PI- 6 ordro : 890
"
THESE
présent" il
L'UNIVERSITÉ DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE LILLE
pour obtenir le titre de
DOCTEUR DE TROISIEME CYCLE
Spécialité: Chimie Organique
par
Lassina OUATTARA
SYNTHÈSE ET RÉACTIVITÉ DE SELS DE
N-ALCOXY QUINOLÉINIUM ET ISOQUINOlÉINIUM
FONCTIONNALISÉS DANS LEUR CHAÎNE AlCOXYLE
Soutenue le 16 avril 1981 devant la Commission cf Examen
MM.
J.
LHOMME
Président
H.
SUWA
Rapporteur
A.
TARTAR
Examinateur
M.
DEBAERT
Membre Invité

UNIVERSITE DES SCIENCES
ET TECHNIQUES DE LILLE
Novembre 1980
DOYENS HONORAIRES De l'Ancienne Faculté des Sciences
MM. R.DEFRETIN, H.LEFEBVRE, M.PARREAU.
PROFESSEURS HONORAIRES d~s Anciennes Facultés de Droit
et Sciences Economiques, des Sciences et des Lettres
MM. ARNOULT, Ycme P-EAUJEU, BONTE, BROCHARD, CHAPPELON, CHAUDRON, CORDONNIER,
CORSIN, DECUVPER, DEHEUVELS, DEHORS, DION, FAUVEL, FLEURY, P.GERMAIN, GLACET,
GONTIER, HEiM DE BALSAC, HOCQUETTE, KAMPE DE FERIET, KOURGANOFF, LAMOTTE,
LASSERRE, LELONG, r~e LELONG, LHOMME, LIEBAERT, MARTINOT-LAGARDE, MAZET,
MICHEL, PEREZ, ROIG, ROSEAU, ROUELLE. SAVARD, SCHILTZ, WATERLOT, WIEMAN,
ZAMANSK 1.
PROFESSEUR EMERITE
M. A.LEBPUN.
ANCIENS PRESIDENTS DE L'UNIVERSITE
OES SCIENCES ET TECHNIQUES DE LILLE
MM. R.DEFRETIN, M.PARREAU, J.LOMBARD.
PRESJr~NT DF L'U~lVERSITE
DES SCIE~r.ES ET TECHN1QIJES DE LILLE
..
r~nl09i~ lxn~riment~le
J'I.
D'.;!.";CH0,ri '1;wr i u'
~.,.
~ABILLARD Robert
[lfCtrc,n'qu'?
M.
HEUBEL Joseoh
C.hirr.ir. Mi'1<;rale
"',. "'ONTREL'JL Jean
Eiochi:-:,ie
t1.
PARRH~IJ Mir:hel
flnalyse
M'ne SCHWARTZ Marie-Hélène
~éomf:'tr;e
I~.
r~lDO'T Gabriel
Chimie Appliquêe
. r~.
VIVIER Emile
Biologie Cellulaire
.r~.
W[RTHEIMER Raymond
Phys;quP. Atomique et Moléculaire
PRorESSEUR~ - 1ère C1~5se
M.
BACCHUS Pierre
Astrol'1Omie
M.
BEAUFilS Jean-Pierre
Chimie Phy<;ique
M.
BECART Maurice
Phys i que J\\tol~ique et ~'oléculaire
M.
BlAYS Pierre
Géographie
M.
BILLARD Je~n
Physique du Solide
M.
BONNOT Ernest
Biologip Véoetale
.. .,...

M.
MAHIEU Jean-Marie
Physique Atomique et Moléculaire
M.
MAIZIERES Christian
Automa tique
~ne ~AP.OlJET Simone
Probabil i tës
~~.
'I[SSELYN ,Jean
Physique Atomique et ~~léculaire
M.
MTGEON Michel
Chimie Physique
M.
MIGNOT Fulbert
Analyse Numérique
M.
r·l0~nEL ~1arc
Physique du So1ide
M.
MONTUELLE Bernard
Biologie et Biochimie Appliquées
Mme WGUYEN VAN CHI Régine
Géographie
~L
NICOLE Jacques
Chimie Analytique
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NnTELET Francis
Electronique. Electrotechnique. Automatique
M.
PARSY Fernand
r~écan i que
Mle PAUPAROINColette
Biologie Physiolonie Végétales
r·"
PECQUE Marcel
Chimie Qrganique
M.
r~PROT Pierre
Chimie App1iquée
r~.
PERTlJZON Emile
Physiologie Animale
M
PET]T Fr~nc;s
Chin~c Organique, Minér~le et Analytique
t1.
FONSOLLE Louis
Chimie Physique
fI,
rnpUltT Mil:Jri ce
Biologie Animale
~I.
P()'.IY t uc i cn
flll terni! tique
M.
~AC~Y Ladislas
Electronique
i'i.
Fr·\\-nJL T Jedn-Françoi s
Géoloqie Structurùle
r~.
RICHARD Alain
~i(llogiJ? Animale
M.
RIETSCH François
Physique des Pol~nères
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ROGALSKI M~rc
Analyse
M.
ROUSSEAU Jean-Paul
Physiologie Animale
M.
ROY Jean-Claude
Psychophysiologie
M.
SALAMA Pierre
Sciences Economiques
~Ime SCHWARZBACH Yvette
Géométrie
M.
Sr.HAMfS Joël
Spectroscopie Moléculaire
M.
SIMON Michel
Sociologie
r~.
SLIW.fl Iienri
Chimie Organique
j.1.
sm"l1~E ..Jean
Géographie
Mle SPIV- r,~neviève
Biochimie
r~.
STEPRnl:L Françoi s
Informatique
H.
TAILLIEZ Roger
Génie Alimentaire
i~.
TiiERY Pierre
Electronique. Electrotechnique. Automatique
~~.
TOUlOTTE Jeiln-Marc
AutomntiqUp.
M.
VANDnRPE Rernard
Chimie f'1inérale
r·1.
VlPCCR"T André
Biochimie
n. VILETTE 'lichel
Résistance des Matériaux
M.
WALlAR7 Fr~ncis
Spcctrochimie Infrarouge et Raman
M.
WhlERlOT Michel
Géoloaie Générale
M.
WERNEP. Georges
Inf0~atiQup. Fondamentale Appliquée
~~e LINN-JUSTIN Nicole
Alqèbre

M.
COQJERY Jean-Marie
Psychophysiologie
r1me- CORSIN Paule
Paléontologie
M.
COPTOIS Jean
Physique Nucléaire et Corpusculaire
~.
COUTURIER Daniel
Chimie Organique
~1.
CRAMPON Norbert
Hydrogéologie et Environnement
M.
(ROSNIER Yves
Electronique
Mle DAC HARRY Monique
Géographie
M.
DEBRABANT Pierre
Géologie Appliquée
M.
DEGAUQUE Pierre
Electronique
M.
DELORME Pierre
Physiologie Animale
M.
DEr~lJNTER Paul
Sociologie
M.
DE PARIS Jean-Claude
Analyse
M.
DEPREZ Gilbert
Physique du Solide et Cristallographie
~1.
DERIEUX Jean-Claude
r~i crobi 0 l ogi e
Mle DESSAUX Odil e
Spectroscopie de la Réactivité Chimique
M.
DEVRAINNE Pierre
Chimie Minérale
r·L
DHAI NAIJT Anrlré
Biologie Animale
t1ne DHAINAUT Nicole
Biologie Animale
M.
DDRMARD Serge
Sciences Economiques
M.
DOUKHAN Jean-Claude
Physique du Solide
r~ .
DUBOIS Henri
Spectroscopie Heîtzienne
~1.
DUBRIILLE Al ai n
Spectroscopie Hertzienne
r~.
OUEE Gérard
Géologie
M.
DYMENT Arthur
~1écanique
M'ne EVRARD Micheline
Chimie Appliquée
~1.
FLAMME Jean-Marie
Technologie de Construction
r~ .
FONTAINE Hubert
Dynamique des Cristaux
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FONTAINE Jacques
Electronique. Electrotechnique, Automatique.
M.
FOURNET Bernard
Biochimie Structurale
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GERVAIS Michel
Gestion
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GLORIEUX Pierre
rhysique Moléculaire et Rayonnements Atmosphériques
~1.
GOBLOT Rémi
Al qèbre
GaSSELIN Gabriel
Sociologie
M.
GOLIDMAND Pierre
Chimie Physique
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Sciences Economiques
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11.
HENRY Jean-Pierre
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HOU[)ART René
Physique Atomique et Molécul~ire
~1.
J;t,C05 Gérard
! n f c r-na t i que
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.. JACOG Pierre
Probai'ilités et Statistiques
G~=,t';rn
I"! .
',l t.; ~,' _; L. L û- -;-
e, e \\- t r i\\ nd
!"1 .
.y:'>·:~L GéraY'd
SDDctrascopie Hertzienne
t:i~IY8EL
Jp;;r)
Biocnimie
n.
Li~I;~E ~(i Françai s
Automatique
~tne LlCLL:RI:Q GinEtte
Cnta1yse
Mle LEGRAND Denise
Algèbre
~" e LEGP.A~[) Solange
Jllgèbre
M'rle LEH~~nNN Josiane
Analyse
M.
L[t·1A l t;E Jea n
Spectroscopie Hertzienne
M.
LENTACKER Firmin
Géographie
M.
LEROY Jean-~arie
Méthodologie
M.
LlP~Y Yves
Electronique, Electrotechnique. Automatique
~.
UVA5SElJR Michel
Sciences Economiques
M.
UiENAFF René
Gé09r:lphie
~1.
LOCQUENEUX Robert
Physique Théorique
~t
LOSFELD Joseph
Informatique
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LOUAG~ Francis
El ectroni ql/('
M.
MACn 8runo
Physique f10léculaire et Rayonnements Atmosphêriques
.../ ...

M.
BOUGHON Pierre
Algèbre
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Biologie Végétale
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CELET Paul
Géologie Générale
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COEIJRE Gérard
Analyse
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CONSTANT Eugène
Electronique
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CORDONN1ER Vincent
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~.
DEBOURSE Jean-Pierre
Gestion des Entreprises
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DELATTRE Charles
Géologie Générale
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ESCAIG Bertrand
Physique du Solide
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Mécanique
M.
FOCT Jacques
Génie Mécanique
t~ .
FOURET René
Physique du Soli~e
M.
GRANELLE Jean-Jacques
Sciences Economiques
1·"
GRUSON Laurent
Algèbre
M.
GUILLAUME Jean
1-1; crobt 0 log i e
M.
HECTOR Joseph
Géométrie
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LABLACHE-COM8IER Alain
Chimie Organique
11.
LMCGSTE Louis
Biologie Végétale
M.
LANSRAUX Guy
Physique Atomique et Moléculaire
-,
rr ,
LAVe IllE .lr an-Pj erre
Pn~é>ontologie
r·'
L [~H:·1/\\~·~r-~ Dari i el
Gé;1mH,-j e
1'1me Ll·W.!8LF. .laccue l i ne
Pnys i que t\\tofi:iqu~ et i~oléclJlaire
t~ .
U~,i~~"':: .] >: an
Chimie Organique Biologique
M.
LOMBARD Jacques
Sociologie
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LOUCHElJX Claude
Chimie Physique
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LUr.oUIN ~ichel
Chimie Physique
r·L
MAILLET Pierre
Sciences Economiques
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PAQUET Jacques
Géologie Générale
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POUZET Pierre
Analyse Numérique
M.
PROIJVOST ,Jean
Minéralogie
M.
SAU1Ei? Georges
Electronique
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SEGUr ER Guy
Electrotechnique
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TILLI EU Jacques
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VIDAL Pierre
Automatique
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AL FAKIR Sabah
Algèbre
M.
ANTOINE Philippe
Analyse
M.
B.lIrn IIndré
Biologie Animale
M'nP SATTIAU Yvonne
Géographie
M.
BE GU l N Pau 1
Mécanique
M.
BELLET JeClr'l
Physique Atomique et Moléculaire
M.
BrOUCHE Rudolphe
Algèbre
M.
BaGE Bernard
Sciences Economiques
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BOOARD Marcel
Biologie Végétale
M.
sciuv Bénoni
Biologie Animale
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BOIVIN Jear'l-Claude
Chimie Minérale
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BONNELLE Jean-Pierre
Catalyse
M.
BOSCQ Deni s
Probabilités
M.
BREZrNSKI Claude
Analyse Numérique
M.
BR:DOUX Michel
Chimie Physique
M.
BRUYELLE Pierre
Géographie
M.
CAPURON Alfred
Biologie Animale
M.
CARREZ Christian
Infonnatique
M.
CHAMLEY Hervé
Géotechni que
M.
CHAPOTON Alain
El ec tr ont que
.../

Les recherches présentées dans ce mémoire ont été effectuées
sous la direction de Monsieur SLIWA, Professeur à l'Université des
Sciences et Techniques de LILLE; je lui suis reconnaissant de l'aide
qu'il m'a apporté tout au long de ce travail et qui m'a permis de le
mener à bien.
Je tiens à exprimer ma gratitude à Monsieur le Professeur
DEBAERT de la Faculté de Pharmacie pour m'avoir accueilli dans son
laboratoire et pour avoir constamment suivi avec interêt le dévelop-
pement de ces recherches.
Je suis très reconnaissant à Monsieur le Professeur LHOMME
de m'avoir fait l'honneur de présider le Jury chargé d'examiner ce
travail.
J'adresse également mes remerciements à 110nsieur TARTAR
pour avoir bien voulu sièger
dans ce Jury et pour les conseils
qu'il m'a prodigués au cours de la réalisation de ce travail.
Je remercie en outre Mesdames RICART et SAINLEGER qui ont
participé à la réalisation matérielle de ce mémoire.

s a ~·1 MAI R E
-0-0-0-0-0-0-0-
l NTRODUcr l ON. • • • • • • • • • • • • • • • . • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• P
1
OiAPITRE 1............................................................ P
3
Rappels Bibliographiques
p
3
CHAPITRE II
P 27
Synthèse et étude structurale des sels de N-alcoxyquino-
Ié i
.
d
N lAfé~ 1'"
.
d , ' f
e iru.um et
e
-a 'Cl"0XY1SOqtù~0 e in i.um porteurs
une
one-
.
";:~~~~A
:~on.:o:eT~t:~rl) ~~~.~~~~~~~:
P 27
/:r <c.:> '0,'
d "
d' . l')~.,
t ~â'~«A
d '
b
29
2.
Con ~ t z on s
~ ~es p ro UJ. ts 0
tenus • . . . . . . . . . . . p
_
3.
Etude de structure
. . . . • . . . . • • . • . . . • . . • . . • . • • . • . . . • . . . . p 31
4.
Conclusion
. . . . . • • . . . . • . . • . • • . . . . . . • • • . . . •'. . . . . . . . . . • . • P 39
CHAPITRE III.......................................................... P 41
Réactivité des sels de N-alcoÀ~quinoléinium et de
N-alcQ),-yisoquinoléinium vis-à-vis d' amines sec onda i re s .
1.
Introduction
p 41
2.
Réactivité des sels porteurs d'une fonction ·cétone ....• p 49
3.
Réactivité des sels porteurs d'une fonction ester ....• p 75
CHAPITRE IV
P 84
Etude de la réactivité des ions cyanure vis-à-vis des sels
de N-alcoxyquinoléinium et de N-alcoxyisoquinoléiniurn porteurs
d'une fonction ester.

1.
Généra li tés ................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. P 84:
2.
Réactivité des sels de N-alcoxyquinoléinium
et de N-alcoxyisoquinoléinium à fonction ester .••..•••••• P 88
3.
Hydrolyse acide des cyanoquinoléine etisoquinoléine •.••• p 97
4.
Conclusion

• • • • • •
Il
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
P 98
CONCLUSION •.•......•....•..•....•......••..•.•.........•......•..••.... P lC:X:
PARTIE EXPERI~1ENfALE. • • • • • • • • • . • • • • . . • • • • • • • • • • • • • • . • • • • • • • . • • • • • • • • • •• P 10l
BIBLIOGRAPHIE ••••.•••••.•.•.•••.•••••••••••.•••••••••••.••.•••••••••••• p 12:
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-

1
1 NT R0 DUC T ION
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
Le présent travail s'inscrit dans le cadre de l'étude
de la réactivité des dérivés O-alkylés de N-oxydes hétérocycliques.
Il a trait plus particulièrement aux sels dérivés des
N-oxydes de quinoléine et d'isoquinoléine et dont la chaîne alcoxyle
présente une fonction ester (dérivés 30 et 32) ou cétone (dérivés 31
et 33) en a.
30
32
' "
+
CH 3
' 0 - C -CO -C\\
.....:N
1
'\\
1
. - /
CH 3
31
33

2
Notre objectif a été de réaliser la synthèse de tels
dérivés et d'en étudier la réactivité vis-à-vis des amines et des ions
cyanure.
La justification du but poursuivi apparaîtra à la
suite des rappels bibliographiques que nous présentons dans une pre-
mière partie.
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-

CHA PIT REl
- - - - - - - - -
-------------------
RAPPELS
BIBLIOGRAPHIQUES
==========================

3
Depuis les travaux d'OCHIAI et al
en 1944 (1) puis
de BOEKELHEIDE et ses collaborateurs en 1957 (2), de très nombreuses
études concernant la réactivité des sels de N-alcoxypyridinium l,
vis-à-vis des nucléophiles, sont rapportées dans la littérature.
Peu d'études, par contre, ont été consacrées à la
réactivité des sels de N-alcoxyquinoléinium 2 et de N-alcoxyisoqui-
noléinium 3.
0 X
1
-
-
X
O-R
X
1
2
3
En 1965, KATRITZKY et ses collaborateurs (3) étudiant'
la réactivité des sels de N-alcoxypyridinium, établissent une classifi-
cation et proposent quatre catégories ou modes de réactions selon le
tableau 1.
Le mode A consiste en l'arrachement d'un proton
fixé sur le carbone en a avec formation de l'hétérocycle

-
4
TABLEAU 1
Mode A :
o
-
o
B
...
+
R-CHO
+
N
H
N
CI r i
O-CH -
R
Mode B :
GJr:'êN
O-CN + R-O~
N
N
1
O-R
Mode C :
+
R-CH -Nu
2
~1ode 0 :
0~ -
o
ll9J
BH
- .
N
~~ '~B
+
1
1
O-R
O-R
t
o
~N I~B-
1
O-R

5
désoxygéné et d'un dérivé carbonylé. Il s'agit d'une
réaction irréversible dans laquelle le nucléophile
agit en tant que base. Ce mode de réaction permet la
préparation d'aldéhydes en l'occurence d'aldéhydes
aromatiques (2), par oxydation d'un dérivé halogéné
au moyen de N-oxyde de pyridine.
Le mode B est une réaction d'addition
- éli-
mination au cours de laquelle, le nucléophile réagit, au
niveau d'un atome de carbone de l'hétérocycle, effecti-
vement comme nucléophile dans une première étape réversi-
ble, puis comme base dans une seconde étape irréversible.
Ce mode qui se produit essentiellement avec les ions cyanure
a été également observé avec les anions thiolates (4), les
organomagnésiens et·les borohydrures (5).
Le mode C consiste en une attaque, par le nucléo-
phile, du carbone en a selon un mécanisme de substitution
conduisant au N-oxyde de départ qui joue le rôle de nu-
cléofuge. Cette réaction a lieu avec de nombreux nucléo-
philes tels que les anions : nitrite, iodure, thiosulfate,
thiocyanate et benzènesulfinate.
Le mode D regroupe l'ensemble des réactions qui
aboutissent à l'ouverture de l'hétérocycle, le plus sou-
vent, sous l'action d'amines secondaires- voîre d'anions
hydroxydes.
Dans ce dernier cas la réaction d'ouverture, qui se fait
de façon réversible, entre en compétition avec la décomposition selon le
mode A. L'étude cinétique de l'ouverture par les ions hydroxydes, réalisée

6
par KATRITZKY et ses collaborateurs (3), montre qu'il s'agit d'une
B,
réaction d'ordre 2 par rapport aux ions OH
et ce résultat s'inter-
prète par l'intervention de ces derniers au cours de deux étapes de
la réaction, à savoir :
L'addition du nucléophile au niveau du carbone en 2
de l 'hétérocycle.
La déprotonation de l'intermédiaire hydroxydihydropyri-
dinique résultant, suivie de l'ouverture de ce dernier.
Si l'on dispose, en ce qui concerne la réactivité des
sels de N-alcoxypyridinium vis-à-vis des nucléophiles, d'un certain
nombre d'études quantitatives, par contre les données de la littérature
relatives aux sels de N-alcoxyquinoléinium ou isoquinoléinium sont sou-
vent qualitatives.
C'est ainsi que KATRITZKY et WNT (3b), dans un but
de généralisation des résultats obtenus en série alcoxypyridinium, ont
résumé l'action de certains nucléophiles sur les sels de N-méthoxyqui-
noléinium et de N-méthoxyisoquinoléinium (cf. formules ~ et 3 avec
R = CH
en rapportant uniquement le devenir de la partie hétérocyclique
3)
sans préciser la transformation subie par la chaine alcoxyle. L'analyse
de C2S résultats montre que le perchlor~te de N-méthoxyquinoléinium i
réagit essentiellement selon les modes A et C qui semblent intervenir
simultanément lors de l'action des ions nitrite et thiocYanàte (schéma. 1) ;
tandis qu'une décomposition selon le mode A, se produit seule, par action
des ions
azoture et benzènesulfinate (schéma 2).
On notera, par ailleurs, que l'action des ions cyanure,
qui pouvait donner lieu au mode de réaction B, ainsi que celle des amines
susceptibles de conduire à un produit d'ouverture, n'ont pas €té
étudiées
par ces auteurs dans le cas de l'ion méthoxyquinoléinium.

-
7
-
Schéma 1
+
W1-o
4
Schéma 2
00
1
~
~
~
+
N
+
N~, PhSOz
1
OCH 3
4
Schéma 3
+
5
Schéma 4
5

-
8
-
Schéma 5
-
+
CN
CN
Schéma 6
-CN
CN
CH - CO-CH]
.
z
.

9
KATRITZKY et LUNT (3b) ont toutefois fait réagir la
pipéridine avec le perchlorate de N-méthoxyisoquinoléinium ~ ;
encore la formation de l'hétérocycle désoxygéné accompagné de son
N-oxyde, montre que la réaction procéde selon les deux modes A et C
(schéma 3), tandis que sous l'action de l'ion benzènesulfinate, seul
intervient le mode C (schéma 4).
Notons toutefois que des travaux antérieurs à la mise
au point de KATRITZKY, ont été réaliséssur les sels d'alcoxyquinoléinium
et isoquinoléinium. Il s'agit d'une part des travaux de FEELY et BEAVERS
(6) relatifs à l'acti'on des ions cyanure (schéma 5) et, d'autre part,
des travaux d'OKAMOTO et ses collaborateurs (7) qui ont réalisé l'action
de l'ion cyanure et de l'acétone en milieu basique, sur le méthosulfate
de N-méthoxyquinoléinium (schéma 6). Ces réaction se produisent selon
le mode B de la classification de KATRITZKY.
Depuis les travaux de KATRITZKY et ses collaborateurs
la réactivité des sels de N-a.lcoxypyridinium a donné lieu à des études
qui se sont orientées dans trois domaines principaux
1/
D'une part, à partir de 1974
SCHNEKENBURGER et ses
cüllaborateurs (8) ont plus particulièrement étudié l'accès
à des composés polyèniques résultant de l'ouverture, selon
le mode D, des sels de N-méthoxypyridinium ~ porteurs de
groupements électro-attracteurs sur l'hétérocycle (schéma 7).

-
la
-
Schéma 7
6~R, -----.
+~ R
N
1
1
OCH 3
6
RI
RZ
R3
eN
H
H
eO-NH z
H
H
H
eN
H
H
CO Z-CH3
H
H
eO-NH z
H
H
H
eN
H
H
eO-NH 2
:
.

11
2/
D'autre part des équipes japonaises ont étudié:
L'action du nitro-méthane sur l'ion méthoxypyridinium
Z, qui consiste en une réaction d'ouverture de l'hété-
rocycle (9) (schéma 8).
Schéma 8
+
7
7a
Ainsi que celle du malodinitrile avec 1 '~on méthoxyqui-
noléinium ~ au sein du diméthylsulfoxide (10) (schéma 9).
Il s'agit là d'une réaction intervient le mode B,
mais dont les intermédiaires 9 et la
évoluent selon
deux voies :
L'élimination habituelle conduisant aux dérivés
déméthoxylés Il et 13 et l'oxydation par le dimé-
-
-
thylsulfoxide qui fournit les produits l i et 14

-
12
-
Schéma 9
8
CN
. /
HP-CN
+
eN
CN
-, ./
CH
H
10
9
eN CN:
,,/
C

13
comme l'indique le schéma réactionnel ci-dessous
relatif à l'attaque en position 2 (schéma 10).
Schéma 10
(CH)SO
32
8
H
11
3/
Par ailleurs
-
En 1971 ABRAMOVITCH et collaborateurs (11) ont
étudié la réactivité des sels d'aryloxypyridinium ~, et

ont rapporté que ceux-ci, sous l'action d'une amine
tertiaire, subissent une transposition. Cette dernière
peut s' interprèter en faisant appel à un mécanisme
mettant en jeu l'intervention d'un ylure16 (schéma Il).
Schéma 11
o-N-.
1
oVR
16
R
R
tl
R

15
En 1974, Henri SLIWA et André TARTAR (12) ont entrepris
l'étude des sels de N-alcoxypyridinium fonctionnalisés
dans leur chaine alcoxyle en vue d'élucider le mécanisme
des réactions d'ouverture et de mettre en évidence de
nouveaux modes de décomposition _ Dans ce but plusieurs
sels, à fonction acide ou ester avaient été préparés (13,
en particulier le sel 17.
17
Dans ce dernier, l'absence d'hydrog~ne.en a rend
impossible la réaction de décomposition selon le
mode A ; de plus une substitution selon le mode C
est fortement défavorisée par l'encombrement du
carbone a qui, étant tertiaire, ne peut réagir
selon une réaction SN
Et la présence de la fonc-
2•
tion ester rend difficile la formation d'un carbo-
cation selon un processus SN • De sorte que le sel
1

16
II convient tout particulièrement à l'étude de la
réaction d'ouverture selon le mode D (14). Celle-ci
se produit, effectivement, par action des amines
secondaires en solution dans l'acétonitrile (15)
(schéma 12).
Schéma 12
fH3
·
ON~N-O-C-COOCzH
1
5
CH 3
11
18
En outre les auteurs ont montré que lorsque l'action
des amines est réalisée dans le mérhanol, le sel 17 conduit à une w-a~~no-
butJ.âiènyl-3 i s axe zo l.orie-A (lG) 23
t s ctiéms 13).
,
Schéma 13
D~
11
23

17
L'étude stéréochimique (17), des produits d'ouverture
obtenus dans les deux cas, a montré que si 1 'oximino-pentadiènamine le
et 1 'w-aminobutadiènyl isoxazolone23 possèdent une structure totalement
trans le dérivé primaire qui se forme initialement présente une structure
trans-cis-syn qui s' isomèrise ul térieurement. Ces résul tats ont permis
d'établir que la réaction d'ouverture des sels de N-alcoxypyridiniuro,
sous l'action des amines secondaires, consiste en une réaction électro-
cyclique affectant l'intermédiaire dihydropyriàinique formé par aùdition
de l'amine à l'ion alcoxypyridinium (schéma 14). Cette réaction faisant
intervenir six électrons, s'effectue selon un processus disrotatoire
en accord avec une extension des règle$ de Woodward-Hoffmann en série
hétérocyclique.
Pour rendre compte de la réaction observée dans le
méthanol le mécanisme suivant a été proposé: (schéma 14).
al
Formation d'un ylure intermédiaire 12. par déprotonation
au niveau de
l'atome de carbone en 2 (ou en 6) de
1 'hétérocycle.
17
1 9

18
bl
Attaque de la fonction ester par l'ylure formé,
conduisant à un ion isoxazolopyridinium 20 non
isolé.
19a
19
cl
Addition
nucléophile de l'amine sur l'ion iso-
xazolinopyridinium 20.

19
-
o
o
l 'H
1
o
o
20
21
dl
Ouverture disrotatoire de l'intermédiaire dihydro-
pyridinique ~ fo=mé conduisant à un produit primaire
~ de stéréochimie trans-cis-syn s'isomérisant en
une structure totalement trans thermodynamiquement
plus stable 23.
D
o
22
23

20
En ce qui concerne l'influence du solvant, la différence
de réactivité observée en fonction de la nature de celui-ci avait été
interprétée au moyen de la théorie H.S.A.B. de PEARSON. Le méthanol se
comportant en acide
"dur" solvate mieux la base dure que constitue
1
e
l'anion -C - 0
(cE.19a) que l'y1ure 19 qui possède un caractère de
1
- -
base molle (17) (schéma 14). Dès lors l'énergie de l'état de transition
conduisant à l'isoxazolone se trouve abaissée par cetteso1vatation spé-
cifique dans le cas des solvants protiques, et ceci d'autant plus que la
solvatation est plus efficace.
Cette interprétation avait été~~~yée par une étude de
~ICAI!V~
l'action de la pyrrolidine sur le sel llœ~~~ffé:Jrëh~~Olvants(18).
d [C4~ -J>'~
- Ainsi l'intervention d_,'iii1-yil-
er::. ps: dmlt selon le
o
\\
" - /
....U
mode E d' ABRAMOVITCH,\\ ~ permis awl d7.'uteurs d'observer,
.....
'-
/
-:J

.. ~,
~·0
du fai t de l ' interacti?Ji(F~~.~v\\~~ainea1coxy1e, une
~:m~
conversion hétérocyclique nouvelle procédant selon une
séquence di te PARC-ANRO : (Proton !YJstraction, ~ng
~losure-~ddition of a ~uc1eophi1e and Ring Qpening).
Henri SLIWA et André TARTAR ont: également étudié la
réactivité des sels porteurs d'une fonction acide
- Les sels porteurs d'une fonction acide en a , comme
le sel 24, donnent lieu à une décomposition carbo-
xylQgue du mode A au cours de laquelle ast observée
une réaction de fragmentat:ion (schéma 15).

21
Schéma 15
o HN_O------..
N

N
-co,
1
o
COOH
"-C/
HC/ "CH
3
3
24
t-es sels '.?2. porteurs d'une fonction aci de en a ont
permis, de leur côté, de mettre en évidence un
nouveau mode de décomposition basique des sels
de N-alcoxypyridinium (mode F) consistant en une
élimination au cours de laquelle le N-oxyde joue
le rôle de nucléofuge {19}. Cette réaction entre
en compétition avec la décomposition classique
selon le mode A conduisant à un dérivé carbonylé et à
une pyrùlir.e dans le cas des sels substi tués par des
qrou pe s m,',thyle en position
2 ou 6 (20)
( s ciiéme 16).
Dans ce dernier cas, l'intervention d'une anhyèrobase
(formée par déprotonation d'un groupe méb;yle) favo-
rise la décomposition selon le mode A qui s'effectue
alors selon un processus intramoléculaire.

22
_
Schéma 16
RÙR
+
N
HC = CH-COOH
2
1
o
"<, CH 2 -
CH - CO OH
2
25
+
OHC-CH-COO
2
En
1979 dans le but de confirmer l'intervention d' lm ion
isoxazolinopyridinium intermédiaire lors de l'action des amines en
milieu méthanolique, Henri SLIWA et Clarisse RAHARIMANANA (21) ont
étudié la réactivité des sels porteurs d'une fonction cétone dans leur
chaine alcoxyle 26.
R
~'-o-N1-0
Q
CO
'1 '\\
26
- ' C /
HC/ 'CH
3
3


,
R=H
R= H 26a
R= H 26b
R= H
R=CH 3 2 6c

23
L'action des amines sur ceux-ci a permis effecti vement
d'isoler les intermédiaires bicycliques isoxazolinopyridinium 27a. 27b et
- - - -
27c correspondants à fonction alcool, Ces derniers pouvant être obtenus
avec d'excellents rend~ments en utilisant soit une amine encombrée telle
que la tétramés~yl-2,2,6,6 pipéridine, soit la pyrrolidine en quantité
catalytique (schéma 17).
Schéma
17
26
27
On notera que ces ions de type alcoxypyridinium bicy-
clique sont moins sensibles à la réaction d'ouverture que ceux formés
au départ des sels à
fonction ester. Ces derniers possèdaient en effet
une fonction cétone qui acti vai t le cycle pyridinique vis-à-vis d "une
attaque nucléophile.
Le remplacement de cette fonction cétone par une fonc-
tion alcool beaucoup moins activante, ainsi que la substitution de

24

l'hétérocycle par des groupes méthyle, ont permis ainsi l'isolement des
ions bicyliques isoxazolinopyridinium 27a, 27b et 27c, ce qui confirme
le mécanisme de type PARC-ANRD précédemment exposé.
L'ouverture subséquente de ces ions bicycliques, sous
l'action d'une amine secondaire utilisée en excès, conduit effective-
ment à des phényl-3 isoxazolinols-3 28 porteurs en -4 d'une chaine
w-aminobutadiènyle substituée ou non par un groupe méthyle (schéma 18).
Schéma 18
D R'
R
HNJ
OH
+
0
o~)

27
28
Dans le CdS des dérivés substitués par un groupe méthyle,
les structures obtenues peuvent être considérées comme résultant de la
condensation de deux motifs isoprèniques fonctionnalisés ; l'ensemble
de cette conversion hétérocyclique peut ainsi constituer une nouvelle
approche de la synthèse des terpénoides.

-
25
Par ailleurs, ces intermédiaires bicyc1iques isoxazo-
1inopyridinium, ont permis d'obser'll'er, en compétition avec la réaction
d'ouverture,un mode nouveau de décomposition désignée decomposition
"el.coxijl oque " du mode A conduisant dans le cas du déri vé de la S-pico-
line 26C â une benzoyl-2 méthyl-5 pyridine 29 (schéma 19).
Schéma 19
26
27
HC-A
tlN~co1 )
29 3
+
28


Aussi, dans le cadre du présent travail, il nous a
semblé intéressant de vérifier la g~)éralisation de ces mécanismes
réactionnels en série quinoléine et isoquinoléine, les transformations
effectuées pouvant constituer de nouvelles voies d'accès à des dérivés
de ces hétérocycles.
Pour atteindre cet objectif nous avons
1/
Réalisé la synthèse de sels de N-alcoxy-
quinoléinium et de N-alcoxyisoquinoléinium
à chaIne alcoxyle porteuse d'une fonction
cétone ou ester ;
2/
étudié la réactivité de ces sels d'une
part vis-à-vis des amines secondaires et
d'autre part vis-à-vis des ions cyanure.
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-

CHAPITRE
II
SY~nHESE ET ETUDE STRUCTURALE DES SELS DE
N-ALCOXYQUINOLEINIUM ET DE N-ALCOXYISOQUINOLEINIUM
PORTEURS D'UNE FONCTION ESTER OU CETONE
DANS LEUR CHAINE ALCOXYLE
------------
--------------

27
Parmi les méthodes de synthèse de déri vés O-aJ.Jcylés
de N-oxydes hétérocycliques rapportées dans la li ttérature, nous avons
utilisé, pour la préparation des sels de N-alcoxyquinoléinium 30 et
11. et de N-alcoxyisoquinoléini wu 32 et 33 dont nous nous sommes proposé
l'étude, la méthode que Henri SLIWA et André TARTAR (13) avaient pré-
cédenment mis au point pour la synthèse des sels de N-alcoxypyr1diniUIII
porteurs d'ur;e fonction acide ou ester dans leur chaine alcoxyle.
CIO4
30
../.:
N
-:«
He./' <,CH
)
)
3
31

-
28
-
CIO.-
"
CH 3
~N
1
J \\ .
'o-~-co~
CH 3
33
Celle-ci consiste en une attaque du N-o%TJde bétérocyclique
par le dérivé bromé correspondant, en présence de sels d'argent (percb.lo-
rate ou nitrate d'argent) dans l'acétonitrile (scbéma 20).
+
Het
He t
R
0
R
Z
Z
i
0
Il
1
1,0, X
1
1
"
1
+
Br - C - C - R
>
0 - C - C - R ~ AgBr
1
1
-
0
- X
R'
RI
1
.•
Schéma 20

29
La méthode a été retenue pour les raisons suivantes :
- Elle pexmet: d'isoler les sels sous forme de perchlorate
(ou de ni trate) et non pas sous forme de bromure ; l'ion per-
chlorate (ou nitrate) étant moins basique et moins nucléophile
que l'ion bromure, on évite ainsi une décomposition selon le
mode C (et éventuellement selon le mode A, si le sel obtenu
présente un hydrogène en a).
- Elle condui t effectivement aux sels déri vés d 'halogé-
nures tertiaires qui ne peuvent être obtenus directement par
une réaction de type SN
du u--oxçâ« avec le dérivé halogéné
2
par suite de l'encombrement stérique de ce dernier. Par contre
en présence de sel d'argent, le mécanisme devient de type SN1,
fJ
et l'ion Ag , acide mou se Ion la classification de PEARSON,
assiste de façon efficace le départ du nucléophile mou que
constitue l'ion bromure.
- Elle utilise l'acétonitrile comme solvant car, d'une
part celui-ci permet d'opérer en milieu homogène en dissol-
vant les différents réactifs, et d'autre part, sa forte po-
larité favorise la formation d'espèces ioniques.
2. CONDITIONS D'ISOLEMENT DES PRODUITS OBTENUS.
---------------------------------------------------
Les N-oxydes de quinoléine ou d'isoquinoléine et les
dérivés haloqénés maintenus sous agitation dans de l'acétonitrile et
en présence de perchlorate d'argent (ou nitrate d 'argent), ont permis

-
JO
-
Tnb1eau B
Sels de N-alcoxyguinoléinium
1
1
Ref.
R
X
Durée de 1a réacti on
Rdt %
FOc
I---------------------------~~~~e-------------;~-~~~;~~-----------~~-----i~~=~·
1
30
-OCH 2-CH 3
N0 a
Il
Il
40
134-5
3
1
1 ' - - - - - - - - - - - -
C10 B
7 jours
75
huile
4
1
31
NO 8
7 jours
30
huile
3
11
Tableau C .
Sels de N-alcoxyisoquinoléinium
x
Ref.
R
x
Durée de la réact;on-
Rdt %
------------------------------------------------------------------------------
C10 8
48 heures
80
97-8
4
32
NO 8
U
Il
60
119-120
3
C10 B
3 jours
95
129-30
4
33
NO B


30
135-6
3

31
d'isoler, après un temps prolongé variant de 2 à 7 jours, les sels
correspondants.
Ces derniers ont été précipités par addition de petites quantités
d'éther à la solution d'acétonitrile réduite au tiers de son volume
initial, puis refroidie à O·C, après séparation de l'halogénure d'argent
formé.
Leurs meilleurs rendements ont été obtenus lorsque le
perchlorate d'argent étai t utilisé.( Tableau B et C.)
3. ETUDE DE STRUCTURE.
Les strc;ccures des èiffér2nts sels de N-alcoxyquinoléinium
et de N-alcoxyisoquinoléinium que nous avons préparé, ont été étudiées
d'une part en spectromètrie de r~sonance magnétique nucléaire et, d'autre
part, en spectromètrie infra-rouge.
3. 1.
SPECTROMETRIE DE RESONANCE MAGNETIQUE NUCLEAIRE (RMN)
Les spectres de résonance magnétique nucléaire ont
été enregistrés à partir d'&me solution dans le DIISO des sels isolés. la
référence interne étant le TMS.

32
3.1 - 1 LES SELS DERIVES DU N-OXYDE DE LA QUINOLEINE.
Leurs caractéristiques sont rassemblées dans
le tabl eau D.
Par comparaison aux résultats rapportés par K. TORI
et ses collaborateurs {22} concernant les valeurs des déplacements chimi-
ques et des constantes de couplage des protons des N-oxydes de quinoléine
et d'isoquinoléine, l'étude des spectres permettant de caractériser les
différents sels appelle l'analyse suivante.
AI LES PROTONS DE L' HETEROCYCLE.
Ils résonnent d'une façon générale entre 7,SO ppm
et 9,70 ppm.
Par comparaison avec le spectre de R.H.N. du
N-oxyde de quinoléine ~t on remarque d'une part un plus
fort déblindage, des protons H
et H
dans les sels 30
2
B
et ~ étudiés, et d'autre part une inversion dans les dé-
placements relatifs de ces protons, puisque d'après les
valeurs des couplages observés, on est conduit à attribuer
le signal le plus déblindé au proton H2"
Ces particularités s'in~erprètent en remarquant
que charge positive de l 'azote e5~ plus imporcante da~s
les sels d'alcoxyquinoléinium 30 et ~ que dans le N-oxyde
de quinoléine elle est partiellement neutralisée par
l'oxygène négatif. Il en résulte un effet déblindant plus
accusé au niveau du proton H
tandis que l'effet de champ
2,
de l'oxygène sur le proton HSen position péri, s'affaiblit
par suite de la disparition de sa charge négative {Figure I}.

33
Charge m de l'azote partiellement
Charge œ entière sur l'azote.
neutralisée par la charge négative
Oxygène non chargé
de l'oxygène.
Figure 1
1.
bl
LES PROTONS DE LA CHAINE ALCOXYLE.
Les àeux groupements méthylesportés par le
carbone en a de l'oxygène sont magnétiquement équivalents
et Gonnent lieu à un 5i~gulet unique qui présente pour les
deux sels étudiés un déplacement chirrùque voisin.
Les protons de la fonction ester apparaissent
sous forme d'un signal dont la multiplicité est conforme
aux structures envisagées.

Tableau 0
Paramètres de résonance magnétique nucléniM! des sels dérivés du N-oxyde de quinoléine
(dans D.M.S.O., référence interne T.M.S.)
4
s
6
6
3
CIO~
2
+~2
CIO~
7
+~2
N
N
8
ATTRIBUTIONS
1 .
2'
J '
1
O,~/COOC2H5
O"C/CO~4'
HC""'" 'CH
. H C / "
3
30
3
J
31
CH"-=l.
3
6'
5'
j
HETEROCYCLE
(ppm)
couplage (Hertz)
Multiplicité Nbre de
~---~~~:~--_::~~~:~:_~::~:~~_:~~;~~~~!~:~--~~;~;;- -----------------------------~~~~:~~~~---~~~:~!
:
tJ 2 J= 6 Hz
H
9,70
J
'
= l H?
(d) ~largi
l
9,55
2
J 2,3= 6 Hz
(d) élargi
1
iJ :6 Hz
2,J
8,57
J
..1, 7IJ
2,4
-
2,4
H
9,30
J
= 8 Hz
d
1
9,40
1
S
7,S
J 7 ,8ID S Hz
d
8,75
J7,sc9,5JI
autres protons
1
aromatiques
1 8,15-S,55
m
5
7,SO-8,40
m
la
CHAINE ALCOXYLE
H]C
;' 0
..... C
1,75
s
6
1,85
(s)
6
H C;'
'C-o
3
1
!
1
l..o
1
.a.
CH -
1
1,20
J
7,3
t
3
Les signaux des pr9tons du groupe phényle
J
1
1
1
1
1
(H
'
2 ' H
H
' H
à
4
5
et H6 ) se superposent
à ceux
e la quinoléine et apparaissent dans
-cn -0
1
4,20
J
7,3
q
2
1
le massif compris entre 7,80 et 8,40 ppm.
2

]5
Quant aux protons du substi tuant phényle dans
le sel 31 à fonction cétone, leur signal se superpose
à celui des protons de l'hétérocycle.
3.1-2
LES SELS DERIVES DU N-OXYDE DI ISOQUINOLEINE.
Leurs caractéristiques sont rassemblés dans le tableau E.
Les données de la littérature permettent l'analyse suivante:
al
LES PROTONS DE L' HETEROC1"CLE •
Ils résonnent tous entre 10,45 ppm et 8 ppm.
On observe là encore, en dehors d'un multiplet
complexe en t i:e 8 ppm et
B,65 ppm , deux signaux
i t t ei en ci és
â
résonnant à cha~p plus faible. Il s'aryit des protons Hl
et H] soumis à l'effet déblindant de l'azote du cycle chargé
posi tii vement; , ainsi-qu'à l'effet de champ de j-'atome d'oxy-·
gène.
Les valeurs des couplages observés conduisent
à attribuer le signal le plus déblindé au proton Hl ; celui-ci
se présente sous forme d'un doublet du fait de son couplage
avec "s (.]1,] ~
2 Hertz).

36
Quant au proton H
il donne lieu à un doublet
3,
dédoublé car, au couplage précédent, se superpose un
couplage avec H
{J
, 4 ~
7 Hertz}.
4
3
Ces valeurs des couplages sont voisines de
celles rapportées par la littérature dans le cas du
N-oxyde d'isoquinoléine {22}.
Les déplacements chimiques observés, pour
les protons Hl et H
des sels 32 et 33 étudiés, sont
3
plus importants que dans le casdu N-oxyde d'isoquino-
léine. En effet l'azote de ces sels présente une charge
positive entière qui n'est pas atténuée par une charge
négative sur l'atome d'oxygène.
On remarquera que l'accroissement du déblin-
dage qui en résulte se répercute de manière plus in-
tense sur Hl que sur H •
3
bl
LES PROTONS DE LA CHAINE ALCOXYLE.
Leurs déplacements chimiques sont voisins de ceux
des sels 30 et l! précédents et apparaissent sous forme de
signaux dont les multiplicités sont conformes aux structures
envisagées.

Tableau E
Param~tres de résonance magnétique nucléaire des sels dérivés du N-oxyde d';soqu;nolé;ne
(dans D.M.S.a. ;
référence
interne T.M.S.)
5
4
5
4
3
6~
3
6
CH
3
CH
J
2'
3'
3
+ '
.....-:N
1
1
7
/1 T7'IU BUTIONS
-' ' 0 -
C -
COOC H
- C -
8
1
2
s
CO-()4'
1
l
6'
5 '
32
CH
-33
CIO-
J
4
CH J
Ô (ppm)
Couplage (Hertz) Multiplicité
Nbre de
Ô (ppm)
Couplage (Hertz) Multiplicité Nbre de
Ô (ppm)
Couplage
HETEROCYCLE
spectrale
protons
spectrale
protons
-----------------------------------------------1----------------------
10,30
d
1
10,45
d
1
Hl
Jl,3~~2HZ'
8,77
JI- 3 ':::t. 2 Hz
JI,]:: 1, 7 Il:
,
H
8,90
d,d
1
9
J
=
711
d,d
1
8,14
J 3,4 = 6 Hz
,4
z
J 3, 4~ 7 Hz
3
3
1
lIutres protons
1
1
1
1 8-8,65
m
5
8-8,80
-
m
7
1
aromatiques
i
l
1
lAINE ALCOXYLB
i
1
rotons aromat.1- 1
1
Jes (groupe
1
7,50-7,80
massif
3
]~n!lle) H ' ,
J
1
{ , et H'
5
5
~
HJC,
l ' 0
1,7S
s
6
1,85
s
6
'.J
C
H C/
"C...o
J
H C-
1,2S
J~ 7,3
t
3
3
-O-CH -
4,25
J ~ 7,3
q
2
2

38
La présence du carbonyle en a du substituant
phényle dans le sel 33, en déblindant les protons H
et
2'
H6' permet d'observer les prot.ons H3"
H 4' et H3' au sein d'UI
massif distinct des autres protons aromatiques.
3. 2.
SPECTROMETRIE INFRA-ROUGE.
En infra-rouge la partie hétérocyclique des
sels étudiés, se caractérise :
d'une part par les vibrations VCH aromatiques situées
-1
entre 3040 et 3125 cm
d'autre part par les vibrations VC=C et vC=N de l'hété-
rocycle qui donnent lieu aux bandes d'absorption sui-
varices :
-1
ctn -1
3D
-
1620 ...'"
,.
1625 cm
31
-1
1635 cm- 1 32 ,.
1630 cm
33
,
1
1
1590 cm-
30 et 31 ; 1600 cm-
32
-1
1595 cm
33.
1
-1
- 1580 cm-
32 et 33 ; 1585 cm
1
-
1520 cm-
30 et 31 .

39
La présence dans la chaine alcoxyle de la fonc-
-1
-1
tion ester se traduit par une absorption à 1740 cm
(10)et 1730 cm
(32);
celle de la fonction cétone conjuguée avec un groupe phényle, apparaît
1
à 1690 cm-
dans les deux dérivés 31 e=33.
Enfin l'ion perchlorate se décèle par la large
-1
bande d'absorption à laquelle il donne naissance à 1090 cm
et qui
1
est remplacée par une bande située à 1360 cm-
dans les nitrates corres-
pondants.
4.
CONCLUSION.
La méthode de préparation des sels de N-alcoxypyridinium,
par action d'halogénures encc~rés avec le N-oxyde de pyrièine en présence
de sels d'argent au sein de l'acétonitrile, a pu être étendue avec succès
en série quinoléine et i sooui uol ine , L'2S perchlorates cor re s ponâ erit.s s 'iso-
é
lent avec de.bons rendements, s'avèrent stables et peu hygroscopiques.
Leur étude spect roqrepttique en I.R.. et en R.ll.N. confirme le.JJI structure.
A titre de remarque, signalons qu'une tentative d'extension
de cette méthode de préparation, aux mono-oxydes de pyrazine, pyridazine
et quinazoline (Figure 2), n'a pu aboutir; l'insolubilité, des sels
d'argent dérivés de ces N-oxydes, est vrGisemblablement à l'origine de
cet échec.

-
40
-
(]
~o
N-oxyde de pyrazine
N-oxyde de pyridazine
N-oxyde de quinazoline
Figure 2.
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-

CHA PIT RE III
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
REACTIVITE DES SELS DE N-ALCOXYQUINOLEINIUM
ET DE N-ALCOXYISOOUINOLEINIUM
VIS-A-VIS D'AMINES SECONDAIRES
--------------
---------------

41
1.
1NTRODUCT l ON.
Les rappels bibliographiques, exposés au chapitre pré-
cédent, montrent que la seule étude de l'action d'amines sur un sel de
N-alcoxyquinoléinium ou isoquinoléinium est celle qui a été rapportée
par KATRITZKY et collaborateurs (3b) à propos de la réaction de la pi-
péridine avec le tosylate de N-méthoxyisoquinoléinium. Les auteurs in-
diquent que la réaction se produi t selon les modes A et C comme le montre
l'obtention d'isoquinoléine et de son N-oxyde sans que soit indiquée l'im-
portance relative de ces deux modes.
La réaction d'ouverture selon le mode D, qui se produit
avec les sels de N-alcoxypyridinium, ne s'observe donc pas dans le cas
de ce sel d'isoquinoléinium; les auteurs interpreteTlt cette différence en
remarquant qu'une telle ouverture entraînerait une perte d'aromaticité au
niveau du cycle benzènique adjacent dans l'intermédiaire de type ortzao-
méthylène qiii.riorie 34 résultant de cette ouverture (schéma 21). Il en
z e r x i t
è~ métre en s e i i e c ui nc Lé i r:e (schéma 22).
Une réaction selon le mode E faisant intervenir un
ylure peut alors être envisagée, d'autant plus qu'un tel mode de réac-
tion ne souffrirait pas d'une compétition avec la réaction d'ouverture.
L'attaque par cet ylure de la fonction cétone ou ester portée par la
chaine alcoxyle permet alors d'entrevoir la format~an de systèmes

-
42
-
Schéma 21.
o1H
o 34
1
Schéma 22.
0 1
N
1
H

-
4]
tricycliques de type oxazolinoquinoléinium 35 ou oxazolinoisoquinoléinium
36 éventuellement isolables .
. 35
HO---!---
R
36

-
44
-
Le schéma suivant retrace ces possibilités dans le cas des sels dér.ivés
de la quinoléine.
Schéma 23 :
.
Cas des sels à fonction ester
o1H
30
37
0) ,
N
l;.0 Et
,
- - - - - - - )
t
O-C-CH 3
.
1
CH 3
38
39

-
45
-
.
Cas des sels à f
.
onctl0n cétone
o,H
+......-: -
N
0'
1
"-.c/c""
He""'" ' c
_0
3
H3
40
-
CIO..
1
o-:-f-~
CH!
41

46
Dans le but d'isoler ces intermédiaires tricycliques,
il convient donc d'éviter l'action ultérieure de l'amine mise en jeu.
L'utilisation en quantité catalytique du réactif nucléophile ou mieux
celle d'une amine encombrée telle la tétraméthyl-2,2,6,6 pipéridine
au sein du méthanol, précéde.~nt rapportée par Henri SLIWA et Clarisse
RAHARlMANANA (21) dans le Cà
des sels de N-alcoxypyridinium, nous a
semblé particulièrement adaptée à l'isolement éventuel de ces intermé-
diaires tricycliques (cf. schéma 23).
A partir de ces derniers, il était possible d'entrevoir
Soit une réaction d'ouverture selon le mode D pour
les sels isoxazolinoquinoléinium (ou isoxazolinoisoquino-
léini um) à fonction cétone en supposant que le groupe carbonyle
de ces derniers, acti ve suffisamment le cycle envers une attaque
nucléophile.
Soit un nouveau mode de décomposition résultant d'une
attaque de la fonction cétone par les nucléophiles présents.
'H
LO" •
')
+----..;..
. 39

-
47
-
- Soi t l'accès aux dé ri vés de décomposi tion alcoxy-
Loque du mode A à partir des sels tricycliques à fonction
alcool 41
et 42.
Schéma 25.
coD
43
)
C
.
O~ '0
·44
42

48
REMARQUE
Si la formation d'un intermédiaire isoxazolinoquino-
léiniumpeut être envisagée de manière univoque, on notera que dans
le cas des dérivés de l'isoquinoléine, il existe deux possibilités
de formation d'ylures conduisant à des régioisomères 42 et 42a comme
le montre le schéma ci-après :
cycl isation
cyclisation
en 3
42a
42

49
Aussi avOns-nous entrepris dans la présente partie
de notre travail, dO'une part l'action de la tétraméthyl-2,2,6,6 pi-
péridine sur
les sels 30, l!.. 32 et 33 précédemment préparés et
d'autre part,
l'action d'une amine moins encombrée telle la pipéri-
dine, sur
les intermédi3ires tricycliques lorsque ceux-ci ont été
isolés.
7..
RÉACTIVITE DES SELS PORTEURS n'UNE FONCTION CÉTONE.
2. 1.
ACTION DE LA TETRAMETHYL-2,2,6,6 PIPERIDINE
AVEC LES SELS 31 et 33.
L'encombrement important au voisinage de l'azote que
pr2sente la tétraméthyl-2,2,6,6 pipéridine n'affecte pas sa basicité
qui reste élevée i paI contre son comportement nucléophile est nette-
ment défavorisée par la gène stérique qui en résulte. De ce fait, cette
amine nous a paru ëtre )e réactif de choix pour créer un ylure au dé-
part des sels étudiés. De plus, afin d'observer l'évolution de cet
ylure vers la formation d'un sel tricyclique de type isoxazolino-
quinoléiniurn ou isoquinoléiniurn, (schéma 26) il convenait d'opérer
dans un sol vant pratique comme le méthanol. Dl vertu de la théorie
H.S.A.B. de PEARSON, ce solvant, agissant en acide dur, abaissera
l'énergie d'activation de cette réaction en assurant une solvatatian

50
spécifique de l'intermédiaire 40b formé par attaque de l'ylure au niveau
du carbonyle; celui-ci constitue, en effet, une base plus dure que
l'yluIS puisque la charge négative est alors portée par l'oxygène.
Schéma 26.
<
40a
40b
Nous avons donc SO~~25 les sels 31
et 33 porteurs
d'urJe fonction cétone et déri vé s resp2c:ti -,'-=,,"'ient des fi-oxydes
e quino-
ô
léine et d'isoquinoléine, à l'action ùe la tétraméthylpipéridine au
sein du méthanol. Cette réaction-nous a permis d'isoler le$ dérivés
tri cycliques attendus 41 et 42.

SI
CIO..
41
42
2. 1- 1
CONDITIONS GENERALES D'OBTENTION DES
INTERMEDIAIRES 41 et 42.
En traitant d'une façon générale li la température
ambiante les sels 31 et 33 par un ~uivalent de tétraméthyl-2,2,6,6 pipé-
ridine, nous obtenons quantitativement, après un temps de réaction variant
entre 6 et 24 heures, les produits respective~ent attendus.
L'éva~oration des solvants de réaction, suivie
d'une purification des résidus obtenus, permet d'identifier
::
le perchlorate du diméthyl-2, 2 blJdroxy-.1
phényl-3 dihydro-2,3 isoxazolo\\2,3-alquino-
léinium 41 lorsque le sel 31 est utilisé.
le perchlorate de diméthlJl-2,2 bydroxy-3
pbényl-3 dibydro-2,3 isouzolo )2,3-.1 Iso-

-
52
-
quinoléinium lorsque le sel 33
est trait'
(schéma 27).
Schéma 27.
-
CI04
CI04
+..-"':
N
b coD
)
C-CH
'c"""
. -
1
3
CH J
He""" 'CH;s
1
3
.
'31
41
~
N
1
H
)
33
42

53
2. 1 - 2
ETUDE DES STRUCTURES.
al LE PERCHLORATE DE DIMETHYL-2,2 HYDROXY-]
----------------------------------------
~~~~~~:~-~~~~~~~:~~~_!~~~~~~~J~~~:~1
QUINOLEINIUM.
5
s
-1~~4
·V~HO
9
1
O-C-CH
1
1L
3
CH J
41
Spectrométrie de résonance magnétique nucléaire
(dans D.M.S.O. - Référence interne T.M.5.)
bept. Chimique
~Jbl'e de
r:lultiplicité
Attribution
1
! (ppm)
protons
spectrale
'1
~--------------------------------------------------------------------------,
9,35
1,
d
Hg ; Ja,g= _8,5 Hertz
7,95-8,75
6
m
7,50
5
s
H ' , H)', H
ES' et H
2
4',
6'
du groupe phényle
1,80
3
s
CH) sur le carbone 2 en
cis du
OH
1,20
3
s
CH) sur le carbone 2 en
cis du phényle

54
L'analyse des données de R.M.N. permet de conclure que
l'on est en présence d'un ion oxyquinoléinium d'après la valeur relati-
vement importante du déplacement chimique des protons hétérocycliques
(7,95(0 <9,35). Parmi ceux-ci, l'un d'eux se détache sous forme d'un
doublet fortement déblindé : les valeurs de son déplacement
chimique
(0 = 9,35 ppm) et de son couplage (J = 8,5 Hertz) montrent qu'il s'agit
du proton benzènique en position péri par rapport à l'atome d'oxygène
lié à l'azote positif comparer avec les valeurs 0= 9,40 ppm et J =
8 Hertz observées dans le sel de départ).
Comparativement à ce dernier, on observe la disparition
du signal du proton hétérocyclique en Cl de l'azote qui résonnai t à 9,55 ppm ;
ceci confirme que la cyclisation s'est bien faite sur cette position.
De pl us ou constate une non équi valence des deux groupes méthyle qui
présentent une différence de déplacement chimique importante ; celle-ci
est due à l'existence d'un carbone asymétrique en
Cl
(23)lequel résulte
précisément de la
~clisation au niveau du carbonyle de la chaîne alcoxyle.
On peut alors rendre compte du blindage relatif de l'un
des groupes méthyle situé en position cis par rapport au phényle (24a)
t~ldis que le groupe méthyle en cis de l'hydroxyle se trouve déblindé par
l'effet de champ de ce dernier (24b).
Enfin signalons le déplacement chimique important du
proton de la fonction alcool qui peut s'interpréter par la formation d'un
chélate mettant en jeu sàit l'oxygène, soit l'azote positif de l'ion
isoxazolinoquinoléinium.
Ceci est confirmé par l'étude infra-rouge qui montre
1
- Une absorption VOH lié à 3460 cm-
et la dispari-
tion de l'absorption due au carbonyle du sel de départ.
- Les bandes d'absorption des cycles aromatiques situées
-1
-1
-1
à
: 1630 cm
,
1590 cm
et 1530 cm
, ainsi que celle de
-1
l'ion perchlorate à 1090 cm

55
bl
~~_~~~~~~~~~_~~_~~~~~~:?~?_~~~~~:!
~~~~:~_~~~~~~:?~~_~~~~~~~~_1?~~:~1
ISOQUINOLEINIUM.
---------------
6
5
42
4 '
Spectrométrie de résonance magnétique nucléair~
(D.M.S.ü. - référence interne T.M.S.)
Dépt Chimique
Nbre de
Multiplicité
Attri buti on
(ppm)
protons
spectrale
9,:0
1
( d)
6,5 Hertz
8,90
1
(d)
7,5 Hertz
7,9 - 8,6
ID
H , H , H
B
de la
5
6
7,
S
quino~éine
H
de la fonction alcool
7,55
5
(s)
8 ' , 8
H
ES'
et H '
2
3',
4',
6
du groupe phényle
1,72
3
(s)
H
- du carbone 2 en cis
3C
du OE
1,20
3
(s)
8
- du carbone 2 en cis
3C
du phényle.

- 56 -
L'étude en R.H.N. permet d'établir que la cyclisatian
s'est effectuée sur le sommet 1 de l'isoquinoléine et non pas sur le
sorrunet 3. On observe en effet la disparition du signal correspondant
au proton Hl du sel de départ qui était situé à 10,45 ppm ; par contre
le proton H
qui résonnai t à 9 ppm se retrouve ici en posi tian 9 avec
3
un déplacement chimique de 9,2 ppm. Quant au signal observé sous fOITl1e
de doublet à 8,9 ppm, il convient de l'attribuer au proton H
qui est
4
alors déblindé dans ce dérivé tricyclique, par la proximité spatiale
du groupe OH porté par le carbone 3 (24b).
L'asymétrie de ce carbone 3, entrains une non-équivalence
des groupes méthyle portés par le carbone 2 (23), le méthyle en "pcsition
cis par rapport au groupe OH étant déblindé(24b 1,alors que le méthyle en
cis du phényl subi t un effet de blindage de la part de ce dernier( 24a.) •
Comme dans l'exemple précédent, on observe un déplacement
important du signal du proton de l'hydroxyle du fait de son engagement
dans une liaison hydrogène intramoléculaire.
Cette interprétation est confirmée par l'étude infra-rouge
qui montre :
1
Une bande d'absorption
v OH lié, située à 3380 cm-
Une ser~e de bandes dues aux cycles aromatiques
1
à 1630, i600 et 1570 cm-
-1
Une large bande d'absorption centrée sur 1100 cm
traduisant
la présence de l'ion perchlorate.

57
2. 2
ACTION DE LA PIPERIDINE SUR LES SELS TRICYCLIQUES
41 et 42.
Les dérivés tricycliquesprécédemment obtenus possè-
dent une structure d'ions a.lcoxypyridini um pouvant difficilement donner lieu
à une réaction d'ouverture selon le mode D pax action d'une amine secondaire
On notera, en effet, que ùa~s le sel tricyclique dérivé du N-oxyde de qui-
noléine, Les pos i. tions en (l de l "azoce sont s ub s t.i. tu.:?eset xeriâent: de ce
fait une attaque nucléophile de l'al~ne peu probable.
Quant au dérivé du N-oxyde d'isoquinoléine, bien que
la position -9 en a de l'azote ne soit pas substitu5e, le dérivé tricyclique
correspondant ne présente pas d'activation part.iculière par rapport à
l'ion métllCJxyisoquinoléinill.i71, qui nous l'avons vu, .rie subit pas d'ouverture
dans ces conditions, mais réagit uniqueme~t selon les mcdes A et c.
Dans le cas de nos déri. vés t r i cqcl.i oues , on remar-
quera que ces deux modes deviennent, Lmposssib l.e pour le premier ( ebs ence
'hyd.rogèné! en u dans la partie alcoxyJ.e.l et difficile pour le second
â
t âu t'ait de L'emcomarement: sst.éri que au groupe gem-diméthyle).
Dt::s Loi:s, on pouvai. t
p-ms ex que ces àeux
ri: vés
â é
a1.1a.ient réagi.:r es sentzi e l Lement: selon une déc ompos i ti on alcoxyloqI1e du
mode A, lorsqu'on allai t les soumettre à l ' ect.i.on d'une amine.
Afin d'observer cette réacti~~, nous avons fait
z'éagir la pipéridine en solution dans le méthanol sur les deux sels
41 et 42

58
c.
2.2. - 1
REACTION DE LA PIPERIDINE AVEC LE PERCHLORATE
DE DIMETHYL-2,2 HYDROXY-3 PHENYL-3 DIHYDRO-2,3
ISOXAZOLO 2,3-a QUINOLEINIUM ~.
AI CONDITIONS D'OBTENTION VU PRODUIT DE LA REACTION.
L'action de deux équivalents de pipéridine sur le sel
41, nous a permis d'obtenir après 12 heures d'agitation à la température
ambiante et aU sein du méthanol, le produit de décomposition 43 (schéma 27).
o,H
CO-( ~
43
Le milieu réactionnel, après évaporation du solvant,
est traité à l'eau afin d'éliminer le sel de pipéridinium formé; l'ex-
traction à l'éther suivie de recristallisation dans l'éthanol ou
l'hexane conduit à la benzoyl-2 quinoléine 43 avec un rendement de 95 %.

59
Signalons par ailleurs que la benzoyl-2 quinoléine 43,
a pu être également isolée lors du traitement prolongé du sel ~ par
un équivalent de tétraméthyl-2,2,6,6 pipéridine. C'est ainsi qu'après 72
heures de réaction, nous avons obtenu avec un rendement de 30 %, le dérivé
43 qui est alors accompagné de l'intermédiaire tricyclique 41 isolé avec
un rendement de 65 %.
M1
CI04
H
caf;
>
25 à 3D %
31
43
+
41

60
BI
ETUVE STRUCTURALE DU PRODUIT ISOLE.
Benzoyl-2 quinoléine 43.
5
4
6
2'
3 '
co{ )
7
4'
8
6'
5 '
43
Le structure de la benzoyl-2 quinoléine a été établie
al
PAR L'A~LYSE CENTESI~~LE ET PAR SON POINT
DE FUSION: F = 111°C (littérature
(25)
: F=110-111 OC)
bl
FAR. Li SFZC'l'RO,~!i:;TRIE DE F:E50N:1NCE frf~GNETIQUE
--------------------------------------------
NUCLEAIRE (dans CDCl
, référence interne T.M.S.).
---------
3
L'étude en R.M.N. ne montrant qu'un massif indiffé-
rencié entre 7,2 et 8,4 ppm, permet difficilement de confirmer
cette structure. Toutefois par comparaison avec le spectre de la
quinoléine, on observe la disparition du signal du proton H2
à 8,85 ppm en forme de doublet dédoublé. Ceci permet de conclure

61
à une substitution en position 2. Par comparaison avec le
spectre
du dérivé tricyclique il, on observe de plus la dis-
parition des groupes méthyle résultant de la perte du frag-
ment acétone.
-1
En I.R.,
Une absorption intense à 1670 cm
confirme
la présence d'un groupe carbonyle conjugué à la fois avec l'hé-
térocycle et le groupe phényle.
2.2 - 2
REACTION DE LA PIPERIDINE AVEC LE PERCHLORATE DE
DIMETHYL-2,2 HYDROXY-3 PHENYL-3 DIHYDRO-2,3
ISOXAZOLO 12,3-al ISOQUINOLEINI'JM
42.
AI
CG~~ITIONS V' OBTENTION VU PRc~UIT DE REACTION.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Soumis à l'action de la pipéridine~ans les condi-
tions expériicat.e Iee identiques à celles utilisées dans le cas du sel
41, le sel 42 a conduit avec un rendement de 98 % au produit de décom-
position 44 correspondant à savoir la benzoyl-l isoquinoléine.

62
44
Afin d'observer coume dans le cas précédent la formation
de ce produit de décomposition lors de l'action de la tétramethyl-2,2,6,6
pipéridine sur le sel de départ 33 à fonction cétone, nous avons entrepris
divers essais de cette réaction avec des durées allant de 12 à 72 heures.
Mais nous n'avons pu isoler, même partiellement, le produit de décomposi-
tion 44 ; on récupère dans tous les cas, quantitativement, le dérivé
tricyèlique 42.
BI ETUVE DE STRUCTURE DU PRc~UIT ISOLE
5
4
6
3
7
2'
.
-'C'Ct
0 /
1
6'
h
4'
44
5 '

63
La structure a été établie également :
- d'une part par l'analyse centésimale et par
son point de fusion
Littérature (26) F = 78°C.
- d'autre part par la spectromètrie de résonance
magnétique nucléaire et la spectrométrie infra-rouge.
al
SPECTROMETRIE DE RESONANCE MAGNETIQUE NUCLEAIRE
(dans CDC1
; référence interne T.M.S.).
3
é(ppm)
ô H
Ô
1
(autres protons
1
\\ Produit
aromati ques)
ij-----------------------------------------------------------------------------
,1
5
6
7
2 '
8,55
(d)
7,35 - 8,25
J 3, 4
(massif)
~ 6 He rtz
o~C'O""3'
6'
h
4'
44
5 '
6
3
9,26
(s )
8,52 (d)
7,4 - 8,2
7
J
, 4 :"'- 6 Hertz
(massif)
3
1 isoQu;ooléioe
1
.

64
L'étude de R.M.N. permet dans le cas présent de
dénombrer les protons aromatiques dans la mesure où on
observe un signal sous forme de doublet à 8,55 ppm se
détachant d'un massif complexe qui s' intégre pour dix
protons.
La comp e x s i s on avec le spectre de l ' isoquinoléine
qui prés en te un singulet pour Hl à 9,26 ppm et un doublet
pour H] à 8,52 ppm, conduit à attribuer le doublet observé
à 8,55 ppm au proton li] du composé 44.
Le dédoublement du
signal correspond au couplage avec le proton H
;
la valeur
4
de la constante de couplage,
voisine de 6 Hertz, étant sen-
siblement la même que pour l'isoquinoléine.
On peut ainsi conclure à une substitution en
posi tian 1 de 1 'isoquinoléine.
Par comparaison avec le spectre du dérivé tri-
cyclique ~' on observe, là encore, la disparition des
groupes méthyle
r.is uLr an t: de la perte du t r aqment: acétone.
bl
SPECTROMETRIE INFRA-ROUGE (pastille de KEr).
-1
En infra-rouge,
une absorption intense à 1670 cm
confirme la présence d'un groupe carbonyle conjugué à la
fois avec l'hétérocycle et le groupe phényle.

65
2.3
INTERPRETATION DES REACTIONS OBSERVEES ET
DES RESULTATS OBTENUS.
L'obtention des produits précédemment
décrits peut
s'expliquer par les sché~as ci-après en prenant l'exemple du perchlorate
d'a(quinoléine l-oxy)isobutyrophénone ~ comme sel de départ.
AI Q~~~~IQ~_~~_~~~~~~~~~~~~I~~_~~~~~~~!~~~~
(schéma 28).
Le mécanisme de la réaction peut être interprété
de la façon suivante
a)
Formation d'un ylure sous l'action de la
tétraméthyl-2,2,6,6 pipéridine.
31

-
66
6)
L'ylure formé attaque ensuite la fonction carbonyle
pour donner l'ion isoxazolinoquinoléinium • .la cycli-
sation se faisant de façon univoque en a de l'azote
de la quinoléine.
)
41
dine de l'ion isoxazolinoquinoléinuim conduisant à la benzoyl-2 quino-
léine 43 (schéma 29).
co-( ~
)
43
+
o"
CH-C-CH
J
J

67
En ce qui concerne l'interprétation des résultats obtenus
avec le perchlorate d' (isoquinoléine-l oxy) isobutyrophénone ~
,nous
remarquerons que, si l'hypothèse de la formation de deux composés régio-
isomères tricycliques isaxazolinoisoquinoléiniums 42 et 42a
pouvait
être proposée au cours de l'action du réactif nucléophile, expérimentalement
seul le produit de cyclisation 42 est isolé.
42
42a

68
Ce résultat est confirmé d'une part par l'écude struc-
turale du composé tricyclique isolé et, d'autre part, par la structure
du produit 44 de décomposition alcoxylogue de celui-ci sous l'action de
la pipéridine.
co
6
44
La régiospécificité de cette réaction n'est pas sans
rappeler celle qui s'observe dans la réaction de REISSERT (27). Lorsqu'on
soumet l'isoquinoléine à l'action du cYilllure de potassium et du chlorure
de benzoyle, on obtient en effet uniquement la cyano-l benzoyl-2

69
dihydro-l,2 isoquinoléine (schéma 30).
Schéma 30.
KeN
0-C-C1
B
\\ /
/
Cette r69ios~lectivité a pu 6tre interprétée 2U moyen
cJc'O
la tlie o r i e de fiUCr:SL ; des calculs d
étie rqi e d'orbitales moléculaires
ï
montrent en e i ie t: que j'on obtient le sijs t.ème dihydroaromatique le plus
stable (28).
Touterois,
~n notera que la réaction de REISSERT est
une réaction d'addition à
un ion quinoléinium ou isoquinoléinium, qui
s'apparente, de ce
fait,
au premier stade du mode B de réact~on des
sels d'alcoxypyridinium. Par contre, l'action des amines que nous avons
étudiée, débute par la formation d'un ylure ; i l s'agit donc d'un pro-
cessus totalement différent, et, pour lequel on ne peut généraliser les

70
résultats théoriques précédents.
Une meilleure comparaison est fournie par la réaction
d'échange hydrogène-deutérium effectuée en milieu basique sur le N-oxyde
d'isoquinoléine, qui fait également intervenir la formation d'un ylure
intermédiaire.
Les résultats de la littérature (29) montrent que cette
deucériation se fait sélectivement sur la position 1 de l'isoquinoléine.
Nos résultats sont, ainsi, en accord avec cette plus
grande réactivité du sommet -1 de l'isoquinoléine comparativement à la
posi tion -3.
Un autre point à discuter, concerne la différence de
comportement des dérivés tri cycliques !l et 42. vis-à-vis d'une action
prolongée de la tétraméthyl-2,2,6,6 pipéridine. Seul le sel issu de la
quinoléine subit à la longue, la transformation en dérivé benzoylé. On
peut rendre compte de cette différence, en remarquant que dans le sel
issu de l'isoquinoléine, la fonction alcool est beaucoup moins accessible
pour subir la déprotonation , initiant la fragmentation, au moyen de cette
amine encombrée (schéma 31).
2. 4.
CONCLUSION
Les résultats que nous avons obtenus par action
d'amines secondaires (essentiellement la tétraméthyl-2,2,6,6 pipéridine et
la pipéridine) sur les sels à
fonction cétone étudiés sont résumés dans
les tableaux G et H suivants z

-
71
-
Schéma 31.
~
3
,,/N
J
-0
CH
l
' \\
'O-C-CO
1
J
-
CH]
l
42
co
6
44

-
72-
-
CI04
)
1
-
6 heures
O-C-CH
.
1
(97 %)
3
CH 3
41
(95%)
~ (en excès
-N,
H
(25 à 30 %)
41
(70 Ou)
co~ )
44
Tableau G.

_
7]
_
- Cas du sel 33 dérivé de l'isoguinoléine.
---------- -- --------------- ---------
~
CH
.
~N,O - ~ ~ co-Q'\\
1
-
CH
33
3
N
1
H
o1H
42
CO
6 44
Tableau H.

74
En conclusion, les résultats que nous avons obtenus
montrent que :
D'lme part, l'on peut généraliser, à la série de la
quinoléine et de l'isoquinoléine, la première étape du processus
PARC-ANRO de conversion hétérocyclique observée avec les sels de
N-alcoxypyridinium fonctionnalisés. On obtient, en effet, les sels
tricycliques résultant de la cyclisation intramoléculaire d'un
ylure i
ce qui correspond bien à la première phase de ce processus
(Proton Abstraction ~ing ~losure).
D'autre part, du fait que la seconde phase de cette
conversion hétérocyclique (~ddition of a ~ucleophile ~ing ~ening)
ne se produit pas, les intermédiaires tricycliques précédents subis-
sent, uniquement, une décomposition al~oxylogue du mode A qui de-
vient ainsi quantitative en l'absence de réaction concurrente.
L'ensemble de ces deux réactions successives peut constituer une
voie d'accès originale aux benzoyl-2 quinoléine et benzoyl-l iso-
quinoléine, éventuellement généralisable à d'autres dérivés acylés
de ces hétérocycles.

75
3.
RËACTIVITË DES SELS PORTEURS n'UNE FONCTION ESTER.
Il apparaissait intéressant, compte tenu des résultats
obtenus précédemment avec les sels à fonction cétone, d'étendre notre
étude à la réactivité des sels 30 et 32
porteurs d'une fonction ester
dans leur chaine alcoxyle, dans le but d'isoler éventuellement les inter-
médiaires tricycliques
~ et 46 correspondants ou leur produit de décom-
position subséquente, si ces derniers s'avèraient instables.
+
CH 3
/ N
,
' 0 -
C -
CO a Et
,
CH J
30
32
45
46

76
-
Nous avons effectué différents essais en utilisant
comme réactifs nucléophiles des amines secondaires telles que la pyrro-
lidine, la morpholine et la pipéridine. Ces réactions nous ont con-
duit à des mélanges complexes à partir desquels nous n'avons pu iso-
ler de produits définis. Aussi avons-nous choisi d'opérer avec la tétra-
méthyl-2,2,6,6 pipéridine, espérant observer une réaction univoque.
3. 1.
ACTION DE LA TETRAMETHYL-2
PIPERIDINE
t 2 t 6 t 6
AVEC LES SELS 30 et 32.
Afin d 'évi ter une éventuelle attaque/ par le
nucléophile, du groupement carbonylé dans les intermédiaires 43 et
46 / voire de la fonction ester des composés 30 et ~ susceptible de
conduire aux produits d'aminolyse (schéma 32) comme l'ont montré
Henri SLIWA et Clarisse RAHARIMANANA dans le cas des sels de N-alcoxy
pyridinium, nous avons traité les sels 30 et 32 avec un équivalent
de tétraméthyl-2,2,6,6 pipéridine dans les conditions expérimentales
identiques à celles utilisées pour les sels à fonction cétone.
3. 2.
CONDITIONS DE PURIFICATION
DES PRODUITS DE
LA REACTION ; ISOLEMENT DES ACIDES QUINOLEINE-2
CARBOXYLIQIJE ET ISOQUINOLEINE-l CARBO-XYLI.lWE.
L'action de la tétraméthyl-2,2,6,6 pipéridine
sur les sels 30 et 32 , a été conduit2 pendant 48 heuz~s au sein du
méthanol. La solution méthanoliyue est alors évaporée et le résidu/
repris à l'éther/est lavé à l'eau pour éliminer le perchlorate de

-
77
-
Schéma 32.
Cas du sel lQ..
HN(
30
/
HN(
/
CO-N\\

78
tétraméthylpipéridinium. Le traitement de la phase éthérée conduit
dans les deux cas, à une huile correspondant à
un mélange au sein
duquel ont pu être identifiés, par létudeR.M.N. et L.R., les esters
méthyliques ~ et 48 dérivant respectivement des acides quinoléine-2
carboxylique
49 et isoquinoléine-l carboxylique
50.
Compte tenu des rendements relativement faibles observés,
nous avons jugé plus commode de purifier ces mélanges après les avoir
saponifiés de manière à obtenir à l'état cristallisé les acides corres-
pondants.
Nous avons pu ainsi isoler avec des rendements respectifs
de 35 % et 30 % les acides quinoléine-2 carboxylique 49 et isoquinoléine-l
carboxylique 50.
48
47
COOH
COOH
49
50

79
3. 3.
ETABLISSEMENT DES STRUCTURES DES PRODUITS ISOLES.
La structure de ces acides
dont les points de
fusion (F'= 15p-7 QC
49 ; F = 164 0 50) sont en accord avec ceux donnés
par la littérature (3D) et qui présentent une analyse centésimale con-
forme à leur formule, a été établie par l'analyse spectroscopique en
R.M.N. et I.R.
Les spectres enregistrés (voire partie expérimen-
tale) sont comparables à ceux donnés par les catalogues de spectres
ALDRICH pour ces deux acides.
Quant aux esters méthyliques 47 et 48 dérivés
de ces deux acides, ils ont pu être caractérisés :
- en I.R. par la bande d' absorpti on
v C=O de
-1
la fonction ester, située à 1740 cm
- en R.M. N. par la présence du singulet
au groupe -C0
situé respectivement à ],5 ppm
2CH]
47 et 3,7 ppm 48, s'ajoutant à l'ensemble des pro-
tons aro~ctiques qui donnent lieu à un massif com-
p I e xe ,
3. 4.
INTERPRETATION DE LA REACTION OBSERVEE.
Pour rendre compte de la formation des esters
méthyliques des acid~s quinoléine-2 carboxylique et isoquinoléine-1
carboxylique, on est amené à postuler le passage par un intermédiaire

80
-
triclJclique ,respecti vement g
et g. Cet intermédiaire provient, tout
comme dans la réaction des sels ~ et 33
à fonction cétone, de la
clJclisation d'un 1J1ure formé initialement par déprotonation sous l'action
de la tétraméthlJlpipéridine (schéma 33).
+.......-:
N
Q
1
\\1
0 , ........C-QEt
C
HC""'" 'CH
J
J
31
"Yl ure i ntennédi ai re"
~'"
V,~
N
1
O-C-CH
.
1
J
51
CH J
Schéma

_
81
Hais, ici les intermédiaires isoxazolinoquinoléinium
ou isoquinoléinium ne sont pas isolables, car la présence de la fonc-
tion cétone, les rend plus réactifs. Celle-ci peut, en effet, subir
l'attaque nucléophile du méthanol pour conduire à un hémiacétal 53.
Ce dernier peut
- Soit redonner l'ylure puis l'ester méthylique corres-
pondant au produit de départ (le bilan est alors une transesté-
rification) ;
- soit évoluer selon un processus de fragmentation
alcoxyloyue du mode A (schéma 34).
)
<
53
2
47

82
an notera que la réaction du sel dérivé de l'isoquinoléine,
s'avère là encore régi ospéci fi que dans la mesure elle ne conduit qu'à
l'acide isoquinoléine-l carboxylique 50 et non pas à son régioisomère,
l'acide isoquinoléine-3 carboxylique SOa.
COOH
COOH
50
50a
L'interprétation de ce résultat expérimental est la
lDI!me que celle avancée dans la série du sel à fonction cétone.
3. 5.
CONCLUSION.
L'étude de la réactivité des sels à fonction ester
30
et 32 vis-à-vis de la tétraméthyl-2,2,6,6 pipéridine au sein du mé-
thanol, nous a condui. t à l'isolement des acides quinoléine-2 carbo-
xylique et isoquinoléine-l carboxylique dont les esters méthyliques sont
formés au cours de cette réaction avec âe» rendements modérés. La for-
mation de ces esters peut s'interpréter en admettant la formation
run
â

83
intermédiaire tricyclique à fonction cétone non isolable du fait de
sa transformation plausible en hémiacétal ; ce dernier subirait
alors une décomposition selon un mode alcoxylogue du mode A.
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-

CHA PIT RE
IV
- - - - - - - - - -
--------------------
ETUDE DE LA REACTIVITE DES IONS CYANURE
VIS-A-VIS DES SELS DE N-ALCOXYQUINOLEINIUM
ET DE N-ALCOXYISOQUINOLEINIUM PORTEURS D'UNE FONCTION ESTER
-=-=-=-=-=-=-=-=-

84
l -
GÉNÉRALITÉS.
L'action des ions cyanure sur les dérivés de N-oxydes
hétérocycliques est actuellement bien connue. Celle-ci s'effectue
selon deux types de réactions :
al
La réaction des sels de N-alcoxypyridinium qui
conduit à des pyridines substituées en position 2 ou 4 paT.
un groupe nitrile. Cette réaction a été décrite simultanément
en 1959 par FEELY et BEAVERS (6) et OKAMOTO et TANI (7a)
qui ont postulé la formation, au cours de celle-ci/d'inter-
médiaires réactionnels possèdant une structure dihydropyri-
i n i c ue 54 et 55
(s ctiema 35).
â
D'ane façon générale, les réactions sont conduites
à température ambiante dans des solvants polaires et protiques
(eau, alcool) et pendant un temps relati vement court (15 à
60 minutes)

85
CN
r-
CN
1
1
d,
6N
OCH
0
J
~
54
~
:> +
1
OCHJ
DCN
O-CN
1
OCH
L
3
55
Schéma 35.
bl
La réaction de type HEI55ERT (31) qui a fait l'objet
de riomb reu x travaux dont ceux de Mc J:.l'VEN et COEE en 1955
(32)
,.
elle est réalisée q~n2r~lemen~ par action du cyanure ce potas-
s i um sur les N o xijae z àe quinoléine (ou d t i eoqu ino Lé irie ) en p ré>
sence d 'un chlorure d'acide, le pl us souvent le chlorure de
benzoyle (schéma 36).

-
86
-
KeN
Cl - C - ~
lio
57
Schéma 36.
-_.- -

87
La réaction consiste dans la formation d'un ion acyl
oxyquinoléinium
56 qui réagit, comme dans le cas des sels de N-a1coxy-
pyridinium avec l'ion cyanure pour conduire a des dérivés dihydroqui-
noléiques stables ~. Ceux-ci peuvent être ultérieurement aromatisés
pour conduire aux cyano-quinoléines correspondantes.
Les réactions effectuées généralement dans des conditions
douces de température,
favoriseraient la formation de cyano-2 qui.noléine
et cyano-l isoquinoléine.
PEELY et BEAVERS (6) au C'OLtrS de leurs études de la.
réactivité des sels de N-alcoxypyridinium vis-à-vis des ions cyanure,
ont étendu leurs résultats aux,els de N-alcoxyquinoléinium. Les auteurs
ont rapporté que dans la série de la quinoléine, l'action des ions
cyanure sur l'ion N-méthoxyquinoléinium, conduit essentiellement à
la cyano-2 quinoléine lorsque le carbone en posi tii.on 2 n'est pas s ubs-«
ti tué.
Par contre, avec les sels de N-méthoxyquinaldinium 58,
la substitution se fait alors en position 4 de l'hétérocycle, mais plus
èifficilemeIlt, puisque l'on observe un faible rendement en cyano-4
quinaldine (schéma 37).
( - - -
- - >
(Rdt faible)
L
.J

88
2.
RËACTIVJTË DES SELS DE N-ALCOXYOUINOLËINIUM ET DE
N-ALCOXYISOQUINOLÉINIUM A fONCTION ESTEr-.
Dans le but de mettre en évidence, l'influence que peu-
vent avoir. les différents groupes alcoxyles et éventuellement d'isoler
les· intermédiaires dihydroquinoléiques interven~~t ùu cours du processus
réactionnel, nous avons pour notre part, entrepris l'étude de la réac-
tion des sels
30 et 32 avec les ions cyanure.
Cel-le-ci a été réalisée
entre 0 et 25°C par action du cyanure de potassium en solution bydro-
alcoolique ou aqueuse pendant 30 à 60 minutes.
2.1.
CONDITIONS 0 1 ISOLEJ1ENT DES PRODUITS DE REACTION.
Les sels utilisés réagissent,
tOIlS,
aisément avec
les ions cya~ure.
al
Ils coriaui sent: à de bons .rcnJements (70 à 95 ~'-)
en cyano-2 quinoléine et_ cyano-l isoquinoléine lorsque les
réactions sont effectuées en solution hydro-alcoolique durant une
heure avec un excès de cyanure de potassium. Ces rendements sont
comparables à ceux rapportés dans la littérature (6), pour
l'action des ions cyanure sur l'ion N-méthoxyquinoléinium
(Rdt = 93 %) ou isoquinoléinium (Rdt = 95 %).

89
bl En milieu aqueux, seul le sel 32 conduit
au nitrile correspondant 61 (schéma 38).
---_._------~
(milieu aqueux ou hydro-
alcoolique)
eN
61
95 %
Par contre le sel 30 fournit quantitativement
le dérivé d'addition de scructure dibydro-l,2 quinoléique 59
lorsque un équivalent de cyanure de potassium est utilisé durant
Wle demi-heure à ooc (schéma 39).
eN
milieu hydroalcoolique
70 %
30
60

90
-
KCN à O~C (15 à 30 1 )
N
- - - - - - - - - - - - ; ) . .
1
milieu aqueux
o
COQC.
"'-/
.
C
He"""" "'-CH 3
59
3
98 %
Ce dernier peut être recristallisé .ëJ..~_sein du mél enqe
éther de pétrole-hexane, mais se transforme en cyw~o-2 quinoléine par
chauffage de sa solution aqueuse ou lors d'essais de recr:istallisation
âeiis
le méthanol.
- - - - - - - - - - - - - - - ; ; > -
90 %
59
60

91
2.2.
ETUDE STRUCTURALE DES PRODUITS ISOLES.
- Cyano-2 quinoléine 60.
5
4
6
~ 3
7
~CN
"N-
.
Cl
Sa structure a été établie ~
al
d'une part par l'analyse centésimale (cf.
partie expérirr~ntale) et par son point de fusion.
F :: 93-94"'-'
Littérature : F
9]Oc (6).
b/
d'autre part par l'analyse de sas spectres
de R.M.N. et I.R.
L'étude R.M.N. montre un massif complexe entre
7,6 et 8,]5 ppm d'où émerge un doublet situé à champ faible.
Par comparaison avec le spectre du sel 30 de départ, an
notera ~a disparition des signaux des protons de la chaine
alcoxyle, ainsi que celle du signal du proton H
Ce qui
2.
confirme une substitution en
a de l'azote hétérocyclique
par l'ion cyanure, suivie d'une désalcoxylation.

92
Par ailleurs une comparaison avec les Spectres
de la quinoléine, permet d'attribuer au proton H
le signal
3,
le plus déblindé du massif (6 = 8,35 ppm ; J , 4 = 8 Hertz)
3
sous forme d'un doublet. Ce proton, qui présentait un dépla-
cement chiff~que ae 7,1 ppm dans la quinoléine, subit un
éb l
â
i tiâeqe intense du fait de l'anisotropie créée;)ar, le
groupe nitrile.
-
L' d-T'Jalyse du spectre I.R.,
confirme les
résultats précédents et montre:
. Une bande d'absorption VCN du groupe nitrile
,..
-1
à 2235 cm
• La disparition de la bande ester qui se
-1
situait vers 1740 Cm
d~~s le produit de départ
30 ainsi que celle de l'ion perchlorate à
-1
1090 cm
.
1
Cyano-l ;soqu;nolé;ne 61.
5
4
6
3
7
1
1
eN
1

93
Sa structure a été établie selon les m~mes critères
que précëdemment :
al
F = 87-88"C
Littérature
F
88-89°c (33).
bl
L'étude en R.M.N. montre un doublet à 8,66ppm
(J = 6 Hertz) et deux massifs indifférenciés;
l'un à 8,3 ppm
correeporiâent: à un p ro coti , l'autre à 7,85 ppm s'intégrant
pour quatre protons. Par comparaison avec le spectre de l'iso-
quinoléine, dont le P5oton H
présente un déplacement o~imique
3
.. ~.. ".~'4'_
"'J.,:,~.., ••~.
de 8,52 ppm et une constante de couplaye J _
6Hertz, en
3 4=
peut attri.buer le doublet le plus âéb l i.riâé au proton Hr Par
ailleurs, on observe la disparition du signal du proton ~
~"1
qui réso;mait dans l'isoquino.léine à 9,2 ppm SOlIS forme d'un
s iriçul.et; , Ceci permet de conclure à une substi tution en poe i»
tian 1.
Par comparaison avec le spectre du sel de départ
33
on remarquera la disparition des signaux des protons
de la chaine alcoxyle résultant d'~.e désalcoxylation. Quant
au massif situé à 8,3 ppm, qui présente l'allure d'un double
doublet élargi, il peut être attribué au proton benzènique
liB qui s ub i t l'effet déb l i ndervt: du substi tuant ni trile ( Ctt ) en
position péri.
En I.R.
une absorption à 2230 cm-1 caracté.!:'istique
de la vibration
veN du. groupe nitril~ et la disparition de
-1
l'absorption vC=O à 1740 cm
de la fonction ester dans le sel
de départ,
confirff~nt les résultats découlant de l'étude R.M.N.

94
a-(cyano-2 dihydro-l,2 quinoléine-l oxy)
isobutyrate d1éthyle.59.
5
4
6
7
.".
AI SPECTROMETRIE DE RESONANcE MÂGNETJOUE NUCLEÂIRE
- --- -- -- - - - - ----- -- -------- -- -- --_::--_-_._---- ----
(dans CDC1) ; référence interne T.M.5.).
Dept Chimi que
Nbre de protons
Multiplicité
Attributions
(pprn)
spectra le
. 'l ,30 ..
2
' C
mass1..L
Ha et vraise~lab1ement ~"s
7
2
massif
H._ et a.,
1:1
1
6,7
1
d
H
i
4
J 3 , 4 = 9 Hertz
!
5,9
di
J
d
j
<1
- Y Hertz
Ii]
)
~,~
\\, J')
"
6 He r t.z
...I,L.
S,4
d
H
;
J
~
6 Hertz
2
2 , .)
4,2
2
q
CP
de 1<1 fonction e s t ,-
__c
.J 2
..~
J
= 7,3 Hertz
i
,.... 1,6
de la chaine
,
3
s
'" CH
i
i
3
/
"-
/
./. -
,
.
C
alcoxyle
1
1
!
r
\\
1
1 ,5
3
s
.-'
H
non équivaler
3C
1
1,25
3
t
CH
de la fonction e st;e
3
J
7,3 Hertz
1
L
, - - - - - -

95
L'étude du spectre R.M.N. montre qu'il s'agit
d'une structure dihydroquinoléinique résultant d'une réaction
d'addition de l'ion cyanure sur le sel de départ 30 non
désalcoxylé.
al
LES PROTONS DE LA CHAINE ALCOXYLE.
Les protons de la fonction ester, apparaissent
sous forme de signaux dont les ,multiplicités sont c~,formes
aux structures envisagées.
Les protons des deux groupes méthyles, portés
par le carbone en a de l'oxygène, résonnent sous forme de deux
singulets distincts/traduisant une non-équivalence magnétique
dont l'origine réside dans la proximité spatiale du carbone 2
asymétriquement substitué
(23) .
. On notera la présence de deux massifs: l'un à
7,3 ppm et l'autre à 7 ppm dont les valeurs des déplacements
chimiques correspondent" à celles des protons aromatiques
(H
Ha et H
H
On peut supposer que les protons H
et Ha
5,
6,
7)·
5
sont les plus déblindés du fait de l'influence respective-
ment de l'atome d'azote et de la double liaison exocyclique.
Entre 5,4 et 6,7 ppm apparaissent
D'u~e part les signaux des protons éthyléniques

96
.__ .......'...
respecti vement sous forme d'un doublet et d'un doublet
dédoublé ; les couplages observés permettent une attribution
univoque
H
à 6,7 ppm
(J , 3 = 9 Hertz).
4
4
H
à 5,9 ppm
(J , 4
9 Hertz; J
= 6 Hertz).
3
3
3,2
D'autre part le signal d'un proton nllylique
fortement déblindé qui apparait sous forme d'un doublet à
J= 5,1i ppm (J = 6 Hertz). Il s'agit du proton H dont le
2
déb1indage est dû à la présence du groupe nitrile voisin.
L'analyse du spectre I.R., vient confirmer les resultats
de l'étude R.M.N. et permet d'observer entre autres:
La bande d'absorption i.n tense
vC=O de
-1
la fonction ester à 1740 cm
-1
Celle du groupe nitrile
vc=. N à 22~O cm

97
3. HYDROLYSE ACIDE DES CYANOQUINOLEINE ET ISOQUINOLEINE.
----------------------------------------------------
Afin de vérifier les caractéristiques physicochimiques
des acides quinoléine-2 carboxylique 49 et isoquinoléine-l carboxylique
50 précédemment obtenus à partir des produits de décomposicion des sels
30 et 32lors de l'action de la tétraméthyl-2,2,6,6 pipéridine sur ceux-ci
nous avons soumis à l'hydrolyse acide, respectivement la cyano-2 quinoléine
60 et la cyano-lisoquinoléine 61.
Dans les conditions classiques utilisant un acide minéral,
en l "occurence , l'acide sulfurique 10N, la réaction nous a permis d' iden-
tiflerrespectivement les acides 49 ~t
50 àont les caractéristiques spec-
trales s'avèrent identiques à celles rapportées au chapitre 3.
tI1l
COOH
~N
CO OH
49
50

98
4,
CONCLUS 1ON
L'action des ions cyanure que nous avons réalisée sur
les sels 3D et 32 à fonction ester, nous montre que l'encombrement
de la chaine alcoxyle n'affecte pas particulièrement la réactivité
de ces sels comparativement aux ions N-méthoxyquinoléinium et iso-
quinoléinium. Un résultat semblable avait été observé, par H. SLIWA
et A. TARTAR (34), lors de l'étude des ions cyanure sur différents
,-
sels de N-alcoxypyridinium présentant une fonctiôn estèr dans leur
chaine alcoxyle.
L'originalité de notre travail réside dans le fait
que nous avons pu effectivement isoler, dans le cas du sel 3D dérivé
du N-oxyde de quinoléine, l'intermédiaire de type dihydropyridinique
qui appa:cait dans cette réaction et qui résulte de l'addition de
l'ion cyanure au niveau du carbone-2 de l'hétérocycle.
On remarquera que si la stabilité des alcyl-l
cyano-2 dihydro-l,2 quinoléines
62 ou des cyano-4 alkyl-l dihydro-l,4
quinoléines 63 permet leur isolement respectivement dans le réaction
ùe REI55ERT (Jl) et de KAUFJ~NN (35), par contre de tels adduits
n'avaient pu jusqu'alors être isolés dans les réactions s'effectua~t
selon le mode B de la Glassificafion de KATRITZKY, par acti~n des ions
cyanures sur les sels de N-alcoxypyridinium, quinoléinium ou isoquino-
léini um.

99
62
63
R = aryl
RI = alkyl
,
Notre travail comble cette lacune da~s ce domaine,
a~ apportant une preuve supplémentaire à l'interprétation de cette
réaction selon un mécanisme d'addition-élimination.
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-

-
100 -
CON CLUS ION
Au cours de ce travail nous avons réalisé la synthése
de sels de N-alcoxyquinoléinium et isoquinoléinium fonctionnalisés
présentant une fonction ester ou cétone dans leur chaine alcoxyle.
Ceux-ci ont été préparés avec de bons rendements en condensant les
N-oxydes hétérocycliques avec le b romoi s ob utiqratze
d'éthyle ou la
bromoacétophénone en présence de nitrate ou de perchlorate d'argent
au sein de l'acétonitrile.
La réactiviLé de ces sels a été étudiée vis~à-vis
de l'action des amines secondaires et des ions cyanure
L'action d'une amine encombrée comme la tétramé-
thyl-2,2,6,6
pipéridine a permis d'isoler, dans le cas des
sels à fonction cétone, des sels de dihydro isoxazolo 12,3-al
quinoléini~~ ou isoquinoléinium avec des rendements quantitatifs.
La formaLion de ces sels correspond à la première étape du
processus PARC-ANRO d'une nouvelle cont~rsion hétérocyclique
mise en évidence au cours de travaux antérieurs réalisés Sur
des sels de ~alcoxypyridinium. Hais à l'encontre-des résultats
précédents, ces sels tri cycliques ne subissent pas de réaction
d'ouverture subséquente lorsqu'ils sont traités par la pipéri-
dine, mais donnent lieu à une décomposition alcoxylogue du
mode A conduisant quantitati vement à la benzoyl-2 quinoléine
ou à la benzoyl-1 isoquinoléine.

-
101
-
En ce qui concerne les sels à fonction ester les
intermédiaires tricycliques précédents ne sont pas isolables ;
leur réaction avec le méthanol utilisé comme solvant est suivi,
là encore, d'une décomposition alcoxylogue du mode A qui con-
duit aux esters méthyliques des acides quinaldique et isoqui-
noléine-l carboxylique.
L'action des ions cyanure réalisée sur les sels à
fonction ester conduit par une réaction d'addition-élimination
selon le mode Baux cyano-2 quinoléine et cyano-l isoquinoléine.
Dans le CdS du sel dérivé du N-oxyde de quinoléine l'intermé-
diaire dihyaroaromacique provenant de l'âdditi6n de l'ion cyanure
a pu,pour la prellllère fois dans ce type de réaction, être isolé.
Ce résultat confinne l'intervention de tels intermédiaires dans
le mécanisme des réactions obéissant au mode B de la classifi-
cation de KATRITZKY.
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-

PARTIE
EXPERIMENTALE

102
GENERALI TES
Plutôt que de décrire individuellement chaque réaction
nous nOlis sOlTUTles efforcés dans le présent chapitre relatif à la partie
expérimentale, de faire figurer un mode opératoire général pour chaque
type de réaction (en préci seui t par ailleurs les éventuelles modifications
requises da~s certains cas pa~ticuliers).
Les m2tières premières utilisées (les N-oxydes de
quinoléine
ou d'isoquinoléine et les dérivés bromés à savoir
".."J'.
l ' a-bromoisoiJutyrate d'éthyle ou l'a-bromoisooutyrophénone)
sont des produi ts commerci sux des laboratoires ALDRICH.
Les spectres I.R. ont été enregistrés sur un spec-
tz roqr aph e BECK..l'1AN
I.R. à pa.rtir de pastilles de KEr.
Les spectre R.M.N. ont été réalisés pottr ..la p Lcpext:
d'entre eux, dans le laboratoire de Chimie Physique de la
Faculté de Pharmacie (Service du Professeur
FEBVAY) sur un
s pec t.ro.jr e pl,e Jl:.:JL C 60 Ji!... à
par t i r de.. solutions dans le
fJ.f·j ..S'.C'.
p'~l,-:: L:
.sel :
U:J
de s o Iur i cns c:J.u=:; CDC'l? dans 1(,:5
.....
Le s points de fusion ont été déterminés- en tube
capillaire e~ ne sont pas corrigés.
Les ~nalyses élémentaires ont été effectuées par
le Service Central de Microanalyses du C.N.R.S.

1.
PRËPARATION DES SELS DE N-ALCOXYQUINOLErNIU~
ET DE ~-ALCOXYISOQUINOLËINIUM.
METHODE GENERALE DE PP~rARATION
--------~---------~-------~--~~
it:
nii z
solution
eru: I
i
â
t ecét.on i t r i l e ,
L'ensêm!Jle est roi roi
s
o
. .
e "
â
v e
r s
DOC.• et 0,0] mole à-=:
âéri v,? bramé
1Ci.-brCJ:;;oi.sGbu~yr2te d' éb'1yle
(5, ~JO ç )
ou a-1.J.r.oiiloi s o b u t y r op h én o n e
(6,80 q ) 1 dissous dans la ml d' ecet.oai trile
est e j oucé g-")u=te à. goutte sous agi t at.i on ..
Ap:.'ès une durée de réaction à la température emb i ent.e , "2-
r i err: suivant le sel de dépa.rt (cf.
tùDleau.xB et: Cl, le bromure à'a::-
-qent:
for.rné est séparé par filtration et lavé ?lU méthanol.
L'addition d'éther au filtrat
(éventuellement réduit au
113 de son vol~~e initial) provoque la précipitation du sel de q~inc-
Lé i.n i um ou d'isoquinoléinium qui est isolé par f.iltration et recristal-
RCMAHI.,ïUE:
Les sels
30
âéri vés du N-oxyde de quinoléine et: de
l'a-bromaisobwtyrophénone, sont repris plusieurs fois au méL~a~ol
après évaporation de 1 'acétonitrile pour bien éliminer le se.l
d'argent.

104
al
SELS PORTANT UNE FONCTION ESTER OU CETONE DANS LEURS
CHAINE ALCOXYLE ET DERIVANT DE .lA QUINOLEINE.
--------------------------------------------
PERCHLORATE V'a(QU1NOLEINE-l OXY) ISuBUTYRATE V'ETHYLE
30.
cr 0,,-
Rendement = 85 ~.
tiecri s te l L i s ari on
~.M.N. (voir
partie thci~rique).
1
I. R
: -sc = 0 : 1 i 40 cm-
f}
-1
v (C10
)
10SO cm
4
Analyse Elémentaire : C15H18C1N07
PM = 359,76
C
H
N
Cale.
50,07
5,04
3,89
TI.
49,8]
5,20
3,97
Dosage de Cl :
Cale.
9,85 ; TI.
9,99

lOS
NITRATE d'a(QUINOLEINE-l OXY) lS0BUTYRATE V'ETHYLE 30a
Rendement = 40 %.
Recristallisation
acétone - acétonitrile (1/1)
ou acétone.
F = 134-135<JC.
-1
9
-1
I.R.
:
'JC::.:O vers 1740 cm
; V(N0
) vers 1360 cm

3
Analyse Elémentaire : C
N2 06
PM = 322,31.
1sH18
C
H
N
Calc.
55,89
5,58
8,69
Tr.
55,85
5,62
8,62

106
PERCHLORATE V' a[QUINOLEINE-l UXY) IS0BUTYROPHENONE 31
Rendement = 75 %
(huile).
R.M.N. dans le D.M.S.O.
; Référence interne T.M.S.
Dept. Chimique
nbre de protons
r~ul ti pl i ci té
Attribution
(ppm)
spectrale
9,S:i
1
(cl )
H2
J 2,3
6 He r t.z
9,1
l
(cl )
li
J
o
7 , 8
" Eertz
G
8,1~,-8/S
JO
tiques
01
1,85
6
s
3'- /
carbone
CH ....C,
du
3
en 0. de l'oxygènE
-1
-1
I-R.
V(C=O)
1690 cm
vers 1090 cm

107
E!R(~LOKATE d'Œ(ISO~JINOLEINE-2 OXY) ISOBUTYRATE
tJ'ETm/Lf.
32.
r ' 1
~·n ]
1
J
C -
CaGEt
1
CH)
Rendement = 80 %.
Reeristallisation
éthanol absolu.
R.M.H (cf. partie thèorique).
-1
I.R.
:
vers 1730 cm
;
PM = 359,76.
C
H
N
Cale.
50,07
5,04
3,89
Tr.
50,28
5,03
3,89.
e
Dosage de Cl
Cale.
9,85
Tr.
9,81

108
NITRATE D'n-(ISOQUINCLEINE-Z OXY) ISOBUTYRATE D'ETHYLE 32a .
~~
CH]
~~~
1
' 0 -
C -
CaDEt
1
CH J
Rendement = 60 %.
R~cristallisation
acétone.
F = 119-120°C.
-1
I.R.
:
VC=O vers 1730 cm
e
-1
V(NO, ) vers 1360 cm
.
J
FERe!! LO:·>\\. Tf. 1)' '~l .. ( l .s C2:; l ,\\JO L[1 /-; é - 2 ex \\1) l SCi 5i.lTVR.ù PHENO,\\1E
33.
CH 3
' 0 -
C -
CO-0"
";N
1
/
,
1
-
CH 3

10]
Rendement = 9j %.
Re cxi s t.a I l i sa ri on
;'t.l:.allol
eb s c L LI (.0:.1· e ciiano i: - acétone: 1O/l].
-1
I.R.
: vC=O vers 1690 cm
e
-1
J(CiO
)
vers 1090 cm
4
R.,':.N. (cf. p i x t i e chéari q ue r ,
391~30
C
H
N
(afe.
58,24
4,63
.J ,57
fr.
58,30
4,57
3,53
Cale:.
9,O~
TI'.
8,96.
NITR.ATE D'a-(ISOI2UIMOJ..EINE-2 OXYJ ISOBUTYROPFENO,'JE 33à.
Rendement = ]0 %.
Recristallisation
acétate d'éthyle -
acétonitrile (3/1).

110
-1
I.R.
:
vC=o
vers 1690 cm
-
-1
v (N0
) vers 1360 cm
3
Analyse élémentaire
C19H18N205
PM
354,36.
Cale.
C
H
N
Cale.
64,40
5,12
7,90
i»,
64,60
5,31
7,61 .
2.
PRËPARATION DES PRODUITS DE RËACTION DE LA TËTRAMËTHYL-2,2,
----------------------------------~-------------------
- - - -
6,6 PIPËRIDINE AVEC LES SELS PORTEURS n'UNE FONCTION CËTONE
-----------------------------------------------------------
EN
a
31 ET 33.
2.1.
PREPARATION DES INTERMEDIAIRES 41 et 42.
METHODE GENERALE DE PREPARATION
II
UI:e solution clé' 0 ,005 mole â-: U2éc'11orilte à 'ü.-(Cjuino-
plu-none 33 (2 g) d an s 100 ml de métzneno l , est ajoutée ~routte à goutte
-
sou:; eqi t.atzi cn 0,005 mole de tétraméthy,Z-2,2,G,6 p i pé r i
ine (0,70 g)
â
dans le même solvant. Après 24 heures de contact à la température
ar.:.bi<:.nte, le solvant est évaporé sous vide. Le résidu obtenu, trituré
dans un mélange éther-éthanol 5/1 pe rme t: de s épe re r le sel attendu qui
est essoré, lavé à l'éther puis recristallisé.

111
-
PERCIiLORr\\T[ DE VHŒTH~/L-? '2 H~'Vr.CX'/-3 PHENYL-3
l
pH;:/PR.J-Z-,-) ISÙXAZOLOI2,3-a!OU!r'JOLEINIW.{
41.
-
r-
"--=--==_/
U ---..., -' CH.,
.
J
. •
1
C f-l]
Rendement = 97 %.
Reeristallisation
éthanol.
F = 203-204°C.
R.M.N.
(voir
partie théorique).
1
I.R.
'JOH lié vers 3460 cm-
e
-1
'J(Cl0
)
vers 1090 cm

4
Analyse élémentaire
C 19H18ClN06
PM
391,80.
C
H
N
0
Cale.
58,24
4,63
3,57
24,50
Tr.
58,lG
5,24
3,30
24,64
Dosage de CIe
Cale.
9,04
Tr.
8,90

112 -
PERCHLOR.ATE OE OHlfTHYL-2,2 HYVROXY-3 PHENYL-OIH'lVRO-2,3
1SOXAZCLO 12, 3-a ISùQUlNOLEUi1UM
42.
1
-
CI04
R~ndement = 99 %.
Recristallisation
~thanol.
F =
228-230°C.
R.M.N.
(cf. partie th~orique).
-1
l .iL: vOH .lié vers 3380 cm
.
9
-1
\\) (CiO.
)
ver': ! .1'Xi cm ..
: j
1-';./
3 91 1 80.
C
tt
N
Cale.
58,24
1,63
3,57
Tr.
58,03
4,60
3,41 .

113
2.2.
ACTION PROLONGEE DE LA TETRAMETHYL-2,2,6,6
PIPERIDINE SUR LE SEL
31
A 0,005 mo
a« sel II âeuis 20 ml âe
l , est
L e
m é
t . t u u i c
e jou t.ée goutte à
gouttê 10 ml ci 1 une solution metztuino l i que de tétra-
mét1Jyl-2,2,6,6 p i pé r i â.ine (0/005 mole). Après 72 heures cj'agitation
à la température smb i ent:e , on évapore le so Ivant: Je la réaction et
r::-· ,.":: ..
:...
': <r ; , "-',:-,
\\ .• r.,'
?': r, :
.t>
.~":
- -
'
.
zr:
....
;"../'_, -- ~·._·"r
..~ ,: ..
L'evaporation des sol vants de fil tra tion et de recris-
ta11isation, donne lieu à
un second jet qui,
traité par 10 ml d'eau,
permet d'isoler 0/35 g de benzoyl-2 qu.ino1éine 43 (Rendement 30 %).
3,
PRÉPARATION DES PRODUITS DE RÉACTION DE LA PIPÉRIDINE
SUR LES SELS
ql ET 42,
3.1.
PREPARATION DE LA BENZOYL-2 QUINOLEINE 43.
0/005 mole (2 g) de perchlorate de diméthyl-2,2 hydroxy-3
dihydro-2,3 isoxazo1oI2,3-a!quino1éinium il est mise en solution dans
80 ml de méthanol. Au mélange réactionnel maintenu à
la température
ambiante, on ajoute sous agitation 0/01 mole (0/8 g) de pipéridine
dissous dans 10 ml de méthanol. L'évaporation du solvant, après 72 heures

114
d'agitation, laisse un résidu qui traité par de l'eau, permet d'isoler
le produit attendu qu'on séche, puis recristallise de l'hexane.
§ENZOYL-2 QUINOLEINE
43.
co {~~
Rendement = 95 %.
Recristallisation : hexane.
F = 111°C; Littérature: F = llO-111°C.
R.,··!.! ..·.
(cf.
V·':;..i.Y
ps r ci e t.b eo r i c ue } ,
-1
I.R.
: VC=O vers 1670 cm
Analyse
él ementiei.re
C
PM = 233,27.
1 6H1 1NO
C
H
N
0
Cale.
82,38
4,75
6,00
6,85
Tr.
82,14
4,75
5,90
6,95.

115
3.2.
PREPARATIONS DE LA BENZOYL-l ISOQUINOLEINE 44.
'lN
CO
(
)
0,01 mole (11 g) de perchlorate de diméthyl-2,2 hydroxy-3
àihydro-2,3 isoxazoloI2,3-a/isoquinoléinium 42 est mise en solution d&,s
40 ml de méthanol. On ajoute à cette solution, maintenue à la température
ambiante, 0,02 mole (1,6 g) de pipéridine dans la ml de méthanol. La
réaction est maintenue sous agitation pendant 72 heures.
Après évaporation du méthanol et addition de 50 ml d'eau,
on isole la benzoyl-l isoquinoléine attendue que l'on recristallise de
l'éther de pétrole.
Rendement = 98 %.
Recristallisation : éther de pétrole.
F = 78-79°c ; Littérature = 78°C (26).
R.M.N. (voir
partie théorique).
-1
I.R.
:
VC=O
vers 1670 cm

Analyse élémentaire : C1?11NO
PM ... 233,27.
C
H
N
a
Cale.
82,38
4,75
6, 00
6,85
Tr.
81,34
4,75
6,16

116
4.
PRODUITS DE LA RËACTION DE LA TËTRAMETHYL-2,2,6,6
-------------------------------------------------
PIPËRIDINE AVEC LES SELS 3D ET 32 - PRtPARATION
---7-------------------------------------------
DES ACIDES QUINOLËINE-2 CARBOXYLIQUE ET ISOQUINOLÉINE-l
-------------------------------------------------------
CARBOXYLIQUE.
4.1.
DECOMPOSITION ALCALINE DES SELS 30 et 32
- - -
AU SEIN DU METHANOL.
A une solution de 0,01 mole (3,60 g) du sel
30
ou 32
dans le méthanol, est ajoutée goutte à goutte sous agitation 0,01 mole
(1,40 g) de tétraméthyl-2,2,6,6 pipéridine dans 5 ml de méthanol.
, ,
L'agitation est maintenue à la temp~rature ambi~'te
pendant 4 à 5 JOUIS.
1
1
Après l'évaporation du solvant, le produit réactionnel
est repris par 100 ml d'eau pour dissoudre le perchlorate de tétra-
méthyl pipéridinium ; puis on extrait à l'éther. Le traitement de la
phase éthérée conduit à une huile (1 g à partir du sel 30, 0 .. 80 g à
pdrtir du sel 32), correspondant dans les deux cas à un mélange au
sein âi..:rjuel sont iàentifiés les esters méthyliques 47 et 4'~~
r i ven t:
â é
c.s rb oxij l i que 50.
a/
QUINOLEINE-2 CARBOXYLATE DE METHYLE 47.

11 ï
R.M.N.
: (dans CDC1
; référence interne T.M.S.).
3
à 3,5 ppm : 3H (s)
CH
de la fonction ester méthyliqu
3
entre 7-8,6 ppm : un massif complexe de protons
aromatiques.
-1
I.R.
V (C=O)
vers 1740 cm
b/
ISOQUINt)LEINE-} CARBOXYLA7'E DE MET1-fl'LE 48.
R.M.N.
(dans CDC1
; référence interne T.M.S.).
3
à 3, i ppm : 3H (s), CH] de la fonction ester méthyliq!j;
entre 7,35-8,65 ppm : un ensemble pe protons aromati7
ques donnant lieu à un massif
complexe.
-1
I.R. :
V (C=O)
vers 1740 cm

118
4.2.
PREPARATION DES ACIDES 49 et 50.
L'buile obtenue précédemment lors de la décomposition des
sels 30
et 32 , est trai tée pendant 2 heures à reflux, par une quanti
calculée d'hydroxyde de sodium (0,01 mole i
0,40 g) en solution aqueuse
à 20 ~.;.
Le mélange réactionnel refroidi, est ensuite acidifié
jusqu'à obtention d'un pH,
de la s o l ut i on , compris entre 4 et 4,5. Le
précipité qui se forme, est essoré, lavé plusieurs fois à l'eau, séché
puis recristallisé.
al
ACIDE QUINOLEINE-2 CARBOXYLIQUE
49.
5
4
6
3
COOH
7
R.N.N.:(dans cncl] i
référence interne T.M.S.).
à 8,75 ppm
1 H i
un pic aplati
:
proton du groupe
eci.âe carboxylique.
entre 7,6 - 8,4 ppm ; 6 H i
un massif complexe i
Protons
de 1 'hétérocycle dont H] à 8,30 ppm
J ]
= 6 Hertz.
,4

119
Rendemen t = 35 %.
Recristallisation
: benzène.
F = 156-157°c ;
Littérature = 157°C (30).
Analyse élémentaire
: C10H~02
PM = 173,17.
C
H
N
Cale.
69,35
4,07
8,08
Tr.
69,43
3,91
7,96
bl
ACIDE ISOQUINOLEIlv'E-1 CARBOXYLIQUE.
50.
5
4
3
COOH
Rendement = 30 %.
Recristallisation
: benzène.
F = 163-164°C ; Littérature F = 162°C (30).
R.M.N.
:
(dans CDC1]
;
référence interne T.M.S).
à 9,6 ppm ; 1 H ;
un pic aplati
:
proton du groupe acide
carboxylique.
à 8,55 ppm ;
1 H ;
(d)
; H]
J],4 = 7,5 Hertz
entre 7,6-8 ppm ;
5 H ,
(m)
; autres protons de 1 'hétérocycle

! zo
llnal1)se élémentaire
CIOH NO
PN
17],17
7
2
C
j 1
N
Cale.
69,95
4,07
8,OS
tr.
70,04
4,02
8,05.
r) ,
:: .
1"
' ...:
--.
CYANURES A~EC LES JELS '.: !
_.".'
lT ),. 1
5.1.
REACïION EN MILIEU HYDRO-ALCOOLIQUE
0,01 mole (1,80 g) de sel 30
ou 32
est mis en solution
dans 20 ml d'un mélange éthanol-eau (1/1). Le tout est placé sous agitation
à une température comprise entre 0 et 5°C. Puis 0,02 mole (1,30 g) de
cyanure de potassium dans 5 ml d'eau, est ajoutéegoutte à goutte. La réac-
tion se produit très rapidement et on observe la formation des cyano-
quinoléines qui relarguent . Après une heure de contact à la température
ambiante,
le milieu réactionnel est extrait 3 fois par 10 ml de chloro-
forme;
les extraits chloroformiques sont réunis et séchés 'sur sulfate
de sodium. L'évaporation du solvant conduit, dans les deux cas, à partir
des sels
30 et ll, respectivement à la cyano-2 quinoléine 60 et à la
cyano-l isoquinoléine 61 que l'on recristallise.

5
4
6
eN
2
8
Rendement = 70 %.
Recristallisation : méthanol.
F :: 93-94 Oc ; Li ttérature = 93 Oc (6).
R.M.N.
:
(dans CDC1
;
référence interne) .
3
à 8,35 ppm ;
lH
( d)
;
H3 J 3 4 :: 8 Hertz
,
entre 8,35-7,6 ppm ; 5 H , (m)
;
autres protons de
l'hétérocycle.
-1
I.R.
:
(pastille de KBr)
V(C='N)
vers 2235 cm
Analyse élémentaire
C
Hf!2
PM = 154,17.
10
C
H
N
Cale.
77,90
3,92
18,17
t»,
77,68
3,65
17 ,99
bl
CYANO-1
ISOQUINOLEINE
61.
--------------------- - -
5
4
3
eN

122 -
Rendement = 95 %.
RccristallisQtion
: hex~le.
F = 87-88°C ;
Littérature = 88-89°C (33).
R.M.N.
:(danS,CDC1
;
référence interne T.M.5.).
3
à 8,66 p[>m ;
1 J[ ;
(ci)
;
Il
;
J 3 4 = 6 Hertz.
3
,
à 8,3
ppm ,.
1 II ,. d,d élargi ; JI8
il 7,85 ppm ,.
4 H ;
m ,. autres protons aromatiques.
-1
:: 23 Cl cm
(.'
1-1
t.i
15~,17.
'Uj"C/'2
c
H
N
Calc.
77,90
3,92
18,17
Tr.
77,47
3,85
18,09
5.2.
REACTION EN MILIEU AQUEUX.
al
PREPARATION DE L'u-(CYANO-2 DIH"iDRO-1,2 QUINOLEINE-l
----------------------------------------------------
OXY) I50BUTYRATE D'ETHYLE
59 .
---------------------~---

12]
A une suspension aqueuse èe 1,80 g
(0,01 mole) de
percblorêlte d'a-(quinoléine-l
oxy)isobutyrate d'éthyle }Q, préala-
blement refroidie vers DoC,
est ajouté
goutte à
goutte sous agitation,
0,65 g (0,01 mole) de cyanure de potassium dans 5 ml d'eau. La réaction
se pr0duit rapidement et on observe une dissolution du sel de départ
suivie d'apparition immédiate d'un précipité.
Après 15 à 30 minutes de contact, le précipité obtenu,
est essoré,
lavé à l'eau puis séchu au drssicateur. La recristallisa-
Rendement = 98 %.
Recristallisation
éther de pétrole-hexane (1/1).
R.M.N.
(voir partie théorique).
-1
I.R.
(pastille KEr)
V(C=O)
vers 1740 cm
-1
V(C:N)
vers 2240 cm
Analyse élémentaire
c
II
N
Cale.
67,11
6,]]
9,78
x»,
66,85
6,45
9,59
bl
AROMATISlJ.TION DU COMPOSE 59
0,005 mole de 59 mis en suspension dans 5 ml d'eau (ou
dissous dans un mélange eau-alcool) est chauffé à
reflux pendant une
heure jusqu'à dissolution totale. Le mélange réactionnel refroidi est
extrait par du chloroforme (ou de l'éther). L'évaporation du solvant

124 -
permet d'obtenir 0,6 g de cyano-2 quinoléine (rendement = 90 %) dont
les ce roct.éri s t i o uee sont identiaues à ce Ll es d:i produi t
obtenu précé-
demment en solution hydroalcoolique.
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-

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