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; '-~
,."
.
,
'.
UNIVERSITE D'ABIDJAN
.. FA CUL TE 0E M~ D.E,Ç.I NE~' ~
.
,
.
~
,
.
ANNEE
1971
-
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~.
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THÈSE POUR LE DOCTORAT EN,MÉD.ECtNE
_l""~'
.
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-
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.
"
par
WAOTA
COULIBALY
ALEXANDRE
INTERNE
DES
HOPITAUX
D'ABIDJAN
né en t93G à NIÉNANKAH (KATIOLA)
* *
ASPECTS
CHIRURGICAUX
DES
COLOPATHIES
NON TUMORALES
CHEZ
L'IVOIRIEN
(A propos de 135 dossiers)
Présentée et soutenue publiquement le 26 Mai 1971
* *
Président de Thèse:
Monsieur le Professeur Le GUYADER
Membres du Jury :
Monsieur le Professeur CORNET
Monsieur le Professeur LOUBIÈRE
Monsieur le Professeur BADOUAL

FACULTE DE mEDECINE
D'ABIDJAN
DOYEN:
m, BERTRAND Edmond
PERSONNEL ENSEIGNANT
PROFESSEURS
mm,
BERTRAND
Edmond
Pathologie
Médicale
LE GUYADER
Armand
Anatomie
Chirurgie
PROFESSEURS ASSOCIES
mm,
CABANNES
Raymond
Hématologie -
Immunologie
CORNET
Lucien
Chirurgie
MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
mm
AU ANGBA
Koffi
Chirurgie
ASSI ADOU
Jérôme
Pédiatrie
AYE
Hippolyte
médecine
BADOUAL
Jean
Pédiatrie
BOURGEADE
Auguste
maladies
Infectieuses
BOUCRY
michel
médecine Générale
CHANEL
Raymond
Biophysique
COULIBALY
Nagbélé
Pneumo-Phtisiologie
DELDRfllAS
Pierre
Il
fi
DOUCET
Jean
Parasitologie
ETTE BOGUI
marcel
Anatomie Patholog1.que
KEBE
rrlemel
Anatomie Chirurgie
L.OUBIERE
Robert
Anatomie PBtbolg~ic;ue
RITTER
Jean
Gynécologie-Obstétrique
:JANGARET
malick
fi
"
VILASCO
Jacob
Odonto-Stomatologie
vANGNI ANGATE Antoine
Chirurgie

MArTRES DE CONFERENCES A~REGES DELEGUES
mm.
BONDURAND
Alain
Anesthésie-Réanimation
CLERC
fT1ichel
Biochimie
ASSISTANTS CH~FS DE CLINIQUES
mr~ •
ATTIA
Yao
lYlédecine
BJNHO~1nlE
Jean
Immuno-Hématologie
E'RETON
Philif=pe
Chirurgie
8LREll.U
Jean-Paul
Histologie
C~ES:-JET
Yves
GynÉcologie-Obstétrique
DELTEIL
Christian
Anatomie chirurgie
ESSOH NOIYlEL
Paul
Pédiatrie
ETTE
Ambroise
Oto-Rhino-Laryngologie
fT1~le
HDU'c'ET
Danielle
Biochimie
mm. KEKeH
Jean Koffi
Chirurgie
PDSTHIER
michel
microbiologie-Parasitologie
SAi'<GARE
Souleymane
Ophtamologie
ASSISThNTS CHEFS DE CLINIQJ~S POUR ORCRE
mm. CARRIE
Jean
médecine Sociale
GIORDANO
Christian
Neurologie
HERDIN
Pierre
Dermatologie
LE BRAS
nlichel
médecine
SERRES
Jean-Jacques
Radiologie
f!:!lRCr:: DE COURS
mm. DUCHASSIN
marcel
Bactériolcgie

5 E R mEN T
D' H l P poe RAT E
-=-~-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
En présence des maîtres de cette école, de mes chers con-
disciples,
je promets et je jure au nom de l'Etre suprême d'être fi-
dèle aux lois de l'honneur et de la probité dans l'exercice de la mé-
decine. Je donnerai mes soins gratuits à l'indigent et n'exigerai ja-
mais un salaire au-dessus de mon travail.
Admis dans l'intérieur des maisons, mes yeux ne verront ce
qui s'y passe.
Ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon
état ne servira pas à corro' ,.lre les moeurs, ni à favoriser les cri-
mes.
Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres,
je rEn-
drai à leurs enfants, l'instruction que
j'ai reçue de leurs pères.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis resté
fidèle à mes promesse8. Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de
mes confrères si j'y manque.
-:::-;:;-=-=-:::-::-=-

A fil;' FE i;\\i\\1E
Fais tiGn ce tr2v2il.
C'est le fruit de nos
efforts conjugués
et
la récompense de longs
moments de sacrifice •
A mon premier fils
Ange Désiré
A mes filles
••
Evelyne Patricia
Philomène Chantal
Nathalie
A mes nièfes
: DONDUGO Edith
mIKAN Marie Madeleine
Enfin aurez vous la meilleure récompense ;
la prdsence paternelle.

A IY1DN PERE
modeste hommage à tei qui as tant fait pour
moi, et à
qui je dois tout.
A fil~i fI1ERE
Le temps est déjà loin m3is éternellement
présent - où ton fils,
tout petit encore apprenait à
lire à la p~le lueur du brasier de ta cuisine -
~ujourd'hui je suis plus grand~ •• j'ai choisi la
profession 4~
me rapprochera le plus de Dieu; connaître
et soulager l~numanité souffrante.
PL:isse ce choix honorer ton humble personne,
toi qui à 70 ans passés restes un exemple de travail,
de sacrifice et d'amour maternel.
A mON FRERE AINE
m'BEHIRI
~ mES FRERES ET SOEURS.

A notre oncle YELATD CDULIBALY
Vous qui nous disiez: "c'est de la sueur du matin
que na!t la tranquilité du soir".
Merci
de nous
avoir donné le goQt de l'effort et
du travail.
A notre oncle TIEKOURA TRADRE
A Monsieur KIGNINLlffiAN TDURE
et
A la mémoire de ma tante AHDU
Vous avez
IfJaUCOUP
fait pour nous 0
A la mémoire de nos ~ncles :
NINGDU TRADRE
KAMBDHDRD TRADRE
et de notre frère m'BEHDUDN
Ils étaient notre force morale.

A
notre cousin le Général de Division
OUATTARA THOmAS D'Aquin
Chef d'Etat
major
Nous n'avons pas que votre soutien.
Nous nous nourrissons de votre exemple. Le
dur métier que vous avez choisi ne souffre
ni la d6faillance ni le déshonneur. Le nôtre
n'en demande pas moins. De vos leçons nous
tirerons profit,et tâcherons de sauvegarder
l'honneur ua la famille.
C'est à ce prix que nous voudrions
vous exprimer notre gratitude.

A
monsiGur 18 Président AUGUSTE Denise
rHnistre d' Etat
Respectueux hommage en retour de
~Iaffection paternelle que vous avez pour
~lO us.
Nous avons trouvé auprès de vous
une source inépuisQble de sagesses se et
d1c.d[;lirGtion.

A notre Président de Thèse
monsieur le ProfEsseur
A. LE GUYADER
Prof5ss8ur à la Faculté de Médecine
dl AB IDJAN
Professeur d!Anatomie - Chirurgie
Chevalier de la Légion d'Honneur,
Officier de l'Ordre Nationale du
[Mri te
Commandeur de l'Ordre Nationale de
la Côte d'Ivoire
Vous ~t8S de ceux qui ont participé ~ l'enfantement de no-
tre Fa8ulté, et nous de ceux que vous avez pris en main du début à la
fin. Votre nom se confond 3 1J 3C celui d'une matière redoutable:
l'anatomie humaine. mais comme celle-ci devient accessible, attrayante
mgme, tant vous savez la rendre claire par votre enseignement et saisis-
sabla par les sch8mas qui l'agrémentent ! Vous ne dispensez pas que de
la science mais aussi de l'estime dans le coeur de vos élèves. Ce qui en
ajoute à vos exceptionnelles qualités de pédagogue.
En acceptant da presider cette thèse, vous honorez u~ élGve
I_,';~. lI·a pour \\JOliS que de 1'admira:'5.on et. l~n8 déférente amitié. Nous vous
en sommes reconnaissant.

A
Monsieur le Professeur Lucien CORNET
L'un de vos élèves disait de vous récemment Ille chiru~gie
entre ses mains devient un art tant elle est pure et parfaite".
Externe, puis interne dans votre service, nous avons eu le
privilège et de le constater et d'en bénéficier. Plus qu'un autre,
nous avons été pour vous l'objet d'attention particulière et d'estime -
De notre formation de chirurgien nous vous devons beaucoup,
En acceptant de faire partie du jury de notre thèse, vous
acceptez encore une fois
, être présent à la consécration de l'élève
que vous avez formé.
Pour tout ce'a nous vous disons notr8 ~rofonde gratitude.

A
monsieur le Professeur
LOUBIERE
Vous enseignez une matière dont la riguour
scientifique déroute plus d'un ~tudiant. Mais la
clarté qui illumina vos cours, la patience avec la-
quelle vous les dispensez, votre sens de l'humain
créent autour de vous une atmosphère de confiance Gt
d'estime profonde. Vous ne menagez rien pour parfaire
les conn2i _ances de vos élèvos.
Vous avez accepté de juger notre travail
cela nous honore et relève la déférente amitié que
nous avons pour vous. Veuillez trouver ici notre
infinie reconn2issance.
A
monsieur le Professeur BADOUAL
Pour l'eide que vous nous avez apportée et
oarce que vous ~tes toujours prompt à communiquer votre
savoir, nous vous avons demandé de juger notre
travail - Ce que vous avez accepté de bon coeur.
Permettez nous de vous dire combien nous en
sommes honoré , et de vous renouveler ici notre
profonde gratitude.

A
notre aîné
NANLO BAmBA
ministre de l'Intérieur
Vous ~tes un a!né dont l'exemple de cour8ge,
de travail,
et de persGverance animera les cadets.
A
Monsieur ASSOLAN Usher
Ministre des Affaires Etrangeres
En temoiçnago de notre sincere 8mitié.
Vous qui forcez l'admiration des jeunes.
A
Monsieur LOROUGNON GUEDE et madame
Minis~re de l'Education Nationale
En certaines circonstances le coeur ne peut
toujours exprimer ce qu'il ressent ••• Laissez nous
Vous dédier simplement cette thèse en gage de notre
profonde amitié, et pour le soutien moral que vous
nous 8vez toujours apporté.
A
monsieur PINSON
Directeur du Centre Culturel
F~Qnçais
En tjmoignage de
notre amiti6.

A monsieur le Professeur AYE Hippolyte
ministre de la Santé Publique et de la
Population
Pour avoir été interne dans votre
service, nous avons bénéficié de votre enseignement
et de votre expérience.
En gage de notre profonde reconnaissance.
A mr. Le Pro YANGNI ANGATE
Plus qu'un ainé,'vous êtes
un ami. Nous vous devons notre premier
coup de bistouri~Nous ne l'oublierons
jamais et vous en ~8ndo~s hommage.
A mr. Le Pro ALLANGBA
Vous êtes UI
dîné qui a connu et dirigé
nos débuts - avec VOLI; nous avons beaucoup appris.
Nous vous en remercions de tout coeur.
A mr. Le Pro KEKEH K.
Votre calme, votre saJoir
faire nous ont appris des gestes sÛ=s
au lieu de la précipitation qui carac-
térise la débutant.
Nous nous en s~JVi8ndrons
toute notre carrière. Notre vive gra-
titude.
A mr. Le Pre mémel KEBE
Vous ~tes de ceux qui ont officacsment contrib~~
à notre formation. Nous vous exprimons notre reconnaissance.

A Monsieur le Professeur Pierre PENE
A Monsieur le Professeur BOURY
Vous êtes des ma!tres qui ont marqué nos débuts
Cele
compte. Nous nous en souviendrons. Veuillez trouver ici notre profonds
reconnaissance ..
A Monsieur le Professeur COULI8ALY NAG8ELE
Dont 15 sérieux et le travail nous servent d'exemple.
A Monsieur le Prosseur Malick SANGARET
Pour l'amitié que vous avez pour nous.
fi'
Docteur LANG
f,'.J
...
Docteur OUEDRHOGO de 1-'
'
Hopi toI Central
~
tous les Internes des H6pitaux d~Abidj3n
Aux Internes de notre promotion
Au Docteur AmADOU KONE
Pour avcir été un jour compréhen~if pour nous.
Aux Externes en chirurgie, notamment :
A
notre ami N'GUESSAN KONMN Gabriel
et
A
mademoiselle COULI8ALY
A
tous les Infirmiers et Infirmières d'Etat
Pour avoir été des v6tres.

Au'
Ooctcu:
BRETON et Dr o DELTEILc
Qui nous ont toujours aidé
Au Docteur BONDURAND
En temoignage de notre amitié
et pour le concours precieux que vous
nous avez apporté.
A tous nos maîtrœde la Faculté
de Médecine d'Abidjan.
A
tous nos maîtres de la Facults
Mixte de médecine et de
Pharmacie
de
RENNES
A Madame PRUILh~RE
Qui a toujours suivi
avec intérêt nos efforts.
A Monsieur DRAffiANE _TDURE ~
Pour le soutien moral
que vous nous avez apporté.
A tous ceux
dont l'aide nous
a permis de réaliser ce travail
et que nous nous faisons un plaisir
de nommer:
Madame EMmOU Effouah Lucie
Mademoiselle SIALOU Eugenie
Mademoiselle NENSAH
Monsieur
BRAHIMA Yalcouyé

A Son Excellence monseigneur
Eug~ne KWAKU
Ev~que d'Abengourou
Votre amitié nous a été d'un soutien
reconfortant.
A fDES COUS INS
COUlIBAlY FlOrOlTIEN Joseph
COUlIBALY KATI Albert
YAD COULI6AL y
A monsieur
DONA rOlOGO
A monsieur
N'GUESSAN Grégoire
A l'Abbé Etienne NAffllAN
- mORE;'~O r:lRI'llINOO
- KOlO
- OEGNY EGNY G.
- KEfilIEN Juvenal
Notre enfance commune
A no~re maître d'école et ami
LAKOU Antoine
A monsieur ORE Jean
A tous les enciens élèves du Collège moderne Catholique de
DALDA
A TOUS lES IllIENS

ASPECTS CH li,UF\\~: ICw-ex DCS CGLOPA TH lES
NON Tl'r'l[1d~LLS CriLZ
LI IVOIRIEN
-=-- =- =... .:=.'~ =.- =-=-=-:::- =-=-=-=-=:-=:..-
l
INTRODUCTION < •••••••••••••••••••• e •••••••••••••
page
1
II
NOTIONS D'ANATOmIE : Particu12rit~s anatomiques
du colon chez l'Ivoirien •........•.................
3
- morphologie
- Vascularis2tion
III -
LA CHIRURGIE D'URGENCE OU COLON ••••••••• e..........
8
A - Les volvulus coliques...........................
9
a)
Chez Itadulte
b)
Chez l'enfant
B -
Les invaginations •••••••••••••••••• c ••••• ~ •••••
31
C - les urgences rares .............................
36
2)
Chez Itenfant
1 -
Perforation colique dtorigine parasitGire
2 - Occlusion aiguë par stercorome
b)
Chez l'adulte
1 -
Coli!
grave nécrosünte
2 - Peris .~moidite
3 - Occlu2ion par périviscérite primitive
IV
LE DOLICHOCOLON, mALADIE CHIRURGICALE ••••••••••••••
47
V
ffiEGACOLONS CONGENITAUX ET mALADIE HIRSCHSPRUNG •••••
58
a)
m~gQc61on par dystonie ag2nglionnaire
(maladie de Hirschsprung)
b)
mégacôlon secondaire à une atr5~ie
rectosigmoidienne
c)
Mégac610n de nature indéterminée
VI -
~OMPLICATIONS CHIRURGICALES DE L'AmIBIASE COLIQUE ••••
72
~ONCLU5ION .~ ••• c •• ~..................................
76
RI8LIOGRAPHIE ••• e~.&.~ •••••••••••••••••••••••• ~ •••••• ~.
78

l I N T RaD U C T ION
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
Dans une jeune faculté com~e la nôtre, promue aux plus grands
espoirs, où le champ de la recherche est quasi vierge et où les spécialités
sont au stade de la schématisation, il nous paraît souhaitable que les pre-
mières promotions lancent des jalons qui orienteront les générations futures.
C'est dans cette optique et sous l'impulsion de notre maître le Professeur
LE GUYADER que nous avons abordé un sujet aussi vaste et important que la
pathologie chirurgicale du côlon chez l'Ivoirien, tumeurs exceptées~ Ce
sujet n'a pas de difficulté que son ampleur. Sa délimitation est aussi déli-
cate. Sans la moindre prétention d'entreprendre une étude exhaustive et de
vouloir réunir ici toute la pathologie colique, dont le chapitre n'est pas
près d'être clos, nous chercherons à dégager l'importance particulière de
cette pathologie et les difficiles problèmes thérapeutiques que pose le cô-
lon en urgence chez nous.
A la lumière des dGssiers que nous aurons compulsés, nous essaye-
rons de démontrer la nette tandance mégadolichomorphique du côlon de l'Afri-
cain Ivoirien, avec l'incidence dramatique qu'est le volvulus et les sanc-
tions thérapeutiques qui s/imposent.
'1
L'attitude" de cette partie digestive dans le contexte de la
pathologie courante d'une part et de la pathologie dite "tropicale" d'autra
part. Ce ch~z l'adulte.
Chez l'enfant, nous remarquerons que le mégacôlon congénital par
dystonie aganglionnaire n'est pas une affection rare dans nos contrées, et
que les urge~ces coliques constituent une menace fréquente et grave.

2 -
Notre étude portera sur 135 dossiers colligés dans les
dGUX servicos do chirurgie du Centra Hospitalier Universitaire
d'Abidjan de Septembre 1967 à Ddcombre 1970. Nous nous aiderons
chemin faisant des invostigations r~diologiques, utilos sinon
indispensables dans l'exploration colique.

- 3 -
II - NCTIONS D!ANATO~IE:
PARTICULARITES ANATO~IJUES
DU COLON DE L'IVOIRIEN
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-:-=-=--=
La p3rtie du gros intestin qui s'étend de 10 v81vule
i180ceoc21e, dgns la fosse iliaque droite, à la jonction rGctosi-
gmoidienne en r8g2rd de la troisième pièce
sacrée est appe1ge
cÔlone Sa longueur est d'environ 1,50 m. Longueur et calibre varient
avec les individus, dans le cadre des anomalies congénitales et
aVEC les habitudes alimentaires. C'est ainsi que dans le laboratoire
d'anatomie de notre na!tr8 le ProfGs38ur LE GUYADER, nous avons par
des examens cad3vériQues, et des explorations r3cio18gi~uGs sur le
vivant, retenu quelques 616monts propres au cOlon do l'Africain
Ivoirien. Ces particu13rités résident notamment dans la morphologie
et la vascularisation.
L'anom~li8 de long~eur du c~lon de l'Afric2in est, avec
la parasitose et les habitudes alimentaires, l'un des points
dominants de la pathologie colique. Cent mort-nés ont fait l'objet
d'une 6tude morphologique du c~lon, complèt~e par celle dd 500
m21ades vus sous le triple plan clinique, radiologiquo et p8rasi-
tologiqua.
L'excès de longueur, le dolichocÔlon, a étG mis en
évidence ~ans 80 % des cas. L'allongement intéresse le cadre
colique éons des proportions variant ~V8C la segment considsré.
~e sigmoïde Gst 8tteint 2 fois sur 3 environ, le celon
gauche entier 1 fois sur 5. Le c~lon gaucho ct tranSVGrSG 1 fois
sur 10. Et tout le celon moins d'une fois sur 10.

- 4 -
Le cadre colique lui-même est légèrement modifié dans se
partie droite. La position du caecum est variable. Une fois sur
doux il est iliaque droit, une fois sur 3 à hauteur de 13 crtte
iliaque, et c'est r=rement qu'on le trouve pelvien. Lors du passage
du décubitus en position verticale il subit un déplacement vars le
bas avec une moyenne arithmÉtique de 3,15 cm. L'angle droit, dans
la moiti~ des cas est un peu plus abaisS3 ~UG chez l'Europocn
(projection dans le 10ème espace int3rcost31, ou à hauteur de la
11ème cote). La moyenne arithrndtiqu6 de son
déplacement vers le bêS
est de 3,4 cm. Quant à l'angle gauche
il ne présente aucune perti-
cularit6. LUSCHKA, FLEURY, FROmONT, ~AUCLAIRE
situent son ni-
veau de projection hsbituellement à
la pointe des 7ème et Sème coces,
les extr~mes Gtant la Sème (exceptionnollement hEute) et la 12èmo
(très basse). NEIDHARDT, d2ns sa thèse ne lui reconnaît p3S de
disposition particulière
chez le Nord Africain. II souligne plutet .
los
anomalios de fixation qui entraînent une gr8nde mobilité
anormale de l'angle gauc r • WELTI souligne co fsit qui est retrouvs
5
fois sur 100. Ce fait 8n outre n'est pas sans importance car il
ouvre là une explicêtion possible dans la g~nèse du dolichoc~lon
Les auteurs Daksrois, avec ~AYDAT (et col.) pour vérifier
le bien fondé de la réputction du c~lon sfricein à dspasser les
normes courentes; ont proc6dé à des lavements barytés chez des
enfônts SËn6ga12is de 1 à 7 ans. Les "résultets
de ces excmens
exécutés dans des conditions techniques rigoureuses sont convain-
cants". Ils trouvent 70% de dolichosigmo!des. Chez
l'Européen les
chiffres sont plus faibles - BRYANT sur 242 cod8vres observe 40%
de dolichocOlon, tandis quo le r2diologiste KANTOR, sur 1 ~614
lavûments barytés ne retient-que
16%.
?2rl~nt radiologie
Revenons dans notre milieu où nous avons recueilli uns
statistique portant sur 1.172 lavomûnts baryt8s effectués en 3 ans

5
( de Septembre 1967 à Décembre 1970). Ces lavements opaques exécutés pour
des causes diverses, ont objectivé
404 dolichocôlo~ont 73 avaient une
allure fr8nchement mégacolique. Le tableau (1) ci-dessous en indique la
répartition selon le siège et le sexe :
,
1
~ Côlon ~Trans-:Câlon ' Cadre
SEXE
iSIGmOIDE
,gauche
,verse ,droit ,colique
TOTAL
,entier
1
l
,seul
,en entier
,
,
,
,
1
,
,
,
HOfrln1ES
t
90
1
68
!
43
4
,
66
271
,
,
!
!
1
,
,
,
t
,
r
J
r
FEmmES
1
44
25
33
1
3
1
28
133
1
,
1
1
11
l
r
1
TOTAL
r
r
1
r
134
93
76
7
94
404
,
,
,
1
,
,
Tableau nO 1
dolichomégacâlons trouvés au lavement op3que.
Le tout représentf3 le f~rt pourcentage de 34,4 %des lavements
barytés. Pour une même période de 3 ans et pour des raisons identiques le
service de radiologie de l'Hôpital principal de DAKAR è dénombré 91 méga-
dolichocâlons représentant 13,4 %des lavements barytés (mAYDAT et Col.).
II est è noter que de tels dolichocâlons s'accompagnent fréquem-
ment de colites spasmodiques dont les images radiologiques pl.us ou moins
fid~les, aux profils changeants et inconstants peuvent se traduire de dif-
férentes mfnières :
- Spasmes étagés, correspondant à des perturbations dynamiques
(accélération du transit)

- 6 -
Anomalies des bords avec disparition du liséré de sécu-
rité: aspects linéaires crénelées, spiculaires ou
dentel~es,{mAINGOT, SPRIGG et mARXER)
- modifications du calibre = étroitesse, string-sign
de
CRANE; à l'inverse disparition dos h3ustrations
- Les anomalios d~s faces se présentont on mie de pain
ou donnent des aspects marocageux'
- Enfin, en couche mince, les plis peuvent ~tre soit
hypertrophiés,
soit desorganis5s dans leur double
orientation.
Sont des signes de colite grave, le flou des bord8, les
images de doubles contours et l'aspect polypo!de en nids d'abeille,
correspondant aux pseudopolypee inflammatoires.
Ces images ont
'rmis de décéler dans notre enquOte
radiologique 202 colites u~a8modiquas i8016es ou associées aux
dolichocelcns. Cette association a ét6 retro~vj8 84 fois. Nous
pouvons à la lumière de r,es constatations radioloQiques dire
qu'environ 21% des dolichocOlons se co~pliquent de colite. Quant
à la fréquence radiologique du dolichocClon, elle est de 36,4%.
Autrement dit toute colopathie qui ne fait pas ses preuves est une
fois sur trois un dolichocelon dovenu pathologique.
Sur la vasculsrisation (Fig 1a)
Elle 2 été jtuci6e sur 140 sujets o Nous avons observé
qu'elle est essentiellement caractérisée par une grande richesse
en ~édicules artériels sur toute la hauteur du cOlon.
L'artère ilio-coecocolique est constamment retrouvée.
La colique supérieure est constante dans 72~ des cas. Elle peut
ma;lquer 18 fois sur 100 sans que la vascularisation soit pour

\\

- 7 -
autant compromise. Elle se divise très t6t
en 2, 3, voire plnsieurs bran-
ches.
La colique moyenne droite est présente dans 53 %des cas.
Ailleurs, HOVELACQUE ne la retrouve que dans 25 %des cas. Pour LARDENNOI5
et D~INCZYC, elle est exceptionnelle.
A gauche
La collatéralité de l'artère mésentérique inférieure se fait sur
un mode variable. Chez la moitié des sujets elle émet 2 troncs, 32 fois sur
100 elle en donne 3. Quoiqu'il en soit ces collatérales naissent haut pres-
que au même endroit sur une courte distance. A ce même niveau prennent
naissance une artère colique moyenne gauche dans la proportion de 61 %, et
parfois une collca - média gauche.
Le tronc des artères sigmoidiennes se divise en 3 dans les 2/3 des
cas, et en 2, 22 fois sur 10r
Du point de vue an~stomotiqua, l'arcade de RIDLAN présente deux
particularités.
- La colica - média est constante avec la fréquence de 82 %, elle est
par;ois doublée. Le réseau vasculaire qui parc8urt le mésoc61on transverse
est doublé d'une arcade mésentérique plus fréquente que chez l'Européen.
L1ignorance de cette abondance vasculaire exposerait à des gestes fâcheux au
cou~s des exérèses ou des anastomoses, car au lieu d'une vaste zcne avascu-
lai19 aisée pour le chirurgien, il existe dans le mésoc61on transverse, dE~~
ou plusieuès lunettes vasculaires limitées par des piliers artériels.
CON C LUS ION
..e dolichoc61on est retrouvé chez l'Ivoirien dans la proportion
de
80 %. II devient pathologique 34,4 fois sur 100 et se complique de colite
dans 21 % jes cas.
La richesse vasculaire cadre bien avec la morphologie du côlon.

B
III - LA CHIRURGIE - DIURGENCE
DU
COLON
-=-=-=-=-=-=-=-~-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=~
Les 135 dossiers que nous avons analysés et felatifs à
la pathologie non tumorale du cOlon se repartissent suivant notre
tableau nO 2.
~
1
l
f:l A LAD 1 E
CAS CHEZ LIADULTE'CAS CHEZ LIENE:Â~TJ
1
1
1
' - J
J Voluulus du cOlon pelvien
1
43
1
J
J Volvulus du coeconscendant
1
3
1
2
1
1 DolichocOlon
J
38
1
1
J
1 mégacOlon ct maladie de Hirs~
1
1
1
chsprung
1
3
J
13
1
1 Invagination
1
2
1
13
1
1 Périsigmoidite
1
1
J
1
J Colite grave nécrosp.~te
1
2
1
J
1 Occlusion par périv~~cérite J
J
J
primitive
2
J
1
1
Perforation colique
1
2
1
J
1
1
Occlusion p 2.r s ter',;o rome
1
1
1
J
J
1
Amibiase colique
8
1
1
1
1
1
1
J
TOtEl1
104
J
31
J
1
1
1
Tableau nO 2: Affections non tumorales du cOlon
Choz l'adulte (104 cas) la mnladie dominante est le volvu-
lus, 46 cas soit 44,2 %. Cette torsion colique ost elle m~me la
conséquence d'une autre pathologie qui vient au second rang: le
mégadolict'ocOlon avec 38 cas (soi t
36,5 %).
Chez llenfant, les invaginations 13 cas ~41,9 %) dépassent
de peu la maladie de HIRSCHSPRUNG (12 cas = 38, 7 %). Les autres
affections pe~vent ~tre consiM6rées comme rares. Et colles qui ne so~t
pas ici, existent certes mais nous ne les avons pas encore rencontrées~/-

9
A - LES VOLVULUS COLIQUES
-=-~-=-=-=-=-=-=-=-=-
Sur un total de 184 occlusions intestinales de toute nature
opérées chez l'adulte, 46 volvulus siègeaient sur le gros intestin. Ce qui
représente un pourcentage global de 25 %. Notre tableau 2 souligne cette fré-
quence dont le taux est encore plus élevé si l'on ne considère que les occlu-
sions coliques. Nous t~ouvons alors 75,4 %. Certes de telles occlusions sont
connues,mais c'est la variabilité du pourcentage qui donne une idée de la
fréquence de la cause première, l'anomalie de base: le dolichocôlon. Nous y
reviendrons. MERLE, chez nous même, rapportait déjà en 1959 le même chiffre
75 %.
En milieu Sénégalais, les volvulus coliques représentent 68,7 %des
occlusions (CARAYON, DIENG, 1957) BURKITT en Ouganda, puis HALL GRAGGS,
SHEPHERD WRIGHT leur attribuent 50 %. 80ULVIN au coeur du mégadolichocôlon
sn Iran rapporte le taux de 78,1 %, PERHiEN en U.R.S.S. (cité par rnAvDAT)
ANDERSON aux Indes donne
des chiffres également élevés (60 %). A part
l'Allemagne où BRAUHN PERLmt. 1 donne 60 à 75 %, le taux est nettement plus
bas dans les pays Européens. Ln france CLAVEL donne entre 21 %(en 1955) et
18,6 %tandis que son compat~iote BARRY en 15 ans de garde n'a vu que 5 vol-
vulus. En Grande-Bretagne WECK retient 25 %, et SMETT 10 %aux U.S.A.
L'importance d'une telle affection qui vient souvent troubler nos
services des urgences mérite qu'an en analyse l'étiologie, les aspects cli-
niques, les lésions anatomiques, avant de donner notre point de vue sur les
problèmes thérapeutiques qu'elle a toujours posés. Selon le siège nous avons
noté 43 cas de volvulus du côlon pelvien, et 3 volvulus du coeco-asc8nda~t
chez l'adulte o Chez l'enfant, r.8~~ avons trouvé 2 cas.
a) - VOLVULUS DU COLeN PELVIEN CHEZ L'ADULTE: 43 cas
ETIOLOGIE
k-~
Si nous répartissons nos malades selon le sexe et par tranches
d~§ge~ableau nO 3) nous constatons que la prévalence du sexe masculin est
nette. 37 hommes pour seulement 6 femmes, soit 6 homme~
pour 1 femme
68,1 %).

- 10 -
ALLANGBA en 19-1-
t:'cuv~it 4 Ivoirionnss sur 21 malades"
120·-3C
'30-40 140-50 150-60 160-70 170 tAge non
5EXE
TOTAL
1
J
ans
! ans
!
ans 1 ans
ans
lanslprécisé
J
_L_ _.L
!
!
1
J
1
1 HommES
10 !
9
4
7
5
0
2
37
1
1
!
1
!
-
-
1
1 F[o.l111E5
2
2
1
1
0
0
0
6
1
- - -
1
! TOThL
12
11
5
6
5
0
2
43
1~------------------------~-~----------------------------------------
Tableau nO 3 :
Volvulus par tranches dT~ge et par sexe chez l'adulte.
LB pr~portion
couramment avanc~e est de 1 femme pour 4 hom-
ri. e 8
( A~
mouCHE T). AI' ex L.' 8m0 8 l ANe.; RD l NI, sur un 0 S 15!i. 0 dÉJ 1 DOm a la,.
des ne trouve pas de femmes. Les femmes sont don~ moins fréquemment
atteintes dans notre série. BCULVIN tente d'en donner une explic2tion
par le nombre élevé üe'
~rossesses qui serait un facteur de prot5cti:n.
Ce qui peut bien slappl~quer chez nous. Serait alors implicitement pri-
se en contradiction la théorie de L~URELLqui trouve dans la largeur
du bassin et la faibl~sse musculaire une cause prédisposante.
Relativement plus fréquente ost l'atteinte de la femme en-
ceinte. Un cas nous a été fourni par une gestante ~gée de 30 ans dont
le traitement avait nécessité une étroite collaboration entre chirur-
giens et gynécologues. En voici l'observation.
madame Y~PO.30 ans entre 10 18 AoOt 1970 avec le diagnostic
1
de "douleur abdominale chez une femme enceinte. Mrrêt des matières et
des gaz". Elle est au 9ème mois de sa grossesse. Le matin du 17 ~cOt,
elle accuse une douleur du flanc gauche, d'apparition brutale. Douleur
in\\ense, continue à type de torsion empêchant l'effort et la marche,
et irradiant en arri3ro. Arret contemporain des matières et des gaz.
Nausées sans vo~isscm~nto Le chirurgien de garde pose le diagnostic
d'ccclusion~ Li ét8t d3 la mal~Je oblige à un transfert dans le service
de gy~~co-obJtêtriquG~

- 11 -
l'ac~ouchement par voia basse est provoqué. Tout se passe
bien. Mais les signes cliniques d'occlusion persistent. le lendemain
elle est opérée. Dans le compte rendu opératoire (19 Août 1970, regis-
tre maternité), nous relevons:
"Il s'agit d'un volvulus du sigmoïde autour de la charniè-
re rectosigmoïdienne. L'anse volvulée est monstrueuse, sphacelée
feuille morte, verdâtre par endroits.
(Torsion un tour complet dans
le sens des aiguilles d'une montre). Colostomie de vid8nge - Le méso
est épaissi, infiltré. Colectomie segmentaire. Abouchement du bout
supérieur à la peau par une contre incision latérale
Ferméture du
5
bout rectal qui n'arrive pas à la peau et que l'on laisse dans la
grande cavité péritonéale (opération dG H~RTMANN) ••• " (Dr. ~NGATE
(chirurgien) + Dr. RITTER
(gynécologue).
Dans les suites opératoires tout se passe bien jusqu!au
27 Septembre, date à laquelle l:opérée entre de nouveau en occlusion.
Traité CGmme une constipa' .LJn qui ne cède pas, l'arrêt des mêJtières
et des gaz dure trois jour'3 évoluant vers l'aggravation.
La ma18de
est alors transférée on chirurgie. Uno deuxième int8rve~~tion est pra-
tiquée le 30 Septembro p~ur libérer un anus ilie~ue en voie de sup-
puration. Une recoupe est nécessaire.
La suppuration traîne jusqu'au
2 Octobre. Une semaine plus tard, le 10 Octobre le rétablissement co-
lique est fait.
La malade sort guérie le 23 Octobre au terme de deux
mois et demi d'hospitalisation et de trois interventions ittératives.
C8~te observation démontre la gravité particulière de l'af-
fection chez ~a femme enaeinte.
L:on situe l'âqe de prédisposition au volvulus entre 40 et
en
SO ans sans Jour autant/nier l'existence chez l'enf8nt et le nourris-
son comme no~s le verrons plus loin.
Qans notre série le plus jeune a 25 ans ; le plus vieux
70. Nous constatons d'emblée un maximum de cas entre 25 et 30 ans:

- 12 -
12, soit environ le tiers de nos malades.
Dans les autres décades nous trouvons entre 30, 40 ans: 11,
entre 40~50 ~ 5, entre 50 - 60 : 8,60 - 70 ans = 5. Aucun cas n'a été
signalé au dessous de 25 ans (chez l'adulte s'entend) et au delà de
7) ans. Le plus vieux malade de 80ULVIN avait 91 ans. mAYDAT place à
35 ans l'âge moyen du mégadalichocôlon sans que cet âge soit nécessai-
rement celui des complications.
La moitié de nos cas se situe entre 25 et 40 ans. De sorte
que le maximum des accidents arrivent autour de 30 ans. Précocité,
qui, semble-t-il n'a ~Bls été signalae jusqu'ici. Ainsi l'Iv8irien
q~J il remplll les conditions anat~miques, est très tôt menacé par le
volvulus du sigmoïde. Cette notion nous paraît import2nte, dans la me-
sure où elle a, ce dont nous sommes convaincu, une valeur d'orienta-
tion diagnostique.
Aspects cliniques
Il est reconnu une symptomatologie propre au volvulus. Cer-
tains auteurs lui attribuent un langage bruyant dans sa forme aiguë.
Ce langage est de loin c "~e par rapport à celui de la strengulaticn
de l'intestin grêle.
80U~GEON, PICUINELA, GRIFFIN et MEYER, en prévision
des lésions anatomiques insistent sur l'opposition entre vol~ulu8·
subaigus et volvulus aigus.
Il est difficile de donner un schéma uni-
voque au syndrôme occlusif qui s'y rapporte. Celui-ci évolue bien sou-
vent par crises successives et polymorphes. Au point qu'on peut dire
avec mONDOR "qu'il n'y 8 pas une occlusion,
mais des occlusions". Tel
malade arrive dans un tableau évident d'obstruction colique, tel au-
tre depuis des jours, voire des semaines, traîne ce qui tient à la
fois de la ccnstipation et de l'occlusion. Les aspects trompeurs au
tableau incomplet et banal font que nos malades perdent des moments
~récieux dans les dispensaires avent de nous parvenir. C:est le cas
o.e ce jeune malede Domal ••• , CGlestin, 26 ans qui depuis deux semai-
nes est traité au dispensaire de son quartier pour une nconstipation"
qui ne cède pas. Le tableau d'occlusion ne sera nette qu'eu 13~m8
jour Qbltgeant le malade à se présenter à l'hCpital tard dans la nuit
du 17/11/67. San état géné~al est alors mauvais. Le malade est déshy-
draté, les yeux excavés, la respiration superficielle· Le choc est
évidbnt.

La radiographie confirme le diagnostic.
l'abdomen sans préparation montre une distension colique avec des
éncrmes images hydroaériques.
Au lavement baryté,
image d'arr@t typique en c8ne ( Fig. 2)
Après une réanimation pré~pératoire dont nous exposerons plus loin
les principes de base,et l'échec d'une tentative de détors ion pa~ in+'ubation
sous rectosigmcïdos~Jpie,lemalade est opéré en urgence.
En voici l'essentiel du compte rendu opératoire (Tome 7 page 343).
u
Laparotomie -médi2ne
-Emission de liquide sera hématique à
l'ouverture. on trouve un énorme sigmoïde dilaté,noitâtre. Il a fallu trois tours
de spire en sens antihoraire pour détordre l!anse volvulés. Resection detout
le sigmoïde. Rétablissement immédiat de la continuité par suture termina termi~
naIs en un plan
au fil non resorbabls nO 0 (soie). Grande toilette abdominale.
1
Fermeture de la paroi!3
plans~ sur dr8ina~e latéral 9auch6,~Ors. KEKEH-DIARRA)o
Les suites opératc~res sont simples à part un clocher thermique à
40 D au 4ejour de l'interve:~tion4Le malade sort guéri le 1er décembre.
Oans les antécéuants de ce malade nous relevons des alternances de
constipations durant plusi9urs jours et de débacles diarrhéiques évoquant
des possibles syndr8mes de KOENIG - Cela depuis 3 ans,donc à l'âge de 23 ans.
Ce cas illustre d'une part le fait qu'il ne faut plus considérer les volv~lus
comme la menace propre à la cinquantaine,et que,d'autre part c'est sous le
~ouvert rassuran~ dB constipation chronique que se prépare à bas bruit le
drame pGlvien.
Près 08 la moitié de nos malades 19,étaient arrivés en état C9 c~oc,
choc débutant pour les uns,en passe de décompensation pour les autres. Rien
d'étonnant quan.lon constate que 4 ooclll~
seulement s'étaient rendus à
l'hôpital dans les 24 heures suivant l'apparition des troubles. Le plus ~ré­
~OC8ment vu avait
12 heures de crise et était un habitué de la table pour la
~ême cause,et chez qui des colofixations ittératives n1avaient pas app:)~té la
guérison. Plus du tiers (17) étaient vus au 2è jour de leur maladie. Une frac~i~~
~on moins importante de 10 malates s'étai~nt présentée
entre le 4~ et 5è j~~~~
:.8S plus rétic9nts étaient vus au 7è jour (2),enfin un fut opér~ au 14è jour.

'J......oIoIol--";'
fig
2: arrêt de la baryte. Image en cône.
fig
3: abdomen
sans
préparation
volvul us
c
côlon pelvien. Direction oblique des branches Co.
fig
4: Volvulus du sigmoïde. Image rostrale avec
fig
5
le même malade. Baryte ayant franchi la
barbes de plume sur le bord supérieur.
torsion axiale incomplète.

- 14 -
La p12ce de la radiologie
La radiologie a êta l'examen complé,~entaire le plus constam-
ment demandé. Les formes frustres ou débutantes au ballonnement peu'
mar-
qué ont bénéficié d'un diagnostic précoce et précis grâce à la simple
graphie de l'abdomen sans préparaticn. Pas une fois cet examen fait sur
un malade debout (face) et en
décubitus dorsal (face et prcfil) n'a été
mis en défaut. Nous pensons qu'on peut accorder une valeur di8gnostique
sûrs aux clichés radiologiques faits tans d5s bonnes ccnditiGns.FARRINGER et
WILSON l'ont affirmé. mOPJDOR,PORCHER en ont sGuligné l'intér5t ind~niable­
OLIVIER en a décrit les aspects caractéristiques. Ncus avons tsnu à repro-
duire l'un de nos clichés sans préparation où l'anse est placée dans un
plan sagital,av8c une branche antérieure et une postérieure. Ce qui est une
disposition rare. On remarquera la direction oblique de ces anses allant de
la fosse iliaque droite vers la coupela diaphragmatique gauche. Traduction
sur le plan clinique d'un mjtéorisme asymétrique(cliché tiré du dossier
n3 1347/HT). (Fig. 3)
Seul GABRIEL des 2V' 'Jrs récents,n'acccrde pas à la radiologie
sa confiance,y trouvant même ur8 perte de temps. Si nous ne pouvons être
d'accord avec lui,ncus pouvons cependant acmett~8 que le lavement baryté r.e
devient indispensable que dén: les cas doutsux,où l'origine volvulique
n'est pss certaine. Du reste c'est par cet examen complément8ire seul que
l~~n pourra jugEr du siège et de la nature non tumorale de Itobstruction.
Examen de base dans le dignostic différentiel,le lavement baryté
nous a permis de trancher entre une occlusion mécanique et une occlusion
réflaxe dans un cas auth8ntiqu8 d'amibiase aigUe; L'observation du jEune
Élève officier de gendarmerie
Soro 25 ans,en est une illustr8tion,>~~ est
aomis en médecine le 17 Octobre 1969 atteint de dysenterie. Le diagnostic
est confirmé par la présence d'entamoeba
histoliea à l'examende j~i~lla
fraîche.Un trai~8ment spécifique
est entrepris. Inais le lB Octobre,un bal-
lonnement abdcmi,al apparaît évcquant une occlusion. Le malade passe en
Chirurgie. La graphie de l'abdomen sans préparation objective une distansion
du cadre colique, tandis que le lavement baryté situe le siègs de l'occlusion
e, détermine sa nature volvuliq~e. Les images d'arrêt ont de face un aspect
ir~abitu61. De profil le rétrécissement siège à la partie moyenne du si~~ord~8~
es~ rendu ~3r une image restrale
(Fig 4 et 5 ).

- 1'5 -
.Ce diagnostic d'occlusion chez un dysenterique a eu une
influence sur l'attitude thérapeutique qui a consisté à faire à tout prix
un traitement médical d'abord. Les épisodes occlusifs se sont multipliés. par· la
su~te et entre deux crises un autre lavement à montré un énorme mégadolichosi~
gmoide dont le sommet de la boucle
~~:ts~~t:.', la région sous hépatique.
Une 1 ~;micoleGtomie gauche est pratiquée le 12 Novembre -(Pro LEGUYADER),
la guérison est obtenue.
Bien que NORGAARD lui reconnaisse uns valeur thér8peutique,le
lavement baryté expose à des accidents dram~~iques de type perforatif
surtout. Parmi les malades qui ont subi cet examen, nous avons eu à déplorer
ur.e rupture colique. Cet accident est survenu chez un homme de 65 ans, ISSA;
entré sn urgence le 6 Novembre 1968,dont le syndrôme occlusif évoluait
depuis 3 jours ( avait subi il y a un un une détorsion simple à l'hôpital de
NIAMEY ,Niger). A l'intervention "toute la cavité abdominale et les visc~r8s
depuis la vessie jusqu'au foie et la rate sant recouverts d'une couche de
baryterLe péritoine est infiltré et épaissi au point qu'au niveau des mésos
il est impossible de distinguer 'es organes ••• La rupture verticale longue
de rD om siège sur le plan postéro droit de la jonction rectosigmoidienne
à dsux travers de doigt au desscus du volvulus. De ce fait il n'y a pas
d'issue de matière dans l'abdomen. Détorsion 270 0 dans le sens horaire-
Sig:noidectomis entre deux clarlps - Opération de Hartmann (Ors BRETON-KDNE)
C.R.O.P. 457 T 16 ).
Comme le signale le compte rendu opératoire le siège de la
rupture a limité l'issue des matières coliques. Les suites ont été bonne~,
et un ~ois plus tard le r~tablissement de la continuité fut possible et
la gu~r_son obtenue.
~ R 0 8 LEm EST H E R A PEU T 1 QUE S
1 - Casuistique
Le traitement de ces 43 malades a été conduit selon les modalités
suivantes :
Traitrment médical : 5
T,-a; tement ch:tr' 'T.'gi';31 :
- Détorsion simple =4
- Uétorsion + o~lQfixation = 8

-
16
- Résection coligue:
9- dérivations externes: 4 anus contre nature
~
(type Bouilly Volkmann)
26 "
: 5 Hartmann.
Ii~ Résections + anastomose immédiate type Reybard (sans
fistulisation diamant)
- Colectomie différée après traitement m~jical : 4
Résul te.ts
- Traitement médical
-
3 guérison §
- 2 échecs
- Pas de décès
- Traitement chirurgical
al sans résection colique
12 guérisons sur 12 opérés.
bl Avec résection coligue en urgence:
Déri~ation ext·~ :
- 7 guérisurls après retsblissement de la continuité
- mortalito : 2 ( Hartmsnn) décédés avant le retsblissement
de la continuité).
soit une mortalité de 22 %.
- Rét0blissemsnt immédiat de la continuité =
guérison := 16
jortalité:1soit 5, 8 %
cl mortalité globale_ : dans la série des résections 3 morts
sur 26 soit 11,5 %- Taux d'ensemble =
3 f"crts
sur 28 opérés
sait 7, 9 %-
~lic2tions locorégionales
Un seul typa de complication = désunion pariétale
2 fois constatée.
-Tra:temcnt mixte = colectomie à froid après détors ion
5
tous guéris.
. ..1...

-m-
2 - A N A LYS E
Ces interventions en urgence nous ont permis d'une part d'apprécier
les lésions anatomiques et d'autre part,de tirer des conclusions pratiques sur
les résections coliques sans préparation préalable.
a/- Les lésions anatomigues
Les lésions préexistantes ayant favorisées la torsion. Sur presque
tous les protocoles opératoires,et chaque fois qu'il y a eu résection colique
nous avons relevé l'existence préalbable d'un mégadolichosigmoid8o A cette
anomalie de longueur est fréqUEmment associée l'étroitesse du mésosigmoïde.
La présence des brides de mésenterite
retractile[ a été noté cinq fois
seulement.
Dans un cas nous avons noté un rétrécissement annulaire à la jonc-
tion rectosigmoïdienns. L'examen histologique y a révélé une zone aganglion-
naire évoquant une maladie r
Hirschsprung. Cette observation sera revus sn
détail au chapitre réservé è cette mal~dia.
Les lésions dues à la strangulation
Les aspEcts lésionnels observés ici sont ceux classiquement
décrits notamment par BOURGEON,PIQUINELA,GRIFFIN et MEYER. Le sphac~le,
rançon d'un infarctus intestinal plus ou moins rapidement constitué selon
le degré d'ischemie,a été un argument déterminant dans nos décisionsthérapeu-
tiques. Plus de la moitié des malades opérés (21 sur 38) avaient des sphasèles
localisgs ou multiples des parois coliques,en
tout cas compromettant touj0~rs
la vitalité de l'ans8 et obligeant à uns résection là oD l'on aurait voulu
tant l'év~+er.
Le type de lésion sur lequel nous voudrions ins~~ter est c31ui
que réalisè
le volvulus colique sur une anse gr~le - Cinq de nos malades
prése~taient cette double lésion. QuaOre ont subi des ré5ections simultanées
du si~moïde et de l'intestin grêle. Les résections intestinales ont pr~s
chez L8rtains des proportions importantes atteignant parfois 2,90 mètrss.

- 18 -
Trois ont bénéficié du rétablissemf.~ immédiat de la continuité. Un seul,
le plus ancien d'ailleurs de nos m81ades opéré le 18 Septembre 1967
(dossier nO 444) dont la résection portait sur 1,8 m de grêle et 50 cm de
sigmoïde a eu d'abord un anus iliaque (Hartmann) avant
d'être repris le
24 Avril 1968 pour l'~nastomose. Tous ont guéri. Chez le cinquième l'exérèse
n'a porté que sur le sigmoïde. Cette association morbide se rencontre dans
notre série dans la proportion de 11,6 %. Le chiffre avancé est de 10 %.
b/ - Les résultats
Au total nous avons eu à intervenir en urgence 38 fois. Au cours
de ces 38 laparotomies, 12 gestes "mineurs" (d~torsion, colofixation) ont
été pratiqués et 26 actes de haute gravité
ont été nécessaires chez des
malades dont 19 étaient en état de choc. Nous n'avons eu à déplorer qu'un
seul décès dans les résections suivies d'anastomose immédiats, soit 5,8 %
de mortalité. Deux Hartmann ~'Jr 9 résections avec anus iliaques, n'ont pu
survivre, soit une mortalité 3évère de 22,22 %dens c~~te sé~ie. 3 merts
sur 38 opérés , ce qui en ta~~ de mortalité donne
le chiffre de 7 , 8 %,
inférieur à 10. Ce chiffre n'atteint que 11,5 %si l'on ne considère que
les résections coliques.
Que faut-il penser de ces résultats?
Nos mauvais résultats :
Les intrications morbides fréquentes au rendez-vous des complica-
tions post opératoires font qu'il est toujours difficile de reconnaître une
seule cause
aux mauvaises issues d'une
intervention chirurgicale. Nous
nous limiterons ici à celles qui ont été en rapport direct avec l'occlusion.
Parmi les 3 décès post opératoires , l'un des malades réunissait
,
assez d'éléments péjoratifs pour assombrir le pronostic. Cest le cas de cet
homme de 62 ans, évacué de l'hôpital de Korhogo et qui souffrait depuis
plusieurs jours (nombre de jours non précisés dans l'observation). A
l'admission dans le service son état est franchement mauvais.

- 19 -
On rattache facilement l'occlusion ~ sa cause en appre-
nant que le malade a été quatre fois opéré
pour un mégadolichosig-
moIde. ~près une r~Bnimation intense à laquelle le patient r~agit
peu l'intervention est décidée. II y a non seulement un dolichosig-
moIde mais un sphacèle étendu de l'anse volvulée, une m6sosigmoI-
dite retractile avec de nombreuses brides. On pratique une sigmoï-
dectomie" avec anastomose imm~diate.
Dans les suites op3ratoires, l'état de l'opéré reste in-
quiotant; il est sub comateux et présente une somnolence entre-
coupée d'agitations de courte durÉe et de délire. L'ionogramme
montro un abaissement des électrolytes, qu'on tente de corriger par
les perfusions. ~u deuxième jour ascension de l'urée sanguine qui
atteint 2 g/L Les urines se font rares, On ne réussit pas à combat-
tre cette montae uromique qui se maintient et augmente pour ~tre à
2,90 g/~ le 7ème jour. Entra temps apparition d'un subictère. ~u
Sème jour le malade succombe à 4 heures du matin.
Les deux autres malades qui avaient bénéficié d'un
Hartmann n'étaient pas rl- lS des conditions meilleures.
L'un d'eux, KQffi, 56 ans, passé de médecine le 31 Oct.
1968, présentait depuis la veille des signes d'occlusion basse.
l'état général Gtait bO'l. Aucun signe de choc. Ce qui avait incité
à instituer un traitement médical -
La dÉtorsion fut obtenue mais
le ballonnement persistait quoique moins important. Concomitamment
l'état général baissait. Un lavement baryté ayant objectiVé un ré-
trécissement à la jonction restosigmoIdienne, le malade fut Dpér~
le lendemain. Dans le C.R.O., il est mentionné que "le sigmoIde Est
volumineux. On trouve en amont une zone dont le cOlon est de calib~e
1ormal. Puis de l'angle splénique au coecum le c~lon est globalement
Augmenté de volume. Exérèse du sigmoïde emportant la zone r~trécie.
';nus iliaque gauche" (Dossier nO 1305).
Le malade mourut le 8 Novembre 1968.
Enfin
le 3ème,plus jeune 36 ans,un homme,entrait choqué
au 6ème jour de son occlusion. Voici ce qui fut trouvé à llinterven-
~iDn: sigmoïde à
anse noir~tre non encore rompue.Résection. Le
Jout inférieur est abouché en anus médian su9pubien. L'extrémité
supérieure du moignon colique est extériorisée en anus iliaqu8 o Toi-
lette abdominale, antibiotiques" (C.R.O.T. 8 Po 346).

20
Les suites opératoires imm~diates furent mouvement8es. Le
malade au faciès moite resta toujours choqué. Malgré la réanimation
et l'aspiration gastroduodenale le ballonnement persistait ot le
transit ne reprenait pas. La distension abdominale prit un carac-
tère aigu au point qu'une deuxième intervention devînt nécessaire
le 15ème jour. Le compte rendu 0pGratoire (T.8 P. 476) mentionne:
Il
la découverte de nombreuses adhéronces notnmment 8U niveau de
l'anus tli~quGT ot d'une nGcrose au niveau de l'anus m~dian. Sec-
tion des brides et adh8rencGs, et du segment colique n6crosé.
Suture, enfouissement du moignon distal. Hemostase."
La malade mourut
dans les vingt quatre heures suivant
l'intervention.
Nous sommes convaincu que nos indications opératoires
étaient indiscutables. Le traitement médical n'eOt pas fait mieux,
il a même contribué à retarder dangereusement l'heure chirurgicale
de l'un de nos malades ( le 2ème cas).
Nos bons résultat r
L'analyse de n8S rJsultats nous conduit à considérer
deux facteurs :
1 -
La réanimation m5dicale
2 -
le malade lui-m~me
1 -
La réanimation médicale des volvulus -
L'6volution et la mise au point des méthodes do réanima-
tion ont permis de pratiquer une chirurgie plus audacieuse tout
en diminuant la mortalité.
Ces méthodes de réanimation docoulent essentiellement de
meilleures connaissances physiopathologiques, dont coas voudrions
rappeler ici quelques notions.
Physiopathologie
Le volvulus entraîne des troubles de la vascularisation
eu niveau de l'anse. Ces troubles aggravent le phénomène de disten-
sion. PUiR vont apparaître des désordres volh8mi~es hydriques
biant~t suivis d'un syndrome toxico-infectieux.

-
21 -
La Vasc~larisation
La torsion de l'anse r~duit dans un premier temps 18 retour
veineux, puis l'effet sanguin.
La distension entr~ine par Itélevation de la pressior. intra
intestinale des troubles circulatoires au niveau de la paroi de l'in-
tGstin, frappant d'abord les cspillaires et les veines qui so laissent
plus facilement comprimer que les artères ; ces troubles vont diminuer
puis empecher la résorption normale des g2Z et des liquidas clors que
la sGcrétion des ces derniers continue pendant un temps très long.
Ainsi l'abondance des liquides en rÉtention est augmentée et la disten-
sion accrue. "Plus l'int8stin se distend moins il r~sorbe et moins il
r~sorbe, plus il se distend" (WENGESTEEN).
Deux conséqwences de ce ph6no~ène vont intarf6ror dans l'~­
volution : D'abord la paroi intestinale devient d'autant plus per~éa­
ble que les lésions capillaires sont nombreuses, aa qui expliqu8 los
tr3nsudations intra péritonéalQs ùt par conséquent la possibilité de
r~3Drption des toxinos microbiünncs ou des corps toxiques prÉsünts
dcns l'intestin occlus.Socondaircm~nt il GxistJ au niveau des voinas
de nombreuses microthrG10osoS qui vont rendre 10 processus irr8vcr3i~lo
Los désordros hydriguc~ ct volémigues
Lo déficit hydrique ost do loin 10 phénomène le plus im~ârtant
et 10 plus constant. Il est surtout la conséquonco do la non absorption
du liquide transcollulaire du tubo digestif auquel il faut ajouter 11
oau dos boissons. Ca dGficit est aggravé par 11 e xhémie plasmatique au
niveau de l'anse. Dans los cas extrèmos il y a une diminution do la
masse circulatoire, diminution entraïn80 par la dépordition hydriquo
plasmatique ot la porte sanguino au niveau do l'an8o étranglée qui- peut
atteindre 500 cc ot mOmo plus da 1 litre. Le déficit est d'autant plus
important que l'arrêt du transit est brutal car ce dernier emp~che la
misa en route des mécanismes normaux de compensation.
Les perturbations électrolytiques sont très importantes, ellas
sont de doux ordres :
al - La réabsorption des électrolytes se fait tout eu long du
tub~ digostif.
bl - Au niveau des anses intéressées par l'occlusion il se
croe un troisième sectaur hypertonique.
lIon r6sulte que la perto électrolytique est constant~ le dé-
séquilibre sera variéble, ct nous assistorons à dos syndromos d1hyperton;

- 22 -
I l en résulte que si la perte électrolytique est constante, le
déséquilibre est variable. Et nous assisterons à des syndromes d1hypertonie
plasmatique quand les moyens de défense auront épuisé leur pouvoir et à des
syndromes d'hypotomie lorsque la perte sera compensée par l'administration
d'eau. Tous les intermédiaires sont possibles réalisant ainsi autant de formss
de passage entre l'occlusion avec choc considérable et le syndrome d'hypotonie
le plus net.
Le syndrome taxi-infectieux
La transudation au niveau du côlon va entraîner une irruption de
produits toxiques ( N.H 3) et une pullulation microbienne dans la cavité péri-
tonéale. Le choc toxi-infectieux qui en résulte va épuiser plus rapide~ent les
besoins de l'organisme. L'ensemble d~_ces phénomènes va enfin obliger l'organis-
me à utiliser les réserves lipidiques puis protidiques et ce dernier processus
va créer une tendance à l'acétose et à l'acidose.
fQn r 3QUenCe pratigue: traitement de l'occlusion
A la lumière de ce qui précede il apparaît simple du moins en théoris
de choisir le moment de l'intervention: l'intervention ne doit Être différée
que le temps d'installer
.n traitement adéquat.
1° - Aspiration gastrique destinée à éviter le vomissement gravissi-
me lors de l'induction anesthésique et soulager faiblement peu+-
~tre la distension intestinale.
2° - ~établissement de la volhémie: il doit se faire par des ~r3~S­
fusions isogroupes,iso-RH. La quantité de sang nécessaire E~t
d~fficile à Évaluer. La mesure de la pression artérielle est
trompeuse car la diminution de tonus vascu12ire par le choc est
souvent importante. Aussi l'arrêt de la transfusion doit-il in-
cervenir dès que la pression veineuse s'élève au-dessus de la
,lormale.
3° -rraitement du choc: l'épuisement des moyens de défen3e nous
amène à prescrire des doses de cortisone de 250 à 500 mg.
LILLEHI préconise
à 2 g malgré le catabolisme protidique
~ue ce produit peut entrâîner.

,
i
1
1
l
-
23 -
1
1,
i
1
1
~1
J
f
Le système vasculaire peut ~tre amélioré efficacement par des
perfusions d'isuprel et de calcium. L'impossibilité de savoir
1
1
dans l'état de choc slil existe une hypertonie ou une hypotonie
plasmatique doit faire proscrire les perfusions de solutés
1
1
i
\\
hypertoniques. Seuls les solut6s isotoniques et mieux de rin-
1
~
t
gerlactnte sont d'une efficacité certaine.
i
1
1
~
2 - Le malade
f
1
Ici nous voulons parler des degrds d'opÔrabilit6. Nos rosul-
1
t
tats qui ne sont certainement pas des plus mauvais pourraient laisser
t
croire que nous n'avons eu que des "bons ces". 19 sur 43 avons nous dit
tl
étaient choqués, soit 44,18 %. Et les incidents peropGratoires n'ont
~
pas manqu6. Deux en rapport direct avec la nature de l'intervention,
méritent d'~tre mentionnés.
Dans un cas o~ la sigmoIdectomie était entreprise, le lochage
du clamp epposJ sur le cOlon gauche avait entratné une inondation pG-
riton6ale de matières coli'~as. Il n'eut pas dans les suites oporetoi-
res dF
complications infec~ueuses. Dans un autre cas per suite d'une
panne technique du dispositif d'aspiration, un occlus fatigué évacué
d'un h~pital de l'int8riellr, fut opéré sans avoir 6t6 aspiré ni suffi-
samment réanimé. Or une double résection colique et i16ale fut prati-
quée ovec dérivation du celon. Point n'est besoin de souligner la gra-
vité de cet acte opératoire (du reste indispensable dans de telles
conditions).
Ces exemples entre bien d'autres montrent que nos laparotomies
niant pas manqué de difficultés. Bien au contraire elles nous ont posé
de nombreux problèmes pour une raison ou une autre.
3 - Discussio~
Lorsqulo~ parcourt la litt6rature concernant le traitement en
urgence Ces volvulus aigus du cOlon pelvien, on ne sait s'il faut parler

-
24 -
d'une rdvolution réelle dans ce dom2ine. Naguère avec BRUSGAARD, puis
NORGAARD c'est l'intubation. Puis se souven~nt de le possibilit~ d'as-
sociation de volvulus intestinal. signalfe par WILMS depuis 1904, on
devient interventionniste, ne serait ce que pour vérifier l'Ltot des
anses et corriger la malposition sigmoidienne par colopexie. ~u plus
fort on risque, la main forc88, une rGsection en hésitant entre une
dGrivation et un r6toblissement immudiot de le continuité. Et c'est
Rien n'est ignoré des principes de le colectomio idéele à 10
REYBARE, ni des dangers d'un troitement instrumental simple, ingénieux,
mais borgne. L'on condamne l'un, l'on craint l'autre ••• N'est pas nou-
velle la proposition de BriRBIER et PELLETIER (~2roc) qui recommandent
un traitement médical d'abord puis l'intervention dans les 8 jours
suivants. ALLANGBA (Abidjan) dons sa thèse (1959} mentionnait cette
m~thode qu'employaient d~jà MERLE, L~8~IL (ce te d'Ivoire) et bien
d'autres auteurs. D'ailleurs il ne peut en ~tre autrement. La détor-
sion quel que soit le pro~ .ié.utilis6, n'est que le troitement du symp-
terne et non de la couse.
"Les interventions sont gr6v~es d'une lourde mortalit6",dit-on
quasi unanimement.
A grand renfort de chiffres, lIon dénonce le lourd passif des
laparotomies en urgence suivies ou non d'exérèse colique. Il n'est que
voir certaines statistiques (notre tebleau pa~e 25).
Quelques rssultats positifs timidement ~nnonccus çà et là,
font que les r~sections coliques à le REYBARE sont c8nsidér~8 comme
des entreprises audacieuses. DEVOR5 avec 3 sigmo~dectomies en un tem~s
J'est prJsent~ à la soci6t~ de chirurgie de LYON
pour en essuyer des
critiques peu encourageantes. Il n'avait pu convaincre les chirurgiens
rle LYON qui attribuaient la rtussite de sos "audaces" à 12 résistance
particulière du p~ritoine du nord africain.
BENJhmIN P. CERIHNI (et COLL) devant le 2è congrès de procto-
logie en Argentine, rapportant 5 cas de mégacOlon traités en urgence
Gn 10 ans (de 1952 à 1961) et donnent les résultats suivants:
Une calopexie, 3 rosections, uvec gUGrison un soul docès par
péritonite favorisée par llincompjtenco de l'opératour (signalée par
les auteurs).

25
( ,
)
(
AUTEURS
~ NomBRE DE CAS 1 mORTALIE
IMORTALITE)
(
1
1 TR~ITEmENT OPERA-
,TRAITEmENT NON
}
!
TOIRE ImmEDIAT
10PERATOIRE
(-----------------------1----------------1--------------------1----------------)
(
OCHINGER
1
30
1
80 %
1
)
(
I
l
}
(
ASHURT
1
70 %
)
(
(cités par BfANCAR-
1
)
DINI)
(
1
1
)
(
BABASINOV
1
II
100 %
1
)
(
BOURGEON
1
8
75 %
1
)
« cités par CARAYON)
1
1 )
(
CARAYON
1
II
, )
( 1
1 )
"
3
100 %
100 %
)
(
mERLE + LA8AIL +
1
1
(
ALLANG8A
1
8
1
75 %
1
)
(
1
1
1
)
(
mERLE- ALLANGBA
1
-~,
1
1
7,6 %
)
(
BRUSGAARD
1
1/,5
1
1
2,3 %
)
(
BOULVIN
1
1~94
1
24 ~~
1
2 5 %
)
f
(
1
1
1
)
(
1
1
)
(
1
1
)
!
1
(
1
)
L
:
)
Tableau des résult2~s comparés des traitement opératoires
immédiGts st non opératoires.
BOULVIN sur les traces ce NORGAA8D nous rapp~rt6 une impcs2Düe
~tatistique en faveur de l'intubation -Une chose attire notre attention o Dans la
s~tie "noire '1 de ses laparotomies,il souligne le mêG061a"état général de ses
pa Uents, au pointq 'J.elln 1 a pu intervenir chez certcüns. Voila pour nous posé le
pro_lème avec ~n fa~teur non moins importanto celui de l'état géné~al. LO~2que
les ~Jiscérations se multiplient ( 7 décès par éviscération postopératoire c~ez
BOULVI~) ce pour des "anodines" laparotomies avec détcrsion,le probl~me de la

- 26
carence protidique se pose et par delà celui de la rusistance de l'or~~nisme
vis à vis de l'agression.~pératoire. Aussi pensons nous qu'il y a erreur
d'estimation et que les bases de comparaison ne sünt pas équitables d'une
part. Qu'il faille d'autre part reconnaître que les deux modes de traitement
ne s'adressent pas aux mêmes degrés de lésions anatomiques et de perturbations
physiopathologiques.
La septicité colique, est avec la longueur du segment resequé, un
f!cteur redoutable qui inquiète plus d'un chirurgien. HERTER at.LA. SLATNEZ
à la 7è réunion de la société américaine de chirurgie digestive (Juin 1966)
ont présenté un travail portant sur 1042 résections coliques, 724 avaient
réçu une préparation .olique associant vidange mécanique et désinfection par
sulfamides ou antibiotiques, 318 n'avaient été préparés que par vidange simple.
Ils arrivp~t à la .onclusion suivante: Dans les interventions coliques droite,
transverse gauche peu poussées vers le bas, colectomies terminées par anasto-
mose intra péritonéale les 19chages ds sutures pnt été dans les ceux groupes
observés avec la même fréquer.ce. Par contre dans les anastomoS6S sous périto-
néales la préparation antibi)~ique a fait la preuve de son intér@t. Oans les
résections colorectales, les infections post - opératoires pariétales cu
péritonéales avec ou sans lâchage de suture ont été
retrouvées 43 fois sur
100 dans les cas non prépa:.és r et 24 seulement dans les cas préparés.
Nous ne pensons pas que le c610n de l'Africain se Domporte autre-
ment. II serait Interessant par des études coprologiques systématiques de
déterminer la flore intestinale type de l·Africain, s 1 i1 en est. Les seules
.opracultures faites à ce jour ont été rapportées aux 7ê et 8è conf~~
techniques de L'OCCGE à 80bodioulasso et dans des CaS où existait déjà des
parasitoses. J.p. ALBERT, ~ propos de 120 amibiens a fait une étude comparée
sur des témoins. Chez ces derniers (sains)~ La flors est à prédominance d'es-
cherichia coli et les autres enterobacteries sont retrouvées à des taux
faibles:
(K1ebsiel1a toujours inférieur à 10 %t Protéus inférieur à 20 %).
J.H. RICOSSE et Coll, entreprenant une étude simu1aire sur des sel18s généra-
lement dysenteriques, glaira - sanglantes, ou diarrhéiques, n'ont pu' ap-
porter des résultats concluants sur le plan bactériologique et apidemiologi-
que.
L'on sait que des germes saprophytes pour des raisons multiples dont
la parasitiose peuvent déterminer des infections graves.

27
Le colon de l'Ivoirien nIa pas plus de chance qu'un autre d'échap-
p~r
à ces variatiqns péjoratives. Nous aurions donc opéré sur des côlons à
septicité certaine et même redoutable.
Nous pensons qu'il faut voir dans la haute mortalité opératoire au-
tre caase que le geste local et considérer en outre l'ensemble"maladie volvuli~
que" et agression opératoire. Nous avons perdu un malade de 56 ans d'hépatone-
phrite au 8è jours· KUHLmANN (Alg~~ie) en a perdu deux pour la même raison et
de façon plus spectaculaire.
b) - LES VOLVULUS OU COECA ASCENDANT. 3 cas
La torsion intéressant rarement le
coeoum seul,nous préféron$ la
terminologie de volvulûs du coeco ascendant 9 celui de volvulus du coecum tout
court.
Trois malades dans cette série
Deux hommes,un de 40 ans et un de 36 ans et une femme de 40 ans.
~J~ le plan clinique
Tous ces malades étaient choqués. L'occlusion évoluait depuis deux
ou trois jours. Chez l'un d'eux ,un planteur de 36 ans,l'occlusion n'avait pu
@tre rapportée à sa cause qu'en peropératoire.
Ce malade était porteur d'une hernie inguino scrotale gauche r~cidivé
at étranglée depuis 3 jours. La tuméfaction des bourses,douleureuse atteingnait
le volume de la tête d'un enfant. Il n'y avait pas,dit l'observation,de trouble
du transit. L'état général du malade était mauvaisgla tension basse,le pouls
radial imperceptible. A~r~s une réanimation préoperatoire l'intervention i'~t
~ntreprise. L'opérateur (le Or. OUEDRAOGO) découvrit dans le sac herniaire un
crecum volvulé et sphacélé. Ce qui l'obligeat à pr3tiquer une hérnicolectomie
dr~ite avec anastomose iléo -transverse. Pour que la fosse iléaque droite soit
dé5~abitée et que le coecum glisse
dans l'orifice inguinale gauche,il faut
qu'il existe une mobilité anormale du coeco ascendant. C'est ce que souligne
le cûmpte rendu opératoire qui en outre signale la persistance d'un mésentère
commun (Dossier nO 361/1969
H6pital Central).

fig
6
corde colique
dans
un
volvulus
du
c cecocescendant.

- 28 -
Sur ces 3 malades audiagnostic évident, et à cause du mauvais état
général le lavement baryté n'a pu être fait que chez un seul. Il a permis
d'objectiver cette image de la corde colique qui monte verticalement et dont
on ne voit pas de segments accoudés.(Fig.6)
(Dossier 4395).
Traitement et résultats
Le traitement fut indiscutablement chirurgical. La laparotomie
permit de découvrir que dans les 3 cas il existait une insuffisance de rota-
tion et qu'il y avait persistance de mésentère commun.
Hémicolectomie droite dans les 3 cas.
Résultats: 1 seule guérison,la femme de 36 ans dont le syndrome
évoluait depuis la veille de l'admission~
Commentaires
L&rsque ZOEGE Von mANTEUFFEL présenta au congrès de chirurgie de
Berlin en 1888 24 cas de volvulus du coecum,il venait de dresser la tableau
d'une affection rare qu'avait a ~Lite pour la première fois ROKITANSKY cinquante
ans plus tôt en 1841. Depuis, Fg~TIN en 1902 (79 cas) WOLFER,BEATON et ANSON
en 1942 ( 300 cas) DOîJHAUSER et ATWEL 1949 (100 cas) et bien d'autres auteurs
ont ~apporté au total un peu r:us da 400 cas seulement (FEKETE). Ce qui souli-
gne la rareté de l'affection -Rare et surtout redoutable par l'importance des
lésions intestinales qui nécessitent une hémicolectcmie dans des conditions dé-
favorables. Aussi les résultats sont-ils généralement déplorables. La morta-
lité ~oyenne est de 50 %.OHmANN donne 45 %FALTIN 46 %. Nous avons eu deux
morts sur 3 opérés soit 66 %'
Avec 3 cas sur 46 volvulus soit 6,5 %en 3 ans nous pouvons af-
firmer que cette affection Est relativement fréquente chez nous. Cette fré-
quence soulêve le problème des anomalies congénitales ce fixation du côlon
droit.

- 29 -
cl - LES VOLVULUS COLIQUES CHEZ LE NOURRISSON - 2 ces
Lion sait que les volvulus n'épargnent pas l'enfant et le nour-
risson. DELBET,BOCKEL,MAURIS,PESCATDRE,COHEN,KRETEL ont rapport~ des cas.
Nous a'avons pas rencont~la torsion colique chez l'8nfant,mai~
deux nourrissons nous en ont réservé la surprise.
Le Premier cas concerne un nourrisson de 32 jours - du sexe mas-
culin dont le tabfueau d'occlusion aigUe avait nécessité une laparotomie
d'urgence le 17 mars 1968. Il fut trouvé un volvulus du colon droit non
accolé (mésentère commun). Oétarsion,colofixation (Dr. BDHOUSSOU). L'enfant
déjà choqué avent l'intervention ne put supporter celle-ci.
La deuxième observation est
celle d'un naurrison dont l'êge n'est
pas précisé. Il est opéré en urgence le
28 Juillet 1968 pour une occlusion de
l'anse ombili031e au stade de mésente~
rium commune classique,et compliqué
d'accolement anormal entre l'angle
colique droit et le duodénum. La
disposition du colon entièrement à
gauche,et de l'angle duadénojejunal à
droite de llartère mésenterique supé-
rieure signe l'arrêt de la rotation
embryonnaire au premier stade (9D~)
(BERGERET,BOUDREAUX,OOTT).Schéma et
image radiologique de cette ancm:l:s
( Fig. 6 et 7. t
Chez cet nourrisson l'opéra-
'-
teur avait procédé " à la libération
' - / '
.
.. -~. ,,#
des voiles adhérenciels". Suites
simples.
Dans les deux cas il s!agit
d1anomalie de rotation et de fixat~on.
--
Quand on sait que le défaut d'acco!e-
1-, j 1
ment du caecum s'observe entre 13 et

- 30 -
33 %des nouveaux nés l'on peut admettre que les complications volvuliques
chez l'enfant sont relativement rares,mais gravissimes.
En Conclusion
Grande fréquence des volvulus sur dolichosigmoïde,et fréquence
relativement élévée des volvulus du coeco-ascendant,introduisant la notion
d'insuffisance congénitale de fixation du côlon droit. Précocité des acci~
dents volvuliques chez l'Ivoirien.
Lu résection colique en urgence avec anastomose immédiate,nous a
donné des résultats satisfaisants (9:~I % de guérison) qui nous autorisent
}
à l'adopter comme traitement de choix dans les volvulus du côlon pelvien.
-=-=-=-=-=-:-=-=-

':lUepUdJSdJOJ;D J
np
snlnAloA
un
suep
dnbllOJ dPJOJ
9
âlJ

fig
7
image radiolotque d'un volvulus de l'anse ombilicale.
fig
8
invagination cœcolique. Image en cocorde.

fig
9
invagination
cœcolique.
Image
en
cocarde
vue
de
près.

11t,
-
31
1
8 -
LES
INVAGINATIONS
!ï!
Le télescopage de l'intestin à un niveau quelconque consistant
t
habituellement en 13 pénétration d'un segment dans le se~ment sous jacent
t
1
( sens du péristaltisme) constitue une urgence bien connue de l'enfant vigou-
rsux et bien portant. Ex~eptionnellement l'invaginGtion peut être rétrograde
1
(segment inférieur da~s le segment sus-jacent).
!
1
Son siège habituel est i180coec51 60 à 70 %.
Viennent par ordre de fréquence décroissante les types suivants
1
- iléo-colique
15 à 30 %
t
- iléo-iléale
5 %. Proche de la valvule de BAUHlm ce type
1
peut se transformer secondairement en invagination iléo-colique.
- colique pure. Ex~aptionnelle chez 18 nourrisson, elle siège 18
plus souvent
sur le transverse mobile.
1
invagination de l'appendice: autre lésion rarissime.
t
1
1
r
~- .UISTIQUE
a) Chez l'enfent
Parmi les 3n dossiers d'occlusion chez l'enfant et le nou~.
risson, nous relevons 13 invaginations soit 43,33 %. Trois filles seulement
sont atteintes de cet
accident dramatique~
L'2ge varie entre 4 mois et 4 ans
)
De i à 8 mois
= 7 cas
c, mois à 2 ans = 3 cas
ans à 4 ans
= 3 CDS.
1
1
'1
La ~)int8 de frdquence reste
classiquement entre
4 et 8 mois.
i
1
1
1
b) Chez l'2dulte:
2 casry Ils sont tous du sexe masculin et ftç~s
1
'1
1
1
respeu~ivement de 33 ans et 39 ans o
j
1
J
,1
i
i
!.~

- 33 -
Une évolution torpide est observée chez un enfant de 3 ans. Il est
vu en pédiatrie un mois après l'accident initial. Des selles sanguinolentes
avaient induit les parents à traiter une "dysenterie" 1 Aussi est ce dans
un tableau d'occlusion complète, d'adynamie, d'hypotrepsie marquée que l'en-
fant est admis en chirurgie. La laparotomie d'urgence permet de découvrir
"uns invagination sur le colon droit". La dés invagination laisse apparattre
une gangrène colique avec perforation. Il est pratiqué une hémicolectomie
droite avec anastomose termine terminale, le petit malade succombe le lende-
main de l'intervention (Dossier nO 289/ année 1967).
b) Chez l'adulte
Le tableau est celui d'une occlusion basse.
Chez un jeune homme de 33 ans la symptomalogie est telle qu'il est
cpéré en urgence le 19 Septembre 1969 pour "volvulus du colon pelvien". A
l'intervention, il s'agit en réalité "d'une invagination transverse colique
gauche dépassant l'angle splénique. Réduction manuelle facile. L'existence
d'une zone de sphacèle de 6 r
de diamètre "d'une part, et d'un mégadolichoc6-
Ion d'autre part, entraine unE hémicolectomie gauche avec rétablissement im-
médiat de la continuité". Les suites opératoires sont normales jusqu'au 7ème
jour. A partir de ce moment on assiste à une dégradation progressive de
l'état général, apparition j'une ascite confirmée par la ponction. Le malade
meurt le 12ème jour dans un tableau d'hyperthermie (Dossier nO 689).
Le deuxième adulte ; un homme de 39 ans atteint d'invagination
cœco colique, accusait une douleur abdominale diffuse sans localisation
précise depuis 5 jours. Il vomissait après chaque repas. Deux jours avant
son admission les coliques étaignt plus accentuées, les vomissements plus
fréquents, alimentaires puis bilieux. Le diagnostic préopératoire est celui
J'une occlusion intestinale. La laparotomie découvre l'invagination CŒCO-
colique traitée par hémicolecto~ie. Le malade déjà choqué meurt aU 2èms j.:ur
de l'intervention (Dossier nO 299). Un fragment colique est prélevé pour
~:e~ameù anatomopathologique.

34 -
L'examen histologique revèle que "la muqueuse colique présente une
profonde ulcération sans douta ancienne puisque plus où moins comblée par un
tissu cicatriciel. En regard existe un volumineux ganglion oedemateux aux
sinus distendv
qui pourrait expliquer l'invagination "(Pr. LOUBIERE).
3 - ANATOmIE PATHOLOGIOUE
A part le cas de ce dernier malade, l'examen anatomopathologique
à la recherche d'une explication histo~athologique n~est pas concluant dans
notre série. Cet examen complémentaire n'a été demandé que cinq fois sur des
pièces d'exérèse
ou des prélèvements de ganglions. Les lésions trouvées
sont de type inflammatoire aigu, à polynucléaires, quelquefois de nécrose.
4 - PLACE OU LAVEmENT BARYTE
II a été d'un intérÊt double:
Diagnostic et thérapeutique
But diaoi" ·tic
tous
Le lavement baryté ~ été demandé chez presquq Iles malac8s dont la
clinique évoquait le diagnostic d'invagination. Un seul n'a pu subir cet
examen p2rce que son état gfbéral était mauvais, et l'évolution ancienne
(1 mois) faisait craindre une rupture colique - (cas du dDssier nO 289).
L'évacuation précoce de la baryte par les enfants a rarement permis
de saisir les images d'arrêt. Néanmoins la classique image en cocarde a été
re~rouvé8 chez un enfant de 5 mois et que nous reproduisons ci-contre.
(Fige 8 et 9).
But th3r2peutigue :
_a dés invagination par le lavement baryté n'a été réalisée que chez
3 enfal~s. mais
chez l~un d'~ux la persistance des pleurs avaient obligé à
faire J1e :aparotomie exploratrice. Celle-ci confirma la désinv~gination et
il n'y 2vait pas une autre invagination associée.

35
5 -
LE
TRA ITEi:1EiH
A part les enfants guéris par le lavement ùaryté, tous les autres
malades ont été traités chirurgicalement. Selon les lésions il a été prati-
qué :
- désinvagination simple, manuelle
6 cas
- hémicolectomie droite : 3
Chez un adulte décédé au 12ème jour.
Chez deux enfants : 1 de 18 mois guéri, un de 3 ans décédé.
- une hémicolectomie gauche chez un adulte décédé le 2ème jour.
- une colectomie segmentaire chez un enfant de 4 ans. Guérison.
- une suture, chez un enfant de 5 mois, décédé.
Au total 4 décès et 11 guérisons.
Chez l'adulte, vu tardivement et en mauvais état général où nous
avons été forcés à des rBsect~iofl8 larges nos resul tats sont mauvais à 100 %
(2 morts sur 2 opérés).
Chez l'enfant le taux de mortalités est de 18:8 CI'
I~

D'une façon général l'invagination est l'une des rares affections
chirurgicales où le succès est presque à 100 % • NORDENTOFT avait obtenu
109 guérisons sur 110 cas. FEVRE en 5 ans ne note que 3 décès sur 125.
STURE NY8ÔRG donne 5 %de mortalité sur 108 cas.
CON C LUS ION
Venant en tête des urgences coliques de l'enfant, l'invagination
peut ètre considérée chez nous comme une urgence fréquente et grave. Sa
Jravité tient surtout au manque de précocité dans le diagnostic. II faut
ce propos compter avec
le manque d! information du profa;le qui a ter'dance
8 faire de toute évacuation colique teintée de sang Il une dysenterie ll -
L"Jn s'en doute des conséquences néfastes que cela peut entraîner. Enfin
la 'ocalisation colique est particulièrement fréquente ici 8t meurtri~~e.

36
C -
LES
U R G E N CES
R ARE S
-=-:-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-:-:-=-
Certaines de ces urgences nous retiendrons peu. D'autres
par contre méritent une plus grande attention parce qu'elles sont à
la fois rares et graves. Par leur expression physique univoque
"d'abdomen chirurgical" ces affections ont motivé des laparotomies
d'urgence. Nous avons trsité :
Chez l'enfant
Pe~foration coli1ue d'origine ascaridienne ; 1 cas
Obstruction col-l~e aigUë par stercorome : 1
Chez l'adulte
Colique grave nécrosaote
2
Périsigmoidite : 1
Occlusion par périviscérite, primitive.
: 2

37
Chez l'enfant
~) PERFORATION COLIQUE
D'ORIGINE ASCARIDIENNE
L'helminthiase,en particulier l'infestation aux nématodes est
d'une fréquence inestimable dans
notre milieu. Près de 100 %des enfants
ont des oeufs d'ascaris dans les selles,quand ce n'est pas
le ver en
personne qui sort par la bouche. Des complications peuvent se voir pendant
le séjour dans l'intestin du parasite. C'est ainsi que nous avons observé une
perforation colique chez un enfant de 7 ans.
1 - En voici l'observation ( résumé).
Lig n ••• Kan •• ; garçon,âgé de 7 ans est reçu en urgence le
5 AoOt I968,évacué de l'intért~.·,pour
'1 arr@t des matières et gaz~météorisme"
Dix jours plus t6t ,il avait été opéré pour "une invagination
iléo caecale et appendicectomie Domplémentaire".
La laparotomie e~ploratrice rêsble" une péritonite par perfora-
tians multiples - 6 - d'origine ascaridienne - Suture, toilette
de la cavité
péritonéale _"_ (Or. OUATTARA CR o. 41 Toms 23). Les suites sont simples. Le
malade sort guéri.
2 - Commentaires
Ce cas nous paratt singuilièrement intéressant - Il Y a lieu
de rapporter à la même cause les ceux lésions = l'ascaridiose.
Depuis les travaux de STEWART (1916) sur le cycle évolutif
~omplexe et obligatoire du parasite,de nombreux auteurs ont étudié sa
'Jirulence. Des auteurs japonais ont isolé du br oyat de l'ascaride une subs-
tance toxique. GUILLEmINET,mORENAS et MAGNIN (cités par HILLEmAND) ont
insisté sur les accidents digestifs d'allure chirurgicale. Ces aspects chirurgi-
caux de l'ascaridiose ont été passés en revue par PH~ BRETON et X. SERAFINO (~2k3r)
~ui soulignent leur importance en milieu africain.

.~
38
~
Si de l'ascaridios8 on en cannait tDUS les syndromes chirurgi-
caux et pseudD-chirurgicau~ (ballonnement, occlusion aV8C la classique
colique vermineuse d8BRUG~AS;,Volvulus~appendicite.accidentshépatobi-
liaires etc ••• ) il convient de noter que certain8~ formes cliniques sont
rares ou de pathogenie discutée.
L'invagination est classique mais rare.
La perforation est connue mais son mécanisme discuté. Non réali-
sable sur un côlon sain disent les uns,possible mais non macroscopiquement
visible disent les autres. Avec ses 3 lèvres diverticulées et un puissant
ph3rynx,1'ascaris lumbricoide peut franchir le mur intestinal. Pour n!avoir
jamais constaté la perforation quand même le ver se promène dans la cavité
abdominale,l'on pense qu'il cheminerait" tangentiellement" dans l'épaisseur de
la paroi digestive,creusant un tunoel qui se refermerait après lui.
Notre cas,bien qu'unique nous autorise à penser que la perfora-
tion à certes lieu par effraction de la paroi,et qu'il doit s'en suivre un
colID~tage plus ou moins rapid8
en fonction de la vitalité de l'intestin.
Après une invagination qui a 18cessité une intErvention chirurgicale,l'on
peut se dGmander justement ql:(elle était la santé du côlon de notre enfant.
C C N C LUS ION
Nous pensons que chez cet enfant l'ascaridiose est la seule
cause des deux compl~cations chirurgicales: l'invagination (opérée 10 jours
plus tôt) et la perforation.
Nous pouvons admettre que la perfor2tion rare, est quelque fois
visible.
b)- OCCLUSION MECANIQUE PAR STERCOROmE-
'Jn cas aigu chez un garçon d'environ 10 ans traité par colostomie
gauche.
:1 importe de noter que les constipations chroniques qui conduiSEnt
à de tels ac~idents doivent faire rechercher une cause congénitale dystonie
aganglionnaire ~ m~gacelon par hyperplasie des plexus myentériques7

-
39 -
CHEZ L'ADULTE
1 - COLITE GRAVE NECROSANTE
Sujet d'actualité d'étiopathogsnie non encore parfaitement élucidée,
de nosologie instable, la nécrose aiguë plus ou moins profonde, plus ou moins
étendue des parois coliques, est l'expression unique des colites graves dites
suraiguës malignes fulminantes ou mortelles, et d'étiologies multiples. Elles
doivent ~tre dissociées des rectocolites cryptogénétiques (rectocolites hémor-
ragiques, purulentes, colites ulcéreuses) autres "maladies ooliques graves,
de longue durée évolua~t par poussées successives •• " (R. BENSAUDE, RACHET,
HILLEffiAND) et dont les premières esquisses datent de
1888 avec HALE WHITE.
Les deux cas de nécrose que nous allons rapporter entrent dans le cadre des
gangrènes coliques d'identification récente. HERTZ8ERG en NORVEGE, BARKERmANN
et LAAS à HAmBOURG, mURREL et ROTH en Nouvelle Guinée, (cités par LIARAS et
Col.) ont eula privilège de constater des entérocolites nécrosantes d'allure
franchement infectieuse épidemique. Le "Pig Bel" de Nouvelle Guinée et le
"Darmbrand" DE HAMBOURG 1eu~
n ont donné l'occasion.
Ces observations mises à part an ne retrouve dans la littérature
médicale que des cas sporadiques signalés çà et là. Tels auteurs, SOUPAULT
(1944) JULIEN (1965) ROY (~966) TONITZA (1966) mERCADIER (1967) publient un
ou deux cas, tels autres LIARRAS et Col. TAIRRAZ, KILLINGBACK, WILLIAm, en
rapportent plusieurs. La rareté de l'affection est unanimement reconnue. Les
statistiques sont malaisées à établir du fait d'un manque d'homogénéité dans
les observations. La nosologie est imprécise. KILLINGBACK et WILLIAm gl~nent
dans toute la littérature 27 observations de la variété qu'ils individual~­
sent secondaires à une thrombose vasuculaire (Cités par ffiIALARET).
1 - Observations (Résumées)
Obs. N° 1 m••• Victor, Ivoirien - 38 ans, de sexe masculin. Il
3st opéré le 24 Octobre 1969 pour une appendicite. Dans les suites opératoi-
res immédiates surviennent diarrhées abondantes puis ballonnement dy~pnéeJ
adynamie. On pense à une occlusion post opératoire et le malade est repris
le 4 NQvembre, 11 jours après l'appendicectomie.

40
La laparotomie médiane à cheval sur l'ombilic découvre"une gangrè-
ne colique très grave,nécrosante. Le sigmoïde est sphacelique et se perfore
largement dès qu'on le touche et vient en lambeau. On essaie de faire un dé-
collement du côlon descendant,mais celui-ci se sphacèle également,souillant
largement la cavité péritonéale de matières et de pus. On se rspcrte sur le
transverse qu'on libère du ligamsnt gastro colique. Le transverse est section-
né en son milieu.On fait une hémicolsctomie gauche,en décollant de la parai
postérieurs successivement l'angle gauche,le descendant puis le sigmoïde. Le
rectum est ~ravemcnt atteint très épaissi,grisâtre sphacslique au niveau de
la charnière rectosigmoidienne. Cependant an conserve l'ampoule rectale en
la extériorisent à la peau le bout proximal. On termine en abouchant à la
peau dans l'hypochondre droit le transverse droit. Celui-ci est gravement at~
teint,rouge@tre,la muqueuse est blanc grisâtre nécrosée suppurante. Cependant
on espère une guérison passible du c610n droit.
On termine par un large drainage du flanc gauche par 5 mèches mol-
lement tressées. Fermeture de la paroi.(Pr. CORNET). Le soir même le malade
succombe~
Obs. N° 2
mr •••• Da ••••• j"raoré - Homme adulte (âge non précisé).
- Gangrène colique avec péritonite
- Colectomie totale.
malade hospitalisé en médecine pour un syndrome dysentériqce avec
selles diarrhéiques abondantes et hémorragie intestinale. Ballonnement abdo-
~inal progressif. Fièvre aux environs de 38°. Etat général très altéré. Radio
UB l'abdomen. Pns de pnGumopéritcinG. Compte rendu opératoire:
Il
La parotomie médiane sus et sous ombilicale. Les anses grèles
~ant dilatées et agglutinées par des fausses membranes. Le cadre colique est
a~téré,en son entier du caecum au rectum épaissi,sphacelique,fragile gangrèné
3U
niveau du sigmoïde ou existent des plaques de sphwc31e total et évancé:
~lanc,grisâtre.
On effectue très péniblement une colectomie totale,car on est très
gG~é par les anses grèles,les clivages coliques sont très malaisés par suite
de ~'adhér8nce inflammatoire à la paroi postérieure au niveau du transverse.

- 41
L'adhérence à l'estomac est importante et les mesos sont épaissis. Le
celon est ouvert en plusieurs endroits au ~ours de l'exérèse.
- Finalement on doit encore réséquer 50 cm. d'iléon qui sont de
teinte violacée que sphacelique. On abouche l'iléon à la partie supérieurs
de la plaie, le rectum à la partie inférieure et on draine largema~t las
gouttières pariétales. En fin d'intervention le malade est très choqué et il
reste peu d'espoir de survie" (Pr. CORNET).
Compte rendu 7470 de l'histologie:
Confirmation du diagnostic d'amibiase colique perforée ou préper-
forative. Dans les abcès qui intéressent muqueuse et sous -muqueuse se voient
de très belles amibes (E. Histolitica). (Pr. LOUBIERE),
Six heures après l'intervention le malade meurt emporté par un choc
irréversible.
2 -
Commentaire
De l'étiologie
Etiologie indétermirée dans le premier cas, oonnue dans le second.
Dans la première observation à priori il paratt peu probable
d'établir une liaison entre l'appendicectomie et la nécrose. Le siège colique
gauche et surtout sigmoidien des lésions destructives invoquerait, soit une
:olite aggravée par l'intervention, soit m~me un volvulus incomplet méconnu.
En tout cas la topographie de ces lésions incite à rechercher une autre cause
que l'appendicite. Pour nous prend une grande importance le syndrome
diarrhéique, L'occlusion n'est survenue que secondairement; ce qui élimine un
wbstacle initial. La cause infectieuse est donc à retenir, malheureusement
pans preuve microbienns)mais ne connaît - on pas les formes pseudo appendi-
culaire;de l'amibiase?
L'amibe retrouvée dans les abcès sous muqueux est spécifiquement
responsable de la nécrose chez le second malade. Une association polymicro-
~ienne est fort possible mais elle n'est pas démontrée •.

- 42
L'une des particularités de l'enterocolite n6crosante
est de
J
réunir à elle seule différentes étiologies pour la plupart hypo~~b~tlquEG ,Les
obstacles sur le c610n (cancer, volvulus) provoquant une dilatation en amont
favoriseraient cette nécrose.
En effet HERmANN, en partant des travaux de SCOTT et WANGESTEEN
rend l'hyperpression (résultant de la dilatation) responsable de la stase
veineuse dans les parois coliques; laquelle stasesarait cause dE l'~hémie
HURWITZ et R C A, KHAFIF à la lumière de 13 dossiers, estiment que c'est la
virulence microbienne exaltée par la stase en amont de l'obstacle qui déter-
minerait les lésions. Le r61e pathogène de cet h6te banal de llintestin qu'est
le clostridium
welchii paraft
exagéré
pour LIARAS et Col. Ces auteurs
pensent que la nécrose colique serait l'~euvre conjuguée de l'infection
polymicrobienne et de la dyscyclie vasculaire, Dans leurs observations ils
rapportent un cas de nécrose post traumatique (déjà signalée par d'autres
auteurs).
KILLINGBACK et WILLIAMS ont insisté sur les nécroses sans oblité-
ration vasculaire.
Sous les tropiques CARAYON et PIQUARD veulent séparer des autres
nécroses", Les colites graves nécrasantes tropicales" uniquement dues à 118n-
tamoeba histolica. Avant e~;(, AULONG puis SERAFINO, (cités par LIARA5) avaient
attiré l'attention sur ces cas.
Grosso modo sont pour le moment retenues les variétés de nécrose
colique suivantes :
- Nécroses par thrombose vasculaire plus fréquentes sur le grêle QU8
~ur le c610n. (KILLINGBACK et WILLIA~S n'en ont trouvé que 27 dans la lit-
térature),
- Les infarctus
coliques d'origine allergique d'écrits par G,
~DSAGALLARDO et Le KES~~R (Cordoba)c On les explique par la libération
dihistamine résult2nt du conflit antigène anticorpsi qui entra~nerait une
i~?ortante
stase veineuse,
l.es enterocolites n~crosantes ditesUmaladie de
Hambourg" dues aux
spores de WeI chia agni type F.

-
43 -
moyennant une telle classification nous pouvons aisément introduire
notre deuxième cas dans le cadre des coliques graves nécrosantes tropicales.
S'appuyant sur la clinique et à défaut d;~rguments contraires, nous pouvons
ranger le 1er cas parmi les nécroses coliques infectieuses. Et quand 0n sait
la fréquence de l'amibiase dans notre milieu, on est en droit d'incriminer
ici encore l'amibe hématophage.
La nécrose
leur point commun
Toutes ces agressions, infections exaltées par la stase sanguine
et autres causes, aboutissent à la destruction d'étendue et de profondeur
variables de la muqueuse colique et des autres tuniques.
Sur le plan macros-copique il importe de noter que les lésions
peuvent se localiser sur n'importe quel ssgment de l'in~eG~in; que la nécrose
dG la muqueuse et de la sous muqueuse précède l'atteinte des autres tuniques
avec une extension plus rapide en surface qu'en profondeur
et qu'enfin il
n'y a pas d'infarcissement intestino mésentérique typique. En effet les mésos
ne sont pas infarcis.
Sur le plan microsc~pique, dans de nombreux cas, il n'y a pas de
spécificité histologique. Constamment la muqueuse est désorganisée détruite
avec des tubes glandulaires dépouillées de leur épithélium (LIARRAS et Cal.).
Des signes d'inflammation: aiguë se retrouvent dans la sous muqueuse, siège
d;oedène et de réactions à polynucléaires, parfois à éosinophiles. Sont
également retrouvés des signes de thrombose aiguë.
l.e traitement
_._--------
Nous avons procédé chez le premier malade à une hémicolectomie
gauche, chez le second à une colectomie totale. Ces exérèses de nécessité
absolue dans les deux cas, ont été suivies d'abouchement externe. Ce qui à
notre avis était la seul conduite valable. L'issue a été fatale dans :'un et
l'autre cas. CARAYON, SANKALE et CDURBIL soulignaient en 1966 les échecs de
la Chirurgie dans ce domaine.

44
Certes avec les progrès de la réanimation les choses vont mieux. N'3n demeure
pas moins que ce genre,
de colite donne à réf18chir aux chirurgiens. Aussi est-
ce dans le but d'adepter le geste chirurgical à l'état du malade que des métho-
des de dérivation
ont été proposées. Telle la" typhlostomie modernisée
de
DECONOmOS ou "l'iléostomie biterminale à trompe"
de CARAYON et PIQUARD.
CON C LUS ION
Les colites greves nécrosantes tout en étant rares sont particuliè-
rement graves chez nous. Témoin nos deux cas. Elles peuvent être considérées ici
comme une décevante complication de l'amibiase colique. Aussi tout syndrome
dysentérique qui ne ferait pas SB. preuves malgré un traitement spécifique doit
faire l'objet d'attenti~n particulière,et doit être soumis à des examens com-
plémentaires répétés (coprocultures notamment, saog
etc •.• ). Savoir qu'ici,
plus qu'ailleurs l'heure chirurgicale est vite sonnée.
-=-=-=-=-=-=-=-=-

-
45 -
2 - EERISIGmOIDITE SUPPUREE
Nous disons périsigmoIte et non sigmoidite. Car la sigmo!dite
qui ailleurs est l'une des questions brOlantes du moment n'a pas été
rencontr8e dans notre série. Nous ne savons s'il faut en voir une à
travers le cas de cet homme de 25 ans opéré en urgence le 7 Janvier
1969 pour une "masse douloureuse de la fasse iliaque gauche".
A l'intervention:
\\lUne péritonite à liquide puriforme. Dans 12 fosse iliaque
gauche un magma par agglutination de l'anse sigmoïde à la vessie. La
libér2tion du sigmoïde de la vessie et de la paroi pelvienne donne issue
à
du pus crémeux. On retrouve sur le sigmoïde une z~ne d'induration
avoc ulcération sans porforation : perisigmoïdite suppurée. Une aonde
à demeure est placée per-opératoire dans la vessie
; slls ramène des
urines normales. On remplit la vessie pas de fuite. Deux prélèvements
biopsiques sur le sigmoïde et la vessie. On termine par une extério-
risation du sigmoïde par une incision iliaque gauche. C'est alors qu'
8C découvre un fil noir tressé dans la paroi" (Dr. KEKEH - CR. 0 Tome
17 page 300).
Dans un deuxi~me temps le 24 Janvier le sigmoïde est r6intégré
dans l'abdomen.
Nous n'avons pu retrouver les résultats des prélèvE~ents. De
sorte que l'étiologie oe cette périsigmo!de reste discutée: Périsig-
mo!dite par péritonite localisée7Le facteur exogène serait probablement
le fil tressé trouV8 dans la paroi. Péritonite secondaire à une si9-
mo!dite ? Autant de questions auxquelles en l'absence d'arguments va-
lables 10uS ne pouvo~s répondre.
3 - OCCLUSION PAR PERIVISCERITE PRI~ITIVE
Deux Obser~2tions :
1 0 -
Un homme dont l'age n'est pas pr~cisé - malade mental,
évacué de l'hCpital psychiatrique de Bingerville en occlusion depuis
la veille - m21ade tr~s dGshydraté - Opéré le 27 Octobre 1967.
A l'intervention il s'agit d'une occlusion par brides entre le

- 46 -
grand épiploon et le colon ascendant-Section des brides et appendicectomie
complémentaire (Dossier 1165/67 Hôpital Central).
2° -
Une femme de 18 ans, accouchée il y a un mois - Très deshy-
dratée."L'occlusion dure depuis 2 jours-Opérée le 3/3/1968.
A l'ouverture de l'abdomen toutes les anses adhérent les unes aux
autres. Le coecum et l'appendice sont fortement collés à la face postérieure
de l'utérus. Libération laborieuse-(Dossier 501/68 Hôpital Central) suites
normales et guérison dans les deux cas.
Commentaires:
Ces deux cas entrent dans le cadre des manifestations cliniques
des"périviscérites digestives". Celles-ci, il y a une trentaine d'années 00-
cupaient une place éminente dans la pathologie digestive.
On leur reconnait des étiologies multiples. Elles peuvent être:
-secondaires à l'atteinte de l'organe qui les individualise (colite,
ulcères gastroduodenaux,appendicite,sigmaidite,cholecystite ••. )
- post- opératoires
- primitives ( cor. )8nitale, tuberculose méconnue •••)
Elles empruntent différents aspects anatomiques =
+ les voiles minces membranes transparentes (membranes précoecales
de JACKSON) •
... Les brides intrapéritonéales en "corde" ,décrites par GUEULETTE"
habituellemeît fixées sur un mésentère commun.
Les p~riviscérites inflammatoires où l'on range
Les"adhérences "
- Les processus retractiles
- et las formations hypertrophiques pSEudo tumorales~
~ans notre série:
un ne trouve pas la cause des brides intrapéritonéales qui ont en-
trainé l'oc81usion. Pas de cicatrices opératoires,pas de l'ésion digestive
apparente. Tout au plus chez la femme on pourrait évoquer une infection mécon-
nue au cours De la gestation ••• Il s'agit vraisemblablement de cas de périvis-
cérite primitive.

47
IV - l~ DOlICHOCOlON - mALADIE CHIRURGICALE
l'on a dit et i l est vrai que le dolichocôlon n'est qulune anomalie
congénitale. II ne viendrait à l'idée de personne d'exiger de tous les
celons la mesure standard de 1,50 cm, fcute de quoi on les y cOuformerait à
grands coups de bistouri. mais quand par sa longueur excessive - plus de 2
mètres - le gros intestin imprime au transit digestif un ralentissemer.tJ les
choses vont autrement. Une facheuse corrélation quasi équationnelle s'établit,
constituant à la longue un cercle vicieux : stase
f~cale chronique entra!ne
distension colique. II sien suit une irritation sympathique dont l'hypertomie
provoque une anarchie de la motricité colique. R6sultat trouble du t~~Jlsit,
et clest 18 cercle vicieux. Finalement à l'anomalie de longueur se surajou-
tent fréquemment llaugmentation de volume, et l'infection larvée: c'est le
dolichomégacplon avec colite spasmotique.
a) - CAS U l S T l QUE
En trois ans 39 malades ont été hOpitalisés en chirurgie pour
"Dolichoc61on".
8 malades se~lB~~t de sexe féminin, contre 31 de sexe masculin~
Soit une femme pour 4 hommes.
.
L'@ge
Varie entre 12 ans ot 60 ans.

Nous avons trouvé la fréque!'.ics suivante entre s
20 - 30 ans
= 25 cas
3D - 40 ans
=
9 cas
40 - 50 ans
= 6 cas
50 - 60 ans
=
4 cas
Non précisé
4 cas •
1 enfant de
12 ans.
Bien que ce tableau donne l'2ge moyen autour de 35 ans, nous consta-
tons que le maximum des cas se situe entre 20 et 30 ans, et que pl~s de la
ooitié des malades ont entre 20 et 40 ans. Remarques que nous :etrouvons à
propos des volvulus coljques.

48 -
b)
C LIN l QUE S
Nous empruntons à l'un de nos dossiers cette description schémati-
que qu'on retrouve dans toutes les observations, que peur cette raison nous
avons jugé:
inutile de reproduire: "L'histoire clinique de ce jeune malade de
27 ans, dit l'observation, est celle de tous les dolichocôlons : constipation
chronique durant plusieurs jours, ballonnement, douleurs abdominales diffuses,
parfois à type de colique ••• " En efFet ce
trepied symptomatique de CHIRAY
est retrouvé ~~ez tous les malades. Quand même il ne persiste plus au complet,
il a été toujours présent au stade inaugural.
La céphalée accompagnée de malaise général présente dans 75 %des
cas à conduit à des erreurs de pres~riptions ambulatoires (antipaludéens notam-
ment ) HUTET évalue la fréquence de la céphalée à 50 %.
Le rétentissement de la dilation sur le coecoappendice à simulé
plus d'une fois le syndrome appendiculaire. Aussi certains malades ont-ils été
adressés en chirurgie avec le diagnostic "d'appendicite". Dans ces cas nous
avons découvert un dolichocôlon interessant à la fois le transverse et le
côlon gauche. Trois malades troc
jeunes ont présenté ce tableau (dossiers nO
359 (21 ans), et nO 287 (25 ans). nO 1514 (26 ans) Hôpital Central.
Nous n'avons rencontré qu'un seul cas de moelena. Chez une femme où
les "selles étaient teintées ('3 sang". (Dossier 1638). II s'agissait d'un
dolichocôlon gauche. Ces formes hémorragiques ont été décrites par CHIRAY,
mOLLER, TALlO.
Les notions cliniques suivantes méritent de rGtenir notre attention.
La durée de la constipation :
~lle est de 5 jours à une semaine en moyenne. En général nos malades
l'interrompent en s'administrant des lavements. Sinon la constipation évolue
vers la subocclusion. Cest ainsi que nous avons retrouvé le syndrome de KOENIG
dans 25 %des cas.
~'ancierneté des troubles: Clest un facteur qui avec l'intensité des épisodes
occlusifs a pesé dans nos décisions thérapeutiques. Les malades les plus
précocGment vus souffraient depuis 6 mois, les plus anciens avaient 10 ans.
Et ce n'es~ pas les plus jeunes qui étaient vus tôt.

- 49 -
L'une des plus longues histoires est fournis par un enfant de 12
ans entré le 20 Novembre 1967 pour une subocclusion fébrile à 39° évoluant
depuis 4 jours. C'est la 3° fois qu'il est hospitalisé pour le m@me motif.
Depuis 5 ans, des crises antérieures moins aiguës l'ont amené à faire le
tour de 11 médecins y compris un gyrécologue. L'enveloppe de son dossier
déjà lourd est gonflée d'une imposante collection de 31 ordonnances sans
compter les prescriptions égarées. Deux ans plus t6t le lavement baryté avait
décrété un dolichoc81on. Dans le service la m@me constatation est faite et
une tendance mégamorphique s'y est ajoutée.
Cet enfant traité médicalement est sorti 9 jours après. Nous ne
sommes malheureusement pas certains d'avoir écouté sa ronde des médecins.
La patiente la plus ggée 60 ans souffrait seulement depuis 8 mois.
C'est au cours d'une de ses crises occlusives fréquentes qu'elle est hospita-
lisée le 14 Janvier 1970 (Dossier 449) cet exemple que l'on retrouve chez la
plupart des malades ~gé~ signe la tendance aux complications du dolich~câl~n
chez cette catégorie de maladps.
Le retentissement s~lr l'état général
L'état général était dans l'ensemble conservé. Nous avons trouvé
une tendance à la cachexie chez 13 malades où des états nauséeux venaient
compliquer le tableau clinique. Chez l'un d'eux s'associait un prolapsus
rectal.
Enfin signalons le cas d'une jeune étudiante de 25 ans, qui a
~jouté au tableau habituel une note particulière qui n'est pas sans appeler
Jne association morbide ignorée. Elle est admise le 2 Octobre 1970 pour
"Cclopathie spasmodique". Dans son histoire clinique, le plus déplaisant
pour elle-et pour l'entourage aussi - c'est que la constipation qu'elle
tra!ne depuis 10 ans, s'accompagne d'émission de gaz nauséabonds de façon
~ncontr81able en tout temps et en tout lieu, et d'une fréquence ahurissante.
Le diagnostic d'un dolichoc81on gauche avec colite spa~modique est sanctionné
.e
par une sigmoidectomie. A la sortie de l'h6pital, si/transit est normal, les
gaz continuent d'échapper au contrale sphincterien.

fig 10 : dolichocôlon
total. Véritable « labyrinthe» colique.

-
50_
L'explication de cette forme clinique de dolichoc61on avec
incontinance sphrincterienne élactive(pour
les gaz) nous échappe.
C) DIAGNOSTIC
RADIOLOGI@UE
L'abdomen sans préparation n'a été demandé que dans les cas de
subocclusion. Cet examen nous a épargné des interventions en urgence.
Car il a permis de constater l'absence de niveaux hydroaériques,
pathognomoniques d'une obstruction complète. Par contre la distension
gazeuse du cadre colique nous incitait à instituer un traitement médical
qui jugulait la crise.
Lavement baryté fait aprèr ~.réparation colique a été la clé du diagnostic.
Il a permis de juger des aromalies de longueur et de volume du cadre
colique,de situer le siège de ces anomalies et de déceler l'éventuelle
association d'une colite. Ainsi sur les 39 malades avons nous constaté
les lésions suivants:
Tableau 6
Topographie des dolichoc6lons
Siège
Cas
Oolicho seul
mégadolicho!Oolicho + Colite
Sigmoïde seul
5
4
1
1
Colon gauche
ID
8
2
5
Colon G+ Trans
8
7
1
3
-1!
l
1
1
Transverse
2
1
11
1
Total
14(35 5%.J
ID
4
6
J
1
1
i-
l
J

fig 12
m.sme ma.ade de profil. Noter l'aspect
spasmodique (accentuation des haustratlc
fig Il
Dolichosigmoïde. Cliché face. C œcum haut
situé et transversal appendice 'lon opacifié.
,
,-.-'
BE 13,: le même_ après hémicole~tomie gauche.
-
fig 14 : mégadolichosigm<l!!:de. ~
Image rappelant enfin celle au cadre.
~
C'
.J.
~
- -
1
Ô
0
w

51
Le dolichomégacâlon est total dans 35,5 %des cas, segmentaire
dans 65,5 %'
La participation de tout le côlon est légèrement élèvée ici.
On évalue ordinairement sa fréquence à 30 %(Fig. 10
- 11-12 - 13).
Le sigmoïde seul est interessé 5 fois, et il l'est de façon
démonstrative. Témoin
ce clichR d'un malade qui après S6 crise occlusive
s'est évadé (Fig 14) sans avoir attendu la sanction chirurgicale qui n'est
guère discutable ici.
Le côlon gauche a une participation importante avec 35 cas, soit
58,4 %
d)
T RAI T E mEN T
Traités médicaleme;lt =: 8 --{ médecine
Traités chirurgicalement
=
31
guérisons
1 - Colectomie segmentaire 8
-'3 ré~idives =,Hémicolectomie
2 - Hémicolectomie G.
emportant l'angle G.

-
... 52 -
C 0 I~ mEN T h IRE 5
Les nombreux travaux qui ont été faits sur le dolichocolon
sont surtout relatifs à sa génèse (travaux de TREVER, mAC KENZI, TROUS-
SEAU, VIRCHOW, RENDU, POTAIN, LARDENNOrS, AUBOURG, BEN5AUDE, mONOD,
CHIRAY, PORCHER, LORmON, WAHL, GATELLIER, mOUTIER).
Un travail d'ensemble en a été présenté eu Xè congrès de pé-
diatres de langue française par ROHmER, VALETTE et SOPPE.
LERICHE, MALLET-GUY, GOrN~RD,
SENEQUE, ADSON, ont port~ leurs
efforts sur le traitement chirurgical.
Dans la littérature française, à part Itintéressent article de
HILLEffiAND
paru dans la revue du praticien en 1959, très peu d'articles
actuellement
sont/consacrés au dolichoc~lon. Recemment GUERRE, dans las colonnes de
la même revue a fait le point sur cette question en insistant sur la
conduite thérapeutique.
De temps en temp~, ,n France aux Assises départementales il
est impliqué dans le "procès" des colopathies non tumorales de l'adulte.
Tout semble avofur été dit.
Cep endan t dans l f:S pays où il est fréquent, l a dol ichocOlon ne
cesse de poser des problèmes. NEIDHART (dans sa thèse), KUHLrn~NN, (tous
deux en Afrique du Nord), récemment LE GUYMDER,
(COte d'Ivoire), ont
montré la morphologie particulière du colon chez l'hfricain. mAYDAT et
COL (Sénégal) apportent des précisions anatomopathologiques.
ROle de l'alimentation.
Nous ne vaudrions pas revenir sur les différents facteurs
~tiologiques habituellement invoqués. Quelques réflexions méritent
jCêtre relevées à propos de llalimentation dans notre milieu. Celle~ci
1St considérée à juste titre comme un facteur favorisant dans la génèse
(lu dolichocOlon.
~es Glucides qui constituent la base du régime alimentaire
Je nos populations peuvent de par leur mode d'utilisation, provoquer
~es troubles digestifs. Par certaines préparations qui éliminent peu

- 53 -
ou pas le son (mars mangé "fraisil), les céré8les (mil, fonio, mels ••• )
introduisent dans le circuit digestif de la cellulose. Avec l'abondance
de celle-ci apparaît l'acide phytique qui entraîne une précipitation
des sels sous forme de phyt~te de calcium (rapport phosphocalcique dé-
séquilibré). La traduction clinique en sera soit une diarrh6e en css
d'excès, soit une constipation si la quantité est modérée. L1 indiges-
tible glucidiqu8(représentée par l'insoluble formique) constitue le
balast indispensable au mouvement péristaltique. Son excès devient né-
faste en dÉclenchant de façon intempestive 18 digestion. Conséquence
lésion possible de la muqueuse digestive. L'igname, la b8nane, le ma-
nioc (sous forme d1attiéké surtout) ralentissent la digestion en appor-
tant un excès glucidique dont l'action "buvard" serait comparable à
celle de l'arobon (T~HIRI).
Les liquides par leur abond~nce tapisse la paroi digestive de cire
non hydrolysable qui constitue l'indigestible lipidique. L'excès lipi-
dique provoque la sécrétion d'une hormone intestinale l'enterogastrons,
à action inhibitrice sur l~
suc gastrique. D'où ralentissement du tran-
sit. Les graisses animales '3t surtout ici les huiles végétales, huile
de palme (sauce "graine"), huile d1arachide (sauce "arachide"), et dans
les cuisines anciennes ou des régions de savane le beure de karité,
voient leur digestibilité diminuée par cuisson prolongée (ce qui est
souvent le cas). Celle-ci provoque une polymerisation des formules
lipiques qui deviennent stéariques •• Il sten suit une saponification
qui e une action antagoniste sur le milieu digestif (TAHIRI).
Ces facteurs cliniques ajoutés aux phénomènes mécaniques qu'en-
:;raine la stase de lourds fécalomes issus d'un régime riche en farineux,
~ontribuent dans une grande mesure à ln c8nstitution progressive du
~olichoméga colon.
Des lavements médicamenteux systématiaues
Nous ne pouvons nous prononcer de façon formelle sur leur rOle
~8faste. faute d'arguments anato~iques. Nous signalerons les habitudes
,jes mères ivoiriennes qui soumettent dès le bercoau leurs bébés nu lave-
ment évacuateur systématique. Dans la mesure où l'eau reste le seul
Jéhicule, cette médication peut être inoffensive quoique à la longue

- 54 -
elle favorise une certaine paresse intestinole. mais bien souvent et
c'est la majorité des cas, la composition du liquide de lavement se
complique par l'associetion de substances irritantes, piment qui ne
manque jamais, et autres mixtures non moins irritantes. L'on conçoit
aisement que le contact longtemps repsté de telles substances sur une
muqueuse digestive frogile,
soit source de lésions scléro inflammatoi-
res. Nous pensons qu'il y a lieu de considsrer ce facteur comme favori-
sant et de l'intégrer dans la genèse du dolichoc~lon pathologique. Car
on aboutit au résultat inverse d'une thérapeutique qui devient complice
du mnl qu'elle ne réussit plus à combattre. Phénomène qui serait en
tout point comparable à cElui des laxatifs irritants qui transforment
à la longue un dolichoc~lon
en dolichococolite.
Sur le traitement des dolichoc~lons
Cest au tour du traitement que 10 discussion reste ouverte entre
médecins et chirurgiens. Quand même l'indication opératoire est retenue,
le choix de la méthode divise encore les chirurgiens. Certains avec
LERICHE, ADSON, GOINARD, mp' ET GUY, préconisent la sympathectomie qui
n'a pas honoré les espoirs qu'on attendait d'elle. D'autres, les plus
nombreux préfèrent l'homièclèctomie gauche - hémicolectomie splénique
de NARD - à la colectomie segmentaire. Bien que l'eXérèse colique soit
considérée comme un gest8 "à proscrire"; GUERRE) nous ne voyons pas d'au-
~res voies qui mettraient à l'abri des complications là où toutes les
acience8 thérapeutiques ont échoué.
En ce qui nous concerne les eaux de CHgTEL,GUYON sont loin d'ici
et l'observance d'un régime correct, de même que l'assiduité des mala-
des sont de difficiles problèmes. Nous avons opéré à froid moins de
dolichocOlons que de volvulus sur dolichosigmo!de. C'est dire la fa-
cheuse tendance de nos dolichoc~lons à se manifester d'emblée par des
complications. KUHLmhNN et collaborateurs du ffiMGHREB, pour prévenir
:es accidents volvuliques posent le problème du traitement chirurgical
prcphylactique. Nous pensons avec eux que des syndremes de KOENIG à
~érétitions, le retentissement sur l'état g6n~ral des troubles rebels
du transit, l'irrégularité du traitement médical et le non respect d~
régime, doivent avec l'nncienneté des troubles alerter le chirurgien.

55
L'indication chirurgicale posée, reste la modalité opératoire.
A la facile colectomie segmentaire exécutable
m8me ~ar une "minuscule
incision iliaque '~RANCILLON~nous préferons l'hémicolectomie gauche
emportant l'angle splenique. La situation haute de celui-ci,associée le
plus souvent è un transverse en guirlande,imprimé ~u transit un parcours
qui favorise la stase. NEIDHARD dans sa thèse a démontré la responsabilité
de l'angle gauche Nous m@me en'avons eu la dÉSagréable ~mcnstratiDn sn reprenant
3 recidives après sigmoidectomie • Ces malades n'ont été guéris qu'après
hémicolectomie gauche.
Les résultats
Les échecs transitoirs ont été les 3 recidives après colectomie
segmentaire.
Un seul malade ayant subi une hémicolectomie gauche est revenu six
mois après. Il se plaignait de douleur abdominale diffuse et de constipation.
En réalité il faisait une s8118 'ous les jours ou tous les deux jours.
Auparavant les selles étaient hSDdomadaires. La parasitose intestinale ~is8
en évidence par un examen de selle pour nGUS explique
son malaise.
Nous avons relevé:
Deux l~chages de suture colique ayant entrainé des fistule ster-
corales,celles-ci traitées et guéries par irrigation drainage de TREmGlliERE
à l'acide lactique.
~u total sur les 32 colectomies nous n'avons enregistré qu'un
décès chez une femme âgéede 60 ans,atteinte de nephrite (cause indirecte)
et 32 gUé~isons.
BERTRAND et GILBERTAS de LYON ,sur 57 colectomies n'ont pu
suivre que 20
malades et nous donnent: 60 à 90 %de malades guéris ou
améliorés. La constipation était améliorée,dans 40 è 60 %des cas.

-- 56
-
CON C LUS ION
Le dclichocôlon fréquent chez Itivoirien devient pathologique pour
des ruisons multiples: régime Glimentaire,lavsmsnts irrit2nts etc •••
Les malades viennent en chirurgie après de nombreuses années de
trQitement médical et par suite de crises obstructivss fréquentes. Nous n'avor,
pas hésité paur Ges diverses raisons à appliquer le tr2itement chirurgical.
C'est ainsi que sur 39 malades:
7 ont été améliorés médicalement et confiés aux médecins
32 ont subi une colectomie: l'hémicolectomie a été pratiquée 28 foi~
et la sigmoïdectcmie 5 fois.
Un seul décès dQ à une cause sans rapport direct 2vec l'interventioG.
Nous avons obtenu 96 %de bons résultats. Nous pensons que dans un
pays oD le dolichocôlon préf~~e le langage dramatique des torsions aigugs
( 32 opérés à froid contre 4~, volvulus),et où il est difficile d'observer des
prescriptions médicales correctement,l'hémicolectomie gauche à froid trouve
son indication dans les do~ichocelons qui se compliquent.


57 ...
v - LES rrlEGACOLONS CONGENITAUX
-:-=-=-=-=-:-=-=-=-=-=-=-
Depuis quelques années le terme de mégacôlon n'est plus synonyme
de la seule maladie de Hirschsprung. Le mégacôlon avec hypertrophie et
hyperphasie des plexus myentériques
est une autre entité anatomoclinique
qui est venue récem~ent enrichir la nosologie de la constipation chronique
de l'enfant. Dans le présent chapitre nous avons réuni tous les mégacôlons
sans obstacle mécanique sous jacent.
Chez l'enfant sur 30 occlusions néonatales ou paranatales, nous
avons relevé 13 dilatations coliques secondaires à une dystonie, elle m~me
engendrée par une anomalie histologique~
Deux formes tolérées de la maladie de HIRSCHSPRUNG et un mégacôlon
de nature histologique indéterminée, ont été des découvertes fortuites
chez
l'adulte.
Voici
regroupés dans un même tableau
ces mégacôlons
1
1
1
CAUSE DU rrlEGACOLON
:
CHEZ L' ENF ANT
: CHEZ LI ADU LIE
:
li
1
1
1
1
1
maladie de
Hirschs-
1
10 confirmées
1
1
J 12
/ - /
histologique- r
1
prung
1
\\
ment
1.
• • •
2
1
1
\\
\\
\\ , 2 sans preuve
\\
r
1
histologique
1
1
-------------------------r------------------------ï-------------------1
Atrésie rectosigmoïdienj
1
1
\\
n e ! • • • • • •• 1
1
!
I------------------------~L----------
L__-
1
1
\\
1
ffiégac61Jn nature indé-
· ,
1
1
1
1
t ermlne8
1
1·······
1
1
1

58
LA
mALADIE
DE HIRSCHSPRUNG
a) Chez l'enfant
Oans sa forme occlusive ou subocclusive la constipation
chronique dG l'enfant et du nourrisson nous a conduit à opérer î2 cas
de maladie de HIRSCHSPRUNG - soit 40 %des occlusions infantiles. Deux
fois seulement elle n'a pu être authentifiée histologiquement faute de
prélèvement biopsique.
E t o I 0 9 i e
Le s e x e
la prévalence du sexe masculin est retrouvée ici dans une proportion
de 5 garçons pour 1 fille.
Le plus jeune ce nos patients aV2it 3 jours,le plus grand des
enfants10 ans. Nous rangerons ces cas selon 3 groupes d,gge:
ue a à 2 mois
~ 4 cas
- de 2 mois à 12 mois = 2 cas
- au-dessus de 1 an
= 6 cas.
Cette division schématiq~e en 3 périodes,proposée par AUBRESPY,
se trouve justifiée par l'évolution mÊme de la maladie et les problèmes
thérapeutiques qui lui sont inhérents. On admet que
de 0 à 2 mois fla maladie,à ce stade initial,tue avec maximum
re fréquence. Les mégacoliques meurent avant qu'apparaisse parfois le
syndrome qui léS désigne.
- de 2 à 12 mois,les"survivants ll de LMJRENCE peuvent bénéficier
E~ficacement de la thérapeutique.
- Au delà de 12 mois" le génie évolutif a perdu de sa virulence
initialell,et en principe survit définitivement qui a franchi le cap du 60ème JOUI

Photo 1
membres grêles. il
traîne par
fig 15
traduction
radloioglque
de
cette
distension
devant un
ventre énorme.
abdominale.
fig 16
la mcme image (profil-couché)
fig 17 . le
même
malade.
Lavement
baryté
montrant
ie
segmell(
rétrécI.

59 -
CLINIQUE
Les observations cliniques de cas malades sont évocat~ices. Tous
ont présenté des tableaux typiques. Dans les fermes néo-natales à manifes-
tation précoce, l'évacuation tardive du ~éconium avec ~n 2rus
nGrmal, et la
syndrome subocclusif ou franchement occlusif ont ~risn~é vers le ciagnostic
confirmé par la radiographie.
Les formes dites tolérées ont été retrouvées chez la moitié de nos
malades. Un enfant de 6 ans nous a ~ermis de rat racer la silhcuetts histori-
que de ces petits· malades constipés dès la naissance, à l'abdomen de Datra-
a:·.:J;; distendu par les starcoromes et les gaz qui attendent jes jours et des
semaines un lavement salvateur ••• S". Jérémie, notre cbservation nO 12, en
8~t l'exemple, II n'a jamais émis spontanément des sellas de~uis qu'il est
né, Le trop plein du ventre qui augmente progressivement avec l'~ge, se tra-
duit
par des vomissements après chaque prise alimentairs Q Aussi est-il
dénutri, son état général altéré. Les membres grêles, il tr8i~e ~éniblem8~b
par devant un énorme ventre proéminent, sur lequel se dessine ~ne m2gnl;l~uE
c~rculation collatérale en
• 1
d'
.
é
fpho"" ~ 1 \\
'1~8
<:.ralgr, e " ,. ,",,,,, ' ...
Cet abdomen météorisé en permanence est parcc~ru de temps ~ 2ut~S
par des reptations péristaltiques, qu'acccmpagnent des b~rbcrysmes symptoma-
tiques de "1 'hydropneumo-r;jlon" (P. CHATIN).
Le toucher rectal montre un anus perméable et un rectum vide~
La distension gazeuse du cadre colique est bien mise sn évidence
par les clichés sans préparation , Le lavement baryté montre jans leur
contracte frappant le segment rectal rétréci sous jacent au sigmoïde dilaté
(Fig. ~5-1é-17). Après plusieurs semaines de nursing et de pr2paraticn en
milieu hospitalier, l'enfant est opéré le 30 Juin selcn la tecr.nique de
CJHAmEL (Pr. CORNET -WAOTA) les constatations opératoires concordent bien
evec la clinique et la radiologie (phot~per-opératoires nO 1 et 2).
L'histologie a apporté sa confirmation en ravelant Jans la partie
distale une absence de cellules g2ngli~nnaires du plexus jlAUERBACH, tandis
Due dans l'actre segment colique "ma l gr é l'hypertrophia des couches muscu-
laires on vo~t quelques rares cellules ganglionnaires ll , (Fig 18).

Photo 2 : péropératolre « comme une jambe
Photo 3 : la même.
fléchie sur la cuisse ».
fig 18 : maladie de HIRSCHSPRUNG.
Altération des éléments nerveux du plexus d'AUERBACH.

- 60 -
b)
CHE Z
LI A L D U L T E
Deux cas révelés chez un jeune homme se 23 ans et un homme de
35 ans (Obs. 15 et 16).Oans les deux cas les malades ont présenté un syndrome
abdominal aigù du type occlusiF. L'anamnèse retrouve la constipation chroni-
que,banale affection de l'ivoirien aoulte.
Cl.... n ..i. :: u e
La symptomatologie n'a pas été dans lBS deux cas évocatrice de la
maladie de
H1SCHSPRUNG. Tcut au plus on pourrait se demander pourquoi:
+ A 6al .•••
Pierra (obs. !S) commence à 20 ans ce qu'il aurait dû
faire à 2 mois? En effet Abal •••.. 23 ans,présenta depuis 9 ans des occlusions
à répétitions qui ont motivé plusieurs hospitalisations.
Le 18 mars 1969 c'est
l'une de cas crises qui l'amène ~ans le ser~ice GU Pro LEGUYADER. Un mégado-
lichoc61on portant sur le
Jcne et 12 transverse est sanctionné par une hémi-
colectomie gauche. L'histolsgia neus réserve la surprise. Il s'agit d'une al-
tération congénitale des plex~B d'AUER8ACH et de mE15NER (Dossier nO 755/69).
*·Dans le 2è ca~: AK ••• Yacinthe (Obs 16) 55 ans est opéré en urgenCE
le 11 Septembre 67 peur volvulus de celon pelvien. Son état général ne permet
de faire qu'une détorsion suivie de colopexie. Un lavement baryté fait au dé-
cours des suites opératoires montre une striction annulaire de siège rectosi-
gmoidien. Le malade
revu 6 mois ap~ès présente la même image (Fig 19-20).
Jne hémicolectomie gauche est pratiquée le 5 Février 1968(Pr. BOURY -Dr. -
ALLANGBA + WAOTA). Cette fois encore l'histologie répond" plusieurs fragments
sert examinés -sur l'un d'eux on retro~ve quelques cellules ganglionnaires
d p0E?8ACH. Très peu ce cellules aY2nt été vues il doit s'agir vraisemblement
'
d'u0e agenesie des cellules da mE15NER et d'AUERBACH"
Dr. ETTE marcel CR N°32~~
du
7-- 3- 1968.
Traitement
Oans les deux cas la guérison a été obtenue après hémicolectomie
emportar,t la z6ne aganglionnaire.

fig 19
sr!'crion r-eccosigmoïdienne (quelques jours après
l'·
.
, :i1rerventlon.
fig 20
la même image retrouvée 6 mois après,

" 61
lés suites post opératoires ont été dES plus heureu",". les
pinces de KOCHER que l'on place en triangle à la Duhamel pour l'anastomose
antér ieure cola rectale sont tombées au ID ID jour. Les selles diarrhéiques
au départ sont devenues de plus en plus fermes et contrôlées.
l'enfant revu sept mois plus tard est un magnifique garçon à
l'état florido,faisant normalement une à deux selles par jours. le néo
rectum est perméable et bien souple. l'anes est continent,l'enfant peut serrer
le doigt qu'on y indroduit. Il n'y a pas d'inc8ntinenè~ d'urine.
Jraitement et résultats
o
Le traitement a été fonction de l'état d:urgence et de l'âge du
malade. les résultats chez l'enfant sont consignés dans le tableau ci-dessous:
(Traitement
:
Nombre Ge cas : Ouérison
Décès
)
l
:

+
~
(
Nursing
1 (âge: 32 jours)
: 1 ( avant l'inter)
;
,
,_~:~!~~~_~~:~o~~o:j
( Colostomie
:
5
:
: 3(avant rEprise: )~98

: 3 J - 2 mois-4
)
(
;
: mois)
)
r
:
:
:
'--------------------- ----------------------------------------------------~
1
1
\\
.
)
(Oper. SWENSON HIATT

1
1
0
.
.
.
,
\\
7---------------------~----------------~----------------~------------------7
;
:
:
:
)
~Oper. DUHAftlEl
:
6
:
5
: 1 ( Y mois)
)
('---------------------f----------------.----------------t-------------------

62
C 0 m mEN TAI RES
Rappel
Historigue •
La maladie à laquelle
HIRSCHSPRUNG a donné san nom avait été obser-
vée pour la première fais par R~YSH (cité par HILLEmAND) au milieu du XVIIe
siècle. Quelques observations isolées publiées après lui par de nombreux au-
teurs tels GAY, JACOBI, BARTH, CHAPmANN, GEE, BRITOW, GAUME, PARRY, AmmON,
FAVELLI (cité par HILLEffiAND) ne sortirent de l'oubli qu'après le congrès de
chirurgie de Berlin en 1888, lorsque HIRSCHSPRUNG rapporta
le cas de deux
enfants morts à 5 et 11 mais (en 1886). II avait décrit le mégac610n comme la
"conséquence de la constipation du nouveau-né". Depuis les observations se
sant succèdées mais l'éthiopathogonie n'était ni connue, ni comprise.
EHRENPREINS dans sa thèse (publiée à Stockholm en 1946) montre que
la dilatation du c610n n'est P?s nécessairement le début de la maladie
mégacoli:" °8 8t que celle-ci SL. rvient secondairement.
ZUELZER et WILSON en donnent des démonstrations expérimentales en
1948. Jusque là, l'attention portée sur le segment ectasié rend la pathogénie
obscure et induit à des erreures de thérapeutique.
Entre temps en 1940 TIFFIN CHALENDER et FABER relèvent l'absence
de cellules ganglionnaires dans la partie distale, (anomalie déjà signalée
par DALLA VALLO en 1920 et 1924).
En 1948, BDDIAN, WITHEHDUSE, KERNOHAN, confirment et rattachent à
~a cause l'aganglionnie qui consiste en l'agénésie plus au mains étendue des
~ellules ganglionnaires des plexus, myentériques, d'AUERBACH et sous muqueux
Je mEISSNER. Ces plexus
myentériques
an le sait assurent l'in~ervation
Jutonome de l'intEstin et en particulier du côlon et constituent un système
viscero-sensitif, visceromoteur qui coordonne localement le péristal!isme.
"ans le segment aganglionnaire an note " à la place des plexus d' AUERBACH al de
'o~ISSNER, des nombreuses fibres nerveuses sans myéline, avec cellules de
SCHWANN~ Ces troncs sant étroitement entr8m~lés et entourés d'une gaine de
tissu conjonctif bien individualisé" (BODIAN).

63
-
Physipatholoqie
La physipathologie en est éclairée et LAURENCE définit à juste
titre l'affection comme une "dystonie aganglionnaire" dans laquelle le méga-
c610n Est une retrodilatation secondaire, résultant de la lut+- ~u côlon
contre un obst8cle fonctionnel sous jacent. Cet obstacle étant réprésenté par
l'anomalie histologique que nous venons de décrire.
Base du traitement
De ces acquisitions nouvelles découlent les principes du traitement
chirurgical dont SWENSON et BILL, sont les premiers à jeter les bases. On
exclut cette fois non pas le segment ectasié"
le faux coupable " mais le
segment rétréci non fonctionnel" le faux innocent," qui est réséqué. Ce
traitement rationnel date de 20 ans, et comporte déjà de nombreuses ·techniques -
Retenons quelques unes :
Opération de SWENSGN et BILL et ses variantes ( dont celle de
HIATT) = consiste en la résection rectosigmoidienne et intubation du segment
colique à travers l'anus. Suture calo anale risque
de sténose cicatricielle.
t
Opération de DUHAmEL
abaissement rétro rectal et
sus - 5p~inc-
terien.
gpur~~ion de SOAVE
Les formes courtes peuvent être abordées par voie basse
" sphinctérectomies élargies
n
de OUHAmEL~ LINN, BENTLEY.

- 64 -
Fréquence et étiologie
Nous constatons à la lumière de nos dossiers que le mégacôlon
par dystonie aganglionnaire n'est pas une affection rare en Côte d'Ivoire.
Elle est plutôt fréquente et représente dans notre statistique 40 %des
occlusions du nourrisson et du jeune enfant. Il est même permis de penser
qu'une étude syst~matique des occlusions néo netales et des constipations
chroniques de l'enfance ferait découvrir un nombre encore plus élévé de cas.
L'on situe entre l pour 1000
et l pour 200.000 naissences
la fréquence de oette malformation congénitale,selon qu'on tient compte ou
non des formes néo natales précocement mortelles, et des formes trompeuses.
Nous avons trouvé 5 garçons pour une fille
omBRE DANNE
trouvait ,,4 garçons pour une fille,SWENSON 6 %seulement des filles.
Au congrès de chirurgie inf~ ltil~ de 1969,la participotion du saxe féminin
à été évaluée à 26 %. Ce ql,i est certain c'est que le sexe mâle y paie un
lourd tribu. Nous n'avons pas rencontré des formes familiales.
3 - Sur le plan clinique
Si chez l'adulte la maladie noyée dans d'autres tableaux morbides
avait été une découverte fortuite,chez nos enfants les
signes étDîent
typiques et l'anamnèse évocatrice. Les manifestetions occlusives franches
ou non étaient de loin les plus fréquentes. La constipation de règle,ne
cédait qu'au lovement et autres médicat~ons,faut8 de quoi elle durait des
semaines. Un seul nourrisson (obs nO 6)
alternait constipation et
~iarrhée.
Il faut souligner la gravité particulière des formes néo natales.
!.eur évolutlcn comme fait remarquer LAURENCE est imprévisible et émaillée
~e complica~ions gravissimes:

- 65 -
Occlusion basse aiguë résistant au nursing
- Péritonite par perforation, avec croissant gazeux,de diagnostie
étiologique difficle,éar l'ectasie colique disparaît alors.
- entérocolite grave à streptocoque pouvant ~urvanjrsoit avant l'inter-
vention,soit dans les suites è~ératoires immédiates
( 1 cas notre observation nO 1 )
Septicémie : brochopneumonie ( 1 cas notre observation nO 5)
- Toxicose
syndrome de " water intoxication l1 •••
4- diagnostic radiologigue
La distene:on gazeuse du cadre colique en particulier du celon
gauche,a été constamment retrouvée sur les clichés sans préparation. le lavement
baryté sous faible pression a permis d'une part d'aprécier la perméabilité
anale,et d'autre part de localiser la topographie l'étendue de la zone an~rk._
male •
pas
Dans certains ~as où l'histologie n lavait/ été demandée, elle a été
un argument complémentaire ù la clinique et la macroscopie pour retenir le
diagnostic.
5- Le diagnostic anatomopathologigue
Nous n'insisterons pas sur les descriptions macroscopiques du
câlon ectasie,et qui dans les comptes rendus opératoires ont donné lieu à de
comparaisons bien conn~js(cQ~me une jambe fléchie sur la cuisse (WAlKER); du
~olume d'un avant bras d'adulte •••• ). Ce qui doit ~tre
noté,c'est que nous
avons toujours trouvé un câlon toujours dilaté quelque soit la preparation mé-
canique préoperatoire ( photos 2 - 3 ).
L'examen histologique a porté uniquement sur des prélèvements
per-opératoires ou nécropsiques.

- 66 -
Les diagnostics étant souvent évidents et l'état du malade
imposant l'urgence, nous n'avons pas jugé utile de pratiquer la biopsie
rectale. Celle-ci d'ailleurs n'est pas sans inconvénient. D'après certains
auteurs elle serait mgme dangereuse. Trop profonde elle entrainerait des
réactions scléro inflammatoires du rectum,pouvant g~ner lorsde If~issEment
colique: Savoir aussi que la région basse du rectum possède d'une part une
inr. ervation autonome ,même dans les mégac61ons,et qu'elle est pauvre d'autre
part en cellules ganglionnoires. Une biopsie trop basse ne permet pas toujours dE
conclure (GUBLER~'
Confirmant les renseignements radiologiques, l'histologie nous a
permis de préciser l'étendue de l' aganglionie·
La topographie des lésions
donne le tableau suivant:
- Forme rectale et rectosigmoïdienne
= 9
- colique gauche
l
- colique gauche Gt transverse
2
- indéterminée
2
Dans une stati~tique récente la société française de chirurgie
infantile, il a été trouvé les formes suivantes dans leurs fréquences respec-
tives:
Topographie:
indéterminée
19
juxta anale
25
) 70 %forme classiques
Rectale
J\\
et roctosigmoïdianne 444
.
801ique
h
72 .
II cfa
gauc e
('
\\
colique droite
27
1
colique totole
36
"
ct
IID fO
\\
J
gr~le
2 -'
625

67
- ATYPIESHISTOLOGIQUES -
a) Le diagnostic histologique de notre observation nO 15 mérite
discussion. En voici le compte rendu histologique" l'examen de la section
circulaire du transverse montre une irrégularité d'épaisseur de ses couches
musculaires qui sont hyperplasiées en certains points et très amenuisées en
d'autres. De même sont inégalement reparties voir absentes en certains
endroits les formations nerveuses d'AUERBACH et de MEISSNER "(CR nO 7568
Dr. ETTE Marcel).
Est-ce des altérations acquises ou une agén8sie congénitale. Nous
référant à la description comparé que donnent MAYDAT et Coll sur les mégado-
lichoc810ns et la maladie de Hirschsprung nous pouvons affirmer qu'en
l'ab-
sence de phénomènes inflammatoires (oedème intersticiGl~1l l'absence en cer-
tains endroits des formations nerveuses d'AUERBACH et de mEISSNERIl plaident
en faveur d'une agénésie congénitale longtemps tolérés •. Dans les mégadoli-
cboc810ns BOHM et SmITH ont montré que les points nodaux avec cellules gan-
glionnaires sont toujours re' ~ouvés et en nombre indentique à celui des
côlons normaux. PAGET met l'accent sur les atypes histologiques qui peuvent
être d'ordre:
Topographie (fsrmes llsuspendues ll notamment; ilots aganglionnaires
disséminés de façon anarchique, segment de transition anormalement long ••• )
- Qualitatif : dissociation entre les anomalies au niveau des
plexus d'AUERBACH et celles des plexus de MEISSNER.
- absence de cellules ganglionnaires sans qu'on retrouve
l'hypertrophie des plexus.
- 9uantitatif : soit :
- hypoganglionnaires (formes mineures ou tolérées.)
- hyperganglionni8~s
b)- Parmi les formes non déterminées histologiquement nous analy~
serons notre observation nO 9
L'enfant Bamba : a été opéré avec le diagnostic présumé de maladie
de Hirschsprung. La clinique évoquait ce diagnostic mais ni la radiologie, ni
~'histologie n'ont apporté leurs confirmations. Pas de segment rétréci.pas
d'agénésie ganglionnaire. llLes couches musculeuses
dit le compte rendu
histologique sont hyperphasiées~Sur les segments de paroi digestive examinés
les oellules ganglionnaires et les filets nerveux existent ils
sont seulement

68
~t;ll.r81:;jl.Je peu atrophés.". ( C.R.H. nO 7378 ( Dr. ETTE marcel)~
Nous ne pouvons exclure définitivement le diagnostic de la maladie
de HIRSCHSPRUNG,car il pourrait s'agir d'une forme juxta anale courte que
seule une biopsie rectale peut mettre en évidence. De plus ce malade a été
guéri par l'opération de DUHAmEL.
Notre conduite thérapeutique
la traitement radical de la maladie est essentiellement chirurgi-
cal. malheureuseme~t cette attitude n'est pas applicable dlemblée~ Certains
malades arrivent en mauvais état général, à la limite de toute résistance
physique~et qui sait,porteurs vraissemblablement d'autres malformations as-
sociées méconnues. Dans ces cas même la colostomie d!attente ne permet pas
toujours de les récuperer. Ces formes dites "ma lignes ll se rencontrent dans
les deux premiers mois de la vie o Sans être propres à notre milieu,elles sont
fréquentes et dlune virulence
qulaccentue encore la d8séquilibre alimentaire.
A ce stade PELLERIN donsei~.8 le nursing ( cathéterisme évacuateur par sonde
rectale + traitement médi~a].),en attendant l'âge optimum de l'intervention
chirurgicale - Tout en relevant les limites et les inconvenients du sursing
( occlusion itérative,per~oration digestive,mort brutal~~)}certains auteurs
dont PREVOT et BOOART,donnent leur préférence au traitement d'attente par
co1cJstomie. Certaines interventions" peu ohoquantes" laissent espérer qu10n
peut opérer diemblée. L'opération de DUHAmEl,sur la foi de son auteur serait à
cor.seiller. Elle comporte tout de m@me 33 %de mortalité contre 58 %dans la
série des opérés à la SWENSON.
Un seul enfant en mauvais état général a été traité,sans succès,par
nursing. Il n'a survecu que quelques heures.
5 fois nous avons dO recouvrir à la colostomie. Trois d'entre ces
colostomisés sont décédés avant la reprise (obs. nO 1 - 8 - 10 ).

-
69 -
Une guérison après opération de DUHAmEL (Obs. nO 3). Le cinquième n'a pu
~tre suivi (Obs. nO 7).
A propos de la colostomie signalons l'importance de la biopsie
sous sereuse extempora ~ée. Elle permet de créer la colostomie en territoire
sain, ce qui est la condition d'efficacité de celle-ci.
Tableau des résultats
1
Trai tement
1
Cas
1
Guérison
1
Décès 1
1------------------------------------ -------1-------------------1--------1
1
Nursing
1
1
0
1
1
1
1
l I t
1
!
1
1
1
Colostomie d'attente
5
1 non revu
1
1
1
1
1 DUHAmEL
,
3
1
SUJENSON HIATT
1
1
DUHM1El
5
4
1
Hémicolectomie gauche (ad'.:l te)
2
2
Non opéré
1
l'opération de DUHAMEl avec un temps abdominal et un temps préri-
néal a été la plus utilisée. Nous n'avons pas de recul suffisant pour affirmer
l'inocuité de cette technique. Cependant nous lui accordons notre préférence,
car elle permet :
- d'éviter la dissection complète du rectum dans le pelvis (temps
le plus choquant de l'opération de SUJENSON) et du ~~me coup l'écueil génito-
crinaire.
- de remplacer l'anastomose termina terminale susceptible de désu-
nicn ou de retrécissement par une entérotomie progressive ~t d'étendue conve-
- d'abaisser le colon fonctionnel jusqu'à la marge de l!anus, tout
en conservant le sphincter intégralement.

- 70 -
- de conserver une large z8ne antérieure du rectum point ae départ
de la défecatiàn et de continence des matières.
- d'éviter la récidive s'il existe une z8ne angaglionnaire juxta,
anale.
mEGACOLON DE NATURE NON DETERmINEE
Chez un adulte de 30 ans opéré en urgence pour un syndrome doul~ureux
abdominal (Obs. nO 14) le rétrécissement observé au lavement baryté est sur le
champ opératoire une "portion retrécie, spasmée allant du plancher pelvien au
1/3 moyen du sigmoïde". L'opérateur invoque un HIR5CHSPRUNG latent. Mais
l'étendue de la zâne anormale serait difficilement compatible avec une latence
clinique. Une ascaridiose est signalée au cours de l'intervention, de m~me
qu'une adenolymphite. L'examen histologique du gsnglion n'apporte rien d'anor-
mal. Ce ganglion est "subnormal on n'y voit pas d'envahissement cellulaire
malin".
Le diagnostic d'occlusion d'origine ascaridienne nous paraît plus
probable.
mEGACOLCN PAR ATRE5IE RECTOSIGmOIDIENNE : 1 cas
Notre obs. nO 7. Il s'agit d'une fille ggée de 7 jours. Elle est
vue en urgence pour vomisse~8nt et ballonnement depuis 4 jours.
Au toucher rectal le doigt ne peut @tre introduit à plus de 4 cm.
et il bute sur une masse présumée d'origine méconiale.
Le lavement baryté est impossible. La canule ne peut franchir 3 cm.
Un anus transverse est pratiqué. L'enfant est passée en pédiatrie
pour le nursing et elle était à revoir tous les mois.
malheureusement la liaison n'est pas assurée par la suite et
aucune biopsie n'ayant été pratiquée nous ne pouvons donner un diagnostic
histologique.
Il s'agit, semble-t-il d'après la classification de
.LADD et GROSS
d'un retrécissement cylindrique du rectum. malformation extr~meme~t rare dans
son genre.

-
71 -
E n
r é s u m é
Nous avons réuni dans cEtte rubrique des mégacôlons que l'histoire
clinique ou les constatations opératoires rattachent à des causes congénitales
ou supposées telles.
Dans un seul cas (obs nO 14) l'origine congénitale est très incertaine.
Nous ne pouvons la retenir.
La maladie de H1RSCHSPRUNG est supçonnée dans 14 cas,vérifiée histo-
logiquement 12 fois (10 cas chez l'enfant,2 cas chez l'adulte). Deux fois la
clinique et la radiologie nous permettent en l'absence d'autres lésions de con-
clure à l'ag ~nési8 ganglionnaire congénitable. Dans un autre cas,(obs nO 9)
la forme juxta anale de dystonie aganglionnaire peut ~tre retenue. Le traitement
d'épreuve par l'opération de OUHA~ŒL ayant donné un excellent résultat.
La maladie de HIRSCH~ . UNG est plus fréquente chez nous qu'on ne
pourrait le penser.
Dans ses formes init~ales,et dans ses formes étendues,elle est d'une
violence meurtrière.
Dans certaines formes malignes ni la colostomie ni le nursing ne
nous ont aidé à récuperer ces dystomiques malheureux. Nos résultats ont été
nettement meilleurs dans les cas de la première et deuxième enfance~
-:-:-:~:-:-:-

lYlEGACOLONS
OBSERVATIONS
l
1
1
.
1
1
J
11 Nourrt&.B1 •• ,AH -
2 Enft, Eff.
N.
3 Enft. Gu.
O.
4 Nourris.Br ••• Af •

aFille 3jou r s - Préma- IGarçon 10 ans
1 Garçon
6 ans
IFillo 32 jours
:
Observations Iturée d'apparence
:Entr~ Octobre 1967
~constiPation depuis :Entré le 11/11/67
1 mongobo!de.
lE. G. altéré,
ll'~ge de 3 mois.
,Poids 2,250 Kg
1
IPoids 1,700 Kg
.hypotrepsique.
1 Entr6 Octobre 196B, 1 à la naissance
1
t
1
l
,
1
jPoid~' à' l'ad~niseion 1,8Kg
1
------------T---~------------------l----------------------------------------~---1---~--------~~~~-~------
,
'
,
1
: Occlusion néonatale
: occl~sion i n t e s - :
: Hypothermie

1
1
.
1
t1nnle.
IMétéoriame + +
1
34 Q
Clinique
1
I Absence de,mécon1um
,Tumeur F.I.G.
1
J'Mét'
.
,
~or1sme
+ + •
1
1
1
1
1 .
Cachexie
'
o
1
---~--------~----------------------+----------------------~--------------~------~--~"~--~----~~--~~~---~
lU
H
IMicrocolio du rectum
INivoaux hydroo-
1 Distension
1 Hirschsprung
!pcoli-
l/-' Rudio
là l'angle gauche
lériqu~8
1 de tout le cadre
1
s~o' au ~igmofde
Icn
l
'monstr~eux.,
colique
'
1
l '
o
z
~----~--~--~T-----~7---------------T---~------~-- ~-~~---~-j-~-~-~-~-~-·-~-~-~---T~-----~---~~~--~~-~~-~-
,..
1Atdro~~uedmulqueus8
1 aganglionosH
i,
. ,
.,
.1 Agenesie Ç)~nglion~Oirè
0
....
oe eJ(ne
e
a sous' mu-
.
"
" .. : , '
.
.
1
.
1 cals schwon1ons
1
1
(
) . ,
'
ex:
H1stolog1e
queuse. Hyperplos1e
t h .
HIRSCHSPRUNG
nécropsie,
.....
· ' 1 .
1 e. rop 1 q u e s . !
l '
, des f1bres nerveux
Cl
! a g a n g l i o n o s e . !

l "
1-
, , 1
!
l "
,
~-~----~---- ~--~-----~~----~~----- ----.-------------------~------~--------~------------------------~-
:Anu~ sous nngwl~-
:OPdration de
:1/ Anus g a u c h e ·
' .
1
! col~que gauche -,
1 SWENSON.
t 2/
Traitement
Op~ration, de
Nursing.
1
1
DUHAmEL
.
---------~--t----~-----------------tM---------------------t-----------------~---t---------~----------~-
IDécddde 6~ heure
Isuites simples
t suites simples
1
0 C 0
S °t
0
.6dynomie,hémo rragies
19uérison.
1 réprise
du poids.
1
U1 es
P,
.digestives hautes.
1
.Revu le 17/6 /69.
J avant l'intervention
1
l
,se porte bien.
J
02 heures.
• al _••
"
" , ' J
,
J

J
;'.l"'-"
-: --
~

.. ffiEGACOlONS
OBSERVATIONS 0
II
5
YO...
YA •••
6. Nourris.DU •• & Y..
:7 Nourris.Bag. L.
: 8. Nourris. Baz •• ~ OB.
Garçon
7 mois
garçon
2
mois
,Fille
7 jours
1 garçon
2
mois.
Entré 10 27
/6/ 1968
Entré le 27 /11/1968
1
IEntr8 Juillot 1968
constipation
Poids 4,300 Kg
1 Jcclusion néonatale
1 Gallonnomont depuis 4 jou:
Emission tardive
1 vomissement.
1
méconium 3ème - 6èmejouml
1
l-----"-------------------T-------------------------T-------------------------T--------------------------'
1 Ballonnement + +
1 Ballonnement alternance 1 TR r le doigt ne peut
1 Occlusion depuis
1 constipation
J franchir au délà da
1 3 jours
J dinrrhée.
1 3 cm. Atrésie recto-
1 occlusion depuis 2 jours.
1
J
1 sigmoïdienne.
1
J
1
J
I-------------------------T-------------------------T-------------------------T-------------------------~
J Hirschsprung
étendu
J
Nivecux hydroaériques
J
lavement beryté impos-
1
J 2/3 colon gauche
1 segment rétreci bas;o
1 sible •
1
Distension
J 1/3
h
t
1
1 Lo canule ne peut ~tre
J
colique
+ + +
gauc e
ro.nsverse
. t
d . t
I~-------~~---------------~-------------------------!-~~_:~_~~_~~
~
_
1
1
J
J
J
1
1
J
!
Hirschsprung
1
l
1
1
1
1
1
1
1
l
,
I-------------------------T-------------------------r-------------------------1--------------------------
1 Opérotion DUHAmEL
1 Evocué on Fronce (à la
1 J\\nus transvurse
1 opéré en urgence micro cO-
1
demande dos parents)
I l l o n , gros comme allumette
en urgence
1
/
1
1
1
1 du rectum au 1 3 Dt.
tronsverse
I-------------------------~-------------------------~-------------------."-----*--------------------------
1 D C D 100me jour
1
1 Confié aux pédiotreso
1 D C D quelques heures
1 septicemie
l i N o n revu.
1 oprès 11 intervention.
1 - Complications
1
1
1
1 pulmonaires-
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
••• / •••

MEGACOlONS
OUSERVATIONS,
I I I
9 enfant BAmBA •••
: Enft. 10 Nourris.CAmARA 1
111. enfant
KONE •••
1
112 SE ••• Jér •••
garçon 2 ans
IGc!'rçon
4 mois
IGarçon
3 ans
constipation chronique
1
6 ans
J Admis 11/2/ 1969
IAdmis
le 10/4/1970
Entré 22/2/1969
1 Admis 22/4/1970
1 constipation rebelle
lco~stipution depuis la
1 constipction chronique
1
InQ~ssance
1 durant 1 ~ 2 semaines
-------------------------~-------------------------~-------------------------~------------------------
Météorisme
1 occlusion dopuis
IBallonnoment modéré.
E. G. al t oré
+ +
1 la veille.
lB
ét t
é é
1
Bon état générnl
l i o n
a
9 n ra
Maladie de
1
1
Hirschsprung.
1
1
1
1
1
-------------------------i-~~~~~~î~~-~~~~î-:-~~~~~::~~~~~oî~~-~~~~~~~~~:-----~-~~:~:~:-~~~~~~~~~~~:~-
mégasigmoïde
1 cis seme nt rectosig-
IPotite zone de retrecis- 1 monstrueux.
1 moïdien.
Isement
anorectale.
1
--~~~î~î~~-~~~~î~~~;-----i-~~î~~~~-~;-~~~~~~~~~~~~-i~~~-~~~î~~~~~~-~~~~î~~~:-i-~~~~~~~~~~~~-~~~----~-
na~res un peu atro-
J
(nécrops~e)
lna~ros-
1 ~OI~OS
mUûc~loua8eo Pas de
phiées
1
1
• J=:n faveur d '1
1 cellules ganglionnaires.
1
J
1H~rschbi'rung.
1
J------~------------------T-------~---------------------~----------------------------------------------
.
1/ Nursing pendant
1 .
1 .
1
Opérat~on
de
J
24 h
10pérat~on de
1 Opérat~on
de
1
DUHAmEL
1
eures
1 DUHAmEL.
1
DUHAMEL
1
1 2/ Anus transverse.
1
1
I-------------------------~-------------------------~- ------------------------+------------------------
suites simples.
1 décédé duns la nuit du
IColite pendant 3 semainesl suites excellentes- Guéri-
1 12/2/1969.
J (Troi tement médicol)
1
son.
Guérison.
1
IGuérison - Pas de recidi-
Revu
7 mois = pnrfaite
I
J
J
ve.
1 aentd
J
1
1
J
1
1
1
1
__1
.
!-!_.j_._!..!.

mEGACOLONS
OBSERVATIONS. IV
1
1
1 .
1
1
1 13
DIA. J...
! 14. DAK...
1 15. ABAlI. P1erre
! 16. AK ••• Yae.
!
1 garçon
2 ons
! Homme
30 ons
! Homme 23 ons
1
Homme
55 ans-
1
1 entré
2 9 / 1 2 / 1 9 7 0 !
!
volvulus du colon
! Constipation plusieurs
!
occlusion
1 entré 18 Mors
1969
: opera 10 11/9/67
1
1 fois h o s p i t a l i s é . !
1 Depuis 9 ons occlusions 1 2ème hospitalisation
:
!
1
1 à répétition
1
1/2/68
!
I~-~~---~-------~--~------T-------------------------ï- ------------------------1-------------------------1
! m~téor1sme oma1gr1s-
1
1
1
l
I d ]
l
1
vo vu us
u co .on p e -
t
semen
-
.
/
/
1 P"d
12 K
1
f(I..ct'
.
1
B
ét t
' é
l
1 V1en survenu le 8 9 19671
1
0 1
S
9 •
1
I j
e 0 !' 1 S me.
!
0 n
e.
9 0 n r a -
1
!
I
l
!
J
1
1
1
1
1
1
1---------------------------------------------------1- -----------------------------------------~--------
1 Rétrecissement rectosi-
~ Distension colique
! m6godolichocolon
: Hyperclorté
de
~
1 gmotdion.
1
S~8nose roctosigmo!-
J gauche et transverse.
! l'abdomen-
1
1
J
d18nne.
J
.
J
J
1-------------------------~-------------------------~-------------------------!-------------------------l
1 f(laladie de
1 Oiopsie ganglionnésen-
1 R6partition in~gele des J Très peu de cellules
1
1 HIRSCHSPHUNG
1 terique
subnormal

1 formotions dl Auerbao h.
l ganglionnnires.
J
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
J---------------------~---~-------------------~-----+-------------------------+------------------~----~-1
Opération de
1 laparotomie
expl:
1 Hémicolectomie gauche
1 1) Detorsion, eolofixa-
DUHAmEL
1 Liquide d' osci te.
1
1
tion
1 Rétrecissement (Spasme)
2) H"
l
t
.
.
em1CO ee om~e
1 du plancher pelv1en ou
1
1 "
h
1
1
.
i
1
gauc e.
1 1/ 3 moyen s1gmo de.
1
I-------------------------T-------------------------T-------------------------T-------------------------J
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Guérison.-
1
Guérison -
1
Guérison -
1
Guérison -
1
1
1
1
1
1
1
l_~_"__l.
"""_"" _. __' __ _ __ _ __. _. _.
1

· _ 72 ..
IV -
COMPLICATIONS CHIRURGICALES DE L'AMIBIASE COLIQUE
Devenue ubiquitaire depuis les deux dernières guerres mondiales,
l'amibe pathogène n'est plus le triste apanage des pays chauds.
Depuis la découverte du p2rnsite par LAM8L de nombreux auteurs
ont
montré son r61e pathogène (KOCH,KARTULIS,COUNCILMAN,LAFLEUR ••• ) et
sas différentes localisations digestives et extra digestives ~.
(ffiANSON-8AHR,HARGREAVES,GROSNIER,BLANC,SIGUIER ••• )PELLETIER et
MAGENDIE en isolant de l'ipeca l'émétine qué rendent utilisable PAUL et
COWLEY,ouvrent une ère nouvelle dans la thérapeutique de l'amibiase.Ere qui
sera inaugurée par SIR LEONARD ROGERS en 1912.
Les travaux de VIERECK (1907) et de WALKER(I9II) sur le cycle
évolutif de l'amiDe nous apprennent que c'est dans la lumière intestinale
que l'amibe passe de la forme enkystée à la forme hématophage avec produc-
tion d~un enzyme nécrosant. L'agression de la muqueuse colique par cette
subst2nce est à l'origine de colite grave dont de nombreuses descriptions
ont été faites en AfRIQUE: ELjJN DEW (1947) en Afrique du Sud; BINGHAM,
THERON (I947),ANDERSON (1953) en Afrique Centrale; les auteurs dakarois
avec PAYET,NETIK,ARMENGAUD,BEZES,SANKALE,SERAFINO,CARAYON,Eli~(Thèse
1960)
en Afrique de l'Ouest.(Cité~ par CARAYON).
Nous avons eu l'occasion d'observer des perforations,et des
amoebonfies. Dans notre chapitre des colites graves nécrosantes nous avons
vu que l'amibe y est responsable dans certains cas. Si toutes les perfora-
tions et les nécroses coliques ne sont pas d'~rigine amibienne,on reconnait
à l'amibe le pouvoir de provoquer de telles lésions. CARAYON et Col
l'ont
trouvée 4 fois sur 20 perforations et 7 fois sur 12 dans les sphacé~es.

- 73 -
1 -
LES PERFOR~TIONS
2 cas
Une femme de 17 ans et une fille de 4 ans. Les deux avaient
présenté des tableaux sévères.
La femme de 17 ans,accouchée récente ( 5 jours) offrait un
tab13aux d~ ~éritonitB avec diarrhé5,vomissem8n~mlauvaisétat général,
anÉmie sévère et hyperlEucocytose ( 12.300 blancs). Hyperthermie modérée
38° • Le lobe gauche du foiE était hypertrophiée~la rate palpable. Examen
de la selle fra!che: nombreuse colonies d'amibESsous forme hématophage et
kystique.
La perforation était survenue après 6 jours de traitement.
(Oéhydroémé~ine seule).
Chez l'enfant de 4 ans,l'occlusion était survenue après 3 semaines
de selles glairosanguinolentes et de traitement émétinien à l'hopital de
Daloa ( où la preuve parasitologique aV3it été faita)3 Etat général conservé
mais anémie et leuccytose à 13.400 globules blancs.
Traitement
Dens-lès deux cas la perforation,de 2 cm environ siègeait sur
le sigmoïde. Après excision économique une suture réparait la lésion.
Remarques
Outre la faiblesse du terr2in nous remarquons une note infectieuse
chez ces deux amibiennes: hyperthermie et surtout hyperleucocytos8. Dans
l'ambiase colique sans complication l'anémie Est plutôt absente et
la
:eucocytosE discrète. Toute élévation de celle-ci Est le prélude d'une
~aüvaise évolution. Les perforatjons et les nécrosses sont d'autünt plus
~réquentes qu'il y a unE surinfecticn loc~lc. En effet 16s travaux de
DESCHIENS sur les chatons,confirmant les vus de KARTULIS et mARCHOUX,
?utorisent à penser que l'association amoebobactérienne agrave l'ambiasse
8t accélère les precassus nécrotiques.
CEtte notion présente un intér@t t~érapeutique.
Avec BLANC,SIGUIER et HARGREAVES,l'on: p8Ut préconiser
~'adjonction d'antibiotiques appropri~
aux amoebicides dans les cas
:'amibiase sévère oD/~~omPlexe amoebo-bactérien" est sup~nné.

fig 21 : image de STIERLING. Basfond cœcal irrégulier.

74 -
2 -
LES AmOEBOmES:
6 cas
Dans notre série 5 hommes, 1 femme, l,gga varie entre 26 ans et
50 ans.
La clinique est celle des tumeurs benignes du côlon: Apparition
progressive, augmentation visible et palpable. Retentissant petit à petit sur
le transit, donnant parfois des subocclusi8ns. L'état général peu ou pas
touché.
Le diagnostic r2diologique n'a pas été toujours aisé. Le cancer
fut évoqué une fois, heureusement infirmé par l'histologie.
Plus malaisé fut le diagnostic chez un homme de 35 ans, où la
~linique et la radiologie s'accordaient à voir une tuberculose i160coecale.
En effet ancien tuberculeux pulmonaire traité et guéri (derniers
clichés pulmonaires normaux) N' ~UE5SAN, notre cas, avait constaté depuis 6
mois l'apparition d'une tu~eur mobile, de la taille d'une balle de tennis,
dans la fosse iliaque drcil.·, Aucune notion d'amibiase dans le passé. Au
lavement baryté, le liquide nonte jusqu'au coeco-ascendant. A ce moment on
observe un aspect anormal d~ bas-fond caecal Epparemment réduit de volume.
De plus sur certains clichis le segment iléal 8st impregné, rétréci, polyla-
cuné avec des contours irréguliers et des spicules marginaux. On pense à une
tuberculose iléocoecale (Fig. 21).
L'intervention découvre sur le côlon droit une tumeur du volume
c'un citron et à 10 cm en dessous une tumeur coecale plus volumineu~~ avec
oistension de la dernière anse iléale. Nombreux ganglions inflammatoires.
~émicolectomie droite.
L'histologie sans apporter la précision attendue Il ne retrouve au-
Gun élément spécifique tuberculeux en particulier. Cependant l'abondance du
~issu conjonctif et le caractère du granulome suggèrent qu'il pourrait bien
s'agir d'une affection amibienne, bien qu'on ne retrouve pas d'éléments
~pécifiqu8s••• "
, CR. His. ND 6548. Or. BATTESTI).

75
Traitement
Formes tumorales de l'amibiase chronique, les amoebomes ou ami-
bi8mes peuvent guérir sous traitement médical.
Sur les 6 malades :
2 ont été traités et guéris par la 2 - déhydroémétine~
4 ont subi des colectomies en rapport avec l'étendue des lésions.
CON C LUS ION
Les amoebomes sont relativement fréquents dans notre milieu. Nous
avons observé 6 cas en 3 ans. BLANC et SIGUIER en rapportent 5 sur 2.000
amibiens, FLEIX (du Val - de Grgce), au long passé exotique, sur près de
5.000 amibiens n'en a vu que 3 de sa vie.
-=-=-=-:-=-=-=-=-=-

COIYIPlICATIONS CHIfWRGIClilES
DE
l'AmIBIASE COlIrllJE
,
l '
1
J

1
1
1
ICOMPlICATIONICASISEXE-ACEI
DIA C NOS TIC
ITOPOCRA-,HISTOlO-JTRAITEmENT
JRESUlTAT 1
1
1
1._
1
Clinique
ICopro IRadio
1
PHIE
,
CIE
1
1
1
:
.
; : F =17 a ns:P6ritonite +Diarrh6e; + + +,1
.ISidmoIdel
1
Suture
JGu~rison 1
Perforation
2
' J
l '
~
:F = 4anS~Occlusion
fnbrile
~ + + +~pneumo-:
:
~
"
1
1
1
1
IPori toine 1Sigmoïde l
,Suture
: guérison ~
I l
1
1
1

1
-
1
l '
1
IH ~34ansl-Douleur typo brClu-
,Bas-fon~ ICoecoas-,
ID6hydroémétine
Fonte de
1
1
l i r a
l
,caecal ~rTcend8nt ' 1
;la tumeur:
1
1
/.1 .0. s~mulant
1
Ir6gulier 1
l '
,guorison ,
1
1
I~ppontiic~ te + tumou r,
!
1
1
1
l '
---T------------------------------------------------------------------------------------------
;
IH =38ans:Douleur flanc droit ;
~Arr~t:
:
;1/Echec traite-;
~
1
1
1Tumeur palpable
,
1 baryte
1 c()lon
,
+
1ment ~metinien 1
1
0
1
1
1
1
11/2.cOlon,
l
,2/~ém~co~octo- Iguur~son 1
Amoebomo
, 6 1
1
l
,dro~t
1
1
1 mle drolte
1
1
I---T--------r--------------------r------r---------r--------r--------r---------------r---------I
!
I H c:50ans Tumeur F.I.G.volurno l , T u m e u r
,dHon
l
1
1
1
1
1
1
1 oronge
1
1évoquant
1gaucho
1
+
1 Ex6roso
1guurison 1
I---~-----_--~-----------------_--~----. · ~~~~~E__ ~--------~--------~---------------~---------I
1
IF c:33anslTumour flanc gauche 1
IAmoobom~ IcOlon
1
+
1 Ex~r6se
Igu6rison 1
1
1
1
1
1
19 au c h8
1
1
1
1
I---~--------~--------------------~------~---------~--------~--------~---------------~---------I
1
IH c:31onslDouleur abdominale
1
IAmoebome Ic~lon
1
ID~hydroém6tin8 1 gUérisonl
1
1
1
1
1+ Dolicho+
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1ct'Hon
1 gaucho 1
1
1
1
1
----------------~---------------~-------T---------------------------T---------------ï------~--
1
IH ::r35ans l Tumeur F.I .. D.
Il
limage de :
:pas de
IH6micolectomie 1
1
1
1
1
Ivolume balle
_11de
1
IStierlingICoecoûs-ltubercu-1
droito
Igu6rison
1
1
1
Itennis ancien
1
Itubercu- Icondant 1
10se 1
1
1
1
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,
A Ob·
1
1
1tuberculeux
1
10
l.L.oeaT
1 m~ ~ase 1
1
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1
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1
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._-"_
_-_
. . .
........

-
76
- CON C LUS ION -
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=~
Partant de 135 dossiers collig6s dans les services de chirur-
gie du Centre Hospitalier et Universitcire d'ABIDJAN, nous avons dressé
un tableau synoptique des affections chirurgicales du celon chez l'rifri-
cain Ivoirien, mises à part les tumeurs. Dans un souci d'honnêteté
intellectuelle, nous nous sommes strictement limité aux affections
rapportées dans ces dossiers. Est-ce à dire que c'est là toute la
pathologie du c~lon chez l'Ivoirien? Assurément non. Certains dossiers
peuvent avoir Échapp~ à notre enquOte. Et pend8nt que nous épiloguons,
peut ~tre est-on entrain d'opérer le premier cas de 12 m81ad~8 de
CROHN ? Ou que les confrères de médecine
s'apprêtent -ils à adresser
en chirurgie une rectocolite ulcéro hémorragique? Quoi qulil on soit
eu terme de cotte Étude de base - o~ nous avons à dessoin hYP8rtrop~ié
certains chapitres -Nous pouvons donner les conclusions suivantos :
Le celon de l'Iv ,_rien présente anatomiquement certaines
particularités. II est dolichomorphique dans 80 %des cas et est en
conséquence richement vascularisé (piège pour le chirurgien non
averti).
Deux conséquences à cette anomalie de longueur :
* 36,5 %des colopathies surviennent sur un dolichocelon.
On trouve un chiffre très voisin par Ifenqu~te radiologique 34,4 %.
* Les volvulus en sont la complication majeure et occupent
le premier rang des urgences coliques. Ils surviennent précocement
chez l'Ivoirien e Leur traitement a donn8 lieu à des résections coli-
ques suivies d'anastomose immédiate. Les résultats obtenus, 92,1%
Ge gUérison,(la mortalité ne survenant que dans des cas extrêmes)
1ùUS autorisent
à préconiser ce mode de traitement plutet que les
~utres méthodes (intubation, détarsion, colofixation, traitement en
~eux temps ••• ).

- 77 -
La fréquence des complications du dolichoc~lon (syndrome de
KOENIG, volvulus, retentissement sur l'état génoral.) les difficultés
d'obtenir un traitement assidu sont pour nous des arguments valables
pour recourir à la chirurgie dev~nt tout dolichoc~lon pathologique qui
na s'améliore pas au traitement médical. II doit être alors traité
par hémicolectomie emportant l'angle splénique. Nous l'avons dit les
eaux de Ch~tel -Guyon sont loin d'tœi, et les régimes sont un diffici-
le problème dans notre milieu où justement les aliments da base ont
une grande responsabilité dans les complications du dolichocOlon.
Chez l'enfant la pathologie est dominée par les urgences au
premier rang desquelles viennent l'invagination et la maladie de
HIRSCHSPRUNG. Contrairement à la notion classique qui fait de l'inva-
gination colique pure une exception chez l'enfant, nous
l'avons
retrouvée ici avec une fréquence élévée 5 fois sur 11. La constipation
chronique de l'enfant doit faire rechercher une anomalie de la struc-
ture histologique du cOlon . ~aladie de HIRSCHSPRUNG not2m~ent,
qui
nous sommes persuadé serait plus fréquente qu'on ne l'imagine o
L'amibiase coliq~.e mérite une mention particulière. Si nos
espoirs dans les amoebicides sont fondés, il n'en demeure pas moins
qu'on observe ici comme ailleurs sous les tropiques des complications
gravissimes = n8crose, perforation. Une association amoebo bacterien-
ne favoriserait ces accidents dont le traitement préventif serait
l'adjonction d'antibiotiques appropriés au traitement spécifique. Les
amoebomes, signature d'une évolution chronique, ne sont
pas rares
chez nous.
Les volvulus du cOlon droit relativement fréquents soulè-
vent le problème des anomalies congénitales de rotation et de fixation
de l'anse ombilicale.

... 78 -
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Vu le Président du Jury
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Professeur LE GUYADER
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