT!!é
2.
son
tovr
au
cas
où un
accident
semblable
était
causé
par
l'a ttributeur.
Une
telle
attribution
implique
C,ue
lui
aussi
sera
protéGé
contye
le
blâwe.
Shaw
et
Skolnick
(1971)
ont
démontré
l'insuffisance
de
l'une
ou
l'autre
de
ces
2
théories
(attribution
défensive
croyance
en
un
monde
juste)
à
expliquer
les
rgs·~.ütats
obtenus
par
Valster
en
19GG.
Eulman
et
Wortman
(1977)
ont
trouvé
peu
de
preuve
en
faveur
de
l'attrioution
d€fensive
mais
r '
C(li1J..J. r-

l 'hypotbèse
du
monde
juste
('.e
Le rrie r ,
Yidmar
et
Cr i nk.Law
(1974)
ont
trouvé
ée'alement
peu
de
preuve
en
faveur
de
l'attrioution
défensive.
Br tckman ,
Ryan
et
Wortman
(1975)
Lnvoquen t
l'expli-
cation
en
termes
de
biais
défensif
pour
certains
de
leurs
ré-
sultats.
Pour
B.
Cialdini
et
coll.
('IO'7 r )
\\
0/
0
,
la
d?pr~ci~ticn
( derop:at 1.01")_ )
de
la
victime
observée
d.ans
l'expérience
de
Lern':"r
et
r-:a Ltbe·... s
(1967)
n'est
pas
ùue 2.U
besoin
de
croire
en
un
monde
juste
mais
semblerait
êtr~
une
tenta-tive
des
sujet3
l'our
dans
la.
victimisaticn,
Cl est-à-ciiro
dans
la
1;roduc Lion
du . i:,it}
• c • /
• • •

dont
souffre
la
victime.
Dans
une
récente
revue
de
questions,
Chantal
Chalot (-1980)
rapporte
également
des
études
en
faveur
ou
contre
l "une
ou
l'autre
de
ces
deux
théories.
Par
ailleurs,
certains
auteurs
(Mesibov ,1974;
Hedway
et
Lowe,
1975;
Mc Kilip
et
Posavac,
1975
Shaw
et
Mc
Martin
1977,
etc •• )
préfèrent
à
ces
explications
mo t iva t i onne l.Le s ,
une explica.-
tian
plutôt
cognitive.
Ainsi
pour
expliquer
le
fait
qu'il
y
ait
une
variabilité
interindividuelle
plus
~ande
pour
lec
accidents
graves
que
pour
les
accidents
bénins,
Shaw
et
~c
Martin
( 1977 a)
font
l'hypothèse
que
les
sujets
pensent
sans
doute
que
les
acci-
dents
graves
sont
déterminés
par
plnsieurs
facteurs
'
.
~;na:ls
pas
les
accidents
bénins).
Cette
explication
est p
selon
eux,
cO!!lpatible
avsc
ce
que
disait
Kelley
en
1972,
à
savoir
que
des
résultats
très
extrêmes
font
appel
à
un
schéma
cognitif
"nécessah'e
multiple"
(c'est-à-dire
que
l'action
de
plusieurs
facteurs
est
nécessaire
po~ produire
le
résultat)
alors
que
des
résultats
moins
extrê-
mes
évoquent
un
schéma
"suffisant
mul tiple "(u..'1
seul
f'ac t eur
suf'»
fit
à
produire
le
résultat).
D'a.utres
aut.eur-a
(Shaw
ct
Mc
i-1Rrtln,
1977 s),
I'on t
ap~
pel
à
un
modèle
at t r i butd onne I
de
l' accOT.0l21 issement
("
acru evement ")
(CF.
Heiner
et
c ol L, , 1971 - 72 ,PP.
95 - 120)
et,
à
une
formula··"
tion
d~riv~c de
la
th~orie
de
l'69uit~
Dans
leur
expé=ience,
les
auteurs
ont
observé
que
les jugements
de
responsahili té
~ ../ ~ ...

84
diminuaient
au
fur
et
à
mesure
que
la
gravité
de
l'accident
heu-
reux
augmentait
et
que
cet
effet
était
atténué
quand
la
personne-
stimulus
était
décrite
comme
exerçant
un effort
dans
la
situat~on,
mais
n'étaient
pas
affectés
par
l'information
sur
la
capacité
ou
sur
les
intentions
de
la
p~rsonne-stimulus. Etc •••
c )
Cri tiq1.~es
méthodo1.ogique~
Par
ailleurs,
un
certain
nombre
d'auteurs
(Fishbein
et
Ajzen
1973
Vi dmal.'
et
Crinklaw
1974;
Schroeder
et
Linder,
1976,
etc •• )
ont
essayé
d'expliquer
l'ir.constance
et
la
v8r~~~bilité de
ces
résultats
en
invoquant
des
insufficances
théoriques,
conceptuel-
les
et
méthodologiques.
Ainsi,
poux
Vidmar
et
CrLnkLaw
(1974)
et,
Fishbein
et
Ajzen
(1973),
les
résul t.a t s
conflictuels
et
non
con-
cluants
de3
études
sur
l'attribution
de
responsabilité
ne
sont
vas
surprenants parce
que
ces
8tudes
adoptent
des
mesures
globales
de
la
responsabilité
et
ne
précisent
pas
aux
sujets
ce
qu'elles
en-
tendent
par
Il
responsabilité ".
Or,
Heider
(1958),
puis
Shaw
et
Sulzer
(1964) ont
montré
que
le
tel~e responsabilité pouvait
com-
prendre
plusieurs
niveaux.
Heider
notamment
distingue
5
niveaux
de
responsabilité
1)
L'association

l'acteur
est
tenu
pour
1'88-
ponsable
de
tous
les
effets
qui
d'une
manière
que1conque
ont
lm
rapport
avec
lui
2)
la
perpétraticE,
i l
est
r o sponsab l c
s'il a
contribué
à
produire
les
effets
observés,
mBJle
s'il
ne
pouvait
pas
les
prévoir
(instrumentali té) ; 3)
la
I?révisibi1it~
l'ac-
teur
n'est
responsable
que
s'il
pouvait
prévoir
les
effets
même
s'il
n'avait
pas
l'intention
de
les
produire;
4)
l'intentionna-
lité
il
est
responsable
des
effets
qu'il
prévoit
et
a
l'in-
tention
d'obtenir;
et
5)
la
JE.Gtif:ic;,tio~
il
n'est
respon-
.../ ...

sable
que dans.. la
mesure

son
corapor temen t
intentionnel
n'est
pas
justifiable,
c'e~t-à-dire ~as
causé
par
des
facteurs
envi~
ronnementaux
au-delà
de
son
contrôle.
Cette
remarque
semble
fort
bien
perti.!1ent9.
En
effet,
une
questior.
du
genre
"est-ce
que
l'acteur
est
responsable
de
1 "acc i den t 1"
peu t
être
Lrrt.er-pr-é t.ée
de
différentes
façons
1)
est-
ce
que
l'acteur
a un
lien
quelconque
avec
l'accident
-:\\
c: 1
a-
t-il
contribué
à
] e
piodu ir e
l'a·-t-il
c aucé
?
>;)
Est-il
res-
-,
ponsable
au
sens

j J.. pouvait
pI'évoir
l'accident
:'
Li)
ava i t-il
l'intentton
de
CFiuser
l'accide.!1t?
et
5)
dans
qè:.elle
mCf:ure
san
comportement
étâit-jl
justifié
?
Pour
Fishbein
et
Ajzen
P. 150),
étant
dOlmé
que
dans
les
r-cchcr-che s
antérieures
on
ne
dit
pas
aux
sujets
à
quel
niveau
ils
d oi v errt
répondre,
les
juger.1ents
d.e
r-e sponaab i Li.r.é
(pour
un
accident)
peuvent
prendre
différentes
val.eur s
dans
dif-
férentes
candi tians
d'une
expéri ence ,
d 8.D8
différen tes
r ec hcr-che c
et
pOl'
diff{rents
sujets.
Vi1mar
et
Crinklaw
qc.ar;t,~j, eux , pensent
'l'JO
fOUT
être
ad équat.e s ,
les
recherches
S11r
CG
thème
doiverrt
pr end r e
en
cons i.dérat.i on
les
règles
no.rma t i ve s ,
la
}n'É\\'iSibilit2)
l'inter':cn-
tian
de
facteurs
externes,
les
d i f'Fér enc e s
Ln.Li v i.duc Ll es
et
c111-
turelles,
ainsi
que
le
car-ac t.èr e
rnu.lt î.d.îrnenof.onnc L
des
jUG"2mentG
de
rcsponsFibilité
(P.
128).
Shaver
(Note 1,
cité
par
Sc nr-oedcr
et
Linder,
1976)
,
.
.
~:::: ~i ~,: ~ .~ 1 ~
J
\\ . '
J. •••••• _,
." ./ ...

86
est
une
composante
nécessaire
de
toute
recherche
jestinée
à
étu~
dier
la
distorsion
déterminée
motivationhellement
par
les
processus
d'attribution.
Pour
lui,
corn-ne
V/alster,
Shaver
et,
'...!ortman
et
Linder
ne
s'int~res3aient pas
à
la
cal,acité
des
sujets
à' faire
des
jugements
rationnels
par
rapport
à
une
preuve
inèontroversi·-
ble.
Au
contraire,
ces
-cnercheurs
ont
tenté
de
déterminer
les
facteurs
qui
pouvaient
moiiver
un
observateur
à
distordre
sa
perception
de
la
cha îne
c au sa.l e
des
événements
conduisant
à
un
accident
afin
d'éviter
des
sentiments
de vulnérabilité
ou
de
cul-
pabili té.
Shaver
felit
l'emarq,lcr
que
\\';alster
(1966)
a
souligné
d'entrée
que
de
telles
ten(~;mces
seront
lÜUS
fortes
quand
"la
preuve
cbjective ••.. est
ambigüQ".
Il
aj ou t c
QU8
leur
par ad Igme
pose
sur
le
processus
de
l'attribution
de
responsabili h\\
ure
question
tout
à
f'a l t
d i f'f'ér-errte
de
celle
sugg(~rée
par
Fishbej.n
et
Ajzen
(1973).
Qui
plus
est,
la
théorie
de
l'attribution
dé-
fensive
(Shaver
1970 b )
offre
le
ca.lr e
théorique
nécessaire
peur
les
études
traitant
des
attributions
détermin4es
p3.r
la
cation
affective
des
événements
pmlr
l'obs~rvateur. Ce
concept
d'attribution
défensive
se
réfère
i\\
des
distorsions
sy s Lcmat i quc s
des
rapports
entre
les
a{2"enLs
causaux
possibles
(IN,
pe r sonne s ,
les
situations
et
le
nasar-d )
et
les
conséquences
d 'un
~VénefJ12nt
donné,
telles
qu'elles
sont
perçues
par
l'observateur.
F01lr
Shaver
(19'10 b},
de
telles
distorsions
sent
le
r-é suI t.a t
des
e f'I'ort c
de
l'observateur
pour
se
protéger
des
menaces
Que
cela
irr..: Li que
pour
son
estime
de
soi,
sans
doute
pour
créer
un
mod ùl e
n'la~
tivement
indulgent
par
rapport
auquel
il
pe'.1t
êtJ'2
jugé
si
un
jour
i l
lui
ar-r i.va.i t.
un
accident
SCmblabJe.
. . .1.. . .

Au
compte
des
critiques,
on
peut
rappeler
la
dénonciation
d.e
la
confusion
souvent
faite
entre
les
rôles
de
victime
et
d' ;:iU-
teur
1 C'
' 1 . '
,
nai k.i.n
et
Dar Ley ,
1° 7:' )
-/ ) l'
et
le
fait
de
ne
pdS
préciser
à
qui
les
sujet::>
s'identifieront
quand
à
la
fois
l'autellr' et
la
victirr.e
sont
Lmp l iqué s
dans
1.111
acci:.ient
(7idmar
et
Cr i nkl aw ,
19'14,
Po
114).
De
plus,
nous
pennons
que
ces
Études
ont
adopté
une
définition
de
l'accident
ur.
pou
trop
lar:.:;e
et
parI'o i s ,
gue ; cela
va
acciden~s
de
etc •• ) cl.
o.es
sor t s
plus
ou
n.c i ns
ma.Ihcur eux
0',1
plus
cu
rnoi ns
heu-
reux
(Lerne!'
L81.'n22'
et
Sdrnmone 1 1 ~66
etc •• ),
pax
des
événemcn t.s
plus
ou
moins
acc Ldonte l s
(v,ralstt=.·x·~ î9G7
(j)
Shaw
et
Skolnick,
etc •• ).
cette
différence
dans
la
riai.urc
"accidents ll
rend
d ' 2.i l J. e ur s
toutes
ces
r-echer-ches 1

\\ c on t i nuaz F. 88 )
(1)
Lerner, 1971
Lern8r
ozmmons ,
1966,
etc. --=> chocs
(J.ectrj,qu"..:~',
plus
ou
moins
m{ri tés,
dans
une
si t ua.t i on
d' aj.pr-errt is sage,
(2)
v/alster,
1967 ~ transactions
Lmrnob i Li êre s
avec
des
pertes
0'..
des
gains
financiers
plus
ou
moins
irr::;;ort<:.Lnts.
(5)
ShaH
et
Skolnick,
1971
)' mél ange
ac~~i·jcntel de
nro.lu.i t s
chimiques
abcu t i as an t
s oi t
à
une
odeur
(agrC,.ble-clr' ;,;ag~:'5able)
c oi t
à
une
e;réi)j,ie
d éc ouvcr tc
sc i ent i f i que ,
soit
q,
une
exj.. Lc z i cn ,
1
• • • /

t'


ES
'1 )
d.i I'f'Lc Ll enerrt
comparables. (
I l
n'est
d'ail12urs
pas
étonnant
de
voir
llue
le
terme
"sort"
plus
proche
( sémun t i quemerrt )
du "destin"
que
de
l'é;.ccident,
se
retrouve
plus
souvent
dans
les
recherches
qui
concluent
à
une
attribution
en
t.erme s
de
"monde
juste"
que
dans
celles
qui
intcrpr~tent leurs
r~sultats
en
tçr-
mes
d'" attribution
d éf'ens Ive ";
Dans
ces
dernières,
la
p l.upar t
de s
par-ad Lgme s
expérimentaux
reposent
sur
d e s
accidents
(de
v oi ture
surtout) •
Sans
trop
entrer
dans
le
d6tail
de
ces
critiques
e• +v
.
,
répliques
qui
Ile
~allquent
pas
d'intérêt,
disons
que
:"
Jl1sque-..... "1
chaque
critique
et
chaque
réplique
n'ont
fait
qu l a.j ou t.er-
a
la
confusion
g~nérale.
Dans
l'ensemble,
les
r6sultats
sont
contrarlic-
taires
et
peu
concluants.
~ais
ces
éch~cs
successifs
et
ces
con-
tr2.dictions
ont
l'avantare
consid.érable
de
mettre
en
évidènce,
un
certain
nombre
d.es
déterminants
prohables
de
l'at"riouticE
de
r " , b -
pon sabi Li,té
à
la
sui te
d'un
acc i.dent ,
chaque r-echer-che
met t.an t
l'accent
sur
une
var i.abf.e
ou
une
autre.
Parmi
les
var i ab Les
a i n-
si
mises
en
évidence,
on
retienlra
la
gravi té
des
cons équcnc c.:
de
l'accident
('vialster ~
1966
Ie s Lbov
1974
; ••• ),
la
sinilituè.c
ent.re
l'auteur
de
l'accident
et
l ' observa teur ,
e t
La
per t i nenc e
de
la
situation
(Shaver,
1970
~)haw
et
r,:c
:::artin,
1977 j ••• ) f
l'attrait
ou
l'attraction
pour
l'acteur
ou
la
v i ct ime
et
0)
Nous
ne
considérons
pas
ici
les
études
portant
sur
llattrl-
bution
de
responsabiJité
à
des
victimes
de
viol
ni
cellss
sur
l'attribution
de
responsabilité
pénale
qui
v i serrt ,
surtout,
ras··
à
,
j uxy s
( aux
.. ti'.ts-\\;n i s }, La
,
_-
'. J '

J l. l, ~l::7',.~~ LU.ce
à
no t cc
thi:'.ID(~.
a • • /
• • •

89
Aronson,
1969
Shepherd
et
BaCley,
1970; ••• ),
le
fait
que
l' au-
teur
de
l'accident
ait
ou
n'ait
pas
souffert
dans
l ' 2..c c i de r.t.
(Shav'
et
î:c
;"artin,
1975, ••• ),
le
rôle
causal
de
l'acteur
d ans
la
situation
d'accident
(Scbro8der
et
Linder,
1976),
le
rôle
du
sexe
(VIal s ter,
'1966
3haver,
1970
1977 a et Q, ••• ),
le
pouvoir
de
contrêle
de
l'acteur
sur
188
fac-
teurs
entourant
l'accident
(iŒkelin,
Oak Ley
et
~:ynatL,
1979),
la
connais;:;ance
ou
l ' igno:r:'ance
des
ac c i d en t s
an t r i eru-s
1 c ' ,
,
é
" .::.cnroe:J.er
et
Linder,
1976),
etc.o,
Du
fait
de
l'inconstJ.nce
eL
du
caYictc:J'I"
parcellaire
de
ces
résult3.ts,
le
rôle
réel
de
ces
détGr;Lina,'''~S
reste,
bien
entendu!
à
pr~ciser.
C'est
pourquoi,
nous
avons
tenu
compte,
dans
notre
rccharete,
de
certaines
de
ces
variables.
Enfin,
ces
expériences
ont
le
mér i te
ci' a t t i r cr-
l ' atten-
tion
sur l'inttrêt
que
peut
rEprése~ter la
théorie
de
l'attritu-
tion
Dour
l ' tude
causa) e
des
accidents.
Elles
mon t.r en t
c Lai r-emen L
é
comment
il
est
possible
d'expérimenter
cians
cc
doma.i ne ,
Fais
Le s
échecs
successifs
r cncorrtr-és
rév~üent qu'il
n'est
pas
t ouj cur s
f'ao i Le
de
m~tîtri:3er toutes
les
variables
susceptibles
ci' en tr e r
en
jeu
d.ans
la
dé t ermi.na t i on
des
a t t r Lbut.i ons ,
même
d arie
des
c c nd i«
tians
strictes
de
l~boratoire.
.../ ...

90
Tableau 7
H~sumé
do s
r-echer che s
sur
l'attribution
de
responsabilité
pour
un
accident
1- Il
Y a
une
a,ttribution
croissante
de
responsabilité
au
fur
et a
mesure
que
les
ccnaéquenc e s
de
l'accident
dev i cnnen t
gra-"e s : \\.! a13 ter
F.esibov
(1974) ;
Sha'vi
et
Fe :;a:r:tin
Résultats
(1977 3.) j
:·~ed'..:ay et Lowe (1975) j
7·:c Kil':'p
et
Fo savac (1)75);
eic •••
.....-----------'-----------------_._------_._--
2- Il
Y
a
une
di:r:inution
de
la
res;,onseloil:ité
aLt'.ibl.;.ôc
qu .na
l a
. t'
.
l'a
'd
, .
t
l '
l
t
('1«(''''1
,,)..
gravl' ,e
a.e
~cJ.
en c
a.u.;r.·lcn e : -Na s '(;1'
\\
1.1'
,
r:
-r~l·
.y__

or).
~.
,
Shave r
(1970 b , exp. III);
j':C
K:Llip
et
Po savac (1972);
5he.VI
et
/lc :·1artin
(1977 b}, etc ••
obtenus
__
~------------_._---------------------_. .-
) .• Il
n'y
3.
pas
de
différence
d e.ns
l'attribution -d.e
reSpOD[:3.--
bilité
pOUT
un
accident,
fC'nction
de
la
gravité
de
ses
conséqu~nces : Walster (1967~ exp. II) ; Shaver (1970 h s exp. 1);
------.-;--------..,.-----t------------------------------
,:alster (i5é6) ; SL.aver (1970)
Four
j
Cha.ik i n et
Attribution
Larl ey (1S7~-) ; Bri ckman et coll. (-:S)j)); etc ••
1-------,1-----------------------------------..
Vidmar
et
Crinklaw (1974) ; Eu Lman et 't;Orilltiifl
Hypothè~es
Jéfensive
Contre
(19n) ; etc ••
----------t----+----------------------------------
Croy ance
Pour
(1971)
Eulrnan et ViortmélD (19TI) i etc •.
un
monde
t----;------------------
------.
et~~n~ck (1971);
Cialdini-eT coll.
jU:Jte
( • C ',' [' ) .
Cc t '
,
1/
v
,
I>.J
~
t " l- . l -, ',' (1 r. "0: '\\.
OKOJ....::.
e
..."c'Jl0J)
~~.....
,/ !.,/l'
t~.
....
~
vC • •
______._-+---.L-.------------
_
~ '.t"'Uj'O:~(-'l..'~;
cognitives
I - - - - - - - - - L - -
-'--
._.
._._._____
_
.
_

'l'ableau
7
( S\\Ü te)
- Etudes
pr-éc éden t.e s
pas
suf'f'Lsamrnen t
ir.. 1i-
Chaikin
quantes ;
et Darley (Î~7))
- confusion (on non diffÉrenciation)
des
rô}es
de
v i.c t Lme
et
d'auteur
de
l'z1.(;cident.
- On
ne
pr~cise
pas
dans
ces
recherches
ce
I'Lshbe i n
et
qu ' on
entend
par
re enor.a.ib i Lj té
et
no t.ammcn t ,
Critiques
on
ne
dit
pas
aux
sujets
aUCJ.uel
des
ni-
Ajzen
(1973)
veaux
de
r e spon sab i i I té
de
He idc r
ils
do iv-n t
répondre.
1 - - - - - - - - - - - - + - - - - -..- - - - - - - - - - - . - - - - - - - - - - - - - - - -
- Non
pr i se
en
compte
du
c arac t i.r-e
uut i.d i.n.or>
Héthado-
Vidmar
et
sionnel
des
Jugements
de
r e sponnab i I i té
Ii"ishbeill
et
Ajzen 1973).
Crinkla\\-J (1974)
- on
ne
pr~cisc
pas
~
qui
les
suj~ts
s'idcn-
tifieront
Ciuand
à
fois
et
l
':>
.-(~
logit.;.ues
t ime
sont
inrpliq'.).és
dans
l'accident.
- - - - _ . _ - - - - - + - - - - - - - - - - - - - - - _ . _ - - - - _ . _ - - - - - - - - -
Shaver (Lote î)
- Fishbein
et
Ajzen (1973)
sugrèrellt
une
CJ.\\lt·'S-
tian
différente
de
celle
étudiée
pb.r \\'lal~1i,e:r
Citp
par
(1;06) et Sh::ve,- (1970);
- car
l ' ::'cfi!biguïté
de
La
situat50n
C C" +
v v
Schroeâ.er
et
saire
quand
on
veut
étudier
los
d i s tocs Lcns
dé t.crrn i.née s
mc t.lv a t i onne Ll en.en t
par
les
or occ s i-uc
Li.nder
(i 976)
d'attribution.
I - - - - - - - . . . . I . . - - - -
.---'L...
.
_

11/
L'EXPLICATION
CAUSALE
DES
ACCIDENTS
PROBL~~ATIQUE ET
METHODE
A)
Problématique
Nous
avons
vu
que
l'accident
du
travail
est
un
événement
qu~,
à
bien
d'éeards,
a
un
retentissement
social
assez
important
et
que,
malgré
les
efforts
déjà
déployés,
d'autres
reèhercheB
sont
encore
nécessaires
pour
eJîarr.iner
de
manière
précise
et
systématique
les
variables
susceptibles
de
favoriser
ou
de
faciliter
la
persis~.
tance
des
accidents
du
travail.
Nous
l'avons
déjà
dit,
la
tentative
d'Elaine
Walster
(1966)
et
des
études
subséquentes
montrent,
à
leur
manière,
comment
la
théorie
de
l'attribution
pourr a i t
aider
à
l'éJ.ucida-
tion
de
la genèse
et ·des
causes
des
accidents.
Cependant,
on
peut
regretter
que
ces
recherches
se
soient
trop
limitées
au
laboratoire,
et
n'aient
pas
songé
à
diversifier,
tant
soit
peu,
leurs
populations
d'étude. En
effet,
les
sujets
de
toutes
ces
ex-
périences
sont
des
étudiants,
et,
notamment
des
étudiants
en
psychologie,
pour
lesquels les
"accidents"
décrits
s'éloignent
souvent
de
leur
expérience
quotidienne.
De
plus,
comme
le
notent
Bulman
et
Wortman
(1977),
on demande
rarement
dans
ces
expéri~n­
ces,
aux
victimes
d'attribuer
eux~mêmes
leur
infortune.
Si
on
considère
que
l'hypothèse
de
pertinence
(Shavcr
î97Û)
est
fonda-
mentale
dans
la
détermination
des
attributions,
on
peut
se
po-
ser
la
question
de
la
wotivation
des
sujets
qU~lt
à
ces
expé-
.../ ...

r Lence s ,
En
d'autres
termes,
a-t-on
v-raiment
réussi
à
rendre
C(~;;
exp0riences
pertinentes
et
d'un
intérêt
quelconque
pour
les
sujets?
D'autre
part, en se référant
aux
recherches
antérieures
sur
les
accidents
du
travail,
impressionnantes
par
leur
quantité
(et
leur
qual tt.é ) ,
on
est
surpris
de
constater
qlJ'il
y
a
très
,.
peu
d'étuies
qui
se
sont
intéressées
aux
travaille:lrs
eu ',{-IT:(:m ~= S
en
ce
sens
qu'ils
peuvent
aV()Ï}1
leur
propre
expr i ca t i.on
causa l e
des
accidents
dont
ils
sont
(qnotidieœ1ement)
téœoins
ou
victimes.
Au
sens
de
Eeider
(i958),
on
s'est
assez
peu
pr-éoccupé ,
dans
ces
recherches,
de
l'explicati.on
naïve
de
l'accident
par
le
prc-
fane.
Or,
comme
le
mentionnent
justement.
Raddon
et
coll.
( 1Cf... 6 '"-t 1
"tout
témoin
d'un
accidont
quelconque
semble
avoir
sa
p:'opre
t.héor i e
de
sa
cause
et
de
sa
prévention"
(1'. 6).
Nous
pensons
donc
qu'en
proposant
à
des
tr2vailIcu!'3
(en
exercice)
de
se
pr ononc e.r
sur
les
causes
des
aoc i.derrt s
qui
se
produisent
dans
des
situations
c oncr t.e s
de
t r avai I
qu' HG
è
connaissent
b i en ,
ou
qui
Le s
concernent
d i rec temen t ,
on
obtien-
drait
(par
rapl'o:rt
aux
rts1l1tElts
c en trad Le t.o i re s
de
':,rp,..l s ter:
et
sui te)
d.es
rE'"sultats
plus
c ons i s tan t s
et
sans
doute
plus
cons-
tants.
En
out.re ,
aborder
l'étude
des
accidents
SOllS
l'angle
des
attributions
c~U5ales
peut
~t!'e
non
seulement
un
moyen
pour
Lsol er
les
déterminants,
les
processus
ou
les
mécanismes
d'i!.tt:ri.-
au as i
une
certaine
man i èr e
de
que s t i orme r
la
t.hécr-Le
de
l ';üt::",i···
,
..-/ ...

bution,
à
savoir,
dans
quelle
mesure
les
mécaLismes
ou
les
pro-
cessus
d'attribution
céi.usale
de
l'accident
rcs[;ectent
bien
les
exigences
de
la
théorie
de
l'attribution.
Y
aurait-il
ou
non
spécifici té
du
domaine
des
accidents?
Dans
l';] f'f rma t i.ve ,
quelle
î
serait
cette
spécificité
?
On
le
voit,
il
y
a
plusieurs
fa~ons
de
po ser
le
problème.
Four
ce
qui
nous
concerne,
nous
nous
limiterons
dans
la
présente
recherche
au
nivpau
déter:nin2.nt,;
des
attributions
des
cause s
des
accidents
du
travail
(par
les
travailleurs) •
Une
telle
démarche
se
justifiA
par
le
fait
ql1e
"toute
action
de
sécuri té
repose
implici t.omcrrt
ou
expl Lci te~'1e:l1t
sur
une
certaine
conception
de
la
causalité
des
accidents"
(LI,)})lat,
L'ari:3
1980).
Nous
pensons
no t.amrnent
que
la
f3.;on
d on t
le
t!'<.lvaillcur
se
représentE"
les
accidents,
plus
prtcisément
ce à
quoi
il
les
attribue
(i:nplicitement
ou
explicitement),
de
œ&me
que
la
façon
dont
il
p&rçoit
les
mesures
de
protection
e +
• v
tO'J.te
aui.:r;e
act.i cn
de
prévention,
n'est
pas
indépendante
de
ses
oar ac t r Ls t i ques
é
personnelles.
Ctui
plus
est,
cette
attribution
causale
peut
avoir
une
Lnc i d cnc e
SU~·
sen
comporten.en t
au
t:.cdvcül.
Car
COj~,ji:'"
le
:~,.::n-
tienne,
aSS2Z
ju:ster;li3r/,;,
Leplat
"La
re.présenta. t.i on
men tale
C:9
1~1.
genè se
des
accidents
que
le
sujet
adopte
n't:~:;t
vr"'::.is"tëmbl,~blf~:;,c.'·lt
pas
étrangère
à
se a
mode s
d t ac t i vt t.é '",
Or,
les
a t LrLbu t i.on s
(11-'~
fai t
le
su j e t
pcuverrt
être
conçues
c ornme
l ' abou t i s s cmen t
de
Gr.::;
représentations
de
la
si tu:, t i on ,
de
l ' événcmerrt
et
de
ses
cons(:-
quenc e s ,
des
c;,['<otct?ri;:;tül'.lt:?S
ùe
l'acteur,
etc •• ,
repr{,sen t.a t i ons
.../ .. "

95
elles-mêmes
guidées
par
les
expériences
antérieures
du
sujet.
On
sait
par
ailleurs
que
l'être
humain,
soucieux
d'exer-
cel."
un
contrôle
efficace
sur
son
environnement
~t
sur
soi-même,
cherche
constamment
(consciemment
ou
inconsciemment)
des
explications
aux
événements
qulil
observe,
cherche
les
raisons
du
comportement
d'autrui
et
parfois
de
son
propre
comportement.
Ce
besoin
de
mai-
trise
de
son
"monde"
est
d'autant
plus
nécessaire
que
l'homme vit
continuellement
dans
une
situation
d'interaction
sociale
pas
toujoU:?:'3
confortable
pour
lui,
avec
ses
contradictions
et
ses
conflits
et,
o~
se
mêlent
k
la fois
la
recherche
de
l'identité
et
le
besoin
d'affiliation,
la
lutte
pour
l'égalité
et
le
besoin
d'affirmation
de
soi,
le
besoin
de
sécurité
et
de
confort,
etc • •
L'Homme
dans
sa
démarche
de
compréhension
causale,
psrt
souvent
de
l'inforlIlation
dont
i l
dispose
sur
tel
individu,
telle
conduite,
tel
événement 9
dans
telle
situation,
e tc , ,
Il
pour-sro.t
en
faisant
des
comparaisons,
des
suppositions,
des
inférences,
des
prédictions
(attentes).
Ces
suppositions
et
attentes
forment
le
processus
d'attribution
en
comblant
les
lacunes
de
l'information
disponible,
en
la
replaçant
dans
une
relation
de
c ausaJ.i té,
en
rapportant
des
données
comportementales
à
des
modèles
comparatifs,
etc.
(CF.
Jones
E.E.
et
coll. ;
1971 - 72,
P. ix).
Puisque
les
attributions
vont
au-delà
de
lli:lformation
don-
née,
elles
peuvent
être
exactes
ou
erronées,
fonction:lelles
ou
non
fonctionnell0.s
( CF.
Jones
E.E.
ct
cclI., 1971 - 72,
pp ix-x).
En
.,
.
effet,
selon
KeJ.ley
(1967
1973 , - •• ) t
les
a ttribu tians
peu-
...1...

96
vent être
b i a i sée s
(tendances
ey s t émat i.que s
de
réponses).
Dans
le
monde
du
travail

coexistent
des
individus
aux
caractéristiques
et
aux
respons:lbilit8s
diverses,
on
l'eut
se
dernand8~ quelle
peut
Stre
l'incidence
des
différences
individuelles
sur
les
attributions
causales,
no t amment
quand
i l
s'agit
d' expli-
quer
un
phénomène
tel
qu 'un
acc Ld.en t
du
tra.vail.
Y a-t-il
des
tendances
attributionnel1es
sp€cifiques
?
3.ssigne-t-on
la
respons9.bilité
(causale)
d'un
accider:t
entre
l'auteur
et
son
erl-
vironnement?
~uelles
sont
les
cons~qu?nces du
f~it
de
croir8
qu'une
personne
est,
ou
ni est
pas,
r-e sponsabl e
d'un
accident
dorm-"?
Autrement
di t,
va-t-on
se
c ompor tar
ou
~ir
S'-Œ
la
b-rae
de
SP3
attributions?
A
cette
dern:îpre
question,
la
théorie
de
l'attri-
bution
apporte
une
réponse.
Se10n
cette
théorie,
les
gens
ont
tendance
à
agir
en
accord
avec
les
in.féTenc~s et
les
att.ri1:Ju-
tions
qu'ils
font,
que
celles-ci
so~ent
exactes
ou
erroné~s.
Dès
lors,
l'analyse
du
processus
d'attribution,
nota",'nent
en
ce
qui
concerne
les
acc i derrt s
du
t.r ava i L,
prend
une
1",110]'-
t ance
pratique
s péci a'l e ,
En
Porfet t
l'accident
du
t.r.. ava i I
quand
,
.
et
la
santé
du
travailleur
mai s
aussi
les
objectifs
ec onorr.i. ~·ù..P S
de
l'entreprise
dans
laquelle
il
D.
lieu.
Il
n' e s t
donc
pé'.;3
't
e onnarrt
que
c ~ '
nacun
\\ ouvr Ler ,
en t r e pr Lse
(
r-e
d
sponcab
"
ls s
.
. ,
en'Cr!~p:::"L;8) ')
cherche
les
causes
de
cet
vénemcn t
Impr-évu
et
gsnant
souvent
é
pour
f'Lxe r
d e s
responsab:i.li tés,
à
tort
ou
r a.i son ,
à
~robl . ;nC
avrc
c· rlc::J.1~r·
J
"
1
.../ ...

observe
que
les
différentes
parties
en
pr sence
(c1uvriers,
em-
é
ployeurs,
syndicats,
etc •• )
se
cantonnent
dans
une
po s i t l on
a'.Jt.o-
défensive,
auio-protectrice,
en
se
rejetant
mutuellement
la
respon-
sabilité
de
l'occurrence
des
accidents
ou
de
la
lenteur
de
la
pr?vention
de
ceux-ci
(v oi r
i ntroduc t i on
trlè~;e).
Vu
sous
cet
angle,
les
imputations
peuvent
d'anleurs
être
révélatrices
de
con-
flits
latents.
Compte
tenu
de
C0G
conGid~rations, dont
on
peut
arpr~­
cier
l' int~r~t
théorique
~t
pratique,
nous
avons
cbcisi
cl' étpJlor-
ter
notre
contributi.on,
en
cr;,'rcrl2.nt
à
dÉf':lC't.?T
certaines
des
tendariC8S
attributi.onnelles
qu'on
peut
ob se rve r
en
ce
ql.li
concer-
ne
les
cause s
des
accidents
du
tl',w;ül
et.,
D:::'I'
vele
d2
con8é-
quence,
les
déterminants
de
ces
a't t.r ibut i ons
dG
causes.
Dans
no t r e
démarche,
nous
nou s
Lnsp i r er cne ,
pour
un!';
large
part,
à.
la
fois
de
l'éclairaGe
des
travaux
an t érieurs
sur
les
accidents
du
t.ravail
et
de
celui
appor t.é
par
la
tt.sor.i.e
de
l'attribution.
Dans
cette
r-echcr-chc ,
nous
évalueror.s
no t arm.cr.t
l'ef;"et
des
var i ab l e s
sui v an t e s
sur
les
attributions
o au sa l o s
tion
hiérarchique
(ou
le
niveau
de
r euponcab i Li. té)
occupée
d an s
l'entrepri3e
la
gravi té
des
con séquence s
de
l ' acc i don t
le
deGré
d'implication
d an s
un
aco Lderrt
et
le
n iveau
de
satisfac-
tion
d anc
le
travail.
Le c
hyrio t.hè se s
a s scc i ée s
à
c hacune
6e
ces
variables
auront
à
êtren::"Lc 1. ~6!'::;.
.../ ...

Kous
présenterons
également,
au
fur
et
à
mesure
des
tude s ,
é
les
m{tbodcs
qui
les
ont
guidées
(lf'ur
intérêt
et
leurs
lir:;ites) •
l·jais
auparavant
i l
nous
semble
opportun
de
justi-
fier
le
choix
métLodologique
que
nous
avons
fait
pour
réalis2r
notre
objectif.
B)
Démarche
méthoQolop-ic.ue
A
ce
jour,
les
rcprEfsentatlons
et
les
a.tt.r-Lbut.Lons
Cé~U-
sales
des
accidents
ont
été
étudiées
suivant
delcr
n:fthodes,
du
reste
non
exclusives.
Lep'l a t
J. (r'->I'is ;19[;0)
pr-é sen t,e
ces
deux
mét hod e s ,
"On
peut
d i s t i.ngue r
deux
grands
mod c s
dl ana Iy so
le
premier
consiste
à
se
demander
à
Vielles
caract~risti~ues psycho-
logiques
ou
psychosociologiques
sont
liées
les
repr~sent~tions idcll-
tifiées.
Le
second,
plus
ambitjeux,
vise
à
découvrir
les
m2C2.Lis-
mes
scus-dacent s
à
l'irnput<:.tion
des
causo s ,
Dans
le
pre:r,h,r
c.e ,
la
méthodologie
ser a
surtout
de
type
€nquête
(exemplos
V5·D~_-rt P. .. ,
1957 ;
Barjonet
et
Cauzard,
1978)(1),
tandis
que
,j.-':'l1S
le
se ccnd
on
fera
appel
à
une
mét hodo Lor-i.e
cxpérLmen tal e"
(e:.,c:r'èl.?s
',','<llster
1966
1967;
:'::l;avsr~ 1970 2. ; 197Cl b
etc.) (2)
exemples
sClllicnés
par
nous.
1
•• • ,1 III ...

En
ce
qui
nous
concerne,
nous
avions
décidÉ
de
com"bi-
ner
trois
nous
semblent
p3rfaitemc~t compl~œcn-
taires
et
adaptées
3.
l'objectif
de
notre
recherche
(veir
prool{-
matique).
Ces
trois
céthodc~ sont
analyse
de
comptes
rendus
d'accidents,
enqu~te
par
questionnaire,
exptrimcntation.
L'analyse
de
comptes
rendus
d'accidents
pcu~rait
être
une
sorte
de
d i.agno s t i c
et
rerm\\::ttre
dt-'
po ser- ou
d' Lnt rodui z-e
C(Yl'~rÈ:-
tement
le
pr-ob l ème
de
l'imput'-'.tion
des
causes
d'accicient
du
ér'l-'
va i L,
On
peut
môme
aller
l'LiS
loin,
et
d i.re
qu'un
examen
a t tcn-
f
,
tif
d'un
c er t.a i.n
nombr-e
de
"Teui Ll e s
d'analyse
d'c'.'.8ideljt" \\1.
pourrait
àcijà
révéler
un
certain
non-br e
des
détprrnin8.nt.s
des
8.t-
tributi0ns
de
c aucc s ,
ne
serait-ce
qu ' en
c on s i d ér-an t
Le s
C8.ro.c-
téristiCJ.ues
socio-professionnelles
du
rédacteur
ou
du
ra9porteuy
(ve:
VOlr
Ille
t ' )
par-le.
La
mé t hode
du
questionnaire
p2rmettrai t
d'avoir
ll.De
vue
globale
et
large
(ou
sy s t émat i que )
des
détpT'1,j.n:-mt:J
po sst b l e s
de
l'attribution
des
causes
d'acciden~s du
travail.
Q.Ué'.nt
à
l ' expér-Lmerrt a t i on ,
e2.J e
permettrait
d' approï'ond i r
les
effets
observés
au
moyen
do s
deux
fdtthodes
pT~cédentes
plus
par t i.cu'l Lèz-emerrt.,
de
pr éc i ser
les
méc an i sme s
exj.I i cat i.f's
dcs
(1)
Les
"feuilles
d'analyse
d'2.ccident"
ou
les
"fi che s
t cc hn i que s
d'2.ccident"
con t
des
f'or-nu'l a i r c s
u t a l i sé s
liàr
les
ent.i-cpr i se s
C'J.

l'
. / • •
IP

100
diverses
tendances
attributionnelles
observées.
Ces
trois
mé t ood e s
peuvent
donc
constituer
différentes
étapes
d'une
même
recherche.
En
effet,
nous
sommes
d'accord
avec
J. A
BYTiK
( 1'i" )
Dour
ciire
que
"les
différences
entre
les
-
1).
r;}E::-
thodes
de
recherche
devraient
être
entendues
co%~!e
différents
ni-
veaux
de
compréher.sion
d'un
probl~me" (P.38),
et
non
COiT'me
d'28
d i f'f'ér-encc a
f'ondarnent a'l e s
(lui
interdisent
leur
emploi
s i-nul tcJ.nr::
dans
une
même
recherch~.
Pour
comprendre
no t.ammcn t
le
problème
de
la
aécur it.é
au
t r avai l ,
tous
les
niveaux
d'analyse
doivent
être
ccns Id ér-és
c orm:e
pertinents
et
utiles.
;-18.i8
nous
avons
dû,
pour
la
présente
r8chcrche,
ador.f.e r
le
compromis
entre
l ' Ldéa.I
(ce
que
nGUS
souhai tians
f'a.i r e )
et
le
possible.
En
eeret,
compte
tenu
de
nos
moyens
(temps,
coût, ••• )
et
des
possibilités
qui
nous
étaient
offertes,
nous
avons
pro-
vi so i.r ement
renoncé
à
l' expé r irnent a't i on
(pu.'::,,,).
,..- ,
.
"~eanmolns,
de
nos
questions
ont
valeur
d'exp~.ciencés (Q..
6 - 7 ;
Q.. 8 • CF.
questionnaire
en
annexe).
De
plus,
il
nous
a
ét6
tr~a
difficile
d'obtenir
des
comptas
rendus
d'acciients
?levé
pour
prcc6der
à
l'analy~e
que
nous
enteJ~ioDs falre.
Four-
t arrt ,
1
\\on
l
Ci'
e
verra
ans
la
11,e
~
partie),
l ' ex anen
de
15
/
• • ·1 • • •

101
rendus
à'acciicnts,
dont
un
accident
mortel,
montre
clairemect
la
pertinence
d'une
telle
3.:1a.lysc.
Compte
tenu
de
ces
difficultés,
la
présente
recherche
' __ 8
repose
donc
sur
l'analyse
de
15
comvte s
rendus
d' ac c î.d.en t
( l_ J.i
partie)
et,
sur
une
approche
des
dÉterminants
d.es
attrjblltjons
de
c au se s
3.'.1
moyen
d'un
CièlsstionndiI'l?,
par
moments,
p l.u s
ou
.no Lnc
expÉrimenta~ (IVe partie).
l'J.1
égacd
aux
quelques
lirü ta ti ons
que
nous
venons
de
men tionner,
on
pcu t
c ons i.dé re.r
la
pr sen to
:r'~ché:rche
c cn.me
pou-
é
van t
s' intép-cr
dans
une
r ec h-r-che
p'lu s
v.is t e ,
pl us
arnb i. tit:':lcé
et
plus
appr of'ond i c ,
c e t r.e
f'o i.s ,
non
seu.l emerrt
sur
Les
d ét 'l'r;;i-
nants,
mais
aussi
sur
les
rn{canismes
des
attributions
causa.l s s ,

T R O I
S I E
M E
PAR
T
l
E
A N A LYS EDE S
A T TRI EUT ION S
CAU S ALE S
A
LI A IDE
D E
C 0 M PTE S
R END U S
DI Ace IDE N T S

103
1)
INTRODUCTION
A)
Intér~t
de
la
démarch8
Nous
avons
souligné
brièvement
dans
le
paragraphe
sur
la
méthodologie
(Ile
partie,
chapitre
II,
paragraphe
B, page 99
)
l'intérêt
que
pourrait
représenter,
du
point
de
~le
des
attri-
butions
causales,
l'analyse
de
comptes
rendus
d'accidents.
Er!
effet,
si
l'on
considère
l'hypothèse
de
pertinence
de
Shaver
(1970) (1),
selon
laquelle
une
eertaine
tendance
défen-
sive
ou
auto-protectrice
sera
éveillée
en
présence
d'une
perti-
nence
situationnelle
forte
et
d'une
pertinence
personnelle
forte
ou
faible,
on
imagine
les
conoéquences
que
cela
p~ut
entraîner
au
niveau
de
la
rédaction
d'un
compte
rendu
d'accident.
On
peut
logiquement
s'attandre
à
une
très
grande
variabilHé
entre
r-édac -
teurs
ou
rapporteurs
selon
qu" i l
Y
ai'~
ou
non
pertinence
( si-
tuationnelle
ou
personnelle).
Par
exemple,
un
ouvrier
qui
rend
compte
de
l'accident
que
vient
de
subir
son
collègue
ou
son
coéquipier,
ne
modèlera~
t-il
pas
ce
compte
rendu
en
fonction
d.e
son
sentiment
(de
sym-
pathie
ou
d'antipathie)
pour
ce
collègue,
de
sa
connaissance
011
non
des
sanctions
qu'il
peut
encour Lr ,
d'une
attente
personnelle,
etc •• ?
Ne
cherchera-t-il
pas
à
le
couvrir
pour
êtrz
couvert
à
son
tour
au
cas

i l
serait
impliqué
dans
un
accident?
(évi-
(1)
Voir
Il e
part~e,
-
paragraphe
l D b
p~ges
80 - 81
.../ ...

104
tement
du
blâme)
ou
bien
au
contraire,
ne
cherchera-t-il
pas
à
dénigrer
la
victime
pour
se
venger
d'une
situation
antérieure?
Ou
tout
simplement,
pour
se défendre
de
pouvoir
lui-même
causer
un
tel
accident,
pensant
comme
certains,
être
"magiquement"
ca-
pable
d'éviter
pareil
accident
(Voir
aussi
Walster,
1966).
L'une
ou
l'autre
attitude
pouvant
d'ailleurs
dépendre
de
la
gravité
de
l'accident.
On
voit
se
poser
également
le
problème
de
l'" objecti-
vi té "
dans
la
rédaction
des
comptes
rendus
d'accidents
et
donc
de
leur
crédibilité,
quand
ceux-ci
sont
rédigés
par
la
victime
elle-même,
un
coéquipier,
'ln
supérieur
hiérarchique,
etc.,
et
surtout
quand
le
rédacteur
doit
nécessairement
se
prononcer
our
les
causes
dudit
accident.
Ces
biais
et
ces
distorsions
possibles,
en
masquant
les
"vraies Il
ca.uses
de
l'accident,
peuvent
être
un
obstacle
à
l'efficacité
de
la
prévention.
En
effet,
quand
un
accident
se
produit,
s'il
est
grave,
les
émotions
peuvenc
con-
duire
à
une
dramatisation
de
la
situation
par
contre
le
sen-
timent
de
sa
propre
culpabili -té
peut
inciter
à.
une
dédramatisa.-
tion
de
cette
même
situation
ou
à
un
rejet
systématique
de
la
responsabili té
sur
autrui
ou
Bur
quelque
chose
d'extérieur
à
soi.
Dans
les
deux
cas,
souvent
on
n'explique
paa,
on
interprète.
L'analyse
d'un
certain
nombre
de
comptes
rendus
devrait
nous
permettre,
pensons-nous,
de
tester
l'hypothèse
selon
laquelle
un même
accident
peut
être
è.ifféremment
attribué
causalemcnt
selon
l'appartenance
ou
l'origine
Bocio-professionnelle
du
rédacteur
ou

105
du
rapporteur,
ses responsabilités
dans
l'entreprise
au
moment
de
l'accident,
son niveau
d'implication
dans
l'accident
(victime,
témoin,
auteur, ••• ),
son
appartenance
ou
sa
non
appartenance
à
un
syndicat,
la
gravité
de
l'accident
rapporté,
ses
relations
avec
la
v!ctime
{coéquipier,
supérieur
hiérarchique
(direct
ou
éloigné),
ami,
etc •• ),
etc. ; ces
variables
devant
être
déterminées
en
fonction
du
type
de
comptes
rendus
disponibles.
De
toutes
les
façons,
on
les
trouve
rarement
ensemble
dans
un
~ême
compte
rendu.
B) Difficultés
rencontrées
Comme
nous
l'avons
mentionné
(Ile partie, II B),
il
nous
a
été
très
difficile
d'obtenir
des
comptes
rendus
d'accidents.
Et
ce
n'est
pas
faute
d'avoir
essayé.
Nous
avons
frappé
à
plusieurs
por-
tes
et,
pour
certains
cas,
nous
sommes
remontés
jusqu'aux
supérietITs
hiérarchiques
les
plus
élevés
de
l'entreprise
ou
du
service.
Mais
malgré
des
recommandations,
et
malgré
l'assurance
que
l'anonymat se-
ra
préservé,
presque
toutes
nos
tentatives
sont
restées
vaines.
Au
mieux,
on
nous
faisait
consulter
sur
place
et
rapidement
certains
comptes
rendus
sans
nous
autoriser
à
les
sortir
ni
à
les
photo-
copier,
parfois
même
en
essayant
de
nous
en
dissuader
par
des
pro-
pas
du
gerrre
n
de
toutes
les
façons
vous n'en
tirerez
pas
grand-
chose"
Il était
impossible
dans
ce
contexte
de
procéder
à
l'ana-
lyse
que
nous
projetions.
Nous
étions
par
conséquent
sur
le
point
de
renoncer
à
une
telle
analyse

laquelle
nous tenions
beaueoup
cependant)
quand,
contre
toute
attente,
on
nous
a
enfin
permis
d'avoir
la
photocopie
de
14
compte-s
rendus
d' acciden t s ,
Par
la
suite,
on
nous
a
remis,
à
titre
confidentiel,
le
rapport
d'un
..., ..

106
accident
mortel.
Ce
sont
donc
ces
15
comptes
rendus
que
nous
ana-
lysons ici.
Nous
retenons
de
ces
difficultés,
qu'il
ne
s'agit
cer-
tainement
pas

d'un
matériel
neutre
et,
qu'un
compte
rendu
d·ac-
cident
peut
être
impliquant
à
des
titres
divers.
Le
lecteur
com-
prendra
donc
que
sur
certains
points,
nous
restions
discrets.
c)
Différentes
procédures
Pour
analyser
les
attributions
causales
contenues
dans
des
comptes
rendus
d'accidents,
on
peut
(en
autres
procédures)
comparer
les
attributi.ons œusaf e a
pour
un
accident
à
l ' "arbre
des
causes"
construit
à
partir
du
=écit
de
cet
accident.
Cela
suppose
non
seu-
lement que
l'on a
acquis
par
ailleurs
une
certaine
maîtrise
de
la.
méthode
dite
de
l'arbre
des
causes
mais
aussi
que
les
informations
contenues
dans
le
récit sont
suffisantes
pour
permett=e
une
telle
dém&rche.
L'étude
suit
cette
procédure.
Si
l'on
dispose
d'assez
d'informations
sur
l'accident,
on
peut
procéder
à
une
analyse
de
contenu
des
rapports
ou
récits
ou
appréciations
émanant
de
àifférentes
sources.
C'est
un
peu
ce
que
e
nous
avons
fait
àdns
la
2
étude.
On
peut
égalemënt,
selon
la
structure
des
comptes
rendus
dont
on
dispose,
·analyser
sous
forme
d'un
tableau
soumis
ensuite
à
un
traitement
statistique,
les
attributions
causales
en
prenant
en
compte
un
certain
nombre
de
variables
caractérisant
l'accidei1t
.../ ...

101
(gravité,
nature, ••• ),
la
victime
(position
hiérarchi~ue,••• )
et
le
rédacteur
(rapport
avec
la
victime,
implication
dans
l'accident, ••• ).
Cela
suppose
~ue
l'on
dispose
d'un
nombre
relativement
élevé
de
comptes
rendus
d'accidents
et
~ue
les
variables
retenues
se
retrou-
vent
SlŒ
tous
les
comptes
rendus
à
analyser.
Enfin,
on
peut
comparer
les
attributions
individuelles
pour
un
accident
aux
aitributions
faites
par
des
juges
à
partir
du
récit
du
même
accident.
Mais
comme
pour
l'arbre
des cause s ,
il
faut
à
ce
niveau
garder
présent
à
l'esprit
~ue
le
récit
peut
dé-

avoir
filtré
les
faits.
n)
Présentation
de
deux
études
Comme
nous
l'avons
laissé
entrevoir,
nous
avons
distin~lé
dans
cette
partie
de
la
thèse
deux
études,
l 'une
quf
porte
sur
14
comptes-rendus
d'accidents
et
l'autre
~ui
est
une
analyse
cli-
n.i que
des
rapports
d'un
accident
mortel.
Nous
avons
opéré
cette
sé-
. paration
pour
plusieurs
raisons
dont
les
suivantes.
Une
des
raiscn3
de
cette
s8:paration,
c'est
que
les
dents
dont
il
est
~uestion dans l'une
ou
l'antre
étudE::
se
sont
produits
dans
des
entreprises
foncièrement
différentes.
L'une
(cclle

ne
sont
produits
les
14
accidents
anaLy sé s
dans
l'étude
1 )
est
rune
"entrep-".;~","
_~__
l ~..
L'a·u·-re
v
1
-~~
a
~
~
L e
a
p u b
â q u e
,
( c
. .
1
e
d a n s
L a c u e
L l
eu
lieu
l'accident
mortel)
est
une
entreprise
privée.
Cecl
mérite
d'être
mentionné
car
après
une
certaine
période
d'obser-
vation
sur
le
terrain,
il
semble
que
les attributions
causales
soient
~uel~ue
peu différentes
en
intensité
et
en
natur e ,

108
selon
que
l'on
est
dans
une
entreprise
privée
ou
publique.
En effet,
dans
les
entreprises
privées
comme
celles
du
bâtiment,
les
attributions
défensives
semblent
pluG
fortes
et
plus
fré-
quentes
que
dans
les
entreprises
publiques,
comme
les
télécom-
munications.
Sans
doute
parce
que
le
problème
des
responsabili-
tés
et
des moyens
se
pose
différemment.
Dans
les
deux
cas,
on
peut
cependant
raisonnablement
faire
l'hypothèse
que
les
attri-
butions
notamment
en
termes
de
responsabilité,
seront
fonction
de
la
volonté
ou
de
l'effort
perçus
des
uns
et
des
autres
potœ
prévenir
les
accidents.
Une
étude
comparative
des
attributions
causales
concernant
les
accidents
dans
ces
deux
sec-
teurs
(puhlic
et
privé)
permettrait
sans
doute
de
mieux
cerner
le
problème.
Mais
ceci
est
un
autœe propos
et
déborde
largement
le
cadre
de
la
présente
recherche.
Une
autre
raison
qui
justifie
la
séparation
en
deux
études,
c'est
que
les
différents
documents
qui
accompagnent
les
accidents
dans
chacune
de
ces
2
études
reposent
sur
des
modèles
(de
compte
rendu)
complètement
différents.
Les
variables
pri:acs
en
compte
ne
sont
pas
les mêmes
dans
le~
deux
cas.
De
plus,
ces
documents
sont
quantitativement
et
qualitativement
difîérents.
Dans
un
cas,
les
rapports
sont
relativement
somma ire s
(étude
1 )
dans
l'autre
(étude
2)
le
rapport
est
volumineux
et
détaillé.
On
peut
noter
également
que
dans
l'étude
1,
les
acci-
dents
sont
d'une
gravit4
relativement
triviale
par
rapport
à.
l'accident
mortel
analysé
dans
l'étude
2.
En
effet,
on
sait
avec
. . .1.. .

109
Walster
(1966),
Shaw
et
Mc
Maxtin
(1911 b),
et
bien
d'autres,
que
la
gravité
de
l'accident
peut
affecter
les' attributions,
même
si
cette
hypothèse
n'a
pas
toujours
été
vérifiée.
Après
avoir
présenté
chacune
de
ces
études,
nous
con-
cluerons
cette
partie
III
par
un
certain
nombre
de
suggestions
pratiques
concernant
le
recueil
et
l'exploitation
des
données
issues
des
feuilles
dites
d'~~alyse d'accident.
Compte
tenu
du
nombre
assez
restreint
de
comptes
rendus
et
de
la quantité
assez
variable
d'information
dont
nous
disposons
sur
chacun
d'eux,
on
peut
considérer. c~rtaines de
nos
conclusions
corrme
des
hypothèses
qu'il
conviendrait
de
vérifier,
de
manière
systématique
sur
~~
nombre
plus
grand
~
de
comptes
rendus.
II)
PREHIERE
ETUDE
ANALYSE
DE
QUATORZE
(14)
COJiIPTES - RENDUS
D'ACCIDENTS
SURVENUS
Dl'.NS
UNE
"ENTREPRISE"
PUBLIQ,UE
A)
Description
du
matéri~l
Comme
nous
l'avons
dit,
i l
s'agit
ici
de
14
accidents
de
g~avité variable (cela va des accidents sans arrêt de travail
aux
accidents
entrainant
une
incapacité
partielle
permanente
...1...

110
(1. P. P.) )(1),
survenus
dans
une
"entreprise Il
ou
plutôt
dans
une
grande
administration
publique
en
France.
(2)
Les
fiches
techniques
qui
servent
de
support
au
compte -rendu
de
ces
accidents
ont
l'a.vantage
de
faire
apparaître
des
attributions
causales
de
différentes
sources
pour
un
même
ac-
cident.
En effet,
la
première
partie
de
cette
feuille
d'analyse
d'accident est
remplie
soit
par
la
victime
elle-même
(quand
elle
le
peut
encore),
soit
par
un
témoin,
soit
par
le
responsable
des
travaux
sur
le
chantier,
comme
c'est
précisé
dans
les
con-
signes
d'utilisation
de
cette
feuille
d'analyse.
Cette
première
partie
contient
l'identification
de
la
victime,
son
état
au
mo-
ment
de
l'accident,
le
type
et
la date
de
l'accident,
la
des-
cripti.on
des
éléments
(physiques)
envirormants,
une
rubrique
Il
cau-
ses
et
circonstances
de
l'accident
"avec
un
croquis
explicatif.
obligatoire
pour
certains
types
d'accident
seulement
(exemples
:
chute
d'échelle,
accident
de
circulation),
une
"identificati.on
de
l'accident ",
et
toute
une
partie
sur
les
aspects
réglémentaires
de
la
prévention.
C'est
à
ce
niveau
surtout
qu~ le
premier
rap-
porteur
(victime,
témoin
ou
responsable
des
travaux
sur
chantier)
(1)
L'incapacit&
partielle
permanante ou
1.P.Po est déclarée lorsqu'une
infirmité permanente subsiste après l'accident et entraîne une diminution
du salaire J l'accidenté reçoit alors une rente dcnt le montant tiépend du
taux d'incapacité permanente qui mesure le taux de réduction de la capacité
de travail.
(2)
Les fiches techniques d'accident (ou les feuilles d'analyse d'accident)
sont des formuldires standards propres à chaque entreprise (ou organisme de
préventlon) et qui sont utilisés pour rendre compte d'un accident •
...1...

111
fait
des
imputations
mais
il
arrive
qu'il
le
fasse déjà
dans
la
rubrique
Il
causes.
et
circonstances
de
l'accident"
Nous
y
reviendrons.
Ensuite,
cette
fiche
technique
comporte
toute
une
partie

le
responsable
œ l'équipe,
du
groupe
ou
de
la
section
à
la-
quelle
appartient
l'agent
accidenté,
le
chef
immédiat
de
celui-ci
et
le
responsable
régional
de la
sécurité
doivent
donner
leur
avis
qui
sont
presque
toujours
des
inférences
causales.
Parfois,
ces
at-
tributions
causales
prennent
la
forme
de
mesures
de
prévention
qui
auraient

être
prises
ou
qui
sont
~
prendre
pour
éviter
un
accident
semblable.
Ce
qui
fait
que
pour
un accide~t
donné,
on a
soit
3,
soit
4
ou
5
sources
différentes
d'attributions
causales
3
si
par
exemple,
la
victime
est
en
même
temps
le
responsabJ.e
de
l'é-
quipe
et
si
scn
état
lui
permet
de
remplir
sa
partie
de
la
fi-
.
che
technique
d'accident ." ,
4
si
la
victime
remplit
la
feuille
mais
n'est
pas
le
responsable
de
l'équipe
de
~travail ;
5
car
il
peut
arriver,
pour
des
raisons
non
précisées,
qu'un
responsa-
ble
hiérarchique
autre
que
ceux
ci-dessus
cités
donne
son
avis
(en
plus)
sur
les
causes
d t un
acc Lden t
d onné ,
Par
conséquent,
cette
fiche
technique
correspond
très
bien
à
ce
qui,
selon
nous,
permettrait
de
mettre
en
évidence
des
tp.n-
dances
ou
b i.af.a
attributionnels,
eu
ég"ird
à
certaines
variables
caractérisant
le
rédacteur
et/ou
l'accident.
On
peut
retenir
ici
.../ ...

112
la
nature
et
la
gravité
des
conséquences
de
l'accident,
la
qua-
lité
ou
le
grade
de
la
victime,
la
qualité
ou
le grade
du
rap-
porteur
ou
de
l'attributeur,
l'implication
dans
l'accident
(victime,
témoin, ••• ),
la
relation
avec
la
victime, comme
variables
indépen-
dantes
et les
attributions
causales
comme
variable
dépendante.
E)
Méthode
d'analyse
utilisée
Nous
procéderons
ici
en
deux
temps
Dans
un
premier
temps,
nous
confronterons
les
attribu-
tions
causales
faites
pour
un
accident
donné
à.
l' "arbre
des
catc-
ses n
que
le
récit
de
cet
accident
permet
de
construire.
Nous
illustrerons
ce
mode
d'approche
par
deux
exemples (paragraphe II C).
Dans
un
deuxième
temps,
nous
procéderons
à
une
analyse
plutSt
globale
et
synthétique,
ct
nous
commenterons
les
résultats
e
importants
qui
s'en
dég~gent. Ce 2
temps
pourrait
d'ailleur·s
consister
à
croiser,
sous
forme
de
tableau,
les
différep-tes
va-
riables
que
nous
avons
énumérées
en
II A,
et
à dégager
la
struc-
ture
des
attributions
causales
associées.
Mais
vu
que
nous
n'avons
pas
la
même
quantité
d'information
pour
tous
les
rapports,
ni
la
même
qualité
parfois, un
certain
nombre
d'indications
impor-
tWltes
manquent
ceci
s'avère
de
peu
d'intérèt.
Nous
nous
con-
e
tenterons
donc
dans
ce
2
temps
de
résumer
ce
qui
res~ort de
l'examen
de
ces
comptes
rendus
pris
dans
leur
ensemble.
Ceci
.1. .

CI

113
constituera
le
paragraphe
II D.
Il
importe
maintenant
de
présenter
brièvement
la
méthode
dite
de
l ' fi arbre
des
causes fi.
- Rappel
sommaire
de
IR méthode
de
l ' "arbre
des
causes fI:
L' fi arbre
des
causes"
est
une
méthode
de
recherche
des
causes
d'accident
mise
au
point
par
l'Institut
National
de
Recher-
che
et
de
Sécurité
(1 N R S).
Le
rapport

77/RE de Mars 1974
de
1'1 N R S
(page
1)
résume
la
méthode
comme
suit
"Toute
si-
tuation
d9
travail
est
envisagée
comme
un
ensemble

obaque
in-
dividu
(1)
exécute
une
tâche
(T),
à
l'aide
d'un
matériel
(Ma)
dont
il
se
sert
dans
le
cadre
d'un
milieu
de
travail
(Mi)

il
évolue.
Ces
4
éléments
ou
composantes
(individu,
tâche,
maté-
riel,
milieu)
constituent
l'activité.
L'accident
est
considéré
comme
le
terme
ultime
d'une
série
de
perturbations
(ou
variations
des
composantes)
apparues
dans
l'activité
de
la
victime
ou
de
ses
coéquipiers.
Dans
son
principe,
la
méthode
consiste
à
rechercher
les
variations
ayant
abouti
à
la
blessure.
Ces dernières
sont
rap-
portées
sur
un
diagramme
destiné
à
représ~nter
leur
enchaînement
logique.
Le
diagramme
sert
de
support
à
l'interprétation
des
faits
et
à
la." recherche
de
solution
de
prévention fi
(Monteau l''I.
Krawsky
G.,
C~y X.
,
1974,
P. 1).
Ce
diagramme
qui
orgailisc
les
données
(ou
les
causes)
concernant
un
accident,
prend
sou-
vent
la
forme
d'un
arbre
avec
plusieurs
branches,
d'où
sans
dou-
te
le
nom
d' fi arbre
des
causes".
Certains
lui
préfèrent
l'appel-
...1...

114
lation
"arbre"
ou
tI
diagramme
des
variations
ou
des
facteurs".
On
trouvera
des
précisions
sur cette méthode
et
son
utilisation
dans
différents
rapports
de
1'1 N R S
(notamment
rapports
nOs
.
24/RE
, 243/RE Octobre 1916 ; 456/ RE Avril 1979 ; 77/RE Mars
1974 ,
ete. ) •
L'utilisation
de
la
méthode
de
l ' tI arbre
des
causes"
a
l'avantage
de
faire
apprécier,
à 'une
façon
qu'on peut
qualifier
d'objective,
l'écart
entre
les
attributions
causales
que
font
les
gens
pour
un
accident
donné
et
les
causes
du
même
accident
telles
qu'on
peut
les
mettre
en
évidence
par
cette
méthode
de
1'1 N R S.
Bien
sûr,
le
caractère
parfois
non
exhaustif
des
informations
sur
un accident
considéré
ainsi
que
l'impossib1lité
d'aller
complé-
ter
les informations,
sur
le
terrain
(certains
accidents
datent
de
plusieurs
années: 1971 ~ 1977),
tout
comme
les
contraintes
de
l'anonymat,
etc.,
font
que
nous
ne
pourrons
prétendre
satisfaire
toutes
les
exigences
de
la
méthode
de
l'arbre
des
causes
no-
tamment
en
ce
qui
concerne
le
recueil
des
données
et
la
recher-
che,
en
cours
d'élaboration
de
l'arbre
des
causes,
d'une
informa-
tion
qui
manque
ou
qui
mériterait
des
précisions.
Nous
mesurons
bien
"la
distance
qui
existe
entre
cette
situation
de
production
d'un
dIagramme
à
partir
d'un
récit
qui,
par
nature"
sélectionne
et
structure
déjà
les
faits,
ct
la
réalité
d'analyse
des
aoci-
dents
sur
le
terrain" (M.
Chesnais,
1981).
Mais
ces
limitations
n'enlèvent
rien
à
la
pertinence
de
la
d~rnarche
préconisée
par
cette
méthode,
pour
notre
propos.
C'est
pourquoi,
noua
nous
ef-
forcerons
de
respecter
la
méthode
dans
ses
grands
principes
et
...1...

115
dans
la
rigueur
qui
la
caractérise
(distinguer,
par
exemple,
une
interprétation
d'un
fait
objectif),
tout
en
ne
perdant
pas
de
vue
le
caractère,
par
moment,
lacunaire
du
matériel
dont
nous
disposons.
Ceci
dit,
pour
chacun
des
2
exemples
qui
vont
suivre,
nous
allons
donner
1)
le
récit
de
l'accident tel
qu'il
apparaît
dans
le
compte-rendu; 2)
l'arbre
des
causes
tel
qu'on
peut
le
construire
sur
la
base
de
ce
récit; 3)
les
attributions
causales
des
différent:'L
intervenants
ou
"analystes"
(ci-dessus
nommés,
voir
paragraphe
II A)
et
4)
en
guise
de
conclusion,
la
comparaison
arbre
des
causes
attributions
causales
permettra
de
faire
res-
sortir
l'écart
entre
la
réalité
causale
"objective"
de
l'accident
et
les
attributions
"su.bjectives!!
de
causes
pour
ce
même
acc i derrt
C)
Attributions
causales
et
arbre
des
causes
deux
exemples
illustra tifs
a)
Accident nO 1
- .. Victime
agent
auxiliaire
(D)(1)
(1)
les
qualifications
professionnelles
(ou
grades)
sont
regroupÉes
dans
1'" entreprise"
concernée
en
4 grandes
catégories A, B, C, et
D
(A
étant
la
catégorie
des
grades
les
plus
élevés
et
D la
ca-
tégorie
des
grades
les
plus
bas).
Les
lettres
majusculès
entre
parenthèses
après
le
grade
de
cha~ue victiœe
(ou
de
chaque
attri-
buteur)
renvoient
donc
à
sa
catégorie
hiérarchique.
. . ·1. · .

116
-
Conséquences
1
plaie,
brûlure
mains et
pieds
1)
Récit
de
l' a.ccident
nO 1
(rédacteur
chef
de dis-
trict
(13»
Nous
reproduisons
textuellement
" Vendredi
••• ,
l'équipe
A •••
construisait
une
ligne
longue
d'abonné
du
réseau
de
S••• ,
vers
la
bifurcation
des
routes
CD
110
et
CD
136.
A cet
effet,
il
commença
les
opérations
de
piquetage,
ayant
une
douzaine
de
poteaux
à
implanter
dans
la
partie
neuve
de
l'abonné.
Il 0.. désigné
loi.
G•••• ,
auxiliaire
du
Service
des
Li-
gnes,
pour
l'aider
dans cette
tâche.
Celui-ci
se
munit
de
4 ja-
lons
métalliques
emboîtés' les
uns
dans
les
autres
et
d'une
lon-
gueur
totale
de
4 m.
Cette
longue~r
s'explique
du
fait
que
le
sol
inégal,
à
flanc
de
colline,
était
parsemé
d'arbustes
(chênes
verts
et
petits
pins).
La
ligne
d'abonné
à.
construire œvai t,
au
départ,
lon-
ger
une
ligne
E.D.F.
de
15 000
volts
sur
une
centaine
de
mè-
tres

la traversée
du
R•••
puis
du
CD
110)
pour
arriver
sur
une
falaise
surplombant
le
CD
110
de
8
à
10 m et
s'écarter
progressivement
de
la
ligne
H. 'l;,
pour
aller
à
la
ferme.
C'est
au
moment

M. G•••
marquait
le
poteau
P.T.T.,
sur
la
falaise,
avec
son
jalon,
qu'il
reçut
une
forte
décharge
électrique
qui
lui
brûla
la
m3in
et
le
pied.
. ..1...

117
Du
fait
du
surplomb
de
la
falaise
et
de
la
dénivella-
tion
importante
du
terrain
la
ligne
E.D.F.
se
rapproche
du
sol
(4,50 m hors sol en haut de
falaise).
L'agent
était
averti.
La
ligne
était
très
visible.
Au
moment de
l'alignement
du
poteau
P.T.T.
le
sol
étant
jonché
de
branches
et
arbustes
coupés
par
l'E.D.F.,
l'agent
a-t-il
fait
un
trop
grand
écart
?
a-t-il
trop
incliné
son
jalon?
ou
l'a-t-il
trop
&oulevé
au
moment
de
l'im-
planter?
toujours
est-il
qu'un
arc
s'est
amorcé
et
a
provoqué
l'accident.
Cet
accident
atti~e
plusieurs
remarques
1
1°)
Jalons
métalliques
et
beaucoup
longs
2°)
Inattention
de
l'agent
qui
était
informé
d.e
la
pré-
sence
de
la ligne
E.D.F.
3°)
Méconnaissance
du
danger
réel
qu.e
présente
l'ap-
proche
de
tout
objet
métallique d'une
ligne
H.'I. quand
cet
objet
favorise
une
fuite
à
la
terre.
4°)
l'agent
était
mal
isolé
du
sol
car
il
était
chaus-

de
souliers
bas,
en
cuir
et
à
semelles
cloutées.
5°)
Pas
de
gants
de
protection
en
caoutchouc.
J'ajoute
que
la
ligne
R.T. est
une
vieille
ligne
poteaux
bois
paraissant
peu
dangereuse.
.,
En
conclusion
inattention
de
l'agent
et
manque de
discer-
nement
du
danger."
T ••• le ••• 1971

118
Sans
encor~, commenter
ce
récit,
on
peut
déjà
remar-
quer
les
interprétations
et
les
attributions
causales
qu'il
ren-
ferme
(pour
le
commentaire
voir
paragraphe
C a 4).
2)
Arbre
des
causes
de
l'accident
nO 1
Le
récit
de
cet
accident
peut
donner
lieu
à
deux
ty-
pes
d' " arbre
des
causes Il •.
un
qui
se
fonde
uniquement
sur
les
faits
(ce
qui
s'est
effectivement
passé)
c'est
l'une
des
exigences
de
la
mé-
thode
de 1'1 N R S
que
nous
utilisons
ici.
- l'autre
qui
prend
en
compte
le
récit
tel
quel
avec
les
faits
ou
causes
hypothétiques
représentées
par
les
quedions
que
se
pose
le
rapporteur
sur
ce
qui
a
pu
se
passer
(ce
que
ne
recommande
pas
la
méthode
et
on
comprendra,
pourquoi ; CF. ana-
lyse
et
commentaire
paragraphe
C a 4).
Nous
ne
nous
baserons
ici
que
sur
le pre~ier
type
d'ar-
bre
des
c~uses (CF.
page 119
)
3)
Les
attributions
causa~~propos de
l'accident
nO Î
Avis
du
1er
t
rappor eur,
celui
qui
a
rempli
la
pre-
mière
partie
de
la
fiche
tecr~ique,
ici
un
agent
teclmique
de
...1...

o ~Faits inhabituels (Variations)
,-,
, , Faits établis et cités en tant que condition nécessaire
N.E.:
Lire
de
droite à gauche
,-
mais
non
vérifiés
en
tant
que
variations
ou
antécédents-états
.----
Liaisons
nécessaires
Liaisons
possibles
,--~
.:
l
,
'\\
1
\\
,
"
)
\\
1
'
"
/
---
",,-../
SOL
JONCHE
JALONS
PAS DE GANTS
Il' ARBUSTES COUPES
METALLIQUES
DE FR OTECTION
....~...r.
.,-....,....,..
,r'
\\,
l"~
"
z
1
\\
J
ii
.
l~t
~
'
i
"
r~
~....
,,/
,
·.....,i~":'
t
,
SOL INEGAL
JALON 4 l]l
RAPPROCHEMENT
FOR.i~TI0N
RECOIT UNE
mULURES
1
Er PARSEME
DU JALON ET DE
D'UN ARC
1
DECHARGE
MAINS ET PIEDS
1
_ _
1
~;~··"",",I\\
D'ARBUSTES
LA LIGNE HT
ELECTRIQUE
!"
...
".
"
;
,
,1
\\
(
)
,
} __J
'!I
.
,..."'"'-,.,-/
\\
,
....... _
•. r
LIGNE Hr
SOULIERS ISOLANT
f1AL DU
RAPPROGHEE DU SOL
SOL (EAS, EN CUIR E'l' A SEMELLES CLOUTEES)
(DENIVELLATION)
....
....
'-0
Di2AGRAMME
N°1
ARBRE
DES
CAUSES
DE
L'ACCIDENT
N° 1

120
première
classe
(C)
dont
les
responsabilités
ne
sont
pas
préci-
sées
mais
qui
pourrait
être
le
responsable
d'équipe
ou
des
tra-
vaux
sur
le
chantier
(comme
le
prévoit
le
modèle
de
feuille
d'analyse
utilisé
1
voir
description
du
matériel
paragraphe
II A).
Selon
ce
rapporteur,
l'accident
est

à
l'inattention
et
au
dé-
faut
de
jugement
de
l'agent(1),
la
mattrise
et
la
direction
étant
étrangère.s (" sans
objet ")
à
cet
accident.
Il
note
par
ailleurs
que
l'équipe
de
travail
n'était
pas
dotée
de
moyens
de
protections
collectifs,
que
l'étude
et
l'organisation
du
chantier
étaient
également
"sans
objet Il
(sans
rapport)
avec
l'accident.
Sans
commenter
pour
l'instant
ces
propos,
nous
mentionne-
rons
la
contradiction
que
ce
r~pporteur fait
à
propos
du
mode
opératoire
d'utilisation
du
matériel.
En effet,
il
souligne
en
même
temps
Il sans
ob,jet
avec
l'accident Il
et
Il
ina.pproprié " ., ce
qui
à
l'évidence
est
impossible.
Soit
le
mode
opératoire
est
inap-
proprié
et
donc
il
a
un
rapport
avec
l'accident;
soit
il
est
"sans
objet Il
avec
l'accident
et
dans
ce
cas,
il
n'était
pas
inapproprié.
Pourquoi
donc
cette
cOllîusion
ou
catte
hésitation
?
(CF.
4).
Avis
du
chef
immédiat (Directeur
Départemental
Adjoint
(A».
Nous
citons
textuellement
"Il
ne
semble
pas
oue
.
la
ligne
électrique
a.it
été
à
(1 )
une
hauteur
suffisante

Cet
accident
démontre
encore
une
fois
(1)
Souligné
par
nous.
...1...

121
qu'on
ne
prend
jamais
assez
de
précautions
quand
on
travaille
à
proximité
d'une
ligne
électrique.
L'accidenté
aurait
regarder
au-dessus
de
sa
tête
avec
attention (1).
Parade
éventuelle
munir
les
agents
de
jalons
e~~an-
chables
en
bois
ou
en
tube
dans
certains
cas,
1or sque
la
..;.v.;=.i.;=.s.;=.ib;;,;i=.:l::.:i=-t;;.;é~,,;;,;.....;;.;:;~ .......~---.l;';;';';;';;;"";;'::";';:'
raison
du
relief
ou
de
la
végétation,
il
est
indispensable
de
disposer
de
piquets
donnant
une
hauteur
de
3/4 m ".
On
remarquera
la
tendance
à
la
responsabilisation
de
l'agent,
malgré
tous
les
obstacles
signalés
par
le
rapporteur
(hauteur
ligne
électrique
insuffisante,
visibilité
pas
bonne, ••• )
et
l'orientation
contradictoire
de
la
prévention
vers
des
facteurs
apparemment
non
incriminés
jalons
en
bois
ou
en
tube,
piquets
de
3/4 Dl.
-
Avis
du
responsable
régional
de
la
sécurité
(Direc-
teur
Départemental
(A».
"La
cause
initiale
de
cet
accident
est
incontestablement
.-
l'inattention (1).
L'utilisation
de
jalons
en
matière
plastique
aurait
permis
d'éviter
un
accident
comme
celui-ci,
au
demeurant
assez
exceptionnel.
Le
récensement
des
besoins
en
gants
de
caout-
choue
est
en
cours ".
(1)
Souligné
par
nOU9.
.../ ...

122
Notez
ici
l'assurance
et
la
confiance
dans
l'imputation
de
l'accident
à
l'inattention
(sous-entendu
de
l'agent)
et
l'orien-
tation
paradoxale
de
la
prévention
(comme
dans
l'avis
du
chef
immédiat)
vers
des
facteurs
non
mis
en
cause
t
jalons,
gants
en
caoutchouc.
Avis
du
chef
de
district
(B)
(voir
récit
de
l'acci-
dent
nO 1
en
1).
Comme
on
peut
le
lire
à
la
fin
du
récit,
le
chef
de
district
attribue l'accident
à
1 fIl inattention
de
l'agent
et
à
son
manque
de
discernement
du
danger ft,
après
avoir
attiré
l'attention
sur
5..
facteurs
lXa'OCD:ŒX
différents
dont
1
lié
au
mat ér-I eI
(ja-
lons
métalliques
et
beaucoup
trop
longs),
et
4 facteurs
se
rap-
portant
à
l'indivldu
une
fa~te
d'inattention,
une
de
négligcn-
ce
(méconnaissance,
au
sens
de
sous-estimation
du
danger)
et
2
défauts
de
protection
individuelle.
Nous
reviendrons
sur
ce
récit
dans
l'analyse
qui
va
suâvne ,
4)
Commentaire
et
analyse
des
attributions
causales
con-
c::rüant
l'accident
nO) Î
En
considérar..t
ces
différents
avis,
on
remarque
s ans
trop
de
peine
que
l'accent
est
mis
sur
l'inattention
de
l'e.gent
accidenté,
qui
semble
être
la
cause
et
la
seule
cause
détermi-
nante
de
cet
accident.
Pourtant,
en
regardant
l'arbre
des
causes
.../ ...

123
de
cet
accident,
on
na
peut
pas
en
dire
autant.
Il
est
m~me
difficile
de
situer
ce
facteur
sur
l'arbre
car
rien
dans
le
récit
n'indique
le
lien
logique
qui
le
lie
aux
autres
éléments.
En tout
cas,
on
comprend
mal
l'accent
un~limement mis
sur
l'inat-
tention
de
l'agent
à
moins
de
se
référer
aux
hypothèses
plus
ou
moins
exagérées
du
chef
de
district
(voir
récit),
exa-'
gération
introduite
par
l'adverbe
ft
trop"
l'agent
a-t-il
fait
un
tr~ grand
écart
?
a-t-il
trop
incliné
son
jalon
?
etc.
on
est
tenté
de
se
demander
si
l'inattention
est
incriminée
parce
que
l'agent
n'a
pas
respecté
les
consignes
à
suivre
en
pareil-
les
circonstances?
ces
consignes
auraient-ils
un rapport
avec
l'inclinaison
des
jalons
?
le
soulèvement
des
poteaux?
y-a-t-il
un
écart
limite

ne
pas
dépasser)
pour
ce
type
de
travail,
dans
les
circonstances
décrites?
ou
bien,
est-ce
simplement
parce
que ,
comme
i l
est
dit
dans
le
rapport
du
chef
de
district,
" l'agent
était
averti"?
Ri.en
dans
ce
qui
est
ra.pporté
ne
permet
de
lever
ces
interrogations.
Et
puis,
on
peut
aller
loin
dans
la
génération
d'hypothèses.
En effets
pourquoi
faire
une
hypothèse
plutôt
qu'une
autre?
Pourquoi
ne
pas
chercher
l'ex-
plication
causale
de
l'accident
tout
simplement
dans
les
faits
rapp!]rtée?
ou
même
alIBI.'
sur
place
faire
une
centre-enquête
pour
être
sûr
des
faits?
Le
récit
du
chef
de
district
est
en
tout
cas
assez
suggestif.
Il
dénote
une
tendance
caractéristique
(souvent
rencon-
tréè
dans
les
récits
ou
les
rapports
d'accident)
à
savoir
que,
parfois
dans
la
manière
dont
les
faits
sont
présentés,
il
y
a
une
certaine
prépn.ration
à
la
conclusion,
à
l'imputation.
Dans
1
..., ...

124
cet
exemple,
le
chef
de
district
justifie
d'entrée
la
trop
gran-
de
longueur
des
jalons
(" cette
longueur
s'explique
du
fait
que ••• "),
souligne
que
l'" agent
était
averti"
et
que
la
"ligne
était
visible" (1).
C'est
sans
doute
ce
qui
l'amène
à
revenir
en
con-
clusion
pour
souligner
"l'inattention
de
l'agent
et
le
manque
de
discernement
du
danger"
comme
étant,
en
définitive
les
causes
principales
de
l'accident.
Par
ailleurs,
la
technique
de
l'arbre
des causes
suggère
qu'en
agissant
sur
chacune
des
causes
isolées
par
l'analyse,
on
devrait
pouvoir
prévenir
efficacement
un
accident
du
même
genre.
Dans
notre
caa,
par
exemple
(arbre
nO 1),
on
suppose
qu'en
agis-
sant
à
un
point
quelconque
de
l'arbre,
on
éviterait
l'aocident.
Notamment
si
les
jalons
au
lieu
d'être
métalliques,
étaient
en
bois,
i l
n'y
aurait
pas
eu
d'arc
ni
de
décharge
électrique
et
,.
donc
l'accident aurait été evité ; de
meme
si
l'agent
était
bien
isolé
du
sol
ou
s'il
avait
des
gants
en
caoutchouc,
il
n'aurait
pas
été
brûlé
malgré
le
dé~aenchement de
l'arc;
etc.
En
suivant
le
même
raisonnement,
voyons
ce
qu'on
peut
dire
des
attributions
causales
des
différents
rapporteurs
ou
analystes.
La
cause
présu-
mée
principale,
par
eux,
c'est
l'inattention
de
l'agent.
Théori-
quement,
et
puisque
le
but
explicite
poursuivi
par
ces
analystes
est
la
prévention,
en
agissant
sur
cette
cause,
cet
accident
et
ceux
qui
lui
ressemblent
pourraient
être
,
J ~ ,
eVJ."es.
Or,
assez
(1)
Ce
que
semble
d'ailleurs
contester
le
chef
immédiat
de
la
victime
qui
mentiorule
(indirentement)
que
la
visibilité
n'était
pas
parfaite
à l'endroit

s'est
produit
l'accident (CF. avis
chef
im-
médiat
II
ca,).
0 • • /
• • •

125
paradoxalement,
aucun
des
"attributeurs"
ne
propose
de
mesure
préventive
concernant
cette
cause
présumée
déterminante.
Au
contrai-
re,
tous
orientent
la
prévention
vers
des
facteurs
non
incriminés.
Exemples
munir
les
ag~nts
de
jalons
e~manchables en
bois
ou
en
tube
plastique
utiliser
des
piquets
de
3/4 m
fournir
gants
en
caoutchouc,
etc...
Pourquoi
donc
ce
décalage
entre
les
attributions
causales
et
les
mesures
de
prévention
proposées
?
En
regardant
l'arbre
des
causes
(no 1)
que
nous
avons
établi,
on
constate
que
les
facteurs
vers
lefiquels
ces
fi
analys-
tes ft
orientent
(ou
attribuent)
la
prévention
sont
des
facteurs
qui
paraissent
effectivement
déterminants.
Or
justement,
ces
fac-
teurs
(absence
de
gants,
piquets
trop
longs,
jalons
métalliques,
etc ••• ) seœb~t relever
de
la
compJtence
et
des
responsabilités
des
divers
responsables
qui
font
l'attribution.
On
voit
donc
se
manifester
ici
un
biais
attributionnel
évident,
une
tendance
défensive
ou
auto-protectrice
comme
le
di-
raient
Shaver
(1970)
et
Walster
(1966).
On
appréciera
encore
mieux
cette
tendance
avec
l'accident
mortel
analysé
en
III.
En
résumé,
on
retiendra
de
cet
exemple
la
tendance
à
la
responsabilisation
de
la
victime
de
l'accident
(ièi
un
agent
de
grade
inférieur
à
ceux
qui
analysent
l'accident)
au
détriment
de
la
reche:rche
fi
objective fi
des
causes
de
l'accident,
objectif
déclaré
de
la "fiche
technique
d'accident"
/
••fi/ •••

126
servant
de
support
à
ces
analyses.
la
tendance
auto-défensive
qui
en
découle,
et
qui
con-
siste
à
chercher
à
dégager
ou
à
minimiser
sa
propre
responsabi-
lité
par
des
justifications,
par
un
déplacement
plus
ou moins
forcé
des
causes
de
l'accident,
etc..
Cela semble
correspondre
à
ce
que
Shaver
(1910)
a
nommé
la
"tendance
à
l'évitement
du
blâ-
me"
même
si
les
conditions
sont
quelque
peu
différentes
de
celles
fixées
par
l'auteur.
Cette
tendance
d&fensive
se
retrouve
d'ailleurs
sous
forme
d'un
décalage
manifeste
entre
les
causes
présumées
de
l'accident
et
les
mesures
de
prévention
proposées.
-
Enfin,
nous
avons
ici
un
exemple
d'attributions
unani-
mement
biaisées
;
tous
les
attributeurs
font
la
même
Il
erreur
attributio~~elle "
(CF.
:Bradley
1918,
Ross,
1916; Miller
et
Ross,
1915,
etc •• ) (1),
démontrant
ainsi
qu'il
ne
suffit
pas
toujours
d'avoir
l'opinion
de
plusieurs
pour
prétendre
approcher
la
réali-

causale
d'un
accident.
Par
contre,
les
contradictions
internes
rencontrées
ça
et
là,
soulignent
le
danger
qu' i l
Y
auraLt;
à
se
fonder
sur
l ' opi-
nion
d'un
seul
"analyste"
pour
inférer
les
causes
d'un
accident.
(1)
une
"erreur
attributionnelle
fondamentale "ect
selon
Ro~s
(1918), la
tendance
qui consiste
à
expliquer
davantage: les
aetes~véu
les ..~vénernents; .cbservés
par
des
facteurs
internes (qu'externes)
mê-
me
quand
des
facteurs
externes
sont
saillants.
.. .1. .0

121
b)
Accident
nO 2
-
Victime
Technicien
des
Installations
-
Conséquences
Plaie
base
du
nez,
contusion
tête,
0
jours
d'arrêt
de
travail
er
1)
Récit
de
l'accident
nO 2
(origine
1
rapporteur,
ici
la
victime
(B».
" Pour passer des câbLe s dans les gaines Socotel,
nous
disposons
à.
X •••
de
très
peu
d'espace
(30
à
40 cm environ) entre
le
bord
des
gaines
et
le
plafond
qui
est
très
bas,
au
'Point
qu'il
faut
tourner
la
tête
pour
suivre
son
travail.
Ce
jour
20
mai,
je
passais
des
câbles
avec
Monsieur
G•••
Au
cours
d'une
manoeuvre,
je
me
suis
heurté
la
tête
contre
le
plafond
et
par
réflexe,
j'ai
abaissé
la
tête
la
base
du
nez
est
venue
frapper
le
bord
tranchant
de
la
gaine.
J'ai
cons-
taté
que
je
saignais
abond~~ent et
ressenti
une
vive
douleur.
Monsieur
G•••
m'a
conduit
aussitôt
chez
un
médecin ••••.• qui
m'a
posé
des
points
de
Bouture ".
2)
Arbre
des
causes
de
l'accident
nO 2
(Voir
page
suivante)
.../ ...

o Fait permanent ou
antécédent
état
1 -
,
\\
\\
\\
1

\\..
/
Bord -
de la
gaine tranchant
t-
':.~~
Manque de place
HeUrte'·
entre plafond et
le plafond
la
tête par
heurte le
la base du nez
surface de travail
réflexe
bord de la gaine
Nanoeuvre
Diagramlne
nO 2
Arbre
des
causes
de
l'accident
nO 2
~
1\\)
co

129
3)
Attributions
causales
Selon
la
victime
(technicien
des
installations (B),
res-
er
ponsable
de
l'équipe
de
travail)
qui
a
f ·
a~ t
le
1
rappor t ,
cet
accident
est
imputable
à
une
faute
de
la
direction
pour
des
10-
caux
inadaptés.
-
Avis
du
correspondant
sécurité
de
l'Atelier
Régional (chef
technicien
des
Installations (B) ).
"L'accident
de
ser~ice est

au
manque
de
place
entre
le
plafond
et
la
surface
de
travail" •
-
Avis
du
chef
immédiat
(Inspecteur
central (A) )
"Cet
accident
de
service
est

à
des
locaux
inadaptés
entrainant
des
conditions
de
travail
difficiles
pour
le
per son..nel
appelé
à
Y effectuer
des
travaux
d'installations".
- Avis
du
responsable
régional
de
la
séc~ité (Inspecteur.
principal (A) ).
"Même
avis.
Il
est
certain
que
les
positions
de
tra-
vaU
inconfortables
augmentent
les
risques
d'a.ccident fi.
4)
Commentaire
et
analyse
des
a.ttributions
causales
de
l'a.ccident
nO 2
Dans
cet
exemple,
on
peut
considérer
que
s'il
y
a
un
. . .1· ..

130
biais
attributionnel,
il
doit
être
négligeable
au
regard
de
ce
qùi s'observe
par
ailleurs.
En
effet,
tous
les
"analystes Il
impu-
tent
explicitement
cet
accident
nO
2
au
fait
que
les
locaux
étaient
inadaptés
(y
compris
ceux
dont
c'est
le
rôle
de
veiller
à
l'adaptation
des
locaux).
Cette
attribution
causale
satisfait
d'ailleurs
une
des
exigences
de
la
technique
de
l'arbre
des
cau-
ses
à
savoir
que
"chacun
des
faits
retenus
étant
nécessaire
à
la
survenue
de
l'accident,
il
suffirait
de
supprimer
un
quelconque
des
faits
pour
que
l'accident
ne
se
produise
pas" (1 N R S,
Rap-
port
nO
243/RE Octobre
1976 p.
14).
Ici,
on
peut
raisonnablement
penser
que
s'il
y
avait
assez
de
place
entre
le
plafond
et
la
surface
de
travail,
cet
accident
n'aurait
pas
eu lieu ",
la
tête
de
l'agent
n'aurait
pas
heurté
le
plafond
il
n'aurait
donc
pa~
eu
à
abaisser
la
tête
par
réflexe
la
base
de
son
nez
n'au-
rait
pas
frappé
le
bord
tranchant
de
la
gaine,
etc •• L'inadapta-
tion
des
locaux
(et
l'arbre
des
causes
le
montre
bien)
peut, dans
ce
cas
particulier,
être
une
bonne
cible
de
prévention.
On
peut
cepèndant
s'interroger
sur
la
nature
de
la
ma-
noeuvre
au
cours
de
laquelle
l'accident
s'est
produit
et,
qui
n'a
pas
été
spécifiée
àans
le
rapport.
Est-ce
une
omission
vo-
lontaire
de
la
part
de
la
victime
qui
a
rédigé
(lui-même) le
er
1
rapport
et,
qui
par
conséquent,
n'a
pas
voulu
mentionner
des
détails
qui
risqueraient
de
l'impliquer
?
ou
bien,
est-ce
une
manoeuvre
tellement
banale
et
connue
de
tous
qu'elle
n'avait
pas
besoin
d'être
racontée
?
Ou
encore,
est-ce
du
fait
que
l'acci-
dent
n'était
pas
grave
ou
du
fait
que
la
victime
était
un
res-
...1...

131
ponsable
d'équipe
que
les
autres
" attributeurs "
ne
sont
pas
re-
venus
sur
ce
point ?
Tout
cela
n'est
que
du
domaine
de
la
spé-
culation.
Il
reste
que
pour
cet
exemple
nO 2,
les
attributions
causales,
en
accord
avec
l'arbre
des
cause s ,
peuvent
déboucher
sur
une
action
efficace
de
prévention
et,
c'est
important.
Si
le
premier
exemple
montre
comment
les
attributions
causales
peuvent
douvent
s'éloigner
des
mesures
de
prévention
pro-
posées
et
des
causes
telles
qu'on
peut
les
isoler
par
la
métho-
de
de
l'arbre
des
causes,
ce
a;ux1ème: s exempl e
montre
que
les
attributions
ne
sont
pas
toujours
biaisées
et,
que
dans
certains
cas
(rares),
elles
peuvent
permettre
d'envisager
des
mes~=es ef-
ficaces
de
prévention.
Pour
être
concis,
nous
nous
limiterons
à
ces
deux
exem-
ples
(extrêmes)
pour
résumer
(maintenant)
l'ensemble
des
obse~va­
tions
que
nous
ont
suggérées
l'analyse
de
ces
14
comptes
rendus
d'accident.
D) Résumé
des
résultats
de
l'ana.lyse
(de
l'ensemble
des
14
accidents)
-
Dans
l'ensemble,
on
peut
regretter
la
pauvreté
des
informations
et
parfois
des
attributions
à
propos
d'un
accident
donné,
au
sens

elles
pourraient
être
utiles
à
la
prévention.
Cette
pauvreté
semble
de
plus
en
plus
manifeste
quand
l'accident
.../ ...

132
est
moins
grave
(l'accident
mortel
analysé
au
chapitre
III
C
confirme
ce
point
de
vue).
Cette
affirmation
va
d'ailleurs
dans
le
sens
d'une
remarque
faite
dans
le
rapport
n'o 243/RE
de
1'1 N R S
et
selon
laquelle
"les
informations
fournies par
les
analyses
d'accident
sont
souvent
trop
rudimentaires
pour
suggérer
des
mesures
de
prévention
pertinentes
a
fortiori,
elles
ne
sont
pas
de
nature
à
inspirer
une
politique
globale
de
préven-
tion.
Pour
s'en
convaincre,
il
suffit
d'examiner
quelques
comptes
rendus
d'accidents
pris
au
hasard.
D'autre
part,
si
les
accidents
graves
- c'est-à-dire
don-
nant
lieu
à
une
enquête
semblent
insuffisamment
analysés
et
exploités
à
des
fins
de
prévention,
les
accidents
bénins
ne
le
sont
pratiquement
pas
du
tout
ou
le
sont
très
rarement.
Or,
il
n'y
a
guère
de
relation
ent~e
la
gravité
d'un
accident
et l'in-
térêt
qu'il
présente
sur
le
plan
de
la
prévention ••• "
(1 N R S,
1916,
rapport
n 0243/RE,
P. 9).
- D'une façon générale, il ressort de l'analyse de ces
feuilles
d'analyse,
une
tendance
assez
nette
à
la
respcnsabilisa-
tion
de
la
victime
de
l'accident.
Sur
14
accidents
examfnés ,
la
faute
de
l'agent
est
mise
en
avant
8
fois
( inat ten t i.on ,
manque
de
prudence,
défaut
de
jugement, ••• ),
la
faute
a
été
imputée
à
un
tiers
dans
5
cas
sur
14;
on
incrimine
rarement
le
matériel
et
la
direction.
Ce
qui
dans
ces
exemples
peut
bien
se
compren-
dre.
En
effet,
les
victimes
sont
des
agents
d'une
catégorie
hié-
rarchique
presque
toujours
inférieure
à
celle
des
"analystes"
ou
des
"attributeurs"
A
part
le
premier
rapporteur
qui
peut
être
...1...

133
la
victime
ou
un
membre
de
son
équipe.
tous
les
autres
inter-
venants
sont
nécessairement
des
supérieurs
de
la
victime
(comme
le
prévoit
la
feuille
d'analyse).
Ceci
explique
peut-être
les
ten-
dances
responsabilisatrices
et/ou
défensives
observées.
L'une
ou
l'autre
de
ces
tendances
ne
semblent
d'ailleurs
pas
indépendantes
de la
position
hiérarchique
de
la
victime
et
des
liens
de
proxi-
mité
ou
d'éloignement
entre
la
vlctime
et
l'attributeur.
On
a
tendance
à.
accuser
plus
facilement
l'inattention
et
le
manque
de
précautions
des
agents
" suba.lternes " (7 fois
sur
14)
alors
que
la
responsabilité
des
agents
de
rang
plus
ou
moins
élevé
semble
plus
,.
.pesée.
De
meme
qu'on
défend
plus
facilement
un
proche
d'être
res-
ponsable
d'un
accident
(dans
6
cas$
on
attribue
l'accide~t à une
cause
extérieure
à.
la
victime:
un
tiers
(une
entreprise
sous-
traitante).
les
moyens
de
protection.
les
locaux
ou
bien
on
fait
des
attributions
floues.
non
expl:i.cites).
L'analyse
fait
apparaître
également
une
tendance
à
l'interprétation
qui
co~ence
depuis
le
récit
des
faits
de
l'ac-
cident
et
qui.
dans
bien des
cas
laisse
entrevoir
les
attributions
causales
que
fera
le
rédacteur.
Exemple
:
"Monsieur
C...
agent
très
consciencieux
et
dyn~~ique. ( ••• ).
Monsieur
C...
n'avait
pas
à.
monter
à
lléchelle
mais
sa
conscience
professionnelle
l'a
pous-

à
le
faire
pour
obtenir
une
bonne
qualité
de
travail"
Parfois
même
la
relation
entre
les
attributions
cau-
sales
et
le
récit
est
loin
d'être
évidente,
en
tout
cas
diffi-
eile
à
établir.
Exemple
cet
accident
••c./ •••

134
Récit
"chute
de
la
victime
après
avoir
raté· une
marche.
Marches
arrondies.
Insuffisance
d'éclairage
au
rez-de-chauG-
sée
-
la
minuterie
ne
fonctionnant
que
pour
les
étages
supérieurs.
Eclairage
du rez-de-chaussée
ne
fonctionnant
pas
avec
la
minuterie ".
Causes
de
l'accident
(d'après
le
rapporteur)
inattention,
défaut
de
jugement.
Le
passage
du
récit
à
cette
attribution
causale
Se
passe
bien
sûr
de
commentaire.
En
effet,
qu'est-ce
qui
peut
bien
avoir
conduit
l'analyste
à
incriminer
l'inattention
de
l'agent
plutôt
que
le
manque
d'éclairage
que
le
récit
met
bien
en
évidence?
Tout
ce
qu'on
peut
dire,
c'est
que
celui-ci
semble
se référer
à
des
critères
ou
à
des
éléments
qui
échappent
au
récit
"télégra-
phique"
qu'il
donne
de
l'accident.
-
Dans
l'ex'a~le
n01,
nous
avons
montré
comment
les
ten-
dances
défensives
se
manifestaient
non
seulement
par
des
justifi-
cations
ou
des
pré<;autions
quelconques
mais
aussi
par
un
déc,üa.ge
entre
les
causes
présumées
des
accidents
et
les
mesures (ou
les
cibles)
de
prévention
proposées.
En
effet,


des
intérêts
ou
des
motivations
quelconques
sont
présents,
des
mécanismes
de
défense
(de
l'estime
de
soi)
risquent
d'entrainer
des
glisseITe~ts
motivés
dans
l'analyse
causale
de
l'accident (CF. Kelley et Hichela,
1980,
page
473).
En
outre,
les
diverses
contradictions,
lntra
ou
inter-
attributeurs,
reflètent
bien
la
difficulté
qu'il
y
a
à
faire
.../...

135
glisser
les
causes
d'un
accident
sur
des
causes
qui,
souvent
n'ont
qu'un
rapport
lointain,
pour
ne
pas
dire
aucun
rapport
avec
lui.
-
Enfin,
il
faut
dire
que
si
parfois
les
attributions
de
tous
les
interven~~ts
peuvent
aller
toutes
dans
un
sens
ou
dans
un
autre
(comme
dans
les
exemples
1
et
2),
quelquefois
aussi
elles
se
complètent
et
les
causes
de
l'accident
se
précisent
au
fur
et
à
mesure
des
intervenants.
C'est
l'un
des
avantages
de
la
présente
fiche
technique
que
nous
avons
d'ailleurs
examinée
de
plus
près.
( 1 :
-
Remarg,ue s à.
propos
de
la
"fiche
t echnfque
d' accid.ent"
g,ui
a
servi
de
support
aux
comptes-rendus
ci,-dessus
analysés.
(Voir
modèle
an
annexe,
Nous
ne
nous
attarderons
pas
sur
les
avantages
de
]R
présente
fiche
tec~ique.
Elle
en
a
certainement;
nous
veuons
d'en
mentio~~er un.
Nous
réservons
ce
paragraphe
à
l'expoGé
de
de
certaines
des
lacunes
de
cette
fiche
technique,
lacunes
qui
peuvent
non
seulement
éclairer
certaines
des
tendances
attribution-
nelles
observées
mais
qui
nous
permettront
également,
en
accord
avec
les
résultats
ci-dessus
et
les
résultats
de
V analyse
de
l'accident
mortel
(en
III
)
de
faire
des
propositions
concrètes
concernant
la
construction
et l'exploitation
des
feuilles
d'analyse
(1)
On
notera
que
la
fj.che
technique
en
question
n'est
plus
en
vigueur
aux
télécommunications.
Elle
a
été
rempla.cée
(jndépendamrnent
de
nous)
peu
~près que
nous
ayon3
arrêté
nos
investigations
sur
le
terrain.
.../ ...

136
d'accident
(Voir
IV, Ille partie,
pages
161-166).
- D'abord, la diversité et la complémentarité des opi-
nions
présentées
plus
haut
comme
un
des
mérites
de
la
présente
fiche
technique,
n'est
en
fait
qu'~" avantage
léger,
sinon
douteux.
En
effet,
la
structure
et
la
présentation
de
la
" f'Lchs
techni-
que
d'accident"
sont
telles
que
les
différents
avis
sont
présen-
tés
les
uns
à
la
suite
des
autres (1).
Il
n'ya
pas
de
contre-
enquête
ou
de
contre-rapport.
Le
plus
souvent,
on
émet
un
avis
sur
la
base
du
récit
qu'a
rédigé
le
premier
rapporteur
et
par-
fois,
en
ay~~t
connaissance
de
l'avis
de
ceux
qui
ont
précédé.
Ceci,
peut
influencer
énormément
les
attributions.
Pour
s'en
ren-
dre
compte,
i l
suffit
de
constater
la
pauvreté
des
attributions
faites
par
le
responsable
régional
de
sécurité
qui
est
le
dernier
(dans
l'ordre)
à
émettre
son
avis
sur
ladite
feuille
d'analyse.
Le
style
de
ses
réponses
se
résume
comme
suit
"même
avis ••• "
"Avis
de
Monsieur
X... confirmé" on Il partagé ", etc •••
En
outre,
cette
feuille
d'analyse
est
un
peu
induc-
trice
par
son
contenu.
L'accent
est
mis
explicitement
sur
l'aspect
réglémentaire
do
la
sécurité (2)
Par
exemple
à
la
rubrique
n
Pré-
vention"
" 27-29 . Aspect
réglémentaire
de
la
sécurité
au
ni.veau
de
(1)
Cette
remarque
vaut
encore
pour
la
nouvelle
fiche
d'analyse
d'accident.
(2) Faut-il
mentionngr
que
l'aspect
réglémentnire
de
la
sécurité
est
déjà
moins
apparent
SUT
la
nouvelle
fiche
technique
d'nnalyze
d'ac-
cident.
. . .1· . ·

137
27 - l'agent
......
28 - la
maîtrise
29 - la direction"
..
...........
.
.
....
...........
.
.
De
même,
à
la
dernière
page
(juste
ava.nt
les
différents
avis),
il
est
écrit
"énumérer
ct
détailler
les
dispositions
réglémentaires
qui
ont
été
ou
auraient .dû
être
prises ".
Au vu
de
ces
remarques,
la
tendance
à
la
responsabili-
sation
de
la
victime,
d'une
part,
et
la
tendance
défensive,
d'au-
tre
part,
ne
sont
plus
tout
à
fait
surprenantes.
En
effet,
la
précaution
prise
en
précisant
d'entrée
(page 1)
que
If • • • l'intérêt
de
cette
fiche
est
de
permettre
une
prévention
des
accidents,
qu'elle
n'a
aucun
but
répressif
et
qu'elle
ne
sera
vraiment
ef-
ficace
que
dans
la
mesure

les
renseignements
fournis
seront
précis
et
sincères ",
ne
semble
pas
avoir
acquis
la
confiance
des
gens.
A supposer
que
les
divers
analystes
qui
se
sont
succédén
aient
lu
cette
partie
(écrite
en
plus
petits
carr~tères), l'in818-
tance
consécutive
sur
l'aspect
réglémentaire
de
la
sécurité
et
la
contradiction
qu'elle
apporte,
peut
éveiller
en
eux
un
doute,
en
la
circonstance,
fcrt compréhensible.
Par
ad l l.eur-s , i l
y
a.
une
confusion
entre
causes
et
circonstances
de
l'accident
qui
sont
regroupées
sous
une
seule
et
,.
(1)
meme
rubrique.
Comme
on
l'a
vu,
cela
ne
permet
pas
au
rédac-
teur
de
distinguer
les
faits
et
les
interprétations
de
ces
faits.
(1)
la
nouvelle
fiche
d'analyse
évite
cette
confusion
mais
ne
com-
er
porte plus de rubrique permettant à la victime ou au 1
rapporteur d'infé-
rel.' des causes. On ne pr~nd en ccmpte à ce niveau que
la description des
faits, l'analyse causale (ou 1(?:,; appréciations) étant réservées aux seuls
responsables hiérarcbiques ou de la sécurité. Ce qui est bien dOlJ'll1age •
. . .1...

138
Au
contr~ire,
celui-ci
a
plutôt
tendance
à
organiser
les
f~its
en
vue
d'arriver
à
des
causes,
d'où
les
interprétations.
Du
coup,
on
peut
s'interroger
sur
la
validité
des
dlvers
avis
formulés,
avis
qui
partent
souvent
de
ce
rapport
dans
lequel
causes
et
cir-
constances
sont
mêl~es.
Enfin,
la
place
réservée
au
récit
de
L' accf.derrt
est
un
peu
trop
restreinte(1).
Cette
remarque
s'étend
d'ailleurs
à
la
plupart
des
feuilles
dites
d'analyse
utilisées
dans
les
entreprises
en
France
;
co~e
on
peut
le
constater
en
regardant
les
diffé-
rents
modèles
de
feuilles
d'analyse
regroupés
par
l' l N R S
dans
son
rapport
nO 456/RE,
Avril
1979 ou
les
modèles
de
feuilles
d'analyse
utili&és
par
l'organisme
professionnel
de
prévention
du
bâtiment
et
des
travaux
publics
(0 P P B T p).
Assez
souvent,
le
ra.pporteur
d'un
accident
est
prisonnier
de
cet
espace
limité.
Il
s'efforce
alors
de
résumer,
de
conden-
ser
les
faits
~+
de
passer
sous
silence
ce
qu'il
consldère
comme
.. "
des
détl'lils.
Malheureusement,
les
aspects
ou
les
point8
qu'il
re-
tient
ne
sont
pas
toujours
les
plus
pertinents
ni
les
plus
uti-
les
à
la
prévention.
Une
esquisse
de
parade
à
ces
différentes
lacunes
sera
donnée
en
conclusion
de
cette
Ille partie,
mais
auparavant,
voyons
(1) Même
la
nouvelle
f'Lche
d'analyse
d'accident
(utilisée
aux télé-
communications
frànçaises)
n'échappe
pas
à
cette
critique.
• • /
c • •

8
ce
qui
ressort
de
la
2
étude.
111/
DEUXID1E
ETUDE
ANALYSE
CLINIQUE
DU
RAPPORT
D'UN
ACCIDENT
MORTEL
A)
C~re
et
importance
de
l'analyse
de
ce
ranport
Avant
toute
chose,
i l
faut
mentionner
que
l'accident
dont
nous
allons
parler
ici,
est
un accident
mort€l
qui
s'ent
produit
récemment
(fin
1980),
dans
une
entreprise
privée
à
forte
présence
syndicale,
présence
syndicale
qui
se
manifeste
notamment
au
sein
du
comité
d'hygiène
et
de
sécurité
(C. H. S.).
Cette
observation
est
importante
car
elle
donne
une idée
des
rapports
éventuels
entre
les
forces
(direction - C.R.S.,
notam-
ment)
en
présence,
en
particulier
quand
il
s'agira
d'analyser
un
accident
du
travail,
parfois
rév~lateur ( signal
d'alarme)
de
mau-
vaii:;es
condi tions
de
travail f
une
des
révendica.tions
souvent
mise
en
avant
par
les
oyndicats
ouvrierG~
Indépendamment
de
l'imbrication
syndicale
au
sein
du
C.R.S.
(qui
peut
instaurer
des
rapports
particuliers
entre
la
direction
et
le
C.ll.S.
de
cette
entreprise),
la
gravité
de
l'accjdent
(comme
nous
l'avons
mentionné,
plus
haut),
peut
influencer
dans
une
cer-
t&.ine
mesure,
si
ce. n'est
dans
une
large
mesure,
les
attribùtions
causales
pour
un
accident.
En
effet,
comme
on
va
le
voir,
cet
. . .1.. .

141
exemple
illustl'e
les
glissements
ou
les
biais
attributionnels
que
peuvent
éveiller
l'appartenance
syndicale
ou
patronale,
tendance
sans
doute
accentuée
ici
par
la
gravité
de
l'accident
et
par
le
fait
qu'il
touche
réellement
et
de
près
les
attributeurs
(contrairement
aux
accidents
rapportés
dans
les
expériences
antérieures
sur
l'at-
tribution
de
responsabilité
pour
un
accident: Walster,
Shaver
et
autres
- voir
Ile partie,
ID).
Cet
exemple
enfln,
permettra
de
voir
comment
la
recher-
che
objective
des
causes
d'un
accident
peut
être
maGquée
ou
rendue
difficile
par
des
préoccupations
quf
souv-ent,
n'ont
qu'un
rapport
assez
lointain
avec
l'accident
à
analyser.
E)
Matériel
àe
l'étude
Les
rapports,
les
docwnents
et
les
avis
sur
cet
accJdent
sont
très
nombreux
et
très
divers.
Cela
"la
des
comptes-rendus
d~s
rétmions
(suscitées
par
l'accident)
aux
rapports
d'expertise
tec~~i­
que,
en
passant
bien
sûr
par
des
analyses
visant
à
dégager
des
ca1J.ses,
etc.
Le
dossier
est
très
fourni
près
de
20
d.ocument s
différents
de
par
leur
souz-c e ,
leur
nature,
leur
volume
ou
lem:
contenu.
A
la
lumière
des
informations
sur
les
14
accidents
ana-
IYf::és
dans
l'étude
1,
on
peut
LogIquemenc
penser
que
la
grav i té
de
l'accident
y
est
pour
quelque
chose
mais
pour
verifier
cette
hypothèse,
i.1
aurait
été
intéressant
è.e
voir
ce
qui
se
passe
pour
un
accident
bénin
dans
la
même
entreprise
observe-t-on
par
exemple
le
même
":\\charne:lIcnt",
le
même
intérêt
ou
le
rr."mc
vol n-
. . .1· · .

142
me
de
documents
pour
des
accidents
bénins?
D'après
les
rensei-
gnements
que
nous
avons
obtenus
sur
l'entreprise
en
question,
il
semble
que
non.
Mais
étant
dOlLné
que
nous
n'avons
pas
~u
obtenir
de
tels
rapports,
notre
hypothèse,
bien
que
très
plausible,
reste
à
confirmer.
Pour
en
reveni=
au
matériel,
nous
passerons
i~i
sur
les
rapports
à
caractère
strictement
technique,
les
notes
de
service,
etc., pour
ne
retenir
que
les
doc~~ents
qui
contiennent
des
attri-
butions
causales.
Dans
cette
optique,
nous
avons
retenu
le
rapport
très
succinot du
chef
du
service
auquel
est
directement
rattachée
la
victime;
le
témoignage
d'un
ingénieur
de
fabrication
qui
a
par-
ticipé
à
la
manoeuvre
au
cours
de
laquelle
l'accident
s'est
pro-
duit;
les
conclusions
du
rapport
d'expertise
mécanique
-
le
rapport
de
l'ingénieur
de
sécurité
et surtout
le
rapport
de
la
commission
d'enquête
du
comité
d'hy-
giène
et
de
sécurité
(C.R.S.)
et,
la
réaction
de
la
direction
de
l'usine.
.../ ...

143
Le
style
et
la longueur
de
ces
rapports
sont
variables
d'un
rapport
à
l'~utre.
Ce
sont
tous
des
rapports
dactylographiés.
Nous
privilégierons
les
deux
derniers
rapports
qui
sont
non
seul.-
ment
les
plus
fournis,
mais
aussi
très
intéressants
du
point
de
vue
des
attributions
causales.
Pour
des
raisons
d'anonymat,
nous
ne
pourrons
donner
le
récit
détaillé
de
cet
accident.
Les
nombreuses
difficultés
que
nous
avons
rencontrées
pour
obtenir
de
tels
comptes
rendus
(voi.r
introduction
à
cette
partie
III),
prouvent
qu'il
ne
s'agit
pas
d'un
màtériel
neutre.
De
plus,
ce
dossier
nous
a
été
communiqué
à
titre
très
confidentiel.
Le
lecteur
comprendra
donc
que
nous
respections
ce
"contrat
moral ". De
toutes
les
façons,
cela
n'en-
lève
rien
à
l'intérêt
de
cette
analyse,
car
ce
qui
nous
intéres-
se
en
fait,
c'est
une
analyse
critique
des
attributions
causales
suscitées
par
cet
accident.
Pour
résumer
les
faits,
disons
qu'il
accident
qui
a T\\!lieu
à
la
suite
d'une
manoeU'Te
qui
consistait
à
arrêter
une
installation
industrielle
dans
laquelle
une
fuite
de
gaz
avait
été
détectée.
La
partie
supérieure
d'ml
moteur
électrique
s'est
désintégrée
et
a
atteint
la
victime
à
la
partie
arrière
de
la
tête
sous
le
casque,
alors
qu'il
prenait
la
fuite
après
avoir
perçu
des
signes
anormaux
annonçant
un
danger.
(Voir
rapport
de
l'ingénieur
de
fabrication
en
annexe, nO Ir
).
. . .1. ..

144
c)
Méthode
d'analyse
On pourrait
très
bien
aborde~
l'étude
de
ce
dossier
en
adoptant
la
m~me
démarche
que
celle
suivie
pour
les
14
accidents
de
la
première
étude.
D'aiJ.leurs,
les
rapporteurs
du
présent
acci-
dent
(équipe
d'enquête
du
C.ll.S.
notamment)
ont
accompagné
leur
analysa
d'un
"arbrE:
des
causes"
dont
la
validité
peut
être
par
ailleurs
fort
discutable.
Nous
y
reviendrons.
Mais
étant
donné
la
richesse
de
ce
dossier,
nous
avons
préféré
exploiter
chacun
des
documents
retenus
d'une
façon
plus
ou
moins
approfondie,
en
examinant
dans
le
détail,
le contenu.
En-
suite,
en
rapprochant
les
différentes
attributions
causales
contenues
dans
chaque
document
et
en
tenant
compte
de
certaines
car-ac t ér-Ls--
tiques
des
rédacteurs,
llanalyse
s'est
trouvée
p8.rticulièrement
en-
richie.
n)
l,es
attributions
causales
Le
:r:apport
du
chef
de
service
de
la
victime
et
celui
de
l'ingénieur
de
sécurité
sans
trop
relater
l'accident
et
les
circonstances
de
l'accident
font
apparaître
néanmoins
et
c l af.r-ernervt
de~
attributions
causales.
Voici
ce
qu'ils
disent
en
substance
Le
chef
d!,. service
de
la.
vjctime
.../ ...

145
" ••••MM. Y••• et Z•••
ont
constaté
la
détérioration
de
la
partie
supérieure
du
moteur
électrique ••• cette
partie
a
éclaté
et
Monsieur
x••• "
L'ingénieur
de
sécurité
"En
intervenant
sur
le
vireur
du
turbo-compresseur
III
-. ,
Monsieur
X... a été grièvement blessé à la tête suite à une
1,1)
rupture
intemEestive
de
l' arbr-e
du
mo teu"t'
d'entrainernent
••• "
Le
rapport
d'expertise
mécanique
semble
aboutir
à
La
même
conclusion
"L'éclatement
de
la
partie
supérieure
du
rnO-
teur
a
entraîné
la
mort
du
mécanicien
Monsieur X ••• ".
De
plus,
à
travers
les
"remèdes"
que
propose
ce
rapport,
on
relève
une
attribution
à
deux
défaillancc8
tecrilliques
une
au
niveau
des
circuits
et
l'autre
concernant
le
système
de
virage
aux:
niveaux
desquelles
le
rapport
conseille
d'apporter
des
modifications
(Voir
rapport
en
annexe,
n° II
).
Le
rapport
de
l'ingénieur
de
fabrication
qui,
coœme
nous
l'avons
noté,
participait
a
la
manoeuvre
ayant
abouti
à
l'accident,
est
en
fait
un
témoigna~e.
En
effet,
celui.-ci
fait
un
récit
des
faits
succinct
certes,
mais
ne
laisse
pas
apparaître
expl ici tement
les
a't t.r t.but Lone
de
cause.
Nous
cvons
retenu
ce
témoi@lage
dans
la
mesure

il
(1)
Souligné
par
nous.
.·.1 ...

146
confirme
el
complète
le
seul
récit
détaillé
de
l'accident
et
qui
a
été
rédigé
par
la
commission
d'enquête
du
C.R.S..
Il
permet-
tra
sans
doute
aussi
de
comprendre
les
attributions
causales
qui
vont
suivre
(Pour
la
clarté ~ l'exposé,
nous
avons
reporté
ce
rap-
port
en
annexe n" II
).
Au
niveau
des
attributions
causales,
on
retiendra
surtout
l'écart
ou
l'opposition
entre
l'explication
causale
faite
par
les
représentants
syndicaux"
élus
du
personnel
au
C.R.S.
et
les
points
de
vue
de
la
direction
de
l'usine.
Il
faut
noter
tout
de
suite
que
les
élus
du
persor~el au
C.R.S.
ont
fait
une
enquête
détail-
lée
et
minutieuse
sur
les
circonstances
et
l'environnement
(social
et
technique)
de
l'accident,
avec
à
l'a.ppui,
un
arbre
des
causes
et
divers documents
techniques.
La
direction
de
l'usine
quant
à
elle
a
fait
procéder
à
des
contre-expertises
techniques
et,
a
cri-
tiqué
point
par
point,
ou
mieux
cause
par
cause,
les
attributions
causales
de
l'équipe
d'enquête
du
C.R.S.

Il
aurait
été
intéressant
de
mettre
en
regard
des
attri-
butions
causales
du
C.R.S.
(sous
forme
de
tableau
et
textuellement)
les
réactions
ou
les
attributions
(plutôt "négatives'~ de
la
di:::,ec-
tion.
On
aurait
pu
apprécier
soi-même
l'écart
entre
les
deux
" approches ".
Mais
les
contrair.tes
que
nous
avons
signalées
plus
haut
s'opposent
à
une
telle
présentation.
Aussi,
nous
contenterûns-
nous
d'" extraire"
l'essentiel
de
ces
attributions,
en
nous
ai-
(1) A
partir
de
maintenant et
pour
faire
court,
nous
d I.rons
quel-
quc f'o is
C.lI.S.
pour
dé:::lt;ner
l'équil,e
sy nd Lca'l e
d'cn'1uete
du
·l;".r:.'tt~
d'hygiène
et
de
sécurité
(C.R.S.).
.../ ...

147
dant
de
quelques
citations.
Au
terme
de
son
analyse,
l'équipe
(syndicale)
d'enquête
du
C.R.S.
attribue
l'accident
à
4 grands
types
de
causes,
dis-
tinguées
par
elle
comme
suit
Il
1)
causes
liées
à
la
conception
du
matériel
et
de
ses
liaisons
2)
causes
liées
au
mode
opératoire,
aux
consignes
et
à
leurs
applications;
3)
causes
liées
plus
spécifiquement
à l'ergonomie;
4)
causes
organisationnelles ".
On
peut
évidemment
regrouper
ces
causes
différemrnent.
D'ailleurs
le
contenu
de
ces
catégories
ne
suit
pas
une
rigueur
absolue,
certaines
causes
étant
classées
plus
ou
moins
maladroitement
dans
une
catégorie
ou
dans
plusieurs
catégories
sous
des
formes
identiques
ou
différentes.
Par
exemple,
on
comprend
mal
ce
qui
distingue
la
catégorie
1
(conception
âu
matériel)
de
la
catégorie
3 (ergonomie).
Cependant
pour
ne
pas
risquer
de
fausser
les
choses,
nous
avons
décidé
de
respecter
ces
distinctions
dans
leur
appellation
et
dans
leur
contenu.
Ce
qui
importe
ici,
c'est
de
montrer
l'écart
entre
les
attributions
causales
du
C.R.S.
ct
celles
de
la
direction.
,"
.../ ...

148
Nous
n'insisterons
pas
sur
les
causes
techniques
sur
les-
quelles
il
semble
y
avoir
accord
entre
les
deux
parties
en
pré-
sence.
Par
contre,
on
notera
que
l'équipe
d'enquête
du
C.R.S.
mentionne
comme
cause
liée
au
mode
opératoire,
la
"volonté
déli-
bérée
de
la
hiérarchie
de
ne
pas
prendre
en
compte
les
facteurs
potentiels
d'accidents
cu
d'incidents
mis
en
avant
par
les repré-
sentants
syndicaux"
et
dénonce
la
"participation
(aux
manoeuvres)
douteuse
de
la
hiérarchie
et
(les)
sImulacres
de
précautions
(de
sécurité)"
Ce
que
conteste
la
direction
qui
note
que
: " toute
la
hiérarchie
compétente
peut
et
doit
participer
aux
manoeuvres"
et
ajoute
que
"le
personnel
d'encadrement
est
très
compétent
et
très
consciencieux"
mais
"peut
ignorer
un
détail
ou
se
tromper Il
En outre,
le C.R.S.
attribue
l'accident
à
la
précipitation
dans
les
manoeuvres,
précipitation
"assimilée
à
une
pseudo-r0cherche
de
rentabilité
et
de
productivité".
Pour
la
direction,
il
n'y
a
pas eu
précipitation
de
plus,
"rapidité
n'est
pas
forcément
con-
tradictoire
avec
sécurité ".
Une
autre
cause
liée
selon
le
C.R.S. ~ au
mode
opératotre
c'est
la
"mauvaise
interprétation
du
chef
de
fabrication
qui
a
entrainé
son
action
sur
le
"coup
de
poing"
ou
déclencheur
com-
biné
alors
que
le
compresseur
en
réalité
était
en
charge If.
La
réaction
de
la
direction
à
ce
sujet
est
la
sui.vante
"le
test
de
l'arrêt
coup
de
poing
est
un
test
à
conserver
car
il
fa~t
••• j .••

149
pouvoir
profiter
des
arrêts
pour
tester
le
bon
fonctionnement
de
telle
ou
telle
sécurité".
Il
faut
noter
cependa~t que tout le monde
(représentants
syndicaux
et
membres
de
la
direction)
semble
d'accord
pour que: les
consignes
soient
désormais
très
claires
et
sans
lacunes.
Parmi
les
causes
dites
liées
à
l'ergonomie,
le
C.R.S.
mentionne
" l a
mauvaise
ambiance
de
travail
avec
des
conflits
so-
eiaux
ne
trouvant
pas
de
solution,
la
mise
sous
pression
du
per-
SOIllel
organisée
par
la
direction,
les
tentatives
de
culpabilisa-
tion ••• ".
La
direction
reconna!t
qu'il
y
avait
certes
des
conflits
pendant
la
période
au
cours
de
laquelle
l'accident
a
eu
lieu
mais
note
qu'il
est
cependant
difficile
d'incriminer
le
olimat
social
dans
cet
accident
elle
ajoute
qu'il
n'y
a
"jamais
eu
culpabilisation".
Pour
terminer
avec
les
exemples,
disons
que
dans
ce
qu'il
appelle
"causes
organisationnelles ",
le
C.li.S.
souligne
la
"dé-
sorganisation
due
au
dépostage
d'électriciens,
de
régleurs
et
d.e
chimistes"
et
surtout
"l'absence
de
l'électricien
posté
en
grève".
Dans
son
rapport,
la
direction
dit
qu'elle
"récuse
les
conclu-
sions
"causes
organisationnelles" " ., elle mentionne notamment que
l'absence
de
l'électricien
de
service
est
une
hypothèse
à
exc Lur e
et,
que
non
seulement
"le
personnel
était
suffisant
pour
les
/
.../ ...

150
besoins
de
nuit"
mais
aussi
que
Il
la
diminution
du
travail
de
nuit
va
vers
une
amélioration
des
conditions
d'hygiène
et
de
sé-
curité ".
Ces
quelques
exemples
d'attributions
(et
de citations)
i1-
lustrent
bien
à
quaI
niveau
d'analyse
se
situe
chacune
des
deux
parties
en
présence.
Il
n'est
pas
nécessaire
d'entrer
dans
le
détail
des
attributions
(polémiques)
de
l'équipe
(syndicale)
d'en-
quête
du
C.R.S.
et
de
la
direction
de
l'entreprise.
Seulement,
en
considérant
l'ensemble
des
attributions
causales
de
chacune
des
parties
comme
un
tout,
on
s'aperçoit
tout
de
suite
d'un
fait
assez
remarquable.
En
effet,
on
est
frappé
par
les
répétitions
et
le
nombre
des
affirmations
plus
ou
moins
tendancieuses.
Ceci
se
traduit
notamment
par
l'insistance
du
C.R.S
sur
le
danger
de
la
suprématie
de
la
productivité
sur
la
s~curité et
par
la
mlse
en
avant
par
la
direction
de
son
souci
constant
de
sécurité.
La
tendance
du
C.R.S.
à
désavouer
le
primat
de
la
pro-
ductivité
sur
la
sécurité
est
apparue
au
moins
4
fois
de
façon
explicite,
dans
son
rapport.
On
y
trouve
(textuellement)
des
pro-
pes
du
genre
"les
cir:uita
dans
leur
ensemble
sont
conçus
limitativement
en
fonct.ion
de
la
Il
sacra-sainte " nécessité de pro-
duction
inhérente
au
modèle
de
" compétitivité " archaïque de notre
société
et
non
en
fonction
de
la
sécurité
des
hommes ••• "
ou
.
encore
" les arrêts et les redéma:!.'rages ont une
tendance
à
s'ef-
factuel'
de
plus
en
plus
rapidement
sous
l'impulsion
de
la
hiérar-
/
•• •1' • • •

151
chie.
Le
Maitre
mot
en
toute
circonstance
est
1 PRODUCTIVITE (1),
etc. ",
D'un
autre
côté,
on
relève
dans
le
Il
discours Il
de
la
hiérarchie,
au
moins
6
fois,
l'affirmation
de
son
intérêt
pour
la
sécurité
"l'arrêt
a
été
décidé
pour
des
raisons
de
sécurité
et
ne
gênait
pas
la
production ".
Il
pour
des
raisons
de
coût
mais
aussi
pour
des
raisons
de
sécurité,
il
est
reco~~andé d'atteindre
le
plus
rapidement
possible
la
phase
de
croisière Il ; Il le
chrono-
métrage
de
l'arrêt
est
lié
à
un
souci
de
sécurité
de
la machine",
etc ••
Le
lectelIT
pourra
apprécier,
à
sa
manière,
ces
différentes
tendances
quant
à.
nous,
nous
avons
retenu
des
différents
ra.pports.
de
cet
accident
et ,
surtout
de
ceux
de
la
direction
de
l'usine
et
de
l'équipe
d'enquête
du
C.R.S.,
les
remarques
suivantes.
E)
Analyse
des
attributions
causales
D'ores
et
déjà,
on
peut
remarquer
que
le
chef
de
ser-
vice
(direct)
de
la
victime
et
l'ing4nieur
de sécurité,
sans
trop
commenter
l'accident,
l'attribuent
à
la
cause
irr@édiate,
en
l'oc-
currence
une
cause
technique,
un
élément
matériel
extérieur
aux
différentes
personnes
présentes
au
moment
de
l'accident,
une
cause
p.xterne
en
somme.
Cette
constatation
nous
suggère
certaines
obser-
vations
à
propos
d'un
article
de
Erickman,
Ryan
et
Wortman (1975)
,--_._-_.~---
(1) Ecrit
tel
quel
en
majuscules
dans
le
rapport
original

.../ ...

152
sur
la
génération
des
chaines
causales,
et
l'attribution
interne
ou
externe.
En posant
le
problème
de
l'attribution
de
responsabi-
lité
sous
l'angle
de
la
séquence
causale
conduisant
à
l'événement,
ces
auteurs
font
remarquer
que
des
causes
d'un
type
peuvent
être
précédées
de
causes
d'un
autre
type
des
causes
internes
peuvent
avoir
des
causes
externes
qui
à
leur
tour
ont
des
causes
inter-
nes
et
ainsi
de
suite.
Par
exemple,
un
accident
de
voiture
peut
être
causé
par
une
défaillance
de
la
direction
(du
véhicule),
qui
~
son
tour
est
causée
par
la
faute
du
conducteur
qui
n'a
pas
fait
contrôler
la
voiture.
Le
conducteur
peut
n'avoir
pas
fait
contrôler
la
voi tu~e
parce
qu'il
a
cru,
à
tort,
que
le
précéd.ent
possesseur
de
la
voiture
l'a
fait
récemment.
Par
ailleurs,
les
auteurs
pensent
que
des
chaînes
causales
plus
longues
produisent
plus
d'attributions
externes,
car
la
longueur
de
la
chaine
en
soi
rcmforce
la
perception
de
la
causalité
comme
complexe
et
difficile
à
préciser.
Des
personnes
qui
veulent
minimiser
la
responsabilité
d'un
acteur
pour
un
événement
(Miller
et
Ross,
1975;
cité
par
Brickman
et
coll.
1975)
peuvent
tendre
à
générer
ou
à
percevoir
des
chaInes
causales
plus
longues
conduisant
à
cet
événement
que
des
personnes
qui
veulent
maximiser
cette
responsabilité.
Brickman
et
coll.
(1975)
en
arrivent
alors
à
~e conclusion plutôt pessi-
mi3te
en
ce
qui
concerne
l'attribution
inte~ne
ou
externe.
Selon
eux,
conclure
à
une
cause
interne,
ou
à
une
cause
externe,
dé-
pendra
en
fait
de
jusqu'où
on
remonte
la
chaîne
causale
et
en
définitive,
le
problème
de
l'attribution
interne-externe
ressemble
beaucoup
au
problème
de
savoir
qui
de
la
poule
ou
de
l'oeuf
vient
le
premier.
. . .1. . .

153
Pourtant,
dans
notre
cas,
on
peut
remarquer
que
le
chef
de
service
et
l'ingénieur
de
sécurité
n'ont
pas
eu
besoin
de
gé-
nérer
une
longue
chaîne
causale
pour
en
arriver
à
une
minimisa-
tion
de
la
responsabilité
des
différentes
personnes
ayant
eu
un
rapport
avec
l'accident.
Ceci
semble
contredire
l'affirmation
des
auteurs
selon
laquelle
si
on
veut
minimiser
la
responsabilité
d'~~
acteur
pour
W1
événement,
on
aura
tendance
à
générer
des
chaînes
causales
plus
longues.
Par
une
chaîne
causale
courte,
on
peut
également
arriver
au
même
résultat.
Ce
qui
semble
déterminant
à
ce
niveau,
c'est
le
caractère
interne
ou externe
de
la
cause
re-
tenue,
comme
étant
en
définitive
la
cause
principale.
Par
consé-
quent,
il
semble
plus
raisonnable
de
dire
que
selon
qu'on
veuille
ou
non
responsabiliser
l'acteur
pour
un
événement,
on
retiendra
de
la
chaîne
causale,
une
cause
interne
ou
externe
et
au
besoin
on
remontera
la.
chaîne
causale
aussi
loin
que
nécessaire
pour
a-
boutir
à
cette
cause
interne
ou
externe.
Par
ailleurs
et
d'une
façon
générale,
les
différents
rap-
ports
de
cet
accident,
et
notamment
les
analyses
de
l:é~uipe
d'er.-
quête
du
C.H.S.
et
de
la
direction
de
l'usine,
illustrent
bien
comment
les
débats
d'idées
(politiques,
syndicales,
etc •• ),
le
èe-
soin
de
se
déf0ndre
et
de
se
justifier
(n mécanismes
de
défense n)~
faussent
et
prennent
parfois
le
pas
SlIT
les
explications
causales
possibles
d'un
accident
(sans
doute
davantage
quand
celui-ci
est
grave)
et,
par
conséquent,
rendent
difficile
la
r-echer-che
conjuguée
et
positive
de
mesures
de
prévention
appropriées
ou
en
tout
cas.

154
favorisent
la
prise
de
mesures
vouées
à
être
inefficaces
puisque
non
partagées
par
tous.
Les
rapports
entre
les
forces en
présence
sont
souvent
très
déterminants
à
cet
effet,
comme
cela
semble
~tre
le
cas
ici.
La
diversité
des
attributions
causales
(pour
cet
accident)
et
leur
caractère
souvent
contradictoire,
rendent
compte
(également)
de
la
difficulté
d'analyser
de
manière
objective,
et
neutre
un
accident
réel
(et
grave).
Des
intérêts
sont
en
jeu
les
personnes
en
présence
ne
sont
pas
neutres
par
rapport
à
la
situation
(corrme
c'est
souvent
le
cas
dans
les
expériences
de
laboratoire
CF.
Walster
et
suite)
tous
sont
concernés
à
un
niveau
ou
à
un
au-
tre,
par
l'accident
qui
a
pour
cadre
l'entrepr.ise
à
laq~lle
il~
appartiennent.
Or
l'on
sait
que
dans
un
tel
contey.te
les
intérêts
et
les
motivations
sont
raremeilt
les
mêmes.
De
ce
fait
même,
attributions
causales
peuvent
difficilement
être
non
biaisées.
Pour
une
raison
quelconque,
on
peut
se
croire
obligé
de
culpabiliser
ou
de
responsabiliser,
de
se
défendre
ou
de
se
protéger.
Parfois,
on
y
est
poussé
pour
des
motifs
plus
ou
moins
apparents
et
plus
ou
moins
justifiés
(indemnisation,
crainte
des
pénalisations,
coti-
sations
à
la
sécurité
sociale,
prise
zn
charge
de
lla~cident6,
responsabilité
morale
de
la
pert€
ou
de
l'infirmité
d'un
individu,
occasion
pour
faire
progresser
des
révendications ; etc ••• ).
Dan~
cet
exemple,
on
voit
bien
que
les
motivations
de
l'éguipe
(syndicale)
d'enquête
du
C.U.S.
et
de
la
direction
de
l'usine,
ne
sont
pas
tout
à
fait
les
mêmes.
Une
des
conséquences
. . .1If ••

155
(ou
des
preuves)
de
cette
divergence,
c'est
le
fait
que
les
dis-
cours
sont
parallèles,
quand
ils
ne
s'opposent
pas,
et
ne
se
rejoignent
qu'occasionnellement.
Même
les
points
dits
d'accord
le
sont
rarement
à
100 %.
D'un
côté
(C.H.S.),
on
profite
de
l'acci-
dent
pour
justifier,
appuyer
des
propos
tenus
par
ailleurs;
de
l'autre
(patrons),
c'est
l'occasion
de
rappeler
son
souci
constant
et
permanent
de
la
sécurité
et
de
désavouer
la
malséance
des
autres,
"les
affirmations
à
caractère
politique
ainsi
que
les
procès
d'intention
vis-à-vis
de
la
hiérarchie"
Un
des
dangers
de
telles
tendances - responsabilisatrices
d'un
côté,
défensives
de
l'autre
c'est
de
détourner
l'attention
sur
l'objectif
qui
devrait
être
central,
à
savoir
la
recherche
concertée
des
oause s
réelles
de
l'accident
en
"Vue
d'i.me
prévention
efficace
d'un
accident
similaire.
En
effet,
après
avoir
11.'.
les
différents
rapports 'l'et
les
différentes
analyses
de
cet
a.ccident,
une
des
questions
qu'on
a
envie
de
poser
c'est
à
quoi
est

finalement
cet
accident?
Bien
sûr,
l'équipe
d'enquête
du
C.H.S.
a
construit
un
"arbre
des
causes"
sur
la
base
de
son
analyse
causale
dont
nous
avons
précenté
l'essentiel
dans
le
paragTaphe
précédent
(D).
Mais
indépendamment
d~s
difficultés
ct
des
erreurs
liées
à
~~
manque
èr e
de
ma!trise
de
cette
m~thode d'analyse de 1'1 N R S (vojr 1
Etu-
de),
on
peut
s'interroger
sur
la
validité,
l'efficacité
et
l'exac-
ti tude
d'url tel
arbre
des
causes
qui
porte
la
trace
de
biais
attributio~~els divers
et
dont
le
plus
important
est
sans
doute
. . .1.. . ~

156
la
tendance
à
plaquer
le
discours
syndical
sur
l'analyse
de
l'ac-
cident.
On
a
même
envie
de
se
demander s'il
s'agit
toujours
d'un
arbre
des
causes,
en
tout cas
au
sens
que
lui
donnent
les
pro-
(1)
moteurs
de
la
méthode
On
peut
cependant
regretter
que
la
direction
de
l'usine
n'ait
pas
construit
fi
son "arbre
des
causes.
En
effet,
compte
tenu
de
ce
que
nous
avons
vu
jusque-là,
la
comparaison
des
arbres
venant
de
ces
deux
sources
aurait
certai-
nement
révélé
des
phénomènes
intéressants.
En
résumé,
d'Un
côté,
la
commission
d'enquête
du
C.R.S.
qui,
par
ailleurs,
a
fait
un
récit
de
l'accident
à
peu
pr ès
correct
(si
l'on
en
croit
les
autres
rapports) ,
n'a
pas
su
ré-
sister
aux
préoccupations
syndica.les
d~
ses
membres.
D'un
au.tre
côté,
la
direction
qui
s'est
sentie
Il
accusée", a
adopté
une
at:ti-
tude
défensive
ou
justificatrice,
en
approuvant
de
temps
en
temps,
sans
doute
pour
mettre
en
évidence
son
souci
d.'" objectivité Il
Il
n'est
pas
inutile
de
mentionner
que
ces
différents
rapports
sont
également
destinés
à
l'inspecteur
du
travail
qui,
cow~e
on
le
sait,
peut
prendre
des
sanctions
s'il
est
prouvé
que
des
mesures
régléiTlentaires
de
sécurité
n'ont
pas
été
::-cspe('.téE's.
(1) Il
aurait
été
intéressant
de
présenter
cet
arbre
(ou
Q)1
frag-
ment
de
cet
arbre)
et
de
relever
qu€lques-unes
des
erreurs
carac-
téristiques~ Mais
les
diverses
raisons
que
nous
avons
évoqué~s
d'entrée,
n'autorisent
pas
une
telle
démarche.
.../ ...

151
Cette
idée
de
la
destination
des
rapports,
avec
la.
menace
poten-
tielle
qu'elle
comporte,
explique
sanS
doute
en
partie
l'attitude
" d'attaque-défense"
que
nous
avons
pu
observer.
Les
uns
espè-
rent
trouver
en
l'inspecteur
du
travail,
un
interlocuteur
qui
fe-
ra
avancer
leurs
révendications
les
autres,
pour
prévenir
toute
" punition"
ou
tout.e
sanction,
se
défendent
comme
ils
peuvent.
Dès
lors,
tous
s'écartent
de
l'objectif
essentiel
qui
était
de
chercher
pourquoi
et
cCIT~ent
cet
accident
mortel
a
pu
se
produi-
re,
et
cornm~nt pO~'ra-t-on éviter
pareil
accident
dans
l'avenir.
Bien
sûr,
cette
façon
de
percevoir
(ou
d'analyser)
les
causes
des
accidents
du
travail
n'est
pas
toujours
le
cas
(hcu-
reusement 1).
Mais
il
serait
erroné
de
croire
que
cet
exemple
est
un
cas
isolé
ou
extrême.
Rien
qu'en
interrogeant
séparément,
..
le
merne
jour,
sur
un
chantier
du
bâtlment,
des
ouvriers
et
des
responsables
de
chantier,
nous
avons
observé
cette
attitude
qui,
consiste
en
gros
à
se
renvoyer
la
balle
(qui
ma'l.heur-eu semen't
ici
est
la
sécurité;
voir
l'introduction
à
cette
thèse).
IV /
CONCLUSION
(des
deux
études)
A)
Du
"Doint
de
\\TUe
théorique
Il
va
sans
dire
que
l'idéa.l
aurait
été
d'analyser,
de
la
sorte,
un
nombre
plus
grand· de
"feuilles
d'analyse"
ou
de
. . .1...

fiches
techniques
d'accidents.
Nous
ne
reviendrons
pas
sur
les
difficultés
que
nous
avons
eu
pour
obtenir
le
nombre
de
comptes
rendus
que
nous
souhaitions
avoir.
Il
reste
que
ces
quelques
exemples
Hlustrent
bien
com-
ment
se
pose
le
problème
de
l'attribution
des
causes
d'accidents
effectifs
dont
l'explication
causale
fait
souvent
intervenir
des
gens
aux
intérêts
et
aux
motivations
rarement
convergents.
C'est
sans
doute
pour
ces
motifs
qu'on
a
souvent
l'impression
que
la
recherche
des
causes
se
confond
avec
l'établissement
ou
la
défi-
nition
des
responsabilités.
De
ce
fait
même,
les
attributions
cau-
sales
peuvent
difficilement
être
fon0tionnelles,
au ·sens
o~
elles
pourraient
déboucher
sur
des
actions
efficaces
de
prévention.
D'ail-
leurs,
il
n'est
pas
rare
que
les
attributions
causales
s'écart€nt
des
mesures
de
prévention
proposées
(étude
1)
par
exemple,
on
attribue
l'accident
exalusivement
à
la
victime
et
à
rien
d'autre,
ou
à
une
ou
plusieurs
de
ses
caractéristiques
ou
dispositions
(son
imprudence
par
exemple), mais
on
ne
propose
pas
d'agir
à
ce
niveau
pour
prévenir
pareil
accident
dans
le
futur.
L'inattention
de
la
victime
est
d'ailleurs
apparue
dans
les
14
premiers
acci-
dents
(étude
1)
corrune
un
facteur
causal
assez
déterminar..t.
Nous
avons
mentionné
le
décalage
entre
cette
attribution
et
les
mesur~s
de
prévention
consécutives.
On
peut
interpréter
ce
décalage
comme
une
volonté
délibérée
de
responsabiliser
la
victime.
En
effet,
pourquo i.
incriminer
l' Lnat ten t i on
et
dire
ensui te
qu'il
aurait
fallu
fournir
ou
améliorer
les
équipements,
modifier
tel
ou
tel
aspect
de
l'environnement, ••• ?
.../ ...

159
Est-ce
à
dire
qu'on
ne
peut
rien
contre
l'inattention
?
Certainement
pas
grand-chose,
si
un
certain
nombre
de
conditions
ne
sont
pas
par
ailleurs
satisfaiU5.
&1
effet,
pendant
combien
de
temps
pourra-t-on
rester
attentif,
c'est-à-dire
vigilant,
sans
pro-
tection
dans
un
environnement
dangereux?
C'est
peut-être
pour
cela
que
les
"ana.lystes ",
tout
en
incriminant
l'inattention
de
la
vic-
time,
orientent
la
prévention
vers
des
facteurs
qui
pourraient
a-
voir
un
effet
préventif
plus
durable.
Soit.
Mais
cOWEent
ces
fac-
teurs
pourraient-ils
permettre
d'éviter
un
accident
avec
lequel,
ils
n'ont
aucun
rapport?
Ne
pas
mentionner
le
rôle
causal
de
ces
facteurs
peut
être
une
omission
involontaire,
mais
cela
pourrait
également
être
une
omission
motivée
(consciente
ou
inconsciente).
Ce
dernier
point
de
vue
se
justifie
par
le
fait
que
souvent
ces
facteurs
(non
incriminés)
se
révèlent
par
l'analyse
avoir
non
seu-
lement
un
rapport
(plus
ou
moins)
dtrect
avec
l'accident)
ma:i~
aussi
et
surtout,
sont
des
facteurs
qui
rélèvent
justement
de
la
compétence
et
du
raIe
de
ceux-là
mêmes
qui
font
les
attributions.
Il
Y
a
manifestement
dans
ces
cas
une
tendance
défensive
ou
auto-
protectrice
(Shaver,
1970; Walster,
1966).
Par
ailleurs~
l'accent
mis
sur
l'inattentIon
de
la
vic-
èr eétude)
time
(1
semble
également
aller
dans
le
sens
d'une
af-
firmation
de
Brickman
et
coll.
(1975)
selon
laquelle
les
gens
ont
une
certaine
tendance
à
percevoir
les
accidents
comme
cau~~s
par
le
comportp.ment
de
ceux
qui
y
sont
impliqués
plutôt
que
par
des
événements
externes.
Les
autûurs
pensent
que
cela
représente
ce
que
Walster
(1966)
et
Shaver
(1970)
ont
caractérisé
CO'~1Jle
étant
un
biais
défensif
contre
la
vision
des
accidents
cornrr.('
é-
tant
causés
par
des
facteurs
externes
parce
que
cela
imp~ique
. . .1.. .

160
que
ces
accidents
peuvent
arriver
à
n'importe
qui,
y
compris
à
soi-même.
Enfin,
l'attribution
massive
à
l'inattention
peut
réfléter
une
certaine
tendance
à
tomber
dans
la
facilité
et
la
passivité,
comme
on
le
faisait
i l
y
a
quelques
temps
encore
pour
la
fata-
lité.
En
effet,
on
peut
8i
on
veut,
mêler
l'inattention
à
un
très
grand
nombre
d'accidents.
L'étude
2
a
fait
apparaître
comment
la
recherche
des
cau-
ses
d'un
accident
peut
f,'-ire
place,
si
on
n 'y
prend
garde,
à
\\111
débat
d'idées
(politiques,
syndicales,
etc •• )
sous
la
forme
d'une
attitude
d'attaque - défense,
tous
azimuts.
Le
volume
et
la
masse
des
documents
rassemblés
sur
l'ac-
cident
mortel
(étude
2)
et,
la
relative
pauvreté
des
informations
sur
les
accidents
relativement
bénins
de
la
première
étud.e,
ainrii
que
la
remarque
de
1'1 N R S
rapportée
en
II D,
page 132.
auto-
risent
à
penser
que
la
gravité
d'un
accident
peut
non
seulement
susciter
un
intérêt
plus
grand
pour
la
recherche
de
ses
causes
mais
aussi
que
cette
gravité
peut
accentuer
les
biais
défensifs,
dans
la
mesure

l'explication
causale
se
confond.
assez
vite
avec
la
recherche
des
responsabilHés.
En
{;lffet,
quand
lm
accident
~e
produit,.
s'11
est
grave 1-
il
est
possible
que
les émotions
(affectives)
se
mêlent
à
la
re-
cherche
de
ses
causes ••• Soit
on
s'indigne
pour
la
victime
et
on
.. ../ ....

161
cherche
alors
un
bouc-émissaire,
parfois
du
côté
de
la
direction
de
l'entreprise;
soit
on
accuse
la
victime
d'avoir
été
au
lieu
de
l'accident
au
moment

il
s'est
produit
pour
tenter
de
dé-
gager
sa
propre
responsabilité;
soit
enfin,
on
essaie
d'excuser
la
victime
en
s'employant
à
justifier
ou
à
légitimer
cette
même
présence
par
des
motifs
quelconques.
Enfin,
ces
exemples
démontrent
clairement
qi.le
les
attri-
butions
causales
pour
un
accident
sont
souvent
fonction
des
carac-
téristiques
de
l'attributeur
et
de
celles
de
la
victime,
des
rap-
ports
entre
les
deux,
et,
comme
nous
venons
de
le
mentionner,
de
la
gravité
des
conséquences
de
l'accident.
Compte
tenu
des
résultats
de
cette
analyse
ainsi
que
des
observations
que
nous
avons
faites
à
propcs
des
supports
?én{r~le­
ment
utilisés
pour
les
comptes
rendus
d' accidents (voir
II D PP.135·-14
nous
faisons
les
suggestions
suivantes.
B)
Su.ggestions
pratiques
pour
le
recueil
et
l'exploita.tion
des
données
issues
des
"feuiDer.
d'analyse
d'accidents"
On
le
voit,
les
constatations
précédentes,
inv1t~nt
à
une
certaine
prudence
dans
l'interprétation
des
données
issues de~
îeuil-
les
dites
d'analyse
d'accident,
et
même
à
une
certaine
rigueur
dans
la
conception
et
l'élaboration
àe
ces
supports.
C'est
le
sen:
...1...

162
des
propositions
qui
vont
suivre.
Nous
ne
nous
attarderons
pas
sur
les
renseib~ements de
type
administratif
concernant
la
victime
(son
indentification,
sa
si.tuation
ou
son
état
au moment
de
l'accident,
etc •• ),
la
date,
la
nature
et
la
gravité
de
l'accident
(conséquences
corporelles,
matérielles,
etc.); l'ambiance
environnante
physique
mais
aussi
so-
ciale
_.
conflits
éventuels
ce
qu'on
oublie
souvent.
En plus
de
ces
renseignements
classiques
qu'on
trouve
à
peu
près
dans
n'importe
quelle
feuille'
d'analyse
(ou
fiche
technique
d'accident),
il
y
a
un
certain
nombre
de
points
qui
n'ont
souvent
pas
été
pris
en
compte
et
qui
pourtant,
pourraient
avoir
leur
place
dans
une
politique
plus
large
de
prévention.
C'est
pourquoi,
nous
sug-
gérons
de
- 1)
distinguer
explicitement
les
feuilles
d'analyse
des-
tinées
à
l'administration
et
les
f'euf Tl.es
d'analyses
à
visée
pure-
ment
préventive.
L'attribution
des
causes
dans
les
2 cas
peut
être
très
différente
tendance
à
la
responsabilisation
plus
grande
dans
un
cas
(problème
de
prise
en
charge
des
dommages
et
des
frais
annexes)
recherche
plus
ou
moins
objective
des
causes
de
l'acci-
dent
dans
l'autre
(la
menace
d'une
quelconque
répression
étant
moins
pesante).
-2)
distinguer
de
la
même
manière
les
circonstances
d'un
accident
des
causes
présumées
de
cet
accident,
par
de~{ ru-
briques
séparées.
On, l'a
vu,
la
confusion
de
ces
deux
notions
. . .1. . ·

163
renforce
la
tendance
à
l'interprétation
et
fausse
le
récit
sur
les
circonstances
de
l'accident;
ce
qui
peut
faire
agir
sur
des
causes
qui
souvent
ne
sont
pas
les
plus
pertinentes.
Nous
avons
signalé
(II D
page 138)
que
la
plupart
des
feui.lles
d'analyse
utilisées
dans
les
entreprises
en
France,
font
peu
de
place
au
récit
et
à
la
description
des
faits.
Ceci
incite
à
une
réduction
et
à
une
condensation
souvent
néfastes
du
réci t
puisque
des
faits
importants
ainsi
que
la
dynamique
àe
l ' <"c-
cident,
ne
sont
pas
bien
relatés
(quand
ils
le
sont).
I l
serai.t
donc
souhaitable,
pensons-nous,
de
laisser
au
rapporteur
la
pos-
sibilité
de
relater
l'accident
le
plus
exhaustivement
possible
en
insistant
sur
le
danger
de
toute
interprétation
à.
ce
niveau; pré-
voir
à
cet
effet
une
place
suffisante
sur
la
feuille
d'analyse-
une
page
par
exemple
avec
en
plus
la.
possibilité
de
complé-
ter,
si
besoin
en
était,
le
récit
sur
des
feuilles
volantes
join-
tes
ensuite
à
la
fiche
technique
(ou
au
dossier).
On
peut
égale-
ment
prévoir
une
rubrique
"autres
renseignements
utiles
à
la
ccm-
préhension
et
à
l'élucidation
àes
causes
de
l'accident"
De
même,
en
ce
qui
concerne
les
attributions
de
causes
proprement
dites,
on
offrira
au
rapporteur ,
la
possibilité
d'ajouter
des
causes
qui. n t aurad errt
pan
été
prévues
par
les
ru-
briques
qu'offre
la
feuille
d'analyse.
S:f.non,
on
court
le
risque
d'induire
les
inférences
causales
que
peut
faire
le
rapporteur
qui
. . .. 1...

164
va
s'efforcer
de
choisir
parmi
les
causes
qu'on
lui
propose
et,
qui
ne
se
réfèrent
pas
particulièrement
à
l'accident
qu'il
con-
vient
d'analyser
dans
• l'ici
et
maintenant " ., ou
encore
le
rap-
porteur
peut,
en
dernier
ressort,
ne
rien
indiquer
du
tout
comme
cause
de
l'accident
parce
que
ce
qu'il
considère
lui
comme
cause
de
l'accident
en
question
n'est
pas
pris
en
compte
par
la
feuil-
le
d'analyse
dont
il
dispose.
Toujours
au
même
niveau,
on
incitera
les
rapporteurs
à
ex-
pliquer
ou
à
justifier
les
causes
attribuées.
- 5)
Il
peut
être
particulièrement
intéressant
de
diversifier
tant
que
possible,
les
témoignages,
les
avis
ou les
opinions
S1IT
les
causes
d'un
accident
donné
ceci
sur
des
feuilles
d'ana-
lyse
séparées
pour
éviter
que
les
attributions
des
derniers
ne
soient
influencées
par
celles
des
premiers
(CF.
II D page 13(; ). Or.
prendra
en
compte
à
ce
niveau,
les
caractéristiques
individ~elles
du
rédacteur
(ou
de
l'analyste
ou
de
l'attributeur)
qualifica-
tion
ou
grade;
responsabilités
au
moment
de
l'accident
apparte-
nance
syndicale;
occupations
ou
attributions
professionnelles; rap-
port
avec
l'accident
en
question
victime;
témoin,
autetIT,
in-
tervenant
extérieur;
relation
avec
l'accidenté
appartenance
ou
non
à
la
même
équipe,
rapport
de
subordination
etc.
Au
besoin,
on
incitera
à
faire
des
con tr-e -enquê te s ,
CCTIL"ne
nous
l'avons
vu
(étude
1),
le
point
de
vue
des
è.erniers
"ânalystes"
peut
être
fortement
influencé
par œlui
des
premiers
surtout
si
le
récit
de
base
est
le
même
pour
tous.
Or,
l'on
sait
que
ce
point
de
vue
peut
dépendre
des
caractéristique::;
personnelles
de
l'analyste,
. . .1· ..

165
des
rapports
de
force
existants
dans
l'entreprise,
de
diverses
motivations,
etc •• Ces
divers
biais
ne
permettent
pas
souvent
de
distinguer
dans
le
récit
de
l'accident,
ce
qui
est
un
fait
ob-
jectif
de
ce
qui
n'est
qll'uhe
interprétation.
La
contre-enquête,
dans
la
mesure

elle
est
bien
menée,
peut
permettre
d'éclairer,
un
tant
soit
peu,
les
causes
de
l'accident,
notamment
celles
sur
lesquelles
peut
se
fonder
une
prévention
efficace.
6)
Enfin,
une
feuille
d'analyse
d'accident
n'a
d'inté-
rêt
que
si
elle
est
bien
utilisée;
c'est-à-dire
s:i.
d 'une
par t ,
celui
qui
la
~emplit
a
reçu
une
formation
qui
lui
permette
de
la
remplir
correctefuent,
et
si
d'autre
part,
les
données
ainsi
recueillies
sont
exploitées
à
des
fins
de
prévention.
Pour
la
même
raison,
les
feuilles
d'analyse
ne
doivent
pas
être
oubliées
àans
les
tiroirs;
même
si
elles
ont
servi
à
définir
des
mesures
ponctuelles
de
prévention
(ce
qui
est
rar8),
elles
peuvent
encore
servir
à
définir
des
moyen:l
d'action
plus
larges,
plus
ambHieux
et
peut-être
plus
efficaces.
Pour
une
exploitation
de
ces
feu.illes
d'analyse
à
une
plus
grande
échelle,
il
serait
souhaitable
de
tenir
compte
de
toutes
les
observations
qui
précèdent
et
notamment
de
la
source
des
comptes
rendus
et
des
rapports,
de
leur
destination,
du
cli-
mat
social
antérieur
de
l'entrep~ise,
de
) 'usine
ou
de
l'atelier,
de
la
nature
et
des
conséquences
de
l'accident,
etc ••
. . .1. . .

166
En
effet,
même
des
méthodes
d'analyse
aussi
rigoureuses
(dans
leur
principe)
que Celle
de
l ' I N R S
(If arbre
des
causes If)
ne
sont
pas
toujours
utilisées
avec
l'cbjectivité
et
la
rigueur
qu'elles
requièrent.
Bien
entendu,
il
faut
une
formation
appropriée
à
l'utilisation
de
telles
méthodes,
mais
faut-il
ajouter
qu'une
for-
mation
qui
ignorerait
les
divers
biais
attributiop~els possibles
serait
incomplète,
pour ne
pas
dire
inefficace.
Faut-il
rappeler
que
les
membres
de
la
commission
d'enquête
du
C.U.S.
de
l'entreprise
privée
dans
laquelle
il
y
a
eu
l'accident
mortel
(étude
II)
ont
fait
un
arbre
des
causes
à
peine
opérationnel.
Cet
arbre
des
cau-
ses
qui
tient
à
p8ine
sur
4 pages
est
non
seulement
illisible
parce
que
mal
construit
(manque
de
logique
et
de
rigueur
dans
la
construction
problème
de
f'o rmat Lon
sans
doute),
mais
aussi
inu-
tilisable
tel
quel
pour
la
prévention
parce
que
justement,
il
por-
te
la
traoe
d'interprétations
et
de
faits
qui
n'ont
parfois
aucun
rapport
direct
avec
l'accident
analysé.
Il
n'est
d'ailleurs
pas
sûr
que
la
direction
de
l'usine (dont
on
a
pu
apprécier
l'attitude
défensive)
aboutisse
au
même
arbre
des
causes
pour
le
même
acci-
dent.
D'où
l'intérêt
également
de
confronter
des
arbres
de
caUNes
venant
de
différentes
sources
(quand
on
utilise
cette
méthode)
avec
toujours
en
vue
une
efficacité
meilleure
de
la
prévention.
Bien
sûr,
on
peut
objecter
que
cela
prend
du
temps
ct
coûte
cher
si
on
veut
suivre
toutes
nos
p:r.:opositions.
C'est
peiut-
être
vrai.
Mais
les
conséquences
et
les
retombées
d'Wl
accident
sont
parfois
telles
que
cela
peut
en
valoir
la
peine (Voir
rè-re
partie
thèse,
chapitre
I I , paragraphe
B et· c).

Q U A
T R I
E
M
E
P A R
T
l
E
E TUB EDE S
D ETE R MIN A N T S
D'E S
A T TRI BUT ION S
CAU S ALE S
DES
Ace IDE N T S
A
L' A IDE
D'U N
QUESTIONNAIRE

160
INTRODUCTION
Après
avoir
essayé
de
montrer
comment
à
propos
d'un
ac-
cident
donné,
les
at t.ributi ons
causales
se
manifestaient
au
sein
d'une
entreprise
(Ille partie)
ce
qui
nous
a
permis
d'avancer
un
certain
ncmbre
de
ccncl~sions théoriq~es mais
aussi
pratiques-
nous
allons
maintenant
envisager
l'étude
des
déterminants
des
attri-
butions
causales
d'une
manière
un
peu
plus
systématique.
La
méthode
du
questionnaire
comme
nous
l'avons
annon-

(ne partie,
chapitre
II,
paragraphe
13,
page 99
) - nous a
sèmblé
se
prêter
à
une
telle
analyse.
:-lai8
en
fait,
nous
sommes
allés
plus
loin
QU'W1
qupstionnairp
simple
car
nous
ayons
Lno l u s
dans
notre
questionnaire
2
expériences,
ou
si
l'on
préfère
2
"qua-
si-expériences tt
(voir
hypothèses
III
et
IV,
pages 272
à 299
) .
Dans
cette
quatrième
partie
de
la
thèse,
nous
évaluerons
successivement
l'effet
de
la
position
hiérarchique
occupée
dans
~~e
entreprise
(F.ypothèse
I) f celui
du
n i veau
de
satisfaction
dans
Le
travail
(Hypothèse
II), du
degré
d' impl ication
dans
un
accident
(H~Tpothèse III)
ainsi
que
l'effet
de
la
gravité
des
con séquence a
d'lliî
accident
(Hypothèse
IV)
sur
les
attributions
causales.
Les
hypothèses
sur
l'implica.tion
dans
un
acddent
. . .1.. .

169
et
sur
la
eravité
de
celui-ci
seront
testées
par
des
"quc..si-
expériences"
qui
ont
été
incluses
dans
le
questionnaire.
Les
hy-
pothèses
sur
le
niveau
de
responsabilité
et
la
satisfaction
seront
testées
à
partir
d'une
série
de
questions,
à
caractère
plus
ou
moins
général.
Pour
éviter
de
nous
répéter,
nous
développerons
les
hypo-
thèses
rattachées
à
chacune
de
ces
4 vari~bles
fondamentales,
jus-
te
avant
de
les
vérifier
et,
en
même
temps
que
nous
fournirons
des
éléments
qui
les
justifient
sur
le
plan
théorique
et/ou
em-
pirique
(voir
II B, C, D,
et
R,
IVe partie).
Auparavant,
voyons
concrètement
comment
s'est
faite
l'éla-
boration
de
notre
questionnaire,
le
déroulement
de
l'ensemble
de
l'étude
ainsi
que
les
limites,
ûu
plutôt
les
difficultés
d'une
telle
approche.
1/
LE
Qt~STIOm~AIRE
CO~~Œ
METHODE
n'ETUDE
Nous
n'aborderons
que
br Lèvcmerrt
l ' 5.ntérêt
de
la
mé thod e
d'enquête
par
questionnaire
pour
l'étude
des
attributions
causales.
Sur
la
méthode
du
questionnaire,
nous
avens
consulté
des
ouvrages
tels
que
Bacher,
1982,
tome
1
et
2 •, Ghiglione
et
l-iatalon,
.../ ...

170
1978
Berthier
et
Berthier,
1978.
Nous
essayerons
surtout
dans
cette
partie
de
retracer
lee
différent€s
étapes
et
les
difficultés
de
l'élaboration
et
de
l'ex-
ploitation
du
questionnaire.
A)
Elaborntion
du
qt1estionnél.i~
Conformément
à
la
logique
de
la
méthode,
l'élaboration
de
notre
questionnaire
aIent
faite
en
différentes
étapes.
D'abord
sur
la
base
d'une
étude
que
nous
avons
réalisée
antérieurement
sur
les
accidents
du
travail
(1979)
étude
au
oours
de
laquelle
nous
avons
eu
à
visiter
un
certain
nombre
de
chantiers
du
bâ-
timent
et
des
travaux
publics
mai s
aus s i,
sur
la
base
de
nos
investigations
bibliographiques
sur
les
accidents
du
travail,
nous
avone
construit
un
premier
questionnaire.
a)
La
,
".J.
pre-enque ..e
Ce
p~é- questionnaire
comprenait
un
grand
nombre
de
ques-
tions
ouvertes
(attributions
causales
spontanées)
et
semi-ouvertes.
Il
s'adressait
à
des
populations
de
travailleurs
de
différents
secteurs
professionnels.
Notre
ambition
étant
de
comparer,
éventuel-
lement,
les
attritntion~ causales
de
travailleurs
du
secteur
pri-

à
celles
de
travailleurs
du
s€cteur
public
(voir
Ille partie,
.../ ...

171
page s 107' ~ 108).
Le
pré- questionnaire
ainsi
conçu
a
été
soumis
à
une
po-
pulation
de
travailleurs
venant
en
consultation
dans
un
centre
de
traumatologie
spécialisé
dans
l'accueil
d'accidentés
du
travail (en
majorité
des
immigrés),
ainsi
qu'à
une
population
de
fonctionnai-
res
des
services
français
de
télécommunication.
Un
certain
nombre
de
difficultés
nous
ont
amené
à
re-
noncer
à
poursui'Te
notre
recherche
avec
le
premier
type
de
po-
pulation,
car
non
seulement
les
entretiens
nous
prenaient
énormé-
ment
de
temps
mais
ils
s'avéraient
aussi
ùifficilement
exploita-
bles,
en
particulier
pour
ce
que
nous
recherchions.
A
l'évi-ùE:mce,
un
questionnaire
standardisé
se
révélait
tout
à.
fait
inapproprié
à
une
telle
population.
Heureusement,
pour
le
deuxième
type
de
population,
les
réponses
ont
?té
satisfaisantes
dans
l'ensemble.
Il
faut
noter
que
dans
le
pr~- questionnaire,
nous
avons
ajouté
une
question
ouverte
pour
des
remarques
éventuelles
à
l'en-
aémble
du
questionnaire.
Nous
avons
d'ailleurs
(comme
on
peut
le
voir,
annexe
nO IV
)
conservé
cette
questior.
dans
le
questionnal-
re
définitif,
car
l'expérience
a
montré
l'utilité
de
certaines
de
ces
remarques.
b)
Le
questio_TE'2.'::.~ (voir annexe n° IV
)
D~~'1f:,
53.
f'orrno
définitive,
le
qurs t l cnne.i r c
c omr.r-cnd
.../ ...

172
28
questions
(en
y
ajoutant
la
question
sur
les
remarques
et
suggestions).
Il
est
fait
de
sorte
que
les
gens
puissent
y
ré-
pondre
par
écrit.
Il
s'adresse
toujours
(en
principe)
à
des
tra-
vailleurs
de
différents
secteurs
d'activité
mais
est
quelque
peu
modelé
en
fonction
des
télécommunications.
La
plupart
des
ques-
tions
sont
fermées.
Il
(le
questionnai~e) comporte dec questions
sur
le
secteur
d'activité
du
répondant,
url
certain
nombre
de
ques-
tions
sur
ses
caractéristiques
personnelles,
et
des
qU8stions
fai-
sant
intervenir
les
attributions
causales.
A ce
niveau,
nous
avons
préi!eré
aux
réponses
d i.chotomfque s ,
style
oui - non,
demander
d' éta-
blir
lm
ordre
d'importance
entre
une
série rie
cauàe s ::oü
de
facOQ
teurs
proposés.
En
effet,
quand
on
s'intéresse
à
un
pro-
blème
tel
que
les
accidents
du
travail,
une
question
dichotomique
genre
"est-ce
que
tel
ou
tel
f?.cteur
est
source
ou
cause
d'ac-
cident ? " ,
peut
ne
pas
apport9r
une
information
riche
et
di-
gne
d'intérêt.
De
même,
demander
aux
sujets
de
choisir
entre
plu-
sieurs
facteurs
ou
causes
possibles
peut
n'avoir
non
plus
de
sens,
s'il
est
commun
que
des
études
empiriq\\les
ont
démontré
d'une
ma.-
nière
à
peu
près
incontestable
J.' ;,ntervention
de
tels
facteurs
dans
l' oc currence
des
accidents
et
surtout,
si
l'on
ne
tient
pas
compte
dans
l'expIai tation
d e s
données
ad.ns i
r-ecue i LlI.e s ,
du
nl.-
veau
d'information
des
répondants
à
ce
sujet.
I l
en
est
de
d'ail]~urs
des
questions
ouvertes
(les
plus
informés
indjqueront
plus
de
causes
ou
de
facteurs).
En
demandant
d'accoxder
un
01.'-
dre
de
priorité
à
divers
facteuJ:'s
susc8:ptlbles
de
jouer
un
rô-
le
dans
la
détermination
ou
l'occur~ence
d'un
accident
précis
ou
. . .1. . .

173
des
accidents
d'une
manière
générale,
nous
avons
donc
voulu
in-
troduire
une
certaine
nuance.
Mais
(on
le
verra,
l C, IVe partie)
si
une
telle
procédure
apporte
~e
information
plus
riche,
le
tr~i­
tement
et
l'exploitation
d'une
telle
information
ne
sont
pas
du
tout
ai.sés
(voir
aussi
Ghiglione
et
Matalon,
1978,
P.
213
ct
suivantes).
Enfin,
on
notera
que
3 de
nos
questions
( El. 6 - 7 , Q..8)
constituent
en
fait
des
expériences
obé Ls san t
à
un
plan
expéri-
mental
précis
(voir
hypothèses
sur
la
gravité
des
conséquences
d'un
accident
(IlE)
et
S1ll'
l'implication
dans
un
accident
(rr D)).
B) Population
ct
déroulement
de
la
recherche
a)
Population
d'étude
1)
description
générale
Eu
égard
à
un
certain
nombre
de
contraintes
(temps,
moyens,
~ccessibilité, etc.)
r.ous
avons
liwité
la
passaticn
du
questionnaire
à
une
population
du
sec t eur
public
dés
fonction-
naires
des
services
français
de
télécommunication.
Il
s'agit
dE'!
gens
qui
viennent
en
stage
de
formation 0\\1
.../ ...

114
de
recyclage
au
Centre
National
de
Sécurité
des
Télécommunications
( 1 )
(C. N. S. T.)

Les
stages
durent
une
semaine
et
sont
de
dif-
férents
types,
tous
axés
sur
la
sécurité.
Les
stagiaires
viennent
de
centres
situés
dans
différentes
régions
de
France.
Enfin,
il
convient
de
noter
que
le
nombre
de
stagiaires
par
type
de
stage
va.riait
entre
8
à
20
personnes
maxiwum.
2)
Description
rtatistiQue
de
la
pODuh'.tion
Au
total,
320
personnes
ont
répondu
d'une
manière
à
p~u
près
correcte
et
complète
à
notre
questionnaire.
(1)
Pour
se
faire
une
idée
de
la
place
de
ce
centre
dans
L' or-..
ganigramme
des
télécommunica.tions
en
:F'rance,
on
se
référera
à
l'annexe
nOIII bis.
(2)
Bien
que
d'url
grand
intérêt,
nous
no
présenterons
pas
dans
cette
thèse
les
résultats
concernant
toutes
les
variables
ci-desso~s.
Cela
al1ong8rait
et
alolITdirait
considérablement
notre
ex~osé.
Cez
résllltats
pourront
néanmoins
faire
l'objet
d'une
publication
ulté-
rieure.
. . .1. . .

175
L'âge
varie
entre
20
et
55 ans.
La
plupart
des
sujets
travaillent
depuis
assez
longtemps
dans
les
télécommwlicutions
(60 % ont
plus
de
6
ans
d'ancienneté);
par
contre
très
peu
occupent
leur
poste
depuis
très
longtemps
(16
% seulement ont plus de
6
ans
d'ancielmeté
au
poste).
I l
s'agit
d'une
population
essentiellement
masculine
(80?-{
d'hommes
(N = 256),
contre
20
% seulement de femmes (N ~ 64) ).
71 % des
personnes
qui
ont
répondu
sont
mariées (N = 227),
23, 40 % (N = 75) sont
célibataires
et
5,3 % sont
veuves
( N= 15),
divorcées
ou
séparées
(N = 2).
En
ce
qui
concerne
la
formation
de
b8:E..e,
tous
ont
été
scolarisés
Effectifs
-
Jamais
été
à
l'école •••••••••••••••
o
o
--
Ecole
primaire ••••••••••••••••••• ~ •••
46
14
Collège, CET •••••.•.••.•..•...•••••
95
30
Lye ée . .,.
'Il
• • • • • • •
127
40
-
Facultés, Grandes
Ecoles ••••••••••••
50
16
Nous
avons
distingué
3
niveaux
hiérar-
.../ ...

176
.
chiques
les
agents
employés
(N _. 155),
les
cadres
dl " exécution"
(N = 98)
et
les
cadres
supérieurs
(N ~ 54) • Une catégorie divers
(N = 13)
que
nous
n'incluerons
pas
dans
l'analyse,
re,r:roupe
les
gens
qui
n'ont
pas
précisé
leur
responsabilité
(N = 3)
ou
qui
ont
in-
diqué
des
responsabilités
difficilement
classables
dans
les
3 ca-
tégories
ci-dessus
définies
(N = 10).
Les
grades
ou
qualifications
se
sont
révélés
assez
hété-
w
rogènes
et
difficilement
hiér~hisables. De
plus,
en
nous
réf8rant
à
la
nomenclature
hiérarchisée
faite
par
les
télécon~unications

des
fins
purement
administratives),
nous
n'avons
pas
non
plus
une
répartition
homogène
au
équHibrée
des
effectifs.
80 % de
la
population
se
retrouvent
dans
la
catégorie
C,
l'avant-dernière
ca-
tégor.ie
au
point
de
vue
grade
(CF.
rrr"
partie,
page 115
).
En
regroupant
les
2
catégori88
supérieures
A
et
B
(N ~ 52
(16 %) ) et
les
deux
catégories
inférieures
C et
D
(N::: 266
(83 %»
nous
n'avons
pas
non
plus
1.11"''''
répartition
satisfaisante.
Nous
ne
tien-
drons
donc
pas
compte
de
la
qua'l Lf'Lcat cn
dans
l'analyse
des
re··
â
sultats.
Par
rapport
au
service
d'affectation,
24 % (soit N ::: 77)
des
sujets
sont
rattachés
à
un
centre
dG
construction
des
ligneô
,
( C. C. L.),
24 01
10
(N = 77)
a
1.i.n
centre
principal
d'exploitation
(c. p. E.) ,
2Q %(N = 94)
travaillent
dans
une
direction
et
22 %
"
(N = 69)
travaillent
dans
des
services
de
recherche
ou
d'€nseigne-
ment
et
divers.
.../ ...

177
86
(27 %)
sujets
exercent
essentiellement
une
acHvité
technique,
70
(22 %)
font
de
l'encadrement, 48
(15 7~)
sont
affec-
tés
au
transport,
65 personnes
(20 %)
font
de
l'étude
et/ou
de
la
formation,
f'"
eru m
48
(15 ro)
exercent
une
activité
de
bureau
ou
similaire.
Par
ailleurs,
7'"'L
personnes
(sur
320)
cumulent
2
ac-
tivités.
Un
peu
plus
du
tiers
(1/3)
de
la.
~cpulation a eu a~
moins
un
accident
du
travail
ou
de
servi8e
(N = 110)
dont
74
accidents
avec
arrêt
et
56
sa.ns
arrêt
de
travail.
Nais
seulement
39
ont
eu
un
ar.cident
de
trajet
(avec
ou
sans
arrêt) •
La
plupart
de
ces
accidents
datent
de
2
à
t;
ans
(29 0/'
.J
/~)
et
plus
(29 76).
Le
reste
de
0
à
12
mois
(20 0')
r.>~
70
v"
de
13
moie
à
2
ans
(21 %).
Enf'Ln ,
par
rapport
au
nombre
dE'
8taf"!?8
ant.ér t eux.,!',
126
personnes
n'avaient
pas
encore
su Lvf
de
stage
de
formation
à
la
sécurité
102
ont
déjà
suivi
1
ou
2
stages
et
91
ont
s'-l.ivi
3
stages
et
plus.
Parmi
ces
derniers,
on
trouve
surtout
das
mo-
niteurs
de
sécurité,
des
secoQTistes
ou
des
gens
qui
préparent
le
brevet
national
de
secourisme
(B.N.S.).
b) Déroulement
de
la
recherche
.../ ...

178
salle
respective ,en
dehors
des
heures
de
cours.
Le
temps
de
passation
n'était
pas
limité.
Mais
il
~tait
fréquent
qu~
tous
les
stagiai:css
d'un
groupe
nous
rendent
les
ques-
tionnaires
(complétés
ou
non)
au
bout
Qe
30
à
40 mn.
n'une
manière
générale,
notre
questionnaire
et
nous-mêmes
étions
bien
accueillis
par
les
stagiaires
q,li
se
sont
montrés
pour
la
plupart
intéressés
par
le
thème
de
notre
rêcherche.
dj fficul tés
Ou
lirr.i tes
de
l' investir"ation
pal'
questionnai2::'8
pour
l'étude
des
attrib1.lti nns
c an sa'l e s
a)
Intérêt
Comme
nous
l'ayons
mentionné
dans
le
para.graphe
sur
la
mét.hodologie
(ne
partie,
chapf.tce II,
paragraphe
E),
l ' Lnve s t i.»
gation
par
que s t Lonnaf.re
p:r:éscnte
l'aVantage
d'~ppréhender
manière
laTge
et
systématique
les
déteTI~i~ants possibles
18
l'at-
tribution
des
causes
d'accidents
du
travail.
Entre
autres,
le
questionnaire
permet
d'at~eindre une
po-
pulation
au s s l
variée
que
nombr-euse
et,
de
vÉrifiGr
ou
de
faire
diverses
hypothèses
sur
les
déterminants
des
attributions
causales.
Il
s'agira
précisément
par
cette
méthode
d'essayer
de
voir
. . .1·..

179
si
à
une
caractéristique
psycholof,ique
ou
psychosociologique
don-
née
correspond
une
tendance
d'attribution
particulière,
et
si
oui,
laquelle?
ou
inversement,
de
voir
à
quelles
caractéristiques
psy-
chologiques
ou
psychosociologiques
sont
liées
des
tendances
attri-
butionnelles
observées.
b)
Difficultés
et/ou
limites
Si
le
fait
de
demander
aux
sujets
d'ordonner
les
cau-
ses
d'accident
permet
d'obtenir
des
informations
riches
et
moins
stéréotypées,
il
ne
demeure
pas
moins
source
de
difficultés.
,
D'abord,
au
niveau
de
la
passation,
cette
f'crrae
de
!."e-
ponse
peut
gêner
considérablement
un
certain
nombre
de
sujets
r1u-
tôt
habdtué s
aux
réponses
dichotomiques
ou
à
choix
(simple
ou
mul-
tiple).
C'est
ainsi
que
nous
avons
pu
consta.ter
des
mauvaises
ré-
ponses
(des
croix


l'on
demande
des
rangs),
des
questionnai-
res
à
moitié
remplis
ou
tout
Simplement
des
non
réponses
(enco-
re
que
les
non
réponses
peuvent
être
liées
à
d'autres
facte\\Œs
indépendants
de
la
forme
choisie
pour
les
réponses).
Au
niveau
des
remarques
finales
(Q. 28)
certains
des
su-
jets
ont
mentionné
la
difficulté
qu'ils
ont
éprouvé
à
attribuer
un
rang
plutôt
qu'un
autre
à
un
facteur
ou
à
un
autre.
D'autres
ont
indiqué
ou
leur
préférence
ou
la
difficulté
qu'ils
ont
éprouvée
avec
la
question
d'attribution
sous
forme
de
% (Q..7)•
. . .1.. ·

180
Que
ce
solt
pour
les
rangs
ou
pour
les
%,
les
avis
sont
d'ail·-
leurs
t:rès
partagés.
Dans
l'ensemble,
nous
avons
cependant
obtenu
un
bon
pourcentage
de
bonneS< 1)
réponses
(en'liron
90 %).
La
plus
grande
difficulté
liée
à
la
forme
des
réponses
que
nous
avons
choisie
réside
sans
doute
dans
le
dépouillement
et
le
trai ternent
statistique
des
donnée s
ainsi
recueillies.
En
effet,
les
possibilit~s d'exploitation
statistique
de
tellas
données
sont
pour
la
plupart
assez
limitées.
Par
exemple,
on
peut
attribuer
à
chaque
réponse
son
rang
moyen
mais,
selon
Ghiglione
et
Matalon
(1978) "cela
revlen"t
à
ad-
mettre
que,
pour
tous
les
sujets,
l'intervalle
entre
deux
rangs
successifs
est
toujours
le
même
et
à
traiter
les
rüngs
COITJl1e
une
varLab'Le
numérique. ( ... ) L'ordre ainsi obtenu sur les répOY}8CS,
celui
des
moyennes
des
rangs
qui
leur
sont
attribu.és
p8<1t
n' avoir'
guère
de
sens: •••
i l
se
peut
que
personne
n'ait
manifesté
cet
ordre
de
préférence
"moyen"
On
aurait
tort,
sauf
si
on
s'est
assuré
au
préalable
que
les
ordres
individuels
sont
suffis2rr~er.t
proches
les
uns
des
autres,
par
exemple
au
moyen
d'un
coeffici~nt
de
concordance
de
Kend3.11,
de
penser
'lU 'un
tel
ordre
moyen
rep"t'é-
sente
d'une
manière
quelconque
les
préférences
du
groupe
des
su-
jets
interrogés"
(P. 214).
Vu
le
nombre
de
sujets
que
nous
avens
(1)
Questionnaires entièrement
compl téc
et
conformément
aux
ccns f.gne c •
é
.../ ...

181
,
interrogés
(320)
et
le
nombre
de
fois
ou
il
fallait
ordonner
mais
aussi
YU
la
variabilité
du
nombre
de a:auses
à
ordonner,
à
moins
de
disposer
d'un
programme
informatique
un
tel
calcul
s'avè-
re
difficile,
pour
ne
pas
dire
iffipossible.
Une
autre
façon
de
traiter
ces
données,
et
qui
semble
"un
peu
plus
riche
et
risque
moins
d'induire
en
erreur,
(c'est)
d'indiquer
pour
chaque
réponse
le
nombre
de
sujets
qui
l'ont
choi-
e
i
1er l'
s e
en
1eu,
2
lieu,
etc."
(Ghiglione
et
Matalon,
1978, P. 214).
Mais
selon
les
auteurs,
l'analyse
devient
complexe
et
les
résul-
tats
difficilement
interprétables
si
l'on
veut
tenir
successivement
compte
de
tous
les
rangs.
"c'est
pourquoi on
voit
souvent
des
è r e
résultats
d'enquêtes
qui
se
contentent
de
la
1
colonne,
c'est-
à-dire
des
attributions
de
rang
1.
Autrement
dit
on
se
ramène
au
cas

l'on
impose
à
chaque
sujet
de
ne
donneT
qu'une
seule
réponse.
I l
était
alors
inutile
de
lui
en
demander
plus"
(Opt.
citée,
P. 215).
Mais
pour
nous,
ces
deux
situations
ne
sont
pas
aussi
équivalentes
(voir
l A b,
page 172 ).
Enfin,
pour
faire
face
aux
difficultés
de
traitement,
cn
peut
env i sager-
de
s' Lnt.ére ssnr
à
18.
s t.ruc tur e
des
pr éf'ér-ence s
ou
des
classements
par
une
analyse
factorielle
des
correspondar.ces.
Mais
cette
méthode,
coûteuse,
suppose
que
le
test
de
l'homogénéi-

des
questions
laisse
entrevoir
qu'on
observera
des
oppositjons
plus
ou
moins
nettes.
De
plus,
cett8
méthode
ne
permet
pas
1e
vérifier
des
hypothèses
ponctuelles
(coIT@e
c'est
notre
cas) •
. . .1.. .

182
Par
ailleurs,
si
le
questionnaire
permet
d'étudier
de
mani ère
systématique
les
déterminants
des
attributions
causales,
il
n'est
pas
rare
que
la
richesse
et
l'importance
des
données
en
elles-mêmes
posent
pr ob Lème ,
Hais
c'est

une
difficul té
qui
ressemble
beaucoup
à
un
avantage.
En
effet,
on
se
trouve
parfois
devant
une
foule
de
d.onnées
toutes
intér8ssantes
et
il
n'est
pas
toujours
aisé
d'opérer.
un
choix.
Si
l'on
a
f'crmu l é
des
hypothèses
préalables,
cc
choix
peut
être
r8lativement
faci-
lité.
Il
arrive
aussi
qu'on
soit
tenté
de
s'interrocer
non
seu-
lement
sur
l'effet
singulier
de
chacune
des
variables
prises
en
compte
dans
le
questionnaire,
mais
aussi
sur
l'effet
conjoint
de
différentes
modalités
de
~eux
ou
plèlsieurs
variables.
Cela
8Up~
pose
que
l'on
ait
pris
la
prél':'2-uticn
d'une
part,
d'homogénÉiser
les
sujets
dès
le
départ
par
rapport
à
un
grand
nombre
de
va-
riables
et
d'autre
part,
de
faire
en
sorte
que
les
su,iets
se
répartissent
de
manière
à
peu
près
équilibrée
entre
les
diffé-
rentes
modalités
des
variables
que
l'on
veut
comparer.
N~us
nous
limiterons
dans
l'analyse
qui
va
suivre
à
la
vérification
de
nos
hypothèse s.

183
11/
ANALYSE
DES
TŒSULTATS
A/
Analyse
des
attributions
causales
de
l'ensemble
de
la
po"oulation
d'étude
a)
Il
ne
s'agira
pas
ici
de
vérifier
èille
hypothèse
spécifique
mais
plutôt
de
voir
comment
notre
population
d'étude
prise
dans
son
ensemble
perçoit
les
causes
des
accidents.
C'est
une
façon
en
quelque
sorte
de
dégager
une
tendance
globale
d'at-
tribution
à
laquelle
on
peur-r-ad t
d'ailleurs
confronter
les
tendan-
ces
spécifiques
liées
à
certaines
caractéristiques
(des
attri bu-
teurs
et/ou
des
accidents).
C'est
une
démarche
purement
de scr Lp-
tive.
Rapp~lons
que
l'ana.lyse
portG
sur
320
questionnaires.
Nous
avons
procédé
dans
cette
première
analyse,
question
p8.r
question(1~
Etant
donné
]a
grande
taillE'
des
effectifs,
nous
n'avons
pas
eu
besoin
(sauf
pour
la
question
7)
de
procéder
à
des
1'8-
groupements,
comme
no'.lS
avons

le
faire
par
la
suite
(CF. Il l
et
li II).
Le
calcul
statistique
(en
l "occurr-ence
ici
le
test
du
2)
X
a
donc
porté
à
chaque
fois
sur
l'ensemble
de
la
distribution
des
réponses.
En
ce
qui
COnCe1'n8
la,
question
7,
vu
la
très
crar,de
di spersion
des
effectifs,
nous
avons
considéré,
d'une
part,
le
nora-
-----------------------,---------------
(1)
F:œ
la
suite,
on'
verra
que
nOUG
avens
plutôt
cc~~id{r6 en-
semble
les
variables
identiques
à.
différentes
questions
(voir
JI I
et
II 11).
.../ ....

184
bre
de
sujets
accordant
°% (c'est-à-dire aucun rôle) à un fac-
teur
causal
donné
et
le
nombre
de
sujets
lui
accordant
au
moins
10 % (c'est-à-dire
un
certain
rôle
causal)
d'autre
part.
Nous
avons
justifié
cette
dichotomie
à
propos
de
l'hypothèse
III
qui
se
fonde
entièrement
sur
cette
question
(CF.
IVe
partie,
chapitre
II, n),
b)
Résultats
- Quand
on
demande
aux
gens
de
raconter
un
accident
dont
ils
ont
été
victimes
ou
témoins
(Q. 6),
ensuite
de
l'attribuer
à
une
série
de
facteurs
(Q. 7),
on
observe
que
dans
l'ensemble,
la.
plus
grande
attribution
est
faite
à
18.
victime
(33,50 %),
ensuite
au. matériel
(25,00 ra),
puis
à
Ia
malchance
(16,50 %),
à
une
autr-c
personne
(14,00 % et
enfin
seulement
à
la
faute
du
chef
(11,08 %).
On
verra
par
la
suite
(H Ill)
sur
quelH
points
victimes
et
té~
moins
différent.
On notera
que
l'attribution
à. xLa ,victime
est
net··
tement
plus
forte
que
l'attribution
a~~
autres
facteurs. (Tablenu
8
- Quand
on
demande
aux
sujets
1'attribuer
un
accident
qu'on
leur
raconte
(CF. Q. 8)
(sans
tenir
compte
de
la
gravité
er
de
celui-ci),
ils
l'attribuent
en
1
à
l'agent
impliqué
dans
l'accident
(Rm = 1,95)(1),
ensuite
au
matériel
(Rm:;.;: 2,26)
et
(1)
Hm = moyenne
des
rangs
= t. (n x rg) / N. Plus Hm est pe t I t,
plus
le
facteur
considéré
joue
un
rôle
causal
important.
.../ ...

NOMBRE DE SUJETS AYANT ATTRIJ3UE
%moyen
Rang
Facteurs
o %
10 % 1 20 % 1 30 % 1 40 % 150 % 1 60 %
70 %1 80 %1 90 %1100 %
attribué (1)
absolu
- Faute victiI:1e
41
16
20
9
6
24
6
3
6
5
12
33,50
1
- Faute chef
110
10
6
5
2
5
2
2
3
1
2
11,08
5
1- Malchance
85
15
15
7
2
11
2
1
4
1
5
16,15
3
~ Défaut mattriel
83
4
6
9
4
12
5
2
10
4
9
25,00
2
~ Faute autrn personne
111
5
0
1
6
2
4
4
1
o
4 1
3 1
8 1
14,00
1
4
1.
Tablea-;l nO
8
: Attribution
de
l'ensemble
de
la
population
de
victimes
et
de
témoins
aux
5
facteurs
proposés
(Q. 7).
(1)
est
égal à~..cn x . o·· • %'j/ N.
On
n'a
pas
exactement
un
total
de
100 % car
quelques
sujets
n'ont
pas
réparti entièrement
les
100 % sur
les
5 facteurs
proposés
estimant
sans
doute
que
d'autres
facteurs
que
ceux~là
expliquent
une
part
de
l'accident
qu'ils
ont
raconté.
....
3i

186
chef
d'équipe
(Rm = 2,68)
la
malchance
intervenant
très
peu
(Rm = 3,13).
.
1'1 ombre
de
sujets
ayant
attri-
Rang
bué
le
rang
Wac teurs ::<o.~
1
2
3
4
Moyen
Absolu
1
1
.
lfI'Iatériel
89
101
74
48
2,26
2
-
1
1
1
i
Chef d'équipe
60
72
87
93
2 68
f
3
-
-
1
1
1
Malchance
44
41
58
169
3,13
t1
-
tgent (Victime)
140
81
53
38
1,95
1
1
Tab}eau
nO
9
Attriàati~ns
de
l'ensemble
de
la population
ac-
cident pr-oposé, par. nous (Q.8)
- Aucune
des
personnes
interroe;ées
n'est
"tout
à
fait
d'accord
pOllr
dire
que
les
accid~nts du
travail
sont
le
fait
du
hasard; on
n'y
peut
rien"
(Q. 10).
95 (soit
30 %)
sont
"d'accord
dans
une
certaine
mesure",
et
224
(soi t
70 %)
ne
sont
"pas
du
tout
d'accord"
.../ .".

187
Les
causes
d'ac~idents
les
plus
fréauentes
(Q. 11)
sont
dans
l'ordre
(de
la
plus
fréquente
à
la
moins
fréquente)
la
faute
de
l' ouvr Ler
ou
de
l'agent
(TIro = 1,56),
les
défauts
du
ma-
tériel,
des
outils
ou
des
machines
(Rm == 2,86),
la
faute
du
chef
(Rm = 3,07),
la
fausse
manoeuvre
d'une
autre
personne
(Rm = 3,32)
et
enfin
seulement
la
malcbance
(Rm = 4,40)
(voir
tableau
n" A 1
annexe
n? r
).
On
a
le
même
ordre
(dans
l'absolu)
en
ce
qu.i
concer-
ne
les
" fautes
les
plus
{;ra'les,
c'est-à.-dire
les
f'au t e s
qui
ül1C
le
plus
de
chance
de
conduire
à
un
accident "
(voir
tableau
n° A 2
Mais
en
regardant
de
près,
on
constate
que
l'int0nsité
des
attributions
est
loin
d'être
la
même
dans
les
cas
(faute
fréquente
et
faute
grave),
m&me
s'il
exinte
une
certaine
liaison
entre
l'attribution
de
fréquence
et
l'attribution
de
gravité
(voir
tableau
nt' 10;. ci-dessous).
Fauteff~ (Q.. 12)
Agent
Chef
f"alc.
t1a t ér ,
'Autre P. 1
Rm
,
Agent
39
1 1,56

,~
Chef
"
• 40
3,07
l"1alchance
. 64
4,40
rv".atériel
. 46
2,86 -1
Autre personne
. 55
Rm
1, ci3
2,82
4, G2
2,50
3,18
t-.
Relation
entre
l'attribution
(le
frfquPi1CP
et
(Pl
de
r-ravli;é
à
une
faute
(tous Le s
coefficients
sont
catifs
à
Pi..., 001 ).
N.1)
-
Inl
.
,'t"
var a,e
de
o à
1
(CF. par
exemple,
Hays,
1973)

188
Notamment,
les
sujets
semblent
considérer
que
la
faute
de
l'agent
est
plus
fréquente
(Rm = 1,56)
qu'elle
n'est
grave
(Hm = 1,83)
(xxxx:>s::x.x*)<"-
Par
contre,
la
faute
du
chef
est
jugée
plus
grave
(Hm = 2,82)
qu'el1e
n'est
fréquente
(Hm = 3,07).
De
même,
les
dé-
fauts
du
matériel
sont
perçus
comme
plus
graves
(Rm:: 2,50)
(].l'i1S
!:'.:'
sont
fréquents
(Rm = 2,86).
Il
Y a
peu
de
différence
e~
ce
qui
concerne
l'attribution
de
fréquence
et
de
gravité
à
la
malchance
et
à
une
"autre
personne"
Par
ailleurs,
t r-ava i I
les
plus
déterndncmtc:::
(Q. 13 a)
sont
(dans
l'ordre
d.u
plus
au
moins
important
; rangs
d.e
1
à
8).
le
non
respect
ou
la
méconnaissance
des
consi[nes
de
sécurité
(Hm = 2,41)
Les
mauvaises
conditions
de
travail
(Rm = 3,09)
L'inadéquation,
l' Lne f'f'Lc ao I té
ou
l'absence
des mesure s
et
des consignes
de
sécurité
(Hm = ),60)
et,
Le
mauvais
état
ou
l' .i.nadap ta t Lor,
des
appareils,
machi-
nes
et
matériels
(Rm = 3,75).
Le;:;
causes
les
moins
déterrr.inantes
sont
la
fatigue
(Hm = 4,84),
l'alcool
(nm = 5,05),
le
climat
de
travai1((.\\m = 5,(0)
et
la
malchance e,ftm = 7,06).
(voir
détail
tableau
n° A 3
annexe
l
) .
Quant
aux
acdd.cntr::.
de
trajet
(Q.. 13 b),
les
causes
les
plus
déterminantes
sont
(du
plus
au
moins)
. . ·1 . . .

189
Le
non
respect
ou
la
méconnaissance
des
règles
et
con-
signes
de
sécurité
(Hm = 2,24)
L'alcool
(Hm = 3,86)
Le
mauvais
état
de
l~ route
(nm = 4,01)
La
fati~~e
(Rm = 4,04)
et,
Le
mauvais
état
du
véhicule
(Rm = 4,06).
Sont
jugées
moins
d te rmi narrt e e ,
é
1.' indadéquation
et
l' inexis-
tence
des
rè~les et
consignes
de
sÉcurité
(Hm::: 4,83),
la
mauvai-
se
humeur
(Rm::: 5,76)
et
la.
malchance
(Rm::: 6,86).
(Voir
t ab leau
nO
A 4
annexe
hO
l
).
On
observera
que
les
causes
qui
déterminent
les
accidents
du
travail
sont
nettement
di.fférentes
de
celles
qui
détendnent
les
accidents
de
trajet
(ou
de
la
route).
Par
exemple,
l' alcnol
e
vient
en
2
position
dans
la
détermination
des
accidents
de
tra-
jet
(nm = 3,86)
alors
qu'on
lui
attribue
un
rôle
causal
assez
fa.i-
e
ble
dans
l'occurrence
des
accidents
du
t.r avaf I
( 6
position j Hm :::
5,05).
Il
en
est
de
même
pour
l'attribution
à
la
fatigue
plus
forte
pour
les
accidents
de
t:rajet
(Hm::: 4,04)
que
pour
les
ac-
cidents
du
travail
( Hm = 4, 84 ) •
En
outre,
on
attribue
peu
à
l'inexis-
tence
ou
l'inadéquation
des
règles
et
cons i.gne s
de
sécurité
dans
la
détermination ~s
accidents
de
tr~Jet
(Hm = 4,83)
alors
que
ce
facteur
est
jugé
plus
déterminant
dans
le::;
accidents
du
travail
(Rm::: 3,60).
Les
mauvaisps
conditi0ns
de
travail
sont
jugées
plus
déterminantes
dans
les
accidents
du
travail
(Rm = 3,09)
que
ne
l'est
le
mauvais
état
de
la
route
dans
les
accidents
de
trajet
(nm = 4,01) (Voir
tableau
n011
).
.../ ...

Accidents
dJF. tra,jet
190
CI>
r i
~
.
Cl)
0
~
+>
· ·ri
0
~
Ç.
.t:
0
0
0
'(1)
~
(.)
>
+>
0
.p
~
· .p
Ql
QI
ct
Ul
rI
f:
p.
+>
CJ
+>
Ul
'Q)
~
~':1
'CI>
CI>
.L
OJ
.
i1
r i
.
~
·
.
0
~
"d
~
'ri
0
>
~
CIl
~
+>
0
~
0
til
s::
CIl
CIl
r i
cd
Z
:;.;
H
Z
Çr.;
~
'.-
.~.
Non respect consignes
. 32
2.41
. 1-z .
Mauv. condi t , de trav.
\\!
3,09
Inadéquation, mesures
.34
3,60
et consignes
Hauv. état appareils
.10 \\1-
3,7)
'--'~
Fatigue
1
~r::
.c')
,~ ,8.1
1
c '
-
Alcool
.11(3)
),05
Climat de travail
.29
5,60
- - -
'~I'
-
.-
Halchancc
•.47
7,06
._---
Rm
?,24
4,0\\ 'i,63
4,06
,1 ,al;
3,6f
5 ;?(
6,66
Tableau
nO
11
Relation
entre
les
attributions
causales
des
accidents
du
travail
et
des ecc Ident.s
de
trajet
( CP' significatif à PL.. .001 sauf (1), (2), (3) ).
(1)
p
z, .01
(2)
p
L .06
(3)
P -: .03
!i.:.!. : En marge du tableau figurent
les
rangs
moyens
attribués.
La
,2:réventicn
des
8cciltents
(Q. 15)
est
considéré
par
83 % des
répondants
c orume
~tant
ou
d.evan t
être
pr imord i a'l e
dans
leur
tr~vail.
16 % seulem~nt
la
considèrent
corrmc
secon-
daire
ou
sans
intérêt
dans
leur
travail.
.. . .1. . .

191
Enfin,
selon
les
sujets, les
conditions
d'une
bonne
sécurité
dans
le
trava~l
(Q. 16)
scnt
dans
l'ordre
de
la
plus
à
la
moins
importante
1)
La
formation
ct
l'information
du
personnel
ouvrier
sensibilisation
aux
risques
et
aux
moyens
de
les
éviter
(Rm = 2,49);
2)
La
sensibilisation
et
la
responsabilité
des
cadres
et
des
supérieurs
hiérarchiques
aux
problèmes
de
sécurité (Rm = 2,90) ;
3)
L'existence
de
normes
de
sécurité
rigoureuses,
l'appli-
cation
et
le
respect
de
ces
règles
(Hm = 3,36) ;
4)
La
mise
~ disposition
de
mayens
de
protection
soi-
gneusement
étudiés
et
efficaces
(Rm = 4,00).
5)
L "amé l i.orat.Lon
des
conditicns
de
travail
poste
de
travail
bien
conçu,
10caQx
proprement
~ntretenus
et
pratiques
d'ac-
cès,
bonne
organisation
du
travail,
etc.
(Hm = 4,36)
6)
L'intégTation
de
la
s écur i.t.é
à
l'outiJ
de
travail
ct
l'entretien
ré~Qier du matériel
(Rm = 4,49)
et,
7)
La
lutte
contre
l'alcool
et
la
droGUe
(Rrn = 5,58).
Les
4
derniers
f'ac teur e
son t
bien
entendu
ne t t.emon t
moins
importants
que
les
3
premiers
(leurs
moyerme s
de
rangs
dépasse
3,5
qui
est
la moyenne
de
l'échelle
d'importance
ou
d'ordre.
Y.ai.3
leur
rôle
n'est
pas
négligeable
car
leurs
moyenne3
de
rangs
sont
loin
du
maximum
de
l'échelle
qui
est
7 (le moins
important).
. . .1...

192
c)
DISCUSSION
1)
l,es
accidents
E:ont
beaucoup
attribués
à
la
victime
ou
à
l'ouvrier
et
peu
à
la
malchance
On
remarquera
que
quelle
que
soit
la
question
posée,
l'accident
est
prioritairement
attribué
à une
faute
de
la
victime
ou,
de
l'agent
ou
de
l'ouvrier.
En
outre,
dans
l'ensemble,
on
attribue
peu
ou
presque
pas
de
rôle
causal
au
hasard
ou
à
la
malchance
qui
est
souvent
ré-
leguée
au
dernier
ranG,
sauf
dans
les
accidents
vécus
par
les
sU~ct:
eux-mêmes
en
tant
que
victimes
ou.
témoin::;.
Cette
façon
d'attribuer
(ou
de
percevoir)
les
causes
des
accidents
peut
être
interprétée
comme
une
tendance
des
gens
à
penser
que
les
victimes
ou
Jes
ouvriers
(davantage
susceptibles
d'accidents)
sont
responsables
de
l'accident
qui
leur
arrive
et
qu'ils
pouTraient
d'une
certaine
ma-
nière
l'éviter.
On
peut
y
voir
comme
Bulman
et
Wortman
(1977),
une
croyance
en
un
"mon,le
juste"
Dans
une
recherche,
ces
auteurs
ont
trouvé
que
les
individus
qui
se
b l.ânent
ou
qui
blâment
atl.-
trui
pour
l'accident
qu'ils
ont
sub I ,
ont
tendance
~
pen se r
lement
qu'ils
(ou
autrui)
aUTaient
pu
l'éviter.
Mais,
en
reprenant
ce
même
argument
de
Bulman
et
WaTtman
(1977),
on
pourrait
privilégier,
tout
au
moins
en
ce
qui
nous
concerne,
une
explication
en
termes
d'attribution
défensive (Sha'lC'r,
1970)
ou
auto-protectrice
(Walster,
1966)
et,
en
invoquant
la
1l0-
tion
de
"pouvoir
de
con~rôle"
(Ko l l " "
."--~".' ,
Fn
. . .1~ ..

193
effet,
attribuer
l'accident
au
hasard,
c'est
en
quelque
sorte
re-
connaître
qu'il
est
au-delà
du
pouvoir
de
contrale
de
quiconque
et
qu'on
pourrait
soi-même
être
un
jour
victime
d'tm
tel
sert
(Voir
aussi
Chaikin
et
Darley,
1973).
L'attribuer
à
la
victime
(ou
à
l'ouvrier
plus
s<lsceptible
d'être
victime
d'accident),
tout
en
maintenant
la
croyance
qu'on
est
différent
de
cette
victime
(réelle
ou
potentielle),
devient
rasstœant.
2)
L'attribution
h
la
malchance
est
plus
forte
pour
les
accidents
vécus
que
pour
les
accidGnts
non
vécus
La
pertinence
d'une
telle
analyse
se
trouve
dan1:l
le
fait
que
quand
on
demande
anx
gens
de
raconter· un
accide~t
qu'ils
ont
vécu
(en
tant
que
victines
ou
témoins)
ils
attribuent
un
rôle
cau-
saI
non
négligeable
à
la
malchance.
Alors
que~
quar.d
on
leur
de-
mande
d'attribuer
en
observateurs
plus
ou
moins
distants
Le s
causes
d'un
accident
survenu
à
quelqu'un
d'autre
(accident
lu
(Q. 8) ), 0'J.
même
quand
on
leur
demande
d'attribuer
les
causes
des
accidents
en
général,
ils
attribuent
peu
de
rôle
c:"usal
Ft
la
malchance
ou
au
hasard.
Cette
constatation
nous
fait
d'ailleurs
panser
à
] a
no-
tian
de
pertinence
de
Shaver
(1970).
En
effet,
dans
l'accident
vécu,
les
gens
se
sentcr.t
plus
concernés,
directement
impliqués
et
donc
attribuent
un
certain
rôle
au
manque
de
chance
pour
at-
ténuer
leur
propre
responsabilité
causale ( " évitement
du
b l.ârne Il", .
)
par
contre,
dans
les
mItres
cas
on
peut
dire
qu'ils
se
sentent
moins
directement
concernés
et
n'osent
pas
croire
qu'un
acctdent
puisse
leur
arriver
un
jour,
Tla:::,
hasard.
. . .1e ••

194
3)
Vattribution
aux
suv~:;-ieurs
hiérarchiques
est
plutôt
indir'ecte
On
notera
aussi
l'attribution
causale
non
négligeable
fai-
te
au
matériel,
aux
outils
et
machines
et
la
quasi-
t
If
occulta-
tion Il
du
rôle
causal
du
If
chef
ou
patron If,
du
moins
dans
les
questions
comprenant
ces
termes!
Il
semble
qu'o:J.
préfère
incrimi-
ner
plutôt
indircct8ment
que
directement,
le
chef
ou
le
patron,(1)
en
attribuant
l'accident
à
des
facteurs
relevant
(en
grande
par-
tie)
de
sa
compétence
(mauvaises
candi tions
de
travail
mauvais,
état
du
matériel,
des
appareils,
machines
et
outils
Lnad éq....la-.
tion,
inefficacité
et
inexistence
de· mesures
et
consignes
de
sé-
cur i té
sensibilisation
et
responsabilisation
des
cadres
et
des
supérieurs
hiérarchiques
aux
problèmes
de
sécurité; etc.).
Une
telle.
attribution
peut
réfJéter
U1'1e
vision
objective
des
choses, à
savoir
que
les
~hefs
ou
les
patrons
étant
physiquement
très
peu
présents
sur
les
chantiers
ou
sur
les
lieux
du
travail
il
y
a
t
peu
de
chance
qu'ils
soient
directement
à
l'origine
d'un
accident
qui
s'y
produit.
Leur
rôle
c cusal
ne
peut
donc
qu t
t re
Lnd ir-eo t,
ê
notamm2nt
en
ne
prenant
pas
un
certain
nombre
de
précautions
et
de
mesures
visant
à
assurer
la
sécurité
des
travailleurs.
Mais
c€-
ci
n'est
vrai
que
si
ceux
qui
font
cette
attrihuticn
s0nt
et les
f
ouvriers ',et
les
cadres.
Par
contre,
si
CG
sont
les
cadres
qui
font
en
priori té
une
telle
at t r Lbuti on ,
il
pourrait
s'a.gir
d'ur18
tendance
d6fensive.
Ceci
dit,
le
rôla
causal
du
chef
est
loin
(1)
Le
terme
Il
patron " P'?'.l t
pr8teF
~
discussion
quand
on
parle
des
postes
et
télécorr~unications. Mais
on
se
souviendra
que
notre
qurs-
tionnaire
s'adresse
dans
sa
conception
à
des
travailJeurs
de
tCUG
.../ ...

195
d'être
négligeable
car
la
"faute
du
chef
ou
du
patron"
est
ju-
gée
plus
grave
qu'elle
n'est
fréquente;
l'inverse
étant
observée
pour
la
"faute
de
l'ouvrier
cu
de
l'agent ".
4) Hême
si
on
peut
faire
un
parallèle
entre
des c:a.'.1ses
d'accidents
du
travail
et
dcs causes
d'accidents
Je trajet, ce]]es-
ci
n'ont
pas
forcément
la
rr.r!;'lP
im-cC'rtance
dans
les
2
cas
,.,e
Far
exemple,
l'alcool
est
jugé
comme
la
c.
cause
la
plus
déterminante
des
accidents
de
trajet
(ou
de
la
circulation)
aloTs
qu'il
n'intervient
que
très
peu
dans
les
accidents
du
travail
(6 e position).
Ceci
peut
réfléter
la
réalité
ou
la
manifest&tion
d'un
s t ér-éotype
A
savoir
que
les
campagr.es
de
sécurité
routière
dor.nent
souvent
l'alcool
comme
la
cause
d'acci-
dent
statistiquement
la
p Lus
fréquente.
Alors
que
les
campagne s
de
sécuri té
dans
les
ateliers,
les
usines
ou
sur
Jes
chantiers
vshi-·
culent
depuis
un
certain
temps,
l'idée
de
la
prohibition
de
l'a1-
,
cool
sur
les
lieux
du
travail
~ce
qui
n'est
pas
forcément
suivi
de
plus,
rien
n'interdit
qu'on
boive
avant
ou
pendant
les
repas
pris
en
dehors
des
lieux
du
travail).
Dire
que
l'alcool
inter-
vient
dans
l "occur-r-ence
(" causation")
des
accidents
du
travail,
c'est
reconnaître
implicitement
qu'on
continue
à
boire
en
travail-
lant.
Par
ailleurs,
l'inadéquation
des
mesures
et
consivles
rre
sécuri té
est, en moyenne ,
jugée
plus
d é t e rrrînaht e
dans
les
acc Lden t s
du
travail
que
dans
les
accidents

trajet.
De
msme,
et
pour
ne
citer
que
ces
quelques
exemples,
les
mauvaises
conditions
de
travail
sont
Jugées
plus
déterminantes
dans
.../ .".

les
accidents
du
travail
que
ne
l'est
le
mauvais
état
de
la
route
dans
les
accidents
du
trajet.
Est-ce
à
dire
que
les
mesu-
res
et
consignes
de
sécurité,
et
les
conditions
de
travail
sont
plus
insuffisantes
dans
les
ateliers
ou
les
bureaux
que
sur
les
routes ?
Pour
toutes
ces
observations,
nous
chercherons
à
vérifier
si
des
variables
telles
que
le
niveau
hiérarchique,
le
niveau
de
satisfaction
dans
le
travail,
le
fait
d'être
vlctime
ou
té-
moin
d'un
accident
ainsi
que
la
gravité
des
accidents
induisent
des
tendances
d'attributions
spécifiques.
BI Niveau hiérarchique et attr~butions causales (H 1)
a)
HYpothèse
et
justification
Les
attributions
des
causes
d'accident
sont-elles
fonc-
tion
de
la
responsabilité
ou
du
niveau
hiérarchique
occupés
dans
une
entreprise?
Une
telle
question
8e
fonde
Slrr
la
constatation
q~e
nous
avons
mentionnée
dans
l'introduction
à
cette
thèse,
à
savoir
que
ouvriers
et
supp.rieurs
hiérarchiques
semblent r.'ent~e-accuser d'être
à
l'origine
des
accidents
ou
de
leur
persistance
(voir
Introdu:::-
tion,
page
3
).
Nous
avons
d'aill~urs
été
confortés
dans
cette
observation
au
cours
de
nos
investigations
bibliogTaphiques.
Notam-
ment,
un
rapport
des
recherches
faites
dans
le
cadre
de
la
Com-
.../ .....

191
munauté
Européenne
du
Charbon
et
de
l'Acier
(C.E.C.A.) mentionne
que
"les
cadres
citent
davantage
des
facteurs
inhérents
aux
ca-
ractéristiques
du
personnel
ouvrier
(qualification,
instabilité)
t~n­
dis
que
les
ouvriers,
elU
mettent
principalement
en
cause
des
fac-
teurs
inhérents
awc
conditions
et
à
l'organisation
du
travail Il
(1969,
P.
59).
De
plus,
Turbiaux
(1971)
rapporte
une
étude
de
Hagbergh
(1960)
qui
a
montré
que
"les
jugempnts
étiologiques
por-
tés
sur
les
accidents
varient
avec
le
niveau
hiérarchique
se-
lon
Hagbergh,
les
ingénieurs
Lnc r irni.nerrt
davantage
l'insouciance
.ie
l'ouvrier,
sa
négligence
à
utiliser
les
moyens
de
protet:tion
mis
à
sa
disposition
les agents
de
maîtrise,
le
manque
de
forma-
tion;
les
ouvriers,
les
cadences
et
la
charge
de
travail" (P. 95)).
Cet
ensemble
de
résultats
nous
amène
à
faire
une
hy-
pothèse
plus
précise
plus
on
est
élevé
dans
l'échelle
hiérar-
chique,
plus
on
aura
tendance
à
imputer
les
accidents
à
des
c~-
ractéristiques
personnelles
des
ouvriers
ou
des
agents
ici.
~t-
tribution
à
l'agent
ou
l'ouvrier
(inattention,
imprudence,
inexpé-
rience),
au
non
respect
des
mesures
et
ccnsignes
de
sécurité,
à
la
f01~ation et
à
l'information
du
personnel
ouvrier,
~tc.
tan-
dis
qu'au
bas
de
l'é(;helle,
on
pour-r-a i t
prédire
que
les
ouvr i ar s
(ou
les
agents-employés'
attribueraient
les
acc Lden t s
davan tar-e
aux
supérieurs
hiérarchiques
(" faute
~~]
chef
ou
du
patron "),
aux
conditions
de
travail,
au
matériel, à
l'abs0nce
ou
l'inadéquation
des
mesures
et
consignes
de
aécu'r it.é ,
etc ••
Entre
Le s
deux,
on
aurait
des
attributions
plus
ou
rr.oins
tranch6E::-O,
plus
ou
moins
fluctuantes
ou
variables,
ceci
tenant.
en
pa'r t i e
au
statut
ambigü
. . .1. . .

198
de
ceux-là
mêmes
qu'on
peut
indifféremment
appe Ler
"cadres
subal>
ternes"
ou
"ouvriers
à
responsabil i té "
exemples
les
con-
tremaitres
ou
les
chefs
d'équipe.
b)
Héthode
1)
Procédure
La
vérification
de
cette
hypo thèse
et
de
1 "hy po thèue
suivante
sur
la
sa t I s f'ac t i cn
nous
amèner-a
à
met tre
en
rapport
les
attributions
aux
que s t i ons
8,
10,
11,
12,
13 a,
et
Î 6
(Voi:'.:'
questionnaire)
avec
ce~taines caractéristiques
individ.uelles
(ni-
veau
hiérarchique
èans
le
cas
présent).
Nous
considérerons
comme
var Lab l e
chacun
des
éléments
cibles
d'attributions.
Par
exemple,
la
question
8
"quelle
est
selon
vous
la
part
de
reeponsabilité
dans
cet
accident
de
cha-
cun
des
éléments
ci-dessous
( •••• )
Le
matériel
(étriers)
Le
chef
d'équipe
( 'J",r.
y ... )
La
malchance
L'agent
(Pt K••• )
comporte
4
variables
d'attribution
le
matériel,
le
chef
d'équipe,
etc ••
Afin
de
rendre
plus
ais~
la
synthèse
des
résultats,
on
aurait
pu
considérer
globalement
pOUl.'
différentes
questions
les
variables
identiques
en
faisant
l'hypothèse
qu'il
pourrait
y
a.voir
. . .1. . .

199
une
attitude
sous-jacente
consistant
k
attribuer
les
accidents
systématiquement
et
de
la
même
façon,
à
cette
variable
quel
que
soit
par
ailleurs
le
contenu
de
la
question.
Par
exemple,
l'<1.t-
tribution
à
l'agent
pourrait
être
une
somme
des
attributions
d'un
sujet
à
l'agent
aux
questions 8,
11,
et
12
une
varia-
ble
non
respect
des
consignes
pourrait
résulter
1e
la
somme
des
réponses
aux
questions
13 a
et
13 b
l'attribution
à
la
mal-
chance
pourrait
être
constituée
par
la
sorrme
des
a t t r Ibut Lcns
à
la
malchance
aux
questions
8,
1r.
v, 11 ,
12
et
13 a,
etc..
üne
telle
procédure
na
serait
cependnnt
possible
qu'aux
conditions
suivantes
Les
variables
doivent
être
les mêmes
d'une
question
à
l'autre,
quantitativement
et
qualitativement
Il
doit
exister
une
liaison
statistique
entre
les
attributions
aux
différentes
variables
qu'on
veut
sommer.
Ces
différentes
conditio~s n'étant
pas
réalisées,
la
pxocédure
décri te
s'est
avérée
infructueuse
pour
ne
pas
d i r e
in.ap--
4 '
pz:oopr.Lee.
De
plus,
en
occulte
par
la
procédure
de
-+"
SO:TIm"".lon,
la
variété
(j,u'on
a
vou1'u
introduire
en
posant
différentes
questions.
On
pourrait
alors
procéder
comme
précédemment
(II
A
IVe
partie)
c'est-È:.-dire
apprécier
les
attributions
que3tio~ p<:.r
question.
J'VIais
'[U
la
f'ormu Lat i on
de
l 'hypothèse
et
le
nombr-e
de
questions,
cela
paraît
lourd
surtout
au
niveau
de
la
synthè-
se
des
résultats.
..~/ ...

200
En
définitive,
il
nous
a
semblé
plus
raisop~able et
plus
commode
de
procéder
à
lli,e
analyse
variable
par
variable.
Les
variables
identiques
qui
se
retrouvent
dans
diffÉrentes
ques-
tions
sont
analysé~ successivement (pour avoir une vue d'ensem-
ble
de
l'attribution
au
facteur
concerné).
Il
en
est
ainsi
de
l'attribution
à
l'agent
ou
à
l'ouvrier
qu'on
retrouve
aux
ques-
tions
8,
11,
et
12.
On
examinera
alors
successivement
les
dif-
férences
entre
les
attributions
à
l'agent
faites
par
les
empl oy é s
et
celles
faites
par
les
cadres
pOlIT
chaCQne
de
ces
questions
(8,
11
et
1~).
Enfin,
après
analyse
des
réponses
à
la
question
22,
nous
avons
déterminé
3
niveaux
hiérarchiques
Employés
(employés,
ccmpagnor.~, :agents)
(~) N = 155.
Il
Cadres
d'exécution Il
(chefs
d'équipe,
conducteur::;
de
travaux,
chefs
de
chantier, ••• )
(C.Ex.)
N = 98.
Nous
avons
préféré
ce
terme
à
celui
de
"cadres
subal-
ternes ".
Cadres
supérieurs
(C.S.)
(cadres
de
direction,
cadres
,

)
'l<T
superleurs,...
.~ = 54 •
Nous
avons
déjà
ind.iqué
au
paragraphe
l c b,
IVe
partie,
.../ ...

201
la
diversité
des
comparaisons
ou
des
solutions
possibles.
Nous
avions
également
mentionné
les
limites
de
chacune
de
ces
métho-
des.
Un
autre
inconvénient
avec
la
comparaison
des
attributions
de
rang
1
ou
de
dernier
rang,
c'est
le risque
de
conclure
à
une
différence
alors
que
la
distribution
des
réponses
dans
Bon
ensemble
ne
le
permet
pas,
ou
à
l'absence
de
différence
alors
que
la
distribution
des
réponses
suggère
le
contraire.
Lacom-
paraison
des
distributions
entières
(comme
en
II A)
nous
a
sem-
blé
la. plus
satisfaisante,
parce
que
prenant
en
compte
non
seu-
Lemerrt
l'ensemble
des
données,
mais
aussi
leur
répartition
suï.-
vant
les
rangs.
Quand
les
di-stributions
sont
trop
étalées
ou
les
effectifs
trop
petits,
nous
avons
utilisé
le
test
de
la
média-
ne
(comme
en
lIB
(niveau
hiérarchique)
et
en
II C
(satisfaction) ,
IVe .partie).
Ce
dernier
test
fait
perdre
de
l'information
mais
il
rend
compte
de
l'ensemble
des
réponses
d'une
manière
plus
satisfaisante
que
les
autre
analyses.
Quand
les
données
le
permettent,
nous
évaluons
l'impor-
tance
des
différences
(ou
des
é~arts) au moyen de
l'analyse
fi-
duciaire(1).
(1)
L'~lalyse ou l'inférence fiduciaire permet d'apprécï.er l'impc=tance
d'un écart observé, et de conclure (quand c'est possible) à un effet Il no-
table" ou
II
négligeablè If
par rapport à la population parente.
Il per-
met donc de dépasser le simple test d'hypothèse nulle
(Lépine et Rouanet
(1915)
Hoc
(1915) ; Lecoutre (1918);
Lecoutre
(1981)).
Nous avons utilisé ici le programme li'idux - T
sous-programme 2 :
"Inférence suroun écart entre fréquences, groupes indépendants (grandl3 é-
chantillons et fréquences, ni trop proches de 0, ni trop proches de 1)".
Ce pro~~amme, élaboré par A. Kerguelen d'après des algorithmes de J.H. Hoc,
est disponible au laboratoire de psychologje d~ travail de l'Ecole Pratique
des Hautes Etudes.
. . ·1 . . .

202
A
part
quelques
détails,
tout
ce
qui
précède
vaut
aussi
pour
la vérification
de
l'hypothèse
sur
la
satisfaction
(H II).
Nous
Ii'y
reviendrons
donc
pas.
c)
Résultats
- Attributions
~ l'urent
Les
cadres
(supérieurs
ou
d'exécution)
2. ttribuent
pl'Ils
que
les
agents-employés
~
l'agent
victime,
dans
l'accident
prcposé
par
nous
(Q. 8)
(p~ (~~> 12,0 Yo) "" .90 entre E. et C.S.)(1).
. , --~_.....,... _:_.---
,
Faute agent ace. proposé
Faute agent fréquente (Q. 11 ) Faute a.gent grave Cr> 1?,i
'ci..
- 1 î
i
"
(2) >.,néd. iN
< méd.
méd.
z.N
<méd , >i"éd. zn 1
f...

1
mea..
1
E.
94
56
150
86
66
152
76
77
153
1
C.Ex.-
73
23
96
67
29
96
52
46
98
1
c.s.
44
9
53
44
8
52
27
27
54
1
Tableau nO
12
Attributions
à
l'agent
selon
le
niveau
hiérarchique.
(1) Avec
une gar~ntie
fiduciaire
de
.90,
l'écart
parent
entre
les
attributions
des
employés
et
des
cadres
supérieurs excède
12,0 %f
qui
peut
être
considéré
comme
un
écart
notable.
(2) <: méd.
: inférieur
à
la
médiane; il
s'agit
des
sujets
qui ont
attribué
dans
les
1 cr s
rangs,
les
;ers rangs
correspond.ant
à
une
forte
tribution.
>méd. : supérieur à la médiane; sujets ayant attribué dans les
ranrs
au-del~
de
la
w.édiane
qui
représentent
une
faible
attribution •
. . .1· ..

203
De
même,
ils
c ons i.d èr-en t
plus
que
les
agents-employés
que
d'une
manière
générale
la
faute
de
l'agent
est
une
faute
fréquente
(Q.. 11)
(p* (IlÂ) 19,8 %) = .90
entre
E.
et
C.S.).
Par
contre,
les
3
niveaux
hiérarchiques
ne
se
distin-
guent
pas
beaucoup
en
ce
qui
concerne
la
gravité
de
la
faute
de
l'agent
(Q.. 12)
(tableaux
nOs
12
et
12'
).
Tableau
nO
12'
Comparaison
des
attributions
à
l'agent
entre
niveaux
hd ér ar-chf.que s ,
"Paute agent acc. proposé
Faute agent fréquente
Paute acent grave
2
2
2
X
Sel!-il Inf. fiduc~"1.J
X
Seuil Inf. f'Lduc ,
X
Seuil
I!1f. fid~JC •
P
P
P
E. C.Ex.
4,80
.02
)<
5,E 01 4,34
.03
-~
5,3 ' ,
0,27
.60
1~1(1?,C
b. )
le
~>
.-
°'1,-
,..;
C.Ex. C.S. 0,98
.32
,tt1'\\ t:
r i
15 ,6
% 3,95
.04
0,13
.71
16-~1~ "M
Â
>4,3 /c,
'-r, Ü "
E. - c.s.
7,45
.006
6,:";')12,0 0/
13,17 .001
~):9,8 cl 0,00
.96 1lb. ~l(13,O c/

1'-
"
1
1
1
E. = employés
C.Ex. = cadres
d'exécution; C.S. = cadres s~périeurs
Tnf , f'Lduc , : Lnf'érence fiduciaire avec une
garantie
de
.90'
(1)
Pour.
toutes
les
infér.ences,
nous
adopterons
une
garante
fidu-
ciaire
de
.90.
.../ ...

204
.Att~ibution aux Iilesures et consignes de
sécurité (t a-
bleaux
13
et
13 '
) .
En
ce
qui
concerne
les
accidents
du
travail
uniquement
(Q. 13 a),
les
cadres
et
notamment
les
cadres
d'exÉcution
attri-
buent
plus
au
non
respect
des
mesures
et
consignes
de
sécurité
que
les
employés
(p~ (6. * >13,0 %) = .90 entre E. et C.Ex.)
de
même,
les
cadres
d'exécution
tendent
à
a t t.r Lbue.r
plus
au
non
respec t ,des
mesures
et
consi.gnes
de
sécurité
que
les
c ad.re s
su-
périeurs
'(P;jt..(Ù;t\\.>3,8%).
Les
3
niveaux
hiérarchiques
ne
se
distinguent
pas
nota-
blement
en
ce
qui
concerne
l'attribution
à· l'inadéquation,
l'inexis-
tence
ou
l'inefficacité
des
mesures
et
consignes
de
séclITité
(Q. 13 a).
Non respect consignes
Inadéquation consignes
Alcool
t.... méd , )méd.
~1l
<. méd.
") méd.
ZN
.( rnéd ,
) méd •
e. l':
-
--
E.
54
100
154
85
69
154
78
75
1C:;7
./.)
C.Ex.
55
43
98
53
45
98
44
54
98
:.s.
2~
c.
31
53
2Q,/
24
53
30
23
53
Tableau
nO 13
: Attributions
au
non
respect
et
à
J.' ina-·
déquation
des
consignes
de
sécurité,
e~
à
l'alcool
selon
le
niveau
hiérarchique.
.../ ...

205
Tableau
nO
13 '
Comparaison
des
attributions
à
l'alcool,
au
nor.
respect
et
à
l'inadéquation
des
mesures
et
consignes
de
sécurité
entre
niveaux
hiérarchiques.
~on respect consignes
Inadéquation consignes
Alcool
2
2
r-
X
Seuil rnr, fid'J.c.
X
Seuil Inf. fiduc.
X"-
SE:ui~ Inf. fiduc.
p
p
P
E. CE'.x •
10:,,00
.001
'lot
3- 01 '~O,02
.86
L\\>1 ;O~/v
l&t(1O,7 01
le
0,88
.34
tgT L..14,0 1cc
CEx. c.s.
2,93
.08
g)3,B % D,CO
.94 \\11'1(14,0 % t,88
.16 IlttZ22 , 6 ~C
m:. - C.S. 0,70 .40 l61~6;5 c/ osoo
.95 l~1(; 3,1 >'6
d 4°
.47 IÛtt~15,9 Cl
la
, ./
la
Attribution
à
l'alcool
Les
cadres
supérieurs
tendent
à
attribuer
plus
?i
l'alcooJ
dans
la
détermination
des
accider.ts
du
travail
(Q. 13 a) que les
cadres
d'exécution
et
les
e~ployés; rr-ais
les
différences
ne
p8U-
vent
être
considérées
r.i
comme
notablGs
ni
comme
négligeables
Attribution
au
"chef
0'1
patron"
Les
cadres
d'exécution
tendent
à
dire
que
la
faute
du
"chef
ou
du
patron"
est
fréquente (Q. 11)
plus
que
ne
le
disent
les
e~ployés et
les
cadres
s~rérieurs.
/'
. . .1. . .

206
Par
ailleurs,
les
cadres
supÉrieurs
iendent
de
façon
non
négligeable
(ni
notable)
à
considérer
plus
que
les
employés
que
la
faute
du
chef
est
grave
(Q.. 12).
(p~ <fÔ.~1<19,7 %) = .90 •
Faute chef fréqllente
Faute chef gré.'.ve
..
<. méd ,
> méd ,
zN
<: méd ,
>méd.
LN
E.

64
152
56
97
153
C.Ex.
66
)0
96
43
55
98
c.s.
29
23
52
25
29
J4
Tableau nO
14
: Attributions au " chef ou patron ft selon
la
position
hiérarchique.
Faute chef fréCiucntc
Fau te ch~f grave
2
X
SeilH
InL f'Ld uc ,
XL
Seuil
InL fiduc.
:F-
P
E. - C.Ex.
2,94
0(::
1A'f<' rc. 1s,e JI
1,32
.24
.6.* l ( 15,4 0/
• li".)
10
;1,'
1
C.Ex.-C.S.
2,47
• Î 1
6-~ 1'-
1
23, 7 c/
0,08
.77
/\\~-\\i.. 14,4 .::/

/V
1
E. c.s.
0,07
.78
l 6-'f<'1'-1),6 c/70
1,57
.20
tt1Z19
1
, 7 %
Tableau nO 14'
Comparaison
des
attributions
au
chef
entre
niveaux
hiérarchiques
./
. . .1. . .

207
-
IJlauvai ses
candi Eons
de
travail
(Q. 13 a)
(voir
ta.-
bleaux
nOs 15 et 15').
Les
employés
et
les
cadres
d'exécution
tendent
à
attri-
buer
plus
aux
mauvaises
conditions
de, travail
que
les
cadres
supérieurs
(différences
ni
notables
ni
négligeables).
Attribution
à
12
fatïpv.e
(Q.. Î 3 a)
(tableaux nOs 15 et 15 ,)
Les
employés
et
1es
ca.dres
d'exécution
plus"' que
les
ca-
dr e s
supérieurs
voient dans la fatiGUe
une
des
"causes
déteri:,irl<l.n-
tes"
des
accidents
du
travail
(p"lK (Ô·"1{;. '/ 10,8 10) == .90
entre
E.
et
c.s.
et
p~ ( ts:'If.. >12,1 %) = .90 entre C.Ex. et "v . c:.....)...
Mauv. conditions de travail
F'atigue
Climat de travail
(méd.
'> n.éd ,
~N
c: méd , '> "
z·N
<.,méd.
>méd • L ~.
rneu ,
Z. ,!
E.
71
83
154
96
58
154
92
61
153
C.Ex.
48
50
98
63
35
98
64
34
)8
C.S.
20
33
53
22
31
53
34
19
c)"
J
"
1
Ta.bleau nO
15
Attributions
aux
nauyaises
conditions
de
travail,
à
La
fatigue
et
au
climat
de
travail
se-
lon
le
niveau
hiérarchique.
. . .1. . .

208
~"auv• conditions de travail
Fatigue
Climat de travail
2
2
')
X
:::c'.lil
lnf. fiduc.
X
::~euil
Inf. f i duc ,
X~
:3Cllil Inf. fidnc.
p
p
0'
P
~.-C.Ex.
11\\ o~ 11.. 11 , 6 01
*
01
0,6(
~
01
0,19
.65
10
U,09
.75 ~~1(1O,7
.40 l~ \\(13,2 lU
J ~ "'1 (22,0 cl
7,25
.007
"'-
0/
o,O~
.8A 1D,..,l(\\<.13,5 Of
C.Ex.-C.S. 1,7S
.1 e
le
6. >12,1
/'--
,,"M.
C.s. 1 ,12
.28 I~~~(~(~ z c/
6,97
.008
6.-+>10,3 Ci
O,?(
.60
-
1 c... , ..1
le

\\6*1-<"1'i,3 O:J
le
Tableau
nO
15'
: Comparaison
des
attributions
aux
m3.i1-
vai se s
condi tiens
de
travail,
à
la
f'a t i cue
et
au
cli-
mat
de
travail
entre
niveaux
hiér~rchiques.
Attribution
au
c Llrnat
de
travail
(Q. 13 a
tableaux
I l
n'y
a
pas
de
différences
notables
mais
lE'8
cadres
tendent
à
attribuer
plus
au
climut
de
travail
que
les
employés
(p*(lô *-1 <. 14,3 01) entre E.
et
"
C'
)
1"
~. 10..,).


Attribution
~u
matériel
(tableaux
0'"
n
16 et 16'
).
Après
avoir
lu
le
réei t
d ' accident
que
nous
leur
av 0115
proposé
(Q. 8),
les
employés
et
l"'~
~O
cad.res
supérieurs
tendent
à
attribuer
plus
au
matériel
que
les
cadres
d'exécution.
De
même,
les
employés
et
les
cadres
supér i eur-s
considèrent
plus
que
les
cadres
d'exécution
que
les
défauts
du
matériel
sont
eTaves
(Q. 1=)
.../ ...

Jéf. matér. ace. proposé
Déf. matériel fréquent Déf. matériel grave Déf. matér. cause déterm.
("méd.
>méd, ZN
<, '.-l
me~.
>méd ,
i. ~:
.( méd ,
)méd. ZN
<,méd.
>mÉd.
.i.N
ts.
95
55
150
9~)
63
153
95
58
153
84
70
154
ro
-,
,-, • .t..x.
51
45
96
39
57
96
40
58
98
35
63
98
s.s.
36
17
53
25
27
52
30
24
54
25
28
53
Tableau nO
16
Attributions
au
matér.ie:
selon
le
niveau
hiérarcbique.
Déf. matér. ace. proposé
DÉf. matériel fréquent
néf. matériel grave
~éf. 8atér. eause détern.
"
i'::"
1
2
..,2
2
H
'~t:l·'
"
1~"Ul.- Inf. f Lduc ,
A
~euil
Inf. fidue.
J,
Seuil tnr , fid'ü(
X
Se-eti l
Inf. fidue.
I='
P
P
P
1r.
)(
C.Ex.
7,52
•11
lt:\\ t.18,5 jS 7,82 .COS
>10,0 % -le,87 .001 !;>1;,2 . 8,5~ .003 ~'If> 10,8 %
f1
-
1.~ 1:'.. ro S
'-' ....JA.-v. ~ •
3,61
.05
1 6..,1\\1.(25,3 % 0,76
, .38 \\ ~.\\ (18,5 % 3,01; .oe
-*
,/\\ >4,0 ~. 1,se .1.6 1t:1(22,2 %
~:. C. S.
P,58
l t:tl(:14,S %
\\ +l("1 ° 01
0,71
.39 !I{{1(16, 6 ;. 0,8t
Jt:
.:4
1,81
.17
6..
<: "
.35
/0
\\~ i(15,2 %
1\\)
o
'-D
'l'ableau nO
16 '
Comparaf son
des
attributions
au
matériel
entre
niveaux
hiérarchiques.

210
(p~
c:
(
)13,2 %)
entre
E.
et
C.Ex.),
les
employés
attribuant
plus
à
la
gravité
des défauts
du
matériel
que
les
cadres
supérieurs.
Par
ailleurs,
les
emploJ'és
c on ai.d èr-en t
plus
que
les
cadres
et,
notarr~ent plus
que
les
cadres
d'exécution
que
les
d4fauts
du
ma-
tériel
sont
fréquents
(Q,. 11)
(P~ ( D.*) 10,0 %) errtre E. et C.Ex.).
Enfin,
le
mauvais
état
ou
l'inadaptation
des
appareils,
machines
et
matériels
est
davantage
considéré
par
les
employés
que
par
les
cadres
comme
une
cause
déterminante
(Q.. 13 a)
des
accidents
du
travail
(p" ( Il ~ >10,8 %) entre E. et C.Ex.).
Attribution
à
la
ma l c hanc e
(Q..~,
Q.. 10,
Q.12,
Q. 13 a)
Dans
l'ensemble
et
quelle
que
"4-
co~ u
la.
question
posée,
les
employés
attribuent
plus
à
la
malchance
que
les
cadres
(su-
périeurs
ou
d'exécution).
Les
écarts
peuvent
dans
la
plupart
des
cas
être
considérés
comme
notables
(sauf
à
la
question
12
SlIT
la
gravité)
17
et
17'
) .
.../ ....

~alehanee ace. propos6 (Q. 8)
Ace. dus au hasard
Hale.
fréquente
Male.
grave
Male. eause déterm.
Z méd ,
> môd.
t-N
Un peu Pas du
iN
.(méd.
>rnéd , iN (méd.. >méd. iN <méd , )méd.. t:,N
tout
...,
......
84
66
150
65
90
155
48
104
152
29
125
154
68
86
154
C.Ex.
38
58
96
22
76
98
17

,.1
96
16
82
98
26
72
98
c.s.
16
37
5:5
'7
1
47
54
10
42
52
8
46
54
13
40
53
Tab18au nO
17
AVcributions
à
la
malchance
ou
à
la
fatalité
selon
le
niveau
hiérarchique.
?ialc. ace. propesé (Q. 8)1 he. dus au hasard.
~alc.
fréquente
:"aJ.c. grave
:'.~alc. ca'J.se d term ,
é
r-
,-<--
"
y2
.
1.
::::e'..1il
x2
Lnf' , f i.duc ,
Sc,ül IInf. fiduc.
XL 12eui l
:rif. fi due •
,. (' ,
ùeu.:u
Inf. fiduc. i:
::;e~il r-r , fi1uc.
')
1
,.
p
p
D
.L'
_.
1 c

Ir,- ('
""r
" . , 6
p.-J"_'~
C)C~t ~ 1? '1 cl,
.•
1"""'"
.01 1 ~ :10.) B,2 %
10,1CI
·-11)-' ',' 5, êS
.01
-1<\\
A >6,9 % o 2>-
, .
.61
l t:1<.9 % 1 7,9: • ()G'~ 1 i >9,9 %
i
~ ~y
• 1:-'1
1
o,os
• sC)
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\\~' . "l,
- "
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j
(6
,I.J'
• Î
2,0:::
1\\
U -j(.> Î
e; 0
,-'
/0
c,c~
.E11'J.,.J.C 1 3 0/
,
9 1\\ Kt~1:1 ,7 %
11.-\\\\
0'
1 ~4(10,4 "il c.o:
.7:IL~.1(12,6 %
/0
i
,...
~
AIO ,-
...=- .. -
"-'.
.~.l.l,
.001
( t ~
1 L~>16,2 %
14,se
r:r'~1 .,r; ('1 2 01
.'-'Vi
6..)'"
/e
~,9C
el A
7
o 0/
.0.
/}. )),'-- /0
n,4<
.50
\\~~1..11,5 ~.~ 6,37 .0Î 1 1\\1f>' n t:; 0/
.LJ.
1 ..... ,
.....
je
1
'I'a l.Le au ;l0
17'
Comparaisons
des
a t t r ibut.Lons
à
1'3.
mal c hance
entre
niveaux hiérarchiques.
1\\)
.....
.....

212
- Attribution
8.
une
autre
'D8rSOnne
Les
cadres
tendent
plus
que
les
employés
à
considérer
que
la
faute
d'une
autre
personne
est
fréquente
(Q. 11). De mê-
me
les
cadres
d'exécution
tendent
à.
considérer
que
"la
fausse
manoeuvre
d'une
autre
perzcnne"
est
grave
(Q. 12) plus que nr le
disent
les
employés
(p~ (16:.t<. t <. 16,4 %) mais aussi plus que les
cadres
supérieurs
(p'*-(I~;t<1<21,0 10).
iFaute autre personne f'r équcn'te (~.11)
Faute autre personne grave (" ~,\\
" ' . 1 ' : - )
L.. méd ,
>rnéd,
ZN
'-. méd.
> T:iéd•
ZN
E.
66
87
153
80
74
154
C.Ex.
52
44
96
59
39
98
c.s.
27
25
52
27
27
54
Tableau

18
Attributions
à
~~e
autre
perscnne
selon
le
niveau
hiérarchique.
Faute autre r er s • fréquente
Faute autre pers. grave
X<:.
Seuil
2
InL f'Lduc ,
X
3el1il
Inf.
f'Lduc ,
r
P
-
"t;'
C.Ex.
2,67
.05
\\ t:\\i.. 19,3 'J/
Î ,65
.19
l 6.~\\ Z16,4 Cl
"-'.
;0
, .;
C.Ex.-C.S.
0,06
Il' .
.79
-l::-
L.. l' ~ 0/
1,47
.22
rJ
\\ D. l
,:+,0 Iv
6
\\(21,0
1
/~
-
E. C.S.
1,20
.27
\\ ~*\\ (.19,1 ci
0,06
.80
\\6.:'l<13,4 0/
/0
1 c.1
Tableau nO
18'
Compara Ls cn d e s a t t r i bu t I cns 8. la faute d'Unte
autre pe r aormc c nt.rc n.i v e aux 11iér:lrC[:.i'l'.~:îs•
. . .1. . ·

213
Conditions d'une
bonne
sécurité
dans
le
travail
(ques-
tion 16)
(tableaux
19
et 19'
et, 20
et
20'
)
....
On
ne
note
pas
de
différences
notables
entre
les
at-
tributions
des
3
niveaux
hiérarchiques
en
ce
qui
concerne
tI
l'exis-
tence
de
normes
œ sécurité rigoureuses,
l'application
et
le
res-
pact
de
ces
règles tI,
tI
la
formation
et
l'information
du
personnel
ouvrier ".,
tI
la
mise
à
disposition
de
moyens
de
protection
50:1-
gneusement
étudiés
et
efficaces tI,
la.
"lutte
contre
l'alcool
et
la
drogue"
et
"l'intégration
àe
la
sécurité
à
l'outil
de
tra.-
van
... "
Par
contre,
les
employés
att:cibuent
les
conditions
d'une
bonne
sécurité
à
l'amélioration
des
conditions
de
travail
nettc-
ment
plus
que
les
cadres
supérieu.rs
(FK (1:::/'<.> 17,1 %). De même
les
cadres
d'exécution
tendent
à
souhaiter
l'améliorâtion
des
condi tions
de
travail
plus
que
les
cadres
supérieurs
(r (1!:)!,,4 50).
En
outre,
lec
cadres
d'exécution,
et
un
peu
les
employés,
ten-
dent
à
souhaiter
plus
que
les
cadres
supérieurs
,. la
senc Lbi I i-
sation
et
la
responsabilisation
àes
cadres
et
d.es
supérieurs
hiÉ-
rarchiques
aux
problèmes
de
sécurité".
Enfin
les
ernployés
tendent
d'une
manière
non
néGligeable
à
Il
sollJciter"
plus
que
les
ca-
dres
la
mise
à
disposition
de
moyens
de
protection
soigneusement
étudiés
e::t
efficaces"
tandis
que
les
cadres
tenè.ent
de
la
~ê-
me
manière
~
attribuer
~
tI
l'intégration
de
la
sécurité
à
l'outil
de
travail
et
l'entretien
régulie:;:o
d.u
matériel"
. . ·1...

"
Existence, application et respect
Fourni ture
Amélioration
Lutte contre
Normes de sécurité
Moyens de protection
Conditions de travail
Alcool et drogue
<. '~
me~.
) méd ,
LN
( méd ,
>méd ,
~N
.( méd.
)méd.
LN
L... méd. >méd.
l.N
'".
-~
86
69
155
63
92
155
84
71
1sc:;
. / /
83
72
155
,.., ~
..'. ~x.
52
'iS
97
33
64
97
41
56
97
42
55
97
,., c
\\..J.oJ.
31
2.3
54
18
36
54
15
39
54
24
30
54
Tableau
nO
19
: Attributions des conditions d'une bonne sécurité à l',;xistence, l'aIrplicatiûn et le
respect :les no:::mes de'sécurité, à la mise à dispo::Jition de moyens de protection, à l'ar::élioration des
con-
ditions de travail et à la lutte cuntre l'alcool et la dro~<e selon le niveau hiérarchiQue.
1 Existence, app.l Lcat.Lon et respect
Fournâ ture
Améliora t i on
Lut te contre
1
Hormes d.e sécUTité
?1oyens de protectior.
':onè.i tions de txavaâ I
Alcool et drogue
1
1
2
2
X
;31~uil
Lnf ,
f'Ld.uc ,
y.2 :8ui.l Lnf , f i duc , xc. Se'.!:l :Lnf. .fid.uc. X
Se'J.il Inî. Hdne.
p
p
p
P
E. - C.Ex ,
o.cs
.77
1
... ~l
\\ 6. ~ \\ " 11,0 %
t , l i
.29
\\ 61(!4,6 ;: 3,):;
.OC 6*} 3,7 % 2,50 .1 Î Ilil ~ 8,5 %
C.~:.c.-C.:.
C,20
.65
16,.~ \\ 1.... 15,:2 %
o,ee 0"
' / )
\\~..\\(13, 2 ~{ 3, 1~
.07
li) ~ , 0'
,+,4 I"
0,0'1
.89
\\6.1<.14,0 %
Z. - C.S.
C,Cb
• t.O
l t: \\(.13,) %
0,90 .34 1\\6.~\\(,17,O ;( 11,20 .001 6.:")17,1 'X 1,32 .24 1~I ·9
(1, "C. ri
,e,
1
':'éi.:.:1SLl1À
nO
19'
: Comp..ra i son des e t t r i but i cnn des conditions d'u!".\\:' tonne sécurité entre niveaux hiérar-
1\\)
~
~:~iq'.lCS
~
(n:=:rrr:(;?s (le 2éclU'j -t{, moyens de protection, c ond i t i ons de t r eva i.L, alcool et dro;-ue).

215
Sensibi1is~tion cadres
Fcrraa t i.on ouvriers
Tntéeration sécurité
(m{d.
>méd , tN
<méd. ') méd.• t N
<méd, >méd , Z- N
E.
70
85
1r:c::
./.)
93
62
155
40
115
1:;5
C.Ex.
57
40
97
61
36
97
33
64
97
C.S.
22
32
54
29
25
54
20
34
54
Tableau nO
20
Attributions
des
conJitions
d'~~e
bonne
séeuri té
à
la
sensibilisation
des
c ad rc e ,
à
la
for:naticn
du
personnel
ouvrier,
et
à
l'intégrdtion
de
la
sécurité
selon
le
niveau
hiérarchique.
Sensibilisation cadres \\
Forma t i cn ouvr Le.rs
Intégr-a tien sécurité
0
x2
2
X'"
3euil Inf. f'Lduc ,
:3euil
InL fiduc.
X
Seuil
Inî. f'Lduc ,
p
P
P
-;.
E.
C.Ex. 4, i~ Î
.03
5,4 r..' 0,20
.64 lJ.)*\\(1 1,4 ~:' ,./-
.16
1Ô'4'1c: 1~ , S; ~;/
-
~>
1 oc::)
/"
l'-
,";
.-
CEx.-C.S.
4, ~~ 1
.03
* 7,3 0/ 1 ; 21
.27
\\6*t
o
(.19,9
0,13
.70 1~t( 14,3 ':/
~ >
,C
,
E. - C.S. o 7.,
.57
~I(·· ~ ~: '1 (:':.e
.41
i,6\\4,î6,4 s 2, 4GI •11 16.i'[4.. :0, e - ,
, .) 1
1~
14,1 "\\ ~'v./
r :
, -
1
Tableau nO
20'
Comparaison
des
attributions
des
eon-
di tions
d'une
bonne
sécurité
'entr8
niveaux
hd ér-arch i '-1(>2
(sensibilisation
des
cadres,
formation
des
ouvriers,
iLtt-
graticn
de
la
sécurité).
..~/...

216
Tableau
nO
21
Niveau
hi.ér-arcrü.que
et
attributions (résumé)
Compa.raisons
0
A1;tributions à
, question E. - C.Ex. P•1<'x
~J

- C.S. ':;'--'. - C.S.
e
E. <. C.Ex~ P.Ex. "- C.S. i:' L.. C (" * ft-
• J .
.1::> •
11
E. <-
~
: .Ex. i.. C ("!ft ...j. ~ ("1 <:'~ 11 il.
C.Ex.
<;1
Agent
• u .
~...... JJ •
12
E. L.. C.Ex.
' -,
,...J
("1
C'
fi'
L... ("1 C'
~.l1"x. .- v.a.,).
.......0.
J_ •
Non respect consignes
13 a
E. <- C '"'t'ft
. .
. .
~
[~.~x • >r< cc ~,
\\.,
'-'
~.
-; C.S.
-
Alcool
13 a
E. >C~Ex.
~.Ex. <- c;.s. E. t:.. c.s.
, ..
11
E. <- C.Ex. Ç.Ex. >c.s.-~. >C.S.
Chef ou patron
12
1;'
J J .
<C.~x. ~.Ex. i... C• IV. f.''..Je s;
C'
C.S •
Inadéquation consignes
13 a
E .-J C.Ex. t.Ex. ""' C.s. Œ:. ~ (' C'
.-
-
'..J •
..., .
1".[auvaises conditions de travail
13 a
E. <C.Ex. t.Ex. >~I
.,J. 1.
e";e-r--t
8
E. >C.Ex. 2.Ex. <. r,_"• S'*'• 1<')'-.). (C~ • r~'-' c
11
E. >c "l.~x*';1e
........ . ...,. ~,x. <
r<
-,
C.S • E. >("1 ,...
\\J • ...) •
Défauts du matériel
12
E. >
+:.tt. r< "G'
<- C.S. t:;' -, C cc
C.Ex.
u.",x.
'. / ... IV.
'
.- -
--..l
13 a
E. >C.Ex~i' - 1,- 1...
'...:.~x.
C.S. ::'..,. >c.. s.
e
E. >C.E~ C,.Ex. >c.s. '".> C'~;i; Jf..
C• .::>.
.~
--
10
E. >C.EA~~ ~.Ex. >(' ~....
. .
lU· >(' ~~,~ ~
v . 0 .
......
'..)
Malchance
11
E. >C -, *
.,.u.,x.
~.E~x.~ C.S. bi...J •
,
>C.3.
12
E. >C.Ex. C.Ex. t: C.S. p. >C. :).
1~
r>
a
.
: J .
> ~~
e.:'::: • C.Ex •.:::' C.s. il;>,-" ''1 r< "
'....1 ... ..; t

~
-'
1
. 11
E. < C.Ex • C.Ex. ~ C.s. ;:;' Z (;.~.
Autre p2rsonne
' , .
12
E. ( C.Ex.
C.Ex. > C.S. !.!~ • -./ C.S.
-
Fatigue
13 a
~
"'--
:!..r.
.- C.Ey.
S.Sx. > r: t:l':
-.,,1
0..' •
~. > C.S~ ~ 1
Clim3.t de travail
13
't:;'
a.
-J. 1.... C.:::x. C.?x. --./ " C'
.- l".0, .. <. C.:.
~J. --
~, •
L. ••.; Cl l
~ro~r'j':es de sécur Lt.é
16
-,
.,.J
C.Ex.
~ • F~~ .. L... C.2.
' <. ~ c'
--------------------------------------------------------_..---~----------_.~- -~.._----- --_.'
.. .1· ..

217
------------------------------------- ---------- ------------ ...._----------- ----------
Sensibilisation et responsabilisation
16
E. "- C.Ex. C:Ex. >(' co1.
\\.1 .....
);'
.. :..1.
)C c-
• ...J •
Formation et Inf'orma tian
16
;;'
..... . < C.Ex. C.Ex. >C.s. 1"--.>('V.-co.J •
;~oyens de protection
16
1~ • ) C.Ex.
C.Ex. "'"' C.s.
.. >c C"
-
L .
• .......
lAmélioration conditions travail
16
E. >C.Ex. C.Ex. >C c-'--' ~,
.. .; "~. >~. ;:;~".~
Lutte contre alcool et drogue
16
E. >C.E>:. C.Ex. -v C.S. E.>C.S.
-
Intégration sécurité
16
E. ( C.Ex.
C.Ex.
,
<- C.S. JE. (0=J
\\.1 • • ~ •
Léger.de
E.
= employés
C.Ex.
= cadres d'exécution.
C.s.
= cadrez supérieurs
> = attrib'le à
plus que ••••
t...
,
attribue
moins
que ••••
=
a . . . . .
,....J
attribue à
de manière à
près identique
=
....
peu
que ....
N.B.
Les
écarts
importants
sont
s i.gna.Lé s
par
ur.
nombre
d' {Lci-
les
correspondant
à
le~
ordre
de
grandeur.
p~
>
~
( 6 .>j(
4 0/)
~

'*
6,1!.
~ ~~
p
(
) 10 0/)
le
Avec une garantie fiducia.i.re de .90
if;
( 6:..~ > 0/)
~ + t-~ p
15 10
. . .1. . .

218
d) DISCUSSION
(Hypothèse
I)
Nous
axerons
cette
discussion
sur
trois
peints
qui
nous
semblent
importants
l'attribution
différentielle
des
causes
des
accidents
entre
les
employés
et
les
cadres,
les
attributions
défensives
et
une
hypothèse
G'Jr
la
notion
de
pouvoir
de
contrô-
le.
1)
Attributions
différentielle::;
des
causes
d.' ?ecidents
Sur
l'ensemble, on
ccnstate
~ue
Les
employés
(011
les
agents
ayarrt
peu
de
r-e sponaab I»
lité
dans
la
hiérarchie)
attribuent
ou
tendent
3.
attribuer
(pllJ3
que
les
cadr8~)
à
des
facteurs
touchant
1·organis2tio~
formelle
et
matérielle
du
travail
(inadéquation,
insuffisance
des
mesures
et
consignes
déf~uts
du
matériel,
des
appareils,
ma-
chines
et
outils
mauvaises
conditions
de
travail
et
améliora-
tian
souhaitée
de
celles-ci,
e tc •• ),
à
la.
malchance
et,
avec
les
cadres
d'exécution,
incriminent
plus
que
les
cadr8s
supérieurs
la
fatigue.
Les
cadres
(supérieurs
cu
d'exécution)
attribuent
(plus
que
les
aDents
simples
employés)
à
"l'ouvrier
ou
l'af'ent"
(inattention,
imprudence,
inexpérience),
au
non
respect
des
mesu-
res
et
c ons Igne s
de
sécurité,
et
tendent
à
souhaiter
p.Lus
qu'eux
"l'intێ~ration de
la
sécurité
à
l'outil
de
travail
et
l'entre-
/
/
tien
rér;ulier
du
matériel"
.../ ...

219
Enfin,
0n
note
tille
tendance
des
cadres
d'exécution
à
attribuer
plus
à
une
autre
personne
que
les
employés
et
un
pcu
plus
que
les
cadres
supérieurs;
tout
cor,rne
ils
im~~ent
plus
qu'eux
les
conditions
d'ur:.e
bonne
sécurité
dans
le
travail'
à.
"la
sensibilisation
et
à
la
responsabilisation
des
cadres
aux
problèmes
de
sécurité"
On
peut
dire
au
vu
de
ces resul tats
que
les
emplcyés
et
les
c ad r-e s
n'ont
pas
la
même
perception
des
c au.se a
des
accidents
du
travail.
2)
Un
facteuT
des
attributions
défensives
le
renVOl
à
son
propre
rÔ]8
En
effet,
les
employés
attrIbuent
les
accidents
davanta-
ge
que
les
cadr2s
à
des
facteurs
rclev&nt
du
rôle
ou
de
la
compétence
des
supérieurs
hiér8.rchiques
tandis
que
les
cadres
attribuent
davantage
les
accidents
à
l'ouvrier
(cu
à
l'agent-em-
l
' \\
P oyr: /
et
à
des
f3.ctears
relevant
plutôt
de
son
rôle
(non
respect
des
consignes cE
sécurité,
par
exemple).
Pour
simplifier,
on
peut
dire
Ciue
ouvriers
et
supérieurs
hiérarchiques
tout
en
se
chargeant
mutuellement,
attribuent
les
accidents
davantage
à
des
. facteurs
les
impliquant
moins,
à
dos
f'cc tuur s
linon
pe r sormc l s Il
si
l'on
préfère.
On
re~arquera
également
que
les
variables
~~biv~18~tes
ou
compo s t.es
telles
que
le
cJ imat
de
travail,
î
If
l 'e:d :~t(::"cC'
dt
normes
de
œcurité
rigoureu~eSt
l ' app l f ca tion
et
le
respect
de
C23
de. trcdc..,"
1 'Cl' til 1c t
~"'n:, :o,:,~. ,i .. [
.../ ..

220
r égul Ler' du
matériel ",
etc.
n'éveillent
pas
de
t endan c ea
d'attri-
butions
bien
différenciées.
Dans
l'ens8;:\\ble,
lés
résultats
confirment
l'hypothèse
(II 1)
que
nous
avons
f'ormu'Lée
plus
haut
(pag<s 196-197
).
On
peut
les
interpréter
en
termes
d'attributions
déf'eri-
sives
ou
auto-protectrices
en
référc~ce ~
Shaver
(1970)
et
à
\\'lalster
(i966).
Cn peut
2.ussi
évoquer
18-
not i on
de
Il
self-ser·vi:-..g
bia;Ses " 1~ou biais au sarvic:e d.e soi) selon Laquel.Le en cherche
à
travers
les
attributions
à
pré3erv~r,
maintenir,
réhausser
ou
protéger
son
estime
de
soi
(Hr3.dlc:,',
15;78
~i118r
et
Ross,
1975 ;
HilJ.er,
1978
Ross,
1978;
Weary,
1979).
Ces
d.eux
expli-
,.
cations
ét2.nt
parfaitement
compatibles,
pour
ne
pas
dire
les
rr..effies.
En
effet,
on
observe
no~
seulement
une
opposition
entre
les
attributions
des
employ~s
et
cellAS
des
cadres,
DalS
aussi
on
constate
que
chacun
des
2
groupes
attribuent
l'accident (pl'.lS
que
l'autre)
à
des
facteurs
non
personnels,
facteurs
qui
semblent
impliquer
plu tôt
la
r e sponsab.i Lf.t.é
cie
l'autre
groupe.
Une
telle
attribution
vise
sans
doute
à
se
protéger
ou
à
défendre
son
es-
time
de
soi.
Selon
Kelley
et
r1ichel~ (1980)
l e s " intérêts
d'une
Pt;,:r-
sonne
deviennent
pertinents
et
imbriqués
dans
le
processus
d'at-
tribu tion
de
plusieurs
mant èr e s ,
Ils
déterr.'.Înent
quand.
el.Le
devh:n-
dra
motivée
~
ne
pas
faire
d'attributions
du
tout
et,
si
elle
/
.../ ...

221
est
motivée
à
en
faire,
si
elle
cherche
Il
l'explication"
ca1,1-
sale
comme
une
finalité
en
soi
ou
si
ce
qui
la
préoccupr;
c'est
un
probl ème
causal
par t i cuLi er ,
Ils
(les
intérêts)
déterminent
ég?-
lement
qu~nd
elle
préférera
parvenir
à
certaines
explications
plu-
tôt
que
d'autres.
Parce
que
l'e3ti~e
de
soi,
le standing
social,
le
sentiment
de
compétence,
e tc., s ont
affectés
par
les
attribu-
tions
que
l'on
f~it,
tout
ce
qui
les
touche
peut
rendre
la
re-
cherche
causale
plutôt
moins
que
tout
2.
fait
objective"
(P. 473).
Plus
loin,
Kelley
et
Michela
mentionnent
qu'u~e
des conditions
q~i
peuvent
suscitcî
ce
pr-oce csus
d.'8.ttri~ution
c'est
la
d épendance
du
sujet
percevant
·O'attributeur)
d'une
autre
personne
(P.
473).
Ce
qui
semble
être
le
cas ici.
De
plus,
i l
ne
fait
aucun
d.ou-
tG
que
les
intérêts
des
employés
ou
des
ou~rier3
et
ceux
des
cadres
supérieurs,
notarr@ent
en
ce
qui
concerne
certains
aspects
du
travail
(cadences,
conditions
de
travail
et
sécurité,
prcduc-
tivité,
etc ••• )
sont
rarement
les
mêmes.
Par
ailleurs,
selon
Kelley
et;
Michela
(1980)
"puisqu'un
événement
négatif
peut
avoir
des
implications
négatives
poux'
l'e3time
de
soi
à
moins
que
la
responsabilité
causale
ne
soit
attribuée
de
manière
externe,
de
telles
attributions
résulteraient
en
une
mo t.Lva t i.on
d' auto··protec-
tion"
(P.
474).
Une
interprétation
défensive
semble
d'autant
plus
pla~si-
ble
ici
que
lorsque
les· facteurs
auxquels
il
f aut
a tt.r Lbue.r
10.8
accidents
sont
ambivalents
(ou
amb i.giis},
c'est-à-dire
ne
r cnvo l en t
pas
uniquement
:1.
des
caractéristiques
ou
au
rôle
(devoir)
d.e~
,
ouvrlers
ou
des
cadres,
les
oppositions
entr8
les
attrihutions
,/
(quand
elles
ex is t.en t.]
sont.
moins
ne t t os
et
mo i ns
rian f'e e
î
t e s (v0~r
. , . .,
l'Y .l.L ~O~l,

fi

/
• • •

222
3)
Un
facteur
à
explor~T
le
senti~0nt
de
son
Tropr~
nouvoir
de
contrôle
chez
les
ernnLo és
et
chez
les
c ad r o s
Le
fait
que
les
employés
attribuent
plus
à
la
mal chan-
ce
que
les
cadres
peut
être
interprèté
par
la
supposition
que
les
prGmiers
crnient
moins
en
leur
pouvoir
de
contrôle
sur
les
accidents
que
les
seconds.
Si
l'on
considère
que
les
ouvriers
.( les
emp'l oyé s ]
sont
plus
exposés
donc
plus
+ ·1 .,
suscep u l. o 1.C S
d'ac-ci-
dents
que
les
cadres
supér i.eur s ,
on
peut
rapproch=:r
CE;
ré::ml tilt
de
ce Lui
de
Arkelin,
Oak Ley
et
r~ynatt
(1979)
qui
ont
ohSêrvé
une
tendance
de
leurs
sujets
(observateurs) à
se
baser
po~r le~s
attribution;;, plutôt
sur
des
facteurs
sur
lesquels
un
c onduc t.eur
impliqué
dans
un
accident
d'autoT.obileavait
un
co~trôlo.
Selon
ces
auteurs,
ceci
est
en
accord
avec
l'id8e
d.e
Lern<;?r
(1970)
,
selon
laquelle
nous
avons
un
besoin
de
croire
les
gens
mc-
ritent
les
mauvaises
choses
qui
leur
arrivent,
aussi
bien
qu'avec
l ' a
~
r~men~
de 'J~or t man «19'76)
selon
la~uelle
nous
faisons
des
at-
tributions
pO'.IT
réhausser
nos
sentiments
de
contrôle
sur
l'€:nvi-
ronnement
(P.
113).
On
peut
aussi
y
voir
une
tendance
dé I'ens Lve
par
Lanue I l e
les
employés,
plus
sujets
aux
a~cidents,
essaient
de
minimisGr
leur
propre
responsabilité
causale
d~"3
l'occurrence
de
ceux-ci,
en
faisant
intervenir
un· facteur
sur
lequel
ils
n'ont
aucun
contrôle
("évitement
du
blâme ,,).
L'inverse
pouvant
se
iire
:::l_GS
cadres
qu'on
peut
"soupçonner"
d'attribuer
à
des
facteurs
con-
,
trôlables
pour
se
rassurer
qu'un ac~ident
ne
leur
arrivera
ras
,/
par
has ai-d
et
tlli'ils
saur-on t
1'évitr<".
eux.
. . .1...

223
Enfin,
ceci
peut
r~fl~ter tout
simplement
la
réalit6.
A
savoir
que
les
cadres
supérieurs
plus
instruits
et
peut-être
plus
Informés
sur
l;:ls
causes
des
accidE::nts
que
les
employés,
8:1
ont
déduit
que
les
accidents
sont
très
peu
d~terminés fatalement.
En
effet,
nous
avons
pu
observer
que
non
seuleDent
les
cadres
supérieurs
étaipnt
nettement
plus
instruite
que
les
employés
(x~ = 34,68, P ~ .001), majs aussi que le niveau d'informrttion
(défini
par
le
nombre
de
staGes
de
fCI'nat.ion
2.
:!.a
sécurité
an-
térieurs)
semblait
lié
à.
l'attribution
de
l'accident
au
hasard ,
Ceux
qui
ont
suivi
plusieurs
staGes
de
ce
type
attribuent
moins
e r
les
accide~ts
au
hasard
que
ceux
qui
n'en
sont
~u'à
leur
11
stage
(x~ =
14,
9,
P
L... .001).
e:
Mais,
on
peut
se
poser
d'autres types
de
questions.
Pa~
exemple, et,
puisque
les
cadres
se
déclarent
globalemen t
plus
sa·~
tisfaits
de
leur
travail
que
les
employ~s
(
2
X
(E - c.s.) = 35,
2
2
68,
P c. .00-1
(;t
X
(
E.
C.Ex)
-
18,
47, P (.001),
quelle
r eut
' )
~tre
l'incidence
du
niv€-au
àe
sa t i a.îact i on
sur
les
a t t r i.bu t i onc 1;)

224
cl Satisfaction au travail et attributions causales (il II)
a)
Blpothèses
et
justification
L'intérêt
de
cette
hypothèse
réside
dans
le
fait
que
" l a
motivation
de
l'ouvrier
constitue
un
facteur
important
dans
le
comportement
entraînant
des
accidents.
Il
est
clair
qu'une
motivation
non
adéquate
engendre
des
risques
supplémentaires
d'&bord
pour
l'intéressé
lui-même. mais
aussi
pour
ses
camarades
de
travail"
(C.E. C.A.,
1969,
P.
140,
campagne
néerlandaise).
La
satisfaction
relative
à
divers
aspects
du
travail
(ré-
munération,
conditions
de
travail,
activité,
etc.)
peut,
en
un
sens,
être
considéré
comme
une
des
motivations
principales
des
travailleurs,
sans
doute
la
;;motivation
principale.
On
sait
n:ain-
tenant
que
cette
satisfaction
varie
avec
les
individus
et
le
type
de
travail.
Quelle
peut
donc
être
l'incidence
de
la
sa-
tisfaction
dans
le
travail
sur
les
attributions
des
causes
d'ac-
cident?
Autrement
dit,
est-ce
que
le
fait
d'être
satisfait
ou
insatisfait
«à
un
degré
quelconque,
peut
entraîner
des
tendances
attributionnelles
spécifiques?
Vibert P.
(1957),
en
conclusion
d'une
étude,
note
que
"les
ouvriers
dont
l'attitude
générale
est
favorable
à
l'entreprIse
attribueraient
les
accidents
plus
volontiers
à
des
défaillances
personnelles"
(F.
424).
L'auteur
qui
a
fait
une
enquête
auprès
de
310
ouvrlers,

225
distingue
deux
types
de
causes:
causes
"personnelles"
(" inat·-
tention
des
ouvriers ",
"négligence
des
consignes
de
œcurité ")
et
causes
"non
persor..nelles",
imputables
à
l'entreprise (" caden-
ce
trop
rapide
de
travail~
"mauvaise
protection
des
machines ").
Il
note
que
"les
ouvriers
satisfaits
de
leur
travail,
intégrés
et
participants
à
l'entreprise
attribuent,
de
préférence,
les
accidents
aux
causes
"personnelles"
A
l'opposé,
les
ouvriers
insatisfaits
de
leur
travail,
peu
intégrés
et
peu
participants
invoquenj;
beaucoup
plus
souvent
les
causes
" non
personnelles " ••• "
(P. 427).
Cette
conclusion
d3
Vibert,
conduit
à
penser
que
les
su-
jets
sati.sfaits
de
leur
travail
invoClueront
en
priorité
comme
cau-
,,(1)
ses
des
accidents
des
causes
" perccnnelles
faute
de
(1)
certains diront que la notion de "cauae personne l Le" ne a 'applique (dans
le cadre de la théorie d.e l'attribution) qu'à l'acteur (par opposition à
l'observateur) - ou à la limite à une attribution à une personne - et qu'il
n 'y aurait donc pas Heu de l'employer ici. A cela (ou à ceux-là), on peu t
répondre qu'en ce qui concerne les accidents du travail, chaque travail-
leur est à la fois acteur et observateur, surtout quand on parle en te:l.·I!H~S
généraux (causes des accidents en général). Tous, peuvent, à un moment ou
à un autre, être victimes, témoins ou aut-eur-a d'un aoc i derrt , Il n'est. d'ail-
leurs pas aisé de dOfu,er une définition univoque de l'acteur dans ce cas
précis. Dans 1& mesure où les rôles sont à peu près bien définis dans l'en-
treprise, noua appellerons "causes personnelles" les causes qui touchent
ou impliquent la personne de l'attributeur ou relèvent directement de son
rôle ou de sa compétence et, "causes non personnelles" l'inverse. Cecj est
d'autant plus posGible que nos sujets (des travailleurs encore en exercice)
doivent se prononcer sur les causes des accidents qui ont lieu en général
dans leur travai.l. Leur situation d'''observateur'' est moins neutre que celle
de l'observateur classique.
Nous n'excluons pas cependant la possibilité d'utiliser un pavad i.c-
me un acteur - un observateur pour tester une telle hypothèse dans'lli~e re-
cherche ultérieure. Mais à ce momeni-là, nous privilégierons plutôt les ter-
mes de "causes internes" et de "causes externes".
,. . .1·..

226
l'ouvrier
ou
de
l'agent,
non
respect
des
consignes,
formation
et
information
du
personnel
ouvrier,
etc.,
pour
les
agents-employés
satisfaits;
faute
du
chef
ou
du
patron,
mesures
et
consignes
inadéquates
ou
insuffisantes,
sensibilisation
et
responsabilisation
des
cadres,
etc.,
pour
les
cadre~
satisfaits.
Tandis
que les
sujets
insatisfaits
ou
mécontents
attribueront
davantage
les
ac-
cidents
à
des
causes
"non
personnelles"
notamment
à
l'entre-
prise
(organisation,
conditions
de
travail,
équipements
matériels,
etc.),
aux
supérieurs
hiérarchiques
(faute
du
chef
ou
du
patron)
••• ),
à
la
malchance,
etc.,
pour
les
agents-employés
mécontents
et,
faute
de
l'agent
ou
de
l'ouvrier
(inattention,
imprudence,
inexpérience),
non
respect
des
consignes,
alcool_
etc.,
povx
les
cadres
insatisfaits
ou
mécontents.
En
plus
de
cette
hypothèse
générale
que
nous
appèllerons
H 11
,
on
peut
fai:!Ze
des
hypothèses
spécifiques
sur
le
lien
1
entre
les
attr.ibutions
et
la
satisfaction
relative
à
certains
as-
pects
précis
du
travail.
Notamment,
on
peut,
après
Maèlow,
pen-
ser
que
des
travailleurs
qui
ne
sont
pas
satisîaits
d'un
aspect
donné
de
leur
travail,
attribueront
préférentiellement
les
acci-
dents
à
cet
aspect-là
(il lIa).
En
effet,
selon
Maslo~,
quand
un
besoin
est mtisfait,
il
cesse
de
motiver
l'individu.
Par
con-
tre,
un
besoin
"vif
et
insatisfait
provoque
chez
l'individu
une
motivation
spécifique '!
(Lévy - Léboyer,
1980,
P. 409).
Dans
quelle
mesure,
cette
motivation
spécifique
bi~isera
ou
ne
biai-
sera -t-elle
pas
les
attributions
causales
pour
les
accidents
du
travail;
accidents
qui
réflètent,
d'une certaine
manière, l'in-
.. ../ ...

227
satisfaction
d'un
besoin,
en
l'occurrence
le
besoin
de
sécurité
dans
le
travail?
Ainsi,
on
peut
prédire
qu'un
travailleur
qui
n'est
pas
satisfait
quant
aux
conditions
de
travail,
attribuera
les
accidents
en
priorité,
aux
mauvaises
conditione
de
travail
à
l'état
dé-
fectueux
ou
inadapté
du
matériel,
des
apparéils,
machines
et
ou-
t i l s ;
à
l'inad~quation,
l'inefficacité
ou
l'inexistence
des
mesures
et
consignes
de
œcurité;
et
souhaitera
plus
que
celui
qui
en
est
satisfait,
l'amélioration
des
conditions
de
travail
(H 11 2,).
Suivant, le
même
raisonnement,
on
peut
prédire
qu'un
tra-
vailleur
mécontent
de
l'ambiance
qui
règne
dans
son
travail
(re-
lations
de
travail
avec
les
collègues,
les
supérieurs
hiérarchi-
ques, ••• )
imputera
prioritairement
les
accidents
à
la
fa~te d'un
compagnon
ou
d'une
autre
personne,
et
au
mauvais
climat
social
dans
le
travail
(H 11 2,,).
Nous
nous
limiterons
à
ces
2
hypothèses
spécifiques.
b)
Méthode
Comme
nous
l'avons
signalé
(II Bb, IVe
partie),
la
démar··
che
générale
est
·exactement
la
même
que
celle
adoptée
pour
l'é-
preuve
de
l'h~ypothèse l
sur
le
niveau
hiérarchique.
Pour
déterminer
le
niveau
de
satisfaction
globale,
nous
avons
fait
la
Somme
des
réponses
de
chaque
sujet
aux
4 variables
...1...

228
de
la
question
14
(satisfaction
quant
à
l'activité
exercée,
quant
aux
conditions
de
travail,
à
la
rémunération
et
à
l'ambiance
de
travail)
après
en
avoir
calculé
les
intercorrélations
à
l'aide
du
coefficient
de
corrélation '-PI (phi')
(Hays, 1973).
Les
résultats
figurent
tableau
nO
22
ci-dessous.
v. 55
V. 56
V. 57 V. 58
v. 87
/ /
~ Activi té (V.55)
~'"
,
.27
.28
.18
.55
«.>.
En haut:
//
, . ' /;,
/
,
r
- coefficient CP'
~ Conditions de
'
/
1
travail (V.56)
.001
.r:
i
' / ;
.22
.24
.52
///1//
En bas:
- Ambiance de travail
1.
i
;
,
,
V/, .
- seuil de
(V.57)
.001
.001
/
/
i

;
.18
.48
/,//!;
signification
1
~ Rémunération (V.58)
.001
.001
.001
.48
/
/ ' ,
>
Il/,:' /
"" Satisfactio::1 glo-
~"'/ / /,
" / / / '
baIe (V. 87)
.001
.001
.001
.001~~>ÎÏj;
Tableau nO
22
Intercorrélations entre diverses dimensions
de sa.tisfaction.
Comme
on
pouvaâ t s s'y
attendre,
les
corrélations
sont
re-
lativement
faibles
(bien
que
significatives)
montrant
au
passage
la
noncunfd Imenaâonna.l dté
(ou
la
multidlmensionnalité)
de
ce
qufon
...1...

229
. appelle
la
satisfaction(1)
(d'après
les
moyennes
de
note
de
sa-
tisfaction) •
Mais
ces
4
items
ou
dimensions
contribuent
de
fa-
çon
identique
à
ce
que
nous
avons
nommé
la
" satisfaction
glo-
bale "
ou
" générale "
( C:F'.
corrélations
avec
satisfaction
globa-
le,
tableau
nO 22
page 228
). Chacun des items
tan't
é
codé
de
1
(pas
du
tout
satisfait)
à
5
(très
satisfait),
nous
avons
d'après
les
totaux
obtenu3
pour
chaque
sujet
défini
3
niveaux
de
satisfaction
en
essayant
d'obtenir
des
classes
d'effectifs
ap-
proximativement
équivalentes
- Insatisfaits
(s")
(note
totale
de
6
à
14
N = 135).
- Moyennement
ou
assez
satisfaits
( s:!:)
(note
de
15
à
16;
N = 92).
.. Très
satisfaits
(s")
(note
17
à
20
N = 93).
En
ce
qui
concerne
les
satisfactions
élémentaires,
nous
avons
conservé
les
3
niveaux
précédents
~li
correspondent
alors
Il
semble
même
y
avoir
une
sorte
de
hiérarchie
entre
Jes
dimen-
sions
proposés.
En
l'ocurrence
les
sujets
semblent
(d'après
les
moyennes m de
note
de
satisfaction)
globalement
plus
satisfaits
de
leur
activité
en
elle-même
(m = 4,25);
ensuite
des
conditions
de
travaH
(m = 3t89),
puis
de
l'ambiance
de
travail
(m::: 3,78)
et
enfin
seulement
de
la
rémunération
(ID = 2,92)
qui
semble
procu-
rer
le
plus
d'insatisfaction
(les
items
4~ant notés
da
1 (pas
du
tout
satisfait)
à
5
(très
satisfait),
plus
m est
grand,
plus
grande
est
la
satisfaction).
.../ ...

230
a~ notes
suivantes
Insatisraits
(1
à
3),
Moyennement
satisfaits
( 4 )
Très
satisfaits
(5).
Les
effectifs
correspondants
dépendent
bien
entendu
de
la
satisfaction
élémentaire
consldérée.
c)
Résultats
1)
Satisfaction
n
générale"
(H Ù )
1
Il
Y
a
2
manières
complémentaires
de
vérifier
cette
r.y-
pothèse.
er
On
peut,
dans
un
1
temps,
sans
raisonner
en
termes
de
causes
"personnelles"
ou
non
"personnelles If
essayer
de
voir
s'il
y
a
une
différence
d'~ttribution èntre
les
sujets
selon
.,
qp'ils
sont
satisfaits
ou
insatisfaits
( 1 -
1 J
;
- enDuite,· on
cherchera
à
voir
si
les
satisfaits
attri-
buent
davantage
à
des
causes
"personnelles"
et
les
insatisfaits
davantage
à.
des
causes
"non
personnelles If.
On
examinera
al or-s
les
effets
conjoints
avec
le
niveau
hiérarchique
(1 - 2 ) •
...1..•

231
1 -1
Comparaison
globale
-
Attribution
à
l'agent" (~abl~a~ .n~s 23
et
23'
)
Les
travaill eurs
satisfaits
attribuent
plus
que
les
travailleurs
insatisfaits
à
l'agent-victime
(Q. 8)
et
considèrent
plus
que
ces
derniers
que
la
faute
de
l'agent
ou
de
l'ouvrier
est
fréquente
(Q. 11) et grave (Q. 12).
Les
écarts
sont
relati-
vernent
importants.
-
.
Waute agent-victime (Q. 8, Faute agent-fréquente (Q.11~Faute agent-grave (Q.1~je
("méd.(1) >méd.
:2,N
(. méd.
) méd~
z_N
<
I!
méd ,
>méd ,
1
2 ;;-j
s-
81
48
129
71
58
129
60
1
73
-t

71
21
92
69
22
91
49
43
92
1
,
s+
69
22
91
67
25
92
53
40
93
1
1
4 _
Tableau n°
23
attributions à l'agent selon le niveau de
satisfaction globale
i
Faute agent-victime (Q. 8) 1
Faute agent fréquente
1
Fauta agerrt grave
-
2
X
Seuil
Ini. f'Lduc , (2)
2
X
Seuil i rer, f i.duc , -- ~ Seuil' Inf. f'Lduc ,
P
P
1
p
s- - S±
5,1~
.02
D.,:t:",: 6 6 %
9,96
_.001
~>12,7% 1,4A .22
""' "1" 8 ,;
~1(O,
;0
/ '
'
1
-
s± - s+
O,OL .82
1/:::,. *'
c'
\\ (10,5 70
0,211
.64
6.:'1
1
<.1 1, 7 % 0,25 .61
*. / .. 3 5
11\\ l, l "
%
1
-..
. '
s-
s+
4,17 .04
~.*' >
*" ,...
. ,
-
5,1 %
7,241
.007 ~."* >9,6 ~ 3,O~ .07
1A l".LO,S /0
!
1
!
Tableau
n~
23'
: Comparaison
d~s
attributions
à
l'agent
entre
niveaux
de
satisfaction.
~:xIl.(t1t.~~:Xx.Pt~x~:~icK~~
(1 )
Voir note
de rappel page suivant~
.
(2 )
Voir note
de rappel page suivante

.../ ...

232
- Attribution
au.x
mesures
et
consignes
de
sécurité
(tableaux
noS
24
et
24'
).
On
note
une
tendance
(ni
notable,
ni
négligeable)
des
sa-
tisfaits
à
attribuer
plus
que
les
insatisfaits
au
non
respect
des
mesures
et
consignes
de
sécurité.
Par
contre,
les
insatiRfaits
attribuent
plus
que
les
sa-
tisfaits
à
l'inadéquation
ou
l'inexistence
des
mesures
et
consignes
de
sécurité.
Les
différences
sont
un
peu
plus
importantes.
-
1
Non respect consignes
Inadéquation consignes
Alcool
<, méd ,
:> méd ,
L,N
.( méd.
>méd ,
i N
(méd. .>méd.
tN
1
-
S
56
78
134
85
49
134
58
76
134 1
1
S:!:
38
53
91
43
48
91
49
42
Q1
/ .
s+
45
48
93
47
46
93
49
44
93
1
1
Tableau nO
24
1 Attributions
aux
mesures
et
consignes
de
sécurité. et
à
l'alcool,
selon
le
niveau
de satisfaction
générale.
( 1) Rappel : l.... Méd. =
Inférieur
à
la
médiane;
sujets
ayant
a.ttribué
dans
les
er s
1
rangs,
ce
qu~
correspond
.L
à
une
forte
attribution.
>Méd. = Supérieur à la médi?.ne
sujets
ayant
attribué
dans les
rangs
situés
au-delà
de
la
médiane
qui
représentent
une
faible
attribl1tion.
,
1
(2)
Rappel:
Inférence
fiduciaire
avec
une
garailtie
de
.90. Comme
precedem-
ment. pour toutes les
inférences
nous
adopterons
une
garantie
fiduciaire d.e .90 •
. . .1· . ·

233
1
Non respect consignes
Inadéquatio:l consignes
Alcool
1
2
2
2
X
Seuil
JnL fiduc.
X
Seuil
Inf. fiduc.
X
Seuil
InL fiduc.
P
P
P
S- - s~
0,00
.99
1~'*1(11,O rc 5,78
.01
~*>7,6% 2,42 .11
1~+k.19,2 %1
s!- S+
0,81
.36
l6*[( 16,1 ~ 0,19
.65
i 1 ~*1 (13,3 % 0,02
.87
i 6 '"l<12,2 ?Sl
s- - s+
0,96 1
.32
16*tz. 15,2 ~ 3,75
.05
6. i: > 4,4 % 11,94 .16 : ll\\;k.\\Z18,0 ~d
1
1
Tahleau
n"
24'
Comparaison
des
attributions
aux
me-
sures
et
consignes
de
sécurité
et
à
l'alcool
entre
ni-
veaux
de
satisfaction.
- Attribution
à
l'alcool
On ne
note
pas
de
différences
notables
mais
les
satis-
faits
tendent
(de
façon
non
négligeable)
à
attribuer
plus
que
les
insatisfaits
à
l'alcool
(tableaux
nOs
24
et
24'
).
- Attribution
au
"ch~f
ou
patron"
,
Les
sujets
satisfaits
tendent
plus
que
les
insatisfaits
a
con-
sidérer
que
la
faute
du
chef
ou
du
patron
est
fréquente
(Q. 11).
Par
contre,
les
insatisfaits
tendent
plus
que
les
satisfaits
à
considérer
que
la
faute
du
chef
est
grave
(Q. 12).
Les
diffé-
rences
ne
sont
cependant
pas
notables
( ta.bleaux
25
et
. . .1. . .

234
Faute chef fréquente
Faute chef grave
<. méd.
>méd.
ZN
(, méd.
>méd ,
ZN
1
S-
43
86
129
61
12
133
S~
32
59
91
34
58
92
S+
35
51
92
36
51
93
.
Tableau nO
25
Attribution
au
n
chef
ou
patron"
selon
le
niveau
de
sati~faction
générale.
Fau te chef fréquente
Faute chef grave
..
.-
2
1
X
2
Seuil
lnf. fiduc.
X
Seuil
lnf. f'Lduc ,
P
P
""1
S- - S~
0,01
.11
\\l:~:l (,11 ,1 % 1,16
.18
1r-."1 <.17,4~
~- S+
0,16
.68
\\~)f\\z.. 12,6 % 0,06
.80
t Â1I<l.(12.1 ~
S- - S+
0,52
.41
1ti*\\(13,2 % 1,14
28

lù*1<15,1 ~
1
1
Tableau
nO
25
:
Comparaison
des
attributions
au
"chef
ou
patron Il
entre
niveaux
de
satisfaction.
. ..1...

235
-
Mauvaises
conditions
-
de
travail
( tableaux
26
et 26 1 )
Lea
sujets
insatisfaits,
mais
surtout
moyennement
satis-
faits,
tendent
plus
que
les
sujets
très
satiBfaits
à
attribuer
aux
mauvaises
conditions
de
travail.
-
Attribution
à
la
fati~~~
Les
insatisfaits
tendent
plus
que
les
satisfaits
à
voir
dans
la
fatigue
une
des
causes
déterminantes
des
accidents
du
tl.'avaH
(tableaux
nOs
26
et
26 1
) .
Conditions de travail
Fatigue
Climat de trayail
1
1
(méd.
)méd.
~N
<, méd,
)méd.
~N
1... méd ,
>méd.
ZN
S- -. , ~
60
73
133
89
45
134
77
57
134
s!
48
43
91
49
42
91
58
33
9"
s+
37
56
93f52 41
93
61
32
93
1
1
'J'able au

26
: Attributions
aux conditions
de
tra-
vail,
à
la
fatigue
et
au
climat
de
travail
selon
le
nivca~
de
satisfaction
générale.
. . .1,. ..

236
Conditions de travail
Fa t i gue
Climat de travail
2
2
2
X
Seuil
Inf. fiduc.
X
Seuil
Inf. f'Lduc ,
X
Seuil rsr , fiduc.
P
P
P
~-
+
- S-
1,26
.26
l
>
Â\\(16,3 ~ 3,61
.05
/::,... }to
4, 1 %0,88
.34
r 'l*1 L... 14 t 8 ~
l'
1
s! - s+
3,10
.07
\\ '*
rc 0,07
.77
1
l~ \\(22,3
~1Z12,5 ~{ 0,06 .79 IlJ,*IZ 12,0 ~
s- - s+
0,63
.42
ltIZ13,9 0/1 2,5"1 .10
1f'
/~. )2,1 rc 1,52
.21 1 ~ ~....!" 16,5 7:
Tableau
n"
26'
Comparaison
des
attributions
aux
con-
ditions
de
travail,
à
la fatigue
et
au
climat
de
travail
entre
niveaux
de
satisfaction.
-
Attribution
au
climat
de
travail
(tableaux ntf'· 26 et 26' )
Les
attribttions ne se
différencient
pas
de
manière
no ta-
ble;
mais
les
sujets
satisfaits
tendent
plus
que
les
insatis-
faits
à
attribuer
au
mauvais
climat
de
travail.
-
Attribution
au
matériel
(tableaux
nOs 27
et· 27 '
page 237 )
Les
sujets
les
plus
satisfaits
attribuent
plus
que
les
insatisfaits
at
les
moyennement
satisfaits
au
matériel
dans
l'ac-
cident
proposé
par
nous
(Q. e)
(pi·~(t>10,2 %) = .90 entre si: et
s") .
que...
Par
contre,
les
insatisfaits
tendent
plus 1 les satisfaits
à
considérer
que
les
défauts
du
matériel
sont
fréquents
(Q. 11)
et
graves
(Q. 12).
Il
Y
a
assez
peu
de
différence
entre
niveaux
...1...

~ccident proposé (Q. 8) Défaut matériel fréquent (Q. 11) Défaut matériel grave (Q. 12 Déf. mat. cause déterm. (Q.13a)
1
(.méd.
>méd.
ZN
<méd ,
> méd.
iN
<. méd.
> méd.
~N
<: méd.
>méd,
.iN
-
S
77
52
129
76
54
130
75
58
133
64
70
134
s:
48
44
92
42
49
91
50
42
92
44
47
91
s+
65
26
91
39
53
92
44
49
93
45
48
93
i
1
'T'~)-" <:>,'l11. n"
27
f
[
Accdderrt proposé (Q.S)
Défaut matériel fréquent
Défaut matériel grave
1 Déf. mat. cause déterm.
1
2
2
2
2
1 X
Seuil P
Inf. fiduc.
'. X
Seuil P
Inf. fid~c.
X
Seuil P
Inf. fiducl
X
Seuil P
Inf. fiduc.
i
_
-
+
S
- s-
1,23
.26
1 t! t (16,2 ~' 3,25
.07
&. 4.., 3,6 % 0,09
.76
1L\\
.
/
'*\\(11 ,6 % 0,00
.93
,r.:;,."'\\Z11,2~{
S: - S+
7,18
.007
À
*> 10,2 ~, 0,26 .60 \\&i~.13,6 % 0791
.33
\\D..*'1~J6,5 % 0,00
.99
1~i(12,1 5'<
1
~- - S+
3,21
.07
1
.6 ~> 3,5 ~1. 5,57
.01
6. ''f')'',5 % 1,80
.17 1ttlL,17, 7 %1 0,00
.92
\\ 6,.'4''1<'11 , 1 ~
! --
!
27'
Tablecu
nO
:
Comparaison
des
attributions
aux
défauts
du
matériel
entre
niveaux
de
~atisfaction.
'"
'vi
-J

alchance ace. proposé (Q..8) Ace. dus au hasard
Malchance fréquente
Malchance grave IMalc. cal1se détermine
.
.
( méd.
>méd.
iN
'- méd, 1 )méd.. 1 ~ NIt.. méd , 1)méd. 1t N
1(. méd.l>méd. 1 z. N 1 <. méd.l> méd , 1~ N
15-
49
80
129
50
84
134
39
90
129
24
110
134
58
76
134
r-
s:!:
21
92
28
63
91
~
1
1
71
92 ~
66
92
25
6~ 91
18
1 74
s+
15
1
76
91
1
19
74
93 1
14
78
1 92
13
\\
80
93
25
68
93
Tableau
nO
28
:
Attributions
à
la
malchance
ou
à
la
fatalité
selon
le
niveau
de
sa-
tisfaction
générale.
~alc. ace. proposé (Q.8) Ace. dus au hasard
Malchance fréquente
Kalchance grave
Male. cause détermine
2
2
2
X
2
Seuil
2
Inf.fiduc.
X
Seuil Inf.fiduc. X
:::ieuil Inf. fiduc. X
Seuil
Inf.fiduc
X
Seuil Inf.fiduc.
p
P
"D
...
P
P
r- -S:!: 1 5,70 .01 bt>7,3 J 2,001 .15 l~1"I...17,1 %0,19 .65 16~1(11,1 J. 0,09 .75 ,;t(9,1 %3,59 .05 ~.JI<)4,2 %
!S:!: - S+
1,16
.28 \\L~ Jt13,9 7( 1,54 .21 1~1~..15 , 9 rc 4v09 .04 .6.~>4,6 )'1 1,03 .30 16.1(12,6 %0,33
.56
lfl"(12~2 1~
Ct
1-+)1.11 0 7r 39, .006 11!1fo)9,3 % 6,64 .009 6.~ >8,0 7i 0,62
.43 a~i(10,2 %6,36
~l::
S
-
S
.01
1
11,90
.001
:..::.
' ,
/
6.. >8,4 %
Tableau
nO
28'
Comparaison
des
attributions
à
la
malchance
ou
à
la
fatalité
entre
niveaux
de
satisfaction.
1\\)
'-'"
œ

239
de
satisfaction
en
ce
qui
concerne
le
mauvais
état
des
appareils,
machines
et
matériel~ comme
une
des
causes
déterminantes
des
ac-
cidents
du
travail
(Q. 13 a).
-
Attribution
à
la
malchance
(Q. 8,
Q. 10;
Q. 11,
Q. 12,
Q. 13 a)
Quelle
que
soit
la
question
posée,
les
insatisfaits
at-
tribuent
plus
à
la
malchance
que
les
satisfaits.
Les
écarts,
sauf
pour
la question
12,
sont
assez
importants.
De
même,
les
sujets
moyenr!ement
satisfaits
tendent
à
attribuer
plus à
la
mal-
chance
que
les
sujets
très
satisfaits.
En
somme.
moins
on
est
satisfait,
plus
on
attribue
~
la
malc~ance ou
à
la
fatalité
(tableaux
28 et 28' P. 238).
-
Attribution
à
une
autre
personne
On
ne
note pas
de
différences
notables
entre
J.es
a.ttri-
butions
à
une
autre
personne
selon
lu
satisfaction
(tableaux n~ 29
et
29'
).
-
Faute autre personne fréquente
1
Faute autre personne grave
<- méci •
>méd.
t N
<.. méd.
>méd ,
ZN
-
S
59
71
130
63
71
134 --l
..
~+
.,-
49
42
91
40
52
92l
s+
43
49
92
43
50
93
,
Tableau
nO
29
Attributions
à
une
personne
selon
le
niveau
de
satisfaction
générale.
..~/...

240
Faute autre personne fréquente Faute autre personne grave
2
"
X
Seuil P
Inf. fiduc.
XL
Seuil P
Inf. fiduc.
~- - S:!:
1,53
.21
t ~l~ 17,2 0/70
0,27
.59
~~ 1(12,5 %
s:!: - s+
0,92
.33
l ~\\ L. 16,6 % 0,14
.70
(6,iI[(12,9 %
s-
s+
0,03 1
.84
\\t.:\\L. 11,4 % 0;01
.90
\\/~+\\(11,1 %1
-
1
1
Tableau
nO
-
29'
:
Comparaison
des
attributions
à
une
autre
personne
entre
niveaux
de
satisfaction.
Conditions
d'une
bonne
sécurité
dans
le
travail (Q.16)
Les
sujets
satisfaits
tendent
plus
que
les
sujets
insatis-
faits
à
imputer
les
conditions
d'une
bonne
sécurité
dans
le
tra-
vail
à
"l'existence
de
nonnes
de
sécurité
rigoureuses,
l'applica-
tion
et
le
respect
de
ces
règles ",
à
" l a
fonnation
et
l'in-
,
formation
du
personnel
ouvrier " et a " l'intégration de la sé-
curité
à
l'outil
de
travail
et
l'entretien
régulier
du
matériel ".
Tandis
que
les
sujets
insatisfaits
tendent
plus
que
les
sujets
satisfaits
à
imputer
les
conditions
d'une
bonne
sécurité
à. "la
sensibilisation
et
à
la
responsabilisation
des
cadres
ou
des
su-
périeurs
hiérarchiques
aux
problèmes
de
sécurité ",
à
" l a
mise
à
disposition
de
moyens
de
protection
soigneusement
étudiés
et
efficaces"
et
à
"l'amélioration
des
conditions
de
travail ". 1.0s
écarts
entre
niveaux
de
satisfaction
sont
plus
importants
pour
ces
3 dernières
variables
que
pour
les
premières
(tableaux
nOs
50
et
30'
et,
31
et
)
.../ ...

241
Normes
sécurité
Formation ouvriers
Intégration sécurité
1- méd. >méd.
~N
<méd , >méd. 2N
<: méd , >méd.
~.N
1
S-
71
64
135
76
59
135
52
83
135
S:t
49
42
91
57
34
91
44
47
91
s+
55
38
93 l
59
34
93
38
55
93
,
Tableau
nO
30
: A~tribution8
des
conditions
d'une
bonne
sécurité
à
l'existence,
l'application
et
le
respect
des
normes
de
sécurité,
à
la
formation
du
personnel
ouvrier
et
à
l'intégration
de
la
sécurité,
selon
le
niveau
de
satisfaction
générale.
-
Normes sécurité
Fcrma t i on ouvriers
~ntégratian sécurité
1
2
..2
2
X
Seuil Inf.fiduc.
A
Seuil Inf.fiduc.
X
Seuil Inf.fiduc.
P
P
p
1
1
~- - s:!: P,03
.85
lttL..11 ,3 % 0,90 .34 l6.~k14,9% 2,15 .14 ' .ioi / - 8 .1
1D. l....... 1 ,. ~,~
'37
s+ 0,52
.46 ~A*\\Z.14,8 % 0,.01
.91
+.
1,04
.30
i ~'ILJ6,9 ~{
- -
I!~ 1L.. 11 ,8;l"
\\
S- - s+
P,95
.32
\\lt\\(15,1 c/IC 1,16 .28
l i~I(15,6% 0,12 .12 \\lilZ11,5 %,
1
t
Tableau
n"
30'
tence,
l'application
et
le
respect
des
normes
de
sécuTité,
à
la
formation
du
personnel
ouvrier
et
à
l'intégration
de
la
sé-
curité
entre
niveaux
de
satisfaction.
.../ ...

Isensibilisation cadres
Moyens de protection
Amélior. cond. de travail Lutte contre alcool et drogue
<.méd.
>méd.
~. N
(méd.
)méd.
~N
t... méd ,
) méd ,
z.N
<.. méd ,
>méd ,
Z. N
ls-
75
60
135
54
81
135
67
68
135
65
70
135
,
1 •
iS~
36
55
91
40
51
91
49
42
91
45
46
91
ls+
46
47
95
26
67
93
55
38
93
43
50
93
1
Tableau
nO
31
1
Attributions
des
conditions
d'une
bonne
sécurité
dans
le
travail
à
la
sensibilisation
des
cadres,
à
l'existence
de
moyens
de
protection,
à
l'amélioration
des
condi-
tions
de
travail
et
à
la
lutte
contre
l'alcool
et
la
drogueJselon
le
niveau
de
satisfaction
globale.
Sensibilisation cadres
Moyens de protection
l~élior. cond. de travail
Lutte contre alcool et drogue
2
2
.21
2
X
Seuil P Inf.fiduc.
X
Seuil P
Inf.fiduc.
X
Seuil P
Inf. fiduc.
X
Seuil P
Inf. fiduc.
1-
+
f),56
.01
of
0,35 1
tttf(i2,8 %! 0,38
\\~ï <. 13,1 %
\\ ~1I-\\Z11,4 %
g
li. >7,4 %
.55
.53
0,03
.84
-
-
i.)
1,82 ,
.17
lû1(19,2 %
5,11
.02
J\\* >7,1 % 0,52
.46
'\\~*1(14,8 % 0,19
.66
\\ ~*\\ i:. 1),2 %
i
ç - S+ p,82 1 .36
lü1(l4,7 %
3,50
.06 1 6.""~> 4,0 %i 2,00 1
.15
t /~.."'k.18,1 % 0,08
.77
~ t:l (. 11,5 %
Tableau nO
31 1
Comparaison
des
attributions
à
la
sensibilisation
des
ca.dres,
à
l'exis-
tence
de
moyens
de
protection,
à
l'amélioration
des
conditions
de
travail
et
à
la
lutte
contre
l'alcool
et
la
drogue, entre
niveaux
de
satisfaction.
l'V
~
1\\)

243
Tableau n"
32
Résumé
des
attributions
selon
le
niveau
de
satisfaction
générale
(comparaison
globale)
Comparaisons
Attributions Do
~o questions S - s:
8
Agent
11
12
Non
respect
consignes
Alcool
S- / s+-
+
+
<,
s- - s
11
Chef
12
Inadéquation consignes
Mauvaises conditions de travail
s- < s:!:
s:!: > s+
S- >
8
s- >s:!:
S:!: < S+~·~ S- .(
11
S- >~:!:
Matériel
12
s" ::Y s:!:
s-::::! S:!:
8
s" >s:!: *' s:!: '> s"
10
~- >s:!:
s: >s+
fr.1a~chance
11
s- >s:!:
s:!: > s" ~
12
s- :::: s:!:
S:!: >s"
S- ~ S:!:;t<. 1s:!: > S+
tl-~atigue
-
+
11
S
z: S
1
~utre personne
12
._----------------------------------------
~=_=:_~~--,
.../ ...

244
------------------------------------------~------------~---------- ---------
-
-
13a
S
c: s~
s:!: --- s+
s
1
S+
Climat de travail
-
<,
-
sécurité
16
- , - /
S~
s+ .( S+
S c. S+
Normes de
S
_
~-
Sensibilis. et responsabilise
16
>
S-
S1 *.
c+
; : ) -
<- S+
S-'1 s+
Formation et information
16
s- <:.
S:!:
S~ -- s+
s- i... s+
-
Moyen de protection
16
S- <:.. S~
s~ '> S+1< S- >S++t.
-
16
S
) S~
s1: > S+ S- ) S+
Amélioration des C.D.T.
-
16
S
S~
+
.-
>S+
- ) +
1
Lutte contre alcool et drogue
..--'
S-
8
S
1
1
-
Intégration sécurité
16
S
<.. "+
1
.;:>-
S+
\\
,
- >S+ S- <. S+
Légende
tableau
nO
32
> attribue à ·... plus que ....
<-
attribue
à
·... moins que
.
"'"
attribue
à
de manière
à peu près identique que

·...
....
'*" .-.
p~ ( ~ojf > 4%}J
llo
+- •....;:-
pf-( !Y >10 %)
Avec
une
garantie
fiduciaire
de
.90
*- ~ +--~ p4'< ( 6.* >15 %)
Le
tableau
n"
32
résume
les
résultats
de
la
comparaison
globale
des
attributions
selon
le
niveau
de
satisfaction
générale.
Ces
résultats
font
apparaître
non
seulement
une
diff~rence
en-
tre
les
attributions
des
sujets
satisfaits
et
celles
des
sujets
insatisfaits,
mais
surtout
une
parenté
entre
les
attributions
des
satisfaits
et
celles des cadres, d'une
part,
et
une
parenté entre
les
attributions
des
insatisfaits
et
celles
des
employés,
d'autre

245
d
é
b
é
(IVe
t"
part.. Etant
onn
que
nous
avons
0
serv
par ae ,
II B,
pa-
s
ge
223
et
tableau
nO 33 et 33'ci-dessous)
un
certain
lien
en-
tre
le
niveau
hiérarchique
et
le
niveau
de
satisfaction,
on
peut
se
demander
s'il
n'y
a
pas
un
effet
conjoint
ou
un
effet
d'in-
teraction
entre
ces
2
variables.
1 - 2 : Niveau
de
satisfaction,
Niveau
hiérarchiqu~~
attributions
c~lsales
Niveau de satisfaction
--
-
S
S:!:
c:+
x2
-1'
Seuil P
>J
N
E
9°.
1t:;ç:
E. - CEx.
Î 8,47
.001
50( 1)
4°.26
25. 16
/ /
C.Ex.
2•
CEx. -C.S.
6,08
3
31
.04
32,5
.31,5
35. 36
98
1
C.S.
S
E.
c.S.
r
-
35,68
.001
.15
19• 35
27• 50
54
1
,'--
1
N
1)0
90
87
307
h. cr'
= .25
P .( .001
33 '
Satisfaction selon position hiérarc~ique
(1)
% de
satisfaits
ou
d'insatisfaits
par
niveau
hiérarchique •
Exemple
•58
= 58 % d'insatisfaits parmi les employés.
. . .1...

246
Nous
nous
contenterons
ici
d'observer
si
à
niveau
de
responsabilité
défini,
il
y
a
un
effet
du
niveau
de
satisfaction
sur
les
attributions
causales.
1 - 2 - 1
Attributions
des
agents-emplOyés(1) selon
le
ni-
veau
de
satisfaction
Attribution
à
l'agent
L'attribution des agents-employés
à
l'agent
ne
varie
pas
ou
peu
en
fonction
de
la
satisfaction.
I l
n'y
a
qu'à
la
ques-
tion
11
(faute
la
plus
fréquente)
que
les
employés
moyennement
satisfaits
semblent
attribuer
plus
à
l'agent
que
les
employés
in-
satisfaits
(X~ = 2,39, P <.12)(2) et que les employés très sa-
tisfaits
(x~ = 2~ 43, P L....11). Voir graphiqu9 nO S 1 pab,e 247
et
tableaux
oS
A6, A7 'ot A8 en .' ~t)nexe ( 3) •
n
(1)
Nous
nous
limiterons
aux
attributions
des
employés
et
des
cadres
supérieurs
qui
représentent
2
niveaux
hiérarchiques
bien
contrastés,
et
donc
aux
responsabilités
bien
distinctes.
(2)
Les
effectifs
étant
faibles,
nous
mentionnerons
ici
non
seu-
lement
les
résultats
significatifs
mais
aussi
les
tendances.
,
Pour
ne
pas
allonger
et
alourdir
davantago
l'~xposé des
re-
sultats,
nous
reporterons
systématiquement
en
annexe
les
table~ùX
de
résultats
des
paragraphes
1 - 2
et 2
. . ·1 ...

247
ttribution (= % àe
sujets
ayant
fait
une
forte
attribution)
/;\\
80
80
60
60
(Q..13a)
40
40
'~-~;espect
Consignes
20
20
('t.13 a )
Sat:hsfact.
S
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _- - 0 .
;
L.-
- ; . - -_ _- ' -
~
( S')
0
o
+
"
S
s~
s+
Graphique nOs 1
: Attribution
des
Grauhique nOS 2
: Attribution
des
=........=~.;.....;~-~-
employés
à
l'agent
seLon
le
ni-
employés
à l'alcool
et
au
no~
veau
de
satisfaction
respect
des
consignes
selon
le
niveau
de
satisfaction
~:
On
ne
comparera
pas
les
courbes
entre
elles
car,
la
mé-
diane
ne
se
situe
pas
forcément
au
même
endroit
pour
toute3.
Noûs
les
avons
regroupées
par
souci
de
commodité.
L'attribution
au
non
respect
des
consignes
ne varie
pas
non
plus
chez
les
employés
en
fonction
de
la
satisfaction
(graphique
n"
S 2'
).
On
note
une
petite
tendance
des
employés
satisfaits
. . .1. . .

248
à
attribuer
plus
à
l'alcool
que
les
employés
insatisfaits (X~ = 2,
51, P < .11)
(CF.
graphique n° S2
).
-
Attribution
au
chef
Il
n'y
a
pas
de
différence
entre
employés
rotisfaits
et
insatisfaits
en
ce
qui
concerne
l'attribution
au
chef
dtéquipe
(dans
l'accide:nt
que
nous
avons
proposé
Q.S),
ni
en
ce
qui
con-
cerne
l'attribution
de
faute
grave
au
"chef
ou
patron"
(Q.12).
Par
contre,
les
employés
moyennement
satisfaits
tenàent
à
considé-
rer
la
faute
du
chef
plus
fréquente
que
ne
le pensent
les
em-
2
ployés
insatisfaits
P
<. .OS) et très satisfaits (X ::;
1;
2,14.
P < .14) {graphiqu.('
n? S 3
).
At t.rLbut.Lons (56
de
sujets)
Attributions (~~
de
sujets)
Â\\
,f:-.
80 1
80
Cons.
60
60
Q.11
inMé~
G•• S
40
40
l'1auv. condit.
Q.12
20
--
de travail
20
o '--
- - _.......
........_-;> Satisf.
s
",'"
Graphi.que
n° ~ : Attributions des
Graphique
n° S4 : Attributions
employés au chef selon le niveau de
de~ employés à l'inadéquation des
satisfaction
mesures et consignes, et alU mau-
vaises conditions de travail Belon
le niveau de satisfaction'
.../ ....

249
Les
employés
insatisfaits
attribuent
plus
à
l'inadé-
quation
des
mesures
et
consignes
de
sécurité
que
les
employés
satisfaits
et,
notamment
plus
que
les
employés
moyennement
satis-
faits
(X~ (s" - s~) = 4,16, P .( .04) (graphique S4
).
Les
employés
font
à
peu
près
la
même
attribution
aux . .mauvaises
Gondi tions
de
travail
-
quel
que
soit
le
niveau
de
satisfaction
(graphique

S4
).
-
Attribution
aux
défauts
du
matériel
L'attribution
au
mat érâu I
varie
peu
en
fonction
de
la
satisfaction
dans
l'accident
que
nous
avons
raconté
(Q.S),
dans
l'attribution
de
" gravité " (Q. 12) et dans l'attribution de
" cau-
se
d6terminante
(Q. 13a) •
Par
contre,
les
employés
considèrent
que
les
défauts
du
matériel
sont
fréquents
d'autant
plus
qu'ils
sont
2
2
insatisfaits
(X
(s-
S+)
= 7, 21,
P < .007 et X (s:!:
1
1
S+)
= 2, 84,
P
< .09)
(graphique

S5
) .



/
&
• •

250
Attributio:1s (10
de
sujets)
Attributions
0/ "\\
( 10 .'
de
sujets)
80
80
60
60
Q..8
-
Q.13a " , ,
" "
40
40
" "-
Q.11
'. --- --.---
Q..11
20
20
G•• 12
-~
~S
"
o
~
,
C"
s-
s:
s+
S-
s:!:
s+
Graphique

S~: Attributions des
Graphique
: Attributions
employés aux défauts du matériel se-
des amployés à la malchance selon
Ion le niveau de satisfaction
le niveau de satisfaction
Attributions
à
la
malchance
Quand
on
raconte
un
accident
survenu
à
un
agent
autre
que
les
agents-employés
attributeurs
(Q.a), la satisfaction n'in-
fluence
pas
leurs
attributions
à
la
malchance.
Par
cO:1tre,
qu~nd
on
leur
demande
d'attribuer
les
causes
d.'accidents
qui
surviennent
en général
dans
leur
travail,
on
observe
un
certain
effet
de
la
satisfaction
dans
le
travail
sur
l'attribution
de
l'accident
à
la
malchance.
Nct amrnen t ,
les
employés
tendEmt
à
a t Lr-Lbucr
à
la
ma]-
. . .1· ..

251
chance
d'autant
plus
qu'ils
sont
insatisfaits
(graphique n" s6
) .
2
~: X = (s- - s+) ::: 5, 12,
P -: .02 et x2 {s:t - s") = 4, 21, P ..(.04
1
1
2
S.13a
X
(s- - s:!:) = 3, 08; P .(.04
1 = (s- - s") = 3, 03,
p <- .08 et X1
-
Attribution
à
une
autre
personne
L'attribution
à
la
fausse
manoeuvre
d'~e
autre
personne
(Q.11 ; Q.12)
n'est
pas
ipfluencée
par
le
niveau
de
satisfaction
(CF.
graphique S7
) •
Attributions (%
de
sujets)
Attributions (%
de
sujets)
80
60
60
Q.12
Climat
Q.11
de
travail
40
40
20
20
o "-
~)sa.tisfact. 0 ...
'
_
s
s"
S:t
~
Graphique nO
: Âttribution des
Graphique nO S8 : Attribution des
employés à une autre personne selon
employés à la fatigue et au clt-
le niveau de satisfaction
mat de travail selon le niveau
de satisfaction
. . .1· ..

252
Att::'ibution
è.
la
fatif."~
Les
employés
insatisfaits
et
$tisfaits,
tendent
à
incri-
2
miner
la
fatigue
plus
que
les
employés
moyennement
s atisfai ts
(X1
(s-
s~)
2
3, 08 , P.( .07 et
X
(s:!: - s+)
2, 03
P< .15) (graphique
=
=
,
1

S8
) .
Attribution
au
climat
de
travail
Le
niveau
de
satisfaction
n'influence
pas
beaucoup
l'attri-
bution
des
agents-employés
au
climat
de
travail
(graphique nO S8
).
~itions d'un8 bonne s écuri té dans
le
travai l
(Q..16)
Normes
de
sécurité
Les
employés
souhaitent
"l'existence
de
normes
de
Œourité
rigoureuses,
l'application
et
le
respect
de ces
règles"
d'autant
plus
qu'ils
sont
insatisfaits
(X;(S- - s+) = 4, 20, P.(.04) (graphi-
Sensibilisat:i.on
et
responsa'td.li~8.~
Les
employés
insatisfaits
tendent
à
souhaiter
plus
que
les
employés
satisfaits
et
moyennement
satisfaitz,
la
"sensibilisa-
;Hon
et
la
r e spcnsabt l Lsat Ion
des
cadz-es
cu
d e e
supérieurs
hiérar-
chiques
aux
problèmes
de
sécurité"
(graphique
n"
5
).
10
. ..1...

Formation
et
information
I l
n'y
a
pas
de
différence
significative
mais
ce
sont
les
employés
plus
satisfaits
qui
souhaitent
le
plus
"la
forma-
tion
et
l'information
du
personnel
ouvrier ••• " (graphique noS9
).
Attributions (%
de
sujets)
Att.ributions (%
de
sujets)
80
801
Amélior. cond. de
.;
trav •
60
,/ '/Forrr:at Lon
60 r
.;
ouvr i er
Normes de
40
sécurité
40
20
20
o
_ _ _ _ _ _~ Sastisf· O L..-.-----~---------_:)r. S
S+
S+
Graphique na 59
: Attributions des
Graphique n~ S10 : Attribution
employés
aux
normes
de
séctœité
des employés à la sensibilisation
et
à
la
formation
et l'informa-
des cadres, à l'amélioration des
tion de l'ouvrier selon le niVe de sa-
conditions de travail et aux moyens
tisfaction
de protection selon le niveau de
satisfaction
-
~oyens
de
protection
Les
àifférences
ne
sent
pal"
ci.gnjficatives;
mais
let; eiTl-
...1.·.

254
ployés
souhaitent
"la
mi.se
à
disposition
de
moyens
de
protection
soigneusement
étudiés
et
efficaces"
d'autant
plus
qu'ils
sont
in-
satisfai ta
(graphique n" S10
).
Amélioration
des
conditions
de
travail
Les
employés
tendent
à
souhaiter
l'amélioration
des
con-
-
ditions
de
travail· d'autant
plus
qu'ils
~ont
insatisfaits
(X2 (S
, 1
-
S+) =
2, 48,
P c. .11)
(graphique
n" S10 ).
"Lutte
contre
l'alcool
et
la
drop,ue"
Pas
de
différence
d'attribution. fonction
du
niveau
de sa-
tisfaction
(graphique
nO 8
).
11
"L'intégration
de
la
sécurité
à
l'outil
de
travail~tL
l'entretien
régulier
du
matériel"
est
plus
souhaité
par
les
employ?s
2
moyennement
satisfaits
que
par
les
employés
insatisfaits
(X
= 5, 46,
1
P L...01)
et
très
satisfaits
= 6, 98,
P ~.008) (graphique S11 ).
Attributions (ra
de
sujets
ayant
fait
une
forte
attribution)
~
60
Lutte contre~
alcool ~ /
.\\
/
\\
/
/
\\
,
Graphique nO S11 : Attributions
40
\\
/
\\
/
\\
des
employés à la lutte contre
Intégration
\\
l'alcool
et à l'intégration àe
sécurité
\\
20
la sécurité selon le niveau de
satisfaction.
0-
,
':, Satisfaction
S+
. . .1.. .

255
Nous
reviendrons
sur
ces
résultats
dans
la
discussion
sur
l'hypothèse
II.
M&is
on
peut
déjà
noter
que
les
attributions
des
employés
semblent,
pour
certaines
variables,
dépendre
du
ni-
veau
de
satisfaction.
Peut-on
en
dire
autant
des
attributions
des
cadres
supérieurs?
1 - 2 - 2: Attributions
des
cadres
supérieurs
selon
le
niveau
de
satisfaction
Attribution
à
l'agent
(Q.8,
11
et
12)
L'attribution
des
cadres
supérieurs
à
l'agent
varie
peu
en
fonction
de
la
satisfaction
(graphique
et
tableaux
A36 et *37'
en
annexe I)
(%
de
suj e t s
ayant
fAit
une
force
a t t.r Lbu t.i.ou )
Attribution ~~:~'{ÙX~miX~:Ql."tX~~~:e:sx~~~~~~~1l.}{>~~
_ _ _ _ _ _
-
Q.. 11
80
80
60
60
Q.13
A;I.copl
Q.8
/
/
40
40
f~~n
_
/
, /
respec:t
--- ,/
-'
cor.s ,
20
2
Satisf.
______-.+> S
o ......._-----------~
0------
s+
+
s-
s+
Graphique n~ 8
: Attributions des
12
Graphique
nO ~2l.. : Attributions
cadres supérieurs à l'agent selon le
àes cadres supérieurs il l'alcool
niveau de satisfaction
et au non respect des consignes 0e-
Ion le niVe de satisfaction.

256
- L'attribution
au
non
respect
des
consignes
de
sécurité
ne
varie
pas
beaucoup
non
plus
chez
les
cadres
supérieurs
en
f'onc t.ion
du
niveau
de
satisfaction
(graphique S13 ).
Par
contre.
les
cadres
supérieurs
moyennement
satis-
faits
tendent
à.
attribuer
plus
à
l'alcool
que
ceux
qui
se
di-
sent
très
satisfaits
2, 56.
P
~.1O) •
Attribution
au
chef
(Q.e,
Q.11,
Q.12)
Les
cadres
supérieurs
tendent
à
attribuer
au
Il
chef
ou
patron"
(Q.11 ; Q.12)
et
au
chef
d'équipe
(Q.S)
d'autant
plus
qu'ils
sont
insatisfaits
(graphique
n 4
S14 ).
Par
exemple.
les
cadres
insatisfaits
et
moyenn2ment
satisfaits
tendent
à
considérer
plus
que
les
cadres
satisfaits
que
la
faute
du
chef
est
grave
Attributions (%
de
sujets)
Attributions (%
de
sujets)
1.\\
/:0.
Q.e
70
70
60
60
inadéq.
40
40
,Hauv.
cond.
20
20
de trav.
Satisf.
s
Graph~~~ nt' S11. : Attributions
des
Graphique
f\\ttributions d0S
cadres supérieurs au chef selon le
cadres supérieure à l'inadpqua-
niveau de satisfaction
tion des mesures et consi{rrI8S, et
aux mauve cond. de travail selon
le niveau de Sati.sfaction
...j. ..

257
L'attribution
des
cadres
supérieurs
à
l'inadéquation
des
mesures
et
èonsignes
de
sécurité
n'est
pas
influencée
par
le
niveau de
satisfaction
(graphique
Les
cadres
supérieurs
insatisfaits
et
moyennement
sa-
tisfaits
tendent
à
attribuer
plus
aux
mauvaises
conditions
de
tra-
vail
que
les
cadres
très
satisfaits
(X~ ( s~ - S+) :: 2, 73, P <.. .09)
(CF.
graphique
nOS
).
15
- Attribution aux défauts du matériel (Q.8, Q.11, Q.12,
Q.13a)
Dans
l'accident
que
nous
avons
raconté
(Q~8) les cadres
supérieurs
satisfaits
attribuent
plus
au matériel
que
les
cadres
supérieurs
insatisfaits
et
surtout
moyennement
satisfaits (x; (S~ - s+)
=5, 90,
P (.01).
De
même,
les
cadres
supérieurs
satisfaits
ten-
dent
plus
que
les cadres
supérieurs
insatisfaits
considérer
que
les
défauts
du
matériel
sont
fréquents
(Q. 11)
= 3, 27,
On
observe
à
peu
près
la
même
tendance
en
ce
qui
con-
cerne
l'attribution
de
"cause
déterminante" (Q.13a).
Il
n'y
a
pas
de
différence
en
ce
qui
concerne
l'attribution
de
"faute
grave"
(Q. 12)
(graphique
n" 816).
t
.#
. . .1· ..

258
Attributions (%
de
s\\Î.jets)
Attributions (%
de
sujets)
Q.8
80
80
Q.11
60
60
Q.12
'. Q.133.
40
40
Y
.-
Q.8
.
1 ..-.-
20
20
\\
~) SatisL
o
o
s+
Graphique nO S16 ~ Attributions
deà
Graphique nO 8
: Attribution des
17
cadres supérieurs aux défauts du ma-
cadres supérieu=s à la malchance
tériel selon le nive de satisfaction
selon le nive de satisfaction
-
Attribution
à
la
malchance (Q.8,
Q.11,
Q.12,
Q.13a)
Dans l'ensemble,
les
cadres
supérieurs
tendent
à
attri-
buer
à
la
malchance
d'autant
plus
qu'ils
sont
satisfaits.
Mais
seules
les
différences
concernant
l'attribution
de
"causes
déter-
minantes" (Q.13 a)
approchent
la
signification.
p 1... .01
et
X~ (S:!: - S+) = 2, 75, P (. .09) (voir graphique
).
-
Attribution
à
une
autre
personne
(Q.11
Q.12)
Il
n'y
a
pas
de
différence
notable
même
si
les
ca-
dres
supérieurs
moyennement
satisfaits
tendent
à.
considérer
plus
. . .1· ..

259
que
les
insatisfaits
et
les
satisfaits
que
la
"fausse
manoeu-
vre
d'une
autre
personne"
est
fréquente
(Q..11)
(graphique.
S 18 ).
Attributions (% de
sujets)
Attributions (% de
sujets)
ro-
80
80
Climat
de tl'avail
60
60
/ .\\;.11
"-
,
"-
/
//
L~.12
40
40
..
- - - - - F atitc'le
20
?o
o
Satisf.
'--------------~
S::!:
Graphique nOS
: AttributionJ des
Graphique nO S1~ : Attribution des
18
cadres supérieln~s à une autre person-
cadres supérieurs à la fatigue et
ne selon le nive de satisfaction
au climat de travail selon J.e nive
de satisfaction.
Attribution
à
la fa~
On
ne
note
pas
de
différence
d'attribution
fonction
du
niveau
de
satisfaction
chez
les
cadres
supérieurs
(graphique n" S19~.
Attribution
au
climat
de
travail
Les
cadres
supérieurs
incriminent
le
climat
de
travail
.../ ...

260
d'autant
plus
qu'ils
se
disent
satisfaits
x~ (s- - S+) = 2, 85, P~.09).
Conditions
d'une
bonne
sécurité
dans
le
travail (Q.16)
-
Normes
de
sécurité
Le s
cadres
supérieurs
très
satisfaits
souhaitent
plus
que
les
insatisfaits
mais
surtout
plus
que
les
moyennement
satisfaits,
"l'existence
de
normes
de
sécurité
rigoureuses,
l'application
et
le
respect
de
ces
règle~" (X~ (s! - S+) = 5, 10, P <. .02). (gra-
phique
"La
sensibilisation
et
la
respom:ahil isatio!1
den
ca-
dres
ou
des
supérieurs
hiérarchiques
aux
problèmes
de
œcuri té ",
tend
à
être
plu~
demandée par
les
cadres
supérieurs
satisfaits
2
que
par
les
insatisfaits
(1.1 (S! - c+)
o
2
=, 99 , P ~ .08). (gra-
- De
même,
" la
formation
et
l'information
du
personnel
ouvrier ••• " tend à être plus souhaitée par les cadres assez ou
très
satisfa.its
2
que
par
les
cadres
insa.tisfaits.
(X
= 3, 28,
1
-
2
P '-.06
entre
S
et

et
X
= 2, 30,
P <-
p+
.12
entre ..,...,..
et
s+)
1
(graphique
nO S20
).
.../ ...

261
Attributions (%
de
oujets)
~ttributions (% de sujets)
80
80
Normes
sécuri té
60
60
ouvrier
Cé".dr33
40
40
\\
.~
Amélior.
'" :!.oyens
20
20
condit.
de rrotectic
de t.rava i I
o
Graphique nOS 20
: Attributicns des
Graphique nO 821
t
Attributions
cadres supérieurs aux normes de sécu-
des C.S. à la sensibilisation des
rité et à la formation et l'informa-
cadres, à l'amélioration des con-
tion du personnel ouvrier selon le
ditions de travail et aux moyens
niveau de satisfaction.
de protection selon le niveau de
satisfaction.
-
Moyens
de
protection
Les
cadreS supérieurs
très
satisfaits
souhaitent
plus
que
les:
insatisfaits
et
les
moyennement
satisfaits,
" la mise à dis-
position
de
moyens, de
protection
soigneusement
étudiés
et
efficâ-
ces "
(x2 (S~ - s+) = 3, 20, P 1... .07) (graphique nO :::>21
) .
1
Amélio~ation
des
conditions
de
travail
Le
niveau
de
satisfaction
n'Influence
pas
beaucoup
les
.../ ...

262
attributions
des
cadres
supérieurs
à
l'amélioration
des
condi.tions
de
travail
(graphiCJ.ue
-
De
même,
l'attribution
des
cadres
supérieurs
à
la
"lutte
contre
l'alcool. •• "
est
peu
influencée
par
la
satisfac-
tion
(graphique s.
).
22
-
Tout
comme
le
niveau
de
satisfaction
influence
peu
l'attribution
des
cadres
supérieurs
à
• l'intéeration
de
la
sécu-
rité
à
l'outil
de
travail
et
à
l'entretien
régulier
du
matériel"
(graphique S
) •
22
Attributions
(fa
de
sujets
ayant
fait
une
forte
attribution)
80
60
sé~.
Graphique nOS~22 : Attributions
des
ca-
dres supérieurs à la lutte contre l'alcool
Lutte
contre
et à l'intégration de la sécurité ••• se-
40
alcool
lon le niveau de satisfactio~.
20
o
Satisfaction
'------------------?
s:!:
. . .1· ..

263
Ava.'"lt
de
commenter
ces
résultats
qui
montrent
claire-
ment
qu'à
niveau
hiérarchique
défini,
i l
y
a
un
effet
de
la
satisfaction
sur
les
attributions,
nous
allons
examiner
si
le
fait
d'être
satisfait
ou
non
des
conditions
de
travail
ou
de
l'ambian-
ce
de
travail
entraînent
des
attributions
différentielles.
2)
Satisfactions
élémentaires
et
attrihutlons
causales (H 112)
2 - 1
Satisfaction
relative
aux
conditions
de
travail
et
attributions
- Insatisfaits
(S-): N = 70
- Moyennement
satisfaitE
(S~)
N = 171
- Satisfaits (S+) : N = 78
Les
sujets
insati.sfaits
des
conditions
de
tra-
vail
attribuent-ils
plus
que
les
satisfaits
aLŒ
défauts
du
maté-
tiel,
à
l'inadéquation
des
mesures
et
consignes
de
sécQr.ité,
aux
mauvaises
conditions
de
travail
et
à
la
fatigue
qui
en
résulte?

Attr:tbution
aux
défauts
du
maté:!.'iel (tableaux nOs A 64 et A 64'
en
annexe
l
).
Les
sujets
insatisfaits
ou
moyennement
satisfaits
ten-
dent
plus
que
les
sujets
satisfaits,
à
considérer
que
les
défauts
du
matériel
sont
fréquents
(Q.11).
r (I/~ .:.K\\ <. 21,8 %) = .90
entre
S-
et
et
p~ (' l\\.*'It.. 21,5 %) :: .90 entre S:!: ct s+
..':/...

264
De
même,
les
insatisfaits
montrent
une
petite
tendance
à
considérer,
plus
quo
les
satisfaits,
que
les
défauta
du
maté-
riel
sont
graves
(Q.12).
(p~ (1 ~ ~l <, 14,9 %) = .90).
Par
contre,
il
y
a
peu
de
différence
entre
niveaux
de
satisfaction
quant
à
l'attribution
au
mauvais
état
des
appareils,
machines
et
matériels
comme
une
des
causes
déterminantes
des
ac-
cidents
(Q.13a).
s
-
Mesures
et
conSignes
inadéq.uates
(tableau.\\ ne
A 65
, en
Les
insatisfaits
tend~nt
plus
que
les
très
et
les moyen-
nement
satisfaits
à
considérer
l'inadéquation
des
mesures
et
con-
signes
de
sécurité
comme
une
cause
déterminante
des
accidents
du
travail.
pol(
(1 ~}I<-\\~ 14,2 %) = .90 entre
S-
et
S~ et p* (1 Â JI' \\ L
-
Mauvaises
conditions
de
travail
(Tablea~ nOs A 65 en
annexe)
Les
insatisfaits
montrent
une
petite
tendance
à
attri-
buer
plus
aux
~auvaises
conditions
de
travail
que
les
très
sa-
tisfaits
(p~ <l6..~1 c: 13,8 %) = .90).
-
Amélioration
des
conditions
de
travail (Tableau,xnos A 65
en
annexe
l
)
Les
insatisfaits
tendent
plus
que
les
moyenr.ement
satis-
.../ ....

265
faits
(p~ (l~'K 1 c; 17, %) et plus que les très satisfaits (p-1'(It!l
c: 15 %) à souhaiter l'amélioration des conditions de travail.
-
Attribution
à
la
fatigue
(Tableaux nOs A 65 , en annexe)
Les
insatisfaits
des
conditions
de
travail
attribuent
plus
que
les
très
satisfaits (r" (16.~IL 25,5,%) = .90)
et
mê-
me,
plus
que
les
moyennement
satisfaits
(r" (16..*\\ 1-17,8 %) = .90)
à
la
fatigue.
2 - 2
Satisfaction
relative
à
l'ambiancp
de
trav~il
et
attributions
(il 11 , , )
2
-
Insatisfaits
(S-):
N = 88
-
f40yennement
satisfaits
(S::!:) 1 N -- 154
-
Très
satisfaits
(S+): N = 76
Rappel
:
Les
sujets
insatisfaits
de
l'ambiance
de
tra-
vail
attribuent-il
plus
que
les
satisfaits
au
climat
de
travail
et
à
une
autre
personne?

Attribution
à
une "autre
personne" (Tableau;'( nt' s A 66 et A 66 j
annexe 1).
Ceux
qui
ont
une
satisfaction
moyenne
quant
à
l'ambian-
ce
de
travail,
tendent
à
considérer
plus
qüe
ceux
qui.
en
sont
..'./ ...

266
insatisfaits
(p~ UA.~1(16,9 ra) = .90) ou très satisfaits (P.:t'(IL\\*\\
l... 15,3 ra) = .90)
que
la
"fausse
manoeuvre
d'une
autre
person-
ne"
est
fr6quente
(Q.11).
Par
contre,
les
insatisfaits
et
les
moyennement
satis-
faits
tendent
plus
que
les
très
satisfaits
à
considérer
que
la
"fausse
manoeuvre
d'une
autre
personne
est
grave
(Q. 12). (p'!( \\ ,6..)4;' 1
' - 18 %) =
.90
entre
S-
et
s" et,
p'4' (IA*ïz20,7 ra) =
.90
entre
S+
t
S+).
-
e

Attribution
au
climat
de
en
annexe)
Les
sujets
m6contents
de
l'ambiance
de
travail
tendent
à
attribuer
plus
au
climat
de
travail
<:1.113
les
sujets
mo:renn€-
ment
satisfaits
P~ (l~3I(1(21,4 ra) = .90) et plus que ceux qui
en
sont
très
satisfaits
(p ..(il1....\\ (22,1 ra) = .90
.../ ...

267
d )
DISCUSSION
(Hypothèse II)
1)
Attributions
différentielles
selon
le
niveau
de
sa-
tisfaction
générale
Dans
l'ensemble,
les
travailleurs
satisfaits
attribuent
(ou
tendent
à
attribuer)
plus
que les
travailleurs
insatisfaits
à
l'agent
(ou
l'ouvrier),
au
non
respect
des
consignes
de
séc~~i­
té,
à
l'alcool,
au
climat
de
travail.
Ils
tendent
à
souhaiter
plus
qu'eux
" l a
formation
et
l'information
du
personnel
ouvrier ",
" l'existence
de
normes
de
recurité
rigoureuses,
l'q.pplication
et
le
respect
de
ces
règles Il
et, "l'intégration
de
la
sécurité
à
l'outil
de
travail
et
l'entretien
régulier
du
matériel ".
De
leur
côté,
les
travailleurs
insatisfaits
attribuent
(ou
tendent
à
attribuer)
plus
que
les
travailleurs
satisfaits
à
"l'inadéquation,
l'inefficacité
ou
l'inexistence
des
mesures
et
con-
signes
de
sécurité ",
aux
mauvaises
conditions
de
travail,
au
ma-
tériel,
à
la
malchance
ou
à
la
fatalité
et
à la
fati5~e.
De
plus,
les
insatisfaits
imputent
plus
que
les
satisfaits,
les
con-
ditions
d'une
bonne
sécurité
dans
le
travail
à
la
"sensibilisa-
tion
et
la
responsabilisation
des
cadres
ou
des
supérieurs
hié-
rarchiqu.es
aux
problèmes
de
sécurité ",
à la.
"mise
à
disposition
de
moyens
de
protection
soigneusement
étudiés
et
efficaces Il
et
à
"l'amelioration
des
conditions
de
travail ".
L'attribution
au
"chef
ou
patron"
est
quelque
peu
nuan-
.../ ...

268
cée.
En
effet,
tandis
que
les
satisfaits
considèrent
plus
que
les
insatisfaits
iue
la
faute
du
chef
est
fréquente,.
les
der-
niers
considèrent
plus
que
les
premiers
que
la
faute
du
chef
est
grave.
Hormis
ce
dernier
eus,
on
peut
dire
qu'en
somme
les
travailleurs
satisfaits
imputent
l'accident
plus
que
les
travail-
leurs
insatisfaits
à
l'agent
(ou
l'ouvrier)
et
à
des
facteurs
im-
pliquant
la
responsabilité
de
l'agent -;
tandis
que
les
insatis-
faits
l'attribuent
plus
que
les
satisfaits
à
l'organisation
formel-
le
et
matérielle
du
travail,
à
des
facteurs
touchant
les
supé-
rieurs
hiérarchiques
et
à
la
fatalité.
La
structure
de
èes
attributions
ress€:mble
étrangement
a
celle
observée
entre
les
attributions
des
employés
et
des
cadres;
les
attributions
des
employés
s'apparentant
à
celles
ùes
insatis-
faits
et
les
attributions
des
cadres
à
celles
des
satisfii..i.ts.
Nous
avons
alors
essayé
de
voir
si
à
niveau
de
responsabilité
défini
il
y
avait
un
effet
de
la
satisfaction
sur
les
attribu-
tions
et
surtout,
si
l'on
attribuait
à
des
facteurs
impHquant
une
reflponsabili té
persor.nelle
d'atlt~nt
plus
qu'on
est
sutisf8.it.
2)
A
niveau
hiérarchique
défini
effet
de
la
satisfac··
tion
sur
les
attributions
Les
résultats
font
apparaître
qu'à
niveau
de
responsa-
bilité
défini,
il
y
a
un
effet
de
la
satisfaction
sur
les
at-
.../ ...

269
tributions
causales.
En
effet,
on
observe
les
tendances
8uivan-
tes
à
quelques
exceptions
près,
les
agents-employés
ou
les
cadres
supérieurs,
tendent
à
at tr fbuer
à
des
facteurs
enga.-
geant
letœ
propre
responsabilité
d'autant plus
qu'ils
sont
satis-
faits.
Inversement,
ils
attribuent
(ou
tendent
à
attribuAr)
à
des
facteurs
les
impliquant
moins
d'autant
plus
qu'ils
sont
insatisfaits.
Même
si
cet
effet
est
plus
manifeste
chez
les
employés
que
chez
les
cadres
supérieurs,
on
peut
dire
que
l'hypothèse
(H 11 )
selon
laquelle
les
travailleurs
satisfaits
attribueront
1
davantage
à
des
Il
causes
personnelles"
tandis
que
les
travail-
leurs
insatisfaits
attribueront
davantage
à
des "causes
non
per-
sonnelles"
est
vérifiée.
3)
Effet
de
la
satisfaction
relative
à
lm
p.~pect
de
,
0'
.... -....
situation
de
travail
sur
l'attribution
à
cet
aspect
On
observe
(d'après
les
résultats)
que
les
sujetu
mé-
contents
des
conditions
de
travail
tendent,
plus
que
ceux
qui
en
sont
satisfaits,
à
attribuer
aux
défauts
du
matériel,
à
l'ina-
déquation
des
mesUres
et
consignes
ne
sécurité,
à
la
fatigue
et,
souhaitent
plus
qu'eux
l'amélioration
des
conditions
de
travail.
De
même,
les
sujets
insatisfaits
de
l'ambiance
de
travail
ten-
dent,
plus
que
les
satisfaits,
àa~tribuer l'accident
au
climat
de
travail
et
à
une
autre
personne.
En
somme
(et même
si
les
.1 . . .

Il

270
différences
ne
sont
pas
particulièrement
grandes),
l'hypothèse H 11 2
selon
laquelle
plus
on
est
tnsatisfait
d'un
aspect
donné
de
la
situation
de
travail,
plua
on
attribuera
les
accidents
à
cet
aspect-là,
tend
à
être
vérifiée.
4)
Essai
d'interprétation
Le
fait
que
les
attributions
des
sujets
satisfaits
res-
semblent
à
celles
des
cadres
alors
que
les
attributions
des
in-
satisfaits
s'apparentent
à
celles
des
employés
s'explique
~ans
dou-
te
par
l'existence
d'une
liaison
entre
la
satisfaction
et
la
po-
sition
hiérarchique.
En
effet,
il
y
a
plus
de
satisfaits
parmi
leG
cadres
et
inversement,
plus
d'insatisfaits
parmi
les
employés.
Par
ailleurs,
le
fait
que
l'insatisfaction
relative
à
un
aspect
de
la
situation
de
travail
déclenche
une
a t tr-Lbut i on
plus
forte
que
la
satisfaction,
peut être
expliqué
par
l'idée
de
Maslow
selon
laquelle
un
besoin
insatisfait
continue
à
motiver
l'individu.
Il
reste
cependant
à
préciser
dans
une
recherche
ulté-
rieure
pourquoi
les
sujets
satisfaits
tendent.
plus
que
les
su-
jets
insatisfaits
à attribuer
à
des
facteurs
impliquant
une
respon-
sabilité
personnelle.
Adler
S.
(1980)
a
trouvé
que
des
sujets
ayant
une estime
de
soi
élevé~ étaient
plus
internes
dans
leurs
/
attributions
de
la
satisfaction
que
des
sujets
ayant
un( estime
. . .1. ~ .

271
de
soi
moins
é l evéa ,
Par
contre,
i l
n'y
avait
pas
de
différen-
ce
entre
les
2
groupes
en
ce
qui
concerne
l'attribution
de
l'in-
satisfaction.
On
comprend
mal
alors
pourquoi
des
sujets
satisfaits
s'attribuent
un
événement
négatif,
ici
un
accident.
A
moins
de
faire
l'hypothèse
que
les
sujats
satisfaits
ont
moins
besoin
de
se
valoriser
("self-enhancement
needs ")
que
les
sujets
insatisfaits.
Dans
la
me sure

l'on
trouve
peu
d'hypothèses
re-
liant
la
satisfaction
dans
le
travail
aux
attributions
causales
dans
la
littérature
sur
la
théori.e
de
l'attribution,
la
présente
peut être
considérée
comme
une
hypothèse
exploratoire.
+
+
+
Les
hypothèses
r et II reposent en gI'ande partie,
sur
les
attributions
concernant
les
accidents
qui
surviennent
en
gé-
néral
dans
le
travail
des
su.jets.
Nai.s
on
peut
aller
au-delà ct
chercher
à
voir
comment
les
sujets
attribuent
les
causes
d'acci-
dents
cOucrets
ou
vécus.
L'hypothèse
III
qui
porte
sur
l'impli-
cation
personnelle
dans
un
accident
en
tant
que
victime
ou
témoin
et,
l'hypothèse
IV
sur
la
relation
entre
la
gravité
des
consé-
~uences
des
accidents
et
les
attributions
causales se
proposent
à
cette
fin.
.1 . . .

Ill'

272
D)
Degré
d'implication
dans
un
acciè.ent
(victime
ou
témoin)
et
attributions
causales
(H III)
a)
Hypoth~se
et
justification
Est-ce
qu'on
impute
les
causes
d'url
accident
dont
on
a
été
victime
de
la
même
manière
que
les
causes
d'un accident
dont
on
a
simplement
été
témoin?
Conformément
à la
théorie
de
l'attribution
(acteur-obser-
vateur)
et,
plus
particulièrement
à
l'hypothèse
de
Jones
et
Nis-
bett
(1971 ) (voir
Ile
partie, paragraphe
l C d
pageS 74-75),
on
de-
vrait
observer
que
les
victimes
d'accidents
du
travail
(parfois
à
l'origine
de
l'accident
qui
leur
arrive)
tendent
à
l'attribuer
en
priorité
à
des
causes
externes
(défaut
du
matériel,
malchan-
ce,
fausse
manoeuvre
d'un
tiers,
etc.); tandis
que
les
témoins
d'accidents
l'attribueront
en
priorité
à
une
"faute"
ou
à
des
caractéristiques
de
la
victime
(attribution
interne).
Cette
hypothèse
souligne
tme
des
lacunes
des
recherches
sntérieures
sur
l'attribution
de
cause
ou
de
responsabilité
pOlIT
un
accident.
En
effet,
on
peut
regretter
avec
Bulman
et
Wortman
(1977)
que
ces
recherches
ne
se
soient
j~nais préoccupées de
la
perception
des
causes
de
l'accident
pa.r
les
victimes
elles-mêmes,
qui
sont,
après
tout,
les
plus
directement
concernées.
Dans
ces
expériences
on
demande
toujours
à
des
observateurs
d'attrlbuer
les
causes
d'~~
accident
présenté
sur
un
écran
vidéo
ou
dont
ils
lisent
le
récit
mais
dans
lequel
ils
ne
sont,
de
toutes
les
façons,
pas
ou
très
peu
impliqués.
M~me
si
l'observateur
peut
.../ ...

273
avoir
des
explications
aux
événements
qui
arrivent
à
autrui,
l'ac-
teur
qui
vit
ces
mêmes
événements
en
a
sa
propre
explication
qui
peut
différer
de
celle
de
l'observateur.
L'acteur
est
rarement
pas-
sif
quant
à
l'interprétation
causale
de
ce
qui
lui
arrive.- C'est
pourquoi,
nous
pensons
qu'il
est
intéressant
de
recueillir
non
seulement
les
attributions
causales
de
témcins
d'accidents
mais
aussi
celles
des
victimes.
Accessoirement,
on
examinera.
si
les
différences
de
per-
ception
entre
victimes
et
témoins
sent
atténuées
ou
aGcentuées
ou
même
expliquées
par
la
position
hiérarchique
de
ceux-ci.
b)
Méthode
On
demande
aux
sujets
(les
mêmes
que
pour
les
hypothè-
ses
précédentec)
de
raconter
tin
accident
dont
ils
ont
, + '
e ... e
vic ti-
mes
ou
témoins
et,
de
préciser
s'ils
parlent
en
tant
que
vic-
times
ou
témoins
(Q.6). Ensuite,
on
leur
demande
d'attribuer,
l:iOUS
forme
de
pourcentage
(de
0 % à
100 % et
de
10
en
10)
l'accident
qa'ils
viennent
de
raconter,
à
une série
de
5
facteurs
qui
sont
proposés,
le
pourcentage
total
attribué
aux
5
facteurs
et
pour
un
accident
donné
dev~nt être
strictement
agal
à
100
(Q.7).
Les
fac-
tours
proposés
sont
- une
faute
de
votre
part
ou
de
la
part de lavictime
- une
faute
de
la
part
du
chef
(chef
d'équipe,
chef
de
chantier,
conducteur
de
travaux,
etc.);
la
malchance
un
défaut
d.u
matériel ;
-
tU1e
faute
d'un
compagnon
ou
d'une autre
personne •
.../ ...

274
Au
total,
150
sujets
(sur
320)
ont
raconté
un
accident,
dont
99
en
tant
que
victimes
et
51
en
tant
que
témoins.
Les
autres
soit
indiquent
n'avoir
jamais
été
victime,
ni
témoin,
d'un
accident,
soit
n'indiquent
rien
du
tout.
En
vue
de
l'analyse
statistique,
nous
avons
opéré
~~e
dichotomie
entre
les
gens
qui
ont
attribué
0 % (c'est-à-dire
au-
cun
rôle)
à
un
facteur
c ausa.I
donné
et,
ceux
qui
lui
ont
at-
tribué
au
moins
10 % (donc
au
moins
un
certai.n
rôle
causal) • Une
. telle
dichotomie
a
été
nécessaire
et
se
justifie
par
les
effec-
tifs
élevés
correspondant
à
o % et
les
fortes
dispersions
de~
ef-
fectifs
correspondant
au..x
autres
pou.rcenta.ges
d'attribution
(tableau
A 67 ,
annexe
nO
T
....
) .
2
Le
test
du
X
a
été
ensuite
appliqué
aux
dOlli~ées ain-
si
regroupées.
Nous
avons
également
calculé
les
% moyens
attribués
à
chaque
facteur
(m = z.. (n x ra) / N).
c )
Résultats
1)
Analyse
comparée
des
attributions
:les
victimes
et
des
témoins
d'accidents
Comme
nous
l'avons
dit
(II A b,
IVe
partie
page
184
),
dans
l'ensemble
(victimes
et
témoins
confondus),
la
plus
forte
attribution
est
faite
à
la
victime
(33,50 %);
ensuite
vi.ennent
dans
l'ordre:
le
matériel
(25,00%),
la
malchance
(16,1) %),
la
faute
d'un
tiers
(14,00 ra)
et
enfin
seulement
la
faute
du
chef
.../ ...

215
(11,00 %) (tableau
n?
A 67
,annexe
nO
l
).
En
analysant
séparément
les
attributions
des
victimes
et
celles
des
témoins,
on
observe
qu'effectivement
les
témoins
attri-
buent
l'accident
prioritairement
à
la
victime
(38,20 %).
Ensuite,
ils
l'attribuent
au
matériel
(28,20 %).
Ils
l'attribuent
très
peu
à
une
faute
du
chef
(11,80 %)
ou
d'une
autre
personne
(9,40 %) -
qui
pourraient
d'ailleurs
être
eux-mêmes -
ou
à
la
malchance (10,00%).
Assez
paradoxalement,
on
note
que
les
victimes
attribuent
également
la
plus
grande
faute à elle~-mêmes
(31,22 %)
q~6ique
dans
une
moindre
mesure
que
les
témoins.
Ils
incriminent
:::nsuite
le
matériel
(23,26 %),
puis
la
malchance
(19,28 %),
~~e
autre
person-
ne
(16,02 %)
et
enfin
seulement
le
chef
(9,18 %)
(tableau
nO A 67
annexe
r ).~
En
comparant
les
a't trLbut.Lona
des
victimes
à
cellas
des
témoins,
on
observe
que
les
victimes
attribuent
plus
à
la
mal-
2
chance
que
les
témoins
(X
= 4,81 ,
P (
.02)
et,
en
IDoYE:nne
ten-
1
dent
plus
qu'eux
à
attribuer
à
une
"au.tre
personne" (16,02 %
contre
9,40 %)
mais
cette
dernière
différence
n'est
pas
signifi-
cative.
Par
contre,
les
témoins
tendent
à
attribuer
plus à la.
2
victime
que
les
victimes
(X
attribuent
plus
1 =
P '"'
.06)
et
qu'elles
au
chef
(X~ = 4,21 ,
(hi.stogramme
1'8.-
ge
276
et
tableau
A 67
,annexe
nO
l
) .
e • • /
• • •

276
%moyen attribué
[/ //j-J Victimes
50
Témoins
N.B.
plus le %m est élevé, plus grand est le rôle cau-
40
sal
30
20
10
o
Victime
Chef
Malchance
Matériel
A1À.tre
pc:::-sonne
Histogramme
nO
1
Attributions
moyennes
des témoins et
de~
victimes
Nous
venons
de
voir
qu'il
y
a
des
différences
entre
les
attributions
des
suJests-victimes
d'accidents
at
celles
des
SUj~tB-
témoins
d'accidents.
On
peut
se
demander
si
ces
différences
ne
sont
pas
modulées· par
la
varia.ble
ft
position
hiérarchique Il
Par
exemple,
est-ce
que
les
victimes-cadres
s'attribuent
plus
la
res-
ponsabilité
de
leurs
accidents
que
les
victimes-apents
(ou
employés)?
De
même,
est-ce
que
les
témoins-cadres
incriminent
plus
la
victime
que
les
témoins-employés? Etc.
.../ ...

277
2)
"Degré
d'implication
niveau hiérarchique
et
attributions
1
causales
Degré d.'implication
Ivictimes
Témoins
Total
2
X
-- 1 76
2
'
Employés
44
17
61
Cadres d'exécution
35
20
55
P Z .40
Cadres supérieurs
14
10
24
Irotal
93
47
140
Tableau nll
34
Implication
dans
un
accident
selon
le
niveau
hiérarchique
(plan
expér-ImerrtaI ,
H III - 2)
Résultats
Comme
on
peut
le
constater
sur
le
tableau
ci..-dessus,
les
effectifs
sont
faibles
dans
la
plupart
des
cases.
De
ce
fait
même,
nous
donnerons
ici
non
seulement
les
résultats
significatifs
mais
aussi
les
tendances
intéressantes
(du point de vue de l'hypothèse).
2 - 1) Effet
du
niveau
hiérarchique
par
niveau
d'implication
(tableau nO A 69, en annexe 1)
- Victimes
Les
cadres
victirr.es
tendent
à
attribuer
en
moyenne
plus
à
eux-mêmes
que
les
employés
victimes
mai.s
les
différences
ne
sont
pas
significatives.
Par
contre,
les
employés
!=!t
les
cadres
d'cxé-
cution-victimes
attribuent
plus
à
la
malchance
que
les
cadres
su-
1. . "
a

218
2
périeurs-victirnes
(x~ (E. - C.S.) = 1,12, p <'.CQ5 et X (C.Ex. - C.S.)
1
= 5,11 ,P(.01). Il n'y a pas de différence en ce qui concerne
l'attribution
au
chef,
au
matériel
et
à "d'autres
personnes"
- 'l'émaina
On note
une
petite
tendance
àes
employés
(m = 41,11 ra)
et
des
cadres
d'exécution
(m = 42,50 %)
témoins
à
attribuer
plus
à
la
victime
que
les
cadres
supérieurs-témoins
(rn = 29 %) .
...
De
merne,
les
~rnp:ioyés et
les
céidres
d'exécution
témoins
2
attribuent
plus
au
chef
que
les
c adr e s
supérieurs
témoins
(X
(E.
1
C.S.) = 5,77 , P<.01
et
xi. ( C.Ex. - c.s.) = 5,94 , P.(.01). Par ail-
1
leurs,
on
note
une
toute
petite
tendance
des
caàres
supérieQrs
témoins
à
attribuer
plus
au
matériel
que
les
employée
... '
.
..em0111S.
Enfin,
les
cadres
supérieurs
térr.oins
attribuent
en
moyen-
ne
plus
à
la
malchance
(24,00 %)
que
les
employés
(4,11 %)
et les
cadres
d'exécution
(7,00 %)
témoins
mais
les
différences
ne
sont
pas
significatives.
2 - 2)
Effet
du
niveau
d'implication
par
niveau
hiérar-
chique
En
maintenant
constant
le
niveau
hiérarchique,
(tablee.u n" A 68,
annexe 1),
on
observe
que
:
Les
employés
attribuent
plus
au
chef
quand
ils
sont
témoins
que
quand
ils
sont
victimes
(X~ = 3,61
,
P (.05)
et,
ten-
. . .1. . .

279
dent
à
attribuer
moins
à
la
victime
quand
ils
sont
victimes
que
quand
ils
sont
témoins.
mais
les
différences
ne
sont
pas
statis-
tiquement
significatives.
• Les
canres
suuérieurs
tendent
à
attribuer
plus
au
chef
quand
ils
sont
victimes
que
que
quand
ils sont
témoins
mais
ten-
dent
à
attribuer
moins
à
la
victime
quand
ils
sont
victimes.
De
même.
ils
tendent
à
attribuer
moins
à
la
malchance
et
au
maté-
riel
quand
ils
sont
v Lc t Ime a
que
quand
ils
sont
témoins.
Ces
dif-
férences
ne
sont
pas
statistiquement
significatifs
(à un seuil P <.05).
Enfin.
les
cadres
d'exécution
tendent
à
attribuer
moins
à
la
victime
quand
ils
sont
victimes
que
quand
ils
sont
témoins
(x~ = 3.41 • P<.06). Pàr contre. ils attribuent plus à la malchan-
2
ce
quand
ils
sont
victimes
<:lue
quand
ils
sont
témoins (X
:::; 4.70
1

P<.03). Enfin. les
caàres
d'exécution-témoins
attribuent
plus
au chef
que
les
cadres
d' exécution-victimes
(X~ = 4.42 ,P< .03).
d)
DISCUSSION
(F~pothèse III)
1)
Effet· du
niveau
d.'implication
sur
les
attributions
Les
résu2tats
font
~ppar~itre des
divergences
entre
les
attributions
des
sujets-victimes
et
des
sujets-témoins
d'accident3.
Ces
divergences
ne
sont
pas
notablement
modifiées
par
la
position
hiérarchique
occupée
dans
l'entreprise.
notamment
en
ce
qui concerne
. . ·1 .. ·

280
l'attribution
à
soi
en
tant
que
victime
d'accident.
En
effet,
quelle
que
soit
leur
position
hiérarchique
les
sujets
tendent
à
attribuer
moins
à
la
victime
quand
c'est
eux-mêmes
que
quand
ils
sont
témoins.
De
plus,
les
sujets-vi.ctimes
attribuent
plus
à
la
malchance
que
les
sujets-témoins
et,
ceci
est
vrai
pour
les
em-
ployés
et
pour
les
cadres
d'exécution.
Par
ailleur.s,
les
témoins
attribuent
plus
au
chef
que
les
victimes
mais
ceci
est
vrai
sur-
tout
pour
les
employés
et
les
cadres
d'exécution
témoins,
les
ca-
dres
supérieurs
attribuant
au
chef
surtout
quand
ils
sont
victimes.
2)
Un
facteur
d'attribution
externe
la
gravité_de
l'ac-
cident
Si
globalement
les
témoins
d' acc Lderrt s
les
attribuent
prio-
ritairement
à
une
faute
de
la
victime
et
tendent
à
minimiser
le
rôle
de
facteurs
externes
tels
que
la
faute
d'lme
autre
perso~ne,
la
malchance,
il
n'est
pas
tout
à
fait
vrai
que
les
victimes
attribuent
les
accidents
qu'ils
ont
eu
en
priorité
à
des
facteurs
externes.
Bien
sûr,
on
observe
que
les
victimes
tendent
à
minimi-
ser
leur
propre
responsabilité
causale
en
augmentant
l'attribution
faite
aux
factelrrs
externes
tels
que
la
malchance,
une
autre
per-
sonne,
etc • •
Mais
on
comprend
mal
qu'ils
(les
auj s t s-v ic t i mes )
s'attribuent
une
part
de
responsabilité
non
moins
importante,
si-
non
la
plus
importante
comparativement
à
l'attribution
faite
aux
autres
facteurs.
A
moins
de
faire
l'hypothèse
que
les
accidents
que
les
victimes
s'attribuent
sont
surtout
des
accidents
bénins.
En
effet,
selon
la
théorie
de
l'attribution
défensive,
les
gens
n'ont
pas
de
peine
à
s'attribuer
des
événements
aux
conséquences
.../ ...

281
bénignes
ou
positives.
Pour
vérifier
cela,
nous
avons
codé
la
gravité
des
acci-
dents
racontés
par
les
sujets
en
3
niveaux
de
gravité
et
nous
avons
essayé
de
voir
(mais
dans
le
cadre
de
l'hypothèse
sur
la
gravité
H IV)
si
les
victimes
s'attribuent
plus
les
accidents
bé-
nins
que
les
accidents
graves.
Comme
on
le verra
plu.s
en
détail
à
l'hypothèse
IV,
effectivement
les
victimes
s'attribuent
plu.s
vo-
lontiers
les
accidents
bénins
que
les
accidents
graves.
llJieux
encore,
les
victimes
attribuent
d'autant
moins
les
accidents
qu'ils
ont
eu
à
une
faute
de
leur
part
que
ceux-ci
sont
graves (43,80 ~~. pour
les
accidents
bénins; 30,00 % pour
Jes ac-
cidents
de
gravité
moyenne
et
16,80 % pour
les
accidents
graves) •
3)
L'implication
dans
W1
accident
un
facteur
des
attri-
butions
défensives
Comme
on
peut
le
voir,
notre
hypothèse
inspirée
de
Jones
et
Nisbett
(1971)
est
donc
vérifiée.
Une
interprétation
plausible
de ces
résultats
peut
être
formulée
en
termes
d'attribution
défensive.
En
effet,
en
analy-
sant
les
attributions
causales
de
l'ensemble
de
la
populat.l-Ûl! (pa-
ragraphe
II A, IVe
partl."e),
nous
avons
f
'
al. t
0 b server
que
l
es
'
aCCJ.-
dents
vécus
étaient
relativement
plus
attribués
au
hasard
que
les
accidents
lus
et
encore
plus
que
les
accidentE,
vus
d'une
maniè-
re
générale.
Cette
constatation
a
été
rapprochée
au
fait
qu'at-
tribuer
les causes
d'un
accident
dont
on
a
été
victime
ou
t én.cf,n
est moins
neutre
qu'attribuer
les
causes
des
accidents
"en général"
.../ ...

282
ou
les
causes
d'accidents
lus.
Dans
le
deuxième
cas,
on
ne
se
réfère
pas
à
une
situation
précise
ou
si
l'on
se
réfère
à
une
situation
bien
définie,
l'implication
personnelle
est
moins
importan-
te.
Il
importe
donc
peu
de
faire
des
attributions
de
personne.
Par
contre,
quand
on
est
directement
impliqué
dans
une
situation
d'ac-
cident,
on
pèse
plus
les
attributions
de
responsabilité.
Cette
af-
firmation
est
d'autant
plus
vraisemblable
que
les
victimes
d'acci-
dents
(encore
plus
personnellement
impliquées)
attribuent
plus
de
rô-
le
causal
à
la
malchance
que
les
témoins
d'accidents; tout
co~me
les
victimes
attribuent
moins
à
elles-mêmes
surtout
quand
les
accidents
sont
graves.
Il
y
a
donc

manifestation
d'une
certaine
défense.
De
même,
le
fait
que
les
témoins
attribuent
beaucoup
de
respons2bilité
cmlsale à
la
victime
et
au
matériel
mais
très
peu
à
une
Il
autre
personne Il
et
à
la
malchance,
peut
être
interpré·.
tée
corr~e l'expression d'une
tendance
auto-protectrice
(au
sens
de
Walster,
1966)
visant
à
les
rassurer,ou"d'unetendance
défensive
(" évitement
du
mal"
et
"évitement
du
blâme ") ( Shaver, 1970).
Nous
nous
limiterons
à ces
quelques
obserrations
pour
exa-
miner
maintenant
de
manière
plus
précise
l'effet
de
la
gravité
d'un
accident
sur
les
attributions
causales.
. . .1. . .

283
El Gravité des consé~~ences d'un accident et attributions causales
-
(H IV)
a)
Hypothèses
et
justification
y a-t-il
~~e
relation
entre
la gravité
d'un
accident
et
les
attributions
de
cause
ou
de
responsabilité
pour
cet
accident?
Nous
avons
rappe l ,
(Ile
e
par t ile, pp
77
à
89
)
les
re-
cherches
faites
dans
cette
voie,
suite
à.
deux
recherches
de Walster
(1966, 1967):
elles
ont
abouti
à
des
résultats
très
diversifiés
et
même
contradictoires.
Ceui-ci
présentent
les
3
cas
suivants
attribution
croissante
de
responsabilité
à
la
victime
à
mesure
que
la
gravité
de
l'accident
aU8ffientc
diminution
de
la
responsabilité
attribu.ée
à
la
victimE:
quand
la
gravité
de
l'accident
augmente
pas
de
différence
dans
l'attribution
de
responsabilité
pour
un
accident
en
fonction
de
sa
gTavité.
(Voir
aus~i
tableau nO
7
r
Ile partie, page
90
) .
Le
lien
entre
la
gravité
des
conséquences
d'lli!
accident
et
les
attributions
de
responsabilité
(ou
de
cause)
n'est
donc
pas
encore
clairement
établi;
d'où
l'intél':'êt
d'en
poursuivre
l'analyse.
L'hypothèse
de
Walster
(1966) ainsi
que
le
critère
de
pertinence
de
Shaver
(1970) et
son
hypothèse
d'attrib~tion défensive o=velop-
pée
par
Shaw
et
i":c
fiartin
(1-977 a)
(voir
ne
partie"
paGes
80
.../ ...

284
à
62 )
,
,
seront
repris
et
verifies
successivement
dans
2
"expérien-
ces ".
b)
Méthode
et
résultats
~xpérience l
1)
Erocédure
On
propose
aux
sujets
(312
fonctionnaire~ des
services
français
de
télécommunication)
le
récit
d'un
accident
qui
s'est
produit
au
cours
d'une
activité
que
certains
d'entre
eux
exercent
presque
quotidiennement
(pose
et
entretien
de
câbles).
er
Les
sujets
sont
répartis
en
2
groupes.
Au
1
groupe
(N = 154)
on
donne
le
récit
d'un
accident
dont
les
conséquences
sont
décrites
comme
bénignes.
Le
groupe
(N = 158)
reçoit
le
même
récit
mais
cette
fois-ci
les
conséquences
de
l'accident
sont
graves.
Il
s'agit
donc
de
2
groupes
indépendants.

Consigne
: " Voici,
le
récit
d'un
accident
qui
s'est
produit
dans
les
télécommunications
i l
y
a
quelque
temps.
Lisez-
le
très
attentivement
et
dites-nous
quelle
est
la
part
de
res-
ponsabilité
de
chacun
des
éléments
Qui
y
sont
impliqués"
• Récit
(accident
bénin) •
" Monsieur K•••
travaille
depuis
5 ans
dans
un
centre
de
construction
de
liVlesdes
télécommunications

il
s'occupe,
avec
. . .1. .. .

285
une
équipe,
de
l'entretien
de
câbles
téléphoniques.
Un
vendredi,
juste
avant
de
cesser
le
travail,
son
chef
d'équipe,
Monsieur
Y.••
lui
demanda
de
vérifier
sur
un
poteau
(appui
de
lignes)
si
la
pose
était
toujours
bonne.
Monsieur
K•••
qui,
par
ailleurs,
respectait
beaucoup
son
chef,
monta
sur
le
poteau
en
s'aidant
d'étriers
à
griffes
et
fit
les
vérifications
nécessaires.
r
En
descendant
du
poteau,
la
griffe
de
M K•••
a
ripé
il
est
tombé
mais
fort
hel~eusement il
n'a
eu
qu'une
légère
en-
torse
au
pièd
gauche.
Le
compte
rendu
de
l'accident
mentionne
en
outre
que
le
poteau
était
en
bon
état,
qu'il
a
fait
relativement
beau
ce
jour-
là,
que
les
étriers
avaient
déjà
beaucoup
servi,
mais
aussi
que
W K••• qui devrait être pressé (il était l'heure de quitter le
travail)
a

mal
croiser
les
étriers
à
griffes
lors
de
la
de a-
cente
de
l'appui "
Le
récit
est
le
même
pour
l'accident
grave
mais
au
lieu
d'une
entorse
sans
gravité,
il
s'agit
d'une
fracture
sérieuse
de
la
cheville.
Après
avoir
lu
le
récit
de
l'accident,
les
sujets
doi-
vent
répondre
à.
la
question: "q'.lelle
est,
selon
vous,
la
pa~t
de
responsabilité
dans
cet
accident
de
chacun
des
éléments
ci-des-
sous
(répondez
en
rangeant
ces
éléments
de
1 = responsabilité
plus
grande
à
4 = res.ponsabilité moindre)"
Les
éléments
ou
les
facteurs
à
prendre
en
compte
sont
. . .1. . .

286
le
matériel
(étriers),
le
chef
d'équipe, la
malchance
et
l'agent-
victime.
Les
sujets
sont
par
ailleurs
invités
à
éviter
(le
plus
possible)
d'attribuer
des
rar~s exaequo.
L'e~p6rience a
eu
lieu
dans
ml
centre
de
formation
en
passation
collective
par
groupes
de
8
à
20
personnes
maximum.
Variables
indépendantes
(V.I.)
• Gravité
de
l'accident
bénin - grave
(hypothèse 1)
• Pertinence
situatiormelle
(forte
ou
faible),
pertinence
personnelle
(forte
ou
faible) (hypothèse
2)
(voir
tableau
n~ 35
page 288
pl an
expérimental).
Variable
clépenda~te
(v .D.)
Attributions
causales:
rang
attribué
à
chacun
des
élén;ents
(matériel,
victime,
chef
d'équipe,
malchance).
2)
~othèses et résultats
2 - 1
Hypothèse
H IV1
Une
responsabilité
d'autant
plus
grande
sera
attribuée
à
la
victime
d'un
accident
que
celui-ci
sera
plus
grave.
Résultats
La
gravité
de
l'accident
n'affecte
pas
notablement
les
• • /
• • c

267
attributions
de
responsabilité
causale.
Aucune
des
différences
ob-
servécs
entre
les
attributions
à
un
facteur
donné
pour
un
accident
bénin
et
pour
un
accident
grave
n'est
significative (tableaux nOs A 71
et A 71' annexe
n"
l
). En
l'occurrence,
les
écarts
parents
peuvent
ê
id '
,
, l'
bl
(r" ( l """"'1 / 9 0/0) --
tre
cons
eres
comme
neg_lgea
es
~
,
~
.90 à
';peu près,
pour
les
4 facteurs
en
comparant
les
attributions
faites
dans
la
condition
accident
grave
à
celles
faites
dans
la
condition
accident
bénin)
(voir
tableau
n"
A 70 ,
annexe n"
I
).
En
outre,
dans
les
2
cas,
la
plus
grande
attribution.
est
en
moyenne
faite
à
la
victime
(ici
l'agent)
ensuite
au
matériel;
puis
au
chef
d'équipe,
avec
une
faible
intervention
de
la malchance.
2 - 2
Hypothèse
li IV
(voir
plan
expérimental
page
288 )
2
Conformément
au
critère
de
pertinence
de
Shaver (1970)
et
à
l ' hypothèse
de
l'attribution
défensive,
on
devrait
observer
que
les
agents-employés
exerçant
la
même
activité
que
célIe
décrite
dans
l'accident
(forte
pertiner:ce
si tuationnelle)
attribuent
moi.n s
de
res-
ponsabilité
à
l'agent
impliqué
dans
l'accident
rapporté
(forte
per-
tinence
per-sonne l l e c-ë- Il évitement
du.
blâme'),
et
ce,
d'autant
pl us
que
l'accident
est
grave
(Sh~1 et Mc Kartin
1977 a).
De
même,
les
sujets
qui
sont
chefs
d'équipe
attribu.eront
moins
de
respcnsabili-

au
chef
d'équipe
impliqué
dans
l'accident
(forte
pertinence
per-
Bonnelle)
mais
plUB
de
responsabilité
à
l'agent-victime
(faible
per-
tinence
personnelle)
("évi.tement
du
blâl71e ").
SuIvant le
même
raisonnement,
on
devrait
observpr
que
les
. . .1. . .

288
sujets-conducteurs
de
travaux
qui
sont
dans
une
situation
de
fai-
ble
pertinence
personnelle
mais
qui
pourraiEnt
un
jour
se
trouver
dans
la
même
situation que
celle
décrite
dans
l'accident
(forte
pertinence
situationnelle),
attribuent
plus
de
responsabilité
aux
personnes -stimuli
(l'agent
et
le
chef
d'équipe)
impliquées
dans
l'ac-
cident (" évitement
du
mal
ou
du
préjudice ")
et
ce,
d'autant
plus
que
l'accident
est
grave.
Enfin,
logiquement
aucune
tendance
défensive
ne
peut
être
attendue
chez
les
cadres
supérieurs
qui
ont
peu
de
chance
de
se
trouver
dans
la
situation
décrite
(faible
pertinence
sit1lationnelle)
et
qui,
plus
est,
sont
loin
de
s'identifier"
à
l'agent-vicU!i1e
cu
même
au
chef d'équipe
impliqué
dans
l'accident
(faible
per t Lnence
personnelle).
Pertinence situationnelle
Forte
-~
Faible
]
::
=
(Il)
/ n
210......
.. Agents "-
N = 52
n (G) = 31'/
Forte
n (Il) = 14\\.
/
- C.E. -,
N = 35
21/
n (G) -
- Conducteurs de travaux
- Cadres supérieur's
n (Il)
tFaible
= 23,
n (Il) :: 37,
/N = 46
/N .. 53
n (G) :: 23
n (G) .. 16
.
n (B)
effectif
ayant
lu
l'accident
bénin
C.E.
chef d'équipe
n (G) : effectif
ayant
lu
l'accident
grave
Tableau nO
32
: Pertinences personnelle et situationnelle
plan expérL··
mental
(H IV~, expérience 1).
. . .1. . .

289
Résul t a t / Î)
2--2-1
Forte
pertinence
personnelle
et
forte
pertinence
situationnelle
Quand
on
passe
de
l'accident
bénin
à
l'accident ~ave,
on
constate
que
les
agents
dans
la
conditi.on de
pertinences
personnelle
et
situationnelle
fortes
tendent
a
augmenter
l'attribution
faite
au
chef
d'équipe
(P(.05)
et
un
peu
celle
faite
à
l'agent
(P(."i4).
Ils
d imf.nuerrt
le
rôle
causal
du
matériel
(P(.03).
Il
n'y
a
pas
de
changement
en
ce
qui
'concerne
l'intensité
des
attributions
à
la
malchance.
De
sorte
que
dans
la
condition
accident
grave
l'attri.bu-
tion
à
l'agent
est
nettement
différente
et
plus
forté
que
celle
faite
aux
autres
facteurs
(tableaux nosA72 et A72', a~n8xe
nO l
).
En
so~~e,
les
agents
dans
la
condition
de
pertinences
per-
sonnelle
et
situationnelle
fortes
n'exhibent
pas
de
tendance
défen-
sive
à l'évitement
du
blâme.
Au
contraire,
on
note
un
certain
ef-
fet
de
la
gravité
de
l'accident
sur
les
attributions
qui
tendrait
à
accréditer
une
tendance
à
l'évitement
du
préjudice
puisque
quând
l'accident
est
grave,
les
sujets
au@nentent
l'attribution
faite
au~
personnes-cibles
(ou
personnes-stimuli)
impliquées
dans
l'accident
et
diminuent
celle
faite
à
des
facteurs,
comme
le
matériel.
(1)
Etant
donné
la
faiblesse
et
la
dispersion
des
efféctifs
dans
les
catégories,
nous avons
fait
des
regroupements
suivant
le
pr5.nci-
pe
du
test
de
la
médiane.
. ..1...

290
Par
ailleurs,
entre
l'accident
bénin
et
l'accident
grave,
les
sujets-chefs
d'équipe
également
dans
la
condition
de
pertinences
personnelle
et
situationnelles
fortes
tendent, quoique
de
manière
non
significative,
à
diminuer
l'attribution
faite
au
chef
d'équipe
et
au
matériel
et,
à
augmenter
l'attribution
faite
à
l'agent
et
à
la
malchance.
Dans
les
2
conditions
(accident
grave
et
accident
bé-
nin) la
plus
forte
attribution
est
plus
nettement
faite
à
l'agent,
ensuite
au
matériel,
,Gb..l
chef
d'équipe,
la
malchance
Ln tervenant
relativement
pe~.
On
pourrait
donc
conclure
que
les
sujets-chefs
d'équipe
tendent
à
montrer
une
tendance
défensive
à
l'évitement
du
blâme,
notamment
en
attribuant
moins
de
rôle
causal
à
leur
"pati"
impliqué
dans
l'accidént
et
en
attribuant
plus
à
l'agent-victime
( tableaux
n" s
A 73
, . annexe nO A 73' ).
2 -
2 -
2
Faible
pertinence
nersonnelle
et
forte
pertincn-
...
ce
situationnelle
par
rapport
à
l'accident
bénin,
on
note, pour les
sujets
dans
la
condition
de
faible
pertinence
personnelle
et
de
pertinen-
ce
s tuat i.onne l Le. forte,
une
t.endance
œfensive
à
1'"
évi ternen t
du
î
mal
ou
du
préjudice ",
puisque,
quand
l'accident
est
grave,
la
plus
forte
attributicn
est
effectivement
faite
aux
personnes-stimuli
impliquées
dans
l'accident
(l'agent-victime
et
le
chef
d'équipe).
Mais
faut-il
préciser
que
l'attribution
à
un
facteur
donné,
varie
relativement
peu
en
fonction
de
la
gravité
(tableaux nOs
A 74 et A 74'
annexe
n" 1
) •
.../ .".

291
2 - 2 - 3 : Faible
pertinence
personnelle
et
faible
perti-
nence
situationnelle
Enfin,
les
attributions
des
sujets
cadres
supérieurs
qui,
rappelons-le,
sont
dans
une
condition
de
faible
pertinence
personnelle
et
de
pertinence
situationnelle
relativement
faible,
varient
peu
en
fonction
de
la
gravité.
L'ordre
d'im;Jortance
des
facteurs
est
exactement
le
même
dans
les
2
cas
(accident
bénin
et
accident
grave):
agent,
maté-
riel,
chef
d'équipe
et
malchance.
Si
l'on
se
réfère
à
Shaver
(1970)
et
à
Shaw
et
Mc
Martin
(1977 a),
il
n'y a
donc
pas
ici
d'attribution
défensive (ta-
bleaux
n" s A 75
e t. A 75' annexe
~'xpérience II
1)
Procédure
(voir
aussi
HIll)
On
d.emande
aux
sujets
(les
mêmes
que
dans
l'expérience 1)
de
raconter
un
accident
du
travail
dont
ils
ont
été
victimes
ou
témoins,
en
précisant
bien
s'ils
parlent
en
tant
que
victime
ou
témoin.
Ensuite,
on
leur
demande
d'attritue~,
sous
forme
de
pcur-
centage
(de
0 % à
100 % et
de
10
en
10),
l'accident
qu'ils
vien-
nent
de
raconter,
a
une
série
de
5
facteurs
qui
sont
proposés,
le
pourcentage
total
attribué
pour
les
5
facteurs
et
pour
un
ac-
.../ ..

292
cident
donné
devant
être
strictement
égal
à
100.
Les
facteurs
aux-
quels
il
fallait
attribué
l'accident
soht
une
faute
de
votre
part
ou
de
la
part
de
la
victime
une
faute
de
la
part
du
chef
(chef
d'équipe,
chef
de
chantier,
conducteur
de
travaux,
etc.)
la
malchance
un
défaut
de
matériel
une
faute
d'un
compagnon
ou
d'une
autre
personne.
Au
total,
150
sujds
sur
320
ont
raconté
un
accident
(99
victimes
et
51
témoins).Mais
seuls
129
sujets
ont
précisé
les
èonséquences
de
l'accident
qu'ils
ont
raconté.
L'analyse
p0rte ici
sur
les
attributions
causales
concernant
ces
129
accidents
répartis
suivant
3 niveaux
de
gravi.té
39
acc i.dcnt.s
graves
(décès,
in-
capacité
partielle
permanente,
int8rvention
chirurgicale,
etc.)
- 42
accidents
de
gravité
moyenne
(arrêt
de
travail
jusqu'à
15 - 21
jours,
gros
hématomes,
etc ••• )
-~ 48 accidents bénins
(blessures
légères
et
s ans
arrêt ce
tr avaf L,
petits
hématomes,
dégâts
mat ér-Le.I s
plus
ou
moins
importants,
etc •• ).
gravité
de
l'accident
(bénin
(B),
gravité
moyen-
ne
(G~ ) ,
(G)
grave.
) ;
degré
d'implication
(victime-témoin) •
V.D.
attributions
causales
(% attribué à chacun de~
facteurs)
.../ ...

293
2)
!;IYpothèses
et
résultéits
2-1 : HypothèseH IV :(Rappel ) : Une
responsabilité
plus
grande
1
sera
attribuée
à
la
victime
d'un
accident
à
meSUl'e
que
la
gr a-
vité
de
ses
conséquences
augmente.
En
considérant
l'attribution
faite
à
chacun
des
5
fac-
teurs
(par
rapport
aux
autres)
et
dans
chaque
condition
de
gra-
vité
(victimes
et
témoins
confondus),
on
remarque
que
les
acci-
dents
bénins
sont massivement
attribués
à
la
victime
(44,16 ra)
et
très
peu
aux
autres
éléments.
Les
accid.ents
aux
conséquences
moyen-
nes
sont
également
attribués
en
priorité
à
la
victime
(32,85 ra)
mais
dans
une
moindre
mesure
que
les
accidents
bénins.
Par
contre
quand
les
accidents
sont
graves,
on
attribue
nettement
moins
à
la
victime
(23,33%)
et
on
attribue
plus tau
matér.iel: (34,36.'_%). ~qu'à
la
victime (tableau
A 76
, annexe nO
l
).
Contraire~ent à
l'hypothèse,
on
attribue
d'autant
moins
à
la
victime
que
l'acci-
dent
devient
grave.
Maie
on
peut
logiquement
penser
que
cette
in-
version
est
due
au
fait
que
dans
cette
1ère analyse nous avons
mélangé

dessein)
les
attributions
des
victimes
et
des
témoins.
Or
l'on
sait
que
l'acteur
et
l'oèservateur
peuvent
avoir
des
ex-
plications
différentes
du
même
acte
(Jones
et
Nisbett,
1971) d'une
part,
et
d'autre
part,
en
suivant
le
critère
de
pertinence
de
Shaver
(1970),
on
peut
s'attendre
à
des
attributions
diff?rentes
entre
victimes
et
témoins
(voir
hypothèse
III) • C'est
pourquoi,
nous
e
avons,
dans
un
2
temps,
séparé
les
attributions
des
victimes
et
des
témoins
en
fonction
de
la
g=avité
de
l'accident
vécu.
La
ré-
partition
des
effectifs
figure
tableau
nO
36,
page
294 •
. . .1· ..

294
c
c:!:
B
~
c ~ accident
grave
lVictimes
25
26
34
85
c:!: = accident moyennement grave
lrémoinG
14
16
14
44
B = accident
bénin
~
39
42
48
129
Tableau
n"
36
Répartition
des
victimes
et
~moins
en
fonction
de
la
gravité
de
l'accident
vécu.
D'ores
et
déjà,
on
peut
remarquer
qu'il
n'y
a
pas
de
différence
entre
les
2
groupes
en
ce
qui
concerne
la
gTavité
de
l~accident vécu
= 0,84 , P (.64).
2-2
Hypothèse II IV2
En
accord
avec
l'hypothèse
de
Walster
(1966)
et
l'hypo-
thèse
de
l'attribution
défensive
(Shaver,
1970),
on
devrait
ooser-·
ver
que
les
témoins
attribuent
plus
de
respons~bilité à
la
victi-
me
à mesure
que
le3
conséquences
de
l'accident
deviennent
graves
et
que
les
victimes
s'attribuent
moins
de
responsabilité
dans
les
mêmes
conditions.
De
même,
on
devrait
observer
que
les
t?moins
at-
tribuent
moins
de
responsabilité
à
une "autre
personne Il
c;.u'aux
au-
tres
fadteurs
et
ce,
à
mesure
que
les
conséquences
de
l'accident
deviennent
graves •
• Résultats
2-2-1
Conformément
à
l 'hypothèse,
les
victimes
(~ar,:-:ique
)
tendent
à
attribuer
d'autant
moins
à
enes-mêmes
.../ ...

295
que
l'accident
devient
grave
(43,80 % ~ accidents
bénins, 30,00 %
~ accidents de
gravité
moycnne ,
et
16,80 %----;;.. accidents
graves)
(tableau nO A 77,
annexe
nO l
).
Parallèlement,
on
observe
que
lorsque ;leaLa.ccidents. sont
bénins
ou
àe
eravité
moyenne
(graphique
nO G
page 296),
les
23,
sujets-victi~es attribuent
nettement
plus
à
eux-mêmes
qu1aux
autres
facteurs.
Par
contre,
quand
l'accident
est
grave,
ils
attribuent
plus
au
matériel
(38,40 %)
et
à
la malchance
(20,80)
qu'à
eux-~ê-
mes
( 16 80
, /
cl)
0
t
e ,
aut a tn '
a
t
une
au re
personne
qu ' 'a
e
,.
ux-rnerne s
'1"
\\
, 60
%)
(tableau
nO
A 77
annexe
nO
l
).
L'attribution
des
victi-
mes
au
matériel
dans
la
condition
acciàents
graves
est
différente
et
plus
forte
que
celle
faite
dans
les.
conditions
acc âd errt s
bé-
nins
(P{.03)
et
acc Ld errt e
de
gravité
moyenne
(P(.03)
(tableau nOA 7ï
annexe
nO l
).
Il
se
manifeste
donc
ici
une
tendance
des
victimes
à
l'évitement
du
blâme
et,
un
effet
de
la
gravité
des
accidents
sur
les
attributions.
2-2-2
De
leur
côté,
les
témoins
(graphique
tableau.
0 '
n
A 78
annexe
nO
r
)
attribuent
nettenent
plus
à
la
victime qu'aux
autre
facteurs
quelle
que
soit
la
gravité
de
l'accident.
Par
contre,
il
est
remarquable
de
noter
que
les
té-
moins
attribuent
d'autant
moins
à
une
autre
personne
(qui
peut
d'ailleurs
être
eux-mêmes)
que l'accident
est
grave.
Quand
les
ac-
cidents
sont
bénins
ou
de
gravité
moyenne,
à
part
la
plus
fTande
attribution
à la
victime,
ils
attribuent
a
peu
près
autant
à
une

296
autre
personne
qu'aux
autres
facteurs.
Mcis
quand
l'accident
est
grave,
ils
attribuent
nettement
moins (pour
ne
pas
dire
rien) (0,71 %)
à
une
autre
personne.
L'attribution
des
témoins
à
une
autre
personne
dans
la
condition
accident
grave
est
plus
faible
que
celle
faite
dans
les
conditions
accidents
de
g-avité
moyenne
(:Fi:'.G2)
et
accidents
bénins
(PZ.06).
Par
conséquent,
les
témoins
d'accidents
manifestent
une
ten-
dance
défensive
à
l'évitement
du
blâ~e.
Et,
corr.me
précedemment,
on
a
aussi
un
effet
de
lagr2.vité
des
conséquences
des
accidents
sur
les
attributions.
% moyen attribué
%moyen attribué
50
Victim
Victime
40
40
Natériel
/
tt,atérid
/
,
1
30
1
30
"\\.
1
\\.
/ /
-,
/ /
:'Chef
1
1
"\\/
20
M l },
I~' (1 Cl
a c.•ance
. , (J l" -'.
0 .. 0 .J
..
•/
1- 1-
. /
i- ;.

-
"'1,''''
r:.,. ....... ;(....../.1'- "
Aut~e
.
10
.
'..
Personne
"
•,
.10
"
.'..
Chef
gravité
o '-_._----------_._--~
accident
B
G~
Graphique n"G 23: Attributions des
Graphiqu~.2..L: Attributions
victimes selon la gravité de l'accident
des témoins selon la p,-raviti de
l'accident
.../ ...

297
c )
DISCUSSION
(Hypothèse. IV)
1)
Pertinence
et
implication
dans
l'accident
facteurs
d'émergence
de
l'effet
de
la
gravité
de
l'accident
sur
les
attri-
butions
c~lsales?
Da~s
l'expérience
1,
nous
avons
v~
qu'en
analysant
les
attributions
causales
sans
tenir
com~e
des
critères
de
pertinence
définis
par
Shaver
et
a l . ,
i l
n'y
a
pas
de
différence
entre
les
attributions
faites
quand
l'accident
est
bénin
et
quand
il
est
grave.
Par
contre,
en
tenant
compte
de ces
critères
]a
gravité
semble
influencer
les
attributions
de cause
(queique
dans
de
modes-
tes
proportions).
Dans
l'expérience
II,
qui
se
réfère
à
une
situation
vé-
eue,
l'effet
de
la
gravité
sur
les
attributions
semble œjà
plus
net.
En
effet,
les
victimes
d'accidents
attribuent
d'autant
moi ns
à
ellea-mêmes
et
d'autant
plus
au
matériel
que
les
accidents
sont
graves
;
tandis
que
les
témoins
d'accidents
attribuent
d'autant
moins
à
une
autre
persorille
1 .
t
\\qu).
peu
être
eux)
dans
les
mêmes
conditions.
D'après
ces
deux
expériences
on
:Pf!ut
dire
que
la
gr a-
t
vité
de
l'accident
n'af fecte
pas
les
attributions
causales
dans
n'importe
quel
sens
et
encore
moins
dans
n'importe
quelle
condi-
tian.
L'implication
personnelle
dans
l'accident
et
la
pertinence
de
.../ ...

298
la
situation
pour
les
sujets
ainsi
que
la
similitude
perçue
en-
tre
certaines de leurs
caractéristiques
f.nd i.vddue l Ie s
et
celles
des
personnes
impliquées
dans
l'accident,
peuvent
être
déterminantes
à
cet
effet.
Dans
le
même
ordre
d'idées,
on
notera
que l'effet
de
la
gravlté
de
l'accident
sur
les
attributions
est
plus
net
pour
les
accidents
vécus
(expérience
II)
que
pour
les
accidents
àont
les
sujets
n'ont
lu
que
le
r-appor-t
1).
On
peut
expliquer
cela
par
le
fait
que
les
sujets
se
so~t
sans
doute
sentis
plus
concernés
et
plus
impliqués
dans
les
accidents
vécus
que
dans
les
accidents
lus.
Ce
qui
amènerait
à
s'interroger
à
nouveau
sur
le
degré
de
pertinence
des
expériences
antérieures
sur
les
attributions
de
responsabilité
pour
un
accident
pour
les
sujets
de
ces
ey.pé-
.
( .
Ire
t"
r1ences
V01r
par 18,
paragraphe
II A).
2)
Gravité
de
l'accident,
pertiry..!'lE..Ce
(situationn~lle
et
personnelle)
et
iQplication
dans
J.'a~cident
3
élé~cr.ts
favorable~
à
l'éveil
des
attributions
défensives
A
part
un
cas
(agents
dans
la
condition
de
pertinences
situationnelle
et
personnelle; fortes),
les
résultats
de
l'expérience l
semblent
accréditer
la
thèse
d'une
attribution
défensive
selon
les
critères
de
pertinence
définis
par
Shaver
(1970),
repris
par
Shaw
et
Mc Martin
(1977 a).
A
savoir
tendance
à
l'évitement
du
blâ~e
dans
d.es
conditions
de
pertinences
situationnelle
st
personneJle for-
tes
et,
tendance
à
l'évitement
du
mal
ou
du
préjudice
dans
des
conditions
de
forte
pe~tinence situationnelle
et
de
faible
pertinen-
.. .,/ ...

299
ce
per sonne Ll.e ,
L'expérience
I I
a
fait
également
apparaître
une
tendance
d'attribution
défensive
à
l'évitemer.t
du
blâme
pour
des
sujets
victimes
et
des
sujets
témoins
d'accidents.
Cette
ter.dance
(comme
un
peu
dans
l'expérience
précédente)
est
plus
ou
moins
accentuée
par
la
gravité
des
conséquences
de
ceux-ci.
En
effet,
les
victirr.es
d'accidents
attribuent
moins
à
elles-mêmes
et
plus
à
la malchance
que
les
témoins.
Mais
surtout,
les
victimes
attribuent
d'autant
moins
à
elles-mêmes
que
les accidents
sont
graves
tout
COmr.1e
les
témoins
n'attribuent
presq~e rien
à
une
autre
personne
(que
la
victime
ou
le
cher)
quand
les
accidents
sont
graves.
On
notera
également
que
l'attribution
des
témoins
à
la
victime
varie
peu
en
fonction
de
la
gravité
et
demeure
toujours
plus
forte;
de
même,
l'attribution
des
victimes
à
une
aut=e
pe~­
sonne
(quoique
relativement
moins
importante)
reste
constante
quelle
que
soit
la
gravité
de
l'acci.dent.
Il
en
résulte
que
l'implication
dans
l'acGident
et
la
pertinence
(si tuationnel1e
et/ou
personnelle)
sont
des
éléments
qui ,
en
interaction
avec
la
gravité
de
l'accident,
peuvent
être
favora-
bles
à
l'éveil
dES
attributions
défensives.
. . ·1· ..

CON
C LUS
I O N

301
Au
cours
de
ce
travail,
nous
avons rappelé
les
idées
essentielles
issues
des
recherches
antérieures
sur
les
accidents
du
travail,
et
retracé
l'évolution
de
celles-ci
à
travers
les
mé-
èr e
thodes
ou
les
mod~les qui les ont sous-tendues (1
partie).
En-
suite,
nous
avons
tenté
de
montrer
co~~ent
l'étude
des
attributions
causales
peut
constituer
un
aspect
Impor-tant
de
l'analyse
et
de
la
prévention
des
accièents,
ces
derni~res (analyse et prévention) pou-
vant
à
leur
tour
contribuer
à
élucider
ou
à
développer
c~rtains
points
théoriques
(Ile partie).
La
réa.lisation
d'un
tel
objectif
étant
un
trava:\\.l
àe
lcn-
gue
haleine,
nous
avons
d1
nous
limiter.
Préci.sément,
nous
3.YOn3
essayé
de
retrouver
dans
un
matériel
existant
(des
comptes ren-
dus
d'accidents)
des
éléments
montrant
la
pr égnance
et
l'intérêt
du
problème
théorique
posé (Ille partie) ;
ensuite,
nous
ayons
conçu
en
fonction
du
cadre
théo-
rique
un
matériel
permettant
de
vérifier
de s
hypothèses
précises
(rv" partie).
Dans
cette
conclusion
générale,
nous
rappelerons
bri9vement
les
principaux
résultats
obtenus
pui s
nou s
soulignerons
l~,
poz t ée
et
les
limi.tes
de
l'étude
des
acciàents
par
l'analyse
des
attri-
butions
causales ;' enfin,
nous
esquisserons
des
voies
ouveries
pax
le
présent
travail.
.../ ...

302
AI Synthèse des résultats obtenus
a)
L'analyse
des
attributions
causales
à
l'aide
de
comptes-
rendus
d'accidents
(Ille
partie)
nous
a
permis
de
préciser- le
pro-
blème
de
l'attribution
des
causes
d'accident
dans
certaines
entre-
prises.
Il
est
apparu
notamment
que
certains
accidents
(et
presque
tous
les
accidents
gra-
ves)
donnent
lieu
à
une
recherche
causale,
donc
à
des
attributions
explicites
quand
bien
mIme
le
but
d~clar6
des
analystes
est
de
faire
de
la
prévention,
leurs
attributions
sont
rarement
fonction-
nelles
au
sens

elles
pourraient
déboucher
sur
des
actions
de
prévention
par
exemple,
on
impute
assez
souvent
l'accident
à
l'inat-
tention
de
la
victime,
sans
en
d2d~ire
des
actions
de
prévention;
Ainsi,
il
n'est
pas
rare
que
les
attributions
causales
s'écartent
(ou
soient
nettement
différentes)
des
n:esures
de
préver.-
tion
proposées
les
attributions
causales
pour
un
accident
semblent
être
îon~tion de
certaines
caractéristi~up.s de
la
victime
et
do
l'attri-
buteur
(rôle
hiérarchique,
degré
d'implication, ••• ),
des
rapports
entre
les
deux,
et
de
la
gravité
des
conséquences
de
l'accident.
La
conjonction
de
ces
carâctéristiques
avec
certaines
motivations
spécifiques
fait
que
souvent
la
recherche
causale
se
confond
avec
la
recher-
1
«r •••

303
che
d'un
coupable.
L'effet
sur
les
attributions
de
certaines
des
variables
qu i
·
Vlennen t
d,At
e re
'
"
enurnerees,
e t
d' aut res,
a
e'té
exam Lné
d'une
manière
systématique
(IVe partie).
b)
Ainsi,
nous
avons
vu
que
selon
la
position
hiérarchi-
que
qu'on
occupe
dans
l'entreprise,
on
n'explique
pas
les
accidents
de
la même
mani8re.
Les
employés
attribuent
davantage
les
accidents
à
l'organisation
et
aux
conditions
matérielles
du
travail,
à
la
fatigue,
à
la
malchance,
à
la
sensibilisation
et
à
la
responsabi-
lisation
des
cadres
aux
problèmes
de
sécurité,
etc ••• ;
en
sorome
à
des
facteurs
les
impliquant
moins
et
concernant
surtout
l'eptre-
prise
et
les
cadres.
Tandis
que
les
cadres
attribuent
davantage
les
accidents
à
l'ouvrier
(ou
à
l'agent),
au
non
respect
des
consi-
gnes,
à
l'alcool, etc.
en
un
mot
à
des
facteurs
impliquant
plu-
tôt
les
exécutants.
c)
Par
ailleurs,
il
semble
qu'on
attribue
d'autant
plus
volontiers
~
des
facteurs
impliquant
sa
propre
responscbilité
qu'on
se
dit
satisfait
de
son
travail. Inversement,
on
tend
à
attribuer
moins
à
de
tels
f'ac t eur s
quand
on e sl.: insc.tisfai t ,
De
même,
quand
on est:insatisfait
quant
à
un
aspect
consi-
déré
du
travail,
on
tend . à
attri buer
plt:.s
à
cet
aspect
que
quand.
on
en
est
satisfait.
d)
En
outre,
nous
avons
'observé
que
l'implicatio~ person-
nelle
dans
un
él.ccident
définie
par
le
fait
d'être
victime
ou
té-
.../ ...

304
moin
d'un
accident,
induisait
des
attributions
défensives.
En
effet,
les
témoins
tendaient
à
les
attribuer
à la
victime
et,
à
minimiser
le
rôle
des
autres
facteurs
(qui
lui
sont
externes).
Tandis
que
les
victimes
d'accidents
attribuaient
plus
que les
témoins
à
la
malchance
et,
s'attribuaient
de
préférence,
les
accidents
bénins.
e)
Justement,
les
résultats
tendent
à
montrer
que
la
~
vi té
des
conséquences
d'un
accident
n'affecte
pas
t01J.jOurS
de
la
même
manière
les
attributions.
L'implication
personnelle
dans
la
si-
tuation
d'accident
peut
être
d.éterminante
à
cet
égard.
Ainsi
les
victimes
d'accidents
s'attribuent
d'autant
moins de
responsabEité
causale
que
les
accidents
sont
graves
et
les
témoins
attribuent
d'autant
moins
à
une
"autre
personne Il. dans
les
mêmes
conditions.
De
plus,
l'effet
de
la
gravité
de
l'accident
sur
les
attributior:s
ost
moins
net
quand
les
sujets
lisent
le
récit
d 'lL'1
accident
au-
quel
ils
sont
" étrangers " ,
que
quand
ils
racontent
un
accident
vécu
dans
lequel
ils
sont
plus
ou
moins
impliqués.
f)
Outre
les
hypothèses
sur
la
position
hiérarchique,
la
satisfaction
dans
le
travail,
l'i~plicatlon dans
un
accident
et
la
gravité
des
conséquences
de
l'accident,
nous
avons
examiné
~es
ca-
ractéristiques
individ-Ilelles
qui
Lnf'Luencerrt
l'attribution
cie
l'acci-
dent
au
hasard.
Il
en
ressort
que
ceux
qui
attribuent
le
plus
au
hasard
sont
les
employés,
·les
moi.ns
informés
sur
les
accidents,
les
moins
instruits
et les
célibataires.
L'âge,
l'ancienneté,
le
Sèxe
ainsi
que
le
nombre
œs
accidents
antérieurs
ne
semblent
pas
in-
fluencer
k~A~~Enp
beaucoup
l'attribution
de
l'accident
au
hasard.
g)
:;c~héma récapitul:1.tif. (fjf:'-lrEJ n" 2
)
. . .1...

305
g) Schsma
récapitulatif
(figure n°:2
)
--7 peut dé terminer
---~ donne lieu à
ACCIDj,N'1'
1
1
1
1
1
1
1
1
CARACTERISTI~U~
1
COI'LPOR 'l'E;'IE~: T
1
DE LA VIC'rnIE
VIS-A--VIS m: LA SECIrRI'I'E
1
(croyances, valeurs,
)
niveau de responsabilité
1
1
ou niveau hiérarchique, per-
1
sonnalité, importance des bles-
1
1
sures, niveau d'infol~ation, ré-
v
présentation du mécanisme de
A']"I'R l BU 'l'IONS
production de l'accident, apti-
tudeG," •• )
~""CA.ltAC'l'ERISTIQ.iJES
DE L'ACCIDENT
(nature, gravité, rÉ-
percussions économi-
CIRCONS'l'ANCES
CARACTERISTIQ.UES
RBI.ATIONS
qu.es, ••• )
(ambiance sociale an-
DE L'ATTRILUTEUR
ENTRE LA
térieure et présente,
(degré d' impli-
VIC'l'IHE ET
état physique des Li.eux ,
cation: témoin,
L' ATTR IBTJTS'IJP.
personnes présentes,
auteur, victime,
(coéquipier, ami,
situation économique de
présent ou ab·-
supér-Leur .. hiérô,r-
l'entreprise, etc ••• )
sent au r.1oment
chique, s~bordonné,
de l'accident;
entente-mésenten-
croyances, va-
te, ... )
leurs, niveau
hiérarchique,
etc ••• )
(,'~clques
déterminants
des
a t t.r i but i cns
cau.;:;~ll·,,;
.../ ...

306
Les
résultats
de
la
présente
recherche
ainsi
que
la
pro-
blématique
que
nous
avons
développée
apparaissent
dans
la.
figure
Un
accident
donne
lieu
à
des
attributions
causales
qui
peuvent
être
déterminées
par
des
valeurs
et
des
caractéristiques
propres
de
la
victime,
par
des
valeurs
et
des
caractéristiques
propres
de
l'attributeur
ainsi
que
par
l'implication
de
ce
dernier
dans
l'accident,
par
la
relation
ou
le
rapport
entre
la
victime
et
l'attrlbuteur,
par
des
caractéristiques
de
l'accident,
et
natu-
rellement
par
les
circonstances
environnantes.
Les
attributions
c a:...-
sales
à
leur
tour
peuvent
déterminer
le
corrportcment
vis-à-vis
de
la
sécurité.
Ce
comportement,
s'il
eRt
inadéquat,
peut
favoriser
l'occurrence
d'un
accident.
BI Portée et lili1ites de l'étude des accidents par l'ar.a-
lyse
des
attributions
causales
a)
Portée
1)
Sur
le
plan
théorique:
apport
réciproque
de
la
théo-
rie
de
l'attribution
et
de
l'étude
des
accidents.
L'intérêt
théorique
essentiel
de
la
présente
recherche
r~-
side
sans
doute
dans
sa
tentative
de
concil~er 2
domaines
8ppa-
ramment
différents,
l'un
de
psychologie
fondamentale,
l'autre
plus
pratique.
Notre
problématique
suppose
en
effet
que
la
théorie
de
l'attribution
et
l'analyse
des
accidents
peuvent
s'enrichir
réci-
proquement.
...1

307
Cette
recherche
confirme
notamment
la
notion
de
pertinence
personnelle
et
situationnel1e
(Sha.yer,
1970)
et
la
notion
de
nE'1'-
tinence
hédoniqu~ (Jones ct Davis,
1965"')
avec
leur
corollaire,
les
attributions
défensives.
En
effet,
nouS
avons
vu
que
les
sujets
attribuent
moins
aux
facteurs
les
impliquant
ou
engageant
leur
pro-
pre
responsabilité.
Ainsi,
par
exemple
les
cadres
attribuent
plus
que
les
ouvriers
à
des
facteurs
relevant
du
rôl~
de
ces
derniers,
tandis
que
les
ouvriers
attribuen~ davantage
que
les
cadres
à des
facteurs
impliquant
la
r'e spcnsab LlL té
àe
ceux-ci.
De
mên.e ,
les
vic-
times
d'accidents
attribuent
moins
à
elles-mêmes
qQe
les
témoins.
Si
l'on
ajoute
à
ce
dernier
point,
le
fait
que
les
vic-
tirnes
d'accidents
font
ressortir
p l us Leur s
éléments
dans
la d term.t-
é
nation
de
l'accident
qu'ils
ont
subi
(notamment
ici
la
malchance
,
et
le
matériel)
alors qie les
témoins
attribuent
relativement
peu
a
des
éléments
autres
que
la
victime~
cela
confirmer3.it
l'idée
que
dans
l'explication
causale
d'un
événement,
l'acteur
et
l'observatetrr
ont
des
poiI"'.ts
de
vue
différents.
Notamment
quand.
l'acte
ou
l' é-
vénement
est
négatif
l'acteur
tend
à
être
davantage
tourné
vers
l'environnement
tandis
que
l'observateur
est
plutôt
tOQrné
vers
l'acteur
(Jones
et
Nisbett,
1971 ; Eisen
1979).
Encore
qu'ici
la
notion
d'acteur
(qui
se
confond
avec
celle
d'auteur
de
l'accident,
parfois
objet
en
soi
de
l'" analyse" de
l'acc.ident)
soit
diffici-
le
à
saisir.
Par
ailleurs,
le
fait
que
les
victimes
attribuent
d'aa-
tant
plus
à
elles-mêmes
que
les
acciàents
sont
bénins
alors
que
l'attribution
des
témoins
à
la
victime
varie
peu
en
fonction
de
. __ ft/ ...

308
la
gra 'te'
V1
de
l'acc~dent
. . ,
va
dans
le

sens
de
l'1'de'e
selon
laquel-
le
on
éprouve
peu
de
mal
à
s'attribuer
les
événements aux
consé-
quences
positives.
Nous
avons
également
fait
allusion
à
la
notion
de
pouvoir
de
contrôle
en
référence
à
Kelley (1971),
\\.,ralster
(1966)
et
Wortman
(1976)
pour
tenter
d'expliquer
le fait
que
les
employés
attribuent
plus
à
la
malchance
que
les cadres.
EnfiIl,
cette
recherche
a
surtout
mis
en
évidence
le
fait
que
lors
de
l'explication· causale
d'un
accident,
des
biais
peuvent
émerger.
Ces
biais
ego-défensifs
ou
ego-protecteurs
visent
soit
à
préserver
l'estime
de
soi,
soit
à
éviter
d'endosser
une
responsa-
bilité,
ou
à
profiter
de
l'accident
pour
résoudre
des
conflits
an-
térieurs.
Dans
tous
les
cas,
i l
s'agit
de
biais
au
service
de
soi.
Mais
si
les
situations
que
nous
avons
analysées,
ainsi
que
les
ob-
servations
qui
en
découlent,
se
prêtent
davantage
à
une
telle
in-
tèrprétation,
il
ne
faut
pas
en
déduire
que
les
attributions
C3.U-
sales
des
accidents
Ront
toujours
déterminées ou
biaisées
par
des
processus
rnotivationnels.
Le
fait
par
exemple
que
les
sujets
les
plus
informés
(ceux
qui
ont
suivi
auparava.:1t
plusieurs
stages
de
formation
à
la
sécurité)
attribuent
moins
à
la
fatalité
que
les
sujets
les
moins
.infonaés,
est
une
preuve
que
les
facteurs
cogni-
tifs
ne
sont
pas
absents.
Corr~e le
notent
Jones
et
Nisbett
(1971),
en
référence
à
Leventhal,
"une
même
classe
de
stimuli
peut
don-
ner
lieu
à
la
fois
à
des
pr oce s sua
motivationnels
et
cognitifs"
(P. 93).
De
même,
les
auteurs
tout
en
reconnaissant
qu'ils
ont
.../ ...

309

peut-être
surestimé
le
rôle
des
facteurs
cognitifs et
perceptifs
en
expliquant
les
divergences
entre
acteurs
et
observateurs,
notent
que
Il
l'individu,
qu'il
soit
acteur
ou observateur,
cherche
à
réhausser
l'estime
de
soi
(" a
self-esteem
enhancer "),
à
maintenir
l'équili-
bre
(" a
balance
maintainer "),
à
réduire
la
dissonance
(" a
dis-
sonance
reducer "),
à
soulager
la
Il
réactance Il
( "
a reactance
re-
liever "),
à
connaître
la
vérité
(" a seeker
after
truth"),
et
da-
vantage.
La
force
relative
de
ces
motivations,
en
compéti.tion
mu-
tuelle,
est
le
problème
empiriquement_ le
mieux
étudié"
Ceci
dit,
jusq~l'Où l'analyse
des
attrib~tions causales
peut
contribuer
à
l'étude
et
à
la
compréhension
des
accidents?
2)
Portée
Dar
rapport
à
]a
re~herchp- sur les
accidents
Nous
avons
tenté
au
cours
de
œtte
recherche
de
montrer
comment
l'étude
des
attributions
causales
constitue
un
aspect
lm-
portant
de
l'étude
et
de
la
prévention
des
accidents.
Cette
d~­
marche
ne
saurait
être
(en
tout
œs
ne
doit
pas
être)
cop-sidérée
comme
secondaire.
Elle
est
tout
aussi
importante
et
utile
que
les
démarches
antérieures
(approches
comportementales,
épidémiologiques
et
systémiques).
En
effet,
la
connaissance
des
attributions
causales
re-
latives
aux
accidents
permettrait
sans
doute
de
sontir
à.e
1'5mp2.s-
se
et
du
piétinement
rencontras
ça
et

par
la
prév8::1tiofl
de
9
vaincre
certaines
résistances
ou
réticences,
en
un
mot
d'éclairer
les
actions
propres
à
la
prévention
et
de
les
rendre
ainsi
plus
efficaces.
. . .1.. .

En
outre,
si
les
approche3
précédentes
permettent
de
cer-
ner
les
causes
et
les
"mécanismes"
de
production
des
accidents,
la
réalisation
des
objectifs
qui
en
découlent
dépend
beaucoup
de
la
perception
non
seulement
des
causes
des
accidents
par
ceux
qui
sont
les
plus
directement
concèrnés,
mais
aussi
de
la
perception
par
eux
des
~esures
subséquentes
de
prévention.
Dans
la
mesure

l'on
tient
compte
des
attributions
ca1.4sales,
on peut
faire
l'hypo-
thèse
qu'un
pas
i.mportant
dans
la
recherche
sur
la
sécu:cité
se-
ra
franchi.
Encore
une
fois,
une
telle
approche
complète
les
précé-
dentes
sans
toutefois
leur
être
subordonnée.
3)
Portée
pratique
Les
résultats
de
cette
recherche
ont fait
apparaître
com-
ment
des
variables
telles
que
l'implication
personnelle
dans
une
,.
entreprise
ou
dans
un
accident
(ou
merne
la
gravité
de
celui-ci)
ainsi
que
des
motivations
de
diverses
natures
cond.uisent
à
des biais
da~s
l'analyse
des
accidents,
quand
ce
n'est
pas
à
ùes
oppositions
entre
des
groupes
définis
(employés~cadres, victimes-témoins
etc.).
Ces
résultats
sont
d'une
importance
pratique
appréciahle.
Le
plus
grand
appor"t
réside
dans
la.
mise
en
évidence
de
distor-
sions
qui
nuisent
i.névitablement
à
l'analyse
et
à
la
prévention
des
acc Lderrt s ,
Une
exploitation
possible
de
ces
résultats
pourrait être
trouvée
dans
la
formation
et,
plus
particulièrement
dans
la
f'or-«
. . .1. . .

311
mation
à
la
séclITité,
avec
comme
objectif
une
efficacité
meilleure
dans
l'analyse
et
la
prévention
des
accidents. Il
s'agira
alors
d'informer
et
de
faire
prendre
conscience
a~x
différentes
personnes
concernées
par
l'analyse
d'un
accident,
de
l'existence
de
telles
distorsions
ou
de
telle:s
tendances
attributionnelles.
Ceci
pourra
C\\-
sans
doute
aider v une
certaine
objectivité
dans
la
recherche
des
"
causes
de
cet
accident.
Nous
l'avons
dit,
un
objectif
certdinement
pas
facile
à
réaliser,
serait
d'am~~er ces
différentes
personnes
à
ne
pas
cor.fonrire
lors
de l'andlyse
de
l'accidynt,
la
cause
et
le
coupable
en
tout
c a s , à
éviter
que
les
attributions
de
respon-
sabilité
se
substituent
aux
attributions
de
cause
(ce
qui
s'ob-
serve
malheureusement
souvsnt).
En
somme,
on
incitera
à
faire
des
attl~butions fonctionnelles,
c'est-à-dire
.pouvant
déboucher
sur
des
mesures
efficaces
de
prévention
ct
surtout
en
rapport
avec
l'ac-
cident
analysé.
A
ce
titre,
il
pourrait
être
avantageux
de
con-
fronter
des
analyses
causales
venant
d.e
sources
aussi
diverses
que
possible.
Par
ailleurs,
nous
avons
observé
au
cours
de
cette
re-
cherche
que
les
travailleurs
les
plus
informés,
les
plus
instruits,
les
plus
satisfaits
mais
aussi
les
plus
responsables,
attribuent
moins
l'accident
a
la
malchance
ou
à
la fatalité
que
l'inverse.
Le
formateur
ou
le
préventeur
peut
valablement
n.et tr-e
à
profi tune
telle
information,
.comme
d'ailleurs
toutes
les
Lnf'orrna't i ons
apportées
par
les
résultats
de
la
présente
recherche.
Ainsi,
on
tiendra
co~pte
du
fait
que
la
victime
et
le
témoin
d'un
accident
n'ont
pas
la
même
perception
des
causes
de
.../ ...

312
celui-ci,
du
fait
que
les
employés
ou
les
ouvriers
et
les
cadres
n'expliquent
pas
l'occurrence
ou
la
persistance
des
accidents
de
la
même
manière,
etc •• ,
l'importance
de
ces
divergences
pouvant
énormément
dépendre
de
la
gravité
des
conséquences
de
l'accident
mais
aussi
des
enjeux.
Enfin,
(sans
exagérer
cette
possibilité),
la
connaissanc8
des
attributions
causales
peut,
dans
certains
cas,
mener
à
des
aménagements
ou
à
des
modifications
de
type
ergonomique,
favor3-
bles
à
la
sécurité.
On
verra
dans
le
paragraphe
C
(de
la
conclusion
générale)
un
certain
nombre
d'autres
paradigmes
possibles
(en
se
plaçant
du
point
de
vue
de
la
théorie
de
l'attribution)
mais
inexplo~tés dans
la
présente
recherche
et,
qui
permettent
également
d'arriver
à
des
résultats
immédiatement
u.tilisables
par
le
praticien.
b)
Limites
1)
Limitel3
du
cadre
(théoriquel
La
première
limite
d'une
théorie
est
par
définition
fixée
par
l'existence
d'autres
théories
plus
ou
moins
semblables
mais
qui
s'affirment
différentes.
La
théorie
de
l'attribution
n'échappe
pas
a
cette
règle.
Son
champ
est
délimité
par
celui
de
toutes.les autres
théories
per-
ceptives
et
cognitives.
La
théorie
de
la
réactance
(Brehm, 1966),
pour
ne
citer
que
celle-là,
en
est
une
illustration.

313
Une
autre
limite,
interlJle
celle-là,
réside
dans
le
fait
que
certains
des
modèles
qui
composent
la
théorie
de
l'attribution
ont,
par
moments,
besoin
d'être
développés,
affinés
ou
confirmés
empiriquement.
On
sait
par
exemple
que
l'importance
de
l 'informa-
tion
consensus
(Kelley,
1967,
1971)
sur
les
attributions
a
été dis-
cutée
et
fait
l'0bjet
de
plusieurs
recherches
(Mc Arthur
1972 ;
Zuckerman
1978).
Par
ailleDcr's,
certaines
notions,
certains
concepts
ne
font
pas
encore
l'unanimité
et
gagneraitnr à
être
précisés
il
en
est
ainsi
de
la
notion
de
"self-serving
biases"
ou
biais
au
service
de
soi
(Miller
et
Ross,
1975
Bradley
1978,
Xiller
1978,
etc. )
et
de
la
notion
d' " erreur attributionnelle " (Ross
1978).
Ces
lirni tes
(interne
ou
externe)
confirment
en
UIl
sens
l'intérêt
de
cette
recherche
et
de
la
perspective
qu'elle
préconise.
2)
Limites
de
la
méthodologie
L'analyse
des
attributions causaJ.es
par
l'examen
de
comp-
tes
rendus
d'accidents
comporte
des
limites
dont
il
f2~t
te~ir
compte :

il
n'est
pas
aisé
d'obtenir
des
comptes
rendus
à'acci-
dents,
même
à
des
fins
de
recherche ;
les
comptes -rend.us
d'accidents
ne
sont
pas
toujours
bien
rédigés; certains
détails
importa.nts
peuvent
manquer,
l'écriture
peut
être
illisible;
tous
les
comptes
rendus
d'accidents
ne
contiennent
pas
des
attributions
causales ;
.../ ...

314

la
plupart
des
comptes
renàus
sont
succints
et
conçus
à
des
fins
administratives.
L'enquête
par
questionnaire
permet
certes
d'obtenir
des
informations
quantitativement
et
qualitativement
intéressantes.
Mais
nous
avons
vu
qu'un
certain
nombre
de
limitations
techniques
ren-
dent
parfois
difficile
l'exploitation
complète
de
ces
informatior..s.
La
conception
àu
questionnaire
ainsi
que
la
formulation
des
questions
peuvent
en
elles-mêmes
constiuter
une
limi t at Lon,
L'expérimentation
n'est
pas
toujours
possible.
Et
quand
elle
l'est,
il
faut
parfois
concevoir
l'expérience
en
fonction
des
possibilités
de
réalisation
sur
le
terrain
sujets,
conditions
d'expérimentation,
rr.oyens,
etc.
3)
Limites
de
l'étude
Si
l'intérêt
de
la
présente
recherche
par
rapport
à
l'é-
tude
des
accidents
(E a )
est
grand,
i l
reste
que
l'étude
des
ac-
2
cidents
pa:c
l'analyse
des
attributions
causales
ne
saurait
être
suffisante.
C'est
une
démarche
complémentaire
mais
qui
ne
peut
se
substi.tuer
aux
approches
antér i.eur-e s
r appc Lée s
d ans
la
prciüh'2
par-
tic,
tout
COmme
l'approche
psychologique
dans
son
ensemble
a
be-
soin
d'être
complétée
par
les
approches
techniques,
légales,
médi-
cales,
etc • •
En
outre,
nous
n'ignorons
pas
que
nous
avons
à
peine
exploité
les
différentes
possibilités
qu'offre
la
théorie
de
l'at-
.../ ...

315
tribution
pour
l'explication
causale
naïve
des
accidents;
le
para-
graphe
suivant
éclairera
ce
point.
cl Perspectivo de recherche
a)
Poursuite
de
l'analyse
des
résultats
Les
données
recup.illies
peuvent
être
encore
exploitées
plus
finement
et
plus
longuement.
Par
exemple,
on
pourrait
très
bien
s'intéresser
à
la
na-
ture
d.es
accidents
racontés
par
les
sujets
(Q..6),
à
leur
fré~~-
.,
ce
par rapport
aux
statistiques
de
l'entreprise
dans
laquelle
l..!. S
ont
eu
lieu
et
donc
analyser
les
attributions
en
fonction
de
ces
variables.
Cela
permettrait
notamment
de
voir
si
un
type
d'accident
donné
évoque
chez
les
sujets
un
type
particulier
de
causes.
On
pourrait
à
ce
titre,
comparer
les
attributions
faites
pour
des
accident.s
fréquents
ou.
habituels
à
celles
f ai tes
pour
des
accidents
peu
fréquents
ou
exceptiofmels.
Est-ce
que
par exeffiple,
on
évoque
plus
facilement
des
causes
banales
ou
stéréotypées
pour
19s
acci-
dents
fréquents
ou
ordinaires?
ou
bien
au
contraire,
est-ce
qu'on
essaie
de
plaquer
les
causes
banêles
(en
référence
aux
accidents
fréquents)
à
l'accident
inhabituel,
ce
qui
peut
faire
passer
à
côté
des
vraies
causes
de
eût
accident?
Une
autre
comparaison,
pas
immédiatement
réalisable,
vise
à
dégager
la variété
des
causes
attribuées
pour
ces
2
types
d'ac-
000/

•0

316
ciden~ (fréquents- rares).
On
peut
penser
que
l'accident
fréquent
ou
habituel
sera
attribué
à
des
causes
moins
variées
et
peu
nom-
breuses
tandis
que
les
accidents
exceptionnels
ou
rares
seront
at-
tribués
a
des
causes
plus
variées
et
plus
nombreuses.
En
somme,
les
accidents
peu
fréquents
apporteront
plus
d'information
sur
leurs
causes
.ique
les
accidents
fréquents.
Par
ailleurs,
pour
étayer
d'une
manière
encore
plus
Qirec-
tement
démonstrative
notre
r.it
selon
laquelle
les
s
ra.-
c
L q u e
a c c
L d e r r t
contés
dans
les
études
antérieures
sur
l'attribution
de
responsabi-
lité

part
les
accidents
de
voiture)
sont
moins
impliquants
pour
les
sujets
de
ces
expériences,
on
'.
pourral ..
très
bien
envisager
de
comparer
les
attributions
des
sujets
SUr
une
dimension
qui
irait
de
l ' abs tr ad t
au
vécu.
L t abs tz-a i t
correspondrait
aux
attributions
faites
pour
les
accidents
en
général
sans
référence
,=xplicite
a
un
accident
particulier
(~uestions 11, 12, 13).
Les
accidents
racon-
tés
par
les
sujets
eux-mêmes
en
tant
que
victimes
ou
témoins (Q.6)
constitueraient
la
situation
vécue.
Une
situation
inte~ώdiaire que
nous
qualifierons
de
"concrète ",
faute
de
mieux,
peut
être
re-
présentée
par
le
récit
d'accident
que
nous
avons
donné
(~.8) et
qui
se
r~ère
à
un
accident
précis
mais
que
les
sujets
analy-
sent
en
tant
qu'observateurs.
Cette
dernière
situation
correspon-
drait
(sinon
que
nos
sujets
sont
encore
moins
étrangers
a
l'acci-
dent œcri t)
à
la
démarche
"classique".
.../ ...

Abstrait
Concret
Vécu
Accicients
en
géné-
Récit d'accident
Accidents :-acontés
Observateurs
ral (Q..11, Q.12,
proposé par l'Expé-
par des témoins
Q.13)
rimentateur (Q.S)
(Q..6)
Accider.ts
... '
racon"es
"Acteurs"et/ ou
par des victimes
observateurs
(Q.6)
1
---l
Tableél.u
nO 37
Différentes
Il
si tua t t ons " d'accidents
entrainant
diffJrents
niveatu
d'implication
de
l'attributeur.
En
raison
du
trop
grand
désÉquülibre
entre
les
effectifs
des
femmes
(N = 64
20 %)
et
des
hommes
(N = 256 ; 80 %),
nous
n'avons
pas
examiné
le
rôle
du
sexe
d.ans
les
attributions.
Cr,
cê-
me
si
l'effet
d'une
telle
variable
SlIT
les
attributions
causales
pour
un
accident
n'est
pas
toujours
démontré,
il
n'est
pas
inu-
tile
d'en
tenir
compte.
Puisque
75 % des
femmes
(N = 48)
sont
des
employés
(sàit
31 % du
total
des
employés),
on
pourrait
imagine~
de
comparer
les
attributions
des
f'emme s
employés
à
celles
des
llOm-
mes
employés
(N = 107).

encore,
le
dé séqu.i Li.b.re
est
appréciable.
On
peut
donc
tout
simplement
reporter
l'étude
de
cette
variable à
une
recherche
uYtérieuxe.
De
même,
une
hypothèse
que
nous
n'avons
pas
pu
tester
dans
la
présente
recherche
en
termes
de
la
théorie
de
l'attribu-
tion,
faute
d'un
plan
expérimental
approprié,
porte
sur
le
lien
entre
la
satiGfa~tion
au
travail
et
les
attribntions
cauuaLo s
pour
.../ ...

318
les
accidents.
Plus
précisément,
est-ce
que
les
travailleurs
satis-
faits
attribuent
davantage
les
accidents
à
des
causes
internes
tandis
que
les
travailleurs
insatisfaits
les
attribueraient
davanta-
ge
à
des
causes
externes?
cette
hypothèse
pourrait
donc
faire
l'objet
d'une
recherche
ultérieure.
Toutes
les
variables
que
nous
avens
introduites
dans
no-
tre
questionnai:-e
(IVe partie)
mais
dont
nous
n'avons
pas
pu
pré-
,.
senter
les
résultats
dans
le
cadre
de
cette
thèse
sur
t
ont
bien
leur
place
dans
ce
pr ogramme ,
Nous
citerons
seulement
la
date
du
dernier
accident
avec
l'idée
que
les
travailleurs
qui
ont
été
accidentés
plus
récemment
feront
des
at-
tributions
plus
défensives
(moins
persor~elles ou impliquantes)
q\\~e
les
travailleurs
qui
n'ont
pas
eu
d'accidents
ou
qui
ont
eu
de~
accidents
qui
remontent
à
plusieurs
années
en
arrière.
Le
niveau
d'information t
défini
ici
par
le
nombre
de
stages
de
formation
à
la
sécurité.
Qu'est-ce
qui
caractérise
ou
distingue
les
attri.butions
des
plus
infcrmés
et
des
moins
informés?
L'âge
et
l'ancienneté: Par
exemple,
un
rapport
à.e
la
CEe A
(1969)
dit
que "les
tra.vailleurs
anciens
perçoivent
les
ris~
ques
de
façon
plus
objective,
LIais
aussi
ils
leur
attribuent
une
importance
moins
grande
comme
s'ils
disposaient
de
défenses
dimi-
nuant
l'impression
générale
d'insécurité"
(P. 168).
Par
ailleurs, on
a
quelquefois
prétendu
que
les
travailleurs
âgés
tendent
à
attri-
buer
l'accident
à
la
fatalité
plus
que
les
jeunes.
Qu.'en
est-il?
.../ ...

319
On
peut
enfin,
chercher
à
voir
si
]es
travailleurs
font
\\ffi
lien
entre
les
attributions
causales
et
les
attributions
de
la
prévention.
Est-ce
que
les
causes
attribuées
sont
celles
sur
les-
quelles
on
fait
porter
les
actions
de
prévention?
Imputent~ils la
responsabilité
de
ces
actions
de
prévention
à
quelqu'un
d'autre
qu'eux
ou
bien
se sent.errt-dLs
également
concernésΕ
C'est

quelques
ecemp'l.es
de
développement
immédiatement
possibles
à
partir
des
données
et
du
protocole
de cette
recherche.
Mais,
à
un
niveau
p'Ius
large,
d'autres
extensions
sont
parfai te·-
...
ment
envisageables
et
melile
souhaitables.
b)
Autres
extensions
possibles
1)
Extension
théorique
Nous
l'avons
dit,
nous
avons
à
peine
exploité
les
possi-
bilités
qu'offre
la
théorie
de
l'attribution
PO\\IT
l'étude
et
l'in-
terprétation
causale
des
accidents.
C'est
pourquoi,
il
est
souhai-
table
que
d'autres
recherches
suivent
celle-ci
et
aident
à
préci-
ser
progressivement,
non
seulement
les déterminants
des
attributions
causales
pour
un
accident,
mais
aussi
les
mécanismes
par
lesquels
se
font
ces
attributions
ainsi
que
leurs
conséquences
sur
le
com-
portement
et
l'attitude
du
travailleur
à
l'égard
de
la
sécurité,
sa
sécurité.
En
somme,
on
s'intéressera
non
seulement
aux
"théories
cie
. . .1. . .

320
l'attribution"
mais
aussi
aux
"théories
attrJbutionnelles" (Kelley
et
Michela,
1980,
P.459)(1).
Au
niveau
des
déter~linants, il
s'agira
toujours
de· c~er-
cher
si
deo
variables
ou
nes
caractéristiques
données
éveillent des
attributions
causales
d'un
certain
type.
On
s'intéressera
comme
nous
l'avons
indiqué
à
des
variables
caractérisant
l'accident
et
son
environnement
( différentes
personnes
,
+
prAsenwes,
temps,
organi.sa-
tion
matérielle
du
travail,
type
de
travail,
fiature
et
conséquences
de
l'accident,
etc.) ,mais
aussi
à
des
variables
caractérisant
la
victime
ou
l'attributeur
(ou
le témoin)
ainsi
qu'aux
rapports
entre
ces
derniers
éléments.
On
prendra
en
compte
également le
statut
de
l'auteur
d~
l'accident
si
tant
est
qu'il
y
a
un
auteur.
Nous
ne
rappellerons
pas
tous
les
exemples
d.e
variables
donnés;" à
ce
sujet
au
long
de
cette
th~Be.
Nous
ajouterons qu'en
plus
de
ces
variables
plutôt
descriptives,
on
peut
s'intéresser à
des
variables
de
personnalité
telles
que
le
"locus
of
control"
ou
"lieu
du
contrôle"
(Rotter,
1966;
Sosis
Ruth
Hyland,
î974),
le
sentiment
ou
le
pouvoir
de
contrôle
(Wortman,
1976; Kelley,
1971)
et
l'estime
de
soi
(Adler
1980;
Kojo, 1980).
(1)
Selon
Kelley
et
Michela
les
" théories
dl?
l'attribution Il
S:)
ref~rent
à
la
perception
ou
à
l'inférence
de
cause
et
aux
anté-
cédents
des
attributions.
Les " théories
a ttri bu t i onne H e s« s'intf:r2'3Sent
aux
conséquences
des
attributions
(voir
aussi
pages 324 - 325).

321
Par
exemple,
Sosis
Ruth
Hyland
(1974) utilisant
l'échelle
du
"locus
of
control"
de
Rotter,
a
montré
que
les
sujets
in-
ternes,
ceux
qui
pensent
qu'ils
sont
responsables
de
leur
sort,
sont
ceux
qui
attribuent
le
plus
de
responsabilité
à
Ulle
personne
qui
fait
figure
d'accusé
dans
un
accident
d'automobile
les
mo-
dérés
attribuent
un
taux
de
responsabilité
intermédiaire;
tandis
que
les
sujets
externes,
ce-ux
qui
ne
pensent
pas
contrôler
leur
propre
sort,
attribuent
le
moins
de
responsabilité.
Les
internes
mettent
l'accent
sur
la
négligence
de
l'accusé
alors
que
les
ex-
ternes
soulignent
le
rôle
de
la
malchance.
Pou.r
l'auteur,
c'est

une
preuve
que
la
perception
de
soi
peut
aussi
influencer
le
pro-
cessus
par lequel
la
responsabilité
est
attribuée
à
autrui.
En
l'oc-
currence,
i l
Y
aurait ici
projection
de . l ' internali té
et
de
l'ex-
ternalité
propr€s
des
sujets
sur
l'accusé.
Par
ailleurs,
Kojo (1980 )
a
trouvé
que
les
gens
qui
ont
un~ " estime
de soi "
élevéa.. attribuent
l'échec
à
des
facteurs
ex-
ternes
et
la
réussite
à
des
f'ac t eur-s
internes
par
rapport
à
ceux
qui
ont
une, " estime
de
soi "
f'a i.b Le ,
On
prendra
également
en
compte
comme
déterminants? les
croyances,
les
valeurs
cu.l.t.ur-e Ll e s
les
motivations
et
le
niveau
,
et
le
type
d'information
dont
dispose
le
sujet
ou
sur
lequel
il
se
fonde
pour
faire
des
inférences
œusales.
Kelley
et
Michela
(1980)
ont
regroupé
ces
trois
derniers
points
sous
l'appellation
d "àntécédents"
des
attributions. ct est-à-dire,
selon
eux,
"les
fac-
teurs
qui
conduisent
le
sujet
à
attribuer
un
événement
particuli8r
.../ ...

322
à
une
cause
plutôt
qu'à
une
autre!l
(P. 459).
Sur
tous
ces
points,
les
théoriciens
de
l'attribution
ont
élaboré
une
variété
de
para-
digmes
qu'on
peut
bénéf'Lquemerrt
e xploi ter
ou
adapter
pour
l'étude
des
accidents.
On
sait
que
pour
Kelley
(1967),
le
sujet
perce-
vant ~e
fonde
sur
3
types
d'information
pour
faire
des
attribu-
tions
causales
différenciation,
consensus
et
constance
(CF. Ile
partie,
page 67
).
L'importance
relative
de
chacun
de
ces
3
cri-
tères
d'information
quant
à
la
détermination
des
attributions
él.
été
étudiée
par
des
auteurs
comme
Mc Arthur
(1972),
Zuckerman
(1978),
entre
autres.
On
pourrait
très
bien
en
ce
qui
concerne
l'analY3e
des
accidents,
essayer
de
voir
à
propos
d'un
accident
donné
sur
quel
type
d'information
se
fondent
les
sujets
pour
inférer
les
causes
de
cet
accident,
et
quelles
causes
ils
infèrent.
Ou
encore,
quand
la
description
d'un
accid8nt
est
a~bigüe
0U
incomplète,
quel
type
d'information
demandent
les
sujets
pour
pouvoir
faire
leurs
attri-
butions.
Y-a-t-il
une
information
suffisante?
Ou
enfin,
y-a-t-il
une
différence
d'attribution
entre
des· sujets
ayant
différents
niveaux
d'information
sur
les
accidents,
et,
qu~est-ce
qui
caract.ériserait
ces
attributions?
(ce
que
nous
avons
déjà
évoqué
dans
cette
re-
cherche).
On
entre' par
la'
même
.
dans
J. "étude
_
des
pro~~
e t
d es
mécanismes
de
l'attribution
causale.
A
ce
n tv e au ,
on
cherchera.
q,
déceler
ou
à
comprendre
ce
qui
pousse
le
sujet
~
associer
telle
cause
à
tel
effet.
Que
faut-il
au
sujet
pour
arriver
à
telle
ou
telle
attribution,
et
quel
est
le
processus
qui
conduit
de
cette
.../ ...

323
information
à
l'a.ttribu.tion
causale?
Pourquoi,
le sujet
fait-il
une
attribution
plutôt
qu'une
autre
dans
des
circonstances
définies?
On
fera
alors
expliciter
et/ou
justifier
par
le
sujet
les
attri-
butions
qu'il
fait.
~ais
on
prendra
soin
à
ce
moment-là
de
ne
pas
confondre
causes
et
raisons.
Un
moment
sans
d ou te
encore
plus
important
dans
l'étude
des
attributions
causales
des
accidents,
est
celui
de
l'étude
des
conséquences
des
attributions
sur
le
comportement
des
travailleurs.
On
s'intéresse
à
ce
niveau
à
l'évaluation
ou
à
la
manipulation
dez
causes
perçues
et
à
la
mesure
de
leurs
effets
sur
le
com-
por tement ,
les
sentiments
et
les
attentes
(Kelley
et
!'1ictela, 1980,
P. 460).
Par ecemple,
quelles
sont
Le a
conséquences
du
fait
de
croi-
re
que
les
accidents
sont
dûs
au
hasard
ou
à
la
malchance?
Ya-
t-on
de:
ce
fait
rester
passif,
ne
rien
faire,
puisque
de
toutes
les
façons,
on
n'y
peut
rien?
Utiliser&-t-on,
par
exemple,
les
moyens
de
protection?
Ou
encore,
quelles
sont
les
conséquences
du
fait
de
croire
que
les
accidents
sont
das
aux
autres?
Va-t-on
les
fuir,
refuser
d.e
travailler
avec
eux
ou
à.
côté
d'eux,
ou
au
contraire,
va-t-on
continuer
à
leur
faire
confiance?
A
un
autre
niveau,
y a-t-il
une
relation
de
cause
à
effet
entre
la
mobili-

(changemsnt
de
poste,
d'équipe,
de
œrvice,
d'entrepris~ 0U mê-
me
de
branche d'activité),
les
accidents
antérieurs
et
les
attrl-
butions
causales?" Ou
enfin,
quand
on
attribue
l'accident
à
l'inat-
tention(1)
ou
à
l'imprudence,
tend-on
à
être
plus
prudent,
à
faire
(1)
Encore
que
l'inattention
comme
cause
d'accident
est
discutable
(
.
vo~r
Ille part'~e, paragraphl"
e
• A-) •
Il
vaut peut-être
mieux
mettre
l'accent
sur
ce
qu'on
met
sous
ce
terme
un
peu
"fourre-tout"
.../ ...

324
plus
attention?
Nous
pensons
en
effet
que
les
attributions
causales
d'un
sujet
peuvent
déterminer
son
comportement
vis-à-vis
de
la
séCurité.
Dès
lors,
l'étude
des
conséquences
des
attributions
apparaît
d'une
importance
appréciable.
Déterminants
Attributions
!''Tér-anismes
Consénuences
._-
(
- Caractéristiques
- Comporte;nent (corréla-
I
- Raisons des
de la victime
tif à une attribution)
attributions
~
- Caractéristiques
(Pourquoi telle ou
- vis-à-vis de la sécuri-
Facteurs
de l'accident
telle attribution)
té en généraJe
ou
f
- vds-à-vds de la cible
- Caractéristiques
- Relation cause-
spécifique d'attributior:
des attributeurs ou
causes
effet
des observateurs
attribuées
- Circonstances en-
vironnantes
1
Tableau nO 38
Ré sumé
"extension
théorique"
(C b 1)
er
Le
1
champ,
celui
des
déterminants
ou
des
antécédents,
appartient
selon
Kelley
et
Michela
(1980)
au
domaf nc
des
"théo-
ries
de
l'attribution"
dans
lesquelles
une
grande
place
est
fai-
te
aux
processus
cognitifs.
Le
dernier
champ,
celui
des
conséquen-
ces,
est
rattaché
par
les
auteurs
à
ce
qu'ils
appe l.I en t
les" théo-
ries
attributionnelles"
Ces
2
champs
ont
en
corr~rul un
intér~t
. . .1. . .

325
pour
les
explications
causales
données
aux
événements
par
les
gens
Il
ordinaires ".
Dans
les
deux
cas,
les
attributions
causales
sont
censées
jouer
un
rôle
capital
dans
le
comportement
de
l'homme.
Elles
constituent
l'appréhension
de
la
structure
causale
du
monde
et,
donc,
sont
des
déterminants
importants
de
son
inter~ctian avec
ce
monde
(P. 460).
Dans
l'étude
des
accidents
du
travail,
l'étude
des
déter-
minants
et
des
antécéder.ts
des
attributions
ainsi
que
de
leurs
con-
séquences
constituent
des
·étapes
tout
aussi
importantes
2)
Extension
du
domaine
d'étude
Les
voies
de
recherche
évoquées,
ne
sont
pas
limitatives.
En
effet,
comme
nouS
l'avens
mentionné,
la
nature
privée
ou
pu-
blique
de
l'entreprise
ou
même
le
secteur
d'activité
peuvent
don~~r
lieu
à
des
attributions
causales
différp.ntes.
De
plus,
un
accident
ressemble
rarement
vraiment
à
un
autre.
Il
serait
donc
intéressant
d'étendre
la
recherche
à
la
fois
aux
2
types
d'entreprises
(pri-
vé - publique),
à
une
variété
de
branches
d'activité
et
à
un
gl'a~d
ensemble
d'accidents
(ou
de
c La s se s
d'accidents),
pour
t:":n:r
dP.8
conclusions
d'un
niveau
de
génér~lité
élevé.
Dans
le
même
ordre
d'idée,
i l
faudrait
examiner
dans
que Ll.e
mesure
les
attrihutic'i1S
c2.u~,ales
pour
un
ac oLd errt
du
travail
Tj('U-
vent
ou
non
être
comparées
aux
attributienc
des
causes
d'acci~0nts
de
la
ronte,
les
2
types
d'accidents
se
produisant
dans
des
sys-
.../ ...

326
tèmes
en
principe
très
différents.
Une
autre
extension
possible,
.
• +
V1SeraJ. "
à
définir
la
pla::..
ce
des
variables
ou
des
valeurs
culturelles,
ethnolor;iques,mora10s
ou
reli~ieuses
sur
les
attributions
causales
pour
un
accident.
Nous
avons
souligné
dans
l'introduction
à
cette
thèse,
ainsi
que
dans
. ,
la
1 èr e
t'
par le,
que
les
accidents
(du
travail
ou
de
la
rou-ce) ne
sont
pas
seulement
le
propre
des
pays
développés.
En
effet,
dans
les
pays
en
voie
de
développement
(exemple: la
Côte
d'Ivoire),
du
fait
n:ême
de
la
"course
au
développement ",
ce
qu'lI
est
con-
venu
d'appeler
le
"transfert
des
technologies ",
s'est
souvent
0-
péré
d'une
manière
brutale,
c'est-à-dire
sans
trop
de
souci
de
l'adapter
à l'homme,
l'utilisa.teur.
De
plus,
la
main-d'oeuvre
est
souvent
nettement
sous-qualifiée
et
à
peine
formée
pour
le
lTIo.ttf-
riel
soit
trop
rudimentaire,
soit
trop
moderne
qu'elle
manipule
(CF.
aussi
Revue
"Travail
et
Sécurité ",
l N R S, Oct obr'e 1980, P. 571
et
suivantes).
Bien
sûr,
compte
tenu
de
certaines
variables
soc i.o-
économiques
(conjoncture
économique,
situation
de
l'emploi,
absence
ou
insuffisance
des
mesures
de
protection
sociale,
misère
sociale,
etc.),
les
accidents
du
travail
sont
moins
bien
connus
et
préoccu-
pent
peu.
I l
n'en
est
paFl
de
A
memc
des
accidents
de
la
route
ou
de
la c Lrcu'La't i cn
qui
commencent
2.
attirer
l' ~.. ttention
des
pouvoirs
publics,
no t ammerrt : en
Côte
d'Ivoire.
Du
fait
même
des
var Labl c s
qui
précèdent,
mais
aussi
et
surtou~,
du
fait
des
valeurs
cult~-
relIes,
des
croyances,
des
traditions
et
pratiques
très
pré3en~8s
et
très
fortement
dominées
par le
style
de
vie
rural,
l'étude
des
attributions
causales
revêt
une
importance
spéciale
peur
ceux
de
ces
pays
qui
morrt rerrt
un
c er t a i n
intérf>t
pour
1<1
pr fve!'1tinn
é:'-'r;
acd-
• •
1
.; ...

327
dents.
Il
se=ait
intéressant
de
voir,
par
exemple,
à
quel
point
l'accident
est
encore
attribué
à
la
fatalité,
à
un
mauvais
sort
jeté
par
un
tiers
jaloux
ou
méchant,
ou
encore
par
Dieu
ou
par
les
dieux
en
guise
de
punition
pour
des
méfaits.
L'étud.e
des
con-
séquences
d'une
telle
attributicn
sera
elle
aussi
très
informative
et
enrichissante.
L'idée
d'une
différence
d'a"ttribution
induite
culturellement
a
été
évoquée
par
Singh,
Gupta
et
Dalal
(1979)
même
s'ils
ne
l'ont
pas
clairement
démontrée.
Dans
notre
cas,
on
pourrait
comparer
les
attributions
cau-
sales
faites
pour
un
accident
par
des
ruraux
aux
~ttributions fai-
tes
par
des
citadins,
mais
aussi
comparer
les
attributions
d.e
tra-
vailleurs
de
différentes
nationalités,
ou
encore,
comparer
le 1:'
at-
tributions
de
travailleurs
de
pays
à
système
de
protection
socia-
le
évolué
à
celles
de
travailleurs
de
pays
ayant
un
sy s t ème
de
protection
sociale
peu
évolué.
Encore
une
fois,
ces
divers
objectifs
qui
constituent
en
fait
des
orientations
possibles,
ne
sont
qu'indicatifs.
Leur
réali-
sation
ferait
certainement
progresser
la
recherche
sur
les
aC8ideGts.

B.1
B
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333
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Note
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le
calcul
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. ..1 ...

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Collection
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(tiré
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représentation
des
causes
d'accidents .,
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travail
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des
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TRAVAIL
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une
meilleure
sécurité
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...1.",.

341
MINISTERE
DU
TRAVAIL
ET DE
LA
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.
.
Jones
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et
coll.
"Attribution
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causes
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behavior" • i10rristo......n,
General
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responsibili ty
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a
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itz
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Pro-
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ceedings
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the
81
Annual
convention
of
the
American
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8,
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Use
of
consensus
information
in
prediction
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Journal
of
Experimental
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logy,
14 s
165 - 171.
\\.
,
.':f.'
~:'\\..--J
..
, .
1:' ~ .' .

<
: '

ANNEXES
1 /
Autres
tableaux
de
résultats.
II/Documents
relatifs
à
l'accident
mortel
analysé
dans
l'étude
2
(Ille
partie).
111/
Fiche
tec~~ique servant
de
support
aux
acciàents
analysés
dans
l'étuàe
1,
(Ille
partie).
IIlbisf.;
Organigramme
si tuant
le
lieu
de
cette
recherche.
IV/
Questionnaire.

ANNEXE
r
-
Effectif ayant attribué le r ang
Rang
Facteurs
1
2
3
4
5
Moyen
Absolu
Faute agent
207
59
30
7
9
1,56
1
Faute chef
32
78
.§l
73
46
3,07
3
1
Défaut matériel
58
56
16
2,86
2.2.-
84
~ 2
-
--
Malchance
22
13
16
27
234
4,40
;;
""
Ft e
.
_
autre personne
24
56
71
11 q
......
43
,
3,32
1
1 4
- -
Tablea.u nO A 1
Attributicns de fréquence (en3emble population) g, ::iiffé-
rents facteurs d'accident (Q.11)
.
Effectif ayant attribué le rang
Rang
Facteurs
1
2
<:
./
4
5
}1çyen
.l,.ozolu
Faute chef
64
67
is
i:
31
2,82
3
te
F
autre personne
25
56
92
126
20
3,18
4
-
j
Faute agent
$.
82
48
17
9
1,83
1
1
Défaut matériel
72
Ü
75
63
11
2,50
2
1
..
Malchance
12
8
-i4

264
4,62
./
1 -
1
_..-
Tableau nO A 2
Attributions
de
gravité
(ensemble
population)
à
différents
facteurs
d'accident
(Q.12)

III
. / • • •

2
Effectif ayan t attribué le ~:-::n;:_.-
,
Ra~
Facteurs ou causes
1
2
)
4
5
6
'7
: (
:'loysn
ADsclu
.-.
~'1e s. et cons. inadéquates
~6
55
64
4~1
7 ,.
" ' )
r,~
, .'
' ,
c~
L
t
1 !.ï
, /
3,60
3
-
1es. et cons. non respectées
139
63
36
zo
.J.J
22
7
1C
~
2,41
1
1
,
Mauv. condit. de travail
64
81
57 46
34
r r ,
l ' '
e.e.
,~.
3,09
2
lfv1auv. état appareils, machines, ••
24 60
69
71
41
25
1:)
(~:
5,75
4
Malchance
8
2
8
9 25
19
4C c. " f
7,06
8
--
--_.__._-t-H
:Fatigue
8
28
39
46
69
75
4;)
10
4.84
Alcool
43
18
19
31
45
56 61
.~L.
5,05
6
1auv. climat de
travail
14 13
21
23
47 79
91
;0
1
1
15.60 1 7 l
Tableau nO A 3
: Causes déterminantes des accidents du travail
(ensemble population)
(Q.13a)
~ffectif ayant a t t r i bué le r0.:r;.f.~
Hang
.
Facteurs ou causes
1
2
j
4
5
6
7,
8
:~oyr~:i
Absolu 1
Mauvais état route
35
49
53
45
)3
60
29
c
JI
4,01
3
Malchance
7 11
14
9 15 26 43
194
6,86
f3
1
1
Règles et cons. Lnad équa.. tes
16
37
33
50
48
56
c:;c:

,
.)../
<:4
4,83
6 --1
Règles et cons. non respectées
167
51
38
26
16
7
6
8
2,24
Alcool
64 -59
38
3,1
31
32
35
26 ' 3,86
l--+-i
Mauv. état véhicule
19
SO
58
72
50 38 18
14
4,06
c:;
.-
Fatigue
18 50
60
56 61
58 1)
3
4,04
4
fJlauvaise humeur
9
14
20
5,76
7
1
351 44 44 P05
·48 \\
1
,
,
Tableau n° A 4
Causes
déterminantes
des
accidents
de
tra-
jet
(encemble
population)
(Q.13 b) •
..../ ....

3
Effectif ayant attri,bué le rang
Rang
1
2
3
~
1,,5
6
7
Moyen 1Absolu
Normes de sécurité rigoureuses
91
34
50 47
31
30
30
3,36
3
Sensibilise supér. hiérarch.
94
63
50 48 29
26/
9
2,90
rv
c:
Formation personnel ouvrier
83
109
63
33
14
14
3
2. 49 1
1
:
Mise à dispos. Moyens Protee.
19
38
63
81
58 1 42
17
4,00 1
4
Amélior. condit. de travail
30
29
44 45
73
59
39
4,36
5
Lutte contre alcool~•••
27
16
10
20
34
44 1 166
5,58
7J
Intégration sécvrité, •••
28
35
35
36
62
85
37
4,49/
6
r
1
1
Tableau nO A 5
Conditions
d'une
bonne
~curité
dans
le
travail
(ensemble
population)
(Q.16)

4
1-2 : Niveau
de
satisfaction, niveau hiérarchique et attributions
1-2-1
Attributions des
agents~employés selon
le
niveau
de
satisfaction
.( méd ,
) méd •
~
<
-
méd , -1> méd ,
:1._
S-
52. 6\\:")
33
85
S-
42. 48
46
88
S~ 26. 65
14
40
S:!:
19. 47,5
21
40
S+
16. 64
9
25
S+
15. 60
10
25
;
2
X
= 0, 19 , p (.90
2
X~ :: 1,27 , P<.52
Tableau nO A 6 : Attributions
à
l'agent
Tableau n° A 7
Faute de
impliqué dans l'accident proposé par nous
l'agent grave
(Q.12)
(Q.8)
Comparaisons2s~atistiques
L....méd. '> méd ,
2-
p
X
Seuil
S-
46. 51
-
+
41
87
S - S-
2,39
.12
S~
27~67,) 13
+
40
S+
S- -
2,43
.11
S+
12. 48
-
13
25
S
S+
0,18
.66
-
1
A 8
Tableau nO
Faute de l'agent fréquente (Q.11)
-
Comparaisops stact.
1
t.... méd ,
>méd.
i:
<: méd , )méd.
~
xt::
SeuilF
-
1
S
33-"37
s-
56
89
41 .46
LI -
s!:
48
89
c'
-
0,45
.49 1
S~ 12 ·30
28
40
s~
r2 c:;
21·:> .....
19
40
s:!: ~ s+
0,82
.36
s+
9.36
16
25
s+
16.64
1
9
25
c-
S+
u
-
2,51
.11
2
X =
2
0,61 ,
P
.73
Tableau nO A 9 : Attributions
au
Tableaü nO A 10: Attributions à l'aloool
non respect des consignes (Q.13a)
(Q.13a)
.
(1) = % de
sujets
ex.
.61 = 61 %
.../ ...

5
Attributions
des
employés
selon
la satisfaction
<. méd ,
) méd·1
~
<
c:-
méd.
>méd], ~
S-
30· 35
-
55
85
S
36. 41
52
88
S1
18·45
22
40
S1
12. 30
28
40
s+
12. 4.5
13
25
S+
o·,;;;
17
25
,
-
!
2
<
X
= 1,85 , P
.39
x~ = 1, 6e , P c -43
2
Tableau nO A 11 : Faute du chef d'équi-
Tableau nO .]}. 12.: Faute du
pe
(accident proposé
Q.8)
chef grave
(Q.12)
Comparaisc~s ctatist.
ç méd. yméd ,
~
X
Seuil P
-
-
S
41.54
40
87
S
S1
-
2,89
.cs
1
S1
28.10
12
40
S~ - s+
2,14
.14
s+
13.52
12
-
25
S
s+
-
0,03
.85
1
Tableau nO
A 13
: Faute chef fréquente (Q.11)
.,
Comparai~ons statist.
<méd , 'd 1
)me • 1 2..
<:: mM.
~
X
Seuil P
1
-
-
-
S
38
51
89
1
S
55
34
89
S
81
4,16
-
.04
.J
+
s-
21
19
40
S1
1
11
23
40
s1 _ c+
o
0.55
.45
s+
12
13
25
S+
1
o-
13
'12
-
1
1 25
~
S+lo,71
-
.37
"
x~ = 1, 11 ,P
.57
Tableau nO
Tableau nO
A15 : ha,.l-
A 14
J Mesures et consignea ina-
déquates (Q.13a )
vaises conditions de
travail (Q.13a)

6
Attributions
des
employés
selon
la
satisfaction
-
1.... méd.
>méd. i.
1... méd , '> méd ,
Z.
s-
-
52
7~
Y;
87
S
54
34
88
s~
26
14
40
S~
26
14
40
s+
s+
17
8
25
15
10
25
1
2
X2 = 0,21 , P <.90
Tableau no A 16: Défauts du reatériel
Tableau nO A 17
: Défauts du
(accident proposé , Q.8)
matériel graves (Q.12)
Attributions des employés selon la satisfaction
Compara~sons
(. méd ,
>méd , z..
méd )méd.
~
X
Seuil F
s-
46
c+·
~
-
43
69
S
58
88
-
0,83
1 30
s-
sT.
.36
;.:)-
25
15
S~
1
~- s+
1 40
23 ! 17
40
2,84-
.09
s+
s+
13
12 1 25 ,
9
16
25
s-
c+
- ,;;)
7,21
.007
1
Tableau nOA 18
: Défauts du matériel
fréquents (Q.11)
Tableau nuA19 : Défauts
du matériel, ~~e cause
déterminante (Q.13a)
.
Comparaisons
Kméd.
méd.
.-
>
z.
<.
2
méd ,
>méd.l :2-.
X
Seuil ~
's-
48
37
65
-
-
S
31
56
87
s - ~ 0,00
.94

22
18
40
s~
s+
14
26
40
S::!: - s+
4,21
.04
1
14
11
25
s+
3
22
25
s-
c+ 5,12
.02
- o
,
2
!
X = 0,02 ,P
.98
2
Tableéi.U nO 1\\ ~o
: FlaLchance
Tableau nO A~~i
: Malchance f'r équen te (Q..11)
(accident proposé, Q.8)
.·.1 ...

7
Attributions
des
employés
selon
la
satisfaction
--,------r--~--_:_'---_"l
Comparaisons
Comparaisons
1
<. méd. >Médie
!... méd , ) méd
2
x2 Feuil P
X
Seuil Fi
-
+
-J
1
18
71
S
-
S-
-
+
!
s~ 0'09
.76
46
43
S -s-
3,08 ~2J
9
31
S~ - S+ 2,301 .12 i
S~
14
26
S~ -8+ 0,06
.80
1
s+
2
23
a 17 S- -s+ 3,031 .oal
L-
I
-
-
Tableau nO A 22 : Malchance grave
Tableau nO A 23
: Malchance une
(Q.12)
cause déterminante (Q.13a)
.
<méd , >méd , ~
<. méd ,
>méd./ ~
-
-
S
39
49
88
S
46
43
87
c+
S~
;;)-
15
25
40
20
20
40
s+
i
12
~3
1+
25
14
11
25 1
IS
1
1
.
..
1
1
-
'x~ =
2
0,00 , P<.66
X
= 0,22, P (.89
2
Tableau n? A 24 : Faute d'une autre
Tableau nO A 25
: Faute d'une a.U·-
---~-------
personne fréquente (Q.11)
tre personne grave (Q.12)
Attributions des employée selon
la satJ.sfaction
Comparaisons
(méd. ) méd ,
('méd. >
~
2
méd..
'5 ]
X
Seuil F
" - -
-
S
52
37
89 1
s-
59
30
89
S- - S:!: 3,08
.07
1
.
~+
ù -
27
s~
20
20
! 13
40
40
Is~ - S+ 2,03
.15
!
S+
1
!
14
!
11
,
i
25
s+
17
8
25
Is- - S+ 0,02 1 .87
i
1
-
J
x~ = 1,19 , P <.55
Tableau nO A 26
Attributions à la fatigue
'l'abJeé.1u. nOJ\\ 27 : Attr.i-
butions al! climat de tra-
vai I (Q. 13a)
· ..1.·.

8
Conditions
d'une
bonne
sécurité
dans
le
travail
(~.16)
Comparaisons
<. méd , >méd ,
:2-
1.... méd. )
méd.
~
2
1
X
Seuil P
-
S
52
38
90
s -
44
46
90
s-
S:!:
-
1,37
.24
si:
23
17
40
si:
24
16
40
si: - S+ O~96
:,2
1
j S+ 18
!
7
25
1
S+
-
18
7
25
s
S+ 4,20
1
---
,
r
-
.04
2
X
= 1, 78 , P <. .40
2
A 28
Tableau nO
: Existence et respect des nor-
Tableau nO A 2q : For-
mes de sécurité
mation et Lnf'ormat i on
du personnel ouvrier
-
j
Comparaisons
Comparaisons
-1
t.. méd. )méd. 1
<méd. >méd
.
2
2
X
Seuil F
X
. Seuil r;/
-
- j
-
S
46
44
-
+
S -s-
2,°5
.15
.~- s+
- -
,
1 1,26
.26 \\
S
41
49 .;)
~
~
+
si:
.L
c+ ,
15
25
s- -S', 0,01
i
.~8
U··
14
26
+
s-
s+1 0,06
.80
-
i
1
s+
9
16
S--S+
1,79
.18
S+
8
17
S- - S
1,47
.22
,
i
1
A
Tableau no
30 : Sensibilis. des
ca-
Tableau n° A '51
: l'lise à disposi tien
dres
aux problèmes de sécurité
de mo~ens de protection
<
l;ompara~sons
méd ,
méd.
:z 1
>
2
<
X
Seuil }
méd·l >méd.l ~t
s -
52
38 , 90
s-
1 s - -
si:
0,08
• '/6
45
45
~
si: .. 22
18
40 ! s:!: - S+
1,38
.23
s=
23
17
40 1
1
j
S+
10
15
!
-
s+
:
25
s
S+ i
-
2,48
.11
!
14
11
25
1
Tableau nO A 32
Amélioration des conditions
x~ = 0,88, P <.64
de travail
'l'ablcau nO A.
":l;7,:
Lut t o
contre
l'alcool et la droeue
.../ ...

9
Comparaisons
( méd ,
)méd.
Z.
x2
Seuil p
-
-
S
32
58
90
S
s:!::
5,46
.01
-
S:!::
23
17
40
s:!:: - s+
6,98
.008
s+
6
"19
25
S--
s+ 1,18
.27
Tableau nO A 34
: Intégration de la sécurité et
entretien régulier du matériel
1-2-2 : Attribution des cadres supérieurs selon le niveau de
satisfaction
<méd. >méd , ~
<méd, >méd.
"--
S
7
1
~
S-
4
3
7
8
,
s:!::
9
10
1
19
s:!::
15
3
18
S+
13
14
27
s+
22
4
26
Tableau nOA 36
Tableau nO A 35 : Attributions à l'a-
Faute de l'a-
gent fréquente (Q.11)
gent impliqué dans l'accident proposé
par nous (Q.8)
(méd.
) méd.
1-
méd.
>
<-
méd ,
~
S-
-
3
5
8
S
3
5
8
s:!::
8
11
19
+
s-
6
12
18
s+
16
,.,+
11
27
~
13
14
27
,
!
x~ = 1,03, P <.59
Tableau nO A_j,2._: Faute de l'agent
Tableau n° A 511 : Attribution;:>
grave (Q.12)
au non respect des consignes
(Q.13a)
...1...

10
Attributions
des
cadres
supérieurs
selon
la
satisfaction
<
Compara~sons
Compara~sons
méd. ~méd.
<
'x
méd , >
3euil F
méd ,
X
'Seuil P
-
-
-
+
S
4
4
s-
S~ 1,20
-
.27
S
5
2
S
- s- 0,71.
.38
s~
c+
c+
13
5
s!
û -
-
û
2,5E
.10 1
10
9
s~ - s+l:-:!j~
s+
13
14
s-
c+ O,OC
.92
s+
1
- ù
9
18
s-- s+ 13,3~
.06
\\
'
'
Tableau n° A 39
: Attributions à
Tableau nOA 40 : Attributions au chef
l'alcool (Q.13a)
d'équipe impliqué dans l'accident
proposé (Q.8)
,
..
,._,
(méd.
) méd ,
:L
Compa;x:aisons
<.
i
méel. )méel
rUL
-
X'::
'S
."
TI
t
1-:
S
5
<1:
-
.,1
8
S
5
3
s-- s! 1 0,04
-:-82'!
s~
-
9
9
18
s~
11
8
s:!:. --~+"l 2,731
•09"l
- 1
s+
l
,
15
12
27
s+
- +1
1
9
18
S
-S
2,181
.13 1
,
-
Tableau nO A 42
Fa.ute du chef
Tableau n° A 41: Faute du chef fré-
grave (Q..12)
quente (Q.11)
<
Compa
méd ,
) méd ,
i
<: méd. >méd.
2aisons
i X
Seuil P
s-
-
4
4
8
S
4
4
s- - s~ 1 0,00
1,00 1
1
s~
10
8
18
s~
9
9
S~ - s+l 2,73
• 09
s+
-
15
12
21
s+
1
20
C'
...
s" :
-
1,65
.19
2
X = 0,08 , pt( .95
2
!ablea31J:l..° A 44
: Attri.butions aux mau-
Tableau n'" A43: Attributions à
vaises conditions de travail (Q.13a.)
l'inadéquation des mesures et
consignes (Q.13a)
. . .1· · ·

11
Attributions des cadres supérieurs selon la satisfaction
Compara~sons
1
Compara~sons
~
( méd. ) méd ,
. X
S'?uil:F
<méd. >méd.
X
Seuil F
~-
-
5
2
S
s:!: 1,19
.27
-
5-
2
6
s- - s:!: 0,47
.49 1
s:!:
s-i
9
10
S:: - s+ 5,90
.01
7
11
s::: - s+ 2,î8
.13]
s+
22
5
s-- s+ 0,34
.55
S1
16
10
s-
s+
,
-
),27
.071
1
1
Tableau n° A 45
: Défauts du matériel
Tableau nO A .16
: Défauts du matériel
(accident proposé, Q.8)
fréquents (Q.11)
Attribution
des
cadres
supérieurs selon
la
satisfaction
<méd. 1> méd. ~
<, méd , >méd.
Compara~sons
~
X-
Seuil
-
-
S
6
2
8
S
2
6
s-- +
S
2~Oe
.14
S:!:
10
+
9
19
S:!:
10
8
S+
0,23
.62
IS- -
s+
,...+
14
13
27
o
13
14
!S- - s+
Î,35
.24
1
_.
,
1
.
x~ = 1,44, P (.48
Tableau nO A 41
: Défauts du
Tableau nO A 48: Défauts du matériel, une
matériel graves (Q.12)
cause déterminante (Q.13a)
<méd. )méd. f..
(méd. >méd.
:2.
~-
2
5
7
S-
1
7
8
~:!:
6
13
19
S:!:
4
01-
14-hH
s+
8
19
27
S
5
21
26 --l
1
-
Tableau nO A 49 : Malchance
Tableau nO
A 5o_: Malchance f'r-équcn-
(accident proposé, Q.8)
te (Q.11)
.../ ...

12
Attributions des cadres supérieurs
.
selon la sati.sfaction
Compar~isons
( méd. ') méd ,
i.
(méd. ) méd
X
.
Seuil p
S-
-
-
°
8
8
S
°
8
S
S:!:
-
2,75
.09
i
s:!:
3
16
19
s:!:
5
13
S:!: - S+
0,01
.89
s+
-
,
5
22
27
S+
8
19
S
- s+
3,07 ,
.°7
Tableau nO A 51 : Malchance
~au nO A 52: Malchance (une cause dé-
grave (Q. 12 )
terminant~, Q.13a)
<.
Compara~sons
méd , ) méd.
1
-
X
Seuil F
<: méd. )méd.
~
<--.-
-
-
-
S
3
5
s-
S:!:
1,93
.16
-
S
::z:
./
5
8
-

12
6
+
S+
~+
S- -
1,80
.î7
;:,-
11
8
19
.
..
S+
12
14 s-- S+
0,18
.66
S+
13
1
14
27
1
!
1
!
Tableau n° A 53: Faute d'une autre personne
fréquente (Q.11)
Tableau nOA54 : -Faute d'une
autre personne gr-ave (Q.12)
Attributions des cadres supérieurs selon la satisfaction
<.
Compara~sons
méd. )méd.
~
<méd. >méd.
T-
X
Seuil r
-
-
-
S
3
5
8
S
C'+
3
5
S
- ....- 1,93
.16

~+
7
11
18
;:)-
12
6
+
s+
s- -
0,06
.79
-
-1
S+
,
10
17
27
S+
19
8
1 s-- s"
2,85
.09
1
1
-
2
X
=
2
0,01 , P (.99
Tableau nOA t:>5 : Attri.butions
Tableau nOA 56: Attributions au
climat
à la fatigue (Q.13a)
de travail (Q.13a)
. . .1.. .

13
Conditions
d'une
bonne œcurité
dans le travail
(Q.16)
<.
Comparais~ns
COClparai
méd , )I.Iléd.
<méd.
2ons
j
X
Seuil p
>méd.
X
Seuil pl
-
-
i
S
S
s~
5
~
s-
3
-
-'
-
1,50
.22
5
s-
s! 0,33
1:"
• :JO
1
-
s~
+
+
1
7
12
s+
s- -
5,10
.02
IS~
5
14
s+
s- -
2,9Q
~O8
i
.,-
I
~'i'
s+
19
8
0,17:
.67
is+
-
s+
1
0,5~
,
14
13
s -
.47
i
s-- s"
i
1
,
Tableau nO A57 : Existence et respect
f'ableau nOA t:,8 :
,
Sensibilisation
des normes de sécurité
des cadres
Compar~isons
Compar~isons
(méd.
>méd.
X
Seuil F
~<méd' )rnéd.
.
X
p
Seuil
--'-
S-
2
6
S- - s~
3,28
.06
::l
3
5
s-
S~ 0,22
" ;1;
-
.0..1
~i-'---
~
,.,+
+
,,+
12
7 s~ - s+ 0,26
.60
:::l-
9
10
s- - ù
3,20
.07
s+
15
12
S-
+
- S
,2,30
.12
s+
- s+
l
6
21
S
-
0,75
.38
1
1
i
Tableau nO A 59 : Formation
et infor-
Tableé:.u nO A 60: r~ise
à disposi t Lon de
mation du personnel ouvrier
moyens de protections
1
,
( méd , 1 ) méd ,
f:- I
<méd.
>méd.
-
-
S
4
4
~~
S
2
6
8
s~
+
6
13
19
10
s-
9
19
s+
7
20
27
s+
10
17
27
1
X~ = 0,21, P <. 89
X~ = 1,21, r <.54
Tab] eau nO A '61 : Amélioration des
Tableau nO A62 : Lutte contre l'alcool
conditions de travail
et la drogue
. . .1.. .

14
1... méd ,
) méd.
~
Compara~6ons
p
X
Seuil
-
S
5
3
8
S-- s:t
0,93
.33
~+
::>-
8
11
19
s:t - S+
0,00
.92
S+
11
16
27
S--
S+
1,17
.27
~eau nOA 63: Intégration de la sécurité et entretien régulier
du matériel
2-1
Satisfaction relative aux conditions de travail et attri-
butions
Déf. matér. fréquents
Déf. matér. graves
D~f • "matér. cause déte~
<.méd.
>méd. Z <méd , )méd. L.... <rnéd. >méd. L
"'-
~- 1
-
f
S
35
32
67
38
31
69
34
36
70
S:!:
90
77
167
90
80
170
81
89
170
S'"
32
46
78
40
38
78
38
39
77
1
1
1
Tableau nOA64
Attributions aux défauts du matériel selon ~ niveau de sa-
tisfaction relative aux conditions de travail.
j
1 Déf. matér. fréquents nsr. matér. graves
ner, métér. cause déterm
2
X
Seuil
Infér. f' d {")
i.
2
1
uc.
X
Seuil rer , fiduc.
X
Seuil Infér. f'Lduc , 1
p
p
p
S-- S:t
P,05
,t:\\~12,2 %
~*lZ12,2~
,
;t:.
.81
III
1
\\L...1î,8% 11
S:t - S+
;,f;'
,
,
3,52
.06
%
1--
':':,
. .,
60'
.-/.-
~*\\L...1î
01
\\~ \\ Z21,5
/,-,/ i!"::. \\c'1, JI< /'
,6
1
70
,.
S-- S+
1,82
.17
~I
\\
ok \\ Z 21,8 %-:
'1 A 9rc
../
if,
/ '
;1\\~1(13,6
1
1
%
6..
! ij" c
1
1
- -
.:5
ç:.'
' )
~-
-, -'
X~= 0,21, P Z:.89
x~ = 0,06, P~96
Tableau nO i'6:l.': Comparaison des
attributions aux défauts du matériel selon la satisfaction relative aux conditions
de travail
(1)
Inférence fiduciaire avec une garantie de.90
.../ ...

Ll"\\
...-
,
~
Consignes inadéquates
11a11v. conditions de travail
Amélior. condit. de travail
Fatigue
i
<, méd ,
>méd.
±
<méo.
'
, d
i..
<, méd ,
) méd.
L,
<méd , " 'd
"
>:ne >.
pme.
.-..:
<::..-
""--
-
S
41
29
70
~~
. .;
37
70
36
34
70
48
22
70----,
S!
=
91
79
170
77
93
170
74
96
170
101
69
S+
42
35
77
35
42
77
37
41
78
41
36 ,
Tl
1
bU
1
Tableau n O A65 : Attributions
à
l~inadéquation des
consignes, aux
mauyai~es, conditions
de
tra-
vail,
à
la fatigue
et
à
l'amélioration
deH
conditions
de
travail
selon
la
satisfaction
relative
aux
conditions
de
travail
Consignes in2.ciéquates
1 Mauv. condit. de travail
Amélior. condit. de travail
Fatigue
2
2
Inf. fiduc.
Infér.
fiduc.
X
Seuil
Infér. fiduc.
X
Seuil
Infér. fiduc.
P
P
-
+
S
- S-
Ci *-l <
1
6- -loI/.._ 14,2 %
12,° %
1,24
.26
1
6-;4<1(17,0 %
1,76
.18
1 I~ ~ !<17,8 %
1
S! - S+
1
s: -~l c: 11.4 %
f A ~ 1 Z 11,3 %
----------"' 1 Li*1 (12,9 % 0,82 .36 lG.~JZ.14,9%
S-- S+
6. ~ 1 Z 15,0 %
1 ~;f( 1 <. 13,8 %
0,23
.62
t:
1
1<,15,0 %
3,60
.05
c:" >5,1 %'
1
x~
2
= 0,51 , PI... 77
X
=
2
0,07 , P( .96
Tableau n oA 65': Comparaison
des
attributions
à
l'inadéquation
des
consignes,
aux
mauvaises
conditions
de
travail,
à
la
fatigue
et
à
l"amélioration
des
conditions
de
travail
selon
la
satisfaction
rela-
tive
aux
conditions
de
travail

16
2-2 : SatisfactioI). relative à l'ambia'1ce de travail et attribu:'ions
Faute autre per~onne fréquente
Faute autre personne grave
1"iauvais climat de trav.
Z méd ,
>méd.
Z-
( méd ,
) méd..
2
<méd. ) méd·1 -:
.::::-. 1
S-
36
47
83
47
40
87
41
47
1
88
1
1
1
S~
79
74
153
89
65
154
51
101
152
1
1
:
S+
;
34
41
75
35
41
76
26
50
1
76
t .
Tableau nOA 66: Attributions à une autre personne et au mauvais
climat de travail selon la satisfaction relative à l'ambiance è.e
travail
-
raute autre pers. fréquente
Faute autre pers. grave
Mauv. climat de trayaj]
2
2
2
X
~euil P Infér. fiduc.
X
Seuil lnfér. Fiduc.
X
Ise~i~ Infér. fiduc
P
~- -S~ 1,46
.22
l 6.."l ..16,9 % 0,32 .57
6:1It
1 ~kJ2,6 ~~ 4,00
.04 1
: '> 4,6 %
--,-
1
'
s+- S+ 0,79
.37
1,6..* 1Z15,3 %1 2, 821 .09 1 16.*/(.20,7 %0,00
.92
r /\\* ~~ 1,0 %
1
S+
s--
0,06
.80
, . : [(.13,4 % 1,031 .30
(I~*1 (:1 8,0 %\\ 2,581 .10
0/
1;((22,1 /0 1
Tableau n o A66': Comparaison
des
attributions
à
une
autre
personne
et
au
mauvais
climat
de
travail
selon
la
sa-
tisfaction
relative
à
l'ambiance
de
travail

\\.;;
o
""1
~
-_.
Cl!
(J
EFFECTIFS AYA}lT ATTRIBUE
.,-l
% moyen
Mp.
E
o %
10 % ' 20 %
30 % . 40 % ' 50 %
60 % 70 %
80 %
90 %
100%
attribué
H
Facteurs
V
32
11
13
5
5
13
1
1
6
2
9
31,22
. ,
Fte victime
T
9
5
7
4
1
11
5
2
0
3
3
38,20
V
78
5
3
1
2
2
1
1
2
1
2
9,18
Ft e
chef
I
T
32
5
3
4
0
3
1
1
1
1
0
0
11,80
1
50
1
9
14
6
0
8
2
1
2
1
V
5
19,28
1
Malchance
T
35
6
1
1
2
1
.
1
3
0
0
2
0
0
10,00
!
!
1
ror.
V
58
2
~
."
7
2
6
5
1
6
4
4
23,26
matériel
1
T
25
2
3
2
2
6
0
1
4
0
5
28,20
1
1
~te
0
0
autre persop~e
V
~
1
1
3
3
3
2
8
16,02
1
,
T
1
37
2
l::
..1
1
1
1
1
1
~1
0
1
1
0
9,40
1
-
v = Victimes
T = témoins
Tableau nO A67 : Répartition
des âfectifs
de
victimes
et
de
~moins
selon
le
% attribué à
chacun
des
facteurs
proposés
(Q. 7).
......
-.J

·..:_~,:'~LOYES
CADRES D'EXECUTION
CADRES SUPERIEURS
%moy. attribué en tant que Seuil %attribué en tant que Seuil ~ attribué en tant que Seuil
2
2
Facteurs
Victimes
Témoins
p du.X
Victimes
Témoins
P"du X'
Victimes
Témoins
\\-l du X
Fte Victime
28,40
41,17
.20
33,42
42,50
.06 f
32,85
29,00
.38
Fte chef
9,09
12,35
.05 ié
10,28
17 ,50
.0) *
8,57
0,00
.29
1
Nalchance
23,63
4,11
.13
18,28
7,00
.03 11<:
8,57
24,00
1
.27
1
Déf. matériel
17,50
27,05
.60
25,14
22,50
.9~
35.71
35,00
.2~
IFte autre personn~
19,09
9,41
.87
12,85
4,50
.40
14,28
12,00
.55
1
Tableau nO A 68 : Comparaison
des
attributions
par
niveau
hiérar~hique
selon
l'implication
dans
l'accident
vecu.
VICTIMES
TEMOINS
2
2
Seuil P du X
Seuil P du X
Facteurs
E.- ·C.Ex.1C.EX.- C.S. E.- C.S. E.- C.Ex. C.Ex.- C.S. E.- C.S.
Tableau nOA 69: Comparaison
des
attributions
par
niveau
IFt e victime
.42
.13
.28
.43
.17
.57
d'implication
selon
le
ni-
F'te chef
.96
.82
.81
.98
.01~
.01 ~
veau
hiérarchique
(voir %
~;alchance
.63
.01 "1(
1
.OO5~~
.40
.36
.82
moyen attribué
tableau nO
)
Déf. matériel
.19
.71
.55
.70
.29
.18
Fte autre personne
.~49
.42
.49
.58
b78
1
2
,
1
~ X signifieatif
-"
!
1
1
1
-
CD

19
.
~ravité
Attributions
Inférence fiducaire
Facteurs
f3.ccidentc 1er~angs Derniers rangs
N
p+ ( 1c:>t; \\ <, r) = .90
Bénin
Matériel
94
"60
154
0,092
(9,2 %)
Grave
96
62
158
Bénin
Chef d'équipe
1
65
89
154
0,092
(9,2 %)
Grave
61
91
158
!
Bénin
40
114
154
i"lalchance
0,093
(9,3 %)
Grave
45
113
158
Bénin
110
Agent
43
153
1
1
0,089
(8,9 ra)
1
Grave
111
1
41
158
1
.
Tableau nOA 70
Ecarts
parents
entre
les
attributions
pour
un
acciàent
bénin
et
pour
lm
accident
grave
(Inférence
fi.duciaire
sur
un
écart
~X~..x~MmX)c;<.entre fréquences, gr-oupes
indépendantes).
%
2
moyen attribué
l Seuil P des comparaisons (X \\
\\
J 1
Facteurs
B
G~
+
G
+
B - G-
G- - G
B - G
Faute victime
43,80
30,00
16,80
.58
.11
.24
1
Faute chef
8,82
15,00
6,40
.23
.21
.86
1
Malchance
11,94
19,61
20~80
.41
.68
.70
-
1
~éf. matériel
14,41
18,46
38,40
.89
.03
.03
Wte autre personne
13,83
13,84
17,60
.60
1
1
.41
.20
1
Tableau nO A 71
: Attributions
(en %)
des sujets victimes
d'accidents
selon
la
gravité
de
l'accident
vécu
...1...

20
Nbre de sujets ayant attribué un rang donné
Rang moyen
Epreuves
-
attribué
Statistiques
Facteurs ou
Gravité
1
1
2
3
4
2
caUSes
.w Ran~
i..(nrg)/rm( 1
X
Seuil
3
p
B
38
56
37
23
2,29
)
Matériel
1
3,13
.37
G
51
45
37
25
2,22
\\
1)
Chef d'équipe
B
31
34
46
43
2,65
1,05
.78
i
G
29
38
41
50
1
2,71
1
1
B
22
18
Malchance
30
84
3,14
,
0,63
.88
G
22
23
28
65
1
1
3,11
1
Agent
B
71
39
22
21
1,95
2,56
.46
G
69
42
31
j
16
1,96
Tableau nOA71: Comparaisons aes attributions ~uand on passe
de
de l'accident bénin (E) à l'accident grave (G) (ensemble de la po-
pulation). rm = moyenne des rangs (rg)
(1) plus
m est petit, plus le rôle causal du facteur considéré
est important.
Accident bénin
Accident grave
~I
Seuil P
{fJ/~ Seuil P 1
Matériel-chef d'équipe
.50
.001)1(: lt
.38
.001 *'
Matériel-malchance
.01
.80
.08
.27
1
~a.tériel-agent
.11
.15
.18
.02 ijt
1
Agent-chef d'équipe
.15
.05*
.21
1
.007*
Agent-malchance
.19
.01 >lé
.04 -
.54
,
phef-d'équipe-malchancE
.12
.13
.33
.001 i:
1
1
Tableau n~71': Relation entre les attributions quand l'accident
(lu) est
bénin et
quand i l est grave
(coefficient
phi',(Çi).
~ ~
corrélations
signi~icatives et
avoisinant
.50
~ corrélations signiîicatives
Cà .05· au moins
mais ~ .50).

21
Effectifs pour un r~ng donné 1
Epreuves statistiques
1
Facteurs ou
Ran~
2(1)
1
2
3
4
rm=z.(nrg)/N
X
P
1
oaus.e s
l..{;Gravité
\\
,
Bénin
6
11
2
2
2,00
1
1
!Matériel
~h6-4- .
.03
Grave
5
11
11
·A
2,45
Bénin
2
2
Chef d'équipe
9
8
3,09
3,77
.05
Grave
2
12
5
12
2,87
Bénin
3
3
"
13
3,19
Malchance
Co
(,92 .33
Grave
4
4
8
15
1
3,09
Bénin
10
!Agent
4
~
.-
4
2,04
2,10
.14
Grave
21
3
6
1
1,58
1
Tableau nOA72: Attributions
des
agents
employés
dans
la
condition
de
fortes
pertinences
per sonne l.Le..
et
aituat Lonnel Le
et
en
fonction
de
la
gravité
de
l'accident
(lu)
(1)
test
de
la
médiane
Accident bénin
Accident grave
((JI
Seui P
Cp'
1Seuil P
Matériel-chef d'équipe
.05
.81
.28
.10
Matériel-ma.lcha.nce
1
.05
.81
.03
.85
1
Matériel-agent
.52
.0Vf~
.09
.58
--t
Agent-chef d'équipe
.10
.61
.18
.30
iAgent-malchance
.29
.17
.09
.58
1
~hef d'équipe-malchance
.51
.01 ~ *
.41
1
.01 ~

Tableau noA72; Relations
entre
les attributions
des agents
dans une
po-
sition
situationnelle
et
personnelle
fortes

chacun
des
facteurs
et
dans
chaque
conditi.on
de
gravité).
* ~
corrélations significatives et avoisant .50
~
corrélations significatives «t .jOS" au
moins
mais <.50).

Effectifs
pour un rang donné
Epreuves statistiques
Facteurs ou
Rangs
1
2
~
3
4
2
caus e s:
X
Glavit~
m =1- (nrg)/N
p
1
Bénin
Matériel
4
6
4
0
2,00
1,26
.25
Grave
7
4
6
4
2,33
1;
Bénin
Chef d'équipe
1
4
3
4
3
2,43
0,17
.67
Gra.ve
~
5
4
8
2,76
.
Bénin
2
1
1
10
!Malchance
3,35
1 0,73
.39
Grave
1
4
4
12
3,28
h
I
Bénin,
~gent
..
~.
. _.. 5",
4
4 .
1.
.2,p7
~
r,
1
.-
J .

f'
1
- .-
_ _ _ _ _
L
. ' _ _ _
.
<

~

... !!
Grav!?": :
9
7
':I~
- .. ... - ....
1
4
1'n~
.;.
~1, 85', l
,
h11' .67r,
,
7

~.~: -;".::..
.i ,
~~.l
L
Tableau n OA73: Attributions
des
sujets (che~d'équipe) dans
la
condi-
tion
de . fortes
pertinences
situationnelle
et
personnelle
en
fonctiqn
de
la
gravité
de
l'accident.
Accident bénin
Accident grave
1
cpl
Seuil P
'pi
Seuil P
Chef d'équipe-matériel
.52
.04**
.47
.03 *
C.E. - malchance
.52
.04 ~ *
.07
.74
C.E. - agent
,0
1
.04
.83
!Agent-matériel
i
.32
.22
.27
.20
Agent-malchance
1
.05
.85
.19
.36
1atériel - malchance
.24
.36
.09
.66
.
Tableau nOA73': Relation
entre
les
attributions
des
sujets-chefs d'équi-
pe
et
dans chaque
condition
de
gravité.
C.E. = chef
d'équipe.
corrélations significatives et avoisant .50
corrélations significatives (à ~;O~au moins mais 1... .50).

23
Effectifs pour un rang
donné
Epreuves statistiques ~
Pacteurs
ou
Rang
2
m = z.(nrg)/N
X
Seuil P
?
1
2
3
4
a
cau~s .
iGravi té
Bénin
Matériel
4
9
7
3
2,39
. 1,39
.23
Grave
5
4
8
6
2,65
1
!
Bénin
Chef d'équipe
3
6
8
6
2';;--jo,oe .76
Grave
7
3
8
1
5
2,48
1
!
1
Bénin
2
4
LI
13
3,21
Malchance
1
1 .08
.76
Grave
4
3
2
1
14
3,13
1
Bénin
15
3
2
1
3
1,69
Agent
1
1,41
.23
Grave
11
9
1
2
1,74
Tableau nOA74 : Attributions
des
sujets
dans
la
condition
faible
per-
tinence
personnelle
et
forte
pertinence
situationnelle
(conductetlxs
de
travaux)
quand
on
passe
de
l'accident
bénin
à
l'accident
grave.
N(B) = 23
N (G) = 23
N = 46
,
Accident bénin
Accident grave
CP'
Seuil P
CP' 1 Seuil P
C.E. - matériel
.70
.001 *~
.31
.12
,
C.E. - malchance
.49
.01 ~ 'K
.49
.01 -;< -1<
1
C.E. - agent
.15
.45
.28
.16
Agent - matériel
.21
.29
.04
.83
1
~gent- malchance
.59
.004 **- 1
.04
.83
i
~atériel-malchance ,
.38
.06 *
.06
1
1
.73
Tableau nO A74!- Relation
entre
les
attributions
des
sujets
conducteurs
de
travaux
et
dans
chaque
condition
de
gravité.
C.E. : chef
d'équipe
* +- corrélations significatives et avotsant .50
i l
corrélations signification (à .'Orau moins mais ( .50).

24
Effectifs
pour un
rang donné
Epreuves statistiques
!
Facteurs
ou
Ran?
1
2
3
4
2
Seuil pl
fi :fnrg)/N
X
causas
f-m-avi té
1
1
Bénin
19
12
2
4
1,75
Agent
0,25
.65
-Grave
7
6
3
0
1,75
Bénin
10
14
Matériel
9
4
2,19
0,52
.46
Grave
5
7
3
1
2,00
J
Bénin
8
Chef d'équipe
9
13
'7
2,51
1
0,02,
.88
1
Grave
4
3
7
2
2,43
Malchance
Bénin
4
1
9
23
3,38
1
3,24
.06
Grave
0
0
2
1
14
3,87
-
Tableau nO A 75
: Attributions
des
sujets
dans la
condition
de
faible
pertinence
personnelle
et
de
faible
pertinence
situationneJ.le (cadres
supérieurs)
quand
on
passe
de
l'accident
bénin
à
l'accider.t grave.
Accident bénin
Accident gfave
1
cPJ
p
cpl
P
C.E. - Matériel
1
.57
.001 **1
.21
.39
C.E. - Nalchance
.17
.28
.î7
.47
C.E. - Agent
.29
.07
.17
.48
IAgent - f1atériel
.03
.82
.47
•05*"1<-
1
!Agent - Nalchance
.02
.89
.13
~atériel - MalchanCE
.10
.51
.05
~
.81
Tableau nOA75': Relation
entre
les
attributions
des
sujets
cadres
su-
périeurs
et œns
chaque
condition
de
gravité.
~ ~
corrélations significatives et avoisant .50
.JI1i;
corrélations significatives (à .~à~ au
moins
mais (
.50).

25
%
2)
moyen attribué
Seuil P des comparaisons statist. (X
Facteurs
TI
G:!:
G
TI
- c:!:
G:!:
- G
TI
- G
Fte victime
44,16
32,85
23,23
.36
.08
.37
~te chef
8,12
11,42
13,07
.53
.82
.4°
Malchance
12,08
18,57
17,18
.32
.72
.53
Déf. matériel
20,00
19,28
34,36
.96
.09
.07
Fte autre personne
12,70
16,19
11,54
.35
.42
.98
+
TI = Accidents bénins
~ ~ Accidents moyennement graves
G = Accidents
graves
Tableau nO A 76 : Attributions
(en %)
de l'ensemble
de
la
po-
pulation
des
victimes
et
des -témoins œlon
la
gravi t.é
de
l'a~cident
vécu.
--,
2
% moyen attribué
1
Seuil P des comparaisons (x )
1
Facteurs
TI
G:!:
G
TI -
G:!:
G:!:
- G
TI
- G
Faute victime
45,00
37,50
35,00
.51
.51
1,00
Faute chef
6,40
5,62
25,00
.52
.07
.25
1
~ralchance
5,00
15,00
10,71
.33
.91
.4°
.,
rnéf.
matériel
33,57
20,62
27,14
1,00
;1,00
-2~
Fte autre personne
10,00
20,00
0,71
.65
.02
.06
1
,
1
Tableau nO A 78
:
Attributions
(en %)
des sujets - témoins
d'accidents œlon
la
gravité
de
l'accident
vécu.
.../ ...

-----_. -_....•.
E ~ l1
ua
--
-0-0-
le 14 Oc~ob=e 1980 vers 15 h 15.
Circons".:a:1ces
Suite à un ~:1ci~ent sa.:: un éc~angeu=-conde~se~ de ?rc9ylé:1e ~ti4C~
aa::szapoe'.aqaew....l"1~~, i l a été =éc:":::é ~ar l.e s e rv i ce ~?:oi:.a~.:.o~,
l'arrêt de l·~ni~é. ~'éc~~lge~ i~c=~i~ë n'es~ pas isolable.
M. SC$f~ es~ un ouvrier ajusteur C:1e= d'é~i?e è~ ser~ice =ec3.ni~~~ de la
Mai:lt:enance -5-ec _~a::: S't:"è":
Son-ai&"'.... ·3::ion_~i.: ......e.L:.=-=or=espond ··à,.-la_-zcne. d' act':";i té du ..'rp ,1.
~-"l-pa.::~c..:.l.'::';r.. en ~é:::'oèe de ié=.a==a:;2 e t; :i =-==êt
1
±e~~cc~-aq;u-eY..;:-s,
·..l..~e
assistance ::ac~~ique de ?erscnne~de la ~ain::enance ~s~ :1écessaire.
~,
est
très ~pcr~an~, pendant ces cériodes ~~ansi".:oi=es, ~~e les s~~T~ces de
Maintenance in::~T~a~~~~t ~a?iè~e:1:: ou p~i3sent ~ie'~ 3.p9=~hende= lèS
prcbloè::les (?az" ex ,
analyse::e ::.='..ü-:s, èe ';::'.=rat':'ons. de :;a..:::1.i:::;..::es d.e
pcoges, de :~tes, de èéclenc~""nen~ ~e pompes, nettoyages de :':"l::=es,
qualité èe ;raissage, eco ... ).
~6 S ~ se ~=cvait en sal:e ~e ~cn~~le ~u =c~en~ ~Ù ~2 serrice
~~!oi~a~i=n a =éc~~é l'a:~êt =u c=~?resseu= =e ;az =e ~~a:;e ~,
pa: la ~=~a~èE :~c~le4
M4
SG1IQfM .3. ac~::=;ac;~é _=: ~e:::scnn~l
du s ezv i ca ::.:<-;l.::i..~.:~.::.':'=~ °.t::'=3 :è. sa':':'a
des =ac~~~es ~cu= :SS~3~~~C~ "et =o~sei: dans :a =aè=e =e sa =~~s~:n
habi~uel:~ ~c ~c~ale4
T~ujou=s ?résencs =ans ~a sal:~ ~e =on~ol~, ~~. : ~ ~~ ~ . . .,
:~gé~ieu= ~~ c=~~~a!~e =e ~. S~, ~n~ ~~é ::~~~~s =a= ~~ =~è~~
d.'...:n ~pé=a-:=u=
:::c,?~ess.:.cn ~f:': :
~va.i::. !':='..:. aux ~::.=~i::'l2slt ?'..l~.5
'"
··:or-: aux ":.::.::':'~::.es:'. :':s se son t; ?=é~:"pi:'és ·te=s 1.3. 5a11..-= ::'es =~c~:..::.es.
I:s one ::=ouvé ~. 2eJ
sa ~:lor.gé a~x c~eds ie ~a ?asserel:a ='acoès i~
vi.=eu=, ~a:..~anc cans 'l.~e =a=e =e sang.
:15 one a:==s ~=~s~~cé :a ~é~érior~~i~~ =e :~ =ar~i= s~=ér~aU=a
=~ =c~=u=
élec=i::;:t:e ~~ ";i=au=. C.=tce pa.=t'::"~ a éclacâ ec esc La caus e ':'e :3. ::0::::
de x, StDJ
..
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... ~;
"
"

ANNEXE
II
;,. 7 !
S
J
1
Ace - J ~ ~T 7
~ ~ l
7
_
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5I8~T 8U SE?Y::::: J A?~C':'.1':':·:~T
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ANNEXE
II
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5,
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, - 1 . - , / ,
/ . ,
J - / '
'"
_/
/,(1
~
'::::'1""l--<-G-{..,..A. e.-è>
C)~
~'i-c..L;c..r~ v-~
~e;..,.-<. ~-e. ~~
/)-...vt
:::L/.:
C-4~',t:
,d.-u-
p"4~--f./J
pcJ-u.,-~
~J-< 'k.,
e~ /U-Y~~
~~
'ïd ~ ~~ e~ Cd--~~
.E,.4.- c:C<.. u~
~ ~ ::J~_ ' ~ ./
~~' cu:.'-<~.:..4 f'
c~"
r
n~
~'
~r .&-: ""'-o/e..~ a..-.... ~ d-<..<.. ~ Ye...<A,,<'/e c~
"~~4 ~ / c:?û<. ~/e.-~e....-e h-c-<A.. ~ /c.e:....-x- e c:t. r ~~"k~...: e.----<./

..
Division Vapocraquage-Stockage
J. 1;-aN'..Ii1iO;a::;!J14
/
~P?CRT J' ,::"CC ::;E:-r. /
LIEU
Vapocra~~eur
nO 1 - Salle des machines
DATE
" , OCTOBRE 1980 vers 15 h 00
CIRCONSTANCES DE L'ACC:~ENT
C'est à la suite de la présence de jaz près de la 'fosse des pompes j'~au
de réfrigération ~ue nous avons découvert qu'un ëçhangeur eau-propylène
-Œil
le 1"'':3') était percé et laissait repasser une Lrapo r t an t;e qu a n ti :.éje
propylène vers l'eau de réfrigéra::ion. Nous avons aussit6t pris la
décision d'arrëter l'installation.
M. p~
a demandé à un compr e s so r i s t.e
~) de le r e jo indz e
en salle de contr61e pour l'info~er èe la situation. Une brève
discussion s'est tenue en salle de contrôle à
laquelle assistaient:
M. p~ Ingénieur, M. G~ Chef de :abrication, ~M. Lems, ~~.
ilrs:as_Chefs je ?oste. M. S~,
chef d'équipe à la ~aintenance,
se tenait pr-~s de nous et suivait ia discussion. Nous avons décidé
d'arr-êter les 3 machines dans l'or=r-e : comQresseur de gaz de charge,
compresseur- de ?ropylêne, compresseur d'éthylène.
:1 éta:t convenu
que
le déc12nche~en: des ;r~u~es se ==sse à ?a~~~r ~e ~a salle des
mach i ne s . Lo r s ::e la discussion,
;'"lOUS avc n s étsi erierié s à par Le r du
Eait qu'cn ne distingua::. plus l'ar~re èu compresseur de gaz ~e charqe
à l'endro:t du vireur. Sn effet,
un déflecteur d'~uile aval:' été ~is
en place et ne pe rme t t.a i ;
?L:s j'a~erc:e'1oir co r r e c t eme n t; l'a.rbre 3
partir du vireur. ~1. S~, ~ui ;'"l'était ~as j'accord sur ce ?oinc,
a décidé d'accom~agner 12 ~erso~~e~ d'~x~lo~:ation qui ~tait c~arçé de
pr oc éde r à. l' arr~:' des ma ch i ne s . ~'lt-L ':;Ell!!.D,
J~,
3~.!!Il z e j o i c r e n ':
~1. 2~ en salle :::es mach i r-os . Es 8r·:;c':'dent enser.lble~,'a r r t;
ê
.
. /
du compresseur ~~. x . ~ 3€
~~.e!lt pr s du ~achj'7':1èt=-e du tab':'eau
è
de cont~6le ~d ê~~:À8X. M. ~ se tient face à la ':~rbine e': ~anceuv~e
le régulateur hydraulique et ~e déc:lenc~eur com~~::é. ~1. 3 ~ et
S
ra se tien~ent sur la passerelle du vireur,
.. ,; ...

'- -"-- ... -_._--
- 2 -
ANNEXE II
Dans la salle dl? contrôle, ;'1M.
?1I8j1WiM et JI:Jl&II surveillent les
régulateurs a f f
r e n t s au cornpz e s s eu r GB 201. M.
PœJ' da apez çci t
é
le tach~ètre dJ groupe tomber à zéro tour, puis s'élo~gne du
tableau. M. Jc=.=:lper::;oi t également le t achyrnè tte tomber à zéro
tour,
puis re?art~r à 1000 tours anvir~n.
M. ~ était resté en salle de controle en vue de procéder à
l'isoleme~t des sécheurs àe gaz ~raqués dès l'~rrèt du compresseur
Ga
d~l.
c'est quelques secondes après le déclenchement du groupe que la
salle de contrôle e n t e nd un appel radio qui spécifie
:
"feu a ux
turbines". M. ?"ZPIfi! af)pelle immédiatement les pom?iers par le
généphone tandis que ~~. ~ et ~ se hâtent vers la salle
àes machines.
Un deuxième appel radio succède au premie::
:
"appelez
une ambulance i l y a u~ blessé". M. I.J.RW appelle l'ambulance ainsi
qu'un médecin.
Dans la salle des machines, M. G~avait déclenché le g~oupe à
l'aide du déclencheur combiné. M. 3~~ qui se tenait ~vec
M. S _ à côté du vireur Lu i. d i t :
"surtout. n'enclenche pas".
Mais M. SCt~ avait enclenché le levier du vireur au ~ème instant.
C'est alors qu'un bruit ano~al (br~it de ~oulin à ~afé)
provint du
vireur,
suivi de la désintégration du volant, ainsi que èe l'explosion
de la partie supérieure du moteur électrique qui s'enflillillna.
M. SaB
I l est touché par les éclats du vireur alors qu'il tente
de descendre de la passerelle.
En arrivant dans la salle des machines,
nous avons trouvé M. S@!iYtt'
allongé au f)ied àe la passerelle,
la tête baignant dans une :na::e je
sa~g. M. ~ qui était ar:::-ivé parmi les oremiers en salle des
machines
tâta le pouls de la victime.
.
j..tl cl
,. f, 1\\ '
1 (.,~"
~ (;.J(.r
1
k l t""Qt", VY\\.
If.
r. s.
)oies
----
M. les Ingénieurs VPS
vrono
lt

ANNEXE
III
N° 988-1
DIRECTION GÉNÉRALE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
DIRECTION RÉGIONALE
DES TÉLÉCOMMUNICATiONS
FICHE TECHNIUUE RELATIVE A UN ACCIDEI\\lT
Région de
survenu au cours du travail
Département ou subdivision :
à un accident de trajet ou de la circulation
4, N° régional:
IIi! est bien précisé que /'illtérêt de cette fiche est de permettre une prévention des accidents. qu'elle n'a aucun bllt
'. répressifet qu'elle ne sera vraiment efficace que dans la mesure oùles renseignements fournis seront précis et sincères)
'"'--..,._-----.
NOM DE L'AGENT:
Prénom
Age:
9. Date de l'accident:
15. Date de l'arrêt de travail
21. Service et résidence administrative
(lignes - installations - autres services)
22. Numéro Sécurité sociale: l
,1
Ll~--,_-,-.~-J.._-'---'
RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX CONCERNANT L'AGENT ACCIDENTÉ (1)
35. L'agent a-t-il un problème farmlial connu
oui
non
36. État physique habituel :
satisfaisant
insuffisant
37. Tempérance
bonne
insuffisante
38. Habileté:
bonne
insuffisante
39. Prudence:
bonne
insuffisante
40 - 41. Grade (ne pas utiliser d'abréviation)
1
46. Date d'entrée dans le service (lignes. installations. autres services). Indiquer seulement le mois et l'année:
RENSEIGNEMENTS SUR L'AGENT AU MOMENT DE L'ACCIDENT (1)
50. État physique au moment de l'accident
habituel
inhabituel
51. Tempérance au moment de l'accident:
habitueile
inhabituelle
L'ACCIDENT
52. Type de l'accident:
trajet
service
53. Est-ce un accident de la circulation?
oui
non
54. Jour de la semaine :
55. Heure:
57. Nombre d'heures écoulées depuis la prise de service ou reprise de vacation:
59. Situation dans l'espace (indiquer si l'accident s'est produit: hors du lieu de travail - de plain-pied - dans un escalier - escabeau ..
échelle .. appuis de lignes - autres supports fixes .. véhiculée il '! roues - à 2 roues .. autres groupes mobiles - ouvrages souterrains).
61. Situation par rapport aux locaux:
à l'intérieur des locaux" à l'extérieur des locaux
ÉLÉMENTS ENVIRONNANTS (1)
62, État du sol (sans importance - sol inégal - glissant - sol encombré - autres causes)
63. Conditions atmosphériques: sans importance - brouillard - pluie ou neige - vent .. soleil (lumière) .. soleil (chaleur) - froid intense.
64. Autres éléments environnants:
oui Ilesqucts P)
non
- - - - - - - - - - - - - - - _ . _ - - - - - _ .
(1)
Rédaction de l'rrnprirné nO 988-1 :
Lorsqu'il y a deux réponses possibles il suffit de rayer la réponse rnutua.
Lorsqu'il y a plusieurs réponses possibles encadrer ceile qui convient. Exemple : escabeau Gnel~ appuis de liqnes.
Pour les autres questions réponse écrite.
(LUI 0 11136~ 0

65 â 79. -
CAUSES E·r CIRCONSTANCES DE
L'ACCIDENT (voir consignes de rédaction 3 8 page)
ANNEXE
III
CROQUIS EXPLICATIF ÉVENTUEL
(obligatoire pour tout accident de la circulation et dans tous les cas prévus dans les explications ci-dessus)
IDENTIFICATION DE L'ACCIDENT
9. La blessure (y a-t-il une blessure) : oui - non.
10. Lésion la plus grave
(plaie
- déchirure - piqûre animale - morsure
- autres piqûres - contusions
- commotion
-
choc acoustique - corps étrangers - hernie - asphyxie - brûlure - fracture .. amputation - entorse - hémorragie .. autres blessures).
12. Lésion secondaire éventuelle :
14. Siège de la blessure la plus grave : indiquer la région avec le plus de précision possible.
16. Siège de la seconde blessure :
18. Suite de l'accident: sans I.P.P. - avec I.P.P. -décès.
19. Date de reprise du travail (date théorique) :
LA PRÉVENTION
25. La victime a-t-elle suivi un stage en rapport avec l'accident: oui (indiquer l'année)
non,
27 - 29. Aspect réglementaire de la sécurité au niveau de :
27. L'agent
28. La maitrise
29. La direction
Sans objet (il n'y a pas de lien entre
Sans objet (il n'y a pas de lien entre
Sans objet.
l'accident et d'éventuelles mesures
l'accident et d'éventuelles mesures
Absence de consignes.
de sécurité).
de sécurité).
Non-respect des consignes.
Non-respect des cons:gnes.
Ignorance des consignes.
Ignorance des consignes.
Inattention, défaut de jugement.
Inattention, défaut de jugement,
Faute imputable à un tiers.
30. Secourisme: sans objet - aucun secouriste n'a pu intervenir. Intervention d'un secouriste
de l'Administration - étranger à
l'Administration,

65 à 79. CIRCONSTANCES ET CAUSES DE L'ACCIDENT.
ANNEXE
III
A décrire le plus tôt possible après l'accident par l'agent accidenté ou à défaut par un témoin ou le responsable des
travaux sur chantier avec le maximum de précision et d'objectivité. En particulier les points suivants devront être
précisés
dans tous les cas.
Position de l'agent - Action de l'agent (indiquer ce qu'il faisait), indiquer. si un élément matériel, l'outillage, un véhi-
cule ou un engin spécial sont la cause de l'accident. Préciser la nature et l'état de ce matériel, de l'outillage, du véhicule ou
de l'engin spécial incriminé, éventuellement signaler si le matériel était inapproprié au travail exécuté.
Indiquer ensuite comment l'accident s'est manifesté (chute de la victime, d'un objet, choc avec un objet, projection
de matière, explosion, asphyxie, électrocution, écrasement, glissade le long d'un poteau, efforts physiques ... ).
Pour les cas ci-après donner les précisions suivantes :
A. ACCIDENT DE TRAVAIL
Chute d'échelle. - Joindre obligatoirement un croquis.
Type d'échelle: longueur; nombre de plans; nature (bois, métal); position de l'échelle; inclinaison; position de l'agent
sur l'échelle; comment l'échelle était-elie fixée; nature et état du sol.
En cas de rupture de l'échelle : inscriptions portées sur l'échelle; date approximative de mise en service; dernière date
de vérification (portée sur le carnet d'outillage); aspect de l'échelle; comment était-elle entretenue (une échelle brisée doit
être conservée au magasin aux fins d'examen par le C.N.E.T.); système de coulissement (équerres encastrées dans le plan
fixe ou brides fixées dans le plan mobile).
Chute par rupture de poteau (joindre obligatoirement un croquis).
Type de l'appui; longueur du poteau; état du poteau; niveau de la rupture; date d'implantation; est-il créosoté au
pied; procédé d'injection; s'agit-il d'un poteau faible ou fort; consolidation; charge de la ligne;
tirage
réduit,
position
de
l'agent sur le poteau; que faisait-il au moment de la rupture; s'agit-il
d'un
poteau
déposé;
replanté;
a-t-il
été
raccourci;
comment a été fait le sondage; par qui?
Glissage le long d'un poteau. -
Longueur du poteau; poteau fort ou faible; procédé d'injection; date d'implan-
tatien: état des griffes; à quelle hauteur au-dessus du sol la glissade 5' est-elle amorcée; l'intéressé avait-il les griffes croisées?
Autres chutes, glissade, faux-pas. -
Nature des chaussures (chaussures de sécurité, brodequins, bottes en caou-
tchouc, pataugas, chaussures basses de ville, sandalettes, espadrilles, etc.); état des semelles; état et nature du sol ou du
matériau sur lequel l'agent a glissé (toiture, branche, etc.). S'il s'agit d'une chute en descendant de voiture E ou K : état du
marchepied; l'intéressé descendait-il à l'endroit ou à l'envers (c'est-à-dire il reculonsl. S'il s'agit d'une chute dans un escalier
de service: nature et état des marches; éclairage des lieux; fréquence des accidents analogues dans le même escalier.
Manutention. -
Nature, dimensions, poids de l'objet manipulé; but de la manutention; dans le cas où plusieurs
agents participaient à la manutention faire un croquis ct préciser le rôle de ragent accidenté; si ragent est blessé au pied,
préciser la nature des chaussures; s'il est blessé à la main, quelle sorte de gants portait-il. Dans le cas de manipulation d'échelle,
préciser la longueur, le type et la nature de l'échelle (bois, métal) et le système de coulissement (équerres encastrées dans
le plan fixe ou brides fixées au plan mobile). Dans le cas de manutention d'un tampon de chambres, type de tampon, outil utilisé.
Accident aux yeux. -
L'intéressé portait-il des lunettes de sécurité? Sinon, pourquoi?
Accident dû à un outil. -
Décrire le mouvement de l'agent au moment où il a été blessé. État de l'outil; date de
la dernière vérification (portée sur le carnet d'outillage); conserver l'outil aux fins d'enquête par le C.N.E.T. S'agit-il d'un outil
fourni par le dépôt central ou acheté dans le commerce?
Accident dû à une machine-outil. -
De quels dispositifs de protection était-elle munie?
Piqûres septiques. -
A quel moment la plaie a-t-elle été désinfectée, par qui et au moyen de quel antiseptique?
B. ACCIDENT DE TRAJET
1° La victime est sur un véhicule J deux roues : état des organes de sécurité; date de la dernière visite du véhicule;
rcrn~lrqlJl~S constatées. Marque du vclucu!o : annee de f"imeatlon. SI possil.lc :. vllcc<se au moment de tacc.ncnt. Faire, SI
possible. un croqurs donnant 1,1 posuion ou ou des véhicules mtéresscs: copie du constat. s'Ii y a lieu.
2° La victime est en voiture
mêmes renseignements qU0 ci-dessus. 'sauf en ce Qui concerne la date de la dernière
visite ct les remarques constatées.
3° La victime est à pied: SI possible croquis des lieux ct, éventuellement, copie du constat; état du sol; s'il s'agit
d'une glissade ou d'un faux-pas. type de chaussures ct éiat des semelles.

31. Moyens de protection collectifs: sans objet - efficaces - inefficaces - mauvais état - inutilisés - équipe non dotée - inexistants.
32. Moyens de protection individuels : voir rubrique 31.
33. Étude du chantier:
Sans objet avec l'accident - chantier ayant fait l'objet d'une étude incomplète - chantier ayant fait l'objet d'une étude
complète - absence d'étude.
34. Organisation du chantier:
Sans objet - lieu de travail bien organisé - mal organisé -- inorganisé.
35. Mode opératoire d'utilisation du matériel, outillage, véhicule :
Sans objet avec l'accident - suivi - non suivi - inapproprié -- inexistant.
AVIS DU RESPONSABLE DE LA MISE EN ŒUVRE DE L'ÉQUIPE, DU GROUPE OU DE LA SECTION A LAQUELLE
APPARTIENT L'AGENT ACCIDENTÉ. -
A faire servir par le responsable effectif des travaux sur le chantier (CDC, chef de
groupe, CT DIV, etc.l.
Énumérer et détailler les dispositions réglementaires qui ont été ou auraient dû être prises et indiquer les mesures
à prendre pour éviter le retour d'accidents analogues (1) :
Fait à
, le
Nom:
Grade:
Signature:
AVIS DU CHEF IMMÉDIAT. -
Division [ingénieur], Subdivision [INP], Centres [chef de centre] (2)
.'
Fait à
, le
Nom:
Grade:
Signature:
-'
AVIS DU RESPONSABLE RÉGIONAL DE LA SÉCURITÉ [et éventuellement mesures prises] (2)
Fait à
, le
Nom.
Grade:
Signature:
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(1)
Ces mesures doivent être rappelées ou portées Il la connaissance des intéressés.
(21 Indiquer si uno noie de rappel ou d'observation a été adressée en précisant le ou les destinatuires.

ANillEXE: III bis
FORMATION COMPLEMENTAIRE DE FORMATEURS
F 113 1
TRONC COMMUN
POUR INTEGRATION DE LA SECURITE
6
SCHEMA
D'ORGANISATION
DES
SERVICES
DE
PREVENTION
ET
D'INTEGRATION
DE
LA
SECURITE
DANS LE TRAVAIL
DANS LA FORMATION
DIRECTION GENERALE
DES
TELECOMMUNICATIONS
~ .
....
DIRECTION DE LA
SERVICE DU
'PRODUCTION
PERSONNEL
-,
1
l
\\
\\
1
1
\\
1
1
1
\\
' 1 \\
1
1
\\
1
\\
1
\\
1
\\
/
...
\\
1
\\
SERVICE DE L'EXPLOITATION
DIRECTION DE LA
ET DU TRAFIC
FORMATION PROFESSlONNELLE
r
1
\\
1
1
\\
AUX TELECOMMUNICATIONS
1
1
\\
" ~
\\
j.
11/
DZT
ET
SERVICES
SPECIAUX
,II
!
SERVICE FONCTIONNEl
DIRECTEURS INTERREGIONAUX
DE SECURITE
A LA FORMATION
1
1
,
DRT-DOT
\\V
RESPONSABLE REGIONAL
DELEGUE A LA
DE SECURITE
FORMATION
1
1
CELLULE DE B.ô.5E
1
'1
CORRESPONDANT A LA
CORRESPONDANT A LA
SECURITE
FORMATION

ANNEXE
IV
L'im~act humain et économi0ue des accidents du travail n'est ~lus au-
jourd'hui à démontrer tellement il s'im~o8e à no~s. BeËucoup a 0té fait dans le
sens de la prévention des accidents du tr,~vé1il mr.i.s la pe r s s t e.nce d'un nombr-e
â
toujours considér~ble d'accidents du travail montre, hélas ! q.~e beeucoup reste
encore à f2,ire.
Par ailleurs, l'évolution socio-politico-écono~i0uetout en soulig~ant
la complexité et l'importance ùes problèmes posés p~r les accidents du trav~il,
met l'accent sur l'ureence de leur solution, solu~ion Qui est ou devrait.@tre
l'''affaire de tous".
En répondant au présent questionnaire, vous contribuc::,cz à votre ma.nière
à la lutte contre les accd den t s du tr2.ve.i1. Nous vous dcmandonyde lire attenti ve-
ment chacune des ouestions qui vont suivre et d'y ré!)ondre le !,llus objecti vemcrrt
et le plus sincèrement possible. Veuillez répond~e, s'il vous plaît, 2 toutes les
questions ; sinon, nous ne pourrons pas exploiter vos réponses.
Vos réponses resteront anonymes (il n'est fait mention de votre nom
nulle :p2.rt).
Nous vous ren:.ercions par avance pour voi.r e participation ~ cette recher-
che, recherche oui s' inscri t dan s le cadr-e d'une thèse de doc t or-at 3è Cycle oue
nous f'r.Ls on s à l 'univcrsi té cre Pécris V et à l'école pra.tic. ue d.e s hautes étUCtc::.
/

2) :\\ o ue l
eorvice ou à ruelle unit6 de
10;.
t { l ' -
c02munications r{~ond~e C.P.E.
C.C.L.
,.,.C.'i'.··'~.L. ,:îJirection (D.rï'.~ .• J';.
, ].ü.T.
, etc.) ).
3) Ç~uel est votre oo s t c ou votre ac t i vi tf; h~"bit.re I (le) ?
"'r) Avez-vous d.éjÈt eu un 0" plusieurs occidents du tr2v8.il (0" de 'c·arv:.ce) ê.t 60 tr r , -
jet (90vr r~ison de tr~vail ou de service) d~n~ votre tr~vajl sctuel ? (~ctt~%
une croix dans la c~se ~ui cor~e8nond ~ votre r~~onse).
- acc i.derrt s de t.r-avr.i I 0" cl.e service
- acciQcnts cl
trajet
GG
• • ·1
• • •

5) "'1' VO'·" "V">'7 e" "PC" ~~c~r\\e""+C"
""Olnr,c>?,.-Vo,.'~..· '!lrr.·.·C'_·,.·.. "..·!".. CC""..b i on ~.'..v o o ,r. .,..,-...~.'...... o t C.O-.I-
r.
~l.::.
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l'.~..:
c.'~ ' .s, _'.
"Jou",
. . . " .
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" " "
v
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"
bien sans a~T~t de tr~v~il
r--- --- ----
accidents de tr~v?il
ou (;,e o-c-'vice
L
_
- ·-'.'.'--'.--_.._\\
r..-
... ....- -
-~-,
-,_._.---,,~--
------]
2.cej, ç ent s 6.8 tr?v?i l
ou (}.e service
1
L_,
- l':ornbre à' 8.ccic1en:1:.s SC:\\llS 2Trêt
r- . \\
-_._---------.
. . ·1 ...
i
J

4
6) POllVe",-v01..'.:~ r-o.corrt er- ~1Jr cette n?,r'c L'n è~ vos r"ccicients d,' tr~v~ül Cl; (1(; :-'r.rvi-
cc ou ct'un:"ccirlpY'.t rh' tr~;.v::,il ou de: sp.~vice cinr..t V01.1~ av e « 6t,' t,'rr();.n ? (~·'Y'fG;.­
sez si vous nRr1ez en t2nt ~uc victi~r. av t(~oin'.
Soyez coric ls et f:'uf:ri;,::-r~18nt c Ir.t r- r.our 01.'e ('.,c;ll~i ('1:i ne c::m~~n.t C) S 18 trr'v:',;l
pui""e bien connrendre.
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~ue le tot:1 des 3 ~ovrcentc~~~~ ;.oit hi~n lCO ,
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ou 6e 1~ n~rt de l~ vic-
tirre
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une fp.ute (le la !,2.rt d1.1
chef (chef d'(~uine, chef
d.e chant i er , conducteur
de t.r-avau x , etc ••• )
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1
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12~ ma'l chanc e
.- _.
-,
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1
1
1
- un d6f~ut de œ2térie1
- - - f - - . - I - - - - - .-.
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- - - - 1---
-··1..- - ,
1
une f2utc d'un co~na-
1
!
mon on d 'une aut r-e n01'-
sonne
..
-----.-----1.---.____ J
l __l
Q
("ue1rue te~n;.. Liocz-1e tr~r ?~tentive~cnt et dites-nous ruelle e~t l~ n'rt 0n
l,.onsieur K... t!'é'.vai Il e (lem1 i s 5 ;""nr·; cJi".ns lm centra de cons tr-uc't ion cl o
i ··n·",'
1
. .·1·

des
télécomminications

il
s'occupe,
avec
une
équipe,
de
l'entretien
de
câbles
téléphoniques.
Un
vendredi,
juste
avent
de
cesser
le
travail~
son
chef
d!équipe,
Monsieur
Y ••• , lui
demanda
de
vérifier
sur
un
poteau
(appui
de
lignes)
si
la
pose
était
toujours
bor~e.
Monsieur
K•••
qui,
par
ailleurs,
respectait
beaucoup
son
chef,
mon-
ta
sur
le
poteau
en
s'aidant
d'étriers
à
griffes
et
fit
les
vérifications
nécessaires.
En
descendant
du
poteau,
la
griffe
de
M. K••• a
ripé;
il
est
tom-

- en
se
fracturant
sérieusement
la
cheville
du
pied
gauche (accident
grave)
ou
mais
fort
heureusement
il
n'a
eu
qu'une
légère
entorse
au
pied
gauche
(accident
bénin).
Le
compte
rendu
de
l'accident
mentionne
en
outre
que
le
poteél.u
était
en
bon
état,
qu'il
a
fait
relativement
beau
ce
jour-là,
que
les
é-
triers
avaient
déjà
beaucoup
servi,
mais
aussi
que
M. K•••
qui
devrait
être
pressé
(il
était
l'heure
de
quitter
le
travail)
a

mal
croiser
les
é-
triers
à
griffes
lors
de
la
descente
de
l'appui.
QUESTION :
Quelle
est,
selon
vous,
la
part
de
responsabilité
dans
cet
acci-
dent
de
éhacun
des
éléments
ci-dessous
(répondez
en
rangeant
ces
éléments
de
1 = responsabilité
plus grande
à
4 = responsabilité moindre).
le
matériel
(étriers)
o
le
chef
d' écplipe
(N. y ••".)
o
la
malchance
o
l'agent (M. K••• )
n
.../ ...

9) II quand remonte vo t r o d e r-rri e r accident ?
(ann(e, mois: prucisez)
- Tout
- D'accord dans une cert~ine WCEure
-
P2.S
t
t
d u
o u
d ' a c c o r - d
[_1
Il) r.uelles sont, selon vous, Le r: C['.1'88S cl "acc i derrt s du t r-ava.i I OL:' ciJ~ service les
p1t:.s fréquentes d2ns votre 28ctcur d'activit~ ? (?épondez en crdonnsnt l~~ ~~~-
,
positions suivant c s
; l
== f'au t e ln oLus fr(""-ù.erlte,
S = f'au t e IF'. rr.o i n« fr6"ucn+;-:·'..:
12. faute de l'ouvrier ou de l ' a,n"ent
o
(inattention, im~rudencc, inexn'ricnce)
la f'r.u t e du chef ou du D2.tron
(
-
l '
.
.
hl .
)
nU~_2Fence,
lnSOUC1QnCe,
OU __ 1, •••
o
les d éf'aut s du n1o.i..ériel, d e s out i.Ls ou c'.G'= ;':'t.J.chi-
nCr3
- 12. f'au t e 0. ":'2.8 de ch-vnc e "
l__J
I~
1
.../ ...
J

,
12) Cuelle est la f'au t e 1<1 n'Lus PTS.VS c'e"t-\\.-di:-e L. f2.1'te o u i
['. le nLu s de c:o.nn-
ce de conduire ~ un ~cci~cnt (J1~nondez en ordonn~nt le~ f~~tn~ suiv~n~eR de
I = faute le. nluf:' pT2ve ~:. 5 = f"ute1:, moi ns n"ove).
le. f'au t e du chef ou du n2.tron
n
(n6clicence, insouci:nce, oubli, ••• )
- le, f'aus ae manoeuvr-e d'une au t r-e pCTS011ne
[_1
la fp tde cie l' ouvri er Ol1 de l' ::-,r'8nt
o
(inattention, im~ru0ence, inex,~rience)
- le d éf'eu t
du mat(riel, der' ou't i Ls 01) d e s rn2.chin8~
o
- la faute à "1)2,8 de chance"
D
13) C'Ie.s s e z les sources ou causes
oui vous semble être 18. ccu s e la »Lu s d{OtermiYl2.nte, c'ep+.-\\-di!'e 12. cr u se o ui
n!'end 1::. plus fT2.ncle T"I"rt drm s lé'. production d t un 2.c r j,r' e :rt , Q
('8Vr'.r.t 1"
C2.1.1 8 e ~1.~i vient ennui t c , ,~tc ••• ,ju:':('u'h[r]
(Tournez l~ pare s~il vous pla!t)
.../ ...

1-- o sur e s et coris i unes de s écur tfS in2,d6C1U?,tes, ine;;=ïc(),ce[~
â
D
ou Ln ex'i s t arrt e s
Lesures et conf:ipnGs de sécurité non re2D2ctr'es 01~ ri1'~CO~-
nues
il
encor-br-omerrt s , r'~si(lus, ob:d,~clef', int(;:",~'rips, e tc , )
.
,
Appar-e i Ls , machi no s et matérie1s en né.UVéÜS
J. n2,O.2.p-
tés
- Lalcb:l.nce
[1
- Fati .ou.e
j
L_J
- :',.1coo1
[J
Climn.t dl'; trav~·.il : nauva'; r e oohé s i.on de l ' ,.:,.q1i p e de tr;'.v2i l,
!
.../ ...

b) En cc (11'~.
lJ
b!'erncnts, d'obst:,clcs, etc.)
- J al chance
[J
T'èe;les et conRi~nes de sécvri té non !'~~~pect(::e:" .ou !l1" con-
,1
nue s
("J.o ~e<·c.,,,, e xc e s oi.v e
J.' nob"'o"Y'v~~J.· 0'"
e t c
JO
~,
\\ v
v·., ,. ~
À
. J . ,
V u ,
., .....
c., v
_. ,
v
• • •
- Alcool
Il
- Vr§hicule en lT.2.UV?,j.'" r"c:-t
[J
j

,
14) Pouve~-vous dire de votre tr~v~il (2ctuel) ~v'il voUs n1nit ? (~ettez une c~oix
C:U;:Ult 2. 1'2.ctivité eI Le-même
------_._-------------
------1
ou ~t~~ de? 10c~ux ou de cha~-
ticr, e~~c.)
C~U0,nt à, l' ,,':',biccnce c1
trê'v""il
(relations de tr2v~il ~V8C 1er
co l Lèj-ucc , Le e ref:~onCé:.bles
------_.----'.---------------- ----_._-'..'.--- - ~- ..----
CU2,nt 2, 12, rép.1Unér~ticn
------.-_._----------------_.._._----_.- -- - ------_._----
15) D2.n:2 un tré',vé?il comr.e le vôtre, le :::roblè:ne de lé] nr/vcn'~ion (les 2.cc:'c'ents cIl)
tra,vail est (OU devr-rri t
êt:roe)
(coche~ la bonne r~,onsc)
-
secondrd r-o
-
EF"ns
int{rêt
-
1
.../ ...
)

16) Pour vous , nuellcE sont (n~r ord~e d'imuortrncc) les conditions d'une bonne
sécuri té d ~'ns J.e t ravrd I ? (1'énonàeé' en o rdonnr.rrt les afiïr?T"~'.tions suivr.ni;",:"
de 1 = le nlus imnort-nt A 7 = le moins i~~ort~nt).
o
plice.tion et le rCSTJect de Ge,,' rè,clef",.
12 s ens i bâ Lâ srrt i on et la r'ê3j)ons2,bi1.i r-'é'.tion deR c-c1.rf-s ou
o
12, f'o rme.t i on et l'i:1forr::8:tion du -r)t;rsonnel ouvrier:
so1'1.-
si bilisaticn aux ri:':ê'U8:O et 2,U)': moy en s de les évi tGr
Le. mise 2_ disnosi tion (le moyens de nrotection 8oisnet'~:e­
o
ment étudiés et effic~ces
1 '2,mélior~tion cles conditions de tr:ov-"il : no s t e do tr'vp.il
bien CO~'lClJ, Locaux 1)ronr~ment· entre.tonu~: et p7'ati~'..1l::;::
d'accès, bonne or,C:-2nise,tion du tr ava'i L,
etc •••
- La Lut t e contre l'alcool c-i; lé', drOr:1l6
o
1'inté0'2.tion de 12. sécurité 2. l'outil de tr,,-wP.il et
r~
l'entretien r(~Jlier d~ matrrioJ
-_J
..,./ ...
J

,
17) Quelle est votre drvte de nrvi s rvance (ou votre tJJ':e) ?
1_- ]
18) Depuis combien da temns tr~vaillc~-vou~ (en an~(e, mois, semaines
r---l
- dans l'entreurise 0ui vous cQploie nctucllement
L__.
.
(les t61€communications)
~ _
8.U
poste on à 1 ';'utivité: o ue V01..'5 o ccuoce ac tue I>-
lel'1ent
19) :IT~tef'-VOUS
- céli be.t ai r-e
[~J
- marié
o
- veuf
D
- divorct, sé~aré
o
.../ ...
1
)

?oO) Quel est votre fTé1,de ou votre C"u2,lificD,tion ,!,J~ofessiom1eJ.le ? (mettez une cr-oi x
d~ns la c~se oui co~re~rond a votre rualific2tion)
- O.S.
(ouvrier s,6cialis6)
C-I
- O.Q.
(ouvrier oualifié)
n
- D.H.C:.
(cuvr-i cr- hau-t emcrrt C"l1s.lifié)
o
- conducteur enGin
- me.n08uvre
1=1
j
- technicien
l
- ingénieur
n
1
(
- autres ('Précisez) - - - - - - - - - - - - - - - - -,
~l) Sexe (Ré~ondez en cochsnt la case an,!,ronri~e)
- maacul Ln
o
i
- féminin
o
- i
.../ ...
J

,
~) Ciuelle est votre niveau de re~ponsé'.bili té ou vo t r e nLacc dv.ns l' ent7'enrise
qui vous emploie
?
(mettez une croix dans l~ CR8e corresnondante à votre
situation).
- employé
o
c
- chef d' éo uipe
o
- chef de chantier
o
- conà.ucteur de tr2v::"ux
o
- cadre de direction
o
- autres (précisez)-
2.3) Cuelle est votre nationalité?
.../ ...
r
1
j

~.) Pouvez-vous indül'uer le dernier ét2,bliss8m8nt acoLrvi r e (lue vous avez fr{(l1.ienté ?
(cochez la bonne case)
~ école primaire
o
collèe;e, C.1!~.T.
- lycée
n
- F.P.A.
o
jamais été à l'école
I~
- faculté, c,randcs écoles
D
- autres (précif:ez)- - - - - - - -
~5) Avez-vous sv i vi des stae'es ou des cour-s ùe f'orrna't i on à 12. sécurité deDuis (lue
vous travaillez (mettez une croix dans la c",se cop:,:spondétnte)
oui
o
- non
D
~6) Si oui, combien?
. . ·1 ...

27) Pouve a-vous rappeler la de.t e du dernier st".,?e rue vous avez suivi? (é'tU moins
l'année).
11
28) Vos r-emar'o ue s et sUfT'estions ;:;. rrr o nos de ce rl'.estiorm'l-:).rr:.
\\
1
~.