R£PUBlIOUE DE core D'IVOIRE
No O'ORDRE 9~
.....
UNION·~ DISCIPLINE· TRAVAIL
MINISTERE DE l'WUCATION NATIONAlE
ET DE lA RECHERCHE SCIENTlFIQUE
THESE
Presentee a
LUNIVERSITE D'ABIDJAN
POUR OBTENIR LE GRADE DE
DOCTEUR DE 3eme CYCLE
PAR
Soutenue le 19 Decembre 1985 devant la Commission d'Examen
MM.; - ASS A Ayemou
Martre de conferences a l'Universite Nationale
President- Rapporteur
de Cote d' Ivoi re
- N'GATTA Bi Kouassi
Martre de conferences a I'tcole Nationale
Superieure Agronomique d'Abidjan (E.N.S.A.A.)
- N'DIAYE Alassane
Professeur a l'Universite Nationale
Examinateurs
de Cote d'lvoire
- OMOI\\lT Hubert
Agronomea 1'1 nstitut de Recherche
sur le Caoutchouc (I.R.C.A.l - Cote d'lvoire

SOMt~r'\\IRE
Pages
REr~ERC IHiHlTS
INTRODUCTION GENERALE
1
Mr'\\TERIEL ET ~1ETHODE DE TR!\\V/\\IL
2
Partie I : MILIEU D'ETUDE
4
1.1. CADRE GECGRAPHIQUE
7
1.2. CLIMAT ET VEGETATION
7
1. 2. 1. C1i ma t
7
1.2.2. Vegetation
11
1.2.2.1. Vegetation naturelle
11
1.2.2.2. Cu1tures ._",,.-''C --",_
12
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.........
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1. 3. CAR,w.CTERES GENERAUX DES ISOLS
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16
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1.3.1. Donnees morpho;:p~iqueS ''----;',,/::'
16
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---
'o~>c,y
. ~'~,.~ ~ '::'~? ;"
1.3.1.1. Sol temoin
16
1.3.1.2. Sols cultives ; variations par rapport au
temoin
17
1.3.2. Oonnees analytiques
19
1.3.2.1. Materiels et methodes d'analyses
19
1.3.2.2. Resultat$ d'analyses du sol temoin
21
1.3.2.3. Discussion
23
1.3.2.4. Resultats d'analyses des sols cultives
rapport avec le temoin.
24
1.3.2.5. Discussion
34
1.3.3. Degre d'ilomogeneit6 des sols
35
1.3.4. Conclus,o~
37

Pages
Parti ell: Ii~FLUnlCE COI'PAREE DE U. t,iISE EH CULlURE SUR LES Cr~Rr\\CTERES
CHIMICUES DES SOLS
38
2.1. INFLUEi~CE SUR L!\\ aronl\\SSE ET L(-, W~TIERE ORGfHHQUE DES SOLS
39
2.1.1. Introduction
39
2.1.2. ~1ateriels et technic;ues d'analyses
39
2.1.2.1. Coll~cte de la litiere
2.1.2.2. t~ode de prElevement des echantillons de sol
2.1.2.3. t1Hhod2 de fractionnernent de la matiere
or«Janique.
40
2.1.3. Litiere et apport ae carbor,e par la litiere.
41
2.1.J.1. Resultats
41
2.1.3.2. Discussion
43
2.1.4. Matiere orgar,ique des sols
45
2.1.4.1. Resultats
45
2.1.4.2. Discussion
49
2.1.5. Structure de la mat;ere organique
50
2.1.5.1. Resultats
50
2.1.5.2. Discussion
53
2.1.~. Conclusio~
54
2.2. INFLUD!CE SUR U~ TENEUR DES SOLS EN ELH1ENTS mNERAUX
55
2.2.1. Introduction
ss
2.2.2. Materiels et methodes d'analyses
55
2.2.2.1. Analyses foliaires
ss
2.2.2.2. Analyses pedologiques
50

Pages
2.2.3. Apport d'e1~ments miheraux da"ns 1es parcelles
56
2.2.3.1. Resu1tats
56
2.2.3.2. Discussion
58
2.2.4. pH et teneur des s01s en elements mineraux
59
2.2.4.1. pH du sol
59
2.2.4.1."1. Rfsu1tats
S9
2.2.4. t.2.:>Di scus si on
60
; J~~:~[;
'. ~i
2• " ~
i: "t. 2 .
61
2.2.4.2. L Resu1 tats
61
2.2.4.2.2. Discussion
2.2.4.3. Phosphore total
53
2.2.4.3.1. Resu1tats
(;3
2.2.4.3.2. Discussion
6 "
'r
2.2.4.4. Potassiu~ echangeab1e
65
2.2.4.4.1. Resu1tats
65
2.2.4.4.2. Discussion
G6
2.2.4.5. Ca1ciur.1 2t f:lagnesiulil echangeab1es
67
2.2.4.5.1. Resuitats
67
2.2.4.5.2. Discussion
67
2.2.5. Rapport entre la 1itiere et la richesse ~in€ra1e des
sols: paraffi~tre d'2nrichissemcnt relatif du sol par
la 1itierc.
69
2.2.5.1. Rtsultats
69
2.2.5.2. Discussion
70

2.2.6. Evaluation co~parfe de la'fertilite slobale des sols
,
analyse encomposantes principales.
70
2.2.5.1. R~sultats,du test statistique
70
2.2.G.2. Discussion
75
2.2.7. Conclusion
76
Partie ill
ETUDE EXPERIMENTI~LE DU ROLE DE LI EUPATORIUM ODORATUM DJ\\NS LES
PARCELLES DE REBOISP1ENT EN EUC/\\L YPTUS, '"r,1ESOPSIS ET PADOUK, ET
DE CELUI DES ENGRAIS MINERAUX EN CULTURES D'ANANAS ET DE PALMIEP
A HUILE.
78
3.1. EXPERIMENTATION
79
3.1.1. Principe
79
3.1.2. Mat§riel utilis~
3.1.3. Protocole
79
3.1.4. Traitements
80
3.1.5. Condition des essais
81
3.1.6. Suivi des essais
84
3.2. r~ETHODES D'f,Nf\\LYSES DES RESULTi~TS DES ESS/\\IS
135
3.3. f,iATIERE ORGi\\NIQUE
TENEUR RESIDUELLE ET FRACTIOr~S
BC
3.3.1. Resultats
36
3.3.2. Discussion
3.4. ELEl\\lENTS r,ar;[;.~r.ux
00
3.4.1. Resultats : pH, c..E.C., bases echangeables ; phosphore
assimilable et "itess2 de Iilinfralisation. 90
3.4.2. Discussion
95
3.5. CONCLUSION
95
CONCLUSIONS GENER~LES
97

REM ERe rEM ENT S
De nombreuses personnes ont participe efficacement a la realisation
de ce travail; je leur en suis, a toutes, orofondement reconnaissant.
Je voudrais, en particulier, remercier
le Docteur ASSA Ayemou qui a accepte spontanement de me parrainer,
contribuant ainsi a ma formation post-universitaire et a mon initiation a la
recherche; j'ai ete tres sensible a la minutie et a 1'autorite avec lesquelles
il a guide chaque etape de c~tte etude.
- le Docteur N'GATTA Kouassl pour son devouement et sa constante
disponibilite
il a paiticipe a 1 'elaboration du sujet, a son orientation
definitive et a accepte de corriger la forme primitive du memoire.
- le Professeur N'DIAYE Alassane, Doyen de la Faculte des Sciences
et Techniques de 1'Universite. Nationale de COte d'Ivoire, et le Docteur
BA8 nCAUH Koffi Dongo, ex-Coordonnateur de la Recherche a 1'Ecole Nationale
Superieure Agronomique d'Abidjan (E.N.S.A.A.) qui ont ete freque~ment solli-
cites tant sur le plan administratif que scientifique, me faisant ainsi
beneficier de leur riche experience dans ce dernier domaine.
Le Professeur N'DIAYE a bien voulu prolonger son action en acceptant
d'etre membre du jury; cela m'honore, et je lui en resterai reconnaissant
pendant tres longtemps. A ses cOtes, j'ai retenu entre autres choses qu'en
sciences, il faut proceder avec ordre et methode.
- Monsieur OMONT Hubert, Ingenieur de 1'I.N.A. Paris-Grignon,
responsable de la section Agronomie de 1'Institut de Recherche sur la Caout-
chouc (I.R.e.A.) pour m'avoir consacre beaucoup de son temps
au cours de
nos entretiens, j'ai ete surtout marque par la pertinence de ses critiques et
par la hauteur de ses points de vue d'une fa~on generale. J'exprime le souhait
de voir nos relations, nees de ce travail, se resserrer davantage au cours
des annees a venir.
Mes remerciements vont egalement :
- a Monsieur ROCHE Pierre, Inspecteur General de la Recherche a
1'Office de la Recherche Scientifique et Technique d'Outre-Mer (O.R.S.T.O.M.)
qui m'a fait beneficier de ses relations avec les Instituts du GERDAT (Groupe-
ment d'Etudes et de Recherches pour le Oeveloppement de 1 'Agronomie Tropicale).

Au cours des reunions de travail qu'il a bien voulu avoir avec moi,
il m'a prodique de sages conseils pour la suite de ma carriere.
- Au Directeur du Centre Technique Forestier Tropical (C.T.F.T.),
au Representant du GERDAT en Cote d'Ivoire, a mes Collegues de l'E.N.S.A.A.
et des differentes Instituts de Recherche qui ont eu, chacun a son niveau,
a collaborer tres utilement a la realisation de ce travail.
Enfin, je suis reconnaissant de la qualite de l'aide que m'ont
apportee les techniciens du laboratoire de Pedologie, le Secretariat de la
Cellu1e Recherche ainsi que taus les autres services techniques ou administra-
tifs de l'E.N.S.A.A ..

1
N T ROD U C T ION
G E N ERA L E
Le bassin sedir.ientnirc ivoirien est coril::l"'is entre le 312 et le El:
d~gre dG longituG2 Ou~st) Se et 5°30' d2 lutitJdc Nord ; i1 sletend Jinsi
depuis la fronti~re du Ghana jusqu'; 1I embouchure du fleuve Sassandra. et
pfn~trG sur un Gaximum de 45 km a llint~rieur d~ rays.
La for~t naturelle, clirnacique. 0UC ~ortait cc bassin. d~nomm~E
\\'2.r 1es auteurs (rJ,NGEi'!OT 1:)55 9 GUILU,\\U:J;~~T et !'ICJrl'D:i0UtJ 1J71) foret n
Turreaeanthus africanus et Turreaeanthus heisterietum a &te detruite presqu'en
totalit~ au profit des cultures qui abondent surtcut dans la partie centre-
sud du bassin. Ainsi, dans la r6cion 0lAnsu§dtcou, diverses mcnocultures de
lon~ue durfe neuvent etre observees sur une 1aible distance: esszis de
reboisement a base d'cssences &vocation papeti~re. cultures dlh~vga. de
pal~iGr a huile) d'ananas, de fruitiers arbustifs etc ...
Tout2S ces cultures sont ~tablies sur un ~attriau s~di~Entaire
sableux dent l'origine continEntale date du Tertiaire (JAGARRE et TAGIH1,
1965). t,prC:s 1Cl rupturt: u' equi 1ibre caUSE;~ ~ar 1t: defrich~;r\\'ient dE: 1a vegeta-
tion naturel12. aucune etude nla jus~u'ici etC 2ntreprise pour determiner
1'i~fluence de chacun des difftrents modes J2 ~is~ en vD12ur sur les caract~­
res du sol. Duns le cas particulier des ess3.is d~ reboisc'!Tient. les travaux
de De NEEFF (1958 et 1969) ant ccnclu a un~ bonne adaptation au ~ilieu des
2ssenCES v6g~talEs introduites pour la plupart ci'A~stralie et des C)ralb~s
(5ELIG;~E. 1j21)0 L25 :\\re!JlantCltior.~'Gevarot St; f::irc. er princi;:'E:, sur 12s
ElCf,E;S parce112s, c\\;:s prenierc:s Hudes ont POS'f: i-;c:r 2.illl2urs It: ~roblemE:9
lie a l'ftat du sol) de la regeneration de certaines essences, dans
la perspectiv~ du developp~ment d8S industries cellulosiques 2n Cote d'Ivoire.
Le present trnvail se propose 00 fair~ l~ point sur l'etat Ju sol
apres la pre~iere generation d'arbres ou Jpres un~ miSe en valeur )gricole
de longuE dur~e p~r ccmparaison de couples d'~ch3ntillons de sol pr~leY~s
d1une purt sous cultures et d'autre part sous foret naturllleo 11 vise ainsi
a deterGinGr l2s cdracteristiqu~s p€dcloJ;qu~$ susceptibles a'~trE }nflU€nce~s
par une exploitation forestiere ou o9ricole continue.

2
MATERIEL ET METHODE DE TRAVAIL
Les caracteristiques des sols cultives ont ~t~ comparees a celles
d'une parcelle de foret naturell~, servant de temoin. Cette foret a pu etre
exploitee par les charbonniers ou les forestiers. Toutefois, elle est repre-
sentative du couvert forestier qui existait dans la region avant la mise en
place des cultures~ comme 1'indiqu~ BEAUFORT (1972). Elle a une superficie
d'un peu plus d'un hectare, et est cor.tigue aUX blocs ~'ananas et de reboi-
sement ; el12 se situe a environ 500 et 5 000 m respectivement des plantations
d'h@vfa et de palmier a huile. De plus, le mod~l~ uniform~ment plat de cette
parcelle temoin s'etend a toutes celles qui sont en cultures, exception faite
des plantations de palmier a huile, realisees sur un terrain relativement
mouvement~ mais a pente inftrieure a 10 %.
L'etude a consiste cans une premlere etape en la caracterisation
gen~rale des sols de la rfgion. Nous basant alors sur le~ travaux de ROOSE
et RIEFFEL (19G4) ; ROOSE et CHEROUX (1960), qui font etat de la grande
homogeneite 1atera1e des so15 derives de sables tertiaires, nous avons decrit
et ana1ysf une fosse pedo10gique par parce11e. les tranches de sol ana1ysees
n'ont pas ete pre1evees aux memes profondeurs. en raison des variations
observees dans la penetration de la ~ati~re organique, principal facteur de
differenciation des horizons de surface.
Cette heteros€neite
dans les profondeurs de prelevement a rendu
delicate la comparaison entre les sols. De plus; nous nous sommes aper~us
que l'ho~ogtneitt des 5015 n'est qu'apparentc
~t qU'2lle ~asqu2 en reulitt
1
une forte variabilit& des caracteres des sols surtout G3nS 1'horizon de
surface. Cette constatation nous a amenes a nuancer l'interpretation des
resultats d'analyses en ce qui concerne 1'influence reelle des cultures.
l'heterogeneite initiale d~s sols ayant pu influer sur ces resultats.
Dans la phas2 comparative de l'etude, nous n'avons considere que
la couche superficielle du sol. au contact Jvec la liti~re et densement
exp10ree par l2s racines. En raison de 1I heterogeneite de cette couche
superficielle~ les analyses ont ~t~ faites sur des ~chantil10ns moyens.

3
Ces analyses ont ete preccdees de la caractcrisction quantitative et qualita-
tive des retomb~es vf9~tales, source essentielle de la mati6re organique et
des 61t~ents ~in~raux du sol sous la rlupart des rarcelles. Ll§tude comparative
des sols ayant abouti dans le cas de certaines essences de reboisement d des
resultats discordants ~ar rapport au diagnostic foliaire et aux conclusions ae
travaux anterieurs effectues dans d'autres regions. nous avons entrepris d'esti-
mer experimentale~ent 1'influence du sous-bois Jer.se, d'Eupatorium odoratum.
~es parcelles plantees en ces essences SJr lAs caracteres chimiques du sol ; ce
sous-bois ccnstitue en effet la particu1arite de ces parcelles de reboisement.
L'§tude exp~rimentale a ~galement ~ta conduite pour tenter de definir le rOle
des engrais min~raux~ utilists en cultures d'ananas et de palmier a huile. par
rapport a celui des residus de culture, dans la r6Q~nfration des sols.
Cette experimentation rerresente ainsi un 80dele theorique d'cYolu-
tion du sol sous l' influence specifique dlun type ~e r.lati~re organi~u€ dans
des conditions determinces. Cependant ces conclusions peuvent orienter la suite
a donner a ce travaii~ en ce qui concerne la Getermination de l'impact reel sur
le sol de 1'Eupatorium odorotum s composeE utilisee comme plantc de couverture
dans son milieu d'origine (Asie, Antilles; POIlAr;E, 1952) ~ais qui est tres
redoutee par les paysans en Afrique occidentale a cause surtout de son caractere
envahissant.
le mat§riel de travail est constitue de 9 parcelles de cultures qui
sont
4 parcEli~s de reboiseffient de 10 a 13 a~s (pin, eucalyptus. padouk
et mtsopsis).
2 parcelles d'h~v~a de 10 ~ 28 ans
- 1 parcell€
de ralmier a huile de 17 ans
- 2 parcelles d'ananas de 10 a 20 ans.

4
PARTIE I
M r LIE U
n' ETU D E

Fi g. la :
lE BASSIN SEDlMENTAIRE DE COTE O'IVOIRE
Id"aprs. la carte g80logiQU8 • BAGARRE ot TAGINI .1965 )
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- Pr9cembrien
Region d'Angu~

6
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1
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7
1.1. CADRE GEOGRAPH IQUE
Les travaux s~ sor.t deroulcs dans 13 partie cer.tre-sud du bassin
s~di~entaire. ~ une vinQtaine de kilom~tres au nord-ouest de la ville d'Abidjan.
Cette partie du bassin est appelee Angucaedou. du nom de la riviere de moyenne
importance qui la draine (Fig. la). La fig. 1b indique la localisation
des plantations et des sites d'etude.
1.2. CLIMAT ET VEGETATION
1. 2 •1. c: 1i r.Ja t
Suivant la nomenclature proposee par AUBREVILLE (1949) et precisee
par COMBRES et ELOIN (1972), le bassin sedimentaire de la Cote d'Ivoire
appartient au climat guineen forestier DU climat tropical humide, a deux
saisons de pluies et deux saisons seches d'inegale importance.
1.;:~.1.1. PluviwE:trie
L'observatior. de la pluviorJ~trie sur la penoae allant de 1959 a 1980
(COnSRES, 1981) fa it appara itre ur.e faGyenne annue 11 e de B90 r..m a Anguededou
Tnene (station climatique de l'IRFA). A environ 15 kr:l plus au sud, or. a enregis-
tre a Adiopodoume (ORSTO(~) une r.1oyerinE de 2060 mr.;jan de pluies entrE; 1950 et
1980 (MONTENY, 1931). L~s fi;.
2a et 2b donnent la recapitulation oe la pluvio-
site dans les statiol"6d';\\nguededou et dE l'ORSTOf·;. Lcs deux valeurs moyenr.es
de 1905 mm et 2GSO inG sont tres (;10vees ",t analo<Jues. Mais c'est la repartition
des pluies dans le temps (fvolution annuel1e et ~ensuelle) qui peut avoir une
influencG ~urquec sur la v[S~tatiQn et le sol.
1.2.1.1.1. Evolution annuellt
Les figures 2a ~t 2b r~v~18nt une grande variabilitt dans le volume
des prfcipitations d'une ann0e a l'autre. Les cOEfficients d~ variation sont
GE 18)7 %pour la station d'Anguedeoou Et de 21,4 % pour celle d'Adiopodaume.
D'autr~ part. il semble se d~gag~r de c~s figures une tenaancc a la
baisse de la pluviosit&. Cette b~isse r~sultc d'une aiminution, au fil des ann~es,
de l' intensite
des
saisons de pluies (en particul ier tic la petite saisofi
des pluies) Et correl~tive~ent d'un8 plus 9rQnd~ rigu0ur d0S saisons sech~s.

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Hauteur mayenne
(mm) •
,~
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-
200
-
100
. - -
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Periade en
,lan. Fev. Ma.
Av. ~1a i
Jui.Juil.Aa t Se
Oct. Nav. Dec.
o
o
p.
mais.
Fi g. 3
Hauteur moyenne nensuelle des precipitatians
periode de 1959 a 1980, Station IRFA
d'Ansruededou

10
1.2.1.1.2. Variations mensuelles des
pri2cipitations.
Les volur,',es annuels des prec;pitations 2tant unifonnes sur toute
la r~gion. nous analyserons la r~partition 8ensuelle des pluies seulement
sur la station d'Anguededou~ station inplantee dans le secteur d'etude.
Les moyennes mensuelles enregistrees sur cette station sont repre-
sent~es sur la figure 3.
11 res sort de cette figure une srande htt~r9geneit~ dans la
, , ' ,
-,.~
repartition d~s orecipitations C;'un r.iois a l'a(itr'~·:!ll!e~,~s:eul L10is de Juin
.t~.~·
I
..............-~
·9>".:,~
totalise pour la periOLi\\2 consioeree,. \\O:ntr\\2 ,23;'rt 77 % de~\\~,~~cipitations
J nnue 11 '2S
.) ( C /\\ Iv1 F. ~:; \\:;: ..
.
j\\~)~'i
, ~. \\
)/i
$(;lon la definition du li10is ecolos;'quemcnt~s~§\\Ge'
/\\U8REVILLE
-"
. f \\ \\ ' - '
(1949), i1 ye deux rtrioGes s(:ches (pluvio:l:etri'e'-rll~'Il'suelle inferiE:ure a
30 ~) qui sont. quell( qU0 soit l'ann~e observee : Janvier 2t F~vrier
d'une part, AoQt d'autre part. Ccs d~ux periOQES seches alterncnt avec deux
saisons ut:s [llui2s, f;larquees de f';lai a Juillet 2t c;'Octobre Cl r;ovembrt:.
1.2.1.2. Temperatur0 2t hu~idit€ relativ~
La te~p~rature moyennE journali~re est comprise entrE 25° et 28°(.
Du fait d~ J'influencE ccfanique, lEs variations ther~iques sont tr~s tarn-
ponnfes
la variation annuellc est de 3DC (d~ 24 ~ 27°C) et 1'amplitude
~ensuel1E;
lOst ck r 2n saison sechc, 5° en sais(Jfj des pluies selon CO::SRES
et ElDW (E'72) ; 125 0xtremes r,iensuel1es sont relevees en ilars (temperature
maxir.;ale) et en Aout (ter,lperature minima1e).
En raison egalernent de la proximite de l'Ocear"
l'humidite relative
est tr~s ~lev~e ; elle varie entre 63 % en ~ars et 75 % en Juin. Une telle
hygrometrie a pour effet d'attenuer les phenOIT~nes de transpiration des plantes
penuJnt les pericG2s d~ secheress8.

11
1.2.2. Vegetation.
1.2.2.1. V~Jetation naturelle.
~'~M·:GEr~OT (1055) puis GUILLAUtiET et ~.DJM;oHDUi~ (1;)71) dans leur
~tude sur les for~ts oes plaines et Jes plateaux de la COte d'Ivoire,
resroupent les fornlations ve~ttales sur sables tertiaires, ciepuis la
frontiere du Ghana jus~u'a l'extremitf occidentale de la lagur.e Ebrie, sous
la dcno~inatian de faret ~ Turreaeanthus africanus et Heisteria parvifolia.
"Cette foret, relativement pauvre en espi=:ces en cOE1paraison de
celles situfes au Nord (Yapo) ou b 1 'Quest (Ta~~ se caract~rise par l'abon1
dance et la vitalite des especes suivantes" ~
Afrosersalia micrantha (A. Chev., SapotJctes)
Buchholzia coriacea
(Engl., Capparidace~s)
Chrysophyllum subnudwn (Cak .• Sapotacees).
Drypetes chevalieri
(3eil., Eurhorbiactes)
Eriocoelum pungeus
(Radlk., Sapindacees)
Heisteria parvifolia
(Sm.) Olacacf:'es)
Monodora myristica
(Dunal., Annonacees)
Pavetta owarien~is
(P. 8eauv., Rubiactes)
Taberrnemontana crassa (3enth., Apocynacees)
Thurreaeanthus africanus (Pellegr., Meliacees).
Xylopia acutiflora
(,t". Rich., Arinonacees).
C'est la presence simultanee de toutes ces especes et non chacune prise
i so 1EE'!ent qui caracteri se ce type de foret", ;·V\\fiGENOT (E'55).
Cette farer prir.laire, dense, sans sous-bois, a
pu
etre depuis
longtemps degradee par les forestiers dans la region d'Anguededou.
Les rares lambeaux qui en restent sont essentiellement peuples
de
Baphia nitida (Lodd ; Papilionacees)
Ceiba pen tar..ara (Gaertn ; Bombacacees)

1,~(.
Cda eabcnens,:s (t.ut.rv. ; Sterc·..:l iacees)
Lophira aZZata
(Curt D~vy ; Loganiace2s)
Musanqa c:ecY'opiofdes (R. Sr. ; I"or,,;ct(~s)
Tabey'naemontana crassa (B2nth. ; i\\pocynacees)
Le peu~lement forcstier actu~l differe; par sa composition, G2
celui d§crit nasu~re p~r MANGENOT (1955). On note en particulier l'abs2nce
Q2S deux &SP£;C2S ca nc ter is t i ques du ThurreaeantJ17./:::.he1:sterietwn : Thurreaeanthus
afY'1:canus et HeisteY'1:a parvifoUa. En revlinch2. les eSpE:C2S typiqu~s des
formations secondaires sont nombreuses : Musanga cecY'opiofdes, Ceiba pentandY'a
etc ...
La strate arbor&e Est ~ncore bien fGpresentee
la strcte arbustive
est relativ~mEnt denSE; lE sous-bois est clairsent.
La surfac2 ciu sol ~st~ en toute p6riod~ QE 1 'ann~e, rEcouverte d'unl
litiere peu ~paissE, plus ou moins dfcompos~e.
C'est une t~lle for§t ~ui nous a scrvi de ttmoin. Sa description
cOM~l
101,....
"tr::
"""
"'s+
.........
....
"c'"'nr. c,
U
IIIC{;..
p~r
\\",
,'vr
i\\l'\\,-
(1f:,;){1)
......... ;-

1.2.2.2. Cultures.
La v~<:~tiJ,tio1i n,Jturcll e pr£scnUe prea:danment Cl Hf JbattuG soi t
manucll~m~nt soit nfcaniquemEnt (bloc de palnier) pour faire ~lace &des
cultures p~rennes. Dans certains cas, llinstallation de ces cultures p&rennes
a ft~ prtc~d~~ dlun ou d~ deux cyc12s d~ m~ls.
1.2.2.2.1. PCrimctrc de reboisemfnt.
Quatre parc~ll~s de reboisement ont &tt choisies
211es sont toutes
en fin de l~ pr~mi~rc rfvolution (cycle d~ 10 a 13 ans).
a) P'3rct:112 GE mfsopsis (Maesopsis eminii. Rh2.rn.).
L0 ~6s0DSis DOUSS~ naturEllc~2nt En Afriqu€
tquJtori2.1l ~t occid~ntJ12.
Cepend3nt. i1 est tr0s rare en Cate d'Ivoirc 00 il J ~t£ introduit en 1966 dans

13
le cadre des expfrimentations sur les essences ~ vocation pap~ti~re (PESME,
1922) .
La parcelle ayant s2rvi a C2tt~ etuae
? ett plilntte Gn 1971 a
1I§cartement de 5 m x 5 m sur une superfici2 de 0,136 ha ; cela correspond 5
une densit~ de plantation relativement faible, environ ~OO arbres/ha. Mais
le feuillage du mesopsis est abondant. et le sous-bois occupc par Eupatorium
odoratum est par conseqUtnt peu ferme.
b) Pa rce 11 e d IE;uca 1yptus (Euca lyptus platyphy Ha)
L1eucalyptus plante a AngUECedou est de provenan ~ australienne OU
lion denombre une multitud~ d'esp0cos (De NEEFF, 1963). En Dasse Cote d'1voire.
crest l'espece Eucalyptus degluptaqui s2mb12 c.voir 12 meilleur comportement,
mais crest une parcelle dlEucalyptus platyphylla qui a fte choisie parce qu'elle
etait en fin de cycle. Cette parcelie a ete plantee en 1968, a l'ecartement
de 3 ~ x 3 m sur une superficie de 0,21 hectare (GEL1GNE, 1931).
La couronne foliaire etroite de 1'eucalyptus a favorise le d~veloppe­
ment d'un sous-bois, tres dens2
d'Eupatorium odoratum.
9
c) Parcelle de pucouk (Pterocarpus soyauxii).
Cette essence a &te introduite d'AfriquE ~quatoriale en basse Cote
d'1voire pour de simples essais de co~portement (BEL1GNE, 1981). A Angued~dou,
elle a ete plantee en 1968, a 1 '~cartement de 5 m x 5 m sur une parcelle de
O~72 ha. Le sous-bois. compose Gss~ntiellement d'Eupatoriwn
odoratwn, est
dense.
Le padouk, ~ la diff~rence des autres essences sylvicoles est une
l~oumineuse. Th~oriquement done, i1 est susceptible d'am~liorer certains
-'
caract~res du sol, notamment le bi1an azote.
d) Parce1le de pin (Pinus caribea} 0
11 s'agit d1une parce11e de pin de la variete honduras, plantee en
1971. Cette variete est celle qui slest reve1ee la plus interessante,) l'issue
des essais d'adaptation et de croissanc8 eff0ctu~s par Dc ~EEFF (1969).

14
La parcelle a une sup~rficie a~ Os43 ha et a (t~ plant~~ suivant
un ecart21,lent de 2,75 r,: x 2,75 r;l, c(:; qui corrsspond a un;;; d2nsitE Ge 1200
arbresjha. En raison dE c2tte densit~ f1evte ~t de la forte production de
liti2re (fig. ~)) h: sous-bois test tres epilr'S.
1.2.2.2.2. aloe d'hfv~a
Deux parcelles de Wet 20 ans du clone G.T.l ont He choisies aans
le bloc d'h0v~a de l'lnstitut d~ ~echerches sur 1s Caoutchouc, IRCA. Le G.T.l
est le clone le plus p1ante (40 % Gl:S plantations
industrielles de Cote
d'Ivoirc) car i1 r~alis~ le meil1eur co~promis ~ntr2 la productivit~ et la
rusticite.
Apres le defrichement. et afin ae ~roteger le sol contre l'erosion
et d'ame1iorer le bilan azot~, une plante de couverture a etc mise en place
dans la parcelle de 20 ans : ?ueraria phaseoloides. Dans la parcelle de 10 ans,
e'est Titonia diversifolia qui a ete utilise camme plante de couverture avec
comne objeetif de 1utter contre les maladies des racines. Par la suite, pour
emp~cher la plante de couverture d'envahir les plants d'h~vfa, et de 1es
,:cncurrencer en particu1ier sur le plan de l'alimentation hydrique. un Msher-
ba98 2St re<Ju1i~rer,[nt effeetut sur lEs lignes 02 plantation.
Au cours des trois premieres annees suivant la p1antation,250 9 de
surfatG d'a~monia~ue et 100 9 de ch10rure de pctassiu~ ant ete apportes par
pied d'hevea et par an. Ensuite, d'une fa~or. gcneralt. sur 105 parce11es
d1hevea, la fertilisation est faite sur diagnostic et av~rtissEm2nt annu21.
les deux parcel1~s retEnues n'ont pas encort re~u de fumure,
Lu censitt: er p12ntation est ele G0j fJi2LSjhCl.
V~rs l'age de 5 ans,
le feui1lage §tant dev2nu important, la plante de COuverture disparn't.
le volume de liti~re est tres variacle 5uivant les periodes de
l'annee (Fig. 6).
1.2.2.2.3. Cloe de palmier a hui1e.
Le bloc 3gro-industriel d'Angu~d~dou a fte plant~ en 1953 en tenera,
vari~t~ de l!~sp~ce taZaeis guineensis &1'~cartement d~ l,G m x 9 G.

15
La vegEtation naturelle abattue a
ete mise en andains ; une p1Jnte
de couverture, Mleraria phaseoloides, 2 ete installfe pour les memes raisons
que sous hevea.
Les palmes coupees lors des recoltes sont mises sur les andains. Les
adventices se trouvant dans 125 interlignes de collecte sont regulierement
sarclees ou eliminees par voie chimique.
Les besoins du palmier ~ huile se r~duisent 9~n~ralement au potassium,
apporte au sol sous forme de chlorure de potassium a raison de 1 ks/arbre/an.
1.2.2.2.4. aloc d'ananas.
L'ananas en culture industrielle
comme C'l2St le cas d Anguededou
9
occupe un meme terrain pendant plusieurs annfes consEcutives. ~ cet egard. il
peut etre consid~rf comme une culture perenne.
Nous avons travaille dans deux parcelles du bloc d'ananas de 1'IRFA
(Institut dG Recherche sur les Fruits et Agrum2s) ; une parcelle qui, au
cowroencement de nos tr~v~ux en lS80. etait a la ICe replantation et une autre
qui en ftait a la Se. compte tenu au cycle de ;~epluntation'de 1'ananas qui est
de 20 a 24 mois, 1'age dG ces deux pnrcelles peut 2tre estime, respectivement
a 20 et 10 ans.
La densite de plantation est de 40 ~ 55 oeo plants a 1'hectare.
Le: technique culturale de l'an6n0s est tres difffl'ente de cel1<:, Gt:s
reboiser.lents, de l'h(;v~a ou du pahilier cl huile. En effet, a chaque "replanta-
tion", le sol est laboure sur 20 a 30 cm de profondeur ; les rfsidus de: rfcol te
(feuilles, tiges, rhizomes et racines) sont rotobroyes Gt Er.fouis. Cet apport
de matiere organique represente en moyenne, selon GODEFROY (1974) 12 T de
matiere s~che par hectare et par an. D'autre part 125 besoir.s en flements
mineraux sont en partie couverts pJr des apports d'engrais ; ceux-ci, exprimes
par plant et par cycle de culture sont d2 :

16
4 9
N
10 ~j
"
('20
1 d 2 J
1'205
"
':>
i-
'.1
,J
9
HgQ
4 d 7 0
CaG.
-'
En guise de conclusion ~ C2 chapitre, nous pouvons dire qu'au cours
de C2S 20 derni~r~s ann[es, lG seul facteur de pfdog~n~se ayant ft~ profondG-
ment modifi~ dans 12 r~Qion d'Angufd~dou ~st la v&g&tation ; elle est pass~e
d'une vegetation forestiere n~turclle dense, a des cultures arborf~s DU her-
bncEes. Ce changement dE v[g&tation peut se traduire par des ~volutions plus
ou moins favorJbles du sol.
1.3. CARACTERES GENERAUX DES SOLS.
1.3.1. Donnl2s ~orpholosiqu2s.
1.3.1.1. Sol t~moin.
a) 12 nv i ro nilc;me nt du profi 1 .
La fosse a ete ouvertc sur un plat~au portant un~ foret naturel12
a sous-bois clairseme. La litiere, rev lpaiss~, est constitufe de feuilles
en debut de d0composition. L2 contoct de cette litiere avec le sol est brutal.
b) D~scrirtion des horizons (La description J
et[ fait2 suivant le GL03SAIRE
c.:2 pedo 109 i c ; 'i;:;;:0[1; eR IESSCHE,
o - 3 Cr.l
Frais;5YR 3/2 : brunatrt ; fort(m(nt organique
sabl€ux
; structure fr3gmentaire peu nEtte :
grumeleuse mOYl?nne (5 m!;~) : l;ieuble d boul<::nt
(cohesion dtS 6grGgats assuree ~n grunG( partic
par le f2vtr0se racinuirc) ~ tres por2UX ;
friob 1t.; ; nO,i1br2USls rc1ci nes fi n\\:::s ~t ri;oyennl:::s
activit~ biclo9iqus (chfnQux, turriculEs)
transition ncttG par la coulGur ; limite
rtsulierl:.

17
3 - 2G G:
Fro:: is
5YR 3/2 : brun-rouse~tro ; humif~re ;
s~blEux .. structure fracmentJirc n0U
. . . ' ,
nGtt2
polyfdriquG EmoussE'E: fine et r.1oyennc (5-20 rilr.l)
p~ssant } massive vers la base - neublc ;
A
poreux 0 pores tubulaires : friable; racines
12
fines '2t f"oyennes 2 direction subhorizontale
et ~, repartition hOi"iogf;ne. J\\ctivite biologique
(turricul~S9 quelques morceaux de charbo~) ~
transition distincte par la couleur ; li~ite
le~ere!1ient onculee.
25 - 55 cm Frais i 5YR d/4 : roure-brunatre ; faible~ent
humif~re ; sablo-argileux ; structure massive
a eclcts ~moussts : ffiGuble ; ~oreux ; friable
quclques raCif€S
fines et mOYEnnes
transition
distincte ; limite rL;uliere.
~~\\~. - lS] cm Frais ; SYR 4/6 : rouQEo-jaunatre ; si1blo-ar J i-
l~ux
structure ~assive a ecl~ts [mousses;
B
meublE
10sfrc cohesion entre 80 et 140 C~ ;
porcux
aeu friab 1Eo
Le sol t~mci~ ast sabl~ux et rr~sente un faible cradient d'~r9ile
de la surfece en profor,d~ur. ('est un sol DSU ciff0r~ncie, ayant un horizon
organiquE epais.
1.3.1.2. LES 501s cultiv~s
variations par r~pport au
Les sols cultivl:s ont un profil genero.l analo:,ui" t celui GU tt'fJoin ;
ils sont rouge··jaunHre, suns i2lei.1Gnt grossier s sablwx, faiblei;lert C:ifftrer,cifs,
a profonde p~n~tr~tion de mati0res huniques.
Lt:s v,1ri3tions par rJpport JU te:;~oin f>ortsnt essentiEllment sur la
couleur d~s horizons de surface, ce qui reut strc r2li~ a des differences dans
la richesse de CES horizons en mati6res huni~u0s (tJbl~2U I).

Tableau
1
Variations de la cDuleuf des horizons de surface des so15 cultives par
rapport au tanoin.
NOUVERTS
I
PALMIER
-
.
,
I "'-.,
TEMOIN
EUCALYPTUS
PADOUK
MESOPSIS
PIN
HEV£A
HEVEA.
A
ANANAS
~NANAS I
. ~
I
10 ANS
20 ANS
HUILE
10 ANS
~O I\\NS
HORIZO~~
-+-__+_.
.
~
.~
5YR
3/2 , 5YR
4/2 I 5YR 4/2
5YR
4/2
SYR
4/3
5YR
4/2
5YR
4/2
5YR
4/2
5YR
4/3 I 5YR 4/2 \\
l - '
co
i All
brun
I
yris
'I
["Vis
I
gris
brun-rOU9·t gris
gY-is
gd$
brun--roug·l
gris.
(0-3 cm) I (0-3 ern).
{O-3 cm) I (O-3 cm) I (0-3 cm)
(0-3 cm)
(0-3 cm)
(0-3 cm)
(0-3 cm)
! (0-3 cm)
i
- - + !
\\
SVR
3/3
SVR
4/3
-~VR 4/3 SVR 4/3 5VR 4/4 I 5YR 4/3 SVR 4/3 I SYR 4/3 5'IR -413/SYR- 4/21
A
:brun-roug.
idem
I
idem
idem
idem
idem
idem
I
idem
idem
I gri s I
12
I 5YR 4/4
idem
I idem
idem
5YR
4/6
id<:"'lTl
idem
idem
5YR
4/6 I 5YR 4/6
A
roug-brun.
-
I
-
-
rouge-jaun
-
-
..
rouge-jaun~rouge-jaun.
3
1(20/25-65)
(30/35-70)
(35-70)
(35/65··70) (20125-65)
(30-70)
(35/70-75)
(28-68)
(30-70)
I (30-70)

19
Lamorphologie gEn&ral~ des sols a ett reu ~odifi€t par lu mis2 En
culture. L'orgJnisation verticalc dES horizons n'a ~t~ D~rturb~e que sous
ananas 00 les labours ont entraine 1 'hc~ogfneisation dts couches superieures
des sols.
L'horizon A, d'epaisseur a peu pres identique dans toutes les par-
celles
est toutefois d'une teinte moins foncee sous cultures que dans l~
j
temoin ; il dpparait cinsi moins pourvu en matiere organique sous cultures,
en particulier sous pin et ananas, Que dans le t~moin.
Les variations ~orpholc~ic;ues autour de 1 'horizon 8 du temoin sont
i nfimes ; ell es portent surtout sur 1e degrt dE cohes i on.
Sous certa i nE:S
cultures (h§vea. palmier, reboisements) cet horizon est uniform0~€nt m~uble
tandis qu'il prest2ntE:: dans le teEloin 0t sous i1nanas un l€g2r
nivEau Qe: consis-
tance.
1.3.2. Donnees anJlytiques.
1.3.2.1. MJteri~ls et methodes d'analyses.
Les ~chantillons d~ sol Jnalys~s ont ~t~ pr~lev~s aux profond~urs
sui vantE.S
o - 3 cm
sous tous les couv8rts arborfs
o - 25 en
sous anJnas
5 - 25 cm
cans 1e temoir. i;;t 1a defri che
A
10 - 25 cm
sous hevea (10 et 20 ~ns) et palmier
12
a
huilE
15 - 25 cm
sous mesopsis, 12n eucalyptus, pin et padouk
40 - 60 cm
duns le tE~oin, lu defriche. sous pin,
palmier a huile et ananas.
~·5 - 65 cr.1
sous eucalyptus, padouk Lt hevea.

20
80
120 cm
dans le temoin~ sous pin, padouk et
pa 1mi er.
90 - 120 cm
dans la defriche, sous eucalyptus,
hevea et mesopsis.
so - 110 cm
sous ananas.
Ce sont les var1~tions observees dans la penetration des mati~res
humiques d'un sol a llautre qui ont entraine une te1le heterogeneite dans
les profondeurs de prelevement. Celui-ci a ete effectue sur toutes les faces
des profils ; les tranches prelevfes sont ainsi representatives des horizons
decri ts.
Sous ananas, les horizons All et A12*o~tirefe~homoQeneisespar les
labours.
f!~D;~.\\
. -,,"t/!,,~:Z;\\,,~
~
\\
,)'"\\
,''''
C Po [VI E '-, \\ ~H
Les methodes utilisees pour analYser-l~~ecnantiJJons de sol sont
'.,\\
/(';1
tres courantes ; nous nE; les pteS2i...c21'OnS dO'nc"que suce'ir:ltement.
'--------- -.:;:fV
. _ ~'f:...~
I: ~-: rll;p.<
En physique du sol, la densite apparente a ete determinee par la
methode du cylindre, et la densite reelle au pycnometre. La separation
granulometrique a ete fnite apres destruction de la matiere organique a
l'eau oxygenee. L'inciice d'instabilite
structurale (Is) a ete calcule
suivant la methode HENIN et a1 (1958), consistant a mesurer la proportion
d'agregats stables a l'eau apres et sans pretraitement a l'alcool et au
benzene. La capnc)te de retention a fte 8stimee a pF 2. 5 compte tenu de la
texture sableuse des sols, et 1'humidite au point de fletrissement permanent
a pF4. 2.
En chimie du sol, la mati~re organique totale a et~ dos~e par
coulometrie pour les preltvements de 1981 et 1982. Dans cette methode la
mati~re organique est brOl~e dans un four a 1250°C ; le CO
produit est
2
envoye clans une cuve d1electrolyse contenant du perchlorate de baryuffi. La
neutralisation de 12 9 de carbone par le baryum s'accompagne d1une conso~ma­
tion connue d1electricite. Les resultats de carbone, pour les prelevements
de 1983 ont ete obtenu5 par la methode, classiqu€j
de WALKEY et BLACK (1934).
L'azote total a ete
dose
suivant la methode KJELDHAL (i~ BRADSTREET, 19G5).

21
Les
2
2
bilS2S
E'changcab 1(;5 (Ca +. l'lg + i~t K+) ant t te extrai tes j
l'acetate d'a~moniu8 et oos[cs en colorimetrie
atomique.
Le fraction
assimilable? du phosphorc a de Geterrninec s210n le mHhocJE:
OLSEN mcdifi~e par DABIN (1967). Cette fraction assi~ilablE est 2xtraite
par un m~langE de fluorure GE sOdium O.5N et de bicarbonat~ de sodiu~ O.5M
dans un rapport sol/solution = 1/50.
Les elEments totaux (fer) aluminium et silice)
ont Ht extraits
par attaque acide.
1.3.2.2. R~sultats d'analyses uu sol te80in.
Les caract~rEs analytiques du sol t~moin sont inaiqu~s dans le
tableau 2.
Le sol tomoin est un sol sableux. a dominance de sables grossiers.
Les el8Jents fi ns sont representts essent i ell er::ent par l' argi 1e dont 1es
proportions uugmentert en profondeur du sol. Cet~2 aU9mentction. &ssez nette
entre les horizons A
~t A , devient progressive plus en profondeur. de sorte
12
3
que l'horizon Best peu diff~rencif des horizons sup~rieurs. Les limons sont
constituts en quantit§ tquivalente de limon fi~ et 0rossi~r.
La cupJcitf de ret~ntion est faib12 sur toutc i 'epaisseur du sol.
Le domainc de l'eau utile est peu etendu ~ expnri:::: en volume d'eau par rapport
")
')
~
')
nu sol en pl~ce. il est de 40 cm~/dmJ de sol sn A'
; 62 cm-/cim~ en A') et
1 2
~
4 "'
3/ ' 3
.,) cm
Gm
en d.
L' inaic2 d'irstubilitl· structurJlc, Is., :Juqm(,ntc; r.J~idi,;r.12nt Gt2 la
surf2ce en profondcur.
La porositt. cJlcule2 a partir des densit~s reellc 0t apparente,
vilrie peu dans le sol. La densitf apparentE dE 1'horizon All n'a pu ~tre
mesurfe en raison de la faibl~ tpaissEur us cet horizon. Sur l~ terrJin, c~t
horizon para,t nettement 8ieux structure. plus poreux qu~ lcs horizons sous-
jacents.

Tableau
2 ; Donnees Clnalyti,ques generales du sol tell1oin.
r ~-~ANtJLOMETRIE ---
,-
OENSITE
PORO- MATIERE ORGANIQUE ~OMPlEXE ABSOR3ANl PHOSPHORE
COMPLEXE D1ALTERATIONl
SITE
I ~L'_ ,
EAU
......
UTILE
-,
Is
CEe
H %
Da.
Or' .
%
c
,
Fe.
Fe.
Al.
Sf .
% I N t
Sm~/
%
C/N
me/ 100 9
"=r:
l-----
i
~J+~%
Sat. htota 1 P. ass. total 1i bre t.ota i tota 11
L%
5%
100 9

'I
~A

11
. 9.4 I 5. 0 85 .6
1.8
0.42
-
-
-
3.02
3,10
10
9.90
2.03
21
373
43
-
-
-I
-
:'1
!
':\\.J
A12
12.7
3.7
83.6
2.6
1.06
1. 55
2.57
40
1. 25
1. 20
10
5.70
0.62
11
334 I 15
2.6
1.8
4.4
67.8
f-
.
-
I
A
21.1
5.6
73.3
3.7
1.34
1.67
2.67
38
0.72
0.65
11
4.30
0.26
6
367
14
3.1
1.9
5.5
66.9
3
.-.,.....-
---- f--.
B~.8
2.6
72.6
2.6
2.36
1.68
2.57
35
-
-
-
3.20
0.17
5
393
20
3.6
1.9
5.9
65.2

23
La matiE~re organique. re1ativement abondante en surface, diminue
rapidement des 1I horizon All pour se muinte~ir ensuite a un taux a peu pres
constant jusqu1a 60 cm de profondeur (Horizon A ).
3
La capacit@ dt~change cationique (C.E.C.) est faib1e. De plus, e11e
diminue tres fortement a partir de l'horizcn de surface. Les charges f1ectro-
negatives du comp1exE absorbant sont peu saturees par les bases : le taux de
saturation en bases (% Sat) varie entre 21 et 5 %de la surface en profondeur.
Le sol temoin est done pauvre en bases ; i1 est par contre assez bien pourvu
en phosphore~
Le rapport fer 1ibre sur fer total (indice d' evo1ution) est de 50 %.
Ce1ui de la si1ice sur l'a1umine est d'environ 1.6 dans le meme horizon.
1.3.2.3. Discussion
Le sol temoin est un sol sab1eux g bien drainant.
La courbe de repartition de la matiere organique, para11~le a ce11e
des elements mineraux. correspond au schema d' ensemb1e que donne de BOISSEZON
(1973) pour 1es sols forestiers sab1o-argi1eux de basse Cote d'lvoire. Le
rapport C/N, voisin de 10, traduit une evolution norma1e de cette matiere
organique.
Le sol temoin, pauvre en bases echangeables, apparait cependant
assez bien pourvu en phosphore. En Gffet, la proportion relative de phosphore
assimilable (phosphore assimi1ab1e/phosphore total) est superieure a 10 %,
sEui1 au-df1a duque1 DABIN (1379) estime que l'a1imentation phosphorique des
p1antes est satisfaisante.
L' a1teration ries rnineraux ferrif~res est re1ativement peu pousse~
cela se traduit par un rapport fer libre sur fer total bas (50 %). Duns les
sols tropicaux bien evolues, ce rapport atteint et peut ffieme depasser 70 %
(DUCHAUFOUR, 1977). Le conp1exe mineral est a dominance siliceuse, et l'urgi1e
est de la kac1inite (PERRAUD s 1971).

24
Au ~lan ~e la taxononie, ce sol 2st class~ par certJins auteurs
COf.1.me sol
ferrallitiatH; desaturt (ROO~E et C:-:E~~OUX> 1%5) r:;Jis il pourrait
tout (jussi hien etre consider£- COiT{;1e sol ;:",u ~VC'luE sur colluvicns en rJi-
son de la faible diff(renciation ~e son horizcn S (SQULAINE, 1)57).
1.3.2.4. Rfsultats d'analyscs des 501s cultivts
rapport Jvec le tfmoin.
Dans le but d'apprehender les variations de la grJnulcmetrie dans
la zone d'[tudE, 1'anclyse c parte, d'abord~ sur les parcelles les plus
elai0nees du t2DGin. Les r&sultats sont indiques dans le tableJu J.
_T_ab_l-:E:......·J._u_~3 Granulometrie de quclc;ues uns des scls cultives.
IDENTIFICi~- HORIZOilS
HEVEA
P:,LMI ER A
TH10IN
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12.0
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12.7
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15.0
16.6
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25.3
21.1
17.7
23.2
21.0
24.7
22.1
27.2
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23.0
27.7'
5.0
4.1
2.5
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5. :3
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85.7
87.4
Sf; .9
78.0
69.7
S~\\SLES
83.S
30.0
79.7
79 .6
69.7
TOrPUX %
73.3
77 .5
71.5
n.s
76.6
7,""· (',
i.,) :.:i
B
72 .f
73.0
69.2
68.2

25
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- 'sement de sables
1
t - dominance de sab es, e
precl
Taus les so s son
a
0
.
72~) Les sables totaux representent entre 86 et 68 %
gross 1 ers (en moyenne
. 0 ·
du sol, de 1a surface en profondeur.
Les taux de li80n (fin 2t grossier) sont tr~s faibles ; ils vari~rt
peu de la surface en profondeur, sous tous 12S couverts. Les teneurs en argile.
egalement faibles. augmentent progress;v~ment de la surface en profondEur.
b) Propriet~s hydriques et stabilit~ structurale
des sols.
Tableau
4
Domaine d'eau utile et indice d'instabilite structu-
rale de quelques uns des sols cultives.
IDENTIFIC/I.-
HEVU.
Pf\\U;I ER
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HORIZOi~S
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Les humi~ites pondfrales. mesure2s a pF 2.5, sont dans 1'ensemblE
faibles ~ elles varient dE 9 2 13 %. et les differEnces entre les parcelles
sont peu marquEes.
LE domaine de l'eau utile est peu important (tab12au 4). Ce Jomaine
d'eau ~tile est plus fort sous ananas qUG sous couvErts forestiGrs, artificiels
commc,; naturel (ttmoin). Dons cclui-ci, les quantiHs d'(O'au utile aU9~2ntent
jusqu'a 60 cn environ de profondeur (,horizon\\~) puis ji~inuent dans 12s
J'

26
horizons sous-jacents. Sous cultures, on constate la mgme variation sauf que
la diminution a partir de 1I horizon A est faible.
3
Les indices d'instabilite structuralE portes dans le tableau 4
montrent que les .agregats de 1'horizon de surface (All) sont plus stables
sous hcvea et eucalyptus que dans le temoin. Mais ce dernier a un horizon All
mieux structure qu~ celui des sols cultives en ananas et palmier a huile.
La structure des horizons de penetration humique et de transition,
A
et A , du sol temoin est plus stable que celle des horizons homologues
12
3
des sols cultives, et particuliercment du sol evoluant sous ananas et eucaly~tus.
Les horizons B, faiblement structures se repartissent en deux groupes
suivant l'indice d'instabilite de leurs agregats : le temoin,les parcelles
d'hevea et d'ananas d'une part et les parcelles d'eucalyptus, padouk et palmier
a huile d'autre part.
c) Carbone organique et Jzote total.
Le tableau 5 presente les teneurs des differents sols en carbone et
en azote total.
Sous reboisements, les variations des taux de carbone de la surface
en profondeur du sol sont analogues a celles observees dans le temoin ; il y a
sous ces couverts une diminution rapide des taux de carbone a partir de 1'horizon
All' Le pourcentage moy~n de variation entre All et A12 est de 58 %dans le
tamoin et de 53 % sous reboisements. Ces variations sont moyennes sous palmier
(45 %) et heve~ (40 %) et faibles sous ananas (21 %). Entre les horizons A12
et A , la variation des tcux de carbcne devient faible aussi bien dans les
3
parcelles de rebois~nent que dans les exploitat;ons agricoles (palmier a huil£)
hevea et ananas).
Sous line meme culture. la richesse du sol en carbone semble dependre
de l'age de la parcelle ; les parcelles d'hevta et d'ananas 20 ans sont respec-
t;vement plus riches que celles d~ 10 ans. La difference de teneur n'est toute-
fois notable
qu'entre les parcelles d'htvea.

27
Tableau
5
Taux de carbone orqanique et d'azote total dans les
les sols.
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Couverts
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G.BS
G.7G
1.08
0.39
0.72
1.03
0.57 !
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I
0.72
0.67
D.G3
0.5S
G.oO
0.70
0.69
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0.36
I
C.34 I
3.10
2.00
2.22
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1.20
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0.70
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0.72
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O• t,i) I
Les parcelles d'h[v~a 20 Jns et dE padouk ont d2s taux de ~ati~re
orguniqu~ equivc12nts. L~s Jutres parccllEs sGrblent differentes Entr~ elles.
Les difffrences de tenEur les plus nettes entre le t~rnoin et 18s
sol s cul tivCs Si observc::nt s2ul d:ir.:'rit '2n surr::CI::.
Les variutions des taux d'azote de 16 surface en profondeur (tableau
5) sont analogues a ctlles du carbone totol ; en observe, conI',,2 clans ct? dHnir:x
cas, une chute brutale d~s taux ~ p~rtir de 1'horizon de surface sauf sous
ananas 00 1'on const3te des teneurs en azote A P2U pr~s constantes jusqu'a 40 cm
de profondeur.
En vc,leur ,:;.bsolui2, le sol telnoin p,:r2:it plus riche en ezate que 125
sols cultiv~s. TcutEfois, c'est le sol sous padouk (l~sumineuse) qui a 12s
teneurs relativES l~s plus fortes (C/~ = 9). JAns taus les 2utres sols, sauf

-28-
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Fig. 4
DISTRIBUTION VERTICAlE DU CARBONE ORGANIQUE
3)
llans le temoin et sous reboisernents
b)
Dens le, temoin et sous exploitliltions agricokts

29
sous pin ~J i1 est de l5.8
ce rapport C/N se situe autour de 10.
j
d) Bases echangeables
Les r~su1tats re1atifs au comp1exe absorbant des sols sont port~s
dans le tableau 6. Parmi 1es bases echangeables
le sodium n'a pas ete
j
ana1yse parce qu'existant en trop faib1es quantites dans 1es sols de la
region.
Calcium echangeab1e.
Dans toutes 1es parce11es~ l'essentie1 de cet e1gflent
se trouve
dans l'horizon de surface; 70 % du calcium echangeable du sol temoin a ete
dose dans 11 horizon All. Ce meme horizon contient 68 % en moyenne du calcium
€changeab1e
sous reboisements~ 76 % sous hevea
59 % sous pa1mier a hui1e et
j
41 % sous ananas.
Les differences de teneur 1es plus marquees entre 1es parce11es
s'observent dans 11 horizon de surface. A partir de 1'horizon A12~ on n'observe
aucune diff~rence N2tte entre 1es teneurs des sols en calcium.
Magnesium echangeab1e.
La repartition du magnesium echangaab1e dans 1es parce11es est
identique a ce11e du calcium: on a une decroissance rapide des taux de
magneslum a partir de 1'horizon de surface. Cette decro;ssance se poursuit
jusqu'en profondeur ou 1es teneurs mesur0es sont extremement faib1es (0.08
me/lOO 9 de sol en moyenne). Sous euca1yptus
cependant~ la variation verti-
j
ca1e des teneurs est progressive de sorte que 1es va1eurs obtenues dans
1'horizon B sont encore appreciables.
Tout comme dans le cas du calcium echangeab1e~ c'est en surface t
horizon All et A129 que 1es variations d'unE parce11e a 11 autre sont 1es
plus prononcees. Les parce11es de mesopsis et de padouk contiennent plus de
magnesium echangeab1t dans 1eur horizon de surface que le sol temoin. Ce1ui-
ci est par contre plus riche en cet element que 1es 5015 sous ananas
pa1mier
9
a hui1e et hevea 20 ans.

30
la~leau
6
Caracteristiques du comp1exe ahsorbant des 501s.
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12.0
7.7
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~;, . 7
2.7
S.S
15.8
\\

31
Potassiu~ [char.geable.
11 est en quantit~ moirs importante que le calcium ou le ~agn~sium
mais sa repartition dans le sol est identique } celle de ces deux elements
mineraux : diminution des taux de la surface er. profondeur des sols. 11 n'y
a que sous ananas 00 1'on observe un gradient croissant du potassium avec
la profondeur du sol. En dehors de ces sols sous ananas, les parcelles culti-
v~es sont pareilleDent pourvuesen potassium.
Somme des ba~es tchangeables.
Cette somme est tres faible sous taus les couverts, y compris la
vegetation naturelle (temoin). Les variations par rapport a ce temoin sont
d'autant plus accusEt:s que 1'on se situe sous exploitations agricoles, et
prir.cipalement sous ananas et palmier ~ huilc.
e) Capacit2 d'echanse cationique (C.E.C.)
Elle est faible cJans taus les sols. ~1a19re 1'augmentation des pro-
portions d'argile
or: a une diminution rapide et systematique de la capacit~
9
d'echange ~ partir de l'horizon de surface.
Les differences les plus nettes entre les sols se situent dans les
horizons de surface ou 1'on a dEja mis en evidence 12s variations les plus
importantes des taux dE matiere or~0nique d'un sol a 1'autre.
LG taux d2 saturation 2n cases est fcible
il
est plus faible 2n
profGnd~ur qu'2n surface. Dar.s cett( couch~ de sol. la saturation er bases
est plus ii:lportante sous mesopsis Et hevea 10 ans que dans le ter:1oin. Celui-ci
est autant suture 2n bases qUE les parcellfs de padouk et d'eucalyptus. Toutes
les autres parc~11es cultiv2es sor.t ~oins saturees en bases que le temoin.

-32-
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b)
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~~-------------~'-'----

33
f) Phosphore total et assimilable
Tableau
7
Taux (ppm) de phosphore dans les sols.
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HElfEA
~EVEA
ANANAS
}~~·~;~r-;j~S
TEMOIN
P/\\OOUK
~ESOPSIS
PI I']
PAU:11 ER
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DG:TIFI
20 A::~S
l;) iiNS
20 MiS
10 ;,[6
CinION
P. P
P.
P.
P. JP. DI• P. DI • P. P. P. P. P. P. P. P. .I. P. p·1 P.
tot. ;i~S . tot. as s. tot. a ss. tot. ass. tot. ass. tot. ass tot. ass. tot. ass. tot.ass. tot .,ass.
All
373
43 3"7
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2? 413
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1S 339
13 .... ., r
j , ;J
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·V~ '-1·86
(W J71
28 395
27
I
Los valeurs de phosphore port~2s d3ns le tableau 7 montrEnt qUE les
so15 sont aSSEZ bien richGs en cet tlfment.
Les taux de phosphore total augmentent en profondeur du sol dans la
parc211e H:riloin corrrme clans c(;lles de mesopsis. padouk, hcveu et pall.\\ier a
hui1e. Dons lcs parcel12s d'er-anas on a par contre une diGinution des va1eurs
de rhoSrhor2 total de la surf6c2 vers la profondeur du sol.
l,' flhosphoY'<: tot;:: 1 50 trouve LP quc:ntitcs ossa sHlbLlb1es cans l;,;;
t[[:~oin, 1:.:s purcel1Gs d2 ;',lLsopsis. f'odouk et hevec,. LES parcellEs d'eucJlyptus.
palmic'r et ~'}n.J.rldS pJ.r3issGrt plus riches \\?n ~hosphorE qUL le temoin. Celui-ci
est, p2r contre ~ieux pGurvu que la pdrce112 02 rin.
Les variations des taux ~e phosphore assimilable dJns les sols ne
sent pas lin~Jir0s ; elles n~ corresDond~nt pas non plus a celles du phasphare
tctJl. 11 y a d~ns prcsque taus 12s sols une diminution du rapport phosphorc
~ssimilablc sur phosphore tot~l de 1~ surface jusqu'a l'horizon A puis une
3
l~g~re raTIontto dE CE rap~ort JU niv02u de 1'horizon 8.

3~
iiormis lcs purcellcs de pirl ·;.:-t (J<:; palmi-.::T cl l1uilc. peu DourVUES en
phosphorL Jssimilable. lEs diff~renc~s 2ntre toutes les autres parcellGs sont
fuibles, mUTIe d0ns les horizons dE surfaCE.
1.3.2.5. Discussion
Conformement aux travaux de ROOSE et SODEFROY (1977) rnentionncnt que
la ped00E-lieSe 3ctuellE des sols forestiers du sud de lJ C6tl:; d'll/oire est trf:s
actiVe, et qu'ell€
est orit:ntet: essentit::llcment Vi=rs un appauvrissement 2n
particules fines (argile) dos horizons superfici~ls, nous avons calcul~ pour
chacune dQS parcelles l'indice moyen d'appauvrissenent des horizons All par
rapport aux horizons ['12' Cet ii1dic~ <est de 1/1.3 er. sols cultives cerne dans
le temoin. l'~rsil~ se trouvc donc er. quantite equivalent2 dans taus les
horizons de surface
SJuf, toutcfois, dans 12s parcelles d'anancs et de ral~iEr
cO 1'on note un faible 9rcdient d'argi12 de la surface en profvnGeur. La
relative hcmogeneite VErticale de 13 texturE d2 ces sols peut etre due au
decap8g2 des couches superficiell~s pJr l~s tracteurs lors du defrichement de
la foret (parcellt de palmi~r a huilc) et a 1'ho8ogen~isJtion des couches
superiEures du sol 2U mcmEnt des labours (parcel10 d'ananas).
Hcrmis ces deux cns, il apPJr~~t qUE dix 5 vingt annee~ de mise en
culture n'ant pas modifiE nctablement la grunulometrie des sols dans le sens
d'ur,c GccentuJticn du processus d'appauvrissGment tn elements fins (ROaSE et
GODEFROY, 1S77). Cela s'~xplique par le fait que les cultures retenuES occup~nt
le sol en permanence, lui assurant ainsi unE protection contre 1'0rosion selec-
tive et le lessivage. et qu'elles reconstituent pour la plupart 1'ambi~ncE
foresti~rc qui r~gnJit ~vant l~ dtfrichernent.
La ~r~nulom~tri2, 0 forte domir.anc0 de scbl~s grossi8rs induit dans
toutes lts parcelles unG faible capacite d2 ret2ntioli. [lle est Jussi respon-
sable, en rartie taut }u mcins, de lJ fcible stabilit~ qUJsi g~ntralE d~s
agr~gats, m~me d~ns les horizons d~ surface. Sous ananas et palmier a huile,
l'effet respectif des 10bours pericdiques et des chocs mecJniqu(s subis pQr
la sol JU 8():~Ent de 1D rtcolte des regimes accentu2 duvcnt2ge l'instabilitt
structurule (YOro. 1983).

35
Les resultats relatifs a la chimie~ bien que fiables, ne peuvent
cependant etre consideres comrne representatifs de 1a ri chesse des parcell es
d'etude compte tenu du mode d'fchantillonnage adopte pour les prel~vements
de sol (1 echantillon unique par parcelle et par horizon). Par exemrle, les
variations du taux de calcium sous parcelles d'hevea d'age different paraissent
excessives. De telles variationspcuvent etre dues a 1'hHerogeneite initiale
ou induite des sols.
Ces reserves etant, une remarque essentielle pour la suite du travail
peut etre faite a partir de 1'ensemble des resultats d'analyses chimiques :
La matiere org~hique et les elements mincraux sont dans une tres
large proportion repartis dans la partie superieure des sols. Les figures 4 et
5 qui pr~ser.tent respectivement la distribution verticale du carbone organique
et des elements mineraux dans les sols mettent bien en evidence la concentra-
tion en surface de ces param~tres de fertilit~. Nous n'avons constat~ qu'une
exception a ce schema de repartition : sous ananas, les tuux de potassium
augmentent de la surface en profondeur. L'ananas couvrant moins bien le sol
que les autres plantes~ et le potassium apporte par les engrais etant tres
mobile (LAUDELOUT, 1950 ; BOlTON, 1968 ; GODEFROY et al, 1970 et 1975). llaug-
mentation des teneurs en profondeur proviendrait de la lixiviation de cet
clement par les eaux de drainage. Quunt au phcsphore assimilable, la legere
remontee de ses teneurs relatives au nivenu de l'horizon B correspond sans
doute a l'augmentation des taux d'nluminium et de fer en profcndeur (tab1eau
2 et tableau DI en annexe) ; le phosphore lie aces mineraux pcuvant etre
echangeable (DABIN, 1974).
Dans les parcelles ne recevant pas d'engrais mineraux, la matiere
crganiqu€
represente la principale source d'elements mineraux. Cela est verifie
dans ces parcelles par une correlation significative au risque de 1 % (r = 0.68
pour" = 21) entre les taux de carbane organique et ceux des elements mineraux.
1.3.3. Degr~ d'homogeneite des sols.
Compte tenu de la correlation positive entre le taux de matiere orga-
nique et le niveau des ~l~ments mineraux
ncus ovons teste 1'homogfneit~ globale
9
des sols en dosant le carbone organique aux memes profondeurs de sol que celles

indiquGes JU chJpitrc 1.3.2 .. Nous avcns Dour c21~ effectut un an arr~s la
premiere) une deuxieme serie de prelevements "ponctuels" ce sol a des empla-
cements diff~rents de ceux des fosses analys~cs en 1981.
Les resultats d'analyses de carbo ne organiquc obtenus ~n 1982 sont
presentes dans le tableau 8.
Tal1eau
8
Teneur
(%)
des 5015 en carbone.
(resultats de 1922).
IDE1HIFI-
EUCALYP-
I PAUHER
HEVEP,
HEVE/\\
M:ANAS I ANANAS
TEf.10 I!;
P,c..DOUK
MESOPSIS
PH!
C.ATION
TUS
f, HUILE 20 ,IriS
10 M~S
20 Mi5 I 10 ~.NS
.,
2.74
1.62
1 ......
3.0G
/~.
1.64
2.7G
~
1"'
1.77
1 i1"'
0.92
.'-'11
. vc.
~ . .:.,:.
• ~,j
I
''-\\12
1.24
0.S6
0.89
0.81
0.%
1.25
0.89
1.05
0.98
0.63
r~~
0.5S
0.62
0.74
0.68
o ';'[1
O.CO
a.SI
0.G5
0,35
( '
" , 0
.u f
J • .:J't
.-,
La comparaison entre ces resultats et ceux obt0nus en 1981 ~ontre
que les 5015 sous hEvea 20 ans, ananas 10 ans et 20 ans pres~ntent ces varia-
tions tr0s faibles d'un endroit a 1'autre. Lcs 5015 sous rGboisements et palmier
a huile, par contrG~ sont het~rogtnes.
Les variations moyennes des taux de c~rbone obtcnus en 1982 par
rapport ~ ceux 82 1]81 sont de
2(') 0/ cia ns l' hori zon ,~
"
/0
/"'11
"
v
% dans l' hcrizon A12
~
0
% dans l'horizon "H .
3
La v~riutio~ des rfsultats dan5 105 horizons dt surfsC0 est iffipor-
tante. ~ous 1lavons v~rifi§e en dosant de nouv~~u le carbcn~ orcanique sur des
prelcvE:lTIents repartis sur toute la surface du te!T;oin entl"~ 0 12t 10 W de profon-
deur. Les resultats s'echElonnent entr~ 2.07 et 4.38 % du sol total J dVGC un
coefficient de variation de 18.2 %.

37
La partie superieure d~s sols est donc heterogene
les horizons
de profondeur sont par contt'c relativenent homcGcnes.
1.3.4. Conclusion.
La granulomftrie des sols est hcmog~ne ; elle est sous tous les
couverts a dominance de sables~rossiers. La capacit~ de rftention en eeu g
caractere directemcnt lie a la ~ranulometrie est e~ale!~ient semblable dans
toutes les parcelles. L'indice d'instabilite structurale g en partie dependant
ce la granulometrie g varie dans de faibles proportions d'une parcelle a l'autre.
Les differences entre les parce11es portent essentie11ement sur les
caracteres chimitjues : carbone~ azote g bases echangeables et phosphore total.
LI influence du couvert vegetal sur ces caracteres chio.iques ne peut
~tre mise en evidence que dans les horizons de surface; en effet :
- Les tt~neurs E;n cl fments or9aniques DU mi neraux des hori zons de
profondeur sont en gcneral trap faib1es pour perRettre des compa-
raisons valables entre les parce11es.
- Les 5015 etant issus de depots sableux h6terogenes (TASTET g 1979)
les variations G£S taux des el§~ents chimiques dans 1es horizons
profonds peuvent etre 1iees strictement a la nature meme des
ciepots.
- Le nivcau des elements n;ineraux est determine par 1es taux de
matiere organique des sols. Ces taux de matiere organique etant eux-
memes fonction de la quantite et de la qualite cle la litier~ produite
dans chaque parcelle
1
g
I influence des
veoetaux sur le sol est d'autant
plus marqufe que lion se rapproche de la zone de contact entre le sol
et la 1itiere.
En raison de ces observations
1
g
I etude compar~c
de 11 influence de
la mise en culture ne concernera que la couche superficie11e du sol (0 - 10 cm),
soit ce11e 00 est concentree la 9rande majorite des racines. E11e prendra en
compte 1es caracteristiques de la litiere g c~11e-ci etant la principa1e source
de maticre organique et d'el~lents mineraux sous foret naturel1e et artificie11e
et en p"antation d'hevea.

38
PARTIE 11
INFLUENCE COMPAREE DE LA MISE EN CULTURE SUR
LES CARACTERES CHIMIQUES DES SOLS

39
2.1. INFLUENCE SUR LA BIOMASSE ET LA rV\\TIERE ORGANIQUE DU SOL
2.1.1. Introduction.
L'etude analytique generale des sols des differentes parcelles ayant
montre que 1'influence de la mise en culture s'exerce essentiellanent par
l'intermediaire de la matiere organique~ dans la tranche superficielle du sol,
nous avons entrepris de caractfriser les r~tombees vegetales afin d'avoir des
elements d'explication des taux de matiere organique dans l€s
sols.
La taracterisation de la liti£re a porte sur 1'estimation de la
production brute~ 1'evaluation du taux de decomposition de la litiere et de
l'apport par celle-ci de corbone au sol. Les ecarts constates entre ces
apports par la litiere et les teneurs en carbo ne de la tranche du sol comprise
entre 0 et 10 cm nous ont conduits a etudier la structure de la matiere orga-
nique des sols.
2.1.2. Materiels et techniques d'analyses.
2.1.2.1. Collecte de la litiere.
2
Des surfaces de 25 m (5 m x 5 m) ant ete delimitees sous chaque
parcelle. Afin de pouvoir estimer la production brute annuelle. la chute de
litiere dans ces zones ainsi delimitees a ete collectee regulierement tous
les l1Iois. ParalHnement a cette operation, nous avons entrepris d'evaluer la
part de la litiere qui a fte deco~posee et incorporee au sol au bout d'un an.
Pour ce faire, nous avons installe a cote de chaque carre de collecte mensuelle
de la litiere, dans des conditions analogues (nombre et vigueur des arbres
concernes, date de mise en place)~ un autre carre de 5 m x 5 m. Dans ce dernier
carre, la collecte de la liti~re a ~te faite en une seule fois, au bout d'un
un. La difference de poids entre cette collecte glob31e annuelle et les
collectes mensuel1es cumulees (production totale annuelle) correspond a la
quantite de litiere decomposee au cours d'une annee.
Les operations de collecte se sont poursuivies pendant deux annees
consecutives. (1982 et 1983).

40
2.1.2.2. r"ode de prelevement dt:s echantillons de sol.
La tranche du sol 00 s~ manifestent les influences de la vegetation
etant heterogene g nous avons adopte le mode de prelevement qui suit:
Cinq layons, distants les uns des autres de 15 metres au maximum
(cas des parcelles d'hevea) ant etf traces dans chaque parcel le. Sur chacun
de ces layons, des prflevements de sol ont ete effectues entre 0 et 10 cm de
profondeur, a intervalles d'un metre. En bout de layon, les prflevements de
sol ont ete homogeneises et il en a et~ constitue un fchantillon moyen. 11
y a ainsi par parcelle 5 echantillons, chacun etant la moyenne d'au moins 20
prelevements elementaires.
Dans les parcelles cultive£s, a l'heterogeneite naturelle des sols,
s'ajoute, en principe, une het€rogenc.ite
lI acqu ise"
resultant en grande partie
du mode de dffrichement ; en effet, apres l'abattage (manuel) de la vegetation
naturelle, celle-ci a ete mise en tas plus ou moins importants puis incineree.
L'hor.izon de surface slest donc trouve appauvri en matiere organique a l'empla-
cement de ces tas. D'autre part, le mode d'entretien des plantations (parcelles
de reboisement et de palmier a huile) est aussi source d'heterogeneit6 : lleli-
mination des adventices se fait presqu'exclusivement sur les lignes de plantation,
l'interligne restant constanm1ent enherbee. Pour ces raisons, nous avons localise
les bandes de prelevement alternativement dans 1'interligne (1) et sur la lign~
de plantation (L).
2.1.2.3. ~1ethode de fractionnement de la matif:re
organique.
Les cinq echantillons moyens preleves dans chaque parcelle ont tte
melanges en proportions egnles ; les echantillons composites ainsi obtenus,
et correspondant chacun a une parcelle d'~tude~ ont 0tf analyses selon la
methode mise au point par DUCHAUFOUR et JACQUIN (1965), et modifiee par OABIN
(1971) ; elle consiste en un prGtraitement de l'echantillon du sol a"acide
phosphorique suivi de plusieurs extractions alcalines au pyrophosphate de
sodium co~bine a la soude. Cette methodc de fractionnement chimique de la
matierc organique u fait l'objet ces derniers temps d'un certain nombre de
critiques; mais les nouvellcs techniques d'extraction physique proposees

41
par UI~T50i~ et PAi<SOf'J (1':;7<), JRUCKERT et a1 (1:172) ou par FELLER (1979) nE
sont pas encore applicables tians nos laboratoires pour des raisons d'ordre
ioW teri e1 .
2.1. 3. Litiere et ilpport Gi:: (arbOilt:: pJ.r la I i tier\\:?
2.1.3.1. RE: suHa t s .
Tableau
9
Litiere et er"ort de carbone par 1a litiere.
Fraction
Production
Taux de
rfsiciuelle
Fraction
';pport
brute
de
decomposi-
IDEiITIFIU\\TION
au sol au
decomposee
anl1lJclle
carbone
tion
au
bout d'un
Tjha
T/ha
sol T/ha
O{
a'- T/ha
,"
'I
\\
ANANAS
12
0
12
100
0.88
HEV[[~
,1
r
c ... ,J
1.2
':l
?
o,J • ~,)
73
0.81
PIN
8
7.2
0.:2
10
0.21
Les estimations ~E rrcbuction d 1'hectare consignfes Jans l~
"
tableau:; cnt ete faites l:n r:ultipliant lEs collectes cUr1ulE:es sur 25 r/:'
par ~OO. Les carr~s de rr~l~vement ont ~t~ dtlimit&s en d§but d'Octobre
1932. Un an apres, il ne restcit plus que l'equiva12nt ds 1.2 T/ha de litier€
au sol sous hevea. Dans le merilc- temps, la production totalc annuclle s'est
~12v~e a 4.5 T/ha. La part de liti~rE d~comrOS~2 ~ans l'ann~e peut done §trc
estim~e § 3.3 T/ha. soit un taux d~ d&compositio~ de 73 %.
Sous pin> sur uno production total~ de
8 T/ha dL liti~re, s2ule-
ment 0.8 T G ~tG d~compos~2 dJns l'anntE. C21a rlpr&sente un taux d~ d6composi-
tion de 10 ;~.
Les apports de carbon~ or.t ete calculEs en tenant cOGpte de la part·

42
Ut_
Chute de
(kg/he)
j
I
I,
I,
I
I \\
I
I \\
2400
f
I
\\
, \\
, \\
I
I
I

\\
I
I
I
l
I
\\
I
I
\\
I
\\
I
\\
\\
1
I
\\
\\
J
\\
"- " ---- -- ....,.
' -
1\\Ij.
F
A
M
J
J
lA.
IJ
o
Fig" 8
Rythme des retombOOs W~2_ sous pin et heve&
lEGENDE

~ totIllle en 1983 : 1.9 Tlha
PIN j U~ ~ dlilns '"enn90 : 0.8 T/he
-
-
-
Teux dlD ~6on : 10"
Product"'" totab on 1983 : 4.5 TI rnil
HEVEA
UtIM d8c0m~ dtilAe I'~: 3.& T/hsl
- - - 1 TIWX. ds ~ : 13 %

.le lJ,'-frc JpCoY"r1PQ..k.--; .eIIYlwrporc? (UJ IJtrf fa' j?!~·I')~e(me'J.<·~I·re. de A. CCU).r)€ ~ck
It>. M"Cf0[aUYlC .
2.1.3.=. ~iscussion
;;u sens l.:1r~.:e, les retombecs vcsetales dtsi'Jnent toutes les matii~Y'es
v~~~tales mortes tombant au sol. Ce Jont il est question dans ce chJpitre est
ce que KLINGE (U72) appelle "1itien: fine" ;2t qui 2xclut lE: "bois fort".
Sous foret naturelle, en raison de la diversite u0S especes vfgetales,
et partant de la difficult~ ~ constituer un ~chdntillon moyen, cettG liti~re
fine nla pu ~tr2 Esti~~e.
ToutEfois, en for~t tro~icalE hunide. la production
de 1i tierE: a ete ;r:eSUrE:E par (~uel ques auteurs : JEW·JY et GESSEL (194g) en
Color:lbie : L:IUDELOUT et PfiEYER (19GLi.) au Congo, ;~YE (U:51) au Ghana.
Leurs estimatio~s se situsnt entre 9 et IS tonn~s de retomb~es vtg~tales par
hectare Lt Dar an.
En basse Cote d' Ivoir(, et au voisinage d'Anguededou BERNHARD-
REVERSAT (1970), apr~s dES coll~ctes hebdomadair2s sur d2S surfaces dlun m0tre
carre, a esti~e la production de litifr2 fin2 entre 8 a 9 T/ha/an.
L'enherbEment dES parcclles cultiv~es est tel que la collEcte d~
litiere n'a eH.: possiblE (jU", dans deux Sr~Ul(;r,lEnt C:lentrc 21h:s ; la parcelle dc
pin et c~lle d'h0v~a 20 ans. Le sous-bois tr0s ~pars d~ ces ~eux parcelles
nous a permis d2 faire des collcctcs d2 litiere sars avcir ~ desherber j 2n
effet, un dtsh<2rbage prealab12 tiurait eu pour cons0qu~nc2 de diminuer 11;;
volume potentiel d2S retornb~es v~gftal~s.
L'intervallc d~ tc8PS ayant separe deux collectes succ~ssives peut
para,trs long, notamm2nt 0n saison dE plui2s 00 10S f~uilles ~2uvent connu~trE
un (jfbut d;.:; decomposition. ;'-:.:'.;s C:li CLtte: ;c.ison~ la chutE d2 liti~re est tres
faible (fiS. 5) 2t hs co1l2ctes ont t::te r;'lajor~~s de 20 %, CQI:if.it: lla fait
av~nt nous JER!~HriKO-REVERS:n
(1970) pour t2nir cor;lpte des rertes rJr decompo-
sition.Sous for§t naturelle, l'apport de litiere au sol est continu et r~gulier
avait observt GERNHARD-REVERSAT (1970). ~ 1'inv~rse. 1'hevea et le pin sont
des t:;ssenCES vegE:tal'2s qui perdent l'essentiE:1 dE: leurs feuilh.:s 2n F~vrier­
Mars. A CE rythrn~ mensuel d~ chute, S'Jjout~ une h~t~rog~neit~ annuelle constat~e
principalement sous h~v~a et qui s'est traduite par une pro~uction plus i~portQn­
te de liti~r~ 2n 1932 ( G T/ha) qu'en IJ83 (4.5 T/ha). 11 pourrait s'agir lj
d'un cyc12 de production dont i1 serait interessQnt dlftJblir la periodicite.

44
Les chiffres de production citfs sont inf~rieurs aux estimations faites par
HORRENT (1977) 5 Angutd~dou ~§me. Cet auteur ~ observ6 d'autre part que la
chute des feuilles pouvait avoir lieu en cours de cycle ~ elle est alors due
8 des facteurs pathologiques.
Sous ananas, la procJuction de residus frais est ue 120 T/ha pal'
cycle de culture. soit 1'~quivalent de 10 j 15 T de mati~re s~che par hectare
et par an (GOD~FR0Y. 1974). eet ~pport de rfsidus. contrairement a ce qui a ~t~
observe p.n fOr€?t
naturelle et dans les reboisements se r~alise en unc: seule
foi s sur 20 ti 2!~ Ploi s .
Nous avons ~stim~ que lu part de liti~re d~compos~( et incorpor~e
au sol au bout r!,'ur. C.n rq:rcslcntC' la diff6rt:ncl' c~ntre les collectes inensuelles
cumultes (production totale ~nnuellc) et la collecte ~lobale annuelle. De leur
cote, JElmHr\\RD~R[VERS.l'\\T(1970) et PERR,;UD (1:~I71) ont uti 1i sE: 1a forcuL K = fl/L,
d~riv[e de 1'0~uation dL = (A - KL) dt = 0 oJ A Est 1'apport annuel do liti6re
Et L 1a 1i ti en' moyenne: c:.u sola un moment qU01 conque de l' annec, pour inesurer
la vitesse de dt~COr.l~.~osition de la liti(~rE:. ectte forfilule. courafnmcnt utilis.:'e:,
ne para,t pas convenir ~ la nature des csp~ces v~gttales qu~ nous avons §tudi§es.
En effi::t. l'applicu.tion de c(:ttl2 forr,:ule suppose que lcs chutes d2
lititre soi~nt r6Juli~r~s ~ans le te~ps. Or dans notre cas, il s'a~it d'csp&ces
dent la defoliation s'~tall sur sl:ull:lilent dtuX 1':10is de l'annee (fif]. 0)9 de
. sorte qu~ le volu~( d~ liti~r2 au sol est tr0s variable d'un~ &pOqUE a l'autre
de l'annte. Sous htvea par t:xel';'Jplc. la litiere se rc-duit dun l:lincE tapis
discontinu de feuil12s en cours de dtcomposition de Juin a Octobr[ tandis qu'en
saison s0che. c~ tapis s'tpaissit 0t d0vient continu.
Sous fori:?t naturelll:. 1;: cocffici(?nt de decor.lposition estime a partir
de la fon~ule K = AIL ~st de 3.3 selon 3ER~~ARD-REVESAT (1970). C~la signifie
que plus des 2/3 de la liti0r~ proJuite. soit ~nviron G T/ha. se d~compose
dans 1'annfE. Le taux dt dEcomposition est ainsi d'environ 56 %. A cote de
cela, lE's aiguilli-;s dE' pin ne se decompos\\::nt quia hauteur de 10 %. Si une tolle
vitesse d~ d~composition reste constantc dans le temps, alors il faudrait
environ 10 ans pour que la liti~re produite au bout d'un an disparaissc enti&-
r\\::r-.1cnt. C('tte lenteur Jc:.ns la decomposition dl.s ai9uill€::s
de pin Sl' traduit
a la surfac0 du sol pur unc accu~ulation dG litiere brute.

45
En culture d'ananas, l'ftat d'humidit~ des r(siJus do r~co1te,
1eurs dimensions rfduitcs, 1'apport de fumure azot~c au sol sont autant
de facteurs d'activation de la deconrosition. Effectivement, toUtE la
Gasse v~g~t~12 enfouie se ~~composG au bout d'un cycle de culture.
Les apports effectifs de carbone sous ananas et hfvCd sont
1J0isins et l1ettement supcriGurs <?lUX c:u~jntiV;s apportees sous rin. Le sol
sous for~t en re~oit entre 1.5 T ~t 1.7 T/ha d'apr&s 3ERRHARD-REVERSAT
(1970).
(et ordre d~ grandeur des apports 1aisse prfsager des taux de
mati~re organiquc tr~s 01~v~s dans le sol sous for&t, moyens
sous antJllc15 2t heveJ, et faib1es sous pin.
?lA. r-;atiere organiq~c C;E,S 5015.
2.1.4.1. R~sultdts d'ana1yses.
Tableau
10
Taux moyen de carbone sous foret
naturelle (temoin)
et sous-reboisements.
~Yonne
Coef.
des resu1 tats
% sol.
de VJ-
I
IT
III
N
V
rloyer.ne ria tion
COlI v(\\r t. s
.~.:. .
.......
%
~~~~taux
~
1 - - -
',,-
TUiOlfJ
2.3'1
2.88
2- • w
I:,~j
3.00
2.5G
2.73
8.S
1.nS
,'lESOPSIS
1.52
2.13
1.77
1. 75
1.[;2
9.5
I
I
L
L
I
EUCALYPTUS
2.03
1.86
1 .-;. 2
1. GS
2.02
1. 79
13 .0
I
L
I
L
I
2.06
PADOUK
1.S3
1. 75
1. 61
1.95
1. 79
lOA
I
L
L
I
L
1. 37
1. 1!j
PIi~
1.01
1. 37
1. 22
1. 22
11.2
I
L
I
L
L
I
prelevement dans l'interlir;ne de
rlantation.
L
nr§levement sur la liane de plantation.

46
Tableau
11
Taux moyen de carbone sous for~t naturelle (t~moin)
et sous explottations agricoles.
' . ........ *.(\\yons et rnoyennc
Cocf.
~
% sol.
I
IT
ID
N
V
;',joyl'nne
de va-
riation
Couvprts
r
veget(lux
TD'IOIN
') 1~
<- .... ~;-
2.138
.,
nr':1
c.OJ
3.00
2.5G
2.73
8.9
2.02
1. 73
2.12
1.59
1.30
p/\\UnER p, Ll!ILE
1. 76
lS.S
I
L
I
L
L
1.83
1.85
1.85
1.77
1. 76
1.81
2.2
HEVE.\\
20 MJS
I
L
I
L
'-
1.65
1.72
1.63
1.37
1. fj3
1. 58
7.4
j IEVEA
10 f\\NS
I
L
I
L
L
MJMi/~S
20 M~S
1.05
LOS
1. If.)
1.19
1.77
1.12
IL 5
- 1 - - -
ArJ;\\1l;\\S
1'\\ .::'(;
'.J
1.04
0.:;3
o.tU
0.88
G.Cll
0.J3
6.1
LJ r0rartition de carbone dans 1es parcc1les de reboisement est
plus h~t[rog~ne qu'en for5t nnture1le (tab1GJu 10). Par rapport & celle-ci,
1es rtsu1tats d'analyses sont moins dispcrs{s sous ananas et hCvfa. Le sol
sous palmier a huile. avcc un coefficient de variation des r£sultats ~oa1 a
16.8 %est lE plus h~t~rog~ne de tous (tableau 11).
Exception fa'ite de 1J parc"lle de pa1mier a huilo. il n'Yi) pas
sous culturls de diff~rence netto entre 1es 1ignes de plantations et 1es
interlignes.
Les resultats. soumis au test Student par paire, se re9roupent en
4 niveaux. Les regroupements ont ~t~ faits par rapport au pre~icr de chaqu€
lot. Lorsqu'une difference apparait par rapport u celui-ci. une autre classe
es t cons ti tuee.

COUVERTS
SIGNIFICATION
CARBONE en % DU SOL TOTAL
VEGETAUX
DES DIFFERENCES
TEMOIN
I:'. __,..., ..... '.':".~' ::,:~ :~.,'.:.- --;<:':' :;',::> .>/- ..:,,:,:,:~' ~~\\,:,:.) ::','.- ::::'.'.'::':;: <," ]
* * *-
MESOPSIS
h::·,.·: c",:~ ,.i"':-:·X.-/.\\,;:~!<,:',::· >..," "'3<',,' d
N,S.
t...
"
HEVEA20ans
:}(':'.~.: ::'-::.::' ::::.·,~~·;:t,/::,·,···:.\\·,: ."".' :' J
"
EUCALYPT U S
~;-:\\::':tj':/;:;:~}__;';~<DH'··:'-K;:1::f~::-i·:'i'/::\\;-/ ~J
"
PADOUK
UBi;::>·'" <:---::",:/\\:>,<.'\\:' ,'.':..:':.< :..:.' [J
"
PA LM lE R a H.
Lslli'{;:t\\~? •.\\:·:'-K"\\·;·W;F:.,:::;~';·H,'.i;:)\\:~:;}~·X:"~,J
HE V EA lOans
ft}·:',l:'::~·Si:~:'.Lh~:;·\\.W'=;I~/~;·:,;;·(:;·'~·:X·;.:>?:.:>(;,.':)
"
* -
PIN
I-/i-},:;i"O;;:';}:Y..:i;~·,:r;i'}:'':-:':;!:~!:~;\\!:{"i"SW
N,S,
ANANAS20ans
l':·-J:~'..·" < ':'::.~',~.~'~ ",'J------------------,1--- * -
ANANAS lOans
n@'(:~:,;_\\k,:}:.'.-i~:,::?"-1
Fig.7
Richesse comparee des 5015 en carbone organique
Legende des symboles
N, s,
Difference non significative
*
Difference significative,au risque de 0,05
* *
Difference hautement significative,au risque de 0,01
***
Difference tres hautement significative,au risque de 0,001

1;3
Los distributions du carbo ne orsaniquc sous m(sopsis. eucalyptus,
padouk d'une p~rt. palmier 5 hui12 et h&v{~ d'~utre pJrt sGnt p0rall~les.
La moyenne des r0sultats dans cc graupe de cultures est inf~rieure de 35 %
pt;r rapport au ti~lJX moyerl obtcnu sous forEt nuturE:'Il~. Los sols sous pin £:t
ananas 20 ans ant un taux noycn de carb0ne de 57 % plus bas que celui du
temoin. La parcelle d'ananas 10 Jns est la plus puuvre de toutes (fiq. 7).
~insi. en consid~rJnt les valeurs absolues, les parcelles d'ananas
apparaissent les plus pauvres en r,1i1tiere orguniqut:. Les appo\\-ts de rcsidus
de culture se faisant en 80yenne sur les 25 C~l supfrieurs du sol, nous
avons ca.lcule le stock de lilatierc organiqu(; sur cettt:' COUc!lt2 E.:t sur la
tranche de sol comprise entre 0 et 10 cm pour les autres parcolles.
Tableau
12
Reserves du sol en carbane entre 0
et 10 cm sous
taus les boisements et entre 0 et 25 cm sous ananas.
VI
Z
VI
VI
::;)
1.·.(
.......
I -
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v")
0..
Ld .....J
o
o
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Lu
X
:c
Densitf apparente
1 .....
1 ')
.L
1.3
1.3
1.IJ
.,. • J
1.3
1.3
1.1
1.1
Curbane. C % sol
2.73
1.82
1. 79
1. 79
1.22
1. 76
1.81
1.12
0.93
Stock deCenT/ha 32.7023.2723.2723.2717.0822.8823.5320.5430.8025.57
Les densites apparentes porteos d~ns le tacleau 12 sont des valeurs
n:oycnnes rC:sultant d\\:: 3 mesures par parcelle ; !:ll~sont reu dispersees.
Les r(S0rvcs sous ananas et en rarticulier dans la parcelle de 20 ans
ne sont pas tr~s diff0rcntes de c811es cJ1cultes sous for~t natur€lle
(t~win).

==
1
-
crn-
49
Elles sont nette~lent sup&rieures aux valeurs obtenues dans toutes les autre~
parcelles cultiv~es. 11 s'agit du stock de Aati~re orJanique reu avant le
debut d'ur. nouveau cycle de plarltation.
La parcelle de pin. malgr6 une densit6 arparente lfg~rement plus
elevee, a les reserves or~aniques les plus basses.
2.1.~.2. Discussion
Le mode d'echantillonnage a permis de reduire la dispersion des
r~sultats ~le coefficient de variation est par exe~ple passt de 13.2 % a
8.9 % dansla parcelle temoin. Sous palliiier a huile. cette dispel'sion est
encore notable ;elle provicnt du fait que les veg0taux abattus lors du
dt:fricher~ent de la foret nlont pas He incinerts r:iais mis er: ancJains. Ces
andJins constitu8nt une source quasi perman0nte d'a~·J.1ro\\;'isionnQment du sol
en ~ati~re organiqu~J 2t contrastent ainsi avec les ir:terli~nes de collecte.
qui sont rfguli~rEment sarcl~es. A 1 'OPPOS~I la structure r&5ulifre d~s
pieds d'h~v~a ~t le mode d'application d~s r0sidus de r(colte sous ananas
font cl0 ccs parcelles les plus homog~nes. L'horno0~neitt de la r6partition
de la m(';tiere organiquc dans Ct;'S parcclles a dEj2. Ht~ rer.wrquec au chapitre
1.3 . .3 •.
La repartition statistiqu€
des val€urs
absclues de carbone du sol
ttait pr~visible ~ partir des donn[es sur la litifre pour certainos cultures.
Cepcndant. sous ananas, en re9ard des apports, ces teneurs absolues sont
trop faibles.
Les couches de sol pr~lev{es n'ayant pas la m@me Masse. ces teneurs
absolues en curbone peuvent ne pas refH'ter la richessE: reellc des parcelles.
11 faut ~0ale~ent tenir compte du fait que sous ananas. les restitutions des
r~sidus de culture inttressent en ~oyenne les 25 CRI sup~rieurs ~J sol. Sous
cette culture~ il est donc prff&rahle dE consid~rer le stock or~anique sur
toute la profondeur labcur~e du sol.
Les stocks calcuH.s J partir de la iI1i)sse de terre et ues taux moyens
Ge carbone sont des valeurs instantanees
(tableau 12) ; elles ne reuvent pas
pero.ettre de prevoir 1 'evolution de la matiere or0anique comme il serait

50
possible de le faire a partir des formules plus complexes propos~es par
HENIN et DUPUIS (19~·5) ; HENH~ et al (1959).
Le sol temoin est plus riche en matier0 organique que les sols
cultivcs. En depit des reserves qulil convient dE faire quant a la relation
entre 1'etat actuel des sols et leur utilisation agricole ou forestiere 9
nous pouvons dire. compte tenu des grandes differences de teneur. que la
mise en culture a entraine dans la region une baiss€
sensible de la richesse
or0anique des sols.
Les donne€s
sur la litiere. destinees a expliquer le niveau de
matiere organique dans les sols, n1ayant interess~ qu1une parcelle par classe
de richesse (fig. 7), rous tsnterons une autre exr'ication de 1'evolution des
taux de matiere organique en consiGerant sa structur€.
2.1.5. Structure de la matiere organique des sols.
2.1.5.1. Resultats.
Le tableau 12 consigne les resultats du fractionnement de la matiere
organique. Ces resultats cor.lprennent ceux obtenus dans une parcelle nouvelle-
ment defrichct!, contigue au temoin. f\\u debut des travaux en 1900, la vegs-ta··
tion naturelle qui recouvrait cette parcelle venait d'etre abattue et mise a
feu. Cette parcelle constitue ainsi le point dc depart de la plupart de cell~s
qui sont actuellement cultivees.
M~tiere or~anique liee - taux d'humification
La fraction lourde obtenue apres s~paration dcnsim~trique de la
rnatiere vegetale legere est largement represente~ sous tous les couverts
vegetaux. Elle est du rr:eme ordre dE grandeur dons le ternoin
sous reboiser'1ents
9
et hevea (86 % en moyenne) ~ sous palmier a huile mais surtout sous ananas
la
9
presque totalite de la matiere organique est humifH;(; (92 % sous palmier et
98 % sous '~ranas). Toutefois, en considfrant les valeurs absolues, le sol
temoir. apparait le plus riche de tous en matiere organique humifiee.

Tableau
12: Composition de la matiere organ;que (valeur absolue)
C<lrbone total
Acides fulvi-
Ac1des fulvi- I\\cides humi ques
Humine
Taux
IDENTIFICATION
ques libres
ques 1ifs
Af/AH
t du sol
C ~
C t
C ~
C ~
~. hUlill1 11 ca t10n
FORET
28.6
1.63
2.29
5.93
0~66

• 15.4
88.2
OEFRICHE
22.0
-
1.28
4.44
4.33
1.32
11.0
95.6
EUCALYPTUS
20.1
0.89
3.93
4.29
1.12
10.0
95.0
MESOPSIS
19.2
0.95
0.45
3.51

0.39
11.1
83.3
PADOUK
19.1
1.22
0.69
3.15
0.60
12.5
91.9
.........
c.')
PAU4IER A HUILE
18.7
1.26
0.87
3.06
0.69
12.2
92.9
HE'/EA
20 ANS
17.9
1.23
0.84
3.33
0.62
9.2
81.5
HEVEA
10 .415
16.1
1.33
1.20
2.55
0.99
8.1
81.8
I
PIN
13.3
0.84
0.58
2.03
0.69
7.8
84.5
AnAM.-\\S 20 AHS
11.5
1.63
0.07
1.47
1.19
8.1
98.4
~
ANANAS 10 AAS
10.0
1.32
0.55
2.02
0.9:;:
5.9
98.0

52
TEMOIN
PADOUK
PALMIIER
PIN
DEFPUCHIE

FiG. I
Composition (wleulr8 relatives ) daD Ba ~ ~ . . sole
l'~
o AciGos ~IibnlIl
~ Acktce hum' see

53
. Aci des fu1 vi que~. 1; llres et 1; cs
Ces molecules sont particu1ierement representees sous an~nas et
dans la defriche. Sous hevea, par contre, 1es proportions relatives d'acides
fu1viques sont faib1es. Dans 1es parce11es de reboisement en pin, padouk,
et sous pa1mier a hui1e et hevea 20 ans, ces proportions sont semblab1es a
celles obteriues clans le sol terr:oin. Sous eucalyptus, 1es acides fu1viques,
et en particu1ier 1es acides fu1viques lies, constituent une large proportion
de la matiere organique humifiee. En plantation d'hevea, 1es quantites d'acides
fu1viques sont re1ativement faib1es. Par rapport au carbone total, e11es sont
plus faib1es dans la parce11e de 20 ans que dans ce11e de 10 ans.
Acides humiques.
les teneurs relatives en acides humiques sont moins dispersees que
ce11es des acides fu1viques ; i1 n1ya que sous pin et sous hev~a 10 ans que
1es variations (diminution) par rapport au temoin atteignent 25 %. les rapports
acides fu1viques totaux sur acides humiques (AF/AH) suivent dans la majorite
des cas, 1es variations des taux d'acides fu1viques. Hormis la parce11e de
mesopsis, ces rapports sont plus e1eves sous cultures, particu1ier~lent sous
ananas
que dans le temoin.
Humine.
les taux d1hIJmine dans le temoin, la defriche et sous hevea sont
comparables, et inferieurs aux quantites relatives obtenues sous ananas,
pa1mier a hui1e (cultures recevant des engrnis mineraux) et sous padouk
(legumineuse arbustive).
2.1.5.2. Discussion.
En 1l absence de mesures in situ de 1l activite bio10gique globa1e
(DO~~"ERGUES, 1968), 1es resu1tats du fractionnement montrent une plus grande
susceptibi1ite a la biodegradation des matieres humiques sous cultures,
en particu1ier sous ananas 00 l'on a dos§ de fortes proportions d1adides
fu1viques1ibres. composes mobiles, representant une phase lie prerninera1isa-
tion et renferm~nt des composes azotes facilement minera1isab1es (DABIN, 1971).

tI"
=-WE
54
La grande riches se des sols sous ananas en acides fu1viques
semble
due aux
apports r~pet8s d'engrais min~rilux et de matiere or~anique. Ces apports arti-
ficiels. ainsi que l'a observe DAGIri (1J7D). ameliorer:t tres ser.siblement la
production de compos~s orqaniques hydrosolubles. La forte susceptibilite des
rreti?res humiques
des
501s
sous anana5 a la n:ineralisation explique les
faibles taux de matiere
or9anique
totale dans ces sols, et alJssi la faible
diff~rence de teneur entre les parcelles d'age diff0rent.
Sous h~v~a. les proportions relatives d'acides fulviques sont
faibles ; elle5 sont ~lus faibles dans la rarcelle d'htvfa 20 ans que dans
celle de 10 ans. Cette diff~rence de structure peut expl iquE:r 1<1 plus grande
richcsse de la parcelle d'hevea 20 ans en matiere
or0anique
totale
par
rapport a celle de 10 ans.
Concernant le sol sous dffrich~ r~cente~ 1'augmentation des teneurs
en acides fulviques semble SE faire aux d~p~ns des mo10cules plus lourdes
d'acides humiques. FELLER (1977) et TURE~i;E (1977) travaillant sur des d0frichE:s
r~centes. respectivement au S6negal et en Guyane. ont obsErvt la m~8e augmenta-
tion relative d~s taux d'acides fulviques a la suite de la mise 5 feu de la
vE:geta t i on.
2.1.6. Conclusion.
L'~tude de 1'influencE de la mise en cUlture sur les taux de mati~rc
organiquc des sols a montr~ un abaissaTIcnt marqut de ces taux dans 10s sols
cultives par rJrport au sel evoluant sous forct naturcll€.
Deux faits se succedant dans le temps pourraiEnt expliquer une telle
evolution dt: 10 iliutiere on]i1r:iquc du sol.
1) Le dffrichement suivi du brQlis favorise la d~polym(risation des
mol~culos organiques, les rendant ainsi sensiblGs a la ~in~ra1i5ation. L'in-
tensite de la mineralisation due a cctte dcpolymerisation M:cr6it 5 mesure
que se devsloppe lQ ve~etation artificiclle (culturEs).
2) /\\u f,luxinur.! du Geveloppment d~ cftte vegetation artificielle,
l'apport de matiere orgur,ique au sol? upport essl.>ntiellement dHGrr:;ine par
la qUJlit~ de la liti~re, est nettement moins important et moins bien rGparti
dans l'annee qu ' i1 ne 1'est en foret naturelle.

.•...:....
..
~:-,..
'.'
55
Le remplacement de la v~getation naturell~ par des cultures
entraine done, presque inevitablement dans la region, une diminution de la
richesse des sols en matiE~re organique ..
2.2. HiFLUENCE SUR LA TENEur~ DES SOLS EN ELEMENTS ~HNERJ\\UX.
2.2.1. Introduction.
Le niveau des elements mineraux sous un couvert vegetal donne
depend en grande partie du niveau initi31 de ces elements dans le sol, des
immobilisations dans le vegetal, des exportations et des apports p~r la
litiere et/ou p~r les engrais.
Dans les parcelles de reboisement aussi bier. qu'en foret naturelle,
les Exportations minerales sont inexistantes. Les apports d'elements sont
realises uniquement pur l'intermediaire de la litiere Gui s en se mineralisant
libere a la surface du sol les elements preleves a differentes profondeurs
par les racines. Dans les exploitations agricoles par contre, les exportations
minerales sont plus ou moins importantes suivant le type de cultures. Les
apports d'elements par la liticre ne suffisent pas dans certains cas (ananas,
palmier a huile) a compenser les exportations ; o~ a done recours aux engrais.
Nous examinerons ces apports avant de presenter les teneurs des sols en elements
mineraux. En raison des i~teractions existant entre ceux-ci dans le sol, et
r~gissant leur disponibilite aux plantes~ les r~sultats d'analyses de sol serant
discutfs en tenant compte des teneurs absolues mais egalement des cquilibres
agronomiques usuels. Oans 1~ troisieme chapitre, nous considererons les rapports
entre ces resultats d'analyses de sol et les apports d'elements mineraux par la
litiere. Enfin,tous les rtsultats d'analyses de sol seront soumis a un test
statitique multivnriable.
2.2.2. Materiels et mfthodes d'analyses.
2.2.2.1. Analyses faliaires.
Les lots de feuilles analysees sent des feuilles adultes prelevees
au .bus des branches. Tous les prelevements ant et€'
effectues en saison pluvieuse,
periode pendant laquelle les vegetaux sont en pleine croissance.

56
Dans le cas de l'ananas, ce sont les residus de recolte qui ont
ete analyses. Les echantillons analyses ont ete constituEs sur la base dES
proportions relatives de chaque organe (feuilles, tige, rhizome et racines)
a partir de cinq plants recoltes, prets a etre enfouis (tableau IT en annexe).
L0S quantites totales annuelles d'el€ments
mineraux apportes par
ces residus ont ete calculees pour un enfouissement annuel moyen de 12 T/ha
de matiere seche ; ces quantites sont respectivement de 8 T/ha et de 5 T/ha
sous pin et hevea.
Les elements totaux analyses apres calcination de la matiere
vegetale sont le calcium, le magnesium, le potassium, le phosphore et l'azote.
2.2.2.2. Analyses pedologiques.
Les elements doses dans le sol sont les bases echangeables, le
phosphore total et l'azote total, fractionne ensuite a 1'acide chlorhydrique
6N en azote hydrolysable et en azote non hydrolysable suivant la methode
BREf'1NER (1965).
Les techniques d'analyses des elements mineraux €changeables
ou
totaux sont les memes que celles exposees dans la premiere partie du texte.
2.2.3. Apport d'elements mineraux dnns les parcelles.
2.2.3.1. Resultats (tableaux 14 et 15).
les feuilles analysees sont bien pourvues en potassium (tableau
14)
• les proportions relatives de cet element sont semblables dans les
feuilles des essences de reboisement : 36 a 37 %. 11 represente 53 %du contenu
mineral des feuilles d'hevea et 57 % de celui des residus de recolte d'.ananas.
le sodium par contre, est en quantite tres faible dans toutes les categories
de feuilles. D'une fa~on generale, les feuil1es d'Eupatori~ odoratum sont
tres riches en elements mineraux et particulierement en phosphore. A 1I inverse,
le contenu mineral des aiguilles de pin et des residus d'ananas est tres faibl~
(tableau 14). Cette pauvrete minerale des aiguilles de pin et des residus de

57
Tableau 14
Teneur~ des feuilles ou d~s r~sidus de r~colte
des diff~rents v~g~taux en ~lements min~raux (% m. s.),
If)U'nIFIU.. nnr·. EUP/\\TORIUM
pr,Dr.U I(
EUCALYPTUS
I\\'IESOPSIS
PIN
HEVEA
ANANf.\\S
I
!
Calcium
1.202
C.89Y
l.OSe
O.G28
0.4311
0.587
o.lG3
1'la 9nes i ur;:
1.165
0.955
0.282
O.SOO
O. F;5
0.33(,
0.051
Pl)~ass i urn
1.514
1.202
0.%1
0.95(;
0.502
1.336
1.608
Sodium
0.115
0.003
0.254
G.OOO
0.159
O.OO!i
0.019
Phosphore
0.289
0.12.6
0.107
0.172
0.061;
0.252
a.e5t:.
t\\zotc
4.91
3.25
1.98
4.20
1.15
4.19
0.95
Tableau 15
Quantit~s probables d'~l~ments (kg/ha/an) dans les
.--.:.--.~----
litieres ou les residu5 de recolte.
IDENTI FI CI\\ TT 0N Calciur.1
nagnesiuln
Potassiuril
Phosphon;
Azote
PIN
3/L 72
15.50
40 . 1f.~
5.12
92.0
HEVE!',
29.3S
16.85
GG.82
12.65
209.5
MIAW\\S
19.5C
G.12
203.7(,
G.9G
114.6

58
r~colt~ d'ananas n'est pas compens~E par la biomass~. Ainsi par Exemple, en
dfpit d'une production de liti~re deux fois plus importante, lcs r~serves
d'flfments min£raux (N, P, ~.) sont inf0rieures a celles contenues dans la
lititrc d'h~v0a (tableau 15). Sous ananas. seul le potassiun est anport0 en
grande quantite (203.76 kg/ha/~n) que sous hevea.
2.2.3.2. Discussion
Les rfosultats partes dans les tiJ.bleC1llx 1~ et 15 sont dE:s resultats
approches car la composition min6rale d'une liti~re pGut 6tre trfs fluctuante,
com~e 1'a nott RAPP (1971). Nfanmoins. 3 1'issue cie plusieurs s6rics d'analyses
effectufes sur les v[gctaux d( la foret du Banco et des plantations de rcboise-
ment de Yapa, situtes au Nord-Est d'Angufd&dou. ~ERNHARD-REVERSAT (1070) a pu
se rendr0 comrte que les teneurs moyennes sont relativement constcntes, et que
les seules variations importantcs interviennent en pl~~tatian juste apr6s la
dffoliation ; elles conccrnent surtout 1'azotE 0t a un degrC moindr0 le rhos-
nhore et le potassium. Confcrm~ment ~ ccs obs0rvations, les teneurs 2n 01tments
~intraux des feuilles (tai~nt relativcmcnt stabilis(es au moment des ~~~Iys~s,
les rrel€vements
ayant cu 1ieu en Juillet
lom;tcmps apres la dUol iation de
9
s;:;ison seche.
Dans 1e cas preci s de 1 I hevea, BOUYCHOU (1973) a note que 1es teneurs
en azote, phosphore, potassium et calcium varient sensiblement avec 1 'age des
feuilles ; les teneurs des elements migrants; azote, phosphore et potassium,
diminuent au fil du temps tandis que celle du calcium augmente.
Le diagnostic foliaire est semblable a celui de BOUYCHOU (1973) reali-
se sur les clones PS 86 et PR 107 en ce qui concerne les teneurs en phosphore et
en magnesium. Nos valeurs d'azote et de potassium sont par contre plus elevees ~ue
les siennes.
La grande preponderance de potassium dans les feuilles analysees est
due a 1'efficacite des syst~mes racinaires dans 1'absorption de cet element
(MATHIEU, 1972).
La forte pauvrete minerale des aiguilles de pin relevee dans le
tableau 14 a ete egalement constatee 8 la Trinidad par CORNFORTH (1970), lequel
a en outre observe que la teneur des aiguilles de pin en elements mineraux
diminue avec 1 'age du vegetal. Les residus de recolte d'ananas sont aussi pauvres
en elements mineraux. L'appoint est fait par des fumures minerales a raison de
300 kg/ha de CaO et d'Uree, 200 kg/ha de MgO, 450 kg/ha de
KZO et 180 kg/ha de
PZOS (GODEFROY, 1974). Ces apports par la fumure minerale privilegient une fois
encore le potassium.

59
Les retours
tres notables, d1elements mincraux par la litiere
t
issue d'Eupatorium odoratum laissent entrevoir qu~ cette composee joue un
role determinant dans la dynamique des caracteres chimiques des sols sous
Eucalyptus, Padouk et Mesopsis.
2.2.4. pH et teneur des sols en elements mineraux.
2.2.4.1. pH du sol.
2.2.4.1.1. Resultats.
Les valeurs portees dans le tableau 16 se situent presque toutes
dans la ganme des pH tres faibles (pH < 5 ; sol tres acide).
La~ v~riaticns intra-parcellaires sont relativement faibles. Les
parcelles recevant des fumures minerales, ananas et palmier a huile ant les
t
coefficients de variation les plus eleves. La dispersion des resultats est
fgalement grande dans la parcelle d'hevea 10 ans.
H
Le P moyen du sol temoin est inferieur a celui des sols cultives ;
les differences entre le temoin et ces derniers, excepte le sol plant€
en
eucalyptus', sont significatives (P = 0.05) et meme tres hautement s;gnif;ca-
tives (P = 0.001) par rapport au sol sous pin.

60
Tableau
16
pH moyen des sols sous les differents couverts
- - - - -
vegetaux
"-,
n" de
~ons
I
rr
III
~J
V
rloy(:nne
Variation
C.V. %
Couverts -~
vi2g2taux
TU10Irl
4.0
4.0
Il,. 2
,!~ .0
/L::l
4.1
3.0
PW
1.6
4.6
/;.7
11.7
";.. 6
4.6
1.3
-
fVlESDPSI S
1:.7
4.5
11.4
~l. 5
4.5
{L 5
2.9
EUCALYPTUS
1.3
(t.3
,1.5
,L5
<1.3
4.4
2.9
PADOUK
n
11
~L3
11.5
4.5
:1. 3
'1.-1
'-I • "'
2.0
MM\\NAS 2tl ANS
S.D
5.1
.~. 5
5.1
ILl}
(L8
6.3
P,NAN/\\S 10 ANS
4.8
'1.6
,1.8
I~. (;;
4.3
<1.6
'LO
PAU1IER A H.
4.7
4. 1}
11.6
4.9
4.6
4.6
3.7
HEVEA
20 AHS
/1.4
L~ • ~1
4.4
4.5
4.5
4.11
1.4
HEVEA
10 MS
.,1. 2
cL 7
n
....
.
'-;
..)
11.5
(1.Ll-
,1
.1
...~ ..(
3.9
2.2.4.1.2. Discussion.
Les faibles pH obtenus dons le tf.:moin peuvent etre relies a Si)
richesse en m~tiere organique. Dans le tCwoin
nos r6sultats (fi,;. I, en annexe)
9
indiquent une relation inverse entre les deux I~ram~tres : pH et carbone orga-
nique. Cela est confirmt par PERRAUD (1971) qui a nett que la mati~re organiqu~
des sols sous foret naturelle de basse Cote dlIvoire est acid€:.
La fertilisation chimique sous ananas a permis de relever le pH
au-dessus de la valeur modale, 4.5, pour 1'ensemble des cultures.
Sous pin 1'augmentution du pH par rapport au tcmoin foresticr concorde
avec les observations de J,WET (1975), au Congo. Ce relevement du pH sous pin
peut etre Lgo.lement expliqu[ par la relation inverse entre ce r:<rametre et la
matiere organique dont le sol sous rin est P0U pourvu.

61
2.2.4.2. Azote total
2,2,4.2.1, Resultats (tableau 17).
".-
'Tableau 1]: Repartition de 1'azote total (% du sol) dans les
parcelles,
~~
layons
Variation
I
n
ill
TV
V
1joyenne
C. V. %
CouvErts
\\lCadaux
TE:II,;O I t~
1.71
2.13
2.27
2.0G
1.92
2.01
9.5
P/\\DOUK
1.43
1.19
1. 22
1.15
1.3G
1.27
8J·
~;;ESOPSIS
1.15
1.22
1. r35
1. 22
1. 22
1.33
19.8
EUCi~L YPTUS
LIS
1.15
0.87
1. 29
1.36
1.16
14.4
PIN
1.01
n
Cot:..
1I • .Jv
0.02
0.87
1. 29
n.S7
30.9
P{~UHER Po H.
1.08
1.08
1.29
0.87
0.9(1
1.05
13.7
HEVU\\ 20 Ai~S
1. 29
1.19
1.36
1.29
1.22
1.27
4.6
-
HEVU, 10 mlS
1.01
1.12
1. 22
D.S7
1.05
l.OG
11.0
r\\~!!\\NI\\S 20 m:s
O.~G
O.GG
0.30
0.5&
0.73
C.70
8.0
,"IN/,f'if.$ 10 f\\tlS
0.59
0.66
0.70
0.[;(\\
0.52
O.G2
10.3
En v,::leur flbsolwo, c'est le sol ttliloin c;ui J les rlus forts taux
C:1azote. Les rarc811es d'antlnas, en J~f'it de la fUi;lure azotec crTliquCc regu-
lierer.tent, ant l(;;s t{:neurs lDoyennls les ~;lus faibles.
Les coefficients de vJriation sont relativement faibl~s. Sous pin
E:t mCsopsis~ 10 dispersion dC's r(sult~ts est fortG ; elle n'est fiGS rarollele
a cellG des 'tilIJX de curbane totul. Sous li:!s ("wtr2S cQuverts, lE:'s cOi2fficients
de vuriution des dc:;ux \\,Jrali1lJtres sont JSSGZ bien r.'lpproches (t·)blc~:ux 10 et 11).

62
2.2.0.2.1. Discussion.
Lu fort(; t0neUr du sol tf:moi n en ,jzote courra it r0sulter GU fu it
que l' ecosyster-Jc for0st'ier reut retenir de " dzotE:> (OOI"!HERGUES l::t HM·JGENOT.
E170) !i:c'>is Clussi de C2 que h? sol t(;r1oin est re1Gtivement riche en matiere
organique. Sous ananas. culture couvrant mal le sol. 1es faib1es r0sultats
obtcnus peuvent ~tre imput0s aux pertes par drainagE (ROOSE, 197~) et fga1e-
ment aux exportations rar 1c: fruit, qui sont importantes (HUU~E. lS71).
C~s valeurs abso1ues d'azote total ne renseignent ras souvent
efficacement sur la disponibi1it& de l'azote aux ~lant2s. L'estimation de
cettc di sponi bi 1i U: se fait fr0qummcnt au moyen des va 1eurs de l' azote
mintrul (azote nitriquf: et Jmmoniacal) ", r".:lis cette fome d'azotc se trouve
en quantitt tr~s fai~lc dans les 5015 tropicaux : @oins de 2 % de 1 'azote
total selon /\\KODO (1~77) : sa r.1f;SUrC Est pJr consequent deJiclltc:' D""s etudes
rfcentes ant 8is ~n tvidence l'Ctroite relation existant entre l'ensemble
constitue par les fOrr:1-::~s solubles d'{lzote (azote bydrolysablc) et la produc-
tion vfg0ta1e (VELLY et al. 1980).
Lf: fractionner.lent dE:' l'i1zotL: total ~!n azote hyurolys2l.i1e (fraction
faci1(-;mi:~nt minerJliSilbh:) et non hydrolysable (azote de r(o~st::rve) t\\ montre
l'exist1:!nce diHiS taus les sols d'une forti:. proportion de 1,:\\ forr.H? hydrolysable
(ti'bleau V, en ~nnex(). Ce fraetionn(ml-nt n' (\\. done pus permis de discriminer
l~s couverts vegetaux.
L'cchelle de Or'\\IJH! (1968) ou l'~_\\z(,te ;.::t le pH jouent un role compcn-
sateur 1 'un d~ l'~utre perm~t9 elle, c~ Jistin~u~r deux classes de fertilit~ :
class\\-":: de ferti1ite moyenne (tCmoin. [;1cso:'sis et padouk)
- cla5se d~ fertilit0 mfdiocre (an~nas~ h0v~a, pin. 0uca1yptus et
palmicr ~ huile).

63
2.2.4.3. Phbsphore total.
2.2.4.3.1. Resultats (tableau 18).
Tableau 18
Teneur moyenne (ppm) en phosphore des sols.
I~
Layons
Variation
I
IT
III
IV
V
~1oyenne
C.V. %
Couverts
vfgHaux
TU10IN
309
"106
,n5
379
336
379
9.8
EUCALYPTUS
38,1
393
ill:!
376
,111
305
3.7
t'lESOPS IS
399
335
369
390
3G8
372
6.1
pr~DOUK
356
32B
333
3liJ
326
331
.'L 1
PIN
309
296
321
32:1
334
31G
4.1
Pi~UnER A H.
~,l('
358
419
rJ 72
396
(; 11
8.9
P,NMV\\S 20 J\\i~S
339
S76
567
S85
~95
532
21.1
~~N{\\NAS 10 /\\NS
391
571
3a:~
3(i2
308
38t'J.
25.6
HEVEA
20 flJ.lS
t.ns
IJ.3l
3611
,100
,101
~O6
G.3
HEVEJ-\\
10 ;\\f.!S
369
;162
(12'1
lIBG
40"'/
,129
9.6
Les vari~tions des rfsultots a l'inH:rieur d'une nlc~TJe parcelle.
fuibl~s dans le temoin. sous reboise~ents et heveu, sont par contre tres
mrquf'es sous anilYlJs. 00 les taux de phosphore total peuvent vi1rier du
simple ou double.
Dans les parcelles de reboisements, les 6cDrts dE teneur par
rupport till t0moin ne sont significatives que dans 1.:1 parcE,112
de pin. De
meme. on note une diffEn'nce silJnificJ.tive d:1ns la distribution du phosphore
dans le tfmoin d'une part et sous ananos 20 ans et htv~a 10 ans d'autre part.
La parce11e d'euca1yptus est nettement plus riche en phosphore (diff~rence
significative 8 P = 0.001) que cc11e de ~)n.

64
2.2.4.3.2. Discussion.
Le phosphore est un element essentiel dans 1 'alimentation des
vegHaux ; ses fa i b1es teneurs dans 1es sol s tropi caux cons tituent 1 I un
des facteurs limitants de la fertilite de ces sols. BOYER (1982) avance
meme que, en importance et en frequence, le phosphore constitue la seconde
deficience ou carence de ces sols apres 1 'azote. Toutefois, les resultats
de phosphore total presentes dans le tableau 18 laissent a penser que les
sols d'Anguededou sontriches en cet element du mains par rapport aux sols
issus de sable quaternaire voisins (YOUAN, 1984). Concernant par exemple
le palmier a huile, MARTIN et PRIOUX (1972) considerent que ses besoins
peuvent etre couverts par 200 ppm de phosphore total dans le sol. A Angue-
dedou, ce niveau est largement depasse. Du reste, les essais de fertilisation
phosphorique sont, dans la region, sans reponse signif~cative sur la produc-
tion du palmier a huile.
L·:; Jir:dnutiofl 'lu taux dc ohosf.,rJore SOl~S Din qv.r rapport CiU 'cfi',loin
6tait rr(visibl~ 3 partir des re'cours Jl C0t ~l~mEnt par lJ litifre (tableau
15). A la Trinidad. COr~FORT!i (1~70) a obscrv0 1~0 cette dininution se produit
de fac;:or. irrevcrs'ib-10 GlS la 7~r,e 1nnee ck: plantation. PI partir cu cia::;nostic
foliaire et des r~sultats cie 1 '6tude co~r3rotiv2 entre le pin et 1'oucaly~tus
(JJ':m:r. El75) on [i0Uvait s'attcndrt? LJ31tr:1'2rt ;~ une baisse des taux Ge r)hosrnore
sous C(~ dernier couvert. 11 .'I ;} JU ccntrair;.: \\l/'\\'.? uWT,icntv.tion du tJUX dl~ cet
clement sous eUCi)lyptus ~ar rapport uu temcin, Suus ani1nv.s 20 ans, on rCL.arque
une remont~e si0nificative des taux noye~s ~0 phosrhore par rv.pport j ceux du
ta,loin. La distribution. tres hH{ro~;;'::n09 du rhosphore clans c€
sol rend dtlic2te
l'interpr(~tation d~s rtsultats d'anulys:::s. Pour explique:r une tL:llt: hdero:.;eneite
on peut invcqu2r le' moJe d'L-fJanoJ';:(; des en,]rais et lcs cxpcrtatior.s rClr le fruit
qui sont trcs v:1riab 1cS (llUUiE. 1971).
Les rc:lations entre les rend,?r:1(rts ,,,t lcs tJUX de pl1osrhorc total
etant SOUVE:nt l!kfK:S (L!\\Tl-ifl.>:. 1971) or. ~:st ,);,1(:r.c, ~our jw'er do lil fcrtilite
phosrhoriquc ~~s sols. ~ consid[rer 1'[quilibr. rhosphor2-azote. Cet tquilibr2.
2 <
U total ~~
< ''\\9 dt'.fini par n!'ir~Ir! (LiS::;) DOUr' les cultures irriC;li[es s'est
P total %
rfvele par la sui'('~: vJl·Jble f~our toutL'S 1,.::s cuitures et ;Jour tous lcs 501s
(UOYER. ISC2). Entr0 les deux valcur5 li~it~s (2 et ~), l'alimentation en
phosphorc et en Jzote des v~gft2ux est. en ~rincipe, satisfJisante ; c'est le

65
cas dans toutes 1es parcelles sauf dans lE H:moin et sous ananas 20 ans. si
l'on tient compte des va1eurs moyennes. Dans le terl1oin, le rapport NIP est
ega1 a 5.2, cc qui traduit unc deficience relative en phosphore. Par contre,
sous ananas 20 ans. le phosphore scrait en exces rE-1atif. Ce meme exces
re1atif de phosphore pourrait se produire t moyen terme dans la parcel1e
d'ananas 10 ans (NIP = 2.0) si 1'on conserve 1es doses de fumures actue11es.
2.2.4.4. Potassium cchangeab1e.
2.2.4.4.1. Resu1tats.
Tableau 19
Teneur en potassium echangeable des sols
(en me/lOO g).
~. N°s de
~ons
Variation
I
IT
III
1\\1
V
l"loyenne
C.V. %
COUV2y.t~~
veqetaux
TEMaIN
0.12
o.IS
0.13
0.13
0.09
0.12
1C r:.
• .J.v
~lESOPSIS
0.07
0.07
O.OG
0.07
0.06
G.06
12.9
PAOQUK
0.08
0.06
0.05
0.07
G.OG
0.06
16.6
EUCALYPTUS
0.07
0.07
0.07
0.06
0.06
0.06
12.9
PIN
0.06
0.08
0.06
0.07
0.05
0.06
13.2
PAu.n ER A H.
0.09
0.05
0.14
0.17
O.OG
0.12
41.3
HEVEA
20 ANS
0.08
0.12
0.05
0.06
0.05
0.08
34.~·
HEVEA
10 ANS
0.07
0.05
0.06
0.08
0.05
0.05
13.2
ANMAS 20 ANS
0.13
O.2G
0.24
0.16
0.21
0.19
1~.8
At'W~AS 10 ANS
0.25
0.1.5
0.40
0.34
0.39
0.30
31.5
Dans le t€ffioin
et sous reboisements. 1es variations des taux de
potassium sont assez semb1ab1es ; e11es sont nettement plus importantes
sous
1es exp1oitations agrico1es ; en particu1ier sous pa1mier a huile, hevea 20 ans
et an~nas 10 uns que sous 1es reboisemQnts.

66
Les taux moycns de potassium sont d&ns 1 'ensemble faibles. Les
parcelles de r(bois~mcnt ont eXJctement lEs m~m~s teneurs moyennes. Celles-ci
sont inf0rieures de moiti0 a colIc du sol ttmoin.
La parcclle d'ananas 10 ans a un~ teneur en potassium significati-
vement plus [levee
que cellc de la parcelle de 20 ans mais (lIe a aussi un
coefficient de variation plus 01eve.
Sous palmier, en d~pit de la fertilisation potassique annuelle, le
taux de potassium du sol restl au mefile niveau que dans l~ temoin.
2.2.4.4.2. Discussion.
La dispersion des resultats. relativement elevee dans 1'ensemble.
est causec dans beaucoup de cas par une ou deux valeurs discordantes. Nous
aurions PUt dans ces cas. considerer comme valour representative le mode
ou la mcdiane plut6t que la moyennc.
Les faibles valeurs moyennes de potassium
sont dues en partie au
fait que les sols derives de sables tertiaires du bassin sfdimentaire ivoirien
contiennent de l'aluminium ~changcable (YOUAN. 1984). ion qui 96nC la fixation
du potassium sur le complexe absorbant (TINKER, 1964 ; FORESTIER. 1972).
Du point de vue de la ferti1ite chimique. les limitations culturales
dues au potassium sont, en reference au tableau de synthese de GOYER (1982),
inexistantes pour les parcelles d'ananas, faibles a moyennes pour le temoin
et le palmier a huile, fortes pour tous les reboisements y compris les parcelles
d'hevea. Cependant, dans les plantations d'hevea d'Anguededou, la fertilisation
potassique est sans reponse
(OIVlONT, 1984). Dans les parcelles de reboisement.
en eucalyptus et en mesopsis la similitude des taux de potassium pe ut etre
rapprochee de 1'analogie observee dans les teneurs des feuilles en cet element
(tableau 14) ; le recyclage rapide du potassium contenu dans ces litieres
(NYE, 1961 ; BERNHARD-REVERSAT, 1973) peut permettre de compenser la faiblesse
des taux de cet element dans les sols sous reboisement.

67
2.2.1.5. Calcium et ma9n~sium 0changeables.
2.2.4.5.1. R~sultats (tableaux 20 et 21).
Le coefficient de variation des taux de calcium (tableau 20) est
tr~s flev~ (40 %) dans la parcelle de padouk. 00 l'on rel~ve une valeur trop
forte (0.63) par rapport aux autres. Dans le reste de parcelles de reboisement
les variations sont assez rapprochfcs. El12S sont aussi analogues et
tres &levecs sous les deux parcelles d'rlevea. "~1 % en liIoyenne) du fait
p~incipalement de 1'existence de deux valeurs (0.17 et 0.21). trap faibles
per rapport J la moyennG.
Le temoin () un taux tnoyen de calcium superieur a celui de chacune
des parcelles (le Y'Lboiscment. mais lE's diffL-nmces ne sont significativcs
que par rapport au couvert d'eucalyptus au risque de 5 %, et de padouk, au
risque de 1 %;;.
Sous pulmier et tlnanilS les teneurs moyennes en calcium sont a peu'
pres semblubles a c(;'110 mr:surce dJns It.: tfL10in.
Les taux de magnfsiuD (tnble~u 21) sont plus f)ibles que ceux de
CiJlcium (;;llis les dispersionsdcs rcsultats sont ~~rossierE:lilent purullelE:s.
Les taux moyens sont comDcrJbles dnns le temoin, sous pclrT1ier ti
huilc, ununus. mcsorsis ot ~uculyptus. Pur fupport llU temoin. des diff0rences
significativ~s arpJrJisse~t sous pin, padouk et h(v~~.
2.2.~.5.2. Discussion.
Dans les sols ~tudi[s, le c~lcium et l~ mJgn~sium, elfments dant
l~ dyna~ique d'fvolution Est p~r011~le (tableou 23). repr0sent~nt 75 a 95 %
des btlses echJr.gc0bles.
Concernant le calcium, lcs r0sultats obtenus sous pin (fJible ~cart
par r~pport ~u tcmoin) rnprcl1ent ccux not0s pur LEVE~UE (1980 et 1981) QJns
les 5015 ferrallitiqu0s dG 10 rfsion ~E SJssJndrJ. sud-ouest de la C6te d'Ivoire
ils sont d'Qutrc p~rt en llccord cVEC lcs retours relativemEnt importunts
(tJblec:u 15) a2 cet eH~ment pur les uiguilll.:s d\\2 pin.

68
Tableau 20
Variations et taux moyens (m~/100 9 de sol) de
calcium ~chan0eable dans les parcelles.
nOs de 1ayor
moy. des
r~sulc
I
II
ill
IV
V
r'iay(:nne
Variation
Couverts
tats
C.V. %
vE:gHaux
TE~;OI ti
O.Bl
O.fJ2
0.77
1.03
0.99
0.89
13.4
[YiESOPSIS
0.57
0.G7
0.79
o.gEl
0.3:3
CI.75
16.2
PIN
0.71
0.48
0.57
0.93
0.83
0.71
24.3
EUCALYPTUS
0.G7
0.,17
0.83
0.6G
U.4G
0.61
22.7
P/·\\DOUK
0.40
0.30
0.20
O.G3
0.30
0.36
40.G
PP,U'UER A H.
0.88
0.64
1.04
1.24
0.48
0.85
32.0
Md\\~!P5 20 AHS
0.85
0.85
O.GG
1.13
0.62
0.82
22.0
P,NANAS 10 M~S
0.94
1.14
0.86
o.~~O
0.77
0.90
1!'t •7
HE\\lEA
20 lHJS
0.D8
0.4(;,
o
0.21
O. C; 1
0.811
. r ,
.:'~
42.4
HEVEl\\
10 ANS
0.17
0.50
0.80
r).75
0.62
0.56
40.1
Tableau 21
Variations et taux moyens (m~/100 9
de sol) de rnagn~sium
~chanseable dans les parcelles.
nOs de 1ayon
may. des
rtsul-
Variation
I
IT
ill
IV
V
f'loyenne
tats
C.V. ,"h
COllV0rts
ve~ct:aux
TEljOIN
0.39
0.117
0.48
OA~
0.,'12
o !,<,'
.',-/
7.ft'
f"lESO PS IS
0.32
0.36
0.,10
"
') f)
....J • _,:.)
0.';8
['
1Q
J
• ~.J(J
1f~ .1
EUCALYPTUS
0.33
0.28
0.42
0.32
0.27
0.32
16.6
PI!,:
0.20
0.1f:
Q .13
o.:3:0
0.35
0.2e;
34.9
pr\\DOUK
0.16
0.18
0.11
o.'~i'
~ (
0.20
o.). 1"~..:
40.7
PJ\\UHER A H.
0.40
O. J.8
0.65
0.69
o.1'~
O.~ 1
55.8
M,U\\NAS 20 ANS
O•.3if
o.l~tl
0.3?
0.75
0.27
o.,~1
/} 1.9
I\\NANJ\\S 10 ANS
0.113
r-' ,-Lt
., .,),
o.,·1G
o.I: r~
0.35
0.1',7
20.0
HEVE/\\
20 ANS
0.20
O.U
0.10
0.12
0.2']
0.13
37.6
HEVEA
10 fiNS
0.06
0.16
0.19
[I. 14
0.08
0.12
101. 5

69
Sous ananas~ lcs taux moyens bien que compJrubh:s a ccux du Hmoin,
sont H?lJerement inferieurs uu scuil de nan··n0ponsE' (sc::uil dl? deficience) aux
engr~is calciques sur les SJbl~s tertinires de COte d'Ivoire,qui est de 1 mt/
100 9 selon GODEFROY et POIGNANT (1971).
Le padouk (l&gumineuse arbustive) epuise le sol en calcium et en
magnfsium. Cela s'explique par le fait que les l~gumineuses, de fu~on g0n~ra­
le, ant des besoins en calcium et magnEsium envircn quatre fois plus 01ev~s
que ceux des autres vegetaux (COVER, 1982).
Sous h~vta. les quantit6s de ces deux ~ltments sont nettanent plus
faibles que sous foret naturclle. Les
exportations par le latex etant faibles
(DOLMAT. 1981). on pourrait incriminer soit la p1ante de couverture uti1isee
(P1../.eraria rhaseol.oilleS) dans la parcelle de 20 ans, au stade du plantage soit
1I~tat initial des so15. Mais 1'h~vfa ~tant une plante acidophile, ces faib1es
va1eurs peuvent assurer des rendements corrects. A titre de comparaison, en
Malaisie,l'h~v~a peut r~ussir sur des sols ne contenant que 0,04 a 0,05 m~
de calcium pour 100 lJ de sol (COULTER, 1972).
2.2.5. Rapport entre la 1itiere et la richesse minerale des
sols : param~tre d'enrichessement relatif du sol par
la litiere.
2.2.5.1. Resultats.
Les rapports contenus dans le tableau 22 ant tte calculrs a partir
des apports effectifs d'~l~ments mineraux par la litiere ou par 1es rfsidus
de recolte, et des teneurs moyennes dans le sol (0 - la cm).
IOENTIFI CATION
Calcium
nagnesium
Potass i urn
HEVE/\\
1/8
1//1
1/0.6
AN.ANAS
1/10
1/Y
1/0.5
PIN
1/57
1/28
1/0
Tableau n° 22
Importance relative de la mobilisation des elements
min~raux par la vtg@tation.

70
2.2.5.2. Oiscussion.
Le param~tre d'enrichissement relatif du sol par la 1iti~re, tel
qu'il a ~tt d~fini par DUCHAUFOUR (1968) •. est lE rapport calcul~ a l'unit~
de surface. pour un eH:r:icnt donne, de la retor.1b€E:
annuelle a la reserve du
sol sous une forme: libre ou echangeable, au moins dans 1'horizon de surface.
Un rapport ~lev~ signifie que la liti~re joue un r61e important dans la
constitution des r~serves minerales du sol. Considerant cela. on peut dire
que la liti~re d'h~vea ou les r~sidus de r~colte d'ananas jouent un r61e
appreciable dans le cycle des elements mineraux. et particulierement dflns
celui du potassium;sous les deux couverts. les apports annuels de potassium
par la mati~re v~g~tale en d~composition sont deux fois plus importants qUE
les r~serves echangeables du sol. Cette situation qui existe a un deor~
moindre dans la parcelle dt pin, s'exrlique par le fait que 10s 5ystcmes
racinaires, eng§n~ral, montrent une grande efficacite dans l'absorption du
potassium (MATHEU, 1972).
Sous la pinerGie, les raoports sont dans 1'ensemble faibles ~ les
percolats provenant de la decomposition des aiguilles de pin auraient done
tendance. au cours de leur r.liCJration dans le sol ~. s'enrichir en e18:lents
min~raux aux depens du complexE absorbant du sol. C'est ce processus de
dtsaturation du sol par la liti~re en d6composition que JUSTE (in DUCHAUFOUR.
1968) designe p3r le t.erm0 de "imn;obilisation chimique" tandis qU€
sous C1ni)naS
et hl:veu, on aurait la tendance
inverse. a savoir la "mobil iSution biologique".
2.2.6. Evaluation comraree de la fertilite globale des sols
analyse en composantes principales.
2.2.6.1. Resultats du test statistique.
Le tableau 23 donne les relations entre les differents ~l~ments
doses. L'influence de ces elements(ou variables) sur les axes de projection
est consignee dans le tableuu 2~. Pour la construction de ces axes de projec-
tion, nous n'avons pas tenu compte des taux moycils de potassium, ju~es trop
faibles et surtout non discriminants en raison de leur faible variation d'une
parcelle a l'autr~.

71
Lcs seuils d~ signification dGS corr0lations (r) entrl clcux
variablEs du tablc~u 22 sont :
l*
r
>
0.3S
Correlation hautcment si9nificJtive
~ 0.27
<
r
<
0.35
Corr~lation significative
r
<
0.27
Corrtlation non significative.
Tableau 23
Matrice de correlations (6 variables
11 parcell~s
5 echantillons par parce1le).
VARII\\E3LES
CARi"ONE
/\\ZOTE
;'HOSPHORE
CALCIUr·]
1'1/\\Gl\\ ESIU~1 POTrjSSIUr~
CMmONE
JK~
I\\ZOTE
o.n
PHOSPHORE
- 0.15
- (1.1:)
er,Le I Ur/;
0.18
0.05
0.03
,H
iVl.l\\GNES I un
0.17
0.05
D.12
0.85
~'*
j(-JI
l
POTi\\SS I lJM
""
0.35
- 0.35
0.10
0.29
;lit
0.44
Tqbleau 24
Correlations entre les axes de projection et les
- , - . - -
variables.
IDE;HIFICrHION
Axe I
Axe 11
/\\)(2 ill
i\\xe IV
AXE V
H!ERTIE DES r'\\XES
45.38 %
1!:" '),-
~J.'-V %
16.19 %
2.04 %
0.33 %
cr\\RBOi~E
0.88
- 0.39
- O.2Ij.
0.03
0.08
fl.lOTE
0.81
- 0.S3
_.
0.21
- 0.03
-
0.08
PHOSPHORE
,-
0.3:1
0.32
.-
0.85
0.01
- 0.01
Ci\\LC I Ut·,
0.59
0.77
0.06
0.21
-
0.02
WIGf~ES I Ut'l
0.56
0.79
0,01
- 0.22
0.01

72
3
l\\neAs>&20
2.5
+
Anenaa 10
+
2
1,5
.Pe!JMIar
0.5
Cathone
et
0.5
lIl11oto
PIn


HtivGa 10

H8ve& 20
Temoift
U


2
Pmdouk
2.5
...

Fig. 9
Potentiel cslco. magn9sium dM parcelles en fonction . . leur tenaur
f.m matiere mganiqua

73
2
. Anan8=3 20
+
T..-
+

Cariaone
2
0.5
lS
2
Gt
BlotO
Pin
+
fie. 10
Reperege Clkm teneurs en phosphore des pares". en
fonction de IwIr taWl d& matiire organique

74
C8lclumGt~
~
2.$
2
Anen8s 20
AnenQ810
+
+
1
p~
-------------OJi-----,f-----~o.'"=&----~------:"t.S:--ll>1l> total
0.5
~10
+
HtMia 20
+
+ T6Inain
1.1
Pin
2
+

Fig. 11
Distribution des parcelles sulvant leur fwtilite minlwale

75
Les principaux axes de projection sont les ,2xes I. II et III respec-
tivement-correles Jj la matiere organique, au calciur.1-magn~sium et au phosphore.
L'axe I. correle ~ la mati~re organique a la plus grande inertie. Les
reptres suivants ont de retenus : p...xe I " l\\xe II ; Axe I - Axe III et Axe ill -
Axe IT .
La figurE g, qui est la repr~sentation des teneurs en calcium-magne-
sium des parcelles en fonction de leur richessE en mati6re organique (Axe 1 -
Axe IT). montre que le tenoin et la defrich~? s'opposent tres nett(~ment aux
parcelles de cultures prolongees. Le temoin est significativem(~nt plus riche
en matiere organique que les autres parcclles. tandis que la defriche a des
disponibilites calciques et magnesiennes nettE.'Il1'2nt superieures 3 celles des
501s cultives.
Dans cc rep~re. les deux parcellos d'hev0a, celles d'eucalyptus et
de pin sont assez bien regroupfes. 11 y a dans ccs parcellcs, approximative-
ment le meme rapport entre la teneur en matiere organique et les taux de cal-
cium et de magnesium. Le sol sous padouk se d~tache de cet ensemble par sa pauvrete
en ces deux derniers elements. Les varcellrs d'ananas regulierement fuml~es. consti-
tuent un groupe d part.
Dans la figure 10. on a a peu prts la mfmG dispersion des parcelles
de cultures perennes. Parmi celles-ci. le sEul regroupe~ent possible se r~Jlisc
avec les parcelles d'hcv(a (20 arls), d'cucalyptus et de pulmier, 00 l'on note
un memo equilibre entre lcs tJUX de matiere organiquQ et de phosphore. Cet
equilibre conditionne l'assimilabilitg du phosphore. D'arr~s la position des
points, on peut dire que le sol sous m~sopsis. dont le phosphore s~mble en
grande partie sous forme orgC1nique. est moins apte a fournir du phosphore que
les sols sous eucalyptus, palmier 5 huile ou h~v~a. Les 501s sous ananas et
pin se dftachent, en s'oppos~nt, des autres sols cultives : la parcelle de
pin est tr~s pauvre en phosphore tandis que celles d'ananas en sont bien
pourvues.
Sur le plan strictEment mineral (fig. 11), un rapproclx'mcnt peut
etre fait entr~ les sols sous hevea et le t~moin.

76
2.2.5.2. Discussion.
Les so15 sous hevea ont un contenu mineral globalement proche de
celui du sol sous foret nature11e. clans lequel i1 n1ya pas en principe de
perte par exportation. Le rapprochement entre ce sol Et celui plante en
hevea tient au fait que les exportations minerales par l~ latex sont faibles.
En Malaisie. sur des sols de profil analogue a celui des sols d'Anguededou.
les immobilisations ~t les exportations pur hectare et par an sont de l'ordre
de
48 kg d'azote ; 10 kg de phosphore ; 42 kg de potassium et 12.7 kg de
maghesium (DOLMAT~ 1981). A Anguededou, ces prelevemcnts totaux d'elements
mineraux seraient compenses par les apports pat la litiere (tableau 15).
Sous ananas~ et en consequence des restitutions minerales periodi-
quest on observe un relevement tres net du potentiel calco-magnesien. La
production de tout le bloc d'ananas de 1'IRFA ~tant groupfe. nous n1avons
pu avoir d' informations deta ill [es concernant chac:ue parcelle. Nous ne pouvons,
par consequent
faire de rapprochement avec les resultats d'analyses de sol.
j
Par ailleurs, la composition minerale du fruit (ananas) est si fluctuante
qu'il serait vain de vouloir faire un bilan mineral. meme partiel de la mise
en culture en ananas. En effet, selon HULME (1971). les concentrations repre-
sentatives en elements mineraux, exprimees en mg/100 9 de fruit frais peuvent
varier entre 7 et 16 pour le calcium, 6 et 21 pour le phosphore. 0 et 120 pour
l'azote, 11 et 330 pour le potassium.
2.2.7. Conclusion.
L'heterogeneite initiale et/ou induite (mode d'epandage des engrais t
entrEtien des parcelles, variabilite de la production) des sols sous les
differents couverts vegetaux est importante. Elle rend certaines valeurs
mOyEnnes peu representatives. Toutefoi~des concordances avec des donnees
bibliographiques confirment 1'impression que le stock mineral initialement bas
des sols d'Anguededou nla pas ete fortement entarnf a la suite de leur mise en
valeur. Les parcelles d'hevea, d'eucalyptus Et de mesopsis ont globalement le
meme niveau de fertilite minerale que le sol laisse sous vegetation naturelle
forestiere.

77
Si cette situation peut s'expliqucr dons le cos de la purcelle
d'hevca, e11e parait quelque peu surprenante pour le sol sous Eucalyptus.
En effet. sclon les travoux de JAMET (1975) ~u Congo, l'euc~lyptus ~eut
etre aussi degradant pour l~ sol que le pin. Or a Angucdedou. tondis qUE
sous pin on u pi1r eXE:mple un appauvrissement marque du sol en phosphore.
on note au contY'air'e une augmentation ciu tC1ux de cet element sous eucalyptus
!"tr rapport a son niveau sous foret naturellc:. La difference essentielle
entre les deux parcclles de pin et d'eucalyptus est l~ rr~$en£e dJns la
derniere d'un sous-bois dense d'Eupato~ium odora~n. Sous eucalyptus donc.
ce sous-bois a pu contribuer a la pr~servation voire a l'ameliorntion de
certains caracteres chimiques du sol. comme il a pu fgalement le faire sous
mesopsis et padouk.
Sous ananas. les disponibilitEs en Cltments fertilisants sont
dans l'ellsemb1e au meme niv('(Ju que dilns le t&rnoin. Toutefois. il faut
signaler que cette fertilite du sol sous ananas est tres fluctuante et
qU'el1e est li~e aux p~riodes d'apport des engrais mineraux et a lu produc-
tion. En cffet. les r&sultats obtenus nu chapitre 1.3.2.4. sur des pr~10ve­
ments de sol effectues au stadC? de 1u reco1 te sont mcdiocres. Les r{sul tats
qui ant Hf soumis a l'analyse statistique ant He obtenus sur des pr(1cvetn€nts
de sol effectu(~s dans la pEriode de d0veloppunent des rejets. Pour le dtvelop-
pement de ceux··ci, on a apporte au sol au total 3 9 d I uree et 3 9 de KZO.
plant.
Pour preciser ~ussi bien le role de 1'eupatorium odoratwn dC1ns
les parcelles de reboisement que celui des ~ngrais min0raux en cultur0s
d'~n~nas et de palmier a huile. nous avons entrepris une etude
expcrimentale sur l'influence specifique de la ~ati0re organique issue de
chaque vegftal ; c'est l'objet de la troisiem~ partie du texte.

73
PARTIE I[ :
ETUDE EXPERIMENTALE DU ROLE DE L'EUPATORIUM ODORATUM
DANS LES PARCELLES DE REBOISEMENT EN EUCALYPTUS,MESOPSIS
ET PADOUK: ET DE CELUI DES ENGRAIS MINERAUX EN CULTURES
D'ANANAS ET DE PALMIER A HUILE

79
3.1. EXPERl~ENTATION
3.1.1. Principe.
L'~tude a consist~ a enrichir un ~chantillon de sol avec de la
matiere organique puis a detenniner 1'influence de celle-ci sur les caractt-
ristiques chimiques du sol, arres un certain temps d'incubation. Initialement
pr~vue pour six moist l'incubation en a dure huit compte tenu de la longue
saison seche qui a suivi la mise en place de l'essai.
3.1.2. Mattriel utilis~
3 . 1. 2 . 1. So 1 .
Le sol a ete prelev€
a f\\nquededou. dans la parcelle temo;n entre
2 et 20 cm de profondeur. ~ cette profondeur. le taux de matifre organique
libre est faible. de sorte que son interference avec la mati~re v6g~tale
introduite reste limitee.
3.1.2.2. Matiere vegetale.
Elle est constitufe de feuilles vertes. adultes. Ccs fEuilles ont
He sechees
a 1'Huv~ a GO°C puis broyees tres finement (dimensions des
particules inferieures a 0.2 mm).
3.1.3. Protocole.
50 ou 250 g de mati~re v~g~tale sont m£langes a 5 kg de terre; ce
melange est mis dans des sachets de poly~thyl~ne noir de 25 x 40 cm. a maille
de 0.5 cm de diametre. Lcs sachets sont ensuite deposes dans des fosses. leur
niveau de remplissage coincidant avec la surface du sol en place. Le bard
superieur, libre. des sachets cst alors maintenu ouvert a 1'aide dlun support.
Dans chaque fosse, sont disposes a 20 cm les uns des autres. cinq
sachets correspondant a un meme tra itement. La zone des essa is es t ma i ntenue
sans vegetation et sans abri.

80
3.1.4. Traitements.
t·1atiere vegetal e
Dose I
Dose II
50 9 de matiere vege-
250 9 de matiere vege-
tale dans 5 kg de
tale dans 5 kg de terre
terre.
Eucalyptus
11
11
Padouk
11
11
r'~esops is
11
11
Palmier
11
11
I~nanas
11
11
Temoin
sans matiere vegetale.
Les plantations d'ananas et de palmier a huile re~oivent regulierement
des fumures minerales ~ pour tenter de preciser le role de ces fumures dans
1'evolution des caracteres du so17 les traitements suivants ont &te mis en place.
Anan~s + fumure I = Dose I + { 3 9 d'uree
~ 3 9 dE chlorure de potassium
{ 4 9 de dolomie
i 4 9 de scorie de dephosphoration.
Ces quantites d'engraiscorresrondent7dans les conditions de notr~
cxperi ence a :
L76 T/ha d I uree
1.76 T/ha de chlorure de potassium
2.34 T/ hil de do 1om i e
2.34 T/ha de scorie de d[phospharatian.
Le traitement palmier + fumure I cantient 14 9 Kc1 7 ce qui carrespan-
drait a un apport de 0,74 k9 de Kcl par arbre 7 en epandage sur une bande de
10 cm de large situee entre 1.40 m et 1.50 m autour du palmi er.
Dans les traitements de Dose II ces quantites d'engrais ant ete multi-
pliees par 5.

81
Les engrais ont ~t~ broy~s puiS incorpor~s au m~lange terre plus
matiere vegeta1e. Chaque traitement tst rcpete 5 fois, en deux doses, soit
65 objets.
3.1.5. Conditions des essais.
La decomposition puis 1'humification des matieres vegeta1es depen-
dent essentie11ement de trois facteurs ~co10giques : pedoc1imat, milieu
min~ral et qualitf du veg~ta1 (DUCHAUFOUR. 1977).
3.1.5.1. pedoc1imat.
11 integre 1Es elements du c1i~)t general et c~ux correspondant
au c1imat du sol. L'exp~rimentation a ~t~ conduite a la ferme de 1'Eco1e
Nationa1e Superieure d'Agroromie (ENSA). a proximit~ de la station c1ima-
tique. Les donnQes p1uviom~triques enregistr@es sur cette station sont
reproduites sur la figure 12.
Les temp~ratures minimum et maximum ont ~t~ mesur~es dans le
traitement temoin sur la tranche des dix premi2rs centimetres du sol. Les
temperatures moyennes sont report~es sur la meme figure 12. Ce11e-ci a fte
construite suivant l'eche11e GAUSSEN (P = 2T) (SEGALIN, 1979) qui fait appa-
raitre 1es periodes probab1es de dessechement du sol.
Les temperatures moyennes ont etf constanm~nt e1evees, et 1es
cihq mois qui ont suivi la mise en place d~s essais ont ete secs.
3.1.5.2. ~ji1ieu d'evo1ution et qua1ite des traitements.
Le milieu mineral intervient dans la decomposition de la matiere
vegeta1e par SOn pH et l ' etat de saturation de son comp1exe absorbant
(OUCHAUFOUR. 1977). Duns 1'experimentation. ces deux facteurs peuvent ~tre
consid~res comme constants, en raison du fait que le sol utilise a ete 10ngue-
ment homogeneisE ovant d'etre reparti par traitement. La qua1itf de ces trai-
tements (composition minera1e) apparait a10rs comme le facteur de differencia-
tion le plus determinant.

82
P (mm)/ mois
It<~370
I!
IIIi~300i!I,,,,
~200.
!
T o·e
*
I~150
I
I
I
i
i
Pedoetimat
Pedoclimat sec
humide
['00
I
\\
I
40
\\
!
i
30
~60
,I
40
I
20
1
S
0 ,
Fig. 12
Variation du pedoclimat (echelle GAUSSEN:
P: 2 T)
SEGAlIN (1979)

83
Ll2s Jpports d€; c,)rbone et d'c1ements mineruux par tr-'\\itement sont
pr~sentCs dans 1es tableaux 25 et 2G. Ces apports ont ~t& calcu1fs 8 partir
de la composition minGra1e des feui11es (tableau 14) et de la quantit~ de
matiere vcgltale (250 g) introduite dans le sol (5 kg). Nous n'avons pas
dftennine la composition des feui11es de pa1mier.
Les ~lfments min~raux contenus dans 1es engrais uti1is~s ont ~t~
estimes de 1d fa~on suivante
15
d HI
9 d1uree
=>
6.6 9 d' ~J
=>
6.6 C'!
'"
15 9 de Kc1
=>
9 ~ K 0
=>
G.38
2
9 de K.
20
.,
9 de do10mie => {" 9 de f190
,,,>
2.40 9 de ,:19·
{6 0 de CaD}
{
}
=>
11.36
}
9 de Co.
{1O 9 de CaO}
20 9 de scorie ->{ 3.6 9 de pI
=>
1.58 9 de P.
-
{
2l S
Tableau 25
Quantites absolues d'~l~ments min~raux (en grammes)
contenus dans chaque traitement de Dose IT .
IDENTI FICf\\TI ON
Carbone
I~zote
Calcium
Magnesiull;
Pota ss i urn
Phosphore
EU PP,TOR IU~r;
69.70
12.2
3.00
2.91
3.B6
0.72
PADOUK
79.72
8.1
2.2!]'
2.39
3.00
0.%
EUCALYPTUS
80.17
4.9
2. Gc').
0.70
2.'-W
0.26
MESOPSIS
18. ~~5
10.5
1. 57
2.00
2.37
0.43
f\\NANAS
18,r.}7
2.3
0.40
0.12
4.24
0.14
AN;JY~S + fumure IT
18.11·7
68.3
12 ':ftf
2.88
10 .62
1. 72

84
Tableau 26
Quantites relatives d'elernents rnineraux contenus
dans chaque traiternent de Dose ll.
Carbone
,"Izote
I Calcium ~~a<J nesiurn Potassi um Phosphore
IDENTIFIC/'.TION
%du sol
%du sol
me/lOO 9
r:le/lOO 9
me/lOO 9
me/lOO 9
EUPiHORIUt'i
1.39
o.2;;
3.0D
4.85
1.97
144
PPIDOUK
1.59
o.IG
2.2,'}
3.98
1.54
93
EUCl'lL YPTUS
1.60
0.09
2.64
1.17
1.23
53
f-<lESOPSIS
0.37
0.21
1.57
3.33
1. 21
8G
I"lNANAS
0.3:j
0.011
o.~iO
0.21
2.17
29
ANJHJI\\S + fur.iUre IT
0.36
1.36
12.44
4.80
5.44
344
Les apports de earbone sont sernblables pour les traitements Eupatorium,
padouk, eucalyptus d'une part et d'autre part pour l'ananas et le mesopsis ; une
etude comparative de 1 'evolution de la matiere organique est done possible dans
chacun de ccs deux groupes de traitements.
Sur le plan mineral, clest le traitement ananas + fu~ure IT qui est
le plus riche ; il est suivi du traitement Eupatorium.
3.1.6. Sui vi des essais
variation de l'humidite dans les
differents traitements.
L'humidite (a 105~C) des traitements a ete mesuree entre 0 et 10 cm
de profondeur au debut de la saison des pluies (HI) et a la fin de l'experimen-
tation (H 2), qui a correspondu a la fin de la saison des pluies. Les valeurs
pond~rales de l'humiditC sont portees dans le tableau 27. Ces valeurs sont des
moyennes par traitement. Les varintions d'humiditc entre HI et H sont dcsi-
2
gnees par
L\\H =
x 100 .

85
Tableau'27
Humidite ponderale des differents traltements.
DOSE I
DOSE IT
IDENTI FIC:'\\T IOr~
HI %
H %
(:,. H
11] Of/,
H" %
lIH
2
,
EL! pr~TOR IUfv;
9. :1
11.1
+ B.O
16.1
U.3
- 11.1
P;~OOUK
8.7
9.7
+ 11.')
8.[
19.1
i-
117.0
-
EUC/\\L YPTUS
8.0
10.8
+ 35.0
5.0
F r.:
_'. J
+ 210.0
I
\\"ESOPSI S
11.5
1r, r:;
L.~
+
8.6
13.7
17 .9
+
30.G
i',NA,N/\\S
11.5
10.6
+
7 f1
,'..
15.0
16.1
+
7.3
M~Ml.I\\S + fumure
11. 5
13 .1
+ 13 .9
18 .0
16.8
-
6.6
PfiLNI ER
9.2
9 (,
+
·1. :i
"l'"\\
Q
cU.<.J
16.7
- 19.7
Pf\\U~IER + fumure
17.8
13.2
- 25.e
22.3
17.G
- 21.0
Au cours des essais. 1'humidit@ du ~ol en place a vari~ entre 10.8 %
et 6.3 % ; celle du t~moin est pass~e de 12.3 a 11.3 %. Le traitement Eupato-
rium S'hUiilidifi,e plus rapidemcnt que les tl~aitements padauk et eucalyptus.
nais t la fin p i1 est riloins humide que taus les traitements b base d'essences
vegetales forestieres.
Le traite~ent palmier + fumure contient plus d'eau que le traitement
pallnier simple; cette diff~rence n'est toutefois apparente que dans la dose I.
Dans le cas de l'ananas. il n'y a pas de difference de teneur en eau en prEsence
ou en llabsence de fumure.
Les taux cl' humidi te ne sant pas proportionnel sal a dose de li1atiere
vegetale ; ils n~ sont pas non plus fonction de la position des sachets dans la
fosse.
3.2. r·jETHOOES D'MlALYSES DES HESULTiHS DES ESSr'\\IS.
Les apports d'~18nents organiques ou minfraux r~alis~s par 50 9 de
matiere vegetale etant insignifiants (ils varient par exemplc pour le carbone

85
de 0.32 % du sol dans 1'0 traitwc:nt eucalyptus cl 0.07 % dansle traitf::l1lent
ananas), nous n'c.nalysErons c.ue 1cs resultats obtenus sur 1es traitcElents
a 250 9 de mati~re v~gfta10 (dose IT ).
Principalement pour le carbone. 1cs quantit2s apport~es par la
matiere vcg6ta1e E:tC1nt Giffen~ntes d'un traiterilent a l'autre, 1c:s teneurs
mesurees a la fin des essais ne peuvent r~rmettre, a e11es seu1es} des compa-
raisons valables. Nous aVOns alors choisi co~ne crit~re d'~volution le taux
de carbo ne rfsiduel dtfini de la fa~on suivante
et - eto
x 100.
C.Jn.V.
Dans Ct:tte fOrtllUle, Ct est la tenCI!r '2n carbone total du sol a la
fin des ~ssais et Cto la tcncur initiall 2n carbone du sol utilise pour
1'exp~rimentJtion, soit 1.96 %. Le nu~tratcur rerr~sente Jlors 1 'augmentation
du carbone totol du ~~langc (terre plus mati~re vfs~t~le) survenue entre le
d~but et la fin de 1'exp~rimentJtion. La variation de la teneur du sol en
carbon~ rapportfe ~ la quantit~ de carbone contenuc dans l~ mJti0re v~g~ta1e
(C.m.v.), corresrond a 1~ capacit& du veGtt~l a cnrichir le sol en m~tier€
org2tnique. Ccttc Desure rout permettrc des cor;ipara i sons entre 1cs tra i tements.
Le taux d~ minfra1isation (qui est ici le co~p1~~ent a 100 de er) d'une
mati~rQ organiquE donn~e ~tant fonction de sa structur0, nous ~vons fractionn~
1(1 11li1ticre or'JiJnique d~;' chaque tri'litement SUiV:'H1t 1() methode DUCHM1FOUR modifee
pur D!\\8IN (1971). ee fr~ctionnE:ment a He f(1it sur des echuntillons 1TI0yens issus
de cI1aque tra itement.
Le dosnsc des bases ~changeJb1Gs et du phosphore totJ1 ~ ft6 realis&
se10n 10s methodes expo sees au chJritr~ 1.3.2.1 ..
3.3. (~TIERE ORGANIQUE : CJrbone residue1 et structure.
3.3.1. R~su1tAts.
Les taux moyens de curbone cians chuque traitcment, a,' 1(1 fin de
l'uxrerimEntations sont partes duns le tableau 28.

87
--'Ta,bleau 23
TallX moyen de carbone residuel et d'azote (Dose IT ).
-,,_c:· .... ~
Ir:oefficj ent
Coefficient
Carbone
Carbon2
Azote
de !J(lrii:l-
de varia-
IDENTIFICATIOfl
tota 1
residuel
total
Ct/Nt
tion de Ct
tion de Nt
Ct % sol
er %
Pit 't, sol
%
%
EUPATORIU~';
3.24
2.69
92
1. 72
6.02
16.8
PADOUK
3.06
2.30
6'.~
1.86
4.08
16.4
EUCALYPTUS
3.31
4.83
84
1.63
11,.98
20.3
MESOPSIS
2.%
1.72
270
1.85
4.22
16.0
Af~ANAS
'1
(_. n"
J j
2.94

1.13
,1-.61
17.9
.-
ANANAS + fumure IT
2.22
2.90
72
1.47
2.70
15.1
PAUHER
2.60
g.no
--
1. 53
7.03
16.S
PALfI'lI ER + fumure 11
3 .O·~
3.95
0 '
_
1.62
10.08
18.7
Au cours de l'exptrirnentation. le taux de carbone organique est pass~
de 1.96 % a 1.61. soit une diminution de 17.8 % dans le tfmoin. L'azote total
(Nt) y est ~gal a 1.13 ~ du sol a la fin de 1'essai. et le rapport CIN a 14.2.
Les coefficients de variation des rfsul tats de carbo ne et d'azote
sont faibles «
10 X). Ces resultats peuvent donc etre consideres co~me etant
homogenes par traitement.
Le carbone residuel est plus important dans le traitement Eupatorium
que dans les traitemE~nts padouk ou eucalyptus. Dans le traitement mesopsis. il
est 2.7 fois plus importart que le carbone introduit. En ce qui concerne les
traitements ananas le carbone residuel est nettement plus
elev§ en prfsence qu'en 1'absence d'engrais min6raux : Cr = 19 %dans le trai-
tement ananas contre 72 % en presence de fumure.
Le taux moyen d'azote est plus ~lev6 dans le traitement Eupatorium
que dans le traitemlnt eucalyptus mais est plus faible par rapport au taux
mesure dans les essais m~sopsis ou pJdouk (l~gu~ineusc).

88
La mati~re vfs0ta1e d'ananas en prtsence ou non de funure min~ra1e
ne re1~ve pas de'fa~on notable la tencur du sol en azote. Ce11e de pa1mier ~
huile a i.1n effd rl~s 5ensiL1~ s~r 1(:; taL!x. GC cet 0lc1;ient dans les 5015.
Les caract&ristiques biochimiquGs des mati~res organiques r~sidue1l0s
presenttes dans le tableau 29 rtv~lent que cel1es du pot ttmoin sont dem~ur~es
1es memes ava nt cornme apres l' experimentu tion. Les var;u t;ons cons ta tees dans'
1es essais sont donc essE:ntie112r.1ent dues a la nature des traitEme:its. Parlili
ceux-ci, l' Eupatorium odorotum produit des composes organiques (acides humiques
et humine ) stables. Le rapport AF/AH n'E:st que de 0.t13 dans ce traitement.
Tableau 29
Composition relative de la natiere orQanique des
- - - - -
traitements.
..
Carbone
tIC i dE:S
lic ides
Acides
I\\cides
Taux
fu1viques fu1viques
humiques fulviques
Humine
I DE~JTIFICA TIm·!
tota 1
d' humifi-
1i bres
1i es
%
et
/ /"~c . humi
% sol
% et
cation
% et
% et
et
ques AF //\\,1"
TGiOIN (avant l'essai)
1.96
15.0
15.7
39.2
0.78
27.0.
%.9
TE!K)HJ (apres 1' es sa i )
1.87
7.5
16.8
38.7
0.62
35.8
93.8
EUPATOR I Ut.,
3 ?(1
. ~ (
-1.7
7.3
28.1
o (1')
• ' J
39.4
79.5
Pl\\DOUK
3 . o~)
8.2
9.3
21.G
I] .81
'~5. 7
34.8
EUCALYPTUS
3.31
7.t"
15.5
17.7
1.31
35.1
76.1
~i1ESOPSIS
2.95
I.LG
13 .1
16.3
1.08
39.3
73.3
..
P}jAi·.!AS
t.03
8.6
25.5
22.7
1.50
40.5
97.3
l\\NANAS + fumure II
2.22
12.9
0.13
29.9
0.45
55.5
99.1
P/'>HlIER
2.60
9.3
13.2
25.1
0.89
31.2
79.4
PAIJHER + fumure IT
3.0,1
C.G
17.6
33.9
0.71
. 39.8
97.9
A l'inverse
la mati~re v0g~ta1e des essences foresti@res dont i1
9
constitue le sous-bois est tr~s riche en compos~s ph0noJ1~ues hydroso1ub1es,
peu stables (acid~s fu1viques litres et lies). Les raprorts AF/AH de la matiere
organiqu€
des pJrce11es d'euca1yptus. mfsopsis et padouk (tableau 13) sont

89
respectivoment plus faibles que ceux des traitGmonts correspondants (tableau
29). Cans les traitemcnts ananas 0t ralmier~ la fumure favorisc la condensa-
tion des COlilpOS(!S orgiJ.niques ; les ri:1pport~ f~F/r\\H sunt Dlus fuibles en prfsence
d'engrais min0raux. Cotte action des engrais est plus remarquablc dans le cas
du troite~ent ondnas.
3.3.2. Oiscussion.
Dans le tablellu 23~ nous uvons note: que le carbone r~:siduel est en
plus grandc quantit~ que le carbcne introduit dans le cas du traitement
m&sopsis. Ce ~[sultat aberrant est peut~~tre dO 5 une erreur d'JnulysG de la
liti~re brutE. D'ailleurs~ le rapport C/~ d~s feuilles de c0ttc 2ss~nce~
calcu10 a partir des resultats unt6rieurs; n'~st que de 1.79~ ce qui est trop
faible pour une matierc organiquc brute.
L,) li tiere issue d' Eupatorium odoratum a. une caraci tc d I enri chi ssemEnt
en mati~re organique plus grande QU2 c2110 des essenCES foresti~res. Cela tient
au fait que la liti~re en question est tr[s riche en Cl[ments min(raux (table0u
14)~ ce qui explique par ailleurs la forte proportion de mo16cules organiques
stables constat0e dans la qUJtri~me li9ne du tJbleau 29. La m~ti6re organique
provenant des essences de reboisement ~st ~lut6t riche en composes hydrosolu-
b1es. Ce 1a es t tres rcmurquab 1e da ns 1G Cc1S du tra itement (~UCJ lyptus. La
9rande richesse de ce v~S0tQl en tannins (DOMMERGUES et MANGENOT~ IJ70)~
substance inhibitrice de la minLrulisJtion de 1'azote et donc de la stabilisQ-
tion des cori':pus~~s or0cniques hydrosolubles (TOUTAIN~ 1974), ~K)Urruit expliquer
une telle composition de sa rnJti~re org~nique.
Les traitem8nts ananas et palmier ant mis en evidonce un effct
stabilisJteur tr~s marqut des engrais ~in&roux. Cette stllbilisation se traduit
sur la structure de l~ mnti6rc organique par la cGnd~nsation des mu10cules
ur9aniques~ et se manifeste au niv2llu de la mati~re organique totnlc du sol par
un taux de CarbUI"E residuel 01evC. Elle est ::.-·lus nutt(j d,Jns le tr.Jitement
anQnas + fumure et est due~ commc 1'0 montr6 GUCKERT (1973)~ essentiellement au
calcium.
En conclusion~ 1'etude I:.'xp~rimental€: de l'evolution dl: la r;~,Jtiere
orgunique u mis en evidence le role de 1'Eupatorium odora-twn et &5 8lgrais

90
mi neraux d()ns 1<J production de mol ecul es organiques stables. r('spectiverrli~nt
dans les parcelles de reboisement d'une part. sous arian~s et r~lmier a huile
d'autre part. Ces molecules polym(;.risfes rarticipent a l'umGlioration des
propri~t~s physiques des sols et constituent d€s
structures de rtserves des
elE~ents mineraux.
3.4. ELEMENTS MINERAUX.
3.4.1. R0sultJts.
3.4.1.1. - pH d(;s tra itements.
Tab 1eau 30
pH moyen a 1 I eau et au KCL des tra itements .
..-
WENT! FI CAnON
,.H
H
(,au
p
KCL
"
TEMOIN
'+.7
fL3
EUP/\\TORIUt~
5 . "
'l
,'+. 1
EUCALYPTUS
5.0
~.. 1
P/\\DOUK
11.9
;1.2
11ESOPSIS
f'r.7
3.9
ANM1.L\\S
5.2
4.3
ANANAS + fumure II
6.2
5.0
pr~LMIER
4.9
4.0
P/-\\UUER + fumur(~ II
S.9
4.3
Le tableau 30 ~~ntre que 1 'incorporation de mati~re v&g6tale
d'Eupatorium odoratum DU d'eucalyptus entraine une augmentation sensible
du pH du sol.
L ' augmen t t'
u 10n du H
p par rapport au t(~oin est de 0.7 unite par
chacun de ces deux traitements.

91
La m~tiere vEgetale de .padouk ou de mesopsis n'a~ par contre aucun
,.
effet arparent sur le I'll du sol. En plantation. sous ces deux derniers couverts,
le pH du sol (tableau 1G) est tres faible.
Le traitement ananas permet un relevement notable du pH
ce releve-
ment est davantage marqu~ en pr~sence de fumure min~rale.
Le pH du tr~itement palmier + fumure est sun~rieur d'une unit~ au pH
du traitement palmier, qui ~st du melilC ordr'2 dc' grandeur que le pH du temoin.
Le pH mesure dans une suspension normale de chlorure de potassium
(KC1) est partout inferieur au pH eau.
Les differences entre les traitements~ quant a leur influence sur le
pH du sol, sont en principe en relation avec leur teneur en composes prehumiqu€s
et surtout leur richesse minerale.
3.4.1.2. Capacite d'~change cationique (C.E.C.) ; bases
~changeables ; phosphore assimilable et taux
de mineralisation.
Les traiternents ont e·u dans 1'ensemble un effet tres limite sur la
capacite d'echange cationi~ue (tableau 31) ; l'accroissement le plus eleve
n'est que de 18 % par rapport au t(;moin, et a Ht realise par la matiere
vEgftale issue de padouk, l~gumineuse arbustive.
L'Eupatorium a, apparernment, la memE: influence sur la cilpacite
d'echange cationique que les essences foresti~res (padouk~ m~sopsis et ~ucalyptus).
Ces traitements ont une C.E.C. moyenne superleure de 16 % a la valeur du temoin.
A l'inverse, les traitements ananas et palmier, en pr~sence ou non de fumure,
n'ameliorent pas la C.E.C. du sol.
Pour un meme traitement ou pour des groupes de traitl~ents a effets
semblables, les variations de la C.[.C. ne sont pllS en relation directe avec
celles des taux de carbone (tableau 29 et tableau XI en annexe).

92
LQ tableau 31. presente dans ses colonnes 2, 3, 4 et 7 les teneurs
en bases ~changeables et en phosphore assimilable. Ces colonnes indiquent que
_ L1Eupatol'iwn odol'atwn enrichit nettement plus (2 fois plus) le sol
en calcium echGngeableque les essences de foret urtificielle dont elle constitue
le sous-bois. Le traitement ananas n'entraine aucun relevement significatif du
potentiel calciquE. Par contre, le traitement ananas + fumure II
permet une
augmentation hautement significative de ce rotentiel. Dans les traitements
palmi~r et palmier + fumure IT , on a la situation inverse; le traitement
palmier co~tient plus de calcium echangeable que le traitement palmier + fumure
(1.21 m~/100 9 contre 0.86 en pr~sence de fUMure).
Tableau 31
Caracteristioues chimiques des traitements.
- ' - -
2+
C.E.C~
C/+
~'g
K+
P. assi.
I.DEi'-ITI FI CATION
% Silt.
me/WO
ppm
0
me/WO 9
me/lOCJ 9
me/lOO ~
,-f-
TH~OIl'l
0.01
0.50
D.55
0.22
15 .:~
9.0
EUPATORIUtl
9.33
2.'S7
1.33
0.50
,} 7. 1
46.0
EUCALYPTUS
9,30
1.24
1.07
0.89
3!l . i~
12. ::.1
rPjESOPSIS
9.07
1.11
1.70
0.42
35.6
2.3.2
Pf\\OOUK
9.48
1.22
1.80
0.35
35.5
17.2
ANM~AS
7.45
0.60
0.39
0.69
,., ,"' r.
LL.0
15.4
ANJI,N,~S + fur:lUre II
e,'1,5
1t.!}7
1. 27
0.59
n.g
131.8
pl',UnER
8.1S
1.21
0.:54
0.28
2C.O
20.S
PflHHER + fumure IT
8.44
0.85
0,26
1.0,'+
25.5
12.8
- LI influt'nce des traiter.:ents sur l,~ stock de ma9nesiuIIi echClngeable
est moir.s importante que dans le cas du calcium. L1Eupatol'ium cnrichit plus le
sol en ma9nesium que 1leucalyptus, mais son effet est plus faible que celui du
mesopsis ou du padouk. Ce dernier traitement realise l'accroissement du taux
de ~agnesium echangEable 18 plus important: 150 % d'augmentation par rapport

93
au temoin,' Les traitements ananas et palmier + fumure IT apprauvrissent eux i
le sol en magnesium; l'appauvrissement est plus marque dans le traitement
palmier + fumure que dans le tr~it~nent ananas. L'abaissement du taux de ma-
gnesium echangeable dans le traltement palmier + fumure n est de 59 %par
rapport au traiternent palmier et de 52 % par rapport au temoin.
- Le potassium echangeable est en quantite analogue dans les traite-
ments EupatQrium et mesopsis. Son taux mesure dans le traitement eucalyptus
est deux fois plus eleve que celui des traitements Eupatorium, mesopsis ou
padouk. Le traitement anana~ a une teneur en potassium echangeab1e plus elev€
que celle du traitement ananas + fumure. La matiere ~J~gHale de palmier influe
pelJ sur la richesse du sol en potassium echangeable ; celui-ci reste au meme
niveau dans le traitemeht palmier que clans le temoin. ~'ais l'addition de fumure
potassique a cette matiere vegetale releve tres nettement 1es quantites de
potassium cchangeable (1.04 me/lOO 9 de potassium dans le traitement pa1mier +
fumure IT contre respectivement 0.22 et 0.22 dans le traitement palmier et dans
le temoi n).
- La saturation du comp1exe absorbant par les bases essentielles est
plus importante en presence de matiere organique issue d'Eupatorium que des
essences de reboisement. Les traitements constitues a partir de ces essences
ont tous le meme niveau de saturation en bases (tableau 31). Les sols des
traiternents palmier et palmier + fumure ont aussi un meme taux de saturation
en bases; ce1ui ..ci n'est que H~gerement plus eleve que le taux de saturatron ep
bas~s du temoin. Le sol du traitement ananas + fumure a le taux de saturation
en bases le plus important de tous ; il est pres de 5 fois plus eleve que celui
du temoin, et 3 fois plus fort que celui du traitement ananas.
- Le phosphore assimilable est en quantite plus importante dans 1£
traitement Eupatorium que dans les traitements eucalyptus, mesopsis et padouk.
Le taux de phosphore assimilable du traitement Eupatorium est, par exemple,
4 fois plus eleve que celui du traitement eucalyptus. Les taux de phosphore
obtenus dans les traitements eucalyptus, ananas et palmier sont sEJilblables, et
peu differents du taux t£moin. L'Gppcrt de phosphore sous forme de fumure
(traitement ananas + fumure) ameliore tres nettement le taux de phosphore
assimilable du sol ; ce taux passe de 15.4 ppm dans le traitement ananas a
131.8 rpm dans le traitement ananas + fumure.

94
La fourniture dE tOllS ces el er.;ents minfraux par la matien: organique ou
~1(lrla fumure doit etre progressive rour que les plJl1tes puissent en beneficier
pendant tout leur cycle v[getatif.
Le tableau 32 indique l'ordre d'imrortance des quantit8s d'elements
echangeables en fonction de l'apport global r[alis~ par la mati~rG v0g~tale.
Tableau 32
Importance relative (%) de la
fraction ~changeable
des ~l~ments min~raux par rapport
a leur quantit~
totale.
IDENTIFICATION
Culcium
Magn~sium
Potassium
Phosphore
EUP/I.TORIUM
85.5
27,4
25,r:J.
39.9
EUCALYPTUS
%.9
91 J,t
72 .3
23 Jl
I
r~ESOPSIS
70.7
51.0
3ft.7
28.0
PADOUK
Sfi .4
45.2
22.7
18.5
AN/Hlf\\S
150.0
185.7
31.8
53.1
ANM~AS + fumure II
35.9
26.4
10 .8
38.3
Les proportions relatives de magnesium, potassium ecnangeables et
de phosphore assimilable sont faibles dans le traitement Eupatorium. Elles
sont par contre elevees dans le traitement eucalyptus et mesopsis. La matiere
organique d'Eulxctoriuc. odoratum pourrait donc constituer dans les parce11es
d'euca1yptus et de mesopsis la structure de reserve de ces f1ements mineraux.
Les residus de reco1te d'ananas se mineralisent rapidement ; dans
Ce traiternent, l'apport d'engraismin~raux, en ra1entissant la vitesse de
mineralisation de la mati~re organique. permet une lib~ration progressive des
elements nutritifs sous une forme assimilable par 1es p1antes.
Les proportions relatives de calcium echangeable sont plus e1ev~es
que ce11es des autres e1t~ents mineraux.en particu1ier le potassium.

95
3.4.2. Discussion.
Les correlations frequemment observees entre la matiere organique
des sols de Cote d'Ivoire et leur capacite d'echange cationique (PERRAUD,
1971 ; DE BOISSEZON, 1973 ; BLIC, 197~) laissaient a penser que l'incorpo-
ration massive de rnatiere vegctale pourrait relever notablement cette capacite
d'echange. L'enfouissement de matiere v~getale dans les sols derives de sables
tertiaires de la region d'Anguededou nla permis aucun relevement net de la
capacite d'echange cationique. L'absence de correlation entre les taux de
carbone et la capacite d'echange peut s'expliquer, en partie, par la presence
dans certains echanti1lons du sol analyses d'une proportion re1ativement
e1evee (plus de 20 %) de matiere organique 1ibre. PIERI (1977), apres une
etude experimentale analogue avait abouti!.a cette meme constat&tion, a savoir
que 11~ugrnentat;on artificie1le des taux de matiere organique des sols tropi-
caux nlest pas suivie par un relevement proport;onnel de leur capacite d'echange
cationique.
Concernant les elfments mineraux~ les faibles taux de calcium et de
magnesium echangeables doses dans le traitement palmier + furnure n serai~nt
dus a un deplacement de ces deux elements du comp1exe absorbant par le potassium,
apportf massivement par la fumure. Nous pensons d'autre part que 1es faib1es
proportions relatives de potassium echangeable (tableau 32) sont causees par
l'entrainement hors des pots d'essais d'une partie de cet element par les
eaux de pluies. Cette hypothese est sout~nue par le fait que le potassium est
tres tot libere sous forme echangeab1e et qu l i1 est ega1ement tres mobile
(GODEFROY et a1 1970).
9
3.5. CONCLUSIONS DE LIEXP~RIMENTATION.
La pres:~nce dlun sous-bois d'Eupatoriwn odoratwn en particulier
dans la parcel1e d'eucalyptus a semble masquer l'influence reel1e de cette
essence de reboisement sur les caracteres chimiques des sols. Apres 1'etude
experimentale de l'inf1uence specifique de la matiere organique issue des
trois essences de reboisement concernees et de celle de 1I Eupatoriwn odoratum
sur 1es caracteres analytiques des soTs, on peut emettre les hypotheses sui-
vuntes :

96
- Le stock humique stable dans les parcelles a sous-bois dense
dlEupatorium odoratum est en grande partie constitue de matiere organique
provenant de cette composee.
Les diminutions des taux de matiere totale survenues apres la
mise en culture auraient sans doute ete plus marquees dans ces parcelles
si elles avaient ete des plantations sans sous-bois dense dlEupatorium
odoratum comme clest le cas de la parcelle de pin.
- La matiere organiqu€
issue d'Eupatorium odoratum etant tres
riche en elements mineraux, pOlJrrait jouer un role positif dans la recons-
titution des reserves du sol. Sous eucalyptus en particulier, 1'Eupatorium
odoratum serait responsable du relevernent net du taux de phosphore du sol.
Notons que 1I Eupatorium rerd presque toutes ses feuilles pendant la saison
seche. $es racines aussi se decomposent en totalite ou en partie de fa~on
periodique (TCHOUME, 1980).
La matiere vegetale de palmier ou les rbsidus de culture d1ananas
enfouis dans le sol, n'ameliorent respectivement que le niveau de potassium
echangeable et celui du calcium echangeable.
Les besoins tres eleves de l'ananas en phosphore, calcium et
magnesium ne peuvent etre couverts que par des engrais minEraux. Le potassium
est en quantite tres faible dans la matiere veg€tale
du palmi er, pourtant cet
eH:rnent intervient grandement dans la production du palmier a huile. La culture
de palmier a huile dans la region dlAngusdedou necessite par consequent des
apports d1engrais potassiques.

97
.:: .y.. :
~ ..
CON C L U S ION S
G E N ERA L E S

98
Les sols de la r~gion d'Angu~dedou. re1ativement recents car issus
d'un materiau sedimentaire datant du Tertiaire. ne presentent aucune varia-
tion morpho10gique majeure dans 1eur extension 1atera1e. I1s poss~dent des
traits de caratt~re h~rit~s de ce materiau origine1 pauvre en e1~ments min~­
raux a1terab1es. a savoir un faib1e taux d' argi1e ~t une forte teneur en sables
grossiers.
Dans ces sols, l ' csslOntie1 de la rnatiere organiqul; et des elements
mineraux est rEparti. de fa~on tres heterog~ne dans la couche sup~rficie11e.
Le mode de restitution des engrais sous ananas et pa1micr a hui1~ 1es exporta-
tions minera1es. variables d'un plant a l ' autre car globa1ement fonction de
la production qui e11e-8e~e peut etre stimul&e artificie11ement (cas de
l ' hev~a) sont des factEurs qui accentUEnt davantage l ' hC:tcrogE!nei te de surface
des sols.
Nous nous etions proposes de caracteris€r
12s sols en fonction de
1eur utilisation forestiere ou ~grico1e. Mais l'h[t~rog&n&it~ origine11e ou
"acquise" des sols n'a pas toujours permis dl:: d€9ager
l ' inf1uence distincte dE:
la mise en culture. Er. effet, 1'&tat actuel
de la couche superficie11e depend
dans une certaine mesure de son degr~ d'h~t~rogeneite initiale.
Nous avons voulu reduire l'impact de cette h~terog~n~itt actue11e ou
initia1e des sols sur 1es resu1tats d ' ana1yses en adoptJnt un cchJnti110nnage
multiple : preH~vE:ments de sol distC1nts d'un metrE:: sur la 1ione ou l' inter1igne
de plantation, cinq fais par parce11e. Sous for~t nature11e, ce mode de prf1~­
vement a effectivement rermis de reduir~ de moitie la variabi1ite des rcsu1tats
d' ana1yses de carbone organiqu8. Dans 1es parce11es de reboisement et surtout
sous pa1mier a hui1e. la dispersion des rcsu1tats est restee, ma1grc tout,
notable. Par contre
sous ananas et hevea. nous avons constate une repartition
i
quasi uniforme de la m0tiere organique dans le sol.
Les va1eurs moyennes de carbone obtenues sous for~t nature11e ~tant
tres superieures a ce11es des sols cu1tives; nous avons conc1u b une baisse de
la richesse or~anique des sols, suite a 1eur mise en valeur.Sous ananas) la

99
d~fferenc~ ~e niveau par rapport au sol de reference. tres accusre lorsque
1 on consldere les teneurs absolues de cart)one. d~vl·ent
,~
faible si l'on tient
compte des reserves totales dans la tranche labouree.
D'arres nos Estimations des retombees vf:getales, l'abaissernent du
niveau de matiere organiq
d
1
1
,ue
es so s cu tives a pu ctre cause par un apport
de carbone par la litiere moins important et moins bien reparti dans le temps
sous cultures qu'en foret naturelle ; d'autre ~art. le fractionnemp.nt de la mU.-
ti~re organique a montrt une pr~dominance des formes pcu stables. facilEment d~ora­
dilbles sous cu1tures (fuible apport de carbane sous pin, taux elev~ d~acidGs fUl'-
,viques sous ananas).
Au plan mineral, la dispersion des resultats est dans 1'ensemble
tres grande. Neanmoins, les valeurs moyennes obtenues sous pin en ce qui
concerne le calcium ou le phosphore, et sous padouk (legumineuse arbustive)
pour le calcium et le magnesium concordent avec les donnees bibliographiques.
Sous eucalyptus, parcelle a sous-bois dense d'Eupatorium odorat~M, les resul-
tats d'analyses de sol surtout ceux de phosphore tranchent par rapport au
diagnostic foliaire.
L'incubation des differentes matieres V€9ctales
a montre qUE celle
d'Eupatorium odoratum peut jouer un role favorable dans la chimie dEs sols,
et notamnJent dans la reconstitution des rtserves de phosphore. L'hypothese
d'une rtqeneration des sols pllr cttte compcsee 0. ete deja emise par TCHOU~11E
(1980).
En choisissant des parcelles d'Bge different soumises i:. une meme
exploitation (h~v~a 10 et 20 ans, ananas 10 et 20 ans)p nous avons voulu
tenter une etude d'evl~lution des sols d,lns le temps. f·iuis nous avons bute
sur un rrobl~me majeur : 1 'h~terogeneite initial~ et 5urtout induite des sols.
Ce probl&me pose celui de 1'fchantillonnagE qui m~riterait d'~tre ftudi~ plus
finement dans ces sols qui ne sent homogencs que dans leur apparence physique.
Cinq echantillons moyens par parcelle semblent insuffisants. D'autre part, pour
parvenir a etablir des relations de cause a effet entre le couvert vegetal et
les parllmetres de fertilite des sols. il faudrait considerer des sfquences
plus gr~ndes de parcelles d'5ge different. Afin de facilitEr une telle etude,
on peut deja veiller a une bonne rfpartition de la fumure mintrale en cultures
d'ananas et de palmier a huilc. Dans 1es parcelles de reboisement p une telle

100
etude doit necessairement prendre en compte
l'influence du sous-bois
dI Eupatorium odoratwn sur 1es parametres de ferti li te des sol s. Nous
p~uvons meme dire qu'une etude d'evolution des sols sous jachere d'Eupato-
~um odoratum meriterait d'etre entreprise ; elle aurait un interet certain
compte tenu du fait que cette composee se developpe actuellement dans tout
le sud et Te contre du pays~ et qu'elle est tres redoutee par les paysans
en raison essentiellement de son caractere envahissant.
Les parcelles de reboisement ant ete mises en place dans la pers-
pective du developpement des industries cellulosiques en Cote d'Ivoire ;
les "replantations" doivent, en principe, se faire sur les memes parcelles.
Compte tenu de 1 'Hat des sols a 1 'issue de la premiere generation d1arbres,
on peut soit eliminer le padouk (sol tres epuise en elements mineraux)
introduit pour de simples essai~ d'acclimatation, soit faire une rotation
entre cette essence et le rr.esopsis ; si l'effet favorable de 1 'E. odoratum
sur le stock phosphorique etait confirme, on pourrait envisager en plantations
de pin des densites relativement faibles pour permettre le develappement de
cette composee.
Compte tenu de nos resultats d'~nalys~s sous ces for~ts artificielles,
nous preconisons egalement que les programmes nationaux de reboise~ent soient
surtout orientes vers 1 'amelioration de la vegeta.tion naturelle existante par
l'introduction d'esoeces a haut rendement en bois. Cette technique serait peu
coOteuse et aurait d'autre partl 'avantage de preserver le sol.
Les cultures actuell ement en r0.pport (palmier a hui 1e. hevea et
ananas) peuvent encore etre developpees dens la r~gion mais essentiellement
en m"ilieu rural. Les paysans ant d'ailleurs de plus en plus d'engouement en
part;culier pour la culture d'hevea. Cell~-ci est en effet peu exigeante
vis-a-vis du sol; d'autre part, les cours du caoutchouc cnt ete ces
dernieres anne~s satisfaisants. le palmier a huile qui beneficie d'un encadre-
ment dense et qualifie peut etre davantage developpe en milieu paysan. Les
techniques culturales associant a ces cultures perennes des vivriers. actuelle-
ment en experimentution. engendreront un tYr~e d'exploitation capable d'assurer
a lafois de la subsistunce et des revenus financiers corrects (lUX paysans.

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-~--

-111-
ANN E X E
Tableau
I
Teneur en eau des feuilles des differents vegetaux.
Tableau II
Proportion et teneur en eau des organes du plant d'ananas ;
mesures faites peu avant 1'enfouissement des residus de recolte
dans le sol.
Tableau m
El~lents du complexe d'alteration de quelques sols.
Tabl eau IV
Distribution du carbone total entre 0 et 10 cm sous foret
nature11 E.
Figure
I
Classes de distribution du carbone et du pH sous foret naturelle.
Tableau
V
Fractions hydrolysable et non hydrolysable de l'azote du sol
(0 - 10 cm).
Tabl eau VI
Indice de permeabilite (tv;ONNIER) des sols des differentes
parcel 1es.
Tabl~au VU a et b : Variation de l'humidite dans les pots d'essai au cours
de 1I incubation des matieres vegetales.
Tableau vm
Carbone et azote residuels des traitements (Dose IT ).

112
(suite Annexl)
H
1-1
Tableau
~ a et b : P eau et P KCl des trJitEments a la fin de l'exp~ri-
mentation.
Tableau
X a et b ; Caract~ristiques du complexe absorbent (m~/100 9 de sol}
et taux de phosphore assimilable (ppm) des traitements. (Dose IT).

113
Tableau I
Teneur en eau des feuilles,
"
,~
82
A
G3
ANANAS
nN
8
87
B
65
A
G7
A
67
HEVEA
PADOUK
[3
67
B
57
A
74
A
62
EUP;\\TORIUf~
EUU\\L YPTUS
B
71
8
69
f\\
65
A
72
~lESOPSIS
Inp,DlI ER .~ HU I L:::
8
67
B
68
Lot A
Feuilles du bourgeon terminal
Lot 8
Feuilles ~atures.
Tableau 11
Prorortions et teneur en eau des orqanes vegetaux
du plant d'ananas.,
Proportions ponderales
Teneur en eau
IDENTIFICATION
(% du poids frais du
(% du poids de matiere
plant entier)
fraiche)
FHllLLES
73
82
TIGES
2
79
RHIZQt.~E
21
71
RACINES
4
52
Teneur en eau ~esuree peu avant le rotobroyao,e
et 1 'enfouissement des plants dans le sol.

114
Tableau III
Elements du complexe d'alteration de quelques
5015.
(% sol).
Silice
IDENTIFICATION
Profondeur
Aluminium
Fer tota 1
Fer 11bre
tota 1e
total
5 -
25
2.G
1.8
67.8
4.4
THIOIN
40 -
50
3.1
log
66.9
5.5
80 - 120
3.G
1.9
65.2
5.9
. 15 ..
25
2.6
1.9
73.0
5.8
.,.
EUCALYPTUS
')' ~i
-
65
2.7
1.8
71.2
4.3
90 - 120
2.9
1.8
70.4
2.2
10 -
25
2.2
1.5
76.2
1.5
HEVEA
45 -
CS
3.0
2.0
66.8
2.6
90 - 120
3.0
1.9
68.3
2.8
15 -
25
2.3
1.7
69.6
2.0
PADOUK
45 -
65
3.0
1.6
72.0
0.9
80 - 120
2.2
1.8
68.5
2.2

115
Tableau N
Distribution du carbone total entre 0 et 10 cm
sous for~t naturelle,
CLASSES
FREQUENCES ABSOLUES FREQU£NCES RELATIVES
Carbone en % du sol total
2.01 A 2.25
8
14.5
2.26 a 2.50
11
20.0
2.51 a 2.75
15
27.2
2.76 a 3.00
8
14.5
3.01 a 3.25
3
5.4
3.26 a 3.50
4
7.2
3.51 a 3.75
3
5 • /'T
3.76 ;j 4.00
' )
l..
3.6
4.01 a (i.25
0
0
4.26 a t.;'.50
1
1.8
,.
Etendue de variations des resultats
2.07 a 4.38 %
f10yenne
2.75 %
Coefficient de variation
18.2
%

f.
-11'6-
30
~retatMt
25
20
10
r
J
a
Cmso de 'ar"bof'Ie
V
• J
.'.
..
. vea\\tur modiane
C!n % 6u ... tote'
,
30
20
,
''0
I
I
I
. pH eau
B·)
CIa.et
dB pH
Fig. 1
Classes de distribution du carbone et du pH sou~ forlt naturel1e.

117
Tableau V
Fractions hydrolysable et non hydrolysable de
l'azote total du sol (0 - 10 cm).
hydrolysab1e
N non hydro1ysab1e
IDENTIF ICATIQllj
{;, sol
% t~ total
Z; sol
% N total
TEnOIN
1. 53
7t1.3
0.53
25.7
EUCALYPTUS
0.86
75.2
0.27
23.8
P,l\\DOUK
0.91
70.2
0.32
25.8
MESOPSlS
0.82
73.'0
0.30
26.1
PIN
0.G8
72.7
0.26
27.3
HEVE.f\\
20 ANS
0.77
75.1
0.26
21f.9
HEVEA
10 MIS
0.93
75.7
0.30
2·1.3
ANANl\\S 20 MJS
O. ·1<}
76.5
0.14
23.5
P.NI\\N/\\S 10 /\\NS
0.59
78.6
0.16
21./l
PAUHER f\\ HUILE
. 0.74
73.1
0.28
26.9
DEFRICHE
0.91
77.1
0.28
22.9

118
Tableau ~
Indice de permeabilite (K cm/h) des so15
des differentes parce11es.
Couche
Couche
IonHIFICATIOfj
o - 20 cm 20 - 40 cm
TH10W
7.39
2.49
EUCi\\L YPTUS
7.88
2.28
P,(\\OOUK
7.60
2.,12
MESOPSIS
6.85
2.31
PHI
'L02
3.09
HEVE!~
20 MS
7.29
3.15
HEVE/\\
10 MI5
6.G6
2.14
ANI-\\ NAS 20 AN5
':I
-l-'
~.bu
2.45
ANt~NAS 10 i\\~!5
~J .21
2.23
PALMIER j.\\ HUILE
8.69
3.05
DEFRICHE
5.13
1.89

119
Tatleau VlIa
Variation de l'hulilidite (% du sol) dans les pots
-,. -
-
. ~
d'essai au cours de 1 'experimentation : HI' humidite
4 mois apr~s la mise en place des pots et H2,
humidite a la fin de 1 'essai.
DOSE I
50 9 de matiere vege- 250 (1
~~;(jEti~
d
revegeJ
OBJETS
tale dans 5 kg ee so 1 tale dans 5 kg de sol
TRI\\ITEMEtlTS
HI
117-
HI
Hr,(..
I
8.6
11.4
16.7
16.5
IT
10 .0
12.'1
16.3
11.3
EUP.4 TOR I ut·,
III
9.3
10.0
11.9
11.6
IV
S.S
10 .3
lr, n
~.:J
20.2
V
9.7
J. 1. Cl
lC.O
11.7
I
no
.-\\
o.~
In .8
5.1
15.(}
IT
8.0
12.1
5.9
17.9
EUCI~L YPTUS
ill
7 Lt
10.6
rf .6
12.8
IV
9.1
9.2
(.3
17.1
V
(J.9
10 .7
?
.,
>J • 1.,"
14.7
1
I
12 r:J:
• l)
15.1
5.3
19 .7
II
8.3
10 .2
C.8
17.7
rl~DOUK
ill
3.5
9.7
5.3
18.6
IV
8.3
9.2
G.,1
20.8
V
8 ,1.
..
~) .7
5.0
18.7
I
11.1
12.2
6.2
16.3
IT
12.7
14.0
3.2
19.7
~!ESOPS IS
1II
12.4
11.3
20.3
17.4
IV
10.8
12.1
19.3
17.0
V
9.9
10.6
1/1. G
19.4

120
Tab 1eau vn b
Va r i at ion del' hur,] i et i t e (% du sol) dans 1es ~ 0 t s
d'essai au cours de 1 'experimentation: HI' humidite
4 mois apr~s la mise en plate des pots et H2, humidite
a la fin de l'essai.
D./SE I
DOSE II
50
O13JETS
9 de matiere vegc- 250 9 de ma ti ere vege-
tale dans 5 k:; de sol tulc dans 5 kg de sol
TRJ~ITnlENTS
HI
H2
HI
1-/ 2
I
7 r::~
.'J
10 .'~
13 .9
13 .0
n
11. 1}
12.1
13.7
17.2
ANI\\Ni~S
III
11.1
J,1.1
11.6
17.7
IV
10.,1
10.1
1,1 . 1
19.5
V
13.4
9.5
11.8
13.1
I
11.7
1~·. 2
15.6
17.2
II
11.3
13.2
19.8
16.1
i\\N'!\\Ni'l.S + fur,mre
III
9 .J.~
,
9.2~
15.8
16.'1
IV
11.5
11.6
18.2
17.8
V
6 hI<
• ::J
l3A
20.6
16.9
I
9.6
9.7
19.5
n.7
IT
3.8
8.7
18.8
15.3
priU~IER
ill
9.1
J.O
13.0~
12.3
IV
2.5
10.9
21) .8
15.0
V
10 .1
10 .0
20.1
16.3
I
13 .3
18 .4~
2C.8
15.1
IT
19.0
I:f.8
23.8
20.3
PJ\\LMIER + fumure
III
17.2
13.2
26.3
16.9
IV
16.2
11. ,1
21.il
17.7
V
18.8
13.5
19.6
18.3

121
Tableau VUI
Carbone (%) et azote (~) residuels des traitements.
(Dose II ).
_._~ OGJETS
I
II
ill
IV
V
,.~.r·Il'-··EnS
I r.n
-r.."i
~
-_
C
3.20
2. 67.1E
3.29
3.13
3.36
EUPATORIU!·1
IJ
1.32
1.71+
1.78
1. 55
1.231\\
C
3.55
3.13
3.36
3.21
3. 74~
EUCALYPTUS
H
1.61
1.5t•
1. 74
1. ;;3
1.67
C
3.17
3.02
2.98
3.09
2. 71~
rrDOUK
r'J
1.91
1. 71:
1.37
1. 74
2.00
C
2.90
3.01
2.33
2.95
2.98
;''J[SOPSIS
N
1.83
1. 91
1.:J4
1.72
1.89
C
2.00
2.12
1.S6~
1.96
2.05
ANANAS
N
1.08
1.1?
1.10
1. 23
1.12
C
2.21
2.12
2.19
2.2;
2.20
!\\NAr~AS + fUlilure
rl
.,
1.43
1.52
1.44
1.45
1.52
C
2.9B
2.G4
2.611-
2.10
2 r.;r.
."'" ~,
PAUHER !\\ f:UILE
i'~
1.69
1.%
1.50
1. 57
1. 56
C
3.20
2.90
3.11
2.00
3.09
P.~,UHER + fumure
nl
1\\
1. 7e
1.30
1.60
1.64
1.30

122
Tableau IXa
pH eau et pH KC1 des traitements a la fin de
1'experimentation.
08SE I
DOSE II
50 ~ de: mu ti er~ vegf- 250 9 de ma ti ~'re vege-
tale dans 5 kg de sol tu1e dans 5 kg de sol
TRt:,I TP1El"J"rS
rHedu
pH Kcl
H
pH
P 0().U
Kc1
I
i~ • G
,1.5
5.5
·'1.5
IT
4.6
t1.0
5.4
4.1
EUP/\\TOR IU~!
III
::.5
3.9
5.3
11.1
IV
,1.9
If.O
5.4
4.1
V
l} .3
(1.0
5.5
3.9
I
5.0
l~ 1
. •
5.1"
4.1
IT
5.0
..~ . 1
5.S
(1. 1
EUCf.IL YPTUS
III
!i .5
4.0
5Ji
4.1
IV
t~. 7
4.2
5.6
,1.0
V
.1} .8
3.8
5.t}
!L2
I
4.5
3.8
4.9
4.6
IT
4.6
3.7
11. 7
4.0
P.l\\DOUK
III
4.5
3.7
5.0
4.1
IV
4.5
3.7
5.1
4.2
V
/1. G
4.0
5.0
'1.11
I
:1~· 5
11.0
':]..6
4.0
IT
,1.3
4.1
r:.. G
3.9
r·~ESOPSIS
III
L1 . !~~
11.0
4.5
3.9
IV
4.7
3.9
5.0
4.1
V
4.7
3.9
4.9
3.9

123
Tableau IXb
pH eau
et pH KCl des traitements ) la fin de
l'exp~rimentation.
DOSE I
DOSE II
50 Co de
J
mlltierr: v€Ge-
2500 de nE.lticre vege-
IDEiHIFICiHIGN
tull? dilns ,-J ko de sol tale duns 5 kg de sol
-'
pH
li
II
eau
KCl
pH KCl
P
P eau
I
4.3
3.8
5.3
4.3
IT
L3
.J.G
5.1
4.2
ANANAS
ill
4.3
3.8
5.3
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V
5.2
3.8
5.7
4.1

124
Tableau Xa
Caracteristiques du complexe absorbant (en me/lOO 9
.
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de- sol) et Gl.UX de phosphore assimilable (ppm) des
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33.4
35.0
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17
17
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35.0
33.2
35.1
39.1
P
25
26
26
21
18
20 5

125
Tableau Xb : Caracteristiques du complexe absorbant (en me/lOO 9
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P205
114
169
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131
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Ca 2+
1.30
1.10
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1.20
1.40
r: 2+
ig
0.83
0.70
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0.55
0.55
K+
0.44
0.30
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0.24
PJilMIER 11 HUIlE
C.E.C.
8.07
7.88
8.38
7.83
8.33
X Sat.
31.8
26.6
21.0
25.0
26.2
P205
20
19
19
22
24
Ca 2+
0.85
0.85
0.90
0.90
0.80
~1l+
0.25
0.28
0.28
0.28
0.25
K+
1. 24
1.36
1.04
0.84 ..
0.72
PALMIER + fumure
C.E.C.
8.64
8.97
8.34
8.04
8.23
% Sat.
27.0
27.7
26.6
25.1
21.5
P205
12
12
13
13
14

Vu et. approuve
Abidjan, le 3 D~cembre 1985
Pour
Le Doyen de la Faculte des Sciences
et Techniques
P.G, l'Assesseur
Vu et permis d'irnprirner
Abidjan, le 3 Decernbre 1985
Le Recteur
TOURE Bakary