REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
Union • Discipline· Trovoll
UNIVERSITE NATIONA.LE
DE COTE D'IVOIRE
FACULTE DE MEDECINE
ANNEE 1983 • 1984

&84
LfS ASPECTS
ELECTROMYOGRAPHIQUES
DE LA
POLIOMYELITE
EN
COTE D'IVOIRE
rI1-ICAIN[
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POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE
« Diplôme d'Etat»
Présentée et Soutenue Publiquement le 27 Juin 1984
Par
Pr6sident du Jury : Mr le Professeur ASSI AOOU
Assesseurs
: Mr le Professeur GIORDANO Christian
: Mr le Professeur KAOJO Auguste
1
Mr le Professeur WAOTA Coulibaly
\\ ~ 1

REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
UnIon • DIscIpline' TraYOII
UNIVERSITE NATIONALE
DE COTE D'IVOIRE
FACULTE DE MEDECINE
ANNEE 1983 -1984

&84
LES ASPECTS
ELECTROMYOGRAPHIQUES
DE LA
POLIOMYELITE
EN
COTE D'IVOIRE
THESE
POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE
« Diplôme d'Etat»
Présentée et Soutenue Publiquement le 27 Juin 1984
Par
Mlle NAND.JUI
Mansé
Béatrice
Née
le
2 Février
1955 à
ABIDJAN
Président du Jury : Mr le Professeur ASSI ADOU
Assesseurs
: Mr le Professeur GIORDANO Christian
: Mr le Professeur KADIO Auguste
1
Mr le Professeur WAOTA Coulibaly

.
" NOUS OONC AUSSI, PUISQUE !\\OUS SOlof\\1ES ENVIRONNES D'UNE SI
GRANDE NUÉE DE Tr~()INS, REJETONS TOlJf FARDEAU, ET LE
. .
PEOΠQUI t\\DUS ENVELOPPE SI FACILrM-Nf, COURONS AVEC
PERSÉVEHANCE DANS LA CARRIÈRE QUI t\\DUS EST OUVERTE.
"
Hébreu 12
..
Il
POUR MARCHER D'UNE HA.NIERE DIGNE DU SEIQ\\!EUR ET LUI
ÊTRE ENTlOO1El\\1'f AGRl:AnLE, PORTANT DES FRUITS EN WlTfES
SORTES DE BONNES OblJVRES ET CROISSANf PAR LA CONNAIS-
SANCE DE DIEU. "
Colossiens 1: 10

SOM
M A
R E
Page
INrRODUCTION
1
CHAPITRE l
GENERJ\\LITES
Historique
3
Rappel anatomo-pathologique o, • • • • • • •••• • •• • • • •••
5
~\\ppel épidémiologique .'
6
Rappel cl inique
!_ • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
19
,\\; t:.
-.17~......."..
-
"0' -':\\,.
26
CHAPITIΠII
MATERIEL,
57
CHAPITRE III
ETUDE DES OBSERVATIONS
A) Aspects épidérniologiques
,
6S
B) Aspects cliniques............................
83

2
Page
C) Aspects biologiques
95
D) Aspects électron~ographiques
103
CHt\\PITRE IV
U.rfEIŒT DE L'ELECTROr-.lYOGRA.PHIE DANS LA P.A.A.
A) Intérêt diagnostique
130
• • •
,
• • • • • • • • • •
,
• • •
1
• • • • •
B) Intérêt pronostique
137
• •
1
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
C) Intérêt dans les sequelles ..................
138
D) Intérêt dans les transferts musculaires .....
140
CONCLUSION
142
BIBLIOGHAPHIE:
.......... "
,
.
148

l N T R 0 D· U C T ION

- 1 -
----~-.--------__r
1 N T R 0 DUC T l 0 N
1
Totalement ou partiellement éradiquée dans de nombreux pays,
la poliomyélite antérieure aigüe reste, dans notre pays, W1 problème
de santé publique. Et ceci, malgré W1 programme de vaccination rigou-
reusement appliqué, et par les séquelles paralytiques qu'elle entraîne.
De nombreuses études ont été faites sur ce sujet depuis
quelques années, dont celles de :
-
AMESSAN
(1)
qui en a étudié les aspects cliniques et
viro1ogiques,
FLOMO
(18) qui, elle, a étudié les séquelles et les
incidences socio-économiques.
Ce qui montre l'importance accordée à cette pathologie
en Côte d'Ivoire.
Notre travail porte sur 50 cas de poliomyélite antérieure
aigüe et. concerne des enfants de 5 mois à 5 ans et demi chez lesquels
nous avons étudié les altérations
électromyographiques et qui ont ét.é
suivis à la clinique des rvlaladies Infectieuses et Tropicales Sllr la
période de décembre 1982 à décembre 1983. Il est notre modeste contri-
bution à l'étude de cette affection.
La première panic de ce travail sera consacrée aux ~:l;n8r:l-
lités ~;1\\r i:i p,'\\iom)'i~1ite' et sur 1'6Jectrol:lyographie.

2
La de~~ième partie concenle le n~tériel utilisé, la méthode
ct le but de ce travail.
Dans la troisième partie nous étudierons nos observations,
d'où nous dégagerons les aspects épidémiologiques cliniques et viro-
logiques de la poliomyélite.
Nous y insisterons particulièrement sur les altérations
électromyographiques observées dans notre pays.
La quatrième partie, nous permettra de dégager l'intérêt
de l'étude électromyographique dans la poliomyélite.

CHA PIT REl
G E N E R ALI
TES

- 3 -
HIS TOR l QUE
-
En 1840,
la première description d'ensemhle de la Poliomyélite
est donnée par HEINE sous le nom de "Paralysie Infantile Spinale",
attribuant ainsi les troubles observés
à une lésion de la moëlle.
-
Les premières études cliniques ont été faites en 1843 par RILLET
et l3J\\RTI-IEZ en France.
-
A la suite, vinrent les traval~ effectués par DUCHENNE DE BOULOGNE,
physiologiste et neuropathologiste, qui lui permirent de décrire
avec précision les troubles fonctionnels des différents muscles
sous l'appellation. de "Paralysie A.trophique de l'Enfance',', il en
étudia les problèmes de la contractilité électrique.
Le caractère infectie~ et épidémique fut reconnu en 1868 par BULL
et en 1887 par MEDIN.
-
En 1890
MEDIN démontra l'extension possible des lésions de la
poliomyélite a~ noya~ bulbaires et protubérantiels, de même
qu'a~ noya~ moteurs des nerfs craniens.
-
En 1931, ce fut l'étape virologique. LANDSTEINER et POPPER
réussirent à dét.el1niner la même affection chez le singe n partir
d'W1 matériel mécltùlailC provenant d'un enfant mort à la ph8~8
aigüc rie la Poliomyélite',
.. ,. ..

- 4 -
En 1931, BURNETI et MAC NA1'·lAHA reconnurent aux vin15 poliomyéliti-
ques 3 groupes antigéniques différents.
-
En 1949, ENDERS, ROBBINS et WELLER obtinrent la multiplication du
vilus sur culture cellulaire.
Ce
fut l'étape importante qui mena 3 la mise au point de vaccins
efficaces contre la Poliomyélite dont le besoin paraissait de plus
en plus évident.

- 5 -
RAPPEL
ANATOlvO - PA1lDLOGIQUE
A partir d'autopsies pratiquées, en 1873 par GOMBAULT, de
1903 à 1906 par LANDS1clNER et LEVADITI, des descriptions des lésions
observées dans la Poliomyélite antérieure aigüe ont été faites.
Ces
descriptions concordent toutes aussi hien sur le plan macroscopique
que microscopique.
1 - ASPECT ~~CROSCOPIQUE
On note W1e congestion intense de tout l' 3xe cérébro-spinal.
Sur une coupe transversale, on observe des foyers inflarrunatoires
localisés
sur la substance grise surtout au niveau des COll1es antérieures
2 - ASPECT MICROSCOPIQUE
On observe un infiltrat leucocytaire important sous fonne
d'îlots dans la substance grise de la moëlle
beaucoup plus intense
autour des vaissealLx. Les neurones englobés .1.al1s ces foyers subj ssent
a~ors une dégénérescence : on assiste à un processus de fonte cellulaire
par neurolyse puis par neuronophagie, par les cellules gliales ; ces
.
lésions peuvent se rencontrer à tous les ni vealL"~ du névraxe. Les
lésions musculaires observées sont secondaires aux destructions
neuronales, se manifestant par une atrophie musculaire.

- 6 -
. ,
RAPPEL
EPIDEMIOLOGIQUE
Alors que nous assistons, à l'heure actuelle, à une dispa-
rition quasi totale de la poliomyélite dans les pays d'Europe et
d'Amérique du Nord, on note dans les pays tropicaux une recrudes-
cence de cette m:üadie sous une fonne endémique. Ceci s'explique pal'
l'apparition de la vaccination qui a pel~lis, grâce à une large propa-
gation, de faire reculer le péril dans les pays ten~érés.
La difficulté de vulgarisation de cette vaccination associée
à l'existence de contraintes socio-écononùques contribuent à maintenir
1
les manifestations paralytiques de la poliomyélite qui reste encore
une paralysie infantile.
1
1
Dans cette étude épidémiologique, nous allons évoquer de
manière succinte, les virus responsables de cette maladie, leur mode
1
de transmission, les facteurs de dissémination et la prophylaxie.
1
,
LES VIRUS
POLIOMYELITI~S
1
Ce sont des poliovirus appartenant au groupe des entéro-
1
virus. Il en existe 3 types définis en fonction de critères sérolo-
1
giques
1
Type
l
=
souche BlUJNll l Ln!:
Type
II
=
souche Lansing
1
Type
]JI
sotlci I(~ J,éo:1
1
.. , ..
1
1

- 7 -
Le Type le plus fréquenunent rencontré est le Type l aussi
bien dans les paralysi~que dans les enquêtes de portage.
Avec:
- 13 Type l, on a 1 paralysie sur 100 à 300 infections,
- 1e1)pe I~ 1 paralysie sur la 000 infections,
- Je 1}'pe III est intennédiaire et donne 1 paralysie sur 1500 infections.
Ils sont résistants aux méthodes habituelles d'épuration des eaux
et vivent longten~s dans le milieu extérieur : 188 jours dans les
matières fécales.
Les 3 types peuvent être cultivés et poussent en particu-
lier sur les cellules de rein de singe.
a) Lieu de prélèvement
dans le pharynx et de manière précoce dans les 2
premières semaines de l'atteinte,
dans les selles, prélèvement rectal.
Les prélèvements sont effectués par écouvillonnage, puis
déposés dans des tubes contenant lme solution de Hank5'-.
b) Les Méthodes d'isolement et de t~age des souches
b 1 - La méthode des plages
H5IUNC 2t ~1ELNIC:K ont mis en (~vid('liCC la féli"l.lJ t.é

r:ellul[lirc~. Deux virus ont été isolés 31nsi
le poliovirlls qui fonne de grandes plages de cellules
détruites,
1e vi rus ECHO Type II 'lm fOllne des plages pl us
petites.
Le typage se fait en mettant au contact des cultures ce1-
hilaires des disques imprégnés d' antisénnns.
b 2 - Le test co1orimétrig,ue
Il s'agit de réaliser un équilibre entre la
vi tesse de développement des cellules dont le métabolisme
se traduit par une acidification du milieu de culture
et la vitesse de multiplication du virus qui en détruisant
les cellules provoque une a1calinisation du milieu.
Le typage se fait par l'inhibition de la multiplication du
virus avec des antisért@s de référence.
b 3 - Les cultures cellulaires
C'est la mise en évidence de l'effet cytopathique
du virus contenu dans le prélèvement sur des cultures
cellulaires qui lui sont sensibles. Les cellules utilisées
sont : les cellules de rein de singe,
les cellules
../ ..

- 9 -
humaines amniotiques et les cellules de lignée continue
KB, Hela, Hep2 , ~OC2. L'Institut Pasteur d'Adiopodourné
dispose de cellules KR ct MK2. Une fois le virus isolé,
le typage se fait par la neutralisation de cet effet
cytopathique.
C'était la méthode utilisée jusqu'à maintenant par
l'Institut Pasteur.
b 4 - Méthode Elisa
Une nouvelle technique d' identi fication rapide a
été mise au point R l'Institut Pasteur d'Adiopodoumé (19).
Cette technique utilise des anticorps monoclonaux
pour l'identification de l'antigène poliovirus. Elle est
capable d'identifier et de différencier les trois types
de poliovirus. C'est l'Elisa poliovirus qui détecte l'anti-
gène tant à partir des irmocula sur cellules HEP2 et rvU(Z,
que dans les spécimens cliniques = prélèvements de gorge
et de selles. Cette teclmique est celle utilisée actuel-
lement par l'Institut Pasteur.
Les différentes phases de l'identification sont.
expliquées par les schémas sur La feuille suivante.
. ./ ..

- 10 -
c)
Dosage des anticorps
c
L'immunofluorescence
C'est une technique directe j les anticorps
antipoliovirus spécifiques connus sont marqués par un
composé fluorescent. L'observation au microscope à
fluorescence permet d'apprécier l'existence de la
réaction antigène - anticorps.
c
2
La réaction de fixation du complément :
Cette méthode nécessite plusieurs prélèvements
de sang. Elle est apparemment plus facile à réaliser ;
mais sa valeur
la fréquence des réponses
hétérotypiques et
certaine
du type de virus.
o
.~
~'/
\\,;.
....):
/
c 3
La séroneut' li
.
~~"'~fI
·".r:e~
C'est la méthode la plus utilisée en pratique
courante.
C'est le t itrap,e des anticorps que contient lUi
sérum humain, en étudiant son pouvoir neutralisant vis-
à-vis du virus de la poliomyélite.
On recherche jusqu 1 à quelle dilution du sénnll,
les anticorps peuvent empêcher la destruction par unt-:'
close fixe de virus, J'U,lC culture cellulaire 'l'Li lu]
l'.S~ sensiLIC'.

1
- 11 -
1
1
1
1
( 1 )
1
anticorps monoclonal
______:...-.--_--:...-_-:.1-- spécifique : laisser 1 h à 37 Oc
l,
Puis laver
( 2 )
suspension cellulaire positive
---+---laisser 1 h à 37 ° C
Laver
( 3 )
antisénnn lapin spécifique
laisser 1 h à 37 ° C
Laver
( 4 )
anticorps antilapin couplé
---1-- péroxydase
Laisser 1 h à ° C
Laver
( s )
ortoluidine
donne une couleur bleue li5iblc
à l'oeil nu.
SCl-l8-lA cl' IDENTUIC!\\TION ET 'IYPAGE DES SOUCHES

- 12 -
2
MODES DE TI~SMISSION
a)
Réservoir de virus
L'homme demeure le réservoir essentiel. Les sujets infectés
par le virus, qu'ils fassent ou non la maladie, peuvent le garder
plusieurs mois ; et pendant cette période ils éliminent le virus par
les selles et constituent une source de contamination.
b)
Contamination
- directe :
C'est le résultat de la présence du virus dans
l'oropharynx et de son élimination par les selles. L'infec-
tion passe d'une personne malade ou porteuse asymptomatique
à une personne non immunisée en cas de contact étroit ;
- indirecte
Elle se fait par l'intermédiaire des main?, de
l'eau et des aliments souillés par les matières fécales ou
du matériel pharyngé. Les mouches et les blattes jouent U11
rôle important dans ce mode de contamination.
c)
Physio-pathogénie
Le mode de pénétration essentiel est la voie orale, bien
qu'on parle de contamination aérienne, évoquée devantw1e diffusion
rapide dan~ les col].cctjvité~.

- 13 -
Dès sa pénétration, le vil'us se multiplie d'abord dans
l'oropharynx, puis va secondairement infecter l'intestin, au niveau
des plaques de Peyer. De là, par voie sanguine, il va infecter le
système nerveux; ceci dans le cas de la poliomyélite maladie.
3 -
LES FACTEURS DE LA DISSEMINATION
Le climat est un facteur souvent évoqué ; en effet dans
les pays tempérés, la poliomyélite prédomine en été. Par contre, dans
les pays tropicaux, elle sévit toute l'année, bien qu'on note une
légère prédominance pendant la saison sèche.
D'autres facteurs ont été invoqués
les injections intrarrnJsculaires auxquelles les parents
attribuent souvent la paralysie ,
les traumatismes,
la fatigue,
les maladies infectieuses,
amygdalectomie.
4 -
LE SWET RECEPTIF
Reste toujours l'enfant dans les pays tropical.Lx. Alors que
dans les pays tempérés, avec la vaccination, le risque de poliolnyélite
concerne surtout des suj cts :ldul tes qui ont échappé à la v:lccil1<I tlon.
,
• • . 1
• •

- 14 -
Il faut dire que, même dans les pays tropicaux, avec
l'urbanisation et les mesures d'assainissement entreprises, on note
un recul du contact avec le virus par rapport au milieu l~ral où il
reste précoce. Le sujet réceptif
devient le grand enfant avec un
risque de paralysies sévères qui augmente avec l'âge.
AMESSAN
(1)
et VAISSE (48) plus récerrnnent montrent dans leur étude
que le sujet réceptif reste l'enfant de moins de 3 ans. Mais que de
plus en plus l'exposition devient moins précoce en zone urbaine.
Les auteurs camerounais font la même constatation
(20).
5 -
PROPHYLAXIE
On dispose de 2 types de vaccins
a)
Vaccin inactivé
Type SALK, administré par injection. La conservatiOn se fait
entre 4 et 8° au réfrigérateur.
- 3 inj ections à 4 à 6 semaines cl t intervalle puis lUl rappel,
1 an après la dernière injection puis tous les 5 ans ;
première injection à 3 mois.
Avantages
confère une immunité humorale chez une proportion S:ltis-
faisante de vaccinés si ] 'on aclministre un nombre suffj-
sant de doses)
. ~ / ..

- 15 -
peut être incorporé à d'autres vaccins ( D.T.- coq) dans
le programme régulier Je vaccination,
absence de mutation et de réversion à la virulence,
- peut être utilisé~ chez les sujets ayant un déficit
immunitaire.
Inconvénients
rappels répétés pour maintenir lm taux décelable d'an-
ticorps,
n' indui t pas cl' inrmw1i té locale,
couteux.
b)
Vaccin antipoliomyélitique vivant atténué
Type SABIN; administré par voie buccale ; 3 doses il 4
à 6 semaines d'intervalle, avec un rappel 1 an
après la nrise de
la dernière dose; puis un rappel tous les 5 ans, la première close
peut être administrée à 2 mois ; classiquement elle se fait à 3 mois.
La conservation se fait à -20 0 au congélateur.
Avantages
- confère une immunité aussi bien hLDnorale que locale
(Ig A sécrétoires), comme l'infection naturelle,
- cette inull\\U1ité pr.;lt durer tOlite la vj e,
1
.
indujt des iil':iÎr.:orp:-:.
~'..
l l'~
,
1
1
1

- 16 -
- voie buccale, mieux acceptœ que l' inj ection et plus
facile à réaliser,
- en cas d'épidémie, peut infecter rapidement le tractus
digestif, bloquant la propagation du virus épidémique,
- production et administration sont bon marché.
Inconvénients
- risque de mutation
reverse
avec retour à W1e neurovi-
rulence,
- les virus résultant de la multiplication du vaccin se
propagent aux contacts fanùliaLL~, et dans W1e collectivité,
à ceux qui ont refusé la vaccil13tion (ce qui peut être
dangereux en cas de mutation reverse
).
- contre indiqué chez les sujets immW1odéprimés, ou chez les
sujets en contact avec des immW1odéprimés. Egalement chez
ceux sownis à W1 traitement immunosuppresseur.
Le vaccin utilisé en Côte d'Ivoire pour le prograrrune élargi
de vaccination ( P.E.V.) depuis 1978 est essentiellement le vaccin
vivant atténué trivalent type SABIN
Ce vaccin est acbninistré dès l'âge de .3 mois et consiste en
une
série
de 3 prises avec W1 intervalle d'un mois entre chaque
prise ; puis une 4ème prise lm an nprès.
Ce progranul1l' COilcernê les enfant:: de 0 ;i 35 mois.

- 17 -
Les objectifs visés lor~ de la mIse en route en Juin 1978
étaient les suivants :
- dans l'inmédiat : a&ninistrer la première prise ~ 75 ,
soit 56 000 enfants au moins de 0 à 2 ans
la 2è prise à 50 %soit 37 000 enfants de a à 2 ans
• et la 3è prise à 40 Ço soit 30 000 enfants de 0 li
2 ans
- à long tenne réussir à irrnnwliser 90 % d'enfants d'âge
préscolaire.
De ce point de vue, le P.E.V. semble être une réussite,
puisqu'en comparant les pourcentages obtenus dans le suivi des vacci-
nés, lors d'une enquête faite en ~~rs 1982, avec les objectifs, nous
avons "les résultats suivants :
76 %des enfants ont reçu la 1ère prise
67 % la 2è
60 % la 3è.
~Bis de nombreux échecs de cette vaccination ont été enregistrés
dans certains pays tropicaux en
OUGAJ'IDA par 1:x.)MJK ( 15 ) et en Côte
d'Ivoire où W1 contrôle a été fait par W1C équipe de l'O.C.C.(~.E
(citée par AMESSAN (l)).Ce contrôle consistait en une comparaison de
l'efficacit.é des 2 types
de vaccins: vivant
ct tué. Cette étude
a montré que le taLDi: de protectiol1 pour le vaccin inactif est de
~9~' et pour le vaccin vivant ,18 "~(\\ ".

- 18 -
- Les causes de cet écl1CC de ce type de vaccin sont les
suivantes
- la présence d'w1 inhibiteur dans la salive des
nourrissons, évoquée par ivlELNICK (36) et OO~OK ( 15 )
- une interférence entre les virus vaccinaux et les
autres entérovirus se trouvant naturellement dans le tractus
digestif : en particulier les coxsackies
- les polyparasitoses intestinales ainsi que les
troubles digestifs fréquents en pays chaud, entraînant W1e
élimination des virus vaccinaux au cours des diarrhées.
- W1e carence protéînique due i1 la malnutrition
- une défaillance de la chaîne
de froid
et enfin une mutation des virus vaccinaux, qui
retrouvant leur neurovirulence vont provoquer une poliomyé-
lite paralytique .
./ ..

-
19 -
RAPPEL CLINIQUE
Le polymorphisme clinique de la poliomyélite est
extrême. Dans la majorité des cas, l'infection se manifeste
sous une forme inapparente, Olt sous la forme d'une maladie
générale d'allure grippale. Ces formes ont un intérêt épide-
miologique important.
Mais, seule l'atteinte' du
neurone moteur périphéri-
que signe l'invasion du syst~me nerveux par le poliovirus. On
distingue donc 2 grands groupes
- les formes paralytiques
- les formes non paralytiques
1 - LE'S FORMES PARALYTIQUES
comprennen t :
- la forme spinale commune
- les formes respiratoires
- les formes neurologiques atypiques
a) - La forme spinale commune
Elle évolue en cinq phases
- incubation
- invasion ou phase préparalytique
phase p;J,ralytiquc aîgue
ph:ISC

- 20 -
a-1) Incubation
Elle est d'une durée variable, en moyenne de 10 jours
mais est estimée dans des limites extrêmes entre 3 et 40
jours.
Elle est classiquement asymptomatique. Mais il peut y
apparaître des signes mineurs qui ont fait donner le nom
de début "diphasique" à ces manifestations cliniques car
lS à 20 jours apr~s vient la période d'invasion.
a-2) Phase préparalytique
donne lieu à un tableau fébrile et douloureux, et est
marquée par :
a-2-1)
Fiêvre toujours cons-
tante,
\\,~ ~
<,.'
et qui cêde en quelques )~~r.
~~.
,
11f! ment su,)
/
.,.~
a-2-2) Troubles digestifs faits
- de vomissements
- de constipation ou diarrhée
- d'une anorexie
a-2-3) Signes rhinopharyngés
- toux
- rhinite
- angine
.,

- 21 -
a-2-4) Syndrome douloureux
- Ce sont des myalgies diffuses atteignant le tronc,
les membres, ainsi que les muscles du rachis: c'est le
"spin-sign". Elles sont spontanées.
- Et des douleurs provoqu6es par la pression des masses
musculaires ainsi qu'à l'élongation: ce sont des spasmes
musculaires.
a-2-5) Syndrome méningé
Précoce, souvent contemporain du syndrome infectieux
a-2-6) Troubles neurologiques
- on note une tendance à la somnolence
- des troubles sphinctériens
il
type de rétention d'urine5
qui sont souvent passagers.
Cette phase dure en général entre 2 et 6 jours.
a-2) Phase paralytique aigue
Les paralysies sont caractéristiques d'une atteinte
du neurone moteur périphérique :
- paralysies flasques avec
,1 bol i t ion
cl C' s
r é 1: 1 e '\\ c S ù ~~ t é 0 te ncl i ne 1.1 x cl ;-1 Il :::
1 ~> .~
ter rit (~ j r p s a t" t c i n t _'"
- une al1iyotrcl'I'I;'~ ,':;Uiï'lllt" ,Ir près 1,~s l;;!r.li\\-sil.~';
,~ '."1 j:; i 1) i i : ! l'

- 22 -
Leur installation est brusque et d'emblée Ill:lximale dans le
territoire atteint. Mais i l peut exister plusieurs vagues paralytiques
chez tm malade donné. Cette extension du déficit se fait en moins de
3 jours, mais est à redouter tant que persiste la fièvre. La topographie
de ces paralysies est variable. Tous les muscles peuvent être atteints
mais de façon
asymétrique d'un membre à l'autre, et également d'tm
muscle à l'autre, on a ainsi UJ1e variété de tableau allant de l' atte:i nte
isolée d'tm muscle jusqu'à une quadriplégie.
a-4) Phase de régression
La tendance régressive de ces paralysies est habituelle même
dans
les formes sévères. Cette régression connnence par W1e phase rapide et
précoce et correspond à la régression du phénomène inflammatoire puis
tme phase lente et tardive qui s'étale sur 2 ans.
Mais au bout du 1er mois on peut se faire une idée approxilllilthc
du pronostic. C'est dans cette périoue que doit se situer l'examen
électromyographique pour pouvoir obtenir des résultats interpretables.
Ceci parce qu 1 en électromyographie, cette phase fait partie de 1;1 phase
aigue
de la maladie.
:1-5) Phase de séquelles
Pour certains auteurs, 1es muscles encore camp lètement IXl ralr~;6~;
,lU 3ème mois sont définiti vCI:~ent Cr,lpJ1C~~ ; alors qu\\..' pour cl' (lui re~; ('.'1 1
J' 1i;l :na.1:~dc :: l':lt 1:' r~". ; [ .
, ~.'-'
l '. :
,o'
.):!
., "'\\l\\i~i::'H-\\>

- 23 -
- une scoliose paralytique due à un déséquilibre du tronc et
du bassin, provoqué par des rétractions musculo-tenclineuses en raison
du déficit moteur qui touche certains muscles paravertébraux souvent
d'un seul côté
- trouble de la croissance, par raccourcissement des membres
inférieurs - 2 hypothèses ont été émises : FLO~D (18)
- l' inunobilisation due à la paralysie
- et la diminution de la vascularisation de l'os du fait
de l'atrophie musculaire
- des rétractions tendineuses par sclérose ùu muscle, qUJ serollt
à l'origine des modifications du jeu articulaire pouvant aboutir à des
flexLffil, de hanche ou de genou ; ou encore à des pieds équins
h) Fonnes respiratoires
Al' opposé de la Eonne spinale commune, ces fonnes posent U;1 prohlèll''2
vital.
:,-1) ~\\tt.einte spinale pure
L' insuffisance respiratoire y est liée à la paI<:ll)"sie des mus( ic~;
respi r~1 ta ires, s f aCCOllljXlgnant cl' lin cncombremcnt des vo les ;1(."rÎ C'I111C~;.
Le pronost.ic est réservé.. : les par:tl.ysies peuvent 11(' pil~; regrcs~~('r

- 24 -
b-2) Atteinte bulbaire
Se manifeste par des troubles du rytlune respiratoire
- rythme irrégulier avec des pauses
insuffisance respiratoire + encombrement des voies
aériennes
- une paralysie du carrefour pharyngo-laryngé
Les risques immédiats sont importants: mais, passé, le
cap des 15 premiers jours, le pronostic à distance est bon.
Cette fonne haute est rare.
c) Formes neurologiques a t)J?iques
- paralysie faciale isolée
paralysie d'un ou plusieurs nerfs cr5niens
nerfs occulaires
III et IV
2 -
LES FOJU·lES NON PA[(Al- YTIQUES
Elles sont beaucoup plus fréquentes que les fonnes paralytiquès
et représentent 99 go des cas. Elles ont une importance épidémiolo~:jquc
considérable, car e Il C~ contrihuent à la di ffusion du vinlS. (In dis Lin-
gue :
- les fonnes nCllrCI11it'l1lll)',l'{'" ()l'l l'on ;1 lin syndrome méningé li rvp·.k
l11én inl:~ i te, l ymphoc \\' t :1 j l'L' ;J! !:I il.'

- 25 -
- des fonnes catarrhales avec fièvre, douleurs, W1 catarrhe
rhinopharyngé discret, de la diarrhée.
- des fonnes nsymptoma tiqllCS ne donnant l icu ql.l' à W1e ascens i on
du taux d'anticorps.
Après cette étude détaillée des différents aspects cliniques,
il est nécessaire d'établir un bilan Illusculai re minutieux ; bi lan ql..d
sera clinique
et électrologique.

- 26 -
BILAN
MUSCULAIRE
1 - BILAN CLINIQUE : TESTING MUSCULAIRE
Ce bilan fait partic de l'examen clinique, et peut fournir, à
lui seul, des résultats utiles au diagnostic, au pronostic et au trai-
tement : c'est le testing musculaire.
La po liomyé li te réalise un déficit moteur asymétrique de topo-
graphie caractéristique. Un bilan clinique soigneLLx, va pennettre d' aprè~
cette topographie de situer le niveau lésiormel.
DeLLX éléments fondamentau.'\\ interviennent dans ce bilan
- l'étude de la performance
- appréciation de la force musculaire
nécessitant une bonne connaissance de la fonction musculaire
- connaissance de la mécanique articulaire
- l'origine et la tenninaison des muscles
- leur action agonis te et antagoniste
- leur rôle de fixation et
- les cOJllpensations possibles
a) Description du bilan : termcs utilisés
a-1) Le Sujet: ce tenne est toujours suivi de la description de la
position spécifique dans laquelle est placé
celui-ci POUL" ~'~;11iscr au
mi cux 1.' éprCLl\\'c~ dCfli:lIld8!'
.

- 27 -
Cette position est importante pour 2 raisons
- elle doit pcnnettre une action contre la pesanteur
- les segments non soumis à l'épreuve doivent être aussi
fixes et stables que possible.
a-2) La fixation
C'est l'immobilisation et la fixité du corps nécessaire à la
réalisation du bilan précis d'un muscle ou d'un groupe de muscles.
Elle dépend de la rigidité du plan d'examen
le bilan sera
imprécis si le sujet repose sur un plan souple.
a-3) Examen
Deux modalités pennettent à l'examinateur d'effectuer le bilan
- le maintien de la position d'examen
- et la réalisation du mouvement d'examen
Le premier représente
l'attitude dans laquelle le segment est placé
par l'examinateur et si possible maintenu par le malade. Le 2t~mc est
le déplacement du segment dans une direction donnée.
L'uti lisation de cette position fait gagl1er du teml1s ct" Tend
le bilan plus préci.s.

- 28 -
a-4) Opposition
Employé pour décrire la force extérieure appliquée par l'examina-
teur pour évaluer la puissance du muscle qui maintient la position
d'examen. Le mouvement est clone exécuté avant d'appliquer l'opposition.
a-S) Compensation
Quand un muscle ou un r,roupe de muscles tente de substituer son
action à un muscle déficitaire ou paralysé, il en résulte un mouvement
de compensation. Cette compensation n'est réalisée que par les muscles
qui, à l'état nonnal, agissent simultanément.
b) La Cotation
Elle correspond à l'évaluation du déficit des muscles. C'est une
estimation assez objective grâce à l'utilisation de la résistance
fournie par la pesanteur.
Différents symboles sont utilisés pour la cotation, mais les
principes de base énoncés par LOVETT lOt constituent toujours la base des
cotations musculaires.
Les symboles utllisés sont dcs chi ffrcs, des pourcentaf,cs, de."
lettres affectés des signes + ou - pour Wle meilleure évaluJtion.

- 29 -
Lettres
~
Chiffres
possibilité de s'opposer à une résistance
Nonnal
N
100 '.la
5
plus importante qu'un bon muscle
Nonnal
N
9S g0
S -
le segment peut être mobilisé contre
Bon : B +
90
4 +
la pesanteur et une résistance
13
80
4
extérieure
le segment peut être mobilisé contre
Bon-
B-
70
4 -
la pesanteur
Passable P
GO
3 +
P-
40
3 -
réalisation du mouvement pesanteur
~lédiocre M+
30
2 +
éliminée, aucune action contre la
M
20
2
pesanteur
le muscle se contracte mais ne peut
M-
10
2 -
déclencher le mouvement
trace
T
S
1
Pas de contraction perçue
Zéro
0
0
0
1
1
1
.-
2 - BILAN
ELECTROLOGIQUE
Les muscles sont constitués de fibres squelcttiqu:s striées
ct
sont incapables de fonctionner sans commande nerveuse. Toute lésion des
nerfs moteurs périphériques est à l' orir,ine d' lm troubl e de la contraction
musculaire.

- 30 -
La contraction d'un muscle est sous la dépendance d'excitants
aussi bien naturel connne l'influx nerveux qu'artificiel et nous pouvons
citer les excitants mécaniques, thenniques, chimiques et surtout
électrique. L'excitant électrique a un intérêt considérable parce qu'il
peut facilement être gradué en intensité et en durée, et que l'on peut
même inscrire avec précision le moment de son application. Ce qui a 31nené
l'emploi du courant en médecine sous fonne d'électrodiagnostic pennettant
d'évaluer les caractéristiques d'excitabilité du nerf et du muscle, et
d'étudier la chronaxie.
L'électromyographic est une branche de l'électrodiagnostic,
pennettant, grace à l'introduction des électrodes aiguilles par ADRIAN
et BRONCK en 1929, l'étude de l'activité électrique du muscle. Elle donne,
des renseignements sur le fonctionnement des muscles mais aussi sur le
fonctionnement des nerfs TOClteurs périphériques.
Cette technique qui permet l'étude des troubles de la motricité
d'origine périphérique ou centrale a été mise au point grace au dévelop-
pement tec1mologique qui a pennis de disposer d'appareils fiables et
grace à une meilleure cannai ssance des maladies du système nervcm:.
Pour lIne moU 10Ul'C C0!llpr6JK'IlSi011 de cctt~ teclmi;[ll<? ::1; rllppd

- 31 -
2-1) Base Physiologique
a) La Notion d'Unité motrice
Grace aux travaux de SI·ŒRIUNGTON et de son école on sait que
l'w1ité fonctionnelle du système moteur est constituée par lm
ensemble:
- Le motoneu~rone alpha dont le corps cellulaire se trouve dans la
corne antérieure au niveau de la moëlle spinale
de son axone qui part de la moëlle et entre dans la composi.-
tion des nerfs musculaires périphériques se ramifiant pour iImerver
les fibres musculaires.
- et enfin les fibres musculaires elles-mêmes dont la contrac-
1
tion est liée à l'activité de cc motoneurone.
1
Cet ensemble ainsi constitué est appelé Uni té motrice de SfŒRRINGlDN ou
1
Grappe ~o/0neurale de LAPICQUE.
1
Une cellule motrice innerve un nombre variable de fibres
1
musculaires par unité motrice; le taux d'innervation correspond, pour
lm muscle donné, au nombre de fibres musculaires innervées par tlne cellule
1
motrice. Ce t;lUX d'innervation est d'autant. plus bas que la fonction ,lu
1
muscle est plus précise:
- Le5 musclc~ cont l'Ô tant l cs mùl1Vf.';ncnts ti.n:.; cl: précis COIITITlC 1'2~
1
lnllscles ~lc la n1ain, d(~ 1 ~:)~:~i i r'2l1fL~rml~n1. d~s tlIljt6s :notrjc·.~:· qlll plJs:;(~d~I11
~
~
1

PHJ1D
UNITE ilOTRlCE

- 32 -
- Les gros muscles corrone les jtnneaux, le quadriceps, le grand
fessier, renferment des unités motrices comportant un plus grand nombre
de fibres musculaires.
Dans leur disposition, les fibres musculaires d'une même unité
motrice ne sont pas forcément voisines, et les trnités motrices sont
intriquées les unes aux autres.
b) Le Stock Neuronal
Chez chaque individu, le stock neuronal est constitué dès la
naissance. Toute lésion ou agression d'un neurone entraîne donc une
disparition complète de ce neurone. Ce qui revient à dire que le stock
d'unités motrices est déjà complètement constitué dès la naissance.
c) Le Flux Axonal
Les constituants organiques et chimiques synthétisés par le corps
cellulaire du neurone sont transportés de manière aussi bien centripète
que centrifuge par l'axone
c'est ce qu'on appelle le flux axonal. Toute
lésion sera donc à l'origine de l'arrêt de ce transport donc 8 lm arrêt
des messages entre le neurone et le muscle.
2-2) Electrophysiologie
Comme toutes les cellules vivantes, les fibres musculaires
possèdent chaClme lme membrane: polarisée électriquement. Cette polnl"is:l-'
tion électrique des fjhre~', JmlsculéliH~S est ',rnisine de cellt~ des nerfs.
Cc qui a perl1!i~; l'étudc' ,Ï<:':. put'iltieh.

- 33 -
a) Potentiel de Repos
Il existe entre la surface de la membrane des fibres musculaires
et l'intérieur, une différence de potentiel qui a })u être mesurée grace
à l'emploi d'une micro électrode: l'extérieur de la membrane est
positif tandis que l'intérieur est négatif. Cette différence de potentiel
est due à la différence de composition ionique des milieux extra-c.e11ùaires
et intra-cellulaireS: différence tributaire de la répartition inégale
de l'ion potassium (K+) , plus concentré à l'intérieur qu'à l'extérieur.
Ce potentiel est un potentiel stable et est appelé : potentiel de repos.
b) Potentiel d'Action
Lors de l'excitation du nerf ou du muscle, il Y a une rnodifi-
cation de la répartition ionique au niveau de la membrane se traduisffilt
par une inversion de sa polarité
la surface devient négative tandis
que l'intérieur devient positif on a ainsi une onde de dépolarisation qui
se produit, se propageant de proche en proche à la surface de la fibre.
Cette onde de dépolarisation induit la contraction de la fibre
musculaire: c'est le potentiel d'action.
Comme énoncé ci-dessus, l'onde de dépolarisation correspond à
.une région excitée négative ; et se propageant de proche en proche il
existe donc des régions inexcitées positives
c ' es t -à -cl i re al! repos. IL
y a donc '-me différence de potentiel qui est 8 l'origine de l<l fonnation
de courants électriq\\leS appel és ci l'cui t:; locaux qui fOl1l\\ent il l CUl- tour
1
.....

- 3.4 -
un champ
électrique. Grace à ces circuits locaux qui peuvent être
enregistrés, on pe~t se rendre compte de la propagation de l'état
d'excitation à toute la fibre. Ces courants locaux ont une capacité de
diffusion dans un mJlieu conducteur. Ce qui permet de détecter à
distance des fibres en activité et sont ainsi à la base des techniques
d'enregistrement et de l'interprétation des résultats des enregistrements
électromyographiques.
c) La loi du Tout ou Rien
En dessous d'une certaine intensité de courant, appelée intensité
seuil ou intensité liminaire , l'excitation ne sc produit pas.
Quand l'excitation a été suffisante pour provoquer une dépolarisa-
tion qui· se propage, elle est ~ximale et ne peut être accrue en augmen-
tant l'intensité du stimulus.
La loi du tout ou rien signifie qu'au délà de son seüil,
l'excitation a toujours son effet maximum.
2-3) Appareillage et Techniques
L'électromyographie ou électrodiagnostic de détection pelTIet de
recueillir et d'analyser les potentiels musculaires. Ce qui nécessite
l'utilisation d'un appareillage spécifique.

- 3S -
a) ~pareillage
a-1) Les différents types d'électrodes
a-1-1) Les électrodes de surface
Ce sont 2 petites électrodes placées en deux points sur la
peau en regard du muscle à étudier ou dans l'axe d 'tm groupe muscu-
laire.
Chaque électrode est une cupule ou une plaque enduite d'une
pâte conductrice pour lutter contre la résistance de la peau.
Les électrodes sont fixées à la peau avec lm adhésif.
Elles pemettent un enregistrement global de l'activité
électrique du muscle. L'utilisation de ces électrodes présente des
avantages :
- Eviter la ptmcture
- Pemet W1e bonne contraction musculaire, en l'absence
de douleur.
mais également des inconvenients
- on ne peut obtenir un enregistrement précis et sélectif
de tous les muscles et, en plus, les muscles profonds sont
inaccessibles.
- on ne peut recueillir de manière isolée le potentiel d 'lme
unité motrice.
Par ces électrodes, on peUL donc détecter la présencf~ ou
l'absence d'activité déln~ le muscle :;ans iJouvair cn préciser les C<-l1":lc:i:re~

- 36 -
a-1-2) Les Fils Electrodes
Ce sont des fils souples entourés d'un isolant sauf aux
extrémités. Ces fils sont introduits dans une aiguille qui permet
d'atteindre le muscle à étudier par puncture. Les bouts des fils sont
recourbés en hameçon. Après puncture l'aiguille est retirée et les fils
restent fixés au muscle.
Ces fils électrodes présentent un avantage
- Ce sont des fils souples, il n'y a donc pas de phénomènes
douloureux lors de la contraction musculaire, ou très peu.
Mais également des inconvenients
- une puncture est nécessaire pour introduire ces fils
- Il peut y avoir un déplacement lors des mouvements
pouvant être à l'origine d'une variation de la distance
donc d'une modification des conditions d'enregistrement.
- Ils peuvent provoquer tm court-circuit, stH y a des
contacts.
Ce sont des électrodes qui sont malgré tout très utilisés
en physiologie musculaire.
a-1-3) Les Electrodes Aiguilles
ou Electrodes co-axiales
Ces électrodes aigu i l1es :~onr dlll':~ ~i ADRIAN ct 13Rt)i'!CL.
/ ...
. /

- 37 -
Elles sont implantées dans le muscle pelmettant de recueillir de façon
sélective les variations de potentiel au niveau de l'unité motrice,
c'est-à-dire enregistrer l'activité électrique au contact même des fibres
musculaires qui la produismt. C'est l' électromyographie élémentaire,
la seule technique valable dans l'étude des troubles moteurs d'origine
périphérique.
3 types d'ai~lilles électrodes sont utilisés
- aiguilles monopolaires
Ce sont de simples ai~lilles isolées électriquement.
l'activité électrique est détectée entre une pointe fine piquée dans le
muscle et une longue électrode de référence placée sur la peau.
- aiguilles bipolaires
Type : aiguilles coaxiales d' ADRIAJ\\J et BRONCK. Il en existe
2 sortes
- Les aiguilles bipolaires monofilaires où un seul fil de platine
est inséré dans l'aiguille. Les différences de potentiel sont dérivées
entre le fil central et l'aiguille.
- et les aiguilles bipolaires bifi laires : où deLLx fi Is de platine
sont insérés dans l'aiguille. Dans ce cas, les différences de potentiel
sont dérivées entre les deux fils de platine.
La stérilisation de ces aiguilles est assurée par immersion de
quelques minutes dons l'alcool fi 9()o.

- 38 -
Dans l'inte~)rétation et la comparaison des résultats, il faut
tenir compte des t}~es d'électrodes utilisés; car des variations peuvent
être observées au niveau de la durée, de la forme et même de l'amplitude
des potentiels, selon le type d'électrode.
Dans la pratique counmte, les Riguilles hipolaires sont les
plus utilisées car elles présentent des avantages :
- l'enregistrement des potentiels est beaucoup plus sélectif
- grace à ces aiguilles, on peut avoir une étude plus fine des
potentiels.
a-2) Description de l'Appareil - L'Electromyographe
L'enregistrement des potentiels nécessite W1e chaine de matériel
ayant une relation cohérente
a-2-1) L'Amplificateur
Les électrodes sont reliées fi cet amplificateur par des fils
conducteurs. C'est un élément très irnportRnt
- car dans un muscle les variations de potentiels sont très fajhle~',
il faut donc les amplifier. De cc fait, le choix de l'ampli.fi.cateur fait
intervenir quatre caractéristiqllc5 importantes :

- 39 -
I1aut parleur
Ampli
oscilloscope
peap
groupe de fibres
musculaires du
muscle étudié
appareil enregistreur
schéma
de
l'appareillage d'E.M.G.
aiguille bipolaire mcnofilaire
aiguille.
bipolaire hifilaire

- 40 -
Il doit avoir un gain élevé de l'ordre de
à 1 CXJ() 000.
Et pour éviter les distorsions au signal :
- Il doit avoir Wle large bande passante (gamme de fréquence
amplifiée par l'appareil).
- Posséder Wle bonne linéarité
- et Wle bonne différentialité pour éliminer tous
les bruits et phénomènes parasites ambiants.
La plupart des électromyographes ont deux chaînes d'amplification.
a-2-2) L'Observation et l'enregistrement des potentiels musculaires
Ils se font gràce à Wl dispositif comprenant
- un ou plusieurs oscilloscopes cathodiques : généralement deux,
réliés à la chaîne d'amplification.
- l'Wl des oscilloscopes sert au contrôle scopique pennanent
le déplacement vertical du spot correspond aux variations de potentiel
de l'wlité motrice.
- l'autre oscilloscope pennet Wl enregistrement photographique
gracc à Wle camera placée devant: le balayage sur l'écran est arrêté et
le spot est photographié sur lm film qui se déroule à vitesse réglable
c'est] 'enregistrement photographi.que ù déroulement continu qui, seul
pennet l'enregistrement de l' acti vi té llllisculaire pendant un t,emps asse;-
long et donne une vue d'ensemhle des tl'éJcés dl' contraction musculaire.

- 41 -
- Il existe tm deu.xième type d'enregistrement photographique
clest llenregistrement discontinu qui se fait par prise de photos séparées
du balayage de l'écran. Cette méthode ne permet pas une vue d'ensemble
de la contraction musculaire.
a-2-3) L'Electromyographe doit disposer d'une sortie sur haut-parleur
car les signaux électromyographiques sont convertis en signaux sonores
que l'oreille apprend vite à analyser. Le haut-parleur présente donc des
avantages tels quee:
- la possibilité de repérage sonore de l'insertion intramusculaire
- l'appréciation au cours de llexélmen de la richesse d'un tracé,
de la durée et la fréquence des potentiels d'unité motrice.
Les sons graves correspondent à des potentiels de longue durée
et les sons aigus à des potentiels plus brefs.
b) Technique
Deux techniques classiques sont utilisées en E.~1.G.
- la détection et
- la stimulation
b-l) La Stimula Détection
qui est
une association de deux techniques

- 42 -
- la stimulation et la détection
Elle consiste à provoquer une stimulation électrique
du nerf avec recueil de la réponse au niveau du muscle pour les
fibres motrices.
Cette teclmique a des indications particulières.
Elle permet
la mesure de la vitesse de conduction des fibres nerveuses
l'étude de la transmission neuromusculaire
- l'étude de la réponse du nerf mixte à des stimulations
d'intensité croissante caractérisée par la réponse motrice
ou réponse M et la réponse H appelée réflexe H ou REFLEXE
D'HJFFMA.NN.
En ce qui nous concerne nous étudierons :
- la mesure de la vitesse de conduction motrice (V.C.M.).

Le principe de cette mesure consiste à stimuler·un nerf
en deux points différents de son trajet et à enregistrer leur
réponse
électromyographique dans lm muscle faisant partie
du territoire de ce nerf.
La première stimulation nous donne la latence proximale (Lp)
correspondant il la réponse 5 1a stimulation du segment rroxima:
du nerf et la deuxième stimulation, la latence distale (LeI),
qui elle, corresp("'Ind D la réponse <'1 la stimulation du sefQllc,lt
distal du nerf.

- 43 -
ND
On appelle latence, le temps au bout duquel apparaît une réponse
après stimulation. La différence de ces deux latences nous donne
un résultat qui correspond au temps de conduction de l'inf11~
nerveux moteur entre les det~ points stimulés.
La vitesse de conduction motrice (V.C.M.) est dOJmée par le
rapport de la distance (D) exprimée en millimètre (mm), sur la
différence entre Lp et Ld eÀ~rimée
en mi11isecondes (ms).
VCM
=
D
(mm)
mm/ms
Lp - Ld ms
Ce résultat exprime la V.C.M. à travers le nerf.
Cette méthode n'est applicable, en pratique courante, qu'aux nerfs
qui présentent dans leur trajet deux zones superficielles assez
éloignées l'une de l'autre; c'est le cas du cubital, du radial,
du médian et des sciatiques poplités interne et externe.
Valeur normale pour le SPE = THOMAS et ~ffiERT 1960 S1.~3,26
~~YER en 1963 = 43,6 ~ S, 1
qui permet au repos :
La recherche de la fibrillation provoquée en utilisant des
courants de longue durée. Cette teclmique entraîne l'apparition
d'une activité comparable à la fibrillation spontanée, elle
pennet donc la mise en évidence de potentiel de fibrillation
dans les syndromes où il y aIme c1énervation et ceci Je In:lnière
plus précoce.
L'étude d(~ la riSpol1se en stimlilc détection penne:' ,I,'ih: ,k
véri fj el' 1E' I:O!lC t i ''':lW~JIl';n t .lu ne r r, JI) musc le, de la tr;\\il.';P1 j :~ ,; : ,,: 1
nCllrornU~;CIl];'lJri' cl' i..
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\\'!
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~\\ES\\ mE Dr. L}\\ \\'.
\\
\\
,\\1.

- 44 -
b-2) La détection : de~xième technique classique utilisée pour effectuer
cet examen, certaines conditions doivent être remplies :
- le malade doit être confortablement installé de manière
à obtenir un relachement musculaire aussi complet que
possible,
- les aiguilles électrodes utilisées seront insérées dans
le corps musculaire ceci dans le sens des fibres pour
diminuer le ballant.
b-2-1) La conduite de l'examen
Il faut savoir que l'examen électromyographique ne peut être
standardisé
: la conduite de l'examen est fonction des questions
.posées par le clinicien .
- Elle est donc guidée par la suspicion du diagnostic.
- Elle doit être toujours précédée d 'Wle eÀ"plor~l.tion clinique
des muscles à examiner par le biais du testing musculaire
qui permet également d'obtenir une contraction maximale
lors de l'examen.
Le repérage des muscles à examiner fait appel à W1C con-
naissance anatomique approfondie.
b-2-2) L'Electrom~rammc norn~~
Tous les muscles n'ont pas le même tracé 6lC'ct101l\\yographjquE-'
du fait de la vari8bi.lirê du 1l0lilbre de fibres mll~,culain~~ par

- 4S -
L'électromyogramme normal est donc l'étude de l'enregistre-
ment de l'activité électrique du muscle sain, reflet du bon fonc-
tionnement de l'unité motrice. Cet enregistrement est appelé
potentiel d'unité motrice qui représente la somme des potentiels
d'actions dérivé.s des fibres musculaires activées par le même
motoneurone. Ce potentiel d'unité motrice (P.U.M.) est évoqué
sur une contraction volontaire faible ou modél~e du muscle. Pour
l'étude de cet enregistrement il est nécessaire de considérer
deux aspects :
- aspect global du tracé
- et les caractéristiques de chaque potentiel
1) Aspect global
- au repos
Dans un muscle complètement relaché, on n'enregistre aUCtU1e
activité électrique sur l'oscilloscope, la ligne de base
reste rectiligne: c'est le silence électrique. Ce silence
électrique est souvent difficile à obtenir chez l'enfant;
i l faut donc une certaine dose de patience pour y arriver.
- en contraction volontaire: le tracé s'enrichit proportion-
nellement à l'importance de la contraction foun1ic.
En contraction légère une seule unité motrice entre en
activité.
Sur l'oscilloscopE' on
voit. appar~îtrc des pojntC's isn]ées
.. ; ..

f (
PHOTO 3
"
TRACE INTERMEDIAIRE PAlNRE

- 46 -
ou simple dont la traduction auditive est un son répété de
timbre sourd, ce tracé permet une étude et une description
plus précise du potentiel d'unité motrice.
Quand la contraction s'intensifie de nouvelles
unités motrices entrent en activité et le tracé s'enrichit
c'est le tracé intermédiaire qui selon la richesse en unité
motrice sera appelé intermédiaire pauvre comprenant très peu
de potentiels ; ou intermédiaire riche où la ligne isoélec-
trique tend à disparaître et où il devient difficile d'indi-
vidualiser les différents potentiels.
En contraction maximale, c'est-à-dire contre résis-
tance, le nombre d'unités motrices devient très élevé et
leurs courants d'action interfèrent sans cesse, la ligne
isoélectrique disparaît complètement c'est le tracé inter-
férentiel.
L'enrichissement progressif des tracés, quand l'effort
musculaire s'intensifie peut s'expliquer par deux mécanismes
se manifestant simultanément
- le premier et le plus important est la mise en jeu
de nouvelles wÜtés motrices : c'est la sonmution spatiale
ou recrutement spatial.
- le deuxième, qui est moins important chez le sujet
normal, es t l' <Hlgmen ta tion cle la fréquence de battement de
.. f. ,
j

- 47 -
chaque unité motrice: c'est la sommation temporelle ou
recrutement temporel.
Il est souvent impossible
de suivre le même potentiel
au-délà d'une certaine fréquence 20 cycles seconde. Ceci
s'eÀ~lique par la prédominance du recrutement spatial sur
le recrutement temporel qui est ainsi masqué.
2)- Les caractéristiques des potentiels d'unité motrice (P.U.M.)
D'autres éléments intervielment dans l'analyse des P.U.M.
Ces éléments peuvent varier d'lm muscle à l'autre ou avec la tech-
nique d'enregistrement (types d'aiguilles) : quatre caractéristi-
ques sont évoquées.
+ La forme : Morphologie
Elle est mono, bi ou triphasique nonnalement. Dans
le muscle normal, il y a en moyenne moins de 10 %de
potentiels polyphasiques.
L'apparition
de cel~-ci peut être provoquée par une
mauvaise synchronisation des courants d'action dans l'unité
motrice et par la position de l'aiguille qui, au contact
de de~ unités voisines enregistre simultanément une partie
des deux champs électriques. On dit que l'aiguille est
mal focalisée.
+ La fonlle des potenti_cl~: \\'~ll'ie également" :-]\\'(;C 1':1[;0, avc\\..·
allrmente.

- 48 -
+ La durée
Elle varie de 4 à 8 millisecondes et dépend du type
d'ai~lille utilisé: elle est plus importante avec lme
aiguille monopolaire. t'âge, la fatigue et le froid aug-
mentent la durée. La durée du potentiel d'unité motrice
est d'autant plus brève que le nonilire de fibres musculaires
appartenant à l'unité motrice est réduite.
+ La fréquence de pulsations des potentiels qui est de
20 cycles ID.
Elle augmente avec l'intensité de la contraction.
La connaissance de l'é1ectromyograrnme normal après
cette étude détaillée, permet d'aborder, les cas patho1o-
giques à l'origine d'lme modification de l'aspect global
du tracé et des différentes caractéristiques du potentiel
d'unité motrice. Surtout, d'aborder les modifications
pathologiques concernant le travail.
2-4)- Résultats
Le syndrome neurogène périphérique
Ce syndrome est caractéristique de toute atteinte du
neurone moteur péréphérique quels que soient le niveau et
la nature de l'agression. Ce syndrome est l'expression
d'une atteinte à l'intérieur du muscle d'une ou plusieurs
1
unités motrices ; en fait la lésion initiale siège au
'1
niveau du motoncurOllc de lé! con1e antérieure. ou Sllr le
tra:ict de:,; trt)nc~ I1l'1'Vl'\\lX ; racine et nerfs.
,
~ .,1 ••
1
'1
"

- 49 -
Le processus destructif peut être aussi bien aigu que
chronique.
Les étiologies sont multiples : infectieuses,
toxiques, compressions ou sections nerveuses ; infectieuses
dans notre étude.
De ce fait les aspects électromyographiques seront
variés non seulement en fonction de l'étiologie, mais
également dans une même atteinte, en fonction du moment
de l'examen. Il faut rappeler également qu'en cours d'évo-
lution, des phénomènes de régénération nerveuse peuvent
apparaître. Ce type d'atteinte est COMU sous le nom
d'atrophies neurcigènes.
Les modifications électrologiques observées dans ce
syndrome, sont essentiellement des modifications de l'exci-
tabilité et de l'activité électrique des fibres ITnlsculaires.
Lors de cette atteinte ncurQgène de~, caractères
essentiels peuvent être observés :
La présence dans le muscle au repos de potenticl~
de fibrillation et de potentiels lents de dénerva-
tion, soit une activité électrique au repos
- et la réduction du nombre des unités motrices
activées au cours de la contraction volontaire
I1klxillnle.

- 50 -
a) La dénervation totale :
Est la manifestation électrologique essentielle de
l'atteinte neurogène. Elle associe:
- une activité électrique spontanée au repos due
à l'absence de contrôle nerveux des fibres musculaires
qui deviennent hyperexcitables et acquièrent ainsi la
possibilité de fonctionner de façon autonome,
- à l'absence d'une réponse musculaire à la stimu-
lat ion correspondant à l'absence d'enregistrement de
potentiel d'unité motrice: le tracé est plat.
L'activité électrique spontanée apparaît 15 à 21 jours
après la lésion. Elle peut persister pendant des mois (3) et même
des années. Elle se manifeste en général sous 2 formes :
les potentiels de fibrillation,
les potentiels lents de dénervation.
1)+ Les potentiels de fibrillation
Ils sont fréquents et caractéristiques. Ce sont des
potentiels très brefs, de durée inférieure à 2 millisecondes,
de faible amplitude i.nférieure à 200 uV et de morphologie mono
ou biphasique. Ils produisent un bruit sec au haut parleur et
simulent par leur répétition 1e bnli t de la pluie tombant sur un
toi t. Ce bruit est très différent de celui du potentiel d 'tmité
motrice.
1
../ ..

- S1 -
Î
L'existence de ces potentiels de fibrillation a Wle valeur
diagnostique certaine ; et au besoin il faudra les rechercher par
une stimulation
2)+ Les potentiels lents de dénervation
Ces potentiels se rencontrent nIDins souvent dans les
atrophies neurog~nes que les potentiels de fibrillation. ~~is ils
sont aussi un bon signe de dénervation.
Ils se présentent sous forme d'ondes diphasiques en dents
de scie et sont caractérisés par un potentiel positif de longue
durée.
3)+ Les potentiels d'insertion
Ce 3ème type de potentiel est recueilli par différentes
méthodes car il existe un certain pourcentage de muscles totalement
dénervés (20 % environ) dans lesquels il est impossibie de mettre
en évidence des potentiels de dénervatian.
Dans ces cas, l'enfoncement de l'aiguille peut les faire
apparaître également par percussion mécanique ; ces potentiels
sont appelés également fibrillation provoquée ou "induccd fibril-
lation". Cette fibrillation provoquée peut être obtenue é~;alement
par stimula-détection avec des courants de longue durée.
QJi.'1.quefo:is, l'cilfo;:i~'-'lr:'.;::t de l'aiguille électrode' d~lll~
un !1i1iSCJC clùlerv':- f::11. :lp..;.,tr:l1tt·( de5 potentiels d'unité· motrice

- 52 -
b)- La dénervation partielle
b-1) Au repos
Un nombre plus ou moins important de neurones moteurs
détruits sont inactifs dans ce cas. Les fibres musculaires
dépendant de ces neurones acquerront alors une activité auto-
nome: des potentiels de dénervation seront enregistrés, mais
la motilité volontaire étant en partie conservée des potentiel
d'unité motrice se joindront aux tracés lors de la contractior
active.
b-2) En contraction volontaire
Seules quelques unités motrices sont intactes dans
le muscle; le recrutement spatial n'est plus possible. Le
tracé est du type tracé simple ou intermédiaire qui sera
compensé
en partie par la sommation temporelle correspondant
à une augmentation de la fréquence de battement de 1 'tmité
motrice restante.
b-3) Les potentiels polYEhasiques
Ce sont des potentiels d'un type spécial dit potentje~
/ . .
d
groupes se presentant comme
es potentiels de grande ampli tu(l
groupés. Ils se rencontrent surtout au niveau des lésions
récentes, graves quel qu'en soit le niveau; bien qu'ils
existent quelquefoi ~ au nin'~ll' des lésions ;mciennc:,
. '/ ..

- S3 -
c)- Les caractères de la dénervation en stimulo-détection
L'aspect des tracés est le même qu'en détection. Mais dans
cette technique l'étude des vitesses de conduction et des temps
de latence montre un abaissement des vitesses et un allongement
quelquefois important des latences des réponses musculaires.
Ces 2 signes sont des signes inconstants, fonction de
l'étiologie des lésions et ne seront pris en considération que
quand les valeurs trouvées seront très modifiées par rapport aux
chiffres nonnaux. Mais ce sont des signes importants pour leur
valeur étiologique, topographique et pronostique.
+ Potentiels d'adoption ou de réadoption
Ces potentiels correspondent à un phénomène de
réinnervation à partir des branches terminales des axone
on obtient un phénomène de réadoption augmentant le
territoire d'une unité motrice. Ce qui donne des
potentiels géants souvent polyphasiques de durée quelque
fois augmentée. C'est un stade de compensation.
Dans un tableau récapitulatif, nous allons reprend
les caractères de la dénervation dans un syndrome
neurogène périphérique.

- 54 -
EN DETECTION
AU REPOS
EN CONTRACTION
MAXIMALE
- Muscle présen-
- Potentiels de
Pas d'obtention de
tant une déner-
fibrillation
potentiel d'action
vation totale
récente
l...
muscle présentant
- potentiels de
- tracé simple ou
une dénervation
fibrilla tion
intennédiaire
partielle récente
- potentiels lents
- augmentation du
de dénervation
recrutement tem-
porel
muscle présentant
pas de potentiel
- potentiels poly-
une dénervation
d'activité spon-
phasiques groupés
ancienne
tanée
grande amplitude
EN STIMULO-
DE1'ÊCTION
Etude de la ré-
- présente ou ab-
- latence normale
ponse
sente
ou augmentée
- morphologie po-
- Vitesse de con-
lyphasique
duction normale
ou ralentie
- durée augmentée
(1) - Tableau récapitulatif du syndrome neurogène pérLphérique.
Le cas qui nous concerne dans cc lTaV;Ji l cs t J' ;ltrophic nCllrogène
pêr i rhérique lo~s de la ~.l\\~!JD!.~J.iL?~~r~téri c~~:u~Ügüc ( P.i\\ .1'~ i
L;J
P.J\\.A. est un(~ affcctiu'l vii"olc :l1t.cign8:1t sélec:ti\\'{'i'~'::}':
tes ,-'cl1ul{'::; de t,l ,'n)'w' 1I1:,~~·i("'.ln' de la J!loiHlc avec F',"u;'

- 55
lér~)hérique des muscles innervés par les axones lésés-
les caractères de l'atteinte neurogène péréphérique
sont réslUTIés dans le tableau suivant.
PENDANT L'ATTEI~rE
APRES L'ATTEINrE
dans le muscle
dans le muscle
au repos
en contraction
au repos
en contraction
volontaire
volontaire
-fibrillation
- pas de poten-
présence ou
tracés élémen-
spontanée
tiel d'action
absence de
taires ou in-
fibrillation
termédiaires
pauvres accé-
lérés
1
- ou trace pau-
vre accéléré
dans les mus-
- potentiels hy-
cles moins
pervoltés
atteints
- activité syn-
chrone de plu-
sieurs unités
motrices
au niveau du nerf
au niveau du nerf
- stimulation n'entraine pas
- stimulation entraîne une
de réponse
réponse d'amplitude abais-
sée
- si la réponse existe, son
V.C.N. est nonnale ainsi
amplitude est diminuée
que les latences
' -

L.
._"-
.__ .
_
(2) Le syndrome n8urogène j)ériphérique (bn~', la P.A.A par
HINZELIN (26').
1
• • Î


- 56 -
ABREVIATIONS
UTILISEES
Nous nous sorrnnes pemis d'utiliser des
abr6viations usuelles :
P.A.A.
Poliomyélite Antérieure Aigüe
M. I.
Membre inférieur
S.P.E.
Sciatique poplité externe
V.C.M.
Vitesse de conduction motrice
E.M.G.
Electromyographie
P.U.M.
Potentiel d'uni té motrice
P.E.V.
Programme élargi de vaccination
P.M.1.
Protection Maternelle et Infantile
C.H.U.
Centre Hospitalier et Universitaire
P.I.
Poliovinls
type
l
P. II
Poliovirus type II
P. III
Poliovil~S t~)e III

CHA PIT R E
II
Mtî.1ERIEL,
f'IEl110ŒS ET
BUT

- 57 -
II - rvLL\\TERIEL ET METJ--DDES
ET BlJf DE L' ETIlDE
Notre étude a consisté en une étude prospective portant sur
sa cas de poliomyélite antérieure aiglie récente dont 38 cas hospitalisés
fi la Clinique des Maladies Infectieuses et Tropicales du C.H.U. de
Treichville sur la période de Décembre 1982 h D6cembrc 1983.
Ce service n'est pas habituellement celui vers lequel sont systémati-
quement dirigés les cas de P.A.A.adressés aux C.H.U.
Notre recrute-
ment s'est fait alors à partir des services de Pédiatrie du C.H.U.
de Treichville et du C.H.U. de Cocody, qui sur notre demande, nous
ont adressés les cas qu'ils ont reçus, soit 46
P.A.A .. Parmi
ces
46 = 3 sont arrivés avec des signes respiratoires graves et sont
décédés dans les heures qui ont suivi.
- 2 se sont évadés
- 3 n'ont pu être explorés car arrivés pendant une
période où le Laboratoire d'électromyographie ne fonctionnait pas.
Il nous en est resté 38. Les 12 autres malades ont été
recrutés au Laboratoire d'électromyographie.
Nous n'avons pas pour autant reçu tous les cas de P.A.A.
d'Abidjan
en plus de ceux qu'ils nous ont envoyés :
- le service de Pédiatrie de Cocody a reçu 32 cas de P. A...\\
- celui de Treiclwillc en a reçu également 32.
IJ ne faut pdS 'Jubl1er ql:e certains cas sont n:H~us déJn~ le
service de Neurologie dp. :.>.'co...l': : e:' ql;(~ J'autre::; sont vu.: (b'1>~ les
services
..- ..
."
. '.'
.
11!PClICallX
pet1 p;~j~.~rJ~\\i~ ::\\~;

- 58 -
L'âge de nos malades était compris entre 5 mois et 5 ans
et demi.
Notre étude s'est faite à partir de fiches cliniques que
nous avons établies, nous permettant d'e.>..-ploiter les aspects épidé-
miologiques et cliniques de la P.A.A. que nous avons pus recueillir
et surtout les aspects électromyographiques.
Le but de notre travail était d'étudier les altérations
électromyographiques observées dans la période précoce de la P.A.A ..
D'essayer de déterminer les relations qu'il pouvait
y avoir entre
la gravité du déficit moteur sur le plan clinique et l'importance
de l'atteinte sur le plan électromyographique. Et surtout le suivi
ultérieur des patients pour détecter les signes de récupération ;
puis orienter les malades vers la rééducation qui doit être entreprise
-le plus tôt possible.
Dès l'arrivée des malades, nous procédons à l'examen
clinique précédé des renseignements épidémiologiques.
Puis nous faisons le bilan biologique :
- prélèvement de selles et gorge par écouvillonnage
- prélèvement de sang pour la sérologie
ensuite nous faisons l'électromyographic.
~
L'éh~ctr();Il)'ogréJp/1ic ;{ 01.0 pratiquée autant que t'os,~ible
l
1
...
1,
.,
1
l ' . " : ~ _1
\\' 1"
. " ; (
1
1

..
CHA PIT R E
III
ETLŒ
DE

OBSERVATIONS

- S9 -
ETUDE 'DE
NOS OBSERVATIONS
Nous avons sélectionné dans nos dossiers S observations
illustrant les différents cas que nous avons rencontrés.
OBSERVATION N°
L'enfant Z. Germain, de sexe M, âgé de S ans et 2 mois
est reçu au. laboratoire d'EM.G. le 3-1-83 pour déficit moteur du
membre inférieur droit survenu 1S jours auparavant après un épisode
fébrile avec injection de quinimax.
L'enfant a été correctement vacciné
1ère dose le 10-3-78
2ème dose le 12-4-78
3ème dose le 12-5-78
1er rappel le 16-5-79
L'examen montre un steppage du membre inférieur droit
avec abolition du réflexe achilléen.
L'électromyographie du 14-4-83 :
- atteinte neurogène périphérique au ~1. l . droit de topo-
grarlhie radiculaire avec une sensibilité conservée. [,a déncrvation
est totale dans le jambier llntél'icur. La V.C.H./ nonnale.

- 60 -
CONCLUSION
La topographie radiculaire de l'atteinte, la sensibilité
conservée, la V.C.M. normale, la dénervation totale seulement dans
le jambier antérieur, nous permet de dire que cet enfant qui a été
correctement vacciné, fait une P.A.A. à minima
Le 2è électromyograrnme fait 1 mois après a montré une
amélioration au niveau des tracés par la présence de potentiels
d'unité
motrice
plus nombreux. C'.est une atteinte de bon pronostic .
. '/' .

- 61 -
OBSERVATION N° 2
K.T. Amélie, âgée de 18 mois est adressée le 4-1-83 pour
impotence fonctionnelle du membre inférieur gauche, survenue la veille
au cours d'un épisode fébrile: pas d'injection intramusculaire.
L'enfant n'a jamais été vacciné
A l'examen on note
une paralysie flasque du M.I. gauche avec aréflexie
L'électromyogramme du
12-1-83, 10 jours après le début de la paralysie
révèle une atteinte neurogène périphérique du M.I. gauche, avec
dénervation totale dans le quadriceps, le triceps et le jambier
antérieur.
La V.C.M. sur le S.P.E. est normale.
CONCLUSION
- la topographie radiculaire de l'atteinte,
- le syndrome neurogène périphérique sévère,
- la V.C.M. normale,
- l'absence de vaccination,
nous orientent vers une P.A.A. récente.

- 62 -
OBSERVATION N° 3
O. Aboubacar, âgé de 18 mois est reçu le 27-1-83 au
Laboratoire O.E.M.G. pour d6ficit rroteur des 4 membres survenu. au
décours d'un épisode fébrile.
L'enfant n'a jamais été vacciné.
A l'examen on note: une tétraplégie avec atteinte des muscles de
l'abdomen.
L'61ectromyogralllme du 2-2-83, lS jours après Lm début de paralysie:
- montre une atteinte neurogène périphérique touchant les
~ membres et les muscles du tronc, spinalL'\\ et abdominatL,\\. La déncrva-
tian est moins sévère au niveau des membres supérieurs. La V.C.~1. sllr
le nerf médian ne montre pas d'anomalie.
CONCLUSION
P.A.A. sévère avec possibilité de réclq1ération des
membres supérieurs après une bonne rééducation fonctionnelle.

- 63 -
OBSERVATION N° 4
S. AD5~, âgé de 21 mois est adressé le 14-3-83 au
Laboratoire
D.E.M.G. pour déficit moteur ùes 2 membres inférieurs
survenu 3 semaines auparavant.
L'enfant a reçu une vaccination ~~~
- 1ère dose
29-9-81
- 2ème dose
27-10-81
- 3ème dose
2/1 -11 -81
- 1er Rappel: 30-11-82
Al' examen : on note une paralysie flasé.lue aréflexique, plus
accentuée ~ droite.
LI électromyogramme du 30-3-83, 1 mois après le début
montre une
atteinte neurogènc périphérique sévère au rI. I. gauche, à un
moindre degré 11 ciroi te ; Lme dénerva tion to tale dans les granJ
et moyen fessiers, le quadriceps, le triceps sural et le jambier
antériem' .
CONCLUSION
Atteinte sévère C!ll)Z cet enfant malgré Lille vaccinatioll
correcte. Nous n'avons pu faire un 2è 61uctromyogranune pour juger
de l'ôvolution. Le maladt;, Il'\\~t;"lIH. pa~~ (,-vellt:.
"/' .
(

-6'4'
OBSERVATION N° 5
'M.D. SAHERE, âgê de 27 mois est adressê le 16-6-83 pour
dêficit rnoteur du membre infêrieur droit survenu 1 mois auparavant.
Vaccination partielle
.. 1ère dose
1-7-81
- 2ème dose
3-8-81
A l'examen: on note une paralysie flasque arêflexique du membre
infêrieur droit - une atrophie musculaire.
L'êlectrornyograrnme du 1-7-83, 6 semaines après le début de l'atteint(
syndrome neurogène pêriphêrique modêré, limité au quadriceps droit
avec un tracê pauvre et des potentiels hypervoltês têmoignant de la
destruction d'unitês rnotrices et de la constitution d'unités motrice~
gémltes. La V.C.M. sur le S.P.E. présente de bonnes valeurs.
CONCLUSION
Il s'agit d'une P.A.A. à minDna, touchant le quadriceps
1
surtout, avec reconstitution d'unités motrices géantes, signe d'une
bonne évolution, chez un enfant incorrectement vacciné et qui laisse
des séquelles légères.
../ .

- 6S -
A) ASPECTS
EP IDflvlIOLOGIQUES
- AGE
En se référant à l' histogranune des âges, Histogranune 1,
les tranches d'âge dans lesquelles se retrouvent la majorité de nos,'
malades sont celles de 0 à 12 mois et de 12 à 24 mois. Ce qui repré-
sente 36 enfants, soit 72 \\ de notre effectif.
Ce qui montre que, malgré l'urbanisation et l'assainissement des
villes qui devaient faire reculer l'âge du contact, la précoc:it~ de.; ... ,
,
1 ,
.
la rencontre virus- sujet réceptif persiste.
Cet histogranune est semblable à celui d IAMESSAN (1), qui
pour la même tranche d'âge trouve 74, S \\ ; ·nous retrouvons le même
résultat dans l'étude faite par DIOP MAR et collaborateurs à DAKAR (14)
qui eux trouvent 75,8 \\ pour la même tranche d'âge.
Dans notre travail, nous avons retrouvé une manifestation
paralytique dès l'âge de 5 mois. Pour BAYLET (4) à DAKAR, ·la 1ère
manifestation paralytique est à 4 mois.
Cette limite S'e~l)lique par la transmission a~, nouvea~
nés dlanticol~S maternels leur conférant une immunité passive jusqu'à
cet âge
= REINHARDT ( 40 ).
. .. f ..

- 66 -
REPARTITION SELON L'AGE
l~FFE('ïIF
24
r-I1
12
o
12
24
~~'~13J__.-_ -\\"-;.
12
_24
-,--_7
36
48
60 et plu~
Age
en mois
I-IISTOGIWME
DE
LIAGE

- 67 -
2
LE SEXE
!--.
Sexe
Féminin
Masculin
Age / mois
.
o - 11
2
10
12
12 - 23
12
12
24
-----
24 - 35
4
3
7
- - - - - -f----
--
-
36 - 47
2
2
4
Tableau
48 - 60
Rapport
et plus
0
3
3
Age - Sexe
,
Total
20
30
50
Les 2 sexes sont inêgalemcnl répartis. Nous notons lU1e
nette prédominance du sexe masculin = 30 garçons soit 60 0&' de
l'effectif pour 20 filles soit 40 %do l'effectif;
ce qui donne
un sex-ratio de 1,5 - AMESSAN (1) dans son travail trouve lm sex-ratio
de 1,38.
FLo.W)
(18) trOllYC un sex-ratio de 1,41. DIOP MAR (1'1) à DAKAR
trouve
le même résultat qlle nous = 113 garçons pOlir 73 filles soit lin sex-
ratio dc 1,54.
En sc référant au LIb tenu "\\, la tranche cl 1âge dans laqll'~ll\\
lH prédominance est la plu~ nettl~, c~l celle de 0 ~ 12 illOis où nOll~

- 68 -
Nous ne saurons expliquer cette prédominance du sexe
masculin, c'est une constatation qui <l été faite au cours de différentes
maladies infectieuses. Et même dans d'autres pathologies infantiles
non infectieuses.
3 - LA REPARfITION MENSUELLE
1 Effectif "-"I~---
Trimestre
--_.._-
1er Trimestre
~6
52 %
-
-
2è Trimestre
1S
30 %
.-:-r--.-----
3è Trimestre
1
2 ~0
4è Trimestre
8
16 t
-
--
TOTAL
50
100 %
----"---._-
La poliomyélite se manifeste pendant toute l'année
IIk:lis avec lme nette prédominance pendant le lwemier trimestre de
l'aImée de Janvier à Ivlars où se rencontrent la majorité de nos unlades
26 cas Sllr les 50, soit 52 % - (histograrrane 2 et Tableau n° 2).
Ce trimestre correspond à la période de la sai$on sèche
où lion note une diminution du vollune d'cali; la polhltion des 0<1I1X
augmente, et SI accompagne cl' un accroisse!ll~nt de la COl\\SOIlU\\l:l t iOIl d' eau
du fait de la chaleur' d'où
une plu:-, gr:ll\\dc possibilité <.le pénétration
dll vi rus dans l' ùrgani:allc.
../ ..

."
Effectif
Répartition mensuelle des cas
- 69 -
r - - - -
()
3
--
9
8
9
3
6
6
3
0
()
4
---~
_'_'_h __
.. 'a"~. ~' ..........._ _ ..
--
-li•
J
F
M
A
~1
J
J
A
S
0
N
D
HISTOGIWt...IE


- 70 -
Nous constatons en outre, que pendant le 3è trimestre,
l.m seul cas a été enregistré; l'explication la plus simple que
nous pouvons en donner est que la période de juillet 11 Septembre,
est tme période de baisse d'activité dans tous les services hospita-
liers qui ne permet pas de répertorier correctement l~s cas qùe nous
recevons.
VAISSE (48) dans son étude sur la poliomyélite paralytique en Côte
d'Ivoire de 1977 à 1982, a égal~nent retrouvé cette baisse d'activité
dans la même période.
Il nous semble, malgré l'impression de succès que dOlUle
le P.E.V. à Abidjan, qu'il n'y a pas de réduction de cas de poliomyé-
lite (cf. généralités).
Le P.E.V. a démarré à Abidjan en Juin 1978
le service de statistique
sanitaire d01U1e les chiffres de 3 années
- en 1979
: pour Abidjan 55 cas déclarés
pour toute
la Côte d'Ivoire 120 cas
en 1980, pour Abidjan 5 cas déclarés
pour toute la
Côte d'Ivoire 101 cas
En 1981, Abidjan: 24 cas déclarés
pour toute la
Côte d'Ivoire 141 cas.
Ces chiffres correspondent aux l'::i:; de polioll1yéli te dépistés
$eulelllent diU1S les P.M. r. - les chi HnJs des l-Iôpit<1.u:X' n'ont pas été
répertoriés.
o.; ..

- 71 -
Ces chiffres sont une sOlls-estiIllil tion des cas de poliomyé-
li te : VAISSE (48) donne pour la même périclJ.e, les cas enregistrés
seulement dans le service de Pédiatrie du C.H.U. de Treichville :
1979
116
cas
1980
125
cas
1981
88
cas
1982
31
cas
,
Nous avons, pour notre part, recrute 1 pour l'almée 1983.,
50 cas de poliomyélité. Si nous y ajoutons les cas reçus dans les
services de Pédiatrie des 2 C.H.U., nous atteignons lm chiffre de
114 cas pour les 3 services des C.H.U.
f.l ..

- 72 -
Peut-on parler d'échec dll P.E.V. en ce qui concerne la
vaccination polio-orale ? Nous en reparlerons â prüpos de la vaccina-
tjon.
4 - LA REPARTITION GEOGAAPHIQUE
r-.-----------r-.--------,---'--------,
Nombre
Quartier
de
cas
\\----------+-----------i--..-.---....,
Kounas si
11
22
f - . - - - , . - - - - ---·------01-- -------
Yopougon
6
12
Marcory
4
8
Adjamé
10
20
t - , . - - - - - - - - - i - - - - - - - - t ' - . - - - - - - - ;
Abobo-Gare
Tableau 3 :
3
6
répartition
géogrnphique.
Attiécoubé
3
6
1 - - - - - - - - - i - - - - - - - - - \\ - - - - , - - - - - 4
Port-Bouet
3
6
1 - - - - - - -..----1------
I-I_.n_t_él_.j,~_el,_lr.
_+__----1-0----_1 ..-.--,-2-0-----i'
~TO_T_A_L
.~~ _-L__
..1. _ _
••
1_00_%
_
l
1

-1
• •
1
1
1
1

- 73 -
Tableau nO ..1
taux dl incidence arulllel.le par COfilnRUle
(Abidj:m)
-----
-
QUARTIERS
Population
Nombre
Taux dl incidence
HlUll1elle pour 100 000
(cOllum.me s)
de
référence
de cas
habitants
-----
,
Koumassi
298.853
11
3,6
Yopougon
328.186
6
1,8
-
Marcory
201 077
4
1,9
Adjamé
297.578
10
3,3
--
Abobo-Garc
360.069
3
0,8
Attiécouhé
146.663
3
2
Port-Bauet
170.044
3
1,7
--
TOTAL
1.802.470
40
2,2
Les domiciles des malades sont très dispersés, mais
dans leur majorité nos patient.s nous vieIUlent d'Abidjan: 40 soit
80 ~ de 1 1 effectif.
Nous avons enregistré 10 cas venus de l'intérieur dll
pays: .Jacqueville, Gagnoa, Bonoua, Odicnné ; la raison princi;l:lJe
de cette éVélCII:ltion semble êtn: l' ah5C:lCe de stnlcturcs pC!1wortant
d'cntTepl'entb::: UIl'::: réédllcatj(}l\\ ::ollctioJIIICllc.

- 74 -
En sc référant au tableau n° 4, nous constatons que le
risque de P.A.A. est particuli~rement élevé dans les COImTlLmeS de
KOUllk"\\ssi 1 Adjamé t Attiécoubé ct Marcory. Ce sont des conmUU1I:S où se
pose le problème cl1.lcial de l'assainissement et il la périphérie
çlesquelles naissent cles bidonvilles où la promiscuité et le manque
dlhygiène sont des facteurs de dissémination.
De cette répartition, nous n'avons pu faire ressortir
de notion de contage, ni lU1e notion d'épidémie ; il est donc difficile
de retrouver Lm contact. direct entre les m..'llades. En général un
seul enfant par famille est touché - exception faite de 2 familles
- dans l' LUle cl lelles t des jLUllelles ont été touchées
presque simultanément
- dans la 2è famille, un frère de 5 ans et L1ne soeur de
2 ans.
Cette constatation a été faite également il DAKAR pal'
DIOP ~IAR (14).
5 - LA VACCINATION
NOLIS avons fait ressortir 3 groupes cl 1 enfants en étuc!iu 1\\1-
leur état vaccinal. Ces groupes sont représentés dans le tableau
suivant :
~
1 Etat ~~~~~~~·.l-~~~~'~jC=~~~;)re! __ ...'ô _1
1
non v~l(.:cinés
25
50 '(>
1
-----.--.------1---··---
-
i
vacc~natlon
'1
,-:>
1
24 ~
1
1
partlCllc
.
-
~
1
,
1
T;tl.'1ca~1
~,
I-V:lCCj.l~~~i~~-;-·--- ..._.,-- ....'-"1-:I-··_······~(.~-~ '5t~,t \\,\\:',:1,
:l:ll .!:' :.:
.• 01.1.(' .••. ('
1 . )
1
~l.,
1
1
~
..... l. .
l
'
r--~~;-;,-l.-- --...
.....1 -_. ~'~'---"i ..._.~(~~~.....~
1

-
- 75 -
-1
(.1) - l'état vaccinal
1
Différentes hypothêses peuvent être émises en
fonction de cet état vaccinal
1
a-1) - non vaccinés
,
1
Ce groupe repr0sente 2S enfants, soit 50 ~
de notre effectif.
1
Les raisons principales que nous croyons être à la base
1
de ce défaut de vaccination :
- la négligence des parents, où plutôt leur indifférence
1
vis-li-vis des vaccinations en général,
1
- le manque d' infol1llation, qui nous paraît difficile à
concevoir, surtout pOUT le cas d'Abidjan où résident 80 %des malades.
1
Toutefois c'est \\IDe raison qui est évoquée par des parents en majori.tC
1
analphabètes.
1
Une raison qui scmble en revanche essentielle est la
localisation des centres méc1ic:l.ll,,(.
1
En effet, le fait qu'il existe peu de centres médicaux.
-
dHns Jes différentes comnllUlCS, inq10sant ainsi des attentes prolongç·{.':;
-
Il )' a, par aillcurs, l'éloignement de ces centres des
différents points des COl1lJnuncs.
-
a-2) Vaccination
_ _ •
1J:lrlil'11e
..J. __ ...
"_._. _ _ "
1
Nous tn\\\\I\\'\\)n~; dans \\:e !J,l'oupe 12 enfant:-:
1
.. ' ..
1
1

- 76 -
Un rapport de l'O.M.S. fait par ~mLNICK (36) montre que
pour ohtenir lm taux d 'llmmtmisation satisfaisémte, la série de vacci-
nation doit être faite correctement et dans des délais convenables :
- 1ère dose dès l'âge de 3 mois
- 2èmc dose et 3è ft. un mois d'intervalle
- 4i)mo dose 1 an après soit à 18 mois.
Les difficultés que rencontre le P,E.V.) pour obtenir
des résultats convenables sont) nous le pensons) cn rapport avec
des problèmes socio-cu1ture1s : le décès ou la maladie d'un parent
ayant nécessité le déplacement de la mère) dans la plupart des cas)
en plus du manque de moyens
suffisants pour accomplir le tra\\·'ail
entrepris.
a-3) Vaccination correcte
Tous les enfants dans ce groupe ont reçu une
vaccination correcte) dans les délais conseillés. Tous
ont été vaccinés au vaccin polio buccal) conunc les pl'l:·~ci.;­
dents : 13 enfants soit 26 \\ de notre effectif.
Ils ont cependant présenté Wle poliolllyéli tl~
paralytique.
b) - .Ra'p'port entTe v<:c:cination et polio!~'élite
Nous avons fait ét.at ~ plusieurs reprises du tYpt~ .1e
vaccin utilis6 en Côte d'Ivolr~ ;
c'est le polio hllCCéll SI\\i'IN ou vaccin .... .ivant ,ll"tGn:l"

- 77 -
- une l.J11I11\\ Ini té tissu] aire locale <lll niveau du tube di.ges-
tif en reproduisant] 'in.fection il poli.ovirus naturel
- ct une uIIlmunit6 humorale rapide.
Nous avons également. fait état des causes possibles
d'échec de
cette vaccination (c.E. généralités).
L' une cie ces caU5es est LU1e mutation réverse avec repri.~;e
de la ncurovirulence.
LI critères ont été établis par lm Comité spécial de
Surveillance du vaccin vivant au.x U.S.A. ( cité par VIDAL (·19) )
pOlir pouvoi r parler de poU.omyélite post-vaccinal :
- début entre le 4è et le 30è jour après la prise de
vaccins ; les paralysies apparaissant au moins 6 jours après
- des paralysies résiduelles d1une atteinte des neurone~
moteurs de la moelle
- dos résultats virologiques tels qu'ils ne permettront
pas d'exclure la responsabilité du virus. Dans ce cas, des
techlliquiJS nouvelles sont expérimentées et des résultat:- ont Jt0
obtenus, pouvant mettre en cause le virus vaccinal dans cen:l.ln~
ca~; Je po 1iOlllyé l.i te : ASSI\\AD (2)
0 . ~'!. S .
1
- aucune
preuve
de progres:;ion ou de reviviscence
cles paralysi.es ~111 11\\\\) i:-: ou plus ::lprès le déhut.
1
1
1
1

- 78 -
vaccin polio-oral
Nous avons essayé de calculer l'efficacité du vaccin oral
dans la popula tian concenlée.
c) - Efficacité du vacc il1..oral. :
La population au moment de notre étude est de 1.800 000
habi.tants.
La population concernée par notre étude est
âgée de 0 à
5 ans et représente environ 20 '1, de la population totale soit
360 000 enfants.
c-1)- à partir des chiffres de l'Institut d'Hygiène sur
la couverture vaccinale nous avons calculé l'incidence
de la polionlyéli te dans la population concel11ée
-
~---I
1CC
1
Etat
vaccinal
.Effectif.
Nombre de
Incidcl
malades
pour 10CL 000 :
..-.. _---\\
GO % avec vaccimtion
1
A
216.000
13
correcte
t
i
---'-1
16 % vaccination
B
57 500
12
1
.,
partielle
_.
- - - - - - - - .
._..
c
24 % non vaccinés
86 500
25
1
1
-
-_.__ __.___.____.....L _____
..
,_.,-
Tableau Cl;l .• l'allx d'illCidC'i1CC ~k']a vaccina;ioll
en rone tioll de! l' (> 1;11,:;,,"
1. nal

- 79 -
L'incidencc de la poliomyélite est aussi élcvée chez lcs
enfants non vaccinés que chez ceux qui ont une vaccination 1'<11'-
ticHe.
A partir de ces chiffres, des comparaisons sur l'efficacité
llu vaccin ont été faites
2
- calcul cle X
x2 significatif pour des valeurs supé-
rieures à 3,9
entre A et B
et
\\ la différence est signi ficati.ve.
' .
1
entre A et C x2
10,9
Ce qui signifie que non vaccinés ou partiellement vaccinés
l'incidence de la poliomyélite reste plus forte dans ces deux
~~roupes que chez ceux qui ont reçu une vaccination correcte' .
2
. entre B et C X
= 0,8 la différence n'est pas signific:ltive.'
La vaccination partielle est inefficace, l'incidence de
la poliomyélite est aussi élevée dans les dell,x groupes.
ç-:~)- A partir des chiffres du C.I.E.L.F. sur la couverture
vaccinale clOlmée en janvier 1983, chiffres qui se rapl'r0c:il(~!I~
P Lus de la réa li té, nous avons calculé le talL'X cl' incidence I.lt' la
pol:iomyéli te
,-_.------.----.---..--- r....------.-T" .-"---'1"'._.. -'..--_.--.....---l
\\
l~t.·t·
j
1
l:·:I~,.t·I-·\\
Nombreo.le ~T:llIX,I'ilk'i-:
'
l
.-1 . Vd<"'.. l1l...
. . 1 ,Cl.
1
!
1
!
1
cas
1 . C11C1.~ .. I:,)llr
1
1-----·--..--.----.-.----.. ~-
~
L.......~_11 ~~.1.-~':
-o..
•. ---. -
• '.- ....1
.. -. -..- ..4._.
...
.. - .•--- !
1
13, () 1, V;IC\\.: i il;l!' i \\'11
e:lU (1 i)
i)
!
:
1
!
~ ::..., . IJ~~~':
1:1
~~
,l' i.llI: j,lem: l"
~~.l~.~~~._~.~.(
\\...
•. __ . ...
! _..
.~. ..
......__ .. _...;
;,
\\';1("': ina-
1
.,
:? :~ ) t~ ';~ Va {~..'..~ : f 1~ l ~ lI":
,.:n f. 'Il'.:~:l 011
!:
~'
il
.
,
1'1' 1
:
",.1
)
.
1 . . . . .
1 ; ):1~' r. j f. i ! f \\
, !~'~':.i:'
'.·'rt~ '(" } ,.
i . • . . ,

- 80 -
A partir de ces chi ffres des comparaisons sur l' efficaci té
du vaccin ont été faites
2
- calcul de
X
2
entre 0 et E X = 7,5
la différence est significative
L'incidence poliomyélite est plus forte chez ceux qui
ne sont pas vaccinés.
entre
2
D et F X = 2,1
la différence n'est pas significative
2
E et F X = 0,8
Partiellement vaccinés ou correctement vaccinés, ces deux
groupes ont la même propension à faire la poliomyélite.
- Partiellement vaccinés ou non vaccinés ces deux groupes
ont la même propension à faire la poliomyélite.
CONCLUSION
Les résultats ainsi e).'Primés ne pennettent pas de
conclure systématiquement à une inefficacité de la vaccination
d'autant plus que les sujets correctement vaccinés font moins
de poliomyélite que les autres.
M'lis no\\.ls Ile pouvons nier malgré tout une forte i ncidencl'
de la P.A.A. chez ces 1Il0IllC~~ sujets: 6 pour 100.000 ct 3,2 pour
100.000.
1
•• 1 ••

- 81 -
Nous pensons qu'en améliorant la couverture vaccinale des
enfants par des campagnes de vaccination plus poussées, nous pourrions
obtenir de bons résultats.
Mais, si nOlis considérons que ln moitié de la population
concernée n'est pas protégée malgré le P.E.V., et que les causes
d'échec précitées (cf généralités), existent également dans notre pays,
ne serait-il pas plus intéressant de choisir tme autre fOl1TIe de vacci-
nation ?
Des recherches entreprises depuis quelques almées ont
permis d'améliorer le vaccin inactivé injectable.
Ces recherches s'orientent, d'W1e part, vers un renforce-
ment du pouvoir antigénique des vaccins inactivés :
- par la sélection de souches ou de fractions antigéniques
(antigène D)
par la concentration du vaccin et l'augmentation de la
charge antigénique
- par des adjuvants.
Ces vaccins, ainsi renforcés, peuvent s'appliquer selon
un progranullc plus simple. Ces recherches concernent, d'autre part,·
les modifications des techniques de production, de fa~'oll fi rédu i rn
le coût qui est l'un ~lc5 F;lctellrs conditionnant l'utilisatioll de cr.
type de vaccins.
. .f ..

- 82 -
SALK, a expérimenté ce vacci.n au Mali, et a réussi à déter-
miner la dose antigénique nécessaire pour obtenir une bOJUle inununisa-
tion en une injection
(42)
Cette même expérience a été faite à Korhogo, en Côte
d'Ivoire, par une équipe de l'ü.C.C.G.E. dirigée par Fillastre, avec
de bons résultats.
STOECKEL, qui a expérimenté ce vaccin en Haute Volta (45),
a même proposé un progranm~ de vaccination en association avec les
autres vaccins
1ère injection entre 3 et 8 mois
2ème injection entre 9 et 14 mois
ce qui réduit le nombre de déplacements jusqu'alors imposé
au, parents
(4 en tout).
Il existe donc, un
avantage certain de ce type de vaccin
par la réduction du nombre d'injection, entraînant de même. une
réduction du nombre de vaccination incomplète.
.'/ ..

- 83 -
J})
ASPECrS
CLINIQ-JES
Notre étude portera sur les si&rnes de la période d'invasion
puis sur les paralysies
1 - PERIODE D'INVASION
Les caractéristiques étudiées sont la fièvre, les signes
d'accompagnement et la durée de cette période.
a) - La fièvre
Clest le symptôme le plus constant. Nous la retrouvons
chez tous nos malades; mais .lors de l'hospitalisation.
elle a disparu et la chiffrer est difficile. AMESSAN (1)
également retrouve la fièvre à l'interrogatoire.
Elle conduit les parents à faire pratiquer des injec-
tions intramusculaires dans les dispensaires.
Les produits utilisés sont une association de sel de
quinine ayant une toxicité tissulaire, d'Aspirine et de
Phénobarbital. Ces injections sont souvent incriminées,
lorsque surviennent les paralysies = 12 enfants dans notre
étude, soit 24 % de notre effectif ont reçu des injections
intnunusculai'l:es.
A ce stade, lm diagnostic différentiel d'avec .l'algo
paralysie sciatique est nécessaire: la douleur (m cours
d'inject::ioll presqu'.Ïllmli.;diate, arrachant des cri:; fi ltenfant
.. f ..

- 84 -
une douleur traçante, irradiant du point Ù1 inj ection, le long de
la jambe reproduisant le trajet du nerf sciatique.
Ce caractère est difficile à retrouver: la moyenne d'âge
de nos enfw1ts est de 22 mo~s, et la distinction entre des cris
dus â la peur et cel~ dus à la douleur est difficile à faire.
L'E.M.G. par contre peut nous donner des é1êments caractéristiques
de cette atteinte sciatique par l'aspect des tracés et de la V.C.M ..
Le dêbut diphasique ( cf. généralités) n'est retrouvé que dans
un seul cas dans nos observations.
b)- Les signes d'accompagnement
SIGNES
. Nombre
aucun
35
signes digestifs iso1ês
Tableau 7 :
- gastroentérite
S.ignes de la
5
période d'inva-
sion.
signes respiratoires
isolés- toux
4
- rhinobronchite
signes respiratoires +
signes digestifs
6
signes d'orientation
- trouble de mictiol
5
- dou181l1'
1
-----------"-.._...
_ . - !
En se référanr au tahleau 7, 3S de nos malades n'ont
présenté nUClUl ;i.i.gnC'. La période dl invasion s'est caractérbée

- 85 -
Dans les autres cas, :5 syndromes se dégagent de l'ensemble.
- Syndrome digestif
se 1I~U1ife5tant par tme gélstroentérite que nous
retrouvons, isolée chez 5 malades jet,assocîée à 6 repr~ses
aux signes respiratoires.
- Syndrome rhinopharyngé et respiratoire
- isolé dans 4 cas
associé à des signes digestifs à 6 reprises
- sous fOl1ne de tOl~ et de rhinobronchite
- Syndrome d'orientation
Ces signes d'orientation sont associés à tous les
autres signes de la période d'invasion.
Nous retrouvons 2 types de signes
- les troubles de la miction, à type de rétention
d'urine, chez un J1l<1.lade, qui ont persisté 3 j ours dans la
période paralytique.
- les douleurs du rachis ou "sp in- sign" , l'elevécs
chez 4 malades. Ces ~ malades étant plus âgés et ;;' cXl1Tirnant
facilement, ont pu décrire ces douleurs ; now-.. .1(' j'Oll\\'OI1S
donc pas dire qu'elles n'~~xistaiellt pas chez 1(": .'Intres
enfants.
A."-IESSAN (1) reF"v~~ lm ~;Cll i cas de diarrhée, :::. cas pré';entant
.1

- 86 -
c)- Durée de la période d'invasion
Les variations ùe cette durée sont représentées dans le
tableau suivant :
Durée
Nombre
%
1 jour
34
68 (.~
2-6 jours
lS
30 %
,
) 6 jours
1
~0
TOTAL
50
100 ~
--
Tableau 8 = durée période d'invasion
Cette durée varie classiquement entre 2 et 6 jours, ce qui
correspond aux cas de lS de nos malades.
Mais, conme l'indique le tableau 8 elle a été en général
d'un jour dans nos observations. Cela est peut être dû au fait que
les parents remarquent les signes seulement quand ils devierment
importants.
2
LES PARALYSIES
Théoriql1cmem, les paralysies ,apparabsent. en

- Si
les territoires atteints ou en plusieurs vagues successi
ves étalées sur 3 jours.
Dans nos observations, il nous a été difficile i
de retrouver ces caractères, les enfants arrivant paraly:
et les parents â l'interrogatoire ne pouvant nous fO\\l:rt.lii
les renseignements nécessaires. Nous pouvons seulement
avancer qu'elles se sont installêes gênéralement dans le~
2 jours suivants la pêriode d'invasion.
A 2 reprises, nous avons obsel~é, une extension
des paralysies sur 2 jours chez des malades hospitalisés
dès le 1er jour de l'atteinte.
b)- Les signes d'accompagnement
- les réflexes ostêo- tendineux sont abolis dans
les territoires atteints,
- concen1ant la sensibilité subjective et objecti
nous ne pouvons être affirmatifs : les douleurs musculair·
existent-elles ou non? Toute manipulation arrachant des
\\
cris à l'enfant, il est difficile de faire la part de
ce qui revient à la peur, ou à la douleur eHe-même,
- l'atl'ophie musculuire n'est pas constant~ .lU
premier examen :
. elle 8:'-'.: ,j'installation rapide ..::hez. cert
..1..

- 88 -
• chez d'autres il faut attendre de les revoir 3 se-
maines après pour en constater l'existence
DWIS ce cas précis, nos résultats rejoignent ceux d'AMESSAJ
(1) : i l y a lUle amyotrophie dont l'importance varie
d'un malade â l'autre.
c) - La description des paralysies
. Le Testing musculaire
Le bilan musculaire clinique, est un examen difficile
â entreprendre chez l'enfant.
La technique d'examen 'codifiée par KENDALL (30)
est une technique très peu adaptée à l'enfant. Sauf quel-
quefois chez le grand enfant qui, comprenant mieux, peut
exécuter à peu près les mouvements demandés.
L'utilisation d'lme brosse ou de stimuli proprio
ceptifs, s'avèrent souvent nécessaires. ~~is très peu de
muscles peuvent être testés de cette manière.
t>1algré ce handicap, nous cons tatons que corrone
classiquement décrite, l'attei.nte est asymétrique au
niveau de 2 membres : elle est toujours plus massive d'lUl
côté que de l'autre
- au niveau d'un membre, il existe Ulle :marcLLe
en \\:e ql! i conce)'ne J.(~S 11111:;c.l.es 1 tous ne sont pas touchés
de la même rnill,F'rc.
..1 ..

- 89 -
. La topographie des paralysies
Tableau 9
Localisation des paralysies
Type de paralysie
Nombre
mon<?l?légie
isolée
15
Membres
Inférieurs
paraplégie isolée
16
90 't
---
paraplégie atteinte
dorso lombaire
14
et abdominale
Triplégie
isolée
1
8 t
atteinte dorso-lom-
baire abdominale
3
Tétraplégie
atteinte dorso-lom-
1
2 \\
baire abdominale
- corrane l'indique ce tableau
les membres inférieurs
J
sont atteints dans 90 %des cas
la proportion de triplégie est de 4 cas 1 ~;,-~it S ~
- les tétraplégies J 1 seul cas J soit J .'
Il n'exiS1:n pas d'atteinte isolée de:.:. mem1.n'es
supérieurs.
1
1
1

- 90 -
- ceux d' AMESSAN (1) nous donnent :
83 %pour les membres inférieurs,
12 \\ pour les t6traplegies,
5 %pour les membreS supérieurs
ce qui confirme que les membres iJlférieurs sont les plus touchés dans
tous les cas.
- Notre étude ne montre pas de prédilection particulière
des lésions pour un côté.
- Nous avons étudié également les types de paralysies
rencontrés' chez les enfants qui ont reçu une injection intramusculaire
de quinimax = 12 enfants.
Les résultats sont regroupés dans le tableau suivant
Type de paralysie
Nombre
Monoplégie
6
Tableau 10 : t~)C
Paraplégie
de lésions en
5
rapport avec injcc
tion.
Triplégie
1
. Nous retrouvons autant de monoplégies que de paraplégies
dans ce groupe
. L'existence de ce5 (1 monoplégies pose un problème
diagnostic avec l'a1.go p:lral)'sie sciatique qui ne pourra
être éliminée 'lU' ~u V\\I des résultats de l'électromyo-
granvnc.
.
•• J ••

[1
- 91 -
Nous avons enfin étudié les types ùe paralysie en fonction
de l'état vaccinal des enfants. Les résultats sont exprimés dans le
tableau suivant :
Tableau 11
type de paralysie en fonction de
l'état vaccinal.
EMt vaccinal
Type de paralysie
Nombre
Paraplégie
16
non
Monoplégie
5
vaccinés
Tétraplégie
1
(25)
Triplégie
3
Paraplégie
6
Vaccina tion
~Ionoplégie
5
partielle
Triplégie
1
( 12)
Vaccination
Paraplégie
8
1
correcte
(13 )
~"Ionoplégie
5
--
Une amélioration nette des types de paralysie
d'un groupe il l'autre est observée.
Dans le groupe ,le 110}"1 \\'étccinés, nous retrouvons
tous l es type s de i)é-1J:a 1)'5"- 1(
paraplégie, monop16gie.
t.étraplégh' et t;iplél:]:':.

- 92 -
Au niveau
des paraplégies, nous avons relevé 11 cas
avec atteinte dorso-lombaire et 5 cas de paraplégie isolée.
Dans le groupe des vaccinés partiels nous ne
retrouvons que 3 t~)es de paralysie : il n'y a pas de
tétraplégie et au niveau des paraplégies
nous avons
relevé 4 cas de paraplégie isolée et 2 cas avec atteinte
dorso-lombaire.
Dans le 3è groupe où la vaccination a été correcte
il n'y a plus que 2 types de paralysie: pas de tétraplégie,
ni de triplégie ; l'examen des paraplégies nous donne
7 cas isolés, et 1 cas avec atteinte dorso-lombaire.
Nous remarquons donc une amélioration indiscutable
du type de lésion en fonction de l'état vaccinal des sujets.
Ce qui pennet dl affinner qu 1 il "vaut mieux être vacciné
partiellement que pas du tout".
En ce qui concerne les lésions musculaires, notre
étude fait ressortir une prédilection marquée pour certains
muscles que pour d'autres:
..; ..

- 93 -
Tableau 12
~uscles fréquemment lésés
Muscles
lésés
Fréquence
quadriceps
76
grands et moyens fessiers
74
triceps sural
74
jambier antérieur
70
dorso-Iombaires
28
abdominaux
8
Ce sont les muscles que nous examinons et qui
constituent les muscles cibles ; mais il est bien entendu
que d'autres muscles sont aussi fréquemment touchés tels
que les péroniers latéraux ou le jambier postérieur.
La 1ère place revient au quadriceps suivi des fessiers et
du triceps sural qui est touché autant de fois que les fessiers, puis
du jambier antérieur.
FLO~û (18) dOlUle la 1ère place élU quadriceps, suivi du
psoas iliaque et du jambier ~ltérieur.
SHl\\RRAD ( ci tl.' pa T rLO~ [. ( 18 ) ) donne la 1è 1'8 pla ce au
quadriceps suivi des fessiers. Le :i é-lll!bier antérieur occupe la 7è place.

- 94 -
Evolution des paralysies
Tous nos malades ont été confiés à la rééducation. Très
peu d'entre eux sont revenus pour une surveillance clinique régulière.
Nous avons pu noter, pour ceux que nous avons revus,
une amélioration clinique avec reprise progressive de la fonction
de certains muscles.
Par contre pour les autres enfants, l'atteinte est
restée toujours aussi massive.
..; ..
1
1!.

- 9S -
C)
LES
ASPECTS
VIROLOGI~ES
1 - Identification des souches et typage
Nous avons effectué 44 prélèvements de selles et de gorge
chez nos malades. L'identification et le t)~age des souches ont été
faits à l'Institut Pasteur d'Adiopodoumé selon la technique déjà
décrite.
Nous avons eu les résultats suivants
- nombre de souches isolées
28
- typage des souches
PI = 17
PlI
=
11
Aucune souche PIII n' a été isolée dans nos prélèvements.
Cette souche est rarement isolée, et quand elle l'est,
c'est chez un effectif très restreint d'enfants. Cette constatation
a été faite par l'Institut Pasteur sur plusieurs années. Et cela
rejoint également les résultats des Camerounais : PI et PlI sont plus
fréquents
(20)
- 10 prélèvements sont revenus négatifs
- 6 ont été perdus en cours de route.
...1 ..

- 96 -
Effectif
rzZ//f P l
17
1
r P II
11
P l
PI!
Type
FIGURE N° 1
-
REPARTITION PAR lYPE

l
'
- 97 -
Sur tous les prélèvements faits par l'Institut Pasteur,
la souche de type l prédomine.
b)- Répartition en fonction du sexe
b-1)- 27 prélèvements ont été faits chez les sujets de
sexe masculin
nombre de souches isolées
18
typage = PI = 11
PlI = 7
- 5 prélèvements négatifs
4 prélèvements perdus en route.
!i
La figure 2 représente la répartition des types dans
·1ii
le sexe masculin.
!1J
i,
b-2~17 prélèvements chez les sujets de sexe féminin
- nombre de souches isolées
10
typage = PI
= 6
PlI =
4
- 5 prélèvements négatifs
- 2 prélèvements égarés
La figure 3 représente la répartition des t~)e~ dans
le sexe féminin.
NOlis notons une prédominance du type l dans les '; sexes.
1
.. / ..

Effccti f
,\\
11
)
/ '
5
Figure n° 2
~
PI
PlI
type
Sexe
J11.'1sculin
Effectif
[7//21
PI
1
1 PII
6
4
Figure ~l.
-_._._- ._-_.r>
type
Sexe
Célld Il in

- 99 -
6.-V)
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~
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~
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o
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~
1~-)
1
,
,
'-4,- -
f
ï

- 100 -
c)- Répartition en fonction du mois
La figure 4 représente la répartition des types pour
l'année
1983.
- il apparai t pour le mois de Janvier, une prédominance
du type II.
- la circulation du virus est plus importante pendant
le premier trimestre, c'est-à-dire pendant la saison sèche.
Avec une prédominance nette du type
l
PI
= 10
PlI
7
d)- La répartition par type par année
Pour l'année 1983, nous avons repris les résultats donnés
par l'Institut Pasteur, à partir des prélèvements reçus du CH. U.
de Treichville : 110 prélèvements
- nombre de souches isolées
56
=:
3S
PT
PTI]
18
l'II
- Les pourcentages pour les di Cférents tYl)cs:
PI
62,5 "J
PIT
-
:52
o."
p r 1 1
~) , :1
Nous anm:; ,'cpo1"t0 Po'!::()n~)~ll'éljson ces r~sultats sur le

I V
V.
~
U1
0'
"
o
0
0
0
0
0
0
- 101 -
, - _.. _- ---,_._--~-._-,- ·.·-·--.,-··----··-1···---·-·-··.··-····
.· · · _ · · t - - - ._~
1
~~~--
~lill-~~---
.
~.
~
~~ ~
1
pmlJ-
~~~~~~0'SS3
Tl

- 1C2 -
Nous remarquons d'après cc diagrQ111mC, qu'il y a \\.IDe alter-
nance dans la prédominance d'un type particulier en fonction des années.
En 1977, 78 et 79, il Y a une prédominance du poliovirus
de type II.
En 1980, il Y a une prédominance du type 1.
Puis en 1981 le type II réapparaît.
Et depuis 1982 et 1983, cette prédominance concerne le
Type 1.
Nous ne pouvons pas parler de prédominance cyclique, car
il n'y a pas de cycles réguliers, mais d'une alternance selon les
années.
Les poliovirus Type l et II sont fréquemment rencontrés
en Côte d'Ivoire. Ces résultats rejoignent ceux d1AMESSAN ( 1)
2)- La séroneutralisation
Cette méthode de dosage d'anticorps n'a pu être fait
en raison de difficultés techniques.
"/"

- 103 -
D) - ASPECTS ELECTR01'IYOG~\\rHIQVES
1) - Bilan précoce
Ce bilan est la première analyse Œltctromyographique effectuée
pendant la période aigiie de la il .1\\ .. \\.
a) Les délais de l'examen
Tous les auteurs sont w1animes : ce premier électro-
myograrnrne doit être fait entre le 15ème et le 21ème jour
de l'atteinte, meilleur moment pour obtenir des résultats
interprétables.
Dans notre étude, 42 malades soit 84 % de l'effectif,
ont été examinés sur ce plan à différentes périodes réparties
cormne suit :
DATE DE L' EXN-1EN
NO(-ffiRE
10ème jour
14
28 %
1Sème jour
11
22 'i,
Tableau 13
1------------+---,--------·-.-.---.
délai d'exa-·
21 jours et plus
17
':1i'i,
1
-··T------~I
1_ _
TO_'_rAl_.
._.
l
._..~~_~ i
S4 '~, J
'1'0\\1< 1cc; malades ,, 1 ont donc p.l:- ,:,té cx~un_i nés entre
le lS~ll\\e.zt Le· .~Îi.;li't- jOlir.
tal-icr~~.

- 104 -
b)- Etude de l'électrom)'ogrammc
Cette étude va se faire en 2 temps :
- W1e étude des tracés en détection
- et une étude de la vitesse en stimula-détection.
b-l)- Etude des tracés = la détection
Les résultats électromyographiques obtenus en
fonction du moment de l'examen, sont représentés dans
les 3 tablea~x suivants:
14 - a, b, c
r
AU
REPOS
CONTRACTION ~~XI~~LE
~USCLES ETIJDIES
Tracés
Nombre
- quadriceps
- pas de poten-
- pas de P. U. M.
--grand fessier
tiel d'acti-
-
11
tracés simples mi-
- moyen fessier
vité sponta-
crovoltés accélérés
- jambier antérieur
née
- tracés intenné-
- triceps sural
- potentiel de
diaires pauvres.poly-
- abdominau.'<
fibrillation
3
phasiques
- pédieu.x
- dorso-lombaires
- tracés intermé-
diaires de richesse
moyerme
1
\\
Tableau 14 a = étude des tracés :lU 10ème jour
,------------,---------------------.------.---_._._.----•...._.-.
AU
REPOS
1
i
~RJSCLES ETUDIES
-I--·-----·---·--~- ·:o:--mt\\CTION ~!.L\\YlH·'\\U: :
1
Tr;lcé.,.,
1
:\\Oi~,:H<.:
i
"'.'__'
_.__
_..L
.__ ._
; _..
._.\\
1---·-----
1
1
- pas dt: pote+
i
- pas de P.U.}.!.
1
1 \\- qU:ldriccps
tiC'! dl ;tct.i '1
'tracés simples mi··
\\- grand [(;'ssier
vi té '~1:C)~1~:1
c.reval tés
,- moyen fessier
:1((
11- jambier antérieur
- l.:';l(:és j ntenné-·
'., tricel'S 5ural
J-iair<:l:--:; l"l:lU\\·lt::·~
, ~: ': < ... ' .:l~
1.. "h,ll''''~ n'll'V
',: """ ...':.' '-,
.
,
: '
, ; ;
1 ~"i>\\~.:: ~\\:0\\•,:::~'~i~: i.rc:,~,


- 105 -
---_.
_.
AU REPOS
,\\[),')CLES I;11JDIES
CONTRACT ION MA.;U~lL\\LE
Tracés
Nombre
- quadriceps
- pas de poten-
- pas de P LJ t>!
- r,rand fessier
tiel d'activité
4
- tracés simples mi-
- llloycn lcssier
spontanée
crovoltés accélérrs
- j:lJllbi cr antérieur
- potentiel de
- triceps sural
- tracés intermé-
fibrilla tion
11
- abdominaux
dia ires pauvres
- pédieux
- ondes lentes
polyphasiques
- dorso-lombaires
de dénerva tion
2
- salves de dé-
nervation
1
Tableau 14 c = étude des tracés au 21ème jour
b-1-1) Topographie de l'atteinte
Tous les muscles lésés dans la P.A.A. n'appartiennent
. pas à un territoire bien défini: l'atteinte a un caractère
anarchique et mal systématisé; elle est variable d'un
muscle à l'autre et elle est en général asymét!ique.
Certains auteurs, conune TseH (27), parlent d'une
topographie radiculaire.
Pour notre part, nous pensons que c'est une topo-
graphie radiculaire pa rU cul i ère correspondant :1 une des-
truction des nOY011x moteurs .Je la cOrP(' ;lntôrieul'C'.
HINZELIN (26)
l,:;,.
_
.. i l
l~tl·~11;·t'" :·;1.~:.·':1:·;:1·1. ~.t;
'()!1i..
·';1";
,;.,.";"
-".
1

- 106 -
b-1-2) Importance de la Dénervation
CD Au repos
a)
Absence d'activité spontanée
Celle-ci se remarque beaucoup plus dans
les examens faits au 10ème jour de l'atteinte.
Et ceci, même dans les ITRlscles suspects d'atro-
phie neurogène.
L'activité spontanée apparaît après un
délai de la à 15 jours OUNZELIN (26) ).
Dans le délai de la jours, seulement
3 cas présentant une activité spontanée ont pu
être enregistrés.
Au vu de ces résultats, nous pensons
que la jours, sont Wl délai trop court pour
une étude correcte de la dénervation.observée
dans la [J.A.A.
b) - L'activité_spontanée
Elle est plus fréquente et croît du lSème au
21ème jour de l'atteint\\:'
Troj~~ tV~)I~~; clr: l'()tentjcl~ 0nt été rccucilJis

- 107 -
1 a ) Les potentiels de fibrillation
C'est la manifestation électrologique la plus
fréquemment rencontrée de l'activité spontanée.
Nous les rencontrons surtout à partir du lSème jour de
l'atteinte. ns apparaissent· spontanément dans le muscle
dénervé, mais i l faut également les rechercher en ampli-
fiant le son au haut parleurjc'est le meilleur signe de
dénervation, et le plus caractéristique : HINZELIN (26),
SCHERRER
(43).
2 b ) Les ondes lentes de dénervation
Elles ont rarement été observées. Nous les
avons rencontrées seulement à 2 reprises dans des muscles
où il n'y avait pas de fibrillation. A défaut de fibril-
lation, leur présence a la même signification et repré··
sente un bon signe de dénervation:
HINZELIN (26)
3 c ) Les salves de dénervation
Ce signe d'activité spontanée a été observé
lme seule fois.
Il est assez caractéristique, mais moins fréquent que
les précédents. Ces salves sont obtenues par le déplace··
ment de l'aiguille qui entraîne 1..U1e décharge brutale
des potentiels.
..; ..

- 108 -
CONCLUSION
L'activité spontanée au repos est le signe d'une atteinte
neurogène périphérique. Nous la retrouvons à partir du 1Sème jour et
plus souvent au 21ème jour - ISCH (27). Si l'on ne retrouve pas de
signes d'activité spontanée, il faut revoir les conditions de l'examen.
Cette activité spontanée de repos, est due à l'absence de
contrôle nerveux des fibres musculaires ; celles-ci acquièrent une
activité autonome: ISCH (27), HINZELIN (26). Elle s'observe aussi
bien dans un muscle totalement dénervé où les tracés sont plats, que
dans un muscle qui llest partiellement et où l'on enregistre des tracés
simples ou intermédiaires pauvres. La preuve nous en est donnée par
les tracés obtenus en contraction. Cette activité spontanée disparaît
au bout de 2 à 3 mois.
2) - Absence de potentiels d'unité motrice
Elle s'observe dans les muscles où il existe un déficit
moteur avec un testing à
O.
Nous la trouvons chez la plupart de nos malades sous la
fonne d'un tracé plat à l'enregistrement qui correspond à une dénervaticr
totale: il n'y a plus d'unité motrice en activité dans ces muscles.
Mais à ce stade de l'examen, nous ne pouvons pas affinner
d'emblée que cette dénerva tion totale est défini ti ve. Il faudnl attendre
les électromyogrammcs suivants.
1
1
1

- 109 -
a) Les types de tracés enregistrés
Ces tracés vont s'observer dans les muscles partiellement
dénervés qui possèdent encore quelques unités motrices fonc-
tionnelles et sont capables de se contracter.
1 b) Les tracés simples ou élémentaires
Ils représentent l'activité d'une ou deux unités
motrices encore fonctionnelles dans un muscle fortement touché.
La majorité des malades présentaient ces tracés à l'enregistre-
ment.
Ces tracés sont quelquefois accélérés : ce sont
des tracés simples. Cette accélération s'explique par une
chute du recrutement spatial qui prédomine dans un muscle sain.
Pour compenser celle-ci, il se produit une augrnen-
tation du recrutement temporel qui se caractérise par l'aug-
mentation de la fréquence de battement des unités ~trices et
qui correspond à 30 à
40 cycles/seconde
HINZELIN (26) et
1
CATHALA (9) ce qui donne
une impression d'enrichissement du
1
tracé.
2 b) Les tracés intennédiaires pauvres
Ce type de tracés existe dans les conditions nor-
maJes, mais s' observent en COlltraction légère.
Nous les avons rencontrés en contraction ma.xiTlk'üe.
C:C qui llIontre U!~(:' ,1iJ]linut.iolï ,'.Il nombre des unités rnot·tice:~
l
11J

PHOTO
6
TRACE ELf1'.1ENTAlRE ACCELERE

- 110 -
Ces tracés sont le signe que les muscles, dans les-
quels ils sont relevés, sont très peu dénervés.
Ils peuvent être également accélérés, comme nous
l'avons observé chez certains malades: c'est le signe
d'une prédominance du recrutement temporel.
CONCLUSION SUR L'ETUDE DES TRACES
L'absence de potentiels d'unité motrice avec des tracés
plats, les tracés simples et les tracés intermédiaires pauvres, sont
des signes de dénervation qui peuvent se rencontrer chez un même sujet.
Il existe Uj1e asymétrie de l'atteinte en E.M.G. dans la
P.A.A. de la même manière que celle observée en clinique: l'atteinte
au niveau de deux membres n'est pas la même.
De plus au niveau d'un membre, 2 muscles dénervés ne le
sont pas de la même manière: l'un peut être totalement dénervé et
l'autre partiellement.
..; ..
,
'J~

t' ,
\\
\\\\
PI lOTO
s
f\\CCELERE

- 111 -
b) - Les Caractéristiques des potentiels d'unités motrices
1 - Leur Morphologie
Les potentiels enregistrés sont ou normaux ou poly,-
phasiques. Cette polyphasicité n'a pas été observée dans
tous les cas.
En fait dans un muscle normal, les potentiels peuvent
être mono, bi ou triphasiques. La polyphasicité peut être
due à une mauvaise insertion de l'électrode. Mais elle
existe à un faible pourcentage dans les tracés normaux.
Les potentiels d'unité motrice polyphasiques enregis-
trés lors de la dénervation dans la P.A.A. sont du type
groupés et semblent en rapport avec une absence de simul-
tanéité dans la dépolarisation des fibres musculaires :
HINZELIN (26) ISCH (27) cela donne l'impression de plu-
sieurs unités motrices
2 - Leur amplitude
De nombreux potentiels d'unité motrice microvoltés
ont été enregistrés c'est-à-dire de faible amplitude.
A côté de ceLL"'(-ci, il existe également des tracés JI am-
plitude nonnale. Ces aspects peuvent c.o-exister chez le
même malade.
. .f ..

- 112 -
Ces potentiels d'unité motrice microvo1tés sont caracté-
ristiques d'une atteinte neurogène récente : HINZELIN (26)
3 - Leur durée
Cette caractéristique n'a pu être étudiée chez nos malades,
et nous ne pouvons donc pas dire si les potentiels enregistrés
sont de longue durée ou non. En théorie, ce sont des poten-
tiels de longue durée qui apparaissent dès le début de l'at-
taque: PlNELLI (39). L'augmentation de la durée serait pro-
portionnelle à la gravité de la lésion : DUMOULIN
(14)
CONCLUSION
L'importance de la dénervation dans la P.A.A. nous est
donnée par
- l'existence d'une activité spontanée au repos.
- l'aspect des tracés qui peuvent être plus ou-moins pauvres
Un muscle
totalement dénervé présentera
- soit une fibrillation spontanée
- soit plus rarement des ondes lentes de dénervation au
repos
- associées ~ lm tracé plat.
Un muscle partiellement dénervé présentera :
- au repos une Hbrill",t:i.on spontanée ou des ondes lentes
de ~lénerv:ltiOll
.. W1
tr3.cÉ~ si.mple i1cc61éré. ou int.ermédiaire pauvre .1cc:élé~-0,

1
- 113 -
Et comme nous l'avons dit précédemment la dénervation
totale et la dénervation partielle peuvent exister chez le
même malade car les noyaux moteurs peuvent être lésés de
façon inégale
cliniquement elle s'apprécie par l'importance
du déficit.
b-1-3) Etude des tracés en fonction de l'état vaccinal
Pour cette étude, nous avons choisi la même proportion
d'enfants dans chaque groupe, pour que les résultats soient plus
réalistes. Nous avons en effet, 25 enfants non vaccinés, 12
enfants qui ont reçu une vaccination partielle et 13 une vacci-
nation correcte.
Nous avons pris 10 enfants dans chaque groupe.
Les résultats sont représentés dans les tableaux suivants
(15 a,b,c)
Il

- 114 -
EN CONTRACTION
MUSCLES EWDIES
AU REPOS
~RE
MAXIMALE
- quadriceps
- absence d'acti-
- pas de P U M
10
15 a =
- grand fessier
vité spontanée
- tracé simple
Etude des tracés
- moyen fessier
ou
et tracé
chez les non
- jambier anté-
- potentiel de
simple accé-
7
vaccinés
rieur
léré
fibrilla tion
- triceps sural
- tracé inter-
S
- abdominaux
médiaire pau-
- pédieux
vre po1yphas i-
- dorso-lorri.-
ques
baires
- tracé inter-
médiaire de
1
richesse
moyenne
EN CONTRACTION
MUSCLES E1lJDIES
AU REPOS
MAXIMALE
NOMBRE
- quadriceps
- absence
-- pas de P U M
10
- grand fessier
d'activité
- tracé s:iJRple
- moyen fessier
spontanée ou
ou simple aacé
1S b
=
- jambier anté-
- potentiel de
léré microvol-
8
Etude des tracés
rieur

...
fibrillation
- trace Inter-
chez les vacci-
- triceps sural
médiaire pau-
nés partiels
- abdominau.x
7
- pédieux
vre polyphasi-
que microvolté
- dorso-lom-
baires
- tracé de ri-
6
chesse moyenne
EN CONTI~CTION
t--MU_SC_L_E_S_ETIJ_'
_DI_E_S-+-_ _
AU_RE_PO_S
~m\\l.E
.. quadriceps
- absence d'acti-
- pas de PU M
- grand fessier
vité spontanée
- tracé simple
15 c
=
Etude'des tracés
- moyen fessier
ou
ou simple
\\
chez les vacd-
jambier anté·,
potentiel de
accéléré
"
nés corrects
rieur
fibrillation
1
microvolté
-,. triceps sm"al
- tracé inter-
l'
ahdomi nau):
mf'diai p::tu·· ~
IJêèieux
!
','TC'
'."
' . ' .
,
1. 1
~. l '
.,\\ ..,.

- 115 -
1)- Au repos
L'activité spontanée est la même dans les 3 groupes:
ou elle est absente, ou elle est présente sous forme de fibrilla-
tion et ceci au niveau de chaque muscle étudié.
2)- En contraction maximale
Les mêmes types de tracés sont retrouvés dans les
3 groupes.
Au vu de ces résultats, nous pouvons dire que l'impor-
tance de la dénervation reste sensiblement la même pour tous.
Alors que, lors de l'étude clinique, nous avons pu observer une
différence quant à la répartition des paralysies dans les dif-
férents groupes, avec l'aide de l'électromyographie nous trouvons
des groupes qui présentent le même type de dénervation.
Dans tous les cas à ce stade précoce elle n'existe pas.
b-2) Etude de la V.C.M. avec la stimulo-détection
b-2-1) Lors de la stimulation du nerf, il est important de
signaler, qu'aucune réponse motrice n'a été enregistrée
chez la plupart de nos malades. Nous sommes en présence
d'un syndrome d'interruption totale, dû à la destruction
des neurones moteurs : l' influx sensitif passe mais
la réponse motrice 1~ sc fait pas.
1
• • !
. •

- 116 -
b-2-2) La V.C.M.
L'étude de la V.C.M. a été faite chez tous les
malades, en majorité sur le S.P.E. : 40 cas. La technique
d'enregistrement a déjà été exposée précédemment (cf géné-
ralités)
Classiquement, la V.C.M. dans la P.A.A. est normale
IseH (27) HINZELIN (26)
Une étude comparative avec des témoins a été faite pour
étayer nos résultats sur ce plan.
Nous avons recruté 30 témoins dans la même tranche d'âge
de 5 mois à 5 ans et demi. Le recrutement s'est fait dans
le service de Pédiatrie du C.H.U. de Cocody ; enfants
sains pour la plupart accompagnant les mères ; et certains
enfants présentant une pathologie mineure n'ayant aucun
retentissement sur le système nerveux périphérique. Le
reste des enfants a été recruté en dehors de l'hôpital.
L'étude de la V.C.~1. sur le S.P.E. a été effectuée
chez ces témoins dans les mêmes conditions pour tous)en
utilisant les mêmes électrodes de réception au niveau du
muscle pédieux, et en pratiquant les stimulations au col
du péroné et au cou -de-pied, de façon à pouvoir mesurer
les 1atences proxim..1]e
et distale
et calculer lé! V.c.~1.
Ceci, c:ol11lnt~ pour les c;i~; (k P.A.A.-les résultats sont
)

- 117 -
La V.C.M. varie avec l'âge.
Pour pouvoir faire une comparaison de moyenne, nous avons choisi
d'utiliser la variation de la V.C.M. dans les tranches d'âges
données par KIMURA (31)
- de 0 à 12 mois
- de 12 à 36 mois
- et 36 à 70 mois
en général dès l'âge de 4 ans, la V.C.M. de l'enfant a les mêmes
valeurs que celles de l'adulte.
Pour la comparaison des moyennes nous avons calculé l'écart
type, puis, utilisé le test
T.
d) Moyenne et écart type
Les résultats pour les 2 groupes sont regroupés dans les
tableaux suivants 16 a et b
La formule de l'écart type:
S
S
= fÊxi2 - m2
~ -
N
m = moyenne
N = effectif
.'/' .

/).
118 -
Effectïf
VCM
P.A.A.
40 sur S P E
-
18
9
3
1
3
18
9
9
30
35
40
45
50
55
va'!
mis
Histogramme

3

- 119 -
Témoins
30
Effectif
~
14
~
10
6
.3
8
3
10
6
30
35
40
45
50
55

- 120 -
AGE ( mois )
Nl
ml
51
Tableau 16 a
0
- 12
8
41 ,41
3,40
moyerme et
~cart-type
P.A.A.
12 - 36
2S
43,28
4,91
36 - 70
7
46,87
3,90
AGE
( mois )
N2
m2
52
.0
- 12
8
38,86
5,70
Tableau 16 b
. 12 - 36
19
45,08
5,99
moyerme et
écart-type
Témoins
36 - 70
3
48,54
0,82
En nous basant sur les résultats dormés dans les tableaux,
nous pouvons dire qu'il n'y a aucune différence entre les moyermes
dans les différentes classes d'âges.
e) - Calcul du test
T
Le calcul du test T a été fait pour la classe d'âge de
o à 12 mois où il semble avoir lme différence nette entre les
témoins et les mal~des.
Pour N1 ou NL: 1\\:- '0

- 121 -
Echantillon
= P.A.A.
Echantillon 2 = TélOOins
m1 = 41, 41
m2
= 38, 86
N1 = 8
N2
=
8
51 = 3,40
52
=
5,70
T =
41 ,41
- 38,86
.~ (~ + 1 ) (7 x 3,42 + 7 x 5,72)'
-
8
14
T =
1, 09
Nombre de degré de liberté
N1 + N2 - 2
14
- Hypothèse
nulle
= les 2 moyennes ne sont pas significativement
différentes
- Hypothèse alternative : les 2 moyennes sont significativement
différentes
Si valeur T calculée '1 T de la table, les 2 moyennes sapt signifi-
cativement différentes.
T de la table
T 0,05
= 1,76
<
T calculée
T de la table
donc les lOOyennes ne sont pas significativement différentes.
En conclusion il n'y n aucune modification de la V.C.M.
dans la P.A.A. : Ce qui rejoint les conclusions de TSeH (27)
et
HINZELIN ( 26)
..; ..

- 122 -
EN CONCLUSION
bilan précoce
Le bilan précoce en E.1'·LG. dans la P.A.A., se revèle irnpor-
tant pour tous les renseignements qu 1il peut dOlmer sur l'importance
de l'atteinte et surtout pour le suivi ultérieur des malades.
Par rapport à la clinique, nous avons de meilleurs renseignements
car nous savons avec précision quels sont les m11scles qui sont tou-
chés et la gravité exacte de l'atteinte.
2 - Bilan de récupération
Ce bilan se situe 1 mois après la première analyse. Il pennet
à partir du premier examen, de suivre l'évolution des tracé~)de repé-
rer les premiers signes de réinnervation.
Un problème s'est posé à nous:
Il a été constaté qu'apr~s le premier examen, les parents,
qui souvent ne sont pas patients à cause du temps asse:
long, mais nécessaire pour obtenir une amélioration, ne
ramènent pas les enfants pour les examens suivants. Nous
déplorons ce fait, mais ne pouvons que le constater.
Pour notre travail, nous avons quand même pu faire ce 2l:'Ir'c'
bilan chez 35 enfants.
a) - §ignes de récupération
Ces signes seront présentés ,3 partir du dossier cl 'lm ei. ~ar;~
pour rn_leux expli<"(Uer cettl~ récupération.

- 123 -
Le premier examen a été fait 3 semaines après le début de
l'atteinte
EN CONTRA.CnON
MUSCLES E1UDIES
AU REPOS
MA..XIMt\\LE
- Moyen fessier
Quelques poten-
Il n'y a pas de potentiel
1
- jumeau interne
tiels de fibril-
d'unité motrice
ii
lation dans le
1
- quadriceps
jumeau interne
1
1
- grand fessier
pas de potentiel
- tracés simples, accélé-~
- jambier anté-
d'activité spon-
rés faits de potentiels
rieur
tanée
microvoltés
- pédieux
pas de poten-
- tracé intennédiaire de---;'l
tiel d'activité
chesse moyenne
spontanée
-_.._~
17-a Bilan précoce
~---------~---------1----------------.-.,
MUSCLES E11JDIES
AU REPOS
EN CONTRA.CTION
MAJe It-lALE
- Quadriceps
nombreux poten-
- tracés simples
- jumeau interne
tiels de fibril-
ou intcnnédiairE's
- jambier anté-
lation
pauvres {ai ts de po·'
rieur
tentiels hypeno 1tés
.
1
moyen f. eSSler
1
:
--=--g-r-an-d-f--e·-.s·-s-i·-e-r _._---t- ~~l-:;·-J~ ;~-;~~.- --1----··- t r;~~i;~:-;'~1-.1(;(ii~li~·.·--l
·~llj;'_
1
t.ic15 d'acti
Il
de riche~;~;f' 1'1\\v..
.
l
'.ri li~ ~,p()nt:I" ;/.
fait de p.,'tV!): i:.:2:
1
Dolvr'li'l:l c; i Cll ;:.,
:
1
. 1
1
. _.
.
.

- 124 -
a-2) COlvMENfAIRES
a) .AU REPOS
Il existe une activité spontanée seulement dans le jt.nneau
interne sous forme de potentiels de fibrillation. Au 2ème bilan,
tous les muscles, sauf le grand fessier}présentent une activité
spontanée.
La présence de nombreux potentiels de fibrillation est un signe
favorable pour le pronostic. Ils représentent un espoir dans la
régénération nerveuse. Ce qui signifie que tant qu'il existe une
activité autonome des fibres musculaires, celles-ci pourront
être réinnervées par des branches des axones qui ont été épargnésJ
et former ainsi des unités motrices plus importantes: c'est le
phénomène d'adoption qui a une traduction électrologique.
DUMJULIN (15)
~~is l'absence d'activité spontanée n'est pas pour autrnlt W1
signe d'atteinte définitive du muscle. Les tracés nous le con-
firment.
b) EN CONTRACTION MAXIMALE
Au 2ème bilan, il y a un enrichissement des tracés qui sont de
plus, constitués de potentiels hy~ervoltés, c'est-à-dire de
grande amplitude. Ces potentiels de grande amplitude sont le
résultat du phénomène cl' adoption.
Nous constatons également que le grand fessier qui ne préscll-
tait aucune activité spontanée, il un tracé assez riche.
"/"

- 125 -
CONCLUSION
En ce qui concerne ce cas, le processus de récupération s'est
1
fait dans le laps de temps qui s'est écoulé entre le premier examen
et le deuxième. Mais cette constatation favorable ne permet pas
d'émettre un pronostic car il faut d'autres électromyograrnmes qui
permettront de voir si le phénomène de récupération s'est stabilisé
ou s'est poursuivi.
a- 3)
A PROPOS DES AtITRES CAS :
La récupération n'est pas la même pour tous.
A ce 2ème bilan ont été relevés des signes de récupération chez
25 de nos malades :
- un enrichissement des tracés
- la présence de potentiels de grande amplitude .
Cette récupération s'est faite de façon anarchique. Certains muscles
très touchés dès le début, n'ont montré aucun signe en faveur d'une
récupération. La dénervation est restée sévère. Il est important
de préciser encore une fois, qu'en E M C, les muscles sont étudiés
l'un après l'autre, et que l'importance de la dénervation n'est pas
la même pour tous les muscles.
De même, la récupération ne sera pas la même pour tous,
Les unités motrices géantes observées lors de la récupération, et
décrites par LERIQUE (cité par DlThDULIN (17)), n'ont été retrouvées
que chez un seul maladejchez cet enfant, le pronostic fonctionnel a
d'ailleurs été favorable: il a conservé une légère boiterie.
COImlle nous l'avons déjà dit il ce stade, aucun pronostic définidf
ne peut être fait.
/
. ,/ ..

- 126 -
b) SIGNES DE RECUPERATION PAR RAPPORT A L'ETAT VACCINAL
Il n'existe aucune différence entre les sujets correctement
vaccinés, ceux qui le sont partiellement et les sujets non vaccinés.
Les signes de récupération gardent leur anarchie dans les trois (3)
groupes. Ce qui nous permet de dire que l'état vaccinal semble
n'avoir aucune incidence sur l'évolution électrologique des lésions.
3) BILAN DEFINITIF
Ce bilan
permet
. de faire un pronostic, et de rechercher la
valeur fonctionnelle de chaque muscle puis de faire le bilan des
sequelles probables.
L'examen électromyographique se fait 3 ou 4 mois après le début
de l'atteinte; certains ont été fait 6 mois après l'atteinte.
a) Nous vous avions présenté le dossier de K.B. MOHOUNA pour expliciter
les signes de récupération.
Le 3ème bilan de ce dossier fait chez cet enfant est présenté dans
un tableau. Il a été fait 6 mois après le début de l'atteinte.
Il faut rappeler que cet enfant présente une monoplégie droite.
MUSCLES ETIJDIES
AU REPOS
EN CONI'RAcrION
MAXIMALE
..
- quadriceps
presence de quel-
pas de potentiels ~
lI\\<) ··1
ques potentiels
teurs
de fibrillation
1
- jumeau interne
pas de potentiel
tracé simple
- jambier ànté-
d'activité spon-
rieur
tanée
1
1
._--
~-_. ,.
1
grand fessier
pas de potentiel
tracé intermédiaire
1
-
1
- moyen fessier
d'activité spon-
pauvre
tanée
_ . _ - - - - - - . ---_.
- ~ - - _ .
_ . _ . ~ - - _ . -
Table:JU 17 C
bilan défini ri f
.. ; ..

- 127 -
b) - Pronostic
Cet enfant est suivi en kinésithérapi.e depuis le 1er mois de
l'atteinte. En comparant les tracés de ce tableau avec ceux du
tableau 16-b, nous
constatons que les signes de récupération
qui ont été enregistrés au 2ème examen n'ont pas persisté.
- au niveau du quadriceps, malgré l'existence d'une légère
activité spontanée, aucun potentiel moteur n'a été enregistré
en contraction
- au niveau des autres muscles, l'absence d'activité spontanée
persiste, ce qui est de mauvais pronostic, surtout que les tracés,
en contraction, s'appauvrissent. Le pronostic, chez cet enfant
est mauvais. La dénervation reste mauvaise et prédomine all
quadriceps.
c) - Séquelles
Le bilan des séquelles est établi dès ce moment :
- Il faut prévoir chez cet enfant une défonna tion du membre
inférieur droit sous fonne d'un recurva tlun du genou.
Cet enfant sera orienté d'emblée vers Wl centre d'appareillage;
où un appareil particulier lui sera confectionné pour éviter 18 défor-
mation et lui pennettre de se servir de son membre.
. .; ..

- 128 -
d) - Conclusion
Nous avons voulu à l'aide d'un dossier, mieux expliquer l'établis-
sement du pronostic chez les enfants suivis en E MG; et la
possibilité de faire le bilan des séquelles le plus tôt possible
pour éviter que ne s'installe des déformations qui pourraient
conduire à un traitement chirurgical. Concernant tous les malades
nous déplorons le fait que 20 seulement d'entre eux aient respecté
régulièrement les rendez-vous en E.M.G ..
Dans la majorité des cas, dès le 3ème mois, le bilan des
séquelles est fait. Les muscles qui ont été fortement touchés ont
rarement pu récupérér leur fonction :
Exception faite de 3 ca~où une récupération clinique et électro-
logique de la fonction musculaire a été observée et ceci 6 mois
après.
deux des enfants étaient vaccinés, l'un correctement, l'autre
partiellement. Il Y a eu une reprise de la marche avec la
conservation d'une boiterie qui n'handicapera pas trop les sujets.
le 3ème n' avai t reçu aucune vaccination. Il conserve un steppage
lors de la marche.
Nous avons pu faire appareiller certains enfants dès que
le bilan défini tif des séquelles a été établi.

. ; .
0

- 129 -
Il s' agissai t d '·e~.~ants qui présentaient W1e atteinte à fonne
paraplégique et qui avaient
poursuivi une réeducation fonctiOIUlelle.
Ils sont suivis dans le centre des handicapés de Bonoua pour un
apprentissage de la marche après appareillage.
L'E.M.G. au cours du dernier bilan se revèle avoir de~x types d'inté-
rêt :
un intérêt pour le pronostic fonctiormel : les muscles récupéreront-
ils leur fonction ou non. Ici, il faut recormaître l'importance cl' \\.Ul(
réeducation précoce pennettant a~x muscles ayant gardé encore
quelque activité, de la conserver; et pour les autres, d'éviter
lme sclérose.
- le deuxième intérêt est thérapeutique: l'orientation des malades
vers le type de traitement qui leur convient, de façon
précoce
- la prévention des défonnations par la pose d'attelles ou par
l'utilisation de chaussures orthopédiques.
- l'éducation de la marche par un appareillage.
. J
- la correction de certaines rétractions tendino-musculaire~
1
par des pos tures ) elles sont à l'origine des pieds équins, lies
pieds varus, des fle:Kurn de la hanche ou du genou
Tout ceci revêt une importance particulière l en pennettant
d'éviter l'installation de séquelles irréversibles nécessita",. 1.1L
traitement chirurgica1 plu~ compHqué.

CHA PIT R E
IV
INTERET
II
L' ELECTm'1YOGRAPHIE

- 130 -
IV - INTERET DE L'ELECTROMYOGRAPHIE DANS LA P.A.A.
Après l'étude des altérations électrologiques observées lors de
la P.A.A., il est nécessaire d'en comprendre les apports essentiels
dans:
- le diagnostic de la poliomyélite
- l'établissement du pronostic
- l'étude des séquelles
- les transferts musculaires
A) - Intérêt Diagnostique
Cet intérêt est en rapport avec :
- l'étude de ln topographie de l'atteinte et du déficit
moteur
- l'étude de l'importance et de l'étendue de ce déficit
qui est d'abord apprécié par le testing musculaire
- Ces éléments nous permettront d'établir un diagnostic différentiel
qui est important dans notre pays :
l'algo-paralysie sciatique déjà évoquée lors de l'étude clinique
1) - Le Testing Musculaire
Comme je l'ai dit précédemment, le testing musculaire est lU1e
méthode d'étude clinique de la fonction musculaire.
Cette méthode nécess i. te une connaiss:mce ana tor.1ique approfondie;

~ 1



- 131 -
- des nillscles et de leurs insertjons
- des nerfs : leur origine, leur trajet
les branches collatérales et terminales.
Elle nécessite également une cOlu1aissance de la physiologie de ces
Jm.lscles : c'est-à-dire leur action dans les différents mouvements du
corps.
Cette méthode utilise illl système de cotation à partir de lettreS
de chiffres ou de pourcentages
KENDALL (30).Cette cotation se fait
pour chaque muscle étudié: ce qui suppose l'exécution de mouvements
particuliers à chacilll de ces muscles.
Le testing musculaire, correctement effectué, suffit à lui
seul pour faire le dia~lostic du niveau lésionI1el.
Dans notre étude, la P.A.A. concerne des enfants dont la
moyenne d'âge est de 22 mois. Il existe, alors, illl problème de communi-
cation ; et il est difficile de demander à ces el1fants de contracter
illl Jm.lscle particulier, ou de faire tel mouvement adequat ; il est souven
nécessaire d'utiliser des moyens d'excitation externe.
Telle quelle, cette méthode est donc inutilisable ; les résuJ.t.at.~
qu'on pourrait en obtenir
sont difficilement interprétables,
L'électromyographie intervient donc il ce niveau, pe"nnettant d'6tal'lir
illl diagnostic topographique précis.

- 132 -
a) Topographie de l'Atteinte
Ce diagnostic topographique consiste en l'exploration des diffé-
rents muscles.
Cette exploration est guidée par la clinique. Elle permet d'établir
un bilan des territoires atteints : le caractère almrchique et mal
systématisé des lésions de dénervation observées à l'E.M.G
orientera vers une atteinte radiculaire par destruction des noyaux
moteurs de la corne antérieure.
b) L'mp.ortance de l'Atteinte
Corrnne nous l'avons dit, le testing musculaire est insuffisant pour
apprécier exactement la gravité du déficit moteur ainsi que son
étendue.
Ces renseignements sont donnés avec plus de précision par l'électro-
myographie
- dans un muscle totalement dénervé, l'électrode aiguille de
BRONCK recueille des activités spontanées de dénervation au
repos :
les potentiels de fibrillation, ceci dans le délai raison-
nable de 15 jours à 3 semaine5 après le début de l'atteinte.
lors d'un essai de contraction volontaire diffid le à
obtenir dans ce type de muscle par contre " aucun potcntl<:l
d'unité motrice n'ap[Jarrlît : le tracé est pht.
1
1
.1

- 133 -
- dans un muscle partiellement dénervé, nous obtiendrons l'enre-
gistrement d'un tracé simple ou intermédiaire pauvre qui montre
l'existence de quelques unités motrices encore fonctionnelles.
Cette détermination du degré de l'atteinte revêt un intérêt
particulier, en rapport avec la mise en route d'une rééducation fonction
nelle précoce, permettant des mobilisations articulaires passives et
actives, évitant, ainsi, l'installation de séquelles graves pour
l'enfant.
2) - L'AIgo-Paralysie sciatique
Il s'agit d'une complication due ;J l'jnjection intrafessière, 1<"
plus souvent, d'antipaludéens: sel de quinine, entrainant W1e
lésion du nerf sciatique.
En étudiant les aspects cliniques de la P.A.A., nOU5
avons fait état de l'existence de la fièvre, signe inaugural de
la période d'invasion ; cette fièvre amène l'enfant au dispensaire
où i l reçoit l'injection mise en cause.
Dans notre étude 12 enfants ont reçu une injection intrafessi?:H.'
d'antipaludéens. Les paralysies survenues après ont été ratta,~hées
à ces injections (interrogatoire de la mère)
; 1 f algo-paralysie
est d'une fréquence particulière en Côte d'Ivoire.
Cette paralysie peut-être globale par éltteinte du nerf sciatique
mais elle est plus souvent partielle, intôressélnt seulement Jc~
.
..
" /

1
1
- 134 -
1
fibres destinées au sciatique popli té exteme (S. P. E) ou au scia tique
1
poplité interne (S.P.I.)
1
a) ~ir.~~s Cliniques
- une atteinte tmilatérale, n 1 intéress~ll1t que le membre du côtl,
de l'injection.
- une hypotonie des masses musculaires avec un trouble de la
motricité.
- W1e aréflexie ostéo-tendineuse
- des troubles trophiques
En clair, nous nous trouvons en présence d'une paralysie
flasque, aréflexique avec troubles trophiques, la seule particularité
étant l'unilatéralité de l'atteinte.
Dans notre étude, parmi les 12 enfants qui ont reçu
une
inj ection de sel de quinine en période fébrile, 6 ont présenté lmc
monoplégie horno1atérale à l'injection. Ce qui pose un problème
dia&1J1ostic certain, en rapport avec l'âge des enfants. L'E.M.G aura
W1 rôle essentiel.
b) Signes Electrologiques
Cet examen électrologique va s'effectuer en 2 temps:
- i l pennettra, dans W1 premier temps, le repérage '.les muscJ('~
présentant un syndrome neurogène périphérique
c'csL Je dj.:;gl'C'~·;i<·
topographiquc:~ qtJ1. permettra cle situer le niveau lésiOlU1Cl, ct li<:

- 135 -
mettre en évidence le caractère tronculaire de l'atteinte.
- dans un 2ème te~)s, il pennettra l'étude des latences et
de la V.C.M..
Pour cette étude, nous préférons
présenter Wl dossier caractéristique
Il s'agit de L. STEVE, âgé de 3 ans, adressé au laboratoire
d' E,tvl. G. pour déficit moteur du membre inférieur gauche dl origine
iatrogène.
ETIJDE DES POTENTIELS
~USCLES EXAMINES
AU REPOS
CONTRACTION ~~IMALE
- Jt.nneau interne
Tracé intermédiaire de
richesse moyenne
- jt.nneau externe
Tracés intermédiaires
- jambier antérieur
Il n 'ya pas de
pauvres, constitués de
- fléchisseur propre
potentiel d'activi-
potentiels polyphasiques
du gros orteil
té spontanée
hypervoltés
- court peronier
latéral
1
- jambier postérieur
il existe quelques
il n'ya pas de poten-
- adducteur du gros
potentiels de fibril
tiels d'unités motrices
orteil
lation et des ondes
- fléchisseur commun
lentes de dénervatior
des orteils
1
.._---
"/" .

- 136 -
- Etude des Vitesses de Conduction Motrice
La V.C.M. a été étudiée sur le S.P.I
- à droite : la latence proximale = Lp = 10 ms
latence distale
= Ld = 4 ms
V.C.M.
= 50 mis
- à gauche, siège de la lésion
Lp
=
25 ms
Ld
=
8 ms
V.C.rv!. =
19,7 mis
Ces résultats sont conformes aux résultats dOImés par HINZELIN (26)
Conclusions
Les tracés recueillis en détection sont caractéristiques d'une
atrophie neurogène. Mais les muscles étudiés appartiennent aux
territoires du S.P.E. et du S.P.I. = la topographie de l'atteinte
est tronculaire?ce sont les muscles distaux qui sont les plus
touchés; tandis que dans la P.A.A., les petits muscles distatL,(
sont souvent épargnés.
L'étude des latences et de la vj tcsse montre lm allongement J(~~~
latences et un ralentissement de la vitesse. Cette seconde pélrti-
cularité confirme l'atteinte tronculaire et permet d'8ffirmer (1'J(~,
grace à l'E.M.G., les problèmes diagnostiques, algo--paralY5ie
sciatique Ol! 't'.A.A., sont lIKtlntenant résolus.

- 137 -
n) - Intérêt Pronostic
Par la répétition des examens, l' E.M. G., va apporter des élément's
nécessaires à l'établissement d'lm pronostic. COllune nous l'avons dit
plus haut, le premier examen électromyographique fait précocement,
évalue la gravité de l'atteinte, pemettant. ainsi la mise en route
d'une rééducation fonctiOlUlelle précoce.
Cette rééducation fonctiormelle instituée, sera dirigée, dormant
aux muscles possédant encore quelques unités motrices la possibilité
de récupérer progressivement une fonction musculai.re.
Les électromyogranunes suivant pratiqués de façon régulière vont
vérifier)par l'aspect des tracés} 'évolution des lésions:'
- vers un enrichissement des tracés, témoins d'une récupération
nous pouvons alors parler de pronostic favorable.
- ou alors vers lUI appauvrissemen t des tracés, sO,i t vers WiC
réduction de plus en plus importante des unités motrices actives : ccc]
est d'un mauvais pronostic, même si sur le plan clinique nous avons
lIne bonne fonction musculaire : !iAM:lNET (22)
Il est bon de rapporter une constatation qui a été faite au
cours de notre étude: nous avons remarqué qu'il existait de fa(on
manifeste une dissociation entre la clinique et les signes électrolo-
giques : ces dern.iers accusent !ln certain retard par rapport :1 .la
clinique

- 138 -
en effet,
parmi les enfants confiés à la rééducation et qui ont été
suivis régulièrement, il y a eu une reprise de la fonction musculaire,
alors que dans le même temps l'électromyogramme ne revèlait aucune
amélioration.
D'après BUCHrAL et HONCKE (7), il ya possibilité de récupéra-
tion des muscles parésiés jusqu'à 6 mois après le stade aigu; ils
insistent également sur l'importance d'un électromyograrrune en période
ai~donc précoce, nécessaire au suivi ultérieur.
C) - Intérêt de l'E.M.G. dans les Séquelles
L'E.M.G. permet par la
répétition des examens, de suivre
l'évolution des tracés donc d'établir llil pronostic, comme nous l'avons
dit précédemment. L'établissement de ce pronostic pemet de dresser
le bilan des séquelles
- une absence de potentiels d'llilités motrices sur les tracés
successifs
- un appauvrissement progressif des tracés simples faits
d'une ou deux unités motrices au départ.
Ceci est très important, car il ne faut pas oublier que les unités
motrices travaillent par rotation; et s'il n'yen a pas suffis3ment,
le muscle se fatigue et on a lme mauvaise fonction musculaire.

- 139 -
Il existe une controverse quand au moment exact où l'on peut établir
ce bilan :
- pour certains auteurs, dès le troisième mois on peut parler
de s~quelles en fonction des signes électrologiques observés, qUl ne
montrent aucune amélioration malgré une rééducation précoce :
HINZELIN (26)
- pour d'autres, il faut attendre le 6ème mois pour parler
de s~quelles définitives : BUCHTAL et HONCKE (7)
Nous pouvons dire, pour notre part que ce bilan des séquelles
est fonction de chaque cas de poliomyélite rencontré : les lésions
au niveau de la corne antérieure n'ayant pas toujours la même gravité
pour tous
- Chez certains enfants, l'atteinte est souvent massive avec
à l'électrornyograrnrne, l'absence de potentiels d'unités motrices et ceci
au premier, au deuxième, puis au troisième électromyogramme : le bilan
des séquelles est fait dès le 3ème mois.
- Pour d'autres, le bilan ne pourra effectivement être établi
qu'au 6ème mois, sinon plus tard, grace à la constatation d'Wl enri-
chissement progressif des tracés.
Nous pouvons donc dire, que plus l'atteinte est grave, plus
on est rapidement fixé sur les sôque lles.
!
.. , ..
J

- 140 -
D) Intérêt dans les Transferts Musculaires
Les transferts nlusculaires interviennent au stade des séquelles
irréversibles. L'E.M.G. est un apport essentiel dans cette thérapeutique
Elle permettra d'étudier correctement les muscles à transférer, qui
vont servir à réanimer certains mouvements.
L'exploration d'un muscle à transférer se fera de façon
minutieuse ; car du fait de son transfert, ce muscle va subir une
dénervation partielle.
L'E.M.G. a donc pour but
- de vérifier le contingent d'unités motrices de ce muscle de
façon précise : peu d'unités motrices entraîne une fat~~e musculaire
rapide avec diminution de la fonction musculaire. Donc :
- un tracé simple est une contre-indication forn~lle
au transfert.
- un tracé intermédiaire pauvre sera plus acceptable
d'étudier l'amplitude des potentiels des unités motrices
caractéristiques de la qualité fonctioru1elle de ces unités motrices.
Le muscle à transférer doit autant que possible avoir le rr.ême schéma
moteur que celui qu'il doit suppléer: il s'agit des muscles agonistes.
1

1
/
• •

- 141 -
Après le transfert, l ' E.M.G. sera utile en période de
rééducation pour entraîner le malade à utiliser le muscle transféré
HINZELIN (26) et HAMJNET (22) ; i l servira donc d'E.H.G Biofeedback
permettant ainsi au malade de voir que son muscle se contracte
effectivement, alors qu'il nIa pas l'impression de faire des mouvements:
c'est une méthode pratique pour encourager le malade à la rééducation
continue : TAKEBE (46)
Après ce commentaire, que nous avons essayé de rendre le
plus clair possible, nous pouvons dire que l ' E.M.G. n'est pas un eXillnen
de luxe, et qu'il présente un intérêt indiscutable dans les différents
stades de la P.A.A.
"/' .

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-17
CON C LUS ION
Cette étude nous a permis de mettre en relief certaines
caractéristiques de la poliomyélite en Côte d'Ivoire.
Au Plan EpidéITüologique
La poliomyélite antérieure aigue reste une maladie de l'enfant
La tranche d'âge la plus exposée est celle de a à 24 mois avec une
prédominance du sexe masculin.
Elle sévit de façon endémique pendant toute l'année, avec
une prédominance des cas en saison sèche: 26 cas soit 52 %de l'effec-
tif.
'
Elle frappe aussi bien les enfants non vaccinés que ce~x qui
le sont partiellement, de même que ce~x qui le sont correctement. Ces
derniers cas nous posent le problème de l'efficacité du vaccin oral,
avec lequel ces enfants ont été vaccinés.
Au Plan Clinique
Les 50 cas de notre étude ont présenté un tab} eWl l'nüque de
paralysie flasque au décours J 'lm épisode fébrile.
35 de no~: malade:,', n' 0;11 r~";senté aUCWl signe ci' acccn'ï':1gnemenr.
au cours de la péJ!.ode ,.1 1 inv<Jsion.

-18
Le testing musculaire s'est révélé difficile à pratiquer
chez nos enfants qui avaient une moyenne d'âge de 22
mois.
Nous avons constaté que la majorité des paralysies concernent
les membres inférieurs (90 % des cas) ; dans 2 % des cas; Il s' agissai t
de tétraplégies, et dans 8 %des cas de triplégies.
De plus,en fonction de l'état vaccinal les paralysies
étaient moins étendues :
chez les vaccinés partiels on trouve 1 triplégie, des
paraplégies dont quelques unes avec atteinte dorsolombaire, et des
monoplégies.
- chez les vaccinés corrects, il s'agit de paraplégies
isolées et de monoplégies
Au Plan Virologique
44 prélèvemen~ont été faits par écouvillonnage rectal et
pharyngé. 28 souches de poliovirus chez 28 malades, soit 56 %des cas
ont été identifiés et typées dont: 17 de type l (38,6 %) et 11 de t)~e
II (25 %).
Le type III n'a été isolé dans aucun prélèvement.
1
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-19
Chez 10 malades les résultats sont revenus négatifs
La fréquence des types l et II, est donc nette et il existe
une alternance de ces 2 types suivant l'année.
Pour l'année 1983, le type l prédomine/
Au Plan E1ectromyographique
Nous avons observé que pour obtenir des résultats interpré-
tables, le bilan é1ectromyographique précoce doit être fait entre le
1Sè et le 21è jour.
L'E.~1.G. situe sur le niveau lésionnel; il s'agit d'une
atteinte radiculaire particulière occasionnée par la destruction du
noyau moteur de la corne antérieure. Il existe une activité spontanée
de repos dont la manifestation -la plus fréquente est l'apparition de
potentiels de fibrillation. Cette activité spontanée de repos s'observe
aussi bien dans un muscle totalement dénervé que dans un muscle qui
l'est partiellement.
Un muscle totalement dénervé présente :
- une activité spontanée de repos associée à lU) tracé plat.
Et un muscle partiellement dénervé présente lme activité de repos
Jssociœ à un tracé simple accelérf ou intennédiaire pauvre acceléré,
polyphasique cu non, microvolté Cl, cl'amplitude nOllî1élle. Les altérat.jons
électromyogr:Jphiqu8s o!,servfcs n 1 nl.- :1a5 de rapport avec l'(-t.;\\t
vaccinal dl! ';t~.iet.

-20
En comparant avec un échantillonnage témoin les résultats
de la V.C.M. n'ont montré aucune modification. Cette comparaison a été
faite à partir du calcul des moyennes et en se servant du test T :
aucune
différence significative n'a été rélevée, ce qui a permis de
conclure à la conservation de valeurs normales de la V.C.~1. dans la
P.A.A.
L'E.M.G. aide au diagnostic différentiel, en particulier
il permet de différencier les atteintes tronculaires du sciatique qui
sont fréquenteset sont en rapport avec une injection intramusculaire
Le Bilan de Récupération effectué un mois après le bilan
précoce, a permis de mettre en évidence le phénomène d'adoption avec
d'autres signes de récupération par l'enregistrement de tracé~ qui
s'enric:hissent et qui sont faits de potentiels hypervo1 tés.
Lors du dernier bilan , les signes de récupération ne persis-
tent pas dans la plupart des cas. On établit un pronostic fonctionnel
et un bilan complet des séquelles. On repertorie ainsi les muscles
qui sont encore valables et qui le cas échéant pourront servir a
effectuer lm transfert musculaire.
Ces résultats montrent que malgré tous les efforts entrepris,
1
la P.A.A., reste une !!!aladie ,::-:',1\\'l' (lilnS notre pays. Et les signes de
1
récupération (ju.i 'le psrsisv'nr p.1.~ iürs des bilans successifs J 'E.M.G.
sont i!"~'S si'p,n~rj,.~:lt·!L' ,'k '::ctU· \\';·dvir.é.
1
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-21
L'intérêt de cette étude réside dans le fait que l'E.M.G.,
donne une idée précise de la gravité du déficit moteur, en mettant en
évidence par l'enregistrement de tracés plats ou simples, ou inter-
médiaires, l'importance de l'atteinte par rapport à la clinique.
Un autre intérêt est que un bilan rapide des séquelles donne
la possibilité d'orienter précocement les enfants vers le type de
thérapeutique adapté à chaque cas.
La rééducation fonctionnelle précoce est également un
élément important permettant de faire travailler les muscles qui
possèdent encore quelques unités motrices) et d'empêcher l'installation
de défol1nation grave consécutive à la dénervation totale d'un groupe
musculaire.
Et en cela, nous déplorons, l'insuffisance de ~tructures
d'accueil pour ces enfants qui présentent un handicap physique impor-
tant.
On ne peut que souhaiter dans ces conditions qu'une améliora-
tion soit apportée à la couverture vaccinale pour diminuer le plus
possible les cas de poliomyélite,en décentralisant les c1ifféœnts
centres existant ou en augmentant les équipes mobiles .
1
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-22
Le seul problème réside dans le choix du vaccin à utiliser'
)
avec les échecs rencontrés après utilisation correcte du vaccin
polio-oral, il serait opportun de s'orienter vers d'autres vaccins,
notamment le vaccin injectable dont l'efficacité a été démontréedans
les essais faits en Haute Volta et à Korhogo en Côte d'Ivoire.
Nous souhaitons enfin que des structures soient mises en
place pour permettre à tous les enfants de bénéficier des bienfaits
d'une rééducation et d'un appareillage.
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