UNIVERSITE'
NATIONALE
DE
COTE.
D'IVOIRE
FACULTE DE .MEDECINE
ABIDJAN
. ANNEE 1979-1980
N' 273
LES
RUPTURES
TRAUMATIQUES
DE LA RATE EN COTE D'IVOIRE
(A
PROPOS
DE
57 CAS)
••••
Tt~~SE
1
POUR
LE. O.OCr.ORAT
EN
·MEDECINE
(DIPLOME
D' ETAT)
,
présentée et
soutenue
le
l'-~~~tl"'YiIl;I~ ET MAlGACH~i .
POlJR l'ENSEIGNEMENT SUPER1EUR .
par
CAM. E. S. -
ou;:;.ç~OUGOU
...~r'~' e . 0~ J.U\\~ ~~a
.
MANZAN
KOlr~rtlistré sous ~o .tg·~· 4· ·9·~·
(INTERNE DES HOPITAUX )
né en 1950 à ASSANOU Yamoussoukro
- 1
PUSIDEIT DE THESE :
1
Monsieur le
Professeur
LEGUYADER
ARMAND
"EIiIIES
DU JIIIIY;
MonsIeur le
ProfesselJr
LUCIEN
CORNET
Monsieur le
Profe$S(lur
COWPPLY-BONY
KWASSY- PHILIPPE
Monsieur 1ft
Professeur
YAO-OJE
CHRISTOPHE

\\,IUERSITE NATIONALE
iDE COTE D'IVOIRE
rACULTE DE MEDECINE
'"
-0-
LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT DE LA FACULTE DE MEDECINE
1979-1980
,
Doyen : M. YANGNI-ANGATE Antoine
Professeurs :
M.I'I.
ALLANGBA
KDrrI
Chirurgie
ASSI ADDU
Jérôme
Pédiatrie
ATTIA
YAD Rogel'
Hépato-Gastro-Entérologie
AYE
Hyppolite
Médecine
BERTRAND
Edmond
Clinique Médicale
BONDURAND
Alain
Anesthésie-Réanimation
CARRICABURU
Pierre
Biophysique
CLERC
Michel
Biochimie
CORNET
Lucien
Chirurgie
COULJBALY
Nagbélé
Pneumo-Phtisiologie
DOUCET
Jean
Parasitologie
ESSOH NOMEL
Paul
Pédiatrie
ETTE
Ambroise
O.R.L.
ETTE
Marcel
Anatomie Pathologique
GUESSENND
Kouadio Georges
Médecine Sociale
KEBE
r'àemel
Anatomie Chirurgie
LE GUY ADER
Armand
Anatomie Chirurgie
LOUBIERE
Robert
Anatomie PatholiquB
SANGARE
Souleymane
Opbtalmologie
SANGARET
Malik
Gynécologie-Obstétrique
VILASCO
Jacob
Odonto-Stomatologie
YANGNJ-ANGATE
Antoine
Chirurgie
Professeurs associ~s
1'1.1'1.
CABANNES
Raymond
Hémato-Immunologie
DUCHASSIN
Marcel
Bactériologie
GIORDANO
Christian
,
Neurologie
HAEFFNER
Georges
O.R.L.
HAZERA
Max
Psychiatrie.
....
.,

.~l'

Professeur en service extraordinaire
MM
HEROIN
Pierre
Dermatologie
,
Mattres de Conférences Agrégés
AHOLI
Paul
Pédiatrie
A55ALE
N'DRI
Parasitologie
BEDA
Yao Bernard
Médecine
BOHOU550U
Kouadio
Gynécologie-Obstétrique
BRETTES
Jean-Phi l i ppe
Gynécologie-Obstétrique
COULIBALY
André
Chirurgi e
COWPPLI-BONI
Kwassy Phi li ppe
Anatomie Chirurgie
DIARRA
Samba
Gynécologie-Obstétrique
DJIBO
Wi lliam
Chirurgie
GALLAIS
Hervé
Maladies Infectieuses
KOUASSI
Manassé
Stomatologie
METRAS
Dominique
Chirurgie Thoracique
et Cardiovasculaire
001
Assamoi
Cardiologie
RAIN
Jean Didier
Immuno-Hématologie
ROUX
Constant
Chirurgie Infantile
SOUBEYRANO
Jacques
Médecine Interne
YAO OJE
Christophe
Chirurgie-Urologie.
Chefs de Travaux
MM.
BOUTAOS-TONI
Fernand
Physiologie Exploration
Fonctionnelle
DAGO AKRIBI
Augustin
Médecine Légale
EHOUMAN
Armand
Histologie-Embryologie
Cytogénétique
LONSDORFER
Jean
Physiologie-Exploration
Fonctionnelle
Mme
MORLID~
Genevi~ve
Histologie-Embryologie
,
Cytogénétique
Mme
RAIN
Bernadette
Anatomie-Pathologique
Assistants de Faculté - Chefs de Clinique des Hôpitaux
M.M.
ANDOH
Joseph
Pédiatrie
SAMBA
Mema~
O.R.L.
BENIE
Tha Michel
Gyn~cologic-Obstétrique
BOUCHEZ
Paul
~2dEcine
- .. / ...

,
Assistants de Faculté - Chefs de Clinique des Hôpitaux (suite)
M.M.
CHAUVET
Ja9ues
Cardiologie
Mme
CISSE
Genevi~ve
O.R.L.
COffI
Sylvain
Anesthésie-Réanimation
Melle
COULIBAL y
Kharidiata
GéDécologie-Obstétrique
OELAFOSSE
Charles
Psychiatrie
Mme
DIOMANDE
Danielle
Gynécologie-Obstétrique
DJEDJE
André-Théodore
Radiologie
OJEDJE
!"lady
Chirurgie
EKRA
Alain
Cardiologie
GADEGBEKU
Samuel
Stomatologie
GAUDET
Dja
Médecine Interne
HADDAD
Farid
Pédiatrie
HOUPHOUET
Kouakou
Gynêcologie-Obstétrique
KADIO
Auguste
Maladies Infectieuses
KANGA
Miessan
Chirurgie
KANGA
Diêkouadio
Pédiatrie
KEITA
Cheick
Ophtalmogie
KEITA
Mamadou
Gynécologie-Obstétrique
KOFfI
Konan Julien
Médecine Sociale
KONE
Nohou
Gynécologie-Obstétrique
KONE
Robert
Gynécologie-Obstétrique
KOUAME
Konan
Pédiatrie
KOUAI'I(
Ouattara
Chirurgie
KOUASSI
Jean-Claude
Chirurgie
LAMBIN
Yves
Chirurgie
MALAN
K2ssi
Médecine Interne
MGBAKOR
An~ony
Anatomie Chirurgie
MOBlOT
fliandou
Chirurgie
N'DORI
Raymond
Cardiologie
N'DRI
Koffi
Anesthésie-Réanimation
N'GUESSAN
Chirurgie
N'GUESSAN
Kanan
Anatomie-Chirurgie
NIAfliKEY
(zani
Médecine Interne
OOEHOURI
KOUDOU
Maladies Infectieuses
PJQUfMAL
Nf'uroJol]ie
TIACOH-KDUADJO
GeDrges
Gynscologie-Obst0trique:

,
Assistants de Facult~ - Chefs de Clinique des H5pitaux (suite)
l'Ime
TIMITE
Adjoua
Pédiatrie
TRAORE 'DRQUIN
Henri
Chirurgie
WAOTA
Coulibaly
Chirurgie
l'Ime
blELFFENS-EKRA
Christiane
Gynécologie-Obstétrique
YAPI
Achy
Pneumo-Phtisiologie
Assistants de Faculté - Assistants des H8pitaux
1'1.1'1.
DUNANO
Jean
Parasitologie
KETEKOU SIE
Ferdinand
Biochimie
N'GUE55AN
Isaie
Biochimie
901'IBO
Mambo
Immuno-Hématologie
TEA
Oaignekpo
Immuno-Hématologie
l'lattre Assistant Mono-Appartenant
1'1.
PANTOU5TIER
Guy
Histologie
Assistants l'Iono-Appartenants
l'Ime
ALLE-ANOO
Louise
Biochimie
Mme
BUERlE
Maire-Erance
Biochimie
l'Ime
005S0
Yolande
Physiologie
l'Ime
GARNIER
Eliane
Immuno-Hématologie
Mme
HOUVET
Danielle
Biochimie
Melle
PERNEY
Laurence
Immuno-Hématologie
M.
VALERY
Jean
Biochimie
1'1.
TOURE
Ko'uakou
Bactériologie
Chargés de Cours
/'Ime
AGOH
Bernadette
Chimie
1'1.1'1.
COULIBALY KAFANA
Zoumana
Pharmacologie-
.Toxicologie
BOGUI
Vincent
Physique
Palombo
Robert
Biophysique.
./-

A
Mon
P~re
A
Fla
r'1è. re
En témoignage de toute mon affection et
de ma reconnaissance.
,

A mon Frère Ainé KDFFI
vD~AMME Maurice
En reconnaissance du rôle important que tu ne cesses de jouer
pour moi.
En effet,
tu as toujours été mon guide, mon soutien et tes effon
sans cesse déployés pour moi m'ont p~rmis d'aboutir è ce résultat,
fruit
de ce que tu as semé dppuis longtemps.
,

A
Mon rr~re KOrrI
KOUASSI
Trop t8t disparu
Oès la classe de 3ème,
tu me demandais régulièrement d'être
Médecin. Malheureusement, au moment où ton souhait se réalise,
je
constate avec regret ton absence de la famille.
Que~ette terre qui t'a vu na!tre te soit légère.
,

A
Ma
Cousine KOrrI
BERNADETTE
A
Mes Neveux
et
Nièces
En témoignage de mon affection
,
.•

A
MA
Fiancée
A
Ma
Fille
A
Mes
Soeurs
,
.•

A
Pies
rràres
KorFI
AMAN!
KorFI
N'OR!
A
Toute
La
ramille
,

A
~on
Oncle
N'GOHOU
KONAN
Tu m'as accueilli
dès, le d~but de mes ~tudBs secondaires
et tu m'as suivi jusqu'à la réalisation de ce travail.
Tu es r~marquable par
- Ton Intelligence
- Ta Gentillesse
,
- Ta G~n~rosit~
En t~moignage de ma profonde reconnaissance •
.•

A
Mes
Amis, en particulier
TnUALY BONY 8enjamin
KAPF TOUO ~ules
N'GUrSSAN VnFF! Etienne
KOUAM[ N'GORAN Pascal
A tous ceux et celles dont le dévouement a permi~ la
ré81i~ation de ce traveil.
,
.•

A
Tout le Personnel du Service, en particulier
KOUASSI N'ZUE
et tous les Infirmiers et Infirmières
A
tout le Personnel des Urgences de Chirurgie,
de la Réanimation et du Bloc opératoire.
,

A
Tou~ les Assistants,
en particulier
- N'GUESSAN Henri-Alexandre
- MOBlOT MANDOU
- FADlGA DOUGOUTlGUI
- KASSANYOU SALAMI
- M'G8AKOR Ant~ony
- KONAN N'GUESSAN Gabriel
- SANGARE AMADOU
,

A Ma Niàca
AMANI Joséphine
En t~moignage de mon affection
A Mon Cousin KOrrI KOUADIO Jér8me
le désir d'aller toujours de l'avant, le courage et le trayail
bien feit,
nous définissent.
Tu as concouru de maniàre efficace à la réalisation de ce travail.
Comme symbole de gratitude,
je te dédie cette thàse.
,
1
i '
1
1
1
l,
1
1
1
1
1
i!
i ~
,

A
Tous
Mes
Promotionnaires du Village, en particulier
- N'DRI KOUAME Aim~
- KOUASSI Joseph
,
- KONDO Michel
- KOUAKOU BOHOUSSOU Félicien
,
.•

Au
Docteur DJEDJE MADY ALPHONSE
Assistant-Chef de Clinique
,
ServicW d'Urologie - CHU de COCODY -
Tu es exceptionnel par ton Intelligence, ta Gentillesse,
ta G~n~rosit~ et ton Ardeur au Travail.
Tu as concouru efficacement à la r~alisation de ce travail.
Sois assuré de mon indéfectible attachement.
,
.•

,
A
NOTRE
PRESIDENT
DE
THESE
~onBieur Le Professeur Armand-Pierre
LE GUVADER
- Licencié es sciences
- Agrégé d'anatomie et de Chirurgie Générale
- Qualifié en Chirurgie Urologique
- Professeur Titulaire à le faculté de Médecine
- Chirurgien des Hôpitaux Universitaires
- Grand-Officier de l'Ordre National de COTE D'IVOIRE
- Commandeur de l'Ordre de la Santé Publique de COTE D'IVOIRE
- Officier de la légion d'Honneur
- Officier du Mérite National français
Cher
Mattre,
Vos qualités humaines, votre ardeur au travail, votre Intélligence
votre Courage hérorques vous définissent et font de vous un n Patron idéal n
Au coure de notre stage d'interne dans votre service, nous avons
eu profiter de vos connaissances immenses tant sur le plan théorique que
pratique, et surtout de vos conseils ; votre rigueur s'explique par votre
,
amour du travail bien fait.
Tous mes remerciements pour l'Honneur que vous nous faites, malgré
votre lourde charge, en acceptant de présider~tte thèse.
Hommages Respectueux.
1
1-

A
Mon
Martre,
le Professeur Agrégé YAO-DJE CHRISTOPHE
Clinique Urologie - CHU de COCODY -
Qui m'a inspiré le sujet ae cette th~se
Toujours gentil et souriant, expliquant la facilité de v9tre
abord, vous représentez tout ce que je voudrais &tre tant sur le
plan professionnel que sur le plan humain.
Je suie toujours sensible à l'attention particulière que
vous ne cessez de m'accorder.
Veuillez recevoir l'expression de ma vive reconnaissance et
de me respectueuse admiration.
,
,
..
, '
.j
~
: 1
1
.~
1

A
~on
~artre,
Le Professeur Agrégé YAO-DJE CHRISTOPHE
Clinique Urologie - CHU de CQCQDY -
Qui m'a inspiré le sujet ee cette thàse
Toujours gentil et souriant, expliquant la facilité de v9tre
abord, vous représentez tout ce que je voudrais Atre tant sur le
plan professionnel que sur le plan humain.
Je suis toujours sensible à l'attention particulière que
vous ne cessez de m'accorder.
Veuillez recevoir l'expression de ma vive reconnaissance et
de ma respectueuse admiration.

A
Nos Juges,
Le Professeur Lucien CORNET
Clinique Chirurgicale - CHU de TREICHVILLE -
Vous m'avez impressionné par la richesse de vos connaissances
tant théoriques que pratiques.
Vous Ates un Chirurgien exceptionnel et votre amour pour
le travail bien fait, votre rigueur, votre moaestie, Bref 1 vos qualités
de " Patron" m'ont particulièrement séduit pendant ces douze mois
d'Internat que je viens de passer dans votre Service.
Veuillez trouver ici, l'hommage de me reconnaissance pour
l'enseîgn~ment que vous m'avez prodigué d'une part, d'autre part
pour
avoir accepté de faire partie de ~on jury.

A
Mon
Mattre,
Le Professeur Agrégé KOWPPLY-BONY
Qui a su me faire bénéficier de ses conseils quotidiens
et qui a bien voulu me faire l'honneur de si~ger au Jury de cette
thèse,
Qu'il veuille trouver ici le témoignage de ma profonde
gratitude et de mon fid~le attachement.
,
.•
1.
1.
Jj

SERMENT
D'HIPPOCRATE
0=======--===--==========================
En présence des Mattres de cette Ecole et de mes chers condis-
ciples, je promets et je jure, au nom de l'@tre supr~me, d'être fidèle aux
lois de l'honneur et de la probi~~
èans l'exercice· de la médecine. Je
donnerai mes soins gratuits à l'indigent et je n'exigerai jamais de salaire
au dessus de mon travail.
Admis à l'intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui
s'y passe, ma langue taiera les secrets qui me seront confiés et mon état ne
servira pas à corrompre les moeurs ni à favoriser les crimes.
Respectueux et reconnaissant envers mes Mattres, je rendrai à
leurs enfants l'instruction que j'ai reçue de leur part.
Que les h~es m'accordent leur estime si je suis resté fidèle
à mes promesses, que je sois couvert d'opprobre et méprisé de mes confrères
si j'y manque.
1 :
1
1
1
1
.A

Vu le Pr~sident du Jury
Vu le Doyen de la racu1t~
Professeur
Professeur
AR~AND LE GUYADER
YANGNI-ANGATE ANTOINE
,
Vu et permis d'imprimer
Le Recteur de l'Universit~ d'Abidjan
CHARLES VALY DIARRASSOUBA
Par délibération, la racult~ a arrêt~ que les opinions émises
dans les di9sertations qui lui sont pr~sentées doivent être considér~es
comme propres à leurs auteurs et qu'elle n'entend leur donner aucune
approbation ni improbation./-
,

-
1 -
PLA N
1 - INTROpUCTION
II - RAPPEL EMBRYOLOGIQUE, ANATOMIqUE ET PHYSIOLOGIqUE DE LA RATE
III - RESUME DES OBSERVATIONS
IV - COMMENTAIRES
10 ) fréguence
- Age
- Sexe
20 ) Etiologie
30) Ana - Path
a) Lésions macroscopiques
b) Lésions associées
40 ) Clinique et diagnostic
a) Tableau franc
b) Tableau discutable
c) Tableau bAtard
50) Diagnostic différentiel
" - CONDITIONS ET MgYENS DE TRANSPORT POUR _L'E.VACUATION DES BLESSES
VI - TRAITEMENT
VII - EYOLUTION
10 )
Immédiate
20 ) A long terme
VIII - ASPECT MEpICO-LEGAL DES SPLENECTOMISES
IX - CONCLUSIONS
X - BIBLIOGRAPHIES
.•

-
2 -
,
1 N T R 0 0 U C T ION
,
.A

l -
l N T R 0 DUC T ION -
===================
Organe fragile, mobile, souvent pathologique en Afrique du fait
des parasitoses et surtout de l'end~mie palud~enne, immédiatement situé
sous l'suvent costal, la rate est l'organe le plus l~s~ au cours des
traumatismes abdominaux. La richesse de sa vascularisation fait d'une
petite plaie de la rate, une plaie v~sculaire toujours grave et chirurgi-
cale.
i
Le diagnostic, gén~ralement facile à porter à cause des circonstances:
de survenue et de l'existence d'un tableau d'hémorragie interne, la rupture
de la rate pose parfois dee probl~mes qui, en dehors d'un milieu hospitalier
et d'une surveillance attentive, peut entratner le déc~s du malade.
Aussi la rupturede la rate soul~ve-t-elle essentiellement deux
ordres de problàmes :
1°) Bien sOr le
problàme vital dans les heures qui
suivent l'accident,
2°) Mais surtout un problàme de surveillance en
milieu chirurgical dans les cas de rupture de rate en deux temps, du fait
dB l'afflux consid~rable des malades dans les services d'urgences chirurgicale~,
et surtout du fait de l'insuffisance quantitative et qualitative des infra-
structures d'accueil et du personnel.
ctest ainsi que des contusions abdominales offrant des tableaux
cliniques bfttards et méritant une mise en observation, sont renvoyées dans
leurs familles, réint~grant secondairement et en catastrophe, nos services
hospitaliers.
Dens ce travail, nous nous attacherons à souligner l'importance et
la fr~quence des l~sions de la rate dans la traumatologie en COTE D'IVOIRE.
Nous exposerons égalementi apr~s un rappel embryologique, anatomique,
physiologique de la rate, notre expérience à propos de 57 observations et
notre conduite thérapeutique qui est ~videmment univoque: la 5pl~nectomie.
,
.6

-
4 -
1
:!1
i:
1
Li..->
. \\
Il
)APPEL E~BRYOLOGIQUE,
ANATO~IQUE ET PHYSIOLOGIQUE DE LA RATE
l '
• 1
!
.•

-
5 -
II - RAPPEL EMBRYOLOGIQUE
====================
! '
!
L'embryologie nous apprend que la rate d~rive d'une con-
densation de cellules m~senchymateuses dans le m~sogastre reliant
l'estomac à la paroi p08t~rieure.
Le d~veloppement de la rate commence peu de temps apràs le
foie et le pancréas, vers la fin du premier mois et r~sulte d'un
bourgeon qui appara!t à l'extr~mité de l'artbre splénique. La rate
se ddveloppe dans l'épaisseur du feuillet externe ou gauche du méso-
gastre postérieur entre la queue du pancr~as et l'estomac. Il en r~­
suIte que la rate est reliée &
,
1°) au pancréas par une partie du m~sogastre qui devient
l'~piploon pancr~atico-8plénique
2°) à l'estomac par une autre partie du m~sogastre qui
prend le nom d'~piploon gastro-splénique.
formation de la pulpe rouge
L'ébauche splénique prolifbre autour des ramifications
veineuses du systbme porte. Des callules réticulaires et des cellules
myêloides (érythroblastiques, granuleuses et mégocaryocytaires) se
différencient.
La rate assure alors avec le foie, l'h~matopoibse (~tape
h~pato-splénique). Le tissu hématopeïétique se rar~fie à partir du
6à .ois de la vie intra-utérine, au fur et à mesure que se développe
la .edle osseuse.
Le tissu r~ticulaire persiste, se creuse de cavités, les sinus, qui
s'ouvrent directement dans les veines et vont se gorger de sang.
Formation de la pulpe blanche
Au 7b mois de la vie intra-utérine, le réseau artériel se
ddveloppe et se ramifie. Une gaine de tissu lymphoïde se forme dans
les territoires péri-artériels et r~gresse par endroits alors qu'elle
se d~veloppe ailleurs pour constituer des follicules lymphoïdes
pêri-artériolaires.
···1...
,

- 6 -
1_)
il (APPEL ANATOMIqUE
La rate est un organe lympholde, annex~ au syst~m8 porte.
A - ANATB"IE DESCRIPTIVE
1 D ) Rappel topographique
La rate est situ~e dans l'hypochondre gauche, sous le gril
costal. Elle est plac~e en arri~re de l'estomac, au-dessous et en dedans
du diaphragme, au-dessus du rein gauche, de l'anglecolique gauche, et
du ligament phr~nico-colique gauche.
Ce sont ces diff~rents organes qui maintiennent la rate en
place, en particulier le rein, le colon et le ligament phr~nico-colique
gauche"
A ces moyens de fixit~, s'ajoutent les vaisseaux spl~niques et
les replis du p~ritoin8 qui relient la rate aux organes voisins et à la
paroi. _
2 D ) Nombre
Il n'existe normalemant qu'une rate. Cependant, il peut exister
dans le voisinage de la rate normale, de petites rates surnum~raires, en
nombre variable.
3 D ) Rappel morphologique
On a comparé la forme de la rate à celle d'un grain de caf~
aVec une surface convexe regardant en dehors et une surface plane regar-
dant en dedans et en avant.
En réalité, cette surface plane est subdivisée en trois faces
secondaires, modelées sur les trois organes en contact avec elle : le rein
en arri~re, le colon en bas, l'estomac en avant.
La rate présente en outre 3 bords :
a) Un bord Bupéro-externe"qui est le bord antérieur cr~nel~
par trois incisures et bisn reconnaissable en cas de
spl~nom~galie•
. . .1· · ·

- 7 -
,
~J4~
~é~u:
.'-f ttM'-t/ 'JC4
,

- B -
.•

- 9 -
,
,

-
10 -
b) Un bord post~ro-interne mousse
c) Un bord interne, bifurqu~ pour limiter la base de la
rate.
Une bas. triangulaire appel~a ancore face colique ou face basale.
4 D )
Consistance
Cet organe est remarquable par sa mollesse et surtout par sa
grande friabilit~. Elle est contenue dans une capsule un peu plus r'sis-
tante qu'elle, ce qui explique la possibilit~ d'une rupture sous-capsu-
laire.
B -
RAPPORTS
1 D )
La face diaphragmatique ou post~ro-externe
,
Regulièrement convexe, cette face est tapiBs~e tout entière
par 1. p~ritoine. Elle est en contact avec le diaphragme dans toute son
dtendue, ce qui explique les douleurs hautes ressenties dans les ruptures
de la rata et la possibilit~ d'~re~ces entre le diaphragme et la rate.
Au-delà et par l'interm~diaire du diaphragme, la faca postéro-
externe r~pond au cul-d8-sac pleural costa-diaphragmatique et au poumon
gauches.
,
Enfin, cette face est en connexion en dehors de la plè~ et du
poumon gauches, avec la paroi thoracique. Elle se projette sur cette
paroi entre la neuvième et la onzième côtes gauches, ainsi qu'elle r~pond
aux huitiàme, neuvième et dixième espaces intercostaux.
2°) La face rénale ou inféro-interne
Elle est tapiss~e dans toute son ~tendue par le péritoine
viscéral. Sa concavité s'adapte à la convexit~ de l'extréœit~ sup~rieure
de la capsule surr~nale et de la partie sup~ro-externe du rein gauche, sur
lesquelles la rate s'appuie.
3 D )
La face gastrique ou antéro-interne
Elle est modélée sur la convexit~ da la face post~rieure de
l'estomac. Elle pr~sente en arri~re, près du bord qui la s~pare de la
face r~nale et tout le long dB ce bord, une série de 6 à B fossettes dis-
posées sur une seule rangée, par lesquelles les vaisseaux spléniques
p~n~trent dans la rate. L'ensemble de ces fossettes constitue le hile de
la rate.
.
. . .1...


-
11
-
LB face gastrique est reliée à l'estomac par l'épiploon gastro-
splénique, et à la queue du pancréas par l'épiploon pancréatico-splénique
dans lequel on p8ut lier le pédicule eplénique.
Sur tout le reste de son étendue, elle est tapissés par le péri-
toine viscéral.
4°) La faca basale
Répond :
- A l'angle colique gauche dont elle est s'parée par le ligament
suspenseur ou sustentaculu. lienis.
- à la queue du pancréas au-dessus et en dedans de l'angle coli-
que.
5 D ) Le bord antérieur crénelé entre en rapport à travers le
diaphragme aVec la pl~v~ et en arri~re, avec le poumon gauche.
6°) Le bord interne Bst logé dans l'angle diàdre compris entre
l'estomac et la face antérieure du rein.
7 D) Le bord postéro-interne 88 projette sur la onziàme cSte.
c - VAISSEIUX DE LA RATE
La rate, comme toutes les glandes à sécrétion interne, a une
riche circulation sanguine.
Les artàres destinées à la rate proviennent de l'art~re spléni-
que.
Origine 1 Elle na!t dans la région coel~que de Luschka. C'est une
,branche du tronc coe~ue.
iaiet
Elle bhemine transversalement, de droite à gauche, forte-
ment flexuBuse le long du bord supérieur du pancréas.
Terminaison :Elle arrive au hile et là, se résout en un bouquet de
6 à B branches qui pénètrent dans la rate et s'y ramifient.
Du point de vue chirurgical, la division terminale des vaisseaux
spléniques peut se ramener à deux types qui caractérisent le pédicule long
et le pédicule court.
• •• 1...
...

-
12 -
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-
13 -
a) - Le pédicule long :
Il résulte d'une bifurcation précoce, préhilaire de l'art~re
qui se divise à la façon d'un Y couché.
Da l'angle d'écartement des deux branches, s'échappent des
rameaux epléniquee étagés en nombre d. cinq à huit, accompagnée d'une
veine satellite qui pén~trent la rate au niveau du hile.
Un tel pédicule facilite les gestes opératoires, notamment la
dissection et la ligature élective des éléments.
b) - Le pédicule court :
Il résulte d'une bifurcation de l'art~r. au contact même du hile
de la rate, à la Manière d'un T couché. Les deux branches terminales
a'appliquent sur le hile de la rate, antre les deux lames de l'épiploon
pancréatico-splénique. De chacune d'elles, naissent des rameaux très
courte qui pénètrent perpendiculairement la rate, accompagnées de leurs
veinas satellites.
Ce p'dicule laisse donc'peu de liberté de manoeuvre puisque
la bifurcation des vaisseaux est juxta-hilaire, formant un angle de
180 0 d'ob naissent des rameaux en dents de peigna. Cette disposition
eat la moina fréquenta.
LES BRANCHES
L'art~ra splénique ou sas terminales donnent:
l'art~re polaire supérieure
- très souvent une DU plusieurs art~res polaires inf~rieureB
- les vaisseaux courts de l'estomac
- l'artère gastro-épiploIque gauche
- les rameaux pancréatiques.
ANOI'IALIES
L'artère splénique et la vascularisation de la rate, diffèrent
chez l'Africain, selon LE GUYAOER (55), par quelques" détails.
De calibre inférieur à celui de l'artère hépatique chez la
moitié des sujets, elle se termine t8t devant la face antérieure dw
pancréas dans les 2/3 das cas, contre 70 % chez l'Européen.
La terminaison se fait 9 fois sur 10 par bifurcation, les
branches s'écartant presque toujours, dans 85 %des cas, à angle aigu
pour aller s. disperser dans le hile de la rate, soit sous forme d'ar-
cade juxta-hilaire, soit le plus souvent, selon un mode de division en
branches multiple. non systématisable.

.../ ...

-
14 -
Plus souvent que l'Europ~en, (64 %contre 50 %), elle
donne une branche œso-cardio-tubérositaire.
2°) Le veine spl~ni9us
Elle est satellite de l'artère, au-dessous d'elle a
- franchement r~tropancr~atique, rectiligne
- s'unit à le veine mésent~rique inf~rieure pour former le
tronc spléno-m~saraiqu9.
3 D ) Lee lymphatiques spl~niques suivent l'artàre jusqu'aux
ganglions cœliaqu8s aV8C des ganglions interm~di8ires :
- au hile
- dans l'~piploon ga8tro-spl~nique
au bord 9up~rieur du pancréas.
Surtout l8s lymphatiques'spl'niques reçoivent les lymphatiques
gastro-'piploIques gauches et les lymphatiques ds le partie externe du
corps de l'estomac.
4°) Les nerfs
Ils forment un plexus péri-art~riel venu du plexus solaire •
.&

,
\\\\;
j
1
,,
.--------:--(
---
/
. i
J
/
1 .
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r
1
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"
\\
-------
. ------
"
,

-
17 -
-
IV - 1_> APPEL
PHYSIOLOGIQUE
li (------------
Ce rappel nous s&mb18 n~c.ss8ire pour expliquer les risques
fonctionnels que peut entratner une spl~nBctomie aussi bien chez l'adulte
que chez l'enfant.
f i
1° )
- LA rONCTION HEMATOPOIETIQUE
Débutant à la fin du deuxième mois de la vie intra-utérine, elle
l '
est maximale vers le quatrième mois et diminue progressivement pour dispa-
ra!tre à la naissance.
Il persiste cependant, chez l'adulte, une potentialité hémato-
poïétique avec possibilité de réactivation fonctionnelle (splénomégalie
.
myéloïde, leuc~mie myéloïde chronique).
i i
l'
.1
, ,
2°) - LA rONCTION DE DErENSE
(Ile est sûrement la plus importante, la structure lymphoïde de
l'organe l'explique.
i '
; ;,
~ l
Cette fonction est surtout développée chez l'enfant,ce qui expli-
l'
: 1
que les infections constantes parfois graves admises par tous les Auteurs
i i
chez l'enfant qui a subi une splénectomie. C'est pourquoi certains Auteurs
/1
comme BURRINGTON et COLL (18), lA MURA et COLL (52) puis SHERMAN et COLL
(68) préfàrent la splénorraphie à la splénectomie chez le jeune enfant
,
. ;
"
victime d'une rupture splénique. Cette fonction s'atténue chez l'adulte
"
et dispara!t progressivement chez le vieillard.
Les deux tissus spléniques participent à cette fonction, le tis-
su réticulo-endothélial de la pulpe rouge et le tissu lymphoïde de la
pulpe blanche.
3°) - LA rONCTION HEMOLYTIQUE_
Le pouvoir phagocytaire des cellules réticulo-enàothéliales de
la rate s'exerce non seulement sur des agents pathogènes mais aussi sur des
substances inertes, tels certains lipiàes (splénomégalies de surchage des
dyslipoïdoses), sur les hématies, les leucocytes, les tbrombocytes sénes-
cents.
.../ ...

Physiologiquement, l'hémolyse ee fait au niveau dBS cellules
1
.
r~ticulo-endothéliales, médullaire~_.ss&ntiellement he~t~~u~s.
,
Ce n'est qu'à l'état pethologique, en cae d'altérations érythro-
cytaires (micro-sphérocytose congénitale par exemple) que la rate partici-
pe dB façon importante à l'hémolyse. Cette particularité est utilisée en
diagnostic pour la scintigraphie spléniqua, la fragilisation des hématias
marquées entra!nant la séquestration da l'isot~pe.
4°) - LES AUTRES fONCTIONS SPLfNIQUES
a) Action sur la libération médullaire
La rate freinerait la sortie des éléments médullaires par un
mécanisme hormonal qui n'a jemais pu être prouvé.
Néanmoins, la splénectomie entraine une érythroblastose, une
réticulocytose, l'apparition d'hématies à corps de Jolly et à anneaux de
Cabot, accompagnées d'une hyperleucocytose et d'une hyperplaquettose.
A l'opposé, les sujets porteurs d'une splénomégalie avec hyper-
splénisme, présentent une tricytopénia è mœlle riche qui ne guérit qu'aprbs
splénectomie.
b) fonction hémodynamioue
'" Rôle réservoir
,
La rate contient un sang très riche en éléments figurés. Ces
éléments sont chassés vers les veines lors de la contraction splénique
réalisant une véritable autotransfusion. Cette fonction-réservoir, négli-
geable chez le eujet normal, peut jouer un rôle dans les hypertrophies
spléniques importantes : séquestretion des éléments figutés avec possibi-
lité de fragilisation érytrocytaire par simple stase prolongée.
* RaIe réoulateur de le pression portale
La circulation splénique réalise immédiatement un shunt artério-
veineux et indépendante de la circulation iry1testinale. Elle assure la
régularité de l'apport veineux portal au foie.

-
19 -
,
Li.-)
Il
lESUME
DES
OBSERVATIONS
,

-
21
-
/.
OBSERVATION
N° 2
Monsieur M. D.
, 40 ans, est admis en urgence le 10.06.g970 pour
une plaie thoraco-ebdominale par balle.
L'orifice d'entrée siège dans le 7è espace intercostal gauche en
dehors de la ligne mamelonnaire. L'orifice de sortie siège dans le 9è espace
intercostal gauche sur la ligns axillaire postérieure.
Le sujet présente d'emblée un tableau de choc, avec sueurs froides,
tension artérielle basse et égale à 7/3, pouls petit et filant,
une p~leur
conjonctivale très importante,
un abdomen qui se défend dans l'ensembls.
Le toucher rectal déclendhQune douleur vive. On décide de faire une
laparotomie exploratrice qui permet de d~couvrir un hémopéritoine par plaie
de la rate.
Splénectomie et drainage de la loge splénique par une lame de DELBET.'.
La lame est enlevée le 4è'jour.
Les suites opératoires autorisent la sortie du malade au 12è JOUR •
.A

-
L2 -
OBSERVATION
N° 3
,
L'enfant L. S., 9ans, victime d'un Accident de la Voie Publique
le 12.01.1971, nous fut aussit6t adressé à l'h6pital let mis en observa-
tion devant une douleur abdominale diffuse sans caract~re précis.
Mais une demi-heure plus tard, cette douleur devenait plus esquise
à l'hypochondre gauche, en m~me temps que s'installeit progressivement
un état de choc témoin de l'existence d'une hémorragie interne.
La radiographie de l'abdomen sans préparation ne donne rien, en
particulier pas de pneumopéritoine. L'aggravation de l'état de choc
pousse alors à laparotomie exploratrice qui confirme le diagnostic de
rupture de la rate.
On pratique alors une splénectomie et la pi~ce opératoire est
adressée à l'anatomie pathologique qui répond:
rate normale présentant
une fissure de la face gastrique.
On proc~de à une toilette abdominale soignée et on termine
l'intervention par un drainage de la loge splénique apr~s hémostase au
bistouri électrique de celle-ci.
Les suites opératoires s'av~rent bonnes et apr~s 11 jours
d'hospitalisation et contrale da la formule sanguine, le malade sort.
,

OBSERVATION
N° 4 '
Monsieur L. P., 26 ans, est admis aux urgences chirurgicales du
CHU de COCOOY à la suite d'un accident de la voie publiqque survenu le
2.02.1971.
Le blessé présente à l'admission un état de choc marqué par
- Une tension artérielle
= 8/6
- Un pouls
= 84/mn
-
Une pâleur anémique
Le reste de l'examen découvre une douleur provoquée à l'hypo-
chondre gauche et une défense abdominale.
Le toucher rectal provoque une douleur vive au Cul-de-Sac de
DOUGLAS.
La ponction exploratrice de l'abdomen pratiquée au flanc gauche
ramàne du sang noir~tre, incoagulable, témoin d'un hémopéritoine.
Une réanimation préopératoire intense est entreprise par du
plasmion,'poursuivie par du sang frais isogroupe, isorhésus.
La laparotomie exploratrice confirme l'hémopéritoine, et révàle
l'existence d'une fissuration de la rate.
Splénectomie et drainage de la loge splénique.
Ablation du drain au 3à jour.
La numération de la formule sanguine pratiquée le 2à jour de
l'intervention r~V~ee une hyperleucocytose à 19 000 blancs.
Suites opératoir~$ simples et le malade sort au 9~ jour.

-
24 -
OBSERVATION
ND 5
Monsieur O. A. , 34 ans, nous est amené le 25.03.1971 pour plaie
pénétrante de l'hypochondre gauche, occasionnée par un coup de couteau au
cours d'une rixe.
A son arrivée, le blessé est dans un état de choc tr~s grave qui ne
càde pas à une thérepeutique adéquate ; la topographie de la blessure fait
alors penser à une lésion probable de la rate et on décide de l'intervention.
L'exploration montre une lésion située à l'union de la face diaphrag-
matique et de la face colique de la rate. On effectue une splénectomie suivie
de toilette abdominale. On termine par un drainage de la loge splénique
et apràs 10 jours d'hospitalisation et de contrale de la formule sanguine, le
malade sort de l'hôpital guéri.

-
25 -
OBSERVATION
N° 6
l'enfant Y. A., 9 ans, de sexe masculin, est réadmis aux urgences
chirurgicales le 4.5.1971 pour des complications secondaires à un accident
de la voie publique qui s'est produit le 1.5.1971.
Adressé dès les premières minutes de l'accident par ses parents
aux urgences, l'enfant sortit sur avis médical après un examen clinique et
radiologique négatif.
Au 3è jour, surviennent des douleurs abdominales, des vomissements
et un ballonnement abdominal qui nécessitent la 2è consultation. Cette
fois-ci, l'examen rélève :
- un mauvais état général.
- une tension artérielle
= 10/7
- des conjonctivès peu colorées
- une hyperthermie à 39 0 1C
- un pouls petit et filant
- un ballonnement abdominal
- une défense abdominale généralisée
Compte tenu des antécédents récents et du tableau clinique, on
pratique une ponction abdominale dans la fosse iliaque gauche qui révèle
l'existence d'un hémopéritèine.
Après un groupage urgent,' une transfusion de 500 Cede sang iso-
groupe et isorhésus est mise en route pendant que l'on pr~pare la salle
d'opération.
la laparotomie exploratrice permet de découvrir une plaie sur une
splénomégalie avec périsplénite, située sur le pôle supérieur.
Splénectomie avec drainage de la loge splénique par une lame de
DElBET qui est enlevée au 5è jour.
la numération de la formule sanguine faite le 13.05.1971 montre
une hyperleucocytose avec polynucléose. le t~ux des plaquettes demandé le
m§me jour revient à 31D OOO/mm 3 •
Suites opératoires bonnes. le malade sort de l'hôpital au 11è jour •
.6

-
26 -
OBSERVATION
Monsieur S. D. , 25 ans, Manoeuvre, est hospitalisé à la suite
d'un accident de la voie publique survenu le 10.5.1971.
Il présente ~ l'arrivée:
- Des douleurs abdominales diffuses mais plus intenses au
niveau de l'hypochondre gauche.
- Des conjonctives pAles
- Une tension artérielle. imprenable
- Un, pouls petit et filant
- Une ob" U-bilation
- Des agitations
- Une ecchymose de la base thoracique gauche, bref un tableau
de choc sévàre à la suite d'une contusion thoracique gauche.
Malgré un litre de rhéoma~rodex et 500 CC de sang isogroupe et
isorhésus reçus par le malade, sa tension artérielle reste précàire.
Secondairement s'installe une hématurie totale, témoin d'une contusion
rénale.
Il existe une mclti té décli\\i.é:· à la percussion de l'abdomen'.•
La ponction abdominale pratiquée à la fosse iliaque gauche est
positive.
,
La laparotomie exploratrice permet de découvrir un hémopéritoine
d'environ 2 litres et un volumineux hématome de la loge rénale gauche.
L'exploration des.lviscàres révàle :
- Une plaie de la face postéro-inférieure de la rate
- Une rupture du rein gauche avec délabrement du bassinet
gauche
- Une plaie de la queue du pancréas.
On effectue successivement la splénectomie, la néphrectomie
gauche totale et une suture de la plaie pancréatique.
On termine par un drainage des loges splénique.
et rénale par une
lame de DELBET.
Ablation des lames au 5à jour.
Les suites opératoires permettent la sortie du malade au 11à jour •
.6

- 27 -
OBSERVATION
ND B
L'enfant K. T. , 10 ans, de sexe féminin, est transférée aux
urgences chirurgicales de eOeOOy apr~s un accident de la voie publique
survenu le 10/7/1971.
A son admission, l'enfant présente un syndrome d'hémorragie interne
évident marqué par :
- Une anémie sév~re
- Un pouls petit, filant
- Une tension artérielle imprenable
-
L'abdomen se défend dans son ensemble et l'enf~nt est
La ponction abdominale pratiquée ~ la fosse iliaque gauche est
positive.
On décide d'une laparotomie qui découvre un broiement de la rate
Splénectomie et toilette abdominale.
Drainage de la ~oge splénique par une lame de OELBET.
Rate macroscopiquement normale.
Suites simples. Ablation du drain au 5~ jour.
L'enfant sort au 10~ jou~•
.&

- 28 -
OBSERVATION
ND 9
L'enfant L. S. ,
9 ans, de sexe masculin, a ~t~ victime d'un
Accident de la Voie Publique le 13.07.1971. Aussit8t tran8f~r~ aux
urgences chirurgicales du CHU de COCODY, i l présente à l'examen clinique
-
Une conscience normale
-
Des conjonctives peu colorées
l
'
-
Un abdomen qui se défend avec légère contracture à l'hypo-
chondre gauche et au flanc gauche.
Une hématurie totale.
La numération de la formule sanguine pratiquée en urgence.
montre
-
13 300 globules blancs
2,930 millions de globules rouges avec un hématocrite à
i
1
30 %et un taux d'h~moglobine à 11,3 g %, tout ceci pourrait 6tre en rapporti,
evec l'h~maturie totale.
Alors on décide une réanimation par une transfusion sanguine
isogroupe et isorh~sus et le malade est mis en observation juSqu'Bu
,
lendemain où à l'examen clinique comparatif, on constate
-
Un hypochondre gauche toujours sensible
-
Une fosse lombaire gauche sensible et comblée
-
Des conjonctives toujours peu colorées malgré cette trans-
fusion de sang et la diminution de l'hématurie.
Un h~matocrite
redemantlé
revient avec un taux égal à 26 %.
Une laparotomie exploratrice à minima révàle un hémopéritoine.
On agrandit l'incision et l'on découvre.à l'exploration de l'abdomen, une
fissuration de la rate et une contusion du rein gauche.
Spl~nectomie suivie du drainage de la loge splénique.
Ablation de la lame de DELBET au 4~ jour.
Suites simples.
L'enfant sort de l'h8pital au 9è jour •
.•

-
29 -
OBSERVATION
Ne 10
s. L., 19 ans, de sexe masculin, El~vs, est hospitalisé le 15/7/1971
pour contusion abdominale.
Au cours d'un jeu avec ses camarades, l'enfant reçut un coup de pied
au niveau de l'hypochondre gauche suivi de douleurs abdominales diffuses et
de 80if quelques minutes plus tard.
A l'arrivée au CHU, l'examen clinique montre
-
une tension artérielle
= S/5
-
un pouls
= 112/mn
-
une température
= 36 DSC
-
des conjonctives pâles
-
une défense abdominale.,
plus marquée à l'hypochondre
gauche
-
des agitations
-
uns respiration superficièlle.
,
Devant ce tableau clinique,
on décide une laparotomie exploratrice
après avoir institué uns réanimation à base de macromolécules et d!hydro-
~ortisone. On découvre à l'intervention un hémopéritoine d'environ 1 litre
et un éèlatement de la rate. Splénectomie. Drainage de la loge splénique par
une lame de DELBET. Pièce opératoire à l'anatomie pathologique qui répond
une semaine plus tard:
rate saine.
Une hyperthermie à 38 D s'installe pendant 5 jours. Aucune complica-
tion n'est notée.
Le taux des plaquettes demandé 3 jours après la splénectomie est
à 360 OOO/mm 3 •
Le malade sort de l'h8pital le 26/7/1971. Un taux des plaquettes
fait en externe 2 semaines après sa sortie est à 295 OOO/mm 3 •
.&

ORS[R\\lATIO~1 N°
11
..,~
-
..JU
-
Monsieur A. Z.,
26 ans,
de sexe mesculin, est hospitalisé le 27.8.1971
pour plaie pénétrante de l'abdomen par arme à feu.
Il présente à l'examen clinique
- De multiples orifices d'entrée et de sortie au niveau du thorax
antérieur droit et gauche.
-
Un abdomen tendu,
ne respirant pas, u~e contracture réalisant
un abdomen de bois.
- Un pouls à 112/mn
Une tension artérielle à
10 ! /7
- Des conjonctives colorées
La radiographie de l'abdomen sans préoaration et une radiographie du
thorax osseux révèlent respectivement un pneumopéritoine et une absence de
fracture de côtes.
On pense donc à une péritonite par perforation et à l'ouverture de
l'ebdomen, on découvre un hémopéritoine d'environ 500 CC,
une plaie de la
rate. Splé~ectomjp'. On exolore le reste des viscères intra-abdominaux et on
découvre par ailleurs :
- De petites perforations du grêle que l'on suture au lin 2 -
0
- Une perforation de l'estomac et du colon sigmoIde Due l'on
suture égaleme~t.
Drainage de la 10ge splénique et des go~tti~res pariéto-coliq~es.
Réanimation post-opératoire par du sang, des macromolécules et des
solutés. Aspiration gastro-duodénale continue jusqu'au retour du transit.
Reprise de l'alimentation apr~s l'abJetion de la sonde gastrique.
Le taux des plaquettes demendé 5 jours apr~s l'intervention est à
,
3
7.
400 DDD/mm • Une sem2ine après,
il r8~i8nt è 31n 000 /mm-.
Le malade sort a~ 14è jour d'hospitaJiS8tion.

-
31
-
OBSERVATION N° 12
L'enfent M., 7 ans, de sexe féminin,
est hospitalisée le 12.9.1971
à la suite d'un accident de la voie publique survenu le m3me jour.
L'examen clini~ue découvre à l'arrivée
-
Un pouls égal à 104/mn
-
Une tension artérielle
10/5
- Des conjonctives bien colorées
- Des agitations importantes
-
Une respiration ra pise et superficielle.
La palpation découvre un ~bdomen très douloureux dans son ensemble.
La ponction exploratrice effectuée à la fosse iliaque gauche est po-
sitive.
La laparotomie permEt
de découvrir un éclatement de la rate.
Splénectomie et drainage de la loge splénique •
• Ablation du drain au 3è jour.
Le malade sort au 9è jour de l'Hôpital •
.•
,

- 32 -
OBSERVATION N°13
Monsieur N.K. 25 ans, de sexe masculin, est hospitalisé le 19.10.71
pour plaie·p~nétrante de l'abdomen par arme à feu.
Le blessé présente à l'arrivée:
- de multiples orifices d'entrée à la base thoracique gauche
- les orifices de sortie se situent dans la région coSto-lombaire
gauche.
- le malade est conscient
- le pouls est à 120, petit
- la tension artérielle imprenable
- des agitations incessantes)
- des conjonctives pSles
- le malade est couvert de sueurs
- les extrémités sont froides •
. Bref, un tableau de choc qui indique une laparotomie exploratrice.
On institue une réanimation pré-opératoire à base de macromolécules
A l'ouverture de l'abdomen, on note un hémopéritoine abondant d'en-
viron 2 litres que l'on aspire.
L'exploration abdominale révèle
- un éclatement de la rate
Après la splénectomie, on constate en plus
- une plaie linéaire de la face antérieure du foie que l'on suture
au catgut chromé
- un énorme hématome rétro-péritonéal partant du rein gauche vere
le Douglas.
Après toilette abdominale, on draine la loge splénique par une lame
de Delbet qui est enlevée au 4e jour.
Une urographie intraveineuse faite le 8e jour du traumatisme revient
normale.
Le malade sort de l'hôpital au 15e jour./-
.•

-
33 -
OBSERVATION N°14
L'enfant o.f., 7 ane, de sexe féminin, est admise aux
urgences de chirurgie le 11.11.71 pour contusion abdominale à la
suite d'un accident de la Voie Publique.
A son entrée, on constate à l'examen clinique
- un poule à 140/~n
- une tension artérielle à B/4
- des conjonctives peu colorées
- une polypnée
- une fracture fermée de l'humérus droit dont témoigne une
Po rTJ1Qf1on caractéristique.
Devant ce tableau d'anémie, on pratique une ponction exploratrice à
la fosse iliaque gauche qui est positive.
La laparotomie est décidée après une réanimation mise en
route. A l'ouverture, on découvre un hémopéritoine dont l'aspiration
permet de constater :
- un éclatement de la rate avec désinsertion du hile et
rupture des vaisseaux. Splénectomie.
- une plaie et un hématome de la queue du pancréas
- une plaie du lobe gauche du foie.
Suture des plaies hépatique et pancréatique.
orain1ege des loges splénique.et pancréatique. Ablation des
drains au Se jour.
Un pl~tre pendant est fait à la sortie du malade pour la
fracture de l'humérus.
Dans le post-opératoire, le malade est mis sous-antibioti-
que, anti-enzymes et atropine.
Un taux d'amylasémie demandé le 13.11.71, pevient normal,
c'est-à-dire à 105 U.S.
Le taux dee plaquettes demandé le 15.11.71 revient à
3
290 000/mm
L'enfant sort au 12e jour avec le plât~e •
.•

- 34 -
OBSERVATION ND 15
H.A., 35 ans, de sexe masculin, Exploitant-Forestier, est hospitalisé
le 14.11.71 pour polytraumatisme à la suite d'un accident de la Voie
Publique.
,
L'examen clinique révàle à l'arriv~e
- un bon état général
- des conjonctives colorées
- un pouls rapide mais bien frappé
- une tension artériellen10 !/5
- une défense abdominale
Le toucher rectal déclenche une douleur au cul-de-sac de
Douglas. La radiographie du thorax osseux découvre un léger pneumothorax
gauche, des fractures fermées des 3e-4e-5e-6e-8e c8tes gauches sans volet
thoracique mais avec déplacement.
La coupole diaphragmatique droite est ascen:Sionnée. Quelques
instants plus tard, le malade se plaint de soif et de dyspnée. On reprend
l'examen clinique qui montre une tension artérielle à 6 ! /3, une pâleur
conjonctivale. La ponction exploratrice est positive.
Une laparotomie est décidée après la mise en route d'une réa-
nimation intensive. A l'ouverture, hémopéritoine d'environ 1,5 litre et
une plaie du pôle inférieur de la rate. Splénectomie et drainage de la
loge splénique par une lctme de Delbet. Rate saine. Suites opératoires
bonnes. Ablation du drain au 4e jour.
La numération de la formule sanguine pratiquée le 30.11.71
montre une hyperleucocytose avec 60 % de polynucléaires neutrophiles.
le taux des plaquettes n'a pas été demandé.
Le malade sort au 12e jour./-
,

- 35 -
OBS[RVATIO~
ND 16
1
N. (., 34 ane,
de sexe f~minin, est évacuée le 10.12.1971 pour
.
i
polytraumatisme survenu lors d'un Accident de la Circulation le m~me Jour .1
1
A l'arrivée, le victime présente
1
-
une anémie importante
-
un traumatisme cr&nien avec coma au stade I I
-
la ponction exploratrice ramène du sang noirfttre, incoagu-
lable •
Mise en place d'une perfusion de 500 CC de rhéomacrodex.
On constate à la laparotomie un hémopéritoine et un éclatement du
hIle splénique. Splénectomie avec drainage.
l~ malade sort de son coma le lendemain de l'intervention.
Suitessimples et la malads sort au 10è jour./-
,
...

OBSERVATION
N° 17
- 36 -
L'Enfant N. H., 7 ans, de sexe féminin,
est adressée au CHU le 7.10.1972
,
par l'Hôpital d'Adzopé à la suite d'une défénestration survenue le 6/10/1972.
A l'admission, on note:
-
Une température
à 36 0 8 C
-
Un pouls
à 56/Mn
-
Une langue saburrale
-
Une dyspnée
-
Un
subict~re
- Des conjonctives bien colorées
-
Un abdomen ballonné., souple et indolore
L'abrlome~ sans pr~~ar8tiQ~ et la radiographie pulmonaire montrent une gri~aille
abdominale, et des poumons normaux.
On décide une ponction abdominale d'alJtant plus que la bradycardie et
le subictère dans ce contexte évoqupnt une plaie du foie.
La ponction est
positive.
On.constste à le laparotomie eyploratrice,
un hémopéritoine d'environ
1,5 litre et une plaie du pôle inférieur de la rate qui ne semble plus
hémorragique.
Splénectomie et drainage de la loge.
Ablation du drain au 4~ jour.
Suites favorables. La malade sort au 10è jour./-
,
.•

- 37 -
OBSERVATION
N°' 18
S. T., 47 ans, de sexe masculin, est adressé par l'h8pital de
DIVO au CHU pour un traumatisme lombaire è la suite d'une collision de
2 voitures survenue le 11/10/1972.
A"minuit, le malade fut aussit8t évacué au CHU.
Arriv~ è 3 heures, le malade signale des douleurs lombaires atroces
irradiant è l'hypochondre gauche, une soif vive.
La tension artérielle est è 8/6, le pouls est de 10S/mn.
Le malade est anémié et couvert de sueurs froides. L'abdomen est
ballonné et se défend dans son ensemble.
Devant ce tableau, on pratique une ponction exploratrice qui se
~év~le positive. Mise en route d'une réanimation intensive.
La laparotomie exploratrice pratiquée par la suite montre une
plaie lin~aire de la face externe de la rate. Splénectomie et drainage
de la loge.
Suites opératoires sans particularité.
la persistance de la douleur au niveau de l'hémithorax gauche am~-:
ne è demander une radiographie du thorax osseux et du rachis dans le
post-op~ratoire, qui montre une fracture de la 11~ cate gauche.
Immobilisation de l'hémithorax. Cicatrisation pariétale vers le
14~ jour,de l'intervention.
Le malade sort une semaine apr~s la cicatrisation et doit revenir
en consultation pour un contr81e de sa fracture./-
,

,
OBSERVATION

19
-
38 -
Enfant K.r., 7 ans, de sexe masculin, est hospitalis6 d'urg~ce le
15.11.1972 pour un accident de la voie publique.
l'enfant pr6sente ~ l'examen clinique:
- Des excoriations cutanées eu niveau de l'hémithorax gaucha.
- Une obnubilation
- Un poule petit et filant
- Des conjonctives peu colorées
-
UnR douleur vive ~ la pression de l'ombilic.
la ponction abdominale est n~gative.
Un prélèvement de sang est aussitat fait pour une formule sanguine
. et un hématocrite.
On demande une radiographie sans pr6paration de l'abdomen, une radio-
graphie du bassin, du thorax et du rachis.
Aucune lésion osseuse n'est notée sur les clichés. L'abdomen sans
préparation montre une grisaille.
la respiration de l'enfant est maintenant superficielle.
les conjonctives se décolorent davantage.
les extrémités sont froides;
Tout ceci amène à refaire la ponction abdominale qui est positive.
la numération de la formule sanguine réyèle une anémie avec 1
2 720 OOO/mm 3 de Globules Rouges, 27,5 %d'hématocrite et 9 g % d'hémoglo-
bine. Il existe une hyperleucocytose à 16 BOO blancs.
la laparotomie révèle un 6c~atement en deux de la rate.
Splénectomie et drainage de la loge.
Evolution favorable.
l'enfant sort BU 13è jour de l'intervention./-

-
39 -
OBSERVATION N°20
Monsieur M.A., 25 ans, de sexe masculin, est adressé le 5.01.73
pour contusion de l'hypochondre gauche à l'occasion d'un accident de la
Voie Publique.
A l'arrivée, l'état de choc est impressionnant avec
- un pouls petit, filant
- une tension artérielle imprenable
- des conjonctives pâles
Il existe en outre une uréthrorragie.
- le malade reclame à boire
l'abdomen est tendu, douloureux à la palpation.
- le tableau clinique invite à pratiquer une ponction exploratrice
de la fosse iliaque gauche qui est positive.
Une sonde de Foley est mise facilement en place mais ramène des
urines sanglantes.
On décide d'une laparotomie exploratrice qui permet de découvrir
un hémo'péritoine d'environ 2 litres, un éclatement de la rate, une rupture
du rein gauche.
- splénectomie et néphrectomie gauche totale
- drainage des deux loges.
Une urographie intraveineuse pratiquée 10 jours après l'inter-
vention ne montre pas d'anomalies 'au niveau de l'appareil urinaire droit.
Les suites opératoires permettent la sortie du malade au 12e jour de l'in-
tervention.
.•

Q8SEP.VATIO~
Ne
21
- 40 -
Monsieur. K.,
34 ans, est hospit81is~ le 1er.2.197J pour polytraum2tis-
me survenu à la suite d'un accident de la voie Publique.
A l'examen clinique, on constate:
-
Des conjonctives bien colorées
-
Une tension artérielle
= 11/6
.
-
Un pouls
= 120/mn
-
Une température
= 37° 2C
-
Un abdomen souple
-
Une fracture ferm~e du f~mur gauche.
Mais le malade se rlaint de la base thoracique gauche.
On demande une raoiographie du thorax qui montre une fracture des 9~
et 10è c6tes gauches.
Apr~s un t~aitement à base d'antalgiques, on hospitalise le malade en
vue d'une osttOS)lnthèse du fémur.
le'lendemain
Le malade se plaint de douleurs abdominales, de soif et de dyspnée.
D'autre part l'attention est attirée par un météorisme abdominal qui
n'existait pas à l'entrée. On réexamine ~~ entier le malade. La tension
arté
,
rielle n'est plus que 8/S et le pouls p~rpetit, filant.
Les conjonctives sont
moins colorées.
ce dernier tableau cliniaue nous amène à prati~u~r u~e ponction
abdominale qui est positive.
après avoir institué une transfusion isogroupe et isorhésus, on
décide de pratiquer une laparotomie exploratrice qui, après aspiration d'un
hémopéritoine de 2 litres environ, fait découvrir une plaie de la rate.
Splénectomie et drainage de la loge splénique. On en profite pour
mettre en place une broche transcondylienne en vue de la traction du fémur
sur attelle de 8opp. Cicatrisation de la plaie opératoire au 14è jour de
l'intervention. Un pl~tre pelvi-pédieux a été fait après 45 jours de traction
continue ayant permis d'avoir une réduction et un cal.
Le malade sort après un mois et 17 jours d'hospitalisation.

-
41
-
OBSERVATION
N° 22
Madame 8. M-T., 41 ans, consulte le 3/5/1973 pour des lipothymies
à
la suite d'un accident da la Voie Publique survenu le m~me jour.
A l'arrivée, on constate
- Une anémie
- Un pouls petit et rapide
- Une tension artérielle
~ 9/5
- Des sueurs
- L'abdomen se défend dans son ensemble.
Une ponction exploratrice est positive et inQique une laparotomie
exploratrice.
A L'ouverture de l'abdomen,
on décou~re un hémopéritoine abon-
dant qu'on aspire. L'exploration abdominale ravèle un éclatement de la
rate • Splénecto~ie. Rete de volume normal. Drainage de la lo~e splénique
par une lame de Delbet qui sera enlevée BU 4è jour.
Le taux des p18quettes demandé le 3~ jour de la splénectomie
revient à 290 OOO/mm 3 •
,
La numération de la formule sanguine faite en m~ma temps montre
une hyperleucocytose à 18 000 blancs.
Suites simples. La malade rentre chez elle eu 14è jour./-

- 42 -
OBS[~VATION
N° /3
A.D., 26 ans, de sexe féminin,
est admise aux urgences chirurgicales
le 16/a/1973 pour polytraumatisme secondaire è un accident de la voie
publique.
A l'arrivée
-
Le pouls est è 80/mn
-
La tension artérielle est è 13/7
Il n'y a pas d'anémie clinique.
Une déformation du poignet droit est nette
la radiographie du poignet et du bassin montre une fracture de
Pouteau-Colls droite, une fracture des 2 branches ischia-pubiennes gauches.
la fracture de Pouteau-Colls fut réduite et pl~trée sous anesthésie
générale lég~re. la malade est ensuite hospitalisée, couchée sur un plan
dur è. cause de la fracture du bassin.
A 15 heures, la malade se plaint de douleurs abdominales. On la
réexamine et o~ constate un choc
-
le pouls est ~ 1~o/mn, petit
-
La tension artérielle est 7/3
-
Les conjonctives sont p~les
On note une défense abdominale qui est plus marquée è
l'hypochondre gauche.
Une ponction exploratrice pratiquée à la fosse iliaque gauche est
positive.
La laparotomie permet de découvrir un hémopéritoine d'environ
1 litre 500 et une fissuration du pale inférieur de la rate.
Splénectomie et drainage de la loge splénique.
Ablation du drain au 5è jour.
Suites opératoires sans problèmes.
la malade rentre chez elle au 11è jour avec les recommandations
d'usage pour sa fracture du bassin./-
.•

-
43 -
OBSERVATION
ND 24
A. A. , 18 ans, de sexe masculin, est hospitalisé le 12
Octobre 1973 ~ la suite d'une chute d'une heuteur de 4 m~tres environ.
A l'examen clinique, il
présente un syndrome d'hémorragie
interne
- Un pouls petit,
rapide
-
Une tension artérielle è 6/3
Des conjonctives p~les
- Des sueurs froi-de·s.
Un refroidissement des extrémités
-
Une respir~tion
superficielle
-
Des douleurs abdominales, plus marquées ~ l'hypo-
chondre gauche avec signe de Kehr positif.
la ponction abdominele est posi ti vs.
On groupe le malade et on institue une transfusion de
500 CC de sang isogrcupe et isorhésus.
La laparè1ornit: rév~le un éclatement de la rate.
Splénecto~ie et drainage de la loge.
Ablation du drain au 4è jour.
Le~ suites permettent 12 sortie du malade au '4~ jour./~

- 44 -
OBSERVATION
N° 25
r.onsieur O. N., 40 ans, Chauffeur, est adressé le 17.12.1973 au
CHU à 1a suite d'une collision de sa voiture avec un grumier.
Il présente à l'arrivée:
-
Un pouls à 140/mn
Une anémie marquée
Un emphysème sous-cutané dorsal gauche.
1
Après réanimation intensive du blessé, on demande une radiogra-
j,
phie du thorax, et un abdomen sans préparation qui r~vèlent des frectures
de côtes int~ressant les 5è - 6è - 7è - 8è - 9~- 1Dè côtes gauches sans
volet thoracique,
puis une fracture fermée de l'omoplate gauche sans
déplacement.L'abdomen sans préparation
montre une opacité hétérogène
1
SOUf; ,
la coupole diaphragmatique gauche.
,
Le tableau de choc persistant, on décide une ponction abdominale
qui est 'positive. La laparotomie exploratrice è minima permet de constater!
!
l'existence de l'hémopéritoine. On s'a~rBndit
ensuite et après aspiration
d'environ 1,5 litre de sang, on découvre un éclatement du pôle supérieur
de la rate.
1
1
1
1 1
Splénectomie suivie d!un drainage de la loge. Résorption
progressive de l'emphysème sous-cutané sans le post-opératoire.
Il
Ablation totale des fils BU 13è jour de l'intervention mais le
1 i
i
i
malade fut gardé encore pendant 15 jours avant de sortir avec un
1
!1
" gerdy pl~tré " gauche.
. .
• •

- 45 -
OBSERVATION
N° 26
Enfant B. L., B ans, de sexe féminin, est hospitalisée le 17.2.1974
pour contusion abdominale par le guidon de sa bicydette.
Elle présente è l'arrivée des agitations, des douleurs provoquées è
la palpation de l'abdomen qui se défend dans son ensemble. La respiration esr " 1
superficielle.
1 L existe en plus des excoriations de la base thoracique gauche
témoignant d'une contusion de l'hypothondre gauche. La pression de l'ombilic
déclenche une douleur.
l
Le pouls est SS/mn
, .
1
,
La tension artérielle est 10/4
Le ponction abdominale s'impose en présence de cette irritetion
péritonéale et du point d'impact. Elle est positive.
La laparotomie découvre un écletement de la rate. Splénectomie et
l '
drainage de la loge. Rate normale. Ablation du drain au 5~ jour.
l
,
1
1
Evolution favorable.
l'
L'Enfant sort au 12è Jour.
1
J
1
,
l '
1
,
,
. .
• •

-
45 -
OBSERVATION
ND 27
L. N-f,
19 ans, de sexe masculin, a été victime d'un accident de
le voie publique le 13.5.1974 et évacué immédiatement sur le CHU de COCDOY. '
A l'arrivée, il présente
-
Une rBctorragie
-
Une uréthrorragiB
-
Une tension a~térielle è 11/8
- Un pouls ~ 120!mn
L'hypogastre est douloureux mais on ne note pas de
: !
globe vésical.
L'abdomen sans préparation montre une aérocolie.
i
La radiographie du bassin ne
montre pas de lésions os~eusel
sauf une petite disjonction pubienne.
51
Un cathétérisme uréthral est pratiqué mais la sonde bute
5u~ un obstacle.
Le diagnostic de rupture de l'urèthre est posé et on
décide une cystostomie.
D'autre part une ponction abdominale qu'inspire le tableau
clinique est positive.
La laparotomie exploratrice permet de constater l'hémo-
1i
péritoine et un éclatement de la face externe de la rate.
1j
1.
Splénectomie et drainage dE la loge splénique.
l'
Cystostomie en~uitE per~ettant la mise è demeure d'une
sonde uréthrale.
l ,
; :
_i
Dans les suites opératoires,
le malade a présenté une
, ;
l'
fi~vre au long cours qui l'a retenu dans le service jusqu'au 5.8.1974.
1 :
1
1
le taux des plaquettes demandé le 12.6.1974 est è
210 OOO/mm 3 •
,1
; 1
, ,

- 47 -
08SERVATION
ND 28
Enfant 8. S., agé de 8 ans, de sexe masculin, est admis le 12.10.
1974 apr~s avoir fait une chute sur une brique en courant.
A l'arrivée, on constate un état de choc impressionnant marqué par
,
-
Une anémie franche
- Un pouls imprenable
- Une tension artérielle è 7/4
- Des sueurs
On note en plus une adynamie complète, un ballonnement abdomiral.
Le tableau clinique indi~ue une ponction abdominale qui est
positive.
Une voie veineuse est prise en vue d'une réanimation
La laparotomie révèle un hémopéritoine d'environ l litre et démi
que l'on aspire. On découvre ensuite une plaie de le face externe de la
rate.
Splénectomie et drainage de la loge.
Ablation du drain 4 jours plus tard.
Suites simples. L'enfant est autorisé è sortir au 11è Jour.

-
48 -
OBSERVATION
N° 29
Monsieur K. V., 39 ans,
est admis d'urgence le 17.2.1975 è BH30 pour
accident de la voie publique survenu le m~me jour.
A l'entrée le malade est choqué.
-
La tension artérielle è 9/5
-
Le pouls
è
Bo/mn
- Des sueurs froides couvrent le malade.
Vu le tableau clinique, on pratique une ponction abdominale qui est
négative.
Une transfusion de 500 CC de s8ng isogroupe et i~othésus est mise
en route, suivie de 500 CC d'hemscel.
A 9H3o
Tension artérielle è 7/4
Poule bien frappé
Une sonde uréthrale est mise è demeure et r~mène des urines
sanglantes.
On pense è une contusion rénale avec hématurie abondante qui
pourrait expliquer le choc. On intensifie la réanimation avec l
litre de
sang isogroupe et isorhésus puis des hémostatiques.
A 10H15
La tension artérielle est è 8/5
Le pouls est 104/mn
A 11H45
La tension artérielle è 6~/4
Le pouls est irrégulier
On pratique è nouveau une ponction ~bdominale qui est alors positive.
A l'ouverture de l'abdomen, il existe un hémopéritoine d'environ
2,5 litres, un éclatement de la rate,
,
un hématome rétropéritonéal gauche,
BU niveau du
reingaucbe.
Splénectomie et drainage de la loge splénique par une lame de Delbet
~ui sera enlevée au 4è jour. Pi~ce opératoire è l'anatomie pathologie qui
répond le 10.3.1975 : " Rate normale ".
Le malade sort le 7.3.1975 après un~ urographie intraveinBuse •
.•

OBSERVATION
N° 30
-
49 -
N. N., Agé de 21 ans, de sexe masculin, reçoit un coup de pied
au flanc gauche pendant un match de foot-baIl le 24.2.1975.
,
Il présente aussit6t des douleurs abdomin21e~ suivies quelques
instants plus tard d'une hypersudation, de
palpi .taU on SJ une lipothymie
l'examen clinique montre:
- Une température à 37°6c
- Des conjonctives tr~s peu colorées
- Un pouls ~ 92!mn
Une langue suburrale
Une tension artérielle ~ 10±/7
- Une hépatom~galie
~ 3 travers de doigts et une spléno-
mégalie de type IV;
- Une matit~ des flancs
Une défense de l'hypochondre gauche.
-
Il est signalé dans les antéc~dents de CP, malade, une
splénomégalie et un ictère.
l'auscultation thoracique perçoit des râles sous-crépitants ~ la
base thoroclq~edroite.
l'abdomen sans préparation montre une grisaille abdominale et une
surélévation de la coupole diaphragmatique droite.
Vu la notion de traumatisme, une ponction expforàtncede l'abdomen
est pratiquée et ram~ne du sang noir et liquide, témoin d'un hémopéritoine.
A la laparotomie exploratricB, il s'agit d'une fissuration
stellaire au niveau du hile splénique. La rate est volumineuse et porte des
zones blanchâtres. Le foie présente les mêmes caractères macroscopiques.
On pratique une splénectomie et on adresse la pi~~e opératoire
à l'anatom~pathologie pour examen histologique. Drainage de la loge spléni-
que. Ablation du drain au 5~ jour.
fe malade sort après 14 ~ours d'hospitalisation.
l'anatomie pathologique répond après sa sortie qu'il s'a~it
d'une rate bilharzienne •
.•

OBSERVATION
ND 31
- 50 -
,
Monsieur 5.0., 3D ans, est victime le 4.6.1975 ~ 16 h20 d'un accident
de travail. Au cours de l'exercice de son métier, il reçoit le poids d'une
ceisse 6ur son thorax.
A 17h la malade est reçu eux urgences et hospitalisé pour une fracture
fermée de l'humérus droit qui fut aussitet pl~trée. Le reste de l'examen
clinique est sans particularité.
1
A20 h, le blessé présente une torpeur et une polypnée. Il reclame ~
boire. C'est alors qu'on le r~exa~ine et on trouve:
- Une tension artérielle à S/6
- Un pouls tr~s petit, voire imprAnable
- Des conjonctives p51es
Devant ce tableau, une ponction exploratrice est pratiquée et ramène
du sang. Une réanimation préo-opératoire est déjà en cours pendant que l'on
prépare la salle d'opération.
L~ laparotomie exploratrice découvre une fissuration de la rate au
niveau du
hile.
Splénectomie et toilette abdominale.
Drainage de la loge splé~ique par une lame de Oelbet qui sera enlévée
le 4è jour.
Bonnes suites opératoires. Le malade rentre chez lui le 19.6.1975.
,
.~

,
-
51
-
OBSERVATION
MD
32
A. S., 16 ans, ee sexe masculin, reçoit un choc direct sur
l'hypochondre gauche au cours d'une rixe. Il est hospitelis~ le 5.9/1975
quelques instants après la contusion.
Le malade présente des douleurs abdominales atroces, pr~dominant
au niveau de l'hypochondre et du flanc gauches.
A L'examen clirnique
- la tension est pinr.ée ( 15/10 )
-
Le pouls est rapide
- Des conjonctiveF sont peu colorées
Une défense abdominale généralisée
La radiographie sans préparation de l'abdomen montre une
grisaille diffuse.
Devant ce tableau, une ponction exploratrice est décidée. Celle-
ci est positive.
La laparotomie exploratrice permet de découvrir un hémopéritoine
abondantJ~nviron 2 litres qu'on aspire, puis une désinsertion du pédicule
splénique du hile.
Splénectomie et drainage de la loge. Ablation du drain 4 jours
plus tard.
Suites opératoires excellentes et le malade sort le 17.9.1975.
,
.•

OBSERVATION
N° 33
- 52 -
K. E., 25 ans, de sexe féminin, est hospitalisée le 13.9.1975 pour un
malaise général.
Ce malaise survient à la suite d'un «DUP de pied qu'elle aurait reçu
dans l'abdomen le 10.9.1975.
A l'admission, la ma}(Xde se plaint de douleurs thoraciques,~~e vomis-
sements et d'asthénie.
La malade demande à boire.
L'examen clinique révèle:
1
-
Une déshydratation extra-cellulaire
1
-
Un pouls petit et filant
-
Une tension artérielle à 7/3
1
1
-
Une p~lBur conjonctivale ,
.!
Le toucher rectal déclenche une douleur vivs
L'histoire de la maladie et le tableau clinique incitent à faire une
ponction abdominale qui est positive.
Après une transfusion de 500 CC de sang isogroupe et isorhésus, on
décide de la laparotomie exploratrice qui permet de constater 'un hémopérito~ne
de j,5 litre environ et une rupture de la rate.
Splénectomie et Drainage
de la loge splénique. Ablation du drain au 4~ jour.
Suites opératoires simples.
La malade sort au 15è jour./-
1
Ij

-
53 -
OBSERVATION
N° 34
Enfant G. E., êgé de 4 ans, de sexe masculin est hospitalisé
d'urgence le 26.4.1976 à la suite d'un accident de la voie publique.
A l'admission l'examen clinique note
-
Un pouls à 120/mn , petit
Une p~leur des conjonctives
- Une douleur provoquée à la palpation de l'hypochondre droit.
Une ponction abdominale pratiquée à la fosse iliaque gauche est
positive et indique une laparotomie exploratrice.
A l'ouverture, on constate un hémopéritoine d'environ 700 CC, un
éclatement du hile splénique, une plaie linéaire du lobe gauche du foie.
Splénectomie - Suture de la plaie hépatique.
Toilette abdominale et drainage de la loge splénique.
Ablation du drain au 4è jour.
Aucune complication post-opératoire sauf une fièvre oscillant
,
autour de 38° C qui ne dure que 5 jours.
l'enfant sort le 15.5.1976.

- St -
OBSERVATION
ND 35
Monsieur S. A.,
21 ans,
est admis le 3.5.1976 pour un accident
de la voie publique •
A l'arrivée:
-
Il est obnubilé et agité
-
les conjonctives sont colorées
-
la tension artérielle à
10/5
-
le pouls est à 120/mn
On note en plus une respiration superficielle
le malade est
couvert de sueurs.
le diagnostic de choc traumatique est évooué et on Qard~le
malade en observation auec une perfusion de rhéomacrodex ( 500 CC ) tout
en surveillant poul~ et tension artérielle _toutes le~30
la tension artérielle pa€se
successivement de 10/5 puis de 9/5
, '
j .!
à 8/4.
!
! !
; :
l'abdomen se défend nettement.
, 1
i! f
Ce tableau clinique nous incite à
pratiquer une ponction abdomina-:
le qui est positive.
A La laparotomie exploratrice,
existe un hémopéritoine d'environ
l
'
1 litre qu'on aspire rapidement.
On découvre ensuite un broiement de la
rate.
Spl~nectomie et drainage de la loge splénique par une lame de
Delbet qui sara enlevée3 jours plus tard.
Suites opératoires simples.
Le malade rentre chez lui au 11è jour.
. .
• •

-
55 -
l '
OBSERVATION
N° 36
Madame K.
L., 28 ans, est admise le 15.8.1976 pour une contusion
abdominale à la Buite d'un accident de la circulation survenu le m~me
jour.
Elle se plaint de douleurs abdominales mal localisées.
La tension artérielle est 12/6
le pouls est 92/mn
Les conjonctives sont bien colorées.
Cependant,
elle est mise en observation pour les douleurs abdomina-
les dont elle se plaint.
Une radiographie sans préparation est normale.
Environ 12 heures après l'àdmission,
un tableau d'hémorragie
interne s'installe
-
La tension artérielle est effondrée
-
le pouls est petit, filant
-
Des conjonctives pâles
Des sueurs profu-se S
Le tableau clinique oblige è pratiquer une ponction abdominale qui
est positive.
Après une réanimation pré-opératoire rapide,
la laparotomie ré~èle
l'hémopéritoine,
une fissuration de la face interne de la rate,
une plaie
du petit épiploon.
Splénectomie et suture de l'épioloon.
Toilette abdominale.
Drainage de la loge splénique. Ablation
du drain 4 jours plus tard.
Suites opératoires simples.
La malade rentre chez elle au 14~ jD~=.
Maif 3 jours après sa sor!ie,
elle revient pour une dyspepsie
hyposthénique qui s'améliore après un traitement médi~al.
5 jours après 52 nouvelle hospitalisation, elle est autorisée è
sortir et n'est jamais revenue.
el.
6

- 56 -
OBSERVATION
ND 37
,
Monsieur T.B.E., 54 ans, est évacué d'OUME le 18.9.1976 pour une
plaie pénétrante de l'abdomen par arme è feu ( accident de chasse)
Arrivé le m~me jour aux urgences chirurgicales, il présente à
l'examen:
- une température à 39 0 5
- une conscience normale
- un pouls è 136/mn
- une tension artérielle à 12/8
des conjonctives bien colorées
- un délabrement de le région épigastrique.
,
La radiographie sans préparation montre une dissémination des Plomts1
~~e aérocolie diffuse sans pneumopéritoine.
Une heure environ après l'admission, l'examen clinique découvre Uge
chute de ]a tension artérielle è 9/5, un pouls toujours accéléré avec les
conjonctives semblant moins colorées qu'à l'entrée.
Une défense abdominale est nette.
La laparotomie exploratrice est indiquée. Celle-ci permet de consta-
ter à l'ouverture, un hémopéritoine d'environ 750 CC, une plaie du pale
supérieur et de la face postérieure de la rate.
Splénectomie.
Le reste de l'exploration abdominale, découvre des perforations du
gr~leet du colon transverse que l'on suture au lin 2 - O.
Drainage de la loge splénique. Ablation du drain au 3~ jour.
Suites opératoires excellentes.
Le malade sort le 3/11/1976 •
.•
,

-
57 -
OBSERVATION
N° 38
Enfant D. K., ~gée de 10 ans, de sexe féminin, renversée par une
voiture le 24.10.1976, présente à l'admission un état de choc évident:
- le pouls est petit et filent
- la tension artérielle à 9/6
- les conjonctives sont peu colorées
En outre l'abdomen est ballonné, douloureux à la palpation et une
défense de l'hypochondre gauche.,
On note une déformation caractéristique d'une fracture du fémur
gauche.
Devant le tableau clinique, on est amené à pratiquer une ponction
abdominale qui est blanche. L'enfant est alors mis en observation apr~s
avoir fait une radiographie qui confirme la fracture du fémur.
30 minutes plus tard, l'état de l'enfant incite à refaire la
ponction abdominale qui est cette fois-ci positive.
La laparotomie exploratrice montre l'éclatement d'une volumineuse
rate avec des adhérences.
Splénectomie et drainage de la loge splénique. Le drain est enlév~
au 3~ jour.
Suites opératoires excellentes.
L'enfant sort de l'h8pital au 11~ jour.
i .

-
58 -
OBSERVATION
ND 39
Enfant S. A., 9ans, de sexe masculin, est admis le 16.12.1976 aux
urgences chirurgicales pour traumatisme crAnien à la suite d'un accident de
la voie publique.
A l'entr~e, l'enfant présente:
- Un coma au stade II
,
- Une an~mie marqu~e
- Une tension artérielle et un pouls imprenables .
Bref un tableau de choc sév~re essoci~ à un traumatisme crAnien qui
B entratn~ une embarrure occipito-temporale gauche.
On notait en plus une fracture fermée des deux fémurs.
Le tableau de choc indique cone ponction abdominale qui est positive.
A laparotomie exploratrice, il s'agissait d'un ~clatement de la
rate. Splénectomie et drainage de la loge splénique. Pièce op~ratoire adres-
sée à l'anatom!)-pathologie qui r~pond plus tard Il rate normale ne présentant

aucune lésion spécifique ".
Le malade est déc~d~ 6 heures apr~s l'intervention malgr~ une r~ani­
mation post-opératoire intensive./-
1
1 .
,

OBSERVATION
ND 40
- 59 -
8. A., 49 ans, de sexe masculin, est hospitalisé le 17.1.1977 pour
un accident de la voie publique.
Le melade est conscient et présente un état de choc marqué par
- Des conjonctives pAles
,
- Un pouls petit, e~al à 109/mn
- Une tension artérielle à a/6
Le reste de l'examen montre
- Une fracture fermée du fémur gauche
- Une fracture ouverte de la jambe gauche
- Des excoriations au niveau de la ~aBe thoracique gauche
traduisant une contusion thoracique.
- Une défense de l'hypochondre gauche.
Apr~s une ponction abdominale
blanche, le malade est groupé et on
fait installer une perfusion de rhéomacrodex. Le pouls et la tension artériel-
le sont contrBlés toutes les 30 minutes et consignés sur l~ feuille de surveil-
lance.
Apr~s un litre de macromolécules passé en 1H30, le pouls et la
tension artérielle sont nettement améliorés. La tension artérielle est
pemontée à 11/7 et le pouls est à 100/mn et bien frappé.
Le choc étant corr1\\é, on demande une radiographie des m~mbres qui
confirme les fractures. La radiographie du thorax rév~le des fractures fermées
des 5~ - 6~ - 7~ - a~ - 9~ et 10~ cBtes gauches sans volet thoracique.- Le
,
cliché sans préparation de l'abdomen montre une ~~Tocol!e diffuse. Pendant le
parage de la fracture ouverte, l'anesthésiste signale une chute tensionnelle
à a/5 et une pAleur conjonctivale, ce qui nous ramène à pratiquer la ponction
abdominale en pEy-opératoire qui est positive. On suspend le parage et on
décide une laparotomie exploratrice au{ours de laquelle on découvre un hémo-
péritoine d'environ 1,5 litre et une fissuration de la rate.
Splénectomie et drainage de la loge. Toilette abdominale. Apr~s
fermeture de l'abdomen, on termine le parage de la fracture ouverte.
Traction continue au lit par broche transcondylienne et transcal-
canéenne en vue d'un traitement orthopédique des deux fractures •

La suppuration de la .jambe retarde la sortie du malade jusqu'au
13.7.1977./-
.•

-
60 -
OBSERVATION
N° 41
Monsieur 0.0., ~gé de 27 ans, est admis aux urgences chirurgicales
le 25.3.1977 pour un accident da la voia publique.
,
A l'entrée, il présentait
- une polypnée
- une' impotence fonctionnelle
L'examen clinique note:
Un oedème de la jambe droite
une anémie
- un pouls filant
- une tension artérielle égale à 6/0
Le touchar rectal déclenche une douleur au cul-da-sac de Douglas.
Une ponction exploratrice de l'abdoman est blanche.
Le blessé ast groupé et mis en observation sous perfusion de
macromolécules. le pouls at la tension artérielle sont pris toutes les
30 minutes.
Vu la persistance du cboc, on décide de pratiquer une laparotomie
exploratrice qui montre bel et bien l'hémopéritoine dO à un broiement de la
rate.
Splénectomie difficile è cause de la périsplénite que l'on
constate. Drainage de la loge splénique. Sous tranS1~ion, la tension
artérielle devient 10/5 enfin d'intervention.
Ablation du drain au 4~ jour.
Vu l'oedème de la jambe, une radiographie est demandée et
r~vèle une fracture ,~transversale ~u tibia droit, sans déplacement.Pl~tre
cruro-pédieux droit.
Evolution favorable. ,
l'opéré rentre chez lui le 20.4.1977.
1
.t

-
61
-
OBSERVATION
ND
42
,
Enfant S.C., 5 ans, de sexe masculin, est hospitalisé le 21.4.1977
pour un accident de la voie publique survanu le m~me jour.
Il présente
-
des éraflures multiples
-
desConjonctives colorées
-
un pouls bien frappé
-
un abdomen souple
On note cependant, une adynamie.
L'enfant est mie en observation pendant 24 heures. Le lendemain, il
présente à l'examen,
un état de choc manifeste avec:
-
des conjonctives p~les
-
des extrémités froides
L'abdomen est ballonné. Un~ponction abdominale ramène du sang fluide
et noirAtre.
La laparotomie exploratrice permet de découvrir un hémopéritoine
'd'environ l
litre et une~aie de la face externe de la rate.
Spl~nectomie. Toilette abdominale.
Drainage de la loge splénique par une lame de Delbet qui sera
enlevée au 4~ jour.
Suites opératoires simples.
L'enfant sort au 13~ jour de la splénectomie.
,
. ;
.•

,
- 62 -
OBSERVATION
ND 43
Monsieur Z.S., 25 ans, est hospitalisé d'urgence le 9.8.1977
. pour un traumatisme crAnien à la suite d'un accident de la circulation
survenu le mOme jour.
Le malade aurait perdu immédiatement connaissance et le tableau
aurait persisté pendant 45 minutes environ.
A l'examen clinique,:on note:
- Une fracture fermée du fémur gauche.
- Une anémie aigu~
- Un état de choc patent avec un pouls petit, filant et une
tension artérielle à B/5.
- La conscience est normale.
Une ponction abdominale est positive et indique une laparotomie
exploratrice qui montre un hémopéritoine d'environ 2 litres, un éclate-
ment de la rate.
Splénectomie. On découvre ensuite un hématome retropéritonéal
gauche en faveur d'une contusion rénale gauche et une plaie du lobe
droit du foie qui est suturée.
Toilette abdominale et drainage de la loge splénique.
"
Après cicatrisation pariétaleek correction de l'état général,
l'ostéosynt~èsedu fémur eut lieu le 30.8.1977 •
../UtJe urographie intraveineuse faite 14 'jours avant 1lostéosynth~5e
-est revenu'e norma'1e.
,
L'évolution permet la sortie du malade le 15.9.1977 avec un
plAtre pelvi-pédieux gauche.

-
63 -
OBSERVATION
ND 44
Enfant K.L., 7 ans, de sexe masculin, est admis aux urgences
chirurgiealee le 19.10.1977 pour traumatisme crAnien avec perte de connais-
sance immédiate survenu au cours d'un accident de la circulation.
A l'examen clinique,
- L'enfant est obnubilé
- Les conjonctives sont bien colorées
- Le pouls est 92/mn
La tension artérielle est a/5
L'abdomen se défend dans l'ensemble, avec signe de l'ombilic.
- La respiration est superficielle
Devant l'état de choc, il a été pratiqué une ponction abdominale quit
est positive.
1
La laparotomie exploratrice confirme l'hémopéritoine et permet de
découvrir un éclatement de la rate, une plaie du lobe gauche du foie, une
contusion du rein gauche qu'explique la présence d'un hématome à ce niveau.
Splénectomie et suture de la plaie hépatique.
Toilette abdominale. Drainage de la loge splénique par une lame
de Delbet qui sera enlevée au 5~ jour.
L'Urographie intraveineuse du 10.11.1977 ne montre aucune znomalie.
,
Suites opératoires bonnes.
Le malade sort le 15.11.1977 •
.A

- 64 -
OBSERVATION
N° 45
Enfant B. S., Agé da 7 ans; da saxe masculin est renversé le
ler.I.1978 par une voiture. Il est aussit8t hospitalisé aux urgences
chirurgicales.
A l'entrée, l'enfant avait une respiration superficielle et
rapide.
L'examen clinique note:
- Le pouls à 156/mn
- La tension artérielle à 8,5/5
-.Une douleur provoquée à la palpation de l'hypochondre
gauche.
- Les conjonctives sont pAles.
On est amené à pratiquer une ponction abdominale qui est posit~ve.
A La laparotomie exploratrice, on découvre une plaie du p81e
inférieur etole~CJface p'O&~td (?,u.re- d.e Lo r at-e.
Splénectomie et drainage de la loge splénique par une lame
de Oelbet.
Ablation du drain au 4è jour.
Evolution favorable.
L'enfant sort le 18.1.1979.
1
1
1
,-

OBSERVATION
N° 46
-
65 -
Madame G. K., 27 ans,
querelle, elle aurait reçu
syncope ayant duré environ 2 minutes. Ensuite s'installent des céphalées, des
douleurs de l'hypochondre gauche. Elle fut alors évacuée dans une clinique de la
place o~Qlle reçut des 6bi~ à tLtre externe. Tout s'est bien passé jusqu'au
,
.
8.3.1978 o~ au reveil le matin, la malade se plaint ~ nouvau de douleurs abdomi-
nales violentesevec sensetion d'oppression thoracique.
A l'arrivée, le m~me jour au CHU ,
.Q.st
- la tension artérielleYà 12/10
- La température à 37 0 fiC
- les conjonctives sont bien colorées
- La langue est propre.
- l'abdomen est très douloureux dans son ensemble, surtout à la
fosse iliaque droite et à l'épigastre.
- Une contracture abdominale réalisant un abdomen de bois.
Au toucher pelvien, on déclenche des douleurs vives BU cul-de-sBc de
Douglas.
Au total, un tableau clinique de péritonite généralisée.
Une radiographie sans préparation de l'abdomen montre une opacité au niveau
de l'hypochondre gauche, sans image de pAeumopéritoine. On intervient donc pour
une péritonite et à l'ouverture, on est surpris de constater la présence d'un
hémopéritoine d'environ 1 litre. l'exploration abdominale d~Bouvre une rupture
de l~ rate. Splénectomie et drainage de la loge. Pièce à l'anatomt)-pathologie
qui répond" Rate C Oh ge..St'"e sans caractères pathologiques "
Ablation du drain au 4è jour.
les suites opératoires permettent la sortie de le malade au 14è jour de
l'intervention.

OBSfRVATION
N° 46
-
65 -
Madame G. K., 27 ans, fut battue par son mari le 18.2.1978. Pendant la
querelle, elle aurait reçu des coups de pied dans l'abdomen suivis aussit5t d'une
syncope ayant dur~ environ 2 minutes. Ensuite s'installent des céphalées, des
douleurs de l'hypochondre gauche. Elle fut alors ~vacu~e dans une clinique de la
place oDQlle reçut des 6bi~ ~ tLtre externe. Tout s'est bien passé jusqu'au
8.3.1978 où eu rJveil le~atin, la malade se plaint ~ nouvau de douleurs abdomi-
nales violentQsavec sensation d'oppression thoracique.
A L'arriv~e, le m8me jour au CHU,
"-~t
- La tension ertérielleVà 12/10
- La température à 37 D 6C
- Les conjonctives sont bien colorées
-
La langue est propre.
- L'abdomen est tràs douloureux dans son ensemble, surtout à la
fosse iliaque droite et à l'épigastre.
Une contracture abdominale r~alisant un abdomen de bois.
Au toucher pelvien, on déclenche des douleurs vives au cul-de-sac de
Jouglas.
Au total, un tableau clinique de p~ritonite généralisée.
Une radiographie sans préparation de l'abdomen montre une opacité au niveau
je l'hypochondre gauche, sans image de pReumopéritoina. On intervient donc pour
Jne péritonite et à l'ouverture, on est surpris de consteter la présence d'un
1émopéritoine d'environ 1 litre. L'exploration abdominale dAeouvre une rupture
1e l~ rate. Splénectomie et drainage de la loge. Pièce à l'anatom!)-pathologie
lui r~pond " Rate CO 1"19 e..stive sans caractères pathologiques "
Ablation du drain au 4è jour.
Les suites opératoires permettent la sortie de la malade au 14è jour de
'intervention.
. '

- 66 -
OBSERVATION
ND 47
Monsieur O. ftgé de 36 ans est admis le 8.5.1978 aux urgences chirur-
gicales pour un accident de la circulation survenu le même jour.
A l'admission, il présentait
Des sueurs
- Des conjonètives pftles
- Une tension artérielle à 9/5
- Un pouls à 76/mn
- Un météorisme abdominal.
Les extrémités sont froides
Le malade vomit.
La ponction abdominale est blanche.
Une perfusion de 500 CC d'hémacel .est mise en route, avec injection
,
de 200 mg d'hydrocortisone dans le tubulura, ensuite 500 CC de sang iso-
groupe et isorhésus.
Une heure après, la tension artériella remonte à 10/5. il n'y a
plus de sueurs mais les cDnjonctives r~stent pftles.
On décide une laparotomie exploratrice qui permet de découvrir un
hémopéritoine d'environ 1,5 litre at un éclatement du lobe gauche du foie,
une plaie de la face externe de la rata.
Splénectomia au cours de laquelle on sectionne accidentellement
le queue du pancréas. Décès en per-opératoire pendent la suture de la plaie
hépetique./-

-
67 -
OBSERVATION
N° 48
~oneieur G. A., ag~ de 30 ans, est victime le 16.8.1978 d'un
accident de la voie publique et est hospitalisé le mOme jour aux urgences
chirurgicales.
L'examen clinique constate;
- Une tension art~rielle à 12/8
- Un pouls à 80/ 1n't
- Dee conjonctives bien colorées
- Un ballonnement abdominal !éger
Le malade signale en outre des douleurs au niveau de l'hémithorax
gauche.
La radiographie du thorax montre des fractures fermées des 10è -

11à et 12è c8tes gauches.
La radiographie sans préparation de l'abdomen est sans particularité
Le malade est mis en observation. Au bout de 30 minutes, un nouvel
examen clinique montre une baisse de la tension artérielle à 10/5
- Une pa1eur des conjonctives
i.
- Une douleur à la pression de l'ombilic
- Une matité du flanc gauche.
Le toucher rectal déclenche une douleur atroce au cul-da-sac da
Douglas.
On pratique une ponction abdominale qui est positive.
La laparotomie exploratrice découvre un hémopéritoine d'envtron
1 litre et un broiement de la rate.
Splénectomie et drainage de la loge par une lame de Delbet qui
sera enlevée au 3à jour.
Suites opératoires simples. Le malade sort le 29.8.1978.

-
68 -
OBSERVATION
ND 49
M09sieur M. S., Agé de 35 ans, est hospitalisé le 27.8.1978 pour
un accident de la voie publique survenu le mftme jour.
- Les conjonctives sont' ·p61es
- La tension srtérielle est à 8/5
- Le pouls est à 120/mn, petit
- L'abdomen est ballonné, On note une matité des flancs.
- Le malede a soif.
Devant ce tableau qui évoque une hémorragie interne, on pratique
,
une ponction abdominale qui se révèle positive.
La laparotomie exploratrice révèle un hémopéritoine d'environ
2 litres., une plaie su foie que l'on suture.
Après toilette abdomina~ on referme l'abdomen sur un drain
sortant par une contre - incision du flanc droit.
Ablation du drain au 4è jour.
Le 11.9.1979, il se produit un lachage de suture et une éviscé-
ration. D'autre parton remarque un écoulement de sang par la plaie.
On reprend eussit8t le malade pour une suture secondaire sous anesthésie
générale.
A l'ouverture, on est surpris par la présence de nombreux cail-
lots de sang dans l'hypochondre gauche.
A l'inspection de la rate, on remarque une fissuration du
pédicule splénique qui saigne au niveau du hile. On pratique une splénec-
tomie et un drainage de la loge par une lame de Delbet qui sera enlevée
au 5è jour. La rate est adréssée à l'anatomf)-pathologie qui ne trouve
"
aucun caractère pathologique.
Le malade rentre chez lui le 30.9.1978."
,
l,
1

-
59 -
OBSERVATION
N° 50
Monsieur N.D. est reçu aux urgences chirurgicales le 10.9.1978
pour un accident de la voie publique.
Le malade se plaint de douleurs thoraciques gauches
A l'exception de la douleur d~clenchée par la palpation de
l'hypochondre gauche, l'examen clinique ne montre rien de particulier.
Une radiographie du thorax montre une fracture des 8è et 9è cBtes
gauches. Après immobilisation de l'hémithorax, le malade sort avec une
ordonnance.
Le 12.9.1978, il revient pour des douleurs abdominales, douleurs
siégeant à l'hypochondre gauche et irradiant dans tout l'abdomen et à
l'épaule gauche.
Les conjonctives sont p~les.
La langue est saburrale.
La tension artérielle est à 9/5
Le pouls est à 155/mn, petit
Le toucher rectal est douloureux.
La ponction abdominale est positive.
A la leparotomie exploratrice, il s'agissait d'un éclatement
étoilé de la rate.
Splénectomie et drainage de la loge.
Ablation du drain au 5è jour.
oLe malade sort le 19.9.1978 bien rétabli.
,
.6

OBSERVATION
N° 51
-
70 -
Enfant A.A.C.,
6 ans,
est hospitalisé la 5.10.1978 au CHU
à la suite d'un accident de la voie publique survenu le 4.10.1978.
L'examen clinique montre:
-
Une pftleur des conjonctives
-
Une tension artérielle à 8!/3
-
Un P9uls à110/mn
-
Un météorisme abdominal avec douleur à la pres- ~
sion de l'ombilic.
-
Une douleur du Douglas au toucher rectal
On note par ailleurs une fracture fermée du fémur gauche.
Devant ce tableau clinique, on pratique une ponction abdo-
minale qui est négative.
La~radiographie' du thorax révèle une fracture des 11è et 12è
c8tes gauches.
L'abdomen sans préparation montre une grisaille. Les signes
cliniques et radiologiques permettent de poser l'indication opératoire
malgré la ponction négative
A l'ouverture,
on note un hémopéritoine d'environ 700 CC dO
à une plaie du p8le supérieur
de la rate.
Splénectomie et drainage de la loge. Ablation du drain au 3è
jour.
Suites simples. Le 24.10.1978, on pratique l'ostéosynthèse
du fémur pBr plaque vissée.
L'enfant sort le 2.11.1978.
,
.~

-
71
-
OBSERVATION
N° 52
Enfant A. K., de sexe masculin, êgé de 7 ans,
est victime d'un
accident de la circulation survenu le 6/11/1978. Il est hospitalisé le
mOme jour aux urgences chirurgicales.
l'examen constate:
-
Un abdomen tendu, douloureux dans l'ensemble
-
Un pouls à 116/mn
Une respiration superficielle et rapide
-
Oes conjo~~ives p~les
la ponction abdominale est positive et indique la laparotomie.
A l'ouverture, on découvre un hémopéritoine d'environ 750 CC,
une fissuration du pele inférieur de la rate,
une plaie du hile splénique
une section complète de ~
queue du pancréas respectant le canal deWirsung.
Rate surnuméraire de la taille d'un oeuf de pigeon dans l'épiloon
gastro-splénique,
hématome rétropéritonéal gauche dO à une contusion du
rein gauche.
Splénectomie. ligature du canal de Wirsung et ablation de la
queue du pancréas.
Suture de la tranche pancréatique
Drainage de la loge splénique.
On laisse en place larate surnuméraire.
Dans le post-opératoire, on prescrit! ampoule d'atropine par
jour, des antibiotiques et de la xylocaIne.
Suites simples. Ablation du drain 4 jours ~lus tard.
Un taux d'amylasémie demandé le 8/11/78 est à 45 U W
l'enfant Sort le 18.11.1978 •
.~

OBSERVATION
N° 53
-
72 -
Monsieur T. M., ~gé de 20 ans, Bst hospitalisé le 16.11.1078 pour
polytreumatisme au cours d'un accident de la voie publique survenu-
le m~me
jour.
Il est obnubilé
Les conjonctives sont colorées
La tension artérielle est ~ 10/5
Le pouls est ~ 100/m9
On note en plus une luxation de l'épaule droite et une fracture
fermée du fémur droit que confirme la radiographie.
La radiographie du bassin montre une fracture du toit du cotyle
droit sans déplacement.
L'abdomen eans prépar~tion est sans particularité.
Qe retour de la radiographie, le malade se plaint de douleurs
abdo-
minales, plus intenses à l'hypochondre gauche, irrddiant à l'épaule gauche.
Lesconjonctives sont peu colorées. L'abdomen se défend.
Une ponction abdominale-
est décidée et ramène du sang. Sous anesthé
sie générale, on réduit la luxation de l'épaule et on pratique une laparoto-
mie qui découvre un hémopéritoine d'environ l litre et un éclatement d'une
grosse rate avec périsplénite.
Splénectomie laborieuse du fait des adhérences.
Le 5.12.1978, on pratique l'enclouage centro-médullaire du fémur
et un platre pelvi-pédieux droit.
Dans les suites opératoires du fémur,ll est noté une suppuration
importante et prolongée de la cuisse.
Le malade sort après 3 mois et 10 jours d'hospitalisation.
-."
~
·~r
;fl.·.·
..~.~

OBSERVATION
ND 54
-
73 -
,
Enfant D. P. 8 ans, de sexe féminin, est renversée par une voiture
le 11.2.1979 à 17H30.
Peu de temps apr~s l'accident, elle est accompagnée à l'hOpital par
ses parants.
A l'arrivée, elle se plaint de douleurs abdominales. L'examen
.clinique note:
-
Un pouls à 92/mn
- Une tension artérielle à 10/5
- Des conjonctives bien colorées
- Un abdomen souple, un peu douloureux
L'abdomen sens préparetwn ne signale a~cunp Rnomalie.
,
Apr~8 une injection intramusculaire de .buscopa~ '" l'enfant est
gardé en observation jusqu'à disparition complète des douleurs. Elle sort
la même nuit à 20 h.
Le 13.2.1979 les douleurs abdominales reprennent et s'accentuent.
Les parents constatent une tuméfaction de l'hypochondre gauche. Réadressée
aux urgences chirurgicales, l'examen découvre:
-
Une p~leur des conjonctives
-
La tuméfaction de l'hypochondre gauche.
-
Une douleur provoquée à la pression de l'ombilic.
Les flancs sont
matés ~à la percus-si,on.
Le pouls est petit et filant.
La tension artérielle est à 9/6
L'histoire de la maladie et le tableau clinique font penser à une
rupture de la rate en 2 temps, d'où on pratique une ponction abdominale
qui est positive.
,
L'indication opératoire est posée et à l'ouverture, on constate
un hémopéritoine d'environ 1,5 litre et de nombreux caillots dan~ l'hypo-
chondre gauche dus ~ une rupture de la rate.
Splénectomie, toilette abdominale et drainage de la loge splénique
Ablation du drain au 4~ jour.
L'enfant sort le 20.2.1979 •
.•

OBSERVATION
N° 55
- 74 -
Monsieur J.B., êg~ de 40 ans, fut percut~ violemment par une
voiture le 15.6.1979.
Il arrive aux urgences chirurgicales une heure environ apr~s
l'accident, dans un tableau d'h~m~rragie interne manifeste
-
Il es~ couvert de sueurs et agit~.
- Les conjonctives sont tr~s pAles
- Le pouls est petit, filant, imprenable
- la tension artérielle est à 5/2
-
les extr~mit~s sont froides
- Douleur à la pression de l'ombilic
- D~fense abdominale gén~ralis~e
le toucher rectal montre un douglas bomb~ et douloureux.
La ponction abdominale est positive.
Le malade est groupé et une transfusion isogroupe et isorhésus est
mise en route pendant que l'on pr~pare la salle d'opération.
La laparotomie exploratrice découvre un hémopéritoine abondant,
d'environ 3 litres, dO à un broiement de la rate, à deux petites plaies du
foie, l'une située sur la face externe du lobe droit, l'autre sur la face
inférieure du lobe gauche, puis une plaie superficielle de la coupole diaphrag
mati que gauche.
Spl~nectomie facile ( pédicule long ).
Suture des plaies hépatiques et un point en X au nylon est mis au
niveau de la plaie diaphragm9~ique.
Drainage de la loge spl~nique.
Un fragment de la rate est adreee~
à
l'anatom()-pathologie qui
répond le 22.6.1979 ; " fragment de rate à pulpe rouge, avec e..x Su da.t
hémorragique par plages. Pulpe blanche bien dessinée ".
Ablation du drain au 5~ jour. Un taux des plaquettes fait le 22.6.
3
1979 revient à 652 Ooo/mm • Il a été prescrit de l'aspégic à raison de 2
flacons intramusculaires par jour. Une semaine après, le nouveau taux des
plaquettes est à 330 ooo/mm 3 •
le 27.6.1979, le malade quite l'hapital gu~ri.

,
- 75 -
OBSERVATION

56
Monsieur B. K., 31 ans, est hospitalis~ le 13.8.1979 à 14 heures
pour plaie pénétrante de l'abdomen par arme blanche.
A l'entrée, on eonstate une éviscération au nivaau de la plaie
Qui 8i~ge à l'hypochondre gauche.
-
Les conjonctives sont bien colorées
-
Le pouls est à 100 /mn
-
La tension artérielle est à 11/7
Devant la plaie p~n~trante et l'éviscération, on est amen~ à prati-:
1
quer une laparotomie exploratrice qui d~couvre un h~mopéritoine d'environ
200 CC, une plaie de la capsule splénique, sur son bord externe et en
regard de la plaie pariétale.
Splénectomie et drainage de la loge splénique par une lame de Del-
bet enlevée au 5è jour.
Suites opératoires favorables. Le taux des plaquettes fait le 23.8.1
3
1979.est à 407 000/mm •
La rate adressée à l'anatom{)-pathologie ne pr~sentait aucune
anomalie.'
Le malade sort le 26.8.1979 bien rétabli.
,

OBSERVATION
ND 57
- 76 -
~onsieur ~. A., 26 ans, est hospitalisé le 11.11.1979 ~ 4 heures
du mati~
pour plaie de la ~ase thoracique gauche par arme è feu.
L'examen clinique note:
-
Une tension artérielle è 12/7
- Des conjonctives bien colorées
-
Un pouls è 92/mn
-
Une légère dyspnée
L'orifice d'entrée siège au 10è espace intercostal gauche. La
balle se sent dans le muscle grand dorsal, assez superficielle. Le malade
est mie en ob~ervation avec surveillance du oouls et de la tension artériel-
le toutes les 30 minutes. Le lendemain vers 10 heures, le malade se plaint
de douleurs aiguMs de l'hyoochondre gauche.
L'abdomen se défend dans son
eAeemble. Les conjonctives sont toujours bien colorées. La tension artériel-
le est à 11/7.
Vu le siège de la plaie et la défense abdominale, on pratique une
ponction abdominale qui est blanche. Ilne laparotomie exploratrice est néan-
moins décidée et révèle l'existence d'un hémopéritoine d'environ 500 CC et
une plaie du pôle supérieur de la rate peu hémorragique.
Splénectomie. Rate macroscopiquement saine. Drainage de la loge
splénique après toilette abdominale.
Trois jours après l'intervention,
le malade se met ~ tousser. En
1
.
!
m~me temps il est dyspnéique et présente des douleurs de l'hém~thorax gauche.:
Une radiographie pulmohaire montre une opacité du champ pulmonaire
gauche. Tout s'améliore sous une anti~iothprapie à fortes do~es et ~ 18rge
spectre.
Le 30.11.197~,
on demande un taux des plaquettes
qui est è
295 OOO/mm 3 •
Le malade rentre chez lui le 1er Déce~bre 1979./-

-
77 -
Il 0 ~ ~ E N ~ AIR E 5

-
78 -
l
-
FREQUENCE
:========
Elle ne peut atre déterminée avec préci~ion. Certains Auteure
n~ ti~nn~nt coœpt~ qu~ d~s lésion~ ayant permis une 8urvi~ jusqu'à
l'int~rvention chirurgicale. D'autre~, par contre, y groupent les autop-
sies des ble~~és tués sur le coup. C'est le cae da bien das statistiques
américaines. Ainsi, dans la statistique da FITZGERALD citée par TER NON
(69), cet auteur reçut è l'Hôpital de HOUSTON, 100 blessés de l'abdomen
en 10 an~ et demi, mais, en 2 ans et 7 mois, il reçut 100 morts porteurs
de lésions abdominele~. Parmi le~ ble~sé~, 30 % avaient des atteintes
abdominales multiples et 40 % parmi les morts.
Parmi les bles~és et les mort~, l'auteur n'a précisé que les
lésions hépatiques. Ainsi 31 % des blessés avaient une atteinte hépatique,
de même que 74 % des morts.
De la même façon, GUIVARCH et MARTINoN (45) affirment que 12 %
des ruptures traumatiques de la rate ~ont encore mortell~avant l'arrivée
,
à l'hôpital.
Dans la statistique de CoTTREL publiée par DENTAN (29), an note
par ordre de fréquence, sur 800 blessés
- Reins
28 %
- Rate
28 %
- Foie
18 %
L'atteinte splénique est observée dans 25 è 35 % des cas selon
TERNON (69) et considérée par certain~ auteur~ comme la plus fréquente
BOURREL (17). D'autre~ comme SI~EoNE et MARTIN (statistique de TERNDN)
affirment que le rein e~t l'organe le plus vulnérable.
En Côte d'Ivoire, IMBoUA BoGUI (48) trouve 2,38 % de lé~ions
abdominales par rapport à l'ensemble des lésions anatomiques des trauma-
~
tisés devroute. Dans le~ ~tatistiques de l'Hôpital "Le Dantec" de Dakar
et de l'Hôpital "Antoine Beclère" à CLAMART, citées par IMBoUA, on note
re~pectivemant 4,41 % et 5 % de lésions abdominales. Mais un pourcentage
préci~f8 pu âtre attribué à chaque lésion vi~cérale particulière. Cepen-
dant, compte tenu de la fréquence actuelle des état~ de choc hémorragique
par traumatisme de la rate reçus et opérés en urgence, et du chiffre im-
portant des morts avant l'arrivée au C.H.U. sans autopsie, nous pouvons
conclure que la rupture traumatique de la rate est une urgence fréquente
.../ ...

-
79 -
Nctr~ travail port~ sur 57 cas d~ ruptur~ traumatiqu~s de
la rate r~cu~illi~s depuis Juill~t 1970 et ss r~partissant de la façon
suivante selon lQ sexe Qt l'âge:
- S~x~ ~asculin
42 cas
S~xe féminin
: 15 cas
Soit un pourcantag~ raspactif d~ 73 % at 27 %.
Cette prédominance du sax~ masculin se rencontre dans tout~s
18s statistiques et tiant du fait qUQ las hommas sont ~xposés sur le
lieu de travail, sont imprudents sur la route et sur le terrain de sport.
/- 'GE
DES
BLESSES
0
à
4 ans
1 cas
5
à
9 ans
16 cas
10
à
14 ans
2 cas
15
~
19 ans
5 caB
20
à
24 ans
3 cas
25
à
29 ans
12 cas
30
à
34 ans
7 cas
35
à
39 ans
4 cas
40
à
44 ans
4 cas
45
à
49 ans
2 cas
50
à
54 ans
1 caB
55
à
59 ans
° cas
Aucun malade n'ast âgé de plus de 54 ans dans notre série.
On constate que le maximun de fréquence des ruptures traumati-
ques de la rate se situe entre 5 at 9 ans d'une part, et entre 25 et 29
ans d'autre part, soit respectivement 28,07 % et 20,07 %.
LE NEEL et COLL (56) rapportent plus de 50 % de ruptures trauma-
tiques de la rate chez d~s jeunes âgés da moins da 30 ans.
ARAN et COLL (4) trouvent 56 %de cas âgés de 15 à 30 ans.
Si nous ~tudions la répartition en fonction de l'âge et du
sexe, nous observons les proportions suivantes :
.../ ...

80
r&r~ Î2cu«c]'i'''-L' Jo & ?A)i,
J'~.
-
~
, - -
1,

1
.-
1
! - - -
ii
\\ .
.
~
1
-
,.

-
81
-
1°) Sexe ~asculin
0
à
4 ans
1 cas (Observation
N°34)
5
à
9 ans
9 cas (Observations N°3-6-9-19-2S-39-42-44-52)
10
à
14 ans
0 cas
15
à
19 ans
5 cas (Observations N°1 - 10 - 24 - 27 - 32)$
20
à
24 ans
3 cas (Observations N° 30 - 35 - 53)
25
à
29 ans
8 cas (Observations N°4-7-11-13-20-34-43-57)
30
à
34 ans
6 ces (Observations N°5 - 21 - 31 - 48 - 50 - 56)
35
à
39 ans
4 cas (Observations N°15 - 29 - 47 - 49)
,
40
à
44 ans
3 cas (Observations N°2 - 25 - 55)
45
à
49 .ns
2 cas (Observations N°18 - 40)
50
à
54 ans
1 cas (Observation
N°37)
2°) Sexe Féminin
o
à
4 ans
o cas
5
à
9 ans
7 cas (Observations N°12-14-17-26-45-51-54)
10
à
14 ans
2 cas (Observations N°S - 38)
15
à
11 ans
o cas
20
à
24 ans
o cas
25
à
29 ans
4 cas (Observations N°23 - 33 - 36 -
46)
30
~
34 ans
1 cas (Observation
N°16)
35
à
39 ans
o cas
40
à
44 ans
1 cas (Observation
N°22)
45
à
49 ans
o cas
50
à
54 ans
o cas
On constate que le maximum de fréquence est à peu pr~s identi-
que dans les deux sexes et SB situe dans les mêmes tranches d'âges •
.../ ...

-
82 -
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...

-
84 -
II - NATURE DU TRAUMATIS~E
=====================
- deux malades ont fait une chute d'un lieu élévé (observations
,
17 et 24)
- un seul cas d'accident de travail (observation N°31)
- sept contusions directes de l'hypochondre gauche (observations
N°10 - 26 - 32 - 33 - 28 - 30 - 46)
- deux plaies par arme blanche (observations ND 5 et 56)
- cinq plaies par arme à feu (observations ND2-11-13-37-57)
- quarante cas, Boit 70 % des blessés appartiennent au seul
accident de la vois publique.
Ainsi l'accident de la circul&tion, est-il le premier responsable
d.s ruptures traumatiques de la rat. sn Cate d'Ivoire.
LE NEEL et COLL (56) ont abouti à la même conclusion en trouvant
en 1972 que 74 % des ruptures traumatiques de la rate sont dues à un
accident de la Voie Publique.
ARAN et COLL (4' )conclu8nt que le traumatisme causal des ruptures
de la rate est dans 90 % des cas, un accident de la Voie Publique.
ADEKDNLE et COLL (2) sur 42
patients qui ont subi une splénec-
tomie pour rupture traumatique de la rate au Nigéria, Rapportent 26 cas,
soit un pourcentage de 61 % dus à un accident de la Voie Publique.
DENTAN (29) attribue à la route 50 à 70 % des lésions abdominales.
TERNON (69) dans une étude analytique et statistique du trauma-
tisme et de ses effets, signale que les accidents de la route sont en
cause dans 80 % des cas dans certaines régions des Etats-Unis où la circu-
lation est particulièrement intense.
Une statistique récente de l'O.M.S. citée par cet auteur et
portant sur 553 millions d'habitants puis répartissant les causes de mort
par accident, rélève
- 36 % par véhicule à ~oteur
- 22,7 % après chute
6,2 % par les autres moyens de transport.
Ainsi la traumatologie routière est un des fléaux sociaux les
plus graves, la cause la plus lourde de léthalité des adultes jeunes •
.../ ...

-
85
En fait,
pour analyser le traumatisme, TER NON applique à la
physique humaine les loi~
de la m~canique, car c'est en vertu des mêmes
lois que sont agressés l'homme et la matière, la distinction tenant es-
sentiellement dans la r~sistance propre des structures. C'est pourquoi
selon lui, il faut décomposer l'~ccident en ses éléments mécaniques et
cin~tiques, c'est-à-dire étudier séparément l'impact et sa force.
a) -
L'impact
Dans la survenue d'un choc direct, il faut tenir compte, selon
l'auteur, de nombreux éléments, accentuant ou limitant la gravité du
traumatisme z
le caractère unique ou multiple de l'impact
Ainsi, dans un accident de voiture, le conducteur ou le passager
peuvent être projetés d'une partie à l'autre du véhicule.
- la survenue simultanée ou successive de chocs multiples et
leur direction. S'ils sont dirigés dans le même sens, ils
réalisent un mécanisme d'écrasement, d'enfoncement.
Au contraire, s'ils sont divergents ou de sens opposés, les
organes abdominaux sont arrachés, cisaillés, éclatés. Or, ces impacts
en sens opposés sont plus fréquents dans la traumatologie moderne; c'est
pourquoi les lésions y sont plus volontiers complexes.
- les possibilités d'esquisse du coup
Si l'abdomen est adossé ou immobilisé, la paroi reçoit le maxi-
mum de force projettée : c'est le cas de l'écrasement par une roue de
voiture, de l'éboulement, de la pression par tampon de wagon.
Au contraire, lorsque l'abdomen n'est que repoussé, la force
se trouve atténuée.
-
la surface de l'impact et sa direction, le traumatisme étant
plus grava quand le choc est perpendiculaire que lorsqu'il est oblique
ou tangentiel.
b) -
L'énergie cinétig~e
Lorsqu'un corps de masse M est animé d'une vitesse V mètre-
2
seconde, i l présente une force vive de E ~ t M V •
Lorsque c'est le corps humain qui est animé d'une certaine
vitasse et qui se projette contre un obstacle immobile ou en mouvement
(cas habituels des accidents de la route), les lois de la décélération
interviennent.
...
.
/ ...
..

-
86 -
Ainsi un homme de 70 kilogrammes, animé d'une vitesse de 60 km/
heure développe une énergie E d" 9 600 kilogramme-force. Quand à cette vi-
tesse, il s'arrête en 1/10e de seconde contre un obstacle,
le poids de ses
organes varie instantanément en fonction des lois de la décélération.
Ainsi,un foie de 1,700 kilogramme
poss~de un poids apparent de
28,730 kilogrammes,
un rein de 300 grammes,
un poids de 5,070 ~ilogrammes,
une rate de 160 grammes,
un poids de 2,530~8 100 km/heure, les mêmes
organes peseraient respectivement
-
47,700 kg
8,400 kg
4,200 kg.
TER NON conclut que l'action vulnérable dépend des processus ci-
nétiques liés aux phénomènes de décélération (ou d'accélération) brutale,
qui amplifient les poids apparents des divers organes.
Ces brusques décélérations provoquent des projections internes
des organes. Ceux-ci peuvent se déchirer DU éclater par ce seul mécanisme
sans que s'associe obligatoirement un impact voisin,
ce qui explique les
chocs dits par contre coup.
Il en· est de même lors des chutes,
et quand
un homme de poids moyen tombe de 2,40 mètres de haut,
sa chute peut être
assimilée à un stop brusque à 25 kilomètres à l'heure,
à
75 kilom~tres à
l'heure s ' i l tombe de 22 m~tres.
Ce phénom~ne
cinétique joue d'autant plus que la rate est un
organe profond dans l'hypochondre gauche et protégé par le gril costal.

- 87 -
III - ANATOMfE-PATHOLOGIQUE
=====================
a) -
L~sions macroscopigues
Nous avons observé dans notre série,
des lésions intéressant ~
parenchyme splénique et le pédicule splénique.
AU NIVEAU DE LA RATE
-
25 éclatements
-
21
fissurations dont 11
lésions polaires
8 broiements
3 hématomes sous-capsulaires.
AU NIVEAU DU PEDICULE
2 ruptures du pédicule au niveau du hile (observations14
et 32)
-
une fissuration du pédicule (observation 49).
b) -
Lésions associées
La plupart de nos malades accidentés de la Voie Publique et de
ceux victimes d'un accident de chasse sont des polytraumatisés. Ainsi,
sur 40 ruptures traumatiques de la route dus à un accident de la Voie
Publique, nous avons totalisé 24 polytraumatisés.
Les lésions associées que nous avons enregistrées dans nos
séries sont les suivantes :
1°) Au niveau du Squelette
3 cas de fracture du bassin (observations 23-27-57)
-
10 cas de fracture des membres tobservations 14-21-23-31-38-
39-40-43-51-53-)
3 cas de traumatism~s crâniens (observations 39-43-44).
2°)
Au niveau du thorax osseux
8 cas de fractures de côtes inférieures gauches sans volet
thoracique (observations 15-18-21-25-40-48-50-51)
-
une fracture d'omoplate (observation 25)
-
une plaie superficielle du diaphragme (observation 55)
.../ ...
...

- és
- un emphysème thoracique (observation 25)
Selon GUIVARCH et MARTINON (45), GUISET et COMBEMALE (44), un
hémothorax ri8que-d~égarer et retarder le diagnostic de la rupture spléni-
que car existent è la fois des signesdném6rragie et une contracture,
voire une douleur abdominale réflexe qui peuvent, dans le doute, indiquer
la ~nction-lavage du péritoine.
Aran et COLL (4~ sur 75 cas de rupture traumatique de la rate
étudiés, ont découvert 18 hémothorax associés, soit un pourcentage de
24 %. Nous n'avons pas cependant noté d'h~~othorax associé
à
nos trauma-
tismes de la rate.
3 Q )AU niveau de l'abdo~en
* Patoi abdominale
7 plaies de la paroi
- les 50 cas restants sont des contusions fermées de l'abdomen.
* Organes intrapéritonéaux
1 perforation gastrique (observation 11)
2 cas de perforation du grêle et du sigmoïde (observations
11 et 37)
3 plaies du pancréas (observations 7-~4-52)
8 plaies hépatiques (observations 1J-14-34-43-44-47-49-55)
* Espace rétropéritonéal
2 ruptures du rein gauche ayant nécessité une néphrectomie
totale gauche (observation&20 et 57)
5 cas de contusion du rein gauche ayant évolué favorablement.
Il en résulte que le foie et le rein gauche viennent au premier
rang des lésions viscérales associées aux traumatismes de la rate.
Sur 89 lésions abdominales associées aux ruptures spléniques
recueillies par LE NEEL et COLL (56), il y a 32 lésions rénales et 20
lésions hépatiques, soit un, pàurcentage respectif de 35 % et 22 %.
GUIVARCH et MARTINON (45) trouvent 15 à 25 % de lésions rénales
gauches associées et 8 à 13 % de lésions hépatiques associées •
... j ••.
.A

69
-
Pour ARAN et COLL (4), c'est l'hémothorax gauche qui vient au
premier rang des lésions associées,
Si l'on se r~fère à la statistique de coliEL citée par DENTAN
(29), la rate, le rein et le foie, sont par ordre de fréquence, les
organes intra-abdominaux les plus lésés dans les contusions fermées de
l'abdomen.

90
fT
IV -
LINIQUE
Une rupture de la rate peut t~~,
- an quelques minutas par choc ou hémorragie foudroyante
- an quelques heures, par hémorragie interne plus lente
- an 24 heures, 48 neures, plus tardivement par hémorragie en
deux temps.
Ainsi, distingue-t-on trois tableaux cliniques différents:
1° - Ce peut être un tableau franc.
Il s'agit d'un blessé qui, à l'arrivée, est caractérisé par un
état de choc évident associant
- une pâleur
- une respiration superficielle
- des extrémités froides
- un pouls petit et filant
- une chute tensionnelle avec pincement de la différentielle.
Ce tableau de choc évoque une hémorragie interne évidente qui
appelle la recherche de son étiologie.
L'examen de l'abdomen montre:
un·météorisme d'intensité variable
- l'abdomen respire dif~icilement
- une matité des flancs avec au toucher pelvien, un comblement
du cul-de-sac de Douglas avec douleur vive à ce niveau. La
Ponction abdominale confirme l'hémorragie interne.
Dès lors, la rupture splénique est évoquée, en raison de sa
fréquence,
du lieU d'impact et parce qu'existent des 8ignes d'appel
locaux suivants
le8 fractures de côtes inférieures gauches qui, selon ARAN
et COLL (4) constituent un signe d'appel majeur. C'est ainsi
que dans huit cas (observations 15-18-21-25-40-48-50-51)
nous avons observé des fractures de côtes inférieures gauches
dans notre travail.
. •. j ...

la douleur scapulaire gauche ou le signe de KEHR a été re-
trouvé dans deux cas (observations 52 et 53)
- les excoriations, l'ecchy~ose de la base thoracique et de
l'hypochondre gauches ont été retrouvés dans 4 cas
(observations 7-19-26-40)
les plaies pénétrantes de la base thoracique et de l'hypo-
chondre gauches ont été notées six fois (observations 2-5-
11-13-56-57)
- dans 8 cas, la douleur de l'hypochondre gauche était nette
et revêt une grande valeur (observations 4-7-9-10-24-32-45-
46).
Ce tableau franc nous a permis d'opérer trente de nos blessés
et la laparotomie a confirmé la lésion splénique.
2° - Ce peut être eu contraire un tableau douteux. discutable.
A l'arrivée, il existe simplement
- une légère baisse de la tension artérielle
- une accélération du pouls alors que les conjonctives sont
encore colorées.
Oès lors, l'examen se doit être complet •
• L'interrogatoire du blessé ou de son entourage permet de
retrouver
- les circonstances du traumatisme
- le type de l'agent vulnérant
- le point d'impact
- le délai écoulé entre l'heure de l'accident et l'heure d'arri-
vée
-
le caractère spontané des douleurs et notamment l'existence
des douleurs scapulaires •
• L'examen apprécie:
l'état de conscience du blessé et son état cardio-vasculaire
- les caractères de la respiration
.../ ...

-
-92
-
- il recherche d'éventuelles ecchymoses, une zone de contracture
localisée, une matité ou une sonorité anormale de l'abdomen,
une douleur lors des touchers pelviens.
Ce tableau fut retrouvé chez onze de nos blessla.
Au totel le diagnostic est souvent difficile. C'est ainsi que, devant l'in-
8uffisance du tableau clinique, des examens paracliniques sont indispen-
sables. Par~i ces examens, la ponction abdominale nous paraIt d'un double
intér3t~par sa simplicit~ et par sa fidélité.
Technigus de la ponction
Noue utilisons une séringue bien s~che, surmontée d'un trocart.
Apr~s avoir badigeonné la fosse iliaque et le flanc gauches avec un tampon
d'alcool iodé, la ponction se fait sur la ligne joignant l'ombilic à l'épi-
ne iliaque antéro-supérieure, en dehors du muscle grand-droit de l'abdomen.
Le sang d'hémopéritoine est un sang noirâtre et incoagulable.
BOURREL (17) préconise la ponction d'abord dans le quadrant suspect de
l'abdomen; ensuite, si elle est négative, suecessivement dans chacun des
,
autres quadrants, explorant ainsi les deux hypochondres et les deux fosses
iliaques.
Dans 30 cas de rupture traumatique de rate étudiés, CLAUDDCT et
COLL (23) ont trouvé 17 ponctions positives dans la fosse iÙQque gauche
et 13 ponctions positives dans la fosse iliaque droite.
Pour BYRNE (19) la ponction abdominale est souvent négative à
gauche et positive à droite dans les ruptures de rate.
Dans notre travail, 46 blessés ont bénéficié de la ponction
abdominale qui a été positive dans 38 cas, ce qui représente un pourcentage
de 82,6 %. Elle fut faussement négative dans 8 cas (observations 1-19-38
40-41-47-51-57). Refaite quelques instants après chez 4 malades, elle fut
positive (observations 1-19-38-40).
Les 4 malades restants ont bénéficié d'une laparotomie systémati-
que indiquée par le tableau cli~ue et qui a permis de mettre en évidence
l'hémopéritoine. Quant au lieu de la ponction, notre choix a toujours été
porté sur la fosse iliaque gauche.
. . .1. ..

9~ -
Oans la majorité des cas, la ponction abdominale est positive.
~ais sa n~gativit~ ne doit pas éliminer l'éventualité d'un hémopéritoine
et la mies en observation du malade est souhaitable.
Quant à la ponction-dialyse mise au point en 1965 par ROOT,
également utilisée en France par BAUMMAN et COLL (9) puis POUY ANNE et
COLL (64) elle consiste à faire passer un litre de sérum physiologique dans
le p~ritoine par ponction médiane sous-ombilicale et mis~place d'un
cathéter, et à la recueillir après avoir incliné le traumatisé successive-
ment de chaque c8t~ ; le liquide revient clair, rose ou sanglant par
simple siphonnage.
Le cath~ter peut être laiss~ en place pour faire un deuxième
contrale trois ou six heures plus tard. la coloration du liquide recueil-
li permet de poser l'indication opératoire
1 D ) clair, il n'y a pas d'hémopéritoine actuel mais la surveil-
lance clinique est maintenue
,
2 D )
ros~, le liquide est douteux et on doit poursuivre la
surveillance clinique
3 D )
sanglant, l'h~mopéritoine est certain et indique une lapa-
rotomie exploratrice.
Sur plus de 100 ponction-lavages du péritoine faites pour
raisons diverses (grossesse extra-utérine rompue, pancréatite aiguë
hémorragique, épanchements périton~aux), DOUTRE et COLL (31)n'ont jamais
eu de fausses réponses négatives, et dans le cas particulier des contu-
sions de l'abdomen, les ponctions claires entra!nant l'abstention opéra-
toire ne 58 sont jamai~~nfirmées par l'évolution.
Oans les relevés de BERGER, de PERRY-ROOT, de POUYANNE et de
LEGER, totalisant 626 cas cités par GUIVARCH et MARTINON (45), le pour-
centage d'erreur est inf~rieur à 4 %et seulement de 1,5 % pour les faux
n~gatifs 'qui ont conduit à une abstention alors qu'existait un saignement
intrapéritonéal encore localisé. Les faux positifs font d~couvrir que le
sang vient du point de ponction et surtout d'un hématome rétropéritonéal
diffusant dans l'abdomen.
.../ ...

-
94 -
POUYANNE et COLL (64) relèvent 4 faux-négatifs sur 29 ponction-
lavages.
GUMBERT et COLL (46), LECLERC et COLL (54)
jugent cette méthode
plus fidèle que la simple ponction abdominale. compte tenu de l'infrastruc-
ture actuelle de nos urgences chirurgicales, "de l'insuffisance du personnel
de garde, du nombre souvent important des malades et des traumatisés que
nous recevons au poste de garde, nous n'avons pas pu faire de ponction-
dialyse péritonéale dans notre série.
1
i
La radiographie de l'abdomen sans préparation et la radiographie du thorax
1
!
osseux
1
!,
Faite dans les bonnes conditions, l'ASP peut fournir des signes
1
indirects utiles au diagnostic, à savoir :
- une surélévation de la coupole diaphragmatique gauche
1
- une opacité de la loge splénique
,
- une disparition de l'ombre rénale gauche et du contour gauche
du muscle psoas iliaque.
- une distension gazeuse de l'estomac et du colon •
• La radiographie du thorax osseux peut montrer des fractures de côtes
inférieures gauches.
Examens de laboratoire
L'hémogramme occupe une place de choix dans le diagnostic d'un
hémopéritoine.
1
Pour BOULARD et COLL (14), LE NEEL et COLL (56), l'hémogramme ne révèle
pas de façon constante l'anémie. Ce n'est que tardivement, au cours de
la surveillance des malades suspects que la formule rouge chute progres-
1
(
1
sivement, au moment où la clinique de l'hémopéritoine parait évidente.
1
1
i1
Pour DENTAN (29), l'hématocrite peut rester normal ou élevé.
Selon GUIVARCH et MARTINON (45) la chute de l'hématocrite est très souvent
1
!
retardée de quelques heures dans 84 % des cas chez l'adulte et dans 60 %
des cas chez l'enfant.
Quant à l'hyperleucocytose, elle est retrouvée de façon constante
par tous les auteurs. Ceci s'explique par le fait que les blessés l:lei(,~, (.
saignent ont une régénération rapide de globules blancs. C'est ainsi que
BERMAN (11) en 1957 publiait une statistique montrant que dans 95 % des
cas, une hyperleucocytose supérieure à 15.000 blancs chez un traumatisé
de l'abdomen, signifiait une plaie de la rate ou du foie •
.../ ...

-
95 -
Pour BOULARD et COLL (14) au contraire,l'hyperleucocytose
rencontrée chez le traumatisé, n'est pas synonyme d'une plaie splénique
ou hépatique mais traduit une spoliation sanguine quelconque.
Il faut dire qu'en pré-opératoire, nous n'avons pu obtenir qu'un seul
hémogramme (observation 19) qui a montré une hyperleucocytose à
16 800 blancs et une hémodilution.
Ne disposant pas à nos gardes d'une équipe de laboratoire, nous n'avons
pas pu obtenir suffisamment de formule sanguine chez nos malades, nous
permettant de juger la valeur de cette méthode.
LA LAPAROSCOPIE
---------------
i
1
~'est un examen courant et précieux en gyn~COlOgie.et en gas~ro- 1
entérolog~e. Pour fERRY et COLL (34), la laparoecop~e const~tue un examen 1
utile en traumatologie abdominale soit en urgence, soit surtout dans la
1
surveillance des cas difficiles et atypiques. Mais cette méthode néces-
f
site un appareillage coOteux, et un manipulateur entra!né et nous pensons 1
qu'une boutonnière bien faite dispense valablement de la laparoscopie.
!
1
Le boutonnière sus et para-ombilicale
Elle conserve la faveur de nombreux auteurs parmi lesquels,
SICARD, JUDET, BILLET, BOURRET, PATEL (J.C) et l'équipe traumatologique
de l'hôpital de COCHIN.
Une boutonnière abdominale de 3 à Scm de longueur, à cheval sur l'ombilic
permet de vérifier l'existence d'un hémopéritoine et en cas de réponse
positive, de s'agrandir pour traiter les lésions en cause. PATEL,pré-
fère être extrêmement large d'emblée dans la laparotomie exploratrice
sous transfusion rapide et sous anesthésie générale avec intubation
trachéale, ce qui procure au chirurgien une tranquillité d'esprit.
Certains auteurs comme DOUTRE et COLL (31), trouvent ce geste
lourd de conséquences, dans le contexte du polytraumatisé; dans un
seul cas (observation 9) nous avons pratiqué la boutonnière abdominale
qui a confirmé l'existence d'un hémopéritoine. L'agrandissement de l'in-
cision nous a permis de constater le lésion splénique. Cette attitude
nous semble pratique et comporte moi~$de risques pour un polytraumatisé
choqué. Cependant, lorsque l'~tat général du malade semble satisfaisant,
...1...

-
96 -
la laparotomie large d'emblée comme le préconise P~~L, permettrait
d'explorer de mani~re compl~te l'abdomen et de dépister certaines lé-
sions souvent minimes, peu hémorragiques mais nécessitant cependant une
thérapeutique de sécurité. C'est le ca8 d'une lésion splénique mineure,
saignant peu, nécessitant la m~me conduite qu'en cas de rupture franche de
la rate. C'est aussi le cas d'une petite perforation récente d'un organe
creux qui passerait inaperçue à la boutonnièe abdominale.
Telles sont les explorations pouvant aider à porter le diagnostic;
des formes frustes,
discutables'des ruptures spléniques.
3 D -
Dans d'autres cas, se constitue un hématome sous-capsulaire, res-
e
ponsable d'un tableau bâtard avec:
une fébricule
- un subictère
- une anémie et hyperleucocytose.
- une modification du transit intestinal
des douleurs de l'hypochondre gauche et signe de KEHR.
Il est alors utile de faire :
des ra~iographies du thora. osseux pouvant mettre en évidence un épan-
chement pleural gauche avec parésie de la coupole diaphragmatique
gauche •
• La radiographie de l'abdomen sans préparation pouvant montrer un refou-
lement vers la droite de la grosse tubérosité gastrique, ou vers le
bas de l'angle colique gauche.
Si malgré ces examens, le doute persiste, il peut être utile
de faire soit, une laparoscopie, soit une artériographie cœiiaque, soit
une scintigraphie splénique, et surtout soit un scanner.
L'ARTERIOGRAPHIE
----------------
----------------
L'artériographie dans les traumatismes spléniques a été prati-
quée pour la première fois en 1957 par NDRELL.
5ELDINGER en publia en 1953, la technique que DDMAN améliore en 1958.
C~est ainsi que POL LARD et NEPESAN en 1964 puis OOSON et BAUM en 1965 ont
fait le diagnostic de plusieurs ruptures spléniques grâce à l'artério-
graphie.
. .. // ...

-
97 -
Le travail français de FONTAINE et KIEINY (37), à propos
de 24 observations personnelles, estime que l'artériographie est la
meilleure méthode diagnostique en ce qui concerne les affections tumora-
les et traumatiques de la rate.
Ainsi, la plupart des auteurs reconnaiasent que l'artériographie est un
moyen remarquable et précis, capable dans les cas où le diagnostic reste
hésitant, d'aider le chirurgien à porter une indication opératoire ou
à s'abstenir.
Quant au protocole de l'examen, deux tendances s'opposent dans
la littérature,:
- la première méthode est l'aortographie globale défendue par
LOUE (57).
Selon LOVE, cette méthode a plusieurs avantages:
a) elle est plus rapide et plus facile à réaliser
b) elle permet, en une seule injection,de vérifier tous
les parenchymes abdominaux dépendant des branches
aortiques et donc, met en évidence une lésion associée.
- la 2ème méthode est l'artériographie sélective.
AAKUS (1) et 8ERK (10) ne pratiquent que cette méthode sur
les données fournies par le contrôle clinique, leur permettant de mieux
visualiser le parenchyme splénique par une plus grande concentration du
produit de contraste sur le viscère intéressé.
Quant à CARCY et JOFFRE (21) leur attitude se précise au fur
et à mesure des examens et de leurs résultats
a) si, comme c'est souvent le cas, le tableau clinique
reste vague, et qu'aucun symptôme de localisation ne
domine, ils commencent par une aortographie de dépista-
ge et cette dernière les conduit, à la demande, à pra-
ti~uer une ou plusieurs artériographies sélectives du
tronc cœliaque
b) si, par contre, le contexte clinique les oriente déjà
vers la possibilité d'une rupture splénique, ils prati-
quent d'emblée une artériographie sélective •
.../ ...

- 98 -
Les signes artériographigues
Ils sont classés en signes majeurs et signes mineurs par
BOULARD et COLL (15).
Les signas majeurs permettent de poser de façon formelle,
l'indication
opératoire, sans aucune hésitation. Ils comprennent deux signes directs
et daux signes indirects.
- les signes directs :
Ca sont :
* Les extravasations importantes sous forme de plaques
ou bien, lorsqu'elles sont multiples ou disséminées
* les d~fects parenchymateux qui traduisent une rupture
splénique ou un h~matome intra_splénique.
- les signes indirects
Ce sont
* le retour veineux précoce
* le d~collement spléno-diaphragmatique
- les signes mineurs
Ils permettent de sur~ir à-l'intervention parce que les
lésions sont mineures et peuvent cicatriser de façon spontanée ; ce
sont :
* la splénographie pommelée
* les extravasations punctiformes et surtout localis~es
* enfin les irrégularités artérielles quand elles ne
sont pas accompagnées d'un signe majeur.
A travers ces travaux, l'intérêt de l'artériographie dans le
diagnostic des lésions spléniques est grand. ~ais nos conditions actuel-
les de travail, à savoir:
- l'absence d'un médécin radiologue au poste de garde.
- l'impossibilité de garder suffisamment les blessés en raison
de leur nombre considérable et de l'insuffisance de lits)
ne nous ont pas permis d'avoir recours à cet examen dans les cas dif-
ficiles.
. ..1...
.•

-
99 -
LE SCANNER.
===========
En comparant le parenchyme cérébral au parenchyme splénique,
tous les deux étant entourés ou contenant des structures vasculaires et
hydriques, le scanner peut dépister les affections liquidiennes, hémati-
ques ou purulentes de la rate.
i
1 .
Le rate, ses limites, ses rapports svec tous les organes de voisinage,
sont mis en évidence grâce à une technique non agressive, relativement
rapide et d'interprétation souvent facile. Il est donc facile de recon-
na!tre
- les lésions kystiques ou non
- les lésions traumatiques
- les abcès.
La différence de densité entre toutes ces collections permet
de prévoir avec une grande chance d'exactitude, le contenu réel de la
collection.
Toutes ces manifestations se traduisent par des images lacunaire~,
hy~enses par rapport au parenchyme splénique.
LA SCINTIGRAPHIE SPLENIQUE
==========================
Pour APROSIO et COLL (3), les résultats obtenus par la
scintigraphie, paraissent plus fiables que ceux donnés par l'artério-
graphie. ~ais les deux méthodes sont comparables en ce qui concerne
la rapidité avec laquelle les renseignements sont obtenus, la scinti-
graphie ayant pour avantage son inocuité absolue et sa facilité
d'exécution.
Il faut dire que nous n'avons pas l'expérience de cette métho-
de.
La fixation par les isotopes r€dioactifs
C'est une nouvelle méthode d'investigation préconisée par
BORRIT ~ARIN (42)
une étude expérimentale chez le chien, du métabo-
lisme du 8~HP -HG - 203, et de sa vitesse d'élimination par le rein,
renseigne sur les lésions de la rate, en particulier les ruptures
sous-capsulaires.
• •• 1...

-
100 -
Un traumatisme splénique diminue la capacité~~rappage" du mercure
par cet organe z l'élimination par les urines augmente alors très sensible-
,
ment. La méthode, selon l'auteur, devrait être utilisée chez l'homme
parce qu'elle est inoffensive et simple.
Tous cel examens sont précieux
malheureusement certains ne peuvent se
réaliser actuellement dans le8 pays en voie de développement. Cependant,
nous demeurons convaincus que la surveillance clinique et biologique en
milieu chirurgical, complétée de la ponction-lavage du péritoine et de
l'artériographie, pourraient permettre de dépister l'hématome sous-
capsulaire et d'éviter la redoutable rupture en deux temps. La fréquence
et le délai des ruptures en deux temps sont variables.
Pour AAKUS (1), les ruptures en deux temps surviennent dans 14
à 35 %des cas, dans 16 % des cas pour LE NEEL et COLL (56) et dans 12 %
des cas pour ARAN et COLL (4).
Quant au délai de rupture, il est de 7 à 15 jours dans la statistique de
LE NEEL et LORIMER citée par GUIVARCH et ~ARTINON (45) et ceci dans les
3/4 des cas. ~ais il peut atteindre selon la même statistique, plusieurs
semaines ou mois, voire un an.
j
1
!
Dans le travail de JOHNSON cité également par BOULARD et COLL
1
1
(14), l'hémorragie secondaire survient apr~s le quinzi~me jour dans 25 %
des cas.
Dans notre travail, nous avons observé 4 cas de rupture en deux
1
temps, soit un pourcentage de 7 % dont:
!1
- 1 cas de rupture survenu au bout de 48 heures (observation 54)
- 2 cas au bout de 72 heures (observations 6 et 33)
- et 1 cas au bout de 18 jours (observation 46).
1
ii
Au total, dans 75 %des cas, la rupture est survenue dans la
première semaine qui suit le traumatisme, et dans 25 % après le quinzième
1
1
jour. Le mécanisme de cette ruptur~ en deux temps le plus couramment envi-
sagé, découle de la connaissance des propriétés de la capsule splénique.
Celle-ci serait capable de contenir une hémorragie pa~enchymateuse pendant
plusieurs jours, puis, sous l'effet de la pression se romprait, créant un
brusque hémopéritoine.
1
Cette h~thèse ne rallie pas pourtant tous les auteurs qui se
sont penchés sur ce problème, en particulier REDMAN et LEPASDDN cités par
...1...
.~

-
101
-
BOULARD et COLL (15).
Pour RED~AN, la brèche splénique est col~atée par un caillot.
Ce serait le rétraction physiologique de ce caillot qui entrBtnerait la
reprise da l'hémorragie.
Pour LEPASOON, cette reprise de l'hémorragie serait au contraire
due è une élévation de la pression abdominale, è une contraction de la
rate, ou è un traumatisme survenant secondairement.
Enfin, les circonstances de diagnostic de nos ruptures spléniques
en deux temps variaient également. C'est ainsi que dans deux cas nous
avons observé un syndrome d'h~morrBgie interne (observations 6 et 33),
une tuméfaction de l'hypochondre gauche dans un cas (observation 54) et
un tableau de péritonite dans un cas (observation 46). Chez le même
malade qui présentait le syndrome d'hémorragie interne (observation 33),
il a été noté une douleur de l'hypochondre gauche et~signe de KEHR •
.../ ...
.•

-
102 -
TABLEAU I
==========
RUPTURE EN DEUX TEMPS
=====================
1 D -
D~lei8 de rupture.
: DUREE DE L'INTERVALLE LIBRE
NOI'IBRE DE CAS
1------------------------------:----------------------------------------:
2 jours
1 cas
Observation 54
3 jours
2 cas
Observation 6 et 33
:
18 jours
1 cas
Observation 46

-
103 -
TABLEAU 2
---------
RUPTURE EN DEUX TEMPS
=====================
2° - Circonstances de diagnostic
CIRCONSTANCES
NOMBRE DE CAS
z
:
:
: SYNDROME D'HE!ORRAGIE INTERNE
2 BAS : OBSERVATIONS6 et
33
DOULEUR DE L'HYPOCHONDRE GAUCHE ET
1 CAS
OBSERVATION 33
SIGNE DE KEHR
:
:
: TUMEfACTION DE L'HYPOCHONDRE GAUCHE
: 1 CAS
OBSERVATION 54
:
:
:
CONTRACTURE ABDOMINALE EVOQUANT UNE
PERITONITE
1 CAS
OBSERVATION 46
:_--------------------=-------------_:

-
104 -
Voilà qui résume les trois tableaux cliniques des ruptures
traumatiques de la rate auxquels est confronté tout clinicien de façon
fréquente. On comprend alors les problèmes que soulèvent les traumatismes
abdominaux, même minimes comme la chute d'un escalier susceptible d'en-
tralner le décès du sujet. On comprend d'autre part la nécessité de garder
en observation tout traumatisé de l'abdomen afin de ne pas laisser passer
l'heure chirurgicale, ce qui n'est pas facile, voire impossible, au moment
o~ la traumatologie surcharge de façon quotidienne les services de chirur-
gie déjà insuffisants.
. ..1...
.~

-
105 -
v - DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
-----------------------
C'est le diagnostic des autres causes d'hémorragie interne
comme
- les lésions rénales
- l'hémothorax traumatique qui peut secondairement diffuser
dans l'abdomen par l'intermédiaire d'une brèche diaphragmatique communi-
quant le thorax à l'abdomen.
- les àéJinsertions mésentériques
- les plaies du foie
- les lésions pancréatiques
De toute façon,
la laparotomie qui s'impose, permettra de
traiter la lésion causale.
I l peut s'agir d'un traumatisme du bassin pouvant donner un
tableau trompeur.
.../ ...
...

-
106 -
CONDITIONS ET ~OYENS DE TRRNSPORT DES BLESSES
=============================================

-
107 -
IV - CONDITIONS ET ~OYENS DE TRANSPORT DES BLESSES
---------------------------------------------
La transport du blessé ne doit jamais ~tre improvisé car des
pramiers secours et du transport peuvent dépendre les pronostics vitsl
et fonctionnel. C'est pourquoi EHOUSSOU (K), (33), dans sa thèse sur
"l'organisation des secours aux accidentés de la route en Côte d'Ivoire"
préconise une organisation méthodique, selon laquelle le transport doit
être exécuté, en respectant certaines précautions qui sont
1 D )
La mise en condition du blessé
Il est nécessaire de préparer le blessé avant le départ car,
quelque soit le type de véhicule choisi, il est toujours difficiled'ef-
fectuer des gestes médicaux parfois précis pendant le transport.
Cette préparation a essentiellement pour but de diminuer le risque d'ag-
gravation de l'état du malade pendant les diverses phases du voyage et
donner la possibilité au sauveteur de corriger immédiatement et par le
minimum de gestes, toute complication qui pourrait néanmoins survenir.
Le blessé ne quittera les lieux de l'accident que prêt pour le
voyage, c'est-à-dire :
- un examen général rapide permettra de voir l'état des fonctions
vitales
- une détresse respiratoire doit être recherchée et corrigée
- il faut rechercher les facteurs aggravant un état de choc
(hémorragie, douleur)
- enfin l'immobilisation du blessé doit se faire de maniàre
correcte, sans risque pour le blessé.
2 D )
Prévenir le service d'accueil de l'arrivée des bless~s
C'est une condition difficile car les moyens de communications
sont encore insuffisants; mais, lorsque cela est possible, l'hôpital
prévenu doit pouvoir préparer l'accueil pour éviter qu'il y ait inter-
ruption des soins au moment de l'arrivée.
Il faut dire d'autre part que l'insuffisance du personnel d'accueil
augmente les difficultés.
. ..1...

-
1DB -
30)
Le choix du véhicule d'évacuation
Selon l'auteur, le transfert doit se faire dans un véhicule
sp~cialement amenag~ et jamais dans un véhicule de fortune. Il ast in-
dispensable que le transport se fasse sous contr81e médical, ou è défaut
1
BOUS
contr81e de secouristes avertis. Le transport habituel se fait par
ambulance, mais parfois par voie aérienne.
4°) Ràgles de surveillance pendant le transport
Pendant le transport,
compte tenu de l'apparition de nouveaux
facteurs pouvant aggraver les lésions,
la surveillance sera rigoureuse,
permettant ainsi de faire instantanément face è une défaillance quelcon-
que. Telles sont les conditions souhaitables. Mais très souvent elle9 ne
sont pas r~alisables et, c'est avec des moyens circonstanciels que la
plupart des malades sont achemin~s, vers les hôpitaux. Cet état de chose
expliquerait le décès d'un nombre non négligeable de blessés qui auraient
pu être sauvés.
.../ ...
1 .

10S -
T RAI T E MEN T
===================

-
110 -
VII - TRAITEMENT
----------
Notre attitude devant une rupture traumatique de la rate con-
firmée par le laparotomie exploratrice, est la splénectomie systématique
de sauvetage. Les solutions de méchage, de tamponnement ou de suture des
petites fissurations capsulaires préconisées par BOURGEON et MOUIEL (16)
BURRINGTON t18), LAMURA (52), SHERMAN (68), et MISHALANY (60) sont rejetées
par la plupart des auteurs dont GUIS ET (44), LE NEEL et COLL (56). Quant è
BOULARD et COLL (15), CARCY et JOf~RE (21), ils préconisent l'abstention
opératoire en cas de signes mineurs révélés par l'artériographie, ce qui
pose le problème de la cicatrisation spontanée de lésions spléniques mi-
neures.
A - Réanimation pré-opéretoire
Dès l'admission du blessé en état de choc, on prélève du sang
en vue d'un groupage systématique. On en profite pour mettre en place
une perfusion de macromolécules (Rhéomacrodex, plasmion ou Haemacel).
Une transfusion isogro~pe et isorhérus est ensuite mise en route si l'on
dispose de sang. Parfois une injection intraveineuse d'hydrocortisone est
systématique, à la dose de 5 à 10 mg/kg chez l'enfant et 100 à 200 mg chez
l'adulte.
En cas de collapsus, la dénudation a toujours été une mesure de
sécurité.
B - Cette réanimation est poursuivie en per-opératoire, modifiée en fonc-
tion de l'état du malade.
C - L'intervention se fait sous anesthésie générale avec intubation trachéa-
le.
D - Dispositif opératoire
La mise en place d'une sonde nass-gastrique permet d'assurer la
vidange de l'estomac dont le volume peut devenir gênant pour l'opérateur:
- les précautions de ~rainage (lame de DELBET, drain tubulaire)
et de ligatures (catguts, fils de lin de différents diamètres)
et de méchage (grandes compresses) sont prises avant l'inter-
vention.
. .. ·1 ...

-
111
-
- le malade est en décubitus dorsal, un billot peut être placé
au besoin sous la pointe des omoplates
- l'opérateur se place à droite du malade. Deux aides placés en
face de lui sont indispensables.
- un aspirateur doit toujours être à portée de main.
E - Voies d'abord
Plusieurs voies d'abord ont été proposées par les auteurs lorsqu'il
s'agit de splénectomie à froiti. Mais, en cas de suspicion de rupture trauma-
tique de la rate, la voie d'élection est la voie médiane sus-ombilicale,
contournant et débordant l'ombilic à gauche de quelques centim~tres. Cette
voie permet non seulement la splidectomie, mais aussi le traitement d'éventuel.
les lésions associées.
f
-
LA SPLENECTOMIE
===============
Oès l'ouvertuBe de la paroi, on assure l'évacuation rapide du
sang épanché dans la grande cavité péritonéale.La main droite se glisse
jusqu'au fond de l'hypochondre gauche st apprécie le volume de la rate, son
aspect, sa mobilité, ses éventuelles adhérences.
L'aide soulève l'auvent ~ostal
~l'aide d'une valve, ce qui permet de voir la plaie splénique.
1
Avant toute manœuvre d'extériorisation de la rate, nous avons toujours ouvert
l'arrière-cavité des épiploons, en vue d'une hémostase en cas d'hémorragie
importante.
Extériorisation de la rate
Elle est facile si le pédicule est long, difficile lorsque celui-ci
est court mais facilitée par la traction du corps se l'estomac à l'aide
d'une pince en cœur. La main gauche se glisse dans l'hypochondre gauche, em-
paume la rate qu'elle attire vers la ligne médiane,
tandis que l'aidesoulè~e
la paroi à l'aide d'une valve. Aux ciseaux longs, on coupe le feuillet posté-
rieur du ligament liéno-rénal le long du bord postérieur de la rate, le plus
près possible de celui-ci jusqu'aux deux pôles.
Cette section permet de décoller au doigt la rate du plan postérieur.
f
de l'extérioriser dans l'incision et ~e réaliser la ligature du pédicule sous
contrale de la vue. Lorsque les vaisseaux spléniques sont courts et la queue
du pancréas proche du hile splénique, ce décollement peut intéresser l'eKtré-
mité caudale du pancréas et éviter ainsi à coup sOr la blessure de cet organe
lors de la ligature du pédicule.
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Une fois la rate amenée dans l'incision, un champ est glissé
dans la loge splénique, évitant, lors de l'éxécut~on des temps suivants
que la rate ne glisse pour reprendre sa place naturelle.
La libération des deux pôles doit être très prudente en raison de l'existen-
ce quasi constante de pédicules vasculaires polaires supérieur et inférieur.:
LA LIGATURE DES VAISSEIHX
=========================
- Si le pédicule est long, la ligature peut être entreprise en
un temps, au ras du hile
- si le pédicule est court, la ligature en un temps est dangereuse
1
car elle risque de prendre la queue du pancréas ou une corne de l'estomac.
On la pratique donc en deux temps :
un:prsmier temps assure la ligature du plan antériBur
constitué par les vaisseaux du ligament gastro-splénique •
• un 2ème temps assure la ligature du plan postérieur,
c'est-à-dire, du pédicule lui-même.
Quelque soit l'aspect du pédicule, cette ligature exige les
précautions suivantes :
dans la mesure du possible, artère et veine sont liées isole-
ment en débutant par l'artère pour éviter une augmentation du
volume de la rate.
- si le pédicule eet très large, il est divisé en autant de pa-
quets qu'il ces~ nécessaire, chacun étant lié électivement.
- un fort clamp est placé au ras du hile pour éviter l'inonda-
tion du champ opératoire par le contenu sanguin au cours de la
section
- de fortes pinces sont placées du côté du pédicule
- après section du pédicule et ablation de la rate, elles sont
remplacées par de solides ligatures au fil non résorbable (lin);
le nœud est serré progressivement pendant que l'aide entr'ouvre
la pince et la referme aussitôt. Une de~xième ligature reprend 1
. ,
l'artère et la ve~ne.
après ablation de la rate, le champ opératoire est nettoyé
on contrôle l'hémostase.
La grande courbure de l'estomac est vérifiée avec soins •
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-
116 -
D'autre part, la ligature du pédicule splénique peut se faire:
- soit au bord supérieur du pancréas où l'artère est flexueuse
alors que la veine est rectiligne, rétropancréatique.
-
soit au niveau du tronc cœliaque, dans le petit epiploon, plus
précisement dans la pars condensa du petit épiploon.
DRAINAGE
=========
Il se fait en position déclive, dans le flanc gauche, è l'aide
d'un drain tubulaire en caoutchouc ou d'une lame de Delbet. Certains le font
systématiquement par prudence car le décollement splénique peut suinter pen-
dant quelques jours, surtout en cas de troubles de la crase sanguine. D'autres
ne le font pas lorsque l'hémostase semble parfaite.
Notre attitude a toujours été le drainage systématique de la loge splénique.
DIFFICULTES THERAPEUTIQUES
==========================
Elles tiennent è la rate elle-même, au pédicule et aux lésions
associées •
. a) Difficultés tenant à la rate
La rate peut être volumineuse et adhérente. Dans ces cas, les
vaisseaux sont très fragiles,
les néo-vaisseaux nombreux et
l'h'morragie abondante peut être difficile è contr81er. Il est
indispensable dans ce cas, de s'agrandir en vue d'avoir un jour
suffisant. La ligature première du pédicule représente une me-
sure de sécuritJ.
,
b) Difficultés tenant au pédicule
C'est le cas d'un pédicule court. Les précautions à prendre
pour la ligature ont été ci-dessus annoncées.
c) Difficultés tenant aux lésions associées
Ces cas ne posent pas de problèmes techniques particuliers.
Les vraies difficultés sont dues à la fragilité de ces blessés
1
qui sont souvent choqués, posant des problèmes de réanimation
intensive, nécessitant alors une intervention rapide de façon
à réduire la durée de l'anesthésie générale •
...1...

-
117 -
e) Traitement post-opératoire
La sonde gastrique est enlevée d~s le retour du transit et
l'alimentation est reprise progressivement, d'abord les li-
quides avant
le8 solides. Les perfusions veineuses sont la
quantit~ est fonction de l'état gén~ral du malade et de son
poids, sont maintenues jusqu'à la reprise du transit intestinal.
Les pertes sanguines sont corrigées par des transfusions iso-
groupe et isorhésus.
Une antibiothérapie à large spectre, une séfothérapie antitétani-
que et un traitement hémostatique sont systématiquement administrés.
Les per~usions sont arrêtées lorsque les désordres hydro-électrolytiques
sont corrigés.
Un traitement anti-coagulant est parfois nécessaire en cas
d'hyperplaquettose. Très peu de nos opérés ont eu un contrale du taux des
plaquettes (observations 6 - 10 - 11 - 14 - 22 - 27 - 55 - 56 - 57), parfois
modérement augmenté, parfois normal, ce qui n'a jamais nécessité un traite-
ment an~icoagulant.
.../ ...

-
118 -
E VOL U T ION
=================
,

- 119 -
VIII - EVOLUTION
---------
8) EVOLUTION IMMEDIATE
1° - MORTALITE
Nous n'avons pas noté de déc~s en cas de ruptures de rate sur-
venues dans une contusion isolée de l'abdomen. Cependant 2 décès
(observations 39-et 47) ont été enregistrés chez les polytraumatisés.
Il en résulte'qua las lésions associ4es aggravent le pronostic des ruptu-
res traumatiques de la rate.
2° - MORBIDITE
Les complications pouvant survenir après splénectomie sont long-
temps connues. Il peut s'agir:
~
* d'une fi~vre d'importance moyenne mais capricieuse, toujours
le fait d'une complication générale ou locale, parfois une
hyperthermie précoce qui complique les suites post-opératoires.
* des complications peuro-pulmonaires par atélectasie ou épan-
chement pleural sont fréquentes selon NAYLOR (61).
Dans un cas (observation 57) nous avons noté une atélectasie
du champ pûlmonaire gauche, survenue trois jours apr~s la
splénectomie, accompagnée d'une hyperthermie et d'une dyspnée.
Une antibiothérapie à large spectre nous a permis de corriger
ces troubles.
~ une hémorragie, très rarement due à un "l§chage" du pédicule,
mais le plus souvent à un défaut d'hémostase de l'un des vais-
seaux courts de l'estomac, a été décrite. Nous n'avons pas
encore connu,
heureusement, cet ennui nécessitant une réinter-
vention.
. .. j ...

-
120 -
* soit d'un abcès sous-phrénique dont la fréquence varie en
fonction de la nature du traumatisme selon NAYLOR (61). Cette
fréquence serait de 5,1 % en cas de plaie pénétrante ayant en-
tra!né la splénectomie, et de 1,5 % en cas de rupture traumati-
que de la rate au cours d'une contusion abdominale fermée.
D'autre part, la fréquence de l'abcès serait augmentée par le
drainage selon l'auteur. C'est ainsi que sur 14 patients splénectomisés qui
ont bénéficié d'un drainage de la loge, 10 ont eu un abcès sous-phrénique.
Dans nos observations, aucun de nos opérés n'a développé d'abcès sous-
phrénique dans les suites opératoires.
Il peut s'agir d'autre part
* soit de phlébite ou d'embolie pulmonaire qui seraient le plus
souvent dues à une hyperplaquettose
* soit d'une pancréatite de la queue pouvant expliquer certaines
hyperamylasémies. Certains auteurs ont décrit des fistules ou
pseudokystes pancréa~iques
* enfin soit d'infections urinaires qui entrent dans le cadre
des complications du décubitus chez tout malade alité.
b) EVOLUTION A LONG TERME
1° - DUREE MOYENNE DE L'HOSPITALISATION
La plupart de nos opérés ont quitté le service au bout de 10 à
14 jours d'hospitalisation. Seuls 3 malades, tous des polytraumatisés
(observations 43,44,49) ont été hospitalisés respectivement pendant 35 jours,
26 jours et 27 jours.
2° - SEQUELLES DE SPLENECTOMIE
Presque tous les acteurs sont unanimes pour dire que l'avenir
du splénectomisé n'est entaché d'aucune séquelle lointaine. Parfois, il peut
s'agir d'une asthénie qui peut durer jusqu'à un an au terme duquel le malade
retrouve ses activités normales.
BURRImGTON (18), LA MURA et COLL (52) puis SHERMAN et COLL (68),
affirment que la splénectomie entra!ne une baisse de la résistance à l'infec-
tion chez le jeune enfant.
.../ ...

-
12î
-
DICKERMAN (30), dans son article consacré à "l'infection bacté-
rienne et la splénectomie", rév~le qu'il y a approximativement 50 % de
déc~e due à une infection et que 50 % des germes responsables sont des
pneumocoques.
Pour NAY LOR au contraire, la plupart das germes trouvés en culture
au cours d'un abc~s sous-phr~nique chez lee splénectomis~, sont des
"gram-négatifs".
Sur le plan biologique, l'hyperplaquettose survenant apr~s splé-
nectomie, est bien connue des auteurs, d'où une surveillance régulière tous
les deux jours du taux des plaquettes s'av~re nécessaire. Le contr61e des
plaquettes n'a pas été effectué chez la plupart de nos opérés. Seuls quelques
splénectomisés ont bénéficié de cet, examen dont
le résultat étant dans
les limites de la normale, n'a pas indiqué un traitement anticoagulant.
Seule la numération de la formule sanguine a été pratiquée chez tous 18s
opérés, montrant une hyperleucocytose de façon constante. Ceci est dO au
fait que ,la rate semble sécréter un facteur humoral qui s'opposerait au pas-
sage dans le courant sanguin, des cellules de la mœlle osseuse, notamment
des neutrophiles et des plaquettes, comme l'indiquerait l'hyperneutrophilie
et la trombocytose sanguines déclenchées temporairement par la splénectomie.
D'autre part, ayant contrôlé le taux des immunoglobulines chez
toue ses splénectomisés, .BLASZCZYK (13) a noté une baisse importante du
taux des IgM, alors que les IgA et I"G sont nettement augmenté~s.
Quant è l'auto-transplantation du tissu splénique décrite par
KERDILESS et COLL (50), MAiQUAND et SIMONET (58), DALTON et COLL (26) puis
WIDMANN et COLL (75), elle n'a pas de physionomie propre. En pratique, il
suffit de connaître l'existence de la splénose pour que, chez tout splénec-
tomisé qui se plaint à long terme de troubles abdominaux occlusifs ou dou-
loureux, le diagnostic soit évoqué •
...1...

-
122 -
ASPECT MEDICO-LEGAL DU SPLENECTOMISE

- 123 -
IX - ASPECT MEDICO-LEGAL DU SPLENECTOMISE
====================================
Sur le plan de la méthodologie de l'expertise, les auteurs ne
donnent aucune directive pratique, mais dans leurs déductions médico-
légales, ils conseillent d'attendre deux ans pour fixer le taux d'incapacifé
partielle permanente, et font varier celui-ci dans de faibles limites en
fonction de l'absence de toute séquelle décélable (8 %) ou de la constata-
,
tion de séquelles hématologiques sans incidence clinique (12 %).
Quant à l'incidence de la splénectomie sur la capacité fonction-
nelle et sur la durée de vie du splénectomisé, on observe deux tendances
opposées
- certains auteurs,
d'apr~s ROUSSEAU (67), concluent à l'absence
de conséquences fâcheuses à long terme après ablation d'une rate saine, si
ce ne sont que l'asthénie qui disparaît habituellement dans les deux années
suiv~nt la splénectomie, et les modifications sanguines qui sont incons-
tantes et sans incidence clinique.
- d'autres par contre concluent à l'impossibilité d'établir une
relation de cause à effet entre l'infection tardive du splénectomisé et la
baisse de l'immunité induite par l'ablation de la rate. De la même façon,
BERMOND (12) conclut qu'il est impossible de répondre à toutes les questions
posées par l'asplénie, en particulier à celles qui concernent son éventuel
rétentissement vital.
Madame RIPOLL (65), dans une th~se soutenue à Clermont-Ferrand en
1963, s'était penchée sur le problème des hyperplaquettoses après splénec-
tomie. Elle constate que ce trouble hématologique survient le plus souvent
apr~s splénectomie pour splénomégalie myéloïde, plus rarement pour
purpura thrombocytopénique et,
loin derri~re, pour syndrome b~ntien,ictère
hémolytique, tumeur ou traumatisme.
D'autre part, les auteurs américains, après une étude à long terme
de 740 sujets ayant subi une splénectomie post-traumatique pendant la
...1· ..
.•

-
124 -
la guerre de 1939 à 1945, concluent que l'absence de la rate augmente
le risque d'infection mortelle, et que la tbrombocytose et l'hypercoagu-
labilité expliqueraient l'aggravation du risque d'ischémie myocardique
chez les sujets ayant subi une splénectomie (66).
VINCENEUX (73), cherchant à savoir les conditions dans lesquel-
les sont appréciées aujourd'hui les séquelles des splénectomies, a pu étu-
dier dans son mémoire de dommage corporel, en 1977, 73 dossiers dans les-
quels une ou plusieurs expertises de splénectomisés avaient été faites,
soit par des experts judiciaires, soit par des médécins-conseils de
sociétés d'assurances. Ces observations s'échelonnent de 1960 à 1977. A
peine un tiers des blessés n'est
expertisé définitivement qu'après une
période d'observation de 2 ans.
Dans 20 observations, i l a constaté qu'aucun examen complémentaire:
n'avait été pratiqué dans le cadre de l'expertise, ni communiqué à l'expert.!
Dans 18 cas seulement (25 %), les plaquettes ont été contrôlées.
Toutefois, une numération globulaire avec formule sanguine avait été faite
dans 40 cas. Parmi ces derniers, c'est seulamant dans une dizaine de cas
que l'examen hématologique avait été demandé dans la cadre de l'expertise.
Quant à l'examen hématologique avant et après effort, bien que
préconisé dans l'édition du barème Accidents du travail par ~AYET et REY,
i l n'a été retrouvé que 8 fois.
De son intéressant travail, VINCENEUX conclut qu'on ne peut pas
connaître les séquelles des splénectomies avec la rigueur qu'imposent les
connaissances scientifiques d'aujourd'hui, que les experts
ignorent les
examens complémentaires indispensables ou même utiles.
Il considère qu'avec l'aide de spécialistes de diverses disciplines, le
point doit 3tre fait de façon complète et précise sur les séquelles des
splénectomies post-traumatiques et sur les moyens dont on peut disposer
pour apprécier la g~ne fonctionnelle susceptible d'être la conséquence de
telles interventions. Dans le mê~e sens, on peut citer le mémoire fait à
.•• j •.•
.6

-
125 -
Marseille en 1977 par DUNEAU (32), rapportant 12 cas d'expertises de sé-
quelles de splénectomies post-traumatiques faites par un même expert,
agréé par la Cour de-Cassation. Daux fois seulement les plaquettes ont été
examinées. Une seule fois,
l'examen hématologique avant et après effort a
été demandé.
De cet ensemble de données incomplètes et contradictoires,
ROUSSEAU (66) tire la conclusion suivante :
1°) les expertises ne sont pas menées avec la rigueur nécessaire
2°) le manque de rigueur s'explique par l'absence de travaux
d'ensembla sur les séquelles fonctionnelles de splénectomies.
3°) cette méconnaissance et ce manque de rigueur aboutissent à
l'extrême ~iversité des taux d'l.P.P. allant de 5 à 50 %.
.../ ...."
.•

-
126 -
/1 0 N C LUS ION 5
...

- 127 -
lioN C LUS ION S
1 - UN RAPPEL ANATOMIQUE SUR LA MORRHOLOGIE ET LA TOPOGRAPHIE DE LA RATE
explique la vulnérabilité de l'organe au cours des traumatismes
thoraciques et abdominaux, et les possibilités de ligature du pédicu-
le splénique au cours des splénectomies.
2 - SUR LE PLAN ETIOLOGIgUE,
les accidents de la Voie Publique occupent
,le premier rang dans toutes les statistiques et, en C8te d'Ivoire,
70 % des ruptures traumatiques de la rate sont attribuées aux seuls
accidents de la Voie Publique. 73 % de nos malades sont du sexe mascu-
lin et 27 % sont du sexe féminin.
L'age des malades est variable mais la plus grande fréquence des
l~sions spléniques se situe d'une part entre 5 et 9 ans (28,07 %),
d'autre part entre 25 et 29 ans (20,07 %).
3 -'Parmi les moyens d'exploration, la clinique reste au premier plan
s'agissant de la surveillance d'un traumatisme de l'abdomen. Dans
52,63 % des cas, le tableau fut d'emblée franc et le diagnostic évo-
qué sans aucune difficulté et confirmé par la laparotomie.
Dans 47,37 % des cas, le tableau clinique était discutable. C'est
dans ces cas non évidents que les examens complémentaires sont indis-
pensables, parmi lesquels il convient de citer:
a) la radiographie de l'abdomen sans préparation
b) la ponction abdominale simple DU avec lavage péritonéal
c) la laparoscopie
d) la laparotomie exploratrice qui confirmera DU infirmera le dia-
gnostic.
La tomodensitométrie représente un moyen sûr et indiscutable de
diagnostic, malheureusement nous ne disposons pas encore en Côte
d'Ivoire de l'appareillage nécessaire à la réalisation de cet examen •
.../ ...
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-
128 -
4 - Vite le bless~ sera ramass~ et op~r~, meilleur sera le pronostic vital,
ce qui suppose l'am~lioration constante des conditions de transport des
bless~s, et justifie l'extension des services chirurgicaux à l'int~rieur
du pays, en vue d'~viter les ~vacuations souvent longues et catastrophi-
ques.
5 - SUR LE PLAN THERAPEUTIQUE, notre attitude pratique est ~videmment la
spl~nectmmie quelle que soit la l~sion splénique découverte à'la laparo-
tomie.
Plusieurs voies d'abord sont propos~es mais, s'agissant du contexte
traumatique, notre choix s'est port~ dans 100 % des cas sur la voie
médiane sus et sous-ombilicale que nous agrandissons à la demande, ce
qui nous permet, non seulement de traiter la lésion causale, mais les
lésions viscérales associées. '
La ligature du pédicule spl~nique peut se faire au niveau du hile, ou
au.bord supérieur du pancréas où l'artère décrit des sinuosit~s, ou è
l'origine de l'artère splénique dans la région cœliaque de Luschka.
Mais, dans tous nos cas, c'est au niveau du hile que nous avons ligatur~
le pédicule spl~nique. Certaines difficultés au cours de ce geste salva-
taur ont été rencontrées, notamment en cas de grosse rate avec adhéren-
ces et périsplénite, en cas de polytraumatisme avec état de choc, et
chez les sujets obèses.
6 - LA MDRTALITE
A - Les auteurs sont d'accord pour dire que:
1°) La mortalit~ post-opératoire est nulle en cas de rupture isol~e
de la rate opérée è temps.
2°) la mortalité devient pa.tente s'il existe des lésions associées.
B - Notre statistique révèle deux décès (observations 39 et 47) soit 3,5 %
tous ayant des lésions associées.
.../ ...
...

-
129 -
7 - LA MORBIDITE
A - D'après les auteurs, i l peut y avoir une fièvre d'importance variable
toujours le fait d'une complication locale ou générale, des complice-
tions pleuro-pulmonaires (atélectasie ou épanchement pleural), une
h'morragie post-opératoire due très rarement à un"l~chagen du pédicule
mais le plus souveDt à un défaut d'hémostase de l'un des vaisseaux
courts de l'estomac, et l'abcès sous-phrénique dont la fréquence serait
fonction de la nature du traumatisme selon NAYLOR. La phlébite ou
l'embolie pulmonaire seraient le plus souvent dues à une hyperplaquet-
tose.
B - Notre statistique montre un'ces d'atélectesie pulmonaire gauche éten-
due (observation 57). Tout est rentré dans l'ordre après une antibio-
thérapie à large spectre par voie générale.
8 - CONCLUSIONS GENBRALES
Il ne nous a pas été possible de déterminer par rapport à l'ensemble
des lésions traumatiques en Côte d'Ivoire, la proportion exacte des
lésions spléniques. Cependant, dans sa thèse sur "l'épidémiologie
et la prévention des accidents de la route en CBte d'Ivoire,
IMBOUA BOGUI (48) trouve, sur 645 cas de lésions anatomiques diverses,
seulement 12 cas, soit 1,80 % de lésions viscérales de l'abdomen dont
la rate.
Malgré cette faible fréquence, la gravité des ruptures traumatiques
ae la rate demeure, elle suscite, pensons-nous, l'intérêt de ce tra-
i1
vail. En effet, les lésions associées aggravent en général le pronostid
vital. Selon notre statistique, les associations lésionnelles les plus
fréquentes sont celles des membres (17,54 %),das côtes inférieures
gauches (17,78 %), du rein gauche (15,78 %) et du foie (14,03 %).

-
130 -
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Il
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- 131 -
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