~"l
IRepUBLIQUE DE COTe D'IVOIRE
,
j
UNION· DISCIPLINE· TRAVAIL
1
!,INISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE
NO D'ORDRE 76
i ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIOUE
THESE
Présentée
A LA FACULTE DES SCIENCES DE L'UNIVERSITE D'ABIDJAN
Pour obtenir le grade de
DOCTORAT 3eme CYCLE
en
Entomologie Médicale
ECHANTILLONNAGE DES POPULATIONS
DE GLOSSINES EN SECTEUR GUINEEN
DE COTE D'IVOIRE
ESSAIS DE PIEGES
CONTRIBUTION A LA LUTTE
Par
DAGNOGO Mamadou
Soutenue le 14 Janvier 1984 devant la commission d'Examen
LOROUGNON GUI:DI:
Président du Jury
AOUTI AKOSSI
BRENGUES JACQUES
DIOMANDI: TII:MOKO
Examinateurs
QUILLI:VI:RI: DANIEL
LE BERRE RENI:
Invité

ERRATA
AVANT
PROPOS
Page
Ligne
3
4
Au lieu de
l\\ou t i I\\k():~ :;0 1 i re l\\ou t i l\\koss i .
CHAPITRE 1.
Page
Ligne
12
5
Au lieu de
galcis lire glacis.
12
27
Au lieu de
à une seule saison sèche lire à une
seule saison sèche et à une seule saison des pluies.
13
17
Au lieu de
saisons des plus lire saisons des pluie:
13
26
Au lieu de
entrf' secteur ombrophile lirf' entre' If'
secteur ombrophi Le.
13
27
l\\u lieu de : et forêts claires lire et les forêts
claires.
15
15
Au lieu de
2 m de haut lire 2 m de hauteur.
17
9
Au lieu de
la retenue atteint lire la retenue
d' eau atteint.
CHAPITRE II.
Page
Ligne
26
2
Au lieu de : les femelles sont aptes à être fécon-
dées dès le 13ème jour lire les femelles sont aptes
à être fécondées dès le 3ème jour.
28
16
Au lieu de
trypanosoma lire Trypanosoma
28
26
Au lieu de
mouches pupares lire mouches pupipares.
32
8
Au lieu de
forme épimastigote lire forme trypomas-
tigote (procyclique).
32
17 et 42
Au lieu de : trypomasti'lote lire trypomastiqotC'
métacyclique infestant (méta trypanosome) •
32
19
Au lieu de : développement de trypanosomes lire
développement des trypanosomes.
32
42 à 43
Au lieu de : chez
l'homme, seule la forme trypomas-
tigote est connue et se rencontre dans le sang et le
suc ganglionnaire
1 ire chez l' homme r1<'ux [onnc:; de
trypanosomes sont connues et se rencontrent dans le
sang et le Suc ganglionnaire.

,
-
2 -
CHAPITRE II.
Page
Ligne
34
6
Au lieu de : Newsteded lire Newstead.
36
14
Au lieu de cloisons inférieures noires lire
cloisons intérieures noires.
37
4
Au lieu de n ovulations près lire 4 n ovulations
près.
42
15
Au lieu de : GOUTEUX (1982b) ont établi lire GOUTEUX
(1982b) a établi.
51
11
Au lieu de : Femelles jeunes pares âgées de 20 à 40
jours lire Femelles jeunes pares âgées de 10 à 40
jours.
53
22
Au lieu de
identation lire indentation.
57
23
Au lieu de
mai lire mais.
CHAPITRE II!.
Page
Ligne
62
4
Au lieu de : piège unicolore bleu-noi
lire piège
unicolore bleu-roi.
71
28
Au lieu de : celles du piège biconique lire celle
du piège biconique.
CHAPITRE /.
Page
Ligne
97
22
Au lieu d, : 3 étapes successifs lire 3 étapes
successiv.::,s.
101
27
Au lieu d0 : cours d'au lire cours d'eau.
TABLEAUX
La page 114 correspond à la page 115 (erreur
de pagination).
La page 115 correspond a la page 114 (erreur
de pagination).
FIGURES
Page
156
1
mois d'Août
2
mois de Septembre
3 = mois de Novembre.

(dessin TERZI)
f~====:===:=======~===:=======================:==:====,
Ce travail a été réalisé aveo l'appui finanoier'
du Pl'ogrcorune Spéoial PNUD/Banqt. e Mondiale/OMS
de Reoherohes et de Formation concernant les
maladies tropioales.
b===:==::========:==================:=======::==::=:::JI

SOM MAI
R E
AVANT
P R O P O S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
CHAPITRE l
Présentation de la région
de B é o u m i . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8
CHAPITRE II
Etudes
bioécologiques de
G. palpalis et de G tachinoides.
24
CHAPITRE III
Influence
de
la couleur
et
de
la
taille du piège
biconique Challier-Laveissière.
59
CHAPITRE IV
Evaluation de
produits
insec-
ticides contre
les glossines....
76
CHAPITRE V
Conclusions Générales . • • . . . . . • . • .
96
B l BLlO GR APHI E . . • . . ~ . -. . • . . . . . . . . . • . . . . • . . . . . . ..
l 7 3
RESUME • • • • • • • • • . • • • • • • • • • • • • •' . . . . . . . . . . . . . . . . .
200
TABLE DES M A T I E R E S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
210

AVANT - PROPOS
Les glossines ou mouches
tsétsé,
insectes
héma-
tophages,
sont
les vecteurs de
la
trypanosomiase hu-
maine
et animale.
Elles
constituent de ce
fait,
un
obstacle majeur
au développement
économique et social
de
certaines
régions
africaines.
En Afrique,
au sud du
Sahara où sévit
la
trypanosomiase humaine,
elle est
parti~ulièrement préoccupante en :
Afrique Orientale
(Ouganda
-
Tanzanie)
-
Afrique Centrale
(République
Populaire du Congo -
Came ro uri)
-
Afrique de
l'Ouest
(Mali
-
Haute-Volta -
Côte-
d'Ivoire) .
Actuellement,
en
zones
forestière_
et pré-fores-
tière de Côte d'Ivoire,
différents
programmes de recher-
che se déroulent sur
l'écologie
et
la
biologie des mou-
ches
tsétsé.
Ces
études sur
le comportement des mouche~
tsétsé devraient permettre
une meilleure connaissance
des glossines
forestières,
aboutissant
ainsi,
à
la mise
au point de méthodes
de
lutte efficaceset peu onéreuses.
La
zone
limite
forêt-savane,
c'est-à-dire
le secteur
mésophile du domaine guinéen,
hormis quelques
enquêtes
entomclogiques
pontuelles
(BRENGUES et al.,1970
CHALLIER,
1971)
est
demeurée peu étudiée.
Il était donc
opportun de porter
notre choix sur
ce secteur,
où vivent
Glossina palpalis palpalis Robineau-Desvoidy, 1830 et
Glossina tachinoides
Westwood,
1830,
les vecteurs ma-
jeurs de
la maladie
du sommeil
en Afrique de l'Ouest.

2
Ces travaux de recherche
sur
les glossines
ont été réalisés
en 1982 dans
la Sous-Préfecture
de Béoumi,
grâce à l'aide technique et
financière de
l'Organisation Mondiale de la Santé.
Cette étude
a pu être menée à
bien grâce
à la compréhension et à la collaboration de
tous
ceux qui,
à différents
égards,
ont bien voulu m'appor-
ter
leur soutien,
leurs conseils ou leur aide.
Aussi,
il m'est particulièrement agréable d'adresser mes vifs
remerciements à
:
-
Monsieur
le Ministre de
l'Education Nationale
et de la Recherche Scientifique pour
avoir permis la
réalisation de ce travail.
-
Monsieur
le Ministre de
la Santé Publique et
de
la Population, pour
toutes
l~s facilités qu'il a
bien voulu apporter
à la réalisation de ce projet.
Monsi~~r le Professeur TOURE Bakary, Recteur
de l'Université Nationale de Côte d'Ivoire,
pour
le vif
intérêt accordé à ce travail et qui,
lorsqu-fil était
Doyen de la Facult6 des Sciences a
su judicieusement
m'orienter vers l'entomologie médicale.
-
Monsieur KONE Ibrahim,
Directeur des Relations
Régionales et
Internationales au Ministère de
la Santé
Publique, qui a
su avec grande souplesse aplanir
tous les
problèmes pour que ma
formation
en entomologie médicale
se déroule dans les meilleures conditions.

3
- Monsieur le Professeur N'DIAYE Alassane, Doyen
de la Faculté d~s Sciences, pour ses conseils et son aide
morale.
- Monsieur le Professeur AOUTI AKOSSO Salomon,
Chef du Département de Biologie et de Physiologie Animale,
auprès de qui, j'ai toujours trouvé compréhension et aide.
- Monsieur le Professeur LOROUGNON GUEDE Jean,
Chef du Laboratoire de Botanique, Département de Biologie
végétale, qui a bien voulu assurer la détermination des
plantes et accepter de participer au Jury de cette Thèse.
- Monsieur COULIBALY Daouda, Préfet du Département
èe Bouaké, pour sa grande gentillesse.
- L'Organisation Mondial~ de la Santé, pour
le soutien moral, technique et financier, nécessaire à
la réalisation de ce travail, notamment à
• Monsieur le Docteur HAMON Jacques, Sous-Directeur
Général de l'Organisation Mondiale de la Santé, pour l'atten-
tion qu'il a bien voulu toujours porter à mes travaux.
• Monsieur le Docteur A.O. LUCAS, Directeur de
l'OMS-TDR, pour la constante faveur accordée à mes travaux
de recherches.
• Monsieur le Docteur A. QUENUM, Directeur Régional
de l'OMS pour l'Afrique, pour sa bienveillante sollicitude.
• Monsieur le Docteur LE BERRE René, Division de
l'Ecologie des Vecteurs et Lutte anti-vectorielle
de l'Organi-
sation Mondiale de la Santé, pour ses conseils, ses encourage-
ments et sa constante sollicitude.

4
· Monsieur le Docteur P. de RAADT, Chef de
l'Unité des Trypanosomiases, Division des Maladies Parasi-
taires de l'OMS à Genève, pour sa compréhension et ses
encouragei7lents.
• Monsieur le Docteur KUZOE Félix, Secrétaire
du Comité d'Orientation des Trypanosomiases Africaines, pour
l'attention toute particulière accordée à mes travaux de
recherches.
• Monsieur le Directeur du Projet OMS-TDR 308
de Daloa, pour sa constante faveur.
- Monsieur le Directeur Général de l'ORSTOM, pour
avoir permis ma formation dans ses Centres de Recherches.
- Monsieur MOUCHET Jean, Inspecteur Général de
Recherches de l'ORSTOM Bondy, pour ses conseils, sa permanente
disponibilité et surtout pour ses encouragements.
- Monsieur COZ Jean, Chef du Laboratoire de Recher-
ches et Directeur des Etudes au Service d'Entomologie médicale
de l'ORSTOM à Bondy, pour sa sympathie, ses judicieux conseils
et sa constante sollicitude à mon Égard.
- Monsieur TRA BI GOI Mathieu, Sous-Préfet à
Béoumi, pour son aimable accueil et le vif intérêt manifesté
pour ce tr avai 1.
- Messieurs les Chefs de village de Kongoussou,
Zoedekan et Tiendébo, pour leur bonne compréhension et leur
aide morale.

5
- Monsieur QUILLEVERE Daniel, Directeur de l'IRTO
de Bouaké, pour toutes les facilitŒapport~es à la réalisa-
tion de ce travail.
- Messieurs les Entomologistes médicaux et Parasi-
tologistes
J. PROD'HON, P. GUILLET, L. PENCHENIER, J.M.
HOUGARD, pour leur grande sympathie.
- Monsieur TRAORE Soungalo, Entomologiste médical
de l'OCCGE pour ses conseils et son amitié.
- Monsieur J.M. PRUD'HOM, qui a bien voulu réaliser
l'illustration photographique de cette Thèse.
- Monsieur le Docteur KILLICK-KE~TIRICK, Directeur
du Bloodmeal Identification Unit, d'Ascot, Angleterre, qui
a bien voulu assurer l'identification des repas de sang recueil-
lis Eur les mouches tsétsé.
- Monsieur SEKETELI Azodoga, Entomologiste médical
du projet OMS-TDR 308 de Daloa, auprès de qui, j'ai toujours
trouvé sympathie, encouragement et facilités pour réaliser
ce travail.
- Monsieur COURET Daniel, Technicien de l'ORSTOM,
pour l'analyse des données de l'effet irritant des insecticides
sur micro-ordinateur.
- Monsieur LAVEISSIERE Claude, Entomologiste
médical de l'ORSTOM pour sa sympathie, ses conseils, ses encou-
ragements et les facilités qu'il a bien voulu m1apporter pour la
bonne réussite de ce travail.

6
- Le Personnel Enseignant du Département de Biologie
et Physiologie Animale, notamment Monsi~ur DIOMANDE Tiémoko, Maî-
tre de Conférences à la Faculté des Sciences, pour son amitié
et ses conseils.
- Mes Aînés : SANOGO Arnourilaye, KONE Abdoulaye,
SANOGO Moussa, KONE Mamadou, SAGANOKO Losséni, SANOGO Tiémoko,
KONE Zoumana, pour leur aide morale.
- Mes amis
TOURE Yaya, TRAORE Lassina, TRAORE
Mamadi, MACAOI Famourou, DIANE Yacouba, SANOGO Barnba, SANOGO
Baba, SANOGO Valy, SANOGO Kassoum, KONE Karim, SANOGO Fakourou,
KONE Salif, DAO Dothian, DIABATE Poro, MACAOI Moundiri, pour
leurs constants encouragements.
- Mes frères et soeurs : DAGNOGO Siriki, KAMATE
Lanzéni, KAMATE Bakar i, DAGNOGO MLlata, DAGNOGO Massouba pour
leur affection.
- La population de la ville de Gbon, pour son soutien
moral.
- Le Personnel du C.E.M.V. de Bouaké ": Monsieur SAKO
Bakary, Chauffeur, Monsieur SAKO S2idou, Manoeuvre, Monsieur
KONATE Adama, Manoeuvre, Monsieur DIABATE Salia, Auxiliaire et
Madame OUATTARA Fatouman, Comptable, auprès .de qui., j~aLtQu­
jours trouvé compréhension et sympathie.
- Madame N'DIA Clémentine, Secrétaire de Direction
au C.E.M.V. qui, avec amabilité et gentillesse, a bien voulu
assurer la dactylographie de cette Thèse. Qu'elle veuille trouver
dan~ ce travail, l'expression de ma profonde sympathie.

7
- Messieurs KOUASSI Lohuirignon, Auxiliaire
de Laboratoire et TRAORE Abdoulaye, Chauffeur, qui m'ont
constawnent aidé dans ce travail. Qu'ils veuillent bien trouver
ici, l'expression de ma profonde gratitude.
- Mon ami GOUTEUX Jean Paul, Entomologiste
médical de l'ORSTOM en service à l'OCCGE-IRTO de Bouaké, pour
sa permanente disponibilité, ses conseils et l'aide capitale
apportée tant sur le plan scientifique que sur le plan technique.
Qu'il veuille trouver dans ce tr~vail, la récompense de ses hautes
qualités morales, intellectuelles et scientifiques.
- Monsieur BRENGUES Jacques, Directeur du C.E.M.V
........._~­
..
~
de Bouaké, qui m'a fait bénéficier de ses vastes connaissances
en entomologie médicale et qui a bien voulu assurer la direction
scientifique de cette Thèse. Ce travail est la récompense de son
amitié, de ses encouragements, de ses judicieux conseils et de
son aide matérielle et morale.
- Je dédie cette Thèse à mon Père, à ma Mère, à ma
Femme et à mes Enfants, en témoignage d'affection et de profonde
gratitude.

(dessin TERZI)
Chapitre 1
PRESENTATION DE LA REGION DE BECUMI

9
(+ )
1.
GENERALITES
1.1.
Introduction
La Sous-Préfecture de Béoumi
est située
dans
la
région centre de
la Côte d'Ivoire
(fig.
1).
Cette
région correspond à la grande échancrure de
savane boisée ouverte dans
la forêt
dense
comme
un
coin enfoncé dans
la masse de cette dernière.
Elle
occupe
l'interfluve Bandama
N'zi,
qu'il
est communé-
ment admis
d'appeler
le
"V Baoulé".
1.2.
Re lie f
Les glacis du
nord s'abaissent progres-
sivement de
400
m jusque vers moins
de
100 m au
con-
fluent N'zi Bandama.
Mais,
bien que peu
nets dans
le
paysage,
des
ressauts
existent,
qui
donnent
à cet ensem-
ble
une
allure
en
longues march~s inclinées.
Un
trait
marquant domine
le
paysage:
l'importance
relative
de3
reliefs
qui _permet de
dégager
plusieurs
unités
en relation d'ailleurs
avec
les
formations
géologiques.
On peut distinguer
selon Riou
:1966)
1.2.1.
Les paysages granitiques
1.2.1.1.
Le horst
de Bouaké et son prolongement vers
le
sud.
Dans
la partie nord,
en position
centrale,
le horst
de
Bouaké
"s'impose dans
le pay-
sage par
ses
formes
J.ourdes,
ses
plateaux,
ses
longs
versants . . . ,
i l domine
les
pays
alentours
de
50
à
100
m
de
longues pentes
parfois
insensibles,
parfois
bien
------------------------------------------------------_.----------
(+) Pour l'élaboration de ce chapitre nous avons consulté les ouvra-
ges suivants:
- Le milieu naturel de Cô-:e d'Ivoir'e .. nO 50
- Le V Baoulé (Côte d'Ivoire centrale
. travaux et documents de l 'ORSTOM nO 80.

10
dégagées comme à l'est au dessus du pays mi-schisteux,
mi-granitique qui
s'étend
jusqu'à
la
chaine de
Fétékro".
Il est strié par
le réseau divergent des
affluents du
Bandama et du N'zi.
Vers
le sud,
cette
zone
se prolonge par
une
série de
hautes
surfaces qui
séparent elles aussi
les
eaux du Bandama et du N'zi,
et qui
s'inclinent en
larges
panneaux vers
le sud.
L'altitude y
est pourtant plus
faible
et les pentes plus douces
que
le horst proprement
dit.
1.2.1.2. La bande Toumodi-M'Bahiakro
Longue bande granitique déprimée,
cette
unité semble
jouer
le rôle d'un glacis
perpendiculaire
à
la direction générale.
Elle
est striée par
une série
d'affluents du N'zi qui
évacuent les
eaux de
la chaine
centrale.

11
1.2.2. Les pays schisteux
Le massif granitique central est entouré par des
formations birrimiennes, intruses, qui donnent des paysages
sensiblement différents.
L'ouest
Il est possible de distinguer deux sous-unités :
- Entre le massif du Yaouré proprement dit et Béoumi,
s'étend un pays schisteux où les p1ateux cuirassés, les pentes
fortes, les versants rectilignes, les bas fonds plus étroits
donnent un modelé beaucoup plus contrasté.
- Au nord-ouest, près de Marabadiassa, le paysage
est très voisir. du précédent, mais les plateaux cuirassés sont
mieux dégagés encore.
L'est
Ce pays est constitué par la bande Singrobo-M'Bahia-
kro. Autre grand ensemble schisteux, son modé1é ne diffère gùère
de ceux de l'ouest, et on y retrouve les mêmes systèmes de pentes,
et quelquefois les mêmes plateaux cuirassés, mais il présente une
certaf.ne originalité dès que l'on rencontre la zone forestière :
les pentes y sont plus Ïortes, la cuirasse disparaît pour laisser
la p13ce à des sols gravi110nnaires.
1.2.3. Les collines
La "chaîne baoulé"
Elle correspond à un système peu élevé de rides et
de collines dues à un matériel essentiellement schisteux, avec de
nombreuses passées de roches vertes et de quartzites. S'étendant

12
du mont Kokumbo au sud-ouest, jusqu'à FétéKro au nord-
est, elle épouse parfaitement la direction birrimienne et
offre toute une gamme de hauteurs plus ou moins importantes,
isolées ollgroupées en alignements, parfois assez bien
raccordées à la pénéplaine, parfois aussi entourées de galcis
cuirassés.
Les reliefs tabulaires
Ils constituent les points culminants du pays baoulé
(450-500 m) et dominent puissamment les pays alentours. Une cui-
rasse massive, épaisse, parfois bauxitique constitue la table
supérieure, tantôt horizontale, tantôt inclinée.
1.3. Climat (Fig.2)
Le climat ivoirien est conditionné par la confluence
de deux masses d'air aux caractères très différents; la première
est sèche, d'origine continentale, dé secteur NE, et correspond
aux alizés de l'hémisphère boréal; la seconde est humide, d'ori-
9ine océanique, de secteur SW, et correspond aux alizés de l'hé-
misphère austral. Cette dernière constitue la mousson de l'Afrique
Occidentale. Ces masses d'air convLrgent selon une surface faible-
ment inclinée, l'air humide se glissant en coin sous les masses
de l'air continental sec pour constituer la zone de convergence
intertropicale que l'on désigne sous le terme de FIT. Le régime
pluviométrique est lié aux déplacements du FIT.
Le climat du "V Baoulé" est de type équatorial
de transition à nuance sèche assurant le passage entre les climat.s
équatoriaux du sud à 2 saisons de pluies et 2-saisons sèches· et
ceux tropicaux du nord à une seule saison sèche. Le régime de
température est peu contrasté au cours de l'année avec des moyen-
nes mensuelles de 26 à 27 degrés et des amplitudes journalières

13
qui atteignent 12 degrés en pleine saison sèche. Les
moyennes pluviométriques annuelles sont plus faibles que
sur la côte, de l'ordre de 1200 à 1300 mm. La saison sèche
principale s'étend de novembre à février, soit sur quatre
mois i dès le mois de mars les totaux augmentent pour cul-
miner en juin, et décroissent en juillet août durant la petite
saison sèche ; en septembre et octobre, la pluviométrie aug-
mente à nouveau pour atteindre un second maximum en octobre,
moins accusé que le premier.
Ceci correspond à la description du régime
moyen qu'indiquent les histogrammes établis à partir des
moyennes mensuelles de précipitations sur 30 ans i en réalité,
régim~,et moyenne sont très variables: certaines années les
deux maxima se rapprochent au point de n'en plus former qu'un
seul, qui traduit alors un régime de type tropical, alors que
d'autres années présentent un histogramme à plusieurs maxima
secondaires, sur lequel le régime à deux saisons des plus n'est
guère discernable.
Quant aux moyennes annuelles, elles sont succepti-
bles de varier du simple au double.
D'après la classification d'Eldin
(1971), la
région de Béoumi appartient au type C 1(2 ou 4 saisons selon
l'anné~, déficit hydrique de 400 à 600 mm, harmattan souflant du-
rant 1 à 3 mois) •
1.4. Végétation (Fig3)
situé entre secteur ornbrophile à forêt sempervirente
et les savanes boisées et forêts claires sub-soudanaises, le
secteur mésophile guinéen se compose de la forêt dense semi-decidue,

14
caractérisée par la chute simultanée des feuilles des grands
arbres, et de savanes pré-forestières ainsi définies par Adja-
nohoun (1964)
: "Les savanes guinéennes sont des étendues de
hautes herbes enclavées dans les forêts denses ou comprises
entre les forêts denses et les forêts claires ; elles sont
parsemées d'arbres et de râniers ; elles sont parcourues par
de nombreuses forêts-galeries et contiennent des îlots reliques
de forêts denses i sans brûlis elles évoluent en forêts denses
de type semi-decidue". La forêt dense semi-decidue qui encadre les
savanes baoulé à l'est et à l'ouest présente deux types floristi-
ques assez peu distincts l'un de l'autre: la forêt à CeZtis ssp
et '1'r'ipZochiton scZeroxyZort d'une part, et la forêt à AubreviZZea
kerstingii
et Khaya grandifoZioZa d'autre part.
La
forêt
à CeZtis ssp et TripZochiton scZe-
roxy Zo n constitue le type fondamental de la forêt semi-decidue
méridionale. Outre les espèces communes à l'ensemble des forêts
semi-decidues, comme '1'r'ipZochiton scZeroxyZon (Samba) et Ceiba
pentandra (fromager), citons comme espèces caractéristiques de
ce type les divers grands CeZtis~ Mansonia aZtissima (Bété),
ChrisophyZZum perpuZchrum (Aningueri rouge), ChZorophora regia
(Iroko) •
La forêt à AubreviZZea kertingii et Khaya grandifo-
ZioZa (Acajou à grandes feuilles) est un type plus septentrional
qui se mélange au précédent en un mince liséré bordant la lisière,
et constitue le type floristique de la plupart des bosquets. Le
Samba reste présent, mais les diverses espèces de CeZtis~ l'Iroko,
le Bété se font rares ou disparaissent.
Les savanes pré-forestières
La flore des savanes pré-forestières est plus comple-
xe et se compose en diverses associations : une association à Brachi-
aria- brachyZojHia
qui
couvre l'ensemble des savanes drainées sècl.es
du V Baoulé et se subdivise en 3 sous-associations régionales

15
correspondant à des nuances de sols ou de climats.
La sous-association à Loudetia simplex occupe
la pointe du V Baoulé jusqu'à Toumodi, et sa partie orien-
tale entre la chaîne médiane et la lisière, jusqu'à la hau-
teur de Bocanda. Elle se caractérise par deux espèces diffé-
rentes : Loudetia simplex, graminée dépassant rarement
l m de haut se localise surtout sur les sables lessivés
très pauvres, et Borassus aethiopum (Rônier), qui constitue
le représentant le plus caractéristique d'une strate arborée
très ouverte et imprime sa physionomie à la savane à Loudetia
simplex.
La sous-association à Loudetia arundinacea occupe
la partie occidentale àu V Baoulé. Les différentes espèces sont
Loudetia arundinacea, grande herbe vivace de l,50 à 2 m de
haut qui se trouve sur les sols sablo-argileux des plateaux,
et SchizochYl~um sanguineum, occupant plutôt les sols argileux
issus de l'altération des schistes. Sa- stratification est
comparable à felle de la sous-association à Loudetia simplex
mais les Rôniers y sont beaucoup plus rares.
La sous-association à Panicum phragmitotdes
est plus étendue, occupant toute la partie septentrionale
du V Baoulé à partir d'une ligne Tiébissou-Bocanda et jusqu'à
la limite du domaine soudanais. Parmi ces espèces différen-
tielles figurent Panicum phragmitotdes, graminée haute de 2 m,
Lophira lanceolata (Méné) dans la strate arbustive où figurent
par ailleurs la plupart des arbres savanicoles.
Les savanes guinéennesconstituent une étroite
bande sur le pourtour du massif forestier guinéo-congolais.
Soumises à un climat tropical humide qui est sensiblement le
même que celui de la forêt semi-decidue du sud, ces savanes

16
polymorphes où dominent les formes herbeuses et arbustives
restent encore très forestières, et les botanistes admettent
qu'elles se transforment lentement en forêt semi-decidue dès
lors qu'elles sont protégées de toute action biologique. D'un
point de vue floristique, leur caractère essentiel est le
mélange des affinités soudanaises et guinéennes ainsi que
le souligne Adjanohoun (1964)
: "la flore des savanes guinéen-
nes est un ensemble d'espèces dont aucune n'est propre à la
région recouverte par ces formations. Parmi ces espèces, les
unes, provenant du sud, appartiennent à celle des forêts
denses, tàndis que d'autres provenant du nord, appartiennent
à celle des forêts claires. D'autres encore, beaucoup moins
nombreuses, hélophytes ou hydrophytes, donc écologiquement
spécial~sées, appartiennent
à un ensemble floristique repré-
senté dans une large zone climatique, depuis les bordures
sahéliennes jusqu'au littoral. Ce rassemblement original
d'espèces de provenances différentes, espèces auxquelles
leur toi~rance ou leur spécialisation écologique permet-
tent de coexister dans une zone limite est le caractère
essentiel de la flore des savanes guinéennes".
Des facteurs anthropiques (construction de
barrage':, création de plantations de café, le défrichement
et les feux de brousse) et naturels ont profondément
modifié l'aspect général du paysage.
1.5. Hydrographie
Le réseau hydrographique assez dense participe
du bassin du Bandama qui prend sa source dans la région de
Boundiali. Le Bandama est formé du Bandama blanc et du Bandama
rouge ou Mar ahoué. Le Bandama a une longue ur de l 050 Km.

17
Son bassin versant total est de 97 000 Km 2 environ, dont
24 000 Km 2
pour la Mar ahoué et 35 000 pour le N' zi coulant
d'abord d'ouest en est pendant près de 200 Km, le Bandama
prend la direction nord-sud au niveau de Korhogo. Son lit
comporte alors beaucoup de méandres. Les affluents sont jusque
là, le Solomougou et le Bou, en rive droite, le Badénou et
le lokopho en rive gauche. A Kossou où la vallé~ du Bandama
se resserre notablement a été construit un important barrage
hydro-électrique dont la retenue atteint Marabadiassa.
Il est construit en terre et enrochement et a une longueur de
1500 m pour une hauteur de 57 m. La retenue d'eau est de 30 mil-
liards de m3 • Peu après Kossou, le Bandama reçoit en rive droite
la Marahoué, longue de 550 Km. Ensui te, sn direction s' inflé-
chit ver? le sud-est jusqu'au N'zi, affluent de la rive gauche,
long de 725 Km. Il faut noter aussi le Kan et le Téné en rive
droite, et les deux Kan en rive gauche. Le profil en long révèle
une pente relativement forte entre Kossou et Brimbo (0,80 m par
Km). La pente moyenne n'est que de 0,40 m par Km. La période
des crues, assez tardive, atteint son maximum en septembre-
octobre avec quelques petites crues en juin-juillet. C'est un
fleuve très irrégulier d'une année à l'autre. Avant la construc-
tion des barrages de Kossou et Taabo qui ont régularisé le régime,
3
le débit moyen mensuel était de 1100 m /s en octobre à Tiassalé
3
et de 24 m
en mars.
1.6. Faune
La faune sauvage est relativement pauvre. Elle
résulte probablement du développement croissant des activités
humaines qui entraînent une importante dégradation de la végé-
tation et des sols. Les animaux que l'on rencontre le plus
souvent sont les petits rongeurs et les singes. La faune domes-
tique est importante. Elle est caractérisée dans les villages,
d'une part, par une abondance dé porcins associés à des caprins
et à des ovins, d'autre part, par une quasi-absence de bovins.

18
1.7. Population humaine et activité économique
1.7.1. La population humaine
Les 100 000 habitants de la Sous-Préfecture
de Béoumi sont répartis en 102 villages. Cette population
essentiellement Godé comprend en outre des Guans, des Sénoufos,
des Malinkés, des Sarnogos, des Bossos, des Kados, des Dafis et
des Mossis.
Les savanes pré-forestières sont bien peuplées,
la densité moyenne de la population est supérieure à 20 habitants
2
au Km
pour Béoumi, Bouaké et Tiébissou.
Les défrichements et les feux de brousse
,
pratiqués par l'homme aboutissent à un appauvrissement de la
flore o~iginelle et à une chute de la fertilité des sols.
La rareté des sols fertiles et des îlots fores-
tiers dans la région expliquent alors une forte émigration des
Godés Vers les zones forestières du sud pour y créer des planta-
tiens d~ café et de cacao, Le phénomène migratoire peut revêtir
deux fo~mes : une forme durable et une forme saisonnière
(Ancey,
1974) • .~e migrant saisonnier abandonne son village vers juin-
juillet lorsque le calendrier des cultures vivrières (igname,
manioc, arachide .•• ) siest suffisamment allégé et se dirige
vers les plantations de zone forestière. Son retour au village
s'effectue vers décembre-janvier. L'exode définitif englobe
tout ce qui nlest pas saisonnier et s~ définit soit par sa
durée (5 années) soit par l'intention ayant présidé au départ.

19
1.7.2. L'activité économique
1.7.2.1. Les cultures
Deux types de cultures sont pratiquées dans la région
de Béoumi
a) Les cultures industrielles
• Le café
Les plantati.ons de café se trouvent essentielle-
ment dans les reliques forestières et très souvent aux alentours
immédiatp du village non loin du bois sacré. La baisse de la
T- --
-
production caféière est due en partie à des facteurs anthropiques.
• Le coton
La culture du coton est surtout pratiquée par
les Sénoufos avec l'assistance technique de la CrOT (+). Les 2050 ha
de çoton en pays Godft représentent le 1/80 de la surface occupée
par cette plante en Côte d'Ivoire.
b) Les cultures vivrières
Parmi les cultures vivrières, la production de
l'igname est de loin la plus importante. Ce tubercule cultivé
surtout dans les régions nord-est et centre-ouest de la Côte
d'Ivoire est l'aliment de base des Godés.
Les chffinps et les vergers sont essentiellement
installés aux dépends des galeries forestières et des bosquets
ou îlots boisés, plus rarement dans les formations herbeuses.
(+) CIDT : Compagnie Ivoirienne pour ~e Développement
des Texti l es.

20
1.7.2.2. La pêche
Cette nouvelle activité a pris de l'impor-
tance avec la construction du barrage de Kossou. Elle
est pratiquée essentiellement par les ethnies allo-
gènes ayant une longue pratique de la pêche, notamment
les Bossos et les Samogos, les Godés n'étant pas tradi-
tionnellement pêcheurs.
1.7.2.3. L'extraction du vin de palme
L'extraction du vin de palme par saignée
à mort du palmier à huile est une
tradition bien établie
en pays Godé. Le vin de palme est fondamentalement utilisé
lors des cérémonies (mariages, funérailles ... ) ou après
avoir aplani un litige entre membres d'une même famille
ou de familles différentes d'un même village ou de
village~ différents.
2. DESCRIPTION DE LA ZONE D'ETUDE (Fig. 4)
Elle -s'étend entre les latitudes 7°30' et 7°45'N
et les JDngitudes 5°25' et 5°45'0. Les travaux de recherche
ont été réalisés dans les villages de Kongoussou, Zoedekan
et Tienclébo. Les différents aspects du paysage écologique
étudiés sont
2.1. Périphérie de village
Ce biotope comprend les petites plantations de
café en bordure du village (Pl.IV,l) les alentours des bois
sacrés (Pl.I,2), les endroits habituellement fréquentés par
les porcs (dépotoirs, trous d'eau ••. ).

21
L'activité du Godé se déroule essentiellement
dans le proche espace du village. Les hommes et les femmes
partent le matin aux champs et reviennent le soir au
village. L'habitat du type groupé est fondamentalement
différent du type de la zone forestière du sud, où les
campements de cultures qui abritent les travailleurs agricoles
ont une grande importance dans l'épidémiologie de la maladie
du sommeil.
A tiendébo, la poterie artisanale tient une
place impàrtante dans l'activité des femmes.
Une fois par semaine, les villageois vendent
les produits de l'agriculture et de la poterie au marché
de Béoumi.
2.2. Champs de cultures vivrières
(PI.II,I)
En pays Godé, la nourriture est constituée
par l'igname dont les champs se trouvent disséminés aux
alentours du village. Les champs de cultures vivrières ap-
partiennent en grande partie aux femmes. Ces endroits sont
fréquenLés surtout en saison de pluies au moment des travaux
champêtres.
Dans les savanes pré-forestières, la main
d10euvre agricole est presque inexistante, le travail
champêtre étant presque toujours effectué par la population
locale elle-même.
2.3. point d1eau
Parmi les 3 villages, seul Kongoussou possède des
puits
les deux autres villages slapprovisionnent en eau dans
les rivières saisonnières ou au niveau des trous d1cau permanents
de forêts-galeries
(PI.II,2). Ces endroits présentent un intér~t.

22
épidémiologique très certain. En effet, les points d'eau
sont très fréquentés par les habitants d'un ~nême village,
mais aussi ils constituent une zone de contact entre
villages voisins. Les villageois viennent aux points d'eau
pour faire la toilette et les besoins du ménage.
2.4. Liste des principales espèces de plantes rencontrées
(+)
2.4.1. à la périphérie de Tiendébo
I - - - - - - - - - - - - r - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - . - .__
Noms vernaculaires
Noms scientifiques
(Baobab)
Adansonia digitata Linn. (Bombacacées)
Bangbaye
.
.-
Albizia adianthifolia (Schum.) W.F.
Wight (Mimosacées)
Neem
Azadirachta indica A.Juss. (Méliacées)
Kaha
Blighia sapida
Konig (Sapindacées)
(Fromager)
Ceiba pentandra
Linn.
Caerten
(Bombacacées) .
Caféier sauvage
Coffea canephora Pierre ex Froehner
(Rubiacées)
(Flamboyant)
Delonix regia (Boj. ex Hook.) Raf.
(Césalpiniacées)
Popo
Ficus umbellata Vahl (Moracées)
Hyptis. suaveolens Poi t. (Labiées)
Pourg6ire
Jatropha curcas Linn.
(Euphorbiacées)
Djamila
PiUostigma thonningii (Schum)
Milne-Redhead (Césalpiniacées)
Pleioceras larteri Baill. (Apocynacées)
(Ricin)
Ricinus communis Linn. (Euphorbiacées)
Abohui
Vernonia colorata (Wild) Drake (Composées
(+) La-détermination des planteD a été faite au Laboratoire du
Département de Botanique et Biologie végétale de la Faaulté des
Sciences de l'Université Nationale de Côte d'Ivoire par le n'ofes-
seur Jean LOflOUG,'WN GUEDE.

23
2.4.2. dans les champs en jachère
Noms vernaculaires
Noms scientifiques
....
Hyparrhenia dipZandra
(Hack. ) Stapf (Graminées)
2.4.3. dans la forêt-galerie
Noms vernaculaires
Noms scientifiques
f
Andropogon g~yanus Kunth (graminées)
AngyZoeaZyx oZigophyZZus (Bak.) Bak.
(Papilionacées)
Kak::l
BZighia weZwitsehii (Hiern) Radlk
(Sapindacées)
Don~
Carapa proeera OC (Méliacées)
(Colatier)
CoZa nitida (Vent.) Schott et Endl.
(Sterculiacées)
(Palmier à huile)
Elaeis guineensis Jacq. (Palmacées)
Aloma
Ficus eapensis Thumb. (Moracées)
Biabia
SeZeria raeemosa Poire (Cypéracées)
ThaUa webitsehii Ridl. (Marantacées)
1--
---1-
1

(dessin TERZI)
Chapitre 2
ETUDES BIOECOLOGIQUES DE GLOSSINA
PALPALIS PALPALIS (ROB. DESV.), 1830
ET GLOSSINA TACHI~OIDES WESTWOOD, 1830

25
1. RAPPEL SUR LES GLOSSINES
Les glossines (tsetse flies des anglo-saxons)
sont des insectes hématophages dont les deux sexes se nour-
rissent sur hôtes vertébrés. Dans le monde actuel (+), elles
vivent exclusivement dans la région éthiopienne (Afrique au
sud du Sahara, avec une petite enclave à l'extrême-sud de
2
l'Arabie), sur environ 10 millions de Km
compris entre le
14ème parallèle nord et le 29ème parallèle sud.
Les mouches tsétsé sont les vecteurs des trypanoso-
miases humaine et animale. En 1895, Bruce découvrit au Zululand
l'agent causal de la Nagana (trypanosome des bovidés) et établit
le rôle'de Glossina morsitans comme vecteur de cette maladie.
La découverte de trypanosomes dans le sang des gens atteints
de la maladie du sommeil a été faite par Dutton en 1902, mais
il a fallu attendre 1903 pour que Bruce et Nabarro montrent
que cette affection est entretenue et transmise par les glossines.
1.1. Cycle de développement d'une glossine
(Fig. 5)
1.1.1. Appareils génitaux, accouplement et fécondation
L'appareil génital mâle comprend une paire de
testicules et des organes annexes.
Les organes génitaux de la femelle comprennent
quatre ovarioles groupées en deux ovaires et des organes annexes.
Les ovi~uctes de chaque ovaire se réunissent pour former l'oviduc-
te commun qui débouche dans l'utérus. Les glossines mâles, comme
certains autres diptères naissent avec sa provision de spermato-
zoIdes définitivement constituée (Itard, 1970). Les mâles sont
sexuellement aptes à l'accouplement vers le 7ème jours après la
(+) quatre espèces fossiles ont été découvertes aux Etats-Unis
d'Amérique dans les argiles schist~lses du Colorado.

26
naissance. Les femelles sont aptes à être fécondées dès
le 13ème jour qui suit l'éclosion. Les mâles déposent alors
un spermatophore (nBsse gélatineuse contenant le sperme) dans
l'utérus de la femelle. Le sperme est alors emmagasiné dans
les spermathèques qui sont en général remplis à l'occasion
d'un seul accouplement. Les spermatozoïdes accumulés ainsi
dans les spermathèques suffisent à assurer la fécondation des
oeufs successivement émis par la femelle durant toute son exis-
tence. Cependant on observe très souvent des accouplements mul-
tiples chez les glossines.
1.1. 2. Larve
L'oeuf fécondé se place dans l'utérus. Il est enve-
loppé du chorion et son développement aboutira à la larve. stade 1.
La larve s'alimente aux dépens des sécrétions de la glande Ilté-
rine, .tugmente de taille et subit deux mues successives qui la
font passer du stade l au stade III. Lp larve est déposée avant
la fin du stade III. Il s'agit donc d'un insecte larvipare. La
larve se présente alors sous l'aspect d'un ver blanchâtre, mobile,
au cor~s annelé muni de deux grosses saillies postérieures
noires qui sont les lobes respiratoires (lobes polypneustiques).
La lar 'le libre se déplace par des mouvements péristaltiques
à la surface du sol pour s'y enfouir rapidement, puis se trans-
forme en pupe (Pl. III, 2). La première larve est émise en moyenne
vers le 20ème jour après l'éclosion de la glossine femelle et la
fréquence de larviposition en général à partir de cet instant
est de 10 jours.
1.1.3. Sortie de l'imago
La sortie de l'imago se produit grâce à la rupture
circulaire de l'extrémité antérieure du puparium sous la poussée
rythm~que du ptilinum. La mouche se dégage de son enveloppe pupale.

27
La glossine nouvellement éclose est dite ténérale jusqu'à
ce qu'elle prenne son premier repas de sang.
1.2. Taxonomie des glossines
Les glossines sont des diptères brachycères
cyclorrhaphes qui appartiennent au seul genre GZossina de
la sous famille des Glossininae et de la famille des Muscidae.
Ce sont des mouches ~sétsé)robustes, de couleur brun noirâtre à
brun clair n'ayant jamais de reflets métalliques dont la taille,
proboscis non compris, varie entre 6 et 16 mm. A la différence
d'autres diptères d'importance humaine et vétérinaire, tels que
les moustiques ou les simulies, les glossines des deux sexes sont
hématoppages. Wiedmann en 1830 a défini le seul genre GZossina
que Newstead (1924) a divisé en 3 groupes d'espèces con~uné-
ment admis comme sous-genres
sous-genre Nemorhina = groupe
PalpaZis
sous-genre
GZossina = groupe Morsitans et sous-genre
3
Austenina = groupe Fusca. Actuellemen~ on compte 30 espèces
et sous espèces de glossines, dont
GZossina pàZpalis et
GZossina tachinoides, les deux espèces de glossines présentes
dans notre zone d'étude.
l.3. Répartition en Afrique de G. pa1 paZis et de
G. tachinoides
1.3.1. G. paZpaZis (Fig. 6)
L'aire de répartition de G. paZpaZis est comprise
entre la Côte Atlantique de Dakar à Benguela en Angola, et une
limite nord et est qui atteint le 15ème parallèle vers Dakar,
mais s'infléchit lentement puis brusquement à partir du fleuve
Niger au Mali, Un second infléchissement vers le sud se situe
au niveau de la Volta noire en Haute-Volta, La limite traverse
ensuite le reste de l'Afrique Occidentale pour atteindre l'Adamaoua
au Cameroun où elle prend une direction nord-sud en se rapprochant
progressivement de la Côte, G. paZpa"[.,is vit en zones de savanes

28
dans les îlots forestiers et dans les gale~ies forestières.
En zones forestières elle occupe pratiquement tous les biotopes.
1 .:5 • 2.
G. tachinoides (Fig. 7)
Cette espèce de glossine supporte une telle variété
de climats qu'elle peut pénétrer jusqu'au Laç Tchad, dans une
région qui présente un climat soudano-sahélien. Sa limite sud,
en Afrique Occidentale, est celle de la grande forêt dense. Elle
envahit cependant la zone forestière aux endroits où la forêt
est dégradée, notamment au Nigéria où cette mouche tsétsé a
progressé jusqu'à la zone cdtière. La limite nord atteint le
14ème parallèle au Mali et en Haute-Volta. L'aire de répartition
s'étend au nord du Cameroun et au sud du Tchad.
1.4. Rôle vecteur des glossines
La trypanosomiase humaine africaine ou maladie de
sommeil est une parasitose due à un protozoaire flagellé du
genr e trypanosoma.
1.4.1. Trypanosomes
Les trypanosomes sont des parasites unicellulaires,
micro~copiques, à corps fusiformes (extrémité avant effilée,
extrémité postérieure arrondie) dont la locomotion est assurée par
un seul flagelle dirigé vers l'avant (Fig. 8). Notons qu'outre
les trypanosomes de mammifères, il existe des trypanosomes de
poissons (transmis par les sangsues), des batraciens (transmis
par Aedes aegyptis), des reptiles (transmis par les mouches tsétsé
notamment G. palpalis et G. tachip~ides)
et des oiseaux (transmis
par des moustiques, des mouches pupares, des mouches tsétsé,
des simulies et des acariens).

29
1.4.1.1. Taxonomie des trypanosomes des mammifères
Les trypanosomes des mammifères appartiennent à
deux grandes sections : celle des Stercoraria et celle des Sali-
varia (HOARE, 1972) •.Les Trypanosomes pathogènes existant sur le
Continent Africain appartiennent à la section des Salivaria. Dans
le sous-genre 1rypanozoon qui regroupe les agents de la trypanoso-
miase humaine, on distingue les trypanosomes cycliquement transmis
par les glossines (T. brucei) et ceux transmis non cycliquement,
soit par des insectes hématophages autres que les mouches tsétsé
(T. evansi), soit lors de rapports sexuels (T. equiperdum).
- 1rypanosoma brucei bY'u"cei, parasi te du bétail
et de~ animaux domestiques (chevaux, ânes, dromadaires, carnivores)
et des animaux sauvages
(hyènes, lions), à l'exception de
l'homme, qui est réfractaire.
- T.b. gœnbiense, responsable de la maladie du
sommeil chez l'homme en Afrique Occidentale et Centrale.
- T.h. rhodesienge, identique à T.b. brucei ; il
n'en diffère que par sa capacité à infester l'homme. Les animaux
sauvages, particulièrement les bovidés dont le guib harnach~
constituent un réservoir naturel.
Ces trois sous-espèces sont morphologiquement indiscer-
nables entre elles. Théoriquement, le seul moyen de différencier
T.b. brucei de T.b. rhodesiense serait l'inoculation à des volon-
taires humains ; ceux-ci étant sensibles à T.b. rhodesiense
et non à T. b. brucei. T. b. gambiense pose des problèmes d' identifi-
cation bien plus grands car sa latence clinique rend
impos-
sible l'essai sur
des
volontaires,
sans risques

30
majeurs pour ceux-ci. Depuis des annnées le~ médecins èt les' Chercheurs
tentent de trouver des techniques fiables d'identification. Il
en existe actuellement trois : le test de résistance au sérum
humain, l'électrophorèse isoenzymatique et l'analyse de l'ADN
kinétoplasmique. Chacune de ces méthodes amène à des grandes
présomptions mais pas encore à la certitude taxonomique.
1.4.1.2. Identification
a) Test de résistance au sérum humain.
(Blood
incubation infestivity test : BIIT)
Ce test mis au point en 1970 par RICKMAN et ROBSON
pour différencier T.b. brucei et T.b. rhodesiense repose sur
.'
le fait que le sang ou le plasma.humain a un effet trypanocide
sur T.b. brucei mais pas sur T.b. rhodesiense. Ce test utilisé
dans la vallée de Lambwe a permis d'isoler T.b. rhodesiense et
T. brucei à partir de G. paZZidipes Austen, 1903 (ROBSON et
RICKMAN, 1973). L'interprétation de certains résultats de ce
test est rendue souvent difficile par le fait que le BIIT donne
fréquemment des résultats variables en qualité et surtout
il peut se positiver ou se négativer au cours des passages,
même dans des populations clonnées.
b) Electrophorèse isoenzymatique
L'électrophorèse isoenzymatique permet la mise
en évidence d'enzymes de même fonction qui migrent différemment
grâce à leur capital enzymatique. La .séparation des enzymes
repose ~ur la différence de charge (migration dans un champ
magnétique), sur la taille des molécules
(migration sur un tamis
moléculaire, comme le gel d'amidon).
GODFREY et KILGOUR (1976)
ont séparé T.b. gambiense de T.b. rhodesiense et de T.b. brucei
par une ami no-transférase. Il est important de savoir que des en~mes
isofonctionnelles peuvent avoir la même charge électrique, si les

31
acides aminés qui diffèrent, ont la même charge. En conséquence
deux en2Y~es n'ont pas nécessairement une structure identique
parce que leur mobilité électrophorétique est la même et, donc,
deux échantillons ne proviennent pas obligatoirement d'organismes
apparentés parce qu'ils ont un profil électrophorétique semblable
pour une enzyme. Il est donc nécessaire d'analyser un grand nombre
d'échantillons d'enzymes différentes afin de pouvoir les comparer
convenablement.
Les travaux de GIBSON et al.,
(1980:) _et de MEHLITZ. ,et al.,
(1982) permettent une nette séparation des trois sous-genres
de Sali'va:t'ia (Trypanozoon, Nannomonm; et Duttonnellas). Les
résultats de ces deux auteurs suggèrent qu'il n'existe qu'une
seule espèce de T. brucei, divisée en deux souches géographiques
(ouest africaine et est africaine)
; toutes dn.ux ayant pour hôte
l'homme et les animaux.
c) Analyse des séquences d'ADN kinétoplasmique
Cette technique extrêmement complexe consiste à
scinder une chaîne d'ADN kinétoplasmique (KDNA) par action
d'une endonucléase, puis à analyser les séquences obtenues
par migration électrophorétique sur gel d'agarose • .
Comme pour lès isoenzymes, on arr ive à carac.t:érîs er
des populations géographiques de tr~Tanosomes les unes par rapport
aux autres plus que des sous-espèces entre elles.
1,4.2. Cycle biologique
1.4.2.1. Développement des trypanosomes salivaires chez la
mouche tsétsé
Pour des raisons physiologiques (HARMSEN, 1973),
l'infestation des glossines ténérales par les trypanosomes
ne pourrait se faire qu'au cours du premier repas et à con-
dition qu'il soit pris suffisamment tôt. S'il est généralement

32
admis que seules les glossines ténérales sont susceptibles
de s'infester lors de la prise du premier repas de sang,
il est utile de mentionner que les
glossines âgées sont
elles aussi capables de développer des trypanosomes sali-
vaires (HARLEY, 1970 ; GINGRICH et aZ.~ 1982).
Les trypanosomes prélevés avec le sang lors de
la prise de repas de sang gagnent l'intestin de la mouche
tsétsé o~ ils se multiplient (forme épimastigote : Fig. 9).
Après migration à travers l'oesophage, le pharynx et la cavité
labiale de la mouche tsétsé, ils gagnent les glandes sali-
vaires et se fixent à l'épittélium. Notons que MSHELBWALA
(1972) et OTIENO (1973) pensent que les trypanosomes peuvent
chemine~ à travers l'hoemocèle pour atteindre les glandes
salivaires. Dans les glandes salivaires les trypanosomes se
multiplient et occupent toute la cavité des glandes. En quel-
ques jours, les formes épimastigotes se transforment en trypo-
mastigotes
(Fig. 10). A partir de ce moment, la mouche tsétsé
est infestante durant toute sa vie. Le "cycle de développement
de trypanosomes chez la mouche tsétsé implique des change-
ments morphologiques et physiologiques considérables qui seraient
une réponse à une adaptation à l'intestin moyen de la mouche tsé-
tsé
(VI:KERMAJ~, 1971). Ces changements s'effectuent peut-être
en deux étapes
(HARMSEN, 1973).
1.4.2.2. Evolution des trypanosomes chez l'hôte vertébré
Lorsqu'une mouche tsétsé infestée pique une person-
ne saine, elle introduit avec la salive injectée les trypa-
nosomes sous la forme trypomastigote~ Chez l'homme, seul la
forme trypomastigote est connue et se rencontre dans le sang
et le suc ganglionnaire (première phase de l'infestation)
ou dans le système nerveux central (deuxième phase de l'infes-
tation). La nutrition des trypanosomes s'effectue par osmose
à travers la surface du corps et la reproduction par division
binaire longitudinale.

33
1.4.3. Réservoirs animaux de trypanosomes
1.4.3.1. T. b. gambiense
Le seul réservoir actuellement connu pour cet
agent de la maladie du sommeil en Afrique de l'Ouest et Centrale
es t
l ' homme. La transmission s'effectue donc du malade à l'homme
sain par l'intermédiaire de la glossine infestée. Cependant des
études récentes (MEHLITZ, 1977
; GIBSON et al., 1978) permettent
de penser qu'un réservoir animal pourrait exister dans la trypa-
nosomiase.à T. gambiense. Ce réservoir impliquerait les animaux
domestiques, notamment le porc.
1.4.3.2. T. b. rr~desie~~e
La preuve indiscutable de l'existence d'un réservoir
animal en particulier pour T. rr~desiense a été apportée par HEISH
et al.,
(1958), qui ont identifié le parasite sur un guib harnaché.
Des études plus récentes ont prouvé définitivement que les animaux
domestiques {moutons, chiens, bovins} et sauvages
(hyènes et lions)
hébergent T.b. rr~desiense dans les conditions naturelles.
1.4.4. Espèces de glossines vectrices de la trypanosomiase humaine
En Afrique Occidentale et Centrale, G. palpalis,
G. tachinoides et G. fuscipes sont les principaux vecteurs de la
trypanosomiase humaine à T. gambiense. Ces trois espèces de glossines
appartiennent toutes au sous-genre Nemorhina ou groupe Palpalis.
Les caractéristiques de l'aire de distribution des deux premières
espèces de mouches tsétsé se trouvent dans le précédent paragraphe.

34
- G. fuscipes est une espèce de glossine
d'Afrique Centrale. Elle occupe la cuvette du Congo et les
bassins hydrographiques adjacents entre les 8 - 9ème parallèle
nord et les la - 12ème parallèle sud, du Caméroun au Lac
Victoria et au Lac Tanganyika. Ecologiquement, G. f. fuscipes
Newsteded, 1910 et G. p. paZpaZis diffèrent peu. L'allure de la
répartition de ces espèces suggère qu'il existerait une
forme de compétition entre elles.
T. b. rhodesiense est transmis à l' llomme en Afrique
Orientale par G. morsitans, G. swynnertoni Austen, 1923, G. paZZi-
dipes et G. fuscipes.
Les trois premières espèces de mouches tsétsé
appartiennent au sous-genre GZossina ou groupe Morsitans.
- G. Morsitans se trouve en Afrique Orientale
et Occidentale dans les zones de savane. Le déboisement des
zones primitivement forestières favorise l'extension de cette
espèce, notamment en Ouganda.
- G. swynnertoni a une répartition limitée aux
savanes d'Afrique Orientale, au sud de l'Equateur, à l'est
du Lac Victoria en Tanzanie ; elle déborde quelque peu sur
le territoire Kenyan.
L'aire de répartition de G. paZZidipes s'étend
de l'Ethiopie au Mozambique et de l'est du Zaire jusqu'à la
Côte Or~entale de l'Afrique. La distribution de cette glossine
est morcelée en "taches" innombrables.

35
2. METHODE DE TRAVAIL
Nos recherches ont port~ sur la distributt0n
quantitative des ~chantillons,
sur les hôtes naturels et sur
le cycle d'activit~ de G. palpalis et G. tachinoides vecteurs
importants de trypanosomiase humaine et animale en Afrique
de l'Ouest.
2.1. Mat~riel et technique d'~tude
2.1.1. Historique du pi~geege de mouches ts~ts~
Depuis que Maldonaldo (1910) a utilisé avec succès
de sim~les tissus enduits de glu contre G. palpalis dans l'île
de Principe, diff~rents pièges ont été propos~s pour la capture
de glossines (Harris, 1930 ; Swynnerton, 1936
Langridge, 1968
Moloo, 1973 ; Challier et Laveissière, 1973 ; Hargrove, 1977 ;
Lancien, 1981). La mise au point de ces pièges avait pour but
la capture quantitative de glossines permettant une ~tude écolo-
gique d'~chantillons repr~sentatifs. La seconde étape des recher-
ches sur le piégeage des glossir.2s se propose d'améliorer la
qualité des échantillons. Les différentes études entreprises dans
ce sens ont montré :
- la nette supériorité du bleu-électrique par
rapport aux autres couleurs dans la confection du piège bico-
nique (Challier et al'
1977 a).
3
- l'amélioration de la capture des glossines
due au nouvement (Brady 1972, Gouteux et al. 3
1981).
- l'augmentation des captures des glossines par
l'emploi d'odeurs, de phéromones sexuelles
(Vale et Hargrove,
1975 ; Vale, 1980 ; Langley, 1981) ou de filets électriques
(Vale, 1982).

36
2.2. Technique d'étude
2.2.1. Méthode de capture
La capture de glossines a été faite avec
le piège biconique (Challier et Laveissière, 1973
Challier
et al.~ 1977 a ; Gouteux et al.~ 1981) (Pl. IV, 1). Le piège
biconique (Fig. Il) est constitué de deux cônes opposés par
leur base. Il comprend une partie métallique et une partie
en tissu,
La partie métallique se compose d'un axe en fer à
béton qui supporte à son extrémité une cage de capture (Pl. IV,2).
La partie en tissu forme le corps du piège proprement dit, Elle
se compose d'un cône supérieur en tulle moustiquaire, d'un
cône inférieur en percale bleue percé de quatre ouvertures _et
de cloisons inférieures noires disposées en croix.
Les mouches tsétsé attirées par le contraste du
corps du piège sur le fond de la végétation sont attirées hori-
zontalement par les cloisons noires jusqu'à la cage de capture.
2.2.2. Détermination et examens des glossines
Les mouches tsétsé capturées chaque jour dans
les différents biotopes sont dénombrées par espèces et par
sexes. üne partie des échantillons femelles de G. palpalis
est disséquée pour la déterminatiion de l'âge physiologique,
Saunders (1962) a déterminé l'âge physiologique
moyen des glossines en recherchant la présence et le nombre
de reliques folliculaires dans le tractus génital, Challier
(1965) a perfectionné cette méthode en répérant en plus la
taille et la position des ovocytes dans chaque ovaire,
après avoir démontré le fonctionnement alternatif dans un ordre
régulier des quatre ovarioles. Challier a classé les femelles

37
en huit groupes d'âge (Fig. 12). Jusqu'au gr~upe III compris,
la formule est parfaitement exacte, puis elle devient plus
générale, car le numéro d'ordre de l'ovulation ne peut être
connu qu'à
n ovulation près (nO 0, l, 2, etc.). La numéro-
tation de Challier tient compte de la présence ou non d'un
oeuf ou d'une larve dans l'utérus de la glossine (groupes a,
b, c et d ; a = oeuf, b = larve l ou II, c = larve III, d = vide).
Les glossines ténérales (voir 1-1-3) présentent le plus souvent
leur sac résiduel larvaire dans l'intestin (Laveissière, 1975).
L'examen de l'usure des ailes des femelles selon
la méthode de Jackson (1946) par Challier (1973) et Gruvel (1974)
ne donne de résultats convenables que lorsque les glossines sont
jeunes et qu'elles ne présentent pas d'usure artificielle due
au mode de capture (capture au piège par exemple avec une cage
métallique). Au delà de l'âge moyen du IVème groupe, il n'existe
plus de relation valable entre l'âge déterminé par les deux
méthodes.
La détermination de l'âge physiologique des
glossines femelles récoltées au cours de cette étude a été
faite selon la méthode de Challier (1965),
Le sang des mouches tsétsé gorgées est prélevé
au niveau de l'intestin moyen et écrasé sur disque de papier
filtre. Dans la mesure du possible, l'âge physiologique de la
glossine est déterminé en même temps. Les repas de sang de
glossines prélevés par tranche de deux heures à la périphérie
du village ont été classés en sang frais ou digéré. Cette
précaution a pour but de voir s'il existe une relation entre
le
cycle d'activité de la glossine et la prise de repas de sang.

38
Les repas de sang recueillis ont été analysés
en GRANDE BRETAGNE par le Docteur Killick-Kendrick de l'ImpériAl
College Field Station à Ascot selon la méthode des précipitines
(Boreham, 1972).
Nos travaux de recherche ont aussi porté sur
l'étude du cycle circadien d' acti vi té de G. paZpaZis et de
G. tachinoides à la périphérie de Tiendebo. Les cages de
capture des pièges étaient prélevées toutes les deux heures,
de 6 à 18 heures. Une partie des échantillons femelles de
G, paZpaZis capturées était dissiquée pour voir s'il existe
une relation entre le cycle d'activité et l'âge physiologique
de la glossine,
'.
----.d"
Au cours de chaque enquête, la température et
le pourcentage d'humidité relative ont été enregistrés avec
un thermohygrographe placé à Tiendé')o. Les données pluviomé-
triques recueillies à Béoumi ont été fournies par le secteur
de la ClOT (Fig, 13).

39
3. OBSERVATIONS PERSONNELLES ET DISCUSSION
3.1. Observations personnelles
3.1.1. Détermination de la sous-espèce de G. paZpaZis
(Fig. 14)
Les résultats obtenus par la mesure de la longueur
de la tête des forcipules inférieurs de 500 mâles après
éclaircissement et montage entre lame et lamelle montrent
que la sous-espèce présente se rapproche plus de G. paZpaZis
paZpaZi~ que de G. p. gœnbiensis Vanderplank, 1949. Il ne
s'agirait pas d'une forme de transition, mais d'une sous-
espèce parfaitement distincte de G. p. gambiensis. La barrière
d'hybridation entre ces deux sous-espèces est une bande extrê-
mement"étroite (GOUTEUX et CHALLIER, comm. pers.). La sous-
espèce présente dans la région de Béoumi correspond à la forme
forestière de G. paZpaZis paZpaZis de tout le massif forestier
ouest ~fricain.
3.1.2. Ecodistribution
L'écodistribution est l'étude de la distribution
spatiale des mouches tsétsé dans les différents faciès du
paysag? écologique d'une zone donnée.
3.1.2.1. Densité apparente
La densité apparente est l'unité de capture
des glossines permettant une comparaison des résultats du
piégeage dans le temps et dans l'esfuce. Elle représente le
nombre moyen de glossines prises dans un piège pendant un jour
de capture.
a) Importance numérique de G. paZpaZis et de G. tachinoides
G. paZpaZis est capturée en toutes saisons et dans
tous les biotopes (tableau 1). Cependant les densités apparentes

40
varient nettement selon le biotope et l'emplacement du
piège. Une comparaison des différents échantillons montre que cet~
te mouche tsétsé est nettement plus abondante à la périphér ie de
village et dans la plantation de café péridomestique qu'au
point d'eau et dans les champs de cultures vivrières (Fig. 15).
L'échantillonnage de G. tachinoides dans différents
biotopes révèle que cette mouche tsétsé a une nette préférence
pour les alentours immédiats du village, Dans les autres lieux
(champs de cultures vivrières, points d'eau de galerie forestière)
sa capture est nettement plus faible
(tableau II, Fig. 16),
b) Variations saisonnières de la densité apparente
des différents échantillons de mouches tsétsé
La figure 17 représente les différentes densités
apparentes de G, paZpaZis à la périphérie de Tiendébo, au
point d'eau de la galerie forestière et dans la plantation
de café péridomestique. Selon la saison, la densité apparente
de cette mouche tsétsé à la périphérié de village (Tiendébo),
suit
3 étapes successives
nette augmentation de la densité apparente de la
saisOl. sèche à la saison des pluies. On constate, en effet,
que 13 densité apparente du mois d'avril (début de saison des
pluies) est 3, 5 fois plus faible que celle du mois d'août
(pleine saison des pluies) •
-- stabilisation de la densité apparente de cette
mouche tsétsé en pleine saison des pluies (août-septembre).
Dimunition progressive de la densité apparente
de G. paZpaZis en fin de saison des pluies et en début de saison
sèche (octobre-novembre).

41
Dans les autres biotopes, les variations
saisonnières de la densité apparente des échantillons sont
moins nettes qu'à la périphérie du village. Ceci pourrait
s'expliquer d'une part, par une dispersion radiaire des
glossines en saison des pluies, d'autre part, par une diminu-
tion des lignes de vol des mouches tsétsé et de la visibilité
du piège due à la repousse de la végétation.
c) Variations saisonnières de la densité apparente
moyenne"de la population de G. palpalis et de G. tachinoides
(Fig. 18)
Les variations saisonnières de la population
glossinienne sont moins accentuées que celles des échantillons
des différents biotopes. En début de saison des pluies, on
observe une augmentation de la population de G. palpalis et de
G. tac hi no ides
Cette croissance peut s'expliquer par une amélio-
ration des conditions climatiques (température moins élevée
et pourcentage d'humidité relative plus élevé qu'en saison
sèche, Fig. 13).
En pleine saison des pluies la population de
G, palpalis reste stable. En fin de 3aison des pluies et
début de saison sèche, elle amorce une nette diminution
en relation avec les conditions climatiques défavorables
(Fig. 13).
Au contraire, on assiste à une baisse anormale
de la population de G. tachinoides en pleine saison des pluies.
En saison des pluies, la repousse de la végétation serait
ainsi défavorable à G. tachi'1Oides~
espèce de savane volant
très bas
(~~C LENNAN, 1962).

42
3.1.2.2. Sex-ratio (+)
Dans ce texte, cette valeur représente aussi
bien le pourcentage de femelles de glossines pour les échantil-
lons des différents biotopes que celui de la population de
mouches tsétsé de la zone.
a) Variations de la sex-ratio dans les différents
biotopes
(Tableau l, Fig. 15)
L'analyse de la sex-ratio des échantillons de
G. palpalis prélevés dans les différents biotopes révèle
une localisation préférentielle différente des mâles et
des femelles. Les femelles sont surtout capturées en nombre
"
dans les zones ensoleillées et bien dégagées (périphérie et
intérieur du village, champs de cultures vivrières, points
d'eau), alors que les mâles dominent dans les endroits sombres
(café bordant le bois sacré). GOUTECX (1982 b) ont établi une
relation entre la proportion de mâles ,capturés et l'ensoleil-
lement au point de capture. Plus l'indice d'ombrage est grand,
plus la capture de mâles est importante.
b) Variations saisonniè~es èe la sex-ratio dans les
différents biotopes (Tableau l, Fig. 19)
Dans le village et au point d'eau de la galerie
forestière, le pourcentage de capture des femelles de G. palpalis
augemente régulièrement d'Avril à Novembre. Au contraire,
dans la plantation de café péridomestique, il reste à peu
près constant. La différence observée est probablement liée
à une redistribution des sexes dans les différents biotopes
plutôt qu'à une modification des effectifs des mâles et des
femelles.
(+)
.
d
7 · ' . : 1 '
l
1 J
La SetC-l'at1-0
e G. tac nnfnc:e~_ 1'1 est pas ca cu~ee dans tous les
biotopes en raison des effectifs souvent faibles.

43
c) Variations saisonnières de la sex-ratio de la
population de G. palpalis et de G. tachi7wides
(Fig. 18)
Le pourcentage de capture des femelles de
G. tachinoides dépend des facteurs climatiques. Au début et
en fin de saison des pluies où le temps est chaud et ensoleil-
lé, le pourcentage de femelles augmente sensiblement. Il
diminue en pleine saison des pluies lorsque le temps est
nuageux et couvert.
La sex-ratio de G. palpalis au contraire
varie très peu.
Le pourcentage de femelles de G. palpalis et
G. tachinoides est supérieur à la moyenne 50 et en toutes
saisons. La capture
élevée des femelles dans une population
de mouches tsétsé correspond à la réalité, car les femelles
de glossines vivent en général plus longtemps que les mâles
(CHALLIER, comm. pers.).
3.1.2.3. Composition par groupes d'âge des populations
femelles de G. palpalis
a) Lieux de reproduction
L'analyse des Tableaux IlIa et b montre que les
glossines ténérales, celles qui sont susceptibles de s'infester
lors de la prise du premier repas de sang, sont abondantes aux
abords du bois sacré, aux points d'eau des forêts-galeries et
dans les champs de cultures vivrières. A la périphérie et à
l'intérieur du village, leur nombre est très faible (Fig. 20 et 21).

44
En zone forestière, les glossines ténérales sont
capturées en nombre dans les plantations dè café, dans les bas-
fonds humides et aux points d'eau (LAVEISSIERE et HERVOUET,
1981, GOUTEUX, 1982 b).
b) Variations saisonnières de la composition par
groupes d'âge des échantillons de G. paZpaZis prélevés à
la périphérie de Tiendébo,
(Tableau IlIa, Fig. 22)
Pour la co~nodité de l'analyse, les glossines sont
classées en 3 catégories : vieilles pares (comprenant les
groupes d'âge IV, V, VI et VII de CHALLIER, 1965), les jeunes
pares (les groupes l, II et III) et les nullipares (groupe 0).
A la périphérie de Tiendébo, les vieilles pares sont abondantes
en toutes saisons. Elles représentent plus de 40 % des femelles
de G. paZpaZis. Les jeunes pares, la 2ème catégorie en nombre
croissant sensiblement en saison des pluies (Fig. 17)
La proportion de nullipares est élevée en début
de saison des pluies. Durant les mois très pluvieux (Fig. 13)
on constate une nette diminution de cette catégorie de glossines.
Le lessivage important du sol, en provoquant une mortalité p].e-
vée des pupes, en serait probablement la cause.
c) Age moyen des femelles de G. paZpaZis à la périphérie
de Tiendébo (Tableau IIIb, Fig. 22)
L'âge moyen des pchantillons de glossines
(GOUTEUX, 1982 a) prélevés à la périphérie de Tiendébo augmente
en passant de la saison sèche à celle des pluies. si l'améliora-
tion des cond i tians clirna tiques favor is e une plus longue s urv ie
des mouches tsétsé en saison des pluies, l'excès d'humidité
peut éventuellement provoquer une augmentation de la mortalité
des' pupes et peut être responsable du vieillissement apparent
de la population.

45
d)
Variations
saisonnières
de
la composition
par
groupes d'âge
de
la population de G.
paZpaZis
(Fig.
23)
Les constatations
faites
pour
les
échan-
tillons
femelles
de G.
paZpaZis de la périphérie de
Tiendébo s'appliquent très
bien à
l'ensemble de
la
population de la zone.
2
L'analyse statistique
(Khi
~ 59,66,
14 ddl,
significatif à
0,001)
montre que
la composi-
tion par
groupes
d'âge
de
la population femelle
de
G.
paZpaZis n'est pas stable. Les proportions de
nulli~ares, jeunes pares et vieilles pares
évoluent
avec le climat.
3.1.3.
Préférences
alimentaires
de G.
paZpaZis et de
G. tac hi noides
3.1.3.1.
Origine des
repas de sang
Cette étude porte sur
487
repas
de mouches
tsétsé dont
426
repas
recueil_is
sur
G.
paZpaZis et 61 sur
G.
tachninoides. 92 % des 426 repas de G. paZpaZis
proviennent de mouches
tsétsé capturées dans
le village,
4,5
% dans
les champs de cultures
vivrières,
2,95 %
dans
les plantations de café
et 0,55 % aux points d'eau.
Tous
les
repas de G.
tachinoides proviennent de mouches
tsétsé capturées à proximité du village.
3.1.3.2.
Hôtes de G.
paZpaZis et de G.
tachinoides
(Tableau
IV,
Fig.
24)
G. paZpaZis se nourrit essentiellement sur
le porc domestique.
78
% des
repas
de cette mouche
tsétsé
identifiés proviennent de ce suidé.
Mais du
fait
de la
rareté des
animaux sauvages.
i l est très
certai-
nement probable gue les
21
% de
repas classés
suidés

46
indéterminés
proviennent également du porc
domestique.
Seuls
l
% des
repas de G.
palpalis
sont pris
pour
moitié sur
homme
et sur
bovidé
(mouton,
chèvre ••• ).
Notons
que
les mouches
tsétsé
ayant
un
repas
de sang
humain sont toutes capturées
au
village
celles
ayant
un
repas
de sang de bovidé sont
prises
au
village
et au point d'eau.
Ces
résultats
suggèrent donc
une adap-
tation des
glossines
au porc domestique.
La
très
faible
anthropophilie
de G.
palpalis pourrait être alors
considérée comme
"accidentelle".
3.1.3.3.
Rapport
du nombre
de
glossines gorgées
sur
le nombre de glossines
prises
au piège
Sur
100 glossines
capturées
au piège
biconique,
3 mouches
tsétsé ont
un
repas
de
sang.
Cette
observation résulte de
l'examen de
l ' é t a t alimentaire
d'un échantillon de
4451 mouches.
Par
contre,
la capture de G, ·palpalis
dans
ses
lieux de repos
en secteur
pré-forestier de
Côte d'Ivoire montre que
27
% des
934
mouches
tsétsé
capturées au repos
ont
un
repas de sang
(OMS,
1983).
3.1.3.4.
Relation
entre
le régime
et
l'âge de
la
glossine
Les 112
femelles
de G.
palpalis dont
l'âge a
été déterminé ont
toutes
pris
leur
repas
sur
le porc.
Ces résultats
montrent
que
les
femelles
âgées
(jeunes
et
vieilles
pares)
et
les
jeunes
femelles
notamment
les
ténérales
se nourrissent sur
ce suidé.

47
En secteur
pré-forestier
de Côte
d'Ivoire,
des observations similaires montrent
que
80
% des
femelles
ténérales
prennent leur
premier
repas
sur
le porc
(GOUTEUX et al.,
1982 b et c).
3.1.3.5.
Relation
entre le régime alimentaire
et l~ cycle circadien d'activité
La
répartition des
repas de sang
frais
par
tranches de
2 heures
est donnée
au
tableau V et
représentée
à la
figure
25.
La comparaison statistique
2
par
le test du Khi
du
nombre de mouchestsétsé gorgées
montre qu'il existe une différence significative
entre
les moments
de capture
(khi 2 = 13,60,
4ddl,
significa-
t i f à
0,05).
Cette observation
est en accord avec
les
différents
pourcentages de glossines gorgées.
En effet,
39,17
% des
mouches
tsétsé gorg€es
sont capturées
après
16 heures contre 7,42
% entre
6
et
8 heures,
8,08 % entre
8 et 10 heures,
19,47
% entre
10
et 12 heures,
13,30
%
entre 12 et 14 heures
et 18,63 % entre
14
et 16 heures.
La capture
au piège du nombre de
glossines
gorgées,
n'est donc pas
un phénomène aléatoire.
Ces
résultats
suggèrent même que la majorité des glossines
prennent un repas de préférence
le soir.
3.1.4.
Cycle circadien d'activité de G.
palpalis et de
G.
tachi noid es
3.1.4.1.
Variations
saisonnières de
l'activité
matinale de G.
palpalis
(6
à 8 heures) (+)
L'activité matinale
est
réduite.
En
effet.
la moyenne du pourcentage de capture
(6
jours par
mois)
(+)
En raison des effectifs fà{bl~s: l'activité matinale et
vespérale de G. tachinoides n'a pas eté traitée.

48
la plus élevée de l'année ne dépasse gu~re ) %. Cependant
G. palpalis paraît plus active en début de saison des pluies.
En début de saison s~che froide, l'activité des mouches tsétsé
est nulle (Fig. 26).
3.1.4.2. Variations saisonni~res de l'activité par rapport à midi
La figure 27 représente le pourcentage de capture
de G. palpalis et de G. tachinoides avant et apr~s-midi. En toutes
saisons, l'activité des deux esp~ces de glossines est nettement
plus importante l'apr~s-midi. En pleine saison des pluies, l'activité
des glossines est tr~s réduite avant 12 heures et davantage qu'en
début de saison des pluies et début de saison s~che .
.'
3.1.4.3. Variations saisonni~res de l'activité vespérale
de G. palpalis (16 à 18 heures) (+)
En saison des pluies, l'activité de G. palpalis
jusqu'à 18 heures demeure relativement importante (15 % de la
capture totale). En début de saison s~che froide, les glossines
sont moins actives le soir (Fig. 28).
3,l.4.4. Différence entre le cycle du mâle et de la femelle
Si l'on compare l'activité des mâles et des
femelles, en un même mois et en un même lieu, on remarque
2
qu'il existe une différence significative (Khi
supérieur à
19,76, 4dàl, significatif à O,OGl) entre le cycle circadien
du mâle et de la femelle de G. palpalis. En effet, le pic manifes-
té le soir par les mâles est toujours postérieur à celui des
femelles. Ceci se traduit par une asymétrie accentuée des
courbes d'activités unimoàales des mâles (Fig. 29 a et b).
(+) En raison ~es effectifs faibles, l'activité matinaZe ei
vespérale de G. tCwlzi vlO1:des n'a pas été traitée.

49
Chez G. tachinoides probablement en raison
des effectifs faibles, aucune différence significative n'a
pu être mise en évidence entre le cycle du mâle et celui
de la femelle.
3.1.4.5. Variations saisonnières de l'activité chez les
mâles et chez les femelles
Ces variations sont indiquées numériquement
et représentées graphiquement :
- pour G. palpalis~
au tableau VI et aux fignures
29 a et b
- pour G. tachnir~ides~
au tableau VII et aux
figures 30 a et b.
a)
G. palpalis
1) Chez les mâles
L'activité des mâles montre une différence entre
le début et la fin de la saison des pluies.
En début de saison des pluies, l'activité des mâles
est importante du matin (10 heures) au soir
(18 heures). Les
courbes unimodales sont alors très aplaties •.
En fin de saison des pluies, un net pic apparaît
le soir
(14 - 18 heures). Les courbes montrent alors une a~y­
métrie négative plus accentuée qu'en début de saison des plui0s.
Pendant le cycle saisonnier, l'activité moyenne des mâles se
situe dans l'intervalle 12 heures - 12 heures 30.

50
2) Chez les femelles
L'activité des femelles de G. palpalis suit
3 variations qui correspondent à la transition entre la saison
sèche et le début de saison des pluies, à la saison des pluies
et au début de la saison sèche.
En période de transition saison sèche début
saison des pluies, la courbe d'activité est plus étalée et
ne présente pas de pic net,
En saison des pluies, un pic apparaît l'après-midi
(14 - 16 heures). La courbe est alors moins asymétrique que la
précédente •
..
La forme de la courbe d'activité des femelles,
en saison sèche se rapproche nettement de la courbe de Gauss
avec un maximum a la mi-journée. L'activité vespérale des
femelles est très réduite.
Au cours du cycle saisonnier, l'activité moyenne
des femelles se situe toujours entre Il heures 30 et Il heures 40.
b) G. tachinoides
1) Chez les mâles
En raison probablement des effectifs faibles, aucune
variation mensuelle ou saisonnière de l'activité des mâles
n'~
2
pu être mise en évidence (khi
inférieur à 16,64,4ddl, non
significatif à 0,001).
2) Chez les femelles
L'activité des femelles de G. tachinoides en
période de transition saison sèche début
de saison des pluies
montre une similitude avec celle de G. palpalis. La courbe

51
d'activité unimodale est très étalée et ne présente pas de
pic prononcé. L'activité des femelles de G. tachinoides à
cette période montre une différence significative avec celle
de la saison des pluies et du début de la saison sèche,
2
(khi
supérieur à 20,00,4ddl, significatif à 0,001).
3.1.4.6. Relation entre l'activité et l'âge de la glossine
(Fig. 31)
Des échantillons femelles de G. palpalis corres-
pondant aux différents âges physiologiques codifiés par
CHALLIER (1965) sont classés comme suit :
Femelles nullipares âgées de a à la jours
Femelles jeunes pares âgées de 20 à 40 jours
Femelles vieilles pares dont l'âge est supérieur
à 40 jours.
2
La comparaison statistique par le test du khi
du nombre de femelles nullipares, jeunes pares et vieilles pares
suivant les différentes tranches horaires montre que le
cycle d'activité des glossines n'est pas lié à l'âge
(Mai,
Ju~.11et, Août, Octobre et Novembre) •
Par contre, les résultats de fin de la pleine
saison des pluies (Septembre) suggèrent qu'il y a une différen-
ce entre les nullipares et les vieilles pares, due à un déca-
lage d'apparition de ces deux catégories de mouches tsétsé
2
(khi
= 8,61,2ddl, significatif à 0,05). En effet, la courbe
d'activité des femelles nulliparéS est bimodale, avec une
activité matinale (6 - la heures) importante. L'activité des
femelles vieilles pares, en toutes saisons, est importante
l' apr ès-midi.

52
3.1.4.7. Relation entre l'environnement du piège et
l'activité des mouches tsétsé
La figure 32 représente les captures faites sur
G. paZpaZis le même jour à deux endroits différents (caféière
et abords du bois sacré) de la périphérie du village. Les
résultats obtenus ne permettent pas de mettre en évidence une
différence d'activité des mâles. Par contre l'allure de la
courbe d'activité des femelles est significativement différente
2
dans ces deux endroits (khi
supérieur à 12,80,lddl, significa-
tif à 0,001).
Dans la plantation de café : endroit légèrement
plus ensoleillé, l'activité vespérale des femelles est très
importante (18 heures). La courbe unimodale d'activité est
2
alors différente de 1.a cour'be
de
Gauss
(Khi
= 10,96,4ddl,
significatif à 0,05) •
Aux alentours du bois sacré, l'activité des
femelles est nettement réduite à partir de 16 heures. La
courbe obtenue est alors très proche de la courbe normale.
3.2. Discussion
3.2.1. Ecodistribution de G. palpaZis et de G. tachinoides
Les deux espèces èe glossines ( G. paZpaZis
et
G. tachinoides) ont été capturées dans tous les biotopes,
mais avec une distribution variable selon la saison. G. paZpaZis
prédomine nettement à la périphérie du village; dans les
autres endroits sa densité apparente est faible : cette cons-
tatation est valable pour les différentes saisons. G. tachinoides
existe en nombre relativement important, de préférence dans
ies lieux fréquentés par le porc (village, plantation dé café
péridomestique) •
En zone foresti2re, G. paZpaZis est capturé en
nombre important au niveau des lisières "effet de lisière"

53
(GOUTEUX, 1982 c). Cet effet de lisière, c'est-à-dire
concentration des glossines sur une surface restreinte,
est plus accentué dans les villages où l'on élève le porc.
G. patpatis montre en saison des pluies, une
distribution radiaire où elle peut coloniser les gîtes
atypiques, phénomène déjà remarqué par NASH et PAGE (1953),
BALDRY (1970) et CHALLIER (1973). Par contre, on constate chez
G. tachinoides une concentration à la périphérie de village.
La repousse de la végétation est défavorable à cette glossine
savanico1e.
La carte de répartition des glossinesde RICKENBACK
(1961) situe la limite de G. tachinoides plus au nord (latitude
8°), celle de LAVEISSIERE et CHALLIER (1980)
la signale comme
espèce rare. En fait, G. tachinoides existe en nombre relati-
vement important dans la région du lac de Kossou et on peut
supposer que cette espèce de glossine a colonisé tout le
"V Baoulé". Les captures de G. tachinoides faites dans le foyer
de trypanosomiase humaine de Bouaflé par KUZOE et at., (1979)
à latitude 6 0 55' viennent renforcer cette assertion. Cette
descente vers le sud, en milieu anthropisé et déboisé est
à rapprocher de celle constatée par BALDRY (1966) au Nigéria
G. tachinoides a envahi l'identation centrale de la savane
dans la forêt. La déforestation, tout au long du Golfe de
Guinée, favoriserait ainsi la progression vers le sud de
G. tachinoides glossine typiquement savanicole.
3.Z.2. Préférences alimentaires de G. patpalis et de
G. tachinoides
3.2.2.1. Inféodation des glossines au porc domestique
A Tiendébo, on trouve des porcs, des moutons et
des chèvres. Les moutons représentent environ les 2/3 du

54
nombre de porcs. Les chèvres, par contre, e~istent en très
faible nombr e.
Nos résultats montrent sans équivoque que les
glossines péridomestiques préfèrent se nourrir sur le porc plutôt
que sur le mouton ou sur l'homme. En effet, 99 % des repas
de G. palpalis proviennent du porc, contre O,SO % sur homme
et 0,50 % sur bovidé (mouton). Tous les repas de G. tachi~~ides
sont égalemGnt pris sur ce suidé. il y a donc une adaptation des
glossines au porc domestique. Des observations faites au Nigéria
(BALDRY,' 1964) et en Côte d'Ivoire
(GOUTEUX et al., 1982 b et c),
montrent également une inféodation de G. tachinoides et de
G. palpalis au porc domestique •
.-
Le faible nombre de trypanosomés dépistés(+)
(85 cas de 1940 à 1981) et la très faible anthropophilie des
glosssines incitent à croire que les malades sont des migrants
venus des zones endémiques du sud (foyer de Bouaflé, de Daloa
et de Vavoua). Le déplacement permanent des Personnes entre les
différentes zones joue un rôle important dans l'épidémiologie
de la maladie du sommeil (HERVOUET, comm.pers.). Cette hypo-
thèse n'exclut cependant pas une possible transmission locale de
la maLldie. Les observations de FREZIL et al.,
(198.0) au Congo,
montrent que la transmission est possible à l'intérieur même du
village.
Si le porc est réservoir potentiel de trypanosomes
humains corrune le suggèrent les travaux de GIBSON et al"
(1978),
ceci peut s'avérer très dangereux pour l'homme.
En effet, un abattage partiel et important des
por~s pourrait inciter les glossines à se nourrir sur l'homme,
(+) Par le Sous-Secteur de Santé Rurale de Béowni.

55
3.2.2.2. Observations sur le moment de la prise du repas
Le pourcentage ~lev~ des glossines fraiche-
ment gorg~es captur~es le soir, pourrait signifier que les
mouches ts~tsé prennent de pr~.f~rE'nce leur repas dans l'après-
midi. Ceci apparaît logique ; en effet, les plus fortes tempé-
ratures de la journée sont atteintes vers 14 heures ; les porcs,
hôtes pré.férentiels des mouches ts~ts~ se refugient l'après-midi
et pour se reposer, dans les endroits ombragés et humides. Ainsi,
ce serait le moment choisi parle plus grandnorribre 'd~ -glossines pour
prendre un repas. Il y a donc une étroite relation entre l'activit~
des glossines et le d~placement des porcs. SOUTHON (1963), en
Ouganda, a aussi remarqu~ une ~troite liaison entre le d~placement
des hippopotames et l'activit~ de G. brevipalpis
3.2.3. Cycle circadien d'activit~
G. palpalis, la principale espèce de glossines
présente dans la r~gion de B~oumi est active surtout l'après-midi.
En effet, le pourcentage de capture du matin le plus ~lev~ ne
dépasse guère 40 % de la capture totale de mouches ts~ts~.
G. palpalis montre une activit~ nettement accrue l'après-midi
en pleine saison des pluies. En intersaison, l'activit~ matinale
de G. palpalis est relativement plus importante qu'en pleine
saison des pluies.
En zone de forêt sempervirente du Cameroun,
les effectifs maxima de G. p, palpalis sont obtenus surtout
l'après ·midi, sauf en Mai où l'activit~ du matin est importante
(EOUZAN et FERRARA, 1978). Nos observations montrent qu'en
toutes saisons, les glossines sont surtout actives l'après-midi
et davantage en saison des pluies.
En zone de savane guin~enne du Mali, pendant
la saison des pluies, les activités de G. p. gambiensis sont
distribuées uniformément au cours de la journée (OKIWELU, 1982).
Ces r~sultats contraires aux nôtres, sont certainement dus à

56
une différence de climat et d'habitat des mouches tsétsé dans
les zones d'étude.
Une étude portant sur le cycle d'activité
de G. p. gambiensis en forêt galerie de savane humide de Haute-
Volta a permis à CHALLIER (1973) de montrer que l'activité de
cette mouche tsétsé subit 6 principales variations saisonnières.
En zone de savane guinéenne de Côte d'Ivoire,
en saison des pluies et en début de saison sèche froide (période
de l'harmattan), nous avons remarqué deux principales variations
qui correspondent, l'une à l'intersaison, l'autre à la pleine
saison des pluies •
.'
En début et en fin de saison des pluies, le
temps est très ensoleillé et chaud avec une forte luminosité alors
qu'en pleine saison des pluies, le temps est couvert et nuageux avec
un e
luminosité réduite.
Si les principales composantes de l'écoclimat
(te~pérature, luminosité,
humidité relative) et de l'écidio-
climat (environnement particulier du piège) ont une grande influence
sur l'activité des mouches tsétsé el.es ne sauraient, à elles
seules, expliquer les variations observées dans le cycle d'activité
des glossines. JORDAN (1962) signale que le rythme des glossines
peut être influencé par les habitudes alimentaires. SOUTHON (1963)
.fai t une liaison entre l' activi té de G. brevipalFitJ - et le déplacement
des hippopotames. Nos résultats ont permis de montrer qu'il
existe une relation entre les habitudes alimentaires de la mouche
tsétsé et le moment de repos des porcs aux heures chaudes de l'aprps-
midi (voir 3.1.3.5.).

57
4. CONCLUSION
La sous-espèce de G. palpa lis présente dans la
région de Béoumi correspond à la forme forestière de G. palpalis
palpalis caractéristique de tout le massif forestier ouest-africain.
Dans les endroits très anthropisés (village et
caféière péridomestique), G. palpalis, la principale espèce de
glossines est capturé en grand nombre; dans les autres biotopes,
sa densité est très faible. G. tachinoides, espèce de glossine
savanicole, est surtout présent ~ la périphérie du village.
Les femelles des deux espèces sont capturées en
nombre dans les endroits ensoleillés et bien dégagés
(périphérie
et intérieur du village, champs de cultures vivrières et points
d'eau) ,alors que les mâles dominent dans les lieux sombres
(caféière bordant le bois sacré).
Les glossines ténérales sont capturées en grand
nombre clUX abords du bois sacré, aux points d'eau de forêts
galeries et dans les champs de cultures vivrières; à l'inté-
rieur du village, elles n'existent presque pas. A la périphérie
du village, les femelles vieilles pares dominent nettement.
Les mouches tsétsé péridomestiques en savane guinéenne
se nourrissent presque exclusivement sur le porc; l'homme ne
constitue qu'un hôte accidentel. L'inféodation des mouches tsétsé
à un seul hôte, le porc, sert d'écran protecteur pour l'homme.
Mai, si le porc est réservoir de trypanosomes humains, ceci peut
s'avérer très dangereux, en cas de déviation trophique des glossines
vers l'homme.

58
Les mâles de glossines, en toutes saisons,
manifestent une activité vespérale très importante. Le pic des
femelles s'il existe, est toujours antérieur à celui du mâle.
L'activité des mouches tsétsé est plus importante
11 après-midi ; ce phénomène est plus marqué en pleine saison des
pluies qu'en début de saison des pluies.
Pendant la plus grande partie de l'année, nos résultats
ne permettent pas de mettre en évidence une relation entre l'acti-
vité et llâge physiologique des femelles. Cependant, les femelles
nullipares sont capturées en plus grand nombre le matin (6 - 10
heures) plutôt que le soir
(14 - 16 heures). Elles sont plus
abondantes en fin de saison des pluies
(Septembre).

(dessin TERZI)
'.
Chapitre 3
INFLUENCE DE LA COULEUR ET DE LA TAILLE
SUR LE RENDEMENT DU PIEGE CHALLIER-
LAVEISSIERE.

60
1. RAPPEL SUR L'ECHANTILLONNAGE DES GLOSSINES
Le but de l'~chantillonnage est de mesurer
les populations et de connaître leurs structures (proportion
des sexes, groupes d'âge, ~tat alimentaire etc .•. ). Il existe
de nombreuses m~thodes de piégeage qui permettent une capture
importante" des glossines (voir 2.1.1. Chap. II).
1.1. Comportement des glossines et attractivité du piège
Les glossines viendraient au piège lorsqu'elles
sont affamées (SWYNNERTON, 1933)
; leur r~action serait donc
celle d'un insecte à la recherche de son hôte (LLOYD, 1940 ;
SAm~DERS, 1964) et le besoin de prendre un repas l'emporterait
sur la n~cessit~ de trouver de l'ombre (MORRIS et MORRIS, 1949).
Pour JACK (1939, 1941), la faim n'apparaît pas comme le facteur
primaire du comportement ; les mouches tsétsé sont attir~es par
les points les plus clairs du biotope. Pour trouver un piège, un
insecte doit être en phase d'activité. La forme d'un objet et
le contraste de ce dernier sur le fond qui l'entoure sont des
Iacteurs importants pour le r~p~rage de l'hôœ ~URNER et INVEST,
1973). Les glossines vont au piège lorsque ce dernier, entré dans
leur chmp de vision, les attire par sa forme et sa couleur.
Les mâles t~n~raux de G. morsitans sont plus
sensibles aux objets mobiles que ne le sont les femelles qui
r~pondent de pr~férence aux objets anim~s de mouvements interrompus
(GATEHOUSE,1972),
1.2. Facteurs ayant une influence sur le rendement du piège
Diverses études sur le pi~geage des glossines ont
montr~ que le rendement du piège pouvait être am~lioré, apportant
ainsi, un gain quantitatif très net pour l'échantillonnage des
populations de mouches ts~tsé en augmentant les chances de d~tection
de la présence de glossines dans les gîtes de faible densité.

61
1.2.1. La couleur
Depuis longtemps, il est admis que les couleurs
sombres attirent les glossines plus que les couleurs claires
qu'il s'agisse d'écrans
(MALDONALDO,1910 ; BARRAS, 1970)
ou d'animaux (HARLEY, 1963 : SAUNDERS, 1964). Cependant, JACK
(1939) avait déjà observé qu'un écran bleu sombre attire mieux
G. mopsitans qu'un âne. Au laboratoire, les glossines préfèrent
les couleurs suivantes dans l'ordre décroissant: ultraviolet,
bleu, rouge, blanc et jaune. Dans un ensemble de couleurs, le
gris est plus attractif si les couleurs sont séparées par des
plages claires (DEAN et al., 1969).
Dans la nature, les conditions d'éclairement peuvent
modifiè~ l'ordre de préférence des couleurs. Ainsi, au Botswana,
des spécimens de G. mopsitans ont été attirés par des panneaux
dans l'ordre décroissant suivant:
• Panneaux unicolores
blanc, jaune, vert et noir
• Panneaux bicolores: rouge-bleu, blanc-noir,
rouge-noir, noir-jaune, bleu-jaune et rouge-vert (LAMBRECHT, 1973).
La forte attraction du panneau blanc est due au contraste de ce
dernier avec l'environnement.
CHALLIER et al..
(1977) ont montré que le principe
attractif, chez les glossines, est le contraste entre une partie
claire et une partie sombre du piège biconique et que ce contraste
présente un effet maximum aux endroits bien ensoleillés et dégagés
de la végétation. La couleur bleœ attire plus G. palpaZis et
G. tachi~wides que la couleur blanche. En effet, CHALLIER et al ..
(1977'a) ont montré que le remplacement de la couleur blanche
du cône inférieur par la couleur bleue multiplie le rendement
du piège biconique par un facteur 3.

62
Parmi les couleurs utilisées, les variantes sombres
du bleu sont les moins attractives, le violet et le blanc sont
équivalents. Les pièges bicolores donnent de meilleurs résultats,
tout en ayant un rendement inférieur au piège unicolore bleu-noi
(GOUTEUX et al.~ 1981).
L'attraction des glossines par l~s couleurs est
un phénomène complexe, qui n'est pas encore bien expliquée. Les
couleurs les plus sombres ne sont pas nécessairement les plus
attractives. G. palZidipes vient en plus grand nombre à un piège
Morris "brun qu'à un noir ou à un gris sombre
(SAillJDERS, 1964).
Ce même piège est plus efficace recouvert de jute naturel que de
jute peint en noir
(SMITH et RENNISON, 1961 a et b ; le drill
kaki vaut le noir
(MORRIS et MORRIS, 1949).
1.2.2. La taille
Les pièges de grandes dimensions sont plus visibles
de loin que les petits modèles ; MORRIS (1960) a pu prendre trois
fois plus de spécimens de G. pallidipes avec un modèle de
taille double de celle de son "modèle standard". Ce grand piège,
cependant, n'a pas eu de succès pour la capture de G. palpalis et de
G. t(chinoides ; de même qu'un modèle plus haut sur pied n'a
pas amélioré le rendement (MORRIS 1961).
GOUTEUX et al.~
(1981) ont montré sur G. palpalis
que le piège biconique de taille normale prend davantage de
glossines que des pièges de tailles réduites
(jusqu'au 1/3 de
la surface visible) mais que ces différences ne sont pas
significatives.
1.2.3. Les olfactifs
Les glossines vont au piège lorsque ce dernier, entré
dans leur champ de vision, les attire par sa forme et sa couleur.

63
MORRIS (1960) évalue entre cinq et dix mètres le rayon
d'action d'un piège. Pour améliorer le rendement, il importe
donc d'adjoindre au piège un attractif supplémentaire. Les
attractifs comprennent les animaux-appâts, les substances
organiques
extraites d'animaux et les composés organiques.
La présence d'un animal, même invisible, augmente
le nombre de mouchestsétsé capturées (SWYNNERTON, 1936). Un
écran mis en contact d'un potamochère ou traité par des
extraits de ce dernier est plus attractif qu'un écran non
traité (VANDF~PLANK, 1944). L'urine et la bouse de vache attirent
G. pallidipes (CHORLEY, 1948). G. medicorL~~ AUSTEN, 1911 réagit
à l'odeur de vache et aux vapeurs d'acide acétique
(CHAP~Ull~,
.
1961), tandis que le gaz d'échappement des voitures et les
produits de distillation de l'huile de carter sont pratiquement
sans effet sur G. palpalis (HUGHES, 1957).
Les expériences réalisées-à l'aide d'un olfactomètre
avec du sang frais citraté de boeuf et de lapin ainsi que du
gaz carbonique, de la L - lysine et des extraits alcooliques
de peau de porc ont révélé que l'étude du comportement des glossines
au laboratoire est "difficile" (CHAPMAN, 1961).
Les expériences sur le terrain donnent des résultats
plus ~vidents qu'au laboratoire.
LANGRIDGE (1961) a doublé les captures de G, pallidipes
en traitant des sentiers à la lanoline et les a quintruplées
à l'aLde d'extraits obtenus à partir de poils et de raclures
de peau de porc. Les mêmes extraits ont permis d'attirer
deux à trois fois plus de spécimens de G. austeni NEWSTEAD,
1921 avec un effet résiduel qui persiste pendant près de trois
semaines. Les extraits de graisse de laine sont plus efficaces
utilisés à l'état brut que les produits purifiés (MAC OWEN, 195~,
1979), PARK (1965) a pu mettre en évidence que le composé le plus

64
attractif, extrait de produits organiques récupérés sur une
aire d'abattage, est celui qui est soluble dans le solvant
des graisses.
Les pièges de LAKGRIDGE et de MORRIS, traités
deux fois par semaine avec des extraits de peau de porc solubles
dans le benzève et l'éther de pétrole, capturent deux fois plus
de spécimens de G. paZZidipes que des pièges témoins (PERSOONS,
1967) .
Le rendement peut être amélioré d'un facteur 2,7.
La L. lysine, à la concentration de 0,01 %, présente d'aborù sur G.paZ-
Zidipes et sur
G. fUsaipes fusaipes un effet répulsif, mais
une aemaine après le traitement, le rendement est augmenté
de 4,22 fois pour la première espèce et de 1:81 fois pour
la seconde, pendant trois semaines (PERSOONS, 1968).
Les premiers essais à l'aide de gaz carbonique dans
un piège de Morris se sont soldés par des échecs
(MAULDIN, 1969),
mais ROGERS (1969) a pu augmenter de 5 fois le rendement en
ut~lisant de la carboglace. HARLEY (1965) a modifié quelque peu
le piège de Morris en plaçant une plaque métallique sous le jute
afin de chauffer l'élément attracti~ par les rayons solaires;
les résultats ont été négatifs. La température élevée qui règne à
l'intérieur du piège ne conviendrait pas aux glossines.
VALE et HARGROVE (1975) ont montré que l'odeur de
6 boeufs permet d'augmenter de 274 % les captures de G. pa~ï~dipes
femelles. L'adjonction de produits tels que le gaz carbonique
ou l'acétone accroît nettement la capture de G, paZZidipes
(VALE, 1980). L'utilisation de l'odeur comme appât n'influe pas
sur le niveau de capture des glossines ténérales (VALE et HARGROVE,
1975). NASH et aZ,
(1976) ont suspecté l'existence de phércnomes

65
larvaires, attirant les femelles gravides dans les
gîtes à pupes.
Les essais à l'aide de peau de porc, poils et squa-
mes et de papiers filtres sur lesquels sont entrés récem-
ment en pupaison un grand nombre de larves n'ont pas permis
de mettre en évidence une différence significative pour le
rendement ou le pourcentage de femelles capturées. Il
est possible que
"1 'attractivi té du piège Challier""7
Laveissière, purement optique soit suffisamment forte pour
masquer une faible attractivité supplémentaire (GOUTEUX
et. al.,
1981).
Les glossines perçoivent les odeurs à distance.
G.
sù'ynnertoni AUSTEN, 1923 peut trouver une équipe de
captureurs et de boeufs invisibles à près de 55 m (BAX,
1937). D'apèrs DEAN et al.,
(1969)
la vision jouerait
un rôle à longue distance et l'odorat à courte distance,
mais l'importance relative de ces deux sens varie avec
chaque espèce. Il est probable que les glossines forestières
sont plus sensibles à l'odeur,
celles de la savane à la vue.
1.2.4. Le son et le mouvement
KOLBE
(1972)
pense que le son. peut être utilisé
comme attractif pour les glossines, car elles répondent à
certaines fréquences.
Les expériences faites par BRADY (1972) montrent
que le mouvement a un net effet bénéfique sur le rendement
du piège.

66
Les mâles
ténéraux de G.
morsitans sont
plus sensibles
aux objets mobiles
què ne
le
sont "les femelles "qui" répondent de préférence
aux objets
animés de mouvements
iriterrompus
( GATEHOUSE,
1972).
Les
glossines
ténérales et les mâles
viennent
plus
au piège biconique quand
le mouvement
tournant des
écrans
noirset bleus est
rapide et interrompu pendant
un
temps
court.
Notons que
le
piège
est
immobile,
seuls
les
écrans
au bas du piège
tournent
à
l'aide d'une
batterie
(OWAGA et CHALLIER,
1980).
GOUTEUX et al.
(1981)
ont
fait
un essai sur
l'effet attractif du mouvement d'un
piège
tournant.
Ces
expériences
limitées
n'ont pas
permis
de mettre
en évidence
une différence significative
entre
ce piège et les pièges biconiques
normaux bien que
les
cap-
tures
avec le piège
tournant soient supérieures
aux autres.
1.2.5.
Les grilles
électriques
L'élément
attractif des
glossines
reste toujours
le piège.
Les grilles
électriques servent seulement à
quantifier
le
nombre de mouches
tsétsé qui
s'approc~ent
du piège,
sans pour
autant
être capturées.
Les mouches
tsétsé attirées par
le
piège sont
électrocutées au contact de
la grille électrique.
Une cuve
contenant de
la glu sert
à récüpérer les glossines tuées.
Les grilles
électriques
sont
très
efficaces pour
la capture
de G.
morsitans morsitans Westwood,
1950 et de G.
paZlidi-
pes.
(VALE,
1982).
1.2.6. L'environnement du piège
Le rendement d'un piège
est
lié à la
facilité
de
repérage de ce dernier par
les glossines.
L'emplacement
du piège dans
le
biotope
ct
les
éléments du milieu qui
agissent sur
le comportement de
l'insecte
sont donc des
facteurs
importants.

67
Les pièges doivent être placés àans les conditions
optimales de lumière et d'ombre
(HARRIS, 1938). Pour capturer
G. paZpaZis MORRIS et MORRIS (1949) placent leur piège sur les
terrains de chasse (gués, abords de ponts, trous d'eau etc ••• ).
Les emplacements, en règle générale, sont choisis en lisière des
galeries forestières et des bosquets (GLaSGOW et DUFFY, 1961).
La position des pièges par rapport au soleil et au
biotope est un élément
important qui conditionne un bon rendement.
Le maximum des spécimens de G. paZZidipes est pris l'après-midi
sur la lisière orientale d'un fourré et, avant midi, sur la lisière
occidentale (GLASGOW et DUFFY, 1961).
En Afrique de l'Ouest, G. paZpaZis gambiensis a tendance
à sortir à l'est des galeries forestières, au lever du soleil
(CHALLIER et LAVEISSIERE, 1973).
SWYNNERTON (1933) considëre que le meilleur rendement
des pièges est obtenu pendant la période chaude de l'année.
En Afrique de l'Ouest, les captures de G. taehinoides
sont maximales en Janvier
(saiso~ sèche) et minimales en septembre
(MORRIS et MORRIS, 1949).
En zone pré~forestière de Côte d'Ivoire, les glossines
sont capturées en grand nombre à la périphérie de village où l'on
élève les porcs, aux points dteau, à la lisière de la forêt ou
de la plantation de café ou cacao (GOUTEUX et aZ.~ 1981 ;
LAVEISSIERE et HERVOUET, 1981 i SEKEI'ELI, comm.pers. ; DAGNOGO,
voir chapitre II).
l.2.7. La méthode de piégeage
Un bon piège doit être simple, robuste, léger et
démontable pour être transportésous un faible volume. Il doit
pouvoir être mis en place rapidement. Pourvu de ces qualités, il
présente l'avantage de pouvoir être utilisé en grand nombre par
un minimum de personnel.

69
par le piège biconique n'est que de 2 %. La faible proportion
de mouches tsétsé gorgées capturées au piège s'explique
par le fait que ces dernières restent généralement au repos. En
effet, les r.aptures de glossines au repos donnent un taux beaucoup
plus élevé de glossines gorgées (LAVEISSIERE, comm. pers.).
1.3.3. La structure des échantillons par groupes d'âge
Les pièges donnent une proportion de vieilles femelles
plus forte que toutes les autres méthodes de capture. Les femelles
de G. pallidipes prises au piège Morris sont plus vieilles que cel-
les prises
sur l'homme et sur des véhicules mobiles ou immobiles
(HARLEY, 1967) ou encore sur un zébu et un boeuf (SAUNDERS, 1964).
Dans le cas de G. fuscipes fUscipes~ la relation
avec l'âge est moins étroite que pour l'espèce précédente (HARLEY,
1967) ; dans celui de G. tachinoides~
les proportions de ténérales
et de vieilles pares, prises au piège sont l'inverse de celles
obtenues en capture sur homme (CHALLIER et LAVEISSIERE, 1973).
Cette observation a donc une grande importance pour estimer le
taux d'infestation naturel des glosssines par les trypanosomes.
En effet, la proportion des mouches tsétsé infestées est plus
élevée parmi les vieilles que parmi les jeunes glossines
(SAUNDERS, 1962).
Le comportement des glossines se modifierait sous
l'effet de l'âge (SAUNDERS, 1962). BRADY (1972) a observé au
laboratoire que l'effet des stimuli olfactifs ajouté à celui des
stimuli visuels est plus fort sur les mâles ténéraux que sur les
plus vieux. Sur le terrain, la proportion des jeunes individus de
G. jUscipes fuscipes s'élève lorsque le piège est pourvu de carbo-
glace (ROGERS, 1969).
1.3.4. La gravidité
Les femelles gestantes viennent plus facilement- aux
pièges que sur les captureurs (SAUNDERS, 1964).

70
1.4. Avantages et inconvénients du piégeage
D'après MORRIS (1961) , les pièges présentent
les avantages suivants sur les captures classiques :
• possibilité de normaliser les données quand
un grand nombre d'observations est requis: les pièges peuvent
être augmentés en nombre ,
• les éléments
négatifs du rendement de la capture
au filet tels que la fatigue, l'absentéisme pour maladie ou
mauvais temps sont supprimés ;
• économie de personnel : un homme peut surveiller
chaque jour une vingtaine de pièges dispersés sur plusieurs
kilomètres ;
• les pièges peuvent rest~r en un lieu en permanence,
c'est-à-dire être présents durant toute la période d'activité théo-
rique des glossines, alors que les équipes mobiles peuvent manquer
une partie et parfois l'essentiel;
• les variations des effectifs capturés permettent
d'étudier la dynamique des populations et les facteurs qui la
conditionnent.
Le piégeage est une technique d'emploi facile,
elle peut être rapidement mise en place par du personnel non
spécialisé. Il permet d'obtenir un grand nombre d'obs~rvations
maintenant sur place le piège durant toute la période d'activité
des glossines. C'est une technique peu onéreuse, d'autant plus
que la main d'oeuvre est réduite. I.e piège est inoffensif pour
le milieu, car non polluant.

71
Cependant, il ne faut pas oublier qu'un piège
ne capture que des mouches tsétsé en activité, c'est-à-dire
des individus disponibles qui réagissent à des stimuli externes
(végétation, hôte) et internes (sexe, stade de réplétion,
appétit sexuel, gravidité)
i
la fraction de la population cons-
tituée des mouches tsétsé au repos n'est pas touchée par le
piège.
2. TRAVAUX REALISES
Nos essais ont porté sur l'étude de l'influence de
la couleur et de la taille sur la capture de mouches tsétsé à
l'aide du piège biconique CHALLIER-LAVEISSIERE (1973).
2.1. Matériel et méthode
2.1.1. La couleur du cône inférieur du piège biconique
Le piège biconique dans sa description originale
possède un cône inférieur blanc formé de 4 triangles.
Nos expériences ont porté sur 6 pièges biconiques
normaux ayant chacun un cône inférieur de différentes couleurs
(Pl.V,I). Les couleurs utilisées pour la confection du cône
inférieur sont: le blanc, le bleu roi (2), le bleu-foncé, et
le bleu-pâle.
Le piège à cône inférieur bicolore (bleu-roi-blanc)
est formé par l'alternance de triangles blancs et bleu-roi.
2.1.2. La taille du piège biconique
Le piège utilisé est celui à cône inférieur bleu-roi
(CHALLIER et aZ., 1977 a)
i
les modifications portent uniquement
sur la taille (Pl.V,2). La forme du piège, les ouvertures pour
l'entrée de glossines et la cage de capture sont identiques à
celles du pièges biconique standard.

72
Nos essais ont porté sur deux pièges de grande
taille (la surface visible du piège standard est multipliée
par 2 et par 3/2) sur deux pièges de taille réduite (la sur-
face visible du piège standard est réduite de 1/3 et de 1/2)
et sur deux pièges standards.
La ~éthode utilisée pour comparer les couleurs
et les tailles du piège est celle du carré latin 6 x 6 x 6
(6 jours, 6 lieux et 6 couleurs ou 6 tailles) (voir chap. IV).
Les pièges sont placés à 8 heures du matin et sont retirés le soir
à 18 heures. Les glossines capturées sont dénombrées par espèces
et par sexes. Les résultats obtenus sont groupés par couleur et
par taille. La comparaison statistique des résultats a été faite à
2
l'aide du Khi
de Pearson.
2.2. Observations personnelles
2.2.1. La comparaison de différentes couleurs (tableau VIII, fig. 33)
La comparaison des captures faites par le piège
biconique à cône inférieur bleu-roi avec les autres couleurs
(blanc, bleu foncé et pâle) montre une différence très significative
entre ces pièges.
2
(Khi
supérieur à 16, 27, 3 ddl très significatif à
0,001). En effet, le piège biconique à cône inférieur bleu-roi
capture 3 fomplus de mouches tsétsé que les autres couleurs
(blanc, bleu foncé et pâle) •
2
Aucune différence significative (Khi
= 0,56, Iddl
non significatif à 0,05) n'apparaît entre les captures des pièges
blancs et de différentes variantes de bleu (pâle et foncé).

73
En effet, un pi.ège blanc capture 301 spécimeI)s de G. paZpaZis
contre 274 pour le bleu foncé et 230 pour le bleu pâle. La capture
au piège bicolore (bleu-roi-blanc) est inférieure à celle du piège
unicolore bleu-roi, mais deux fois supérieure à celle du piège
blanc.
Avec G. tachinoides, les mêmes résultats sont obtenus,
mais il faut noter une meilleure capture à l'aide du piège bicolore.
En effet, ce piège a capturé 172 spécimens de G. tachni;wides contre
148 pour le piège bleu-roi.
Ces résultats semblent indiquer que les espèces de
glossines (G. paZpaZis et
G. tachinoides) réagiraient de façon
identique aux différentes couleurs testées.
2.2.2. La comparaison de différentes tailles (tableau IX, fig. 33)
La comparaison statisti~ue des résultats des captures
du piège standard avec ceux des pièges .réduits ou agrandis montre
2
une nette différence significative au test d'homogénéité (Khi
supé-
rieur à 16, 27, 3ddl très significatif à 0,001).
Un piège dont la surfacf visible est augmentée de 2,
capture 2 fois plus de mouches tsétsé que le piège standard. Un
piège réduit de 1/2 capture 2,5 moin~ de mouches tsétsé que le
piège standard. Les résultats des captures montrent qu'une augmen-
tation
ou une réduction de la taille du piège provoque une augmenta-

tion ou une réduction de la capture de G. paZpaZis et de G. tachinoides.
Une réduction de 1/3 de la surface du piège, n'affect~
pas significativement le nombre de mouches tsétsé capturées. En
effet, un piège réduit de 1/3 capture 1151 spécimens de G. paZpaZis
contre 1426 pour le piège standard. Pour G. tachinoides, un modèle
réduit de 1/3 capture 91 spécimens de cette espèce contre 110.

74
2.3. Discussion
Les méthodes utilisées pour échantillonner les
insectes hématophages, en particulier les glossines, doivent
permettre la récolte d'échantillons représentatifs de la popula-
tion présente lors des prospections. Il existe une bonne corré-
lation entre la taille de l'échantillon et la population étudiée.
Une capture abondante de mouches tsétsé est très utile en écologie,
notamment pour suivre les phénomènes de dispersion, de variations
saisonnières de densité et de sex-ratio d'une population.
Les résultats de captures de G. paZpaZis et de G. tachinoides
montrent sans équivoque la nette supériorité du piège bleu-roi
sur les autres couleurs.
D'un point de vue pratique, l'attractivité du piège
bleu-roi imprégnA d'insecticide (deltaméthrine), s'est révélée
suffisante pour obtenir la destruction de 99,9 % d'une population
de glossines riveraines en savane humide d'Afrique de l'Ouest
(LAVEISSIERE et COURET, 1981). L'imprégnation du piège bleu-roi
par différents insecticides (deltaméthrine, cyperméthrine,
endosulfan et dieldrine) s'est aussi montré bénéfique pour la capture
de G. paZpaZis
et G. tachinoides (DAGNOGO et GOUTEUX, 1982).
Un bon outil d'échantillonnage doit être: simple,peu
coûteux, d'un maniement aisé et peu encombrant. L'augmentation de
la taille du piège biconique ne répond à aucun de ces critères.
Par contre, une réduction (1/3 de la surface visible) du piège
n'affecte pas significativement le rendement du piège. Cette
réduction de la taille pourrait s'avérer très utile lors de l'utili-
sation à grande échelle du piège biconique dans la lutte anti-tsétsé.
En effet, avec le même matériel, on pourrait fabriquer un plus
grand nombre de pièges.

75
2.4. Conclusion
L'amélioration des performances du piège biconique
en utilisant un tissu bleu pour le cône inférieur est sans incidence
sur le coût du piège. La multiplication par un facteur 3 du
rendement du piège apporte un gain quantitatif très net pour l'échan-
tillonnage des populations et permet d'augmenter les chances de
détection de la présence de glossines dans les gîtes de faible densi-
té, lor.s de prospections.
Le piège biconique normal, en zone pré-forestière,
où la végétation a une repousse rapide donne le meilleur résultat.
Une réduction de la taille du piège diminuerait sa visibilité.
Par contre, les pièges de grande taille sont d' un maniement difficile.
-.

~'., ~-
(dessin TERZI)
'.
Chapitre 4
EVALUATION DE PRODUITS INSECTICIDES
DANS LA LUTTE CONTRE LES GLOSSINES

77
1. RAPPEL SUR LA LUTTE CONTRE LES GLOSSINES .
Différentes méthodes sont actuellement utilisées
dans la lutte contre les glossines vectrices de trypanosomiase
humaine et animale. La lutte antivectorielle est classiquement
divisée en lutte chimique et biologiqueo
lolo Lutte biologique
Elle se définit comme l'ensemble des mesures qui
visent à limiter le développement des insectes nuisibles, notam-
ment les glossines, en modifiant leur biotope ou en les exposant
à des prédateurs et parasites ou en perturbant leur reproduction
(lutte génétique). La lutte biologique contre les mouches tsétsé
est réduite presque exclusivement à la lutte génétiqueo
1.1.1. La lutte génétique
Les méthodes'~énétiques eXplorées en vue de la lutte
contre les mouches tsétsé comportent: l'hybridation, la produc-
tion d'hétérozygotes par certaines translocations et le lâcher
des mâles stériles.
1.1.1.1. I.'hYhridation- ...
L'hybridation consiste à favoriser l'accouplement
d'insectes appartenant à des espèces voisines. Ces accouplements
interspécifiques produisent des hybrides infécondes. Chez les
glossines (CURTIS'
1972), les croisements, au laboratoire, de mâles
de G. mO;1sitans morsitans~ or iginaires de zimbabwé, avec des
femelles de G. morsitans centralis Machado, 1970 ou des femelles
de G. morsitans su1Jmorsitans ugandensis Newstead, 1910, présentent
un degé élevé de stérilité. Les croisements inverses ont une fécon-
dité modérée, mais la descendance hybride mâle est totalement
stérile, à cause de l'absence de mobilité des spermatozoides.
La descendance hybride femelle présente un degré de stérilité plus
élevé que celui des femelles dont elles sont ,issues.

78
1.1.1.2. Les manipulations génétiques
Ce groupe inclu différentes méthodes de sélection
d'individus porteurs de certaines anomalies héréditaires. Ces
individus, introduits dans une population naturelle, ne sont
pas différenciés par les femelles, des individus normaux.
L'irradiation à faible dose des glossines mâles
provoque dans une grande fraction des spermatozoïdes, des ruptures
de chromosomes dont les fragments se réunissent pour former une
nouvelle association (CURTIS, 1969). Lorsque ces spermatozoïdes
fécondent des oeufs normaux, ils produisent des hétérozygotes
de translocation partiellement stériles. Ces hétérozygotes peu-
vent être identifiés en raison de leur stérilité partielle.
En sélectionnant des individus porteurs de translo-
cation sur les autosomes et en les accouplant entre eux, on est
parvenu (CURTIS,1971) à obtenir des individus homozygotes pour
une translocation, viables et fertiles. qui, accouplés avec
des individus normaux, donnent des hétérozygotes non viables ou
stériles.
Si de tels individus peuvent être produits, élevés
au laboratoire et lâchés dans une population naturelle, il est
possible, sous certaines conditions, d'obtenir une réduction
de la population (CURTIS, 1968 i CURTIS et ROBINSON, 1971 ;
CURTIS et al.~ 1973).
1.1.1.3. Le lâcher de mâles stériles
Parmi toutes les méthodes de lutte génétique
(manipulations génétiques, hybridation ••. ) seule la technique
de lâcher de mâles stériles a fait l'objet de recherches appro-
fondies au laboratoire et sur le terrain.

79
Principe de l'utilisation de la lutte génétigue
Chez les mouches tsétsé, les femelles ne s'accouplent
en général qu'une seule fois, au début de leur vie adulte. Elles
conservent alors le sperme dans des réceptables séminaux :
les spermathèques. Les spermatozoïdes sont ensuite expulsés par
petites quantités lors de la descente d'un follicule mûr dans
l'oviducte. Le follicule est fécondé à son entrée dans l'utérus
(voir chap. II). Lorsqu'une femelle s'accouple avec un mâle, les
chromosomes de la glossine mâle et femelle ne peuvent s'apparier
correctement; l'embryogénèse est stoppée plus ou moins précoce-
ment et la mouche tsétsé femelle est perdue pour la reproduction.
Le but de l'irradiation est d'obtenir des insectes
stériles, qui ne présentent aucune modification dans leur compor-
tement ; l'accouplement, le transfert du sperme, la mobilité
des spermatozoïdes, la vigueur et la longévité des individus
doivent être identiques à ceux des mâles normaux avec lesquels
les mâles stériles seront en compétition dans la nature. Les
mâles d'élevage ou sauvages sont traités, soit par la méthode de
la radiostérilisation, soit par celle de la chimiostérilisation.
La radiostérilisation utilise essentiellement
l'effet stérilisant des rayonsgama (HAMM~N et al., 1981). Les
rayons ionisants agissent sur les chromosomes descellules,
principalement des cellules en division, en les fragmentant ou
en pr:ovoquant des ponts irréguliers entre eux. Les dommages
causés aux cellules somatiques sont de même nature que ceux
subis par les cellules de la lignée germinale. On irradie les
mouches tsétsé à la fin du stade pupal ou pendant les premiers
jours de la vie adulte.
La chimiostérilisation est l'utilisation d'agents
chimiques, notamment les agents alcoylants
(le tepa, le métépa,
le thiotépa, la tétramine ••• ) (HOURE, 1982). Les chimiostérilisant3

80
doivent provoquer la stériité dans les deux sexes, sans
altérer la longévité des individus, ni modifier leur comporte-
ment sexuel.
Ils doivent, en outre, être faciles à manipuler et
être dépourvus de toxicité pour les mammifères, l'homme en
particulier.
Un programme de lutte par lâcher de mâles stériles
se déroule actuellement avec succès en zone de savane humide de
Haute-Volta.G, palpalis gambiensis et
G. tachinoides, les deux
espèces de glossines riveraines sont les principales espèces
visées (POLITZAR et al., 1982).
1.2. Lutte chimique
Elle peut être purement chimique, dans ce cas, seul
l'insecticide est utilisé, on peut aussi combiner l'emploi des
insecticides et des éléments attractifs pour la mouche tsétsé.
~.2.1. L'épandage diinsecticides rémdnents
Le contrôle des vecteun; de la trypanosomiase par
les insecticides s'effectue par pulvt~risation des insecticides sur
les lieux de repos diurnes ou nocturnes des glossines; l'épandage
des insecticides au sol fait appel à des pulvérisateurs manuels
à pression ou à des atomiseurs à moteur ; la pulvérisation par
voie aérienne se fait à l'aide d'hélicoptères ou d'avions.
1. 2.1.1. Au sol
Les insecticides sont répandus de la façon la plus
sélective possible, c'est-à-dire que seuls les gîtes de repos
des mouches tsétsé sont visés. Cette méthode nécessite une
bonne connaissance des lieux de repos (diurnes et nocturnes)

81
des mouches tsétsé de la zone à traiter. Par exemple, en
zone forestière, on traitera les troncs d'arbres tombés ou
ayant des trous, les lisières de forêt ou de plantations de
café et de cacao, le dessous de certaines branches etc •••
Après un traitement par insecticide rémanent, les
glossines en contact avec les surfaces végétales traitées meurent.
Les individus nouvellement éclos, non en contact avec les
surfaces traitées viennent aux pièges ou aux captureurs à l'état
ténéral. Un traitement insecticide est donc efficace, s'il n'est
capturé, après son application, que des individus ténéraux,
jusqu'à épuisement du stock de pupes déposées par les femelles
avant que ces dernières ne subissent les 'effets de!' insecticide.
L'efficacité dlun traitement insecticide rémanent
dépend de la possibilité, pour une glossine femelle de se trouver
au contact d'une surface traitée sur laquelle elle pourra prélever
une dose létale avant de déposer sa première larve.
La probabilité de contact avec le dépot insecticide
est fonction du taux de couverture par le traitement, des lieux
de repos potentiels et de la fréquen~ation de ces lieux par les
glossines. Toute mise au point de trQitement devrait commencer
par la détermination en saison sèche de l'espace dans lequel se
trouvent au repos 90-95 % de la population (CHALLIER et aZ. 1978 a).
Les premiers produits utilisés furent les organo-
chlorés, notamment le DDT, l'endosulfan et la dieldrine, qui
sont des insecticides très rémanents (BALDRY, 1963 ; RIODAN,
1966 ; ATKINSON, 1971 et CHALLIER, 1978).

82
Actuellement, on utilise de préférence les pyréthri-
noides de synthèse, telle que la deltaméthrine qui est un insec-
ticide efficace contre les glossines (CHALLIER et al." 1977b et.-1978b
L'AVEISSIERE et al ." 1980a et b ; BARLOW et HADAWAY, 1975).
1.2.1.2. Par voie aérienne
Les insecticides sont répandus sur la végétation,
par voie aérienne à l'aide d'hélicoptères ou d'avions. Cette
technique permet de traiter sélectivement les îlots de forêt,
les lignes de drainage, des écotones et des portions de rivières
où la 'végétation le permet. De plus, son
utilisation est très
avantageuse dans les zones étendues, escapées et relativement
inaccessibles, où les équipes au sol éprouveraient de sérieux
problèmes logistiques. Les insecticides les plus couramment
utilisés sont la dieldrine, mais surtout l'endosulfan (SPIELBERGER
et ABDURRAHIM, 1971, 1974 ; le ROUX et PLATT, 1968 ; TARIMO
et al." 1970 ; CHALLIER et al." 1974).
L'hélicoptère possède l'avantage sur l'avion d'être
très maniable. De plus, l'air brassé par les pales du Rotor
permet une bonne pénétration de l'insecticide dans la végétation.
Mais l'utilisation par voie aérienne des insecticides contre les
glossines, comme l'endosulfan, doit être parfaitement maîtrisée à
cause de leur toxicité sur les poissons (FOX et MATTHIESSEN,_1982
MATTHIESSEN et ROBERTS, 1982).
1.2,2. L'utilisation des insecticides non rémanents (ULV)
Une solution d'insecticide très concentrée est
déposée dans l'air, généralement par voie aérienne, sous forme de
nuages de micro-goutellettes. Le produit toxique ainsi utilisé
provoque une rapide destruction des mouches tsétsé par empoisonne-
ment de l'air. Ici, l'insecticide ne se dépose pas sur la végé-
tation mais reste en l'air et est rapidement détruit. Les insec-

83
ticides les plus couramment utilisés sont les pyréthrinoides
de synthèse, mais surtout la dieldrine et l'endosulfan (HADAWAY
et TURNER, 1975 ; BARLOW et Hl~AWAY, 1974 ; BURNETT et aZ.~ 1964
LEE et aZ.~ 1975, 1981 ; TARIMO et aZ.~ 1973).
1.2.3. L'utilisation de supports attractifs et de pièges imprégnés
d'insecticides
Cette méthode de lutte utilise des pièges et des
tissus attractifs pour la mouche tsétsé, imprégnés d'insecticides
rémanents. Les mouches tsétsé qui entrent en contact avec les
tissus imprégnés prennent une dose mortelle d'insecticides.
Le piège biconique imprégné de deltaméthrine est
efficace contre les glossines riveraines. En effet, la population
de G, tachinoides et de G, paZpaZis gambiensis d'une galerie fores-
tière en zone de savane humide a été réduite de plus de 99,66 %
après trois mois d'utilisation de pièges biconiques imprégnés
de deltaméthrine (LAVEISSIERE et COURET, 1980 ; 1981).
Le piège monoconique (LANCIEN, 1981) imprégné de
deltaméthrine est très utilisé actuellement au Congo dans la
lutte anti-tsétsé. Rappelons que le Lliège monoconique est composé
d'un cône supérieur en plastique semi-rigide qui protège deux
écrans noirs en croix et quatre banderoles de tissu bleu. La
meilleure attractivité de ce piège est probablement due au mouve-
ment des banderoles qui flottent au moindre souffle d'air.
L'utilisation des écrans de tissus bleu imprégnés
a donné de très bons résultats aussi bien en zone de savane
humide qu'en zone pré-forestière (LAVEISSIERE et COURET, 1981
GOUTEUX et aZ.~ 1982 a).

84
Rappelons que les écrans ne sont constitués
que d'un simple morceau de tissu bleu soutenu par un fer
en potence.
L'utilisation des pièges ou des écrans imprégnés
d'insecticides est une méthode non polluante, car l'insecticide
n'est pas en contact direct avec le milieu ambiant.
2. TRAVAUX REALISES
Les recherches effectuées en zone de savane guinéenne
de Côte d'Ivoire (région de Béoumi) ont porté surtout sur l'éva-
luation des effets répulsifs et irritants des insecticides
les plus couramment utilisés, notamment certains pyréthrinoides
de synthsèe et des organochlorés.
L'irritabilité d'un insecte vis-à-vis d'un insecticide
se traduit par un comportement particulier de l'insecte mis en
contact d'une surface recouverte par cet insecticide: l'insecte
s'agite et finalement s'envole au bout d'un temps plus ou moins
long qui est fonction de son irritabilité à l'égard du produit.
L'effet irritant, réaction de contact, se distingue donc fondamen-
talement de l'effet répulsif, réaction à distance.
2.1. Matériel et méthode
2.1.1. L'effet répulsif des insecticides
Des pièges biconigues à cône inférieur bleu (CHALLIER
et aZ.~ 1977 a) ont été imprégnés d'insecticides. L'imprégnation
est faite piège par piège dans une cuve en tôle galvanisée, où
est versée la dose de produit dilué. Pour favoriser une bonne
répartition des produits insecticides, le piège est malaxé à la
main dans le produit puis mis à sécher à plat.

85
Dans cet essai, nous avons utilfsé des pièges
imprégnés d'insecticides dont le cône apical supporte une cage
de capture. L'extrémité inférieur est fermée à l'aide d'une
courroie pour permettre la récupération des glossines tombées.
Les insecticides utilisés pour l'imprégnation
des pièges sont :
• Pyréthrinoides de synthèse : la cyperméthrine
(OMS-2002), la sumicidine (OMS-2000) et la deltaméthrine (OMS-1998)
• Organochlorés
la dieldrine (OMS-18) et l'endosulfan
(OMS-570) •
Tous ces produits sont sous la forme de concentré
émulsifiable. Les concentrations de produit utilisé par piège sont
les suivantes : deltaméthrine, 0,400 g de matière active
cyperméthrine 1,200 g ; sumicidine, 1,200 g ; dieldrine, 20 g et
endosulfan, 20 g. Un essai supplémentaire avec la deltaméthrine
a été réalisé en utilisant 5 concentrations (1,600 g ; 0,800 g
0,400 g ; 0,100 g et 0,050 g) à raison d'une concentration par
piège.
Le plan expérimental utilisé pour comparer les
différents traitements insecticides des pièges est le carré latin
(6 x 6 x 6) : 6 pièges (5 traités et l témoin) sont permutés
au hasard pendant 6 jours en 6 lieux différents. Le carré latin
permet de comparer un nombre quelconque de traitements ou essais
dans un ~ême nombre de conditions et un même nombre de fois.
Dans un ~arré latin, le nombre de lignes et colonnes est égal
au nombr~ de traitements réalisés.

86
La construction d'un carré latip nécessite
la permutation au hasard des traitements afin d'éviter de biaiser
les résultats par une succession de type schématique. Des tables
de permutation au hasard, de 3 à 20 éléments, sont données dans
certains ouvrages de stati~tiques (LELLOUCH et LAZAR, 1974).
Les glossines capturées chaque jour sont dénombrées
par espèces. La taille 6 x 6 donne au carré latin une puissance
suffisante pour l'analyse de variance (36 lieux -
jours, soit
une variance résiduelle de 20 ddl). Pour analyser plusieurs
carrés ensemble (après avoir testé l'homogénéité des variances par
2
}e
Khi
de BARTLETT), la méthode des carrés indépendants a
été choisie, car elle permet d'éviter l'hypothèse d'absence
d'interaction ligne-colonne pour l'ensemble des carrés.
L'analyse de variance a été faite après transformation
des données, (loi de puissance de Taylor) lorsqu'il a été
nécessuire (test de normalité).
Les calculs statistiques ont été effectués à l'aide
d'un programme sur calculatrice HP 41 (GOUTEUX et DAGNOGO, 1982).
2.l,2. L'effet irritant des insecticides
Pour l'étude de l'irritabilité, le Comité d'Experts
des insecticides de l'OMS propose trois séries de tests dont
la technique est décrite dans le 10ème rapport de ce Comité (1960).
Le premier test consiste en la mise en contact avec
une feuille de papier filtre imprégn~e d'insecticide, à une
concentration connue, dlun seul moustique, placé sous un cône en
matière plastique. On note le temps au bout duquel le moustique
s'env~le pour la première fois de la feuille de papier imprégnée
sur laquelle il était posé, Une période de préobservation de 3 minutes
est pr~vue dans le test standardisé. Le deuxième test s'effectue

87
dans des conditions identiques et avec le même matériel, mais
on note alors le nombre d'envols de chaque moustique pendant
15 minutes.
Le troisième test n'est qu'une modification du
précédent, en observant 5 spécimens à la fois au lieu d'un seul,
cette méthode est difficilement utilisable avec des espèces très
irritables; l'oeil humain ayant beaucoup de difficultés à
enregistrer tous les envols lorsque plusieurs individus s'envolent
simultanément; de plus, il y a un effet de groupe et une excitation
réciproque entre les moustiques.
Sur les conseils de Monsieur Jean MOUCHET, nous avons
transposé aux glossines la méthode préconisée pour les moustiques.
Sur le terrain, immédiatement après leur capture au piège biconique,
les glossines sont placées individuellement sous un cône de matière
plastique reposant sur un morceau de tissu (identique à celui
utilisé pour le piège ou les écrans) imprégné d'insecticide, à une
concentration connue (Fig. 34). L'analyse statistique des travaux
de MOUCHET et al.~ (1961) faite par MOUCHET et DEJARDIN (1962)
a montré que les résultats les pl:Js fiables sont donnés par la
mesure du temps du premier envol et c'est cette méthode qui
a été retenue dans. la présente expérimentation. Le ~emps du premi~:
envol pour 50 % des individus testés (TPE 50) est pris comme
index d'irritabilité (MOUCHET et DEJARDIN (loa,ait,) ,
La moyenne géométrique du temps de premier envol
des individus testés est prise comme index d'irritabilité
(MOUCHET et DEJARDIN, loa,ait.). Le calcul de cet index est
effectué en prenant la moyenne arithmétique de la somme des
logarithmes du temps d'envol pour chaque individu testé puis
l'anti-logarithme de cette valeur (moyenne géométrique). Cet
index correspond donc au temps de premier envol de 50 % des
individus testés (TPE 50). Il peut donc être déterminé par simple

88
approximation graphique sur les diagrammes des fréquences cumulées
en coordonnées log. probit.
La méthode de FINNEY (1962) est utilisée pour
le tracé des courbes. Les c~lculs sont effectués à l'aide de
programmes réalisables sur micro-ordinateur avec l'aide de Daniel
COURET.
Le test d'exposition élective mis au point par
MOUCHET et aZ.~ (1961) consiste à utiliser, sous le cône de
matière plastique, une moitié de la surface en tissu imprégné.
L'insecte au cours de l'expérience peut donc choisir son lieu de
repos. Le temps passé sur l'une ou l'autre surface avant le
premier .envol est pris ici en considération, en même temps que
la fréquence des choix.
2.2. Rappel bibliographique
2.2.1. L'efEet répulsif des insecticides
L'effet répulsif des pyrethrines naturelles est bien
connu (GALUN, 1974) et leur utilisation pour prévenir la piqûre
de~ glo;sines a été proposée en 1943 par HORNEY et FRENCH. FINDLAY
et aZ.~ (1946), DETHIER (1954) ont testé l'effet répulsif de diffé-
rents produits insecticides sur G. paZpaZis et G. m01'sitans
(notamment indalone).
Différentes études effectuées à la station expéri-
mentale de Soumousso (Haute-Volta) sur les moustiques ont montré
un efEet répulsif de la deltaméthrine, de la cyperméthrine, de
la perméthrine et du fénitrothion sur AnopheZes gambiae et A,
jUnestus (COZ
et aZ,~ 1971 ; COOSEMANS et SALES, 1978, HERVY et
SALES, 1982).
ATKINS (1976) a montré que la dose de 16,8 g m.a/ha.
de décaméthrine appliquée sur des abeilles issues de ruches
placées au milieu de champs traités présentait un risque très faible

89
pour les abeilles et faisait preuve d'un effet répulsif
net.
Travaillant sur Apis mellifepa~ BOCQUET et al.
(1980) n'ont pu mettre en évidence qu'une répulsion n'excé-
dant pas 2 à 3 heures, après pulvérisation terrestre de
décaméthr ine à une dose de 10 g m. a/ha.
2.2.2. L'effet irritant des insecticides
L'effet irritant du DDT pour les moustiques est
bien connu. Signalé pour la première fois par METCALF et al.
(1945), il a historiquement posé de graves problèmes lors des
campagnes anti-paludiques (MOUCHET et al.~ 1961). En effet,
l'irritabilité se traduit par un comportement d'évitement
des surfaces traitées: les moustiques sortant des locaux traités,
sans pr~ndre de dose mortelle d'insecticide.
L'effet irritant du DDT à toutes concentrations
se manifeste également par un phénomène d'autotomie des pattes
(MOUCHET et al.~ 1962). La même observation a été faite par
la suite avec la décaméthrine par COOSEMANS et SALES (1978).
Les pyréthrinoides de synthèse (décaméthrine,
cyperméthrine) ont un effet encore plus irritant que le DDT
(COOSill·vrnS et SALES, 1977, 1978 ; HERVY et al.~ 1982).
Pour les glossines, les seules données qui existent
dans la littérature se rapportent surtout à l'effet répulsif
(DETHIER, 1954, FINDLAY et al.~ 1946).
2.3. Observations personnelles et discussion
2.3.1. L'effet répulsif (Tabl. X à XII)
Pour l'ensemble des essais, dans une situation à forte
comme à faible densité glossinienne, les résultats sont comparables.

90
Aucune différence significative n'a pu être mise en évidence
entre les pièges traités et .le témoin (Tabl. XII). Il n'y a
pas d'effet répulsif pour les différents insecticides (cypermé-
thrine, sumicidine, endosulfan, dieldrine et deltaméthrine),
ni avec une concentration croissante de deltaméthrine.
Il apparaît même au contraire que les captures de
G. patpatis dans les pièges traités sont en général supérieures
à celles du témoin non traité: pour 100 glossines prises
dans un piège non traité, un piège traité en capture 130,
pour l'ensemble des essais (soit 6760 glossines). Ceci n'appa-
raît pas pour G. taohinoides où un piège traité et non traité
capturent sensiblement autant (98 contre 100) pour l'ensemble
des essais (soit 566 glossines).
Des différences significatives sont obtenues au
niveau des jours et des lieux. Ceci ~'explique aisément
par la variabilité des conditions météorologiques pendant les
essais (influant sur l'activité des glossines) et par la diffé-
rence des densités existant au niveau de l'emplacement du piège
(hétérogénéité de la distribution spatiale des glossines).
Nos essais montrent sans. équivoque possible que
des tissus imprégnés de deltaméthrine ne présentent aucun effet
répulsif aux doses testées i il apparaît au contraire que les
captures des pièges traités sont légèrement supérieures à celles
des pièges non traités. Ceci est plus apparent pour G. patpatis
dont les densités apparentes sont 10 fois supérieures à celles de
G. tachinoides. Cela montre que l'insecticide a le temps de tuer
des mouches tsétsé avant qu'elles ne montent dans la cage de
capture ou qu'elles ne ressortent des pièges (individus récoltés
morts.au fond des pièges). Il est probable que des mouches tsétsé

91
qui s'échappent des pièges traités vont mou~ir à l'extérieur
ainsi que celles venues au contact de la surface extérieure
des pièges sans y pénétrer •. Il est donc difficile de quantifier
exactement le plein effet des pièges traités et, partant, leur
supériorité sur les pièges non traités. Cependant, les essais
réalisés par LAVEISSIERE et COURET (1981) montrent que les
pièges traités ont provoqué une chute de la densité apparente
de G. palpalis et de G. tachinoides (98 à 99 % en 90 jours)
certainement de beaucoup supérieure à l'intensité de capture des
pièges non traités.
2.3.2. L'effet irritant
2.3.2.1. Le test d'irritabilité de l'insecticide
Seul le témoin présente une distribution log-normale
2
(Khi
à 5 ddl = 8,454 différence non significative). L'effet
irritant se traduit par une dissymétrie accentuée des courbes
2
et la perte de la log-normalité (Khi
supérieur à 16, pour
toutes les distributions).
a) Effet de la concentration (Tabl. XIII)
Les essais avec trois concentrations (1, x8, x32)
montrent que les TPE 50 sont les mêmes pour les trois doses utili-
sées pour les quatre insecticides testés. Aucune différence signi-
2
ficative n'a pu être mise en évidence au seuil de 5 % : Khi
=
9,73 (6 ddl) pour la de1taméthrine ; Il,19 (6 ddl) pour l'endo-
sulfan ; 4,52 (4 ddl) pour la surnicidine et 3,71 (4 ddl) pour la
cyperméthrine. Les résultats sont donc regroupés pour la suite des
analyses.
b) Influence du sexe de G. palpalis (Tabl. XIV)
Dans toutes les expériences, les mâles restent
moins longtemps posés que les femelles. Cette différence
de comportement apparaît très significativement avec les sup-

92
2
ports imprégnés de deltaméthrine (Khi
= 13,96 à 4 ddl ; P = 0,01
effectifs: 133 mâles, 167 femelles). La significativité
2
n'est pas atteinte avec le témoin (Khi
= 4,42 à 2 ddl ; P supérieur
à 0,1 ; effectifs: 30 mâles, 42 femelles) et les autres insecti-
cides, peut-être en raison des effectifs trop faibles. Les deux
sexes sont donc rassemblés pour la suite des analyses.
c) Comparaison des différents insecticides
L'effet irritant est mis en évidence pour tous
les inse0ticides par une différence très significative au test
2
du Khi
avec le témoin (p inférieur à 0,001). Il n'y a pratique-
ment pas_de recouvrement des valeurs du TPE 50 des différents
insecticides avec celle du témoin (Fig. 40). Les différences avec
le témoin (TPE 50 = 89 s) sont maximales pour l,OMS_570 (TPE 50 =
36 s) et l,OMS_2000 (TPE 50 = 41 s). Ces deux insecticides
2
présentent un effet irritant comparable (Khi
= 6,09 à 4 ddl,
différence non significative). Tous les"autres insecticides
pris deux à deux présentent une différence significative. L'effet
irr itant est minimal_. avec l'OMS-1998 (TPE 50 = 64 s) et intermé-
diaire avec l'OMS-2002 (TPE 50 = 59 s).
d) Comparaison du mélange OMS-1998 et OMS~570 avec
ses constituants (Tabl. XV)
Le mélange des deux produits aux plus fortes
concentrations testées a un TPE 50 de 62 s. Il n'a donc pas plus
2
d'effet irritant que l'OMS-1998 seul (~PE 50 = 52 s ; Khi
à 3 ddl =
7,08, différence non significative). Il est beaucoup moins irritant
2
que l'OMS-570 seul (TPE 50 = 33 s ; Khi
à 2 ddl = 14,78, différence
très significative).

93
2.3.2.2. Le test dlexposition élective
Sur 99 glossines testées, 71 se sont posées sur
la surface non traitée contre 28 sur la surface traitée
2
avec 110MS-1998 (Khi
à l ddl = 18,68, différence très signifi-
cative) •
Les insectes posés qui ont traversé les deux
zones en se déplaçant sur le tissu sont restés moins longtemps
sur la surface traitée (13 s en moyenne géométrique) que sur
la surface témoin (23 s).
2.3.2.3. Llétude du comportement
Sur le tissu témoin les glossines ont une attitude
normale : elles se déplacent ou restent immobiles en se nettoyant
les ailes et les palpes. Par contre, sur les surfaces traitées
à 11 OMS-57 0 , elles manifestent un cOIT'portement dl irr i tation
caractéristique : elles se nettoyent l~s tarses de toutes les
pattes, ont des mouvements saccadés et désordonnés. Sur les
pyréthrinoides, y compris l'OMS-2000, les glossines sont
moins agitées mais slessuyent fréquemment les pattes.
Lleffet irritant de l'irsecticide peut 'avoir des
conséquences graves sur 11 efficaci té de la lutte par pulvérisa-
tion ultra-sélective ou par utilisation de supports imprégnés d'in-
secticides comme les écrans de tissu. En effet, les glossines
irritées par les surfaces traitées prennent une dose moindre
dlinsecticides et il est donc nécessaire que les insecticides les
plus irritants soient également les plus efficaces de façon qulun
seul contact tarsal de courte durée suffise à la glossine pour
prendre une dose létale.

94
Ce nlest pas le cas de 110MS-570 (endosulfan) qui,
à dose égale est de 40 à 130 fois moins efficace que 110MS-199B
(deltaméthrine)
(GUILLET et aZ.~ 1979). Si ce fort pouvoir
irritant des organochlorés se confirme, il pourrait contribuer
à expliquer les résultats inférieurs obtenus avec ce groupe
dlinsecticides par rapport à la deltaméthrine, lors dlessais
de lutte par pulvérisation de DDT en forêt (LAVEISSIERE et aZ.~
19BO b) et par utilisation d'écrans imprégnés de dieldrine contre
les glossines riveraines (LAVEISSIERE et COURET, comm.pers.).
Le faible effet irritant de la deltaméthrine ou du
mélange endosulfan-deltaméthrine indique tout particulièrement
ces produits pour llimprégnation des écrans.
Llutilisation de pièges imprégnés d'insecticides
pour la lutte anti-glossines pose un autre problème. En effet, le
pouvoir irritant de llinsecticide pourrait contraindre la glossine
prisonnière à une mobilité accrue à llintérieur du piège qui
augmenterait encore la prise d'insecticide et diminuerait ses
chances de sortie. Ceci pourrait expliquer les rendements légèrement
supérieurs des pièges traités par rapport aux pièges témoins
(DAGNOGO et GOUTEUX Zoe. cit.). Dans le cas de llutilisation de
pièges traités cet effet irritant est donc plutôt bénéfique. Il
est néanmoins préconisé diutiliser de fortes doses et un insecticide
très efficace tel que la deltaméthrine, afin dléliminer égale-
ment toutes les glossines qui entrent en contact avec la surface
extérieure du piège, sans y pénétrer.
Lleffet moins irritant du mélange endosulfan-deltamé-
thrine par rapport à llendosulfan seul peut sembler paradoxal.
Il pourrait slexpliquer par l'effet rapide au niveau du système
nerveux de la deltaméthrine, effet qui contrecarrerait llirritation
par inhibition partielle des réflexes moteurs. Il faut en effet
rappeler que la deltaméthrine comme tous les pyréthrinordes,
agit en perturbant llinflux nerveux par voies électrophysiologiques
(LHOSTE, 1977).

95
2.4. Conclusion
L'utilisation de nouveaux moyens de lutte non
polluants (écrans, pièges, pulvérisations ultra-sélectives) rend
plus que jamais nécessaire de connaître l'effet répulsif et
irritant des insecticides utilisés, tant pour expliquer les
.
résultats obtenus que pour améliorer chacune de ces méthodes
avec les produits les mieux appropriés.
Ces expériences montrent qu'un inconvénient
possible du traitement: l'effet répulsif n'existe pas. Par
contre, il révèlent l'existence d'un effet irritant, plus ou
moins intense de tous les insecticides testés. Les insecticides,
du plus'irritant au moins irritant sont: l'endosulfan, la
sumicidine, la cyperméthrine et la deltaméthrine i les deux
premiers se détachent nettement des deux derniers.
-.

(dessin TERZI)
'.
Chapitre 5
, _ CONCLUSIONS
GENERALES

97
Dans la région de Béoumi, sont présentes les deux
vecteurs majeurs de la maladie du sorrmeil de l'Afrique de l'Ouest,
à savoir G. p. paZpaZis, la sous-espèce forestière et G. tachinoides,
espèce typique des savanes.
De l'étude menée à Tiendébo (7° 36' N - 5° 33' 0),
village situé dans la Sous-Préfecture de Béoum1 sur ces deux
espèces de mouches tsétsé, nous insisterons particulièrement
sur les points suivants se rapportant à :
1. L' ECOOISTRIBUTION
G. paZpaZis est capturé dans tous les biotopes. La
densité apparente de cette mouche tsétsé varie considérablement
selon le lieu de piégeage. En zone forestière et pré-forestière
de Côte d'Ivoire, différents travaux confirment ce trait
caractéristique de cette espèce de mouche tsétsé (LAVEISSIERE
et HERVOUET, 1981 ; GOUTEUX, 1982 b eté).
G. tac~inoides par contre est strictement péri-
domestique
dans les autres biotopes, sa capture est quasiment
nulle.
Selon la saison, à la périphérie de village (Tiendébo)
où l'abondance des glossines est en relation avec une présence
massive des porcs, la densité apparente des mouches tsétsé
suit 3 étapes successifs :
nette augmentation de ln saison sèche à celle
des pluies.;
stabilisation en pleine saison des pluies
• diminution progressive de la saison des pluies
au début de la saison sèche.

98
Dans les autres biotopes (caféière, point d'eau
de forêt galerie et champs de cultures vivrières) les variations
saisonnières de la densité apparente des échantillons de mouches
tsétsé sont moins nettes.
L'analyse de la sex-ratio (pourcentage de femelles)
des échantillons de G. palpalis prélevés dans les différents
biotopes révèle une localisation préférentielle différente des
mâles et des femelles.
La périphérie du villagE (endroit ensoleillé et bien
dégagé) est surtout fréquentée par les femelles
(sur 100 glossines
capturées, le nombre de femelles varie entre 62 et 79). Ce sont
par conséquent elles qui sont prises le plus ~u centre du village
(sur 100 glossines capturées le nombre de femelles varie entre
83 et 90). A l'opposé, les biotopes Jes plus ombragés, comme la
caféière incluse dans le bois sacré et les alentours de ce bois
sacré, sont davantage fréquentés par les mâles (sur 100 glossines,
le nombre de femelles ne dépasse guère 40).
-.
Les glossines ténérales (très jeunes mouches tsétsé
dont l'âge se situe entre 0 et 4 jours) sont abondantes aux
abords du bois sacré, aux points d'eau des galeries forestières
et dans les champs de cultures vivrières. La caféière bordant":
le bois sacré est le lieu où l'on capture le plus grand nombre
de glossines ténérales. En effet, leur nombre peut atteindre dans ce
biotope 43 % de l'effectif total des femelles capturées. A la
périphérie du village, leur nombre est très faible (moins de 5 %
de l'effectif des femelles récoltées). Ces jeunes femelles n'exis-
tent pas à l'intérieur du village. En d'autres termes, l'intérieur
du village ne constitue pas un lieu de reproduction pour les
femelies de glossines.

99
A la périphérie de Tiendébo, les femelles vieilles
pares (mouches tsétsé âgées de plus de 40 jours) sont abondantes
en toutes saisons. Elles représentent plus de 40 % des femelles.
Le nombre des jeunes pares (mouches tsétsé dont l'âge se situe
entre 10 et 40 jours), la deuxième catégorie en nombre, augmente
sensiblement en saison des pluies. La composition par groupes
d'âge des femelles de G. palpalis n'est pas stable. Les proportions
de nullipares, jeunes pares et vieilles pares évoluent avec
la saison. L'âge moyen des mouches tsétsé prélevées à la périphérie
de Tiendébo augmente de la saison sèche à celle des pluies. Cette
longévité accrue des glossines en saison des pluies est peut-être
favorisée par une amélioration des éléments climatiques et écologiques
de l'écosystème.
2. PREFERENCES ALIMENTAIRES
Les populations péridomestiques de G. pa~palis et de
G. taahinoides~ dans la région de Béoumi, prèfèrent se nourrir
. sur le porc domestique plutôt que sur le mouton ou sur l'homme.
Seul G. palpalis montre une très faible anthropophilie (0,50 %
des 426 repas recueillis sur G. paZpaZis). Il Y a donc une adap-
tation des glossines au porc domestique. Des observations
faites ~galement au Nigéria (BALDRY, 1964) et en Cô~e d'Ivoire
(GOUTEOX et aZ.~ 1982 b. et c) montrent une inféodation de
G. taahinoides et de G. paZpaZis au porc domestique.
L'échantillonnage des mouches tsétsé à l'aide du
piège biconique estime le nombre de mouches tsétsé gorgées
à 3 % des glossines en activité. Ce nombre ne réflète pas la
réali té, car la capture au repos à l'aide du filet donne un
pourcentage nettement plus élevé (environ 27 %)
(OMS, 1983).
L'âge de la glossine ne semble pas influencer le
régime alimentaire
des glossines. Les femelles
(ténérales, jeunes
pares e~ vieilles pares) prennent leur repas sur le porc domestique.

100
Les observations de GOUTEUX et aZ. (op.ait.) en secteur pré-
forestier de Côte d'Ivoire montrent que 80 % des femelles
ténérales prennent leur premier repas sur le porc.
La capture au piège du nombre de mouches tsétsé fraî-
chement gorgées n'est pas un phénomène aléatoire. Généralement,
on capture plus de glossines gorgées l'après-midi. Ces résultats
semblent indiquer que les deux espèces de glossines se nourris-
sent sur le porc l'après-midi aux heures chaudes de la journée
lorsque ceux-ci se reposent dans les endroits humides et ombragés.
3. CYCLE CIRCADIEN
D'ACTIVITE
L'activité matinale (avant 8 heures) des mouches
tsétsé est réduite en toutes saisons. En saison sèche froide
(période de l'harmattan) les glossine3 n'apparaissent pas
pendant cette période.
En toutes saisons, les mouches tsétsé sont plus
actives l'après-midi. En pleine saison des pluies, les mouches
tsétsé manifestent une activité réduite avant 12 heures et
davantage qu'en intersaison.
L'activité vespérale des mouches tsétsé est assez
importante en saison des pluies ; en début de saison sèche, on
note par contre une baisse d'activité des mouches tsétsé.
Les mâles à la différence des femelles, ont une
activité vespérale plus prononcée.
Nos résultats ne permettent pas de faire une
relation entre l'âge et l'activité des mouches tsétsé.

101
L'environnement du piège joue un rôle important
sur les mouches tsétsé actives. L'activité des glossines varie d'un
endroit ensoleillé et dégagé à un endroit ombragé.
Ces conclusions sur la bio-écologie des glossines
confrontées aux résultats obtenus par d'autres auteurs en zone de
savane soudaniase et en zones forestières
(Côte d'Ivoire), nous
amènent à proposer un schéma épidémiologique de la trypanosomiase
humaine qui pourrait caractériser la région de Béoumi et qui différerait
de celui existant dans les zones plus méridionales, pré-forestières et
forestières.
4. SCHEMA EPIDEMIOLOGIQUE EN SECTEUR SOUDANAIS
En zone de savane soudanaise, G. p. gambiensis et
G. tachinoides sont des glossines riveraines, leur présence étant
liée à celle de l'eau. Les gîtes se trouvent donc le long des fleu-
ves, des rivières et des ruisseaux, dans les bois sacrés, autour
des lacs et des mares qui sont bordés d'une végétation favorable
(MORRIS, 1946 ; NASH et PAGE, 1953 ; CHALLIER , 1973 ; GRUVEL, 1975
LAVEISSIERE,1976).
-.
Dans la région de Dakar, se trouve un type parti-
culier è'habitat de G. p. gambiensis : la "niaye", q~i est une
dépression sablonneuse occupée par un îlot de v.égétation essentiel-
lement constituée de palmier à huile et dans laquelle on rencontre
une humidité assez élevée grâce à l'ea~ souteraine et l'air océani-
que (MOREL et TaURE, 1967).
Les glossines riveraines s'écartent assez peu de
leur galerie forestière d'origine, leur déplacement étant surtout
linéaire, à l'intérieur de celle-ci. Mais, il existe très souvent des
gîtes atypiques, en général loin des cours d'au (BALDRY, 1964 ; TaURE,
1974 ;.CHALLIER, 1973). Les glossines riveraines, en saison sèche,
quittent progressivement leurs habitats devenus trop secs pour se con-
centrer dans les lieux possédant de l'eau en permanence. Ce phénomène
a été observé pour la première fois par MACFIE (1912).

102
L'homme par ses activités quotidiennes (culture,
pêche, chasse, recherche de l'eau à usage domestique) ou par
son habitat (village situé près d'un gîte) rentre en contact
avec les glossines au niveau des gîtes.
En saison sèche, du fait de la concentration des
glossines au niveau des points d'eau, de la rareté de la
faune sauvage et de la quasi-présence de l'homme, il existe en
ces lieux un réel risque de contamination de la maladie.
5. SCHEMA EPIDEMIOLOGIQUE EN ZONES PRE-FORESTIERE ET FORESTIERE
DE COTE D'IVOIRE
Les observations entomologiques publiées jusqu'ici
montrent que les endroits épidémiologiquement les plus dangereux
sont les plantations de café et de cacao et les sentiers qui y
conduisent. Dans ces biotopes, les populations de glossines
sont équilibrées. Les trois proportions de mouches tsétsé c'est-
à-dire les nullipares, les jeunes pares et les vieilles pares
sont effectivement présentes. Le contact homme/mouche tsétsé
est très étroit. L'habitat dispersé et la rareté des animaux
sauvages dans les plantations amènent les glossines à se nourrir
sur homme. Les jeunes glossines peuvent alors s'infester et les
vieilles glossines pourront transmettre la maladie. Le nombre
très élevé de plantations et qui sont le plus souvent contigues
facilite la dissémination de la maladie de plantation à plantation
(CHALLIER et GOUTEUX, 1980 i LAVEISSIERE et HERVOUET, 1981).
Les enquêtes médicales confirment les grandes
lignes de ce schéma. La majorité des malades sont des travailleurs
agricoles qui vivent dans les campements. De plus, les hommes
de 15. à 40 ans sont beaucoup plus atteints que les femmes.

103
Ceci apparaît normal, car les hommes constituent
la main d'oeuvre dans les plantations de café ou de cacao.
L'incidence de la maladie est plus élevée chez les imigrés
voltaiques (notamment les Mossis) que dans les ethnies autochtones
(STANGHELLINI et DUVALLET, 1981).
La mobilité et la grande dispersion des mouches
tsétsé peuvent amener des modifications dans ce schéma épidémiolo-
gique simpli fié.
6. SCHEMA EPIDEMIOLOGIQUE DE LA MALADIE DANS LA REGION DE
BroUMI
Les glossines se nourrissent essentiellement sur le
porc domestique. La très faible anthropophilie de G. palpalis
peut être alors considérée comme "accidentelle". En effet,
cette mouche tsétsé ne prend sur homme, au village, que 0,50 %
de ces repas. Il y a donc une bonne adaptation des glossines au
porc domestique. Ce suidé constitue de ce fait un "écran protecteur"
pour l'homme. Les mouches tsétsé ~ptes à s'infecter (ténérales)
sont rares à la périphérie de village. La proximité des lieux
de reproduction (bois sacré, champs de culture etc. ~.') permet
aux glossines ténérales de se nourrir également sur les pOLCS.
Ces observations entomologiques sont corroborées par
le faible nombrede trypanosomés dépistés (85 cas de 1940 à 1981).
De plus, il est très probable que ces trypanosomés ne soient
pas autochtones, et qu'ils aient contracté la maladie dans les
zones epdémiques du sud (foyers de Bouaflé, de Vavoua et de Daloa).
Tous ces résultats incitent à croire que la trypano-
somiase n'est pas un problème préoccupant dans la région
de Béoumi même si, paradoxalement, les vecteurs potentiels
sont abondants.

104
Cette situation est peut-être liée au mode de
vie de la population. En effet, les Godès vivent exclusive-
ment dans les villages où le contact homme/mouche tsétsé
est presque nul. Même si, le porc était réservoir de trypanosomes
humains ce danger potentiel serait fortement atténué par le
fait que les mouches tsétsé se nourrissent essentiellement sur
celui-ci.
7. COMPARAISON DES DIFFERENTS SCHEMAS EPIDEMIOLOGIQUES
La dégradation de la forêt (création de plantations
de café et de cacao ou l'exploitation du bois) favorise la destruc-
tion de -la faune sauvage. L'action de l'homme facilite par
conséquent dans ces lieux dégradés le remplacement des glossines
zoophiles par les glossines à tendance anthropophile. La multipli-
cité des plantations et la présence de l'homme dans les campements
de culture établissent un contact perm~nent homme/mouche tsétsé
et créent une situation diffuse. Tous ces éléments favorisent
donc l'extension et la création de foyers en zones forestières.
En savane soudanaise, les glossines sont surtout
riveraines et s'écartent très peu de la galerie forestière. Le
contact homme/mouche tsétsé s'établit donc, uniquement qu'en
ces lieux. Il y a donc une localisation très restreinte des lieux
de contamination.
En secteur guinéen de Côte d'Ivoire, les glossines,
du fait de la rareté des animaux sauvages au niveau des galeries
forestières, ont tendance à se concentrer dans les villages où
l'on pratique l'élevage du porc. Elles acquièrent donc un comporte-
ment péridomestique. Ces glossines s'adaptent au porc domestique
et deviennent peu ou pas anthropophiles ce qui diminue le risque
trypanique.

105
De plus les campements de culture, lieux de diffu-
sion de la maladie n'existent pas, car la vie se déroule
essentiellement dans les villages.
Ceci montre bien que la densité des glossines,
élevée dans la région de Béoumi
et beaucoup plus faible dans la
plupart des autres zones n'est pas un facteur déterminant
pour l'implantation, le maintien et l'extension de la maladie
du sommeil. Par contre, le contact homme/vecteur souvent favorisé
par l'homme (déforestation, création de plantations, de campe-
ments o~ villages aux points dangereux, destruction de la faune
sauvage etc ••• ) est le principal élément qui permet de mesurer
le risque trypanique.
8. INFLUENCE DE LA COULEUR ET DE LA TAILLE DU PIEGE BICONIQUE
CHAL~I&~-LAVEISSIERE
L'efficacité du piège biconique à cône inférieur
bleu est maintenant bien établie. Son utilisation dans les
différents faciès écologiques pourrait apporter d'utiles rensei-
gnements sur le comportement des glossines. Au Congo, ce piège
s'est montré moins efficace que le piège monoconique (LANCIEN,
1981) pour la capture de G. fusoipes quanzensis et de G. p. palpalis.
Il semble que le mouvement des banderoles du piège monoconique
soit bénéfique pour la capture des glossines. Les recherches sur
la taille de ce piège, doivent s'orienter vers une diminution
de celle-ci. En effet, un piège de grande taille est d'un maniement
difficile, de plus il est très encombr.ant. Une réduction de 1/3
par exemple, peut s'avérer très utile lorsqu'on veut produire un
très grand nombre de pièges. Nos résultats montrent qu'il n'existe
pas de grande différence entre le nombre de glossines pris par le
piège -normal et par le piège de taille réduite de 1/3.

106
Le piège biconique à cône inférieur bleu-roi capture
3 fois plus de mouches tsétsé que les autres couleurs (blanc,
bleu foncé et pâle). La capture du piège bicolore (bleu-roi-blanc)
est inférieure à celle du piège unicolore bleu-roi, mais deux fois
supérieure à celle du piège blanc.
9. UTILISATION DU PIEGE BICONIQUE DANS LA LUTTE ANTI-TSETSE
Les connaissances acquises sur la biologie et l'écologie
des glossines doivent permettre le choix de méthodes de lutte
simples et adaptées. L'utilisation du piège biconique imprégné
d'insecticldedans la lutte anti-glossinienne, depuis les travaux
de LAVEISSIERE et COURET (1981), est prometteuse. Il était donc
nécessaire d'étudier certaines caractéristiques des insecticides
(effets répulsifs et irritants) utilisés dans la lutte contre
les mouches tsétsé.
L'effet irritant des insecticides peut avoir des
conséquences néfastes sur l'efficacité de la lutte par pulvérisa-
tion ultra-sélective ou par utilisation de supports imprégnés
d'insecticide, comme les écrans de t~ssu. On recherchera dans ce
cas des insecticides très efficaces pour permettre ·la destruction
des glossines lors d'un contact même bref. Dans le cas du piège,
l'effet irritant pourrait même s'avérer utile. La glossine prison-
nière sera contrainte à une grande mobilité dans le piège ce qui
augmenterait le contact avec l'insecticide tout en réduisant les
chances de sortie. Ce phénomène pourrait expliquer le rendement
légèrement supérieur des pièges traités par rapport aux pièges
témoins.

107
La comparaison des captures des· pièges imprégnés
de cyperméthrine, de sumicidin, d'endosulfan, de dieldrine et de
deltaméthrine avec celle du témoin n'a pas pu mettre en évidence un
effet répulsif pour chacun des différents insecticides testés, ni
avec une concentration croissante de deltaméthrine. Par contre tous
ces insecticides ont un effet irritant. Les insecticides, du plus
irritant au moins irritant sont: l'endosulfan, la sumicidin, la
cyperméthrine et la deltaméthrine ; les deux premiers se détachent
nettement des deux derniers.
Le mélange endosulfan-deltaméthrine n'a pas plus
d'effet irritant que la deltaméthrine seule, mais il est beaucoup
moins irritant que l'endosulfan.
10. PROPOSITION D'ACTION POUR L'AVENIR
• Dans la région de Béoumi, les glossines sont
surtout concentrées dans les proches alentours des villages, où
l'élevage du porc est une pratique très courante. L'emploi
des pièges ou des écrans, imprégnés d'insecticides, peut être
dans ce cas précis,_ un moyen de lutte anti-glossines très efficace
et peu coQteux, dans la mesure où les mouches tsétsé pourraient
transmettre ou être une nuisance, surtout pour le porc.
• Dans ces villages, la surveillance de la trypanoso-
miase porcine ou des autres animaux sauvages, pourrait apporter des
éléments utiles pour une meilleure compréhension de l'épidémiologie
de cette maladie.
L'abattage partiel mais important des porcs, princi-
paux hôtes des glossines péridomestiques, pourrait s'avérer
dangereux, s'il était prouvé que le porc est réservoir de trypano-
somes.humains. En effet, la région étant pauvre en faune
sauvage, l'homme deviendrait alors un hôte de choix pour les
mouches tsétsé.
• Dans le cadre de la lutte écologique, la suppression

108
de la végétation qui fournit les lieux de repos et protège
les lieux de reproduction, la destruction des bois sacrés,
serait un désastre écologique. En effet, cette méthode de lutte,
en modifiant l'environnement forestier de la région, pourrait
favoriser G. taahinoides, espèce de glossine adaptée à la savane .
• La promotion de méthodes de lutte, simples et
applicables par les communautés villageoises elles-mêmes: doit
être encouragée. Les populations locales participeraient ainsi
de façon très active à l'amélioration de l'hygiène sanitaire
de la région.

(dessin TERZI)
T A B L E A U X

1
If"
!,l
110
TABLEAU l
Sex-ratio et densité apparente (DAP) de G.palralis
Café inclus
Village
Champs
Eau
Café péridomestique
ds bois sacré
DAP
Sex~ratio
DAP
Sex-ratio
DAP
Sex-ratio
DAP
Sex-ratio
DAP
Sex-ratio
Mars-
44,50
66,54
2,80
72,62
8,54
60,00
9,69
40,69
53,40
62,09
Avril
(801)
(533)
(84:)
(61) .
(205)
(123)
(231) ,
(94) .
(641)
(398)
Mai
,
83,55
62,50
2,86
76,47
6,21
59,73
5,96
35,66
30,75
39,84
(1504)
(940
(85)
(65)
(149)
(89)
(lB)
(51)
(369)
(147)
117,83
66,62
2,00
83,33
2,66
53,12
6,33
27,78
34,50
38,40
Juin
( 2121)
(1413)
(48 )
(40)
(64 )
(34)
(252)
(70)
( 441)
~159)
91,67
69,39
3,03
68,81
2,94
64,15
7,42
27,53
24,08
40,48
Juil.
(1650)
(1145)
(109)
(75)
(53 )
(34)
(178)
(49 )
(289)
(117)

I I I
TABLEAU l
(Suite)
Café inclus dans
Café péridomestique
Village
Champs
Eau
bois sacré
DAP
Sex-ratio
DAP
Sex-ratio
DAP
Sex-ratio
DAP
Sex-ratio
DAP
Sex-ratio
154,94
74,22
4,78
68,02
3,28
62,71
9,00
25,92
20,00
27,08
Août
(2789)
(2070)
(172)
(117)
(59)
(37)
(216)
( 56)
(240)
(65 )
145,73
72 ,83
1,47
72,73
2,73
60,96
J3., 7 5
41,33
15,73
39,83
Sept.
(2186)
(1592)
(44)
(32)
(41)
(25)
(75)
(31)
(236)
(94)
1
126,05
79,33
0,78
78,57
2,55
56,52
3,00
38,89
36,67
33,86
Oct.
(2269 )
(1800 )
(28)
(22)
(46)
(26)
(72)
(28)
(440)
(149)
100,13
79,01
2,9
75,86 .
3,80
70,17
2,2
3l,81
1E,60
41,36
Nov.
(1502)
(1187 )
(87)
( 66)
(57)
(10 )
(44)
(14)
(249)
(103)
() : Effectif de glossines

112
TABLEAU I I
Sex-ratio et densité apparente de G.taahinoides
Café inclus dans
Village
Champs
Eau
bois sacré
Café Pécidomestique
l
I I
DAP
Sex-ratio
DAP
Sex-ratio
DAP
Sex-ratio
DAP
Sex-ratio
DAP
~ex-ratio
Mars
5,89
43,39
1,23
51,37
1,60
41,02
4.,00
9,37
15,91
41,36
Avril
. (126)
(46 )
(37)
(19)
(39)
(16)
(96)
(9)
(191)
(79)
19,28
54,48
0,46
0,46
l,50
11,11
8,08
23,71
Mai
(347)
(196)
(11)
-
(11)
-
J
(36)
(4)
(97)
(23)
21,89
73,10
0,38
0,22
1,33
21,87
14,50
33,90
Juin
(394)
(288)
(7 )
-
( 6)
-
(32)
(7 )
(174)
(59)
18,33
66,97
0,36
0,4? .
1,38
10,53
9,08
40,37
Juil.
(330)
(221)
(13)
-
(4) i
-
(38)
(4)
(109)
(44)

113
ABLEAU II (Sui te)
Village
Champs
Eau
Café inclus dans
Café péridomestique
bois sacré
\\
,
l
I I
DAP
Sex-ratio
DAP
Sex-ratio
DAP
Sex-ratio
DAP
Sex-ratio
DAP
Sex-ratio
21,55
69,59
0,33
-
0,17
-
0,42
-
6,75
11,11
Août
(38,08)
(270)
(12)
(3)
(10) .
(90)
( 9)
14,67
68,18
0,27
-
0,47
- ,
0,2
-
3,3
9,09
Sept.
(220)
(150)
(8)
(7)
(4)
(33)
(3)
_
14,44
76,54
.0,10
.. ~
0,22
-
0,17
-
2,12
13,72
Oct.
(260)
(199)
(3)
(4)
-
(51)
(7)
17,87
70,15
0,03
-
0,4
-
0,05
-
3,6
13,89
Nov.
(268)
(188)
(2)
(6)
. (1)
(37)
(5)
..
()
: Effectif de glossines

114
TABLEAU II lb
Composition par groupes d'âge des populations femelles de G. palpalis
en pourcentage (x % de ténérales)
Mars-
Hai
Juin
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Nov.
avril
-
.-
40,70
66,70
60,40
71,05
78,12
68,96
61,90
-
li)
N
Il,OOx
36,10x
20,80x
31,58x
43,35x
41,38x
33,33x
-
·rI
.8
(22)
(24)
(29)
(27)
(25)
(20 )
(13)
(6)
(1)
r-l '(1)
-
li)
~
37,00
22,20
20,80
21,05
18,75
13,79
33,33
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JP
III
III
'0
li)
(20)
(8)
(10)
(3)
(6)
(4)
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Il,10
18,80
7,90
3,13
17,24
4,76
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'CIl
VP
11-I
Ils
(12)
(4)
(9)
(3)
(1)
(5)
(1)
-
u
16,70
47,90
17,40
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21,21
22,SE
34,09
23,33
N
2,00x
25,00x
4,00x
8,57x
18,18x
11, 4~
22,72x
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(14)
(23)
(9)
(6 )
(7 )
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(15)
(7 )
(1)
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38,50
18,70
52,90
54,29
57,58
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40,90
56,67
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JP
-
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(1)
( 32)
(9 )
(27)
(19)
(19)
(19)
(18)
(17)
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~
46,60
33,40
29,70
28,53
21,21
22,86
25,00
20,00
1
'(1)
1
,
0..
(37)
(16 )
(15)
(10)
(7 )
(8)
(11)
(6 )
(1)
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O'l
(1)
~
Ils
47
41
25
~g 33
28
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44
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r-l
r-l
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27
42
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30
30
29
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C
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=s
=s 0 =s (1)
~ -ri '(1)
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.a ~ .::~
()
Effectif de femelles

~15
TABLEAU Ina
Composition par groupes d'âge des
populations femeiles de G.paZpaZis
en pourcentage (x % de ténérales)
Mars-
Mai
Juin
Juil..
Août
Sept.
Oct.
Nov.
avril
20,90
20,90
13 ,00
17,16
15,06
13,90
Il,22
16,48
N
-
6,00x
5,00x
3,85x
3,64x
3,00x
4,42x
7,69x
(13)
(46)
(46)
(58)
(53 )
(36)
(33)
(30)
QI
DI
tU
46,30
40,90
130,70
32,84
35,84
38,84
42,86
41,76
r-l
JP
r-l
.~
(44)
(90)
(111)
(111)
(138)
(138)
(126)
(76)
-
:~-
40,00
38,20
p6,30
50,00
49,01
49,30
45,92
41,76
VP
(38)
(84)
(204)
(169)
(189 )
(189 )
(135)
(76)
45,30
::'1,50
34,00
38,46
56,67
48,00
52,17
37,84
N
15,60x
5,00x 15,00x
Il,54x 10,00x
36,00x
34,78x
27,03x
(29)
:17)
(11)
(10)
(17)
(12)
(12)
(14)
:3
tU
QI
35,90
37,00 34,00
34,62
20,00
24,00
34,78
21,62
-
JP
'0
(23)
(20)
(11)
(9 )
(6)
(6)
(8)
(8)
""'r::.~
-
0
p.
18,30
31,50 32,00
26,92
23,33
28,00
13,05
13,51
VP
(12)
(17)
(10)
(7)
(7)
(7 )
(3)
(5)
-
49,06
46,51 61,54
53,70
44,61
35,71
66,67
57,62
N
Il,32x
20,93x 35,90x
18,52x 18,52x
10, ?lx
23,81x
16,67x
(26)
(20)
(24)
(29)
(29)
(10)
(14)
(20)
III
35,84
23,25
23,08
33,33
33,85
35,17
28,57
35,71
~
JP
tU
(19)
(10)
(9)
(18)
( 22)
(10)
( 6)
(15)
fi
15,09
30,23
15,38
12,96
21,54
17,86
14,28
14,28
(8)
(13)
(6)
(7 )
(14)
(5 )
(3)
(6)
() :Effectif de femelles - N : Nullipares,
(groupes d'âge 0) - JP : Jeunes pares
groupes d'âge l, 2, 3) - VP : Vieilles pares (groupes d'âge 4, 5, 6, 7).

116
TABLEAUX
TABLEAU IV
Origine des repas de sang
Zone
Homme
Suidés
Bovidés
Total
Village
2
402
1
405
Café
-
13
-
13
Champs
-
20
-
20
Point d'eau
-
1
1
2
Total
2 (0,50)
436
(99,00)
2 (0,05)
440
(100,00
() = Pourcentage de repas
TABLEAU V
Relation du régime et le cycle
circadien d'activité de G.palpalis
à la périphérie de village'
~,
Horaire
6-8
8-10
10-12
12-14
14-16
16-6
Total de repas
frais
1
5
22
33
41
40
Total de glossines
capturées
74
340
902
1365
1209
561
Repas frais rap-
porté à 100 glos-
sines
1,35
1,47
2,44
2,41
3,39
7,13
% de repas frais
7,42
8,08
13,41
13,25
18,64
39,20

TABLEAU VI
Cycle circadien d'activité des populations péridomestiques de G.paZpaZis
(Totaux de 6 jours successifs de capture par mois)
- ~
-
18-6
6-8
8-10
10-12
12-14
14-16
16-18
Total
Mois
a
8
18
51
96
III
165
116
565
Mai
b
7
28
141
223
228
261
112
1000
T
15
46
192
319
339
426
228
1565
1
a
,15
11
70
154
183
173
102
708
Juin
b
,14
13
176
393
400
270
87
1353
....l
29
24
246
547
583
443
189
2061
a
2
19
18
86
135
144
96
500
Juillet
b
-
31
90
263
418
279
85
1166
T
2
50
108
349
553
423
181
1666
a
15,
14
56
139
157
250
123
754
Août
b
26
19
166
396
610
569
215
2001
T
41
33
222
535
767
819
338
2755
a
4
15
31
91
130
236
60
567
Septembre
b
8
11
76
271
601
513
102
1582
T
12,
26
107
362
,
731
749
162
2149
a
1
4
48
79
99
174
64
469
Octobre
b
4
9
175
405
657
482
94
1826
T
5
13
223
484
756
656
158
2295
a
2
7
14
27
72
91
33
246
Novembre
b
2
33
71
230
296
194
58
884
T
4
40
RS
257
368
285
91
1130
..
a = mâles
b = femelles
T = Total

·Il''::l 118
TABLEAU VII
Cycle circadien d'activité des populations péridornestiques de G.tachinoides
(Totaux de 6 jours successifs de capture par mois).
Horaire
18-6
6-8
8-10
10 12
12 14
14-16
16-18
Total
Mois
a
4
4
14
30
22
54
23
151
Mai
b
1
17
26
45
4A
43
14
194
T
5
21
40
75
70
97
37
345
a
1
4
Il
30
28
35
21
130
Juin
b
8
6
26
67
112
81
33
333
T
9
10
37
97
140
116
54
463
a
1
1
8
13
31
26
28
108
Juillet
b
1
1
9
30
79
74
30
224
T
2
2
17
43
110
100
58
332
a
1
1
5
27
,
31
25
28
118
Août
b
2
1
21
60
92
62
32
270
,
T
3
2
26
87
123
87
60
388
a
-
-
7
27
56
48
10
150
Septembre
b
1
1
7
38
71
71
24
220
T
1
1
14
65
127
119
34
370
a
-
1
4
13
23
12
8
61
Octobre
b
-
2
21
34
80
47
15
199
T
3
3
25
47
103
59
23
260
a
2
2
2
11
17
18
13
65
Novembre
b
-
2
12
31
42
48
30
165
T
2
4
14
42
59
66
43
230
a = mâles
b = .femelles
T = Total

1.\\
119
TABLEAU VI II
Données requeillies par trois carrés latins couleurs à Zoedekan sur G.palpalis et G.tachinoides
Couleur
G.palpaZis
G.tachinoides
du
piège
1er carré
2è carré
3è carré
Total
1er carré
2è carré
3è carré
Total
Bleu (témoin)
192
291
~75
758
39
70
39
148
Bleu-blanc
120
123
309
662
25
88
59
172
,
Bleu-pâle
52
94
84
230
2
25
25
52
Bleu-foncé
53
103
108
274
18
29
19
66
Blanc
58
151
. 92
301
4
34
13
51
Total
485
872
868
2225
88
246
155
489

120
TABLEAU IX
Données brutes recueillies par deux carrés latins taille
à Kongoussou sur G.palpalis et sur
G. taohinoides
Taille
G.palpalis
G.taohinoides
du
Piège
1er carré
2è cnrré
Total
1er carré
2è carré
Total
1/2 standard
242
361
603
29
12
41
,
1/3 Standard
394
757
1151
32
59
91
Standard
712
704
1416
62
49
110
3/2 Standard
875
.1189
2064
137
72
209
2 Standards
1238
1310
2548
132
85
217
Total
3461
4321
7782
392
277
668

121
TABLEAU X
Captures de G.palpalis et G.tachinoides par des pièges
trai tés avec 5 insecticides différents (carré latin 6 x 6 X 6)
à Kongoussou et à Bamoro.
Carré 1 à
Carré 2 et 3
Kongoussou
à Bamoro
.,
Traitement des p1eges
G.palpalis
G. tachinoides
G.palpalis
Deltarnétrine
0,400g rn.a/piège)
431
(100)
28
(44)
88
(129)
Cyperrnéthrine
(1,200g rn.a/piège)
531
(123)
43
(67)
86
(126)
Surnicidin
(1,200g rn.a/piège)
465
(107)
48
(75)
75
(110)
Dieldrine
(20g rn.a/piège)
404
(93)
56
(88 )
97
(143)
Endosulfan
(20g rn.a/piège)
582
(134)
55
(86)
78
(115)
.
Témoin
433
(100)
64
(100)
68
(100)
() = Nombre rapporté à 100 glossines prises par le piège témoin.
-,
TABLEAU XI
Captures de G.palpalis etG. tachinoides par des pièges
traités à 5 concentrations différentes de deltaméthrine
(Carré latin 6 x 6 x 6) à Kongoussou.
Traitement
G.palpalis
G. tachinoides
(en g/piège)
0,050
565
(104)
45
(141)
0,100
633
(116)
65
(203)
0,400
643
(118)
46
(144)
0,600
432
( 79)
42
(131)
1,600
604
(111)
42
(131)
Témoin
545
(100 )
32
(100)
() = Nombre rapporté à 100 glossines prises par le piège témoin

122
TABLEAU XII
Analyse de variance des carrés latins après normalisation
des données par transfo~mation logarithmique
1° - Résultats du Tableau X
Lieu: Kongoussou (ddl résiduel = 20,
dd1 traitement, jour et lieu = 5)
Test F
G.pa7-paUs
G.tachinoides
Traitement
1,46 N.S.
1,35 N.S.
Jour
4,47 xxx
2,68 N.S.
Lieu
15,32 xxxx
3,84 xx
Lieu
Bamoro (ddl résiduel = 45,
dd1 traitement = 5 ddl jour et lieu = 10)
Test F
G,pa7-paUs
Traitement
0,84 N.S,
Jour
3,32 xxx
Lieu
17,75 xxxx
2° - Résultats du Tableau XI
Lieu: Kongoussou (ddl résiduel = 20,
ad1 trai tement, jour et lieu = 5)
Test F
G,pa7-pa7-is
G.tachinoides
Traitement
' 1,,81 N.S.
0,58 N.S.
Jour
~2,59 xxxx
2,71, L.S.
Lieu
22,73 xxxx
7,27 xxxx
N.S. = nor~ significatif
L.S. = à 13 limite de la signification
Significatif aux seuils = 0,05 (x) ; 0,025 (xx)
0,01 (xxx)
0,001 (xxxx).

t·,
1
:.l
123
TABLEAU XIII
Comparaison de la distribution du temps de premier envol pour 3 concentrations
de chaque insecticide
(1 x8, x32)
Insecticides
Témoin
OMS 1998
OMS ?70
OMS 2000
OMS 2002
2
Concentrations- (mg/m )
400
100
12,5
20.000
5.000
625
1200
300
37,:
1200
300
37,5
Classe du temps de
1er envol
Moins de 15 secondes
5
10
1
4
11
7
9
3
5
5
-
5
3
15 -30 s
14
15
11
11
9
16
9
14
7
8
5
6
6
1
30 -
60 s
5
23
25
24
10
17
10
21
14
9
11
11
14
60 - 120 s
13
34
31
36
20
8
17
12
20
18
27
24
21
120.- 24Q s
19
18
31
20
-
2
5
-
4
10
7
4
-6
240 -
480 s
10
-
1
5
-
-
-
-
-
-
-
-
-
480 -
960 s
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Total
72
100
100
100
50
50
50
50
50
50
50
50
50
Moyenne géométri-
que (seconde)
89
52
77
66
33
31
44
38
51
56
69
52
58

1t"
1

" le
124
TABLEAU XIV
Comparaison de la distribution des fréquences du temps de premier envol des
mâles (m) et des femelles
(f)
Insecticides
Témoin
OMS 1998
OMS 2000
OMS 2002
OMS 570
Sexes
m
f
m
f
m
f
m
f
m
f
Classe du temps de 1er envol
moins de 15 secondes
3
2
7
8
7
6
4
4
15
12
,
15 - 30 s
5
9
20
17
il
18
8
9
12
22
30 - 60 s
2
3
30
4'2
18
26
20
16
11
26
60 - 120 s
8
5
55
46
16
34
33
39
15
30
120 - 240 s
9
10
20
49
3
11
5
12
3
4
240 - 480 s
3
7
1
5
-
-
-
-
-
-
480 -
960 s
-
6
-
-
-
-
-
-
_.
-
Total
30
42
133
107
55
95
70
80
56
94
Moyenne géométrique (seconde)
72
103
58
70
40
53
54
63
31
39

125
TABLEAU XV
Comparaison de la distribution des fréquences du temps de premier envol
mélange OMS 1998 - OMS 570 et de ses constituants
Insecticides
Témoin
OMS 1998
OMS 570
OMS 1998-OMS 570
Concentrations (mg/m 2 )
--
- 400
,20 000
400 - 20 000
Classe du temps de 1er envol
moins de 15 s
5
10
'11
1
.-
15 - 30 s
14
15
9
3
30 - 60 s
5
:25
10
19
60 - 120 s
13
32
20
18
-
120' - 240 s
19
l8
-
10
240 - 480 s
10
-
-
-
480 - 960 s
6
-
-
-
Total
72
100
50
51
Moyenne géométrique (seconde)
89
52
33
62

(dessin TERZI)
~.
F I G U R E S

127
A~ldjan

Allant iQue


GOHITA
o
40Km
I~-===::z=-----=====i
-"';::::~'lIo.YAMOUSSOUKRO
FIG. 1. - Région de Béourni
Situation en Côte d'Ivoire

128
FIG. 2. _ Climat et végétation de Côte d'Ivoire Centrale
(d'après Eldrin 1972 in Avenard
et a~.~)
8"

CLIMAT
FIG. 3. _ Groupements floristiques de Côte d'Ivoire Centrale
(d'après Latham et Dugerdil, in Avenard et a~.~)
1111111,1'11, l,!
,II Ilili
\\
'
p~lçy.m phragmltojdo.
(o, .. 'j
Savanes et
... '.~ ,...
:10

arundlnacea
,

IL 1
forëts claires
V \\1 v ,,"
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~ v v VII]
Loudetla
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Dl
..
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0
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...
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o
0
Dl
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...
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III
-
c
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H
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1
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(1)
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(1),
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ID
rt
.....
\\li
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....
s::
.....
\\li
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0
....
0.
0
:J
(1)
N
CIl
c:
0
\\li
::l
rt
:J
.... ....
(1)
0
..,

130

131
FIG. 6. - Carte provisoire de la répartition de G.palpalis
sensU') lato (A. CHALLIER, 1973).

132
FIG. 7. - Carte de répartition de G.tachinoides
(Training Manuel for tsetse control - Vol. l 1982).

133
kinétoplaste
flagelle
FIG. 8. - Morphologie générale d'un trypanosome humain.
FIG. 9. - Forme épimastigote du trypanosome dans les glandes
salivaires de la glossine.
FIG. 10 - Métatrypanosome (forme infestante) dans les glandes
salivaires de la glossine.

134
I - - - - - - - - - _ c a g e de capture
'\\-
cone superieur
(tulle moustiquaire)
\\-_ _.--_ecran Interieur
(percale noire)
142cm
~e2cm
,
0 uverture
~
cone
inferieur
(percale ble'Je )
axe
metallique
1----------
A: .ntr~e- montèe et capture
de la tsehè
~'Il~U~--------·OI
FIG. Il. - Piège biconique CHALLIER-LAVEISSIERE à cône inférieur
bleu (Challier et al.~1977) pour la capture de glossines.

135
vaire gauche
ov. droit
1
A
1 groupe
0
pas de ..
4213/
3
IV
4213
" \\

1 groupe
+ +++
gr. 1
3142
+
3142
gr, V
3142
-tuterus
++++
spermathèque
,
,
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1
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.,
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~-I
....u" ~ ......
,
1
re lIque
1
Igr, Il
2431
++
fo"jcul~jre
1gr. III
1324
+++
2431(
1324 1
Igr. VI
2431
1 gr. VII
1324
++++
++ + +
FIG. ~2, - Détermination de l'âge physiologique des femelles de glossines
selon la méthode de CHALLIER (1965). - ~, 2, 3, 4, : ovarioles,
A, B, ; ovariole avec ou sans relique folliculaire. _ + : relique folliculaire.

136
100
maximale
humld/te relative
( 0
)
minimal ..
/0
60
o
30
temperature (oc)
20
10
o
240
ptuv/ometri e (mm)
160
60
o
-A
M
J
JT
AO
S
o
N
mois
FIG. 13.
Températures et humidité relative (moyennes de
6 jours de capture) enregistrées à Tiendebo à
l'aide d'un termohygrographe. La pluviométrie
mensuelle a été enregistrée à la station de Béoumi
(ClOT : Compagnie Ivoirienne de Développement
des textiles).

137
~
tëte
~--col
corps - - - - - 1 - - -
lobe externe
G. p. palpalis (j'le de principe)
G . p. gambien sis (nord Cote D"lvoire)
longueur de la
tête
-,
G. p .palpa lis (centre cote D'Ivoire)
FIG. l4. - Morphologie des forcipules inférieurs du mâle de
GZossina palpalis.

138
90
.ex _ratlo!+ 1
80
30
160
den.itè .app.re"te
80
o
peripherie
ceo Ire
VILLAGE
CAFEIERE
CHAMPS
POINTS D'EAU
FIG. 15. - Densité apparente et sex-ratio (% de femelle) de G.paZpaZis
dans différents biotopes.

139
12
densitè
apparente
8
"
o
"
~
L
cenlrre
1
peripherie
_
village
cafèlère
champa
pointa d'eau
FIG.l6. - Densité apparente de G.taahinqides
dans les différents biotopes.
(En raison des effectifs faibles, la sex-ratio n'est pas représentée graphiquement).

140
150
densit~ apparente
100
village
50
-.
.--~......-......~_..."",,~ ......polnt d'eau
.~
O..,i
A
M
J
JT
AO
&
o
N
mol.
FIG. 17. - Variations saisonnières de la densité apparente
de G.palpalis dans différents biotopes.

141
'ex ratlo(+)
50
30
G tachinoide
8
denslt~ apparente
4
o
50
t--
....;-.
-t~pal.ealis
30
4.0
denalte
apparente
20
o
A
M
J
JT
AO S
o
N
mois
FIG. 18. - Variations saisonnières des densités apparentes
moyennes et de la sex-ratio des populations de
G.palpalis et G.tachinoides.
(+) = % de Eeme1les

142
100
,_.-vlll.Qe
point d'eau
6
_
cafe
20 .....Io----..::--_~_-_---...,...,...",...,..,.....----_
A
M
JT
~o
s
H
mols
FIG. 19. -
Variation saisonnières de la sex-ratio de
. G.palpaZis dans les di ff.érents biotopes
(+) = sex-ratio en pourcentage de femelle.

143
%
"0
vieIlles pares
o
"0
Jeunes pares
o
,,0
....
-onullipares
o
L I=---J
cenlre
per;pherie
village
cafeière
champs
points d'eau
FIG. 20.
Composition par groupes d'âge des échantillons femelles de G.paZpaZis
prélevés dans les différents biotopes.

144
0.5
A
densltè
apparente
o
X 60
pares
~ 40
40
20
ko
10
B
o
90
(+1
sex - ratio
-.
70
denslte apparente
10
5
3
s
o
N
mois
FIG. 2~. - Données recueillies sur les échantillons de glossines
prélevées à l'intérieur du village, en fin de saison
de pluies -
(septembre-octobre-novembre).
A. = G.tachinoides
B. =
G.paZpaZis
(+) = pourcentage èe femelles.

145
Jours
100
60
age
moyen
20
10 50
vieilles pares
30
10
50
_ _ _ jeunes pares
30
10
30
nulllplIlllll
10
A
M
J
JT
AO
s
o
N
mols
FIG, 22, - Variations saisonnières de la composition par
groupe d'âgeet de l'âge moyen des échantillons
de femelles de G,~aZpaZis prélevés à la périphérie
de village,

146
Vieilles
pares
30
20
30
~---uJeunes pares
20·
o
30
nullipares
20
10
A
M
J
JT
AO S
o
N
mois
jours 40
30
8ge moyen
20
FIG. 23. - Composition par groupes d'âge et âge
moyen de la population femelle de
G.palpalis.

147
..
BOVIDES
HOMMES
SUIDES
G.tachinoides
FIG. 24. - Les hôtes des populations périodornestiques de
G.paZpalis et
G. tachinoides.

148
%repas frais
~o ~
30 ~
20 f-
10 ~
-.
r
oIo..---....&..----J'L-."__-"'-__...,L..,__..".,..,.'~-.,.,,,._....,...,l,__
6
8
10
12
1~
16
B
10
12
16
6
1"
.hellres
FIG. 25. - Relation entre le % de la répartition des repas
frais et le cycle circadien d'activité de
G.palpaUs.

149
TO
22
20
18
% de .capture
4
2
o
M
J
JT
AO
s
o
N mois
FIG. 26. - Variations saisonnières de llactivité matinale de G. paZpaZis

150
%de caJ,Jture
G palpalis
G tac hinoides
100 1
1
1
1
1
1
1
1
Après midi
50
-f:'i;
luIl
Avant midi
il
"
1
.'
o
l
M
J
JT
AO
S
N
M j
:1T
o N
mois
types c 1(ma Iques
ITIJ
·

LlJ:J .... D
(+)
. . . . . .
..... ~
0•
FIG. 27. - Variations mensuelles du % de captures de glossines avant et après midi.
(+)
• saison sèche océanique; •• première saison des pluies; ••• petite
saison sèche; •••• deuxième saison des pluies.

"
t'.
1
".l
151
TO
25
22
%de capture
r
19
10
o
M
J '
'JT
AO'
S
'
0
'
N mois
FIG. 28. _ Variations saisonnières de l'activité vespérale de G. palpalis.

152
Zde capture
MALES
fEMELLES
20
JUIN
n: 710
20
JUILLET
n:500
n=1166
O+--+-.....,--r---r---r---y-IL...----r---+--"""T"""----.-----.--~-....,.....L.
20
~OUT.
n:2001
0
18
8
12
16
18
8
12
16
8
10
,"
16
8
10
14
18
heure.
FIG. ~ .. a. - Cycle circadien d'activité des mâles et des femelles
de G.paZpaZis à la périphérie de Tiendebo.
(effectif
de 6 jours successifs de capture par mois).

153
%de capture
MALES
fEMEllES
20
SEPTEMBRE
40
20
OCTOBRE
n~826
o
40
-
NOVEMBRE
20
n:246
n=884
10
16
18
10
16
1 ~
1~
6
12
1 8
FIG.
29 b. - Cycle circadien d'activité des mâles et des femelles
de G.paZpaZis à la périphérie de Tiendebo.
(effectif
de 6 jours successifs de capture par mois).

154
o de capture
MALES
FEMELLES
40
.
1
MAI
L-
I
1
n 151
193
r
n
.
.
l
o
40
1-
~
....
JUIN
L-
I
n130
n333
.
.
o
40
f0-
l
r-
I-
JUILLET
....
n109
n224
1
r
o
.
-
, -,.
-
~
_.
1
---
J"""
20
AOUT
-.
....
"
n 118
n 270
T
r
o
18
8
12
Hl
18
8
12
16
8
10
14
18
.6
10
14
18
h-ures
FIG. 30 a. - Cycle circadien d'activité des mâles et des femelles de
G.tachinoides à la périphérie de Tiendebo (effectif de 6 jours
successifs de capture par mois).

155
%de capture
MALES
FEMELLES
20
SEPTEMBRE
o
20
OCTOBRE
o
20
NOVEMBRE
n.65
o
18
e
12
US
18
8
12
18
6
1Q
1"
18
CI
10
f.
18
heur.-
FIG. 30 b. - Cycle circadien d'activité ~es mâles et des femelles de
G.tachinoides à la périphérie de Tiendebo (effectif de 6 jours
successifs de capture par mois) •

156
0/0 de captu re
L
20
1 1
.
---
n:59
1
n:190
o
1
1
- -
>
- -
~
r--
20
2
~
.
1
36
118
o
.
.
,
.
p.r-
r:
.-
-.
-
/
r - - l
20
3
-
"'"
31
73
1
.
o
.
.
.
1
J
18
8
12
16
18
8
12
16
6
10
14
18
6
10
14
18
heures
FIG. 31. - Courbes d'activité des femelles nullipares et
vieilles pares à la périphérie de Tiendébo.

157
0/0 de capture
.
40
BOIS
SACRE
1
. •
..
CAFEIERE
20 -
-
l-
95
78
o
~
I
1
1

1
1
1
1
'""
-
,
,
-.
20 f0-
I
-
' .
..
77
50
-
r
o
.
,
,
,
1
1
1

1
1
1
18
8
12
16
18
8
12
16
6
10
14
18
6
10
14
18
heures
FIG. 32. - Relation entre l'environnement du piège et l'acti-
vlté de la glossine. Comparaison de l'activité
journalière des femelles de G. palpalis dans
la caféière et dans le bois sacré.

158
%de capture t( tae1
TAILLE
.
1 - -
G palpalis
G tachinoides
, . - - -
F
G
H
J
F
G
HI
J
taille
COULEUR
G. palpalis
G tachinoldes
~.
-A
B
D
E
c
c:~uleur
PIG. 33. - Influence de la couleur et de la taille sur le
rendement du piège biconique.
A = bleu-roi ; B = bleu roi-blanc
C = blanc
D = bleu foncé et E = bleu-pâle.
F = 2 x H ; G = 3/2 x H ; l = 1/3 x H
J
= 1/2 x H i
H = taille normale.

159
r
cone plastique
tissu bleu impregnè
d' Inseclicide
t~eI8~
FIG. 34. - Test d'irritabilité: la glossine est placée sur le tissu bleu
imprégné d'insecticide pour mesurer le temps du premier envol.

160
IG. 35 à 39. - Regression du nombre de glossines (fréquence cumulée en pourcentage)
en fonction du temps du premier envol, regroupée en classe à progres-
sion logarithmique (papier log. probit). Analyse probit selon la mé-
thode de Finley 1956. Comparaison du témoin avec les insecticides.
IréquvnLub cumLllou1à
( 'x,' )
TEMOIN
OMS
570-
FIG. 35
FIG. 36.
u
-- ._-_._-----..~
5 0 - f - - - - · - - f
3 '
6"
12"
JO"
6'
10'
20'
3"
6"
12"
Ju"
l '
" .
5'
ID'
20'
temps
OMS

T
OMS
T
·199B
2 0 0 0
FIG. 37
FIG. 38
.0 -1,....--
50
'.
3~
li"
12"
30'
l'
2 •
10'
20',
30"
l'
2'
5'
10'
20'
!
TPE6D
OMS
T
(••condel
FIG. 40. - Comparaison du
2 0 0 2
temps de premier
100
envol pour 50 %
FIG. 39
des individus testé
75
50-l--~-----f
50
25
0 ; ._ _. . - _...._ _..,.._ _"..._-.,._
:1"
li ..
1 a"
30'
l '
2'
"
10'
20'
OMS
1998
570 2000
2002
(570
+,cnac

(dessin TERZI)
PLA N CHE S
P HOT 0 G R A, PHI QUE S
(AVEC L'AIMABLE COLLABORATION DE J.M.
PRtJD' HOM)

PLA N CHE
l
1. Le bois sacré: lieu de culte, est l'un des principaux
lieux de reproduction des glossines. Les mouches tsétsé
ténérales (40 % des glossines capturées) y sont abondantes.
2. Les porcs, hôtes préférentiels des glossines existent en
grand nombre dans les villages Godès. Au moins, 98 % des
mouches tsétsé péridomestiques s'y nourrissent.

PLANCHE
II
1. Les champs de cultures vivrières, sont des lieux
très peu fréquentés par les glossines.
2. Les galeries forestières sont surtout fréquentées par les femmes
qui viennent s'y ravitailler en eau à usage domestique. La densité
apparente des glossines y est faible.

PLA N CHE
III
1. GZossina palpalis, la principale espèce en nombre est
capturé dans tous les biotopes, avec des densités appa-
rente~très variables.
2. Pupe de glossine : la larve stade III déposée sur le sol
s'enterre et se transforme en pupe d'où sortira une je~
mouche tsétsé.

PLA N CHE
IV
1. Le piège Challier-Laveissière à cône inférieur bleu, dans
une ~aféière, est très utilisé dans lléchantillonnage des
glossines.
2. La cage de capture permet la récupération des glossines
prises au piège biconique.

PLA N CHE
V
1. La couleur du cône inférieur : le piège biconique à cône
inférieur bleu-roi capture 3 fois plus de glossines que
les autres pièges (blanc, bleu pâle ou sombre).
2. L
taille du p1ege a une influence sur le rendement du piège.
u/1 piège de grande taille capture 2 fois plus de glossines
qu'un piège standard.

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DEAN
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Pays trop.~27 : 81-94.

201
La trypanosomiase africaine
(humaine et
animale), parasitose due à un protozoaire
flagellé
du genre Trypanosoma
est transmise par les glossines.
Glossina palpalis s.l.
et Glossina taahinoides
en sont
les deux vecteurs majeurs de
tout l'Ouest africain.
En secteur guinéen de Côte d'Ivoire
(région de Béoumi)
sont présentes Glossina palpalis
palpalis,
la sous-
espèce forestière
et G.
taahinoides,
espèce savanicole.
Ici,
nous présentons sur
un cycle annuel,
notre contri-
bution à l'étude de
:
• la biologie de G.
palpalis et de G.
taahi-
noides ;
• l'influence de la couleur et de la taille
dans l'échantillonnage à
l'aide du piège à glossine
CHALLIER-LAVEISSIERE
;
• l'évaluation des produits
insecticides
en vue de
leur
utilisation dans la lutte anti-tsétsé.
CHA P I T R E l
1. GENERALITES SUR LA REGION DE BEOUMI
La Sous-Préfecture de Béoumi appartient
à la région centre de la Côte d'Ivoire.
Elle est située
dans le
"V Boualé",
indentation de la savane guinienne
dans
le bloc forestier
éburnéen.
Ce chapitre présente
cette région du point de vue de sa situation, de son
relief,
de
son climat, de sa végétation, de son hydro-
graphie,
de sa faune et de sa géographie humaine.

(dessin TERZI)
-.
RESUME

202
2.
ZONE D'ETUDE
Elle comprend tous
les aspects des différents
faciès
écologiques rencontrés
notamment
:
la périphérie
et l'intérieur d'un village
(Tiendébo,
7°36'
N -
5°33' 0)
où l'on pratique
l'élevage du porc,
les abords du bois
sacré,
les
caféières à proximité du village, les
champs de cultures vivrières et les points d'eau de
galeries forestières.
Nous donnons,
ensuite,
une
liste des princi-
paux groupements
floristiques
des différents
biotopes.
CHA P I T R E
II
1. GENERALITES SUR LES GLOSSINES ET SUR LEUR ROLE VECTEUR
Les glossines sont des
insectes hématophages
dont les deux sexes se nourrissent sur hôtes vertébrés.
Elles vivent exclusivement dans
la région éthiopienne,
à
l'exception de Madagascar,
entre
le 14ème parallèle
nord et le
29~me parallèle sld. Les mouches tsétsé sont
des diptères qui
appartiennent au seul ~enre GZossina
de la sous-famille des Glossinidae et de la famille des
Muscidae.
Elles sont les vecteurs des trypanosomiases
humaines
(maladie du sommeil) et animales.
Les principaux
vecteurs de la trypanosomiase humaine à T.
gambiense
en Afrique Occidentale et Centrale sont
: G.
paZpaZis
8.Z.~ G. taahinoides et G. fusaipes.
T. rhodesiense
est transmis à
l'homme
en Afrique Orientale par G. mor-
8itans~ G. sWynnertoni~
G. paZZidipes et G. fusaipes.
2.
ECODISTRIBUTION DE G.
PALPALIS ET G.
TACHINOIDES
Vingt
trois
pièges biconiques CHALLIER-
LAVEISSIERE ont pris
en 8 mois
(6jours de capture par

203
mois)
20 800 spécimens de G.
palpalis
et 3 600 spéci-
mens de G.
taahinoide~.
Ces deux ~spèces de glossines sont présentes
dans tous les biotopes, mais avec une distribution
variable selon le
lieu de capture. G.
palpalis,
la
principale espèce, prédomine
nettement à la périphérie
du village
;
dans
les autres biotopes sa densité appa-
rente est
faible
; cette constatation est valable pour
les différentes saisons. G.
taahinoides,
existe en nom-
bre relativement important dans les endroits
fréquentés
par les porcs
(village, plantation de café à proximité
du village)
ailleurs
(champs de cultures vivrières,
points d'eau de galerie forestière),
sa capture est peu
fréquente.
Selon les saisons,
les variations de la
densité apparente de G.
palpalis et de G.
taahinoides
obs~rvées à la périphérie de village sont très accentuées
dans
les autres biotopes,
l'amplitude des variations
saisonnières de la densité apparente est faible.
L'analyse de la sex-ratio des
échantillons
de C.
palpalis prélevés dans les différents biotopes
révÈle une
localisation préférentielle différente des
m~l~s et des femelles. La périphérie de village
(endroit
ensoleillé et dégagé)
est surtout fréqu~ntée par les
femelles.
Ce sont,
par
conséquent,
elles qui sont prises
en plus grand
nombre au centre du village.
A l'opposé,
les
biotopes
les plus ombragés, comme la caféière incluse
dans le bois sacré et les
ab~rds de ce bois sacré, sont
davantage
fréquentés par les m~les.

204
Les glossines
ténérales
(très
jeunes mouches
tsétsé dont
l'âge se situe
entre a et 4 jours), sont
abondantes aux abords du bois sacré,
aux points d'eau
des galeries
forestières
et dans
les champs de cultures
vivrières.
La caféière bordant le bois sacré est le
lieu où l'on capture le plus grand nombre de glossines
ténérales.
A la périphérie du village leur
nombre est
très
faible
(moins de 5 % de l'effectif des
femelles
récoltées). On ne capture pas de jeunes femelles à
l'intérieur du village.
En d'autres termes,
l'intérieur
du village
ne constitue pas
un lieu de reproduction
pour les
femelles
de glossines.
A la périphérie du village les
femelles
pa~es
(jeunes et vieilles)
sont abondantes
en toutes saisons.
La composition par groupes d'âge des
femelles de
G. paZpaZis n'est pas stable. ~es proportions de nulli-
pares,
jeunes et vieilles pares évoluent au cours de
l'année. L'âge moyen des mouches tsétsé prélevées à
la
périphérie de Tiendébo augmente de la saison sèche à
celle des pluies.
3.
PREFERENCES TROPHIQUES
Sur
720
repas
de sang
recueillis sur G. paZpaZis
et
G. taahinoides~
seuls 487 ont pu être identifiés.
-
98 % des 426 repas de G.
paZpaZis sont
pris sur
le porc,
0,5 % sur bovidés
(mouton, chèvre)
et
0,5 % sur homme.
Les 61
repas de G.
taahinoides déterminés
proviennent exclusivement du porc.

205
Ces résultats montrent donc
une
très
bonne adaptation des glossines au porc domestique.
L'échantillonnage des mouches tsétsé à l'aide
du piège biconique estime le nombre de mouches tsétsé
gorgées à 3 % des glossines en activité. Ce nombre
ne reflète certainement pas la réalité, car la capture
au repos à l'aide du filet
donne
un pourcentage nette-
ment plus élevé
(environ 27
% ; OMS,
1983).
L'âge
ne semble pas
influencer
le régime alimentaire des
glossines.
La capture au piège de mouches tsétsé fraî-
chement gorgées n'est pas un phénomène aléatoire.
Généralement, on capture plus de glossines gorgées
l'après-midi. Ces résultats montrent que
les deux espèces
de glossines se nourrissent sur
les porc l'après-midi,
aux heures chaudes de la
journée,
lorsque ceux-ci se
reposent dans
les
endroits humides et ombragés.
4.
CYCLE CIRCAbIEN D'ACTIVITE
L'activité matinale
(avant 8 &~ures)
des
mouches tsétsé est réduite en toutes saisons, parti-
culièrement en saison sèche'froide
(période de l'har-
mattan) •
En toutes saisons,
les mouches
tsétsé sont
plus actives
l'après-midi.
En pleine saison des
pluie3,
les mouches tsétsé manifestent une activité très réduite
avant 12 heures
et davantage qu'en intersaison.

206
L'activité vespérale des mouches
tsétsé
est assez importante en saison des pluies
;
en début
de saison sèche, on note par contre une baisse d'acti-
vité des mouches
tsétsé.
Les mâles
à la différence des femelles
ont une activité vespérale plus prononcée.
Nos résultats ne permettent pas de faire
une relation entre l'âge et l'activité des
mouches
tsétsé.
L'environnement du piège
joue un rôle
important sur
les mouches tsétsé actives.
L'activité
des glossines
varie d'un endroit ensoleillé et
dégagé à un endroit ombragé.
CHA P I T R E
III
1.
GENERALITES SUR LE PIEGEAGE DES GLOSSINES
'.
La qualité des
échantillons de mouches
tsé:sé dépend
essentiellement de deux
facteurs
:
• facteurs
propres
au piège
(contraste
des couleurs du piège avec l'environnement,
la taille
et la
forme du piège)
• facteurs
extrinsèques au piège
(olfactif,
son, mouvement
et situation du piège).
Ces facteurs
s'ajoutent aux précédents pour
améliorer
le rendement
du piège.

207
2.
INFLUENCE DE LA COULEUR ET DE LA TAILLE SUR
LE RENDEMENT DU PIEGE BICONIQUE
La méthode adoptée pour
comparer
les couleurs
(5)
et l.es différentes tailles
(5)
du piège biconique est celle des carrés latins indé-
pendants de taille 6
( 6 pièges 6 lieux 6 jours).
Les résultats des captures de G.
palpalis
et de
G.
taahinoides confirment sans équivoque la
meilleure efficacité du piège bleu roi sur
les autres
couleurs
(CHALLIER et al.~ 1977a, GOUTEUX et al.~
1981). Un piège à c8ne inférieur bleu roi capture
3 fois
plus de mouches tsétsé qu'un piège blanc.
Aucune différence significative n'apparaît
entre les captures des pièges blancs et les pièges de
différentes variantes de bleu .(pâle et foncé).
Ces résultats semblent indiquer que
les deux
espèces de glèss ines
(G.
palpalis et G.
taahinoides)
réagiraient de façon identique aux différentes couleurs
testées.
Un piège dont la surface visible est augmen-
tée de 2, capture
2 fois
plus de mouches tsétsé que
le
piège normal.
Un piège, réduit de moitié capture
2,5
fois moins de glossines que le piège normal.
Une
réd'iction de 1/3 de la surface du piège,
n'affecte pas
significativement le nombre de mouches tsétsé capturées.
En effet,
un piège réduit de 1/3 capture 1151 spécimens
de G.
palpalis contre 1426 pour le piège de taille
normale
(8l %).
Pour G.
taahinoides~
un modèle réduit
de 1/3 capture 91 spécimens de cette espèce contre
110 pour
le piège de taille normale
(83 %).

208
CHA P I T R E
IV
1. GENERALITES SUR LA LUTTE ANTI-TSETSE
Les différentes méthodes de lutte utilisées
contre
les glossines sont
: la lutte chimique et
la lutte biologique.
Parmi
les méthodes de
lutte génétique
(manipulations génétiques,
sélection d'individus
por-
..
- . - r - - '
teurs de certaines anomalies héréditaires,
hybridation:
accouplement d'insectes appartenant à des espèces
voisines ••• ),
seule la technique de lâcher
de mâles
stériles a fait
l'objet de r~cherches approfondies
au laboratoire et sur
le terrain.
La
lutte anti-tsétsé
peut être purement chimique, dans ce cas seul l'insec-
ticide est
utilisé. On peut aussi combiner
l'emploi
des
insecticides et celui des éléments
attractifs
pour
la mouche tsétsé,
c'est-à-dire les pièges et les
écrans de
tissus.
2.
EFFET REPULSIF DES
INSECTICIDES
Des expériences en carré latin ont été
réalisées pour
étudier l'effet de l'imprégnation
du piège biconique par différents
insecticides sur
la capture de glossines. Trois pyréthrinoides de syn-
thèse
(deltaméthrine,
sumicidine et cyperméthrine)
et
2 organo-chlorés
(dieldrine et endosulfan)
ont été
utilisés pour
l'imprégnation des
pièges.
Les résultats
montrent qu'il n'y a aucun effet répulsif des
insecti-
cides testés à des doses courantes,
ni de
la delta-
méthrine à de
très
fortes
concentrations.
Ces expériences

209
sugg~rent que l'impr~gnation des pi~ges serait mime
b~n~fique en diminuant le ph~nom~ne de sortie du piège
par
les mouches ts~ts~ (LAVEISSIERE et COURET,
1980).
3.
EFFET IRRITANT DES INSECTICIDES
Des
tests
effectu~s sur le terrain selon
la m~thode standard de l'Organisation Mondiale de la
Sant~ ont montr~ un effet irritant pour tous les insec-
ticides
test~s. Cet effet est maximal pour l'endosulfan
et la sumicidine.
I l est beaucoup plus
faible pour
la
deltam~thrine et la cyperm~thrine ainsi que pour
le m~lange deltam~thrine-endosulfan.
CON C LUS
ION S
G E N E R ALE S
Nos
r~sultats sur la bio-~cologie de G. paZpaZis
et de G.
taahinoides
(comportement p~ridomestique des
mouches,
inf~odation des glossines au porc domestique,
trè~ faible anthropophilie des .mouches tsétsé, lieux
de reproduction à proximité du village)
et le
faible
nombre de trypanosomés dépistés
(85 cas de 1940 à
1981)
confrontés aux observations d'autres auteurs en zone
de savane
soudanaise et en zones
forestières
(Côte
d'Ivoire),
nous
incitent à croire que
la
trypanosomiase
n'est pas actuellement
un problème préoccupant dans
la
région de Béoumi, mime
si paradoxalement,
les vecteurs
potentiels sont abondants.
Si
notre interprétation
s'avère exacte,
les risques d'épidémisation sont faibles
dans cette zone de transition entre la
forit et la
savane.

(dessin TERZI)
'.
T A BLE S
DES
M A '1.' I,E RES _ '

211
AVANT
PROPOS • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
1
CHAPITRE I.
PRESENTATION DE LA REGION
DE BEOUMI ••.••.••••••••••• ...........
8
1.
GénéralitéE' ••.•. .
.
9
1.1.
Introduction
.
9
1.2.
Relief
.
9
1.2.1. Les
pays granitiques.
9
1.2.1.1.
Le horst de Bouaké ...••••••••••••••.•••
9
1.2.1.2. La bande Toumodi-MIBahiakro ••••••••••.•
10
1.2.2. Les pays schisteux .•
...
I l
1.2.3. Les collines
.
I l
1.3. Climat.....................................
12
1.4. Végéta tion ••• .
. 13
1.5.
Hydrographie
' . . . . . . . . . . . . . .
16
1.6.
Fa une . • . • . • • • • • • • • • • • • • • . • • • • •
17
1.7. Populatiorr humaine et activité
Economique
.
18
1.7.1. La population humaine
~
18
1.7.2. t'activité Economique . . • • . • • . • • • . . • • •
19
1.7.2.1.
Les
cultures
.
19
a)
Les cultures
industrielles
19
b)
Les cultures vivrières .••.
19
1.7.2.2.
La
pêche • . . . . • • • • . • . • • • • • . •
20
1.7./.3. t l !ex t r a c t ion d u vin de pal me
.
.
20
2. Description de la
zone d'étude.
20
2.1.
Périphérie de village .•••.•.•.•.••
20
2.2.
Champs
de cultures vivrières ..•••
21
2.3.
Points
d·eau
.
21

212
2.4.
Listes des principales espèces de plantes.....
22
2.4.1.
La périphérie de v i l l a g e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
22
2.4.2.
Les champs
en jachère..... ••• •••••• ••. ••••••
23
2.4.3.
La
forêt
galerie.........
23
CHAPITRE II.
ETUDES BIOECOLOGIQUES DE G.
PALPALIS ET DE G.
TACHINOIDES •••••..••••
24
1.
Rappel sur
les glossines ••.••...••.•••••••.•••.••
25
1.1. Cycle de développement d'une glossine .••.•.•.•
25
1.1.1. Appareils génitaux, accouplement et
fécondation
..
25
1.1.2.
Larve
.
26 . ~-
r-
1.1.3.
Sortie
de
llimago
.
26
1.2. Taxonomie des glossines ••.•••••.••••••••.•••••
27
1.3. Répartition en Afrique de G.pa2pa2is et de
G-tachinoides
..
27
1.3.1.
G.
palpaZis . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
27
1.3.2.
G.
tachinoides
.
28
1.4. Rôle vecteur des glossines ..•.•.•••••••••••••.
28
-.
1.4.1. Trypanosomes . . • • . • . . . • • • • . .
28
1.4.1.1.'.Taxonomie des
trypanoscmes des mammifères ••.
29
1.4.1.2.
Identification
.
30
a)
Test de résistance au sérum humain •••••••••
30
b)
Electrophorèse isoenzymatique ..••.•••.•.•••
30
c)
Analyse des séquences d'ADN kinétoplasmique
31
1.4.2.
Cycle biologique
.
31
1.4.2.1. Développement des
trypanosomes salivaires
Chez les mouches tsétsé •...•.•..•••••..•••
31
1.4.2.2. Evolution des
trypanosomes chez l'hôte
vertébré
.
32
1.4.3. Réservoirs animaux de trypanosomes ••••.••••••
33

213
1.4.3.1.
T.
b. gambierzse........................
33
1.4.3.2. T.
b. rhodesiense................... . . .
33
1.4.4.
Espèces de glossines vectrices de la
maladie h u m a i n e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
33
2.
Méthode de t r a v a i l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . •
35
2 • 1. Ma t é rie 1 et te c h n i que d' é tu de. • • . • • • • • • • • • •
35
2.1.1. Historique du piégeage de mouches
tsétsé.
35
2.2. Tec~nique d'étude... .•.•••••••••••••.••• .•.
36
2.2.1.
Technique de capture.... .•••••••••• ••••.•
36
2w2.2.
Détermination et examens des glossines...
36
3. Observations personnelles et discussion.......
39
3.1. Observàtions personnelles..................
39
3.1.1. Détermination de la sous-espèce de G.
paZpaZis. .. ... .. .. . . ... ... ... .. •. . .. •.. ..
39
3.1.2.
Ecodistribution...................
39
3.1.2.1. Densité apparente................ ••.•••
39
a)
Importance
numérique de G.
paZpaZis et
G.
tac hi--n 0 ide B • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
39
b)
Variation saisonnières de
la densité
apparente des différents échantillons
de mouches tsétsé.... ..••••••••••.••••
40
c)
Variations saisonnières de
la densité
apparente moyenne de la population
de G.
paZpaZis et de G.
tachinoides...
41
3.1.2.2.
Sex-ratio.
42
a)
Variations de la sex-ratio dans
les
différents biotopes.... . . . • . . . . • • . • • . •
42
b)
Variations saisonnières de la sex-
ratio dans
les différents
biotopes....
42
c)
Variations saisonnières de la sex-
ratio de la population de G.
paZpaZis
et de G.
tachinoides..................
43

214
3.1.2.3. Composition par groupesd'âge ces popula-
tions femelles
de G.
paZpaZis...............
43
a)
Lieux de
reproduction . . • . . . • • • • • • ~ ••..•••.••
43
b)
Variations saisonnières de la composi-
tion par
groupesd'âge des
échantillons
de G.
paZpaZis prélevés à la périphérie
de T i e n d é b o . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
44
c)
Age moyen des
femelles de G.
paZpaZis
à la périphérie de Tiendébo .••..•••••.••••.•
44
d)
Variations saisonnières de la composition
par groupesd'âge de la population
de G.
p a l p a l i s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
45
3.1.3.
Préférences alimentaires de G.
paZpaZis et de
G.
taahinoides...............................
45
3.1.3.1. Origine des repas de sang ••••••..•.•.•••.•.
45
3.1.3.2. Hôtes de G.
paZpaZis et de G. taahinoides..
45
3.1.3.3. Rapport du nombre de slossines gorgées sur
le nombre de glossines prises au piège •••••
46
3.1.3.4. Relation entre le régime et l'âge de la
glossine
46
~.1.3.5. Relation entre le régime alimentaire
et le cycle circadien d'activité
47
,
. '
3.1.4. Cycle circadien d'activité de G.
paZpaZis
et de
G. taahinoides . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . .
47
3.1.4.1. Variations saisonnières de l'activité
matinale de G.
palpaZis
47
3.1.4.2. Variations saisonnières de l'activité
par
rapport
à m i d i . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
48
3.1.4.3. Variations saisonnières de l'activité
vespérale de G.
paZpaZis
48
3.1.4.4. Différence entre le cycle du mâle et
de
la
femelle
48
3.1.4.5.
Variations saisonnières de
l'activité
chez les mâles et che~ les femelles •.•.•...
49

215
a)
G.
p a l p a l i s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
49
l
-
Chez
les m â l e s . . . . . . . . . . . . . . . .
49
2 -
Chez les femelles.............
50
b)
G.
taohinoides.......................
50
l
-
Chez les m â l e s . . . . . . . . . . . . . . . .
50
2 -
Chez les femelles.............
50
3.1.4.6. Relation entre l'activité et l'âge
de
la glossine....
51
3.1.4.7. Relation entre l'environnement du
piège et l'activité des mouches tsétsé....
52
3.2.
D i s c u s s i o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
52
3.2.1.
~codistribution de G. palpalis et de
G.
tachinoides.....
52
3.2.2.
Préférences alimentaires de G.
palpalis
et de G.
taohinoides......
53
3.2.2.1. Inféodation des glossines au porc
domestique .. '-. . • •• . •• •• ..... .• •• •• . • .• •. . .• •
53
3.2.2.2. Observations sur
le moment de la prise
du repas
,. ••.• . •• • • • . ••• • • •••.
55
3.2.3. Cycle circadien d ' a c t i v i t é . . . . . . . . . . . . . . . . . .
55
4.
Conclusion .••••••• ~..............................
57
CHAPITRE III.
INFLUENCE DE LA COULEUR ET DE LA
TAILLE SUR LE RENDEMENT DU PIEGE
CHALLIER-LAVEISSIERE.... .••..••••.•••..
59
1. Rappel sur l'échantillonnage des glossines.......
60
1.1. Comportement des glossines et attracti-
vité du p i è g e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
60
1.2. Fùcteurs ayant une
influence sur le
rendement du p i è g e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
60

216
1.2.1.
La c o u l e u r . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
61
1.2.2.
La
tai 1 le. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . .
62
1.2.3.
Les o l f a c t i f s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
62
1.2.4. Le son et le mouvement. .••••..••••.•••
65
1.2.5. Les grilles électriques... .•..••.••••.
66
1.2.6. L'environnement du piège.... ••••.•••••
66
1.2.7. La méthode de piégeage................
67
1.3.
Qualité des
échantillons................
68
1.3.1.
La s e x - r a t i o . . . . . . . . . . . .
68
1.3.2. L'état alimentaire... ....•.••••.••.•••
68
1.3.3. La structure àes échantillons.........
69
1.3.4.
La
gravidité....
69
1.4. Avantages et inconvénients du piégeage..
70
2. 'rravaux r é a l i s é s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
71
2.1. Matériel et méthode... ••..••••••..•.•••.
71
2.1.1. La couleur du cône inférieur
du
piège b i c o n i q u e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . •.•
71
2.1.2. La taille du piège biconique..........
71
2.2. Observations personnelles...............
72
2.2.1. La comparaison de différentes couleurs
72
2.2.2. La comparaison de différentes tailles.
73
2 • 3.
0 i s eus s ion. . • . • . • • . . . • •
• . • . . • . • ;- •.: • • . • •
7 4
2,,4.
Conclusion .. -
"
75
CHAPITRE IV.
EVALUATION DE PRODUITS INSECTI-
CIDES DANS LA LUTTE CONTRE
. LES GLOSSINES..........................
76
1. Rappel sur la lutte contre les glossines...
77
1.1. Lutte biologique... .•...••.•••••••••.•••
77
l~l.l. La lutte génétique...... .•••••••••••••
77
1.1.1.1. L ' h y b r i d a t i o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
77

217
1.1.1.2. Les manipulations génétiques . • . • . . . • . •
78
1.1.1.3. Le lâcher
de mâles s t é r i l e s . . . . . . . . . . .
78
1.2.
Lutte c h i m i q u e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
80
1.2.1. L'épandage d'insecticides
rémanents.....
80
1.2.1.1. Au s o l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
80
1.2.1.2.
Par
voie
a~rienne...
82
1.2.2. L'utilisation des
insecticides non
rémanents
( U L V ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
82
1.2.3. L'utilisation de supports attractifs
et de pièges
imprégnés d'insecticides...
83
2.
Travaux r é a l i s é s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
84
2.1. Matériel et méthode..... •.• •..••••••..•••.
84
2.1.1.
L'effet répulsif des
insecticides......
84
2.1.2.
L'effet irritant des insecticides......
86
2.2.
Rappel bibliographique.. .•••.••••.•••.•.•.
88
2.2.1. L'effet répulsif.. ••.• ••••. ••• •.•••• .••.
88
2.2.2. L'effet
irritant... .••...• .•••••.•••..••
89
2.3. Observations personnelles et discussion...
89
2.3.1. L'effet r é p u l s i f . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
89
2.3.2. L'effèt i r r i t a n t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
91
2.3.2.1.
Le test d'irritab~lité................
91
.
~
a)
Effet de la concentration.;.........
91
b)
Influe~ce du se~e de G. paZpaZis. ..•
91
c)
Comparaison de différents
i nsectic id es 4 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
92
d)
Comparaison du mélange deltaméthrine
endos ul fan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
92
2.3.2.2.
Le test d'exposition élective.........
9.1
2.3.2.3. L'étude du comportement. .•••••..•..••.
93
2.4.
C o n c l u s i o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
95

218
CHAPITRE V.
CONCLUSIONS GENERALES...............
96
1.
Ecodistribution
.
97
2.
Préférences alimentaires . . . . . . • . . . • . . • . . . . . •
99
3. Cycle circadien d·activité .••...••••..••••.•
100
4.
Schéma épidémiologique en secteur
soudanais.
101
5.
Schéma épidémiologique
en
zone
forestière . . •
102
6.
Schéma épidémiologique dans la région
de B é 0 um i . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10 3
7. Comparaison des différents schémas
é·p i dé mi 0 log i que s • • • fi • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
104
8.
Influence de
la couleur
et de la
taille
. ,
du plege
41""
..
105
'.
9.
Utilisation du piège biccnique dans la
1 ut t e
an t i - t s é t s é
;".~:
li
..
106
~
10.
Proposition d'action pour
l·avenir.~ .•••.•
107
TABLEAUX
..
le9
FIGURES
120
fi
..
PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES • . • • • . • • . • . . • • . • . • • . . •
161
BIBLIOGRAPHIE
..
173
RESUME
..
200

Vu et approuvê
Abidjan, le 21 novembre 1983
Le Doyen de la Facultê des SCiences
-.......~---..~
Vu et permis d'imprimer
Abidjan, le 21 novembre 1983
Le Recteur de l'Université Nationale de COte d'Ivoire
TOURE Bakary