3° CYCLE
D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
N° d'ordre: 2167
THÈSE
PRESENTEE
A
L'UNIVERSITE
DE
BORDEAUX 1
POUR L'OBTENTION DU TITRE DE
DOCTEUR
EN
INCIDENCE RECIPROQUE DES STRUcrURES OCEANIQUES ET
CONTINENTALES SUR L'EVOLUTION DU DOMAINE OUEST AFRICAIN
(GOLFE DE GUINEE ET COTE D'IVOIRE MERIDIONALE).
ANALYSE MORPHOSTRUCTURALE.
Soutenue, le 25 Octobre 1986, devant la Commission d'Examen:
MM. M. VIGNEAUX, Professeur
Président
R. PRUD'HOMME, Professeur
....l
JP. TASTET, Professeur
Examinateurs
R. GRIBC>ULARD, Assistant
.
- 1986-

A mon pèlte. et à. ma. méJte.



NOU4 ~a.yOYL6 de. déc.k<.66ItVt .e 1 hWo.ur.e. de. la :tvr.Jte. daM
u.n UVIte. où. .eu plte.m<.èJtu Ugnu de. c.haqu.e. page. .6e.u.f.u .6ont w'<'b.eu
et dont .eu 3/4 du pagu ont été alVtac.héu. Cu 3/4 C.OItltUponda.nt li
c.e. qu..<. ut c.ac.hé paJt .eu oc.éa.M. lP'<'Vtlte. TERMIERJ.

2
AVANT-PROPOS
Avant d' e.xpo~vr. .lu Jté..6ul.t.a.Z.6 de ce tlta.va"i.i.. , je ü'en..6
à. expJt.Û7!eIL mu Jtemvr.c.iemenù à. :tOt.J.,6 ceux qui, d.iJtectement ou '<'nd-Utec-
:tement, ont co~.ibué à. ~on élaboJta.:tion.
En m'a.cceptant da.n4 ~on .eaboJta.to.iJte, Man4.i~ le
PJton~~~ VIGNEAUX m'a. pvr.miQ de bénén.ic.ivr. de ~on en..6e.ignement.
Je.f.u..( :té..no.igne une pJto6onde gJ:.lLÜtU.de poU/t .la. con6.ia.nce qu'il a.ccoJtde
aux jeu.nu chVtcheLlJt-6 comme mo.i e.t je ~ tltèA honoJté. de .le vo-iA
pJtWdvr. ce jU/tlJ de :thèAe.
Mo~~ .l~ PJto6~~ PRUD'HOMME, o~te ~on ~e.(gnement,
m'a. 6a.U p1L06.iteJt de ~on '<'nuü.ma.ble e.xpé.'(.ience. Su ,'l.e.!71lVLquU ju.d.ic.ie.u..oe,,~
m'ont été '<'nd~peJua.b.lu tou:t au long du déJr.ou.l.ement de ce tlta.VaA...l.
Ma..lgJté ~u iru..e.ü.plu occu.pa.:tio,u"
i l n'a.
mé.na.gé n.( ~on te:np~, n.( .-&a.
peine poU/t m' cUdvr. cLa.r!4 .l' a.ccomp~ement de ce tlta.vaA...l. Qu'il ve.u..(.Ue
.tftouvvr., i...c.i, .le. témo.igna.ge de nu ~.i.ncVte gJta1:A.;tu.de.
Mon..6.i~ GRIBOULARV m'a. 6a.U .le p.eaA..,,~ de b.ien voui.o.iJt
me gu.Â.de-'l. da.n..6 mu bta.vaux.. Je .f.u..( ~t.U.6 gJté d' a.vo.iJt, en dépU de ~e..~
nombJteu..6u obliga.:tioYL6, ~uiv.i pM à. pM mu JtecheJtchu et. cont/t.ibué,
paIL ,.!le.6 C.On..6eiL~ a.v~é..6 e.t une lec.tulr.e a-tte.n.tive de mon l1t:lJU.L.6c.Jta, .i
.la. ~e en 6Mme de ce. mémo.iJte. Qu'..u ~o.{;t; ~U/té de ma. .t'tèA ~.i.ncVte
Jteco~c.e.
Mo~~ le PJto6e-M~ TASTET a. gu.Â.dé mu pJtem.(VV6 pM
en géologi...e. C'~ ..u lJ a. que.lquu année.6 déjà., à. l'Un.(v~
d'Ab.<.djan. Il a. b.ien voulu ex.ami.nClt ce tlta.va.d. Je l'en ,'l.emeJtc.ie
v.ivement.

3
Mo~~ BACCHIANA, Ch~~h~ ~ ESSO, l~e~tion,
exploJta..t.i.on et pJtoduc.:tion) a., gJtcke ~ .6e..ô .6ugge..ôtiol'L6, ~ontlc...i.bué. ~
.e.'amUi.DJr.a.Uon de ~e tJr.a.vail. Je gaJtd~a...i. :toujOuJr...6 en mémo..i.Jte .e.'amb..i.a.n~e
60Jtt .6tJmpa.t:.h..i.que da.n.6 la.quille noU.6 a.v..i.oM eu notJr.e p.lte.m..i.èJte d..i..6~t./..6.6..i.on
au .6ujet de ~e tJr.a.vail. Qu'..i..e. .6oa a-MUlté. de me..ô pJto6oncL..6 Jtem~~..i.emen..t6.
Mon6..i.~ FROIVEFONV, qui. m'a. ..i.n..i.tié. aux te~hn..i.que..ô de
l'a..nal.y.6e moftpho.6br.u.c.:tuJc.ai.e, .6' e.-6t monbc.é. :toujOuJr...6 d..i..6pon..i.ble ~ mon
é.gaJtd. Je le JtenJVtue tJr.è..6 .6..i.n~èJtenJen.t.
Mu JtemelLuemen..t6 vont é.gai.emen.t ~ meA ~oUèguu et cun.i-6
de la.boJta.:tD..i.Jtu l POURTOY V., RATEL JM., ANDRE X., TSIRE J., BETTENCOURT P.,
MIr. et Mme. WASSERMAN). L'amb..i.a.n~e 60ILt .6tJmpa.t/Uque qu'~ ont .6U 6a...i.Jte
JtègnVt CUL .6e..i.n du. la.boJuLto-iJr.e m'a. p./to6ondéme.nt InVLqué..
Je JtemeJtue é.gai.eme.n..t .e.e pvc...~o~el tec.hn..i.que du la.bolLa.i:.o-iJr.e,
en l'o~c.uJtenc.e. MU6Ù!LLlW TROUVA, CHA13AUV, HANAUT pOUlt l~ aA.de te.~hn..i.que.
Que MeUe V.JOST, qui. a. Jté.ai..Wé. a.ve~ bea.u~oup de .6o-Ut, .la.
dac.:f:ylogJta.ph..i.e de :tout ~e t.ex.:t.e, .6oa a.-MUlté.e de ma. plto6onde .'C.e~onn.a...i..ô.6a.n~e.
En6..i.n, tut témo..i.gn.a.ge d' a.rni..:ti.é..6 ~ :toU.6 meA ~, ~oUèguu
et c.ompa.bl..i.otu : J.ABE, I.SAVANE, K.AKA, M.FOFANA, M.TOURE, C.FIANKAN,
FGOSSAN , J .OSSETE, F.1JJEVOU ; .Ü-6 on..t lewc. paJtt dan/.) ~e tJta.vail.

4
INTRODUCTION
GENERALE
INTERET DE L1APPLICATION DE L'ANALYSE MORPHOSTRUCTURALE.
Certes, ces dernières années, de nombreux travaux ont été
consacrés à 110céan atlantique central. Cependant, ces travaux restent
insuAisants car "1es campagnes océanographiques sont très limitées dans
cette partie de 110céan, habituel parent pauvre dans ce genre de recherche
du fait de son éloignement géographique des grands centres de recherches
Européens et Américains".(Masc1e 1976)
Devant ces données ponctuelles et insuffisantes dans un domaine
aussi vaste que le Golfe de Guinée, les différents auteurs sont amenés à
faire des corrélations sur de très grandes distances pour faire le point
sur les données géologiques et structurales régionales.
L1ana1yse morphostructura1e, de par
son support cartographique,
permet dl apprp.hender un espace et non p"as un point ou une secti on comme
11auraient fait d1autres analyses. Cela représente un atout considérable
car les interprétations qui seront rendues concerneront des régions toutes
entières.
Dans 11état actuel des connaissances une telle approche mérite
bien d1être appliquée au Golfe de Guinée.
OBJET ET OBJECTIF DE L1ETUDE.
Le Golfe de Guinée est classé parmi les marges "passives" ou
"stab1es l' parce qu'à 11éche1le humaine, c1est une région sans manifestation
géologique perceptible. Contrairement aux marges "ac tives" qui sont le lieu
de phénomènes géodynamiques internes et instantanés comme le volcanisme, la
séismicité et la déformation de la croute terrestre. Malgré leur nom, les
marges continentales stables restent "vi\\lantes" tout au long de leur histoire,

5
dans la mesure 00 elles subissent d'importantes déformations au cours des
temps géologiques. (BaIllOT 1984)
Ainsi, il est remarquable de const~ter que le Golfe de Guinée
bien que classé parmi les marges passives, présente une structure comoliquée
guidée essentiellement par des grands accidents décrochants,habituellement
appelés failles transformantes. On pourrait citer entre autres les fractures
de Saint-Paul, de la Romanche. du chain, du charcot, etc •..
Ces accidents sont très complexes, comme en témoignent leurs
manifestations externes. En effet, tantôt expressifs dans la morphologie
actuelle des fonds océaniques, tantôt ils se retrouvent complètement engloutis
sous d'épaisses séries sédimentaires.
la poursuite du tracé de ces accidents jusqu'à proximité du
continent d'une part et d'autre part, la conformité de leurs directions avec
certains
dykes du domaine continental (Williams H.R. et Williams R.A. 1977)
laissent supposer une relation entre les accidents décrochants du domaine
océanique et les structures du domaine continental.
Une telle relation; structures continentales / structures
océaniques, aura une incidence certaine sur l'organisation des bassins
sédimentaires côtiers situés à cheval sur chacun de ces deux grands domaines.
Ainsi le compartimentage en blocs aux limites subméridiennes du bassin sédi-
mentaire côtier
ivoirien, et la grande faille des lagunes qui traversent ce
bassin d' Est en Ouest doivent certainement provenir de l'influence des struc-
tures continentales et océaniques.
les séries sédimentaires, en dépit de leur forte puissance,
ont gardé dans la morphologie actuelle la mémoire de mouvements tectoniques
(étirement horizontal de la croute, soulèvement ou affaissement). De même le
socle Précambrien, malgré la forte érosion dont il a été l'objet, a conservé
dans la morphologie résultante, les grands traits structuraux qui l'ont affecté.

&
La souplesse d'adaptation de l'analyse morphostructurale
permettra l'étude séparée de l'un
et l'autre de ces deux domaines continental
et océ~nique. La méthodologie fondée sur la sélection d'un certain nombre
de techniques d'analyse adaptables et adaptées au type d'étude projetée
permettra, de définir sous des aspects différents les caractéristiques
morphologiques de l'objet analysé qui apparaitront sous forme "d'anomalies·'.
Ainsi par rapport au cadre Géologique et structural du GOLFE de GUINEE et
de son arrière pays, des évènements morphostructuraux (identification de
compartiments, individualisation d'axes, discontinuités géomorphologiques, etc ••• )
seront valorisés.
La comparaison de ces évènements morphostructuraux d~finis
dans l'un et l'autre de ces deux domaines, permettra d'ouvrir une nouvelle
perspective dans l'interprétation des relations entre structures océaniques
et structures continentales.
Le présent mémoire se propose donc de définir un cadre morpho-
structurale du Golfe de Guinée et de son arrière pays, et ce,
en se référant
aux théories de l'ouvertut'e de l'océan atlantique et des grandes directions
structurales du domaine continental
et du domaine océanique.
La définition, la description et la discussion des grands
en-
sembles morphostructurauxne doivent pas être un exercice qui doit se limiter
au plan de la recherche fondamentale.En
effet, l'intérêt pratique de cette
démarche, réside dans le fait qu'elle nous permettra de fairp. le point sur
les directions de fractures qui gouvernent l·organisation morphostructurale
dans un domaine local comme le Sud de la Côte d'Ivoire.
La connaissance de ~es fractures est d'autant plus nécessaire
qu'elles conditionnent dans le socle, l'accum~lation des eaux souterraines,
tandis que dans le bassin sédimentaire, elles ont dû probablement guider
la migration et l'accumulation du bitume qui fait l'objet de recherches depuis
plusieurs années.

7
ORGANISATION DE L'ETUDE.
La taille des objets mis en évidence par l'analyse mor-
phostructurale dépend de l'échelle du document analysé. Ainsi sur un
document à petite échelle, ne pourront être perçus que des aspects
généraux, tandis que sur un document à grande échelle, seront abordées
les études de détail. Présentée de la sorte, on pourrait dire que l'échelle
de la carte, joue pour l'analyse morphostructurd le, le rôle que joue la
maille du tamis dans l'analyse granulométrique.
Cet aspect de l'analy~e morphostructurale
a fortement con-
ditionné la démarche adoptée au cours de ce travail. Il nous a permis en
p.ffet, de mener d'abord une étude générale du Golfe de Guinée et de son
arrière pays avant d'aborder l'étude détaillée du sud de la Côte d'Ivoire.
L'ensemble de l'étude a été scindé en trois parties:
* Dans la première partie,
nous donnerons un
aperçu sur le cadre géol~­
gique et structurale du c~aton ouest africain et du Golfe de Guinée. Nous
présenterons également une synthèse sur l'analyse morphostructurale.
Certaines des techniques d'analyse ainsi décrites n'ont pas été utilisées
dans le cadre de cette étude. Mais nous avons tenu à les présenter dans le
seul but de les vulgariser en Côte d'Ivoire.
* La deuxième partie concerne l'étude générale du Golfe de Guinée et de
son arrière pays. Les support.s sont constitués par les cartes de navigation
opérationnelles (O.N.C.)
à l'échelle du 1/1 000 000 pour ce qui concerne
le domaine continental.Et des cartes bathymétriques générales des océans
(GEBCO) également à l'échelle du 1/1 000 000 pour ce qui est du domaine
océanique.
Cette étude générale s'attachera, d'une part à la définition
des grands phénomènes morphostruct.uraux qui apparaitront soit sous forme
d'axes et de discontinuités, soit sous forme de compartiments ayant des
caractères homogènes.

8
Dans le domaine océanique, une attention particulière
sera accordée au suivi des accidents de Saint-Paul et de la Romanche.
Ce, au travers de coupes 'morpho-bathymétriques ll et à la lumière de
documents géophysique (profils sismiques, cartes gravimétriques, magné-
tiques et d'épaisseur de sédiments). Cette double intervention de l'analyse
morphostructurale et delagéophysique tout en permettant la "transparencell
des séries sédimentaires, faciliterd
la perception
de la remontée ou
de l'enfoncement de la côte du socle océanique dû aux failles transfor-
mantes.
Les données morphostructurales recueillies dans chacun des
deux domaines continental et océanique, serviront de base à la compa-
raison des dits domaines.
* La troisième partie présente l'étude détaillée du sud de la Côte d'Ivoire.
Grâce d cette analyse, nous sauront dans quelle mesure les
structures majeuns précédemment définies ont pu influencer un secteur
local comme le sud de la Côte d'Ivoire.
Le support est constttué par des cartes topographiques à
plus grandes échelles 1 / 200 000 et des cartes magnétiques à la même
échelle des régions d'Abidjan, Grand LAHOU, SASSANDRA et SOUBRE.
Le fa1t que le territoire concerné recouvre aussi bien le
bassin sédimentaire côtier que le socle, rend cette étude particulièrement
intéressante. La comparaison des structures du bassin sédimentaire avec
celle du domaine continental d'une part et avec celle du domaine océa~ique
d'autre part, constitue une étape fondamentale dans l'étude de l'incidence
des grandes structures océaniques et continentales sur l'organisation du
bassin sédimentaire.

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~ analyse générale
~ Analyse détaillée
E1g......l : S"ITATIOI GBOGJUPHIQUH DB LA ZOIR IITUDIBB

10
CHAPITRE
.
l
CADRB
GEOGRAPHIQUE.
GEOLOGIQUE
ET
STRUCTURAL
1t CADRE GEOGRAPH1OOE
L'étude présentée dans ce mémoire concerne une vaste
superficie (incluant un domaine continental et un domaine océanique)
qui s'étend du méridien 3° Est au méridien 17° Ouest. Au sud la limite
se fait le long de l'Equateur tandis qu'au Nord, c'est la latitude BON
qui constitue la frontière.(fig. 1).
Dans le domaine continental bon
nombre de pays ont une partie de leur territoire engagée dans cette étude.
Ce sont, de l'Ouest vers l'Est la Sierra Léone, la Guinée, le Libéria,
la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin.
Au niveau de la Côte d'Ivoire, une étude détaillée a été
faite dans un secteur ~irconscrit entre les méridiens 3 et 7 ° Ouest
et les latitudes 5 et 6 ° Nord.(fig. 1).
A part quelques reliefs importants, récp.nsés dans l'Ouest
et le Centre du Ghana (900 m), l'ensemble du domaine étudié s'organise
suivant des reliefs modestes (400 m environ), orientés NNE-SSW à NE-SW.
2. CADRE GEa.OGlQUE :
L.1. DOMAINE CONTINENTAL
La Dorsale de MAN, les provioces panafricaines (zones
mobiles de l'Afrique Centrale et zones mobiles de l'Afrique de l'Ouest)
sont les unités géologiques du socle impliquées dans cette étude.

11
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DORSALE DE MAN
8 Oamaln, K.e"I"'I·Man
o Doml"'. 8Ioule.Mo'l'
LBS GRAIDS El'smœLBS GEOLOGIQUES D11 CRATO. 01JBST !FICArI.
<Bessoles 1977.)

12
A ces unités, il faut ajouter les bassins sédimentaires côtiers d'âge
secondaire et tertiaire.
La répartition spatiale de tout cet ensemble géologique
se fait de façon très inégale. La dorsale de MAN, forme de loin la majorité,
suivie des rrovinces panafricaines dénommées zones mobiles car reprises par
une orogénèse tardive (600 M.A.) qui a eu pour rôle de rajeunir le socle
précambrien. C'est seulement après ces deux entités précitées que viennent
les bassins sédimentaires localisés en général en bordure de continent.(fig.2)
2, l, 1. LA DORSALE DE rv'AN :
Cette unité géologique se retrouve dans les pays suivants
COTE D'IVOIRE, GHANA, GUINEE, LIBERIA, SIERRA LEONE et plus au nord, en
dehors du cadre de l'étude, le BURKINA FASSO et le NIGER (fig.2)
Les particularités géologiques et structurales ont permis
d'y distinguer deux domaines. (J.COGNE - 1967)
2.1.1.1.
LE DOMAINE KENEMA - MAN: l fig.2)
Formé à l'Archéen (3 000 à 2 500 rv1.A.), il est constitué par
les formations libériennes. Les roches les plus fréquemment rencontrées
sont le migmatites et les charnockites qui apparaissent dans les paysages
actuels sous forme de massifs éruptifs. (PAPON 1973). Cet auteur note
également la présence de roches basiques sous forme de volcanisme fissu-
ra1 ou non et enfin des itabirites. A tout cet ensemble, il faut ajouter
les granu1ites.(CAMIL 1984)
• Structure
Cette structure est donnée par les formations de KENEMA
(BESSOLES 1977) et
de Man (CAMIL 1984), qui sont représentatives du domaine.

13
BESSOLE (1977) note en effet que la direction générale des forma-
tions de KENEMA est N-NE, tout comme celle des fractures principales et des
cours d1eau. D1autres fractures sont dirigées W-NW et E-NE, les premières
sont empruntées par les dolérites et les secondes par les Kimber1ites.
Dans ce secteur, les anciens vol cano-sédiments déposés dans des géosyn-
clinaux ont engendré
des métamorphites sous 1leffet de la pression et de
la température.
Dans la reglon de Man, la direction générale des formations est
plutôt NE-SW (CAMIL 1984). Il note par ailleurs le contrôle structural du
réseau hydrographique qui a tendance à slorienter suivant les directions
tectoniques(N-S à N NW-SSE) à 11 image de llaccident du Sassandra qui guide
le fleuve du même nom.
A MAN comme à KENEMA, des structures synformes et antiformes
ont été observées. La géologie de ces régions est rendue difficile par
1lexistence de déformations superposées (CAMIL 1984).
2.1.;.2. LE VOMAINE BAOULE - MOSSI:
Le domaine BAOULE - MOSSI est le lieu de prédilection des
formations BIRRIMIENNES. Ces formations ont subi 11 effet de la tectonique
Eburnéenne dont 11âge slétend de 2 500 à 1 550 M.A •• La phase paroxisma1e
ayant été atteinte entre 1 800 et 2 000 M.A.(Bonhomme 1962) dans un niveau
métamorphique épizona1.
Sur le plan lithologique, le BIRRIMIEN se présente comme un
ensemble de roches d10rigine volcanique, subvo1canique et sédimentaire,
mises en place ou déposées au sein de nombreux sillons ou bassins intra-
cratoniques (ARNaUD 1961).
Suivant la profondeur de ces sillons, trois unités se distinguent
dans le Birrimien (A.PAPON 1973).

14
a. J unft.é de type 1 :
Elle correspond à des fosses plus ou moins profondes et
étroites.qui se rencontrent dans le sud et le centre du domaine BAOULE
MOSSI. La caractéristique de cette unité est la fréquence de granite
synorogénique, des granites à deux micas syncinématiques et les formations
de type flyschoide. Les diabases et les microgabbros s'y rencontrent
également.
bJ unft.é de type II :
Elle représente des bassins de forme plus étalée et se
retrouve dans le Nord-Ouest, le Nord et le Sud-Est du domaine BAOULE-MOSSI.
Les séries vol cano-sédimentaires de cette unité ne comprennent pas (ou peu)
de roches volcaniques vertes basiques à caractère ophiolitique. Les
formations sédimentaires présentent quant à elles des caractères subcontinen-
taux.
c J unft.é de type .i..ntettméd.<.ahte
Ces unités se rapprochent à la fois des unités de type l par
le développement des diabases et des microgabbros stratiformes et des
unités de type II par une structure et une lithologie évoquant plus un
bassin de faible profondeur qu'une fosse.
• Structure
Les études tectoniques, microtectoniques, structurales et
photogéologiques s'accordent pour définir deux sortes de tectonique dans
le birrimien:
une tectonique cassante et une tectonique souple.
Ainsi, dans les unités de type l, est définie une tectonique
cassante anté -Eburnéenne en "touche de pi ano" (JOUJOU 1970) entraînant
une dislocation en Horst et en Grabben du sustratum libérien qui a permis
le dépôt du birrimien dans les fosses ainsi créées. L'orogénèse Eburnéenne
a affecté plus tard ces formations birrimiennes en les plissant suivant les
endroits conformément aux directions NS, NNE.NE - SSW-SW, NE-SW.

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b) la chai ne des Dabcmeyides
Fig,3 : CADU GEOLOOIQUB ET STiUCTUULX DUESf AFRICAIN

18
Ces directions sont aussi celles des foliations et schisto-
sité relevées.
Quant aux fractures, outre ces directions précitées, il existe
également des directions E-W et NW-SE (BESSOLES, 1977). Si généralement
les directions E-W sont rattachées à des cassures post-Eburnéennes, ce
n'est pas le cas des failles
NW-SE qui sont présentées comme anté-
Eburnéennes.
Sur le plan tectonique, les unités de type 1 ne sont guère
différentes des unités de type II, toutes les directions signalées dans
les unités de type 1 se retrouvent dans les unités de type II sauf les
directions WNW-ESE que BEAUFILS (1971) explique par des phases de distention
dans les types II. D.SOULE et DE LAFONT (1954) en Côte d'Ivoire et N.R.
JUNNER (1935) au Ghana, notent que l'un et 1lautre de ces deux pays, les
directions mentionnées précédemment existent bel et bien.
2,1,2, LES ZONES MOBILES
Ce sont les zones du craton africain qui ont été rajeunies par
une orogénèse tardive (orogénèse panafricaine pour la majorité des cas).
Le terme d'orogénèse panafricaine a été employé pour la première fois par
KENNEDY (1964-65)) pour désigner une large ceinture de roches métamorphiques
entourant les cratons individualisés sur le continent Africain: craton
ouest Africain, craton du Congo et craton du Kalahari.
Le craton Ouest-Africain qui est concerné par cette étude est
limité à 1lEst par une partie de la chaîne des Mauritanides appelée les
Rokel1ides (ALLEN 1969), et à l'Ouest par la chaîne des Dahoméyides.(fig.3)
Z.1.2.1. LA CHAINE VES VAHOMEYVES (fig.3 b)
Cette chaîne est connue dans plusieurs pays
GHANA, TOGO,
BENIN, NIGERIA, NIGER (J.SOUGY 1970).
On y distingue de 110uest vers 1lEst les formations du BUEM, de
1'ATACORA et de la plaine du BENIN.

17
Tout cet ensemble est charrié vers l'Ouest.
d) LE BUEM
Il présente une topographie très contrastée formée d'une
succession de collines et de plaines. Cette répartition spatiale des
reliefs coïncide aussi avec celle de la lithologie car si aux collines
correspondent des quartzites. les plaines par contre, correspondent à
un matériel enrichi en argile (schiste). Deux phases de plissement
caractérisent cet ensemble du BUEM.
b) L'ATACORA
Cet ensemble compris entre le BUEM et la plaine du BENIN
est le siège d'un po1ymétamorphisme qui a engendré plusieurs familles
de plis. On note ainsi des plis isoclinaux de taille centimétrique,
déversés vers l'Ouest, des plis couchés de plus grands rayons de courbure
avec une schistosité de fracture et enfin des plis à plans axiaux verticaux.
c) LA PLAINE VU BENIN
GRANT (1970) fut le premier à interpréter la plaine d'ACCRA
comme un socle réactivé par l'orogénèse panafricaine. On y rencontre
essentiellement des Gneiss, des quartzites ainsi que des granites pana-
fricains.
Pour certains auteurs, l'influence de l'orogénèse panafricaine
n'est que très faible sur le bassin du BENIN. Dans cette hypothèse, l'ensem-
ble des phénomènes géologiques se seraient produits avant le Panafricain.
Structure de la chaîne
L'ensemble de la chaîne des Dahomeyides est déversé et charrié
en direction de l'Ouest. Ainsi, en coupe, on constate que la plaine du
BENIN chevauche 11Atacora qui iui-même chevauche le Buem qui est enfin
porté en charriage par le bassin des Voltas.

18
2.1.2.2. LES MAURITANIVES
Les Mauritanides constituent la zone mobile qui limite à
l'Ouest le craton Ouest Africain. Son extension couvre la zone allant
du Sud du LIBERIA au MAROC, soit près de 2 000 kms.
La structure d'ensemble correspond à un ensemble déversé
en direction de l lavant pays (le craton Ouest Africain). Sur le plan
sédimentaire on distingue deux secteurs : un avant-pays et la chaine
proprement dite.
* Au niveau de l lavant-pays, on distingue:
- une formation inférieure composée de calcaire,
- une formation moyenne faiblement discordante sur la précédente et
formée de tillites, calcaire à baritine et des pellites,
- une formation supérieure discordante sur les séries moyennes et
comportant des séries glaciaires.
* La chaine proprement· dite
On y distingue des matériaux fortement métamorphisés et qui constituent
des nappes de charriage. L'essentiel des roches est composé de roches
vertes et quartzites ferrugineux.
Les âges orogéniques deviennent de plus en pius récents vers
le Nord. Plus on s'approche de l'axe de la chaîne et plus la tectonique
tangentielle se fait sentir.
La partie de la chaîne des Mauritanides qui se retrouve dans
notre zone d'Etude (SIERRA LEONE - LIBERIA) est connue sous le nom de
chaîne des Rokelides (ALLEN 1968). L'identification de cette chaîne des
Rokelides est basée sur les âges radiométriques. Les directions S-SE des
plis et les anomalies magnétiques y sont obliques par rapport aux structures
du craton ouest africain. Le nom de Rokelides vient de la formation dénommée
"Rokel River Group" (DIXEY 1920, ALLEN 1968) qui est un ensemble d'argiles,
microgrès, grès turbiditique faiblement métamorphisé et àes laves pyroclas-
tiques au sommet.

19
2,1,3, LES BASSINS SEDIMENTAIRES
Ils se retrouvent tous plaqués sur le rebord des continents.
Leur histoire est pour cela même intimement liée à l 'ouverture de
l 'Océan Atlantique. Cette origine commune leur confère aussi une simi-
litude au niveau des directions tectoniques qui les affectent.
* Au niveau du LIBERIA, grâce à des études magnétiques et gravimétriques,
BEHRENDT et WOTORSON (1970) ont signalé l'installation des bassins sédi-
mentaires dans des grabbens délimités 'par un double réseau de failles
N-S et E-W. CORTOSINI et MINNER (1972) indiquent
un prolongement
pro-
bable de ces réseaux de faille sur le plateau libérien.
Les séries sédimentaires rencontrées débutent probablement
au dévonien avec du grès qu·on peut rapprocher de ceux des séries de
SEKONDI- TAKORADI au GHANA (CROW 1952).
L'ensemble des séries sédimentaires est traversé par des dykes
d'âge jurassique inférieur (GROMME et DALRYMPHE 1972) d'orientation NNW-SSE.
.
,
Cette direction est perpendiculaire aux plis isoclinaux et aux failles
affectant les terrains métamorphiques de la province Eburnéenne (BEHRENDT
et WOTORSON, 1970).
* En Côte d'Ivoire, le bassin sédimentaire qui ne représente qu'une étroite
frange côtière est traversé par un important accident de direction E-W. Cet
accident dénommé "faille des Lagunes" comporte un rejet tel qu'au Nord
on ne connaît qu'une faible épaisseur de sédiment; tandis qu'au Sud, une
forte épaisseur de sédiment (5 000 mètres) est reconnue (SPENGLER et DELTEIL
1966) •
L'histoire de ce bassin sédimentaire débute par des dépôts
détritiques d'âge imprécis (jurassique supérieur ou crétacé inférieur) et
se termine par le continèntal terminal (mio-pliocène) qui porte une faible
épaisseur de dépôt~quaternair~ A l'instar de presque tous les autres
bassins côtiers Ouest-africains, celui de la Côte d'Ivoire se caractérise p~Y

20
l'absence de 1'oligocène (SIMON 1984). Les auteurs expliquent ce
hiatus opéré dans la sédimentation par le soulèvement général des
côtes africaines à la fin de l'éocène.
En dehors de la direction E-W mentionnée précédemment,
d'autres directions ont été relevées. Ce sont notamment les directions NNW-
SSE, NE-SW et N-S
(TASTET 1979.)
A l'Est du bassin de Côte d'Ivoire, on rencontre sur la
frange littorale du GHANA, une série de bassins sédimentaires paléo-
zoTque et mésozoTque. Les épaisseurs des séries dans ces bassins sont
très variables du fait de l'existence d'un système complexe de Horts et
de Grabens qui selon CUDJOE et KHAN (1972) sont responsables de la struc-
ture du plateau continental qui est marqué par deux directions princi-
pales E-W et NNE-SSW.
A partir de forageï(HAN-, '1970"7
DJOE et KHAN, 1972) et
;>-
~
/
d'affleurement (CROW 1952 , GU >'ri960~fg.,oire des bassins Sud-Ghanéens
a été élucidée. On sait en ef ..~ i~ c~ travaux que les dépôts
les plus anciens datent de l'a'l1o:',aptien ou drf évonien. Seule une faible
'.\\
-:
'"
~
épaisseur de sédiment a été obs ~v~e'
0\\1; '0 cène suite au soulèvement
'St,.
el'
général des côtes africaines.
'ç;nell'
Il y a un prolongement de ces différents bassins sur le plateau
continental dont la structure, selon KHAN (1970) est dirigée par deux
directions NNE-SSW et N-S.
Une des particularités du plateau continental ghanéen est
l'existence
de bassins sédimentaires suspendus (DELTEIL et AL. 1974)
limités par une série de horst et grabben faisant presque affleurer le
substratum.
* Les bassins sédimentaires côtiers du TOGO et du BENIN n'échappent pas
aux caractéristiques générales soulignées pour les autres bassins.

21
Ainsi SLANSKY (1962) montre que la stratigraphie des bassins sédimen-
taires de cette zone est composée d'un complexe de base continental
allant de l'albien au campanien. Le maximum de la première transgression
qui s'observe au paléocène est suivi d'une régression qui atteint son
paroxisme à la fin de l'oligocène.
La série, tout comme dans tous les autres bassins côtiers
se termine par un continental terminal recouvert par des formations
quaterna ires.
Deux failles parallèles orientées NNE-SSW affectent les
dépôts antérieurs au continental terminal.
(HAZZARD et AL. 1971) montrent également que les ba~sins
du TOGO et du BENIN se prolongent sur le plateau continental.
2.2. DOMAINE OCEANIQUE ;
2.2.1. DONNEES BATHYttETRIQUES ANTERIEURES.
ARENS et AL (1971), ROBB et AL. (1973), DELTEIL et AL.
(1974) ont successivement établi des cartes bathymétriques du Golfe de Guinée.
La carte de ROBB et AL (1973) qui est de loin la plus
détaillée concerne la marge du LIBERIA. Elle montre que les secteurs
Nord-Ouest et Sud-Est de cette marge sont découpés par de nombreux
canyons contrairement au secteur central entre 10 et 11° de lo~gitude
Ouest qui présente une morphologie plus douce.
Le~ directions de ces canyons (WSW-ENE) observées dans
le Sud-Est sont aussi celles de la pente continentale le long de la
longitude 9° Wet entre les longitudes 7 et 8° W(Mascle 1976).
La longueur maximum du plateau (45 KMS) ne s'observe
que dans le Sud de GREEN VILLE (le long de la longitude 9° W) (fig.4)

22
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C7
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Fig.! : BA'!HtJlBT1U! GnBRAl..8 DU
<Delteil et
GOLFE DB GUlIEB
al 1914 )

Au large de la Côte dlIvoire, les descriptions bathymétriques
proviennent d1une part de la carte de MARTIN (1973) qui se limite au
plateau continental et d1autre part de la carte de DELTEIL et AL (1974)
qui couvre toute la marge.(fig.4)
De ces deux cartes, il ressort que le plateau continental
ivoirien est très réduit; sa largeur maximale ne dépasse pas 35 KMS et
la rupture de pente ~e situe aux environs de 120 mètres.
Plusieurs canyons entaillent ce plateau. Le plus important
d1entre eux, dénommé le Canyon du Trou sans Fond (au large d'Abidjan)
permet de séparer ce plateau en deux secteurs (J.MASCLE 1976).
- le secteur Ouest se caractérise par des courants vigoureux portant à
l'ouest qui jouent un rôle important aussi bien dans la distribution des
sédiments terrigènes (LE MASSON et REBERT, 1973) que dans la conservation
de nombreux affleurements rocheux attribués au socle africain (MARTIN ~973).
- le secteur Est du Trou sans Fond est quant à lui caractérisé par des
bancs gréso-calcaires, que MARTIN (1973) interprète comme des grès de
plage.
L'examen de la carte bathymétrique de DELTEIL et AL.1974
ifig.4) permet d~tendre la distinction en deux secteurs opérée
sur le
plateau à l'ensemble de la Marge Ivoirienne (J.MASCLE 1976).
- A llEst dlAbidjan le plateau entaillé de nombreux canyons présente
une pente très forte et slincline en direction du Sud-Ouest. Il est
limité au Sud par un promontoire: la RIDE de Côte dlIvoire - GHANA
(ARENS et Al. 1971).
- A 110uest, la pente continentale, beaucoup plus forte, permet un
passage rapide au glacis continental.

24
a) configuration de la pangée 11 ya 200 li. A
(Le Pichon et Huchon 1984)
b) configuration des continents actuels
Fige5 :IL10STRATIOI DB LA THEO!I! DU IOBILISIB

2.2,2. CADRE STRUCTURAL
2.2.2.1. RAPPEL DE LA DERIVE DES CONTINENTS
Pour comprendre la présence de grandes zones de fractures
qui affectent les zones océaniques, et plus précisément le Golfe de
Guinée qui fait l'objet de cette étude, il faudrait se référer à l'His-
toire de l'ouverture de l'Océan Atlantique tout entier.
A ce propos, X.LE PICHON (1984) notnit que la révolution
qu'ont connu les sciences de la terre entre 1960 et 1968 se traduit
également par le passage du Fixisme au Mobi1isme. Alors qU'avec le
Fixisme, on admettait implicitement que deux portions du globe maintenant
adjacentes l'avaient toujours été dans le passé géologique, l'existence
de déplacements relatifs de milliers de kilomètres à la surface de la terre
fonde le mobi1isme. En effet, comme le montre la comparaison des figures
5 a et 5 b, la configuration de la terre a changp de manière radicale
entre le TRIAS, il Y a 200 MA
et l'Actuel. (LE PICHON 1984).
Selon la théorie du mobi1isme, la croute océanique se créé
perpétuellement le long de la Dorsale. Le matériel basaltique frais ainsi
émis se soude aux plaques formant le p1ancner océanique ruis se déplace
alors comme un tapis roulant allant de 1 à 20 ems/an et va disparaitre
au niveau des fossés de subduction.
Si ce mouvement des plaques océaniques entraine les
continents (comme c'est le cas dans l'Atlantique), on parle-de dérive
des continents.
2.2.2.2. ORIGINE DES ZONES DE FRACTURE
Au cours du déplacement des plaques océaniques, plusieurs
décrochements se produisent
en décalant la crête médio- océanique sur des
dizaines voire des centaines de kilomètres.

2&
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~r.c~Yre oc • •nAque. ~n~ • • • • • Al . . . . de.
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l·.x~r__ ~~. d .
l " y n
d . _
.eoM_"~. p.u~ . u• • ~
."~r.lner une
~OMpr• • • ~"
d_ plaque.
Ffi· 6 : LB roIC1IODBXBIT DES FAILLBS TR.USFORJU.llBS El LA GEIESB
DES RBLIE'FS SOUS-lURIIS <FrllDcheteau et al 1980 )

27
Ces grands décrochements existent dans tous les océans.
Ils jouent un grand rôle dans les réajustements massifs qui affectent
les bassins océaniques (BONATTI et CROW 1984).
En fait la signification géologique de ces accidents est
restée incomprise jusqu'en 1965, date à laquelle TUZO WILSON de l'Univer-
sité de TORONTO fit appel au concept des failles transformantes pour
expliquer les structures liées à l'expansion des fonds océaniques. Pour
cet nuteur, le long d'un décrochement entre deux segments de dorsale,
les blocs d~ croute glissent au contact l'un de l'autre mais dans des
directions opposées. Et c'est ~ette zone de coulissage et de déchirement
qu'il a appelé "failles transformantes".
Des recherches ultérieures ont montré que la théorie de
T.WILSON est certes juste, mais trop limitée.
Car il a été· démontré que le tracé des fosses et des
dorsales qui caractérisent les failles transformantes importantes se
continuent même
à l'extérieur de la zone de décrochement, le long de
son prolongement sur le bassin océanique. C'est le cas des fractures de
la ROMANCHE, de SAINT-PAUL, de GUINEE, de CHARCOT, et du CHAIN, pour ne
citer que celles qui affectent le Golfe de Guinée.
Ailleurs dans le monde, on pourrait citer les fractures
des MALOUINES, d'ATLAS, de GIBBS 2tC •.• qui présentent les mêmes caractères.
2.2.2.3. GENESE DES HAUTS FONVS ET VES FOSSES
FRANCHETEAU et Al. 1980 ont recensé une série d'hypothèses
qui semblent apporter des éléments de réponse à cette question.
Ces hypothèses illustrées (fig.6)
se réfèrent toutes
à des contraintes issues de frottement des plaques l'une contre l'àutre
pour expliquer les tooographies sous-marines le long des failles transfor-
mantes.

28
GRANDE FAIW TRANSFORMANTE
DIRECTION OU
<
')
MOUVEMENT RELATIF Des PLAQUES
_____
~, ~
l'ETITE FAIW TRANSFORMANTE
1
_
a:;E ~~~ME /I\\«}~~;-- LAVES EN COUS~IN
-
-
~ V SOMMET OU DOME
1.-'
(
')
~"_LAVES EN DRAPERIE
~I ~~
~RUPTlVE~
FISSURES
BASE OU DOME
,f:~"'- ET FAII.I.ES
''-.....
I~ \\ l ~,
GRANDE FAIW TRANSFORMANTE
E1g,..!: RELATIOI FAILLE TR.USFORXAn'R ET TOPOGRJ.PHIB SOUS DRIU
(PR.UCBBTEAU et al 1980 )

29
O'
+
0"--..'--_----'
Si
s'
0'
SI
01
E1g....ll : PROLOIGDDT DRS ZOIRS DB FRACTUU DUS LB GOLFE DB GO'Illili.
(XASCLB et SIBUBT 1974 LB PICHOI et BAYES 1971 )

3D
60·
E1.g.jl.
LES Pi 1ICI PALES ZOBES DB FRACTlTiB DB L' OCBAI ATLAn l QUE.
<JUSCLB 1976>
Les triangles indiquent l'axe de la dorsale médic-océanique.
Les hachures indiquent les secteurs de Darge contrôlés par
les fractures océaniques.

31
D'autres explications ayant recours à des cellules
d'accrétion ont été avancées notamment par J.FRANCHETEAU et AL 1980
pour justifier ,la présence des topographies sous-marines dans les zones
traversées par des failles transformantes.
Pour cet auteur,entre les failles transformantes se crééraient
des dômes issus de fonctionnement d'une cellule d'accrétion. Les sommets
des dômes, centrés entre les failles transformantes induisent des hauts
fonds dont l'ampleur de la dénivellation diminue en direction des failles
transformantes pour constituer enfin des zones profondes. (fig.7).
2.2.2.4. LES VIFFERENTES FRACTURES RECENSEES VANS LE GOLFE VE GUINEE
C'est à la faveur de quelques rares missions océano-
graphiques effectuées dans l'Atlantique Sud que les fractures affectant le
Golfe de Guinée ont été décelées et décrites. Les prolongements .de ces
fractures, quoique souvent contreversé, ont été schématisé à travers tout
l'Océan Atlantique,des Côtes 8résiliennes jusqu'aux Côtes Africaines.
(MASCLE et SIBU.ET 1974 - LE PICHON et HAYES 1971 - et enfin SYKES 1967).
(cf. fig. 8 et 9).
Malgré un mode de mise en place identique, la morphologie
résultante des différentes fractures a évolué de manières différentes. Et
ce, probablement en fonction des courants de fond (contourite, turbidites),
du taux de sédimentation, du taux de subsidence
des mouvements relatifs
des plaques en contact. En définitive, ces fractures semblent évoluer
en fonction des particularités qui leur sont propres.
C'est pour cette raison que leur suivi devient délicat
surtout à partir d'informations ponctuelles que constituent les coupes
sismiques.
Pour mieux apprécier l'aoport de l'analyse morphostructurale
à la connaissance d'un domaine aussi contrasté, il est nécessaire de faire
le point sur l'état de connaissance actuel sur les différentes fractures.

32
N
s
- 4
-
5
-8
30 km
Fli' 10 : PROFIL DB SISXIQUB JmFL:HXIOI' A TRVHllS LA RODIeBB:
<Profil Atlantis II. V,H.O,I,) Xascle 1976.

33
a) la
fracture de St-Paul
Cette importante faille transformante doit son
nom au groupe des douze ilôts de St Pierre et de St Paul situé au centre
de llAtlantique Equatorial par 00056'N et 29°22'Ouest).
- A llouest de la dorsale médio-océanique, au niveau du bassin de Guyane,
le tracé de la fracture est entièrement enfoui sous les sédiments apportés
par l'Amazone. La limite d1indiviuualisation de la crête topographique
traduisant cette fracture se situe dans les environs du méridien 35 °Ouest
(HAYES et EWING 1970).
- A l'Est de la dorsale, son prolongement vers notre
zone d1étude se fait
suivant un ensemble topographique très complexe. Avec notamment une fosse
d'une trentaine de kilomètres de large, limitée au Sud par une crête de
faible ampleur.
En direction du LIBERIA, son prolongement se fait d1abord
sous forme d1un axe unique enfoui sous des sédiments, LE PICHON et HAYES -
(1971) avant d1être plus complexe aux abords du continent.
b) La fracture de la Romanche
La ROMANCHE est le nom que portait le navire FRANCAIS qui
a mesuré en 1883, par 00°11' Sud et 18° 15' Ouest une sonde de 7.370 mètres.
La fracture a été baptisée de ce nom par HEEZEN et AI (1964).
Dans sa portion active, la Romanche est morphologiquement
très complexe. Une coupe orientée Nord-Sud présente d1abord une crête s~liv;e
d1une ~laine abysale de dimension réduite, puis une fosse (la Fosse de la
Romanche proprement dite) et enfin une crête au Sud de dimension plus réduite
que celui du Nord. (fig.10).
- A 110uest de la Ride médio-océanique, le prolongement de la Romanche se
traduit dans la topographie par une importante crête faisant face vers le Sud.
(HAYES et EWING 1970). COCHRAN (1973) Puis BERTHOrS ,et FROIDEFOND (1978) - Fig.Li.a,




lBW-
23° -
~
,)
24\\Y- 3000
5000
8000
1-5
2°5
< - - - - - - - - - - - - - -
---440Km
~
Fig.11A : EIPRESSIO. AORPBOLOGIQUB DE LA ROIAICBfi A L'OUEST DE LA
RIDB IHDIo-OCBAIIQUH. (BBRTBOIS et FROIDBFOID 1918.)

A
c
o
E
F
_3000m
_ 4000m
_~OOOm
t:
_.6000m
_7000m
_7680m
I~--
35 km environ
Fig. !lb : i BLOC DIAGlWOOi DU Y1UiSAIT lORD DB LA ROXAICHB.
(BKRTBOIS et FROIDHFOID 1978 )
La cODplexité morphologique est traduite.par la succession de
chaînons et de raplats:A.B.C.D.B.F .• A=284 0_. B=7680•.

38
Entre 34° et 36° de longitude Ouest, la fracture masquée sous les sédiments
de l'Amazone n'est détectée que par des anomalies gravimétriques (COCHRAN
1973). Pour le PICHON et HAYES (1971) cette fracture se poursuit jusqu'au
nivpau de la Ride Brésilienne.
- A l'Est de la Ride médio-océanique, le prolongement de la Romanche à
travers le Golfe de Guinée a été étudié grâce à des études magnétiques
et des coupes sismiques (FAIL 1970, ARENS 1971, MASCLE 1976). De ces études
il ressort que la Romanche, tout au long de son parcours à travers le Golfe
de Guinée se manifeste soit sous forme d'une double crête, soit sous forme
d'une crête unique. Ces crêtes présentent deux aspects, soit enfouis sous
les sédiments, soit bien marqués dars la tooographie comme le montre le
bloc diagramme (f;g.11b),
publié par L.BERTHOIS et J.M. FROIDEFOND (1978).
Si jusqu'au large de la Côte d'Ivoire, les auteurs sont
unanimes sur le tracé de la Romanche, ce n'est plus le cas, à partir du
GHANA.
Dans cette 7.one les auteurs ne s'accordent pas sur la
poursuite de la Romanche. Ainsi pour FAIL (1970) l~ rebord Nord de la fosse
de la BENOUE serait une manifestation de cette fracture. ARENS et AL (1971)
pensent par contre, que la faille d'ACCRA constiturffit la partie terminale
de cette fracture. Enfin, un troisième groupe d'auteur, dont LE PICHON et AL
(1971), FFRANCHETEAU et LE PICHON (1971), MASCLE et SIBUET (1974), mettent
la Romanche en relation avec la genèse des différents bassins côtiers.
Parmi ce groupe, certains comme BURK~K.(1969) font remonter la fracture
à l'Ouest du bassin de la Côte d'Ivoire. Tandis que les autres la font
remonter plut ôt. à l'Ouest du Bassin TOGO - BENIN.
c) Fracture du Chain
-----------------
Nous ne DOUS étendrons pas sur cette fracture, pas plus que
sur la fracture de CHARCOT pour la bonne raison que ces deux fractures ne
se trouvent pas dans notre zone d'étude.

37
Nous dirons tout simplement à propos de la fracture du
CHAIN qu'elle se situe au Sud de la Romanche.çf.fig.9)
• Dans sa partie
active entre 13° et 16° Ouest, elle est caractérisée par la présence d'une
d~pression topographique d'une largeur moyenne de 30 kms, limitée au Nord
et au Sud par un escarpement.
HEEZEN et AL (1964 a) tracent son prolongement jusqu'à la
longitude 9° Oue~t et supposent son extension jusqu'à 1° Ouest.
Son prolongement occidental en direction du ~RESIL peut
s'observer dans la topographie jusqu'~ 29° W. Au-delà, c'est grâce à des
arguments magnétiques (COCHRAN 1973) qu'on la détecte.
Son prolongement oriental du côté africain a été suivi
par la sismique jusqu'à proximité du delta du NIGER.
d) La fracture du Charcot
De toutes les fractures citées précédemment, c'est celle
qui induit le plus faible décalage de la dorsale médio-océanique. (HEEZEN
1964 a) puis SYKES (1967). Ces auteurs ont proposé un suivi de la fracture
entre 25° Wet 10° W.
Plus tard, d'autres auteurs, à l'aide d'arguments bathy-
mé~riques, magnétiques, et sismiques ont pu suivre la fracture jusqu'à
la marge du delta du NIGER.
Le fait que cet accident n'affecte que les anciens
sédiments à fait dire à des auteurs, dont MASCLE J. 1976, que cet
accident est probablement'un élément ancien de la struture du Golfe de
Guinée.

38
.
CHAPITRB
I I
OBJ.BT
BT
METHODB
DB
L·ANALYSB
MORPHOSTRUCTURALB.
1, OBJET DE L'ANftLYSE
Historiquement et très schématiquement, la géomorphologie
a été abordée d'abord par les géographes et ensuite par les hydrauliciens.
L'objet de leurs études a été pour les uns la description
des reliefs, l'étude des altérations des surfaces et l'analyse des versants.
Et pour les autres, l'études des mécanismes physiques qui com~andent le
développement des réseaux de drainage et les lois éventuelles qui pouvaient
régir
leur répartition (HORTON 1945 - STRAHLER 1968)
Pour chac~ne de ces deux catégories de chercheurs, le
contrôle géologique était re1ègué au second plan. Pourtant il est difficile
de nier qu'il existe des corrélations très nettes entre des types des
structures particulières, entre des densités de drainage et des conditions
lithologiques, entre telle ou telle particularité des réseaux
et telle ou
telle caractéristique de la structure géologique.
La géomorphologie vue sous l'angle géologique va tenter
naturellement d'expliquer les phénomènes en tenant compte du contexte
géologique.
C'est ainsi que l'analyse morphostructura1e va faire
appel, soit à la lithologie, soit à la tectoniquepour expliquer telle
ou telle forme qui apparaît à la surface du globe. Pour cela, plusieurs
techniques d'analyse sont utilisées.
Ces techniques qui ont été appliquées avec succès dans le
domaine continental, ont été étendue au domaine marin depuis les travaux de
PRUD'HOMME.R. 1970, 1972). Pour cet auteur, l'extension des techniques
d'étude au domaine marin ne peut se faire que si lion accepte au départ
quatre Ilà priori" qu'il avait défini comme suit :
Il 1°) les surfaces terrestres et sous-marines sont représentées sur les
cartes à petite échelle avec un degré comparable d'optimisation.

39
METHODOLOGI E
Profondeur d'investigation
Réseaux d'entailles
Reliefs et surfaces
Phénomène analysé
Densité
Vigueur
Erosion
Terrains superficiel s
DENSITE ET PENTES
Lithologie
Profils en long
Pentes
Terrains
.
._._-_._._._._.-._._._._.-.-._._._.-._..
Structure
Directions
Di rection s
de
, Failles
CARACTERES GRAPHIQUES
1D;.d....
subsurface
Anomalies
Anomalies
'Joints
Obstacles
Symétries
_._.- _._.
. ~ . _ . _ . _ . _ . _ . _ . _ . _ . _ . _ . _ . _ . _ . _ . _ .
( Grands accidents
,1
Terrains
Caractères mesurabl es
tectoniques et
très
de la hiérarchie des
1Tectonique
profonds
réseaux
profonde
rig.12 :XBTHODOLOGIX
<IAUDI. et PRUn' BOlDΠ19'71)

40
2°) les réseaux des vallées actives ou mortes et les réseaux d'entailles
sous-marines sont des phénomènes de nature semblable et donc justiciables
des mêmes méthodes d'analyse.
3°) la structure tectonique lithologique, en un mot, le cadre géologique
joue un rôle primordial dans la détermination des éléments de surface du
sol.
4°) il n'y a pas proportionalité, ni rapport prévisible entre l'importance
de l'effet sur la topographie et la valeur de lacause géologique. Pas plus
qu'il n'y a pas correspondance obligatoire dans la localisation ll •
(PRUD'HOMME 1972).
2. t'ETHODE DE L'ANALYSE t1JRPHOSTRUCl1JRALE
Dès lors que ces postulats énoncés précédemment sont admis,
on peut s'attendre à des résultats intéressants en suivant toutefois une
méthodologie bien précise. (figurée sur le tableau, fig.12).
De ce tableau, on retient que les méthodes d'analyse diffèrent
suivant qu'on s'adresse à l'un ou l'autre des deux grands ensembles d'objets,
que constituent les reliefs et les vallées.
2. 1. ANALYSE DES REL1EFS
Les techniques utilisées pour analyser cet élément de
surface sont :
- élaboration des surfaces théoriques et des surfaces enveloppes.
-"étude de la répartition des caractères de rugosité ou de vigueur du relief.
- étude des dénivelées maximales et des variations de pente.
2.1.1. * SURFACE THEORIQUE
C'est une surface idéale, de laquelle devrait provenir la
surface complexe que l'on analyse et qui représente la réalité.

41
Cette surface s'obtient par lissage de deux courbes continues
et représentatives sur toute la surface analysée. Généralement on choisit
le trait de côte comme ligne de base.
Entre deux courbes extrêmes, on trace des courbes intermédiaires
équidistantes. (fig.13).
.~_ _ 1 i . e - -
_
co~.
- - cou .. _ .
~"".o.. s.qu_
~i.Gi..-
~."~_ ."~
0
.~
100
. . ~ . . . . .
~Cou"D• •
~opo~
p""s.qu. . ou b.~""V"
tors.qu...
-
Fil·13 : PRIICIPR D' ELABORATIOI DES SlJRFACBS REGIOIALES
La comparaison de cette surface théorique avec la surface réelle
(carte topographique ou carte bathymétrique) permet de définir des zones
d'anomalies.
Le~ anomalies seront dites positives ou négatives suivant que
la différence entre les courbes de la surface réelle et
celle de la surface
théorique au point où elles se rencontrent donnent des valeurs positives ou
négatives.
Les anomalies sont mises en relation soit avec la tectonique, soit
avec les phénomènes d'érosion / accumulation, ou encore avec la lithologie.
( GRIBOULARD 1982).

42
Lorsque la surface à analyser e5t'trè~ ~omp1exe, on procède par
étapes successives. Ainsi pourront être contruites dans 11 0rdre une premlere
surface très simple issue du lissage de deux courbes extrèmes près des
surfaces de plus en plus complexes.
Cette surface est appelée surface régionale dlordre 1.
En tenant compte des contours des anomalies d'ordre 1, il
est possible de construire une surface théorique dlordre 2. Par comparaison
de cette surface avec la surface réelle, on aboutit à l'élaboration d'une
surface résiduelle de 2ème ordre.
On pourra de la même façon construire des surfaces théoriques
et résiduelles dlordre 3, 4, 5 etc •••
Au fur et à mesure qulon monte dans les ordres, on parvient
petit à petit à réduire les anomalies, ce qui revient à dire que les cartes
régionales dlordre élevé sont proches de la surface réelle, mais constituées
dlélements simples
2.1.2. SURFACE ENVELOPPE
On a recours à cette méthode lorsque le relief à analyser
est accentué et très contrasté. Dans ce cas, la construction des surfaces
précédentes peut slavèrer impossible.
Grâce à un maillage de la zone d'étude, on recense tous
les points hauts qulon reporte au centre des différentes mailles unitaires.
Ensuite, on trace les courbes dlisovaleurs (lieux géométriques des points
dlégale valeur qui ne sont ni plus ni moins que les tangentes aux sommets
de différentes crêtes de 1a carte.
Cette méthode permet de définir des zones de grands décro-
chements et de grabben qui se manifestent par des zones basses. On peut
également déterminer des zones soulevées, genre HORST.
2.1.3. ANALYSE VES PENTES:
2.1.1.1. Mesure des pentes sur relief peu accidenté

43
Des coupes transverses sont tracées sur la carte à analy-
ser de manière à recouper le plus perpendiculairement possible les isobathes
ou courbes de niveau.
Dans le cas où les courbes de niveau ou les isobathes sont
sinueuses, il est à noter que plus llintervalle entre les coupes transverses
sera petit, meilleure sera llanalyse.
Sur chaque radiale, les distances entre les points
d1intersection succEssifs AB, BC, CD, etc ••• sont mesurées à la règle
et la valeur obtenue est inscrite en mm au milieu de chaque tronçOn~fig.14)
.'
i._~.
-.._~+-
~
c-.. ..b_ b.""'V-
-""1_.
La valeur de la tangente de pente slobtient en conver-
tissant la valeur mesurée sur la carte en valeur sur le terrain. Et cette
valeur obtenue est divisée par l'équidistance entre les deux isobathes ou
courbes de niveau consécutives. Le quotient obtenu est ensuite multiplié
par 100 pour avoir la pente exprimée en pourcentage.
2.1.3.2. Mesure de pentes sur reliefs accidentés:
Dans ce cas/des segments de droite sont tracés à chaque
variation de resserrement ou d1élargissement entre deux courbes consécu-
tives.(fig.15).
Fii' 15 : IBSURB OK PEITH SUJi RBLIBP ACCIDKI'TR

44
Ces segments sont tracés en· suivant au mieux les lignes
des plus grandes pentes. Les distances AB, Ln ... sont mesurées à la règle
et les valeurs en mm sont inscrites au milieu des segments. La suite
des opérations en vue de calculer la pente se fait exactement comme le
cas précédent.
Un traitement automatique basé sur ce principe a été mis
au point par J. l't FROIDEFOND - 1982.
2.1.4. DENIVELE MAXIMALE
C'est une variante du calcul des pentes. Dans ce cas, il
s'agit d'effectuer une mesure systématique de la pente topographique au
travers
d'une grille. Ce qui suppose que la première étape dans cette
analyse, c'est le maillage de la surface à analyser. Cette maille peut
être circulaire ou carrée.(cf. fig.16
Deux possibilités s'offrent à l'opérateur au niveau des
mesures proprement dites. Il est en effet possible mais fastidieux de
calculer la pente moyenne de la slJrface unitaire de la maille dp mesure.
Tout comme il est possible d'évaluer la dénivellation maximale observée
à l'intérieur de la grille de mesure le long d'un tronçon linéôire qu'on
oriente dans le sens de la plus grande pente (conforme à la surface
régionale de 1er ordre). Ceci a l'avantage d'éliminer le bruit de fond
qui constitue la pente générale .
. ' fi
eoy,fJ.
tI.tl'ly"'.lrlC:;~.
• ·1.
C:Ot.lttl• •
!:IaCh!"'.trla"••
, / - _ G I tho,.".. ,.
eie "_,,c.
Fii' 16
BXUPLB Di DiUX TIPES DB lA1LLAGi; ET LBUR UTILISATIOI
DUS LB
CALCUL DB LA RUGOSITi ET DBS DBIIVBLLDS lIAXllU.LBS.
(GRlBOULAiD 1980)

45
L'analyse des pentes a été utilisée avec succès à degré
divers dans la recherche.
Ainsi que ce soit au niveau dela recherche d'anciens
niveaux de stationnement marin (PRUD'HOMME 1971 - FROiDE FOND 1982), ou
de la cartographie des zones rocheuses et des zones meubles (GRISBOULARD
1980) ou encore du niveau de la détermination des zones d'instabilité
(FONTAS 1982) , l'analyse des pentes a été l'outil fondamental.
2.1.5. RUGOSITE OU VIGUEUR VU RELIEF:
Ce paramètre donne des informations sur le déchiqueté
de la reglon analysée. Utilisé conjointement avec l'analyse des pentes,
il
donne des informations sur la lithologie. Un type de mise en oeuvre
parmi d'autre consiste à démontrer le nombre de fois qu'une courbe de
niveau ou qu'une courbe bathymétrique quelconque coupe le cercle circons-
c~it à la maille choisie de la grille sans se préoccuper de savoir si la
même courbe recoupe plusieurs fois le cercle.
Les valeurs obtenues sont portées au centre des différents
cercles. Pour ne pas favoriser certaines directions il est nécessaire que
les cercles qui déterminent le maillage se recouvrent( cf figure
16)
2,2. ANALYSE DES VALLEES
Le second objet del'analyse morphostructurale constitue
les vallées, entailles, thalweg ou encore points bas.
La plupart des analyses fondées sur le réseau d'entaille
subaérien s'appuient sur les travaux de R.E.HORTON (1945) suivis de ceux
de A.N.STRAHLER (1968) et A.SCHUMM (1966).

48
L'extension de ces mêmes techniques au domaine sous-marin
remonte aux travaux de R.PRUD'HOMME et J.J.NAUDIN (1971 - 72).
2.2.1. CONCEPT V'ORVRE HIERARCHIQUE
Les différents segments d'un système fluvial présentent
entre eux des rapports de hiérarchie et ont des caractères morphométriques
et hydrologiques particuliers qui ont amené les spécialistes à tenter
l'établissement d'un classement en fonction des niveaux d'importance
relative.
Ces classements, relativement nombreux, permettent en
particulier de comparer les différents réseaux de drainage et de les
mettre en relation avec les procéssus hydrologiques.
Plusieurs classifications ont été proposées dont les
principales sont celles de HORTON (1945), STRAHLER (1952), SCHEIDEGGER
(1967). Les classifications de STRAHLER et HORTON (la plus utilisée en
analyse morphostructurale) sont présentés ci-dessous: (fig.17)
aORTOI
Flie17 :HIERARCHISATIOI DO RESEAU

47
----+-----------------*""----'--I~
~
::c
"
. -- ----.---------JL---,~-
....

-
~
~
- - - - - - - - - - - 1 - , 1 - - - - - - . , - - - - - 1
~
---+-----.------.----+-I----~---___l
l:I
~
113
...,
~
~
"f'4
..c
--~--!------------ -
~
~
- - - - + - - - -

* .....
...,
~~
- - - - - - + - - - - - - -
..
.~'- - - - - - - - - - - - - - - -
'""
1
0
• * ~-!-'~~~
o
- - - - - t--------
:>-
::c
"
~
- - - - 1 - - - - -
,
QI
· .a
-5

Ces deux classifications sont basées sur le même
principe énoncé de la façon suivante :
- La confluence de deux drains dlordre identique donne naissance à
un drain dlordre immédiatement supérieur au sien propre.
HüRTüN se démarque cependant de STRAHLER en ce sens
que dans son système, après avoir classé tous les éléments de la source
vers llembouchure, il procède à un reclassement en partant de llembou-
chure vers la source, de telle sorte que le drain le plus important ou
le plus direct si il y a hésitation entre deux drains, se retrouve avec
llordre le plus élevé.
Il existe des lois fondamentales qui font appar9ître
des relations du
type
progression géométrique entre :
nombre des entailles et ordre (HüRTüN)
- longueur et ordre (HüRTüN)
- densité et ordre (SCHUMM) •
Ces lois permettent à llopérateur de vérifier slil a
procédé à une bonne classification ou pas. Un exemple de relation ordre/nombre
de drains a été effectué pour le réseau d'Abidjan et de Sassandra/Soubré (fig.l8)
2.2.2. DENSITE DE DRAINAGE
Clest llétude des lonoueurs de drains par unité de
.
~
surface. Ce paramètre est généralement mis en rapport avec la lithologie.
Car il est évident que plus le sol est imperméable, plus les rivières
auront tendance à couler en surface. A llopposé, les drains auront tendance

à diminuer en nombre 10rsqu1ils couleront sur des sols perméables.
La mise en oeuvre de cette technique passe par une
maillage de la surface d1étude. A l'aide d'un curvimètre, on mesure
les drains à l'intérieur de la maille considérée et on reporte la valeur
trouvée au centre de la maille qui peut être circulaire ou carrée. A
partir des différentes valeurs ainsi obtenues, on trace des courbes
d'isovaleur.
2.2.3. MORPHOMETRIE VES LONGUEURS VE VALLEES
Une fois le réseau hiérarchisé, GVIN et FILOSOVOV (1965)
se sont rendus compte qu'il y a une corrélation d'une part entre les
grandes longueurs et les structures synformes profondes, et d'autre
part, entre les faibles longueurs et les structuresantiformes profondes.
Ceci après qu'ils liaient appliqué en RUSSIE dans une région où le
substratum était parfaitement connu grâce à des méthodes classiquesd~
géologie et géophysique.
Depuis, cette technique a été appliquée avec succès
sous diverses latitudes et à des contextes géologiques très variés.
Ainsi on pourrait citer entre autres R.PRUD'HOMME - 1972 - qui lia
appliqué au Golfe de Gascogne et au Bassin d'Aquitaine.
R.GRIBOULARD - 1980 qui, grâce à cette technique, a
réussi à mettre en évidence la poursuite en domaine marin des structures
hercyniennes de la Méséta Côtière Marocaine. Et enfin P.FONTAS - 1983-
qui a accèdé aux structures
enfouies de la plaque atlantique plongeante
sous le prisme d'accrétion tectonique des Petites Antilles de la marge
orientale Caraïbe.
La mise en oeuvre de cet outil précieux consiste à
mesurer les longueurs des tronçons àe même ordre. On reporte à chaque
fois la valeur trouvée au milieu du tronçon considéré. Le tracé des

50
courbes d'isova1eur à partir de ces valeurs fait ressortir des
axes de faible ou de forte valeur qui sont correlés à des structures
antiformes et synformes.
2.2.4. MAGNITUVE :
C'est l'étude du nombre et de la répartition des
orlglnes et des confluences. La mise en oeuvre consiste à joindre
toutes les confluences d'un bassin à l'autre de telle manière qu'entre
deux courbes, on ait que des tronçons de drains successifs définis.(fig.19)
c-...._
.. • . . . 1.
r- _ent."~ .
......._ _ (
"t.v.....
.
Fii,19 :PRIICIPR D'ELABORATIOI DES XAGIIT~ES
Le principe même de la mise en oeuvre de cette technique
montre que la forme des courbes d'égales magnitudesest essentiellement
conditionnée par l'éclatement du réseau et surtout de la longueur
relative des drains sur chaque bassin versant. De ce fait, la magnitude
renseigne sur des aspects aussi variés du cadre géologique que sont
la lithologie (nature, perméabilité) , la tectonique, etc .••
2.2.5. CARACTERE GRAPHIQUE VU RESEAU
Pour comp1èter l'analyse morphostructura1e, il convient

51

52
de voir la configuration des réseaux de drainage en surface. Ceci pour
la bonne raison qu'il existe une intime relation entre la géométrie des
drains et le cadre géologique.
Le mérite revient à ce propos à HOWARD (1967) qui,
résumant les travaux de ses prédécésseurs, classe .en 8 types prin-
cipaux les arborescences des réseaux. Il subdivise par ailleurs
ces grands "genres" par des espèces en nombre variable et donne une
signification de chaque type en regard du contexte structural ou
lithologique, des conditions d'écoulement
ou des facteurs météoro-
logiques.( fig.20)
Une approche complémentaire de l'étude des caractères
graphiques du réseau en vue d'une interprétation géologique a été
proposée par R.PRUD'HOMME et J.J. NAUDIN - 1971-. Elle concerne:
1°) les longueurs relatives des tributaires (f~g.21)
- la répartition constante d'éléments de drains plus courts sur
une rive et d'éléments plus longs sur l'autre rive peut traduire
plusieurs phénomènes géologiques.
a) Le cours d'eau principal ou cours subséquent a de
forte chance de couler suivant l'horizontal des couches.
b) Les tributaires les plus longs (cours conséquents)
couleraient en général dans le sensdu pendage des couches tandis que
les tributaires les plus courts couleraient quant à eux dans le sens
contraire du pendage général de ces couches.
2°) l'orientation des subséquents :
Elle peut être influencée soit:
- par la direction des couches,
- par des accidents cassants (éléments de réseau trop linéaire).

53·

Le jeu de l'accident pouvant toujours être déduit de
la comparaison respective des affluents des deux rives.
3°) l'alignement et l'angle de confluence:
L'alignement des confluences, l'angle d'ouverture de deux éléments
confluents peuvent être le fait d'obstacles mineurs ou majeurs (bancs
durs, joints, diaclases, failles, etc ••. )
4°) ordonnancement des variations de tracé et de densité de drainage
~es anomalies de tracé des éléments d'un réseau, tout comme les
variations brusques de densité de drainage ou d'ordonnancement dans
son dessin peuvent souligner des aligenements d'obstacles structuraux
à l'écoulement normal ou des domaines à caractère lithologiques
particulières.
2.2.6. ETUVE VES ANOMALIES VE VRAINAGE
Cette technique permet de distinguer les éléments de
drain d'origine gravitaire de ceux qui seraient plutôt conditionnés
par des phénomènes tectoniques et structuraux.
Le principe consiste à construire une surface régionale
théorique sur laquelle on fait figurer des orthogonales aux courbes
qui représenteraient en fait le tracé des entailles si la surface
analysée avait été isotrope et homogène.
Par comparaison de cette carte de la surface régionale
théorique avec le réseau d'entaille, on définit des réseaux dits
anomaliquesqui sont intimement liés aux réalités tectoniques.
Pour mieux valoriser ces directions, elles sont reportées
sur une rosace de direction.

55
2.2.7. COURBES STRUCTURALES
L'élaboration de ce document qui se fait de façon progres-
sive tient compte aussi bien du caractère graphique du réseau que de la
configuration des drains anomaliques et axes structuraux.
Dans la pratique le tracé des courbes "formelles" consiste
à relier les obstacles au réseau dont les orientations sont les plus
proches les unes des autres ou du moins qui présentent une certaine
similitude. Elles sont donc parallèles ou perpendiculaires aux orien-
tations anormales du réseau.
Lors de l'opération de jonction de ces différents tronçons,
des discontinuités necessitant l'introduction de nouveaux accidents peuvent
apparaître/valorisant
pour la plupart du temps des axes structuraux mis
en évidence.
2;3,LIMITES DE LA METHODE
Comme toute démarche scientifique en plein essor, l'analyse
morphostructurale basée sur une cartographie interprétative n'échappe pas
à certaines difficultés qui heureusement sont pour la plupart surmontables.
2.3.1. VIFFICULTE TECHNIQUE
2.3.1.1. Hiérarchisation du réseau
La fiabilité des résultats de l'analyse morphostructurale
du moins pour ce qui concerne une grande partie du réseau d'entaille,
est intimement lié à la hiérarchisation
du réseau.
Or il se trouve qu'au cours de la hiérarchisation 1'ordre
d'une entaille importante peut varier du fait de l'oubli d'un drain
mineur, (cf.fig.22).

51
a
b
Fil.22 :IICIDHICH DB L'OUBLI DB QUBLQUB DRAII SUR LA HIBiAiCHISATIOI.
Sur le schéma (fig.22
) ci-dessus, 1'oubli du drain
entouré sur la fig. b, a entraîné une profonde perturbation au niveau
des ordres des drains.
Il en va de même au niveau des marais drainés pàr un cours
d1eau principal. (cf. fig. 23,
ci-dessous). Selon l'interpré-
tation qui est faite du raccordement des réseaux secondaires au cours
principal. Il peut advenir un profond changement au niveau de llordre
des différents drains.
Fii.23 : DIFFICU'LTiS DB BIERARCHISATIOI DAIS LiS ZOI'iS JWlECAGBUSES.
Heureusement, ces genres de difficultés peuvent se surmonter
aisément. Car on peut d'une part, les retrouver grâce à la courbe ordre /
nombre de drain qui doit varier de façon linéaire si la hiérarchisation
a été bien faite.
(cf. fig.18).
D'autre part, on peut considérer que les erreurs sont
négligeables devant le nombre de traitement que l'on fait.

2.3.1.2. Echelle de réduction:
L'échelle d'une carte, rapport entre une longueur
réelle et son équivalent sur le document, entraîne obligatoirement
l'opérateur, dans un souci de meilleure lisibilité, à modifier
certains tracés, à ne conserver que les lignes générales ou les
directions majeures.
Ces "optimisations" du tracé cartographique conduisent
inévitablement à des inexactitudes (les mesures de longueur effectuées
in-situ
s'avÈrent être 3 à 6 fois plus grandes que celles lues sur
les cartes. (J.P.LABORDE 1976).
La correspondance moyenne entre l'ordre lu sur la carte
et l'ordre réel que révèle la photographie aérienne (HIRSH 1962) est
très révélatrice de 1'optimisation des tracés en fonction de l'échelle.
(voir tableau ci-dessous)
ordre réel
ordre lu sur la carte
échelle de la carte
2
1
20 000
3
1
50 000
4
1
100 000
5
1
200 000
Pour lever partiellement cette incertitude, on s'efforcera
de choisir une échelle de travail en relation avec l'objet analysé.
Notons toutefois que dans le cadre de l'analyse morphos-
tructurale R.GRIBOULARD - 1980 -, a montré qu'on pouvait parfaitement
surmonter les problèmes posés par des documents initiaux à l'échelle
différente. Notamment, en assimilant des affluents de 2ème ordre à
l'échelle du
20 O~O
à des affluents du
1er ordre à l'échelle
1
du
50 000
• Par ailleurs, les affluents du 3ème ordre à l'échelle
du
1
peuvent être assimilés à des tronçons d'ordre 4 sur le
50 000
1
20 000'

Diapres ses travaux, une telle homogénéisation des données
ne modifie en aucune manière l'allure générale des courbes restituées
par l'application des diverses techniques d'étude. De la sorte, on
peut donc étudier conjointement des documents obtenus à des échelles
différentes et ceci avec un coefficient de fiabilité tout a fait acceptable.
2.3.1.3. Grille de mesure
L'usage de certaines techniques nécessite des maillages
de la zone dlétude. C'est le cas de l'étude de la densité de drainage,
de la surface enveloppe des points hauts, des pentes, etc •..
Généralement, on utilise deux types de grille (fig.16).
les grilles à mailles carrées,
ies grilles à mailles circulaires.
J.M. FROIDEFüND (1982) a montré que les grilles à mailles
circulaires présentent une meilleure reproductivité des résultats.
Ceci est d'autant plus justifié que la maille circulaire a l'avantage
de ne favoriser aucune direction privilégiée à l'opposé de la maille
carrée.
Que ce soit l'une ou l'autre grille, d'énormes difficultés
se posent au niveau de lléchantillonage
des points. En effet, en
prenant un échantillonage très régulier, on risque d'avoir des artéfacts
lors du tracé des courbes. Et on se rend compte parfois que le dépla-
cement du point de mesure, ne serait-ce que d'une demi- maille, entraîne
des modifications profondes dans la configuration des anomalies.
2.3.2. LIMITES INTERPRETATIVES:
Les limites interprétatives de l'analyse morphostructurale
varient en fonction du domaine étudié, de la technique utilisée et
surtout de la précision du document initial.

2.3.2.1. Limite liée au Domaine étudié
Dans les milieux aussi bien continentaux que sous-marins,
l'intervention de l'analyse morphostructurale est très timide dès
lors qu'il est question de surfaces très homogènes et en plus dé-
pourvues de réseau d'entaille.
Dans le domaine marin, on observe certaines spécificités
qui sont de nature à limiter quelque peu l'interprétation. Cela tient
de la double origine que peut avoir une vallée dans ces milieux-là.
En effet, si une vallée peut provenir d'une érosion sous-marine,
elle peut tout aussi bien être la matérialisation d'un axe séparant
deux bancs de sables allongés.
2.3.2.2. Limites liées au type d'9nalyse
Certaines techniques employées isolement, donnent des résul-
tats qu'il faudrait nécessairement complèter avec ceux donnés par d'autres
techniques -d'analyses. C'est le cas de la définition du réseau anoma-
lique par comparaison des drains à la surface régionale. Il est clair
que dans cette démarche, les directions majeures qui sont perpendicu-
laires aux courbes de la surface régionale ne pourront pas être prises
en compte. Il faudrait donc recourir à d'autres analyses: courbes
structurales morphométries, etc ... pour détecter ces directions là.
Cette même remarque peut s'appliquer à la technique permettant
de définir la rugosité et qui doit s'utiliser conjointement avec l'ana-
lyse des pentes.
2.3.2.3. Limite liée à la précision de la carte initiale
Plus la carte à analyser sera précise, plus les résultats
issus de l'analyse morphostructurale seront concis et comporteront des
détails. A l'opposé, moins la carte à analyser sera précise, plus on

&0
aura des résultats d10rdre gén~raux.
Ces particularités qui sont, à première vue, des limites pour
11ana1yse morphostructura1e constituent dans une certaine mesure un
avantage certain. Car clest sur
cette base que seront mises en évi-
dence les structures majeures et les structures mineures suivant que
la carte soumise à 11 analyse sera détaillée ou pas. (Cf figure ci-dessous)
_ _ _ ..tewr
....
p r . P O ~ r . " ~
_~r
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_ s
a _ _
_ '"ewrs pr'Y'l.~l• •
_ _ _ ..tewr
. . . . . . . . .
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11 • • •
repr. . ."~~'o" •
~raftd_
.c~ll_
r.pr·""~a~lo" •
pe~l~_
.c~11.
Fig.24 : ULATIO. EITU LA TAILLE DES STRUCTU'iBS liT L" ECHBLLI DB LEUR
UPRBSDTATIO•.
2.3.2.4. Limites liée à la profondeur d'investigation:
Certaines techniques dlana1yse telle que la morphométrie
donnent des informations sur le substratum. Sli1 est établi qu l i1
existe bien une relation de proportiona1ité entre les longueurs des
drains et la profondeur dlinvestigation (GRIBOULARD et PRUD1HOMME 1985),
on ne sait pas par contre quantifier cette profondeur d1investigation.
31 CONQ.US ION SUR LES TECHN lOUES DE L' ANAl..YSE MORPHOSTRUCTURftLE
Les méthodes de l'analyse morphostructuraie basées sur une
cartographie interprétative telles que nous venons de présenter s'appli-
quent aussi bien dans les domaines continentaux que marins. (PRUD'HOMME
1972) .
Ce faisant, ces méthodes permettent dlaccéder indiffémment
aux structures du substratum continental et sous-marin. Des informations

.~
relatives à l'état de l'érosion, à la lithologie, aux joints, diaclases
et failles pourront être mises en évidence. De même des structures
profondes ne pourront pas passer inaperçues.
Mais pour aboutir à ces résultats, le chercheur se doit
d'adopter une attitude particulière:
- il doit être en mesure de connaître et de confronter les multiples
moyens analytiques dont il dispose afin d'en choisir la ou les tech-
niques adaptables et adaptées au type d'étude projetée. Une technique
ne peut être pleinement efficace et valable que dans la mesure où elle
présente un certain degré d'adaptabilité.
- il doit se rendre compte que la meilleure façon de se débarasser de
sa subjectivité, c'est d'utiliser plusieurs techniques et ne tirer ses
conclusions que dans la mesure où ses résultats se rassemblent dans un
faisseau convergent. Un choix se pose donc au niveau des techniques
d'analyse. L'application systématique de toutes les techniques exposées
n1étant pas la meilleure garantie pour aboutir à de très bons résultats.
Nous présenterons dans le chapitre suivant, les critères qui ont guidé
le choix des techniques utilisées dans cet ouvrage.
Mais avant, il convient de signaler-que le mérite de l'analyse
mcrphostructura1e vient du fait qu'elle ne nécessite pas la mise en
oeuvre de moyens onéreux pour aboutir à des résultats satisfaisants.
4, CHOIX DES METHODES D'ANALYSE UTILISEES DANS CE MEMOIRE
L'analyse morphostructura1e consiste à isoler un à un les
différents paramètres dont l'agencement définis l'état actuel du relief
et des entailles qu'on observe. Nous fondant sur ce principe, il nous
a été possible d'opérer un choix au sein de ces différentes techniques
afin de ne retenir que celles qui conviennent à l'objet de l'étude
entreprise.

62
Ainsi, un intérêt particulier a été accordé à certaines
techniques qui sont susceptibles de nous fournir des informations
relatives aux données du sous-sol d1une part et d1autre part aux
conséquences que celles-ci peuvent avoir sur llorganisation des reliefs
et des entailles.
Les structures du sous-sol ont été étudiées grâce à la mor-
phométrie des longueurs des vallées. Les corrélations grande longueur/
structures synformes d1une part, et faible longueur/structures anti-
formes d1autre part (ont été effectuées par GVIN 1965 - FILOSSOVOV 1965).
Depuis, plusieurs auteurs (dont PRUD1HOMME 1971, GRIBOULARD
1980,
et FONTAS 1983) ont testé cette méthode avec succès dans des
milieux aussi variés que sont le domaine continental, le domaine marin
peu profond et le domaine marin profond (Pente continentale, plaine
abyssale). En ce qui concerne les entailles, l'étude des manifestations
externes des structures profondes a été possible grâce à la définition
des réseaux anomaliques et la magnitude. Dans cette démarche, si le
réseau anomalique était destiné à nous donner des indications sur les
diaclases, fentes, joints et failles, il n'en était pas de même de la
magnitude qui par sa capacité à délimiter les bassins versants, nous
a permis d'identifier des grands ensembles morphostructuraux.
L1étude du réseau d1entaille a été complètée paF celle du
relief qui met en oeuvre llemploi d1autres techniques d'analyse parmi
lesquelles nous avons choisi, compte tenu des objectifs, l'étude des
surfaces enveloppes
des points hauts et des anomalies résiduelles. Ces
deux techniques employées conjointement, nous permettront d'aborder
l'étude de la tectonique verticale régionale et de définir l'aire des
décrochements qui ont éffecté aussi bien le socle continental que le
substratum océanique.
L'application de ces techniques sélectionnées à'nos documents,
va se faire suivant une métha:lolcgie précise qui correspond à l'organi-
sation de notre étude. ( voir ci-après).

63
rCARTES
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1 ANAL YSE XORPHOSTRUCTURALE 1
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SYTTlIESE : ESQUISSE
JXJCUXErIS GEOPHYSIQUES
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JlIJRPHOSTRUCTURALE
.~ si sm que
JlDRPHOSTRUCTURALE
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.~ gravi_trie
<J
.. 1IIlJgIJétisJE
SYNTHESE
GENERALE
...
"'"...
COMPARAISON DOMAINE OCEANIQUE IDOMAINE
CONTINENTALE



ANALYSE
MORPHOSTRUCTURALE
GENERALE
* 1 NTR0 DUC TION
Cette analyse générale dont le support est constitué par des
cartes à l'échelle de
1 O~O 000 a pour but de dégager le cadre morphos-
tructural global, en identifiant les éléments fondamentaux qui gouvernent
les strutures observées.
Dans cette démarche, nous avons été guidé par le souci
constant de ne faire ressortir que les éléments structuraux majeurs,
Et cela est facilité par la petite échelle de la carte (
1 o~o 000 ),
qui n'autorise en fait que la perception des tendances générales des
paramètres morphologiques (entaille et relief) qui sont sous le contrôle
des phénomènes géologiques majeurs.
Cette approche comporte un avantage certain; celui d'éliminer
systématiquement les effets locaux (complexités locales) qui brouillent
dans bien des cas l'ordonnancement logique des éléments constitutifs du
relief, tout en rendant difficile la compréhension du cadre géologique
régional.
Au cours de cette investigation, nous allons tenter de voir
l'incidence des structures géologiques majeures sur les paramètres
morphologiques. Pour cela, il nous faudra définir d'une part la tendance
générale des structures externes (sructure
visible dans la morphologie)
et d'autre part les structures internes (structures géologiques enfouies ).
Dans l'un ou l'autre des deux cas, l'analyse morphostructurale
dispose des techniques appropriées pour mener à bien l'étude:
ce sont les analyses des surfaces enveloppes
des points hauts, du réseau
anomalique, des anomalies résiduelles, de la magnitude et des morphométries.

Compte tenu de l'optimisation différente des courbes topo-
graphiques et des cartes bathymétriques, nous avons scindé l'étude en
deux parties, en traitant séparément les documents issus du domaine
continental et les documents du domaine marin. La mise en parallèle des
grands domaines morphostructuraux et des discontinuités qui en découlent
dans chacun des deux domaines continental et sous-marin nous permettra
de dégager les liens structuraux qui pourraient exister entre le domaine
océanique et le craton ouest africain.

&6
.
CHAPITRE
l
ANALYSE
GENBRALE
DU
DOXAINB
CONTINBNTAL.
Cette étude s'appuie sur les documents cartographiques cons-
titués par les cartes ONCL-1 et ONCL-2. Cette contrainte liée à la
coupure des cartes qui n'observent malheureusement pas la même précision
nous a conduit à mener séparément les études sur chacun des deux documents.
1. ESSAI D' IDENTIFICATION DES GRANDS TRAITS fIORPHOSTRUCTURAUX
1.1. EnJDE DE LA PARTIE ORIENTALE
Cette partie orientale est couverte par la carte ONCL-2 .
Elle concerne le Sud des territoires de la Côte d'Ivoire, du Ghana,
du Togo et du Bénin. La limite Nord se fait le long du paréllèle BON
( cf. fig. 1) .
1.1.1. CARTE PHYSIOGRAPHIQUE :
D'une manière très générale, la direction des accidents
topographiques est intimement liée à l 'orientation des structures
géologiques. Le relevé systématique des directions principales des
reliefs doit pouvoir permettre l'établissement d'un document où souvent
apparaitront les grandes lignes de l'ordonnancement structural.

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C'est cette approche que nous avons tentée sur ce document
en lissant grossièrement les courbes de niveau. Nous obtenons ainsi
un document final où n'apparaît que llorganisation générale des reliefs.
(fig.26).
La configuration des reliefs détermine des axes de crête
orientés
dans les directions NNE-SSW, NNW-SSE, NE-SW, NW-SE et quelques
directions E-W.
En tenant compte de llorganisation de ces axes de crête,
leur direction et le~r densité, on peut distinguer plusieurs zones que
nous avons appelés A, B1, B2, D, E.
* Particularités des différentes zones
Zone A ; localisée à l'Ouest, elle est caractérisée par des
axes courts de direction sub-méri'dienne (NNW-SSE), A 'l·Ouest de cette
zone, llaxe des crêtes tourne vers la direction NNE - SSW matérialisant
ainsi une seconde zone que nous avons appelée B1. Le passage de la zone
B1 à la zone B2 se traduit par le resserrement des axes de crête toujours
orientés dans la même direction (NNE-SSW). Cette zone B2 est limitée
au Nord par un compartiment au sein duquel, les directions sont plutôt
E-W. Nous l'avons nommée D. Tout à fait à l'Est, le style de direction
des axes des crêtes change pour adopter les directions N-S, NE-SW et
NNW-SSE, constituant ainsi une entité que nous avons nommée E.
Comme nous llavons vu, le passage d1une zone à llautre se
matérialise par des directions d'axes différentes soit par des densités
d1axes différentes.
Cette zonation semble en accord âvec le cadre géologique
régional ( Fig.27 ). En effet, on note une parfaite concordance des
limites de la zone E avec le socle affecté par l'orogénèse panafricaine.
L'individualisation de la zone E serait dans ce cas probablement d1ori-
gine tectonique.
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1~1J Pr A formation sédimentaire.
~ Pr C ectinite d'origine sédimentaire et volcano-sédimentaire.
C:••• J Granite syntectonique.
111110] Pr D ectinite.
~~ :CARlH GEOLOGIQUE SI~LIFIHH(Atlas Ouest Africain)

.' "';:.:
70
Le compartiment D observe des limites preclses qui coincident
avec l'aire d'extension du bassin cambro ordovicien de la Volta qui est
discordant sur les terrains précambriens qui s'étendent au Sud.
Quant aux zones A, 81, 82, elles correspondent toutes à
une seule entité structurale qui est le birr;mien les caractères qui
ont permis leur individualisation semblent s'expliquer par des parti-
cularités géologiques locales. Ainsi on note la parfaite concordance
de la zone A avec la province des granites syntectoniques. Les zones
81 et 82 s'inscrivent quant à elles de préférence dans les zones où
les granites syntectoniques sont presque absentes.
On se rend compte ainsi que la carte physiographique, si
elle a l'avantage de nous définir des grandes zones ayant des carac-
téristiques géologiques particulières, ne nous donnent justement pas
l'origine de ces particularités. Une bonne connaissance de la région
d'étude est donc nécessaire pour apporter des explications plausibles
aux différents faits observés.
Pour examiner les discontinuités à l'intérieur et à la fron-
tière des différentes provinces d'autres analyses ont été menées.
1.1.2. SURFACE ENVELOPPE DES POINTS HAUTS
La surface enveloppe des points hauts, de par sa capacité à
permettre une vision d'ensemble des reliefs à la manière d'autres
méthodes d'analyse comme la photographie aérienne
où les images
satellites vont permettre de dégager les lignes générales du paysage
étudié. Ces lignes générales sont d'autant plus intéressantes à définir
qu'elles sont le reflet des structures du substratum.
a) Réalisation du document
Les courbes d'isovaleur ont été tracées à partir des points
sommitaux recensés sur la carte. L'altitude de ces points étant exprimée

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72
en pieds, nous les avons traduits en mètre sachant que 1 m ~ 3,3 pieds.
Compte tenu de l'espacement des points, l'usage d'un maillage ne s'est
pas averé nécessaire pour leur sélection contrairement à ce qui a été
dit dans la partie théorique (P.42
). Ce détour n'affecte en rien,
la qualité des résultats obtenus.
Les courbes d'isovaleur tracées à partir des points côtés
permettent de faire plusieurs observations .

- l'organisation des courbes isovales tracées autorise l'intervention
des discontinuités qui auront pour effet de délimiter plusieurs com-
partiments présentant en leur sein une certaine homogénéité.(fig. 28 a).
- De 1·Ouest vers l'Est on note·un c~mpartiment notéCD. Ce comparti-
ment est limité à l'Est par un large couloir d'effondrement orienté
NE-SW. Ce couloir débouche sur la ville d'Abidjan. A l'Est de ce cou-
loir d'effondrement a été défi·ni un compartiment noté €Y qui est carac-
térisé par des reliefs élevés. Au Nord de ce compartiment figure une
zone basse qu'on a dénommée compartiment rrî). Enfin, tout à fait à
l'Est s'individualise un dernier comparti~t noté~. Sa frontière
avec les compartiments ~ et ~ se fait suivant une discontinuité
orientée NNE-SSW.
~
-
L'organisation et les caractéristiques des compartiments
définis permettent de faire plusieurs remarques
1) les directions des grands ensembles définis ne sont pas toujours
conformes aux directions mises en évidence sur la carte physiographique
bien que les compartiements dégagés sur chacun des deux documents
restent identiques. C'est un fait qui relève du caractère trop global
de la surface enveloppe des points hauts.

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Fig.28b
: Interpretation des surfaces enveloppes des points hauts.

74

75
2) cette carte fait préssentir à travers l'organisation des reliefs
bas et des reliefs hauts au sein d'ensembles différents, une'tecto-
,
nique en Iitouche de piano" qui selon GRAINDOR 1972, semble ~tre
fréquente dans les régions où le substratum est constitué par un
socle.
3) la distinction entre les zones B1 et B2 de la carte physiographique
que nous avons vue couvrant la même province géologique (Birrimien),
semble justifiée par le couloir d'effondrement mis en évid;ence sur
la carte des surfaces enveloppes
des points hauts.
4) la persistance des discontinuités sur chacune des deux cartes
semble traduire des faits géologiques majeurs. L'illustration est
1
donnée par la discontinuité entre la zone II et IV qui coincide avec
la faille d'ACCRA qui est jalonnée d'une part par la chaine des
dahomèyides et d'autre part par les provinces birrimiennes.
Fort de ce résultat, il apparaît qu'il ne sera pas trop
osé d'assimiler les autres discontinuités à des accidents importants,
de telle manière qu'une carte synthétique comme celle présentée à la
(fig. 28b) puisse être proposée. Sur cette carte, les différents panneaux
ont été séparés par des discontinuités. Ces discontinuités, comme nous
l'avons vu, peuvent être d'origine tectonique. Les panneaux,suivants
qu'ils ont été surélevés ou affaissés ont été affectés du signe + ou -
1.1.3. REPARTITION VES MAGNITUVES
L'essai d'identification des ensembles morphostructuraux
siest poursuivi avec les magnitudes.
Le principe même de la mise en oeuvre de cette technique
fondé
sur la répartition des confluences du réseau, préjuge fortement
du nombre considérable des informations que le document final brut doit
pouvoir contenir. Car si la densité des confluences des drains peut être

71
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directement mise en relation avec la lithologie (voir théorie P.SO
);
plus le réseau est éclaté, plus le substrat est imperméable. Corol-
lairement moins il y a de confluences, plus le substrat est perméable.
La répartition spatiale des drains peut être liée à la structure du
substratum (répartition des bancs durs au sein de séries tendres, présence
de joints, fentes, diaclases, failles etc •.• ). Cette étude s'est appuyée
sur la carte du réseau d'entaille. (fig.29).
Les courbes des magnitudes sont d'un dessin très complexe
(fig. 30 a ). Nous avons retenu deux critères qui, à notre avis, doivent
répondre à la question que nous nous posons dans cette étude. Ils
consernent le resserement des courbes, et la répartition générale du
gradient de ces courbes.
Si le gradient des courbes traduit des ensembles homogènes,
le ressèrement de ces courbes marque les limites de ces grands ensembles.
Si nous nous référons aux documents antérieurs, il semble que
ces limites puissent s'interpréter en terme de tectonique. De telle
sorte que la carte interprétative, (fig.3D b)peut être proposée.
La répartition des magnitudes (contrairement aux autres analyses
faites jusqu1à présent propose une structuration. uniforme au sein de
l'ensemble qui va de la longitude 6° Wà 2° W, faisant ainsi du birrimien
une seule et unique unité que nous avons appelée M1. Les directions de
resserement des courbes qu'on y observe (NNE-SSW à NE-SW et NNW-SSE) sont
celles des directions tectoniques généralement rapportées au socle pré-
cambrien. ( cf. P13,14
et16
).
Les deux autres unités M2 et M3 définies, correspondent respec-
tivement au bassin des Voltas età la Chaine des Dahoméyides.
Entre 5° et 4° de longitude Ouest, on note un resserement de
courbes parallèles à la côte. La particularité de cette direction c'est
qu'elle correspond au passage de l'accident des lagunes.

78
Le fait intéressant à signaler, et nous en reparlerons lors
de l'étude détaillée du Sud de la Côte d'Ivoire, c'est la poursuite
de ces resserrements des courbes de la magnitude jusqu'à la Côte. Ce
qui laisse penser que le bassin sédimentaire côtier de la Côte d'Ivoire
est probablement affecté par des directions méridiennes qui,compte tenu
de leur pérénni~é dans le socle semblent être antérieures à la mise en
place
de ce bassin.
dans la partie occidentale du compartiment M1,(à l'Ouest du
méridien SOW), on ne note pas de direction privilégiée. Cela ne veut
pas dire qu'il n'y ait pas d'accidents tectoniques dans cette province.
Les granites syntectoniques de cette contrée (ctfig.27)
semblent
n'être affectés que par des accidents mineurs type diaclas~et joints.
C'est peut être ce qui explique l'ébauche de timides resserrements de
courbes observés.
Quand au compartiment M2, i] ne recèle non plus pas de directions
denses comme celui de la province M1. Toutefois, les seules directions .
observées s ' orientent indépendamment des autres di rect i ons rencontrées dans
les provinces adjacentes. Cela se justifie très bien dans la mesure où le
bassin cambroordovicien qui caractérise l'aire d'extension du compartiment
M3, est entièrement discordant sur les terrains qui l'entourent.
Le dernier compartiment (M3) défini sur cette carte, correspond
à la province panafricaine qui limite l'extension du bouclier Ouest Afri-
cain vers l'Est. Les directions de resserrement de courbes d'égale magni-
tude recensées sont toutes de direction sub-méridienne (NNW-SSE et NNE-SSW).
Les directions NNE-SSW sont probablement celles qui ont affecté les bassins
sédimentaires côtiers du TOGO-BENIN. Ce serait alors à juste titre lorsque
HAZZARD et AL - 1971, parlant. des directions de fracture de la zone, men-
tionnèrent que les directions NNE-SSW affectent des dépôts antérieurs au
continental terminal.
La correspondance entre les structures géologiques (fig.27 ) et
les domaines morphostructuraux définis sur la carte des magnitudes constitue

79
une bonne référence pour indiquer la sensibilité de la répartition
des magnitudes aux facteurs tectoniques. Il semble que dans cette
approche, ne sont pris en compte que les traits géologiques majeurs.
Les différentes techniques utilisées jusqu ' à1ors nous ont
permis d'élaborer progressivement des documents qui font ressortir
les grands ensembles morphostructuraux. Ces analyses fondées essen-
tiellement sur la vision des paramètres externes méritent d'être
comp1ètées par des analyses qui nous donneront des informations sur
le substratum. Cela nous permettra de voir si les discontinuités mises
en évidence sont importantes à tel point qui elles affecteraient le
substratum.
Cette démarche va nous conduire tout naturellement à utiliser
la morphométrie qui est par excellence la technique appropriée pour mener
une telle étude.
1.1.4. ANALYSE MORPHOMETRIQUE
Le principe de la réalisation de ce genre de document est
exposé à la page (49
), nous nly reviendrons donc pas.
Il convient cependant de préciser ici, les critères du
choix, des drains d'ordre 3 dont nous nous sommes servis.
En effet, le choix d'un ordre de drain donné est d'autant
plus important qu ' i1 influence considérablement la profondeur d'inves-
tigation (GRIBOULARD et PRUD'HOMME 1985).
Nous avons éliminé les drains d'ordre 2 car, ceux-ci, donnant
des informations sur les structures superficielles et locales, ne répon-
dent pas au but que nous nous sommes fixés dans cette étude, à savoir

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81
dégager les structures majeures et essentielles. Les drains d'ordre 4 et
les drains qui lui sont superleur, ont été également éliminés car en
nombre très limité, les différents points de mesure se retrouvent très
dispersés sur la carte, ce qui n'autorise pas une bonne précision du
tracé des courbes isovales. A la suite de toutes ces éliminations, il
semble que ce sont les drains d'ordre 3 qui répondent mieux à nos
critères.
Le document réalisé à partir de ces drains d'ordre 3 est
présenté à la ( fig 31 a ).
L'organisation des axes morphométriques (reflet des structures
profondes) se fait suivant deux familles -de direction. (NE-SW à NNE-SSW et
NW-SE à NNW-SSE). Ces deux familles sont, du reste, généralement rattachées
pour les unes (NE-SW) à 1'Eburnéen et pour les autres (NNW-SSE) au Libérien.
L'organisation spatiale de ces axes permet de définir plusieurs
compartiments ayant des comportements différents.
Ainsi de l'Est vers l'Ouest, on note un premier compartiment
Mo1 caractérisé par des directions subméridiennes qui coincide ici avec
la province affectée par l'orogénèse panafricaine.
La discordance entre cette province et le bassin cambro-ordo-
vicien du GHANA se marque par le passàge brutal des axes morphométriques
de la direction subméridienne à la direction sensiblement Est-Ouest.
Le contact anormal de ce bassin avec le précambrien est marqué
aussi bien au Sud qu'à l'Ouest où, les directions NE-SW du précambrien,
viennent buter contre les directions sensiblement Est-Ouest du bassin.
Confirmant ainsi sa discordance sur tous les terrains environnants.

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Für.31b : SCBBJlA IITBRPIŒTATIF DES IORPHOJŒTRIBS D' ORDU 3.
1 axe antifo~
2 axe synforllB
31iDdte de compartiments morphostructuraux.
4 discontinuité profonde.

Dans la partie centrale de la carte Mo3,se dégage toute une zone
où interfèrent les deux familles de directions citées précédemment, avec
tout de même une prédominance des directions NW-SE. La carte géologique
( fig. 27 ) montre que cette zone correspond à des granites dits BAOULE
de craton qui,selon ARNOULD (1961) ,résulteraient de la remobilisation au
cours de l'orogénèse Eburnéenne, du socle libérien. Dans ce contexte, on
comprend la persistance des directions libérienne (NW-SE) et de la direction
NE-SW qualifiée d'Eburnéenne.
Tout à fait à l'Ouest de la carte, on retrouve à nouveau les
directions Eburnéennes, avec quelques rares directions NW-SE qui se dégagent
par moment.
L'orientation préférentielle des axes a permis de faire intervenir
quelques discontinuités qui, compte-tenu du niveau
d'information de la
morphométrie,sont d'origine profonde.( fig. 31b ). Parmi ces discontinuités,
on notera. celle qui, à cheval sur le méridien 4°W, semble se diriger vers
Abidjan. L'axe de forte valeur qui l'accompagne est tout à fait conforme
aux résultats de la surface enveloppe
des points hauts qui mentionne un
couloir d'effondrement dans la dite zone. Ce fait est d'autant plus intéres-
sant à souligner qu'au large d'Abidjan, existe un canyon dit du Trou Sans
Fond. Si les analyses morphostructurales menées dans le domaine océanique
nous confirment une origine profonde (tectonique) de ce trou sans fond,
alors des conclusions très intéressantes pourraient être tirées quant au
lien du canyon avec le domaine continental.
De même, au niveau du méridien de Greenwitch, on note un axe syn-
forme qui se désolidarise des axes environnants.
Le tracé de cet axe correspond à la faille d'ACCRA, qui limite à
l'Est les provinces panafricaines et à l'Ouest les provinces Eburnéennes.
Comme nous venons de le constater, la morphométrie propose une
structuration du substratum suivant des compartiments dont les limites
sont en gros semblables à celles définies par l'étude des manifestations
externes du relief.

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E1ir.32
: CARTB DB SYITIŒSH
1 courbe structurale
2 drain linéaire
3 axe antiiorJE
4 axe syniorme
5 discontinuité profonde

85
L'idée selon laquelle la répartition spatiale, et l'ordonnancement
des reliefs reflètent dans leurs grandes lignes les structures géologiques
se trouve ainsi confirmée.
1.1.5. SYNTHESE GENERALE
Les résultats partiels obtenus avec les différents méthodes
utilisées, constituent des maillons dans la connaissance générale de
l'organisation morphostructurale du secteur d'étude.
Ainsi, sur la carte de synthèse (fig. 32 ), ont été figurés
l'ensemble des résultats complémentaires les uns des autres.
Il apparaît alors que la structuration du domaine continental
allant du méridien 6°W au méridien 3°E, se fait suivant deux grandes
familles de direction privilégiées: ENE-WSW à NNE-SSW et NW-SE à NNW-
SSE. Ces directions englobent aussi bien celles du socle libérien (NNW-
SSE), de l'Eburnéen (NE-SW) que celles de la province panafricaine (NNE-
SSW).
Des discontinuités traduisant des variations brusques des axes
morphométriques ont été mentionnées, des courbes structurales qui tiennerrt
compte aussi bien des données de la morphométrie que de l'organisation
du réseau d'entaille ont été tracés. Ces deux paramètres concourent à
définir un compartimentage de la zone d'étude faisant ressortir clairement
les trois principales provinces géologiques: socle (libérien, éburnéen),
provinces panafricaines, bassin paléozoïque du Ghana. Cette zonation est
parfaitement conforme à la carte géologique (fig 27
).
Certaines discontinuités telles que celle qui affecte la zone
d'ACCRA, semblent indiquer de par leur orientation,un lien probable avec
les fractures océaniques. Nous examinerons la question au chapitre 111-2.

86
A l'intérieur des trois grandes provinces morphostructurales
mises en évidence, s'individualisent des panneaux alternativement surélevés
et affaissés. Ce, conformément à la tectonique en touche de piano qui
semble fréquente dans les régions de socle (GRAINDOR - 1967).
1,2. ETUDE DE LA PARTIE OCCIDENTALE
Le support de cette étude est constitué par la carte ONCL.1 à
l'échelle d~ 060 000
qui est circonscrite entre les méridiens 6°W et 13°W
d'une part,et la' latitude..: BON et la limite forméeparleGolfe de Guinée
d'autre part.
La recherche des grands traits structuraux de cette région a
commencé encore une fois par la réalisation d'une carte physiographique.
1.2.1. REALISATION ET INTERPRETATION ~E LA CARTE PHYSIOGRAPHIQUE.:
Tout comme sur la carte ONCL.2, la carte physiographique a été
obtenue par le lissage des courbes de niveau de sorte qu'on en retire que
les lignes générales. La carte restituée est présentée à la (fig. 33
).
Sur cette carte ont été matérialisé la direction d'allongement
des relief s,et les successions de reliefs qui traduisent une certaine
linéarité. Les axes ainsi définis observent une direction générale qui
va de l'ENE-WSW à NE-SW. Quelques directions méridiennes s'observent
cepencjant. .
Ces directions sont d'autant plus importantes à souligner que
sur la carte géologique de l'Afrique de l'Ouest (Atlas internationale de
l'Ouest Africain) (fig. 27 ) aucune direction structurale n'est mentionnée
dans la masse de granitp que constitue le Sud-Ouest du Libéria.
Il ressort de cette carte que l'homogénéité des granites syntec-
toniques présentés dans le Sud-Est sur la carte géologique n'est qu'apparente.

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Fig.33 :CARTH PHYSIOGRAPHIQUH(partie occidentale)

88
Le manque d'information dans le Sud-Est et l'homogénéité
des directions de crête sur toute la surface étudiée, ne nous a pas
permis de faire une zonation comme il a été fait sur le comaine occidental.
Toutefois, ce qui est à retenir de cette carte, c'est la mani-
festation de l'orogénèse libérienne avec les directions méridiennes à
subméridiennes.
7.2.2. SURFACE ENVELOPPE VES POINTS HAUTS
Cette carte a été réalisée dans le but de savoir si par le
jeu de mouvement différentiel dans le plan vertical il serait possible
de regrouper au sein de grands ensembles des compartiments qui auraient
les mêmes caractères. Les caractères retenus sont soit des mouvements
d'affaissement, soit des mouvements de surelèvement, qui semble-t-il
déterminent la tectonique de socle que certains auteurs ont qualifié
de tectonique en ~ouche de piano l'.
Le document issu du tracé des courbes d'isovaleur (conformément
à la procédurep. 66
), est présenté à la figure 34
* Description et interprétation de la surface enveloppe des points hauts
La surface enveloppe des points hauts permet de pousser
l'analyse un peu plus loin. En effet, la répartition des reliefs et
des différents axes de crête permet d'entrevoir un début de comparti-
mentage qui se dessine.
Ainsi
est mise en évidence la chaîne panafricaine (les Mauri-
tanides) qui se manifeste sous forme de crêtes
allongées parallèlement
à la Côte, dans le Nord-Ouest de la carte (Eo).

89
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A llEst de cette chaîne, on note un ensemble E1 de reliefs relati-
vement hauts au sein desquels, les axes sont orientés NE-SW et légèrement
E-W. Cet ensemble se prolonge latéralement pour occuper tout le Nord
de la carte. Dans la région centrale, les resserrements de courbes qui
limitent cet ensemble vers le Sud, semblent traduire une importante
discontinuité de direction E-W.
L1ensemble E1 est limité vers le SE par une dépression allongée
de direction NE-SW et qui intercepte la latitude 7°N au niveau du méridien
~.
Vers le Sud a été défini un ensemble E2 caractérisé par des
directions ENE-WSW à NE-SW, puis NW à SE, et enfin N-S. Cet ensemble
E2 est entaillé par une dépression de direction NE-SW.
Tout à fait à l'Est, a été mis en évidence, un ensemble de reliefs
très bas que nous avons dénommé E3. Une dlgitation en dépression de direc-
tion subméridienne s'observe dans la partie Sud de cet ensemble.
Les directions NE-SW, NW-SE et E-W qui caractérisent les
contours des différents ensembles, les directions NE-SW et NW-SE des
différentes discontinuités, et enfin llallongement des différents axes
de crêtes suivant les directions subméridiennes, NE-SW et NW-SE~sont
autant d'arguments qui semblent indiquer que le compartimentage de la
région étudiée est probablement d'origine tectonique. Ce, d1autant plus
que les directions précitées sont celles qui caractérisent la tectonique
du domaine étudié (3ESSOLES - 1977).
L1essai d'identification des grands ensembles morphostructuraux
s'est poursuivi par l'étude de la répartition des courbes d1égale
magnitude.
1.2.3. ETUVE VE LA REPARTITION VES MAGNITUVES
le6. 6~g.
Cette étude vient en complément de celles qui ont été déjà

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Flg.35 :REPARTITIOI DES IAGIITUDES.

92
réalisées. Elle va contribuer à la définition des grands ensembles
morphostructuraux.
Cette technique étant parfaitement adaptée à la recherche
des directions de dislocation du socle qui se traduisent généralement
par des resserrements de courbes.
* OBSERVATIONS
Les différents resserrements de courbes d'égale magnitude
sont orientés dans la direction NE-SW à NNE-SSW (fig. 35 ). Ils définis-
sent ainsi des compartiments dont le caractère tranché des limites présume
fortement du contrôle géologique.
La spécificité de chacun des compartiments ainsi définis est
également traduite par la densité des courbes d'égale magnitude qu'ils
offrent. On note ainsi la faible densité de magnitude pour les compar-
timents M1, M2 et M3. Tandis que les compartiments M4 et M5 se distinguent
par leur forte densité de courbe (fig.35
). Cette variation de densité
des courbes d'égale magnitude est traduite sur le plan géologique par
une variation lithologique. Les zones de forte densité correspondant à l'aire
d'extension du domaine SASC4BESSOLES 1977) tandis que les faibles densités
)
s'identifient aux granites syntectoniques. Ainsi, en plus de sa contri-
bution à la définition des grands ensembles morphostructuraux dont les
limites sont probablement contrôlées par la tectonique, la magnitude
donne également des informations sur la répartition lithologique.
A l'aide des techniques d'analyse précédentes,ncus avons
pu définir l'organisation des grands ensembles morphostructuraux tels
qu'on peut les percevoir à partir de l'étude des paramètres externes.
Nous allons à présent aborder l'étude du substratum et ce,
par le biais de la porphométrie.L'objectif est de savoir si ces différents com
partiments morphostructuraux mis en évidence ont un enracinement dans
le substratum tel qu'ils peuvent être justiciables d'un contrôle
géologique.

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1.2.4. ETUVE VE LA' MORPHOMETRIE
Afin d'obtenir une profondeur "d'investigation comparable
au domaine oriental, les drains d'ordre 3 ont été utilisés pour cette étude.
Cela nous permettra par ailleurs de mettre en rapport les informations
fournies par chacun des deux documents.
Le document restitué à partir du tracé des courbes d'isovaleur
est représenté par l a fi gure 36

La direction générale des axes de valeur forte et des axes de
valeur faible mis en évidence sont NE-SW. On observe cependant des
directions ENE-WSW et quelques directions subméridiennes.
Les variations
brusques des directions de ces axes, ou encore les passages d'une zone
de directions données à une autre de directions différentes nous a
conduit à faire intervenir des discontinuités qui semble-t-il doivent
avo1r des origines géologiques. Ces discontinuités, à quelques exceptions
près, coincident avec les limites des compartiments morphostructuraux
définis précédemment. Ce qui confirme bien l'origine profonde de ces
compartiments et pOrtant leur enracinement dans le substratum.
La comparaison de la carte morphométrique avec le réseau d'entaille
(fig. 37) ,met en évidence deux zones fondammentales séparées en gros
par le méridien 8°W.
A l'Ouest de ce méridien, la direction du réseau d'entaille
est tout à fait conforme à celle des structures enfouies. A l lEst, par
contre, ces directions sont séquentes. Cette observation valorise
davantage la discontinuité figurée entre les méridiens 8°W et 9°1;4. (fig. 38 ).
1.2.5. SYNTHESE GENERALE
La compilation
des résultats obtenus à partir des différentes
techniques d'analyse a conduit à la réalisation d'une carte de synthèse
(fi g. 38).


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Fil.38
: CAiTH IITHRPRlITATIVH DB LA PARTIB OCCIDHITALB.

.~
Cette carte a été complètée par le tracé des courbes struc-
turales qui intègrent simultanément les données relatives à la mor-
phométrie et à l'organisation du réseau. Cette double façon de procéder
a pour but de limiter la part subjective de l'interprétation de l'auteur.
Des drains linéaires susceptibles de traduire des accidents
tectoniques ont été également relevés.
Toutes ces informations concourent à définir une structuration
du socle orientétsuivant trois directions :
- à llavant pays de GREEN cap (5°N,9°W), les directions sont plutôt E-NE
W-SW.
- partout ailleurs, aux environs de la côte, les directions sont NE-SW.
- les directions subméridiennes et NW-SE ne se rencontrent que tout à
f&it à l'intérieur du continent.
1.3.. CONCLUSION A L'El~DE DU DOMAINE CONTINENTAL
Le schéma morphostructural interprétatif ( fig.39 ) est une syn-
thèse des principales caractéristiques mises en évidence par l'analyse du
réseau des entailles et des reliefs extraits des cartes
ONC-1 et ONC-2.
Parmi toutes les observations que suggère ce document, l'une
concerne plus particulièrement llindividualisation de trois grands ensem-
bles morphostructuraux qui correspondent à des entités géologiques que
sont: le domaine BAOULE - MOSSI, les provinces Panafricaines et le bassin
des Voltas. Un second élément intéresse la définition d1axes structuraux
qui se manifestent soit par des structures synformes ou antiformes, soit
par des discontinuités ou encore par des réseaux linéaires. Tous ces axes ca-
drent bien avec les courbes structurales tracées. Et leurs directions sont
pour la plupart orientées NE-SW à NNE-SSW. Les directions NW-SE à NNW-SSE
ne sont non plus pas négligeables, de même que les directions ENE-WSW et
WNW-ESE.

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discontinuités profondes .
••• lia1tes des grands ensembles
....
morphostructuraux.
fil·39 : SY.THHSJi JlDRPBœTRUCTUJULB DU OOOIIB con 1nrTALB"


L'importance de ces directions structurales est ~ la mesure du
compartimentage en relief haut et relief bas qu'elles provoquent dans les
zones analysées (fig.28 b
et 34
).
Les étroits bassins sédimentaires d'âge secondaire - tertiaire
qui bordent le continent ne sont pas perçus dans cette étude. Le fait
que les structures mises en évidence et rapportées au socle, traversent
indifféremment ces bassins préjugent de l'influence structurale que
pourrait avoir le socle sur les bassins sédimentaires.

100
CHAPITRE
.
I I
ANALYSB
GENBRALE
DU
DOMAINE
MARIN.
1. DEFINITION DES GRANDS TRAITS MJRPHOSTRUCTIJRAUX
Cette étude a pour but de définir, tout comme dans le domaine
continental, les tendances générales des différents paramètres morpho-
logiques susceptibles de donner des indications sur les grandes lignes
de l'organisation structurale du domaine étudié.
Les discontinuités et les axes structuraux inhérents à ces
ensembles morphostructuraux pourront être mis en relation avec leurs
homologues du domaine continental.
Ce n1est qu'au terme de cette comparaison que les relations
struturales entre le domaine continental et le domaine océanique pourront
être dégagées.
L1ensemble de l'étude a été scindé en deux parties; occi-
dentale et orientale qui correspondent aux coupures des cartes GEBCO
n° 217 et 216. En effet, compte tenu de la densité différente des minutes
de sonde sur chacun des deux documents, il nous a semblé nécessaire de
les traiter séparément.
1.1. E11.JDE DE LA PARTI E OR 1ENTALE :
1.1.1. REALISATION DE LA CARTE BATHYMETRIQUE
La carte bathymétrique présentée à la figure
40 est issue
de la synthèse des minutes de sonde de la carte GEBCO n° 217 à l'échelle
1
1 600 000 ' et de la carte bathymétrique -
600 .GOO
réa li sée par
BLAREZ 1986, au large de la Côte d'Ivoire.
Les isobathes sont tracés avec une équidistance de 200 m de
la côte à la profondeur 4 200 m. Ce pas de 200 mètres a été choisi en

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rapport avec le degré de précision des cartes GEBCO levées à l'échelle
1
de
1 000 000
(FROIDEFOND, BERTHOIS 1983).
Au delà de 4 200 m, l'équidistance des isobathes a été fixée
à 100mètres.
Les différences de système de projection (système de projection
Conique ou Lambert pour les cartestopographiques et système de projection
cylindrique ou mercator pour les cartes bathymétriques GEBCO), nous ont
conduit
à ramener les documents sous une forme synthétique pour permettre
une étude en continuité du domaine continental au domaine marin.
Pour réaliser de façon pratique cette homothétie. qui permet
le passage du système de projection Mercator au système de protection
Lambert, nous avions pris des mailles unitaires de 1° de côté sur
chacun des documents continentaux et sous-marins. Nous avons subdivisé
ensuite ces mailles unitaires de sorte à obtenir des sous unités de 5
minutes de côté
---- remarquons que plus la subdivision est serrée,
plus le passage d'un système à l'autre se fait de façon correcte --.
Dès lors, en repérant le passage des différentes courbes de la carte en
projection Mercator grâce aux subdivisions effectuées, on les redessine
sur une carte vierge tout en ayant pour référence la seconde subdivision
effectuée en projection Lambert. La démarche inverse peut être réalisée.
C'est une méthode certes fastidieuse mais qui donne de très bons résultats.
1.1.2. VESCRIPTION VE LA CARTE BATHYMETRIQUE
La simple observation de cette carte permet de mettre en évidence
différentes zones :
- une zone Ouest (B1) limitée vers l'Est par le méridien 2°0uest et vers
le Sud par une rupture de pente très abrupte communément appelée la Ride
de Côte d'Ivoire - Ghana.

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cape des trois pointes.
le Trou Sans Foud
1
ride de Côte d'lvoire/Ghana(expression de la Romanche>
plai ne abyssale
bassin des voltas
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Iontre les traits physiographiques de la ROBBnche à l'approche du
continent.

1M
Le déchiqueté relativement important observé dans cette zone
est tout simplement dû à la meilleure précision du document de base uti-
lisé (carte bathymétrique de gLAREZ 1986). Cette relative précision nous
permettra de mener ultérieurement, une étude détaillée dans les environs
du canyon du Trous Sans Fond.
- la deuxième grande zone définie sur cette carte et notée 82 s'observe
én position centrale au Sud de la Ride de Côte d'Ivoire - Ghana. Elle se
caractérise par un relief assez monotone à l'image des plaines abyssales.
La configuration des courbes bathymétriques qui la délimitent semble in-
diquer qu'elle recevrait des apports sédimentaires aussi bien du Nord,
de l'Est que du Nord-Ouest.
- la dernière zone 83, s'observe à l'Est. Elle est caractérisée par une
pente homogène. Sa frontière avec la zone B2 se fait suivant une direction
subméridienne.
La définition de ces trois grandes unités issue de l'observa-
tion directe de la carte bathymétrique reflète en gros la structuration
de cette partie de l'océan. La Ride de Côte d'Ivoire - Ghana qui semble
être le moteur de cette configuration traduit aussi la manifestation de
phénomènes
géologiques majeurs que nous verrons lors de l'étude de la
morphométrie.
Tous ces grands traits morphologiques sont davantage visibles
sur le blocdiagramme (fig. 41
) qui permet d'appréhender certains as-
pects du relief sous-marin difficilement perceptible sur une carte
bathymétrique par l'observateur non initié.
A partir du document à analyser (carte topographique ou
bathymétrique) sont réalisées des coupes. Ces coupes tracées paral-
lèlement à l'axe des X avec des coordonnées successives en Y définiront

105
les points d1altitude Z, aux intersections àvec les courbes de niveau.
Le programme BLDIA en FORTRAN 77 écrit par J.M.FROIDEFOND,
réalise le long des radiales de mesure, une répartition homogène des
données, en calculant par interpolation linéaire entre deux points, les
côtes des points régulièrement espacés et proches les une des autres. Il
assure en second lieu le tracé des profils rabattus après avoir introduit
une translation de valeur constante selon l'axe des Y, nécessaire pour la
mise en perspective isométrique. Enfin, il
résout le problème du "gommage"
des parties cachées par le relief à l'observateur.
Comme il est su que tout profil qui recoupe un profil plus
éloigné de l'observateur, le cache dans sa partie inférieure, la méthode
utilisée consiste à comparer pour une abcisse donnée, les altitudes Z1
et Z2 de deux profils consécutifs P1 et P2 (fig. 42 ).
Fii.42iCOXPARAISOI D'ALTITUDE DE
.
PROFILS COISBCUTIFS.
(FROIDEFOID et BDTBOrS 1980>
Lorsque Z2 est inférieur à Z1~ le programme conserve en
mémoire Z1 et inversement lorsque Z2 est supérieur à Z1, l'altitude
Z2 est mémorisée. Ainsi le profil pl (fig 43
) est conservé et
dessiné, il se compose des portions de P1 supérieures à P2 et des por-
tions de P2 supérieures à P1.
Fig.43 :RESULTAT DB LA COXPARAISOI DB
DEU'I PROFILS COISBCUTIFS.
(FROIDEFOID et BERTBOrS 1980>

106
Ce profil résultant pl sera comparé au profil P3 et ainsi
de suite.
Dans le cas qui nous concerne, le bloc diagramme (fig.51
fut construit à partir de 54 coupes bathymétriques réalisées le long
de radiales équidistantes et parallèles, orientées dans la direction
Nord-Sud. Le point de vue du bloc est situé au Sud-Ouest de la carte
GEBCOn° 217
dont nous nous sommes servis comme document de base pour
le tracé.
Planimétriquement, la zone cartographiée
slétend de 2°30' à
6° Ouest soit environ 9S0 kms de long sur 430 kms de large, comprise
entre 3° et SON.
Sur ce bloc diagramme, sont ainsi visualisés
- la Ride de Côte dllvoire / Ghana qui se manifeste sous forme dlune pente
très abrupte.
- le Trou Sans Fond, cet important canyon qui entaille le plateau conti-
nental au large d'Abidjan.
- llélargissement du plateau continental de part et d'autre du Cap des
Trois Pointes constituant ainsi des bassins sédimentaires suspendus.
- enfin, dans le domaine continental, au sein d1une topographie généra-
lement calme, se distinguent clairement le bassin des Voltas et la chaîne
des Dahoméyides qui le limitent vers llEst.
1.1.3. ETUVE VES VIRECTI0NS STRUCTURALES VU RESEAU
Le réseau dlentaille, par sa capacité dlenregistrement des
directions des grands accidents tectoniques, a été employé au cours de
cette investigation.

107
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110
100
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Eil·47 : ROSACE DB DIRBCTIOB AU LARGE DB:
COTB D' nOID. GBAJ'A, Tooo.

111
L'examen direct du réseau d'entaille (fig. 44 ) permet de
mettre en évidence un important axe qui provoque sur son passage des
coudes aux différents drains qui l'interceptent.
Cet axe qui correspond à la fracture
de la Romanche observe
la direction N70° aux environs de la côte.
Un autre aspect de l'analyse structurale du réseau a été de
supprimer les drains dont le tracé semble
être sous l'effet de la
gravité pour ne conserver que ceux qui apparemment ont été conditionnés
par la tectonique régionale. Cette distinction se fait par comparaison
du réseau total (fig.
44) avec la surface régionale théorique (fig. 45
).
Les directions dites anomaliques (fig. 46) parce que non
conformes à la pente générale de la surface régionale ont été recensées
et mises sur une rosace de directions. (fig. 47
).
On remarque ainsi la prédominance de deux grandes familles de
direction (N15 à N50 et N120 - 150) dont la répartition spatiale nous a
permis d'opérer une zonation (cf. fig.
46).
- on observe alors une ZOITe occidentale caractérisée par des directions
appartenant aux deux familles ci-dessus mentionnées.
- une zone centrale marquée par les directions N15 à N55. Ces directions
sont attribuables d'une part au Trou Sans Fond qui intercepte le continent
au droit d'Abidjan, et , d'autre part, à la Ride Côte d'Ivoire / Ghana.
- à l'Est enfin, on observe une zone ou persistent les deux familles de
direction dégagées sur la rosace.
La limite entre la zone centrale et la zone orientale est mar-
quée par la Ride de Côte d'Ivoire/Ghana qui apparalt ainsi comme une
véritable limite structurale.


112
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113
Présenté de la sorte, le réseau dlentaille donne une idée
générale des grands ensembles morphostructuraux en ce sens que cer-
taines grandes directions deviennent perceptibles.
D'autres techniques d'analyse sont susceptibles de contribuer
à la définition des ensembles morphostructuraux dont les limites peuvent
s'interpréter en terme de tectonique. Clest le cas de la surface envelop-
pe des points hauts.
1.1.4. SURfACE ENVELOPPE DES POINTS HAUTS
Dans le domaine océanique, compte-tenu du caractère déjà lissé
des courbes bathymétriques, il semble à priori absurde dlorienter les
recherches vers l'étude des cartes physiographiques (lissage des courbes)
comme il a été procédé dans le domaine continental (cf I.1.a). Aussi,
avons-nous entamé llétude des reliefs sous-marins par la réalisation
de surface enveloppe des points hauts.
Nous nous sommes rendus compte, en effet, que la surface
enveloppe des points hauts peut slavèrer tout à fait performante. Mais
à la condition qulelle soit construite directement à partir des minutes
de sonde.
Les points qui ont servi au tracé des courbes d'isovaleur
ont été extraits directement des minutes de sonde à l'aide d'une maille
carrée de 18 cm de côté. Le document restitué est présenté à la fig.48
Deux faits majeurs s'observent sur cette c?rte : ce sont dlune
part llentaille qui aboutit au droit dlAbidjan dont le tracé correspond
au passage du Trou Sans Fond (T.S.F.) tel qulon l'appréhende actuellement.
On observe d'autre part, un resserrement de courbes dont la direction ENE
- WSW est liée à la Ride de Côte dl Ivoire/Ghana.

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Fig,49 : OCHfiJU IlTliRPRIITATIF DHS SOllFACHS liIYliLOPPHS DHS POIITS HAUTS.

115
Si on introdui~ le dessin d'une discontinuité dans -le tracé
de la surface enveloppe aux endroits où s'observent des anomalies géo-
morphologiques (resserrement de courbes, entailles majeures, etc ..• ),on
obtient une simplification des contours des courbes. Que ce soit le Trou
Sans Fond, la Ride de Côte d'Ivoire/Ghana, ou encore les autres anomalies
prises en compte dans cette interprétation, on constate qu'ils s'intègrent
tous dans la surface (Fig.49 ).
Il semble donc que toutes ces anomalies ont été induites par
des accidents très importants, dotés de rejets non négligeables.
La fracture de la Romanche, à travers la pente abrupte qu'elle
présente au niveau de la Ride de Côte d'Ivoire / Ghana, ~f. Bloc diagramme
fig.41 ), exprime un rejet vertical très important. Ce rejet, associé à
un mouvement de coulissement (Blarez 1986) sont à l'origine du décalage
des courbes observées de part et d'autre de la discontinuité 1 à 2 (fig.49 ).
Quant à la discontinuité 3 observée à l'emplacement du Trou Sans
Fond, il semble traduire, au vu de la disposition des courbes, un effon-
drement du compartiment occidental.
L'ensemble de ces discontinuités détermine des compartiments al-
ternativement élevés, et effondrés.
On retrouve ainsi sur cette carte, à peu près le même compar-
timentage que sur la carte du réseau anomalique, sauf qu'ici, le compar-
timent central observe une subdivision interne faite de bloc surélevé
et de bloc
affaissé.
1.1.5. ETUVE VES ANOMALIES RESIVUELLES
La carte bathymétrique réalisée par BLAREZ (1986) (fig.50
) a
servi de support à cette étude.

11.



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119
Les zones d'anomalie ont été définies par comparaison de
la surface régionale théorique (fig. 51 ) avec la dite carte bathy-
métrique, selon le procédé exposé dans la première partie de ce
mémoire.
Les provinces anomaliquesdéfinies permettent de diviser la
marge en trois zones (fig. 52).
- A l'Ouest, une zone"(j)·limitée vers l'Est par le méridien 4°W et
caractérisée par de très fortes anomalies négatives.
- A partir du méridien 4°W jusqu'au méridien 3°W, on observe une
zone'~~caractérisée par des anomalies négatives mais de très faible
valeur qui constitue la province centrale.
- A l'Est du méridien 3°W figure enfin une troisième zone·~ffconstituée
par des anomalies positives.
D~ns ce schéma, on note une parfaite intégration du Trou
Sans Fond qui s'illustre comme une véritable discont~nuité géomorpho-
logique. Il met en contact la province occidentale caractérisée par de
très-fortes anomalies négatives avec la province centrale caractérisée,
elle, par des anomalies n'égatives assez modérées.
Cette disposition des anomalies peut être l'expression d'un
faible dépôt de sédiments dans la zone Ouest du Canyon par rapport à
la zone Est. La carte des isopaques des sédiments post-paléocènes (en
s.d.t.) (BLAREZ - 1986) (fig. 53 ) étaye cette hypothèse.
La·tectonique n'est certainement pas étrangère à la disposition
des anomalies résiduelles précédemment évoquées. Nous le vérifierons
~vec l'étude des morphométries.
La forte anomalie positive traduite sous forme d'axe dans la
zone 3 est le témoin du passage de la Romanche.L'aténuation de l'ampleur
des anomalies négatives observées au Sud de la zone 2 est la conséquence

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121
de la forte accumulation sédimentaire qui siest operee au pi,ed de la
Romanche et qui joue ainsi un rôle de barrière (DELTEIL et ·AL 1974).
* CONCLUSION
L'étude des anomalies résiduelles propose ainsi, une
structuration du domaine analysé en trois provinces dont les contacts
entre elles NNE-SSW (limite province 1 - province 2) ; ENE - WSW
(limite province 2 - province 3) semblent sous le contrôle de la
tectonique. L'importance de$ accidents et des compartiments mis en évidence
par la surface enveloppe des points hauts se trouvent ainsi revalorisés
par l'étude des anomalies résiduelles.
1,1,6, MORPHOMETRIE
Les différentes techniques employées jusqu'alors nous ont
permis de définir des zones dont les contacts entre
elles semblent
être d'origine tectonique.
La question s'est posée de savoir si ces discontinuités
qui s'observent en surface sont d'origine profonde ou non. Les
éléments de réponse à cette question ont été apportés par la mor-
phométrie.
L'étude de la morphométrie siest appuyée sur les drains
d'ordre 2 pour une raison essentielle. En effet, compte tenu du
cacartère beaucoup plus optimisé des courbes bathymétriques par rapport
aux courbes topographiques, le réseau d'entaille sera nécessairement
plus ramifié dans le domaine continental que dans le domaine océanique.
Par conséquent, les drains d'ordre 3 ayant été utilisés lors de
l'analyse morphométrique dans le domaine continental, il est logique

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100Km
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Fig.55 :SCHliJU IITHRPRIITATIF DES JlDIlPHOJŒTRIHS D"ORDRE 2.

si l'on veut atteindre des profondeurs d'investigations de même ordre
de grandeur dans chacun des deux domaines, d'utiliser des drains d'ordre
inférieur à 3. Etant entendu qu'il existe une intime relation entre la
profondeur d'investigation et les ordres de drains utilisés (GRIBOULARD et
PRUD'HOMME - 1985).
Puisque les ordres 1 ne traduisent pas en général les phé-
nomènes géologiques essentiels, nous avons utilisé les ordres 2.
La carte de la morphométrie d'ordre 2 est présentée à la
fig. 54 . Le contour simple des courbes représentatives permet une
bonne représentation des axes de valeur forte (structure synforme)
et les axes de valeur faible (structure antiforme). (fig. 55 )
On remarque que de part et d'autre du Canyon du Trou Sans Fond, les
axes morphométriques
s'organisent différemment.
A l'Est, les axes sont calqués sur la structure de la
Romanche (NE-SW à ENE-WSW) tandis qu'à l'Ouest, et le Canyon du Trou
Sans Fond y compris, les structures sont plutôt NE-SW. Ces orientations
différentes valorisent davantage le tracé du trou sans fond qui s'affir~e,
ainsi comme un accident d'origine profonde. Dès lors, sa relation avec les
anomalies géomorphologiques décelées au niveau du domaine continental
(P 73
) semblent plausibles.
En outre, en considérant le Trou Sans Fond comme une vallée
de transit sédimentaire toujours active (400 000 ~ de sable piégé chaque
année -VARLET - 1958). Et compte tenu des courants de turbidité qui y
prévalent (TASTET et Al - 1985 )
, on peut conclure tout comme
MARTIN - 1971 -, à l'origine polygénique du Canyon.
En effet, si l'organisation des axes morphométriques lui
suggèrent une origine tectonique, il semble probable que la vallée du
Canyon du Trou Sans Fond a dû être entretenue par les masses sédimen-
taires qui y transitent sous forme de turbidite.
La Ride de Côte d'Ivoire / Ghana, qui constitue l'un des
accidents majeurs du domaine étudié, se traduit sur la carte morpho-

125
métrique par un important axe antiforme de direction ENE-WSW. La
remontée du socle océanique mise en évidence par des coupes sismiques
et draggage (MASCLE 1976) se trouve ainsi confirmée par l'analyse mor-
phostructurale.
L'imprécision de la carte bathymétrique sur le plateau
ghanéen ne nous a perm~s de tracer de façon. plus
précise le réseau
d'entaille. Ce ~anque d'information s'est ressenti au niveau de la
morphométrie en rendant notamment diffuse la poursuite de l'axe anti-
forme qui traduit la Romanche aux environs du méridien 1°W.
1.1.7. CONCLUSION
Les différentes techniques employées dans cette étude concourent
pour définir trois grands ensembles morphostructuraux dans cette· partie
orientale du Golfe de Guinée.
Les limites de ces grands ensembles sont métérialisées par le
Trou Sans Fond et la Ride Côte d'Ivoire/Ghana. L10rigine tectonique de ces
limite~ a été envisag~e avec l'étude de la morphométrie. Il apparaît en
effet, avec cette technique, que les limites orientale et occidentale du
domaine central s'expriment respectivement par une remontée du socle
océanique (manifestation de la Romanche) et une discontinuité profonde
(expression du Trou Sans Fond).
Sous l'action conjuguée de la tectonique et des phénomènes
sédimentaires, ces trois grands ensembles ont acquis des caractéristiques
propres qui se traduisent soit par des discontinuités et des directions
structurales dont l'abondance et les directions varient d'un ensemble à
l'autre (fig.46
et 49 ). Soit par la tendance à l'affaissement ou à la
surélévation qui s'expriment fort justement par des anomalies résiduelles
négatives ou positives (fig.52 ).

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Fig.56 :CARTH BATHYIETRIQOH <domaine occidental>.
Réalisée à partir des minutes de sonde de la
carte GEBCO n'216 à l'échelle du 1/1000.000.

127
Ainsi, si les axes morphométriques lui suggèrent une orlglne
tectonique, on peut penser que la vallée du Canyon a dû être entretenue
par les masses de sédiment qui y tran9tentsous forme de turbidite.
1.2. ETUDE DE LA PARTIE OCCIDENTALE W GO...FE DE GUINEE
1.2.1. BATHYMETRIE
Plusieurs cartes bathymétriques incluant ce secteur du Golfe
de Guinée existent: ARENS et AL.(1971), ROBB et AL.(1973), DELTEIL et
AL.(1974). Nous avons repris cette bathymétrie
en n'utilisant
que des données GEBCO pour garder le caractère général de l'étude.
Comme précédemment, pour faciliter la comparaison domaine
océanique / domaine continental, les systèmes de projection ont été
uniformi sés.
On distingue sur la carte bathymétrique obtenue (fig.56 )
deux grands secteurs. Un premier secteur, dénommé A, qui est caractérisé
par des direction E-W à ENE - WSW. Tout à fait au large,. ce secteur
s'inscrit au Sud de la latitude 3°N. ~ partir du méridien 13°W, cette
limite prend une direction ENE-WSW jusqu'à la longitude 9°W à proximité
de la côte.
Morphologiquement, ce secteur se traduit par une succession
d'axes de haut fond et de vallée. De direction E-W au large, ces axes
adoptent à partir du méridien 14°W une direction ENE-WSW. L'importance
des accidents observés dans ce secteur se mesure à la proximité des
crêtes de moins de 2 000 m et des vallées de plus de 5 000 m de profondeur.
C'est parmi ces accidents topographiques qulil faut rechercher la trace
du passage des fractures de la Romanche et de St Paul.
Le second secteur se situe au Nord du précédent. Il présente
des courbes bathymétriques orientées parallèlement au tracé de la ligne

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129
de Côte, c1est-à-dire dans la direction NW-SE. La pente générale est
plutôt SW.
Il est frappant de constater la variation brutale de cette
pente générale le long d1une ligne (direction ENE-WSW) qui est aussi
la frontière entre les deux grands secteurs individualisés: fig.56
De la direction SW observée, dans le secteur septentrional, la pente
générale devient Nord-Sud dans le secteur méridional.
Cette structure est probablement liée à la fracture de St Paul
qui selon BEHRENDT et AL (1974) puis MASCLE et SIBUET (1974) intercepte
le continent dans la même zone.
Les grandes directions structurales qui affectent les deux
domaines définis sur la carte bathymétrique vont être recherchées,
grâce à l'étude du réseau d1entaille d'une part, et du relief d'autre
part.
1.2.2.
ANALYSE STRUCTURALE VU RESEAU V'ENTAILLE ATRAVERS SON
ORGANISATION EXTERNE :
L'étude du réseau d'entaille peut être envisagée de différentes
manières. Sur ce document, nous avons retenu llétude de l'orientation
préférentielle des drains représentés par le réseau d1entaille (fig.57 ).
Cette étude nous a permis d'opérer une subdivision du domaine
étudié en deux zones :
Une zone au Sud de la latitude 2°N, et une zone au Nord de cette latitude.
- au Sud de la latitude 2°N, nous avons recensé tous les drains linéaires.
Après la mesure de leur azimut, nous les avons repportées sur une rosace
de direction (fig.58 a). Cette rosace souligne la prépondérance des direc-
tions sensiblement Est-Ouest (N65 à N95).

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Fii,58 : ROSAeR DB DlRECTIO. DES DUlIS DU USBAU.

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Fig,59 : SURFACB RBGIOIALB THBORIQUB

132
Les grands accidents qui affectent le Golfe de Guinée observent
une direction similaire dans les domaines abyssaux.
Le secteur défini au Sud de la latitude 2°N, et mis en évidence
sur la carte bathymétrique et la carte du réseau d'entaille provient donc
probablement du contrôle des grandes structures décrochantes du Golfe
de Guinée.
La rosace fait ressortir également des drains en faible nombre,
orientés N15-25, N40-45 et N115-125.
Nous pensons que les directions N115-125, proches des directions
E-W, doivent être rattachées aux grands décrochements océaniques tandis
que les directions subméridiennes proches de celle de la Ride médio-océanique
sont probablement rattachées à celle-ci.
La même démarche a été effectuée au Nord de la latitude 2°N.
Cette fois avec une légère variation tout de même puisque nous avions
sélectionné les drains par rapport à une surface régionale théorique
(fig. 59 ). Ce procédé sIest avèré nécessaire pour deux raisons essentielles
1) La pente générale assez forte/induit la création d~ drains d'origine
essentiellement gravitaire qulil faut pouvoir différencier des drains
d'origine tectonique et structural.
2) Le relief très homogène du domaine étudié permet la construction de
courbes simples composant les éléments de la surface régionale.
Les drains anomaliques mis en évidence ont été reporté sur
une rosace (fig. 58 ~. Les directions dominantes se répartissent dans
un large canevas allant du N25° à N115°, avec des pics autour de trois
directions N45°, N65° et N80°.
Le large éventail des directions des drains anomaliques tra-
duit en fait le passage régulier et continu des structures océaniques qui
se redressent progressivement à l'approche du continent. Passant ainsi
de la direction Est-Ouest tout à fait au large, à la direction NNE-SSW d
NE-SW à l'approche du continent.

133
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134
1.2.3. MANIFESTATION MORPHOLOGIQUE DES FRACTURES VE ST-PAUL ET VE LA
ROMANCHE AU LARGE [lU LIBERIA
1.2.3.1. Moyen de l'étude:
Cette étude a été réalisée d'une part~ grâce à llanalyse des
tendances du relief sous-marin et d1autre part grâce à la visualisation
de cette topographie sous-marine.
a) Etude des tendances :
Vus de façon plus globale, les reliefs peuvent permettre à
travers leur organisation, la perception de certains phénomènes qui
passent inaperçus lorsqu·on s'intéresse au détail.
La surface enveloppe des poi~ts hauts qui permet cette vision
-
-
globale et qui. n1autorise que la perception des tendances générales des
reliefs, a été utilisée dans cette étude. La carte de la surface-enveloppe
des points hauts est présentée à la fig. 60 .
* La fracture de ST-Paul
Sur la carte de la surface enveloppe des points hauts, cette
fracture se manifeste sous forme d1un trait morphologique particulier qui
se traduit tantôt par des crêtes, tantôt par des resserrements de courbes.
Le tout aligné dans la direction ENE-WSW (fig. 60
)~ Cette particularité
géomorphologique semble intercepter le plateau continental libérien aux
environs du méridien goW et de la latitude 4°N.
Cet accident géomorphologique divise la marge libérienne en-
ge_ux grands ensemb les :
- Au Nord, le compartiment délimité présente un pendage régulier vers le
Sud-Ouest, tandis qu'au Sud, la marge présente plutôt une pente vers le
Sud.

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-- zone affaissée
~ zone surelevée,

13&
Le fonctionnement de l'accident morphologique qui a été décrit
dans le paragraphe précédent, et dont la direction ENE-WSW est liée à la
zone de fracture de St-Paul peut être perçu davantage en introduisant le
dessin d1une discontinuité dans la surface enveloppe des points hauts.
(fig. 61 ).
La configuration des courbes d'isovaleur de part et d'autre
de la discontinuité suggère un affaissement du compartiment Sud. En effet,
les courbes bathymétriques plus profondes du compartiment Sud, sont mises
en contact avec les courbes bathymétriques peu profondes du compartiment
Nord.
Mais cette disposition peut être également l'expression d1un
déplacement horizontal relatif des deux blocs s~ivan~ un sens de rotation
senestre.
Notons tout de suite que l'hypothèse d'un jeu senestre pour la
fracture de St-Paul, tout comme pour la Romanche d1ailleurs, est à écarter.
Car tous les modèles de reconstitution les plus satisfaisantes de l'ouver-
ture initiale de llocéan atlantique équatorial proposés jusqu1à ce jour
(SIBUET et MASCLE 1978, RABINOWITE et LA BRECQUE 1979, CURIE 1984, PINDELL
1985),portent sur un jeu de mouvement dextre pour ces fractures.
La répartition particulière des courbes d'isovaleur de part
et d1autre de la discontinuité (fig. 61 ) est donc la conséquence de
l'effondrement du compartiment Sud. Cette hypothèse est ponctuée davan-
tage par les différentes dépressions fermées qui s'alignent le long de
la discontinuité au sein du compartiment Sud.
* La fracture de la Romanche
Cette fracture se manifeste dans le compartiment Sud défini par
l'accident de St-Paul.

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138
Cet accident se caractérise dans le Sud-Est de la carte
(fig.61 ) par une complexité morphologique faite d'une succession de
crêtes et de vallées. Cette complication de la morphologie observée
dans ce secteur a déjà été signalée par J.MASCLE - 1976 - (cf. coupe
sismique fig.10 ) et L.BERTHOIS et J.M. FROIDEFOND - 1978).
L'examen de détail, permet toutefois de ranger ces reliefs
en deux grands traits structuraux constitués :
- d'une vallée de plus de 5 000 mètres de profondeur,
- et de deux crêtes de moins de 4600 mètres de profondeur, encadrant
la vallée précédemment évoquée.
La poursuite de ces axes vers le large, semble s'interrompre
momentanément entre 120 et 140 de longitude Ouest. Les directions subméri-
diennes des reliefs compris entre les longitudes précitées semblent être
liées à la Ride médio-océanique.
b) Observation
directe
La topographie extrèmement accidentée du domaine sous-marin
au large du LIBERIA peut s'observp.r sur le bloc diagramme fiy.62
Le tracé automatique qui a abouti à la restitution de ce bloc
diagramme a été rendu possible grâce au programme BLDIA en FORTRAN 77 écrit
par J.M. FROIDEFOND. (cf. P.l 05
).
Sur ce bloc diagramme se distingue clairement le passage des
fractures de la Romanche et de St-Pnul.
* La Romanche se manifeste tout à fait au large par une double crête
séparée par une fosse centrale de plus de 5 000 mètres de profondeur. La
vigueur des reliefs constituant ce double axe de crête s'atténue au fur
et à mesure qu'on se déplace vers l'Est. Ce, malgré quelque pic très
important qui se manifeste localement.

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fosse centrale de la romanche
1
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* Le tracé de St-Paul n'est pas aussi expressif dans le domaine abyssal
que celui de la Romanche. Sa poursuite vers le continent est soulignée par
des reliefs témoins espacés les uns des autres, et par une rupture de pente
qui prend le relais à l'approche de la pente continentale.
La figure63 montre mieux, la manière dont les fractures de
St-Paul semble intercepter le continent. En effet, au niveau de la
pente continentale, l'axe de crête qui traduit le passage de St-Paul,
se scinde en deux branches. Ces deux branches se prolongent parallèlement
à la pente continentale en direction de la Côte d'Ivoire.
1.2.4. MANIFESTATION SOUS-JACENTE DES FRACTURES DE LA ROMANCHE ET
DE ST-PAUL :
1.2.4.1. But et'méthode d'analyse
Après l'étude des manifestations externes des accidents
décrochants au large du LIBERIA par le biais de la surface enveloppe
des points hauts et du réseau anomalique, nous nous sommes intéressés
aux manifestations sous-jacentes de ces mêmes accidents.
La méthode d'analyse retenue est la morphométrie. Pour
rester conforme à l'étude effectuée dans la partie orientale -du
moins en ce qui concerne la profondeur d'investigation- nous avons
utilisé les drains d'ordre 2.
a) Expression interne de la fracture de St-Paul
--------------------------------------------
Cette étude est fondée sur la carte morphométrique (fig. 64)
• L'organisation des axes morphométriques qui se dégagent (fi~. 65
fait apparaître une grande discontinuité le long du parcours de l'accident
de St-Paul. Cette discontinuité correspond par ailleurs à un axe anti-
forme autrement dit par une remontée du socle océanique.

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Au Nord de la discontinuité, les axes morphométriques n10bservent
aucune homogénéité dans leur direction. On rencontre notamment des direc-
tions NE-SW, NW-SE et enfin des directions sensiblement E·W.
Au Sud de la discontinuité par contre, les axes sont orientés
dans une direction homogène (sensiblement E-W). Dans les environs immé-
diats de la pente continentale, la discontinuité morphologique qui cor-
respondait a un axe anti-forme unique, se scinde en plusieurs axes. Cela
dénote de la complexité de la fracture de St-Paul au niveau de la pente
libérienne.
Sur la figure 65
, la fracture de la Romanche s'observe dans
le compartiment Sud délimité par la fracture de St-Paul. Son passage est
traduit par trois axes morphométriques qui déterminent une large bande
de direction sensiblement Est-Ouest. Cette zone d'influence ainsi définie
est interrompue au niveau du méridien 13°W par une discontinuité de
direction sub-méridienne. La direction NNW-SSE de cette discontinuité,
et sa local~sation tout à fait au large (de la zone d'influence de la
Ride médio-oceanique) nous a 'amené à la rattacher à la Ride médio-
océanique.
A l'Ouest de la discontinuité, les axes morphométriques
attribués au passage de la Romanche sont fortement perturbés.
1.2.5. CONCLUSION
Toutes les techniques employées dans cette partie occidentale
du Golfe de Guinée, concourent pour diviser les phénomènes géologiques
qui structurent la marge libérienne en deux catégories:

- une première catégorie est constituée par des axes morphométriques
qui, de direction légèrement Est-Ouest au large, passent progressivement
à la direction NE-SW à l'approche de la côte libérienne. Parmi ces
phénomènes géologiques, se signale la fracture de St-Paul (fig. 65 ).
- la deuxième catégorie de phénomènes géologiques, se signale au Sud
de la latitude 2°N. Les axes anti-formes et synformes qui les carac-
térisent maintiennent une direction constante (sub-aquatoriale). Le
phénomène géologique prépondérant dans cette zone est bien entendu
la Romanche.
A ces deux phénomènes on pourrait ajouter un troisième
qui se manifeste par des axes de direction sub-méridienne, et qui
semble se rattacher au paléo-rift.
Il apparaît donc que les fractures de la Romanche et de St-Paul
constituent les ~léments moteurs dans la structuration de la marge
libérienne.
La fracture de St-Paul bien que peu expressive dans la morpho-
logie (comparativement à la Romanche) (cf. bloc diagramme figur~ 62 et 63)
n'en demeure pas moins un phénomène tectonique majeur. Puisqu'elle
divise la marge libérienne en deux sous-ensembles distincts aussi bien
par leurs structures internes que par leur morphologie externe •
• le sous-ensemble Nord présente une structuration interne faite d'axes
synformes et anti-formes de directions var.iées : (NE-SW, NW-SE et E-W)
avec une pente générale portant vers le Sud-Ouest •
• le so~s-ensemble Sud par contre, présente des structures internes
sensiblement E-W et une pente générale qui porte vers le Sud.

145
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à partir de la surface) DAIS L'BISElBLB DU GOLF! DB GUIIBB
(JU.SCLB 19'76)
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148
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CHAPITRB
I I I
RBLATION
STRUCTURBS
OCBANIQUES /
STUCTURES
CONTINBNTALBS.
* INlRODUCTICN
Les grands traits morphostructuraux ayant été définis sépa-
rément dans les deux domaines continentaux et océaniques, nous pouvons
envisager le passage de l'un 'à l'autre.
Pour cela, nous nous sommes servis non seulement des résultats
de l'analyse morphostructurale mais aussi des données géophysiques
- des coupes sismique~-réalisées au cours des campagnes
G~oguinée 1 (1968)
WALDA et BENIN (1971), ATLANTIS II (1973) et publiées par J.R.DETEIL,
P.VALERY, L.MONTADERT(1973) , C.FONDEUR, P.PATRIAT et J.MASCLE(1977), puis
par J.MASCLE (1976)
- des cartes de la profonde~r du socle acoustique et de l'épaisseur des
sédiments réalisée par J.MASCLE (1976) (figures 66 a ~t b).
- des cartes magnétiques (ARENS et AL, 1971, MASCLE et AL, 1973, DELTEIL
et AL, 1974) (figure 67a ).
- des cartes gravimétriques issues des anomalies à l'air libre en mer.
(HOSPER 1965,1971) (figure 67 b).
L'organisation de l'étude se fera autour de deux pôles qui
seront d'abord le suivi des accidents majeurs (Romanche et St-Paul) du
domaine océqnique à la côte. Les particularités morphologiques des
accidents ainsi définis pourront servir dans le second aspect de cette
étude qui consistera en une comparaison des- caractéristiques morphos truc-
turales des compartiments définis au passage d'un domaine à l'autre.

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: CARTB GRAVIXBTRIQ11B DU GOLFS DE Gl1IIEli
à terre anomalie de bouguer Œosper-1965, 19'71>
en Der anomalie à llair libre

141
1. EVQUTION DES ACCIDENTS fw1AJEURS IXJ OO'1i\\INE OCEANIQUE AU IJav'AINE
CONT1NENTAL :
1.1. SUIVI DE LA FRACTURE DE LA RQ"t1ANCHE
Le suivi de la Romanche a été possible grâce aux axes dégagés
par la morphométrie.AFin de mieux percevoir la variabilité morphologique
qu'observe cet accident des coupes ont_été réalisées de façon sécante au
tracé de la Romanche.
Ces coupes qui intègrent simultanément les données de la
bathymétrie et de la morphométrie ont été baptisées IIcoupe morpho-Bathymé-
trique ll • Elles ont le mérite de mettre directement en relation les
caractéristiques morphologiques des fonds sous-marins et les structures
géologiques enfouies qui les conditionnent.
Toutes les coupes ont été positionnées aussi bien sur les cartes
bathymétriques (figures
40
et
56 ) morphométriques (figures 55
et 64 )
que géophysiques. (figure 66 et 67).
Les coupes IImorpho-bathyll ont été confrontées autant que faire
se peut aux sections sismiques qui ont été réalisées dans leur zone de
localisation.
1.1.1. VESCRIPTION ET INTERPRETATION VES COUPES
Au total, dix coupes ont été réalisées, L'interprétation de
ces coupes est fondée sur l'interprétation générale qui est faite des
axes morphométriques ; à savoir qu'aux axes de faible valeur on fait
correspondre des sructures anti-formes tandis qu'aux axes de forte valeur
on fait correspondre des structures synformes.
La remontée ou l'enfoncement du toit du' socle océanique a
été chiffré de façon plus précise sur les coupes qui ont été faites dans
des zones ou la couverture géophysique est effective. (gravimétrie, magné-
siques, épaisseur des sédiments, coupes sismiques). Ces coupes concernées

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158
qui sont aussi majoritaires 7 sur 10, permettront d'étalonner cette
technique qu'est la morphométrie, la désignation des coupes IImorp ho-
bathyll a été précédée du signe R ou SP suivant qu'elles se rapportent
à la Romanche ou ~ St-Paul •
• coupe 1R (figure 68a).
Orientée Nord-Sud, elle est localisée à l'Est du méridien 16°W et au Sud
de la latitude 1°N. L'allure topographique qu'elle offre, sou11gne la
complexité de la Romanche qui se présente à cet endroit sous la forme
d'une double crête.
Ce profil topographique qui ressemble étrangement au profil
de la coupe sismique effectuée lors de la campagne ATLANTIS II W.H.O.I.
en travers de la Romanche et publié par MASCLE (1976) (figure 10)
présente :
- une crête (la plus élevée faisant face vers le Nord)
- une fosse centrale
- et enfin, une crête de taille plus modeste faisant face vers le Sud.
L'unique axe de faible valeur qui se rapporte à tout cet
ensemble est dû, semble-t-il, à la proximité des deux crêtes. Car nous
verrons par la suite que dès que les deux crêtes se séparent, 'elle sont
automatiquement représentées par deux axes distincts dans la morphométrie •
• coupe 2R (figure 68 b).
Cette coupe réalisée de part et d'autre de la latitude 1°N, entre les
méridiens 12° et 13°W, traduit moins les phénomènes quiviennent d'être
décrits. La topographie est moins contrastée. Et le passage de la ROMANCHE
est indiqué par l'axe anti-forme, mis en évidence dans le tiers Nord de la
coupe.
On note également sur cette coupe là présence d'un axe de forte
valeur qui traduit probablement la fosse centrale de la Romanche observée
sur la coupe 1R.

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153
Ce qui est intéressant à souligner sur cette coupe, c'est
l'indépendance entre l'allure de la topographie et les axes anti-formes ou
synformes mis en évidence par la morphométrie. Il n'y a en effet
pas forcément de corrélation entre les structures synformes et les fosses.
Pas plus qu'il n'y a entre les structures antiformes et les crêtes •
• coupe 3R (figure 69a ).
Avec cette coupe, on renoue avec la complexité morphologique de la
Romanche.
L'écartement des deux crêtes qui constituent les éléments
essentiels de cette topographie s'est traduit dans la morphométrie
par deux axes anti-formes qui prennent en sandwich, un axe synforme.
Les trois axes bien que assez éloignés, constituent la manifestation
d'un seul et unique phénomène géologique (la Romanche).
Sur les coupes 4R et 5R, on n'observe qu'une faible per-
turbation de la morphologie. Les axes de faible valeur et de forte
valeur soulignent les manifestations in situ du passage de la Romanche.
(cf. fig. 69 b et 70).
L'organisation des axes morphométriques entre les méridiens
11°30W et 9°W au passage de la Romanche suggère une modèlisation du
substratum sous la forme d'une gouttière (voir schéma ci-dessous).(fig.71).
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Cette signification particulière ne se manifeste pas toujours
dans la morphologie actuelle des fonds océaniques. L'allure assez, calme
et homogène des coupes 2R,4R et 5R en témoigne.

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157
Le manque de données sur le document initial dont nous nous
sommes servis dans cette étude (carte GEBCO n° 217) ne nous a pas permis
de suivre la Romanche entre 7°W et 4°W. Tant et si bien que la coupe
n° ôR qui constitue la première de la série réalisée au large de la
Côte d'Ivoire, s'est retrouvée à cheval sur le méridien 4°W , entre les
latitudes 2°N et 3°N.
Cependant, on peut remarquer la continuité de la Romanche entre
ces deux longitudes sur la section sismique réflexion profil géoguinée 24
(section EF) - figure
72 ).
Sur la coupe 6R (fig. 73) la morphologie externe n'est pas
expressive. Le passage de la Romanche est traduit par un axe de valeur
faible, et probablement, un axe de valeur forte qui passerait dans la
partie Nord de la coupe. Les cartes gravimétriques, magnétiques, épaisseur
des sédiments et profondeur du socle
acoustique (fig.66et61)confirment
le passage effectif de la Romanche .
. coupe 7R (fig. 74a)
L'axe de faible valeur dégagé sur la coupe 7R et correlé avec le passage
de la Romanche ne s'exprime toujours pas dans la morphologie des fonds
bathymétriques. Dans le Nord de la coupe, s'observe un axe de valeur
forte. Cette disposition traduit un épaississement des séries sédimen-
taires au Nord de la Romanche.
Le toit de la structure anti-forme a été estimé de façon quanti-
tative grâce à la section sismique réflexion - profil BENIN 1 - section
GM (fig.74b ). on se rend compte avec ce profil que le toit vient presque
à l'affleurement •
• coupe SR - figure 75a.
La particularité de cette coupe réside dans la présence d'un talus qui
s'exprime sous forme d'une pente abrupte tournée vers le Sud. L'axe anti-
forme mis en évidence par la morphométrie et qui correspond au passage
de la Romanche, se situe sur le rebord du talus (communément appelé l'Ride
de Côte d'Ivoire / Ghana).

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159
Le sommet du talus est caractérisé par une topographie
très calme. La forte puissance des séries sédimentaires est traduite
par un axe de valeur forte. La carte de l'épaisseur des sédiments y
indique jusqu'à 3 secondes de sédiment en temps double (soit approxi-
mativement 3 000 m de sédiment - MASCLE 1976).
Ces structures sont bien illustrées sur le profil sismique
géoguinée S section JK - figure 75 b -. Sur ce profil on remarque la
présence d'un bassin perché au sommet du talus qui a été signalé sur
la coupe SR par un axe synforme.
Les deux dernières coupes 'lnorphobathy" (9R et 10R) fig. 76 a - b
rendent compte des mêmes phénomènes à savoir remontée du socle au
niveau du talus, suivi d'un accroissement de l'épaisseur des séries
sédimentaires au pied de la pente. La présence de bassin sédimentaire
"suspendu" se traduit également par des axes synformes au niveau du
plateau continental.
Après ces deux coupes, la poursuite de la Romanche devient
diffuse sur les documents morphométriques. De telle manière qu'il nous
a été impossible de préciser la zone exacte où cette fracture océanique
intercepte le continent.
1.1.2. CONCLUSION
La pârfaite concordance des résultats de l'analyse morphostruc-
turale avec ceux des documents géophysiques prouve la fiabilité de cette
tech~ique d'analyse morphostructurale qu'est la morphométrie qui a permis
le suivi de la Romanche du large à la Côte Ghanéenne (aux environs du
méridien de Greenwich).
Les coupes effectuées montrent l'extrème variabilité morpho-
logique de cet accident.

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11
Fil·78 : lIAIlFESTATIOI lITERIE DE LA ROllAICB:S SUGGEREE PAR LA GEOPHYSIQUE.
(Xascle 1976>

Ainsi, on note qu'au large (coupe 1R -
fig.68a), la Romanche
s'exprime dans la morphologie sous forme de deux crêtes séparées par
une fosse centrale. Cette structure persiste, mais enfouie sous les
sédiments, elle n'est perçue le long de son parcours vers la partie
orientale que quelques rares fois. (coupe 2R et 3R - fig.68b èt 69 a-
certaines coupes (4R et 5R) , on n'observe aucune trace dans la mor-
phologie sous-marine.
A partir du méridien 4°W,la remontée du socle due à la Romanche,
se traduit par un axe unique qui, au vu de la forte épaisseur des sédiments
dans sa partie Nord, a semblé jouer un rôle de barrière des sédiments
en provenance du continent (ARENS et AL - 1971).
Enfin, A l'approche du continent, la Romanche se traduit dans
la morphologie sous forme d'une pente abrupte qui constitue la pente
continentale.
Le manque de préclslon de la carte bathymétrique sur le
plateau continental, ne nous a pas permis d'identifier la trace de
la Romanche, dans les environnements immédiats du continent. Cette
impreclslon du tracé de la Romanche s'observe également sur la section
sismique du profil BENIN 7 - section NP - figure
77
La confrontation des données géophysiques avec l'analyse mor-
phostructurale a finalement permis d'étalonner cette technique d'analyse
qu'est la morphométrie. Cela aura pour conséquence immédiate de pouvoir
l'appliquer dans des zones où la connaissance géoph~sique est insuf-
fisante et notamment au large du LIBERIA pour le suivi de la fracture
de St-Paul.
1.2. SUIVI DE LA "FRACTURE DE ST-PAUL
(R.F,S,)
Les résultats
apportés par la morphométrie qui ont été
largement confirmés par la géophysique lors du suivi de la Romanche,

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1M
nous autorisent à proposer l'étude du suivi de St-Paul en nous basant
uniquement sur l'analyse morphostructurale par faute d'unecouverture
géophysique suffisante.
A l'instar de la Romanche, cette fracture de St-Paul a été
suivie au travers de coupes bathymétriques successives, réalisées per-
pendiculairement aux axes morphométriques dont le tracé est lié à cet
accident.
1.2.1. VESCRIPTION ET INTERPRETATION VES COUPES
Six coupes ont été réalisées du large à la côte (localisation
fig.40, 55, 66 et 67.
Les enfoncements ou remontées du socle océanique suggérées par
les axes morphométriques doivent être prises en valeur relative car en
l'absence de document géophysique, nous nous contenterons de l'étude de
la tendance générale à 11 enfoncement ou à la remontée du toit du socle
océanique qui ~st parfaitement illustrée par les axes de forte valeur et
de faible valeur.
Les grandes interpolations
faites entre 16°W et 14°30'W lors
de la réalisation de la carte bathymétrique, ont entraîné un important
lissage des courbes bathymétriques qui ne favorise pas l'interprétation
des axes morphométriques.
Pour cette raison, la première coupe réalisée dans le cadre
du suivi de la fracture de St-Paul, a été remontée jusqu'au méridien
12°30'W .
. coupe 1 SP - figure 79a.
Cette coupe orientée NNW-SSE ne présente aucune particularité dans la
morphologie qui est du reste très plate et homogène.

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166
Le témoin du passage de la fracture est signalé par un axe
de faible valeur figuré au centre de la coupe.
Les coupes 2 SP et 3 SP (fig.79b-g observent les mêmes parti-
cularités, et confirment par la même occasion, l'enfouissement de la
fracture de St-Paul entre 100 30'W et 13°W.
Après la coupe 3 SP, la poursuite vers l'Est de la fracture
devient délicate. En effet, de l'axe anti-forme unique qui la caracté-
risait jusqu1alors, on assiste à une prolifération d1axes morphométriques.
Cela dénote de la complexité de llaccident à l'approche du continent.
Des coupes sécantes à ces axes ont été effectuées. Ce sont
les coupes 4, 5 et 6 SP - fig.(80 a-b et 81.)
Toutes èes coupes montrent une timide expression de la frac-
ture de St-Paul dans la morphologie.
Sur la coupe 4 SP, on note une crête centrale qui coincide
avec llaxe anti-forme.et une rupture de pente suivie d'un plateau dans
le NW. Cette rupture de pente coincide ~uant à elle, avec l'anomalie
géomorphologique décelée sur la surface enveloppe des points hauts. Ces
deux particularités de la topographie semblent être liées à llaccident
de St-Paul.
Les coupes 5 SP , 6 SP, qui ont été effectuées tout à fait
proche du continent, et sécantes par moments ont pour but de mieux
préciser le passage de l'accident.
Sur la coupe 5 SP, du NW au SE, on observe un plateau suivi
d'une rupture de pente qui coincide tout comme sur la coupe 4 SP, avec
llanomalie géomorphologique notée sur la carte de la surface enveloppe
des points hauts (fig.49 ).

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:PROFIL SISXIQUE Béuiu 11.

1.
Après la rupture de pente, on note une succession de bosses
et de dépressions mineures dans la morphologie. A ces bosses et dépres-
sions correspondent des axes anti-formes et synformes.
Il est remarquable de constater que l'axe anti-forme de
cette coupe coincide avec la rupture de pente notée sur la coupe pré-
cédente. C'est bien une preuve irréfutable que l'accident de St-Paul
correspond bel et bien à la dite rupture
de pente. (profil sismique
BENIN 11 - fig.
82 ).
La coupe 6 SP (fig.81 ), d'orientation sensiblement Nord-Sud,
nous montre que contrairement à ce qui laisse penser, l'ensemble des
axes morphométriques qui bordent le continent, la fracture de St-Paul
n'observe pas un tracé qui est systématiquement sécant au
continent.
Il prendrait plutôt en écharpe le Sud-Est du LIBERIA.
Ces arguments militent en faveur de MASCLE et SIBUET - 1974 -
qui rattachent la complexité morphologique observée à l'approche du
continent à un seul et unique phénomène géologique:l'accident de
St-Paul. D'autres auteurs: .ARENS et AL 1971, LE PICHON et HAYES 1971,
TALWANI et ELDHOLM 1973, ne voient en cette complexité géologique que
l'expression d'une faille qui limite le craton Ouest africain.
Seul l'essai du suivi de l'accident de St-Paul depuis le large
jusqu'à la côte, comme nous l'avons fait, semble déterminant pour prendre
position pour l'un ou l'autre des deux hypothèses.
1.2.2. CONCLUSION
La fracture de St- Paul de la même manière que la Romanche,
a pu être suivie jusqu'à la pente continentale.
Au largé, cette fracture se manifeste par un seul axe anti-
forme. Au niveau de la pente continentale, cet axe se scinde en plusieurs

169
branches qui se prolongent vers le plateau continental ivoirien.
La liaison de ces axes morphométriques qui se manifestent
au niveau de la pente continentale libérienne avec llaxe anti-forme
unique qui s'observait jadis dans le domaine abyssal ne semble évident
que si lion a suivi la fracture sur tout son tracé.
Les axes morphométriques montrent par ailleurs qulil n'y a
pas de relation systématique entre les structures internes et les
manifestations morphologiques externes de la fracture de St-Paul. Cela
est bien montré sur les coupes morphobathy. n02 et 3Koù les remontées
du socle océanique niant eu aucune incidence sur la morphologie actuelle
des fonds marins.
2. CO~ARAISoN STRUC1URES CONTINENTALES / STRUC1URES OCEANIQUES
Llouverture de l'Atlantique siest faite au cours de longues
périodes dlaccrétion constante, séparées par des périodes courtes de
changement ou de réajustement du mouvement des plaques (KUTGORD et
SCHOUTEN - 1984-. Llorganisation morphostructurale actuelle observée
dans le domaine océanique profond a dû être profondément remodelée au
cours de llhistoire. A ces facteurs tectoniques de réajustement,. il
faut ajouter llépaisse série sédimentaire qui siest déposée depuis et
qui a eu pour rôle dloblitérer certaines structures tout en étant à llorigine
de mouvements de compensation quasi-permanents.
Pour toutes ces raisons, la comparaison systématique des
morphostructures nia été envisagée que dans des zones adjacentes aux
deux domaines continentaux et océaniques. Et en utilisant une technique
dlanalyse (la morphométrie) qui, tout en donnant des informations
relatives au substratum de chacun des deux domaines concernés, permet
la comparaison des structures enfouies qui conditionnent les morpho-
logies externes.

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171
Un exemple d'application de cette technique au large
du
LIBERIA (fig. 65) permet la mise en":évidence dlune zone en bordure
. du continent où les axes morphométriques sont or:ientés NE-SW. Plus
au large, on rencontre des directions sub-méridiennes qui sont
rattachées à la Ride médio-océanique, et des directions sensiblement
Est-Ouest qui sont le fait des fractures transformantes. L'opposition
de ces structures rapportées soit à la Ride océanique ou aux failles
transformantes avec celles décelées dans la bordure continentale indiquent
une origine différente pour les structures de cette zone bordière.
Pour approfondir llanalyse et proposer une orlglne probable
pour ces directions NE-SW, nous avons essayé de voir le comportement
des axes morphométriques dans le domaine continental.
La démarche a été possible grâce à la carte de synthèse
du domaine continental présenté à la figure 39. Sur cette carte tous
les paramètres de référence (drains linéaires, axes morphométriques,
discontinuités profondes)
concordent pour définir une structuration
du socle suivant une direction générale NE-SW à ENE-WSW.
La concordance de ces structures avec celle de la bande
océanique en bordure contiAentale précédemment définie nous emmène
à proposer une influence probable du socle continental dans cette
partie du domaine océanique. (fig 83 a
Cette zone qui a probablement cicatrisé llinfluence des
structures continentales semble sa poursuivre au large de la Côte
dlIvoire. Toutefois, dans les environs du Trou Sans Fond et dans une
zone à l'Ouest de celui-ci, (comprise entre~O et -6°W) il est difficile
de trancher entre la part de l'influence de la fracture de St-Paul et la
pârtOdue aux structures continentales.
Ce qui demeure vrai cependant, clest la certitude que la
fracture de St-Paul ne se manifeste plus dans le domaine océanique à

172
partir de la longitude 6°W, car à partir de cette longitude-là,
les axes observés dans le domaine océanique sont plutôt NNW-SSE au
lieu de ENE-WSW.
A l'Est du Trou Sans Fond, dans le compartiment compris entre
le Trou Sans Fond et le tracé de la Romanche, les structures observées
(NE-SW à ENE-WSW) sont tout à fait conformes à ce qui s'observe dans le
domaine continental correspondant. Mais ici, la conclusion sur une éven-
tuelle influence des structures continentales sur cette zone s'avère très
délicate en raison de la grande épaisseur des séries sédimentaires qui
se sont déposées. (MASCLE 1975).
Toutefois, plusieurs observations d'ordre morphostructural
sismique, pétrographique-et magnétique semblent indiquer l'existence
probable d'un socle continental sous les épaisses séries sédimentaires
déposées entre le Trou Sans Fond et la Romanche.
2,1, ARGUr-ENTS D' ORDRE MJRPHOSTRUCTURAL (fig. 83 a)
Les arguments apportés par l'analyse morphostructurale pour
la connaissance des structures du substratum de la zone étudiée, concerne
l'organisation des axes morphométriques.
* En effet, on note une parfaite concordance des directions morphomé-
triques du domaine océanique compris entre la Romanche et le Trou Sans
Fond avec le domaine continental correspondant. Puisque ces directions
intéressent les structures du substratum, il y a lieu de penser qu'elles
sont probablement de même origine.
* Par contre, la divergence des directions (sensiblement Est-Ouest),
observées au Sud et à l'Est de la Romanche avec d'une part les directions
sub-méridiennes du domaine continental et d'autre part avec les directions
NE-SW à ENE-WSW du domaine océanique au Nord de la Romanche, semble indiquer

173
une origine tout à fait différente pour ce compartiment au Sud de la
Romanche.
2121 ARGUM;NT D' ORDRE PETROGRAPH1QUE
La composition minéralogique des échantillons dragués sur la
pente continentale du GHANA (entre 2 000 et 3 500 mètres), a montré
que ces échantillons sont en fait des grès très faiblement
métamorphisés
(MASCLE 1976). Le fait que ce type de roche niait été décrit que dans
la série palézoïque de SEKONDI (CROW, 1952, KHAN 1970) qui repose
elle-même sur le socle continental constitue un argument de plus en
faveur de la présence du socle continental sous les séries sédimentaires
déposées au Nord de la Romanche.
2.31 ARGUM:NT D' ORDRE MAGNET1QUE
Cet argument est fondé sur la faible anomalie négative du
magnétisme observée dans la zone océanique (TALWANI et ELDHOLM - 1973).
Ces genres de socles caractérisent généralement le socle continental.
Cependant, pris isolément, les résultats du magnétisme présentés de la
sorte sont sujet à caution, car MASCLE et PHILLIPS -(1972) puis POELLS
et AL(-1973) ont montré que les fortes séries sédimentaires peuvent
produire à elles seules de faibles anomalies magnétiques.
Tous ces arguments cités précédemment semblent indiquer que
la Romanche marquerait la limite entre un socle continental sous-
jacent au Nord et un socle océanique sous-jacent au Sud. Cette hypo-
thèse a déjà été avancée par ARENS et AL (1971).
Nous avons illustré tous ces résultats sur la carte de synthèse
(fig.S3b) qui montre entre autre les limites probables de l'aire d'in-
fluence des structures continentales sur le domaine marin.

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175
2,4, CONCLUSION
La comparaison des structures océaniques avec les structures
continentales a permis de définir une bande océanique en bordure océa-
nique.
Des arguments aussi bien d'ordre morphostructurale, pétro-
graphiques que géophysiques permettent d'attribuer une origine conti-
nentale à cette bande.
Au large d'Abidjan, dans les environs du Canyon du Trou Sans
Fond (T.S.F.) il semble qulil n'y ait pas de concordance entre les
structures océaniques et les structures continentales. Ce phénomène s'observe
de préférence à l'Ouest du Trou Sans Fond (fig.83b). Ces résultats confirment
bien ceux de BLAREZ (1986).
Les axes morphométriques qui soulignentle passage des accidents
de St-Paul et de la Romanche, observent à l'approche de la côte, des
directions identiques à celles du domaine continental. C'est une indi-
cation de llinfluence probable des structures océaniques sur le littoral
Ouest Africain et partant le Sud de la Côte d'Ivoire.
L'analyse morphostructurale détaillée de la basse Côte
d'Ivoire qui fait l'objet de la seconde partie de ce travail, aura
entre autre pour but de mettre en évidence llinfluence de ces structures
océaniques.

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ANALYSE
DETAILLEE
DU
SUD
DE
LA
COTE
D· IVOIRE.
1NTROruCTI ON
1. OBJECTIF :
L'architecture et l'évolution d'un bassin côtier en bordure
d'une marge passive comme c'est le cas en Côte d'Ivoire (BOILLOT-1984)
semblent largement commandées, du fait de sa position de transition
entre un domaine continental et un domaine océanique, par les déforma-
tions induites par les contraintes qui ont affecté l'un et l'autre de
ces deux domaines.
Déjà, en 1958, des auteurs comme LE BOURDIEC Y.
s'étaient intéressés à la morphogénèse p1io-quaternaire en basse Côte
d'Ivoire. Mais leurs recherches étaient plutôt orientées vers l'étude
de l'altération de surface.
Avec FAIL J.P., MONTADERT L., DELTEIL J.R., VALERY P.,
PATRIAT Ph. et SHLICH (1970), l'étude des fractures océaniques en vue
de leur relation avec le Golfe de Guinée et si possible le domaine
continental était abordée.
D'autres auteurs interviendront plus tard pour montrer la
dualité des contraintes
- contraintes anciennes liées aux structures libérienne
ou éburnéenne
et contraintes strictement liées à la création de l'océan. (J.MASCLE
1976, JP. TASTET 19784 C.BACCHIANA 1980, WHITEMAN 1982).
Si la présence de structures de distension peut être attendue
selon toute vraissemb1ance,dans l'environnement tectonique et néotectonique
des zones bordières des marges passives, il n'en demeure pas moins qu'on

177
puisse envisager, en ce qui concerne la Côte d'Ivoire, des structures
de compression.
Cela est dû au fait que la marge ivoirienne n'est pas une
zone de distension simple. Mais plutôt une zone en cisaillement, guidée
par l.es failles transformantes de St-Paul et de la Romanche.
Sur le plan structural, les structures liées à ces décrochements
océaniques, viendraient alors perturber les morphostructures de distension
précédemment évoquées.
Dans le cadre de cette étude, nous essaierons de déterminer
la part respective de l'influence des structures continentales et océa-
.niques sur cette zone au Sud de la Côte d'Ivoire. Nous nous réfèrerons
pour cela aux grandes lignes de l'ordonancement structural des deux
domaines continentaux et océaniques définies dans la deuxième partie
de ce travail.
L'investigation morphostructurale envisagée dans cette étude,
s'intéressera tout particulièrement à l'étude des reliefs dont la
répartition spatiale constitue une adaptation aux déformations issues
des contraintes tectoniques subies et à la néotectonique éventuelle dont
ils font l'objet. Nous nous intéresserons également au réseau des
entailles qui est tout aussi sensible à la tectonique et à la néotecto-
nique que les reliefs.
Les inadaptations de ces paramètres (relief et réseau d'entaille)
apparaitront sur le plan géomorphologi que sous forme d'anomalies.

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179
2. SUPPORT ET LIMITE DE L'ETUDE
1) LIMITE DE L'ETUDE
La zone d'étude est limitée au Nord par la latitude 6°N, au
Sud par le Golfe de Guinée, à l'Ouest par le méridien 6°W et à l'Est
par le méridien 3°W. Sur le plan géologique, elle concerne aussi bien
le bassin sédimentaire côtier d'âge tertiaire que le socle précambrien.
2) SUPPORT DE L'ETUDE
Le support de cette étude est constitué par des cartes topo-
graphiques à l'échelle du
506 000 et
206 000
et des cartes magné-
tiques.
1
L'échelle de
500 000 .concerne les régionsde GD-LAHOU, ABIDJAN,
BASSAM, tandis que l'échelle de 2001000
couvre quant à elle les régions
de SOUBRE, SASSANDRA, GRAND-LAHOU, ABIDJAN (cf. fig.84
).
L'application des mêmes techniques d'analyse à des documents
levés à des échelles différentes constitue un point essentiel dans
l'approche morphostructurale.
Dans le cas présent, les documents à l'échelle du
506 000
rendront compte des structures régionales tandis que ceux du 200 600
concerneront plutôt des structures locales.

180
CHAPITRE
l
:
ANALYSE
DES
RELIEFS.
L'étude des reliefs peut être abordée de plusieurs manières.
Elle peut être orientée soit vers la recherche des directions de crête,
soit vers l'analyse des pentes, soit vers l'étude de la rugosité ou
enfin vers l'étude des surfaces enveloppes. C'est cette dernière
méthode que nous avons retenue, car de toutes les méthodes présentées
(cf 1ère partie), nous pens ons que c'est celle qui permet de mieux
percevoir la tectonique verticale qui semble s'opèrer dans la région
Sud de la Côte d'Ivoire.
1. MISE EN EVIDENCE DES MJUVEMENTS TECTONIQUES
L'objet géologique responsable de l'organisation des reliefs
se manifeste différemment suivant l'échelle de représentation. Aussi
avons-nous utilisé deux échelles différentes au cours de cette étude.
1.1. INVESTIGATION REGIONALE
La surface enveloppe des points hauts dressée à cet effet, a
eu pour support la carte topographique de la région d'Abidjan au
A~1~AX
S
qui couvre les régions de Grand-Lahou, Abidjan, et GD-Bassam sur les
1
coupures au
200 000
Le principe de l'établissement du document a été fait sur la
base de la sélection de points hauts. Ensuite, des courbes d'isovaleur
ont été tracées à partir de ces points-là. (fig. 8Sa).
Sur ce document brut, il. apparaît un certain nombre de
caractères : resserrement de courbes, Golfes, dépressions,
axes de
crêtes qui permettent d'individualiser des blocs plus ou moins homogènes.
La courbe des 60 mètres qui se suit d'Est en Ouest sans inter-
ruption semble épouser la forme de ces blocs. C'est pourquoi nous l'avons
prise comme référence en baptisant de zones affaissées, les zones d'alti-
tude inférieure à 60 m et de zone surélevée, les zones d'altitude supé-
rieure à 60 m.


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zone affaissée
4-30'
Flg.85b :SCHEIA IITHRPRtiTATIF

183
Tout au long du littoral on note alors une alternance de zones
hautes et de zones basses dont les limites se font suivant les directions
NNE-SSWà E-W et NNW-SSE à NW-SE, N-S (cf fig85b
).
Une telle disposition rappelle des structures en Horst et
GrabeA dont les limites pourraient être guidées par les structures
du socle ou de l'océan.
Ce type de contrôle de l'environnement du bassin sédimentaire
par
les structures du socle de l'arrière pays a été signalé par J.P.TASTET
(1978).
La faille des lagunes ~'apparaTt pas en continu sur ce document
car son rejet actuel inscrit dans la morphologie est largement inférieur
à 10 m ; et puisque l'équidistance des courbes de la surface enveloppe
des points hauts est de 10 mètres, il est clair que toute dénivellation
inférieure à 10 mè~res passera inaperçue sur ce document.
CONQUSION
Observésavec un recul suffisant (cartographie des points
hauts
1
sur un document à l'échelle moyenne (
500 000.)' les reliefs du Sud de
la Côte d'Ivoire offrent une structuration faite d1une succession de
blocs alternativement surélevés et affaissés. Les limites de ces blocs sont
de directions (NNE-SSW, E-W, NNW-SSE à NW-SE et N-S).
Les directions de certaines des limites de blocs précédemment
évoquées sont typiques des directions du socle (Cf.p13,14,16). D'autres
par contre, peuvent être attribuées aux cassures engendrées lors de
l'ouverture de l'océan atlantique
Ces
résultats sont conformes à llanalyse morphostructurale
de la région de Grand-Bassam effectué par l'I.G.B.A. pour la pétroci
(PRUD'HOMME et GRIBOULARD (1981)).

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Fia',86
: SURFACE EIVBLOPPE DES POIITS HAUTS
<région d'Abidjan échelle originelle 1/200.000)
1

185
Ces résultats abondent également dans le même sens que TAGINI
(1972-
) qui écrivait que la Côte d'Ivoire est pavée de blocs déplacés
verticalement et horizontalement les uns par rapport aux autres.
1,2, INVESTIGATION LOCALE
1.2.1. REGION V'ABIVJAN
La feuille d'Abidjan
(200 ~oo ) -cf plan de localisation,
fig. 84- a servi de document de base à cette étude. Les points hauts extraits
de ce document ont servi à l'établissement d'une carte en courbe
de niveau.
1.2.1.1. Description et interprétation de la surface enveloppe des points
hauts :
L'examen de la fig.86
montre que les reliefs de cette reglon
présentent une organisation particulière qui permet de distinguer 3
domaines
a) ~~!!~f~_!~f~E~~~E~_~_~Q_~_:~
Ils constituent l'enveloppe des bas-plateaux (TASTET 1979)
et concerne la zone lagunaire. Ces plateaux sont constitués par des
dunes côtières. Morphologiquement cette zone se distingue des autres
par son homogénéité. Sa largeur est constante d'Ouest en Est.
b) ~~!~~f~_~~~~!!!~~~_~~~eE~~~_~~!E~_~Q_~!_êQ_~_:~
Ce domaine se singularise par son irrégularité. En effet,
deux glofes, l'un centré sur le fleuve de l'Agnéby, à l'Est et l'autre sur la
lagune IROBO,. à l'Ouest de la feuille s'y distinguent, favorisant

116


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Fig.87
: InDnBTATIOI' DES SU'iFACES Bl'ViLOPPBS DES POIns HAUTS
(région d'Abidjan échelle originelle 1/200.000 )
Les points indiquent la partie du bassin sédimentaire en subsidence.
Les croix marquent la limite du bassin sédimentaire. Les dépressions
probablement d'origine tectonique, centrés sur l'agnéby et la 19une irobo
sont remarquables.

187
l'avancée dans la partie centrale d'un haut plateau de 80 à 100 m de
hauteur.
c) ~~~~~f~_~~e~~~~~~~_~_~Q_~: Qj
Son contour vers le Sud est conditionné par la zone B, notamment
par les digitations sous forme de Golfe (bassin déprimé) dont nous fai-
sions état précédemment.
Cette répartition particulière des reliefs sur la feuille
d'Abidjan nous amène à proposer comme hypothèse, le schéma d'organi-
sation morphostructura1e présentée à la figure 87 . Ce schéma qui sera
affiné par les résultats des autres techniques d'analyse, a tenu compte
des discontinuités observées dans les surfaces enveloppes.
Ainsi, la direction E-W liée à l'importante faille des
lagunes qui ne transparaissait pas sur le document brut se révèle
nettement. On note également des directions NE-SW à NNE-SSW, NNW-SSE
qui ont de fortes chances de provenir des cassures du socle (cf. pagel~14,1~.
Dans cette hypothèse, il semble probable que la partie termi-
nale de la vallée de l'Agneby a dû hériter des cassures du socle. C'est
ce qui se traduit dans la morphologie par le bassin dépri'mé oriental qui
pénètre profondément à l'intérieur du socle.
1.2.1.2. Caractéristique morphologique du bassin sédimentaire

La limite socle/bassin sédimentaire sur la carte présentée à
la figure 86 se fait suivant des resserrements de courbes dont la côte
val"ie dans l'espace. En effet, si ce contact se traduit par un fort gradient
autour des courbes 40-60 m dans l'Ouest, ce n'est pas le cas dans la zone
centrale où, on remonte facilement à 90 m, pour atteindre enfin des côtes

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189
de 100 m dans l'Est de la carte. Une telle répartition des reliefs,
traduit une inclinaison générale du bassin vers l'Ouest.
Sur la figure 87 , on observe nettement, l'affaissement
général dont fait l'objet la partie du bassin sédimentaire inscrit au
Sud de la faille des lagunes de direction E-W.
1.2.1.3. Conclusion
L'étude des surfaces enveloppes des points hauts dans la
reglon d'Abidjan a permis de mettre en évidence l'influence probable
du socle continental et océanique sur le bassin sédimentaire. Cette
influence se traduirait par des discontinuités géomorphologiques qui
ne sont autre que des manifestations des fractures sub-méridiennes et
équatoriales.
Le contact socle / bassin sédimentaire a pu être mis en
évidence 9râce à une accélération du gradient de pente qui fluctue
autour des courbes 60 m à l'Ouest, 90 m au Centre et 100 m à l'Est.
Ce qui nous a valu de proposer un basculement général du bassin vers
l'Ouest.
1.2.2. REGION OE GRANO-LAHOU :
1.2.2.1. Description et interprétation de la surface enveloppe des
points hauts :
Sur la carte (fig. 88), l'organisation des reliefs et la
configuration des différents resserrements de courbe ~ous a permis d'identifie~
plusieurs sous-ensembles
a) un premier sous-ensemble(A)s'individualise le long de la
v
côte. A l'Ouest, sa limite très près de la côte se fait le long du resser-
rement des courbes organisées autour des 60 mètres. Au Centre, où il
atteint son extension maximum, sa limite se fait le long de la courbe
des 100 mètres.

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5-
Fii.89 : Interpretation des surfaces enveloppes des points hauts.
( Grand-Lahou>.
Les tiretés horizontaux indiquent des compartiments du socle affaissés
et traduisant une inversion de relief. Les points indiquent la partie du
bassin sédimentaire en subsidence, limitée au lord par la faille des
lagunes. Les traits indiquent des discontinuités géomorphologiqes.
Les croix marquent la limite du bassin sédimentaire.

191
Le bassin sédimentaire forme en grande partie le substratum de
ce sous-ensemble.
b) le second sous-ensemble que nous avons dénomlTlé@constitue
un compartiment surélevé (80 mètres de hauteur) qui limite partiellement
l'extension de la zone@vers l'Est. Notons que son contact Sud avec la
zone @ n'est autre chose que 1a poursui te vers l'Ouest de l' acci dent
majeur des lagunes que nous avons mis en évidence sur la carte d'Abidjan.
(figure 87 ).
c) le troisième sous-ensemble dénommé@est circonscrit au
Nord de B. C'est une zone de dépression (40 m). Par rapport au bassin
sédimentaire (zone A et B), ce troisième sous-ensemble semble traduire
une inversion de relief car il surplombe la zOne@qui du fait de sa
position (dans le bassin sédimentaire) devrait être plus basse.
d) le quatrième sous-ensemble dénommé(9, présente un allon-
gement général NE-SW, sa limite Nord se fait le long d'un resserrement
de courbes autour des 180 m tandis qu'au Sud, sa limite se fait le long de la
la courbe des 80 mètres •.
La succession de zones déprimées et de zones surélevées aux
limites subméridiennes qu'on y observe, fait de~ un sous-ensemble
morphologiquement très perturbé.
e) le cinquième sous-ensemble enfin, est constitué par les
reliefs supérieurs à 180 mètres. La profonde entaille de direction
sensiblement Est-Ouest et les axes de crêtes orientés NE-SW et NW-SE
sont les traits particuliers de ce sous-ensemble.
En tenant compte de ces cinq sous-ensembles définis dans la
surface, il nous a été possible de proposer une interprétation (fi~JJ
où la zone B mise en évidence sur la figure 88 apparaît comme un

192
compartiment surélevé qui jalonne au Sud une zone déprimée le long de
.
l'accident des lagunes de direction Est-Ouest. A partir du méridien
5°20'W, l'accident géomorpholigique assimilé au passage de la faille
des lagunes se rapproche brusquement de la côte. Ce décalage se produit
le long d'une discontinuité géomorphologique de direction NNE- SSW. La
zone C apparaît
alors comme une zone déprimée, engendrant une véritable
inversion de relief par rapport à la zone B qui est quant à elle surélevée.
Ce phénomène d'inversion de relief au contact socle / bassin
sédimentaire a déjà été signalé par ROUGERIE - 1960).
La zone D, avec ses limites nettes et précises de direction
NE-SW, son compartimentage suivant des blocs affaissés et surélevés
aux limites Nord-Sud, semble traduire le reflet de la tectonique du
socle éburnéen.
Les discontinuités géomorphologiques et les axes de crête mis
en évidence dans le domaine E, soulignent davantage à leur manière
les
directions structurales du socle éburnéen.
La concordance des directions de ces accidents géomorpholo-
giques décelés dans le socle éburnéen (zone 0 et E) avec celles rencon-
trées dans le bassin sédimentaire (zone A) militent en faveur de l'influ-
ence des structures du socle sur l'évolution du bassin sédimentaire.
1.2.3. REGION VE SASSANVRA - SOUBRE
L'intérêt de cette région vient du fait qu'en l'absence des
bassins sédimentaires, ne seront mis en évidence que les structures
des socles éburnéen
et libérien qui se retrouvent respectivement à
l'Est et à l'Ouest du fleuve Sassandra.

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8"30'

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6"
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Fii· 90
: SlTRFACB BIVELOPPE DES POIns HAUTS
(Sassandra-Soubré échelle originelle 1/200.000>

194
Dans le but dlobtenir un document sur lequel doit figurer à la
fois la bordure océanique et le domaine continental jusqu'à la latitude
6°N, nous avons été amené à assembler la carte de SOUBRE et la carte de
SASSANDRA (cf. figure 84 ), sur le même document qui a servi ainsi comme
document de base à l'application des différentes techniques dlanalyses.
A l'instar de toutes les autres régions analysées, nous avons
recensé tous les points
hauts à partir desquels, nous avons construit
des courbes d'isovaleurs. Le document final restitué est présenté à la
fi gure 90 •
1.2.3.1. Description et interprétation de la surface enveloppe des points
hauts :
Deux faits majeurs s'observent sur ce document
(fig. 90 ) :
1) A l'Ouest de la feuille, une importante discontinuité géomorphologique
s'exprime par des resserrements de courbes suivant la direction NE-SW.
Dans la même zone, des axes de crête alignés dans la même direction se
dégagent. Ces traits particuliers doivent avoir certainement une relation
avec l'accident de Soubré TAGINI.71.La similitude de direction de ces deux
types d'accident géomorphologiques avec les directions structurales du socle
d'une part, et leur tracé rectiligne d'autre part, sont autant d'arguments
qui semblent leur attribuer une origine probablement structurale.
Dans la partie Est de la feuille, l'axe de crête le plus signi-
ficatif observe une direction NNE-SSW.
2) Le deuxième fait remarquable sur ce document concerne la présence dlun
large couloir de dépression qui souligne le tracé actuel du fleuve Sassandra.
Plusieurs auteurs dont TAGINI 1971, ont montré que plus au Nord
au delà de la latitude 6°30', le lit du fleuve Sassandra siest installé
sur un grand décrochement. WILSON (1968) a prolongé cet accident vers le
Sud suivant une direction NNE-SSW, abandonnant le lit du Sassandra à llEst.

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6° 30'

Fia.91
: SCBOA II'TBRPRBTATIF DB LA SUiFACB DVlSLOPPli DRS POIns HAUTS
(région de Sassandra-Soubré échelle originelle 1/200.000 )

196
L'analyse géomorphologique que nous avons menée semble
indiquer la présence d'un important accident centré sur le cours du
fleuve au Sud de la latitude 6°N.
L'étude du rejet horizontal de cet accident a pu être abordée.
Pour ce faire, nous avons réalisé une seconde carte interprétative à
partir de la surface enveloppe des points hauts (fig.91 ).
La réalisation de ce nouveau document a procédé de la même
manière que lors de l'analyse interprétative de la surface enveloppe
réalisée dans le domaine océanique. Nous avons matérialisé à l'aide
d'un trait le tracé supposé du décrochement. Ensuite, nous avons redes-
siné les courbes d'isovaleur en considérant que les compartiments
situés de part et d'autre de l'accident constituent des entités dif-
férentes. De sorte que les courbes d'isovaleur dessinées dans un compar-
timent ne tiennent pas compte du compartiment apposé.
Sur ce document (fig.91
), le décalage de la courbe des 120
mètres de part et d'autre de l'accident principal ~ de direction NNW-SSE
suggère un décrochement senestre.
Cet accident principal est décalé par moment par des accidents
secondaires é) de direction NNE-SSW. La répartition des courbes d'isovaleur
de part et d'autre traduit un fonctionnement dextre pour ces accidents
seconpaires qui ont alors pour rôle d'amortir le rejet de l'accident prin-
cipal. Ce rôle d'amortisseur pour ces accidents secondaires est d'autant
mieux joué que vers le Sud on ne remarque p'lus la manifestation senestre
pour l'accident principal. Et on observe un bloc surélevé qui semble
faire obstacle à l'écoulement des eaux.
Tous ces caractères montrent que le fleuve Sassandra a emprunté
vers sa partie terminale, un tracé qui a été probablement affecté par la
tectonique régionale.

197
1.2.4. CONCLUSION VE L'ETUVE VES SURFACES ENVELOPPES VES POINTS HAUTS
Dans cet exemple d'application, la surface enveloppe des
points hauts s'est révèlée comme une technique appropriée pour l'étude
de la tectonique de socle qui très souvent se manifeste sous forme de
Horst et Graben (GRAINpOR - 1967).
Sur les documents, ces Horsts et ces Grabens se traduisent
par des compartiments surélevés et des compartiments affaissés.
Cette technique permet également l'étude des mouvements
relatifs des compartiments mis en jeu. Ainsi, que ce soit dans le
plan vertical (affaissement du compartiment Sud du bassin sédimentaire
-fig. 87 et 89 ) ou dans le plan horizontal (étude du décrochement du
Sassandra) la surface enveloppe des points hauts s'est montrée comme une
technique performante.
Certaines difficultées demeurent toutefois quant à l'inter-
prétation des accidents géomorphologiques observés sur les cartes des
surfaces enveloppes des points hauts. En effet, nous avons constaté
que cqmpte tenu de l'~xtrème optimisation des courbes, les phénomènes
géologiques qui induisent ces accidents ne sont pas forcément centrés
sur les dites anomalies. Nous nous sommes rendus compte d'autre part
que les zones de fractures peuvent correspondre aussi bien à des res-
serrements de courbes qu'à des couloirs de dépression.
Il semble que dans les provinces de socle, il soit plus
juste d'attribuer les zones de dépression à des décrochements et des
simples Graben, et les resserrements de courbes à des fractures
genre failles, ~hevauchements, etc .•.

198
2, EVa..ur1ON MJRPHOSTRUCTURALE ll.J SUD DE LA COTE D'IVOI RE
INTRODUCTION
Nous entendons par évolution morphostructurale, les chan-
gements intervenus au niveau des formes du relief d'une époque donnée
(ancienne) à l'époque actuelle. Ce changement de forme s'exprime sur
le plan géomorphologique par des anomalies résiduelles qui tiennent
leur existence des phénomènes tectoniques et glyptogéniques qui ont
affecté la région au cours des temps.
La mise en évidence de ces anomalies résiduelles, constitue
donc une étape dans la connaissance d'une part, des structures tecto-
niques et néotectoniques et d'autre part, de l'état d'érosion (qui
est elle-même entre autre liée aux mouvements tectoniques) de la
région analysée.
2,1, PROPOSITION.D'UNE METHODE D'ANALYSE
L'étude de l'évolution morphostructurale du Sud de la Côte
d'Ivoire a été rendu possible grâce à l'intreprétation des surfaces
résiduelles.
Mais ici, compte tenu de la complexité du relief, la défi-
nition des anomalies résiduelles ne s'est pas faite conformément au
procédé général exposé à la page54
L'hypothèse de recherche dans cette analyse repose sur le
fait que les-différentes surfaces obtenues par lissage des courbes
de la surface enveloppe des points hauts, représenteraient des états
du relief à un moment quelconque au cours des temps.

199
La mise en oeuvre de ce lissage contrôlé débute par l'établis-
sement d'une surface enveloppe des points hauts de 1er ordre (surface
construite directement à partir des points hauts extraits de la carte
topographique).
Ainsi, la généralisation de cette méthode conduit à cons-
truire
des "courbes de niveau" de plus en plus lissées au sens d'un
certain critère, éliminant de plus en plus les reliefs et les entailles
mineur s. Les reliefs les plus ëlevés ayant été ainsi cartographiés,
il est alors très facile de construire la surface régionale théorique
qui ne tient compte que du relief le plus élevé, et le trait de côte.
La comparaison de la surface régionale théorique avec chacune
des surfaces dérivées de la surface enveloppe n01, permet de définir des
zones d'anomalies particulières (positives ou négatives). La comparaison
de ces anomalies entre elles, est un moyen pour apprécier l'évolution
de l'état de surface dont l'orig1ne pe~t être tectonique ou glypt~génique.
La figure 92 qui
illustre notre démarche, montre qu'en fait
l'ampleur de l'anomalie peut être fonction de l'angle 0<
(qui se définit
comme l'angle compris entre la tangente au point le plus élevé choisit
pour le tracé de la surface régionale théorique et l'horizontale passant
au point le plus bas.
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Fig. 93
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(Abidjan échelle originelle 1/200.000 )

201
Cet angle qui est fonction du point le plus élevé est par
conséquent directement lié à l'état d'érosion ou à la tectonique
qui ont affecté la zone étudiée: plus l'arrière pays présentera
une érosion avancéeou aura tendance à l'éffondrernent, plus 0( sera
petit, et il semble que dans ces conditions, la zone, côtière sera prédestinée
à apparaître positive.
Notons enfin que cette technique nia pas la prétention de
restituer les états chronologiques successifs et formels des reliefs
au cours des temps. Mais plutôt des étapes de fonctionnement probables
réparties dans le temps et mis en valeur par des variations locales
et régionales qui génèrent des anomalies résiduelles.
2,2. APPLICATION A LA ZONE D'ABIDJAN
La carte primitive utilisée est celle de la surface
enveloppe
des points hauts d'ordre 1, présentée à la figure86 . Comme précémment
évoqué, cette carte est assez proche du relief actuel. Sa dérivée a été
obtenue par lissage de la courbe des 120m et celle du trait de côte.
Le tracé de courbes intermédiaires équidistantes entre ces deux courbes
extrèmes a permis d'obtenir une surface régionale théorique.(fig93
La soustraction point par point aux endroits oD les différentes
courbes de ces deux cartes se rencontrent, a permis la réalisation de
la carte dite des anomalies résiduelles. (fig.94 ).
2.2.1. DfSCRIPTION ET INTERPRETATION DE LA CARTE DES ANOMALIES RESIDUELLES
Le fait remarquable sur cette carte c'est la présence d'anomalie
positive sur tout le bassin sédimentaire à llexception d'une
petite
bande côtière qui s'illustre par de très faibles anomalies négatives.
Tandis que dans le socle, c'est plutôt des anomalies négatives qu'on
rencontre de préférence.

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203
Ce constat pose à priori, un véritable problème d'interprétation
car il convient de signaler que com~·tenu du mode de formation des
bassins sédimentaires en bordure de marges passives (dépôt dans des
zones de distension) c'est plutôt des anomalies négatives qu'on devrait
y rencontrer.
En fait, l'explication semble se trouver dans le cadre géo-
dynamique local. Toutefoisi1 semble que 11 amp1eur des anomalies positives
centrées sur le bassin sédimentaire a due être amplifiée par la mise
en oeuvre de la technique d'analyse utilisée.
2.2.1.1.
iInfluence de la technique
d'analyse
utilisée
Le fait que la première courbe lissée (120 m) se trouve largement
dans le domaine du socle, contribue à privilégier les facteurs qui ont
influencé davantage le socle que le bassin sédimentaire et qui ont eu
poureffet d'introduire les anomalies négatives dans le socle tout en
favorisant les anomalies positives dans le bassin sédimentaire.
Ces facteurs sont probablement d'origine glyptogénique ;.
l'érosion intense qu'a subi le socle (12 kms - TAGINI - 1971, page 131)
aura eu pour effet de diminuer l'angle 0(
(fig.92
) et donc de favo-
riser la création des anomalies positives sur le littoral.
2.2.1.2. Influence de la géodynamique locale: proposition d'une
organisation mGrphostructurale :
L'influence de la technique d'analyse utilisée ne suffit pas
à elle seule pour expliquer les anomalies positives dégagées dans le
bassin sédimentaire.

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petits points. Les +
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indiquent par contre les zones affaissées.

205
En effet, nous pensons que l'interférence de~ facteurs tecto-
niques et glyptogéniques ont dû agir dans le sens d'une'pénéplénation
açcrue du socle et un remplissage massif du bassin sédimentaire. A tel
point que dans la configuration actuelle du pay sage, :on note une i
véritable inversion de relief signalée d'ailleurs fort justement par
ROUGERIE (1960) qui précise que la bordure Nord du bassin sédimentaire
constituée de plateau, forme un relief de cuesta qui dominele socle
précambrien de 20 - 30 m.
Au sein du bassin sédimentaire, le temps d'exposition étant
supposé constant, et la lithologie du continental terminal assez homogène
(GUERIN - ~ILLEAUBREIL G. (1962) Y distinguent au sommet des sables
argileux latériques ocres ou rouges (30 - bU m) et à la base, une alter-
nance d'argiles bigarrés et de sables grossier~. Nous avons expliqué
la variation des anomalies résiduelles en terme de tectonique(fig. 95
).
Les zones d'anomalies négative plaquées contre le littoral, se comportent
comme un compartiment effondré, limité vers le Nord par une discontinuité
de direction Est-Ouest aS5imilable à la faille des lagunes.
La variation des anomalies résiduelles le long de l'axe AB
fait apparaTtre de l'Est vers l'Ouest un compartiment surélevé puis
un compartiment central moins élevé et enfin, tout à fait à l'Ouest
un compartiment afaissé. L'ordonnancement de ces différents comparti-
ments révèle ainsi une configuration en marche d'escalier des reliefs
du Sud de la Côte d'Ivoire.
2. 31 APPL1CATION A LA REG1ON DE GRANIJ-LAHOU
2.3.1. EVOLUTION VES RELIEfS
Cette étude qui représente un aspect de l'évolution morphos-
tructurale de la région, a été réalisée grâce à l'analyse des surfaces
enveloppes. Le document de base est constitué par la surface enveloppe

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208
N°1 présenté à la figure 88 • Ce document réalisé directement à partir
des points extraits de la surface topographique est représentatif
de l'état de surface des reliefs actuels.
Deux cartes dérivées successives ont été obtenues à partir
de ce document. Ces deux cartes qui proviennent du lissage des courbes
de la surface enveloppe d'ordre 1 peuvent être supposées représenter des
états du relief à des époques plus anClennes.
La surface enveloppe de second ordre (fig.96 ) permet de
faire une zonation
: A, B, C, D -
• La configuration de ces
zones montre une avancée vers le S~d de la zone D, séparant ainsi la
zone C en deux régions avant de venir en contact avec la zone A.
Cette simplification de la surface donne une idée du fonctiun-
nement probable de la région. La disposition actuelle des reliefs laisse
supposer en effet qu'initialement la zone D venait probablement en con-
tact avec la zone A sur tout son front. Dans ces conditions, l'indivi-
dualisation de la zone C proviendrait d'une tectonique plus ou moins ac-
tive qui a dû engendrer en son sein l'édification de compartiments bas
et de compartiments surélevés aux limites très géométriques observables
dans la morphologie actuelle.
La forte probabilité pour que la zone D se soit prolongée en
continuité jusqu'à la zone A est traduite sur la figure 97 .
Cette figure
97
qui simule l'état du relief à une époque
plus ancienne a été obtenue par lissage des courbes Om, 120 m, 200 m,
et 300 m. Ce faisant, cette carte s'articule autour de trois facettes.
De la partie centrale, jusqu'à l'Est, le passage de la seconde
facette à la troisième facette n'est presque pas perceptible tant l'équi-
distance des courbes se rapprochent: 8 m pour la seconde facette (compris
entre 120 m et 300 m). La première facette qui représente aussi la zone A
sur la surface enveloppe de second ordre se distingue par les équidis-
tances plus grandes de ses courbes 12 m, compris entre la ligne de côte
et 120 m.

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210
Cette disposition confirme 11 hypothèse que nous avions émise
à savoir, la poursuite de la zone D jusqù'à la zone A présentée
sur la
figure 9~ La zone C n'existait probablement pas à cette époque-là.
Dans le Sud-Ouest, le resserrement des courbes qui réduit
considérablement la deuxième facette inscrite entre 120 m et 200 m
traduit une importante discontinuité géomorphologique qui avait été
soulignée lors de l'analyse des surfaces enveloppes des points hauts
-figuress -,comme un accident très important.
2.3.2. ETUVE VES ANOMALIES RESIVUELLES
Les anomalies résiduelles figurées sur la figure 9saont été
obtenues par comparaison de la surface enveloppe de 1er ordre -fig. 88-
avec. la surface régionale théorique ou surface enveloppe de 3ème ordre
-fig. 97- qui tient lieu d'une surface régionale dans le sens qui a été
défini à la page
2.3.2.1. Description et interprétation des anomalies résiduelles
Toute comme sur la carte des anomalies résiduelles de la
reglon d'Abidjan, on note des anomalies positives sur toutes les zones
d'extension du bassin sédimentaire à l'exception d'une petite zone au
Sud-Ouest comprise entre les méridiens 5°10 ' Wet 5°20 ' W. A l'opposé, le
socle comporte en majorité, des zones d'anomalies négatives. (fig. 98a).
De la même manière que lors de l'étude de la région d'Abidjan,
nous pensons que les anomalies positives centrées sur le bassin sédimen-
ta~re ont une origine à la fois tectonique et glyptogénique. Mais que leur
am~leur a du être artificiellement exagérée par la mise en oeuvre de la
technique d'analyse.
-.

211
La persistance des anomalies positives au niveau du bassin
sédimentaire et des anomalies négatives dans le socle adjacent souli-
gnent un excès de matériel dans le bassin sédimentaire et naturellement
un défaut de matériel dans le socle. Ces faits d1observation sont liés
à llinversion de relief qui s'est produite au contact socle/bassin
sédimentaire (ROUGERIE 1960). Cette inversion n1est pas perceptible dans
certains endroits, par exemple dans l'extrème Sud-Ouest, la limite entre
les anomalies positives du bassin sédimentaire et les a~omalies négatives
s'opèrent très profondément à l'intérieur du socle.
Les discontinuités observées au sein des anomalies réparties
sur le bassin sédimentaire permettent d'y définir des compartiments de
direction généralement NNE-SSW et NNW-SSE (fig.98 b). L1une de ces dis-
continuités de direction NNE-SSW, semble se prolonger très loin à llin-
térieur du socle. C'est bien llindice de l'influence probable du socle
dans la détermination des limites des compartiments précédemment évoqués.
Clest aussi une indication de l'origine probablement tectonique de ces
limites de compartiments.
2.3.2.2. Interprétation générale suggérée par l'étude des anomalies
résiduelles sur la feuille dlAbidjan et Grand-Lahou
L1organisation des anomalies résiduelles dans les régions
dlAbidjan et de Grand-Lahou fait état d'une inversion de relief au
contact bassin sédimentaire/socle. Cela s'est traduit par des anomalies
négatives au niveau du socle etdsanomalies positives au niveau du
bassin sédimentaire.
Le mécanisme de cette inversion semble lié à l'effet conjugué
de llérosion et de la tectonique, conformément au schéma (fig.99).
Ce schéma, (fig.99 ), très succinteet dépourvu d1échelle, a
pour seul but d1expliquer le mécanisme probable ayant entrainé
l'inver-
sion de relief observé. Les phénomènes glyptogéniques sont représentés

212
par l'érosion accrue du socle. La part de la tectonique est quant a
elle, représentée par la faille des lagunes qui délimite un compar-
timent Sud du bassin sédimentaire, en subsidence.
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Ainsi de TAGINI (1972, page 131 ), qui avance un chiffre de
12 kms d'érosion pour le précambrien à CHOUBERT (1968, page 69
) qui
pense que depuis la surrection des éburnéïdes, l'érosion n'a pu enlever
plusieurs dizaines de kilomètres de terrain. Nous pensons qu'entre ces
deux extrêmes, l'érosion a dû être suffisante pour décaper suffisamment
de matériel qui, de concert avec la tectonique, a dû engendrer l'inver-
sion de relief constaté au contact socle/bassin sédimentaire.
2,4, APPLICATIOO A LA REGION DE SASSANDRA :
2.4.1. ETAT PROBABLE DES RELIEfS ANTERIEURS
Compte tenu de la complexité des reliefs, la surface régionale
théorique a été construite de façon progressive. Ainsi, dans un pre-
mier temps, une surface régionale théorique tenant compte de la carte
topographique a été construite autour des courbes 120 m et 200 mètres.
(fig. 10~' Cette surface très proche de la configuration actuelle des
reliefs présente l'inconvénient d'être trop liée au
réseau
d'entaille.
Par contre, elle présente le double avantage de pouvoir nous dégager
d'une part, les axes de crête, et d'autre part, le repèrage des reliefs
les plus élevés. Cette dernière indication est fondamentale dans la
construction de la surface régionale de second ordre.

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Soubré échelle originelle 1/200,000 )

215
La simulation de l'état du relief à une époque antérieure
à l'édification des reliefs actuels a été obtenue par lissaoe des
courbes 120 m et 200 m de la carte présentée à la figure 100. La
nouvelle carte ainsi restituée est présentée à la figure 101 • La
représentation des surfaces s'articule autour de deux facettes
- de 0 à 120 m, on observe une surface homogène qui épouse les grandes
lignes de la forme de la côte.
- entre 120 et 200 m, les courbes adoptent surtout dans la partie
centrale, la configuration d'un golfe dont l'origine est à:mettre
en relation avec le tracé du fleuve Sassandra.
2.4.2. ETUDE DES ANOMALIES RESIDUELLES
L'évolution qui a permis le passage des reliefs de la sur-
face régionale d'ordre 2 (état des reliefs plus ancien) -fig. 101 à
la surface régionale de 1er ordre (proche de la topographie actuelle)
-fig~ 10~a été quantifiée grâce aux anomalies résiduelles.
Ces anomalies ont été définies suivant le principe général
exposé à la page
La répartition des anomalies sur la carte (figure 102 ) a
~ermis de faire plusieurs observations
1°) les anomalies dégagées s'organisent sous forme d'axes qui ont été
matérialisées sur la figure 102
2°) suivant qu'on se situe à l'Est ou à l'Ouest du fleuve Sassandra,
matérialisé par une importante discontinuité, les axes des anomalies
prennent des directions différentes :

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217
- à l'Est les axes sont orientés N-S à NNE-SSW, tandis qu'à
- l'Ouest ces axes prennent la direction N-S à NNW-SSE.
3°) à l'Ouest de la discontinuité centrée sur le fleuve Sassandra,
on note des axes d'anomalies positives orientés grossièrement dans
la direction de la dite discontinuité. Ces observations ne sont pas
valables pour la zone Est où les anomalies négatives prédominent.
Finalement, les anomalies résiduelles définies dans cette
reglon, auront permis de mettre en évidence la structuration du socle.
L'orientation différente des axes anoma1iques de part et d'autre du
fleuve Sassandra montre que celui-ci matérialise une importante discon-
tinuité qui a d'ailleurs été révélée par l'étude des surfaces enveloppes
des points hauts comme étant un véritable accident.
Cette discontinuité marquerait la limite entre un domaine
Ouest où persistent les directions libériennes (NNW-SSE) et un domaine
Est.caractérisé par des directions éburnéennes NNE-SSW. Les mêmes
observations ont été faites au Nord de la zone d'étude où il a été
démontré (TAGINI - 1971, CAMIL - 1984) que l'accident du Sassandra
sépare un domaine occidental affecté par l'orogénèse libérienne et un
domaine oriental ayant subi l'orogénèse éburnéenne.
3, CONCLUSION SUR L'ETUDE DES RELIEFS:
Les surfaces enveloppes utilisées conjointement avec les
anomalies résiduelles nous ont permis de mettre en évidence des zones
d'érosion intense (socle précambrien) et des zones d'accumulation
(bassin sédimentaire tertiaire). Il apparaît donc dès lors que cette
approche constitue un excellent moyen pour étudier la géométrie du
bassin sédimentaire qui s'illustre de préférence par des anomalies rési-
duelles positives.

218
Des accidents de direction sub-méridienne à méridienne en
relation avec les directions du socle, affectent le bassin sédimentaire.
Ils ont été mis en évidence grâce au compartimentage en bloc affaissés
et surélevés qu'ils provoquent dans le bassin sédimentaire.
La grande discontinuité de direction E-W détectée dans le
bassin
sédimentaire et mise en relation avec l'accident aes lagunes
doit être probablement liée aux accidents océaniques. Cette disconti-
nuité disparaît en mer justement dans la région où la fracture de
St-Paul cesse de se manifester dans le domaine océanique.
Ll ana 1yse des surfaces enveloppes s'est montrée tout parti-
culièrement efficace pour l'étude de la tectonique de socle. En effet,
les grands accidents cassants ou ducti1s apparaissent dans cette analyse
tantôt sous forme de cou1o1r de dépression tantôt sous forme d'axés de
crêtes ou encore sous forme de resserrements de courbes qui déterminent
les limites des compartiments surélevés ou affaissés ou en d'autres
termes (HORST ou GRABEN).
Enfin les excellents résultats obtenus montrent que cette
technique d'analyse demeure toujours valable même dans des régions à
reliefs très contrastés. Il suffit pour cela d'apporter une petite
modification au niveau de la mise en oeuvre de la technique d'analyse.
(page199 ).
Les résultats ontenus ne doivent cependant pas faire oublier
les limites de cette méthode. En effet, compte tenu de l'extrême lissage
des courbes enveloppes, les phénomènes géologiques qui induisent les
discontinuités sont sujets à une incertitude aussi bien au niveau de
leur direction qu'au niveau de leur positionnement. Par ailleurs, il
nous a été impossible d'attribuer à chaque type de discontinuité
géomorpho1ogique (axe de dépressions, axes de crêtes, resserrements de
courbes),
un type particulier de manifestation
géologique: (failles,
décrochements, contrastes lithologiques, synclinaux ou anticlinaux).

219
Toutefois, compte tenu des différentes corrélations que nous
avions faites entre les particularités géomorphologiques et les différentes
cartes géotectoniques, il semble que dans les domaines de socle, les
décrochements ont plutôt tendance à se traduire sous forme d'axe de dépression.
Les successions de domaines déprimés et de domaines surélevés, suivant des
limites bien précises sont quant à elles l'expression probable d'une succes-
sion de Horst et de Graben.

220
CHAP l TRB
I I :
BTUDB
DU
RB5BA U
D- ENTAILLB.
1, 1NTERET DE L' EnJDE
Rappelons que le creusement des vallées résulte de l'écou-
lement suivant la ligne de plus grande pente du territoire traversé,
et de la facilité du déblaiement des matériaux rencontrés. ""Ce déblaie-
ment se fera d'autant plus aisément que le matériau sera moins résis-
tant au passage à l'eau. Par conséquent, le cours d'eau s'établira
de préférence là où le déblaiement est favorisé par la fracturation
débitant les roches". (GRAINDOR 1967).
PRUD'HOMME (1972) a montré qu'on peut très bien dissocier
par l'analyse cartographique, cette dualité d'origine des cours d'eau
par l'étude du réseau anomalique en isolant les drains d'origine gra-
vitaires des drains d'origine structurale.
Le réseau d'entaille permettra par ailleurs d'aborder l'étude
des structures internes du substratum. Cela se fera par l'intermédiaire
de la morphométrie. (étude des longueurs relatives des drains).
Comme nous le constatons, les différentes analyses appliquées
au réseau d'entaille, donnent chacune des niveaux d'informations struc-
turales qui concernent pour les unes, les manifestations géologiques
externes et pour les autres les manifestations géologique internes.
L'ensemble de ces structures locales mises en évidence seront
comparées aux strutures maj~ures qui ont été définies dans la deuxième
partie de ce travail.

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Fig,103
:RBSBAU D'RITAILLE (Abidjan échelle originelle 1/200,000 )

222
21 INFORMATIONS STRUCTURALES DU RESEAU D'ENTAILLE
2111 CONTRIBUTION DU RESEAU ANOfv1ALIQUE ET DE LA f'IORPHCJlETRIE
Le réseau anoma1ique permet de distinguer les drains d1ori-
gine gravitaire des drains d10rigine tectonique ou structurale.
De même qu'avec la morphométrie, la profondeur d1investi-
gation des structures du substratum croit avec l'ordre des drains
utilisés (GRIBOULARD et PRUD'HOMME 1985) nous pensons qu'en surface,
l'importance des phénomènes géologiques que traduit le réseau d'en-
taille
doit être proportionnelle aux ordres des drains affectés.
Ainsi, l'étude du réseau anoma1ique s}est portée séparément
dans un même bassin versant, sur des ordres de drains différents
(suivant la classification de HORTON - 1945).
Cela présente un avantage certain en ce sens qu'on pourra
mettre les résultats obtenus directement en relation avec ceux de la
morphométrie qui s'applique également sur des ordres de drains séparés.
La répartition des directions de chacun de ces ordres sur des
rosaces permettra de mettre en évidence les différents ordres de
fracture mis au point par RIEDEL. L'objectif dans cette application
étant d'apprécier l'origine continentale ou océanique des différentes
fractures rencontrées.
Il existe plusieurs méthodes pour la construction des
rosaces. Nous avons retenu celles qui font appel au nombre et à
l'azimut des différents drains rencontrés.
2.1.1. REGION D'ABIDJAN :
2.1.1.1. Expression externe
Le réseau des entailles (fig.103) a été hiérarchisé suivant
la classification de HORTON. Dans le tableau ci-après est présenté

223

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Fig.104
: RBSBAl1 UOJW.IQUR

224
les différents ordres recencés et leur nombre •
ordre
2
3
4
5
6
nombre
514
172
44
8
2
La linéarité de la courbe (fig. 18 - reliant ces ordres ainsi
définis et leur nombre, sur un papier semi-logarithmique constitue
une preuve de la bonne hiérarchisation.
Par comparaison du réseau des entailles (fig.103 ) avec la
surface régionale théorique (fig.93 ) des drains dits anomaliques
parce que non conformes aux lignes de plus grande pente de la sur-
face régionale théorique ont été définis (fig.104 ).
a) * ~!.t~~t!.~~_'t~~_Q.t~!.~~_Q.:~tQ.t~_~ : fig.
La rosace qui traduit les directions des drains d'ordre 3
n'est pas significative. En ce sens qu'elle ne fait ressortir aucune
direction privilégiée. Cela pourrait s'expliquer par le fait
que ces
drains d'ordre faible ont tendance à enregistrer toutes les directions
de fractures qui structurent le substratum.(cf. fig. 105 a ).

221
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enregistrer toutes les directions.
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Fig.105
: ROSieR DiS DUlIS AIOlfALIQ11:BS. (Abidju )

226
b) * Direction des drains d'ordre 4
Sur la rosace qui les représentent, on note deux grandes familles
60 0 - 120° ; 140° - 160°.( fig. 105b ).
c) * Direction des drains d'ordre 5 et 6 :
Les directions de ces deux types de drains ont été regroupées
sur une même rosace à cause de la faiblesse de leur nombre lorsqu'ils
sont pris isolément.
Quatre familles de directions s'observent: 40-50° ; 70-80° ;
90-110° ; et enfin 130-150°. Bien que faibles en nombre, les directions
0-10° se désolidarisent et forment une famille à part entière dont
l'importance devient évidente lorsqu'on leur adjoint la famille de di-
rection 170-180°.(fig. 105 c).
Donc une des particularités de cette rosace, c'est l'appa-
rition de directions subméridiennes (0-10 0 et 170-180°.)
Les directions communes à tous les ordres de drain utilisés
dans cette analyse demeurent la direction NE-SW à ENE-WSW qui tourne
autour de 60-70°. La direction sub-équatoriale (90-100~ et enfin
les directions NW-SE à NNW-SSE (140-170°).
La direction N-S qui se retrouve exclusivement sur la rosace
des drains d'ordre supérieur (5 et 6) est signalée dans la bibliographie
comme étant une direction très ancienne (libérienne) -BESSOLES 1977-.
Cela semble cohérent car les réseaux principaux ont dû nécessairement
emprunter les dire0tions tectoniques préexistantes lors de leur
édification.
2.1.1.2. Organisation interne des structures géologiques
L'accès aux st~ucture au substratum de la région d'Abidjan
a été rendu possible grâce à deux cartes morphométriques relatives aux
drains d'ordre 3 et aux drains d'ordre 4. (cf. fig. 106 et10S.)

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229
a) * ~~~~~_~~~e~~~~~~!g~~_~~~_~~~!~~_~~~E~~~_~ :
De même que lors de l'étude des drains anomaliques, nous
nlavons pas tenu compte dans cette analyse,des réseaux décrits par
les lagunes. La carte d'isovaleur obtenue est présentée à la fig.(105)
Sur cette carte ont été extraites indifféremment les directions d'axe
de faible valeur et de forte valeur. Nous avons ensuite mesuré les
azimuts de ces axes dégagés que nous avons repportés sur une rose-
par classe de 10° (fig.107 a).
Les familles de direction ainsi mises en évidence sont:
20-40° ; 50-80° ; 110-130° ; et enfin 150-170°, correspondant aux di-
rections revélées par l'étude du réseau anomalique. Ceci confirme que
les directions mises en évidence par le réseau anomalique ont bien
une origine tectonique ou structurale.
La répartition des axes morphométriques laisse transparaître
certaines discontinuités (fig. 106
) . Ces discontinuités observent
les directions N-S à NNE-SSW.
b) * ~!~~~_~~~_~!~~~~!~~~_~~~_~~~~_~~~e~~~~~~!g~~~_~~~~~~~_~
La carte de la morphométri'e des drains d'ordre 4 est présentée
à la figure 108
Les axes définis par les courbes ont été extraits et mis sur
une rosace de direction (fig. 107b ). Sur cette rose se dégagent par
ordre d'importance, les directions
50 à 80° et 0 - 10°. On note
également deux familles de directions mineures par leur nombre qui
sont: N 20-40° et N120-150°.
Le fait remarquable sur cette rosace c'est la présence de la
direction méridienne 0-10°. Sur la carte des réseaux anomaliques, cette

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233
direction avait été mise en relation avec les sturctures libériennes
qui sont l"iées à la plus ancienne phase orogenique qui a affecté la
région. Le fait que cette direction ne se retrouve que dans la mor-
phométrie des drains d'ordre élevé corrobore llidée qu'on a là, la
manifestation de structure très profonde ( et par conséquent, proba-
blement très ancienne).
Ces faits d'observation, et les interprétations qui s'en
suivent semblent aller dans le même sens que POMEl (1979) qui notait
que les structures birrimiennes se moulent sur les structures libé-
riennes préexistantes.
Outre l'indication qU'elle donne sur la direction des axes
structuraux (structures anti-formes et synformes), la morphométrie
d'ordre 4 (fig.10B ) fait transparaftre des discontinuités profondes
de directions entrecroisées (NNW-SSE et NNE-SSW). Ces discontinuités
sont conformes aux directions des anisotropies du socle.
2.1.2. STRUCTURES VE LA REGION VU GRANV-LAHOU
2.1.2.1. Etude du réseau anomalique :
Cette étude siest fondée sur la carte topographique de la
région de Grand-Lahou (coupure VII échelle
0n~ nnn ).
La carte du réseau anomalique présentée à la figure 110
est
issue de la comparaison du réseau d'entaille (figure 109
) avec la
surface régionale théorique (figure 97 ). Au total, 421 drains ont
été extraits.
Les azimuts des différents drains d'un même ordre ont été
mesurés puis répartis par classe de 10° avant dlêtre repporté sur les
rosaces de direction (figure 111
).

234
50
30
30
15
10
5
a)
o
b)
o
ordre 3 : peu silPJificatif car
ordre 4
les ordres 3 OlJt telJdalJce à eiregistrer
toutes les directiolJs de fracture.
25
15
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c)
0
• ordre 5 et 6
Fii· 111
: ROSACB DBS DlRECTIOl'5 A..IOlW.~QOBS
<Grand-Labou)

235
a) * Rosace des drains d'ordre 3
---------------------------
La rosace figure 111 a
, qui traduit ces directions montre un
fond homogène de 10° à 140°. De ce fond émerge deux directions maje~res
N40-50 et N90 - 100°. Les directions méridiennes sont presque absentes.
b) * Rosace des drains d'ordre 4
---------------------------
Avec cette rosace des contrastes entre les familles de
direction apparaissent. Ainsi, on distingue clairement les familles
10-30°; 40-60° ; 70-100° ; 130-150°.
(cf. fig 111 b).
La concentration de la famille 70°-100° dans le Sud-Ouest
de la carte est probablement liée à l'accident des lagunes. En effet,
dans cette zone littorale, l'absence des lagunes nous a permis de
considérer les drains anomaliques qui s'y trouvent.
c) * Rosace des drains d'ordre 5 At 6 :
Nous avons fusionné ces deux ordres sur une même resace à
cause de la faiblesse de leur nombre respectif. Sur la figure 111c qui
les représente, on note distinctement les familles de direction qui les
caractérisent: N10-30° ; N40-60° ; NgO-110° ; N130-170°.
L'observation qui s'impose sur l'ensemble de ces rosaces
c'est la persistance des direction NNE-SSW (10-30°), ne-SW (40-60°),
E-W (80-110°) et NW-SE (130-150°).
Les directions subméridiennes NNW-SSE à N-S habituellement
attribuées au libérien n'apparaissent que sur les ordres élevés (ordre
4,5 et 6). Ce qui traduit une fois de plus que les structures les plus
anciennes affectent de préférence les ordres les plus élevés. Dans ce
même ordre d'idée, on pourrait expliquer le caractère diffus des direc-
tions représentées sur la rosace attribuée aux ordres les plus faibles

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238
(ordre 3) par le fait qu'ils ont enregistré aussi bien les structures
anciennes que les structures récentes de leur substratum. Sans oublier
l'influence probable des structures océaniques.
2.1.2.2. Etude morphométrique
Pour légitimer l'origine tectonique et structurale des direc-
tions mises en évidence par le réseau anomalique, nous avons analysé
les directions structurales du substratum. Ce, à travers l'étude des
directions des axes morphométriques. Ce sont les drains d'ordre 3 qui ont
été utilisés dans cette étude. La carte morphométrique est présentée à
la figure 112. Les axes décrits par les courbes d'isovaleur ont été
extraits et leurs directions mises sur une rosace par classe de 5°
-figure 113. Les directions mises en évidence sont: (0_5°), (15-25°),
(35-40°), (50-60°), (110-125°) et enfin 140-150°. A part la direction
E-W qu'on ne retrouve pas sur la morphométrie, les autres directions
mises en évidence sont celles qui ont été retrouvé sur les ordres 4, 5 et
6 du réseau anomalique.
L'absence des directions E-W sur cette carte est probablement
due au fait que les réseaux qui les traduisent ne concernent qu'une
faible superficie définie dans le Sud-Ouest.
Toujours est-il qu'on a eu confirmation de l'origine profonde
des directions décrites par le réseau anomalique.
Les observations faites sur la feuille d'Abidjan concernant
la relation entre l'ordre des drains et un type de structure donnés
se retrouve encore. En effet, on observe une étroite relation entre
les directions NNW-SSE habituellement attribuées au libérien avec les
drains d'ordre élevé (ordre 4, 5 et 6).

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"
-
drain d'ordre 5
--e-- drain d'ordre 6 et 7
....J
o
20km
4' 3o'tl
~
Id
1
4-30'
7
630'
6-
Fig. 115
: RBSBAt1 AJOlW.IQOB

241
2.1.3.STRUCTURES DE LA REGION SASSANVRA - SOUBRE
* ~~~~!~~!~E!~~~_~~_!~_E~9!~~ :
Les caractéristiques particulières des zones définies de part
et d1autre du fleuve Sassandralors de llétude des surfaces nous a con-
duit à considérer dans cette étude une zone Ouest et une zone Est, séparée
par le fleuve Sassandra.
Les documents de base utilisés sont les cartes topographiques
de SOUBRE coupure XII à lléchelle du
200 600
et de Sassandra
1
coupure VI à lléchelle du 200 000
également, regroupée sur un seul
document.
Les drains anomaliques définis (fig.115), que ce soit dans
la zone Est ou dans la zone Ouest ont été définis par comparaison du
réseau d1entaille (fig.114) avec la surface régionale théorique
présentée à la figure 100.
Compte tenu de la complexité du relief, cette surface régionale
observe un tracé assez proche des vallées actuelles.
Le simple examen du réseau d'entaille montre que certaines
particularités: coudes brusques, drains très rectilignes et souvent
alignés d1une vallée à llautre, ne laissent aucun doute sur l'origine
probablement tectonique de ces drains.
Les particularités des drains et le fait que la surface régio-
nale théorique est assez liée au réseau, nous a conduit à étudier la
direction des drains linéaires en complément du réseau anomalique.
Le nombre total des drains anomaliques extraits se répartit
de la façon suivante
Ouest Sassandra
Est Sassandra
total
ordre 3 :
230 . . . . . . . . . . . . . 264 ..........
494
ordre 4 :
116 •.••••••••••. 112 •••••••
228
0
• •
ordre 5 :
43 •••.••
47 ••••••••••
90
0
• • • • 0

ordre 6 :
90 ...•......•..
56 ...
147
Q
• • • • • •

242
RESEAU LlKEAlRE
RESEAU HOllALIQUE
25 1
SOI
1
15 W
lIO
20
5
b)
0
r
1
ordre 3
a)
0
15
30
1
10 j
/
20
:~
10
d)
ordre 4
c)
0
F1i.116
: ROSACR DB DIRliCtIOI-IŒSliAU AIOXALIQtJB ET LIIliAIRli
Oest SassaDdra 1 Sou bré

243
2.1.3.1. Etude de la Zone Ouest
a) Etude des directions des drains d'ordre 3 :
---------~-------------------------------
L'investigation siest faite à deux niveaux; dlabord au
niveau des drains anomaliques puis au niveau des drains linéaires.
* ~~~~~~~_~~~_~~~!~~_~~~~~!9~~~
La rosace qui leur est affectée est présentée à la figure
Elle fait ressortir quatre familles de direction N10-20
N50-60 ;
N80-100 ; et enfin N130-150°.(cf. fig.116 a).
Toutes les directions habituellement citées dans le socle sont
représentées sauf les directions méridiennes N-S et NNW-SSE. On
peut supposer que si elles existent, elles doivent être conformes
à la pente générale. Pour vérifier cette hypothèse, nous avons ana-
lysé les directions des tron~ons linéaires.
* ~~~~~~~~-~~~-~~~~~~~~-~!~~~!~~~
Cette étude qui vient en aomplément à l'étude du réseau
anomalique est synthétisée sur la rosace (figure 116~. Les azimuts
des drains ont été répartis par classe de 5°. Les familles de direc-
tion qui se dégagent sont: N5-15° ; N25-30° ; N40-45° ; N75-115° ;
N125-145°; et enfin N165-175 0. Ces familles peuvent être regroupées
en quatre grands ensembles qui seront alors: llensemble couvrant les
directions NNE-SSW à NE-SW, l'ensemble des directions E-W, l'ensemble
des directions NW-SE et enfin la direction NNW-SSE.
Comme on le constate, la direction NNW-SSE qui n'apparaissait
pas sur la rosace des directions anomaliques est évidente sur la rosace

244
des drains linéaires. C'est bien une preuve que cette direction géné-
ralement attribuée aux structures libériennes est bien présente à
l'Ouest du fleuve Sassandra.
b) Orientation des drains d'ord~e 4
* ~!~~~-~~~-~~~~~~-~~~~~~~~~ :
Les azimuts des directions des drains anomaliques d'ordre 4
sont représentés sur la rosace (figJ16c ).
{I
Il se dégage une famille dominante (N20-60) à laquelle se
o
0
joignent deux familles de direction mineures (N100-140 et N160-170).
* Etude des drains linéaires
La rosace qui fait le point des directions prises par ces
drains linéaires est présentée à la figure 116d
• Les directions
dominantes sont: N15-20° ; N75-85° et enfin N150-175°.
A la différence de la rosace des drains anomaliques, celle-ci
fait ressortir davantage la direction NNW-SSE et certaines directions E-W
qui semblaient inexistantes.
c) Etude des drains d'ordre 5
* ~~~~~!~!!~~-~~~-~~~~~~-~~~~~!~~~_:
La rosace (fig. 117a ) qui traduit les directions adoptées par
les drains de cet ordre fait ressortir deux familles essentielles: N10-30°
et N90-100°. La prédominance des directions N10-30° confirme la prédis-
position des drains d'ordre supérieur à adopter les directions structu-
rales les plus anciennes; car il convient de signaler que les directions
sub-méridiennes sont celles du socle libérien.

245
-RESEAU AIOXALIQUE
-RESEAU LIIEAIRE
8
25
e
/
15
4
2
O~
5
t)
ordre 5
el
0
Fil, 117
: ROSACR DB DIRliCTIOI : RESEAU AlDJlALIQUE ET LllEAlRE
Oest SassaDdra Soubré
10
5
o
ordre 6 et 7
Eig.118: ROSACE DE DlRECTIOI; RESEAU AlOXALIQUE
<Ouest Sassandra/Soubré )

248
*' Orientation des drains linéaires
Ces drains soulignent plusieurs directions NS-1So ; N2S-30°
N7S-8So ; N10S-11So ; N12S-13So ; et enfin une timide direction· orientée
N170-17So. (cf. fig. 117 b).
La classe de drains la plus abondante (NW-SE) sur cette
rosace ainsi que la direction NNW-SSE, n'apparaissent pas sur la
rosace de drains anomaliques. Ces deux familles de direction doivent
être probablement conformes à la pente générale de la surface régionale
théorique.Et le fait qu'elles soient attribuées aux structures libériennes
montre une fois de plus l'intime relation qui existe entre les structures
libériennes et les drains d'ordre supérieur.
d) Etude des drains d'ordLe 6 et 7
L'étude de l'orientation de ces drains a été faite uniquement
à partir du réseau anomalique.
La rosace établie à cet effet (fig. 118 ) montre une direction
importante NNW-SSE (N1S0-1600).
Cette direction qui s'est retrouvée tour à tour sur les
rosaces des drains d'ordre S (réseau linéaire), d'ordre 4 et enfin
d'ordre 3 (réseau linéaire), semble
très importante puisqu'elle affecte
indifféremment tous les ordres de drains.
Le fait qu'elle
affecte les drains d'ordre inférieur, nous
amène à dire qu'il a dû probablement y avoir un rejeu tardif des phéno-
mènes géologiques qui ont induit ces directions.
e) Conclusion :
L'étude des directions de drains de la zone Ouest, nous a
permis de mettre en évidence les directions NNE-SSW à NE-SW, E-W et
NW-SE à NNW-SSE.

247
-RESEAU LU'EAIRE
-RESEAU AIIOlULIQUE
20·
15
10
10
5
a)
0
b>
0
ordre 3
10
12
6
6
d)
0
ordre 4
c)
0
Fii. 119
: ROSACE DES DIRECTIOIS AIOXALIQ01iS lIT LIIIiAIRES
B5r SASSAIDRA 1 SOUBRB

248
La direction NE-SW observée dans cette région à 1iOuest du
fleuve Sassandra présente une forte dispersion. Au niveau des drains
dlordre faible (ordre 3 notammenth cette direction est plus dévelop-
pée que la direction NNW-SSE communément attribuée aux structures
libériennes.
Par contre au niveau des drains dlordre très élevé (ordre
6 et 7), le développement des directions NNW-SSE se fait au
détriment des directions NE-SW.
Il semble donc qu l i1 existe une relation entre 110rdrè des
dra i ns et 11 importance et 11 âge des
orogenès~
qu i 1es gu i dent.
2.1.3.1. Etude de la Zone Est
Nous avons adopté la même démarche que lors de 1létude. de la
zone Ouest. Ainsi pour chaque ordre de drain, nous étudierons simultané-
ment le caractère linéaire et le caractère anomalique. Nous essaierons
ensuite de voir la relation entre les réseaux décrits en surface et les
structures profondes par Ilétude de la morphométrie.
a) Etude des drains d'ordre 3 :
* ~~E~~~~E~~_~~~~!!~~~ :
Les azimuts des directions des drains anoma1iques dlordre 3 de
cette zone sont consignées sur la rosace (figJ19a ) qui fait ressortir
les familles de directions suivantes: N30-S0° ; N60-20° ; N110-140°.
* Caractères linéaires
Malgré une timide apparition des directions N-S, les direc-
tions éburnéennes (NE-SW) demeurent
les directions prédominantes
(fig. 119~, on n'observe pas les directions NW-SE mises en évidence
par le réseau anomalique.

KmD.œ / 'fZIClIlSSYS JSH
S!mlfUI1 1H S!UlbI'IYJ[On SIOIl:>mlIG saG !I~'sœ:
oZ! '!l"il'
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8
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mlIV3..II1 nvasffil-
bZ

250
b) Etude des drains d'ordre 4
Plus on monte dans les ordres des drains et plus les directions
méridiennes et sub-méridiennes ont tendance à s'affirmer. Ainsi sur
la rosace des drains anomaliques, on recensa deux familles de direc-
tions majeures NO-10° et N40-70o, auxquelles on pourrait ajouter une
troisième famille moins affirmée N20-100°. (fig.119c).
Sur la rosace des directions des drains linéaires (fig. 119d)
, on note en plus des directions N-S et NE-SW, deux autres familles
inscrites dans les directions NW-SE (N120-125°) et NNW-SSE (N165-175°),
(fig.119d).
Cette tendance générale à la valorisation des directions
méridiennes et surtout sub-méridiennes (NNW-SSE) avec l'ordre des
drains s'est poursuivi avec les drains d'ordre 5.
c) Etude des d~ains d'ordre 5
L'étude des drains anomaliques par le biais des réseaux ano-
maliques a révèlé deux famil·les de directions
NE-SW (N30-50° puis
N60-700), NW-SE (N130-1400) (fig.120a ).
La rosace des drains linéaires fait ressortir également de
grandes familles de direction: N35-45 et N155-165.(cf. fig. 120 b).
d) Conclusion
L'étude des directions des drains anomaliques et linéaires
dans cette zone à l'Est du fleuve Sassandra nous a permis de mettre
en évidence plusieurs familles de directions orientées NNE-SSW à
NE-SW et NNW-SSE à NW-SE.

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i
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1
-+- AZe syufor_
-+-- AZe antUor_
-
- disco_tiDuité profonde
L
T
.J

252
On note par ailleurs le très faible développement des
directions équatoriales.
Les directions NE-SW sont omniprésentes sur tous les ordres
de drain. Par contre, les directions NNW-SSE, à l'instar de la zone
Ouest, ne semblent se développer de préférence que sur les ordres
élevés (ordre 4 et 5). L'appartenance de cette direction au libérien
laisse présager une relation entre l'ordre des drains et l'impor-
tance et surtout l'âge des phénomènes qui les ont engendrés.
2.1.3.3. Etude des structures profondes
Cette étude des structures profondes s'est effectuée par
l'intermédiaire des drains d'ordre 3. Elle a pour but d'apprécier,
d'une part, l'organisation du substratum du Sud-Ouest, de la Côte
d'Ivoire, et, d'autre part, de vérifier l'origine structurale des
drains anomaliques et linéaires mis en évidence.
a) Analyse morphométrique
L'étude a été effectuée à partir dès drains d'ordre 3. Les
courbes d'isovaleur réalisées à cet effet, sont présentées sur la
figure 121 •
Plusieurs caractéristiques de ces courbes d'isovaleur,
notamment leur individualisation en plusieurs courbes fermées et
leurs formes générales rappellent étrangement, la représentation
cartographique des plis superposés de ~ANSAY (fig. 122 ). En effet,
sur cette figure on s'apperçoit que l'intersection de deux plis se
représente sur le plan cartographique par des courbes fermées et indi-
vidualisées.

253
""1
l'Ii 2
", -. 0
ri
~D
.
, ........
1
~.
~
1
"2
Fii.122 : IŒPiESlilTATIOI CARTOGRAl'BIQU'i DiS TROIS TUBS FOIDADITAl1X
DB PLISSBJŒlTS SUPlSRPœBS.
<in VIALOI).
Le fait que les courbes de la morphométrie qui traduisent la
représentation cartographique des structures du substratum, observe une
configuration similaire, constitue un indice sur la tectonique super-
posée dont la rég~on est le siège.
Cette observation sur la tectonique superposée dans le Sud-Ouest
de la Côte d'Ivoire avait été notée par P.TEMPIER (1972). Et la confir-
mation est venue de J.P. BARD (1974) qui a proposé un modèle intégrant les
données relatives aux phases tectoniques synschisteuses superposées.
b) Etude de l'orientation des axes morphométriques
Les azimuts des différents axes définis par les courbes
morphométriques (fig.123 ) ont été recencés et mis sur une rosace,
on distingue 5 grandes familles de direction: 0-10° ; 25-45° ; 55-90°
100-115° ; 145-160°. La plus importante parmi elles étant la direction
NE-SW. (N25-45°).
Toutes ces directions qui déterminent la structure profonde
de la zone d'étude se sont exprimées sur les rosaces des réseaux li-
néaires et anomaliques établie pour la région Sassandra/Soubré.

254
10
6
2
o
Fil' 123
: ROSACE DB DlRECTIOI DES AXES JlDRPHOllBl'Rl QUHS.
Ordre 3
(Sassancira>

255
La seule fausse note se situe au niveau des directions E-W qui
n1est présente que dans la zone Ouest.
Ces informations prouvent bien que les drains anomaliques
et linéaires extraits du réseau d1entaille se sont mis en place
conformément aux directions tectoniques et structurales.
Le problème qui se pose dès lors c1est de savoir la part
respective prise par chacune des structures océaniques et conti-
nentales dans la détermination des directions des drains anomaliques
et linéaires.
2121 ORIGINE PROBABLE DES DIFFERENTES FAMILLES DE DIRECTION
* lNTRDDUCTION :
Plusieurs familles de direction ont été mises en évidence lors de
l'étude du réseau anomalique et du réseau linéaire. L1étude de la
morphométrie a montré que ces directions sont guidées par la tectonique.
Dans ce chapitre, nous nous préoccupons de savoir la part
respective prise par les structures continentales et les structures
océaniques dans la détermination des directions de fracture traduites
par les drains anomaliques et linéaires. Pour cela, nous avons adopté la
même démonstration que BACCHIANA (1980).
Cet auteur, étudiant le réseau de fracture de la reglon d'Abidjan
et Bassam dans un domaine qui concerne une partie du bassin sédimentaire
au Sud de la Côte dlIvoire slétait référé aux fissures conjuguées de
RIEDEL.
2.2.1. HYPOTHESE VE BASE
La présence de filons de dolérite dans tout 110uest Africain
et plus particulièrement au LIBERIA (BEHRENT
WOTORSON - 1971), et
dans 110uest ivoirien (PAPON 1973, TAGINI 1977), et leur mise en
relation avec 11ouverture de 110céan Atlantique (WILLIAMS H.R. et
WILLIAMS R.A. 1977). Nous permet d1avoir une idée des différentes

256
composantes des contraintes qui ont présidé à 11 ouverture de 110céan
Atlantique.
La direction ESE-WNW (120°)
des filons
observé~ dans
le soc1e,est .celledes fentes de tension qui ont favorisé la remontée
du magma~do1éritique. A partir de la direction des fentes de tension
on peut déduire la direction dlextension : NNE-SSW (30°) et par voie
de conséquence, la direction de compression ESE-WNW (120°) et la direc-
tion de cisaillement ENE-WSW (75°).
Nous avons observé lors de 11 étude générale (dernière partie
de ce travail) que la direction des failles transformantes (Romanche et
St-Paul) est en gros ENE-WSW (soit 75°). LE PICHON (1968), J.MASCLE
(1976) considèrent que le déplacement des masses continentales lors de
11 ouverture de 11 0céan siest fait le long de ces fractures.
En considérant les é1ements de contraintes évoqués prece-
demment, et en appliquant le schéma mis au point par RIEDEL (fig. 124 ),
BACCHIANA (1980) avait réussit à décrire un modèle cinématique
cohérant
de sa zone dlétude.
- R'
.. lO'
- -: - ------ --- ~.:: -- --- -r ---T - - - - _1_ - - - -,ï'-
Z
.
-' __ '
.\\•.
!
/Z
- - _ _
/lO'
-~
lO'
Zone de
") CISaillement
1 senestre
Fii' 124
: RliLATIDIS EITlΠLES OIFFBTBIiBS FRACTURES D
BCHBLOJ' D'un
zon DB CISA1LLElIBIT, ( iD VIALO. )
Ce schéma (fig. 124) présente en plus du plan de cisaillement
principal, trois types de fractures
- les fentes de tension T
- les fractures de Riede1 R
- les fractures de Riede1 RI.

257
! 30·
direction du cisaillement
principal
fracture de Riedel RI (150·) ~
Fig. 125
: ADAPT.lTIOI DU lIDDBLB DB RIEDBL .lUI DIRECTIOIS DBS FAILLES
T~SFOiJI.UTBS.

Les fractures de RIEDEL présentent certaines particularités
au niveau de la cinématique et de leur géométrie.
1°) les fractures R font un angle de 15° avec la direction du plan
de cisaillement principal et décrivent un mouvement conforme à celui
de la zone de cisaillement.
2°) les fractures de Riede1 R' font quant à elles, un angle de 75°
avec la direction du plan de cisaillement principal et décrivent un
sens de mouvement contraire à celui de la zone de cisaillement prin-
cipal. Elles ont donc un effet de blocage du mouvement général de
cisaillement.
Dans des conditions de déformations plus intenses, ces
fractures deviennent sigmoïdes et une rupture supplémentaire (P)
peut apparaître (IN VIALLON).
2.2.2. APPLICATION VU MOVELE VE RIEVEL A LA ZONE ETUVIEE
En retenant comme direction de développement principal,
celle des. failles transformantes (St-Paul ~t La Romanche) qui est
de 75°, on peut déduire l'orientation des fractures de Riede1 de 2ème ordre
qui seront
- pour les fractures R : 90° soit 75° + 15°
- et pour les fractures R' : 150° soit 75° + 75°.
En adaptant ces directions au modèle de RIEDEL (fig. 124 ), on
peut proposer le schéma de la figure 125 qui montre les différentes
fractures de 1er et de 2ème ordre.
Les directions décrites
par le réseau des entailles sur les
supports cartographiques à l'échelle relativement grande (200 600
traduisent probablement des fractures de RIEDEL d'ordre plus élevé.

Z59
Aussi avons-nous élargi lléventail des directions théoriques. Nous
nous sommes appuyés, pour ce faire, sur la distribution des fractures
associées de cisaillement de quatre ordres successifs, toujours à
partir de la direction N75° considérée de 1er ordre, et rapporté aux
failles de la ROMANCHE et de ST-PAUL (fig. 126
).
Fig.126
:DISTRIBUTIOI DES ERACTURES ASSOCIBES DB CISAILLBXBJT DB QUATRE
ORDRES SUCCBSSIFS A PARTIR DU DBCROCBBJIliIT 175·
~. . dip.c~ion. M.n~ionn6. . dOiY.n~ .~P. . .JoP." d. 7 •• ~t •• ~ J~
diP.c~ton de d.cpoche__"~ ppincipal.
La rosace
de distribution théorique des fractures associée
à ce schéma de la figure
fa~t ressortir tout ordre confondu, les
directions suivantes: 60°, 75°, 90° , 105°, 120°, 135°, 150°, 165°,
180°., )fig. 127).
--..a.
...~...
d e : 3
o"'d . . .
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~.n~.
de
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T
d .
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de
~.n.ion T
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3
~."~. de ~.".ton T
de

. . .
_
cltp.c~ion
de
d.cpoc . . . . . .n~
p P i n c i _ l .
Fig. 127
: REPRESBITATIOI EI ROSB CORRBSPOIDAIT
aUI fractures de Ried.1

2&0
Sur les feuilles d'Abidjan, Grand-Lahou, Sassandra, à l'échelle
1
du
200 000
qui font l'objet de cette étude, les différentes rosaces
réalisées font ressortir un certain nombre de familles de directions
mises en évidence ~récédemment sur des rosaces.
Chaque ordre de drain
considéré (hiérarchisation de HORTON), est susceptible d'enregistrer
simultanément les directions des ordres de fracture dans la hiérarchi-
sation de Riedel.
La comparaison des directions mises en évidence par le réseau
des entailles avec celles des fractures associées aux failles transfor-
mantes (donc liées à l'ouverture de l'Océan Atlantique) permet de
déterminer :
1°) les directions qui s'intègrent bien dans le modèle de Riedel et
qui, par conséquent, peuvent s'expliquer dans le cadre de l'ouverture
de l'Océan Atlantique.
2°) ou , au contraire, les directions qui ne peuvent pas s'inscrire
dans ce modèle et qui. seront, pour celà, mises au compte des structures
du socle.
*" Comparaison
directions théoriques / directions observées
Compte tenu du mode d'établissement des rosaces, qui donnent
la distribution des drains du réseau des entailles (répartition par classe
de 5 ou 10°) et en considérant leur éventail de distribution relativement
large, nous avons effectué cette comparaison en tenant compte, non pas
des directions isolées, mais plutôt des familles de direction.
Cela devrait poser un certain nombre de difficultés si notre
ambition avait été, de rattacher systématiquement chaque famille de
direction rencontrée au niveau du réseau des entailles, à un ordre
donné des fractures de RIEDEL. Cela tient au fait que les fractures mises
en évidence par RIEDEL ont elles, des directions bien précises qui
varient suivant un angle constant de 15° au passage d'un ordre de
fracture donné à un autre. (fi g. 126 ).

261
L'ensemble des comparaisons est consigné dans le tableau
ci-dessous :
• Drains d'odre 4 :
direction
~!:i9i~~_e!:~~~~1~
60-120
océanique
140-160
océanique (RR' 2ème et 4ème ordre + T 4ème ordre.)
• Drains d'ordre 5 + 6
direction
~!:i9i~~_e!:~~~~1~
N-S
continental (libérien) + océanique RR' 4ème ordre
40-50
continental (birrimien)
90-110
océanique
130-150
océanique
• Drains d'ordre 3 :
direction
~!:i9i~~_e!:~~~~I~
40-50
continental (birrimien)
90-100
océanique (RR' 2ème, 3ème ordre) T 3ème ordre
• Drains d'ordre 4
direction
~!:i9i~~_e!:~~~~1~
10-30
socle continental
40-60
socle continental + océanique (4ème ordre)
70-100
océanique
130-150
océanique (RR ' 2ème, 3ème, 4ème ordre)+T 3ème ordrp

262
• Drains d'ordre 5 et 6
direction
2~1s1~~_e~2~~~1~
10-30
continental (libérien)
40-60
continental (birrimien) + océanique RR' 4ème ordre
80-110
océanique
130-170
océanique ou continental
• Drains d'ordre 3 :
direction
2~1s1~~_e~~~~~1~
30-50
continental (birrimien)
60-80
océanique
110-130
océanique
• Drains d'ordre 4 :
direction
2~isi~~J~~2~~~1~
0-10
continental (libérien)
50-65
continental (birrimien) + RR ' 4ème ordre
120-125
océanique (T 2ème, 3ème et 4ème ordre)RR ' 4ème ordr
165-175
océanique (RR' 3ème ordre) ou continental
• Drains d'ordre 5 :
direction
2~isi~~_e~2~~~1~
30-50
continental
60-70
océanique
130-165
océanique

263
· Drains d'ordre 3 :
direction
---------
~~!9!~~-,~~~~~~l~
5-20
continental
25-30
continental
40-60
continental + océanique RR' 4ème ordre
Drains d'ordre 4 .
·
.
direction
---------
~~!~!~~_e~~~~~l~
15-60
(continental) + (océanique RR' 4ème ordre)
155-165
océanique (RR' 3ème ordre) Ou continental
· Drains d'ordre 5
direction
---------
~~!9!~~_e~~~~~l~
5-20
continental (libérien)
25-30
continental (birrimien)
75-90
océanique (RR' 2ème, 3ème et 4ème ordre) T 4ème or
125-135
océanique T 3ème ordre RR' 4ème ordre
· Drains d'ordre 6 et 7
direction
---------
~~!~!~~_e~~~~~l~
150-160
océanique RR' 2ème, 3ème et 4ème + T 4ème ordre.
ou conti nenta l
2.2.4. CONCLUSION
Il ressort de cette comparaison, une dualité d'origine des
fractures qui affectent le Sud de la ete d'Ivoire. Avec d'une part, les
fractures d'origine océanique (fractures créées lors de l'ouverture de
l'Océan Atlantique), et d'autre part, les fractures d'origine continentale

2M
(fractures liées soit au cycle libérien, soit au cycle éburnéen).
Les fractures du socle se manifestent de préférence dans
les directions N-S, NNW-SSE et NNE-SSW à NE-SW, tandis que les fractures
d'origine océanique varient dans l'éventail de direction allant de NE-SW à
E-W puis de E-W à NNW-SSE (fig. 126 ).
Au cours de cette comparaison, lorsque l'éventail des
directions
mises en évidence par les drains de réseau des entailles est très vaste
(300 environ). Nous nous sommes bornés à évoquer tout juste son origine.
Ainsi pour les fractures d'origine océanique, nous ne faisons pas mention
dans ces cas du type de fracture. R,R' ou T et de leur ordre. Si ces
fractures sont rapportées au socle, nous ne spécifions pas non plus si elles
sont de type libérien ou éburnéen.
Pour certaines directions telles que les N-S et NNW-SSW, nous
avons vu (page13 14) qu'elles sont typiques du socle. Or nous avons noté
sur la rosace (fig. 126) que les fractures de Riedel R' et R de 4ème ordre
s'orientent également dans la direction N-S. De même que les fractures
de RIEDEL R R' de 2ème, 3ème et 4ème ordre ainsi que les failles de tension
T de 4ème ordre s'orientent dans la direction NNW-SSE. Cela pourrait
traduire une réactivation des directions NNW-SSE et N-S préexistantes
lors de l'ouverture de l'Océan Atlantique.
Il est apparu d'autrepart que les directions NNW-SSE affectent
de préférence les drains d'ordre élevé (ordre 4,5, 6 et 7) ce qui
s'uppose une intime relation entre l'ordre de drain et le ou les phases
tectoniques qui ont affecté la région.
Il semble donc que les drains d'ordre les plus élevés enre-
gistrent de préférence les directions structurales de la première phase
tectonique surtout si celle-ci est la plus importante en intensité.




215
CONCLUSION
GENERALE.
Le but de cette étude était principalement d1identifier
les grands traits morphostructuraux d1une partie de llAfrique Occiden-
tale et du Golfe de Guinée.et d'apprécier l'influence que pouvaient
avoir ces structures sur l'organisation morphostructurale d'un domaine
plus restreint: le Sud de la Côte d'Ivoire.
11 LES GRANDS TRA ITS MJRPHOSTRUCTURAUX IlJ GU..FE DE GU 1NÉE
Au cours de ce travail, il nous a été possible de définir
des grands domaines morphostructuraux dont la mise en place est direc-
tement sous le contrôle des failles transformantes - la Romanche et
St-Paul- et à un degré moindre, l'accident du Trou Sans Fond. Ces trois
traits structuraux majeurs constituent en effet des limites de comparti-
ments morphostructuraux, ayant eu des rejeux verticaux mis en évidence
par la surface enveloppe d.es points hauts (Fig. 49 et 61 ).
Le suivi des accidents de la Romanche et de St-Paul a été
également rendu possible, de la ride médio-océanique en direction du
continent Africain. Ce, grâce à la morphométrie qui permet d'avoir des
informations sur les structures du substratum. Cette technique a été
assistée autant que faire se peut par les résultats géophysiques. Ainsi,
nous avons pu constater llextrème variabilité de l'expression de ces
deux accidents dans la bathymétrie
* Les coupes morpho-bathymétriques réalisées font apparaître qulil
n'existe pas toujours de re]ations entre les structures antiformes
(remontée du substratum océanique) et les hauts fonds. Pas plus .
qu'il nly en a entre les structures synformes (enfoncement du
substratum océanique) et les vallées sous-marines. (Cf. Fig. 68b et
69 b).

26&
* Globalement, trois grands types de manifestations peuvent être
décrits :
Tout d'abord, au large, dans leur zone la plus active
(aux environs de la ride médio-océanique), ces accidents se manifestent
sous forme d'immenses chaînes de montagne, dont la dénivellation peut
atteindre plus de 3 000 mètres sur une distance de 35 kms environ
(L.BERTHOIS et JM FROIDEFOND - 1978-). Dans cette zone, la complexité
morphologique des accidents est traduite par une double crête qui prend
en sandwich une fosse centrale. (Cf. bloc diagramme, fig. 52 ).
Le prolongement de ces acciden~s vers les côtes présente
ensuite un second état où, enfouis sous d'épaisses séries sédimentaires,
ils deviennent localement indiscernables dans la morphologie des fonds
océaniques. La remontée du substratum que traduit leur passage n'est
alors perçue que grâce aux données de la morphométrie, qui rend transpa-
rente, d'une certaine manière, les séries sédimentaires.
Enfin, dans les environs immédiats du continent Africain,
ces accidents et plus particulièrement celui de la Romanche, redeviennent
tout à fait exprimés dans la morphologie. Ils coïncident notamment avec
le rebord du plateau continental qui présente
alors une pente très
abrupte qui était appelée pour ce qui concerne la Romanche : La ride de
Côte d'Ivoire / Ghana.
La fracture de St-Paul se manifeste en outre à l'approche
du continent par une complexité morphologique qui n'est ni plus ni moins
que l'expression de la prolifération d'axes synformes et antiformes qui
structurent le substratum. (Fig.55 ).
L'ensemble de ces résultats est bien illustré par la
géophysique. (Cf. Fig. 78).

267
Au niveau de l'orientation de ces accidents, nous avons
noté que de direction sub-équatoriale au large, ils se redressent
progressivement pour adopter une direction (N70-800) à l'approche
de la côte.
2. LES lRA1TS rtORPHOSlHUcruRAUX IXJ OOMAINE CONTINENTAL :
L'analyse morphostructurale du domaine continental Ouest
Africain allant du Libéria au Togo, a permis de montrer qu'il existe
une intime relation entre les structures du substratum et les traits
physiographiques des reliefs.
Ainsi sur la base des caractéristiques du relief, et des
structures profondes du substratum, nous avons pu définir trois grandes
provinces morphostructurales qui correspondent aussi aux aires d'exten-
sion de la Dorsale de Man, du Bassin des Voltas et enfin des provinces
de l'orogénèse Panafricaine. (Fig. 3 9
).
Au sein de la Dorsale de Man, les axes morphostructuraux
dégagés montrent des directions entrecroisées : NNE-SSW à NE-SW et
NNW-SSE à NW-SE. Dans le Bassin Cambro-Ordovicien des Voltas, les axes
sont plutôt subéquatoriaux. Tandis que dans les provinces affectées
par l'orogénèse Panafricaine, les directions mises en évidence, sont
subméridiennes (N-S à NNE-SSW).
L'organisation des reliefs, perçue à travers la surface
enveloppé des points hauts, suggère un style morphotectonique fait
de compartiments hauts et de compartiments bas, assimilables à des
horsts et des grabens. (Fig. 28bet 34). Les limites de ces compartiments
et les discontinuités géomorphologiques observées en leur sein, adoptent
des directions privilégiées qui sont généralement inscrites dans l'orien-
tation des drains du réseau des entailles. Ainsi les directions suivantes

268
ont été relevées : NNE-SSW à NW-SE et enfin N-S à E-W. Si une bonne
partie de ces directions se rapportent aux deux chaines orogéniques
anciennes superposées: la chaine libérienne et la chaine éburnéenne,
il n'en demeure pas moins que certaines autres de ces directions, ont
pu provenir des cassures liées aux contraintes qui ont présidé à l'ou-
verture de l'océan atlantique. La question a été discutée lors de
l'étude détaillée du Sud de la Côte d'Ivoire.
3, COfIPARAISON STRUCTURES OCÉANIQUES / STRUcnlRES CONTINENTALES
La mise en paralèle des structures du substratum
océanique avec celles du domaine continental a permis de définir une
aire d'influence des structures continentales, en domaine marin.
Ces résultats tendent à montrer :
1) la continuité des structures profondes du domaine continental au
domaine océanique. Sans qu'aucun compte ne soit tenu de la limite actuelle
formée par la ligne de rivage.
2) compte-tenu de cette continuité des structures profondes du domaine
oontinental au domaine océanique, on peut très bien concevoir également,
et ce, en toute logique, l'existence des fractures générées lors de
l'ouverture de l'océan atlantique dans l'un et l'autre des deux domaines.
D'où l'idée d'une origine probablement océanique, pour certaines fractures
rencontrées dans le domaine continental.
Dans cette analyse, la ride de Côte d'Ivoire / Ghana
(manifestation de la Romanche) se présente comme une limite entre un
substratum continental surélevé au Nord et un substratum océanique
affaissé au Sud. Cetœ observation s'impose également pour la fracture
de St Paul (fi 9.49,61) •

17'
4
2

2"
3"
s"
aire d'influence
des structures
continentales
6" t-l.
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1
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Abidjan
1
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14"
12 "
10 "
s"
..
6"
"
2 "
0"
2"
3'
F~a :Scéma montrant les relations probables entre le douaine
océanique et le domaine continental.
Les traits épais indiquent les liDdtes entre les compartiments surélevés
Les t et les compartiDents effondrés notés - . La correspondance entre
N
m
le Trou Sans Fond et le couloir de dépression en douaine continental, est
remarquable.

270
Le Trou Sans Fond s'illustre quant à lui comme une importante discon-
tinuité qui affecte les structures profondes. Ce caractère, associé
à son fonctionnement (présence de courant de turbidité), nous a valu
de proposer une double origine, tectonique et sédimentaire (érosionnelle)
pour ce canyon.
Le schéma morphostrctural (fig.128 ) fait la synthèse
de tous ces résultats. Il montre par ailleurs le lien éventuel qui
pourrait bien y avoir entre le Trou Sans Fond et le domaine continental,
au travers de l'axe en dépression qui abouti sur la ville d'Abidjan.
4, INCIDENCE DES STRUCTURES CONTINENTALES ET OCÉANIQUES SUR LE SUD DE
LA CÔTE D'IVOIRE:
L'analyse détaillée du sud de la Côte d'Ivoire a permis,
à travers l'étude des reliefs et du réseau des entailles, d'appréhender
les problèmes aussi divers que sont: la mise en évidence des mouvements
tectoniques, l'évolution morphostructurale et enfin la détermination de
la part respective prise par les structures continentales et océaniques
dans la fracturation du domaine analysé.
4,1 ,ÉTUDE DES RELIEFS:
L'étude des reliefs, abordée suivant une méthodologie
bien preClse donne des renseignements sur les mouvements tectoniques ou
néotectoniques. Ainsi, dans ce travail, l'analyse des surfaces enveloppes

,
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130
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272
des points hauts de la reglon d'Abidjan à 1/500 000 a permis de mettre
en évidence le débitage en pavée du domaine d'étude. Les différents com-
partiments individualisés observent des mouvements relatifs dans le
plan vertical (fig.85 b ). Cela constitue une manifestationdes mouvements
tectoniques ou néotectoniques.
Les limites de ces compartiments
sont orientées E-W, N-S,
NNW-SSE et NNE-SSW. Certaines de ces directions sont typiques du socle
(Cf. P13 14 16
), d'autres
par contre relèvent des structures océaniques.
(Cf. p261 263).
L'étude des paléo-surfaces par l'intermédiaire des surfaces
enveloppes, des surfaces théoriques et des surfaces résiduelles, des
régions d'Abidjan, G4and Lahou et Sassandra à l'échelle du 1/200 000, a
permis de préciser davantage la réalité de ces mouvements tectoniques
et ou néotectoniques. (fig.95 98b)
Sur ce schéma, la faille des lagunes apparaît comme l'un
des éléments tectoniques fondamentaux, responsables de l'évolution du
bassin sédimentaire.
La répartition spatiale des anomalies résiduelles de
surface, nous a permis d'autre part de mettre en évidence une, inversion
de relief au contact socle/bassin sédimentaire. Le schéma formel ci-
dessous (fig.130
) tente d'expliquer le mécanisme de cette inversion
de relief.
sr,
\\oP . . . . . . . . . .
r~'W"'W .. ,....
i·\\.:::.:..::::::.:::::.::.:..-.:\\:.i\\·il\\ltl1r::::..
...
~::'::~~:~~:~:::~:::::::::: ~:~:~:~:~:::: ;;-::~'::::-';:::~::" ._._ftU
II
• • , t 1 .
_ _
1 . . . ." ' - .
E.1&J.3Q
: JlBCUISlII 08 L' rnBISIOI DO IŒLlliF

273
Ce schéma fait appel simultanément aux phénomènes
glyptogéniques et aux phénomènes tectoniques. Les phénomènes glyp-
togéniques sont représentés par l'érosion accrue du socle
tandis que la part de la tectonique est quant à elle prise par la
faille des lagunes qui induit la subsidence de son compartiment Sud.
4.2. ÉTIJDE ru RÉSEAU DES ENTA1LLES :
IlJALlTÉ D'ORIGINE DES FRAcnJRES TRAWlTES PAR LE RÉSEAU D'ENTAILLE
Il
Le socle ~burnéen est sillonné de fractures serrées
que les cartes géologiques expriment mal par la suite des mauvaises
conditions d'observation Il (TAGINI 1956 b).
Nous nous .accordons avec cet auteur pour dire que ces
fractures sont traduites par les tendances préférentielles du drainage.
Une étude approfondie des directions du réseau devrait donc nous
donner des indications sur des directions de fracture. C'est ce qui
a été fait dans le cadre de ce travail.
Les drains anomaliques et linéaires (partie du réseau
guidée par des influences d10rigine tectonique ou structurale) ont été
extraits, et la statistique de leurs directions faites et reportés sur
des rosaces.
L'essai de détermination du système probable de contrainte
à l'origine de ces directions de fracture inscrites dans le réseau a
été tenté.
Nous nous sommes référés pour cela aux fractures associées
aux structures de décrochement, et définies par Riedel (Fig. 124
).
Ainsi, en prenant comme direction de décrochement principale, celle
des failles transformantes (la Romanche et St-Paul), qui est de N75°
environ, on a pu dégager les directions de fractures théoriques qui

274
slexpliquent dans le cadre de l 1ouverture de 110céan Atlantique, dont la
rosace a été comparée à la rosace des directions mesurées.
Dès lors, on peut proposer que les directions de
fracture soulignés par le réseau d1entailles qui ne sont pas compatibles
avec ces directions que nous appellerons océaniques, soient attribuées
à des évènements tectoniques liés au socle.
Le résultat de cette comparaison fait apparaTtre que
- les directions N70-80°, N90°, N10So, N120°, N135°, N165° et enfin
N180° sont probablement d'origine océanique.
- les directions N-S, N20-S0°, N1S0-180° sont probablement d10rigine
continentale.
- les directions N1S0° et N160-1800 qui se retrouvent simultanément
dans les structures affectées au continent ~t à l'océan ont été inter-
prétées comme d1anciennes directions continentales, qui ont été réac-
tivées lors de llouverture de l'océan atlantique.
L'omniprésence des directions subméridiennes (N160
180°) sur
les rosaces affectées aux drains d10rdre élevé (classification de HORTON)
laisse à penser qu1il existe une relation entre llordre de drain et
l 1importance relative des évènements tectoniques qui les génèrent.
Ainsi les résultats obtenus dans ce travail montrent
1) Qüe llorganisation morphostructurale du Sud de la Côte dllvoire est
bel et bien sous le double contrôle des structures continentales et
des structures océaniques.
2) Qu10n dispose avec llanalyse morphostructurale, d1une méthodologie
d1analyse cartographique, fondée sur llutilisation concomitante de
documents à des échelles différentes. Ce faisant, les interprétations
qui sont proposées, permettent ~e caractériser un fait unique, qui est
analysé sous plusieurs aspects différents, fournissent à chaque étape
des informations partielles.

275
Cette méthodologie est capable de mettre en évidence
les phénomènes géologiques de quelque odre que ce soit (structures de
grande ou petite taille
externes ou internes).
t
Toutes ces considérations t ajoutées à sa grande souplesse
d'utilisation: (nombreuses techniques parfaitement adaptées à l'objet
et à l'objectif
échelle de traitement et d'investigation variables
font
t
t
de l'analyse morphostructurale
un outil supplémentaire qui se veut
t
complémentaire d'autres méthodes d'analyses comme la géophysique et
la télédetection.


278
PERSPECTIVES
D·ETUDE.
* Ainsi, le compartimentage du Sud de la Côte d'Ivoire
en blocs affaissés et surélevés, mis en évidence au cours de cette:
étude, peut être précisé davantage par une triple intervention de:la
gravimétire du magnétisme, et des images satellites adaptées à l'étude
des fractures.
* Il semble que des datations des différentes manifesta-
tions tectoniques/océaniques ainsi que de rejeux des fractures anciennes
lors de la mise en jeu des contraintes liées à l'ouverture de l'océan
atlantique pourrait être envisagés, permettant de suivre un développement
au cours du temps sur le continent africain.
* Les corrélations entre d'une part - directions de drain
/ direction de fractures conjuguées de Riedel (qui semblent être un
point à préciser) et des relations (peut-être) avec d'autre part, la
statistique des "rosaces" par ordre (hiérarchisation de HORTON), et les
directions structurales induites par des orogénèses anciennes superposées,
paraissent être, sur un plan assez général, un domaine à préciser.
* L'analyse enfin du continent et précontinent brésilien
devrait alors logiquement complèter cette démarche.


277
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SOMMAIRE.
1. CADRE GEOGRAPHHJJE . .
'"
• . .
.
"
. .
10
2. CADRE GECLOGlQUE. . . .. . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . .. ..10
2. 1. IXJ-1AINE CCNTINENTAL. . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . .. •
10
2.7.7. LA DORSALE DE MAN . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . 12
2.1 .1 .1 • L e domaine Kenema-Man .. , , . . . . . . . . .. .. .
,12
2.1.1 .2. Le domaine Baoulé-Mossi. . . . . .... . .. . . . . . .. " 13
a) uni té de typ e l . . . . . . '"
. . . . . . . . . . . . . . . . . .. 14
b) unité de type II
,
14
c) uni té intermédiaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14
2. 7.2. LES ZONES MOBI LES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . .. . .. 1&
2.1 .2.1 •. La Chaîne des Dahome yides . . . . .. . . .
16
a) le Buem
'"
17
b) l'Atacora
17
c) la Plaine du Bénin. . . . . . "
. . . . . . . . . . . . . . . . .17
2.1. 2 .2. Les Mauri tanides. . . . . . . .. . . . . .
18
2.7.3.
2.2.
. . • • . 21
• • . • .• 21
• . • ••.• 25
Rappel de la dér i ve des continents.. . . . . . . . . . .. 25
2.2.2.2. Origine des zones de fractures océaniques
25
2.2.2.3. Génèse des hau ts fonds et des fosses,. .. .
27
2.2.2.4. L es différentes fractures du Golfe de Guinée
31
a) fracture de St-Paul. . . . . . . . . . . ..
. . . . . . . • .. 33
b) fracture de la Romanche.. . . . . . . . .
33
c) fracture du Chain.. . . .
. . . . . . . . . . "
.38
d) fracture du Charcot. . . . . .. . . .
. . . . . . . . . . . 37

1. OBJET DE L'ANAL,(SE . . . • •• . . . . . . • • . . • • .
. . . • • • 38
2
·
1
• f'IETHODE DE L ANALYSE M:lRPHOSTRUClURALE. . . • . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . 40
2.1. ANALYSE DES RELIEFS. . • • . . . • . . ......•............ , .• ,40
2.1. 7. SURFACE THEORIQUE; • • • • • . . • • . . . . . • . • . . . . . . . . . . . . 40
2.7.2. SURFACE ENVELOPPE . .. '....•..• , ...•.
. . . • • • . . • , . . . 42
2. 7.3. AJ.IALYSE DES PENTES. • • • . . . . . . •• • . . . . . . • . . • . • • . . .42
2.1.3.1. Mesure de pente sur reliefs peu accidentés,
42
2.1.3.2. Mesure de pente sur reliefs accidentés
43
2.7.4. DENIVELE MAXIMAL.. '"
. . . . . • . .
. • • • • . . . . • • • . •• • 44
2.7.5. RUGOSITE OU VIGUEUR DU RELIEF. ..
• • • • • • 45
2.2. ANALYSE DES VALLÉES.. • • . • . . . . . • . . . . . • . • . . . • . . . . . . . . . 4S
2.2.7. CONCEPT Dr ORVRE HIERARCHIQUE.. . • . • • . . . . • • • • • • • • . • 48
2.2.2. DENSITE DE DRAINAGE.. • • . • . . • • • . _ •
• •• 48
2.2.3. MORPHOMETRIE DES LONGUEURS DE VALLEES .•
• ••.49
2.2.4. MAGNITUDE. . • • • • • . • . . • . . . • • • .
• • • ••
• 50
2.2.5. CARACTERE GRAPHIQUE VU RESEAU . • . • • . • .
• • • • !iO
2•2•6. ETUDE DES ANOMALI ES DE VRAI NAGE. . • • • . . • • . • • • • • •• • • • • 54
2.2.7. COURBES STRUCTURALES. - • • • • _
• • • • __ • • • • • • 55
2.3. LIMITES DE LA t-ÉTHODE •••••••••. _ . . .••••.••..•••••. 55
2.3.1. DIFFICULTES TECHNIQUES •••••••
• • . • • _ ••• _ ••• __ 55
2.3.1 .1. Hiérarchisation du réseau. . . • . . . . . . . .
55
2.3.1.2. Echelle de réduction
_
_
57
2.3,.1.3. Grille de mesure
_ . • . "
58

2.3.2. LIMITES INTERPRETATIVES. • • • . • . . . . • . . • . • . • • • • • •. 58
2.3.2.1. Limites liées au domaine étudié
_ . __ ..59
2.3.2.2. Limites liées au type d'analyse . • . . • . . _ . • . . . 59
3, CONC-US ION.
&0
1


_



_









_

















• •
• •

4, OOIX DES t-ÉTHODEs D' AI'W..YSE UTILISÉES DANS CE t'ÉI'OIRE ....••..•• _ ••. 61

Pages
CHAPITRE 1 : ANALYSE GENERALE DU DOMAINE CONTINENTALE •••.••••••• $66
* ESSAI D' IŒNTIFICATI~ ŒS GRANDS TRAITS tIORPHOSTRUCTURAUX .................. -66
1. ETUDE ΠLA PARTIE ORIENTALE
• .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ....
.. ...... Et 6
1.1. CARTE PHYSIOGRAPHIQUE
....................................................................... 66
1.2. SURFACE ENVELOPPE ŒS PO1NTS HAUTS •••..••.•••••••••••• ••••••• 70
a) réalisa tian du document
• . . . • . . • . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . • 70
b) analy se et interprétation
. . . . . . • . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . • • • . • 72
1.3. fv1AGNlTUŒ
75
. . . .
..
'o
1. 4. t"'DRPHOfwÉTR1E
.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ,. 79
a) c~oix des drains
79
b) interprétation
" 81
1.5. SYNTHÈSE GÉNÉRALE ET CONQ.US1a~
.. 85
2. ÉllJDE DE LA PARTIE CCC1DENTALE
................................................... 8 6
2. 1. CARTE PHYS 1OGRAPH 1QUE
• .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 86
• réalisation et interprétation
• . • • • . . . . . . . . • . . . . • . • . . . . . • • . 86
2. 2. SURFACE ErNELOPPE DES PO1NTS HAUTS •••••••••••••••••••••••• ••• 88
• description et interprétation
•••.••..•..••.••••.•.•••.•••. 8B
2.3. fv1AGN 1TUDE
........................................................................................ 90
· observations
..................................................... 92
2. 4. tIORPHQ'IÉTR1E
......•.•••••..••••..••..•...••••...•.••..... 94
2•5• SYNTHÈSE GÉNÉRALE ET CQNQ.US100 •••••••••••••••••••••••••• ~ • • •94

Pllges
CHAPITRE II. ANALYSE GENERALE DU DOMAINE MARIN •••••••••••••••••• 100
* DÉFINITIœ DES GRANDS TRAITS MJRPHOSTRUC11JRAUX
.......... ••••••••••• 100
* BUT .......... -
. .•••.••. • 100
1. ÉTUDE DE LA PARTIE ORIENTALE
•••••••••••••••••••••••••••••••••••• 100
1. 1. RÉAL1SATIœ DE LA CARTE BATHYr-ÉTRlOOE
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• 100
1.2. DESCRIPTION œ LA CARTE BATHYr-ÉTRIOOE
•.••••••••••••••••••••• 102
1.3. ÉTUDE DES DIRECTIONS STRUC11JRftLES IXJ RÉSEAU
•••••••••••••••• 106
1.4. SURFACE ENVELOPPE DES POINTS HAUTS
•••••••••••••••••••••••. • 11 J
1.5. ANQ\\1ALIE RÉSID..IELLE
•••••••••••••••••••••••••••••••••••• 1 15
conclusion
•.•••••••.•••.••••••••••••••••••••••••••••.• 12 1
1 6 MnRP~ 1E • • • • • • • . • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 121


."J.J
rl\\,A"1;;, 1 n
1.7. eœa.USION
................... • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• •125
2. ÉTUDE DE LA PART1E aceIDENTALE
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • . • • • . • • • • 127
2.1. BA'TH'friÉTRIE
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• •• 127
2. 2. ANALYSE STRUC11JRALE DU RÉSEAU ••••••••••••••••••••••••••••••• 129
2.3. t-1ANIFESTATION MJRPH<l..OGIOOE DE FSP ET FR •.•...••••••••.•...••• 134
2.3. 1. MOY ENS OE L'ETUVE • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •••••••••••• 13 4
a) Etude des tendances.' •••••••••••••••••••••••••••• 134
• fracture de St-Paul (FSP) ••••••••••••••••••••••• 1 34
Etude du rejet
•••••••••••.•••••••••••••••••••• 136
• fracture de la Romanche
•••••••••••••••••••••••• 1 36
b) Observa tion directe •••••••••••••••••••••••••••••• 1 38

Pages
2.4. t-'ANIFESTATION SaJS-JACENTE DE ST-PAUL ET DE LA RCJ-1ANCHE ••••••••••• 141
Méthode dl analyse : •••••••••••••••••••••••••••••••••• 1 41
a) Exp ression interne de la fracture de St-Paul
•••••••••••• 141
b) Expression interne de la Romanche
••.•••••.••••••••••••• 1 43
2.51 CONQUS 100 • •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 14J

Pages
CHAPITRE III : RELATION STRUCTURES OCEANIQUES/STRUCTURES
CONTINENTALES •••..••••••••.••••••••••••••••••••. 146
1. ÉVa.UTlOO DES ACCIDENTS f'AAJEURS IlJ J:Xlv'AINE OCÉANIWE
AU ~ 1NE COfiT'I NENTAl.
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 14 B
1.1. SUIVI DE LA FRAC1URE DE LA RCJlv1ANQiE (F.R.)
• •••••••••••••••••• 148
1.1.1. DESCRIPTION ET INTERPRETATION DES COUPES
MORPHO-BATHYMETRIQUES
••••••.•••••••••••••••••••••.•• 149
1.1.2. CONCLUSION
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 1 59
1.2. SUIVI DE LA FRAC1URE DE ST-PAUL (F.S.P.)
•••• ·•••••••••••••••• 162
1.2.1. DESCRIPTION ET INTERPRETATION DES COUPES
MORPHO-BATHYMETRIQUES ••••••..•..••.••..•••••••••••••• 1 64
7.2.2. CONCLUSION ••••••••••••••••••••••••••••••••••••.•••• t QB
2. COt'fARAISON STRUC1URES CONTINENTALES / STRUC1URES OCÉANIQUES •••••••••• 169
2.1. ARGUMENT D'ORDRE MORPHOSTRUC1URAL
•••••••••••••••••••••••••• 172
2.2. ARGUMENT D'ORDRE PÉTROGRAPH IQJE
•••••••••••••••••••••••••••• 173
2.3. ARGUr-ENT D'ORDRE f'AAGNÉT1QJE • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •173
2. 4. CONQUSION. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 175

Pages
ANALYSE DETAILLEE DU SUD DE LA COTE D·IVOIRE •••••••••.•.••••••• 176
1. OBJECTIF
••••.•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 176
2. SlJPpœr ET LIMI-rE
••••••••..•••••••••••••••.•.•.••••.••••....•.• 179
CHAPITRE l : ANALYSE DES RELIEFS •••••••••••••••••••••••••••••••• 180
1. MISE EN ÉVIDENCE DES M:XNEMENTS TECTONIGlJES ••••••••••••••••••••••••• 180
1.1. INVESTIGATlOO RÉGIONALE
• • • ••••••••••••••••••••••••••••••• t 80
1.2. INVESTIGATION LOCALE
• •••••••••••••••••••••••••••••••••••• t 85
1.2. 1. METHODE D' ANALYSE
••••••••••••••••••••••••••••••••••• 185
1.2.2. REGION D'ABIDJAN
••••••••••••••••••••••••••••••••••• 185
1.2.2.1. Description et interprétation des
surfaces enveloppe des points hau ts
•••••••••• t 85
1 .2.2.2. Caractéristique morphologique du
bassin sédimentaire
••••••••••••••••••••••• 1 87
1.2.2.3. Conclusion • . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . • 189
1.2.3. REGION DE GRANV-LAHOU
••••••••••••••••••••••••••••••• 189
1.2.3.1. Description et interprétation des
surfaces enveloppe des points hauts· •.•••••••• 189
1.2.3.2. Les ensembles morphostructuraux ••••••••••••• 169
1.2.4. REGION DE SASSANVRA - SOUBRE •••••••••••••••••••••••••• 1 92
1.2.4.1. Interprétation des surfac~s enveloppe
des points hau ts
•••••••••••••••••••••••••• 1 94
1.2.5. CONCLUSION
••••••••••••••••••••••••••••••••••.••••• 197

Pagea
2. ÉVŒ.UT100 f'lœPIiJSTRUCTURALE •, • •••••••••••••• • •••••••••••••••••••• • •• 19B
2. 1. PROPOS ITl00 D'UNE t'ÉTHODE 0' ANALYSE
• •••• • • • • •••••••••••••••• 1 98
2.2. APPLICATION À LA RÉGION D'ABIDJAN •••••••••••••••••••••••••••• 201
2.2.7. VESCRIPTION ET INTERPRETATION VES SURFACES RESIVUELLES
•• 2C1
2.2.1.1.
Influence de la techMique d'analyse
utili~ée
•••••••••••.•••••••••••••••••• ~03
2.2.1.2.
Influence de la géodynamiq,Je locale: ••••••••• 203
Proposition d'une organisation morphostruc-"
turale
••••••••••••••••••••••••••••••••• 203
2.3. APPLICATION A LA REGION I)J GRAND-t...AHaJ • • • • . • .. • •.. • • •••••••• •205
2.3.7. ETATS PROBABLES VU RELIEF AU COURS VU TEMPS ••••••••••••• 205
2.3.2. ETUVE VES ANOMALI ES RESIVUELLES
•• • ••••••••••••••••••• 21 0
2.3.2.1 • Description et interprétation
•••••••••••••••• 21 0
2.3.2.2. Organisation morphostructurale
21
.............. ,
2.4. APPLICATION A LA REGION DE SASSANDRA / SaJBRE ••• • •••••••••••• 212
2.4.7. ETATS PROBABLES VES RELIEFS
•••••••••••••••••••••••••• 212
2.4.2. ETUVE VES ANOMALIES RESIVUELLES
•••••••••••••••••••••• 21 5
3, CONQ.US ION
• • ••••••• • ••••••• • • • •••• • • • .• • •••••••••••.••••••• • 21 7

Pagea
CHAPITRE II : ETUDE DU RESEAU O·ENTAILLE •••••••••••••••••••••••••• 220
1. 1NTÉRÊT DE L' ÉTUDE
• • • • • • • • • • • • • • • • · • • • • ••• • • •••••••••••••••••• • 220
2. INFORf-1ATlOO STRUCiURALE DJ RÉSEAU •••••••••••••••••••••••••••••••••• 222
2.1. CONTRIBUTION r:u RÉSEAU AN~IQJE ET DE LA t'ORPHOt-ÉTRIE ••••••••• 222
2.1.1. REGION D'ABIDJAN
•••••••••••••••••••••••••••••••••••• 222
2.1 .1 .1. Expression externe
• • • • • ••••••••••••••••••• 222
a) drains d'ordre 3
•••••••••••••••••••••••• 224
b) drains d'ordre 4
•••••••••••••••••••••••• 226
c) drains d 'ordre 5 + 6
•••••••••••••••••••• 22 6
2.1.1.2. Organisation interne des structures
géologiques
••••••••••••••••••••••••••••••• 226
a) drains d'ordre 3
229
b) drains d'ordre 4
••••••••••••••••••••••• 229
2.1.2. REGION DE GRAND-LAHOU
233
2.1.2.1. Réseau anomaliQJe •••••••••••••••••••••••••• 233
a) ordre 3
.••..•••••••.•.••..••.••••••• 2 J5
b) ordre 4
•••••••••••••••••••.••••••••• 2 J5
c) ordre 5 + 6
•••••••••••••••••••••••••••• 235
2.1.2.2. Marphométrie
• • • • • •••••••••••••••••••••••• 2 J B
2. 1. 3. REGION DE SASSANVRA / SOUBRE •••••••••••••••••••••••••• 241
*" Caractéristiques particulières •••••••••••••••••••• 241
2.1.3.1. Etude de la zone occidentale ••••••••••••••••• 243
a) Etude des ordres 3
.........
~
•••••••••• • 243
• ••••••••••••••••••• • 243
*" réseau anomaliQJe
• •••••.•••.••.•..• ••• 243
*" réseau linéaire
b) Etude des ordres 4
• •••••.••••••.••..•• • 244
*" réseau anomaliQJe • •••••••.•..•....•.• • 244
*" réseau linéaire
• a • • • • • • • • • • • • • • • • • •• 244
c) Etude des ordres 5
·..................••244
*" réseau anomaliQJe li •••••••••••••••••• •• 244
*" réseau linéaire
• •••••••••••••••••••• 246

P.ges
d) Etude des ordres 6 et 7
•••••••••••••••••.•
• ,z46
e) Conclusion
•••.•......••.•...•.•••.......• 246
2.1.3.2. Eb.Jde de la zone orientale •••••••••••••••••• 248
a) Etude des ordres 3
••••••••••••••••••••••••• 248
* réseau anomalique •••••••••••••••••••••••••• 248
* réseau linéaire
. • . . . . . • . • • • • .. • .••...•• •• 248
b) Etude des ordres 4
•••..•••••..••..•.•.•... .• 250
* réseau anomalique • ••••.•.•.••.••...•.•••• • 250
* réseau linéaire
••••....••.•••••....•• •• 250
c) Etudes des ordres 5
•••..•.•.••...•..•••••• • 250
* réseau anomaliq,J e • ••••..••..........•.. •.• 250
* réseau linéaire

• • • • • • fi • • • • • • • • • • • • • • • • • 250
d) Conclusion
• ••••••••••••••••••••••• • 250
2.1.3.3. Etude des structures profondes
•••••••••••••• 252
a) morphométrie
••••••••••••••••••••••••••••••• 252
b) étude des axes morphométriq,J es
••••••••••••••• 253
2.2. ORIGINE PROBABLE DES DIFFÉRENTES FAMILLES DE DIRECTION •..•...• •255
• IN1RODJCTla~
• • • • . • . . . . . • . • . • . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • .• 255
2. 2. 1. HYPOTHESE DE TRAV AI Le. • • • • • • • • • . • • • • • • • • . ••••••••••• 25 5
2.2.2. APPLICATION A LA ZONE D'ETUDE
e • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 258
• Rec.he.ttc.he du d..i.Jr.ec.UOM théO/t..i.qu.u
••••••••••••••••• 258
2.2.3. COMPARAISON DIRECTION THEORIQUE / DIRECTION OBSERVEES
•• ~6C
2.2.4. CONCLUSION
•••••••.••••••••••••••••••••••••• 0 •••••• 263
CONCLUSIOO GENERALE
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 265

LISTE DES FIGURES.
Figures
Pages
1-
Situation géographique de la zone d'étude
9
2.
Les grands ensembles géologiques du craton Ouest
africain. ŒESSOLES 1977).
11
3.
Cadre géologique et structural Ouest africain.
ŒESSOLES 1977).
15
4.
Carte bathymétrique générale du golfe de guinée.
<DELTEIL et al 1974).
22
5.
Illustration de la théorie du mobi11sme(LE PICHON et
HUCHON 1984).
24
6.
Le fonctionnement des failles transformantes et la génè-
se des reliefs sous marin. (FRANCHETEAU 1980)
26
7.
Relations entre failles transformantes et topographie
sous marine. <FRANCHETEAU et al 1980).
28
8.
Prolongement des zones de fracture dans le golfe de
guinée. (XASCLE et SIBUET 1974, LE PICHON et HAYES 1971.
29
9.
Les principales zones de fracture de l'océan atlan-
tique.
(IASCLE 1976).
30
10.
Profil de sismique reflexion à travers la RODBnche.
(IASCLH 1976 >.
32
11a.
Bloc diagamme; expression morphologique de la RODBnche
à l'Ouest de la ride IDédio-océanique (BERTHOIS et FROI-
DEFOE 1978>'
34
11b.
Bloc diagramme du versant lord de la Romanche
(BERTHOIS et FROIDHFOID 1978>.
35
12.
léthodologie de l'analyse morphostructurale.
39
13.
Principe d'élaboration des surfaces régionales.
41
14.
lésure de pente sur relief homogène.
43
15.
lésure de pente sur relief accidenté.
43
16.
Exemple de deux types de maillage et leur utilisation
pour le calcul de la rugosité et des denivelés maxi-
males.
(GRlBOULARD 1980).
44
17.
Hierarchisation du reseau d'entaille.
46
18.
Relation ordre 1 nombre de drain.
47
19.
Principe d'élaboration des magnitudes.
50
20.
Types fondamentaux de drainage <BOVARD 19(7).
51
21.
Bloc diagramme montrant deux interpretations p0s-
sibles d'un drainage (RAY R.G.1960>
53
22.
Incidence de l'oubli de quelque drain sur la hié-
rarchisation du reseau d'entailles.
56
23.
Difficultés de hiérarchisation dans les znes maré-
CAgeuses.
56
24.
Relations entre la taille des structures et l'échelle
de leur representation.
60
25.
Organigramme de la déDBrche suivie.
63
26.
Carte physiogrphique (partie orientale>
67
27.
Carte géologique simplifiée (BRGI).
69
28a.
Surface enveloppe des points hauts (partie orientaler>.
71
28b.
Interpretation des surfaces enveloppes des points hauts.
73
29.
Reseau d'entailles.
74-
30.
Repartition des magnitudes.
76

Figures
Pages
31a.
Carte des .arphoDétries d'ordre 3.
80
31b.
Interpretation des DDrphoDétries d'ordre 3.
82
32.
Carte de synthèse du do_ine oriental.
84
33.
Carte physiogrphique <partie occidentale>.
87
34.
Surface enveloppe des points ~uts.
89
35.
Repartition des magnitudes.
91
36.
Carte des DDrphollétrie d'ordre 3.
93
37.
Reseau d'entaille.
95
38.
Carte interpretative de la partie accidentale.
96
39.
Synthèse morphostructurale du do_iDe continental.
98
40.
Carte bathymétrique (domaine oriental>.
101
41.
Bloc diagraDIIIB au large de: Côte d'Ivoire, Ghana, Togo.
103
42.
CODparaison d'altitude de deux profils consécutifs.
<FROIDBFOID> .
105
43.
Resultat de la comparaison de deux profils sccessifs.
(FROIDBFOID> •
105
44.
Reseau d'entaille (partie orientale>.
107
45.
Surface régionale théorique.
108
46.
Reseau anomalique.
109
47.
Rosace de direction au large de: Côte d'Ivoire au TOGO.
110
48.
Surface enveloppe des points hauts.
112
49.
Shéma interpretatif des surfaces enveloppes des points
hauts.
114
50.
Carte bathymétrique <BI,ARBZ>.
116
51.
Surface régionale théorique.
117
52.
Carte des anomalies résiduelles.
118
53.
Carte des isopaques des Sédiments post-paléocène en
s. t. d. <BLARBZ>.
120
54.
lforphoDétrie des drains d'ordre 2.
122
55.
Shéma interpretatif des JKJrphoDetries d'ordre 2.
123
56.
Carte bathymétrique (domaine occidental>.
126
57.
Reseau d'entaille.
128
58.
Rosace de direction des drains du reseau au large du
Libéria.
130
59.
Surface régionale théorique.
131
60.
Surface enveloppe des points hauts.
133
61.
Interpretation des surfaces enveloppes des points
hauts.
135
62.
Bloc diagraDllle au large du Libériai point de vue SV.
137
63.
Bloc diagraDllle au large du Libériai point de vue SB.
139
64.
Carte des JKJrphoDétries d'ordre 2 domaine occidental.
140
65.
Interpretation des DDrphométries d'ordre 2.
142
66a.
Carte de la profondeur du.socle acoustique <en s.d.t.t.>
145
66b.
Carte de l'épaisseur des sédiDEnts en s.d.t.t., recou-
vrant le socle acoustique.
145
67a.
Carte lIl1guétique du golfe de GuiDée <DOCLB 1976>.
147
67b.
Carte gravimétrique du Golfe de Guinée.
<HOSPER 65-71>.
147
684.
Coupe lIDrpho-bathymétrique lR.
149
68b.
Coupe morpho-bathYDétrique 2R.
149
69a.
Coupe morpho-bathYDétrique 3R.
151
69b.
Coupe JKJrpho-bathymétrique 4R.
151
70.
Coupe morpho-bathymétrique 5R.
152

Pigures
Pages.
71.
Iodelisation de l'expression sous-jacente de la Ra_nche
entre 11-30Y et 9-Y.
153
72.
Profil si~que Géoguinée 24 (section HF).
154
73.
Coupe ~pho-bathyJlétrique 6R.
154
74a.
Coupe .,rpho-bathywétrique 7R.
155
74b.
Profil si~que (Bénin 1-section GI ).
155
75a.
Coupe .,rpho-bathyJlétrique 8R.
156
75b.
Profil sisllique
156
76a.
Coupe lmrpho-bathyllètrique 9R.
158
76b.
Coupe .::Jrpho-bathyllètrique 10R.
158
77.
Profil sisllique Bénin 7.
160
78.
Jranifestation interne de la Ra_nche suggerée par
la géophysique. (llASCLB 1976 ).
161
79a.
Coupe DDrpho-bathyllètrique lSP.
163
79b.
Coupe DDrpho-bathyllètrique 2SP.
163
79c.
Coupe DDrpho-bathyllètrique 3SP.
163
80a.
Coupe DDrpho-bathYllétrique 4SP.
165
80b.
Coupe DDrpho-bathyJlétrique 5SP.
165,
81.
Coupe DDrpho-bathyllètrique 6SP.
167
82.
Profil sisllique Bénin 11.
167
83a.
Relation entre domaine océanique et dODDine continental
suggerée par la DDrphoDétrie.
170
83b.
Carte de synthèse; influence probable des structures
continentales en domaine marin
174
84.
Coupure au 1:200/0ÔO de' la Côte d'Ivoire méridionale.
178
85a.
Surface enveloppe des points hauts. Abidjan, échelle
originelle 1/500.000
181
85b.
Interpretation des surfaces enveloppes des points hauts.
182
86.
Surface enveloppe des points hauts. Abidjan, échelle
originelle 1/200.000.
184
87.
Interpretation des surfaces enveloppes des points hauts.
186
88.
Surface enveloppe des points hauts (Gran-lahou ).
188
89.
Interpretation des surfaces enveloppes des points.
(Grand-lahou ).
190
90.
Surface enveloppe des points hauts (Sassandra/Soubré ).
193
91.
Interpretation des surfaces enveloppes des points hauts.
195
92.
Principe de définition des anomalies résiduelles dans
les régions à topographie contrastée.
199
93.
Surface régionale théorique; Abidjan.
200
94.
Surface résiduelle; Abidjan.
202
95.
Interpretation des surfaces résiduelles; Abidjan.
204
96.
Surface enveloppe de deuxième ordre; Grand-lahou.
206
97.
Surface régionale théorique; Grand-lahou.
207
98a.
Surface résiduelle; Grand-l8hou
209
98b.
Interpretation des surfaces résiduelles. Grand-lahou.
209
99.
Xécanisme de l'inversion de relief au contact
socle 1 bassin sédimentaire.
212
100.
Surface régionale théorique de preDier ordre; 5assandra-
Soubré.
213
101.
Surface régionale théorique de deuxième ordre
Sassandra 1 Soubré.
214
102.
Surface résiduelle. Sassandra 1 Soubré.
216

Figures
Pages.
103.
Reseau d'entaille; Abidjan.
221
104
Reseau ano-.lique; Abidjan.
223
105.
Rosace de direction: drains anomaliques. Abidjan.
225
106.
Carte des morphoDétries d'ordre 3; Abidjan.
227
107.
Rosace de direction des axes morphometriques.Abidjan.
228
108.
Carte des DDrphoDétries d'ordre 4 ; Abidjan.
230
109.
Reseau d'entaille; Grand-lahou.
231
110.
Reseau ano-.lique; Grand-lahou.
232
111.
Rosace de direction des drains ano-.liques.
234
112.
Carte des morphoDlétries d'ordre 3; Grand-l8hou.
236
113.
Rosace de direction des axes mcrphométriques d'ordre 3
Grand.-lahou.
237
114.
Reseau d'entaille. Sassandra 1 Soubré.
239
115.
Reseau anomalique; Sassandra 1 Soubré.
240
116.
Rosace de direction, reseau anomalique et linéaire.
ordre 3 et 4. Ouest Sassandra 1 Soubré.
242
117.
Rosace de direction, reseau anomalique et linéaire.
ordre 5 . Sassandra 1 Soubré.
245
118.
Rosace de direction, reseau ano-.lique et linéaire.
ordre 6 et 7,
245
119.
Rosace de direction: reseau anomalique et linéaire.
ordre 3 et 4. Est Sassandra 1 Soubré.
247
120.
Rosace de direction: reseau anomalique et linéaire.
ordre 5. Est Sassandra 1 Soubré.
249
121.
Carte des morphométries d'ordre 3. Sassandra 1 Soubré.
251
122.
Representation cartographique des trois types fondamen-
taux de plissements superposés. (in VIALOI).
253
123.
Rosace de direction des axes mcrphométriques. Ordre 3
Sassandra 1 Soubré.
254
124.
RelatioDS entre les différentes fractures en échelon
d'une zone de cisaille_nt. <in nALOI ).
256
125.
Adaptation du modèle de RIEDEL aux directions des
failles transforDDntes:la romanche et st-paul.
257
126.
Distribution des fractures associées de cisaille_nt
de 4 ordres successifs à partir d'un décrochement .75°,
259
127.
Rosace de direction correspondant aux fractures de
RIEDEL.
259
128.
Relation domaine continental 1 domaine océanique.
269
129.
Co:mparti.ntage du sud de la Côte d'Ivoire.
271

RESL'ME
r f' .ÇU1Vï par ie (.~alS d\\une analy"ç caftügra~_jhi4Jt L11Sdrlnée. :2C-S sln.Jctures
(}cê,a.niqu~· {ll(ilt:"lLt:' ~::' la Rorll:.11lcbi; et S1 Paül) d'nne jkif!, L:~ L~ rni;.;e en f'fidence (~;:;"
stfucture~ L~)~tine!""!t?.Jes hêèS 2UX i)fog~!1è~\\:'s libé:nenne, eh"-n~!eenflt" ~! f..\\Ul;il;'lcai.He d ·~.tHlt"
p~tn~ ~-,--:st fi:\\.:el{ 2t;"e ~ttl e,<~"~~lJeLt rH',"ye;1 P:)!l! dppn~!le:-'_d~:-le~. 't'L~Ijuns stru~;[uraJe:- è~~tre
Jl:' GG;n(~lijt.' C!Jntinent:.l! e~ :c: ..1~;In2L.,ldC ifl~:in.
·\\lr:.,~i; 1:1 _'llTn:)~F'8L~lln dl'~ d!-rt:'~·î.iull~ l:U je,:.t.:~1U d'er'ilidll'" de \\:1 C-bte àlvnire
me!"1diL~nële d,:'e;: h:s dFec~10ns je fractuic U,; F.ied,,:l dS~'JClées lUX. -;·-Üqf"~ IrQiI'3I(';rql~.inr;:'·;
fla Romanche :;T Sr Y~:~l!~; l<~;rr:h de nlGEtr~'r le doubk· cDntrolé .j~~ ~rr:.!ctufi'_-·S ()c-e3.!'}iq1J~5
èt contiLt~ntal(;~ i.;-;'~ rorga.ni~tii)n rnorrrhos.:rUctLilaî<:. L;(.' L.i hor:,LII~: ,,":.,)nZ,(h::1tah-; \\\\tlt~:j~_
afncaiJIe
~füts-a~~',
/\\na.lvsi~,·jjrf,ographique· Rehef ~ H.ésca:J ~rcr':,8t11l.
,'/L ·fpno.strdctUr~~
t'htc
ct 1voire
/\\Jnqut dt' l'{Juest ~ C;olfe de Guinée