~-----------'..,"'_."
_.. ..._--_.._ - - - - - - - - -
UNIVERSITË
D'ABIDJAN
FACULTË
DES
SCIENCES
ECONOMIQUES
L'OFFRE
DE
MONNAIE
DANS
LES
ECONOMIES
EN VOIE
DE
DEVELOPPEMENT
(L'EXEMPLE
DE
LA
COTE
D'IVOIRE)
THËSE DE DOCTORAT
DE 3·
CYCLE
PR~SENrtE ET PUBLIQUEMENT SOUTENUE PAR":'
D~N1S JO~L TONGNIVI FOADE
SOUS LA DIRECTION DE:
MONSIEUR
LE
PROFESSEUR
JEAN - PIERRE" DALOZ
DOYEN DE LA FACULrt DES SCIENCES ~CONOMIQUES
DE
L'UNMRSlrt
D'AIX
MARSEILLE
Il
ET DE:
MONSIEUR
LE
PROFESSEUR
SERGE CALABRE
FACULTe
DES
SCIENCES
ËCONOMIQUES
DE
l'UNIVERSITe
D'ABIDJAN
1983
1
1

- 2 -
/-CMPQSITION
DU
JURy
PRESIDENT
M. JEAN-PIERRE DALOZ
SUFFRAGANfS
I-M. SERGE CALABRE
DANIEL CISSE
LI l'M:UUI' N' ENTENU lX)NNEJ( AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION
'\\IIX I)I'J,IONS EMISES DANS CEnE lHESE ; CES OPINIONS OOIVENT
ETRE CŒSIDEREES ClX'1ME PROPRES A LEUR AurEUR •
. , , 4'
' . '

-
3 -
A MES ENFANTS

- 4 -
ABREVIATIONS OU SIGLES UTILISËS
1- AEN
AVOIRS EXTËRIEURS NETS
2- AER
AMERICAN ECONOMIC REVIEW
3- BCEAO
BANQUE CENTRALE DES ËTATS D'AFRIQUE DE L'OUEST
4- BEAC
BANQUE DES ËTATS D'AFRIQUE CENTRALE
5- CIRES
CENTRE IVOIRIEN DE RECHERCHES ËCONOMIQUES ET SOCIALES
6- CNC
CONSEIL NATIONAL DU CRËDIT
7- CNG
CONCOURS NETS AU GOUVERNEMENT
8- EA
ECONOMIE APPLIQUËE
g- FCFA
FRANCS DE LA COMMUNAUTË FRANCAISE ET AFRICAINE
10- IMF
STAFF PAPERS : INTERNATIONAL MONETARY FUND STAFF PAPERS
11- ISMEA
INSTITUT DE SCIENCES MATHËMATIQUES ET ËCONOMIQUES
APPLIQUËES
12- JASA
JOURNAL OF AMERICAN STATISTICAL ASSOCIATION
13- JMBC
JOURNAL OF MONEY. BANKING AND CREDIT
14- JMCB
JOURNAL OF MONEY. CREDIT AND BANKING
15- JME
JOURNAL OF MONETARY ECONOMICS
16- PIB
PRODUIT INTeRIEUR RRUT
1,_ PUF
pqESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE
18- PVD
PAYS EN VOIE DE DËVELOPPEMENT
19- QJE
CUATERLY J1URNAL OF ECONOMIes
"0- REP
REVUe D' ËcmlO~ 1F POLI TI OllE
21- RES
REVIEW OF ECONOMICS AND STATISTICS
72- S
ËPARGNE
23- UMOA
UNION MONËTAIRE OUEST AFRICAINE

-
5 -
SOMMAIRE
Pages
Avant propos ....... . . .. .... . ....... ..... . .. .... .. .
6
Introduction .. . . .. . . . . ... .... . .. . . .. . ........ . ....
9
Chapitre 1- L'offre de monnaie dans les pays en
voie de développement
.
19
1.1. La théorie de l'offre de monnaie •...
20
1.2. L'impact de la création de monnaie
Sur le développement
.
43
Chapitre 11- L'offre de monnaie en Côte d'Ivoire •...
2.1. Les mécanismes de la création monétaire
66
2.2. Les limites du contrôle de la création
monétaire...........
108
Chapitre 111- La mise en place d'un modèle de détermina
tian et de contrôle de l'offre de monnaie
159
3. 1 .
Le modèle de l'offre de monnaie ...
160
3. 2 . L'établissement d'un processus de con-
trôle optimal Je l'offre de monnaie ....
230
CONCLUS ION . . . . . . • • • • • . • . . . • . . • . • . • • . • • . . • . • • • • • • . • . • • •
255
ANNEXES RECIHIENTAIRE5 ET STATISTIQUES
. . . . . . . . . . . . . . . .
250
BIBLIOGRAPIIII
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2%
TABLE DES MATIERE5
. . . . . . . . . . . • . . . . . . . . • . • . . . . .•••.•••.•
297


- 6 -
AVANT-PROPROS
Cette étude présente le problème de l'offre de monnaie
dans les pays en voie de développement (exemple de la Côte d'Ivoire)
et un modèle de détennination de la masse monétaire.
Que nos lecteurs soient indulgents car toute oeuvre
humaine peut comporter des lacunes et même des erreurs .
.i
Cette tentative nous amène à faire le dépouillement des
différents documents de base de la BCEAü, des comptes de la nation,
1
des banques installées en Côte d'Ivoire. Cette étude nia pas été une
entreprise aisée tant le secret des affaires prive la documentation
d'lme partie importante en regard de l'analyse économique. Les postes
1
,,
des bilans des banques sont globaux et limitent les possibilités d'une
-ci
,
analyse approfondie.
1
L'économie n'est pas une science exacte.)expérimentale,
mais une scn'nCf: sociale qui. demande une longue observation des agents
économiques.
(~l'il nous soit permls avant tout, de témoigner notre
profonde reconnaissance à Monsieur le Professeur J. P. DALOZ de l'Uni-
versité d'AIX en Provence II, qui n'a ménagé ni son temps, ni s('~
consl;'jl:-; pour nOlis aider, ~ qUl nous devons beaucoup d'avoir orientE;
nos l"l'l"1ll'rcl1c5 vers ce sujet: qu'il soit sincèrement remercié.
~ous tenons également ~I témoigner toute notre reconnais-
sanc(' ~I \\lonsieur le Professeur Serge C'\\L\\BRE de l'Université d'Abidjan,
;1
~lonsiellr Paul Ei\\l3ER, ~faître de conf(;rencC's ~l L'[Jn-iversité d'Abidjan,
:1
~lcss i (,[ILS .). P. FOIRRY ct T. BELLO, \\1aîtres-ass i st8nts ~ l'Université
J'Abidjan dont les conseils éclairés ont COnC01ITlI fl ] 'hcUfetLX abolltis-
s('mcllt dC' notre çtude.

7
Nous ne saurions passer sous silence le concours apporté
par Messieurs Pascal F~~DJIJ PIERRE Webster et ~mdame BATOLA. C'est
par leur intermédiaire et leurs conseils que fut réalisé le chapitre
trois qui traite de l'approche empirique et du calcul du taux de contrôle.
Par seS remarques discrètement suggérées, nous ne pouvons
passer sous silence l'apport de l'Abbé AGOSSOU qui est responsable de
nombreuses améliorations effectuées aux différentes parties du manuscrit.
Il nous sera difficile de nous acquitter des importantes
dettes de reconnaissance envers les auteurs des principaux ouvrages et
articles cités en bibliographie.
Que me.s collègues du CIRES (1) et de la Faculté des Sciences
EconomiCJ.ues cl! Abidjan. trouvent ici l'expression de ma profonde gratitude
pour leur ~Ollt lcn mora 1.
Fnfin, le':' l\\ernlcr:-:; mots sont il nos enfants J qui nous dédions
ccttl' thi>~c::; ct :1 notre fl'11lJ1\\L' dont 1(' sOllticn moral cst inexprimable.
(Il C1I./.I,:-:;
CC[ltTT IV'lil iCf] de Recherches Economiques et Sociales.

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_

- 9 -
INTRODUCTION
La littérature économique abonde aujourd'hui dans
le domaine de la monnaie et différentes écoles (1) s'affron-
tent sur les problèmes qU'elle pose surtout en ce qui concer-
ne la crise monétaire actuelle.
Pour les économistes marxistes, le monde capi-
taliste et les systèmes monétaires qui en résultent sont en
désagrégation. Les libéraux essayent par contre d'apporter
des solutions aux problèmes posés, solutions parfois contra-
dictoires dont seule 1 1 application peut en prouver la jus-
tesse ou la fausseté. Nous n'ambitionnons pas dans cet essai
de participer à ce débat général sur le devenir des systèmes
monétaires existants ni de trouver des solutions à la crise
monétaire actuelle.
Vivant dans un pays en voie de développement, la
Côte d'Ivoire,où le système d'économie de marché est le fon-
dement de l'économie, nous sommes nécessairement amen es a
partager les préoccupations de notre entourage immédiat.
La Côte d'Ivoire et cinq autres pays de l'Afrique
de 1lOuest (Bénin, Haute Volta, Niger, Sénégal, Togo) sont
menlbres depuis les indépendance~ de 1~60 d'une même Union
~fonét.aire (UMOA)(2), héritée de l'époque coloniale et in té-
gl"ée à la Zone Franc.
De ce fait,
les pJ"oblbJI'(s III0116taires et plus g6-
n6ralenlent le5 problènles éconoJniqll~s dans les l~tats mCrnbl"eS
de l'llMOA dépendent :o;ans aucun doute des politiques monétaires
et éconon\\iques française, curopécllnc et alnéricaillc, bref des
problèmes monétaires et économiqllf"S du monde occidental.
ll) 11 sr agi t des deux écoles opposées '. Marxiste et Capita-
liste ou Libérale.
(2) UMüA : Union Monétaire Ouest Africaine.

-
10 -
Face au flottement généralisé des monnaies et au
reflexe d'autodéfense qui en résulte de la part des Etats
d'Europe avec la création du système monétaire européen
(SME), on peut, ainsi que le font certains économistes, notam-
ment marxistes (1), proposer des solutions radicales qui con-
sistent en la création de systèmes monétaires indépendants
pour les pays en développement. Tel n'est pas l'objet de
nos réflexions.
Il est vrai que ces pays ont des structures eSsen-
tiellement tournées vers l'extérieur et il est assez diffi-
cile de prévoir le comportement des agents économiques. no-
tamment des banques commerciales qui ont la possibilité de
se refinancer à l'extérieur auprès des maisons-mères, rédui-
sant du coup le pouvoir de contrôle de la Banque Centrale.
C'est dire que les problèmes de dépendance vis-à-
vis de l'extérieur sont réels et nous ne saurions les nier.
Mais ils ne nOLIS préoccuperont que dans la mesure oD ils
constituent des facteurs limitatifs pour l'exercice du con-
trôle de la Banque Centrale de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
Les questions que nOUs nOUs sommes posées dès lors
sont les SlllvanteS
qllel est le 1116canisIlie de l'offre de monnaie dans
les llaY" ('11 d6veloppemcnt ell g6né:-al et en Côte d'Ivoire en
p~trtiLlil Lcr
Peut-on p(lrler de l'offre de monnaIe en Côte
d'Ivoire ? L~l Banque CClltTale de l'U/>'10A peut-elle avec les
;;tnktlirc::':
,'11 place arriver il mieux assurer le contrôle de
la Ill;lSSC [IIOllt'toire
illdislJCns~lblc all fillailceillent du développe-
A ~"'; qllestiollS, [){lllS V(,'lrOllS qlle la littérature
fCOI1011IllIL1(' t.'Xistilllte nt)llS SClll!Jle 3~)porter des 1"6ponscs plllS
Dll lnlJlns sati~faisantes.

- 11 -
L'importance de la Côte d'Ivoire au sein de
l'UMOA
la masse de projets en cours dans le cadre de son
J
économie planifiée (1), l l évolution économique même du pays
nous ont conduits à mettre en valeur le problème de l'offre
de monnaIe.
Ajoutons à cela que c'est le lieu où la documen-
tation nous est apparue disponible et facilement accessible.
L'évolution économique de la Côte d'Ivoire justi-
fie pleinement l'étude sur le comportement bancaire à travers
11 0ffre de monnaie. Dans ce pays, se développe une forte de-
mande de monnaie par les agents économiques. Le comportement
de ceux-ci résulte de la manifestation dlun désir d'accumu-
ler le capital grâce au développement de l'agriculture et
du financement externe; la monétarisation de lléconomie
ivoirienne est devenue une réalité si bien que dans la seule
Côte d'Ivoire est brassée près de la moitié de la masse moné-
taire de l'UMOA. Son taux de liquidité est passé de 19 %
en 1960 à plus de 33,55 t en 1976 (2).
Avec un taux de croissance de l'ordre de 11
\\
en
moyenne par an entre 1960 et 1970 et de 18 % entre 1970 et
1980, soit près de 14 ~ au cours des vingt premières années
de 11 indépendance, la Côte d'Ivoire occupe une bonne place
~ans la jJrOdllction de biens ct services dans le n\\onde.
(1)
[1
s'agit ùe planification indicative; nous sommes actuel-
lement al.1 4e plan économique qui correspond à la période
1!)RI-198~ ; le 3e plan économique ~ la période '976-1980 ;
II'
lèlllC
1()71-1975 et le 1er 1967-1970.
(2J
rI
;;'agir
hicn Ju taux de liquidité en tant que le rap-
IlO]"t existant entre la masse monétaire M ct le pTodllit
Z
intéri{'lll' brut.

-
1 2 -
Cette place est due au développement de cultures
d'exportation, d'un embryon d'industries"légères et d'un
secteur traditionnel concentré sur les cultures vivrières
et replié sur lui-même (1). Cette situation a poussé nombre
de pays membres de l'UMOA, en particulier la COte d'Ivoire
à réunir les bases fondamentales de la croissance, liées au
renversement des structures fondées sur l'intégration interne
qui font disparaître progressivement la structure dualiste
par la modernisation et la diversification des secteurs
d'activités économiques.
Une importante masse de liquidités monétaires et
financières doit être gérée méthodiquement, d'une manière
rationnelle et soutenue pour créer, moderniser les structures
de production agricole et industrielle, construire une in-
frastructure économique et sociale adéquate, opérer de pro-
fondes transformations administratives, sociales, politiques
et économiques du pays.
Les agents qui sont dans les domaines agricole
et industriel trouvent leurs fonds dans llexpansion de l'ac-
tivité et des emprunts du système bancaire. La nécessité
dlaccumuler du capital en vue de réaliser les investissements
contribue à l'accroissement des lnoyens de paiement.
---~--~--
(1) La plupart de l'économie des pays en voie de développe-
ment comme celle de la Côte d'Ivoire, était segmentée
Oll
fragillentée selon l'expression de Mc KINNON par la
coexistence d'un sectcllr moderne et d'un secteur tradi-
tionnel. Cette dualité sectorielle et régionale n'est
ql.llen fait l'héritage colonial. Au plan régional,
la dl-
ctl0tonlie se caractérise par la concentration des richesses
mat~rielles et biens i,ncorporels à Abidjan au détriment
de llintérieur du pays. Au plan sectoriel, lin effort se
faIt sentir pour moderniser l'agriculture d'exportation
fond~e Sllr quelques prodlJits (café, cacao, bols, ... ) et
de qllclqlles unit6s d 1 import-substitlltion et bien moins,
selllbient-ils vers le secteur vivrier.

- 13 -
L'économie ivoirienne pour l'essentiel est en avance SUT celle
des autres pays membres de l'UM)A et elle est soutenue par llll nombre
important de banques et d'établissements financiers (1).
Eu égard à cette situation et comme nous le montrerons plus
loin, il est possible d'estimer une fonction d'offre de monnaie relative
aux réalités des pays en voie de développement. Nous l'estimerons pour
la Côte d'Ivoire.
La connaissance approfondie d'une telle fonction peut
guider la conduite d'une politique monétaire, économique, plus rationnelle
et plus efficace.
L'estimation de cette fonction s'appuie sur la théorie du
"m ù 1tiplicateur du crédit". Le multiplicateur du crédit est le rapport
quantitatif entre la base monétaire et la masse monétaire. La variabilité
de ce rapport pose un problème au niveau du contrôle de la masse monétaire
de la part des autorités monétaires. En effet le contrôle de la masse
monétai 1T passe par le biais du contréHe de la base monétaire.
La controverse sur le caractère exogène ou endogène de la
monnaie est à l'ordre du jour à partir du moment où les Banques Centrales
sont considérées cOlTUTIe un instIUl1lent de régulation de 1[2 quantité de
monnaie en circulation.
Une variable exogène' est ,soit \\lne variahle <..:ontrôléc par
les 8utorités monétaires, soit une varinr[c indépcnd:mte de l':~ctjvité
économIque.
(1) Cf.
les tüblcoux en ,inncxe Pél:<!(' 2()1 !llJLlr s'cn l:onvaincrc.
La Côtc d' 1voi. rc comptc' en [_,7b une li i ng taille dl' banqllC's l't d' 1L11>] i s-
semcnts fln,mciers sur Lille sOLxantaiiJ(' 110L11' t'enscmhLc de l'\\JilIO:\\. :)O\\lf
tOllt 1c ne' seau banc a i re dll -.;y<.: tèmc, 1;J Côte d' l vo i T'e possède 1~ 1
gULchets sur 310 JqJlIls le ~(} Septcmhre' 1')76.

- 14 -
Telle est la notion essentielle d'exogénéité que retient la théorie
monétaire.
Suivant l'une des tendances, l'offre de monnaie est la variable exogène
des modèles macro-économiques de type néoclassique. La quantité de
monnaie est déterminée par les autorités monétaires. On l'étudie comme
un phénomène indépendant. L'offre de monnaie est exogène.
Une autre tendance privilégie le comportement des agents
économiques privés (entreprises, banques, ménages ••. ) j le stock de
monnaie est détenniné par la demande de crédit du public. L'offre de
monnaie est dite endogène.
On remarque cependant que l'offre de monnaIe ou la création
monétaire n'est pas l'affaire exclusive des autorités monétaires.
De même, la plupart des modèles macro-économiques contempo-
r~ins sont construits sur la base de l ' exogénéité de la monnaie. En effet,
dmlS ce cadre, on suppose que le n~ltip1icateur est stable et représente
un élément de l'analyse en ce qui concerne la fonction de l'offre de
monnaie. Pour ce fait, l'offre de monnaie est donc considérée comme LUle
variable indépendante des grandeurs économiques. Mais le principe de
multiplicateur reste centré sur la création de monnaie scripturale par
les banques commerciales qui, accordent des crédits.
Dans la réalité, les agents économiques utilisent dans
1('s économie~ cDntemporaines la monnaie 50lIS forme scripturale ou sous
fntlne fidlll'Ü1i Tt'. Les banques pr i vées c réent de la monn::Jie sc ri ptl1rCl l ('
51 ('11('5 dispos('tlt au prEalable de la monnaie centrale. C'('st alJ1::'1 (JIll.'
la plupart dE:S fonctions d'offre de monn;=tle .'iont calquées sllr le 111111-
t i['11c;=ttt'llr du crédit.

- 15 -
Mais en général, le système bancaire joue aussi un
certain nombre de rôles dont l'un est surtout privilégié dans les pays
en VOle de développement. Il s'agit des financements bancaires pour accé-
lérer le développement économique. Le secteur non bancaire de par son
comportement influe sur l'offre de monnaie. Par exemple, les variations
de quantité de monnaie on! lieu sur l'initiative d'agents qui veulent
tenter leur chance dans une activité productrice.
Il existe par conséquent une liaison systématique entre
le système bancaire et le secteur réel de l'économie. Le but visé est de
réaliser un ajustement satisfaisant de la masse monétaire nécessaire aux
be~oins de l'économie. Mais le montant de l'émission monétaire devant être
adapté à l'évolution du volume de la production et des échanges, le contrôle
de la création de monnaie scripturale se fait par divers instruments de
la politique monétaire (open market, taux d'escompte, ... ).
Le crédit est le transfert d'un bien, mais avec cette parti-
cularité que le paiement de cettc transaction ne sc fait pas au moment
même où sc passe 1 téchangc. Il donne lieu à une promesse de paiement à
lme date ultérieure ; donc Lille promesse de monnaie (1).
Le créJit selon Sa-n.Jt.,.fPETER a Lin rôle primordial Jans
l'activité é'L-onomique ,lU cours du temps. LtentreprcnC'Llr pourra mettre
en oeuvre' J('~ lnnovations (2) "on ne pellt dcvcilir cntrqiTeDl'Ur qu'cn
ét;lnt nll[)araV8Jlt Jébitcur. Li:' premier bl'snin de 1 'l'lltTL'prCnC\\lr l'st lIll
besoin dl' pOl:voir d'achat ... ". Lv Sy-.;tèTl'l" !">~ll1l·t1!n· devil'n~ lUl él,2.cnl
actif ùe IJ(~vollltion par le hlt dl' LŒ1.sUltll
le ,_-n'dit l'il L'aveur dL'';
v;lleurs d'nvcnir.
( i) (. r .
1
Il
-"
. .~.
(21 ,Joseph .\\. SClllJMPETER "The t/lOory of h-onomiç deveJorn:ent"
Oxford University Pre;;s London.
I:Jh~l. P.
102.

-
16 -
Le crédit est la base du développement économique: l'édifice
de l'industrie rroderne TI 1 aurait pu être ilevé sans le crédit" (1). L'entre-
preneur, pOUT renouveler l'économie et créer de nouvelles combinaisons de
facteurs de production, est obligé de demander l'aide des banquiers.
Nous n'aborderons pas le problème historique du statut de
la monnaie. Néanmoins nous pouvons observer que la monnaie est l'essence
qui maintient l'existence du système bancaire. Celui-ci ne saurait être
traité sans préciser le contour de celle-là. Définir la monnaie est diffi-
cile. Celle-ci est un moyen pour les agents économiques de projeter dans
le temps leurs décisions. Elle pennet d'établir des plans(de voyage, de
développement économique, ... ). La monnaie est une variable explicative
essentielle de la croissance et de la conjoncture économique.
L'essentiel pour nous est dlavoir une idée nette sur la
monnaIe, définie d'LU1C manière pragmatique. Nous retiendrons la monnaie
définie dans lc cadre institutionnel en tenant C01l'pte de ses composantes
monnaie fiduciaire, monnaie scripturale, dépôts il terme ...
Llobjectif poursuivi dans cet essai est de poser le problème
de la n~üure exogène ou endogène de 11 offre de monnaie dans les pays en
voie de développement et en particulier en Côte dl l'loire.
l'analyse do l~ créat ion monérai re nous .1rnent' ;.\\ étudier }(·s
fcKtcllrs détenlll11ants de ] lofrre de monnaie en tennes de 5C" contrepartIes
,\\voirs t'.\\t(:j·icurs IW~;;' de la B3.l\\quc l:Cl1tra]1. , C"t'l,:;lJll"l'S l1('tr('~; ;--;I~r le GU\\lv('l'-
nClrlCnt,
l:I'0dit":1
]'('r."lJl1or:lic.
Chal:";) lll';;' tlO)'O ,"Ltil;lll.\\ ;tli.lllcr\\tl.' l'ill C'OIlS('lIII('nt
Je stOl").. de lllOnn,.I1V.
(11 SCllll\\lJ'FlîY

- 17 -
Les avoirs extérieurs nets expriment la relation monétaire avec l'extérieur.
La Banque Centale crée de la monnaIe en convertissant les devises étrangères
en franc CFA. Les m«canismes fiscaux et budgétaires peuvent être analysés
en tennes de création monétaire nette quand on se refère au canal du
Trésor. Les crédits à l'éconOTIlie ont pour contrepartie une création monétaire
par l~ système bancaire.
Pour appréhender c~ problème dans toute sa clarté, il est
nécessaire de répondre à certaines questions ;
- est-ce qu'il existe une fonction d'offre de monnaie?
Quelle cst sa nature? Est-elle autonome?
- conrrnent appréhender éconornétriquement cette fonction
d'offre de monnaie dans h' but d~' Jc'tenniner lll1 indicateur "taux du contrôle
d'offre de monn;:lle".
Les dsultats llL~s au:< fonctions d'offre de monnaie et aux
"taux LIu contrôle d'offre' de monnllie". nous permettront d'une part d'analyser
l' efficClc i dl' l' act .Lon de 1 Q. BCFAO su r la monna i.~ de d' aut Te rart de déceler
certaines fil i Il,,,s inhérentes élU :,;ystèllll:-' inst '1 tilt ionncl pour savoir si la
Côtt' d'T\\'oire l'st maitrcssC' de J'o["frc (le I!I(Hln"JlC che';'; cl 11:-'.
1.(' Iln"~TlÎ('l" chi1pitl"':' c't:1nt ("(11158er::' ~llJ pmhl("me (il, l'offre
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j,[ '.('11tr;liIl1v dl'
1:1 conjnnetllll'
IntCtll;ll iOll;ll(,.

-
î S -
Ccci fera globalement l'objet du troisième chapitre.
Notre thèse comprendra par conséquent trois
part ie5
Chapitre premier
L'offre de monnaie dans les pays
en voie de développement.
Chapitre deux
L'offre de monnaie
en Côte d'Ivoire.
Chapitre trois
La mIse en place d'un modèle de
d6ternlillation et de contrôle de
l'offr'c Je JJlonnaic en Côte d'Ivoire.

- 19 -
CHAPITRE
PR&!IER
L'OFFRE DE ~UNNAIE DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT
La théorie de l'offre de n~nnale fait l!objet d'une
linportante controverse qui est relative à la définition de la notion
d'offre de monnaie et aux détenninant.s de cette offre. Celle-ci a été en
fait le centre Je débats qui portent essentiellenlent sur son caractère
exogène ou endogène.
Le problème posé, s!articule autour de deux points fonda-
mentaux
l'offre de monnaie est-elle exogène ou endogène à l'activité écono-
mique ? Les autorités monétaires maîtrisent-elles l'offre de monnaie 7
La réponse à ces questions nous oblige à étudier lE'
comportement respectif des autorités monétaires, du public (ménages,
entreprises, Etat) et des banques dans la détenninat.ion de cette quantité
de monnaiE' offerte.
Dans une première section (1.1) nous examInerons brièvement
le:; djfférentc.'i nna1yses d'inspiration classique, keynésienne, contemporaine.
'l'cl est 1'ohicct Lf clu premi.er paragraphe (1.1.1.). Dan:; le second (1.1.21,
Jl(ll1S
é'tLldiCl'l'IlS
Id fOTIne forte ct la forme faihle de ]a théor1E' de J'offre
l.a fonnl' CortE' (exop,c'n61t01 est fOTlcke Sllr une rcl;ltlOn
:;1 il'~l
(,:,'!:!!)!,
,'11t"]'('
la ll1a~.'ie llJonét;·lin' en ,--irClIlatlOtl ct la b:l.'ie 1!\\U1l0tairc .
. );11,>
Cl'
.::L(II'I',
i ',)[frc dl.' monnaie injectée dans l'OUll101IHC est ;.-ontrâ16c
P:I:'
:,1 1,111(~111.' l:c!1tnlh'. 1:11" ('st clonc ('xO,~È:'!IC:1
l'ncl.l\\/lt(~ l'l·OIlO!]IH1\\lC.
l"( st
IL' PU!lll ,il' VlIC L1es l!lol1Tl0U\\r.istl'S tl'b quc FI-;IUl\\V\\.\\ ct SCl!\\\\'i\\I\\TS 11%:11,
('f\\('.-I.!'< l, 1, (\\'~j :linsi qllc ~-('lIX dl' ID Ibnq\\lC' F6dér:l!C' dl' Fl;::;crves dl' Sainl-
[nuis
(,\\1.

- 2Q c
1
1
1
La forme faible de la théorie de l'offre de monnaie
j
(endogénéité) représente enfin l'approche critique de la forme forte
1
c'est-à-dire de la théorie de l'offre de monnaie fondée sur le multipli-
1
cateur de crédit. Les partisans de cette théorie soutiennent que le stock
total de ffiOImaie en circulation dépend du choix de portefeuille du public
et des institutions financières elles-mêmes.
Dans la seconde sect ion (1.2). nous allons mettre en
évidence la relation entre l'offre de la monnaie ct le développement dans
les pays en voie de développement pour :
- évaluer l'impact de la monnalt.' dans les structllTCS
économiques sous-développées ;
montrer J'importance de la politique monétaire dans
le financement des l~conornics en développement ;
- déteJmljwT les '-"3nl\\,.. térist iqucs spéci. fiques de l'offre
dl' monn;] j (' L'Il pa y::. Cil V'j ll' ,le Lk~vc 1oj)]lC'mcrlt .
1.1. La théoJ'iL' de l'uffr" de 'lIC'nrliJie
Cette ~cctl',ln :;';l1,til,ilcr;1 :lIltl)tll' Jl' ,L'II.\\ p()int~ c,':~( 1)-
t icI::.. l.l' l'n'T'lier l~t\\ldi(' ic pr')[l);:':IIL' tiC' J 'drrn' dc' 1110lln:lic ,': lr;I\\'('),-; 1:,1
littl:l'~ltll)l' ,,;l'ollomiquc Cil c-,' COIILlélnt ",111' j,l 11rC-'cnL",il'J:ltlon des jirrl;i'I'llt,,,:,
~ltltL'lll'," d([IlS~T ,:(,(,I:ünr', Le dCID:tl'IIH' p(~int Iln;::.cntc']',1 1:1 th,;I)ril' lit'
1 'oerre: dt, I!lOllllilic rc\\;lti\\'c il
ln n;;/j itL' l"011tcmpor:III\\('.

- 21 -
1.1.1. L'offre de monnaie dans la pensée économique
Oans la littérature économique, l'offre de monnaie,
depuis ses premiers moments jusqu'à la fin du lBè siècle, était considérée
comme u.ne monnaie-marchandise. La monnaie est analysée comme un bien qu'on
intègre gél~ralement dans la théorie relative à la production.
C'est ce que D. RICARDO (1) ad~et dans ses '~rincipes
de l'économie politique et de l'impôt". La monnaie est une grandeur autonome
car elle n'a aUCllne influence SUT l'activité économique. Une fois, la
quantité de mOJUlaie détenninée avec son prix, on fixe entre la ffimmaie
(équivalent général) et les autres biens un rapport de valeur pour faire
la jonction avec le reste de l'activité économique.
[1 ressort de ce qui précède que ]<1 quantité de monnaie
offcrtt' pOllr répendre aux besoins de ] 'économie sc détE'nnine selon des
règlt's rcL1tivl'.o..; ~I la théorie de la valeur, Celle-ci estime qu'un bien
est utile pélr 5él l"a!'cté et par la qual ité de travail nécessaire pour
l'acqlil'rir.
L'offre de' monn<lie avait suscité des prohlèmes graves dès que les banques
pri\\'f;;t'~ (~) ont pli émcttn-' ct réguler une forte qllantité de la monnaiE' Cir-
culant ùetns l'«(onomie.
la n.s~ulat iOll lTlonét.1 i r<.
,);H
]ço..;
h,m(IlI('~ l'ri \\lée'" ;1 provo~
qiJl~ 0lé';~ ,1L'~
l'';CS abotlti";:;,llIt ,'1 de \\.2r~lild(;; rX'!":lldld: lIlI1:; l](" l'éc()!l()!llil'
[ICr'h!;lJ1t
1,
l.:è "j('çlc.
L'offre de 11\\01111:1:(' \\':Iriili, li' Ill,' l'i,ll1i('n' ;11JC11'<hiqUl'
Le' rf·](' de,: h~ln\\iIIV;; ]11"1\\,(:C.'·; li:111:; :.l ré'r.~lil,J; 1,',11 1(" 1'1
~"rl' l, ,"\\01111;1i(' Il'(:t'~ljt
li;l~ ;,;a: i":·;li.->.I!1t. l'dl' ('xt'lll)'l(', J't'illi"->I<Ii' '·'Jil:C, l,:' '·;I!<
!.... :1j']l'I'-,:II)!':l.1ie
:UI l'i"<,I-lt
dtl ~'l'II\\'('1'1ll'1'I('nt P('n1lct
le' ll{u'il"'I""I'( 1~1 ,I"
:j! J Il'te;
01: dll L'n\\~it
"f'l)IICljl('S
or 11olill\\;li ,".·(II1()III\\
:lnd
1;I\\d1;\\)11",
1.::-::
I,~ l !'HI.Sj:'-.!H[)\\'l
lames S. ; ",q()[\\t'Y and credit
lmpal~t .1nd L"ontro 1" édi !lon
l' .
, ", .

- 22 -
et favorise l'inflation et la spéculation. La controverse sur le caractère
exogène ou endogène de l'offre de mOTUlaie est au centre du débat depuis
qUE' des Banques Centrales ont été creees pour jouer le rôle d'instrlUl1ent
de régulation de la quantité de monnaie en circulation.
Dans l'analyse classique, la monnaie est une grandeur
exogène. Cette assertion est une hypothèse pennettant d'expliquer la déter-
mination du niveau général des prix.
L'offre de monnaie
fondée sur l'hypothèse d'exo-
gém_,ité peut sc> résumer selon la théorie quantitative en trois aspects
10 ) Offre de monnaIe ct vollune des transactions
~quati(:m des échanges d' I. FISHER (1)
La célèbre équation des échanges d'I. F1SI·œR ~lV + WV'
PT considère que M est la quantité nomina18 de mOTUlaie- ('n cirnllation,
:-1 1 la c irclilation - crédit i. e dépôts hanca ire s, V et V' 1cs vi tessl'S de
circulation respectives de jI'l et M' ,
\\1 et ~1' sont des stocks. On suppose les vitesses stables. Il e~t le niveau
::::énér.Jl de~ prix
l' le volume' des tr;lnsactions de la périodL' consid6rée.
Cette (;qllat ion J('s L'l:hangcs t rmhli t LillC ill~'llt i té, 111rtis peut -(:'}] c exprilTlcr
Ulle
l"Cl;ltLon C;\\\\I:;;,]e lilliVOqllC, dll ty])(' : (:,1\\0' + ~1V'
"l') -.------ > P ?
:\\)11]'
r,;I)()rldl"':1
d,t1,
'111,'<.;1 j'Hl,
il
1"(1111
',',tut!icr les
(·(t'ct:,
li '\\lfl,' \\ ;lri;l: IUlI d '1111 di'''; i'::\\.-tl~!li-:: ",I~ l'C"'; 'Ille l'. 1 1'<11;,1(, il t'ssayc'
,le le Il','1\\1)('1
l'I'I\\'1-,I~~(' ,'Itt:,
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1 1i l , 1 l '-;1 i1.l,
\\],1\\' .\\1111<111,
, 1 •
1'1"
.' i
-

- 23 -

"les prix varient directement comme la quantité de
monnaIe. à condition que le volume du commerce et les
vitesses de circulation demeurent inchangés ;
"les prix varient directement comme les vitesses de
circulation si ces vitesses varient ensemble à condi-
tion que la quantité de monnaie et le volume du commerc
demeurent inchangés ;
- "les pnx varient de façon inverse au volume du commerce.
à condition de maintenir constants la quantité de mon-
naie. les dépôts, les vitesses de circulation.
FISHER ajoute que si les trois conditions précitées ne sont
pas vénfiées alors la relation ~1V + WV' ;: PT n'est qu'lUle identité comp-
tahle. ,'u total, une variation de monnaie c1 M ~lltralne tlne \\"ariation L1 P
proportionnelle ù liM avec T, V, V', M'jM donnés.
La variation 6;'1 résulte d'lUle décision gouvernementale; elle
est duc il Ilne Callse extérieure à l'équation des échanges. li!'!. est détenniné
de facon ('x()~J.'n(' au modèle. Les variahles M'j'l, T, V, et V' peuvent varier
et e1 tes nl' sont p~lS la conséquefl\\:e des IT\\Ollveffi('nts de M. La monnaIe dans
l'l'ne thl'oric ('si !lcutre' parce qu'elle n'influe' pas sur l'activité écono-
1111 '11IC.
\\ [ \\ '
f
\\1'\\'"
oc
l'v
'1
'i"llt il.lIHWi le :111
I,-,\\CflU
\\.llll~,-·e C::1L1rc. [l-i, 11 s'agit

- 24 -
exogène ou à un stock CM + M'). C'est cette offre de monnaie
exogène qui nous intéresse. Donc, on retrouve la même problé-
matique dans l'équation des revenus que dans l'équation des
échanges.
3 Q /
Offre de monnaie dans le modèle de Cambridge.
s
L'offre de monnaie est exogène CM = M) dans le
modèle Cambridgien(l). Ce modèle implique logiquement l'exis-
tence d'un niveau de prix et d'un seul.
Il apparaît alors
d'une manière explicite une fonction de demande de monnaie
M = kPy où k est le coefficient structurel. Ce coefficient
exprime le rapport de proportionnalité entre encaisse moné-
taire détenue par le public et le revenu réel y. Cette
équation M = kPy deviendra,
la "demande de monnaie active"
des keynésiens.
Finalement on peut tirer comme conclusion que la
théorie quantitative suppose l'exogénéité de l'offre de monnaie
Ol! tout au moIns son autonomie relative. Néanmoins,
la posi-
tion de divers auteurs même quantitativistes ne donne pas à
l'offre de monnaie ce caractère exogène.
Les limites reconnues à l'exogénéité de l'offre de monnaIe
dataient déjà de l'époque classique de l'économie anglaise.
Le problème de l'offre de monnaie est un sous produit de la
querelle du "Currcncy Principle"
et du "Banking Principle " .
POllr lc~ partisans du Banking Principle, c'est l'excès de
l.."réJit ([\\li cst ü l'origine ùes crises inflationnistes tandis
que pour les partisans Ju Curr€ncy
Principle, c'est l'émission
sans IllCSlll"C de la monnaie fiduciaire.
!. 1)
Madt, 1\\.' Cambridgien
l}l'jll~nJl' (le ~[onllaie
Md = kPy
llffr"e LIe Inorlnale exogène
MS=~
EquJlillre dll mar'cll~
kPy - ~ = 0
s
Condition ,l'équilibre Mù=M
(1
= niveall général
(les prlx.
't.
.....'.-

- 25 -
11 est clair que les deux courants ont des positions opposées sur
le problème de la définition de la monnaie. Le débat de "Currency -
Banking" porte sur la politique de régulation de la mormaie et du
crédit. L'école de "Banking Principle" pretendait que c'est l'excès
de crédit sous toutes Ses formes qui est à la base des crises. Ainsi,
on assiste à la, spéculation qui se développe dans une situation économi-
que relativement favorable. De cette manière, la spéculation alimente
la demande de crédit qui prend de l'ampleur et la hausse des prix
s'installe. Telle est la thèse de Thomas TOOKE (1), un défenseur du
"Banking Principle".
L'émission de monnaie fiduciaire selon la thèse du
"Currency Principle" sera le résulat du refînancement des banques
commerciales à l'escompte. Comme lia confirmé John FULLARTON (2) il
n'y aura pas d'accroissement durable de la circulation des billets
ùe la Banque Centrale si l'émission rmnétaire ne correspond pas il
LU1e augmentation des besoins de l'éccnomie. Dans le cas contraire, les
billets reflueront à la Banque Centrale en remboursement des effets
de commerce préc.édemfTlent escor:1ptés. En nous situant dans le même
ordre d'idées lle ces auteurs. l'offre ùe monnaie a aussi un caractère
e:1dogène par le fait que les fluctuations dans la circulation ùe
papier-monnaie correspondent aux besoins réels ou spéculatifs de l'éco-
nomle.
Une remarque est 8 felire dans 1 1 anel1 yo;:;(' ricarcliennc.
Il s'agit du problème de l'offre de monnaic
('11(' sc sit\\IC nu niveau
de l'analyse d,,· la valeur de la monnelie (3i
"
[,a q(lan~it{';' c!v
monnaie qlii peUL être cmplo/ét:' ùall~~ Ln pny.'-'. dépend·:le ".'1 v;llclIr.
(11 '1. mm:
"An history of prlcé's :md of the SUltL' uf thl' ,--·ircll-
latl<ln"
1ère rù. LOlldrc<-; lfn(~.
I , n
FULLWrot\\ (,n
:
"Ch the J(.vgulatinn nf l:lIrrCllCI\\'S, bl'inp, I l n eX,1Jlll-
natùm of the pr\\n(;iplC's on \\.,rrllch It 1:-0 proposee!
to t"t'stri-:':t .... , Londres 2~ rd.
JR4.s.
131 RICAIll>l (II!
1

- 26
Si l'or seul était employé
pour la circulation des marchandise~,
il n'en faudrait qu'un quinzième de ce qui serait nécessaire si l'argent
était consacré à cette fonction". La valeur dont on parle ici est la
valeur intrinsèque (valeur-travail) du métal IIxmétaire. [one l'offre de
monnaie porte SUT l'or monétaire qui a une valeur intrinsèque prédéterminée
au stade de sa production. Cette valeur détermine la quantité produite
ct mise en circulation. La quantité en circulation détermine la valeur
d'échange (ou le pouvoir d'achat) de la monnaie d'OT. C'est la théorie
quantitative, selon laquelle la valeur de la monnaie sc détermine au
niveau de la circulation.
RIC~ considère l'offre de mannale (métallique) comme liée
à l'activité économique dtensemble. Donc l'offre de monnaie nlest pas
exclusivcment exogène selon la conception ricardienne. On retrouve égale-
ment cettç distinction chez des auteurs néo-classiques. On rappelle que
c'est Ja détermination du niveau général des prix qui prime. Les prix
relatifs sont détcnninés par les équations dtéquilibre réel. Les prIX
monétairçs sont fixés d lune facon lmique et exclusive J li inténeur
de l' éq\\lat ion monétai re.
Voyons corrunent KEYNES conçoit le problème ljp l'offre de
monnaH' quand on sc re-rere au trai té sur la monnaiE' 1. Il. Le problè'!:IE' c.1ç
l'offre dl' monnaie chE'z KEY!\\"ES nc sc limite pns ,sClllelllC'nt au caractère
cxogèl1l' mais Je sl'héma traditionnel de Ilé'\\ltri'llitl~ ct ,Il' LJ dll'hotnlille
est contesté. Kr,Y~~I;S, dans lil tht.'o]·ll' ,c~/T!C'r-;1lc, s'cst OCCllpé Cort peu
des détcllninants dl' 1;1 UlI,lntitl~ illlnilIlilL( ,lé' 'nonnai('. J,<I 11011t iqlll' lllolJé-
tnirC' Ill' ,'onstltl\\(' P,lS .'lUS:'-J
l 'c.h)('t ('ss\\'nt i.c] (h' ,_',1 IllI\\T;~\\'(' Célr
dans celui-ci l'ac'_'cnt L'st mi;; ~llr 11' rnl\\hlè'rliC' lmport;lIlt ch-
'(qui 1ibr('
éCOnOTill (! lll' •
( 1) K[YNI S
IJ. \\1. :
) "7"
1

- 27 -
L'offre de monnaie a été traitée dans le chapitre 17
consacré aux propriétés essentielles de l'intérêt et de la monnaie. La
politique monétaire est définie comme un des moyens principaux pour
rétablir l'équilibre économique ou le préserver. KEYNES intègre alors la
monnaie dans l'économie d'une manière incomplète car la liaison monnaie -->
activité économique est tmivoque dans son traité. L'équation quantita-
tive peut prendre cette forme : P = (1(VR) .M où M représente la valeur
nominale des encaisses monétaires (billets et dépôts) et VR, la valeur
réelle de ces mêmes encaisses. La variable ~t) dépend des décisions des
banquiers ; le volume des encaisses réelles (YR) dépend des décisions
des déposants, le niveau des prix (P) est le résultat des deux décisions
et il est mesuré par le rapport du montant des encaisses monétaires au
montant des encaisses réelles. En conséquence la quantité nominale de
monnaie est déterminée du côté de l'offre par le comportement des banques
et à travers elles, par celui de la Banque Centrale.
KE~S fait du contrôle de l'offre de monnaie 1 une
pièce maîtresse du système. Selon lui, le volume de la monnaie de banque
est déterminé soit d'une manière rigide, soit à l'intérieur de certaines
limites définies, par les banques. Le contrôle efficace du volume de
billets et de monnaie bancaire en circulation n'est possible que si la
Banque CE'ntrale peut maîtriser le volume de ses propres actifs (1).
Ces actifs ~ont les devises, llor, les placements de la Banque Centrale
et ses créances ou hien ses avances aux banques. Selon KEYNES, les inves-
tissement." sont entièrement maîtrisés par les opérations d'open market
ct les avances sont contrôlables partiellt.'fficnt par les variations du taux
d'escompte. POllr KEYNES, non seulement la monnaie est exogène mais
elle ('~t iII..-tivc H
agit sur llactivité économique.
( 1 )
CF. I\\I),\\)':'S ,J. \\1.
"A 'l'l'ca tise on ~lonèY, 2è vol., Londres,
1ère Ld. ~lc :>IlLLA.N 1~:30, ôè Ed. \\1c /'vlILLAN, [~:58. Chap. 32, P. 225.

-
28 -
La critique relative à l'intégration keynésienne
de la monnaie dans l'économie porte sur sa limitation. La liai-
son monnaie-activité économique est univoque. faute d'une théo-
rIe du COmpOI"tement des émetteurs de monnaie. L'offre de monnaie
a été "une variable - problème" qui retient l'attention de la
plupart des auteurs. La réflexion et le débat sur l'offre de
monnaie ùatent de très longtemps. Que devient le problème de
l'offre de monnaie au fUT et à mesure des développements récents
de la théorie économique?
L'essor récent de l'étude de l'offre de monnaie porte
sur la construction de fonctions d'offre de monnaie dont le dé~
veloppClnent fait appel aux théories de la détermination de la
masse monétaire et à la naissance de l'économétrie de l'offre
de monnaie. Les monétaristes comme Karl BRUNNER sont les premiers
~ proposer dans les années 1961, llTIe fonction globale d'offre
de Inonnaie nlettant en relation la quantité de nlonnaie offerte
et un certain nombre d'arguments représentatifs des comportements
de la Banque Centrale, du système des banques commerciales et
dll pllblic.
'"es arguments de ces fonctions,
sont des variables
Je la politillue Inonétaire
(base monétaire, coefficients des
réservc:::; ob] Lgatoires,
taux d'intérêt du marché.
revenu dispo-
nible ... i. !.n tlllcstion qUI
fait paI"tie allssi des pr6occupations
dçs IIIOT10t;lj"(Stl:S inoderncs est ("011c' dll contrôle de la IRasse
mon0t,.11I"C.
l:n l'nit,
le
[nnd
dL! d~bJ.t
n'a pas changé depllis long-
','I"hil'me
dti
C\\\\JilIÔlc
dl."
j 1 clCrre'
de' monnate s'est
'i','11I
Jalls
1(-'''
:1;1\\':'
tlc~'l"ç[üppé," lprès la crise Je
',~"l'i\\'_r 1;1
rCl"('ll::',I(llCLion
ct 1(1 reconversion de
l ',-.,";'il-,"';:";
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i't1!ll iq11C'
rncn6t:lirc s'est par t'ünsé-
'i,ILlll
:1\\1'("
,:,)"
l':lhond,1Iîcl
lllU1Il'titll"C.
\\
1.'
,'I[
,l,
]n 1'{;I'(ode ,.Ie
1:1
'~(-'lI,\\ièmc
"c;tlcrre
mondi.ale,
l'éco-
Illl!'IJ'.
,H:'"ldl'11t<.lJl'
est ,-·,ll"<1l-tl;l"J."(C' par 1111(' 1l1flation g~loral1te,

- 2~ -
un déséquilibre des balances des paiements. C'est au regard de cette
situation qu'on chercha à tout prix à libéraliser les échanges inter-
nationat~. à avoir une connaissance parfaite de la fonction d'offre de
monnaie. L'offre de monnaie permettrait une politique adéquate pour la
régulation conjoncturelle.
I l se pose un problème fondamentale de prevIsIon et
de détenllination de l'effet précis d'une variation dOTUlée du stock de
mOTUlaic à un moment donné. Il est clair comme le fait remarquer Milton
FRIE~~ qu'il se pose à ce niveau un problème de régulation monétaire
à court tenne b l'autorité monétaire. Deux objectifs intéressent les
monétaristes, en ce qui concerne l'offre de mOTUlaic. L'un est de justifier
le sens de la relation établie entre monnaie et prix entre monnaie et
revenu du point de vue théorique. Vautre concerne la politique économique
qui cherche à affiner le contrôle de l'offre de monnDie.
L'effort des monétaires a porté sur l'établissement
d'une relation dans le sens mOlUlaie
> activlté économique, dans
1(' cadre d'une certaine autonomie de l'offre et d'une s tabil i té de la
fonction de la demande. La masse monétaire dans ce cadre joue un rôle
lI\\oteur. Le sens de la causalité est confinné par la fonction d'offre de
monn<lic. En recherchant les détenninants de l'offre de mOJUlaie, on met
en rVldC'l1cC la corrélation entre la mOTUlaie et l'activité économique.
C'est cc que ;;ollllgnent '1. FRIEll-l~~', P. CAGA'J (1). K. BR18':\\T:R ct 1\\.
\\11'lJ~YIL Lcs ,ku'nnlnants de l'offre étant exogèncs, la maTInaH: est une
Tous (-es IlIol\\6taristcs (econnaissent ('11 f<1ir, :1 tl,:tVl'rs
:,'IW~:. ':I,,,kil':; l~l'onométTl,qLlf'S, La ùlfficlJ!té qu'a la B<lllL\\LK' [cntréT]e
p0Llr ',-cml ~'t'l(T le ;-;t(Kk de rnonnilir ?I COllrt tenne.
( 1) Cr.
l' ..(,,\\l:\\\\
llLlctellllin,lllts and effccts of chan~l's ln the stoçk
uf menC'y, 1875-1''.(10'', 1:)h5, ,~C\\\\' York, \\:Ltlonéll BUl"c[lli
of Lconomic [<E'scélrch, l:olumhiil, Uni l'ress.

- 30 -
L'offre de monnaIe, en principe, est détenninée de façon exogène par
les autorités monétaires. Il ressort de leurs études que la Banque
Centrale possède aussi les moyens éventuels pour compenser les influences
s'exerçant sur la masse monétaire.
Ainsi en ce qui concerne la politique monétaire, FRIEDMAN
préfère diminuer les risques d'une mauvaise gestion de la mOIUlaie. Dans
le même ordre d' idée, les monétaristes s'accordent avec lui, en recom-
mandant une croissance régulière de la masse monétaire pour stabiliser
l'économie. C'est dans cette perspective qu'on pourra réduire l'incerti-
tude attachée au comportement de la Banque Centrale et par voie de consé-
quence à l' évol ution des prix (! J •
Pour FRIEDMAN, il faut un réglage précls de la Base moné-
taire dans la mesure où elle représente la variable de contrôle de
l'offre de monnaie. La prévision précise 8 court tenne du multiplicateur
de crédi t s'avère nécessaire afin de compenser ses mouvements perturbateurs
avec ceux de la bilse monétaire selon une politique voulue des autorités
monétaires. En lUl mot, FRIED:'!A."'J propose d'augmenter la masse monét<1ire
proportionnellement à l'accroissement de la production intérieure brute.
C'est justement l'un des objectifs que la BCFAO s'est imposée et que
l'encadrement Je crédita renforcé.
La polit LqUC ll1on(télir(' :lctuE'llC' dt.' l'lft'·1OA l'st pa.r
UH1-;('Ollcnt lllH' uppl LGHion (k 1.1 théorif' quanti t,,<I..' '/C' np o--(;la.:,s iG.1W.
[n ce qui L'OJKl'l"ne tOU)Ollr.c; \\:\\ pu] IttqllC l!1oné'tairc, .'\\LIan \\lELr:rJl. et
f\\arl R!{U~!'·.:LJZ n'ont ~):lS oubli( d ' Ctlldlcr jcurs L'ffl'r~; ;1 tr:nicrs les
,lirrc'renb 1;1~lrd\\c's pricipallx ['::1.
(1) cr. \\l\\JSS!\\ \\1.
"On the' inl1crcTlt sr:lhililli ('C Itltlon:;lv aJaptive
.
.
.
t'xpJLc:Jtic'lls" ,1. \\1. i.,., \\0 -1,
,l".';,
['P.
'-~()7 - :;1:'.
[~) Il <;'ili'.lr (les man..'h0s de hit,)],-, ct scn'lLes, dt, 1I10nnal(', de çrC:dit.
titres et dl' capttal l'hy'sil[lil','

- 31 -
Ils estiment qu'à court terme, l'offre de monnaie est liée au taux
d'intérêt i, et au prix relatif du capital (Pk/p) (l). lhle hausse du
prix Pk correspond à une demande nette de capital qui est considérée
comme une offre nette de mormaie sur le marché monétaire. 11 ressort que
le marché ùu capital ne s'équilibre pas dans le court tenne, ccrnpte tenu
de la rigidité de ll offre. L1analyse de ces auteurs est limitée. MELTZER et
BRUNNER n'ont pas tiré toutes les conséquences de la substitution monnaie
capital qui, à terme, peut provoquer une augmentation du stock de capital
réel et du revenu réel d'équilibre. Par contre une hausse de (Pk),
la baisse du taux d'intérêt (i), l'accroissement du stock de monnaie
centrale et de la richesse non monétaire, stimulent la demande globale
et par voie de conséquence, entraînent une augmentation du revenu. Ainsi
se définit le nouveau prucessus de transmission des effets de la politique
monétaire par le biais du prix relatif du capital (Pk/P) et du taux
d'intérêt. L'examen du problème de l'offre de morrnaie, montre que l'effi-
cacité d'une politique monétaire repose sur le caractère endogène et/ou
exogène de l'offre de monnaIE' par rapport au système économique.
Si l'offre cIe monnaIe est exogène, elle est fixée par
les autorités monétaires en dehors du système économique. Elle est auto-
nomE' par rapport ~ la clcmGndc Je monnaie. Cela vellt dire que le public,
les agents extérieurs n'exercent alors aucune influence sur l'offre de
monnaie. Par contre si l'offre cIe monnaie cst enùogène, les agents
économiques exercent sur elle une influence lorsqu'ils sc portent demandeurs
de monnaie. L'offlt' cIe 1l0l11lilic par con~éqlJl'nt n'l'st pas (l\\ltenO:ilc P:lr
rapport :L la dem<lntie.
l.'(tudc de' 1 'offre- dt' monnaie i('ut pCnll'lt1l' iI\\avull
une honne po1it~'lIII.' dl' régulatiill1 monétaire. 11(:1.' po1it~(1'Iç rll<:'ll(l:Jjll-' C'(
susceptjh1c d'Jrc)ll' une gnlIldc l'fril-;lÇité, d';lj,rè'.-.: I~I lhi'-;l' cl,' \\111~()n
Hn{'J~~'\\AN, si l '('rel(' d~' monnaie C<.;L l'xogè'nc ct si L'I d"'llj;\\lK\\C dl' 1:1\\11\\\\\\:..1 Il
(il PK c:,t 1l' pli\\ dll ~(IJlit;'11 v.dstant l't Il h
'1rix du c1pit:ll
la
prOdlll' t i on.

- 32 -
est stable. L'efficacité de cette politique monétaire peut être
limitée si l'offre de monnaie ne dépend que partiellement des autorités
monétaires et si la demande de monnaie présente une certaine instabilité.
En fait, par référence aux préoccupations des différents
auteurs précités, les motivations théoriques et les préoccupations de
politique monétaire sont intimement liées comme on le remarque dans
l'oeuvre de Milton FRIEDMAN (1) aussi bien que chez les autres monéta-
ristes.
Après avoir posé le problème inhérent à l'offre de
monnaie en nOlis projetant dans l'histoire des idées (1.1.1), nous
ptudierons dans le paragraphe (~.1.2J la théorie relative à l'offre
de monnaie telle qu!on la conçoit dans l'analyse monétariste contempo-
raIne.
1.1.2.
Les formes contemporaines de la théorie de
l'offre de monnaie
Le caractère exogène ou enùogène de l'offre de monnaie
ùépenù ùes rôles respectifs df's autoritP5 monétaircs, du public
(Jlll'nages, entreprises, ... ) dèS banCiues dans la détennination df'
l'offre de monnaie c'est-à-dire La masse monétaire en circulation.
L' hypothÈ'sc d' exogc'néité ùe l'offre de monnaie suppose que la monnaie
centrale donne ~l 1<1 Banque Centrale le droit ùe cont.rôler ln cr6éltion
de monnHie des nanques grâce au mécanisme dll multiplicateur dlT crédit.
donc confère üll."<. autorités monetaires l ';'ntière maîtrise ùe la
qllantitl' de monnaie en cirClilation. Oans Ç(; contexte, la base monétaire
(T) ~1. FRIELJ~t~'J : ",\\ monetary histDry Df ['rl' United Srates, 186i-l':'60"
Princeton UNiversity pT<~sse, for N.B.E.R.
i963.

- 33 -
est lme variable autonome qui détermine automatiquement l'offre de monnaie.
Ce schéma repose sur l'idée que les banques commerciales sont étroitement
dépendantes de la Banque Centrale auprès de laquelle elles s'approvisionnent
en liquidités. La Banque Centrale peut alors fixer de façon autonome son
offre de monnaie centrale sans être aucunement influencée par la demande
de monnaie. C'est pourquoi la plupart des modèles macroéconomiques contem-
porains sont construits sur la base de l r éxogénéité de l'offre de monnaie.
Toutes les fonctions d'offre de monnaie sont conçues sur le principe de
la théorie du multiplicateur monétaire CA).
La complexité grandissante du système bancaire est telle
que l'affirmation selon laquelle la quantité de monnaie offerte est l'objet
exclusif des autorités monétaires n'apparaît plus crédible. A l'inverse
l'hypothèse d'cndogénéité suppose que le volume de la monnaie en circulation
dépend du comportement des banques commerciales, du public et même de l'éx-
térieur et éch,1ppe donc en grande partie au contrôle de la Banque Centrale.
Dans ce cas, le schéma selon lequel la base monétaire détermine la masse
mom'taire en circulation se trouve lTIversé et c'est en fait, la création
de monnaie des hanques cOJTIr.lerciales sous l'impulsion du public qui oblige
en sorte Id BanquE' Centrale à fournir, malgré elle, la monnaie centrale
nécessaire au fonctionnement du système monétaire
le multiplicateur joue
~ l'cnver:; (divlsCllr de crédit). C'est cet aspect du problème qui nous
amène ~I f:I i rt' 1 Il;tutle cri tique de l'offre de monnaie exogène fondée sur
le lnliltipJ lc;ltcur lB).
:\\ - L'lx(lL',;ll,;i [,'. de l'offre de monnaie
[,'1 (:n'dt 1011 dc' nonn:l1C ('<;t lm phénomène complexe.
:;j )','.\\1:"
le\\' d':lnc !"lllll(lOII ,1'nrCrc de rtonnnic t'st
aJrrn::ic,
quels li, sont
ll'~ i:ld-('I
J(tvlTliJUllh '.' I~l llt;;ltlOn illonétairc eXige au préil1.Jhle
!',\\I--:trT<,
,l'';i''
hnse mOn(;!;I;!,',

- 34 -
Le concept du multiplicateur du crédit est lié à
celui de la base monétaire. Pour une période donnée, la masse monétaire
en circulation est le produit de la base monétaire par un coefficient
qui est fonction de la préférence du public pour les billets et d'un
élément institutionnel, le taux de réserves. Ce produit traduit une
relation causale qui s'écrit: M = K. HM. M est la monnaie offerte;
K le multiplicateur monétaire ; HM la base monétaire à partir de laquelle
lrex~ansion monétaire peut s'effectuer.
D'une façon générale, la base monétaire est définie
par la somme des billets détenus par le secteur privé non bancaire
et des réserves bancaires. Le stock de monnaie dans les économies modernes
se présente sous forme de monnaie fiduciaire (billets de Banque Centrale,
pièces en circulation) et de dépôts à vue dans les banques et les
centres de chèques postaux. On ajoute à ces instruments de paiement,
les dépôts à tenne ou la quasi-monnaie: c'est-à-dire l'épargne liquide
(comptes sur livrets dans les banques et les caisses d'épargne). Au
sens strict, l'analyse statistique montre que l'offre de mOlmaie ne
,-'omprcnc1 que les pièces, les billets et les dépôts bancaires à vue
en circulation en un moment donné. Le multiplicateur du crédit a êté
tltiJl~c' pour 1<1 première fois, dans les années E.)20 (1) pour expljcwer
le pnll'l'SS1l5 de l::J neat ion de la monnaie scripturale par les banques
dll s('cond rcmg (Il1;md ces dernières accordent des crédits.
Le principe de ce multlrlÎc3te\\lr repose SUI' le fait
qw'
ks dett(":-; (IPIses pélr les banquC's cOITUllercialcs ;,;ur ellcs-mé'mcs
rc]'n:'scntcfll
1a ItI(lll.Tlalc.
(1) Cl'st C.l\\. PHILUP\\ "Tn Bank credit, Mac r-lILL/\\N I::';~)" (jui
llti!.lse ce principe pOllY la première fois dans scs oeuvres.

- 35 -
Selon le modèle classique, le multiplicateur du
crédit est l'élément principal de la fonction d'offre de monnaie.
Ce qui nous intéresse ici est le principe et la formulation de ce
multiplicateur. Il est défini comme le rapport de la masse monétaire
ou du crédit bancaire distribué à la base monétaire.
M
Soit K =
oua( = _C"---_
(1)
!lM
!lM
avec M = Masse monétaire = MF + D
MF = Billets + Pièces
Monnaie fiduciaire
D = dépôts bancaires
C = crédit bancaire distribué
~k:mtrons que le multiplicateur dépend du comportement des banques
et du public. En effet,
!lM = flF + R, R
réserves bancaires
M
Mf+D
C
Crôtlit hnncaire d'istribué
I(
)\\
r(\\~(Ins r'
------- = tallX de réser\\'ps uu
R = rI
D
k'
- - -
=
[1
(13!'1l
lnllltLplicatvuf dt, lTcdit
1(,
/
,
['l' , _ :'ih.

-
36 -
6 R
Posons r t
=
k' = __-'6"-':M'---__ =multiplicateur
6 D
6 (BM)
de crédit
6 (MF)
b'
= --"'c='--'---
=
préférence pour les billets
6 M
Avec l'llypothèse qu'une augmentation 6C du crédit bancaire
correspond
~
tIne
variation identique de masse monétaire
6M.
On a
:
=
_--=:6C,---
=
6"~M,,--_ =
6(BM)
6(BM)
6 (MF + R)
=
6(BMJ
liMF + r'
6D
6MF + r'
6(M-MF)
or 0 =- '1 - MF ====) 60 =!:J M -
liMF
Il vient
l'l(MF)
+ r'l'lM-y'{j(MF)
+y'-y'
-~--)
===:;) k' = fCb',r')
Oc cette relation,
on rl-'J1l,lrquc que ILemission de
monnJic de hanque est
limitée par
l 'oh11;:,:-'t ion de
consc!'ver des
réscn'l';:;
en monnaie centrale proportionnell,,-' ;lliX dépôts
L:!l ='
r';: RJ
ct
pClr
le cC'lTlportcIlIl'nt dll public qUl
a Ulle affi-
i, .\\1 F
nit ....' peur
]t'S
ln IJcts
[h'
L'exl'l'(':;-;iun
k'
" \\1
sente \\lne
f l l l t l '
d~ns le [;ru"-l':;':~l\\~i "".'\\\\\\ISSI'.:n 1!llln(t,,(I"C qUilnd
k1J1I 3
,
. " Il ci II L t
,J
~l
l t' 11 ! 1
,
<'
1 i
1
,
1,1
Il!;l -
, l'ln iH'
l'entv
,1(~(!II!tion':i
" 1 1 l' t
Je
LI
11:1-;<.:.
L:'\\.~t
aln~i
qlle
I(IUI,\\;\\!!·.!!
l't
\\11'
!:I.I~
d:,I1:--
[('Ill'
th611-
,
["('\\1
ri l' ,
Oll!
dérllLl
le
IlIultll'licatclll'
de
i l
l'Il
lIt i] j S:Lnt
1 a
:lj\\l~l(;l
rkAI
et
en
111trodtlis:lill
\\1.

- 37 -
Dans ce cas, quelle est l'expression du multiplicateur?
Il vient: R = rD = r (DV. lIT)
(1)
BA = base ajustlie = MF + R - RF
RF = a (DY • DT) = aD
MF = a (DV)
DT = t (DV)
avec r = coefficient de proportionnalité entre total des réserves R
et total des dépôts = IN + ur
a = rapport de refinancement des banques à 11 ensemble des dépôts
a = rapport des billets détenus par le public au dépôt à vue du public
t = coefficient de proportionnalité existant entre dépôt à tenne et
dépôt il vue.
Ki = Mi/ (aA) avec i = l,Z
pour i = 2, M '" M = MF + DV + lIT
Z
KZ = Hz! (BA) = MF • DV • DI / MF' R - RF
K
MZ/DV
MF/DV • 1 • DT/DE
a • 1 • t
z
=
=
=
BNDV
MF/DV + RlllV - RF/DV
a • RlDV - RF/llV
or RlllV = r (DV • DT) /DV = rDV/DY • rDT/DV = r • rt
RF/IN = (DV + DI)/m'
=(~+ t)1L
+ a + t
1
+
a + t
K2
:1
~
r + Tt +
13t
a + (r - e)
(1 + t)
r - " - - -
- - - - ---..- - - . - - -..- - - - -
1
~ :1 + t
I - i l - ( : '
~+lJ
-- ._. -- - - - - " -------->-
.
polir -L - 1, >1
",1
( 1-:'
D\\
dépôt;) \\,'ue
m
,\\(p6t '-1 tenue
R " R{'scrve bancai rC'
Mr
~1ollnaie ri duci aire
RF =c ReÜnanœment bancai rr'
D = dépôts.

-
38 -
MF + DY
MF/DY + 1
k
= M,/BA =
=
1
MF + R - RF
MF/DY + R/DY - RF/DY
1 + a
1 + a
k
=
=
j
a + dl + t} - 8(1 + t}
a + Cr - 8 ) Cl + t)
1 + a
a + (r - 8)(1
Le coefficient a ~
(~AJ a été défini pour mettre
en évidence l'étude du marché de crédit bancaire. Ainsi par
exemple,
pOUT
la masse monétaire au sens large M '
le coeffi-
Z
cient
a s'écrit
M - (BA)
C
2
~12
a
=
1
k
(BA)
=
-
=
-
Z
(BA)
BA
1 + a + t
1 + a + t
- a - r + e -Tt+ S t
a
=
-1
=
a , ( r - S ) ( 1 + t1
a + (r - 8 )
( 1 + t)
'c(,-1_+,--''c''-)__r'-'c(1'-_+,--t,,-l,--+,--S,-,-(,-1_+,- t)
a + ( r - / ) ( I + t )
~-=--(-1-+--t-)-(-'-'- -r-_~_+~",s;I
a+-(r-r)(1+-t~ 1i
1. 1 h;,,:';('
;1 itlstl;',
i F:\\')
l".;T
llne
grnndc'llr
contrôlable
11-
l,-
,j'III,:'irL":':
ii:Olh;T:lirl':~.
"'1,' [f.l ','1 vnt;-;
~t
1
(16)lCnllcTlt des CO]ltT~llrltes
111,-1 ::1:( 1"IIII·j I(':~.
J,Cl
h;l"-'-'
;1.illST{'('
(H,\\),
Joue "Ill .l!rélnJ
rôle
d;1n~
j " ' " ( l l
.Jl'
t,f(;dlt
]1;11"
il"
Il'U (:lu
l'ocffjcicnt a
1",
l l ' l l h l l h ' I ' I ' . l r l
l ' s t
lIn.
L'll;1I1Cllt
rOllddIllcnt;I}
délHS
l l '
lIIéC<lIlJSllIC
de
!'dffrl'
dt,
II\\dnnall" dan:'
Li:'S
pays
C01l1l1lC
ID
l"ranec,
1es
pays

- 3~1 -
Il se trouve qu'en Côte d'Ivoire aussi bien que dans les
pays membres de l'U~OA. l'élasticité de la masse monétaire
M par rapport aux taux d'intérêt
(e~t/i) est forte mais
le /Dultiplicateur de crédit n'est pas stable. Donc la base
monétaire ajustée
(BA) n'a pas grand rôle pour ces pays.
dans la détermination de l'offre de monnaie et de crédit.
Le taux du refinance/Dent jOlle un rôle donc indispensable.
Les deux multiplicateurs k et O( ont leur impor-
tance dans la détermination comptable de l'offre de monnaie
et de crédit dans la mesure où les banqlles cherchent à
attirer les dépôts à terme. Tout le système repose alors
Sllr
le tlegr6 de sensibilité de k allX taux d'intérêt du
crédit
(i) et du taux du refinancement
(iRF).
Le comportement du pllblic exerce-t-il une action
Sllr celtli des banqlles ? Les mllltiplicatellrs de crédit étant
des dOJ1Jlécs, les fonctions d'offre de InOJlnaie [lourraient ré-
pontlre ~1 (c'tte question. Celles-ci. décrivent les relations
enTl'C' la qualltité de /Donnaie et les différents facteurs expri-
mant
le comporte/Dent des alltoriT0s /Donétaires, des banques
ct dll \\lLlblic dans le pl"()CeSsus de la création de la monnaie.
C'e.st pO\\lrqlloi, l'offre de monnaie repose sur ce quC' sont
];\\
l)~~e J\\lon(taire et
le DIllltirlicateur.
[] apparaît Llujourd'h',Ji qlle l,] POlltiqll(' mont:[(lirc
';,' f,'thlc ~\\L\\s.si'~''ics fonct.iolls d'offre de monnaie. L''.'xogénéité
i"
i'nCCrl'
lIc
monnaic _"O\\lm1Se
la
5c\\lle volonté lIes ~1Lltoritl;s
llil 1,(: t ,1 \\ l'CS,
l'orrcspond ;1
1;1
Eonne
fortl" de ces
fonc11C>lls.
1,:\\
~IL~I'l'i('
du n\\u1tirlil'at('llr du
CrL;clit
l"onstitllc
1 '\\In d('"
1'(1111 1'-]1,,):1'--:
de
ICI
L1oLtril1c'
l11oIl0t:.lri"tc.
1.11
f::lit,
cettc
C'X(1.gl~n(;lté n'est-cllc
pas
unl'
111-ï"ltrl{'-';(' ùe démon;;tr,Jt inn ?

-
40 -
B - L'Endogénéité de l'offre de monnaie
Diverses critiques ont été adressées à la théorie
de l'offre de monnaie fondée SUT le multiplicateur.
Les dépôts font les prêts"
est une maxime qui illlistre bien
la théorie du Dlultiplicateur du crédit. Cela veut dire que
la monnaie banque centrale précède le crédit
Ainsi pOUT
DENIZET (1) le multiplicateur n'existe pas car selon lui, les
banqlJeS tltilisent leurs excédents de liquidité pour rembourser
leurs dettes à la Banque Centrale.
En réalité, la création monétaire par le mul-
tiplicateur peut être inversée. L'idée selon laquelle la
rnonnaie centrale serait émise après la création de monnaie
scriptllTale a entrainé un autre concept, celui du divisellT
de crédit
(21.
Les auteurs comme Jacques Le BOURVA (3), Jacques
DAVID (~) adoptent ce nouveau concept en estimant que la cI"éa-
tian de monnaie scripturale, entraîne un accroissement de mon-
naie banque centrale.
Il apparaît que le montant des crédits
déterRlillc ceilli
des réserves bancaires.
(1)
Jean IlF\\J :::ET
"/'.lonnaie et flnanecment"
(~)
L.
L1,:\\,Y
C,\\RBOU.\\ ct
V.
l.EVY-(;,\\R1\\()(JA
"Le compùrtement
h:ln-
cillf"-',
le
,\\rviseur de crl:'dit ,,"l
; 'cffiL"ilcitl"
du
~'ontr'<;!l'
n\\0nét Cl ll"l''' ,
revue
Leo-Voi X\\
I I I
\\,.
~,
.\\[:II"S
<:-,
l'!'
,:';',"'j-,~~-':.
(:il
,Jaeqlll's Le HOUf'\\f\\.
"Lrç:nt ion I!l('llc:t;lirc et
!\\\\111l ip[ l('.I[elll
du
r0dit" !\\('vlIe r'C(lnOllllqllC'.
V(1!
~:i ,1;lIlV.
"Le COlllpoltcr;Wl1t
','{
J '(v'111"il ion
cie
1:1
BnnQll'.' dc' l"r;I,[H:l, hlr! lc11n trill1('~trlcl
~:'"
l,
r"\\ov.
I : ' ï l ,
pp
1~-.sfJ.

-
41
-
La critique ainsi formulée,porte SUT le processus
de création de monnaie scripturale. Mais la crédibilité des
fonctions d'offre de monnaie de nature classique M = K.BM
n'a pas été ébranlée. En fait dans cette hypothèse, le multipli-
cateur
K =
1
signifie que l'offre de monnaie est
b + r
-
br
influencée par trois déterminants. La base monétaire
(BM) , est
Llne grandeur influencée par les autorités monétaires. Le taux
de réserves des banques
Cr)
est considéré comme une variable
pl"ivilégiée par la Banque Centrale qui permet la maîtrise de
l'augmentation de la masse monétaire. Le taux de préférence pour
les billets par le public (h), traduit le comportement des
agents économiques.
En principe, les trois taux ci-dessus paraissent
exogènes cal' Ch) ne varie pas à court terme et CB~-1) et Cr)
SOllt fonction des décisions des alltorités monétaires. Ce qui
elltraineI"air une régulation mon6taire efficace par la Banque
Centrale. Or dans la réalité, dcs éctlecs relatifs laisscnt
tl"ansparaitrc lJn certain doute sur ]a validité de la théorie
dll lOllltiplicntclJr.
l J
apparait que k varie (1). De même,
Cb)
et
Cr)
varient. Les trois facteurs nc sont
pas exogènes.
Il
vient
q l\\ l'
: ('
il n
CIl!
dei Tac t i vit 6 é C 0-
Ih)Eliqlll'.
1:1 ll'
11('
(~éJ'l'll,,1 [1:1,', 11!\\,'qll,-'rll.'iLt d", 1(1 vujunt'_' :..Il'
1;:1
H~IIH1Ut·
l:l'lltl';lll'
11
1\\11" l'XL'III]1II,
S.
Cuill:11I1IIoni'-.I'."JI1JJl';'
dnn:-:
"1'0 l l t iquc
)!)l1l1é-
t é l i r l
l't
Cl'<llSS~nC( É'l'(lIlOllllqll(' ('Il
j:r:Jlll'(''',
,\\.
Colill,
Paris,
I:'I(I~' tl montre-
l' instilhi 1 it,.; du JI\\\\I1tipJ icatt'ill' Crntl<-:ais SUt
1:1 périodt'
1:;4~)-I:,6b.

-
42 -
- les réserves bancaires varient suivant l'objec-
tif qll'on poursuit. Elles peuvent jouer le rôle d'une varia-
ble de la politique monétaire ou bien celui d'un instrument
de gestion rationnelle des banques secondaires. Dans ce der-
nIer cas, l'offre de monnaie dépend du comportement des ban-
ques secondaires
- la détention de billets par le public répond à
un comportement de choix de portefeuille
d'affectation du
J
patrimoine (1). Avoir sur soi des billets est le résultat
d'un choix économique. b est
variable.
Il est donc nécessaire d'atténuer le caractère
exogène des facteurs dominants de l'offre de monnaie dégagés
par la théorie de la base monétaire. L!activité économique
joue lille certaine influence sur ces déterminants.
La forme
rédtlitc de
l'offre de monnaie peut sc schématiser comme suit
K
(BM)
K
1
z eX Ci, iR, w, ••. ))
M =
+
partie exogène
partie endogène
BM
base monétaire
l
tauxd'int6rêt
iR
tallX de
rc[in(1nCClllent
\\~
Richesse
1 J
:1]lJlaraît qlle'
lCl monnaie centrale est un élément
i.rnporl:lllt cldn"
J:1
liquidité hancoirc.
La demande de prêts en
lIloTlJwic
lég<'Jlt
pf:'.--l" lOIII",lclIlcnt
"Llr
ellt' et
représente Ilnc
des
prirlcip:llc:; ('untraintes '.k';
h:lI1qucs.
(1)
il:l'll (' l I1L(I~[\\H,
"Lo pince lk
] '(cole de Chicago dans
la
tIH;("11" le Illûl\\(ita.i rc contcmporcl tnt''' dans "Essais
SLlr
la
nouvel Je théorie quantitative de
la monnaie",
Collection
PUr:,
ParIS
1~)70,
pp h3 et suivantes.

-
43 -
S'il arrive que les dépôts effectués par le public sont
supérieurs aux retraits, la banque bénéficiaire apporte
l'excédent à la Banque Centrale qui crédite son compte. Dans
le cas contraire (retraits supérieurs aux versements), son
compte est débité. La création ou la destruction de la mon-
naie légale et de la masse monétaire s'insère ainsi dans une
structure de financement où le public, les banques et la
Banque Centrale sont des acteurs.
Poser les bases de l'adaptation de ]a théorie de
l'offre de monnaie aux pays en voie de développement, revient
en outre à étudier la relation offre de monnaie-développement
économique dans les pays en voie de développement.
1 • 2 •
L'impact de la création de monnaie SUT le
développement
L'intégration de l'offre de monnaie dans les
modèles de croissance équilibrée.est limitée par la relation
monllaie-croissance. L'offre de monnaie tend à être réléguée
al1 SCCOI1U ]ll~n compte-tenu de l'idée qu'on se fait de la
]JolitiqllC 111onétai]-e dans ces modèles de croissance. La
rJolitil\\I_I~ ;Tlon~taire par'ait dangerC1JSC voire inadaptéc allX
6COr]On1ic~
('rI
d6velopperllent. ~lais avec la théorie dl] dévelop-
pement
;))"6l'onls~c par E. S. SHAIV et J. (;. CURLEY (1) ct
rl'11flS"
p~lr l:. S. SHAW et R. ~lc K[NNON. les schémas traLli-
ti('ll11Vj~ Ollt 6t{ clllclql1e pell bOlllpvcr·s6s. Erl OIJtre,
la
l)l·irll-i]J~ll(' 11I'éoccu!Jation dans les 6conomics SOllS d6v('lorr~es
<,:st de trc'l1'.'-er llne bon né stratégie pour accélérer le dévclop-
)1l'lI1l'11t (5~'ullorn lque.
(11
Voir;1 cc sUJct
Le livre clp r:. S. SHAW: "The 13rooking
TnstitutHlf1 Moncy in theory of Finance",
1:160.

- 44 -
Tout ceci appelle une réflexion sur le rôle
:
-
de
la monnaie dans
les structures économiques
sous-développées j
- de la politique monétaire dans le processus de
développement et par là du problème de l'offre
de monnaie en économie sous-développée.
1.2.1.
La monétarisation de l'économie et les
structures du sous-développement
Dans les modèles néo-classiques de croissance
supposée spontanément stable, la monnaie n'avait aucun rôle
particulier à jouer. Par contre, PATINKIN ainsi que divers
auteurs néo-classiques tels que J. TOBIN ont intégré dans
leurs nlodèles, la monnaie en lui donnant un rôle de stabili-
sation alltomatique.
Les modèles d'inspiration keynésienne intègrent
la monnaie en se fondant sur une dynamique du déséquilibre (1).
Force nous est de constater que tous ces modèles ont rarem~nt
retenu les phénomènes d'intermédiati,on financière. Or les
pays ell voie de développement, ont leurs structures sociales
en perpétllelle évolution. De ce fait, on est d'avis avec .John
G. GURl.EY et Edward S. SHAW qlle le développement de
la struc-
tLlre d'Llil pays peut avoir Lint' irlfluence sur l'offre de
rnonnaic ct SI.lr les substitlltS lie la nlonnaie.
- - - - - - - - - - - - -
.Cl) Voir à cc sujet 18 synthèse [(lite par ABRAHAM - FROTS (G)
"Elémcnts de dynamique t'conomique" 3è édition, DALLOZ.
1 (;77
(PP 8Z-SSJ.

- 4S -
Toutes les études faites en ce jour, à notre
connaissance, SUT les problèmes monétaires en pays en dévelop-
pement, posent la question: faut-il appliquer les théories
à l'ordre du jour dans les pays développés, retourner à
la
théorie monétaire telle qu'elle existait au 18è siècle ou
élaborer une nouvelle théorie basée sur les réalités concrètes
des pays en développement.
Les aVlS des auteurs sont divisés. POUT certains,
les théories néo-classiques et keynésiennes sont inapplicables
dans les pays en voie de développement. Pour d'autres, on
peut étendre ces problèmes monétaires aux pays en dévelop-
pement à condition de bien connaître leurs réalités concrètes.
La pllipart, insistent sur les structures économiques dans la
détermination de la théorie monétaire.
Dans les modèles d'inspiration néo-classique,
qui intègrent la monnaie, une modification du taux de
croissance de la masse monétaire peut changer le taux de
croissance réel de l'économie.
TOBIN démontre pa!' exemple
(lUe l'introduction de la monnaie dans l'économie !'édllit
l'intensité capitalistique lc long d'un sentier de régime
pernlallcllt ct par cOllséqllent, la proc\\llction par tôte. Ce
r0SlJltat est l)aradoxaI, [Jon PATINKl~ le COlltcste 0n avançallt
qllC la mOllllaic I)Cllt fournir des ser'vices de liqllidité conSOJn-
Jll~S jlal" les agents économiqllcs.
Il )' a Llne valeLlt" de ces
sCI'vil"eS (111i s'ajoute all revenll dislJOniblc.

-
46 -
eelu1-di JtEl\\it ·pt'ôcurer une _épargne qui dorine.vârit-n'est pas
faible en économie monétaire qu'en économie Je troc. En
conséquence, l'intensité capitalistique et le produit
par tête seront parfois accrus par l'introduction
de la
monnaie. Il revient au même de dire comme PATINKIN, que
la monnaIe est considérée comme un facteur de production
et que les encaisses réelles sont intégrées à la fonction
de production. Ainsi pour une même intensité capitalis-
y
tique, le produit par tête(
L
) augmente du fait qu'on
considère la valeur des services de liquidité ajoutée au
revenu disponible.
Dans les approches d'inspiration keynésienne (1)
deux points attirent notre attention.
le déséquilibre ex-ante entre épargne et inves-
tissement
;
les variations des prix proportionnelles au
surplus de la delnande globale sur l'offre
dl)
variation de"s prix = coefficient d!ajllstement
I k
_
inve~tisselllcnt d6sirJ et S* ~ épargne désirée.
LI monnaie et le capjtal
sont :~Ub5titll(lbles dans ce modèle;
l'inccrtittlde de la relatioll Illonnaic-ct'oissance n!cst pas
levéC' t'n Cl' scns q!I'une augmentat lon de la masse monétaire
a lies effets négatifs, nlJl~ Dll positifs Sllr le taux de
croisso.nce du produit
réel.

(1)
Cf. STLIN (J)
"Neoc.lassical and keynes - wicksell",
monetary growth model, J.M.C.B., Mai
1~J6~1, pp 167-170.

-
47 -
En effet, J. L. STEIN (1) arrive à des conclusions certaine-
ment contradictoires. L'accélération de l'accroissement du
stock de monnaie peut, en situation d'inflation, provoquer
une augmentation du taux de croissance économique avec une
formation d'épargne forcée. Ce qui provoque dans la plupart
des cas, une baisse des encaisses réelles. Par contre, en
situation d'inflation modérée ou nulle, il n'y a pas de
formation d'épargne forcée dès lors que le taux de croissance
de la masse monétaire dépasse celui de l'inflation. En
conséquence, le taux de croissance baisse.
L'application des modèles néo-classiques ou keyné-
siens à l'étude de la liaison entre monnaie et développement
est limitée. Néanmoins la politique d'abondance monétaire,
prônée par TOBIN peut stimuler la croissance économique par
le biais de llinflation.
En fait,
la monnaie possède un impact certain
dans les stI'uctures économiques sous-développées.
(11
,f.
L.
STEIN;
"Ouvrage. déj8 cité".

-
48 -
Le lien monnaie
-------) revenu semble être
renforcé.
Les marchés financiers sont étroits, les titres
peu diversifiés, des institutions non bancaires pouvant
émettre des substituts de la monnaie en nombre limité.
Autant de conditions dans les économies sous-développées
qui font de la monnaie, la forme potentielle de financement.
L'intégration de la maTInale dans les structures
économiques sous-développées peut accélérer le processus
de développement. En effet d'après l'approche néo-keyné-
sienne l'offre monétaire peut:
créer un effet de coût de capital qUl,
jouant
par le biais du taux d'intérêt, met les agents économiques
devant un choix
celili de préférer la liquidité atlX
actifs financiers non monétaires ou vice versa.
(1) Voir n cc sujet une explication aSSez dense dans
"(;URLEY,
J. C.
and SHAW E., "La monnaie dans une
th001"ie des actifs financieJ"s",
traduction effectLlée
par le centre de traductions économiques de Perpignan,
l~ujas, 1l173.

-
49 -
créer un écart positif entre
le stock désiré
et
le stock existant de biens réels
(1)
- avoir un effet de richesse qui se manifeste
par la baisse du taux d'intérêt qui augmente
la valeur capitalisée des biens durables;
- provoquer un effet
important de disponibilité
du crédit.
Une augmentation de l'offre de monnaie en réponse
à
une demande de crédit insatisfaite au taux d'intérêt
courant du maTché monétaire, peut avoir une influence impor-
tante SUT l'investissement.
De même,
l'effet du coût de
capital et l'effet de disponibilité de crédit joueraient
avec efficacité dans les pays en dévelop]lement si les
autol-it6s monétaires pouvaient baisser le coût effectif dll
crédit et si
les taux d'intérêt officiels étaient des prix
d'éqllilibre.
Or dans
les
pays en développement,
ces conditions
ne sont pas
respectées kl
causede
la segmentation,
l'étrol-
tesse
tles ll\\nrchés monétDil"eS
et
1 'interdépendance
DCCCIltu~c
de petites 6conomies
largement
ouvertes sur l'extéricur.
1 • 2 . 2 •
L~._..:rôlc de lél ..J2?_!.i t i..~E!.~~?!::étéllrl~ ,Jnns
l~---.i.l~n(~m~n! d e~· é c~n0Jn i c s _~' !! .. l~.~~i_~12.r ~
pcmcnt
--- . _ - -
Ln considér;lllt
le développement
COmlJlC un çnch<lî-
nement
de cll'séquilibres
réels,
01.1
accorelc pcu dl' 11!au' aIl);
questionc; monétaires ct
filléIflCl('res.
(l)
Voir Il cc sujet
le
livrt' de
CouLBurs, (Pl "La politique
conjoncturelle", Cujas,
Paris
1ère édition
1977.

-
50 -
Ainsi la doctrine keynésienne estime que toute 6conornie
est fondamentalement instable car le développement engendre
en Illi- même, des germes de tensions économiques et sociales (1).
Fort de ce principe, on place au second rang
toute ~onsiùération monétaire
(2). Cependant,
l'analyse
structuraliste (3) considère l'inflation comme étant une
manifestation monétaire d'un déséquilibre réel. Une politique
monétaire de stabilisation conjoncturelle est un pis-aller.
Fn effet il s'agit alors de supprimer l'inflation
par des réformes et non par des méthodes classiques de régula-
tion. Les réformes dont on parle peuvent se heurter à des
limites d'ordre technique et politi~ue. Les limites d 1 0rdrc
technique peuvent surgir dans
le rétablissement d'un équilibre
hlldgétaire qui nécessite d'augmenter la pression fiscale
et
de récll;ire les dépenses publiques et autres, Or dans les pays
en voir de développement,
lfassiette de l'impôt direct est
r-elativement faihl_c,
le syst~me fisral
est
inégalitaire et
perturbé [Jar
la fraude
- - - - - - - - - -
(1)
Les
tenslon;.; en question peuvent être provoquées par
le
caractère
latent de
llinfl:-ltion cn t'conn1l1je SOIIS-dc'vcloppée.
1::11t'~ r0s1.Ilt(-nt d':II1C mutation é't de l'incapacité des
strllctures éconnniqucs trac1itionncl1f's
;1
S'(-1.J:Jrtcr :'j cette
l1IuT:tt ion.
Iln
peut
aUSSI
citer l ' in:;lllfis;~11CC dl'
l 'c'pargne
c h,- I-Ç hen t
protl'.gCl"
lcur
revellu.
"Thv
st:"\\IctUrèlli<-;t
;1.prroilch
to dl'Vt'-lr~pm('nl )l()Jj~'Y", I\\.I:.R.
['(l11L'ra
and proccl'dinf;<-;, Vol
(l,l,
~l<li
i:7:~, PP.
310-;Slô,
il est aU(lincmen:: q\\H'srion cive; ~)rohlèlICS
Inonct;jjl'l':'.
C'))
]'31ïIlj
1<:'':-
..;tlilcturalistcs (ln P(-lIt citcr Galbis qui
a abordé
le:: problrmes mO:létairps dans son livre intitulé:
"Struc-
t\\ll"a]isJn~ ct lihéJ'alisation finanl:ière,
Finances et D6velolJ-
\\lC'lflent,
Vol.
13, N"
2, Juin
1976, PP.
33-37 11 ,

-
51
En outre l'impôt indirect qui ne cesse de croître, peut
dans un premier temps, provoquer parfois une hausse
mécani{lUe des prix.
Les limites d'ordre politique se situent dans
la difficulté d'imposer à l'opinion publique un programme
rigoureux de stabilisation, surtout quand l'inflation
résulte de l'antagonisme entre groupes sociaux. Les auto-
rités monétaires chercheront à diminuer ou à augmenter la
masse monétaire en circulation en agissant sur le crédit
intérieur par le contrôle quantitatif direct et parfois
par la réglémentation des coefficients de liquidité. Le
Tlsqlle est énorme que le financement étranger gagne du
terl"ain et nlette en échec le contrôle.
En résumé, il ressort que le rôle attribué
~ la politique rnollétaire face à l'inflation est passive.
~lai5, le développenlent du secteur réel pellt s!opérer grâce
11
la politicille monétaire qtJi cherchera à modérer le
taux
d'intérêt tout en essayant d'accroître le crédit intérieur.
CettE' pol itique monétaire, dE'meure importante en tant
qu'insrrllment de financement.
A partir de ce constat,
il
cst O\\lj)()rtlill d'ada!)ter l'analyse de l'offre de monnaie
ri des 0~-OI1('!11ics l'n Jévelo[lpement.
1;1
justifi''':.ltll1IJ de la néCeSSi11rC intégration
dl'
1:1
l)ull 1 Iq\\le mOllt't,llrc
(Ians
la
str:ltégie de développement
l'L'I\\lh(
.-';111
,k::-,
;-H;';llIll'nts dl CC61"l'lltS scIon qu'on St' place
dalls
lllle l'l'I'-,pc,"tivc 1ll011l'lal'tslt' ou néo-keynésienne.

- 52 -
Le cadre analytique retenu est construit
autour du contrôle de l'offre de monnaie. Mais la conception
monétariste voit dans la contrainte financière
(contrainte
drépargne) un obstacle au développement économique des pays
sous-développés; par contre, la conception néo-keynésienne
trouve l'inconvénient essentiel dans l'absence d'investis-
sement. Les monétaristes mettent l'accent sur l'instabilité
monétaire. L'inflation crée des distorsions qui perturbent
le développement à la longue, lorsque la hausse des prix
est très accentuée. La distorsion entre les prix internes
et externes décourage la prodllction locale, stimule l'impor-
tation ; la surévaluation des taux de changes officiels
freine les exportations. Une autre distorsion existe entre
les [lrix int6riellrs des produits des secteurs tels que
les pl"odllits importés, la construction, la cOllsommation de
lllXC. les produits alimentaires.
Il arrive également que
l'épargne disponible pour l'investissement se trouve diminuée
par l'attrait des placements Spéclllatifs.
{~cttc si,tuation affecte la productivité des
entrepri~es. Celles ({ui sont les plus productives bénéficie-
ront certainement d'une rente inflationniste. Cette répression
fini-llh'iè're causée prlr l' inflation est précisée par les
;ll1teLll·~ C\\ltT1l1ll' r:.s.
Srl'\\~"'. R..I. \\Ic KINNON lians leur analyse
"'lIr
1.1
!'()]itLque Jllo/létaire
l I ) .
")
('ct'tc
T)r11 ion
Je
répressIon fjn3ncière a été JévC'loppée
en
' . 1 - ;
;):11
\\:cl\\\\'ard SI!!\\\\V ln
'Fin3nc.ial deC'pening in
LC()IH1T1\\IC
llt'velopment" ; cette étude a été reprise par
I:on,lld ~lc KrNNO\\
ln
"'\\Iont'Y 3na fin3ncc in cconomic growth
:In;.]
dl'vclopment".

-
53 -
Les travaux de SHAW ont montré que la croissance
économique s'accompagne d'un léger accroissement des actifs
financiers exprimés par rapport au produit national brut.
Une relation positive s'est dégagée entre le pourcentage des
actifs financiers
et
le
produit national brut et le
produit national par tête. Ainsi la courbe qui décrit cette
relation est:
Actifs financiers 1 Produit national brut
:J
40
30
20
10
!-----~!------~I------~I------> produit national brut
500 $ 1000 $ 1500 $
par habltant.
Courbe financière liée all PNB/tête.
Source
GURL[Y : StTuctllres financières (lans les 0conomies
en voie de développement dans les problèmes fiscaux
ct InOl1étaires Jans les pays en voie Je Jéveloppement,
3e COTlférence de R6hovoth. élt.
o. KJ~IVJNE. New York
1967,
P.
102.
J 1
(-~'~sort cle c~ttç
311alysc' lllll' ,'Olll' acc~l~l'~l' Le
dl~vC'loppenll'nt
(Jan<;
Ips P8YS cr' voie cil' dévl'lo[lpcllll'nt,
li
[allt 0t,11111" (1('5 conJition~
favora!J!l's fi
l'~ICCl]llll11~lt](ln
ct
~
la (Iivl'l'~jfication Jes actifs fillarlciers.'

-
S4
-
La répression financière
(1) peut ralentir la monêtarisation,
freiner l'accumulation de llépargne, aggraver le sous-emploi,
le gaspillage des ressources et l'inégalité des revenus.
L'une des techniques de répression financière
est le bloca~e des taux d'intérêts à un niveau bas par
rapport à ceux du marché financier international afin d'encou-
rager l'iTlvestissemCT1! dans les pays en voie de dévoDDcment
Le plus souvent,le résultat escompté nlest pas atteint et
on assiste plutôt à une fuite de capitaux vers
l'étranger.
En effet. l!épargne liquide est découragée
le financement
intermédiaire conduit n orienter le crédit vers les entrepre-
neurs présentant des garanties sérieuses sans égard au degré
de productivité. Les prêts sont alors octroyés à de grandes
entreprises plutôt qu'aux petites, aux expatriés et aux immi-
grants pllltôt llll'aLlx indLI~triels nationallx, au secteur indlls-
triel urbain plutôt qu'aux industriels ruraux. Le système
financirl' préfère placer ses fonds dans de nouvell.es zones
g~ographi(llleS telles qlle, par exemple, les centres industriels
des al1cicnnes pllissances coloniales afin d'éviter de lOllrds
rlsques.
On parviendra donc ~ lllle affectation plus
efficaco de l'é[largne en atténLlant ((:s riSqllcS. L'offre
nominale de' monnaie est aussi nertllrhée rar l'ct te forme' dl'
répression fin:ll1cièrc.
j\\ cct
égarJ
'~lll~iort de R.onald \\!c Kl.\\.\\CJ!\\
nous p~lr;lit iJlt~l·essant. Le pl'ol)l~lnl' ]Jos0 jl:1f ((' Jl'I')li~r' est
d'accrolr~'(" 1:-1
l.lquidite' de l'l"connmic ct Je dl~vl'loppl'r
l'internl(di.1ti\\"rl
financière afin cl';Jssllrcr Il'
rinanCl'IM'nt
du
ùévelorJlI,1 1Il'nt LI;lllS les pa y::; en voit' de Jl;vr.'Il.ipPl'll'l'llt.
(1)
Cctte
réprcssion
financière
c:o:;t
ùe pl1blt' Il"S ()rdrl'~. nn
pellt
~'itcr ID baisse des taux ,li: Jiqlli,lit( (I;l[J[J(lrt des
liqlli,litc''' :\\\\onétaircs ct/ou qllasi monc:t;llrC"i (lU prL1duit
intéri(,llr
tot<:il) ,
la dl~croissélncc de la 111<1;;;;(' f1t(1n~taire

réclll' en cas d'lnfl<ltJC1n
r~-lpide.

- ss -
Toutefois, le développement économique ne peut
s'obtenir sans des coOts financiers et par conséquent,
la
croissance financière peut avoir lieu sans un contrÔle de
la masse monétaire. Comme Mc KINNûN, SHAW et certains moné-
taristes, prônent une libération en ce qui concerne la ré-
glementation des changes, des prix ....
L'analyse financière néo-keynésienne s'appuie
SUT
l'investissement productif qui, à son tour favorisera
la mobilisation de l'épargne. La conception keynésienne es-
time que la croissance financière ne s'adapte pas aux besoins
des pays en voie de développement. Au demeurant, cette stra-
tégie s'apprécie mieux dans les pays où les forces du marché
jouent pleinement. Les structures des pays en VOle de déve-
loppement font que la stratégie de croissance peut accentuer
le gaspillage,
le dualisme au détriment des besoins fondamen-
taux (1). Pour résoudre le problème des pays en voie de dé-
veloppeJnent,
il faut créer des pôles de croissance vers les-
qllels on peut drainer
l'aide étrangère et les ressources
intérieures tOllt en réduisant peut-être le coat d'investisse-
ment par le plafonnement des taux d'intérêt,
Le surplus ainsi
dég~g~ dans le scctelJr Clloisj pourra à la fois être réinvesti
pour développer d'alJtres secteurs et pOLir l'alltofinance-
ment de certaines entre-prises du pôle de développement
(2).
__
- - - - - - _ .
. _ -
(li
l~f. r.1ASSON
I!~.J)
"The creation of Risk aversion bv
Imper-
f('ct C<lpital r-krkets", American I:l'onornic Review,
\\.'01.62,
~larctl 19 7 2,
pp.
77-86.
(1)
011 !JOUl"rUtt pCJ1SCr ~ llnc offre: cndogbrl~" l.a Illonnaic arrO]--
tl:.'
8St unL' dQllllée (lui suit le c;l:hl'l;lél ~'1
>i
---) [-------->Y.
La
1I101lilaic c~t
\\"
point
de départ lie
la sllcce-,;sion dc;:o Célusa-
lités.
i
'c
taux d'int(rêt
1 c,
inVCS1.i::;c;cll\\l'Tlt
~
y = 1'('\\'C11LI.

-
56 -
De profondes mutations pourraient se réaliser dans
les pays en voie de développement si on mettait en pratique
la stratégie keynésienne. Un point important domine l'analyse.
C'est le contrôle de l'offre nominale de monnaie souligné
par les monétaristes. Ce contrôle s'est avéré inefficace en
économie sous-développée (1).
Aussi propose-t-on des
méthodes directes d 1 encadrement du crédit.
L'investissement était prioritaire,
la politique
monétaire doit être à son service. La politique monétaire
doit en principe permettre de satisfaire la demande de
crédit des entreprises productives dites prioritaires.
Pour IJess en tiel, les néo-keyné~iens prônent une
politique d'abondance Rlonétaire et de taux d'intérêts
moélérés.
Quelle leçon pourrons-nous tirer de ces deux con-
ceptions en ce qui concerne le développement économiqlle ?
- avec les monétaristes une hallSSC' raisonnabl.e Jes
taux J'intérêt officiels peut stimuler] 'épargne et l' inves-
tissement.
Pour cel3.,
i l faut Jévelopper l' intermrdiation
financi~re afin Je baisser le coOt de l'illvestisscnlent
- ave'("
la COl1Ccl'tion keynéslcnl1e,
l'allgmentatiol1
du revenu réel peut .',-;tjmulcr une épargnc' :;'Ilpplémpntairc ct
favori:-;er l' invcstiss12n1cnt. Donc une 3bond3ncC' monétai ce c(,m-
pIétée par des r0forlilcs struetllrellcs fOTIJalnentales,
llll [~n­
cadren1ent dl] crJdir sont nlltant (\\'616111ents
inlllsornSHbles en
6coI10n118 SOIJs-dévelop!16c' Je 1!\\ênIC (lLI'Cll éCOllolllie développée .
. ~----- -_._-
en Cf.Pl"R!\\. (y C) "The l'ole of :--loney in Stabilization Poliey
in ùe-velop ng countrics",
I.M.t:.
Staff Pape-rs, vo1.20 n<:l2,
Juillet 19 3, pp. 396-401.

-
57 -
Le contrôle de l'offre de monnaie par les autori-
tés monétaires en pays sous-développés pose un problème cru-
cial. L'offre de monnaie n'est-elle pas par conséquent une
variable instrumentale majeure de la politique économique?
Il fall! accorder de l'importance à la monnaie et à la politique
monétaire dans le processus de développement économique des
jeunes Etats.
L'adaptation de la théorie de l'offre de monnaie dans
les pays en voie de développement débouche SUT la question d'Lm contrôle de
l'offre pOUT assurer un meilleur financement de développement
économique. Quelles sont alors les caractéristiques spécifi-
ques de la théorie de l'offre de monnaie en pays en développe-
ment ?
1.2.3. 1es caractéristiques de l'offrc de monnaie
JaIls les pays en voie de développement (PVD)
Dans ce paragraphe, on se limitera au cadre arlaly-
tiqLle J~s pays dlAfl'ique Noire que nous connaissons mieux·
D'aillclJrS cps pays sont l'aI'cment l'objet J'étl1Jes financièl'cS
et monétaI.res, ~ cIe ral'CS exceptions pI'ès comlnc le Nigéria
et qLlelqlles BLltr'CS ])ays anglophorlCS. L1offl"C de monnaie Jans
les P\\'J) est 50l1111is8 ~ Jcs c'ontI';lintc~ li0cs
:
allX stl'llctll!'CS éconofllicllles ct
fir18!lcitres par-
ticulières
;
~l l' intcraet ion Jl"' ] 'o[fr'~' et de li! dClllélndc dt:'
rnonn.aie: qui
doit
être- un
(;]émi.'nt
fo n d::ll:lCnta1
dt'
ITrln~lysc cal' ln ha~r' lll()llttiii"e rI Lill l'Jl'actère
110n
CI1tj~'1'crllcI1t exog~n('
élllX
,'ilr;1ct0rl~t iqucs <.1',1 cOlll l'oll' cie
j'offre Je
rnOllnClJC
par
les
H~\\nquc::; ·Lcntr-clll's des P\\'"[).

- 58 -
A-Les ~ructures économiques et financières des PVD
Les pays en voie de développement sont essentielle-
ment des pays agricoles où se développe l'économie de marché,
en un secteur moderne ouvert sur l'extérieur. Ce Sont les
produits de base et matières premières (café, bois, cacao, cuivre,
manganèse ... ) qui soutiennent en grande partie l'économie
de ces pays. Or les prix de ces produits oscillent et dépen-
dent de la conjoncture internationale. Dans la plupart de ces
pays, l'offre de monnaie sera influencée par le rythme de
l'activité agricole.
Le marché monétaire est étroit dans ces PVD si
bien que la détermination de la masse monétaire s'analyse
suivant la forme forte c'est-à-dire à travers le modèle
M = k.(BM) où
M
offre de monnaie
k = multiplicateur de crédit
BM = base monétaire.
Par conséquent. les Banques Centrales ont des possibilités
limitées en nlatière d'utilisation des instruments tradi-
tionnels de contrôle.
Il y a en outre dans le contexte des
P\\'D la coexistence dll secteur moderne et dl! secteur tradition-
nel. Le secteur nlodcrne a une éconolnie d'échange Sllffisamment
développ6e.Les Ballqllcs Centrales, les \\JanCllles commerciales,
les banqllc~ di.' J{v~10r[)C~lncnt,
les institlltiollS fiI13Ilcièrcs ...
y
int:el·vicflilent.
L~ SCl·t~\\Jr tl";lditi()/111t'] écllappc (ILlelque peu
~t la monétarlséltloll.
11. est
l"aractérisé p(lr l' intcrvcntion
de~ banqllc:-; l1Jdl.\\2('l1l'S, ,j,.-; prftcllrs prin','; profc::isionnels.
C'"st (:'1\\ p:'iI'11'. III 'l r j,., (.":1::- dans les P,l\\"--;
omm..: le Nîgéria.
le: C;hilna . . .
i)all~, L, 111'ljln1"t de ,:C:5 ]);l}'S, '.111 effort est fait
dans
le domaine J(
la monl~t'-lrjsati.lll1 .le 1'6cullomic.
l,ln
pCllt
111(':-,li1'('1'
la
pl;n,;trélt ion du "ystème hanc,llrc ct la
diversjficati.oTI llcs 8ctifs finan(i~I'S dilltS l 'éconolliie par les

-
S9 -
taux de préférence pour les billets
(B1'B )
2
(1).
En consultant le tableau n O l on remarque que les
taux décroissent au fur et à mesure que le niveau de déve-
loppement augmente. Cette tendance semble se vérifier dans
le temps (comparaison des taux 1975, 1976,
... ,
1981) et
dans l'espace (comparaison des taux des pays comme les Etats-
Unis,
la France avec ceux des autres pays,
Bénin, Côte d'Ivoi-
re, ... ). Le taux 8
décrott plus vite que 8
compte tenu de
2
1
l'allgmentation de la quasi monnaie CQM = M2- Ml]'
B-LCcontrôle de l'offre de monnaie par les Banques Centrales
dnns
les PVD
'"es factellrs structurels compliquent le contrôle
de l'offre cie monnaIe. Les BanqLlcs C:cntrales peuvent exercer
un contrôle direct Oll indirect sur la monnaie et le cI'édit
grâ~e au contl·ale de leur éloission ou bien elles peuvent
contt'alel" le crédit par l'encadrement. ~ais il fallt que
le lllllltipliCéltcur de la base soit une fonction stable de
(il!Cll1\\IC'S varL:.Jblcs ('cOnOrniullc5 0\\1 financières.
,
'
'
[,l'
ll'6dir
Lntl'rnC est suumis au contrôle des
B~111qll\\.~ l'cntr;I]l'~ '11~11:; 1:1 dl.5pcnd,lnCl' extérieure' des économies
d('~ 1'\\")) <"':~)lq~l i'I',II'
l,.'
pl'obli.'rnc dl::' d 1i1trôlc ùu stock de monnaie.
( 1 i
r; 1
~l f:
IjW"'I;J 1 c r i dil'-: i~ll TC.
,\\1!
ITI,I~SC IIIOflét:ai,'e ~lll senS
HI '\\1)
strict.
~12
1113SSC
II10J10t.uirc
all
SCllS
lal"go.

Tableau n0 1 : Taux de préférence pour les billets
o
COTE
~
BENIN
NIGERIA
SENEGAL
TOGO
, D'IVOIRE
Années
,--~-~-T---
~ - -
B
B
B,
B,
B,
B
B
BI
B,
8
i
t
BI
(décembre)
2
2
2
2
2
B2
13 1 1
62
81 :
52
~
1
1
1
1
~
1
1
f-----I-~-~
i
j~----II
i
1
1975
13',4[26,5149,8136,4139,7124,7139,2134,2146,31
35,7152,7131,11
25,11
14 ,1 i 24,7; 12,5
1
1976
36,5
3D,6
41,0
30,4
36,0
23,6
35,6
29,7
43,'
34,1
47,9
28,41
25,4 i 13,6 r 25,(! 12,2
;
1
.
1
-j----+
1
:
1977
33,8
28,4
35,8
26,0
38,0
26,5
36,2
30,1
43,8
33,3
47,2
~27,~t~~~:0 i 12,7 +-26,0 :_I~:~__,
1
1978
25,7
20,4
39,6
2B,2
4D,9
27,4
36,S
29,1
43,2
32,3
60,0.
25,4 T 23,4, 12
1 26,5'
13,0
1
'979
39,3
32,~. 43,' 30,7 63,5 23,9135,4, 26,6 40,9 32,3 61,0 24~iÎ
11~~I-5:6T13~--
1
22
1
1
1980
37,S
a,~ 48,0 36,2 6',7 22,3 37,2
28,9
'50,1
38,3
61,7'
24,9 i
21,5
10,7,
27,71
13,2
1981
50,0
39,4
49,5
35,9
39,2
24,7
45,2
34,0
63,4
62,9
59,0
23,1-:--20.7-"O:-;-'-z'B,sf 13;4-
l,
,
.
'
---l---
_---'-------
.
L
__
. . . L .
_ _ ••
-J..-_. _ _
Unité = en %
Sources: Calcul fait à partir de Statistiques financlèt"es
internationales (F.M.I.). Volume XXXV. n~10
Octobre , 9B2,

-
6 1 -
Soit (BM),
la Base totale et appelons BM,
la partie
de la Base influençable par l'extérieur et BMo la partie
contrôlée par les Banques Centrales.
En réalité dans les PVD, la Base (BM) n'est pas
entièrement contrôlée car BM, résulte des phénomènes exté-
rieurs aléatoires. C'est ce qui nous amène à écrire que:
Il CBMo) cl - <iCBM,) avec .1CBMo) et dCBM,) les variations ab-
solues des parties de (BM) contrôlables et non contrôlables.
Le contrôle de l'offre de monnaie est assuré par
les moyens suivants :
- les instruments traditionnels (action directe sur
le crédit ayant un effet sur la liquidité bancaire ou Sur
le taux d'intérêt)
- l'open market
est rarement
utilisé en
raison de l'étroitesse des marchés monétaires ;
- les réserves bancaires sont Elllctllantes et elles
sont indllites par la variation des recettes d'exportation et
de l'endettement de l'Etat;
- la politique d'escompte se hellrte à la faible
intégration de la strUcture des taux d'intérêt et de la place
ÎP.lportilHted'lntérfts d('s marchés inorganisés (+50 ~). Ceci est
dû il 1(1 ]ll"'l1ul'i('
de.<; capitaux ('t
au
faihle I.'oltlme des emprunts
indivldllPls.
lln
l"Pl1lilrqli('
SUll\\-'~'llt dél.n~. 1ps PVD qUE- les réserves
hanci1i rc~ .<::ont
--011t ahondant,'~ POli)' des r;lÎ.<;ons de- IJr,~ulllt ion. Cc Lilii
':':î
j'l'TLllC'1
,lUX
hanqut-"S;I:;e p::lSSCl' dll r('fin~lnCl'm('nt en Ban-
que
Centrale. ],cs stT\\lctUrc-S flnancièrcs et les
impc'r::Itifs
du développement
limit,::nt aussi
les PVD (1<llls
leur politique
Ill()n(~t<:lirc de r~glJJat IOn munétaire.

-
62 -
La méthode de contrôle généralement retenue
combine
les actions SLlr l'offre de crédit,
sur la demande de crédit
et
la diversification des concours des ~anques en fonction
d'objc\\"tifs définis.
En résumé, on ne peut pas aVOlr un jugement d'en-
semble sur les techniques (1) utilisées par les Banques Cen-
trales en ce qlli concerne le contrôle de l'offre de monnaie.
En génC:rcll,
les structures financières font qu'on ne
recourt pas à une politique des taux d'intérêt qui serait
beaucollp plllS souple. On estime que la politique du crédit
est aussi un
moyen
d'orientation sélective du crédit et
de défense des réserves extérieures (devises, or,
..• ).
Le
contrôle de la Base et par conséquent du stock
de monnalC pellt échapper aux Banques Centrales des PVD du
fait ùe la dépendance extérieure beaucoup plus accentuée dans
les PVD que les pays développés'
Cette dépendance exté-
rieure est fOI·te et dêstabilisatrice en raison ,
-
des structLlrcs économiques et monétaires du
SOlls-développclncnt
-
dtl rnanqlJC
J'alltonolni.c clans IiI politillLle rnonétaire
C31Jsée
l'Gr la variation de~ avoirs extérieurs nets.
Ll'~ pays l'Il \\\\)1C' de dévl.'lorpCHlent
créent lin cadre
orl sc ll~\\'cloJ)I]Cllt lIes Y'elatIO)15 rllor16t8ir'c~ ct
l-illnnc-10rcs
pOllV~lJ1t fa\\"ol"i~c) l'('.\\lstC'rl'-.·l' d'dlle \\l(~'n' ,l,- :1I1'nnl.1.e.
Les
rvliltioliS
1~ll1n(-iélln"'; ('r flllilllllc're" :I~, sc:in de
(1)
Cl'S techniques sont
le contrôlt' dirl''-.·t ou indirect Ju cré-
dit,
le r0.dagc Je la liqUIdIté ou la limitation du re-
f lnilllccment ...
,
(2) L'lIilH1, : l'st l 'Union ~lonétaire Oue::;t Africaine.

- 63 -
financiers conformément aux besoins particuliers des pays
membre s.
Dans ce système on assiste à une diversification
de la natllre et du rôle des institutions monétaires et finan-
cières. Le nombre des banques et des intermédiaires s'accroît.
Leur rôle économique devient beaucoup plus important. Les
crédits à l'économie sont octroyés par les banques.
T...euT volume
augmente fortement (911,8 milliards en 1977 contre 1444,4 mil-
liards en 1980), tout comme la masse monétaire,grâce en partie
aux avoirs extérieurs (492,9 milliards en 1976 contre 1024,6
milliards F. CFA en 1980).
La situation ùes institutions monétaires
(1) est
telle que dans l'UMOA,
la masse monétaire a deux contreparties
(les avoirs extérieurs nets et le crédit
intérieur) plutôt
que trois comme dans les pays où l'Etat fait appel à la
création monétaire pour financer le déficit budgétaire.
En
Afrique,
la plupart des gOllvernements sont créditeurs vis-~­
vis des institlltions financières et monétaires;
ils
n'ont pas besoin de crédits du système bancaire ou de
la BCEAO pour leurs opérations.
Dans le système UMOA, on ne peut pas sépareI' le
sectelll" Illoderne dit mon6tisé dll secteur tl"aditionnel qlli est
~n perp6tllelle évolution; dans ce dernier,
l'6change nlon6tai-
rc scrait pellt-être absent, On PC'lit parler Je diff~rents de-
gl'és de nlon~t~risation liés ULIX poids des sectetll'S dans les
~conoll11es de
l'UMOA. Le systèule bancai!'e Detl"oie (les crfdits
~, l'é(;onornie dans tOU5 le;; dOl:l,lirJl':" et n:jt<'!.lllfIl("lt
d'lns
l l a-
gI'icllltllYC. De môme qu'il existe encore ('n \\frique Occidentale,
lles activit~5 J'autocon~ornJnatioI1 tlallS l'agricllltlll'C,clc Illême
on
peut <-Iffirmer que l'essentÎl'1 de tOlltes les activités
85t 1-~ltt~ll'tI0 au système lTIonétaire rnodel'ne, Millgr6 la persis-
tance de cel·taines relations mO]16talTe~ SIJr les rnaI'cl,és inor-
ganis0s OCI on pratique l'usllre, orl pCllt saiSIr dt]JI1C façon
(1)
Cf.
annexc statistique pages. 212 - 273


-
64 -
intégrée l'ensemble des relations monétaires et
financières dans l'UMüA.
Il existe des marchés
inorganisés où des
banquiers indigènes font
la loi.
Il est délicat d'affirmer
que ces marchés ne sont pas contrôlés par la BCEAü.
Par
contre la plupart des agents de ces marchés sont des usu-
riers,
des commerçants qui
sont de simples intermédiaires
entre les banques et
les paysans.
Nous utiliserons
le concept de base monétaire
dans
la suite de notre travail. Mais cela ne veut pas
dire que les autorités monétaires maîtrisent en totalité
cette base monétaire et notamment
la masse monétaire.
Par conséquent,
la théorie de l'offre de monnaie constitue
un des pivots pour une reflexion sur la mise en oeuvre
de la politiqllC monétairc. Cette approche peut être adaptée
aux réalités des pays développés.
!J o11r lIUMOA,
il existe compte tenu des
relatIons monétaires et financières qui viennent d'être
décrites, lin cadre favorable aux processus de création
monétaire.
Lé! Côte d'Ivoire, pays membre de l'UMOA,
en
fourn1t lin exemple.

- 65 -
CHAPITRE
DEUX
L'OFFRE DE MONNAIE EN COTE D'IVOIRE
Le problème de l'existence d'une offre de
monnaie (à l'instar d'une offre de biens et services) a
longtemps défrayé la chronique. On se SOllvient encore des
débats interminables qui ont opposé et qui continuent d'opposer
Monétaristes et Keynésiens sur le caractère exogène ou
endogène de l'offre de monnaie.
Il s'agit de saVOIr d'une
part si la Banclue Centrale, qui dispose dans tous les Etats
du droit regalien, a le pouvoir de déterminer exactement la
quantité optimale de moyens de paiement dont l'économie a
besoin, et d'autre part SI la politique monétaire est
efficace pour contrôler le rythme de croj.5sance de la produc-
tion des biens et services.
Ces deux questions autollT desquelles s'arti-
cule
la controVer"se monétariste -
non monétariste,
s'est
dOllblée tOllt
r~cemment d'une nouvelle controverse: l'exis-
tence ou l,a non
~xistence d'une offre de monnaie indépendante
dans un pays 50l1s-dével,oppé, qui pourrait être ainsi délesté
J'lIn tIcs attI"ibllts de
la sOllveraineté nationale.
l,a première controverse a ddj~ été examlnée
d~l[l::'- le prem.l("r chapitre. Quant h la seconde, nous nous
i,rnpo;:;nns,
en
110ll~'; r"ondant sur le cas i\\>ülrien qUl est lin
l(l~
i.lS;;('~
rcprl;sent:ltif de vérifier
Sl
l'appartenance ;1
illl(' -:.011(' 11l0]1l~T:-ll rc' ct
les spécificités propres ;:lUX Il;lVS
afric:Jins
C;lvurÎsent
l'offre Je
la monnaie.
0\\1
Ilmitcnt
le
ll(lll\\Llll
dl: '-.'ontrô1l' des
ilutorités mon6taircs.
J)nn5
une premlèr~ section (2.1)
nOLIs an<1.1Y5(,-
rons
les
facteurs
(jlli d('terminent
la ({\\IJnt ité de monnaie cn
clTculation en (:ôtL' J'Ivoire, et dans une deuxième' section
(2.2.)
nous étuc1Lcrons
les facteurs qllî
font obstach' il
l'efficacité Je
la polltlque monétalre en Côte d'Ivoire.

-
66 -
2.1
LES 'ŒCANISHES DE LA CREATION MONETAIRE
L'analyse du comportement bancaire à partir des
documents fournis par la BCEAO permet de déterminer la masse
monétaire et ses contreparties par la fusion du bilan des
émetteurs de monnaie.
- Le document de la BCEAO qUI retrace la situa-
tion monétaire se présente comme suit :
BCEAO
Actif
Passif
1 Avoirs en or
1 Billets et Monnaies
2 Fonds Monétaire Interna-
2 Banques et Institutions
tional
Etrangères
3 Avoirs en Monnaies Etran-
3 Banques et Institutions
gères
Communes de l'Union
4 Créances sur les Banques
4 Banques inscrites dans
5 Créances sur les Etablis-
l'Etat
sements financiers
5 Etablissements financiers
6 Créances SUT le trésor
inscrits dans l'Etat
national
6 Trésor National
7 Opérations pOUT le compte
7 Autres Comptes de dépôts
du Trésor National
8 Transferts à exécuter dont
8 Participations
8-1
à
l'extérieur de
o Autres Immobilisations
l'union
10 Comptes d'ordre et divers
S F.M.!
la CalJital et Réserves
11
Compte d'oy"dre ct divers
Avec les éléments cl\\ldit docllment on calclilera les agrégats
suivants
AEN
_. Avoir"s extériellI"~ flets de la BanclLlc C(!ntI"ale
CNG
= Créances nc'ttes llc la Hallqlle Celltralc SLlr
le gouvernement
RF
Cl"édits ~ 1'~C0110IT\\jC' y"cfillanc6s pal' la
Banque Centrale
MF
:'1011naie fllluciairc
(l'n ,:inlllJl1011 hors
ban'lllcS ct l"r~S('l')
",

-
67
-
RT = Encaisse liquide du Trésor
RB = Réserves bancaires totales en monnaie
centrale (encaisse et dépôts à la BCEAO)
DY1
= Dépôts à vue du public à la Banque Cen-
traIe
El = Autres éléments nets
AEN 1 = (postes 1, 2, 3 de llactif)-(postes 2, 8-1,
9 du passif)
CNG 1 = Cpostes 6 de l'actif)-(postes 6 et 1 partie
du poste 1)
RF = Postes 4 de l'actif
MF = (poste 1 du passif)-(RT et encaIsses
des banques en monnaie centrale)
RB = (partie du poste 1 du passif correspon-
dant à l'encaisse des banques) + (postes
2, 3, 4 du passif)
DYl
poste 7 du passif ;
El = Solde de tous les autres postes'.
L'Equilibre comptable (emploi = ressources) permet
d'écrire
AENl + CNGl + RF = RB + RT + El
- Avec les banques, nous avons aUSSI un document semblable
au premier dont voici le contenu.
Banques
Actif
Passif
---'-"-"=~
Réserves
Dép6ts des partj.culicrs et des
2 Créances sur 1 'cxté-
entreprises
TleUT
1.1
dépôts i:l vue
3 Créùit ,i
l'économie
1.2 dépôts ct coml1tcs ?I
tCl")nc
4 Autres éléments de
2 Dépôts de
1 'Ftat
l'actif
3 RF (cr6Jlt5 J(. la R~IJ14l1( Cl'ntr'~llt,)
4 Fonds
propre,"
5 Autrl~S t~]011ll'ilt-; du
passif

- 68 -
RB = Réserves bancaires en monnaie centrale
AEN 2 = Avoirs Extérieurs nets des banques
CNG 2 = Créances nettes des banques SUT llEtat
CE 2 = Crédits à l'économie distribués par
les banques
DV 2 = Dépôts à vue du public
DT = Dépôts à terme du public
RF = Crédits à Iréconomie refinancés par la
Banque Centrale
E2 = AutreS éléments nets
AEN 2 = (poste 2 de l'actif)-[poste 4 du passif)
CNG 2 = (poste 3 de l'actif)-[poste 2 du passif)
E2 = (postes 4, 5 du passif)-(poste 4 de l'actif)
L'équilibre des emplois et des ressources ban~
caires peut s'écrire SOlIS.l~ forll1c'
RB + AEN2 + CNG2 + CE2 = DV2 + DT + RF + E2
Enfin le troisième émetteur,
le Trésor'
nr6-
, .
sente sa situation monétaire dans le document que voici
Trésor
Créances
Dettes
1 Créances SUT les insti-
Dettes à l'égard des ins-
tut ions monétaires
titutions rnonétaircs
1.7 Créances sur Ban-
1.1 Concours de la Banque
que Centrale
Centrale
1.2 (:réanccs Sllr les
1.2 C:onCOlJrS des Banques
Banque:>
2 (Jettes 11 l'égard de parti-
2 Créances Sll\\" ll's p;lrtl-
cul il'rs
ct
des entreprises
culiers ct
Les entrepri-
rU']']
ses
(obI i,fUltlun:; (:11Itioo-
:'i /\\Iltrc.<; dette":
.
,
nces
4 1"jSll)On :1ctte du grJuver-
J
:; Position nettc du gOll\\'cr-
11r.'J'I('nt ~ i
> 0
nenlent :' l .; 0
Anpelons
jlf
J~rlCilissc lili 'l'r(~~()r' ('11 Illolln~lie centrale
\\
n(;R
Dépôts de J'Etat ;1
la R.Cr..A.O.
DGB 2
Dépôts de l'Etat darls les ballques

-
'"
v 0'
-
OCT = Obligations cautionnées du Trésor
CEG 1 = Concours de la Banque Centrale
à
l'Etat
CBG 2 = Concours du système bancaire à l'Etat
CCP = Avoirs du public aux chèques postaux.
La situation monétaire nette du Trésor (CNG)
qtl'on désigne sous la rubrique position nette débitrice
ou position nette créditrice selon que CNG est positive
ou négative, s'écrit comme suit:
CNG = (CBGl + CBG2 + CCP)-(RT + DGB2 + OCT)
Après aVOiT présenté brièvement la situation
monétaire des trois émetteurs (Banque Centrale, Banques,
Trésor) il apparaît opportun d'établir concrètement le
bilan intégré pour déterminer la masse monétaire M
en se
2
référant par exemple à la situation monétaire ivoirienne
dll 30 Mai 1980 ; (les éléments des différents tableaux sont
exprimés en milliards de F CFA)
1 - B.C.E.A.O.
Côte-d'Ivoire
Em lois
Ressources
AEN
1
;:0
-
65,85
MF
=
185,10
C\\G 1
CBG1-DGB1-RT· 54,06
DV 1;:0
0 , 14
RF = ,34,46
El =
36,';8
COlltrcpay"tics lIe la base 222,67
Base monétaire
222,67
-- ---- - - - - - - - - - - - - - ' - - - - - - - - - - - -
Ressources
(,n,-:.s
DV2 = 264,81
.-\\1.\\
DT
20 r ,36
RF
234,46
E2
=
60,8 Sl
- - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - ----~------- - - - - - - - - + --- ~---------------

-
7 a -
III - TRESOR
Créances
Dettes
RT = 0,66
CBG 1 = 56,04
DGB 1 =
1 ,32
CBG 2 = 25,26
DGB 2 = 60,16
OCT =
8,23
CNG = lO~~3
81,3
81 ,3
L1intégration des trois comptes pris en exemple
contribue à déterminer la masse monétaire et ses contre-
parties.
Contreparties
- - -
- - - -
~-1asse monéta ire
Avoirs extérieurs nets
CAEN)
Circulation fiduciaire
AEN = AEN1 + AEN2
112,6
MF = 185 , 10
2 Créances nettes sur l'Etat
2 Dépôts à vue dans le sys-
(CNG)
tème bancaire (DV)
CNG - CNGI + CNG2 - OCT +
DY = DVI + DY2 = 264,95
CCP = 10,93
3 CCP = •••
3 Crédits à 1 téconomie
(CE)
4 Dép6ts à terme (DT)
CE = CEZ + OCT = 847,72
DT = 201,36
4 AtJtres éléments
(- E)
- E = -
(El + E2) = 94,64
. _ - - - - _ . _ - - - - - - - - + - - - - - - - - - -
651,4 1
,~lassC' monétall'C' !-i =651
ill
2
.'
,
- - - - - _ . - - - - - - - - - ---_._.
La structtlre de la [nonnnie r"cv0t JCL1X for"lnes
C';.;scntiellL's
~fonnale fiduciail"C
(~·!r:)
]C'5 billets et ))l~ccs
L'mis par la B.C.L.A.O.
~onnllie 5crirtLlr~llp (~IS): l~s [1~J16ts à VI.le Jans
les conlptcs des hanqll~s. Jes CClltI'es de ~h~q[ICS
postaux.
La 1.1Jnsforrnation Je
la monnai.e 5'-.~!'lptLJral(' en monnaie fidu-
clai.n' st: fait automatiquement dans
les deux sens. Cependant,
cCI'tains d~pôts sCl"ipttll-aux llans les ~)dllqtJeS - cOlnptc SUI'
livrets, comptes d'ëpargne, dépôts ?l terme -

-
7 l
-
constituent la quasi-monnaie. On distingue habituellement
trois définitions différentes qu'on note Ml' M ' M
;
Z
3
- M, comprend seulement les moyens de paiement
"stricts sensu" : llensernble des espèces plus
dépôts à vue
Ml
= MF + DV
avec MF ~ billets et pièces ;
DV = dépôts à vue en banques
- M inclus Ml plus les dépôts à terme (DT) dans
Z
les banques commerciales :
MZ = Ml + DT
- M3 est M plus les dépôts à terme hors banques
Z
commerciales (DTC)
M =
HF+
3
DV+DT+DTC.
Nous allons nous référer souvent aux concepts
Ml ou M définis suivant les notes d'informations et sta-
2
tistiques de la B.C.E.A.O.
Ml
= MF
+
DV (1)
M
MI
+ QM
(2)
Z
QM
M
Ml = disponibilité quasi-monétaire
2
La masse monétaire en cj.rculation dans le cadre
ivoirien évolue d'une manière l"apide. ~n consultant le ta-
blrau
n'" 2
et le graphique des P,:lgt:5 :iuiv:Jnr<.:s,
la masse monétaire 5Llr la base annlJelle, 6volue en mo'r0nne de
1~,[13 '),
pour ~'11 et de 21 0" pour YJ;: sur une période LIt'
16
ans. Le tahleélu du taux de progression de la ma;;;;;l' mon6taire
en pourcentage subît
d!é1\\l1ple,~ f"luL'tuatlolls.
[,c-
,gnlphiquc
l~lOntrc
que
ch:lqul:-'
année
la
mas;,(' ll1()rl(~tairt: é1ttr:-inl
son maXln:L1111 Cil
Avril,
,Cil!
Illoment
d"
ln
_,\\Iiliil("r~:jal i;;:II, )('11
des
~r;111c1s iHOdliitc. t.I '('\\ll(lrt;ll iUl' r:-C'l~- (Ille
l,'
C!-lr-~:,
(1)
/.vs dépôts
~l vue
le 1 comprennent
le:-- dépôts ~,
vue l'Il
b;lllqUCS,
illlX
CCP ct
;) la BC.~N) . Le Tf(~st)r, la C;;,i'sse
Autonome
d'.'\\rnorti:;scm"l1t,
le-;
hanqllcs
comlDerciall's
[ont
dc's d~r6r~ il l~l B(:~A().
(2)
Q\\I
quasi-monIl,J]C --'- dépôts il U.,rme
(DT)+
Caisse d'épar-
gne
(CEP)
,

-
72 -
le niveau minimum est atteint en décembre - Janvier. La
masse monétaire suit donc un mouvement saisonnier lié à
l'activité agricole comme le montre la figure de la
page 74.
Après aVOIr introduit cette section par le bilan
intégré du système monétaire et montré que l'activité agri-
cole influe sur la masse monétaire en circulation, les fac-
teurs déterminant le processus de l'offre de monnaie sont
mis en évidence par l'analyse des contreparties de la masse
monétaire (avoirs extérieurs nets, créances nettes du
gouvernement, concours à l'économie).

ï3
TABLEAU N° 2
Taux de progression de la masse monétaire
en pourcentage de la C6te-d'Ivoire et de
l'UMOA
1
ANNEE
COTE D'IVOIRE
UMOA
1
Septembr
Ml
M2
~11
M2
1963-64
1 9 ,86
37,70
01 ,3 B
OB,21
1964-65
09,20
11.11
05,43
07,04
1965-66
06,61
01 , 18
07,02
05,06
1966-67
03.86
03,05
02,30
02,70
1967-68
24,64
27,37
1 7 ,43
1 8 ,95
1968-6"
08,52
17,83
06,92
13 ,49
1969-70
25 , 1 3
25,15
20,61
20,97
1970-71
15,05
12,50
12 ,08
1 2 , 23
1971-72
11 ,00
04,24
1 2 ,66
06,76
1"72-73
09,54
1 ~ , 83
10, 12
1 2 , 1 3
1973-74
23,50
37,84
29,46
3:;,20
lS74-75
2 1 ,04
2 1 ,87
00, :)0
20,21
1~75-76
45, 18
33,63
31 .69
31 ,81
1976-77
38,S3
49,40
52,26
36,05
1~;77-78
14 ,6 7
1 5 , 55
1 4 , 50
1 7 , 1 4
1'078-7,';,
27 • 7 '2
21,55
20,91
l :; , 28
----+--
-
.~_._-
-
,
,
\\1oyeTllh'
I~I,():;
::: l , 24
\\5,36
16 , : 5
1
,
!
...._~...-J
Sourçr_'
,,1.
i~.C.I:._\\.CJ.

- 74 -
COTE D'IVOIRE - MASSE MONETAIRE
Milliam. Olt 1'ô1na c.f.a.
1000
,000
,
....
500
500
/':"-
. i
......
I~
monoiuir..
~
0
400
'"
300
~
.....,""'
. /
,~
f', /
f---'
300
200
V-
i /
!
V
1Mannai..
200
1
150
//~

,;-.--.....

,
/'
......
•,
150
100
90
sa w'-
r-,
1
If-'
r DoIpôtt
....._-.......,...
,
,
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bancairltl
,
"
./,'.•.....
,
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....... ,/
.00
"
"
"
90
/~- ......
..-
•........ /
sa
/
70
.....
..-
..
.... ,
m
60
60
..- ....•..
, .
. "_."
. ---
.
I
!
50
..
..
,
'
Ci,cylalian
........
'idueiai",
40
-'--r- 50
,,
30
.
30
f
1
1
,
1
0 ,
i
1
D
, ,
, i
,
,
,
,

1
"
f
D
D
0
1
1
l " : 1
i , , 1
, ,
,
,
,
l
'
,
1
• l '
1
1
,f 1,

1913·74
1974.75
1975·76
1976-71
1978-79
1 1979-80
, 1

SDURe( ,
et
st,'j!:,,''::'CI''JLJt'.::'
_D'-':"E.j~'J RÜ'~li:,-S"tkr'l~fP. 198oM~286_
,

75 -
Z.l.l. Les aVOIrs extérieurs nets et la créa-
tion de la monnaie
Les avoirs extérieurs nets du système monétaire
résultent d'une compensation réalisée
entre les avoirs
bruts et engagements de la banque Centrale et des banques.
Ils ne reflètent pas en réalité la valeur des avoirs offi-
ciels c'est-à~dire les avoirs extérieurs nets de la Banque
Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (B.C.E.A.O.)
Les avoirs officiels bruts représentent des avoirs
au Fonds Monétaire International et les avoirs en monnaieS
étrangères résultant du commerce extérieur. Les engagements
monétaires à vue, par contre, sont les billets et monnaies,
comptes courants créditeurs, transferts à exécuter.
Notre attention sera portée essentiellement sur
les avoirs extérieurs nets de la B.C.E.A.O. Côte-d'Ivoire.
Deux points se dégagent dans ce paragraphe
Evolution et Facteurs déterminant les avoirs
extérieurs nets
Evolution du rapport aVOIrs extérieurs nets/
engagements bruts.
A -
Evolution et Facteurs déterminant les aVOIrs extérieurs
nets
COlnlllC dans la Illupart des rav;.; de l'Ur-.'lOA, la
Bancll1c Centralr ivoirienne dispcse (!'ilVLJirs officiels
tlcttC'!TIC'nt
supr:rll'uTs;1
'iCS
engageTllent;.;.
C'est cc qUI
c O I l t r i b l l l '
) '
1('~'III:III]<I1 ion Je l'l'serves L'Il devjscs.
nIJV:,
!':II"
les illl! Î,o"lt("llrs
dl'
lilOlltlillC
511T
le
sy~trmt' hi1n-
' : ' l l r e
Cc :~t),!-
,_'st
l'li
r-crp,:tllcllc
"l1c'c!ificdtion l't t'st
~(lU1Ll S
des ;'ro~'cssIJS de ,"I"(~(ltlOll ct Je dcstnlctlon qui
S~I
.-:.1 )"uctUJ"('
lt
~'-)J1
VO]ll:TlV.

-
76 -
Dans les pays en voie de développement comme la
C6te-d'Ivoire dont l'économie repose largement sur les expor-
tations de produits primaires, l'évolution de la masse monétai-
re dépend fondamentalement de celle.des avoirs officiels et des
emprunts contractés par l'Etat. Ces avoirs extérieurs nets
subissent l'effet de la conjoncture des matières premières
(café, cacao, bois, ... ). Ainsi en 1977, les recettes du
café et du cacao de la Côte-d'Ivoire ont porté les avoirs
extérieurs officiels au niveau de 81,7 milliards F CFA
contre 7,9 milliards F CFA en 1976. Ceci a entraîné un
doublement des avoirs extérieurs de lIUMOA. - 70,2 milliards
en décembre 1977 - Ces avoirs extérieurs constituent un
facteur important dans la détermination de la masse moné-
taire. Il en découle que la maîtrise de celle-ci peut être
contrariée par les variations conjoncturelles des avoirs
extérieurs.
Les banques enrégistrent parfois des engagements importants.
Or ces banques ne sont autorisées à détenir à l'extérieur
que ce qui est nécessaire à leurs opérations habituelles.
Mais dans le cas d'insuffisance de leurs dépôts, elles
peuvent faire appel à l~urs correspondants extérieurs pour
financer par exelnple leurs crédits non rnobilisables.
En se reférant à la "épartition géographique des
avoirs extériellTS t'n juin 1 :"8 (1), on peut dire q-lle les
pays membres de 1 'U\\rOI' disposent dc:" reS50Ur[CS inégales.
Le commercE' extériellr est excédentajre pOllr ('ertains mem-
hres
il l':,t dc:riclL'irl l'our ll'aLltrl'.~.
(1)
,\\vl)jrs nrficicl." dvs
pays J11('I,)hl,'~ .il'
1'[1\\;(\\.\\
l;~u ::n ,llllil
l~'"'g) ("Tl IllilllarLi;; de
r (T.c\\.
C\\V';!!~; <'\\ l,;
1 ('IiI''';
r1ct <;
Bénin
(1 , :, 2 ',-
l":6tc-d' f,'oi rc
~7.(,1(J
fi<lutl'-\\'ol ta
S, :101
\\i,\\.'er
+
6,-'lS
Séné,8<l1
i8,40:}
Togo
+
8,365
-----~------'------------'

' l
-
L'activité extérieure de la C6te-d f lvoire fournis-
sait les 2/3 environ des avoirs nets du système monétaire
UMüA. Mais de nos jours, cette part a diminué à cause de la
mévente des produits d'exportation et de la chute des cours cons-
tatées en 1979-1980.
Les recettes nettes d'exportation (exportations
moins ilnportations) sont les éléments les plus importants
des avoirs extérieurs nets.
Elles
constituent plus de 66 \\ des avoirs exté..;
rieurs nets de la BCEAü. Il existe une forte corrélation
entre les avoirs extérieurs nets officiels et les expor-
tations
(de l'ordre de ü,8ü).Pour la
période 1962-1980,on obtient l'equatton de régression par les
moindres carrés :
(AENl
=0,8(x-M)t -
6,28
t
(4,01 )
2
R
=
0,66
R = 0,80
OW
1 ,4
avec AEN = avoirs extérieurs nets
x ~ exportations; M ~ importation~
Les avoirs extérieurs nets participent pour une
grande part à la création monétaire. Ils sont toujours posi-
tifs depuis L62 jusqu'en l': 7f'. A partir de
I~)RO, ils sont
négatifs. L'évolution des D.\\'airs extérjcIll"S n'a pas subi
une progression Té!!\\!ilC'rl'.
Par exemple en
'.';b8,
les aVOlTS
L":.::téricllrs
nct~ ont ...·ofltrihuc; ;1 <lHp,mcntcr la lllasse monétaire
glohalc; 1(' l"~\\luil ,k",,; \\.'[11 LII i(lll;; ~l[11'j().\\inlativl'5 ',III télhlciHI \\~ "7
CP.
In";l!:T'ntTC'qUl'
ii)
d','
1,arid1 ion~; dl'
];1
in;],;:;'.,
monétaire
::;on[
;-IttrihllilhlL'''-
,1:1:\\
,I\\;':I~
('\\térl{~l)5.
i';lr
conln:
dt'
i'.:77
Il
:1:-' ,-; i " t ('
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: 1n '~'
~ J t U <1 t i 011 1'.1 r t je III i C' r c
l" ...-
,'1 ',.' (;, J • ~
('.\\ 1

la p:lrt
é !' 1 ( i i r c;
11 ct','.
l:.1 Il ';
l'cxplj-
l",ltjOll
de
on
,J<:;SlstC
~!
tille
'-.:ontrilll1nn
,l
,

_ 0
.... 1'" -
Le montant des avoirs extérieurs nets de la
Banque Centrale comme on vient de le remarquer, est lié
à celui des exportations. Or le revenu provenant de la
commercialisation des produits agricoles (café, cacao,
bois ... ) est fluctuant et même aléatoire car il dépend
de la conjoncture internationale et des conditions clima-
tiques. Il découle de ce qui précède que le rôle des
avoirs extérieurs nets dans le processus de création moné-
taire peut être fluctuant dlune année ou d'une saison
à l'autre. Les avoirs extérieurs nets sont un facteur auto-
nome d'expansion ou de contraction monétaire dont la
maîtrise échappe aux autorités monétaires.
B - Evolution du rapport Avoirs extérieurs bruts/Engagements
bruts
L'Evolution du
ratio
avoirs extérieurs bruts!
engagements extérieurs bruts est assez fluctuante pour met-
tre en évidence la dépendance extérieure dlle à la conjonc-
ture internationale. Par exemple, entre
1~67 et lÇ71, la
BCEAO Jllaintient ce taux au dessus de 40 ~. A partir de l~72
ce taux décroît sensiblement en dents de scie pour atteindre
le nIveau de 7,5 % en 1081 cornme on peut l'observer dans
la figure 3 (pélge ROI
Stl]"
l.lne hase annuelle et durant la période
1~'67-1!)RO, Cl: ratio évoille en moyenlle de -6,6 % Cl). Cette
n;dtJction pt"o~ressivC' d1\\ rapport avoirs extérieurs bruts!
vILQ:J'Zclllcnts hrtlt~ ';i~,:nifl(' <l.lll' les engagements ext(~ricurs
dl
ia
HCJ"!\\{l
C{l!V-(;' i1."oirc
auglPCc"ntcnl hC:llJCOllfl plus propor-
t l ',-'Ill):' 1 Ié-':I'.l'Ilt
,ILl,
["::-'
;11/n\\1':-;
('xtc'rjl'ur~ nrllts.

- 79 -
En
effet la
règle
de
l'unamité est appliquée quand
le rapport entre le montant moyen des avo irs extérieurs de
la BCEAO et le montant moyen des engagements à vue est
inférieur ou égal à 20 1 pendant trois mois consécutifs.
Dans ce cas, le conseil est convoqué par le gouvernement
pour prendre des décisions en ce Qui concerne les opérations
d'escompte ou de réescompte d'effets publics à 10 ans au
maximum d'échéance et les prises de participations au
capital d'institutions financières de développement.

;"'"-r-·'r' ,
, -..;,
- 80 -
Evolution du ratio Avoirs extérieurs bruts/Engagements bruts
1
1 Dil
90
RD
70
6U
50
40
JO
20
10
-- !
,
6 :';
6$
M~:
7 0
7,1
7'~
73
74
75
76
77
7:g
n' 80 81 Année
Source: Note d'information et statistiques BCEAQ
Tableau 0°3 : Evolution du ratio avoirs extérieurs SUT enga-
gements en \\.
-
.
"~-----"-'

-== "i'
kembre
1967 1968 1969
1970
1971
1972
1873
197
1975 1876 1977
1878 1878 1980 1981
-
----'.- -
cB/EMV
68.0 54.6 50.3
56.0
45.7
38.5
28.3
13,9
1.1 15.1 22.6 34.ll 11.6 03.5 07.5
m %
.
, AEB "'- Avo'i" ex'téTieurs bruts
'.HMY. "', Ep.g,a.p.,.n.t.s, monétaire.s ,li vue
. j
~
" . , h .•. ,
'
,
,.
~'r
-'1-'~ ---,
-,.
C~-i.+!--H~'e~r~+.·~T~_-:~i. t"'
!--
,
l !
" ' , ' , ,

- 81 -
2.1.2 Les créances nettes du gouvernement e~ la
création de monnaie
Le Trésor effectue des déllôts en Banque Centrale
par le biais du centre des chèques postallx, des correspon-
dants dll 'rr~soI', de la caisse 81Jtonome des amorti_sselncnts CA).
D'après
les
statuts de l'UMOA,
le plafond des
découverts 5l1Sccptibles d'être consentis par la Banque
Centrale au Trésor public rerlrésentent depuis la réforme
de 1973, 20 ~ des recettes fi5~ales nationales. Ces décou-
verts permettent à llEtat
de financer les équipements
collectifs d'infrastructure ou d'ajllster les
moyens de paiement en circulation aux besoins de l'éco-
nomie. En conséquence ,les avances de la Banque Centrale au
Trésor qui revêtent parfois la même importance que les
autres sources d'émission de monnaie centrale CB).
A - Les dépôts du Trésor en Banque Centrale
Comme l'a souligné Antoine Coutière (1), le
Trésor public est la personnalisation financière de
l'Etat. En France, le Trésor est devenu un organe de pro-
position voire même de conception de politique économique.
Ce n'est plus un simple organe d'exécution de décisions
financières.
Dans les pays membres de l'UMûA, en particulier
en Côte-d'Ivoire, le Trésor public est calqué sur le modèle
français et a à peu près le ~ême fonctionnement et les
mêmps attributions.
Il existe un réseau de correspondants
du Trésor qui, sont tenus de placer tout ou une partie de
leurs disponibilités au Trésor.
(1) Antoine Courtière
"Le système monétaire français lt
P.2, Economica 2e édition, 1981.

-
0"'
-
Entre autres correspondants DT, trOllVe' dans h' système ivoinen. le
centre des chèques postallx, la caisse de ~tabi]isation des
prix des productions agricoles (CSSPPA), les cal sse5 de pré-
voyance 50cialû (CNPS), l'Univcrsit6, la C:aisse Autonome
des amortissements (CAA), ... qui dépu;;ent
j<-'Llrs liquidités en
comptes auprès du Trésor.
Le Trésor aussi, par le biais des correspondants
dépose le surplus de ses liquidités en Banque Centrale. Donc
le Trésor a un compte à la Banque Centrale qLli enregistre
l'ensemble des recettes et des dépenses de l'Etat.
Le solde de ce compte en Banque Centrale est ap-
pelé "créances nettes du gouvernement". Dlaprès le bilan
intégré des comptes (Banque Centrale, Trésor) pris en exemple
au début de cette section (infra, page 70.) ce solde est la
somme des créances nettes de la B.C.E.A.O. sur l'Etat)
créances nettes des banques sur l'Etat, des avoirs en centre
des chèclues postaux (CCP) moins les obligations cautionnées
du Trésor.
Autrement dit) la créance nette du gouvernement
s'obtient par l'addition des éléments composant les enga-
gements du gouvernement vis-à-vis des particuliers, des
entreprises et du système bancaire desquels on ôte les
éléments représentant les créances du gouvernement vis-à-vis
des mêmes agents économiques.
Les obligations cautionnées représentent une
créance du Trésor National sur les particuliers et les en-
treprises. C'est une contrepartie de la masse monétaire.
En effet, "s'il n'y avait pas d'obligations cautionnées,
une partie de la monnaie détenue par les agents économiques
serait transférée au Trésor et disparaitrait de la masse
monétaire".

-
H3 -
C'est pourqlloi les obligatiollS Cdlltionnées Cllii sont r"ctrun-
cJ1ées de la créance nette du gouver"nelnent apparaissent Jans
les contrepal'tics ~e la masse monétaire all titre Jc~ cr6Llits
'à l'économie.
Dans ]e système monétai re de l'11~10i\\ l~l1 1 !L'~"l"\\I-'
reT1ce dans celui de la Côte d'IvoIre,
la cI'0ancc Ilette JIl
gouvernement (CNG) est créditrice.
Cependant, on l' illst·ri:
dans les contreparties de la masse monétaire C:-l 1'affec[J.nt
du signe (-). /\\lors que traditionnellement
l'Etat f'st
débiteur du système barlcaire, les gOllvcrl1elnents Jarls le
système monétaire UMOA sont créanciers des institutions
monétaires. Le dépôt, pour une grande part, provient de
la contribution aux investissements que doivent verser
certains organismes publics de commercialisation comme la
caisse de stabilisation et de soutien des prix des produits
agricoles (CSSPPA) ou la caisse autonome d'amortissement (CAA)
en Côte d'Ivoire.
La caisse de stabilisation et de soutien des
prix des produits agricoles peut se comparer à la caisse des
dépôts et consignations (CDC) française.
Il est vrai que
d'importants fonds sont brassés par ces deux caisses
il
reste cependant que la CSSPPA a des activités qui diffèrent
de celles de la C.D.C • La CSSPPA s'occupe de la commercia-
1isatiol1 des produits agricoles qui constitllent la véritable
source de recettes. Mais elle participe aussi activemeIlt
au financement de l'activité économique en prenant des parti-
cipations au capital des entreprises. Elle contribue au budget
spécial d'investissement et d'équipement (B.S.l.E.).

- 84 -
J.a caisse autonom~ d'amortissement est Lin êtablis-
sement puhlic ivoirien qui('~t responsahle de trois gestions dis-
tinctes
: la gestion de la dette pllbliquc, la gestion des
Fonds Nationallx et la gestion des dépôts. C'est la dcrni~re
gestion qlJi nOLIS intéresse ici.
Elle est enregistrée comme
banque de développement pour" :
gérer les disponibilités des organismes publics
ivoiriens tels que la Caisse
~IEpaTgne. les chè-
ques postaux, la caisse de stabilisation des prix
des produits agricoles, le fonds national d'inves-
tissement, les sociétés d'Etat;
consentir des prêts, généralement à moyen et
long terme à des organismes publics ou sociétés
d'Etat notamment dans le secteur de la construc-
tion des services publics. des transports, de
l'agriculture. à d'autres banques de développement
pour leur assurer le refinancement de leurs
opérations
- nourrir le marché monétaire animé par la Banque
Centrale (1).
Les créances nettes du gouvernement
ont une impor-
tance relative dans le processus de la création monétaire
par le biais des avances de la Banque Centrale au Trésor.
B - Les Avances de la Banque Centrale au Trésor
Avant 1975, on remarque que dans le système UMOA,
les avanceS en comptes courants accordées par la Banque
Centrale au Trésor avaient
un caractère automatique.
(1) Informations extraites dans le rapport annuel de 1967
de la caisse autonome d'amortissement.

- 85 -
On s'intéressera ici à l'évolution ùes créances
nettes de
la BU:AO "UT le Trésor.
Pour
la r~ôtC'-d'lvoire, le
COnCOllYS
(le
lu
8(:[:1\\0 all TI'é~or' flllctLle COIIII!\\t' J~
montre
Il:'
t;:l!Jlc;:I.ll ci·-(!c'SSOllS.
Cccj
l'st
ccrl:linclIlcnt
le
reflet
(Il'
1.1 çonjonctuTc.
lJJlit0 = )llil1ia1'(15 ~ CFA
- - - - - - - -
- - - - - - - - - -
- - - -
-r--- -.------.--
Année
CNG-BCEAü
i\\nnéc
C~G-BCEAO
-- -------
1 - - - - - - - . - - - - -
1962
-0,66
l lS73
-3,72
IS63
- 0 , S1
1.)74
-lD,3S
1964
- 2 , 18
1Y7 5
- 4 • 8 ~
1 965
-1,20
1976
6,~2
1966
0,6
1Ç) 7 7
-33,IS
1967
1J 2 5
1978
-34,8
1968
-ù,53
1S 7 9
14,9
IS69
-1,77
l ~; 8 0
88,3
1970
-S,21
197 1
0,73
1 972
3,65
CNG = Créances nettes de la BCEAO sur le gouver-
nement
Source; Extrait du Tableau 26
en Annexe.
Il est à remarquer qu'en 1976, la Côte-d'Ivoire
a dépassé son plafond. Cela apparaît dans les créances nettes
du gouvernement avec une baisse qui se situe au niveau de
6~92 milliards F CFA. Mais en 1977, la Côte-d'Ivoire a pli
se passer des avances de la BCEAO car les créances nettes
du gouvernement ont atteint cette fois-ci le niveau de
-33,15 milliards F CFA,

- 86 -
I:n Côte d' Lvoire,
le
recours
aux
avances
a
atteint ~',3 mil liarus de r CfA pendant ces dCIJX dernières
années :1 C<.lllSC des charges accrues de fonctionnement
('t
J'équipement.
j~n Illll.1S basanT Stll" le ffililtilllicatcllf de cr0dit
(~1 = K(13M) ) nOLIS ilVOJ1S calclll~ les variations des créances
nettes du gouVCr]l~lncnt (lili concourent ~ l'accroissement de
la base monétaire.
['est 31nSl qll'alJ terme de la période
1~1(1~
1 ~)80
(cf tahleau Ne,
7)
l'imnat:t des finances Dubliques dans
la formation de la sitllation monétaire est devenu positif.
Donc les créances nettes du gouvernement constituent POUT
cette période, Lin facteLJT d'expansion monétaire puisqu'elles
l'expliquent POUT une part égale à 43 %. La variable, créances
nettes du gOllvernement n'est pas le seul élénlent des contre-
parties de la masse monétaire.
Une compensation pourrait se réaliser d'une
année à une autre entre les avoirs extérieurs nets et les
créances nettes du gouvernement en ce sens qlle lorsque les
avoirs augmentent/baissent, la position nette du gouvernement
baisse/augmente sans "qu'il y ait toutefois une adéquation
précise des deux mouvements",
Dans le système monétaire ivoirien et en général
de l'UMOA. la politique monétaire. exige le contrôle de
l'agrégat. "Avoirs extérieurs nets" (AEN) et de l'agrégat
"position nette du gouvernement" (CNG).
Les concours à l'économie constituent l'élément
essentiel des contreparties de la masse Inonétaire dans la
mesure où une certaine compensation s'effectue entre

- ~7 -
les avoirs extérieurs nets ct
la position 11('tte ùu gouver-
nemen t.
:'.1.:'. Les concours à l'é,»llomic et la création
de mOIlnaie
L('5 concours 8 l'économie ."ont constitués par
-
les
crédits bancaires;
le refillancement CIl Banqlle Ce1ltralc.
A - Les cl'édits bancaires
D'lln point de vue global. les crédits distribués
par les banques ont progressé entre 1962 et
1970 à un rythme
annuel de 15.8~ et ont connu une forte croissance entre 1070
et 1977, 31,2% l'an alors qu'entre P77 et L'BD la progres-
sion est de 13J7~. Sur toute la périoùe précitée, le taux
de croissance moyen est de 20,2~ l'an.
Il ressort du tableau 4 que les crédits bancaires
dans le secteur industriel de transformation sont importants
15~ du total du crédit bancaire vont à l'industrie en 1977
pour atteindre respectivement 32~ en 1978 et 34~ en 1979.
Dans le secteur construction, les crédits bancaires
ont connu un essor non négligeable:
13,5% en 1977 contre 16~
en 1978 et 19% en 1979.
En ce qui concerne le commerce, les servIces, voire
le transport, les crédits bancaires sont relativement sta-
bles. Par contre, ils diminuent progressivement dans le
secteur agricole.
Les crédits à court
terme et à long terme (cf
tableau n° 14) ont progressé respective~ent sur une base
annuelle de 8t et de 35,7% de 1977 à 1981.

- ;;18 -
Tableau N° 4
Crédits bancaires aux secteurs
économiques (Côte-d'Ivoire)
Unité
milliards F CFA
1977
1978
1979
Valeur
En 1
~laleur
En 1
\\valeur
En 1
1 Agriculture
60,69
15 , 16
89,08
8,05
33,80
5,79
IndustTle de
transformation
102,79
25,68 155,29
31 , 96
196,29
33,58
Construction
54,05
l 3 , 5° 76 , 18
15 ,68
109,61
18 , 75
Commerce
127,86
31 ,94 132,01
27,17
158,82
27,17
Services
17 , 17
4,29
20,24
4 , 17
23,0
3,93
-
Transport
20,9
5 , 22
38,46
7 , 92
38,30
6,55
Autres
16 , 78
4 , 1 9
24,53
5 , °5
24,76
4,23
TOTAL
00,24
100,00 48S,R3
00,00
584,58
100,00
1
1
1
j
]'Ollr
l'essenti·-:l,
l r importance des crédits bancaires
d;jn5 le r)r'0l'l'~SlIS d(' ['offre dt: nlennaie est IRise en évidence
surtout pal" les lTl'dits Je'>'; CCillllH.l~IH·S
agricoles.
j'ULll
j,j
1'1\\1J1.'l.rt dcs
]',-1\\-;
TlH'mhrcs
de l'U~\\IOA, et en par-
ticLliil'l' 1)~'(I1'
1:1
Côt('~d'lvoirc, 011 <1""i5tl';1 LII1 gonflement de cr.é:.d~l:-S
p,wr
le'"
hec.;"lllc.;
dl'
la
r6coitc
ct de
j~l commercialisation

- 89 -
La figure Fl
(P 90.) nous confirme une fois de plus que la
monnaie fiduciaire subit le mouvement saisonnier le plus
accentué pendant les mois de Janvier, Févr"ier. On remarque
aussi SUT le graphique des taux mensuels des réserves des
banques ivoiriennes
(période 1967/68 - 1980/81) que les
banques disposent de beaucoup de réserves pendant le mois
de Février.
En prenant pour point de départ le mois d'Août
lS79, les indices relatifs à la base monétaire, à la masse
monétaire et au multiplicateur sont consignés dans la fi-
gure FZ. La masse monétaire M atteint son maximum saison-
Z
nier dans le mois de Février et son minimum au mois de Sep-
tembre. La base suit la même tendance que celle de la masse
monétaire mais ùe façon plus
a.ccentuée. Cec i n' est qye le
reflet du mouvement saisonnier important de la masse des billets de
Banque Centrale.
Le InllltiI)licat~ur,
par contre évolue en
sens inverse.
Les crédits de campagne pourraient être certai-
nement la cause de la forte variation de la base, par
suitC' des sorties de billets hors des banques.
En un mot. les
mOllvements de la base reflètent les variations saisonnières
dans la ùemande de créùi ts à court terme, notamment en raison
des besoin;; nés de la récolte et de la commercialisation ùes produits
agricoles.

- ~)O -
i"dica
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1
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1
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- 93 ,
B - Le refinancement en Banque Centrale
Les banques ne sont pas les seules à participer
au processus de création monétaire; il
Y a aussi la Banque Centrale qui
joue un rôle important
par le refinancement bancaire. L'institut d'émission, la
Banque Centrale
contribue
alors au financement de l'économie
tout en veillant au contrôle de l'offre de monnaie.
La participation active de la B.e.E.A.O. au
processus de création monétaire peut être mise en évidence à
travers l'analyse des points suivants
- l'organisation interne de la Banque Centrale;
la structure et l'évolution de ses refinancements
les conditions du refinancement liées au cadre
institutionnel dont nous aurons à citer les
points essentiels
un modèle qui montre l! importance relative des concours
aux banques dans l'accroissement de la masse monétaire;
-
les
instruments de contrôle.
Organisation de la B.e.E.A.O.
La structLlre des
systèllies mon6taires
et
financiers
c'st
PI-l'scille
identique à cellc: de
l'Occident
ell cc' qlll
COflccrlle
les oh.1c'ctif~, le fonctionnement
et
le cadr!'
)!Iridiquc.
Une
tl'11('
structure rlace
la
Banqué'
cntrale:l la
tC'te
; clIc
di s[iosc des pOLivoirs de contrôle et dl' ré,'l,llllk'ntat ion r1 'ulle
IHU]t ir-lldc de banques l'O!IllIlêrciales étrangè'l'C's et
locales,
Les
institlltions
,le;
prêts
l't
ue cr(dlt
Sc
sitUl.'llt
~lll nlVCilll has de
l'échelle,

Pour réaliser l'objectif ùu développement, il apparaît
nécessaire de rechercher
la stabilité des prix, l'équi-
libre de la balance des paiements et finalement la stabi-
lité monétaire. L'organisation ùe la B.C.E.A.O.
se prête
à la réalisation d'une telle stratégie. Elle nécessite une politique
monétaire adéquate et donc une bonne connaissance de la fonction d'offre
de monnaie.
Pour mieux contrôler l'offre de monnaie, la
B.C.E.A.O. utilisait llne pratique de limitation quanti-
tative des crédits. Depuis 1!'73, la Banqlle Centrale a
nJodifié ses méthodes et moyens ùrintervention.
cette
réforme a été adoptée le 2 \\1ai 1975 par le Conseil des
Ministres de 11U!'-10A ; elle supprime les anciens plafonds glo-
baux de ]"éeSColllpte ; les concours de la B.C.E.A.O.
s'in-
tègrent dans une nouvelle approche qui tient COlllpte des
grandeurs éconoilliques réelles et des agrégats monétaires.
AIl niVealJ de chaqllE' pays meITlhre, le conseil
d'administration fjxt' le maXLmum d'intervention de la
B.C.E.A.O.
tout en tenant compte dt, la proposition des
comité~ Jlatiatla\\lX de créclits. CettE' prc'rositioTI n'est
'lue le r6sult:H d'Ullt' proje,.'llon annuelle ('tablie en
ronction d'unt' anal;'sl' de J ',,"\\'olut Inn rré\\ isihl,-' (lt'
j ';ll'-
tjvit(~ économi'-juc ct monétdir'(
nationale. 1.e:-: I)ritll'lp:jtt,~
agrégat~
ou vi1riablc'" 1'\\'onOlnlllUCS
\\,nnn ...
le l,rC1Llltit
i l l t é -
rieur hrut
([1IB),
les
prl\\
il1t6riel,rs.
!l'S
riTl(lll,,"
pllhli<!lIC';;,
la !la]allC(' ll(,s [)aieln('llt~,
lv.;;
dvoir:;
v.\\tl'ricLlrs
Intct"viC'n-
ncnt c\\(lIlS
]i1 proj<2ctlon UIII11Il'11l' dl' j'r:tat.

On détermine ainsi le niveau de
l'encours des crédits à l'économie et celui des interventions
de la Banque Centrale dans chaque pays membre". Il existe dans
l'UMOA
une
volonté de coopération effective Qui consiste
parfois à demander aux Etats les plus riches du groupe ou
bénéficiant de la meilleure situation conjoncturelle de
supporter la majeure partie de l'effort souhaité Cl).
Ces concours globaux nationaux sont ventilés
entre les bénéficiaires des interventions de la B.C.E.A.O.
- Trésor, banques et établissements financiers - Selon
les besoins prévus de chacun.
2 - Structure et évolution du refinancemerlt
Les interventions ont eu lieu par le biais du
réescompte et par le biais d'un marché monétaire embryonnaire
créé
ell
1 ~17S. Le tableau ci-dessous montre
l'étroitesse
du marché.
Tableau 5 Comparaison des interventions de la
B.e.E.A.O.
(Inité : milliard de F CFA.
---- -r--
S{'ptcmbre
l~('-S
: li 7 fJ
1C'~_1~7~1'107"t~~~1_L 1"~
OIlCliTlrs ;1
, 1) 11 • '
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tel"l!!e
n
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1 :; • il
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SB,il .:IS,U
.: li , 0
1
,
1
1
L
_
_
J.
(1) L'Etat hénéficI;lnt d'ulle
sit1l3tlon conjoncturelle
favornhlc
compense le d~ficit dcs pays IIlE:mbres ayant une Jn<1l1V:l isC" si tuat Ion
économlqllc -,ar des pr'&ts.

- 9b -
Tableau 6 Les crédits à l'économie et leur financement par
la B.e.E.A.O.
-
C.I.
(milliards de F CFA)
~I
Fin de
Crédits à l'économie
Financement BCEAO
période
Court
Moyen et
TOTAL
TOTAL
%
terme
long terme
1 969
62,02
1 7 , OS
79,06
19,60
24 , 7 9
1970
°, °
22,48
92,68
22 ,89
7
2
24 ,69
1 97 1
83,21
28 , 14
11 , 35
29, '18
26,20
1072
fJ7,72
35 , 1 8
132,90
34,S'8
26,32
1:73
128,54
46,83
175,37
5i,4:'
29,36
1 :) 7 4
179,27
64,48
234,74
';' 1 , 1°
37 ,37
l <:l7 5
212,~9
70,53
292,52
~!0,44
30,~2
1076
290,87
101,02
301,89
!03,Ol
26,28
1 97 Î
458,30
147,20
605
1
,50
165,20
27 , 28
ln8
500,30
196,00
,696,30
'7.3,55
28,66
1 ~~' 7 r;:
528,06
263,64
7~1 ,70
1~17,73
28,40
1 080
560,25
328,77
889,02
266,20
20 • S 4
l 98 l
615,08
357,36
072,44
366,84
37 , 72
1082
635,61*
345,O()*
080, 6~*<~4~~~~1 41,00*
e-
-_.
* \\'aleLII" tic F~vrier
Sc'urcc
\\3CEAO,
~'otes d'informations ct statistiques, 8ulletin
lnC'llsuel
~ Côte-d'rvoir~'.
En sc
r6f(r3nt au tableau n'
6 ci-dessus,
le
Jlnéln-
\\'('lncnt
cie
la
B.C.E.:'\\.O.
~'cst ilCCflJ c·n valeur :t1-)C;OlI1t' nléllS (()Il-
lli~ît (jllC'lqllCS vilrÎ-ltions.
R3ppDrTé'
élU
total
du ("l't'di(
~I 1'<:'co-
)lOIllH',
Il
l"Cli.nanL·cmcnt
cIe
1:1
8.e.E.A.O.
-
(ôtl.:-cl' lvnirc
varie
('Il
POLl)CL'f1l,lj:'~(' dans
1 1 lntcrvallc
de
2 .. \\
~l
:.\\"7
,lI'CC une
grandv
l()JH:::l'ntratl01l
ilutour de
2.~1
';"

- 97 -
Les crédits à l'économie ont augmenté considéra-
blement en valeur de 1969 à 1980.
On remarque en général que la participation de la
B.C.E.A.O. au financement des crédits est faible.
Par consé-
quent,il y a certainement une certaine indépendance ou auto-
nomie des banques vis-à-vis de la B.C.E.A.O.
Le
contrôle de l'offre de monnaie des autorités monétaires de
la Côte-d'Ivoire
est donc limitée.
Le plus souvent, le plafond imposé (1) par la
B.C.E.A.O. n'est pas atteint par les banques. La demande de
réescompte est en dessous des plafonds autorisés. La raIson
en
est la faiblesse de l'influence de la Banque Centrale
sur la liquidité bancaire. Cela s'explique aussi par l'accès
des banques commerciales à d'autres sources de financement
(maisons mères, marché monétaire extérieur, capitaux étran-
gers).
Il y a aussi une autre cause qui empêche d'atteindre
le plafond; c'est celle de la politique sélective des cré-
dits. En effet, les crédits réescomptables
sont
consen-
tis à des secteurs bien définis.
3 - Conditions du refinancement
Pour agir essentiellement sur le volume du refinan-
cement, la Banque Centrale utilise l~ moyen de r6e5compte. Dans
la fixation Jes l11afonl15 Je réescompte,
la B.C.E.A.O. essaye d'ad~lj1tl'l' J' iElportaIlce de
ses interventions élllX hcseins de l 'Jconomlc.
(.~ ~ü]lt (les
plafonds :1 court terme l't ~l moyen tC:'r~T\\(' défini."" [l:1l" h;-IIHlllC
(1)
En
1~1"':1, la Côtc-c]'!vojrc i-I d0p'--l;-'Q; ("C plA.roT1l].

- 98 -
Avant 1976, les conditions portaient d'une part
sur les ressources bancaires, et d'autre part sur les
taux débiteurs et créditeurs qui, à leur tOUT, sont liés au
taux d'escompte de la Banque Centrale.
La Banque Centrale pour ses refinancements aux
banques, tient compte d'un certain nombre de critères
- un minimum de capitaux propres par rapport aux
emplois est fixé ;
- un coefficient de liquidité est calculé pour
limiter les crédits non réescomptables
- deux ratios de gestion des banques sont fixés
par la Banque Centrale pour limiter les crédits
bancaires. Ce sont le potentiel d'engagement à
moyen et long terme
(qui fixe le maximum des concours
que pouvaient accorder les banques à un certain
pourcentage de leurs ressources longues ou sta-
bles) et la définition
d'un plafond maximum
des
concours aux banques.
Toutes ces ccnditions étaient liées à l'importance
des besoins de refinallcement mais depuis le 1er Janvier 1976
de r 'lvelles I"èglcs sont en viguellr dont voici les changements
essC'ntiC'ls
sup])rCSSI011 des plafonds
in~titlltiorl llRns !c's textes (lc~ r6sc:r'vc's obli-
gato Lre~ ;
pra t i CP,I' dt, ... 1 élliX l'j-,' '.' l'L'Il t i ,,] :-~
110llv('l!c
r'r-' 1 11 ;'lll('
,it'
talL\\
(1';llt(~r01,; dJi,gn6,.;
l"l'SPCl'tl'T'
un clJcfficie-nt
d'emploi ljui
CXlgt'
l[1I'lllh
proportion définie: Je leurs emplois
doit @r'e cOllsac,-6L au financenlcllt des be-
soins d'entl'eprises locales,

- 99 -
respecter un coefficient de trésorerie en
remplacement du coefficient de liquidité,
ne pas garder hors de l'Union des liquidités
excédant leurs besoins courants,
respecter un rapport minimum entre leurs
fonds propres et leurs emplois,
soumettre à l'autorisation préalable de la
Banque Centrale l'octroi de crédits à une même
entreprise dépassant un certain montant.
création d'un marché monétaire géré par la Ban-
que Centrale permettant d'harmoniser les irrégula-
rités d'approvisionnement de la liquidité bancaire.
4 - Importance du refinancement dans le Processus
d'offre de monnaie
Le refinancement en Banque Centrale est surtout
conditionné par l'activité agricole et le
financement des
investissements. Il a été remarqué que l'épargne locale est
faible dans les pays en voie de dévcloppernent. C'est pour-
quoi dans les puys de l'UMOA comme la Côte-d'Ivoire, le refi-
nancernent devient intense pendant la période de campagne
agri.cole.
Lf"$
h8nqlle~ doi\\'ent par conséquc:nt se refinancer
souvent :1 1:J R:::tnq\\lc Cent l'ale qtll possède les moyens de paie-
fnl'11t~ Cil!18hles LII" :-~irl'
flIce ~lllX s[)rtics c]c's fonds.
n ...:"
,-r(dit5 imrort<lllts doivent être disponibles
P(\\\\I]' ll·..., 8(ilet""llrs tk-; r0l"01tl:'." dOlj[
J 't:'par~ne
est SOllvcnt
iJ1slJf[is~lnt('..

- 100 -
Ceux-ci s'adressent aux banques qui, à leur tour se tournent
vers la Banque Centrale ou éventuellement vers l'extérieur
(banque mères) pour se refinancer par la pratique du réescompte.
Suivant la période 1962 - 1980, déterminons le
rôle relatif du refinancement dans l'accroissement de la
masse monétaire. Pour cela, utilisons la méthode de Rattan A.
BATHIA
12021 (l). J.P. DALOZ [13J(Z) a utilisé cette meme métho-
de pour prolonger les travaux du premier.
Cette méthode consiste à "ventiler les variations
annuelles de stock de monnaie en variations dues au multipli-
cateur et variations imputables à la base monétaire donc au
refinancement.
En partant de l'équation d'offre de monnaIe,
(1)
M
=
Kt
.
(BM)
t
t
avec Kt = multiplicateur au temps t
(BM)t = base monétaire au temps t
on cherche les variations relatives suivantes
(2) !J. Mt
;-
, (B,!) t
' Kt
+ ~5.L
'
(BM) t
- - - - -
ML]
Kt -1
(B'!)t_l
Kt -1
(BM) t - 1
!J. II,'I
>lt - 'l t _1.
t
,\\) --
r
\\1 t - 1
_
.
0 K
)\\1 t _ ~
, (HM) t
+
,Kt
Mt 1
t
+
- - .
-
~
Kt -1
(BM)t_:
Kt - 1
b (1~'.1J T
- - - - -
(B\\1J
1
t-
-
(.1 l
' \\1
~'l
(1)
Rattan lI,.
BATHIA" ouvrage (/('jà cité
(2)
.J.II. DALü:, ouvrage l\\6j~ cit6

- 101 -
Le termefiK . à(BM) t
représentant 11 interaction
t
des taux de croissance entre K et (BM) est négligeable pOUT
des taux de croissance faibles.
Les variations de la base monétaire sont imputées
à des contreparties de la base (refinancement (RF), Avoirs
extérieurs nets de la BCEAO CAEN), Créances nettes de la
BCEAD sur le Trésor
(CNG)
).
Etant donné que le multiplicateur CK) dépend des
réserves bancaires CR) donc du coefficient de Teserves (r)
(l)
et du coefficient de préférence pOUT les billets (b)
(2),
les variations de (K) sont dues aux variations de (r) et de
(b).
11 vient:
K : K ( b , r ) :
b + r ( l - b )
(4) "K : "K(b)
+ "K(r)
l-b
où (5) "K(b)
:
. "b
[b+r(l-b)) Z
l-b
(6) "K(r)
:
(b+r( l-b)) 2
L'équation (3)
s'écrit, en tenant compte des dif-
férentfscomposantes des deux variables
(BM,n.
(i) "Mt:
[AEN t _ 1 + CNG t _ 1 - RF _,) " Kt
t
+
" K t .
( AEN
+
CNG
)
t
+
RF
t
t
avec t:J.K
=
l'IK(b)
+
t:J.K(r)
; 6~\\
- .r.\\'!(bÎ
of!. \\I(r).
t
( 1)
r
r6SCI'VCS dcs banques/clép6ts (lJrl~
j('S
hUI1(11ICS
~ R/I,] ou cOlnport('rncnt des banqlles
( 2 1 b
billets en circulation/masse mon0Ll (n'
MF/;"l
donne une
indication de la préf6rcTh'C' du publi.c
pour les billets.
" K (b)
fraction du Illlllti!Jlicatellr dllE' ~IUX VHI"lations du
tallX de préfét"encc au billet.
" K (r)
fraction du multiplicateur due dlLX I/ariations du
taux de réserves bancaires.

- 102 -
Les coefficients b et r contribuent au même titre
que les contreparties de la Base à la croissance de la masse
monétaire.
'Mt (b) = (BM)t_l .4 K
(b)
t
, Mt (r) = (BM)t_l
.AKt (r)
, Mt (BM) =, (BM)t
K _
t 1 )
(1)
, Mt(RF) = '(RF)t
K _
t 1
Appliquons ce:te méthode pour mettre en relief
l'influence de la base donc du refinancement dans l'accrois-
sement de la masse monétaire (M2)
(cf tableau N°l
pagel'l.)
(1)
"ft
(BM)
fr3ction
(!e
la mas;.;'"' monéLlirc Llut' :lliX
V:lrJ:J-
tions ll('
l:j
I~a~;(·.
[l'action de
la llIas'>c rnonétaire JL1C aux varia-
tlon~ [Ill l·t·fln~nCelnejlt.

- 103 -
Tableau 7
Parts du refinancement ~ M(RF) de la base ~ M(BM)
des avoirs extérieurs nets ~M(AEM) des créances
nettes de la BCEAO sur le gouvernement bM(CNG) >
du multiplicateur ~ M(K).
Décembre
~M
HlCBM)
~M(AEN)
~M(CNG)
âM(RF)
1962
-
-
-
-
-
1963
4,56
5,737
1 ~ 936
0,242
3,646
1964
1 3, 2 2
5 , 1 22
1 ,372
-2,780
9,207
1965
-0,59
o, 8 19
10,550
1 J 958
-11,688
1966
5 , 1 3
6,680
0,854
3,485
2,583
1967
4 J 4 1
3,796
3,608
l , 228
-1,247
1968
14 ,41
4,713
2,366
-3,396
5,686
1969
, 9,45
4 J 879
1 1 646
-1,479
4,724
lS70
15 ,00
18,840
19,212
-8,528
8 , 1 56
1971
10 , S6
12,396
-10,948
14,214
15,052
1 972
05,30
15,396
-1,703
6,906
13,717
1973
25 , 1 7
12,597
-7,370
-16,118
36,107
1974
75 • 5 2
5S,723
-19,152
-15,928
94, S'88
1975
2 1 .47
30,314
17,880
14,130
-1,695
1976
10 , 4
52,923
-15,030
29,289
31,174
1 977
175,01
136,334
73,~:'8
-1 i6,804
181,283
1978
57 , 1 2
168,7\\1
138 , 8
-S,O!::"6
26,269
1979
47,4~)
23,DZ7
-168,5
:31,310
63,859
1
1980
-~~1,33
fJ,~'13
-:;72,2
i
201,336
177,813
1
-----_.
~
-
.. - - - - - - - - --._-----_.
TOTAL
54:),7
Sfl'J,k
-322,~
2,;11,0
(JS:l,6
1
.1-------,
,
1110,11
IO~
"
-1 ~
: 20
"
-
.l "
1
,
.. _1.._
,
1
~._-_.
- -
--
- - - - - -
- ------ - - - ---
.
+ - - -
- - - ~
- - - - - -
Un i té
JllillJJrd~; de
!.'
i:L\\
Sou l'CC
Calcul
l'ffl'~-tlit';J rli:lrtil
des
inLoTmiJtions
chirrn~c.s du 1'11!1ctin JIll'Jlsucl ncr:i\\O

- 104 -
Il se dégage du tableau nO 7 que la part relative
de la base monétaire évolue d'une manière
irrêguli~re
1ière entre 1962 et 1980. On remarque qu'un accroissement
de 569,8 milliards du stock de monnaie est attribuable à
la Base et un accroissement de la masse monétaire de 659,6
milliards est
attribuable au refinancèmenten Banque Centrale
en fin 1980:,
104 % et 120 % de l'accy'oissement total- ·de la
masse monétaire M sont' dues 'respectivement à la base et au
refinancement.
5 - Instruments de· contrôle
En ce qui concerne les instruments de contrôle
de la masse monétaire, nous allons distinguer deux phases
- contrôle ayant la réforme de 1975
contrôle après la réforme de 1975.
a - Contrôle avant la réforme de 1975
Olltre
la
limitation quantitative du crédit,
il
existait les instrllrllcnts tels qllc les
limites
individuelles
de crédits,
ln sélectivjté cles tallX d'intérêts selon les
secteurs cl ';Ict ivité.
l'
Limite.c;
Illdividuelles
: clIcs
étaient constituœs
pOlir
les l'réclit..;
,[ ,'o",-t
t('rrnc.
[:11('::,
'-,taient
Recordées aux
entrepris('s qlll
Cil
faisaicDt
la dCinandc auprè's de la Banque
Ccntr:llt
[1;11"
1(' hi:ll
d'IIIlC'
~1:111llll/;:"
L'al.':lIlLlge de ces limites in-
il.i\\iducllc"";
l.~t~-1it Li(' hc~rll;ri(lCr
des
taux cl'.intêrêt
inférieur;

- lOS -
2°/ Sélectivité des taux d'intérêt par secteur
d'activité : Clest pour favoriser les sec~
teurs prioritaires. Le taux d'intérêt sélectif €tait
accord€
dans le cadre des limites individuelles en suivant l'im-
portance de l'activité;
3°/ Politique des taux d'intérêt. Les taux débi-
teurs sur les prêts et les taux créditeurs Sur les dépôts
bancaires n'étaient pas dynamiques. Il y avait des taux
administrés qui ne
tenaient pas compte des conditions du
marché.
Avec cette politique menée en matière de taux
d'intérêt
le système bancaire nia pas su exploi-
ter rationnellement le levier qui devrait lui permettre
d! influenç.er le comportement des ,investisseurs en fonction
de la conjoncture et de réguler ~'activité économique.
La structure des taux créditeurs pour les dépôts
et celle des taux d'intérêts débiteurs est présentée dans
les tableaux des pages ....106 '*,b /\\07_•
4°/ Politique du plafond de réescompte. Le plafond
est li~ ~l la durée du crédit, ~ ltimportance de l'activité
pOLir laqllellc le crédit sera accordé ...
I.e 11lafond permet ~ des secteurs prioritaires de
fOTlctionllC\\" ~ans hloqller l'6conomie faute de crédits 5l1ffi-
~ants.

- 106 -
Tableau nO 8
Taux créditeurs (conditions de banques)
UMOA (~)
Avant '0
., - 01 - 1973
TERMES
Jusqu'à 200.000 F
Au-dessus de 5
C.F.A.
millions LCFA
- Dépôts privés
-
- Dépôt s à vue
-
2,50
- Dépôts à terme
· -6 mois
-
2 , 50
· -6 à -de 1 an
-
4,50
· 1<termes<2ans
-
4,50
· 2ans et +
4,50
- Bons de caisse
· 6mois " -1 an
3,50
3,50
· de lan à -Zan
4,00
4 , aa
· 2 ans et +
4,25 - 4,50
4,25 - 4,50
CO\\\\PTE D' EPARGNE
3,25
3,25
1
,
1
1_ _ _ _ _· _
SOUTce
Extrait
de not('~ cl' information ct
statis-
tiqllCS
- Banqlle~ et \\Ionnilies n 3 262 ,Juin
1~·78. tableau .), p.~6

- 107 -
Tableau TI 0 9
Conditions des banques
intérêts débiteurs
en 1
Avant 29-01-1973 à l'inté-
CREDlTS
rieur des limites indivi-
duelles (a)
10) Crédits de campagnes
- commercial
b)
4,50 - S,ZS
- stockage
5,00 - 6,00
- exploitations(cré
dits documentaires)
5,00 - 6,00
2 0 )
Crédits en faveur
d'entreprises con t rô
lées par les natia
naux
· court terme
(4,50-5,25)
à
(5,60-6,50)
· moyen et long ter
me
(5,25-5,75)
à
(5,25-6,00)
3 0 )
Crédits à des natia
naux pour la cons
truction de logement
- moyen et long
terme
cl (5,25-5,75)
à
(7,00-7,50)
4 0 J Au t Te s crédits
-
court terme
4, SO
-
G, SCl
· moyen terme
S , 25
-
-; , 50
long terme
:) • 2 5 -
.., , 50
--,--
- - - - - _ . _ - -
-
--~----
- - - - -
- - - - - - - - - - -
----_ ..__ .-
Source:
Notes ù'lnform3tiol1s et
Stati~tiqu('.s -
R:lnqul' ct .\\lonnéllc.
:-4"262 .Juin
1~'7R, t;lhl(;élll
2 p.
1(J
al
8-:~~ poar les ,-"rédits hors limites .ln-
dividtJcllçs d~ ["éescompte
hl Au profit d'organismes publics
Cl
Crédits immobiliers d'intérêt social.

- 10S -
b - Contrôle après la reforme de 1975
L'objectif d'adapter la quantité des moyens monétaires
au besoin de l'économie de chaque Etat membre de l'UMOA est
difficile à réaliser. La réforme a conduit à de nouvelles
dispositions : le dépÔt de réserves obligatoires par les
banques auprès de la BCEAO.
Il s'agit d'obliger les banques à conserver leurs
fonds dans la zone en les déposant à la Banque Centrale.
Les réserves obligatoires permettent aussi de stériliser les
excédents. Celles-ci ne peuvent plus les prêter, ce qui freine
la création de crédits. Mais les interventions de la BCEAO
rencontrent des limites.
1.1 LES LIMITES DU CONTROLE DE LA CREATION MONETAIRE
La politiqLle monétaire vise à contrôler la création
monétaire et à maitriser l'impact de la Inonnaie sur l'activité
économiqLlc de manière à éviter les tensions inflationnistes.
C'est ainsi qlle la régulation rnonétaire est l'une
des fonctions principales de la Banque Centrale. Le contrôle
de la BCI~AO SUl" la masse monétaire s'obtient jJar llne poJ,itique
activ~' des taux d'intérêts quj, :1 son tour,
influe
la deman-
de futllre de
refinanccment bancaire donc la base monêtaire.
Cet oh.iectif est attejnt par' la COlllhlllaison des al:tions 511T
l'offre c't
la demande de cr6dit
b~111l:airl·. f~11 effet, on tient
comptc' du cadrt,
in::;titlltlonnct, de
j'{-VC,llltion de la conjollc-
tllrc internatIonale, de la sitl13tinn monét;:\\lrc ct des besoins
dll
déve]"ll[lCnlcTlt.

-
109 -
La politique de régulation monétaire est souvent
perturbée au niveau des avoirs extérieurs nets de la Banque
Centrale, une des contreparties importantes de la base.
Ces avoirs extérieurs nets sont incontrôlables
par l'institut d'émission car ils dépendent de la conjoncture
sur les marchés internationaux des produits de base (le café,
le cacao J
le bois 1
• • • ) .
La prépondérance des facteurs exté-
rieurs traduit la dépendance inévitable de l'économie ivoi-
rienne vis-à-vis de l'extérieur, et limite parfois l'efficacité
de la politique monétaire en Côte d'Ivoire.
La politique d'open market, bien qu'admise
dans l'UMOA n'a jamais été utilisée pour agir SUT la masse
monétaire. La politique du réescompte repose sur le contrôle
direct du volume des crédits admis au refinancement par
la BCEAO (cf chapitre précédent). En Mai 1~75, le réescompte
a été partiellement renforcé par une nouvelle technique des
concours globaux: la fixation annuelle des crédits destinés
au système monétaire et bancaire.
~1ais de tOl1tes façons,
l'obiectif de la BCEAO
dans le domaine de la nolitiaue monétaire est difficile à
atteindre car il existe des facteurs nui limitent son effi-
cacité :
le cadre
instltlltionncl de déncndance cxté-
rlClllC
:
]'illq,lhilit(S du multiplicatcur de
la monnaie
'-l'rtainC's
caractéri_',l iqllCS
de
la monnaie de
BclSC.

- - - - - - - - - - - - - - - -
- 1'0 -
Z.Z.l. Le Cadre institutionnel et la Dépendance
Extérieure.
AlLa dépendance du système monétaire vis-à-vis de l'extérieur
La dépendance du volume du crédit vis-à-vis du
solde et de la balance des paiements est nette. En effet,
les structures économiques et monétaires des pays en voie
de développement font que les influences extérieures sont
à la fois
fortes et
déstabilisantes. Le problème
se pose pour les pays comme la Côte-d'Ivoire dont l'écono-
mie est de petite dimension et ouverte à l'extérieur. Ceci
augmente la propension à la substitution entre contreparties
externes et contreparties domestiques du stock de monnaie
en régime de change fixe. De plus, les pertes et les gains
en devises résultant du commerce extérieur sont instables
et pertubent le réglage monétaire à court terme. L'étroi-
tesse des marchés financiers favorise les mouvements de
capitaux entre pays en voie de développement et pays déve-
loppés. Les banques et les entreprises sont pour la plupart
des filiales d'établissements étrangers.
Un contrôle de ces mouvements de capitaux a été
mis en place. Celui-ci se heurte au manque de moyens admi-
nistratifs qui rendent son efficacité douteuse. Les struc-
tures économiques et les structures monétaires se combinent
]10\\lr réduir~ alors l'éfficacit~ de la politique monétaire.
\\Llcune politic\\lle localè de la. monnaie et de
crédit n'e~;\\ possible i1 partir de l'utilisation des "avoirs
('.\\tlSl-le.urs' nets ùe la RCEi\\O" car il n'existe p35 de contrôle
J'une R;1nqllt' Centrale sur les banques, (1),.
En effet, une
:~:Irl"i(' de5 liqui.djtf~ ùes hanques locales est transférée
-"1
]
'extérieur,
par (.,çrnp1e en France.
- - - - - - - - - - - _ . _ - - - - -
(1)
La plupart des banqlles comn\\crcia1es sont des banques à
participation majoritaire ~trangè]-e Olt des banques
ét rangères.

- 111 -
~insi; sans celle-ci, le système mon~taire et bancaire s'avère
impossible dans l'état actuel des choses. En un mot, une
politique monétaire du système UMOA indépendante du sys-
tème bancaire français paraît impossible pour le moment.
L'existence de la aCEAO n~ modifie pas cette situation,
en raison de la
liberté des transferts. La B.C.E.A.O.,
par suite de la faiblesse de ses réserves de devises ne
contraiJlt"pasles banques commerciales étrangères par
une orientation rigide de sa politique. En effet, celles-
ci annulent l'action de la B.C.E.A.O. en faisant venir
directement des fonds des maisons mères ou des marchés
monétaires extérieurs. Ainsi ces banques se trouvent net-
tement hors du circuit de contrôle de la B.C.E.A.O.
Malgré les instruments (plafonds de réescompte,
limites individuelles de crédits, réserves obligatoires .•. )
dont la B.C.E.A.O. dispose pour contrôler la masse monétaire
elle n'est pas à même de diriger le crédit. L'émission échap-
pe à la B.C.E.A.O. dans la mesure où les banques commerciales
peuvent financer les crédits en lltilisant leurs ressources
propres. Dans ce cadre, on peut dire que l'offre de monnaie
s'adapte aux besoins de l'économie dans la mesure du pos-
sible,
Les banques commerciales, peuvent t.i.rcr Sllr leurs
niaIsons Inères, pOLit" fournir les liqllidités nécessaires aux
entreprises. Ce comportement est lie' aux sitll;ltions du 1110-
ment, Pour cela, les banques adaptent la quantité de monnaie
en c)l~lngeant de la Illonnaie locale en devises étrangères ou
vice versa :"clon les hcsoins de l'économie.
-,

- 112 -
Depuis 1960, les banques commerciales font de
moins en moins appel aux ressources extérieures afin de
financer les crédits. Par suite du resserrement des cr~dits
par la Banque Centrale J
les banques ne financent que- .çertains
crédits, au d~triment des entreprises de petite_tail}e~
Le contrôle de la masse monétaire est aussi
perturbé
par l'exportation de l'épargne locale. La liber-
té de transferts permet l'exportation de l'épargne locale.
L'institution de l'étalon devise étrangère, le taux de
change fixe, la convertibilité en quantité illimitée et
le faible taux de transferts, facilitent l~~vasion de
l'~pargne locale. >
B LtAppartenance à l'UMOA et à la zone-Franc
La Côte-d'Ivoire fait partie de l'Union Moné-
taire de l'Ouest Africain (UMOA). Cette Union Monétaire
dispose d'une Banque Centrale de premier rang, intei-
nationa~,la B.C.E.A.O. Cependant, le cadre national nlest
pas entièrement supprimé. C'est-à-dire que chaque Etat
membre possède une agence. Depuis la création de la
B.C.E.A.O .• le siège était installé à Paris jusqu'à son
transfert récent à DAKAR en 1~J78.
1
Le système U!LJOA est profondement triblltaire de
la Zone-Franc qllant ~ son fOIlctioIlllcment ct ses fond(~ments.
I.a Zone-Franc est llnc cJrganisation monétairc dont l'ori-
gine remonte à l'éclatelIlent du ~;Y:-itèlIll' monétalrr' intcrna-
tional fondé sur l'étalen-or et 8 )a volonté de la Fr<lnu'
de form(~r un IT13rcl16 ave~ ses 110ssessjons (1). I.e bllt l'l'-
chcrché'êtaitde soumettrc cv marclü' rl une politiquc de rro-
tection destinée ~ l' isolol' du marché' lI\\ondi81 en crIse vers
1~;30. La deuxihne guerre mondiallO.n1a fajt que consoLiùer
cette Zorle-[:rar:c.
( 1 ]
Les pos~essions frança~scs compl'e~aient ~e Magreb, !',Afri-
que Occldcntale FrançaIse
(AOF), equatoriaie françaIse
(AEF), le Madagascar, les pays d'Outre Mer français ... :


La zone avait une organisation centralisée
quant à ses relations avec l'extérieur. L'unité de la
règlémentation des changes vis-à-vis de l'extérieur
était assurée soit par l'office des changes métropolitains
soit par les offices locaux des changes d'outre-mer
contrôlés par la Caisse Centrale de la France d'Outre-
Mer, en accord avec l'Office Central. La libre con-
vertibilité des unités monétaires, à taux fixe. la mise en
commun des réserves de change conféraient à la zone-franc
depuis 1955 un ensemble de caraclêristâques qu'on
retrouVe encore en partie actuellement.
Certaines modifications ont néanmoins été
apportées dans le cas de l'UMOA. En effet. la conférence
tenue à Dakar en 1973 a apporté des modifications qulon
exposera un peu plus loin. La décolonisation a permis de
changer la nature des rapports entre les pays partenaires.
Ce rappel historique situe le cadre institution-
nel de la création monétaire de la Côte-d'Ivoire liée à un
héritage colonial qui est l'appartenance à une zone moné-
taire. nans ce cadre. le nlécanisme de création monétaire
en Côte-d'Ivoire doit répondre à une contrainte de dépen-
dallce extériellre. En effet, la situation nlon~tair~ avant et
après l'lndépendance de la ~one-Franc permet de saisir les
limites de l'efficacité Je :a politique monétaIre.
1Qi
- Sit.wtion d'fant 1 J ind<"'Qcndancc
.._._--"-_. -------
- - - ~ _ . " _
---
.._----
L!.A.fl"iqu~· c""t rnl c'1l_"c1I101<..' cnml}(")~é cie pays et Je
pI"llblèrfCS. AL!-Ji\\SS/\\~ 0101lAMPn,
lors du
:'Ylllpersium ,~li1" la théo-
rie
et
la
rD] itiquc lilonl:lnl,-L'
'.'11
,\\rriql}",
tellu
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IJ<1kar en
,1:Jnvitr
1;,"RO, estime qlle
le i"o")tilh'llt ;,rrll~ljn est ,c;urtout
c'Ha<.:téris<" par uni
dlvt'r"it( CllÎtllfl'lJc Dt
historique' si
h"icn qu'il est
impossible
d('
pr(l,·f'd~'r ~l Llne génêr;-)ljsa1;t~n
ùes prohlèrncs ct d('~ systèmes.

-
11 4 -
Les systèmes monétaires ont néanmoins
certaines caractéristiques communes. La colonisation avait
favorisé en Afrique le développement de l'activité bancaire
et la monétarisation de l'économie.
Le continent africain
était fragmenté en colonies que l'on peut classer en
trois grandes catégories - Afrique Francophone, Afrique
Anglaise et Afrique Espagnole et Portugaise - ayant donné
naissance respectivement à trois zones monétaires
ln Zone franc qui retient notre attention ièi
- 1~ Zone Sterling ;
les autres systèmes monétaires locaux.
Les structures économiques et sociales mises en
place clans les anciennes colonies, françaises, anglaises ou
portugaises répondaient aux besoins de la métropole.
Ainsi sous cette aJministration coloniale, les
pays colonisés étaient intimement imbriqllés Jans le système
monétaire, bancaire et
financier de la inétropole. L'Afrique
coloniale était la SOllrce [les mati~res premières et du
COinme]·cc.
L.cs
illstitlltions hancaires instal16cs Jans les
colonies n'{taient 11liC des SLlCCllfsAles des banques Commer-
ci31C's
cllropé(!1!lCS.
L:I
::Clf\\('
fr:lllC :lv,rnt
1:-'-1. 5 r6coUl'rn i t
l es
co 1onies
j(
1'\\1'
1'111('
rh-
)'{'Il('st,
Je
l'AIg6rie ct du Maroc.
Cl'::;
h:lllqlll:; é'1ll't~:I!L'1:1 c\\'_'llJsivcJljcn:
des bl11ets
1ibcllés en
(r:,)1[',-;
ct
dl'''t!!ll',:;;\\
; ' : n l l l c l '
,I:lns
les
·..:olonit's.

- 113 -
La Banque de l'Afrique de l'Ouest
fut
créée
en 1901 en remplacement de la banque du Sénégal créée en
1853. Elle prenait des participations dans des entreprises
industrielles et commerciales; en 1955, la banque de
l'Afrique de l'Ouest fut
transformée en institut d'Emis-
sion de l'AOF et du Togo, ayant le statut d'Etablissement
Public.
Le s1ege de la banque se trouvait à Paris. Celui-
ci prenait des participations dans des entreprises indus-
trielles et commerciales. Des succursales se trouvaient à
Conakry (Guinée), Porto-Nova (Bénin), Grand-Bassam (C6te-
d'Ivoire), Dakar (Sénégal) et Douala (Cameroun) et des
agences à Saint-Louis et à RUfisque(5én~llJ').L,aBa"9~e.,I:~tel'oCl;\\:Iw.
~onopole exclusif de l'émission de billets libellés en francs
qui est la monnaie légal.e dans les territoires français de
l'Afrique.
La Zone-franc était caractérisée par l'existence d'une
monnaie commune. Le montant de la circulation fiduciaire
dans chaque succllrsale de la banque ne devait pas dépasser
trois fois la réserve 111~tal1ique. De plus, le volume des
billets en circulation et autres engagements ne devait pas
être supérieur à trois fois le montant du capital et des
réserves des SIICCllrsalcs. Chacune des succursales devait
:lJ·rc.,-scr JU ~;i.0ge,·.1 Paris, le reley0 des op€-rations
tous
lc;-;
,1 Tl S .
Dans la ZOllc-[ranc, le contrôle était assllr6 11ar
1111
agent prllll' ipal Jes colonies nommé par le t'vfinistère de
t11tcll.(', celui ,il' la marine. l\\ Paris, cet agent représentait toutes
Il'S
banqllc:; colonialcs
; il tenait en gage les effets ct
les l"(":-,ervcs des
instit11t:'
ll'émission.
[n ,!i.frique d,~' l'Ouest, la premiè'rc banque frvn-
çaisc de Jépôt il ,,-' implanter fut

- 116 -
la banque nationale de commerce et de
l'industrie (BNCI) li Dakar en 19·39 puis la société générale encore
à Dakar en 1941 1
43
1 .
Pour la période avant l'indépendance, la struc-
ture bancaire en Afrique était composée de succursales
des banques de la métropole. Leur présence sur le continent
facilit~it les transferts et
~at~sfaisait
les besoins en matière de crédit des grandes entreprises
commerciales, européennes et orientales. Il n'existait pas
de banques nationales.
x
x
x
Quelques caractères originaux de la zone franc
slaffirmaient déjà dans les années sa :
- coordination des politiques monétaires de la
France et de ses territoires ét contrôle de
l'attribution des c~édit5.
- système de comptes d'opération concrétisant la
solidarité monétaire de la France et des pays
d'Outre-Mer.
Avec la décolonisation, quelle est la situation
monétairc li.ée au système monétaire actuel cn Afrique?
L'étude de 1;1 situation apr~'5
'indépendance
florte Sllr clCllX points
:
La Zone franc corre~pond :) une coopér:1t ion moné-
taire qlli présente
~
la fois
cles avantilges
ou des inconvéniellts

- 117 -
- les effets d'une éventuelle modification de
la parité du franc C.F.A. dans l'UMOA,
sous
ensemble de la Zone Franc.
a)
La coopération monétaire
Les systèmes monétaires et bancaires actuels en
Afrique diffèrent des systèmes coloniaux. En effet, après
l'indépendance on a assisté à la consolidation de la Zone
Franc. Dans celle-ci, il se dessine en Afrique deux types
.
,
d'évolution. Certains pays francophones
ont qUltte
la
Zone Franc tout en continuant à bénéficier d'une aide moné-
taire de la Banque de France.
C'est le cas des pays du Maghreb et du Mali. Par
le jeu d'un "comptE' d'avance" ils peuvent bénéficier d'un
endettement à l'égard de la France suivant des règles bien
définies" La gestion des devises et le regime des changes
font partie des préoccupations de chacun de ces pays. Les
pays d'Afrique Noire et Madagascar sont restés à l'inté-
rieur de la Zone franc. Il faut noter que le Mali l'a rejoint
en 1S68 et le Madaga5car et la Mauritanie l'ont quitté en
1S7 3 •
Au moment
de l'indépendance,
des accords de
coopération
(.5chémél n"lD)
Sunt
signés
entre la Franci.' et
l 'Afriquc' Ccntréllc,
l'Afrique de
l'Ouest
et
les autres pays Je la zone franc. CC.5 ~ll'C01'(jS ont. Sllhi
des mutations en
L'72
pOLir l'Afrique CcntraLt' ('t
1:'73 i'l)Ur
l'Afrique de l IOU<..:5t. Dan;:; ces ac.:ords,
il
faut
rcten i r
la
libt"c convcTti\\)ilité en franc
frall':ai''; JlI
franc
(Ti\\
c' t
J Il
franc ;Vlalien (depuis
l 'H18).

- 118 -
Trois banques centrales, la Banque des Etats de l'Afrique
Centrale (BEAC), la Banque Centrale du Mali et la Banque
Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO)
(1)
sont liées à la Banque de France par une convention du
compte d'opérations.
Le mécanisme du "compte d'opération lt donne une
garantie aux banques centrales auprès du Trésor Français.
Ces banques centrales doivent y verser 6S % de leurs réser-
ves en devises (2) et le Trésor Français s'engage à appro-
visionner le compte en cas de déficit. Ainsi la France
garantit la valeur du franc CFA (3) et du franc Malien sur
la base de parités fixes. Dans le cas du franc CFA, 0,02
franc français correspond à 1 franc CFA et 1 franc malien
équivaut à 0,01 franc français. Pourrons-nous dire que la
fixité du taux de change entre le franc CFA et le franc français
pr'ocure-t-elle un avantage monétaire
aux
pays africains
francophones ?
Cl)
Les
membres Je la I~l;'\\(:
sont
Il' l~all:l'rOUJl, le Congo,
la républ ique ccntrnfril'ailH:",
le Cabon ct le Teha.d.
Ceux
de
1:1. BO:I\\O
sont,
1;1 i!:Hltc-Volta,
Ja Côte-J'l-
l'aire, Ir \\llgl'r,
le ,"('T)".~g,~1 ,c'!
le
l'ogo.
cl
[J
(:~) 1-' Cf.'.:\\
Franl
de
li!
(:oTlllI\\tln,T~I~(; fr:ln~'ais(' cl
,\\fricaine.
.0

-
11 9 -
SCHEMA N° 10
LES STRUCTURES PRINCIPALES DE LA ZONE FRANC
MONACO + Départements
Banque Centrale = BDF
d'Outre-Mer
~
Siège = Paris
(
Unité monétaire = FF
Mali
B.E.A,C
Banque Centrale
Unité monétaire = F CFA
"'-
=
BCM
COOPERATION\\
Siège = Bamako
4 -
1-----.··1 Siège = Youndé
MONETAIRE
,
/
Unité monétaire
~"/
Banque Centrale =
=
FM
---......--
B.E.A.C.
,
,---"~~c;-;;--~--""
U.~l.O.A.
Unit6 monétaire = F (:FA
CO~IORES
Banque Centrale
BCEAü
Siè,p"e
.., Dclk.1r
:tlNI' FR,I,\\C

- 120 -
En fait, ~n constate â la fois des avantages
certains ou des inconvênients selon les pays.
Il faut
. remarquer que sans la technique
du compte d'opérations, le franc malien aurait da subir
une nouvelle dévaluation depuis 1968. La Banque Centrale
du Mali a eu un déficit auprès du Trésor Français à la
suite de fortes séchéresses qui ont bouleversé la plupart
des économies sahéliennes. Mais le Mali bénéficie des prêts
de stabilisation qui
équilibrent sa balance des paie-
ments en cas de conditions défavorables.
La garantie monétaire de la FTance joue la plupart
du temps. La France fournit des liquidités~internationales
dans la Inesure du possible.
On remarque que les comptes d'opérations de la
BCEAO (voir tableau 16) et de la BEAC sont souvent excéden-
taires depuis leur ouverture. Ainsi la position nette cré-
ditrice du cOlnpte dropérations de la BEAC était ~ un niveau
de 37,14 milliards de F CFA en AoOt 1977 pour descendre ~
21)2 milliards de F CFA en Décembre
1978(~).
Tableau
1 i
Evolution du solde créditeur du
compte d'opérations de la BCEAO.
(UnIté: milliards F CFA)
Source
[LC.r.. A.O.
(1) La Cate-d'Ivoire est déhitrice depuis l'alltomne 1:l 80 de
150 milliards.

- '2' -
Le principe des comptes d'opérations est fondé
SUT
des conventions signées d'une part le 7 Décembre 1973 entre
la France et les Banques Centrales - BCEAO ; BEAC - et
d'autre part entre la France et la Banque Centrale du Mali
par un accord conclu en 1967. Il a été ouvert dans les
écritures du Trésor français des comptes appelés, "comptes
d'opérations".
Les mécanismes de ce compte sont simples. Il
enregistre en crédit les disponibilités que chaque banque
centrale africaine se constitue en dehors de sa zone d'émis-
sion. Par exemple pOUT la BCEAO, ce sont les recettes en
devises que l'UMOA enregistre, qu'elles soient en rnarks~
dollars, yen ... ou francs français. En débit sont inscrites
les dépenses effectuées par chaque banque centrale en dehors
de sa zone d'émission.
La zone franc,
si lIon se refère au caractère
immuable de la parité fixe,
semble demeurer solide
Les instituts d'émission de la zone franc suivent
des règles strictes dans le domaine de la création monétaire
L'article 16 de la BCEAO stipule que les avances aux Trésors
nationallx ne peuvent dépasser ZO% des recettes fiscales
nationales de l'exercice
écoulé (1).
Le ratio avoirs extérielJrs SUI" e!lgageJJlents ~ vue
pour lé! ~CEAO sc situe allX environs de "::(1 Il 2:)~,
(Z)
( 1)
'_es avallees englobc!lt le .nantant total eles COl1(OU1'S con-
sentis ~ un Etat E't pas SClllenlclll le mClltallt des d6cou-
verts (lllX Trésors en comrte courant.
(21
Cc r~ltjo a Cl1Llt6 consitl6rablcment peflclant la p6riode
l:lfW-El!ll
pour att('indre le niveau mOYE,n de 7,4% pour
I t UJvIOA.
Pour la Côte-d'Ivoirc, cc ratio a diminué de
21~:l U,7~ de
1;1 période de
1'~176-~~'7~::1 1~:HO-l~i8Z. Cette
Sltll,'lt ion reflète la con jonc turC'
IntC'rnationale.clifficile,
marqLI0e par lc J0vcioppenJellt de l' i!lflatioJl. le ralentis-
Seme!lt de la croissance Jan~ lC's pay~ développés. la bais-
se lies COl1rs des matières llrC'IJlières ct l'augmentation des
prix des prodLlits pétroliers ct manufacturés.

- 122 -
tandis que certains pays de la BEAC ont connu une forte
inflation provenant d'un endettement extérieur excessif (1)
Une solidarlt6 monétaire africaine a vu le jour. Au sein d'une
même zone les pays créanciers prêtent leurs excédents de
réserves allX pays débiteurs. Les pays membres d'une même
banque centrale peuvent s'entraider par le mécanisme de
crédits réciproques. Les échanges intra-africains sont
encore faibles compte tenu de l'insuffisance de complémen-
tarité des structures de production et l'habitude commer-
ciale existant entre l'Afrique et l'Europe. Cependant les
membres de la zone franc de la communauté économique des
Etats de l'Afrique de l'Ouest échangent entre eux 75% des
produits agricoles et semi-mantlfacturés. Ce qui favorise
le commerce extérieur entTe ces Etats est l'utilisation
d'une monnaie commune.
La zone franc.
demellre après
l'indépendance sous une forme renouvelée • .A. J'heure actuel-
le, c'est la coopération monétaire qu'entretient la France
avec ses partenaires africains qUI reste la base ùes rela-
tions au sein de la zone.
Alissi l'Africlile Celltrale ct l'Afriqtlc Occ:idcnta]c
semIllcnt-elles .tire]"
lle~ :1\\r811t~g~s ~lc
""rte
li~isOll "I:Cll16-
taire avec la France. J'ourtant la MalJl"itanic,
1(:
~1:j([agaS(al·
ont rOlllpll en 1~'73 les liens nloflGtail-CS ~IVCC: ] ';lIIÇic"lllC )~Llis­
sance coloniale. LIlle Cll1cstion SC' pose Jl~tllrclJ('lll~lli : la:
politique monétaire fran(aise détE,nninc-t-ciit, ("cl Il, cks
pays membres
,
(
'
, J
En COnlJlltlnication dll pl"ofesseur Palll !lesnellf Slll
les pro-
bl~111CS monétaires en AfriqlJ(
de 1 'Oupst
: le Gabon pour
l'exercice hudgétairel°76/1:'77 réalise 300% des d~renses
d'investissements initialement prévues. Un plan d'austé-
rité a été prévll ])OlJr retrouver désormais la rigueur
d'antan.

- 123 -
de la zone? En effet, la politique monétaire est le proces-
sus par lequel l'Etat interv'ient par le biais de la Banque
Centrale qui coiffe les banques commerciales (1) dans le
domaine de la monnaie pour at~eindre certains objectifs
déterminés. La Banque Centrale a pour fonction de contrôler
l'offre de monnaie et d'exercer une forte influence sur tous
les autres marchés financiers essentiels (2).
Mais la fixité du taux de change.
n'est-elle pas une limite ~ son pouvoiT de
contrôle? En fait) la fixité du taux de change ne signifie
pas la stabilité de l'économie. Ainsi dans le système de
libre convertibilité et de taux de change fixe comme c'est
le cas de la zone franc, 5i l'ancienne métropole à l'inflation
la plus forte,
(3)
e.\\ le. retire la plus grande part du seigneu-
riage (4) qui se traduit par un transfert des richesses
réelles des pays les nloins inflationnistes vers les pays
les plus inflationnistes. Les avantages retirés par la
FTance sont liés à la patité du franc CFA par rapport à
la devise fTançaise. Ce n'est pas tout. La libre transfé-
rabilité, la convertibilité illimitée présentent un avan-
tage : celui de la rigueuT dans la gestion monétaire. Mais
le coQt d'opportunité semble élev6 Cl1 cc qui concerne
(li
Cl'tte structure uu -,vstème 1ll0llcLliTC 0\\11:1 11 ,'1nquE.' cen w
tl"alc
coiffe les baIICjlleS ("Onl!ncl'cj~l('s
~c
l'clllar'qlle
StJT
-
tOllt
clall'> les ~(nl1(lmil's J0\\'c'lcl])r0cs ('1
CIL"
lihl'(' ronCllr-
rl'I1Cl'.
(2)
Cf
bIJ
char.
j7.
p.
~2()
(.)1
CC'
ldS
,1
6t(' re'al J:;-.l' P;-lY
l 'cx('lliplv
d:ll!:.'
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zone frflrlC
dans
les années
~':l),
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l 'l)\\li1j\\
sc'lon les sta-
tistiqul's
du
fond·"
:nonél,IIl"C
intcrJ)ation:ll,(r;vll)
:lurajt
cu en moyenne:: ('II
' : 7h
ct
",77
H,'~:':; 1 t
',K":,
d' inflation
contrE:'
:",2': ct
~',h", pOUf ;n [,'rance pt.'lldc:lo·{ 1:1 mt'me
pc;rlocle.
(4)
Le scigneUIl.1gl' cst
le' profit qu1une hanque cE"ntrale tire
de la production ùe la monnaie.

- 124 -
- le drainage des ressources financières de
l'UMOA à l'extérieur;
- la transformation des marchés de l'UMOA en
marché captif pOUT les produits français et
autres.
Le fait que le compte d'opérations des banques
centrales a
s,ouvent été
créditeur (1)
(+ 53,2 milliards
F CFA en Mars 1974, + 100 milliards F CFA en 1979 pOUT la
BCEAü par exemple) profite à la France. Ainsi les réserves
excédentaires des pays de la zone franc, résultant des tran-
sactions internationales stabilisent la parité du franc
français et facilitent la régularité d'intervention fran-
çaise sur le marché des échanges. Mais en cas de déficit,
la couverture des transferts est assurée par un découvert
au compte d'opérations. Ce découvert est productif d'intérêt
au profit du Trésor français
(2). La France par conséquent
trouve des ressources de trésorerie tout en portant une
Inarque de prestige international. Il n'y a aucun risque de
dégradation de la valeur des capitaux des banques et des
entrepreneurs français.
La gestion comlnune des réserves de la zone cons-
titue un gage de la solidarité africaine. Autrefois, les
r{scnres ext{rieures Je la Côte-d'Ivoire ou du Niger
, ,
( , , Le
plu:;
SOll\\'cnt,
It
,l'lilpte d'opérations est créditeur.
Le
Tr0,-,;01"
fl,lnç:lls
dJlls
cc C:lS le rénumcre ~l un taux
V01~lJJ Ill' CL'tlli clv J,j Balll[LIC dll Pr"ancc. Les d0pôts ainsi
l'I'))5t i Ilj(C;.C; 1',11 ,',' nécanislilc sont une resSOurce relati-
\\/l'I1lC'n!
hun lil:lrch(> \\r0UT
Il'
tn'sOT français car le taux
cI0diu'lll"
'."ets.;;
l'sl
lnl"{rlC'tn
ell'
taux dlintérêt des Bons
,111
Ill;Stl)".
l,l';:
LIIIX
d' jntl~j'(-:'t
~Llllr
'ur
la
tranche de 0-5 millions
de
F
:';.
-
sur tranche
ue S-j(l lIlillions de P : ZL Au -
dessus
de
111 mi 11 Lons,
ll'
taux en vigueur l'st celui qui
s'appli411C POLI)' l,' s()]c\\e cI"0Jiteur.
Il est ~ la moyennc
:.ll"Lthm6tiqlle rJ('s taux ,li LnterventioIl de. la banque de Fran-
ce Sllr effets pul)lll'~ aLI plllS (Ollrt ternIe pendarlt la pé-
I"iode consid~,'~e.

- 1:25 -
ont permis d'harmoniser la situation monétaire extérieure
des autres pays membres. Par cet acte, on évite ainsi d'a-
voir recours à des moyens d'ajustement pénibles. En dehors
de la France, les pays membres garantissent aussi la stabi-
lité et la convertibilité du F CFA.
Le F CFA n'est cbté sur aucun marché des changes,
il doit se convertir préalablement en FF à un taux fixe.
Le F. CFA apparaît comme un sous-multiple du FF ayant la
même réglementation des changes vis-à-vis de l'extérieur
jouissant de la garantie intégrale de la France et circulant
librement entre les pays de la zone. Ceci constitue un
stimulant au mouvement de capitaux et aux échanges commer-
ciaux capables de promouvoir le développement économique.
Mais par ces relations monétaires existant entre les mem-
bres de la zone franc et la France :
- les entrepreneurs français s'installent dans
les anCIennes colonies et peuvent
librement
rapatrier les profits réalisés sur place
- les concurrents européens, américains ou japo-
nais ne jouissent pas du même régime de faveur
qllC les français
;
les échanges commerCIaux se sont développés entre
la Fl-ance et les pays membres de la zone.
[.'inlpact l]l' la cOllvcrtibilité se fait sentir all
Ill\\'L',lli de 1.1 conduite très rigiJe des affaires monétaires
,~(" ç~-'~tc~ ::onc raI' les deux banqucs centrales
(B1:.4C, 8CE1\\0).
Les
banqlles c":'lltralc5, dans le but J'assurer la
\\'lllJvcl'tibjlir0 de:
leur monnaie, accumulent des Jcvises
Cil
1 imitClllt
lies dctivités pouvant engendrer les dépenses
tl-ès grand('~ cie devis[~~
tl'lIes què les investissemeIlts de
long terme ;

- 126 -
elles favorisent par contre les crédits à court terme liés
à la commercialisation des produits agricoles (cf chapitre
précédent (2.1))
En outre, là convertibilité du franc CFA agit de
façon négative sur les économies des payS africains limitrophes en
favorisant le développement de la spéculation et du marché
noir SUT la plupart de ces monnaies. La convertibilité du
F. CFA limite le développement des industries locales par la
suite de la concurrence avec les produits importés et favorise un
gaspillage des devises dans les importations de
produits
de luxe (1).
La parité du franc CFA par rapport au franc fran-
çaIS est fixe"
Le franc CFA s'échange contre les autres mon-
naies après conversion en franc français CFF)
; la parité
du FF est déterminée sur la base de l'offre et de la demande
sur le marché des changes à Paris. Les autorités monétaires
françaiscs y interviennent pour limiter les fluctuation- trop
grandes. Toutes les transactions sur le rnarché des changes
pour les pays de la zone franc, sont réalisées par la Banque
de France.
La parité du F CFA peut être modifiée après con-
certation avec les Etats signataires mais à ) 'initiative du
gouvCrnCITlent français.
SOllvent la valeur dll tallX de c!lange
dll F CFA constitue un sujt:t de contl'over'se
une aJodi fi-
cation de la parité dll franc' CfA pOllrr"air êtl'l~ bélléfi(IUe pour'
les jJays Je la zone franc en cc SC'11S qL1C le laLlx (If' cllangc'
const ltUC lin instrunl{:nt de polItique lIlon(tairc pour l'ajus-
tement de
la balance comme'Tt:lale, tie ln h<llance dl'5 péliemcnt5
pour la réorientation de la productIon et c!ç 1 l enlploi a:insi
(Il\\(' l~l mocl:ification des prix Int6riclll"S.
(1-)
En cc qui concC'rne 1('S importations des produits de luxe, elles
[.rel·ne'es.I:'<'l.l'une politiqtlC. fi.scalE' ou commerciale,
peuvenT être
mais avec une efficélcité limitée
..

- 127 -
b) Les possibilités d'évolution au sein de la zone monétaire
Mettons
en évidence les effets d'une modifica-
tion du F CFA,
par
une analyse macroéconomique 10-
gique dans le cadre de }'UMOA,
sous ensemble de la Zone-
Franc.
Des phénomènes politiques de
distributions et
des phénomènes économiques peuvent se produire' (1)
La fixité du change F.CFA/FF pourrait entraver le
développement économique de ces pays dans la mesure où le
système monétaire européen fonctionne. Celui-ci peut
subir des modifications qui p.euvent entraîner une dévaluation
du F CFA comme en AoÛt 1969. Cette dévaluation du franc CFA
risquerait de favoriser le transfert progressif des riches-
ses réelles des pays africains francophones vers les pays
européens à monnaies fortes. Dans une telle dévaluation du
F CFA, on peut avoir un relèvement du prix des biens impor-
tés et un abaissement du prix extérieur des biens exportés.
Au niveau de la balance commerciale, le renchérissement des
prIx des biens importés peut limiter les importations et
ceci aura un effet sur la production intérieure
car les
consommateurs préféreront les produits locaux de substitu-
tion aux inlportation~ avec pour effet lin! stimlllation
de la production et un accroissement dE" l'emploj dans ces
secteurs.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - -
( 1
.. J l'arl:llyse part du th';')r{>I:-w de,.; "last:icitGs critiques qui stipule quC' !lIa
dévaluatIon d'\\lne rrlOllnaiC ~st l'fficac(
lOf"SClllt' la SOll1mc"
d~s élasticités L1e la dcm<1nde nationale pOlir lus 1111ptll"
tations étI"ang~I"CS et [le 1<1 dC1TIande 6trnngl'rc POlll" l~s
exportation natiorlJlt's est SUI10Y"iell1"C :. 1. (c'tte ~olld]-
tion ~st nc'cessairc Illois non :3ilffl~qnle ['our
le
succ('s
d'unc' dévaluat ion.
],('S
J imltes sont qUE'
1 'c)ffrc n'a pa'; llne éLlst icitc'
infinie
- il
faudralt
qll'il
nistc dcs ':.:apacirés
inemployées
dalls 1(' pa)'':'> dé~'a]llatC\\lr ;
- la tlallssc des PI"IX des Inatières prC)Tli~I'CS nécessai-
Tt'
à 1 'accr01SS~ml'nt dt, la production et qui pro-
viennent de l' <?trangcl' nI interviennent pas.

- 128 -
Il Y aura Une baisse des prix extérieurs des biens
exportés qU1 favorisera l'exportation des produits indus~
triels.
"
Sur le plan des finances publiques les renchéris-
sements des prix des importations ptovoqueront
un gonflement
des recettes douanières.
Concernant les avoirs déposés en compte d'opéra-
tions, une dévaluation aura pour conséquence l'augmentation
de ces avoirs exprimés en monnaie locale~,
par contre la
charge de la dette extérieure exprimée en devises étrangères
sera lourde.
Si toutefois on arrive à réévaluer la monnaie
africaine~le f CFA, il Y aura des effets comme une baisse
du coût des importations, une influence défavorable SUT le
niveau des réserves extérieures et une hausse du prix expri-
mé en devises étrangères des exportations.
Tout ceci faciliter"ait Je développement des fllites
de capitaux. Les biens dE luxe seront moins chers et les
importations de tels biens vont se développer. Les ventes à
l'étranger des P)'Odllits d'cxportatjon africaills francophones
ne seront lIas affectés d'ailtailt pllJS (jlJe la d6tcrrnination du
prn intern8tlonal n'est pil5 une Conction du franc CFiÎ.
L0,') rC'vC'n\\J~
des plantl'llrs ou des produc-
tC'Llrs nationaux vont bcJisscr en monn,11C' lqCil!C Jans une
IJTOpc11tlon qui avoi:,llll' Id n~c'v;lllUlti()ll. Ils 'Jbtil:lldront
mOlns
de CF.'\\ )10Ur unl' môme
llÇ,:ttl' (~Il d('1 LIl'S 0\\1 cn rT.
Comme'
le souljgI1c
1('
Prof,-'_";~l'Lll" P,lul
[lr,S,\\I;lJ!
1 ~ l
"-pL'l'te
cIe devisc':- du cÔtf des c:\\[lor!ilri,' ..., de prC"jdLllt'-i manuf:lC-
tUT;;'-i, • • • " .
(IÎ
CC Paul 1l1:SNEUr "Prohlèr:ll'''. !>!on(otaJrcs t'Il .\\frique de
l'Ouest"
RevuE' d'(~tudes
]Jolitlques et I:conomiqul's 170-
(":'1,
PP.
ZR-.ïl.
Africaine,::;,
lSe ann6c, révrier-Mars 1980.

- 129 -
Au niveau de la CDEAD (1), la réévaluation du
F. CFA peut entraîner une perte d'avantage comparatif
pour les pays de l'UMOA et surtout la compétitivité des
pays francophones se trouvera diminuée. Des effets de la
dévaluation se manifestent aussi dans le secteur touris-
tique que plusieurs pays en développement tentent de déve-
lopper à l'heure actuelle. Les avoirs déposés en compte
d'opération évalués en monnaie locale subiront par consé-
quent une baisse.
Une telle modification risque d'avoir un impact
déflationniste qui dépendra du pourcentage de la modifica-
tion et de la situation de la balance des paiements des pays
membres utilisant le F CFA.
Les intérêts de ces pays sont
divergents
et toute modification de parité pourrait remettre en cause
leur unité d'action. Une chose à ne pas négliger est:
l'accroissement des disparités économiques que la modifica-
tion de la parité du F. CFA crée au sein des pays de la
zone compte tenu des problèmes structurels, de l'importance
d0 leurs échanges avec l'extérieur et de l'apport de capi-
taux étrangers dOllt ils peuvent bénéfici.er.
AllClln T)1-obl~m0 ne se poserait si les relations
cOllllney"cial('s (les P[IYS ll~ la Zllll(' étaient avec un seul par-

tl'nClirc. Or de nos .iCJllrs, 1é-l situation sc modifie rapidement
ct
un
taux de C)l:lIl.QC IjptllllUJiI ne p~l\\lrrait ~'établir qu'en
('onsl ...kréln1
Chi1q\\H'
!',11':'
.sép:lrc'rnent :iVCC chaque partenaire
~ (llllille J (" 1 dl.
1 ) C'l'~,t
Il'
,'-'lé' Il
de
1;:
COJllllldJ1:l.ltê
éconollliquc Je:-i Etats de
l ','\\friqlll' dl:
l'()\\I".st.
Sci~(' Ftats constituent cette
COllllTlllll,lllTO
êUH(\\lIliqLIl'
Bénin, Côtc-cl'Ivoire, C:ap-Vert,
(;amhit.:, Cha1L1, CUltl0l'-Bl;;sau, Libéria, .\\-lali, jvltluritanie
>.lJgcT,i\\igérid, :)(n,-~gal, Sierra-Leone, Hautc-\\iolta, Togo

- '30 -
Pour le court terme. une modification de la parité
du F. CFA peut entraîner des effets bénéfiques si
elle est accompagnée par des meSllT~s d'ordre fiscal,
de promotion des investissements productifs.
Néanmoins, toute modification de change peut
être·le début d'une période d'instabilité monétaire car on
est jamais sOr de pouvoir atteindre l'équilibre sans passer
par des périodes d'ajustement.
PJur les pays membres de la zone franc et pour
les autres pays africains. une politique monétaire effi-
cace s'avère indispensable pour coorùower
leur politique
de gestion de la demande globale. Ainsi de nos jours, on
constate en Afrique que les banques centrales se sont mul-
tipliées (1) pOUT contr61er l'offre de la monnaie en res-
pectant un certain nombre d'objectifs et de politiques mo-
nétaires (2)
Il existe cependant dans l'union UMOA un seul
comportement d'offre de monnaie car la Banque Centrale,
BCEAO a pour fonction de réguler le stock de monnaie en
circulation
(1)
Il existe au motns 33 banques centrales en Afrique.
(~) Ces objectifs convergent vers un point commun et les
[ollctions qui en découlent sont presque identiqllcS. POllr
l'essentiel, les Ranques Centrales africaines doivent
(D/
élnettr(~ et g6rer la monnaie;
2°,' contrôler l'émission monétaire des illstitutions
financi~l'~S monétaires, bancaires et de cr6dlt
;
c
.""i
/
efft.'ctucr des 0pl;rations de change et si possible
(Ic's cOlltr6lcs Je change
;
~'-/ 1"L'pl"6scnter le gouvernement dans les tl"ansac-
t icn~
rinancières extérieures;
S~! sC'rVil" \\Je pr~tellr au dernier ressort.
Cette 1 iste n'vs!. pJS é'xhallstivc
; clIc retracc simph'mcnr
les fo,nctions les plus importantes.

- J31 -
La création monétaire en Côte-d'Ivoire, pays membre de
l'UMOA doit-elle répondre aussi à une contrainte struc-
turelle de l'organe émetteur de l'UMDA ?
C L~ Prédominance des banques étrangères dans la structure
bancaire ivoirienne
Le problème qui se pose aux pays en développement
est celui du financement des investissements. A ce titre, la
prépondérance des banques étrangères en Côte-d'Ivoire a-t-
elle une importance considérable dans le processus de l'of-
fre de monnaie?
Dans_
un premier point, nous
chercherons à cerner les caractéristiques des banques étran-
gères, lesquelles à n'en pas douter ont une influence signi-
ficative sur la création monétaire et partant sur l'ensemble
des financements, dans la mesure où elles domlnent le. système
monétaire ivoirien (l D ).
Le deuxième point (2°) met l'accent sur le fonc-
tionnement du réseau bancaire ivoirien du point de vue de
la politique de refinancement, de crédits, de la collecte
de l'épargne.
(1 D) Le comportement
àes banques étrangères
a
L'Implantation des banques étrangères en
Côte-d'Ivoire
~;n Côte-dl Ivoire, l'analyse tYrologiqu~ dll systbme
harlcairc étranger l'eticnt les C3T"actéristiqlles ci-apI'ès
:
agenccs Oll sllccllfsa1ps (l'llnC' h~11qLle 6trang~rc
bénéficial]t d'llnc detation
;
baI]Cllll'5 ayant leu)" sj~gc ~ucial CTl C6tc-cl'IvoiT"c
et à partlci[lation majorjtaiT"C Ctrangl'I'c ;

banques à participation majoritaire ivoirienne
mais très diffuse tel que le pouvoir de déci-
sion le plus important provient des maisons-
mères (1). En effet la participation nationale
dans les banques commerciales est de 41,7\\, de
70,3% dans les banques de développement.
Selon ce qui précéde, le système monétaire ivoi-
rien est caractérisé par la prépondérance de la présence
des banques étrangères pour des raisons historiques d'une
part et d'autre part par le choix délibéré d'une politi-
que dlivoirisation très lente et prudente des capitaux et
des hommes.
On distingue deux catégories de banques étran-
gères suivant leur date dl implantation. Les banques créées
à llépoque coloniale avaient été implantées pour soutenir
les exportations des produits agricoles. Elles étaient au
nombre de quatre et n'existaien1 qu'en tant qu'agences locales
de la société Générale, de la banque de l'Afrique Occiden-
tale (BAD). du crédit Lyonnais et comme succursale
de la
banqlle nationale de Paris (BNPl. Ces banques étrangères vont
évoluer et s'adapter proprenlcnt à la dynamique économique
pour" finalement constituer les plus gr"andes banques de la
place.
C'cst ainsi qu'apr"ès l'indépendancp,
la Société
Ivoirienne de
Rtlnque
(SIR)
ct
la banque' internationale QII
commerce ct de l'industrIe de Côte-d'Ivo;ire
(ElCIer)
ont
repris
respf'ctivt'me'nt
l'exploitation de::; gUIchet,; du ('r(-
dit Lyonnai.s l't de' la R:UlqUP :\\btlonall' Je Paris.
- - - - - ----------- ---
(1)
Cf anneXl'S
1.
2,:i,
-l,
5.
PI'.
l:)~ - 2h!.

- 133 -
Tableaux 12 et 13
REPARTITION DU CAPITAL DES BANQUES
DISPOSANT D'UN SIEGE SOCIAL SUR LE
TERRITOIRE IVOIRIEN (1979)
1) - Banques commerciales
(Tableau nO 12)
NOM DES BANQUES
PARTI CI. IVOIRIEN.
1PARTI CI .
ETRANG.
Ensemble
Dont l'Etat
Ensemble
Dont fTan
SGB-CI
39,5%
1 a ,8%
60,5%
37,2%
,
BICICI
5 1
26
~i>
49,0%
30,8%
"
SIB
32,5~
-
67,5%
31 ,5%
COFINCI
43 • 3 ~
43 , 3 ~
56,7%
39,5%
SOCEFINANCE
S1 • 8 ~
43,2%
48.2%
31 ,1%
BANQUE ATLANTI-
QUE BACI
65.0%
-
35
\\
25
%

- 134 -
2) - Bangues de développement
(Tableau n° 13)
NOM DES BANQUES
PARTICI. IVOIRIEN.
PARTICI. ETRANGERE
Ensemble
Dont l'Etat
Ensembl e
Dont fran.
1
BIOl
30,31
22,31
69,7%
23,31
BNDA
84,71
84,71
8,31
8,31
BNEC
100,0\\
100
1
-
-
CCI
83,2\\
83,2\\
9,2%
9,2\\
BIPT
96,0\\
96,0%
4,01
4,0%
Source
calculs effectués à partir des rensel-
gnement collectés dans la fiche de
renseignements BANQUE Septembre 1979.
La Société Générale Je Banque de Côte-J'Ivoire
(SGBCI)
3
remplacé la Société Générale Banque;
ces trois
banqlles ont 6t~ dès le départ constituées en Société de
droit ivoirien.
C'est en
,~,165 que la BAO a été transformée
dès l'cntr-ée dc' c8JJitaux non français Cl] l~lAO ct son agence
~ Abidjan a rC]J}"is la Jl0lJ\\'cIlc all!lelation RIAD (-:ôte-d'lvoire
( 1J •
A côté
dl' cvs qllatr('
hallq\\lc.s
ôtrangt'rcs
seul le
crédit
de
la rôtl'-d'Ivoirc
((:CIi
t~XiStélit.:'1 l'ind6pcl1dance.
~-:-:-~- ~------ - - - - . - ------
(1)
La
BJA0-C\\
('st 111<lil1tCl1i1nt (Ia\\ïultagc UllL' 1'<';.llquc ivoirienne
que rar .1(: pas50.
Sa rJrtÙ"L!lCltion
ivoirienne atteint
3S~, dans le capital de cette importante institLftion
bancaire.

- 13S -
Outre celles-ci, bien d'autres banques étran-
gères se sont installées en COte-cl 1 Ivoire
(2), notamment à
partir de 1976 ob le rythme de création s'est alors 'accé-
léré. En 1978, six ont été créées en profitant du boom agri-
cole (3).
Sur "les 35 banques installées en Côte-d'Ivoire,
24 sont étrangères dont 19 banques de dépôts (succursales
et banques de droit ivoirien) et 5 bureaux de représentation.
On remarque qu'en COte-d'Ivoire il existe des
- banque françaises
banques américaines
- banques anglaises
banques arabes
Ces banques représentent plus de 70% des banques
installées. Cette progression spectaculaire de l'implanta-
tion des banques qui fait d'Abidjan le centre bancaire le
plus dellse d'Afrique Noire francophone, s'est accompagnée
d'une meilleure organisation structurelle de ces banques
étrangères qui se dotent de nouveaux buldings et de nouvelles
méthodes de gestion (notamment des systèmes de gestion auto-
mat ique).
(2) Apr~s l'i]ldé~endallce, lus (Iates Je cr6ation
de ban~ues
étrangères s échelonnent comme suit:
!i)64
: BI DI
(nan-
Que ivoirienllc Je J6veJoppCmCtlt industriel), 1!l68 : BNDA
(banque nationale de dévc]oPllClIlcnt agricole),
1~Î74
COrrNCI,
1'175
: CM,
BNEC,
1.'7(,
: CITIBANK,
BR Cl
(Real),
11177
:
Reer,
l lî 78
: SOr,EfIJ\\ANCE, BACI. Chase RIPT, BANCO
DO RRASIL,
!()70
:
BTCr
(ouverture en
I~~RO).
(3) Le ho am était obtenu paT l 'aligmentatlon du prix Je cacao.

- 136 -
b) Les raisons de l'implantation des banques étrangères
Les raisons sont liées à la stabilité politique
de la COte-d'Ivoire, l'une des conditions essentielles de
sa croissance. En effet, profitant de la permanence de 5e9
institutions, la Côte-d'Ivoire a su résoudre les
problèmes
de l'économie nationale-production, consommation, investis-
sement- dont les questions de financement sont un prolon-
gement nécessaire. On ne peut parler de croissance sans
consolidation.
des structures monétaires et financières. Le
développement économique nécessite d'importantes ressources
financières qui ont besoin d'être multipliées. Elles en
sont
la
-c~nditiDn
et demandent d'être gérées ra-
tionnellement dans le sens d'une dynamique financière qui
garantisse de façon durable la poursuite de la croissance
et de l'amélioration des techniques financières liées au
développement des actifs financiers. La COte-d'Ivoire a
instauré une législation
d'accompagnement dans le cadre
d'une politique libérale qui, outre son appartenance à la
ZOne franc se caractérise par le principe de la non natio -
nalisation. Par ailleurs, on assiste même
à la pri-
vatisation de banqlles d'Etat et des structures productives.
La neutralité fiscale libère l'ensemble du scc-
tellr bancaire pour le soumettre h la seule règle de l'éffi-
cacité. Les banques étrangères bénéficient par ailleurs d!une
logis~iqlle d'appoint (bureallx, moyens de communication, struc-
tures adlninistratives) bierl organisée ylll rédllise les coOts
.
.
de transac~ion; ellespeuven~J.in5jrt>aliscr d'importantes
économies d!échelles.
'rout
cela.
jllstifie
l 'jmror-
tanct' d!Abidjan dans le dé\\ ';loppC'lncnt du réseau bancaire
en Afriqllc francoJ}hone.
CettC' inlp(lrtance fait dr la C:6te-
d!Ivoire llne place financièrp
illtcrnationale P(l li 1" mobiliser
les mouvements de caJ}i~aux intprrlationaux. Airlsi se jllstifie
le rythme accéléré de création
de banques étrangères cons-
,
taté depuis 19 7 6.

- 137 -
Les banques étrangères se sont installées pour
suivre l'investissement direct, financer les relations com-
merciales qui constituent une source primordiale de richesse,
participer aux grands projets économiques de développement
mais aussi pour conserver ou accroître leur part de marché
en termes de concurrence au niveau mondial. Cette dernière
motivation renforcée par une autre qui reste non moins impor-
tante concerne la recherche des dépôts. "Les dépôts appel-
lent les dépôt Sil dit~on comrm.mémènt. En f"lit les, banques étrangères con_
trôlent le gros de l'activité bancaire (1). Il est certain
,
qu'au fur et a mesure que l'économie ivoirienne se développe,
il se produit'lin'clivage
~ entre les épargnants et les inves-
tisseurs en ce sens que l'épargne globale des agents écono-
miques ne correspond plus aux dépenses en investissements.
C'est pourquoi la création des banques locales
voire celle des banques étrangères est indispensable pour la
mobilisation de l'épargne. C'est tOtlt le problème de l'in-
termédiation financière et son rôle dans la réduction des
coûts
du financement
de
l'économie. Comment se
présente le système monétaire et financier de la Côte-d'I-
voi re ?
Le syst~nlC bancaire IVOlrlPll est le 'reflet de
celui de l'LJW1A qui ,·omprcnd des banque:- commE'rciales, des
hanques de ll~v('lor)penlent ct des étahljs:;emcllts
(11
Dans le même ordrE: d'idée, le rapport d'activité BCEAC
pour l'exercice 1962/1963 P.3~) a montrE' que les banques
étrangèn'5 dominent l'activité bancairf' et font appel à
leur siègE' extérieur. {Jne telle action de la part des
hanqtleS étrangères limitent le contrôle de l'offre de, mon-
naie par la banque centrale.

- 138 -
financiers (1) octroyant souvent des crédits de consomma-
tion. Le trésor a un rôle économique limité par rapport à
celui des pays européens. Il en va de même pour les chèques
postaux et les caisses d'épargnes.
Les banques commerciales sont les banques dont la
fonction essentielle est
de recevoir des dépôts des agents économiques
(ménages, entreprises J"')
;
ce qui constitue
une grande partie de ses ressources
- d'accorder des prêts à l'économie;
- de se refinancer auprès de la Banque Centrale (2).
Depuis 1976, en Côte-d'Ivoire comme dans l'UMOA,
les nouvelles lois bancaires ne font plus de distinction entre
banques commerciales et banques de développement. Mais la
distinction existe du point de vue de l'analyse. Cette ré-
forme a eu pour effet d'inciter d'une part les banques com-
merciales à se placer en concurrence directe avec les banques
de développement et d'autre part de rendre beaucoup plus
souple le système bancaire au lieu de confiner certaines ban-
ques dans le seul rôle de recevoir des dépôts et d'autres
dans celui de faire des prêts exclusivement.
Le règlement bancaire est strict pour répondre à
certains impératifs de la vie des affaires.
La profession de banquier est réglementée et con-
trôlée par trois organismes
(11
Cf Anllcxe 6 pagc.262
(liste des établissements financiers
Ju.il1ct
1~)80)
(2) Les hanques de développement s'adressent aussi à la Banque
Centrale pour se refinancer.

- 139 -
- le conseil national du crédit s'occupe de la
surveillance et des recommandations en vigueur
- la commission de contrôle des banques qui est
chargée d'appliquer des sanctions en cas de vio-
lation des règles bancaires ;
l'association professionelle des banques, qui,
jouant le rôle de pont entre la puissance publi-
que et les banques, fait appliquer les consignes
du conseil national de crédit.
Le capital minimal des banques commerciales se
situe dans un panneau de cent à trois cents millions F. CFA.
Il doit être intégralement libéré dès le début de la créa-
tion des banques.
Une. banque étrangère
possédant une ou plusieurs agences dans
tel ou tel pays de
l'UMûA, doit être assurée par une dotation au moins égale au
montant du capital minimal précité. Une inscription sur la
liste des banques agréées e~t obligatoire et l'autorité pu-
blique vérifie si les conditions légales sont respectées. La
loi veut que les dirigeants soient de
la nationalité de, l'Etat
concerné mais pour un certain temps au moins des dérogations
ont été prévues.
b- les Ressources bancaires et l'extension territoriale
des banques
L'analyse de l! évo.lution dcs ressources bancaires
montre que l'essentiel des ressources est constitué par les
tlt]Jôts, les fonds propres, les emprllnts ext6rieur~ et inté-
!"lellrS ~ long terme. Cc dernier poste conccr"ne particulib-
rem("nt les banqlles de développement.
Les ùépôts à vue et CCP des particuliers et entre-
prises ont connu un accroissement annuel moyen dt, 66.7% tandis
que ceilli des dépôts à terme a var"l~ ~l lin rythme annllel Inoyen
de
54t ùe
1969 à 1978 (1).
(1)
Cf Annexe statistique tableau N° 28

- 140 -
La 'part de l'épargne dans la masse monétaire est faible
en CBt"e "d'. Ivoire avant 1974 (16%). par la suite elle atteint facile- '
ment 28 à 30% en 1980 (1). Le taux de liquidité est passé de
25,36\\ en 1969 à 33,53% en 1979 et a connu un léger fléchis-
sement en 1980 (26,02%)
(2).
D'une manière générale, cela
laisse prévoir que l l évolution des ressources bancaires est
fortement corrélée avec celle des revenus et de la population
et avec la concentration industrielle.
L'analyse empirique souligne également une certaine
efficacité dans la mobilisation de l'épargne monétaire. L'é-
pargne monétaire quant à elle s'est accrue du rythme de 30%
par an parce quela nature'
de l'épargne a largement évolué
avec la monétarisation de l'économie.
Pour l'Afrique traditionnelle, l'épargne est sou-
vent constituée de biens physiques ou d'épargnes thésaurisée.
L'apparition d'une épargne monétaire mobilisable dans les
institutions financières par exemple est due à l'introduction
de structures bancaires ou de caisses d'épargne. Mais l'épar-
gne ainsi dégagée senlble être détournée par une politique de
dépenses improductives. Elle semble encore faible car l'écono-
mie ivoirienne doit payer all capital étranger sous fornle de
profits, Jes intérêts qui sont autoITlatiqllement raI,atriés.
Au titre de l'actif des banques commerciales, les
crédits ~ COUI"t ternIe ont allgnlcnt6 cnnsidérablcment de I ll77
Do
1081. Les crédits à long tprml' Cl)lt
silhi
la rllêTllC rcndarice
mais à llne écl1e!le moindre .
_ . _ -
.----------------------
( 1 l
Cf Annexe
Tableau N° 28
(2) Cf Annexe
Tahleau W
2~

- 141 -
C'est ce qui explique le recours plus faible du
Isystème bancaire au crédit de la Banque Centrale. On remar-
que en outTe que les prises de participations bancaires sont
restées à un niveau faible et que la situation extérieure
devient progressivement négative à partir de 1979 (cf ta-
bleau ~J(.
page suivante).
L'extension territoriale des banques relève de
l'accroissement d'actifs monétaires et financiers pour le
financement de l'économie. Il s'en est suivi un développement
des structures financières notamment bancaires. Il se dévelop-
pe SUT Abidjan, un' sorte de concurrence entre les banques.
C'est ce qui a poussé bon nombre de banques à étendre leurs
activités sur le reste du pays. Les guichets _vont _de 4 à
176 (Mai 1980) pour les quatre grandes banques étrangères
l'augmentation moyenne est
de quatre guichets par an et par
banque.
On dénote une forte corrélation entre l'ollverture
des guicllets hors d'Abidjan et le volume de ressources collec-
tées. C'est le cas de la SGBCI et de la BICIC1 qui sont les
deux banques les plus fortement implantées hors d'Abidjan et
qui conllaissent également la pllls forte rentabilité en termes
de dépôts par gulchets.
Cette politique d'c.\\tcn::;ion du système' bancaire
vers le milieu rural t'st d'alltJ.nt :1111~; _illstil~iée que JéltlS (0
milicu qui rcprésf'ntf' lIne part
i!lqlOnantc de la vie économl-
qlle jvoIl"ll'nne,
le~ reveI1US agr-icolcs ~(, SOllt largeT!lf'nt ~ccrus
ct noLlh lcmcnt en
1~)78 (1 la ,:,ui te l!L' 1il Il;-lll~~C des cours

Tableau n"14
am; D'IVOIRE: SITIJATlON DES BANQUES CCJM;ŒRCIALES
(millions de F.CFA en fin période)
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
Avo1 rs extérieurs nets
-11180,3
-17793,0
-25938
17431,4
24307,2
-77373.5
-243617,4 -389443,4
Réserves
4694,2
6006,3
12041,2
30003,5
55524.3
33180.1
31507,9
25132,7
Créances Sur l'Etat
142,6
298,5
5124.8
2811,8
6413,2
24800.4
12635,9
14344,3
Créances â ]lêconom1e
104970,5
133477,6
313782.1
581724,1
73341.6
778358,2
868879,3
957719,9
8. court terne
94016.9
121356.4
238891
434541,6
77332,9
514347,2
523421.1
S74624,9
d
moyen et long tenne
10953,6
12121.2
74891,1
147182,5
196008,7
264011.0
328780.4
357359,8
Titres et participations
1246,3
1703,8
3121,2
4050,5
5590.1
4746,7
5878,9
5669,1
ACTIF. PAS51F
164867.0
198721.4
413319.5
805299,5
55992.6
1029543.e
1151195,8 "1283249,1
OêpOts des partlcullers et entre-
prises
86009,1
123403.0
384782,5
14346.8
437400.1
370890.8
415669.0
a vue
62170,8
79405, 7
151693.7
256478,1
48473.6
320845.3
227793,1
236628.0
a tenne
23838.3
43997.3
23580,7
95934.4
168055.5
116554.8
143097.7
179080.9
OêpOts de l'Etat
-
-
-
28599.6
64431.7.
711e~.'3
140574.4
89705,5
Crêdits de la BCEAO
-
2400.0
41537.0
165194.3
173526,7
~9663G,D
269969,2
365455.2
Emprunts
-
... locaux
-
28,8
357.5
251,2
344,9
1044,6
100.0
100,0
* Autres Etots U.M.O.A
-
-
581.5
Autres êlêments nets
14052,6
20448,6
45683,1
3187,5
5911 ,6
6993, S
5639.9
529B.2
Source : B.C.E.A.O.

- 143 -
de cacao par exemple.
En effet, le marché bancaire peut être identifié
à une structure
oligopolistique'~
le taux d'intérêt
du marché se situe:
dans un intervalle conforme aux dégrés
de liberté des agents bancaires. Cet intervalle correspond à
la partie variable du taux dont la base est fixée par la Ban-
que Centrale. On observe à cause de cette situation concurren-
cielle, une uniformisation de conditions de rémunération des
dépôts dans le sens dlune meilleure collecte des ressources.
Toutefois, ces mesures paraissent très insuffisantes voire
peu efficaces du point de la mobilisation plus dynamique de
l'épargne. D'abord les taux créditeurs nominaux évoluent fai-
blement par rapport au rythme d'inflation. On note par ailleurs
une différence très sensible entre le taux débiteur et le taux
créditeur, pénalisant pratiquement le recours à llemprunt et
restreignant par la même occasion le financement de l'écono-
mIe.
Intérêts créditeur pratiqués par
les banques.
,
Dépôtsl Avant le 2'1-01-
Du 2"-01-73 au
Depuis le 01-07
1073
30-05-75
7S
-
--
2 , S0
3,75
3,00
,_ ..~
--~-~ ,
-1 , 5
6 • 2 5
6,50
1
_____-1
1
1
Ccttl' restriction mon6taire qui se car'act6rise
illlSSl
par' la [~ibl('ssç dç la cr'éation monétaire bancaire,est
accentuée pelT l'évoIlltron du différentiel dl intérêt, cause
d'importants tl"ilnsfE'rts de capit8llX à l'extér'ieur' en vue d'un
meilleur' recyclage. [le ce point de vue, les banques 6tr"an-
gères limitent en partie le contrô:Le de l'offr"e de monnaie,

- 1j~ -
r~duisent la disponibilité d'épargne~t donc les pos~ibillt~s
réelles de financement
du développement .•
Le..-
tableau relatant la situa-
tion du système bancaire de la page suivante.
montre
que la masse du crédit à l'économie en valeur absolue est plus
importante que celle de la monnaie sur la période 1976-1981
(par exemple Décembre 1980 : crédit à l'économie = 889,7
milliards F. CFA contre masse monétaire = 581,8 milliards
F.
CFA).
Cela signifie qu'il n'y a pas un ajustement entre
masse monétaire et masse de crédits à l'économie (1). On peut
expliquer cette situation par le fait que des crédits à
l'importation se traduisent par un transfert plus ou mOIns
immédiat de fonds vers l'extérieur. Ce phénomène est aussi
une limitation du contrôle de la Banque Centrale causée par
le système bancaire.
(1)
Ici les notions de monnaie et de crédit sont liées suivant
le
principe de la Banque Centrale. On emploie dans les
systèmes UMOA indifférement les concepts de politique de
la monnaie et de politique dlI crédit. Il y a alors réci-
procité entre monnaie et crédit à tout point de vue. Or
toute offre de crédit par le systèmp bancaire débouche
sur une offre de monnaie. Toute avance en compte courant
accordée par les banqlIPs AllX Agents économiques, tOLItes
opérations d'escoml'tc, ... , ddboLlchent sur une créatjon mo-
nétaire sous farIne de dépôts dans les banques commerciales
qui peLlvent être transforrrlés en billets de banqllP centrale
selon le dcsir du client.
La notion d'offre de crédit semble être beaucoup plus lar-
ge que celle d'offre de monnaie dans l'lJMüA si l'on sc 1'6-
fère à toute offr(' de cI"6dit Il1cst pas imlnédiatement ass,i-
milée à unp offre' de monnaie c.:ar certains crédits par exem-
ple dans l'UMüA sont soldés dans
tes relations elltrc COln-
merçants sans qu'on ait rccoLlrs j
la création CIl Vlle du
réglement.

Tableau nO fS
COlt O'IVOIAE • SITUATiON DES INSTITUTIONS MONETAIRES
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1 1975·1978
11711-un
1.n·19711
1978-1979
1179-1NO
1980-1.1
1
.....
""0'f5
Poailion nill1l1
Crl/ld'ls
M._
C.6dil
"""'11&
Fi., de p'riode
alll6rie.. rs
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m<ln6111,ra
~1.w-n1ll
(nlll)
GOU'lemement
1"col"\\OlTl~
P_H
,~.
M,lIionl de ""'C$ c.I.II.
1978· Septembrll .
- 24341.2 319974.8
- 23838.8 343813.6
ZH833.&
288 326.1
1301.5
Dbrnb,..
- 17980.6 370344.2
- 21546.2 391890.4
!IU:JI3.'
349762.1
2601.5
1971- Mar5.
43572.2
410808.2
- 51491.0
482299.2
.t&4380.4
W430.3
10950.1
Juin.
59913.5
40824U
- 88051." "'76300.3
488182.'"
4-43837.9
24S24.5
Seplembnl
49073.1
418295.9
- 8224-4.9
498540.8
"""'2
432039.7
33329.5
........
Dbrnb,.. ._._.
17431."
529815.2
- 76004.4
608519.&
524 485.5
2246",
1978· M.III.
87539.1
5047 ..35,8
- 83098.9 610534,7
04874.'
596 520,1
384S4,8
Juin ........ ...........
898&4.1
502890.3
- 93978.0 696886,3
512",«
535f71.0
:118817,4
Septemb,.. ........
32870.1
!iOfi 818.4
- '08Ut,3
8'''440.7
..-.. 41191'9.,
39 1&7.'"
.......,
ewe:.rnbnl .
2.. 278.1
-107606.8
89631-4.9
.1'.....
581 (;04,2
31480.7
1979· Man ..
48 3504.3
'27862.9
- 97989.5
725852.4
'711217,2
838743.8
39"718
..._,
Juin
..........--
-
-4 '83,8
644 765.8
- 95007,"
73' 763.2
"172..0
514 792,3
4.5 779.7
Sept8mb,.. .......-
- 2"143.7
8491102,..
- 95400." 746202,8
588140."
)9518,3
O't:ernb,.. ..
- 88985.7
0771&3.6
- 113962.&
79171&.1
_7117.'
5fi6151.1
GII8,7
1990· Mil... .................
- tH 845.2
7781t3,9
- 98351,0 B76_G4.9
'"'-, 601839.3
1&821."
So_
Juin '.
-1 ..8858.1
173779,2
- 81028,8 8041108.0
1211121.1
577 509.6
.-411.1
........
- 228712,4
'25'77,"
- 70813.9
898-711.3
.7111.D
637357.8
U.,7...
-.-
- 2U8n,"
8350"2.0
- 504871,8 8897'3,8
1814Z4,'
581835.8
1588,8
1981-Men ..
- 271937,8
920818,0
- 41231,0
987049.0
. . . . . .4
8.18719,9
10110.6
Jilin .......... ,
- J42.u4,8
913808,7
- 3' 118.7
845075,"
.7.....'
517 388."
- 51'6,3
_
JuAn .....,....
- 321 8Mi,1
9187tO,8
- 1" 51-4.2 133 2215.0
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582040,0
15OM.'
AoOI .......... ........
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- 384648,9
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- 10no.7 121387.2
. . . .7.•
645001.2
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84512".8
• 222'4.8 122910.0
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510273.0
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..................... c.c.r.
.... ........ ,.,.,
~:.
LA . . . . '
;
.- 9 '
p.

- 146 -
2.2.2 Le multiplicateur de la Monnaie de Base
et son instabilité
On ne peut parler d'offre de monnaie que SI et
seulement si le multiplicateur est Une fonction stable des
variables économiques qui reflètent à la fois le comporte-
ment des banques et celui du public. Cette offre doit s'ins-
crire dans une politique monétaire adéquate dans le souci de
réunir toutes les conditions concrètes d'un contrôle du stock
de monnaie par la base. Le multiplicateur du crédit n'est rien
d'autre que le rapport entre la masse monétaire M(1) et la
monnaie centrale BM. De cette définition, il vient que le
taux de croissance de la masse monétaire peut prendre cette
forme que voici
:
'M/M = • HM/HM + • K/K
Le problème qui se pose est de pouvoir détermi-
ner une croissance de la base monétaire si l'on a pour ob-
jectif d'atteindre une croissance de masse monétaire donnée.
I l faut que dans ce cas, On arrive à déternliner les variations
de t:" K/K. Des difficultés se présentent dans le calcul de K
et elles sont liées aux structures monétaires d'un pays don-
né. Que se passe-t-il dans le cadre monétaire et bancaire
i\\'oirien ?
t'\\
1....:Ana1yse Statistique "du Mlllti~l icateur de la Monnaie de
Base
l:cttc analyse vellt (Ill'On pl-6c"isc les composantcs
st:-lti:;tiqtlcs dt,
la hase n'oll(~tain' 3fin de TTlcttrc en évidence
les vélriation.s spontané'c:-; ciu mlllt ipl icatet}r lnduites par le
pl1blic et
!)~Ir les 3lJtorit';s II\\ollétajres.
r)illlS
1('
cOlltextc UMOA,
13 J~f'jnition ~latistillll(: (le
li1
lnonnaie ccrltr"ule (~~t fornlLllée
commc suit:
- -
~~"'~---
(1)
La masse monétaire est celle détenllc: ]Jar
les entrepriscs
non financières et les ménages.

- 147 -
BM = MF + CCP + R, R = RB + RT
avec RB = réserves bancaires totales en monnaie centrale
RT = encaisse liquide du Trésor
MF = Monnaie Fiduciaire ; CCP = Centre Chèques
Postaux.
Dans la formule de BM on a retenu la variable CCP.
Supposons que le public ait une préférence pOUT cette monnaie
du Trésor. Dans ce cas, les ressources de ce dernier augmen-
tent et ceci lui permet de s'adresser moins à la Banque Cen-
trale pour ses emprunts. De la même façon, la contrepartie
appelée "créances d'entreprises ou des ménages" sur le trésor
augmente. Ce qui retient notre attention est que les dépôts
aux chèques postaux au même titre que les billets, consti-
tuent une fuite hors du système bancaire d'une part et d'au-
tre part la capacité de prêt et la liquidité des banques ne
sont pas modifiées. La variable
(CCP) étant incluse dans la
base monétaire B~I, le multiplicateur de crédit ne serait pas
affecté. En effet, dans le contexte de notre travail la base
monétaire peut s'écrire
BM
MF + CCP + R
MF
bM, b ~ préférence pour les billets ;
CCP ~ xM, x = taux de préférence pour la monnaie du
Trésor;
\\'
'::1.,''''l)L~\\It:.. ri",,·, '\\"'t,(·t,·,
R
rD = CM-MF-CCPl
= rMC l-b-x)
K
\\1
h:\\1+xM+r\\-f(l-b-x)
b+x+rCl-b-x)
si ,\\ <1ugmentc pendant qllL' h diminuc,
lc mUltiplicateur K
TI'l·~t pa~ Jffc'l"t0.
J1<1JlS
l' hVI'uth(.'se Oll les dépôts aux chèques postaux
croissent aIl détrilllent dc~ dépôts hilncêlires, alors la liqui-
dité du systèr.){' hanc<Tirc l'st réduite. Pour att('indre un objec-
tif (IOn116 lIe la niaSSE' nIOI10raiI"e.
la Banque Centrale cloit par
conséquent 811gmcnter le y'('flnarlccment bancaire de J,cur que les
banques soierlt contraintes de réduire leurs cr6dits ~ l'écono-
mie.

- 148 -
Le multiplicateur sera obligatoirement réduit dans la mesure
où la variable CCP fait partie de la base monétaire. Précisé-
ment si x augmente en maintenant constants b et r, le multipli-
cateur (K) diminue. En effet, soit ~ l'accroissement des dé-
pôts aux chèques postaux relatifs à la masse monétaire. La
Banque Centrale réagit en fournissant un surplus, un refinan-
cement de (l-r)~M. Les banques verront leurs réserves augmen-
ter. Le multiplicateur du crédit passe de l/(b+x+r(l-b-x)) à
l/(b+x+r(l-b+x) + (l-r) ~).
Les modifications possibles du multiplicateur
ainsi évoquées sont provoquées par le comportement des par-
ticuliers et des entreprises suivant la composition de leurs
encaisses. L'action volontaire des autorités monétaires dans
la politique de l'encadrement des crédits bancaires peut modi-
fier le multiplicateur du crédit.
Compte tenu du calcul du multiplicateur relatif au
système monétaire et bancaire UMüA, nous l'utiliserons pour
mesurer la variabilité spontanée du multiplicateur sur la
période 1962-1980.
8-La Mise en évidence de la variabilité du multiplicateur
l'-'lonétaire
En SE' référant au tableau 26 (en Annexe) et à la
figure
1=5 de la page suivante, on remarque qlle le multiplica-
teur du cr~dit suit une tendance ~ la haussE'
qUI
reflète la baisse tendancielle de
la part des billets dans la masse monétaire.
l,a figure fS
dénol'(' d'énormes fluctuations. Cc qu.i met en r!'vldencf l'insta-
hilité du multiplicateur qu'on peut apprécier n,on seulement
par les taux de variation annuelle dll multiplicateur mais par
les écarts de ces taux par rapport all trend. A cet effet, le
tableau 27
(en Annexe! est conçu pour évaluvr l' instabil ité
du multiplicateur
(Kl == MI/BM ct K2 = M2/BM) en calculant la
moyenne des valellrs absolues des écarts des taux de variation

t
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70
71
n
73
74
75
76
77
78
79
~"G-U\\l.I'- F5: EvoLUTION du <hultipl'cate'-lr du crédll: ~{ et ~!i,

- 130 -
annuelle à la moyenne de ces taux sur l'ensemble de la pério-
de. Le multiplicateur considéré est instable par le fait
qu'il intègre tous les facteurs de variation du refinancement
bancaire. Les variations annuelles ( 4Kl/Kl. ~K2/K2) sont
dispersées. La moyenne des taux de variation de Kl est de
0,7% tandis que celle de K2 est de 2,3%
; l'écart moyen du
premier est de l'ordre de 1,034 celui du deuxième n'est que
de 1,099. L'instabilité du multiplicateur peut perturber la
politique monétaire de la Banque Centrale. La théorie de
l'offre de monnaie est fondée sur le multiplicateur du cré-
dit qui est exprimé sous forme de fonction à plusieurs va-
riables.
Celles-ci reflètent le comportement du public et
des banques. Pour atténuer l'influence de l'instabilité du
multiplicateur, nous avons retenu des variables représenta-
tives de la conjoncture économique (Revenu par tête, taux
d'intérêt, taux d'inflation) pour déterminer la fonction du
multiplicateur (cf. équation 20 ou 20' J
infra page18~).
Un alltre fait qu'on ne peut pas quantifier accen-
tue la variabilité dll multiplicateur dans noS pays en VOle
de développement. C'est la facilité d'octroi des crédits à
COllrt terme. Ces crédits sont des crédits' de toute naturel
le réescompte d'obligations calJtionnées ail pl"cfit dll
Tré~or
; jls sont d6tcrrllinés par an au niveall de chaque Etat.
Le::. londitions de stabilité du multiplIcateur
-:nnt relativC"'
.111
r-onuement de la théorie de l'offre de
IllonnalC
fOllll6l' Sil!" le multiplicateur.
qlll'
le mult ipl icateur nt: dépc,nc.k pas de plUSÜ'Ul'S
variahle':' ç" ,! iCltjVCS ~~ar 1;;1 maîtrisl' de ces
dcrnjèr<:'~ co ,l'll"rc difficiLe voire imTw,-;slble ;
Cille la b:1SE' ::10116talre soit exogène afi~ (IU'~lle
pUIsse jouer un rôle> dans la déterminatio'n qu

- 151 -
stock de monnaie. Dans ces conditions, l'offre de monnaie
s'écrit dans le contexte de l'UMOA donc dans celui de la
Côte-d'Ivoire comme suit
M = K(b,r).BM, K dépend de deux paramètres (taux
de préférence pour les billets et taux de réserves bancaires),
Si le multiplicateur (K) est instable, les effets
rétroactifs SUT K ne suivent pas une relation du type
M =
f(
(BM)) mais plutôt la relation
M = f(
lBM))
• Ut où Ut
désigne le phénomène perturbateur variable.
2.2.3. La Monnaie de Base
Le contrôle du stock de monnaie est axé souvent
SUT
le multiplicateur de crédit.
Le processus de l'offl"e de monnaie résulte du
comportement de plusieurs agents économiques dont un seul, la
Banque Centrale est l'autorité monétaire. Cette autorit~
l~ BCEAü dans le cadre du système monétaire et bancaire
ivoirien dispose-t-elle des moyens de réguler le stock de
monTlaie ou en d'autres termes, peut-elle contrôler la base
monétaire?
L'objectif poursllivi dans une politique monétaire
]lourrait ttre la stahilisation de la clLlalltit{ de monnaie,
mais, dans la pratIque,
il IIC 1)31"art pas évident ;1 pric)ri
qut'
la
Banque Centrale jlui:-;sc, ,;;111;:
!(li1 ]c.é-'ontrôler son
6mission monétair'c qL11(:~t [a base 11Il111(;tnlre. LIll ~llltl-e fait
spécifique qui
~['lll' ('\\'l'nfcicllcll1l'nt, '.·n partie cC' contrôle
d<'lll5
les pays en \\1(1 ic de ,]01'l' lnpfh:III('Jlt, est la structure 6co-
Ilomiquc dt, l:L'IIX-(-j.
Notre prr'oc<..:I.lp;ltjon
icj
l'<:;t de montrer l'(lTmllCnt 't\\.
bast:' lIlonc;tairc ou ~cs ç(Jntrf'partiL','-.
jouent
lin
l"ôlL' dans
la
{"6gI11ation mC)n0t~IIT'e (Al.

- 1S2 -
Cette variable est-elle qualifiée d'exogène? Mais la dé-
pendance extérieu~de l'économie, la structure bancaire
axée principalement sur le refinancement font de la base
monétaire une variable non entièrement exogène (B).
A - La Base dans la régulation monétaire
La base monétaire est la somme des réserves déte-
nues par les banques à la Banque Centrale et des billets en
circulation. Clest l'équivalent du total du bilan de la Banque
Centrale. L'origine de la base monétaire est indrquée du côté
de l'actif tandis que les emplois sont du côté du passif du
bilan.
La base monétaire est une variable économique stra-
tégique pour une gestion monétaire adéquate puisque son accrois-
sement
contribue à l'expansion de
la masse monétaire (cf Tableau no7 .• supra). Mais l'offre de
monnaie centrale échappe en partie au contrôle de la Banque
Centrale. C'est ainsi que l'on peut écrire: BM = BM
+ BM
O
1
où BM
représente les éléments de la contrepartie de la base
O
qui sont sous le contrôle direct de la Banque Centrale et
BM, représente la demande de monnaie des agents économiques
c'est-à-dire les créances de la Banque Centrale sur le Tré-
sor CCNGI,
les avoirs en or et devises (AE~). Les éléments
de B~l ont été ~lnalysés dans le chapitre 2'\\'1
ils limitent
la pol1tiquC' monétaire de la Banque Centrale.
lJnc autre limite est celle d'avoir des 6COJ10nljes
de r:Jihlc diml'll<inJ1
l·t
ouvertes sur l'extérieur. Le d~~sa­
j\\lstl'rncnt ex :111,,, entre offre ct demande de monnale est réso-
III
p:l1'
lice-; mOLlVI!Ilt'nts des réserve~ officielles. Tel est le
C:lS
Jcs
[l.\\>·~ CIl voie de dévclo[l[lemcnt.

- 153 -
Un autre phénomène pertube la masse monétaire
dans le système monétaire et bancaire ivoirien comme dans
celui de l'UMOA. C'est le financement du développement et
la politique de crédit. Le problème primordial pour les
pays en voie de développement est celui du financement. La
politique monétaire devrait soutenir le développement par
le concours de la BCEAO à l'économie dans le domaine d'inves-
tissement de moyen et long terme pour compenser l'insuffisance
de l'épargne monétaire.
La voie choisie par la Côte-d'Ivoire est de réa-
liser des bases qui permettent la création et la modernisa-
tion des structures de production agricole et industrielle, la
construction d'une infrastructure économique et sociale adé-
quate. Cc n'est pas tout, il faut aussi opérer de profondes
transformations administratives, sociales, politiques et éco-
nomiques du pays. C'est dans ce cadre que l'on peut expliquer
l'importance de la politique des investissements.
En
1960,
les investissements se chiffraient à 20 milliards de F. CFA
et 1978, ils sc situaient aux alentours de 538 milliards de
F. CFA.
Au cours de cette dernière période, on enregistre
2.391 milliards de F. CFA comme dépenses cumulées dans le
donlaine des investisselnents depuis l'indépendance.
I.es lnodalités de financement des crédits, jal.lent
1111 ralc lion 11égligeable dalls la r6gl1lation monétaire. 1"'é16-
inent inllislJensablc dans cclle-ci, est la base monétai,re.
I.cs
cr6dits hililcaircs ~ l'6conolnie augmeJlte le voillme de la l11aS5c
11I()n6tnil"c. Les ),anques se refinanccnt aurlrès de la Banquc'
(~entl"alc, llolle I.lne demande supp16mentaire de nlorlnaie centrale
est ll('111~rllI6c d'llrle part par le public qui d6ticJlt lInc p~lI·tie
de 5("S encnisses ell 1110nIlaic ccrltralc et d'alltl"C part par les
balIC!UCS qLli sont obligées de constitue)" des r{serves ~ l~l
Banque Centrale' 5llivant lcurs crédits et leurs erlgageln~n[s.

- 1S4 -
Les avoirs extérieurs nets, la position nette du gouverne-
ment modifient la base,donc la masse monétaire (cf 2.1).
Le problème de régulation repose sur la modula-
tion du taux d'intérêt. La BCEAü pratique une politique d~
taux d'intérêts stables, faible<;.et diversifi~ Le taux a long-
temps ~té maintenu à. iJn niveau: bas, mais il nia pu attirer beaucoup
d'investissements Comme
on le souhaitait. Pendant très long-
temps. une telle politique dans le cadre ivoirien, a entraîné
des fuites d'argent vers l'extérieur
( le différen-
tiel du taux d'intérêt entre le reste du monde et la C6te-
d'Ivoire était de l'ordre de 2,5% dans les années 1970) .
Le contrôle du stock de monnaie nlest possible
qu'à condition que les autorités monétaires agissent sur la
demande de crédit bancaire. Cette condition exige un lien
relativement stable entre taux d'intervention de la Banque
Centrale, le taux de base monétaire et conditions bancaires
de crédit. Ce qll'on peut exprimer dans le schéma suivant:
taux de marché nlonétaire
) tallX d0 base nl0nétaire
____________) conditions bancaires de crédit.
Les données statistiques de la Côte-
d'Ivoire montrent l'élasticité de la base nlonétaire par rap-
port au tallX d'intérêt est égale à 0,30 (1)
La r~gTession de la dCll1arldt, tl(: crédit en (:Ôt0-
d'Ivoire montre que celll'-ci d~IJencl dll tallX d'int0J·@t
("l'[Nl"
du taux d'inflation (TINfJ
n
de l'activit6 l'conomique
(Yl
(1) Calclll 0ffectué à partir des dO)lI1~('~ statl~tiqlJC5 lIe la
BCEAO.

hl,,:" r 1 <Il
J l
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'
" '.. "
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~ \\ .: nt" ê.1::
Tl'-lf
=-
r...........
c:=\\'inflo..t{O'r-
,

- 156 -
(26) Log (CE/P)t = 0,530 Log (TINT )
t
+ 0,2534 Log(TINF)t
-
(5,360)
(3,938)
0,025 Log(Y)
-0,5507
(1,946)
0,8506; L
2,5 ' ;F[3,15) =
28,40
~e
~ O,409;D-W = 0,9929
En considérant le système bancaire homogène, une
politique des taux d'intérêt est donc théoriquement valable
pour agir d'une façon efficace SUT le crédit bancaire. Mais,
peut-on, avec la politique du taux d'intérêt, avoir une ré-
gulation monétaire acceptable malgré les mouvements des ré-
serves officielles que la situation conjoncturelle peut pro-
voquer ? Ces mouvements des réserves officielles ne sont
que le reflet des avoirs extérieurs nets, une des composantes
importantes de la base monétaire.
B - Le caractère non entièrement exogène de la base
La base ajustée
(BH* '" Ba). représente d'une
manière approximative, la contrepartie directement contrôla-
ble (BM ) plus les autres éléments de la contrepartie exo-
O
gène au système bancaire.
Il y a. par conséquent, une indé-
pendance relative, entre multiplicateur ct base monétaire
,
dans l'équation qui suit: M = K.
B~1 .
l.loffre de monllaie celltl"alc pellt
al01"S
jOllcr
le J'ôle ,j!UllO variable STl"at6gic]llC ]10l11" 1[1 gestion efficace
,le 1<\\ m;:\\5SC monétaire ct s'appliquer a\\l contexte institu-
tionnel 1!10n{taire et hanc-ilir'c.
La pratique, ,.-ommuné'lIIl'lll
ildmisc, l'cut qu!on
6tablissc lIn objectif

, --
-
,:>/
-
de quantité optimale (1) de monnaIe dont l'évolution est
ma1trisée par le biais du contrôle de la base monétaire. Une
telle pratique, soulève néanmoins des difficultés substan-
tielles : les prix et les quantités des actifs bancaires
s'ajustent lentement aux changements qui pouvaient avoir
lieu dans les conditions de la liquidité bancaire; l'étroi-
tesse des marchés monétaires font qu'une politique monétaire
au jour le jour n'est pas souhaité. La détermination du
stock de monnaie est une oeuvre délicate. Dans la mesure
où la Banque Centrale contrôle son émission monétaire
le problème se situe au niveau du contrôle de la
masse monétaire qui résulte du lien entre deux agrégat -
Base monétaire et Masse monétaire-.
La conception monétariste, par le biais des opé-
rations d'OPEN MARKET, exige que la Banque Centrale fourn~sse
une quantité de ITIonnaie centrale tout en fixant le montant
des reserves excédentaires des banques donc du stock de mon-
naie. Dans ce cas, le multiplicateur de crédit qui n'est que
le lien existant entre la base monétaire et la masse monétaire,
doit être soit stable soit déterminé par la Banque Centrale.
Il apparaît qu'en fixant la base monétaire que la Banque Cen-
trale vellt offrir) le stock de monnaie est aussi déterminé.
Cette démarche néglige
le comportement du public
dans Iii d6termination de la masse monétaire. Le stock de
nlOllnale (l:lllS ce cadre est exogène.
Jl"n<;
la réalité,
la détermination du stock de mon-
naie n'est l.]lle le résultat d'un ensemble de décision (Ronquc
CCll[)'alc, bOnljUC5, public) dans lequel le conllJorterllent dLI
public jouI::'
[Iii
rôle non négligeable,
1~.llel·fet, une augmentation dl!
stock r.k" m(lon:1 il' J tin l'ffet expansionniste qui.
ne
se Jiffllse pas dE' la même facor] SUI' tOllS les marchés.
mO-C'est une "quantité de monnalctixéc suivant
la planifica-
tion ct qui répond ,lU;": hesoins ùe l'êconomie.

- 158 -
.
Dans le contexte ivoirien, l'activité agricole
joue un rôle non négligeable dans le processus de l'offre
de monnaie et donc dans la formation de la base. De même
les avoirs extérieurs nets de la BCEAü c'est-à-dire la contre-
partie de la base influe SUT le mécanisme de création moné-
taire donc SUT la base. L'offre de monnaie centrale n'est pas
entièrement exogène ; elle répolld bien aux structures ins-
titutionnelles des banques ivoiriennes. L'ajustement des
liquidités de l'économie ivoirienne est calqué SUT la direc-
tive générale du contrôle de la masse monétaire par la BCEAO.
Il vient, que si l'offre de monnaie dépend de la
demande pOUT motif de transactions, elle est endogène. Rappe-
lons que selon Milton FRIEDMAN une augmentation de l'offre de
monnaie provoque l'augmentation de la dépense en biens dura-
bles avant d'6Iever la dépense en biens de consommation cou-
rante. Ce n'est donc pas surprenant que l'hypothèse du revenu
permanent soit compatible avec une demande de monnaie répon-
dant aux motifs de financement de transactions.
L'obstacle au parfait contrôle de la base, du stock
de monnale réside donc dans les problèmes purement techniqlles
qLlll les rr~occurations politiques aggravent.


- 159 -
ŒAPITIlE
TROIS
LA MISE EN PLACE D'UN KlDELE DE DETERMINATION
ET DE mNrnOLE DE L'OFFRE DE KlNNAIE
EN COTE D'IVOIRE
L'exportation de produits primaires constitue la base
des économies des pays de lIU.M.O.A.. Concernant la C~te d'Ivoire,
la promotion du développement économique repose SUT le café, le
cacao et le bois. Dans ce pays les recettes dépendent de l'expor-
tation. Or dans le règlage des problèmes conjoncturels liés
notamment à la masse monétaire, il faudra tenir compte de ces
recettes d'exportation et donc des avoirs extérieurs nets.
En outre, la Banque Centrale et les banques contribuent
d'une manière active au développement économique puisqu'en concou-
rant principalement à la détermination de la masse monétaire, elles
exercent lm€
influence certaine sur le fonctionnement général de
l'économie. C'est pourquoi nous allons axer notre analyse autour
de
deux points essentiels
- l' établ isscment d r un modè lt, l3. 1) pennl'ttra à 1él fois
de déteImincr le montant de la masse monétélIrE' néccssélire ~ l (éco-
nomie et de mesurer l'importance de la contralnte extCl"teuTl' ;
- le contrôle de l'offre de l!lOllnai,," U ..?"i constituertl un
eSSéll pDur atténuer le poius de L'extérj~'lJI', p0l!r n-nùrl', 1(' mU]!L-
plicateur dl' crédit quel que peu st.11)/c [JOUI' tC'~lcl' J('5 possibiJ ités
de maîtrise de l'offre de monnaie par i('~ Hutonrf~~ TIlonét;~ircs.
. ../ ...
.,

- 160 -
3.1 - Le I-bdèle de l'Offre de I-bnnaie
Il s'agit ici cl1établir un modèle simple de détermination
de la masse monétaire nécessaire aux besoins de l'économie. Le
modèle repose sur les résultats de l'analyse des mécanismes de
création monétaire du chapitre précédent.
Aussi est-il utile dans une prernaere partie de résumer
les résultats obtenus (3.1.1.) dans les chapitres précédents avant
de présenter la structure d'ensemble du modèle.
La spécification du modèle (3.1.2.) mettra en évidence
les variables expliquées et explicatives ainsi que les principales
équations (refinancement, avoirs extérieurs nets~ multiplicateur
de crédit, préférence pOUT les billets, demande de monnaie
fiduciaire) .
Enfin, l'interprétation des résultats (3.1.3.) nous
fixera sur la fiabilité du modèle.
3.1.1. - Les Eléments de ba:je du modèle
Les résultats se situent il dell.>.: niveaux
- Ftroites~e du marché mon0ta-i re (i\\)
;
Mécanismes dE' la bas t' \\,'t du multiplicateur (R) .
. . . 1 . . .

161 -
A - L'Etroitesse ,-lu man:h6 1Il0nêtalI"l'
t raitél's est. réduit, 1es t.i t rcc' ne sont pas divers i fiés .. l~' est
pourqllcn
le :,y~:tè!nc "fJ[l1lCal1(' ('st l'cl (jll(' lc~ banques sont souvent
en situation L1'-jlliquidi~{>.
Pour répondre alLX b~sc in5 de crédi t, ül; peut wc i tcr
les a~C'nts économiques ?J relJOllCCr à :a (onS011HIlat ion d'une partie
de leurs revenus pour susciter tme épargne nouvelle qui sera prêtée
aux demandeurs de crédits c -
' .. '
tin tel procédé a
des lim:i.tes car d'une part, l'organisation du système monétaire
,
privilegie l'activité des banques commerciales au détriment de cel-
le des banques de développement et du marché financier"
...Lt et
d'autre part le public se refuse à épargner à long terme dans un
environnement incertain et inflationniste.
Le besoin de crédit est satisfait par la création moné-
taire. Cette émission de monnaie dictée par les besoins de crédit
et de financement dépasse aujourd 'hui le besoin nonnal de la masse
monétaire.
Dans un tel contexte, il serait souhaitable d'inclure
dans le modèle
' les fonctions relatives à l'offre et
à la demande de crédit bancaire. Mais ne disposant pas dl tme
longue série d'informations chiffrées sur le taux de profit des
banques commerciales, nous tiendrons compte seulement des réalités
propres ~ ce marché.
La Banque Centrale y jouera un rôle prépondérant et
orientera la politique monétaire en fonction des conséquences
macroéconomiques de l'émission rronétaire.
.../ ...

- 162 -
D'une façon générale, dans le système V.M.a.A., le rÔle
primordial de la Banque centrale (B.C.E.A.O.) nous pousse à étudier
le refinancement bancaire comme une fonction de réaction des auto-
rités monétaires. Celles-ci en effet, fixent à la fois la quantité
et le taux d'intérêt de la monnaie. Ainsi, l'économie est réprimée
car on lui refuse la possibilité d'exprimer ses besoins.
L'indicateur indirect de l'action des autorités monétaires
SUT le marché du crédit bancaire est le refinancement qui
est
L

l'élément important de la base. Le multiplicateur traduit à la fois
les comportements du public et
des banques.
B - Les MBcanismes de la base et du multiplicateur
Dans le contexte ivoirlen ou dans celui de l'U.M.a.A.
le refinancement a atteint
30 %en 1980 par rapport
aux crédits à l'économie, soit lm taux moyen annuel de 27 %de
1974 à 1980.
(Statistiques Financières Internationales 1981)
190·,;
1
1963 1964 1965 1966 1967 ',1968 1969 1970 1971 1972 1973
Décembre
E 1
34,6 33,8 37,7 26,8 27,7 23 ,1 123 ,9 24,8 24 .7 26,2 26,3 29,4
IRF/~--.- f-~~'--- -
i_~~~'~~lh.~:.e~_" 1975 1970
1
Rf"-'eT"
/ . ; ; , ! i
_ -..,
) 1 , 4
31
''"''J'"" :"N "00 1
,
L - _.-
_____ l..__
-
1
~ i 25
26__
25
1
30
RF
l,cf i nanCE'ment banca -j rc
CT
l~rédit il l'économie
Source
extrait des banques des données du Fonds /l-kmétairc.

- 163 -
La base n'étant pas entièrement exogène (cf chapitre
précédent) et le refinancement jouant W1 rôle important dans les
crédits à l'économie, le modèle sera calqué sur la théorie de
l'offre de monnaie fondée sur le multiplicateur de crédit.
L'équation de l'offre de IIxmnaie (M = K.BM) (1)
se justifie par des raisons qui se situent à deux niveaux
la base monétaire doit être considérée corrune lD1 indi-
cateur traduisant l'action de la Banque Centrale sous certaines
conditions et non comme la variable de contrôle de création moné-
taire s'exerçant SUT la distribution de crédit. Or théoriquement,
les instruments essentiels d'action de la B.e.E.A.O.) SUT l'offre
de crédit bancaire sont d'une part les limites individuelles d'es-
compte, le coéfficient de liquidité :
CL = Actifs liquides + actifs mobilisables
et d'autre part les
exigibilités à court terme
plafonds de réescompte. Ces instruments pèsent sur la demande de
refinancement des banques. En effet un abaissement des limites
individuelles pour un multiplicateur et un coefficient de liqui-
dité donnés réduit le recours au réescompte et limite l'offre de
crédit des banques. La baisse des plafonds de réescompte augmente
le coût n~yen d'obtention de la monnaie centrale. Le plus souvent,
la demande de refinancement bancaire est inélastique à très court
tenne au taux dl intérêt ; à long tenne, cette demande sera freinée
sauf si les banques ont d'autres sources de financement à l'étranger
(1).
Honnis cette hypothèse, les banques ralentiront leur distri-
hution- de crédit pour sauvegarder leur marge bénéficiaire.
La condition nécessaire pour que ln Base traduise la
politllluC de 1.-1 Banque Centrale serait quleJ le ne soit pas déter-
Tl\\lllél· par ]a demande de monnaie du public.
(1 ) ~1 :: masse monétaire ; K :: mult iplicateur
Bf'.1
base monétaire.

- 164 -
Mais ce cas ne se présente pas dans cette étude dans laquelle
nous considérerons que la Base n'est pas entièrement exogène j
- R. BATHIA a montré que le multiplicateur de crédit a
été influencé en grande partie par le coefficient b ~ MFIM,
appelé préférence pour les billets. ce multiplicateur traduit
d'une manière générale le comportement du public ; or la pratique
des taux de réserves obligatoires n'a pas été utilisée mais existe
institutionnellement. C'est pourquoi le multiplicateur ne dépend
pas de la Banque Centrale.
Comme dans le chapitre précédent, la base monétaire
dépend à la fois de la B.C.E.A.O., des banques dans sa contrepar-
tie interne (1) et du public par le biais des banques dans sa
contrepartie externe.
Théoriquement la B.e.E.A.O. n'utilise pas uniquement le
schéma traditionnel de régulation monétaire ; mais comme la base
contribue à plus de 80 % à la croissance du stock de monnaie (2),
le modèle à construire sera fondé sur la théorie du multiplicateur
de crédit.
Dans cette optique, nous pouvons établir notre modèle en
tenant compte des réalités spécifiques que nous venons de souligner
dans le système monétaire et bancaire ivoirien. La fonction de
"réaction" de la Banque Centrale sera prise '-.:0 compte par le biais
de l'équation de refinanc:ement. Le compDrtement des banquC's et du
public sera étudié 8 travers l' équat ion Ju mu 1tipi icatC'llr dl' crédi t.
Ainsi se dessine 1a structure d'ensemble ,.Iu I.~!dèl(' :1 construire.
(1) contrepartie interne de la base", rcFinaJh:e-mellt
(Hl'I
-t
crcrlriCc~
nettes sur g0Llvernemcnt (C.N.G.) , ,.'onU1UTS de 1:;1 B.C.LA.O. él
(2) cf Travaux de BATl-nA
( 10) , de flALtlZ
(34)
de ,'\\LDRI~
"facteurs influçant les variations dE: l'offre de nonnaie dans
les pays de l'U ..!'f.O.A., rôle relatif", 1963-77
(1978), Fac. Sc. Economique. Abidjan (Rel)

\\
.../ ...

- 165 -
3.1.2. - La Structure du modèle
Nous envisageons d'exprimer le mécanisme de création
monétaire du système institutionnel ivoirien par un modèle à huit
équations qui décrit simplement le mécanisme de création monétaire
par le biais de la base monétaire. La Banque Centrale est l'acteur
principal de ce modèle qui distingue trois types cl 1agents
la Banque centrale,
le Trésor et les banques commerciales,
le public.
- La Banque Centrale émet de la monnaie centrale légale
sous forme de billets ou monnaie fiduciaire (MF) ou de réserves
bancaires CR}. En contrepartie. elle dispose à l'actif de créances
nettes sur l'étranger (AEN}, sur le Trésor (CNG} et sur les banques
commerciales (RF). La contrainte comptable (Actif = Passif}
détermine la base monétaire CAEN + CNG + RF = ~œ + R).
Banque Centrale~-'CB~.C~.E.A.O.
Actif
Passif
- - - - - - ------~--
l,Ir
AEN " Avoirs r_\\:térieurs Nets
Monnaie Flduciairc
CNG
Créancf'S Nettes sur 11 Etat
R
Résen'cs bancai Tes
RF
:: RefinaTIcemcnt
1
--- ----1- -- ------
Contreparties de la Base (BM~
1
Base iYlonét;J i rc
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - --------- --- --_.
. . .i ...

- 166 -
- Le Trésor se trouve souvent en situation de besoin
de financement poUT réaliser des investissements. La collecte de
dépôts dans le réseau des chèques postaux est le résultat des
concours de la Banque Centrale ou des banques
- Les banques distribuent des crédits et collectent
des dépôts.
Banques et Trésor
Actif
Passif
R '" Réserves bancaires
RF '" Réfinancernent
CE
Crédits à l'économie
D = Dépôts à vue et à tenne
Comme précédenmrent. l'équilibre comptable permet d'écrire
R+CE=RF+D
- Le public fait la contrepartie des agents financiers
car il détient de la monnaie fiduciaire, des dépôts auprès des
banques et du Trésor et des titres longs émis par 1es intermé-
diaires. Il emp1'unte aussi les fonds dont il a besoin auprès des
institutions m::métaires et financières.
Public
l~cssolJrces
- - - - -
r>IF _co monnai,-" fïdtlciaÎ rc
par til HCEAO ,-
Il
clépôt::;
l:rédit~; \\'(fcrt~
i
par k:, hanqlles
CE
Quôn"t;;~I-e~n0'mne-;~I)-t ContrCr<lrt.ies dt'" la quantité de
\\lonn3 le
(;.1)
1
... / ...
1

- 167 -
La masse monétaire est assimilée soit à Ml soit à M2
selon qu'on adopte le sens strict ou le sens large : Ml = MF + Dv
ou M2 = MF + D,D ~ Dv + Dt
avec :
Ml
.
= masse monétaire au sens strict ,
M2 = masse monétaire au sens large ,
.
])v = dépôts à vue •
Dt = dépôts à tenne .
Pour les équations du IIDdèle, nous avons considéré l'ac-
tif du bilan de la Banque Centrale pour déterminer la base monétaire.
Cela nous amène à identifier respectivement trois équations concer-
nant les éléments suivants :
(1) le refinancement des banques (RF) pour exprimer la
réaction de la Banque Centrale face au comportement des banques
(2) les avoirs extérieurs nets CAEN) pour mettre en
évidence la dépendance extérieure dûe à l'économie fondée sur l'ex-
ploitation de produits prImaIres ;
(3) les concours nets au gouvernement (CNG) supposés
prédéterminés.
Toutes ces équations représentent les sources de la base
monétaire et expliquent l'origine de la création du passif de la
Banque Centrale.
Dans les modèles classiques Je mécanisme de l'offre de
monnaie, It.'~ opl"'rat ions J'open market sont importantes, les
réescomptes sont réduits ct les Trésors nationaux n'offrent pas aux
agents ('COnuIl1iqul:s la pO~.'oibiJité d'ouvrir Je:> comptes de Jépôts
il vue ;ulprbs d'l'llX ..
... / ...


- 168 -
Toutefois, dans le cadre de la présente étude, le proces-
sus de l'offre de monnaie n'est pas le même. Ici, le réescompte
est très împortant. L'objectif du JIXJdèle que nous allons construire
est de déterminer la masse monétaire suivant deux méthodes.
La première utilisera les différentes fonctions à savoir
le refinancernent (RF, équation 1), les avoirs extérieurs nets
(AEN, équation 2), les créances nettes sur le gouvernement
CCNG. équation 3) pour former la base monétaire (HM, équation 7)
d'une part et la fonction du multiplicateur (K, équation 5) d'autre
part. La masse monétaire est déterminée par la relation 5
(cf page suivante).
La seconde méthode aboutit aussi à la détermination de
la masse roonétaire à partir de la fonction de préférence pour les
billets (Hf/M. équation 4) et de la fonction de la demande de
monnaie fiduciaire (MF, équation 6), Cette deuxième méthode pennet
de tester la cohérence de la détennination de la masse IOOnétaire
par la méthode (1).
Ainsi, le système formé comprend huit équations que nous
pouvons regrouper en deux sous systèmes dont la correspondance est
rendue nécessaire par l'analyse. Chacun des deux sous systèmes l et
II aboutit en effet à la détennination de la n~sse monétaire (Mt)
et les résultats de l doivent donc être confonnes .1 ceux du 11 pour
que notre modèle soit valide.
(1)
III (Rf\\
(2)
(AENlt
r3 ) (CNGl
}I ~l71
t
""'}""I \\x(J\\~l\\ (8)
(5 )
(K) t 1
.rKl t
... / ...

- 169 -
(4)
(II)
- - -... Mt
(6)
(MF)t
A - Les équations du roodèle
Les différentes fonctions ci-dessus désignées
(méthodes l ou II) nous pennettent de calculer la masse JOOnétaire
définie par la fannule
Mt = Kt x (BM)t (équation nO 8).
Il faut déterminer respectivement
- la base monétaire CA.l) en calculant ses contreparties.
On construira successivement l'équation de refinancement et celle
des avoirs extérieurs nets ;
- l'équation du multiplicateur dont les facteurs déter-
minants sont à identifier CA.2) ;
- l'offre de m:Jnnaie qui doit répondre à une demande de
monnaie fiduciaire (A.3J nécessaire à l'activité agricole intensive
pendant la période de campagne des produits d'exportation
- l'équation d'offre de monnaie proprement dite (A.4).
En bloc, le modèle peut être représenté de façon sommaire
corrune suit:
(l)
(RF\\ = f (
).
équat ion de refinancement ;
(2)
(PcEN)t= g
). équat Ion db avoirs extér; curs nets ;
(31
(L"NG\\ = G;. équat iO~o~~:r~l~~~::~~:e~ nettes sur le
(4) CMf/MJ t =(j(
). équation de la préférence pour
les billets
... / ...

- 170 -
(5)
), équation du lJBJl tiplicateuT j
(6)
), équation de la demande de monnaie
fiduciaire ;
(7)
(BMO = (RF)t+ (AEN)t+ (CNG)t' équation comptable
t
de la base monétaire ;
(8)
(M)t =
(K\\' (BM)t , équation de l'offre de
mOlUlaîe.
Enfin, passons à la spécification du modèle.
A.1. - Le CompoTtement de la monnaie de base
La base monétaire vue par sa contrepartie s'écrit suivant
1 réquation (7)
Jl\\1 = RF + AEN + CNG
HM
~ base monétaire
RF
~ refinancement ou concours aux banques
AEN ~ Avoirs extérieurs nets
CNG = créances nettes de la B.e.E.A.O. sur le gouvernement.
(EQUATION W 1)
A.l.l. - Le refinancement ou la réaction de la B.e.E.A.O.
L'offre de monnaie centraJ\\::" mt't vn jeu le comport('ment
des banquC's. Pour spécifier W1e telle fonction de n~act ion, On doit
tenir compte des objectif~ dC' La I1.C.1::. I\\.O.
POUT les pays cn voie- cie' de:'vcloplJ1'l:iCllt,
l'objectif primor-
dial c~t (J'lui du financcmont dtl déveh1plJl'mem _ ],a Bmiquc Centrale
doi t non seulemc'nt partie ipcr ([\\IX po li t ;llllC"o dl' 1 (~gljLl t ion conjonc-
turelle, mais aussi maintenir .'il.':'> l'esen't'':' ;1 un nlVUHI ra1sonrulh1e .
. . . 1...

- 171 -
Celles-ci proviennent des balances commerciales, des aides multi~
latérales et bilatérales et constituent entre 2 %et 6 %des avoirs
en devises.
La B.C.E.A.O. agit directement ou indirectement sur le
refinancement bancaire (RF) qui représente un élément important de
la contrepartie de la base monétaire CaMO, En fait, les autres
éléments tels que avoirs extérieurs nets CAEN), position nette du
gouvernement (CNG) ne sont pas sous le contrôle direct de la Banque
Centrale. Ces deux éléments CAEN) et (CNG) de la contrepartie de la
base monétaire sont des données dont la B.C.E.A.O. doit s'accommoder
dans le court terme.
Nous supposons que la poslt~on nette du Gouvernement
(CNG) est une variable prédéterminée (1), le financement bancaire
est alors expliquée par le modèle.
Avant de spécifier les variables explicatives de la fonc-
tion de refinancement, nous envisageons de mettre en évidence la
réaction éventuelle de la B.e.E.A.O. devant le problème de la
régulation de la masse monétaire.
Les banques dans leurs activités doivent respecter W1
certain nombre de coefficients de liquidités. Elles maintiennent
Wl rapport entre
leurs actifs disponibles, mobilisables et leurs
dépôts d'lm côté et de l'autre, le volLUne des crédits non mobili-
sables. (e~ taux de J; qu j di te" "tteignent au maximum 2S ~ pour les
dépôts ~l vue, 50 ~, 1'0111" le:.; llÉ'jlôts il tcnne.
lI) Le: CNG sont les C01Kt1llr::; aux Trésor<-;. fls sont maintenant
portés 3 tm plafond dt .!C '~ des reccttE'S fiscales depuis
1973. Le plus SOlwent les l~G sont inférieurs aux plafonds .
.../ ...

- 172 -
La B.e.E.A.O. peut imposer aux banques des résenres obli-
gatoires si une expansion rapide de l'ensemble des crédits bancaires
risque de mettre en danger l'équilible monétaire ou la stabilité
des prix. La B.C.E.A.O. conduit une politique monétaire souple et
définit des objectifs intérimaires et variables. En effet cette
option lui parait plus utile qu'une politique rigide de plafonds
de réescompte.
Les indicateurs-réserves jouent dans la mesure où les
réserves internationales de l'U.M.D.A. de 3 mois successifs n'ex-
cèdent pas 20 '1> des engagements en vue. Dans ce cas, le Gouverneur·._
de la B.e.E.A.O. peut:
reléver le taux de l'escompte ;
- réduire le plafond de réescompte ou celui des avances
adopter toutes décisions appropriées.
Un autre point à souligner: la position d'un pays donné
au "compte d'opération" peut constituer un signal d'alerte et un
baromètre permettant à la B.e.E.A.O. de réagir à temps. On vérifie
si le pays membre a un solde débiteur au Trésor Français pendant
trois mois consécutifs.
On peut selon les cas prendre des mesures de redressement
comportant par exemple, la suspension des crédits à moyen terme;
en tout état de cause, c'est l' llllportance du déficit qui détermine
la nature des mesures de S<l-lut public ou d'ajustement.
Passons à la spécification de la fonction n° 1.
L Tana] ysc théorique nous pennet de retenir lll1e fonct Ion
de t't'fInancement oiJ les principales variahles exogènes détenninantes
~ont :
... / ...

- 173 -
y
un indicateur de revenu observé, YTR le revenu
transitoire c'est-à-dire le produit intérieur
transitoire (1), AEN les avoirs extérieurs nets de la
B.C.E.A.O.) CNG les créances nettes de la B.e.E.A.O.
sur l'Etat ivoirien, soit
(7) RF = RF (AEN. CNG. Y. TIR)
où RF est la fonction de la réaction de la B.C.E.A.O. ou la fonc-
tion de l'offre de monnaie centrale. La formulation linéaire
retenue est du type :
(B)
(RF)t = al (AEN)t + a2 (CNG)t + a3 (YTR)t
+ a4 Yt + b + Ut
,
ou (B)
(~RF)t = al (' AEN)t + a2
(" CNG)t + a3
( "TTR)t
+a4 1::. Yt + b + Ut
où les fiai Il représentent les coefficients estimés de la variable
endogène RF~ Ut l'aléa à l'instant t. b une constante (1).
On s'attend à ce que les coefficients "ai" remplissent les condi-
tions suivantes
ai ;;; 0
pour
ICi, 3J ; ai> 0 pour i = 4.
L' i,ndicateuT de revenu Y est le produi t intérieur brut
observé en valeur (prB) pour mettre en évidence le niveau de la
croIssance du pays.
-_ ..._ - - - -
Cl i Cc concert provient de 1 'hypothèse du revenu pC11JlaIlcnt qui est
la pélrt Lle la richesse que l'agent économique pourra conSOITUner
en m;üntenélnt Intacte cette richesse. Donc le revenu transi-
toire est la différence entre le revenu observé et le revenu
pennanent. rI représente des éléments accidentels résultant du
hasard, des fluctuations cycliques de l'actIvité économIque.
YTR mesure' le' revenu tendanciel qu'on peut avoir sur le trend.
(11 Cf.
OJ
pp.
19-20

- 174 -
LE' revenu transitoire YTR est le résidu obtenu à partir
Je ls differcnce entre le revenu observé ct le revenu penna'rlent (2).
Celui-ci met en relief le phénomène conjoncturel. Les avoirs exté-
rieurs nets et la position nette du Gouvernement sont définis au

déhut de ce chapjtrc. Les avoirs extérieurs nets résument les
influences des recettes (-xtérieures, du financement extérieur et
du mouvement des capitaux.
Les variables CNG et AIN Jl une période donnée peuvent
SI intégrer difficilement dans un processus immédiat car la réaction
de stérilisation des mouvements de devises sl~po5e par exemple un
certain délai. Il s'agit des motivations de rigidité de comportement
qui déterminent avec une intensité variable la propagation des effets
crées par la variation des prix des produits d'exportation dans une
succession de périodes. En
outre, ces rrotivations dorment lieu à
des modèles à retards échelormés (3), liés à l'incertitude par rap-
port au futur. C'est pourquoi nous allons supposer un décalage d'une
période dans la fonction de réaction de la B.C.E.A.O. (RF ou ~)
(9)
(RF)t = a'l(AEN)t-l + a'2 (CNG)t-l + a'3 (YTR)t
+ a'4 Yt + b + Ut
(9') (ùRF)t =
a'l
("AENlt-l + a'2
("CNGlt-1
+ a'3 (AY1R)t + a'4
Irt + b + Ut
avec
(a'j) (j = 1,2) coefficients de stérilisation des
JOOuvements de devises.
(2) Gette notion est introduite par FRIEDMAN dans son étude sur la
fonction de consommation, cf.l?~ ; elle est reprise dans presque
toutes les études sur la demande de mormaie.
(3) Cf. Zagamé et Muet : "Fonction d'investissement et retards
échelonnés". Annales INSEE, nO 112, 1976, PP. 41-293
••• J•••

- 17S-
L1 0bjectif de financement du développement est exprimé
par le coefficient JX>sitif de Yt ou de 1::. Yt. Le coefficient négatif
de (TIR) ou de
"(YTR) marque la volonté de la B.C.E.A.O. de pra-
tiquer 1.D1€ }X>litique anticyclique lorsque le revenu 5 'écarte du
trend (c'est-à-dire du revenu permanent).
Les coefficients de (AEN)t-l, (CBG)t-l dans un cadre
explicatif traduisent le fait que les banques se refinancent moins
à la BCEAO quand leurs réserves sont abondantes.
Nous retenons pour le modèle, l'équation (9) ou (9') où
(RF) = variable endogène; (AEN)t_l
(CNG)t_l
fYTR)t
Yt sont les
.
,
.
variables exogènes.
Cette fonction (RF) dépend de la politique suivie eu égard
à la distribution du crédit par la B.C.E.A.O •. Elle reflète à la
fois le comportement des banques et celui de la Banque Centrale
(B.e.E.A.O.). Donc dans le cadre ivoirien et celui d~~ 1 fU.M.a.A.)
les plafoncls d'escompte sont déterminps avec précision en tenant
compte des besojns des banques et des ressources disponibles pour
satisfaire ces besoins. On peut dire qu'il y a bien une li8ison
presque mécanique entre variation éven~uelle des ressources d'ori-
gine externe et le niveau deo; plafonds, CI <èst ce qui mus pousse à
endogénéiser les concours aux hanques OŒl.
Il est à noter que dan::.. lléquarloll suivante. nous rf'trou-
vons RF comme variable explicative. Da'b ".. ~_. cas, nnus pnurron::: nous
appuyer sur l'approche monét ..üre de::. h,:J.lélll':t':S de pédeJ1lcnt:> pour
estimer la fonction des réserve~ de 1:" 11.,. J.A.O,
... / ...

- 176 -
(B:)UATION N" 2)
A.l.2. - La Fonction des avoirs extérieurs
L' approche de la balance des paiements (1) est fondée
sur l'observation de l'évolution du niveau global des réserves
internationales cl' lID pays ; les réserves sont définies comme des
actifs détenus par la B.e.E.A.O. pour stabiliser le taux de change
dans l'éventualité d'un excès de demande privée ex-ante ou d'offre
privée ex-ante de monnaie étrangère. Cette définition permet d'éta-
blir
une relation entre la demande de réserves et l'offre de monnaie
locale (2). Suivant cette approche, nous aVons une relation directe
entre la variation des réserves et la base monétaire. Une réduction
des réSeD!CS est équivalente à un excédent de la dépense totale
sur les recettes. Un tel excédent des dépenses a sa contrepartie
dans une réductiop des encaisses et donc de la base monétaire.
Ainsi les déficits de la balance des paiements et les
pertes de rpserves s'interprètent comme un phénowèn~ monétair~.
D'une manière succincte, cette approche utilise une rela-
tion d'offre de monnaIe du mêmr:' type que celle de la B.C.E.A.O ..
(1) VoiT à cc ~ujet S\\IK)BODA A. IL
1~n6 ''J'.'lonet9ry ~l[Jp!'ochcs ta
b<'llancc of paymcnts theory in E. M, cla;ls<.;en ~md r. S,'\\LIN EUS,
RPcent iS::iues in international mOPI'tary cconl"lmic::: ()Jr)1"th
110 l land , '\\~1ST[RDj\\.M).
CettE" théone [1 i!té développée aus:::i pel!" ../01-1NSOt\\' (H. C.) "the
monC'tary appr,x:h ta baL:mcc nf pnyments th,.:ory" in Fu"ther
essays in ffiü!!et.':'ry. Economies, Allen H..ild 1Jnw in, i ';7 2,
chapitTf_' 'J, pp. 2?9-~-19.
(2)
l'offre d" monnaie lc..'célIe' n'est rj"'TI (jill" ln "-OIlUTIV du l'cfiném-
cC'ment (!li·! rt des créances nettes ';UT le gOLl',:cH,pment (CN(~).
• • ..1 • • .

- 177 -
M = K (BM) d;:ms laquelle (Ff,{) est divisée en deux
contreparties : crédit intérieur ou créances de la Banque Centrale
SUT les banques et le trésor et avoirs extérieurs nets de l'institut
d'émission. On peut admettre que la variable avoirs extérieurs nets
est lllle variable endogène qui dépend de l' équil ibre des créances
B.C.E.A.O. par exemple SUT le Trésor CNG, des taux d'intérêts Ci),
des prix
(p) J du revenu (y) par le biais de la demande de monnaie
et du multiplicateur K.
Soient les relations
Ms : k " (EM)
Mj : p X
M (i • y)
= demande de monnaie.
(1)
L'ajustement de l' offTf'~ à la demande de mormaie nous
pern.et d'écrire :
Ms : Mj (Expost)
k.. (BM) = P • M Ci
y)
k .(AEN , CNG , Rf) : P • M
Ci , y)
1
HM = AEN + CNG + Rf:
• M
(j
• y)
f'P
La dérivée logarithmique nous dorme ;
d (AL, + CNG , Rf)
-dk .1+'!Jl.
1
-- ---- BM -:'(ft-
K
(ff
r
Cff
- ' 1
-) l' 1
i.l
U'_,]
.'.•
1Idt + d (;I,Y)
--- '-rTl-"'--
. -,iyM
- - - - - - ._~~~-
1)1 C,llllptl
!',-~nll Je:; -.;t l'clctUl'CS spécifi'ilil''; des pays en voie de déve-
loppo.:-ml'~:l, 13 (h..mCinc1e l1e nlOfUWlt' C!\\:~\\i:-Ll Lt dépendre du revenu et
~lu télU;>, ,j'i.nflat ion. L."C'st '_'C' qU'ül! :~('marqlle dans KNI'>N, Staff
p.1.[Je~-~, j \\:]11 19S n • vol r.
"M:'JTll~t(J)': Sh0Ck" and dynénnic.s of llifL:1r-L('n"
IM\\ (~
cl
,
'p'
f
l
:'!'P' ': ), nu log ~\\
t.
Au lieu du taux dl inflation, nous avons pris II:' taux <:1' intérêt,
le prix et le revenu connne des variables explicatives de la
demande de monnaie.
... / ...

- 178 -
(10) d !lM
= d
(AEN + CNG + RF)
= - dk • l/dt + .cIP.
1
dtPM
dt
PM
"li
p
dt
+
Mli
di
1
+
M/y • dy/y. l/dt
1:
dt
avec eWi = dM
di/i
<0
(élasticité de la m:mnaie par
M
rapport au taux dl intérêt)
eM/i = dM/M
dy/y >0
(élasticité de la monnaie par
rapport au revenu y)
De la relation (10) tirons d (AEN)
(HM)
(11)
d (AEN)
= - dk/k
+ dp/p + eM/i • di/i + eM/y . dy/y
!lM
- d (CNG + RF)
llM
L'équation (11) nous pennet de retenir une fonction addi-
tionnelle de réserves ~~) dont la forme comptable s'écrit
d CAEN) ~!lM
- dk/k + dp/p + eM/i . di/i + eM/y . dy/y
- d (CNG + RF)
!lM
L'estimatioTl économêtrique supposera tme fonml1ation
linéalTC de type
(1 ?)
/ll:\\EN1 t
xl
'(RI
+ CNGlt + x2 Cl, k/k
SM)
,
+ x::;
(1:' yly
"'il
x4
"
,
i/i
SM )
t
,
,
:(~
(te. p/p
B~n
+ h
lit
!
1.,1 !nlK' lOl; dl' n'sen-cs additionnelles
..\\p\\'t - ;\\f:\\1-1
fai t intervenir un comportement
d'dJltil"LP:ltl
I:~.
,
• • • 1
• • •


- 179 -
Un tel phénomène peut @tre représenté par des modèles d'ajustement
partiel ou d'anticipations adaptatives.
Ces modèles tiennent compte de l'introduction, d'une part,
des rigidités de comportement, technologiques et institutionnelles,
de l'incertitude, d'autre part, des hypothèses SUT la sensibilité
des agents à }' inflation obsenrée.
L'ajustement partiel prévoit par exemple un niveau donné
des avoirs extérieurs nets notés (AEN)~ , la valeur effective de
AEN est corrigée de ppriode en période cl 'une proportion, de l'écart
entre sa valeur attendue dans l<l période t et de sa valeur obsenrée
dans la période précédente plus une erreur aléatoire.
Dans sa forme simple, ce modèle est spécifié par le
système à deux équations suivantes
( 13)
(AEN)d
=
" + pxt
t
(14 )
(AEN) t
(AEN)t-1
=
ë
[
(AEN)~
(AEN)t-~
+e t '
o ~ ':(1
L'équation (13) spécifie la valeur attendue (AEN)~ en
fonction de la variable exogène Xt (par exemple, exportation nette) ~
Le parmnètre (0) mesure la vitesse d'ajustement èe la variable
endogène obsenrée. Si ~= 1, l'ajustement s'effectue tota1ement dans
unE' seule période (AEN)t::O
(AEN)%
L
Si
S <. 1. alors l'ajustement
se rée.lisc pJrtiellernent par pério(k~ et néC~5site lm€'
"uccession
infinie de périodes.
La spécification (14) s'obtient il partir ·le l'introduction
d'Vile fonct:i.on de perte quadratique. (-Il pffet, si l'agent économique
sc tr0\\IVl' hors de la position d'éql1.il itnc (:\\f.J\\\\ =+- (AENJ~f
il subit
'lll coOt
proportionnel au carn' du rJésél{uilibre ob_.:;~n'(,;
lJ"\\i:l\\;_l
(AEN)~ ]
; ùe Im?~le, le changement de 1/\\JJ'~)t_l
;,
t
(}\\B\\)t fait supporter lm coOt proportùmncl ~\\l .-nITt' du chaIlgeme:lt
l'ffccttlt'.
. .. / ...

- 180 -
En fonnalisant cette fOllet ion de perte par P [CAEN)J on aura :
(15)
p [:(AEN)t~
a~AEN)t
b~AEN)t-(AEN)t_~Z
=
- (AEN)~ +
Le comportement de l'agent économique est de minimiser la
fonction de perte p
CAEN)t
t
étant donné la valeur attendue
CAEN)~ et la valeur observée (AEN)t_1 dans la période précédente.
Donc le minimum de p
CAEN) t
correspond à la valeur de CAEN') t
qUI annule la dérivée première pl
(.4EN)t
G
p'
(AEN) t
=
Za
Œ·J\\EN) t - (AEN)
+ Zb EAEN\\ - (AEN\\] =0
d'où
- (AEN) ~
avec
o
a
<
"
= °a~+-'b- <
si b
= O. il n'existe pas de coat
cl 1 ajustement J
ê
= 1
Le second modèle appelé modèle d'adaptation des antici-
pations. C'est l'agent économique qui corrige ses anticipations. Dans
ce pllénomène, ce sont les rigidités qui introduisent des variables
endogènes avec retard. L'incertitude est liée au niveau des variables
non contrôlées par les agents éco~omiques ; et elle introduit des
variables exogènes avec retard.
Dans ce modèle, les agents économiques prennent par
exemple leurs décisions en fonction linéairl:' des ni-..'eaux attendus
de l'exportation nette des produits primaires CX ) d'w1e vari:J.blc
t
exogène (X ) ::lVec me eT:!'eur aléatoire et additive (Ut) .
t
.../ ...

- 181 -
Le modèle adaptatif s'écrit
( 13)
(AEN)t
= a +
X + Ut
t
(1)


(14' )
(
-~
t X .
Xr - Xr-l -
(X-
t •
,
1 )
"'"
'
~,1
.

(AEN\\ = avoirs extérieurs nets observés à la période t ,

X = prédiction des exportations nettes des produits primaires
t
que les agents formulent dans la période t pour la
période t 7 1 ;


X - X _
= erreur d'anticipation la plus récente;
t
t
1
~ ': le pourcentage cl' erreur dont les agents corrigent leur
anticipation antérieure pOUT formuler de nouvelles prédictions
C\\ = constante) ; avec E (Ut) = 0,
a2
Var (Ut) =
COY (ut.ut-i) '" 0,
Vi "'0.
Nuus allons utiliser la méthode des moindres carT~S
pOUT estimer cette fonction de réserves. Cette méthode donne de
bons résultats dans la mesure où toutes les variables explicatives
son! exogènes. On affinera économétri..queJl\\f'nt les estimations de la
fonction des n'serves dans la mesure cll' po<osihJe, afin de réduire
les bini::; Jcs c08fficients dE' la variahle (RF) Qui, cxplichement
cst 'lJ1f' varii.lblc endogène dans l'é-ql:ntll'fl llré-céd __'nte.
(1:1
U- D.AH;':'!, t:. ('t BEE OA.(;/J!I'l, [. "COi~ tl"lction cle' 1II"d~l('s ,:,t
i\\n:llysf ':coflcmftriquc" , (:a!1J("> ~j.- !'
.<"';.\\1.1,. \\.~ :;r;ri(' 1':"\\1
N" S l']'.
i()7;;-;:OI1.
. .. /' ..

- 182 -
Les prix, le revenu réel sont des variables exogènes.
Canpte tenu de l'étroitesse du marché monétaire, i l est utile de
considérer le différentiel d'intérêt existant entre la France et
l'lJ.DA (D l'augmentation de ce dernier peut entraîner les agents
économiques résidant en Côte d'Ivoire à faire des placements en
France par exemple. Donc le tau.~ d'intérêt sera remplacé par ce
différentiel d'intér@t.
Sur l'ensemble de la période de l'observation, le taux
de change de IIlJM}A a subi quelques modifications. La dévaluation
du franc français en 1969 et la dévall~tion du dollar en 1971, 1973
ont affecté quelque peu le taux de change effectif du F CFA par rap-
port aux monnaies des partenaires commerciaux.
Toute dévaluation peut provoquer une p~usse de prix (p),
une baisse des encaisses réelles effectuées et par conséquent crée
une demande additionnelle de monnaie qui peut faire rentrer des
réserves. Un autre phénomène retient notre attention. Celui où le
réajustement des prix locaux n'est pas immédiat. Dans ce cas, une
modification du taux de change provoque un effet sur les réserves
et ~eci d't~e manière transitoire sur les prix de~ importations et
des exportations.
crest pourquoi nous 'trouverons utiles de considérer les
variables prix et t aux de change. Finalement. l'équation (12)
deviendra
(1) L'éc:ll't entre 1(' lClUX TIlO)"CJ: dL., lildll"'lw liIOl1'~talrc frall çi.Jls ct le
t;:l.UX
d'escompte 1<.('.1:.'\\ n. ('st Je dirrc'l'C'nticl drint(:;rêt .
. . . ! . . .

- 183 -
6 DiFB
DiFE
+ X
6 lEm. BM)
~. b + .]Jt
6
où d
différentiel du taux d'intérêt FRANCE - UMOA ~ DIFB
RF = refinancement détenniné par l'équation nO 9 ou nO 9'.
En ce qui concerne l'équation 2 du modèle, nous retenOns
les relations (12) ou (16) où6AEN est la variable endogène et
6 (RF + CNG),
(,k/k. RMJ,
(6y/y.
IJMJ,
('DiFB/DiFB. B'\\),
(L p/p. :sM),
(n TE/TE. BM) sont les variables exogènes.
(EQUATION N" 3)
A.1.3. - Les créances nettes sur le Gouvernp-ment
Nous ?VO!!5 considéré les cTéance~ nettes de !a BrEAO sur
le gouvemement (CNe;) cnrrvne illle donnée prédéterminée en dehors du
modèle.
\\ 17)
(17' Î
G't
1)aT")." [t...,5 p::tys en voie de déveJoppement, 11:' taux d'intérêt
ni" JOIIL' j)élS LU: rôle d'incitation b l".nvesti.ssement ou a l'épargne .
.\\ ClHlrt t-l-I''lL, n.OllS avons des difFiol]t(:S JI mobiliser ùe l'ép:::l.'rgne
éllk\\j! iOllllCllc
,
• • • 1

- 184 -
Ainsi la hausse des taux peut. conduire certainement à une substi-
tut ion entre dép6t~ à vue rémunérés à tut taux négligeable ou faible
(') et d.épôts à tenne J la vraie forme dl épargne dans nos pays. On
s'attend à une relation positive entre le taux i et la pTéfér~nce
IX'"T les biUets au sens strict (MF!Ml) et à une relation stable
ou instable quand il s'agit de la préférence poUT les billets au
sens large (MF/MZ) dans le cas où i varie (cf équation nO 4 du
JOOoèle).
Le revenu monétaire Cy) peut repTésenter un factellT déter-
minant de la demande d'encaisses transactionnp.lles à ~ourt terme
ou hien traduire Je niveau de développement. Devant cette alterna-
tive il apparaît que le produit par tête peut refléter globalement
les facteurs influençant la hausse de MF/M.
Connaissant RF, AEN, on
peu! dêterminer IR base monêtaire
en utilisant la TelatiDI1 cDmptable (?) relative à cette base puis-
que CNG est une donnée prédéterminée.
(18)
+
lAEN)
li i IJn remarque qu'ulle hausse des tal.l.x d'intérêt LIlClte les agents
L;conomiqllcs :i pré-férC'r dcs actifs financiers rémunérés. En Côte
li 1 Ivoire COllune dans le système [R>f)A les Jépôts ~1 \\rue sont rému-
m'n's il un taux négliRL'ablC' mais progressif Ru-dessus d!lm
montant dl' ~'iXI (XX) r; CFA. POUl" des dépôts dont la valeur se
<; 1 tue
entn' .2 rxX) {):'JI ct 10 (t'X) ()(X1 le taux de rémunération
11l1urra attC'Jndrc' Il,7S '1, pOliT une durée d'au moins égale à Lm an.
1.:1 Témun(l:al ion d~s comptE'~ 3 tennes cst 1ibre et objet de
négociat le)) entre' hanque ct cl ient. Comme les taux créditeurs
dC's dépôts ;l Ylie "ont fjxés par t'larème. on remRrqlll' dans le
domaine de ta n"lllun<='Llt ion des comptes i'l tenne unt' concurrence
de plu::; ,,-'Il plus viv(' <;~ntr(; banques. Ce;:; taux sunt fonction du
1110ntant et Je la duréc-' du Ll{'pôr eT du besoin Je 1d liq'uidité
de la Banque.
. . . i . . .

- 185 -
A.2. - lE mlPORTEMENT DU MULTIPLICATEUR DE LA MJNNAIE DE BASE
Les facteurs influençant le multiplicateur sont le ratio
monnaie fiduciaire / masse monétaire Ch = MF/MO et le ratio réserves
bancaires / dépôts Cr : RIO). Ces facteurs agissent en tant que
variables de court et long tenne.
(B:)UATION W 4)
A.2}1. - Préférence pour les billets
facteur détenninant
le multiplicateur
Ce ratio Cb = MF/M) met en jeu deux autres facteurs
explicatifs à savoir le taux d'intérêt (i) qui exprime le coût
d'opportunité de la détention de billets et le revenu (y) exprimé
en valeur (1).
Le comportement des détenteurs de monnaie fiduciaire est
sensible à la hausse des prix. Cette hausse accroit les besoins tran-
sactionnels de monnaie des agents économiques. Une inflation
prolongée modifie les taux d'intérêt. C'est ce qu'on a remarqué en
1973 et en 1975 dans l'UMOA.
On retient ll effet de Il inflation par la variable (~)
[J
- _... _.~._--------. - . - . - _ .
(l) Cf. TeigeJ1
(R.L.i
"an Aggregatcd quaterl)' model of the li.S.
t-bnetary Sectm'. 1953 - ]t)(lLl". in Bnnl11cr
(K)
Ed: TQ.ITd~- 'lIId lndi,:.:ltol'S of mun
monetary Pol Il-Y, cb,~ll(iler puh1ishing co,
San Franîscn.
If.J(--,~l. ChalJ. ~1.
,
• • .,1 • • •

- 186 -
Les fonctions de préférence pour les billets traduisent
bien sOr le caoportement des agents non bancaires pourront s' écrire
+
[19) b

(MF/Mlt' F
(YNP, 4L, TiNF..r.il>lT_,
t
• ,
1
(YNPlt + 'Z
C. L )
+~ 3 CTiNT)t
t
+
'4(TiNFl t + b + Ut
Où YNP = produit réel par tête
â L
= taux de liquidité
TiNT
= taux d'escompte B.C.E.A.O.
TiNF
= taux de variation des prix.
+
+
Cl 9') CMF(M)t • C6 _1
t
, YNP, "L, TiNT, TiNFl

X, br-1 + ~Z (YNP\\ + ~3 C" Llt +
,
,
, C " TiNTl t + ,
4
\\
C"
TiNFl
+ b'
t
+ Ut
Les équations 19 et 19' réflètent l'équation 4
du modèle.
La variable (MF/MJ
ou
6(MF/M)t
est endogène tandis que les varia-
t
bles CYNP\\,
Ci- Ll ,
C Ti~T\\ ou (1 TiNT)t'
U TiNF)t
ou
t
Ci TiNFlt, CMF/Ml _
sont exogènes.
t 1
• • • -
1 • • •
..

- 187 -
A.Z.Z. - Le Taux de réserves bancaires
variable explicative
du multiplicateur
Ce taux exprIme le comportement de la demande des réserves
des banques donc celui de l'offre de crédit bancaire.
Le JOOdèle détermine b = MF/M. et ainsi, on établira une
relation d'identité qUl se présente comme suit:
R/D = R /
(M-MF)
=
R / M (1 - MF/M)
avec D ::; M
-
MF = dépets ; M = masse monétaire
R = réserves bancaires ; MF = mormaie fiduciaire
R/D = R/ (1 - MF /M)
: l/M = R : MF
(1 - MF/M)
(MF/M)
R/D = R
MF (1 - MF/M) /
(MF/M)
On peut détenniner par le modèle RF, AEN et MF. Ainsi le
calcul de R est facile en prenant bien sûr CNG comme une donnée
prédéterminée. Il vient :
R = (RF + CNG + AEN) - MF
!lM-MF
(EQUATION W 5)
Connaissant les facteurs détenninant:-; du multiplicateur,
nous allant; CtiSaye1' de spécifieT l 'équat ion de celui-d. Tout
cl' ahord 1a f iguTe P4 de 1a page 1R8
mont l't' qlle en Cf' qu i concerne
les données
ivoiriennes que l'évoluticn du multIplicateur de crédit
Ck1
'.'/' ..
,

- 188 -
multiplicateur dt, l~rédit k2 " MZ/B}'-l
taux de préférôlce pOUT les billets b2 ~ MF/MZ
1
~
1
i'
b2
Années
1962
63
64
6S
66
67
68
69
70
71
n 73
74
7S
76
77
78
79
80
Figure F4 : Evolution amuelle des ratios k2 = MzIBM • MFlMz

- 189 -
varie en sens inverse du taux de préférence pour les billets (b).
Or ce taux MF/M est de la fonne :
o
+
-
+
(MF/MJ = F
(YNP,
l'IL J
TM,
pour cela, le multiplicateur peut avoir la fonne suivante
0
(20) 1\\
= K
li'NP• oL, TlNr
P) = ~ (YNP\\

. 1
+ ~2 (
OL)t
~3 (TiNf)t
13- 4 Pt + b + Ut
(20)
= el 1 K _ +
t 1
~, (TiNf)
4\\.
t
+ ~' 5
car K = K (MF/M.
R(D) et R/D dépend de MF/M ~Kt = ~quation (20).
La spécification de l'équation 5 du modèle nOU5 permet de
retenir l'équation (20) ou (20'). La variable Kr ou ( 8K)t est la
variable endogène; les variables comme CYNP)t, ( àL)t, (TiNT)t
Pt ou (l, P/P)!
K _
sont exogènes.
, t 1
(EQUATION W 6)
,\\.3.
LA j)r~1ANDE DE MJNNAIC HDUCIAIRl (MF)
Ct'tte fanet ion représente ]a demande ùe billets par le
pub] il' ; elle est importante pendant la période de campagne et
(kçrit la réaction du puhlic l'ace à des réalit.és économiques et
sL'ci;lles [11'llllées.
.. ./ ...

- 190 -
pour détenniner la demande de monnaie fiduciaire, on retient les
variables suivantes :
- Y, un indicateur roonétaire naninal
- TiNF = tJ. P , le taux d'inflation qui représente en
l '
quelque sorte le coOt d'opportunité, soit: MF = MF(Y,A+P/P). La
variable (MF)t est la variable endogène et les variables (Y)t'
( ' P)
T
= (TiMF) t sont des indépendantes ou exogènes.
t
En vue de l'estimation économétrique, nous supposons une
fonne linéaire du type
(21)
(MF)t = u
(Y
)
+ u
(TiNF\\ +
1
t
2
V
+
li:
ou
(21 ')
+ V + ~t
avec u
= propension marginale de la variable endogène MF
i
Ci = 1,2). La relation (21) ou (21') est l'expression de la 6e
équation du modèle.
Les coefficients u
remplissent les conditions suivantes
i
U, > 0 et U2~ a ; v est une Constante.
Et est l'aléa. Suivant
cette hypothèse, la demande de monnaie fiduciaire décroît par rap-
port au tal~ de hausse des prix en tant que coût dropportunité de
/VU-; et croît par rapport au revenu monétaire nominal.
(EQUATION W 8 )
A.4. - LA DIT[R,\\IINAT!ON DE LA MASSE MJNETAlRE
La masse monétaire M est définie par la relation N° 8
du modÈ' le
."/' ..

- 191 -
Le problème revient à calculer (Pl{) t et le multiplicateur
~. Les équations
(9) ou (9')
(12)
ou (16)
(17) donnent
respectivement les différents termes de la relation comptable n° 7
du modèle j le calcul de la base monétaire peut par conséquent 51 ef-
fectuer facilement.
Le Jm..IltiplicateuT kt est exprimé par l'équation
(20) ou
(20' )
Il suffit d'appliquer la relation nO 8 du modèle pour
déterminer la masse monétaire ~) de la période t.
Il Y a aussi une autre manière d'aboutir au calcul de M.
On modifie légèrement la spécification de l'équation (16) en rempla-
çant la variable ( , , , .
BM) par (
, CMF(M),
BM)
en ayant soin
de changer le sign~moins de
(/j K/K.
BM) par un signe positîf
car le multiplicateur varie en sens inverse du taux de préférence
pour les billets; on obtient ainsi lme variante de l'équation (16),
appelée équation N° 16'.
(16')
:
'CAEN\\, xl ,(RF + CNG)t + xz('CMF(M). BM) +
x
C' yIY. BM\\ + x
(,DiFBIDiFB). BM)
+
3
4
ce
Xs
Ar IP). BM)
+ b + Ut
En résumé, presentons globalement le modèle, sous fCIme
linéaire
(91 :
+
111
ou
,. a' Il (,'\\LN\\_1 + 'l'
,
2
+ Cl T
Ar
+ h + L'
1
t
't

- 192 -
(12)
h (AEN\\ = Xl
h (RF + CNG\\ + Xz (h K/K. BM) + x3
OU
x
(6 Y/Y. l'Ml + X
(h i/LBM)t +
3
4
(Z)
Xs (6 P/P. l'Ml t + b + Ut
(16)
6 (AEN\\ = xl (RF + CNG)t + Xz (6 K/K. BM)t+ x3 li> Y/Y·BM)t
OU
+ x4
(i,DiFB/DiFB).BM
t + X s (hP/P.BM\\
+ x
(h TE/TE.BM)t + b + Ut
6
(16') : 6(AEN)t = xl h (RF + CNG)t + X(6
Z
(Ml'/M). l'M) t +
x
(h Y/Y. BM)t + X
3
4 (6 (DiFB/DiFB).BM)t +
Xs (6 PlP.BM\\ + b + Ut
OU
(16")
(AEN)t= xl (RF + CNG)t + X z (Y/P)t + x3 Pt +
x
(TE)t + X
4
s (DiFB)t + b + Ut
(3)
(CNG) = G'
f17)
t
t
(17' )
(CNGl t = G't
(19)
b
= (Ml'it'I)t =J1
(YNPl
+~Z (cL) +~3 (TiNT) +
t
t
rl (TiNT) + b + Ut
(4 )
4
ou
( 19' )
1 (MF/M =;..' 1
(MF/M) t-1 +r4' 2 ('r"NP\\+ ~':; ( L)t +
.
~'4 ( , Tl}IT) t
~, ('TiNF!
+ b + Ut
r
"
[
(20) , Kt = F
(l'Pit
(Til\\'f)1- + B,I i'
• b +
1
+ B2 ( 'LJ t • B,
'-J
t
l
(5)
Ut -
0
(~!F/'l.Më)
(20']
Kt = B'l K _
+ B'2 (YNl'l
B'~
t
1
t
+R'Sl<lp/p)
+ b + [ 1
,
t
t
."/ ...

- 193 -
ç(Zl) (MF\\ = U Y + U
1
t
z CTiNF)t+ V + Et
(6)\\'(ZI ')
(MF\\
Ut
Y
+ U
t
z
(TiNF)t + V + 't
{(18) :
(BM\\ = (RF) t + (AEN\\ + (CM>\\ = (MF)t + Rt
(7)
(18' )
(11'1)
=
(RF\\ +
(AEN\\ +
(CNG)t =
(MF\\ +
Rt
t
(8)
~ = Kt' (BM)t = Kt ((RF\\ + (AEN\\ + (CNG)t)
On peut déterminer la masse monétaire en utilisant les
équations (4) et (6) pour tester la cohérence du modèle.
B - Le Regroupement des équations et cohérence du roodèle
La cohérence recherchée consiste à déterminer la masse
monétaire CM) nécessaire à l'économie à partir du modèle par deux
méthodes l et II qui se présentent schématiquement comme suit :
1)
RF
(Il
( Z)
AEN
~(7) ~Il
(3)
CNG
= K. BM (8)
(5)
K - - - - -... K
(lI)
(' (~~:t
(6 )
(~ll' Jt
$U1Vémt la méthode (1), les équations (1), (2) J (3) nous permettent
d'avoir les éléments de l'équation n~ 7 du modèle.
. .. ! . . .

- 194 -
Par la méthode (II). on détenninera simplement la masse rronétaire
par une simple substitution étant donné qu'on connatt MF/M et MF
par les équations (4) et (6).
(b = MF/M et MF = A ~ M = A )
D
L'analyse économétrique nous aidera à vérifier le degré
de cohérence du JJDdèle. Cependant dressons la matrice des variables
endogènes (MVE) pour étudier la structure interdépendante du IOOdèle.
(MATRICE DES VARIABLES ENOCGENES = MIlE)
~ RF AEN CNG MF/M K MF !lM M
Equation
1
x
0
0
0
0
0
0
0
2
x
x
x
0
x
0
x
0
3
0
0
x
0
0
0
0
0
4
0
0
0
x
0
0
0
0
5
0
0
0
0
x
0
0
0
6
0
0
0
0
0
x
0
0
7
x
x
x
0
0
x
x
0
B
x
x
x
0
x
0
x
x
~~
ex'" variable endogène présente; 0 oc variable endogène absente).
On remarque dans cette matrice trois :rOlX à droite de
la ùiagonale principale. Ce qui implique une matrice non-triangu-
laire avec des boucles à savoir de CNG vers (~ AEN), de K vers
(~ AB\\) ct de BM vers (6 AEN).
. .. ! . . ~

- 195 -
Par conséquent, la deuxième équation du modèle est respon-
sable de la structure interdépendante tandis que le reste des
équations Cl, 3, 4, 5, 6, 7, 8) forment un sous-ensemble récursif
c'est-à-dire un sous-ensemble à chaines causales.
La causalité entre les variables est clairement repré~
sentée par le schéma il1ustratif de la figure F8.
FIGURE 8
(AEN)
,....(AEN)
'_1

1
~l t
r
1
~
-
r - -
llAEN
rNG
MF/M
K \\0- MF
!lM H M
~
-:-
If'
'T -
~
1
,
(CNG) t-1
Avant de procéder à l'estimation du modèle, rappelons que
les variables endogènes sont expliquées par le modèle tandis que les
variables exogènes sont déterminées en dehors du modèle.
Aux variables exogènes de certaines équations. il faut
ajouter les variables endogènes décalées qui forment l'ensemble des
variables prédéterminées. Elles sont des données pour le modèle.
C. - L' ESTIH\\TION DU MJDELE
Le problème d! estimat ion St- rapporte au calcul des para-
mètres. Les méthodes appropril~cs d'estimation varient selon les
hypothèses de base concernant le comportement aléatoire des variables
et la stnJCture du modèle.



1




- 196 -
C'est ainsi que les relations relatives à la deuxième
équation du modèle seront estimées par les doubles moindres carrés
"Dtt«:" •
En effet, l'équation (2) du modèle es! responsable de
l'interdépendance dudit modèle et d'autre part on évitera le biais
causé dans les estimateurs par la dépendance entre les variables
endogènes qui figurent dans cette équation (2) cormne variables
explicatives.
En ce qU1 concerne, les autres équations, nous allons
utiliser l'estimation par les simples mOindres carrés Il.sM:''' car
toutes les variables endogènes sont exprimées uniquement en fonc-
tion des variables exogènes.
Pour conclure, résumons la structure d'ensemble du
modèle dans un tableau, afin de présenter équation par équation,
les éléments suivants :
- estimateur
- variables endogènes
- variables exogènes.
. .. ! ...

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - --------._------_.,---,-,.--
Tableau
Structure d'ensemble du modèle
- 197 -
l-----------
V A RIA BLES
EQUATIONS
ESTl~14TION
ENDŒENES
EXOGENES
----_.-
1
1
S~IC
i
(RF), ou
(RF) t
,
(AEN)'_1
; (YTR)t ; Yt . (CNG\\_l
,
_.-.---
1 -
1
1
"(RF + CNG)i; ( 'K/K.BM)t;
("DiFB/
2
jl\\lC
i
(AEN)t
ou
(AEN!,
DiFB).BM t. ("p/p.BMl
("TE/TE.BM\\

t
-
pu (RF+CNG).; (Y/P)., p•. (TE)
(DiFB).
1
- - ,
Relat Lon
:\\
(CNG)
(CNG)t
Institutionnelle
t
=
G+ •
4
Sj\\k::
(MF/M)t
ou
(MF/N)t
(YNP\\ ; (TiNT)t ; (TiNF\\ ; ("L)t
5
S/I-'C
Kt
Kt-' ; (TiNT) ; ("L) ; (H/P) ou p (YNP)
6
st-IC
(MF)t ou
(MF)t
Yt ' (TiNF) t
,
.
7
Relation
(!!I.I) t
BM, = (RF)t + (AEN)t + (CNG)t
comptable
- - - - - - - -
-------- --- 1----
Relation de défini-
8
tion ou d'identité
Mt
Mt = Kt . (BMl t
...
"-,
..
"'

'"'
oz

' " " '
"'

"",;0" •
, . . . .
lA . . .

- 19~-
3.1.3 - L'Analyse économique du modèle
1
Dans ce paragraphe, nous allons nous intéresser
premièrement au test de cohérence du modèle CA) puis dans lm second
temps étudier les performances du modèle CB) c'est-à-dire analyser
les ajustements par type d'équations dans une approche critique
1
qui montrera successivement la qualité de l'ajustement, le degré
de signification des coefficients estimés, la qualité des estima-
1
i
tions et l'autocorrélation des erreurs.
1
Il Y a là autant de facteurs dont la maitrise facilite
l'interprétation des résultats CC). Ceci constitue le dernier point
1
de notre préoccupation dans ce paragraphe.

- 199 -
A - Le Test de cohérence
Il sragit de faire une vérification. Celle-ci consiste
à calculer la masse monêtaire SUiV~lt les méthodes (1) et (II)
définies par le modèle annoncé au début de ce chapitre. Les
équations 19.1 ; 20.1 ; 22.3 j 21.3 ; 23.1 (définies infra) nous
ont permis d'établir le tableau de calcul de la masse monétaire
prédite de la page suivante.

TABLEAU DE CALM DE MASSE
- 200 -
MJNE'fAIRE M PREDITE PAR LE
MlIlELE
Z
Masse
Méthode (I)
Méthode (II)
mnétaire
Innée
RF
AEN
CM;
BM
K
M
MF
MF/M- B
M
1962
5,0
13
-0,66
17 J 5
1,36
23,8
13 J 7
0,51
26,8
1963
7,3
12
-0,52
18,78
1 ,93
36,2
15,6
0,52
29,80
1964
13,0
9,9
-2 J 18
20,7
1 ,87
38,7
18,0
0,48
37,3
1965
12,0
16,5
-1,20
27,3
1,90
51 ,8
26,0
0,49
53,0
1966
14,1
16,0
0,6
30,7
1 ,63
sa,o
27,8
0,48
57,5
1967
16,4
18,4
1,25
36,05
1 ,83
65,9
30,62
0,4&
63,8
1968
22,7
23,3
-0, S3
45,47
1 ,64
74,6
35,88
0,46
78,0
1969
26,6
27,0
-1,77
51 ,83
1 ,61
83,4
35,26
0,41
86,0
1970
32,3
16,6
-5,21
43,69
1 ,41
61 ,6
29, Z8
0,40
73,2
971
33,4
12,0
0,73
46,13
2,03
93,6
37,63
0,39
96,S
1
972
38,7
6,2
3,65
48,55
, ,98
96,1
39,32
0,40
98,3
1,
!973
50,6
27,5
-3,72
74,38
2,61
194,1
75,0
0,39
192,3
,
1974
70,6
25,8 -10,39
86,01
2 J 13
183,20
60,0
0,32
187,2
1
,975
7~,8
36,5
-4,89
110,41
4,23
467,0
131 J 6
o ,3~
387,01
1
1
976
1
113 ,0
7,1
6,92
127 ,02
4,0
508,0
148,4
0,31
478,56
1
'977
167,6
44,5 -33,15
178,95
3,19
570,8
142,0
O,2S
56 1 ,6
\\
1
1
,
,
978
168,9
341 ,0 -34,77
,PS,13
0,85
403,9
159,4
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1
i
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979 ,1 176,5
25,0
14,95
21b,33
2,94
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1J,43
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1
1
1
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1
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-62,9
88,35
201 ,03
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2,32~é,4 i 22b,b U,4H
472,0
1
,
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1
1
1
Rf = refinancemmt calculç pRT le l'\\lodèlt: cn mil1jard~ r; CFA
AEN = Avoirs extérieurs net~ exprimés par le moùèle en millizrds l,' CFI\\
CNG = Créances nettes de la P,f}--=.!\\O sni' le k:ouvernement cn milJian:\\s F crA
M = masse monétaire en milliards f CrA ~
MF = \\OCInnaie fiduciaire cn milliards f CFA
K = multiplicateur; Mf/," = taux de préférence pour les billets.
... ; ...


TAUX DE DISPERSION (ECART-TYPEjl.llYENNEl
DE LA MASSE ~1l~TIAIRE M, PIŒDITE PAR

- 201 -
LES ME1lJ)!)E5
1 ET
II
00 ~DELE
Moyenne
Ecart-type
Taux de dispersion
Années
M
a
()J.
-
2
01Mz en %
1962
25,3
1 ,6
6,3
1963
33,0
3,2
9,6
1964
38,0
0,7
1 ,8
1965
52,4
0,6
1 ,1
1966
53,7
3,7
6,8
1967
64,8
1 , 1
1 ,7
1968
76,3
1 ,7
2,2
1969
84,7
1 ,3
1 ,6
1970
67,4
5,8
8,6
1971
9S ,0
1 ,5
1 ,5
1972
97,2
l , 1
1 , 1
1973
193,2
0,9
0,4
1974
185,2
2,0
1 , 1
1975
427,0
40,0
9,4
1976
493,3
14,7
3,0
1977
569,2
1 ,6
ü,2
1978
401,2
2, "7
0, D
1979
6.712,7
3,1
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J0SCl
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- 203 -
Avec les deux méthodes, on trouve des résultats à peu
près semblables. Par exemple, la moyenne par an est de l'ordre
de 216,05 milliards F CFA pour la méthode 1 et celle de la méthode
II est de 211,20 milliards pour toute la période 1962-1980.
En outre, nous pouvons vérifier que l'écart entre les
résultats des deux méthodes est stable dans le temps (cf tableau
et graphique des pages 200 et 201). Ainsi soit llévo!ùtion du coefficient
de variation mesuré par le rapport entre l'écart-type et la moyenne.
Ce coefficient constitue un indicateur de dispersion
qui fluctue à court terme et dont le trend apparaît horizontal.
Cette stabilité à long terme permet ainsi de mettre en évidence la
cohérence du modèle à partir du regroupement des équations en deux
sous-ensembles.
B - Performances du modèle
Dans le modèle ainsi établi, on a tenu compte des rigidi-
tés de comportement technologiques et institutionnelles et de
l'incertitude. C'est pourquoi, certaines équations sont fondées
sur la spécification de modèles à retards échelonnés.
Ajustement 1 :
Fonction de refinancement ou fonction
de réaction ùe la B.C.E.A.O.
(1'1.11
IRFl
0
-0,0887 (AENl _
+ 0,2673 (CNGl _
+
0,1183 Y
t
t
1
t 1
t
12,1021
(1,60)
120,566)
, 0, 0229 (YTRJ
-
14,7640
t
(3,/143)
1
1;'- - O,~)7 ;,' et
1'(4,14) 0
119,12
11 -",
1,1245
<J-C
8,37

- 204 -
D'après les tableaux ci-dessous la variation des variables
comme
les avoirs extérieurs nets, les créances B.C.E.A.O. sur le
Trésor, le revenu, le revenu transitoire expliquent 97,15 %de la
variance totale du refinancement bancaire, résultat confirmé par la
valeur hautement significative de la statistique de FISHER. Les
coefficients estimés en dehors de la constante sont sensiblement
différents de zéro. La précision de l'ajustement traduite par le
niveau très élevé de la statistique de student ~ données entre pa-
renthèses - montre que chaque variable explicative contribue signi-
ficativement à expliquer la variable endogène ou la variation de la
variable endogène. D'après l'évolution comparée du refinancement
bancaire observé et du refinancement calculé, il y a quelques distor-
sions qui subsistent dans l'allure des deux courbes, lesquelles sont
confirmées par la valeur de la somme des carrés des résidus.
Par ailleurs, le test d'autocorrélation est dans la zone
du doute (1). Il Y a présomption dl autocorrélation positive.
(1) L!hypothèse dl indépendance des erreurs aléatoires est faite à
partir des valeurs calculées de la fonction discriminante de
Durbin-Watson (D-W) au seuil de 5 %comparées aux valeurs tabu-
lées pour une population statistique de 19 observations (T = 19).
Avec 4 variables explicatives (m = 4) on a dans ce tableau les
hypothèses suivantes
d, = 0, 76
d2 = 1,72
d_ = 2,28
-'
d_
d
0
d,
d2
o
4
4
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Autocorréla-
Indépendance
i\\lltocorré lat ion 1
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Doute
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tion posi.t_ive
des eITeurs
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- 206 -
En ce qui concerne l'équation (19.Z) ,on fera presque
les mêmes remarques que précéderrment.
(19,2 )
(RF)t = -0,0914
,(AEN)t-l + 0,2953 • (CNG) +
(2,396)
(2,241)
0,1242 (; Y )
+ 0,0318
(YTR)t - 1,8345
t
(8,130)
(1,879)
,
2
R
,e
=
0,9632
=1137
F (4,14) = 31,65
t
'ff
9,01
D-W '" 1 ,295
e
Ajustement 2
Equation des avoirs extérieurs netS de
la B.e.E.A.O.
(20.1)
(AEN)t 01,2102 (CNG + RF)t + 1,6490(Y/P)t+ 1,757 Pt
(2,439)
(1,93)
(6,029)
_ 0,821 (TE)t + 0,7826(DiFB)t + 128,83
(2,853)
(4,747),
R
= 0,9960
F(5,13)
= b44,13
lM 02,59
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- 208 -
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Le coefficient de détermination R = 0,9960 est proche
de 1, le F (5,13) de la régression est supérieur à la limite du F
pour un niveau de signification de 5 \\ (1). On peut conclure que
les variations de l'ensemble des variables exogènes contribuent à
expliquer significativement les variations de la variable endogène
CAEN). D'une manière générale, chacune des variables explicatives,
pour un niveau de signification de 5 %, a le t de Student supérieur
à 2. Cela veut dire que chacune des variables contribue significa-
tivement à expliquer les variations de CAEN). De plus, le test
d'autocorrélation nlest pas prec15, la statistique discriminante
de Durbin-Watson appartient à la région de doute.
On fera les mêmes observations pour les équations
20.2, 20.3.
(l) Fisher calculé
F(5,13) = 644;13 >F
95 (5,13)
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Cl,219)
(2,790)
1,7485 ( ' P . BM\\
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+ 0,0543C'DiFB
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C4,287)
Cl,582)
+ 1,53 C 'TE
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3226
FC5,13) = 644,13) = 644,13
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15,755
D-W = 2,5925
(20.3)
6 CAEN)t = -0,1051 CCNG+RF)t - O,19B3C~.BM)t
(1,722)
(B,172)
+ O,5188C'pP.BM)t
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- 213 -
Ajustement 3
Equation de préférence pour les billets.
(21.1) (MF/Ml\\ = -3,4375(YNP)t - 3,001(,;Ll\\ + 0,1579(TiN'r)t
(5,646)
(7,827)
(6,758)
+ 0,1036(TiNF\\ + 109,8639
(1,158)
,
2
R =- 0,98,21
ret = 172,59
F(4,14) = 192,56
= 3,51
D-W = 1,4332
oe
(21 .2)
6 (MF/M1)
= -I,0455(MF/Ml)t_l - 3,6653(YNP)t - 3,0986('L1)t
t
(15,836)
(5,212)
(7,455)
+ OJ1585(TiNT)t + OJ128S(TiNF)t + 113,8834
(6,652)
(1,310)
,
,
R
= 0,9789
r e
= 166,51
F(5,13) = '20,7
t
cr e = 3,5i
D-W = 1,6125 , T = 19
(21.3î
- 0,CXJ97 (Ti/m t
(2,R2ô)
(' ,994)
(1,942)
(2J13)
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llb,45
['(4,14) - 19,96
t
2,88
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- 214 -
(21.4)
• (MFM\\ = - l,0881(MFM\\_1 - O,3896(YNP\\
(19,603)
CO,707)
- 1,6458 (il L2\\ - 0,0108 (TiNT\\ - O,0775(TiNF\\
(8,535)
(0,551)
(0,922)
+ 86,7229
,
R
= 0,9718
F(5,13) = 89,75 ,T = 19
Nous avons retenu quatre équations 21.1, 21.2, 21.3 et
21.4 qui dans l'ensemble ont donné des résultats appréciables.
L'estimation par la méthode des moindres carrés est assez borne
en ce qUI concerne le niveau du coefficient de détermination R2
(0,9821
; 0,9789 ; 0.8954 j 0,9718) ou le niveau
leplus faible de
,
L e t (172,59 ; 166,51
; 116,45 ; 97,54). Dans les équations cOllUIle
21.1, 21.2. et 21.4, le t de Student lié à la variable de taux
d'inflation (TiNF) est légèrement inférieur à 1,96. Bien que plus
ou moins significatif, l'introduction de la variable de taux d'in-
flation conune élément de comportement rationnel est maintenue.
Les écarts-type de la régl"ession ont un niveau faible.
TOllt ceci renseigne sur l'efficacité des prévisions à faire à partir
du modèle, qui, d'une mauière manifeste, sc justifie par les valeurs
des résidus et le graphique des valeurs observées ct prédites de
la variable endogène (cf page suivante: équation 21.1 ; 21.2, 21.3) .
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- 215 -
L'hypothèse d'indépendance des erreurs aléatoires est
faite à partir des valeurs calculées de la fonction discriminante
de Durbin Watson notée D-W comparées aux valeurs tabulées poUT une
taille de 19. Les différentes hypothèses se résument dans le
tableau ci-dessous pour T = 19 et ID = 4 (nombre de variables
exogènes).
d] = 0,86
d
= 2,15
d
=3,14
2
= 1,85
d3
4
4
Autocorrélation
Autocorrélation
Doute
Indépendance
Doute
posi tive
négative
l
1-
Elles attestent que nous sommes dans la région
du doute.
Il nous faudra plus d'information pOUT décider de l'absence de
corrélation des erreurs. ~BisJ on peut se référer au graphique de
11évolution des résidus dans le temps qui ne décèle aucune relation
entre résidus. L'autocorrélation nlest pas en fait explicite.
Ajustement 4 : Equation du llluJtipl icateur
(22.1)
10,036,1
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- 218 -
(22 .3)
(K )t = 0,426O(YNP)t - 0,0347(oL2)t + 0,6411 (TiNT)t
2
(3,127)
(0,774 )
(118,543)
- 0,0581 (TiNF)t - 0,3153
(2,71 8 )
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1'(4,14) = 17601,48
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= 0,847
D-W 1,6052
(Z2.2)
2,122(K1)t_l - 37,3226(YNP\\ + 1,5920c"L1)t
(1,329)
(2,488)
(0,886)
+ O,6970(TiNT)t + 3,7667(TiNF)t
- 19,5462
(2,699)
(3,787)
R' = 0,5620
F(5,13) = 3,34
= !lO,75
D-W = 2,56
cr e
IZZ.4)
(0', K\\\\ = -1,8208(K1)t_l + O,3146(YNP)t - 0,1038 IAL2)t
(3,291)
(2,087
(1,637)
+ n,b4471'fiNT) , - O,0436(TiNF\\ 1 1,428
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(1,920)
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1'(5,13) = 1530,5
'"- 0,8 12ë;
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- 219 -
Les équations 22.1, ZZ,3 représentent le multiplicateur
de crédit au sens strict (Kl) et au sens large (Kl). Dans le même
ordre d'idée, le., équations 22.2, 22.4 sont les fonctions addition-
nelles du multiplicateur de crédit.
Panni les équations précitées, la qualité est à tous
égard::; la meilleure dans 22.:3 et 22.4. La somme des carrés des
résidus est très faible de même que l'erreur-type de la régression.
La précision de l'ajustement et la qualité des estimations sont
confirmées non seulement par le niveau très élevé de la Statistique
de fISHER au seuil de 5 % mais aussi par le niveau très élevé du
coefficient de détermination et par l'allure des courbes
des valeurs
vraies ct prédites.
Toutefois, la variable dite taux de liquidité (6 L1 ou
6L2) paraît plus ou moins significativement expliquer la variable
endogène qu'est le multiplicateur car le t de Student de ladite
variable avolsine l'une des valeurs (0,9 ; 1,6
.)
Ajustement 5
Fonction de la demande de la lOOnnaie
fiduciaire.
(23.1)
lMF't = 0.5818 Y + 7,2299(TiNF)t - 223,8629
t
(2,450)
(5,314)
0,64
F(2,16) = 14,21
o-w = 1,7094
-(}.17.29 Log Y
+ 0,4S1!j Log. (TiNFJ + ,l,OZI
t
t
(0,640)
(2,751;
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- ZZ3 -
Des deux équations estimées (23.1 et 23.2), la première
1
parait
plus satisfaisante que la seconde. Les variables revenu
,
CY) et taux d'inflation (TiNF) , prises isolément, expliquent d'une
1
manière significative (au seuil de 5 % la variable endogène (MF).
Globalement 64 % ou 44 'f, de la variation de la m:mnaie fiduciaire
j
sont expliqués par la variation des variables exogènes L'élasticité
de la monnaie fiduciaire par rapport au revenu est inférieur à
1 (Z3.2).
c - Interprétation des résultats
De l'analyse précédente, il s'en suit qutil existe des
résultats d'assez bonne qualité eu égard à la disponibilité des
1
données statistiques. Avant d'aller plus loin dans notre interpré-
tation des résultats obtenus, disons un mot sur la procédure d'éla-
boration du modèle admis. Celui-ci peut être représenté par le
1
schéma (Tl). Ensuite. le tableau ci-dessous résume ces différents
résultats obtenus.
Tableau 16 : Estimation de la fonction
d'offre de monnaie (C6te d'Ivoire)
~~-~I
,
Variable
;
~fodèle final
R"
Il
D-W
endogène
-----------------+----+--+---
-O,08fP(AFN)t_l + O,2673(CNG)t_J + O,1U()t+
0,9715
11,912
y
',1245
U,4Cl2î
(1,6CD)
(20.566)
O,Z2:)(YrR)t
H,76tJO
i,
-- ----t
L~~_.___ --.--. --.-.----j--~-_t_---_+---
(J,_>JS3 1, (CNG)t_1 + ll,12d2,~yt-<-
2
IfRFl
0,9637
91 ,69
1,9295
t
Il
(2,~,41)
(R,I.10)
... / ...

- 224 -
Variable
robdêle final
2
R
F
D-l\\'
endogêne
13 (MF/M2) t
"" O,3CX)4 (yNP\\ - 1,6146 ( L2)t - 0,0097 (TiNT)t
,
(2,826)
(7,994)
(1,942)
1
- 0,0604 (TiNFlt + 17,254
0,8954
29,96
0,9198
( 2,743)
4 l>(MF/M2)t
= - 1,0881 (MF/M2\\_1 + 0,3896 (yNP)t - 1,6458(lIL21t
i,
(19,601)
(0,707)
(8,535)
,
f
- 0,0108 (TiNT)t - 0,0775 (TiNF) t +- 86,7229
0,9718
89,75
1,3368
1
(0,551)
(0,922)
. 1
(KIlt
= - 9,9154 (yNP) + 2,57J(](tJ.l)t + 0,3930 (TiW)t
(1,693)
(1,360)
(1,739
D
+ 2,7358 (TiNF)t - 10,9364
0,8845
26,80
2,566
(2,959)
.2
l>(Kl) t
~ 2,122 (KI \\-1 - 37,3226 (yNP) + 1,5920 (l>L1)t
(1,329)
(2,488)
(0,886)
)
+ 0,697 (TiNT) t + 3,7667 (TiNF)t - 19,5462
0,5620
3,34
1 ,848
(2,699)
(3,787)
.
(K2) t
= 0,4260 (yNP) t - 0,0347 (l>L2)t + 0,6411 (Ti NF) t
(3,127)
(0,774)
(118,543)
,
) ,
- 0,0581 (TiNF), - 0.31\\3
0,9998
17601
1,6052
'4
(K2)t
= - 1,8208 (KI) t
+ 0,Y146 (yNPlt - 0,1038 (l>è2)t
- 1
i
(3,291)
(2,OR7)
(1,63 7
) ,
+ 0,644 7
(Ti'lr), - 0,0436 (TiNF)t + 1,4280
0,9998
'5306
(112,707')
11 ,920)
_."." -
j - - - - - -
(M") t
,
=.
0 SR 1R v
+
7 • 7.2~~) (Ti "J';)
-
223,8629
0,64
1, ,/
1, 70~H
,
- t
)
(2,.)50)
(5,314)
-- ~._--
---
- -
,2 Log (MF) t
= - 0,1229 Log (y"
+ 11,4519 Log (TiNF)t' 4,021
0,44
<,30
1 ,490
(0,640)
(2,7\\1)
1
-
,

!
1
j Variable
1
Modèle final
2
R
F
D-W
15 endogène
,
,
Il
(AEN)t
= -1,2102(CNG + RF)t+ l,6490(y/P.\\ + 1,7574 Pt -
i
(2,439)
(1,93)
(6,029)
1
1
,
,
O,B21O (TE)t + O,7B26 (DiFB)t + 12B,B3
0,9960
644,13 2,5925
!
i
(4,747)
i
12
Il (AEN)t
= 0,63 (RF + CNG)t - 0,30 (!'Y.
BM)- 1 t 75 ( IIP
BM)
i
( Y .
1
)t
( If'
)t
;
,
,
0,<21
(2,79)
(2,BO)
1
,
i
bMJ
BIol'
~
+ O,()JS [lIkl .
+ O,OS ( IIDiFB) + 1 ,53 (liTE
-
- '
1
k1
t
l
DiFB)t
(
TE
)t
,,,,
(1,77)
(4,29)
(1,59)
,
1
,
8,65
0,9915
233,94
1,215B
1
.3
II(AEN)t
=-0,1051
(Rf + CNG\\ -, - 0,1983 (~ , BI~) + G;5188(
(1,722)
(B,l72)
( y
)
(2,B03)(
t
)
IIP
HM) + 0 0135
1
( '102 . BM ) + 0,0462 ( llDiFB . B)I)
-
.
p
\\
(
k2
\\
(
niPR
\\
(13,251)
(15,54
+ 1) 593 (t>TE
BM )
+
2,587
0,9993
2926,06
1,630'1
(6,727) (TI' .
)t
1
----
1
. 1 (MF 1'11 )
= - 3,4375 (yNPl
,
:') ,cDl (~L1)t + n.1S7~ (Ti'T)t
1
, '
t
t
:
(5,646)
(7,82')
(6,7.18)
,
)
+ 0,1036 (TiNF)t + 10O,86:)9
,
, 1,1 SR)
O,CJfPl
ln,S6
1.1'" '1
,
,
,
i
' - ' -
._. -
_.----------
-
.~--
1,
,
,
1
.2 b0iF/',n) t
= - 1,0455 (MF/Ml )t
,
\\,6653 (yNP) t
:), U~)R6 (.L 1J,
,1
..
1.15,R'&)
(5,212)
(7,4~S)

)
+ n,1SpQ (Ti~T) t + 0,128.1 ITiNF), + 113.8R3~
d,97RS
120,7
1, b ! 2S
.
(6,6521
(1,110)
, ,
1
-

.. ./ .. :

- 226 -
Toutefois les relations décrites par ce tableau nous
paraissent satisfaisantes dans la mesure où les variables exogènes
ret~nues expliquent globalement bien l'évolution des fonctions comme,
refinancement bancaire, avoirs extérieurs nets, préférence poUT les
billets. multiplicateur de crédit ••• Elles expliquent plus de 88 %
de la variance totale comme le confirme par ailleurs la valeur élevée
de la statistique de FISHER par rapport au seuil critique
F
(4,14) = 3,11
0,05
- Une remarque s'impose à l'analyse des équations 23.1 et
23.2. Dans la première, 64 %de la variation de la monnaie fiduciaire
sont expliqués par la variation des variables exogènes j par contre
dans la seconde équation, on remarque que les variables exogènes
interviennent pour 44 ~ pOUT expliquer la variable endogène. Les
coefficients de l'équation 23.2 représentent les élasticités de la
monnaie fiduciaire par rapport au revenu et au taux d'inflation. En
ce qui concerne l'interprétation proprement dite de cette élasticité,
on peut noter que la monnaie fiduciaire décroit de 0,12 %quand, par
exemple, le revenu Y augmente de
~ mais qu'elle croît de 0,45 \\
t
si le taux d'inflation varie de 1 %dans le sens positif;
- La signification de l'ajustement linéairp est acreptab1e
en égard à la valeur de la sonm~ des carrés des résidus et au niveau
faible de l'écart-type de la régression. Fn effet ces dernières valeurs
renseignent sur l'effkarité des prévisions qu ton fera 3 partir du
JOOdèle final quand on sc refère aux "<lIeur.:: ,les résidus ct au graphi-
qU( des valeurs observées et prédites lk lo vRr1ilhl( endogène
(cf équ<ltions estimées du paragraphE' j.}.!:
Le test de Durhin ct \\l/atS1111 UJ-\\\\ J perml't de n·.ieter
l'hyputhè~c de ror-;élation des rE'~i<:lus. Pélnnl~, aVl'ç ·~ctt(' st8.tis-
til.{lIE' CD - II'!, on se trmlVl' u3.ns la WIll du Jouti '1l~'Oll peut êlilllincr
facilC'ment l'l1 i.lltrodui~ant LUle \\rarj;l.rlc e.,pIKative :iupplémcnt31re
ou cn util is;mt les variables sous fond:' ,[( dLffl'renlcs finies
d'ordn' 1 ;
. . .! . . .

1
- 227 -
,
Tableau Tl schématisant la démarche économique c'est-à-dire
Celui de l'algorithme pennettant de trower le modèle final.
Disponibilit~ des
-ThéOrie Economique
sE;!ries statistiques
Formulation d'un
modèle initial
Nouvelles
Estimation
spécifications
T
t
1
1
Procédure itérative
Equations
Equations
retenues
non
de recherche des varia-
retenues
bles à estimer
}bdèle final
['ri Ü;r('~: de I~hnix des spéci Fi cations
)
!:,xdcritlh!E' ,i,~,:, '..:ocfflcients
'-lr,irc ,II' (l1:111dl'1:r'-,ex signe
,?i
r-')tlldcnt p011r L,~ qualitÉ' de chacune de.':;
\\ia['i<1nh1'_'~' exp] ic,p:i"C':,
~
R2 ct fisher !'(lUT, bJ qua] i tf> globale de
l'Estimation
5
Autocorrélation des erreurs
n-w
.. .1 ...


- 228 -
Les coefficients ont le signe attendu. Statistiquement
parlant, ils sont significatifs au seuil de 5 t. Certains t de
Student auxquels on ne slattend pas sont faibles par exeIIl'le dans
l'équation 20.3. On constate aussi que le coefficient de fuite des
réserves en valeur absolue
1'.~:;-:AENn;;.;....,..."",r-Iest inférieur à 1. Ce
~
. qui prouve que la corrpensation entre les contreparties externes et
les contreparties internes de la base monétaire nlest pas totale.
En outre. la B.C.E.A.O. en Cdte d'Ivoire ne semble pas avoir une
action anti-cyclique délibérée si bien que les flux de réserves
n'augmentent pas considérablement dans les périodes favorables.
Le différentiel d'intérêt (DiFB) entre la Côte d'Ivoire
et la France joue un rôle significatif dans les sorties de réserves
(Cf équation 20.1). Une augmentation de taux de change modifie d'tUle
manière significative les avoirs extérieurs net~ ùe la Côtc d'Ivoire
(Cf équation 20.3) ;
- Le refinancement bancaire ou plutÔt "l'équation de
réaction de la B.e.E.A.O." face au comportement des banques exprime
un effet cl' accompagnement et non un effet de contrainte. Les variables
cormne y. (l'TIO représentent l'action anticyclique de la B.C.E.A.O.
Elles ont le signe attendu (Cf équation 19.2) ;
- L'estimation de (MF/M1J semble meilleure que celle ùe
(Kl Î, ma':'s les résultats apparaissent 6quivalents (1) par contre
L'est lrl<1tÎon directe' de (K2) a apporté une nette amélioration par
rap6c\\l"t ;l l'estimation de (l"lf/M2J (2). Les résultats aussi sont
j,'n"Sl;11C
':qllJvalcnts.
Donc le comportement du public domine l'évo-
1,,1" [VI'
,II :nLltip11CntE'11I".
rI J
Il' coefficient de d6tc-TInination de (j\\1f/!'-ll)t cst égal ~l O,97SCJ
ranclis que n'llJi de (Kn
vaut 0,8845
(0,9789;. (l,;;S45)
t
(2)
Le coeffici.ent de dptenninatlon Ùp (K2\\ ('st supérieur à ["81ui
de (MF/M2)t (O.999R
0,8914).
... / ~ ..

- 229 -
Le processus de monétarisation de l'économie ivoirienne diminue
considérablement le multiplicateur. Par exemple, quand le revenu
réel par tête augmente de 1 l, le multiplicateur K2 varie de +0,3 %
'Cf équation 22.4) tandis qlle le multiplicateur Xl varie dans le
sens opposé de 37,3 %.
- Somme toute. l'analyse économétrique montre que les
comportements des banques, du public et de la B.C.E.A.O. semblent
suivre des relations relativement stables. Connaissant la base
monétaire et le multiplicateur, on peut déterminer le stock de
monnaie. Le I1U.ÙtiplicateuT est l'élément qui exprime les choix lOOné-
taiTes du public. Ce dernier semble affecter considérablement
les
mouvements des avoirs extérieurs de la B.C.E.A.O. Aussi la stratégie
ivoirienne est-elle de tirer largement profit des avantages du com~
merce extérieur. Pour nous, le problème est de déterminer un multipli-
cateur permanent donc un stock de monnaie stable.
Le modèle final admis, s'il confirme certaines de nos
hypothèses, permet de faire les remarques suivantes
- l'autorité monétaire (B.C.E.A.O.) 1 peut à court tenne
compenser les mouveIT.ents des devises ;
la politique monétaire est relativement peu active dans
ses actions pOUT contrôler la sortie des devises ;
- le multiplicateur est largement dominé par le comportement
d'allocation des encaisses monétaires entre billets ct dépôts;
la base monétaire jouI.; ln rôle important (Cf éqlla~ ions
2:;,1, 25.3, 25.4) dans l'offre de monnaie par ses contreparties à
savoir le rcfinancement bancaire (RF), le concours H.C.E.A.O. au
TF5soy (CNG) ;
... ( ...


- 230 -
- la variable CNG est une donnée exogène dans le modèle
parce qU'à court terme, 11 endettement monétaire de l'Etat est hors
de la règlementation IIDnétaire en vigueur donc de la B.e.E.A.O.
et même des banques j
- le refinancement, c'est-à-dire les concours de la
B.e.E.A.O. aux banql~5, est l'élément directement contrÔlable de
la base monétaire HM ; peut-on dire que l'offre de monnaie est
contrÔlable par la n.e.E.A.O. ? Pour le moment il semble que cette
offre ne soit pas complètement maîtrisable de sorte que la base
s'est ajustée à la demande de monnaie ùes agents économiques à
travers le refinancement bancaire et les mowements des devises.
La base
n'est pas entièrement exogène et la variabilité du multi-
plicateur peut être un handicap.
Dans la prochaine section, nous analyserons la manière
dont la B.C.E.A.O. peut contrôler avec succès le stock de IIDnnaie.
3.2. - L'établissement d1un processus de contrôle optimal
de l'offre de monnaie
L'objectif pouTsuin ici est ce corriger la variabilité du
multiplicatC\\lr constatée (supra, page148). Cela nous amenera;, l'es-
tjmation d'lme base optimale puis j la construction du "taux dl'
contr61e de l'off:--c de monna le".
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••

- 233 -
3.2.1. Les conditions d'un contrôle quantitatif ùe l'offre
de monnaie
En Côte d'Ivoire,la loi-programme des investissements est
conçue comme une politique d'ajustement de la demande de court terme
vers la demande de moyen tenne. (horiz.on du plan quinquenal). On
cherchera à élaborer une prévision du multiplicateur afin de déter-
miner la valeur optimale de la base pennettant à l'offre de répondre
à cette demande à moyen tenne et de faire face à un environnement aux
évolutions incertaines, caractérisé par de rapides retournements de
tendances.
Le problème qui se pose à nous ici est de déterminer le
multjplicateur en utilisant un moyen corrigeant les erreurs de façon
à réduire l'écart entre les valeurs effectives et les valeurs fixées
comme objectifs de la masse monétaire (MO. La prévision du multipli-
cateur est nécessaire. En effet, le multiplicateur retrace à la fois,
le comportement des banques et celui du public. La formulation du
multiplicateur est
K == K (TiNT, Y, W, 4P, b •.. ) avec
p
TiNf
taux d'intérêt
y
revenu
~y - richesse
, 1
"l'
t(1[;:\\
d r in flat iun et b == préfé1'cncc pour les biLets.
I"C\\ te
fÙrTlIIl1;rt ion pose lUl prob1È'inc du
fait ùe prr5ence
d'illl i1011Ihr~' (levÉ dl' lidriable'explicùtivcs et de l'impossibilité de
Pl"L".'_ II
ï\\"_'~ ('X,l,,-('itulic ',c:-=; variitble~ exog-3ncs.
. . ./ ...
L.

- 234 -
Aussi devons nous utiliser la théorie du revenu pennanent pour rendre
quelque peut stable le multiplicateur.
Cette théorie a été établie par Friedman pour prouver que
seule la fonction de consommation de long terme est stable et l'ana-
lyse microéconomique du comportement de consommation en est l'élément
de base. On envisage la consommation dans le cadre de l'allocation
des revenus de l'agent économique pour la durée entière de sa vie
c'est-à-dire on se situe dans le cadre temporel de la vie de l'agent
économique et on recherche quelle est la consommation choisie à partir
de l'llnage qu'il se fait de sa répart1ition de son revenu. On maximise
par conséquent un index d'utilité intertemporel sous la contrainte de
la valeur actuelle de tous Ses revenus futurs :
(1)
~Iax
u
(Co, Cl, ..., Cn) < k
sous la contrainte
o
fi
(2)
,
[
Rt
t
==0
t=oI I .il!
(Hilt

U(CO. (1 •..• , Cri) est l'index d'utilité intertemporel, i I,e
tal~ d'actualisation et (Ro ' ~t"" Rn) l'ensemble des revenus
étalés dans le temps.
La théorie du revenu pernlanent est un apport inestimable
pour appréhender le comportement économique. Friedman constate que
le tenne usuel de revenu (revenu courant) s'appUque pour des motifs
l
statistiques mais il nf' correspond pas au concept théorlqLit: de
rC\\'C'nll qui ~·::::t la l'arr de 1a richesse qL'un agent écomm,lo,e pourrait
COllSOIllIllCr en maintenant sa richesse intacte. Un tel revcm. est appelé
1)~11 f:rjcdman Lm r~vcnu j1ennanent (Y )t-' Celui-CI, cst lfiC f::nctlOl1 de
J) ~
,
18 richesse (W)
:
l'r),=iW
r t
t
avec
h ,
n
Yt
" (-0T1+i:}t-- , y == revenu obser\\'é.
,
••• • 1 • •

- 235 -
D!une manière statistique, le revenu permanent est la
moyenne pondérée des valeurs passées et présentes du revenu observé,
car les composantes transitoires et permanentes posent de nombreux
problèmes empiriques difficiles à tester. Formellement
R = ~ + Rt . Rt = revenus transitoires,
r

r
R = revenu obs€nré
R = Revenu pennanent
p
T
,
_, )t
(Rpl.
=
" (1
Rg-t
!'=o
T
-1
{
E
=
(1- '1/(1+ il t )
t=1

1
= taux cl 1 intérêt
, = caeff ieient d'ajustement
e = horizon économique
t
= indice de temps.
Aussi, pOUT mener à bien cette politique de régulation
monétaire, la B.e.E.A.O. doit-elle concevoir des valeurs régulières
du mu! tip} icateur k à partir cl •un. instrument adéquat de politique
économlque. Il s'agit de compter SUT un flux stable pour les concours
aux banques donc pour le financement de l'économie. Cette notion
peut trouver son fondement Jans l'hypothèse du revenu pennanent, qUl
serait défini conme un revenu stabilisé, anKJrtisseur des chocs
extérieurs.
Dans le cas de notn' étude, le 1llultirJ icateur permanent
est la moyenne pondérée des villellr~ pass(p_c, ct rréscntcs du mu.ltlpli-
catcul' observé.
(1) Cf. MELl T:::, J.
: "La demande de IIIUJU1<lic en rrancf"
tentative
d'explicFltion", statistiques ('t Etudes finan('i(~res, 1()!3, n'On,
pp. 21 - 4H.
. .. / .. .

- 236 -

Ka
Kg-t
(1)
ou
-l

r
Kg
~
t
9
(1 -;)/(1 + il
r
1
(1 _;) t. Kg-t (1)
t=1
~
J t-l
Connaissant le K relativement stable, on peut déterminer
la base monétaire optlinale si toutefois la Banque Centrale, établit
\\.ID objectif tfquantité de monnaie ll à atteindre suivant les besoins de
l'économie. définis par la problématique de développement du pays.
Ne serait-il pas nécessaire de tenter un essai de détermination d'une
base dont la valeur sera optimale ?
Le problème qUI se pose ici est semblable à celui d'ajus-
tement partiel (Supra (B) ... page .•. ). Les autorités monétaires,
tenant compte du fait que la politique n~nétaire doit accompagner la
politique économique et per.mettre la réalisation d'un taux opt~n
ùe croissance économique dans le respect ùes impératifs définis paT
la problémati4ue du développement (maîtrise des prix intérieurs,
équil ibre des comptes eXT.érieurs. financemont des investissements, ... )
cherchent à minimiser les écarts entre 18 masse monétaire observée
(Mt) pendant le temps t ,(mois ou ann{e~ pt la massE" monétaire désirée
(}~) pl'ndant 18 même période tout en fixant un hO:'izon économique n
adêquClt.
( 11
C(leU i ,-' lent li 1 a j \\I~ ternen1'
llUl'iC:Ull
éronomiquC'
... / ...

- 237 -
A cet effet. on définit une fonction quadratique de perte
= ~
CM
- if),
t-1
t
t
La masse lllonétaiTe désirée C:{} au temps t sera tme grandeur monétaire
suffisamment significative pour servir de vecteur à l'action de la
B.C.E.A.O. qui s'appuie sur des observations empiriques, des expé-
riences passées en tenant compte bien sûr, des structures institu-
tionnelles, financières et monétaires. du degré d'ouverture de
l'économie sur l'extérieur ...
Il s'agit de minimiser l'espérance mathématique de cettt
fonction quadratique pour obtenir la masse monétaire désirée optimale
donc la base monétaire optimale. En minimisant la fonction de perte
CMt-~)~
ECQ)=E[L
Canune
&lus l 'hypot'tpsp que les erreurs OC' période en période
(mensllcll es DU annuelles) sont indépendantes. la base monétaire BMt
est contrôlée parfaitemcnt i. c. cr (B~lt 1 = R\\l~).
,
F ln 1 -'-
"(
r
1
( . -
Il\\l~
I\\t
+
!\\fl)-:
1.
' i t
t
t-1
••• 1 •••

-238 -
La condition nécessaire de minimisation de E (Q) est
définie par :
(28)
lE
(Q)
= l [
J = 0
avec
ëlBM
a
t
Ilt\\
2
- a E (Q)
_l 2
=
[
]
> 0
2
l
BM
2
t
l
BMt
La valeur optimale BMt de SM est donnée par l'équation
t
(28). En effet ,
2
"
E (Q)
= 0 =9> 2 E (K ) IJM* - 2 E (Kt)' {
= 0
t
t
!lM
2
{
=9 BMt = E (Kt)' ~~ ( E (K ) =
1
t
E (Kt)
2
E (K )
t
(~ (Kt)] 2
or [
variance de Kt
Donc
et
!;-\\
\\",!Icur ùptilllilic dt' R~'t s'écrit
~f 1 K* = base monétalre à valeur
. t
t
optimale
1K )
,- 1\\-.
IlJU] t ipJ lc:ltellI' p<-'ulli.ment.
t
,
:"'L1J
~Ill oiljcctlr dl Il!n:::·s~: lI\\ünétain' "l~ assflcié '" \\ln l!1ulti-
)11 ,~':lh'lIl' ~·'Cn1!anr.:ilt, on défillit IUll' base :TKméta:ire à 'Jalcur optimale
qlll, '.";t un,.. v,\\)"jablc' -;rr<lt(~t'iqlll' répol1ù,mr il lm c0ntrôle de s~ock
(le fTllmllaic.
. .. ( ...

- 239 -
Donc les autorités monétaires, utilisant la valeur prévue du multi-
plicateur (K*t)'
donneront à la base monétaire au temps t
une
J
valeurBM'*
d " d
l ' b '
' f f ' -d
1
é '
t en vue
attern Te
0
]ect1
lXe
e
a masse mon ta1Te
Cet essai de mise en oeuvre d'un contrôle quantitatif de
l'offre de monnaie centrale est toujours possible techniquement dans
les pays en voie de développement où le refinancement bancaire est
important pour TéJXJndre au finance~nt du développement économique
tout en tenant compte des réalités conjoncturelles internationales.
Un tel contrôle serait efficace sur le plan proprement
monétaire dans la mesure où il provoquerait un réflexe de rationne-
ment du crédit. Mais les structures économiques et financières voire
institutionnelles perturbent la régulation IIIOnétaire.
Comment vérifier si la C6te d'Ivoire contrôle entièrement
ou partiellement son offre de monnaIe?
3.2.2. - VEstimation de l'indicateur lltaux ~e contr61e
ùe l'offre de rnormaie"
Il slagit iCl de détenniner un indicateur de contrôle de
l'offre' de IOOnnaie centrale pennettant d'appréhenJer les mouvements
des avoirs extérieurs ou bien de réguler la création monétaire externe
tout en respectant les impératifs de développement.
Oans ]e paragraphe (3.2.1.) précédent nous a\\'ons estimé
la v;]JellY optill<lle de la Dase c'est<l-ùirc ccl le qui mJn.ullüe ] 'écart
cntre 1(1 mnsse monétaire réalis6e et la masse monétain' projetée. Il
apparaît nécessaire de mesurer cette Jépenuance monétaire vis-a-vis
tif' l'extérieur sans nier :<1 contrainte lLée au caure constit:Jtionnel
ct st ]·u(!Llt'cl du sy~tcme nonc'taire et bancaire lvoirten .
. . '/ ...

- 240 -
Nous allons alors dans un premier temps, élaborer cet
indicateur et puis dans un. deuxième, le calculer.
A - LA DEFINITION ET L'ELAEORATION DES TAUX
Les autorités monétaires sont-elles maîtresses de leur
offre de monnaie ? La réponse à cette question nous amène à calculer
pour la même période le rapport Base monétaire contrôlée(BM ) Base
c
monétaire (~1.). On se demandera pourquoi un. tel calcul ? Les travaux
de BA1HIA, de MLOZ, de ALDRIN sur les facteurs influençant l'offre
de monnaie ont montré que la variation de base monétaire explique
pour plus de 80 % l'accroissement de la masse monétaire en circula-
tion dans les pays membres de l'UMOA, (cf Tableau n° 17, Supra ..• ).
De même, les équations (25.3), (25.4) ont confirmé ce constat car les
t
de student sont nettement supérieurs à 2. d'autant plus que l'élas-
ticité de la masse monétaire par rapport à la base monétaire (dégagée
par l'équation (25.4))est supérieure à 1.
crest pourquoi, calculer le rapport (BMc)/(BM) pourraît
donner une certaine indication sur le pouvoir de contrôle de l'offre
de monnaie de la Banque Centrale. En fait, il revient à calculer le
rapport (Mc)tIMt (1). pour déterminer le tal~ en question, posons:
x
~ Refinancement de l'année t = (RF)t
t
Zt = Créances de la B.C.E.A.O. sur le gouvernement au
temps t =: CCNG)t
Y = Avoirs extérieurs net:.;, au tenlps t ; l,\\E'J) t
t
- - - - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - -
- - ---
(1) I\\ous faisons l 'r.ypothèse Cjuc lE.' mU t Iplicatcul est rendu plus Ol!
moins stable par unc n:éthodc c'coflO1'étri{]lIC SO]\\]'Lstlqllé(. Il VÎl'I!t
(!Vl -1
'" k; (L\\~l')t ' ~It
t
= kt . 11~[\\!Jt
(~,-) I~)
k' . (IN-) le' ll\\~l)
0
(H~1c) /CH"I)
t
t
t
' t
t
1-
t
t
.. '/'"

- 241 -
Tahleau
16
Détermination du taux de croissance de la base
et du muJtiplicateur relatif ~ la croissance de
la masse mon~taire.
IAnnée
&>12!!'12
"(BM) / (EM)
,,(K2)! (Kz)
,
,
fj
i 1962
-
"
-
MZ/Hz :::: variation relative de
1963
37,70
17,80
13,00
la masse monétaire au sens large
1964
11 11
13,90
14,90
ô(BM)/(BH) =: variation relative
1965
1,18
1,60
2,80
de la base monétaire
! 1966
3,05
13,50
- 3,10
~K2/K2 =: variation relative du
1967
2:,37
7,00
1,40
multiplicateur de crédît au sens
, 1968
17,83
8,00
2,80
large (
MZ )
( KZ '
BM -
)
1969
25,15
12,30
17,00
Pour M = k(BM) on a
1970
12,50
20, JO
- 0,80
1971
ô~__ "k +" (EM) + Il[EM). " k
m 24
11 50
"
a Rn
M
k
CB"!)
(EM)
k
1972
en silnplifiant cette expression
19 83
13 00
- 7 a
c'est -à-dire en négligeant le
1973
".~ 84
10 la
9 20
dernier tcnne on a :
19'4
21 87
40 00
22 50
1975
33 63
13 ,0
- 11
ZO
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1976
4
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-,
<! '/
- , ' ,.,
en 1
11);), (X)
.q l , :JO
!:J. ln
-------_._-
----
-
.,-,---
J
v<lriatinn relatjve du
multiplicateur.

.
...
.~~~-~-"~
'""
"-~
----_._-----------~
~.,
-
Tableau n° 17 : Taux de croissance de la masse monétaire
et influence relative de la base et du multiplicateur
(COTE D'IVOIRE)
f'ravau). de !<":'1ttan
Travaux de J. P.
Calculs faits par
Travaux de ALDRIN (3)
,j.
i1XlllfA (1)
DALOZ (2)
nous-mêmes cf tableau
1963-1977
lC)t)~-1~)tJ8
1974-1976
1963-1981
n'
--+-
\\1-, (K J
!
:1
1
21
- 4'
,
":.) \\13\\11
1
il]
99
79
104'
1
!' k~1t t;m ,j. R.à.IHJA
"facteurs influençant l'offre de rormaie dans les pays membres de l'lJM)A"
IMF Staff papers, Vol XVIII nO 2 juillet 1971, pp. 389-398
;' ~ )
(1"
! :;:;
-,
{c;,
jlhillPlk' A1DRIN
"Facteurs influençant les variations de l'offre de monnaie dans les pays
membres de l'UMOA - Rôle relatif et nature (1963-1977)
, cr Tablc~\\lI t'L'. 7.. _.. résultats obtenus par la même méthode que celle de
BAI}[jA, DALDZ, et ALDRIN

- 243 -
L'évaluation de ces parts est extrêmement difficile VOlTe
impossible dans la mesure où dans les indications statistiques,
auctme donnée ne pennet de les extraire.
Nous ferons ici des hypothèses approximatives et définirons
alors deux taux à partir de la relation suivante :
Mt " Kt
(ll'I)t
avec
\\ Kt +Y + Zt (1) si
t
Yt ' 0
(*)
(ll'I\\ "
x
[2)
si Y
,
0
t
b \\
+
+ Zt
t
Le premier taux absolu noté (P
)
,prendra en compte
.
( lat )
l'influence des avoirs extérieurs nets. Le second relatif noté
( p )
négligera l'influence des avoirs extérieurs nets. Le premier
1Tt
en toute rigueur doit être égal à
Le second en toute ngueur sera égal à
C
c
=
(x
+
Prt
Zt) /
+
t
Nos hypothèses reposent sur le principe général du contrôle
qll~ cons iste à trouver lmc partie exogène B1'o'k: supposée sous le
contrôle des autorités. Une telle base (HM::) constitue la variable
de Œntrôle du prccessus qui résLmle ] e comportement de la Banque
1 l 'l~qll;1t lOI' (1) ('JI qll:'stion est Lé! base monétaire non amputée des
:;.voiX::i :let s. Par COllt rc, l 'équal iUll (L) désigne une pseudo base
n:l1llh :11 n
'1\\1 in' [ st :!u{' 1Cl hase monétaire nonnalt' confonnément
,ll~:\\ Il':11 itl~~ in5t it\\ltionrl(:':lC'~ malS augnentée de l'offre de
"Ionn:lil' ,'l'lIt I-ale' t'.ü('rJlC' qu-j
l'st lin ùn vj<;-:J-vis de l'cxtprir'llr .
. ../ ...

- 244 -
On admet alors que la base monétaire observée à la date (t-l) est
une donnée connue et à ce titre constitue lD1: élément de calcul des
indicateurs de contrôle.
(BMc)t = x~ + Y~ + z~
o <" I!f 1 (l)
c
c
x
=
a
t • Yt • z~
(x -1
+ Yt-l
• Zt_l )
t
c
c
C
a
x
_
.az
• Cl Yt-l
t • Yt • Zt
=
xt 1
t-l
C
xt = a x _
t 1
c
Y
=
t
a
Yt -l
c
Zt
= a
Zt_l
FJl supposant que le comportement des autorités est le même d'une
année à l'autre J il vient que Cl = 1. Ce qui nous amène à considérer
que :
c
x
=
x _
t
t 1
c
Y
=
t
Yt - 1
c
Zt
=
"t-l
est lU1t' approximation commode de la réal i té.
(11
- coefficient c:\\--primant le rapport existant entre la Hase
l'ontrôlé0 (f:l.r)t ~l la date t et la base monét.aire observée
(&-1) t-l ~I la date t-I
,
..... .. .

- - - - - - - - - - - - - - - - - _ ...
- 245 -
Avec ces hypothèses on a :
;
ex 1-+ Zt_l ) / (x
t-
1
t
+ \\Yt
+
Zt)
o < Pat < 1
Pat
e
x _
(BM)t_1
t
1
+Y
+ Zt_l
t
D Tt
=
O<p
=
< 1
e
X
+
Y
t + Yt-l + Zt
Tt
Xt
t
+ Zt
B - Le calcul ,des taux
Notons que ces taux ne sont que de simples indicateurs de
mesure du poids des contraintes externes en ce qui concerne la poli-
tique de contrOle de l'offre de monnaie.
Avec les données statistiques dont nous disposons,
calculons l'indicateur "taux du contrôle de l'offre de mOIU1aie"
poUT la Côte d'Ivoire de 1963 à 1981.
L'analyse du taux absolu (Pat) mntre que le talL'< rrnyen
du contrôle absolu est au dessus de sa %de 1967 à 1972 et se situant
en moyenne autour de 44 b. De 1973 à 1979, il a subi un accroissement
presque régulier puisqu'il passe de SS %à 61 ~. Les années 1980,
1981 et probablement 1982 (dont nous n'en avons pas les données)
indiquent LITle chute anomale du taux de contrôle absolu (Pat) qui se
situe en rroyemle autour de 47 't. Ce résul tat traduit les effets de la
crise en Côte dt Ivoire, à rattacher essentiencJnent aux facteurs
extérieurs.
Ccpend<lnt, l'évolution de Cc taU): rJbsolu montre ([lie J;:m5
le temps l'autonomie monétaire él. l'té crnlssante vis-il-vis de llcxt~­
TIellr. S\\lr toute la période, ((' télO;": il all~JI1elltl; de ~) '~ l'an.
L'indicateur l'dM i r (, 1 l ',1 1 1) i nll i qUl' q 'un cf fort de
contrôle SUT les fReT('ur:; internes ~(> lllilll Lfl'stl' ?I tO\\\\t pOHlt de vue
mais cela nc m(xlifie pas sC'Tlsibll'mellt
ll' n'sultat glohal de ]a
situat lon monétaire et !ï nanc iÈ'n'.
(!) r l't
=
taux relatif au t('mps t.
... / ...

'j
- 246 -
1
,1
Tableau n° 18
Calcul des taux de contrôle de
1
l'offre de monnaie (Côte d'Ivoire).
Armée
't%
pr
1962
10,23
9,04 -
0,66
18,6'
18,61
12,34
10,16'
0,52
21 ,93
21 ,93
43,64
84,00
75
11-_,_9_64_+_'_7_,8_4+_9_,_34+'_2_,_18-+_ _2_4_,9_9_-+_ _'_1_,7_7_-+_2_4_,9_9+_4_7_,O_9+_8_7_,_-J
25,40
15,65
25,40
61 ,61
98,38
'965
11,99
14,62'
1,20
28,84
10,78
28,84
88,07
1966
13,32
15,06
0,60
'967
30 ,85
:13,78
30,85
44,67
93,48
12,66
16,97
1,25
1968
31,12
13 ,88
33,32
41 ,6S
92,58
15,64
18,21 -
0,53
1969
19,60
19,59 -
1,77
37,41
15, 11
37,41
40,04
89,06
,
l 1970
22,89
21,34 -
5,21
4501
1',81
45,01
39,57
83,11
r----+---+--+--+---.:.'--+----.-:.---+--~-+---.:...-I-----.:-J
35, SI
89,68
r
1971
29 , 18
2275
,
073
,
50,19
17,67
50,19
, r----.j--'---+-'----I--....:....-+------+------ -1--.
48,40
88,52
1972
34,98
22,03
0,65
56,70
27,44
56,70
l!nit2 ; mi] 1 ianJs, F CFA
Source: Extrait des statis1 iques économiques et monétRires (RCFAO).
... / ...

- 247 -
Une juste politique doit prendre nécessairement en compte
les facteurs externes. L'indicateur relatif ainsi calcu16 n'a pas
suivi une progression apparente, mais sa variation est plutBt irré-
gulière compte tenu de l'importance des facteurs externes liée prin-
cipalement aux produits d'exportation. Ce taux prend une valeur moyenne
de 0,83 l'an et il n'existe pas une forte corrélation entre le taux
absolu ( Pat) et le taux relatif ( P rt)· Le coefficient de corréla-
tion est de l'ordre de 0,61.
x
x
x
La logique de ce troisième chapitre est la mise en place
d'lm nDdèle de détermination et de contrôle de 1 roffre de monnaie.
Le modèle comprend de~~ sous-groupes d'équations aboutissant respec-
t ivement au calcul de la masse monétaire nécessaire aux besoins de
l'économie afin de tester la cohérence du modèle.
Le modèle repose sur les résultats lIe l'analyse des méca-
msmes de création monétaire. La structure spécifique des pays en
~'()i(' de développement (PVlJI liée surtout il l'activité agricole es~
telle que J~' multIplIcateur de crt:\\lit l'st ulstahle.
1'11 0ffc·t, pcnd,l11t
la C"dnpH.gnC' ilgl 'c(Jle, It, besoin de mO.'lIlaic
cent raIe est intC'nsr' rüllr LllJ\\' [ai.'c ;ux d6penses de commercialisation
des produite' tI'cxpurt:itIOn. {"l
lc~' Il·('~ttC:> ,le ces pruduits primaires
:-;\\1111
:-11lctL(Ul1l'''' ('t déj1('lll!c'nt ,le 1:-1 '-O!1iOnctIlTC' intcrnatlùn21e .
. . .! ...

- 24B -
C'est pourquoi l'ùn des objectifs des P.V.D. est le règlage
des problèmes conjoncturels liés notamment à la masse monétaire.
En outre, i l est important de cOTTiger la variabili té du muitipli-
cateur afin de définir la valeur optimale de la base et de la masse
mmétaires.
Etant donné que la politique monétaire doit accompagner
la politique économique dont le but essentiel est de réaliser un
taux optUTIuffi de croissance, la régulation monétaire s'impose.
Les difficultés de contrôle monétaire dans les P.V.D.)
sont dues à leurs structures économiques et financières (étroitesse
du marché monétaire, contrainte politique),
La base représente Lm poirls important dans le stock de m::mnaie et
joue un TÔle important dans le mouvement de la masse JOOnétaire.
Les "taux de contrôle de l'offre de monrlaie" calculés ne
sont que de simples indicateurs de mesure de poids des contraintes
externes qui pourraient limiter l'efficacité de la politique de
contrôle de l'offre de monnaie.

- 249 -
CONCLUSION
Le problème de l'offre de monnaie a toujours
été l'objet de préoccupation de beaucoup d'auteurs dans la
littérature économique. Les modèles de monnaie communément
cré~s, reflètent les caractéristiques du système monétaire
et bancaire dont le fonctionnement est décrit dans leurs
oeuvres.
Le concept d'offre de monnaie est présent chez
les quantitativistes classiques et néo-classiques. Toutefois
à l'analyse, sa définition apparaît floue dans la mesure où
l'offre de monnaie est qualifiée de grandeur exogène et donc
pratiquement exclue du champ de l'analyse économique.
Chez Keynes et les monétaristes modernes, l'offre
de monnaie est aussi un concept essentiel. Mais l'offre de
monnaie à court terme représente une variable économique ac-
tive ayant un caractère contrôlable donc de nature exogène.
Lorsqlle l'économie est ouverte sur l'extérieur, certains mo-
nétaristes préconisent une certaine autonomie de la politiqlle
mon~tajre donc de l'offre de mOTlnaic. Par contre, les par-
tjsans de l'analyse monétaire des balances des paiements es-
timent que le système de changes fixes risque de perturber
la régulation monétaîre.
1=11fin, les néo-
keynésiens, partisans
d'une
[Jolitiqllc active Je stabili::;ation voient l'offre de
monn,llC '~'ommc IHl concept qualifié de grandcur endogènc au
S\\"~l~'in(' 6C:oTlolnlqlle.
:\\[)I"~S CX311lCl1 [Ill problèmc' Je l'offr"c Je monrlaie,
1<1 vfr"lt'
qui
~;' imposv est cette po1itiquc mon(taire dont
1 '('li leal'nl,: rcpl'SC sur le carélcti.~re il la r(,is l'rHl(\\~ènc et
l'Xllp,l'JlC de
J 'nffrc
de monnaie p<1r T<1pport ail sy<;tèmc (cono-',
llllqUC.

- 250 -
En s'appuyant SUT l'exogénéité de l'offre de
monnaie, les autorités monétaires jouent un rOle fondamental
en fixant la quantité de monnaie en dehors du système. Par
contre, l'offre de monnaie est endogène si les agents éco-
nomiques exercent sur elle une influence lorsqu'ils se por-
tent demandeurs de monnaie.
L'analyse monétaire contemporaine montre que l'of-
fre de monnaie exerce une grande influence SUT l'économie.
Cette offre de monnaie est déterminée en grande partie par
le système bancaire et le gouvernement qui agit principale-
ment par l'intermédiaire de la banque centrale.
En fait, le caractère purement exogène des facteurs dominants
de l'offre de monnaie fondée SllT la théorie de la base moné-
taire doit être nuancé. L'activité économique peut influen-
cer les déterminants de l'offre de monnaie. L'offre de monnaie
nlest pas entièrement exogène.
L'offre de monnaie n'a de sens que s'il existe
un programme stable de créatio~ de monnaie bancaire, crédit
ou dépôts Ou demande de refinancement.
Le processus de création de Dlonnaie par la banque centrale
est maltrisable si le multiplicatellr monétaire est stable
Oll si la bancue centrale contr6le Jirecteolent ou illdirectenlcnt
SO]l émISSIon nlonétairc. l,a politJqLIC Dlon~tiljre nli.se ell oellvre
dans lll' pa>'~ est tribllta.:re (1e" ses cal'dcl{["i5tiell10s ill:stitll-
tionnel1es ct financières.
['est
Il' ça."
de.::. [JélY"S en voie Je
,,:évcloppcmcnt ct notamment Je l;~ C6tc' d'Ivoire Oll l'offrc
Je lI\\(lnnaic ~'élrticule au~our dl' L[lll'tqU(':-: dJJlnêcs ~I caract~r('
contréligllanl
- st'r"Llctllres ";COI10llllqlICS et
t"l11élIIC tiC'TCS
particul i<:'rL''''
interaction de 1'o(fro.:' ct de
1;j
dl'lllélJldc de monlla le
célractéristi'11lCS d~1 (()l'ltr61(' l\\l'
l 'LIffre de m(lllnRll'
pal" les bélnC!lleS [-entl";lle's.

- 251 -
Les pays en développement étant souvent agricoles
l'économie de marché se développe dans un secteur moderne
dépendant de l'extérieur. Ce sont donc les produits de Base-
qui soutiennent en grande partie l'économie
des PVD. Or la conjoncture internationale a des effets dé-
stabilisateurs sur les prix de ces produits compte tenu de
l'étroitesse du marché monétaire dans les pays en voie de
développement (PVD) , la forme de l'offre de monnaie qui s'a-
dapte bien aux réalités est celle décrite par le modèle
M = k.(BM) o~ M est l'offre de monnaie, k le multiplicateur
de crédit, BM la base monétaire.
De plus nous avons la coexistence du secteur mo-
derne et du secteur traditionnel. Le secteur moderne est
doté d'une économie d'échange suffisamment développée avec
l'intervention constante dans les affaires des banques cen-
trales, des banques commerciales et des banques de développe-
ment. Par contre, le secteur traditionnel échappe partielle-
ment ~ la monétarisation. Ce dernier secteur" est souvent
caractéri5é par l'intervention des banquiers clandestins et
des prêteur5 privés J)J·ofessionnels.
Dan5 le même ordre dl idél's, les ln st ruments de Con-
tr6le llliantitatif dll crédit SalIt ~Oll\\:ent lltillSés. [n IJlarge
des ohstacles techniques
(contrai],tcn:t.éril'urc,
c1c'ci~ion po-
litique.1
il
c'xistc un prohll:'me d'c'ffH.:acité l~(' 1<.1 roliriqlle
lnonétllj\\'C l:n 6conol'Iie SOll~-dtvl.'ioT)p6( : ,'nlllt',llrlte (le finance-
ment
des
jnvl::;ti;;s'-.~m(>nts ct contril1nl,
,:"
li.!
,,-;t;11;ll1té m0110-
taire.
Il
L':c,t
lair qlll: Cl' pr('11If::TI(
P O l l f l " i /
("11'('
['('Solli
S1
l'on menait Ul!V puJitlqll\\ :Hollèl;lir'c' !'Oll,:cc
ciur
,llll'
j11dni-
fic8tioll
~l !Ilo\\'en T('rme Jirlg(;L' Vl·r:
,1
11H,hili;;iJtiUI1
,le
l'('par-
gnc par le hiaj:; du d{~v('loppl.:"n('nt
'.k-
!i1t,'lïtH'dl;lirc;;
fi.nancier;;
ct
l:! c!'(atilln :~l(\\d(r';e de
1;:] :1\\OI1II,;i(' pal' J(. :;r;-;tÈ.'lIIC 1ll0nétalre

- 252 -
et -bancaire tout en pratiquant une politique sélective de
crédits qui réponde aux besoins de financement prioritaires
de l'économie.
Au niveau des mécanismes de creation monétaire,
nous avons YU que celle-ci résultait de l'action des émetteurs
comme la Banque Centrale, les Banques et le Trésor.
L'analyse
du bilan intégré du système monétaire nous a permis de cons-
truire un modèle de détermination du stock de monnaie en cir-
culation et de mettre en évidence les facteurs déterminants
du processus de l'offre de monnaie tels que les facteurs comme
les avoirs extérieures nets qui participent pour une grande
part à la création monétaire. En particulier~ nous avons cons-
taté que la part relative des avoirs extérieurs nets dans
l'explication de l'accroissement de la masse monétaire est
passée de 42 % à 7S ~ de 1977 à 1978 par exemple. Sur toute
la période 1962 à 1980 on assiste à une contraction de la
nasse monétaire car Inoins de 59 , des avoirs extérieurs nets
ont été ll objet de la formation de la masse monétaire nette.
Sur la période
de 1962-1980
un accroissement de
fJ5~,6 milliards de masse monétaiI'e est attribuable au refi-
:lancement rn banque: centrale.
lîn
rC'ln;1rqUl',
qll'.'
\\'\\.I[Ii1'1'i'
t, IlU
lie
l'effet
n(r,atif ou
l1Ll~itif de":' .lLltrc'S f;ll"tCll~':' ['1'.'nI1." extérieurs nets, concours
l1('t.~ (lU g(;lIv('rn~'r.I(,fll), J~' rl'(lll,IIIL'li!l'lIt v:\\pL iqLle rlu~' 'de 120 ~
de:-,
\\';lrléltin!ls
Je
1,1
111l1"';'"
'IHlI\\·"I;lir\\'.
Ile";
:1\\:ln~~C:-; l'Il
('lIif'!:'"
l'O.lIant'.'
;{cLorlic'c.-; par 13
[)élnl/\\l('
C l n t r a i l '
dU
f'l'(."OI
.'n:lil.'ll!
)-,1('1)
":)r"
Ill)
C.1l"<lcteI'i..'
3utO-
:lIatiqll(' . .'-;u.lv8nt
la
périoJL'
1'.1b~-I(It:O, l'impRct de,; finances
pllhl iqul's
dall~ la
tormi--\\.tioJl II l' la sitllHtion monétajl'e ost
devenu po';itlf.

- 253 -
Les créances nettes du gouvernement constituent pour cette
période un facteur d'expansion monétaire puisqu'elles l'ex-
pliquent pour une part égale à 43 %.
Le pouvoir de création monétaire des banques com-
merciales est contrôlé par la Banque Centrale qui cherche à
influer sur les demandes de crédits du secteur non bancaire
par la pratique des différents taux d'escompte, du plafonne-
ment des crédits afin d'éviter un danger d'inflation.
Mais l'offre de monnaie admise dans le contexte
des pays en voie de développement est fondée SUT le multipli-
cateur de crédit. Celui-ci est dominé par le comportement
d'allocation des encaisses monétaires entre billets et dépôts.
Il est important de noter que la base monétaire a
joué un rôle important dans la croissance de la quantité de
monnaie. L'estimation de la fonction d'offre de monnaie doit
tenir compte des structures spécifiques des PVD. C'est pour-
qUOI, elle combine variables réelles et variables financières.
L'actellI" pl"incipal dOllt nous avons décrit le comportement
dan~ le modèle ~conométriqlle est la BCEAO, qui cherche surtout
à COml)Cn~er à COllrt tvY"me les lnOllvemcnts de devises.
Le Tl Jïrh.lIlCCmcnt hanc3 Lre ou les concours aux ban-
qlll'<;'
c.;01l1
ll';~ (;]l~l1lent,;
fl'cl tCJIlcnt
contrôlahles de l~ hase mo-
nétC1irv'"IHii;;
quc
ll'.~ avoirs cxtérlcurs sont tributaires de
la l-Clliu·,:t-(lI·('
:ntcrll:~tjonall'.
J~l 1\\0il
l'lll(
"1;\\11'.'1;111"('
d0nt
l ' o h i l ' l t i f vise
le contrôle de
LJ
,l','all'jIJ
!lll)I),'-t,]il'C
ct
LI
llli1îtrl~e de
l'impact
de
la monnaie
sur-
l ';ICl 1','ITC
l'c0nlllTliquc.

- 254 -
La politique d'open market, les taux de réserves
obligatoires n'étant pas utilisés comme moyens d'action
sur la masse monétaire, la BCEAO pratique le contrôle direct
du volume des crédits et celui-ci a été renforcé en Mai 1975
par une nouvelle technique des concours globaux.
L'objectif fixé par la BCEAO dans le domaine de
la politique monétaire est difficile à atteindre compte tenu
de certains facteurs :
- cadre institutionnel et dépendance extérieure ;
- instabilité du multiplicateur de la monnaie de base
- monnaie de base non entièrement exogène.
L'obstacle au contrôle parfait de la base monétaire,
réside donc dans les problèmes purement techniques que les
préoccupations politiques aggravent.
Le multiplicateur influence pOlir une grande partie l'évolution
du stock de monnaie par le biaÎ:-; du comportement des banques
et du public.
Tout le système bancaire est caractérisé par une
prépondérance du secteur étranger. Ces banques étrangères s'en-
gagent essentiellement dans les opérations à court terme et
dans les activités spéculatives liées notamment à la construc-
tion, aux activités commerciales. Le comportement bancaire
actlle] (:st d6stabilisatcur en ce sens que les crédits favo-
risent
lrs C()TISommations finalrs
ilnportées all détrimeJlt des
actiollS !,rOfoflJes dr rcstrllcttJration et d'accroissement de
l 'offrc'
dt"
prod\\lction.
l,~~ l"['0tlirs SOllt dynanlisés par" Ir rallX pr"éf~renticl
dl"
],1
l\\lTM.Î.
Lvs hanques d{vcloppl'nt
l'extraverslon de '1'éco-
THlllllC
l\\"oirieTlIl<-"
en néglLgeant 10 secteur rllral~
;\\l(Jr~ :;c i'(J"l':lt: probl":îc cP adilpt:;1tiun ,Le la cr(>;ltion monrtélire
<Jlj\\
IIIIJ\\(~r,lti Cs du d0vrJoppernent.

- 255 -
Par ailleurs', l'offre de monnaie étant 'en
partie
endogène,
non seulement
elle ne peut être contrClée par la BCEAO mais elle ne dépend
guère de la structure des dépôts. En effet les banques com-
merciales ont un comportement de maximisation de profit et
tant que les occasions s'y prêteront, elles s'endetteront
auprès de la BCEAO ou de l'extérieur pour se refinancer.
1
1
En ce qui concerne le système bancaire ivoirien.
il faut redéfinir la stratégie bancaire par rapport aux aspi-
rations profondes du pays. Les banques doivent aider à finan-
cer le commerce extérieur, faciliter l'accès au marché inté-
rieur des capitaux et fondamentalement accélérer le dévelop-
pement de l'économie. Le profit bancaire est le résultat de
ces opérations; il se développe progressivement avec le
développement économique qui, à son tour sera une source gé-
1
,
nératrice de revenus.
1
Des différentes équations estimées, on peut déter-
i
miner la base monétaire; celle-ci a été corrigée relative-
ment allX phénomènes déstabilisatelJrs (supra, page 238.) pour
mieux jouer le rôle d'une vaY"iable optimale de régulation mo-
nétaire.
Bien que limitée, cette étude tend à suggérer
l'idée qll'lllle politique nlonétaire c'fficace serait !Jossible
~I cOlldition qlle la BCEAO ne perde pas totalement le contrôle
de l~ Illasse morlétaire à court tet"nle malgt"ë la multiplicité
[lcs pl"l,blbITleS qui sc paSel1! dalls llne éCOI10niJC OlIV(:rtc StJY"
l'extérieur ct disposilTlt d'un chai., 1 il1litc' \\1' IIl~tl"lllll('nts.

• 2S6 .
ANNEXES
REGLEMENTAIRES ET STATISTIQUES

,
.
d ' " '
. . . -
_.
~_.••~"~_~,__ ~~o ~ _
__
.
.'---
~,~,_.w,
Cl.
Cl.
AFR.
F
US
RFA
GB
]
B
CH
Br,
ARAB.
Pub.
Pri .
Aut, E
Pub.
TOTAL
S.l.A.O.
1410
a03
803
4 016
B.l.C.I.C.1.
769
761
924
118
126
76
126
3 000
B.I.D.1.
1il
117
760
538
289
,
97
65
4
1
263
2 100
C A A
il] 2D9
11 209
B N D A
1 084
108
108
1 300
CCI
l ?)33
183
183
2 000
S G 8 C
130
112ü
1487
200
291
200
140
31
4 000
S 1 3
g~S
,
945
360
350
360
3 000
CaF l N C
3 J 7
142 1,
378
82
47
36
47
1 100
1
B NEC
1 11)0
1
1 100
,
C!TI BANK
300
!
300
B. REAL
1
,
800
,
800
B C C
345
1
345
,
SOGEF 1NANC C
11~
,
,
1
187
24
28
24
26
,
2
600
BARCLAYS
!
1
300
i
,
300
B 1 P T
:~ i':
~QC 1
,
,
,
1 000
BAC 1
' . 050 1
250
50
50
1 000
CHASE
i
300
,
BANCO 00
1
300
BRA5 J L
i
500
BICT
" , " ' -
- - -
- , - - - - -
_LI2.6.~+-
251
380
? ~~~
TOTAl
'] Cl
1r
1 /l366
443
7762
1549
854
300
907
401
10l!
en
.
i
2103
47 ,93 ;'" 1C,92
l,ID
19,42%
3,9%
21%
08 % 23%
10%
2 7% 5 3 % /~;.
"3~~.
39 ?~~ .
--T-OT-A-L-SA-N-S-L':'A--C-A~A
--r; 949 4366 443 7762 1549 854
- - - -- -- - en-.,-- -
127,64
300
907
401
1071
2103
725
346
28 761
15,18
l,54
76,99
5,39
2,97
1,04
3,15
1 ,39
3,72
7,31
2,52
1,20
100
-
- -
42,82
1
-
-

ANNEXE
2
-
2S8-
Tableau n° 20
REPARTITION DU CAPITAL PAR NATIONALITE
DES BANQUES INSCRITES EN COTE D'IVOIRE
(Banques ayant leur siège en COte d'Ivoire
+ Agences et Succursales de banques étrangères)
CAPITAL
en %
y compris CAA
Sans CAA
PAYS
COte d' Ivoi re
58.85
42.82
(dont pub' ie)
(47.93)
(27.64)
( "
privé)
(10.92)
(15.18)
Afri que
1.1
1 .54
France
19.42
26.99
USA
3.9
5.39
Allemagne
2.1
2.97
Royaume-Uni
0.8
1.04
Ital if
2.3
3.15
Belgique
1.8
1.39
Suisse
2.7
3.72
[Jresil
5.3
7 .31
Pays Arabes
1.8
2.52
Au t l'es pays
0.86
1. 20
~1J",.an 9..ITâ-~ __ ~
-1- _..-
:
TOTAL
100.00
100.00
1
L -_ _ _ _ _ _ _ _ _ _'_ _ _ _ _
Selon qu'oll inclut ùÙ non la CAA (Département Dépôts) parmî les
banl]Llf:.><; inscrites l''n Côt.r c1'lvüirf:', on peut considérer que la majorité
du capital rles Gi1r:C;ucs est iVGh'ien (Sfi.81:; >:) ou 6tr3nger (57.18 X)

ANNEXE
3
- 259 -
REPARTITION DU CAPITAL
1
1
Q{UANQUEl-DI5P05ANT J'UN SIEGE SOCIAL
j
SUR LE TERRITOIRE IVOIRIEN
------
- - - - - - -
,
1
0
1
c
,
0
.~ ~
0
c
~
0
c
'-~
'- ~
u
c
-
~

i
~
c
• c
'-
'-
~
~
'- c
-
0

c
~
~
.~
~
u
-
u
,~
~
~
~
>

1
"
u
'- '-
~
"
~
'-
- rn
0
c
~
~
c
u
c
c
~
c
u
c
0

'- '-
0
0
~
'-~ •
u
c
c
~
-
~
0
1
1
~
w
~
~
0
u
- u ,~ c ~

-
0
j
c
>
L'
>
1
w
w
~
j
'-
'-

,~
u
~
c
~
~
.._._-_.,.
.•_._ ,_"
_ _ _ '0_-
---_
_~
.
.
1
!I
27 ,9
22,4
5,5
72,2
25,6
2,100
,
0,221
1
lA
83,4
7,8
-
7,8
7,8
1 300
0,137
!
}C
100,0
100,0
-
-
-
1 100
0,116
11
81,7
81,7
-
9,2
9,1
2 000
0,111
,
T
100,0
80,0
10 ,a
-
-
1 000
0,105
T
63,4
63,4
36,6
17 ,6
1 000
0,111
,
S-TOTAL
9,500
1,000
QUES DE
ELDPPEMENT
70,31
19,69
,
1C 1 C 1
50,9
25,9
15,4
49,1
30,8
3 000
0,224
18
31,S
-
-
67,5
32,5
3 000
0,124
8 C 1
38,8
10,8
28,0
61,1
4,6
4 000
0,198
INCl
51,9
37,7
14,2
48,1
37,8
1 100
0,082
E EINANCE
51,7
-
-
48,3
31 ,1
600
0,045
65,0
-
65,0
35,0
15,0
1 000
0,075
[1C 1 (Real)
-
-
-
100;0
-
800
0,059
!
,
~S-TOTAL
QUE5
~MERCIALE5
41,70
58,66
11,93
13 500
1,000
Participation nationale dans 1es banques de développement . 70,3
Participation nationale dans les banques COfm1erc fa 1es
41 ,7

- 260 -
ANNEXE
4
Tableau n°
21
Classement du capital bancaire ftranger par nationalité
1. France
47.2
2. Brésil
12.8
3. U.S.A.
9.4
4. Suisse
6.5
S. Italie
5.5
6. Allemagne
5.2
7. Pays Arabes
4.4
8. Belgique
2.4
9. Roya_·Uni
1.8
Autres
4.8
100.0

- 261 -
ANNEXE
5
Participation des banques françaises au capital
des 4 grandes banques commerciales
ivoiriennes
,
1976
'QO"
j , "Société-mêre"
capital
Participation
Capital
Participation
Filiale ou
( en million
(en mil-
1
Agence
Française
F CFA l.
lions
F CFA)
Cr&its Lyormais
1.250
31 ,5 1
3 (XX)
31,5 1
SIB
BNP
1.,500
21
1
3 (XX)
21
1
BICICI
Société
2.400
37,18 1
4 (XX)
37, 18 1
SGBCI
Générale
-
-
600
31
1
SOGEFINANCE
-
-
5CXJ
50
%
SOGEFIBAIL
BIAO
1.995
100
t
5 040
100
1
1 Agence
BlAD
,
Sur 4 ans, la participation des 4 grandes banques. françaises
dans leurs banques associées, filiales et agences ivoiriennes est restée
stable.
Elles ont par ailleurs participé à l'extension du réseau par
la création de nouvelles hanques et étahlissements financiers
(SOGEFINANCE, SOGEFIBAIL).
r:VOI,tnIOr-; DES l\\'Tl~RMr~I)IAIRJ-:S r-k)NI·.'I_-\\IRI~S I-T \\0>1 f'.'Kl:-;rTJ\\lRES
Unité
nomhrc
1
1974
4
5
5
14
---+--~-_.~t--------~~+--~~~~-+~~-
197H
6
16
12
35
1

1
t
- 262 -
ANNEXE
6
Liste des Etablissements Financiers (fin Juillet 1980)
13 établissements finaciers sont
inscirts sur la liste
officielle de la BCEAO :
SAFCA
Société Africaine de Crédit automobile
SONAFI •
Société Nationale de Financement
(Société d'Etat)
- SIF
Société lvoiriennne de Financement ~tériel
industriel et travaux publics)
TAW
Taw International Leasing Corporation
SAF BAIL
Société Africaine de Crédit-Bail
EIFC
Etablissement International de Financement
et de Crédit (Pr@ts personnels aux particuliers)
FGCEI
Fonds de Garantie des Crêdits aux entreprises
Ivoiriennes (établissement public de caution)
LAF
Société Interafricaine de Financement (crédits
parculiers pour l'équipement familial)
UNIWARRANf
Mutuelle Universelle de Garantie (crédit
d'équipement, crédit â la consommation)
SICAC
Société Ivoirienne de Cautionnement et de
Garantie
CIFIM
Compagnie Ivoirienne de Financement immobilier
SOGEFIBAIL
Société Générale pour le Financement par le
crédit bail en Côte d'Ivoire
3.2 - Les compagnies d'assurance
Le rôle des compagnies d'assurances dans l!activité
financière en Côte d'Ivoire est assez limité. Ccci tient pour llessentiel
à la faiblesse du secteur privé dans le domaine assurance-vie et retraite. __
- - - - -~-- --
- - - - - - - - - -

La SONAFI a été dissoute dans le cadre de la Réforme des Sociétfs cl' Etat
••
cf. par contre les placements importants effectués par les "pension funds'!
et "life insurance" clans les pays anglo~saxones.
..-1---

-
263 -
C'est la Caisse Nationale de Pr~voyance Sociale (CNPS), un organisme
public, qui collecte les cotisations sociales et effectue des dépôts â
terme dans les banques commerciales. Elle figure dans les statistiques
sous rubrique "organismes publics".
Le escteur assurance-automobile ne d~gage pas de surplus en
COte Dl Ivoire.
Par ailleurs,les assurances sont pratiquement toutes des filiales
de sociétés françaises et les fonds détenus sur place ne servent qu'à
leur besoins de trésorerie.

ANNEXE
7
- 264 -
REGLEMENTATION BANCAIRE CXJNCERNANT LES BAN:JUES ETRANGERES
Il n'existe en Côte d'Ivoire aucune réglementation spéciale
concernant les banques â capital étranger ou ayant leur si~ge hors de
Œte d'Ivoire.
La loi nO 75-549 du 5 AcQt 1975 qui réglemente la profession
bancaire s'applique sans distinction ~ toutes les banques.
r
La disposition concernant le capital social (qui ne peut être
inférieur ~ lm mininn.un fixé par décret, actuellement 6 % des risques)
ne slapplique évidemment qu'aux banques ayant leur siège social en
1
COte d'Ivoire, étant donné que les agences et succursales n'ont pas
de capital, mais une dotation. En pratique, le montant de cette dotation
tend cependant â satisfaire le minimum exigé pour le capital.
En ce qui concerne la clause concernant la nationalité du
directeur (il faut être ivoirien ou ressortissant d'un pays membre de
l'UMüA pour diriger. g€rer
ou administrer une banque,) on constate que
les banques â 100 % étrangères (Citibank, Chase, Barclays, B1C1C1, Réal,
Banco do Brasil) b€néficient
toutes d'une d€rogation.
On peut en
conclure que s'il n'y a pas de distinction au niveau de la reglementation,
il y en a au niveau de l'application.
La politique générale des autorités ivoiriennes en ce qui
concerne la participation étrangère au capital des banques ou l'implan-
tation de succursales de banques étrangères peut être qualifiée non
seulement de libérale,mais de favoral,lc ?i. l' implantation étrangère.
Elle est à l 'opposf.. oe celle d'un autre I::tat membre de l'Union, le
Benin, qUl i'I nationalisé toutes les hanques étrangères.
Cette' p<ll Ltiq\\lc c:Jdrc [xlrLütèlllellt avec la politique très
favorahle' ,1 l 'lIll\\·t'~tisscnlellt."'trang('r qlle pour<;uit le gouvernement de
la CAtt' d'Tvcit't.' Jcrlli-.; l 'il1,IJp('I;,Ltncc, Le récent ~(luci d'lvoirisation
dECS capi t"ux Ill' ~cmblc p:JS 0tl'(' CIl cOlltradic t i (ln avec cette orientation
constante de LI )lo 1i tique i \\,ll i 1 j c'll1h.', llans Le secteur bancaire comme
clans l(;~ secteur industriel, pd.l':lLl2'lement (j la poursuite active de
l'objectif cl 'allgment<Jtion dc 10 port nationale dans le capital, l'apport
extérieur en capital ct knO\\of-how continue .) être encouragé,
,
1
... / ...
1
1
,

- - - - - - - - - - - - - - - -
- 265
-
ANNEXE
8
NOTE D'INFORMATION
BANQUE CENTRALE DES ETATS DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
CONDITIONS GENERALES AFLLICABLES PAR LES BANQUES
DANS LES ETATS DE L'UNION M:JNETAIRE OUEST AFRICAINE
Le conseil dtadministration de la Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest au cours de sa réunion du 31 Mars 1982, a décidé de
réaménager les taux dtintérêt applicables à l'intérieur de l'Union
MOnetaire Ouest Africaine.
Compte tenu de cette décision, les nouvelles conditions
applicables par les banques installées dans l'lTnion Monétaire à compter
du 7 Avril 1982 se présentent comme suit:
l - DISPOSITIONS GENERALES
1.
Ces conditions s'appliquent aux opératîons effectuées par les
banques avec leur clientèle, qu'il s'agisse de particuliers, d'entreprises
privées ou d'économie mixte ou d'organismes publics j elles ne s'appliquent
pas aux op~rations entre banques.
Fn ce qui concerne les opérations effectuées par les banques et
établissements financièrs ~ statut spécial, ainsi que les opérations
importantes présentant Wl intérêt majeur pour l'économie des Etats et qui
ne peuvent être initi~es normalement par les banques dans le respect
du
présent barème, des d~rogations pourront être accord~es:
... / ...

- 266 -
- par le Comité National du Crédit de l'Etat intéressé lorsque la
demande tendra à permettre l'application d'un taux soit inf6rieur
cl '00 point au plus à l'lm des taux fixes ou taux mini..rmDns prévus à ce
barème, soit supérieur d'un point au plus à l'un des taux fixes ou
taux maximums dudit barème.
- par le Conseil d'Administration sur proposition du Comité National
du Crédit intéressé lorsque la demande de dérogation sera de plus
grande importance.
2.
Les taxes à la production et sur les transactions les taxes
locales et toutes taxes assises sur le chiffre d'affaire doivent dans
tous les cas, être intégralement à la charge de la client~le.
3.
Les dates de valeurs sont ainsi fixées :
- versements en espèces, virements, remises de chèques : crédit le
premier jour ouvrable suivant celui de la réception ou de la remise;
remises d'effets à l'escompte du jour de la remise, crédit valeur
premier jour ouvrable suivant celui de la remise ;
- retraits d'espèces, virements, paiements de chèques, domiciliations
d'effets et dispositions diverses: débit le premier jour ouvrable
précédant celui du paiement ou de l'exécution.
4
Sont considérées comme places bancables, les places sur
lesquelles la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest(B.C.E.A.O)
est, soit représentée.
. . ./ ...

-
267-
II - CllNllITIONS DES CCMPTES
l-CrMi ts ZI. court et il moyen terme
1-1 _Intérêts débiteurs et opérations de portefeuille
Les conditions ci-après s'appliquent aux concours par caisse, DU
par escompte de papier fanancier de mobilisation, ainsi qu'aux
opérations de portefeuille, que ces concours ou opérations soient
3 court ou il moyen terme.
1-1-1
Financement des crédits de campagne relatifs il la commercia-
lisation de produits agricoles locaux, mobilisables au taux
d'escompte préférentiel de la Banque Gentrale (T.E.P.)
quel que soit le bênéficiaire du crédit et escompte d'effets
documentaires relatifs ~ l'exportation de produits
agricoles,
T. E. P. +1 %min.
de campagne (avant ou après dessaisissement).+ 2 %maximum
1-1-2
Financement de stocks de produits agricoles de
campagne locaux régulièrement nantis ou indivi-
dualisés déclarés â la Banque centrale et
T.E.P. +1% min.
mobilisables auprès de celle-ci au taux
d'escompte préférentiel
+ 2 + %maximum
1-1-3
Crédits ou avances accordés aux petites et
n~yennes entreprises nationale~ (a) (b) dont
T.E.P.+ 1% min.
l'encours global des crédits n'excède pas
trente millions de francs CrA
. + 3 %maximun
.. ./ ...

_ 268 _
1-1-4
Crêdits dont le total n'excède pas quinze
millions de francs CFA~ accord€s
~ des ressortissants
d'un Etat l'Union ~bnétaiTe pour financer la
construction d'un logement destiné à constituer leur
première habitation principale Cc)
. T.E.P.+1% min.
+ 3% maxÎ1TIlDTI
1-1-5
Autres crédits ou avances et autres
opérations de portefeuille ............••....•
T.E.Nt.+O% min.
+ S% maximum
2- Crédits à long terme.
2-1
Crédits n'ayant plus que dix ans à courir, accordés aux
petites et moyennes entreprises nationales Ca) (b) dont
1
l'encours global n'excède pas trente millions de
francs CFA et susceptibles d'être mobilis6s à la
Banque centrale au taux
T.E.P. + 1% min.
descompte préférentiel .•.....................•.
+ 3 %maximum
1
1
,
2-2
Crédits ntayant plus que dix à courir, d'un montant
n1excèdant pas quinze millions de francs CFA
T.E.P.+ l%min
répondant aux conditions fixées à larticle 1-'·4 ... +3%maximum
2·3
Autres crédits Cd)...............................
T.E.N.+O%min.
+5% maximum
... ./ ...
,

- 269 -
ANNEXE
Tableau nO 22 :
Crédits de campagne, obligations cautionn~es, créances de la
B.C.E.A.O. sur les établissements financiers, dépôts des banques
~ la B.e.E.A.O.
Décembre
1977
1978
1979
1980
Grédi ts de campagne
101,2
83, 7
89,9
126,3
Obligations cautionnées
19,4
17,3
12,2
15 f 1
Créances de la BCEAü sur les
4,4
5,6
6,4
5,7
établissements financiers
DépÔts de l'Etat à la
32,8
40,3
21 ,2
3,1
Re E A 0
Dépôts des banques
20,3
46,4
23,4
7,7
à la BeE A 0
Part des crédits de campagne
49,2
47,2
40,3
47,4
dans les refinancements en %
-
Unité:
mi 11 iards de F CFA.
Source
extrait des informations statistiques de la BeE A O.
Tahleau nO 23
Part des crédits à l'économie financés par la Banque Centrale
en %
1
FO
1969
1971
1972
1973
197~
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1
1..,
J
)
_ 18
.
,
1 1 4
7
2G,2
26,5
29,1
37,~
30,7
26,9
28,0
2S,6
25,R
10,6
Sou rce
C:J1Clll f:lit à partir des infonnations statistiques rIe la
8 c: r A O.
.. ./ ...

-
270 -
Tableau
24
Balance commercial la Côte d'Ivoire
en milliards de F CFA
BALANCE
TAllX DE OOUVERTIJRE
ANNEE
EXPORTATIONE
n.p()RTATION~
CO't-1ERCIALE
EXP./ IMP. 1
1960
39
32
+
7
122
1961
47
42
+
5
112
1962
48
39
+
9
124
1963
57
42
+ 15
136
1964
75
59
+ 16
127
1965
68
58
+ 10
117
1966
77
64
+ 13
121
1967
80
65
+ 15
120
1968
115
78
+ 27
135
1969
118
86
+ 32
138
1970
130
108
+ 2Z
121
1971
127
111
+ 16
114
1972
140
114
+ 25
123
1973
191
158
+ 33
121
1974
292
232
+ 60
126
1975
2SS
241
+
13
106
1
i
i
1976
396
1
312
+ g4
i
127
1
,
1977
529
430
+ 99
12:1
1
,
1978
524
1
582
- S8
9(1
1
1~)79
53S
1
529
+
6
101
1
1
1980
446 •
376 •
11 ~1 •
+ 70 •
- - - ' - - - - - - - - - " - - _ . - - - - ,
Source
Statistiques douanières

5' mois
.../ ...
..

-
271 -
Evolution d~ la base monétaire, de la masse monétaire, coefficient
crédit de la part des avoirs extérieurs nets et des crédits ~
l'économie:
(1) au niveau de l'V M0 A = tableau nO 25
(2) au niveau de la C6te d'Ivoire = tableau nO 26
Tableau nO 25
Source
B.C.E.A.O., notes d'information et statistiques Unit~
milliards F CFA.
ki;Mi/IlM
t.
en %
1
E;MF
R
BM
ilS
Ml
'1'l
M2
k1
k2
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CNG(l ) AEN/BI
2
-
,
,
,
,
,
,
,
,
-
-
,
~3
38,6
2,02
40,62
41 ,2
79,9
5,4
85,3
1,95
2,07
31 ,75 - 9,50 78,16
4
41,6
2,35
43,95
39,3
81 ,°
11,3
92,3
1,84
2,10
31,06 , 12,36 70,67
5
42,3
3,65
45,95
43,0
85,4
13,3
98,8
1,86
2, 15
33,51 , 16,07 72,93
6
44,9
4,53
49,43
46,5
91 ,4
12,4
103,8
1,85
2,10
39,32 - 20,9
79,55
7
44,9
4,22
49,12
48,6
93,5
13,1
106,6
1,90
2,17
35,70 - 17,20 72,68
8
51 ,4
4,00
55,3
58,4
109,8
17,0
126,8
1,99
2,29
37,61 , 16,53 68,01
9
53,0
5,5
58,5
64,4
117,4
26,5
143,9
2,00
2,46
48,07 ,
17,97 82,17
0
64,2
6,3
70,5
77 ,4
141 ,6
32,5
174,1
2,00
2,47
66,7
,
31 ,0
94,61
1
69,4
7,8
77,2
89,3
158,7
36,7
195,4
2,06
2,53
76,4
- 35,9 98,96
2
76,9
10,0
R6,9
99,3
178,8
29,8
208,6
2,06
2,40
49,3
,
36,0
56,73
73
81,60
9, 1
90,7
115,3
196,9
37,0
233,90
2,17
2,58
62,9
,
31 ,9
69,35
1
174
96,80 10,5
107,3
1SR ,1
254 ,9
70,7
325,60
2,3R
3,09
73,2
,
63,9
68,22
75
124,20 17,2
14 l ,4
133,0
257,2
45,7
391 ,40
1,82
2,77
3,70 ,
44,0 ; 2,62
1
1
,
!76
151,\\0 33,2
lR4,7
16,50
36,3
8,93
187,2
3:;8,7
67,2
515,90
1 ,R 3
2,79
,
1
77
177,80 18,6
226
1
,1
:;:;~. ,~1
515,7
lR6,2
- 701,9
2,28
3, Il
90,6
,
54,0
40,02
78
213,50: :;ù, :; . 249,1\\
1 :'7~',c~
590, S
2:;1,7
-82Z,ZO
2,37
3,30
45,80 ,
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,
,
,
79
251 ,7 ' 51 ,7 1303, ·1
1
1 ')62, c1.
714.1
2SR,7
980,7
2,35
3,13
,24,60 ,-102,52 - 8,1 1
1
1
,
80
!
1
,
1
"
___----.l._____ ••.
-
(1) CM~ '" Po;.;i hon nette ,lu Gouvernement
• Estimations
'''/'' .

- 272
-
Tableau nO
.
26
Evolution de quelques grandeurs TOOn!§taires
1
,
.
Unité . milliards F CFA
1
ki=Mi/BM
A E N
C N G
~- ,
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R
BM
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Ml
M2
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k2
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Syst.
BCEAO
Syst•
t-l>nét.
t-l>nét •
.
17 ,94
0,05
18,61
2,56
29,59
32,15
1,590 1) 72
9,04
6,19
0,66
- 1,60
20,88
0,93
21,93
2,62
34,09
36,71
1,554 1,674
10,16
10,28
0,52
-
7,36
23,43
1,29
24,99
9,36
40,57
49,93
1,623 1,99
9,34
14,38
2,18
-
7 , 45
22,85
2,37
25,40
7,10
42,24
49,34
1,663 1,94
14,62
18,42
1,20
-
7,53
26,36
2,21
28,84
8,06
46,41
54,47
1,609 1 ,88
15,06
22,29
0,60
- 8,39
27,60
2,82
30,85
10,35
48,52
58,87
1,573 1,90
16,97
18,08
1 ,25
-
4,83
30,60
2,61
33,32
, 4,18
59,10
73,28
1,774 1,19
18,21
26,08
0,53
-
9,60
33,99
3,24
37,41
22,Y6
69,77
92,73
1 , 865 2,47
19,59
33,06
1,77
- 8,00
39,83
4,69
45,01
24, 19
83,00
107,73
1 ,856 2,39
27,34
44,28
5 , 21
- 15,29
46,95
3,07
50,19
26,61
92,OR
118,69
1 ,835 2,36
22,75
40,55
0,73
- 15,16
51,48
4,95
56,70
20,83
103,16
123,99
1 ,819 2,18
22,03
20,12
3,65
- 9,05
57,02
5,13
62,46
31, ZZ
117,94
149,16
1 ,888 2,38
18,66
17,14
3,72
- 23,97
77,47
9,12
87,47
61,87
162,81
224,68
1 ,861 2,56
10,64
29,45
10,39
- 36,62
89,63
8,24
99,27
66,L6
179,89
246,15
1 ,812 2,48C
17,60
2,30
4,89
- 23,75
106,74
12,04 120,61
91 .44
260,10
351 ,54
2,157 2 , 9 1
11 ,54
2,60 1
6,92
- 19,76
~ 137,27 30,00167,38 143,47 383,08 526,55 2,2893,14 36,92 35,82r 33,15 -73,93
164,47
55,52 221,02
168,12 '41S,SS
583,67
1, 8801 2,641
81,03
44, 79 ~ 34,77
-105,44
193,71
33, 18 230,08
181,38
418,78
631,16
1,951! 2,74
17 , 22
,
t '5
14,95
- 48,96
,90 1
P 210,94118,21 232,60 113,09 438,7,11 581,83 1,88(y, },sn 1-118,48 2n,02
88,35
55,7Z
n 229,74 25,ex: 254,00
'
1
,
,
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464,301 (139,60
1,828 l , 2(Y -2:~1,R8 r3R9 ,44 i 63,80
53,95
,
1
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1
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,
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1 ____
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1
1
1
1
-
Es tiIna tians
SOllru'
Klllqllf' r\\es données du [-MI
Grandeurs économiques
Statlstiquc'S financi0rC's lnternatio-
na l C";
(données annuelles
1962-
MF • E == ~bnnDie ridl1ciaire
198n en fin ,ic période).
R • Réserves
NI • Base Î'bnétaire
QM == Quasi ~bnétaire ; Ml '" Masse l'vbnétaire au sens ~~ trict
~12 = Masse monétaire au sens large , ki = ~fultiplicateur de crédit eur de cr&lit
AEN '" Avoirs extfrieurs nets , CNG'" Créances nettres sur l'Eut.
.../ ...

_ 273
-
Tableau nO 27
Multiplicateurs du crédit (k) . Valeurs et taux de
vari~tions annuel10s-; Crédits il l' /?conQmie CCE)
i
Refin~n('ement
[RFI.
•1
Ilé~~(it s (0) auprès du système banc~lYe.
•1
, cpt.
k1
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k2
1 ;,12(k2
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k2-k2
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1.97
3,50
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Ki
K2
lar 5
1iards
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-_. F CFA
F CFA
F CFA
-- "-
963
1,73
+
0,6
1, 88
+ 13,0
·
1,37
+
9,50
8,87
13,51
29,84
964
1.74
+
0,5
2, 16
+ 14,9
-
1,47
+
4,97
12,90
12,70
31,90
9ô5
1,76
1, 1
2,22
+
2,8
-
0,87
.
4,37
11 , 29
27,4
35,97
9ô6
1, 79
1,7
2,15
- 3, 1
- 0,27
-
3,77
7,50
27,2
44,36
9ô7
1,83
2,2
2,18
+
1,4
+
0,23
-
3,27
4,9
28,4
17,34
,
9ô8
1,84
0,5
2,24
+
2,80
·
1 ,17
-
4,97
11 , 29
36,9
58,31
9ô9
1,98
7,6
2,62
+ 17 ,0
+
5,63
+
2, 13
12,50
47,7
64,23
970
1,96
-
1,0
2,60
- 0,8
·
2,97
-
6,47
16,9
59,2
83,6
971
2,00
2,0
2,58
- 0,8
+
0,03
-
3,47
18,7
67,S
98,06
972
1,98
1,0
2,40
-
7,0
-
2,79
-
6,47
32,6
67,9
125,19
:
973
1 97
0,5
2,62
+
9,2
- 2,47
- 5,97
36,2
84,8
151,12
1
1
11974
2,16
9,6
3 21
+ 22,5
+
7,63
+
4,13
57) 4
125 7
204,13
1
1
1975
1,90
- 12,0
2,85
- 11,2
- 13,97
- 17,47
88,2
178,7
282,0
1976
2,12
11 ,6
2.92
+
2,5
+
9,63
+
6,13
84,2
208,6
343,8
1977
2,29
8,0
3)38
+ 15.8
+
6,03
+
2,53
107,4
338,7
498)2
1978
2,32
1 ,3
3,47
+
2,7
- 0,63
-
4,13
155,0
477 ,6
617,4
1979
2,35
1,3
3,33
-
4,0
-
0,63
- 4,13 202,4
461,9
746,9
1980
2,13
-
9,4
,95
- 11,4
- 11,4
14,37
325,4
368,8
898,38
Ecart
-
\\byen
3,87
6,04
... ( ...

,
,
_ 274
1
Tableau nO 28
~nlltiplicateur$ du crédit (ki) . valeurs et taux de
variations annuelles -; crédits 1ntfrîcUTs (Cl)
; crédits
R l'écnornie (CE) ; ref:inancemcnt
,RF! ; dépôts (0) auprès
du système hancaire ; produit inrérjell)' penll:ment (YP) ;
1
produit intérieur transitoire YTH.
1
1
, --_.._._._~-_. ." .__. _.."'----
-
.
,k 1/k 1
,k2/k2
k1-k1
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1
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1
F CFA
F CFA
" CFA
CC"'
ccc"
c cr.,
1
c ct" .
1962
-
-
-
-
10, L3
14,21
173,80
-
7,70
29,58
27,98
63
- 0,023 - 0,031 - 0,030 - 0,056
12,34
15,83
2()).60
-
4,70
36,54
29, 18
64
0,044
0,194
0,037
0,12
17,84
26,50
225,07
14,63
47,33
39,88
65
0,025 - 0,028
0,018 - 0, ex)?
11 ,99
26,49
245,80
-
6,2
44,73
37,20
966
- 0,033 - 0,027 - 0,04
- 0,065
13,32
28,11
257,80
0,2
48,17
39,78
967
- 0,022
0,010 - 0,029 - 0,054
12,66
31 ,27
286,73
- 11,03
54,77
49,94
1968
0,128
0,149
0,121
0,096
15.64
42,68
,22 ,60
3,9
65,51
55,91
969
0,051
0,130
0,044
0,019
19,60
58,74
369,00
-
3,4
79,68
71 , 05
970
- 0,005 - 0,035 - 0,012 - 0,037
22,89
67,90
406,80
8,1
92,68
77,39
971
- 0,011 - 0,017 - 0,018 - 0,043
29,18
71 ,74
442,17
- 2,37 " 1,35
96, 19
972
- 0,099 - 0,07 - 0,106 - 0,131
34,98
72,36
492,60
- ZO,8
132,91
123,86
973
0,038
0,092
0,031
0,006
51 ,49
92,12
592,33
- 26,13
175,37
151,40
974
- 0,014
0,076 - 0,021 - 0,046
91, la
147,17
713,23
25,77
243,74
207,12
975
- 0,026 - 0,035 - 0,033 - 0.058
90,44
156,45
895,83
- 61,33
292,52
268,77
1
,976
0,190
0,175
0,183
0.158
103,01
244,78
1162,60
- 48,6
391,90
372,14
i
'977
0,061
0,079
0,054
0,029
165,20
389,22
1464,63
74,67
605,51
531,58
978
- 0,179 - 0,161 - 0,186 - 0,211
173,55
419,02
1741,63
-
1,03
696,31
590,87
979
0,038
0,039
0,031 - 0,006
197,73
437,41
1973,87
- 28,87
791,77
742,81
980
- 0,033 - 0,088 - 0,04
- 0,065
266,20
370,83
2171,25
- 26,25
890,76
835,04
981
972,44 1026,39
:art
1,034
1,099
,yen
Source
Banques des dOJU1~es du Fonds M:m~taire· ( Statistiques Financières
Internationales) donnêes annuelles enfin de période (Annuaire 1981) .
.. ./ ...

- 275 -
Tableau nQ ~9
. Evolution de quelques rations
Bi "" MF/Hi avec i "" 1,2 j Mi/PiB ; ~/PiB ;
piB/YP ; ,p , ml = ~ (COte d'Ivoire)
Source : Banques des données FMi, Statistiques fiancières internationales
(données annuelles en fin de période).
Bl=~!F/M1
BN.Il'11'12
Li=Ml/Y
L2=M2/Y
q·q.1/Y
Y/NP
,p/p
ml-Ml
m2-M2
,y
-m
-m-
y
c,
1
%

%
%
%
%
%
%
%
%

62
60,63
55, Ba
17,81
19,36
1 ,54
80813,6
- 1,33
-
-
4,27
63
61 ,25
56,88
17,40
18,74
1 ,34
91958,8
0,96
15,21
14,18
17 ,94
64
57,75
46,93
16,93
20,83
3,90
108792,0
0,57
19,00
36,01
22,36
65
54,10
46,31
17,63
20,59
2,96
103956,9
1,32
4,12
-
1,18 - 0,04
66
56,80
48,39
17,99
21 , 11
3,12
102896,2
5,60
9,87
10,40
7,68
67
56,88
46,88
17,60
17,35
3,75
104422,3
2,30
4,55
8,08
6,06
68
51,78
41 ,76
18,10
22,44
4,34
112513,0
5,18
21 ,81
24,48
18,42
69
48,72
36,65
19,08
25,36
6,28
116182,2
4,60
18,05
26,54
19,92
70
47,68
36,97
20,13
25,97
5,83
116376,4
9,42
19,74
16, 18
13,48
71
50,99
39,56
20,94
26,99
6,05
121790,9
1 ,58
10,22
10,17
6,00
, ..
72
49,90
41,52
21 ,87
26,2R
4,41
115059,6
o 'Q
1'?,03
4,47
7,~R
73
48,35
38,23
10,8,
26,34
S,51
119375,9
11,19
14,33
20,30
20,00
74
47,58
34,48
22,03
30,40
8,3 7
127552,0
17,10
38,04
50,63
30,52
75
49,82
36,41
21 , 56
29,50
7,94
124181,5
11,48
10,49
9,56
12,92
76
41 ,04
30,36
23,35
31,56
8,21
141520,0
12,10
44,59
42,82
33,49
77
35,83
26,07
24,89
34,21
9,32
146280,5
27,39
47,28
49,78
38,18
~78
39,58
28, 18
1
23,87
31j,53
9,66
139423,2
1~ ,02
R,4R
10,85
13,08
1
979
43, 16
3[!,f:1~)
.:':;,l)~
32,45
9 ,10
1:')OR19,h
16,60
7,99
8, 14
11 ,74
1
980
48,08
36,25
19,62
26,02
6, 'lO
12617 7 ,'
1-'1,61 - 2,24
- 7,82
14,97
1
1
--
--
. -- - ~'-- ---~,._--
Rl = III rt des hillets er des pièces dan:-; le:-; r1is]l0nihll it~'" monétaires ~n
R2 = part des hillets et ric'ces dan5 ];j mJ:"sc !I1on&t:L:l r{' \\12
Ll = talLX de liqlli,li t6 :.lU 5èn.s strict lle 1 'l;COIlOlllic
L2 = tallx de l iquidi t6 :\\U 5ens Large Je j '(oC(lnofllic'
q = Q':IJ/Y = 1':1 rt de la quasl monnaie dans le prmillir Intérieur hrut cy= l'IR)
.
!J.I'
= taux d'inflation

"
Y/NP = produit intérieur répl par tête
0
,Y/Y = taux I.e CTO i.ssance du produit intérieur brut Y
mi • l\\,J.1i
=
taUX de croissance de la masse monétaire
-(Hi)
l
= 1,2
1
-

Tabl eau na 30 .
- 276' -
Répartition des crédits à l'économie
i
J
Ivoirienne en fonction de leur durée.
1
,
Unité . Milliards de F. CFA.
1
1
En valeur
1
En pourcentage
En%
Milliards F CFA
1
~byen
1
Court
et Long
Total
Année
Tenne
Tenne
Court
!'>Dyen
(Mc.)
Tenne
et LDng
Total
cr
lIDA
cr
{MJA
1969
62.02
17,05
79,06
78.4
21,6
100
79,05
142,18
55,60
100
1
1 1970
70,20
22,48
92,68
75,7
24,3
100
92,68
161,67
57,32
100
1971
83,21
28,14
111 , 35
74,7
25,3
100
111 ,35
185,02
60,18
100
1972
97.72
35, 18
132,90
73,S
26,5
100
132,91
218,75
60,75
100
1
1 1973
128,54
46,83
175,37
73,3
26,7
100
175,37
286,55
61,20
100
1 1974
179,27
64,48
243,74
73,5
26,5
100
243,74
402,46
60,56
100
1
1 1975
212,99
79,53
292,52
72,8
27.2
100
292,52
506,84
57,71
100
1976
290,8/
101,02
391 ,89
74,2
25,8
100
391,89
640.15
61,22
100
1977
458,3J
11l.20
605,50
75,7
24,3
100
605,51
912,16
66,38
100

1978
500,30
196,00
696,30
71 ,9
28,1
100
696,31
1099,37
63,34
100
1979
528,06
263,64
791 ,70
66,7
33,3
100
791 ,70
1204,90
65,71
100
1980
560,25
128,77
889,02
63,0
37,0
100
889,02
1337,46
66,47
100
1981
5ï4,(J2
38::;, 10
957,72
60,0
40,0
100
957,72
1488,23
64,35
100
!
. __ L...__ ._._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _~ _
- ~ . _ - - , - ._,
- - - . - -
Source
BeE A 0 . Notes d'informations et Statistiques
Bulletins
mensuels
CI = Côte cl' fl/oi re
.. / ..
-

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"
_"
u.
....... _
_
~
~ ~
~
~
~
_
_
_
~
"'
Tableau nO 31 : Taux de réserves des banques commerciales
- 277 -
en Côte d'Ivoire (en %).
Année
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
Janv.
Fév.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil.
AoOt
-r
crr
67-68
2.83
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S, 1il,
7.0B
5,85
4,54
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2,36
2,31
3,17
3,10
2,59
3,83
1,45
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1
68-69
2,89
::',B5
4,46
5,16
4,14
4,57
3.81
3,23
3,92
2,74
2,78
3,53
3,67
0,77
1
69-70 1
3,7.0
3,62
2,53
2 , S 1
1
:!,97
4,ZR
6,15
5,35
3,62
3,09
2,98
2,81
3,54
1, 1O
1
1
70 -71
."l, • \\11
~', 37
:;.61
1
5,47
5,91
4,37
3,94
4,06
3,00
3,07
3,27
3,34
3,86
0,91
!

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7~ - 72
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4,43
4,26
5,42
2,97
3,57
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2,90
2,61
2,91
3,64
0,79
1
1
1
72-73
3,44
3,46
311
5,80
4,96
5,33
4,13
3,22
3,13
3,08
3,15
2,57
3,81
0,97
,
1
73-74
2,76
3,81
3.91
4,19
3,27
3,58
3,75
3,41
2,96
3,79
0,61
4,74
4,54
4,54
74-75
2,71
.<\\ ,04
4,34
5,88
5,26
4,90
4,18
4 ,29
3,54
3,81
3,27
2,85
4,09
0,91
75-76
4,23
.<\\ ,22
4,21
4,86
4,77
4,66
4,03
3,00
3,71
4,88
2,76
3,36
4,06
0,69
76-77
9,30
01,70
6.30
4.99
10.97
12,40
9,00
7,30
9,60
10,70
10,50
12,20
8,99
2,62
77 -78
9,90
9,00
8,40
7,80
6,10
16,9
15,80
15,0
14,80
9,60
8,90
4,60
10,57
4,04
78-79
5,40
3,70
3,90
13,40
11 ,40
11 ,00
10,10
7,50
5,80
6,00
5,40
4,80
7,45
3,20
79- 80
6,92
8,89
10,82
8,90
6,12
7,17
7,07
7,91
7,65
5,95
4,94
7,78
7,18
1,87
80-81
4,63
3,52
7,40
8,49
7.,63
8,31
6,77
7,31
-r
4.54
4,49
6,52
6,52
6,29
7,10
5,91
5,32
5,2
4,83
4,31
4,18
cr r
2,46
1,95
2,24
2,49
2,27
3,80
3,61
3,44
3,55
2,62
2,51
2.60
Source: Notes d'informations et Statistiques, Bulletins mensuels BeE A O.
lillité:
en pourcentage.
... / ...

- ~78 -
Tableau n<) 32
Taux de change, taux d'escompte, et évolution
structurelle du compte d'opérations (C.O.) 1962-19&0
au 30 Septembre de chque année en milliards de F CFA.
Taux d'escompte
Taux d'escompte
taux de Change
Années
C.o
[CI)
France
France pour 1 $ EU
1960
3
3,5
245,15
1961
3,5
3,5
245,00
1962
3,5
3,5
245,00
22,9
1963
3,5
4
245,10
22,3
1964
3,5
4
245,00
22 ,4
1965
3,5
3,5
245,10
21 ,6
1966
3,5
3,5
247,60
39,8
1967
3,5
6,0
247,50
32,1
1968
3.5
8,0
247,60
31,9
1969
3,5
7,0
277,90
35,4
1970
3,5
6,5
276,00
59,6
1971
3,5
7,5
261,20
64,7
1972
3,5
11 •a
256,25
56,4
19B
5,5
13,0
235,40
58,4
1974
5,5
8,0
222,22
53,2
8 ,'l
,
10, S
224,27
31,7
R,0
10,5
248,49
57,3
R,()
9, S
235,20
107,4
S ,n
9,5
209,00
80,0
8,0
0,5
1R5, 72
80,9
Cl , 5
165,30
60,1
EU = Etats-Unis

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rc;\\,.
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nRlJ\\:NElI )\\;11'1
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Sl']lCTlld
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- 296 -
THESE ADMISE A LA SOUTENANCE
LE DIRECTEUR DE RECHERCHE
vu
LE DOYEN DE LA FACIILTC DES SCIENCES ECONOMIQUES

297
THESE DE DOCTORAT 3ème [VClE
FüAD[ Denis Jo~l Tonqnivi
'f'-i
et
apflrOLJvé
{\\biJdElrl,
le 09 b~C'embre 1983
L8 Clirecteur de
th~58
t
-,
CJ
J . , .
DI1lDZ
Vu et approuvé
Abidjan,
le 09 Décembre 1983
Le Doyen de la Faculté des
Scier\\ces Economiques
.
,'/
-~----­
, ' , l - -
COUlIBALY YEPELYA Albert
Vu et permis d'imprimer
Abidjan,
le D9 Décembre 1983
Le Recteur de l'Université dlAbidjan
~~-.-
----
TaURE Bakary

1
- 297 -
TABLE
DES
MATIERES
====================
PAGES
Avant-propos
6
Introduction
9
CHAPITRE PREMIER: L'OFFRE DE MONNAIE DANS LES PAYS
EN VOIE DE DEVELOPPEMENT
.
1.1. LA THEORIE DE L'OFFRE DE MONNAIE..
20
1
1.1.1. L'offre de monnaîe dans la pensée économique
21
1.1.2. Les formes de la théorie de l'offre de monnaie
32
1!
A- L'Exogénéité de l'offre de monnaie
33
B- LI Endogénéi té de l'offre de monnaie
40
1
1.2. L'IMPACT DE LA CREATION DE MONNAIE SUR LE DEVELOP-
PEMENT
••••••••••••••••••••••••••.••.••••••••...•
43
1.2.1. La monétarisation de l'économie et les struc-
tures du sous-développement • • . . . . . . . . . . . . . . .
44
, .2.2. Le rôle de la politique monétaire dans le fi-
nancement des économies en développement....
49
1,2.3. Les caractéristiques de l'offre de monnaie
,lans les pays en voie de développement
(PVD).
57
A- Les structures économiques et financières
de. PVD .
58
B- Lp contrôle de l'offre de monnaie par les
Ballques Centrales dans les P\\'D
.
59
1
l
C:- Les conditions d'existence de l'offre de
monnaie
, ..
62
j
1

- 298 -
CHAPITRE DEUX
L'OFFRE DE MONNAIE EN COTE D'IVOIRE •..••
2.1. LES MECANISMES DE LA CREATION MONETAIRE ••••...•••••
66
2.1.1. Les avoirs extérieurs nets et la création moné-
taire
75
A- Evolution et facteurs déterminant les avoirs
extérieurs nets
75
B- Evolution du rapport Avoirs extérieurs brutsl
Engagements bruts
78
2.1.2. Les créances nettes du gouvernement et la création
de monna ie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . .
81
A- Les dépôts du Trésor en Banque Centrale
81
8- Les avances de la Banque Centrale au Trésor •.
84
2.1.3. Les concours à l'économie et la création de monnaie
A- Les crédits bancaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . •
87
B- Le refinancement en Banqlle Centrale
' . '
93
') - Organisat ion de la BCEAO . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
93
2)- Structure et Evolution du Refinancement
95
3)- Conditions du Rcfinancement
97
4)- Importance du Refinancement dans le processus
dloffre de monnaIe
.
99
5) -
Instruments de contrôlt:' .
. .
. .
.
. 104
a- Contrôle avant la réforme de
1!) 7 S
.
104
b- Contrôle arrÈ'.5 1a réù,nne de 1~1"7 S .
.
108
2.2.
LES LHIlTFS DU CONTROLE DL LA CI'rAl[O~ \\1().~f'T!\\JRE
. . . . .
108
2.2.1.
Le cadre institutionncJ
ct
la dépendance extérieure
A- l.a dépendance du Syst~IT:C InOll~tai)'(: vis-h-vis de
ll ext érieur
,
,
110
B- Appartenance à l 'lJ\\10A et ~ la Zone Franc
112

- 299 -
1)- Situation avant l'indépendance . . . .. ..
113
2)- Situation après l'indépendance
116
a- La coopération monétaire..........
117
b- Les possibilités d'évolution au sein
de la zone monétaire ...•....... '"
127
c- La prédominance des banques étrangères dans le
système bancaire ivoirien . . . . . • . . . . . . . . . • .
131
1)- Le comportement des banques étrangères ... 131
a- L'implantation des banques étrangères
en Côte cl 1 Ivoire
131
b- Les raisons de l'implantation des ban-
ques étrangères
136
2)- Les caractéristiques du système bancaire
ivoirien
137
a- Le régiemen! bancaire
137
b- Les ressources bancaires et l'extension
territoriale des banques . .. . . . . . . . . . . . 139
2.2.2. I.e multiplicateur de la lnonnaip cie base et son
illstabilité
146
A- L'analyse statistique du mliitiplicateur de la
monnaie de base
146
I~- J.a fl1ise en évid~ncE dtl caJ'a(t~Tc instable du
multiplicateur mO\\ll'tairc
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • 1~R
c- l.es conditions Je st<tbi1 ire d\\! Ill\\l1tiplic3tcur
ISO
2.2.3.
I.a monnaIe Je base
1S0
:\\- La bas(' mon~tair\\..' dans
1: 1 r(l::I1at ion
monétaire lS2
)J-
Le caract('-re non Cllt ièrcmvn1~ cxogène dt, la Base 1:.6

-=-
CHAPITRE TROIS
LA MISE EN PLACE D'UN MODELE DE
DETERMINATION ET DE CONTROLE DE
L'OFFRE DE MONNAIE EN COTE D'IVOIRE
3.!. LE ~fODELE DE L'OFFRE DE MONNAIE..... ••.•••..••.••.
160
3.1.1. Les éléments de base du modèle................
160
A- L'Etroitesse du marché monétaire ......•....
161
B- Les mécanismes de la base et du multiplicateur
162
3. 1.2. La structure et cohérence du modèle . . • . . . . . . . .
165
A- Les équations du modèle . . .. . ... . . .... . . ....
169
A.l. Le comportement de la monnaie de base ....•
170
A.l.1. Le refinancernent ou la réaction de la BCEAû
170
A.l.2. Les avoirs extérieurs nets
176
A.1.3. Les créances nettes sur le gouvernement.
183
A.2_
I.e comportement du multiplicatellT de la mon-
naic de base
185
A.2.1.
La préférence pour les b i l l e t s :
facteur
déterminant le multiplicateur...........
185
A.2.2. Le taux ùe réserves b3ncair~s : variahle
explicative du multiplicateur
1B7
A.3.
J"a demande de TIlonnaie fiducj~ire
.
1B9
A.4. 1,:1 détc:"mination de IJ Illasse TIlonétaire .....
190
1.\\-
Le
:'cgrollpc1Tl('nt dc.<; équal ic.ns ct cohért'nce du
du modèlc
" ' . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
193
c- 1 t(·~tjilldtjon du modèle
195
~.I ,,), I.'annJys(' 6con")JnétriclllC' dtl mecE'lc' . _....
198
A-
Lv
ll'st
,-IL' L·oh~rl'nce
199
B-
[,(·5 pel"forlllilllces (Ill
Illod~le •......••......•..•
203
c- L'i:lterprétation des résultats
.
223
3.2. L'ITARLTSSE\\fENT D'UN PROCESSUS Oc CONTROLE Ol'rr,IAL DE
L'OFFRE DE MONNAIE
230

- 301 -
3.2.1. Les conditions d'un contrôle quantitatif de l'of-
fre de monDa ie . . . . . . . . . . . . . . . • . • . . . • . . • . . . . . . • • .
237
3.2.2. L'estimation de l'indicateur "taux dccontrôle
de l'offre de monnaie"
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • • . . • .
239
A- La définition et l'élaboration des taux .'. 0"0'
240
B- Le calcul des taux
• . • . . . . . • . . . . . . • . . . . c......
Z45
Conclusion..............
.
249
Annexes règlementaires et Statistiques .••.•..•••••.•.•••.••••
256
Bibliographie •...••..•.............•.•.••...................
11(':
Table
des Matières ..............•.•.••.........•....•.•....
297