l '
..
.... TIQUES (ACARINA; IXODOIDEA) DU TOGO:
":'.- ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES EN MILIEU
URBAIN & ASPECTS SYSTEMATIQUES
-. r-,
EN .·MICROSCOPIE ELECTRONIQUE
.....;
A BALAYAGE DE QUELQUES ESPECES
DU GENRE RHIPICEPHALUS.
...
r'
(
(
(
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)
'1
Neuchâtel, avril 1984.
(
Membres de Jury:
Messieurs A. AIESCHLIMANN (directeur de thèse)
M. BROSSARD (Neuchâtel)
J•• F. GRAF (Bâle)
P. - C. MOREL (Paris)

\\'\\
- i -
SOMMAIRE
Pages
Introduction
.
Remere iements
'.' ...............•..................................
5
Méthodes et techniques .. ~
~ ..
7
Pays (Situation géographique, climat et végétation)
.
12
Liste des-espèces signalées
.
21
Li ste des espèces probables
~
.
23
Inventaire des tiques du Togo
'"
.
24
Fàmjlle des Ixodidae; sous-famille des Amblyomminae
.
25
Genre Amb1yomma
.
26
A. compressum
.
<
',
,
27
32
40
42
Genre
51
52
A. 1atum
"
'"
.
59
Sous-famille des Haemaphysalinae
.
62
Genre Haemaphysa1is
.
63
H. hoodi .................................................................................................... ~ ........
64
H. houyi
.
67
.1
H. leachii leachii ............................................................ .,
"
..
69
"
H. parmata
.
71
Sous-fami11e des Hyalomminae ..................................................................................
74
..... ,
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"",
"'~'
.
. -. . <
.~. .

- i i -
Pages
',.
:,:.ùt.~~'.
.Genre Hya l omma
-:
.
75
H. impeltaturTI
.
76
H. rufipes
' ...............•.•
78
·H. truncatum ............•.....................................
80
Sous-fami lle des Ixod'j nae•••••••••••••••••••••.••.••. , ••.••••.•••••••
82
Genre Ixodes .•......................................................•
83
1. aulacod-j., .. , ..... ·;· ....................................•....
84
'1. oldi ......................................................•.
88
l. rasus ....•................................................••
90
Sous-famille des Rhipicephalinae .. ; ..•........•............•......•••
92
"'Genre Boophilus
.
93
,1..
:i.
B. annî.(J atus ...........•...........................•...........
94
B. decoloratu,s .•.........•..·...•........•..... ;~ ...........•.••
96
B. gei gyi .•.....................••..........•...................
100
Gente Rhipicephalus .... '" .......••..•............................•..
102
Rh. evertsi ...........••......................................•
103
Rh. guilhoni ......••.•..•.•..•.....•...................•..•••.•
105
Rh. lunulatus ............•......... , ......................•••••
107
Rh. moucheti ..............•.........••...............•.....•...
113
Rh.
sanguineus beninsis n.sp ..•........... ~."., ... ,., ........••
115
122
(
Rh.
seneqa lens i ss
.
Rh, sirnpson-j
, ......................•.......•...........
133
Rh. sul catus*"k ...........•....•..•..•.•..•.....•.........•..•.••
137
Fanrl lle des Argas-jdae ........•••••..••.•••.•...••.......•••....••.•.•••
146
Genre Argas .....•............•••.••.........•........•.........•..•.••
146 .
A. arboreus .. ,
,
~..~_:;.;~_//-146 ,J
--~
.
~
. ~.
(
.

- i i i -
Pages
A. boueti
.
146
A. hermanni
L
........................................................................................................
146
A. persicus
.
147
Discussion ................................................................................................................ 0 ....
Références .bi b1i ographi ques
.
. Tques de maisons....................................................
148
Tiques urbai nes
.
Systématique de quelques espèces du genre Rhipicephalus
.
182
Discuss ion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
200
,.Rei~t(on hôtes-tiques
.
206
Références bibl iographiques
.
215
.Tome 2....•....•••.••.•.......•••..............••.•..••••.•••...•.••
P 1 - 61
. :!pmè 3.......~...;·...................................................
P 62 - 98
. ,.'
(
._--~

INTRODUCTION
Aucune étude n'a,é~é entreprise jusqu'alors sur les tïques Ixodoidea
.
.,>io".,.
.,_
du Togo. Comme dans bon "Nombre de pays afri ca i ns , il faut remonter à L"épà~'
qu~ co l oui ale pour trouvcr l es not es dE' 1 'accrol~)giste frar:ç6is t'; '2U::,anr,
(190~ in lai!.) sir cue1c;uf::'s Espèces ré'ccJtécs sur 1,,: t erri t.o ir-« tC);1'Li:.
Plus près ~e nous, Morel (1958), en travaillant sur les tiques d'animaux
domestiques de la sous-région ouest-africaine, a apporté quelques renseigne-
me~ts supplémentaiares sur la faune des tiques présentes.
Ces données sont loin d'être complètes et représentatives. Ainsi au
début de nos travaux, dénombrait-on seulement une douzaine d'espèces pour
le Togo. Alors que maintenant, on en compte 31 espèces reparties dans 8 gen-
res, sans compter les espèces probables (vu la rareté du gibier et l'inter-
dittion de chasser) et sans compter aussi certaines espèces probablement nou-
velles que nous considérons pour le moment comme des sous-espèces en atten-
dant des études supplémentaires.
Ce présent travail vise avant tout, une étude faunistique des tiques
,.
du.logo (d is t r i but i on géographique des espèces en fonction des zones clima-
tiques et l'étéblissement pour certaines espèces d'importance économiquE et
médicale, l'éventail des hôtes possibles).
Dans la sous-reglon ouest-africaine, très peu de pays ont fait l'ob-
jet d'une études systématique du point de vu faunistique. Il faut citer la
Côte d'Ivoire (Aeschlimann, 1967), la Haute-Volta (Larnontellerie, 1966) et
le Nigeria (Unsvwrt~l, 1952; Strickland, 1961 et fltohamet, 1974). Dans le res-
te des pays, les études entreprises ce sont limitées soit à une région par-
ticulière O,"ont I~imba, ~10rel, 1963), soit à l'étude d'une espèce (Arthur,
1957; ~lorel, 1957; Aeschlimann, 1963; rviorel, 1964A,B,C,O: Vassiliades, 196~;
Ae schl imann 8. r'·1orel, 1965: Saratsiotis, '1981), soit à un groupe d'animaux
(Rodent t i cks in Gilêllé!, Allan Campbell et al., 1977 Et les tiques d'animaux
sauvages de HauLe-Vliltc, r'1orel, 1978).
Vu donc 12 CéJenCe des travaux dac aro l oo i e sur le continent et plus
particulièrement dans la sous-région ouest-africaine, nous avons élargi nos
investigations au probl èmc s de tiques de maisons en ni l ieu urbain. En effet,
beaucoup de parasites sont transrortés dans les zones urbaines et jusque
dans les moisons par les ani meux domestiques. Airl::oi, CCTldines espèces S'jrIS-
tallent-elles dans les maisons al) elles pour sui vs»; Jc'"- cvcl e bi ol ooi que.
r/'
.. ~
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",

-
2 -

Infectées, elles sont un.,;Q,a,nger constant pour les habitants. Cette étude de
~"J:';
tiques de maisons (il ser7ht plus judicieux de dire tiques domestiques et
pèri-domestiques) a donc fait l'objet d'un second chapitre non prévu ~ l'ori-
gine de notre thèse. Pour Je~ tiques d'animaux de rapports et de compagnie,
nous avons étudié le cycle des espèces concernées (Rhipicephalus sanguineus,
Haemaphysa l is hoodi et Amblyomma variegatum) dans les conditions des maisons
i
·'d'hab.itation. Pourd'~-ùtres espèces, nous avons réalisé le cycle pour la pre-
mière fois (R. lunùt~s et Aponorrrna flavomaculatum) ou réétudié dans les
conditions de l~boratoire.
Le maintien et llétablissement des espèces importées en milieu urbain
est un problème sérieux pour la santé animale et humaine dans les zones tro-
'picat~s, où les facteurs limitants de survie d'une espèce (humidité relative
.' -~:"
'~'et prècipitatlons) varient très peu. Nous avons également consacré un chapi- ..'.
tre sur les tiques d vanimaux d'élevage local et lés tiques d'animaux d'imPo.r~~l
tation arrivant du Niger, de Haute-Volta et d'autres villes de ravitaillemen'-&*~
':>. •
en bétail du Togo (Dapaong, Kétao et Vogan) dan~ la capitale. Avec l'apport
:;. :"'<'.~"
presqù~c hebdomataire de différentes espèces de tiques, toutes vectrices po-
'." .;".
tentielles d'agnts pathogènes variés, un dan~er permanent d'épidémie règne
',sur plusieurs villes africaines où le controle sanitaire ne s'effectue pas
à là douane.
On ne peut éviter les problèmes d'ordre systématique en traitant de
la faunistique. Surtout slil slagit des espèces d'un genre récent comme le
genre Rhipicephalus. En effet les caractères retenus pour la diagnose des es-
pèces dans ce genre sont: la forme de l'oeil, la ponctuation et les sillons
du scutum, la forme des plaques adanales, la formes de la coxa l et la forme
des stigmates des mâles. Tous ces caractères sont sujets à des variations.
Nuttall; 1913 et Zumpt; 1939 le soulignaient déjà. Depuis les travaux de
1
FeJdmann-Muhsam; 1956, les critères de diagnose se reposent essentiellement
1
sur la structure interne du gonopore femelle. C'est un critère qui s'est ré-
vèléassez efficace et décisif dans bien des cas.Dans le groupe sulcatu~,
senegalensis, guilhoni et sanguineus, plusieurs exemnlaires présentent le
même type gonoporal mais, avec des ~orphologies différentes du scutum et des
péritrèmes des mâles quand ils proviennent soit du Sénégal, Tchad, Ethiopie,
3énin ou Togo. Dans la partie consacrée b la s.ystpm2tique, nous avons béné-
ficié dlun matériel fort abondant provenant de notre élevage-et de la collec-
tion du Dr. Morel. Ce dernier a mis grâcieusement a notre dis 0osition plu-
.'~
. r~'

-
3 -
sieurs exemplaires de sa riche collection sur les tiques Ixodoidea du con-
.
: '
.
Î
t inent africain. Les mots!:~ous manquent pour lui exprimer notre profonde et
sincère gratitude. L'exameh en microscopie électronique a balayage (MEB)
des échantillons, montre des différences remarquables au niveau:
a).
Des ponctuations du scutum.
b). - Des stigmates des mâles et des femelles.
cl.
De type de gobelets dans les stigmates.
d); - Du gonopore mâle.
e). - Des lames des chélicères (doigts des chélicères).
Ce qui permet de retenir dans l'espèce Rhipicephalus senegalensis,trois ra-
ces écologiques et dans l'espèce R.sulcatus, au moins cinq races écologiques
qui se révèleront peut-être un jour avoir le rang d'espèce. Il s'agit de:
- R. senegalensis senegôlensis (parasite de bovins, ovins, caprins,
porcins et petites antilopes).
:/.
- R. senegalensis
type Kazaboua (parasite de phacochères ).
- R. senegalensis
type mono (parasite de phacochères et probablement
de buffles).
.
R. sulcatus sensu Neumann (Moyen Congo)
,"".'
.r•
t ~• •
- R. 'sulcatus
type Kazaboua
(parasite de lièvres et de petites
' -
..
-Ô.
'"'.
antilopes) .
.,
R. sulcatus
type Lomé
(parasite de caprins et ovins).
- R. sulcatus
type Sénégal
(parasite de bovins, caprins et ovins).
R. sulcatus
type Ethiopie/Camp Omo
(parasite de Neotis cefra).
En attendant une étude plus approfondie (karyotype, croisement, mor-
phologie des immatures et le cycle évolutif) de ces races écologiques, nous
continuons de les grouper sous leur ancienne dénomination: R. senegalensis*
R. sulcatus*.
Ainsi, en se basant sur la clssification de Hoogstraal et al., 1982,
les tiques Ixodoidea du Togo sont réparties en deux grandes familles: la
famille des Ixodidae et celle des Argasidae.
La famille des Ixodidae compte cinq sous-famille. Il s'agit de
a). - La sous-famille des Amblyomminae qui compte 2 genres:
- Le genre
Amblyomma (4 + l sp)
- Le genre
Aponomma (2 + l sp)
- - " - - - - - - - - - - - '~

- 4 -
.
..~

o-
b). - La sous-famille des Haemaphysalinae qui compte 1 genrç':
-.
- Le genre
Haemaphysalis (4 + 1 sp)
-
c) .
La sous-famille des Hyalomminae qu i compte 1 .genre
- le genre HyalO11TIia (3 sp)
d ) • - La sous-famille des lxodinae qui compte 1 genre:
- Le genre Ixodes (3 sp)
o~
e) . - La sous-famille des Rhipicephalinae qui compte 3 genres dont'
un probable ( IL s'agit du genre Dermacentor)
- Le genre Boophilus (3 sp)
- Le genre Rhipicephalus (8 + 6 sp)
-'.;'
-_ La famille des Argasidae est seulement représentée par un genre:
o
-
Le genre Argas (4 sp)
1'.' <'
~ '. ;:':' ..
~.. ,"
-
Remarque: les chiffres soulignés représentent les espèces probables.
1
1
. .~

- 5 -
REMERCIEMENTS
. Je suis en tout premier lieu sincèrement reconnaissant à la Confédé-
ration Suisse qui m'a accordé une bourse jusqu'à la fin de mes études.
J'aimer~is remercier l'Université de Neuch~tel qui m1a accueilli.
J'aimerais surtout remercier mon Patron de thèse, le Professeur A.
Ae?..çhlimann, Directeur de l t Inst i tut de Zoologie de l'Université de Neuchâ-
tel, de m'avoir proposé ce passionnant thème de recherche. Il a guidé ma
,formation en parasitologie et motivé pour l'acarologie médicale. Son ent~ou­
'. s1asme s'exprime Mtravers cette thèse.
Ma reconnaissance toute particulière au Gouvernement togolais qui a
permis mon séjour en terre étrangère pour la réalisation de ce travail.
: ~
"
Je remercie également l'Université du Bénin et plus particulièrement
.,\\;'::.
sonRecteur qui m1a octroyé une place de travail, une loupe (Wild M5) et de
nombreuses missions de recherche sur le territoire togolais et même parfois
à l'étranger.
Le Dr. P. C. Morel de l'Institut d'Elevage et de Médecine Vétérinai-
re des Pays Tropicaux (Maisons-Alfort; France), a mis gracieusement à plu-
sieursrepris~s sa collection et son savoir à notre disposition. Il a façon-
né nos premiers pas de systématicien; il a acceptéd'être membre de notre
jury de thèse: qu'il trouve ici notre sincère et profonde gratitude.
Je remercie également MM. les Ors. M. Brossard (Neuchâtel) et J.-F.
'Graf (Bâle) d'avoir consacré ainsi de leur temps précieux pour la lecture
et la correction de ce mannuscrit.
J
Ma reconnaissance toute particulière va à la famille Rüegger, de
Zofingue (AG), et plus spécialement à Mlle Irene Rüegger qui a financé le
démarrage de ce travail et l'équipement de terrain indispensable à mes re-
cherches au Togo. Les mots nous manquent pour exprimer notre sincère grati-
tude. Les résultats de ce travail exprimeront mieux nos sentiments à l'égard
de cette famille.

--_._------~_.'."<
.-
, .
-
6
Je tiens également ê remercier mon épouse, mes parents,mes amis et
collaborateurs bénévoles, ainsi que tous les collègues~e 1'Institut de Zoo-
logie qui m'ont aidé a la récolte du matériel et 1'exécution de ce travail .
-t ,
,' ..


7 -
METHODES ET TECHNIQUES
1) - TIQUES DOMESTIQUES ET PERI-DOMESTIQUES
Afin de comprendre la dynamique des espèces de tiques que Ilon,peut
trouver dans les maisons dlhabitation humaine, nous avons eurecoufs à un
chien que nous avons élevé, ,dressé et laissé en liberté dans un quartier
moderne de la ville de Lomé. Nous avons également examiné d'autres chiens
et animaux domestiques de la ville et cherché des tiques en phase libre
dans les maisons.
a) - Détiquage d'un chien dressé et laissé libre.
La récolte des tiques sur ce chien s'est faite pendant une année
(1977
1978), principalement le matin entre 6H et 7Het .le soir avant le
coucher du soleil, et à tout moment de la journée quand on constatait la
présence de tiques sur l'animal.
. -. ;.
b) - Détiquage des animaux domestiques de la ville .
Ç"
Les autres chiens de la ville étaient détiqués occasionnellement
(complètement quand ils se laissaient faire mais le plus souvent partielle-
ment). Pour 1létude de la distribution géographique, les autres chiens du
pays étaient déparasités au cours des missions de recherches aussi bien
dans les villages que dans les fermes isolées.
Les animaux domestiques (moutons, chèvres naines et volaille) étaient
examinés
dans certaines maisons quand l'occasion le permettait (Les paysans
sont réticents quant à la récolte des tiques sur leurs animaux).
Les volailles, dans les centres de vente et chez les marchandes am-
bulantes, étaient examinées au cours des faux marchandages. Les poules et
pintades lourdement infestées achetées pour l'étude du cycle des espèces
présentes.
c) - Recherche des tiques en phase libre dans les maisons
La recherche des tiques en phase libre siest faite surtout dans les
,


8
maisons où il y avait un chien, le plus souventchez les..emt s et familiers.
Les personnes qui avaient entendu parler de notre recherche nous invitaient
volontiers à examier leur maison ou appartement.
La niche et les coins préférés du chien, étaient en priorité ~xaminé~
à fond. On inspectait le dessous des meubles, les chambranles des portes
et fénêtres, les fentes des murs, le dessous des fils électriques et les
coins des plafonds, de même que les façades externes des murs. Dans le cas
de Rhipicephalus sanguineus, les cachettes dépendent des habitudes du chien~
II) - TIQUES URBAINES
"
:()
Les tiques que l'on trouve dans
les villes peuvent être d'origines
"<"/~:~:~::; locale ou étrangère. Pour essayer d'aborder ce problème délicat et complexe,
.;
: s
nous avons choisi de récolter les tiques des animaux d'élevage local, celle~
des animaux d'importation destinés à l'abattage. Nous avons également récol-
té lestiques exophiles sur végétation dans les bidonvilles. De même avons-
';~}~~,us piéger les micromammifères pour l'étude des immatures. Le gros bétail
'~~~6eufs et chevaux) dont le déparasitage nécessite un effort considérable
et de gros moyens, ne sont pas pris en compte dans la présente étude mais
ils ont été occasionnellement détiqués selon les possibilités.
a) - Tiques d'animaux d'élevage local: moutons de l'école supérieure
d'Agronomie.
L'Ecole Supérieure d'Agronomie disposait d'un troupeau de moutons
(une quarantaine de bêtes à l'époque) qui pâturait en permanence sur le
Campus Universitaire.
Sur ces animaux, nous avons effectué des détiquages mensuels pendant)
une année (1977 - 1978). Chaque bête était examiné par trois personnes au
moins.
b) - Tiques des animaux'd'importation : moutons et chèvres.
Moutons et chèvres arrivent en ville de Lomé par le biais des co~­
merçan+s et sont destinés à l'abattage. Les commerçants dans l'attente de
leur vente font paître les animaux dans les bidonvilles. La provenance de


. .... .
- ~, ... '
_ 9_
ces animaux est, par ordre dl importance numérique, Vogan, Dapaong, Haute-
Volta, Kétao et parfois Niger.
Nous avons effectué sur ces animaux des détiquages mensuels pendant
une année (1978 - 1979).
Les tiques en phase libre étaient récoltées dans les hangars de par-
cage des animaux. Très souvent, il s'agissaitde nymphes d'Amblyorrrna varie-
gatum.
c) - Tiques de gros bétail (boeufs et chevaux)
Le déparasitage de ces animaux-est fort difficile. Il faut le plus
......::':; '~-
.:,:\\~.ouvent le concours du propriétaire ou du berger occasionnel pour pouvoir
;écolter quelques tiques. Dans la mesure du possible, nous avons effectué
quelques relevés quand le propriétaire était disposé ~ nous aider.
,

J~•
. l'·.
. . . " .
....... ~..~:- .'
d) - Piégeage des micromammifères .
T~·;';,;.: ~ ..~ '
;~:::r\\·:-·
Nous avons utilisé des trappes grillagées et le·piégeage siest fait
dans les bidonvilles et le périmètre urbain. Les pièges ~tant déposés le
soir avant le coucher du soleil et relevés le matin entre 6H et 7H. Llappât
le plus attractif consitait en poisson fumé.
III) - DYNAMIQUE SAISONNIERE ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE DES ESPECES PRE-
SENTES.
Au cours des missions et sortie de recherches, nous avons procédé à
la récolte des tiques sur animaux domestiques, sauvages et sur végétation
dans tous le pays.
a)
Tiques des animaux sauvages.
La saison sèche corresponQant à la période des battues (autorisées),
nous sommes le plus souvent allés
à la rencontre. des chasseurs pour exami-
ner le gibier. Parfois, nous n1avons pas hésité à accompagner les chasseurs·
dans leur randonnée. La période de chasse d1étend de fin décembre è début
avril.



-:: 10 -
b) - Récolte des tiques exophiles sur végétation.
La technique du "drapeau" siest avéré inefficace pour la majorité
des tiques exophiles togolaises. Cependant, la couleur brun-sombre des ti-
ques contraste fort heureusement avec la couleur verte des graminées sur
lesquelles elles attendent à l'affût. Un va-et~vient le long des sentiers
.
'
empruntés régulièrement par les hommes et les animaux permet de localiser
~n grand nombre de ces ectoparasites sur la végétation àl'hivernage.
Pour là récolte d'Amblyoll1T1s variegatumet des adultcsu'Haenephysal s
ï
leachii leachii, l'après-midi, entre 15H et 17H est le moment idéal. Pour
les Rhipicephalus, on peut les trouver à tout instant de la journée, sur-
,::tout pendant les périodes humides, à l'affùt sur les graminées, le long des
",:,~;:<);entiers ou pistes.
:.:..":: .
"'.
IV) - ETUDE DU CYCLE EVOLUTIF DE CERTAINES ESPECES
:.<.. '
~L}t:~
Au Togo, l'élevage s'est fait le Qlus souvent sur animaux de capture
,'et·."sur lapin, dans les conditions éjm6,:~~m~aisons d'habitation, avec
une hygrométrique proche se la saiJ~~ci,on.En~~}~se, nous avons continué
/1; /':>.. -4
\\
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notre élevage sur souris blanche~lisur v·ar..-aQ.5 e't(e~ tortues et sur lapins.
Les tiques en phase libre sont g~~o~es da~.eJ ~tves à 250C et 280C età
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"'",l0enr sùpet
V) - OBSERVATION DES TIQUES EN MICROSCOPIE ELECTRONIQUE A BALAYAGE (M.~.B).
Le microscope utilisé est du type Philips 500 PSEM. Les tiques exa-
minées sont en grande partie issues de notre élevage et de notre collection
personnnelle. Les autres exemplaires observés proviennent de la collection
du Dr. P. C. Morel qui a mis à notre disposition plusieurs espèces Ixodidae )
en provenance du Sénégal, du Tchad, du Mali, de llEthiopie, du Cameroun,
du Zaire et de la Republique Centrafricaine.Une nouvelle espèce (Rhipi-
cephalus omoensis (non publiée), récoltée sur Neotis cafra et sur Felis
caracal au Camp Omo en Ethiopie, nous a été remise paT le même chercheur.
TRAITEMENT DES TI QUES AVANT L'OBSERVAT 1ON
1) - Les tiques subissent un séjour de 24 heures dans une solution
-~ .

·' .... :., ....
- 11 -
d'Hydroxide de Potassium (KOH) a 2%. 'Ce sejour permet le ramollisse-
ment des saletés, leur détachement rapide puis le gonflement de la
tique. Ce traitement est indispensable pour une observation optimale.
2) - Les tiques spnt ensuite
nettoyées
de manière suivante:
a) - Sous un filet d'eau de robinet 8 1laide de pinc~~u mou.
b)
Aux ultrasons dans du détergent pendant env i rq~~,min.
'-"J.-
c) - Aux ultrasons dans de l'alcool 70% pendant environ 5 min.
d) - Dans un mélange de chloroforme-éther (1/1) pendant environ 2
jours, le mélange étant renouvelé après 24H.
"
,3)
Le matériel est ensuite fixé a l 'Osmium-Palade (Os04/Palade) pendant
environ 12 H.
"
.:..
4) - Les tiques subissent une déshydration progressive dans des bains
,
d'acétone (30%, 50%, 70%, 90% et 100%).
.
-.
~.
.
,
"
..~.;.~~:.:.~:.~~.;
'S';)' - Les tiques sont ensuite séchées dans du CO
au point critique,' mon-
2
tées sur rotule, puis dorées dans un appareil Balzers.
6) - L'observation peut alors se faire au microscope électronique 8 ba-·
layage, marque Philips 500 PSEM.
,

..." .'
- 12 -
., )"
:. "
LE PAYS
1) - SITUAT10N GEOGRAPHIQUE
Le Togo est un pays de faible altitude (200 ';·900 mè.tres ) qùis'al-
. longe du sud au nord entre le .méridien 00 et 10 et entrele6è et 11 è de-
2,
gré de latitude nord (Carte
1a). D'une superficie de 56.600 Km
le pays
s'étire sur une lorigueur de 600 Km de long sur une largeui dè50 è 150 Km
de large. C'est donc un des pays les plus petits d0 continent africain.
Il est limité au sud par le Golfe de Guinée (Océan Atlantique), à l'ouest
par le Ghana, è l'est par le Bénin et au nord par la Haute-Volta .
.'·~il:
.,~~~_.~:-
: l~:
Le pays connaît un cl imat var-ié dÛ,à sa formeanoD'g~'(:t à l'influ-
...
.'~...: .
encede deux anticyclones, l'un v~nant de l'océan (au sud de l'Equateur)
et l 'autre du Sahara Central (du nord du Tropique de tancer). A cette in-
' j , .

;....
; .,r "::', .
tWe.nce des anticyclones, il faut ajouter les effets de la chaîne de mon-
:-e~~r-fes Atakora qu i traverse le Togo du sud -ouest au nord-ouest, créant un
sous -climat tropical humide de montagne. On reconnaît seulement deux cli-
mats:
a) - Le climat subéquatorial ou guinéen
Dans ce type de climat, il y a deux sai~ons de pluies. La première,
dite grande saison des pluies dure de mars à j~[llet avec un maximum en
juin. La seconde, dite petite saison des pluies,a lieu de septembre à oc-
tobre. L'humidité relative (un des facteurs limitants pour la survie des
tiques) est constamment élevée d'un bout de l'année à l'autre.
L'amplitude thermique moyenne annuelle est de 25 0 à 29°. ,L'origina-
lité du climat guinéen togolais tient à sa faible pluviométrie et, corré-
lativement, au nombre anormalement élevé des mois considérés come secs
(en moyenne 5 à Lomé).
b) - Le climat soudanien
C'est le climat tropical vrai. Il y a qu'une seule saison des pluies
dite hivernage, dont la durée diminue du sud au nord (6 mois à Sokodé et

- 13 -
5 mois à Dapaong). L'humidité rekative est trèséle~ée.enhivernaye (85%
ou plus) alors qu'en saison sèche) elle est très faibi~ (20% au mojns).
La moyenne thermique men2uelle maximale (31,80 ) est enregistrée à Mango
au mois de mars.
Le climat subéquatorial ou gUlneen couvre la partie méridionRle du
pays, son influence se fait sentir jusqu'au parallèle 8oNQrd~ AU-delà de
ce parallèle c'est' le climatsoudanien.
. :
III) - VEGETATION
\\
Il est connu au Togo, sept type de végétation
(Carte
5) qui sont:
' .
,
... ~
a) - Les fourrés sur terre de barre.
Ce type de végétation s'étend depuis le cordon littoral qui est le
domaine des cocoteraies avec des fourrées à Chysobalanus orbicularis, Fa-
" .. '..:'-
'~'~~Ùà zanthoxyloïdes, Flacourtia flavescens et Azadirachta indica, j-~sq~à
là limite nord du climat subéquatorial. La végétation qui pousse Sllr des
sols ferrallit~ques est composée de fourrée à Milletia thonnigii, ~itex
doniana, etc. Lesgraminés dominantes sont: Heteropogon contortus c't Pani-
cum maximum. Dans la région de Lomé et parfois à la côte, du fait dc l'a-
nomalie pluviométrique, on note la présence d'Adansonia digitata.
b) - Savane arborée de transition.
Ce type de végétation couvre la limite sord de la terre de barre et
s'éte~d jusqu'aux environs de Notse. On sote déjà dans cette végét~Lion
mixte de fourrés du sud et de savane guinéenne, des arbres comme Détrliella
oliveri et Ceiba pentandra.
c) - Savane guinéenne.
Elle couvre au moins le tiers de la superficie du Togo et se situe
essentiellement dans le bassin du Mono. Les représentants typiques cie:: cet-
te savane guinéenne sont: Daniella oliveri, Ceiba pentandra, Boras~;us

- 14 .,
aethiopicum, Lophira lanceolata, Hymenocardia acida, Combretum racemosum
et Adansonia digitata. Les graminées sont composées essentiellement par
des Hypparhenia, des Pennisetum etlmperata cylindrica.
d) - Fôret mésophile.
Cette forêt, la seule véritable, couvre la partie sud de la chain~
de l'Atakora et comprend une partie du mont Agou (986 m), les plateaux de
Kloto, Danyi et d'Akposso jusqu'à l ladélé. Clest une végétation et des
précipitations tropicales de montagne qu'on enregistre d~ns cette région
du Togo. C'est la zone par excellence convenant au genre Ixodes.
,
"'.
',.
~,
.:,
On y cultive le café et le cacao. La savane est du type gUlneen.
Les représentants caractéristiques sont pour les arbres: Musanga cecropi-
.:.
oIdes, Antiaris africana,Chlorophora exlsa et Triplochiton scleoxylon.
e) - Forêt sèche soudano-guinéenne.
'.-~' .
La forêt sèche couvre la partie nord de la chaine de 1'Atakora et
coupe pratiquement le pays en diagonale, séparant de ce fait la savane
guinéenne (au sud) et la savane soudanienne (au nord). Le climat tropical
humide de montagne y règne. Les arbres typiques sont: Isoberlinia doka,
Daniella oliveri, Anogeissus schimperi,Pterocarpus erinaceus, Protea el-
lioi et Butyrospernum parkii.
f) - Savane soudanienne.
La savane soudanienne couvre la partie nord de l'axe Bassar-Kanté.
C'est la région des épineux: Acacia sp, Capparis sp, Commifphora africana,
Maytenus senegalensis, Adansonia digitata, Butyrospernum parkii, Parkia
biglobosa et Tamarindus indica.La strate herbacé est composée de : Aris-
tida kerskingii
Chloris pilosa et Ctenium sp.
l
g) - Savane sur grès.
C'est la savane soudanienne sur grès, on y observe des Euphorbia-
cées, des lianes et des géophytes.

- '5 -
OC HAUTE-VOLTA
1 1 (
Carte
1 -
SITUATION GEOGRAPHIQUE
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Echelle V2500000
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50 Km
LO~lE
GOLFE DE GUINEE



- 16 -
Carte 2 - TEMPERATURES MOYENNES ANNUELLES
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i
Echelle
..,.
- 27°
o
50 Km
~ ~-\\~~
270~~


-------------------_=.a.==
- 17 -
Carte 33 - PRECIPITATION ANNUELLE (Isohyètes)
1100
1100
1100
·' .:~'
' , . ' :\\:
'", ~; -:
1300
1300
ITllllHili
800 -
900 mm
1100
Echelle 1/2500000


Carte 3b - PRECIPITATIONS MOYENNES MENSUELLES
50
,2,75
'250
125
225
225.
co
150
125
100
75
150
175
~=.1< 125
. - - c - 25
100
100

JANVIER
AVRIL
AOUT
OCTOBRE

- 19 -
Carte
4 -
HYDROGRAPHIE
- , :-
,".
Echelle
GOLFE
DE GUINEE


- 20 -
C~rLe
')
-
VEGETATLON
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I~l;,
g~
SAVANE SUR GRES
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SAVANE SOUDANIENNE
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~
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'.,
.
.
.("
-~':"'\\"
"
FORETS SECHES
.
_.....

SAVANE GUINE2NNE
FORETS MESOPHILES
ZONE DE TRANSITION
1\\11 FOURRES SUR TERRE
DE BARRE
~~chelle
1!2[)()OO()
o
50 Km
!


c:
"
- 21 -
LISTE DES ESPECES TOGOLAISES (Statut 1982)
FAMILLE DES IXODIDAE
I) - Sous-famille des Amblyomminae
la) - Genre Amblyomma
Koch; 1844
1. A. compressum
Macalister; 1872
2.A. nuttalli
üôni tz : 1909
3. A. splendidum
Giebel; 1877
4. A. variegatum
Fabricius: 1794
)
lb) - Genre Aponomma
Neumann; 1899
~ l'
• . •
, ~:' ,
. ~ '.
1. A. flavomaculatum
Lucas: 1846
2. A. latum
Koch; 1844
II) - Sous-famille des Haemaphysalinae
Genre Haemaphysalis
Koch; 1844
1. H. hoodi
Warburton & Nuttall; 1909
2. H. houyi
Nuttall &Warburton: 1915
3. H. leachii leachii
Audouin; 1827
4. H. parmata
Neumann; 1844
III) - Sous-famille des Hyalomminae
Genre Hyalomma
Koch; 1844
1. H. impeltatum Schulze &Schlottke; 1930
2. H." rufipes
Koch; 1844
3. H. trucatum
Koch; 1844
IV) - Sous-famille des Ixodinae
Genre Ixodes
Latreille; 1796

- 22 -
1. 1. aulacodi
Arthur: 1956
2. 1. oldi
Nuttall: 1913
3. 1. rasus
Neumann; 1899
V) - Sous-famille des Rhipicephalinae
Va) -
Genre Boophilus Curtice; 1891
1. B. annulatus
Say; 1821
2. B. decoloratus
Koch; 1844
3. B. geigyi
Aesch 1imann & Morel; 1965
{-.
.',:.
Vb) -
Genre Rhipiéephalus
Koch; 1844
-:'-
/~
,~~.
'.~;~
"',:
1. R. evertsi
Neumann: 1897
2. R. guilhoni
Morel & Vassiliades; 1963
3. R. lunulatus
Neumann; 1907
4. R. moucheti
More 1; 1964
5. R. sanguineus
Latre i Il e; 1806
6. R. senegalensis*
Koch: 1844
7. R. simpsoni
Nuttall; 1910
8. R. sulcatus*
Neumann; 1908
FAMILLE DES ARGASIDAE
Genre Argas
1. A. arboreus
Kaiser, Hoogstraal &Kohls; 1964
2. A. boueti
Roubaud &Colas Belcour; 1933
3. A. hermanni
Audouin; 1827
4. A. persicus
Oken; 1818

- 23 -
LISTE DES ESPECES PROBABLES
FAMILLE DES IXODIDAE
1) - Sous-famille des Amblyomminae
Genre Amblyomma
Koch; 1844
1. A. tholloni
Neumann; 1899
Genre Aponomma
Neumann; 1899
,.,
1. A. transversale
Lucas; 1844
''.t.
11)
Sous-famille des Haemaphysalinae
Genre Haemaphysalis
Koch: 1844
1. H. aciculifer
Warburton; 1913
III) -
Sous-famille des Rhipicephalinae
Genre Dermacentor
Koch; 1844
1. D. circumguttatus
Neumann; 1877
Genre Rhipicphalus
Koch; 1844
1. R. boueti
Morel; 1957
)
2. R. cliffordi
More 1; 1964
3. R. complanatus
Neumann; 1910
4. R. cuspidatus
Neumann; 1906
5. R. muhsamae
Morel &Vassiliades; 1964
6. R. Ziemanni
Neumann; 1909
r -', .....


- 25 -
FAMILLE DES IXODIDAE
SOUS-FAMILLE DES AMBLYOMMINAE
Deux,genres:
-,
1) -
Genre Amb1yomma (Koch; 1844)
2) -
Genre Aponomma (Neumann; 1899)

- 26 -
Genre. Amblvomma
~
(Koch;1844J
Ce genre dans la famille des Ixodidae est le représentant des tiques de gran-
de taille. Il a été dénombré sur le territoire togolais, quatre espèces d'Amblyomma.
/
Ce sont: A. compressum, A. nuttalli, A. splendidu~ et A. variegatum. Toutes ces espè-
ces
à l'exception d'A. variegatum sont parasites d'animaux sauvages et se montrent
- - - - - - ' ' ' . - _ ;
assez spécifiques au stade adulte. On trouve A. compressum sur Manis tricuspis, A.nut-
talli sur Kinixys bel li ana et A. splendidum sur syncerus caffer nanus. Quant à ~­
riegatum, cette tique s'attaque beaucoup plus aux animaux domestiques que sauvages et
présente une gamme d'hôtes très grande.
La liste des Amblyomma sera sans doute augmentée par la récolte d'A. tholoni.
C'est une tique d'éléphant. Elle doit pouvoir se re~contrer sur les troupeaux d'élé-
phants Qans la réserve de la Kéran.
""
>-.: ."

-
}
- 27 -
1. - Amblyomma compressum (Macalister; 187?)
Enregistrements d'autres auteurs
Neumann, L. G. (1901A, 1911C), Amblyomma cuneatum
Enregistrements personnels
Date
Localité
Hôtes
~~
NN
LL
4-2-78
Yoto
Manis tricuspis
l
9
9
12-3-78
Yoto
Manis tricuspis
7
13
15
31-12-78
Adeta .
Manis tricuspis
5
la
3
2-3-79
Yoto
2 Manis tricuspis
6
27
53
9-3-79
Yoto
Manis tricuspis
2
5
16-3-79,,·
Yoto
3 Manis tricuspis
72
63
51
-.'
26-3--79'
Yoto
Manis tricuspis
l
';
.
-.'
23-6-79;:'
Yoto
Manis tricuspis
l
12-9-79
Yoto
Manis tricuspis
3
7
Distribution
. Neumann, L. G. (19ülA, 1911C) signale le premier la présence d'A. c.ompressum
au Togo; sous le nom d'Amblyomma cuneatum. Malheureusement, les localités de récol-
te ne sont pas indiquées. A. compressum est signalé de presque tous les pays côtiers
de l'Afrique de l'ouest (du Liberia au Cameroun l, Theiler, G.(1962). La distribu-
tion de cette tique, s'étend même jusqu'en Ouganda et Angola.
Au Togo, l'hôte spécifique, Manis tricuspisest assez répandu à travers tout
le pays; mais nous n'avons pas trouvé de pangolins parasités dans le centre du pays
(Savane soudano-guinéenne) où nous avons examiné 15 I~anis tricuspis de 1977 à 1980.
Si cette tique existe dans la savane guinéenne et soudanienne, son activité parasi-
taire se limiterait à la saison des pluies (juin - octobre); car l'observation des
15 animaux non parasités s'est faite pendant la saison sèche (février - avril). Cet-
te tique semble se confiner dans le sud du pays où sévit un climat subéquatorial peu
marqué et dans les forêts mésophiles de Kpalimé. C'est de ces deux régions que nous
avons eu des pangolins parasités.
Biologie
Il est connu qu'A. compressum
parasite outre son hôte de prédilection. le
pangolin, certains oiseaux et mam~ifères qui partagent le même biotope que les Pho-

- 28 -
lidota( Aeschlimann
1967). Au Togo, nous n'avons trouvé cette tique que sur Manis
1
- -
tricuspis. L'aulacode qui trouve souvent ses cachettes dans les vieilles termitières
: pourtant porteur de 3 autres espèces d'Amblyomma,n'est pas parasité par A. com-
pressum
Cycle
Le cycle évolutif de cette tique a été réalisé au laboratoire par Aeschlimann
(1963). Comme chez tous les Amblyommidés. c'est un cycle triphasique dont la durée
totale est de 181 à 207 jours. Nous avons aussi réussi son élevage dans les condi-
tions ambiantes des lieux de capture (Température: 250 - 290C ; Hygrométrie:80% - 90%)
Nous donnons ici nos observations.
Prêovipps i ti on:
7 j.
(Variation: 5 j. à
8 j. ; n
23)
. ,
,,,.~
..'
EmbrYÇ)génèse:
32 j.
(Variation: 29 j. à
35 j. ; n = 56)
';~.
Nutrition LL:
7 j.
(Variation: 5 j. à
la j.
n = 133)
~1ue larvaire:
13 j.
(Variation: la j. à 16 j. ; n = 127)
Nutriti on NN:
la j.
(Variation: 6 j. à 18 j. ; n = 63)
Mue nymphale:
14 j.
(Variation: 12 j. à
21 j. ; n = 33)
Futures femelles
12 j.
(Variation: 7 j. à 15 j. ; n = 21
Futurs mâles
00
Nutrition ++:
12 j.
(Variation: 8 j. à 14 j. ; n = 23
sujette à
La nutrition nymphale s'étale sur près de 2 semaines et
est
: une grande
x
variabilité (Fig. 14). En effet, le coefficient de variation est de ~9%. On peut se
demander en voyant cette grande irrégularité dans la nutrition nymphale
si l'hôte
ne servirait pas d'abord de support et de véhicule et si
la phase réellement para-
sitaire dure beaucoup moins que celle que nous avons observée.
Les mâles muent les premiers; mais le maximun de mues· cofncide avec celles
des femelles (Fig. 13). En considérant toute la population des nymphes, on note une
grande variabilité dans la mue (CV = 21,49%); alors que la mue des futures femelles
est plus homogène (CV = 12,98%) que celle. des futurs mâles (CV = 18,34%).
Remarque
Certaines larves et nymphes arrivent à s'introduire dans les fentes et trovs
des morceaux de termitière. Il est très difficile de les récupérer toutes (surtout
les larves).


- 29 -
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-\\
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... -.. '
Carte 6 -
Amblyomma compressum
LJ
l
Yo t o .
2 :
Adeta .
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Echelle 1/2500000
" ~ \\,.
o
50 Km

La
Amblyomma compressum
r - -
22
POSTNUTRIT
YMPHALE
(Fig. 13)
20
18 .

16
14
f - -
12
la
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8
0
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6
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4
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1
1
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1
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7
9
11
13
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20 21
T (J)
12
14
16
20 21
T (J)
7
9
11
13
15
Temps (J)
NYMPHES (MALES &FEMELLES
FUTURES FEMELLES
FUTURS MALES
-r- . i
.~\\;~.'!;
, ~,..,.'.' ,

Amblyomma compressum
Prêoviposition, nutrition femelles et nutrition nymphale
(Fig. 14)
La
18
r - -
16
14
12
r--
r - -
10
8
r - -
(Y)
6
J----,
,..........,
r--
-
4
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I -
r--
2
-
f--
1
1 1 1
5 6 7 8
Temp s (J)
8
10
12
14
Temps (J)
6
8
10
12
14
16
18
Temps (J)
. PREOV l POS IT l ON
NUTRITION FEMELLES
NUTRITION NYMPHES
.~ ; t',.-. ....: ...
,
\\
1
1

- 32 -
Amblyomma nuttalli (Donitz; 1909)
Distribution
Amblyomma nuttalli
est une tique qui doit se trouver à travers tout le pays;
car on la signale du Ghana (Robinson, L.; 1926, Stewart,J.; 1936), de la Haute-Volta
(Lamontelerie, M.; 1966, Morel, P. C.; 1978) et du Bénin (Morel, P. C.; 1958) pour
ne citer que les pays limitrophes. En fait, on trouve cette tique à travers toute
l'Afrique Ethiopienne au sud du Sahara (Hoogstraal, H.; 1956, Theiler, G.; 1962).
au
Nos investigations se sont limitées au sud et <:entre du pays. Nous pensons
. .
x
que ce n'est pas exagéré d'étendre sa distribution à tout le Togo car. les hôtes spéci
fique, des adultes, Kinixys bel li ana nogueyi et Kinixys belli ana belliana sont par-
tout présent dans le pays.
Biologie
elle
".Tique de tortue, semble avoir une préférence particulière aux stades immatures
x
pour l t aul acode (nos récoltes en témoignent). Les reptiles comme VaranllS niloticus
et Varanus exanthematicus sont souvent parasités par cette tique. Occasionnellement
on la trouve sur Python regius et même sur l 'homme. A propos de l 'homme, nous l'avons
trouvê' trois de suite sur des commerçants de fétiches qui avaient dans leurs bagages
des tortues vivantes parasitées. Près de ces commerçants, on trouve parfois des tor-
tues aquatiques surtout des
Pelusios subnige~ qui sont parasitées par A. nuttalli.
Il s'agit là d~s tiques de transfert ou des tiques ayant réussi leur cycle ou une
partie de leur cycle dans les bagages de ces commerçants. Il est clair que les tor-
tues du genre Pelusios qui quittent souvent le milieu aquatique à la recherche de
nourriture peuvent être naturellement parasitées par A. nuttalli; mais si l'on sou-
met
la tortue un régime strictement aquatique, la tique ne peut survivre au-delà
de 32 jours (l'expérience a été faite avec des adultes d'A. nuttalli).
Le cycle évolutif d'Amblyomma nuttalli a été étudié par Santos Dias; 1952.
Cet auteur totalise une durée du cycle de 130 à 196 jours. Nous avons réussi l'éle-
vage de cette tique au laboratoire en utilisant le lapin pour les stades immatures
et la tortue (Klnï.>sy's_t:>eUL?na nQ.9.\\dgyjJ pour les adultes. Les larves ont refusé de
se nourrir sur souris blanches. A ce propos, nous signalons qu'aucun stade d'Amblyom-
ma n'a été trouvé sur Muridae jusqu'à nos· jours. Même A. variegatum qui a un vaste
éventail d'hôtes ne se nourrit pas sur Muridae.

- 34 -
Enregistrel"'lents personnels:
Date
Loca 1ité
Hôtes
~~
66
NN
LL
28-10-75
Rodokpe
Aulacode
Il
'T
7-12-76
Davie
Aulacode
2
15-12-76
Adidogome
2 Aulacodes
47
8
9-1-77
Tsevie
Aulacode
1
11-1-77
Assalloun
2 Au1acodes
4
13-1-77
Assahoun
Aulacode
17-1-77
Assahoun
3 Aulacodes
2
18-1-77
Assahoun
Au1acode
2
23-1-77
Assahoun
2 Aulacodes
3
28-1"-77
Assahoun
Aul acode
1
30-1-77
Assahoun
Au1acode
1
3-3-77
Assahoun
HomTile
1
8-3-77
Kaza-Kope
Hérisson
7-4-77
Noepe
Aulacode
1-7-77
Vogan
3 Kinixys bel1iana
8
1-7-77
Vogan
Hérisson
13
1-7-77
Vogan
HO:ilme
1-7-77
Zogbegan
Kinixys belliana
7
1-7-77
Anfouin
Kinixys be11iana
2
2-7-77
.L\\hepe
Kinixys be11iana
3
2
6-7-77
Kol0
,';ul acode
10-7-77
Vogan
Kinixys be l l i ana
3
8
16-7-77
Vogan
Kinixys belliana
5
29-7-77
Vogan
Kinixys belliana
3
13-8-77
Kazaboua
Pintade sauvage
1
19-11-77
Davie
Aulacode
10
22-11-77
Lonë-Aëropor-t
Hérisson
4-12-77
Davie
Aulacode
7-12-77
Davie
Aulacode
2
7-12-77
Vogan
Tortue aquatique
12-12-77
Davie
Varanus niloticus
3
29-12-77
Kazaboua
Hérisson
1
5-1-73
Tabligbo
Tortue aquatique
5-1-73
Tabligbo
Homme


- 35 -
Date
Localité
Hôtes
00
66
NN
LL
++
18-1-78
Assahoun
Aulacode
29-1-78
Tsevie
Aulacode
29
1-2-78
Amoussoukope
2 Aulacodes
2
4-2-78
Koudassi
Aulacode
1
4-2-78
Game
Aulacode
1
8-2-78
Tsevie
Aulacode
1
10-2-78
Yoto
4 Aulacodes
7
12-2-78
Amoussoukope
Aulacode
7
16-2-78
Lilikope
Aulacode
5
17-2-78
Game
Aulacode
5
18-2-78
Tabligbo
Kinixys belliana
3
2
19-2-78
Amoussoukope
Aulacode
4
19-2-78'
Tovegan
Aulacode
3
191
22-2-78
Lilikope
10 Aulacodes
2
23-2-78
Yoto
5 Aulacodes
a
J
23-2-78
Yoto
Varanus exanthematicus-
2
23-2-78
Yoto
Python regius
24-2-78
Yoto
6 Aulacodes
9
9-3-78
Yoto
Varanus exanthematicus-
12-3-78
Yoto
Aulacode
13-3-78
Yoto
V.exanthematicus
2
17-3-78
Yoto
V.exanthematicus
1
17-3-78
Yoto
Aulacode
1
25-3-78
Kazaboua
V.exanthematicus
1
26-3-78
Assahoun
Aulacode
1
30-3-78
Kazaboua
V. exantherilaticus
1
31-3-78
Kazaboua
Hérisson
2
20
21-5-78
Kazaboua
V.exanthematicus
29-5-78
Lome
Hérisson
4
3-8-78
Tchekpo
Aulacode
1
9-10-78
Agoueve
V. exant.hemat i cus
5
5
4
9-11-78
Adidogome
V. exanthematicus
2
9-11-78
Adidogome
Hérisson
1
25-ll-78
Lome-A2roport
Hérisson
1
13-12-78
Tchekpo
Aulacode
29-12-78
Vogan
Kinixys belliana

.:
,
- 36 -
Date
Localité
Hôtes
~~
66
NN
LL
3-1- 79
Agbatitoe
2 Au1acodes
3
3-1-79
Sek1ekodji
Au1acode
3
5-1-79
Tchekpo
Au1acode
1
31-1-79
Amakpape
2 Aulacodes
l
31-1-79
Game
2 i\\ulacodes
6
2
31-1-79
Sek1ekodji
Au1acode
4
13-2-79
Agbatitoe
2 Au1acodes
3
2-3-79
Voto
t~ani s tri cuspi s
1
2-3-79
Voto
Kinixys be11iana
2-3-79
Voto
2 Au1acodes
6
7-3-79
Voto
Kinixys be11iana
1
14-3-79
Tchekpo
Au1acode
12
19-3-79
Lome
Homme
1
23-3-79
Kazaboua
Au1acode
l
28-3-79
Kaza-kope
Ki ni xys ben i ana
30-3-79
Voto
8 Au1acodes
30-3-79
Voto
2 Kinixys be11iana
4
22-2-80
Voto
12 Aulacodes
1-3-80
Voto
3 Kinixys be11iana
3
30-3-80
Voto
Kinixysbel1iana
3
2-4-80
Kazaboua
4 Au1acodes
11
2-4-80
Kazaboua
r'1angouste rayé
2
2-4-80
Sotouboua
v. exanthematicus
2-4-80
Sotouboua
Au1acode
7-4-80
Finadè
v. niloticus
2
11-8-80
Tchekpo
Au1acode
2
5


- 37 -
-<."'" "'"
...,..
~.4..
~
'
......
Carte 7 ~ Amblyomma nuttalli
1
Lomé.
2 : Agoueve.
LJ
3
Adidogome.
4 : Vogan.
1.
:
"' ...;..
5
Anfouin.
6
Tabligbo.
7
Ahepe.
8
Zogbegan.
9
Tchekpo.
10
: Yoto.
'Il
Davié.
12: Tsevié.
13
Lilikope.
14: Sekleko-
d j i ,
15
: Game.
16
Amakpa-
pé.
17
: Noepe.
18
As s a h o u n ,
19
: Amoussoukope.
20
: Tove-
gan.
21
Koudassi.
22:
Rodo-
kpé.
23
Agbatitoe.
24
: Ko-
la.
25
Kaza-kope.
26
: Fina-
dè.
27
Kazaboua.
28
: Sotou-
boua.
~
i
1
~
r 17-2
f
;{J;;
-s:
~~L,
1/2500000
.;:.:::::;
Echelle
~
o
50 Km
1-3

La.
Amblyomma nuttalli: nutrition larvaire et nymphe l e
r--
130
(F-~9:_l§)
120
-
110

100
f--
r--
90
80
r--
70
60
1
ro
('")
50
40
-
-
30
~o
la
5
7
9
11
(Jours)
5
7
(Jours)
"-,
Nutrition LL
(n = 597)
Nutrition NN
(n = 66)
x = 8,09 (J) ; s = 1,65
x = 5,39 (J) ; s = 0,602

1, )
- 40 -
3. - Amblyomma splendidum {Giebel; 1877 )
Enregistrement d'autre auteur
Neumann, L. G.; in tabulis {rivière Zio à l'est du mont Agou).
Enregistrements personnels
Date
Localité
Hôtes
~~
6~
NN
LL
28-1-77
Assahoun
Aulacode
1
4-2-78
Yoto
5 Aulacodes
8
16-2-78
Li1ikopé
Aulacode
21
17-2-78
Game
11 Au1acodes
10
4
22-2-78
Lili kopé
10 Aulacodes
2
23-2-78
Yoto
Aulacode
l
3
31-1-79
Game
Aulacode
12
2
13-2-79
Agbatitoe
Aulacode
l
13-2-79
Game
11 Aul acodes
12
2-3-79
Yoto
Au1acode
21
9-3-79
Yoto
Aulacode
l
30-3-79
Yoto
Aulacode
l
29-2-80
Yoto
2 Au1acodes
3
1-3-80
Yoto
5 Aulacodes
5
2-4-80
Tsevié
Aulacode
Distribution
C'est une tique qui se trouve partout où on rencontre le buffle nain (Syncerus
caffer nanus). Sa distribution couvre toute l'Afrique occidentale et s'étend jusqu'au
sud de l'Angola (Theiler,G.; 1962, Aeschlimann, A. 1967). Au Togo, sa di stribut i on
couvre la zone de transition de la savane guinéenne et la région maritime à climat
subéquatorial peu marqué; elle s'étend dans les forêts mésophiles de Kpalimé (Neumann,
L. G.; in t abul t s ) ,
Biologie
Comme chez tous les Amblyommidés, c'est une tique probablement à trois hôtes.
No~ récoltes ne concernent que les immatures sur Aulacodes. Le cycle évolutif n'a
jamais été étudié. L'hôte principal des adultes est Syncerus caffer nanus; mais le
bétail peut aussi être attaqué, Morel, P. C. et al.( 1958 ). Les immatures semblent
marquer une préférence pour les aulacodes.

- 41 -
-<. ...... -.(..
......
.........~
:l.,- _.' •• '
......
Carte 8 -
Amblyomma splendidum
LJ
1
Assahoun.
2
Tsevié.
3
Lilikope.
4
Game.
5
Yoto.
6
Agbatitoe.
7
Rivière Zio à l'est du
mont Agou.
~
i
1
.' ::}.
J
7
:::::.
l
-.:-:.
\\ ~
.....
Echelle 1/2500000
o
50 Km
. " L . - _ J . - _ - J


- 42 -
5. - Amblyomma variegatum (Fabricius; 1794)
Enregistrements d'autres auteurs
Neumann, L. G., in t abul i s : : Lome , 19-8-03 mouton (1 F; 2 ~1f.1)
Lome, 19-8-03 Reh (3 FF)
Sismarkburg (= Yengue), (1 M)
ni sahohe , (2 1'1f~)
Bisl'i1arkburg (= Yenque ) , (2 FF; 2 r'1H)
Lome, 1905 mouton, ?
Agoueve; Sevagan (Lome); Abobo; Aveta; Djable (Tsevie)
Morel, P.C.; Pagouda,Amaidê, Bafi10, Dako, Didaourê, Douwa, Koumonde, Kri-kri, Na
Pagalam (= Kpangalam), Soudou, Tchamba, Tchawanda (= Sokode), Kabou,
Koundoum, Nababoum, Santê (= Bassar), Tchoticou, Alloum, ~irou, Dokoka,
Lingaou (Niamtougou), Natarê, Tamantougou (Naki-est), Mango, Kandê (=
kante), Dapango (= Dapaong), Cincassê, Korbougou, Kpougou, Nadingou
Nanergou, Nassablê, Sanfatouti, Soumpiougou, Tantoga, Toaga (Dapaong).
Enregistrements personnels
Date
Loca 1i t ê
Hôtes
00
66
NN
LL
++
r:
2-10-76
Lome
1'.10uton
u
6
16-10-76
Adidogome
5 ~ft,outon
1
3
1074
20-10-76
Adidogome
Mouton
2
26-11-76
Lome
Chien
27-1-77
Koloware
2 Boeufs
5-2-77
Dapaong
Boeuf
5-2-77
Dapaong
~10uton
1
12-2-77
Adidogome
Mouton
2
12-3-77
Dapaong
Mouton
13-3-77
Dapaong
. Mouton
16-3-77
Lome
Mouton
18-3-77
Lome
Coq
20-3-77
Adidogome
Mouton
22-3-77
Vogan
r~outon
21-4-77
Lome
2 f··10lJtons
2
17-5-77
Lome (U. S)
24 Houtons
6
35
1
21-5-77
Lome-Gbossirne
r'10uton
2
2
21-5-77
Vogan
15 Moutons
4-6-77
Vogan
r~outon
7

- 43 -
Date
Loca 1ité
Hôtes
tt
~~
NN
LL
7-6-77
Vogan
3 Houtons
9
15-6-77
Lame (U. B)
27 ~îoutons
2
6
1-7-77
Lame
Poule
1-7-77
Lame
~1outon
1-7-77
Vogan
2 Poules
2
1-7-77
Ayikodji
2 Boeufs
15
25
1-7-77
Vag an
2 r~outons
37
1-7-77
Aklakou
2 t~outons
1-7-77
Vogan
Boeuf
5
1-7-77
Zogbekope
Hérisson
1-7-77
Ayikodji
2 Veaux
19
22
6
4
2-7-77
Baguida
3 Boeufs
8
33
5-7-77
Ayikodji
Herbes
1
1
6-7 -77
Lame (U.B)
2 Chevaux
155
121
7-7-77
Ayikodji
3 Boeufs
41
49
8-7-77
Baguida
80euf
2
4
8-7 -77
Ayikodji
boeuf
6
14
10-7-77
JI.neho
Boeuf
54
99
11-7-77
Lame (U.B)
Mouton
1
12-7-77
Adidogome
Poule
6
20
12-7-77
Adidogome
2 Moutons
1
2
'5-7-77
Lame (U. B)
26 t'1outons
5
8
87
18-7-77
Vogan
2 r~outons
1
2
2
25-7-77
Boeuf
Boeuf
4
3
26-7-77
Aneho
6 Boeufs
56
54
10
26-7-77
Baguida
2 Boeufs
15
26-7-77
3 Boeufs
:3 .Boeufs
106
125
4
26-7-77
Vogan
j~outon
416
28-7-77
Lame (U.B)
2 Chevaux
9
22
29-7-77
Dapaong
Boeuf
1
30-7 -77
Lome-Gbossime
Mouton
11
28
12
45
12-8-77
Ayikodji
4 Boeufs
102
127
2
23-8-77
Lame (U. B)
46 r~o'utons
12
15
34
20-9-77
Lame (U. B)
37 r~outons
8
9
5-10-77
Vogan
2 jljoutons
5
3
6
12-10-77
Lame (U.B)
34 Moutons
9
8
23-10-77
Tankpouma
tliouton
3
5

- 44 -
Date
Localité
Hôtes
~~
66
NN
LL
17-9-78
Lomé-Gbossime
Plancher
5
17-9-78
Lomé-Gbossime
20 Moutons
3
20
198
3797
17-9-78
Lomé-Gbossime
2 Chèvres naines
2
1278
24-9-78
Lomé
Mou.ton
15-10-78
Lomé-Gbossime
14 l'1outons
1
148
1638
15-10-78
Lomé-Gbossime
5 Chèvres géantes
3
13
16
15...:10-78
Lomé-Gbossime
Plancher
45
21-10-78
Ayikodji
3 Veaux
107
185
23
3
21-10-78
Aneho
Chien
1
30-10-78
Lomé
Coq
1
18-11-78
Lomé-Gbos si me .
51 Moutons
50
. 35
18-11-78
Lomé-Gbossime
3 Chèvres géantes
16
87
13-12-78
Tabligbo
Mouton
3
24-12-78
Lomé-Gbossime
49 ~loutons
46
78
-24.,.12-78
Lomé-Gbossime
11 Chèvres géantes
14
6-1-79
Kazaboua
Chèvre naine
6-1-79
Sotouboua
Boeuf
7
3
6-1-79
Kétao
5 Boeufs
2
29
6-1-79
Kétao
3 Moutons
11
2
7-1-79
Lavié
2 Chiens
5
8-1-79
Lama-Kara
Boeuf
2
8-1-79
Adeta
6 Chiens
5
13-1-79
Lama-Kara
Boeuf
2
13-1-79
Kétao
Porc
6
21-1-79
Lomé-Gbossime
26 rvloutons
3
2
5
21-1-79
Lomé-Gbossime
8 Chèvres géantes
2
3
11-2-79
Lomé-Gbossime
36 Moutons
2
9
7
7
11-2-79
Lomé-Gbossime
Plancher
3
24-2-79
Adeta
Chien
1
11-3-79
Lomé-Gbossime
63 Moutons
2
25-3-79
Kpa 1ime
Chien
7-5-79
Sokodé
Boeuf
12
37
20-5-79
Lomé-Gbossime
Mouton
1
1-6-79
Lomé
Pintade domestique
4-6-79
Sotouboua
Boeuf
27
33
6
5-6-79
Lome
Streptopelia. senega-
3
lensis

- 45 -
Date
Localité
Hôtes
~~
66
NN
-LL
2-11-77
Tabligbo
4 r~outons
4
3
9
38
2-11-77
Vogan
2 ~1outons
5
1
3
2-11-77
Dapaong
Mouton
2
2
5-11-77
Vogan
Mouton
4
35
12-11-77
Tabligbo
Mouton
3
44
15-11-77
Lome (U. B)
46 Il1outons
2
4
6
86
9-12-77
Ayikodji
8 Boeufs
90
197
16-12-77
. Aneho
3 Boeufs
29
89
23-12-77
Lome (U.B)
46 Moutons
2
7
8-1-78
Tankpouma
Cochon
1
13-1-78
Lama-Kara
Boeuf
16
14-1-78
Lome-gbossime
la Chèvres géantes
16
8
14-1-78
Lome-gbossime
17 l~outons
1
15-1-78
Lome (U.B)
43 ~loutons
2
21-1-78
Lome-Gbossime
Plancher
1
21-1-78
Lome-Gbossime
27 Moutons
la
1
18"':2-78
Lome (U. B)
43 Moutons
2
30
13-3-78
Yoto
Varanus exanthematicus-
8
13-3-78
Yoto
Perdrix
1
16-3-78
Lome
Mouton
1
17-3-78
Lome (U. B)
46 1\\1outons
la
0
J
4
12
19-3-78
Lome
Homme
1
13-4-78
Lome (U. B)
46 Moutons
6
35
1
7-5-78
Sokode
Boeuf
la
19
21-5-78
Vogan
16 r~outons
5
21
4-6-78
Lome
2 I~outons
4
20
4
1
4-6-78
Vogan-Gbossime
3 Moutons
2
8
2
356
4-6-78
Lome-Gbossime
Chèvre naine
1
11-6-78
Kazaboua
Boeuf
1
18-6-78
Lome-Gbossime
2 Chèvres géantes
5
4
11
18-6-78
Lome-Gbossime
12 ~·1outons
14
20
7
15
21-6-78
Dapaong
2 Vaches
5
4
25-6-78
Lome
Herbe
1
8-7-78
Borgou
Mouton
1
3
22-7-78
Lome-Gbossime
Houton
6
11
8-9-78
Titi 9J::
JC'2uf
9
9

i
,/
, ......-
- 46 -
Date
Loca 1ité
Hôtes
n
66
NN
LL
6-7-79
Lomé (U. B)
2 Chevaux
55
8-7-79
Anié
3 Moutons
1
5
10
7
17-6-79
Lomé-Gbossime
35 Moutons
3
14
14-7-79
Lomé-Gbossime
64 Moutons
8
21
31-7-79
Defa1e (Nord)
Mouton
11
3
2-8-79
Sokode
Boeuf
24
53
7-8-79
Lavié
Chien
1
12-8-79
Lomé-Gbossime
61 f~outons
5
8
1
9
19-8-79
Lavié
3 Chiens
1
8
5
1
29-8-79
Sotouboua
Boeuf
5
12
31-8-79
Kambolé
3 Agneaux
24
13
2-9-79
r'~al ifakassa
herbe
1
15-9-79
Dapaong
5 Pintades domestiques-
203
17
15-9-79
Dapaong
Homme (enfant)
3
18-9-79
Bassar
3 Boeufs
7
15
18-9-79
Kalanga
Mouton
3
15
5
18-9-79
Kalanga
Boeuf
6
9
9-11-79
Adeta
Chien
10-4-80
Lomé
Chat
13
18-6-80
Lomé-Gbossime
2 Moutons
4
30-6-80
Kalanga
Boeuf
1
5
2-7-80
Sokodé
Herbes
1
1
2-7-80
Kparatao
Boeuf
3
4-7-80
Sokodé
Boeuf
88
103
7
2-8-80
Kazaboua
Boeuf
3
17
2-8-80
Kazaboua
Herbe
1
2-8-80
Kazakope
Boeuf
7
29
2
10-8-80
Lomé-Gbossimé
Il1outon
2
3


; . )
<.:1
- 47 -
......
Carte 9 ~ Amblyomma variegatum
1 : Lomé.
2 : Baguida.
3
A-
g o u e v e , 4
: Adidogome.
5
A-
veta.
6
Abobo.
7 : Aneho.
8 : Ayikodji.
9 : Aklakou.
10
Voga n .
Il
: Zogbekope.
12
Tabligbo.
13
: Djablé.
14
Tsevié.
15
Tankpouma.
16
Yoto.
17
: Assahoun.
18
Avetonou.
19
Kpalime.
20
Misahohe.
21
Lavié.
22
Adeta.
23
: Anié.
24
Yengue.
25
: Kazaboua.
26
Sotouboua.
27
: Sokodé.
28
Koloware.
29
: Tchamba.
30
Kambolé.
31
: Amaide.
32
Didaoure.
33
: Koumonde.
~
34
Bassar.
35
: Kalanga.
~\\24
36
Kabou.
37
: Malifakassa.
38
Lama-kara.
39
: Kétao.
JI"
{Wb
40
Pagouda.
41
:
Niamtougou.
42
Defale.
43
: Kante.
44
~
Mango.
45
: Dapaong.
46
?
Korbongou.
47
: Borgou.
48
J
Toaga. 49
: Senkanse
.JI
~"'"'\\
f
1 } {
~
" ,
l~:;'liii7-1
k
[che 11e 1/2500000
"'
o
50 Km
1-4

- 48 -
Cycle
Nos observations dans la région de Lomé, laisséf~révoir deux générations par
an pour la zone à climat subéquatorial peu marqué (Fig. l,
13) et une seule généra-
tion pour le reste du pays où règne un climat soudano-guinéen (Fig. 9). Morel (1958),
soupçonnait déjà une génération par an pour la région sahélienne et soudanienne et
deux générations pour la région guinéenne. Le cycle évolutif différent pour des zo-
nes écologiquement différentes
montre bien qu'A. variegatum est une tique des ré-
gions humides et qu'elle arrive tant bien que mal à tenir dans les régions à faible
pluviométrie.
,'.
,':'
Beaucoup d'auteurs ont réussi l'élevage d'A. variegatum en laboratoire en to-
0C,
talisant un cycle évolutif de 167 jours à 190C - 26
Lewis (1932), 184 jours à
250C - 27 0C Walker (1956) et 185 - 218 jours à 260C avec une hygrométrie de 80%
CIBA S.A in Aeschlimann (1966).
A notre avis, toutes les phases du cycle évolutif, ne s'opèrent pas à une
constante près. Toutes sontsujettas à des fl uctuat i ons"
même soumi ses à des tempéra-
tures et hygrométries constantes. Nous donnons ici nos résultats obtenus sur moutons
(pour les adultes) et sur lapins (pour les immatures).
0C
Préoviposition:
15 j.
(Variation: 11 j. à
17 j. ; n = 88) ; T
25
HR
80%
Embryogenèse:
53 j.
(Variation: 51 j. à
58 j. ; n = 88)
Nutrition LL:
7 j.
(Variation: 5 j. à
9 j.;
n = 2800)
0C
Mue larvaire:
13 j
(Variation:12 j. à
15 j. )
T = 28
HR = 72-85%
0C
(Variation:17 j. à
19 j. ) ; Togo
T
25
HR = 85%
Nutrition NN:
6 j.
(Variation: 5 j. à
9 j.; n = 149)
Mue nymphale:
12 j.
(Variation: 11 j.à
14 j. ; n = 256 ) ; T = 280C
HR = 72-85%
(Variation: 20 j à
23 j. ) ; Togo
T
25 0C
HR = 85%
et.
o~
Nutn i on- :
9 j.
(Variation: 7 j. à 12 j. ; n = 93)
Remarque
Plus les laryes gor~~e~ et nymphes gorgées sont nombreuses dans un tube, plus
la mue est rapide. L'écart est de l'ordrE de 5 à 8 jours dont il faut
tenir compte
dans l'indication du temps de postnutrition pour ces deux stades. La température en-
registrée dans l'enceinte d'élevage doit être fort différente de celle qui se trouve
effectivement dans le tube quand il y a plusieurs tiques à ce
stade physiologique.

a
- 49 -
Ditribution
Tique de bétail, certainement introduite au Togo avec le développement de
l'élevage
bovin. On la rencontre à l'intérieur età,!'apériphérE,.6es agglomérations,
le long des routes et pistes suivies par les troupeaux de boeufs. Elle est partout
présente dans le pays comme le montre~~os relevés. Sa distribution couvre en effet
toute l'Afrique éthiopienne au sud du Sahara (Theillèr, G.; 1962) et s'étend jusqu'à
Madagascar (Uilenberg, G. et al.; 1979). Elle est seulement absente dans les zones
arides du continent (Elbl, A. et al.; 1966).
Hôtes
111
Rare espèce du genre Ablyomma à être beaucoup plus liée aux animaux domesti-
t
ques
que sauvages. Les adultes s'attaquent essentiellement aux animaux de grande
taille. Les boeufs, chevaux et moutons sont massivement parasités pendant la saison
des pluies. On peut aussi trouver les adulte~ chez d'autres hôtes comme la chèvre,
fOlS
le cochon et même l 'homme. J'ai été trois ue suite piqué par des mâles au cours de·
mes travaux de terrain.
x
Les nymphes se gorgent aussi bien sur les mêmes hôtes que les adultes; mais
leur champ d'action est plus vaste. On les trouve sur oiseaux (poule, canard, perdrix,
pintade domestique), sur mammifères (veau, mouton, chèvre naine, chien et chat).
Les larves se nourrissent sur animaux de petite taille; parfois de taille
moyenne comme le mouton qui est la principale victime pendant les périodes humides
de l'année. On les trouve également sur chien, chat, poule, pintade domestique et
même sur l'homme. A propos de l'homme, je l'ai trouvê sous les orteils d'enfants
de moina d'un an.
Amblyomma variegatum est une tique qui se nourrit sur un vaste éventail d'hô-
tes. Hoogstraal, H.; 1953, la sl qnale sur Chameleo pardalis; Uilenberg, G. et al~;
1979 sur Chameleo oustaleti; Elbl, A. et al.; 1966 sur des hôtes assez inattendus
comme l'éléphant, rhinoceros, buffle, Phacochoerus aethiopicus et même sur Bitis
lackesis lackesis. Nous l'avons trouvé sur Varanus exanthematicus et sur perdrix
Il faut bien croire qu'A. variegatum n'est pas spécifique â un groupe d'hôtes bien
dêfinis surtout aux stades immatures. On note tout de même
une préférence d'hôtes.
Si on prend par exemple les moutons et les chèvres, on constaque que les moutons sont
plus parasitês que les chèvres. Chez les-chèvres naines ou géantes, on ne trouve pra-
(
tiquement pas de femelles et la seule
parasitemie qui dépasse 1%, est celle des
larves (Fig. 6).

f.rr
Amb1yOmma variegatum
Nutrition larvaire et nymphale (Fig. 17)
50

40
30
o
~
Ln
20
10
r-
I
5
6
7
8
9
Temps (J)
5
6
7
8
9
Temps (J)
NUTRITION LARVAIRE
NUTRITION NYMPHALE

- 51 -
Genre Aponomma (Neumann; 1899)
Avec le genre Aponomma, nous nous trouvons en face des tiques qui se nourris-
sent essentiellement sur reptiles. Deux espèces jusqu'à
maintenant ont été récoltées
au Togo. Il s'agit d'A. flavomaculatum et d'A. latum. Peut-être qu'un jour ce nombre
_s~er-a~'augmentél.c·parl a trouvaill e d' A. transversale sur Python regi us.
A propos d'A. transversalis, Morel, P. C. (manuscrit en comminication) propose
un nouveau genre pour l'espèce: le genre Africaniella
qui se distingue du genre Apo-
nomma par l'absence du sillon postanal.
La biologie de l'espèce étant i nconnuç- nous
ne donnons pas d'opinion sur l'idée d'élever A. transversalis au rang générique.

- 52 -
1.
Aponomma flavomaculùtum (Lucas; 1846)
Enregistrements personnels
Date
Localité
Hôtes
~~
NN
LL
23-2-78
Yoto
Varanus exanthematicus
3
4
37
2
25-3-78
Kazaboua
Varanus exanthematicus
2
9
5
25-3-78
Kazaboua
Varanus niloticus
5
10
31-3-78
Kazaboua
Varanus niloticus
1
30-4-78
Kazaboua
Varanus exanthematicus
13
30-12-78
Agbatitoe
Varanus exanthematicus
17
3
7
5-1-79
Finadé
Varanus niloticus
1
15
2
7-1-79
Tabindé
Varanus niloticus
2
6
1
10-2-79
Amoussoukopé
Varanus niloticus
3
5
13-2-79
Amoussoukopé
Varanus niloticus
9
13-2-79
Attitouvi
Varanus niloticus
6
20
14
56
17-2-79
Sanguera
Varanus exanthematicus
1
8
2
2-3-79
Yoto
Varanus exanthematicus
10
11-4-79
Yoto
Varanus exanthematicus
3
31-8-79
Yoto
Varanus exanthematicus
1
14-9-79
Kanté
Varan us exantheMaticus
3
14
2
2-4-80
Kazaboua
Varanus exanthematicus
2
6
5-4-80
Kazaboua
Varanus exanthematicus
3
10
7-4-80
Sotouboua
Varanus exanthematicus
1
7
7-4-80
Kazaboua
Varanus niloticus
7
41
6
26-4-81
Agouévé
Varanus exanthematicus
9
13
33
2
25-5-82
Aneho
Varanus niloticus
4
9
3
Distribution
C'est une tique qui doit se trouver dans tout le pays; car les hôtes de pré-
dilection, les varans sont présents dans tous les coins du Togo.
Ap. flavomaculatum a été signalé à tort
dans toute l'Afrique éthio-
pienne au sud du Sahara{Theiller,G. 1962). Les travaux plus récents
ont montré que
,',
Ap.flavomaculatum se trouve seulement en Afrique occidentale et qu'Afrique centrale et
orientale, elle est remplacée par l'espèce voisine Ap. exornatum, Morel,P.C et al.(1958),
Elbl,A. et al. (1966),Yeoman, G.H. et al.(1967). En effet, Ap. flavomaculatum n'a qu'un
qui
seul éperon sur les coxae I; alors Ap. exornatum en a deux.
x

- 53 -
Hôtes
Les varans sont les hôtes de cette tique à tous les stades. Lamontellerie,M.
(1960), la signale sur Python regius
en Haute-Volta. On trouve les mâles dans la
région annale du reptile alors que fe~elles et nymphes se fixent entre les doigts
et sur les flancs. Les larves préfèrent le dos et la queue.
Sur Varanus exanthematicus, certains mâles se fixent dans les narines du re-
ptile. (ce qui peut provoquer des affections serieuses à l'animal). Un varanus que
nous avons eu en captivité est mort à la suite d'un ab'cès dans une narine provoqué
par la fixation de tique. La fixation des tiques dans les narines est une chose cou-
rante dans la nature; Tendei~o, J. (1955), le signalait déjà chez V. exanthematicus.
C'est une tique à trois hôtes. La nutrition de: chaque stade est très irrégu-
lière (Fig.18 et 20). Les larves après nutrition ont une couleur blanchâtre. L'essen-
ti el de leur repas sangui n est consti tué uniquement d' aemo lymphe. A la foi n du repas
sanguin, elles pèsent en moyenne 0,78 mg. La nutrition s'étale sur un grand nombre de
jours: De 8 jours à 40 jours et avec une moyenne de 13 jours.
Nous avons réussi l'élevage de cette espèce sur V. exanthematicus; les diffé-
rentsStades ont été gardés à une température de 250C - 280C et à une hygrométrie de
72% - 85%. Nous donnons ici les résultats obtenus.
Préoviposition:
4 j.
(Variation:
3 j.
à
7 j.
n = 34)
Embryogenèse:
23 j.
(Variation: 15 j.
à
31 j.
n
29)
Nutrition LL:
13 j.
(Vari at ion:
8 j.
à
40 j.
n = 299)
Mue larvaire:
6 j.
Nutrition NN:
15 j.
(Variation:
6 j.
à
18 j.
n = 26)
Mue nymphale:
11 j.
(Variation:
9 j.
à
14 j.
n
24)
Nutrition ~~.
17 j.
(Variation:
6 j.
à
29 j.
n = 24)
Le cycle dure en moyenne 147 jours en p~enant deux semaines pour le temps de
prénutrition de chaque stade. Dans la nature ce temps est en effet plus court. Ayant
mis les larves à se gorger le 6-11-80, les premiers adultes apparurent le 17-12-80;
soit 41 jours après. Si nous supprimons le temps de prénutrition pour chaque stade,
nous arrivons à 45 jours pour la même phase du cycle (début de nutrition larvaire à
première apparition d'adultes)

- 54 -
Les femelles prélèvent en moyenne 208,64 mg. de sang et commencent à pondre
le troisième jour après nutrition (Fig. 19).
Maladies transmises
Il est connu que les espèces du genre Aponomma. transmettent des Haemogrega-
nes aux reptiles. Les trois Varanus exanthematicus et les deux Varanus niloticus
que nous avons utilisés pour notre élevage d'Ap. flavomaculatum, avaient tous des
Haemogregana sp., probablement H. mustae (Hoare;1932).
Nous
avons déjà souligné qu'une fixation malencontreuse des tiques ~eut
provoquer une affection sérieuse et fatale aux varans.


Aponomma flavomaculatum
NUTRITION DES FEMELLES
&EMBRYOGENESE
(Fig. 18)
f.a
. -
20
f.r
t--
. -
17
. -
15
14
-
1 10
la
Ln
Ln
. -
. -
r -
5
5
r--
-
-
-
.....--
.....--
-
.
6 7 8 9 10
12
14
16
18
20
22
24
26
28
Temps(J)
15
17
19
21
23
25
27
31
Temps (J)
NUTRITION DES FEMELLES
EMBRYOGENESE

Aponomma flavomaculatum
POIDS DES FEMELLES GORGEES
& PREOVIPOSITION
(Fig. 19)
f.r
f.r
50
50
40

.40
30
30
20
20
1
1.0.
l ! )
10
10
r---
1
1
1
1
100
120 140
160 180
200 220
240 260
280
Poids(mg)
3
4
5
6
7
Temps (J)
POIDS DES FEMELLES GORGEES
PREOV IPOS TT ION

- 57 -
1'0
w
o
o
Ul
o
o
(X)
\\0
o
o
OJ
(X)
0
0
1
1'0
J
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1
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1
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OJ
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c
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1'0
0
w
J
W
\\0
-;
ro
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-0
V1
c...

- 58 -
-( --4.
......
..,..
~.-'-
~
'
.......
Carte 10,- Aponomma flavomaculatum
LJ
1 : Sanguera.
2 : Aneho.
1.
:
3
:
Attitouvi.
4
:
Amoussou-
-,.,.
.
..;..
kopé.
5 :
Yo t o .
6
:
Agbati-
t o
7
Ka z a b o u a .
8
:
Ta-
è
,
bindè.
9 : So t o u b o ua ,
10
:
Kanté.
->'\\
i
1
6
~
r~ 3-.~..
\\Ut
-1 :.:.
),.
Echelle 1/2500000
"
o
50 Km

- 59 -
2. -
Aponomma 1atum (Koch; 1844)
EnregistrefTlents personnels
Date
Loca 1ité
Hôtes
~~
66
NN
LL
19-2-78
Amoussoukopé
Python regius
8
23-2-78
Yoto
Python regius
5
17-3-78
Yoto
Python regiu~
1
26-3-78
Yoto
Couleuvre
6
6-1-79
Akepé
Couleuvre
2
9-2-79
Yoto
Python regius
4
16-2-79
Akepé
Couleuvre
2
l6-3::Z9
Davié
Python regius
11
30-3-79
Tsevié
Python regius
2
30-3-79
Tchekpo
Python regius
2
3
30-3-79
Tchekpo
Couleuvre
2
2
2-4-79
Sanguéra
Python regius
3
11-4-79
Noépé
Couleuvre
2
11-4-79
Noépé
Python regius
7
24-4-79
Badja
Couleuvre
4
24-4-79
Sanguéra
Python regius
2
27-4-79
Adeti-kopé
Python regius
5
23-5-79
Assahoun
Couleuvre
7
30-7-79
G1ékopé
Couleuvre
3
18-9-79
Bassar
Couleuvre
2
18-9-79
~1al ifakassa
Python regius
3
13
21-5-81
Kazaboua
Python sebae
2
2
Distribution
Cette tique doit pouvoir se récolter dans tout le pays; mais se montre plus
abondante dans le sud du Togo (région à climat subéquatorial peu marqué). Ap. 1atum
est signalé dans toute l'Afrique éthiopienne; Theiler, G.(1962). Seules les régions
arrides et désertiques limite son expansion.
Hôtes
Ce sont les serpents qui hébergent les trois stades. Au togo, les Pythonidae
semblent être plus attaqués.

- 60 -
Cycle
C'est une tique triphasique à tendance diphasique (Aesch1imann, A.; 1967).
Tous les stades se nourrissent sur les serpents. Les exigences biologiques de cet-
te espèce sont très mal connues. Aesch1imann, A. (1967) a très difficilement réus-
si à réaliser le cycle au laboratoire sur Vipera aspis (vipère européenne) et sur
Dendroaspis angusticeps. L'auteur a totalisé une durée de 122 à 223 jours.

- 61 -
Carte I l -
Aponomma latum
1 : Sanguera.
2 : Akepe.
3 :
Noepe.
4
: Badja.
5
A-
deti-kope.
6
: Davié.
7 :
Tsevié.
8
: Assahoun.
9 : A-
moussoukope.
la : Glekope.
Il
Tchekpo.
12
: Yoto.
13
Ka z a b o u a ,
14
: Bassar.
15
Malifakassa.
[chell e
o
sa Km

- 62 -
FAMILLE DES IXODIDAE
SOUS-FAMILLE DES HAEMAPHYSALINAE
Un seul genre:
Haemaphysalis ( Koch; 1844)


- 63 -
Genre Haemaphysalis (Koch; 1844)
Quatreespêces représentent ce genre au Togo. Ce sont: H. hoodi, H. houyi,
H. leachii leachii et H. parmata.
..
{~-., : ~-
C~e~t en général des tiques de petite taille, toutes parasites d'animaux sau-
vages; mais H. hoodi montre une préférence particuliêre pour la volaille domestique.
Cette tique trouve dans les poulaillers des conditions idéales pour son développement.
.
J
:
Les poulets SOllvent massivement infestés meurent, victim~!d'anemie.Dans certaines mai-
sons où rêgne une trop grande promiscuité entre les animaux domestiques, le chien se
trouve aussi parasité.
H. leachii leaChii,tique de canivores, peut se retrouver dans les conditions
d'habitations humaines,amenécpar le chien. Parmi donc les quatres espêces signalées,
deux espêces peuvent être considérées comme tiques de maisons sans trop d'exagération.
Les agents pathogênes qu'elles véhiculent sont três vite en contact immédiate; dans
certains foyers.

- 64 -
2. -
Haemaphysalis hoodi (Warburton & Nuttall; 1909)
Enregistrements personnels
66
Date
Loca 1Hé
Hôtes
~~
NN
LL
26-9-76
Lomé
Poule
14-5-77
Vag an
Poule
3
2
1-7-77
Vogan
3 Poules
256
227
119
21-7-77
Vag an
Poule
65
54
32
21-7-77
Vogan
Canard
1
5
2-11-77
Vogan
Poule
7
2
2-11-77
Vogan .
Pintade domestique
4
7-11-77
Lomé
Poule
35
17
8
12-11-77
Tabligbo
Poule
11
15
7
10-12-77
Lomé
Coq
56
7
4
3
13-12-77
Lomé
Poulet
31
10
7
.;-
~ .'
/ " \\
( , , '
"
. Ô :: " .
0
(~"I
--
,1
29-12-78
Vogan
Poule
44
11
19
29-12-78
Vogan
Canard
2
3
17-1-79
Lomé
Poulet
7
3
7-2-79
Kpalimé
Poule
18
13
2
15-4-79
Lomé
Poule
2
3
15-4-79
Lomé
Pintade domestique
2
23-5-79
Kpalimé
Chien
1
7-8-79
Lavié
2 Chiens
2
15-8-79
Lavié
Poule
8
26
3
15-8-79
Lavié
Chien
1
17-8-79
Lavié
10 Poules
73
139
4
17-8-79
Lavié
3 Chiens
3
18-8-79
Lavié
4 Poules
12
19
7
18-8-79
Lavié
2 Chiens
1
19-8-79
Lavié
3 Poules
33
82
3
22-8-79
Lavié
4 Poules
287
177
5
25-8-79
Lavié
Poule
58
230
199
26-8-79
Lavié
Chien
2
22-4-81
Lomé
Poule
2
9-5-81
Lomé
Pintade domestique
3
14-5-81
Lomé
Canard
1
19-5-81
Lomé
Poule
3
7
7- 5-82
Lomé
Pintade domestique


- 65 -
Date
Localité
Hôtes
~~
66
NN
LL
19-5-82
Lomé
Poulet
l
3
24-5-82
Lomé
Canard
2
5
5-6-82
Lomé
Poule
22
11
5
17-6-82
Kpalimé
Poule
12
7
17-6-82
Avetonou
Poule
35
19
15
3
24-6-82
Amoussoukopé
' Poule
46
39
7
3-7-82
Lomé
Poulet
16
11
l
Distribution - Biologie et cycle évolutif (voir chapipre: Tiques de maisons)

- 66 -
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Carte 12 -
Haemaphysalis hoodi
U
1 : Lomé.
2 : Vog a n ,
3 : Ta-
bligbo.
4 : Amoussoukope.
5
Avetonou.
6 : Kpalimé.
7 : Lavié.
8
: Kazaboua.
Echelle 1/2500000
"'
o
50 Km


- 67 -
3. -
Haemaphysalis houyi (Nuttall &. Warburton; 1915 )
Enregistrements personnels
Date
Localité
Hôtes
~~
66
NN
LL
15-12-76
Sanguera
Xerus erythropus
25-3-78
Kazaboua
Xerus erythropus
3
18-4-78
Kazaboua
2 Xerus erythropus
2
30-4-78
Kazaboua
Xerus erythropus
1
13-4-79
Kazaboua
Xerus erythropus
3
2-4-80
Kazaboua
Xerus erythropus
1
26-2-81
Tchoîdé
Xerus erythropus
2
Distribution
C'est une tique qui doit pouvoir se récolter à travers tout le pays. Son aire
de distribution exacte sera celle de Xerus erythropus (Ecureuil terrestre).La tique
trouve dans le terrier de ce rongeur: des microclimats idéal/x pour son développement.
H. houyi est signalé dans toute l'Afrique éthiopienne au sud du Sahara (Thei-
ler, G. 1962).
Hôtes
Ecureuil terrestre (Xerus erythropus) est 1'hôte spécifique de cette tique;
mais on la trouve également sur insectivores et carnivores.
Le cycle évolutif n'a jamais été étudié.

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- 68 -
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04-
Carte 13 -
Haemaphysalis houyi
LJ
1
Sanguera.
2 : Kazaboua.
3
Tchoidè.
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Eche 11 e 1/2500000
"'
0
50 Km

- 69 -
4. -
Haemaphysalis leachii leachii (Audouin; 1827)
Enregistrements d'autres auteurs
Neumann, L. G (in t abu l i s ) ; Lomé
Missahohe (chat)
Bismarckburg (= Yengue)
Enregistrements personnels
Date
. Loca lité
Hôtes
66
NN
LL
17-9-77
Lomé
Chien
l
2-10-78
Lomé
Chienne
2
23-7-79
Agouévé
Herbes
7
3
5 -6-80
Agouévé
Herbes
28
17
30-6-80
Kazaboua
Herbe
l
5-7-80
Agouévé
Herbes
19
22
9-5-81
Agouévé
Herbes
13
11
19-5-81
Agouévé
Herbes
7
5
Distribution
C'est une tique qui doit pouvoir se retrouver sur tout le territoire. Nous
e
du
l'avons essentiellement récolté(sur graminés et chien dans le sud pays. La seule ré-
1
~
férence sur herbe dans le centre du pays (Savane soudano-guinéenne) prouve bien que
cette tique existe bien sur tout le territoire.
Sa distribution couvre en fait toute l'Afrique éthiopienne au sud du Sahara.
·Hôtes
Les carnivores sauvages et domestiques sont les hôtes de cette tique. Le chien
est souvent attaqué. Vu' son abondance en zone de pâture des bovins d'importation,
nous pensons qu'une partie du cycle s'accomplit sur boeufs.
Le cycle évolutif est triphasique et se déroule sur une durée de 123 jours
(Lounsbury, in Hoogstraal, H.; 1956).

- 70 -
-c > -.(..
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~
Carte 14 -
Haemaphysalis leachi leachi
LJ
1
Lomé.
2 : Agouévé.
3
Missahohe.
4
: Yengue
1"
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5
Kazaboua.
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Echelle 1/2500000
,
o
50 Km
1-2


- 71 -
4. -
Haemaphysalis parmata (Neumann; 1905)
Enregistrements personnels
'!<I
Loca 1ité
Hôtes
NN
LL
Date
~~
00
21-11-76
Tsevié
Aulacode
15-12-76
Adidogome
Aulacode
5
30-1-77
Assahoun
Aulacode
2
19-11-77
Davié
Aulacode
1
18-1-78
Assahoun
7 Aulacodes
10
2
14
29-1-78
Tsevié
Aulacode
1
1-2-78
Amoussoukopé
2 Aulacodes
1
5
1-2-78
Att itouvi
Aulacode
1
.. 4-2-78
Yoto
Aulacode
10-2-78
Yoto
4 Aulacodes
12-2-78
Amoussoukopé
Aulacode
17
17-2-78
Gamé
Aulacode
11
23-2-78
Yoto
Aulacode
23-2-78
Lilikopé
10 Aulacodes
3
24-2-78
Yoto
6 Aulacodes
1
31-1-79
Seklekodji
Aulacode
1
31-1-79
Gamé
2 Aulacodes
1
4-2-79
Adakakpé
Aulacode
2
10-2-79
Amoussoukopé
2 Aulacodes
5
4
6
15-2-79
Gamé
Aulacode
1
14-3-79
Tchekpo
Aulacode
15
14-3-79
Tohoun
Aulacode
4
29-2-80
Yoto
2 Aulacodes
1
2-4-80
Kazaboua
Aulacode
17-2-81
Yoto
5 Aulacodes
1
3
20-2-81
Yoto
2 Aulacodes
1
3-3-81
Kpel é
20 Aulacodes
3
7
9
3-3-81
Tohoun
Aulacode
1
1
5-3-81
Gamé
13 Aulacodes
4
10-3-81
Kpelé
3 Aulacodes
1
13-3-81
Yoto
12 Aulacodes
3
7
3
23-4-81
Gamé
15 Au lacodes
2
6
/


- 72 -
Distribution
Son aire de distribution est pratiquement celui d'Ixodes aulacodi (Région â
climat subéquatorial et forêts mésophil~de Klouto). Cette tique pourrait se retrou-
ver dans les forêts de montagne de Bassar, Fazao et Alédjo et dans les zone\\recevant
~
au moins 1500 mm. de pluies annuelles .
. Cette tique est signal~ede toute l'Afrique éthiopiéenne au suJdu Sahara.
Hôtes
L'aulacode (Thryonomys swinderianus) semble très bienltifconvenir au Togo.
Les hôtes primitifs sont les ruminants de forêts. Dans certains régions de l'Afrique
le bétail est aussi infesté.
Cycle
Le cycle évolutif n'ajamais été étudié, mais est
certainement triphasique.

- 73 -
Carte 15 -
Haemaphysalis
parmata
1
Adidogome.
2 : Davié.
3
Tchekpo.
4
: Lilikopé.
5
Seklekodji.
6 : Game.
7
Tsevié.
8
:
Yoto.
9
A-
d a k a k p e ,
la
Kpele.
Il
Assahoun.
12
: Attitouvi.
13
: Amoussoukope.
14
: To-
houn.
15
: Kazaboua.
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1
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Eche11 e 1/2500000
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X "::~"?":
o
50 Km

- 74 -
FAMILLE DES IXODIDAE
SOUS-FAMILLE DES HYALOMMINAE
Un seul genre:
Hyalomma (Koch~ 1844)

- 75 -
Genre Hyalomma
(Koch; 1844)
Les espèces du genre Hyalomma sont les plus xérophiles dans la famille des
des Ixodidae. La plus xérophoile est H. dromadarii qui se trouve dans les régions
désertiques et sahéliennes recevant au maximum 500 mm de pluies annuelles. Les autres
espèces s'accommodent d'une faible moyenne de pluies. Parmi les 29 espèces distribuées
à travers le monde, lj espèces se trouvent sur le continent africain. A l'exception
de H.aegyrtium, tous les Hy~omma d'Afrique sont parasites d'animaux domestiques à
l'état adulte. Les immatures
évoluent souvent sur oiseaux, rongeurs et lièvres.
Trois espèces sont récoltées sur le territoire togolais sur animaux d'élevage
local, sur animaux d'fmportation et sur oiseaux. Ce sont H. impeltatum, H. rufipes
et H. truncatum. La plupart de nos récoltes sont faites sur animaux en milieu urbain
à Lomé.
Il est connu que les espèces du genre Hyalomma sont les grands rêservoirs de
virus et de Rickettsie. De nos examplaires récoltés au Togo, ~. truncatum a donné des
tes(positifs
de Rickettsie. Nous ne pouvons pas pour l '){~tant dire de quelle espè-
ce de Rickettsie il s'agit.
Des études en cours éclaiciron~ce point.
Bien qu'étant une espèce xérophile, H. truncatum, se maintient et colonise le
milieu urbain à Lomé. Ceci grâce au concours de l 'apport ~ur animaux d'importation/
du climat (800 à 1000 mm de pluie sur la région côtière) et surtout à l'élevage non
contrôlé en pleine ville.

- 76 -
1. -
Hyalomma impeltatum (Schulze et Schlottke; 1930)
Enregistrements personnels
Date
Localité
Hôtes
66
NN
LL
17-3-77
Lomé (U. B)
Mouton
13-8-78
Lomé (U . B)
Mouton
2
Distribution
" l i
Pour l'instant nous v/avons récolté que sur moutons en zone urbaine. Ce sont
des animaux d'élevage local qui ne quittent pas le Campus universitaire.
Morel, P. C. et al. 1958, présente cette tique comme étant une espèce sahélien-
ne n'exigeant pas beaucoup d'eau (régions recevant entre 100 et 1000 mm de pluies an-
nuelles). Cette tiquef':~evait donc se trouver que sur animaux d'abattoirs d'importa-
tion au Togo. Le parasitisme de ces animaux d'élevage local n'est pas étonnant si on
sait que les troupeaux de boeufs, de moutons et de chèvres pâturent dans les bidon-
villes en attkndant d'ètre sacrifiés.
C'est une tique qui signalée du Sahara, du Soudan, de la Mauritanie, du Niger
r.
de Haute-Volta, du Sénegal, du Bénin~ de Côte d'Ivoire et plus récemment dans les
pays d'Afrique centrale et orientale(Hoogstraal, H.; 1956, Morel, P. C. et al. 1958,
Theiller, G.; 1962 et Yeoman, G. H. et al.; 1967).
Hôtes
Les adutes parasitent surtout les animaux domestiques mais s'attaquent aussi
à certains animaux sauvages. Les immatures se gorgent plutôt sur les rongeurs et oi-
seaux. L'homme est parfois attaqué par ce stade.

- 77 -
-(
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~
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Carte 16 -
Hy a 1 omma impeltatum
LJ
1 :
Lomé.
~
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1
1
r
-1
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Eche11e 1/2500000
o
50 Km


- 78 -
2. -
Hyalomma rufipes (Koch; 1844)
Enregistrements d'autres auteurs
More l, P. C.
1958, Santé (Bassar= Bassar). L'auteur n'indique ni
l 'hôte ni le
nombre de tiques récoltées.
Enregistrements personnels
Date
Loca l Hé
Hôtes
66
NN
LL
8-2-77
Dapaong
Cheval
15-7-77
Lomé (U.B)
Mouton
2
26-7-77
Dapaong
Hibou
3
15-10-78
Lomé-Gbossimé
Mouton
2
13-1-79
Lama-Kara
Boeuf
2
Distribution
Le fait que cette tique soit récoltée sur un oiseau non migrateur (le hibou),
prouve que c'est une espèce qui appartient à la faune togolaise. Elle a été récoltée
dans les régions à savane soudanienne sur chéval et h'ibou. Dans la région de Lomé,
elle a été récoltée sur moutons d'élevage local et sur moutons d'impo~tation.
H. rufipes est signalé dans toute l 'Afrique éthiopienne~ten Afrique du nord;
.
.
il est plus abondant,comme toutes les espèces du genre, dans les régions sèches.
Hôtes
C'est une tique qui parasite les ongulés domestiques et sauvages au stade
adu lte. Les immatures s'attaquent aux oi seaux et rongeurs.
Cycle
Le cycle évolutif
peut être diphasique ou triphasique au laboratoire.

- 79 -
Carte 17 -
Hyalomma rufipes
1
Lomé.
2 : Bassar.
3
Lama-Kara.
4 : Dapaong.
f
1
i
l.,
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i
1
~
r
/
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Echelle 1/2500000
o
50 Km

- 80 -
3. -
Hya10mma truncatum (Koch; 1844)
Enregistrements d'autres auteurs
Morel, P. C.; 1958, Nataré, Tamantougou (Naki-est), Dapango (= Dapaong), Cinkassé
Nadingou (Dapaong)
Enregistrements personnels
Date
Localité
Hôtes
ett
NN
LL
8-2-77
Dapaong
Cheval
2
15-7-77
Lomé (U.B)
Mouton
3
15-7-77
Lomé (U.B)
Cheval
1
23-8-77
Lomé (U.B)
Mouton
20-9-77
Lomé (U. B)
Mouton
21-6-78
Dapaong
Mouton
1
l
8-7-78
Borgou
Mouton
2
2
17-9-78
Lomé-Gbossime
t~outon
3
15-10-78
Lomé-Gbossime
Chèvre
1
18-11-78
Lomé-Gbossime
Mouton
l
20-9-79
Lomé (U. B)
r~outon
1
8-5-82
Lomé (U. B)
57 Moutons
29
45
Distribution
Nous avons récolté cette tique aussi bien sur les animaux d'élevage local que
sur les animaux d'importation. C'est une tique qui doit pouvoir se rencontrer dans
tout le pays mais avec une abondance particulière dans la région de Lomé. Les apports
d'importation etl 'élevage local en milieu urbain d'une façon
anarchique, permettent
le maintien
et le développement de l'espèce. Au début de ce travail en 1977, seuls
quelques rares moutons étaient parasités. Actuellement au moins la moitié des animaux
sont attaqués par H. truncatum sur le campus universitaire (Voir nos récoltes du 8-5-
82). Le toupillon de la queue et les pattes sont les lieux de fixation préférentiels
de cette tique.
H. truncatum
est signalé dans toute l'Afrique à l'exception de l'île malgache.
Hôtes
Ce sont surtout les animaux domestiques (boeuf, cheval, mouton et chèvre) que
les adultes parasitent. Les immatures évoluent sur rongeurs et oiseaux.
C'est un cycle triphasique à tendance diphasique quand l'hôte n'est pas adéquat.

- 81 -
Carte 18 -
Hyalomma truncatum
1
Lomé.
2 : Dapaong.
3
Korbongou.
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'\\.T
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Eche11e 1/2500000
a
50 Y.m


- 82 -
FAMILLE DES IXODIDAE
SOUS-FAMILLE DES IXODINAE (PROSTRIATA)
Un seul genre: . Ixodes


- 83 -
Genre Ixodes (Latreille; 1796)
Des 46 espèces que représente actuellement le genre Ixodes en Afrique (Elbl,A.
et al. 1966), seuls 3 espèces sont signalées au Togo. Il s'agit d'l. aulacodi,
I. oldiet d'I. rasus. Parmis les trois espèces, seule I. aulacodi est abondant sur
l'aulacode (Thryonomys swinderianus) dans la reglon méridionale à climat subéquatorial.
Plus on monte vers le nord ,\\~' ~'espèce devi ent rare.
Comme le souligne Arthur, D. R. (1965), le cycle et la biologie des espèces du
ge~re Ixodes d'Afrique sont très peu connus. Certaines espèces ne sont connues que
par les adultes.
.~: :.
Les mâles ne prenant pas de repas sanguin, sont très peu nombreux dans notre
collection. Les quelques exemplaires que nous avons,- sont le plus souvent capturés
in copula.
Une investigation plus poussée, permettra d'augmenter le nombre de captures
d'l. oldi et d'I. rasus. La découverte d'autres espèces du genre est très invrais-
semblable. Mais/vu l'intérêt que le gouvernement porte à la faune d'animaux sauvages
et le nombre sans cesse croissant des bêtes dans les réserves, il n'est pas exclu de
voir le nombre d'espèces augmenter.

- 84 -
1. - Ixodes au1acodi (Arthur; 1956)
Enregistrements personnels
Date
Localité
Hôtes
~~
tt
NN
LL
21-11-76
Tsevie
Au1acode
7
7
2
7-12-76
Davie
Au1acode
5
6
15-12-76
Adidogome
Au1acode
3
1
6-1-77
Waha1a
Au1acode
11
9-1-77
Assahoun
3 Au1acodes
6
1
15-1-77
Assahoun
2 Au1acodes
23
2
5
16-1-77
Badja
Au1acode
2
1
18-1-77
Assahoun
7 Au1acodes
13
1
8
26-1-77
Assahoun
3 Au1acodes
26
3
12
2-2-77
Assahoun
6 Au1acodes
36
8
5
4-2-77
Tsevie
Coq
2
8-2-77
Assahoun
3 Au1acodes
31
4
16
4-3-77
Assahoun
3 Au1acodes
8
1
2
12-4-77
Davie
Au1acode
1
25-6-77
Keve
Au1acode
8
6-7-77
Ko10
Au1acode
2
19-11-77
·Davie
Au1acode
1
18-1-78
Assahoun
4 Au1acodes
5
8
29-1-78
Tsevie
Au1acode
1
2
1-2-78
Amoussoukope
2 Au1 acodes .
1
1
1-2-78
Attitouvi
Au1acode
1
4-2-78
Game
Au1acode
1
4-2-78
Kpa1imé
Au1acode
3
4-2-78
Koudassi
Au1acode
4
4-2-78
Yoto
Au1acode
1
4-2-78
Adakakpé
Au1acode
1
8-2-78
Lili kope
2 Au1acodes
5
10-2-78
Yoto
4 Au1acodes
1
12-2-78
Amoussoukope
4 Au1acodes
21
2
17-2-78
Game
10 Au1acodes
22-2-78
Amoussoukope
Au1acode
3
22-2-78
Tovegan
AU1acode
12
.9
23-2-78
Yoto
3 Au1acodes
12
3

- 86 -
r
$ifique de cette tique. On trouve immatures et adultes sur le même hôte; mais les
lf
larves slattaque~ très souvent aux insectivores du genre Crocidura dans les zone5
humides des environs immédiats des habib{tations humaines (Observation5personnelles
en Côte d'Ivoire). Des récoltes sur oiseaux et mammifères peuvent être considérées
comme accidentelles.
Cycle
Le cyle évolutif triphasique, n'a été que partieilement étudié.

- 87 -
Carte 19 -
Ixodes au1acodi
1
Adidogome.
2 : Badja.
3
Kévé.
4 : Assahoun.
S
Attitouvi.
6 : Kou-
dassi.
7 : Amoussoukope.
8 : Tovegan.
9
: Kpalimé.
10
Da vié.
I l
:
Tsevié
12
Tchekpo.
13
: Li1i-
kope.
14: Seklekodji.
lS
Game.
16
: Yoto.
17
Amakpape.
18
: Kpele
19
Wahala.
20
: Kolo.
21
Adeta.
Echelle 1/2500000
"'
o
·50 Km

- 88 -
2. - Ixodes oldi
(Nuttall; 1913)
Enregistre~ents d'autres auteurs
Neumann, L. G.; 1904 Bismarckburg (= Yengué); in tabulis
Enregistrements personnels
Date
Loca l Hé
Hôtes
66
NN
LL
6-3-81
Gamé
Cricetomys gambianus- 3
Distribution
Jusqu'alors cet Ixodes nia été signalé que Ide 2 localités (Zone â climat sub-
équatorial
et forêts mésophiles). C'est une espèce qu'on retrouve un peu partout en
Afrique éthiopienne au sud du Sahara; mais en faible nombre dans les régions moins
arrosées.
Hôtes
Cricetomys gambianus, semble être l'hôte préféré de cette tique. Mais s'atta-
que aussi aux animaux domestiques dans les régions de forêts humides. Aeschlimann, A.;
1967, la signale sur chien, chat et boeuf.
Cycle
Le cycle évolutif certainement triphasique, n'a jamais été étudié.

- 89 -
-c >
--L
........
..,...
.........
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.......
Cart.e 20 -
Ixodes oldi
LJ
l
:
Game.
2
Yengue.
»'
û\\\\\\} 2
~
~
J
/
\\
Echelle 1/2500000
o
50 Km


- 90 -
3. -
Ixodes rasus (Neumann; 1899)
Enregistrements d'autres auteurs
Neumann, L. G.; 1901, 1911 (in tabulisl.
Enregistrements personnels
Date
Localité
Hôtes
NN
LL
3-7-79
Kazaboua
Cephalopus niger
Distribution
Comme Ixodes old~, l 'espêce est pauvrement représentée au Togo. Elle a été
seulement trois fois signalée.
Hôtes
Les ongulés et carnivores sauvages sont les hôtes des adultes. Les immatures
s'attaquent au insectivores, rongeurs myomorphes et oiseaux.
Cycle
Le cycle évolutif n'est pas connu.


- 91 -
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Carte 21 -
Ixodes rasus
1
:
Yengue.
2
Kazaboua.
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Echelle 1/2500000
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a
50 Km

/

- 93 -
Genre Boophilus (Curtice; 1891)
Toutes les cinq espèces du genre Boophilus,sont monophasique~(Tous les sta-
des se succèdent sur un unique vertébré). La tique se fixe sur l 'hôte à l'état lar-
vaire et ne le quitte qu'à l'état d'adulte gorgé. Ce cycle évolutif est le plus per-
fectionné au point de vuCparasitisme. Un seul hôte est nécessaire pour la succession
de la génération future. Ce type de cycle évolutif, garantit une plus grande possi-
bilité de reproduction et aussi une plus grande survie de l'espèce. Seuls, la ponte,
l'incubation et leSdéplacements des larves en quête d'un hôte se passent au sol. Le
cycle entier est très court (environ 3 - 4 semaines) du fait de la suppression des
temps d'attente et raccourcissement des durêes de pupaison.
Le genre Boophilus est représente au Togo par trois espèces (B. annulatus,
B. decoloratus et B. geigyi). Les bovins, ovins et caprins (surtout les animaux do-
mestiques) sont le plus attaqués. Nous avons eu par deux fois de suite, des récoltes
assez inattendues sur Thryonomys swinderianus. Il est vrai que cet animal n'hésite
pas à s'aventurer jusqu'aux habitations humaines descampagnes. Ce parasitisme bien
qu'inattendu n'est pas surprenant.
Les localités exactes de parasitisme des espèces de ce genre restent fort
mal connues du fait des distances énormes que peuvent parcourir les animaux (sur-
tout les animaux d'importation) pour le temps de la durée du cycle évolutif. Du
~oup la distribution de ces espèces signalées sur le territoire, réflète mal la
réalité ..
Les B.congolensis (Min~ing; 1934), ne sont autres chose que (les B. annulatus.
Les localité de captures sont citées sous les enregistrements de Morel,P.C (1958).

- 94 -
1. -
Boophi1us annu1atus (Say; 1821)
Enregistrements d'autres auteurs
M
1 P C
1958 , Didaouré (cheval), Komah (cheval), Malfakassa, Na (Sokodè}, Man-
I
ore,
.
. ;
go.
Enregistrements personnels
Date
Loca 1ité
Hôtes
~~
t6'
NN
LL
27-1-77
Ko10ware
Boeuf
2
1-] -77
Ayikodji
Veau
1
2-7-77
Baguida
Boeuf
3
10-7-77
Aneho
2 Boeufs
23
26-7-77
Aneho
Boeuf
6
14-12-77
Ayikodji
Boeuf
17
16-12-77
Aneho
Boeuf
6-1-79
Kétao
Boeuf
14
13-1-79
Lama-Kara
Boeuf
6
29-8-79
Sotouboua
Boeuf
3
19-9-79
Sokodé
Boeuf
5
30-9-79
Sotouboua
Boeuf
2
Distribution
Il
L'itinéraire et la destination des bovins d'importation
seraient la distri-
bution la plus exacte de cette espèce au Togo. On la trouvera donc tout le long de
l'axe routier Lomé-Dapaong et aux abords des grandes villes d'importance commerciale.
Morel, P.C et al.(1958), la signale dans tout le sud de l'A.O.F. à savane gui-
néenne et sud-soudannienne avec au moins 1000 mm. de pluies annuelles.
Hôtes
Nous l'avons essentiellement récolté sur bovins. Cette tique peut se retrouver
sur cheval, âne et plus rarement sur le chien.
Comme nous l'avons déjà souligné dans l 'introdution du genre, c'est un cycle
monophasique qui dure de 92 à 95 jours (Sergent et al. 1945).

- 95 -
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Carte 22 -
Boophilus annulatus
[J,
l
Baguida.
2 : Aneho.
3
Ayikodji.
4 : Sotouboua.
5
Sokode.
6 : Koloware.
7
Lama-Kara.
8 : Kétao.
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1
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EcheJ Je 1/2500000
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o
50 Km
l
J

- 96 -
2. -
Boophilus decoloratus (Koch; 1844)
Enregistrements personnels
Date
Localité
Hôtes
~~
66
NN
LL
16-1-77
Dapa.ong
Veau
23-(1-77
Dapaong
Boeuf
27-1-77
Koloware
Boeuf
5-2-77
Dapaong
Mouton
2
7-3-77
Dapaong
Boeuf
2
17-5-77
Lomé (U. B)
36 Moutons
8
4
15-6-77
Lomé (U. B)
36 Moutons
4
2
1-7-77
Ak1akou
Mouton
1
2-7-77
Baguida
Boeuf
1
10-7-77
Aneho
Boeuf
4
12-7-77
Adidogome
Mouton
8
15-7-77
Lomé (U.B)
36 t'1outons
13
1
26-7-77
Aneho
Boeuf
33
3
23-8-77
Lomé (U. B)
46 r~outons
5
5
9
15-11-77
Lomé (U. B)
46 Moutons
1
17-11-77
Dapaong
Mouton
1
20-11-77
Vogan
Mouton
23-12-77
Lomé (U. B)
46 Moutons
3
4-1-78
Lomé-Gbossime
Mouton
2
6
8-1-78
Tankpouma
Cochon
1
14-1-78
Lomé-Gbossime
Mouton
(5
22-1-78
Lomé-Gbossime
21 Moutons
8
18-2-78
Lomé (U. B)
43 Moutons
13
17-3-78
Lomé (U. B)
46 Moutons
4
8
13-4-78
Lomé (U. B)
46 Moutons
8
4
1
15-4-78
Lomé-Gbossime
r~outon
2
18-6-78
Lomé-Gbossime
2 Moutons
4
2
3
17-9-78
Lomé-Gbossime
44 Moutons
45
15
46
15-10-78
Lomé-Gbossime
14 Moutons
32
13
15
15-10-78
Lomé-Gbossime
5 Chèvres
4
2
18-11-78
Lomé-Gbossime
51 Moutons
3
1
18
18-11-78
Lomé-Gbossime
3 Chèvres
1
4
24-12-78
Lomé-Gbossime
49 Moutons
14
17
53
24-12-78
Lomé-Gbossime
11 Chèvres
2

- 97 -
Date
Loca 1ité
Hôtes
NN
LL
6-1-79
Kétao
2 Boeufs
14
6-1-79
Sotouboua
Boeuf
9
5
13-1-79
Lama-Kara
Boeuf
9
21-1-79
Lomé-Gbossime
26 Moutons
10
5
13
7-2-79
Atakpamé
Mouton
3
10-2-79
Avetonou
Mouton
5
1
3
11-2-79
Lomé-Gbossime
36 Moutons
24
15
1
11-3-79
Lomé-Gbossime
63 Moutons
17
4
11
15-4-79
Lomé-Gbossime
38 Moutons
5
3
20-5-79
Lomé-Gbossime
54 Moutons
4
17-6-79
Lomé-Gbossime
35 Moutons
8
4-7-79
Sokodé
Moutons
1
2
8-7-79
Atakpamé
Mouton
3
8-7-79
Anié
Mouton
1
2
7
14-7-79
Lomé-Gbossime
64 Moutons
4
2
12-8-79
Lomé-Gbossime
61 Moutons
3
4
29-8-79
Sotouboua
Boeuf
7
12
31-8-79
Kambolé
2 Agneaux
2
11
1-9-79
Bassar
Veau
1
8-9-79
Titigbé
3 Boeufs
105
2
14-9-79
Défalé
Mouton
3
9
19-9-79
Sokodé
Boeufs
15
2
7
30-9-79
Sotouboua
Boeufs
3
9-11-79
Kpalimé
Mouton
2
7
22-4-81
Lomé
7 Moutons
5
1
14-5-81
Lomé-Gbossime
19 Moutons
11
5
8-5-82
Lomé (U.B)
57 Moutons
23
7
15
Enregistrements d'autres auteurs
Neumann, L. G.; in t abul i s , Missahohé, Sokodé.
Morel, P. C.; 1958, AmaYdé, Bafil0, Bahouda (cheval), Didaouré (mouton, cheval), Ko-
mah (cheval), Koulondé (cheval), Malfakassa, Na, Sondou (= Soudou},
Sotouboua, Mango, Korbougou (= Korbongou), Nassablé, Todjinga (Dapaong).

- 98 -
Distribution
Plusieurs récoltes sur ovins et caprins en provenance de Haute-Volta, Dapaong,
Kétao, Vogan et parfois même du Niger,nous ont permis d'évaluer l'arrivage mensuel
de cette espèce sur la ville de Lomé (Tab. 6 et Fig. 9). Comme lefont ressortir
nos captures, c'est une tique qui se trouve dans tout le pays.
Theiler,. G. (1962) la signale dans toute l'Afrique éthiopienne au Sud du
Sahara; mais il semble que cette tique~ojt absente de Côte d'Ivoire (Aeschlimann, A.;
1965 et 1967).
Hôtes
Les bovins, ovins et caprins sont attaqués par cette tique tout au long de
l'année. Nous l'avons récoltécpar deux fois de suite sur Tryonomys swinderianus
Biologie (Voir le chapitre: tiques urbaines)
Le cycle évolutif est monophasique comme toutes les espèces du genre Boophilus;
mais reste très mal connu.

- 99 -
Carte
23 -
Boophilus decoloratus
1
Lomé.
2 : Adidogome.
3
Baguida.
4
Aneho.
5
Aklakou.
6
Vogan.
7
Tabligbo. B : Tankpouma.
9
Amoussoukope.
10
: Ave-
tonou.
Il
:
Kpalimé.
12
:
Misahohe.
13
: Atakpamé.
14
Anié.
15
: Sotouboua.
16
Titigbé.
17
: Kambole.
18
Sokode.
19
Koloware.
20
Bafilo.
21
Soudou.
22
Bassar.
23
Malifakas-
sa.
24
: Lama-Kara.
25
Kè t a o .
26
Defalé.
27
Mango.
28
Dapaong.
29
:
Korbongou.
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1
~9-1
7~,)
[chelle 1/2500000
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o
50 Km
1-3

- 100 -
3. -
Boophilus geigyi (Aeschlimann &Morel; 1965)
Enregistrements personnels
Date
Localité
Hôtes
~~
66
NN
LL
2-7 -77
Baguida
Boeuf
3
12-8-77
Ayikodji
Boeuf
l
5-10-77
Vogan
Mouton
l
14-12-77
Ayikodji
Boeuf
7
21-10-78
Belowkodji(Aneho)
2 Veaux
11
Distribution
Cette espèce est longtemps restée en mélange avec l'espèce voisine B. dero
loratus. Ce n'est que très récemment qu'on a pu séparer les deux espèces{Aeschlimann
et Morel; 1965). Nous avons trouvé cette tique que sur les bovins de la région mari-
time
ayant pour terrain de pâture
les cocoterai es qui longent la côte. L'espèce
est absente sur les bovins en provenance du nord et sur les ovins et caprins d'in)
portation.
B. geigyi est connu du
Sénégal,de Côte d'Ivoire, du Bénin, de Haute-Volta,
du Niger et de la Republique centrafricaine.
Hôtes
Signalé pour la première fois sur bovins domestiques et moutons, B. geigyi
se rencontre beaucoup plus sur ongulés sauvages (Morel,P. C. 1978).
Le cycle évolutif est monophasique comme chez tous les Boophilus; mais reste
très peu connu.

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- 101 -
........
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Carte 24 - Boophilus geigyi
LJ
l
:
Baguida.
2 : Vogan
3 : Ayikodji.
4 : Below-
kodji.
l'
-\\
i
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i
1
1
r
l
\\ 1
Echelle J/2500000
o
50 Km

- 102 -
Genre Rhipicephalus (Koch; 1844)
La majeur2partie des 70 espèces du genre Rhipicephalus signalées dans le mon-
de jusqu'à présent, se trouve sur le continent africain. Theiler, G. (1962),en in-
ventoriait 48 espèces. Depuis cette date, le nombre n'a cessé d'augmenter.
Au Togo, nous avons enregistré pour l'instant 16 espèces dont 5 nouvelles
espèces et ce nombre serait sans douteUaugmenter de
6, avec la capture prochaine de
Rh. boueti, Rh. complanatus, Rh. cliffordi, Rh. cuspidatus, Rh. muhsamae et de Rh.
ziemanni.
Une vingtaine d'espèces pour un petit pays comme le Togo, on peut dire que le
climat togolais est assez aprécié par les espèces du genre.
Les difficultés d'appréciation de certains critères de diagnose
nous ont pous-
sé à l'examen de certains exemplaires en microscopies électronique à balayage (SEM).
Nous estimons l'approche du problème fort intéressante. Cette méthode de travail
nous
a permis de faire une distinction entre les Rh. sanguineus sensu Latreille
et les
Rh. sanguineus du Togo. Feldmann-Muhsam, B. (1952) a déjà sépar~
les Rh. secundus
des Rh. sanguineus sensu Latreille. L'examen en microscopie électronique à balayage
de tous les exemplaire:~déterminés comme Rh. sanguineus permettra
la mise à jours de
plusieurs sous-espèces. Zumpt, F. (1939) a fait de fort belles illustrations de Rh.
sanguineus sensu Latreille. En effet, ces illustrations sont très proches de nos ima-
ges de Rh. sanguineus
récoltés sur chien à Genève en rtoût 1981 (PANCHE 62 - 67)
Grâce donc à cette technique toute nouvelle, nous avons abordé le problème de
Rh. senegalensis. Plusieurs raisons
nous font distinguer 3 espèces dans ce groupe.
Nous avons ensuite abordé l'épineux problème des Rhipicephalus du sous-groupe sulcatus
puis le cas de Rh. guilhoni
(PLANCHE 48 - 56) où plusieurs populations ou sous-espè-
ces semblent apparaitre. l'examen des exemplair~issus d'élevage permettra d'éclaicir
ce point et surtout de faire un jugement critique raisonnable.

- 103 -
1. -
Rhipicephalus evertsi (Neumann; 1897)
Enregistrements d'autres auteurs
Neumann, L. G. ; in tabulis, Lomé,
21-8-03
cheval
(2 FF; 8 1~1~)
Lomé,
26-8-03
chèvre
(4 MM)
Togo,
27-8-03
cheval
(4 FF; l M)
Enregi st rernents personnels
Date
Localité
Hôtes
~~
~J
NN
LL
23-8-77
t.omé (U. B)
Mouton
15-1-78
Lomé (U. B)
Mouton
Distribution
Cette tique a été récoltée uniquement sur les moutons du Campus universitai-
re à Lomé. Neumann, L.G.; 1903 (in tab.) la signale dans la ~ême localité sur chèvre
et cheval.
C'est une tique qui se rencontre dans toute l'Afrique occidentale entre les
isohyètes 500 et 1000 mm (Morel, P. C. et al.; 1958). Sa distribution couvre en fait
toute l'Afrique éthiopienne au sud du Sahara (Hoogstraal, H; 1956 , Theiler, G; 1962)
Son expansion dans cette région de l'Afrique est uniquement stopé
par la secheresse
(zo~e aride du Kalahari où elle est remplacée par Rh.ervertsi mimeticus).
Hôtes
C'est une espèce diphasique (fait exceptionnel dans le genre Rhipicephalus).
En Afrique occidentale, c'est une tique qui s'attaque aux animaux domestiques (che-
val, chèvre et mouton). Elle a été signalé[fréquement sur zèbre au Nigeria (Unsworth,
1952 in Morel). En Afrique orientale et australe, c'est une tique d'herbivores sau-
vages (Morel, P.C. et al 1958).

- 104 -
(
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. .
.......
Carte
25 -
Rhipicephalus evertsi
LJ
1 :
Lomé.
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1
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I
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Echelle 1/2500000
"'
o
50 Km

-
105 -
2. -
Rhipicephalus guilhoni (Morel & Vassiliades; 1963)
Enregistrements personnels
Date
Loca lité
Hôtes
~~
66'
NN
LL
5-10-77
Dapaong
Mouton
3
17 -9-78
Lomé-Gbossime
!"louton
4
6
15-10-78
Lomé-Gbossime
Mouton
1
18-11-78
Lomé-Gbossime
Hout on
l
24-12-78
Lomé-Gbossimê
r~outon
2
21-1-79
Lomé-Gbossime
Mouton
5
8
17-6-79
Lomé-Gbossime
~10uton
2
3
Distribution
('est une tique des reglon sahélienne et nord-soudanienne recevant entre 250
et 750 mm. de pluies annuelles (Morel. P. ( et al. 1962) et qui se retrouve très
accidentellement au Togo; amenée par les animaux d'importation. Elle est très ré-
pandue en Haute-Volta (Lamontellerie, M.; 1966) ; la
réference de Dapaong sur mou-
ton, n'est pas surprénante.
Hôtes
Les ongulés et carnivores sauvages et domestiques sont souvent parasités. Puis
certains oiseaux à moeurs terricoles. Les immatures évoluent sur rongeurs myomorphes.
('est un cycle triphasique, mal connu.

- 106 -
Carte 26 -
Rhipicephalus guilhoni
1 : Lomé.
2 : Dapaong.
/
i
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Echelle 1/2500000
""
0
50 Km

- 107 -
2. - Rhipicephalus lunulatus (Neumann; 1907)
Enregistrements d'autres auteurs
Morel, P.C.; 1958 (= Rh. tricuspisl
Enregistrements personnels
Date
Localité
Hôtes
NN
LL
16-10-76
Adidogome
Mouton
3
5
28-5-77
Kazaboua
Phachoerus aethiopicus
1
30-7-77
Lome-Gbossime
Mouton
4
1
7-8-77
Kazakopé
Chien
1
15-8-77
Kazaboua
Chien
1
5-10-77
Vogan
Mouton
3
5-11-77
Vogan
Mouton
5
1
30-4-78
Kazaboua
Lièvre
1
7-5-78
Sokodé
Boeuf
1
-11-6-78
Kazaboua
Herbes
2
4
13-6-78
Kazakopé
Herbes
8
26-6-78
Kazakopé
Herbes
2
15-7-78
Kazakopé
Herbes
21
7
8-8-78
Kazaboua
Chien
1
"
1
r,_.
L'-
l., ~ i
: ' ,
. :
-~
21-9-78
Kazakopé
Herbes
7
2
n-S-7R
Kazrtboua
Herbes
1
ï3-12-78
Tabligbo
Mouton
3
26-5-79
Kazaboua
Herbes
3
31-5-79
Tchebebe
Herbes
1
2-6-79
Tchebebe
Herbes
3
3
10-6-79
Tchitchao
Herbes
1
10-6-79
Kouméa
Herbes
1
1
13-6-79
Tchebebe
Herbes
2
2
19-6-79
Kazaboua
Herbes
1
2
7-7-79
Tchitchao
Herbes
7
3
7-7-79
Kazaboua
Herbes
3
5
7-7-79
Pya
Herbes
7
8-7-79
Jl.nié
Herbes
2
2
8-7-79
Gnamassila
Herbes
1
1
14-7-79
Lome-Gbossime
64 ~1outons(4)
2
3

- 108 -
Date
Localité
Hôtes
~~
66
NN
LL
15-7-79
Kazaboua
Herbes
3
23-7-79
Agoueve
Herbes
2
24-7-79
Toghlekopé
Herbes
24-7-79
Davié
Herbes
4
24-7-79
Seklekondji
Herbes
3
24-7-79
Tsevié
Herbes
9
2
27-7-79
r~ i s s ion - T0 vé
Herbes
7
4
27-7-79
Noepé
Herbes
1
3
29-7-79
Anié
Herbes
1
29-7-79
Lilikopé
Herbes
4
30-7-79
Sokodé
Herbes
2
31-7-79
Kouméa
Herbes
8
7
31-7-79
Tchitchao
Herbes
2
31-7-79
Défalé
Herbes
1
31-7-79
Défalé
chèvre
3
1-8-79
Kouméa
Herbes
6
1-8-79
Kazaboua
Herbes
18
7
2-6-79
Tchitchao
Herbe
1
2-8-79
Sokodé
Herbes
4
3
3-8-79
Gnamassila
Herbes
2
3-8-79
Langabou
Herbes
2
1
3-8-79
Blitta
Herbes
1
4
3-8-79
Amouthou
Herbes
1
3-8-79
Yaloube
Herbes
2
1
4-8-79
Assahoun
Herbes
4
2
10-8-79
Atakpamé
Herbe
10-8-79
Bafil0
Herbes
10-8-79
Lama-Kara
Herbes
3
10-8-79
Koumea
Herbes
3
2
10-8-79
Alheridè
Herbes
2
2
12-8-79
Koumea
Chien
1
13-8-79
Glé;
Herbes
1
28-8-79
Kazaboua
Herbes
1
29-8-79
Bl itta
Herbes
4

'- /
- 109 -
Date
Localité
Hôtes
NN
LL
30-8-79
Sokodé
Herbes
8
2-9-79
Sokodé
Herbes
l
5-9-79
Kazaboua
Herbes
5
2
14-9-79
Kanté
Herbes
2
l
18-9-79
Kalanga
Herbes
l
19-9-79
Sokodé
Herbes
30-9-79
Blitta
Herbes
1
y-:;--So
A LJ C 1- <...J \\ , /', ....
H{:'L,c~
,1
25-6-80
Kazaboua
Herbes
1
2
25-6-80
Kaza
Herbes
3
3-7-80
Sokodé
Herbes
2-8-80
Défalé (Sud)
Herbes
5
4-9-80
Kazaboua
Herbes
2
1-2-81
Sokodé
Herbes
2
14-5-81
Lomé-Gbossimé
7 Moutons
3
2
19-5-79
Agoueve
Herbes
l
3
Distribution
Rh. lunulatus remplace au nord du Zambèze,
Rh. tricuspis. C'est une tique
de savane guinéenne et soudanienne . En fait cette espèce se disntingue de Rh. tri-
cuspis par la présence de sclérites paramédians de part et d'autre du sillon médio-
ventral chez le mâle (Morel, P. C
manuscrit en communication). Au Togo, sa distri-
bution coïncide avec celle de Rh. senegalensis*et Rh. sulcatus*. Elle est par con-
tre mo i ns abondante sur végétati on et sur animaux que ces d.eux derni ères d-ans 1es
régions à climat subéquatorial. En zone soudanienne, elle remplace carrément Rh.
sul catus *
Hôtes
Elle semble plus liée aux animaux domestiques que sauvages. On la trouve sur
bovins, ovins, caprins et fréquemment sur le chien. Les immatures se gorgent sur
rongeurs myomorphes et probablement sur certains oiseaux à moeurs terricoles
Cycle
C'est une tique triphasique comme la majorité des Rhipicephalus. Nous avons
réussi son élevage au laboratoire sur lapin. Les femelles après gorgement, ont une
couleur brune-blanchâtre qui les différencie nettement des Rh. sulcatus** . Les
larves sont plus petites que celles de Rh. sulcatus* et ne prélèvent dans leur presque
totalité que l'hémolymphe. A la fin du repas sanguin qui dure entre 3 et 5 jours
(Fig. 22), elles ont plSque toutes une couleur blanchâtre. Les nymphes se nourrissent

\\.,
)
w
......
-
110 -
entre 4 et 9 jours.
Nous donnons ici nos résultats obtenus à une température de 25°C
à
28°C et
à une hygrométrie de de 72% à 85%.
Préovipositon
5 j.
(Variation: 4 j. à
6 j.)
n
45
Embryogenèse:
31 j.
(Variation: 29 j. à
34 j.)
n ::: 52
Nutrition LL:
4 j.
(Variation: 3 j.
à
6 j.
n
1179
Mue larvaire:
(Variation: 8 j.
à
12 j
Nutrition NN:
6 j.
(Variation: 4 j.
à
9 j.)
n ::: 402
Mue nymphale:
(Variation: 10 j. à
17 j)
Nutrition ~~:
11 j.
(Variation: 9 j.
à
13 j.)
n ::: 57

Rhipicephalus lunulatus
f.
Nutrition larvaire et nymph.~~
;
60
50
40
0 - - - -
30
20
10
1
c::1__
1
1
t:-=-1
3
4
5
6
Temps (J)
4
5
6
7
8
9
Temps (J)
NUTRITION LARVAIRE
NUTRITION NYMPHALE

~.--------------
- 112 -
Carte 27 -
Rhipicephalus lunulatus
1 : Mission-Tové.
2 : As-
sahoun.
3
Vogan.
4 : Ta-
bligbo.
5
Avetonou.
6 :
Lomé.
7
Agouevé.
8 : Adi-
dogome.9
Togblekope.
10
Davié.
I l
:
Tsevié.
12
Lilikope.
13
: Sekle-
k o d j i ,
14
: Glei.
15
: A-
moutchou.
16
: Atakpamé.
17
Anié.
18
: Gnamassila.
19
Langabou.
20
: Kaza-
kopé.
21
: Blitta.
22
Ka-
;f
z a b o u a ,
23
Ka z a ,
24
1
Tchébébé.
25
Sokodé.
i
26
Alhéride.
27
: Bafilo.
\\
29
Kalanga.
30 : Pya.
1
31
Tchitchao.
32
: Kouméa .
.l,.
.J....
33
Defalé.'
'\\ 17-24
.Y
or
1
-\\
1
~
J
-""
i
--""\\
i
1
1
r
5
J
.".
\\X?1-2
1)..
\\\\\\>
Echelle 1/2500000
o
50 Km

-
113 -
4. -
Rhipicephalus moucheti (Morel; 1964)
Enregistrements personnels
Date
Loca 1ité
Hôtes
~~
dcf
NN
LL
23-3-78
Titigbé
Lièvre
3
29-4-78
Kazaboua
Herbes
2
30-4-78
Kazaboua
2 Lièvres
2
6
3-5-78
Kazaboua
Lièvre
1
23-3-79
x azaboue
4 Lièvres
17
11
2-4-80
Sotou bau a
3 Lièvres
7
25
2-4-80
Kazaboua
Lièvre
2
7-4-80
Sotouboua
Lièvre
1
3
26-2-81
Tchoïdé
Lièvre
1
3
1-5-80
Kazaboua
Lièvre
2
1
Distribution
Nous l'avons essentiellement récoltée sur lièvre (Lepus sp.) dans une zone
à savane guinéenne recevant 1300 mm. de pluies annuelles. Elleest signalée du Came-
roun, du Bénin
(Morel, P. C. 1964) et de la République de Guinée Saratsiotis (1981)
Hôtes
Cette tique s'est récoltée jusqu'alors sur Bos taurus(Bénin), sur Erythrocebus
pâtas (Cameroun), sur chien (Rép. de Guiné) et sur lièvre (Togo)
Le cycle évolutif est triphasique et dure de 107 à 131 jours (Saratsiotis, A.
G.; 1981).

- 114 -
Carte 28 -
Rhipicephalus moucheti
1
Kazaboua.
2 : Tchoidè.
3
Sotouboua.
4 : Titigbé.
1
~
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i
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1
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1-4
t
~
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1
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~
J
./
~~
f
1
1
r
1
\\ ~
~
Eche11e 1/2500000
o
50 Km

- 115 -
3. - Rhipicephalus sanguineus (Latrei 11 e; 1806)
Enregistrements d'autres auteurs
Neumann, L. G. ; 1901 (= Rh. punctatissimus)
1901
1911 (= Rh. sanguineus sanguineus)
More l, P. C. ; 1958
Les deux auteurs n'indiquent pas les localités de leurs données.
Enregistrements personnels
Date
Loca 1i t
Hôtes
ê
n
6lj
NN
LL
16-10-76
Adidogome
2 t~outons
17
8
14
1-11-76
Kazakopé
Chien
1
16
11-1-77
Sanguera
Chien
2
5
13-1-77
Assahoun
Chien
2
3
15-1-77
Dapaong
Chien
4
1
21-1-77
Tsevie
Chien
12
20
5
22-1-77
Assahoun
Chien
2
2
26-1-77
Assahoun
Chien
7
30-1 -77
Lomé
Chien
2
2
4-2-77
Lomé
Chien (Fa. )
il-2-77
Lomé
Chien (Fa. )
15-2-77
Assahoun
Chien
22-2-77
Kouméa
Chien
4
8
22-2-77
Assahoun
Chien
14
25
6
23-2-77
Assahoun
Chien
2
13-3-77
Lomé
Chien
13
17
14
17-3-77
Lomé
Chien (F a. )
1
25-3-77
Lomé
Chien (F a. )
2
5-4-77
Lomé
Plancher
1
6-4-77
.Lomé
Chien (Fa. )
2
2
11-4-77
Lomé
Chien (Fa. )
3
16-4-77
Lomé
Chien (F a. )
3
1-5-77
Lomé
Chien (Fa. )
2
3
13-5-77
Lomé
Chien (F a. )
15-5-77
Lomé
Chien (Fa. )
2-6-77
Lomé
Chien (Fa. )
6-6-77
Lomé
Chien (Fa. )

-
Î 16 -
Date
Localité
Hôtes
~~
66
NN
LL
9-6-77
Lomé
Chien (Fa. )
10
14-6-77
Lomé
Chien (Fa. )
3
46
15-6-77
Lomé
Chien (F a. )
37
3
18-6-77
Lomé
Chien (Fa. )
49
25-6-77
Lomé
Chien (Fa. )
4
7
26-6-77
Lomé
Chien (Fa. )
3
2
28-6-77
Lomé
Chien (Fa. )
8
6
1
29-6-77
Lomé
Chien (F a. )
4
4
1-7-77
Lomé
Chien
9
1
1-7-77
Lomé
Chien (F a. )
4
2-7-77
Lomé
Chien (Fa . )
50
42
2
3-7 -77
Lomé
Chien (Fa. )
3
2
5-7-77
Lomé
Chien
67
48
6-7-77
Lomé
Chien (Fa. )
9
8
7-7-77
Lomé
Chien
25
85
14
4
8-7 -77
Ayikodji
2 Chiens
16
18
18
8-7 -77
Aneho
2 Chiens
3
17
9-7-77
Lomé
Chien (Fa. )
16
9
8-7 -77
Borgou
Chien
5
10-7-77
Lomé
Chien (F a. )
6
2
11-7-77.
Lomé
Chien (Fa. )
24
28
16-7-77
Lomé
Lit
1
16-7-77
Lomé
Chien (F a. )
25
27
17-7-77
Lomé
Chien (F a. )
11
19
20-7-77
Lomé
Chien (Fa. )
2
20-7-77
Lomé
Chien
13
29
24-7-77
Lomé
Chien
10
1
25-7-77
Dapaong
Chien
1
28-7-77
Lomé
Chien (F a. )
14
25
29-7-77
Ketcheboua
chien
6
7-8-77
Kazakopé
Chien
4
5
7-8-77
Lomé
Chien (F a. )
44
80
6
]1-8-77
Kazaboua
Chien
2
12-8-77
Ayikodji
Chien
7
7
18-8-77
Kazakopé
Chien
2
1
17-9-77
Lomé
Chien (Fa. )
6
1

f
,
- 117 -
Date
Loca 1ité
Hôtes
~~
66
NN
LL
2-10-77
Lomé
Chien (Fa. )
3
2
4
6-10-77
Lomé
Chien (Fa. )
7
1
1
7-10-77
Lomé
Chien (Fa. )
8
11-1-0-77
Lomé
Chien (F a. )
11
9
18-10-77
Lomé
Chien (Fa. )
3
22-10-77
Lomé
Chien (F a. )
1
28-11-77
Tabindè
Chien
66
63
3
13-12-77
Lomé
Chien (Fa. )
3
1
15-12-77
Agouegan
Chien
3
4-1-78
Lomé
Chien (Fa. )
1
6-1-78
Lomé
Chien (F a. )
1
14-1-78
Lomé
Chien
4
30-1-78
Lomé
Chien (Fa. )
3
5
1-3-78
Lomé
Chien (Fa. )
3
13-3-78
Lomé
Plancher
19-3-78
Lomé
Plancher
30-3-78
Lomé
Chien (Fa. )
3
11-4-78
Lomé
Chien (Fa. )
1
11-4-78
Lomé
Plancher
1
2
26-5-78
Lomé
Chien (Fa. )
2
1
5-6-78
Ketcheboua
Chien
6
23-7-78
Ketcheboua
Chien
3
8-8-78
Kazaboua
Chien
2
5
27-9-78
Lomé
Chien (Fa. )
3
2
7-10-78
Lomé
Chien
2
15-10-78
Lomé
Chien (Fa. )
1
21-10-78
Aneho
Chien
14
26
18
21-10-78
Aneho
Murs; Plancher
172
160
20
4 Nids
27-10-78
Lomé
Chi en
10
10
27-10-78
Lomé
Chi ot
4
56
37
11
23-11-78
Kouméa
Chien
27
30
4
22-12-78
Lomé
Chien
8
17
2
28-12-78
Meta
Chien
6
9
29-12-78
Lomé
2 Chiens
24
13
18
31-12-78
Adeta
Chien
2
1
3-1-79
Adeta
Chien
2
4
6-1-79
Lomé
Chien (F a. )
1

-
118 -
Date
Localité
Hôtes
n
66
NN
LL
6-1-79
Lomé
Chien (Fa. )
7-1-79
Adeta
Chien
7-1-79
Lavié
Chien
2
1
8-1-79
Adeta
4 Chiens
4
4
9-1-79
Adeta
6 Chiens
5
7
9-1-79
Kpalimé
Chien
5
8
20-1-79
Lomé
Plancher
1
20-1-79
Lomé
Chien
2
6
92
20-1-79
Lomé
Chiot
2
11
66
20-1-79
Lomé
Chien (Fa. )
1
21-1-79
Koutoukpa
5 Chiens
7
8
21-1-79
Lomé
3 Chiens
2
3
33
5 Nids
31-1-79
Kpalimé
Chien
8
4
4-2-79
Lomé
Chien (F a. )
2
1
7-2-79
Kpalimé
Poule
2
9-2-79
Kpalimé
Chien
13
12
10-2-79
Sokodé
Chien
16
0.1
15-2-79
Lomé
Plancher
1
3 Nids
24-2-79
Adeta
4 Chiens
2
3
25-2-79
Adeta
5 Chiens
10
6
25-2-79
Kpalimé
Chien
3
5
2-3-79
Lomé
Chien (Fa. )
1
3-3-79
Adeta
4 Chiens
17
12
19-3-79
Lomé
Chien
4
4
11 Nids
21-3-79
Kpalimé
Chien
18
34
5
25-3-79
Kpalimé
Chien
8
11
1-4-79
Kpalimé
Chien
10
12
13-4-79
Kpalimé
Chien
10
7
23-5-79
Kpalimé
Chien
5
2
27-5-79
Lomé
Chien (Fa. )
1
17-6-79
Haho
Chien
5
7
11-7-79
Lomé
WC
1
30-7-79
lozokodji
2 Chiens
3
2-8-79
Lomé
Plancher
1-
7-8-79
Lavié
Chien
23
15
14
12-8-79
Kouméa
5 Chiens
15
16
2
15-8-79
Lavoi é
3 Chiens
51
62
26

119 -
Localité
Hôtes
~~
66
NN
LL
Date
Lavié
3 Chiens
51
62
26
15-8-79
17-8-79
Lavié
3 Chiens
41
45
11
18-8-79
Lavié
Chien
2
1
1
19-8-79
Lomé
WC + r~urs
4
3
Lavié
4 Chiens
22
30
3
19-8-79
Lomé
5 Chiots
150
169
1
22-8-79
Lomé
Murs
226
225
6
9 Nids
22-8-79
22-8-79·
Lavié
Poule
5
Lavié
Chien
13
33
20
23-8-79
Lavié
2 Chiens
4
2
1
26-3-79
30-3-79
Kpalimé
Chien
1
3-9-79
Kazakopé
Chien
Kazakopé
Murs
2 Nids
3-9-79
Lomé
Chien (Fa. )
4
3
3-9-79
4-9-79
Lomé
Chien (Fa. )
1
Aneho
Chat
1
2
8
15-9-79
Kalanga
Chien
3
5
1
30-6-79
Sokcdé
Chien
3
2-7-79
3 Nids
t~urs
14-3-82
Lomé
2 Nids
~lurs
19-4-82
Kouméa
19-4-82
Kouméa
2 Chiens
2
7
Chiot
l:;
2
24
15
8-5-82 .
LOfj]é
"
Murs
9
13
3
6
19-5-82
Lomé
Distribution - Biologie - Cycle évolutif (Voir chapitre: Tiques de maison)
Remarques systématiques
L'espêce décrite par Latreille en 1806, a connu et connait encore des critiques
â tf'avers des générations de systêmaticiens. De nos jours, le statut de Rh. sanguineus
est loin d'être définitif. Banks , N (1908), a introduit le nom de Rh. texanus pour .1es
Rh. sanguineus de l'Amérique du nord. Bequaert, J.C.(1946) et Coaley, R, A, (1946) met-
tent l'espèce de Banks en synonynri e avec Rh. sanguineus Latreille (1908). Neumann, G
(1911) divise Rh. sanguineus Lat. en trois sous-espèces (Rh. sanguineus sanguineus, Rh.
sanguineus punctatissimus et Rh. sanguineus brevicol1is) et met en synonymie avec Rh.

- 120 -
sanguineus Lat., Rh. limbatus, Rh. rutilus et Rh. siculus de Koch. Plus près de nous
Zumpt, F.(1939) , admet comme sous-espèce de Rh. sanguineus, Rh. rossicus, l'espèce
décrite de l'Ukraine par Yakimoff et al.(1911).
La liste des sous-espèces admises par certains et contestées par d'autres dan
le complexe sanguineus, serait longue à citer. Plus récemment, Feldman-Muhsam,B(1952
sur des critères diagnose nouvelles (gonopore femelle monté entre lame et lamelle),
reconnaît seulement deux espèces dans le complexe sanguineus: Rh. sanguineusLat. et
Rh. secundus . Nos observations des exemplaires de la Suisse (PLANCHE 62-67) et ceux
du Togo (PLANCHE 57-61) montrent une morphologie différente
des deux espèces. N'aya
pas pu examiner les Rh. secundus de Feldman-Muhsam, nous retenons pour l'instant dan
le complexe sanguineus deux espèces: Rh. sanguineus sanguin~us Lat. et Rh. sanguineu
beninsis
n. sp. Ce nombre serait sans doute augment~
après l'examen de toutes les
espèces définies jusqu'à maintenant comme Rh. sanguineus.

- 121 -
Carte 29 -
Rhipicepha1us sanguineus
1
Aneho.
2
:
Ayikodji.
3
Agouegan.
4
: Tsevi~.
5
Lc m
6 : Adidogome.
è

7
Sanguera.
8
: Koutoukpa.
9
As s a h o u n .
10
:
Zozoko-
dji.
I l
Kp a Li m
12
: La-
è

vi~.
13
Adeta.
14
: Haho.
}
15
:
Ka z a Ko p
16
:
Kaza-
c
è

boua.
17
: Tabindè.
18
:
Ketcheboua.
19
: Sokode.
20
Kalanga.
21
Koum~a.
22
Dapaong.
23
Borgou.
y
1
-\\
i
1
~
r
J
: 1-
./
f
i ~
\\....
Eche11e 1/2500000
a
50 Km

"
J
\\
- 122 -
5. - Rhipicephalus senegalensis*(Koch; 1844)
Enregistrements d'autres auteurs
Neumann,L. G.; in tabulis (Février, 1904)
Collection Ziemann
Rh. simus (1 F); Lomé, 26-3-1903; chèvre
Collection Glaser
o20)
Rh. simus (20 FF; 14 MM) Intérieur du Pays (N
o24)
Rh. simus (6 FF; 4 HI~), Bismarckburg (= Yengue) (N
o61)
Rh. simus (1 M), Bismarckburg (= Yengue) (N
o63)
Rh. simus (1 M), Bismarckburg (= Yengue) (N
o110)
Rh. simus (16 FF; 2 Mt"1), Bismarckburg (= Yengue) (N
o129)
Rh. simus (1 F; 2 MM), Misahohe (N
o135)
Rh. simus (1 F), Bismarckburg (N
(Les 2 collections ont été reçues1e 6 février 1904 par Neumann)
Morel, P. C.; 1958 (Lomé, Sokodé, Niamtougou, Bassari (= Bassar), Nataré, Sawaga,
Kabou) .
Enregistrements personnels
Date
Localité
Hôtes
66
NN
LL
1-7-77
Vogan
Cochon
2
5-7-77
Ayikodji
Herbe
1
8-7-77
Borgou
Mouton
4
16-7-77
Lomé (U.B)
i~outon
1
15-8-77
Kazaboua
Herbes
87
85
18-8-77
Kazakopé
Herbes
46
58
23-8-77
Lomé (U.B)
Iljouton
1
20-9-77
Kazaboua
Herbes
10
12
22-10-77
Agouegan
Herbes
10
8
30-10-77
Kazaboua
Herbes
13
11
1-11-77
Kazaboua
Herbes
9
5
29-1-78
Tsevié
Au1acode
1
10-2-78
Yoto
4 Au1acodes
1
23-2-78
Yoto
Au1acode
1
25-3-78
Kazaboua
Xerus erythropus
2
30-3-78
Kazaboua
Phacochoerus aethiopicus
5
13
30-3-78
Kazaboua
Herbes
2
1
31-3-78
Kazaboua
Ate1erix a1biventris
2
1
3

- 123 -
Date
Localité
Hôtes
~~
66
NN
LL
18-4-78
Kazaboua
Herbes
10
6
27-4-78
Kazakopé
Herbes
8
8
29-4-78
Kazaboua
Herbes
23
18
3-5-78
Kazaboua
Herbes
28
27
21-5-78
Kazaboua
Herbes
4
1-6-78
Kazaboua
Herbes
19
6
11-6-78
Kazaboua
Boeuf
3
13-6-78
Kazakopé
Herbes
6
11
16-6-78
. Kazaboua
Herbes
27
83
25-6-78
Kazaboua
Herbes
42
35
26-6-78
Kazakopé
Herbes
14
17
3-7-78
Kazaboua
Herbes
86
56
14-7-78
Kazakopé
Chien
1
15-7-78
Kazakopé
Herbes
124
102
3-9-78
Kazaboua
Herbes
20
23
20-9-78
Lomé (U.B)
37 lV1outons (1 )
1
21-9-78
Kazaboua
Herbes
19
20
23-9-78
Kazakopé
Herbes
38
37
12-10-78
Lomé (U.B)
34 Moutons(l)
1
15-10-78
Lomé-Gbossime
5 Chèvres géantes
3
3
2-3-79
Yoto
Manis tricuspis
1
16 -3-79
Yoto
12 Aulacodes
1
3-4-79
Kazaboua
Herbes
2
24-4-79
Kazaboua
Herbes
5
1
18-5-78
Kazaboua
Herbes
15
9
30-5-79
Tchebebe
Herbes
7
6
13-6-79
Tchebebe
Herbes
26
14
28-6-79
Kazaboua
Herbes
37
26
4-7-79
Kazakopé
Herbes
2
2
5-7-79
Kazaboua
Herbes
32
33
7-7-79
. Pya
Herbes
2
1
8-7-79
Anié
Herbes
38
28
8-7-79
Gnamassila
Herbes
25
23
9-7-79
Atakpamé
Herbes
61
102
14-7-79
Adidogome
r'1outon
5
3
15-7-79
Kazaboua
Herbes
6
10
23-7-79
Agouevé
Herbes
185
268

- 12e -
Date
Loca 1ité
Hôtes
n
66
NN
LL
24-7-79
Togblekopé
Herbes
3
8
24-7-79
Oavié
Herbes
3
4
24-7-79
Seklekodji
Herbes
2
1
24-7-79
Tsevié
Herbes
21
15
26-7-79
Kazaboua
Herbes
78
89
29-7-79
Nuadja
Herbes
10
5
29-7-79
Agbelouve
Herbes
1
1
29-7-79
Anié
Herbes
6
6
30-7-79
Kazaboua
Herbes
6
10
30-7-79
Sokodé
Herbes
12
12
30-7-79
Bodjonade
Herbes
1
2
31-7-79
Oefalé
Herbes
234
250
1-8-79
Kazaboua
Herbes
2
6
2-8-79
Sokodé
Herbes
10
17
3-8-79
Agbelouve
Herbes
3
1
3-8-79
Gnamassi1a
Herbes
28
16
3-8-79
Langabou
Herbes
8
12
3-8-79
Blitta
Herbes
29
18
3-8-79
Amout chou
Herbes
24
6
7-8-79
Kazaboua
Herbes
70
51
10-8-79
Koumoni ede
Herbes
83
60
10-8-79
Al-eheride
Herbes
10
6
10-8-79
G1ei
Herbes
84
69
10-8-79
I\\djengré
Herbes
15
20
10-8-79
Anié
Herbes
28
33
10-8-79
Kolina
Herbes
15
12
10-8-79
Atakpamé
Herbes
42
10-8-79
Yaokopé
Herbes
6
11
10-8-79
Bafil0
Herbes
8
14
10-8-79
Lama-Kara
Herbes
28
36
29-8-79
Kazaboua
Herbes
5
6
30-8-79
Sokodé
Herbes
85
45
31-8-79
Kparatao
Herbes
30
14
1-9-79
Sagbatei
Herbes
3
1-9-79
Atakpamé
Herbes
6
2-9-79
Malifakaza
Herbes
2-9-79
Sokodé
Herbes
11
3

-125 -
Date
Loca 1ité
Hôtes
~~
66
NN
LL
2-9-79
Sokodé
Herbes
11
3
3-9-79
B1itta
Herbes
3
1
5-9-79
Kazaboua
Herbes
8
8
6-9-79
Atakpamé
Herbes
28
37
13-9-79
Atakpamé
Herbes
76
13-9-79
Assoumakodji
Herbes
7
4
14-9-79
Niamtougou
Herbes
4
6
14-9-79
Kanté
Herbes
34
41
18-9-79
Ka1anga
Herbes
25
20
19-9-79
Sokodé
Herbes
26
10
30-9-79
Bafi10
Herbes
15
8
30-9-79
Lama-Kara
Herbes
12
9
30-9-79
B1i tta
Herbes
3
30-9-79
Adjengré
Herbes
11
7
29-2-80
Yoto
Herbes
2
7-6-80
Agouevé
Herbes
8
7
25-6-80
Kazaboua
Herbes
26
13
30-6-80
Ka1anga
Herbes
3
4
3-7-80
Kazaboua
Herbes
7
5
4-7-80
Sokodé
Herbes
29
23
5-7-80
Agouevé
Herbes
49
54
2-8-80
Defa1é
Herbes
3
1
4-8-80
G1 e.i
Herbes
6
4
7-10-80
Sokodé
Herbes
2
11-11-80
Sokodé
Herbe
1
8-1-81
Sokodé
Herbes
2
5
5-2-81
Sokodé
Herbes
11
8
9-5-81
Agouevé
Herbes
31
33

v
'
- 126 -
Rhipicephalus senegalensis (Koch; 1844)
Koch (1844) le premier a décrit Rh. senegalensis à partir des femelles (Mann-
chen: unbekannt) en provenance du Sénégal et très incertainement d'Egypte. L'holo-
type de l'espèce déposé au musée de Berlin ayant disparu, il est à l 'heure actuelle,
difficile de se faire une idée exacte de l'espèce; car l 'acarologiste allemand n'a
donné qu'une description sommaire.
Vassiliades, G. (1964),en travaillant sur bovins au Sénégal, redécrit l'espè-
ce de Koch et admet en synonymie
les Rh. simus longoides de Zumpt (1943)
décrits
sur un lot de tiques en provenance de Bismarckburg (= Yengué; Togo), les Rh. simus
senega1ensis
de Zumpt (1950) et les ~h~~ngus de Dias T. S. U955)
Autant de noms, pour une espèce, laisse supposer la non homogénité des critères
systématiques utilisés et plus probablement l'existence de sous-espèces assez voisi-
nes. Sans pour autanL prendre partie dans cette polémique des systématiciens d'alors,
nous distinguons en microscopie optique et en microscopie électronique à balayage,
trois voire quatre espèces dans le groupe senegalensis. Nousleur donnons provisoi-
rement les noms suivants:
1. -
Rhipicephalus senegalensis sensu stricto (PLANCHE 80 à 86)
2. -
Rhipicephalus aeschli n, sp (PLANCHE 70 à 79)
3. -
Rhipicephalus senegalensis togolensis n. sp (PLANCHE 87- 88)
4. -
Rh"ipicephalus sp . (PLANCHE 95 à 98)
Ces quatre espèces se distinguent par leurs:
a) -
Sillons paramédians.
b) -
Plaques adanales.
c) -
Sclérification interne
des festons.
d) -
Gonopores mâles
e) -
Articles l et III des palpes.
f) -
Lames des chélicères dites doigts de chélicères.
Nous avons pll examiner les exemplaires
de la station
de Sangalkam (Sénégal)
et des lots de tiques en provenance de Côte d'Ivoire. Les lots examinés contenaient
un mélange de Rh. senegalensis s. str. et de Rh. aeschli.

V '
- 127 -
Distribution
Au Togo, Rh. senegalensis et Rh. aeschli se retrouvent dans les mêmes biotopes
mais l'abondance de Rh. aeschli est beaucoup plus notoire dans la savane guinéenne
et soudanienne. C'est surtout le long de la route Lomé - Dapaong et dans les zones
de pâture (zone péri-urbaine) que les deux espèces abondent sur graminé~ dans l'atten-
te de l'hôte.
Rh. senegalensis togolensis et Rhipicephalus sp. se sont récoltés uniquement
sur Phacochoerus aethiopicus (le phacochère) en savane guinéenne.
Hôtes
Les adultes de Rh. senegalensis et Rh. aeschli ont pour hôtes
les ongulés et
et carnivores. Les immatures évoluent sur rongeurs et insectivores.
Cycle de Rh. senegalensis.
Vassiliades, G. (1964) a réalisé le cycle de cette espèce en utilisant le veau
et le lapin. Il a obtenu une durée totale de 71 â 140 jours. Nous donnons de notre
côté
quelques observations sur la nutrition des immatures.
Les larves se nourrissent sur un intervalle de 3 â 6 jours (Fig. 23).
e
54,87%
achèvent leur repas sanguin au 3
jour.
e
41,lS% achèvent leur repas sanguin au 4
jour.
3,43%
achèven~ leur repas sanguin au Se jour.
e
0,5S%
achèvent leur repas sanguin au 6
jour.
On constate que plus de 96% des larve s t.ernri nent leur repas sangui n d-éj â au
e
4
jour. Dire qUE la nutrition larvaire se déroule sur quatre jours ne serait pas
exagéré. Nous avons utilisé un effectif de 1458 larves et, pour hôte, un lapin.
Pour les nymphes, il fautdistinguer entre lapins résistants (lapins ayant dé-
Ja reçu une infestation préalable d'adultes ou larves de Rh. senegalensis) et des
lapins non résistants (lapins neufs). En effet sur lapins neufs, la nutrition nympha-
le se déroule sur un intervalle de S à 7 jours (Fig. 24) et les tiques prélèvent en-
tre 4 et 16 mg. de sang (Fig. 2S). Par contre sur lapins ayant déjà eu une infesta-
tion préalable de larves, le temps de nutrition est un peu plus long. Il se déroule
en effet sur un intervalle de 5 à 9 jours (Fig. 24) et certains individus prélèvent
moins de 4 mg. de sang
(Fig. 2S).
Il Y a là
des phénomènes immunitaires déjà observés pour Certaines espèces,
notamment Ixodes ricinus (Bowessidjaou, J. et al. 1977), Dermacentor andersoni (Wikel,
S.K. etal.; 1976) sur cobayes et également de Haemaphysalis longicornis sur lapins

- 128 -
observêj par Fujisaki, K.; (1978).
Le faible repas sanguin des nymphes
entraîne évidemment des adultes de petite
taille. Faut-il voir là une cause de variation dans la morphologie externe de cette
espèce.

- 129 -
Carte
30 -
Rhipicepha1us
senega1ensi~
1
Lomé.
2
:
Agouevé.
3
Adidogome.
4
:
Agouegan.
5
Ayikodji.
6
:
Togb1eko-
p
Davié.
i
e
.
7
8
:
T s
e
v
è

9
:
Vo g a n .
10
:
Agbe1ouve.
I l
Sek1ekodji.
12
:
Yoto.
13
Nuadja.
14
:
G1ei.
1 5 '
Amoutchou.
16
:
Ata-
kpamé.
17
:
Misahohe.
18
:
Anié.
19
:
Gnamassi1a.
20
:
Langabou.
21
:
Assoumakodji.
22
Kaza-Kopé.
23
:
B1itta.
f
24
Tchebebe.
25
:
Bodjo-
1
nade.
26
:
Kazaboua.
27
:
i
\\.
Adjengré.
28
Sokodé.
29
Kparatao.
30
Sagbatei.
27.
31
:
Koumoniede.
32
:
A1he-
·:<f>
k.
-t v::
ride.
33
:
Ko1ina.
34
:
Ma-
~
fakassa.
35
:
Kalanga.
36
Bassar.
37
Kabou.
38
.T. 45
ft\\\\\\\\2
Bafi10.
39
Lama-Kara.
40
P'y a ,
41
Niamtougou.
-\\
42
Defalé.
43
Sawaga.
~
44
Borgou.
45
Yengue.
J
/
~ ~
i
1
7'117
Eche11e 1/2500000
o
50 Km
1 -
16

- 130 -
RHIPICEPHALUS SENEGALENSlS *
!'JUTRI IIOi'J LAR'/.4IRE SUR LAPIN (Fig. 23)
f. r
50
40
30
.
20
10
1
3
4
5
6
Temps (j.)

f.r
RH 1Pl CEPHALlJS sr. NEG/\\LE NS l S*
70
NUTR IT ION NYM PHALE
(Fig. 24)
-------------
60
50
d
40
CV)
30
20
-
10
1
1
\\
1
5
6
7
8
9
5
6
7
5
6
7
8
9
...... _._- "-"RRIES SUR lAPIN RESISTANT
SUR LAPINS RESISTANT ET NON

RHIPICEPHALUS SENEGALENSIS*
f.a
POIDS NYMPHAL APRES NUTRITION
(Fig. 25)
40
36
32
28
24
20
N
Cf')
16
12
8
4
1
4
6
8
10
12
14
16
Poids (mg.)
2
4
6
8
10
12
14
16
18
NYMPHES NOURRIES SUR LAPIN NON RESISTANT
NYMPHES NOURRIES SUR LAPINS RESITANT

- 133 -
6. - Rhipicephalus simpsoni (Nuttall ; 1910)
Enregistrements personnels
Date
Loca 1ité
Hôtes
~~
66
NN
LL
21-11-76
Tsevié
Aulacode
2
7-12-76
Davié
Aulacode
6
6
3
7
15-12-76
Adidogome
Aulacode
4
8
2
3-1-77
Assahoun
Aulacode
1
1
6-1-77
Wahala
Aulacode
2
1
9-1-77
Assahoun
6 Aulacodes
13
16
9-1-77
Tsevié
Aulacode
2
15-1-77
Assahoun
2 Aulacodes
2
3
16-1-77
Badja
Aulacode
3
3
18-1-77
Assahoun
8 Aulacodes
30
54
13
12
26-1-77
Assahoun
3 Aulacodes
10
8
5
2
28-1-77
Assahoun
3 Aulacodes
5
21
6
2-2-77
Assahoun
6 Aulacodes
13
27
3
8-2-77
Assahoun
5 Aulacodes
11
18
1
4-3-77
Assahoun
2 Aulacodes
1
1
4
11-3-77
Assahoun
3 Au1acodes
23
34
2
6-7-77
Kol0
Aulacode
1
19-11-77
Davié
Aulacode
12
18
6
4-12-77
Davié
2 Aulacodes
6
10
3
7
18-1-78
Assahoun
6 Aulacodes
6
15
36
3
29-1-78
Tsevié
Au1acode
2
1
27
3
1-2-78
Amoussoukopé
2 Au1acodes
1
1
2
4-2-78
Adakakpé
Aulacode
1
15
4-2-78
Game
Aulacode
1
2
4-2-78
Yoto
Au1acode
1
4-2-78
Koudassi
Aulacode
1
1
8-2-78
Lili kopé
Aulacode
2
10-2-78
Yoto
4 Aulacodes
2
12-2-78
Amoussoukopé
3 Aulacodes
4
7
2
16-2-78
Li1ikopé
Aulacode
il
13
17-2-78
GaPle
Aulacode
3
23-2-78
Yoto
8 Aulacodes
4
12
10

- 134 -
Date
Loca 1ité
Hôtes
~~
&f
NN
LL
23-2-78
Lilikopé
10 Aulacodes
3
6
18
9-3-78
Yoto
Aulacode
3
3
26-3-78
Yoto
Aulacode
3
3-8-78
Tchekpo
Aulacode
26
16
13-12-78
Tchekpo
Aulacode
5
30-12-78
Agbatitoé
2 Aulacodes
31-1-79
Adeta
Aulacode
2
3-1-79
Agbatitoé
Aulacode
1
31-1-79
Sek1ekodji
Au1acode
1
1
31-1-79
Adakakpé
4 Au1acodes
1
3
13-2-79
Agbatitoé
2 Au1acodes
3
2
13-2-79
Game
13 Aulacodes
6
12
6
9-3-79
Yoto
2 Au1acodes
16
38
1
14-3-79
Tchekpo
Aulacode
4
29
8
16-3-79
Yoto
13 Aulacodes
9
34
30-3-79
Yoto
8 Aulacodes
4
16
22-7-79
Tchekpo
Au1acode
2
6
24-7-79
Seklekodji
Herbes
3
5-2-80
Koudassi
Au1acode
2
22-2-80
Yoto
12 Au1acodes
25
30
1-3-80
Yoto
5 Aulacodes
19
29
2-4-80
Sotouboua
Au1acode
2
11-8-80
Tchekpo
2 Au1acodes
4
17-2-81
Yoto
2 Damans d'arbre
2
17-2-81
Yoto
Aulacode
1
5
20-2-81
Yoto
2 Aulacodes
9
13
3-3-81
Kpele
20 Au1acodes
27
34
5-3-81
Game
13 Au1acodes
9
15
2
10-3-81
Kpele
3 Au1acodes
1
8
12-3-81
Game
7 Aulacodes
31
27
13-:3-81
Yoto
12 Au1acodes
7
19
26-3-81
Game
3 Aulacodes
2
23-4-81
(Jarne
15 Aulacodes
44
56

- 135 -
Distribution
L'aire de distribution de cette tique couvre tout le Togo; c'est en fait ce-
est
lui de l 'aulacode qui très rêpandue à travers le pays. La tique semble plus abondan-
x
te en zone subêquatoriale que dans le reste du pays.
Rh. simpsoni, se rencontre dans toute l'Afrique êthiopienne de la Rêp. de
Gui née à l'Afrique du Sud (Morel, P. C. et al. 1958).
Hôtes
Thryonomys swinderianus est l'hôte êlectif de cette tique. On trouve, l 'annêe
durant, adultes et immatures sur l'aulacode. Nymphes et larves peuvent se retrouver
sur d'autres rongeurs qui partagent les mêmes biotopes que l'aulacode. Dans le sud
du pays, c'est toujours avec Ixodes aul acodi , Hélemaphysa lis parmata et parfoi s avec
les immatures d'Amblyomma nuttalli qu'on la trouve sur son hôte êlectif.
C'est un cycle êvolutif triphasique non êtudiê

- 136 -
Carte 31
-
Rhipicephalus simpsoni
1 : Adidogome.
2 : Badja.
3
:
Davié.
4
:
Tsevié.
5
Tchekpo.
6
:
Lilikope.
8
:
Seklekodji.
9
Adakakpe.
la
:
Carne.
Il
Kpele.
12
Agbatitoé.
13
Assahoun.
14
: Koudassi.
15
: Amous-
soukope.
16
: Adeta.
17
:
Sotouboua.
?
~
1 7
~
'\\;/
.Y
1
-\\
1
~
J
/
\\
Echelle 1/2500000
a
50 Km

- 137 -
6. - Rhipicephalus sulcatus (Neumann; 1908)
Enregistrements d'autres auteurs
r~orel, P. C. et al.; 1962, Sawaga (Nekt-cst ) : boeuf.
Enregistrements personnels
Date
Localité
Hôtes
00
66
NN
LL
++
18-10-76
Lomé
Légumes
1
26-11-76
Lomé
Chien
2
14-2-77
Assahoun
Herbe
6-3-77
Dapaong
Chien
21-4-77
Lomé
Mouton
3
3
14-5-77
Vogan
2 Moutons
4
17-5-77
Lomé (U. B)
24 Moutons
2
19
7-6-77
Vogan
9 Moutons
71
99
15-6-77
Lomé (U. B)
27 Moutons
28
29
19-6-77
Ezimé
Chien
2
1
27-6-77
Vogan
Mouton
20
29
1-7-77
Vogan
7 Moutons
35
108
1-7-77
Ak1akou
5 Moutons
6
1-7-77
Adidogome
Mouton
5
6
1-7-77
Vogan
2 Cochons
4
4
1-7-77
Tabligbo
Cochon
10
26
7-7-77
Defalé (Sud)
2 Chèvres naines
4
6
7-7-77
Borgou
Lièvre
3
3
8-7-77
Ayikodji
Chien
1
8-7-77
Borgou
Chien
3
2
12-7-77
Adidogome
Mouton
1
15-7-77
Lomé (U.B)
26 Moutons
24
11
18-7-77
Vogan
Mouton
1
18-7-77
Vogan
Chèvre naine
8
9
21-7-77
Vogan
15 Moutons
22
51
30-7-77
Lomé-Gbossime
2 Mouton3
2
8-8-77
Lomé (U.B)
32 Moutons
11
8
10~8-77
1Higbe
Chien
1
12-8-77
Kazaboua
Pintade sauvage
1
14-8-77
Titigbe
Chèvre naine
2
14-8-77
TH i gbe
Mouton
7
13

-
138 -
Date
Localité
Hôtes
~~
66
NN
LL
17 -8-77
Kazaboua
Herbes
11
6
23-8-77
Lomé (U. B)
46 Houtons
11
8
15-9-77
Kazaboua
Herbes
2
20-9-77
Lomé (U. B)
37 l'1outons
3
5-10-77
Vogan
Houton
12-10-77
Lomé (U. B)
34 r~outons
o
15-11-77
Lomé (U. B)
46 l"1outons
8
3
2-11-77
Tabligbo
7 [/loutons
17
68
2-11-77
Vogan
Mouton
2
5-11-77
Vogan
2 Moutons
8
6
12-11-77
Tabligbo
Mouton
3
4
30-11-77
Kazaboua
Lièvre
11
3
23-12-77
Lomé (U.B)
46 Houtons
5
3
14-1-788
LO:Ti~-GiJoss i me
2 i'ioutons
8
10
14-1-78
Lomé-Gbossime
10 Chèvres naines
4
3
15-1-78
Lomé (U.B)
43 Moutons
13
22-1-78
Lomé-Gbossime
31 Houtons
32
26
18-2-78
Lomé (U . B)
43 i~outons
4
2
13-3-78
Lomé
Plancher
1
i7-3-78
Lomé (U.B)
46 ~1outons
15
12
17-3-78
Lomé (U.B)
Bergérie (Plancher)
1
23-3-78
Titigbe
Lièvre
12
7
23-3-78
Tit i gbe
5 Cephalopus niger
8
2
30-3-78
Kazaboua
Phacochoerus aethiopicus
3
30-3-78
Kazaboua
6 Lièvres
23
34
13-4-78
Lomé (U.B)
46 Moutons
8
19
28-4-78
Kazaboua
Herbes
9
5
30-4-78
Kazaboua
Lièvre
4
3
30-4-78
Kazaboua
Cephalopus dorsalis
2
1-5-78
Kazaboua
Lièvre
8
3
3-5-78
Kazaboua
Herbes
19
30
21-5-78
Lomé-Gbossime
23 Moutons
43
74
21-5-78
Lomé-Gbossime
2 Chèvres naines
5
4
5-6-78
Ketcheboua
Chien
2
11-6-78
. Kazaboua
Herbes
104
120
13-6-78
Kazakopé
Herbes
1
2

- 139 -
Date
Loca 1ité
Hôtes
n
66
NN
LL
1-5-79
Kazaboua
Herbes
23
23
20-5-79
Lomé-Gbossime
54 r~outons
14
31
26-5-79
Kazaboua
Herbes
21
18
30-5-79
Tchebebe
Herbes
9
13
2-6-79
Kazaboua
Herbes
3
4
3-6-79
Tchebebe
Herbes
4
5
4-6-79
Kaza
Herbes
4
9
10-6-79
Kazaboua
Herbes
191
214
13-6-79
Tchebebe
Herbes
8
7
17-6-79
Lomé-Gbossime
35 Moutons
9
31
24-6-78
Kazaboua
Herbes
51
50
3-7-79
Kazaboua
Cephalopus niger
16
23
5-7-79
Kazakopé
Herbes
7
8
6-7-79
KaZaJ0Li?
Hp.rbes
92
106
7-7-79
Defalé
Chèvre naine
2
3
8-7-79
Anié
Herbes
4
1
14-7-79
Lomé-Gbossime
64 Moutons
3
2
22-7-79
Sekele (Douane)
Herbes
14
7
30-7-79
Kazaboua
Herbes
452
467
30-7-79
Sokodé
Herbe
1
31-7-79
Bodjonadé
Herbes
15
14
2-3-79
kazaboua
Herbes
127
115
3-8-79
Langabou
Herbes
1
3-8-79
Blitta
Herbes
3
7
3-8-79
Yaloumbe
Herbes
9
2
10-8-79
Sokodé
Herbes
2
10-8-79
Kolina
Herbes
1
1
10-8-79
Aleheride
Herbes
3
5
10-8-79
Bafil 0
Herbes
1
1
10-8-79
Anié
Herbes
1
7
12-8-79
Lomé-Gbossime
61 l'1outons
10
8
.
29-8-79
Kazaboua
Herbes
6
3
29-8-79
Bli tta
Herbe
l
30-8-79
Sokodé
Herbes
3
3
31-8-79
Kloum (Tchamb a)
Herbe
1
31-8-79
Kambole
Herbes
2
3

\\.,
.
J
\\.
J
"
-
140 -
Date
Localité
Hôtes
~~
66
NN
LL
18-6-78
Lomé-Gbossime
13 Houtons
28
21
18-6-78
Lomé-Gbossime
Chèvre naine
1
27-6-78
Kazaboua
Herbes
213
225
30-6-78
Kalanga
Herbe
1
30-6-78
Kalanga
Homme (non fixé)
1
2'C"7-78
Kazaboua
Herbes
33
34
2-7-78
Vogan
Jl.telerix albiventris
1
5-7-78
Ketcheboua
Chien
2
14-7-78
Kazakopé
Herbes
45
26
23-7-78
Ketcheboua
Chien
3
2
23-7-78
Kazakopé
Herbes
2
1
8-8-78
Kazaboua
Chien
2
9
3-9-79
Kazakopé
Lièvre
5
11
3-9-78
Abidjankopé
3 Chiens
3
1
17-9-78
Lomé-Gbossime
44 Moutons
37
83
17-9-78
Lomé-Gbossime
5 Chèvres naines
4
6
21-9-78
Kazaboua
Herbes
61
56
27-9-78
Kazakopé
Herbes
69
75
7-10-78
Lomé
Chien
1
15-10-78
Lomé-Gbossime
14 t~outons
7
14
18-11-78
Loiné-Gbossime
51 Moutons
45
82
18-11-78
Lomé-Gbossime
3 Chèvres géantes
1
23-11-78
Kouméa
Chien
2
2
13-12-78
Tabligbo
2 fvloutons
7
4
24-12-78
Lomé-Gbossime
49 Moutons
26
43
24-12-78
Lomé-Gbossime
11 Chèvres géantes
2
29-12-78
Vogan
Mouton
1
21-1-79
Lomé-Gbossime
26 Moutons
11
4
11-2-79
Lomé-Gbossimé
36 Moutons
9
14
12-2-79
Amoussoukopé
Cephalopus niger
2
1
11-3-79
Lomé-Gbossimé
63 Moutons
8
10
23-3-79
Kazaboua
4 Lièvres
4
15
23-3-79
Kazaboua
2 Cephalopus niger
1
7
3-4-79
Kazaboua
Herbes
34
21
15-4-79
Lomé-Gbossime
38 Moutons
16
42
28-4-78
Kazaboua
Herbes
2

, ,
- 141 -
Date
Localité
Hôtes
~~
66
NN
LL
31-8-79
Kparatao
Herbe
2-9-79
Malifakassa
Herbes
7
5
2-9-79
Sokodé
Herbes
2
2
3-9-79
Fazao
Herbes
3
4
5-9-79
Kazaboua
Herbes
19
21
6-9-79
Atakpamé
Herbes
2
1
15-9-79
Dapaong
Chèvre naine
1
15-9-79
Dapaong
Ane
2
4
15-9-79
Dapaong'
Herbe
1
16-9-79
Kazaboua
Herbes
12
29
17-9-79
Kanté
Herbes
18-9-79
Kalanga
Herbes
24
35
20-9-79
Kazaboua
Herbes
2
3
10-10-79
Kazaboua
Herbes
247
253
2-4-80
Sotouboua
4 Lièvres
20
48
27-6-80
Kazaboua
Herbes
205
235
30-6-80
Ka1anga
2 Chiens
13
3
3-7-80
Kazaboua
Herbes
27
15
2-8-80
Defale (Sud)
Herbes
1
1
10-9-80
Kazaboua
Herbes
2
5
24-9-80
Sokodé
Herbes
3
1
7-10-80
Sokodé
Herbes
2
1
8-11-80
Sokodé
Herbes
7
8
8-1-80
Sokodé
Herbe
1
4-2-81
Sokodé
Herbes
6
8
24-2-81
Sotouboua
5 Lièvres
17
54
28-2-81
Kazaboua
6 Lièvres
22
41
16-3-81
Kazaboua
2 Lièvres
9
16
16-3-81
Kazaboua
Cephalopus niger
2
21-3-81
Kazaboua
3 Lièvres
8
27
23-4-81
Game
Cephalopus dorsalis
5
9-5-81
Agouevé
Herbes
11
17

9-5-81
Lomé-Gbossime
3 Moutons
15
29
14-5-81
Lomé-Gbossime
7 Moutons
45
67
19-5-81
I\\rJouevé
Herbes
27
35

' . /
/
- 142 -
Rhipicephalus sulcatus*
A-t-on affaire à une espèce qui présente une grande distribution géographique
sur le cont-inent africain ou plutôt à plusieurs espèces très proches l'une de l'autre
par leur morphologie externe et dont les caractères systématiques sont difficiles à
apprécier en microscopie optique?
On a pu volontie~ parler de grande variation pour l'espèce Rh. sulcatus. Varia-
tion qui serait sans doute liée à la végétation et au climat de la zone de distribu-
tion. Morel, P. C. et al. (1962), en redécrivant Rh. sulcatus, distinguait des races
au sein de l'espèce (Race domestique, race sauvage xérophile et race sauvage hygro-
phile).
Jusqu'ici, les critères de diagnose dans le genre Rhipicephalus, depuis les
travaux de Feldmann-Muhsam, B. (1956), reposent essentiellement sur la structure in-
terne du gonopore femelle. Ce sont des critères qui ce sont montrés assez efficace
dans bien des cas. Dans le sous-groupe sulcatus, plusieurs exemplaires présentent le
même type gonoporal. Pour surmonter à ces difficultés, nous avons oJservé des exem-
plaires en provenance du Sénégal, Mali, Tchad, Côte d'Ivoire, Benin et Togo en micros-
copie électronique à balayage (SEM). Tous les exemplaires étaient déterminés au préa-
ble comme Rh. sulcatus.
En microscopie électronique, les échantillons examinés montrent des différences
remarquables au niveau:
a)
Des pontuations du scutum.
b)
Des stigmates (mâles et femelles).
c)
De types de gobelets dans les stigmates (Il va falloir,
désormais distinguer les"gobelets d'inspiration" des"gobelets
d'expiration").
d)
Des plaques adanales (forme
externe et interne)
e)
Du gonopore mâle
f)
Des article l et III des palpes.
g)
du nombre de dents par rangê.
h)
~es lames des chélicères.
En ajoutant à ces caractères
la biologie et l'écologie de certains exemplaires que
nous avons du Togo, il est fort difficile de ne pas penser
. être en face de plusieurs
espèces différentes.

- 143 -
Si les exemplaires du Sénégal (PLA!iCHE l - 5), sont des Rh. sulcatus d·:
par Neumann, L. G. (1908) et r edêcri ts par florel, P. C. et al. (1962), alors;·
exemplaires du Togo, Malis, Ethiopie et Bénin que nous avons examinés sont de
tables espèces à part entière.
Nous distinguons pour le moment 6 espèces que nous rattachons provisoir·
au sous-groupe sulcatus. Tous exemplaires ont été déterminés au préalable comme
sulcatus. l l s'agit donc de:
1)
Rh. sul catus kazaensis n.sp (PLANCHE 6 - 12)
2)
Rh. sulcatus monoensis n.sp (PLANCHE 13
18)
3)
Rh. sulcatus beninsis n. sp (PLANCHE 19 - 30)
4)
Rh. beninsis mineticus n. sp (PLANCHE 31 - 34)
5)
Rh. ireneli n. sp (PLANCHE 35 - 41)
6)
Rh. omoensis n. sp (PLANCHE 42 - 47)
Rh. omoensis est un exemplaire de la collection du Or.Morel à Fort-Lamy (= Ndjamenë
sur Felis caracal, Hyaena hyaena et sur Neotis cefra dans le Camp omo en Ethiopie.
Nous avons réalisé le cyle évolutif de Rh. sul catus kazaensis, Rh sul catus
monoensis, Rh. sulcatus beninsis et Rh. beninsis mineticus. On note de petites vari;
tians dans les différentes phases du stade évolutif.
Cycle évolutif de Rh. sul catus kazaensis
&
Rh. sul catus monoensis
Préoviposition
4 à 6 j.
4 j.
Embryogenèse:
32 à 37 j.
38 à 40 j.
e
Nutrition LL:
3 à 5 j.
(maximum 4 j . )
3
à
6 j.
~1ue 1arvai re:
7 j.
7 j.
e
Nutrition NN:
4 à 6 .i.
3
à
5 j.
(maximun 4 j . )
Mue nymphale:
13 à 17 j.
12 à 15 j.
Nutrition ~~:
8 à 10 j.
7
à 13 j.

- 144 -
Cycle évolutif de Rh. sul catus beninsis
&
Rh. beninsis mineticus
Préov i pos it ion:
4
à
5 j.
4
à
6 j.
Embryogenèse:
28 à 33 j.
30 à 35 j.
NutritionLL:
4
à
5 j.
4
à
5 j.
r~ue larvaire:
7 j.
7 j.
Nutrition NN:
5
à
7 j.
3
à
6 j.
Mue nymphale:
11 à 17 j
13 à 15 j.
o .
00
NutntlOn ++:
8
à
11 j
6
à 10 j.
Hôtes
Rh. sulcatus kazaensis et Rh. su1catus monoensis ont été récoltés sur lièvre.
Les immatures évoluent certainement sur rongeurs.
Rh. ireneli a été uniquement récolté sur moutons du Campus Universitaire et
2 exemplaires seulement sur moutons de la station de vente. Les immatures évoluent
certainement sur rongeurs (très nombreux sur le Campus universitaire).
Rh. sul catus beninsis et Rh. su1catus beninis ont été récoltés sur moutons de
la station de vente Lomé-Gbossime.Comme tou~5 les espèces du genre Rhipicepha1us, les
larves et nymphes parasitent certainement les rongeurs.
Distributibn
Rh. su1catus kazaensis et Rh. su1catus monoensis ont été tous deux récoltés
dans la savane guinéenne à végétation de remplacement car ce sont des régions forte-
ment travaillées par les paysans.
Rh. irene1i semble être une tique étrangère à la faune togolaise. Vu son stig--
!mate à très nombreux "gobelets d'inspiration" (PLANCHE 36), elle serait probablement
une tique des régions sahéliennes.

- 145 -
Carte 32 -
Rhipicephalus sulcatus
1
Lame.
2
Agoueve.
3
Adidogome.
4
Sekle.
5
Vogan.
6
Ayikodji.
7
AklakoLl".
8
Tabligbo.
9
Game.
la
Atakpame.
1 1
:
Assahoun.
12
:
Amous-
s o u k o p
13
:
Ez i rn
19
è
,
è
,
Anie.
15
:
Langabou.
16
Yaloumbe.
17
: Kazakope.
18
:
Defale (Sud).
19
: Bli-
t t a ,
20
:
Tchebebe.
21
:
Bo-
djonade.
22
:
Kazaboua.
23
Abidjankope.
24
: Titigbe.
25
Ketcheboua.
26
: Fazao.
27
Sokode.
28
: Kparatao.
29
Kloum.
30
:
Kambole.
31
Alheride.
32
:
Kolina.
33
Kalanga.
34
Malifakas-
sa.
34
:
Bassar.
35
: Kou-
méa.
36
:
Defalé.
37
Kan-
té.
38
:
Dapaong.
39
Sa-
waga.
40
:
Borgou.
41
:
Ba-
fila
f
1
1
r
l~jMi.'
;3f~
Echelle 112500000
'"
o
50 Km

- 146 -
FAMILLE DES ARGASIDAE
Genre Argas (Latreille; 1796)
Très peu d'espèces 9u genre Argas
ont fait l'objet de nos captures. Sans dou-
~(il' s
te nos recherches étaient mal orientées au début de ce travail. Seuls donc, A. arboreu~
A. hermanni et A. persicus, ont pu être récoltés par nous. Par ailleurs, il a été si-
gnalé
la présence d'Argas boueti (Morel, P. C;; 1978)
A l'exception d'A. boueti qui est parasite de chauves-souris insectivores, tous
les autres Argas
sont parasites d'oiseaux. La nutrition des Argas se déroulant très
rapidement aux stades évolutifs'''nymphes et'iadutes (elle est de l'ordre de 20 à 60 mi-
nutes)
il est donc difficile de trouver ces acariens sur leur hôte.
1) -
Argas arboreus (Kaiser, Hoogstraal &Kohls; 1964)
Enregistrement personnel
1 }
Date
Localité
Hôtes
co
NN
LL
3-5-81
Kazaboua
Arbre (sous les écor-
56
16
ce s ) .
Hôtes
Argas arbore us est associé au/Ardéiformes. C'est surtout dans les nicheries
de Bubulcus ibis (garde-boeufs)
et sous les écorces des arbres de repos de cet oi-
seau que cette tique est fréquente.
Distribution
Nous l'avons récolté au centre du Togo (savane guinéenne). Il doit se trouver
dans tout le pays
car Bubulcus ibis
est présent dans toutes les régions du Togo où
se pratique l'élevage de bovins et ovins.
2) -
Argas boueti (Roubaud & Colas Belcour; 1933)
Enregistrement d'autres auteurs.
Morel, P. C. 1978 ;
Carios boueti
(Dapaong; Togo, 1. E. M. V.Tl .
3) - Argas hermanni (Audouin; 1827)
Enregistrement personnel
".~
Date
Localité
Hôtes
~~
00
NN
LL
15-4-79
Lomé
Pintade domestique
4

- 147 -
Carte 33 -
Argas arboreus
1 : Kazaboua.
-\\
J.,..
'\\
1
y
y
~
-{
~
~
J
/
~'"'\\
f
1
~
r
.'
/
\\ ~
~
Echelle 1/2500000
"\\. ~
0
50 Km

- 148 -
Distribution
(.1, Il (
C'est ~nique capture que nous avons faite sur pintade domestique en prov~nance
de Dapaong. On peut~sans exagérer,générali,ser sa distribution à tout le pays, car
(). \\~ (.
comme la plupart des tiques de volaille, la tique suit les migrationshumaine;et sur-
tout les mouvements des commerçants.
Hôtes
C'est la volaille domestique (poule, pintade et canard) qui est victime du
parasitisme de cette tique.
4) -
Argas persicus (Oken; 1818)
Enregistrement personnel
Date
Loca lité
Hôtes
NN
LL
15-4-79
Lomé
Pintade domestique
2
Distribution
Comme A. hermanni, c(est aussi l'unique capture sur la même pintade en provenar
de Dapaong. Les mémes remarques sont valables pour ce parasite d'oiseau.

- 149 -
Carte 34 -
Argas boueti
l
: Dapaong.
~
~
\\ yy
~
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~
?
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y
\\"'"7\\
f
1
~
.
r
.'
i
\\ ~
"'-
Echelle 1/2500000
" ~
0
50 Km

- 151 -
Carte
36 - Argas
_
.
perS1CUs
1 :
Lomé
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J-
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l
\\ ~
)...
Echelle 1/2500000
"' ~l~
a
50 Km

- 153 -
son sèche. Ces données ne sont qu'indicatives, car le comportement individuel
de l'animal et certaines entraves de l'homme obligeant le chien à rester sur
place, les chances de réinfestation diminuent d'autant. Comme le montre la
(Fig. 1), R. sanguineus ets toujours présent sur le chien au cours de l'année.
Sur 699 tique récoltées sur un chien déparasité quotidiennement pendant 1 an-
née, il y avait 44,21% de femelles, 38,48% de,mâles et 17,31% de nimphes. La
moyenne d'infestation journalière, au cours de l'année est de 2 tiques (Tab. 1a).
Sur d'autres chiens, au cours de la même année, nous avons respectivement
trouvé 37,41% de femelles, 44,76% de mâles, 17,36% de nymphes et 0,47% de lar-
ves. La moyenne d'infestation par chien passe alors à 18 tiques. Cette moyen-
ne serait largement doublée voire triplée si les chiens de laissaient facile-
ment manipuler. En effet, beaucoup de bêtes sont abandonnées à elles-mêmes
souvent à l'état presque souvage et n'acceptent pas l'approche d'un étranger.
Il est souvent très difficile de déparasiter complètement un chien.
Hôtes
Comme le souligne plusieurs auteurs, Hoogstraal, H.; 1956, Morel, P. C.:
1958, Aeschlimann, A.; 1966, R.sanguineus est une tique spécifique de chien,
qui occasionnellement peut parasiter d'autres animaux domestiques. Outre le
chien, nous l'avons trouvée sur le mouton, le chat domestique, la poule et le
canard. Dans le cas du parasitisme de la poule et du canard, il s'agissait
uniquement de mâles. On peut supposer que ces tiques utilisent ces animaux
comme hôtes d'attente~ Il est connu que les mâles de Rhipicephalus ne se fi-
xent pas profondement dans la peau et peuvent de ce fait se détacher pour se
fixer à un autre endroit ou sur un autre animal. Les mâles copulent ainsi avec
plusieurs femelles.
L'homme est souvent attaqué par R. sanguineus. D'après les dires des
paysans, les personnes qui partagent les mêmes lieux que leur chien en sont
souvent victimes. La tique se trouve souvent à l'intérieur des oreilles. Il
faut l'aide d'une tierce personne pour s'en débarasser.
R. sanguineus ne semble pas être attiré par les micromammifères de mai-
son. Sur 115 musareignes, surmulots, souris grises capturés dans les maisons
et les environs des habitations, nous n'avons trouvé aucun stade évolutif de
cette espèce.

- 154 -
Cachettes de R. sanguineus
La tique en phase libre trouve des cachettes dans les trous et fentes
des murs. Il n'est pas rare de rencontrer dans une maison où il y a un chien,
des nids de larves dans les encoignures supérieures des chambranles de portes
et fénêtres, au plafond entre les fils électriques et le mur, et sous les
vieilles toiles d'araignée. Le dessous des meubles est le lieu de choix des
femelles et nymphes repues de sang.
Ces endroits où R. sanguineus trouve gîte dépendent en partie des habi-
tudes du chien. Il faut les chercher dans les environs immédiats des coins
préférés de ce dernier. En fait, cette espèce se déplace peu, sauf pour grim-
per le long des murs.
Du fait que R. sanguineus grimpe après la nutrition, un bon nombre de
tiques échappent à l'écrasement par les passants et parviennent à atteidre le
plafond.
Comportement de 11 homme
D'une manière générale, les habitants se préoccupent peu de la présen-
ce de tiques sur leur chien et leur présence en phase libre dans les maisons
leur échappe complètement. C'est seulement pendant la saison des pluies où
l'état parasitaire des animaux surtout des chiennes et des chiots devient sou-
vent très sérieux que le surnombre des tiques inquiète certains propriétaires.
Plusieurs personnes interrogées arrachent les tiques et les jettent. Il faut
ici souligner qu'une femelle qui s'est nourrie au 3/4 et dont le rostre n'est
pas brisé au cours de l'arrachage peut effectuer une ponte viable. Le risque
reste alors permanent.
D'habitude dans la reglon de Lomé, le chien reste attaché sur place et
n'est libéré que la nuit. Ces animaux s'infestent alors massivement et plu-
sieurs tiques sn phase de prénutrition trouvent abri sous les poils de la bê-
te. Le chien devient alors un hôte-véhicule et ,lors de contacts entre animaux,
les tiques n'hésitent pas à passer de l'un à l'autre.

- 155 -
Les tiques du chien que nous avons suivi pendant une année, peuvent ê-
tre considérées comme des tiques acquises surtout par contact, car l'animal
dans ses sorties, se bornait seulement à s'amuser avec les autres chiens dans
un rayon de 300 mètres. Au-delà de ce rayon, il devenait craintif. La plupart
des chaussées étant bitumées dans le quartier. Vu le grand nombre de tiques
que nous avons récoltées sur ce chien (699), on peut se rendre compte du rôle
disséminateur q~e joue cet animal, rôle qui, inconsciemment, est favorisé par
l'homme.
Maladies transmises
En plus de sa présence désagréable dans les maisons, R. sanguineus peut
transmettre au chien et à l 'homme des agents pathogènes. En Afrique et dans
le monde, on a montré que R. sanguineus transmettait plusieurs agents patho-
gènes: Coxiella burnetii, Rickettsia canari et Babesia canis (Hoogstraal, H.:
1956, Theiler, G.: 1962, Uilenberg, G. et al.; 1979).
En Europe et plus précisement à Genève (Suisse), nous avons pu observer
plusieurs cas de piqûres de cette tique suivies de rickettsioses graves à Ric-
kettsia canari (Aeschlimann et al. ; Péter et al. en préparation).
Dans le matériel que nous avons récolté du Togo, certaines tiques por-
taient des agents rickettsiens. Des travaux actuellement en cours montreront
s'il s'agit de R. canari.
Cycle évolutif de R. sanguineus
Plusieurs auteurs ont réussi l 'élevage de R. sanguineus dans les condi-
tions de laboratoire, notamment Nuttall (1915), Aeschlimann (1966). Nous-même
avons réussi l'élevage de cette espèce dans les maisons de capture, à des tem-
pératures ambiantes de 25 0C _ 27 0 C et à une hygrométrie s'approchant souvent
de la saturation (80% - 90%). Chiens, chiots et lapins ont servis d'hôtes. Le
cycle peut se résumer ainsi.
Préoviposition
4 J.
(Variation: 2 J. à 7 J. ; n = 129)
Embryogenèse :
22 J.
(Variation: 16 J. à 26 J.
n = 117)
Nutrition LL:
4 J
(Variation: 3 J. à 5 J.; n = 425)

- 156 -
Mue larvaire:
8 J.
(Variation: 3 J. à 11 J. ; n = 425)
Nutrition NN:
6 J.
(Variation: 4 J. à 7 J. , n = 876)
Mue nymphale:
16 J.
(Variation: 8 J. à 19 J.; n = 876)
Nutrition ~~:
8 J.
(Variation: 6 J. à 10 J.; n = 51 )
Notons qu'une semaine- après éclosion ou la mue, aussi bien les larves~
les nymphes que les adultes sont déjà capables de prendre un repas sanguin.
On obtient cependant les meilleurs résultats après deux semaines de prénutri-
tion pour tous les stades.
Ainsi le cycoe dure de 84 à 127 j., avec une moyenne de 110 j. en pre-
nant 14 jours comme temps normal de prénutrition pour chaque stade. Le cycle
évolutif dépend en grande partie de la température. Plus la température est
élevée, plus les différentes phases du cycle sont courtes. R. sanguineus,
ayant une grande capacité d'adaptation, peut très bien réaliser son cycle en
moins de temps indiqué ci-dessus. En plus c'est une tique qui a la "chance"
d'avoir toujours son hôte à disposition.
Comme le montre la Fig. 1, R. sanguineus ne connait aucune interruption
dans la succession des générations au cours de l'année si les conditions res-
tent favorables. Elle est donc l'année durant, présente sur le chien et voit
sa population fortement augmenter en périodes de pluies. Dans la région de
Lomé, oQ nous avons réalisé nos captures, et qui est soumise à deux saisons
de pluies dans l'année trois, voire quatre générations de R. sanguineus se
succèdent sur le chien.
Prédateurs et ennemis de R. sanguineus
Hunterellus hookeri ( = lxodiphagus caucurtei) a étao signalé par plu-
sieurs auteurs comme étant un prédateur de R. sanguineus dans diverses régions
de l'Afrique
Hoogstraal, 1956. Morel; 1970 (communication-personnelle) a vu
ce prédateur chez plusieurs nymphes de R. sanguineus au Bénin. Au Togo, nous
l'avons observé dans une nymphe d'Amblyomma nuttalli.
Araignées
Certaines espèces d'araignées COli somment R. sanguineus. Plusieurs ca-
davres de tiques ont été maintes fois découverts dans les toiles d'araignées

- 157 -
et dans les fentes des murs. Sautet (1936), signale la consommation de R. san-
guineus par Teutana triangulosa.
Fourmi-lions
Les larves de fourmi-lion sont de grandes destructrices de cette tique.
Nous avons pu observer une colonie de larves de fourmi-lion qui se nourris-
saient essentiellement de R. sanguineus dans le mortier effrité, au sommet
dlun mur de cloisonnement de latrines familiales.
Poules
Elles jouent un grand rôle dans la destruction des tiques. Nous avons
observé à plusieurs reprises des chiots et des chiens adultes se laisser dé-
barrasser de leurs tiques dans les oreille par les poulets domestiques. Dans
les maisons 00 les chiens restent attachés, la niche fait l'objet d'un grat-
tage permanent par les poulets. Dans de telles maisons, 00 les poulets sont
laissés en liberté, on ne trouve pas de nids de larves de R. sanguineus dans
la partie inférieure des murs. Newstead (1910) constate une réduction de para-
sitisme par Boophilus dans les enclos des bovins auxquels les poules ont li-
bre accès. Morel (1974) et Aeschlimann (1967) observent les poulets picorer
les tiques gorgées au sol.
Fourmis
Les fourmis qui sont grandes consommatrices d'autres Arthropodes, ne
s'attaquent apparamment aux tiques. Nous avons même vu un R. sanguineus à la
recherche d'un hôte traverser une colonne de fourmis sans être inquiété. In-
trigués, nous avons amputé la tique d'une patte puis 1lavons placé dans la
colonne de fourmis. Quelques fourmis s'intéressèrent à la tique blessée mais
11 abandonnèrent très vite. Des pontes, des nymphes et des femelles gorgées
mises d la portée des fourmis nlont pas été dévorées. R. sanguineus secrète-
t-il une substance répulsive pour les fourmis et don~ les oeufs seraient aus-
si induits? La question reste posée et mérite d'être éclairée.
B. - Cas d'Haemaphysalis hoodi
Warburton &Nuttall; 1909
Tique de Cuculiformes et de Galliformes, c'est llIxodidae qui vient en

- 158 -
deuxième position du point de vue numerlque après R. sanguineus dans les mai-
sons au Togo. Elle s'attaque essentiellement aux poules et aux pintades dans
les conditions domestiques. La petite saison des pluies dans la région mari-
time (octobre - novembre), semble lui convenir. En effet, pendant cette pé-
riode, certaines poules se trouvent lourdement infestées. La tête et le des-
sous des ailes sont les plces où H. hoodi arrive aisément à achever ses pha-
ses parasitaires. Ces endroits sont littéralement tapissés de tous les stades
de cette tique dans les cas les plus graves.
Hôtes
Centropus monachus (Coucou de pagode), serait l 'hôte primitif de cette
tique Morel (1958). Les autres oiseaux aux moeurs terricoles sont aussi infes-
tés. Elbl (1966) cite une liste impressionnante d'oiseaux attaqués par H. hoodi.
La promiscuité dans laquelle hommes et animaux domestiques vivent dans bon
nombre de foyers, surtout dans les vilages et fermes, entraîne des parasitis-
mes accidentels d'autres animaux comme le chien. Aeschlimann (1967) cite une
infestation de chèvre naine en Côte dlIvoire. Nous l'avons récolté à plusieurs
reprises sur chien dans les ferme de Kpalimé. A chaque occasion, il s'agissait
de mâles.
En déhors des poulaillers, clest très accidentellement qu'on peut trou-
ver cette tique dans les maisons d'habitation.
Nous l'avons eue d'une poule
qui pondait chez un paysans à Avetonou (Klouto). L'examen du nid de ponte n'a
pas été fait. Nul doute qu'il y avait sans cette case, plusieurs stades évo-
lutifs dans le nid de ponte. Au cours de notre enquète, nous n'avons jamais
trouvé un parasitisme quelconque de l'homme par cette tique.
Distribution
H. hoodi est présente dans toute l'Afrique éthiopienne, du Sahara au
Cap. Elle est absente dans la grande île malgache où elle est remplacée par
H. madagascariensis Morel (1958) el Aeschlimann (1967). Au Togo, on l'a trou-
vé dans tout le pays. A l'instar de R. sanguineus, c'est une tique qui semble
accompagner l 'homme dans ses migrations. Le commerce de volailles favorise
son expansion. La majorité de nos récoltes sur poulets et pintades dans la
région de Lomé, ont d'autres provenances comme Vogan, Kétao et Dapaong. C'est

- 159 -
donc un apport continuel de tiques des villages vers les villes et plus par-
ticulièrement vers la capitale. Au niveau des villages, les centres de mar-
chés sont des lieux de brassage hebdomadaire de cette tique. Il n'y a qu'à
voir 1'ampleur et llexpansion que prend une épidémie de coccidiose dans les
villages pour se rendre compte de la gravité du phénomène. La maladie gagne
tous les foyers en espace dl un, mois, dans un rayon de 20 à 30 Km. Nous ne di-
sons pas que la coccidiose est transmise par H. hoodi mais nous soulignons
son ampleur qui est plus visible par les pertes qu'elle occasionne que par sa
présence sur poules, plus discrète et uniquement perçue par des spécialistes.
Maladie transmise
Aucun agent pathogène s'est jusqu'à nos jours connu pour être transmis
par H. hoodi. Il faut seulement souligner qu1une lourde infestation de cette
tique, comme clest souvent le cas dans les villages, peut entraîner une anémie
fatale des poules
Lucas (1954).
Cycle évolutif d'Haemaphysalis hoodi
Aeschlimann (1967), a réussi 1'élevage de cette tique sur poule dans
les conditions de laboratoire. Les animaux étaient soumis à une température
variant de 23 0 C à 2SoC et à une humidité relative de SO%. Nous donnons ici
les résultats de cet auteur.
Embryogenèse:
24 - 30 jours
Prénutrition LL:
S jours
Nutrition LL:
~ 5--
9 jours
Postnutrition LL
11 jours
Mue larvaire
Prénutrition NN:
13 jours
Nutrition·NN:
9 - 11 jours
Postnutrion NN:
11 jours
Mue nymphale
Prénutrion Ad:
13 jours

- 160 -
Nutrition~~:
11 jours
Préoviposition:
4 jours
Durée du cycle:109
121 jours
L'élevage de H. hoodi s'avère très difficile. Nous avons réussi tant
bien que mal à boucler son cycle évolutif sur poules et lapins. Sur 53 femel-
les gorgées sur poule, 15 tiques, soit 28,30% n'ont pas effectué de ponte.
Plusieurs échecs de mue du stade larvaire et nymphal ont été constatés à une
température de 250C - 29 0C et à une hygrométrie de 70% - 80%.
Sur lapin, nous avons eu aussi beaucoup d'échècs surtout à la mue nym-
phale. Nous donnons cependat nos résultas qui ont été obtenus pour les imma-
tures sur lapins et pour les femelles sur poules.
Embryogenèse:
25 j.
(Variation:
23 j. à 27 j.)
Nutrition LL:
4 j .
(Variation:
3 j. à 5 j . )
Mue larvaire:
10 j.
(Variation:
8 j. à 13 j.)
Nutrition NN:
6 J.
(Variation:
5 j. à 7 j.)
Mue nymphale:
14 j.
(Variation:
12 j. à 17 j . )
Nutrition ~~:
7 j.
(Variation:
6 j. à
9 j . )
Remarque: Nous avons nourri tous les stades après 2 semaines de prénutrition.
Relation hôte-parasite
H. hoodi doit sa survie dans les conditions domestiques au nombreuses
cachettes qui se trouvent dans les poulaillers toujours remplis d'excréments
et souvent très mal entretenus. La poule se débarrasse par nettoyage d'une
grande partie de ces ectoparasites et un bon nombre des tiques qui sont fixées
hors de portée du bec, se voient avalées lorsqu'elles se trouvent en phase
libre sur le sol. Clest donc une tique qui subit beaucoup de perte dans l'ac-
complissement de son cycle évolutif et ceci n1est pas à déplorer.
Nous l'avons déjà souligné; certaines poules lourdement infestées, meu-
rent par anémie.

- 161 -
C. - Tiques accidentelles de maison
Amblyomma variegatum, Haemaphysalis leachii, Argas hermanni et Argas
persiscus se retrouvent de temps en temps dans les maisons, amenés par cer-
tains animaux domestiques ou par les volailles qulon achète et par certains
oiseaux à moeurs terricoles.
Dans le cas diA. variegatum, le processus est simple. Cette tique peut
se retrouver dans les maisons, amenée soit par un oiseau comme la tourterelle
commune (Streptopelia senegalensis) qu'on voit souvent dans les jardins à la
recherche des déchts ménagers, soit par une pintade achetée, soit par d'autres
animaux domestiques (moutons, chèvres, chiens et chats). Encore une fois clest
la promiscuité entre homme et animaux domestiques qui est la cause.
Dans la régionde Dapaong, le cent pourcent des pintades domestiques
examinées était parasité par les immatures diA. variègatum. Cette enquête a
été faite au cours des mois d'août et de septembre 1979. Comme dans beaucoup
de familles, les poulaillers ne sont guère séparés des habitations humaines;
l Ion comprend facilement que cette tique peut parasiter l'ho~edans certaines
de vie avec les animaux domestiques. Clest justement à Dapaong que nous avons
trouvé un enfant de huit mois qui avait des larves d'A.variegatum
fixées sous
les orteils.
Dans la station de vente de caprins et ovins (Lomé-Gbossime), c'est
à plusieurs reprises que nous avons ramassé sur le plancher des hangars de
parcage d'animaux des nymphes et des larves gorgées diA. variegatum (Voir nos
relevés sur cette espèce).
Les autres grands responsables de l'arrivée diA. variegatum
dans les
maisons sont les Peuls et bergers occasionnels dans les régions des villes
d'importance commerciale. Ces gens n'hésitent pas à faire pâturer les bovins,
ovins et caprins dans les bidonvilles. La traversée de certains quartiers de
la ville de Lomé par les troupeaux de boeufs à la recherche des aires de pâ-
ture est une chose courante. Chiens et chats de ces quartiers sont parasités
par les immatures d'A. variegatum pendant les saisons des pluies. Nous avons
ramassé 3 femelles gorgées après le passage de troupeaux de boeufs au cours
de nos travaux de terrain. Deux nids de larves ont été trouvés au bord de la

- 162 -
route Lomé - Dapaong, auniveau d'Agonyivé. Clest surtout à ce niveau qu'on
peut observer des adultes et nymphes d'A. variegatum
à l'affût sur graminées.
Toutes les autres tiques trouvées sur animaux domestiques sont très abondantes
sur graminées dans ce faubourg de Lomé pendant les saisons des pluies. On y
trouve, outre A. variegatum, Rhipicephalus senegalensis*, R. sulcatus*, ~.
lunulatus, Haemaphysalis leachii leachii et Hyalomma truncatum. Curieusement,
c'est aussi la zone du centre maraîcher de Lomé et l'on voit hommes, femmes
et enfants emprunter ces chemins et sentiers 00 plusieurs espèces de tiques
attendent à l'affût leurs hôtes.
Nous n'avons pas trouvé de tiques du genre Rhipicephalus, en déhors de
R. sanguineus, fixées sur homme. Par contre, les adultes et immatures diA.
variegatum se fixent très facilement sur homme. C'est justement dans cette ré-
gion d'Agonyivé que nous avons été trois fois de suite piqué par les mâles
d'A. variegatum.
Haemaphysalis leachii leachii qui est très abondant sur graminées d'a-
vril à juillet dans ce même faubourg de Lomé peut très bien se retrouver dans
les maisons, amené par chien. Nous soulignons ici que nous nlavons trouvé ~.
leachii leachii dans les maisons qu'à l'état parasitaire sur chien et des fe-
melles gorgées en phase libre (préoviposition). Nul doute qu'une fraction du
cycle évolutif s'accomplisse dans les maisons
(des femelles gorgées aux lar-
ves voire nymphes). La phase libre de cette tique échappe à l'attention du
chercheur à cause de sa petite taille. On aperçoit difficilement les adultes
à l'affût sur herbes. Il faut vraiment se courber pour les voir.
Dans le cas d'Argas hermanni et A.persiscus, nous n'avons eu qulune
seule récolte sur pintade domestique en provenance de Dapaong. Cette pintade
était là, à Lomé, depuis une semaine. S'est-elle infeste sur place? La commer-
çante recevait réguilièrement les volailles de Dapaong et les vendait sur le
marché dela capitale. Comme c'est le cas le plus souvent, le
poulailler
n'étaient
qu'une cage dont le fond était capitonné d'excréments et placé
dans le jardin de la maison.

,
.1
- 163 -
III) - TIQUES URBAINES
Nous abordons là, le problème des tiques desanimaux domestiques en gé-
néral et qui, en milieu urbain, prend un caractère particulier par 11 apport
des tiques d'animaux importés. En effet, les moutons, chèvres et les boeufs
arrivant en ville par le biais des commerçants, tran5portent avec eux plu-
sieurs espèces de tiques. Toutes ne peuvent pas se maintenir, mais beaucoup
y parviennent cependant, soit dans les terrains vagues des bidonvilles, soit
dans les terrains de pâture dans les environs immédiats de la ville. Clest un
sérieux problème épidémiologique, si l'on sait que certains propriétaires
nlhésitent pas à faire traverser à pieds une bonne partie de la ville par
leurs troupeaux pour rejoindre les lieux de pâtures. En ajoutant le fait que
beaucoup de petits propriétaires laissent leurs animaux vagabonder, lion peut
se faire une idée du brassage permanent qulil y a entre tiques dlanimaux im-
portés et tiques locales.
A. - Tiques d'animaux dl importation
LI importance numerlque des tiques arrivant à Lomé par le biais des com-
merçants est considérable. Environ 8763 Ixodidae ont été récoltés sur moutons
et chèvres arrivant à la station de vente (Lomé -Gbossime) au cours de l'an-
née 1978 - 1979. On note une arrivée régulière des tiques via les moutons a-
lors que chez les chèvres, il y a quelques interruptions (Fig. 8). Sur 535
moutons et 99 chèvres (en majorité des chèvres géantes), 50,84% des moutons
et 20,20% des chèvres sont parasités au cours de l'année (Tab. 7).
Llétat dlinfestation par animal et suivant l'espèce d'Ixodidae est va-
riable. 37,78% des moutons et 4% des chèvres sont porteurs de R.sulcatus*.
19,81% des moutons et 12,12% des chèvres sont porteurs diA. variegatum. 13,27%
des moutons et 4,04% des chèvres, sont parasités par Boophilus decoloratus
(Tab. 7; Fig. 9).
Les autres tiques arrivant à cette station de vente, sont Hyalomma
truncatum, H. rufipes, R. lunulatus, R. senegalensis*, R. sanguineus, R. gui-
lhoni. Leur fréquence sur les animaux faible (Tab. 7; Fig. 9).
Certaines espèces arrivent à se maintenir et poursuivent leur cycle.

- 164 -
C'est le cas de R. sulcatus*, A. variegatum, B. decoloratus, et H. truncatum
qui se retrouvent sur les animaux d'élevage local (Tab. 8; Fig. 11). Nos der-
niers travaux sur moutons du campus universitaire (mars - juin 1982) montrent
un développement de la population de H. truncatum. En effet sur 138 moutons
examinés, 87 bêtes étaient parasitées par cette tique. Le parasitisme de cet
Ixodide, passe de 0,67% de 1977 - 1978 à 63,04% en 1982. Cette tique qui exi-
ge des microclimats plus secs, arrive à s'installer~et prolifère après son im-
portation.
De notre enquête il ressort que les caprins sont très peu parasités
par les 9 espèces d'Ixodidae signalées à la station de vente
(Lomé - Gbossi-
mé). Les espèces qui s'attaquent aux chèvres sont A. variegatum, R. sulcatus*
et B. decoloratus.
Faut-il voir là un indice de spécifité parasitaire chez les 9 espèces
d'Ixodidae ou seulement un comportement de l 'hôte?
Les chèvres, en effet, se
contentent volontiers des aliments secs (ordures ménagères); alors que les
moutons doivent parcourir de longues distances à la recherche de 1'herbe fraî-
che.
Les espèces les plus fréquentes sur moutons sont R. sulcatus* (31,78%
des moutons parasités),A. variegatum
(19,81% des moutons sont parasités) et
B. decoloratus (13,27% des moutons parasités) (Tab. 7; Fig. 9). On retrouve
les trois espèces de tiques; mais dans un ordre différent.
Il est à noter que toutes ces tiques ne sont pas oeuvre exclusive de
l'importation. Certains animaux peuvent être parasités sur place; car en at-
tendant d'avoir terminé leur vente, les propriétaires font paître leurs bêtes
dans les bidonvilles.
B. - Affluence des tiques d'importation
b.1. - Cas d'Amblyomma variegatum
La grande affluence d'A.variegatum sur la ville de Lomé se passe de
juin à septembre (Fig. 10). Ceci correspond à la grande saison de pluies pour
tout le pays. 29% de la population des tiques récoltées, sont arrivées à Lo-
mé, dans le seul mois juillet. Les mois sans apport dIA. variegatum sont mars,

- 165 -
avril, mai et novembre. Ce sont les mois les plus chauds en ce qui concerne
les trois premiers.
Les différents stades évolutifs arrivent au cours de l'année dans une
proportion de 0,25% femelles, 1,06% mâles, 6,60% nymphes et 73,79% larves sur
les moutons et 0% femelle, 0,03% mâle, 0,6% nymphe et 18,29% larves sur les
chèvres. Il ressort encore une fois que les chèvres sont moins parasitées que ~
les moutons. Seules, larves et nymphes s'attaquent à elles dans une proportion
importante (Tab. 4).
b.2. - Cas de Rhipicephalus sulcatus*
R. sulcatus* ne connaît pas dl interruption dan son arrivée en ville de
Lomé. C'est par cadence plus ou moins régulière que déferle la vague des R.
sulcatus des villages vers la capitale. La grande affluence se passe de sep-
tembre à décembre, une affluence moyenne d'avril à juin. Au moment de la gran-
de arrivée diA. variegatum, R.sulcatus*se trouve à son affluence minimale (Tab.
5; Fig. 9). Les victimes principales en sont toujours les moutons. 34,09% de
femelle et 65,21% des mâles se trouvent sur moutons et seulement 0,70% des
femelles et 1,27% des mâles sur chèvres (Tab. 5). Nous n'avons pas trouvé
d'immatures du genre Rhipicephalus sur ovins et caprins.
b.3. - Cas de Boophilus decoloratus
La grande affluence de cette tique coîncide avec celle de R. sulcatus*
(Septembre à décembre); puis on assiste à une affluence moyenne de janvier à
mars et une affluence minimale qui dure cinq mois (Avril à août) Fig. 10.
Les différents stades évolutifs se retrouvent dans une proportion de
32,90% de femelles, 17,14% de mâles, 40,48% de nymphes et 0,70% de larves sur
moutons; alors que sur chèvres, on a 8,81% de femelles, 4,05% de mâles, 3,33%
de nymphes et 0% de larves (Tab. 6).
Conclusion
Les trois principaux Ixodides: A. variegatum, R.sulcatus*, B.decolora-
tus sont presque toujours présents sur animaux d'importation et on les trouve
surtout en grande proportion sur les moutons.

- 166 -
C. - Tiques d'animaux domestiques dans une enceinte close en mileu urbain
Dans la ville de Lomé, sur une population de moutons maintenus sur pla-
ce (Campus universitaire), les espèces d'Ixodidae d'importance épidémiologique
(Amblyomma variegatum, Rhipicephalus sulcatus* et Boophilus decoloratus) sont
présentes et parasitent les moutons dans des pourcentages analogues à ceux des
animaux d'importation (Tab. 1,2, 3, et Fig. 11). L'activité parasitaire de
ces trois espèces de tiques est fort différente de celle des animaux d'impor-
tation (Fig. 10 et 11).
c.1. - Cas d'Amblyomma variegatum
L'activité parasitaire de cette tique connaît son intensité au cours
des saisons des pluies (mars à juin et août à octobre) Fig. 11. Contrairement
à ce qui se passe sur les moutons d'importation, A. variegatum ne connait pas
d'interruption dans son activité. Cet Ixodidae est towjours présent sur ces
moutons. Les différents stades évolutis se retrouvent dans les pourcentages
suivants: 12,99% de femelles, 28,79% de mâles, 4,11% de nymphes et 54,11% de
larves (Tab. 1).
c.2. - Cas de Rhipicephalus sulcatus*
L'activité parasitaire de R. sulcatus*, connaît son intensité maximale
au mois de juin. Mais durant six mois (mars à août), les animaux se trouvent
fortement infestés (Fig. 11). Cette tique est surtout présente à llintérieur
des oreilles. Les immatures ne s'attaquent pas aux moutons (Tab. 2). Ils évp-
luent sur micromammifères myomorphes qui sont très abondants sur ce campus
universitaire.
Au cours de l'année, nous avons récolté femelles et mâles dans un pour-
centage de 54,08% et 45,92% sur ces moutons (Tab. 2).
c.3. - Cas de Boophilus decoloratus
Pour une espèce monophasique comme B. decoloratus, on devait s'atten-
dre à voir son activité parasitaire fortement influencée par l'action du dé-
parasitage mensuel. Et pourtant c'est la tique que nous retrouvée mensuelle-

- 167 -
ment sur les moutons dans un fort pourcentage, durant sept mois (février à
août ; Fig. 11).
Les explications sont très simples. Nous n'avons pas trouvé de larves
de cette tique sur les moutons du cmpus universitaire et pourtant les nymphes
et les adultes sont régulièrement récoltés durant sept mois. Les larves bien
que présentes sur les animaux, ont échappé à notre attention. En effet, elles
sont de taille microscopique!
Les différents stades évolutifs se retrouvent sur ces animaux dans les
pourcentages suivants: 55,79% de femelles, 22,11% de mâles, 22,11% de nymphes
et 0% de larves.
Conclusion
En milieu clos, le parasitisme des moutons est légèrement supérieur à
celui de la station de vente. Il est à souligner que ces animaux ne quittent
pas les lieux (propriété de l'Ecole Supérieure d'Agronomie qui poursuit les
études de production animale). Sur 943 moutons examinés durant l'année 1977 à
1978,52,13% étaient parasités (lab. 7); alors qu'à la stationde vente on a
50,13% (lab. 8).
On note l'absence de Rhipicephalus guilhoni sur mouton du Campus uni-
versitaire. Il ressort donc que cette tique des régions sahéliennes (Morel;
1963), arrive d'une façon accidentelle jusqu'à la côte mais semble ne pouvoir
s'établir. Seuls A. variegatum, R. sulcatus*, B. decoloratus et H. truncatum
colonisent le biotope du Campus universitaire et y poursuivent leur cycle é-
volutif.
En plus des espèces énuméréesfigurent sur ces moutons R. senegalensis*
et R. evertsi evertsi plusieurs fois signalé au Togo (Neumann; 1911 et Morel;
1958). Dans les deux occasions où nous avons trouvé R. evertsi evertsi, la
tique était localisée dans la région annale (Situation fort désagréable pour
l a bête).
Remarque
Nous tenons à souligner que le Campus universitaire est un milieu clos
uniquement pour les moutons qui ne .quittent pas les lieux. Mais les week-end
~urtout, c'est aussi le lieu de p~ture des chevaux qui viennent de la ville
et celui de certains troupeaux de boeufs d'importation. D'autre part la rou-",,;;::
~
~ ~~fl;~t.t~

~
- 168 -
TIVITE PARASITAIRE DE RHIPICEPHALUS SANGUINEUS EN MILIEU URBAIN
(Tab. 1a)
). - INFESTATION D'UN CHIEN AU COURS DE L'ANNEE
1977
&1
~~
NN
LL
Chien
(Fa1a)
309
269
121
-
699 tiques
44,21%
38,48%
17,31%
-
(%) d'infestation par stade
5,83
5,07
2,28
-
Moyenne d'infestation par
prélèvement (53)
0,84
0,73
0,33
-
Moyenne d'infestation
journalière
(= 2 tiques)
1). - INFESTATION DE 140 CHIENS AU COURS DE L'ANNEE 1977
~~
c1rJ
NN
LL
140 chiens
946
1132
439
12
2529 tiques
37,41%
44,76%
17,36%
0,47%
(%) d'infestation par stade
6,76
8,08
3, 13
0,08
Moyenne d'infestation par chien
(= 18 tiques)
:11). - TIQUES RAMASSEES SUR PLANCHERS ET MURS DE MAISONS
(1977 - 1978)
~~
tri
NN
LL
850 tiques + 2 nids de larves
.
405
393
50
2 nids
2 Maisons

., ,
- 169 -
lOUES URBAINES
TATION LOME-CAMPUS UNIVERSITAIRE
arasitisme d'Amblyomma variegatum
(Tab. 1)
Dùte
l\\1outons ex
Moutons para.
~~
66
NN
LL
Tota1
17-5-77
36
6 ( 1,6,67%)
6
35
1
-
42
15-6-77
36
4 (lI , 11 %)
2
6
-
-
8
'15-7-77
36
11(30,56%)
3
3
-
87
93
, 23-13-77
46
16(34,78%)
12
15
-
34
64
20-9-77
37
8 (21 ,62%)
8
9
-
-
17
12-10-77
34
3 (8,82%)
9
8
-
-
17
15-11-77
46
15(32,61%)
2
4
6
86
98
23-12-77
46
5 (10,87%)
2
7
-
1
10
15-'1-78
43
3 (6,98%)
-
1
2
-
3
18-2-78
43
5 (11 ,63%)
-
1
2
30
33
17-3-78
46
13 (28,26%)
10
9
4
12
35
-.
13-4-78
46
7 (1 5, 22%)
6
35
1
-
42
1977-78
495
96 (19,39%)
60
133
19
250
462
Parasiti sme par stade
12,99%
28,79%
4, 11 %
54,11%
Importance numérique

L / '
- 170 -
TIQUES URBAINES
STATION LOME-CAMPUS UNIVERSITAIRE
Parasitisme de Rhipicephalus sulcatus * (Tab. 2)
Date
Moutons ex.
Moutons para.
n
63
NN
LL
Tota1
17-5-77
36
12 (33,33%)
2
19
-
-
21
15-6-77
36
23 (63,89%)
28
29
-
-
57
15-7-77
36
16 (44,44%)
24
11
-
-
35
23-8-77
46
6 (13,04%)
11
8
-
-
19
20-9-77
37
3 (8,11%)
3
-
-
-
3
12-10-77
34
6 (17,65%)
5
1
-
-
6
15-11-77
46
8 (17,39%)
8
3
-
-
11
23-12-77
46
7 (15,22%)
5
3
-
-
8
15-1-78
43
10 (23,26%)
13
-
-
-
13
18-2-78
43
5 (11,63%)
4
2
-
-
6
17-3-78
46
15 (32,61%)
15
12
-
-
27
13-4-78
46
23 (50,00%)
8
19
-
-
27
1977-78
495
134 (27,07%)
126
107
-
-
233
Parasitisme par stade
54,08%
45,92%
-
-
Importance numérique

- 171 -
~IQUES URBAINES
STATION LOME-CAMPUS UNIVERSITAIRE
Parasitisme de Boophi1us deco1oratus
(Tab. 3)
Date
Moutons ex.
Moutons para.
~~
66
NN
LL
Tot al 1
17-5-77
36
7 (19,44%)
8
4
1
-
13
15-6-77
36
6 (16,67%)
4
2
1
-
7
15-7-77
36
7 (19,44%)
13
1
-
-
14
23-8-77
46
3 (6,52%)
5
5
9
-
19
20-9-77
37
- (
-
)
-
-
-
-
-
12-10-77
34
- (
-
)
-
-
-
-
-
,
15-11-77
46
1 (2, 17% )
1
-
-
-
1
23-12-77
46
4 (8,70%)
3
-
1
-
4
15-1-78
43
- (
-
)
-
-
-
-
-
18-2-78
43
9 (20,93%)
13
-
-
-
13
17-3-78
46
3 (6,52%)
-
4
8
-
12
13-4-78
46
1 (2,17%)
8
4
1
-
13
1977-78
495
41 (8,28%)
53
21
21
-
95
Parasitisme par stade
55,79%
22,11%
22,11%
-
Importance numérique

- 172 -
TIQUES URBAINES
STATION LOME-GBOSSIME
Parasitisme d'Amblyomma variegatum
(Tab. 4)
Date
Animaux ex. et leur parasitisme
6(
~~
NN
LL
Total
I~outons
Chèvres
17-9-78
44 (81,82%)
5
(40,00%)
3
20
200
5075
5298
15-10-78
14 (85,71%)
5
(100%
)
-
4
161
1654
1819
18-11-78
51 (27,45%)
3
(66,67%)
-
-
66
122
188
24-12-78
49 (42,86%)
11 (36,36%)
-
1
60
78
139
21-1-79
26 (42,31%)
8
(12,50%)
3
4
8
-
,
15
,
11-2-79
36 (22,22%)
17 (
-
)
2
9
7
1
7
25
11-3-79
63 (3, ln~)
7
(
-
)
-
-
2
-
2
15-4-79
38 (
-
)
8
(
-
)
-
-
-
-
-
1
20-5-79
54 (
-
)
14 (
-
)
-
-
-
-
-
17-6-79
35 (17,14%)
15 (
-
)
3
14
-
-
17
14-7-79
64 (14,06%)
5
(
-
)
8
21
-
-
29
12-8-79
61 (14,75%)
1
(100%
)
5
9
1
9
24
1978-79
535 (29,29%)
99 (29,62%)
19
82
505
6945
7551
1978-79
Parasitisme des moutons
19
80
460
5564
6123
1978-79
Parasitisme des chèvres
-
2
45
1381
1428
1978-79·
Parasitisme des moutons par stade
0,25%
1,06%
6,09%
73,79%
1978-79
Parasitisme des chèvres par stade
-
0;03%
0,60%
18,29%

-
- 173 -
TIQUES lIRBAI NES
STATION LOME-GBOSSIME
Parasitisme de Rhipicephalus su1catus *:
(Tab. 5)
Date
Animaux ex. et leur parasitisme
~~
li
NN
LL
Total
Moutons
Chèvres
17-9-78
44 (50,00%)
5
(20,00%)
41
89
-
-
130
1
- - -
15-10-78
14 (85,71%)
5
(
-
)
7
14
-
-
21
18-11-78
51 (47,06%)
3
(33,33%)
45
83
-
-
128
24-12-78
49 (32,65%)
11 (18,18%)
26
45
-
-
71
1
21-1-79
26 (46,15%)
8
(
-
)
11
4
-
-
15
1
11-2-79
36 (44,44%)
17 (
-
)
9
14
-
-
23
11-3-79
63 (15,87%)
7
(
-
)
8
10
-
-
18
15-4-79
38 (34,21%)
8
(
-
)
16
42
-
-
58
20-5-79
54 (29,63%)
14 (
-
)
14
31
-
-
45
17-6-79
35 (28,57%)
15 (
-
)
9
31
-
-
40
14-7-79
64 (7,81% )
5
(
-
)
3
2
-
-
5
12-8-79
61 (19,67%)
1
(
-
)
10
8
-
-
18
1978-79
535 (31,40%)
99 (4,04% )
199
373
-
-
572
1978-79
Parasitisme des moutons
195
364
-
-
559
1
1978-79
Parasitisme des chèvres
4
9
-
-
13
1978-79
Parasitisme des moutons par stade
34,09% 65,21% -
-
1978-79
Parasitisme des chèvres par stade
0,70%
1,57%
-
-

,
- 174 -
TI QUES URBA INES
STATION LüME-GBOSSIME
Parasitisme de Boophilus decoloratus
(Tab. 6 )
Date
Animaux ex. et 1eur parasiti sme
~~
66
NN
LL
Tota1
t~outons
Chèvr e s
17-9-78
44 (27,27%)
5
(
-
)
45
15
46
-
106
15-10-78
14 (14,29%)
5
(40,00%)
36
15
15
-
66
18-11-78
51 (9,80% )
3
(33,33%)
4
1
22
1
28
24-12-78
49 (16,33%)
11 (2,27% )
15
17
53
1
86
21-1-79
26 (3,85% )
8
(
-
)
10
5
13
-
28
111-2-7:3
35 (30,56%)
17 (
-
)
24
15
1
-
40
11-3-79
63 (20,63%)
7
(
-
)
17
4
11
1
33
15-4-79
38 (10,53%)
8
(
-
)
5
-
3
-
8
20-5-79
54 (5,56% )
14 (
-
)
4
-
-
-
4
17-6-79
35 (14,29%)
15 (
-
)
8
-
-
-
8
14-7-79
64 (4,69% )
5
(
-
)
4
-
2
-
6
12-8-79
61 (6,56% )
1
(
-
)
3
-
4
-
7
1978-79
535 (13,27%)
99 (4,04%)
175
72
170
3
420
1978-79
Parasitisme des moutons
138
55
156
3
352
1978-79
Parasitisme des moutons par stade
32,90% 17,14% 40,48% 0,70%
1978-79
Parasitisme des chèvres par stade
8,81%
4,05%
3,33%
-

- 175 -
TIQUES URBAINES
STATION LOME-GBOSSIME
Parasitisme des différentes espèces arrivant en ville par le biais des commercants
(Tab. 7)
Moutons
Chèvres
Station Lomé-Gbossime
..
"
535
99
Animaux examinés
170 (31,78%)
4
(4,04% )
Par as it i sme de Rh. sul catus *
106 (19,81%)
12 (12,12%)
Par as it i sme d'A. variegatum
71 (13,27%)
4
(4,04%)
Parasiti sme de B. decoloratus
5 (0,93%)
-
(
-
)
Parasiti sme de Rh. lunulatus
3 (0,56%)
-
(
-
)
Parasiti sme de Rh. guilhoni
3 (0,56%)
1
(1,01%)
Parasiti sme de H. truncatum
2 (0,37%)
-
(
-
)
Paras it i sme de Rh. sanguineus
- (
-
)
2
(2,02%)
Parasiti sme de Rh. senegalensis *
- (
-
)
1
(1,01%)
Parasitisme de H. rufipes
272 (50,84%)
20 (20,20%)
Parasitisme général
STATION LOME-CAMPUS UNIVERSITAIRE
Parasitisme des espèces en milieu clos
(Tab. 8)
493 ~10utons examinés
(Année 1977 - 78 )
134 (27, 18%)
Parasitisme de Rh. sulcatus *
96 (19,47%)
Parasiti sme d'A. variegatum
42 (8,52%)
Parasiti sme de B. decoloratus
3 (0,61%)
Paras it i sme de H. truncatum
3 (0,61%)
Parasiti sme de Rh. senegalensis *
2 (0,41%)
Parasiti sme de Rh. ervertsi

- 176 _.
PRECIPITATION (VILLE DE LOME)
(Fig.1)
1 9
7 7
~mm)
FREQUENCE DE RHIPICEPHALUS
r05
r--
SANGUINEUS SUR UN CHIEN AU
100
COURS DE L'ANNEE 1 9 7 7
90
f.a
r--
320
300
,....-
280
'0
260
.---
240
220
50
200
180
40
-
160
140
,....-
-
.--
30
120
>--
25
100
20
80
60
-
10
40
f--
5
n
20
.--
--.Jlt-
f--
j
f
m a
m j
j a s a n d
j
f
m a
m j
j
a
s
a
n
d

- 177 -
a
CYCLE EVOLUTIF DE RHIPICEPHALUS SANGUINEUS
(Fig.2)
r--
PREOVIPOSITION •
EMBRYOGENESE
t
~
PONTES
ECLOSIONS
10
..
~2
~
~O
5
,..--
.3
r -
lO
-
.
r - -
2
.---
~
..--
-
H r i
h
0 1 2 3 4 5 6 7
16
18
20
22
24
26
TEMPS (j)

ACTIVITE PARASITAIRE D'AMBLYOMMA VARIEGATUM,
RHIPICEPHALUS SULCATUS* & BOOPHILUS DECOLORATUS
( %)
...-
STATI ON LOME - GBOSSIME
1978 -
1979
(Fig.3)
28
26
,...-
24
r--
-
22
,....-
20
-
18
-
16
1
f0-
co
r-,
14
f--
1 2
-
r--
10
...-
r--
8
-
-
-
f - -
,.-
1--
6
4
-
~
f--
-
-
2
r---
n
f - -
ïl-nT
j
f
m a
m j
j a s
0
n
d
j
f
m a
m j
j a s
0
n
d
j
f m a m j j a s o n d

INFESTATION DES MOUTONS ET CHEVRES
STATION DE VENTE LOME - GBOSSIME
(Fig.4)
( %)
INFESTATION DES MOUTONS
INFESTATION DES CHEVRES
100
-----
90
80
70
~
CJ'I
~
1'-..
r----
1----
~
60
50
40
-----
, - - - -
30
,
20
10
j
f
m
a
m
j
j
a
s
o
n
d
j
f
m
a
m
j
j
a
s
o
n
d

- 180 -
N
N
N
w
N
(Xl
o
N
(Xl
o
N
(Xl
o
' ..
Rhipicephalus
sulcatus*
Amblyomma
variegatum
Boophilus
d e col air a tus
Cl
tTJ
Cf)
Rhipicephalus
lunulatus
f-
3::
o
Rhipicephalus
guilhoni
C
>--:3
f-
o
Z
Cf)
Hyalomma
truncatum
H
Cf)
z
>--:3
~
'TJ
:J>
tTJ
>--:3
Rhipicephalus
s e n e g a Le n s f s »
Cf)
H
>--:3
0
:J>
Z
>--:3
H
r
0
0
z
3::
rr:J
Cl
tTJ
1
IJJ
Cl
Z
cD
0
0
c:
Cf)
....-:
0
z
I~-,
Cf)
l:7J
Qo
n
~
~
Rhipicephalus
sulcatus*
rr:J
1
<
;::cl
Amblyomma
rr:J
varilgatum
Cf)
Boophilus
decoloratus
'TJ
f-'.
Cl
ao
rr:J
Rhipicephalus
lunulatus
IJJ
n
Rhipicephalus
guilhoni
::t
rr:J
<:
;::cl
Hyalomma
truncatum
rr:J
Cf)
Rhipicephalus sanguineus
Rhipicephalus
senegalensis*
Hyalamma
rufipes

ACTIVITE PARASITAIRE D'AMBLYOMMA VARIEGATU~l,
RHIPICEPHALUS SULCATUS* & BOOPHILUS DECOLORATUS
STATION LOME - CAMPUS UNIVERSITAIRE
1977 -
1978
(Fig.6)
( %)
26
24
.--
22
20
r -
18
16
-
-
0 )
14
~
~
r -
1
i -
12
10
.----
-
8
-
-
6
.:
.----
r o -
~
4
r--
...--
-
1 - '
-
i -
.--
2
-
t-r-
1
j f m a m j j a s o n d
j
f
m a
m j
j a s
a n d
j
f
m a
m j
j a s
a n d

- 182 -
IV) - SYSTEMATIQUE DE QUELQUES ESPECES DU GENRE RHIPICEPHALUS (ASPECTS EN
MICROSCOPIE ELECTRONIQUE A BALAYAGE MEB).

- 183 -
Genre Rhi pi cepha 1U5
(Koch; 1844)
La majeur partie des 70 espèces du genre Rhipicephalus signalées dans
le monde jusqu'J présent (Hooqstraal et al.; 1982), se trouve sur le continent
africain. Theiler, G. (1962) en inventoriait 43 espèces. Depuis cette date,
le nombre n'a cessé d'augmenter avec la découverte de nouvel les espèces.
Au Togo, nous avons enregistré pour le moment 8 espèces plus 7
dont
le statut systématique n'est pas encore clair. Ce nombre serait sans doute
augmenter de 6 avec la cô~ture prochaine de Rh. boueti, Rh. complanatus, Rh.
cliffordi, Rh. cuspidatus, Rh. muhsamae et Rh. ziemanni que nous n'avons pas
eusdans nontre collection.
Plus d'une v i nqt aine d'espèces pour un petit pays comme le Togo, on
~:eu'~ affjrrn~'f' que le c l i in.it L'lqolais convient bien
euxespèces du genre~hL
picephalus.
Les difficultés d'Jppréciation de certains critères de diagnose (lar-
9êur et forme du péritrèrn~~J torme géométrique des plaques adanales, morpholo-
gie et nombre des soies pŒdipalpales, etc.) nous ont poussé à l'examen de
certains exemplaires en microscopies électronique à balayage (SE~1). Nous es-
timons l'approche du problème fort intéressènt; car cette méthode de travail
nous a permis de souligner certains caractères morphologiques fort différents
dans le groupe sanguineus, senegalensis, guilhoni et sulcatus.
Les caractères retenus par les anciens systématiciens pour diagnose
dans le genre Rh i pi cephaIus sont:.laforme de l'oeil, la ponct~hi6~ àblk~w~·
x
tum, la forme des plaques adanales, la forme de la coxa l et la forme des
stigmates des mâles. fous ces caractères sont sujets à des variations. Nuttall;
1913 et Zumpt; 1939 le soulignaient déjà. Depuis les travaux de Feldmann-Muhsam,
1956, les critères de diagnose se reposent essentiellement sur la structure
interne du gonopore ferne I 1e. C' est un Cri tère qui s'est rêvé 1é assez effi cace
et décisif dans bien des cas. Dans le groupe sulcatus, senegalensis, guilhoni
et sanguineus, plusieurs exemplaires présentent le méme type gonoporal mais,
avec des morphologies différentes du scutum et des périt~èmes des màles quand
ils proviennent soit du Sénégal, Tchad, Ethiopie, Bénin ou Togo. En microsco-
pie électronique J balJyage (SEM), les échantillons examinés montrent des dif-
férences remarquables ûu niveau:

- 184 -
a). -
Des ponctuations du scutum
b). -
Des stigmates des mâles et des femelles.
c). -
De types de gobelets dans les stigmates
d l . -
Du gonopore mâ le.
e). -
Des lames des chélicères (doigts des chélicères)
En ce qui concerne les gobelets des stigmates, nous distinguons deux sortes:
les gobelets entourés d'un
halo blanchâtreque nous appelerons "gobelets
d'expiration" et ceux sans le
halo "gobelets d'inspiration".
A titre de référence et de comparaison, nous présentons, les figures
de Rh. sul catus du Sénégal, de Rh. sanguineus que nous avons récolté sur
un chien et dans une mai son à Génève, de Rh. cliffordi de la République Cen-
trafricaine, de Rh. gui lhoni du Tchad et de Rh. simus d'Ethiopie.

- 185 -
Il. -
Rhipicephalus sulcatus, Neumann; 1908
L'espèce dècr i te par ,'Ieumann, L. G. (19081, redécri te par Zumpt, F.
(1939), Theiler, G. et al. (1953) et par r~orel, P. C. et al. (1962), a - t -
el Je une vaste distribution géographique qui couvrirait toute l'Afrique éthio-
pienne ? ~orel, P. C. et al. (1962) le suppose et les critères de diagnose
utilisés jusqu'à présent le confirment. Car, la structure interne du gonopore
"femelle (Feldmann-Muhsam, B.; 1956) qui jusqu'alors s'est montré un critère
décisif de diagnose, semble inopérant dans le' complexe sulcatus.
Plusieurs exemplaires du Sénégal, Tchad, Ethiopie, Togo et Bénin que
nous avons examinés sous le contrôle du Dr. Morel, présentent un même type
gonoporal; mais, en microscopie électronique à balayage (SEM), montrent une
morphologie très différente entre eux.
Sans pour autant ignorer les descriptions de Hoogstraal, H. (1956) qui
à notre avis sont plus exactes, nous pensons être en présence du vrai Rh. sul-
catus avec les exemplaires du Sénégal (PLANCHE l - 5); car la ressemblance des
scutums femelle et mâle (PLANCHE liA & B) est assez troublante avec les illus-
trations de Zumpt, F. (1939). Malheureusement, la comparaison est incomplète
car, l'auteur n'a pas fait des dessins des stigmates, des plaques adanales et
des faces ventrales.
(type Sangalkam; bovins)
En considérant les exemplaires du Sénégal comme d'authentique Rh. sul-
catus, nous donnons ci-dessous les caractéristiq~es morphologiques qui les
font différer de ceux du Togo.
a). ~1 â le
Scutum à ponctuations fines et régulières, à sillons marginaux marqués
par les ponctuations du même type que celles du scutum. Les ponctuations sé-
tifêres sont peu nombreuses et très peu d~cernables. Les stigmates ont des
péritrèmes étroits et courbés dans leur partie caudale (PLANCHE 2/B). Les
gobelets d'expiration se trouvent presque uniquement dans la moitié antérieu-
re du stigmate, alors que les gobelets d'inspiration se trouvent uniquement
dans la partie caudale"(PLANCHE 2/8). Gonopore mâle à bout arrondi avec de
petites denticules (PLANCHE 3/A). Les plaques adanales à hile bien marqué,à
angle postéra-interne de 90° et à angle postéro-externe arrondi (PLANCHE 3/8).
le rostre (face ventral~ et dorsale) montre très peu de caractéristique (PLAN-
CHE 5/ A s 8).

- 186 -
b). Feme 11 e
Scutum à ponctuations moyennes et réparties d'une façon uniforme. Sil-
lons scapulaires marqués par des ponctuations descendant presqu'à la base du
scutum (PLANCHE liA). Stigmates à gobelets d'expiration entourant le champ de
l'oeil du stigmate sur 2 1ignf~s irrégulières. Les gobelets d'inspiration plus
nombreux, remp lis sen t l a part ie cauda 1e et remontent sur que l ques lignes jus-
qu'au sommet du stigmate (PLANCHE 218).
II}. -
Rhipicephalus sulcatus (type 1), Kazaboua (Togo~ ,PLANCHE 6 - 12
Cette tique a été récoltée sur lièvre (Lepus sp.) dans une savane gui-
néenne (1300 mm de pl uv i omè t r i e ) . Le cycle a
tè réalisé au laboratoire sur
ë
lapin et se prêsente commr suit:
Préovipositioll
4 à 6 j.
Embryogenès_~
32 à 37 j.
e
Nut r i t i on U.
3 à 5 j.
(maximum 4 j our )
i~uel arvai re
7 j.
Nutrition NN
4 à 6 j.
Mue nyrnphélle.
13à17j.
Nutrition n
8 à 10 j.
La caractéristique dans le cycle évolutif de cette espèce, est la quantité de
sang prélevée par le stade nymphal. En effet, les nymphes prélèvent en moyen-
ne 3,02 mg. et très peu s'écartent de cette quantité (Fig. 26/A).
Chez les adultes, les femelles présentent le même type gonoporal que
les exemplaires du Sénégal. Par contre, les stigmates et plaques adanales·des
mâles ont une morphologie di r'fèr ent e . En microscopie électronique à balayage
(SEM), on note en plus que l(~ gonopore mâle a une forme différente de celui
des exemplaires du Sénégal (PLANCHE 9/8). Les soies encadrant le champ gono-
poral sont plus longues chez Rh. sulcatus. En effet, elles touchent le bord
supêr i eur du gonopore a lors que chez Rh. su l catus (type L, II, 1II & 1V) .ce
n'est pas le cas. Il raut a.jout er encore à cela, la ponctuation
très contras-
tëedes exemplaires du Toqo ,

- 187 -
Description des adultes
a).
~.lâle
Scutum J ponctuations interstitielles fines, mélangées de sétifères
bien visibles. Si 1 Ions marginaux bien marqués et bordés de quelques grosses
ponctuations sétifères (PLANCHE 6/B).
Stigmate à péritrème non fléchi, à
la partie antérieure nettement plus large que la partie caudale. Gobelets
d'inspiration uniquement dans la partie postérieure et remontant en V jus-
qu'à l'étranglement du stigmate. Gobelets d'expiration couvrant toute la
moitié antérieure du stigmate et donnant un aspect piriforme à la surface
couverte (PLANCHE 7/B). Le rostre n'offre aucune particularité; il faut
juste noter que l 'hypostome est moins large que celui de la femelle (PLAN-
CHE 8/8). Le gonopore a le bout pointu avec de petites denticles; les bords
0
forment un angle de 90
(PLANCHE 9/B). Les plaques adanales sont sans hile.
o
Les angles postéro-internes de 80
et les angles postéro-externes arrondis
(PLANCHE 12/8).
0).
Femelle
Scutum à ponctuations moyennes; les sétifères contrastent nettement
avec les autres. Sillons scapulaires effacés. A leur place, un allignement
irrégulier de quelques grosses ~onctuations sétifères. Fosses cervicales bien
marquées (PLANCHE 6/A). Stigmates à bout large. Gobelets d'inspiration remon-
tant sur un côté {externe}, depuis la partie caudale jusqu'au sommet du stig-
mate. Gobelets d'expirant entourant }'eei4 du stigmate sur 3 lignes irréguli-
ères (PLANCHE 7/A). Le rostre ne nécessite pas de commentaires particuliers
(PLAÇHE 8/A, 9/A & ll/A).
III). -
Rhipicephalus sulcatus (type II), PLANCHE 13 - 18
Cette tique a été capturée sur lièvre à Kazaboua {même biotope que ce-
lui de Rh. sul catus type I}. Le cycle a été réalisé au laboratoire sur lapin.
Il est légèrement plus long que le précéde1t. 116 à 132 jours contre 109 à
130 jours.
La nutrition nypmphale est groupée. Le plus grand nombre de nymphes fi-
nit leur nutrition au quatrième jour de fixation. La moyenne de quantité de
sang prélevé est de 3,62 mg.
Détail du cycle évolutif.

- 188 -
Préoviposition
4 j.
38 à 40 j.
Nu t r' i t i o Il Ll.
3 à 6 j.
Mue larvaire
7 J.
e
Nutrition NN
3 à 5 j.
(maximun 4 j our )
Mue nymphale
12 à 15 j.
Nutri tion. ~~
7 à 13 j.
Description des adultes
Les caractéristiques .norpho l oqi ques des adultes, résident dans la ponc-
tuation des scut~ms qtJi ]ps fait ressembler beaucoup plus à ~h. moucheti, dans
la forme des plaques adanJles (tendance en faucille) PLANCHE 17/A & B et sur-
tout dans la longueur du scutum de la femelle qui fait pratiquement le double
de sa largeur (PLANCHE 13/A).
a},
l'1âle
Scutum fortement ponctué, à sillons marginaux bien marqués. A l'inté-
rieur de ces sillons, on note des ponctuations moyennes légèrement supérieures
à celles du scutum (PLANCHE 13/B). Stigmate du méme type que le précédent.
Rostre à article L des pédipalpes à base courbée et pointue, à article LLL
bien fendu (PLANCHE 15/B). Gonopore mâle à bords irréguliers et formant un
0
angle de 110
(Morphologiquement différent du précédent) PLANCHE 16/8. Plaques
adanales sams hile,
0
à angle postéro-interne de 80
PLANCHE 16/A.
bl .
Feme 11 e
Scutum de forme allongée, à ponctuations moyennes bien visibles et es-
pacées. Sillons scapulaires inapparents, à leur place, un
alignement de quel-
ques grosses ponctuations sétifères (PLANCHE 13/A). Stigmate moins large que
celui de Rh. sul catus (type Ll dans sa partie caudale (PLANCHE 14/A).
LV). -
Rhipicephalus su/catus (type III)
Cette tique a été récoltée à l'état gorgé
sur mouton, à la station de
vente Lomé-Gbossimé. Le mouton en question venait de Vogan (Localité si.tuée
à 70 Km de Lomé, dans le littoral maritime. Cette localité jouit du même cli-
mat que Lomé). Le cylcle évolutif a été réalisé au laboratoire sur lapin et
se dêroule comme suit:

- 189 -
Préoviposition
4 à 5 j.
Embryogenèse
28 à JJ j.
Nutr-ition LL
4 à 5 j.
t~ue larvaire
7 j.
Nutrition NN
5 à 7 j.
~1ue nympha 1e
11 à 17 j.
. .
00
Nutnt"10n ++
8 à 11 j.
La durée du
cycle évolutif est de 109 à 127 jours. Les nymphes prélè-
vent en moyenne 2,85 mg. de sang; donc moins gourmandes que les deux précéden-
tes. Un grand nombr'e se nourrit beaucoup moins que la quantité moyenne (Fig.26/C
La caractéristique morphologique réside dans la forme des stigmates des
mâles (PLANCHE 21/8, 22/8 & 23/8), dans la forme du gonopore mâle (PLANCHE 29/A)
et la forme des plaques adanales (PLANCHE 29/8 & JO/A).
Description des adultes
a).
r·lâle
Scutum à ponctuations moyennes, â grosses sétifères éparses. Sillons
,
marginaux bien marqués avec à l'intérieur, un allignement de grosses ponctua-
tions sétifères (PLANCHE 19/8 & 20/8). Stigmate à bout large à pointu (PLAN-
CHE 21/8, 22/8 & 23/8). Gonopore à bout pointu (moins acéré que celui du Rh.
0
sul catus type I), â bords denticulés et faisant un angle de 110
(PLANCHE 29/A).
0.
Plaques adanales sans hile, à angle postéro-interne de 60
b) .
Feme 11 e
V).
Rhipicephalus sulcatus (type IV).
Cette tique a été également récoltée sur mouton à la station de vente
Lomé-Gbossimé. Le mouton provenait de la méme localité que précédemment. Le
cycle a été réalisé sur lapin au laboratoire. Les nymphes prélèvent en moyen-
ne J, 17 mg. Certaines nymphes prélèvent moins de 2 mg de sang. D'ailleurs la

- 190 -
caractéristique de cette espèce est sa petite taille.
Cycle é'llJlutiF
PY'éoviposi tion
4 à 6 j.
Embr'yogenèse
30 à 35 j.
Nutrition LL
4 à 5 j.
Mue larvaire
7 j.
Nutrition NN
3 à 6 j.
r~ue nympha 1e
13 à 15 j.
~I
• t'
00
Ilutn lon ++
6 à 10 j.
La dur"êe du cylcle évolutif est de 109 à 126 jours. Ce qui frappe en
observant cette tique, nous l'avons déjà souligné, c'est sa petite taille.
La forme des stiYIlli.ltes cheL les mâles sont étroits et légèrement fléchis.
Cumme chez les exen\\plaires du Sénégal, les soies situées au-dessus du gonopo-
re mâle, sont très longues et touchent le bord supérieur de ce dernier (PLAN-
CHE 34/A). Chez les femelles, le stigmate est trés large dans sa partie anté-
rieure
(PLANCHE 32/A).
Conclusion sur les Rhipicephalus du groupe sulcatus
Oans le complexe sulcatus, les variations entre les différents types
ne sont pas faci les à discerner en un coup d'oeil par simple comparaison d'un
caractêre. L'élément de diagnose décisif est l'opercule
du gonopore mâle;
~ bout arrondi pour les exemplaires du Sénégal, pointu voire acéré pour ceux
du Togo. Les st i qmates des mâles avec leur forme et leurs types de gobelets,
sont de précieux élém~nts de référence. Par contre les ponctuations du scutum
semblent plutôt Url effet de l'écologie du milieu.
En attendant d'observer l'original de Neumann, au microscope électroni-
que à balayage (SEM), les exemplaire du Sénégal, ressemblent beaucoup par la
ponctuation de leur scutum·à Rhipicephalus sulcatus; mais, la forme des stig-
t
( - 1
) ~
.
les
l '
.
ma es
ma es
etonne Sl on compare avec
es lllustratlons de Morel, P. C. et
1\\
al , (1962). La par t i cu l ar i té des exemplaires du Togo, c'est d'abord la ponc-
tuation de leur scutum, pu-is la forme du "couvercle" gonoporal qui diffère
d'un type à un autre.
En attendant d'observer tous les stades de ces différents types en mi-

- 191 -
croscopie électronique à balyage et surtout l'examen de leur Karyotypes, nous
considérons pour l'instant, tous ces types comme sous-espèces de Rh. su1catus.
RH 1PICEPHALUS DU GROUPE GU [UIOm
o. - Rhipicephalus gui1honi (type I)
Cette tique a été récoltée sur moutons à la station de vente Lomé-Gbos-
simé et sur moutons du Campus universitaire. Les animaux de la station de ven-
te venaient de Dapaong- (ville située à environ 30 kilomètres de la frontière
voltaïque). Il faut être prudent en ce qui concerne la répartition géographi-
que de cette espèce; car les marchands en attendant de
vendre
leur mar-
chandise, font paître les animaux dans les bidonvilles. Ou fait, l'infestation
de ces animaux pourr ai t bien rtre locale. Nous n'avons pas réussi l'élevage
de cette tique.
Particularités de Rh. gui1honi (type 1)
C'est un exemplaire de petite taille (plus petit que les Rhipicepha1us·
du type su1catus) qui présente un gonopore femelle du type guilhoni. Les sti-
gmates des mâles sont dans leur ensemble rectilignes et de largeur homogène
(PLANCHE 36/8).
a) •
t~ âl e
Scutum à ponctuations interstitielles fines, marqué de grosses ponctua-
tions sétifères sur 4 lignes irrégulières. Sillons marginaux bien marqués (PLAN~
CHE 35/8). Stigmates de forme rectiligne, à gobelets d'inspiration plus nom-
breux et remplissant la moitié postérieure. Gobelets d'expiration très peu
nombreux autour de l'oeil du stigmate et descendant sur une ligne jusqu'à la
base (PLANCHE 36/8). Gonopore mâle à bout pointu (PLANCHE 38/A).
bl .
Feme 11 e
Scutum â forte ponctuations (moyennes et grosses) donnant un aspect
chagriné à la surface. Au centre du scutum de grosses ponctuations sétifères
sur deux lignes divergentes vers la base. Sillons cervicaux bien marqués (PLAN-
CHE 35/A). Stigmates à bout très large. Gobelets d'inspiration très nombreux
remplissant toute la partie postérieure
et entourant l'oeil du stigmate sur
plusieurs lignes. Gobelets d'expiration moins nombreux entourent l'oeil du
stigmate. Péritrème externe avec des crêtes dans sa partie caudale (PLANCHE 36/,

- 192 -
II). Rhipicephalus guilhoni (type [1)
C'est une tique de la collection du Dr. Morel, récoltée sur lion à
Fort-Lamy (= N'Djamena). Elle r} été classée provisoirement par le Dr. Î'lorel
comme Rh. sulcatus (incertain).
Nous la rangeons dans le groupe guilhoni à cause de la forme des stig-
mates des mâles et du type de gobelets. L'aspect général du stigmate mâle est
celui de Rh. guilhoni (type 1) PLANCHE 39/A. Par contre, le gonopore mâle a
une forme diffêrente (PLANCHE 39/B) et présente un bout lisse â tendance rec-
tiligne. Les plaques adanales diffêrent de celles de Rh. sulcatus (PLANCHE 41/B)
Nous n'avons pas trouvé de femelle pour associer à cet exemplaire.
III). Rhipicephalus guilhoni
(type III)
Description des adultes
a). ~lâle
Scutum à ponctuations interstitielles et marqué de grosses sétifêres
éparses,disposées d'une façon irrégulière. Sillons marginaux bien marqués et
parcourus par des ponctuations moyennes(PLANCHE 42/8). Stigmate de largeur
pratiquement homogêne, légèrement fléchi dans sa partie postérieure. Gobelets
d'iinspiration remplissant toute la partie caudale et remontant sur les bords
jusqu'à l'oeil du stigmate. Gobelets d'expiration uniquement dans la partie
antérieure autour de l'oeil du stigmate (PLANCHE 43/B). Couvercle du gonopore
mâle à bout arrondi avec de petites denticules (tendance lisse) PLANCHE 46/A.
0
Plaques adanales
0
à angle postéro-interne de 85
et postéro-externe de 105
(PLANCHE 47/B).
b}, Feme 11 e
Scutum à ponctuations moyennes avec au milieu, une série de grosses
ponctuations (au total 8) disposées sur 2 lignes. Sillons cervicaux bien mar-
qués(PLANCHE 42/A). Stigmate à queue large et formant des crètes sur le péri-
trÈme interne. Gobelets d'inspiration remplissant toute la partie caudale et

- 193 -
entourant l'oeil du stigmate sur 2 a 3 lignes (PLANCHE 43/A).
Pour le gonopore femelle, nous avons eu la chance d'assister â l'inva-
gination des sclérites de l'ùlrium chez une femelle. Est-ce une mal formation
ou un phénoméne nature. Il serait un peu prématuré d'interpréter ce état dans
le cas d'un phénoméne nature. Par contre, on peut s'en rendre conmpte sur la
morphologie qui est du type sulcatus (en supposant que les sclérites de l'atri-
um n'ont pas subis de déformations) PLANCHE 46/B.
IV).
Rhipicephalus guilhoni
ou complexe guilhoni
L'observation de quelques exemplaires en provenance de Farcha (Tchad)
détermine sur le critêre du gonopore femelle, nous présentent deux morphologies
du gonopore mâle (PLANClIE 52/8 & 55/B). En plus les exemplaires mâles ont
les festons internes scl êri l'~s (PLANCHE 54/A). Ce qui les fait différer des
illustrations de Morel,P. C. et al. (1962; Fig. n. Il est â noter que tous
les exemplaires mâles du genre Rhipicephalus que nous avons observés ont les
festons internes sclérifiés.
La par t i cu lari tê de f~h. guilhoni réside dans la forme tr ës large de ses
stigmates mâles, du types de gobelets et dans la géométrie des plaques adanales.
Certains exemplaires mâles de grande taille présentent des dessins géométriques
sur le scutu~,formés de grosses ponctuations sétifêres (PLANCHE 48/B).
Description des adultes
a). ~,1a le
Scutum à ponctuations interstitielles avec de grosses ponctuations sé-
tifêres sur 4 lignes dans le tiers antérieur, formant 2 sortes de trapèzes.
Sillons marginaux bien marqués avec â l'intérieur de leur rigole des ponctua-
1
tions moyennes contigües (PLANCHE 48/B). Stigmate de largeur homogène à l'ex-
ception de la partie caudale. Gobelets d'inspiration plus nombreux, remplissent
pratiquement toute la surface limitée par le péritrême à l'exception du champ
de l'oeil de stigmate où se trouvent quelques gobelets d'expiration (PLANCHE
50/B). Gonopore mâle à bout lisse (PLANCHE 52/B & 55/B). Plaques.adanales avec
0
hile, à angle postéro-interne de 90 et postéro-externe de 950 . Plaque acces-
soire sclérifiée sur toute sa longueur et faisant 2/3 de la longueur de la pla-
que adanale (PLANCHE 54/A).

- 194 -
o) .
Feme 11 e
Scutum à ponctuations moyennes; présence de quelques sétifères légère-
ment supérieures en tai Ile. Fosses cer vi ca l es bien marquées et assez allongées
(PLANCHE 48/A). Stigmate à bout pointu, à gobelets d'inspiration plus nombreux
remplissant pratiquement les 2/3 de la surface et entourant l'oeil du stigmate
sur plusieurs lignes (PLANCHE SOJA).
Conclusion
Le groupe guilhoni est caractérisé par les deux types de gobelets de
la surface d~s stigmates; la largeur à peu près homogène sur toute leur lon-
gueur des stigmates mâles.
Les types de gobelets, dans leur proportion et répartition à la surfa-
ce du stigmate, '.i2Inblent f~tn; "l'expression du climat. Ainsi, les espèce saha-
liennes ont les gobelets d'inspiration plus nombreux et distribués sur toute
la surface du stigmate à l'exception du champ du spiracle où se trouvent les
gobelets d'expjy"ation. Par-contre, les espèces des régions chaudes et humides
ùnt les gobelet5 J' inspiration très peu nombreux et situés uniquement dans la
partie caudale du stigmate.
Nous manquant pour l'instant des preclslon sur la morphologie exacte
du gonopore mâle "couvercle". Nulle doute que sa morphologie éxterne, comme
dans le groupe sulcatus, sera un critère de diagnose décisif. La ponctuation
du scutum semble être une référence précieuse dans le groupe guilhoni.
RHIPICEPHALUS OU "GROUPE" SANGUINEUS
1) -
Rhipicephalus sanguine~ (type 1)
Ces exemplaires proviennent du lot des tiques récoltées sur chien à Lo-
mé (Togo) et qui présentent le même type gonoporal femelle que Rh. sanguineus
sensu Feldmann-Muhsam. En microscopie électronique à balayage (SEM), les sti-
gmates et surtout le gonopore mâle, montrent des morphologies différentes des
exemplaires que nous avons récoltés sur chien et dans une maison d'habitation
à Genève (Suisse).
Nous avons réalisé le cylce de cette tique sur chiens et chiots dans
les conditions ambiantes de maisons au Togo et sur lapins dna les conditions
de laboratoire en Suisse.
Description des adultes

- 195 -
a).
f·1âle
Scutum à ponctuùtions moyennes avec des sétifères légèrement supérieu-
res en tail le. Si IJons margindux marqués (PLANCHE 57/B). Stigmates à queue
très mince et fléchi dans sa partie postérieure. Très peu de gobelets d'ins-
piration qui se trouvent uniquement dans la partie fléchie de la queue du sti-
gmate. Gobelets d'expiration dispersés dans la partie antérieure du stigmate
(PLANCHE 58/8). Rostre d'ùspect rudimentaire;à articles pédipalpes l & II avec
très peu de soies (PLANCHE 59/A). Plaques adanales à angle postéro-interne de
o
.,.
0
55
et postéro-externe de 105
(tendance arrondi) PLANCHE 60/8. Gonopore mâle
à couvercle à 3 pointes. Le bout principal très pointu à bords finement denti-
0
culés et faisant un angle de 100
(PLANCHE 61/A & B).
b). FemElle
Scutum ~ ponctuations moyennes. Les sétifères légèrement supérieures
en taille, sont disposées à la place des sillons scapulaires, au centre du
scutum (PLANCHE 57/A). Stigmate à rares gobelets
d'inspiration. Les quel-
qu'un~ qui s'y trouvent sont disposés sur une ligne dans la partie caudale et
remontent en V jusqu'à l'étranglement. Gobelets d'expiration plus nombreux,
couvrent la partie antérieure (PLANCHE 58/A).
11). 'Rhipicephalus sanguineus sensu stricto
C'est une tique que nous avons récoltée sur chien et dans une maison
d'habitation à Genève (Suisse). Nous la citons pour comparaison car, sa mor-
phologie ressemble à l'il lustration de Rh. sanguineus sanguineus de Zumpt, F.
(1939)
mais, différente avec nos Rh. sanguineus du Togo.
Quelques aspects morphologiques des adultes
a). Mâle
Scutum à ponctuations interstitielles marqués de grosses ponctuations
distribuées d'une façon éparse avec soie à peine visible. Sillons marginaux
bien marqués (PLANCHE 62/B). Stigmate à queue très longue et légèrement flé-
chie. Gobelets d'inspiration uniquement dans la partie caudale. Gobelets d'ex-
piration rares (PLANCHE 63/8). Pédipalpes
article 1 & II à soies nombreuses
et barbelées (PLANCHE 64/B). Feston central
2 fois plus large que ceux de la
0
paire 1 (PLANCHE 65/B). Plaques adanales à angle postéro-interne de 80
et pos-
0
téro-externe de 90
(PLANCHE 66/B). Gonopore mâle à bout arrondi avec des den-
ticules (PLANCHE 66/A).

- 196 -
bl .
Femelle
Scutum ~ ponctuations interstitielles et ~ grosses sétifères disposées
en ligne à l~ place des si 1Ions scapulaires et sur 2 lignes divergentes vers
la base au centre du scutum. Fosses cervicales bien marquées (PLANCHE 62/A).
Stigmate ~ gobelets d'inspiration três nombreux, allant même ~ entourer l 'oeil-
du stigmate. Gobelets d'expiration uniquement autour du champ dù spiracle.
Bord interne du péritrème faisant quelques crêtes dans sa partie caudale. Le
spiracle semble étre divisé en trois parties (PLANCHE 63/A).
Conclusion
Dans le groupe sanguineus, le couvercle du gonopore m~le caractérise
encore une fois les espèces. Les stigmates femelles avec leurs types de gobe-
lets, sembie!it
tre des précieux éléments de référence; mais il faut attendre
ë
l'examen de plusieurs exempl.lires d'origine diverse, avant d'apprécier la va-
leur systématique de ce critère.
RHIPICEPHALU3 DU GROUPE SENEGALENSIS
Koch, C. L. (1844) le premier a décrit Rh. senegalensis ~ partir des
feme 11 es (~1annchen: unbekannt ) en provenance du Sénégal et très i nvrai semb 1a-
blement d'Egypte (Hocqs t r aa l , H. 1956). L'holotype de l'espèce ayant di sparu
au musée de Berlin où il était déposé, il est ~ l 'heure actuelle difficile de
se faire une idée exacte de l'espèce car, l 'acarologiste allemand n'a donné
qu'une description sommaire.
Vassiliades, G. (1964) redécrit l'espèce de Koch sur les exemplaires
en p~ovenance du Sénégal et admet en synonymie les Rh, simus longoides de
Zumpt, F. (1943) décrits sur un lot de tiques en provenance de Bismarckburg
(= Yengué; Togo),
les Rh. simus senegalensis de Zumpt, F. (1950) et les Rh.
longus de Dias, T. S. (1955).
Autant de noms pour une seule espèce, laisse supposer la non homogéni-
té des critères de diagnose utilisés et plus probablement de l'existence de
sous-espèces assez voisines. Pour les exempiaires du Togo récoltés sur bovins,
graminés et Phacocherus aethiopicus puis déterminés sous le contrôle du Dr.
Morel comme Rh. senegalensis, nous observons des différences morphologiques
au niveau des sillons paramédians, des plaques adanales, de la sclérificatio~
des festons internes, du gonopore mâle, des lames des doigts des chélicères
et de la taille du feston médian. Toutes ces différences morphologiques nous
obligent
di stï nqientro i s voire quatre types dans l'espéce décrite jusqu:d
ê

- 197 -
maintenant comme Rh. senegalensis.
Nous avons pu examiner les exemplaires de la station de Sangalkam (Sé-
négal) et des lots de tiques en provenance de C6te d'Ivoire. Les lots en ques-
tion contenaient un mélange de Rh. senegalensis sensu stricto et Rh. senega-
lensis (type I).
1).
Rhipicephalus senegalensis (type I)
A plusieurs reprises, nous avons été frappé par la taille relativement
grande des mâles de ce exemplaire dans le lot des tiques déterminées comme Rh.
senegalensis. Outre leur taille, les mâles présentent le feston médian (interne)
2 fois plus large que ceux de la paire 1 (PLANCHE 72/B). Les sillons para-mé-
dians sont ?2 r ges dans Tcur (1<lrtie antérieure; ce qui leur donne la forme de
virgule. Le gonopore feme l I e n'offre rien de singlier. Par contre le gonopore
mâle est très différent de celui du vrai senegalensis.
Description des adultes
a). Mâle
Scutum â grosses ponctuations sétifères distribuées de façon désordon-
née dans la partie centrale mais groupées sur 4 colonnes dans la partie posté-
rieurei. Les ponctuations interstitielles sont très fines et inapparentes. Sil-
lons marginaux bien marqués avec de grosses ponctuations à l'intérieur de leur
rigole (PLANCHE 70/B). Stigmates avec uniquement des gobelets d'expiration
(PLANCHE 71/B). Feston médian(interne ) 2 fois plus large que ceux de la paire 1
(PLANCHE 72/B). Plaques adanales en faucille (PLANCHE 73/A & B). Gonopore mâle
à bout faisant un angle de 1400 (PLANCHE 74/B). Doigt l des chélicères â 2
lames et 2 écailles contigües sur la lame 1. Doigt II des chélicères â 2 la-
mes; la lame 1 étant bilobée. Doigt II présentant 4 colonnes d'écailles sur
sa manche ( Fonction probable: renouvellement de la blaissure au point de fixa-
tion sur l'h6te) PLANCHE 77 & 78/A et B).
b). Femelle
Scutum â ponctuations interstitielles avec de grosses ponctuations sé-
tifères au centre sur 2 lignes divergentes vers la base et cl l'emplacement des
sillons scapulaires (PLANCHE 70/A). Stigmates du même type que ceux des mâles
mais légèrement plus large dans leur partie caudale et avec des gobelets d'ins-
piration plus nombreux (PLANCHE 71/A). Doigt 1 des chélicères avec 3 lames iné-
gales. Doigt II avec 4 lames, la plus courte ayant un aspect de meule (PLAN~~~ ~

- 19S -
II). Rhipicephalus sene~alensis sensu stricto
C'est un exemplaire récolté sur boeufs à Agouévé (Faubourg de Lomé).
Nous avons r èu s si l' é 1evi.\\<)(; Je cette espèce sur 1api n au l abaratoi re. Ce qui
frappe, c'est la tai 1le relativement moyenne et pratiquement identique de plu-
sieurs générations (en tout 5 générations sur lapins). Le feston médian (inter-
ne) est égal à ceux delJ paire l (PLANCliE 84/B). Les sillons para-médians ont
une largeur homogène sur toute leur longueur ce qui leur donne l'aspect de
parenthèses. Le gonopore mâle est différent de celui du type 1. Les ponctua-
tions du scutum n'offrent rien de particulier.
Description des adultes
a}. i~âle
Scutum cl ponctuat ions :;étifères sur 4 colonnne dans sa partie posté-
rieure. Sillons marginaux bien marqués avec des grosses ponctuations à l'in-
térieur des rigoles (PLANCHE SO/8). Stigmate n~ins fléchi que chez le type 1;
très peu de gobelets d'ir\\spiration (PLANCHE Sl). Pédipalpes à soies faiblement
barbelées (PLANCHE 82/U &83/B). Feston médian (interne) pratiquement égal à
ceux de la paire l. Plaques adanales à rayon de courbure moins prononcé et à
bout à tendance arrondi (PLANCHE 84/8). Gonopore mâle à bout faisant un angle
0
de 120
(PLANCHE 85). Uoigt 1 des chélicères avec 2 lames inégales; la la~e II
ayant 2 écailles écartées sur sa face interne. Doigt II des chélicères à 2 la-
me; la lame II étant bilobée. Doigt II avec 5 colonnes d'écailles sur sa man-
che.
b). Femelle
Scutum à ponctuations interstitielles et marqué de grosses ponctuations
sétifères au centre sur 2 lignes divergentes vers la base et à la place des
sillons scapulaires (PLANCHE SOlA). Stigmate plus ramassé et assez différent
de celui du mâle. Gobelet d'inspiration très peu nombreux (PLANCHE 8l/A). Pé-
dipalpes à soies trés faiblement barbelés (PLANCHE 82/A).
III). Rhipicephalus senegalensis (type II)
C'est une tique récoltée à 4 reprises sur Phacochoerus aethiopicus à
Kazaboua (savane guinéenne). Coloration du scutUm: brun-noir. Les plaques ada-
nales plus courtes mais à grand rayon de courbure. Le gonopore mâle est diffé-
rent de celui des 2 types précédents. Le scutum n'offre rien de singulier à
part sa coloration. Le stigmate femelle est différent de celui du mâle (PLAN-

- 199 -
CHE 87/A &B). Hypostome femelle avec une série de dents 12-13/3 (PLANCHE 88/A).
IV). Rhipicephalus senegalensis
(type IV)
Il se caractérise surtout par ses plaques adanales d'aspect rudimentaire
(PLANCHE 95/A&B) ; son scutum à fortes ponctuations moyennes et à sillons mé-
dian et paramédians effacés (PLANCHE 96/A &B). L'opercule du gonopore mâle
est large (PLANCHE 97/A). Doigt 1 des chélicères à 2 lames (PLANCHE 97/B et
98/A & B) ..
Nous avons observé seulement 3 exemplaires capturés sur Phacochoerus ae-
thiopicus. Tous les trois exemplaires sont des mâles de taille normale.
Conclusion
Dans le groupe senegalensis,les différents types se caractérisent par
leur feston médian (largeur et sclérification interne), par leurs plaques
adanales, par 1'opercule du gonopore mâle et par les lames des doigts de
chélicères.
Dans les espèces du genre Rhipicephalus observées, le doigt 1 de chéli-
cüres porte 2 lames chez mâle et 3 chez les femelles. La présence de 2 denti-
cules sur la lame 1 de chélicères (contigües ou écartées) exprime probablement
un caractère primitif des sous-espèces du groupe senegalensis.
Remarque
A titre de référence et de comparaison, le lecteur trouvera les ligures
de Rh. lunulatus (PLANCHE 68 &69), de Rh. cliffordi
(PLANCHE 89 - 92) et de
Rh. simus
(PLANCHE 93 - 94)

- 200 -
V) - DISCUSSION
Des 39 espèces de tiques Ixodoidea recensées sur le territoire togolais,
35 espèces appartiennent à la famille des Ixodidae et 4 espèces seulement à
la famille des Argasidae. Cet inventaire, loin d'être complet, montre quand
même l 1 importance de la faune de tiques présentes.
Parmi ces tiques, certaines espèces colonisent les habitations humaines
oû elles trouvent gîte, couvert eth6tes. C'est le cas de Rhipicephalus san-
guineus, secondé dans cette tâche par Haemaphysalis hoodi (tique de volaille).
R. sanguineus n'hésite pas à s'attaquer à l 'homme et lui transmet le plus sou-
vent des agents pathogènes (notamment des Rickettsies). Même si des cas de ma-
ladies dues à la piqûre de tiques ne sont pas encore signalés (certainement
par méconnaissance de la technique de diagnose), la présence des tiques dans
les maisons d'habitation est un danger potentiel. D'autres espèces espèces peu-
vent se retrouver accidentellement dans les maisons, amenées par les animaux
domestiques ou les oiseaux terricoles. C'est le cas de Amblyomma variegatum,
Haemaphysalis leachii leachii, Argas hermanni et de Argas persiscus.
Vu la promiscuité dans laquelle hommes et animaux domestiques (pas seule-
ment les animaux de compagnie) vivent dans bon nombre de foyers et la fréquen-
ce de ces tiques dans les maisons, toutes les espèces citées ci-dessus ont
été considérées comme tiques de maison. En réalité, seule R. sanguineus, avec
ses possibilités innombrables de cachettes et son faible besoin hygrométrique,
mérite vraiment ce statut à travers le monde.
En climat subéquatorial, R. sanguineus est présent l'année durant sur le
chien en milieu hurbain. Sa population connaît une forte augmentation en sai-
son des pluies. En moins de 26 jours, une femelle gorgée de sang peut donner
suite à une nouvelle génération. Le rythme de vie n'étant freiné que par les
périodes sèches, le danger d'épidémie reste plus menaçant qu'ailleurs dans le
monde.
Par pure ignorance, l'homme se soucie peu de la présence des tiques sur
son chien. Seule une infestation massive l'inquiète et les mesures qu'il prend
ne sont pas pour le moins les bonnes. Une éducation sanitaire slimpose. Il nous

- 201 -
semble pour l'instant que c'est le seul moyen pour lutter contre la forte dé-
mographie de tiques dans les maisons.
Outre ces tiques dites de maison, on trouve en milieu urbain et sur les
animaux domestiques plusieurs espèces d'lxodoidea
(parfois étrangères à la
faune du pays), ceci grâce au concours des commerçants de bétail d'abattage
qui laissent paître leurs bêtes dans les bidonvilles et à l'élevage incontrô-
lé des particuliers en pleine ville. Trois espèces sont régulièrement présen-
tes aussi bien sur les animaux d'importation destinés à l'abattage que sur les
animaux d'élevage local. Il s'agit de Amblyomma variegatum, Rhipicephalus sul-
catus* et Boophilus decoloratus. Alors que R. sulcatus* et B. decoloratus ne
connaissent pas d'interruption dans leur arrivage via le bétail d'importation
sur la ville de Lomé, A. variegatum manque à l'appelle en périodes sèches. Le
1
grand véhicule emprunté par ces Ixodidae est, par ordre d'importance numérique,
les bovins, les ovins et les caprins (en 1976, le Togo a importé 7450 bovins
et 7200 ovins - caprins de Haute-Volta. L'importation de bovins se fait essen-
tiellement à pied. Les troupeaux de boeufs traversent donc le pays dans toute
sa longueur pour atteindre la capitale).
Les autres tiques qui arrivent à Lomé par le biais du bétail d'importation
sont: R. lunulatus, R. guilhoni, R. senegalensis*. R. ireneli, Hyalomma rufi-
~, H. truncatum, Argas hermanni et A. percicus. Certaines espèces n'appar-
tient pas à la faune des tiques du sud Togo (elles exigent des microclimats
plus secs); c'est le cas de R. guilhoni, R. ireneli et de H. truncatum.
Sur les ovins d'élevage local, on trouve régulièrement et mensuellement
A. variegatum, R. sulcatus*et B. decoloratus; mais ce dernier marque quelques
interruptions qui semblent plutôt être liées à la propriété de la bergerie.
Les autres espèces signalées sur animaux d'élevage local sont: R. evertsi, ~.
lunulatus, R. senegalensis, H. truncatum et R. ireneli. On note l'absence de
R. guilhoni sur ces animaux. Le climat de la régon de Lomé, un peu particulier
et exceptionnel pour le littoral côtier ouest-africain (800 mm de pluies an-
nuelles), favorise l'établissement de H. truncatum et R. ireneli.
La récolte des tiques exophiles sur végétation nous a permis de localiser
les régions et zones de forte densité de certaines espèces. Ainsi, sur l'axe
routier Lomé-Dapaong, à la périphérie des villes et grands villages d'impor-
tance commerciale (Lomé, Gléi, Atakpamé, Anié, Nyamassila, Blitta, Ayengré,

- 202 -
Sokodé, Bassar, Bafilo, Lama-Kara, Niamtougou et Kanté), on trouve Rhipicepha-
lus
senegalensis, R. aeschli et R. lunulatus en abondance sur végétation (les
graminées en lloccurence). Ces localités citées sont le plus souvent les points
de stationnement des troupeaux de boeufs dans leurs mouvement vers Lomé. Au-
tour de la ville de Vogan et dlAneho, on trouve R. sulcatus beninsis et R.
senegalensis.
Rhipicephalus sulcatus beninsis et R. sulcatus mineticu~ colonisent le
cordon littoral. Clest sur petites graminées, le long des sentiers empruntés
a la fois par les hommes et certains animaux domestiques (chiens et moutons)
qu'on trouve les deux espèces a l'affût. Dans les périodes de forte humidité,
on les rencontre toute la journée sur l 'herbe. Seul l'ensoleillement intense
les fait descendre a la base des graminées où elles trouvent refuge.
R. sulcatus kazaensis, R. sucatus monoensis et R. moucheti se partagent
la savane guinéenne. L'hôte principal est le lièvre. Les autres animaux sauva-
ges sont aussi parasités; mais leur infestation n'est pas appréciée pour l'ins-
tant, car la chasse est interdite. Nos récoltes sur gibier siest faite le plus
souvent au cours de la chasse à la battue pendant la saison sèche. D'après
nos observations, la saison sèche est la période d'activité minimale pour la
plupart des tiques signalées sur le territoire togolais.
Parmi les espèces du genre Amblyomma, A. variegatum cause des dommages
sérieux aux bovins et ovins. En hivernage, de lourdes infestations accompa-
gnées de malnutrition entraînent des anémies fatales dans les troupeaux de
bovins. Dans les cas les plus graves, tout le corps de l'animal est littérale-
ment tapissé de tiques. Il n'y pas de végétation qui caractérise cette tique
au Togo. Partout où se trouvent ou ont passé les troupeaux de boeufs, il y a
Amblyomma variegatum.
L'élevage de certaines espèces spécifiques (Rhipicephalus sanguineus,
Haemaphysalis hoodi) sur lapins au laboratoire bien que donnant des résultats
satisfaisants, ne semble pas convenir à la totalité des tiques. En effet, on
note une grande mortalité à la nutrition nymphale. Sans prétendre expliquer
ce phénomène, nous pensons que ces espèces forcées à se nourir sur l'hôte
inadéquat, n'arrivent pas à digérer convenablement le sang absorbé.
Chez les tiques de reptiles (Aponomma flavomaculatum et Amblyomma nuttal-
Il), la nutrition est très irrégulière. Le Phénomène est encore plus caracté-

- 203 -
ristique chez les femelles. Le métabolisme propre de l'hôte affecte-t-il le
déroulement de la nutrition chez ces tiques (la mue des reptiles par exemple)?
Les familles des reptiles attaquées par certaines espèces d'Ixodidae (Aponomma
latum, A. flavomaculatum, Amblyomma nuttalli et A. variegatum) sont:les Agami-
dae (A. variegatum), les Boidae (Ap. latum), les Colubridae (Ap. latum), les
Elapidae (Ap. latum), les Pythonidae
(Ap. latum) et les Varanidae (Ap. fla-
vomaculatum et Ap. latum). La famille des Viperidae semble être épargnée. Bien
que nous ayons observé plus d'une dizaine de Bitis gabonica a travers tout le
pays, nous n'avons trouvé aucun quelconque parasitisme d'Ixodidae.
HYPERPARASITES ET PREDADEURS DI IXODIDAE
L'Action des hyperparasites et prédateurs des tiques, loin d'être cohé-
rente et régulière, se manifeste de temps en temps dans la nature. Nous avons
pu observer au cours de ce travail un parasitisme de nymphes d'Amblyomma nut-
talli par Huntèrellus hookeri, des débris et cadavres de Rhipicephalus sangui-
neus dans les toiles d'araignées carnivores. Nous avons même surpris a plusieurs
1
reprises, une araign~du genre Plexippus (P. paykulli?) dévoré des nymphes
gorgées de R. sanguineus cachées dans les trous des murs. Les poules picorent
1
souvent les tiques dans les oreilles des chiens et sur le sol. Dans les condi-
1
tions d'élevage au laboratoire, nous avons observé Kinixys belliana (tortue
1
terrestre) dévorer trois fois de suite des femelles gorgées de sang dlAmblyom-
ma nuttalli.
Le rôle de régulateur naturel de la population des tiques que jouent cer-
tains oiseaux nlest pas négligeable. Les pique-boeufs (Buphagus africanus et
B. arythrorhynchus) sont de grands consomnateurs d'Amblyomma et Rhipicephalus.
Le développement de la population de ces oiseaux et de ces araignées car-
nivores pour lutter contre les tique serait une bonne chose.Dans les maisons
d'habitations humaines, l'élevage de Plexippus paykulli et d'autres espèces du
genre serait vivement souhaitable pour la lutte contre Rhipicephalus sanguineus.
.
NOUVEAUX ASPECTS SYSTEMATIQUES DANS LE GENRE RHIPICEPHALUS
L'observation des tiques en microscopie electronique a balayage (MEB) of-
fre des avantages certains. Beaucoup de détails morphologiques jusqu'alors
Î
1

- 204 -
non utilisés comme critères de diagnose s'avèrent très efficaces et décisifs.
Clest ainsi que l'opercule du gonopore mâle se montre plus décisif et d'obser-
vation plus aisée que le gonopore femelle monté entre lame et lamelle (techni-
que proposée par Feldman-Muhsam (1950 et 1956).
La silhoutte du cadre ses stigmates mâles et femelles, les deux types de
gobelets (gobelets d'admission d'air et gobelets de rejet d'air) caractérisent
l'espèces et même la répartition biogéographique. Il apparaît que les espèces
des régions sahéliennes ont leurs stigmates criblés de très nombreux et fins
gobelets d'admission d'air et très peu de gobelets de rejet d'air. Ainsi nous
pouvons dire que Rhipicephalus guilhoni et R. ireneli, même capturés dans la
région de Lomé, sont des espèces sahéliennes. Les espèces de climats déserti-
ques, pour subvenir à leur besoin hygrométrique offrent très peu d'ouvertures
de rejet de l'air.
Les plaques adanales peuvent être utilisées comme un critère de diagnose
dans leur forme chez les exemplaires de taille normale; mais la prudence s'im-
pose, car leur morphologie est sujette à des variations; surtout chez les
exemplaires de petite taille.
Le rostre (mâle et femelle), vu dorsalement, n'offre pas de détails spé-
cifiques significatifs. Par contre en vue ventrale, les articles l et III des
palpes présentent certains caractères évidents de diagnose chez les mâles.
Les détails des lames de chélicères, bien que très rarement visibles per-
mettent de départager certaines sous-espèces et espèces. Le nombre de lames
sur le doigt Ides chélicüre permet de départager les mâles et les femelles
dans le genre Rhipicephalus (2 lames chez les mâles et 3 lames chez les femel-
les).
L'observation de toutes les espèces du groupe sanguineus, notamment Rhi-
cephalus camicasi, R. bergeoni et R. masseyi permettra la confirmation de nos
nouvelles espèces dans ce groupe.
Nous estimons pour le moment qu'une révision des espèces du genre Rhipi-
cephalus est nécessaire et indispensables. L'utilisation du micrpscope élec-
tronique à balayage permettra une description
facile de plusieurs nouvelles
espèces, sous-espèces et même des races écologiques dans le genre Rhipicepha-
lus.

- 205 -
Le lecteur souhaiterait, à la suite de ce bref aperçu systématique, voir
certains détails morphologiques qui ne sont pas illustrés. La présentation de
tous les détails d'une espèce n1est pas possible dans le cadre de ce travail
et ne permettrait pas l'observation d'un grand nombre d'exemplaires. Nous avons,
dans la mesure du possible, présenté les parties qui offrent des détails signi-
ficatifs de diagnose de l'espèce.

- 206 -
RELATION HOTES - TIQUES
A) - ANIMAUX SAUVAGES
REPTILIA
VARANIDAE
Varanus exanthematicus
Amblyomma nuttalli
(A, 1)
Amblyomma variegatum
(1)
Aponomma flavomaculatum
(A, 1)
Varanus niloticus
Ambkyomma nutta Il i
(A, 1)
Aponomma flavomaculatum
(A, 1)
PYTHONIDAE
Python regius
Amb lyomma nutta Il i
(1)
Aponomma latum
(A, 1)
Python sebae
Aponomma latum
(A)
COLLIBRIDAE
Psammophis sibilans
Aponomma latum
(A)

- 207 -
ELAP1DAE
Naja nigricollis
Aponomma latum
(A, 1)
TESTUD1N1DAE
Kinixys belliana
Amblyomma nuttalli
(A)
Pelusios subniger
Amblyomma nuttalli
(A)
AVES
PHAS1AN1DAE
Francolinus bicalcaratus
Amblyomma nuttalli
(1)
Amblyomma variegatum
(1)
Numidia meleagris
Amblyomma nuttalli
(1)
Rhipicephalus sulcatus*
(A)
COLUMB1DAE
Streptopelia senegalensis
Amblyomma variegatum
(1)

- 208 -
STRIGIDAE
Asio sp
Hyalomma rufipes
(1)
MAMMALIA
MANIDAE (PHOLIDOTA)·
Manis tricuspis
Amblyomma compressum
(A, 1)
Amblyomma nuttalli
(1)
Rhipicephalus senegalensis* (A)
CARNIVORA
VIVERRIDAE
Mungos mungo
Amblyomma nuttalli
(1)
ARTlODACTYLA
SUIDAE
Phacochoerus aethiopicus
Rhipicephalus lunulatus
(A)
Rhipicephalus senegalensis* (A)
Rhipicephalus sulcatus*
(A)
BOVIDAE
Cephalophus dorsalis
Rhipicephalus sulcatus* (A)

- 209 -
Cephalophus niger
Ixodes rasus
(A)
Rhipicephalus sulcatus*
(A)
LAGOMORPHA
LEPORIDAE
Lepus aegyptius
Rhipicephalus lunulatus
(A)
Rhipicephalus moucheti
(A)
Rhipicephalus sulcatus* (A)
RODENTIA
OCTODONTIDAE
Thryonomys swinderianus
Amblyomma nuttalli
(1)
Amblyomma splendidum
(1)
Boophilus decoloratus (A)
Haemaphysalis parmata
(A, 1)
Ixodes aulacodi
(A, 1)
Rhipicephalus senegalensis* (A)
Rhipicephalus simpsoni
(A, 1)
SCIURIDAE
Xerus erythropus
Haemaphysalis houyi
(A, 1)
Rhipicephalus senegalensis*
(1)
!
1

- 210 -
HYSTRICIDAE
Atelerix albiventris
Amblyomma nuttalli
(A, 1)
Amblyomma variegatum
(A)
Rhipicephalus senegalensis* (A)
Rhipicephalus sulcatus*
(A)
HYRACOIDAE
Dendrohyrax dorsalis
Rhipicephalus simpsoni (A)
MURIDAE
Cricetomys gambianus
Ixodes oldi
(A)
Mastomys nathaliensis
Haemaphysalis leachii leachii
(1)
Hyalomma truncatum
(1)
Rhipicephalus senegalensis*
(1)
Rhipicephalus sulcatus*
(1)
Masromys nathaliensis erythrobus
Rhipicephalus senegalensis*
(1)
Rhipicephalus sulcatus*(I)
Taterillus sp
Rhipicephalus senegalensis*
(1)
Rhipicephalus sulcatus*
(1)
. 1
1

- 212 -
B) - ANIMAUX DOMESTIQUES
Poule
Amblyomma variegatum
(1)
Haemaphysalis hoodi
(A, 1)
Ixodes aulacodi
(1)
Rhipicephalus sanguineus (A)
Pintade
Amblyomma variegatum (1)
Argas hermanni
(1)
Argas persiscus (1)
Haemaphysalis hoodi
(A)
Canard
Haemaphysalis hoodi
(A)
Chat
Amblyomma variegatum
(1)
Rhipicephalus sanguineus
(A)
Chien
Amblyomma variegatum
(1)
Haemap\\lYsalis hoodi
(A, 1)
Haemaphysalis leachii leachii
(A)
Rhipicephalus sanguineus
(A, 1)
Rhipicephalus senegalensis* (1)
Rhipicephalus sulcatus*
(A)
Rhipicephalus lunulatus
(A)
1
1

- 213 -
Porc
Amblyomma variegatun
(A)
Boophilus decoloratus
(A)
Rhipicephalus senegalensis*
(A)
Rhipicephalus sulcatus*
(A)
Chèvre naine
Amblyomma variegatum
(A, 1)
Boophilus decoloratus
(A, 1)
Hyalomma truncatum
(A)
Rhipicephalus senegalensis*
(A)
Rhipicephalus sulcatus*
(A)
Chèvre géante
Amblyomma variegatum
(A, 1)
Hyalomma truncatum (A)
Mouton
Amblyomma variegatum (A, 1)
Boophilus decoloratus
(A, 1)
Boophilus geigyi
(A)
Hyalomma impeltatum
(A)
Hyalomma truncatum
(A)
Hyalomma rufipes
(A)
Rhipicephalus evertsi evertsi
(A)
Rhipicephalus guilhoni
(A)
Rhipicephalus lunulatus
(A)
Rhipicephalus sanguineus
(A)
Rhipicephalus senegalensis*
(A)
Rhipicephalus sulcatus*
(A)

- 214 -
Boeuf
Amblyomma variegatum
(A,1)
Boophilus annulatus
(A)
Boophilus decoloratus
(A, 1)
Boophilus geigyi
(A)
Hyalomma rufipes.
(A)
Hyalomma truncatum (A)
Rhipicephalus senegalensis* (A)
Rhipicephalus sulcatus* (A)
Cheval
Amblyomma variegatum
(A, 1)
Hyalomma rufipes
(A)
Hyalomma truncatum
(A)
Rhipicephalus senegalensis* (A)
Ane
Rhipicephalus sulcatus*
(A)
Homme
Amblyomma variegatum
(A, 1)
Amblyomma nuttalli
(1)
Rhipicephalus sanguineus
(A, 1)
(*) Espèce groupant plusieurs races écologiques à statut non encore défini.

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(-X·X·X).
Les informations sur la-jituation géographique. le climat, la végétation
et les cartes du Togo sont tirés de cet Atlas. Nous tenons à remercier
l'Editeur et les différents auteurs de cet ouvrage.

.....--......\\I-~.' \\
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Thèse Présentée à la Faculté des sciences ''dë'PUniversité de
Neuchâtel pour obtenir le grade de Docteur ès sciences.
Neuchâtel, avril 1984.
TOME II
Membres de Jury:
Messieurs A. AESCHLIMANN (directeur de thèse)
M. BROSSARD (Neuchâtel)
J•• f. GRAF (Bâle)
P•• C. MOREL (Paris)

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-:
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T1QUES (ACARINA; IXODOIDEA) DU TOGO: ASPECTS EPIDE~1IOLOGIQUES
LN MILIEU URBAIN ET ASPECTS SYSTEMATIQUES EN MICROSCOPIE
..;:.: .
lUCTRONlQllL DE QUELQUE~ ESPECES DU GENRE RH IPI CEPHALUS
Thèse présentée par
BOWESSIDJAOU Essô
Licencié ès Sciences
de l'Université de Neuchâtel
Avri l 1984
TQt·1E 2

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PLANCHE'
- Scutum à ponctuation moyennes et uniformes.
- Sillon scapulaire marqué uniquement par des ponctuati9ns
descendant jusqu'à la base du scutum.
B. - Scutum mâle (x 68).
- Scutum à ponctuations fines et uniformes.
- Sillon marginale marqué par une série de ponctuations de
même type que celles du scutum.
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PLANCHE 2
Rhi'p'icephalus sulcatus, Sanqa l kam (Sénégalf1958)
(Collection Morel)
A.
Stigmate femelle (x 456)
-. Gobelets inhalents montant jusqu'au sommet du stigmate.
' - Gobe 1ets exha1ents remontant sur' deux 1i gnes depui sTe par-'
,
tie caudale jusqu'au sommet du stigmate ets~r troisli~nes,
,"' :"
dans la partie latéral~.
B. - Stigmate mâle (x 365)
- Stigmate à péritrème étroit et recourbé dans sa partie
terminale.
- Largeur de la queue du péritrème égale à la moitié anté-
rieure (région: oeil du stigmate).
- Gobelets inhalents sur une ligne dans les deux tiers infé-
rieurs du stigmate.
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. PLANCHE 3
Rhipicephalus', su1catus, Sanga1~am~~énégal,::>.;1~58)"'··
A.
Gonopore male (x 456)
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Bout arrondi avec de petites denticules.
Longueur:: environ deux fois la largeur.
.
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B. - Plaque adana1e &plaque accessoire (x 218)
. - Angle postéro-externe: 1350
- Angle postéro-interne: 900 •

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PLANCHE 4
Rhipicephalus sulcatus • Sangalkam (Sinigal; 1958}
(Collection Morel)
A. - Rostre femelle (x 212) : face dorsale
B. - Rostre mâle (x 190)
face dorsale.

PLANCHE 5
Rhipicephalus sulcatus , Sangalkam (Sénégal; 1958)
(Collection Morel)
A. - Rostre mâle (x 194) : face dosa1e
B. - Rostre mâle (x 312) : face ventrale
- Série des dents : 8/3
- Article Ides pédipalpes incomplet (manipulation)


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PLANCHE 6':' Rhipicephalus sulcatus (type I), Kazaboua (Togo; 1981)
A. - Scutum femelle (116,5)
- Scutum à pontuation moyenne.
- Sillon cervicaux bien marqués.
B. - Scutum mâle (x 93)
- Scutum à ponctuations fines.

PLANCHE 7
Rhipicephalus sulcatus (type 1), Kazaboua (Togo; 1981)
A. - Stigmate femelle (x 635)
- Gobelets inhalents remontant d'un cati (cati externe), depui
la partie caudale jusqu'au sommet du stigmate.
- Gobelets exhalents entourant l'oeil du stigmate sur plusieur
lignes.
B. - Stigmate mâle (x 342)
- Gobelets inhalents se trouvant sêulement dans la partie
postirieure.
- Gobelets exhalents couvrant toute la partie antirieure et
descendant en pointe jusqu'au niveau de l'itranglement du
stigmate.

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PLANCHE 8
Rhipicephalus sulcatus (type 1), Kazaboua (Togo; 1981)··
A. - Rostre femelle (x 332)
face ventrale.
B. - Rostre mâle (x 379)
face ventrale

PLANCHE 9
Rhipicephalus sulcatus (type 1), Kazaboua. (Togo; 1981)
A. - Gonopore femelle (x 474)
B. - Gonopore mâle (x 474)
- Gonopore à bout très pointu.



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PLANCHE 10
Rhipicephalus sul catus (type 1), Kazaboua (Togo; 1981)
, A. - Rostre femelle (x 228)
face dorsale.
B. - Base du capitulum (x 279)

PLANCHE 11
Rhip~cephalus sulcatus (type 1), ~azaboua (Togo; 1981)
A. - Rostre femelle (x 273)
face dorsale
B. - Rostre et scutum femelle (x 102)
face dorsale

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PLANCHE 12"
Rhièicephalu~ sulcatus (type II), Kazaboua (T6go;" 1981i"
A.- Plaque adanale &plaque accessoire (x 335)
- Bord postéro-externe de la plaque adana1e arrondi.
(A comparer avec la PLANCHE 3/B)
B. - Rostre femelle (x 314)
face ventrale.

PLANCHE 13
Rhipicephalus sulcatus (type II), Kazaboua (Togo; 1981)
A. - Scutum femelle (x 133)
- Scutum à ponctuations moyennes.
B. - Scutum mâle (x 95)
- Scutum à ponctuations moyennes .
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PLANCHE 14
Rhipicepha1us sulcatus (type II)~ Kazaboua (Togo; 1981) •
B. ~ Stigmate mâle (x 342)
- Gobelets inhalents se trouvant· uniquement dans la partie posté-
~ieure et remontant en V jusqu'à la moitié du.stigmate.
Gobelets exhalents dépassant à peine le niveau des gobelets
inhalents et forman~ une sorte de Y.

PLANCHE 15
Rhipicephalus sulcatus (type II), Kazaboua (Togo; 19B1)"
A. -
Rostre mâle" (x 365J
face dorsale
B. -
Rostre mâle
(x 365) : face ventrale
-
Article 1 des pédipalpes à base courbée et pointue; porte
6 à 7 soies barbelées.
Article II des pédipalpes avec 6 à 7 soies barbelées.
-
Article III des pédipalpes bien" bifide avec 3 soies effilée
non barbelées.



PLANCHE 16
Rhipicephalus sul catus (type II), Kazaboua (Togo;1981}
A. - Gonopore femelle
(x 389)
; .'
B. -
Gonopore mâle
(x 342)
-
Bout à aspect irrégulier avec de petites denticules et "formant
o
un angle de 110 .
-
Morphologiquement très différent de celui du' Rh. sulcatus (type IJ
PLANCHE 9/B.

PLANCHE 17
Rhipic~phalu~ sulcatus (type II), Kazaboua (Togo; 1981):
A. ~ Plaque adanale (x 342)
- Angle postéro-interne
80°.
- Angle postéro-externe arrondi.
B. - Plaques adanales &plaques accessoires (x 228)
iii.
i
1 .



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PLANCHE 18
Rhipi~ephal~s sulcatus (type II), Kazaboua (Togo; 1981):
A. - Pulvilus de la tarse 1 et griffe (x 911)
B. - Stigmate male (Autre angle de vue)
(x 43?)

PLANCHE 19
Rhipicepha1us su1catus (type III), L6mê (Tog~; 1978}
A. -
Scutum femelle (x 137)
Ponctuation uniforme.
-
Sillon scapulaire marquê par une double ponctuation (sêtifi
et pilifères).
B.
Scutum mâle
(x 102)
Scutum à 'ponctuatibns contrastêes (Les princtuations sêti-
fères sont moyennes alors que les pilifères sont fines).
Sillon marginal bien marqué avec ,des ponctuations contigües



PLANCHE 20
Rhipicepha1us sul catus (type II!), Lomé (Togo; 1978)
A. -
Scutum femelle
(x 114)
~..'~'.
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B. -
Scutum mâle
(x 85)
-
Scutum à ponctuations très peu contrastées. Les sétifères
sont bien visibles et disposées sur quatre lignes.

PLANCHE 21
Rhipicepha1us su1catus (type III), Lomi (Togo; 1978)'
A. - Stigmate femelle (x 114)
- Gobelets inha1ents s~ trouvant uniquement dans la partie pos'
rieure et remontant latéralement en V jusqu'à 1amoitii du
stigmate.
- Gobelets exha1ents entourant l'oeil du stigmate sur deux à tl
lignes et descendant en pointe jusqu'à l'étranglement.
B. ~ Stigmate mAle (x 273)
(A noter la 1argèur de la pointe caudale par rapport à celui
la PLANCHE 22/B).


1.

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PLANCHE 22
Rhipicepha1us sul catus. (type ,~Ü),. Lomé (Togo; 1978)-:
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A. -
Stigmate femelle
(x 410)
B. -
Stigmate mâle
(x 340,5)
-
Stigmateâ la partie cauda1e~ince (Voir PLANCHE 21/B &23/B) ..

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~,
PLANCHE 23
Rhipicephalussulcatus (type III), Lomi (Togo; 1978)
A. ~ Stigmate femelle (x 288)
- Gobelets inhalents formant des cr~tes sur le bord interne dl
stigmate (partie postirieure).
B. - Stigmate mâle (x 431)



PLANCHE 24
Rhipicephalus sultatus (type III), Lomé (Togo; 1978)
A. -
Rostre femelle
(x 228)
B. -
Rostre mâle
(x 296)

PLANCHE 25
Rhipicephalus sul catus (type III), Lomé (T099; 1978)
A. - Rostre femelle (x 216,5)
B. - Rostre mâle (x 296,5)



pLANCHE 26·:' Rhipicephalus sulcatus (type III), Lomé (Togo; 1978)
1 •
A. -
Ro~tre femelle. (x 456)
-
Série des dents: 8/3
Arti~le II des pédipalpes avec 7 soies barbelées.
-
Article III des pédipalpes avec 3 soies effilées.
"!
B. -
Rostre mâle
(x 456)
Articl~'I des pédipalpes avec 5 â 6 soies barbelées.
-
Article II des pédipalpes avec 6 soies barbelées.
-Article III des pédipalpes avec 3 soies effilées.

pLANCHE 27
Rhipicephalus sulcatus (type III), L6mé (To~o; 1978)
A. - Rostre femelie (x 319)
- Série des dents : 10/3
- Article 1 des pédipalpes avec 7 à 8 soies barbelées.
- Article II des pédipalpes avec 5 à 6 soies barbelées.
- Article III des pédipalpes avec 4 soies effilées.
B. - Rostre femelle (x 296,5)
- Article ·111 des pèdtpe l pes avec 3 soies effilées.


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PLANCHE; 28
Rhipicepha1us su1catus (type III), Lomé (Togo; 1978)-, '"
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A. -
Rostre femelle
(x 342)
B. - - Rostre femelle
(x 686) : vue partielle
Hypostome avec une série de dents
9/3.
-
Vue partielle des articles 1 - II & III du pédipalpe.

PLANCHE 29 : Rhipicephalu~ sul catus , Lomé (Toçoj . 1978)'
A. - Gonopore mâle (x 4S6)
- Bout pointu avec de petites denticules et formant un angle
de 110a (A comparer
avec PLANCHES 3/A, 9/B, l6/B)
B. - Plaques adanales et stigmates (x 114)

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PLANCHE 30
Rhipicephalus sulcatus (type II!), Lomé (Togo; 1978) .
A. -
Plaque adanale &plaque accessoire
(~228)
~ Angle postéro-interne: 60°.
-
Angle postéro-externe: llUo.
B. -
Soies palpales de l'article 1 et II d'une femelle
(x 911)

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:

PL-ANCHE 31
Rhipicepha1us sulcatus (type IV). Lomé (Togo; ·1978) ..
À. - Scutum femelle (x 427)
B. - Scutum mâle (x 80)



PLANCHE 32
Rhipicephalus sul catus (type IV), Lomé (Togo; 1978)
A. - Stigmate femelle (x 449)
- Gobelets exhalents entourant l'oeil du stigmate sur 3 à 4
lignes et descendant en pointe jusqu'à l'étranglement.
- Queue du stigmate bien marquée.
B. - Largeur sensi~lement égale sur toute la longueur.
- Gobelets exhalents très nombreux.
- Gobelets inhalent; <tr'·.:'ë.. ::: '::;iquement dans '·1 partie
postérieure et remontant en V jusqu'à la moitié du stigmate.

PLANCHE 33
Rhipicephalus sulcatus (type IV), Lomê(Togo; 1978)
A. -
Rostre femelle
(x 427)
B. -
Rostre ~âle
(x 332)
Article III des pédipalpes avec 2 soies effilées.



PLANCHE 34
Rhipicephalus sulcatus (type IV), Lomé (Togo; 1978)
. A. - Gonopore mâle (x 474)
- Forme rudimentaire avec un bout presque arrondi et formant
un angl~ de~2jo (A comparer avec les PLANCHE 3/A, 9/B, 16/B &29!A
1 .

PLANCHE 35 ~ Rhi~icepha1us gui1honi (type 1), Lomé (Togo; 1977)
1.
A. -
Scutum femelle
(x 98)
l
Scutum à forte ponctuations moyennes et quelques grosses
~
sétifères disposées en deus lignes allant s'élargissant
1
jusqu'à la base du scutum.
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!
Sillons scapulaires bien marqués par de grosses ponctuation
sétifères et de ponctuations moyennes.
Yeux orbités.
-
Fosses cervicales bien marquées.
i
B. -
Scutum mâle
(x 82)
, .
Scutum à
ponctuations interstitielles mélangées de g~osse~
ponctuations sétifères.
Sillon marginal bien marqué en fosse.
Sillons scapulaires marqués par quelques grosses ponctuatiol
sétifères rejoignant parfois lès sillons marginaux.


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PLANCHE· 36
~hipicephalus guilhoni (type 1), Lom' (Togo; 1977)
A. - Stigmate femelle (x 342)
- Gobelets inhalents entourant l'oeil du stigmate et les
gobelets .exhalents.
- Gobelets exhalents se trouvant uniquement autour de l'oeil du '
stigmate sur 2 à 3 lignes.
- Bout du stigmate relativement large.
~Cadre interne formant des crêtes irrégulières.
o
~., ,
B. - Stigmate mâle (x 357).'
- Gobelets inhalents couvrant toute la moitié postérieure .et
remontant jusqu'à l'oeil du stigmate.
- Gobelets exhalents fort peu nombreux et se situant uniquement
autour de l'oeil du stigmate et descendant sur une ligne juqu~à
la base.
- Largeur presque uniforme sur toute la longueur et donnant une·
forme rectiligne au péritrème.

PLANCHE 37
Rhipicepha1us gui1honi.(type I);-Lomê(Togo; 1977)
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A. -Rostre femelle
(x ·137)
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B. -
Rostre·feme11e(x 205)

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PLANCHE 3a
Rhipicephalus guilhoni (type 1), Lomé (Togo; 1977)
A. - Gonopore mâle (x 893)
B. - Rostre mâle (x 168)

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PLANCHE 39.,:. Rh, picephalus
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(Collection Morel r· .
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B. -
Gonopore mâle
(x 549)
Bout liss~ et rectiligne ..


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PLANCHE 40
Rnipicepha1us guilhoni (type II), For-t-Lamy (=N'Dj~mena;, 1971 ~
.. ',
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(Collection Morel)
A.' -
Rostre mâle
(x 296,5}
"Article Ides pédipalpes avec 7 soies barbelées.
-
Article II des pédipa1pes avec 6 soies barbelées.
-
Article III des p~lpes avec 3 soies effilées.
B. -
Gonopore mâle
(x 549)

PLANCHE. 41
Rhipicephalus gùilhoni (type II), Fort-Lamy (= N'Djamena; 1971)
(Collection Morel)
A. - Coxae l - II - III & IV du mâle (x 137)
..
B. - Plaques adanales (x 160)
~
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A. -
Scutum femelle
(X 114)
Scutum a ponctuations moyennes et prêsentantune sêrie de
,grosses ponctuations sétifères sur deux lignes allant en
s 'ê1argissant vers la base du scutum.
Sillons scapulaires bien marquês par des ponctuations.
sétifères.
Sillon cervical bien marquê.
-,'
B. - . Scutum mâle
(x 63)
-
Scutum â ponctuations contrastêes. Les grosses ponctuations '
sétifères sont irrégulièrement distribuées.
Sillons marginaux marqués par des fosses â ponctuations moyennes.

PLANCHE 43~
Rhipicephal'us guilhoni(typeIII), Camp Omo (Ethiopi~).
(Collection Morel)
A. - Stigmate femelle (x 319)
- Stigmate ressemblant beaucoup .à celui de Rh. guilhoni(typE
B. - Stigmate mâle (x 342)
Stigmate ressemblant à celui de Rh. guilhoni (type 1), mais
péritrème courbé dans sa partie caudale.
- Largeur non uniforme sur toute la longueur.
- Gobelet inhalents plus fins.


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B. -
Rostre mâle
(x 237)
face dorsale

PLANCHE 45:' Rhip~cephalus guilh6ni (type III), Camp Omo (Ethiopie)
(Collection Morel)
A. - Rostre femelle (x 319)
face ventrale
B. - Rostre mâle (x 228)
face ventrale

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PLANCHE 46
Rhipicepha1usgui1honi (type III), Camp Omo (Ethiopie)
.L-
(Collection Morel)
A. -
Gonopore mâle
(x 357)
Bout arrondi et bordé de petites denticules fines •
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B.
Gonopore femelle
(x 1339)
Nous assistons ici à la sortie des sc1érites atriaux (fait
exceptionnel) ce qui permet d'avoir Une idée sur leur forme
qui est du type Rh. su1catus sensu Morel.
Probablement aprês copulation, les sc1érites atriaux sortent
, "0:
et serrent la lêvre gonoporale comme des pinces. Ils bloqueraient
ainsi l'entrée du gonopore.

PLANCHE 47
Rhipicephalus guilhoni (type III), N'Djamena (Tchad; 1971)
(Collection Morel)
A. - Face ventrale du mâle (x 112)
B. - Plaques adanales (x 112)
- Angle postéro-interne: 850
- Angle posté~o-externe :1050


1

PLANCHE 48
Rhipicepha1us guilhoni, Farcha (Tchad; 1969)·
(Collection Morel)
A. -
Scutum femelle
(x 109)
Scutum à ponctuations moyennes uniformement reparties.
Les ponctuations sétifères sont rangées sur deux lignes
au milieux du scutum et dans les sillons scapulaires.
-Fosses cervica1e~ et sillons cervicatix bien marqués .
. (
B. -
Scutum mâle
(x 63)
Scutum à ponctuations interstitielles avec de grosses ponctua-
tions sétifères sur 4 lignes dans le tiers antérieur et for-
mant des sortes de 2 trapèzes.
Sillons marginaux bien marqués et parcourus·par des ponctuations
moyennes contigües.

..
'
PLANCHE 49
Rhipicephalus guilhoni, Farcha (Tchad; 1969)
(Collection Morel)
A. - Rostre &partie ant~rieure du scutum femelle (x 114)
B. - Rostrè &partie ant~rieure du scutum m8leJx 87)



PLANCHE 50
Rhipicephalus guilhoni, Farcha (Tchad; 1969)
. (Collection Morel)
A. - Stigmate femelle (x 296,5)
- Gobelets inhalents très nombreux, remplissant toute la
queue du stigmate et remontant sur plusieurs lignes l'oeil
du stigmate et les gdbelets exhalents.
- Gobelets exhalents entourant sur 3 à 5 lignes l'oeil du
stigmate.
B. - Stigmate mâle (x 296,5)
- Gobelets inhalents très nombreux, remplissant d'une manière
uniforme les 2/3 postérieurs du stigmate et entourant. l'oeil
du stigmate sur 3 lignes.
- Gobel~ts exhalents se trouvant uniquement autour de l'oeil
du stigmate.

PLANCHE 51
Rhipicepha1us gui1honi, Farcha (Tch~d; 1969)
(Collection Morel)
A. -
Rostre femelle
(x 171) : face dorsale •.
B. -
Rostre m~le
(x 193,5)
face dorsa1~.


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B. -
Gonopore mâle
(x 387,5)
Bout arrondi et irregulier.

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, PLANCHE 53 . Rhipicep~alus guilhoni. Farcha(Tchad; 1969)
(Collection Morel)
A. - Face ventrale du mâle (x 114)·
1
1
.
B. - Plaque accessoire & vue partielle du stigmate (x 273)


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B. -
Gonopore mâle
(x 387,5)

-, )
PLANCHE 55: Rhipicephalus guilhonii Farcha (Tchad; 1969)
(Collection Morel)
A. -Pédipalpe (vue intérieurement)
(x 893)
-Article 1 à soies spatulées et barbelées.
- Article II à 7 soies spatulées et barbalées.
- Article!!! à 4 soies effilées.
B. - Gonopore male .(xSOO)
- Bout arrondi avec de petites denticules (Comparer avec
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PLANCHE 56 : Rhipicephalus guilhoni, Farcha (Tchad; 1969)
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(Collection Morel)
A.
Scutum femelle (x 97)
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Comparer avec PLANCHE 48/A •..
B. - Stigmate,de la même femelle (x 296,5)

PLANCHE 57
Rhipiceph~lus sanguineus (type I), Lom~ (Togo; 1977)
A. - Scutum femelle {x 120)
- Scutum à.ponctuations moyennes etr~gulières;
les s~tifère
sur deu~ li~nes au milieu du scutum et sur une linge dans
s i11 ons rscapu lai res,
Champ scapulaire avec des ponctuations s~tifèrés à soie bi
visibles.
Fosses.cervicales Qienmarqu~~s.
B.- Scutum mâle (x 114)
Scutum à ponctuations moyénnes m~lang~es de s~tifères de
taille légèrement supérieure.
Sillons marginaux bien marqués et parcourus par de grosses
ponctuations.
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PLANCHE 58
Rhipicephalus sanguineus (type I)~ Lom~ (Togo)
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PLANCHE 59
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Plaques adanales à angle pos~,ér~~e,~t~·~~~;;:~:'.~·~r à '1050 •
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