UNIVERSITE D'ABIDJAN
FACULTÉ QE MÉDECINE
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La Pathologie biliaire extrahépatique
en milieu africain en Côte d'Ivoire
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1

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~~ltecI~~:
présentée et publiquement IOUtenue de"ant la Faculté dit
/"idjan
... ".
par
BOHOUSSOU KOUADIO Marcelin
Interne de. H6pitauJl d'Abidjan
Né le 12 octobre 1943 à Abidjan ICôle d'Ivoire)
pour l'obtention du grade de Docteur en Médecine
Président du Jury: Professeur LEGUYADER
Octobre 1969

II
UNIVERSITE
D'ABIDJAN
FACULTE
DE
MEDECINE
-:-:-:-
PROFESSEUR
M.
Pierre
PENE
DJyen de la Faculté de
Médecine
PROFESSEURS EN SERVICE EXTRAORDINAIRE
4
MM. Edmond
BERTRAND
Pathologie Médicale •
Lucien
CORNET
Chirurgie
Armand
LE GUYAJ)ER
Anatomie Chirurgie
MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
MM. François
BONNET De PAILLERETS Pédiatrie
Pierre
DELORMAS
Pneum'Phtisiologie
Jean
DOUCET
Micrtbiolvgie
Robert
LOUliIERE
Anatomie-Patholcgique
Bernard
POTOCKI
Physi)logie et Explorati
Fonctionnelle
Robert
RENAUD
Gynécologie-Obstétrique
MAITRES DE CONFERENCES
DELEGUES
MM. Michel
BOUVRY
Médecine Générale
RaymC\\nd
C.Al.lANNES
Hématologie-Biologie
Jacob
VILASCO
St~at("\\lbgie


ASSISTANTS-CHEFS DE CLINIQUE TITULAIRES
ID
MM.
KJffi
ALL.!l.NG:BA
Chirurgie
Jér~me
ASSI ADOU
Pédiatrie
Yao
ATTH
Médecine
Hippolyte
AYE
Hédecine
Alain
BONDURAND
Anesthésie-Réanimation
Auguste
DOURGEiUlE
Haladies Infectieuses
Phippe
BRETON
Chirurgie
Mlle Y.lande
CHAPUIS
Pédiatrie
MM.
Nangbélé
COULIIlALY
Pneumophtisiologie
Christian
DELTEIL
Anatomie-Chirurgie
Bernard
DUCASSE
Hygène
Ambroise
ETTE
ORL
Marcel
ETTE
Anat.mie Pathologique
Memel
KEllE
Anatomie-Chirurgie
Jean-Koffi
KEKEH
Chirurgie
Souleymane
SANGARE
Ophtalmologie
Malick
SANGARET
GynécJlogie-Obstétrique
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SERRES
Physique-Radiologie
Antoine
YANGNI-ANGATE
Chirurgie
ASSISTANTS CHEFS DE CLINIQUE DELEGUES
MM.
Manlan
ANOH
Gynécologie
Paul
ESSO NOMEL
Pédiatrie
CHARGERS
DE
COURS
MM.
Michel
CLERC
Bi.chimie
Christian
GIORDANO
Neuro-p~chiâtrie
Pierre
HEROIN
Dermatologie
Pierre
LE NOC
Bactériologie

l
A mon père
I l a été trop prématurément enlevé à notre affection.
A ma mère
En témoignage à ma profonde tendresse.
A mon oncle
KOUACOU Marcelin
Je lui dois tout
A lui je dédie particulièrement cette thèse comme le
modeste témoignage de ma reconnaissance.
A mes frères
A mes cousins et cousines
Feu
KONJu'J" r1arc
Feu
KAUNAN KOUASSI Jacques
KOUADIO KOU.i1.sSI Vincent
AFFOUE Florence
pour leurs inoubliables secours
A mes amis
KOUASSI SIiLKJ1. Ernest
YAO KOUACOU Paul et Madame
JWY ARON Angélique
KOUJillIO Edmond
BASSOLE Seydou
A COULIBALY Bazoumana
I l est un second père pour nous.
Qu'il trouve ici l'expression de notre sincère affection
et de notre vive gratitude~

IV
A NOTRE PRESIDENT DE THE8E
Monsieur Le Professur LEGUYADER A.
Professeur dl Anatomie - Chirurgie
Il a guidé nos premiers pas dans les
Etudes Médicales; il a accepté d'être notre
juge au moment où nous allons terminer ces
Etudes
QU'il veuille trouver ici l'expression
de notre reconnaissance.

-,
....
v
A Monsieur les Professeurs membres 4. notre Jury
..
1°) Monsieur le professeur CORNET L. Chef des services de
chirurgie de l'hÔpital de Treichville qui a bien voulu
accepté de faire partie de notre jury -
Qu'il veuille bien trouver ici l'expression de
notre gratitude.
2°~ Monsieur le professeur nOUVRY M.
qui a bien voulu acceptér de faire partie de
n'§tre jury
qu'il veuille bien trouver ici l'expression de
notre gratitude.
A nos maîtres
A Monsieur le professeur agregé BOURY G.
Vous nous aviez inspiré le sujet et donné les
observations de cette thèse -
Vos conseils éclairés nous (nt été d'une grande
utilité pour l'accomplissement de ce travail.
j
Nous vous prions de trouver ici l'expression de
notre profonde reconnaissance.
1
A Monsieur le professeur Edmond BERTRM~D.
,
La limpidité de ses cours de sémiologie ~édi~ale,
1
ses qualités remarquables de grand clinicien nous res-
teront toujours en mémoire.
Nous lui exprimons notre vive gratitude et ~otre
1
profond respect.

A Monsieur les Assistants Chefs de cliniques deG
services de chirurgie et de m~decinG et parti~uli~·
rement aux Doecteurs
KOFFI ALLANGIlA
KEBE MEMEL
LE BRAS
ATTIA YAO
pour leur collaboration.

VII
- Ltous mes amis internes des Hepitaux d'Abidjan.
Aux anesthésistes - infirmiers et infirmières des services
chirurgicaux -
Nous exprimons nos remerciments pour leur amicale
collabl'ration.

1 -
l N T RaD U C T ION
N6tre travail porte sur la presque totalité de la
pathologie des voies biliaires extra hépatiques enregistrée
·1
au centre hospitalier universitaire d'Abidjan depuis 1966,
1
date à partir de laquelle des documents cliniques et para-
cliniques ~nt pu être colligés normalement.
L'histoire de la pathologie biliaire extra hépatique
commence donc véritablement en 1966 avec la mise en service
du C.H.U. alliant la médecine de soins à la recherche médicale
aidé en cela par une infrastructure technique satisfaisante
laboratoires mieux équipés, système de fichage régulier des
dossiers.
Ce travail porte uniquement sur les sujets africains
ivoiriens et non ivoiriens vivants, dans ce pays depuis
plusieurs années et ayant donc des habitudes ivoiriennes~
Sont exclus de cette étude les sujets européens.
Nous avons enregistré dans les services de médecine
et de chirurgie des Hopitaux de Treichville et central
d'Abidjan
1°) - lithiase biliaire 18 cas
2°) - cancers des voies biliaires 2 cas
3°) - fistules biliodigestives 5 cas
4°) - cholémgiolite ictérigène par abcès du foie
1 cas.
Dans les pages qui vont suivre, après un bref
rappel anat0mique et des moyens d'investigations paracliniques
en pathologie biliaire, nous allons successivement étudier ces
différentes affections suivant la chronologie précit~e en
présentant nos observations suivies de quelques considérati.ns
etiopathogeniques, cliniques, thérapeutiques et enfin la
conclusion générale.

2 -
AI ANATOMIE DES VOIES BILIAIRES EXTRA HEPATIQUES
Il est classiqQe de distinguer chez l'Eurnpéen les
voies biliaires extra hépatiques en :
- voie biliaire principale
- voie biliaire accessoire.
L'étude anatomique des voies biliaires chez l'Africain
fait l'objet actuellement d'une étude particulière en cours,
mais d'ores et déjà nous pouvons dire que sur le plan radio-
Idgique les voies biliaires extra hépatiques offrent une
disposition identique à celle de l'Européen.
Par contre la vascularisation des v0ies biliaires à
été étudiée d'une façon exhaustive au laboratoire d'anatomie-
chirurgie par le professeur LEGUYADER et ses collaborateurs.
Nous relevons que l'artère hépatique de l'Africain de côte
d'Ivoire présente d'assez no~breuses variations: c'est ainsi
que l'artère hépatique primordiale moyenne se bifurque en deux
artères hépatiques dans 58 %des cas et en gastroduodenale et
lobaire gauche 19 fois sur 100. Elle se trifurque en gastro-
duodenale et 2 lobaires dans 18 %des cas.
Dans 2/3 des cas soi~ 64 %il n'existe qu'une seule
artère primordiale, la moyenne (Européen 55 %, Japonais 68 %)
et dans 1/3 des cas environ deux artères hépatiques.
QUilllt à l'artère cystique elle est le plus souvent
double chez l'Africain (27 %contre 15 %en moyenne chez
l'Européen.

3 -
B) TECHNIQUES D'EXPLORATION DES VOIES BILIAIRES
UTILISEES
EXPLORATION RADIOLOGIQUE DES VOIES BILIAIRES
Les méthodes d'investigation radiologique comportent
essentiellement la radiographie sans préparation de la région
hépat~ vésiculaire, la cholecystographie orale et la cholan-
gingraphie par voie intra veineuse.
a) La radiographie sans préparation ne représente pas à
proprement parler une exploration radiologique des voies bi-
liaires ; son seul but est de découvrir les calculs sponta-
nément opaques aux rayons X ; elle peut révéler aussi une
injection aérique des voies biliaires témoignant de l'existen-
0,e d'u~e fistule biliaire interne.
b) La cholecystographie par voie orale
L'opacification de la vésicule est obtenue grâce à
l'emploi de produits iodés; la prise des clichés comporte
deux temps :
1°/ temps cholecystographique étudiant la morphologie
biliaire.
2°/ temps d'évacuation vésiculaire étudiant la contrac
tion vésiculaire et opacifiant le cystique et le choledoque.
Le repas de Boyden favorise cette chasse biliaire
La cholecystographie par voie orale fait intervenir
essentiellement et d'abord le pouvoir de concentration vési-
culaire. Si la vésicule est totalement obstruée par une
accumulation de calculs ou s ' i l existe un blocage mécanique
du cystique par calcul enclavé par exemple, ou si la vésicule

4 -
a perdu son pouvoir de concentration du fait de l'alteration
de son revêtement muqueux, la vésicule sera radiologiquement
exclue.
La cholecystographie orale explore essentiellement la
voie biliaire accessoire et est très insuffisante pour objec-
tiver la voie biliaire principale.
c) La cholangiographie par voie veineuse.
Injectés par voie intra veineuse les opacifiants bili-
aires sont retenus par le foie et excrétés avec la bile j
l'opacification biliaire est insuffisante avant toute concen-
tration dans la vésicule. Ces produits permettent d'obtenir
une visibilité des canaux hépatiques et du choledoque et
secondairement une opacification de la vésicule.
C'est donc la méthode de choix pour l'exploration de
l'hépato.choledoque.
Elle conna1t cependant des insuffisances en matière
de sujets icteriques, mais les tomographies permettent dans
certains cas d'observer des images très utiles avant l'inter-
vention.
Les autres méthodes d'opacification des voies biliai-
res procèdent par ponction directe des voies biliaires ce
sont :
La cholangiographie par ponction sous laparoscopie est
dangereuse
La cholangiographie par ponction transparieto hépati-
que est utile dans les ictères par retention.
La radiomanometrie transhépatocystique de Kapandji.

5 -
EXPLORATION RADIOMANOMETRIQUE PER ET POST OPERATOIRE
La radiomanométrie : presque toujours indispensable
permet d'apprécier les troubles fonctionnc2.s ou 0rga.no fonc-·
tionnels des voies biliaires pendant l ' j.ntervention et dans
les.suites opératoires par l'intermédiaire du dco.inage laissé
en place.
Quelque soit le type d'appareil den:: ordre3 de rensei-
gnements sont fourniu :
1°) Renseignements morphologigues par la radiographiA de
l'arbre biliaire permetta.'1t de décéler Ulle lithiase, 1me
oddite, une sténoseov une fistule.
2°) Renseignements manométriques étudiant le8 pressions
dans la voie biliaire principale aux d::i.fférellts temps : \\~e
remplissage, de passage oddien et de pression résiduelle ; ce~
résultats étant consignés ou reproduits sur des graphiques à
lecture directe, telle la kinésimétriE. de P:iilleux et Kapandji.

6 -
1ère
PAR T l E
L I T HIA S E
J!J3 l LIA IRE
------====---~~==-----

7 -
NOS
o B S E R V A T ION S
La lithiase a été longtemps considérée comme une
affection rare chez l'Africain; cette affection connatt
depuis quelque temps une plus grande fréquence. Ainsi
lorsque le sujet de cette thèse nous fut prûposé en 1967
nous ne disposions alors que de six observations. Nes
efforts orientés vers la recherche de cette affection
devaient nous permettre de mettre en évidence ces 18 cas
que nous rapportons.
Observation nO 1
Mme ARO..
Jeannette
34 ans
ménagère
d'ethnie abourée
est admise dans le service en urgence avec le diagnostic de
pelviperitonite le 7-7-1967.
Histoire clinigue
Tout a débuté la veille par des douleurs lombaires et
de la fièvre
la douleur est localiséeau niveau de la région
hypogastrique ; elle est intense et emp~che la malade de se
tenir debout.
Par ailleurs la patiente présente une constipation
depuis truis jours.
Antécédants
Dysenterie amibienne
Multipare: 6 enfants vivants.

8 -
A l'examen
L'état général est assez bon; la température est de
39°2 et le pouls à 116 ; la tension artérielle de 11-6.
L'abdomen est météorisé, douloureux dans son ensemble,
mais la douleur domine dans la région pelvienne ~Ù on note une
défense.
Une radiographie de l'abdomen sans préparation ne mon-
tre pas de niveaux liquides mais elle met en évidence une opa-
cité anormale de l'hypochondre droit.
La cholecystographie puis la cholangiographie intra
veineuse revèlent une lithiase vésiculaire avec la voie bili-
aire principale normale.
Un bilan préopératoire fait pendant la réanimation
fournit les renseignements suivants
.
Sang .
Groupe
ORH positif
Urée
0,20 g/l
Glycemie
1,04 g/l
Hemogramme
gR
4.400.000
gB
7.600
N
30 %
E
2 %
L
38 %
M
30 %
Vitesse de Sedimentation
1ère heure
27 m/m
2ème heure
60 m/m
Urines
sans albumine
ni sucre.

9 -
INTERVENTION LE 13-9-1967
> PR
BOURY
~
è DR ANGATE )
Paramédiane droite ; libération de quelques adhérei"
ces vésicula::"res. Le trepied biliaire semble normal; le cho·
ledoque est fin ; trois calculs sont perçus dans la vésicule
qui est tendue sans grosse réac·cion inflammatoire.
Ligature prémière du cystique qui très fin ne peut
~tre intubé.
Cholecystect~mie retrograde sous sereuse
Péritonisation du lit vésiculaire - Spongel - paroi en
trélis plans ; drainage sous hépatique.
Suites opératoires normales.
Résultat anatom, pathologique
(PR
LOUBIERE)
II
La paroi vésiculaire est extrèmement atrophique et
constituée d'une:: fine bande sclereuse SUl' laquelle se voient
de temps en temps quelques papilles épitheliales amenuisées"
Observation N° 2
HI'
Ess •• Louis
- 59 ans
- profession : cordonnier
- originaire de Grand Lahou (Dida)
Histoire clinique
Le malade souffrait depuis plusieurs années de dou-
leurs au niveau de la région lombaire; c'est donc par une
radiographie du rachis à la récherche de lésions arthrosiques
que fut mise en évidence une lithiase vésiculaire qui ne

10 -
s'est jamais manifestée par une symptomatologie classique.
Antécédants
- Paludisme
- Hernie inguniale opérée en 1959
- Urethroplastie en 1963.
L'examen clinique ne revèle aucune douleur de l'hypa-
chondre droit qui est muet cliniquement.
I l n'existe pas d'hépatosplenomégalie
Le malade est ùbèse et présente un bon état général.
Examens complémentaires
Sang
- Groupe et Rhesus
o Rh positif
- Glyce.mi.e
1 ,10 g/l
- Urée
0,35 g/l
- Hemogramme
gR
5.300.000
gB
5.450
N
42
E
30
L
25
M
3 %
Tests hépatigues
Gros
1,8
Mac Lagan
D.O.V.
69
Ranger
+ + +
Urines
Albumine
0
Sucre
0
Selles:
pas de parasites
Radiologie
Cholangiographie : révèle 26 à 27 calculs dans une
grosse vésicule hypotonique.
pas de lithiase visible sur le
trajet du choledoque.

11 _.
Fig. 1::
Cholangiographie l V
Lithiase vésiculaire
intégrité de la V.B.P.
INTERVENTION LE 22-11-1967
PR
A..."tiIGATE
l
BOURY
DR
1Mr BOHOUSSOU
Incision para médiane droite; grosse vésicule remplie
de calculs. Dissection du cystique ; ligature du bout proxi-
mal et intubation du bout distal j la cholangiographie per
opératoire montre le passage du produit de contraste dans le
duodenum a faible pression.
Section du cystique après ligature en aval.
Cholecystectomie par voie retrograde après ligature

12 -
première du cystique.
Spongel ; terramycine in loco.
Drainage de la loge sous hépatique
A l'ouverture de la pièce on a 27 calculs à facettes
Les suites opératoires ont été favorables.
Observation N° 3
Mme
KOU ••• Germaine
33 ans
métisse
est admise en urgence le 23-1-1969 au service de médecine
générale pour crise douloureuse de Ithypochondre droit.
Histoire clinique
Le début de l'affection remonte à Août 1968 par une
crise de colique hépatique typique,
Depuis cette date les crises sont fréquentes
Antécédants
Outre une constipation chronique;
hospitalisée en 1963 pour ictère;
multipare avec 7 enfants vivants,
A l'examen
La malade présente un bon état général ; elle est
anxieuse
il existe un subictère conjonctival. Il n'y a pas
d'anemie cliniquement.
L'abdomen est souple; il n'existe pas de ci~culation
collaterale et le foie est dans ses limites
la rate n'est
pas palpable. Il existe une douleur moderée à la palpation
,"


13 -
profonde de l'hypochondre droit avec un signe de Murphy positif.
Examens cumplémentaires
La radiiJgraphie sans préparation de l' hypochondre droit
et la biligraphie revèlent une lithiase vésiculaire et une
intégrité de la voie biliaire principale.
Sang
Gro1lpe sanguin
ARH positif
Glycer.lie
0,86 g/l
Urée
0,32 g/l
Hemogramme
gR
4.000.000
gB:
7.800
PN
53
E
20
L
25
M
2
Cholesterol total
3 g
.
Urines . sucre
0
albumine
0
.
Examen de selles
pas de parasites.
INTERVENTION LE 3-2-1969
> PR
CORNET )
è DR ZFNON ~
Médiane sus C'mbélicale ; la vésicule est dilatée ; pas
d'adhérences importantes; la cholangiographie per opératoire
par la vésicule montre une bonne perméabilité du choledoque.
- Cholecystectomie
- Drainage sous hépatique
- Fermeture de la paroi plan par plan.
Les suites opératoires ont été favürables.

14 -
Observation N° 4
Mme BAH .. Joséphine
21 ans
Gueré
entre en chirurgie le 21-4-1968 venwlt du service de médecine
générale pour lithiase vésiculaire confirmée
Histoire clinijue
Tout a débuté le 18-4-1968 par une douleur de l'hypo-
chondre droit à type de crampe, à irradiation épigastrique
douleurs intermittentes qu'accoDpagnaient des vomissements
liquides sans débris alimentaires, de coloration jaunâtre
ainsi que des céphalées et des vertiges.
C'est la seconde crise en deux mois
la première
crise avait été traitée médicalement.
Antécédants
- paludisme
- mère de deux enfants
A l'examen
Malade arr.aigrie
Température
36°8
T A
= 9/6
Pouls
86
Pas d'ictère
L'abdomen est souple; pas de circulation collaterale; le
foie palpable débordant le rebord costal de deux travers de
doigt ; il existe un signe de Murphy ; pas de splénomégalie.
Le reste de l'examen est négatif.
Examens complémentaires
Radiographie

15 -
La radio,;:,caT,Lie SElX '1 préparation à e l ' abdomen revèle
une microljthianc vésiculalE8.
1e <=-4-4 -1%3
Sang ;
Group2 s31ogr5n
ORB'-
Biliru 1Jine (,.lrecte
0 mg 0/ r ,0
11
tct2.Le
:0 mg o/co
GlycC' ni;
C,86 g/1
UréJ
0,30 g/1
,\\1'0 '~':lrombin e
80 %
gH
4.485.000
5,';'00
N
37
E
J
M
3
1
58
iiIt
~ ue sC'di~~nta~iun ~5 rn/m et 65 rn/m
Ur"Les
1'~:eut~c~hu~~se f'l l'hé~ogjcbine monte
Lne b(;ca the:'.3.sseu5.e mineure
?S' -4-1 %8
La c1JOlecysl:'g,:,'ap~'je 01',118 et la chalangiographie
intraveincils5 revè:ert
:
1 ° /
à la C:101 ecys ~c ~"ç_phie une micrali thiase dans une
l'eti.te vésicu1.c,
2°/ à la c;lo.ls.:1giçgrl~,b::e, deux heures après l'injec-
tion du produit de cln~r8st8 lL2 absence d'opacification de
1a vésicule qui cO:lv:.ent d 3 ne mtlTel';X calculs.
Le mornholog:e tép\\tocholedocienne est normale.

16 -
INTERVENTION
Mr
BOHOUSSOU
PR
BOURY
DR
ANGATE

Incision paramédiane droite. Exploration manuelle.
Lithiase vésiculaire - choledoque normal -
Dissection et ligature du canal cystique au catgut
Chromé
00
Ligature et section de l'artère cystique.
Dissection retrograde de la vésicule biliaire qui est
petite et chargée de nombreux calculs.
Cholecystectomie
- péritonisation du lit vésiculaire
Drainage sous hépatique
Fermeture plan par plan.
Les suites opératoires ont été favorables.
L'examen des calculs par le DR GAILLARD donne la com-
position chimique suivante:
Chvlesterol
89,5 %
Bilirubinate de Ca
8,2 %
Carbonate de chaux : le reste
Pas de phosphate de calcium
Observations nO 5
Mme GNE •• OZa
35 ans, ménagère
adresséepour lithiase vésiculaire le 21-7-1966.
Histoire clinique
Depuis près de trois ans la malade se plaint de douleurs
épigastriques non spécifiques qui font demander un transit
gastro duodenal qui découvre fortuitement une lithiase vési-
culaire.

17-
Antécédants
Paludisme
Dysenterie amibienne.

A l'examen clinique
Malade amaigrie , hypotrophique, anxieuse, pas d'ictère -
L'abdomen est souple, plat j
Le foie déborde le rebord costal de deux travers de
ùoigt on ne sent pas la vésicule : Il existe un signe
de Murpny -
La rate n'est pas p~lpable
Pas de circu12tion collaterale.
Examens complémentaires
Sang
Groupe
BRH
+
Glycemie
0,80 g 0/00
UrJe
0,20 g 0/00
Hemogramme
gR
4.140.000
gB :
4.600
N
43
E
5
M
0
L
52
Urines
albumines traces
sucre
0
Biligraphie
Revèle une lithiase vésiculaire et l'évacuation de la
bile n'est pas entrav6e.
INTERVENTION
DR
OUATTARA
- Mediane sus ombilicale
- Hemostase de l'artère cystique au lin 00
- Cholecystec~omie retro grade
- Drainage sous hépatique

18 -
L'examen de la bile prélevée par ponction relève la
présence d'escherichia culè -
Les suites post opératoires sont favorables.
Observation N° 6
Mme DOM •• Thérèse, 43 ans, agni, monitrice d'enseigne-
ment ménager à Agboville, est suivie depuis 1 an
environ peur des crises d'angoisse avec sensation
de mort imminente.
Les différents examens pratiqués permettent d'éliminer
une affection organique et de conclure à une spasmophilie
idicpathique.
En Septembre 1968 est de nouveau hospitalisée pàur une
angoisse.
Le bilan clinique montre une aéroiléie gauche considé-
rable.
Un traitement à base de valiunl est institué, des doses
de 60 mg/jour doivent ~tre utilisées.
Devant la négativité des examens, une évacuation sur
Paris dans le service de Mr I,e PR LEMAIRE est demandée.
Au cours de son séjour à Paris, le bilan digestif
permet de découvrir une microlithiase vésiculaire.
La cholecystectomie est décidée ; elle est pratiquée
en novembre 1968. La cholangiographie manométrique est normale •
. Les suites opératoires sont simples. La lithiase était
cholesterino pigmentaire et calcique.
Au total chez une femme de 43 ans découverte d'une
microlithiase vésiculaire latente.

19 -
Observation N° 7
I1r
HOU..
Kon an
Sexe mascFlin
Ethnie : Baoulé
né en 1924, archiviste
entre dans le service de chirurgie de l'hopital central le
8-11-1968 pour douleur de l'hypochondre droit.
Histoire clinique
Les douleurs cnt commencé il y a un an
crises dou-
loureuses de trois jours avec accalmie
Douleurs peu intenses, débutant brusquement le soir
par ailleurs pas d'autres signes d'accompagnement
Pas d'antécédént particulier
Bon état général
Pas d'ictère:,
Température )6°7
IJangue saburrale
Signe de Murphy net
Le foie est 1ans les limites de la normale
Pas de rate
Pas de circulation collaterale
Examens complémen~ai~~
Sang
Groupe
ORL +
Urée
O,~Q g 0/00
Glycemie 1,20 %
Tesis hépatiçues :
Gros
1,70 ml
Hangar
+
Mac Lagan
22
D.O.V.
Hemogramme
gR
4.070.000
gB .
7.600

.~
20 -
N
41
E
6
B
0
M
0
L
53
T H
=
80 %
T S
=
1 1"2
T C
=
7 1"2
Radiographie
Cholecystographie
( DR
SERRES )
Présence de de~x calculs opaques ovalaires ; bonne
imprégnation vésiculaire.
Après Boyden ; évccuation satisfaisante ; mobilisa-
tion des calculs qui viennent dans la région inf"Wl-
dibulaire
Choledoqào normal
passage duodenal rapide.
Fig. 2
Cholecystographie-
Grosse vési~ule -
avec 2 calculs Gans
le fond -
Bonne impréglliltion
de la VBP

21 -
INTERVENTION LE 14-11-1968
(DR LANG)
Mediane sus et sous ombilicale;
pas d'adhérence
Cholçcystectomie retrograde
peritonisation du l i t vésiculaire
drainage sous hépatique.
Suites opératoires simples.
Observation N° 8
Mr
ABO ••• Emile
75 ans
A.gni
facteur en retraite
est admis à l'hopital central d'Abidjan le 18-10-1967 pour
ulcère phagedenique de
jambe dégénéré.
Une radiographie de la colonne dorso lombaire pour dou-
leurs vertébrales revèle en plus d'une dorsarthrose une li-
thiase vésiculaire
Par la suite une cholecystographie orale fut pratiquée.
Le malade n'a pas été opéré.

22 -
Fig.
3
Cholecystographie - Vésicule
opacifiée avec 3 calculs.
Mme AMI..
Ela
35 ans
appoloT..nienne
ménagère
entre dans le servi~e de Médecine générale le 8-2-1969 pour
toux et douleurs thJraciques basses.
Une radiogrlphie pulmonaire pratiquée montre une trans-
parence pulmonaire no:male.
La radiogra)hie de l'abdomen sans préparation montre
une petite opacité
ln projection dans l'hypochondre droit.

· ,
23 -
La cholangiographie intraveineuse est pratiquée le
15-3-1969
(DR
SERRES)
" Lithiase vésiculaire ; opacification des voies
biliaires principales et de la vésicule très tardivement mon-
trant les calculs existmlts en projection au centre de la
vésicule ".
Examens complémentaires
Sang
Hemogramme
gR
3.000.000
gB
11. 300
Urée
0,22 g/l
Glycemie
0,90 g/l
La malade refuse l'intervention
Observation N° 10
Mr
YEH •• Gaston
56 ans
Cultivateur
Gueré
entre dans le service de médecine générale le 1-10-1968 à la
suite d'une hemoptysie de petite abondance.
Tout a débuté il y a un mois par un épisode dysenteri-
que avec douleurs lombaires traitées au poste médical de Dué-
koué ; une semaine plus tard, la survenue d'une hemoptysie
motive son évacuation à Abidjan.
Antécédants
Le malade a été opéré d'une hernie inguinale droite
en 1961.
Il a présenté plusieurs crises de paludisme -

24 -
A l'examen
Le malade a un bon état général
Il ne présente pas d'anemie, ni d'ictère
Au niveau de l'appareil digestif la langue est sabur-
.
rale , l'abdomen est souple et on palpe un gros foie indolore,
lisse. I l existe une splenomegalie (rate de type III) . Il n'y
a pas d'ascite ni de circulation collaterale.
Au niveau de l'appareil respiratoire on note des râles
crépitants à la base gauche.
En conclusion
On est en présence d'un homme de 56 ans qui présente
une hépatosplenomegalie et qui a fait une hemoptysie.
Examens paraclinigues
S:mg
Groupe
ORR positif
Hemograrr@e
gR
3.280.000
gB
7.500
avec 5 %d'eosinophile
Vitesse de sedimentation
1ère heure
115
m/m
2ème heure
120
m/m
Taux de prothrombine
42 %
Plaquettes
48.000 m/m3
Glycemie
1,34
Urée
0,40
Protides totaux
88 g/l
Tests hépatiques
Gros
1 ,5
Mac Lagan D.O.V.
go
U.M.L
10
Har.Lger
+ + +

25 -
Cholesterol. cotaI
1 ,40 g/l
Hb J
Urines
Albumine
0,20 g/ 0/00
sucre
0
culot
normal
1
La radiogJ:aphie p'.llmonaire revèle une transparence
i
normale mais on note par ailleurs une cardiomegalie avec un
d~roulement aortique.
La spLmoportograr)hie revè::'e une hypertension portale
ainsi qu'une 0yacité de l'hypochondre droit qui n'était qn'un
calcul.
La cholangiogrelphie montre U-üt3 vésicule exclue.
Le malade n'a p3C été opéré.
Observation N° 11
Mme
MAN, •. Juliette
45 ans
Agni
ménagère
entre dans le s·arvice de clJirurgie géné:cale le 21-2-1969 pour
douleurs de l'hypoehondre droit,
Histoire cliniçue
Depuis cinq ans la malade accuse des douleurs de
l'hypochondre droit t~aitées selon les procédés indigènes.
Ces trois derniers mois, leE crises sont devenues
plus fréquentes
elles réalisent de véritables coliques
hépatiques.
Antécédants
Multipare avec cinq enfants vivants, elle est meno-
pausée depuis 6 ans.

<::1., -
A l'examen
La langue est
l'abdomen est soupls non
météoris6 ; il n'y ~ ras de circulation collaterale.
PeT 9.illcurs en note uns défense au niveau de :.' hypo-
chondre droit avec un sigw; de J'iIlnph~' posi tif ainsi qu'une
douleur à l'ébranleJYl8nt du foie.
Il exis·ce lU18 hépatomegalie dépassant le rebord cos-
tal de trois travers C~ doigt •
Ls véGi~ule b~liajr8 n'est pas perçue
on palpe la
rate qu.i est indolore.
J~:~·bnt généra} est Q3Se~ bi2TI conservé
la temIJéra-·
ture est à 37°9, la ~(nsion arterielle à 15-9.
Il n:y a PUI
c'ictère.
La radiogroClphie p'_lln;ona:i.re montre une transparence
pulmonaire '10rméùe.
La chola..'1glographie
(DR
SSPRES )
" Opacif:i.-::;,:;icn de ln. iToie biliaj.re principale avec
aspect dilaté QCS C311au.x fiépatiques et du choledoque. La
vésicu18 est excJ.uf Il
Sang :
Hemogramme
gR
3.550.000
gll
6.6'lO avec 10 % d'éosinoï,Jhil'J
Glycemie
1,02 Cil
Urée sang~ine
0,25 g/l
~ilirubin8 directe
10 mg
indirecte
2 mg
Prothrombine
75 %
Cholesterol totale
2,20 g/l
Tests hépatiques
Gros
1,8

27 -
Hanger
négatj.f
Mac Lagan
D.a.V.
22
Urines
Albumine
o
Sucre
a
INTER.VEnTION LE 10--3-1969
( DR AliJ"GATE
)
( MR BCUICHaU )
" Incision paramédiane droite; grosse vésicule tendue
avec intense ~éa~tion inflammatoire - Ponction vésiculaire
donnélllt un liquide lGuche.
Chol?cystectomie retrograde
Drainagp sous hépatique
A l'ouvertu~e de la pièce on trouve 6 calculs à facet-
tes. Histologiquement la lesion est celle de cholecystite
c.igue.
Les suites opératoires sont simples.
Observation N° 1~
Mille
KAT •. Cécile
45 ans
Dahoméenne vivant en C(ite d'Ivoire depuis 17 ans
Institutrice,
est admise le 18-1-1969 en médecine générale à la suite d'une
cris8 de colique hépatique typique.
L'interrogatoire revèle que la première crise remonte
lIntécédants
="""-';...;..;;..:.-
multipare
8 enfants vivants
- paludisme

28 -
A 1.' examen on '3S\\; 811 présence ,~' unf", f':smme 0~Jèb2 lL~é­
sent31lt un bon état général quoigu'u.;1. peu asthénique;
elle
présente un étc'èt nauséeux ee est legèremont fébrile 37(9 ;
elle nG présente pas d'ictère au ni,veau des muqueuses, mais
ses urin:Js sont teintéEs et contiennc,nt des Gels nt des pig--
ments biliaires.
La langue est s2rurra1.E' l ' a'odomen est souple et pre-
sente à la palp,~tion un poü't de JI1ur:9hy très net.
Le foie et la è.'at8 sont nOl'mauz.
Radiogl'aphie
(DR
SE,R1ŒS)
Une radiograplie sans lJrÉparation je l'a'odow2n Yl''l
revèle pas d'imaee ie calcul
Il
La cholecY8'~ographie orale montre de nomoreux cal"
culs négatifs, l'un d'entre eux volumineux a U:1 centimètre de
diamètre "
Sang ~
Hemogramme
gR
4.580.000
gB
8.000
Urée
0,20 g/J_
Glyclmie
1 , 16 g/l
Cho13sterol 2,80 g/l
PhosphataGes alcalines
12 U.X.
Transaminase.'3 normales
Taux de prothrombine
88 %
Bil L~ubj.ne
dJ.rec 'l; e
10 mg
4 mg
Urines
Albunine
o
Sucrr:"
o
Sels et p:·_gm8ntf:~ biliaires
+-:-
Culot négatif.

29 -
INTERVENTION LE 23-1-1969
(PR
COENET)
(DR
ZUNON
)
Laparatomie paramédiane droite longue par suite de
l'obésité parietale. On palpe le calcul volumineux et une
dizaine de calculs de plus petits volumes:
Cholangiographie transcystique montrant que les voies
biliaires ne sont pas dilatées,
perméabilité du sphincter
d'oddi
Fig.
4
Cholangiographie per opératoire
V B P perméable ; à noter un
retrecissement à sa partie distale
-
Cholecystectomie retrograde
- Drainage sous àépatiqu8
- Suture
pariétale rlan par plan
Anatomie pathologie
La muqueuse est inflammatoire
les calculs sont à
facettes cholesterino-pigmentaires -

Les suites opératoires sont simples à part une réac-
tion erythemateuse au 12~ jour.
Observation N° 13
Mr KOU ••• Marcelin
37 ans
baoulé
mécanicien
est admis en urgence le 19-3-1968 pour douleurs de l' hypcchon-.
dre droit.
Histoire clinique
Le début de ces· dnuleurs remonte à deux .ans j m,üs
elles étaient bien supporté.es et ne l'empêchaient 'pas- r.e va··
quer à ses affaires; plusieurs traitements médicaux ont ét{
essayés.
Ces douleurs étaient exacerbées par la prise d' alcoG 1.
et de tabac j calmées par le repns notamment le décubitus
laMral droit.
La recrudescence de ces crises doul·oureuses pliant en
deux le malade, accompagnées d'une dyspnée aip.si que des vo-
missements abondants et bilieux qui amènent le malade à l'ho-
pital cette nuit.
Antécédants
- Hemc'\\rroïdes
- Dysenterie imibienrle en 1948
L'exa.nen clin ~que de ce malade arrivé en plein
cri'>-
revèle un état anxie.ll c, un faciès altéré -
La tension arGe:rielle est à 9/7 et sa température à
37°2
Le pouls raJ,ide j il ne présente pas d'ictère j 12
malade est iyspneique

La palpation de l'abdomen découvre un contracture de
l'hypochondre droit contrastant
avec la depressibilité et la
souplesse du reste de cet abdomen.
Il n'y a pas d'hépatosplenomégalie
Par ailleurs il existe une douleur à l'ébranlement du
foie.
Il n'y a pas de circulation collatérale.
On pense alors à une cholecystite chronique évoluant
actuellement sous un mode aigu.
On entreprend une réanimation efficace avec aspiration
gastroduodenale.
On demande des examens complémentaires :
1°/ La radiographie de l'abdomen sans préparation ne revè-
le pas la présence de calculs ; tout paraît normal -
2°/ Un hemogramme d'urgence:
hematies
4.890.000
lencooytes
18.407 avec polynucléose à 85 %
L'état du malade 12 heures après son admission devient
alarmant : les douleurs deviennent atroces avec des vomisse-
ments incoercibles, verdâtres; le malade est très dyspnéique
et la température passe de 37°2 à 38°6, la tension arterielle
demeure basse.
Cet état ne permet pas de pratiquer la cholangiographie
envisagée et on se décide alors à intervenir d'urgence avec le
diagnostic de cholecystite aigue suppurée.
72 heures avant l'admission à l'hÔpital les examens
pratiqués à titre externe montrent :

32 -
Sang
Groupe et rhesus
B Rh positif
Cholesterol total
1,76
estcrifié
1,48
Bilirubine directe
0
totale
16 mg 0/00
Taux de prothrombine
42 %
Tests hépati'lues
i
Gros
1,6
Mac Lagan
D.O.V.
14
U.M.L.
1,5
Hanger
négatif
1
i
1
1
INTERVENTION
i
1
!
~ PR BOURY
)
(DR
KEKE3
~
(Mr
BOHOUSSOU)
1
1.
1
Médiane sus ombilicale débordant à gauche vers le bas
Le péritoine est sain; la vésicule biliaire est volumineuse,
tendue, d'aspect inflammatoire; on palpe le cholédo'lue non
dilaté sans percevoir de culcul. Il existe une réaction pan-
créati'lue de type oeâemateux
avec 'luelques gros ganglions
i
succulents d~s le mésentère.
1
!
1
Ponction-aspiration de la vésicule qui ramène un
liquide épai3 légère~ent verdâtre; on s'aperçoit que la
1
vésicule est bourrée do nombreux calculs de petite taille.
11
Cholecystectomie sous sereuse
péritonisation du lit
!
vésiculaire ; drainage sous hépatique
Fermeture plan par
f
1
plan.
t:
La pièce est envoyée au laboratoire d'anatomopatholo-
gie.
A l'ouverture de la pièce, multitude de calculs noirs
à facettes de taille de grain de mil à grain de maïs, la
muqueuse est apparemment saine.

,,-
A l'histol')gie
(PR
LOUBIERE) " La muqueuse vésiculaire par en-
droits est ramenée par un infiltrat inflammatoire non spécifi-
que; il s'y ajoute un oedème, une congestion vasculaire
importante: im&68 de cholecystite subaiguë".
Les suites opératoires o~t été simples et le malade
est sorti au 12Q jour après l'intervention.
Observation N° 14
Mme
ARO Berthe, 45 ans est admise en novembre 1966
dans le service de Mr le Professeur MORETTI (Bordeaux).
Elle allègue depuis plusieurs années une dyspepsie
biliaire typique. Depuis deux mois seulement elle présente en
outre de la fièvre, des frissons très intermittents et surtout
une altération de l'éta~ général avec amaigrissement de quatre
kilogrammes environ
Il s'agit d'une femme qui a toujours vécu en C~té
d'Ivoire et s'est alimentée d'une manière traditionnelle.
Elle a eu cinq grossesses et trois enfants sont vi-
vants, le dernier a luit ans.
Elle se plaint d'une constipation chronique.
A l'examen on est en présence d'une femme en bon état
général apparent, un peu asthénique, apyrétique.
Sa langue est saburrale
L'examen fait apparaître simplement un point de Mur-
phy très net.
La radiographie et la radioscopie confirment l'i.nté-
grité de la base pulmonaire droite et la bonne cinetique dia-
phragmatique.

''\\. li' "
'J'~'"-
'."
,.-
. \\ '
Il n'y a pas d'èbrrol1ement douloureux, pas d'ascite,
pas de circulation c')11at6:rale, 2c1&.s d ictère.
Le reR te 1e l'examen eST négo.tj.f.
S'IDE;
:
Hemogramme
gR
4,d80.0liO
gB
6.000
t'1'1
60 %
E 7 %
V S II
1ère "lenre
35 m/m
2èm~ beure
66 m/m
L'hemoculture est négative
Ur~e
8 )0 g/l
Glyce~ie 0,98 g!l
ChoJesterol
2 20 g,'l
BiliJ'L',)il:e di recto
G mg:
indirecte 5 mg
Phos~hutascs
alcalines 7
Y.B.
rrrar_s nminas Cc s
S . G. 0 . r~ 0
40
S,G,P.T.
60
Taux (e prothrc,mbine 98 ;f
Urines
Albumine
0
sucre
0
urobiline
+
Le transit gastToduodenal pratiqué est normal,
La cholecystographie orale par contre met en évidence
une trentaine de petits caJ.culs déclines opaques au fond de la
vésicule biliaire.
Devant cette œ;.croli thiase le Professeur DUBOURG pra--
tique une cholecyscectnmie.

35 -
Au cours de l'intervention une radiomanometrie des
voies biliaires est pratiquée et elle montre l'intégrité ana-
tomique et fonctionneJle du cholédoque et de l'oddi,
Les calGuls sont cholesterino-pigmentaires et calciques.
Les sui~es opératoires immédiates sGnt simples.
En Mûrs 1967 la malade entre en Côte d'Ivoire allègue
une reprise des douleurs de l'hypochondre droit ; ce~taines
srnt positionnelles dues à l'hyper8xteniOion du rachis; d'au-
tres déclenchées par ce~tains repas gras et sont tardives et
irradient en hemiceinture Œroi te ; sIl es ne sont jamais aCC(Jm--
pagnées de fièvre ni de frissons,
La malade est mise au librax.
En Septembre 1968, de retour à Abidjan devant la persis-
tance des douleurs provoquées d' allurô biliaire.
On pra"cique ;
1°/ UEe biligraphie intraveineuse par perfusion continue
celle-ci permet de vérifier l'intégrité des voies biliaires
intrahépatiques et de J_' hé:;:mtocholédoque,
2°/ un tes~ cholérétiquc-morphine qui est positif sur le
plan clinique et objective sur le plan radiologique où- l'injec·-
tion de morphine provoqpe un reflux au liquide opaque dans les
voies intrahépatiques.
Au total :
- microlithiase cholestcrino-pigmentaire
indiscutable avec hypertonie oddienne.

,"'1
.." , .
"
, ,
l1
MIre
ANA,.,
Jeanne
1
1
29 ans
Agni
in:è'irmière
1
est ::idm~;"e 18 '7-3- 1 969 dEll"-8 le service de chirurgje générale
de 11 hàpi tal central pour l i thü,we vesiculaire,
Cette dame c, la particularité rie présenter des crj "le"
douloureu.ses de 1: hypochondre drai t
à chaq-J.e grossesse ; ces
douleurs qui déDutent 7er8 le troisième mois de la gestation
s' attenuent 1Jrogressiv~ment pour disparaît:':'e à l'approcl"e dv
terme,;
La dernière cri-se arriva le 'i1-9-1967 [\\lors gu'Ll:!.'?
n'était pas en grOStiCES8 et une radiographie immédiatcmen~
~ratiquée devait perm2ttre de mettre en évidence des calculs
vésicula:_res,
iI.ntécédants
- - - -
"'" mlèl- tipare avec 4 enfEllits v:i_val1ts
-
Ictèrcs à :::'epéti tian aya:1t nécessité des hospi 1: a'isL:-
tion
-
Toxomie g~œ.'idique à la 3.è grossesse,
. L'examen clini~~ met en évidence un signe de Murphy net
ainsj, qu lune dou1euI' provo'luée au point vésiculaire,
Le foie es"'; dans ses 1imi tes normales
1
L'état géné~a~ est bon
1
Examens ccmplémertaires
t
Sang
Groupe sanguin
üRR +
1
!
1
,i!
1

Hemogramme
gR :
4.500.000
gB :
4.000
Urines
Albumine
o
Sucre
o
Taux prothrombine
100 %
Hemoglobine
90 %
Pas d'hemoglobinopathie
V.SH.
35 m/m
62 m/m
Cholesterol
1,80 %
Radiographie
Cholecystographie orale (DR FAUGERE)
II
Opacification orale 12 heures après injection
d'orabilix ; vésicule de grand volume, de faible tonalité
avec en projection une collection de calculs denses irrégu-
liers de petites tailles (25 à 30) nobiles dans les diverses
positions.
Après bladex à la 35è minute, vésicule réduite des 2/3.
Le choledoque mal opacifié ne revèle pas d'obstacle.
Cholangiographie intraveineuse.
La voie biliaire principale est opacifiée dans les
délais normaux; elle n'est pas dilatée et ne présente pas
d'image lacunaire"
INTERVENTION LE 18-3-1969
(DR
DELTEIL
)
(Mr
BOHOUSSOU)
Médiane xypho-ombilicale ; énorme vésicule dilatée
sans adhérence périphérique.

38 -
Section du cystique ; ligature du bGut vésiculaire.
La cholangiographie per opératoire montre une absence
de dilatation, d'image suspecte des voies biliaires.
Fig. 5
Cholangiograp: _ie per opératoire
bonne visualisation des V B P
et des canaux hépatiques.
Cholecystectomie retrograde
Drainage sous hépatique
Fermeture de la ~aroi plan par plan
L'analyse des calculs revèle leur ccmposition de
- pigment~ biliaires
- phosphates de calcium
- cholesterol
~~
Les suites opératoires unt été simples.
/.
'.
A l'histologie 1 lésion de cholecystite subaigue

39 -
Observation N° 16
Mr
SID ••• Tra~ré
43 ans
Sénégalais
mUl10euvre
entre dans le s0rvice de Médecine générale de l'hepital de
Treichville ::'e 7-12-1966 pour douleurs de l'hypochondre droit
avec tumeur palpable.
Début il Y a un mois par des douleurs sous costale
droite et épigastriqu( irradiant dans les lombes, permanentes
sans paroxysmes, non modifiées par l'effort i il n'y a pas
d'irradiation dans l'épaule droite ni dans le dos; pas d'ic-
tère.
Par ailleurs le malade présente un état nauséeux avec
parfois des vomissewonts post prandiaux. Il a constaté en
outre depuis deux mois l'apparition d'un nodule sous costal
droit.
Antécédants
Ictères : dont le dernier remonte à 4 mois
- paludisme
- dysenterie amibienne
- cecit8
A l'examen on est en présence d'un malade asthénique,
amaigri.
Au niveau de l'abdomen: pas d'ascite ni de circula-
tion collatérale, mais on note de nombreuses lésions de grat-
tage au ni~eau des téguments. Toujours à l'inspection ~n cons-
tate deux nodules sous cutanées au niveau du thorax i ils
sont mobiles et indolores.
Il existe un gros foie dur; sous le lobe droit on
palpe une masse arrondie, dure très mobile transversalement.

40 -
La rate n'est pas palpable.
Examens complémentaires
Sémg
Groupe
ORH
+
Hemogramme
gR
3.550.000
gB
17.200
V S f
73/106
Urée
0,30 g/l
Protides tctaux
67,85
Tests hépatiques
Gros
1,6
Harlger
négatif
Mac Lagan
D.O.V. 24
U.M.L.
2,6
Bilirubine directe
+
totale
21 mg
Taux de prothrombine
78 %
La recherche d'hématozoaire à plusieurs reprise a été
négative.
Urines
Alburrine
0,60 g 0/00
Sucre
o
Culot
flore bactérienne abondante
pas de parasite
Urobiline
+
Urobjlinogène
+ +
Le transit gastro-duodenal ne montre pas d'anomalie.
La radiographie de l'hypochondre droit revèle un cal-
cul biliaire du type mixte
(cholesterol et b:'lirubinate de
chaux)

41 -
Fig. 6
Radiügraphie de l:hypochond~e
droit
Calcul biliaire de type mixte
La ponction biops~quc du foie montre des lésions de
cirrhose.
Dans le service le malade développe :
1°/ une ascite qui est ~on~tlonnée avec un rivalta posi-
tif
2°/ d'importants oedème,. des membres inférieurs et de la
face.
Décès le 21 mars 19(7.
A l'autopSie on d{couvrc
1°/ une cholecystit~ lithiasique, surir.fectée avec calc~l
du bas-fond et du siphon v~3iculaire ; la vésicu:e était sous
tension, remplie de pus ; i~rès ouverture, la p&roi mince
n'était pas ~e siège d'in~ltration ni de végétation néoplasi-
que.

42 .
2°/ volumineux foie néo~lasique truffé de nodules.
Il s'agit d'un cancer du foie sur une cirrh0se coexis-
ta~t avec une lithiase biliaire
ObservatiŒl N° i '7
60 ans
d'etlmi8 gveré
est adrllise dODs le service' de Médecine e;énESra13 de l ' hÔpital
de T~eichvil]e pour hépatospléncill~ga'ie.
L~ malade se Bait porteuse d'une grosse ra~e depuis
de nombreuses années ; depuis 1966 8:2.1e soufïre de l ' hypocho.il-
dre droi-L è. 'une manière intec:~littent8 ; les dou:c.e'J.rs sont
sourdes mal systémati8é~s sans rytlli~e ni périodicité.
Depuis quel~u8s mois elle présente également de la
fièvre qui semble pe:rraanente accompagnée quelquefois de fris-
son.
Antécédants
Deux grossesses avec enfants viv~'"lts
A l'examrm O·,) :.;st en présence d'un) femme en état
général médj.ocre, aur,:i.grje, déshydratée,
d.'lthénique et fébrile?
tempÉrature 40°.
Les s81érotiqLes sont légèrement iJtériques
sa langue;
t'st saburrale.
IJ'abdomen est 30upl'"
Il n'y a p3.s'le défense;
lE' fo'.';
est très augmenté de vO.~ume et la flèche hépatjque mesure 'i 6
,
centimèt':jre.
s . Ce foio 0' t
fer ne. de surface rég"lière. légère-
ment gran'
sensi ble ; son bord inférie-lr est trancha.nt 0
,~'~.

43 •.
Il n 'y a pas de SigllcE Ge J' ébranieTUéût douloureux.
La rate est nen seulement pal)able Daie vis~ble. fj·
breux et de type III, non sensible.
Il n:y a pas d'ascite, ni de circulation collaterale.
~'examen des ~utres appareils est négatif.
Au total il SI agi t d'un ictère fé'):::'iJ e avec hépato-
spléncmégalj e chroniqle chez Ulle fem':]J c.e 60 ans en mauvais
état généraL
Examens complérn~.~f0-~.
Sang
Grour 8
OEH
+
Hem0é:Tamme
gR : 3.045<000
g.J ~ go, 000 dont 90 % de nolynuclL.'c· ':'
V S T
1?4 -
128
La recherch,") c' hématoz"'aire est posi ti ve une fois sur
deux.
Lfhémoculture cs~ n~gative
Urée :
0,57
Glycemie -~ ,-... ,'-
l, LO
nhr11cstcr· l
2g/1
BiliTubine
directe ;
42 mg
indirec"ce
10 mg
Phosphatases alcalines
J1
U.B.
Transaminases
G.O.t
98
G.P.T.
70
Protides
totaux
82 g
Tests de flo~ulation
Gros
1,5
Hanger
+ + +
Taux de prothrombine
48 %

44 -
Urines
Albumine
traces
Sucre
0
Culot
Urobiline
+ + +
La réodiographie pulrlOnaire revèle une transparence
normale.
Une ponction biopsique du foie revèle ci-dessous :
" travées scléreuslès, épaisses périportables ; infil-
tration leucocytaire des lobules, tatouage pigmentaire des
hépatocytes "
Une radiographie de l'abdomen sans préparation est
sans particularité.
La malade est soumise à un trait8ment vitaminique et à
la nivaquine.
La température de 40° passe en deux jours à 37°4 pour
s'y maintenir pendant deux jours; elle remonte ensuite pour
avoir un niveau de base à 38° sur lequel se greffent des épi-
sodes fébriles paroxystiques avec frissons.
A la suite du dernier épisode dG ce type la température
monte à 40°8, la malade fait un collapsus et meurt.
Al' autopsie (DR LEJ3Ril.S) découvre dans la voie biliaire
principale très dilQtée en amont de sa partie toute terminale
un calcul volumineux enclavé ovalaire, framboise de trGis cen-
timètres de haut sur un centimètre de large.
La dilatation intéresse le cholédoque, le canal hépati-
que, les voies biliaires intrahépatiques.
A partir de ces voies une fibrose importante se dessine;
ces voies dilatées sont remplies de liquide purulent.

45 -
La vésicule biliaire est vide,
flasque claire à paroi
inflammatoire ; le canal èe wirsung est également dilaté en
amont de l'obstacle.
Au total i l s'agit d'une lithiase choledocienne ayant
déterminé une péritonite biliaire.
Observation N° 18
Nr
DIO ••. Kali
32 ans
Malinké
(Odienné)
f;ommis,
entrl' dans l"
service de Médecine générale le 19-1-1969 pour
duuleurs de l'hypochondre droit.
Histoire cliniguE
Début i l Y a sept jours par des douleurs peu intenses
d'apparition progressive de l'hypochondre droit;
ces douleurs
sont accompagnées de vomissements bilieux
de fi~vre et de
subict~re. Tous ces signes sont majorés par l'effort et par
les repas.
Douleurs à type de piqûre, lrradiant vers le thorax,
emp~chant la resyirati::m profonde.
Puis progressivement s'est installé un ict~re franc,
Antécédants
Ictère à repétition (10 fois depuis 1963).
L'huile de palme prcvoquerait l'apparition de son
ict~re.
A l'examen
On est en présence d'un malade présentant un mauvais

état général ; malade très amaigri
température à 38° ;
T A
14/9; pouls 105 ; langue saburrale -
Ictère conjonctival.
On a une défense au niveau de l'abdomen avec un singe
de Murphy.
La douleur empêche l'appréciation du volume du foie.
La rate n'est pas palpable.
Examenscomplémentairus
Sang:
Groupe
A R H
+
Urée sanguine
0,30 g/l
Glycemie
1,20 g/l
Hemogrrunme
gR
4.685.000
m/m3
gJ..J
9.160
N
80
E
0
1)
0
M
1
L
19
Vitesse de sédimentation
1ère.; heure
16 m/m
2ème.; heure
26 m/m
Tests hépatiques
Gros
1,8
Mac Lagan
43
u.V.
4,7 U.M.L.
Hanger
+ +
Taux de prothrombine
60 %
Cholesterol total
1,64 g/l
Phosphatases alcalines
17 U.D.
Dilirubinu directe:
100 mg 0/00
totale
142 mg 0/00
Transaminases
S.G.O.T.
= 200
S • G. P • T •
= 1go

47 -
Electrophorèse de l'hémoglobine
H b
Alc
Urines
Albumine
o
Sucre
o
La radiographie sans préparation et la cholangiogra-
phie revèlent une lithiase du cholédoque.
Après ce bilan le malade est transéaté en chirurgie où
il est ~peré le 4-2-1969 par le
PR
CORNET
et
DR
jjRETON
Compte rendu opératoire
Incision pariétale droite de 15 centimètres i la vési-
cule est sclérr)-lipomateuse jaunâtre, retractée dans le lit
vésiculaire.
Le foie est gros et gène l'exploration du pédicule
hépatique. De nombreux ganglions inflammatoires enclJmbrent le
pédicule i une gangue enserre la voie biliaire principale et
masque le cystique.
On fait une cholangiographie par la vésicule qui con-
firme que le calcul se trouve bien dans le chulédvque immé-
diatement au dessus de la papille.
Dissection et is(,lément du cholédoque. Après avoir
pratiqué un abaissement du dundcnum et un décollement duodeno-
pancréatique, le calcul est perçu difficilement au travers des
tissus et on ne peut le faire remonter en position sus duode-
nale.
Cholédocot0mie de 15 mm i extraction du calcul.
Mise en place d'un drain de Kohr intrachelédocien.
Vérification radiûmanûmétrique de la bonne position
du dra1n et de la vacuité des voies biliaires.

46 -
Cholécystectomie - drainage sous hépatique -
Refection pariétale plan par plan.
Les suites opératoires ont été favorables.

48 bis
Ces observations appellent des commentaires sur le
plan étiopathogénique, clinique, rQdiographique et therapeu-
tique.
D'abord rappelons que la lithiase biliaire est connue
depuis les travaux des It,-üiens GENTILIS de FALIGNO en 1300 et
BENEVENU en 1501 ; ils furent les premiers à avoir mentionné
la présence de pierres dans les "tuniques du foie".
Depuis cette date de nombreuses découvertes à travers
le monde ont permis de mieux connaître cette maladie et d'amé-
liorer son traitement quoique sa pathogénie reste encore obs-
cure.
Ainsi en 1554 FERMEL décrit le syndrome de l'ictère
calculeux.
En 1743 J.L. PETIT dans un mémoire à l'Academie Royale
de chirurgie annonce les bienfaits de la cholecystostomie et
en 1882 LjlNGE~BUSCH réalise la première cholécystectomie
GRAHAM et COLE en 1924 réalisent la première cholecystographie
En 1954 FRO}WlliOLD réalise la première cholangiographie
intraveineuse.
On ne saurait terminer sans parler des procédés moder-
nes qui permettent une amélioration de la chirurgie biliaire.
A ces découvertes sont liés les noms de :
- MIRIZZI avec la cholangiographie per opératoire en
1930
- CJŒOLI avec la radiomanométrie en 1939
- MhLLET-GUY avec la radiomanométrie per opératoire.

49
En Afrique l'histoire de la lithiase commence avec les
travaux de :
-
EDT.N GTON M.
au Ghana en 1947
- SERAFINO à DQkar en 1959
- ~URKITT en Ouganda ~n 1963
- PARNIS au Nigeria en 1964 sur 25 cas
- NOSNY et COLL en 1964 sur 17 cas
Ces publications prouvent que si la lithiase biliaire
est rare en Afrique; elle n'est pas exceptionnelle.
Après ce rappel historique nous constatons:
1°) Sur le plan etiopatogénigue
Ces observations jointes à celles de SERAFINO en 1959
de NOSNY en 1964 de BOURREL et de LEDRAS et Collaborateurs
prouvent que la lithiase biliaire existe chez l'Africain et
n'est pas exceptiolU1elle comme on le pensait.
Si en Europe la lithiase biliaire est surtout une mala-
die de la femme, les quelques études faites sur cette affec-
tion en Afrique montrent des résultats discordants ainsi:
PARNIS au Nigeria, puis BECHER et CHATGIDAKIS en Afri-
que du Sud en 1952 notent une prédominance de la lithiase bi-
liaire chez la femme ;
NOSNY et Collaborateurs sur 17 cas trouvent
10 cas masculin
7 cas féminin
LEBRAS, BOUVRY M, CLERC M, Bertrand ED.et PENE P. dans
une étude au C.H.U. de Treichville trouvent sur 11 cas
4 cas masculin
7 cas féminin
GRUET et CJŒAYON à la suite d'une étude sur 38 cas
concluent à une égalité dans les deux sexes soit 18 hommes

50 -
contre 20 femm~s.
Quant à nous à la suite de ce"tte étude nous concluons
avec LEDRAS et Collaborateurs que la lithiase connait en Côte
d'Ivoire une prédominence dans le sexe féminin 12 femmes con-
tre 6 hommes.
L'âge moyen ici est de 44 ans ; chez la femme l'appari-
tion est précoce (21 ans). Tjujours chez la femme il faut
souligner le rôle important de la multiparité : huit femmes
sur 12 ont eu plus de quatre grossesses
Classiquement la lithiase est plus fréquente chez les
citadins; il existe probablement autant sinon plus de lithia-
se parmi les habitants de nos campagnes habitués à traiter
leur mal selon les procédés indigènes.
Plus intéressante est la répartition de la maladie
selon les régions; il existe une prédominence de la lithiase
dans le groupe Ashanti (Baoulé - Agni - Appolonien) reparti
sur la Côte et au Centre du pays ; puis arrivent les peuples
de l'Ouest: Guérés, bétés et enfin le Nord avec les Sénoufos
et les Malinkés.
Le mode de furmation des calculs biliaires, malgré de
nombreuses recherches reste encore mystérieux j les facteurs
souvent invoqués: l'alimentation, l'âge, l'héridité, l'infec-
tion, la parasitose et les maladies hemolytiques restent d'ac-
tuali té.
2°) Sur le plan anatomopathologigue
La lithiase de l'Africain est avant tout vésiculaire
la localisation cholédocienne est plus rare 16 %selon les
statistiques plus récentes de GRUET et de CARAYON. Déjà en
1959 SERAFINO et BEZES écrivaient: "il n'y a pas de lithiase
du cholédoque chez l'Africain".

51
Nous relevons deux cas do lithiase du cholédoque con-
tre 12 cas de lithiase vésiculaire soit 11,11 %. Ces calculs
du cholédnque sont autonomes.
L'association lithiase du cholédoque et lithiase vési-
culaire est exceptionnelle à part le seul caS signalé par le
Professeur LEGUYADER A. en 1962.
Les calculs vésiculaires sont presque toujours multi-
ples et petits ; leur nombre varie de un à plusieurs milliers
ceux du cholédoque sont uniques et assez gros.
Macroscopiquement la vésicule biliaire garde souvent
un aspect normal.
Histologiquement les lésions sont habituellement de
type chronique ou subaigu ; rarement on rencontre des lésions
de type aigu.
La nature chimique des calculs est souvent controversée.
Si les travaux anciens de LUIGI et plus récents de
BECKER étaient en faveur de la prédominence chez le Noir des
calculs pigmentaires, les travaux de PARNIS à IBADAN (Nigeria)
en 1964 ne semblent pas leur donner raison.
PARNIS sur 7 cas trouve
- calculs pigmentaires
3
calculs mixtes
2
calculs avec cholesterol 2
NOSNY et Collaborateurs dans 7 cas trouvent des résul~
tats variables :
phosphates de calcium + acides aminés
1 cas
,
cholesterol-phosphate + acides amines
2 cas
bilirubinate de calcium
2 cas
- carbonate r.~ calcium
1 cas

Ln composition chimique de nos calculs revèle la pré-
dominence des formes mixtes cholestérino-pigmentaires.
3°) Sur le plan clinigue
PENE P., SANKALE et PAYET écrivaient que les cc-~uls
biliaires de l'Africain sont habituellement muets.
Ces formes muettes souvent mé~onnues toute la vie ne
se revèlent qu'à l'autopsie ou bien sont découvertes pa~ hasard
du vivant du sujet à l'occasion d'un examen radiologique systé-
matique pour une affection de voisinage.
En Cete d'Ivoire ces formes absolument latentes sont
rares (2 cas sur 18) soit 11 %.
Les formes dyspeptiques ou éV01uant sous le signe
d'emprunt sont nombreuses,
Dans la majorjté des cas la lithiase chez nous connaît
une évolution siQilaire à celle de l'Européen.
La douleur est constante ; elle réalise la colique
hépatique, qui est l!expression la plus franche et la plus
caractéristique de la souffrance des voies biliaires.
Son siège est souvent sous ccstal droit; les locali-
sations ectopiques ne sont pas exceptionnelles :
-
localisation hypogastrique évoquant une pelvi~erit0­
nite chez la femme.
-
localisation dorso-lombaire évoquant une lombalgie
affection très fréquente dans ce pays.
Ce sont ces formes frustres qui font errer le diagnos-
tic.
Le signe de Murphy quand i l ~xiste est très caractéris-
tique.

Jj -
L'ictère qui accompagne rarement la lithiase vésiculai-
re est constant dans les localisations choledociennes.
Les associations morbides: obésité, migraine ne sont
pas habituelles; la majo~ité de nos malades sont de constitu-
tion moyenne.
Chez un maladE nous avons noté une association lithia-
se biliaire - cirrhose et cancer primitif du foie; il s'agis-
sait d'un Sénégalais et on connaît l'importance du cancer
primitif du foie au SÉnégal.
Si le paludisme est retrouvé dans les antécédants de
presque tous les sujets il est difficile de le retenir comme
facteur favorisant tout comme les homoglobinopathie. Rappelons
qu'en C~te d'Ivoire ur individu sur cinq est porteur d'hémo-
glûbinopathie (CABANNES R. et C01L), et pourtant l'association
lithiase biliaire hémoglobinopathie n'a été enregistrée que
2 fois.
Ainsi si ces deux facteurs précités: paludisme et
hémoglobinopathie étaient retenus comme cause favorisant il y
aurait plus de lithiase enregistrées et il ne fait aucun doute
que les calculs seraient de nature pigmentaire.
Sur le plan de l'évolution de la maladie nous dirons
que les complications graves au cours desquelles la lithiase
est diagnostiquée telles que les collections fluctuantes sous
costales, les cholepéritoines, cloisonnées décrites par NOSNY
sont inconnues en Cete d'Ivoire.
La cholecystite aigue est la complication habituelle.
L'angiocholite avec sa fièvre, son frisson et son
ictère se confond souvent avec l'accès palustre auquel on
pense le plus souvent dans ce pays. Cet erreur de diagnostic
nous a valu un décès CObs. n017).
L'autre complication est la péritonite biliaire un cas
soldé par un décès faute d'intervention. Ce fut un diagnostic

54 -
post mortem.
(Obs. n015)
Les examens complémentaires sont dominés par la radio-
graphie Sans préparation de l'abdomen;
elle permet de mettre
en évidence la plupart des calculs.
NOSNY signale qUç 9 fois sur 17 cet examen a montré
des calcifications sous hépatiques.
Pour notre part,il nous apermis de faire le diagnostic
de la lithiase 16 fois sur 18 cas.
Lorsque la radiographie standard a revelé un calcul
nous pratiquons une vÉrification des voies biliaires par la
cholecystographie et par la cholangiographie intraveineuse.
Mais i l faut signaler que parfois ni la radiographie
sans préparation, ni la cholangiographie intraveineuse ne
permet de faire un diagnostic ; ce qui arrive fréquemment drulS
les cholecystites aigues so~vent étiqmtées abcès du foie.
Dans ces cas (Obs. n011
et 13) le diagnostic n'est
fait qu'a la laparotomie exploratrice.
Nous n'avons jamais pratiqué de tubage duodenal ; les
échantillons de bile pour l~ bactériologie sont obtenus direc-
tement par ponction de la vésicule lors de l'intervention.
Le seul germe isolé est escherichia coli; nous n'a-
vons
jamais mis en évidence le bacille d'Eberth.
Sur le plan biologique aucun examen ne nous a paru
spécifique; mais dernièrement GRUET et CARAYON à la suite
d'une statistique sur 38 malades concluent que la lithiase
est fréquente chez les sujets du groupe Sanguin A.
Ce qui est
en désaccord avec les chiffres enregistrés à Abidjan où la
lithiase est plus fréquente chez les sujets du groupe O.

55 -
- Sur le nlan therapeutigue
bien qu'il existe un traitement
médical et chirurgical de la lithiase notre préférence va à la
chirurgie.
a) Le Traitement médical: n3 pout que mettre en sommeil les
calculs; il ne peut les faire disparattre quoique l'on ai
signalé des cas de disparition spontanée de calculs (LEVRAT et
PASQUIER).
Dans les cas de cholecystite aigue le traitement médi-
cal est un traitement adjuvant; il permet sur un malade en
mauvais état général de juguler les phénomènes les plus graves
et de faire l'intervention chirurgicale dans des conditions
générales favorables.
L'antibiotherapie a fait disparattre bon nombre de
perforation et relegué les indications chirurgicales d'urgence
pratiquées autrefois au rang de l'exception mais il faut se
méfier d'un délai préopératoire d'attente trop souv~nt abusif.
b) Le Traitement chirurgical
C'est le traitement de choix.
Pour les lithiases asymptomatiques qui sont des décou-
vertes d'examens systématiques nous conseillons l'intervention
sans toutefois contraindre le patient.
L'intervention s'impose pour toutes les cholecystites
chroniques en prévisbns des complications ultérieures.
Pour la cholecystite aigue chaque fois que la vie du
sujet ne semble pas immédiatement ménacée la temporisation
nous paraît licite, mais à condition toutefois que le malade
soit l'objet d'une surveillance attentive.
Par contre si la retrocession des signes généraux et
locaux a été franche et complète on pourra sursoir la décision
chirurgicale et intervenir dans les conditions régulières à
froid.

56 -
Comme type d'intervention nous pratiquons:
a) en cas de lithiase vésiculaire toujours la cholecystectomie,
nous y associons un contrôle radiomanométrique per opératoire
de la voie biliaire principale chaque fois que nous pouvons;
Nous n'avons jamais pratiqué de cholecystostomie à
cause de ses insuffisances ;
b) pour la lithiase cholédocienne nous pratiquons une choledo-
cotomie précédée d'une cholecystectomie.
Les suites opératoires sont toujours favorables; nous
n'avons jamais constaté de complications post opératoires
immédiates ni de"syndrome post cholecystectomie" sauf chez une
malade ope rée en France et qui continue de souffrir en raison
d'une dyskinésie oddicnne.
Il faut toutefois déplorer deux décès par défaut d'in-
tervention.
EN
RESUME
- Nous dirons que la lithiase biliaire n'est pas
exceptionnelle chez l'Africain.
- C'est une lithiase mixte cholestérino-pigmentaire.
-Cliniquement c'est le tableau classique habituel.
- Sa thérapeutique est toujours chirurgicale.

57 -
2ème
PAR T l E
C
LlIf
A NeE R s
II/DE ill A
E SIC U L E
---===00-
* * *
-00===---

,1
l N T R 0 DUC T ION
C'est une affection rare i au pronostic effroyable de
diagnostic presque impossible avant l'intervention.
P8ndant ces dernières années nous avons enregistré
deux cas qui présentaient deux aspects différents de la m~me
affection.
VOici nos observations
Observation ND 1
Mme ~il •• Manzan, 37 ans, appolonienne ménagère est
admise dans le service le 8-3-1967 pour syndrome occlusif
évoluant depuis quatre jours avec douleurs abdominales, vomis-
sements bilieux et arr~t des matières et des gaz malgré le
lavement.
A l'examen On découvre un volumineux météorisme ova-
laire à grand axe oblique de l'hypochondre gauche au pubis.
L'abdomen est tympanique i pas de mouvements peristal-
tiques.
Le toucher rectal montre une ampoule rectale vide et
l'interrogatoire revèle que la malade présente une constipa-
tion c~ronique traité par des lavements qutidiens.
Cet en~eEble de signes fait penser à un volvulus du
colon pelvien et on demande :
- une radiographie sans prép~ration de l'abdomen qui ne
revèle pas de niveaux liquides mais une ptose colique et une
aérogastrie importante.
Par ailleurs la malade est amaigrie et présente une
déshydratation importante.

58 -
Elle est soumise à une aspiration gastroduodenale avec
réanimation hydroélectrolytique intense.
La T A est alors de 11-7 - pouls 88, température 38°5
Les examens complSmentaires effectués donnent ;
Sang hémogrcmme
gR
3.970.000
gB
12.000
urée
0,20
Glycemie
0,80 0/00
Vitesse de sédimentation
123 - 127
Tests hépatiques
Gros
1,3 ml
Hanger
+
Mac Lagan
D.O.V.
42
U.M.L.
4,6
Taux prothombine
74 %
TransaminasesSGOT
30
SGPT
20
Urines
Albumine
0
sucre 0
Culot
négatif
Sels biliaires
+
13-3-1967 l'x&~en de l'abdomen revèle des voussures
diffuses, éparses i une hépatosplénomégalie et au bord infé-
rieur du foie une tumefaction arrondie qui semble être la
vésicule biliaire.
A la percussion la sonorité de la région peri-ombilica-
le contraste avec la matité déclive; cette percussion est
douloureuse au niveau de l'hypochondre droit.
La malade n'a pas eu de gaz ni de selles depuis son
admission.
14-3-1967
Pr~rnière émission de selles et de gaz.

59 -
Le lavement baryté ne montre pas d'image d'occlusion.
Le 15-3-1967 la malade fait une crise de colique
hépatique avec des vomissements alimentaires puis bilieux.
Le 24-3-1967
La cholecystographie orale revèle que la vésicule est
exclue.
5 Avril 1967
On pratique une cholangiographie intraveineuse dont
voici le résultat: (DR SERRES)
Il
pas d'opacité calculeux -
Bien que 10 %normalement du produit s'élimine par
les reins l'opacification précoce des cavités pyelo-calicielles
semble prouver d'emblée une insuffisance hépatique car les
images se font avec plus de vigueur que normalement.
A la 20è minute donc dans les délais normaux, bonne
opacification des branches droite et gauche du canal hépatique
et du cholédoque.
Les passages duodenuux se font normalement.
La vésicule ne s'est pas remplie"
Le 14 Avril 1967
On pratique une splénoportographie -(DR SERRES)
" La pression splénique est de 23 cm d'eau -
On note une bonne opacification de la veine splénique
qui est dilatée et qui décrit un siphon; de plus présence sur
tous les clichés d'un8 encoche sur son bord droit à 2 cm du
hile. La valeur pathologique de cette encoche reste à prouver.
Le reste de l'exploration est normal"

60 -
Fig. 7
Splénoportographie-
Bonne opacification de la veine
splénique
- Encoche anormale sur le bord
droit de laV.S.
Au terme de ce bilan on décide l'intervention.
INTERVENTION le 3-5-1967
( PR BOURY
)
( DR KEKEH
)
( Mr DOHOUSSOU
)
Para médiane droite; grosse vGsicule blanc-nacrée
présentant de nombreuses adhérences au pédicule et au duodenum
et faisant évoquer un canCèI vésiculaire ; pas de métastases
à noter des adenopathies dtLS le pédicule hépatique.
Libération progressive sous sereuse de la vésicule
celle-ci est perforée dans le genu supérius sur un centimètre
de diamètre. Fermeture de la fistule duodenale en deux plans
au lin, extra muqueux ; d5.s.3ection de la vésicule d'avant en
arrière; intubation du cy\\~ique. Radio-manométrie transcysti-
que : aucun passage.

La cholangiographie à la seringue revèle la voie bili-
aire principale dilatée mais passage duodenal.
Fig.8
Cholangiographie per opératoire
Bonne opacification delaVB et
du wirsung par reflux.
On avait préc~demment enlevé à la pince de MIRI~ZI
quelques débris néoplasiques intracholédocien par le cystique.
Exploration instrumentale du cholédoque - Passage fa-
cile d'un hysteromètre à travers la papille.
Choledocotomie
Mise en place d'un petit drain de Kehr - Fermeture du
cholédoque et du cystique à la soie 00
Péritonisation du lit vésiculaire
une lame sous
hépatique.
La paroi est fermée en trois plans.
Une cholangiographte de contrÔle trois semaines après
l'intervention par le drain de Kehr montre une bonne visuali-
sation de l'hépatique et cholédoque dont le diamètre est

I I ·
sensiblement normal.
Il n'y a pas ce calcul visible.
Il n'y a pas ce lésions org~niques visibles et le
sphincter d' oddi se le.isse facilement franchir. Reflux dans
le cQilal de wirsung.
Fig. 9
CholangiograJhie post
opérltoire de contrôle.
L'examen anèl.~omopathologiqu0 est effectué par le PRO-
FESSEUR LOUBIERE.
"Cette tumeur strictement exophytique est un adenocar-
cinoL'le possedant au plus haut degré d8s attributs cytologiques
de malignité. Son aspect histologique varie d'un point à l'au-
tre ; tant~t tubulaira, il s'ordonne parfois en travées massi-
ves ou au contraire.
e"1 formation gracile com!TIe au niveau de
la fistule cholecystoduJdenale.
Les colorations du mucus au P.A.S. et au bleu .Ucian
sont négatives.

1. ·
Conclusion: adeno-carcinome de la vésicule biliaire".
Suites opératoires
Immédiatement elle sont simples et le 2 Juin on prati-
que l'ablution du drain de Kehr.
La lli'11ade sort avec un bon état général.
Le 16-10-1967
Soit 5 mois plus tard c'est une nouvelle hospitalisa-
tion. On est cette fois-ci en présence d'une malade amaigrie,
décharnée m~me et très asthénique présentant une importante
ascite dont la ponction revèle son caractère hémorragique ••
L'abdomen est globalement douloureux spontanément et à la
palpation. L'anemie est intense ainsi que ladyspnée.
De petites ponctions quotidiennes sont pratiquées pour
la soulager en m~me temps qu'elle est soumise à un traitement
à l'endoxan et aux corticoïdes.
Le 24-10-1967 la malade meurt dans un tableau de ca-
chexie soit cinq mois après l'intervention.
Observation N° 2
Mme HOU ••
Monique
47 ans
Dida
ménagère
entre dans le service de chirurgie générale le 28-9-1967 pour
ictère par retention à la demande du service de clinique médi-
cale où elle était hospitalisée.
Histoire clinique
Il s'agit d'une malade qui fait un ictère prolongé évo-
luant depuis trois mois.
L'examen cliniqu~ découvre une hépatomégalie dépassant le
rebord costal de 3 travers dç doigt ; ce foie est douloureux


de surface et de consistance Qpparemment normale
On note une color2tion jaune-verdâtre de la scléroti-
que et de la paume des mains.
Les urines sont couleur acajou et mousseuses.
Sur le dos et l'abdomen on note d'importantes lésions
de grattage liées à un prurit intense.
Toujours au niveau de l'abdomen une ascite deplisse
l'ombilic; il n'y a pas de circulation collaterale, pas
d'oedème des membres inférieurs.
Il existe par ailleurs une splenomegalie .
L'état général est médiocre; la température est à
le pouls à 85 et la tension artérielle à 14/9.
Examens complémentaires
Sang
Hemogramrrre
gR
4.400.000
gB
4.600
Urée
0,25 g/l
Glycemie 0,84 g/l
Protides totaux
74,42 g/l
Totaux de prothrombine 86 %
Urines
Albumine 0
Sucre 0
Sels biliaires + +
Pigments biliaires + + +
Ponction biopsique du foie le 2-10-1967
"Les fragments examinés ne montrent pas de remanie-
ments architectural notable mais seulement des signes de
souffrance hépatocystaire.
Il existe par ailleurs de très nombreux thrombi-bili-
aires. Foie de retention biliaire sans cirrhose constituée".

65 -
Splénoportographie le 6-10-1967 par DR SERRES -
Il
30 cm3 de médio-contrix ont été injecté dans le 10è
espace intercostal gauche.
Mesure de la pression portale trans-splénique : 13.
- Allongement de la splénique avec refoulement en
dedans de la veine porte lié
à l'hépatomégalie.
- Peut être existe-t-il sur le profil droit. de la vei-
ne porte une image d'empreinte extrinseque à grand
rayon juste au-dessus de la naissance de la branche
gauche.
- Peut être existe-t-il un début de reflux dans la
mésentérique inférieure.
- Par ailleurs, ramure hépatique et temps hépatogra-
phie normaux Il
Fig. 10
SplénoportQgraphie - empreinte
anormale ~ur le profil droit
de la V.P.
Le 10-10-1967 es; pratiquée une transhépatocholangio-
graphie transpariétale (PR BOURY)

"Excellente visualisation des voies hépatiques qui sont
très dilatées.
Au carrefour, aspect filiformes constant se continuant
au niveau du cholédoque avec une tache de liquide de contraste
à mi-parcours.
Ces images évoquent une néoformation.
Fig, 11
Aspect filiforme du
carrefour hépatique.
A la laparoscopie, la vésicule apparaît petite avec un
foie de cholostase.
INTERVENTION LE 18-10-1967
(PR BOURY J
~DR ANGATE
(DR KEKEH
Médiane sus ombilicale ; ascite ictérique de trois
litres. Enorme masse hépato vésiculaire néoplasique envahis-
sant l'épiploon; libération progressive amenant à découvrir
un énorme néoplasme excreto-biliaire avec métastase au niveau
du foie, au niveau du lit vésiculaire.

67 -
On pratique une biopsie. Mise en place d'une sonde de
cholecystostomie.
Tout le pédicule hépatique est envahie jusqu'au hile.
Libération du 8holédoque sus duodenal qu'on arrive pas
à catheteriser vers le haut sur plus de 5 centimètres.
Cholangiographie per opératoire; pas d'opacification
des canaux hépatiques.
Mise en place d'un catheter par ponction d'un canal
biliaire trans-hépatique pour derivation externe.
Fermeture de la paroi en trois plans.
Histologie de la lésion
PR LOUBIERE :
Adenocarcinome de la vésicule biliaire orthotypique.
Le 2 Novembre 1967
La malade sort du service de chirurgie.
Nous ne l'avons pas revue.

68 -
Les affections malignes des voies biliaires extra
hépatiques sont rares ; plus rare encore est le cancer de la
voie biliaire principale; nous denombrons un seul cas d'am-
pullome vaterien ope ré en Mars 1969 par le ProfGsseur CORNET L.
par contre trois cas d.e cancer de la vésicule biliaire ont été
diagnostiqués : deux cas sont rapportés dans nos observations
et un oas plus ancien operé le 23 Juin 1964 chez une femme
africaine,
Ainsi le cancer de la vésicule ?pparatt comme le plus
fréquent des cancers des voies biliaires extra hépatiques.
Le cancer de la vésicule est une affection connue
depuis la publication en 1777 par STOLL Maximilien de deux cas.
Si depuis cette date de multiples publications et thè-
ses notamment la thèse de Mme ~UillCHE CL. ont permis de faire
le point sur les manifestations tant cliniques qu'anatomopa-
thologiques voire therapeutiques de la maladie le pronostic
est demeuré et demeure des plus sombres.
Comme toutes les affections des voies bIliaires sa
fréquence est nettement plus élevée chez la femme - 41 cas
chez la femme sur 52 Observations de Mme MARCHE.
C'est entre 50 et 65 ans que les auteurs situent le
maximum de fréquence
dans les deux sexes, mais MOON signale
un cas concernant une enfant de 4 ans,
A la suite de nos trois cas il apparatt qu'en C~te
d'Ivoire le cancer de la vésicule est plus fréquent chez la
femme et qu'il se rencontre à un âge beaucoup plus jeune en
effet deux de nos malades ont respectivement 37 et 47 ans.
Sur le plan anatomopathologique les lésions réalisées
sont souvent celles d'un adenocarcinome diffus.
Sur le plan clinique
S'il est classique de retrouver des antécédants

biliaires chez 36,5 % des malades, nous n'avons pas pu faire
la preuve clinique ou per opératoire de l'existence d'une li-
thiase biliaire,
L'Ictère
c'est un ictère par retention avec son pru-
rit rebelle.
Ce n'est pas un signe pathognomonique; il est signalé
dans 55 % des cas dans la statistique de LEVRAT.
" Il est d'installation insidieuse, progressive d'évolu-
tion pro~ongée.
L'alteration de l'état général (amaigrissement - as the-
nie) est un signe constant de m~me que la douleur dont l'allure
est générale~ent subaigue, progressive, siégeant constamment
dans l'hypochondre drcit ou dans la région épigastrique.
La fièvre est fréquemment retrouvée ; elle oscille
entre 38° - 38°5 et resistante aux antibiotiques.
Dans certains cas le cancer de la vésicule se revèle
par une complicatio~. Ainsi les manifestations occlusives
observées Cabs. n01) sont en rapport direct avec la fistule
cholecysto duodenale 8t la migration périodique de débris
néoplasiques au même l;itre que peut survenir une occlusion
intestinale sur un il~us biliaire.
Le fait surprenant est qu'il n'y ait pas eu d'ictère,
L'ascite peut apparaître au début ou au cours de l'évo-
lution de la maladie. Quand elle est tardive Cabs. n01) elle
est hémorragique; et citrin au début.
L'examon physique peut reveler
- une hépatomégalie dans 40 % des cas
- une vésicule Cabs. n01).
Les différents examens radiographiques ne permettent
pas de poser de façon formelle le diagnostic de tumeur maligne

70
de la vésicule.
La cholnngiographie : dans plus de la moitié des cas
la vésicule est toujours exclue ou insuffisamment impregnée •
. Dans la statistique de Mme MJillCHE CL, un seul cas de tumeur
maligne primitive de la vésicule est reconnue sur 52 observa-
tions par cet examen.
Très souvent cet examen n'est pas faisable du fait de
l'ictère (obs. n02) l'hépatocholangiographie trill1sp~riétale
permet d'évoquer une néoformation.
La splénopotographie revèle souvent une hyperpression
portale; elle peut aussi montrer une image d'encoche sur le
bord droit de la veine porte ou une image d'empreinte extrin-
sèque sur le profil de la veine porte.
La laparoscopie elle même apporte peu de renseignements.
Nous terminerons en disant que le bilan diagnostic est
pauvre et décévant.
C'est seulement l'examen anatomopathologique qui permet
Je reconnaître le néoplasme.
L'évolution des cancers primitifs de la vésicule est
effroyable.
La survie à p&rtir du moment où la lesion est décou-
verte, que le malade soit operÉ ou non n'excède pas en général
six mois.
Le traitement pour ~tre efficace doit être préventif
et l'indication opératoire large dans les cholecystites chro-
niques après la quarantaine qu'elles soient lithiasiques ou
non surtout lorsqu'elles s'accompagnent d'un fléchissement de
l r état général.
Le traitement chirurgical du cnncer de la vésicule
consiste en une excrèse large de la tumeur associée à un

· --~..
..._.__..- - - - - - - - - - - ,
71 '
curage ganglionnaire èu pédicule héputique.
En resumé nous dirons que :
Le Ccillcer de la vésicule en Cate d'Ivoire ne présente
pas de caractères particuliers si ce n'est son apparition plus
précoce.

,.
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3ème
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S T U l, E S
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---===00-
* * *
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73 -
l N T R 0 DUC T ION
Les fistules biliaires internes réalisent une communi-
cation pathologique entre l'appareil biliaire et un autre vis-
cère.
Fréquemment elles réalisent une communication entre les
voies biliaires extra hépatiques et l'appareil digestif.
Nous avons enregistré 5 caS ces dernières année.
Nous présentons ci-dessous 2 de nos observations
Observation nO 1
Mr
DRA •• Diaby
46 ans
Malinké
Commerçant
est transéaté dans le service de chirurgie générale le 28-2-66
pour fistule biliaire diagnostiquée au cours de son hospitali-
sation en médecine générale pour troubles gastro intestinaux.
Histoire clinigue
Depuis 18 ans le malade présente des crises douloureu-
ses périodiques ; ces douleurs sont post prandiales et préco-
ces - elles sont calmées par les vomissements.
Depuis deux mois, ces douleurs sont continues et s'ac-
compagnent de troubles gastro intestinaux à type de diarrhée.
Antécédants
Hospitalisé il Y a 2 ans pour ulcère gastroduodenal
confirmé.

---------------------------
-
74 -
A l'examen clinique
On est en face d'un malade très amaigri asthénique.
L'abdomen est souple. Il n'existe pas de tumeur palpa-
ble
le foie est dans ses limites.
La ratG n'est pns palpable.
Examens complementaires
Sang
Hemogramme
gR:
4.750.000
gB:
4.000
avec Eosinophile 4 %
Vitesse de Sedimentation
22 -
42
mm
Glycemie
0,85 g/l
Urée
0,45 gfl
Tests hépatiques
négatifs
Groupe sanguin
ARH
positif
Urines
Albumine
0
Sucre
0
Selles:
oeufs d'ascaris
Le transit gastroduodenal baryté couplé de la cholecys-
tographie orale revèle une fistule duodeno-choledocienne d'ori-
gine ulcereuse.

75 -
Fig. 11
T G D -
Opacification de la V.B.P.
INTERVENTION LE 3-5-1966
Le Professeur CORNET pratiqua une gastrectomie subto-
tale.
Les suites opératoires ont été simples.
Observation
N°2
Mr
OKO •• N' Dri
40 a..'1S -
baoulé
cultivateur
admis au poste d'urgence le 19-2-1967 pour douleurs de l'hypo-
chondre droit d'apparition brutale après le repas du soir, ir-
radiant peu; douleur à type de torsion qui dure jusqu'au len-
demain.

76 _.
Ces douleurs étaient accompagnées de vomissements
d'abord alimentaires, puis bilieux.
Pas de diarrhée d'accompagnement - malade habituelle-
ment constipé.
A présenté il y a 15 jours un épisode fébrile avec
frisson.
Antécédants
Diagnostic radiologique et clinique d'ulcère à la sui-
te d'hospitalisation (n 1961.
A l'examen clinigue
- Assez bon état général
ictère conjonctival depuis un mois
- pas d'oedème des membres inférieurs
L'hemi abdomen gauche est souple contrastant avec une
certaine défense du droit.
Douleur au niveau de l'hypochondre droit avec contractu-
re emp~chant toute appréciation du foie qui cependant est
percutable sur trois travers de doigt.
Foie douloureux à l'ébranlement
- pas de splénomégalie
C'est avec le diagnostic de cholecystite aigu que le
malade est adressé en chirurgie.
Examens complémentaires
Sang
Hemogramme gR 4.520.000
gB 17.320
Vitesse de Sédimentation
1ère heure
93 m/m
2ème heure 105 m/m
Bilirubine directe
+ +

77-
totale
228 mg 0/00
Tests hépatiques
Gros
2
Mac Lagan D.O.V.
27
U.M.L.
3
H311ger
négatif
Transamin~se
S.G.O.T.
58
S.G.P.T.
38
Urines
Pas de sucre;
pas d'Albumine
Pigments biliaires
+ + +
Sels biliaires
+ + +
Radiographie
La radiographie de l'abdomen sans préparation ne re-
vèle rien de particulier.
Le transit gastroduodenal (DR SERRES)
" Injection par voie retrograde des voies biliaires
très dilatées par perforation dans le duodenum ; présence
d'une volumineuse image claire dans la br311che gauche hépati-
que et d'une plus petite finement cerclée par la baryte au
niveau du choledoque retrop311créatique.
De plus sur les chichés le lendemain, la vésicule reste
bien imprégnée par la baryte avec présence d'une image claire
dans son fond évoquant une lithiase "

78 -
Fig. 12
T G D
Injection des voies
biliaires.
Le malade est transéaté en chirurgie -
INTERVENTION LE 25 AVRIL 1967
(PR CORNET;
DR KEnE)
" Laparotomie médiane sus ombilicale.
I l existe au ni-
veau du bulbe duodeual une stenose visible à l'extérieur
formant un sillon scléreux.
Le pédicule hépatique est encombré de nombreux et
volumineux ganglions du volume d'une noix à celui d'un oeuf
de pigeon.

On fait une cholangiographiç ~ui n'injecte pas le cho-
ledoque termin~l - aucun calcul à ce niveau.
On dissèque le cholédoque que l'on isole; après sec-
tion au ras lu duodenum on s'ap6rçoit qu'il existe une dispo-
sition en canon de fusil du cystique et du choledoque descen-
dant très bas; on fait uno cholecystostomie complémentaire.
Présence de trois calculs du volume d'une bille dans
les voies biliaires hautes.
On termine par une gastrectomie des 2/3 avec montage
de la 2ème anse jejunale en Y pour aboutir à une choledoco
jejunostomie en termino-terminale. Sur cette anse on abouche
la tranche gastrique ".
Les suites opératoires sont excellentes, le de jaunis-
sement est aujourd' hui total. Le malade ne souffre absolument
plus.

S r'U
_.
Ces observations suscitent quelques commentaires.
D'abord rappelons qu'en Europe 65 % des fistules bilio-
digestives sont d'oriée'ine lithiasique; l'ulcère n'occupant la
seconde place qu'avec 23 %et enfin les caDcers 8 % CCARABj~O­
NA) •
Les statistiques dont nous avons eu connaissance sont
d'ailleurs presque tortes européennes ou nore' américaines
Cà l'exception de celle algérienne de SEROR et STOPPA qui ne
porte que sur 19 cas dont 3 secondaires à un ulcère), et l'on
est en droit de se demander si les pourcentages ne seront pas
inversés quand les observations africaines seront plus nom-
breuses, en raison de 12 relative rareté des lithiases biliai-
res dans ces régions.
Déjà à la suite de ces observations il ressort qu'en
C~te d'Ivoire la grande pourvoyeuse de la fistule biliodiges-
tive est l'ulcère duodenal.
Les fistules biliodigestivus prédominent dans le sexe
masculin rejoignant ainsi l'idée communement admise que les
fistules biliodigestives sont presque toujours d'origine ulce-
reuse chez l'homme et d'origine biliaire chez la femme.
Sur le plan anatomopathologique les formes choledoco-
duodenales sont les plus f~équentes ; elles sont l'apanage de
l'ulcère 4 cas sur 5 ; les formes cholecysto-duodenales sont
plus rares.
CLINIQUE
Si classiquement on distingue trois temps dans l'évo-
lution d'une fistule biliaire :
- phase d'installation réalisant le tableau d'une
perforation
- phase de pseudo guérison
- phase de complicatio hépato biliaire ou digestive

81··
en réalité il est très difficile voire impossi bls d.! a:i.'river _..
diagnostic avant l ' int3rv8nt2.on. Aussi attache-t-on de l'impor-·
tance à quelques anomalies aE cours de l'éyolution d'un ulcè:>:'e
ou d'une cholecystite.
La douleur - El13 est d'intensité variable:
tant6t atroce signant la perforation, tant6t moins intense?
bien tolerée par le malade ; périodique et calmée par les vo-
missements ; elle peut être continue ; on peut retrouver par-
fois l'étiologie ulcer~use par un interrogatoire bien conduit.
L' hematemèse est retrouvée dans ur. tj.ers des cas; l t orj-
gine de cette hematemè3e n'est pas facile à élucider; ce pe~t
~tre l'ulcère qui saig~e ; ce peut ~tre par trouble de la craBe
sanguine du fait d'une insuffisance hépatique associée.
Les troubles du tra"Ylsi t à type dl al tornal1ce de diarrhée
et de constipation sont fréquents.
L'ictère est d ' intensité variable ; ':;ant~t fr'1l1c, ta1tC'
reduit à un subictère conjonctival ; cet ictère est en rappo!'
avec la scléJ'ose retractile 2t l ' inflamma-~iol1 chronique res·-
ponsable de nombreux rGmaniement3 no-camnent du pédicule hépe.-·
tique.
Stase et infection ~euvent aboutir à la constitution de
lithiase dans les branches hautes des voies biliaires (Obs.N"2)
L'ictère n'est pas un signe constant; il peut manquer.
Ainsi le seul cas de fistule biliodigestive d'origine biliaire
réalisé par un cancer de la vésicule ne s'cst pas accompagné
d'ictère bien qu'à la faveur dG cette communication cholecys-
toduodenale migraient des débris néoplasiques qu'on a retrouvé
à l'intervention dans la voie biliaire principale.
L'amaigrissement et l'asthenie sont habituels. L'infGc--
tion n'est pas négligGablG ; la fièvre et parfois le frisson
en sont le témoignage.

82 _.
Malgré ce cortège de signes cliniques Cf est la radio,·
graphie pIus précisement 12 l;ransit baryté oesogastroduodena:2.
au besoin associé en meme temps à la cholangiographie intra·-
veineuse qui fera le diagnostic 8n l:lOntrant un reflux baryté
dans les voies biliaires.
D'autre fois la radiologie ne montre rien de spécifique
et c î est l'exploratj.on chirurgicale s8u1e gui permet de faire
la p~euve de la fistule biliodigestive.
Sur le plan thérapeutique ~ le traL;ement est chirurgi..
cal
- Nous pratiquons une gastrectomie pour exclusion pOF!'
les fistulce choledoco duodenales associées & une
cholécystectomie.
- Pour la fistule cholecysto duodenale d'origine néo-
plasique (cancer de la vés:î.cule) i l a été pratiqué
1
r
r.ne exerèse large de la tumeur suivie à 'une suture duodenale.
En rés·urté nous dirons
:
1
!
1 0) gue l'ulcère duodenal apxlr[d-~ comme la grande
étiologie des f:Lstu::1es tiliodigestives en Côte
d'Ivoire -
2 0 )
que cette affection prédomine chez l'homme -
30) son traitement est l'.. l_quement chirurgical.
1
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84 -
I N T R 0 DUC T ION
L'abcès amibien du foie, affection assez fréquente dans
nos régions peut de façon exceptionnelle ~tr8 à l'origine d'un
Ictère par retention.
Nous exposons ci-dessous un cas
Mr
SAL •• Zongo
Voltaïque
Homme âgé de 31 ans
Ouisinier de son état, entre dans le service de
médecine de l'h~pital de Treichville le 6 avril 1967 pour
ictère fébrile et hépatalgie.
Ces Signes ont été pr8cédés par un syndrome pré-icté-
rique apparu le 4 Avril, fait de fièvre avec frison, courba-
tures et céphalées.
1
Antécédant
Accès palustre 1966
r
Episode diarrhéïque il y a un an
f
De l'ex[©en clinique on relève trois 81éments essentiels
1°) uno asthenie fébrile 39°4, avec TA: 10/6 Pouls
t
72
1
,
2°) un ictère franc avec coloration intense des mu-
j
queuses, les urines sont de couleur porto.
1
3°) un foie très douloureux
!
La radioscopie met en évidence
- un petit comblement du cul de sac droit
- une légère surelevation de l'hemicoupole diaphrag-
matique droite
- une hypocinésie de cette coupole

85 -
Les ex~mens de laboratoire montrent :
- Leucocytose à 21.000 avec polynucléose à 80 %
- V S H
accé18rée 1ère heure
95 m/m
2ème heure
123 m/m
- Bilirubine totale
58 mg 0/00
- Tests hépatiques peu perturbés
Gros
2
Mac Lagan D.O.V.
52
U.M.L.
5,6
- Transé1Illinases
S.G.O.T.
20
S.G.P.T.
25
- Une albuminurie légère.
Une ponction exploratrice pratiquée au début de l'hos-
pitalisation montre un parenchyme hépatique strictement normal.
On institue un traitement émétinien.
Le résultat est d'abord spectaculaire
f
10. fièvre baisse
a) Cliniquemont 1la douleur diminue
f
l'ictère subit une baisse transitoire
(10. leucocytose à 11.440 avec polynucléose à
(
b) Biologiguement(77 %
(V S H diminue
1ère heure
17 m/m
2ème heure
31 m/m
Mais quelques jours après l'ictère fonce à nouveau,
La bilirubine totale monte à 130 mg le 21 Avril alors
qu'elle était à 58 mg le 10 Avril.
- Le malade présente un prurit intense
- Le foio reste gros et douloureux.

86 -
On pratique une ponction du lobe droit du foie qui
ramène du pus chocolat.
Le diagnostic d'abcès amibien du foie ne fait pas de
doute
il si y associe un ictère de type retentionnel
Bilirubine à 130 mg
Phosphatases à 12,76 unités Bodanski
INTERVENTION LE 27 Avril 1967
(PR BOURY
)
(DR KEKEH
~
~Mr BOHOUSSOU)
Laparotomie médiane sus ombilicale ; on découvre un
abcès central du lobe droit, une grosse vésicule et une dila-
tation du cholédoque en amont d'une adenopathie de la base du
pédicule cerncillt le cholédoque.
On évacue 2 litres de pus chocolat, drainage large et
mèchage.
On dissèque le ganglion et on pratique une exerèse des
2/3 de ce ganglion dont la base adhère à la veine porte.
On termine par une cholécystostomie sur sonde de PEZZER.
L'examen anatomopathologique du ganglion indique qu'il
s'agit d'une adenite subaigue non spécifique.
j
l
Les suites opératoires sont normales.
1
1
j
On constate une décoloration des conjoncture dès le
j
6ème jour.
1
1
Un bilan biologique pratiqué 10 jours après l'inter-
i
vention montre :
i
Bilirubine directe
2 mg 0/00
totale
15 mg 0/00

87 -
Hemogramme
gB : 6.000 avec 60 %de polynucléaire
Une cholangiographie post opératoire le 12-5-1967 mon-
tre une morphologie normal des voies biliaires.
Ablation de la sonde de cholecystostome le 30-6-1967.
Le malade est en parfait état.
i
1
t)t
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1
1
1
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1
i
1..
1
l
1

88 -
Les formes ictériques de l'abcès amibien du foie exis-
tent, mais elle sont rares; il est vrai qu'on est étonné de
constater que l'abcès amibien du foie très fréquent lesant si
gravement le foie n'entraine qu'exceptioill1ellement une reten-
tion biliaire.
L'apparition d'ictère, chez un malade porteur d'un
abcès amibien du foie pose des problèmes ; plusieurs éventua-
lités peuvent être discutées.
Dans les formes suraigues d'abcès du foie décrite par
GRALL, FIESSENGER, CHAUFFARD et FRANCONI, il est fréquent de
voir apparaître un ictère dont on discute la nature infectieuse;
ils sont graves par l'insuffisance hépatique et la sidération
des fonctions hépatiques qu'elles entrainent.
Une hépatite virale peut accompagner l'abcès du foie;
enfin il peut ~tre donné de voir un authentique ictère par re-
tention c'est le cas de notre observation.
Dans ce cas particulier on conçoit que seul le traite-
ment chirurgical puisse avoir un effet bénéfique; l'exerèse
de l'obstacle peut amener la regression de l'ictère et le
traitement chirurgical permet de plus le traitement de la
lesion hépatique.
Nous terminerons ce paragraphe en signalant que ces
abcès du foie peuvent parfois se rompre dans les voies biliai-
res réalisant des cholérragies ; c'est là une éventualité rare
malgré le grand nombre d'abcès du foie rencontré dans nos ser-
vices ; un seul cas a été rapporté par le Professeur CORNET
recemment à la Société médicale de Cete d'Ivoire. Une revue de
la littérature ne revèle qu'un cas de TALBOT rapporté par
RUDLER en 1948 à l'Academie de chirurgie de Paris.
1
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La pathologie biliaire n'est pas exceptionnelle chez
l'Africain -
bien sar elle est moins fréquente qu'en Europe
et en Amérique mais elle existe tout de même.
A la suite de cette étude il ressort:
1°) que certaines affections comme la lithiase biliaire connais-
sent actuellement une fréquence plus notable que classiquement
sous nos climats.
Elle prédomine chez la femme avec une nette fréquence
dans le groupe ethnique Aschanti.
C'est une lithiase mixte cholestérino pigmentaire
spontanément visible à la radiographie standard dans 90 %des
r
cas.
La localisation vésiculaire est plus habituelle.
Le traitement se solde par une cholecystectomie avec
contrOle radiomanométrique ; cependant l'insuffisance de nos
moyens matériels ne permet pas toujours cet examen indispensa-
1
ble qu'est la vérification de la voie biliaire principale.
[
Les complications post opératoires sont rares et le
pronostic est bon.
\\
l
2°) A propos de deux cas de cancer de la vésicule biliaire
nous pouvons dire qu'en COte d'Ivoire la fréquence est plus
1
grande chez les sujets jeunes de 37 à 47 ans.
1
1/
Son pronostic est sombre car le diagnostic est souvent
tardif. Le traitement appliqué en est une large avec curage

90-
ganglionnaire du pédicule nepatique. La survie n'a pas dépassé
six mois.
3°) Nous avons rencontré cinq
cas de fistule biliaire interne
L'étiologie est le plus souvent ulcereuse que biliaire.
Ces fistules prédominent surtout dans le sexe masculin. Leur
traitement a toujours été une gastrectomie pour exclusion avec
anastomose biliojejunale sur anse en Y.
4°) La compression extrahépatique localisée par abcès amibien
du foie. Elle peut ~tre à l'origine d'un ictère par retention.
Le traitement chirurgical évacuant précocement l'abcès
empêche l'inflammation et la formation de calculs qui peuvent
être favorisées par la stase biliaire.
Il existe une pathologie biliaire chez l'Africain.
i
C'est une pathologie d'avenir; un interrogatoire bien
J
mené et des examens radiologiques plus fréquemment demandés
permettront d'isoler du domaine des colites si fréquentes sous
j
les tropiques diverses atteintes des voies biliaires extrahépa-
tiques ct d'améliorer ainsi leur pronostic par un traitement
i
plus précocement apporté.
1
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