UNIVERSITE DE TOURS
FACULTE DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES
Année 1980
THESE
pour le
Doctorat en pharmacie
(Diplôme de 3e cycle)
4\\ CAINE t9r
1>-\\
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~
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$ __c i.M.!. s_ g
Par.
MOUSSA KaN E né le 6/6/53
1CÔN;;:AFRIC;;-N-'"---er-=M""""'A-t--'-;
!
GACHE'
1 POUR L'ENSEIGNEMENT SUPERIEU'R Il
. C. A. M. E. S. -
OUAGADOU
Présentée et soutenue publiquement le
i Arriv~e .: 1'2·JlJ.I.N.l~~ .. ~~~
LEnregIstre .:us nO".#.g. O. S, .4 . J. !
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".'-
-
.
=---....--.:
ETUDE DE LA TOLERANCE ET DE L'EFFICACITE
CHEZ L'HOMME
DE L'ALBENDAZOLE DANS LES OPISTORCHIASES
JURY:
Président : Monsieur le Professeur Charles CaM BEscaT
: Monsieur M. GENTILINI Professeur
Membres : Madame N. LEGER
Professeur agrégé
: Madame a. FOUSSARD-BLANPIN Professeur
Etudiants Services
44 ',/1(' 1f"l,p"r.'
Pd'
! ",:-,e

A mon
Père,
Pour ses conseils et ses encouragements
Avec
tout mon
amour et ma
profonde reconnaissance.
A ma Mère,
à toute ma famille,
Avec
toute mon
affection.
A tous mes amis.

A Monsieur le Professeur Ct).
CDMBESCOT
qui m'a f~it l'honneur d'accepter la présidence
de cette thèse.
En témoignage de ma respectueuse
gratitude.
A Monsieur le Professeur M.
GENTILINI
qui m'a fait
l'honneur de m'accueillir dans son
service.
Que la soutenance de cette thèse soit
pour moi l'occasion de vous témoigner de toute
ma reconnaissance pour l'encadrement et la forma-
tion que j ' a i reçus dans votre laboratoire.

A Madame le Docteur A. DATRY
pour san aide précieuse dans la partie expérimentale
de ce travail.
A tout le personnel du Laboratoire de Parasitologie de
l'Hôpital de La Pitié-Salpêtrière, et en particulier
A Madame MONTAZAUD
A Madame GUILLAU
A Monsieur Gabriel LECSO
A Monsieur Sylvestre EILIGUI
pour leur gentillesse et leur aide.
A tout le personnel du Laboratoire de Parasitologie en
Médecine Tropicale, C.H.U de Tours,
pour sa contribution à ma formation.
1
r
1
r
f
il
1

A Madame le Professeur N.
LEGER
qui
a su me faire
partager son enthousiasme pour
la parasitologie.
En
témoignage de mon
admiration
pour son remarquable enseignement.
A Monsieur le Docteur M.
DANI5
qui m'a guidé et conseillé tout au long de
l'élaboration de cette thèse.
Avec toute ma
sympathie et mes remerciements.

PLA N

PLA N
Etude de la tolérance et de l'efficacité chez
l'homme de l'albendazole dans les opistorchiases.
INTRODUCTION
l
-
Rappel physico-chimique,
pharmacologie,
étude
chez l'animal.
1) Caractéristiques
physico-chimiques.
2) Métabolisme, excrétion, distribution.
3) Pharmacologie
3-1 Mécanisme d'action anthelminthique
3-2 Relations structura-activité.
3-3 Efficacité chez l'animal.
4)
Toxicologie
4-1 Toxicologie orale aigüe
4-2 Toxicologie chronique
4-3 Embryotoxicité,
tératogénèse.
II
-
Conduite des essais thérapeutiques de l'albenda-
zole dans les opistorchiases.
1) Patients
a)
nombre,
sexe
b)
âge
c)
origine géographique.

2)
5ymptomatologie
signes cliniques + autres
parasites.
3)
Diagnostic des clonorchiases
4)
Méthodes
4-1 Mode d'administration et posologie
4-2 Techniques de contrôle pré et post
thérapeutique.
4-3 Critères d'appréciation de la tolé-
rance.
a)
cliniques
b)
biologiques
4-4 Critères d'estimation de l'efficacité
du
traitement.
5)
Résultats
5-1 Tolérance
a)
Tolérance clinique
b) Tolérance biologique
6)
Résultats
parasitologiques.
III
-
Etude clinique de l'albendazole dans les
fasciolases.
IV -
Essai thérapeutique du 5KF 62979
(albendazole)
dans les anguilluloses.
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

INTRODUCTION
~~1
Les dérivés du benzimidazole
(
~~J
M
forment
une classe d'anthelminthiques à large spectre,
largement utilisés en médecine vétérinaire pour le trai-
tement des helminthiases gastro-intestinales et pulmonai-
t
~
res des
animaux domestiques.
Leur premier représentant:
i}
le thiabendazole répondant à la formule suivante ~ 1
fut
introduite par Brown et al.
(1),
commercia-
~
[
!
lisé en 1965 sous le nom de Mintézol(R)
(pas commercialisé
~r
en France,
i l a été un progrès
réel car les
résultats sont
remarquables dans l 'anguillulose qui est une parasitose
réfractaire à tous les autres anthelminthiques.
Cependant,
les effets secondaires sont fréquents.
Il fut
suivi par plusieurs benzimidozolés
parbendazole,
mébendazole,
flubendazole,
oxibendazole,
cambendazole,
oxfendazole,
albendazole,
lesquels montrent
un spectre plus ou moins étendu.
Si certains d'entre eux sont utilisés en méde-
cine vétérinaire et humaine,
tel que le mébendazole (Ver-
mox(R)),
d'autres sont jusqu'à présent utilisés uniquement
en médecine vétérinaire,
c'est le cas de l'albendazole
( R)
commercialisé sous le nom de Valbazen
que nous allons
étudier.

2
L'albendazole a été synthétisé par les laboratoi-
res Smith Klille and French aux U.S.A.
en 1972.
La première
description a été faite
par Theodorides et collaborateurs
en 1976
(2).
Son spectre d'activité recouvre les nématodes,
les trématodes et les cestodes.Son efficacité semble supé-
rieure à celle des composés arparentés,
car elle est effec-
tive à des doses aussi
basses que 2,5 mg/kg.
L'apparente
absence de toxicité
aux doses
recommandées
par les labora-
toires fait de lui l'un des anthelminthiques benzimidazolés
prometteurs évalués à ce jour.
Notre étude a porté essentiellement sur les opistorchiases,
mais accessoirement deux cas de fasciolase'
et deux cas
d'anguillulose ont bénéficié du
traitement.
l
-
Rappel physico-chimique.
pharmacologie,étude
chez l'animal.
1)
Caractéristiques physico-chimiques
Il se présente sous forme de cristaux incolores,
stables,
inodores.
Il fond
à 20B-210~C avec décomposi-
tion.
Il est insoluble dans l'eau et légèremen~ plus
soluble dans les solvants organiques comme le diméthyl
sulphoxide et l'acide acétique.
L'albendazole (SKf
62979)
est la dénomination commune du méthyl (5-(pro-
pylthio)-lH-benzimidazole-2Yl) carbamate.

3
,
t
La formule chimique est la suivante
C12-H15-N3-0Z-S.
1
l;
Formule développée
Poids moléculaire:
265,342.
2)
Métabolisme,
excrétion,
distribution
Le métabolisme de l'albendazole marqué au carbone
14 a été étudié chez
plusieurs espèces animales.
t
Après une prise orale de 16 mg/kg,
chez le mouton,
un taux sérique de 3,7~g/ml est atteint au bout de
1
15 heures.
i
Chez le veau,
un
pic plasmatique de 5,5 ;Kg/ml d'al-
1
bendazole est obtenu 15 à 24 h après administration
de 20 mg/kg.
L'étude des résidus tissulaires montre un épuisement
des tissus à des taux inférieurs à O,lppm 12 h après
l'administration chez le veau et après la jours chez
le mouton.
Des études plus approfondies ont montré que le méta-
bolite de l'albendazole le plus souvent retrouvé dans
les tissus des ruminants est l'amino-2 propylsulfonyl-
5 l
H-benzimidazole
(3).

4
Le métabolite marqué dans le foie
a
pu être isolé et
identifié
(4),
confirmant ainsi la diffusion'Ihé~ati~~
que du médicament.
L'excrétion de la drogue se fait
par vo~e urinaire et fécale.
Après administration
orale de 16 mg/kg,
chez le mouton,
51 % de la dose
administrée est
retrouvée dans les urines après 120 h.
L'excrétion maximale survenant dans les 48
h après
l'administration.
Chez le veau,
après une
prise orale de 20 mg/kg,
47 %
de la dose administrée est retrouvée dans les urines
après 120 h,
l'excrétion maximale survenant dans les
premières 72
h.
3)
Pharmacologie
3-1 Mécanisme d'actioncsnthelminthique.
Le mécanisme d'action des anthelminthiques
benzimidazolés n'est pas élucité,
bien qu'il ait été
démontré que certains d'entre eux,
tels que le thia-
bendazole et le cQmbendazole inhibent la fumarate
reductase qui
est une enzyme clef du métabolisme des
nématodes
(S,
6).
D'autre part les travaux de Van den Bossche
(7)
montrent que le mébendazole agit par inhibition de
l'absorption du
glucose par les nématodes.
Le mécanisme d'action de l'albendazole n'a pas
été étudié.
Il a
été rapporté que les phénols substi-

5
tués
type
bithionol
actifs contre les
trématodes et les
cestodes
agissent en inhibant la phosphorylation oxida-
tive
qui
est couplée au
système
fumarate
reductase
(B).
L'albendazole ~ui a des propriétés douvicides agirait-
i l
par ce dernier mécanisme ?
3-2
Relations structure-activité
L'albendazole appartient
au
grand
groupe des
dérivés du
benzimidazole qui véhiculent des
propriétés
anthelminthiques.
Ces
propriétés seront
plus ou moins
différentes et
plus ou moins
grandes en
fonction
des
substituants.
Ainsi certains dérivés de cette série
ont montré une embryotoxicité et
une tératogénicité
chez les animaux:
cas du
parbendazole
(9),
du cambenda-
zole et du mébendazole
(10).
Selon Parish et collaborateurs ces
effets toxiques ne
sont pas
en corrélation avec l'activité nématocide des
dérivés benzimidazolés
(3).
Les dérivés
les
plus effi-
o
,,
caces sont ceux ayant
un méthyl
carbamate
(-NH-C-OCH3)
en C2 du
benzimidazole
(11)
:
cas du
parbendazole,
du
mébendazole,
l'oxibendazole,
le flubendazole,
l'oxfen-
dazole a
l'albendazole.

Thiabendazole
é11bendazole
cambendazole
parbendazole
LE
thiabendazule n' ec;t pa~.,; :",bsti tué en CS,
contraire-
ment au parbendazole,
élU
r:1ében~3z01e et à l'albendazo-
le.
~k Cr a c ken (l 2) ra p po rte que l' au 9men t a t ion d' e f fi -
cacité du cambendazule par comparaison au thiabendazole
e~t li6~ à la substitution d'un groupement aminoacyl
P,
(-~;H-C-OC]H7)
dans 1a position CS de ln molécule de ben-
zimidazole. Cette substitution empêche l'inactivation du
cambendazole par les r~actions mftaboliques d'hydroxila-
tion.
L'albendazole étant substitué en CS,
on peut pen-
ser que ce m~canismc intervient d3ns l'activité de la
mol,~cule. En comparant les dérivÉs benzimidazolés car-

7
bi1matés substitués,
on remdrqU[~ que la nE'llure des cons-
tituants de la chaIne située en CS intervient.
Ainsi
Colglazier et collallorateurs
(11)
ont remarqué que l '
albendazole qui a un groupe propyl
thio en CS ~~r~it
ptre plus efficace que le mébendazole
et Je cambenda-
z01e qui ont un
radical acyl en C5.
5 i l ' 0 n C 0 mpar e l e p il L ben d a z. 0 l (~ e t. l ' a l ben d a 7. 0 l e qui
sont étroitement apparentés chimiquement,
la rlifffrence
~;e si tuant au rliveau de CS,
le parbendazole a un groupe
butyle
(CH3-CH2-CH2-CH?-)
et l'albendazole un groupe pro-
pyl thio
(CH1-CH2-CH2-S).
i1all C.A.
(14)
rapporte quP.
] 'albp-ndazole est plus actif'
que le parb-3ndazole 2J l'encl1ntre des souches de Haemonchu:::
contortus et Trichoslrongylus colubriformis sélectionnées
par le thiabendazole.
Ceci laisse envisager que le soufre
qui est bien connu
pour son action antiparnsitaire joue
un raIe important dans l'activité de l'albendazole.
3-3 Efficacité chez l'animal
L'activité anthelminthique de l'albendazole a
été évalué ~ l'aide de tests critiques et de tests de
contrôle.
Dans les tests critiques,
les jours suivant l'administra-
tion de la drogue,
les vers expulsés sont comptés,
puis
on sacrifie les animaux et on compte les vers retrouvés

à l ' al J top sie.
L' e f fic ;~ c i b~
cl LI
t r "J i t e [TI e r) t
f~ .'; t
cal cul é e
selon
la
formule
sLiv~nte
nombre de
vers
expulsés
x
lUO
nombre de
vers
expulsés
+
vers
retrouvés
~ l'autopsie
Dans
les
tests
de
contrôle,
on
compare
le
nombre de
vers
expulsés
et
retruuvés
à
l ' cll.topsie
chez
les
anl.-
maux
traités
avec
le
résul LJt
oh tenu
chez
les
animaux
témoins.
Les
résultats
sont
eXt)rimé~; selon 1"3 relation suivante
(nombre
moyen de
vers
chez
les
témoins)
-
(nombre
de vers
chez
les
traités)
x 100
nombre moyen
de
vers
chez
les
témoins
D~ns ce dernier test,
on
associe
quelquefois
la
numéra-
tion
des
oeufs
par
Jramme de
f~ces.
Act i vit é
an the lm in t hi rj\\j e
c (] n t r e l e s t r é mat 0 des.

9
Action sur les rlouves adultes
(F.
hepatica)
d'après
Doses mg/kg
r.r1
l'·
d'activit~
10
98
KrH GHT
(15 )
15
95
20
100
5,7
70
CAMPBELL
(16 )
7,6
91
Action sur les douves immatures
F.hepatica
20
24
JO
47
KrJI~HT (15)
40
50
76
3,8
16
CAMPDCLL (16)
7,6
7
TABLEAU 1 -
ACTIVITE DOUVICIDE CHEZ LE MOUTON
On remarque que l'activité de l'albendazole contre les
douves adultes est grande
: efficacité de 70-100 % sui-
van t
1 e s dos es,
au co r1 t rai r e,
lad rD gue est moi n s e f f i -
cace à l'encontre des formes
immatures de Fasciola he-
patica.
L.'albendazole s'est également montré actif sur les for-
mes adultes de Fasciolo gigantica.
A la dose de 5 mg/kg
Van Sch31kwyk trouve une efficacité de 63,2 %chez le
mouton
(17).
Action sur les douves du poumon chez le chat.

Hj
d'at=Jrès
doses mg/kg
% rJ'activité
10n mg/kt]/j
100
pendant 14 j .
DUBEY J.P.
50 mg/kg/j
100
(18 ) &. (19 )
pendant 21 J •
20 mg/kg/j
50
pendant 14 j .
TABLEAU II -
EFFICACITE DE L'ALBErJDAZOLE
5 UR PAR AG DrJ 11'-1 U5 KEU. l CO TT l
Dn remarque qu'une dose de 50 i'J 100 mg/kg/j
d'nlbendazole,
pendant deux à trois semaines,
tue toutes les douves adul-
tes. L'auteur signale qu'ù ces mêmes doses l'évolution des
oeufs de Paragonimus kellicotti.
Activité anthelminthique contre les nématodes.
Une grande variété de nématodes gastro-intestinaux parasite
les animaux domestiques.
L'albendazole, comme certains dé-
rivés de cette série,
montre une activité dans le traite-
ment des nématodoses larvair s et adultes.
A part la trichinose,
nous a Ions envisager successivement
les résultats obtenus sur le
principaux parasites de la
caillette,
de l'intestin grê e,
du gros intestin et de
l'appareil respiratoire.

11
\\
Trichinose
!t~,~
d'après
Doses mg/kg
al
d'efficacité
"
6,25 rng/k (J
95
2
h
élprès l '
infection
12,5 mg/kg
2 h dprès l '
100
infection
50 mg/kg 2 h
aprè~ l'in-
100
fection
6,25 mg/kg
24 h après l'
66
infection
12,5 mg/kg
1
Mc CRACKEN
72 h après l '
56
(12 )
infection
50 mg/kg
1f
72 h après l '
73
t
infection
1
l
% d'efficaci-
té sur les
larves
50 mg/kg/j
pendant
1
5 j .
67
1
consécutifs
durant la pha-
se invasive
1
TABLEAU III -
ACTIVITE DE L'ALBENDAZOLE SUR
TRICHINELLA 5PIRALIS CHEZ LA
SOURIS.
On remarque que l'administration d'une dose de 6,25 à
50 mg/kg,
2 h.
après l'infestation,
élimine 95-100 %
des vers qui sont déterminés à l'autopsie sept jours
après l'inoculation.
Au-delà de 24 h apr~s l'infesta-
tion,
on n'a plus qu'une activité de 56 % contre la

phase intestinale. Mais l'alhendazole est très actif sur
la forme immature,
une dose de 50 n,g/kg/j.
pendant 5 jQurs
consécutifs durant la phase invasive,
supprime 67 ~ des
larves.
Action sur les parasites de la caillette.
L'ostertagiose
d'après
Doses en mg/kg crfle d'activité
par V.O
7,5
95 - 100
Dm'i'NEY (20)
(
L4)
7,5
90 - 92
2,5
97
THEllDORIDE5
5
99
( 21)
(EL4)lO
99
2,5
99
BENZ
(22 )
S
99,8
7,5
99,7
7,68-8,18
99,6
'l'JE5COTT (23)
(EL4)7,6B-8,lB
86,6
7,5
99,7
\\,JI LLI AM5
( 24 )
(EL4) 7,5
83,8
EL4 = Larve du 4ème stade.
TABLEAU IV -
EFFICACITE DE L'ALBENDAZOLE SUR
OSTERTAGIA OSTERTAGI chez le
VEAU.
Les résultats ci-dessus montrent qu'une dose unique d'al-
[JL~ndazole de 2,5 Fl 10 mg/kg, supprime 95-100% des adultes
d'ostertagia ostertagi. Des résultats analogues sont re-
trouvés chez le veau
(25,
26,
27) et chez le mouton
(28).

\\H lliams
(24)
rapportp. que les ostertaf]irl:-p.s de tY[1e
Il,
c'est-à-dire provoqu~es r~r les lArvHs du 4ème stade d'
ostertagia ostertagi ;,ont
recunnuv; ·'GX l!.::'.A,
mais que
pt~U rl'anthelmintniquf~s ',ont. efficaces c\\Îr1'n~ cp.~, fr:>rrnes.
L'Albendazole,
à de" doses dB 7,5 à 10 mg/kg,
montre une
efficacité de 83,B ~ 99 %.
Activi té sur les es/lèces ,~, H,wmonchus
d'après
Doses
en mg/kg
nf
1"
d'activitf
par \\/.0
2,5
79
THEOUDRIDE5
5
96
(21 )
10
97
J
<-. , 5
54
DEN?
(22 )
5
99, B
7 ,5
83,7
\\~ ILL l AMS (2G)
5
98,2
T/\\BLEAlJ V -
EFFICACITE DE L'ALBEiJDAZOLE SUR LES
ESPECES D'HAEMONCHU5 CHEZ LE VEAU.
On remarque qu'avec des doses de 2,5 à 10 mg/kg,
le pour-
centage d'efficacité de l'alhendozole varie de 54 d 99 %.
Cette activité r~duite de 54 ~ est proche des résultats
obtenus par des auteurs sur les souches de Haemonchus ré-
sistantes à certains benzimidazolés.
Ainsi
Herlich
(27)
trouve une efficacité de 74 % chez le
veau avec une dose unique de 10 mg/kg/V.O à l'encontre des
':;ulIches
résistantes ou cambendazole.
Par cantre cette fai-
ble activité est en contraste avec les 95 % d'efficacité
obtenus par Hall
(14) ~ la dose de 3,6 mg/kg/V.O à l'en-
contre des souches d'Haemonchus contortus sélectionnés
par le thiabendazole chez le mouton et les 97 %d'effi-
cacité obtenus par Colglazier
(30)
avec une dose de

14
5 mg/kg/V.O à l'encontre de ces mômes suuches résistantes
au cambendazole chez les agneaux.
Cette différence d'efficacité,
74
et 97 % contre les sou-
ches résistantes au cambendazole fait
penser à l'existence
d'une résistance croisée éventuelle entre les anthelmin-
thiques benzimidazolés.
En comparant les résultats obtenus avec
plusieurs anthel-
1
minthiques benzimidazolés,
Hall
(14)
signale une résistan-
t,
!
ce croisée entre plusieurs benzimidazolés,
et c'est le
1
composé le plus ancien et le plus souvent utilisé qui
1
;
est vraisemblablement le moins efficace contre ces souches
r
}
résistantes.
t
!1
1
1
Activité anthelminthique contre Trichostrongylus axei.
i
1
L'albendazole,
à la dose de 2,5 à 10 mg/kg/V.O montre
une efficacité de 99 à 100 % chez le veau (21, 22, 26).

15
Résultats obtenus sur les parasites
de l'intestin grêle
Espèces
Parasites
Dose
Efficacité
Veau (21)
Cooperia onco-
S mg/kg
100 %
!
phora
t
Veau (21)
Bunostomum
2,5 mg/kg
99 %
phlebotomum
Veau ( 21)
5trongyloïdes
S mg/kg
99 %
~
t
papillosus
l
1
1
Agneau (31)
Nematodirus
10 mg/~!J
100 %
t
spathiger
1
Agneau ( 28)
Souches de Tri-
3,8 mg/kg
99,9 %
1
<
chostrongylus
~i
Veau (21 )
Colubriformis
2,S mg/kg
100 %
tt
sensibles
~:1r
Chien (2,12)
Toxocara canis
2xSO mg/kg
100 %
f
x S j .
l
f
J
Chien (2,12)
Ancylostoma
2xSO mg/kg
100 %
n
1
caninum
x
S j .
ft
TABLEAU VI - DOSE NECESSAIRE A UNE EFFICACITE DE
99-100 % EN FONCTION DE L'ESPECE ET
DU PARASITE.

En comparant l'activité de ce~tains composés benzimida-
zolés sur les souches résistantes de Trichostrongylus
colubriformis sélectionnées par le thiabendazole chez
le mouton,
Hall (14)
remarque que le parbendazole est
peu actif,
et que par ardre ascendant d'efficacité an
a : le mebendazole,
le cambendazole,
le fenbendazole,
l'oxfendazole et l'albendazole. La dose efficace 95 de
l'albendazole à l'encontre de cette souche est 3,9 mg/kg.
Activité anthelminthigue cantre les
nématodes du gras intestin
Efficacité dans l'oesophagostomose et sur les espèces
de capillaria.
lspèces
Parasites
Dose
Efficacité
Veau
( 22 ,
Oesophagostomum
5 mg/kg
99 à 100 %
26)
radiatum
Veau
( 33)
Espèces de ca-: .
10 mg/kg
100 %
pillaria.
TABLEAU VII -
DOSE NECESSAIRE A UNE EFFICACITE DE 99 A
100 % CHEZ LE VEAU.
Trichocéphalose
d'après
Dose
% d'activité
Espèce
1
~.
THEODOR IDES
10 mg/kg
85
mouton
~
i{2)
1
,
2;'5 mg/kg
12
THEODORIDES
1
5 mg/kg
36
veau
,
( 21 )
1
10 mg/kg
49
1
WILLIAM (26)
i
5 mg/kg
20,7
veau
<1'
TABLEAU VIII - ACTIVITE DE L'ALBENDAZOLE SUR LES
ESPECES DE TRI CHIfJ'R 15 •

17
On remarque que pour une même dOSE,
les résultats obte-
nus sont très
variables d'une espèce animale à l'autre.
On note également la faible efficacité de la drogue à
l'encontre des espèces de Trichuris.
Activité anthelminthique contre les
nématodes de l'appareil respiratoire
Action sur les espèces de Dictyocaulus.
d'~près
Doses en mg/kg
%d'activité
5
83
THEOD~RIDES (31
~
10
94
THEODORIDES
( 2 )
5
84
- 100
ROSS
(28 )
3,8
91,5 - 100
TABLEAU IX -
ACTIVITE DE L'ALHENDAZOLE SUR LES ESPECES
DE DICTYOCAULUS CHEZ LE MOUTON.
Chez le veau,
une dose de 7,5 à
8,18 mg/kg supprime
96,4 à 100 % des vers pulmonaires (20,
34,
23).
Action sur ~ilaroIdes Hirthi
FilaroIdes
Hirthi est un nématode métastrongyloIde
qui
parasite les
poumons des chiens. La transmission se
fait essentiellement par coprophagie.
L'albendazole se
~
révèle utile en prévenant la transmission de l'infection
i
~
!
~
des chiennes à leur progéniture (35). Une dose orale de
i1
25 à
50 mg/kg,
deux fois
par jour pendant cinq jours,
!
,
~
i
tue la plupart des vers pulmonaires et stérilise les sur-
f
~
1<
~
vivants
(36).

16
Activité de l'albendazole contre les cestodes
Espèces
Parasites
Doses
% d'effica-
cité
Veau ( 37)
Moniezia
5 mg/kg
100
Mouton (31)
Moniezia
10 mg/kg
.'.100
Mouton (17)
Espèces de
2,5 mg/kg
100
Avitelina
Chien (38)
Mesocestoides
50 mg/kg/j
corti
x 2 j • ou
100
100 mg/kg/j
TABLEAU X - DOSE NECESSAIRE A UNE EFFICACITE DE
100 % EN FONCTION DE L'E5PECE ET DU
PARASITE.
Action sur Taenia saginata
Chez le veau expérimentalement infesté par le Taenia
saginata,
LLoyd et collaborateurs (29) ont obtenu les ré-
sultats suivants
-
Réduction des métacestodes vivants de 86 % par
rapport aux témoins.
-
Réduction de 52 % du nombre total de métacestodes
dans le groupe traité par rapport aux témoins.
4) Toxicologie
4-1 Toxicologie orale aigüe
La toxicité aigüe (DL50) de l'albendazole a été
étudiée chez plusieurs espèces animales.
D'après Théodorides (2) la DL50 chez le rat est de

2,40 g/kg avec 90 % des résultats avec des doses compri-
ses entre l,55 et 3,25 g/kg.
Chez le mouton,
Théodorides
(2)
ne note aucun effet
toxique avec des doses supérieures à 100 mg/kg.
Cepen-
dant une dose unique de 500 mg/kg n'était pas tolérée.
Les essais de toxicité effectués par les Laboratoires
Smith Kline and French
(42)
ont donné les résultats sui-
vants
1
1
~
Espèces
DL50 en mg/kg
J
t
Hamster
10.000
1
Souris
3.000
j
Rat
1.320
j
Cochon d'Inde
900
1
î•
Lapin
500
1
1
Les doses envisagées en thérapeutiques humaines sont
1
1
1
j
de l'ordre de 2 à 4 mg/kg par 24 h.
en deux prises à
i
12 h.
d'intervalle.
Le coefficient de sécurité est donc
1
f~
considérable,
puisqu'il est compris entre 250 et 125
r
J
r
j
,
pour le lapin et supérieur à 2.500 pour le hamster.
f1
j
~ii
4-2 Toxicologie chronigue
1
1
Plusieurs auteurs
(Ciordia (37),
Forest (39),
1
!
,
Knight
(15)
, William (24 et 26), signalent que le trai-
1
!
1
tement ne donne lieu à aucun signe d'intoxication chez
l
plusieurs espèces animales.
Ainsi Dubey (18 et 19) ne
1
l
f

20
f
t
fait
état d'aucun signe d'intolérance après administra-
tion de 50 à 100 mg/kg d'albendazole pendant deux à
1
t'
trois semaines chez le chat,
~'examen histopathologique
t
;
de tous les organes majeurs des chats traités ne révèlantf
tl
pas de changements relatifs
au
traitement.
Les données
!
,
hématologiques sont normales sauf chez les chats ayant
f
rt
[
reçu
la dose de 100 mg/kg,
Où on observe une leucopénie
i~
et une neutropénie passagère.
Cette 2ucopénie a égale-
1
ment été observée avec le thiabendazole
(40).
!
1,
i
Les essais de toxicité subaigüe effectués par les Labo-
t
ratoires Smith Kline and French
(42)
ont donné les résul-I
tats suivants
:
-
L'administration,
pendant) mois aux doses de 2,
10 et
30 mg/kg/jour chez le rat et le chien,
de l'albendazole
n'a pas mis en évidence,
pour les trois doses étudiées,
de phénomènes d'intoxication en vue du comportement cli-
nique des animaux,
de leur évolution pondérale,
de leur
appétence,
des valeurs de l'hématologie,
de la biochimie
sanguine et urinaire et de l'étude macro et microscopi-
que
(histologie)
des
principaux organes.
4-3 Embryotoxicité,
tératogénèse.
L'analyse de sperme de 6 béliers ayant reçu une
1
dose unique de 15 mg/kg pendant une période d'observa-
f
~f
tion de 56 jours n'a montré
aucune anomalie par comparai- 1
son à celui des béliers témoins
(41).

21
1
!
1
J,
Les
études sur la reproduction ont été menées chez les
brebis à différentes
périodes de la grossesse.
Aucune
anomalie n'a pu
être décelée
pour les agneaux nés de
brebis ayant
reçu 11 ou 15 mg/kg d'~lbendazole le 21è,
1
24è et 2Bè
jour ~rrès l'accouplement;
par contre on a
relevé certaines
anomalies du squelette pour trois
1
J
agneaux sur 44,
nés de brebis ayant reçu 15 mg/kg et
1
4 agneaux sur 44 nés de brebis ayant reçu 11 mg/kg le
f
17è jour après l'accouplement.
Johns
(41)
signale qu'au Royaume Uni,
une étude simi-
laire montre que les
agneaux nés de brebis ayant reçu
1
7,5 mg/kg,
17 jours après l'accouplement,
n'a révélé ni
modification de l'ossification,ni anomalie quelconque
1
Espèce
Date de
Dose en
Effet sur les
gestation
mg/kg
progénitures
t
21è jour
i
11 ou
~
24è jour
0
1
B
15 mg/kg
28è jour
R
1
1
3 agneaux sur
!
E
17è jour
15 mg/kg
44 ont présen-
!
té une anoma-
1
B
lie du sque-
lette
1
l
1
4 agneaux sur
1
5
17è jour
11 mg/kg
44 ont présen-
té une anoma-
lie du sque-
1
lette
1
17è
jour
7,5 mg/kg
0
1
TABLEAU XI -
DOSE ADMINISTREE CHEZ LE MOUTON
i
EN COUR5 DE GE5TATION.
i

22
Des études effectuées par les Laboratoires 5mith Kline
and French
(42)
chez la brebis,
montrent que l'albenda-
zole peut exercer un effet tératogène lorsqu'il est
administré au début de la grossesse
(10 à 17è jour de
la gestation)
à des doses supérieures
à
7,5 mg/kg;
à
15 mg/kg l'incidence de la tératogénèse est de l'ordre
de 6 à 12 %.
II -
Conduite des essais thérapeutiques de
l'albendazole dans Ips opistorchiases
Notre étude a été réalisée à partir de 12 observations
de clonorchiase traitées
par le 5KF 62979
(albendazole)
dans le service des Maladies tropicales et parasitaires du
Professeur M.
Gentilini.
Aucune thérapeutique,
jusqu'à présent,
n'est réellement
efficace contre les opistorchiidae
:
l'émétine,
les dérivés
antimoniaux
(Glucantime(R),
Anthiomaline(R)),le violet de
~entiane, le bithionol (Bitin(R)) sont peu actifs.
Le niclofolan
(5,5' dichloro-J,J'-dinitrobiphenyl-
2,2'
diol)
commercialisé en médecine vétérinaire sous le
d
B Ol
(R)
' t '
,
'd
h
0
0
nom
e
~
evon
a e
e essaye en me ec~ne
uma~ne:
1
Wie-Chuan Hsieh
(46)
à
la dose de 2 mg/kg à 2 jo~rs d'inter- t~~
valle,
trouve 66,7 % de guérison et 8,7 % de réduction de
f
1
!
l'élimination des oeufs.
Avec cette même molécule,
Chin-
.;'
;
~'
Thack Soh et Kyung-II
lm
(47)
obtiennent une efficacité de
64 % avec une dose de 2 mg/kg x 2 prises à 48 heures d'in-

Lo,
tervalle,
et
une
réduction des
oeufs de
99 %.
A Tours,
le Professeur Ch.
Combescot et collaborateurs ont
obtenu de bons
résultats
nVcc' le
fluoro'Tlébendazole
(48)
t
i
en effet,
après
une seule cure,
quelquefois deux,
BD 'tu des
/.
1
t
malodes ont été déparnsités.
Le
but de notre
trnvail sera d'évnluer la tolérance et
l'efficacité de cettp- nouvelle molécule sur les clonorchia-
i
ses humaines.
Pour cela nous
nvons
utilisé
trois
protocoles
d'administration.
1l,
l!!
Patients
t
i
a)
Nombre -
sexe
1
Sur les douze
patients
traités
par l'albendazole,
i l t
l
y avait cinq
hommes
et sept
femmes.
!
1.
1
~
b) .ful.!:.
1
L'âge des patients var>e de 8 " 40 .ns, mais 10 des
1
patients se situent dans la tranche d'âge de 20 à
JO ans.
i
~:
l'
f
c)
Origine géographigue
î
Tous les malades sont des
réfugiés du Sud-Est asi a-
1
~.
tique.
9 sont originaires du Laos,
et les autres du Cambod-
t
f
ge.
Il faut
noter que la plupart d'entre eux
(sept patients) t1
ont séjourné dans des camps de réfugiés
en Thaïlande. Séjour t
k
de quelques mois,
voire plusieurs années.
Nombre de
sujets
trai
Sexe
Age
Pays d'origine
tés
Hommes
8 à 40 ans
Laos
9
5
dont
12
Femmes
10 ont de
Cambodge
3
7
20 à 3D ans
TABLEAU XII
-
CARACTERISTIQUES DES PATIENTS TRAITES
PAR L'ALBENDAZOLE.
!i

24
1
2 2 Symptomatologie
signes cliniques + autres
parasi-
toses.
Si dans certains cas les oeufs ont été découverts for-
tuitement lors d'un bilan parasitaire,
dans d'autres cas la
demande d'examen
parasitologique des selles a été motivée
soit par une hyperéosinophilie modérée et persistante (un
cas),
soit par une symptomatologie polymorphe réunissant
nausées,
asthénie,
troubles du transit associés ou non à
des prurits et à des douleurs de l'hypochondre droit (cinq
cas).
La clonorchiase était souvent isolée,
seuls quatre ma- l
J
lades avaient une parasitose mixte.
Parmi ceux-ci
~,!1
Trois patients présentaient une parasitose double
i
t1
clonorchiase + anguillulose
(1 cas)
j
1
clonorchiase + distomatose intestinale
1
phyes heterophyes
(1 cas)
!
t
• clonorchiase + giardiase
(1 cas).
f
.1
-
Le quatrième patient avait montré dans ses selles,
i
en plus des ,oeufs de clonorchis sinensis,
des larves d'an- 1
guillules et des oeufs d'ankylostomidés.
La douve de Chine occupe le 5è rang des
helminthiases
fréquemment rencontrées dans les centres qui accueillent
les réfugiés du Sud-Est asiatique
:
Centres de transit de
Créteil,
Debrousse,
Beaudricourt,
Poissy,
Sainte-Perrine
(3,5 % des selles examinées en L979 (43». Avant, viennent

25
par ordre décroissant d'importance:
l'ascaridiase,
l'an-
kylostomiase,
l'anguillulose et la trichocéphalose (43 t 44)
32 Diagnostic des clonorchiases
Chez la plupart des malades
(Il cas)
le diagnostic de
certitude a été fait
sur la découverte d'oeufs caractéris-
tiques
au cours des examens parasitologiques des selles.
Un des malades suspect de clonor~hiase, non confirmé par
les examens parasitologiques des selles,
a été néanmoins
traité.
Pour ce patient le service de parasitologie du
Professeur J. Lapierre à l'Hôpital de Cochin avait trouvé
une immunofluorescence
positive au 1/10 avec un antigène
distomien.
Il faut signaler que dans notre étude,
l'immu-
nologie ne nous a pas été d'un
très grand secours,car mal-
gré la présence d'oeufs de Clonorchis sinensis dans les
selles des malades,
i l n'y avait pas d'arguments immunolo-
giques
c"
faveur d'~n~ distomatose hépatique (Tests utili-
sés
:
électrosynérèse et déviation~du complément avec com-
me antigène,
Fasciola hepatica.
4~ Méthodes
Lors des essais thérapeutiques,nous avons évité dans
la mesure du
possible d'associer une autre médication à
l'albendazole.
Cependant dans quelques cas on a da pres-
crire un anti-émétique,
un anti-histaminique ou un antalgi-
que.
L'albendazole ayant donné de très
bons résultats dans

les
helminthiases
animales,
seule la giardiase a bénéficié
d'un
traitement
particulier:
Ornidazole
(Tibéral(R))
déri-
vé nitroimidazolé.
4-1 Mode d'administration et posoloqie
Le médicament est administré
par voie orale sous
la forme
de comprimés dosés
à
50 et à 100 mg d'albendazole.
Le traitement a été
prescrit au cours d'une
hospitalisation
dans la majorité des cas
(11 cas),
dans l'un des cas le
traitement commencé en milieu
hospitalier a été poursuivi
en ambulatoire.
Les différents
protocoles utilisés sont ré-
sumés dans le tableau ci-dessous.
La posologie de
8 mg/kg en deux
prises,
au cours des
repas,
pendant dix
jours,
a été la plus utilisée.
Pro-
Nom-
Présenta-
Dose en
Durée de
Répartition
toco- ",-bre
tian de l '
mg/kg
la cure
des doses
le n!! de ma
albendazole
lades
l
4
4 mg/kg
7 jours
La dose
Comprimés
journalière
III
2
dosés
8 mg/kg
4
jours
est répar-
tie en 2 pri-
à 50 et à
8 mg/kg
5 jours
ses,
matin et
100 mg.
soir au cours
IV
6
(J
mg/kg
10 jours
des repas
TAELEAU XIII -
POSOLOGIE DES 12 TRAITEMENTS
PAR L'ALEENDAZOLE
4-2 Techniques de contrôle
pré et
post thérapeutique
Pour l'ensemble des malades,
des examens parasito-
logiques des selles ont été pratiqués avant le traitement,
autant que possible pendant l 'hospitalisation,
et dans la
mesure du
possible entre le

27
1
r
i
15è.-et le 30è
jour après
le traitement
1

aux environs du 40è et du
60è jour après le traite-
t.
'"
f,
ment et quelquefois
au-delà.
A cet examen de selles,
on a
toujours associé des examens
biologiques non spécifiques
(Hémogramme et SMAC+)
+Technicon SMAC system
:
permet le dosage de 24 para-
mètres sériques à
partir d'un seul prélèvement
protides totaux,
créatinine,
urée,glucose,
réserve
alcaline,
potassium,
sodium,
chlore,
fer,
acide uri-
que,
balance/électrolytique,
albumine/globulines,
albumine,
bilirubine totale,
bilirubine conjuguée,
phosphatase alcaline,
cholestérol,
triglycérides,
t
transaminase
5.G.O.T,
transaminase S.G.P.T,
cal-
f
~-
ri
cium,
phosphore,
protides totaux,
bilirubine libre.
1
Les examens de selles,
pré et post thérapeutiques, ont tou-
1
1
jours comporté en
plus de l'examen direct,
plusieurs métho-
~
~1
des d'enrichissement
(méthode de Ritchie,
Baermann pour les
r
,~,
;
larves d'anguillule et la méthode de Kato).
i~
Î
Il faut mentionner que cette dernière technique nous a don-
1
!
né de très bons résultats;
en effet,
elle nous a permis,
1
1
dans un
grand nombre de cas,
d'améliorer les résultats obte-r
i
nus
avec la méthode de Ritchie.
Un autre avantage de cette
f
méthode est son caractère non seulement qualitatif mais
1
~
aussi quantitatif à condition de respecter certains paramè-
t
t
tres
tels
que la quantité de selle examinée,
le temps d'é-
1rt
claircissement de la préparation,
les dimensions de la
1
1
lamelle de cellophane,
etc
•••
( 45) •
1
l'i
1
~.

28
Dans notre étude,
nous avons
fait
varier ces différents
facteurs.
Néanmoins cette technique nous a donné une idée
grossière de l'intensité de l'infestation,
de l'évolution
de la ponte d'oeufs
par la numération des oeufs.
4-3 Critères d'appréciation de la tolérance
a)
Cliniques
f
Par l'interrogatoire et l'observation des mala-
t
1
.
des
pendant le traitement,
avec examen clinique,
prise de
t
t
la tension
artérielle,
etc
f
b)
Biologiques
Par l'étude de l'hémogramme,
de la fonction
r.épatique,
de la fonction
rénale avant le traitement,
pen-
dant le
traitement et lors des contrôles.
4-4 Critères d'estimation
de l'efficacité
du
traitement
L'efficacité du
traitement a été principalement
évalué sur les résultats des examens
parasitologiques des
selles effectués à
J30
J60 et quelquefois au delà.
Il nous a été impossible d'apprécier l'efficacité
du traitement chez le patient suspect pour une distomatose
non confirmée par les examens de selle.
5~ Résultats
5-1 Tolérance
a)
Tolérance clinigue
Sur les 12 malades traités
par l'albendazole,
i
trois ont trés bien supporté le
traitement.
Chez les 9 autres t~

les effets secondaires suivants,
isolés ou associés,ont
été
relevés
:
-
une légère somnolence dans
J
cas
(dans l'une des
observations i l est difficile rie
prouver la responsabilité
de l'albendazole car le malade prenait en m~me temps de la
P 1
.
(R)
l
d'
.
o aram~ne
pour ca mer ses
emangealsons.
-
une baisse tensionnelle
(1 cas)
-
de la diarrhée
(1 cas)
-
vomissement
(1 cas)
-
tremblement
(1 cas)
-
vertige
(2 cas)
-
nausées
(2 cas)
-
céphalées
(1 cas).
Cet effet secondaire ne peut être
formellement attribué
au médicament car cette patiente pré-
sentait des céphalées intermittentes depuis
plusieurs années.
-
prurit
(4 cas)
:
l'une des
patientes ayant été vacci-
née par le D.T.polio
,
on peut penser à une réactionallergi-
que au
vaccin.
Proto toles
Doses
Effets
secondaires
1
Nbre
nau-
vomis- somno- pru-
\\ er-
cépha-
n 2
de
1
sées
sement lence
r i t
ige
lé es
malades
1
4
4 mg/kg/j
0
0
2
3
0
1
x
7 j •
II
2
B mg/kg/j
a
a
1
0
0
0
x
4
j • et
x
5 j •
III
6
B mg/kg/j
2
1
0
1
2
0
x
10 j .
TABLEAU XIV - PRINCIPAUX EFFETS SECONDAIRES RELEVES
EN FONCTION DE LA DOSE

30
Dans l'ensemble,
le
traitement a été bien supporté,
même
pour les cures prolongées
(8 mg/kg/j
x 10 jours),
seule
une
patiente,
soumise au
protocole I I I
a très mal toléré
le traitement:
nausées,
vomissements,
sensations vertigi-
neuses et tremblements ont été observés.
Néanmoins,
le
traitement associé à un
anti-éméti~ue n'a pas été inter-
rompu.
Dans l'ensemble la tolérance clini~ue peut être considérée
comme bonne ou acceptable dans Il cas sur 12.
b) Tolérance biologigue
Elle a été excellente
pour tous les malades
traités
par l'albendazole.
On n'a"noté aucune altération
des constantes biologiques.
En ce qui concerne le
pourcen-
tage des
éosinophiles,
ce qui ressort de l'ensemble des
observations,
c'est une élévation modérée du taux d'éosino-
philes
(2 à 9 %). Ce taux reste sensiblement le même avant
et après le traitement,
l'albendazole ne semble donc pas
agir sur l'éosinophilie sanguine.
6~ Résultats parasitologigues
Sur les 12 patients,
deux n'ont pu être suivis:
l'un
pour des raisons d'indiscipline,
l'autre parce que les exa-
mens coprologiques ont toujours été négatifs
(avant le trai-
tement,
pendant le traitement et lors des contrOles).
En ce qui concerne les parasitoses associées à la clo-
norchiase,
i l faut signaler ~ue les examens de selle de
contrôle n'ont pas mis en évidence de larves d'anguillules,
d'oeufs d'Heterophyes
heterophyes ou d'oeufs d'ankylostomidés

.J1
Dans
notre étude nous n'avons considéré com~ guéris que
les malades dont les examens de contrôle étaient négatifs,
sans tenir compte des éventuelles
réductions de la ponte.
Protocoles
Observa-
E. P. S de contrôle
Conclusions
tians
obs.
l
n'ont pu être prati-
1
qués pour indiscipli-
-
ne du
patient
4 mg/kg/j
obs.
2
J26 - J73
échec
x 1. j .
obs.
3
J22 - J29- J63
échec
obs.
4
J17 - J24 - J60 - JI02
échec
II
obs.
5
J16
';échec
8 mg/kg/j
x 4 j . et
obs.
6
J48
échec
x 5 j .
obs.
7
J65
saccès
III
B mg/kgf j
obs.
B
J22 - J44 - J98
échec
x 10 j .
obs.
9
JI] - J60
JIll
succès
-
obs. 10
J25 - J40
échec
obs.
Il
J37
succès
obs.
12
1] E.P.S ont été
ininterpréta-
négatifs
ble
E.P.S = Examen parasitologique
des selles.
TABLEAU XV -
RESULTATS DE L'EFFICACITE DE l'ALBENDAZOLE
SUR LES 10 CLONDRCHIASES CONTROLEES.
Tous protocoles confondus,
l'efficacité de l'alben-
dazole sur les 10 clonorchiases traitées et contrôlées
est médiocre.
Le taux de guérison obtenu est très insuffi-
sant:
sur les 10 sujets traités,seuls 3 semblent dépara-
sités.

J.:
.t
La posologie de B mg/kg/j
pendant 10 jours semble la
1
1
~
plus intéressante
(3 succès sur 6 patients sDumis à ce
1
~
protocole).
Cependant le nombre de malades traités à cette
dose étant trop faible,
i l est bien difficile de porter un
jugement de valeur.
Il faut
souligner que l'observation des
échecs parasi-
1
tologiques montre une réduction notable de la ponte
(1 à
1
10 oeufs lors des examens de contrôle,
alors qu'on avait
f~
quelquefois 100 oeufs,
voire plus,
lors de l'hospitalisa-
t
l
tion.
On
peut se demander si une deuxième cure ne donnerait f
!~
pas de meilleurs résultats.
~
Nombre moyen
Nombre moyen
Observa-
d'oeufs avant
d'oeufs après
% de réduction
tions
le traitement
le traitement
obs.
l
patient faiblement
parasité
obs.
2
14 oeufs
l
oeuf
92,86
obs.
3
105 oeufs
3 oeufs
97,15
obs.
4
patient f~iblement parasité
obs.
5
30 oeufs
l
oeuf
96,67
obs.
6
14 oeufs
l
oeuf
92,86
obs.
7
patient faiblement
parasité
Pourcentage de
réduction de l'élimina-
tion des oeufs dans les échecs parasi-
tologiques.
N.B
f
Résultats obtenus
par la méthode de Kato.
Ce sont
des résultats approximatifs car nous avons fait
varié les différents
paramètres tels que la quan-
tité de selles,
les dimensions de la lamelle de
cellophane.

III
-
Etude clinique de l'albendazole
dans les
fasciol~ses
lQ
Patients
ù)
Nombre -
sexe -
âge
Un
homme de
34
ans et une
femme de 40 ans at-
teints de
fasciolase
en
phase d'invasion ont été traités
par l'albendazole.
b)
Origine
géugraphigue
Les deux
patients sont d'origine française.
Les
premiers signes cliniques sont apparus après un sé-
jour en Grèce
pour l'un d'eux,
et en Charente Maritime
pour l'autre.
2Q Symptomatologie
signes cliniques et
parasitoses associées.
Dans les deux cas,
la fasciolase était isolée.
Les principaux symptômes relevés chez ces deux malades
sont les suivants
fièvre,
manifestations allergiques
(urticaire,
crises asthmatiformes)
et des douleurs de
l'hypochondre droit.
3Q Diagnostic
Les examens de selles sont restés négatifs.
Le diagnostic
a été orienté
par les arguments suivants
-
une
hyperleucocytose avec
une
hyperéosinophilie
:
res-
pectivement 17.300 G.A avec 65 % d'éosinophiles et
13.230 G.B.
avec
50,3 % d'éosinophiles.
-
à l'interrogatuire,
on retrouve la consommation de
cresson sauvage pour l'un d'eux et de salade verte pour
l'autre.

34
Le diagnostic de certitude a été apporté
par l'immunologie.
Dans les deux cas,
l'immunodiagnostic de la distomatose,
avec comme antigène Fasciola hepatica était positif:
électrosynérèse l
arc, déviation du comp16ment
positive au
1/8è et au 1/16è,
présence d'arc
2 spécifique à l'immuno-
électrophorèse.
4!! Méthodes
4-1 Mode d'administration et posologie.
Le mode d'administration a été le mSme que
dans les clonorchiases.
La
posologie utilisée était la suivante
8 mg/kg/j
x 4
jours.
Nombre de mala-
Dose en mg/
Durée de la
des.
Sexe,
âge
kg/je
oure
l
Homme de
34 ans
8 mg/kg/j
4 jours
l
Femme de
40 ans
TABLEAU XVI - POSOLOGIE DES 2 TRAITEMENTS PAR
L'ALEENDAZOLE.
Le traitement a été associé dans l'un des cas à la
polaramine pour calmer les démangeaisons.
Chez l'un des
patients l'albendazole a été relayé
par la phénanthroline ~uinone (Entobex(R)) à J25.

•. I~
5~ Resultats
5-1 Tolérance
a)
Tolérance clinique
Elle a
été excellente,
aucun effet secon-
daire attribuable au médicament n'a été observé.
b)
Tolérance biologique
Elle
a été également satisfaisante,
aucune
modification des constantes biologiques,
telles que:
urée,
glycémie,
transaminase,
créatininémie,
etc
•••
n'a été notée.
6~ Résultats parasitologigues
Les
examens Ce selles
pré
et
post thérapeutiques
ont comporté,
en
plus de l'examen direct,
de la méthode
de Ritchie,
de la méthode de Baermann et celle de Kato,
la méthode de Janeckso Urbangii.
Les examens de selles
répétés ont toujours été
négatifs.
Les résultats immunologiques,
ainsi que l'évolu-
tion de l'hyperleucocytose et du
taux d'éosinophiles sont
résumés dans le tableau ci-dessous
:

obser-
Date
Eosino-
% rJ'éosinophi-
Tests immunologiques
vations de l '
phi lie
les - leucocy- Déviation
Electro-
examen
en va-
tose
du complé-
synérèse
leur ab-
ment
solue
JO
6.654,69
50,3 - IJ.23rJ
liB
l
arc
J14
1.906,00
26,4 -
7.220
-
-
J25
657,2
12,4 -
5.300
liB
1 arc
Obs.
1
J45
616
11
5.600
liB
l
-
arc
c_
J90
7B1
9
- 8.700
-
-
Jl13
256
4
- 6.400
1/4
1 arc
JO
11.245
65
- 17.300
1/16
l
arc
J25
12.BIo
70
- 18.300
1/64
l
arc
J40
4.4B8
51
- 0.800
1/64
l
arc
Obs.
II
J60
1.166,2
14
-
fl.310
1/32
l
arc
Jl16
552
8
- 6.900
1/4
l
arc
TABLEAU XVII -
RESULTATS DES TESTS IMMUNOLOGIQUES
ET DE LA MESURE DE L'EOSINOPHILIE
SANGlJ UJE.
Le tableau XVII
muntre une diminution progressive de
la leucocytose et de l'éosinophilie sanguine;
à J45 et
J60,
respectivement,
on arrive à des valeurs proches de
la normale.
A Jll] pour la première observation,
les va-
leurs obtenues sont normales;
dans l'observation II,
à
Jl16,
seule l'éosinophilie est modérément élevée
(8 %).
En ce qui concerne l'immunologie,
dans l'observation 1
le taux d'anticorps distomien est resté modéré pendant le
traitement et lors des examens de contrôle jusqu'à J45
(déviation du complément positive au 1/8_),
à Jl13 on ob-
tient un taux relativement faible
(déviation du complément
positive au 1/4).

37
Dans
l'observation
II,
le taux d'anticorps ~t encore
assez élevé à
J60
(fixation du complément
positive au
1/32è),
i l est néanmoins
plus
faible
qu'à J25 et qu'à J40
(fixation du complément
positive au 1/64è).
A Jl16,
on
assiste à
une chute siGnificdtive de ce taux
(fixation du
complément
positive au 1/4).
Dans les deux observations l'électrosynérèse a été
positive
pendant les examens de contrôle.
Parallèlement dans les deux cas,
on note une amélio-
ration de l ' é t a t général.
Au
terme de cette étude,
la parfaite tolérance et la
bonne évolution des deux fasciolases
traitées
par l'alben-
dazole,
apparaissent
suffisamment encourageants pour jus-
tifier la poursuite des essais thérapeutiques sur un nom-
bre de cas
plus élevé.
IV -
Essai thérapeutique du 5KF 62979
(albendazole)
dans les
anguilluloses.
l~ Patients
a)
Sexe -
âge -
nombre
L'étude a
été réalisée sur deux
hommes de 23
et
36 ans
atteints d'anguillulose.
b)
Origine géographique
L'un est originaire d'Afrique de l'Ouest
(Haute
Volta)
et l'autre des
Antilles
(Martinique).

38
2~ Symptomatologie
signes clini~ues et
autres
parasitoses
Dans l'un des cas la demande d'examen de selles a
été motivée lors d'une
hospitalisation
pour une autre af-
fection
par une éosinophilie à
9 7~ ; dans l'autre cas, ce
sont des
troubles du
transit
(diarrhée
alternée de consti-
pation)
et des douleurs
abdominales
~ui ont fait penser à
cette parasitose.
Chez l'un des
patients,
l'anguillulose était asso-
ciée à des oeufs d'ankylostomidés.
3~ Diagnostic
Le diagnostic
a été affirmé
par la découverte de
larves d'anguillules lors des examens coprologiques.
4~ Méthodes
L'un des
patients,
présentant en même
temps une
affection cutanée,
le
traitement a été associé à la Myno-
.
(R)
t '
l
G'
' f l '
(R).
C1ne
0
a
a
r1se
u 1ne
Comme pour les clonorchiases et les
fasciolases,
le traitement a été
prescrit au cours d'une
hospitalisation.
Le mode d'administration
a
été le même que dans
les parasitoses précédentes.
L'albendazole a
été
administré d la posologie de
5 mg/kg/j,
répartie
en deux
prises,
pendant 5 jours.
rJombre de mala-
Dose
Durée de la
des.
Sexe,
âge
cure
Deux
hommes
23 et
5 mg/kg/j.
5 jours
36 ans
TABLEAU XVIII
-
POSOLOGIE DES 2 TRAITEMENTS
PAR L'ALBENDAZOLE

39
5!! Résultats
5", l .~ ToI é ra n c e
a) Tolérance clinigue
Elle a été excellente,
aucun effet indési-
rable n'a été noté.
b) Tolérance biologique
Elle a été bonne,
on n'a constaté aucune
altératiun des paramètres biologiques ue tolérance.
6!! Résultats parasitologigues
Les oeufs d'ankylostomidés présents chez l'un des
malades,
lors de l'hospitalisation,
n'ont pas été retrou-
vés pendant les examens de contrôle.
Dans le cadre de notre étude nous n'avons retenu
comme critère de guérison que l'absence des larves de
Strongyloides stercoralis lors des examens de contrôle.
Observations
E.P.S de contrôle
J7 - JI07
J38 - J78
Obs.
l
négatif
Obs.
II
Présence de lar-
ves d'anguillules
E.P.S : Examen parasitologi-
que des selles.
TAELEAU XIX -
RESULTATS DETENUS DANS
L'ANGUILLULOSE.
Dans l'observation Ir
le patient avait une anguillu-
lose rebelle au Mintézol(R)
(2 cures) et au flubendazole
(2 cures). Le dernier traitement par le Mintézol(R) remon-

' l U
te au 16 avril 1980 ;
le 10 mai,
l'examen de selles effec-
tué était toujours
positif.
Le traitement par l'albendazo-
le a eu lieu le 22 mai 1900.
Il faut
noter que durant la
cure d'albendazole on n'a jamais retrouvé de larves d'an-
guillules.
L'observation II
met en évidence l'échec de l'alben-
dazole dans cette parasitose.
En ce qui concerne l'éosinophilie sanguine,
i l ressort
des deux observations que l'albendazole n'a aucun effet sur
ce paramètre.
Le pourcentage d'éosinophiles est resté sen-
siblement le même avant et après le traitement.
Au
terme de cette étude portant sur deux cas,
i l se-
rait assez
hâtif de porter un
jugement sur l'efficacité de
cette nouvelle molécule dans l'anguillulose.
Néanmoins le
résultat obtenu dans l'observation
II laisse supposer que
l'activité de l'albendazole dans cette parasitose est in-
suffisante.

41
CON C LUS ION

42
CONCLUSION
Le 5KF 62979
(albendazole),
dérivé
benzimidazolé
synthétisé en 1972,
a f ait l'objet d'études
portant sur
sa pharmacologie,
sa tolérance,
son efficacité dans les
principales helminthiases des anim3ux domestiques.
Chez
l'animal,
i l s'est révélé
très efficace sur la plupart
des nématodoses et cestouoses intestinales,
mais égale-
ment sur les trématodoses
(Fasciola hepatica et Paragoni-
mus kellicotti)
et les parasites tissulaires
(Trichinella
spiralis) •
L'étude de son métabolisme a montré qu'il
passe dans
la bile,
et que son excrétion se
fait
par voie urinaire
et fécale.
Son embryotoxicité a
fait
l'objet de travaux très
approfondis;
i l ressort de ces
travaux que l'albendazole
comme certains dérivés de cette série présente des risques
de tératogénèse.
Notre étude portant sur seize patients
:
douze cas
de clonorchiase,
deux cas de fasciolase et deux cas d'an-
guillulose,
a montré que la tolérance clinique de l'alben-
dazole est satisfaisante,
puisqu'il ne s'est manifesté
qu'un seul caS d'intolérance qui n'a pas nécessité l'arrêt
du traitement.
La tolérance biologique a été
parfaite.
En ce qui concerne les
résultats thérapeutiques,
on
peut dire que l'albendazole n'a pas donné les résultats
escomptés;
ceci semble vrai pour l'anguillulose où les

4)
résultats
en médecine
vétérinaire sont très
brillants.
On
peut donc se demander quel est le modèle expérimental
approprié
permettant d'obtenir de bons
résultats en thé-
rapeutique
humaine.
D'autre
part,
si
l'on
regarde de
pllJS
près les
para-
sitoses associées aux
clonorchiases,
on
remarque qu'il y
a deux cas d'anguillulose dont l'un a
été
favorablement
influencé
par l'albendazole.
Ce malade ayant
reçu la dose
de
B mg/kg
pendant quatre
jours,
on
peut supposer que la
dose de
5 mg/kg
pendant cinq
jours
,
utilisée dans les
anguilluloses est
peut être insuffisante.
L'autre patient
ayant reçu
une cure ~ Mintézol(R) avant le traitement,
l'absence des larves d'anguillules
aux
examens de contr81e
ne peut être formellement
imputée
À l'albendazole.
Comme autres
parasitoses associées,
on
notait des
oeufs d'Heterophyes
heterophyes dans un cas,
et des oeufs
d'ankylostomidés dans deux cas.
L'effet de l'albendazole
sur ces deux
parasitoses semble
favorable
puisque ces oeufs
n'ont
pas été retrouvés lors des
examens de contr81e.
Les résultats médiocres obtenus dans les clonorchia-
ses
paraissent infirmer la forte
élimination du
produit
pr la bile chez l'homme.
Enfin,
les
résultats encourageants obtenus dans les
deux fasciolases demandent à être confirmés
par d'autres
essais thérapeutiques contr81és.

44
Dans les limites de
notre travail,
compte tenu de
l'insuffisance de la médication et compte
tenu de son
action tératogène,
ce médicament
ne nous
paraît pas in-
téressant
pour ~tre retenu dans le traitement des opis-
torchiases.

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