. UNIVERSITe D'ABIDJAN
FACULTt DE MÉDECINE
ANN~E 1972 - 1973
LE GRANULOME A ONCHOCERCA VOLVULUS
ÉTUDE HISTOLOGIQUE ET ESSAI
DE CORRELATION ANATOMO-IMMUNOLOGIQUE
r~;~~~I~-;;:~~-'~:'~------
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L··,L,\\Lh~'>HSUPERIEU~
C. n. hl. G. 5. -
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- . ....:.-: ~~~ 0- 0 5 -B- ·1· - 1,
Pour le Doctorat en Médecine
'~,

(Diplôme d'État)
Présentée et soutenue publiquement le 25 avril 1973
Président de Thèse, Monsieur le Prolesseur Robert LOUBIÈRE
Membres du Jury, Monsieur le Professeur Jean DOUCET
Monsieur le Prolesseur agrégé Marcel ETTÉ
Monsieur le Professeur agrégé Michel BOUVRy

LISTE
DU
FERSONNEL El'·15EIGNANT
DE
LA
FACULTE
DE
j.1ZDECIl\\lE
---
0
_
1972 - 1973
PROFESSEURS
MM.
BERTR.AND
Edmond
Clinique
Médicale
LE
GUYADER
Armand
Anatomie Chirurgie
LOUBIERE
Robert
Anatomie Pathologique
PROFESSEURS SANS
CEAIRE
Mk.
DELOR:MA8
Pierre
Pneumo -phti si alogie
DOUCET
Jean
Parasitologie
PROFESSEURS ASüOCIES
CABANNES
Raymond
1" ématologie-Immunologie
CORrET
Lucien
Chirurgie
FROFESSEURS
EN SERVICE
EXTR.AORDINAIRE
M.
GIORDANO
Christian
Neurologie
N'u'.ITRES DE
CONFERENCES AGREGES
ALLLNGBA
Kotfi
Chirurgie
A~SI ADOU
Jérôme
Pédiatrie

MM.
P·TTIA
Yao
H épZ'~to.- Ga s tro - Enté rologie
.AYE
Hippolyte
Médecine
El: D2'UI'- L
JC3.n
Pédiatrie
BONDURAND
Ane6thé sie -Réanimation
BONI-:OMtvIE
Jean
Immuno-Hématologie
BOURGE.P~DE
Ivlaladies
Infectueuses
BOU-,rRY
Wir::hel
Ga stro-Entérologie
CLERC
Biochimie
COULIDALY
Nagbélé
Pneumo -Fhti siologie
,L,:lbroisc
Oto-Rhino- Laryngologie
ETTE
ESGUI
P..n<l.tomie
Pathologique
KEBE
~~\\'-'cmel
A natomie
Chirurgie
LE
BRA~~
1"I iichel
Médecine
Interne
RITTER
Jean
Gynécologi e -Obs tét rique
SANGi:>-RE
SOl1;.eymane
Ophtalmologie
SANG./I.R~T
l'';':~.lick
Gynécologie -Obstétrique
VILi-.CCO
Ja-::oh
Odonto-Stomatologie
YANGNI-ANGA TE
Pntoine
Chirurgie
Mme
DANüN
Gis~le
Phy siologie

CHEF
DE
TRAVAUX
Mme
CHIPPAUX
Claude
Bactériologie - Virologie
ASSISTANTS
DE
FACULTE-CEEFS
DE
CLINIQUES
MM.
AHOLI
Paul
Pédiatrie
BEDA YAO
Bernard
Médecine
BOHOUSSOU
Kouadio
Gynécologie
BRETON
Philippe
Chirurgie
CHAUVET
Jacques
~'<;édecine
COULIBALY
André
C~irU'rgi~_
D!ARRA
Samba
Gynécologie
DJIBO
,,", illiarn
Chirurgie
ESSOR I~o!,;EL
Paul
Pédiatrie
Mme
FRETILLERE
Nicole
Ane Gthésie -Réanimation
M.
GUESBENND
Kouadio Georges
:Médecine Sociale
Mme
KABSI
iv1:ichèle
Pédiatrie
MM.
OD! ASSAr/iOI
1'fiarc
Médecine
ROUX
Constant
Chirurgie
ASSISTANTS
DE
FACULTE-ASSISTANTS
DES
HOPITAUX
MM.
BUREAU
Jean-Paul
Histologie

CO~,'i'PPLI
BONY
Kyr1>.551
Philippe
P; natomie-Chirurgie
POTHIER
h(ichel
Parasitologie
ASSIST/,l.NTS
DE
FACULTE
}/:me
t.GGH
Bernadette
Chimie
l\\,!M'.
BOUTROS-TONI
Fernand
Phisiologie
COULIBALY
Kafana
Pharmacologie·
Toxicologie
l'v! me
HOUVET
Danielle
Biochimie
Mme
NICOLAf.
Chloé
Immuno.HématolOgie
"
TRIQUET
I~ndré
Biochimie
, '.
CHARGES
DE
COURt
DUCHAESIN
l<arcel
Bactériologie
LES('UERRE
Claude
Physique
Lt\\.MOUCHE
Pierre
Radiologie
HEROIN
Pierre
Dermatologie-
Statistique s.

A
la
mémoire
de
mon Père
et
de
ma
l'/[ère
Trop prématurément arraché5
à
mon affection.
A
mon
épouse
r ui nIa pas ménagé ses encouragements qu'elle trouve
ici
la
récompense
de
son affection et de
sa
confiance.
p,
mes
frères
et
soeurs
A
mon
oncle Désiré
ELIAKP."
A
Lambert KONAI'J
Toute
ma
reconnaissance.
A
Louis .A TTIE
ft
Paul KOUAME
A
mes
beaux parents

A
notre
martre
et
Président
de
Thèse
l,".onsieur
le
Professeur Robert
LOUBIERE
Professeur d'Anatomie
Pathologique.
Chevalier de
Pordre
National
du
Mérite
Français
-
Croix
de
la valeur
rv"ilitaire.
Officier de
Pordre
National
de
la Santé
Publique
de
COte
d'Ivoire.
Chevalier
de
Pordre
du l).-:;érite
de
l'Education
Nationale
de
la
COte
d 1Ivoire.
C'est avec
sa
bienveillance,
sa
g~nérosité habituelle
qulil a
bien voulu nous
accueillir
dans
son laboratoire
et
nous
faire
participer
à
l'enseignement
pratique qulil dispense
toujours
avec
bonne
humeur
mais
en
martre.
Tout au long
de
ce travail,
qu1il
a
bien voulu nous
confier,
il
nOUB
a
permis
de bénWcïer de
ses
profondes
connais-
sances
et de
ses
conseils.
Cu'il veuille
bien trouver
ici
l'expression de
notre
respectueuse
reconnaissance
et de
notre
profonde admiration.

A
notre Juge
de Thè se
Monsieur le
Professeur Jean DOUCET
.. Professeur
de
Parasitologie
- Croix de
Guurre
1945
Médaille d'Argent des Epidémies
- Officier de
l'Ordre de
la SAnté
de la
République de
COte
d'Ivoire
- Chevalier
de
l'Ordre de
l'Education Nationale
de COte
d'Ivoire.
C'est dans
son laboratoire qu'ont été
réalisées toutes
nos
r~actions immWlologiques.
Il nous fait II honneur
de
juger ce travail: qu'il veuille
bien trouver ici l'expression de
notre
respectueuse
reconnaissance.

A
notre
martre
et Juge
de
Thèse.
i>!~onsieur le
Professeur ETTE
BOGUI Marcel
-
Ma!tre
de
conférence agrégé
d'Anatomie
Pathologique.
Officier de
l'Ordre
tJational Ivoirien.
Chevalier
de
l'Ordre
l':ational de
la Santé Publique.
Votre
bonne
humeur constante,
rassurante
nous
procure un sincère plaisir de
travailler avec
VaUD.
Clest un
grand
honneur
que
vous
nous faîtes
en
acceptant de
siéger
dans
notre
jury de
thèse.
Nous
voua
prions
de
trouver
ici
nos
remerciements
et
notre fidèle
et
profond dévouement.

A
notre
Juge
de
Thèse
Monsieur
le
Professeur
Viichel BOUVRY
Martre
de
conférence agrégé
de
clinique
médicale.
Votre
esprit critique
de
clinicien nous
a
toujours
émerveillé.
Nous
sommes
sensibles
à l'honneur que vous nouS
faites
en acceptant
de
juger notre
thèse.
Veuillez trouver
ici l'expression de
notre
grande
adnùration et
profond
respect.

Au Doyen
V:onsieur
le
Professeur Edmond BERTRAND
-
Professeur de
Clinique
Médicale
-
Doyen de
la Faculté
de
Médecine.
Commandeur
de
l'Ordre National de
COte d'Ivoire
Commandeur
de
l'Ordre
de
la Santé
Publique de
COte
d'Ivoire.
-
Officier
de
l'Ordre de
l'Education
Nationale de
COte
d'Ivoire.
Chevalier de
la
Légion dl Honneur
de
la République
Française.
-
Chevalier de
l'Ordre
l'Jational du
l'lérite Français.
Chevalier
des
Palmes P~cadémiques.
Etudiant·
nous
avons
pu bénéficier de
son enseignement
et apprécier l'étendue
de
ses
connaissances.
Son humanité est pour
nous
un
exemple
permanent.
Cu'il veuille
bien trouver
ici l'expression de
notre
respectueuse
considération.

A
tous
nos
martres
de
la Faculté de
Médecine
d'Abidjan
Veuillez trouver ici
l'expression de
notre
profonde
reconnaissance.
L
Monsieur le Docteur
(vlichel POTHIER
Noue
lui
sommes
redevables
du chapitre immunologique
de
ce
travail,
qu'il trouve ici l'expression de
notre
reconnaissance.
il..
Monsieur le Docteur RICOSSE
J. H.
Cui a
bien voulu nous
permettre
d'effectuer
un séjour
hélas
trop court
mais
combien fructueux
dans
le
Centre
V.iuraz qu'il dirige.
Sincères
remerciements.
A
?-Aadame
le
Docteur Françoise
BATTE5TI
Tous
mes
remerciements
pour vos
encouragements et
votre
collaboration.
Vous
représentez
pour
moi l'exemple
m~me de la
persévérance.

A
Monsieur le Docteur
Jean-Paul BUREAU
Tous
mes
remerciçments
pour
sa
disponibilité
de
tous
les
instants.
A
Monsieur le Docteur
DAGO
/:..KRIBI
Nous
le
remercions
pour
Gon
efficace
collaboration.
Qu'il veuille trouver ici
l'expression de
notre
rccon ..
naiosance.
A
Monsieur le Docteur Samba DIARRA.
Pour la
sympathîe qu'il a
toujours
manifesté
à
notre
égard.
A
Bibiane PALE
En
souvenir de
nos années
d'Internat.
A
TIACüH
A
tous
les
Internes

1
1
Nous
remercions
1i
Monsieur Jean KOU LIE
J'.:lonsieur
Philippe
LOBE
1
i
Monsieur François
Bid-: TIEVOULOU
du
Laboratoire
dtAnatomie
Pathologique
du C. H. U.
de
Cocody,
\\
pour l'aide
tr~s précieuse qu'ils nouS ont apportée.
\\
iL
l\\.<~onsieur AKA Christophe
1
Sincères
remerciements.
1
A Madame PRULHIERE
1
Nous avons toujours apprécié au cours de nos étudt:5
votre amabilité et votre efficacité souriantes.

L E
G R 1,
~I
U L C l·f E
C
!'
C
L O C
E·R
C
"
V C ' L V U L U : : :
ETUDE
EISTOLOGlrUE
ET
E~~II
DE
COKRELATIOt'
J:.t'~.l;" TC r(O ~ !:l·..:.1v..UNO LOGIC UE,
1
INTRODUCTIOt.
Page
1
II
BJCTORIQUE
.Fage
2
III
REFl..R TITIO}\\,
GEOGRFPEIrUE
DE
LA
LALADIE
I='age
7
IV
ETUDE
PARASITOLOGI(".UE
Page
13
V
ETUDE
CLU'IC UO:
16
VI
TPJVAUX
PER.:'OI'·.1I"!EU
Fage
20
j'.
1" atériels
et
Ji,.éthodes
B
I!:tude
f:.natomo- r:'athologique
:Page
Z6
C
Etude
Irnmunolo:::;ique
Page
45
et
essai
de
correlation f,natomo-
Immunologique
VII
COt·'CLuclm·
Page
50
VIII
BIBLIOGR.i...PHIE
Page
52

1/
1
I N T R O D U C T I O N
L'onchocercose
e§t
une
des
endémies
majeures
de
l'J.frique.
Elle
constitue
un fléau
redoutable
surtout par
les
corn.
plications qu'elle
entratne.
Son action dévastatrice
est
particulièrement
nette
dans
les
villages
qui
bordent
les
cours
d'eau
des
régions
de
savane,
villages
qui
au fil
des années,
se
disloquent
se
déplacent
pour
fuir
ce
fléau,
ou
m~me disparaissent.
En
COte
d'Ivoire
la
mise
en
exécution
de
grands
projets
agricoles
rend nécessaire
la
récupération
des
terres
fertiles
aban-
données
et
l'éradication
de
cette
filariose.
Malgré
les
nombreux travaux dont a
fait
l'objet l'oncho-
cercose.
certains
aspects
de
cette
maladie
restent
peu
clairs,
notamment
en
ce
qui
concerne
le
nodule
d'enkystement
la genèse,
la
signification
de
cette
formation,
ses
différents
aspects
anatomo-
pathologiques,
et le
stade
dl apparition
en
Son
sein
de
la
réaction
inflammatoire
aigo.e.
Notre
travail aura
pour
but d'essayer
:
-
de
définir
une
chronologie
dans
l'évolution
de
l'infestation
à
Onchocerca
volvulus
avec
une
étude
qualitative
et
quantitative
des
différents
granulome!;
-
de
faire
une
~tude immunologique chez un
certain nombre
d'onchocerquiena
confirmés
;
d'établir
une
corrélation anatomo-immunologique
pour une
meilleure
connaissance
de
cette
maladie.

zl
II
E I S T O R l r - U E
La
première
étude
clirdque
de
l'onchocercose
fut
faite
en
Amérique
Centrale
par
le
Conseil
de
la
Nouvelle
Espagne
chez
les
Noirs
venus
d'Afrique
et de
la
Jamatque.
Cette
étude
faite
au
16ème
siècle
(1571)
retrace
d'une
façon
claire
et
pittoresque
la
trilogie
elinique
de
l'onchocercose
"Tumeurs qui
se
forment
au
niveau
du
crane,
yeux qui
se
flétrissent
jusqu'à la
perte
de
la
vision et
peau qui
devient
comme
du parcheminll •
En
1580
sur
l'ordre
de
PHILIPPE
II,
ANTONIO
de
MIRANDA
fut
envoyé
sur
place
en Nouvelle
Espagne
pour
étudier
cette
nouvelle
maladie
d'importation
africaine.
L'onchocercose
est
une
affection
connue
des
indigènes
d'Afrique
Noire.
Elle
a
reçu
diverses
dénominations
selon lea
ethnies
Karfo ou
Zoulfou
en
Jv~os9i.
maladie
des
vaillants
culti-
vateurs
en
Boussancé.
Gon traitement
rudimentaire
consistait
:
soit
en l'absorption
de
mixtures
complexes
préparées
dans
le
plus
grand
secret
et
qui
auraient
un effet
immédiat
sur
la
disparition
des llkyste~~1
-
Soit
en l'ablation des
"kystes!!
céphaliques
par
des
moyens
de
fortune
ou la
provocation de
suppuration par acarï.
fication
ou implantation
d'épine.
Ce
n'est
qu'au
19ème
siècle
que
débute
l'étude
scienti·
fique
de
l'onchocercose
par
la
découverte
du parasite
adulte
par
LEUCKART
(1893)
dans
deux
nodules
provenant
du
Gold-Coast,
actuelle République
du
Ghana.

3/
En Amérique
tropicale
CALDERON
en
1904
décèle
des
cas au Guatémala.
En
1915
ROBLEt
montre
qu'il
existe
une
relation entre
cette
parasitoe-e 'et
les
lésions
oculaires
dont
l'étude
clinique
ophtalmologique
est
confiée
à
PACEECO-LUNA
(1918).
En
1926
BLACKLOCK confirme
llhypothèse
de
ROBLES
sur
le
vecteur
de
la
maladie
et
décrit
le
cycle
évolutif de
l'oncho-
cerque
chez
la
simulie.
En
1913
OUZILLEAU
décrit
les
lésions
cutanées
en
Afrique.
Ce
nlest
qu'en
1932
seulement
qu'HISSETTE
décrit les
lésions
oculaires
de
la maladie onchocerquienne
dans
le
continent
noir.
En Afrique
Occidentale francophone
les
premières
enquêtes
sur
l'incidence
de
cette
filariose
furent
réalisées
par
le Service
Général dlEygiène
Ivlobile
et
de
Frophylaxie
(S. G. H. 1'1,':. P.)
qui
devient
polyvalent
en
1944.
Cet
organisme
a
été
remplacé
en avril
1960
par
l'Organi-
sation de
Coordination et
de
Coopération
pour
la
lutte
contre
les
Grandes
Endémies
(O. C. C. G. E.)
dont
le
secrétariat
général
permanent
siège
à
Bobo-Dioulasso
(Haute-Volta).
Clest
dans
cette
ville
que
siège
le
Centre
Ï\\-'luraz,
créé
en
Mai
1956,
qui
comporte
7
sections
techniques

4/
1°)
Biologie
Laboratoire
Tuberculose
"
l','[éningite
"
Zoonose fi
"
f~natomie Pathologique
2°)
Parasitologie
Laboratoire
Onchocercose
"
Paludisme
"
Bilharziose
3 0) Entomologie
4") Onchocercose
Etude
du
vecteur
uniquement
qui
sera
transféré
à
Bouaké
(COte
d'ivoire) à partir de 1972.
50)
Chimie-Pharmacie
6 0)
Enseignement
7") !,dministrn.tion et Finances.
La
simple
lecture
de
cet
organigramme
montre
l'impor-
tance
de
l'Onchocercose
dans
les
préocupations
actuelles
en
matière
de
grandes
endémies.
V étude anatomo- pathologique
des
nodules
onchocerquiens
a
{ait
lIobjet
de
peu de
travaux,
En
1899
LAB~",DIE-Lf..GRAVE et DEGUY ont publié une
observation très
détaillée
mais
dont
les
résultatfl
ne
seront pas
consignés
ici.
du fait
de l'identification
douteuse
du
parasite
pro-
ducteur
qui
lui
enlève
toute
sa
valeur
scientifique.

5/
En
1935
Î'/':P..RTINr:::Z-BLEZ (22).
après
une
étude histologique
des
nodules
à
Onchocerca
provenant cllAfrique
et d'Amérique.
concluent que
l'aspect
microscopique
correspond à
celui
d'un
granulome
à
corps
étranger
en
évolution plus
ou
moins
avancée
vers
l'organisation fibreuse
et
scléreuse.
Sur
le
processus
chronique
constitué
viennent
se
greffer
souvent
des
épisodes
aigUs
qui
se
matérialisent par
une
substance
fibrineuse,
purulente.
ou fibrino-purulente
occupant
la
cavité
intranodulaire
quand
celle-ci
existe.
En
1952,
FELLISS'IER
(24)
confirme
les
descriptions
de
,[\\,fARTINEZ-BAEZ.
Il
schématise
m~me les
différents aspects
suivant
le
degré
d'évolution des
lésions
comme
suit
:
1/
-
j;,u
début
on
note
une
réaction inflammatoire
banale
autour
du peloton filarien.
zl - La réaction inflammatoire prend secondairement
llaspect
d1un
granulome
à
corps
~tranger lorsque
survient
lien·
globe ment,
la
phagocytose
et la
destruction
des
éléments
parasi-
taires.
3/
-
Enfin
la
réaction
inflammatoire
poursuivant
son
développement
transforme
à
un
stade
ultime
le
nodule
en nodule
cicatriciel fibreux.

6/
Tout
près
de
nous,
ISRAEL
(13) en
1959
affirme
que
le
nodule
onchocerquien est
un
simple
témoin
de
la
présence
des
vers
adultes
en dégénérescence.
Les
aspects
des
réactions
inflammatoires
qu'il a
observ~s autour des filaires,
sont variés
et aspécifiques.
La
première
étude
immunologique
se
rapportant
à
Onchocerca volvulus fut
réalisée
en
1916
par RODP..AIN
et
VAN DEN BRADEN
(29);
11s
étudièrent
l'existence
dans
le
sang
de
l'homme
para-
sité
d'anticorps
déviant
le
complément et
l'influence
d'extraits
parasitaires
sur la
formule
leucocytaire
du liquide
sanguin.
A
l'issue
de
cette
étude
ils
conclurent que
les
anticorps
Bpécifiqu~s déviant le complément n'existent pas en général en
quantité
notable
chez
le
sujet
onchocerquien.
11s
firent
remarquer
que
l' éosinopholie
générale
du
sang
est
souvent difficlle
à
apprécier
chez
les
noirs
par
suite
de
l'existence
simultan~e chez eux de plusieurs causes déterminant
l'augmentation des
leucocytes
à
granulations
acidophiles.

III
R E P A R T I T I O N
G E O G R A P P I r U E
-----_._----------------------~._--------------------.-----
D E
L
l,
~,;ALLDIE
C'est
une
endémie
tropicale
qui
slétend
entre
le
20° de
latitude
Nord
et
le
20"
de
latitude
.sud.
Mais
récemment
cependant
elle
a
été constatée
au Yerncn.
débordant
ainsi
ses
cadres de
localisations
traditionnelles.
L'onchocercose
atteint
dano
le
monde
20
millions
de
sujets
dont
la
majorité
vivent
en Afrique.
(Rapport
de O. M. S.
1962,
chiffres
publiés
par
la
Britiah Empire
Society
for
the
blind
1966).
Ce
meme
rapport
signale
que
le
nombre
de
cas
de
cécité
pour
100.000
habitants
est de
250
en
Europe,
500 à 1000
dans
les
zones
d'endémie
trachomateuse
et
de
1500 ou plus
dans
les
régions
d'hyperendémie
onchocerquieane.
En Amérique,
Paire
de
distribution
est
réduite.
La
maladie
affecte
le
T\\liexique,
le
Guatémala,
le
V ~nézuela
et
la
Colombie .
.è.n .F:·,frique,
notamment
en l.ft'ique
t-Toire
Francophone

les
l'<~decins Milit:l.Îres avaient ;;té frappés par l'importance
des
inaptitudes
dnes
à lIonchocerCOfic
lors
des
recrutements,
de

8/
nombreuse fi
régions
comportent
plus
de
50
de
6ujets
infectés,
30. ":'
présentent
des
troubles
de
la
vision
et 4
à
10 i"
sont
aveugles.
D'une
manière
générale.
les
enquêtes
en Afrique
sont
trop
fragmentaires
pour
permettre
d'établir
la
prévalence
réelle
de
llonchocercose.
En Afrique
Occidentale.
la
Eaute-Volta
a
le
triste
pri-
vilège
d'avoir
le
foyer
le
plus
important,
foyer
qui
s'étend au
Sud vers
le
Ghana,
le
t,lord
de
la
Côte
d'Ivoire,
le
Nord
du
Togo
et
le
t,Jord
du Dahomey.
Ce
foyer
d'hyperendémie
voltafque
comporte
sur
5 millions d'habitants,
400 000
onchocerquiens
recensés
parmi
lesquels
400:)0
présentent
des
troubles
oculaires
graves
allant
jusqu1à la
cécité.
Dans
certains
villages
de
ce
pays
on
rencontre
un pourcentage
de
c6cité
allant
de
13
à
35'/
Parmi
les
Etats
faisant
partie
de
lie. C. C. G. E. ou
coopérant avec
cet
organisme,
la
1'/auritanié
est
le
seul
pays
à
ne
pas
être
concerné
par
cette
cnd~mie.
En
COte
d'Ivoire
comme
dans
les
autres
Etats
d'J.frique.
l'onchocercose
est
demeurée
pendant
longtemps
la
grande
délaissée
de
la
pathologie
tropicale.
Ce
manque
d1intérêt
généralisé
peut
s'expliquer
:
1
,
1/ - par le fait qu'il s'agit d'une maladie d'évolution
!
,

1
i
9/
1
!
1
1
très
longue
ne
présentant
à
ses
débuts
aucun
caractère
de
gravité
immédiate.
1
1
2/
par
son
traitement
décevant.
3/
-
par
le
fait
que
les
moyens
d'action de
masse
étaient
jusqu'ici absorbée
par
les
endémies
hautement
prioritaires
telles
que
la
trypanosomiase,
la
variole,
la
lèpre.
4/
-
enfin le
développement
économique
et agricole
des
régions
infestées
ne
constituaient
pas
encore
pour
les
autorités
l'impératif majeur
qu'il
est
devenu aujourd'hui.
Il
a
fallu,
donc
attendre
1966
pour
enfin voir
apparartre
,
une
carte
épidémiologique
de
cette
affection.
Cette
carte
bien
qu'incomplète,
représente
un
travail
remarquable.
Elle
montre
bien
que
les
foyers
importants
siègent
le
long
des
fleuvcs
ou
de
leurs
affluents.
"L'eau,
source
de
richesse
en Europe,
est
hélas
en
Afrique
la
complice
redoutable
de
méfaits,
la
source
de
maladics,
de
misère '! (LP..RIVIERE)
Les
moyens
de
dépistagc
utilisés
par
cette
enquête
sont
1/
-
la
recherche
des
porteurs
de
nodules
ou onchocer-
mateux
par
la
palpation.

101
zl - le test de Ivi"..LZZüTl pratiqué chez les sujets
non porteurs
d'onchocercomes
3/
-
la
biopsie
cutanée
:
méthode
ùu
llsnipping rl
utilisée
chez
les
sujets
demeurés
négatifs
aux
ùeux
examens
précédents.
La
correspondance
remarquée
entre
le
taux
des
porteurs
de
nodules
d'une
part
et le taux
des
onchocerquiens
dépistés
par
les
méthodes
bilogiques
(onchocercose
d'infestation)
d'autre
part
1
a
permis
d'établir
le
tabl(;lau
suivant.
1
1
i
TABLE1.U
1
1 TAUX
1
TAUX
1
ZONE D'ENDEMICITE
D'ONCHOCERIvil'. TEUX
:
, D'l!ŒE5TA TION GLOBALE
,
(Biologiqlle)
1
1 ,
c.
1
'''0.
f
l'
1
1
1
non calculé
5
33
FAIBLE
10
40
15
45
20
50
,
MOYENNE
30
60
40
70
i,
1
50
,
85
,
FORTE
60
100
1
- - - - - - -

Il/
1
1
1
1
1
Lrenqu~te
a
porté
dans
des
zones

1;;],
densité
de
population
est assez forte.
En
CÔte
cllIvoire,
deux
types
dronchocercooe
sont
rencontrés.
On
distingue
1/ -
L'onchocercose
de
type
forestier
:
les
foyers
onchocerquÏùns
sont
très
étenduti.
Le
degré
d'atteinte
individuelle
est
peu
élevé.
Ceci
du fait
de
la
dispersion des
populations
humaines
et
du contact
diffus
avec
des
femelles
de
simulie
jeunes très
peu infectées.
Les
manifestations
sévères J
atteinte
oculaire
et
cécité,
sont
exceptionnelles.
'2./ ~ L'onchocercose de type savane
les foyers
sont
trè(l
morcelés,
séparés
par
de
vastes
étendues
indemnes.
C'est
aussi dans
ces
foyers
que
l'on
observe
les
désertions
des
vallées
riveraines.
lILa
proximité
des
grandes
rivièreB
ronge
les
yeux]]
dit
un dicton
mossi.
Dans
ces
foyers
de
savanes,
au
grave
problème
de santé
1
f
1

12/
1
,
1
publique
s'ajoute un important
problème
économique.
Car les
zones désertéas
sont
proches
des
cours
d1eau,
donc
sont les
plus
fertiles
et offrent
de
plus
grandes
possibilités
d'irrigation.
1
Les
zones arides
peu fertiles,
éloignées
des
cours
d'eau,
vont
~tre surpeuplées.
Il est clair qu1un
déséquilibre
socia-économique drama·
tique
va
prendre
naissance dans
ces
villages
déjà
placés dans
des
conditîons
précaires de
subsistance.
1
1
1
r
1
1
1
1

"'-="<
/
1
~
(
J
LiBÉRIA
I,", .. LO
...... '_ ,
........ ..•."
,,-...
- - .. ....-
,
~.
. ..,
~
ONCHOCERCOSE ~961>
_.' ,,~
" " ...",
., , .."
...
."

13/
IV
E T U D E
F / ; . R / ; S I T O L O G l r U E
L'agent
de
l'onchocercose
humaine
est Onchocerca
volvulus
LEUCKAR T
1893
appartenant
à
la
clas se
des
:t-;ématodes
sous-ordre
des
Filaroi'des
famille
des
Filariidae.
à la
sous-
famille
des
Onchocercinae.
1/
I\\iorphologie
Le
ver
adulte
est blanc
opalescent
plus
ou
moins
trans-
parent
et
filiforme.
La
cuticule
est
5triée
transversalement de
façon
caractéristique.
Les
noyaux terminaux
sont
subterminaux.
La
femelle
mesure
environ
7
cm de
lone
sur
360
à 460
de
diamètre.
Son
extrémité
caudale
est
pourvue
de
deux
spicules
inégaux faisant
saillie
hors
du
cloaque.
2/
-
Biologie
La
femelle
est
oviviparc
Les
oeufs
montrent
une
coque
striée
et
présentent un
éperon
effilé
à
d.aque
pOle.
Les
microfilaires
ovofdes
dans
llutérus,
s'allongent
et
perdent
leur
gaine
en quittant
l'organisme
maternel.
Leur
nombre
est très
grand.
Elles
ont
en
moyenne
330
de
long.
Llabsorption
de
ces
microfilaires
par
le
vecteur
est indispensable
pour
la
pour-
suite
du développ-2ment
de
la
filaire.

14/
Ce
vecteur
est
la
femelle
de Simulium damnosum qui
e st
seule
hématophage.
Lorsque
cette
femelle
prend un
repas
sanguin
Bur
un
onchocerquien
elle
peut
absorber
des
micr.ofilaires
qui
sont
dermiques
essentiellement.
Lorsque
le
sang
arrive
dans
l'estomac,
il
Be forme
immédiatement une
membrane
péritrophique
qui
COnS-
titue
un
sac
hermétique
qui
enveloppe
le
sang
et
les
microfilaires.
Ces
dernières, emprisonnées,
seront
digérées
avec
le
sang.
Un
nombre
infini
d'entre
elles
évitent
l'emprisonnement
et
continueront
leur
développement.
Ces
dernière5
traversent
la
paroi
stomacale.
passent
dans
la
cavité
générale
de
l'abdomen
et
gagnent
les
muscles
du vol.

elles
s'épaississent
progressi-
vement
se
racourcissent
et
donnent
naissance
à
la
forme
en
"saucisse".
Au
Sème
jour
la
forme
en
"saucisse"
va
subir
une
première
mue,
donnant
naissance
au
Zème
stade
larvaire
qUl
est
beaucoup
plus
mobile
que
la
" saucisse"
et
pourvu
d'une
cavité
générale.
d1une
couche
épithélio-mu5culaire
et
d'un
tube
digestif
bien
individualisés.
Au 6ème
jour
une
deuxième
mue
donne
naissance
au
3ème
stade
larvaire.
La
larve
s'allonge
et
slamincit.
Les
organes
internes
sont
bien individualisés.
L'intestin
reste
plus
grog.
fermé
par

15/
un
bouchon
cuticulaire
anal.
Il
est
rempli
de
déchets.
La
larve
infectante
est
la
larve
du 3ème
stade
sortie
du muscle
au 7ème
jour.
Elle
meiiure
en
moyenne
650
de
long et
22;
de
large.
Elle
sc
différencie
de
la larve
întra-
musculaire
du 3ème
stade
par
la
présence
d'un anus
fonctionnel
porté
par
Wle
petite
prot1minence
ventrale.
Elle
est
très
mobile
et
gagne
de
préférence
la
tête
et
les
pièces
buccales
d'où
elle
sortira
activement
pour
pénétrer
dans
la
blessure
causée
par
la
Bimulie
lors
d'un
repas
de
sang
ultérieur.
Le
cycle
parasitaire
de
Onchocerca
volvulus
chez
la
femelle
de
Cimulium
damnosum
dure
en
moyenne
7
jours.
Les
larves
infectantes
de
Onchocerca
volvulus
trans-
mises
à
l'homme
sont
des
larve!!
sexuées
dont
I1évolution ultérieure
donnera
soit
des
filaires
males.
soit
deS
filaires
femelles.

16/
1
y
E T U D E
C L I N I ( U E
L'onchocercose
est
une
affection très
souvent
muette.
Lorsqu'elle "pa rle",
elle
s'exprime
par
trois
ayndromes
majeurs
-
le
syndrome
"kystique"
le
syndrome
cutanéo-dermique
le
syndrome
oculaire.
1 0 )
Le
syndrome lIkystique"
Caractérisé
par
llapparition de
nodules
onchocercomes.
a)
Taille
Les
onchocercomes
ont
des
dimensions
variables,
allant
1
,
de
la
taille
d'un grain de
mil
à
celle
d'un
oeuf de
pigeon,
voire
1
d'une
noix
de
cola.
Ils
sont
indolores,
de
consistance
molle
au début,
mais
deviennent
rapidement fibreux,
durs
avec
Page.
b) Siège
D'une
manière
générale
ils
sont
superfidels.
sous-cutanés.
mais
peuvent
se
rm contrer
dans
le
muscle.
le
tissu ~ponévrotique.
Ils
nI adhèrent
pas
à
la
peau,
11 faut
les
rechercher
là où
celle-ci
1
,
repose
sur
le
plan 066eux
:
!
crane,
omoplate.
épaule,
sacrum,
coccyx,
coude, genoux,
1

17/
grîl
costal,
crete
iliaque,
grand
trochanter.
Ces
trois
dernières
localisations
sont
les
plus
fréquentes
en Afrique.
c)
Nombre
Le
nombre
des
nodules
eur
un
même
individu
est
variable,
en
général
moins
de
10.
l-USSETTE
(11)
en a
cependant
signalé jUDqu1à
100
chez
un
m@fne
individu.
z(1) Le syndrome cutanéo~dermi9ue ou onchodermite
Dlisigné
sous
le
nom indigène
de
Ilcraw_craw"
par
D'NEIL
en
1875,
sous
celui
de
"gale
filarienne"
par
MONTPELLIER et
LA.CROIX.
Il
B'agît
d'une
dermatose
papulo-nodulaire
hyper .. k4ra.
tosique
prurigineuse.
Elle
atteint
surtout
les
lombes,
la
région fessière
ct
les
cuisses.
La
peau
revêt
des
aspectG
que
l'on
désigne
en i.frique
sous
le
nom
de
" peau
d1 é16phant".
3")
Le
syndrome
oculaire
Il
fait
toute
la
gravité
de
la
maladie
et
se
manifeste
après
plusieurD
annéea
de
vie
au
contact
de
populations
vectrices
fortement
infectées.

18/
Ces
lésions
oculaires
généralement
bilatérales
atteignent
toutes
les
parties
de
l'oeil,
à
llcxception
du
cristallin.
- Lésion
du
segment antérieur
Kératite
pooctuée
et
sclérosante
Atrophie
irienne
Iridocyclile
-
Lésion du
segment
postérieur
Lésions
vasculairce
i..trophie
optique
et
dégénérescence chorofdienne
La
cécité
constitue
lIabouti9sement
de
ces
lésions
après
un
certain
nombre
d'années
d'évolution.
Parmi
les
autres
signes
citons
les
adénopathies;
l'élép!lantiasis,
dont
l'origine
onchocerquïenne
est
discutée.
D'une
manière
générale
le
diagnostic
de
I1onchocercose
ne
pose
aucun
problème
particulier.
Il
nous
est arrivé
cependant
de
recevoir
des
nodules
avec
des
diagnostics
erronés
:
1°)
Adénopathie
tuberculeuse
Z -)
Ê~d~nopathîe syphîlîtîque
3°) Kyste
synovîal
du
genou
4")
Chondromes îliaques
antérîeurs
bîlatéraux

19/
5°)
Tumeur
du cuir
chevelu
schwanome
6")
Lipome
diagnostics
aisément
éliminés
en
zone
d'endémie
par
le
médecin
averti.
Dans
les
cas
difficiles,
les
arguments
biologiques
permettent facilement
de
faire
le
diagnostic.
On
distingue
2
types
d'arguments
biologiques
Les
arguments
de
probabilité
L'éosinophilie
Les
réactions
d'immunité
surtout
le
test
de
j".:azzoti employé
danG
le
dépistage
systématique
de
l'affection par
les
équipes
mobiles
:
la
destruction des
micro-
filaires
d'Onchocerca
volvulus
par
la
diethylcarbomazine
entratne
pendant
les
cinq
premiers
jours
un
syndrome
type
allergique
très
désagréable,
qui provoque
parfois
l'arr~t et le refus du
traitement
par
le
malade.
- Les
argumentG
de
certitude
Découverte
de
la
microfilaire
par
frottis
dermique,
biopsie
cutan~e exsangue ou Tlsnipping".
ponction du
nodule,
examen de
la
chambre
antérieure
à
la
lampe
à fente
(biomicro6cope).
Les
autre6
méthodes
:
biopsie
conjonctivale,
ponction de
la
chambre
antérieure
sont
à
déconseiller.

20/
VI
-
T
R
1\\ V ~.
U X
P E R S O N N E L S
---------------------~._~--------------------
l\\
-
li A TER 1 E L [
E T
réETHODES
155
nodules
onchocerquieno
ont
été histologiquement
examinés.
De
ces
nodules
:
1/
17
nauf;;
ont été
procurés
par
la
section I ... natomie-
Pathologique
du
Centre
h'~ur~z de Bobo-Dioulasso (Eaute-Volta).
2/
-
35
ont
été
prélevés
en
zone
d1endémicité
oncho-
cerquienne
F<l.r
le::;
étudiant:::;
de
la
Faculté
de
{'lédecine
d'i...bidjan
en
stage
de
médecine
:::iocia1e.
3/
-
73
ont
été
prélevé~ our del3 patienta réBidant à
Abidjan dépistéo
:
Goit
par
ln
Gcction
onchocercose
de6
Grandeo
Endémie a de
cette
localité
:
soit
par
le
service
de
dermatologie
du C. E. U.
d'Abidjan.
4/
-
LeI;
autres
(30)
E:ont
des
nodulco
envoyés
par
lco
services
de
Chirurgie
pour
confirmation de
diz.gnostic
ou bien
souvent avec
un
diagnostic
macroscopique
erroné.
Les
nodulectomies
sont
faitec
~ouo aneothésies locale&
~ la. xylocatne adrenalinée ~ Z

ZI!
Le
nombre
de
noduleo
prélevés
par
malade
eat
variable,
mait!
n'excède
pas
cinq.
Le
choix des
éléments
~
extirper
nlest b.:l.Gé
sur
aucun
critère.
Les
pièceo
130nt
fixéeo
dano
le
liquide
de
Bouin.
Les
prélèvements cont faits
selon l~
pluo
grand diamètre
dea
nodules
et
inclus
dano de
la
paraffine.
Les
coupe::>
de
5
d'épaisseur
ont
été
colorée!)
à l'hématéine-éooine ~safran.
-
au
trichome
de
1'/1aooon
au
PA::·
l"t l'hétn.:ltoxyline phosphotungotique de
:tv~allory.
L'étude
immunologique
de
l'onchocercose
apparaft
à
première
vue
comme
Ufl
Imte
car
le
diagnostic
de
cette
affection
ne
pose
pas
le
pluD
souvent
de
problème
particulier
:
les
signes
ae
montrant
suffisamment
expliciteo
éOGinophilie.
prurit,
kystes.
microfilaires
dermiques,
cécité.
Nous
avonS inclus
un paragraphe
immunologique
dano
notre
travail
pour
tenter
de
f:::tire
res60rtir
une
certaine
relation
entre
l'eventuelle
import~nce deo phénomènes immunologiqueo dan6
le
sang
des
sujets
parasités
et l'intensité
des
réactions
inflamma-
toires
au niveau
defl
nodule"
onchoccrquiens examinés,

Z2/
Pour
cette
étude
immunologique,
nous
aVon6
employé
la
méthode
habituelle
utilü;ée
2.U
laboratoire
de
Faracitologie
du C.L,D.
d'Abidjan.
Notre
étude
porte
sur
le
::oérum de
45
onchocerquiens
préGcntant des
nodu!er.;
GOus-cutanés
que
nous
avons
extirpés.
Le
sérum
de
ces
malades
2.
été étudié
par
la
techniquedTirnmuno.
fl~rescence indirecte
sur
eoupes
à
la
congélation
d'adultes
de
.
x
.D~,~·p~e~'~ta~l~o"-"n~e.ma,,,,~v,,-,-"~~~e~
et cl JO ne hoc e TC a
volvulu3.
TECHNKUE
Les
adultec
dl.Q~)lOcerC2. volvulus ont
été extrélits dtun
nodule
GOu::>-cutané
humain.
Les
adulte!::
de .:Q.ipétalon~a vitae
sont praevés
sur
des
animaux infestét::
au laboratoire.
Jusqu1au
moment
de
leur
emploi,
les
parasiteo
Gont
lavés
dans
du
sérum physiologique
PUi6
conservés
à
20° C,
san::;
addition d'aucun
produit
fixateur
ou
anti:;eptique.
EnG\\'\\.ite
ceG
parasites
sont
enroulé.s
clanG
un fragment
de
muac1e
strié
de
p~roi abdominale de cobaye
sain.
Ainsi nous
réalisons
un
cylindre
musculaire
de
1 cm de
diamètre
environ.
dont
la
partie
axiale
eGt
occupée
par
Dipétalonema vitae
ou
Onchoccrca
volvulus.
Ce
cylindre
est
tronçonné
en fragment6
de
1 cm
de
long
qui
sont
débités
en
coupes
à
la
congélation de
4
à
5
d'épaiE:seur.
au eryostat.
LeD
coupes
sont
fixées
sur
des
lames

23/
de
verre
par
cimple
apposition
;
jusqu'au
moment de
la
réaction
cee
coupe:J
sont
conservéeo
à
20·.
1:n vue
de
li:!.
reproductibilité
de
cette
technique
chaque
coupe
à la congélation comporte deux
neetions
de vers
adulte5.
1/

Au
moment
de
l'emploi
les
préparations
antigé-
niques
sont
sorties
du
congélateur
ct
!léchées
à la température
ordinaire
devant un ventilateur.
2/
-
Les
préparations
sont
fixées
et
délipidées
pendant
10
minutes,
à
la température
ordinaire,
dans
un
b,:>Jnd'acétone.
On laisse
sécher
à l'air.
3/
-
Pour
chaque
sérum
connidéré,
on pratique
les
dilutions
suivantes
1/20.
1/40,
1/80,
1/60,
l/nO,
1/640 dans
du
tampon
à p H 7 , "
2 .
4/
Les
différentes
dilutionc
des
sérums
étudiés
sont
répartiee
à
raison d'une
à deux gouttes
par
coupe
de
parasites.
On laisse
réagir
pendant 30
minutes,
à
l'étuve
à 37 0 C.
en
atmosphère
humide.
5/
-
Les
lames
sont
ensuite
lavées
dans
deux bains
xx
(
.
succeosifo
de
t<l.mpon à
pI-:
7, Z
5 mmutes
dans
chaque
bain).
I~u sortir du deuxièmE; bain.
les
lames
sont
séchées
devant un ventilateur,
et on
essuie
rapidement
toute
la
surface
extérieure
au
cercle
limitant
les
coupee,

24/
6/
-
l~etion du conjugué fluorescent
Pour
des
raisons
de Dimplicit{;,
nous
utiliaons
un
conjugué
du commerce
ânti~f,tlmma. 1?,lobulineo humaines
fluor~scentes de
l'InEtitut
Pasteur
qui,
au
moment
de
llcmploi.
est
dilué
au
1/20
dans
du tampon à
pH
7.2.
Le
conjugué
est
réparti
à
raison de
2 ou 3
gouttea
sur
chaque
coup€: ..
Comme
précédemment,
les
prépara.tions
sont
placéeB
30
minutes
à 37"
C
en atmo6pt'ère
humide.
7/

On
procède
à
des
lavages
identique6
à
ceux du 5".
8/
On plonge
les
lames
:
dans
une
solution de bleu
dIEVAN~XXX à 1/10000 dam; du tampon à pE 7.2, pendant 10 minutes
à
la température
ordinaire.
9/
-
On
effectue
une
ultime
série
de
lavages,
identiqu€o
aux précédent6
à l'issue desquels les préparations
sont
séchées
devant un ventilateur
puis
recouvertes
d'une
lamelle
montée
sur
une
,,·
d
1
" : l o .
xxxx
goutte
e
g ycerme tamponnee <l. pF
7. Z.
Il
est possible
de
réaliser
la
r~action plus
rapidement
en
faisant
agir
le
conjugué
fluorescent
et le
bleu
d'EVhN~ enDemble
pendant
30
minuter;
à 37 Q
C
en atmosphère
humide.

LECTURE
:DES
RESULThT:::::
Les
prépa!'<ltîons
sont
cxnminéc8
i'l.'.l
microscope
en
lumière
ultra-violette.
:Four
chaqüe
série
d'ex.J.men,
il
est
évidemment
néces-
saire
de
prévoir
un témoin
négatif au
moin5
ct un
ou
plusieurs
témoins
positifs.
Ci
la
réaction
est
positive,
on
observe
une
vive
fluores-
cenee
jaune-veTte
au
niveau des
sites
antigéniques.
Sur
des
sections
de
Dipetal,on~a vit~.2. ct. QnchQ.fcrca volvulus ces antigènes
se
localisent
au niveau
de
l'esp2_ce
S01.l8-cuticulairc
et
en bordure
de
la
cavité
eénérale.
Les
sit(:[;.
ar.tigôni.ques
ne
représentent
donc
qu'une
proportion
2SSCZ
f2-iblc
dcs
filaires
adultes.
Si
la
réaction
est
néGative,
les
aites
antigéniques
et
le
muscle
strié
qui
ertoure
le"
filaircs
sont
colorés
en
rouge
par
le
bleu
d'EVANS',
X Nous remercions l"l1onsicur J.e Profesoeur A. Cf. PROI\\: pour
l'obtention
dc
pipetalon.cma vii::a.c
adultes.
x~ormule du tampon à pF 7,2
CL .•.......••.•.
8, 5 g
?C4
I-" t·!aZ ••••• " ' •••
2, 8 g
<'
"
• • • •
"
• • • • •
P04
I-·:ta ••.• ,., •••
0, 3 g
o
• • • • • • • • • • • •
Eau distiHée
ou
ean flermntée
1000 ml
XXX illeu
D
.'
T
_'-. f i . J.~.
Xxx:<Glycérine< tam:r'Jn"J.ée à pH 7, 2
9
volu~efJ
de
glycérine
l
volurne
de
solution
tamponnée à pH 7,2.

Site
antigénique
dans
une
coupe
d'Onchocerca volvulus
Site
antieénique
dana
Wle
coupe
de
Dipetdonem.a vitae

26/
B
ETUDE
J.NATOMO -PATHOLOGIé UE
1/
MJ.CROSCOPIE
Les
nodules
sont de
taille
variâble.
Celle
de9
155
nodules
constituant
notre
lot
allait
de
la
grosseur
d'un
petit
pois
à celle
d'une
noix.
Ils
Gont
ronds,
ovale6.
polylohés,
de
eurface
lisse,
de
couleur
blanc
nacré
en
g~nérêll mais parfois grisa.tres.
Ils
sont de
consistance
dure
et
élastique.
La
tranche
de
section
peut
présenter
deux aspects
:
Doit un tissu fibreux
dense
avec
des
logettes
contenant
des
éléments
parasitaires
soit
une
cavité
contenant
un liquide
jauna.tre
ou laiteux
ou chocolat
dans
lequel grouillent
de3
filaires
ayant
llaspect
de
vermicelles
cuits.
Le
degré de
mobilité
des
éléments
parasitairee;
est
variable
d'un
nodule
à un autre.
Le6
filaires
dans
ces
cavités
forment
un peloton.
Isoler
un
élément parasitaire
en
entier
de
ce
peloton
demande
beaucoup
de
patience.
II/
MICROSCOPIE
l'Aicro5copiquement
le
nodule
onchocerquien se
compose
-
de
filaire 5

Z7 !
d'un
granulome
d'un tiasu
conjonctif-scléreux
plus
ou
moins
riche
cn
formations
vasculaires.
1)
Les
filairea
Sur
les
diff~renteB préparations on peut voir les éléments
filariens,
màle
ou femelle,
sectionnée
soit transversalement
soit
obliquement
soit longitudinalement.
Le
nombre
des
femelles
surpasse
celui
des
males
dans
nos
observations.
Ceci
r.'est
pas
retrouVb
chez
tous
les
auteurs.
Lorsque
le
proceasus
de
désintéc:ration
n'est
pas avancé
la
structure
normale
du
parasite
subsiste.
On
observe
alors
de
Il extérieur vers
l'intérieur
une
cuticule
une
couche
musculaire
-
une
cavité
coelomiquc
contenant
le
tube
digestif et
les
organes
génitaux.
a)
La
cuticule
Elle
est
minee
(environ
8
d'épaisseur)
et
présente
des
épaisûissements
externes qu10n
retrouve
toujours
chez
la femelle
et parfois
chez
le
m~le.
L'hématoxyline
phosphotungstique
de
bAallory
lui
donne
une
coloration
rouge.
/~vec le trichrome
de
l·oIalJson ellc
devient
verte.
comme
le
collag~ne.

28/
h)
La
couche
musculaire
Elle
est
en
moyenne
trois
fois
plus
épaisse
que
la
cuticule.
La
coloration
du PAS
lui
donne
une
coloration
rouge
mettant
en
évidence
la
présence
de
mucopolysaccharides.
c)
La cavité coelonUgue
Elle
est
limitée
extérieurement
par
la
couche
musculaire.
Son contenu varie
avec
le
sexe.
= La femelle
Elle
a
un diamètre
moyen de
400
Sa
cavité
coelomique
contient
trois
organes
visible6:
-
L'utérus
Il
est unique,
facîlcment
reconnaissable
par
la
présence
de
microfilaires
très
nombreuses
prenant
parfois
l'aspect
de
petits
filaments
disposés
en faisceaux.
Son diamètre
est
variable
car il
dépend de
son état
de
réplétion.
En
général de
même
dimension que
l'utérus,
il contient
des
oeufs.
Ces
sacs
génitaux
(PAS
positifs)
occupent
plus
de la
moitié
de
la
cavité
coelomique
de
la
femelle.

29/
-
Le
tube
digestif
Il
est
rcprésentt'::
par
un
petit tube
noirtltre
très
aouvent
situé
au voisinage
des
deux précédents
organes.
= Le
male
Le
mtlle
a
un diamètre
moyen
de
170
environ.
Sa
cavité
coelomique
ne
contient
que
deux
organes
Porgane
génital
Représenté
par
un
Geul
conduit
:
le testicule
dans lequel
il
s'avère
difficile
de
déceler
les
spermatozordes.
le
tube
dige 6tif
Il
est identique
à
celui
de
la
femelle.
La
position
des
différents
organes
les
uns
par
rapport
aux autres
est variable
d'un
corps
fila rien
à l'autre.
.I-,.uasi il
est
difficile
sur
coupe
de
préciser
les
faces
ventrales
et
dorsales.
Cette variabilité
de
siège
des
organes
est
dOe
certainement aux
nombreuses
circonvolutions
qu1ils
décrivent
et
qui
sont
signalées
dans
les différents
traités
de
parasitologie.
DIAGNOSTIC
DIFFERENTIEL
Le
diagnostic
anatomo-pathologique
de
l'onchocercose
ne
pose en pratique
aucun problème
particulier.
L'examen macroscopique
du nodule
et
au besoin de
la
t'ranche
de
section
permettra
d'évoquer
le
diagnostic
de
filariose~
L'examen histologique
tranchera
en précisant le
genre
de
filaire.

301
1<06
nodules
ayant
été prélevés
sur
des
sujets
vivants
en
permanence
soit
en Côte
d'Ivoire,
BOit
en
Eaute - Volta,
nous
aVOnS
été amenés
à
discuter
les
filaires
pathogènes
humaines
pouvant y
être
observées
à
savoir
Laa-Ioa, Y'uchereria brancrofti,
Or'acunculus
medinensia.
TABLEAU
II
- - -
-_.._----- _._----- .-.....
,-- ---_---.._------- ----- -
1
FEMELLE
LOA LOP
'"'UCEERERIA
ONCHOCERCA' DRi'.CUNCULUS 1
1 __f.•D_U_LTE_
• .
B~J'.~C~OFTI_ VO~~U~USJ~;E~INE~IS_
1
Longueur
5,5 cm
8
-
10 cm
7 cm
32 cm - 120 cm
r ,- ,._.--- ..._..-'_.
,._,,~-
Largeur
425
250
-
300
400
500
- 1,7 ml
1--------· f---~~_+~.----- ---- ------.. -
.- f - - - - - - - - -
1
derme
lymphatique
derme
derme
- - - - - 1 - - - - + - - - - - + - - - - - + - - - - - -
Unique
Double
Unique
Unique
- - - - 1 - - - - 1 . - - - - - - . - ...jf---------+---.----
Epaisse
j/ince
lisse
avec
avec bos-
Lisse
épaississe-
Lisse et
selures
ment renfor-
épaisse
1
çant les stries
-----------------_ ... _----------- -------------.1
LaA LOA
'''UCHERERU.,
ONCHOCERCb
DRJ'.CUNCU LUS
BANCROFTI
VOLVULUS
M"EDINENE;IS
250.- 300
300
300
500
750
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

31/
En
ce
qui
concerne
les
adultes,
seuls
le
DracunculuB
medinensis
et
le
Laa 10a
peuvent
prêter
à confusion
mais
leur
diamètre
et
l'aspect
de
la
cuticule
suffit
pour
les
éliminer.
Les
microfilaircs
constituent un bon
élément
de
dia-
gnostic
difftirentiel
main
malheureusement
elles
ne
sont
pas
toujours
présentes
dans
le
tissu
conjonctif des
nodules
oncho-
cerquiens.
2)
Les
éléments
composant
le
granulome
On
retrouve
dans
la
majorité
des
cas
un granulome
polymorphe
qui
peut
comprendre
des
polynucléaires,
des
lymphocytes.
des
plasmocytes.
des
hiatiocytes,
des
macrophages,
des
cellules
multinuclééss.
Onytrouve
aU6si
quelques
fois
associés
des
cristaux
de
cholestérol.
a)
Les
polynuc1éaircfl
11
s'agît
de
polynucléaire!:
neutrophilec
et
éosinophiles.
Leur
nature
et
leur
abondance
varient
aV€C
l'importance
du
processus
aigu.
En
effet
au niveau deo
microabd~s bien isolés çentrés
parfois
par
une
ou deux filaires,
il
existe
surtout
des
~osinophile5.
Par
contre,
dans
le
magma
purulent
occupant
la
cavité

32/
de
certains
nodules,
il
existe
à cOté dell éosinophiles,
de
trèa
nombreWl neutrophiles.
b)
Les
l ymphocytcs
Ils
existent
au
niveau
de
toutes
les
préparations.
Ils
sont
nombreux,
infiltrent
diffusément
le
tissu
conjonctif
ou
forment
des
amas
lymphordes.
c)
Les
plasmocytes
Ils
accompagnent presque
touj.ours
les
lymphocytes
et
sont
également
abondants.
On les
rccannart
aisément
à
leur
noyau excentré
renfermant
de
la
chromatine
disposée bien
souvent
en
rayon
de
roue.
d)
Les
histiocytes
110 ne
sont
pas
toujours
faciles
à distinguer des autres
cellules auxquelles ils
sont
m~lés.
Cependant
leur
noyau clair,
ovalaire,
quelques
fois
encoché
permet
de
les identifier
après
une
étude attentive.
Ils -sont
abondants
en bordure des
zones
purulentes,
e)
Les
macrophages
Il
en
existe
d~ deux sortes

33/
-
Les
uns
Bont volumineux)
plus
ou
moins
arrondis,
avec un cytoplasme
finement
vacuolis4
spumeux
et discrètement
acidophile
:
Ils
Bont
cha rgés
de
lipides
Ils
sont le
plus
souvent
r.roupés
et
leur aspect tranche
toujours
sur
l'eo6embl", des
autres
cellules
formant
le
granulome.
Ils
infiltrent le
tisf!u conjonctif
réalisant
parfois
des
travées
séparées les unes des
autres
par
un
stroma
grèle.
_
LeB
autres,
volumineux également,
ont leur
cytoplasme
assez denB~ franchement éosinophile.
Leur
noyau est
parfois
double.
On les
retrouve
surtout dans les
zones
purulentes
mêlée
aux polynucléairca
et parfois
aux cellules
géantes.
f) Les plasmodes multinuc1ées
J...,çur
nombre
est parfois
impresvÎonnant.
Leurs
noyaux
sont
groupés
ou irrégulièrement
répartis
dans
le
cytoplasme
ou
forment
une
couronnû.
1 de
la
cellule de
Langham
La
dispo9ition en fer
à
cheva
Ce
qui
coo!irme
une
fois
observée.
de la tuberculose
est parfois
Leur
cytoplasme
est
,
d
cet aspect.
plus la
non
spticilicit(!
e
de
variable.
Leur taille
est e:Ktrêmement
éosinophi!t.

34/
:Jouvent ces
plasmodes
englobent
des
cristaux de
choles-
térol ou des
fragments
de
cuticule,
si
la
filaire
voisine
est
désintégrée.
A
la
périphérie
de
ces
celhùes
existent.
des
éléments
épithéliordes
dont
la
disposition
peut faire
évoquer Il organisation
du follicule
tuberculeux.
Nous
avons
observé
dans
quelques
rares
cas,
des
cellules
de
Touton.
Elles
résultent de
la
différenciation xantho-
mateuae
des
histiocytcs. Bien que
peu abondantes,
elles
sont
facilement
reconnaissables
à
leur
cytoplasme
divisé
en deux
zones
par
une
couronne
de
noyaux
La
zone
périphérique
est
vacuolaire.
spumeuse,
et
la
partie
centrale
est
éosinophile.
g)
Les
cristaux
de
cholestérol
Ils
sont
disséminés
dans
le
tissu conjonctif ou en amas
dans
le
granulome.
Us
se
présentent
sous
leur forme
typique
lancéolée.
3)
Le
tissu conjonctif
11
peut
se
présenter
sous
deux aspects

35/
BDit
un
tissu fibreux
jeune
trè 8
inflammatoire,
soit un tissu hyalin
très
pauvrl!
en
élément
cellulaire.
Il réalis2
soit
une
coque
fibrosclércuse
entourant la
région
granulomateuse ;
soit
des
bandes
anastomosées
formant
un
manchon
autour
des
filaires
qui
sont alors
isolées
les
unes
des
autres.
Au contact
des
corps
filarieos
l'abondance
de
fibroblastes
confère
à
ce
tissu conjonctif
un
Cl spect
grossier
de
fibrome
comme
l'ont
bien remarqué
l'.....:.ARTINEZ-BAEZ.
La
coloration par
le
trichrome
de
Masson donne une
belle
coloration verte
aux
lames
de
collagène
entrant
dans
sa
constitution.
4)
Les
formations
vasculaires
Elles
sont abondantes
et
sont
situées
surtout
en péri-
phérie
du
nodule.
Elles
sont
constituées
de
néo-vaisseaux à
parois
propres.
Ces
derrLières
sont
parfois
épaissies
voire
hyalinisées.
A
leur
pé:&:iphérie
existe
le
plus
Souvent
un
manchOn
cellulaire lympho-plasmocytaire.

3&/
DIFFERENTS
TYPES
DE
GRANULOMES
RENCONTRES
Lee
diff~rentes réactions cellulaires duce à Onchocerca
volvulus peuvent Gtre
classées
en quatre
groupes
selon l'asso-
ciation et la
relative
abondance
des
cellules
précédemment
décrites.
-
granulome _ à
polynucléaires
-
granulome
lympho-plasmocytaire
-
granulome à
cellules
géantes
-
granulome
à
cellules
spumeuses
On
peut ajouter
à
ces
aspects
le
stade
Bcl~ro-cicatriciel
qui
représente
le
stade
ultime
de
la vie
de
la
filaire,
1)
Granulome
à
polynucléaires
Il se
présente
soit
comme
micro-abcès
centré
par
une
ou
deux
filaires
-
soit
comme
un amas
fibrine-purulent
ou franchement
purulent
situé
dans
une cavité
plus
ou
moins
bien individualisée.
et
d'étendue variable.
creu8~e dans le nodule.
a)
Les
micro-abcès
Ils
sont
constitués
essentiellement
de polynucléaires
é09inophiles
mais
en petite
quantité,
situés aux abords
immédiats
d'un
ou deux parasites.

37/
Le
tissu
conjonctif périphérique,
infiltré
de
lymphocytes,
de
plasmocytes,
d'histiocytes,
constitue
sa
limite
parfois
impré~
cise:
Ces
micro-abcès
ont
été
rencontrés
dans
45
cas,
b)
L'exsudat fibrino-purulent
ou
purulent
11 constitue
une
lésion plus
importante
que
la
précé-
dente
par
son
étendue
ct
sa
richesse
en éléments
cellulaires.
Il
se
situe
dana
unO
cavité limitifie
extérieurement par
une
coque
fibro-scléreuse.
Cette
coque
est tapissée
à l'intérieure
par
une
couche
de
cellules
polymorphes.
En
effet on y
rencontre
des
lymphocytes,
do:=s
plasmocytes,
des
histiocytes.
des
macrophages
à
cytoplasme
parfois
spumeux,
des
cellules
géantes.
Dans
le
pus
constitué
essentiellement
de
polynucléaires
neutrophiles
plus
ou
moins altérés
baignent
des
filaires
le
plus
souvent
entourés
d1un dépOt
éosinophile
anhiste
présentant
les
caractères
tinctoriaux de
la
fibrine.
Les
corps
parasitaires,
contrairement
à ce que
nous
pensions
rencontrer
ne
sont
pas
tous
déBintégrés.
Cet
aspect
que
nous
considérons
l!tre
le
plu3
repré-
sentatif de
ce
type
de
granulome,
a
été
observ':;
dans 75
cas.

38/
ZI - Granulome lympho-plasmocytaire
Ce
t)lpc
de
granulome
cst
de
loin le
plu9
fréquent
puisqu'il a
été
vu dans
109
nodules.
Il
s'agit
d'amas
cellulaires
souvent très
dense
pouvant
même
ressembler
à
des
ilOts lym-
phol'des.
On la
trouve
soit
au contact des
filàires
dan!J
la partie
centrale, soit infiltrant
le
tissu
conjonctif périphérique
surtout
en
manchon autour
des
vaisseaux.
3/
-
Granulome
à
cellules
géantes
Il
est
cEisenticl1cmcnt
constitué
de
plasmodes
de
résorption
de
corps
étranger.
Dans
le granulome inflammatoire
ces
éléments
60nt
en
général de
petite
taille,
ronds
ou
ovol'des
avec
leurs
noyaux
le"
plus
Bouvent disposée
(;n couronne.
Au
COntact
des
filaires
ils
50nt
plus
gros
que
précé-
demment.
Leur
fOrme
allognée
sladapt€
bien
aux
e9pace9
situés
entre
le
tis9u
conjonctif
et le
ver.
Lorsque
le
filaires
sont
bien cons!o!rvées,
les
cellules
géantes
qui
les
entourent
ne
contiennent
pas
de
débris
parasitaires.
ce
qui
nous
€ntratne
à
penser
qUl;;
de
leur
vivant,
les
filaires
élaborent
une
sub9tance
inhibant
l'activité
phagocytaire
de
ces
plasmodes
multinucléés.

39/
Enfin les
cellules
ljtSantes
peuvent
se
grouper
et
former
m~me des follicules du typo tuberculorde.
Dans
c.:;
dernier
cas
on retrouve
fréquemment
dans
leur
cytoplasme
des
fragments
de
cuticule.
Les
aspects
ainsi
réalisés
sont
exactement
supperpo~
sables
à
ceux
rencontrés
dans
les
granulomes
bilharziens.
Contrairement
à ce que nous
pensions
nouS
n'avons
pas
observé
la
présence
de
cellules
géantes
au niveau de
tous
les
nodules
examinés.
La
résroption
plasmodiale
à
corps
étranger
nlest donc
pas
constante
vis
à vis
des
corps
filariens.
4/
-
Granulome
à
cellules
spumeuses
Nous
l'avons
observé
dans
SB
cas,
11
est
constitué
de
cellules
spongiocytaires
à
cytoplasme
spumeux finement
vacuolaire.
Dans
de
rares
cas,
à
ces
cellules
s'associent
des
cellules
de
Touton
(11
cas).
Le:s
filaires
sont
en
majorité
tr€s
altérées.
Certaines
ne
se
matérialisent
plus
que
pùr une
formation
éosi-
nophile
amorphe:
limit~e encore par une cuticule gonflée.
5/
-
Le
stade
scléro-cicatriciel
Le
collagène
se
densifi(:;'
et
cOnstitue
des
nodules
centrés
par
un
corps
filarien très
altéré
qui
peut
être
représenté
par

40/
sa
cuticule
incluse
parfois
dans
une
cellule
géante.
ou par
une
formation
calcifiée.
Le
granulome
inflammatoire
e st inexistant ou
réduit
à
quelques
cellules
isolées.
Le
tissu conjonctif
tend vers
la
hyalinis3tion.
J.,.
l'issue
de
cette
étude
nous
avons
réuni
sur
un
tableau les
différents
granulomes
observés.
leur
intensité
et
leur
fréquence.

'" " ~ -
'0 •
o E • o
- "• "
- "• "
..
··-···-·....L------+~f-f-+_-_t_--I
OU"'I
---------'---''''
J.! ri:!
E -
,,"
..
.-.-----------+-+--t--t---
·.-I-n-'-e-n-.-i'-é--------,
0
El
----!-----+-+-+--I---+----1
.
--------t-+_+-_t_----jl----
..
:::
Cellules
'1/~(])
'3 ..
Micro-filaires
Cristaux
triciel
Stade
00
Granulome
Cholestérol.
spumeuses
...
~.!_._~~~!_'_a_l_r.e_._.
Gra~:~-:-~e--~Y:PhO-
1
-T"------+--+-+--t---t----
lU
ë
1
1
1---- 1
Scléro-cica-
._-----I--+-+-+--~--
..
PRES
Eloignées
PUS
lviicro-abcès
---.-.---+--+-+-f--+_.-
----+_-+--+------1--+--
~~-l-C-i-h-·
Désintégrées
Vivantes
de
de
·
à
Touton..o
cellules
e-'
libres
e-.---+--
__
_I--_t_.-t_-+----.--
-r--t
1
1
---Ci
...
!""'INN
C1'
-r-"'-+--"'-+--"'-----~--
-
....
"'
'" '"
N <-
'"
~
+,
1
1:
a-
- -
"'
...
'"
_ '"
- '"
+ +
--'--+-'--c-=-~o'"-'--"I'
Q----',--
-,_::.
œ..o
... o
-
..
~
+
_--8.--"
......
-
~
- "'
'"
...
N
...
'"
o
'", on
"' '"
-
g
,
r-
1:
-_.
---
-
'ft
V'l
-
N '"
... ...
-·-f;;~-'
~
41/
.-
--II
...
---
i

4Z/
L'appréciation
de
l'intensité
des
différents
granulomes
résulte
de
l'examen de
différents
champs
dans
nos
préparations.
Elle
est
faite
cllabord à
un faible
grossissement
(X 4)
pour
avoir
une vue
d'ensemble
puig
à
un fort
grossissement
(X 40)
qui nous
permet
de
déterminer
le
type
de
granulome
qui
prédomine.
Cette
méthode
bien que
subjective
nous
a
donné
des
résultats
intéressants
dans
nos
études
préliminaires
du granulome
r
onchocerquien.

43/
-DIscussrOt-i
La
présence
de
filaire
dlOnchocerca-vùlvulus
dans
l'or-
ganisme
provoque
donc
une
réaction
variable
qui
se
manifeste
par
plusieurs types
granulomateux
ou par un
enkystement fibreux.
\\
Cet
enkystement pour
FAUST
et RUSSEL
(11)
se
produit
sans
être
précédé
d'une
réaction
inflammatoire.
Ceci
ne
semble
pas
vrai dans
la
majorité
des
cas
puisque
nous
avons
retrouvé
une
réaction
granulomateusc,
dans
94 CI
de
nos
observations
rien
ne
permet d 1ailleurs
de
dire
que
dans
les
autres
cas,
celle-ci
n1avait
pas
existé
auparavant.
1
Comme
?ELLISSIER
(24)
nous
avonS
observé la
pré-
r
sence
de
granulome
à cellules
spumeusea
au
stade
de
liqué-
faction
parasitaire,
mais
là aussi ce granulome n'intervient pas
systématiquement
dans
lIévolution
de"
nodules
à Onchocerques.
Il
convient
cependant
de
signaler
que
le
pourcentage
de
IlOS
cas
est
nettement
supéricûr
à
celui
observé
par
cet
auteur
(37 ',/0 contre
9 7~).
Cuant
au
granulome
à
polynucléaires puriforme.
son
proccssus
d'installation
reste
assez
obscur
:
en
effet on l'observe

44/
aussi bien au
contact
de
ver
vivant
que
de ver
en
désintégration:
donc
il n'est
pas
une
conséquence
de
la
destruction des
corps
parasitaires.
l':lour
avoir une
idée
de
sa
signification il
serait
utile
de
reprendre
une
étude
bactériologique
de
ce
type
de
granulome
ainoi
que
de la
contamination des
filaires
elles-mOrnes.
BieD que certaint:s études
(ISRAEL)
(12)
aient
toujours
été
négatives.
Cuoiqu'il
en
soit
ce
granulome
est
fréquent,
nous
lIavonD
retrouvé
dans
48 7~ des
cas.
Le
granulome
à
cellules
géantes
E:st
lui
aussi fréquent
mais
ne
semble
pas
en
relation avec
Pétat
des
filaires.
Donc
du
point
de vue
structure
histologique
l'étude
du
granulome
onchocerquien quoique
fort
intéressante
ne
nous
apporte
pas
d'éléments
définitifs
pour
juger
de
l'importance
et
du
stade
de
cette infestation.

Granulo.ne à cellules spumeuses
plus cristaux de cholestérol
urneuses
avec une filaire en d-Gsintécration

Granulome
lympho-plasn1.ocytaire
Granulome
à cellules spumeuses

Granulorne
à
polynuc1é:üreo
Granulome
à celluleG
géantes

Sti:'.de
s clé r 0 - cie a triciel
Débris cuticu1ùires
iuc1 u::; "':'2..nS
un plasn~;::-dc de réoorption

lv'.icrofilcires
libres
dans
le
tissu
conjonctif cl 'u., nodule
Iv:anchun l ymphü -plas.cüocytcire
:-,' ri v ,....s '- ul~i r e

Aspect
fibromateux
du
tissu
e anj one tif
pé rifilu rie n
Formation
folliculaire
pseudo-bilharzienne

c • ETUDE
Ii'UIoUNOLOGICUE
45/
En utilisant la
technique
précédemment décrite
nous
avons
donc
pu tester
45
sérums
prélevés
chez
des
porteurs
de
kystes
~ la fois
Bur
Dipétalonema
vitz.c
ct Onchocerca-
volvulus.
La
première
dilution
significative
pour
ces
sérums
face
aux deux antigènes
filariens
a
été
de
1/20.
Ces
résultats
nous
confirment
dtemblée
l'existence
d'une immu.-lité
croisée
pour
ces
deux variétés
de
filaires
:
ce
que
nous
pouvons
mieux
mettre
en
évidence
dans
le
Tableau n04
Ti:..BLEAU

4,
Dipetalonema
vitae
,
1
Négatif
]/20
1/40
'/80
1/160
1/320
i/640
..
~ ~
Négatif
.
,
:/20
2
:/40
2
B
2
-
- 1/80
i
6
~• '/'60
l
5
u
3
" ----"
•u
.8
1/320
3
7
u
e.-
<5
,
1/6~0
,
!
,
1
,
,
i
2
2
1
,

46/
Connaissant
lea
titres
d'anticorps
des
serums
étudiés
et
l'intensité
des
différents
granulomes
nous
avons
établi
les
tableaux
5
-
6
-
7
-
8
suivants.
TABLEAU N° 5
i
,
1
Antigène
1
Intensité
av
1/20
1/40
1/80
1/160
1/320
1/640
du granulome
~~;nphO-plasmo-
c talre
+
1
4
3
2
++
4
2
2
4
1
+++
1
1
4
2
,
2
,
,
,
1
-
-
TABLEAU N" 6
-_
. _.
-
..-._- -"
------
;
,
f>-ntigène
1
av
Intensité
1/20
1/40
1/80
1/160 1/320
1/640
du granulome
~ polynucléaire
---
+
1
3
1
2
1
1
--- -
++
3
2
3
4
1
1
-
!
,
+++
1
,
2
i
1
1
3
,

47/
TABLEAU

7
'-~"----'------------.-
-:----_._--~-------_.
,
,
1
1
Antigène
Intensité
av
1/20
1/40
1/80
1/160
1/320
1/640
du granulome
à. cellules géantes
-_."~
+
3
2
2
1
2
++
2
1
3
4
5
+++
2
1
1
1
, 2
1
,
1
..•.-
TARLEAU W
8
- - -
1
f ...ntigène
Intensité
DV
1/20
1/40
1/80
1/160 1/320
1/640
du granulome
à cellules
spumeuses
-
-
+
1
1
l
Z
--
1
++
,,
-
1
+++
1 -+-
l
3
1
1
,
,
1
,
!
,
,

48/
Un
simple
examen de
ces
4
tableaux
(5 - 6 - 7 - 8)
nous
montre
qu'il
n10xiete aucune
proportionalité
entre.
d'une
part
le
taux
d'anticorps
et l'intensité
du
granulome,
d'autre
part
entre
la
composition histologique
de
granulome
et
le taux
d'anticorps.
Cette
étude
correlative
ne
concorde
pas
avec
les
données
actuelles
de
l'immunologie.
Elle
ne
n0US
montre
pas
comme,
l'ont fait
nos
essais
préliminaires
basés
sur
10
cas,
une
proportionalité
entre
le
taux
d'anticorps
et
l'intensité
du granulome
lympho-plasmocytaire.
11 est
bien
évident
que
les
conclusions
de
nos
essaili
préliminaires
(10 cas)
et de
notre
seconde
étude
(45
cas)
sont
fragiles.
Il faut donc
poursuivre Ces
confrontations anatomo-
immunologiques
pour
infirmer
ou
confirmer l'une
des
conclusions •

En faisant
une
étude
clinique,
parasitologique
afin
d'éliminer
une
infestation par
d'autres
filaires
(Yluchereria'
bancrofti.
Loa lon,
Dracunculu6
medinenais)

49/
-
En
prélevant
des
nodules
d'un âge
approximatif
égale
sur
les
différents
malades.
-
En
soustraiyant
les
malades
des
zOnes
d 1endemi.
cité
oDohocerquienne, afin dl'viter, toute
réinfe station.
-
En
évitant
tout traitement filaricide.
-
En essayant d'être
plus
précis
dans
l'appréciation
des
granulomes
:
par
exemple
en
utilisant
les
méthodes
plani-
métriques
pour
en
mesurer
l'intensité.
-
En
multipliant
les
cas
pour
une
exploitation
statis-
tique
rationnelle.
Tout
ceci
nous
incite
à
émettre
llhypothèse
d 1une
ancho-
cercos€
expérimentale
:
sur
singe
ou cobaye
par
exemple.
Elle
aurait
pour
avantage
de
-
connanre
le
début
et
Pimportance
de
l'infestation,
supprimer
toute
pOBsibilit~ de
réinfestation aussi
bien
par
Onchocerca
volvulus
quc
par
d1autrcs
filaires,
~
faire
une
nodulectomiè
la
plus
complète
possible
sans
crainte
de
dilacérer
les
tissus.
-
établir
une
courbe
du taux des
anticorps
au
cours
de
l'évolution
de
la
maladie.

501
C O N C L U S I O N
L'étude
histologique
de
155
nodules
onchocerquicns
nous
a
permis de
confirmer
l'existence
et de
décrire 4
grands
types
de
granulomes
..
granulome lympho-plasmocytaire,
"
à polynucléaires;
"
à
cellules
géantes,
"
à
cellules xanthomateus€s
et d'une
forme
sc lé ra- cica tricielle.
Après
en avoir
établi
la fréquence,
no'88
avons
essayé
de
définir
l'intensité
de
chacun
d'entre
eux
en particulier
en
fonction
doC
l'état des
filaires.
La
présence
d'un granulome
fibrino-purulent
n'est
pas
en
rapport avec
la décomposition des
parasites
contrairement
~ l'opinion qui a
longtemps
prévalu
dans
ce domaine,
alors
que
le
granulome
à
cellules
spumeuses
apparan
fréquemment
lors
de
la
liquéfaction des
parasites (dans 37 ';'
des cas).
D'autre
part Il installation d'un
stade
scléro-cicatriciel
d'emblée
ne
nous
semble
pas
Mre
une
r~alité : en tout css
laf'i~quence de ce type de réaction est peu élevée (19 '-i-).

51/
L'étude
correlative
anatomo-immunologique a
été
faite.
Elle
ne
nous
a
pas
montré
comme
on
s'y attendait un
rapport entre
le
taux d'anticorps
et l'intensité
du granulome
lympho- plasmocytaire.
.
17
~'~~r, .t..--~
'~ ~.1.{. b)
~.c.
.,)..
~",t·"
,
.
.
./VV"' •. ( '
",
quî
ppose
--
Ce
résulta
aux loi
lrnmunologiques
-'
tout
en tenant
compte
1/ -
Prélever
des
pièces
d'un
:!.ge approximatif
semblable.
zl - Faire une étude clinique. parasitologique, afin
d'éliminer
une
infestation
par
d'autres {ilaires
existant dans
la
région d'e.ndémicité
onchocerquienne
choisie.
3/ -
lv"::ultiplier
le
nombre
de
cas
afin de
rendre
les
r~8ultats exploitables statistiquement•.
4/
-
Eliminer tout
risque
de
réinfestation.
5/
-
Enfin
mesurer
d'une
façon
plus
précise
(par
plani-
métric
par
exemple)
l'intensit~ du granulome,

51/
L'étude
correlative
anatomo-immunologique
a
été
faite.
Elle
ne
noua
a
pas
montré
comme
on
s'y
attendait
un
rapport
entre
le
taux d'anticorpu
et
l'intensité
du granulome
lympho- pla smocytaire.
Ce
résultat qui
s'oppose
aux lois
immunologiques
communément
admises
nOUS
incite
à poursuivre
rios
études
tout
en tenant
compte
de
certains
éléments
:
1/-
Prélever
des
pièces
d'un age
approximatif
semblable.
21 - Faire une étude dinïque, parasitologiquc. afin
d 1éliminer
une
infestation par d'autres
filaires
existant
dans
la
région d'endémicité
onchocerquienne
choisie.
3/ -
Ivlultiplicr
le
nombre
de
cas
afin
de
rendre
les
résultats
exploitables
statistiquement.
4/
Eliminer tout
risque
de
réinfestation.
5/
-
Enfin
mesurer
d'une
façon
plus
précise
(par
pIani·
métrie
par
exempl~) l'intensité du granulome.

53/
B
r B L reG R 1-'... P H r E
1
BASSET l',.
el
LACAN /'.
Etude
cliniqul:o
et
traitement
de
l'Onchocercose.
ïv:iéd.
i .. frique
Noire,
1967 • .!.i.
497
-
500
Z
BECKER C.
K.
Filaires adultes
(O. V.)
libres
dans
les
tissus.
P: nnales
de
la Société
Belge
de
~,Aédecine
Tropicale.
1950,
30,
9
3
BE LDING D. L.
Texbook
of
Clinical Paraeitology,
2nd
Ed.
New-York: Appleton Century-Croft9. Ille 1952. p494.
4
BERAUD
M.
Filario-réaction.
contribution
à l'étude de la
fixation du complément dans
les
manifestations
cutanées
de
l'onchocercose
(Onchocerca-volvulus).
Thèse
de
l-l':édociIlC ldger
1921.
BIGUET J.
D'l-lf:..U~CY R.
Cl: PRO!,]
1:...
TRAN VAN KY
P.
et AUBRY 1>11.
Les
antigènes
de
l'Onchocerca-volvulus.
Etude

54/
immuno-électrophorétique
préliminaire.
Bull.
Soc.
Path.
Exot.
1962,
55.
845, .. 855.
6
BIGUET
J ••
D'HAUSSY
R ••
AU BI. Y
M.
et ROSE
F.
Etude
des
anticorps
précipl~ants chez les sujets
atteints d'qnçhoc~t:ç_o~e.
Bull.
Soc.
Path.
Exot.
1964 • ..2.,
1098
..
1116
7
CAPRON A..
GENTILINI
M.
et
BIGUET J.
Le
diagnostic
immunologique
des
filarîoses.
Possibilités
nouvelles
offertes
par
llimmuno-
él~ctrophorèse.
La
PreSse
Médicale.
à
parattre.
8
CHiiNDLER A. C.
Introduction
to
Parasitology
9 th Ed New-York:
Wiley
1955.
478.
9
CHEVEZ
A.
and PERALT}·
L.
Contribution
à la
histopatologia
de
la Onc~er..
coeîs.
SaluJ.
Public
Mex.
1962,
i. 985

55/
10
CHov'DHURY A. B.
ct SCHILLER
E. L.
Preliminary
observations
on the
application of
the
fluorescent
antibody technique
in the
labora-
tory
diagno8tic
of
filariasis.
Bull.
Calcutta E:chool Trop.
lvlcd.
196Z. l.Q., 97-99
11
FAUST
B.C.
and RUSSEL
P.F,
Craig
and Fauetls
clinical
Parasitology 6 th.
Ed.
London
: Henry Kimpton.
1957.
4&5.
12
HISSETTE J.
Analogie
clinique
entre
les
Onchocercoses
américaines
et africaines.
Bull,
l""~éd.
Katanga,
1933.
1.0i3.
13
ISRA.EL R.S.
Le
nodule
dans
l'onchocercose.
Trans.
Roy.
Soc.
Trop.
Med.
Hyg.
1959.
g. 142 - 147
14
KERSHA.,,'~
\\~r. E.,
ROSS
J. A..
et VrEBBER V1. A. F.
Calcifiication in
nodules
containing
Onchocerca.
volvuluD.
Trans.
R.
Soc.
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D 'I-npPOCR.t~ T E
En présence
des
V:.aftres
de
cette
école,
de
mes
chers
condisciples,
je promets
et
je
jure
au nom de
l'Etre
supr@me
d'lHre
fidèle
aux
lois
de
l'honneur
et
de
la
probité
dans
l'exercice
d.e
la
médecine.
Je
donnerai
mes
soins
gratuits
à
l'indigent
et n'exigerai
jamais
un
salaire au-dessus
de
mon travail.
Admis
dans
l'intérieur
des
maisons,
mes
yeux ne
verront pas
ce
qui
s'y
passe.
l' :-a
langue
taira
les
secrets
qui
me
seront confiés
et
mon
état
ne
servira
pas
à
corrompre
les
moeurs,
ni
à
favoriser
les
crimes.
R.espectueux
et
reconnaissant
envers
mes
martres,
je
rendrai
à leurs enfants l'instruction que
j'ai
reçue
de
leurs
pères.
eue
les
hommes
m'accordent leur
estime
si
je
suis
resté fidèle
à mes
promesses.
ç.ue
je
sois
couvert d'opprobe
et
méprisé
de
mes
confrères
si
j'y
manque.

Vu le
Président
du Jury
Vu le
Doyen
de
la Faculté
R.
LOUBIERE
E.
BERTRAND
Vu
et
permis
d'imprimer
Le
Recteur
de
l'Université
d'I:bidjan
J.
G.AKAGNOll
,
~-
Par
délibération.
la Faculté
a
arr@té
que
les
opinions
émises
dans
les
dissertations
qui
lui
sont
présentées
doivent
@tre
i
considérées
comme
propres
à
leurs
auteurs
et
qu'elle
n'entend
leur
donner
aucune
approbation
ni
improbation.
1
1
;
~
-
.