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,
REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
UNION - DISCIPLINE - TRAVAIL
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
~
!lfçOfE'I)'~
FACULTE DES LETrRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES
DEPARTEMENT DE PSYCHOLOGIE
THESE
POUR LE
DOCTORAT DE 3ÈME CYCLE
v:'
.."',
. ~,0
SPECIALITE: PSYCHOLOGIE CLINIQUE ET SOC·
@mentS~çe
DES PROCESSUS DE CHANGEMENT
MENTION PSYCHOPATHOLOGIE SOCIALE
fi
Soutenue le 06 Février 1989
\\
Par
~--
ET M,,\\.G"CHE
SEl\\. AfRiC,,\\N
SU?~r..\\EUR \\
OPADOU KO
\\1\\.'ENSr:\\~E~~~~ADO\\JGO\\J
C. A.~· E. S,..
\\~ ~Uq~····: .~
Ani\\fee . :13 J.~o .~O. ~ ~ 'M'
_'
...s\\le sous
>--=-=------
COMPOSITION DU JURY
En(eg
~.----
\\
- Prof. Michel CORNATON,
Directeur de la ----
Thèse
Président du Jury
Directeur du Laboratoire
de Psychologie sociale,
Université de LYON II, FRANCE
- Prof. François KOUAKOU,
Institut d'Ethno-Sociologie
N'GUESSAN
Université Nationale de Côte d'Ivoire
- Prof. Jean TANO.
Département de Psychologie
Université Nationale de Côte d'Ivoire
- Prof. Adrien BASSITCHÉ,
Maitre de Conférences
Département de Psychologie
Université Nationale de Côte d'Ivoire

!,
1
1
1
J
1
A
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1
HELENE BREVET
t
ma compagne de tout le temps et dont la présence
1
~
à mes côtés fut
très indispensable. Son assistance
et ses encouragements mais surtout sa compréhension
pour mes états d'humeur ont été bénéfiques dans la
réalisation de ce travail.
1
1
\\
l!,
1
1
l
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l1!\\

REM E r. CIE MEN T S
1
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1
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r1
1~

- Nous remercions Monsieur le Professeur Michel
CORNATON, Directeur de la recherche.
Il a été au dé-
part et à la fin du travail dont il a assuré la
Direction en D.E.A. Les sollicitations ne l'ont pas
empêché de lire le texte et de nous adresser des
critiques qui ont permis d'y apporter des correctifs.
Nous lui serons toujours reconnaissant.

- Si nous avons évi té un naufrélge,
C' c:;t
g r3ce ;l
~lonsieur Adrien BASSITCHE, dont les remarques,
les 5UggCSt ions
et les conseils d'aîné au plan théorique, méthodologique et
bibliographique durant ces trois derni~res années nOLIS ont ftf
d'un apport très appréciable et inoubliable.
Les dernières
in-
terventions aussi bien au niveau de
la forme que du contenu du
texte,
la disponibilité et l'attention dont il a fait preuve
malgré ses nombreuses préoccupations ont été très utiles.
Nous lui devons beaucoup dans ce travail d'autant
plus que ses séminaires et ses travaux mis à notre disposition
ont apporté un plus dans nos connaissances.
Qu'il trouve ici l'expression de notre profonde
gratitude.

- Nous remercions également Monsieur Jean TANO
pour avoir contribué, grâce aux séminaires, ~
l'avancement du travail.
Sa disponibilité nous
a été utile par ailleurs.

- Des Responsables d'Institutions nous ont apporté
leur concours par la mise ~ notre disposition de matériaux :
ivlonsieur Jacques COWJ-. lA ILLE , Directcur (lu C('nt 1(' ,\\('
Recherche Interdisciplinaire de Vaucresson
(c.r<.. J.V.) avcc
Madame B. GENDRON, Chercheur du groupe 0 du C.R.! .,"
Le Docteur S. TOMKIEWCZ, Directeur de l'Institut
Nat ion a Ide laS an t é e t deI aRe che r che iv1 é d i cal e, II nit f
6 ~) d u
rvlon t rouge.
Le Docteur André GREEN, Président de la société
Psychanalytique de Paris.
L'Equipe du Centre d'Observation des mineurs de Yo-
pougon. Qu'ils trouvent tous ici l'expression de notre profonde
gratitude.
- Nous sommes également reconnaissant à Mesdames
AKA et LOUKOU pour avoir dans un temps très réduit,
accepté
de dactylographier correctement ce travail.
- Que les amis et parents qui moralement ou matériel-
lement ont été d'un grand secours,
trouvent ici
l'expression de
notre reconnaissance:
il s'agit de :

Louis Kouassi AKA, étudiant à l'IPNEPT, Adolphe
N'Zioua, notre collègue, de Monsieur Tiémoko COULIBALY, Direc-
te ur de Cabinet au Ministère d'Etat VI, de Virginie KOUDOU, de
M. et Mme François BREVET et enfin de M. Luc ABA YAO du S.A.B.

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1
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1
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A V A N T
PRO P 0 S
Mettre le mineur ou l'enfant au centre de notre r~-
fIe x ion, fa ire deI u i 1 e no e ud den 0 s pré 0 c c upat ion s, c' est ~l II
pre mie rab 0 r d 1u i po rte r uni nt é r ê t par tj cul i e r.
C' est end' él li -
tres termes donner un sens â sa parole; c'est intégrer son
discours dans l'architectonie des discours qui l'entourent.
~iais c'est supposer aussi que la mise à l'index du thème n'est
pas gratuite et qu'elle est la résultante de multiples ohserva-
tions de l'ordre sociétal. En d'autres propositions, c'est en-
trevoir que la problématique posée par le mineur ou l'enfant
(l'autre) ne nous laisse pas indifférents, qu'elle atteint no-
tre sensibilité, mieux encore, qu'elle nous "dérange".
Aussi, serait-il correct de mentionner comme élément
motivationnel, que ce thème a été élaboré par souci de contri-
buer aux réflexions antérieures portées sur l'enfance déJin-
quante ? Ou encore que l'élaboration de la présente étude pro-
céderait d'un souci de conformité à l'actualité mondiale, étant
donné que l'O.N.U.
(l'Organisation des Nations Unis) a décrété
l'Année 85 comme Année Internationale de la Jeunesse?
Pour répondre â ces deux questions, nous remarquons
au premier abord que toute recherche,
implicitement est d'emblée
contributive; elle est participation parce qu'elle ajoute quel-
que chose au précédent même si elle n'a été que reprise des
données antérieures. Son mérite est alors d'avoir confirmé ou

-
2 -
infirmé les antécédents sur le thème. Cependant,
l'énonciation
d'une contribution ne paraît pas futile;
elle reste utile
dans la mesure où elle situe l'implication personnelle du cher-
cheur dans l'ensemble des motivations sous-jacentes à l'élabo-
ration d'une oeuvre.
La seconde remarque concernant la conformité à l'ac-
tualité supposerait que si l'année 85 n'avait pas été décrétée
Année Internationale de la Jeunesse, ce th6me n'aurait pas fait
l'objet de notre préoccupation ici et nlaintenant. Remarque tout
à
fait
justifiée dans la mesure oQ nos travaux,
sauf celui de
D.E.A., n'ont traité du thème de la délinquance. Mais avions-
nous suffisamment d'''armes'' c'est-à-dire d'informations relati-
ves aux observations de sujets délinquants pour poser à son
temps ce problème ?
N'est-ce pas l'acuité d'un trouble cOlllportcllIcnt:J1,
c'est-à-dire sa prépondérance dans un contc:\\tc glohal
JnI111l:
l l i l l
nous incite à nous interroger sur ses manifestations et
son
évolution; à poser donc le problème du diagnostic et du pro-
nostic ; en d'autes termes, à faire ressortir l'ordre littCral,
c'est-à-dire l'objet-a-sou-jacent à la manifestation du desol'-
dre psychique ?
Est-il nécessaire à cet effet d'évoquer l'application
de la psychanalyse aux fonctions littéraires, de mentionner la
fonction signifiante du choix d'un thème?

-
3 -
Après OTTO RANK, de dire que le choix d'un thème
désigne toujours l'écrivain et n'est jamais quelconque(l)
?
Le but de la psychanalyse litt6raire, pour B~AUDOI~
ct Marie BONAPARTE ou LAFORGUE, est d'atteindre la raison
d'une oeuvre (2) .
Aussi, en optant pour un tel thème, n'est-ce pas
parce que nous nous sentions affectivement quelque peu impli-
qués dans la situation des mineurs délinquants, que nous avons
peut-être "essuyé" la délinquance? Car comme le dit Françoise
DOLTO,
l'attention portée par les psychothérapeutes sur les
maladies mentales prouve que ces questjons ne leur sont point
étrangères, que leur attention est attirée par des conflits
affectifs (3).
Jetons un regard autour de nous, aux bords des salles
de cinéma, dans les marchés et rendons-nous au Centre d'übscr-
vat ion des Mineurs: qui y trouvons-nous? Des enfants en d6-
tresse, des enfants qui nous tendent la main et qui ne deman-
dent qu'à être écoutés. En les écoutant,
ils donnent l'image
du béb6 qui, hors du corps maternel, vagit, peut-être parce
(1)
J. Claude FILLOUX
L'~l1c.oY!J.>c.~ertt,
PUF, Que 6QAJ:,-je ? I~o 285,
1980,
P. 11&.
(2)
J. Claude FILLOUX
OP. Cil. P. 119.
(3)
Fttal1ç-oAJ:,e DOLTO ; Pf.Jtjc.haYLa-tYf.Je eÂ. Pé.~e, écLLuono du Se~f,
7976, P. 764.

-
4 -
qu'il considère sa naissance, non comme une libération du ven-
tre maternel, malS comme une "castration", dans un monde in-
connu, dans un monde énigmatique, un monde où il paraît 6tr~ll1gcr.
:-'1 ais qui t ton s cee en t r e et jet 0 n S II n au t r e reg ;J r li ,
mais cette fois-ci sur les adultes délinquants, J proximite Lill
centre. Eux aussi nous tendent la main.
Ils nous [ont part Je
leurs difficultés existentielles. Face il une telle situat ion,
des questions s'imposent
Devons-nous rester muets :3 l'égard des comportements
troublants et troubles des enfants et qui dérangent l'ordre
public? Devons-nous rester muets 3 l'égard de la demande des
enfants? L'absence collective des parents ou leur scotomisa-
tion dans le discours des enfants ne nous interroge-t-elle pas
sur la place et le rôle de ceux-ci dans l'é~ergence et l'ins-
tauration du comportement troublant, surtout lorsque ce dis-
cours parental manque dans celui des enfants ?
La non référence au père et/ou il la m~re, la non 8vo-
cation de leur nom, de leur parole, par l'enfant dans les tests
n'est-elle pas problématique?
Ce "quelqu'un manque", absence réelle ou fantasmée
parce que ce quelqu'un, cet autre, lieu de l'élahoration du
désir et de la personnalité de l'enfant, désir du désir de
l'enfant n'est pas là où il devrait-être, parce qu'il ne repré-
sente pas ce qu'il devrait représenter, c'est-à-dire le verbe,

-
5 -
parce qu'il n'est pas remplacé car irremplaçable ici et main-
tenant, ne peut être mis au rebut dans notre réflexion tant
il tire sa problématique de la réalité des faits.
Ce travail de recherche est-il un progrès ùans la
connaissance, c'est-à-dire un éclairage nouveau sur la problé-
matique des mineurs délinquants ou un approfondissement ou en-
core une reprise des préoccupations antérieures ? Nous ne sau-
rons le dire ; mentionnons toutefois que ce travail est une
reconduite de ce qui fut notre objet d'étude pour le D.E.A.,
évidemment avec des réaménagements relatifs aux critiques for-
mulées lors de la soutenance dudit mémoire.

- 6 -
1 N T R 0 DUC T ION
Le désarroi des parents, leur anxiété face aux con-
duites d6lictueuses des enfants,
la création des Centres et
Institutions et surtout la prolifération d'associations pour
l'aide à l'enfance, tous ces faits témoignent du souci Je la
société de resoudre les difficultés rencontrées par 1 'cn[u:ît.
, 1 )
La récente création en Côte d'Ivoire du N'DAYA IN1LR\\A1IO~AL
en est un exemple éloquent.
Cependant cette situation ne devrait pas nous faire
perdre de vue certaines réalités qui se dessinent à travers ces
discours.
Des parents sont outrés parce que leurs enfants ont
commis des délits, mais surtout parce qu'ils ont la certitude
qu'ils leur ont "tout donné" et l'hypothèse impensable est la
possibilité que ceux-ci commettent des délits.
Lorsque des pa-
rents nous confient en parlant de l'enfant:
"et pourtant il
avait tout
... ", "il a toujours eu ce qu'il désirait",
"il Hf'
lui manquait rien ... ", nous ne pouvons en venir à la réflexion,
qu'au-delà de ce "tout donné", au-deLi de cet te angoisse paren-
tale exprimée, réelle, mais aussi apparente tant s'en faut,
il
existe une réalité.
(1)
N'PAYA (S;gi'U.b-.te jumeUe.0 en LanglLe AKAN) : A.0MUoktOn pOU/L prcomou-
voJA .t' cUde à La MüdaJU;té, en naveU/L de. .t' ennanc.e dé.0 iléJU..:tée, c.rcéé ('
en Av!U.f- 1987.

- 7 -
Que recouvre l'expression "tout donné" ? Les expé-
riences vécues tout le temps aujourd'hui, nous amènent à pen-
ser que l'expression recouvre les biens matériels, et quelque-
fois la présence
(au sens d'existence)
physique des parents.
"Il a tout ce qu'il lui faut,
les parents sont là ... " signifie
tout simplement que ceux-ci sont physiquement vivants sans
Jn-
terrogation sur leur représentation ou la représentation de
leur discours dans la construction de la personnalité de
l'en-
fant.
Cette façon très simpliste de percevoir la situation de
l'enfant, a conduit certains à établir une immédiateté de rllp-
port entre "l'équilibre" matériel et l'équilibre psychique bien
que les deux éléments soient difficilement dissociahles.
Lt
c'est pourquoi en poussant la critique un peu plus
loin,
il
faut aller au delà de cette anxiété parentale saupoudrée d'un
sentiment de "culpabilité". Car confier que l'enfant a toUjOU1'-
eu ce qu'il désirait tout en portant
le doigt vers
les
rn~qucn­
tations considérées comme douteuses et contagieuses, revient
simplement à déplacer le problème tout en développant un méca-
nisme de défense.
Mais situation qui montre inéluctablement
la possihle
existence d'une certaine connexité entre le comportement trouble
et troublant de l'enfant et le discours parental essentiel et
participant de tout un style de vie de l'enfant,
et qui ne peut
par conséquent, paraître neutre dans l'élaboration des délits.

- 8 -
Il est partie prenante de toute sa réalité infantile
et de tout son imaginaire. Disons qu'il est le principe orga-
nisateur de toute l'Identité de l'enfant et sa place ne peut
en aucun cas être mise au rebut.
Nous ne pouvons interroger
la conduite délictueuse sans opérer un regard critique sur
nous-mêmes. Ceci est d'autant plus vrai que l'enfant est
le
miroir de l'adulte. Mieux, les difficultés rencontrées par
l'enfant sont le reflet de son monde environnemental immédiat.
Il s'agit d'une situation qui nous pose autant de
problème qu'aux enfants eux-mêmes et qui dénonce aujourd'hui
l'importance accordée trop souvent aux gratifications en lieu
et place des paroles pleines parentales et qui renferment des
frustrations pourtant nécessaires à l'enfant dès son jeune âge.
Car la gratification dont on fait souvent allusion et qui est
parfois associée au "silence" des parents peut-être "balayée"
et transformée en négativité. Ce retournement en sens contraire
de la situation déroutante pour les parents, révèle tout simple-
ment le refus conscient ou inconscient de l'enfant d'être "con-
sidéré comme une chose".
Et il en résulte alors comme réponses à cette "consi-
dération" dans certains cas, des situations pathologiques
états de dépression, abandon de l'école qui sont déjà des SI-
gnes précurseurs exprimés par l'enfant auxquels succèdent les
agressions et les destructions de biens et de personnes allant
jusqu'à la tentative de suicide chez certains.

- 9 -
C'est la mise en cause de tout ce qui a pu être éta-
bli jusque là, situations qui mettent à nu l'intérêt à réfle-
chir sur les difficultés de l'enfant. Et c'est cette pré-
éminence de ces difficultés qui nous conduit à rechercher des
éléments explicatifs sous-jacents;} un trouble comportemcnLll
comme l'enfance délinquante.
Le concept de discours introduit dans notre 1'1'011)0111:1-
tique ne doit pas être confondu avec l'alignement de mots;
il
est pris ici dans le sens où il représente la parole parentale
mais dans la perspective où il dirige,
indique c'est-à-dire
interdit en contredisant l'enfant dans sa toute puissance dc~
idées en vue de faire de lui un élément de la société.
Du point de vue de l'organisation du matériel,
nous
discuterons dans la première partie, du concept de délinquance
après un exposé sur la problématique et les hypothêses. Concept
difficile à cerner dans la mesure où les approches sur la défi-
nition diffèrent. Aussi, avec quelques auteurs comme Maurice
CUSSON, Hichel LEMAY, nous ferons un exposé de la thèse juridi-
que qui considère l'élément matériel
(la commission du délit)
comme primordial dans les infractions. Jugée trop simpliste par
certains auteurs, la perspective juridique est critiquée:
Daniel POITOU qui parle de "tous les enfants de la rue" et
Roger MUCCHIELLI posant l'hypothèse d'une "structure psycholo-
gIque particulière"
du délinquant. Mais est-il évident d'étu-
dier un tel concept sous l'angle psychologique en contournant

...
-
1lJ
-
la matérialité de l'acte qui constitue déjà un parmetre non
négligeable?
La distance opérée par ces auteurs ne permet pas J'0-
claircir le concept et c'est pourquoi nous estimons que la
thèse juridique paraît la mieux indiquée, expliquant notre re-
tour et recours à celle-ci, surtout avec Adrien BASSITClIL.
Puis, en nous inspirant du Journal Officiel de la
REPUBLIQUE de COTE D'IVOIRE, nous ferons une classification
des infractions.
L'évolution dans cette partie nous conduit aux thèses
élaborées sur la problématique de la délinquance mais tout en
faisant une démarcation par rapport à celles-ci.
Dans la seconde partie, partie clinique, il s'agit
d'abord de mesurer l'opportunité des instruments d'investiga-
tions utilisés et qui s'articule avec le choix du terrain de
recherche et des sujets.
Le dernier élément de cette partie sera consacré
essentiellement aux études et interprétations des cas. Des en-
tretiens cliniques, nous passons à l'administration des techni-
ques projectives (T.A.T., Test du Dessin de famille, Rorschach
et Test de Stein), attitude qui va nous conduire à une conver-
gence d'indices pour situer la valeur des hyrothèses qUI se
dessinent déjà dans le dernier élément
intitulé

-
1 1 -
"Synthèse d'interprétation clinico-projective ou lieu d'un
discours manquant".

-
12 -
DIFFICULTES LIEES A LA RECHERCHE
Ce n'est pas facile de recueillir des informations
en vue de l'élaboration d'un travail de recherche. Aussi nc
parait-il pas surprenant de noter que l'élaboration de ce tra-
vajl ne s'est pas faite sans difficultés quand on saLt au d0-
part qu'une recherche exige de la part du producteur de l'oeu-
vre, des renoncements. Aussi jugeons-nous utile de faire res-
sortir un tableau synoptique des difficultés rencontrées au
cours de nos investigations.
A - DIFFICULTES MATERIELLES
Le Centre d'Observation des mineurs est situé au
coeur de la Maison d'Arrêt et de Correction de Yopougon.
Yopougon est un quartier et une commune d'Abidjan. Mais l'éloi-
gnement du Centre des mineurs de la commune rend le contact
avec ceux-ci un peu difficile.
Il faut aussi souligner la localisation du domicile
des mineurs délinquants qui donnent des références pas tou-
jours précises.
La présentation quotidienne de la pièce d'Identité
Nationale et de la fiche d'autorisation du service pénitentai-
re aux autori tés policières ne rendent pas les choses faciles non plus.

-
13 -
Nous terminerons enfin par les heures et jours de
visite
(même si les parents viennent rarement);
les recréa-
tians,
le jour et heure de prière sont des éléments qui per-
tubent.
2 - Difficultés d'ordre moral
Dans une institution de rééducation,
le chercheur
non averti comme nous,
est souvent surpris
les premiers moments
lorsqu'il a,
en face de lui, des enfants qui révèlent leurs
problèmes sans détour:
ils manifestent un désir d'être relJ-
chés. Aussi le chercheur doit se rendre auprès des parents ct
les informer de la présence de l'enfant au centre ou UlOl"S les
convaincre de rendre à l'enfant une visite, ce qui n'est pas
du tout son rôle.
Nous substituant donc au discours parental
r6el,
nous
ne pouvions faire rien d'autre que leur rendre ce service purce
qu' i l s 1 agi t d' ab 0 r d de cas d' en fan t s a ban don nés, cl a n c cl C S Cl S
sociaux.
Ainsi, au lieu d'un cadre de recherche d'informations,
sommes-nous retrouvés dans une situation 00 nous nous sommes
substitués au psychologue, à l'éducateur ou à l'assistant social,
c'est-à-dire dans une relation d'aide qui est la cleI de voûte
de toute la pratique psychologique.

-
14 -
B - DIFFICULTES D'ORDRE COMMUNICATIF
Nous avons été souvent confrontés à des situations
où des parents ont refusé la communication, ont refusé de par-
ler de leur enfant,
le niant souvent et lui interdisant l'accès
à
la maison familiale. ('est l'impossible retour du mineur con-
sidéré alors comme le "diable",
le "démon", le "lTlauvai~", le
"bon à rien".
Aussi, la présence au C.O.M. de l'enfant est-elle
une bonne "affaire" pour le parent qui s'en voit ainsi débarrus-
sé car sa présence "intoxique" le climat familial.
Aussi, face à un tel refus des parents et à la supli-
cation de l'enfant de retourner au bercail, le chercheur que
nous représentons se voit-il dans l'obligation d'user de dis-
cours convaincants pour s'entretenir avec le parent, d'autant
plus qu'il est lui-même considéré comme un complice de l'en-
fant,
l'éventuel troubleur de la tranquilité de l'autre.
De ces considérations qui précèdent, il ressort que
la recherche ou la quête d'informations comporte beaucoup
d'exigences, de difficultés que nous préférons ne pas passer
sous silence.

PRE~~IERE
PAR T 1 E

1
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r
1-
~
~
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t!
~
PRO BLE MAT l QUE
HYPOT HE SES
- ANALYSE THEORIOUE DU CONCEPT DE DELINQUANCE
- THEORIES ET PRATIOUES EN MATIERE DE DELINOUANCE
OU REVUE DE QUESTIONS,

-
1 7 -
CHAPITRE 1
PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
La problématique parentale dans l'élaboration ct la
manifestation des conduites délictueuses chez 1 'enfant mais
sous l'angle de "dissociation familiale" avec,
en toile de fonu
le divorce, thème autour duquel s'articulent des thèmes de "ca-
rence" et d"'absence" parentale, devient
ici
ct maintenant 1:1
référence de toute une explication psychologique et sociologi-
que, après les références longtemps faites aux "bouleversemenb
sociaux",
aux thèmes de "pauvreté" de "médiocrité de l'habi-
tat
... " mais surtout après les thèses biologiques.
La concentration autour des thèmes de "divorce",
d"'absence", de "carence" de "faiblesse économique",
loin ue
faciliter la compréhension du problème,
le rend plus opaque
et flou, dans la mesure oü ils sont des concepts généraux qui,
certainement recouvrent une réalité. Ceci est d'autant plus
vrai que ces éléments mis en rapports avec la conduite délic-
tueuse chez l'enfant revèlent un point de vue discutable dans
la mesure oü la causalité n'est pas toujours prouvée. Dans une
mênic famille,
dans un même milieu socio-économique, les enfants
ne se comportent pas toujours de la même façon.
Aussi,
est-cc
à juste titre que les uns et les autres se demandent,
perplexes:
"pourquoi un tel et pas un tel autre dans une même structure
familiale, dans un même milieu socio-économique" ?
1
1
---------------------~

-
18 -
Les expériences et observations quotidiennes sur les
enfants ne nous autorisent pas à affirmer l'implication incon-
ditionnelle des "mauvaises" conditions socio-économiques de vie,
du divorce des parents dans l'61aboration d'une conduite dfl ic-
tueuse. Sinon nous serions tentés d'affirmer que tout enfant
issu d'un milieu économiquempnt faible ou tout enfant de pa-
rents divorcés est un délinquant, ce qui n'est pas toujours le
cas(l).
Cette analyse élaborée sociologiquement et visant
d'emblée à "incriminer" une condition d'existence est un leurre:
inversement, l'absence de divorce et la richesse des biens maté-
riels seraient garants d'une absence totale de pathologie com-
portementale chez l'enfant. Ce qui n'est pas toujours le cas.
Les thèmes de "carence" et d"'absence" introduits peu
après dans cette reflexion par les psycho-sociologues pour dé-
signer l'absence de rôle des parents dans le processus éducatif
des enfants, ne resolvent pas totalement le problème dont le
dessous reste à découvrir.
Il n'est pas du tout évident de pcr-
cevoir les éléments auxquels ces entités renvoient.
Les contacts individuels permanents durant pr0s de
trois
(3) années consécutives avec les enfants au Centre d'üb-
( 11
A~en BASSITCHE
"Etiotog-ie de .€a
déunquance de~ j eu.ne~ à Ab<-d jarl;'
-i~ La c.Ju:nlinC'~é à Ab-id{an. Etu.de P~~(c.IlO00C-<..otc­
~ - The~e d E:ta.:t E.6- e,t:tJte~ et Sc,cence.'> HW)1o(-
ne.6 - P~ V - Ju-<-n 1988, P. 667.

-
1 9 -
servation des mineurs nous amènent,
il est vrai, à poser le
problème sous un autre angle sans toutefois en faire un para-
digme nouveau. L'omission du discours parental, des noms du
père et de la mère,
l'€vocation
négative dans le discours du
mineur délinquant,
la scotomisation dans le test du iJessin de
la famille des personnages du père ou de la mère,
l'assimiLI-
tion dans le test du RORSCHACH
des personnages du père ou de 1éI
mère "aux méchants", aux "sorciers", aux "diables" qui se h(lt-
tent ou se disputent ou encore l'assimilation des figures cen-
trales du T.A.T. aux enfants "orphelins", ceci nous conduit éI
reconsidérer le pôle des déterminants socio-économiques.
Le silence des parents dans la clinique,
l'absence
de visite à l'enfant au centre, le refus de réintégration du
foyer ou encore les contradictions multiples des paroles paren-
tales nous introduisent dans le "familialisme", comme lieu d'é-
laboration du trouble comportemental de l'enfant. Ceci est
d'autant plus vrai que c'est dans cette constellation famil iale
que se construit la plus grande partie de la personnalité de
l'individu. C'est ce discours familial qUl donne toute sa slgnl-
fication au vécu de l'individu, tout en le situant dans l'ordre
sociétal.
C'est ce discours qui conditionne ses relations avec
l'autre plus tard et lui permet le respect de 11 au tre et ses
biens. Or le respect de l'autre et de ses biens passe toujours

-
20 -
par la connaissance des règles et des valeurs morales apprises
très tôt dans l'enfance. Cette connaissance passe par les obs-
tacles aux désirs de l'enfant, voire par les interdits paren-
taux.
Il se trouve justement que dans le cas du mineur dé-
linquant, cet apprentissage a fait défaut, que ces règles aient
été méconnues par lui. L'analyse de l'acte et du discours amène
à penser qu'il y a un manque quelque part.
Nous Vivons dans une réalité sociale, et la société
a ses règles, ses interdits, que nous apprenons par le biais
des discours parentaux, afin d'éviter toute anarchie et le
primat de la toute puissance des idées qui sont de l'ordre du
principe de plaisir.
Ce sont ces obstacles,
ces interdits, ces frustrac-
tions premières qui déjà font découvrir à l'enfant les limites
de tout fantasme.
L'Identité qui se développe ressort de cette distan-
ciation, de la remise en question incessante du "moi primaire".
Ainsi, pensons-nous que, même Si les concepts d'''ah-
sence" ou de "carence" parentale, de "divorce" ou de "clishalîllo-
nie familiale" révèlent une certaine valeur explicative ou COIll-
préhensive, ils peuvent nous égarer par la généralisation et
surtout dans l'utilisation qui leur est faite pour "pathologi-
ser" certains milieux.

-
21
-
Tout en nous inscrivant au seIn de la psychologie
clinique et sociale, donc en situant la pathologie des indivi-
dus au sein de leur environnement, nous en dégageons notre
préoccupation par l'énoncé des hypothèses, à savoir que 10 con-
duite délictueuse chez l'enfant s'élabore dans:
- La
méconnaissance très tôt par l'enfant des
111-
terdictions verbales parentales c'est-à-dire par l'absence de
"non", de "frustrations" qui sont des obstacles à ses désirs
et susceptibles de le mettre en contact avec la réalité sociale.
2 - Les contradictions des discours parentaux qlll se
situent dans la non-reférence à l'un des parents par l'autre ou
encore l'évocation négative de l'autre que nous nommons dans
l'ensemble "défaut" ou "manque", et qui accentuent l'absence
des interdits.
3 - Et enfin la caractérisation c'est-à-dire l'inté-
riorisation par l'enfant de tout discours parental faisant
"défaut" ou "manquant". Cette signification que l'enfant confè-
re à la parole parentale l'amène à son insu, à se construire
un style de vie et conduit ou non à une fragilité du psychisme,
expliquant le passage à l'acte dans des situations "traumati-
santes". Cette troisième hypothèse signifie que s'il y a délits,
c'est parce qu'il y a un manque, mais dans le sens où celui-ci
est intériorisé.

-
22 -
Ces trois éléments importants dans la construction
d'une personnalité, lorsqu'ils sont introjetés, témoignent du
comportement d'un individu face aux déterminations extérieures
que sont le cinéma, la t6l6vision, les journaux, les bandes
etc.
Les théories de "absence" ou de "carence" qUl sont
des théories de l'affectivité et dont certains auteurs se sont
fait écho pour évoquer l'amour dont les enfants ont besoin, ne
peuvent pas suffisamment rendre compte des conduites délictueu-
ses. Dans une société qui frustre, l'amour ne peut suffire à
notre sens.
Il s'est avéré que c'est chez ces enfants qUl ont
reçu beaucoup d'amour, que les conduites délictueuses se dé-
clenchent assez facilement face aux obstacles ultérieurs, dans
une situation de rupture comme l'absence totale de l'un des
parents, l'enfant n'y étant pas au préalable préparé.
Aussi, pour comprendre le comportement problématique
de l'enfant, il faut non se fier totalement aux difficultés
apparentes qu'on connait et que nous observons tous, mais re-
courir à la structure parentale qui a élaboré la personnalité,
mieux à la parole dite à l'enfant dans le processus éducatif.
Car l'enfant-entendeur est toujours à l'écoute de l'adulte qui
parle, qui dirige,
interdit. Si celui-ci fait preuve de mutisme,
donc si son discours fait défaut, c'est-à-dire s'il ne se pré-

-
23 -
sente pas comme limites pour l'enfant en évoquant des interdic-
tions,
il ne peut le représenter dans le psychisme. Encore
plus, il va méconnaître les lois, les règles,
les interdits
qui sont même le lieu d'une société. L'enfant ne peut avoir
accès à la réalité sociale que par le biais des "nons" et des
"interdictions verbales".

-
24 -
CHAPITRE II
PROBLEMATIQUE GENERALE POUR UNE ANALYSE
THEORIQUE DU CONCEPT DE DELINQUANCE
A - INTRODUCTION
Si nous établissons un tableau des troubles comporte-
mentaux au niveau de l'enfance, la conduite délictueuse reste
l'élément le plus important dans notre société africaine par sa
recrudescence et sa prolifération. Cette importance se r6v6le
dans les évocations et les écrits à ce sujet. Et malgré cette
floraison,
le concept semble toujours difficile à appréhender
SI
l'on tient compte des divergences de positions au niveau de
la réflexion théorique.
Retenons cependant que les écrits sur le sujet en
Afrique ont consisté à y voir la rançon du progrès économique
avec des concepts comme industrialisation ou urbanisation qui
ont été pris comme éléments pathogènes issus de la société or,
justement nous signale Guy HOUCHON, "Même si le concept de PZ1-
thologie sociale revêt une certaine valeur explicative et ana-
lytique, il comporte de sérieux dangers. L'ethnocentrisme peut
dissimuler ses capricieux détours dans une approche pathologi-
sante de la société urbaine africaine contemporaine,,(l).
(1)
Gu.y HOUCHON A..n M-i..c.he1. CORNATON, Tertu.el : Texte!.> c.OYlc.eJtnant le :tJW--t-
!.>~éme c.yc.fe de p!.>yc.holog~e [V.E.A. et
DOCTORAT), Utuvvwdê Nationale de
de Côte d' Ivo..<Jte, 1985, P. 11.

- 25 -
Cette remarque est encore plus vraie où llincrimina-
tion d'emblée de la société urbaine africaine par des auteurs
africains ou africanistes n'a fait que jeter le trouble dans
l'esprit des individus. Car ceci revient â dire qu'en dehors
des espaces d'industrialisation ou d'urbanisation, nous n'ob-
servons aucune pathologie compotementale au niveau des indivi-
dus, une assertion de plus en plus rejetable aujourd'hui. Les
diverses propositions des définitions du concept de délinquance
nous amènent à recourir à l'étymologie du mot.
B - PRECISION ETYMOLOGIQUE
Nous recourons à l'etymologie pour voir plus clair
dans le concept de délinquance. Pour ce faire,
nous nous réfè-
refons à la thèse de Adrien BASSITCHE, qui souligne que "étymo-
logiquement, le mot délinquant vient du verbe latin: délinquo,
is ere, liqui, délictum, signifiant commettre une faute, pécher.
Jusqu'au XIVe Siècle, existait en langue française
le verbe" délinquer", verbe du premier groupe et dont le par-
ticipe présent est délinquant.
Il exprimait la même idée de
faute et de péché qu'à l'origine; mieux, il véhiculait la même
signification que celle qu'il avait en latin. L'usage fera du
participe présent un substanttif(1).
(1)
Adnie~ BASSITCHE
La C~nal{te à Ab~dja~ - Etude p~ycho­
socLologi~ue, Vocto~ d'Etat - E~ - Lettne~ et
ScLe~ce~um~~e~, p~ V Ré~é Ve~~e~, 1988,
P. 50.

-
26 -
C - PROBLEMATIQUE AU NIVEAU DE LA DEFINITION
DU CONCEPT
Les nombreux écrits sur le thème de la délinquance
en général et de l'enfance délinquante en particulier, laisse-
raient croire à une compréhension totale de la psychopathologie
infantile. L'évocation incessante du thème n'explique pas qu'il
y ait une clarté au niveau de la définition du concept, mieux
une convergence. Peut-être la divergence s'explique-t-elle par
la multiplicité des diverses approches sur le thème?
Chronologiquement la première, elle est strictement
définie par rapport à la loi.
Simon ANVO ; dans ses travaux, souligne que même si,
les définitions du concept sont variées, il n'en reste pas moins
que l'approche juridique semble la plus opérationnelle, la dé-
linquance se saisissant comme un ensemble d'actes que la socié-
té considère comme des délits, des crimes, donc dangereux pour
la sécurité de la communauté, et qui subissent par conséquent
une sanction, une peine correctionnelle(1).
( 7 )
Shno 11 ANVO
Edueatiol1 Seo~e et V~al1ee Juvé~e el1 Côte
d'Ivobte - Mêmobte de M
e, TES, 7979, P. 76.

) 7
-
L ,
Le centre de Vaucresson,
dans ses réflexions sur l' en-
fant délinquant, au terme de la proposition des critères de
sélection ; retient la définition des juristes ; il faut que
le sujet ait commis une infraction.
Le mérite revient à Maurice CUSSON d'avoir proc6J0 ~
une analyse détaillée du concept, tout en s'inscrivant dans
l'axe juridique. Partant d'une définition selon laquelle, "le
mot délinquant désignera les infractions commises par les ado-
lescents punissables aux termes du code pénal et causant un
dommage évident à autrui",
il va exclure "les infractions dont
la victime est le délinquant lui-même, les actes qui constitue-
raient un danger pour leur auteur: drogue, alcoolisme, absen-
téîsme scolaire, fugues,
jeux et paris, automutilation, etc . .. ".
"Le mot autrui" pour l'auteur désigne aussi une "personne
réelle, en chair et en os, par opposition à une institution
sociale (la famille,
l'Etat, l'église), une collectivité (la
société), une morale, une idéologie, un système économique ou
politique. C'est ainsi que ne seront pas considérés comme dé-
lits, le refus de se soumettre à l'autorité des parents ou à
celle de la police, l'immoralité sexuelle,
le déclenchement des
fausses alarmes, le désordre sur la voie publique et évidemment
les délits d'opinion,,( 1 ).
( 1)
MaU!l..ic.e CUSSON
Vé..UnquaitU, poU1tquo-i.?
AJtmand Coün, 1981,
PP. 13 - 19.

-
28
-
Cette approche juridique de la délinquance pose pro-
blème dans son acceptation. Ainsi, certains auteurs comme
Yvonne CA5TELLAN ,
Roger MUCCHI ELL I, Dan i è 1 e POITOU s'en éca r-
tent, parce que pensent-ils, elle est simpliste et exhaustive.
Est délinquant le mineur qui a commis une infraction pénale
quelconque. Or ces infractions vont de la simple contravention
au crime grave. Délinquant le mineur qui élève des pigeons
voyageurs sans autorisation administrative, délinquant encore
celui qui tue deux personnes au cours d'un cambriolage noctur-
ne. C'est ainsi que Yvonne CA5TELLAN et Danièle POITOU consi-
dèrent la définition "psychologique" donnée par Roger MUCCHIELLI
comme fondamentale et "nouvelle" parce que "la définition stric-
tement juridique du crime et de la délinquance se révèlerait
au contact de la réalité artificielle et peu satisfaisante,,(l).
Les critiques formulées à l' encont re de la thès e j ur id i-
que de la délinquance se rejoignent en un seul point : celle-ci
est stricte, restreinte et ne permet donc pas d'appréhender une
grande partie de la population d'adolescents. Aussi élargis-
élargissent-elles le sens en y inscrivant les vagabonds, les
abandonnés, les orphelins ne disposant d'aucun soutien et même
les adolescents qui s'essaient aux petits métiers comme le
(1)
VarUèle. POITOU
La délinquance. JuvérUte. au N~ge.~, IRSH, 1978,
P. 28.

-
29 -
cirage de chaussures, le lavage des voitures, la vente des
journaux.
Dans un pays sous-développé comme le notre, élargir
d'une telle façon le sens du mot peut poser problème. Nous ris-
querons d'inscrire inéluctablement tous les enfants de la rue,
tous les enfants rejetés, tous les enfants "débrouillards" au
tableau de la délinquance, comme le font certains auteurs comme
Yvonne CASTELLAN, comparant la notion juridique de la délinquan-
(1
ce à un manteau d'Arlequin et qui n'a plus beaucoup de sens
).
On peut les ranger dans le cadre de l'enfance en
danger mais non de l'enfance dangereuse.
Il n'y a rien de dan-
gereux ou délictueux chez un enfant cirant des chaussures. Chez
l'orphelin, dans la rue,
il y a lieu de prendre une mesure de
prévention car il y a menace de délinquance.
La mesure et la définition opérées à l'endroit du
concept de cette façon, ne peuvent que le rendre encore plus
flou. Aussi approuvons nous Jean PINATEL qui pense que c'est
parce que la plupart de C... ) délinquants n'ont pas été capa-
bles de s'adapter à la société par suite de leurs handicaps
psychiques qu'ils ont été tout naturellement isolés, repoussés.
Et cette mise à l'écart a entraîné chez eux des réactions
(1)
Yvo~~e CASTELLAN, I~atio~ à ta p~y~hoiog~e ~o~~e, Ahma~d Co~~,
1977, P.
131.

-
30 -
psychologiques particulières, qui, la nécessité aidant, les
ont conduits sur la voie du comportement anti-social(l). Mais
il s'agit plutôt ici d'une catégorie des délinquants et pas
tous les délinquants.
Notons qu'il ne définit pas le concept mais s'efforce
de montrer comment se fait le passage à l'acte anti-social.
Nous évoquerons Roger MUCCHIELLI pour avoir propos6
une "définition psychologique de la délinquance
la délin-
quance vraie est une structure de la conscience et de la con-
duite ... Elle se caractérise par l'agressivité,
l'exploita-
tion d'autrui;
le comportement anti-social, la haine de l'au-
torité, une tendance à la destruction des biens et des person-
nes,,(2).
"La plus essentielle est de considérer la délinquance
comme une structure particulière de la personnalité totale,
c'est-à-dire de reconnaître le caractère spécifique, irrêducti-
ble, original de la conduite et durable à l'égard de l'environ-
nement et de la société. La délinquance vraie est une certaine
tendance de la conduite définitive, du moins potentiellement,
en mettant dans cette caractéristique, non pas tant la chroni-
cité possible mais l'organisation interne consistante de l'uni-
( 1)
Jean PINATEL
Plté6ac.e de Maltc.e.t CO LI N : Examen de peM 0 nYLa-Wé et
c.Jtimino~o9ie, M~oon et Cie EdLte~, Tl, 1961, P. 9.
(2)
~/vonne CASTELLAN, Op. C/.-:t., P. 131.

-
31
-
vers du délinquant,,(1). La délinquance vraie pour lui, manifes-
te ( . .. ) avant tout un échec de la socialisation. Elle se ca-
ractérise par le refus de l'engagement et le refus de jouer
un rôle social ( ... )
le délinquant vrai, c'est celui qui re-
fuse du travail comme fonction sociale, celui qui manifeste
un désintérêt pour l'avenir.
Des réflexions qui précèdent, reflexions portant sur
la perspective juridique de la délinquance et celles portant
sur la critique de cette perspective, que pouvons nous retenir?
Devons nous mettre au rebut l'optique juridiciaire ou alors
l'insérer dans notre préoccupation? Comment reconnaître un su-
jet comme étant délinquant? Si le terme de délinquance d6cou-
le de celui de délit c'est-à-dire ensemble d'infractions aux
lois de la société, est-il dans ce cas correct de percevoir
dans ce concept une structure de la conscience et de la condui-
te comme l'a fait Roger MUCCHIELLI, ou alors d'assimiler le
mineur délinquant à l'enfant abandonné, à l'orphelin, au vaga-
bond qui s'essaie aux petits métiers offerts dans les grands
centres aux adolescents à la manière de Danièle POITOU ? Dans
ce dernier cas, le terme "d'enfance en danger" n'est-il pas le
mieux indiqué? Tout enfant de la rue est-il délinquant, c'est-
à-dire a-t-il commis un délit? Etre dans la rue parce que
(1)
Rogeh MUCCHIELLI
Comment ~ dev;e~~ent d~ti~qua~,
E.S.F.
7977, P. 75.

- 32 -
abandonné, parce que refusé dans le nid familial n'est pas
l'équivalent de délinquance.
Le refus de l'engagement, le refus de jouer un rôle
social, le refus de travailler,
le désintérêt pour l'avenir se
confondent-ils avec l'acte délictueux? Lorsque nous refusons
de travailler, est-ce parce qu'en nous il existe une structure
délinquante ? Or nous savons par expérience que lorsque quel-
qu'un refuse de travailler, c'est soit parce qu'il ne trouve
pas le travail rémunérateur, soit parce qu'il est fatigant,
soit parce qu'il ne répond pas à ses désirs, etc. Le réfus
est-il synonyme de délit? Au niveau de la pratique, comment
savoir qu'un sujet manifeste un désintérêt pour l'avenir?
Le souci permanent d'élargir la notion, elle-même
large déjà ne conduit-il pas à sa perversion? Aussi,
face ~
cette tendance parfois abusive, certains experts se demandent
bien, s'il ne faut pas restreindre le sens au lieu de la per-
vertir, voire le vider de son contenu réel.
Notre attitude à l'égard d'une telle complexité du
concept est de recourir d'abord à l'étymologie donc à l'origi-
ne du mot; nous l'avons fait dans le point "précision étymo-
logique" ; alors il faut reconnaître que ces "élargissements"
émanant de cette origine, nous ferons alors un recours et un
retour à la perspective judiciaire, parce qu'elle est plus
pratique, concrète, saisissable. Et comme le dit si bien Michel

-
33
-
LEMAY, "la notion de délinquance est sans doute fort bien dé-
finie dans une optique judiciaire, mais devient beaucoup plus
floue si elle cherche à caractériser un trouble de la person-
nalité. Une manifestation délinquante est, en effet, un symptô-
me qui peut se retrouver dans toutes les catégories de jeunes
inadaptés sociaux,,(l).
Pour ce qui est de notre problématique, seuls le
crime et le délit employés fréquemment et indistinctement, nous
intéressent.
Mais pour que nous parlions d'infraction,
il faut que
ses éléments constitutifs soient réunis, c'est-à-dire, il faut
que l'acte de l'infraction soit prévu par un texte: c'est l'é-
lément légal de l'infraction.
Il faut en outre que cet acte ait
été consommé, c'est-à-dire exécuté: c'est l'élément matériel.
Enfin, il faut que cet acte ait été voulu ou tout au moins ait
été permis par la faute de son auteur: c'est l'élément moral
de l'infraction(2). A ces trois éléments, certains auteurs a-
joutent un élément; c'est l'élément injuste qui consiste dans
l'absence de fait justificatif(3), c'est-à-dire dans l'absence
de fait justificatif. Ce point n'est pas assez clair: le fait
de justifier n'annule pas l'infraction.
(1)
Mic.hd LEMA Y
P.o c.ho atholo
-c.-o"""n-r-....,J--;:-e..,..c.-,-e-z~I'l""r~,....---r-----.~,-"T""-.,...--.,---r-",...,,.---:------.r?l'"
P.
(2)
Philippe AUZOU : ABC V~oit, Tl, Philippe Auzou, 1977, PP. 282-197.
(3)
Jean LARGUIER : V~oit Pénal Gênéhaf et P~oc.éd~e Pénale, Vattoz, 1985
P. g.

-
34 -
Si l'élément matériel ne pose pas problème car l'in-
fraction n'existe comme telle qu'avec un minimum de matériali-
sation de l'attitude coupable et n'est pas fondée sur la seule
pensée coupable 'nemocogitations PENAM PATITUR), les trois au-
tres éléments semblent poser quelque problème; l'acte n'est
pas toujours voulu voire conscient. C'est alors que survient
le problème de l'imputabilité, c'est-à-dire, l'acte ne peut
être imputé qu'à l'individu doué de facultés:
normales, et
librement exercées, c'est-à-dire le problème de la minorité et
de l'aliénation mentale, même en dehors de ces deux éléments
peut-on toujours soutenir que l'acte est voulu? Celui qui
commet un délit ou un crime en est-il toujours conscient?
Son comportement "a-social" ne sous-tend-il pas un problème
psychologique ?
Dans un récent ouvrage,
le sociologue Abdou TOURL, en
s'inspirant du concept psychanalytique de la frustraction, voit
dans la délinquance "une manifestation souvent non consciente
du refus d'adaptation. L'adaptation étant une éducation réussie
ou une socialisation réussie et surtout une acceptation-
intériorisation des modèles culturels dominants"Cl). Si de
cette définition on peut retenir le terme "non conscient",
l'auteur nous égare en faisant de la délinquance, un problème
d'occidentalisation et par le refus du sujet de "s'occidentali.ser".
(1)
Abdou TOURE
La uv,{.tWat{.on quo-t.{d.-tenne en Côte d' Ivo.-Vte
d'oeclde~ation, Kanthâla, 7982, P. 53.
,
1
1
i
------------------------'-~

-
35 -
Revenant à notre problématique, nous pensons que Ja
définition "psychologique" donnée de la délinquance ne paraît
pas assez convaincante pour être retenue car floue et abstraite.
Même si l'approche judiciaire est restrictive voire Jimit0e,
son mérite, c'est d'être opérationnelle, plus proche ùe la réa-
lité donc très pratique. Aussi, en revenant à Maurice CUSSO~,
nous disons: "seul sera considéré comme un délit, un acte for-
mellement interdit et, de ce fait, punissable;
ici le code pé-
nal désigne la loi qui s'applique aux adultes
( ... ). Ne sera
considéré comme délinquant que le mineur qui, s'il était adulte,
pourrait être puni aux termes du Code Criminel,,(l).
Ainsi, en nous démarquant des conceptions qui tendent
à assimiler le délinquant mineur à l'enfant de la rue, à l'en-
fant en danger, nous disons avec Adrien BASSITCHE que "même si
l'observation systématique de la conduite d'un individu permet
de déceler en celui-ci des schèmes de comportement anti social,
ni le psychologue ni le médecin ne peuvent suppléer le magis-
trat, le seul légalement habilité à conférer l'étiquette délin-
Z
quant ou criminel à celui qui transgresse la 10i"e ).
Aussi, notre étude se fondera sur la définition léga-
le du délinquant.
(7)
Mauniee CUSSON: Op. Cit,
P. 73.
(2)
Adkien BASSITCHE : Op. Cit, P. 75.

- 36 -
Cependant le terme d'acte ou d'action reste très va-
gue, voire générique et ne permet pas de percevoir l'acte lui-
même, c'est-à-dire l'acte "en cause". Aussi, pour dissiper
tout malentendu, le droit pénal établit-il une classification
des infractions reconnues par le texte comme devant être sanc-
tionnées.
D - DESCRIPTION SOMMAIRE DES TYPES D'INFRACTIONS
Nous ne ferons pas ici un exposé exhaustif des types
d'infractions. Nous tenterons autant que faire se peut d'en
dresser un tableau synoptique. Le Dr. Pierre MALE, s'inspirant
des études de AICHHORN, ElSSLER, FRIDLANDER, considère comme
délinquants vrais au niveau des adolescents, les jeunes agres-
sifs, de comportement anti-social, qui s'opposent aux tentati-
ves de récupération, organisant leurs conduites caractérielles,
avec une haine féroce de l'autorité et une tendance à la Je~­
truction des biens et des personnes Cl) .
Le mérite revient au droit pénal spécial d'avoir op6-
ré un rangement dans un ensemble où tout paraissait vague. ~ous
ne mentionnerons que les grandes axes. Ainsi,
le droit pénal
spécial fait cette classification:
( 1J
PieNte MALE
P~yehothéhap..<..e de f'Adof~~e~, p.b.p. 198e,
PP.
17 0- 180•

~
"7
-
-~ /
-
TITRE PREMIER: Crimes et délits contre le droit de
gens, l'état et les intérêts publics.
CH. l
Infractions contre le droit des gens.
CH.
II
Crimes et délits contre la sureté de ] 'éLlt,
la défense nationale et la sécurité publi-
que.
CH.
II l
Infractions contre la paix et la tranqui-
lité publiques.
CH.
IV
Crimes et délits contre la constitution( ... )
TITRE DEUXIEHE
Crimes et délits contre les person-
nes.
nes.
CH.
l
: Atteintes à l'intégrité physique.
Section 1
Crimes capitaux - coups et blessures
volontaires.
Section 2
Omission de porter secours.
Section 3
Homicide et blessures involontaires.
CH.
II
Attentat aux moeurs.
Section
Viol
Section 2
Attentat à la pudeur ( ... ).
CH.
II l
Crimes et délits contre les enfants et les
personnes incapables de se protéger en rai-
son de leur état physique et mental
( ... ).

-
38 -
CH.
IV
Atteintes à la liberté et à la tranquilité
des personnes.
Section
Atteinte à la liberté individuelle.
Section 2
Menaces - Dénonciations - Révélation
de secret professionnel.
TITRE TROISIEME : Crimes et délits contre les biens.
CH. l
: Atteintes à la fortune d'autrui.
Section
Vols
Section 2
Détournements
Section 3
Appropriation de la chose d'autrui
par des moyens frauduleux ou des
violences.
C ••• )
CH.
II
Infractions commises par le débiteur de
mauvaise foi.
CH. III
Destructions - Dégradations - Dommages.
CH.
IV
Infractions militaires ... (1) .
Nous remarquons que les délits contre les personnes
et les biens matériels qui caractérisent ces mineurs, font par-
tie de cette catégorisation d'infractions notamment au titre
avec l'agressivité et au titre II avec les vols. Ces délits
constituent les éléments matériels de l'infraction et ne peuvent
(1)
CF. Jo~nal 066icZet de ta République de Côte d' Ivoihe ~o 1,
1984, P. 4.

-
39 -
donc pas ne pas être évoqués pour définir la conduite délic-
tueuse. Et c'est cette précision qui évite de confondre les
délits de mineurs avec d'autres conduites et surtout avec les
enfants qui se trouvent dans la rue.
Les chapitres suivants
permettront de situer la question à sa juste mesure.
E - DELINQUANCE ET PSEUDO - DELINQUANCE
La littérature sur la délinquance a conduit certains
auteurs à procéder à une distinction au niveau du comportement
délinquant et ce qui ne l'est pas même si l'on constate la pré-
sence de l'infraction. Ce qui suppose que tout ce qui est in-
fraction n'est pas synonyme de délinquance nécessairement.
Est-ce à dire qu'il est possible de commettre un délit sans
pourtant être délinquant ?
La seconde problématique se situe au niveau de cer-
tains comportements qui s'écartent des normes sociales, de
certains troubles comportementaux qui "dérangent" ou sont sus-
ceptibles de "déranger" autrui" sans pour autant constituer des
délits.
Tous ces questionnements nous conduisent à établir
une discrimination, donc une catégorisation dans les comporte-
ments dits délinquants et ceux "voisins" de la délinquance mais
qui ne constituent en aucun cas des délits.

-
40 -
Longtemps, les malades "mentaux" ont été confondus
avec les délinquants. C'est le cas des paranoïaques, des ma-
niaques, des schizophrènes, des épileptiques etc ... , qui en
état de crise passent à l'acte donc commettent des crimes ou
délits.
Deux auteurs parlent de délinquants "pathologiques".
Faut-il considérer ces malades mentaux comme des dé-
linquants au vrai sens du mot ?
Michel LEMAY souligne "qu'au cours d'états prépsycho-
tiques, un adolescent peut commettre une action repréhensible
qui s'intègre directement dans l'état délirant,,(l).
Roger MUCCHIELLI à ce propos, évoque le concept de
"fausse-délinquance", en ce sens qu'un certain nOInbre de COIHlu i-
tes expriment justement telle ou telle forme de maladie mcnta-
le(2).
2 - Délinguance et Déviance
----- -----------------
En analysant les différents concepts de la délinquance,
Adrien BASSITCHE montre que "sur le plan sociologique, les dé-
linquants ne constituent pas une catégorie à part, distincts
(7)
Mic.hel. LEMAY : Or. Cd., P. 450.
(2)
RogeJt MUCCHIELLI : Op. Cit., P.
73.

-
4 1 -
des déviants sociaux". Car SI l'on se réfère au sens original
du verbe "délinquer" et qu'on le rapproche de celui du verbe
"dévier" (déviance: sortir du chemin), on s'apperçoit que
tous deux se prêtent bien â la qualification du comportement,
mais de façon déviante ...
Le verbe dévier, qui existe bien en français,
n'a
pas pour correspondant nominal "déviance", mais "déviation".
"Déviance" serait un néologisme conçu pour qualifier plus pré-
cisément, mais sans connotation religieuse, le comportement non
conforme aux prescriptions et normes sociales(l).
Jean LARGUIER évoque â juste titre le problème des
psychopathes délinquants, c'est-à-dire des diverses formes
d'aliénation mentale (établie par l'expertise médicale). Art.
64 du Code Pénal: pas d'infraction lorsque le prévenu était en
état de démence au temps de l'action(2).
De ces considérations qui précèdent, il résulte qu'un
sujet en état de démence mentale et en infraction, ne peut être
pris pour un délinquant malgré le passage â l'acte car l'élément
moral(c'est-à-dire l'état de démence) de l'infraction fait dé-
faut. Ainsi, l'altération des facultés mentales sont l'une des
causes qui suppriment la responsabilité pénale(3).
(1)
Adnien BASSITCHE : Op. Cit., PP. 64 - 65.
(2l
Jean LARGUIER, Op. Cit., P. 19.
(3)
Jo~~ 066ic{el de la République de Côte d'Ivo~e, Op. Cit., P. 13.

-
42 -
Si la délinquance désigne les infractions c'est-à-
dire des actes qui troublent l'ordre public et punissables aux
termes du Code Pénal parce qu'incompatibles avec les "exigences"
sociales, ne peut-on pas dire qu'elle est une déviance?
Pour Jean STOETZEL, même si au niveau d'une culture
la majorité des individus se comporte d'une manière qui est
compatible avec les exigences de la culture de cette société,
il existe cependant partout des variations individuelles qui
dépassent les limites admises par la culture comme la frontière
du "normal". Les individus qui franchissent ces frontières sont
des "déviants sociaux,,(l).
Gérard BLEANDONU, dans son Dictionnaire de psychia-
trie sociale, mentionne que le terme de "déviance" s'applique
à toutes
les conduites qui s'écartent des normes de comporte-
ment prescrites, à toutes les attitudes non conformes aux at-
tentes, aux usages et aux opinions du système social
( ... ).
Selon l'acceptation courante,
le crime constitue le prototype
du comportement déviant. On considère un comportement déviant
parce qu'il s'acarte des règles normatives d'un système
social (2) .
(1)
Jean STOETZEL : La P~y~hofogie So~ale, Ffammahion, 1978, P. 83.
[2)
G~d BLEANVONU : VictiontwiAe de P~y~hi~e So~afe, p.b.p.
1916, P. 93.

- 43 -
Mais lorsque l'auteur vient à mentionner que "comme
les normes varient d'un système social à U)l autre,
la déviance
n'a de sens que dans la mesure où elle se rapporte à un système
social donné",
il y a problème à notre avis-même si l'assertion
comporte une part de vérité elle pose cependant problème; elle
pose le problème du normal et du pathologique:
il n'y a de pa-
thologique que par rapport à une société donnée, à une culture
donnée. Mais que fait l'auteur de la culture universelle qu'é-
voquait justement François LAPLANTINE, (1) et des trois éléments
ignorés par les culturalistes et mis en évidence par Michel
CORNATON à savoir les fondamentaux psychologiques de toute cul-
ture,
les conditionnements socio-économiques historiques,
les
"universaux de la culture,,(2)
?
Les comportements criminels ou délictueux sont stric-
tement définis par référence à l'existence d'une norme juridique
selon laquelle est déclarée punissable la conduite incriminée.
A ce titre, on pourrait dire que toute conduite délictueuse
est une conduite déviante.
Mais est-ce à dire que toute déviance renvoie à un
délit? Maurice CUSSON va exclure de sa définition de la délin-
quance, "ces formes de déviance qui sont souvent associées à
(1)
F~a»ço~ LAPLANTINE : L'Eth»or~y~hiatnie, P~y~hothèque, 1973, P. 50.
(2 )
Mi~hel CORNATON :
~ho-

- 44 -
la délinquance:
indiscipline, incorrigibilité, école buisson-
nière, fugues,
alcoolisme promiscuité sexuelle ( ... ) homosexuels,
prostituées et toxicomanes,,(l).
Ainsi, si toute conduite délictueuse est déviante
donc marginale, toute déviance n'implique pas transcendantale-
ment qu'il y ait une délinquance.
Le problème des déviances se trouve donc véritable-
ment placé au carrefour des préoccupations du criminologue,
qu'il soit sociologue, juriste ou clinicien. Pour tous les
trois, le déviant constitue ~ la fois un repère et un signal
repère sur le fil continu qui relie les attitudes et les con-
duites du plus grand nombre à celles de sujets déj~ "manqués"
(délinquants, malades mentaux)
; signal, de progrès ou d'alar-
me,
indicateur d'une transformation possible de certaines V3-
leurs, qu'il faut donc percevoir comme tel. Ainsi que l'a indi-
qué VERIN, "le mérite des théoriciens de la déviance est de
nous montrer la nécessité de considérer les déviants comme des
sujets et non comme des objets, de suspendre pour un temps non
seulement toute hostilité, mais même toute attitude refromatri-
ce à leur égard, afin de se mettre à leur place, de voir toutes
choses par l'empathie".
"
Etre des frontières de la délinquance, de la ma-
ladie mentale, de la sainteté), le déviant nous interroge, par-
fois de manière agressive,,(2).
Il)
Ma~Qe CUSSON: Op. C~~., P. 239.
(2)
EnQljQlopédie Univ~ de la P~ljQhologie, Op. C~., P. 247.

-
45 -
CHAPITRE III
THEORIES ET PRATIQUES EN MATIERE DE DELINQUANCE
A - INTRODUCTION
La problématique de la réflexion sur la délinquance
nous paraît inéluctablement liée à l'existence du problème d'a-
bord, mais surtout à sa prépondérance dans un milieu donné, et
peut-être au caractère de sa manifestation. Aussi, la société
ou ce milieu social utilise des stratégies diverses dans le
but sans doute d'atténuer ou mettre fin au comportement trou-
blant des enfants.
Force est de reconnaître que la répression pure et
simple a été pendant des siècles, la seule réponse de la socié-
té au comportement délictueux.
A partir des années 1815, la Société, devenant à la
fois plus dense, plus complexe, et plus soucieuse d'elle-même,
a inauguré une réflexion sur ces phénomènes, qui a pris quatre
grandes voies :
- Les théories de la détermination physique,
- Les théories sociologiques,
- Les théories personnalistes,
- La théorie de l'individualité(1).
(1)
Yvonne CASTEL LAN
Op. Cil., P.
132.

- 46 -
Outre cette classification, des orientations diverses
ont été proposées à telle enseigne que la classification élabo-
rée par Yvonne CASTELLAN a été regroupée par certains auteurs
en deux grandes voies
la première orientation lie l'existence
des agents pathogènes à des facteurs endogènes ; elle regroupe
les criminologues, les psychiatres et les psychologues.
La seconde orientation est essentiellement sociologi-
que, mettant l'accent sur la société en tant que facteur exogè-
ne responsable de l'acte délictuel.
Adrien BASSITCHE, en prenant à témoin les écrits de
GIACm10, souligne deux ordres de causes à la base de l'agir dé-
linquant ou criminel : les causes internes et les causes exter-
nes qui s'interfèrent(1).
A l'instar de ce regroupement, d'autres auteurs dans
une perspective différente, distinguent les aspects biologiques
d'une part, les observations psychiatriques et psychologiques
de l'autre(Z).
Cette dernière claissification semble méconnaître la
problém~tique sociologique de la délinquance tant il est vrai
( 1)
A~en BASSITCHt
"M-<-neuJ1...6 délin.quai"1.U eÂ. au-toJU..-té paJten:taie à
Ab-<-djan" -<-n QuatJUème Colloque de CtUln-<-noiogù
CompaJtee d'A6hique Occidentale, I.e., 1974, P. 132.
(2)
ENCYCLOPEDIE U~v~ de ta P~ychotog-<-e : La P~ychoto9-<-e Appliquée,
Ze paJt:t-<-e, LVI, Ufu, 1981, P. 246.

-
47 -
que la déliùquance est considérée comme un fait social. Peut-on
dès lors faire un exposé des facteurs explicatifs de la délin-
quance sans évoquer la dimension sociologique du problème qui
constitue, il est vrai, la pierre angulaire de l'explication
des phénomènes se manifestant dans un espace géographique comme
l'Afrique?
Tout en reconnaissant à Yvonne CASTELLAN, le mérite
d'avoir opéré des rangements dans la classification des théories
explicatives de la délinquance, nous émettons des réserves lors-
qu'elle fait de la théorie de la dissocialité de Roger
MUCCHIELLI, une part entière des théories personnalistes ou de l' in-
dividualité, estimant que le schéma proposé par son promoteur
Roger MUCCHIELLI, ne diffère en rien fondamentalement du sché-
ma freudien de la faiblesse du Uber-Ich (sur-moi) par exemple(l)
bien que de petits décalages se font jour en parcourant l'oeuvre
de l'auteur au sujet de l'absence de sentiment de culpabilité.
Pour notre part, nous opérerons une classification
pas tout à fait différente des classifications précédentes.
Nous n'omettrons pas non plus les "sous-orientations"
de chaque type d'orientation et ferons globalement une classi-
fication d'ordre chronologique.
(1)
Rog~ MUCCHIELLI
Op. C~., PP. 76 - 79.

~!f
-
48
-
l
,
i
B - TRAVAUX ANTERIEURS
l - LES THEORIES MECANICISTES
Théories mécanicistes ou théories de la détermina-
tion physique, elles sont les premières en date,
se développent
en plusieur "étapes" et concernent d'emblée la criminalitÉ' ou
les formes de délinquance les plus graves(l).
Le célèbre psychiatre ESQUIROL considérait le crimi-
nel comme un aliéné mental. Le criminel serait un maniaque ou
schizophrène paranoïaque. A la suite de ESQUIROL, les médecins
ont élargi la liste en y ajoutant les délirants de toutes sor-
tes, et les épileptiques en crise. Et c'est dans cette perspec-
tive que certains auteurs ont proposé dans l'examen de la per-
sonnalité du délinquant, de recourir à l'expertise psychiatri-
que pour savoir si le sujet est aliéné ou non. Cela consistait
à effectuer un diagnostic, un panorama en négatif de la person-
nalité du délinquant pour savoir si le cas relève de l'hôpital
psychiatrique. Le Dr. HEUYER propose effectivement d'absorber
l'expertise psychiatrique traditionnelle dans l'examen de per-
~
(2)
sonna 1 0Ite...
.
(1)
Yvonne CASTELLAN : Op. Cd., P. 132.
(2)
Maneef COLIN: Examen de p~on~é et ~~nofog~e, TI, MaA~on et
C~e édZ1e~, 1961, P. 25.

- 49 -
Ainsi défini,
le délinquant était alors un grand ma-
lade mental, un aliéné, un délinquant "pathologique".
Il faut cependant souligner que le Dr. HEUYER a pris
des distances par rapport à ces premières idées car dans la
préface de l'oeuvre de Marie Josée Cf-lüMBART de Lauwe, il remet
en question la position classique de la psychiatrie qui doit
aujourd'hui tenir compte des facteurs socio-économiques et
culturels(1) .
Le Centre de Vaucresson, dans une pré-enquête relati-
ve aux facteurs à l'oeuvre dans le comportement délictueux in-
fantile, fai t ressortir à travers la fiche médicale, un pour-
centage négligeable de cas souffrant de tares neuropsychiatri-
ques acquises ou héréditaires chez les délinquants(2).
Il convient toutefois de signaler que les études sta-
tistiques élaborées par le Centre de Vaucresson, souffrent d'une
cruelle mutilation. Les données qu'elles chiffrent reposent sur
des observations déficientes, doublement faussées par l'interro-
gatoire policier et judiciaire(3).
(1)
G. HEUYER : P~é6aee ~n VELAUWE CH. M. J. ; P~yehopaXhoio9~e So~~(e
de .t'enflant ~nada/?.té, C.N.R.S., 1967, P. VII.
(2)
Centhe de VAUCRESSON: Op. C~., P. 171.
13)
Jean MONOV : Le~ b~jo~ ; e~~ai d'e.thnoio9~e de~ bal1de~ de Jeune~
Jutti~d,
1968, P. 24.

-
50
-
Les résultats prêtent à faussété lorsqu'au départ le
Centre se propose de ne tenir compte que des sujets âgés de
14 ans et plus et pas en dessous de 14 ans, parce que "les con-
duites répréhensibles des jeunes de 10 à 13 ans
( ... ) n'expri-
ment l ... ) qu'une fausse délinquance plus révélatrice d'insuhor-
dination que de véritable conduite anti-sociale.
Nous n'ignorons point qu'en état de crise ~pileptiquc,
d'insousciances relatives ou alors d'hallucinations, certains
sujets puissent commettre des délits. Mais, semble-t-il, ce
n'est pas suffisant pour en faire une règle.
Aussi, la biologie va-t-elle, dans cette même mouvan-
ce, proposer des interprétations.
2 - LA PERSPECTIVE BIOLOGIQUE
A partir des travaux de DARWIN sur l'évolution des
espèces et des considérations du Dr. MOREL sur la "Dégénérescen-
ce" physique et mentale, l'italien Cesare LOMBROSO, élabore sa
théorie du "Criminel-né".
La délinquance existerait dans le corps en tant que
entité quantifiable.
Les travaux de MENDEL sur la génétique vont permettre
aux chercheurs de "tester" cette nouvelle approche déterministe
sur la conduite délinquante à partir de l'étude des généalogies.

-
51
-
Avec THOMSON il existerait une transmission généti-
que d'une tare psychologique, d'une lucidité criminelle.
A partir des considérations qui précèdent, nous pou-
vons tirer un enseignement: par transmission héréditaire des
tares, une famille où il existerait un parent délinquant engen-
drerait un enfant qui manifesterait au niveau de sa conduite,
des comportements troublants.
La conception génétique de l'acte délictuel peut se
comprendre lorsqu'il est, très souvent, fait
référence ~ l'al-
coolisme des parents. Cependant, nous prenons une certaine dis-
tance à l'égard d'une telle interprétation, estimant que l'al-
coolisme ne conduit le plus souvent qu'aux pertubations affec-
tives entre les parents et l'enfant, et ne pourrait donc en
aucun cas constituer l'élément déterminant dans la manifesta-
tion du comportement troublant de l'enfant. Ce qui est vrai,
c'est que le parent dans son état d'ivresse perd toute son au-
torité, son discours faisant défaut.
Même si, par leurs travaux certains auteurs ont pu
observer que le pourcentage de criminels était plus important
dans les familles de criminels, ces mêmes auteurs, émettent
des réserves quant à la conclusion définitive de leurs observa-
tions.
Dans cette même perspective déterministe, les expériences sur
les chromosomes ont permis d'entrevoir le problème sous un autre angle.

- 52 -
2b.)
Les "erreurs" chromosomigues sexuelles
------------------------ -------------
La montée spectaculaire de la génétique en tant que
science nouvelle, a permis de mettre à nu l'existence de chro-
mosomes sexuels X et Y. La fécondation d'un ovule par un sper-
matozoïde possédant un chromosome X, donne la formule XX,
c'est-à-dire que l'enfant qui naltra sera fille; par contre
si, c'est par un spermatozoïde à chromosome Y, la formule spra
XY et l'enfant sera garçon(1).
Mais les choses ne se passent toujours pas ainsi, car
il Y a des "dérapages" c'est-à-dire des tares chromosomiques
qui peuvent survenir. Des réflexions à ce sujet ont été faites,
révélant qu'un surplus de chromosome Y pourrait être à l'origi-
ne de la conduite délinquante. C'est COURT BROWN qui, en 1962 a
trouvé dans le syndrome de KLINEFELTER, l'existence d'une chro-
mosome Y
sup1émentaire associé aux chromosomes XY de l'homme
normal et en a noté une fréquence inhabituelle de comportements
.
.
(2)
antl-sOClaux
.
Cependant, même si des auteurs comme PATRICIA JACOBS
ont observé sur 315 délinquants hospitalisés, des hommes por-
teurs de la formule de chromosome XYY,
il faut souligner que ce
même auteur, dans un récent travail
(1965) n'a pu confirmer ses
(7)
Léo~d ENGEL : La Génétique Nouveile, nouveaux ho~zon6, 7970, P. 38.
(2)
ENCYCLOPEVIE Univ~ de ta p~y~hofogie, Op. Cit., P. 244.

- 53 -
résultats antérieurs. Ce constat nous renvoie à la conclusion
suivante, que, sans nier l'influence possible de ces anomalies,
dont le mécanisme d'action inconnu sur le dévoloppement d'un
terrain psychique comportant une certaine fragilité, il n'existe
pas actuellement de données scientifiques suffisantes pour con-
sidérer une aberration chromosomique comme un facteur important
dans la survenue d'une conduite délinquante(1).
De cette insuffisance va émerger la conception bioty-
pologique de la délinquance.
Si les travaux en matière de génétique ont connu par
le biais des aberrations chromosomiques, une importance dans le
domaine de la criminologie, il n'en est pas de même en ce qui
concerne l'étude des différents types somatiques et physiologi-
ques.
Le médecin hippocrate fut le précurseur de cette théo-
rie
dans sa théorie du tempérament, il établit une relation
entre certains aspects du fonctionnement et des particularités
psychologiques.
(7)
ENCYCLOPEDIE Univ~ de ta p~y~hotogie, Op. Cit., P. 244.

-
54 -
Les conceptions psychanalytiques et psychosomatiques
modernes ont fait réapparaître cette tendance fondée cptte (ois-
ci sur des données psychOlogiques(1).
Mais en vérité, la dite tendance n'a retrouvée son
orientation qu'avec les travaux de KRESTSCHMER
en Allemagne ct
de SHELDON aux Etats-Unis.
Cependant, en raison de son caractère restrictif et
limité, la conception biotypologique va révéler des insuffisan-
ces car en psychopathologie de l'enfant, l'établissement de
typologies présente d'énormes difficultés étant donné les trans-
formations que subit l'organisme au cours de son développement.
Aujourd'hui, pour pallier l'insuffisance de cette
conception, les promoteurs tendent de plus en plus vers une dy-
namisation de la conception: types psychomoteurs, types ner-
veux, types en fonction du milieu.
AJURIA GUERRA, DUBLINEAU, pour les types nerveux, se
situent dans des perspectives évolutives.
Il n'en reste pas
moins qu'il subsiste un lien entre la médiocrité de l'équipe-
ment somatique et psychique, les troubles de maturation si fré-
quents et les divers aspects d'une délinquance et qu'aucune
formule typologique n'ait été reconnue.
(1 )
CARL G. JUNG
Lu t!!pe~ p~ IJc.ho.tog;'qu.e~, Génèv e, 19 n, P. 15.

-
55 -
2d.)
~~_Ç~~r~_~!_~~~_~~~~!~~~~~~~~!:
~~~g~~~~~~~!~
Au plan physiologique, plutôt que de rechercher
à fai-
re entrer dans des typologies non seulement complexes mais im-
précises, les modes de fonctionnement de chacun, il est sans
doute plus nécessaire de s'attacher à l'étude des rythmes de
ce fonctionnement, marqué à certains moments par des crises.
L'accent est mls lCl sur les troubles de fonctionne-
ment de l'organisme.
A l'instar de ce courant "fonctionnaliste", certains
auteurs après ADLER, établissent l'existence d'une pulsion
d'agression prédominant chez l'enfant délinquant.
Il faut cependant souligner que la théorie de l'agres-
sivité ne concerne qu'un aspect de la manifestation de la dé-
linquance, démontrant ainsi, ses limites, même si par moment,
il peut avoir connexion
entre l'agressivité sous-jacente et
le délit commis.
B - CRITIQUE DES THEORIES MECANICrSTES
Que pouvons nous dire de, ces théories mécClDicistE's qm ten-
dent à faire de l'''organisme'' la clef de voûte de la compréhension de .la

-
S6 -
conduite délinquante? Même si elles comportent une part de
vérité (car il est de plus en plus admis que le délit puisse
avoir quelque rapport avec une "dégénérescence" de l'organisme
par exemple), il Y a un écueil quant à réduire la conduite dé-
linquante à une question d'hérédité, d'erreurs chromosomiques
etc.
En ce qui concerne l'hérédité ou le rôle de l'hérédi-
té dans la manifestation de la conduite délinquante,
le problè-
me peut être considéré comme résolu et le rôle de l'hérédité
dans la délinquance doit être considéré, en tout cas, comme
susceptible d'être sensiblement atténué par les influences mé-
sologiques
(c'est-à-dire l'interférence entre organisme et mi-
lieu)(l).
Il s'agirait alors de l'Aporie classique des rapports
nature - nurture, dans la terminologie anglo-saxonne, de l'inné
et de l'acquis, ou de l'hérédité et du milieu dans notre termi-
nologie(2) .
Si l'hérédité est déterminée par les gènes, est héré-
ditaire ce qui est dû aux gènes; une hérédité identique veut
dire une identité de gènes. Or le foetus a une vie physiologique
intra-utérine. Cette vie prénatale est partiellement fonction du
(1)
EnQYQ~opé~e Univ~ de la P~YQho~og~e ; Op. C~t., P. 244.
(2 )
J. C. FILLOUX : La q~on~é, PUF, Que ~~-je ? nO 758, 1980,
P.
5.

-
57
-
milieu "maternel", c'est-à-dire de l'état physique et physiolo-
gique de la mère, aussi bien que de son état psychologique.
Il
semble avéré que le milieu prénatal ainsi défini puisse être
traumatisant, responsable de caractères constitutionnels dura-
bles, affectant considérablement le développement de la person-
nalité et la vie entière de l'individu. Nous savons aussi que
les accidents d'accouchement, les réactions psychiques du nou-
veau né durant
les instants de la naissance peuvent être à
l'origine des structures congénitales. C'est pourquoi le donné
constitutionnel déborde ce qui est purement héréditaire.
Faut-il aussi souligner que l'hypothèse de disfonc-
tionnement de l'organisme pose problème dans la mesure où le
disfonctionnement est temporel
; la crise passée, l'individu
retrouve la lucidité parce que le fonctionnement aura repris
son cours normal. Peut-être est-ce la raison pour laquelle l'ex-
pertise psychiatrique criminelle par exemple à ce niveau s'avè-
re inutile?
A l'heure actuelle, des recherches concrètes n'ont pu
confirmer les hypothèses des théories mécanicistes comme fac-
teurs déterminants dans l'émergence et l'instauration du trou-
ble comportemental.
Malgré cette volonté de
rechercher des concomittants
physiques, physiologiques, héréditaires de la délinquance et
aux études du terrain humain sous tous ses aspects anthropolo-

-
58 -
gique, neurologique, psychiatrique, endocrinologique,
J'on n'8
pas pu mettre à jour une constitution physique indiscutable-
ment propre au délinquant.
Il semble alors que le délinquant agit sous l'effet
d'autres facteurs que le facteur héréditaire ou des tares chro-
mosomiques.
I I -
L'INTERPRETATION SOCIOLOGIQUE
Dans un souci de contribuer aux réflexions sur la d6-
linquance et aussi de la comprendre et/ou de l'expliquer, la
sociologie propose d'être plus attentif aux faits sociaux qU'8
1 '''organisme''. Nul nIa plus que les sociologues,
insisté sur
la société; le trouble comportemental dont il est fait mention
ici, puiserait sa source dans les milieux non permissifs tels
la pauvreté, le chômage, en d'autres termes dans les mauvaises
conditions socio-économiques de vie.
Logiquement donc,
la dé-
linquance aurait une fréquence très élevée dans les milieux
l'pauvres" appe lés encore mi lieux dé l i c t og ènes ou cr imi nogène s .
L'abord sociologique se revèle dans] 'ouvrage de Denis
SZABO même si de temps en temps,
il atténue sa position.
Dans une étude réalisée en France et en Belgique, et
partant de l'analyse de DURKHEIM dont l'apport dans ce domaine
a montré que la criminalité par exemple, n'est pas d'ordre acci-

- 59 -
dente! et ne procède pas de causes fortuites et qu'elle est
"normalement" liée à la société, Denis SZABO, dans une étude
statistique, établit une relation Sine qua non entre la délin-
quance et l'urbanisation(l).
PINATEL, dans l'introduction de ce même ouvrage, éta-
blit des liens entre la pauvreté et la délinquance, entre l'al-
coolisme et la délinquance. Ces facteurs qu'il nomme facteurs
. .
,
C2)
crlmlnogenes
.
Dans ce même ordre d'idées, nous évoquerons l'ouvrage
de Marie Josée CH. de LAUWE, pour qui les délinquants provien-
nent C••• ) des quartiers caractérisés par des logements très
anciens et suroccupés, où les niveaux socio-économiques sont
bas, la proportion des chômeurs élevée(3).
Il faut mentionner le parallélisme de cette étude
avec celle réalisée par Roger BASTIDE dans la mesure où celui-
ci fait aussi des rapprochements entre le type de logement,
(4
d'habitat ... et de maladie mentale
).
Il faut toutefois souligner que l'étude sociologique
des troubles comportementaux par le rapprochement entre ùes
(1)
DerU.-f., SZABO : CJzJ.mu et vil.1..u, CUJAS,
1960, P. 107.
(2)
Jea.n PINATEL: "IrWr..oduu-lon", ,.ln DerU.-f., SZABO, Op. Cd., P. 5.
(3)
Man,{e Jo~ée CH. de La.uwe : Op. C'{t., P. 67.
(4)
RogeA BASTIDE : SCcA.o.iog,{e du ma..e.a.eü.e~ men.-ta...e.e~, F.e.o.mman,{on, 196 5.

- 60 -
données sociologiques et les manifestations pathologiques, res-
te superficielle dans la mesure où elle se borne à relever les
fréquences d'apparition de tel ou tel trouble comportemental
dans un milieu donné, sans dire le pourquoi de ces fréquences,
en d'autres termes, sans questionnement sur la causalitô de cc
trouble.
L'introduction dans cette approche de concepts de
"pauvreté", de l'habitat, de bouleversements sociaux ou d'ur-
banisation ne rend pas non plus la compréhension facile.
Dans cette étude des faits sociologiques, certains
ont aiguisé leurs regards à l'endroit du système éducatif qui,
par son inadéquation pourrait conduire à la commission de délits
chez les mineurs en concluant que la solution se trouve dans la
réforme de llenseignement(l).
A l'encontre de cette restriction, nous pensons que
l'éducation scolaire n'est pas à détacher de l'éducation fami-
liale, première institution éducative de l'enfant, et qu'il ne
suffirait point de procéder à une réforme de l'enseignement
pour qu'il n'y ait plus de mineurs délinquants.
Ce serait de ce point de vue ignorer la primauté et
la pré-éminence de l'éducation familiale dans le développement
des conduites ultérieures de l'individu et qui est déterminante.
(7)
S-i..mon A. S.
Edu~àt1on S~o~e et dé~nquan~e juvénile en Côte
d'
Ivobte, Mé.mobte de M~e, I.E.S., 1919, P. 6.

-
61
-
Il ne faut pas non plus sous-évaluer la part de l'individu dans
la construction du délit. C'est lui qui confère une significa-
tion au monde environnemental qui l'entoure. Bien qu'il soit
déterminé, son économie affective reste aussi déterminante.
Même si l'interprétation sociologique de la conduite
délinquante comporte une part de vérité, à savoir que ces mi-
lieux "délictogènes" loin d'être déterminants, sont tout de
même à prendre en considération; cependant, une question surgit:
si dans ces milieux ou dans ces moments "dél-:ctogènes", la dé-
linquance est élevée, elle n'est pas totale.
Pourquoi un enfant se met-il à voler ? Pourquoi entre
t-il dans une bande, lui et pas son frère?
Questions que ne cessent de se poser les parents des
jeunes délinquants. "Qu'est-ce qui a rendu notre enfant aussi
perméable à l'influence des mauvais exemples, aussi fragile de-
vant la personnalité d'un caîd de coin de rue, d'un groupe de
blousons noirs ou d'un pervers qui pousse à la prostitution?
Pourquoi sont-ils soudain pleins d'admiration p01Jr ces modôles
désastreux, ces enfants ?".
Aussi, l'hypothèse de la "pauvreté" comme facteur
délictogène doit être considérée avec certaine réserve, tant
celle-ci est appliqùée à un pays sous-développé ou en voie de développement

-
62 -
Encore plus,il est apparu, qu'au cours de nos entre-
tiens avec les responsables de l'éducation surveillée auprès
des mineurs délinquants, que ceux qui sont pris par la pol icp
sont ceux dont les parents n'ont pas pu intervenir.
C'est
d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles, il est difficile
d'établir une statistique, ou lorsque celle-ci est établie,
ne mentionne que des mineurs issus de milieux économiquement
peu désirables, les parents n'ayant pu intervenir(l).
En conclusion, nous pensons que le "milieu social"
incriminé en tant que tel, n'est pas le seul déterminant dans
l'émergence de l'acte délictuel
; il en constitue le facteur
exogène ou facteur déclencheur externe pour reprendre l'expres-
sion de Georges DEVEREUX.
Aussi, pas plus que les facteurs somatiques, psychia-
triques ou génétiques,
les facteurs sociaux ne sont pas déter-
minants; ils pèsent d'un poids lourd, mais non de façon absolue.
III -
LES THEORIES PSYCHOLOGIQUES ET PSYCHI\\NALYTIQJES
Le congrès de Criminologie tenu à ROME en 1938 avait
marqué déjà un nouveau tournant de la pensée. La psychanalyse
( 1l
Adtien BASSITCHE
"BMO-tJt6 d' une ~:taWtique en mCLÜèJLe de déünquan-
c.e juvél'Li-te en Côte d' IvoVte" "Ln T!to~"Lème CoUoque
de C~noto~"Le Compaltée d'A6!t--tque Oc.c.identale, I.e.,
PP. 108 - 13 .

-
63 -
et la psychologie ont chacune pour leur compte donné une inter-
prétation personnaliste. Les psychanalystes ne s'attachent à
la criminologie qu'à partir des années 1920.
Ils placent la dé-
linquance dans la théorie générale du "sur-moi tl (l).
Selon FREUD, l'enfant, au cours de son évolution, voit
se former dans son moi une instance particulière par laquelle
se prolonge l'influence parentale; cette instance, c'est le
Sur-moi dont le moi doit tenir compte; pour FREUD, le comporte-
ment anormal, c'est celui où le moi n'a pas satisfait à la fois
aux exigences du ça, du Sur-moi et de la réalité. Le sur-moi se
modifie sur les successeurs et sur les substituts des parents(2)
et sa défaillance conduit inévitablement à la délinquance, les
pulsions s'exerçant alors sans-frein.
A la suite de FREUD, bien que se situant dans la même
perspective, des psychanalystes et psychologues vont préciser
la position des théories de l'individualité dans la détermina-
tion de l'acte délictuel.
C'est ainsi que WINNICOTT, dans une conférence adres-
sée à des magistrats, établit un lien étroit entre la délinquan-
ce et une carence de la vie familiale
C••• ).
Tout ce qui mène
(1)
Yvonne CASTELLAN : Op. Cit., P. 136.
[Z)
S. FREUD: Ab~égé de p~y~hanaly~e, PUF, 1975, PP. 5 - 6.

- 64 -
les gens en Justice (aussi bien qu'à l'asile) a son équivalent
normal dans la relation de l'enfant à son foyer pendant l'en-
fance et la première enfance ( ... ).
Lorsqu'un enfant vole à l'extérieur de son foyer,
il
(1 )
cherche toujours sa mère ...
Nous ne pouvons pas exposer ici tous les tr3vaux qUl
ont été réalisés dans ce sens tant ils sont nombreux ; cepcnJunt
disons tout simplement que ceux-ci s'inscrivent dans la théorie
générale des névroses,
telle que la psychologie et la psychana-
lyse la conçoivent même si de légères démarcations se font jour
en ce qui concerne les promoteurs. Car même si ces théories
s'accordent au niveau du "familialisme", elles se différencient
par le fait que les unes mettent l'accent sur la situation
oedipienne ou pré-oedipienne alors que les autres sur le rôle
des parents et précisement de la mère, première image identi-
ficatrice de l'enfant. La question, c'est de savoir si en évo-
quant l'image maternelle, les auteurs ne recourent pas aussi à
la situation oedipienne ou pré-oedipienne ou s'il est possible
de procéder à un séparatisme de rôles tant au niveau de la mère
qu'à celui du père qu'on tend souvent à mettre au rebut.
Cependant l'introduction de l'individu en lui confé-
rant une place importante en tant que individu biologique et
(7)
WINNICOTT. V. W.
L'eYl~aYlt et le mOYlde extvueWt, P.b.p., 1978,
PP.
65 - 169.

-
65 -
social dans l'étude de l'enfance délinquante, mais aussi en
tant qu'être pas toujours conscient,
reste un apport non négli-
geable.
Le délit ici est symptomatique d'un conflit et comme
tout symptôme, prend une expression symbolique; c'est-à-dire
qu'il existe une immédiateté de rapport entre le type de délit
commis et la nature du conflit.
Aussi face aux découvertes strictement descriptives
en matière de délinquance juvénile et tendant à éviter les fac-
teurs psychologiques et inconscients, le Dr. Edmund BERGLER
revèle que la première difficulté avec les criminels repose sur
le fait qu'ils agissent inconsciemment sous l'influence d'un
conflit préoedipien et non d'un conflit oedipien ...
L'acte moteur chez les criminels est basé sur le sen-
timent intérieur d'être incapable de faire sentir même à la mère
que l'enfant cherche à se venger sur elle(l).
Dans un autre ouvrage, le Dr.
Edmund BERGLER montre
que la délinquance n'est pas seulement une conduite propre â
l'économiquement faible(2).
( 1)
Edmund BERGLER
La névJto-6e. de. bMe., P.b.p.,
1976, P. 310.
(2 )
Edmund BERGLER
Le.-6 pMe.rttô ne. -6on;t Jte.-6poV!J.labfe.-6 de.-6 névJto-6e.-6 de
fe.uJt-6 e.nnarttô, Pjb.p., 1978, P. 223.

-
66 -
Tous les adolescents ont un but masochique à POUTSU1-
vre ; leurs actes sont destinés à nier la passivité masochique
et à dramatiser leur défense artificielle d'agressivit6.
Au passage nous émettrons certaines remarques lorsque
l'auteur souligne d'une part que les parents ne sont pas res-
ponsables des névroses de leurs enfants, et que d'autre part,
il rattache le masochisme psychique qui est la pierre de touche
de la "névrose de base", aux premières relations de l'enfant
avec la nurse, c'est-à-dire, avec la mère ou son substitut. Le
fantasme que construit l'enfant, il le fait par rapport à la
présence de l'objet-mère, c'est-à-dire au type de relation que
celle-ci entretient avec lui. Ainsi, la tlresponsabilité" de la
mère semble indéniable.
De ces considérations qui précèdent, il résulte que
l'école analytique attache plus de valeur évidemment au vécu,
même le plus précoce, qu'à l'équipement proprement dit.
Elle a
permis de pousser plus loin la compréhension du délit, l'acte
étant révélateur de conflits profonds et de relations d'objets
pertubées. Et il est faux de dire que l'école analytique ne
tient pas compte du facteur social dans l'interprétation du
trouble comportemental. Seulement, elle en fait un facteur du
second degré ; mieux, elle le considère comme déclencheur ex-
terne.
C'est d'ailleur, par la voie de l'histoire vécue du
sujet que la psychanalyse (ou l'école analytique) aborde les

-
67
-
facteurs du milieu -non au sens où l'histoire du sujet ne se-
rait que le simple reflet des pressions socio-culturelles qui
s'exercent sur lui, mais pour autant que c'est par rapport aux
évènements les plus précoces que se façonnera un certain mode
relationnel à l'objet ou aux objets de son désir- interaction
avec le milieu, certes, mais par la médiation de son vécu per-
sonnel. Ainsi donc, le milieu socio-cultuel n'est pas sous-
estimé
car dans le fond,
la théorie psychanalytique est une
théorie sociale. On ne peut faire l'étude d'un sujet sans l'in-
tégrer dans un contexte socio-politique ou socio-économique
dans la mesure où la famille n'est pas seulement déterminante
mais aussi déterminée. Car le désir du sujet s'investit dans la
communauté du champ social dont la famille n'est qu'une dépen-
dance.
De tout ceci, il faut donc retenir qu'en étudiant le
comportement délictueux,
la psychologie et la psychanlyse l'ins-
crivent dans un champ individuel mais en tant que celui-ci est
en interaction avec le milieu qui l'entoure.
Adrien BASSITCHE dont les nombreux écrits en la matiè-
re ne manquent pas de pertinence, nous révèle de façon très re-
marquable : "Il y a donc lieu de s'interroger sur des facteurs
autres que ceux de l'environnement, en ne perdant toutefois pus
de vue que les uns et les autres interagissent. L'histoire fa-
miliale, imprime sa dynamique à la personnalité de l'individu.

-
68 -
Chaque humain y réagit d'une façon qui lui est particulière,,(1).
Ainsi donc, l'accent est ici mis sur, non seulement
l'influence que l'environnement exerce sur l'individu mais sur-
tout la signification que celui-ci donne à l'environnement.
Cependant il faut souligner la trop grande importance
donnée aux relations entre l'individu et l'imago maternelle par
les théories de l'individualité, ce qui constitue un écueil
dans la compréhension du délit de l'enfant.
Nous ne terminerons pas ce chapitre sans évoquer
Roger MUCCHIELLI, à qui Yvonne CASTELLAN, dans sa classifica-
tion des différentes théories, a reservé une place particulière.
En fait, nous avons jugé opportun de ranger Roger MUCCHIELLI
dans ce courant général des théorie~ de ~ 'invidualité, car sa
théorie de la dis~ocialité, dans le contenu, n'est rien d'autre
que la théorie psychologique en général et freudienne en parti-
culier. A l'instar de la notion de faiblesse du Sur-moi freu-
dien, il répond en termes de forces ou faiblesses du "moi",
bien que l'auteur dans toute sa démarche recuse l'hypothèse ana-
lytique. Le processus de socialisation va échouer, soit parce
que les conditions sociales deviennent difficiles à maîtriser,
(1)
AdJUen BASSrrCHE
"M~neU/t..6 délinquan-t6 et aJ.d.:oJvi.;té pMeYLta.fe à
Ab~djan", ~n QuatJUème Colloqu.e de CJU..m~nolog~e
CompaJtée d' AtJtU.q u.e Oc.udeYLta.fe, l V!J.Jutut de C~­
nolog~e, M~ 19J4, P. 132.

-
69 -
soit parce que la personnalité du sujet n'est pas armée pour
répondre aux conditions dans lesquelles il est placé, ou peu
motivé pour les assumer.
b)
~~~~!~~_~~_!~~EEE~~~~_E~l~~~~~g~9~~
~!_~~~~l!~9~~
L'orientation psychanalytique et psychologique d'ins-
piration freudienne accorde une extrême importance à la dyade
mère-enfant et voit dans les troubles comportementaux de l'en-
fant, une pertubation des relations affectives avec la mère.
C'est une généralisation et une centralisation sur la mère de
tout trouble psychopathologique. C'est donc privilégier le rôle
de la mère même si, il l'est, ne l'est pas toujours car elle
n'est pas la seule figure d'identification. Et nous pensons que
les rôles du père et de la mère ne peuvent pas être dissociés.
Il n'existe pas dans une relation familiale normale, un lieu,
une étape où l'enfant aurait exclusivement affaire au discours
de la mère et un lieu où celui du père prévaudrait.
Il y a une
interpénétration des deux discours.
Dans un foyer,
en principe il y a l e père et la mère
en ce qui concerne l'éducation de l'enfant.
Il est difficile de
privilégier l'un ou l'autre membre du couple. La preuve en est que l'orsqu'un
des membres manque, l'éducation est déficiente bien qu'elle puisse l'être mê-
me en présence des deux figures parentales. Car l'autorité du père est fonc-
tion de la place que la femme (mère de l'enfant) confère dans son propre dé5 i r.

DEUX 1 E ME PAR T 1 E
PAR T 1 E CLIN 1 QUE
- PROCEDURE METHODOLOGIQUE
- ETUDES ET INTERPRETATIONS DES CAS

-
71
-
CHAPITRE 1
DE L'UTILISATION DES TECHNIOUES METHODOLOGIQUES(l)
Quelles stratégies utilisées dans la collecte des
informations pour une réflexion sur l'enfance délinquante?
RappelIons d'abord que notre hypothèse est de type clinique,
donc faisant à priori appel à des études de cas.
Il s'agit de
voir la problématique parentale dans l'élaboration d'une con-
duite délictueuse chez l'enfant. Et l'acquisition de l'informa-
tion ne pourrait se faire que par des questionnements sur le
vécu familial et infantile de l'enfant et enfin par des projec-
tions conscientes ou inconscientes de celui-ci dans les tests.
Aussi avec l'avis de Mme BERTEIN( 2) , nous avons utilisé d'abord
les entretiens cliniques et comme techniques projectives, le
T.A.T (Thematic Apperception Test) et le test du Dessin de fa-
mille du Dr. Louis CORMAN. Avec Monsieur Adrien BASSITCHE, nous
avons utilisé en outre le Rorschach auquel nous avons ajouté le
Test de Stein. L'entretien clinique qui est la première étape
de la procédure méthodologique consiste à demander à l'enfant
des renseignements sur son vécu: rang qu'il occupe dans la
fatrie, son niveau d'étude - les conditions dans lesquelles ses
études se sont déroulées - rapports qui le lient aux parents -
(1)
Con~ulte~ le~ annexe~ pou~ le~ planche~ du T.A.T.
et du
Ro~chach et po~ le t~t de Stein - PP. 278 - 293.
(2)
Mme B~ein ôut ~gée de Co~ de P~ycholog~e p~oje~ve en 1984
au Vé~ement de P~ycholog~e de l'U~v~~~é de Côte d'Ivo~e.
P~éwément en Ma..Z..tteMe C4 de P~ycholog~e Cu~que.

-
72 -
conditions familiales c'est-à-dire les rapports qui lient les
parents entre eux - vécu économique - le délit et les condi-
tions de son expression - son vécu dans l'établissement et le
sentiment après le délit.
Malgré ces renseignements, pour nous assurer de la
fidélité de l'information, nous nous sommes reférés en dernier
lieu aux dossiers établis par les responsables du centre pour
une confrontation des informations.
Mais comme la quête des informations au niveau de
l'anamnèse ne paraît pas suffisante, le sujet pouvant se déro-
ber, nous avons en outre fait appel à des techniques projecti-
ves. Le T.A.T et le Rorschach sont des tests à images.
Il s'a-
git de demander à l'enfant d'interpréter les planches ou images
qui lui sont présentées. Ces deux tests ont été utilisés dans
la problématique de l'enfance délinquante(l) car ils mettent en
relation le sujet (enfant) et son entourage. Quant au test du
dessin de famille, il consiste à dessiner une famille.
De ce
dessin, il ressort le mode de relations que l'enfant lie avec
son entourage.
Le Test de Stein est un test à complèter des phrases.
Il n'y a pas de réponse standard et le sujet en complètant la
phrase se projette.
(7)
C.6. V~d{~ ANZIEU
Le~ méthod~ ~ojectiv~, PUF, 1976, P. 257.

- 73 -
Pourquoi l'utilisation d'une battérie de tests?
Tout simplement pour avoir une convergence des indices et pour
mieux vérifier nos hypothèses.

-
74 -
CHAPITRE II
DU RECUEIL DU MATERIEL CLINIQUE
A - TERRAIN DE RECHERCHE
Le Centre d'Observation des mineurs de Yopougon est
situé dans l'enceinte de la Maison d'Arrêt et de Correction de
Yopougon (Commune d'Abidjan).
Il est constitué d'un bâtiment
éloigné des bâtiments des adultes délinquants et qui s'occupe
de la rééducation des enfants dont l'âge varie entre Onze (11)
ans et Dix-sept (17)
ans, ayant commis des délits mais non pas-
sibles d'une peine. Lorsque nous y élaborions notre recherche,
le centre contenait une centaine de mineurs appréhendés par la
police. Ce nombre n'est pas exhaustif; il correspond statisti-
quement à un nombre minimum sur la totalité de ceux qui commet-
tent les délits mais non appréhendés par la police ou non en-
registrés.
Il est dirigé et encadré par des éducateurs qui
se chargent de la réinsertion sociale des enfants, après examen
des dossiers et contact avec les parents. Pourquoi le choix du
terrain? Parce qu'il est plus stable et est à l'heure actuelle
le seul qui fonctionne en permanence, donc le mieux indiqué
pour nos investigations.
Il contient des enfants d'origines
diverses.

- 75 -
B - DU CHOIX DES SUJETS
Etant donné que l'âge des enfants varie entre Onze et
Dix-sept (11 et 17) ans, nous avons choisi des enfants dont
l'âge se situe évidemment dans l'intervalle.
Notre choix s'est ensuite porté sur des enfants ayant
des parents ou représentants et susceptibles de livrer des in-
formations sur le vécu de l'enfant concerné. Autrement dit,
nous avons trouvé utile de confronter les informations des
enfants à celles des représentants.
Il s'agit des enfants Ivoi-
riens s'exprimant en français. Ainsi par élimination, nous
avons obtenu 20
(Vingt) sujets.
Les sujets proviennent de n'importe quel espace ethni-
que et de n'importe quelle couche socio-économique, puis profes-
sionnelle du côté des parents.
C - CONDITIONS DU RECUEIL DES DONNEES
Dans une salle du bâtiment mise à notre disposition,
nous procédons à la quête des informations de façon suivante :
Entretien avec le mineur assis en face de nous, séparé par une
table.
Il nous livre des informations sur l'âge,
le rang dans
la fatrie,
l'existence ou non des parents, la séparation ou non
de corps des parents, les relations liant les parents entre eux,
sur la scolarité, le délit,
les relations de l'enfant avec les
parents, si possible l'après école, sur les sentiments de l'en-
fant dans l'établissement, sur le délit et la perspective d'avenir.

- 76 -
Après les entretiens, nous administrons à l'enfant
des épreuves projectives.
Enfin, il faut noter qu'il est signifié à l'enfant
que nous prenons note.
La dernière étape consiste à recueillir des
informa-
tions auprès de la famille, en interrogeant les parents ou l'un
des parents sur le vécu de l'enfant.
Comme mode d'interprétation, nous avons fait appel J
l'analyse thématique.
Il s'agit de faire ressortir les thèmes
les plus fréquents et voir dans quelle mesure ceux-ci peuvent
être confondus avec les désirs conscients ou inconscients, les
anxiétés et la disposition d'esprit du sujet-enfant.
Il convient de noter en outre que pour le T.A.T et le
Test de Stein, nous avons sélectionné en limitant dans le pre-
mier cas le nombre de planches à 13, et dans le second cas, les
phrases à 23. Ces tests ayant l'avantage d'être construits sur
mesure, les éléments retenus sont en rapport avec notre objet
d'étude.
D - MODE DE DEPOUILLEMENT DES DONNEES
Nous nous sommes tenus en ce qui concerne l'interpré-
tation à partir des Tests, du contenu des discours, du type
d'opinion énoncé par le mineur. C'est pourquoi ayant suivi
Françoise Minkowska, nous avons abandonné certains éléments du

-
77 -
psychogramme et l'enquête après le test dans la mesure
où en ce
qui concerne l'enquête, les sujets ont donné à peu près les
mêmes réponses: "c'est quand on voit l'image qu'on dit quel-
que chose, ça sort de la tête", "je raconte ce que je vois"
etc. Ce qui signifie qu'au niveau de l'introspection et d'ana-
lyse sur ce qui s'est passé en eux au moment de la réponse, il
y a problème.
Parfois, les sujets ne disent rien, ne pouvant
pas se souvenir.
Nous avons conservé des éléments du psychogramme pour
une indication. L'accent a été mis sur le vécu du sujet dont
nous avons voulu faire une approche qualitative et phénoménolo-
gique(1) par un triage qualitatif des réponses.
Pour la cotation, nous nous sommes inspirés des Sl-
gles employés en France (Ombredane et Canivet).
(1)
Yvu DURAND
Le Mon.de du 6oJune.o daM le Tut de RORSCHACH,
Co~ polycopié pan M. Vin.cent GUEI KORE -
UniveJt.6aé Nilion.a.le de Côte d'Ivoitte -
1984, P. 4.

- 78 -
CHAPITRE III
ETUDES ET INTERPRETATIONS DES CAS
Dans ces pages, il sera question d'interprèter cha-
que cas mais en faisant d'abord des commentaires c'est-à-dire
des interprètations partielles à partir des réponses à chacun
des tests. Nous mettrons l'accent sur les types d'opinion, sur
la qualité de discours des mineurs. De ces interprètations par-
tielles, nous allons dégager une synthèse qui regroupe toutes
les interprètations mais au niveau de chaque cas avant d'élabo-
rer une synthèse générale regroupant tous les cas.
L'Anamnèse, les observations aux tests c'est-à-dire
les réponses des sujets, puis les dépouillements sont en an-
nexe II, P.
XIX).
Par ordre, nous ferons d'abord un commentaire au nl-
veau du T.A.T, puis du Test de Dessin de famille, ensuite du
Test de RORSCHACH et enfin du Test de Stein.
SECTION l
PRESENTATION ET INTERPRETATIONS DES CAS
1. SIDIBE
(12 ans) ou le cas de l'enfant
"pensif" et "anxieux"
l - ANAMNESE - OBSERVATIONS AUX TESTS ET DEPOUIL-
LEMENT DES RESULTATS (Voir Annexe II, P. XX)
II - INTERPRETATIONS AUX TESTS

1
- 79 -
1~
A - COMMENTAIRE AU T.A.T.
Quelle observation faire de ce test ?
Remarquons tout de suite la grande prédominance du
concept de "pensées". Le sujet pense, c'est-à-dire refléchit
anxieusement à un problème. Le héros est soucieux.
Fréquence des thèmes de l'anxiété (Pl.
1, 2, 3BM, 4,
6BM, 7BM, 10, 12M, 13B, 16). Pourquoi d'autre part cette utili-
sation constante du pronom personnel "il" ? N'est-ce pas une
façon d'attribuer à une tierce personne ses propres sentiments,
ses propres anxiétés ou angoisses ?
Aussi, pour rendre l'angoisse supportable,
le sujet
utilise-t-il comme mécanismes défensifs la projection et le
déplacement. La fréquence des thèmes de l'anxiété est en con-
nexion avec le besoin d'appui qui, lui aussi est prédominant
(PL
1,2, 3BM, 6BM, 7BM, 10, 12M, 13B, 18BM, 16). Face à un
environnement non ou peu serein, le sujet sollicite de l'aide.
La prépondérance du denouement incertain reontre que le héros
est angoissé, anxieux devant son propre avenir (cf. Annexe II,
P. XXV II) .
B - SITUATION FACE AU TEST DU DESSIN DE F~1ILLE
1. Situation réelle de la famille
6 enfants dont il est l'aîné. Famille polygamique
(cf. Annexe II, P. XX).

- 80 -
2. Situation familiale au test
Le père et la mère à l'extrême droite de la famille
(Annexe II, P. XXIV). Le sujet à gauche, à l'autre extrémité.
3. Commentaire
Au premier abord, disons sans détour que Sidibé s'i-
dentifie à l'enfant du test d'où le terme "moi" qui est un pro-
nom personnel. Le père et la mère vivant ensemble, nous pou-
vons à leur endroit supposer qu'ils s'entendent. Cependant, la
séparation, l'écart énorme existant entre le lieu des parents
et celui de l'enfant est symptomatique des problèmes que celui-
ci a avec le discours parental "cohérent". Le mécanisme de dé-
fense est ici, non la scotomisation c'est-à-dire la suppression
pure et simple des parents, mais la relation à distance.
C - COMMENTAIRE AU RORSCHACH
1. Interprétation temporelle ou dynamique
Que pouvons-nous dire de ce cas ? Que le nombre de
réponses faibles est inférieur à la moyenne située entre 20 et
30, production inférieure à celle-ci, ne signifie-t-elle pas
qu'il y a un blocage émotionnel?
La supériorité de G.
sur les autres réponses dénote
la capacité du sujet à voir les choses et les objets de façon
globale, le G. étant supérieur à 30 % qui est le taux normal.

-
81
-
Cette fréquence de G. pourrait supposer la capacité
du sujet à envisager les situations dans leur ensemble, pour-
rait être le signe d'une intelligence car liée à des détermi-
nants K.
Le type de résonance intime nous revèle un sujet In-
troversif, car Z K >~, alors quez. c. = O.
H % étant élevé, ne pourrait-on pas voir dans cette
élévation une préoccupation d'ordre névrotique ou alors les
difficultés de l'enfant que les conflits familiaux ont muries
prématurément ou encore que le sujet recherche des contacts
humains? La dernière hypothèse nous semble la plus plausible.
Cependant, à côté de ce H, on note des réponses
CH) qui sont
des réponses "sorciers" traduisant une impulsion agressive en-
vers autrui, un déplacement de cette impulsion sur le "sor-
cier" Ccf. Annexe II, P. XXI).
D - COMMENTAIRE AU STEIN
Le rejet est au coeur du problème de Sidibé. La ré-
ponse 15 du "tourment" est indicatrice de ce trouble.
La répon-
se 19 est une accentuation de ce rejet.
Le drame de Sidibé,
c'est celui d'un enfant qui n'est pas accepté sous le toit fa-
milial ; aussi se retrouve-t-il sans aide, ce qui va l'emmener
au vol
CR. 14). Une situation qui en outre le conduit à regret-
ter un passé proche ou un passé gratifiant CR.
1), qui va l'em-
mener à se voir malheureux et pauvre CR. 21, 23) ou abandonné

- 82 -
(R.
7). Le discours rejetant du père se retrouve dans le per-
sonnage du père de Stanislas, d'un père compréhensif (R.
20),
d'un père qui s'occupe de son enfant afin que celui-ci soit
heureux
(R.
18). Nous pouvons ainsi dire que le problème est
psychologique. La réaction de Sidibé est une demande, un appel
et un rappel d'une situation ayant existé
(Annexe II,
P. XXV).
III - SYNTHESE CLINICO-PROJECTIVE
La clinique nous renseigne que Sidibé est confronté à
un discours parental "cohérent", soudé, mais un discours en
contradiction avec son désir ; discours représentant un lieu de
contradiction affective. Face à un tel discours, Sidibé éprouve
une forte anxiété:
il est en proie à une angoisse intense,
craignant la réaction parentale teintée d'agressivité. Aussi,
pour rendre la situation supportable, Sidibé se projette-t-il
dans un personnage neutre d'où l'utilisation excessive ùu pro-
nom personnel "il". Mais face à une forte angoisse,
les mécanis-
mes de "camouflage" et de déplacement vont s'effondre pour
laisser la place à une projection réelle, à une identification
non déguisée de Sidibé au héros
(P1.
16) où il utilise "moi",
pronom personnel mais cette fois bien déterminé. Dans ce cas,
en utilisant l'autre pronom personnel "il", Sidibé ne parle que
de lui-même. Il se confond alors avec le héros
(cf. Annexe Il,
P. XXI).

- 83 -
Un autre déplacement est utlisé, celui d'une situa-
tion familiale à une autre. Ainsi, le discours rejetant ùu père
se retrouve dans le personnage du père-de Stanislas, un père
compréhensif (test de STEIN) - réponse 20), d'un père qui s'oc-
cupe de son enfant afin que celui-ci soit heureux (R. 18),
(Annexe II, P. XXVI).
Cette façon de se reconnaître dans la situation con-
flictuelle se révèle dans le test du dessin de famille où le
pronom personnel "moi" est encore employé. Sidibé se libère de
l'angoisse de castration. Cependant, il utilise la relation à
distance comme mécanisme de défense pour dénoncer le creux dans
le discours parental. De toute façon, ce creux est dénoncé dans
le test de STEIN où Sidibé s'identifie à l'enfant malheureux et
pauvre ou abandonné (R.
21, 23, 7),
(Annexe II, P. XXV et XXVI).
Aussi, sommes-nous maintenant en droit d'articuler
que la faiblesse des réponses au RORSCHACH pourrait signifier
un blocage émotionnel, le sujet ne pouvant s'exprimer librement
d'où le type de résonance intime relève un sujet introversif.
Le discours parental cohérent est un discours tissé de toutes
parts par des parents complices. Mieux, il est un discours com-
plice. Un regard sur la clinique nous informe que face au refus
de la mère de voir l'enfant au foyer conjugal, le père répond
par un mutisme,
(Annexe II, P. XX).

-
84 -
Aussi le sujet éprouve-t-il d'énormes difficultés à
sortir de cet étau et est-il par conséquent à la recherche des
contacts humains.
(H % élevé au RORSCHACH). Les réponses (H)
qui sont des réponses "sorciers" désignent alors les parents
"qui font du mal à quelqu'un (P1. 1), assimilés d'autre part à
des "mangeurs d'hommes à la recherche de quelque chose" (P1. 9)
(Annexe II, P. XXI
et XXIII).
L'identification dans le RORSCHACH au papillon "à la
recherche de nourriture" (Pl. 5) ou encore l'évocation de "deux
hommes tirent des enfants" (P1. 3) est caractéristique des pro-
blèmes que vit Sidibé (Annexe II, P. XXII).
En s'identifiant à Torn (Test de STEIN R.
5), l'enfant
nous fait revivre ses problèmes actuels (Annexe II,
P.
XXV).
Le thème de l'anciété et le dénouement incertain au
T.A.T.
(voir annexe II, P. XXVII), est la preuve que le sujet
est à la recherche d'une solution pour retrouver sa place et
son identité, le vol étant le résultat de toute l'angoisse
créée par les parents.
2. Marcelin (15 ans ou l'identification au
CHRIST
1. ANAMNESE - OBSERVATIONS AUX TEST ET DEPOUILLE-
MENT DES RESULTATS (Voir Annexe II, P.
XXIX)

-
85
-
II.
INTERPRETATIONS AUX TESTS
A - COMMENTAIRE AU T.A.T.
Nous remarquons que les dénouements sont heureux.
Est-ce à dire que les intentions du héros sont remplies, que
ses souhaits sont exaucés? N'est-ce pas pour le sujet au ni-
veau des mécanismes de défense, exprimer une réaction en con-
traire
d'autant plus que certains dénouements sont incertains
pour ne pas dire malheureux, consolidant le potentiel des dé-
nouements malheureux? (Annexe II, P. XXXVI).
B - SITUATION FACE AU TEST DU DESSIN DE FAMILLE
1. Situation réelle de la famille
Parents divorcés. Le père remarié. Les enfants retrou-
vent leur mère parce que l'environnement leur est hostile.
2. Situation familiale dans le test
Figure représentant un homme cruxifié : c'est "Jésus
à sa croix".
Il s'agit donc au niveau de la représentation gra-
phique du Christ cruxifié (Annexe II, P. XXXIII).
3. Commentaire
Au niveau de la représentation de la famille, Marcelin
représente le Christ cruxifié. Quelle motivation l'a poussé à
représenter le Christ en pareille situation? N'est-ce pas une
identification du sujet au Christ?

1
-
86 -
1
i
Mais une identification de quelle nature ? A quel
titre? Au sauveur, c'est-à-dire à celui qui s'est sacrifié pour
les autres comme le symbolise la croix, ou alors à l'homme mar-
tylisé ou malheureux ?
C - COMMENTAIRE AU RORSCHACH
Interprétation temporelle ou dynamique
Le G élève dénote la capacité du sujet à percevoir
les choses globalement alors que la réponse D est faible
; ce-
pendant Dd (petits détails)
est élevé.
F+ 0o est inférieur au taux normal (80 - 90 %). Cepen-
dant ce taux n'est pas loin de la moyenne, montrant que le su-
jet est intelligent comme le revèle le G. La pensée n'est donc
pas rigide.
F % faible de la moyenne (60 - bS %),
indiquant une
privation de contact immédiat et spontané avec le monde amhi3nt
et avec soi-même.
L'élevation de H % signifiant la recherche de contact
humain.
A % étant inférieur à la moyenne, ne pourrions-nous
pas dire que le sujet se désintéresse du monde environnant?
En un mot, nous dirons que nous avons affaire à un
sujet se basant beaucoup sur la forme que le mouvement et sur-

- 87 -
tout la bonne forme,
indiquant une bonne capacité de percevoir
et de distinguer. Cependant, la supériorité du K (mouvement)
sur la couleur dénote l'introversité d~ sujet, c'est-à-dire la
tendance à refouler ses pulsions
(Annexe II, P.
XXXVfI).
D - COW.ŒNTAIRE AU STEIN
La réponse 1 pose la problématique du cas Marcellin
"heureux lorsque ses parents vivaient ensemble". Et plus loin
"le temps où ses parents étaient ensemble" (R.
4). Pourquoi
se sent-il comme le "plus malheureux" ? (R.
23), parce qu'il
ne "trouve pas quelqu'un qui puisse s'occuper de lui" CR.
14).
Et pourquoi cette agressivité pour la belle-mère et pour le
père aussi? Pour le père parce que celui-ci est muet à l'égard
de s a femme
(R. 7) et donc parce qu' il ne "protège"
pas les en-
fants
(R.
20)
comme le père de Stanislas.
Le discours de Marcellin prône un retour de la mère
donc une cohésion familiale pour être heureux (R.
1)
; la répon-
se 22 est encore plus accentuée:
"Je désirais toujours être
avec mes parents ensemble". Nous sommes alors en droit de pen-
ser que le drame que vit Marcellin est un drame psychologique.
Son comportement est une revendication d'un passé lointain.
Aussi, survient l'inévitable incertitude face à l'avenir, un
avenir dépendant des parents
(R.
10),
(Annexe II, P. XXXIV).

-
88 -
III - SYNTHESE CLINICO-PROJECTIVE
La clinique nous revèle un sujet vivant avec la mère,
celle-ci étant séparée du père depuis la tendre enfance. La
cohabitation étroite des enfants avec leur mère s'explique par
la sévérité de la belle-mère. Que pouvons-nous dire de ce cas
où dans la clinique, Marcellin n'est pas heureux alors qu'il
l'est dans le T.A.T.
? (Annexe II, P. XXIX)
Pour comprendre ce cas, faisons appel au mécanisme de
défense
la réaction en sens contraire. Le thème du bonheur
(P1. 1, 13B, 16) contient réellement en arrière-fond un problè-
me : "il est heureux car il est auprès de ses parents" (Pl.
1)
signifierait qu'il ne l'est pas parce que loin de ceux-ci comme
l'indique la clinique. Il en est de même de la planche 13B aInSI
que de la planche 16. La libération ici est une libération réel-
le, le père étant sous le joug d'une belle-mère qui a autorité
sur lui. Le retour dans la famille, c'est la séparation du ptrc
d'avec la belle-mère et le retour du père auprès de sa famille
initiale. Aussi, la planche 10 est-elle évocatrice des problè-
mes conjugaux.
Si Marcellin avait en réalité le sentiment de se sen-
tir heureux, pourquoi se sentirait-il malheureux dans le dessin
de famille car être cruxifié signifie être bel et bien mort. Ne
plus exister. Ainsi, Marcellin est "mort" pour avoir été "mal-
traité", abandonné par les parents
(Annexe II, P. XXXIII).

- 89 -
Ainsi, la non représentation des membres de la famil-
le, mieux la représentation de Jésus voire du sujet sur la
croix donc du sujet mort est évocatrice des problèmes qu'il a
avec les autres. La représentation d'un Christ ici n'a rien à
voir avec la symbolique de l'homme sacrifié pour les autres Jans
la sphère de la religiosité. Au-delà de cette symbolique, il y
a le thème de l'homme malheureux.
La faiblesse de F %(RORSCHACH)
indique ici une privation de contact immédiat et spontané avec
le monde ambiant. Cette privation va conduire le sujet à recher-
cher le contact humain d'où l'élevation de H % au RORSCHACH,
mais tout en se désintéressant de l'entourage
immédiat (A % bas).
Les réponses (H) supérieures à H indiquant le déplacement de
l'agressivité et de l'anxiété de Marcellin sur les personnages
à forme humaine. Mais cela signifie ici aussi, une accentuation
par nomination des conflits. Ainsi en nommant tour à tour "on
dirait des démons qui emportent quelqu'un" (Pl.
1), "là aussi
on dirait des démons.
Ils doivent causer et préparent un coup.
Ils n'ont pas de tête
ils ont été punis" (Pl.
II)
"on di-
rait qu'ils sont fâchés contre quelqu'un" ; "quelqu'un est
emmené pour être sacrifié" (Pl.
l,
III,
IV)
; nous sommes alors
en droit de penser que ceux qui "sacrifient" sont les parents.
Ils sont perçus comme menaçants dans le RORSCHACH conduisant
le sujet, pour s'achapper, à s'identifier au papillon (Pl. V)
qui "s'envole peut-être qu'il échappe à un danger". En s'échap-
pant, le papillon est sauvé (Annexe II, P. XXXI).

-
90 -
Le discours de Marcellin est un discours dénonciateur
du discours parental ; mieux il prône un retour de la mère donc
une cohésion familiale pour être heureux (R.
1 et R. 22 du test
de STEIN). Le drame que vit l'enfant est un drame psychologique.
Son comportement est revendicatif d'un passé (Annexe II,
P. XXXIV).
La scotomisation du discours parental prouve bien
qu'il y a problème réel avec ce discours d'autant plus qu'il
n'a enregistré aucune visite depuis sa présence au centre.
Le trouble comportemental proviendrait ainsi du man-
que du discours parental; d'abord de celui du père jamais là,
rendu muet par son épouse et celui de celle-ci, phallique et
rejetant.
3. Philippe (15 ans ou l'espoir de réintégrer
la parole parentale
l -
ANAMNESE - OBSERVATIONS AUX TESTS ET DEPOUILLE-
MENT DES RESULTATS (Voir annexe II, P.
\\\\\\VIll).
II - INTERPRETATIONS AUX TESTS
A - COMMENTAIRE AU T.A.T.
Nous remarquons une trop grande fréquence du thème
de la sollicitude, dénotant ainsi que le héros sollicite de
l'aide; qu'il est en quête de soutien (Pl.
2, 3BM, 6BM, 13B).
L'instabilité de l'environnement tour à tour non permissif,

-
91
-
puis permissif (Pl. 13B, 18BM) reflète un espoir du héros qui
espère en dépit de la présente situation non favorable, qu'on
s'occupe de lui d'où les dénouements heureux là où le héros se
trouve confronté à des difficultés (Pl.
1, 7BM, 12M, 13B, 18BM).
La constance des dénouements malheureux (Pl.
2, 3BM, 4, 6BM)
montrent à notre sens que pour l'instant les désirs du héros ne
sont pas encore réalisés
(Annexe II, P. XXXXVI).
B - COMMENTAIRE AU TEST DU DESSIN DE FAMILLE
1. Situation réelle de la famille
Philippe est le 4ème enfant d'une famille de 10 (dix)
enfants. Le père et la mère vivent séparés. Après avoir vécu
chez son père, il est maintenant avec la grand mère
(Annexe II,
P. XXXVIII).
2. Situation familiale dans le test
Un enfant au centre de deux traits verticaux qui l'en-
tourent. A droite comme à gauche, c'est le paysage. L'enfant va
à l'école, joyeux, souriant. Les courbes du dessin revèlent un
sujet sensoriel car le dessin est vivant. Dessin légèrement dé-
calé vers la gauche, le sujet étant droitier et le mouvement du
dessin partant de la droite vers la gauche, on peut suspecter
une forte tendance regressive de la personnalité.
Aucune représentation des parents et des autres mem-
bres de la famille pourtant nombreuse (Annexe II, P. XXXXIV).

-
92 -
3. Commentaire
Que pouvons-nous dire de ce dessin ? Que la représen-
tation unique d'un personnage allant à l'école, autour de lui,
le paysage, est seulement l'expression de l'intérêt du sujet à
aller à l'école? Les deux traits verticaux qui "l'enveloppent"
ne dénotent-t-ils pas le désir du sujet de nous dévoiler la
rupture avec les autres, de son désir qu'il est unique et qu'il
n'y a autour de lui que paysage et lapin (animal)
? (Annexe Il).
La suppression pure et simple des membres de la famille n'est-
elle que fantaisiste? N'est-ce pas l'expression d'un souhait
du sujet, souhait visant la disparition de ces membres parce
que absents dans l'économie affective du sujet? La scotomisa-
tion pure et simple de l'autre n'est-elle pas le reflet des re-
lations pour le moins difficiles que le sujet entretien avec
l'autre, lieu de l'élaboration de son désir?
B - COMMENTAIRE AU RORSCHACH
Interprétation temporelle ou dynamique
+
F
% étant à 90, on peut dire que le sujet a une pen-
sée rigide restant sur la méfiance, anxieux, craignant de se
trahir.
La nette supériorité de G sur D note la capacité du
sujet à voir les choses dans l'ensemble, orienté ensuite sur
les petits détails donc sujet minutieux aussi.

- 93 -
A côté du K mouvement, le Kan n'est pas négligeable.
Il en est de même du contenu où H n'est pas assez éloigné de A,
montrant la capacité du sujet à faire la part des réponses, à
distinguer le contenu humain du contenu animal. Cette globali-
sation des réponses se revèle dans l'absence des Hd et Ad, met-
tant en évidence la richesse du type d'appréhension d'autant
plus que le G est souvent lié au K.
A % étant inférieur au taux normal, nous pouvons pen-
ser que le sujet se désintéresse du monde ambiant
(Annexe II,
P. XXXXVIII).
D - COMMENTAIRE AU STEIN
Le contenu des interprétations ou des réponses pose
le problème du sujet face à un environnement immédiat représen-
té par l'image parentale. Un regard critique sur le contenu per-
met de voir que le sujet regrette un passé proche dont il a bé-
néficié la douceur. Au-delà de ce regret, c'est la reconcilia-
tion qu'il prône (Réponse
nO 3), le retour de ce discours (ré-
ponse nO 1, S, 7, 10,12, 15, 17, 18, 22,
24). Ainsi, presque
toutes les réponses revendiquent le retour au foyer de la mère,
donc le retour d'un couple séparé. Le désir d'intégrer ce dis-
cours est si fort que Philippe en est tourmenté; mieux, qu'il
en fait un souci principal (réponse 15,18)
(Annexe II, P.XXXXV).
Quelle est son attitude envers l'avenir? L'avenir est
conditionné.
Il ne peut être meilleur qu'en présence des parents

-
94 -
vivant en parfaite harmonie.
L'anxiété se situe ici par rapport
au manque de la parole parentale. Ce manque fait de lui un or-
phelin (réponses 19, 21, 23)
(Annexe II).
III - SYNTHE SE CLINICO-PROJECTIVE
La clinique nous revèle un sujet dont les parents sont
divorcés, des parents dont la situation professionnelle et socia-
le n'est pas négligeable. Nous pouvons donc au premier abord
éliminer l'hypothèse d'une carence nutritionnelle comme étant
l'élément sous-jacent à la manifestation de l'enfance délinquan-
te. Philippe vit avec sa grand mère et ne voit son père et sa
mère que rarement. Les parents informés de sa présence au C.O.M.
ne s'y sont jamais rendus. N'est-ce pas curieux? Pourquoi l'un
des parents n'a-t-il pas pris l'enfant en charge au lieu de lui
rendre visite chez la grand mère, pour savoir si l'enfant n'a
besoin de rien? Le vol qui est le délit exprime-t-il un besoin
profond financier? N'est-il pas plutôt le reflet d'une demande
affective de la part de Philippe ?
Aussi, lorsque Philippe imagine "ne pas être aimé"
(Pl. 3BM) , lorsqu 1 il reproduit la scène de ses parents divorcés
(Pl. 4), lorsqu'il a peur, vivant seul avec la grand mère
(Pl. 6BM)
; ne fai t-il pas une projection de son propre vécu?
La réponse à la planche 13B "cet enfant est orphelin ... " n'est
pas gratuite (Annexe II).

-
95 -
Ainsi, presque toutes les réponses revendiquent le
retour au foyer de la mère, donc le retour d'un couple séparé.
Le désir d'intégrer ce discours est si fort que Philippe en e~t
tourmenté. Mieux, qu'il en fait un souci principal
(réponses 15-
18 du test de STEI~).
Aussi, "les parents viennent voir leurs fi Is et joyeux,
l'emmènent à la maison"
(Pl.
13B)
; "tout le monde étai t con-
tent de le revoir"
(Pl.
16) sont-ils évocateurs de l'espoir de
retrouver le lieu de l'élaboration de sa personnalité.
Aussi, nous pensons que le trouble comportemental est
ici l'appel à un discours parental jamais intégré.
Il est la
mise à nu du manque de ce discours,
la grand-mère n'ayant pu
colmater la brêche. Ceci est d'autant plus vrai qu'en Afrique,
dans la majorité,
les grand-mères sont "gâteuses".
Finissons pour dire que la planche 18BM "il Y a des
délinquants qui veulent lui voler son argent" est un aspect
des mécanismes défensifs utilisés par Philippe, c'est-à-dire
la projection.
L'abandonnisme ou le sentiment d'être orphelin alors
que les parents sont vivants se retrouve dans le test du dessin
de famille où un seul personnage est représenté.
N'est-ce pas
une identification du sujet au personnage du test, le personna-
ge et Philippe fusionnant pour former UN ? Le personnage de
l'enfant allant à l'école est le désir de Philippe de repartir
à l'école après l'interruption de celle-ci.

-
96 -
Cependant, en dépit de l'absence de figures identifi-
catrices que sont les parents, en dépit de l'absence de leur
discours, Philippe espère réinstaurer cette parole pleinement.
Ceci est d'autant plus vrai que les denouements sont heureux
en passant par un environnement d'abord non permissif, puis
serein, le conduisant à se désintéresser du monde ambiant
(RORSCHACH).
Le conflit avec l'entourage immédiat se revèle
dans le RORSCHACH: "un petit lutte contre des gens qui veulent
l'emmener" (Pl.
1)
;
"deux êtres humains portent un objet parti-
culier pour le jeter" (Pl.
III), "le regard des hommes, mais
des hommes qui n'ont pas pi tié des autres"
(Pl. X)
(Annexe 11).
4. Jean (15 ans)
ou le silence des parents
l - ANAMNESE - OBSERVATIONS AUX TESTS ET DEPOUILLEMENT
DES RESULTATS
(Voir Annexe II).
11-
INTERPRETATIONS AUX TESTS
A - COMMENTAIRE AU T.A.T.
Le héros est souvent ici un enfant avec besoin d'ap-
pui (Pl.
1, 3BM, 6BM, 7BM, 12M, 13B, 18BM, lb).
Il s'agit à cet
effet d'un sujet (le héros) qui recherche aide et consolation
(Pl.
1, 3BM, 13B, 16), et conseils (Pl. 6BM). Du fait de se
sentir abandonné dans l'imagination ou réellement, d'où les
thèmes de l'abandon (Pl.
12M, 13B, 16). La conception environ-
nementale est négative (Pl.
1, 3BM, 4, 6BM, 7BM, 13B, 18BM, lb)

- 97 -
et le dénouements souvent malheureux (Pl. 1, 3BM, 4, 12J'.1, 1.":jB,
18BM,
16)
(Annexe II).
On pourrait r~sumer en disan~ que le héros, du fait
d'être abandonné, manifeste le besoin d'appui, et le désir de
retrouver la famille unie d'où les thèmes de retrouvailles et
f am i Il e he ure use ( P1. 2, 10) .
B - SITUATION FACE AU TEST DU DESSIN DE FMlILLE
1 - Situation réelle de la famille
Enfant
unique - parents divorcés - vit avec sa mère
(Annexe II).
2 - Situation familiale au test
Représentation unique d'un enfant entre deux traits
verticaux - identification de l'auteur du Dessin à l'enfant du
dessin (Annexe II).
3 - Commentaire
La scotomisation des parents et la valorisation du
sujet n'est pas signe d'un certain narcissisme mais plutôt
l'expression d'un conflit avec l'Autre, d'une rupture ou d'une
absence de communication avec l'Autre,
les traits verticaux
étant obstacles à cette communication - plus simplement, nous
dirons qu'il n'y a aucun lien entre le sujet et l'Autre qui
n'est autre que le parent. Aucune communication avec l'exterieur.

-
98 -
C - COMMENTAIRE AU RORSCHACH
Interprétation temporelle ou dynamique
Au niveau du contenu, le H est inférieur au A entraî-
nant une immaturité affective, donc un "infantilisme"
malS
ces réponses peuvent traduire un déplacement, le sujet proje-
tant son hostilité dans l'animal. A % n'est pas éloigné de 45;
cependant, on peut suspecter un désintérêt du monde extérieur
ou alors un refus psychopathologique de tout conformisme.
La supériorité du G sur le D souligne le caractère
abstrait du sujet. A côté de cette abstraction, donc de cette
globalisation, il utilise des réponses petits détails pour ren-
dre sa pensée explicite.
Le nombre de réponses n'ateignant pas la moyenne, ne
pouvons-nous pas y voir un problème émotionnel conduisant le
sujet quelque fois à refuser de donner plus de réponses ~ cer-
taine planche reflètant sa réelle capacité? Ex.
Planche X.
Ici encore, nous observons une introversité tant au
niveau du type de resonance intime que de la formule secondaire.
Nous notons par ailleurs une absence de réponses cou-
leur. Cependant les réponses mouvement ou kinesthésiques sont
fréquentes avec un pourcentage non négligeable de F+
(Annexe II,.

-
99
-
D - COMMENTAIRE AU TEST DE STEIN
Du discours de Jean, il ressort une prédominance des
thèmes de l'abandon, de la solitude. Une pure projection du
héros de son vécu personnel. L'intérêt personnel, c'est de VOir
la famille constituée autour de lui (réponse 1, 7, 10, 12, 19,
22). Cependant, ce n'est pas toujours comme ça que les choses
se passent. Alors, abandonné, il vole
(Réponse 14). Le vole
exprime-t-il un besoin financier, ou une façon de solliciter
l'aide des parents sous un angle affectif? Que recouvre la ré-
ponse 18 où le sujet exige qu'on s'occupe de lui? De quelle
occupation parle-t-il ? Nous sommes à même de penser que le pro-
blème est purement affectif et non saupoudré d'économie (Annexe
II ) .
III - SYNTHESE CLINICO-PROJECTIVE
De ce cas, nous dirons d'abord qu'il s'agit d'un su-
jet unique dont les parents ont divorcé et qui vit avec la mère.
Le père lui est remarié. Nous ne sommes pas surpris de constater
une trop grande fréquence du besoin d'appui,
le héros enfant du
T.A.T. n'étant autre que Jean. Le thème de l'enfant abandonné
est bien réel : un père absent remarié - une mère jamais à la
maison. L'isolement est total.
Il est doublé et conduit naturel-
lement à la négativité des parents. L'enfant, en raison de la
séparation des parents à 4 mois n'a pu introjecter la parole
paternelle. Le signifiant ne fut jamais à la place où il devait

-
100 -
être. La présence maternelle n'a pu servir de substitut, mieux
elle a été complice.
Le Rorschach met .~ nu-cette absence des discours pa-
rentaux ; mieux, le test ré évoque la situation familiale réelle:
"Disputes entre un homme et une femme; c'est la séparation"
(Pl.
1)
"encore des disputes entre l'homme et la femme"
(Pl.
II)
; "des paroles entre un homme et un femme"
(Pl.
III),
où alors il revèle un sujet s'identifiant au papillon:
"c'est
un papillon qui est seul, il doit se diriger vers ses amis" ;
"le papillon a l'air malheureux (Pl. V)
(Annexe II).
Toutes ces réponses, au-delà de la situation familiale
qu'elles présentent, revèlent un sujet abandonné et malheureux.
Ce thème de l'abandon et de la solitude ressort souvent dans le
Test de Stein où le sujet manifeste un vif intérêt de voir la
famille constituée autour de lui
(R. 1,7,10,12,19,22), de
voir cette famille s'occuper de lui
(R. 14). Puisqu'on ne s'oc-
cupe pas de lui, le sujet vole.
Le vol manifesté très tôt n'est
autre que la conséquence d'un manque du discours parental. Aus-
si l'édification de la personnalité était-elle au départ pro-
blématique voire hypothéquée pour Jean? La bande n'a servi
que de déclencheur externe, c'est-à-dire moyen d'expression du
trouble comportemental.
La scotomisation des parents dans le Dessin est une
suppression réelle de ceux-ci. Elle est une négativité de leurs

- 101
-
paroles jamais présentes et intégrées, une situation ayant con-
duit 3 une absence de conscience de soi, le discours interuic-
teur n'étant jamais là "cet enfant pense;
il doit avoir des
problèmes" (Pl. 1)
"cet enfant est orphelin"
(Pl.
13B)
"un enfant seul dans la maison" (Pl.
16) sont corrélatifs des
problèmes réels que Jean vit avec l'image parentale,
(Annexe II).
5. Denis
(15 ans)
ou le Denie du Discours
Paternel par la mère
l -
ANAMNESE - OBSERVATIONS AUX TESTS ET DEPOUILLEMENT
DES RESULTATS (Voir Annexe II, P.
LVII)
II - INTERPRETATIONS AUX TESTS
A - COMMENTAIRE AU T.A.T.
Le héros - enfant (Pl.
1, 3BM, 6BM, 7BM, 16) ou orphe-
lin (Pl.
13B), se trouve confronté à de nombreux problèmes de
nature morale. Le thème de la mort (Pl.
1, 3BM) qui ressort est
la traduction immédiate de l'absence du Discours Parental, aussi
retrouve-t-on "on dirait que son père est orphelin" (Pl.
13B),
"un enfant se retrouve seul" (Pl.
16). D'où la forte expression
du besoin d'appui
(Pl. 1, 3BM, 6B~1,
12M, 13B, 16). La mère
n'ayant pas pu colmater la brêche faite par le père, le héros
se réfère toujours à ce départ (Pl.
4, 18BM) et souhaite une
reconciliation (Pl.
2, 10). Aussi, est-ce avec une logique que

-
102 -
nous observons une fréquence élevée de l'environnement perçu
comme menaçant constamment.
Il s'agit d'un environnement repré-
senté par les personna~es du père et de la mère. Nous pouvons
suggérer que les relations que le héros entretient avec le Dis-
cours parental ne sont pas bonnes,
(Annexe II).
B - LA SITUATION FACE AU TEST DU DESSIN DE FAMILLE
1. Situation réelle de la famille
Il est l'aîné d'une famille de deux enfants.
Les pa-
rents vivent séparés.
2. Situation familiale dans le test
En gros plan la mère, au milieu de Denis et sa petite
soeur
ils se tiennent la main (Annexe II).
3. Commentaire
La valorisation de la mère (dessinée en gros plan) est
sans doute révélatrice de bonnes relations que les enfants ou
que Denis entretient avec la mère.
Nous pouvons aussi penser que cette valorisation est
peut-être signe que c'est la mère qui détient le Discours. Mais
les enfants et la mère se tenant par la main est aussi signe
de solidarité. Ainsi, s'il y a problème, n'est-ce pas par rap-
port au discours parental ?

-
103
-
C - COMMENTAIRE AU RORSCHACH
L'Interprétation temporelle ou dynamique
La fréquence élevée du mode G dénote une certaine ca-
pacité du sujet à globaliser la perception. D'autre part, cette
globalisation est suivie en pourcentage non négligeable si non
élevé de Dd (par rapport à la moyenne normale = 89 %).
Les In-
terprétations sont déterminées plus par le mouvement que par
la forme. Cependant la bonne forme l'emporte sur la mauvaise
forme ou la forme incertaine avec un contenu à tendance humaine,
dénotant la non rupture du sujet avec l'espèce humaine. La fré-
quence tout de même élevée de A n'enlève rien à cette capacité.
+
Le F
% est inclus dans le taux normal = 80 à 90 %, dénotant
une bonne observation du sujet endépit de la globalisation des
interprètations.
A % étant bas, pouvons-nous en déduire que le sujet
se désintéresse du monde environnemental ?
La résonance intime et la formule secondaire montre
des réponses kinesthésiques mais celles-ci ne traduisent pas
l'existence d'une structure constitutionnelle introversive, mais
la tendance du sujet à réagir en ce moment à l'environnement,
une orientation psychologique et affective dans des moments pré-
cis. La succession étant irrégulière, il y a une absence de ri-
gidité de la pensée,
(Annexe II).

-
104 -
D - COMMENTAIRE AU STEIN
En se référant aux interprétations, on peut émettre
l'hypothèse que la problématique-de Denis est une problématique
essentiellement axée sur la "contradiction" du Discours Paren-
tal. Cette contradiction n'est autre que l'absence du Discours
Paternel mais nié aussi par celui de la mère. Aussi, le compor-
tement trouble et troublant de Denis est-il une réaction à l'en-
contre de ce manque. 'Au plan significatif, il est l'appel à un
retour du Discours Parental uni, au retour à la cohésion de ce
Discours. Les réponses 1 et 18 sont très caractéristiques de
cette problématique que vit Denis; le retour à une harmonie
familiale. La présence du Discours maternel en tant que tel
n'est pas suffisant pour provoquer un effet compensatoire.
Mieux, il est ce qui "traumatise" car il est la Négativité du
Discours Paternel qui constitue en lui-même une Négativité.
Il
est un rappel mais un rappel en négatif d'autant plus qu'il ne
fait aucune mention au Discours du. père ; mieux il le nie comme
existant et ayant existé. Dans ce contexte, l'élément paternel
est désinvesti - aussi, la référence à Henry (réponse 15), à
Réné (réponse 7), à François
(réponse 17) est une pure et 5 im-
pIe projection du vécu personnel de Denis, la réponse 20 est
révélatrice de ce souhait,
(Annexe II).

-
lOS -
E - SYNTHESE CLINICO-PROJECTIVE
La clinique nous revèle un sujet dont le père et la
mère vivent séparés. Le père abandonne le domicile conjugal ct
se remarie. La mère fait une campagne de dénigrement auprès des
enfants. Psychologiquement parlant, nous dirons qu'elle nie la
parole du père, elle le nie comme étant le père des enfants.
Mais, elle aussi est absente. Un regard clinico-projectif nous
amène à penser que Denis et le héros se confondent en un seul
personnage: l'enfant abandonné voire orphelin. Aussi,
les thè-
mes de disputes entre le père et la mère, et les thèmes de dé-
part reflètent-ils une situation réelle,
(Annexe II).
La dénégation du Discours paternel par la mere se re-
trouve dans le Test du dessin de famille où la mère est valori-
sée. Si elle est valorisée, ce n'est pas parce qu'elle comble
le vide car elle aussi est muette. Son mérite, c'est d'avoir
recueilli les enfants, c'est d'avoir eu le courage de vivre avec
ceux-ci d'où sa valorisation si non pourquoi parlé "d'orphelin"
ou d'enfant abandonné", d"'enfant à problème" quand on a, à la
place du père quelqu'un pour combler le vide, pour renouer avec
les liens affectifs? Aussi, la représentation de la mère pro-
viendrait de la "pitié" que les enfants éprouvent pour celle-ci,
parce que courageuse, traitant le père d'''irresponsable''. Les
interprétations du RORSCHACH sont caractéristiques de la situa-
tion existentielle de Denis - "Je pense que ce sont des hommes
qui se battent, un homme et une femme,
au milieu de deux en-

- 106 -
fants malheureux", "les deux enfants appellent au secours"
(Pl.
1)
-
ou encore "ça c'est un papillon, il est seul, abandon-
né par les parents ; il va retrouver sa soeur,"
(Pl. V)
; ici
l'identification est nette. Le papillon n'est rien d'autre que
Denis abandonné, allant retrouver sa soeur qui existe dans la
réalité. Aussi, la référence à Henry (R.
15) à Réné (R.
7) ou
à François
(R.
17) est une pure et simple projection du vécu
personnel de Denis, la réponse 20 mettant à nu les souhaits du
sujet. "Le père de Stanislas est à la maison; Il est bon, il
s'entend avec la mère" (Test de Stein)
(Annexe II).
A un mutisme primordial du Discours Paternel, la mère
répond par une négativité, un dénigrement de ce discours d'où
une contradiction flagrante dans les discours parentaux.
Inté-
riorisant les conflits, Denis y réagit par une délinquance.
6. Daniel (14 ans) ou la question de l'en-
fant unique abandonné
l
-
ANAMNESE-OBSERVATIONS AUX TESTS ET DEPOUILLEME~T
DES RESULTATS (Voir Annexe II).
II - INTERPRETATIONS AUX TESTS
A - COMMENTAIRE AU T.A.T.
Le héros est un enfant (Pl.
l, 3BM, 12M, lb), un pe-
tit (Pl.
6BM) , un bébé (Pl.
4)
avec une forte expression du b",-
soin d'appui
(Pl. 1,4, 7BM, 13B, 18BM, lb).
Le besoin d'appui

- 107 -
montre que le héros a besoin d'aide qui pourrait venir de sa
famille, mais une famille disloquée (Pl.
4, 6BM, la, 16). Aussi,
les thèmes de la famille retrouvée, de la famille heureuse,
sont-ils un souhait dévoilé du héros
(Pl. 4, la). Même le thème
de la compréhension (Pl. 6BM) est un moyen de comprende la S1-
tuation conflictuelle, est un moyen de comprendre le drame que
vit la famille.
La conception que le héros a de la situation
environnementale familiale est négative (Pl.
l, 3BM, 4, 6BM,
7BM, 1 2M, 13B, 18BM, 16) et le thème de l'enfant abandonné
(Pl. 3BM, 13B, 16) est caractéristique de cette situation con-
flictuelle.
Le sentiment d'être abandonné, sentiment réel ou
fantasmé est l'expression d'une famille désunie.
Les dénouements malheureux souvent exprimés (Pl.
l,
3BM, 4, 6BM, 7BM, 13B, 18BM, 16)
revèlent le non-aboutissement
des désirs du héros, c'est-à-dire être le désir du désir des
parents, les voir et avoir une place dans la constellation fa-
miliale (Annexe II).
B - LA SITUATION FACE AU TEST DU DESSIN DE F~1ILLE
1.
Situation de famille réelle
Fils Unique
2. Situation familiale dans le test
Un enfant entre deux traits verticaux avec commentai-
re à l'appui
"Cet enfant de 14 ans est seul; il ne sait où
aller" (Annexe II).

-
108 -
3. Commentaire
La représentation unique est une réalité.
Le sujet
est enfant unique. Mais qu'il scotomise ou nie l'image parent a-
le pose problème. Ce problème est d'autant plus évident que le
Dessin suivi du commentaire en est révélateur. Sur un autre
point de vue, les traits verticaux confirment l'hypthèse de la
solitude, de l'isolement voire de l'abandon, signifiant par là
qu'il n'a aucune relation avec les autres.
C - CO~WENTAIRES AU RORSCHACH
Interprétation temporelle ou dynamique
On remarque ici que le A % est égal au H %.
Cependant par rapport au taux normal, A % est bas. La
fréquence de K et surtout du K actif caractérise ici un sujet
de grande vitalité et d'ambition.
Le type théorique, abstrait se retrouve dans le pour-
centage élevé de G.
Au niveau du contenu, A reste supérieur à H. Peut-on
dire alors que le sujet a perdu le contact humain?
La différence n'est pas significative d'autant plus
qu'il existe des planches à contenu essentiellement animal comme
la planche V? N'est-ce pas une projection des craintes et désirs
(K élevé) dans les animaux ou encore un déplacement de ces sen-
timents sur eux?
(Annexe II).

- 109 -
D - COMMENTAIRE AU STEIN
Un regard sur la réponse 17 nous permet de poser la
problématique de Daniel. "Ce que j'exige de la vie est le bon-
heur. Qu'on s'occupe de moi". Mais comment? Est-ce que réelle-
ment on ne s'occupe pas de lui? Jetons un autre regard sur le
protocole et arrêtons nous aux réponses 1, 4, lb,
19, 20. Des
réponses qui tour à tour dans leur signification, mettent l'ac-
cent sur la nécessité de cohésion de la famille. Ainsi, Daniel
aura été satisfait de la vie, si celle-ci permet une triangula-
rison de la famille c'est-à-dire permet un retour à une famille
unie avec Daniel au centre. Ce souhait de Daniel n'est pas du
tout voilé ; il se trouve dans presque toutes les réponses
qu'il a données au Test de Stein. Ce protocole, sans détour,
constitue une projection directe du vécu personnel de Daniel.
Il devient lieu des interrogations du sujet sur sa propre eXIS-
tence (réponse 7, 11). Suis-je comme les autres? C'est-à-dire
comme ceux qui "ont" des parents ? La problématique de Daniel
tourne autour de la Dialectique ... Si je suis malheureux,
c'est parce qu'on ne s'occupe pas de moi, c'est-à-dire parce
que je n'ai pas de parent, car un parent doit s'occuper de son
enfant. Mais s'occuper de son enfant, c'est constituer une fa-
mille unie (Annexe II)

- 110 -
III - SYNTHESE CLINICO-PROJECTIVE.
Daniel est un enfant unique.
Cette situation d'enfant
unique se retrouve dans le Dessin de la famille.
C'est donc une
réalité. Mais quand on parle de famille,
il n'y a pas que le su-
jet exclusivement. Aussi, pensons-nous que la scotomisation ou
encore la Dénégation des parents est révélatrice des difficul-
tés relationnelles que Daniel entretient avec le Discours Paren-
tal. En plus de la situation d'enfant unique, ses parents vi-
vent séparés. Mais la présence de Daniel auprès de la mère ne
comble pas le vide de la séparation ; une mère souvent absente
de la maison, refusant au père l'accès à la maison.
A une absence réelle du Discours
Paternel
(Il vient
rarement voir l'enfant), la mère répond par une négativité de
ce Discours. Elle nie ce Discours; mieux elle le neutralise.
Aussi, à la demande des enfants,
le Discours Parental est man-
quant
(Annexe II).
Le vol qui est le délit et qui se faisait dans le g1-
ron maternel est un appel à une assistance.
Il est une demanJe
du Discours Parental et c'est non avec étonnement que Daniel
s'identifie à l'enfant du Test de T.A.T., à l'enfant abandonné
ou orphelin (Pl.
3BM, 13B, 16) ou à l'enfant qui a des problè-
mes et pleure, ayant sans doute perdu un parent
(Pl.
1, 2, 3BM)
à la suite des disputes des parents
(Pl.
4, 6BM, 7BM).
Le th~me
de mort
(Pl. 3BM) n'est pas une mort réelle. Elle est une absen-

-
1 11 -
ce du Discours du père. Si ce Discours manque, s'il n'existe
pas, c'est qu'il n'existe pas réellement d'où la pensée qu'il
est mort, qu'il n'existe pas
(Annexe II).
Ce thème de disputes ressort dans le RORSCHACH.
"Deux bonhommes qui se disputent l'enfant au milieu pleure"
(Pl. 1). "C'est toujours les mêmes types - les disputes conti-
nuent" (Pl.
II). Elles ne doivent pas être d'accord sur quelque
chose" (Pl.
II).
Identifiés aux "sorciers", aux "mauvais types",
les parents sont ceux qui veulent du mal de Daniel qui se con-
fond ici avec "le papillon qui échappe à une mort" (Pl. V)
car
le sorcier ou le démon (Pl.IX) symbolisent le mal.
Ils symboli-
sent le mal et les parents se confondent avec eux. S'ils sont
sorciers, c'est d'abord parce qu'ils vivent séparés conduisant
Daniel à se considérer comme un orphelin, un malheureux (R 6,
11,
13, 14,
18, 20,
22) dans le Test de Stein. Et ensuite parce
qu'ils ne s'occupent pas de lui c'est-à-dire parce qu'il n'a
personne pour l'écouter, pour lui parler, pour lui interdire
certaines choses donc à l'éduquer
véritablement. Une situa-
tion l'amenant à se voir comme différent des autres
(R. 11)
(Annexe II).
La problématique de Daniel réside dans le retour à une
union familiale,
à une cohésion familiale, étant persuadé que
son "bonheur" passe par là. Une façon d'inviter les parents à
la reconciliation.

- 11 2 -
7. Berthé (16 ans)
ou la mort du substitut
l -
ANAMNESE-OBSERVATIONS AUX TESTS ET DEPOUILLEMENT
DES RESULTATS (Voir Annexe II).
II - INTERPRETATIONS AUX TESTS
A - COMMENTAIRE AU T.A.T.
Le héros est ici tour à tour l'enfant; il
(père) et
puis le petit fils qui reçoit des conseils de la part de la
grand-mère (Pl. 6BM) et du grand-père (Pl. 7BM).
Le héros exprime beaucoup le besoin d'appui
(Pl.
1,
3BM, 4, la, 12M, 13B, 16)
; ce qUI voudrait signifier que le
héros cherche aide ou consolation, qu'il recherche ou attend
d'Autrui, de l'autre encouragement, pardon, soutien, protection
et sollicitude. Ce besoin d'appui s'accommode avec le thème de
la sollicitude.
Les histoires dans la majorité des planches se termi-
nent très mal pour le héros, d'où la grande fréquence des dé-
nouements malheureux (Pl.
1, 3BM, 4, la, 12M, 13B, 16) signi-
fiant sans doute que les désirs et les souhaits du héros ne
sont pas réalisés. La conception environnementale est négative,
environnement représenté par la figue paternelle (Pl.
1, 13B,
16) (Annexe II).

-
1 13 -
B - SITUATION FACE AU TEST DU D~SSIN DE FAMILLE
1. Situation réelle de la famille
Berthé est le 6e enfant d'une famille de 7 enfants -
parents divorcés.
2. Situation familiale dans le test
Représentation d'un père qui donne des conseils à
son fils
(Annexe II).
3. Commentaire
L'absence de la mère ou de la parole maternelle revè-
lerait que les relations avec la mère sont des plus difficiles.
Aussi, la présence d'un père conseiller est-elle projective.
Est-ce à dire que la relation avec celui-ci est bonne? N'est-
ce pas une façon de dénoncer aussi l'absence de la parole pater-
nelle et de souligner comment en principe il devrait faire,
c'est-à-dire jouer son rôle conseiller?
C - COMMENTAIRE AU RORSCHACH
Interprétation temporelle ou dynamique
Le mode d'appréhension G est supérieur au taux normal.
Ne s'agit-il pas d'une tendance à percevoir les objets dans
leur ensemble ? La prédominance des réponses animales sur les
réponses humaines dénote-t-elle une perte de contact avec tout
humain ou un
simple déplacement des affects ?

- 11 4 -
Dans tous les cas, nous pouvons suspecter une immatu-
+
rité affective. Les réponses bonne forme
(F ) l'emportent sur
le K Kinesthésique (Annexe II).
D - CO~~IENTAIRE AU STEIN
Avons-nous le droit de faire de ce cas une problémati-
que de la mort ? La mort du père semble être au creux du problè-
me de Berthé. La réalité est que ce père est bel et bien vivant.
S'il est représenté comme mort alors qu'il vit en chair et en
os, il Y a problème par rapport à son rôle. Aussi, l'évocation
constante de père mort
(Réponses 5, la, 19) ou alors du père de
Stanislas vivant
(nO 20) n'a rien à voir avec le lexique - le
mort ou le vivant sont des symboliques;
ils symbolisent d'un
côté, l'absence du Discours Paternel, et de l'autre la présence
de ce Discours dans la problématique d'insertion sociale de l 'cn-
fant.
Si je considère mon père comme mort, c'est parce que pour
rien il n'a jamais existé c'est-à-dire qu'il ne m'aime pas ct
ne m'a jamais aimé. Si je le considère comme inexistant, c'est
parce qu'il me rend malheureux. Parce qu'il est la cause de mes
malheurs, tels peuvent être résumés les propos de Berthé dont
la question de père mort est au centre de l'existence (Annexe
II ) .
III - SYNTHESE CLINICO-PROJECTIVE
Quelle interprétation donnée à ce cas ? Un regard
retrospectif sur la clinique nous renseigne que à l'âge très

-
1 1 5 -
tendre, le sujet a vécu séparé de son père divorcé d'avec la
mère. Le substitut son beau-père est mort. La fréquence du be-
soin d'appui, c'est-à-dire du besoin de rechercher ou attendre
d'autrui encouragement, pardon, soutien, protection, sollicitu-
de. Cette fréquence dénote la non-assistance du père à l'égard
de l'enfant. Ce n'est pas par hasard que nous retrouvons tour
à tour l'image identificatrice conseillère
(Pl. 6BM,
7BM) et
de retrouver au niveau de la représentation de la famille un
père conseiller (Annexe II).
Le Dessin de famille nous montre un père conseiller
alors que la mère est absente. Aussi, si dans la réalité le pè-
re a été absent, la mère n'a pu cependant combler le vide? Aus-
si, la planche l qui pose la problématique du sujet revèlant
un sujet seul dans la chambre, la planche 13B de l'enfant at-
tendant ses parents et la planche 16 mettant à nu les difficul-
tés que le sujet a avec les parents sont-elles une projection
de la réalité., une réalité qui s'ouvre à nous comme un espace
où la parole parentale est insignifiante ou fait défaut
(T.A.T.).
Les réponses au RORSCHACH sont encore plus significa-
tives,
les parents confondus à des hommes volants, à des sor-
ciers emportant un enfant souffrant (Pl. 1)
"ça ressemble à des
hommes, un homme et une femme.
Ils veulent déposer un objet
quelque part et partit' (Pl.
III).
L'enfant souffrant ne peut-
être que Berthé dont la famille ne veut pas. Le test de Stein
est encore plus confirmatif: ''Max sent qu'il souffre ... " (R. 19),

- 116 -
"on pense de moi que je suis malheureux" (R.
21)
; "il se re-
présen te touj ours comme un abandonné" (R. 23)
(Annexe II).
Le thème de père mort qUI ressort très souvent symbo-
lise l'absence du père vivant. Mais peut-être ce père est-il le
substitut du père génétique réellement mort? Nous pensons
qu'il s'agit de ce père biologique "disparu" très tôt et dont
l'enfant proclame le retour espérant recevoir de lui des con-
seils.
8. Augustin (15 ans)
ou le refus de la mère
a l'enfant d'accéder à tout discours pa-
rentaI
l -
ANAMNESE-OBSERVATIONS AUX TESTS ET DEPOUILLEMENT
DES RESULTATS (Voir Annexe II).
II - INTERPRETATIONS AUX TESTS
A - COMMENTAIRE AU T.A.T.
Le héros est le plus souvent un enfant (Pl.
1,
3B~1, 4,
6BM, 7BM, 12M, 13B, 16) exprimant un besoin d'appui
(Pl.
1, .~B~l,
4, 12M, 13B, 16). Le besoin d'appui fréquemment exprimé et les
thèmes de l'enfant abandonné face à ses problèmes
(Pl.
l,
3B~I,
13B, 16) dénotent bien le degré de difficultés que le héros a.

Le
thème de
la famille
heurE'use
(l'l.
2)
et
de
la
sexualité
(Pl.
10)
sont bien
l'0'xprc5sion d'un 50uhnit
du héro:::,
1e
sou h ait que
l e p ère
l' ev i en ne
(P 1.
1lI)
e t
que
};1
r a ln i 11 e soi t
â nouveau unie et heureuse.
Le
thème du divorce est
contenu dans
If'S
plaTlches
4,
6BM,
16,
avec en pointillé le départ
du père,
abandonnant
1'en-
fant ou les enfants
(Pl.
16)
sans penser à celui-ci
011
d
ccux-ci
(Pl.
4)
(Annexe
Il).
B -
SITUATION FACE AU TEST DU DLSSIN DE FA~IILLL
1.
Situation réelle de
la
famille
Enfant unique de sa mere.
)
Si t ua t ion
f a III i l i 3 le
(a c e
;lU
tes t
Représentation d'un personnage unique entre ,it"lL\\
tr:,-
cés verticaux.
3.
Commentaire
"Cet enfant vit
seul
i l e s t
arr f. t ê ' , tel
c S i ] e
\\. (' ':' -
men t ct ire qui
sui t
l e Des sin d eAu gus tin.
C(1 mille
(] u C ~1 S , ! e ;111,
\\_1 1
retrouve
ici
le même dessin,
seulement :1vec une
lé[;è'rf' ,Ji 11(-
rence dans
le
commentaire".
(L'enfant vit
seul . . . ) est
ULI\\crtc-
ment exprimé.
Ceci explique bel et bien les tracés vert icallx
et
la scotomisation des parents
(c'est-à-dire
leur non-rcpré'senLI-
tion)
pourtant réellement vivants mais
3bscnts totéllcncnt
5111'

liS
-
le Dessin
le "seul" est négation dl' LI
figure
p:lrcntalc.
c - COM!'-1ENTA l RE AU RORSC 1U\\Cl!
K c'est-à-dire
la bonne
forme
l'emporte SUl
le llHlll\\l'IU'I1T.
Cette capacité de disce'rncr
1:1
I:onnc de
[:1
i!;IIl\\';IISI'
forme
se
retrouve dans
le mode d'appréhC'nsl0n
ou (;
cc;.
J()rnill:]1,1
à 6 b
D a I 0 r s
que
les
réD 0 n ses D son t
:1
1 1
(' n
cl (, ~ < l' 11~
li 0 n 1.'
, , •
t aux
no l'mal.
Le G étant nettement
supérieur au
taux
norm:J l
(,'
:,
::i0
'b),
ne peut-on pas parler de
type
théorique,
:1bstrait
.,
+
La prédominance du F
noterai tune obsen'at j 011 IHCl 1-
se,
une accuité perceptive même S1
elle est globale'.
cUl'
';1],,1-
ci té d'attention,
composante de
1 r j ntell igcllce
sC'
t llêll'd'
,Lins
+
le F
% compris
entre Su
-
90
°0 ,
taux normal
(Annexe
I l !
Le nombre faible
de K chez
ce sujC't
ne
tradllit-il
pdS
une certaine période de
crise comme
la
puberté'?
La
rcponse
Iii),
r é p 0 n s e ' ,sor cie r r , 0 U
" d é mon"
est p] usé 1 e \\' é· C' q II l'
J: 1 ) C P 0 11 sel i
essentiellement humaine.

1 I~)
-
Il - Cml~1Er;TAIRL l\\lJ STEl;\\;
La q u t' 5 t ion sou .1 ev é e
ici
est
d c s é1 V 0 i l'SI
l ~l C () n t r ~1 -
diction des Discours
Parentaux peut-être sujette ij
prohlL'l1lc
pour un enfant.
En tout
cas,
Cf'
test
de c.;tein
nOllS
l,'!1
\\10nne llne
idée.
Li
n,'pUilSC
puse'
[;i
plobl('fTléltiquc
dl,
-;ujet
li'111
('11
s'i-
den t i fJ :ln t
' l
Ll n
dut r e.
Ln
rai t.
i l s ' a g 1 t
t] 1 cl 1\\
sou 11 ~l 1 t
\\' 0 i le-.
Le bonheur de Charles qui
est en fai t
celui
de August i n ne pcut
e x i ste r q 11 e s I l e s p ct l'en t sac cor cl e n t
leu r s dis COli l' S -
,', n lill mot
que S'lI n'y a pas de contracliction des Discoure;
l'alcnl:1UX
-.
L'avenir n'a de sens que par
rapport
:1
ces (Iisc()llr~ -
les
ré[')oIl-
ses
19 et surtout
21
où If~ sujet évoquc la paix sont
car3ctéris-
tiques de
la tourmente dans
laquelle se
trouve Augustin
(R.
1'+),
confusionnant avec Henry.
Le discours maternel
reste dans
son
c on t en u un dis c ours dis s oc i a t eu r.
Il
c ré e une
ru p t ur e ,
en t ra]' -
nant
une double rupture vécue par l'enfant.
L'absence du Dis-
cours
Paternel est d'abord une
rupture et
le
refus
;]
l'enfant
d'accéder à cette parole est aussi
une autre
rupturp,
(,\\nnexe 1 rL
I I I
-
SYNTHESE CLINICO-PROJECTIV~
L'évocation sans cesse de
l'enfant
seul,
abandonné
face::1
ses problèmes
(Pl.
l,
:;B~l, 7131v1,
1:;1-;,
lb),
e q
c:lr~ictéris­
tique de
la description réelle du sujet d:Jns
ses
reléltions
;l\\'CC
sa famille:
p3rents divorcés
~l l'âge très tendre; enfant vi-
vant
avec la mère depuis ce
jour.
l~ern:Jrqllonc; d';jhord que

-
1 20
-
Augustin présente un trouble
le refus d'aller il
l'école.
Remarquons aussi que la mère empêche
l'enfant de VOIr son père,
aussi met-elle à la disposition de celui-ci
tout ce dont
il
a
hesoin,
sauf son p~re. Notons par ailleurs le refus de celle-ci
de se remarier.
ÜÙ peut
conduire une
telle situatioll au niveau
comportemental ?
D'abord â une absence de conscience morale,
donc il
une absence de l'identification de
l'image paternelle,
la paro-
le du père étant niée par la mère .
.A. propos,
notons
avec Li\\CM\\
que lorsque la mère nie
l'autorité du père,
plle se confond avec
l'enfant
et ne pennet pas il celui-ci d'acquérir ilnc
identité
personnelle et d'accéder il
la communication,
la
parole p,Jternel-
le
étant
le
lieu et le sens de cet .::lccès.
L.e déJ1IF' Ut'
la
parole
pat e l'ne 11 e par 1 a mère ne penn f' t
pas il
l' en ra n t
cl l"
S ('
s i tue r JI' 1 l'
r .::l p pOl' t
â 1 3
réa lit é soc i ale,
:1
l' ide n t i t é s 0 C i ,1 J e
1 n C ,1 l'né e
JI ,1 l'
la parole paternelle.
Cette négativité
sur Je perl" est
cié'pLlcc"l'
sur tous les hommes,
d'où
le refus de se marier cO[HiuIS:IJ1!
;\\
l'impossibilité pour l'enfant de s'identifier a unL'
Illl:l,L:C
1!1:J~Lli­
line le substitut
faisant défaut.
L'unique représent.::ltion
(Test du [Jessin de
fami ]le)
montre bien la problématique de Augustin.
La scotomisation de
la figure parentale est bien caractéristique des problèmes qlll'
le sujet entretient avec le Discours parenuJl.
Le selltiment
d'être abandonné est présent et
conduit il nomme!"
Je Discours

-
1 2 1 -
comme étant
celui
des
"méchants qui
ne
s'occupcment
pas
de
leu l'en fan t "
(P l.
1 fZ 0 RSC11 AC1i),
" v u
cJ e
l a t ê t E'
d' u n I1H' cha n t
t Y-
pe"
(Pl.
Il, RORSCHACII)
ou alors
assimilé
iJ
CE'lui
Liu
sorclC'/
( Pl.
1 l 1),
(f\\ n n e x e
l l ) .
Ce
thème
d'être méchant
revient
continuellement
d'lill
la
fréquence
de
réponse
(li).
Le R(lRSClIACH
E'st
unE'
pl0jection
réelle des
problèmes
du suj et qu i
"se
représente
touj ours
corm::e
le plus malheureux des
enfants"
(R.
22,
Test
de Stein).
Le
lest
de Stein se
présente
comme une
confirmation
de
l 'hypothèse
Lie
l'enfant malheureux parce que
"isolé" aussj
pense-t-il
que
S:I
vie n'est
rjen sans
ses
parents
(Pl.
9 de Test de Stejn).
9.
Konaté
(15
ans)
ou
la
qucstj on
cie
l ' en-
fant
dont
les
parents
ne veulent
plus
1 -
ANAHi\\ESE-013SERVATIOt\\S j\\UX TLSTS ET DLPÛlJJLLUll.\\']
DES RLSULTATS
I\\oir f\\nnexe
IIi.
T1-
INTEfZPRLTATIONS AUX TESTS
/\\
-
cmlMENTAIfZL /\\lJ T.A.T.
Nous
observons
une
forte
expression du besoin d'élppui
o u des 0 u t i e n
( P L I ,
3 13 M,
1 2~l,
1:) 13,
1 8 13 ~1 ,
1()).
L e
h é r 0 ::;
e n fan t
ou
jeune dans
la majorité
des
cas
(Pl.
l,
::iBH,
6B~1,
lU,
12H,
1313,
lb)
est
confronté
ii
un envjronncmcnt menaçant
(Pl.
T,
3B}';,
bBM,
12j\\1,
1313,
16).
Aussi,
rechcrche-t-il
l'ap~uj ou alors les

1 ~.::
-
retrouvailles en vue de son
intégration d'oG parfois
le besoin
d'affiliation
(Pl.
2,10).
L'environnement
caractérisé par les parents absents,
ou
rejetants
(Pl.
I,
3BiI1,
4,
6Brl,
7BM,
13B,
16),
fait du héros
un enfant abandonné,
rejeté,
orphelin
(Pl.
l,
3BM,
6Br1 ,
7EM,
1:1B,
lb).
Les dénouements malheureux confirment
les difficultés
existentielles du héros
(Pl.
l,
?>Btv1,
4,
6E~i,
12r-.:,
l~U,
18Erl,
16),
(Annexe
II).
B -
SITUATIOt\\ AU TEST DU DESSIN DE FA~lILLL
1.
Situation réelle de
la famille
3ème enfant d'une
famille de 7 enfants dont
les pa-
rents vivent ensemble.
2.
Situation dans
le test
Représentation unIque du sujet de
lui-même suivi de
commentaire:
"moi,
je me pro!TI?'ne",
(Annexe
I I ) .
3.
Commentaire
L'isolement du sujet ou
la scotomisation des parents
est
sig n e d' li n con f lit
l' 0 P P 0 c; an t
d
C e II x - l' 1.
l, e
--; Il jet
' ,5 C
pro -
mène" -
où va-t-il
? t\\'est-ce pas
signe qu'il
l'st ab:..tndonnr :i
lUi-IT.ême,
qu'il est rejeté?
La scotomisation des p:nents,

123 -
l'isolement du sujet revèle l'émprgence de sa problématique
dans le manque du Discours Parental.
C -
CQ!\\1HENT A l RE AU RORS CI L\\C11
+
Les réponses Forme
CF 1 prédominent --
éllns 1 que
1('S
ré p 0 n ses A. Hê me l e H est é gal au tl d e t un )18 u s Up (' rie u r a u (1 i )
Cependant, en pourcentage et par l'apport élU taux normé! l, !\\ ':,
reste bas, c'est-à-dire inférieur il 4S
%,
démontrant
la paU\\IP-
des relations que le sujet entretient avec l'entourage imm0-
dia t.
La réponse G nettement supérieure il la moyenne malS
pas jusqu'à dépasser YÜ %, traduisant une pensée adaptée, non
rigide.
Le type de résonnance intime et
la
formule secondai rp
rel è ven t uns u jet réa gis 5 a 11 tau III 0 n de der a c.: 0 n ï 11 t r 0 \\- crs iVe.
Il faut toutefois émettre des
réserves car la diffÉ"rencc n'est
pas significative quand on s'en tient ~ la faiblesse des répon-
ses Kinesthésiques sur les
réponses Forme.
A lé] di [-rfrencc du
F,
le K n'est pas exprimé ici
suffisamment. Cette ahsence de
rigidité de
la pensée au C; sc rptrouve à la succession irrégu-
lière,
(Annexe II).

12-1
-
D - Cm.l~!1~NTAI Rl: AU STE IN
L'anxiété au niveau de
Konaté se pose 3.
l'instant où
il est rejeté par les parents et même
il ne peut plus réintégrer
la maison familiale.
Aussi,
Charles est-il
une
identification de
Konaté. :Vlieux une projection de son vécu -
(réponse
1)
. Ce
rejet va créer en lui
le sentiment d' ind~pendance -
ne vlvre
que par lui-même et pour lui-même
(I~éponse 2 et 3).
Cette si-
tuation existentielle ne crée pas seulement un sentiment de dé-
pendance
;
il crée aussi une fureur contre l'autorité parentale.
Aussi,
les
images parentales sont-elles perçues comme méchantes
(R.
5 et 19).
Ce sentiment d'autonomie n'annule pas
l ' anxi été'
et son sentiment d'être
le plus malheureux ou encore son désir
de réintégrer la maIson familiale
(IL
21)
(Annexe
II).
III - SYNTHESE CLINICO-PROJECTIVE
Un regard sur
la clinique
rev~le que Konaté a été re-
jeté par
les parents.
Enfant n'ayant
jamais été accepté par les
SIens on ne sait trop pourquoi,
du moins est-ce par "banditis-
me" si
l'on tient compte de la déclaration des parents.
D'autre
part,
le père n'est jamais 18
-
évidemment avec sa proression-.
Il en est de même de
la mère.
Aussi,
Konaté est-LI
dans une SI-
tuation où il lui est incapahle de se si tuer par rilpport
illl
Dis cou r s
ra r e n t al,
e n t ra î n il n t
une
i TIl P 0 s s i 1, il] t 0 pOil l'
1u i d ' a c -
quérir une
identité personnelle,
de s'identIfier il une
11lI~1,';('
parentale quelconque.
Le thème de
l'enfant
orphelin ou :lh:lndol1-

-
1 25
-
né dans
le T.A.T.
est réel.
Ce thème
se retrouve cluns
Je [1essin
de
famille
ou Konaté scotomise
le Discours
parental
rejetant
donc absent.
Ce Discours,
il
faut
J'ignorer.
f\\ussi
\\' volt-il
avec un certain réalisme une mort,
llne
int'xistancC' cI'ol;
] 'é'\\'()-
c a t ion d e i a J11 0 r t
des par en t s a s sim LI é 5
d' (1 U t l' e p ;1 r t
,'J
des
"hommes emportant quelque chose",
i1 "deux hommes '1111
s ' c n V O i l ' l ) l " ,
ou encore à "deux sorciers"
(Pl.
l,
[l,
III
du Test
de
I<.OLC,('I!Yli:
ou bien à des méchants qui
ne veulent pas
dp
lui
et ql11
le
lont
souffrir
(R.
la,
18,
19
du Test de Stein),
J'où la
représcnta-
tion d'être seul
au monde
(R.
12 Stein).
La problématique cie
K0 na t é s e
t r 0 u v eau co e u l' de
ce re jet don t
i 1 est vic t i me
(r\\ n -
nexe
II,
P.
LXXXXII).
la.
Anatole
(14
ans)
ou
lieu de
Ja prc;domi-
- - - - - - -
nance du discours
J'une mère phallique
1 -
ANAMI\\ESE-OBSERVATIO!\\S AUX TESTS
ET DLPOUILLEj\\IEl\\T
DES RESULTATS
(\\'011' Annexe
I l ,
P.
LXXX\\I\\).
II
-
INTERPRETATIONS AUX TESTS
A -
COj\\l~1ENTAIRE AU T.J\\.T.
La
fréquence
élevée du besoin J'appui
ou Je soutien
moral et matériel
se
revêle dans presque
toutes
les planches
(Pl.
l,
:3BM,
7BM,
12~1, 16). Le héros est un enfant le plus SOll-
vent
(Pl.
l,
:3
B~i, (J!3~1, 7BIvl, 1201, 16) ou alors les parents
( Pl.
2,
:3,
:3 BIvl,
4,
1 0) .

-
1 26
-
L'évocation constante du thème de
la solitude
(P].
l,
lZM)
montre
la situation d'enfant
ahandonné face
~ une famille
dfsunie,
en désaccord,
d'où les
th0mes de disputes et de départ
du père
(Pl.
')BM,
4)
ou du père absent
(Pl.
bB~1, ÎB~1). Cette
situation familiale donc cet
environnement
immédiat
coerciti C
susci te une
forte
anxiété chez
le héros
[Pl.
])
provoquant en
lui,
un sentiment de retrait,
de mise à l'écart du Discours pa-
rental
(Pl.
16),
(Annexe
II,
P.
n).
B -
SITUATIOl\\ FACE AU TEST DU DESSIN DE fMIILLE
1.
Situation familiale
réelle
2éme enfant d'une
famille de
2 enfants,
parents vivant
ensemble.
2.
Situation familiale dans
le
test
La mère est
représentée en gros plan,
tellant
le
fils
par la main,
(Annexe
II,
P.CIl),
3.
Commentaire
La
représentation en gros plan de
la mère est lin Sl-
gne de
la valorisation de celle-ci.
Elle et
J'enCant
se
tiell-
n e n t
par l li mai n,
sig n e san s cl 0 u t e Cl u e
] e s
rel a t i Cl n s
1 i ~l Il t
l' l r\\ -
fant <l
] ' image
maternelle sont bonnes.
Pourquoi
l' ig!lOralll:e clli
p ère
.) Pou r ClU 0 i
sas co t om i s a t ion '? Lst - c e 11 cl ire li U ' i J n'e.\\ i ste
jJ:Js
réellement'? La problématique de
l'enfant
ne condui t-cll c

-
1 2 ~
-
pas à la problématique parentale VOire i"i
la Ji~cordance ues
discours parentaux tant
la ml~re est valorisée '?
C -
Cm1~lENTAIRL AU RORSClli\\CII
Interprétation temporelle ou dynamiqll~
+
La capacité de clésigner la
forme
(F
et 1-, J est
+
t rè s
développée chez Anatole.
lei
encore,
le F
l'emporte sur
le 1\\ mouvement.
Si nous prenons en compte
le
taux normal,
nOll~ pou-
vons dire que 0 est
inférieur au
taux normal
et que l; est
supé-
rieur.
Nous avons
sans doute affaire à un
sujet visant
l'abs-
traction.
Les
réponses
CH)
restent considérables par
j'apport
aux réponse~ purement humaines.
;\\e s'agit-il pa~
lC]
de ù0pla-
cement d'affect sur ces
sujets 3 visage humain?
o - COMMENTAIRE AU ST[I~
Quels
th~mes ressortent souvent Jans ce protocole ?
,A.u niveau des craintes et gênes,
le
sujet
accepte dii--
ficilement une situation familialE' eXlstante
]a sllprt'l1\\atic de
la mère sur
Le père.
Situation qui
va créer en
lui
Le sentiment
de dép art
a 11 e r I o i n cl es par e nt s pou r é v 1. ter
1e s " 11 i st 0 i. r es"
qui
sont pour lui des
situations sociales éprouvantes.
Il
s'en
suit un prohlème d'autorité

où l'autori.té pèse,
13 où elle

128
-
est
inversée d'autant plus qu'avant
son
licenciement,
le
père
détenai t
celle.-ci.
Cette domination maternelle s' étend 2 toute
la maisonnée,
obligeant
le père i1 ne pas
rentrer Ù Dlldi,
et
créant
chez
l'enfant un sentiment
de dé~p3rt. La
réponse
est
probH'matiquL' cles
dirriculté's de Anatole
('t
Li
rC[Junsc
2ll,
l'a ccc n t u:lt ion.
Lep ère cl e
S Lm i s Las est
1 e
l: 0 nt l' air e
d u pc r c
d'Anatole c'est-à-dire faible
(Annexe
II, P. CIV).
III - SYNTHESE CLINICO-PROJECTIVE
La clinique nous
révèle
une mère possessive,
s'occu-
pant de
tout
à la malson,
donc d'une mère dont
le Discours prI-
me.
Cette primauté du discours maternel entraîne
la
l'enlise en
cause du discours paternel dévalorisé aux
yeux
de
l'enfant.
La
non-représentation du père dans
le
test
du Dessin de
famille,
la scotomisation de
son discours,
la valorisation de
l'image
maternelle
revèle une absence
i=l
la
fois
réelle et
symbolique du
discours paternel,
le père ayant perdu
l'emploi,
perd
toute
::JU-
torité devant une mère phallique qui
veut
être
le ciésir du dé-
sir de
l'enfant,
donc se confondre avec
lui.
La
problématique'
de Ana toI e s e t l'OU ver ait
cl one au co e u r de ce cl i sc 0 urs
par e n l :1 1
contradictoire,
suscitant en
lui
des
problèmes
d'idpntiCic:ltin)]
par rapport
à
l'image paterneLle
l 'e n f:1 nt
qui
"p l ,'U r c" Ji a r l' ('
que ses
pélrents
"se disputent"
(PL.
313~1, ~),
le [Jc're qui
veut
partir parce que ne pouvant plus
supporter les
caprices
de
1'(-
pouse,
telle est
la situation famili:J1e
où le discours
p:lteJ'rlcl
est nié,
nec 0 n st i tua nt au cu ne
l' t? f é r en ce.
c: (' s cl i :-; P Il t (':-; 0 Il C' l' -"

-
1 2\\)
-
discours parentaux contradictoires se
retrouvent dans
le
RORSC:IIACH où
les parents
sont assimilés
il (1<:5 démons ou 501'-
ciers qui
se disputent
CPI.
l,
Il,
(Il)
constituant
un danger
auquel
l'enfant
- papillon échappe
(Pl.
V),
étant
heureux 101'5-
que
la paix
règne
(R.
1
:
test
de Stein),
(;\\nncxe
[l,
P. CI
et CIIl).
11.
Cherif
(15
ans)
ou .L'abandon d'u11
enfant
l
-
ANAMNESE-OBSERVATlüNS AUX TESTS ET DLl1ùUr LLU1LG'T
DES RESULTATS
(Annexe
I l ,
P. C\\ I l ) .
II
-
INTERPRETATIONS AUX TESTS
A -
COMMENTAIRE AU T.A.T.
On ohserve une grande
fréquence
du besoin d'ilCfili3-
tion
(Pl.
2,
7BM,
10,
1313)
et
de
soutien
IPI.
l,
3B~l,
1tl).
D'autre part,
le
thème du départ
ressort souvent avec en appui
les disputes et
le divorce
(Pl.
1813M,
lb,
1313,
3B~1,
4).
Cette
situation ne convient pas
au héros qui
prône
la
réconci liat i011
(Pl.
.2,
-;-13~1,
lU).
Les dénouements malheureux montrent
les
ohs-
tacles
rencontrés par
le héros
dans
la solution des
problèmes
I.Pl.
l,
3BM,
4,
1313,
18BM,
lb)
face
i1 un environnement menaçant
( jJ 1.
l,
3 13 ~1,
1 3 B,
1 8 B1'-1 ,
1 6) .

-
1::i Ü -
B -
S l TUAT ION AU TEST ]) 1.1 DES S Il' DE FAl'-11 LU:
1. Situation familiale
réelle
Père et mère sépar~s ~
l'âge de
11
ans -
S~mc enfant
d'une famille de 7 enfants.
Situation familiale dans le test
Le père, Chérif et la mère se promènent,
sc tCIl,mt
par la maIn.
3. Commentaire
A priori, on pourrait dire qu'il y a une parfaite en-
tente au sein de
la famille,
le p0re,
la mère et l'enfant se
tenant par la main.
L'enfant au centre, exprime-t-il une réali-
té ou un souhait de Chérif ? ~'est-ce pas une façon de dire:
"c'est là que se trouve normalement ma place"
c - COM~1ENT AI RE AU RORSCHACH
LeD est net t em e n t bas
(1 2 'b)
no tan t
l a r Cl i bic s sc
du sujet à concrétiser les réponses.
Le sujet préfère la gloha-
lisation que les détails. Cette accentuation des détails appa-
+
raît dans le F
et le F en général,
supérieur au K.
Au nJvcau du contt'nu,
le A pré'dollli[lc :110rs
que 1(' li

13 1 -
pur est faihle.
Cependant
le
(II)
est plus 61('vé.
Cc
sont
les
réponses
"sorciers",
(f\\nnexc
II,
P. CVlll).
D -
COMMENTAIHL AU STE1N
Let h ème d e I ' a ven i l' 5 e
t r 0 U ve
au c 0 e U l' lk
l éJ P r Cl h 1 (. -
mat i que de Ch é l' i f
(R.
2,
8,
13,
1S,Ill,
11),
2 2 ).
I l e é11J t
Ci \\l ' 1
se trouve un "métier" pour être Jutonome,
pour 11(' plue.; qU' i 1
souffre.
Cette autonomie ne dissimile-t-elle pas
la
Cuite dc's
problèmes existants â la maison? Ne
cache-t-elle pdS
un('
Im-
puissance des parents à s'occuper de
l'enfant? Aussi,
les
t/){:'-
mes de
l'enfant orphelin
(IL
23)
de
l'enfant
sans parent (IL 21),
de l'enfant sans aide
(R.
14)
revèlent-ils un mutisme'
réel
du
discours parental.
Le problème que vit Chérif n'est pas
unique-
ment un problème de métier mais
aussi
un problème
Llmi liaI,
d'une
famille divisée d'o\\}
la projection dans
le pcrsnnnéli-',(' ,le Li
famille de François et du père oe Stanislas qui
d(','oilcnt
tour
à
tour une
incomplétuoe
fl1rniliale,
une absence de col1(sion
(R.
17,20).
Cette situation amène Chérif é)
se consid0rcr non
seulement comme sans parent
mais
comme celui
qui
"souffre"
(R.
12
-
19).
Un
regard sur la cl inique
revèle un sujet
"dé'-
brouillard", préoccupé par le problème oe métier
justement J
cause des problèmes qu'il
vit
(i\\nnexe
Il,
P.
eXIL].

-
1:,~
-
I I I
-
SYNTHESE CLI~ICO-PROJECTIVE
Le cas Chérif nous met en face d'une famille désunie.
La mère quittant les lieux du divorce.
Cependant, elle appelle
l'enfant pr6s d'elle alors que celui-ci
avait
Il
ans dans un
espa\\..~e qui
lui est
inconnu
Peu anrès, ellC' l' élhandonne et
l'enfant reste livré à
lUl-même,
du moins pense-t-ell~ l'aVOlr
confié à son grand-frère.
Nous sommes en présence d'un cas d'abandon réel.
Le
Discours parental étant démissionnaire dans un espace ignoré,
l'enfant est naturellement confronté à d'énormes difficultés,
difficultés ayant pris place depuis le divorce et même bien
avant car il y avait sans cesse des disputes.
Ces divorces,
ces
disputes sont intériorisés par Chérif et vus sous l'angle d'un
souhait comme le montre le Dessin de famille et encore vus sous
l'angle des "sorciers qui ne s'entendent pas",
(Pl.
l,
II,
I I I ,
IX RORSCHACH).
Les parents sont assimilés à des sorciers ou ;j
des méchants donc aux esprits malfaiteurs.
Aussi,
le sujet
pense-t-il qu'il est orphelin ou qu'il est sans parcnt
(H.
21
e t
23 duT est deS te in).
Let est deS te i n r e \\- [' 1(' une pro j (' C t ion
réelle de Chérif qui
"regrette d'avoir volé"
(P.
) 1 ,
ou dont
l,i
"f am i Il e est div i sée"
(R.
17 ),
(,:\\ n n e x e
1 J,
l' _ (' \\ I i i ) .
Aussi,
observons-nous une grande
fréqw'J1l'f'
d;l[l~ Il'
T.A.T.
du besoin d'affiliation,
des th0mes de rctrou\\-aillcs,
qui représentent symboliquement le dé'si r de' Chéri 1 de réintlg!l)

-
1:;:; -
le
fover
familial
VOIre
le Discours
Parental.
12.
Honoré
(15
ans)
ou
l'absence eCfccti\\'('
des
~ _ L
])~lrent.~
_ .
.
_
1 -
!\\NA~1NESE-OBSLRVATIOl\\iS /\\llX TLSTS L'I
ni!'()ll r 1,1,1:011.\\1
lJ ES RES UL TAT S
l V 0 i r .'\\ n n c xci l, P.
r: \\ \\ 1
Il
-
INTERPRETATION AUX TESTS
i\\
-
CmlHENTA l RE AU 1. A. 1'.
La trop grande
fréquence du dénouement malheureux
(Pl.
3B~1, 4, 6B~1, 10,
12~1, 1313,
18B~,1) montre les difrlcultés
du héros
:1 s'imposer,
à
s'épanouir dans
la
vie.
Les
thè~lllcs ll\\l
départ
(P 1.
4,
1(J)
e t
de
l a mol' t
(P 1.
:; B(,11
i mr 1 i que n t
\\1 n ('
~l h S en -
cel' é e Ile et
i III (] gin air e
cl u ]) i seo urs Par en t n 1.
l\\ us si,
(r t t (' :11,-
sence crée-t-elle chez
le héros
un
sentiment
de
solI tlJc!r
(Pl.
1313).
L'environnement
est
de plus
en plus
coercitll
(Pl.')l~(,:,
c.].,
61301',
7 B~l,
1 0,
1 2~1,
13 B,
1 8 B~l) .
B -
S LTUA T l 0 I\\ 1\\ LJ TES TOU DES S H\\ Li L Fj\\~ll LU.
1.
Situation réelle
familiale
12 enfants dont
il
est
le
dernier.
DivorcE
lorsque
Honoré avai t
1 ans
-
père a
cl
en Cants
avec
la mère de Iionoré -
Il Y a 3 ans que
le père est mort
-
Mère
remariée.

2. Situation familiale dans le dessin
Le père et la mère se tiennent par la maIn. :; enfants
jouent près d'eUX.
:J.
Commentaire
C'est une famille unie,
heureuse que nous observons.
A un degré près, elle est complète,
le p~re et l~ mère se tenant
r ct r l Cl mai net les en r an t 5 j 0 u a11 t. Cet tes i tua t ion ne]' e r l èi te - t -
elle pas un certain souhait pour le héros de
revoir la famille
unIe quand on sait que le père
(avant qu'i 1 ne meure)
et la m0re
vivaient séparés?
c - COMl-lENTAIRE AU RORSCIIACll
Interprétation temporelle ou dynamique
La réponse Forme l'emporte sur la réponse j\\louvement.
Le nombre total de réponses se sltue en clcssous clu taux normal:
peut-on parler d'un blocage émotionnel ou d'un désintéressement';
,
.
+
Le C. et le F
dénotent une capacité d'ahstrllction.
D -
COl-lj\\lE;-';TAIRE AU S1L1\\
La problématique de Honoré sc situe, nous pensons (\\\\:\\
creux de la relation Père-l'1ère; plus précisl'lllcl1t de
l':lbscnL"C
des parents. Cette absence,
celle clu père, cst une :lbsCI1CC dC-
finitive.
Il s'agit d'un non retour.
Un regar'd sur lél cliJ1lqul'
montre que la mort du père a dû précipiter les probJl'mcs de

135
-
IJonoré dans
la mesure où celui-ci
réussiss~lit Ù oublier l'illlagc
maternelle
jamais existée mais
substituÉ'e pil!'
1(0 biais de
la
marâtre.
Tant que
le pere existai t,
Honoré pouvai t
supportc'!
la moindre
frustration.
Le proto~~ole du
lest
cle
SteiJl
!C\\l'll' 1111
sujet
se présentant comme un orphélin,
un "seul
~1ll !]1ondc"
(!z • .' 1,
23).
Aussi,
les
réponses
l,
S,10,
12,1 7 ,19,
sont-L,Iles
rCll'-
latrices des problèmes de Honoré.
S'il
se prend comme orphelin,
c'est parce que d'abord ses parents
se
sont
sép~lrÉ's ct ensuite
parce qu'il s'est retrouvé seul dans
la
rue,
le père ftant mort
et la mère étant mariée
J un autre.
III
-
SYNTHESE CLl~lCü-rROJ[CTI\\l
La clinique nous
revèle une
famille
polygnmi4ue.
Pour ce qui
nous
concerne,
elle nous
revèle un
couple clésuni
de-
pu i sun
Ion g III om e nt,
10 r s que
j Ion 0 réa va i t a n .
Ccp end an t,
en
dépit de cette séparation,
Honoré est
resté avec
h:
pele ct
1:1
marâtre.
'lais d'où provient
la problématique du \\'01
"
Le Test du Dessin de
famille
scotomisant
la marâtre
dont
le père n'était pas
content
(voir matériel
clinique)
et
représentant un père uni
avec
la mère est une
attitude
regressi-
ve de Honoré.
Ce n'est pas un
sOllh:lit Je
revoir
les parents unis
j
nouveau puisque
le père est mort
réellement.
C'est une
rcgrcs-
sion visant j
regretter
la situation favorable
dont
il h6néfi-
ciait étant tout petit.
Ceci
est d'autant plus
vraI
que
les

-
13b
-
enfants
représentés sur le Dessin ont un âge en dessous de
10 ans? La problématique de
la mort du père cst au centre des
préoccupations de Honoré,
(R.
S,
Stein).
Plus précisément
l' ab-
sence des parents dont
l'avenir Je Ilonoré dépend
(R.
8,
10,
Stein].
Aussi,
en absence de ceux-ci,
se prfsente-t-i 1 cornnlC'
étant seul au monde sans soutien et souffrant
(R.
19,
21,
Stein).
La "peti te maison au centre;
des nuages
autour"
( R0 RSCHA Cfi)
son t
s l g n e s
cl e l ' a n x i été dus u jet.
Le \\' 0 l e s t
une
réaction au vide
laissé par les parents.
13.
\\\\offi
(lb
ans)
ou
le
refus
cies p:lrcnts
de
jouer leur
rôle
l
-
ANM1NESE-OBSERVATIOî\\S AUX TESTS
ET DEPOUILU:i'lL\\T
DES RESULTATS
(Voi r
annexes
Il,
P. t:\\\\\\ ).
Il
-
INTERPRETATIONS AUX TLSTS
:\\ -
COÎ'1~IENT Al RE AU 1. A . 1.
La planche
16 pose une grande prohlélllatiquC'
:
celle
du vol et de
la culpablli té.
Le commentateur
Cl\\ofCj)
s' idcnt i-
fie
au héros de
l'histoire;
mieux,
il
se coniond i.l\\C,-
IUJ.
\\ous
sommes en droit de penser que
les
élutr"s
histCil-
l'es
i 5 sue s cl e s
a 11 t r e spI an che s
r e r 1 l' t c n t
.1 a p n, h l (r~ i a t i q \\1C li l'
K0 f fi.
Le hé r 0 s s e t r 0 u v e con f l'on té :t ci c S d i f fic U l t (. s c x i ste r, -
tielles
(Pl.
l, 3B)\\1,
13B)
qui
le conduisent
J. voler
(1'1.
\\()).

1 - -
• ,"'1
1
-
Au s 5 i,
la f ré que n c e du b e soi n de sou t i en r e v è le - t - e 11 e ces cl i ['-
fic u l tés
(P 1.
l, 3BM,
1 3B) .
Devant cet environnement qu'il perçoit comme Jl1Cn:l-
ç an t,
i l é pro uv e l'e n vie des' éva der
( PL. 6 B~1,
1()),
(.\\ n n c .\\ e
l l ) .
B - SITUATION AU TEST DU DESSIN DE FAMILLE
1.
Situation familiale
réelle
2ème d'une
famille de 4 enfants - Parents vivant en-
semble mais loin de Koffi.
2.
Situation familiale dans
le dessin
Un vieux paysan et son chien au champ
(Annexe
I I ) .
3. Commentaire
~ous observons une non représentation du sujet qui
ne se dissimule pas.
Cependant, un paysan est
représenté - qUl
est-il? Que représente-t-il pour le sujet? Et le chien, que
symbolise-t-il
? Pourquoi aucune représentation de la figue pa-
rentale existant réellement?
Il en est de même pour l'oncle
absent aussi.
Ces interrogations nous amônent à penser que la non-
représentation du sujet est symptomatique des problèmes qui
lie

le sujet aux parents
; le vieux paysan allant au champ pourrait
être le père ou alors l'oncle.
C -
COMMENTAIRE AU RORSCHACII
Interprétation temporelle ou dynamique
Au niveau du pourcentage,
le G est égal au D.
Peut-on en déduire qu'on a affaire à un type complet, pas accen-
tué vers un type particulier?
Cependant, quand nous comparons non Gavee 0 mais par
exemple G avec son taux normal ou la moyenne, nous pouvons dire
que le pourcentage est supérieur à la moyenne dont le maximum
est de 30 90 •
Il Y a donc une tendance plus poussée vers la globali-
sation.
Ceci est d'autant plus vrai que le D est inférieur <1 la
moyenne dont le minimum est de 65 %.
Les réponses animales sont plus importantes que les
réponses humaines.
ivlême en comparaIson intC'rnc, 1('\\
est S\\1]1l'-
rieur à la moyenne qUI est de 45 %. On pourrait :lvoir affaire
à un sujet donnant automatiquement des
réponses.
iv1ême si le F+ % est inférieur au taux normal,
il
Llllt
souligner qu'il reste supérieur à la réponse K mouvement
(Annexe Il').

1 - 1)
-
,) .
D - CO~lMENTAIRE AU STEIN
Le constat que nous pouvons faire c'est cct accent
porté vers l'avenir.
Le sujet veut vivre à son propre dépend
(R.
2), d'autant plus qu'il n'ya personne qui s'occupe de
lu}.
Aussi l'attitude envers l'autorit6 n'est-elle pas favorable ~
celle-ci dans la mesure ou les parents sont représentés COJll!Jle
i rI' es p 0 n s ab les.
Les ré pan ses 14,
1S,
16,
17,
18,
1~), ~ 1, S cre -
coupent en un seul point. Qu'on s'occupe de
lui parce qll'on ne
le fait pas.
Le "on" remplace ici
les parents.
L'anxiété de
Koffi tourne-t-elle ainsi autour, de ce problème.
Une situation
qui l'amène à penser qu'il est "souffrant", qu'il est "malheu-
l'eux", "qu'il n'a pas de parent",
(Annexe Il).
III - SYNTHESE CLINlCO-PROJECTIVE
Koffi est un sujet s6paré très tôt des figures paren-
tales réelles pour une question de scolarite, vivant de ce fait
avec l'oncle,
le petit frère du père.
Cette absence de l'image
parentale ne pose-t-elle pas problème ? Dans ce cas quel serait
le rôle du substitut? L'oncle dont la responsabilité de l'édu-
cation de l'enfant incombe?
La planche l nous revèLmt "un enCant manoeuvré par
ses parents" pose la problématique de Koffi.
Cette "manoeuvre"
ne se dessine-t-elle pas dans la représentation du chien dont
on se sert souvent ? A qui on est moins reconnaissant et qui

-
14()
-
peut passer de main en maIn? Pourquoi
voulait-il
retrouver ses
parents
?
N'est-ce pas parce que ceux-ci
lui manquaient?
j\\'est-ce pas
aussi parce que
le substitut
-
oncle n'est en
réa-
lité qu'un prétendu substitut,
une simple présence physique
qu'une présence symbolique? Aussi pense-t-il qu'il est le plus
malheureux
(R.
1 8 , 1 9 , 2 1 , 2 3 ; Stein).
C'est alors
sans éton-
nement que l'on voit
les parents
assimilés
~ des méchants hom-
mes
(Pl.
l,
l J
; RORSCHACH).
Le délit
(Vol)
serait survenu ~ la suite du manque
prolongé du Discours Parental et 5 l'incapacité du substitut
de combler le vide,
l'objet manquant.
14.
Siriki
(10 ans)
ou l'enfant confronté
a des problèmes
l
-
ANA~INESE-OBS[RVATIONS AUX TLSTS LT !l]PUUILLD1L\\T
DèS RESULTATS
(Voir Annexe
11).
Il
-
INTERPRETATIONS :\\LJX
ILS ['S
A -
COM~1ENTAIRE AU T.A.T.
On observe une grande fréquence
du besoin d'appui
(Pl.
l,
3BM,
4,121'01,
13B,
18Bj\\1,
16)
ainsi qu'une
importance
IC-
lative de
l'environnement perçu comme menaçant ou peu mcn:l(':lilt
POuy le héros
(Pl.
l,
3BM,
4,
6B~I, 7B1'-1 , 12rl, 17>B,
lSL~01,
1(1).

1 ~l 1 -
Ceci est d'autant plus vrai que le héros - enfant se trouve U!l1-
fronté à des problèmes d'où l'évocation sans cesse du terme
"problème" (Pl.
l,
2, 3BM, 13B,
lb)
-.
Le thème de l'enfant en
danger (Pl.
18BM)
ou de l'enfant souffrant
(Pl.
lb)
ou de l'en-
fant malade
(Pl.
12M)
etc, constituant la scène, décrivent les
problèmes de l'enfant.
Les dénouements malheureux
(Pl.
l, :il)~I,
4, 13B, 18Bl\\1, 16)
ou incertains
(Pl.
6BM,
7Bj\\1,
12M) montrent
les limites du désir du héros.
B - SITUATION AU TEST DU DESSI~ DL FAMILLl
1.
Situation réelle de la famille
Il est l'aîné de b enfants.
Le p0re et la m0re vivent
ensemble.
2.
Situation familiale dans le test
Le fils entre deux traits verticaux.
A l'extrôme
droite de la page,
le père et la mère se tiennent
la main,
ils
se promènent.
3.
Commentaire
La représentation sur gras plan du fils montre une
valorisation de celui-ci.
Cependant,
le couple parental sur un
peti! plan, disons en médaillon,
le dévalorisant - les tracés
verticaux viennent appuyer l'écart que le fils met entre lui
et l'Autre,
c'est-à-dire le Discours Parental -
Il s'agit d'un

-
1 42 -
désir d'être ailleurs que l~ où il est. Ce cloisonnement signi-
fierait une absence de communication avec le couple parental
d'autant plus que le fils a le dos tourné.
Nous pouvons donc émettre l'hypoth~se d'un conflit
latent entre l'enfant et le couple parental.
C - COMMENTAIRE AU RORSCHACH
Interprétation temporelle ou dynamique
Ici
le sujet oppose un refus ~ la planche \\. Car Jit-
il,
il est fatigu6.
Peut-on mettre ce refus au compte de la
simple fatigue ou à l'incapacité de surmonter les frustrations
que revèlent la planche? Le symbolisme latent
(le morcE'llcment)
revélé par la planche est-il la cause sous-jacente au refus:
Si nous retenons que le sujet est perturbé devant
la planche
parce qu'elle
suscite une angoisse, ne peut-on ras alore: di U'
qu'il s'agit d'un sujet perturbé affcctivcmcnt
'?
Si A au b 0 u tes t s up é rie ur;} f-!,
Le f\\
pou r c (' n Ll g e C 0 JTI -
paré au taux normal est faible et dénoterait donc un désint0r6t
au mon d e env i r 0 n ne men t, coi n cid a n t
Cl i n 5 i
a v e c 1 Cl pro h l é m~l t i Ci II ('
du refus de la planche X (Annexe 111.
D - COMMENTAIRE AU STEI~
Quelle est l'attitude de Siriki face à l'Avenir?
C'est qu'il semble préoccupé par son succ~s social ou pro[es-

-
11::; -
sionnel,
le succès scolaire n'étant plus qu'un mauvaIS SOllVCI111
qu'il regrette
(R.
2 , 5 , 6 , 9 , 1 6 ) .
En fait nous nous trouvons
en présence de quelqu'un qui manifeste un intérêt pour] 'avenir.
Si le sujet veut réussir ~ tout prix, est-ce par SOUCI Je le
faire ou parce qu'il sent un manque quelque part qu'il
\\'oudrait
le fai re ?
L'absence du père et de la mère en terme
LJ'v01'ijj, le
laisse des doutes quant a leur rôle dans la problématique de
Siriki.
La clinique ne nous informe pas assez,
cependant Je
protocole de Stein permet d'élaborer quelque hypothèse et d'é-
lucider quelques points.
Les
réponses 12,13,14,19,20,21,
23 se recoupent en un même point:
l'absence du Discours Paren-
tal dans
l'insertion sociale de Siriki.
Est-ce avec
logique que
la perception de ce Discours est négative,
(Annexe 111.
III
- SYNTHESE CLINICO-PROJECTIVL
Le Test du Dessin de famille permet au premIer abord
d'émettre une hypothèse,
à savoir qu'il y a une absence de com-
munication entre l'enfant et
l'entourage, mieux, entre lui et
le Discours Parental d'où l'utilisation du mécanisme de défense:
l'isolation:
ce qui explique par ailleurs
la fréquence des thè-
mes de l'enfant souffrant, de l'enfant pleurant, de ]'enLmt en
danger et de l'enfant à problème.
Ces thèmes de l'enfant dans
des situations difficiles se retrouvent au RORSCHACH où "deux
enfants emporté~ par des hommes"
(Pl.
1),
"deux hommes attra-
pant quelque chose"
(Pl.
III) ,"Un papillon échappant à un dan-
ger"
(Pl.
V),
le sujet s'assimilant tour à tour à des enL1I1ts

1
-
144 -
1
1
1
i.
emportés ou à quelque chose ou à un papillon.
Le Test de Stein
r
[
met en lumière ces problèmes vécus par l'enfant où l'enfant
!
,
reconnaît qu'il a des problèmes
(R.
12,15), qu'il souffre
1
(R.
19) parce qu'on ne s'occupe pas de lui ou qu'il est sans
1
parent (R.
19,20,23).
fl
La problématique de Siriki est au centre de cette
situation où l'enfant est confronté seul ;1 des problèmes.
15. Oscar (15 ans)
ou la question de la
solitude
l -
ANAMNESE-OBSERVATIONS AUX TESTS ET DEPOU l LLJ:~IL\\T
DES RESULTATS (Voir Annexe 111.
II -
INTERPRETATIONS ,\\[;\\ TISTS
fi..
-
COMMENTAIRE AU T.A.T.
Le sujet exprime ici un hesoin J'évasion, Jenotant
certainement la tendance du sujet;1 s'échapper,
:'1
dic;par:lît:,.
de la maison d'où les thèmes de la promenade, de
LI
causeriL'.
Cependant le thème de l'anxiété en filiforme est présent (IVCL'
en pointillé le thème de la mort.
L'incertitude des dénouements
revèle certainement
l'inquiétude du héros qui est ici un jeune hOTJlme.
La planche
du sujet pensant pose la problématique du héros, problématique
confirmée par la planche .1313,
(Annexe Il).

-
1·~~)
-
B -
SITUATION FACE AU TEST DU DLSSlt\\ DL F:\\~lILLI:
1. Situation réelle de la famille
Il est le 3éme enfant et dernier d'une
famille Je
~ enfants et dont les parents vivent ensemble.
2. Situation familiale dans le test
Représentation de Ali se promenant
(Annexe If).
3. Commentaire
La scotomisation des parents dans la famille
!m~lgln;ll-
re et la représentation unique d'un personnage, montre certainc-
ment l'incompréhension qui pourait régner entre le sujet et
l'entourage immédiat.
c - COMMENTAIRE AU RORSCHACH
Interprétation temporelle ou dynamique
+
F
% étant ~ â
9U,
on peut dire que le sujet est
souple dans la pensée.
La nette supériorité de G sur les
réponses "détails"
mettent en évidence la tendance du sujet ~ voir les objets dans
leur ensemble.
Les
réponses "mouvement" l'emportent sur la
for-
me.
Par ailleurs le A prime sur le H.
Pourquoi
tant de réponses
animales? Certainement un déplacement ou l'immaturité du sujet

-
1 4 b -
il. confondre
l'animal de
l'humain.
En outre
les Iid et Ad ne
sont pas négligeables
(Annexe
II J.
D -
COM~iENTAIRE AU STEIN
La réponse
14 est problématique des
désirs
du sujet.
Le sujet se promène parce qu'il n'a personne qUI
pUIsse
l'uider.
Nous
retrouvons par conséquent
les
thèmes de
la solitude,
Je
l'abandon
(R 7,
15,
23).
Situation qui
va
le conduire J un échec
dans
la vie sociale
(R.
8,
9,
4J.
Le sujet exprime ICI un be-
soin d'appui
et de soutien avec
les
thèmes
de
l'enfant J prohl0-
me,
de
l'enfant triste
(Annexe
IIJ.
III
- SYNTHE SE CLINICO-PROJECTIVE
Le thème de
l'enfant seul,
de
l'enCimt
CI1
]HOmenaJe
parce que
isolé est au creux du désordre Je Oscar,
les hcs0ln~
d' appui,
de
soutien exprimant l'anxiété' J;lflS
Llquel 1e sc
t lUt:'. l
le sujet.
Cette anxiété
ressort dans
le
test
de :-itein.
Cc
thé'I:Ie'
de
la promenade,
de
l'évasion se
retrouve dans
le ROI\\SClL\\ClI
(Pl.
Il,
III)
et dans
la représentation du personnage uniCjLle
du test de Dessin de
famille.
16.
Badou
(15 ans)
ou le silence Jes
oncles
l
-
ANAMNESE -OBSERVAT IONS AU TESTS ET DtPOU l LLHIE;\\T
DES RESULTATS
(Voir Annexe
Il).
II
-
INTERPRETATIONS AUX TESTS

-
I l -:-
-
A - Cm1~IENTAIRt }\\U LA.T.
Nous notons une forte expresslon du besoin de soutien
et du besoin d'agression avec un environnement non serein.
Le
thème de la sollicitude corrolaire avec le besoin d'appui ou de
soutien dénote les problèmes existentiels que vit le héros qui
est ici un enfant ou un jeune homme;
la Pl.
l pose la problém:l-
tique de la réflexion du héros;
la Pl.
1b cst une conCi rnJat ion
de cette problématique où le sujet fait un commentaire ;lpl'récié
de la prison.
Le sujet Badou ne se dissimule pas.
Il se confond
ici avec le héros de l'histoire du T.A.T.
(Annexe Il).
B - SITUATION FACE AU TEST DU DtSSIN DE FMIILLL
1. Situation réelle de la famille
Il est le 10ème enfant d'une famille de
15 enfants
dont le père vient de mourir et la mère remariée.
2. Situation familiale dans le test
Représentation de la famille avec le père au champ,
la mère pilant le foutou et l'enfant à l'école. Un autre ta-
bleau nous montre les 3 soupant (Annexe Il).
5.
Commentaire
Le sujet représente une famille ~ trois personnes.
Il
s'agit d'une relation triangulaire. Ne peut-on pas poser l'hy-
pothèse d'une regression dans la mesure 00 le sujet fait un

-
14 S -
retour ~ un stade plus infantile oQ il était le centre d'inté-
rêt des deux parents? Ou alors s'agit-il d'un souhait du
sujet?
Dans tous les cas,
le sujet exprime une situation
agréable.
C -
COl\\1lvlENTA l RE AU RORSCHACH
Interprétation temporelle ou dynamique
Les réponses R sont peu exprimées avec \\ln refus de
planche,
le sujet étant réservé ou alors se trouvant dans
l' in-
capacité d'exprimer ses désirs et tendances du
l'ait sans doute
d'une censure.
Le refus de la dernière planche,
planL~h(' \\,
n ' est - i l pas en r:l pp 0 r t
a v e c las i tua t ion rH é sen t :111 t
un l'Cl rl l 1 i t
pour lui "
~ous notons par ailleurs une forte expressIon des
réponses "Bonne Forme" sur les réponses "mouvelllent", cl
\\;1
n l " -
pondérance de H sur A,
le sujet étant capahle de distinguer
1;1
forme "Animale" de la forme "Humaine"
(Annexe II).
D -
COMMENTAIRE AU STEIN
Les
thèmes du sujet abandonné, du sujet orphelin sont
ici en relation avec les situations oQ le sujet est COJlfronté
à des problèmes existentiels.
Mais s'il y a problème, ('est par
l'absence des parents réels,
le père étant décédé et la mère

-
1 cl (]
-
s'étant remariée,
laissant Badou seul avec les [rares et oncles.
Cependant,
les problèmes rencontrés vont l'emmener à exprimer
un regret vis-à-vis de son enfance, situation faisant de lui
un privilégié.
III - SY~THESE CLINICO-PROJECTIVL
Il
ressort des réponses aux techniques projectives et
de la situation clinique que l'absence définitive Je
13
figure
paternelle a été problématique pour Badou, dans
la mesure oG
celle-ci a créé une désunion dans la famille,
la mère s'étant
remariée.
Ce qu'il faut
faire remarquer, c'est cette absence
des autres figures
familiales dans le test du dessin de
famille
et cette insistance sur la relation triangulaire,
faisant de
lui,
le centre de toute activité parentale.
17. Jean Pierre
(16 ans)
ou la question
de
la mort du père
l -
ANAMNESE-OBSERVATIONS AUX TESTS ET DEPOUILLEMLNT
DES RESULTATS
(Voir Annexe III·
II - INTERPRETATIONS AUX TESTS
1\\ -
COr.1MENTAIRE AU T.A.T.
Malgré la diversité des hesoins exprimés,
il y a tout
de même une prépondérance du besoin de soutien ou d'appui qui

-
1 50
-
revèle la problématique du héros.
Les thèmes de la sollicitude,
de l'anxiété ne sont rien d'autre que le désir du héros à obte-
nir de l'aide de la part des siens. Ceci est encore plus vrai
dans la planche lb où le sujet s'identifie au héros par l'emploi
du pronom personnel "Je", mais paradoxalement,
il s'identilïe
à
l'autre qUI a des problbmes, car en fait,
c'est lui qui
u
des problèmes et non l'autre
(Annexe Il J •
B -
SITUATION FACE AU TEST DU DESSIN DE
F:\\j\\lILLE
1. Situation réelle de la famille
Jean Pierre est le Sème enfant cl 'une
rami lIe
de
,')
C'1î-
fants et dont le père est décédé.
2.
Situation familiale dans
le test
Représentation de deux enfants
regardant un carton
posé sur une table
(Annexe I l J.
3.
Commentaire
La représentation de deux enfants,
loin J'être une
scotomisation, exprimerait ICI un retour du sujet aux relations
infantiles où il recevrait des présents de lé! p:1rt des ]!Jrcnt<.
Mais situation qui peut aussi exprimer un souhait.
Le carton,
s ym bol e d ' un ca de au pou rra i t
s y Tilbol i s e r
1u i -111 ê 111 e l a p 1" é sen c c
des figures gratificatrices.

-
1 S 1 -
C - COrvThtENTAIRE AU RORSCHACH
Interprétation temporelle ou Jynamique
Le sujet s'exprime beaucoup; R.
1-; avec un Ilon l'CrUS
de planche.
Lé,
capacité du sujet il voir les choses dans
Ll glo-
balité se retrouve avec la forte expression de C;.
Les mouvements
l'emportent sur Ll
forme,
élvec une
nette capacité du sujet il différencier 13
forme humaine de
la
forme animale.
D - COMMENTAIRE AU STEIN
La mort du père est lCl
au centre des soucis du su-
jet
aussI,
toutes les réponses
(presque toutes)
évoquent la
situation où le père était vivant.
L'absence de père crée en
lui un sentiment d'''abandonnisme'' dans la mesure où apparemment,
la mère s'occupe de lui
(Annexe III.
III - SYNTHE SE CLINICO-PROJLCTIVL
La mort du père semble être ici le noeud du problème
de Jean Pierre.
Le T.A.T. par l'évocation des besoins de sou-
tien ou d'appui,
le ~est de Stein par l'évocation constante de
cette disparition de la figure paternelle réelle sont revéla-
teurs des problèmes de J.P.
la mère confrontée seule 3 des pro-
blèmes personnels
(étant menagère)
et aussi il ceux de ses cn-
fan t s s e t r 0 u v e t 0 ut sim p lem e n t ci é s a x é s.
f: tee
n' est Il é1 S pou 1

1
-
152 -
f~,
f
rIen qu'on
retrouve dans
le
test du Dessin de
famille,
deux
enfants
recevant un cadeau, signc du bonheur,
signe que
les pu-
rents sont gratificateurs.
Par une rupture
crête par la mort du p~re, Jean Pierre
réagit négativement en volant.
18. Mathias
(15
ans)
et
la question de
);1
réussite
1 -
ANM1NESE-OBSERVATIO\\S AUX TLSTS LT UJ:PUli [l.U}ll\\T
DES RESULTATS
(Voir Annexe
I l ) .
II
-
INTERPRETATIONS AUX TESTS
A -
COl\\l]\\1ENTA 1RE AU T. i\\. 1'.
Le héros
ici est un peti t
ou un garçon
(1'1.
l,
~,
.:,jl,\\\\,
bBM,
10,
12M,
13B)
exprimant
très som'cnt un besoin d'appui,
c'est-à-dire un désir d'être aidé,
soutenu moralement et matf-
riellement.
Ce besoin d'appui
est en
fait un besoin oe
rCll:-iSI r.
Le héros
pense à son avenir et
il en est
très
an.\\ieux.
Cl'li
explique la
forte expression du thème de
l'anxiété ou
LI
soll j-
citude.
Les dénoucments
incertains
ou malheureux confirment
l'incertitude du héros quant â
l'issue de sa vie.
Les Pl.
1 .
.3Bt,j sont
révélatrices des probli:;mes du héros
(Annexe
II).

-
15::'
-
B - SITUATION fACE AU TEST DU DESSIN DL FA01ILLL
1. Situation réelle de la famille
~1athias est l' élIné d'une famille de
lU
(dix)
enfante:
et dont les parents vivent hors d'Abidjan.
II
est
ici
chez un
oncle.
2.
Situation familiale dans
le test
Représentation de parents propos:mt il leur fils
;1
manger soit le maïs, soit le rat.
3.
Commentaire
La représentation L)1f1iliale dans
le test est J un
degré près, la situation famili:.1le
réelle.
Peut-on dire qu'il
y
a conflit avec la famille? La proposition parentale est ici
symbolique de l'écoute des parents.
Elle est symbolique certai-
nement de la bonne relation pouvant exister entre lui et les
parents.
Par contre,
la non évocation du nom de l'oncle semble
problématique. N'est-il pas le substitut 0
C - COMMENTAIRE AU RORSCHACH
Interprétation temporelle ou dynamique
On observe ici une forte expression des réponses.
La
globalisation l'emporte sur les réponses grands détails.
Cepcn-
dan t,
le s
réponses A son t plus expr imées que les réponses Il.

-
154 -
+
Doit-on en conclure ~ une immaturité affective ? F
% étant
< 90, ne peut-on voir ici une souplesse de la pensée,
le sujet
exteriorisant ses sentiments.
Ceci expliquerait d'ailleurs le
taux élevé des
réponses.
A % étant supérieur au normal, nous
pouvons dire qu'il y a un intérêt du 5lljet pour l'environnement.
Il s'intéresse au monde ambiant.
Les
réponses F l'emportent sur
le K mais avec un léger décalage, dénotant en même temps lu ten-
dance du sujet à s'intéresser au mouvement et ~ la forme.
\\0-
tons que la bonne forme l'emporte sur la rnauv~lise, lilctt:lnt en
évidence la capacité de
faire des discernements ,Jll~ll_I(·t
(Annexe Il ) .
D -
COfvlMEt\\TAlR.l AU
STE!:\\!
Le thème de la réussite l{ui
ressort
tr(~s ..;ouvent C~1
le noeud du problème du sujet. Toutes ou presque toutes
lcs
t l . -
panses évoquent la réussite.
Pourquoi
cette
fixation sur le
thème?
Est-ce parce que, en fait,
il n'a pas
réussi
ou alors
par le fait des difficultés existentielles qu'il rencontl'c
~
Nous sommes en droit de penser que l'évocation du thè'Jl1c est lin\\.'
réalité et représente en même temps un regret:
celui
de n',I-
voir pas écouté les parents
(Annexe II J.
III
-
SYNTHESE CLINICO-PROJ[CTIVE
Quelle interprétation peut-on faire de ce cas l{Ul
évoque sans cesse le th~me de la réussite?
Il
faut noter aussi
le thème de l'anxiété qui prédomine dans
le discours ùe j\\Llthias.

-
15 S -
Il est anxieux pour son avenir, un avenir Je plus en plus hy-
pothéqué.
Le test de Stein par les différentes réponses nous a
fait ressortir le noeud du problème.
Le sujet voit la vie dif-
ficile parce qu'il n'arrtve pas il s'insl'rer dans
le Llrcuit ~~()­
cial. Dans le T.A.T.,
le héros enfant ou garçon ou pet i t,
reste
pensif,
réfléchissant sur son avemr (Pl.
1, 3EM, om·l,
[3B)
inquiet.
~1 ais pou r quo i cet te no Tl é v 0 c a t ion du dis cou r 5 de
l'oncle qui pourtant est présent dans la clinique? \\'est-ce
pas lui qui se substituerait au discours paternel? S' il)' il
négation de sa parole, c'est qu'cn fait cette parole est absen-
te. Un auteur de théâtre est toujours en répétition.
Il est
rarement chez lui et ceci expliquerait son absence répétée.
Aussi, le relâchement a-t-il permis le libre cours des puIs tons
de Mathias.
19. Mamadou (15 ans)
ou le thème de la
"morsure"
1 -
ANAMNESE-OBSERVATIONS AUX TESTS ET DEPOUILLEMENT
DES RESULTATS (Voir Annexe II).
II - INTERPRETATIONS AUX TESTS

-
1 56
-
A -
COMMENTAIRE AU T.A.T.
Une prépondérance du besoin d'appui,
allant ensemble
avec le thème de la sollicitude, mettant en évidence le désir
du sujet d'être aidé;
l'environnement est très souvent coerCI-
tif avec des dénouements incertains ou malheureux
(Annexe
III.
B -
SITUATION FACE AU TEST DU DlSSIN DE L\\.\\11 LU:
1.
Situation r~elle de la famille
1'vlamadou est le :'>ème
(troisième)
enfant cl 'Ullc"
I-ami 1 Je
de huit
(8)
enfants.
Le père,
la mcrc,
1c:-::
e!lr~ll1ts
:'!
l'c.\\Cl'p-
tion des deux grands ainés vivent au domie'ile
lamlllal.
2.
Situation familiale dans
le test
Représentation d'un chien
(Annexe
[1).
3.
Commentaire
La
représentation d'un animal en lieu et place de
1;1
famille, et l'absence de ce chien ?i la maison de;noterait
l'c,\\i:-::-
tence de mauvaise
relation
entre l'enfant et
les autes.
c - CO~I~1ENTAIIΠAU RORSClIJ\\CH
Interprétation temporelle ou dynamique
La granue
fré'quencC' dc:-:: l'l'panses gloh:Jlcs "c;" Illontll' 1:] c:tp;lci-

du sujet ;-1 cOll:-::idérer le:-:: ohjet:-:: qui
J 'Ci;tOUl'l'llt CI;111:-' leur gloll;ill te'.

-
1 S""
-
On
note également une prédominance des
réponses
"mou-
vement" par
rapport à
la
forme.
La globalisation des
réponses
se
retrouve dans
l'absence de
Ild et /\\d.
J 1
Caut
cependant men-
tionner la supériorité au niveau du contenu des
intcrpréLHions
Je A sur 11 dénotant
l' intêr8t
du sujet
au mond(~.
tv1ais
supériorité dénotant
certélinf'ment
le processu-.;
de déplacement utilisé par le sujet.
D -
COMME~TAIRE AU STEIN
Le
thème
de
l"'occupatlon" est :lU centre
dC's
SOUCIS
de ~1amadou. Il veut que ses parents s'occupent de
lui,
c'est<l-
dire
résolvent ses probl0mes
aussi
bien matériels qu'aCrectifs.
Et comme ce n'est pas
le cas,
il se
représente éJlors
comme un
malheureux
(R.
~); comme un orphelin
(R.
23)
ou alors
comme su-
jet souffrant
(R.
19).
Ce qui
l'emmène
;} voir
la
famille
ou
les
parents
des
autres comme
admi l'ables
(R.
17,
20)
(Annexe
Il,
P.
C LXX\\" l 1) .
III
-
SYI\\TI-IESE CLINICO-PROJECTIVE
Que pouvons-nous
dire
de ce cas? Disons
au premier
abord que nous
sommes en présence d'un sujet utilisant
le dépla-
cemeEt et
la projection comme
défenses;
la :-eprésentation cie
l'animal
(chien)
en
lieu et place de
la
famille
imaginative
dé v 0 i le
le 5
pro b l èm e 5 qu' i l
a a v e c les
s l en 5.
En mêll1 e t e l1l p::; ,
le 5 u jet sep lac e c omm e n e f il i san t
p él 5
P ~l r t i e cl e
l él
f ~Ull i l J e c t

ne
reconnaissant personne comme étant un p~lfent : cC' dCpLICC-
ment sur l'animal des affects ou des
relations de 1'-1amadou rc~­
sort également dans
le Rorschach 00 des
r~ponses expriment des
animaux,
mais surtout des
animaux
féroces
"prêts 3 mordre",
(Pl.
1,
Pl.
rI,
Pl.
III,
Pl.
IX),
(Annexe
Il).
Les
animaux
féroces,
prêts
J mordre ne
sont
Ilell
d'autre que
le discours
parental,
certainement muet
Lice ~lU.\\
appels de ~amadou, ceci explique pourquoi
dans
le
test
il
se
voit malheureux,
souffrant et ornhelin c'est-iJ-Jire n'avant
personne qui
puisse
l'aider;
c'est une confi rrnation de
];\\ pr0-
pondérance dans
le T.A.T.
des
thèmes et du hesoin de
~oIJicjtu­
de ou d'appuJ,
situation corrollaire J
lél
coercivit(· de
l'cn\\'j-
ronnemen t.
20.
Abdoulaye
(15 ans)
ou le mutisme d'une
d'une mère
l
-
ANAMNESl:,-OBSERVATIONS :\\UX TLSTS ET llLPOUI LLLj\\lL\\'l
DES RESULTATS
(Voir Annexe
Il).
II
-
INTERPRETATIONS AUX TESTS
A -
COMMENTAIRE AU T.A.T.
Le héros est souvent un enfant ou un petit selon
l'ex-
pre s s ion dus u jet
( Pl.
l,
6 Bt.l,
7 BM,
1 3 B,
1El B1'-1,
1) •

-
159
-
Une
forte expresslon du besoin de
soutien ou d'appui
(Pl.
l,
3BM,
13B,
16)
avec des dénouements malheureux
(Pl.
l,
3BM,
4,
13B,
16)
ou incertains
(Pl.
bBj\\l,
7BM,
12M).
Certainement le héros en plus de
difficultés ou mlcux
en raison des difficultés
reste sceptique sur l'avenir,
Ull
;l\\'e-
nir de plus en plws hypothéqué d'où la fréquence non néo l i (l e ;] -
b
b
ble des dénouements malheureux.
1 l
en est
cle même de
l'envi ron-
nement dont la conception est moins
favorable
(Annexe
Il).
B -
SITUATION AU
TLST
DU ULSSI\\
1)1
l1\\:\\ll LU
1.
Situation iamLliale
réelle
Il est l'avant dernier de
"7
cnionts dont
le pere cst
décédé.
2.
Situation félffiilialc
clans
le
test
Eeprésentation unique d'un
jeune homme
i,\\nnexe
,).
Commen ta ire
L'ignorance des
figures
parentales est-elle SIgne que
les
relations que Abdoulaye entretient avec celles-ci
ne
sunt
pas
favorables pour lui
?
N r es t-ce
pas une façon il lui de nous di rc qu' il l'st seul r't
qu'il voudrait être quelque part que lil où i l
ec;t présentement
'?

-
1() 0 -
c - Cmvl~1ENTAl RE AU RURSCllJ\\Cll
Interprétation temporelle ou dynamique
Ici
le
total des
interprétations est
égal
;1 21
dC'ptls-
sant le
taux normal.
Peut-on
Caire allusion ;'j une
intcll igCl1ll'
d'autant plus que
les réponses C sont
fréquentes
et ::iupC'riculC's
à
l a moyenne
?
11
en est
de même de
la
forme qUI
dépasse
le II10UVC-
ment -
le type d'appréhension donnant C et iS,
pellt-on lléHlel'
d'une intelligence
théorique ';
1es
réponses
hHmes sont
les
plus
nombreuses.
F Ur est supérieur ;1
Lj moyenne;
ne pouy()nS-J1011S P;IS
y voir une privation de contact
immÉ'ùlat spontané élYCC
Le monde
ambiant et avec soi-même?
Au niveau du contenu,
les
réponses objet et anJtornie
ressortent souvent donnant ainsi
l'impression au sujet que quel-
que chose ne va pas en lui, qu'il
est souffrant
(!\\nncxe
LI J.
Lé!
réponse objet pointu ne
traduit-clIC' pas
le senti-
ment d'être menacé ou ne
traduit-elle pas
l'agressivité? Dans
tous
les cas,
ces réponses posent un problème d'équilibre
psychique.
Ceci est d'autant plus significatif que
lC' Il (~, cst
supérieur} la moyenne susceptant ainsi
l'existence éventuelle
de conflits
familiaux.

-161
-
n - Cm1~lENTAIRE AU STEIN
La prohlématique Je Abdoulaye semble ftre
une problé-
matique axée sur le
thème de
la mort du pêre.
Le
retour et le
recours
incessant
au
thème,
rcvélc-
rait un regret des gratifications
dont
le sujet a sans Joute
hénéficié quand il était petit
(R.
l,
5,
10,
12)
(Annexe Il).
Lem é c 8 n i s mer e g r e S 5 i f
(l u q II C l
n 0 us: 1von S
<1 r L 1 i r ('
1 c' 1
est réel.
Il symbolise une
rupture dans
la
relation que
le PC'-
tit Abdoulaye a entretenu avec son [!cre.
Le "départ" définitif
du père,
a,
nous pensons,
précipité Abcloulavc dans
la vic so-
c i ale .
Pou rq u 0 i
ce t te
absence é l cet ive d II [li s COll r s ~1a t C' r n C' 1 C' t
cette évocation perpétuelle de
l'image [!:ltcrnclle
'.' \\'est-L'C
pas parce que
la mère n'a pu colmater la hr0chr'
'?
;\\'cst-cc' pc!":
parce qu'elle a créé une seconde
rupture
au niveau de
LI
rC']:I-
tion enfan t -père décédé clans
la mesure
où elle ne sc
rc Cc', 1':1 i t
P 0 i n t
il l a par 0 l e de c e der nie r, lil ê me a b 5 e n t
cl é f i Il i t e III e nt','
Le mutisme maternel est encore plus grave que
la perte
l'l'cl le
du père d'où la scotomisation de
cette
figure
matC'rJwl je ,1:I!lS
le Discours de
l'enfant.
111 - SYNTHESE CLINICO-JlROJECTIVl-;
Nous avons
affaire
il un sujet qUI
au nlveou de
la prI-
maritÉS des
relations
infantiles n'a pas
connu le lliscours
Pater-
nel,
la seconde image
idcntificatrice.

Il
lui
reste
la mère mais
aujourd'hui,
son
ahsence,
son mutisme
(elle ne vient pas
au C.0.!v1.)
revôlerait qU'l'ILl' :1
répondu réellement à
la demande de
l'enfant par un non.
Cette'
situation
réelle d'abandon se
retrouve
dans
le
T.:\\.T.
Ol!
le
Sl:-
jet s'identifie au héros
assis devant
la !îC1l'tC
(l'l.
1.7,]),
il),
II.
L'image d'un "petit assis devant
la porte" est
rrojecTive d'une
situation réelle ayant existée.
Nous
sommes :Jlors ell uroit
de
penser qu'il y a un problème par rapport au Discours 1':lJent:1].
Au mutisme
réel du père,
la mère :1 répondu p:lr un non,
n':1\\':lllt
pas pu se
référer à ce Discours manquant
uu rère.
Le
\\01
qui
est le délit est bien en reLJtion avec
le manque,
revél:Jtcur
d'une non assistance.
La problématique de
la mort du père l'st
au centre du trouble de Abdoulaye.
Le
test de Stein en donne
des
idées
(R.
1,
S,
7,10,13)
(Annexe
III.
Tous
les problèlEes de AbdouJaye semblent partir de
cette perte subite du père dont
l'absence n'a pu être compensée
par la mère.
SECTION II
-
SYNTHE SE D'INTERPRLTATIOi\\ CLlNICO-PROJLC:TIVE
OU LIEU D'UN DISCOURS M~NQUA~T
l
-
DU TABLEAU DESCRIPTIF
Quel
résumé
recapitulatif pouvons-nous
faire
après
observations et interprétations
des
cas
?

163
-
A - DESCRIPTION FAMILIALE REELLE
Le
tableau familial
est ici varié.
Cependant,
nous
observons une prépondêrance de
la situation où les parents V1-
vent séparés et où les enfants vivent avec
leurs mères.
B - SITUATION ECONmlIQUE
D'une manière globale,
nous
retrouvons
les deux
ta-
bleaux
(Famille
riche et famille pauvre)
quand nous
fai sons une
classification classique qui n'est pas
toujours évidente.
Ce-
pendant,
lorsque nous
aiguisons
notre
regard,
quelque soi t
Ir
niveau de vie,
le contenu reste
le même
c'est-~-dirc que
Jes
parents arrivent à assurer la
scolarité des enCants qui
p;lr
ailleurs
au plan nutritionnel ou vestimentai rc
ne manquent de
rien.
C - SITUATION SOCIALE
Ces min e urs
0 n t
qui t t f I ' f col e
\\' 0 l 0 II t ;1 ire men t
sou S -
prétexte qu'ils n'étaient pas
assez
intelligents
pour POU1:;UI-
vre
les études.
Cependant,
tous ou presque ont manifeste"
un
1 . , -
térêt pour l'apprentissage des métiers
1<1 mécanique J',H (\\('1'1-
pIe.
D - LE DELIT
Au I1lvcau des conJllitc::; d01 ictuellsCS,
Je vol c-:;t
le pliiS !-l'l"qllC'J1t
ct p.lus précisl'ment le vol
indLviduc.l
n,Ir
r;IPI10]'t
;\\11
\\01
cn
1','llnlll!l.

104
-
:\\ ut r e car a c té ris t i que
ce vol
( qui
p eu t
ê t r e \\' ol
d'argent ou d'autres objets matériels)
est repôté,
;J\\'ant pri:'
racine ou s'étant très
tôt manifesté?i
la maison mais
tout
Cil
restant inconnu des parents ou impuni.
Même dans
les métiers
qu'ils a~prennent, ils volent.
E -
LLS THL~!ES
Les
thèmes
les plus fréquents
et qui
caractérisent
ces mineurs sont les
thèmes de
l'anxiété,
de
'angoisse,
de
l'a ban don,
d' e n fan t mal heu r eux,
d' en r a n t
0 r p h (. 1 in,
l k
,: u l p a 1J i -
lité,
de parent mort
(même quand celui-ci
\\ it
réellel1lcnt)
; des
thèmes qui
sont en rapport
avec le besoin d'appui
ou de soutien
moral et matériel,
signifiant par là que
le sujet sollicite Je
l'aide.
Tout ce matériel
ressortant dans
les
techniques pro-
jectives revèle que quelque chose manque,
ou mieux qu'il manque
"quelqu'un".
II - AU LILU D'UN DISCOURS MANQUl\\l\\T
Ces cas, malgré leur diversité
(différence au niveau
socio-économique,
socio-culturelle,
au niveau de'
la
fatrie,
au
niveau familial)
présentent des connexions entre
le comportement
troublant et trouble de
l'enfant et le vide du Discours Parental
en lieu et place d'une parole pleine.
Tous
ces cas
se
recoupent
en un seul point
le mutisme du discours parental,
c'cst-~-

-
165
-
dire
l'absence d'interdictions verbales et d'assistance qUI
ne
sont autre que
l'absence de communicabilité.
Aussi
nous
revient ~ l'esprit cette
interrogation Je
Yolanda
CAMPEL: Par quels chemins le comportement trouble ct
troublant d'un enfant met en lumière un
aspect menaçant et
cf-
frayant de
la vie des parents?
Comment saISIr cette émergence
, 1 Î
dans
le
trouble des enfants
?l
c: e t te é Il1 erg e n c e a pué' t r cre p é rée P:I r ~ c () t ,) rn j :.; :l t 1[) Il
du Discours
parental, par la non-référence :J
ce discours
011
p:11'
sa négativité
dans
le
discours
de'
J 'CnCilnt.
;\\in:.;i
f);IT'
exemple
du cas Jean ou le
thème de
J'enCant
ahandonnC' est
rH(~d(1l1lin;[nt
suite
au
"silence" des
parents,
le cas
\\lan:eliI1 ('li "l'idelj-
tification au Christ"
répond par une négatl\\'it(~ de
LI p:lrolc
paternelle par la bclle-m~re.
Il
s'en suit
ici
un
renversement
dE'
la situéltion
":ll:'i-
liale où
le discours maternel
suhstitut prIl1lc.
IJ our
<..;:1
s0\\'él'l [l"
voire négativité,
ce discours
n'est pas
jnt(~gr( pdl
\\lan-clllll
parce qu'il
est "contradictoire".
[1
est
reJcté'
1.1 C'll \\
i 1 ill"
vaque en
lui
la revendication d'un 3utrf' dLscour-.;,
CClllj
( i l ,
; . '
v rai e l1l ère,
l e p a s s age deI a mère g é n é t j que
J
1:l ml\\ r ('
-.; \\ ,h -.; t i 1 1: t
( 1)
Yofunda GAMPEL
"L'e66/tayan:t i6t -ev menaçant: de .ta tl[cul.c6mi66iCfI ((
fu /tê.pW;uon", ~n PJ.Jychctnal~_YM è. !'Ul1jl'e/t,6{té,
T.
II, yt0 41, EcLGuoVlJ.J AUREPP - R~.r.(tqw.', Jam' (c,:
1986,
P. 87.

ayant échoué parce que le "substitut" n'a pu permettre cc r;I';-
sage en répondant à l'appel de l'enfant par un abandon.
Le Cas Marcellin ou l'identification élU Christ C'st ;'1
un degré près,
la répétition du cas Denis qui
est le Pl"ototype
même de 13 Ilon-référence du discours potcrnC'1
p;lr
1,1 IlIcr(',
de
la négativité de ce discours.
Deux situations Ol' .1 'enC,lnt a
du mal à se situer par rapport fi ces discours.
Il sC'
rctl"OUV('
finalement ,Î un carrefour oùil n'est désiré' de personne ct OLl
en retour,
il ne désire personne c'est-.1-dire où il n'est le
désir du désir de personne.
Les situations de p3rcnts "sé'par0s"
sont-elle~ pills
déterminantes que les contradictions auxquf'llcs
rcm"oient
les
dires des parents dans ces situ3tions ?
Sous un autre angle, peut-on
Cai re du di vorce
ressor-
tant fréquemment la clef de voûte de la compr0hC'l1sion du trouhle'
comportemental de l'enfant? La réalit8 de la maladie, nous dit
Maud MANNONI, n'est à aucun moment sous-estimée dans
la psycha-
nalyse, mais ce que l'on cherche à dégager, c'est comment
la
situation réelle est vécue par l'enfant et sa
famille.
Ce qui
prend alors un sens, c'est la valeur symbolique que
le sujet
accorde à cette situation en résonance à une certaine histoire
familiale.
Pour l'enfant,
ce sont les paroles prononcées par
son entourage à propos de sa maladie qui vont prendre de l' im-
portance. Ce sont ces paroles ou leur ahsence qui vont créer

l'erhalisation d'une
c;itll;ltiOTl dOlllollrcl1...;e llill
l1('lIt
[ l l l
)1('I[\\1('t-
. 1 \\
tre' de donner UI1
sens
;'j
cc qu'il
\\' i t 1
J,
Le prohlème
fondamf'ntill
qui
ressort
:1Iors,
ct
:111ljllCI
rer est
DIu...;
la signifi,-:atloli qUi
prend une-
"';ltll:1tI01,
"(l,n((
flar
r3pport
dU
dé'sir du sujet 'Iu'unc
situntrnn ('\\lst:lliil
('11
tant que
telle.
Les
souvenirs
d'enLmce et
les
"tr:IlIIn;ltlslllCS"
prennent un sens quand on
les
situe par
rapport
au Jési r du
1 7 '.

, '- 1
sUJet'
,'\\ussi
faut-il
retourncr et
recouri r
;l
l'orIgine
c'cst-
à-dire aller au-delà
d'une
situation
[-()lTlili:llc donnée',
l::\\r
cc
qui
ne nous est pas
donné,
c'est
la
significatIon de cette SI-
tua t i on
pou l ' l ' en fan t,
sig n i l' i c (] ti on qu' i l
\\ a c \\ p l' i 111 CI'l
t r;1\\ f' r s
son propre discours.
Ce qUI
ne 1I0US
est pas
donm',
c '('st
UJl1llllcnt
l'enfant
structure son discours
voire
son
dé'si r,
son comporte-
ment
dans
toute cette architectonie des
discours
péJrentaux.
Aussi
le
travail
quP 110US
élahorerons,
conslstcr:lit
J
raire
ressortir au-delil du
réel,
l'ohjet
:1,
réf')
dll
r,;cl,
"';('
car a c t é ris an t
par l ami s e e n
j c u cl c
1a (1 é l' a i 11 a nec
cl c
l: !
1(' t 1 l' C ,
.~ )
la mise en 0vidcnce du manque .. ,
tir
au-cleLl du signiflant,
)e
"it.:!1i11l' cl:ln...;
le
]élT1gagf'
1;1L;Jnll]c!1.
(1 )
L'eYl6ant, ~a "lIlcLzadü." c.t t(>.'> AcdAC..'>, fd.diC'u ,f:: ::),'l:d.
1974, P. 63.
(2 )
:1.1aud \\,lANNONI : Op. rit., P. 10.
13 )
SCLO\\'
LEe LAIRE
Dén1a~ ct Li CA .\\..l'
.\\..;
[(f i
l'.'>.'> C. .{
.'> u"
l ' t:' LJ 1 (. t
,le
i'.'> ({(' " :
1lâlYM.,TcLLt) C')L~ du SCll.<l;1lff3.-T~f;,----·-----"--~'

Il) S
1; ais 0 n s
un l'et 0 ure n arr i ère c t
r e pre non s
no u;.;,
]1 ()\\J l'
dire que
les
observations
cliniques nous
ont
toutes
rament';';
,1
une absence vécue des
interdits,
;J.
un défnut
du di;.;cours P<JJ'('li-
ral,
ou encore i1 un manque Je ce
discollrs,
b]('11 qil':lpp:lrt'1I1l!i('lll
quelqueCùi::i,
cC'
discours
donnait
l'imprcssioTl ,l'rtr',' ]11l:";(,J1t,
d ' ê t r e \\' é Clip a l'
l' e n fan t
eût
(; g a r cl il
Ll P r (> ;.; (' nec
fi 1i\\ S 1 li Il,'
1 i ( , "
figures
parentales délns
13 cùnstellntion
:;tl'lilialc.
(1)
l,'
"('n-
t i rn e n t
é pro uv é Pct r i ' en fan t
cl 1 ê t r c :1 han cl 0 n n (',
d' 8 t r c Cl r pile Jin
au carrefour des
figures
parcntulcs cxisL1ntcs,
))('
~Inlt
P:1S
dis-
sim u 1er lem a n que qui
s e
cl es sin C'
il
l' ho l' i ~ L' n de,,' C "
: ll', Il l' C",
(' t
ne cloit pas nous
faire
ignorer que
"quclqu'uJ1 manque".
(>'1)
"quelqu'uIl manque" se présente t'n
fai t
au premier abord,
l'omme
une paradoxe
frustration
hallucinatoire du dfsi rll,l.
[:n gUIse d'illustration,
reprerlOn;.;
c,'tte
Ilil:igC qlll'
Christian David nous
présente
" Pa rm i
un gr 0 u Tl (' cl 1 :lm i s,
ri c par en t s,
cl ('
1;( III i 1 i (' r s ,
peut-être attablés pour un
rcpas
ou un
Jeu,
pcut-ôtre en proIliC'-
nade
ou J
toute autre occaSIon,
rien
n(' Cilrte flcctivcll]('nt
] ' ; l t -
tention
sans que
l'on soit non plus
Jistr:iit,
('t
vou:)
,;oll(!;lin,
envahissante,
irrépressible,
l'Impression (lue quelqu'un Ill:Jn-
que
Le
reg a rd sep 0 rte ale n t 0 u r s u r l ' as s i 5 t ,1 n cee t III ê In C
l'idée naît
de
la dénomhrer,
51
fortement
;.;'('st
llllposéc
-
Cil
un
Il)
: CI~'Li6t(CUl DAVID : L'é~tat At)I(:U'LCUX ; cMa~d P~ljcltCUla.tlJ:t<.quc6, PbP,
1979, P. 250.

instant mais,
la plupart du temps pour quelques
instants seule-
ment.
La conviction que
l'une des personnes pr6sentées n'est
plus
là.
Laquelle? Le préciser" n'est pas
toujours possible.
Quoi qu'il en soit,
il ne s'agit pas du sentiment
flott,lnt qllE.'
l'on éprouve aussi
parfois d'une carence diffuse,
inc!ffiniss,l-
ble, mais
bien,
plus
ou moins
pc,"sist,mtc, mais
toujours brutale,
de
l'impression d'un vide soudain ?i
la place de quelqu'un.
Le
choc
reçu n'est pas non plus
assimilable il
cf'lui
que provoque
la prise de conscience angoissée d'une disparition ilL"cidcllt,"]le;
non,
simplement quelqu'un dont
on
s,Jir qll'il
devrait
llOlïJl,llclJlCnr
se
trouver présent,
quelqu'un qui
nul
doutC',
('tait
Li
erH"OH' ,"i
( 1
l'instant,
manque apparemment"
" En rem a r qua n t
une a b s e rH: e,
j C'
l,IL:(, ni po:' C'
, le,
p l' (' S (' 11 cc;
en ha l lu C i na n t
une ab sen ce a.l 0 l' 5
q II (' pel' son Il C Tl' C s t , 1), S (' 11t,
1 ( ,
compose la présence d'absence.
L'impression
trompcuse qu'i
manque quelqu'un se
trouve
induhitablement
]I('C

UI1'
1"lil1"
d 1 i n s a t i s r éJ C t ion, s l
j ' 0 s e d ire,
e t
p C II t - 8 t l' ('
reg ,l nk C' L" 0 li! III C li! 1
équivalent mJneur de l'angoisse.
Ce qUl
5'011"re,
au dé'hors
L:LWl1iC
, 7)
au-dedans,
ne suffit plus"l~ .
"S'il Y a scotomisation,
soit
de
tellc ])I"C:'('II,'(
rH;
mément
soit du fait
lui-même que
le
groupe
rfuni
sc'
rruu\\'c
IllI)
au complet, c'est que tout rer<:;0111\\;1g(" r0cl l1e ;'('\\It qlli.
c1é'I'\\ul l', ll;lllc-
li
~
~'r"
l
1
~ J' -,,(~.)
conjoncture lOllllCC, en tant mC'lIle qlJ il
;Jlt jJ,lrtl(' LC' ];1 n';l 1tt
.
-~---
( 1)
ctvU..fJtÙU1 David
Op. Cd. , P. 247.
[2 )
CfvL.ù,üan. David
Op. CiL, P. 252.
(3 )
Ch!L-i.)),Uan. David
Op. Ci.:.t. , P. 253.

J\\ussi, retrouvons-nous sans cesse,
au-del;, lice:
[-i~~ll-
l'es p ;} l'en t ale s qUI n 0 u s son t don née s, a u - de Li cl e 5
r 1 gli l' C c: p;1 T (' 11 -
tales qui nOlis sont données,
au-deL1 du di\\'oret' des p;Il'Cnts,
au-delà de la multiplicité des situations
familinles
Issues des
cas d j ver g en t sap par e mm en t,
les en t i men t
rOll r i ' en j a 11 r LI' 8 t l' C
ab and 0 n né,
s en t i men t
ré e l
ou fil n t aSTI] é, cl 0 n C ;lU man Cl li C LI li 1) i :-;-
cou r sPa r e nt al, du dis cou r s Cl li j
n' est P;1 5
l?l
°ii i 1 LI f' \\ r;1 i r
être, aboutIssant
I I I
-
A L'HIPOSIBLE AClLS A LA
jlt\\lWLI~
1'.'\\Rl~.\\T:\\LL
LT
1)\\1
- - - - - - - - - - - - - - _ . _ . - - - - - ._---.- --------_.- _._~.._-
l'ROUBLE lO~lPORlc~lLÎ'dAL lmlÎ'IL Sn,ll'nmL DU \\lJ\\N~UL
- - -
- - - -
__
...__ . __ .__ .
. _ . _ - - - - - -
DU DL SCOURS
PAI-Z Li\\TAL
Si le discours nous est donné comme manque ou s'il
fa i t dé fa ut, que Il e pla c e 0 c cu pcc e cl é f au t dan 5
l' a l'Cl li i s i t ion
de l'identité personnelle de l'enfant?
Le non-accès à la parole parentale pélr faute et dé-
faut de cette parole empêcheraIt, chez
l'eniant,
la non-
acquisition de son identit6 personnelle et Jonc le rendant
lnca-
pable de se situer dans la constellation familiale,
par rapport
au désir des parents.
L'enfant devient
incapable Je se situer
dans la sph~re sociale, aboutissant à l'inéluctable interroga-
tion de "qui-suis-je"
? et "où-suis-je"
?, d'où à l'absence
morale, du respect du bien d'autrui par absence du sur-moi.
Quand on soutient l'idée selon laqu~lle la sph0re
familiale est le lieu de structure de la personnaliti' de
l' indi-

-
17 1
\\;idu,
il paraît indéniable de
rechercher dans
cc
lieLl
l'expres-
sion d'un
comportement troublant ou non.
Aussi
revient
la même question de Yolande]
C.
par quels
chemins
le comportement
trouble et troublant
J'un enCant met cn
lumière un aspect menaçant et effrayant de la vie des pélrents
')
Dans
la mesure où c.'est par rapport
à la parole parentale que
l'enfant accède à sa propre parole,
dans
la mesure
où c'est par
rapport au désir des parents que
l'enfant structure son propre
discours,
il paraît dès
lors
inévit,Jb]C' cie percevoir '[,Ins ce
lieu,
le
lieu de
l'émergence pt dl" 5tructuratlnn du comportement
troublant de l'enfant.
La démarche clinique utilisée
lCl
,1
pClïllis
d',l]ler
plus
loin en interrogeant le
lieu où sc sont
produits
lcs
cl0]jt~.
L ' importance du LJ i s cou r 5
Par e n t;! 1 reste
l n cl (> n i il hl c ,
qu'il
soit dit
ou tu a
l'enfant car cc ljui
l'st,
peut
ne p;J~
ê t re e t c e Cl u l n ' est pas,
peu t
ê t r e.
1_' i mpOl' t cl nt,
c 1 cs t
c' C
"1 i : (
l e s u jet - en f;] n t
fa i t
cl e ce dis c ou r s
ci i t
0 li
t 11.
C Olil men t
i 1 i':
1 -
nise sa conduite en fonction.
IV - DU SUBSTITUT ENFI~ EN QUESIJO~
De cette parole qui
n'est pas
1;1
où elle devrait
êtn',
que Il e pla c e a s sig née à l a par 0 l e cl e s " s u h s t i tut s" par e n t ,1 U x
Pouvons-nous dire que
les parents absents
sont pr6sents,
c'e5t-
à-dire pouvons-nous
réintroduire cette parole SllhstitutlVC' clans

1 -!
-
le discours de
l'enfant à telle enseigne que
le discours
lk-
parents ne manque jamais parce que
toujours
comppnsé
"
La notion de substitut
introduite dans
la p;Henté
élargie
laisse beaucoup de doute quant à sa valeur lH'uristiqllt'.
ln aucun cas,
nos observations e:n dépit
de
1:1
"]>I('Sl'I1(("
d,'''';
on c les,
tan tes,
b e Il e - mère etc.
l'Cp ré sen t li n r en p r 1 n c- J]H: des
figures-substitutives,
n'ont
laissé entrevoir une
lueur d'l'spoir
quant à la compensation du discours des parents
réels.
Soulignons à cet égard
l'importance des écri ts
de
Jacques
LACAN qui
sont un
retour ct
lIn
recours
;1
\\;1
"ChOSl'
f l'eu die nne' , par l' i n t r 0 duc t ion C 11
thé: 0 rie
;1 11 a l y t 1 Cl U ('
li c S
[- 0 n -
cepts de signifiant,
de signifié,
de mft(}phoI'c,
etc.
Lorsque LACAN nous parle de
Père,
cet
é1cept
J('passe
le cadre du
Père Géniteur,
Biologique
il
s'agit
d'une: mftapho-
re Paternelle,
d'un signifiant,
c'est-à-dire de "quelqu'un"
pou van t
j 0 uer 1 e r ô l e du p ère
ré rd
e t
q 1.1 i
s e t rOll V e (' Il
lie u (' t
pla c e cl e cel u i - ci.
Au s s i n ' au rai t - i l
j am ais Je man CI U e.
() r
:; i
pourqu'il n'y ait pas de manque,
il
faudrait que
l't\\utrC'
(le
substitut)
soit représenté dans
le psychisme de
l'enfant comme
étant
le double du discours parental réel,
capahle de S~ con-
fondre
au premier et d'en assumer toute
la
responsahilitf.
Or
le discours de cet Autre semble
faire
défaut,
se
rf,-01pnt
Im-
puissant à colmater la brêche
laissfe par
la parole pal'enLlle
réelle.
Aussi
subsisterait
l'impossible
remplaccmC'nt ct
compen-
sation du discours
lorsque celui-ci viendrait
à faire d6faut ?

-
1 73
-
Que penser aujourd'hui des Discours faisant de l'es-
pace africain une communauté, une solidarité?
Revenant à Abdou Touré,
nous dirons que ces discollrs
en dehors de ceux de père ou de mère posent aujourd'hui
prol,jc'-
me.

CON C LUS
Au terme de notre
réflexion,
au délil
des
suppositions
et
des
argumentations
il
est
i1 mentionner que
les 5itlldtions
5iJcio-professlonnelles des parents
l'estent Je~ Jonnêl;~ qU'lI
faut prendre aujourd'hui
avec une certaine
réserve
(ant
les
mIneurs
délinquants sont
iSSUS de di Cférentes
couches parentales.
Il serait hasardeux d'affirmer le primat Je
la pauvreté économi-
que parentale dans
la mesure où le concept
cle pauvreté
lui-mêJ11é
est ambigu car on ne peut dire exactement qUJ
est p;lll\\'re et qui
ne
l'est pas.
D'autre part, quels que soient
les ll1éc(lnismps Je défen-
se utilisés et les situations parentales, il est il souligner la
primauté et
la prééminence du Discours
l'arcnté11
dans
le dévelop-
pement des
conduites délictueuses
des
enfants.
[1 est présenté
d'ahord ,-:omme castrant non au sens
chirurgical mais
au sens Oll
objet du champ psychanalytique,
il symbolise un manque qUI
il
été
là et qui
n'est plus
là ou qui
ne
fut
jama1s
U
o l'.
il de-
vrai t
être.
Ce discours
est saIS1
cl inicjuement Jans
le
jeu de
transferts,
de déplacements et d'usage de substituts et
dont
l'ombre se
revè'le dans sa non-é\\'Oclt i on pa r
l' onLlnt.
Ld
P:i rr;-
culari té de cc
discours parentaJ JIl;lJH-luant
t 1'0lJ\\'(' son
j or]c!cI!ICIl1
dans
la méconnaissance par l'enfant des
"non",
dps
Interdic-
tions verbales,
des
lojs ct
règles par('ntaJi,,~.

Le comportement délictueux est un
symptômf' qui
C k \\ i l i -
le des
scénarios parentaux afin qu'on découvre ccux-ci
comme
lieu de
l'émergence du trouble.
Mais
le dévoilement dont
il
l'st
question n'est pas celui
des
carences
affectives.
['obiet m:ln-
qua n t
e t
dé mas q li é
ici,
c' est
l' ~1 b sen c e d' i n ter cl i c t ion 5 don t
l'enfant serait privées qUI
soit
la causalité sOlis-jélcC'nte de
l'a ete dé l i c t lie u x,
c' est - ;1- d ire
l' i mp 0 5 5 i hie
éI cc (' 5
P:J r
l' c ni: 1n t
de
la symholique pal'entale.
Les
lois,
les
interdictions
permettent
il
J '"nfant
l'acquisition et
la différenCIatIon du "n'" Ju "nous",
,:'c5t-;1-
dire
la connaissance des
règles sociales p:lr
le bi:lis
du pere.
\\ous
le percevons chez ces ll11neUrS où le Discours du pere est
absent,
parce que
réellement mort
ou nié par la mè're comme au-
torité.
Celles-ci
gouvernent
tous
les
aspects
de
l'expérience
humaine,
ce que
l'enfant doit éprouver ou ne pas
effectuer a1in
d'aboutir à une
image autorisée de
lui-même et des
autres Jans
le monde.
Quelle place assignée
aux
Erustrations affectives et
économiques dans un lieu où le Discours Parental
est non seule-
ment décoloré mais surtout où les
r~gles morales sont méconnues ?
Ces
théories
de "frustration" sont
;j
prendre avec
distance.
Ils
représentent un second traum;]ti~me plus apparpnt,
plus
réel qUl
dissimule un premier traumatlsmp moins
app:lrl'nt
qui
est
la brêche instaurée par J'absence de
rôgles.
[.n CP sens,

-
1 7 b
-
ces
théories
extériorisent un manque.
Car si
Je
n'ili
aucune
identité,
si
Je n'ai
connu aucune
règle que celle que
je me
suis donnée,
comment
r~agirais-je à l'égard d'une situation me
livrant seul
face
aux difficultés existentielles de
la vie?
Non pas
en
interpellant ma conscicnce confondue il ce:--;
règle:--;
connues et
apprises mais par l'agir
imm{>cliat
conforrlf'
il me~ plCJ-
pres
règles de vie elles-mêmes
confondues
il mcs
pulsions.
Les
enfants qUl
n'ont
pas
cOllnu Ut'
règles,
de
loi~,
pOl' te n t
en eux
les g e rm e s
d' une p 0 s s i b leI' ~ a c t ion
v i 0 1l) 11 te
0 u
délictueuse
dans
la permissivité du millcu.
Ce Il e - c i
ne s e c 0 n f 0 n cl pas
a \\' cc
1;1
cau saI i t {>.
c>
n ' est pas par c e qu' i 1 Y a é che c s col a] Tt:
0 U
r u p t ure
c un j u g:1 1c
qu'il
va avoir ipsofacto délit.
Ces
facteurs
parmi
tarit
J':Jlltrt~':-'
permettent
ils nec au sen t
pas.
C(' que
l' e n ra n t che n: h c d il r] :-'
le 0 i seo urs
Par e nt a I s 1
cel u i - c i e s t
cl i t,
l~' C' s t
1:1
p 0 n sc d ('
l'autre car c'est sa propre question ttU1
le
constitue ,()JI1!1)C',,-
jet.
Pour qu'il
se
reconnaisse de
l'Autre,
Il'l'rel,
I I
rh'
pl
re ce qui
fut
qu'en vue de ce qUl
sera.
[1
~'ldcntll'J" ,1 1..('
Discours mais seulement à s'y perdre comme un objet,
1
,
Cil!
i
t r e est
l e I i e u 0 ù s e c 0 n s t i tue
l e " je" qui
par l e
a \\'C' c cel u 1
qui
entend,
ce que
l'un di t
étant déjà
la
réponse dE'
l' aut ïC
décidant {j
l'entendre si
l'un a ou non parl(.
IJans
1('
p:nl(·t
de
l'Autre,
l'enfant en même temps
recherche ses
propt·cs
limites,
ses propres mesures,
afin de se constituer comme lln
",JE' sociuJ".

1-:-'
-
Or Sl
l'objet -
ici
le Père -
a perdu son ombre ou n'a
iélméll~
connu d'éclat, c'est qu'il ne r6flète pas
l'enfant et celui-ci
non pLus ne se réflète pas en lu].
Le tableau que nous offre l'enfant nous
intC'rpcllc l'Il
dévoilant une reproduction de son propre v~cu infanti Jc.
1 a
-.::on-
duite délictueuse, plus qu'une conduite pathologique cst une
question.
Elle
est une situation-prohlème qui questionne non
seulement
l'Autre impliqué dans
la situation mais
la façon dont
l'enfant a é13horé son travail psychique.
La question des enfants d6linquéll1ts nous
/'('n\\'OIC ~O\\J~
un au t l'e l' e g a l' d J
l a pro blé mCl t i que de
l ' i cl e n t i t é
tan t
LI
est
vraI que ces enfants n'arr1vent pas il se situer dans
La sphè're
sociale comme éléments et tant les multiples
identifications ct
leur remise en question successive en sont un exemple éloquent.
Ceci est
la mise à nu d'un surmoi
fragile qui
trou\\,(:' son
ronde-
ment dans la méconnaissance des
lois,
r0g1es et valeurs morales
qui régissent la vie de l'individu dans
l'ordre sociétal.
L'identité de l'enfant se construit par rapport au
Discours Parental. Or dans une sphère familiale où les inter-
dits ont été méconnus,
où aucune règle de conduite n'a été in-
culquée,
l'identitê reste problématique pour l'enfant;
SInon
comment expliquer cette instabilité chez l'enfant,
instabilité
caractérisée par l'identification successive aux personnages
valorisés dans leur monde environnemental? Pourquoi
l'objet

-
1 ~ 8 -
assombri ne constitue-t-il plus une référence'? Toutes ces quC's-
tians revèlent qu'il n'a pas connu Je moJè.les véritables, lIlul1c.,-
les confondus avec le Discours Parental.
Ceci est d'autant plus vrai que dans la clInique,
le
discours est absent si ce n'est le personnage du parent lui-même.
Et l'absence de ce discours dans la clinique mais aussi Jans
les
mécanismes projectifs se confond avec l'absence de
règles de
conduites en rapport avec l'ordre sociétal.
L'enfant est gouver-
né par les pulsions.
L'école va lui permettre de dissimuler cette faille
déjà instaurée ou même la contenir.
Ceci explique pourquoi
dans nombre Je cas, on obscn'c
au niveau biographique des échecs scolaires.
L'échec scolaire
et l'absence de transition immédiate dans
le circuit profession-
nel ou d'apprentissage de métier libèrent les pulsions de celui
dont le Discours Parental Intégrateur a été méconnu.
Wuoique
dans les apprentissages de métier où aucun contrôle sur l'indi-
vidu n'est fait dans le sens éducatif, nous nous sommes
rendus
compte qu'ils ne pouvaient s'empêcher de voler ou Je détruire.
La question qUI se pose maintenant est celle Je la
technique thérapeutique à utiliser.
Nous n'avons pas élaboré ce
côté pratique de la question tant
l'échantillon réduit ne nous
perm et pas cl e gé 11 é l' a lis e 1'.
L'é t 11 J e ré il lis é e co 11 5 t i tu c' U il c:
1 Il -
traduction ij des
recherches ultérieures Oll
la
ql;cstioll
de 1'('111-

1~9
-
tégrat ion sociale sera introdui tE'.
Pour l' hf'urE',
Cf'ttC' (tuelC' TH
peu t
pas sep e rm e t t r e d' é l a bar e l'un s ch é mat Il cS r :qw li t i li u C'
el :III :-:
le cadre d'insertion ou de réinsertion soci(lle dC's mirH'llrS, lil:ll:-:
de comprendre
les mécaniques oui
conduisent
aux délits.
Ceci
est encore plus
remarquable JUlourd'hui

1:1
I l l l -
se à l'index de
la défaillance du Discours
Parentul
dan~
le
f,1(-
ces sus é duc a tif d e I ' en fan t,
no usa p e r mis,
;1 U
cl (; LI,
cl 1 é li1 h 1 \\ 1
un constat,
à savoir la rareté et
la disparitIon PI"üglPSsi\\l
~(
l'apprentissage des
règles et des valeurs morales.
Le
"lIIode'll'"
parental et l'enfant se confondent dans certains miliC'ux
i"ami-
liauxoû le premier se dérobe à tel point qu(on ne sait plus qui
est modèle ou qui
introduit dans
la société et qui
y est
intro-
duit tant
le mécanisme d'apprentissage est
passé sous
silence.
C'est
le cas de nos mineurs délinquants

le Discours
parental ne s'est
jamais constitué comme objet
iclenti ficatoire
ou comme référence.
Pour l'être,
il
faut qu'il
soit présent,
c'est-à-dire qu'il
interdise
toute expression pulsionnelle cle-
t a l'da nt e che z l' en fan t,
l'am en an t
dan 5
1 C ni ê met e mp S
:1
r él ire
con na i s san c e a ve c I e 5
réa 1 i té:;
:; oc i ale s
cl 0 rJ t i l t i en cl r:l
CCl 111 Il te
plus
tard.
Ces observations cliniques
sur un petit nomhre de su-
jets nous permettent-elles de généraliser?

Ii)U
-
Ces études nous dit ,\\drien BASSITCI1L,
donnent des
[11-
dications ~ suivre et ne sont pas ~ généraliser.
Elles pdrtent
1 )
toujours d'une petite population l
.
Aussi, est-ce sous forme d'une conclusion ouverte quP
nous faisons une pause sur ce chemin de recherche sem6 d'cmbQ-
ches.
r11
c.n. Enbte.-tùn. ave.c. te. VOC.-te.UlL Ac1JL-icn. BASS ITeh E, ,\\.htz.d{ 13- 1C- 19g 7.

1S ]
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B l n LlO G R ~ PHI E
-
ABBAS
(S.S.
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pp.
34-35.

ANNEXE
PRESENTATION DES TESTS
Le T.A.T.
- Le Test de RORSCHACH
\\ 1 l 1
- Le Test de Stein
'\\ V [ 1

-
1
LE
T,A, T,
(THEMATIC ApPERCEPTION TEST)

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LE
R 0 R S CHA C H

Il
111
\\
1\\

V!I
VI
VIII
.\\
IX

-
XVI
-
PROCEDES DE CALCUL AU RORSCHACli
TYPE D'APPREHENSION
Nombre
G
x 100.
R
Nombre
D
x 100.
R
Dd
Nombre x 100.
R
SUCCESSION
GENERALE
F+
F
+
F
?
F + %
x 100
F+
F
F+ F ?
F
x
100
F
go
R
A + Ad + CA)
A
%
x
1 00
R
H +
g
Hd + CH)
H
0
x 100
R

-
XV Il
-
LE STEIN SENTENCE COMPLETION TEST

-
~\\ 1 l l
-
STEIN SENTENCE COMPLETION TEST (1)
1.
Charles était heureux lorsque
...
2.
La plus grande ambition de Michel était
...
3.
J'ai toujours peur de
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille ...
5.
Ce que Tom regrette le plus
...
b.
J'ai admiré ...
7.
Rien ne peut rendre René plus furieux que ...
8.
Jean pensait que son avenlr ...
9.
Le fait qu'il avait échoué
la.
La vie d'une personne ...
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mleux que lui ...
12.
Etant enfant
...
13.
Je fais un effort pour ...
14.
Ne trouvant personne qui nuisse l'aider, Jean
15.
Ce qui tourmentait le plus Henry, c'était
...
lb.
Ce qui me poussait le plus dans la vie, c'6tait
17.
La famille de François est
18.
Ce que j'exige de la vie est
19.
Max sent qu'il souffre le plus ~1 cause de ...
20.
Le père de Stanislas
.
21.
On TJense de moi que
.
22.
Je désire toujours
.
23.
Il se représente toujours comme
...
(1)
L'o~iginat de cet Te~t compo~te 50 ph~a6e6
a comre~te~.
Nou~ avon~ 6ait une ~é.R.ectioY1 et de ce ~ait 'LCtCHU 23
ph~a6e6
p~op~e~
a Y1ot~e objet d'é.tude.

i!
1
!
i
- XIX -
8NNEXE
l l
ANM1NESE
DE CHAGUE CAS
- OBSERVATIONS AUX TESTS
ET DEPOUILLEMENTS DES RESULTATS,

- xx -
1. SIDIBE (12 ans) OU LE CAS DE L'ENFANT "PENSI F" ET "M1XIEUX"
l
- ANMINESE
SIDIBE a 12
ldouze)
ans.
Il est
l'aîné d'une
famille <le
six
((1 1
en fan t s.
Lep ère est pol Yg am e
: ma r i é ;l :; (t 1'0 i S J
femmes
dont
la mère de Sidibé avec qui
il
eut:; enfi1nts.
1 l
faut
souligner que
les
3
(trois i
autres
frères
et
soeurs de Sidibé sont
des
enfants
conçus en
dehors
dll
foyer conj ugal,
donc n' aI'Da l'tenant pas concrètement
au
père.
A l'exception des autres enfants, Sidibé
est
le
seul qui soit
ici en Côte d'Ivoire par l'entremise d'un
ami au père.
La mère est
commerçante et
le r~re travail-
le dans une société à Bobodioulasso
(Burkina-Faso!.
Comment et Dourquol
sc
retrouve- t-i 1 leI
')
Si cl i béa été chas s é cl c
l a !1l al s 0 Tl l' al' c c q u 'i 1 a
\\' olé
11 Il l'
i mpol' tan t e s 0 mme d' a r g e n t
~1 ses r;1 l'en t s
.
c t
TH' pOT 1V ;l n t
plus supporter ses vols
répétés,
1;l mère
lC' ch;lssa
de
la maison avant même que
le
Père
revienne
du tr:n':li 1
De
retour,
celui-ci
approuva simpll'I:lcnt
LI
déclSic'Jl
.1"
son épouse.
Sidibé dormit
clavant
UIlC'
s:llle de
c' ln(;11:1
jusqu'2l ce qu'il
soit
aperçu par
] ',ïrni
de
son ')èrc Il:1'1:'
ses promenades solitaires.
Celui-ci
se chorgc ,1c
l'e'Ti-
fant
jusqu'à ce que Sidibé se retrouve
au c:.(Î ..\\l.
pOlir
vol d'objets.
De
l'argent et
des objets volés,
il
ne
sait plus ce qu'il en a fait.
II
- OBSERVATIONS AUX TESTS
1 - Observations au T.A.T.
- - - - _ . ~ ~ -
PLANCHE 1
[1 pense à
la VIe.

-
XXI
-
PLANCHE 2
Lui aUSSI pense à quelque chose.
PL.
3B~1
I l pense ce qu'il va faire dans
le monde.
PL.
4
I l pense affaire de femme.
I l ne
sait pas ce qu'il
va faire.
PL.
6 B~l
Sa maman pense et lui-môme pense.
PL.
...,
/
B~1
Lui et son papa pensent pour gagner trRvail
~
- - - - -
faire.
PL.
10
çct l à et son papa pen sen t. [1 sne S:l \\ en t :î CI S
\\.. c
- - - -
qu'ils vont gagner pour i1\\<1nger.
PL.
1 2 :V1
Il pense affaire de sa [i11e-
[1
la
rcgarJc.
PL.
1 3 B
Petit là lui il pense comme moi:
comment
je
\\'<11-;
- - - - - -
faire pour sortir ct SI
je sors,
comment
faire
pour me débrouiller.
PL.
18 BM
i l pense dans
la pluie.
Il y a quelqu'un qui
est
venu sortir derrière lui.
Et il regarde Jcrri~rc.
PL.
16
Moi je pense comment faire pour sortir ici.
Et
puis il n'y a pas quelqu'un qUI s'occupe de mol.
Je me débrouille pour avoir un peu
...
2 - Protocole du RORSCHACH
PLANCHE l
1\\
On dirait lIne tête de chat
(,
F \\ Il
/\\ Mais quand on regarde bien, on dirait deux hommes qUl ti-
rent quelque chose. Mais ils ressemblent
à de
grands
SORCIERS.
Celui de droite, un sorCIer et celui de
la
gauche, une sorcière.
(;
K (HI
\\1
Je ne Vals rIen
A Je pense qu'ils font du mal à quelqu'un.
G K (111

- XXII -
PLANCHE II
/\\
Deux hommes à qUi il manque des têtes sont face à
face
G F + H.
A Quand on ouvre bien les yeux, on dirait la tête d'un
homme. Les deux yeux en haut. Le centre, c'est la bouche
et au tour les moustaches.
-
Dde, F+H.
PLANCHE
III
;\\
Deux hommes tirent des enfants - Il s'agit d'un homme et
d'une femme.
D d, F+, H.
1\\ Ils tirent aussi des bagages - Ils doivent être en pala-
bres. Dd, F, Objet.
V (Ne dit rien).
~ (Ne dit rien également).
PLANCHE
IV
A Je ne saiS pas ce que c'est.
~ Ça ressemble à un insecte qui vole - G, F, Animal ban.
PLANCHE
V
/\\
C'est un papillon qui vole - Il est à la recherche de
nourriture.
Dd
kan.
V C'est toujours le papillon.
PLANCHE
VI
1\\ Quand on regarde par le bas, on dirait la tête de quel-
qu'un. Dd, F, H
A Quelqu'un qui n'a pas l'air du tout content - Dbl, F, H.

- XXIII -
PLANCHE
VII
1\\
Au centre en bas - le grIs on dirait une petite maIson -
Dd, FE, Objet.
1\\
Des nuages autour - Dd, C, Objet.
PLANCHE
VIII
/
\\
Ça ressemble à un animal - G, F+A ban.
v Je ne vois rien du tout.
PLANCHE
IX
/\\
La couleur orange = on dirait des mangeurs d'hommes à la
recherche de quelque chose - (~, CK,
(H).
1\\ Ils doivent
chercher la tête d'un enfant - Db, K, H.
PLANCHE
X
/\\
On dirait beaucoup de dessin - On dirait un coeur - Db,
F, AnaT -
1\\ (Le bleu latéral)
; c'est un homme courbé - (~, CK, H.
\\/ Ce n'est pas du tout facile - je suis fatigu6.

- XXIV -
.
3.
.ï)G-SS/N
@
\\
.. - . . -.
' .
---- -------------.-----------------.

- xxv -
4 - Protocole du Test de STEIN
1.
Charles était plus heureux lorsque ses parents s'occu-
paient de lui.
2.
La plus ~ran~e a~bition de f1ichel était qu'on s'occupe de
lui et qu'il travaille plus tard.
3.
J'ai toujours peur d'être seul.
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille,
il le fait.
5.
Ce que Torn regrette le plus, c'est d'avoir volé.
6.
J'ai admiré un ami qui était heureux.
7.
Rien ne peut rendre René plus furieux que lorsqu'il sent
qu'il est abandonné.
8.
Jean pensait que son avenlr était sombre.
9.
Le fait qu'il avait échoué l'énervait.
10.
La vie d'une personne n'est pas facile.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mieux que lui,
il avait honte et pleurait.
12.
Etant enfant,
j'étais heureux.
13.
Je fais un effort pour qu'on m'aime.
14.
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, Jean vola.
15.
Ce qui tourmentait le plus Henry, c'était de ne pas com-
prendre pourquoi on le chassait de la maison.
16.
Ce qui me poussait le plus dans la vie, c'était de réus-
Slr.

- XXVI -
17.
La famille de François est gentille.
18.
Ce que j'exige de la vie, c'est qu'on s'occupe de mOl
ct
que je sois heureux.
19.
Max sent qu'il souffre le plus parce qu'il est rejeté par
la famille.
20.
Le père de Stanislas est très bien
il comprend son fi l s .
21.
On pense de mOl que je SUIS malheureux.
22.
Je désirais toujours avoir le bonheur.
23.
I l se représente toujours comme le plus pauvre.
III - DEPOUILLEMENT DES RESULTATS
1 -
Au T.A.T.
Pl.
Héros = il - Besoin d'appui - environnement non
serein - thème de l'enfant abandonné et de l'an-
xiété - dénouement malheureux.
Pl.
2
Héros = il - besoin d'appui - environnement
non
serein - thème de la sollicitude, de l'anxiété et
de l'angoisse - dénouement malheureux.
Pl.
3BM
Héros = il - besoin d'appui - environnement peu
permissif - thème de l'anxiété - dénouement incer-
tain.
Pl.
4
Héros = il - besoin sexuel - environnement peu
serein - thème de la sexualité et de l'anxiété -
dénouement incertain.

- XXVII -
Pl.
6m1
Héros = il - besoin d'ar~ui
environnement peu
serein - thème de l'anxiété
dénouement incertain.
Pl.
7 BJvI
Héros = il et papa - besoin d'appui
environnement
peu serein' - thème de 1 r anxiété - dénouement incer-
tain.
Pl.

Héros = il et papa - besoin d'appui - environnement
peu serein - thème de l'anxiété - dénouement incer-
tain.
Pl.
12M
Héros = il - besoin d'appui
environnement peu
serein - thème de l'anxiété - dénouement incertain.
Pl.
13B
Héros = petit - besoin d'appui - environnement peu
serein - thème de l'anxiété
dénouement incertain.
Pl.
18 m1
Héros = il - besoin d'appui - environnement peu
serein - thème de l'agressivité et du danger - dé-
nouement incertain.
Pl.
16
Héros = moi - besoin d'appui - environnement peu
serein - thème de l'évasion, de 1 'anxiété et de la
sollicitude - dénouement incertain.
2 - Au RORSCHACH
Interprétation quantitative ou statistique
R
1 9
aucun refus.
Modes d'appréhension
8
G
8
G
x 100
42 %
1 2
D
= a
D
a %
G > Db > Db1 > D

- XXV III
-
8
Dd
8
Dd
42 %
1 2
Dbl
Dbl
7 %
7 %
Déterminants des interprétations
+
> F-
=
5
F
5
F::!:
=
1
K > Kan> Kob
K
7
Kan
2
Kob = 1
Contenu des inLerprétations
A = 8
H
5
CH)
3
Anat.
2
A > H
. - -
F+
g
0
54
%
F
g
57
g
0
0
A
g
42
g
0
0
H
g
0
42 %
Type de résonance intime
, K)
C
Formule secondaire
Kan/Kob .'
E
Type d'appréhension
G
~D-
Succession générale
Succession irrégulière

- XXIX -
2. MARCELLIN (15 ans) OU L'IDENTIFICATION AU CHRIST
1 - ANAMNESE
Marcellin a 15 ans (quinze ans).
Il est le quatrième
(4ème) enfant d'une famille de 5 (cinq) enfants.
Le
père travaille au Port et la mère est commerçante. Le
père et la mère vivent dans des lieux différents parce
que divorcés.
Marcellin a été scolarisé jusqu'à la classe de CM II.
Après il refuse de fréquenter parce qu'accumulant des
échecs.
Ensuite il apprend la mécanique pour ensuite
s'orienter vers la surveillance des voitures au Plate.au
Après la séparation des parents, dans un premIer temps,
Marcellin vécu avec le père. Mais lorsque celui-ci se
remaria, tous les enfants quittèrent la maison parce
que la belle-mère ne voulait pas dIeux; mieux, elle
manifestait à leur égard une sévérité exemplaire, au
su et au vu du père qui lui aussi était sous le joug
de sa femme.
Ne pouvant donc pas supporter la situa-
tion,
les enfants rejoignirent leur mère.
Il est à noter que la séparation des parents survint
lorsque Marcellin était au CP II.
Il est au centre pour vol. Aucune visite des parents.
II - OBSERVATIONS AUX TESTS
1 - Observations au T.A.T.
PLANCHE 1
Un petit garçon jouant-il est heureux car il est
auprès de ses parents.

- XXX -
PLANCHE 2
Une femme a une bible - un garçon travaille.
PL.
3 BM
Un homme n'est pas en bonne santé - peut être
qu'il est malade.
PL.
4
Quelqu'un avec sa femme causent.
PL.
6 BM
Un homme et une vieille femme - Elle conseille le
jeune.
PL.
7 BM
Un VIeux encore - Il a la figure serrée devant
le jeune.
PL.
10
Un homme avec sa femme qui a des problèmes en
pleurant sur l'épaule de son mari.
PL.
1 2 l'vI
Un VIeux - Une jolie fille couchée.
PL.
13 B
Un petit garçon à son domicile se trouve heureux.
PL.
18 BM
Un homme que quelqu'un a saisi par l'arrière'
il ne voit oas cette personne-là.
PL.
16
Quelqu'un au centre - Il est libéré et rentre
dans sa famille, heureux.
2 - Protocole au RORSCHACH
PL.
l
A Au milieu, un insecte - G, F+, A ban.
1\\ On dirait des démons qui emportent quelqu'un - On voit les
ailes qu'ilS ont - GK CH).
1\\ Oui, c'est le Christ qui doit être sacrifié emmené par
deux démons hommes et femmes - GK CH).

-
XXXI
-
PL.
II
Là aussi, on dirait des démons - Ils doivent
causer et
préparent un coup- GF+ (H)-
'\\
Ils n'ont pas de tête - Ils ont été punis. Dd F -
(H).
La tête d'un homme - Au centre la bouche et les yeux en
haut. Dde F (H).
PL.
II l
(Sourire)
...
Ils sont vilains ces gens-là - G F+H.
On dirait qu'ils sont fâchés contre quelqu'un -
GKH.
V La tête d'un scorpion Dd F-AN
V Quelqu'un est emmené pour être sacrifié - G K H.
PL.
IV
!\\
Ça ressemble à la tête d'un boeuf avec les cornes - Dd,
F-A.
!\\ Je ne vois rIen.
!\\ Attention,
il doit s'agir de quelqu'un cruxifié. G
F+H.
PL.
V
1\\
C'est un papillon - Il s'envole - peut-être il échappe ~
un grand danger - GKan ban.
,\\ Ce papillon - On dirait qu'il est sauvé - GF+A.
PL.
VI
A (Le bas) - On dirait la tête de quelqu'un. Dd
F+H.
~ (Le gris au centre) - Ça ressemble à un nid.
G K
Objet.

-
XXXII -
PL.
VII
/\\
C'est difficile-
/\\
On dirait une habitation (gris clair centre bas) - Il
n'y a personne là-dedans - autour, on ne voit rien -
tout est flou.
Dd, F+, Objet.
PL.
VIII
A Ce n'est pas facile du tout- On dirait
/\\ Ça ressemble à un animal. GF+Aban.
j\\ On dirait un squelette d'animal. Il a dû souffrir car
son squelette fait pitié. Ddi, F-naT.
PL.
IX
1\\ Ça je ne peux pas .... Je suis déjà fatigué.
A (Peu de temps après) - On voit beaucoup de choses - Des
têtes d'hommes surtout. Dde, F, H.
A Ces hommes doivent être (il regarde attentivement) des
sorciers G F+ (H).
PL.
X
1\\
Ici aussi, il y a trop de choses - Le jaune on dirait
des animaux comme chiens enragés et puis, là (le
Rosel,
on dirait des hommes en colère
je ne sais pas ce
qu'elles font. Dde, C F +

-
XXÀllJ.
J Q..-SUS à. ~e:...v....O.\\X
LtZ Cr-rs rn A-rce.1I in.-

- XXXIV -
4 - Protocole du Test de STEIN
1.
Charles était plus heureux lorsque ses parents vivaient
ensemble.
2.
La plus grande ambition de ~lichel était d'apprendre un
métier.
3.
J'ai toujours peur d'être avec ma belle-mère.
4.
Ce que Tom regrette le plus, c'est le temps où ses parents
étaient ensemble.
5.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille, il ob6it.
6.
J'ai admiré un enfant qui était heureux.
7.
Rien ne peut rendre René plus furieux lorsqu'il voit que
son père ne parle pas devant sa femme.
8.
Jean pensait que son avenir était bien.
9.
Le fait qu'il avait échoué le rendait malheureux.
10.
La vie d'une personne dépend des autres, de ses parents.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mieux que lui,
il voulait faire comfle eux.
12.
Etant enfant,
j'étais aimé.
13.
Je fais un effort pour réussir dans la VIe.
14.
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, Jean était mal-
heureux.
15.
Ce qui tourmentait le plus Henry, c'était ce qu'il allait
devenir dans la vie.
16.
Ce qui me poussait le plus dans la vIe, c'était de réussir.

- xxxv -
17.
La fami Ile de François, elle,
l'aide à être heureux.
18.
Ce que j'exige de la vie est de réussir.
19.
Max sent qu'il souffre le plus narce qu'il vit loin de
ses parents.
20.
Le père de Stanislas protégeait ses enfants.
21.
On pense de moi que je suis malheureux.
22.
Je désirais toujours être avec mes parents ensemble.
23.
Il se représente toujours comme le plus malheureux.
III - DEPOUILLEMENT DES RESULTATS
1 - Au T. A. T.
Pl.
Héros: le petit garçon - besoin d'affiliation
milieu permissif - thème du jeu - enfiligrane
thème du bonheur - dénouement heureux.
Pl.
2
Héros: le garçon et la femme - besoin d'accom-
plissement - environnement vu comme serein - thème
du travail - dénouement heureux.
Pl.
3 BM
Héros : un homme - besoin de guérir
environne-
ment malsain - thème de la maladie - dénouement
malheureux.
Pl.
4
Héros
: les deux - besoin sexuel
environnement
serein - thème de la sexualité - dénouement heu-
reux.
Pl. 6 BM
Héros: le jeune - besoin de sollicitude - envi-
ronnement permissif - thème de la vieille conseil-
lère - dénouement incertain.

- XXXVI
-
Pl.
7 BM
Héros:
le jeune - besoin d'agression - enVlronne-
ment coercitif - thème de l'agressivité - dénoue-
ment malheureux.
Pl.
10
Héros:
l'homme et la femme - besoin de soutien
environnement pas serein - thème de la sollicitude
- dénouement malheureux.
Pl.
13 ~1
Héros : un vieux - besoin sexuel - environnement
-
permissif - thème sexuel - dénouement incertain.
Pl.
13B
Héros: un petit garçon - tendances = héros heu-
-
reux - environnement serein - thème du bonheur -
dénouement heureux.
Pl.
18BM
Héros
un homme - besoin d'appui -
(danger maté-
-
riel)
thème de l'homme en danger - environnement
coercitif - dénouement malheureux.
Pl.
16
Héros
quelqu'un - tendances = sentiments d'être
libre
thème de la libération - environnement
serein - dénouement heureux.
2 - Au RORSCHACH
L'interprétation quantitative ou statistique
R = 22
aucun refus.
Modes d'appréhension
G
59 %
D
o %
Dd = 22 +
G > Dd > D.

- XXXVI l
-
Déterminants des interprétations
F+
9
F
= 3
F~
=
2
F+ ., F

K
5
Kan
Kob =
K > Kan et Kob.
H
5
CH)
6
A
7
Hd et Ad = 0
Objet
2
A > K '>Objet.
71
%
A %
32 %
F
%
4Cl
%
H %
50
%
Type de résonance intime
K :> C
Formule secondaire
Kan + Kob > E
Type~EEréhension
nd
domi-
nant aussi
Succession générale
irrégulière.

- XXXVIII -
3, PHILIPPE (15 ans) OU L'ESPOIR DE REINTEGRER LA PAROLE
PARENTALE
l - ANAMNESE
Philippe est le 4ème (quatrième) enfant d'une famille
de 10 (dix) enfants. Le père et la mère vivent séparés
chacun s'étant remarié. Le père est agent commercial et
la mère est secrétaire dans un service administratif.
Philippe a suivi les cours jusqu'à la classe de CM II.
Pour faiblesse de rendement scolaire, le père décide de
lui payer les cours dans un établissement privé secon-
daire mais Philippe refuse.
Philippe est au centre d'observation pour vol d'un pos-
te de transistor.
Après que les parents se soient séparés, Philippe reste-
ra avec le père et la belle-mère. Mais peu de temps
après, il quitte la maison pour vivre avec sa grand-
mère (la maman de sa mère) parce que le père ne s'occu-
pait pas de lui.
Philippe ignore là où habite sa mère; pour la vOlr, il
la trouve dans son service. C'est chez sa grand-mère
que rarement le père et la mère viennent lui rendre vi-
site.
Depuis qu'il est au centre, aucune visite des parents
pourtant informés.

- XXXIX -
II - OBSERVATIONS AUX TESTS
1 - Observations au T.A.T.
PL.
Ce petit aimant la musique,
la guitare, désirant
tellement la manier mais ne sachant pas le faire,
il
la regarde. Avec beaucoup d'attention il r6ussit et
devient un grand chanteur.
PL.
7
Cette jeune fille quitte l'école et admire un homme
travaillant. Elle pense à l'aider mais elle ne peut
pas laisser ses études.
PL.
3 Bivl
Ce jeune homme pleure parce qu'il n'est pas content
avec cette bosse sur le dos. Tous ses Amis se mo-
quent de lui.
Il veut alors se bagarrer mais il est
frappé.
Il pense alors au temps où il n'avait pas
la bosse et où il était aimé, car il veut être aimé.
PL.
4
Cet homme est énervé peut-être parce que sa femme
est sortie avec un autre homme.
Elle veut demander
pardon mais il refuse.
Il y a eu divorce ct la fem-
me alla prendre le Mr.
avec qui elle a ét6 vue et
le marl prit lui aussi une autre femme.
C'est Jb
que les deux vont vivre séparés pour toujours.
PL. 6 BM
Ce jeune homme pense - Il est au village avec
sa
grand-mère et voudrait aller en ville, aller au
travail, voir les filles mais avec la présence de
la grand-mère,
il se retient pour ne pas qu'elle
pleure beaucoup.

-
XXXX -
PL.
7 BM
Ce Mr. parle à son fils.
Etant prêt à mourIr,
il
dit à son fils aîné de bien entretenir la fanille,
de bien surveiller ses frères et de faire tout ce
que ceux-ci diront et de ne pas sortir chercher
les jeunes filles.
Le jeune promet.
PL.
10
Ce jeune ho
le et cette
jeune fille vivDicnt é loi -
gnés l'un de l'autre. Le déménagement a fait qu'ils
sont séparés.
Ils se sont vus un jour et se sont
embrassés
, ils se marièrent.
PL. 1 2 ~1
Ce jeune homme a eu un accident de voiture:
il
est évanoui. Le Dr. nasse la main sur la firure
pour voir s'il n'est pas mort puis décida de l'em-
mener au CHU pour ne pas qu'il meure.
PL.
13 B
Cet enfant est Orphelin.
Il dort dans
... une cui-
sine. Chaque matin,
il s'asseoit sur le seuil de
la porte et pense 8 ses parents dont il ne sait ce
qu'ils sont devenus.
Il pleure beaucoup pour les
retrouver.
Il se rend alors au commissariat de Po-
lice et les policiers vont faire une enquête pour
retrouver les parents qui retrouvent leur fils et
l'emmènent à la maison.
PL.
18 BM
Cet homme bien habillé sort de sa maison pour se
rendre dans un night club et tout d'un coup,
il
sent qu'il y a des délinquants qui veulent le dé-
valiser. Les bandits le dévalisèrent mais l'homme
prit sa voiture, alla au Commissariat de Police et
les bandits furent pris. Après, l'homme retourna
chez lui et ne cherche plus à sortir la nuit.

- XXXXI -
PL.
16
Ce jeune homme est resté cinq mois à l'hônital.
Après sa sortie, tout a changé devant lui.
Il a
presque oublié les chemins de la maison. Tout le
monde était content de le revoir. Alors il regret-
ta d'être tombé de l'arbre mais tous deux vécurent
heureux.
z - Protocole du RORSCHACH
PL.
l
~
Une petite lutte contre des gens qui veulent l'emmener.
G K H
On dirait un animal
G F = Aban.
On peut penser aussi que ces deux gens volent quelque
chose. G K H
PL.
II
Deux gens qui n'ont pas de tête.
G F + H.
Je ne VOIS rIen.
Ce n'est pas facile.
PL.
II l
\\
Deux êtres humains portant un objet pour le jeter. C; K 11.
Oui, ils veulent s'en débarasser.
Interprétation.
\\
On dirait des enfants dans le panier.
G F H
\\
Ils ne doivent pas être d'accord sur ce qu'ils ont volé.
Interprétation.

-
XXXXII
-
PL.
IV
On dirait les cornes d'un animal féroce.
Dd, P+, An.
On dirait aussi un gorille en colère.
G.K An.
Ça devient difficile ...
PL.
V
(lest une chauve-souris- Elle vole.
G K AbAn.
Les ailes de la chauve-souris sont brisées.
Ddi, P+A.
PL.
VI
(Le bas) -On dirait la tête de
(Le grIS au centre) - 0uel est ce petit rond?
PL. VII
Ça c'est une maison - Une petite maison. G P + Objet.
Autour, c'est sombre. Je ne vois rien.
C'est comme des
nuages - G, F Objet.
PL.
VIII
Ça a l'air difficile.
Mais on peut voir le squelette d'un animal mort. Dde,
F+, Anat.
PL.
IX
(Un sourire ... regarde attentivement ... ) On dirait le
regard des hommes, mais des hommes qui n'ont pas pitié
des autres autres Dd, F+ H.
J
Je ne vois rien.

- XXXXIII -
PL.
X
/\\
Il Y a trop de choses. On voit des chiots ou des chats
(le jaune) . Ils se baladent seuls. Ils n'ont pas de nro-
priétaires. Dd, K, An.

- XXXXIV -
, '
'J "-
~c..:\\ l'~ \\ 1 \\L:
'3 _
\\ (J,. D il ,y" 1 N
~
~
~
~
~
~
tS
~
~
Le. C~ ~ kjL\\Pva .

- xxxxv -
4 - Test de STEIN
Protocole
1.
Charles était plus heureux lorsqu'il vivait avec ses pa-
rents.
2.
La plus grande ambition de Michel, c'est de réussir.
3.
J'ai toujours peur que mes parents ne se reconcilient nas.
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille,
il le fait.
5.
Ce que Torn regrette le plus, c'est l'absence des parents.
6.
J'ai admiré un père qui battait sa femme.
7.
Rien nepeut rendre René plus furieux lorsqu'il voit qu'il
n'y a personne autour de lui.
8.
Jean pensait que son avenir était bon.
9.
Le fait qu'il avait échoué ne lui disait rien.
10.
La vie d'une personne est difficile si ses parents ne
sont pas là.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mieux que lui,
il abandonna l'école.
12.
Etant enfant, je vivais avec mes parents qUI me parlaient.
13.
Je fais un effort pour vivre sinon ce n'est pas facile.
14.
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, Jean alla voler
pour embêter ses parents.
15.
Ce qui tourmentait le plus Henry, c'était de savoir com-
ment vivre sans parent.

- XXXXVI
-
16.
Ce qui me poussait le plus dans la vle, c'était de trou-
ver quelque chose pour Vlvre.
17.
La famille de François est au comnlet. Elle est heureuse.
18.
Ce que j'exige de la vie est de retrouver les parents au-
tour de moi.
19.
Max sent qu'il souffre le plus car il est isolé.
20.
Le père de Stanislas est souvent à la maison pour VOlr
ses enfants.
21.
On pense de mOl que je n'ai pas de parent.
22.
Je désirais toujours être auprès des parents.
23.
Il se représente
toujours comme un orphelin.
III - DEPOUILLEMENT DES RESULTATS
1 - Au LA.T.
Pl.
Héros:
le petit
besoin d'accomplissement - enVl-
ronnement serein - thème de la quête de la connais-
sance - dénouement heureux.
Pl.
2
Héros:
la jeune fille
- besoin de sollicitude
environnement serein - thème de la SOllicitude
dénouement malheureux.
Pl.
3 B~l
Hpro co
1e
i e une h 0 mme -
Iw S ü i n 11 1 :l n p \\l i
-
C' f1\\ 1 r {., l' -
Ill'ment
non :;e1'e1n
thCI11C' di'
[;1
sul 1 il il ' 1il(' -/'-
nouement malheureux.
1'1.
-l
f! é T 0 S
:
l' ho mme -- bc soi n d' il g r C' s s i Cl n n1 a t é rie 1 1C'
-
environnement non permissif - tl1è'[1]<.' dl'
];1
j:llnlhl:'
et du divorce - dénouement IT1alhcurcux.

-
XXXXV II
-
Pl.
6 BM
Héros:
le jeune homme - besoin sexuel C't besoin
de sollicitude - environnement non permissif -
thème sexuel - dénouement malheureux.
Pl.
7 BH
Héros:
le Monsieur - besoin de conseiller-
environnement non serein - thème du père conseil-
ler - dénouement heureux.
Pl.
10
Héros
ils - besoin sexuel - environnement favo-
rab 1e - th è 1'1 C deI a s e xu a 1 i t é - d é n0 ue men the ure ux.
Pl.
1 2M
Héros:
le jeune homme - besoin d'assistélnce - en-
vironnement non favorable - thème de la sexualité
- dénouement heureux.
Pl.
13B
Héros: cet enfant orphelin - besoin d'affiliation
et d'appui - environnement d'abord non favorable:
l'est après - thème de la so11 icitude - dénouement
heureux après.
Pl.
1 8 B~1
Héros
: l'homme - besoin passif - puis de se dé-
fendre - environnement d'abord non permissif
l'est après - thème de la passivité - puis de l'a-
gressivité - dénouement après.
Pl.
16
Héros:
le jeune homme - besoin d'affiliation -
environnement permissif - thème des retrouvailles
dénouement heureux.
2 - Au RORSCHACH
Interprétation quantitative ou statistique
R
15
Aucun refus.

- XXXXV II l
-
Modes d'appréhension
- - - -
~ - - - - - -
G
66
%
D = 0 %
Dd = 2 %
G > Dd > D.
Déterminants des
interprétations
F+ > F: > F-
7
F-
o
K > Kan
Contenu des
interprétation~
H > A > Objet> Anatomie> Hd, Ad
I-I = 6
A
5
Objet
2
+
0
F
ô
100 %
F %
~ de résonance intime
K > c:
Formule secondaire
Kan/Kob > E
Type d'appréhension
G
n
Succession générale
successIon i rrc'glll i~r('.

- XXXXIX -
4, JEAN (15 ans) OU LE SILENCE DES PARENTS
l - ANAMNESE
Jean est le fils unIque de ses parents divorcés quand il
avait quelques mois donc juste après la naissance.
Il vit avec sa mère non mariée.
Celle-ci est secrétaire
cle Direction alors que le père est cnt repreneur.
1 ('~
deux parents vivent dans deux grands quart iers de
J:l
Capitale.
Jean a fréquenté l'école jusqu'en classe de 6è et volo~
tairement cesse de continuer.
Il ne voit son père que dans son bureau, étant introuv~
ble. Même la mère avec qui il vit est rarement à la ma~
son. Cependant financièrement, Jean ne JTlanClèlait (1(' rien.
Le père pendant les périodes de fêtes apparaissait, des
cadeaux sous le bras, puis disparaissait.
Il est au centre pour vol d'argent.
Précisons que Jean
avait l'habitude de voler sa mère avec qui il vivait,
dans
la mesure où il était seul à la maison.
Dans sa
solitude, il rencontre une bande de jeunes avec qui
il
sortit fréquemment.
Sa mère est venue lui rendre une seule fois visite. Au-
cune visite du père.
II - OBSERVATIONS AUX TESTS
1 -
Observations au T.A.T.
PL.
l
Cet enfant pense.
Il doit aVOIr des problèmes, de
grands problèmes.

-
L -
PL.
C'est une
famille
où il
y a
la
joie.
Ça rit
tou-
jours.
Cet enfant a sans doute perdu un narent - c'est un
pr6blème pour lui et il y pense.
PL.
4
Disputes entre un homme et la femme.
Il y aura di-
vorce.
PL. 6 BM
Une grand-mère donne des conseils à son netit-fils
qui l'écoute.
PL. 7 BM
Un grand-père donne aUSSI des conseils à son petit-
fils.
PL.
1 0
C'est les retrouvailles après de longues années
d'absence entre l'homme et la femme.
Fanille en
joie.
PL. 12 !vI
Un enfant est malade.
Un Dr.
s'approche pour le
soigner car personne n'est à la maison.
PL. 1 3 B
Cet enfant est orphelin.
Il est seul à la maIson,
pense et pleure.
PL. 18 m1
Palabres.
Des gens contre quelqu'un veulent le
tuer.
PL.
16
Je vois un enfant seul dans une maIson o~ il fait
noir.
Il a peur et crie.
Personne ~our venIr ~ son
secours.

- LI -
2 -
Protocole du RORSCIIACH
PL.
l
\\
Disputes entre un homme et une femme - C'est la sénara-
tion.
G F-H
On dirait un scorpion nrêt à attaquer.
G Kan.
Je ne vois rIen.
PL.
Il
Encore des disputes entre l'homme et la femme - Ils
GKH
Ils ont les tête~ presque arrachées.
Del, KIl.
PL.
III
'\\
Des palabres entre un homr.1e et une femme.
G K H.
On dirait aussi la tête d'un brigand.
Dd, F+H.
Je nevols rIen.
Clest la même chose.
PL.
IV (SOURIRE ... )
Ça r es semb 1 e à un go r i Ile no i 1 u,
fur i eux _. G F - /\\ .
Si ce n'est pas un gorille, c'est un hom~e car on voit
les bottes qu'il porte. Dd F+ Objet.
PL.
V
C'est un papillon qui est seul- Il se dirige vers les
amIS.
G K ban.
Le papillon à l'air malheureux.
G F + A ban.

- LII -
PL.
VI
Ça ressemble à un coeur humain.
G F - Anatomie.
On dirait une flèche rentrée dans un trou (il rit).
G K Objet.
On dirait une tortue dont la tête est sortie.
G KAn.
PL.
VII
Quand on regarde bien, en haut, on dirait deux têtes
d'homme qui se regardent.
Ils doivent comploter quelque
chose. G K H.
Je ne sais pas ce que c'est.
PL.
VII l
Deux souris grimpent.
G KAn.
Au centre, la mère souris qui les soutient. Ddi
KAn.
PL.
IX
On dirait deux dragons
GF+
CHI.
On dirait une tête de squelette.
ndF+ Anat.
On ne voit rien.
PL.
X
...
C'est compliqué - En haut on dirait deux araign6cs.
G F+ A. Je ne peux plus.

- LI II -
1
(YlO 1 -
j.e.
le
5u i S
CH"'Y~~~-
(it) j"efjn-

-
LIV -
4 - Situation au Test de STEIN
Protocole
1.
Charles était plus heureux lorsque ses parents étaient a~
tour de lui.
2.
La plus grande ambition de Michel était de faire quelque
chose.
3.
J'ai toujours peur de rester seul toute ma VIe.
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille,
il le fait.
5.
Ce que TO~ regrette le plus, c'est de ne ~as avoir connu
de vrais parents.
6.
J'ai admiré les autres enfants heureux.
7.
Rien ne peut rendre René plus furieux lorsqu'il voit les
autres enfants autour de leurs parents.
8.
Jean pensait que son avenir était sombre.
9.
Le fait qu'il avait échoué ne lui disait rien.
10.
La vie d'une personne n'est rien sans les autres.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mieux que lui,
ça ne lui disait rIen.
12.
Etant enfant,
je vis seul, loin des parents.
13.
Je fais un effort pour supporter la situation.
14.
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, Jean pleura et
puis vola.
15.
Ce qui tourmentait le plus Henry, c'était d'être seul.

-
L\\"
-
16.
Ce qUI me poussait le plus dans la VIe, c'était ...
17.
La famille de François est malheureuse car séparée.
18.
Ce que j'exige de la vie, c'est qu'on s'occupe de moi.
19.
MAX sent qu'il souffre le plus à cause de sa VIe isolée.
20.
Le père de STANISLAS n'est jamais à la maison.
21.
On pense de moi que les parents ne s'occupent pas de mOl.
22.
Je désirais toujours vivre avec les parents.
23.
Il se représente toujours comme un abandonné.
II - DEPOUILLEMENT
DES RESULTATS
1 - Au T.A.T.
PL.
Héros: enfant - besoin d'appui - environnement
coercitif -besoin de la sollicitude - Dénouement
malheureux.
PL.
2
Héros:
la famille - besoin d'affiliation
envI-
ronnement permissif - thème de la famille heureuse
- Dénouement heureux.
PL.
3 BM
Héros: enfant - besoin d'appui - thème de la mort
et de la sollicitude - environnement non serein -
Dénouement malheureux.
PL.
4
Héros: un homme et une femme
besoin d'agression
- environnement non permissif - thème du divorce.
Dénouement malheureux.

-
LV 1 -
PL.
6 Bj\\1
Héros:
le petit fils - besoin d'anpui - enVIron-
nement peu serein - thème de la grand-mère con-
seillère. Dénouement incertain.
PL.
7 BM
Héros:
le petit fils - besoin d'ar~ui - enVIron-
nement peu serein - thème du grand-~ère conseil-
ler - Dénouement incertain.
PL.
1 0
Héros:
la famille - besoin d'affiliation - enVI-
ronnement permissif - thème des retrouvailles et
de la famille heureuse. Dénouement heureux.
Héros: un enfant - besoin d'appui - environnement
non permissif - thème de l'enfant malade et aban-
donné. Dénouement malheureux.
PL.
13 B
Héros: un enfant - besoin d'appui - environnement
coercitif - thème de l'enfant orphelin et abandon-
né - Dénouement malheureux.
PL.
18 BM
Héros: quelqu'un - besoin d'appui - environnement
non permissif - thème de l'agression - Dénouement
malheureux.
2 - Au RORSCHACH
Interprétation quantitative ou statisti~
R
19.
Aucun refus.

1
il
-
LVll-
f-
t,
~'
f
4
Dd
x
1Cl 0
21
g
19
J
Déterminants des interprétatis:m?
F+
5
F-
3

1
F+ > F- > r±
K
~~
9
Kan
5
Koh
1
K > Kan > Kob.
Contenu des interprétations
A
8 ; Ad = Cl
Il = 6 -
CH)
=
Hd
o . Objet
7
Anat.
A > H Objet> CH) et ANAT > Hd
et
Ad.
F+
%
66 %
F %
26 %
A %
42 %
H %
36 %
Type de résonance intime
K > C
Formule secondaire
Kan / Kob > E
Type d'Appréhension
Succession générale
Succession irrégulière.

- LVIII -
S.
DENIS (15 ans) OU LE DENIE DU DISCOURS PATERNEL
PAR LA MERE
l - ANAMNESE
Denis a 15 ans.
Il est l'aîné d'une famille de deux
enfants. Présentement, ses parents vivent séparés, son père
ayant choisi une nouvelle conjointe depuis 10 (dix ans) et chez
qui il vit.
Denis a fait la classe de 5è. Présentement,
il ne va
plus à l'école.
Le père se présente à la maison pendant les périodes
de fêtes et à la rentrée scolaire pour achats de cadeaux tle
Noël et fournitures scolaires.
Denis est au Centre pour vol d'objets dans lin grand
magaSIn, un vol dont il s'est plusieurs fois rendu cOllpable.
Les deux enfants vivent avec leur mère non remariée.
Celle-ci a fait auprès des enfants une campagne de dénigrenlcnt
contre le père comme étant irresponsable.
l.es enfants aiment
leur mère et ont pitié d'elle.
Il est à noter que le nèrc est
dans le même quartier que la mère et les enfants, et est donc
souvent vu en compagnie de sa nouvelle épouse.
Ou fait de son
statut, la mère ne rentre pas souvent à la maison laissant des
enfants avec la bonne.
II - OBSERVATIONS
~UX TESTS
1 - Observations au T.A.T.
PL.
l
Cet enfant a des nroblèmes
On dirait que son père
est mort et alors il pense à ça.

- LIX -
PL.
2
Cette famille heureuse car il y a l e père,
13 mère
et l'enfant.
PL.
3 B1'-1
Cet enfant a des problèmes - Sans doute,
il est en
deui 1.
PL.
4
L'homme et la femme se disnutent - L'hor.1me veut
qui t ter 1Cl mai son.
La f e mm e le r et i c n t mél i s 1] ne
veut pas et il s'en va.
PL.
6 BM
Une mère donne des conseils ~ son enfant, lui dit
de ne pas pleurer même si le père n'est ras
lb.
PL.
7 BM
L'enfant pense à son père.
Il est dans la pensée.
PL.
10
L'homme et la femme se sont retrouvés.
C'est
]~
joie dans la famille.
PL.
1 2 1'-1
L'enfant est tombé malade.
Le Dr. vient.
PL.
1 3 B
Il s'agit d'un ornhelin assis devant ]a porte de
la maison seul.
PL.
1 8 Bjvl
Un homme qUl partait est saisi par les épaules
mais veut partir.
PL.
16
Un enfant se retrouve seul dans la rue.
Il doit
être malheureux.

- LX -
2 - Protocole du RORSCHACH
PL.
1
On dirait des insectes ... G F+AbAn.
Je pense que ce sont des hommes qui se battent - Un hOl:l-
me et une femme au milieu deux enfants malheureux, 11d,
K. H.
\\ Les deux enfants appellent au secours nd, K H.
PL.
II
C'est presque la même chose.
Les deux hommes se hattent
encore. Les enfants ne sont plus là. G K H.
~
Là, on voit bien les hommes. On dirait des sorciers.
G F+(H).
PL .
l l l
Deux femmes tir~ilt un homme.
G K H
En haut, deux enfants de l'homme
G F H
On dirait un crabe
G F A
~
Je ne vois rien.
fL,.
IV
On ne voit pas bien ..... ~1ais on dirait un homme - un
gros.
Il porte des boettes.
G F+H.
\\
ün dirait une chauve-souris.
G F-A.
PL.
V
Ça ctest un papillon - Il est seul, abandonné par les
parents.
Il va retrouver sa soeur.
G K Anban.
C'est la même chose.
\\

-
LX l
-
PL.
VI
1
On dirait un couteau planté quelque part - G K
Objet.
Mais on dirait aussi le coeur de quelqu'un
G r - :'\\nat.
PL.
VII
Deux têtes d'hommes avec les cheveux tressés. G FcH.
Vers le bas, c'est aussi deux têtes d'hommes qui se
sont tournés le dos.
G F+ H.
Je ne vois rien.
Rien aussi.
PL.
VIII
Deux anlmaux montent.
GKAn.
PL.
IX
Une tête de squelette. G F+Anat.
Ou alors un revenant qUl veut effrayer le s gens.
GK CH) .
PL.
X
On voit deux bêtes ... des araignées.
D F+A.

- LXII -
vU
\\~ .. N'~
, ~~ V"J T'\\\\
\\
J

-
LXIII
-
4 - Situation au Test de STEIN
Protocole
1.
Charles était plus heureux lorsque tout le monde était à
la maison.
2.
La plus grande ambition de Michel est de réussir dans la
Vle.
3.
J'ai toujours peur quand mes parents font palabres.
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille,
il ne le fait
pas.
5.
Ce que TOM regrette le plus, c'est d'être né de cette fa-
mille.
6.
J'ai admiré ma mère parce qu'elle s'occupe de nous.
7.
Rien ne peut rendre René plus furieux lorsqu'il voit son
père avec une autre femme vilaine.
8.
Jean pensait que son Avenir était meilleur, malS c'est
faux.
9.
Le fait qu'il avait échoué l'énervait et il pleurait.
10.
La vie d'une personne n'est rien; on peut mourir.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mieux que lui,
il étudiait.
12.
Etant enfant,
je me demande comment ma vie va terminer.
13.
Je fais un effort pour regarder la femme de mon père.
14.
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, Jean commença à
prendre de l'argent.

-
LXIV -
15.
Ce qUI tourmentait le plus Henrv, c'est de saVOIr comment
i l
allait vivre s'il n'avait pas de mère.
16.
Ce qUI me poussait le plus dans la VIe, c'est de réussir
vite.
17.
La Famille de François rit tous les jours.
18.
Ce que j'exige de la vie, c'est que mon père reVIenne à
la maIson.
19.
MAX sent qu'il souffre le plus à cause de l'absence du
père et aussi de la mère.
20.
Le père de STANISLAS est à la maison.
Il est bon.
Il
s'entend avec la mère.
21.
On pense de mOl que je n'ai pas de père - c'est cC' que la
mère dit aussi.
22.
Je désirais toujours être avec les parents.
23.
Il se représente comme un ornhelin.
II - DEPOUILLEMENT
DES RESULTATS
1 -
Au T.A.T.
PL.
Héros:
cet enfant - besoin d'appui - environnement
non permissif - thème du père mort - Dénouement ma~
heureux.
PL.
2
Héros:
la famille - besoin d'affiliation - enVI-
ronnement serein_thème de la famille heureuse - Dé-
nouement heureux.
PL.
3 BM
Héros:
cet enfant - besoin d'appui - environnement
non serein-thème de la mort - ou deuil - Dénouement
malheureux.

i!
- LXV -
t
1
t
PL.
4
Héros:
l'homme - besoin d'évasion, de partir
environnement non sereIn - thème des disputes des
parents et du départ du père - Dénouement malheu-
reux.
PL. 6 BM
Héros:
l'enfant - besoin d'appui .. environnement
peu serein - thème de la mère conseillère - Dé-
nouement incertain.
PL. 7 BM
Héros
: un enfant - besoin de retrouver le père
environnement peu serein - thème:
retrouvailles -
issue mauvaise.
PL.
10
Héros:
l'homme et femme - besoin de retrouvail-
les - environnement permissif - thème des retrou-
vailles - Dénouement heureux.
PL.
1 2 M
Héros:
l'enfant - besoin d'assistance ou d'appui
- environnement non serein - thème de l'enfant
malade - Dénouement malheureux.
PL. 1 3 B
Héros: un orphelin - besoin d'appui - environne-
ment non serein - thème de l'enfant orphelin -
Dénouement malheureux.
PL.
1 8 BM
Héros: un hom~e - besoin de partir - d'évasion
environnement pas serein - thème du départ. Dé-
nouement malheureux.
PL.
16
Héros:
l'enfant - besoin d'appui
environnement
pas sereIn - thème de la solitude
Dénouement
malheureux.

-
LXV I -
2 - Au RORSCHACH
Interprétation quantitative ou statistique
R
20
Aucun refus.
Modes d'appréhension
G
16
D
= 5 %
Dd
2
1 0 %.
C > Dd '> n.
Déterminants des interprétations
F+
5
F- = 3

2
F + > F- > F ~
K
8
KP
o Kan
2
Kob
K W Kan> Kob > Kr.
Contenu des interprétations
A = 6
Ad
o H = 8
Hd
o
(Hi
:::
2
Objet
l
Ana tomie
2
11 > A ~ ANAT > OBJET
Hd
et
Ad-
F+
~
-
70 g,
0
o •
-,
g,
50 g,
0
o •
A
~
30 g,
0
o •
H
0
=
50 g,
il
o •
Tyoe de résonance intime
.
_ -
K >/ C-
TYPE introversif.
Formule secondaire
Kan
!
Ko b > E -
Type d'appréhension
G
et
n
Succession générale
Succession irrégulière.

- LXV II -
6,
DANIEL (14 ans) OU LA QUESTION DE L'ENFANT
UNIQUE ABANDONNE -
l - ANAMNESE
Daniel est fils unIque d'une famille divorcée:
il
ne s'en rappelle plus la date - La mère est secrétaire dans un
bureau, le père dans une Société de la place - L'enfant vit
avec la mère depuis le divorce.
Daniel a été scolarisé malS ne put franchir le nI-
veau CM II car dit-il, Darce qu 1 il n'est pas intelligent - Une
fois par mois, le père vient à la maison pour quelques minutes
rendre visite à son fils ou alors trouve la mère au travail
pour lui remettre quelque chose pour l'enfant.
Il faut aussi ajouter que le père est remarié malS
pas la mère, ce qui empêche l'enfant de chercher à voir chez
lui.
Daniel est au C.O.M. pour vol en dépit de tout ce
que ses parents lui donnaient, mais ne pouvait s'empêcher de
prendre des objets, de l'argent sur la table sitôt sa mère
partie au travail.
Au C.O.M.
il reçoit rarement la visite de sa mère
qui refuse que le père rende visite à son fils.
II - OBSERVATIONS AUX TESTS
1 - Observations au T.A.T.
PL.
l
Un enfant a des nroblèmes et il cherche à les ré-
soudre.

-
LXV III
-
PL.
2
C'est une famille heureuse parce qu'il y a l e
père, la mère et l'enfant.
PL.
3 B~1
Un autre enfant qUI pleure.
Il a dG perdre quel-
qu'un, son père.
PL.
6 BM
La mère raconte à son fils devenu grand tout ce
qui s'est passé quand il était petit, entre elle
et le père.
PL.
7 BM
Après,
l'enfant pense à un hORme,
au père neut-
être dont la mère lui a parlé.
PL.
10
Le père et la mère se sont retrouvés et s'cmhr~s­
sent.
PL.
1 2 M
Un enfant est malade et son père vient le VOIr
dans sa chambre nour l'emmener è l'hôpital.
PL.
1 3 B
C'est un orphelin.
Il n'a pas de père et vit avec
sa mère qui n'est pas là aussi.
PL.
18 BM
C'est la bagarre. Un homme est saisi alors qu'il
fuyait.
PL.
16
Il Y a là une famille qui a des problèmes - le
père et la mère vivent séparés et l'enfant ne
sait où être, il est malheureux.
2 - Protocole du RORSCHACH
PL.
1
Deux bonhommes qUI se disputent. L'enfant au milieu
pleure. D K H.

- LXIX -
./
Ils ressemblent ~ des sorCIers, de mauvaIS types.
G F -CH)
ç
Là,
je ne VOIS plus rien.
PL.
II
C'est toujours les mêmes types. Les disputes continuent.
G K CH).
Là on dirait la tête d'un homme avec beaucoun de che-
veux. DdF+H.
PL.
III
Deux méchantes femmes sont en train de voler. GKH.
Elles doivent pas être d'accord sur quelque chose.
Commentaire.
PL.
IV
Ça ressemble à un homme noilu
G F+H.
Là on dirait une chauve-souris.
G F-A.
\\
PL.
V
C'est un papillon qui échappe à une mort.
G KAnban
On dirait une chenille.
G F -A
Même chose.
C'est toujours le papillon. G F+Aban.
PL.
VI
Ça semble à un .... Je VOIS une flêchc qUI rentre
quelque part...
G K ob.
On dirait une tortue
G F- An
Je ne VOIS rIen.

- LXX -
PL. VII
Je vois deux têtes qui se regardent.
G K H.
PL.
VIII
Deux petits anImaux de chaque côté.
G r+~
Ils sont tenus par un masque au centre. Commentaire.
Ça ressemble à des dents.
G ~ -Anatomie.
PL.
IX
Je vois deux gens -On dirait des démons qUI s 'ohscr\\'C'nt.
G K CH).
On peut aussi penser qu'il s'agit d'un squelette - 0n
voit la tête.
G F Anatomie.
PL.
X
C'est très difficile ...
En bas, on dirait des têtes d'oiseaux - Dd f+A.
En haut, des Araignées. Dd F+A-

- LXXI -
C a* ~~~"td!2. ~ '-fq n.o Q.dT
5zu..Q.. -Il ~ SP-ûlo.:<' o..U.t~_
Le- CRS j)Rn{e~ __
~ .. - - . . . ! : > - -

- LXX11 -
4 - Situation au Test de STEIN
Protocole
1.
Charles était plus heureux lorsqu'il voyait son père et S3
mère ensemble.
2.
La plus grande ambition de Michel était de faire quelque
chose dans sa vie comme travailler.
3.
J'ai toujours peur de vivre seul.
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille,
il refuse.
5.
Ce que Torn regrette le plus, c'est de ne pas avoir Je f3-
mille.
6.
J'ai admiré les enfants qui étaient avec leurs ~arents.
7.
Rien ne peut rendre René furieux que voir qu'il est aban-
donné.
8.
Jean pensait que son avanlr était différent de celui des
Autres.
9.
Le fait qu'il avait échoué le rendait furieux.
10.
La vie d'une personne n'est pas facile.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mIeux que lui, il
avait honte de lui.
12.
Etant enfant,
je me demande SI je SUIS comme les autres.
13.
Je fais un effort pour VIvre.
14.
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, Jean ressemblait
à un Orphelin.
15.
Ce qui tourmentait le plus Henry, c'était sa VIe malheu-
reuse.

-
L\\:XIIT
-
lb.
l:e CjUl me poussait
le plus dans la VIC,
c'ét3.it Vlvrc
bien.
17.
La famille de François est heureuse - Tout le monde est
là.
18.
Ce que j'exige de la VIe est le bonheur - qu'on s'occupe
de mOl.
19.
Max sent qu'il souffre le plus à cause de sa VIe malheu-
reuse.
20.
Le nère de Stanislas et la mère et le petit mangent.
21.
On pense de mOl que je suis Orphelin.
22.
Je désirais toujours appartenir à des gens.
23.
Il se représente toujours comme celui qui n'a nas de fa-
mille.
III - DEPOUILLEMENT DES RESULTATS
1 -
Au T.A.T.
PL.
Héros:
Un enfant - besoin d'appui - environnement
coercitif - Thème de la sollicitude ou de l'enfant
à problème -
Dénouement malheureux.
PL.
1
L.
Héros:
la famille - besoin d'affiliation - enVI-
ronnement permissif - Thème de la famille heureuse
- Dénouement heureux.
PL.
3 m1
Héros:
Un autre enfant - besoin d'appui
envi-
ronnement coercitif - Thème de l'abandon avec en
filigrane le Thème du père mort - D~nouement mal-
heureux.

- LXXIV -
PL.
:+
Héros:
le bébé - besoin d'appui - environnement
non serein - Thème des disputes - Dénouement mal-
heureux.
PL.
6 Bt1
Héros
: Le petit
besoin de compréhension - Thème
de la compréhension - environnement peu serein -
Dénouement heureux.
PL.
7 BM
Héros:
l'enfant - besoin d'appui
environnement
non permissif - Thème de l'enfant pensant ~ son
père - Dénouement peu serein.
PL.
10
Héros
: Le père et la mère - besoin sexue]
- envi-
ronnement serein - Thème de la sexualit~ - Dénoue-
ment heureux.
PL.
1 2 M
Héros: Un enfant - besoin d'aprui - environnement
pas sereIn - Thème de l'enfant malade - Dénouement
incertain.
PL.
1 3 B
Héros: Un Orphelin - besoin d'appui - enVIronne-
ment non serein - Thème de l'enfant Ornhelin - Dé-
nouement malheureux.
PL.
18 BM
Héros: Un homme - besoin d'appui - environnement
non permissif - Thème du départ - Dénouement mal-
heureux.
PL.
16
Héros:
l'enfant - besoin d'appui - environnement
coercitif - Thème des parents séparés et de l'en-
fant abandonné - Dénouement malheureux.
2 - Au RORSCHACH
Interprétation quantitativ~ ou stati5t~qu~
R
1 9
Aucun refus.

- LXXV -
Modes d'appréhension
1 5
G
80
q.
- -
0
1 9
1
D
-
5 q.
-
0
G > Dd > D
1 9
3
Dd
1 5 g
19
0
Déterminants des interprétations
F+
5
F-
5 -
F+
F-
'>
ri:
K
Kan
2
Koh
K > Kan '
Ko h -
Contenu des interprétations
A
8
H
5
(Il)
3 -
Anat
A '>
fI
-
F+
0
54
q.
ô
o •
F %
57
q.o •
A %
42
q.o •
H q.
42
q.
0
o •
Type de résonance intime
K > C
Formule secondaire
Kan / Kob :--. E
Type d'appréhension
G
D
Succession Générale
Succession irrégulière.

- Lxxvr -
7,
BERTHE (16 ans) OU LA MORT DU SUBSTITUT
1 - ANAMNESE
Berthé est le 6è enfant d'une famille de 7 enfants.
Les parents vivent séparés depuis sa tendre enfance.
rI vit
avec la mère remariée malS devenue veuve par la suite.
La mbre
est commerçante.
Berthé quitte l'école à la suite de la mort de son
père adoptif donc en définitive de son beau-père mort i 1 Y a 4
ans.
Berthé était en 6e et à la suite de la mort du Dère adon-
tif, il quitte l'école parce qu'il n'y avait personne nour
payer les cours. Muni d'une convocation de l'Etahlissement
scolaire, il va voir le père biologique qui, malgré les moyens,
refuse d'assurer les cours.
La mère n'a pas assez de noyens.
Il se trouve au C.O.M. Dour détention de drogues, car
avait quitté la maison pour se retrouver aux bords des salles
de cinéma d'autant plus que la mère se trouvait toujours aux
funérailles de son ex-époux.
Il - OBSERVATIONS AUX TESTS
1 - Observations au T.A.T.
PL.
C'est un enfant se trouvant seul dans sa chambre.
Il se demande un jour comment faire à la véranda
de son père.
PL.
2
Le père, la mère et la fille sont dans un petit
campement.
Ils travaillent en brousse.

- LXXV II -
PL.
3 BlvI
Il est souffrant.
Ils se tient assis, adossé sur
une table et se met à penser à ses problèmes.
PL.
4
Il est pauvre malS sa femme l'encourage.
Il cher-
che à faire quelque chose mais il n'a pas les
moyens.
PL. 6 BH
La grand-mère conseille son petit-fils de ne pas
désespérer ùans la vie.
PL.
7 BM
Le grand-père conseille son enfant.
Il lui racon-
te des histoires pour ne pas qu'il pense trop à
son avenir.
PL.
la
Il est pauvre mais sa femme l'aide.
PL.
1 2 M
Elle est malade. Le père est souffrant.
Il n'a
aucun sou pour acheter des médicaments.
PL.
13 B
L'enfant est assis devant la porte de ses parents.
Il attend sa mère et son père.
Il n'a aucune pen-
sée actuellement.
PL.
18 BH
I l e s t con t e nt.
lIn' 3 pas de Il rob 1 èJTl es.
l 1 dan s e.
Il a tout ce qu'il veut.
PL.
16
C'était un enfant.
Il avait des c!ifficu1tés ;1\\'(','
ses parents.
La mère cherche à l'aider mais
le
père ne l'aine nas.
2 - Protocole du RORSCHACH
PL.
l
A C'est un insecte.
G f+
AbAn.

-
LXXVT1T
-
On dirait des hommes volants, des sorciers peut-être
emportent quelque chose.
Un enfant souffrant.
G K (Hl.
Je ne vois rIen.
On dirait.
PL.
II
Ils se concentrent pour mettre quelque chose au point.
G K
(H).
Au centre on dirait un parachutiste qui descend. il
Koh.
PL. II l
Ça ressemble à des hommes, un homme et une femme.
G F+H.
On dirait un insecte.
GF-A.
/
Je ne vois rien.
PL.
IV
On dirait un gorille
G F+A.
On dirait aussi la tête d'une bête féroce.
DFA.
Là, c'est une chauve-souris.
G F-A-
PL.
V
Une chauve-souris qUI vole.
G K AbAn.
PL. VI
Je ne peux rIen dire.
On dirait une ~ointe.
G F+Objet.
Un Dournon.
G F-Anat.

- LXXIX
PL. VII
.\\
Je vois deux petits animaux. Dd. F+A.
Au centre, on dirait une petite chambre grise. Dd. Fc objet.
PL. VIII
1\\
Je vois quelque chose de mauvais.
PL. IX
1\\
Quel squelette! Le squelette d'un homme. C'est la tête.DdL.F+Ant.
1\\
On peut aussi voir deux dragons. DorangeF+(H).
PL. X
1\\
Il ya trop de choses ici, des araignées. Dbleu La+F+Aban.

- LXXX -
\\
rj
c
J
-"
,
)
.-C-/

-
LXXXI
-
4 - Situation au Test de STEIN
Protocole
1.
Charles était plus heureux de se retrouver autour nc ses
parents.
2.
La plus grande ambition de ~lichel c'est de travailler.
3.
J'ai toujours peur de rester seul dans ]a maison.
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille,
il n'obéit
pas.
5.
Ce que Tm1 regrette le plus, c'est d'avoir perdu son père'
très tôt.
6.
J'ai admiré les gens qui s'occunaient de leurs enfants.
7.
Rien ne peut rendre René plus furieux que ~uand il pense
à ses problèmes.
8.
Jean pensait que son avenir était clair or non.
9.
Le fait qu'il avait échoué l'énervait fort.
la.
La vie d'une personne n'est rIen s'il a vite perdu son
père.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mIeux que lui,
i]
avait honte.
12.
Etant enfant,
je souffre - alors grand je me de~andc ce
que ça sera.
13.
Je fais un effort pour bien me porter sInon ça ne va nas.
14 .
Net r 0 Uvan t ~ ers 011'1 e qu 1 pu l S sel ' a ù' cr, .] C él n r est e s e \\l ]
et pensait.

-
LXXX l l
-
15.
Ce qUl tourmentait le plus Henry, c'étaient ses nroIJlèmes.
16.
Ce qUl me poussait le nlus dans la vle, c'était de réussir.
17.
La famille de François est
...
se porte bien.
Le petit est
content.
18.
Ce que j'exige de la vie est d'être heureux.
19.
MAX sent qu'il souffre le plus parce que son nère est mort.
20.
Le père de Stanislas est vivant.
21.
On pense de mOl que je suis malheureux.
22.
Je désirais toujours être heureux.
23.
Il se représente toujours comme un abandonné.
III - DEPOUILLEMENT DES RESULTATS
1 -
Au T.A.T.
PL.
Héros
: un enfant - besoin d'appui - Envi ronnement
non sereln - Thème de la sollicitude - Dénouement
malheureux.
PL.
Héros:
le père - besoin d'accomplissement - en-
vironnement serein - Thème du père Travailleur -
Dénouement heureux.
PL.
3 BM
Héros:
il - besoin d'appui - environnement non
permissif - Thème de la sollicitude - Dénouement
malheureux.
PL.
4
Héros:
il - besoin d'appui - environnement non
permissif - Thème de la sollicitude - Dénouement
malheureux.

- LXXXIII -
PL.
6 BM
Héros
: il
(petit-filsl - besoin de conpréhension
- environnement peu serein - Thème de la grand-
mère conseillère. Dénouement incertain.
PL.
7 BM
Héros:
il
(petit-filsl - besoin de com~réhension
- environnement peu serein - Thème du grand-père
conseiller - Dénouement incertain.
PL.
1 0
Héros:
il - besoin d'appui - environnement non
serein - Thèr.le de la sollicitude - Dénouement mal-
heureux.
PL.
1 2 M
Héros:
il - besoin d'appui - Environnement non
serein - Thème de la sollicitude - Dénouement mal-
heureux.
PL.
1 3 B
Héros:
l'enfant - besoin d'appui - environnement
non serein - Thème de la sollicitude - Dénouement
malheureux.
PL.
18 BM
Héros:
il - besoin d'exnansion - environnement
permissif. Thème du bonheur - Dénouement heureux.
PL.
1 6
Héros: enfant - besoin d'appui - environner.lent
avec le père non permissif - thème de la sollici-
tude - Dénouement malheureux.
2 - Au RORSCHACH
Interprétation quantitative ou statistique
R
1 7
- Aucun refus.

- LXXXIV -
10
G
100
--,-=r x
4
D
100
--,-=r x
23 %
r; > Tl '> Tlc1.
3
Od
r-
c
x 100
17
%
Déterminants des
interprétations
F+
8
F-
3
l
F +
> F -
"
r =-
K
Kan
l
KOb
K > Kan
FC
Contenu des internrétations
A
8
Ad
o
H
l
Hd
o
(A)
o
(HI
Objet
3
Anatomie
2
A > H > Objet> Anatomie.
F+
0
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o.
~
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F ,~
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q
0
o •
A o.
bl
q
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o •
H %
33
qo •
Type de résonance intime
K > C
Formu1e secondaire
Kan / Kob > E
Type d'appréhension
G
D
Succession générale
Irrégulière.

- LXXXV -
g,
AUGUSTIN (15 3ns) OU LE REFUS DE LA MERE AL/ENFANT
D/ACCEDER A TOUT DISCOURS PA~ENTAL,
1 -
ANA1I1NESE
Augustin est fils unIque de ses parents divorc6s
10 r s qu' i l
a va i t
b
moi s d' âge rée 1. ni v 0 r c e in ter ven u il las u i t e
de problèmes de famille.
Depuis,
l'enfant vit avec
la mère qui
a refusé de se remarier avec une autre femme avec qui il a eu
des enfants. Augustin cesse d'aller à l'école au CM 1.
Sans saVOIr exactement pourquoi.
Tl
ignore le domici-
le de son père, du moins la mère lui interdit l'accès. Comme
raison, elle trouve qu'elle a trop souffert pour l'enfant et
veut le garder pour elle seule. L'enfant obtient d'elle tout
ce qu'il désire pour ne pas qu'il pense chercher l'objet man-
quant chez son père. L'enfant vit seul avec la mère; de temps
en temps,
lui et sa mère reçoivent la visite d'Amis de celle-
ci, mais rarement celle du père. Même les oncles paternels de
l'enfant sont tenus de rester à l'écart de l'enfant car ils se
confondent avec leur frère,
l'ex-époux.
Augustin est au C.O.~1. pour vol.
I l
-
Observations aux Tests
1 - Au T.A.T.
PL.
Cet enfant a des problèmes dans sa famille.
Il ncn-
se comment les résoudre.
PL.
2
Une famille.
La fille est heureuse car le p~rc et
la mère sont présents.

-
LXXXVI
-
PL.
3 B~·l
Lui auss l
a les mêmes problèmes que l' aut re.
Ils
ont perdu leur nère.
PL.
4
Querelles dans la famille.
Le père bien que rete-
nu par la mère
(la femme) s'en va sans penser à
l'enfant.
PL.
6 I3H
Une mère raconte à son fils pourquoI il se retrou-
ve sans père.
PL.
7 BM
Cet enfant regarde la photo de son père quand
celui-ci était là.
PL.
1 0
Ces deux amoureux s'embrassent - Ils s'aiment.
PL.
1 2 ~1
L'enfant est gravement malade - Le j)r.
arrIve nour
s'occuper de lui.
PL.
1 3 B
Cet enfant aussi a des problèmes - On clir<lit un
Orphelin - Il pense à ça.
PL.
1S B~1
Cet homme est attrapé car il allai t quelque part.
PL.
16
La famille est malheureuse - Un membre vient dl'
partir ..... Comment faire maintenant') U
les en-
fants ?
2 -
Protocole au RORSCHACH
PL.
l
On dirait un insecte avec deux dents - G F+Aban.
Ça ressemble aussi à deux hommes emportant quelque cho-
se.
G K H.

- LXXXV Tl -
PL.
II
La tête d'un homme masqué -
G F+H masque.
. ,
.
On dirait deux hommes qui s'envolent -
G K H.
PL.
III
Deux sorcières qui luttent une chai r humaine - G K (!lI.
Un insecte - G F-A.
PL.
IV
Un homme poilu - G F+H
Mais aussi un gorille.
G F+ Aban.
PL.
V
C'est un papillon.
G F+A ban.
PL. VI
Du couteau quelque part.
e K Objet.
On dirait une tortue.
G F-A-
PL. VII
Je VOIS deux têtes face à face.
D F+ Hd.
PL. VII l
Une petite maison au milieu - Autour, des nuages -
D F- Objet.
Mais aussi deux souris de chaque côté.
D F+4bAn.
PL.
IX
C'est le squelette d'un homme qUI a souffert.
e F H d Anat.
Là ce sont des dents. D F H d Anat.
PL.
X
Il Y a trop de choses ...
(refus).

-
LXXXV II l
-
/ .. ~
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1
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il!
1
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1
1
1
C ) J I
1
1
5~-l~~t.~

- LXXXI\\ -
4 - Situation au Test de STEIN
Protocole
1.
Charles était plus heureux parce que ses parents s'enten-
daient.
2.
La plus grande ambition de Michel était de vivre au milieu
des parents.
3.
J'ai toujours peur quand ma mère parle de mon père.
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille,
il refuse.
5.
Ce que Tom regrette, c'est la solitude
6.
J'ai toujours admiré les enfants qui sont avec leurs pa-
rents.
7.
Rien ne peut rendre René nlus furieux que quand on lui
parle de ses parents.
8.
Jean pensait que son avenIr a
avait échoué.
9.
Le fait qu'il avait échoué ne lui disait rien car ce
n'est pas sa faute.
10.
La vie d'une personne n'est rIen sans ses parents.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mieux que lui,
ce n'était pas son affaire.
12.
Etant enfant,
je ne fais que souffrir.
13.
Je fais un effort pour sourire dans la vie sinon
14.
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, Jean pleurait.
15.
Ce qui tourmentait le plus Henry, c'était qu'il avait des
parents, mais on dirait pas.

- LXXXX -
lb.
Ce qUI me poussait
le plus dans la VIC, c'6tait le bon-
heur.
17.
La famille de François est là - Pas de problèmes entre les
parents.
18.
Ce que
j'exige de la VIe est d'être autour de mes parents.
19.
MAX sent qu'il souffre le plus à cause de ses parents.
20.
Le père de Stanislas et la mère s'entendent.
21.
On nense de moi que je suis orphelin.
22.
Je désirais toujours la paix.
23.
Il se représente toujours comme le plus malheureux des
enfants.
III
- DEPOUILLEMENT
DES RESULTATS
1 -
Au T.A.T.
PL.
Héros:
Cet enfant - besoin d'appui - environnement
non permissif - Thème de l'enfant abandonné 8 ses
problèmes - Dénouement malheureux.
PL.
1
Héros:
une famille
besoin d'affiliation
enVI--
ronnement permissif - Thème de la famille heureuse -
Dénouement heureux.
PL.
3 B~1
Héros:
lui aUSSI - besoin d'appui
environnement
coercitif - Thème de l'enfant face 8 ses problbmes.
Dénouement malheureux.
PL.
4
Héros = l'enfant - besoin d'appui - environnement
coercitif - Thème du divorce - Dénouement malheu-
reux.

-
LXXXXI
-
PL.
6 BÎ'·1
Héros:
fils - besoin de la compréhension - Envi-
ronnement peu serein - Thème de la compréhension -
Dénouement incertain.
PL.
7 B~l
Héros:
l'enfant - besoin de reVOIr son nère
environnement peu serein - Thème de l 'i~age du
nère - Dénouement incertain.
PL.
10
Héros:
les deux Amoureux - besoin sexuel - enVI-
ronnement serein -rhème de la sexualité - Dénoue-
ment heureux.
PL.
12 M
Héros: l'enfant - besoin d'appui - environnement
pas serein - Thème de l'enfant orphelin - Dénoue-
ment malheureux.
PL.
18
B1'-1
Héros:
cet homme - besoin d'évasion - enVlronnc-
ment non permissif - Thème de l'évasion - Dénouc-
ment malheureux.
PL.
1 6
Héros:
Les enfants - besoin d'appui - environne-
ment non permissif - Thème du départ avec en sous-
thème, le thèmc du Divorce et des enfants abandon-
nés - Dénouement malheureux.
2 - Au RORSCHACH
R
1 8
Aucun refus.
i'-1ode s d'appréhensio~
1 2
3
G
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--,s
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18
a •

-
LXXXXI l -
Dét e rmi nan t s de.~~~J1~C:TP r é!8! Lons
F+
9
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)
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et
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K
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KP
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Contenu des internrétations
+
4
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5
Objet
f\\n~1 t om i ('
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A > H.
F+
g
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g
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F
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,)
A
g
27
g
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o •
H.
g
50
g
0
o •
Type de résonance intime
K >,C
Formule secondaire
Kan / Kob >"E.
Type d'appréhension
TI
Succession générale
Succession irrégulière.

-
LXXXXIJJ
-
9,
KONATE (15 ANS) OU LA QUESTION DE L'ENFANT DONT LES PARENTS
NE VEULENT PLUS
1 - ANAMNESE
Konaté est le 3e enfant d'une famille de 7 enfants,
d'un père et d'une mère commerçants.
A cause de ses voyages ~
caractère commercial,
le père ne rentre au foyer conjugal que
3 ou 4 semaines après.
Konaté fréquente d'abord l'école COranIqUe mais ces-
se ensuite narce que l'enseignant parti n'est nlus revenu.
Comment Konaté se retrouve-t-il au C.O.M.
?
Au cours d'une bagarre nous confie-t-il. Une bagarre qui se
termine par des casses de bouteilles. Que faisait-il
l~ ? Il
se promenait.
Dans tous les cas, il conduisit le responsable
des bouteilles chez ses parents qui catégoriquement refusèrent
de recevoir leur enfant parce que vagabond - Déferlé au narquer ,
puis au central (commissariat),
il fut libéré.
Retourné chez
lui, ses parents opposèrent un non recevoir malgré le pardon
des voisins.
Konaté alors s'en alla dans
la rue aD avec
la compl~
cité d'un ami,
il commit des vols jusqu'~ cc ~u'il soit prit
après des jours.
Konaté confie qu'il est le mOIns aiJTlé de
la famille
pour son sérieux.
Il est au C.O.\\1. pour vol de pagne. Hème si
on le libère,
il retourna au C.O.M. parce que
Les parents ne
veulent pas de lui. N'a enregistré aucune visite des narents
qui savent sa présence au C.a.M.

- LXXXXI\\ -
Il
- OBSERVATIONS AUX TESTS
1 - Observations au T.A.T.
PL.
Une n fan t
a cl e s pro bIt' mes.
c; e s p ct r c n t 5
n('
\\' C li 1C Il t
pas de lui.
Il pense.
Il a des SOUCIS.
PL.
Une famille - Le PAPA travaille et
lu
fille re-
garde - La maman est à côté.
PL.
3 B~l
Cet enfant a des SOUC1S -
Seul dans une maIson.
(ln
dirait un orphelin.
PL.
4
Un Mr. est en colère contre quelqu'un - ()n ne S.:lit
pas qui - sa femme
le retient mais il
s'en va.
PL.
6 BM
Un jeune homme et une vieille femme
- I.e jeune ~l
l'air en colère contre la vieille - Le père, lui,
n'est jamais là.
PL.
7 BM
Un Vleux et un jeune, peut-être son fils.
Il ne
s'entendent pas.
PL.
10
Un enfant retrouve dans
la rue quelqu'un qu'il
connait
: ils sont contents de se retrouver.
PL.
1 2 M
Pendant qu'un enfant dort, un Mr.
s'approche nour
serrer son cou-
Il veut le tuer mais l'autre se
réveille à temps.
PL.
1 3 B
C'est un orphelin - Il n'a nlus de parents et de-
vant la porte,
il pleure.
PL.
18 B~1
Des mains attrapent un ~1r. pour l' ét rangler dans
la nuit- Il se débat et réussit 3 fuir.

- LXXXXV -
PL.
lb
Un enfant dans la rue, seul, peut-être que ses p~­
rents sont morts ou ils ne veulent pas de lui.
Il ne
sait où aller.
2 - Protocole du RORSCHACH
PL.
1
On dirait que des Démons emmènent deux méchants
types
car ils ne s'occupent pas de leurs enfants.
l;K
CI 1 ) •
On dirait aUSSI une araignée sauvage. Elle est comne un
serpent.
D F+A BAN.
PL.
II
Ça ressemble à la tête d'un méchant type.
Il a une gran-
de bouche.
Dd F+H.
Mais aussi deux types en chapeau face à face.
G F+P bAn.
PL.
II 1
Deux sorciers
: un sorcier et une sorcière prêts à em-
porter des enfants cachés dans un panIer.
G K lH) ban.
On voit ces deux sorciers.
GF+(H) ban.
PL.
IV
Il est gros ce type.
Il doit être méchant. G F+H.
On dirait une chauve-souris.
G F-A.
PL.
V
C'est un papillon qui vole. On ne sait où.
G K An ban.
Là on dirait une chenille.
G F-lH).
PL. VI
Ça ressemble à un fantôme.
G F-(H)

- LXXXXVr -
Li)
je ne VOIS
nen.
PL.
VII
Deux têtes cl 'hommes cachés un l'Cl!.
Dsun
10+ 11.
Je ne VOlS rIen.
PL. VIII
On dirait une petite maIson.
G F- Objet.
On dirait aussi des souris- DdF+ AbAn.
Ça ressemble à des dents.
G F+Anatomis - ban.
PL.
IX
Deux êtres transformés en dragon.
GORANGO
F+I]jj
ban.
On voit aussi une tête de squelette.
Dbt F+Anat-han.
PL.
X
Il Y a des araign6es en haut.
DdF+A.

1
- LXXXXV II _
1
1
o• •
~ _ _
-
-
-
1
1
1
1
1
1
1
1
, 1
1
1
1
1
1
1
1
1
, 1
1
1
1
1
" 1
fi
1
1
1
1
1
1
1
1

-
LXXXxv [ r r -
~ - Situation au Test de STEIN
Protocole
1.
Charles était plus heureux lorsqu'il était chez lui.
2.
La plus grande ambition de Michel était de s'occuper dp
lui-même.
3.
J'ai toujours peur quand je reVIens à
la maIson.
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille il
refuse.
5.
Ce que TO~ regrette, c'est d'avoir de méchants narents.
6.
J'ai admiré des enfants au Centre qui avaient des nroh10-
mes comme mol.
7 .
Rie n ne peu t
r end r e Re n é p lu s fur i eux que
l 0 r s q II ' 0 n p(' rh l'
qu'il est vagabond.
8.
Jean pensait que son avenIr était sombre.
9.
Le fait qu'il avait échoué le faisait pleurer.
la.
La vie d'une personne est malheureuse s'il est rejct0 rar
les parents.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mlC'UX qu(' lui,
il
devenait malheureux car il voulait s'occuner dp lui-mêm('.
12.
Etant enfant je souffre parce que les parents ne veulent
pas me VOIr.
13.
Je fais un effort pour vivre si non peut-êtrE' que .i 'étais
mort.
14.
J\\1e trouvant personne qUI puisse l'aider, Jean cherche à
voler pour vivre.

- LXXXXIX -
15.
Ce qUI tourmentait le plus Henry, c'était d'être dans la
rue comme un orphelin.
16.
Ce qui me poussait le plus dans la vie, c'était pour me
débrouiller.
17.
La famille de François est unIe.
18.
Ce que j'exige de la VIe est de faire mes affaires person-
nelles.
1 9.
Max sent qu' il souffre le nlus à cause des narents qUI
l'ont jeté au dehors.
20.
Le père de Stanislas et 1 a mère sont méchants.
21 .
On pense de mOl que je suis un bandit ce n'est pas vraI.
22.
Je désirais toujours être à la maIson.
23.
Il se représente toujours comme étant seul au monde.
III - DEPOUILLEMENT DES RESULTATS
- Au T.A.T.
PL.
Héros:
un enfant - besoin d'appui - environnement
coercitif - Thème de l'enfant rejeté - Dénouement
malheureux.
PL.
2
Héros = une famille - besoin d'affiliation - enVI-
ronnement serein - Thème de la famille heureuse -
Dénouement heureux.
PL.
3 BM
Héros
: Cet enfant - besoin de soutien moral
- en-
vironnement coercitif - Thème de l'enfant orphelin
- Dénouement malheureux.

- c -
10,
ANATOLE
(14 ans) OU LIEU DE LA PREDOMINA~JCE
DU DISCGURS
D'UNE MERE PHALLIQUE
1 - i\\NAMNESE
,\\ na t ole est
le
:2 e~ il:::;
cl 'une
fa mil l (' de
~ en f;1 n t c;
dont
les parent:::; vivent
ensemble.
L:l lIlè'rc ('st
hllrc:llll',"II(' et
lep ère J, i c e n clé est
8 l are che r c 11 e cl 1 \\ 1n t r .1 v (1 i 1 \\11 S c:; i
(' c; t '
c e l a mère qui
s' 0 ecu p e cl e t 0 u t
à
1a Ifl a i 5 0 Tl,
l ('
n ère :1\\' :l n t
n (' r -
du son emploi.
C'est
la mère qui
assure
tout
- '\\nat()lc
'1
(;1'0
'1
l'école mais a quitté volontairement
les hancs
voul~lnt !';lirc
autre chose contrairement 8 la mère qui voudrait
Clll' il
:li 1lc
1 t é col e . ; \\ 10 l' 5
pou l' 1e ~ uni r,
e Ile vell t
Lj II ' i 1re s t ('
U n
a Tl
: 1
11 C
l' le n
fa ire -
Lep ère ne cl i t r i e n T) u 1 S (] 1.1 (' mat é rie Ile r.l en t
i 1 n ('
reut rien.
Quand il veut un peu parler,
la mère cric ct
il
c;C
tait.
L'autre
frère est
au collège;
il
habite
che::: une
tante
la soeur à la mère oD
il
fréquente.
Le père par foi:::;
ne
rentre
pas
à midi
car
il y
a toujours des disputes
~1 III mllison.
II
- OBSERVATIONS AUX TESTS
1 - Observations
au T.A.T.
PL.
Cet enfant pense à son ~venir, à sa famille.
PL.
2
C'est la joie dans
la
famille.
La mère est enceinte
etle père travaille.
PL.
3 BI\\1
L'enfant pleure
car ses parents viennent de se dis-
puter.
PL.
4
Ce sont
les disputes entre
le père et
la mère.
Le
père en a tron et veut nartir.

-
Cl
PL.
() B!'-1
L~l mère e~t ~e\\lle a\\'ec son fils.
(ln l1ir:llt
'111('
I l
père
ne
rentrera pas,
PL.
7 Bill
L ' e n fan t
Tl e n s e
~1 son ~ ère qui cl 0 i t il VOl r cl e s n r 0 -
blèmes.
PL.
lU
Ces
cl eux
s'n i 1'1 e n t
h i l' J1 •
PL.
l 2 ~1
L a J~l ère,
l e p è' r ('
r (' n t r l'
llo tl cel' Il' rH
n 0 Ur
'1 '
1l '] ~
!: 1
réveiller.
PL.
1 3 B
Un enfant
malheureux.
Il
est
seul
n
lil
rialSO]),
PL.
18 B'-1
13 él g arr e e n t l' e
li n
11 0 ln 1'1 e l' t
\\l n :lU t r (' ,
PL.
16
L'enfant
veut
pélrtir (:11'
il
:\\
trop lie
'Huhlè"':cs
la maison.
2 -
Protoco le clu RORSC1IACH
PL.
l
Deux démons
sc
battent
-
(;
K (H).
\\ /
On dirait
une
bôte
f6rocc.
Je ne
V015
rlen.
PL.
Il
En cor e cl eux cl é rn 0 n sou cl e \\l x sor ( i ers.
LIs
~ C 1") :1 t t en t ,
r; l\\
(1)).
cre 5 t
l 3
t ê t e e n l' n tic r
cl e l ' \\J '1 cl' C' Il X •
li
C'est
la tête cIe
l'autre.
1)
1;+ Iid.
PL.
III
Je pense que c'est
toujours
les
mêmes.
ll~ sc cli~p\\ltcl1t
r; l\\
(fI!.

-
,1 1
,:n
h~lllt,
,:c sont
les
enr:lnts.
n j:-Il.
1) F -.\\.
PL.
IV
Ça
ressemble
il
lIn
gorille.
(;
F+!\\
ban.
PL. V
Un par i l Ion q u l
SIC' n vol e,
é cha TI pan t
il
LI n
cl a 'l g l' r .
C KAnban.
PL. VI
Un petit trou dans
lequel
est
planté un couteau.
DdK objet.
PL.
VI l
Deux méchants VIsages.
C F+H.
On dirait
la tête de
l'un deux.
DF+llcl .
PL.
VIII
Ça ressemble
à
des
dents- G F-Anat.
De u x an i ma u x au t 0 u r
-
D F+ 1\\ .
PL.
IX
Lat ê t e cl' II n s Cl u cIe t t c
-
(~ F+ Il cl .\\ n a t .
PL.
X
ne u x a Tai gnée 5 e n h a II t - j) F+\\ .

-
(Tf1
-
1
lJ 1.1. J
U'

-
1 1 \\
-~ - S i t u {l t ion a u Tes t
cl eST LI 1\\
Protocole
1.
Charles
était plus
heureux quand
il
n'v avait
pas
de dis-
putes
:1 la maison.
L a p lu s
g l'an d cam bit ion
d E' \\1 i che l
é t {l i t
cl e qui tt e l'
l a
maIson.
3.
J'ai
toujours peur quand
Je
VOIS ma mèrE'
gronder mon [lè'rc.
4.
Lorsqu'on dit
à
Henrv de
rester
tranquille,
il
le
fait.
S.
Ce
que TOI\\I regrette
le
rlus,
c'est d'être
n:HTTlI
des
Qens
qUI
se
battent
à tout moment.
b.
J'ai
admiré
les
familles

le
p0rc
ct
la mère
s'enten-
daient.
Rien ne
peut
rendre
René p lus
l'ur ieux quand
il
\\'() i 1
tO'I~
les jours
la mère
gronder
le
pC'rc'.
8.
JeJn pensait
que
son avconlr clc'PC!1C!:lit
de
1:1
mC'rc-
9.
Le
fait
qu'il
avait
échoué
le mettait
C'!l
colère.
1() •
La vie cl 1 une
fi ers 0 n n e est
hie n Cl u and
i l
t]' (l \\' aille .
1 1 •
Lor s qu' i l
vit
que
cl' au t r e s
r é u s sis S:l i e n t
'Il 1 C' II X
(1 II C
111 1 ,
il
pensait.
L~.
Etant
enfant,
Je pleure quand
il
v
:l
des
n:ll;lhr('~1 : 1
!ll,tlson.
l 3 .
J e -1" ais
LI n e f for t
pou r
l' est co r
:1
l a III a i :-; 0 n .
14.
Ne
trouvant personne qUI puisse
l'aider,
Jean
voulait
,";l'
débrouiller.

- cv -
15.
Ce qUI tourmentait
le plus Henry, c'est quand le nèrc nc
disait rien quand la mère parlait.
16.
Ce qui me poussait
le plus dans
la vie, c'étaient
les ba-
vardages de la mère.
17.
La famille de François est calme.
18.
Ce que
j'exige de la vie,
c'est le calme ct
le bonheur.
19.
Max sent qu'il souffre le plus ~ cause des histoire~ dc
la mère.
20.
Le père de Stanislas est fort.
21.
On pense de moi que
je n'ai pas de père.
22.
Je désirais toujours VIvre et réussir ma vic.
Il se représente toujours comme un malheureux.
TIT - IJEPOUILLEMENT DES RESLJLTA15
-
Au T./\\.T.
PL.
Héros:
enfant - besoin de soutien mori1]
- CI1\\']-
ronnement peu serein -
rhème de
LI
~ol Ttll,\\c et
d,c'
l'anxiété - [)énOUC]llcnt malhcllfClIX.
PL.
Héros:
la famille
- hesoin c1'i1ffiliation - l'm'I-
r 0 n ne 11l e n t
p c r mis s i f
-
rh è rn c cl c 1a Li m 1 1 le)H' li r Cli ~ C'
- Dé;louerncnt heureux.
PL.
:3
B~l
Héros
l ' en fan t
- he soi n cl e ~ 011 tic Il "1 (' r ~I 1
r 0 n ne men t
non s e r e i n -
l' h l' me des di s put c S
-
1) 0Il () 1i , ,-
ment malheureux.

rL . 1
Ilc'ros
Le
pl'rc
hc'soin d'L'\\,;lsion
-
environnement
coercitif
-
Thème des ,Iispute;;
-
[)c;nouemcnt
m~]­
heureux.
PL.
()
DM
Héros
Le
fils
-
besoin affectif -
environnement
coercitif -
Thème du père
absent
[)énouemcnt fIlil1-
heureux.
PL -:
B:'1
Héros
L'enfant
-
hl'soin de
soutien ct
dl'
sol]
cituc1e
-
environnement coerc1ti r - T11èP1C' de
LI
sol l ici tu cl e C' t
du Il è r l'
ab sen t
-
:) é n 0 U C' J:ll' nt
IJl il 1 -
heureux.
rL.
10
Hé r 0 s
Ce s cl eux - he soi n s C' xIle l - l' n \\' J l' () n ne m(' n t
permissif
Thème de
1;1
sexualité
-
llénoucrnent
heureux.
PL.
1 2 :'1
1~ é r 0 s U n c n fan t
-
he soi n LI c
SOli tic n
r:10 r il]
e 1
III a t é rie 1
en\\' i r 0 n n e Pl e n t
CO () cre i tir
j h è' 111 C
ci C'
] 1 :1 -
' 0
handon ct
dola solitude
-
!ll;nOlll'JlWlit
':I:ll\\1Clll('ll'.,
PL.
1 8
])'1
Héros
lieux hommes
h C' s () i 11 ,J' il ~~ le 5 s i () J)
l,' 11 \\
1
ronnemcnt
coercitif
l'hè111C
dl'
l' ;JQrC5:c' i \\' 1 t é
Dénouement
m~ l lieu rellx.
Pl..
1(,
! 1c' r o:c'
! n f il n t
-
h C soi Il d c
:~ 'lit 1 (' ! :
() r' ,! 1
r1cl
rhèmC'
du
dép:lrt
-
,'n\\'1 rOJ1J1l1~lc'nt ,l'l'l',': '1
Ilénouemcnt
mal heureux.
l
_
Situation au
RORSCHACH
Int~étation
statistique ou quantit~!~i-,,~c
R
Li
Aucun refus.

-
CV 11
010clcs cl'apnréhensjon
-------~-----_._----
-
lU
o
,+ (î
0
15
Del
i)
,
Il '> il,!
Déterminants des interpr~tat_~ons
+
f+
F-
4
F-
2
K
5
Kan
Kob
l\\
'>
Kan
:-
Koh.
Contenu des
interprétations
- - - - - - - - - - -
---
()
-
Il
( 1f)
.~
llcl
ObiC't
Anatomie
:\\ > Il
i)
1 .)
F+
0
-
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('
r
F
Rh
1 :;
o •
1 S
b
,
8
A
o_
)3
,)
0
4Ll
T
-0
H t
--,--s
i)
Type de résonance intime
1\\
> c:
---'---"-------------~-----
Formule secondaire
Kan + Kob > L
Type d'appréhension
Succession générale
Succession irrégulière.
~-----

-
C\\' 1 1 ]
Il.
CHERIF (]:; ans)
OU L'ABANDON D'UN ENFAîH
1 - A:-JAMNlSE
Chérif est
le Se enfant
d'une
famille
de
-
enfants .
.~ l'âge de 11
ans,
ses parents se séparent
-
Le père cst mc'c;)-
n l c le net
1 3
mère est
ven d eus e
de pa g n c s
-
Ll' P ère
é t ait no 1\\'-
game
-
DepuLs
le départ
cie
la mère de Chérif,
il
est rlOno~am('.
Présentement
le père se trouve dans un nays africain
où il
suit des soins médicaux
-
La mère
après
le
clivorce vient
en Côte d'Ivoire avec
Chérif et
l'aîné de
la famille qui tra-
vai Ile dans une société
-
Peu après
le dépéHt de
la mère ren-
t l'an t
cl ans
son p a ys,
Ch é ri f
est
con fI' 0 nt é :1 cl e s é rie u x pro h 1è' -
mes de
logement dans
la mesure où son aîné ne
l' accept a pas.
Seul dans
la rue,
il rencontre des camarades
survei liants de
voitures au Plateau qui acceptèrent de partager
leur l'CraS ct
1e u r l i t
a v c c l u i
- ~1 ais 1 a c; i tua t ion ne pou v ait dur e l' e t
i 1
s'en alla.
Dans un Jardin Public,
un Policier
le
rencontra,
l'écouta et
le conduisit dans une menuiserie pour y apprendre
quelque chose
-
3 jours après,
il vola un Appareil magnetophone
et un pantalon de son employeur qui
le mit dehors.
Au nIveau du climélt
familial,
il
y avait des clisfllites
avec
la co-épouse
avant
le divorcc- matériellement,
la
Famille
ne manquait de
rien.
II - OBSERVATIONS AUX TESTS
1 - Observat i ons
au
]. :\\. ]
PL.
Cet enfant
a des problèmes.
Il
ne
sait
[1,15
(J)'l
trouver ses parents.
Tl
est perdu ct pense.
PL.
2
La félmille presque :lU complet
-
Les parents
tr:l-
vaillent et
le
fils
regarde.

-
(\\ ! \\
-
PL.
3 15:--1
Cet
enfant
a encore des
problèmes.
11
:1 perdu un
dC's parents.
Personne
pOlir
]e consolel.
Palabres
il
1:1 r:la1son entre
lIJl
homme l't
S:l
fl'!'Ii'IC.
Ils
son t
l' r ê t s il cl i VOl' C C r .
lJ n e mère
cl 0 n n e cl e s l' 0 lb CIl c;
:1 c; (' n
fil·;.
1. l
rW l ,
(~t:lnt
partI,
e]le est
n'~tl'c Sl'Illl'
1 \\ ( ' ,
l i l l ,
PL.
'7
B~1
Le
fils
est
content
de
l'ct rOllver
c;on T1L'IC cl i ~;r'r-
ru.
Les
deux sc
regardent.
PL.
1 [)
Le père et ] e
fils
s'emhL1sscnt.
I]s
sc
sont
l l ' -
trouvés.
PL.
12 jvl
Un enfant est
ma lade.
Son père
au l']lC\\'l't
lli,
] J t
veut voir de quoi
i l
souffre.
Le
fils
l'st
:l]UI:'
heureux.
PL.
13 B
L'enfant
apprC'nd qlle
son pè'rc est
part i.
I ]
est
malheureux et pense.
PL.
18 B~I
Iles mains
rctienncnt
'.ln homme qui
s'en \\':1.
PL.
16
c ' C' s t une f ami 11 e mCl 111e ure use C:H i n C 0 Tl !' lè' te.
Les e n fan t S son t
s cul:; e t
lep è' r e c t
1:1 111 l' r ('
s Cl nt
ailleurs.
)
Protocole du
RORSCI1ACIl
- - - - - - - - - - - - ' - -
PL.
1
Deux sorCIers ne
s'entendent pas.
CI\\
l111.
Un gros
insecte.
C F+ i\\ban .
Je ne VOIS
rIen.

- c\\ -
PL.
l l
Toujours dCllX sorciers qUI
C;C' h3ttcnt.
lll) •
Un visage masqué.
(~
F H.
C'est
le même vIsagc.
PL.
III
Une sorcière et un sorCIer se disputent qUc:'lqllc chosC'.
GK
(H).
Ce sont eux.
G
FI-(~1)
Ce sont eux.
(;
F + (lI )
PL.
IV
On dirait une chauve-souris
G F-A
On dirait un gorille
G F-I\\.
Ça ressemble à la tête d'un animal avec
les cornes.
D F f\\d.
PL.
V
C'est un papillon.
G F+Aban.
PL.
VI
On dirait une tortue.
PL.
VII
Je ne VOIS rIen.
La tête des mêmes sorCIers.
!)
FT
(1 id 1 •
PL.
VIII
Des dents.
G F-I\\nat.

- ex] -
PL.
IX
On dirait
des c1r;lç;ons
des
OE'UX
côtés.
DOHA0)(;F
Ft> (III.
On dirait
des
sorciers
1~1.
Commentaire.
PL.
X
Cc
sont
des
bêtes
(en haut
-1)
F+\\ h\\\\ .
.Je nc VOIS
rIen.

-
C:\\! J
-
lîou~ t"\\ 0'"-' rO~~,,~
.
lt2 CViS cb~Ktf~

-
C:Ol1
4 -
Situation au 1est de STEl:';
Protocole
1.
Cha l'le s
é t ait
p lu s
heu l'eu .x
l 0 r s qu' i l
é t ait
a \\' c c l a rn è r c .
2 .
L apI u s
g l'an cl cam bit ion d e il.li che 1 é t ait
d e
f Cl ire U n me; t i e r.
3.
J'ai
touiours peur de
rester
seul.
-+.
Lorsqu'on dit
~1 Henrv de rester tranquille,
il
demande
d'abord pourquoI.
5 .
Ce que '1' 0 m reg l'et te,
c' est
d' a v 0 i r
\\' 0 lé.
6.
J'ai
admiré beaucoup de choses.
7
Rien ne peut
rendre
René plus
furicll\\
qlle CiU:Illcl
1!
;\\
llc.~
Il rob 1 ème s e t qu' i l n ' y ;1 P crs a n ne
pUll r
s' Cl ecu n e r ,
8.
Jean pensait que
son
avenir
était
assuré:\\
1;1
mCl\\lliscril',
Lc f a i t
q II 1 i l
él V ait
é c hou e;
1e
Ule h ;1 i t ,
1 (] .
La vie d'une personne ne
coCHe pas
tl'l'S
che]'.
1 1 .
],orsqu'il
vit que d'autres
réussissaient
mlCll\\ (lite
1111,
11
cherchait
b faire comme eux.
1 2 .
Etant
cnfant,
je souffre.
1 3 .
Je
fais
un effort pour apprendre
un métier.
1 4 .
Ne
trouvant personne qUI pUIsse
l'aider,
Jean
sc cl6hroull·
lait.
1 5 .
Ce qUI
t 0 u l'me n t ait
l e p lus HCn l'y,
c' e; t él i t
li C t rOll ver li u
travail.

- c: \\ 1\\' -
16.
Ce qui me poussait
le plus dans
la v1e,
c'est qu'il
f:ll-
lait que je trouve un métier.
17.
La famille de François est divisée.
18.
Ce que
j'exige de
la vic est d'avoir UI1 métier.
19.
011\\\\ sent qu'il
souffre le plus il cause de ses prohlè'l!\\cs.
20.
Le père de Stanislas n'est
jamais ~ la ma1son.
21.
On pense de moi
que .Ie suis sans l'iHent.
23.
Il
sc rqH6scnte toujours comme un orphelin.
Il l - D[POU l LLF01ENT IlES RESLJLT:\\TS
-
:\\u T. 1\\ . T.
PL.
Héros:
L'enfant - hesoin de soutien
CI1"1rOnne-
ment coercitif - Th6me cIe l'anxiété, de
l'enfant
abandonné - Dénouement malheureux.
PL.
2
Héros:
la famille
- besoin d'affiliation
enV1-
ronnement permissif - Thème de
la famille Jleurcuse
- Dénouement heureux.
PL.
3 B01
Héros
: Cet enfant - besoin de soutien - environ-
nement menaçant
- Thème de
la mort des parents, de
l'anxiété et de ] 'abandon.
PL.
Héros
l'homme ct la femme - hesoin de séparatio~
ct de l'agressivité - environnement
l'ocrcitif -
Thème des disputes et du divorce- Dénouement lTlill-
heureux.

-
C\\\\
PL.
6 Biv1
1Iéros
fi l s - hesoin de compn~hension - en\\'1rOn-
nement peu sereIn -
rhème de
la mère conseillh'c
Dénouelllcnt
incertain.
PL.
7 Biv1
Héros
fils
- hesoin d'affiliation - enVlronnc-
ment serein - Thème des retrouvailles - Dénouement
heureux.
PL.
10
Héros
le père ct
Je
fils··
bt'soin J'a:rlli:ltj"fi
- env i r 0 n ne men t
s e rel n - Th ('Ill (' cl e s r c t rOll \\ :1 1 Ile co
Dénouement heureux.
PL.
12 tvI
Héros:
un enfant- besoin d'être assisté
enVI-
ronnement
serein à la fin - Thème de ]' assistance
paternelle - Dénouement heureux.
PL.
1 3 B
Héros:
L'enfant - besoin d'affiliation - enVI-
ronnement non serein - Thème du départ du père
Dénouement malheureux.
PL.
1 8 Bjvl
Héros:
un homme - hesoin d'évasion - environnc-
ment menaçant - Thème du clépnrt et (le
'agressi-
vité -
Dénouement malheureux.
PL.
1b
Héros
Les
enfants - hesoin dl' soutien
r 0 n ne!Tl en t
men a ça nt
[' h è mC' cl u cl é p Cl r t des 'Î :11' (' 11 t S
- Dénouement malheureux.
7
-
Au RORSCII;\\C11
R
1 b
Aucun refus.

- CXVI -
1v1odes d'appréhension
1 2
2
G
75
g
D
1 2 g
Dd
0 q
G
n
1 6
0
1"6
a
a
>
Déterminants de s interorétations
..,
+
+
F+
F-
4
F-
2
f+
> r" - > f-
F
3
FC
l
K > FC.
Contenu des interprétations
A
Cl
Ad
l
H
(HI
-:,
(lId]
l
Anatomie
= 1
A > rI
F+ a
57 0,
a
a
F q
81
'C
a
a
A g
43
q
a
"
H +
:;()
go •
..
Type de résonance intime
K > C
Formule secondaire
Kan / Ko h > l:
G
D
Succession générale
Suc ces S 10 n l r r é gII ] i è' r l' .

- CXV II -
12.
HONORE (1 S (1
OU L'ABSENCE EFFECT 1VE DES PARE~ITS
l - ANAMNESE
Honoré est le 12e enfant d'une famille de 12 enfants,
dont le pèr
est décédé il y a 3 ans. La mère est remariée mais
non à la suite du décès parce que les deux parents vivaient sé-
parés lorsque Honoré avait3 mois d'âge reel, divorce intervenu
à la suite d'une tentative d'empoisonnement du père par la mère
(version du père).
Le père est polygame - (2 femmes)
- mais maintenant,
après le départ de la mère de Honoré, il est monogame.
Honoré est resté avec son père et la marâtre lors-
qu'il fut en âge de marcher - car le père insista pour qu'il
reste près de lui. Malgré le départ de la mère, il ne semble
pas satisfait de la marâtre pour la simple raison qu'elle
souvent au village.
Honoré a fait la classe de Se dans un établissement
semi-privé - Depuis la mort du père, 11 est confronté à des
problèmes de fournitures que le père ALLIBE, responsab10 du
service de l'éducation surveillée régla en les lui achetant .
. Mais, Honoré va arrêter d'aller au COll
s ans rai son.
Ile s t
au C.O.M pour yol d'argent qu'il reconnaît d'ailleurs et le
justifie par l'absence du père - Soulignons au passage que
Honoré n'est pas à son premier vol - Aussi, son beau-frère
(mari à sa grande soeur) refuse-t-il qu'on le sorte du Centre...
II - OBSERVATIONS AUX TESTS
1 - Observations au T.A.T.
PL.
l
Un jeune homme apprend les notes de la musique:
Il
refléchit.

- CXVI l l -
PL.
2
Une mère chrétienne porte une bible, derrière
elle se trouve un paysan.
PL.
3 BM
Un jeune homme malheureux qlli pleure parce qu'il a
perdu ses parents.
PL.
4
~n homme et sa femme, le mari qui n'est pas de
bonne humeur veut quitter sa femme pour deux
2-
maines. Celle-ci le retient parce qu'ils ont des
enfants à élever.
PL.
6 BM
Une mère gronde son fils. Elle lui demande de
chercher du travail afin qu'il puisse s'occuper
d'elle c~r elle est vieille.
PL.
7 BM
Deux Mrs. qui cherchent à conduire une affaire
qu'ils veulent mettre au point.
PL.
10
Je VOl:
le père qui serre son enfant sur sa poi-
trine. Il lui dit de ne pas pleurer car sa mère
va en voyage.
PL.
1 2 M
Un hospitalisé qui souffre beaucoup. Le Dr. tou-
che le front pour voir s'il a de la fièvre.
"L,
1 3 B
Un fiston assis devant la porte de ses parents,
assiste peut-être au jeu de ses camarades - pen-
dant ce temps, ses parents sont à l'église.
PL.
18 BM
Un Mr. qui a été saisi par quelqu'un d'autre qu'rn
ne voit pas - Ce dernier effrayé, se mit à crier
tout de suite pour qu'on l'aide.
PL.
16
Des jeunes qui vont à l'école portant sous le bras
leurs cartables, causent et rient en cours de rou-
te.

- CXVIX -
2 - Protocole du RORSCHACH
PL.
l
"
On dirait un insecte.
GF+Aban.
On voit aussi deux hommes emmènant quelque chose.
G K R
PL.
II
Une tête d'un homme.
G F+Hd.
\\ \\ Deux hommes qui mettent au point une affaire.
G K H.
\\
C'est toujours la
tête.
G F+Hd.
PL. III
\\
\\
Deux sorciers ont en mains quelque chose.
G F+ (H) bAn.
\\
En haut des enfants. D+H.
\\
Là je ne vois rien.
PL. IV
/\\
On dirait les cornes d'un animal.
D F+Ad.
\\
Là on dirait une chauve - souris.
DF-A.
PL.
V
\\
Un papillon.
GF+AbAn.
\\
On dirait un oiseau au bec ouvert.
G K A.
PL. ' VI
\\
C'est difficile.
\\
Ça ressemble à une croix.
G F-Objet (croix).
",
PL. VI l
\\
Deux-~isages qu'on voit. G F+ H - Imprécis.

- CXX -
PL. VIII
lA Une petite maison au centre.
Dd
FC objet.
~\\ Des nuages autour de la maison. Dd CF Objet.
PL. IX
.//
On dirait un squelette.
G FANAT.
PL.
X
Â
/
'
l
'
On voit des oiseaux (bleu) en bas - D F+C A.
Des araignées en haut - DFC+A.

- CCXI -
)
~laC ,kt.
~L.~rvS
.vb>r~L-1'~~
-
~
A) ~ Ja.40o..s 9k~ Ja. ~ O'...~
~ Ml..J:; ~ •.b.ilR."'- 'r-.,,,,,~~_
le- Cf\\.3 ~On~RQ" _
_
J
_ _

- CXX
4 - Situation au Test de STEIN
Protoco:e
1.
Charles était plus heureux lorsque son père s'occupait de
lui.
2.
La plus grandr ambition de Michel était de réussir à l'é-
cole.
3.
J'ai toujours peur quand je suis avec la marâtre.
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille, il refuse.
5.
J'ai admiré les enfants qui réussissaient.
6.
Rien ne peut rendre René plus furieux que quand il pense
au passé où la mère et le père étaient ensemble.
7.
Jean pensait que son avenir était sûr mais non.
8.
Le fait qu'il avait échoué le rendait furieux.
9.
La vie d'une personne n'est rien si ses parents ne sont
pas là.
10.
Ce que TOM regrette le plus, c'est l'échec.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient
ieux que lui, il
avait honte.
12.
Etant enfant, très petit, mon père et ma mère étaient sé-
parés.
13.
Je fais un effort pour ne pas penser à mes problèmes.
14.
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, Jean pleurait.
15.
Ce qui tourmentait le plus Henry, c'était le fait qu'il
ne savait plus où aller.

- CXXIII -
16 .
Ce qui me pous sai t 1e plu s dan s 1 a vie, c' é t ait d' ê t r e
bien.
17.
La famille de François est heureuse car tout le monde est
là.
18.
Ce que j'exige de la vie est d'être heureux.
19.
Max sent qu'il souffre le plus à cause de ses parents qui
ne sont plus là.
20.
Le père de Stanislas est à la maison.
21.
On pense de moi que je suis seul au monde.
22.
Je désirais toujours être hetlreux.
23.
Il se représente toujours comme étant seul au monde.
III - DEPOUILLEMENT DES RESULTATS
1 - Au T.A.T.
PL.
Héros: un jeune homme
besoin d'accomplis~ 'T]ent
- environnement serein - Thème de l'apprentissage
- Dénouement heureux.
PL.
2
Héros: mafamille - besoin d'affiliation - Thème
du travail- environnement serein - Dénouement heu-
reux.
PL.
3 BM
Héros : Jeune homme - besoin de soutien moral et
matériel - environnement coercitif - Thème de la
mort des parents - Dénouement malheureux.
PL.
4
Héros: L'homme - besoin de partir, de s'évader -
Dénouement malheureux.

'" CXXIV -
PL. 6 BM
Héros: L'enfant - besoin d'être protégé - envi-
ronnement coercitif - Thème de la mère en colère
contre son fils - Dénouement malheureux.
PL. 7 BM
Héros : 2 Mrs. - besoin d'accomplissement - envi-
ronnement peu serein - Thème de la complicité -
Dénouement incertain.
PL.
10
Héros: Le père --besoin d'affiliat~'n - environne-
ment peu serein - Thème du départ de la mère -
Dénouement malheureux.
PL. 12 M
Héros : Un hospitalisé - besoin de soutien maté-
riel - environnement coercitif - Thème de la ma-
ladie - Dénouement malheureux.
PL.
1 3 B
Héros : Un fiston
besoin de soutien
environ-
nement peu serein - Thème de la solitude - Dénoue-
ment malheureux.
PL. 18 BM
Héros : Un Mr - besoin de soutien - environnement
coercitif - Thème de l'agressivité - Dénouement
malheureux.
PL.
16
Héros : Des jeunes - besoin passif - environne-
ment serein - Thème de la scolarité - Dénouement
heureux.
2 - Au RORSCHACH
Interprétation statistique ou quantitative
R
= 18
Pas de refus.

- CXXV -
Modes d'appréhension
11
S
2
G = ----:rs = 61 %
D = ----:rs = 27 %
Dd = """"""i8 = 1 1 %
G > D > Dd
Déterminants des interprétations
F+
8
F-
3
F~
=
+
F+ > F- > F-
K
= 3
Contenu des interprétations
A
7
H
4
CH)
l
Hd
=
2 -
Objet = 3
Anat.
A > H
F+ %
7S %
F %
=
66
'to •
H
% =
38 %
A
%
=
38 %•
Type de résonance intime
:·K
>< C
'-----
Formule secondaire
~Kan + Kob >ZE
Type d'appréhension
G
1)
Succession générale
Succession irrégulière.

- CXXVI -
13. KOFFI (16 ans) OU LE REFUS DES PARENTS DE JOUER LEUR ROLE
1 -
ANAMNESE
Koffi est le 2è enfant d'une famille de 4 enfants.
Les parents vivent ensemble - Le père est mécanicien, ia mère
ménagère.
Koffi alla à l'école jusqu'au C.M.
II - Seulement il
fit ses études loin de son père et de sa mère, dans une provin-
ce chez le petit frère du père et ce, à partir de 5 ans, d'âge.
Il est au C.O.M. pour vol - Remarquons que après le
niveau C.M.
II, Koffi ne fit plus rien voulant apprendre un
métier - Pour voir ses parents, il venait à Abidjan.
II - OBSERVATIONS AUX TESTS
1 - Observations du T.A.T.
PL.
C'est un enfant manoeuvré par ses parents, qui vit
au dépend de lui-même. A force de trop le conseil-
ler, il a acheté une guitare pour oublier ses sou-
cis.
PL.
2
C'était dans un petit village où tout le monde
suivait la parole de Dieu. Pour ne pas manquer
d'argent, il a préféré élever des animaux.
PL. 3 BM
En ce moment, ce bonhomme ne travaille pas
il
pense à son Avenir.
PL. 4
Ce Mr. et sa femme ont des discussions. Le mari
est fâché ... La femme le tient par l'épaule pour
qu'il oublie.

- CXXVI l
-
PL. 6 BM
Le fils de cette vieille femme a préféré s'en al-
ler dans un petit village. La vieille n'était pas
d'accord.
PL. 7 BM
Ce grand-père donnait beaucoup de conseils à son
fils. Celui-ci bien intelligent s'approchait tou-
jours auprès de son père pour écouter.
PL.
1 a
Ce Mr. arrive
d'un long voyage. Sa femme content~
l'embrasse.
PL .. 1 2 M
C'était une femme hospitalisée. Le Dr. va la voir.
PL. 1 3 B
Un matin, l'enfant est debout dans sa chambre. Il
a mis les deux bras sur la bouche.
PL. 18 BM
Le matin de bonheur, ce Mr. debout dans son lit
met son costume car il fait frais.
PL.
16
Le jour où le malheur est arrivé, j'allais à
Treichville voir la grande soeur de ma maman
Je
ne sais pas ce qui m'a poussé à voler. Si le Dé-
mon ne m'avait pas poussé au vol, j'allais être à
Bouaké présentement.
2 - Protocole du RORSCHACH
PL.
l
/'.
De méchants hommes. G F-H
Je ne vois rien ici.
\\.,
PL.
II
/~ Les mêmes méchants hommes. G F +H.
;'
. \\
La tête d'un homme masqué - D F+Hd.

- CXXVI II -
PL. II l
!\\ Deux hommes qui tirent quelque chose. G KH.
Les dents diun crabe. D F-Ad.
.
\\
PL.
IV
,'\\
;
On dirait la tête d'un boeuf. D F+Ad.
\\
\\/
Une chauve-souris. G F -A-
. PL.
V
Un oiseau le bec ouvert. G KAn.
; \\
Là c'est un papillon. G F+AbAn.
PL.
VI
\\ /
On dirait une tortue. G F-A
/""
Un couteau quelque part. DF+Objet.
PL. VII
' \\
~a c'est trop compliqué.
PL.
VII l
/\\ Je vois des dents. DF+Anat.
/\\ Deux souris grimpent. DKA.
PL.
IX
/\\
La tête d'un squelette. DbL F+ Anat.
PL.
X
/ \\
Il Y a trop de choses.
;\\
Il Y a des oiseaux (Un de chaque côté et au milieu).
D FC+A.

- CXXIX -
._~
; r
_-
\\
\\
\\
\\
~,
,
i
â
~
i
~;
~

- CXXX -
4 -Situation au Test de STEIN
Protocole
1.
Charles était plus heureux lorsqu'il ....
2.
La plus grande ambition de Michel était de vivre au dépend
de lui-même.
3.
J'ai toujours peur d'avoir un malheur.
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille, il le fait.
5.
Ce que Tom regrette le plus, c'est d'avoir des parents
comme ceux-là.
6.
J'ai admiré les enfants qui vivaient loin de leurs parents.
7.
Jean pensait que son avenir était meilleur.
8.
Le fait qu'il avait échoué l'énervait beaucoup.
9.
La vie d'une personne se termine mal quand il n'a personn~
10.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mieux que lui, il
essayai t de faire comme eux mais n' arri-:ai t pas pour ses
problèmes.
11.
Etant enfant je n'ai pas de parent - et devant alors?
12.
Je fais un effort pour me débrouiller seul.
13:
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, Jean alla voler.
14.
Ce qui tourmentait le plus Henry, c'était de savoir pour-
quoi on le manoeuvrait.
15.
Ce qui me poussait le plus dans la vie, c'était d'être
seul.

- CXXXI ~
16.-
La famille de François est bien - elle l'aide.
17.
Ce que j'exige de la vie est qu'on s'occupe de moi.
18.
Max sent qu'il souffre le plus~à cause des parents qui ne
s'occupent pas de lui.
19.
Le père de Stanislas s'occupe de son fils.
20.
On pense de moi que je ne suis pas bon, or c'est faux.
21.
Je désirais toujours qu'on s'occupe de moi.
22.
Rien ne peut rendre René plus furieux que quand il voit les
autres à l'aise.
23.
Il se représente toujours comme étant malheureux.
III
-
DEPOUILLEMENT DES RESULTATS
1 - Au T.A.T.
PL.
Héros: enfant - besoin d'appui matériel et moral -
environnement coercitif - Thème de l'enfant abandon-
né, de l'anxiété - Dénouement malheureux.
PL.
2
Héros
il - besoin de vivre - environnement serein
- Thème religieux - Dénouement heureux.
PL. 3 BM
Héros: Ce bonhomme - besoin d'appui ou de soutien
moral et matériel - environnement coercitif - Thème
de l'anxiété - Dénouement malheureux.
PL.
4
Héros: le mari - besoin d'agression - environnemett
coercitif - Thème des disputes et de 'l'agressivité
- Dénouement malheureux.

- CXXXII -
PL.
6 BM
Héros: le fils - besoin d'évasion - environnement
menaçant - Thème du départ - Dénouement malheureux.
PL.
7 BM
Héros : le fils - besoin de compréhension - envi-
ronnement serein - Thème du grand-père conseiller -
Dénouement heureux.
PL.
10
Héros: Le M~ - besoin sexuel et d'affiliation -
environnement serein - thème de l'arrivée - Dénoue-
ment heureux.
PL.
12 M
Héros : une femme - besoin de guérir
environne-
ment menaçant - Thème de la maladie - Dénouement
malheureux.
PL.
13 B
Héros: L'enfant - besoin d'appui - environnement
menaçant - Thème de la sollicitude - Dénouement
malheureux.
PL.
18 BM
Héros : Un Mr. - besoin de travailler - environne-
ment serein - Thème du travail - Dénouement heu-
reux.
PL.
16
Héros : Le sujet lui-même - besoin de voler - en-
vironnement mena~ant - Thème du vol et de la cul-
pabilité - Dénouement malheureux.
2 - Au RORSCHACH
Interprétation quantitative ou statistique
R
= 15
- Aucun refus.
Mode d'appréhension
G
46 %

... CXXXIII -
Mode d'appréhension
G
46 %
D = 46 %
Dbl = 6 %
F > D > Dbl
Déterminants des interprétations
+
F+
8
F-
=
4
F-
=
o
+
r+ > F- > F-
K
=
3
Kan =
2
K > Kan -
Fe
l
Contenu des interprétations
A
6
H = 3
Ad = 2
Hd = l
Objet = l
Anatomie = 2
A > H
F+ %
=
61
~0
H
~0
33 %
F
%
80 %
A
%
61
%
Type de résonance intime
Formule secondaire
-Z Kan + Kob ~E
Type d'appréhension
G
= D >
Dbl
Succession générale
Succession irrégulière.

- CXXXIV -
14.
SIRIKI
(16 ans) OU L'ENFANT CONFRONTE A DES PROBLEMES
l
- ANAMNESE
Siriki est l'aîné d'une famille de 6 enfants dont le
père est entrepreneur et la mère, menagère - Les parents et les
enfants vivents ensemble.
Siriki a été scolarisé et mit fin volontairement à
ses étuùes au niveau CM l
- Après les études, apprend un métier
de soudeur électrique.
Il est au C.O.M. pour vol au plateau - Que faisait-
il au Plateau? Il se promenait nous dit-il.
Au C.O.M., il reçoit la visite des parents.
II - OBSERVATIONS AUX TESTS
1 - Observations au T.A.T.
PL.
1
Cet enfant a sans doute des problèmes. Il pense co~
ment les résoudre.
PL.
2
Voilà une famille qui n'a pas l'air d'avoir des pr~
blèmes.
PL.
3 BM
Cet enfant doit avoir des problèmes aussi. Il pleu-
re.
PL.
4
C'est la dispute dans la famille au sujet de l'en-
fant. Le père fâché, la mère le retient.
PL. 6 BM
Une grand-mère donne aussi des conseils à SL
petit-
fils.

- CXXXV -
PL. 7 BM
Un grand-père donne aussi des conseils à son petit-
fils.
PL.
10
Ils s'aimaient et c'est la joie dans la famille.
PL.
13 B
Cet enfant a des problèmes alors que ses parents
sont présents.
PL. 18 BM
Un homme voulait faire du mal à son fils mais les
gens le prennent par l'épaule pour l'enempêcher.
PL.
16
Cet enfant a ses parents à la maison mais il souf-
fre plus que ceux qui n'ont pas de parent.
2 -
Protocole du RORSCHACH
PL.
l
/ \\
Je 'vois deux enfants emportés par des hommes.
G K H
V
On dirai t une bête.
G F+A.
PL.
II
1\\ Deux hommes face à face. G K H.
/\\ On dirait aussi une tête d'homme. DF+Hd.
V Là aussi, c'est une tête. D F+Hd.
PL. III
/\\
Deux hommes attrapent quelque chose.
G K H.
\\j
On peut toujours les voir.
PL.
IV
1\\
L.. dirait un homme - G F+H.
/\\ Mais aussi une tête d'un animal féroce.
D F+Ad.

- CXXXVI -
v
Une
chauve-souris.
G F-A.
PL.
V
1\\
Un papillon échappant à un danger.
GKA.
V
.l oiseau attendant qu'on le nourrisse. G K A
PL.
VI
/\\
Je ne vois pas bien.
;\\
Un couteau planté dans un trou.
D K Ob.
PL. VII
/\\
Deux têtes d'hommes.
DF+Ad.
j\\ On dirait la tête
PL. ·VIII
!\\ Une petite maison entourée de nuages. DF-Objet.
1\\ Des dents de quelqu'un. DF+Hd.
/\\
A côté, on dirait des souris. D F+A.
PL.
IX
1\\
Une tête sans chair.
G F'l-Hd.
PL.
X
/\\
Je ne vois pas grand chose. Je suis fatigué.

- CXXXVII -

- CXXXVIII -
4 - Situation au Test de STEIN
Protocole
1.
Charles était plus heureux lorsqu'il était hors de la mai-
son.
2.
La plus grande ambition de Michel était de réussir dans la
vie.
3.
J'ai toujours peur des gens que je ne connais pas.
4.
Lo ~qu'on dit à Henry de rester tranquille, il refléchit
d'abord.
5.
Ce que TOM regrette le plus, c'est ne pas avoir connu pa-
pier à l'école.
6.
J'ai admiré des enfants qui réussissaient à l'école.
7.
Rien ne peut rendre René plus furieux que quand il rentre
à la maison.
8.
Jean pensait que son avenir était foutu.
9.. Le fait qu'il avait échoué le rendait fou.
10.
La vie d'une personne est courte.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mieux que lui, il
ne dit rien car ce n'est pas sa faute.
12.
Etant enfant, j'ai des problèmes.
13.
Je fais un effort pour m'en sortir.
14.
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, Jean se débrouil-
lait.
15.
Ce qui tourmentait le plus Henry, c'étaient les problèmes.

- CXXXIX -
16.
Ce qui me poussait le plus dans la vie, c'était la réussi-
te.
17.
La famille de François est compliquée.
18.
Ce que, j'exige de la vie est la réussite.
19.
Max sent qu'il souffre le plus à cause de sa famillL qui ne
s'occupe pas de lui.
20.
Le père de Stanislas s'occupe de son fils.
21.
On pense de moi que j'ai de faux parents - c'est vrai.
22.
Je désirais toujours réussir.
23.
Il se représente toujours comme un sans parent.
III - DEPOUT' LEMENT DES RESULTATS
1 - Au T.A.T.
PL.
Héros: Cet enfant - besoin d'appui - environnement
non serein - Thème de la sollicitude - Dénouement
malheureux.
PL.
2
Héros: Une famille - besoin d'affiliation - envi-
ronnement serein - Thème de famille heureuse - Dé-
nouement heureux.
PL. 3 BM
Héros: Cet enfant - besoin d'appui - environnement
non serein - Thème de l'enfant à problèmes - Dénoue-
ment malheureux.
PL.
4
Héros: L'enfant - besoin d'appui - environnement
non serein - Thème des disputes - Dénouement mal-
heureux.
t
1

- CXXXX -
PL. 6 BM
Héros : Un petit-fils - besoin de compréhension -
environnement peu serein - Thème de la grand-mère
conseillère - Dénouement incertain.
PL. 7 BM
Héros : Un petit-fils - besoin de compréhension -
environnement peu serein - Thème du grand-père
consei:
~r - Dénouement incertain.
PL.
10
Héros : ils - besoin sexuel - environnement calme -
Thème de la sexualité et enfiligrane, de la famille
heureuse - Dénouement heureux.
PL. 1 2 M
Héros: Un enfant - besoin d'appui - environnement
peu serein - Thème de l'enfant malade - Dénouement
incertain.
PL. 13 B
Héros : Cet enfant - besoin de soutien - environne-
ment non permissif - thème de l'enfant abandonné -
Dénouement malheureux.
PL. 18 BM
Héros : Le fils - besoin de soutien - environnement
menaçant - Thème de l'enfant en danger - Dénouement
malheureux.
PL.
16
Héros : Cet enfant - besoin de soutien - environn~
ment menaçant - Thème de l'enfant souffrant - Dé-
nouement malheureux.
2 - Au RORSCHACH
Interprétation quantitative ou statistique
R
==
17
Un refus
Planche
x.

- CXXXXI -
Modes d'appréhension
G
47
%
Dd
=
0 %
G
= D > Dd.
D
47
%
Déterminants des interprétations
F+ = 9
+
+
F- = 2
r- = 0
F+ > F- > F-
K
= 6
Kan = l
Kob = l
K > Kan et Kob.
Contenu des interprétations
A
5
Ad
1
H = 4
Hd = 5
Objet
2 -
A > H.
F+
%
80 %
A %
35 %.
F
% =
64
%
H % =
52 %
IlEe de résonance intime
i K >ZC
Formule secondaire
{Kan + Kob >[E
G
= D
Succession générale
Succession irrégulière.

- CXXXXII -
15.
OSCAR (15 ans) OU LA QUESTION DE LA SOLITUDE
l - ANAMNESE
Oscar est le 3e (troisième) et dernier enfant de sa
mère, son père a 3 (trois) femmes. Après les études
primaires qu'il ne termine pas d'ailleurs, il refuse
de travailler et reste
avec ses parents. Il ne resta
cependant pas inactif parce que volant toujours quel-
que chose à la maison ; a été impuni par les parents
jusqu'à cequ'il se retrouve au C.O.M. pour vol
d'ob-
bjets divers hors le domicile familial.
Ses parents
travaillent dans des entreprises de la place. Aucune
visite des parents qui le considèrent comme un "fai-
néant" "un foutou".
II - OBSERVATIONS AUX TESTS
1 - Observations au T.A.T.
PL.
Il Den co ro •
- - -
PL.
2
Il regarde l'autre.
PL.
3 BM
Il dort.
PL.
4
Ils causent.
PL. 6 BM
Ils sont assis.
PL.
10
Il est dans la maison.
PL. 12 M
Il veut soigner l'autre.
- - - -
PL. 13 B
Il est à côté de la porte, il pense.
PL. 18 BM
Il est mort.

- CXXXXIII -
PL.
16
Un jeune se promène.
2 - Protocole du RORSCHACH
PL.
l
!\\
Deux hommes se battent.
GKH
~ Je ne vois rien.
PL. II
- - - -
/\\
Deux hommes en chapeau se promènent.
GKH
. .
.\\j
C'est aussi la tête d'un homme.
DF+ Hd
PL. III
/\\ Deux femmes en promenade.
GKH.
;\\ On dirait des insectes.
DF+ A
V
Les dents d'un crabe.
PL.
IV
/\\
On dirait un gorille.
GF+ A
PL.
V
A Une chauve-souris qui s'envole.
GKAban
\\1
Là c'est un papillon.
PL. VI
,/\\
Un objet comme un couteau.
)
On dirait une baleine.
GF
AN
Mi- •••
~. I.~. h.~m••••~••ft"

- CXXXXIV -
PL. VIII
1\\ Les dents de quelqu'un.
DP+ Hd
PL.
IX
1\\
La tête d'un squelette.
DP+ Hd
Y Un demon.
Df+ H
PL.
X
/\\
Des souris.
DP+A.

- cx:-:xxv -

- CXXXXVI -
4 - Test de STEIN
Protocole
1.
Charles était plus heureux lorsque sa famille l'aidait.
2.
La plus grande ambition de Michel était de réussir.
3.
J'ai toujours peur devant mon avenir.
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille, il refuse.
5.
Ce que Tom regrette le plus, c'est d'être dans la famille.
6.
J'ai admiré ceux qui sont heureux.
7.
Rien ne peut
~ndre René plus furieux que d'être seul.
~
u .
Jean pensait que son avenir était gâté.
9.
Le fait qu'il avait échoué l'attrista.
1 O.
La vie d'une personne n'a pas de sens.
1 1 •
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mieux que lui, il
eut honte.
1 2 •
Etant enfant, j'ai desproblèmes.
1 3.
Je fais un effort pour ne pas me fâcher contre les pa-
rents.
14.
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, Jean se prome-
nait.
15.
Ce qui tourmentait le plus Henry, c'était d'être seul.
16.
Ce qui me poussait le plus dans la vie, c'était la liber-
té.
17.
La famille de François est heureuse.

- CXXXXVI l -
18.
Ce que j'exige de la vie, c'est la tranquilité.
19.
Max sent qu'il souffre le plus à cause de ses problèmes.
20.
Le' père de Stanislas est gentil.
21.
On pense de moi que je suis gâté.
22.
Je désirais toujours faire ma vie.
23.
Il se représente toujours comme un abandonné.
III - DEPOUILLEMENT DES RESULTATS
1 - Au T.A.T.
PL:
Héros: il, besoin d'appui. Thème de l'anxiété et de
la sollicitud~ environnement non serein. Dénouement
incertain..
PL.
2
Héros: il, besoin d'appui. Thème d'affiliation. En-
vironnement serein. Dénouement incprtain.
PL. 3 BM
Héros: il, besoin de repos. Thème du repos. Envi-
ronnement serein. Dénouement incertain.
PL.
4
Héros: ils, besoin d'affi~~ation. Thème de la cau-
serie. Environnement serein. Dénouement incertain.
PL. 6 BM
Héros: ils, besoin d'évasion. Thème de la r ,mena-
de. Environnement serein. Dénouement incertain.
PL. 7 BH
Héros: ils, besoin d'évasion. Thème du repos. En-
vironnement serein. Dénouement heureux.
PL.
1 0
Héros: il, besoin de repos. Thème de repos. Envi-
ronnement serein. Dénouement heureux.

- CXXXXVIII -
PL. 12 M
Héros: il, besoin d'appui. Thème du malade. En-
vironnement non serein. Dénouement malheureux.
PL. 13 B
Héros: il, besoin de soutien. Thème de l'anxié-
té. Environnement non serein. Dénouement malheu-
reux.
PL. 18 BM
Héros
il, thème de la mort. Dénouement malheu-
reux.
PL.
16
Héros: Un jeune homme, besoin d'affiliation.
Thème de la promenade. Environnement serein. Dé-
nouement incertain.
2 - Au RORSCHACH
Interprétation quantitative ou statistique
R
16.
Aucun refus.
Modes d'appréhension
G
62 %
D
Dd
=
6 Ilo •
G > D > Dd.
Déterminants des interprétations
+
+
F
> F
=
F
K > KAN
Contenu des interprétations
A > A > Hd
objet
ANAT.
+
F
%::
45 %
A %
=
43 IL

- CXXXXIX -
F %
68 %
H % =
43 %.
~e de résonance intime
~. K >(C
Formule secondaire
2' Kan / Kob >ZE
G
Succession générale
Succession irrégulière.

- CL -
16.
BADOU (15 ans) OU LE SILENCE DES ONCLES
1. - ANAMNESE
Badou est le 10ème (dixième) enfant d'une famille de
15 (quinze) enfants et dont le père est mort et la mère remariée
à Abidjan;
il habite chez un Oncle.
Après ses études primaires, il entre en 6e au Lycée.
Il arrêtera en 5e ses études après la mort de son père ; sa
mère se remarie et Badou se retrouve seul, ne trouvant personne
qui puisse s'occuper de lui, acheter ses fournitures d'école.
"Les Oncles sont racistes car ils préfèrent dépenser pour leurs
enfants alors qu'ils ont de l'argent". Du village où il est en-
voyé pour travaux champêtres, Badou s'enfuit pour s'installer
à Abid)Jn chez un Oncle.
Peu de temps après, il disparaîtra et
logera chez une personne inconnue auparavant; c'est à la pla-
ge que le vol se produit.
II - OBSERVATIONS AUX TESTS
1 - Observations au T.A.T.
PL.
Ce jeune rentre ~ la maison, veut étudier m~is ré-
fléchit.
PL.
2
C'est jour de Pâques. Après la messe, les chrétiens
vont à la maison.
PL. 3 BM
Jeune drogué passe son temps à dormir dans la rue.
PL.
4
Le Père de famille est fâché.
PL. 6 BM
Disputes entre un homme et une femme.
Il y aura di-
vorce.

- CLI -
PL. 7 BM
Conseil d'un Mr. à son enfant.
PL.
10
Cet enfant retrouve sa famille après une absence.
PL. 1 2 M
Après un accident de circulation, une Darne est
blessée.
PL.
13 B
Cet enfant abandonné par ses parents.
. PL. 18 BM
Je ne peux rien dire .
PL.
16
La prison n'est pas une bonne chose.
2 -
Protocole du RORSCHACH
PL.
l
1\\
Ce sont des oncles, ils sont sorciers.
GP CH)
V
C'est toujours eux.
GPCH)
PL.
II
;\\
Deux mauvais oncles.
GP+H
1\\
La tête d'un homme méchant.
DP+H
PL. III
Deux hommes tirent quelque chose.
GK H
C'est la même chose.
GKH.
PL.
IV
J\\
Ça ressemble à un diable.
GP+CH)
PL.
V
/\\
Une chauve-souris s'envole pour retrouver ses parents.
GKAban

- CLII -
v C'est toujours la chauve-souris. GKAban.
PL.
VI
Un couteau ou un bois planté.
DdK objet
PL. VII
À
Les dents d'un homme en colère.
Ddi p+ H
1\\
On dirait des souris grimpant.
DKA.
PL.
IX
1\\
Un squelette
V'
Le squelette d'un homme méchant
GP+H
PL.
X
V
Je ne vois rien.

- CLIII -
' ; il)
'f"
'7..
a.
:.'
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~~
j .
L
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~
'"Q """'" YnQ.",Vl.
cc: A.s ~.4.:1) o~ ~
,
-,
--

- CLIV -
4 - Test de Stein
Protocole
1.
Charles était plus heureux lorsqu'il ét~it avec ses pa-
rents.
2.
La plus grande ambition de Michel était de réussir.
3.
J'ai toujours peur devant mon avenir.
4..
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille, il n'est pas
content.
5.
Ce que TOM regrette le plus, c'est l'absence des parents.
6.
J'ai admiré les autres.
7.
Rien ne peut rendre René plus furieux que quand il pense
à ses parents.
8.
Jean pensait que son avenir était bon Mais non.
9.
Le fait qu'il avait échoué ne lui disait rien.
10.
La vie d'une personne n'est rien sans ses parents.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mieux que ~ui il
pleura.
12.
Etant enfant, j'étais bien.
13.
Je fais un effort pour ne pas pleurer.
14.
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, il pleura.
15.
Ce qui tourmentait le plus Henry, c'étaient les problèmes.
16.
Ce qui me poussait le plus dans la vie, c'était de faire
une chose.

- CLV -
17.
La famille de François est unie.
18.
Ce que j'exige de la vie est le bonheur.
19.
MAX sent qu'il souffre le plus à cause des problèmes.
20.
Le père de Stanislas est bon.
21.
On pense de moi que je suis orphelin.
22.
Je désirais toujours le bonheur.
23.
Il se représente toujours comme un orphelin.
III - DEPOUILLEMENT DES RESULTATS
1 -
Au T.A.T.
PL.
Héros : il - besoin de soutien
environnement
serein - Thème de la sollicitude '- Dénouement in-
certain.
PL.
2
Héros: chrétiens - besoin d'affiliation - envi-
ronnement serein - Thème religieux - Dénouement
heureux.
PL.
3 BM
Héros : jeune homme - besoin de soutien - envi-
ronnement non permissif. Thème de la sollicitude
- Dé-
uement malheureux.
Héros : le père - besoin d'agression~ environne-
ment coercitif. Thème des disputes - Dénouement
malheureux.
PL.
6 BM
Héros : les parents - besoin d'agression - envi-
ronnement non serein - Thème de la séparation,
Dénouement malheureux.

- CLVI -
PL. 7 BM
Héros: l'enfant - besoin d'agression - environ-
nement non serein - Thème de la compréhension -
Dénouement incertain.
PL.
10
Héros: l'enfant - besoin d'affiliation - envi-
ronnement permissif - Thème des retrouvailles -
Dénouement heureux.
PL.
12 M
Héros : la Dame
besoin de sou
,en - environne-
ment non serein - Thème de la maladie - Dénoue-
ment malheureux.
PL.
13 B
Héros: enfant - besoin d'appui - environnement
non serein - Thème de l'enfant abandonné - Dé-
nouement malheureux.
PL.
16
Pas de commentaire sur la planche mais autre com-
mentaire "La prison n'est pas une bonne chose".
2 - Au RORSCHACH
Interprétation quantitative ou statistique
R
1 4.
Un refus, la planche 10.
Modes d'appréhension
G
=
71
%
D
=
14 %
Dd
= 7 Cla •
G :-- D > DeL
Déterminants des interprétations
+
F+ > F- > F-
K > KAN

-
CLVII -
Contenu des interprétations
H > A > objet et Anatomie.
F % = 77 %
A % = 21
%
F %
64 %
H % = 77 %.
Type de résonance intime
Lk -' {~
Formule secondaire
:? kan / kob >ZE
Type d'appréhension
G
Succession générale
Succession irrégulière.

- CLVIII -
17.
JEAN PIERRE (~6 ans) OU LA QUESTION DE LA MORT DU PERE
l
- ANAMNESE
Jean Pierre est le Se (cinquième) enfant d'une famil-
le de 8 (huit) enfants dont le père est décédé.
Il vit avec sa
mpre ménagère et les autres frères et soeurs. Après son C.E.P.E~
il passe en vain l'entrée en 6e jusqu'à son renvoi de l'école.
Jean Pierre après l'école se caractérise par des sorties et des
fréquentations douteuses malgré la volonté de la mère de lui
trouver un métier. Il demeure souvent introuvable. Il est au
centre pour vol d'argent. Seule sa soeur lui a rendu une visite.
II - OBSERVATIONS AUX TESTS
PL.
Pense sur un..; affaire passée.
PL.
2
Une femme avec une bible en main.
PL. 3 BM
Il se trouve dans un coin où il ne pensait pas
être.
PL.
4
Une femme et son mari causent.
PL. 6 BM
Une vieille femme et un Monsieur ...
PL. 7 BM
Un vieux et son fils, le vieux conseille.
PL.
10
Un homme et une femme contents de joie.
PL. 1 2 M
Le fils est malade, le vieux est décourag5.
PL. 13 B
Un enfant assis devant sa porte, refléchit.

- CLIX -
PL. 18 BM
Un Monsieur, je ne sais pas ce qu'il fait.
PL.
16
En ville, j'ai croisé un copain qui était dans
des problèmes.
2 -
Protocole du RORSCHACH
PL.
l
/\\
Deux hommes discutent.
GKH
!.. Ça ressemble à un animal.
GF+A
PL.
II
Â
+
Deux hommes face à face.
GF H.
PL. II l
1\\
Deux femmes avec une valise.
GKH
> C'est les deux femmes. GKH
y
On dirait des crocs d'un animal.
PL.
IV
/\\
C'est un gorille en colère.
GKA
PL.
V
1\\ Un papillon s'envole.
GKAban
PL.
VI
.)\\
Ça ressemble à une tortue.
GF-A
\\1
Là on voit très bien la tête de la tortue.
GF-A
PL. VI l
1\\ Deux hommes discutent.
GKA

- CLX -
PL. VI II
Â
Les dents d'un homme.
Ddi F+H
j\\ Des animaux montent.
GKAban
PL.
IX
Â
Deux dragons en colère.
GKA
V
Là c'est un diable.
GF+ CH)
PL.
X
/\\
+
Je vois deux araignées.
GF A
1\\
On dirait la tête d'un insecte.
DF+A

"
- CLXI -
~~t~rL4."
,ck 0I;-fa;...~ éi:'&teeAP.g-.dert.'t
Vf.en..t dœ~ ac~t:""-

- CLXII -
4 - Le Test de STEIN
Protocole
1.
Charles était plus heureux quand son père vivait.
2.
La plus grande ambition de Michel est de réussir.
3.
J'ai toujours peur d'être seul.
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille, il le fait.
5.
Ce que Torn regrette le plus, c'est l'absence du père.
6.
J'ai admiré mon père.
7.
Rien ne peut rendre René plus furieux que ses problèmes.
8.
Jean pensait que son avenir était bien mais non.
9.
Le fait qu'il avait échoué le rendait malade.
10.
La vie d'une personne dépend des autres.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mieux que lui, il
pleura.
12.
Etant enfant je souffre.
13.
Je fais un effort pour réussir.
14.
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, Jean vola.
15.
Ce qui tourmentait le ~lus Henry, c'étaient les problèmes.
16.
Ce qui me poussait le plus dans la vie, c'était 1:' "éus-
site.
17.
La famille de François est heureuse.
18.
Ce que j'exige de la vie, c'est le bonheur.

- CLXIII -
19.
!~ax sent qu'il souffre le plus à cause des problèmes.
20.
Le oère de Stanislas est vivant.
21.
On pense de moi que je suis sans famille.
22.
Je désirais toujours réussir.
23.
Il se représente toujours comme un malheureux.
III - DEPOUILLEMENT DES RESULTATS
1 -
Au T. A. T .
PL.
Héros: il - besoin d'accomplissement - environne-
ment non permissif - Thème de la réflexion - Dé-
nouement incertain.
PL.
2
Héros: Une femme - besoin d'accomplissement - en-
vironnement serein - Thème de la religion - Dénoue-
ment heureux.
PL. 3 BM
Héros : il - besoin de soutien
environnement
coercitif - Thème de l'anxiété - DénoueMent rnnlheu-
reux.
PL.
4
Héros: ils - besoin d'affiliation - environnement
permissif - Thème de l'amour - Dénouement heureux.
PL. 6 BM
Héros
ils - besoin non exprimé.
PL. 7 BM
Héros : il - besoin de compréhension - environne-
ment serein - Thème des conseils - Dénouement in-
certain.
PL.
1 0
Héros: ils - besoin d'amour - environnemen'
serein.
Thème de l'amour - Dénouement heureux.

- CLXIV -
PL.
12 M
Héros: le fils - besoin d'appui - environnement
non serein - Thème de la maladie
Dénouement
malheureux.
PL.
1 3 B
Héros: Un enfant: besoin d'appui - environne-
ment non serein - Thème de l'anxiété - Dénouement
incertain.
PL.
18 BM
Héros
un Mr. - besoin non exprimé.
PL.
16
Héros : je
besoin de soutien - environnement
non serein - Thème de la sollicitude - Dénouement
malheureux.
2 - Au RORSCHACH
Interprétation quantitative ou statistique
R = 17.
Aucun refus.
Modes d'apnréhension
G = 82 %.
D = 11
%.
Dd = 0 %.
G > D > Dd
Déterminants des interprétations
+
+
F
> F
> F
K > KAN
Contenu des interprétations
H > A > Ad
~o
=
87 %
A %
58 %
F
oo
=
41
%
H % = 41

~ CLXV ~
Type de résonance intime
Formule secondaire
Type d'appréhension
G
Succession générale
Succession irrégulière.

---~------------ ---. -------- - - - - - - t
- CLAVI -
18.
MATHIAS (15 ans) ET LA QUESTION DE LA REUSSITE
l
-
ANA\\1NESE
Mathias est l'aîné d'une famille de 10 (dix) enfants
et dont les parents vivent ensemble, mais hors d'Abidjan.
Il
est à Abidjan che- son Oncle acteur dans une troupe théâtrale.
Après son entrée en 6e, il est orienté dans un Collè-
ge Semi-Privé où il fait la classe de Se avant d'être renvoyé
pour insuffisance de moyenne. C'est à la suite de ce renVOl
qu'il vient à Abidjan chez son Oncle, dans le but d'apprendre
un métier, mais il n'apprendra rien du tout refusant toute pro-
position. Il se livrera à des actes illégaux à l'absence de
l'oncle parti en voyage. Mathias est au centre pour vol. Il ex-
prime son regret de n'avoir jamais écouté ses parents.
II - OBSERVATIONS AUX TESTS
1 - Observations au T.A.T.
PL.
Un jeune assis pense à ses problèmes. La vie est
difficile.
PL.
2
Une famille, le garçon prêche la parole de Dieu.
PL.
3 BM
Un petit orphelin n'a pas de soutien, il prie
Dieu pour l'aider.
PL.
4
Un garçon et une femme s'embrassent.
PL. 6 BM
Deux hommes, un va à l'école et l'autre pense à
ses problèmes, il n'a pas
de travail.

- CLXV II -
PL. 7 BM
Deux Messieurs assistent à un film à la Télévi-
sio ...
PL.
10
Un jeune a peur du danger.
Il crie "au secours".
PL. 12 M
Un Monsieur et une femme, la femme est malade et
demande au garçon de ne pas la déranger.
Il sort.
PL. 13 B
Un petit devant la porte. Il est inquiet parce
qu'il n'a pas de quoi à manger et pense à ses
problèmes.
PL. 18 BM
Un Monsieur dans sa robe. Il crie "Au secours, on
m'a saisi".
PL.
16
Je vois à l'horizon. Le ciel est sombre. Il
pleut, les hommes fuient car ils ont des problè-
mes.
2 - Protocole du RORSCHACH
PL.
l
1\\
Un enfant en danger.
V
Deux homme s .
PL.
II
1\\
+
La tête d'un enfant qui ,ense.
DF H
:> Je ne vois rien.
GF+H
V
On dirait deux hommes.
PL. III
1\\
Deux filles vont à l'école.
GKH
\\j
Les dents d'un crabe.
DF+A

- CLXVII 1 -
PL.
VI
1\\ Un géant de la brousse.
GF+ CH)
-
V
On dirait une chauve-souris.
GF A
PL.
V
- - - -
/\\
Un pap.i11o'
s'envole.
GKAban
~ Une chenille.
PL.
VI
1\\
Un bâton planté quelque part.
DKob
< Là c'est compliqué.
"'.1
Une tortue qui marche.
GKA
PL. VII
Deux enfants malheureux.
GKH
La tête d'un homme.
PL.
VI II
1\\
Deux anlmaux de chaque côté ~rimpent.
DKAban
v C'est toujours les deux souris.
DKA ban
PL.
IX
/\\
Deux dragons se regardent.
GKA
J\\
+
C'est aussi un squelette.
DF ANat
PL.
X
/\\
Il Y a des araignées.
\\
Difficile.

- - - -
L~ ,~e
- -
..........
---.-
"e t èA
~,f
e
d; fa- .,..,...qL cle-.cv.dt..
1e,.....fa...,..t ."" ,,i:P4> v e(.<~ 't
j~~ .Re """~ ou ~ 4./f,a.:t..;e'Lfa-:t ~t; ~7 _Di'
~ ~3e- PCV1
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Le Aa.:t """'~ Ile~:4 ~ Le ~'4 •
cas kflTRi~~_

- CLXX -
4 - Test de STEIN
Protocole
1.
Charles étant plus heureux lorsque ses études marchaient.
2.
La plus grande ambition de Michel, c'est de réussir.
3.
J'ai toujours peur de ne uas réussir dans la vie.
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille, il le fait pas.
S: Ce que Tom regrette le plus, c'est de n'avoir pas écouté
ses parents.
6.
J'ai admiré un ami qui avait réussi.
7.
Rien ne peut rendre René plus furieux lorsqu'il voit qU'il
a des problèmes.
8.
Jean pensait que son avenir était gâté.
9.
Le fait qu'il avait échoué le rendait malheureux.
10.
La vie d'une personne est difficile s'il n'a pas réussi.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mieux que lui, il
pleura.
12.
Etant enfant, je travaillais bien à l'école.
13.
Je fais un effort pour vivre car c'est difficile.
14 .
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, Jean vola.
1 S.
Ce qui tourmentait le ulus Henry, c'était sa réussite.
16.
Ce qui me poussait le ulus dans la vie, c'était de réuss i r.
1 7 .
La famille de François a réussi.

- CLXXI -
18.
Ce que j'exige de la vie, c'est de réussir.
19.
Max sent qu'il souffre le plus car il n'a pas réussi.
20.
Le père de Stanislas est heureux, son fils a réus~i.
21.
On pense de moi que je n'ai pas réussi.
22.
Je désirais toujours réussir.
23.
Il se représente toujours comme quelqu'un qui a râté sa vie.
III - DEPOUILLEMENT DES RESULTATS
1 -
Le T.A.T.
PL.
Héros : Un jeune - besoin de réussir - environne-
ment non serein. Thème de l'anxiété - Dénouement
incertain.
PL.
2
Héros : le garçon - besoin d'affiliation -
lviron-
nement serein. Thème des conseils - Dénouement
heureux.
PL.
3 BM
Héros: un petit orphelin - besoin d'appui
envi-
ronnement coercitif. Thème de l'anxiété et de la
sollicitude - Dénouement malheureux.
PL.
4
Héros : le couple - besoin sexuel - environnement
serein - Thème de l'amour - Dénouement heureux.
PL. 6 BM
H~ro:
il - besoin de réussir
environnement non
serein. Thème de l'anxiété - Dénouement malheureux.
PL.
la
Héros: ils - besoin d'affiliation - environnement
serein. Thème du repos - Dénouement heureux.

- CLYXII -
PL.
1 2 M
Héros: le garçon - besoin d'appui - environne-
ment non serein. Thème de la sollicitude - Dé-
nouement malheureux.
PL.
13 B
Héros: un petit - besoin d'appui ~ environnement
non permissif - Thème de l'anxiété - Dénouement
malheureux.
PL.
18 B~1
Héros
Mr. - besoin d'appui - environnement non
serein. Thème de l'anxiété - Dénouement mal heu-
reux.
PL.
16
Héros: les hommes - besoin d'appui
environne-
ment non serein. Thème de l'anxiété - Dénouement
malheureux.
2 - Au RORSCHACH
Intervrétation quantitative ou statistique
R
= 19.
Aucun refus.
Modes d'appréhension
G
62
%
D
=
31
Clo •
Dd
:=:
0 %
G > D :" Dd
Déterminants des interprétations
K
>
KAN
Contenu des internrétations
.
A > H > Objet et anatomie.

- CLXXII l -
=
66
go
A
%
47
go
F
go
52
%
H
% =
42
%
Type de résonance intime
~. K >~C
Formule secondaire
t'Kan / Kob >t:E
Ilpe d'appréhension
G
Succession générale
Succession irrégulière.

- CLXXIV -
19,
MAMADOU (15 ans) OU LE THEME DE LA "MORSURE"
l
-
ANAMNESE
Mamadou est le 3e (troisième) enfant d'une famille de
(8) huit enfants, vivant à Abidjan; les parents sont des com-
merçants.
Mamadou a suivi d'abord les cours coraniques avant
d'être orienté dans la langue française.
Il ne finit cependant
pas ses études au primaire et s'installe comme cordonnier.
Il est au centre pour coups et blessures volontaires
et pour avoir volontairement endommagé une voiture. Il prétend
que les relations avec ses parents sont bonnes, discours pour-
tant rejeté par les parents qui voient en lui, un "mauvais"
garçon. Un "Caractériel", un "têtu".
Il n'a reçu de ses parenr.s aucune visite, sal.
de sa
grande soeur.
II - OBSERVATIONS AUX TESTS
1 - Obse~vations au T.A.T.
PL.
1
Il est posé et il pense; un jeune homme.
PL.
2
Des hommes de Dieu .... ils sont des travailleurs.
PL.
3 BM
On dirait un bossu qui dort dans la rue.
PL.
4
Une femme et son mari
elle attrape son mari qui
se bat.

- CLXXV -
PL. 6 BM
Ils sont arrêtés chacun, ils pensent.
PL. 7 BM
Il regarde son vieux.
PL.
10
On dirait qu'il le mord.
PL.
12
On dirait qu'il est malade.
PL. 1 3 B
Un petit posé devant la porte, il pense.
PL. 18 BM
Un homme l'a attrapé par derrière.
PL.
16
Un homme est arrêté ..... il a attrapé une main.
2 - Protocole du RORSCHACH
PL.
l
Â
Une grosse bête prête à mordre.
GKA
;> Je ne vois rien.
/\\
Toujours la bête prête à mordre.
GKA
PL.
II
La tête d'un animal féroce.
+
DF Aban.
C'est aussi la tête d'un homme barbu méchant.
DF ··H
PL. III
1\\ Deux personnes se disputent un objet.
GKH
)
C'est la même chose.
GKH
-ç-
C'est la même chose.
GKH
PL.
IV
À
Un homme masqué en botte.
GKH

- CLXXVI -
PL.
V
J\\
C'est un papillon qui s'envole. Il échappe à un danger.
GK: .AIAn
PL.
VI
Un couteau, quelque part.
DK objet
Je ne vois rien.
PL. VIl
/\\
Deux personnes se regardent méchamment.
GKH
V
Je ne vois rien.
PL. VIII
Deux animaux de chaque côté pour mordre.
GKA
/\\
"-
Ce sont toujours les animaux.
GKA
/ "
PL.
IX
1\\
La tête d'un squelette.
+
DF
Anat
/\\ On peut voir aussi des animaux prêts à mordre.
GKA
PL.
X
/\\
Il Y a trop de choses à voir
des araignées, des
DKA
!....
animaux qui grimpent.
~
... c'est difficile.

- CLXXVI l -
..
_ - - . 0 - - -

- CLXXVII -
4 - Test de STEIN
Protocole
1.
Charles était plus heureux lorsqu'on s'occupait de lui.
2.
La plus grande ambition de Michel était de réussir.
3.
J'ai toujours peur d'être abandonné.
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille, il le fait.
5.
Ce que Tom regrette le plus, c'est qu'on ne s'occupe pas
de lui.
6.
J'ai admiré Yao quand il a réus~i à son examen.
7.
Rien ne peut rendre René plus furieux que lorsqu'il pense
à ses problèmes.
8.
Jean pensait que son avenir était foutu.
9.
Le fait qu'il avait échoué le rendait malheureux.
10.
La vie d'une personn~ dépend des autres.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mieux que lui,
il ...
12.
Etant enfant, je souffre.
13.
Je fais un effort pour ne pas penser à mes problèmes.
14.
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, Jean vola.
15.
Ce qui tourmentait le plus Henry, c'étaient ses problèmes.
16.
Ce qui me poussait le plus dans la vie, c'était de réussir.
17.
La famille de François est bien. Elle l'aide.

- CLXXIX -
18.
Ce que j'exige de la vie est qu'on s'occupe de mOl.
19.
Max sent qu'il souffre le plus à cause de ses parents qui
ne s'occupent pas de lui.
20.
Le père de Stanislas est bon.
21.
On pense de moi que je suis un délinquant or c'est faux.
22.
Je désirais toujours qu'on s'occupe un peu de moi.
23.
Il se représente toujours comme un orphelin.
III - DEPOUILLEMENT DES RESULTATS
1 - Au T.A.T.
PL.
Héros: un jeune homme - besoin de sollicitude -en-
vironnement coercitif. Thème de la sollicitude, de
l'anxiété - Dénouement incertain.
PL.
2
Héros : des hommes - besoin d'accomplissement - en-
vironnement serein. Thème du travail - Dénouement
incertain.
PL.
3 BM
Héros: un bossu - besoin d'appui - environn
ent
non permissif. Thème de la sollicitude - Dénouement
malheureux.
PL.
4
Héros: les deux parents - besoin d'agressivité
environnement coercitif. Thème de l'agressivité -
Dénouement malheureux.
PL.
6 BH
Héros : ils - besoin de soutien - environnement non
serein. Thème de l'anxiété .. Dénouement incertain.

- CLXXX -
PL.
7 BM
Héros: il - besoin d'affiliation - environnement
non permissif. Thème de la réflexion - Dénouement
incertain.
PL.
10
Héros: il - besoin d'agressivité - environnement
coercitif. Thème de la morsure - Dénouement mal-
heureux.
PL.
1 2 M
Héros: il- besoin d'appui - environnement non
permissif. Thème de la maladie - Dénouemen
mal-
heureux.
PL.
13 B
Héros : un petit - besoin de soutien. Thème de la
sollicitude - environnement non serein - Dénoue-
ment incertain.
PL.
1 8 BM
Héros: il - besoin d'agressivité - environnement
non serein. Thème de l'agressivité - Dénouement
malheureux.
PL.
16
Héros: Un homme - besoin d'évasion - environne-
ment non serein. Thème de l'arrestation - Dénoue-
ment malheureux.
2 - Au RORSCHACH
Interprétation quantitati~e ou statistiqu~
R
16.
Aucun refus.
Modes d'appréhension
G
=
73 %.
D
=
33 %.
Dd
=
Ilo •
G > D > Dd.

- CLXXX I· -
Déterminants des interprétations
+
+
+
F
> F- > F-
F = l
k > KAn.
Contenu des interprétations
A > H > Anatomie
>
objet, Ad,
Hd.
F %
=
20 %.
A % =
53 %.
H %
40 %.
Type de résonance intime
2k >(C
Formule secondaire
i: Kan / kob >tE
IlPe d'appréhension
G
1)
Succession générale
Succession irrégulière.

- CLXXXII -
20.
ABDOULAYE (15 ans) OU LE MUTISME D'UNE MERE
l
-
ANAMNESE
Abdoulaye est l'avant-dernier d'une famille de 7 en-
fants de père décédé lorsqu'il avait 3 ans.
Il vit avec la
mère qui est commerçante et qui s'occupe donc de tous le~ .IU-
tres enfants. Il a fait des études jusqu'en classe de CM II.
Est au C.O.M. pour vol de mobylette qu'il reconnaît d'ailleurs.
Depuis sa présence au C.O.M., aucune visite de la
mère.
II - OBSERVATIONS AUX TESTS
- Observations au T.A.T.
PL.
Un netit a croisé ses deux bras et réfléchit.
PL.
2
Une femme est arrêtée avec des bouquins. Un homme
laboure la terre.
PL.
3 BM
Un homme aussi pleure. Il a mis la tête sur le lit.
. Il L .
4
Une femme s'est jetée sur son mari et la photo
d'une autre derrière.
PL. 6 BM
Une vieille femme et un jeune derrière
ils font
la prière.
PL. 7 BM
Un vieil homme parle à son fils.
PL.
10
Un homme danse avec sa femme.

-
CLXXXI II -
PL.
12
Un malade est couché - Un homme lui fait des pan-
sements.
PL.
1 3 B
C'est un petit qui est assis devant sa Dorte.
PL.
18 BM
C'est l'homme qui porte son enfant.
PL.
16
Un petit était assis devant sa porte, seul.
2 - Protocole du RORSCHACH
PL.
l
V
Un insecte
G F+AbAn
!\\ Des démons.
G F-
(H)d
PL.
II
!\\
Deux hommes avec des chapeaux.
G K H
/\\
On dirait la tête d'un homme.
D F+Hd
<-.
C'est la même chose.
D F+Hd
V On voit les hommes encore.
G K H.
PL.
II l
/\\
Deux hommes se disputent quelque chose.
G K H
V
En bas, on dirait deux cocotiers.
D F- Arbre
PL.
IV
Â
Une chauve-souris.
G F -A
V
Deux grosses pattes de quelqu'un.
D F+Hd
\\' Là, je ne vois rien.

- CLXXXIV -
PL.
v
!\\ Un papillon qui s'envole. G K A
V Un oiseau.
G F+AbAn
~ C'est difficile.
PL.
VI
/\\
Un bâton qui rentre quelque Dart.
D K Ob
V
On dirait une croix.
G F Objet
\\1
Mais aussi une tortue.
G F-A
PL.
VII
/ \\
Une petite maison au centre. Dd FC+Objet.
1\\
Des dents.
D F+Anat.
PL.
IX
/\\
Une tête - des os Je la tête.
D bL F+Anat
j\\
De petites dents.
DbL F+Anat.
PL.
X
/\\
En haut, des araignées. D F C+A
/\\ Au centre, un oeuf peut-être.
D F-Objet.

- CLXXXV -
lJ n ~OMhJ ~ """" Wk.._
- CM:A~~~-,

- CLXXXVI -
4 - Situation au Test de STEIN
Protocole
1.
Charles était plus heureux lorsque son père vivait.
2.
La plus granL.G ambition de Michel était de faire quelque
chose.
3.
J'ai toujours peur .....
4.
Lorsqu'on dit à Henry de rester tranquille, il refuse.
S.
Ce que Tom regrette le plus, c'est la mort du père.
6.
J'ai admiré ..... Je ne sais pas.
7.
Rien ne peut rendre René plus furieux que quand il nense à
la mort de son père.
8.
Jean pensait que son avenir était gâté mais non.
9.
Le fait qu'il avait échoué ne lui di&ait rien.
10.
La vie d'une personne sans son père n'est rien.
11.
Lorsqu'il vit que d'autres réussissaient mieux que lui, il
pensait à son père.
12.
Etant enfant, j'ai perdu très tôt mon père.
13.
Je fais un effort pour ne pas pleurer quand je souffre.
14.
Ne trouvant personne qui puisse l'aider, Jean pensait.
15.
Ce qui tourmentait le pl us Henry, c' étai t de ne r:Len faire.
16.
Ce que me poussait le plus dans la vie, c'est de réussir.
: 17,
La famille de François a réussi.

- CLXXXVII -
18.
Ce que j'exige de la vie est qu'on me sorte d'ici.
19.
Max sent qu'il souffre à cause de ses problèmes.
20.
Le père de Stanislas est à maison avec ses enfants.
21.
On pense de moi que je suis malheureux.
22.
Je désirais toujours bien vivre.
23.
Il se représente toujours comme un type qui n'a pas d'ave-
nir.
III - DEPOUILLEMENT DES RESULTATS
1 - Au T. A. T.
PL.
Héros: le petit - besoin d'appui - environnement
non serein - Thème de la sollicitude - de l'enfant
face à des problèmes - Dénouement malheureux.
PL.
2
Héros : Un homme - besoin de travailler - environ-
nement serein - Thème du travail - Dénouement heu-
reux.
PL.
3 BM
Héros: Un homme - besoin d'appui - environnement
non serein - Thème de la sollicitude - Dénouement
malheureux.
PL.
4
Héros: Une femme
besoin d'agression - environ-
nement non serein - Thème de la jalousie - Dénoue-
ment malheureux.
PL. 6 BM
Héros : Le jeune homme - besoin de prier
envi-
ronnement non serein - Thème de la jalousie - Dé-
nouement malheureux.

1
,
!
- CLXXXVI l l -
PL.
7 BM
Héros : Fils - besoin de compréhension - envi-
ronnement peu serein - Thème du père et du fils
- Dénouement incertain.
PL.
10
Héros : Un homme - besoin passif - environnement
serein - Thème de la famille heureuse - Dénoue-
ment heureux.
PL.
12 M
Héros: Un malade - besoin d'appui - environne-
ment pas serein - Thème de la maladie - Dénoue-
ment incertain.
PL.
1 3 B
Héros:: Un petit - besoin d'affiliation - envi-
ronnement pas serein - Thème de la sollicitude -
Dénouement malheureux.
PL.
18 BM
Héros: Un enfant - besoin d'affiliation - envi-
ronnement serein - Thème du père nourricier -
Dénouement heureux.
PL.
16
Héros : Un petit - besoin d'appui - environne-
ment pas serein - Thème de la sollicitude - Dé-
nouement malheureux.
2 - Au RORSCHACH
Interprétation quantitative ou statistique
R
21.
Aucun refus.
Modes d'appréhension
10
8
G - ---zo = 47 %
D = -
= 38 %
Dd
4 %
Dbl = 9 %.
21
G > D > Dd.
f

- CLXXXIX -
PL.
4
Héros: un Monsieur - besoin d'agression - envi-
ronnement coercitif - Thème des disputes - Dénoue-
ment malheureux.
PL.
6 BM
Héros: le jeune- besoin d'agression - environne-
ment coercitif - Thème de l'enfant en colère con-
tre la parenté - Dénouement malheureux.
PL.
7 BM
Héros:
il - besoin d'affiliation - environnement
coer
,if - Thème de la mésentente entre le fils
et le père - Dénouement malheureux.
PL.
10
Héros: un enfant - besoin d'affiliation - envi-
ronnement serein. Thème des retrouvailles - Dé-
nouement heureux.
PL.
12 M
Héros : un enfant - besoin de soutien
environne-
ment coercitif - Thème de l'enfant en danger -
Dénouement malheureux.
PL.
13 B
Héros = enfant - besoin de soutien - environnement
menaçant - Thème de l'enfant orphelin - Dénouement
malheureux.
PL.
18 BM
Héros : un Monsieur - besoin de soutien
environ-
nement menaçant - Thème de l'agressivité - Dénou~
ment malheureux.
PL.
16
Héros : un en~ant - besoin de sc ~ien
environn~
ment menaçant- Thème de l'enfant abandonné et or-
phelin - Dénouement malheureux.
2 - Au RORSCHACH
Interprétation statistique ou quantitative:
R
16
Aucun refus.
r

- CLXXXX -
Modes d'appréhension
3
G
75 %
D = "'1'6= 18 o'0 -
Dd = 0
G :-- D > Dd.
Déterminants des interprétations
F+
7
F-
=
3
F~
=
2
F+ > F- > F:::
K
=
4
Kan
=
0
KOb = ·1
K > Kob > Kan
Contenu des interprétations
.
H
3
Hd
= 3
CH)
=
l
A > H
A
=
6
Objet = 3
Anatomie = l
F+
%
75 0'0 •
F
%
75 ~o •
A
~
37 ~
0
o •
H
~
=
43 q.
0
o •
Type de résonance intime
Formule secondaire
Type d'appréhension
G
Su~cession générale
Succession irrégulière.

- CLXXXXI -
Déterminants des interprétations
+
+
F+
=
10
F-
=
5
F-
=
l
F+ > F- > F-
K .
4
Kan
=
l
K :'> Kan
FC
2
Contenu des interprétations
A
5
H
3
Hd
=
3
CH)
=
l
A > H
Objet
4
Anatomie
=
3
Bot
=
l
F+ %
68 %
A % =
23 %
F %
=
76 %
H % =
33 %
Type de résonance intime
Formule secondaire
Type d'appréhension
G
Succession générale
Succession irrégulière.
f

- CLXXXXII -
T ABLE
DES
MAT 1 E RES
P AGE S
- REMERCIEMENTS
- AVANT-PROPOS .....................................
-
INTRODUCT ION •.•.•••••••••.•••••.••..•••.••.••..•.
6
- DIFFICULTES LIEES A LA RECHERCHE .............•. ··
12
PREMIERE PARTIE
PROBLEMATIQUE - HYPOTHESES
ET ANALYSE THEORIQUE
DU
CONCEPT DE DELINQUANCE
.
16
CHAPITRE l
PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
17
CHAPITRE II
PROBLEMATIQUE GENERALE POUR UNE
ANALYSE THEORIQUE DU CONCEPT DE
DELINQUANCE
24
A - INTRODUCTION
24
B - PRECISION ETYMOLOGIQUE ...•...............
25
C - PROBLEMATIQUE AU NIVEAU DE LA DEFINITION
DU CONCEPT •••.•••••••••••••••••••••••.•••
26
1. L'approche juridique.
26
2. La critique de l'approche juridique ...
28
3. Notre position du problème
31
D - DESCRIPTION SO~~AIRE DES TYPES D'INFRAC-
TIONS
36
E - DELINQUANCE ET PSEUDO-DELINQUANCE ..
39
1. Délinquance et "Pathologie mentale" ...
40
2. Délinquance et déviance .••••••..•.•...
40

- CLXXXXIII -
P AGE S
-CHAPITRE III
THEORIES ET PRATIQUES EN
MATIERE DE DELINQUANCE .•......•..
45
A - INTRODUCTION ..........•.•••.............
45
B - TRAVAUX ANTERIEURS
48
l - LES THEORIES MECANICISTES
48
a)
Exposé . . . . . . . . • . . • . . • • . . . . • . . . . . . . •
48
1. Les données psychiatriques classi-
ques . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
48
2. La perspective biologique
50
2a) Le problème posé par la génétique.
50
2b) Les "erreurs" chromosomiques
sexuelles
52
2c) La biotypologie
53
2d) Le corps et son fonctionnement -
l' agressi vi té
55
b) Critique des théories mécanicistes..
55
II - L'INTERPRETATION
SOCIOLOGIQUE..
58
a)
Exposé
. . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
58
b) CYltique de l'approche sociologi-
que . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
61
III - LES TI-tEORIES PSYŒlOLŒlqJES ET PSYŒiANALY-
TIQUES
6 2
a)
Exposé
~ . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6 2
b)
Limites de l'approche psychologique et
psychanalytique
6 9

- CLXXXXIV -
P AGE S
DEUXIEME PARTIE
PROCEDURE METHODOLOGIQUE -
ETUDES ET INTERPRETATIONS
DES CAS
•••••••••••••••••••••••••
70
CHAPITRE l
DE L'UTILISATION DES TECHNIQUES
METHODOLOGIQUES
.
71
CHAPITRE II
DU RECUEIL DU MATERIEL CLI!':' ÎUE
.
74
A - TERRAIN DE RECHERCHE
74
B - DU CHOIX DES SUJETS ..•....................
75
C - CONDITIONS DE RECUEIL DES DONNEES .........
75
D - MODE DE DEPOUILLEMENT DES DONNEES
76
CHAPITRE III : ETUDES ET INTERPRETATIONS DES CAS
78
SECTION l : PRESENTATION ET INTERPRETATIONS
DES CAS
••..•••.•.••.•.•••.•.•.••••
78
1. SIDIBE (12 ans) ou le cas de l'enfant
"pensif" et "anxieux"
78
2. MARCELIN (15 ans) ou l'identification
au Christ
84
3. PHILIPPE (15 ans) ou l'espoir de réin-
tégrer la parole parentale .........•...
90
4. JEAN (15 ans) ou le silence des parents.
96
5. DENIS (15 ans) ou le denie du discours
paternel par la mère ..............•.•..
101
6. DANIEL (14 ans) ou la question de
l'enfant unique abandonné
106
7. BERTHE (16 ans) ou la mort du substitut.
112

- CLXXXXV -
P AGE S
8. AUGUSTIN (15 ans) ou le refus de la
mère à l'enfant d'accéder à tout
discours parental
116
9. KONATE (15 ans) ou la question de
l'enfant dont les parents ne veulent
plus
121
10. ANATOLE (14 ans) ou le lieu de pré-
dominance du discours d'une mère
phallique .............................
125
11. CHERIF (15 ans) ou l'abandon d'un
enfant ................................
129
12. HONORE (15 ans) ou l'absence effecti-
ve des parents ........................
133
13. KOFFI
(16 ans) ou le refus des parents
de jouer leur rôle ..
136
14. SIRIKI (16 ans) ou l'enfant confronté
à des problèmes
.
140
15. OSCAR (15 ans) ou la question de la
sol i t ud e
.
144
16. BADOU (15 ans) ou le silence des
o n c l e s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
146
17. JEA~ PIERRE (16 ans) ou la question
de la mort du père •............
149
18. MATHIAS (15 ans) et la question de
la réussite
152
19. MAMADOU (15 ans) ou le thème de la
"morsure" .............................
155
20. ABDOULAYE (15 ans) ou le mutisme d'une mère..
158
f
..<

r -
- CLXXXXVI -
P AGE S
SECTION II
SYNTHESE D'INTERPRETATION
CLINICO-PROJECTIVE OU LIEU
D'UN DISCOURS MANQUANT
.
162
l
- DU TABLEAU DESCRIPTIF
.
162
A - DESCRIPTION FAMILIALE REELLE..
163
B - SITUATION ECONOMIQUE
163
C - SITUATION SOCIALE ............•
163
D - LE DEL 1T ••••••••••••••••••••••
163
E - LES THEMES
164
II
- AU LIEU D'UN DISCOURS MANQUANT..
164
III - A L'IMPOSSIBLE ACCES A LA PAROLE
PARENTALE ET DU TROUBLE COMPOR-
TEMENTAL COMME SYMPTOME DU 'lANQUE
DU DISCOURS PARENTAL
170
IV
- DU SUBSTITUT ENFIN EN QUESTION
171
CONCLUSION ................................. .........
174
BIBLIOGRAPHIE.......................................
181
AN NEXE SIE TIl
••••••••••••••••••••••••••••.••••••••
l
r
!
~J

-
- CLXXXXVII -
TABLE
DES
ANNEXES
P AG E S
ANNEXE l
PRESENTATION DES TESTS
-
Le T.A.T.
l
- Le Test de RORSCHACH
XIII
- Le Test de STEIN
XVII
ANNEXE II
ANAMNESE DE CHAQUE CAS
.
XIX
- Observations aux tests et
dépouillements des résultats
'<IX

[.:.;;
1
:
1"
KOUOOU Opadou
THESE POUR LE DOCTORAT DE 3e CYCLE
DE PSYCHOLOGIE
Vu
et
Approuvé
Abidjan, le 3 novembre 1988
\\
Le Doyen
de la Faculté des Lettres,
\\
des Arts & ScienceE ~ine5
//:!l'
l '
MonBi~';4.thélémY 1<OTCHY

.....
Vu
et
Permis
d'imprimer
1
Abidjan,
le 3 novembre 1988
'Le Recteur
de l'Université Nationale
de C~te d'Ivoire
Monsieur Touré BAKARY