UNIVERSITÉ DU DROIT ET DE LA SANTÉ DE LILLE
FACULTÉ DE CHIRURGIE DENTAIRE
Année 1982
THÈSE
pour le
DIPLÔME D'ÉTAT
DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE
présentée et soutenue publiquement le
1982
par
EBü1 Georgette
née le 28 Avril 1956 à ABIDJAN (Côte d'Ivoire)
LA MALADIE DE BURKITT
(Aspect Thérapeutique)
JURY
Président
Monsieur le Professeur P. DEBAILLEUL
Assesseurs
Monsieur le Professeur P. DANHIEZ
Madame le Docteur L. VAN BESIEN

ACADEMIE DE LILLE
UNIVERSITE DU DROIT ET DE LÀ SANTE
/
FACULTE DE CHIRURGIE DENTAIRE
Place de Verdun
59045 LILLE Cédex
Président de l'Université
Jacques VANLERENBERGQ2
Secrétaire Général de l'Université
Paul MICHEL
..
Le Doyen de la Faculté de Chirurgie Dentaire
Edgar LEPERS
... ·,i
,i
1er Assesseur
Jean HIDO
2-
Assesseur
Guy THILLOY
Cher des Services Administratirs
Pierre LORY
PERSONNEL ENSEIGNANT DE L'U.E.R.
Proresseur des Universités
M. GOUDAERT
-
Cher du Service de COft~
sultations et de Trai-
tements Dentaires.
-
Cher de la Section de
Pathologie et de Th4-
rapeutique Dentaires
~}oresseur de 1er grade
P. DEBAILLEUL
-
Cher de la Section de .~
Dentisterie Opératoii.,~
H. COORNAERT
- O.D.F.
"~
M. HERITIER
Cher de la Section de
:
B.M.F.
.~~~,3
J. JUSTIN
-
Cher de la Section ~
P é d o d o n t i e ' ·..·' .. )
'.
E. LEPERS
- Prothèse
·\\.·i
S. NYSENVAYGUE
-
Dentisterie Opératoire
G. THILLOY
-
Cher de la Section ODF~
G. VERMELLE
;;
-
Cher de la Section de
~
Prothèse
. ~

;
Professeurs de second Grade
H. BLOCQUEL
- Pédotontie
R. CDUSIN
- Prothèse
P. DANHIEZ
- Pathologie et thérapeu-
tique Dentaires
JM. roUAL
- Prothèse
J. HEOO
- Prothèse
C. JOUVEAU
- Dentisterie Opératoire
JC. LlBERSA
- Pathologie et Thérapeu-
tique Dentaires
E. ROBILIARD
- Chef de la Section de
Parodontologie
JC. roBIN
- Prothèse
M. SAIAUN
- Pathologie et Thérapeu-
tique Dentaires
JM. THIEBAUI'
- B. M. F.
Y. Vllli BESIEN
- O. D. F.

.T('
Dédie cette thèse • . . . . . .

A mon père
le Docteur EOOI Alfred
A rra mère
1
,
1!{,
Vous avez toujours été des
parents nerveilleux, des guides précieux.
Les mots ne manquent et ne
paraissent trop faibles pour vous
expr.iIœr rra reconnaissance, mon arrour
filial et mon respect.

A Mon Frère Adrien
Ta vie bien que courte, a été fort belle.
Tu as été trop tôt arraché à notre affection.
Cependant tu daœures vivant dans nos coeurs.

l
f,
!
1
f!
A mes Frères et Soeurs,
1
!
!
!
f
1
A Iron Oncle Marcel,
A toute ma Famille,
A mes Amis ••••••••

1
l
1
~
fl
A mon Pr'sident de th~se,
1
Nonsieur le Professeur P. DEBAILLEUL
1
Docteur en M6decine,
-
Chef de la Section de Dentisterie Opératoire,
Chevalier des Palmes Académiques.
1
i
1
l
1
J
Vous m'avez fait l'honneur d'accepter la
Présidence de cette thèse.
J'ai pu trouver auprès de vous,
tout au long de
mes études,
aide et conseils.
Veuillez trouver ici l'expression de mon admiration,
de ma gratitude et de mon profond respect.

1
A Monsieur le Professeur DANHIEZ
- Professeur de premier grade de Chirurgie Dentaire
o:lontologiste des Services de consultations et de traitaœnts
Dentaires (Pathologie et Thérapeutique Dentaire) •
- Docteur en Chirurgie Dentaire.
- Docteur de 3e cycle en Sciences Odonto1ogiques.
- Docteur en Biologie Humaine.
- Chevalier de l'Ordre des Pahœs Académiques.
- Lauréat du Groupanent International de Recherches en
Stanato1ogie et Odontologie.
- Lauréat du Groupaœnt des Sociétés Scientifiques Odonto1ogiques.
Vous avez bien voulu prendre
part à ce Jury et me conseiller pour
l' é1al:x:>ration de ce travai1.
Veuillez accepter l'expression
de ma profonde gratitude.
j

1
1
1
~1adame 1 e Docteur L.
VANBESIEN
J
1
Docteur en Médecine,
!
Assistante à la Faculté de Chirurgie Dentaire.
1
Je vous remercie d'avoir bien voulu être
Rapporteur de cette thèse et de m'avoir aidée
pour sa réalisation.
Vous m'avez encouragée dans l'élaboration de (è
travail et vous vous êtes toujours montrée
d'une grande gentillesse et d'une grande dis-
ponibilité.
Veuillez trouver ici l'expression de ma pro-
ronde reconnaissance.
i
\\1
!l

,\\ Honsieur le Pro.fpsseur VIL ASCO
-
Orricier dp l'Ordre National de Cate d'Ivoirp,
Commandeur de l'Ordre de la Santé Publique de
Côte d'Ivoire,
-
Chevalier de la L'gion d'Honneur,
-
Orricier dps Palmes Acad'miques.
Vous m'avez :fai t
l 'honneur de vous
int'resser à CP travail.
Vous avez eu la g'n'rosit' de m'instruirp
des
résultats de vos propres travaux.
Je vous assure de ma pro.fonde gratitude.

1i11
1
,
t
i
Au Docteur E~U J. K.
- Docteur en Chirurgie Dentaire
1
1
l,
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1~.
~!i
\\
1
Vos oonseils In' ont guidée
pendant IreS études à Abidjan et à Lille.
Admirative devant vos qualités
de clinicien, j'ai choisi d'étudier
l'art dentaire à Lille, dans la faculté
où vous avez été vous-nêrœ fonné.
Veuillez trouvez ici l'expression
de rra déférente gratitude.

1
1
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[
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i
f
'U Docteur GADF.GBEKU Samuel,
1
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r•r!l
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f
1
[!
Vous m'avez aidch" pour cpttp
thb~p,
retrouvpz ici l'expression dr ma pro-
fondû gratitudû.

,
PLA N
-:-:-:-1-:-:-;-:-
-
Hi~torique
-
Rappels sur les conceptions nosoloRiques actuelles des
lymphomes malins non hodgkiniens.
rlT\\PITRE l
EPIOEr<lIOLOGIE ET HYPOTHESES ETTOPATHOGENIQUES
1°)
~E~~~~~~!~~~~
!.1.
Répartition géographique
1.1.1. Altitude et latitude
1.1.2. Pluviométrie
1.1.J. Températttrf:'
1.2.
Population concernpe
l .2. 1. L' Age
1.2.2. Le sexe
1.2.J. La race
2°) Hypothèses étiopathogénlques
----------------------------
Hycoplasmes
")
")
...... ..-..
Hypoth~ses
virales
2.2.1.
Virus de la vaccine
Arbovlrus
2.2.J. Réovlrus type J
2.2.'1.
Virus de l'herpès

2.2.4.1. Caractèrps généraux de l'herpès
virus
2.2.4.2. Cnractbrcs particuliers du virus
Epstein Barr (EDV)
2.2.'-I.J.
nelation lymphome de Burkitt
EBV
2.J.
Relation entre Ln et Paludisme
2. '1. Hypothèses cytogpnétiques
CII.\\ PITrm II
~\\SPECTS CLINIQUES ET EXA.HENS CO}tPLEMENTAIRES
1.1. Localisations maxillo-racialAs
1.2. Localisations abdominales
1.2.1. Localisations digestives
].2.2. Localisations retropéritonéales
et rénales.
1.2.J. Localisations pérotonéales
1.J. Localisations neuroméning6ps
1.~. Autres localisations
1.4.1. Localisations osseuses et extra-
raciales

1.~.2. Localisations endocriniennes
1.~.2.1. Manifestations gonadiques
1.~.2.2. Manifestations thyroIdiennes
1.~.2.3. Manifestations hypophysaires
1.4.2.4. Atteintes pancr'atiques
1.4.2.5. Atteintes surr'naliennes
1.4.2.6. Atteintes mammaires
1.4.3. Localisations cardiaques
1.4.4. Atteintes du sang et des organes
hématopoIétiques
1.4.5. Localisations cutanées
1.4.6. Atteintes pulmonaires
2.1. Radiologique
2.2. Biologique
2.3. Histologique
2.4. Anatomopathologique
CIL\\PITRE III
HOYENS THERAPEUTIQUES
0
1
)
~~!~~~~!~

J.1. Produits utilisés
J.2. Associations
J.J. Complications des aRents anticancéreux
1
!
f!
CfI.\\PITRE IV
lj
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I N T R 0 DUC T ION
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1

"...
III STO IU'lUE
==========
"P-n novpmbre
195~, Denis BURKITT,
chirllrgipn au Hulago
Hospital
df' Kampala en Ou~anda, rait uru' puhlication dans le
British .Journal of Surgery.
Il
dûcrit lin
typP particulif'r de
tlllllf'ur rllI maxillaire qui
touche l ' rnfant africain pntre deux
rl
quator7.p ans.
Avant lui,
d'alltres publications aval('nt ét~ faitps
:
enlIe dp De Smet, rie Camain au Sénù~al en 1956, dl" Capponi
au Camproun ('n
195), plus tôt encore cellp OP Cazanove en
1() 11 •
Cettp maladie semble avoir éttS oécrit!:' au début du siè-
r ] n
par un missionnairp anelais,
Sir Albert COOK.
qll<"'lques masques africains lai!"sf'nt pensf'l' qu'pll(' 6tait d6j:\\
ronnuf' dans l'antiquité
(PHILIP -
19~1).
BURKITT établit la rf'lation entre lp5 localisations fa-
cialrs pt abdominales,
1.1
fait
unf' ~tude épidémiologiquf',
pOSE'
rlr~ hypothèses étlopathogéniques.
~n 1967, il montrf' l'effE't spectaculaire OP la chimiothérapie
~11t· 1 a
tumf'ur.
Pn
1961,
~ Paris, le terme de "malndip d(' Burkitt" est utilisp
pnllr oo!'!ir;ner un certain nombrE' de localisations variablE'S
mai!'! oont 1 'histologie,
lE' traitement et lp pronostic sont
communs.
Fn
196'., EPSTEIN, AC'1I0Nr: pt BAHI~, en collaboration avec
]('~ HENLE (C. et W.), isolE'nt des cultures cellulaires provE'-
nHnt de biopsies de lymphome de Burkitt
(BL),
un hE'rppto-virus
inconnu jusqu'ici.
1
1

- J -
La mise en évidence de ce virus se rait par culture des
lymphocytes et recherche des anti-corps spéciriques. Le virus
d'Epstein-Barn (EBV) existe dans d'autres arrections telle
la mononucléose inrectieuse et le cancer du rhinopharYnx.
On retrouve ce virus également dans la majorité de la population
adulte du globe.
En 1969, un comité d'anatomo-pathologistes réunis par
l'OMS à Genève dérinit la tumeur de Burkitt comme étant un
"lymphome malin de type indirrérencié".
En 1972, ~L\\1':OLOV remarque une anomalie chromosomique
dans les cellules provenant de lymphomes de Burkitt. Il s'agit
d'un réarrangement du bras long du chromosome 14.

- " -
RAPPELS SUR LA CONCEPTION NOSOLOGIQUE
ACTUELLE DES LYMPHOMES MALINS NON HODGKINIENS
Le mot "Lympho-sarcome" revient à VIRCHOW qui l'appliqua
aux cachexies sans leuc~mies.
Les auteurs classiques d~crivent une cellule r~ticulaire
originelle très multipotentielle qui peut ~voluer et donner
entre autres, la s~rie lympho~de. La classi~ication des tumeurs
est alors calqu~e sur ce concept histog~n~tique 1
Cellule r~ticulaire
-------)
r~ticulo-sarcome
,1
r~ticulo-lymphosarcome
"
Lymphoblaste
--------------> lymphoblastosarcome
1
~
Lymphocyte
--------------)
lymphocytosarcome
CONCEPT CLASSIQUE
MATHE (1963) et RAPAPORT
(1966) proposent leurs classi-
~ications bas~es sur le caractère macrophagique des r~ticulo­
sarco.es et sur l'aspect monocytaire des cellules sur ~rottis.
C'est ainsi que certains lymphomes
malins
telle la
tumeur de Burkitt, à cellules indi~~~renci~es ne pouvaient Itre
rattach~es à l'une ou l'autre lignée. On les disait à cellule
souche (stem celles).
Les donn~es plus récentes sur l'embryogénèse et la physio-
logie des cellules lympho~des permettent de di~~~rencier deux
s'ries ~onctionnellement diC~~rentes 1 la s~rie T et la s~rie B.

-
l
) -
f1
1
rf~
1
Le concept de LENNERTH(1973,
1975) permet de sch'matiser
l'histog'nèse des cellules lympholdes. Les s'ries B et T d'rivent
d'une cellule lympholde souche "null".
1
1
La modulation de la s'rie B commence dans les ~ollicules
germinati~s du ganglion lymphatique sous ~orme d'un centroblaste
et d'un centrocyte • puis,
en dehors des ~ollicules, se continue
par un immunoblaste puis une cellule lymphoplasmocytaire, le
1
plasmocyte et le lymphocyte B immunocomp4~ent (cellule à m~m~ire)
1
Dans la _'rie T,
tout se passe en dehors du ~ollicule.
D'riv's des travaux de
LENNERTHon trouve la classi~ication de
KIEL. On regroupe sous le terme de lymphomes malinslymphoblasti~
ques les lymphomes autre~ois appel's "à cellules souches". Le
"lymphome de Burkitt" s'y inscrit avec son architecture di~~use.
très riche en macrophages, donnant l'aspect classique de "ciel
~toil'" et ses cellules à noyau non encoch's et à cytoplasme tr~s
pyroninophiles appartenant à la s'rie B.

- 6 -
MODULATION DES CELLULES LYMPHOIDES (SELON LENNER~.
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Rappelons quelques caract~ristiques des deux séries lympho!des
La s~rie T (thymod~pendante) est d'origine thymique.
Ses cellules sont celles de l'immunit~ cellulaire.
La s~rie B vient de la bourse des Fabricius chez les oiseaux.
Ses cellules sont responsables de l'immunit~ humorale. D'autres
cellules lympho!des, plus immatures, n'ont aucune .p~ciCicit~
aux divers test immunologiques 1 on les dit "no commited" ou
"null" •

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Les claasiEications de LUKES et de LENNERT sont proches. On ne note que des
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diEE'rences de terminologie. Par contre,
elles sont basées sur des concepts
Eondamentaux qui di~~èrent de ceux de la classi~ication de MATHE et RAPPAPORT.
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- ~ -
CHA P I T R E l
1-
Epid~miologie
2-
Hypothèses ~tiopathog~niques

- ~) -
Chapitre l
l
-
Epid'miologie
I . l
~~E~!!!!!~~_§~~§!~e~!~~!_~!_!~_~~!~~!!_~!_~~!~!!!(B.L)
Burkitt d'crivit initialement la maladie selon des carac-
t~res g'oclimatiqes particuliers. Pour lui, la maladie se ren-
contre principalement dans une bande qu'il appelle la "ceinture
transafricaine", bande de 2000 Km de large à laquelle s'ajoute
la r'gion de la c8te Est de l'Afrique dont le climat ressemble
à
celui de la r'gion para'quatoriale.
Les caract~res g'o-climatiques de la "ceinture transafricaine"
sont les suivants 1
1.1.1. L'altitude et la latitude 1
• ••••••••••••••••••••••••
La limite septentrionale de cette zone se situe aux en-
virons de 15° de latitude Nord et s'abaisse à 5° à l'Est.
La maladie de Burkitt s'vit au dessous de 1500 m d'altitude
en Ouganda et au Kenya.
Au Sud Tanganyka,
cette altitude diminue progressivement pour
atteindre 1000 m en Rhod'sie et au Nyassaland. Quand on atteint
en altitude le Mozambique, l'altitude descend au-dessous de
300 m. Au Mozambique, la maladie est trouv'e à 300 m~tres.
1.1.2. La pluviom'trie
• ••••••••••••••
Le degr' de pluviom'trie annuelle est 'lev'. Il atteint
au minimum '0 cm d'eau.
1.1.3. La temp'rature
• •••••••••••••
La temp'rature minimale est sup'rieure à
16°c. Les zones
foresti~res proches de la mer, d'altitude peu 'lev'e sont beau-
coup plus propices au d'veloppement de la maladie que les zones
de savanes.
1

-
10 -
En c3te d'Ivoire, on note une di~~~rence de ~r~quence
de la maladie de Burkitt en zone de ~or't et en zone de savane 1
la ~r~quence en zone de ~or't est d'environ cinq rois plus ~lev~e
qu'en zone de savane. En ~tudiant les paramètres climatiques de
ces di~~~rentes r~gions, on remarque une di~~~rence importante
entre les temp~ratures minimales, l'humidit~ moyenne et l'~va-
po ration dans ces deux r~gions.
BURKITT remarque le caractère exceptionnel de ces tumeurs
au Congo L~opolville. Cependant, De Smet en 1956 publie deux
cas à Stanley-ville. WEYTS en 1962 mentionne un cas à L~opol­
ville.
Actuellement la maladie de Burkitt d~passe le cadre de
la "ceinture transa~ricaine".
La maladie s'observe à l'~tat end~mique en A~rique de l'Ouest 1
au Nig~ria, au Ghana, au B~nin, au Togo, au S~n~gal et en C3te
d'Ivoire. Dans des conditions climatiques, i l existe un ~oyer
important de la maladie en Nouvelle Guin~e.
Quelques cas ont ~t~ rapport~s en Malaiaie, en A~rique
du Sud, en A~rique du Nord et à Madagascar.
Des cas sporadiques ont ~t~ d~crits aux Etats-Unis et
au Canada. On a signal~ des cas à Lyon et d'autres en Asi~Japon.
1.2.1. L'Ige
•••••
Le maximum de ~r~quence se situe dans la tranche d'Ige
des 4 à 8 ans. Dans les zones end~miques, la maladie s'observe
rarement chez le nourrisson et chez l'adulte 1 i l s'agirait
alors de jeunes immigrants r~cemment install~s.
Dans les pays temp~r~s ou industrialis~s, la maladie de Burkitt
est moins r~pandue et se voi~ surtout entre 8 et 20 ans.

-
11
-
Distribution
Total
Selon l'Age{406 cas)
Selon le sexe
gar-
R'gions
8
9 - 15 16-19
20
t'i11es
çons
Europe
133
62
50
13
8
96
31
Moyen Orient
82
48
2
2
2
44
26
Asie
53
16
11
1
3
22
9
Australie
1
1
1
Am'rique Nord
200
55
47
25
22
97
45
Am'riq ue Sud
64
30
5
1
2
86
18
TOTAL •••••••••
211
116
42
37
346
129
533
POURCENTAGE •••
51.9
28.5
10.3
9. 1
72.8
27.1
LYMPHOMES DE BURKITT DECRITS DANS LA LITTERATURE
HORS DES ZONES ENDEMIQUES AFRICAINES
PHILIP ET COLL -
JANVIER 19801 -

-
12 -
1.2.2. Le sexe
• • • • • • •
Les garçons sont plus souvent atteints que les rilles,
le rapport ~tant de deux garçons pour unefille. Cette dirr~­
rence n'a pas encore trouv~ d'explication.
1.2.1. La race
• • • • • • •
D'apr~s Burkitt, la maladie est ind~pendante de tout
caract~re ethnique ou racial.
f
Comme nous l'avons rapport~, i l existe des observations en
f
i
Europe et dans le Monde, moins nombreuses cependant que celle
des pays arricains.
La r~partition tropicale ~lective de la maladie de Bur-
kitt end~mique, l'Age d'~lection ont amen~ les auteurs à re-
chercher dans l'environnement, l'existence de racteurs can-
c~rig~nes ou ravorisant. agissant n~cessairement tr~s t8t dans
la vie.
II. Hypoth~ses ~tiopathog~ni9ues
Plusieurs hypoth~ses ~tiopathog~niques ont ~t~ avanc~es,
concernant la maladie de Burkitt. Deux relations ont ~t~ 'ta-
blies, l'une avec le virus Epstein-Barr, et l'autre avec le
paludisme.
Act.ellement, les recherches se ront vers la d~couverte de
racteurs g~n~tiques, encore mal d~rinis, et qui s'exprimeraient
au niveau cellulaire par une instabilit~ chromosomique dans
les cellules tumorales.
Ce sont des bact~ries. Ils ont ~t~ isol~s chez l'homme
et class~s en trois groupes en ronction de leur pouvoir pa-
thog~ne 1

-
11 -
a) Mycoplasmes ~neumoniae et Hominis type 1 ,
b) Mycoplasmes Tiny et Mycoplasmes Hominis type 2 ,
[
c) Mycoplasmes Fermantans, Mycoplasmes Salivarum,
l
Mycoplasme Orale,
type 1, 2 et 3.
1ri
f
Ils sont immobiles,
asporul-'s,
très polymorphes (b&tonnets'.1
:filaments,
chatnette,
cocci). Leur taille atteint 50
à
)00
1
millimicrons. Ils n'ont pas de paroi rigide et sont gram n-'ga-
!
f
ti:fs. La responsabilit-' des mycoplasmes est aujourd'hui tota-
t
lement 'limin'e dane la pathog'nie de la tumeur de Burkitt.
1
2.2. Les virus incrimin-'s dans la Maladie de Burkitt
[
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
t
2.2.1. Virus de la vaccine
•••••••••••••••••••
Ils appartiennent au groupe Pox. C'est un virus de grande
1
taille = 250 à 300 millimicrons. Il a une morphologie complexe
et est pourvue d'une enveloppe. C'est un virus
DNA.
On considère aujourd'hui que son association à la maladie de
1
Burkitt n'a -'t-' que :fortuite.
1
1
1
2.2.2. Les arbovirus
•••••••••••••
1
On compte plus de 250 virus dont 60 environ sont pathog~nes
pour l'homme. Il existe deux groupes d'arbovirus
* Le groupe A (Alphavirus)
* Le groupe B (Flavirus)
Les arbovirus ont un diamètre moyen de 50 millimicrons. Ils ont
une capside de sym-'trie cubique et sont pourvus d'une enveloppe.
Ce sont des virus à RNA •
La transmission se :fait par l'interm-'diaire d'arthropodes
vecteurs vers l'organisme dans lequel le virus se multiplie.

-
1"
-
En 1961, JNP DAVIES suggère l'intervention d'un virus dans
la maladie de Burkitt et rappelle la survenue d'une épidémie de
~ièvre provoquée par l'arbovirus O'Nyong-Nyong en Ouganda et
qui s'est étendue au Kenya.
En 1961, GT O'OONOR établit un parallélisme entre la dis-
tribution des royers tumoraux de la maladie de Burkitt avec les
localisations de la leucose lympholde bovine. Les bovidés Est-
Arricains sont alors considérés comme le réservoir possible d'un
éventuel virus, d'autant plus que surviennent simultanément une
épidémie de rièvre dans les troupeaux de la station expérimentale
de Sere ré et une épidémie de l'arbovirose O'Nyong-Nyong dans
cette région.
En 1961 GILLET établit un parallélisme entre la réparti-
tion géographique des enrants atteints de lymphom~ malin et
celle de certaines arboviroses telle la rièvre jaune.
En 1966, M.C WILLIAMS estime que la propagation de la
maladie de Burkitt en Ouganda colncide avec celle des anophèles
vecteurs de l'arbovirus O'Nyong-Nyong.
Actuellement, on abandonne l'hypothèse arbovirale.
2.2.3. Le Réovirus Type 3
• • • • • • • • • • • • • • • • • •
Il est isolé en 1958. Il existe trois types de Réovirus.
Ce sont des virus de 75 millimicrons, rormés de 2 capsides •
Ils ont une symétrie icosaédrique et sont dépourvus d'enveloppe.
Ce sont des virus à RNA.
Bell et ses collaborateurs ont étudié de 1964 à
1967 un échan-
tillon de 85 lymphomes de Burkitt. Ils ont isolé un réovirus
dans 28 des cas.

-
1') -
2.2.4.
Les Herp~s virus
****************
2.2.4.1.
C~ract~res généraux des Herp~s virus
************************************
Le groupe des herp~s virus, virus à ADN est vaste et
comprend des virus humains 1
• Le virus herp~s simplex,
• Le virus herpès varicellae,
• Le virus herpès cytomegaliae,
• Le virus Epstein Barr.
Parmi les virus animaux, on note le virus du carcinome
de Lucke, de la maladie de Marek et le virus Saimini.
Tous ces virus, ont une pathogénicité voisine qu'on
peut
schématiser ainsi 1
La virogénie 1
L'ADN viral intranucléaire se réplique par l'inter-
médiaire d'un ARN messager. La synthèse d'un capside viral achè-
ve la formation de nouvelles particules qui sont éliminées.
La cellule h8te est détruite.
La virogénie induite 1
Le virus conserve son potentiel génétique, i l reste
latent et susceptible de réactivation. Le virus,
en position
ganglionnaire,gagne
dans certaines circonstances les épithéliums
par voie nerveuse et i l se produit une maladie déterminée.
(BARABE 1975).
Le génome viral s'intègre à la cellule-h8te. Cet
apport d'ADN provoque des modifications fondamentales biochi-
miques et immunologiques au niveau de la cellule avec transfor-
mation maligne.

-
Jr, -
2.2.4.2.
Caractères particuliers du virus Epstein Barr (Eby)
En 1964 Epstein et Barr, étudiant au microscope électro-
nique des cellules issues de cultures cellulaires de tumeur de
Burkitt arricaine, isolent des particules ayant l'aspect de vi-
rus herpétique. En 1966, l'étude des propriétés immuno10giques
prouve qu'il s'agit d'un virus herpès de type nouveau et on lui
donne le nom d'Epstein-Barr. Ce virus se développe exclusivement
sur des cellules de types immunob1astiques. Immature dans le
noyau, i l passe dans le
cytoplasme après avoir rompu la mem-
brane nucléaire dont i l s'entoure. Il devient alors un virus
mature. Il possède les caractères des herpès virus en général,
mais aussi des propriétés particulières. rI est assimilé à un
icosaèdre avec ses 12 races, 20 sommets, JO c8tés,
162 capsomères.
Il a un diamètre de 75 à 80 mi11imicrons.
Lors de la réplication virale, difrérents antigènes du
virus peuvent Itre mis en évidence. Les trois principaux sont
l'antigène de la capside (viral capside antigène VCA), et l'an-
tigène nucléaire (Epstein-Barr nuc1ear antigen EBNA).
L'antigène de la capside (VCA) a été décrit initialement
grAce à une technique d'immunof1uorescence indirecte. Il n'est
présent que dans les cellules dans lesquels le virus accomplit
son cycle complet, conduisant à la lyse de la cellule et à la
production de virions. C'est un antigène tardif représenté es-
sentiellement par les protéines de structure du virus. Le com-
plexe des antigènes précoces (EA) mis en évidence par l'immuno-
f1uoresoence indirecte peut Itre subdivisé en deux composés dont
la distribution cellulaire et la spécificité sérologique est
différente.

-
17 -
L'antig~ne
EA (R) est limit4 au cytoplasme alors que
l'an*~g~ne EA
(D) se trouve à la ~ois dans le cytoplasme et
dans le noyau. Au cours du cycle lytique du virus, les antig~nes
EAD disparaissent les premiers.
L'antig~ne nuc14aire (EBNA) ne peut 3tre mis en 4vidence
que par une m4thode d'immuno~lDrescence ~aisant intervenir le
comp14ment sur le système antigène nuc14aire-anticorps et en
rév4lant sa ~ixation par un sérum anti-complément marqué à la
~luoresc4ine.
2.2.4.3. Relation entre lymphome de Burkitt et virus
*******************************************
Epstein-Barr (EBV)
************
Certains auteurs estiment que la preuve de l'association
entre l'EBV et la maladie de Burkitt repose sur 1
La présence des marqueurs viraux (EBV/DNA) et
antig~ne nuc14aire (EBNA) dans les cellules tumorales.
- La haute réactivité sérologique observ4e Chez
les patients atteints de (BL) vis à vis d'une série d'antig~nes.
- Le ~ait que les cellules tumorales de la maladie
de Burkitt ont le caractère des lymphocytes B.
Le virus Epstein-Barr est un ~acteur important de la pro-
li~ération des cellules lympho~des , le génome viral s'intègre
à la cellule, ce qui entra!ne des modi~ications ~ondamentalea
de la cellule.

lP- -
Anticorps anti·VEB dans différentes situations précises
Anti· VCA
Anti· EA
Ailti· EBNA
- Taux nCU<llif 10 ou 0
- T<luX Illoyen de la
,- Taux maye:! de la
1
--- Taux moyen
:.,itU3tion
de
la
POPUILllioll 0 il 20
ropulolio'l 0 à lGO
populLlI ion 10 à GO
-
Taux élevé 40
-
Taux élevé il partir
-- Taux élevé
--- TLlux très élevé
de 320
~ 640
:>- lGO
----_._---
- - - - - - - ------ ------ - -
MNI déhul
+ ,',- (IgM)
-
-
- - - - - - - - - - - - - -
r.ANI plnse active
+ + (lgM)
-[
(D)
-
----- .. _- . - - - - - - ,
f\\.JN1 C()llv;J\\cscenr.e
l
~ (IgG)
--
---1--- 1-
I~ Illois\\
- --.- - ..
- - - - - - -------
-_.-
l''JPul~!tiuJ\\ Iionnale
+ + (igG)
-
-f-
iIlJ8cl~(!
_ _ _ 4
_ _ _ _ _ _ _ _ _
- - ----- --._-----
Carci 110111 ~
1- of- (IgG el IgAl
1- (lgG el IgA) (Dl
-1- j -
du NiISO;)hr,rynx
-----
- ---
--~.----------
LYIII;J!IOIII" (te Burkill
1 !
{lgG)
-1- Ill)
-~
1
PHILIP et COLL

-
19 -
SHOPE et ses collaborateurs ont pu d~montrer que ce virus
a un potentiel oncog~ne re~l~t~ in vivo chez les marMosets avec
un temps de latence tr~s court entre l'in~ection virale et le
d4veloppement de la tumeur.
L'EBV a un potentiel oncog~ne re~l~t~ par son action trans-
~ormante in vitro sur les lymphocytes B humains et simiens et
par son action in vivo chez les ouistitis.
Les malades atteints de BL ne sont pas les seuls à pr~s.n­
ter des anticorps antiv~rus Epstein-Barr. Le jeune en~ant pos-
s~de des anticorps d'origine maternelle qui disparaissent en
quelques mois. Des enqu8tes s~ro-'pid~miologiques ont .is en
~vidence des anticorps antivirus Epstein-Barr chez la majorit~
des adultes dans le monde J de plus, la proportion des en~ants
s~ro-positi~s cro!t
progressivement avec l'Ige. L'in~ection
par virus Epstein-Barr est donc tr~s r~pandue et traduit une
in~ection banale ou latente.
L'in~ection par le EBV est quasi obligatoire et les mani-
~estations cliniques di~~~rent selon les r~gions g~ographiques
quant au mode,aux taux de primo-in~ection en ~onction de l'Ige.
Dans les pays temp~r's, l'in~ection au EBV se ~ait tard dans
la vie.
Le plus souvent, l'infection reste inapparente 1 excep-
tionnellement, l'en~ant ~ait une mononucl~ose in~antile. Cette
mononucl'ose in~antile survient plus souvent chez des adoles-
cents, que chez les en~ants jeunes et elle touche des adoles-
cents appartenant à une souche sociale 'lev'e.

-
20 -
La mononucl'ose infantile est pratiquement absente des
zones à haut risque de lymphome de Burkitt. Les enqultes s'ro-
logiques montrent que dans les pays en voie de d'veloppement,
la contamination par l'EBV est pr'coce et a lieu souvent avant
l'Age de trois ans.
Des enqultes prospectives ont ' t ' men'es en Ouganda dans
la province du West-Nil en vue de d'terminer la succession des
'vènements et donc de la relation qui existe entre l'infection
EBV et le d'veloppement 'ventuel du lymphome de Burkitt dans
une population à haut risque.
Entre f'vrier 1972 et septembre 1974 De The a effectu'
un pr'lèvement de sang sur une population de 40 000 ertfant.
Ag's de z'ro à cinq ans. L"tude de s,rums "pr'-BL- devrait
permettre,
selon l'auteur, de r'v'ler l " t a t immunitaire vis
à vis de l'infection EBV à diff'rents temps avant le d'velop-
pement de la maladie. Ces 'tudes pourraient permettre de pro-
poser une hypothèse int'ressante a ce serait une infection très
pr'coce post-natale qui,
entrainant des d'sordres immunitaires
sp'cifiques pour l'EBV, d'terminerait un risque 'lev' pour le
BL. Sur ce groupe de 40 000 enfants, quatorze ont fait secondai-
rement une maladie qualifi'e de BL. Les anticorps ont ' t ' 'tu-
di's avant et après le d'clenchement de la maladie. Ils appa-
raissent normalement chez ces sujets sept à vingt quatre mois
avant, mais les anticorps anti VCA sont à un taux sup'rieur à
celui des eftfants servant de t'moins.
Les enfants qui ont un taux d'anticorps anti VCA sup'rieur
ou 'gal à 640 ont JO fois plus de risque que les autres de
faire un lymphome de Burkitt. Dix sur douze ont des anticorps
ant EA (R) au moment de la prolif'ration maligne alors qu'on
n'en trouve pas avant la d'couverte de la prolif'ration maligne.

-
21
-
Pour HENLE, une s~rologie EA (R) tr~s ~ley.~e est ~vocatrice
d'une association entre EBV et BL (voir la distribution des
anticorps anti-VEB dans les zones end~miques arricaines).
L'association EPstein-Barr virus et le lymphome de Burkitt
est de 98 ~ dans les zones end~miques. On n'a pas jusqu'ici
d~rini avec pr~cision l'incidence de l'association Virua d'Ep-
stein-Barr et lymphome de Burkitt hors des zones d'end~micit~.
Le virus Epstein-Barr a ~t~ ~galement incrimin~ dans le carcin6me
naso-pharyngien (NPC)
, on l'a retrouv~ dans les cellules ~pi­
th~liales peu dirr~renci~es du carcinome naso-pharyngien observ~
~lectivement chez des adultes chinois et aussi Maghr~bins.
Dans les r~gions inter-tropicales, le lymphome de Burkitt
s~vit à l'~tat end~mique. Cette distribution particulière ne
peut donc d~pendre du virus Epstein-Barr qui existe partout
dans le monde. On a recherch~ dans l'environnement des racteurs
associ~s ou pr~disposants. Burkitt a pensé que le paludisme
pourrait Itre un de ces racteurs. Le paludisme ou malaria est
une ~rythrocytopathie provoqu~e par l'action pathogène de pro-
tozoaires sporozoaires h~mosporidies du genre plasmodium, qui
se multiplient dans l'organisme inrest~.
Les agents pathogènes, les h~matozoaires ou plasmodies
appartiennent à quatre espèces 1 plasmodium vivax, plasmodium
ralciparum, plasmodium malariae et plasmodium ovale.
Le plasmodium vivax est l'esp~ce la plus r~pandue , c'est
l'agent de la tierce b~nigne. Le plasmodium ralciparum est le
plus redoutable. Il est responsable de la tierce maligne.

22
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Ilr"pri:s (;
Iklll,:. l'J'l!Jj.

- :n -
10hlll
Tuama'D11
Samoa
Cook
lac 0 a
En blanc: régions dans lesquelles le paludisme ne sévit pas
En noir
: régions en phase de consolidation
En grisé: ré!lions où la transmission continue ou peut se produire
--..... ~"-
........... -......
D'après CHARMOT
.~

- 24 -
Le plasmodium malarine est beaucoup plus rare que
les esp~ces précédentes. Il d6tennine des acc~s de Ci~vre
quarte.
Le plasmadium ovale est tr~s rare. La transmission
du paladium est assurée par la piqnre d'anophèles Cemelles.
parasitaires:
Le parasite est capable d'altérer la réponsE' de di-
verses populations cellulaires immuno-compétentes. CE'ttE'
altératlon se traduit par deux maniCestations en apparence
r:>pposées
:
l'apparition d'auto-anticorps:
On note un accroissement important des immuno-globu-
lines sériques IgG
et Ig~1 dans le paludismE'.
-
le développement de phénomènes d'immuno-suppression.
Divers mécanlsmes peuvent
~tre envisagés pour expliquer
ces php.nomünes d'immunosuppression dans les inCections à
protozoaires
on a évoqué l'altération des
fonctions macro-
phag iques.
Dans le paludisme expérimental,
les infections à plas-
modium yoeli
(chroniques chez la souris) provoquent une di-
minution de l'avidité des anticorps,
une augmentation de la
sensibilité de certains sarcomes ou de cE'rtains lymphomes,
h une réceptivité accrup à d'autres infections. Il apparatt
que le déficit maJeur concerne l'activité macr9phagique.
Le paludisme hyperendémique pourrait ~tre un facteur
prédisposant au lymphomE' de Burkitt en favorisant la pro-
lifération des lymphocytes B et en afCaiblissant les défen-
ses immtmitaires.

-
~.5 -
Il appara1t comme le ~acteur créant l'endémicité
du lymphome de Burkitt chez des en~ants précocément
infectés par l'EBV.
(virus
(Paludisme
)
(
)
mondia-
,-_(
Epstein-Barr Virus
)
1 (
_) lement
!__~~~~:_~~~::~~~~_l 1
1
1
présent)
1
1
1
1
1
1
1
1
------------~-----
1
1
V
!
l
Système lympho-
f---~~::~::~~::-;--l- f----::~~:~::--l
(réticulaire
)
> ------------------ .,~ tumorales
)
(-------------------)
--------------)
=
Milieu de culture électif

- 20 -
Le lymphome de Burkitt se d~veloppe sur un terrain pr~par~
par une stimulation puissante du syst~me r~ticulo histiocytaire.
Le paludisme
r~alise une agression constante contre ces cel-
lules et peut entra!ner une alt~ration de ce syst~me. Le terrain
ainsi modiri~ se pr8te à une transrormation maligne sous l'in-
rluence du virus Epstein-Barr qui transrormerait les lymphocytes
1
B en cellules tumorales. Les malade. atteints de dr~panocytose se-!,
raient prot~g~s contre le paludisme et b~n~ricieraient d'une
protection vis à vis du lymphome de Burkitt.
Charmot en 1978 ~voque le r8le d'un mitog~ne soluble mis
en ~vidence chez des enrants du Nig~ria et qui serait acti~ .ur
les lymphocytes B. Son apparition au cours du paludisme d"vo-
lution prolong'e est sans doute li~e aux variations antig~niques
qui permettent la persistance de l'inrection. Ce mitog~ne agirait
probablement selon lui par d~pression sur des lymphocytes B por-
teurs du g~nome viral et permettrait l'~tablissement d'un cycle
oncog~ne.
Les anomalies cytog~n~tiques observ'es dans le lymphome
de Burkitt ~veillent actuellement l'int~r3t.des chercheurs.
En erret, on les rencontre dans 90 ~ des cas de lymphomes de
Burkitt ~tudi~s jusqu'ici. Ces anomalies cytog~n~tiques sont
ind~pendantes du caract~re end~mique ou non end~mique de la ma-
ladie et ne sont pas li~esà la pr~sence ou à l'absence du EBV
Dans la majorit~ des cas, on retrouve une anomalie du bras
long du chromosome 14 (14 q + ). Il s'agit le plus souvent d'une
translocation entre le bras long du chromosome 14 et le bras
long du chromosome 8 = t
(8 ,
14q) (q2J, qJ2). Ceci contraste
avec les autres types de lymphomes (maladie de Hodgkin, lympho-
sarcome, lymphome histiocytaire, r~ticulosarcome et leuc~mies
lymphoblastiques aigues) dans lesquels la translocation, bien

qu'impliquant 80uvent le chromosome 8,
peut aussi impliquer d'autres
chromosomes comme le chromosome 1,
le chromosome 4,
les chromosomes
10,ll;lJ,
14 et 18
(Surabhi et collaborateurs),
i l semble ainsi
qu'il y ait une spécificité quant
à
l'implication du chromosome 8
dans le lymphome de Burkitt, quelle que
soit sa situation géogra-
phique. On pensait gusqu'à une période très récente que l'anomalie
du chromosome 14 jouait un rôle majeur. On a
suggéré que le réar-
rangement du 14 q +
est relatif à la croissance anomale des lym-
phocytes.
MIYOSHI décrit en
1979 le cas d'un japonais dont le caryo-
type est le suivant
:
46, XY, T (2 , 8)
(q
12 ; q 24)
La translocation s'effectue ici entre le bras court du chro-
mo~ome 2 et le bras long du chromosome 8. Il note l'intér~t que pré-
sente l'implication du chromosome 8 dans les deux translocations
(t
8 q,
14 q)
et
(t 2 p,
8 q+)
en suggérant que le bras du chro-
mosome 8 peut également jouer un raIe important dans le développe-
ment des lymphosarcomes.
Translocation entre
les chromosomes 2 et 8
d'après MIYOSHI et COLL
!. ~
c~ 7~~
"'. -,.
==-·-----·~i-~-
----------U--·--·~.r~
'! r.
i i ·
~
-~-~ --
;'~ .~
~
~
1
. . . . .
III"
~
.~
2
8q+
8
!!!:e:==----~----------

-
2~ -
Il apparatt d'après des études récentes qu'il existe au
moins deux autres types de translocation dans le lymphome de
Burkitt r la tr.anslocation 2/8 et la translocation 8/22.
- .
- - -
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• • ••
]J
22
)( Y
Caryotype d'une cellule issue d'une biopsie de lymphome de
Burkitt.
Ce schéma montre une translocation 8 q -
J
14 q +
ZECH et AL
D'après ZECH et COLL
1976

-
29 -
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-2,3'1 -.
tip
9. -12.
-13. -14.14'1-'
-18. --"-,H,
D' aprè 8
MIYAMOT,OK
******************
1980
FEB
************

- JO -
Origine des
Nbre de cas
Anonnaux
14q+
TL8/14
TL2/8
TL8/22
Cellules
analysés
Biopsies
28
27
21
13
2
3
Cellules
en
31
27
25
11
2
1
Culture
1
;
TOTAL
59
54
46
24
4
4
i
(90'-;)
Les anomalies cytogénétiques dans les lymphomes de Burkitt
**********************************************************
D'après Philipp et Coll
1980

-
)1
-
Certa1ne pensent que le chromosome 8 est le responsable
de la pro11~ération .a11gne. G. KLEIN propose une hypothèse
quant au raIe des anoma11es cytoCénétiques dans le lymphome
de Burkitt 1
UNE HYPDTHESE
. EBV
IN VIVO
• MNI HOMME
IN VITRO- LL
A
AGENT X _ _ EXTERIEUR Ir?)
o PROMOTEUR
~ INTERIEUR
DE LA DIVISION
1CELLULAIRE
Â~HASi\\RD
~\\
1 ~Y'ONA )
T (8.14)
1
;'
,
IJ)
L Cel:ul..·
~...I.ur"()2.:\\LE
~.~ 0 ~J ÙCL Cl f', ALE
AGENT INITIATEUR
CD IMMORTALISATION
d'un groupe de cellules
EOV j-
diploïdes
et polyclonales
r-
(2)
- - - l i
...
~ETAPE X
-------~
11\\
Pas le pouvoir de
\\V Prolifération maligne
Cellule
~lONOCLONALE
Tur.l0RALE
EBV-
D'après PHILIP et COLL

-
)2 -
Le virus EPSTEIN BARR serait un agent initiateur capable
d'immortaliser un groupe de cellules diploIdes et polyclona-
lp5. Un agent X,
promoteur de la division cellulaire peut ~tre
un agent extérieur (le paludisme en Afrique) ou un agent intd-
rieur (déficit immunitaire génétique par exemple) ou dt. sim-
plement au hasard • L'anomalie cytogénétique transforme la
cC'llule en cellule tumorale par modification de l'action d'un
ou de plusieurs gènes.
Les hypothèses concf'rnar'lt l'étlopathog6nie de la maladie
de Burkitt sont nombreuses. L'llypothèse qui paratt prédomi-
l1an te ac tuellcment
concerne 1 es anomal! es cytol~dn6tiques.
~1ais des dtudes f"utures ppnnettront sans doute d'f$tablir le
m6canisme exact par lequel se fait la maladie de Burkitt.

Tumeur de Burkitt à
localisation rnaxillair-p
chez
un ~arçon de neuf ans

-
J) -
CHA P I T R E
I I
=r=r=i=r=r=r=r=r=:=r=r=r=r=r=
1- Aspects cliniques
2- Examens complémentaires

~illette de
5 ans
pr~sentant une
tumeur de
Burkitt avec
envnhissempnt
de
la
cavit~ buccale.

- J6 -
1. Aspect clinique
1.1.
Localisations maxillo-faciales
Elle représente la majorité des localisations dans les
pays où la maladie de Burkitt sévit de façon endémique. La
maladie sera révélée par une tuméfaction faciale indolente,
volumineuse et g~nante, ou par une douleur maxillaire isolée
qui peut ou non s'accompagner d'une déformation plus discrète
de la gencive, ou encore par des signes oculaires à type de
chémosis,
une infiltration conjonctivale, voire une légère
exophtalmie.
Les tumeurs des maxillaires siègent plus souvent au ma-
xillaire supérieur qu'à la mandibule.( plia to S
P"f{P
17,. lP, "0)
On peut observer une atteinte des deux maxillaires supé-
rieurs,
réalisant la "t~te de batracien" ou une atteinte des
deux maxillaires inférieur et supérieur du m8me c3té en un seul
bloc
(forme décrite par
Burkitt).
Les tumeurs sont en général postérieures et débutent au niveau
des molaires ou des prémolaires. Elles peuvent se révéler par
des signes dentaires. L'évolution spontanée de la maladie est
rapide
quelques mois,
voire quelques semaines seulement
peuvent s'écouler entre la période de début et la phase d'état.
La tumeur peut envahir la cavité buccale, infiltrant le rebord
alvéolaire,
comblant le sillon gingivo-jugal.
La lyse du maxillaire provoque une mobilité dentaire ,
la chute d'une dent peut 3tre spontanée. On observe une tumé-
faction gingivale et une déformation de l'hémi-face.

-
Volumineuse
tumeur de Burkitt mandibulaire
La cavit6 buccale est envahie
par la n~opla3ie.

-
~'
Turn~ur de Burki t t à la cali sa tian maxillo-f'acial,~
Ch0Z
un
jelille ga.rçon

- 19 -
Pour les tumeurs mandibulaires l'extension peut se faire
vers le plancher de la bouche,
la région sous-maxillaire et les
glandes salivaires.
Lorsque la tumeur débute par le maxillaire supérieur,
elle peut envahir les piliers du voile,
le pharynx. Ces volu-
mineusestumeurs
n'ont pas tendance à s'ulcérer spontanément.
Mais une avulsion dentaire,
une incision cutanée ou muqueuse
provoquent des hémorragies,
une infection. La cicatrisation
n'u aucune tendance à se faire et on observe une flambée du
ph~nom~ne néoplasique.
L'ulcération augmente rapidement de volume puis devient
bourgeonnante,
remplit la cavité buccale,
provoquant une gAne
à
la parole,
la mastication devient impossible et i l est dif-
ficile
w malade de s'alimenter. On note aussi une hyper-sialor-
rhée,
une fétidité de l'haleine. L'obstruction des voies aéro-
digestives provoque le décès rapide du malade (LAMBERT 1964).
La tumeur peut atteindre l'étage facial moyen,
et res-
pecter la cavité buccale. On observe alors un gonflement uni-
latéral déformant la partiehhaut~ du visage,
effaçant le sillon
nasogénien. La narine est déviée et aplatie. La lèvre supérieure
est tuméfiée,
la mimique est fixée. La peau est mobile, dis-
tendue,
luisante, parcourue de veinules apparentes. La sensibi~
lité cutanée est conservée,Lamasse tumorale est fixée aux plans
proforids osseux,
elle peut Atre de consistance variable élasti-
que,
renitente,
ferme parfois dure. Elle n'est pas douloureuse.
Au rhinoscope,
la paroi externe de la narine apparalt
déformée,
épaissie par une masse rosltre recouverte d'une mu-
queuse congestive. Elle peut repousser la cloison jusqu'~ dimi-
nuer l'ouverture de la cavité controlatérale.

Tumeur de
Burkitt
é\\
localisation mandibulaire

-
"1
-
Toutes ces dérormations provoquent des troubles de la phonation,
une obstruction des voies respiratoires hautes. Il s'ensuit
une dypnée bruyante.
Les tumeurs orbitaires,
s'observent selon Burkitt, dans
18 %des cas de localisations raciales. Elles entrainent un
chémosis puis une exophtalmie qui peut devenir considérable,
reroulant le globe oculaire et entravant sa mobilité.( p .'12)
Même lorsqu'elles sont
très importante~ les douleurs sont
toujours presque minimes. L'examen du rond d'oeil,
encore pos-
sible au début,
rév~le des lésions congestives des vaisseaux
et un oed~me de la rétine.
L'occlusion palpébrale peut provoquer une ulcération de
la cornée. Une surinrection peut survenir et aboutir rapidement
à une panophtalmie purulente. On est souvent amené à pratiquer
une énucléation.
L'extension de la tumeur peut se raire aux autres os de
la face et gagner le malaire, l'apophyse zygomatique, le plan-
cher de l'orbite,
la région ptérygo--maxillaire. L'envahissement
tumoral peut atteindre les os de la base du crAne 1 le sphénolde,
parrois la vonte du crAne.
Ces tumeurs devenues monstrueuses,
contrastent avec l'ab-
sence de douleur et la conservation de l'état général
(les
températures oscillant entre 37° et 38° centigrades) tant que
les troubles respiratoires et les dirricultés de déglutition,
ainsi que l'inrection, n'ont pas assombri le tableau clinique.
L'enfant prend alors une attitude dolente assez caractéristique.
L'évolution sans ~raitement se rait vers l'exitus,
soit
tr~s rapide <en quelques mois 1 4 à 6) après l'apparition des
signes de tumeur raciale.

-
42 -
Jeune
~arçon présentant une
e t
orb i t air e.
L ~ go lob C' a C III i.t i r ~ est r ,> {a Il]. ·5 Yi C
l'envahissement
np.opla~iqup..

- ','3 -
Distribution
Total
selon le site initial
(352 cas)
Régions
Maxillaire
Abdominal
Autres
Europe
133
14
71
37
Moyen Orient
82
6
42
6
Asie
53
13
13
5
Australie
1
1
Amérique Nord
200
10
78
23
Amérique Sud
64
15
17
1
TOTAL
59
221
72
533
Pourcentage
16,7
6:4,7
20,4
Lymphomes de Burkitt décrits dans la littérature, hora des
zones endémiques africaines.
B'apr~s PHILIP T. et COLL
***************************
19~O
****

On décrit aussi une évolution raciale roudroyante
(quelques semaines) à la suite d'hémorragies proruses, d'as-
phyxie aigue. Burkitt a décrit des cas d'évolution spontanée
vers la guérison.
Le traitement permet d'obtenir des rémissions de plusieurs
années (5 ans).
Les tumeurs maxillo-raciales décrites par D. Burkitt
peuvent Itre isolées, mais peuvent aussi Itre associées à d'au-
tres tumeurs (tableau).
1.2. Les locàlisations abdominales
--------------------~--------
Dans les pays occidentaux,
la tumeur initiale est abdomi-
nale dans 70 à 90 ~ des cas. Dans les pays d'endémicité de la
maladie de Burkitt, les tumeurs abdominales représentent JO à
40 ~ des localisations , elles restent plus longtemps méconnues
que les tumeus de la race.
1.2.1. Localisations digestives
••••••••••••••••••••••••
Elles attei~nent tous les niveaux. L'estomac peut Itre
atteint dans sa totalité.
L'atteinte est uni ou assez souvent pluri recale (en par-
ticulier sur l'iniestin). Les tumeurs semblent se développer
sous rorme de nodules
uniques ou mul tiples dont le point de départ
ne se situerait pas dans l'épaisseur de la paroi digestive, mais
résulterait de l'extension des tumeurs rétropéritonéales ou
d'une inriltration mésentérique dirruse. Les glandes annexes
du tube digestir peuvent Itre atteintes
* les glandes salivaires,
* atteinte pancréatique
* les atteintes hépatiques sont le plus souvent des
découvertes de laparatomie ou d'autopsie,

-
"5 -
le roie est rerme,
irr~gulier, bossel~ et pr~sente des royers
multiples. Touterois la localisation peut 3tre ~rimitive, isol~e,
le malade pr~sente alors une volumineuse h~patom~galie et des
perturbations des ronctions h~patiques. L'atteinte h~patique
rev3t un aspect nodulaire.
1.2.2.
Localisations r~trop~riton~ales et r~nales
..........................................
Elles sont rr~quentes et ont ~t~ rapport~es d~s 1958 par
D. Burkitt et O'Connor. Burkitt a d~crit des tumeurs r~trop~ri­
ton~ales avec un envahissement r~nal uni ou bilat~ral et une
masse ~pigastrique d'origine lat~roaortique, constituant une tu-
meur lombaire parrois palpable. L'origine pr~sum~e des tumeurs
r~trop~riton~ales est ganglionnaire.
L'int~grit~ du parenchyme r~nal est parrois respect~e.
Lambert D. dans sa th~se parle d'-envahissement r~nal pluri-
nodulaire d'aspect blanc ros~, de consistance molle enc~phalolde
à localisation aussi bien corticale que m~dullaire susceptible
lorsqu'il reste mod~r~, de conserver aux reins un aspect normal
de leur conriguration externe, au contraire,
lorsque la prori-
r~ration tumorale est importante, le poids de ces organes peut
atteindre 200 et JOO grammes".
La tumeur n'envahit pas les voies excr'trices.
1.2.J.
Localisations p~riton~ales
••••••••••••••••••••••••••
De Smet,
signale d~jà ces localisations p'riton~ales.
L'envahissement du p~ritoine est tr~s variable. On note des
nodules qui peuvent conrluer, donnant des masses tumorales pal-
pables. Les ganglions semblent ~pargn~s.

1.J.1.
Localisations neurom'ning'es
............................
ZIEGLER décrit l'atteinte du système nerveux central dans
45 ~ des cas. A Abidjan, cette atteinte est retrouvée dans 48 ~
des cas. Ces localisations sont en gén'ral associées à une tumeur
~aciale ou abdominale. Les aspects cliniques sont multiples.
Ces localisations peuvent Itre muettes cliniquement (25 ~ des
cas observées à Abidjan) et se traduisent par un envahissement
d'importance variable du liquide céphalorachidien par les cel-
lules tumorales.
La paraplégie d'installation rapide est ~r'quente et est
par~ois r'v'latrice de la maladie. On peut noter des paralysies
des ner~s crlniens, ~acial surtout et ner~s Qculo-moteurs.
On remarque des perturbations de l'EEG et des syndromes
méningés. La tumeur peut aussi Atre révélée par des troubles
spinctériens,
associés à des troubles neurologiques moteurs et
sensiti~s. évoquant un syndrome de compression médullaire.
Celle-ci peut relever de l'envahissement des espaces médullaires
~aisant suite à une tumeur abdominale ou médiastinale se propa-
geant le long des troncs nerveux.
Par~ois, au stade terminal, on observe une méningo encé-
phalite 1 elle peut Itre due à l'extension des l'sions ~aciales,
ou à celle des ~oyers craniens r on note alors une hypertension
intra-cranienne.
1.4.
Les autres localisations
------------------------
1.4.1.
Les localisations osseuses extra-~aciales
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Elles peuvent Itre révélées par une ~racture pathologique.
Elles intéressent plus volontiers les os longs que les os plats.

ABDOMEN
1 G4,7~~
33
1
1 DRL
15,6%
1 8
D
SOUS CUTAIJE
5.8 'Y.
1 3
0
NEUI10LDGI':lUE
2
3,9%
1
MAXILLAIRE
D
3,9%
=oJ2
AUTRES
CI
5,8 %
J 3
If
,
Localisation clinique initiale des 51
cas de lymphome de
Burkitt observés par PHILIP J. et CO~L
1980

La radiographie montre des images d'ost'olyse. On remarque
une lacune m'dullaire mal limit'e, à bords irr'guliers,
sans
liser' de condensation. Elle peut s'accompagner d'une r'action
p'riost'e d'intensit' variable.
1.4.2.
Localisations endocriniennes
••••••••••••••••••••••••••••
1.4.2.1.
Atteinte gonadique
******************
Les atteintes endocriniennes sont surtout gonadiques.
Les localisations testiculaires sont rarement observ~es.
Par contre les ovaires sont souvent concern's. Les tumeurs se
présentent cliniquement comme des masses palpables bilatérales
et mobiles dans la fosse iliaque.
1.4.2.2.
Atteinte thyro!dienne
*********************
D. Burkitt décrit deux aspects cliniques 1
Le nodule thyro!dien latent, découvert lors d'examens systéma-
tiques, et le goitre diffus de volume important.
L'envahissement thyro!dien peut demeurer méconnu et ne
présenter aucune manifestation clinique décelable, la glande
ayant un volume normal.
1.4.2.3.
Atteinte hypophysaire
*********************
Les atteintes hypophysaires ont été peu décrites. Ce serait
surtout une complication de l'envahissement des os de la base du
crAne.

-
'It)
-

1.4.2.4.
Les atteintes p,ancréatiques
***************************
Elles détruisent complètement la glande qui est alors
incluse dans une masse rétropéritonéale.
1.4.2.5.
Les atteintes surrénaliennes
****************************
Les lésions sont bilatérales. L'atteinte est corticale
et médullaire.La destruction de la glande provoque des troubles
qui conditionnent l'aspect clinique et le pronostic.
1.4.2.6.
Les atteintes mammaires
***********************
Elles sont découvertes essentiellement lors d'examens
histologiques.
1.4.J.
Les localisations cardiaques
............................
Selon D. Burkitt, l'atteinte cardiaque par in~iltration
nodulaire est retrouvée dans un tiers des cas. Elles se mani-
festent cliniquement par des troubles du rythme, un tableau
de péricardite puis une insu~~isance cardiaque qui peut s'ins-
taller brusquement et entrainer rapidement la mort.
1.4.4.
Les atteintes du sang et des organes hémato-
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
po!étiques
••••••••••
La maladie de Burkitt est une néoplasie lympho!de pour
laquelle les ganglions superficiels sont rarement retrouvés.
Les adénopathies cervicales peuvent apparattre tardivement et
ont un caractère in~lammatoire.

-
')0
-
O'CONNOR retrouve des ad4nopathies au niveau des cha!nes
lat4ro-abdominales. En rd examinant les pièces, i l fut 4tabli
que les ganglions n'dtaient ni envahis ni hypertrophi's.
iO
Ils 'taient inclus dans la masse ndoplasique rdtrop4ritondale.
L'atteinte des ganglions est discutde par beaucoup d'au-
teurs.
On s'accorde à considdrer l'intdgritd du sang circulant
m3me au stade terminal de la maladie. On peut noter une andmie
qui peut Itre dne à une parasitose frdquente chez l'enfant
africain.
L'envahissement de la moelle osseuse peut s'observer par-
fois. Il n'est pas uniforme. Au ddbut de la maladie l'infiltra-
tion peut 3trelDdulaire, retrouvde seulement en certains points
de ponction. L'envahissement mddullaire est parfois diffus. on
ne le retrouve alors qu'à la phase terminale de la maladie, i l
peut colncider avec la prdsence de cellules de Burkitt dans le
sang p4riphdrique.
Aucune prolif'ration ndoplasique n'a dtd ddmontrde au
niveau de la rate.
On constate cependant des rates palpables cliniquement.
Elles correspondent le plus souvent à une bascule rdtropérito-
ndale (Lambert) ou relèvent d'une dtiologie parasitaire.
1.4.5. Les localisations cutan4es
••••••••••••••••••••••••••
Elles sont rares. Elles peuvent sidger à la r4gion mammaire,
au cuir chevelu,
sur les membres ou à la paroi abdominale. Elles
se manifestent sous la forme de nodules.
1.4.6.
Les atteintes pulmonaires
•••••••••••••••••••••••••
Elles sont rares.

-
') 1 -
2.
Examens compl~mentaires
La radiographie montre au d~but des microg~odes diss~min~es
dans la r~gion m~dullaire de l'os. Ces microg~odes conrluent
en de larges plages d'ost~olyse.
Ces images ost~olytiques s'~tendent vers la corticale.
L'os peut prendre un aspect mit~. Les contours du massir racial
s'erracent ainsi que les limites de ses cavit~s.
Des clich~s tangentiels pratiqu~s sous rayonsrmous permet-
tent de visualiser l'envahissement des parties molles dans cer-
tains cas. On remarque des images en "reu d'herbe" avec rupture
de la corticale. Les clich~s mettent en ~vidence des images
08t~0-constructives en rines spicules p~riost~es perpendiculaires
à l'os dans 40 ~ des atteintes maxillaires (Cokshott).
La lamina dura est pr~coc'ment atteinte "par substitution
n~oplasique au niveau de la limite trab~culaire normale de
l'alv~ole dentaire".
Certains germes sont enrouis sous la tumeur et sont re-
roul~s par elle dans la pro rondeur des tissus.
La destruction de l'os s'~tend aux os du voisinage. Les
plus rr~quemment atteints sont le malaire, l'apophyse zygomatique,
le plancher de l'orbite,
la région pt~rygomaxillaire et la base
du crane. Dans ces os apparaissent des images g~odiques qui ne
respectent ni les sutures inter-osseuses, ni la corticale.

-
5" -
1
Les clich~s
montrent parfois une opacit~ des cavit~s sinusien-
nes, maxillaires et ethmoldales ou sph~noldales.
L'atteinte des autres os du squelette peut 3tre r'v~l~e
par une fracture. La radiographie montre des images d'ost~olyse.
Le traitement entraine une r~gression du processus tumoral. 1
Sur la radiographie on peut constater une r~apparition des con-
1
tours osseux ainsi qu'une reconstitution de la trame avec une
1
remin~ralisation qui se fait de façon progressi~.
Le bilan biologique n'est pas très 'vocateur de la maladie
de Burkitt. L'h~mogramme et le my~logramme ne sont pas perturb~s.
On peut remarquer Une a n~mie, mais son interpr~tation est d~li­
cate,
car elle n'est pas spécifique~ On peut entre autres causes,
l'attribuer à une parasitose,
très fr'quente chez l'enfant afri-
cain.
Le nombre de plaquettes est normal, BONHOMME et VILASCO
signalent une anomalie en cas d'envahissement m~dullaire. Ces
m3mes auteurs signalent une hypoalbumin~mie constante, la pr~­
sence d'alphafQetoprot'ine s~rique.
Ils signalent ~galement la modification du trac~ ~lectro­
phon~tique des LDH (is -enzymes de la lacticodeshydrog~nase)
dans plus d'un tiers des cas,
et une diminution des r~actions
d'hypersensibilit~ retard~e. Selon eux 1 " le trac~ immuno-
"électrophor~tique est variable, il existe en g~n~ral une aug-
"mentation diffuse des IgG.
" Certains auteurs
anglosaxons signalent à l'inverse, une
diminution des IgM".

-
jJ
-
Géode fémorale inférieure gauche,
cliniquement muette.
Noter l'épaississement périosté à la partie haute du fut dia-
physaire.
(L'iconographie provient du Service du Professeur LAPLANE ,
H8pital TROUSSEAU).
M. BONNET - GAJDES et COLL

-
5~ -
Beaucoup d'auteurs ont constat' la rareté des hémoglobi-
nopathies, argument utilisé en ~aveur de la relation du palu-
disme avec la maladie de Burkitt endémique.
Le diagnostic de la maladie de Burkitt est surtout basé
sur l'examen histologique et cytologique. Il n'existe pas de
dirrérences histologiques entre le lymphome de Burkitt (LB)
arrica~ endémique et le lymphome de Burkitt non endémique.
Les histologistes s'accordent pour assimiler la cellule tumorale
à une cellule issue du tissu hématopolétique et restant·indir-
rérenciée ou raiblo••nt dirrérenciée.
1
L'aspect histologique des lésions trouvées dans la maladie
l
de Burkitt a ~ait l'objet de nombreuses discussions ontre les
t
écoles. Pour les auteurs anglais, la nature lymphosarcomateuae
de l'a~rection décr±te par D. Burkitt et GT O'Connor ne rait
aucun doute.
D.H. WRIGHT ,
se basant sur les caractères cytologique
et histoèhimique des cellules tumorales, considère cette néo-
plasie comme un lymphosarcome lymphoblastique.
Pour R. CAMAIN et D. LAMBERT (l'école rrançaise), le clas-
sement de cette tumeur parmi les lymphosarcomes habituels est
peu satisraisant car elle s'en éloigne sur le plan clinique et
histologique. Ils voient dans les cellules tumorales décrites
par D. Burkitt et G.T. O'connor, des hémocytoblastes plut8~
que des lymphoblastes.

- 55 -
Ils se basent pour leur argumentation,
sur la texture
chromatinienne et l'existence dans le noyau tumoral de deux à
quatre nucl~oles plut8t qu'un à deux comme dans le lymphoblaste.
Ils tendent à apparenter les cellules tumorales à l'h~mocyto­
blaste des auteurs ~rançais ou"germino-cytoblastes de K. ùmnerth
d'autant plus que leur comportement histochimique est superposa-
ble.
En
1969, un comit~ d'anatomo-pathologistes"r~unisà
Genève par l'OMS essaie de d~~inir la cellule de Burkitt. Ils
en arrivent à la d~~inition de "cellule lymphor~ticulaire pri-
mitive ne montrant que des signes limites de ce que l'on peut
interpr~ter comme un ~aible degr~ de di~~~renciation". Il
s'agit donc d'un "lymphome malin de type indi~~érenci~".
Aspects histologiques de la maladie de Burkitt
================z=============================
L'examen histologique et cytologique est e~~ectu~ après
biopsie ou sur examen des ~rottis r~alis~s après ponction d'une
zone tumorale. On observe la disparition de l'architecture tis-
sulaire normale. L'aspect histologique des pr~lèvements est uni-
~orme, monotone, monomorphe. On remarque une proli~~ration de
cellules rondes de 12 à
14 millimicrons de diamètre avec un
cytoplasme peu abondant, amphophile ou ~aiblement basophile.
Le cytoplasme contient des vacuoles et un grand nombre de poly-
ribosomes. Le noyau est relativement volumineux, en g~n~ral
sph~rique, par~ois encoch~ ou reni~orme.
Il est en moyenne de 10
à
12 millimicrons de diamètre avec une
membrane nucl'aire nette. La chromatine dense, d'aspect granu-
leux est dispers~e dans un nucl~bplasme abondant. Les nucl~oles
sont bien visibles.

-
56 -
-
Aspect caractéristique de la pro1i~~ration
tumorale avec les macrophages réalisant l'aspect
dit "de ciel étoilé".
(H.E.S. gr. x J20)
En encart, les lymphoblastes tumoraux sur une apposition.
(May-GrUnwa1d-Giemsa Gr. x 80Q
D'après Loubière,
Etté,
Vi1asco, Bonhomme.

-
37 -
Aspect histologique d'ensemble avec son "ciel ~toil~"
COLL
P N'DIAYE
Aspect cytologique d'une tumeur de Burkitt sur ~rottis
d'apposition
COLL P N'DIAYE

-
58 -
L.,
, ".... .-
.....
i
_ .
--l.fbo:a .Dr ~chlllr:"JJe,c]erl
1
Ces deux photographies montrent 1. monomorphisme des cellules.
On peut voir des macropha~es dispersés qui contiennent la plu-
part du temps des débris cellulaires phagocytés.
(Mathias Schroeder)

39
Parfois la cellule tumorale se présente sous forme de
cellule polyédrique à angles arrondis.
Elle augmente de vo-
lume et peut atteinTe 16 à
25 millimicrons de diamètre. Le
noyau,
conservant les m~mes caractéristiques morphologiques,
c'~st le cytoplasme qui augmente de volume.
Les mitoses sont abondantes,
elles sonl; en général
bipolaires.
Entre ces éléments persistent quelques cellules réticu-
laires,
parfois macrophages qui,
lorsque le prélèvement a été
1
t
fix~ au formol,
se détachent en clair sur le .fond dense de la
1
prpparation. Ceci confère à l'ensemble un aspect de
'ciel
!
dtoilé',
le
'starry sky' que O'Oonor considbre comme spéci.fi-
1
!.
qlH'
de la tumeur de Burkitt. Certains auteurs attribuent cet
\\
aspect à
un artéfact de fIxation et mettent en doute sa spé-
cificité dans la maladie de Burkitt. On peut rencontrer des
aspects moins caractéristiques avec prédominance des cellules
réticulaires. La masse tumorale prend un aspect syncytial sug-
g~sti.f d'une tumeur à cellule souche (stem - cell lymphoma).
On peut recontrer une prolifération histiocytaire .fibro-
hlastique,
surtout à la périphérie de la tumeur. Cet aspect
peut .faire penser à une réaction collagène non spécifique.
Il se rencontre surtout dans les tumeurs à localisation intra-
buccale avec un caractère inflammatoire surajouté.
Sur empreinte,
colorée au may-GrUnwald-Giemsa,
on remarque
Ip monomorphisme cellulaire. Les cellules sont pourvues d'un
noyau volumineux,
arrondi,
par.fois encoché,
~\\ chromatime .fi-
nement granuleux. Les nucléoles sont au nombre de deux à quatre
en moyenne. Les mitoses sont fréquentes.

- 60 -
Le cytoplasme basophile est r~duit à une mince couronne autour
du noyau. On note des vacuoles lipidiques au voisinage des aires
de nécroses (n.H. Wright). Les granulations PAS - positives sont
rares dans la cellule tumorale. On retrouve des vacuoles lipidi-
ques dans les histiocytes et les macrophages,
ceux-ci ont des
enclaves PAS positives.

-
61 -
CHAPITRE
I I I
LES
MOYENS
THERAPEUTIQUES
***************************

~
- 62 -
Plusieurs moyens th4rapeutiques ont 4t4 pr4conis's pour
lutter contre la maladie de Burkitt~ La chirurgie, la radio-
thérapie, la chimioth4rapie, la corticothérapie et plus récem-
ment encore l'immunoth4rapie dont les r4sultats sont discutés.
Elle semble induire des r4missions à plus long terme.
Le traitement appliqu4 d'pendra du stade d"volution de la
maladie. On distingue cinq stades suivant la classi~ication
d'Ann HARBOR 1
-
stade 1 1
N40plasie apparemment 10calis4e dans un seul territoire
ganglionnaire.
stade 2 1
Maladie qui a~~ecte plusieurs territoires ganglionnaires
situés d'un seul cSté du diaphragme.
stade J 1
La n40plasie traverse le diaphragme.
stade 4 1
stade leuc4mique, envahissement de la moelle osseuse
de ~açon di~~use.
1- La chirurgie
La maladie de Burkitt est une maladie du syst~me avec des
localisations pluri-~ocales précoces. L'acte opératoir.'est
e~~ectué uniquement lors d'apparition de phénomènes compressi~s
avec risque vital immédiat, de complication de la tumeur ou à
titre d'op'ration de propreté (LAMBERT).

-
6) -
La chirurgie d'exérèse n'entraine qu'un résultat pallia-
ti~ à court terme. Une intervention peut déclencher une poussée
aigue de la maladie.
La chirurgie est abandonnée actuellement au pro~it des autres
thérapeutiques.
2- La radiothérapie
La radiothérapie utilise des radiations à haute énergie •
le télécobalt et les accélérateurs linéaires. Le télécdbalt
permet d'obtenir des faisceaux mieux centrés et de protéger les
organes sensibles avoisinants. L'homogénéité du Co 60 dans les
tissus traversés le rend mieux tolérable.
Les accélérateurs linéaires, appareils plus récents, sont
incomparablement
supérieurs au cobal~
La radiothérapie est éradicatrice localement, elle est
utilisée dans les stades I
et II, notamment dans les tumeurs
~aciales de l'adulte. La dose,
le wolume à irradier et la tech-
nique sont dé~inis chaque ~ois en ~onction de di~~érent.s loca-
lisations. Ils dépendent des organes critiques inclus dans 1.
volume irradié et leur tolérance. Dans le cas de localisations
~aciales, une mise en état préalable de la cavité buccale s'im-
pose pour éviter les risques d'ostéoradionécroses.
On utilise des doses allant de 4000 à .5000 rad
à raison
de 1000 rad par semaine pendant J semaines.
On peut e~~ectuer une irradiation du crAne (3400 rad) pour
prévenir l'atteinte du système nerveux central J celle-ci sur-
vient dans les ~ormes généralisée~

,
- 6', -
i
La radiothérapie dans le traitement du lymphome de Burkitt
1
donne des résultats incertains. On lui pré~~re la chimiothérapie. 1!i!
) -
La chimiothérapie
1
i~
La maladie de Burkitt est une tumeur maligne humaine qui
~
parait 3tre curable par la chimiothérapie. La chimio-sensibilité
f-
i
1
peut 3tre attribuœ en partie à la grande vitesse de proli~ération 1
des cellules tumorales. Les antimitotiques inhibiteurs de la di-
f
vision cellulaire sont destinés à lutter contre l'envahissement
f-
par les cellules cancéreuses dont la division est t r ' . active.
I
La chimiothérapie se base sur la di~~érence de sensibilité
entre les cellules cancéreuses et les cellules normales. Mais
les tissus tels que la moelle osseuse ont une grande activité
\\
mitotique, ce qui explique les risques hématologiques de ce
traitement. La chimiothérapie est considérée actuellement comme
1
,
l
la seule thérapeutique valable. Elle a vu son e~~icacité s'ac-
f.'
~
croitre ces derni~res années grâce à la découverte de nouvelles
molécules et à une meilleure compréhension du métabolisme, de la
pharmacocinétique et de l'activité des agents anti-cancéreux
(M. Boiron).
Elle induit des rémissions spectaculaires avec une régres-
sion de la tumeur et une nette amélioration de l'état général.
Les malades sont traités aux doses maxima tolérées. Pour obtenir
un contact prolongé avec les cellules tumorales, les cycles
s'e~~ectuent sur plusieurs jours. Le traitement doit 3tre de
longue durée. Le traitement "rotationnel" avec des cycles suc-
cessi~s utilisant des médicaments di~~érents parait 3tre pré~é­
rable. On pratique actuellement des traitements intermittents
qui sont plus e~~icaces et moins toxiques pour la moelle osseuse
(M. Boiron).

- 6') -
On peut pratiquer une monochimiothérapie ou une poly-
chimiothérapie qui donne de meilleurs résultats.
3.1. Les produits utilisés sont nombreux. Parmi les princi-
paux p;roduits on distingue 1
3.1.1.
L'Endoxan
ou N.N.bis.b. chloroéthyl-N-O propy-
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
lène phosphoramide ou cytoxan ou cyclophosphamide
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Principal représentant des moutardes azotées,
la cyclo-
phosphamide a été synthétisée en 1957 par Arnold et Bourseaux.
La ~olécule est hydroxylée dans le roie. On décrit deux voies
métaboliques 1 l'aldocyclophosphamide donnant des métabolites
actirs& L'acroléine et surtout la moutarde phosphoramidée ,
l'autre voie métabolique conduit aux céto et carboxycyclophos-
phamide qui sont inactirs.
Les concentrations sériques sont pratiquement identiques
après l'administration orale ou intra-veineuse. L'élimination
par voie ur.inaire de métabolites encore actirs explique sa to-
xicité pour les voies excrétrices urinaires. On peut administrer
la cyclophosphamide par voie orale de raçon continue à la dose
de 100 mg/m2/jour. On peut l'utiliser à dose massive de 40 mg
par kilo de poids corporel en une seule injection intraveineuse,
ceci toutes les deux ou trois semaines.
La cyclophosphamide a un erret leucopéniant et l'*dection
doit 3tre reportée si le taux de globules blanc.,est inrlrieur
à 2500. On peut observer également des nausées et des vomisse-
ments. La cyclophosphamide a un pouvoir immunodépresseur très
actir, aussi est-il souvent nécessaire de raire des intradermo-
réactions à la tuberculine arin de détecter dès le début, une
éventuelle primo-inrection tuberculeuse ou le réveil de lésions
déjà existantes (Poitout).

- 66 -
!r,
f
Il existe des d~riv~s (isophosphamide, trophosphamide)
1
mais aucun ne surpasse en eCCicacit~ la cyclophosphamide (Marly).t
Son action est d'autant plus nette que le traitement est pr~coce f~
(Lambert).
t
i
,
i
Le Methotrexate ou acide 4-amino-N-l0-m~thylprér~yl
,
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
f
glutamique
~
• • • • • • • • • •
!t
Il appartient au groupe des antiColiques agissant comme
antim~tabolite des acides nucl~iques (voir schéma:). Son arrinit~
importante pour la dihydrorolate reductase, l'amethopteine
bloque la transrormation de l'acide dihydro~olique en t~trahydro­
rolique. Il emplche ainsi les r~actions de transCert de carbone
conduisant à la synthèse des purines, de la thymine (EMC).
i
Le m~thotrexate agit en inhibant la synthèse du DNA pendant la
l
1
phase 5 du cycle cellulaire (voir sch~ma).
l
L'absGrption intestinale du méthotrexate est excellente
1
pour des doses inf~rieures à )0 mg/M2. L'~limination du m~tho­
1
trexate se fait essentiellement par voie urinaire. Elle est
t
ravoris~e par un pH alcalin. Le m~thotrexate subit ~galement
1
un ~ycle ent~rohépatique.
1
!
Il est administr~ par os ou par voie intra-veineuse ou intra-
i
musculaire. La posologie est de 50 mg/m2. On pratique des per-
~
rusions carotidiennes dans les tumeurs maxillo-faciales, une
1
surveillance rigoureuse est alors n~cessaire.
t
1
:
Le methotrexate utilisé aux doses conventionnelles peut
1
provoquer une my~losuppression avec parCois leucop~nies sév~res
t
!
et aplasies transitoires. On peut observer des stomatites ul-
!}
c~reuses et des diarrh~es. Les hépatites sont le
plus souvent
latentes et transitoires.
1?1
t1!
1
1
f

- (,7 -
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D'apr~8 Y. POMMIER et F. LOKIEC
Octobre 1981
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11/111",01:'';;('\\.11,' fl'Al\\1
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D'apr~8 Y. POMMIER et F. LOKIEC
Octobre 1981
1
1
t
1
1

-
fJF -
Le m'thotrexate employ' à forte dose est très toxique.
(l'incidence de la mortalité est évaluée à 6 ~ d'après EVANS
et COLL en 1979). On peut noter la persistance de nausées et
de vomissements dans les 24 premières heures de traitements
suivis de troubles hématologiques. On décrit des accidents
f
neurologiques (syndromes confusionnels, convulsions). Le m'tho-
t
trexate par voie intra-rachidienne peut provoquer une "arachnoi- l,·
dite chimique" qui serait dQe à une forte concentration de pro-
l
duit dans le liquide céphalo-rachidien et à un ralentissement
i
de l'élimination vers le plasma (Chabaer et Coll 1977). Elle
1
se manifeste par un syndrome méningé fébrile très douloureux.
1
On peut noter des cellules (polynucléaires et lymphocytes) dans 11
!l
liquide céphalo-rachidien.
t,
J.l.J. Vincristine ou Oneovin
1
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
C'est un alcalo~de de la pervenche. Son mécanisme d'action
n'est pas complètement élucidé. Il agira~t sur les cellules
néoplasiques au moment du blocage de la mitose en métaphase
(Poiroux). On l'administre à raison de 1 à 1,5 mg/m2 par in-
jection.
J.l.',. L'aracytine ou cytosine arabinoside
•••••••••••••••••••••••••••••••••••
Elle a deux propriétés 1 antivirale (virus herpM
et pox)
et antimétabolique. Son action antimétabolique s'exerce à la
phase 5 de la multiplication cellulaire.
Elle est utilisée par voie sous cutanée ou par perfusion
continue. La molécule et ses métabolites diffusent dans le l i -
quide céphalorachidien. La cytosine arabinoside est l'un des
anti.métabolites les plus utilisés. Elle est employée à raison
de 50 à 400 mg/m2 par jour (M.Marly).

Ses errets secondaires sont en relation avec la dose et
la dur~e du traitement 1 elle provoque une toxicit~ m~dullaire,
une leucop~nie transitoire et une toxicit~ h~patique et r~nale.
3.1.5. Melphalan • ph~nylanine-mout.rde
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
C'est un alcoylant d'origine synth~tique. Son emploi ac-
1
tuellement est limit~ à cause des risques leucomog~nes qu'elle
~[
provoque (Marly). Elle n~cessite une surveillance h~matologique
rigoureuse.
f
1
On utilise souvent une polychimioth~rapie qui donne de
1
meilleurs r~sultats. Parmi les associations utilis~es on dis-
tingue 1
1
* l'association eyclophosphamide-Methotrexate
1
Cyclophosphamide 1 60 mg/Kg
1
M~thotrexate 1 1 mg/Kg
1
1
* le traitement de Burkitt gui associe
1
Cyclophosphamide
1
Vincristine
!!
M~thotrexate
* Le traitement de Bike avec l'association
[
Vincristine
M~thotrexate
Aracytine

Parésies
Réactions
Nausées
Vomis-
intes-
Diarrhée
Alopécie
aller-
t'ièvre
toxicité
sements
tinales
giques
cardiaque
Moutarde à
++
++
l'azote
-
-
++
-
+
-
Cyclophos-
+++
II hte dose)
+
phamide
+
+
-
+
-
-
-
Méthotrexade
+
+
+
-
-
-
-
-
-
-
-
Vincristine
-
-
++
-
++
-
-
-
TOXICITE
DES
AGENTS
ANTI-TUMORAUX
************************************
-..l
~
____
_
,
..
"....,""......~.'...,......."';"''''''''...'~:'"'.....,~,'"..''':'''~i'~.,.·'~''l...'..~,l:':;'''''''·,'~"""._o,.~,"..,.,.."..·_~.
_
. ....,~~_."-~-
", .. -'"- ..--,--------....-

Toxicité hépatique
i
Pas de lé- ilésions
Toxicité
Toxicité
Troubles
Troubles
Toxicité mu-
sions an-
Ianté-
Toxicité
Toxicité
excré-
neuro-
de la
hydro
queuse
térieure
Irieure
pulnao-
rénale
to-uri-
logique
coagula-
électro
hépati-
~épa-
naire
naire
tion
lytiques
que
tique
Moutarde '"
+
-
-
-
-
-
-
-
-
-
l'azote
Cyclophos-
-
+
+++
-
-
+
phamide
-
-
-
-
\\Vincris-
+++
-
-
-
-
-
-
-
-
tine
D'APRES P.
POUILLART
*******~************
(Oct. 81)
- l

-
72 .
Cette ~echnique s'est avérée e~~icace dans les ~ormes
rebelles au traitement habituel, ainsi que dans les cas de
rechute.
ZIEGLER utilise l'association cyclophosphamide-vincristine
méthotrexate-cytosine arabinoside chez des patients atteints
d'une maladie généralisée.
On peut associer chimiothérapie et radiothérapie.
Ces deux thérapeutiques se compl~tent mutuellement. Cette
association permet de combiner l'irradiation locale des masses
les plus volumineuses, la ~onte des in~iltrations di~~uses sub-
cliniques (~ormes apparemment localisées) ou visibles (~ormes
généralisées).
Les anticancéreux exercent une activité cytotoxique aussi
bien au niveau des cellules cancéreuses qu'~u niveau des cel-
lules normales.
J.J.l. Toxicité hématologique
......................
Les études tendent vers l'élaboration de produits anti-·
cancéreux ayant un e~~et antitumoral maximal et un moindre
risque hématologique. On peut noter par~ois une aplasie médul-
laire qui s'installe entre le cinqui~me et le douzi~me jour de
traitement. Il peut exister une pancytopénie.
J.J.2. Toxicité digestive
..................
Les mani~estations les plus ~réquentes sont les vomisse-
ments et les nausées (avec la cyclophosphamide). Leur intensité
varie d'un malade à l'autre.
La diarrhée est plus rarement observée. Quand elle sur-
vient en m3me temps que les vomissements, elle peut entrainer
un déséquilibre hydro-électrique qui doit 3tre rapidement
compensé.

- 71 -
Les parésies intestinales transitoires peuvent ~tre ob-
servées avec l'administration de vincristine
(Pouillart).
3.3.3.
L'alopécie
• • • • • • • • • •
Elle peut 3tre observée après l'administration de cyclo-
phosphamide à dose forte (50 mg/kg).
3.3.4.
Les accidents allergiques
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Ils sont relativem~nt rares.
3.3.5.
La fièvre
• • • • • • • • •
Elle peut trahir une toxicité hématologique sévère et une
réaction générale d'intolérance.
On a décrit des états fébriles
transitoires après administration de cyclophosphamide.
3.3.6.
Toxicité cardiaque
• • • • • • • • • • • • • • • • • •
Elle peut se manifester sous forme de tachycardie.
J.J.1. Toxicité hépatiqup
• • • • • • • • • • • • • • • • • •
On peut observer une augmentation des taux sériques
d'enzymes hépatiques après administration prolongée de métho-
trexate , quelques cas d'ictères ont été signalés avec ce pro-
duit (P. Pouillart).
3.3.8. Toxicité pulmonaire
• • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Elle est très rare après chimiothérapie anticancéreuse.
3.3.9. Toxicité rénale et excréto-urinaire
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Une grande partie des médicaments anti-cancéreux ont une
élimination rénale. La toxicité survient avec l'accumulation
dans les voies excrétrices de métabolites encore actifs ou
toxiques.

- 7" -
Ainsi l'application de cyclophosphamide entraine une
cystite hémorragique très douloureuse.
3.3.10.
Toxicité neu
logique
.....................
Les accidents neurologiques s'observent avec la vincris-
tine (polynévrite, rarement des parésies
des paires craniennes
III,
V,
VI,
VII), des troubles mentaux à type de con~usion,
hallucinations (Pouillart).
3.3.11.
Syndrome de rétention hydroélectrique
.....................................
l[
On peut le rencontrer avec un traitement de cyclophos-
~
phamide à ~orte dose. On le réduit avec l'administration de
t
diurétiques.
i
!,
Les er~ets toxiques des médicaments anticancéreux sont
nombreux. Aussi convient-il d'e~~ectuer di~~érentes analyses
avant la mise en route du traitement (tableau).
Les produits anticancéreux sont administrés sous surveil-
lance hématologique. Le traitement ne peut Atre entrepris et
poursuivi que si le nombre de polynucléaires est supérieur à
2000/mm3 et celui des plaquettes supérieur à 150 000/mm3. Entre
1500 et 2000 polynucléaires et entre 100000 à 150@OO plaquet-
tes,
ces doses doivent Atre réduites de moitié (S. Castaigne
19R 1 t.
L'exploration du rein permet de détecter des perturba-
tions. Toute élévation de la créatininémie au delà de 110mml/l
est une contre-indication à l'application d'une chimiothérapie
(Pouillart 1981).

1
Contr&le à errectuer
Investigations complémen-
causes pos"ible"
dans tous les cas
taires éventuelles
Trouble" héma-
• ~umération et --
• }Iyélogramme
• Inril tra tion
ronnule sanguine
médullaire mé-
tologique"
• Biopsie de moelle
tastatique
• Anémie
• Scintigraphie du
• Traitements
• Leucopénie
squelette
antérieurs
• Thrombopénie
1
Troubles nutri-
• Courbe du poids +
• Exploration isotopi-
• M4tastases hépa-
amaigrissement
que du roie ou échoto_
tiques.
tionnel"
mographie hépatique
• Trouble de l'ab-
• Protidémie + élec-
sorption diges-
trophorllse des
• Examen du complexe
tive.
protides
pro thrombique
• Trouble du tran-
• Albuminémie
• Ponction biopsie
sit du haut ap-
\\
hépatique
pareil digestif'
• Ionogramme
• Insurrisance im-
munitaire
(1)
• Anorexie
(7)
• Courbe de diurèse
• Urographie intra-
• Compression ur4-
• Urée sanguine
veineuse
térale
• Ionogramme sanguin
• Artériographie
• Envahissement r~­
et u inaire
rénale
nal
• Créatininémie
• Ponction bi~psie
• compression des
rénale (1)
pédicules rp.naux
f
• Traitements an-
térieurs
.\\1 ~';ration'5 11é-
Dosages des taux
Exploration du pa-
• ~étastases hépatiques
sériques 1
renchyme hépatiquel
p<1ti'lues
• llépatite médicamen-
• Isotopique-Echo-
• SGOT -
SGPT
teuse virale
tomogr"'-ph:!.que
• Gamma GT -
• Ponction biopsie
bilirubine
hépatique (?)
• Phosphatases
• Laparoscopie
alcalines
• Complexe pro-
thrombique
Syndr~me ri.. com-
• Radiographie
• Compression tumorale
du thorax
ganglionnaire
pression vascu-
• ~esures des
lo.ire (médias-
pressions
tinale ou ab-
veineuses
dans les
dominale co.ve
deux terri-
inf'~rieure).
toires caves
supérieur
et inrérieur
l'''Vl;:STIGATIO~S A PIUTIQTJER CHEZ LES H.\\L\\DES PORTETms
D' T~F: TI.'}lEUn ~L\\LIG:-;E E:-; E\\'OLJ:TIO:-; .\\\\'A.'lT L\\ ~IISE
E:-: OEI'YIU: n' UNE CIIDIIOTIIERAPI E
D' .\\près
P. POI-'TLLART
- Oc tobre 19R 1 -

- 76 -
L'exploration du ~oie permet de d~celer des troubles de
cytolyse h~patique.
La chimioth~rapie est contre-indiqu~e de ~açon absolue
quand les taux s4riques de phospha~àses alealines de SGOT et de
SGPT d~passent de trois ~ois les taux normaux. Le risque d'ac-
centuation de la cytolyse est alors accru, ainsi que la survenue
d'un ~tat d'insu~~isance h~patique. (P. Pouillart).
4.
La corticoth~rapie
C'est la th~rapeutique adjuvante des traitements pr~c~­
demment d~crits. On l'utilise souvent dans les ~ormes g~n~ra­
lis~es. Certains injectent syst~matiquement 25 mg d'h~missucci­
nate d'hydrocortisone lors de per~usions d'anti-m±·totique, ceci
dans un but antichoc et anti-allergique (Agathe DURAND).
5.
L'immunoth~rapie
L'immunoth~rapie a accompli des progrès consid~rables au
cours des dernières ann~es. Elle est encore, pourtant, l'objet
de nombreuses controverses.
En 1965 1 D.P. Burkitt, Hutt, Wright et Ngu tentent d'obtenir
des r~sultats ~avorables en augmentant les moyens de d4~en8e
immunitaires de l'h3te.
Burkitt, en 1964 a d~crit des cas de r~missions spontan~es.
Il a aussi d~crit des cas de r~mission après une dose unique de
chimioth~rapie.
Ceci constitue la preuve,
selon lui, que les tissus de
l'h3te peuvent d~ployer une ~orte r~ponse anti-tumorale contre
la tumeur de Burkitt.

-1
- 77
11
En 1971,
Blumig et Ziegler ~ont 'tat à Kampala de la r'gres-
sion d'un cas de lymphome de Burkitt après une rougeole,
le pa-
tient n'ayant reçu aucun traitement. Les auteurs p~posent une
s'rie d'hypothèses pouvant expliquer cette stup'~iante r'mission.
Celle qui leur paraIt la plus probable reste le rejet par lyse
des cellules tumorales à la suite de la formation d'un complexe
antig'nique entre le virus de la rougeele et la surface des
1
cellules tumorales. Ils envisagent un traitement 'ventuel du
1
lymphome de Burkitt par vaccination avec le virus vivant de la
f
1
rougeole.
1
,
!~,
On a remarqu' que la transfusion de s'rum de sujets en
!
i
rémission a amen' une am'lioration chez des sujets en pouss'e
~!
'volutive
t1tef
Le bu~ de l'immunoth'rapie est de renforcer les r'actions
l~
,
de d'fense immunitaire cytotoxique de l'h3te.
t
1
Cela suppose
1
une antigénicit' suffisamment forte de la cellule tumorale,
1
1
6
- un nombre limit' de cellule tumorales,
environ 10
et 107
pour Itre accessibles à l'immunoth'rapie,
ce qui correspond à une
1
phase infraclinique (r'mission complète des tumeurs).
!
un 'quilibre entre les r'actions de d'fense immunitaire.
i
une surveillance immunitaire rigoureuse.
!~
Les m'thodes propos'es actuellement sont essentiellement
des~imulations actives qui potentialisent la fabrication des
anticorps par le sujet.

Il s'agit de stimulations non spéciCiques d'origine
bactérienne comme le BCG et le corynebacterium parvum. L'eCCi-
cacité du BCG dépend de la dose et de la voie d'administration.
Il existe une dose optimale
qui dépend de l'état immunitaire
du patient.
Ziegler administre le BCG à
travers des scariCications
intraderniques, deux Cois par semaine, pendant quatre semaines
puis chaque semaine pendant un total de dix semaines d'immuno-
thérapie.
Le corynebacterium parvum est administré par voie intra-
musculaire à la dose de 2 à
15 mg une à deux Cois par semaine
ou par voie intraveineuse ou intraséreuse (A. Cattan).
Cee immunoetimulateure interviennent eur l'hypereeneibilitél
retardée (BCG)
, ils agissent par activation des macrophages,
1
réactions humorales et sur les cellules suppressives qu'ils
1
stimulent.
1
l
Lorsque la dose optimale est dépassée, ils peuvent avoir
l
une action néCaste pour le
patient.
1
1
Actuellement des premiers essais sont réalisés avec les
t
"modiCicateurs des relations h8te-tumeur". Ils agissent sur les
Cacteurs immunitaires et sur les cellules cancéreuses elles-m3mes 1
(G. Mathé).
f
L'immuno-thérapie peut agir sur les cellules restant apr~s 1
le traitement conventionnel et qui peuvent 3tre à l'origine de
1
rechutes.
i~
t
1
t
i
f

- 79 -
L'immunothérapie ~era alors entreprise après le traitement
de consolidation (A. Cattan).
L'immunothérapie peut 3tre aussi combinée avec la chimio-
thérapie pendant le traitement. De The à ~yon associe la BCG-
thérapie à la chimiothérapie ,
selon lui, le nombre des rémissions
est augmenté avec cette méthode.
6. La prévention
La prévention du lymphome de Burkitt endémique pourrait
se raire en intervenant sur 1
6.1. Le virua d'Epstein-Barr
-~~-----~-~~---~-~~---
Le virus d'Epstein Barr a un potentiel oncogène. On lui
attribue un r8le dans l'établissement du lymphome de Burkitt
dans les régions d'endémicité.
Dans ces pays, la prévention pourrait se raire par vaccin
anti-virus Epstein Barr
Dans ces pays aussi, la contamination par l'Epstein-Barr
virus se rait de raçon précoce. Ou pourrait envisager des règles
d'hygiène visant à retarder l'inrection virale de manière à ce
qu'elle se rasse chez des enrants dotés d'un système immunitaire
mûr.
Le paludisme étant considéré comme un co-racteur probable
dans l'établisse~t du lymphome de Burkitt endémique, on pourrait
envisager une prophylaxie du paludisme.

1
i
1
1
1
t
1.!
j
1
CHA PIT R E
IV
=,=:=:=:=:=:=:=:=:=:=:=:=:=:=:=:=:=:=
1
1
~
Expériences
thérapeutiques
1
Observations cliniques
1
i
R
î
1
i
1
,
î
1
!~

-
Al
-
Nous avons eu le privilèee d'~tre admise
dans le Service de stomatologie du Proresseur
VILASCO à Abidjan.
Nous avons ~t~ autoris6c à rapporter les
exp6riences th6rapeutlques des dernières
ann6es en matière de maladie de Burkitt.

CLINIQUE r
Les malades âgés de 4 à 10 ans, présentent des tumeurs
maxillo-raciales ou des localisations extraraciales (masses
abdominales,
tumeur du testicule ou de l'ovaire).
LA RADIOGRAPHIE 1
Elle montre ttne lyse osseuse avec rupture de la corticale, et
parrois des lésions ostéoconstructives se présentant sous rorme
de spicules perpendiculaires à l'os.
LES EXAMENS HISTOLOGIQUES ET CYTOLOGIQUES 1
Des coupes après biopsie ont permis d'établir le diagnostic.
L' F:l'UDE THERAPEUTIQUE 1
Les patients sont répartis en 4 groupes suivant les périodes
chronologiques 1
* Avant 1965
* De 1965 à 1968
* De 1969 à 1970
* Après 1973
1- Le premier groupe (avant 1965) comprend 14 malades
La thérapeutique appliquée consiste en 1
~ - des soins locaux
- une antibiothérapie polyvalente
1- une radiothérapie conventionnelle à 200 Kg/V
à raison de JO Erg par séance
En fait aucun malade n'a reçu plus de 2500 à
3000 Erg.
L'évolution est très défavor~bla :
les parents préfèrent
rnm~ner leurs enfants au village.

- p-J -
2- Le deuxième groupe
comprend 46 malades (de 1965 à 1968)
La thérapeutique appliquée 1 monochimiothérapie à la cyclophos-
phamide à raison de 1 mg/Kg/jour pendant J semaines, et une
radiothérapie complémentaire 1 200 Kg/v à raison de 150 Erg
par séance.
Les résultats sont peu satisfaisants 1
on note 1
10 décès à l'h6pital,
-
27 malades en cours de traitement o'n t quitté 1 'h8pi tal,
9 rémissions partielles en fin de traitement, mais ces
patients ne se sont jamais présentés pour les cures d'en-
tretien et ont été perdus de vue.
J- Le troisième groupe comprend 48 malades.
On distingue deux lots 1
un lot de 18 cas traités en 1969
un lot de JO cas traités de 1970 à 197J
3.1.
Le lot de 18 malades a subit 1
--------------------
une monochimiothérapie 1 injections de cyclophosphamide
1
à raison de 40 mg/Kg/semaine pour des cures de 6 à 8
perfusions.
Les résultats sont décevants 1
On note 1
3 décès à l'h8pital,
-
2 évasions en cours de traitement,
-
13 rémissions satisfais~ntes, mais un seul malade s'est
présenté au contr8le, de façon irrégulière, au moment de
reprises évolutives.
Ces reprises évolutives ont nécessité des réhospitalisations.
Après avoir été suivi pendant 3 ans (4usqu'au 25 juillet 1972).
Ce patient n'a plus été revu.

La th'rapeutique cûmprend plusieurs protocoles 1
J.2.1.
Le premier protocole
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Il consiste en une polychimioth'rapie administr'e aux
JO malades avec cyclophosphamide à raison de 40 mg/Kg en per-
rusion hebdomadaire pendant 6 à 8 semaines.
Les r'sultats suivants ont 'té obtenus 1
On observe 1
-
14 cas de localisation m'ning'es,
ils ont nécessité des
injections intra-rachidiennes de méthotrexate à raison de O,J
mg/Kg 1 2 rois par semaine en cure de 6 à 8 injections.
-
2 échecs au m'thotrexate intra-rachidien. Ils ont néces-
sité des injections intra-rachidiennes de cytosine - arabino-
side 1 50 mg/m2.
J.2.2.
Le deuxième protocole est appliqué à 5 malades ayant
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
résisté à l'association 1 méthotrexate -
cyclophosphamide.
Ce deuxième protocole consiste en une injection I.V. de Vin-
cristine 1 1,4 mg/M2 le premier jour.
+
M'thotrexate per os 1 20 mg/m2 du premier au quatrième jour,
+
Cytosine Arabinoside 1 250 mg/m2 en perrusion du dixième
au quatorzième jour, le nombre de cures variant selon les
résultats.
J.2.J.
Le troisième protocole comprend 1
......................
* L'asparaginase à raison de1000 à 2000 unités/kg/jour
pendant 5 jours.

~5
-
-
1
1
Sur les 5 malades ayant reçu cette th~rapeutique, on n'a not~
aucune am~lioration ce qui a amen~ à administrer la cyclophos-
phamide en remplacement. Cette thérapeutique s'est avér~e tr~s
el'l'icace.
* La cerubidine 1 2 mg/Kg/jours.
Cette th~rapeutique, administr~e à un malade r~sistant à la
cyclophosphamide, s'est av~r~e n~gative.
).2.4.
Le quatrième protocole
••••••••••••••••••••••
Il comprend une immunoth~rapie non sp~cil'ique par BCG l'rais.
Il l'nt appliqu~ en traitement de consolidation sur 7 malades
ayant d~jà subi 6 cures (cyclophosphamide - méthotrexate).
Les r~sultats obtenus pour le lot de )0 malades sont les
suivants 1
6 déc~s à l'h8pital,
4 évasions en cours de traitement,
-
20 rémissions totales dont 9 seulement sont revenus
pour des cures d'entretien pendant 2 à 6 mois. Par la
suite ces malades ont ~t~ perdus de vue.
4-
Le 9uatri~me groupe
Il est constitu~ de 50 malades traités depuis 197) jU3qu'en
1979.
On distingue deux lots 1
1) 40 malades trait~s de 197) à 1976
2) 10 malades trait~s de 1977 à 1979
4-1.
Lot de 40 malades
La th~rapeutique administr~e 1
Cyclophosphamide = 40 mg/Kg/jour
+
- Méthotrexate = 1mg/Kg/jour
En cures de 6 à 8 injections hebdomadaires.

- R6 -
Certains malades ont r~sist~ à cette th~rapeutique et
ont subi
1
- L'association 1
* Oncovin = 1 _«
* Cariolysine = 5 mg
ou
- L'association 1
* Oncovin = 1 mg
* Cariolysine = 5 mg
* Natulan = 50 mg
4.2.
Lot de 10 malades 1
La th~rapeutique consiste en une association de cyclophos-
phamide = 60 mg/Kg et de m~thotrexate = 1 mg/Kg pendant 6 à 8
semaines.
Les r~sultats obtenus sont les suivants 1
6 d~cès à l'h8pital,
2 ~vasions en cours de traitement,
2 (d~parts) sur demande,
40 r~missions totales dont 24 suivies plus ou moins
r~gulièrement pour des cures d'entretien pendant une
p~riode allant de 4 mois à 5 ans.

- 87 -
T.ulLEAU
RECAPITULATIF
nbr. d.
nbr. d.
sorti'
• •lad••
déc •• l
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r ••t •• lon
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150 ErS/""'.o
(ont r.çu .ft t~t
2 500 ~ JooO Eror)
Cyclopho.ph"1d. •
10
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+
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1969
CyeJophoaph. .ld. t
~O ~/'{(c/o
18
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IJ
Curt. d. 6 A 8 ptr-
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1970 •
197J
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BCG t'raJ..
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~••• sroup. 1 191'
~ 1979
~ - Oneort" , l "14
(_. CariolY31n. l
,

.0 )
)
(
~at:u1an
'0
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)
(-
ou
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C - cyelopho.ph~ide
)
10 )
( •
60 -e/'{("
( • •• cho'trexate 1
( 1 -e 1 K"
Cure. d. 6 l
8
.e_
~
( .aine.
TOTAL •••••••••••••
''l8
, 1
82
Soit:
l
,'.89 " d.
r"i33ion
%t.'I'
de
,urY~. y.r~."'t d. ~ ~ol, •
~ 3n.

Nom et Age
SEYDOU D.
A.A. IGNACE
B. DANIEL
D. SYLVAIN
Y. API
B. KOUAME
DOU A.
sexe
9 ans. M
10 ans. M
5 ans. M
7 ans. M
4 ans.F
4 ans.M
5 ans M.
Localisations
maxillo-faciales
+
+
+
+
+
+
+
Autres locali-
6/10/80
+
sations
fracture
tes t i -
du coude
cul..aire
~au~he
Date d'appa-
Avril 1981
février 81
Avril 81
Septembre 80
AoQt 80
rition
juin 80
Avril 80
Cyclophos-
Cyclophos-
Cyclophos-
Cyclophospha-
cyclophos-
cyclophos-
Traitement
cyclophos-
phamide =
phamide =
phamide =
mide = 60 mg/
phamide
phamide
phamide
60 mg/Kg
60 mg/K.g
60 mg/Kg
KG +
+
+
+
Mét.otre-
Méthotre-
Méthotrexa- Méthotrexate
Méthotre-
Methotre-
Methotre-
xate =
xate =
te = lm~/
=
xate
xate
xate
1 mg/ Kg
1 mg/Kg
Kg
1 mg/Kg
Sorti le
sorti le
Sorti le 14/
Bonne ré-
sorti le 11/
sorti le
Survie
17/7/81
3/6/81
Evadé le
11/80 - Bon
gression
10/80
8/10/80
Bon état
Bon état
23/6/81
état général
A revoir
le
A revoir
à revoirl
général
suivi pen-
A revoir le
A revoir
Le 3/11/80
2/9/81
dant 2 mois
1/12/80
dans 29
7/11/81
jours
QUELQUES OBSERVATIONS CLINIQUES
-------------------------------
-:x:
\\0

Nom et Age -
S. Marthe
DALY D.
F.MATHURIN
A. MODESTE
A. MOUKARY
AMI
D.
D. ACHOU
Sexe
JO ans.
F
6 ans. M
4 ans.M
3ans. M
3 ans. M
3 ans. F
7 ans. M
Localisations
maxi11o-~acia1es
+
+
+ (TB 1)
+
+
+
+
Autres loca1i-
+
sations
abdominale
Date d'appari-
Octobre 80
tion
~évrier 80
Février
décembre 79
hospitalisé
Juillet 81
AoQt 81
juin 81
80
24/7/81
cyc1ophos-
phamide
idem
idem
idem
idem
idem
idem
Traitement
+
Methotre-
idem
idem
dem
idem
idem
idem
xate
Sortie le
Evasion le
sorti 19/ 4/
Encore dans
Encore dans
Encore
Survie
2/8/80
24/4/80
80.2e hos-
le Service
le service
dans le
A revoir le
suivie pen-
pita1isatior
en septembre
en
Service
2/9/80
dant 2 mois
1/6-31/7/81
1981
septembre
en septem-
ARV 15/9/81
81
bre 1981
OBSERVATIONS CLINIQUES (SUITE)
1
\\0
o
-,
.
.....
~ ------------

OBSF.RVATIO;\\,S
CLT;\\'IQT~S
(suite)
Nom
et
âge
K.
YAO
Y• .·UAI~
G.
AYA
S • L.
~1..\\.XD1E
AKA A.
1.
OUEDRAOGO
A.GNA~GOR.-\\S
sexe
4 ans. ~1
9 ans. ~1
5 ans. F
9 ans YI.
12 an s • ~I
6 ans. ~1
9 ans. ~t
Localisations
maxillo-Caciales
+
+
+
+
+
+
+
Autres
sphenomég.a-
+ testlcu-
localisations
lie +
+ ovarienne
laire
jambes
cuir chevelu
juillet 66
Date d'appari-
décembre 78 1 ~ovembre 78
Mai 79
juin 7R
!hospitalisé
avril 69
Janvier 70
tion
1/6/67
cyclophos-
Trophixan
1
idem
1
idem
1
idem
CYClOPhosPha-\\radiothéra-
phamide
(endoxan)
mide = 50 mg
pie
+
Traitement
cyclophos-
+
1métha.trexa- 1
Radiothéra-
idem
1
idem
1
idem
phamide
cyclophos-
te
pie
phamide.
pénicilli-
ne
sorti 24/2/
Sorti le 11/12
Evasion le
o r · e
e
.
1/6/67 -
79.
Sorti
le
S
t t
1
Hospita- ~/4/79
~/~/79
B
8. A revo~r
11/P./67
décédé le
2/5/70
lisé 28/'3/79
1
1

on
8
~
' t t
é '
le~.1.(9.
déc.
67 -
Survie
survie pen-
11/4/79 :
A revoir le
e a
g
nera
1/3/79 hospi- Janvier 68
29/'.J/70
dant 5 mois
très mauvais 5/5/79
A revoir le
alisation.
3/7/68 ---
survie d'un
état général
20/7/79
sortie 19/5/79 6/7/68
an
sortie : ~
Bon état eéné-
la demande
raI. Hospita-
des parents
lisé le 1/9/
179 • A revoir
Ile 12/10/79
\\0

Nom et âge
A. ZIKO
D. BI DJE
Sexe
5 ans. F
1 an + 3 mois. M
Localisations
+
+
Maxillo-faciales
Autres localisa-
+ glande
tions
lacrymale tes-
ticul:d.re
Novembre 1968 -
Janvier 1973
Date d'apparition
hospitalisation le
2/12/69
Traitement
Cyclophospha-
mide
+
radiothérapie
Survie
Evasion le
Evasion le
18/3/70
26/3/73
suivi pendant
suivi
pendant
1 an.
3 mois
OBSERVATIONS CLINIQUES (Suite et Fin)
1
-
\\.0
/IJ
--Mi
_~
'
"__'~"_~_"' __~"""'""'."."',"".,,,.,,~,,~,.,_ ......,,,,,.,,••<""","".,.,,,,,,••~_.....,-...,,,,,,,.,,•...,....,,,,_..;~...,......._,,.."~'''''''''''~'__''',",,""'l''l''"'"'''''''~I''"',.".....""~.!,,;,-'"",,'''-r,,-'.,,<.,,,-'''''''.::''e''~'''''''C'''''''~'''''''''''''''''''.'''''."""'_'''''"' .....-,.,....".".,''',.,....._ _,.__,--,T.-_~_',......,_'''...__,''~
~>

l
- 93 -
C O.N C LUS ION
/
1
1

- 9 1, -
Lp. lymphome dl:' Burkitt pst le plus f'réquent des lymphomes
de l'enfant dans le monde. On le rencontre également chez des
adultes et quelques cas chp.z des patients de plus de cinquantp.
Dns ont été décrits.
Les caractères cl i.niques et histologiques de cette mala-
dir sont actuellement bien connus.
Dans les pays d'endémicité on note une prédominnncp. des
localisations maxillo-f'acialp.s,
tandis que dans les pays où
le lymphome de Burkitt sévit de raçon non endémique,
les loca-
llsations abdominales prédominent.
Plusieurs probl~mes restent encore posés aujourd'hui.
Le l'ale du virus d'Epstein-Barr et celui du paludisme dans
1 '~tablissement de cette maladie ne font pas l'unanimité des
chprcheurs.
Par contre,
les anomalies cytogénétiques retiennent leur attl:'n-
l i on. On 1 es retro uve dans le
lymphorn~de Burki t t
pndémique et
lp lymphome de Durkitt non endémique .. Leur raIe dans l'établis-
.....~ . ;
sPIIIPnt de la maladie n'est pas encoI;é'·élucido.
Le chirurgien dentiste joue Wl grand r8le dans le dépis-
tage de cette maladie. Il lui incombe d'éviter d'effectuer des
manoeuvres intempestives susceptibles de provoquer une flambée
n~oplasique et aussi d'orienter ces malades vers les services
spéclalisés.
Le lymphome de Burkitt a vu son pronostic considérable-
ment am~lioré par l'utilisation de la chimiothérapie.
L'immunothérapie,
tr~s controversée actuellement, reste pourtant
un
traitement d'avenir.

1!r
il l
B LlO G H A P JI l
E
=:=:=:=:=1=:=,=:=:=:=:=:=:=:=:=:=

BARABE P.
Pathogénicité du virus Epstein-Barr
Med. Trop.
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J5, N°J,
p. 2J9 -
24J
2
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Caractéristiques générales
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M6dBcine d'Afrique Noire:
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22, 7.
J
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Primary Epstein Barr virus infections in African infants.
Decline or maternaI antibodies and time or infection.
Int. J. Cancer 22 (J) 239 -
4J
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1979 - Sul- Aug 27 (A) J19 - 2 1•
l 'j
CHAHMOT G.
,
F. BRICATHE
Paludisme -
EMC Thérapeutique (1).
06"
Al0
16
CHARPIN M. et DOITEAU R.
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de Burkitt après chi.miothérapie.
11
DECLINE
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1 P
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IIypothesis -
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20
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Evidence for a causal
-ass~ciation with EBV.
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1979,1 = J2-5~.
21
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Med.
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2~
DRUTLHE p.
RICHARD D. LENOBLE. rot. GENTILTNI
Immunologie parasitaire
Er-tC in:f (lI). 078
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1
1
1
1
l~
1

EBOI Georgette
LA 1\\1ALAnlE DE 13URKlTT
(Aspect Thérapeutique)
THi::SE 2èlllè cycle Chirurgie Dentaire LILLE 1982 N°
120 f.
ill.
Rubrique de classement: Pathologie et
Thérapeutique Dentaire
Mots ciels: Lymphome - Virus EPSTEIN-BARR
Paludisme - Anomalies Cytogénétiques
Chimiothérapie - Immunothérapie.
Denis Burkitt décrit initialement une forme de néophasie
dont
il
définit
les
caractères épidémiologiques.
Les
hypothèses
étiopathogéniques mettent en cause l'Epstein Barr virus et p~lIudisme.
Nous avons insisté sur le rôle des anomalies cytogénétiques.
Le terme de maladie Burkitt ou "Lymphome malin de type
indifférellcié" est utilisé pour désigner des tumeurs, de localisatiolls
variables, mais dont l'histologie et le traitement sont communs.
Nous avons examiné les différents moyens thérapeutiques,
décrit les expériences des dernières années.
Nous avons illustré cette étude par quelques observations
cliniques - recueillies au centre hospitalier universitaire d'Abidjan.
JURY
Président
Monsieur le Professeur P. DEBAILLEUL
Assesseu rs
Monsieur le Professeur P. DANHIEZ
Madame le Docteur L. VAN BESI EN
---------~~~._~~~~~~~~~~~~~~~~~~---I
01 BP 2009 ABIDJAN 01 (Côte d'Ivoire)

-
J~ -
Tumeur de Burkitt à
localisation rnaxillairr>
chez
un r;arçon de
nf?uî a.ns

J
-
Fillette de
5 ans pr~sentant une
tumeur de Burkitt avec envahissement
de la cavit~ buccale.

- )7
Vo 1 uli'.ineuse
tumeur de Burki t t
mandi bul aire
La cavitri buccale est
envahie par la n4oplasie.

_-------~~-----------~-------~--~---~-~-~----JO -
Tumeur de Burkitt à localisation maxillo-faciale
Ch0Z
I1n jeune ga.rç on

Tumeur de Burkitt à
localisation mandibulaire

-
42 -
Jeune garçon présentant
une
turnE'ur muxillai:'2
et orbitairp..
Le glooe> oCll1ai"t?
est
rpfoul·6
pac
l'envahissement np.oplasiqup..