UNIVERSITE DE PARIS X - NANTERRE
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PRINCIPES ET METHODES DE
LIAIDE SOVIETIQUE
DANS LE TIERS-MONDE
Thèse pour le Doctorat de 3ème Cycle en droit
présentée et soutenue
PUBLIQUEMENT PAR
SIMEON N'GUESSAN
JURY: PRESIDENT :
M. GUY FEUER
SUFFRAGANTS:
M.PREVOST
M. VALLEE
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UNIVERSITE DE PARIS X - NANTERRE
PRINCIPES ET METHODES DE
L'AIDE SOVIETIQUE
DANS LE TIERS-MONDE
Thèse pour le Doctorat de 3ème Cycle en droit
présentée et soutenue
PUBLIQUEMENT PAR
SIMEON N'GUESSAN
JURY: PRESIDENT :
M. GUY FELTER
SUFFRAGANTS:
M.PREVOST
M. VALLEE
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1977j:Z: Itlltlltltl
LE 14 Mars
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UNIVERSITE
DE
PARIS
X
NANTERRE
P R I N C I P E S
ET
METHODE
DE
LIA IDE
S a VIE T I QUE
DAN S
LE
TIERS-MONDE
THESE
POUR
LED OCT 0 RAT
D E

C y C L E
EN
DROIT
Présentée et soutenue publiquement par
Siméon
NI GUE S SAN
JURY: PRESIDENT: M. Guy FEUER
SUFFRAGANTS: M. PREVOST
M. VALLEE
NANTERRE, le 14 Mars 1977

L' UNI VER S l T EDE
PAR l S
X
NANTERRE
n'entend
donner
aucune
approbation
ni improbation aux opinions
émises dans
les
thèses;
ces
opinions
doivent
être
considérées
comme
propres à leurs auteurs.

- A mes Professeurs,
- A tous ceux dont les apports spirituels et matériels m'ont
aidé tout au long de mes études supérieures;
- A tous ceux qui oeuvrent pour le développement dans le
Tiers-Monde;
- A ma famille;
- A mes amis.

- l
-
INTRODUCTION
si
les
années
1950
représentent
pour
les
pays
du continent
Asiatique le point de départ de leur mouvement de
libération,
les
années
1960 sont historiquement considérées comme des années africaines (1)
Ces
succès
remportés çà et là par ces ex-colonies, surtout après
la deuxième guerre mondiale traduisent le changement du rapport des forces
dans l'arène internationale avec l'apparition de l'Union Soviétique.
Cependant cette nouvelle situation n'a pas
pour
autant
supprimé
les
rapports
économiques
préexistants
entre les nations occidentales et
leurs ex-colonies. Au plus
d'autres
formes
de
coopération
se
seraient
développées.
L'Union
Soviétique
longtemps
absente
dans
les
pays du Tiers-
Monde et principalement en Afrique, va
tenter
de
se
rapprocher
de
ces
pays
qu'elle
connaît très peu par le biais de l'aide. C'est ainsi qu'elle
va passer de nombreux accords d'assistance avec bon
nombre
de
ces
pays.
On se propose d'étudier ici l'aide soviétique sous l'aspect juridique.
(1) plus de quatorze pays africains ont acquis leur indépendance au début
des années 60.

- 2 -
Car
pour
nous,
c'est sur cette nouvelle forme dlaide, une aide qui émane
d'un pays socialiste et dépourvu
d'antécédents
colonialistes
en
Afrique
que
nos
réflexions
se
sont
portées. Nous tenterons également par cette
étude d'expliquer un des caractères fondamentaux de llaide
soviétique
qui
a
suscité
et
suscite
encore
de vives polémiques parmi les économistes,
les juristes et les
historiens
occidentaux.
L'aide
soviétique
est-elle
intéressée ou non ?
Cette
question
importante
à
notre
avis
réflète
la politique
d'aide soviétique et doit faire l'objet d'une attention
particulière
dans
notre travail.
Mais
avant
d'aller
loin
il faut signaler que la pénétration de
l'U.R.S.S. dans le Tiers-Monde n'a pas
été
sans
difficultés.
Méconnais-
sance
de
lIU.R.S.S.
par les nouveaux Etats, peur dlune idéologie (commu-
niste) présentée comme le pire ennemi des peuples.
En effet, d'une manière ou d'une
autre,
tout
cela
explique
la
prudence
des
nouveaux
Etats du Tiers-Monde envers l'Union Soviétique. Et
pourtant le 23 septembre 1960
devant
l'Assemblée
Générale
de
1IO.N.U.,
KHROUTCHEV
invitait
ces
Etats et notamment les pays africains à coopérer
avec l'U.R.S.S. Cet appel
avait
rapidement
ses
premiers
résultats.
On
assistera
ainsi,
dans la première phase des relations entre l'U.R.S.S. et
le Tiers-Monde, à une coopération avec les pays attirés par
le
Socialisme
et
avec
les
mouvements
de
libération nationale (Congo, F.N.L., Angola,
Guinée Bissau) etc ...

- 3 -
Petit à petit l'U.R.S.S. se tournera vers les
pays
tels
que
le
Nigéria, le Maroc, l'Inde, l'Afghanistan et les pays arabes.
Nous
ne
pouvons
pas
parler de méfiance des pays africains sans
mentionner le rôle joué par les ex-métropoles qui
regardaient
jalousement
la
percée
de
l'U.R.S.S. dans ces pays nouvellement indépendants qu'elles
considèrent comme; "leur chasse gardée".
Au cours de notre
travail
nous
nous
efforcerons
de
démontrer
qu'il existe une différence entre l'aide culturelle et sociale d'une part,
la cooperation technique et commerciale d'autre part. Cette séparation des
diverses formes d'aide reflète une fois de plus l'innovation dans la poli-
tique d'aide soviétique par rapport à celle des pays occidentaux.
L'étude
de
tous
ces
aspects
de l'aide ne prétend pas apporter
une solution complète
de
la
politique
d'aide
des
pays
développés
en
général
de
l'U.R.S.S
en
particulier. Seulement elle permet aux lecteurs
de méditer sur la complexité de ce phénomène qui
est
source
de
tant
de
frictions entre les pays donateurs et les pays bénéficiaires.
On
s'interrogera
par
ailleurs
sur
le
point de savoir pourqoi
l'aide soviétique n'a pas pleinement
profité
à
l'ensemble
des
pays
en
voie
de
développement,
qu'ils
soient
d'Asie
ou
d'Afrique et pourquoi
certains l'ont reçue tradivement.
Ceci
trouve
son
explication
dans
la
politique
générale
d'aide
définie par les dirigeants soviétique dans les
différents congrès du P.C.U.S.

- 4 -
Cette étude comme
nous
le
disions
plus
haut
ne
prétend
pas
répondre
à
toutes
les questions concernant l'aide soviétique. Seulement,
nous pensons à
travers
ce
travail
apporter
un
éclairage
nouveau
sur
plusieurs
aspects
de
ce
problème
qui
sont
encore mal connus du grand
public.
Il est nécessaire de préciser que
l'Union
Soviétique
a
d'abord
commencé
par
créer
des
liens d'amitié à travers les rencontres interna-
tionales et des associations d'entente pour ensuite établir progressive-
ment des relations diplomatiques d'où notre première partie:
LA POLITIQUE DE L'U.R.S.S. DANS LE TIERS-MONDE.
Grâce à ces relations, elle a pu développer des
contacts
étroits
en signant des accords de coopération.
LA POLITIQUE DE L'U.R.S.S. DANS LE TIERS-MONDE

- 5 -
PREMIERE PARTIE
LA POLITIQUE DE L'U.R.S.S. DANS LE TIERS-MONDE
Dans
une
intervention
le
23
Septembre 1960 devant l'Assemblée
Générale de l'O.N.U., N. Khrouchtchev déclarait:
"nous
saluons
la
lutte
sacrée
de
libération
des peuples coloniaux, si les puissances coloniales
n'écoutent pas la voix de la raison et persistent dans leur ancienne poli-
tique ... pour maintenir les pays coloniaux dans l'obéissance, les peuples
qui optent pour l'abolition du régime colonial doivent
accorder
une
aide
maximale
à
ceux
qui
combattent ... il
faut
prêter
un
soutien
moral,
matériel, afin de parachever la lutte sacrée
et
juste
des
peuples
pour
leur
indépendance"
(1).
Elle résume fidèlement toute la politique d'aide
communiste et rentre dans le cadre de
la
stratégie
définie
par
Lénine,
question de principe.
"Une
des
tâches du prolétariat ouvrier européen, écrivait Lénine
en 1916, aprés sa victoire révolutionnaire sur le
capitalisme,
consistera
à
venir
en
aide,
économiquement
et techniquement aux peuples arriérés,
afin de faciliter et d'accélérer leur
passage
à
la
démocratie
puis
au
socialisme" (2).
(1) U.M.C.L.O. Document de la Conférence des Nations Unies sur
l'Organisation Internationale volume 6.
(2) V. Lénine - Moscou - Edition T 23 P. 55 Sotchiniena.
(oeuvres) .

- 6 -
(Il avait cité à l'appui, des pays comme l'Egypte, l'Inde, la Perse et
la Mongolie).
Cette idée est contenue dans la seconde conférence du commissariat du
peuple au commerce extérieur au cours de la E.E.P. en 1923 qui
indiquait:
1) "Qu'il convient de faciliter le commerce bilatéral par l'échange de
produits agricoles contre des biens industriels produits en U.R.S.S.;
2) La nécessité de centraliser les décisions concernant ce commerce;
3) Qu'il ne faut pas chercher à avoir à tout prix une balance commerciale
favorable dans les échanges;
4) Qu'il y aura lieu d'établir les commissions commerciales mixtes;
5) Qu'il faut faciliter l'octroi des crédits destinés à financer ce com-
merce;
6) Qu'il convient de favoriser, en obtenant de l'industrie, des prix plus
bas pour les produits industriels" (1)
(1) H. Chambre Tiers-Monde et commerce des pays de l'Est
Série N° 6 - 13 Avril 1962.

- 7 -
,
Quelques
annees
plus tard, Lénine compléte sa pensée en ajoutant
"avec l'aide des pays socialistes, les pays qui se trouvent dans
la
phase
des
rapports
sociaux
pré-capitalistes peuvent s'épargner l'expérience de
passer
par
tous
les
stades
et
se
lancer
dans
la
construction
du
socialisme" (1).
Naturellement
si
au début des années 60, il n'est plus question,
de la victoire du socialisme, du moins dans
l'immédiat,
l'aide
des
pays
communistes contribuera à soutenir les pays nouvellement indépendants dans
la
construction
d'une
véritable
économie.
L'acceptation
du concept de
démocratie nationale comme stade intermédiaire rend la tâche aisée puisque
l'aide est octroyée sans aucune considération de
l'option
idéologique
du
pays
bénéficiaire
pourvu
que
l'on
sente un désir (même fantaisiste) de
libération.
Cette aide porte
sur
plusieurs
domaines,
culturel,
militaire,
industriel,
économique
etc ... Dans
cette
politique, les pays socialistes
ont été très actifs.
On
trouve
pratiquement
partout
en
Afrique
leurs
représentants.
Ils
accordent
des
crédits;
ils
envoient
des
experts,
ingénieurs
et
techniciens,
des
conseillers économiques; ils arment; ils
invitent les citoyens des pays Africains à
faire
des
stages
dans
leurs
usines
et
les
fermes communistes; ils accueillent des étudiants; organi-
sent des festivals; ils multiplient les relations commerciales etc ....
(1) Economie mondiale et relations internationales, organe mensuel de
l'Institut du même nom, spécialisé dans l'analyse systématique du
monde capitaliste
N° 3 P. 33
1962.

- 8 -
Mais avant d'en arriver là, c'est au niveau de la
diplomatie
que
se
situe
leur
premier
effort.
Il
est
bien entendu que sans relations
diplomatiques excellentes, leur
politique
d'aide
est
insignifiante.
La
reconnaissance d'un Etat socialiste par un Etat Africain n'entraîne-t-elle
pas un renforcement de l'aide ou l'octroi de crédits.

- 9 -
PREMIER
CHAPl 'IRE
LA
POLITIQUE
DIPLOMATIQUE
Elle
constitue
l'ossature
de toute la politique d'aide soviéti-
que. Elle est très variée depuis les représentations diplomatiques jusqu'à
la création des associations d'amitié en passant par le soutien à l'O.N.U.
et l'échange de missions. L'U.R.S.S. considère l'alliance avec les pays du
Tiers-Monde comme la pierre angulaire de sa politique internationale. Tout
son effort s'oriente donc vers l'établissement des relations cordiales qui
puissent lui permettre de garder contact
avec
les
peuples
Africains
et
Asiatiques et, de développer sa politique d'aide.
l - L'ETABLISSEMENT DES RELATIONS DIPLOMATIQUES ET LE SOUTIEN DANS LES
ORGANISATIONS INTERNATIONALES
L'U.R.S.S.
avait
salué
l'accession
à
l'indépendance des Etats
Africains et Asiatiques au dénut des
années
50-60.
Si
elle
n'appouvait
pas
la
forme
et le contenu de ces indépendances, du moins en ce qui con-
cerne certains pays, elle avait néanmoins
manifesté
son
ferme
désir
de
collaboration
avec
les
jeunes Etats, et ce, en établissant des relations
diplomatiques. Elle n'a pas eu le succès escompté, n'étant pas la
seule
à
décider de l'instauration de telles relations. La division en deux groupes
des nouveaux Etats nous donne une idée de l'étendue de ces relations.

- 10 -
En
Afrique,
en
effet,
seuls
les
pays
du groupe de Casablanca avaient
accepté l'ouverture d'ambassades au début des années 60.
Les
autres
pays
qui
se
méfiaient
des pays communistes, suivaient la traditionnelle poli-
tique anti-communiste des anciennes métropoles.
Cette situation n'allait pas durer
puisque
un
à
un,
tous
les
Etats
Africains
vont
accueillir
des représentations communistes même si
la plupart du temps, elle sont unilatérales. Elle s'est amorcée
surtout
à
partir
de
1962
sauf
en
ce
qui concerne la Chine qui demeurait la bête
noire de beaucoup de pays. L'explication de
progressif
se
trouve
dans
l'adoption
du
non-alignem~n
la
sadeurs de toutes les Nations qui ont bien voulu lui en proposer ... "(1)
Cette position, poursuit-il, permet" ... la découverte
de
moyens
nouveaux
susceptibles de relever le niveau de vie de l'homme Dahoméen .•. " (2)
Ainsi
si
l'instauration
des
relations
diplomatiques entre les
Etats du Tiers-Monde et l'U.R.S.S.
s'est
normalement
et
progressivement
imposée,
la
finalité
diverge
car
pour
certains,
il s'agit surtout de
coopérer avec tous les Etats, quelle que soit leur option politique,
(1) S. M. Apithy, vice-président de la République du Dahomey et
Ambassadeur Extraodinaire et Plénipotentiaire en France. Discours
prononcé au cercle France Outre-Mer, le 7 Mars 1963
P. 3.
(2) Id. P. 4.

- 11 -
et pour d'autres d'un moyen pouvant leur permettre
d'avoir
et
de
garder
une certaine
influence sur les nouveaux Etats. (N'oublions pas que malgré
leur échec au début des années 60, les Soviétiques croient toujours que le
Tiers-Monde
finira
par
s'engager dans le processus révolutionnaire, tant
les contradictions au seins du peuple qui vont
s'accoissant
finiront
par
créer une situation révolutionnaire idéale).
Une nouvelle possibilité consiste donc à faciliter la pénétration
des
Etas
jeunes
par l'intervention directe des diplomates qui, espère-t-
on, se chargeront de tout
le
travail
de
propagande.
Cela
implique
un
personnel
qualifié
et
nombreux. Effectivement les Soviétiques mettent un
point d'honneur à former leur ambassade et n'hésitent pas
sur
le
nombre.
Par
exemple
à
Lomé (Togo), l'Ambassade Soviétique était forte en 1961 de
21 membres (1). Pour un pays de 51 700 Km2 et d'un million et demi d'habi-
tants, c'était trop.
Dans un tableau
schématique,
nous
allons
retracer
l'évolution
de
ces
relations en prenant pour exemple l'Afrique Noire.
a) La Guinée:
L'historique
NON
de
Sékou Touré à De Gaulle a eu
pour effet le rapatriement de tous les fonctionnnaires Français (la France
voulait paralyser l'administration, les services publics et
l'économie
du
pays)
et
à
amener
la Guinée à rechercher des alliances. Les pays socia-
listes étaient les mieux placés d'autant plus
que
Sékou
Touré
affichait
une nette sympathie pour les idées communistes.
(1) Est-Ouest 16-30 Novembre 1961
P. 23

- 12 -
Le
premier
ambassadeur
communiste a été Daniel Solod, un grand diplomate
Soviétique arrivé à Conakry
en
1960,
avec
une
suite
importante
d'une
centaine
de
personnes,
dont
Mrs
Andrievski,
premier secrétaire; Maria
kniffer,
deuxième
secrétaire;
Victor
Tolkohnov,
interprète;
(services
commerciaux). Peu de temps après, la Pologne, la
Tchécoslovaquie,
l'Alle-
magne
Orientale,
la
Bulgarie, la Hongrie, la Yougoslavie ont toutes noué
des relations diplomatiques avec ce
pays
qui
représentait
du
moins
au
début
des
années 60 une position assez forte où pouvaient s'installer les
communistes pour poursuivre leur propagande.
Quant
à
la
Chine,
elle
a
envoyé
en
Janvier
1960 un chargé d'affaires suivi de peu par un ambassa-
deur. Cependant, il faut noter que ces relations sont
un
peu
flatteuses,
car
si
numériquement
les
représentations
communistes sont importantes,
elles n'étaient pas déterminantes dans la
vie
politique
du
pays
en
ce
sens
que
Sékou
Touré
entendait
avoir les mains entièrement libres pour
diriger son pays. Le renvoi de l'ambassadeur Soviétique et la
rupture
des
relations diplomatiques avec l'U.R.S.S. en 1961 en est une preuve.
Depuis lors la situation a changé et côte à côte voisinent toutes
les
ambassades
depuis
celles
des
U.S.A.,
de
la
République
Fédérale
Allemande jusqu'à celles des pays communistes.
b)
Le
Ghana: Le Docteur Kwame N'Krumah dès l'indépendance de son
pays a ouvert les portes
aux
communistes.
Il
est
le
premier
pays
de
l'Afrique
OCcidentale
à
nouer
des relations diplomatiques avec les pays
communistes. Comme toujours, l'U.R.S.S était
le
premier
pays
representé
avec
comme
ambassadeur M. D. Stytemko, suivie de la Chine en juillet 1959
et un peu plus tard (moins d'un an) de la Tchécoslovaquie, de l'Allemagne

- 13 -
Orientale, de la Pologne de la Yougoslavie, de la Bulgarie, de la Hongrie.
Ainsi Accra était devenue la plaque
tournante
de
l'Afrique
OCcidentale,
étant
donné
que le plus souvent les mêmes ambassadeurs étaient accrédités
dans les
pays
voisins
(Haute-Volta,
Nigeria,
Liberia,
Togo,
Dahomey,
etc ..• ).
Parmi
les diplomates qui y ont joué un grand rôle, citons; Youri
Dedov, attaché à l'ambassade Soviétique: Vassili Michkov, Conseiller com-
mercial ; Oleg Orestov, Correspondant de la Pravda.
c) Le Mali: La rupture de
la
Fédération
du
Mali
en
Septembre
1960,
a
été
considérée par les communistes comme le fait d'un socialisme
avancé que refusait Senghor. Aussi fut-il normal que les
pays
communistes
entretinsent
des
relations diplomatiques avec ce pays dont le chef Modibo
Kéita apparaissait comme l'un des ténors du socialisme en Afrique.
Tour
à
à tour, l'U.R. S.S., la Chine, la Tchécoslovaquie, la Pologne, l'Allemagne
de l'Est, La Bulgarie, la Hongrie, la Yougoslavie sont venus prendre place
à Bamako.
De
ce
tableau
succint
une
conclusion s'impose. D'abord, comme
nous le soulignons tout au début, le plus grand nombre
de
représentations
communistes
se
situe
dans les pays du groupe de Casablanca, Ghana, Mali,
Guinée. Ensuite cinq pays du
bloc
communiste
distancent
très
nettement
les
autres
dans
cette
course à l'établissement des liens diplomatiques:
L'U.R.S.S., la Tchécoslovaquie, l'Allemagne de
l'Est,
la
Yougoslavie
et
dans une moindre mesure, la Chine.
Les
temps
ont
changé
depuis
lors et à l'heure actuelle, on ne
peut plus parler d'une répartition de l'Afrique
en
deux
groupes
et
par
voie de conséquence d'une représentation diplomatique préférencielle.

- 14 -
La multitude de coups d'état a changé toute la face politique de l'Afrique
au point que l'on se
demande
quel
régime
peut
maintenant
se
réclamer
effectivement
du
socialisme
à
part en effet un exemple à notre avis: la
République Populaire du Congo.
Voyons où sont aujourd'hui
les
choses.
Si
les
Soviétiques
ne
peuvent
plus,
à
moins
de
ne pas voir objectivement le problème, parler
d'une
victoire
du
socialisme
(la
conjoncture
mondiale
ne
s'y
prête
d'ailleurs guère), elle maintient cependant
les
relations
diplomatiques,
renforcées
qui
plus
est dans certains pays. Le communiste n'effraie plus
et la reconnaissance d'un Etat socialiste n'est pas forcément
signer
d'un
rapprochement
idéoligique.
En
effet
que
penser
alors
de la visite de
Senghor en Chine et entre temps de sa reconnaissance par le
Sénégal
alors
que toute la politique Senghorienne trouve so fondement dans une vassalité
à l'égard de l'OCcident. Il n'est pas le seul. Il y a de nombreux exemples
en
Afrique
et en Asie. Disons un mot sur le cas du Dahomey qui constitue,
non pas un cas particulier, mais un exemple frappant de ce nouveau côté de
l'Afrique. Ayant conu denombreux coups d'état
en
moins
de
douze
années
d'indépendance,
le
Dahomey
s'est
tournée à partir de Novembre 1975 vers
une voie progressiste, concrétisée
en
Novembre
1974
par
l'adoption
du
Marxisme-Léninisme
comme
fondement
de toute sa politique. En ce sens, il
représente la nouvelle plaque tournante du communisne en
Afrique
OCciden-
tale. Pratiquement, tous les Etats socialistes sont représentés.

- 15 -
Les
relations
diplomatiques intrinsèquement n'engagent à rien si
sur le plan mondial, l'opinion publique n'est
pas
en
mesure
d'apprécier
l'effort, le désir des Soviétiques de prendre pied dans les pays du Tiers-
Monde. L'O.N.U. va leur donner le moyen de proclamer tout haut leur poli-
tique.
Déjà
les
thèses
diplomatiques
des
Soviétiques favorables à une
décolonisation rapide et complète des peuples du Tiers-Monde
avaient
fait
tâche d'huile.
L'adoption
d'une
série de résolutions dont la plus significative a été la
résolution 1514 proposée par 43 pays et adoptée le
14
Décembre
1960
par
89
voix
contre
0,
plus
9
abstentions fortement motivées qui amenèrent
notamment de tous
les
pays
disposant
de
colonies:
Espagne,
Portugal,
Belgique,
Royaume-Uni,
France,
plus
les
U.S.A.,
l'Union Sud Africaine
etc .... en constitue la preuve. L'importance de texte conçu
par
les
pays
les
pays
communistes
qui
ont
estimé
que l'accomplissement des buts de
l'O.N.U. est inséparablement lié à la réalisation des aspirations
de
tous
les
peuples
à
la
liberté
età
l'indépendance, inséparablement lié à la
liquidation définitive et radicale dxes régimes
coloniales,
s'est
peu
à
peu affirmée dans la mesure où il a constitué le fondement juridique
de
toutes
les
résolutions
de
l'Assemblée
générale, puis le Conseil de
Sécurité relative aux problèmes coloniaux.

- 16 -
Les Soviétiques saisissent donc toutes les
occasions
pour
mani-
fester
leur
soutien
aux
pays du Tiers-Monde. En 1960 au cours de la xvè
session de l'Assemblée Générale des Nations-Unis, elle a
invité
tous
les
pays
membres
de l'organisation à adopter une "déclaration sur l'octroi de
l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (1). En
1961
à
la
Xvlè
session,
et
en
1962
à la XVII session, les communistes ont insisté pour
que soient fixés correctement
les
délais
de
liquidation
définitive
du
colonialisme.
Il
va
s'en
dire
que
l'octroi
de
l'indépendance
des peuples
opprimés a été saluée sur le plan
international
comme
il
se
doit.
Les
Soviétiques
ont
d'ailleurs
tout
fait
pour
être
à la hauteur d'un tel
événement. Aussi ont-ils patronné avec enthousiasme l'entrée
des
nouveaux
Etats
à
l'O.N.U •. Ils bénéficiaient d'un grand prestige, étant les alliés
les plus
sUrs
d'autant
plus
qu'ils
s'étaient
efforcés
d'obtenir
aux
Nations-Unis
une
modification
de
la
repartition
des
sièges
dans les
organes exécutifs de l'organisation pour lieux
assurer
la
représentation
des
jeunes
Etats.
Ils
ont
approuvé en ce sens la déclaration des Chefs
d'Etats et de Gouvernements des pays non engagés,
adoptée
le
5
Novembre
1961
à
la
conférence
de Belgrade, relative à l'élargissement du Conseil
de Sécurité et du Conseil Economique et Social.
(1) Nations-Unies: Résolutions adoptées par l'Assemblée Générale
au
cours
de sa xvè session. Documents officiels, suppléments n° 16 (A/4684) et
(A/4684
add.l)
D.J.
Jerkovic: "La question coloniale à la xvè session
de l'O.N.U."
Revue politique Internationale 1961
n° 258 PP. 10-12

- 17 -
L'amendement à la charte adopté le 16 Août
1965
a
porté
le
nombre
des
membres
du
Conseil
de
sécurité
de
Il à 15 et du Conseil Economique et
Social de 18 à 27 est à mettre à leur actif (1).
Par la suite, la politique des soviétiques aux
Nations-Unies
est
passée
inaperçue,
les
Etats Africains et Asiatiques prenant eux-mêmes la
défense de leurs intérêts. Il n'en
demeure
pas
moins
que
sur
certains
points
la
cohésion entre les Soviétiques et les autres Etats est détermi-
nante: l'entrée de la Chine à l'O.N.U. par exemple.
II - LES MISSIONS DE BONNE VOLONTE
Elles ont été en grande partie l'oeuvre
des
Etats
Africains
et
Asiatiques eux-mêmes. Par exemple, 270 environs des 800 délégations qui se
sont
rendues
à
pékin,
au
cours
de la décennie 60, sont Africaines. On
aurait
pu
penser
que
seuls
les
pays
communistes
dépêcheraient
de
nombreuses missions en Afrique, mais en fait leur périodicité est établie.
Poussons
même
plus loin en disant qu'elles sont quelquefois à sens unique
car l'on constate que certains pays Africains prennent eux-mêmes l'initia-
tive de telles missions. A la
base,
on
pourrait
souligner
le
goût
de
l'inconnu, le désir de connaître ce qui se passe de l'autre côté.
(1) Revue générale de Droit International Public
Paris nO l PP. 236-239

- 18 -
a)
Le
Ghana:
De nombreuses missions ont été dépêchées dans les
pays communistes, à Moscou, à pékin, à Prague, à Budapest ••• mais
mais
la
plus
importantes
des
fut celle counduite par le Président Kwamé N'krumah
lui-mêmeet composée d'une soixantaine de
personnes
parmi
lesquelles
les
ministres
des
Affaires étrangères, de la Défense et du Commerce. Sa tour-
née à commencé le 10 Juillet 1961 par la visite dans la capitale Soviéti-
que où il a séjourné une quinzaine de jours et
a
reçu
des
honneurs
les
plus spectaculaires. Rassemblements de masse, manifestations, meetings,
receptions
grandioses
etc •.• La mission a visité toute l'Union soviétique
et fut fortement impressionnée
par
les
réalisations
Soviétiques
~
a
tel
point qu Kwamé N'krumah n'a pas hésité à dire que les méthodes Soviétiques
devaient servir d'exemple.
Le
communiqué
commun
soviéto-Ghanéen
qui
a
été signé le 24 Juillet au
Kremlin affirmait la nécessité de la coéxistance
pacifique
et
du
règle-
ments
des
litiges
par
la
négociation,
l'abolition rapide et totale du
colonialisme, le désarmement général et complet et
la
constitution
d'une
zone de paix.
De
Moscou,
le
Docteur
N'krumah
s'est
successivement rendu en
Pologne,
en
Hongrie,
en
Tchécoslovaquie,
en
Allemagne
Orientale,
en
Roumanie, en Bulgarie, en Albanie, en Chine
Populaire
et
en
Yougoslavie

il
a
assisté
à
la Conférence des pays non-alignés. Partout les même
thème ont été développés et les communiqués communs se ressemblent;

- 19 -
évocation de la lutte
anti-impérialiste,
de
la
paix,
désir
mutuel
de
développer
la
coopération.
Il
faut
noter
qu'à
pékin,
Kwamé N'Krumah
toujours accompagné de Mao, de Lion-Chao-Chi et
Tchou-En-Laï,
a
reçu
un
accueil
très
chaleureurx
de
la
part
d'une foule très nombreuse qui ne
cessait d'applaudir et de manifester sa joie.
Avec le renversement de Kwamé n'Krumah en 1966
alors
en
mission
de
médiation
pour
la
guerre
du
Viet-Nam
(Il se trouvait d'ailleurs à
pékin), les pays socialistes ont subi un contre-coup. Le
régime
militaire
mis
en
place était loin de cautionner la politique communiste. La rupture
des relations diplomatique avec la Chine en OCtobre 1966 en fut la preuve.
b) Le Mali: C'est pratiquement
le
même
sénario,
de
nombreuses
missions furent dépêchées dans les pays socialistes. Elles sont couronnées
par
la
visite
de
son
leader Modibo Keïta, dans les capitales de l'Est.
Tout comme N'Krumah il a commencé par l'U.R.S.S.

il
était
invité
en
1962
par
le Présidum du soviêt Suprême et terminé par la République Popu-
laire de Chine. Le renversement du
gouvernement
de
Modibo
Kéïta
devait
tout
remettre
en
cause,
bien
que
les
liens
soient maintenus avec le
gouvernement militaire dirigé
par
le
Lieutenant-Colonel
Moussa
Traoré.
Mais au fur et à mesure que ce régime se consolidait, les pays communistes
reprenaient leurs activités dans ce pays point où son Président pût effec-
tuer une visite en Chine du 20 au 7 Juin 1973.

- 20 -
c)
La
Guinée:
a
pratiquement suivi le même chemin que les deux
premiers, sauf que son
leader,
bien
qu'il
soit
encore
en
place,
est
actuellement
loin
d'être
considéré,
comme
ce
fut
le cas au début des
années 60, comme principal ami en Afrique OCcidentale
Française
des
pays
de l'Est.
Ces
différents
missions
malgré
leur envergure n'égalent pas en
nombre celles effectuées par des délégations des
pays
socialistes.
Etant
dans
l'impossibilité
de
les
énumérer
toutes,
saisir les idées maîtresses, les
buts
de
que
dans
le
cas
du
Ghana,
de
la
Guinée
amis, ces
missions, nombreuses, servaient à
que
dans
autres
tels
le
Dahomey,
la
Côte
devaient
permettre
et en même temps attiser des jeunes
nationalistes
pour
les
réalisations
communistes.
Ces
missions
revêtaient
des formes diverses. Elles se faisaient
aussi bien au niveau
diplomatique
pur
(rencontres
entre
les
diférents
responsables
avec
échanges
de
vues
et
promesses de coopération) qu'au
niveau de la population. En ce sens les nombreuses
expositions
(peintures
artistiques,
développement
économiques
etc ... )
sont
beaucoup
plus
appréciées puisque touchant directement la masse. Au
Dahomey
par
exemple
il
était
assez
fréquent
que
pareilles
manifestations
aient lieu. Les
expositions artistiques sur bateau, ou dans les maisons de jeunes,
ou
les
projections de films entre 1962 et 1970 étaient fréquentes.

- 21 -
Mais
le
point
culminant
fut
la visite de certains leaders des
pays socialistes en Afrique. Mentionnons
la
visite
du
Président
Nikita
Krouchtchev
en
Février 1961 en Guinée, la visite du Président Yougoslave,
Tito, au Mali, au Ghana, en Guinée, etc ... La visite
du
Premier
Ministre
Chinois
Chou-En-Laï
en
1964,
au
Mali,
au Ghana et en Guinée etc ... La
visite du Président Ceaucescu de la Roumanie, en 1972.
On remarque tout de suite que ces missions vont toujours
dans
la
même
direction,
dans les mêmes pays. La conclusion qui s'impose, apparaît
clairement. Point n'est besoin de la mentionner. Nous
en
avions
déjà
si
longuement parlé. Il s'agit purent et simplement de la politique de préfé-
rence. Cela ne veut pas dire les autres pays ne reçoivent pas des missions
bien
au
contraire,
mais
elles sont peu importantes et dans mesure où
elles ne sont jamais
suivies
d'effets
intéressants,
elles
apparaissent
négligeables.
III - LA CREATION DES ASSOCIATIONS POUR L'AMITIE ET LA CELEBRATION DES
JOURNEES DE SOLIDARITE AVEC LES PEUPLES AFRICAINS ET ASIATIQUES
Les
associations
pour l'amitiés ont vu le jour à la veille et au
lendemain des indépendances. Leur rôle était de créer
un
climat
de
con-
fiance
entre
l'U.R.S.S.
et
le
Tiers-Monde.
Elles
entretiennent
des
filiales disséminées dans ces pays. Leur travail
s'effectue
au
moyen
de
livres,
de
revues,
de
disques, de photographie, se films etc ... La plus
active de ces associations est sans doute l'Association des amitiés

- 22 -
Afrique-U.R.S.S.
créée
le
23
Avril
1958
à
Moscou
avec comme premier
Président, le Professeur Por.ekhine. Parlant de l'avenir
de
ce
mouvement,
l'Africaniste
Soviétique
devait déclarer un jour que le travail essentiel
qui attendait les membres de
l'association
réside
dans
"l' élargissemer.t.
et
le
renforcement
des
contacts entre les peuples de l'U.R.S.S. et ce~x
des pays
Africains"
(l).
No'JS
pouvons
aussi
mentionner
l'Association
d'amitié
Sino-Africaine,
le
Comité Tchécoslovaque de solidarité avec les
peuples de l'Asie et de l'Afrique, l'Association de
l'amitié
Polono-Afri-
caine.
Le
Président de cette dernière association devait déclarer lors du
passage de la mission de bonne volonté conduite par Monsieur S. M. Apithy~
Vice-Président du Dahomey en Pologne: "Notre but
est
de
mieux
connaître
l'Afrique
et
de
nous
en
faire
connaître, de recréer tout ce qui a été
déformé de la richesse des
traditions
africaines
et
effacer
la
fausse
image
créée
par
le
colonialisme,
car
il
y
a
toutes
les conditions
nécessaires pour
que
l'Afrique
devienne
développée ...
Nous
avons
une
dette
vis-à-vis
de
l'Afrique,
car
nous
nous
sentons
humiliés
des
traitement qui lui ont été
infligés ....
Nous
pouvons
par
notre
action
aujourd'hui beaucoup aider à son développement ... (1).
Ces
associations
comprennent
des personnalités très diverses. A
Moscou, elle comprenait au début des années 60, le Recteur de l'Université
d'état de Turkmenie, de nombreux écrivains
et
artistes
de
Georgie,
les
Professeurs
de
l'Institut d'ethnographie de l'Académie des sciences et de
l'Académie d'agriculture de Moscou etc ...
(1) La propagande Soviétique en faveur de l'Afrique dans Revue Est et
Ouest N° 217 du 15 Juin 1959

- 23 -
Elles sont généralement doublées par d'autres associations au but
plus restreint et cherchent des répondants en Afrique. Elles
les
trouvent
dans
les
organisations
africaines
de
quelque
nature
que ce soit, par
exemple dans les organisations de femmes, de jeunes
etc ... existant
prati-
quement
dans
tous
les
Etats
Africains. Elles organisent des causeries,
des conférences avec débat. Elles aident aussi à l'organisation
des
jour-
nées de solidarité à l'intérieur du camp socialiste.
Ces
journées
instituées
par
les
dirigeants
communistes
sont
destinées
à
marquer
l'appui des pays communistes à ceux qui luttent pour
la cause de l'indépendance véritable des
peuples
Africains,
à
ceux
qui
pensent
au
bien
être de l'Afrique, à son développement harmonieux, indé-
pendant du
système
capitaliste.
Cet
appui
se
traduit
de
différentes
manières,
soit
par
des
articles
et
des
études
portant sur l'Afrique
publiés dans la plupart des journaux communistes, soit
par
l'organisation
de
réunions
publiques
dans
diverses
villes de l'U.R.S.S., soit par des
projections de films documentaires sur certains pays d'Afrique.
Ainsi le 1er Décembre a été proclamé par le Comité
de
solidarité
Afro-Asiatique
comme
"journée
de
lutte
pour
la libération complète du
continent Africain de l'impérialisme". A cette
occasion
la
"Pravda"
fit
publier
en
1959
un article de Benjamin Matipe, écrivain Camerounais dans
lequel l'auteur faisait comprendre que seuls l'U.R.S.S., ses
aliés
et
la
Chine étaient prêts à aider les peuples d'Afrique dans leur lutte pour
(1) s. M. Apithy. Rapport de mission de la 3è étape de la République
Populaire de Pologne P. 4

- 24 -
une
indépendance
totale
et
que
dès
lors ils étaient des amis sOrs des
peuples
Africains.
Habituelement
diverses
grandes
personnalités
participent
aux
manifestations
de
cette
journée;
les
autorités
gouvernementales
des
pays
communistes,
les
ambassadeurs
Africains
accrédités, des dirigeants Africains invités etc
Le
15
Avril, c'est la journée de l'indépendance de l'Afrique qui
est célébrée à Prague, Varsovie, Moscou etc .•. avec un faste
tout
particu-
lier. D'importants articles sont consacrés à l'Afrique à cete occasion.
Le
24
Avril
est
la
journée internationale se solidarité de la
jeunesse contre le colonialisme etc .•.
Il faut remarquer que la période d'activité intense de
ces
asso-
ciations
et
comités
d'organisation
des
journées
de
solidarité
ne se
limite qu'au début des années 60. En effet, ils ont
peu
à
peu
perdu
de
leur
importance.
Les
Etats Africains n'attachaient que très peu d'impor-
tance aux activités de
telles
organisations
dont
le
but
n'appraissait
plus tellement approprié au fur et à mesure que les Etats s'engageaient à
qui
mieux
mieux
dans
un
stade
de développement. De plus, la politique
nouvelle des Etats socialistes ne pouvait plus
accepter
des
partis
pris
qui
pouvaient
être sources de conflits donc de recul d'influence à partir
du moment où les pays Africains qualifieraient d'inamicale
et
même
d'im-
mixtion dans les affaire intérieures toute analyse critique de leur régime
politique.

- 25 -
Ces
associations
peu
à
peu
en
sont
donc arivées à critiquer
vaguement sur le plan mondial le néo-colonialisme,
l'impérialisme,
c'est-
à-dire la politique occidentale à l'égard de l'Afrique. Ces critiques sont
d'autant
plus
vagues
que
la
conjoncture mondiale ne s'y prête plus les
récents efforts des deux camps d'arriver à un
statu
quo
vivable,
à
une
stabilisation de la paix mondiale, la multiplication des visites coordina-
trice, freinent à coup sûr toute initiative qui apparaitrait néfaste.
Ainsi
donc
si
actuellement
on
ne
parle
plus
d'associations
d'amitié
et
de
l'organisation des journées de solidarité bien qu'en fait
en ce qui concerne les premiers elles existent, il ne faudra pas anticiper
en concluant l'inefficacité de leurs actions. Elles ont en un certain sens
été déterminantes. On leur doit en partie la popularité des
mouvements
de
libération en Angola, au Mozambique etc ...
A travers
diverses formes de la politique Soviétique que ce soit
sur le plan purement diplomatique, ou sur le plan
d'échange
de
missions,
ou
des
manifestations
probantes
de
sypathie
Soviétique
à travers les
associations pour l'amitié et l'organisation des journées de solidarité,
c'est la politique d'aide matériel des Soviétiques qui est ainsi préparée.
Si nous avons insisté sur les trois
précédentes
formes
de
la
politique
Soviétique,
c'est
qu'elles
jettent
les bases de cette aide. En ce sens,
plus un pays s'engage dans une voie résolument
progressiste
et
reconnait
l'U.R.S.S., plus important est l'aide qui lui est attribuée.

- 26 -
DEUXIEME
CHAPITRE
LA
POLITIQUE D'AIDE
Pratiquement toutes les études qui traitent des rapports entre le
Tiers-Monde et les pays socialistes statuent sur la teneur de la politique
d'aide
pour
tirer
une
conclusion de l'importance de ces relations. S'il
est vrai que cette politique d'aide est la trame des relations,
elle
nlen
constitue
pas
autant
le
fondement,
car
pour nous, elle sert plutôt de
point d'appui, de référence de la
politique
socialiste.
Elle
nlest
pas
négligeable,
loin
de
là, elle nies pas non plus déterminante. Sauf en ce
qui concerne certains Etats comme la Guinée et le Mali
et

encore,
ce
n'était qu'au début des indépendances.
Elles
est
très variée et porte sur tous les domaines, le domaine
culturel, militaire, social, thechnique, industriel, et
le
domaine
pure-
ment
commercial.
Sur
ce
dernier
point,
une
certaine
prudence
est à
observer. D'autre parv les statitiques publiées par U.R.S.S.
ne
font
pas
la
différence
entre
relations
commerciales, aides économiques,(c'est-à-
dire indusrielle et technique) et dont les trois étant souvent imbriquées.
Puis les données occidentales publiées en abondance ne
font
toujours
pas
aussi,
une
juste part de cette politique d'aide. Cependant, les statisti-
ques recueillies en Afrique, plus spécialement
en
Algérie,
nous
permet-
tront de faire dans une certaine mesure la différence entre aide technique
et
industrielle
et
relations
commerciales.
Nous pensons que l'étude de
cette aide ne pourra être complète que plus tard quand l'U.R.S.S. publiera
complètement ses statistiques.

- 27 -
Néanmoins, les
documents
recueillis
tant
à
Moscou
qu'à
paris,
nous
permettent
de
tirer
une
conclusion
reflétant très bien l'importance de
cette aide.
l - LA BASE IDEOLIGIQUE DE CETTE POLITIQUE D'AIDE
Pour l'U.R.S.S., le stade arriéré des structures des pays nouvel-
lement indépendants découle des faits du colonialisme. Il faut
donc
réor-
ganiser
toutes
ces vielles structures qui accablent le Tiers-Monde et les
retardent dans une évolution sociale et économique
notable.
Pour
arriver
à ce but, la révalorisation de la culture du Tiers-Monde, la formation des
cadres
compétents,
l'accumulation
d'un
capital
local pour soutenir des
investissements lourds et planifiés, la limitation
du
commerce
avec
les
pays
capitalistes
dans la mesure ou le commerce est exploiteur et ne fait
que prolonger la dépendance, la nécessité de
construire
une
base
indus-
trielle
lourde
(construction
de
machines
et
fabrication
de
myen
de
production) ,fondement
d'une
véritable
indépendance,
la
nationalisation
des
biens
étrangers,
la
collectivisation
de l'agriculture, constituent
les premières conditions.
Il
faut
dire
que
ce
schéma
est
en
partie
idéaliste
en
ce
qui
concerne
l'Afrique et l'Asie. Les communistes s'en
sont rendus compte et l'adoption du concept de
démocratie
nationale
leur
permet
de
ne
pas
tenir rigueur aux Etats qui
étaient loin d'adopter un
tel schéma.

- 28 -
Dans cet ordre d'idée, la première tâche de leur aide à
tous
les
Etats
nouvellement
indépendants
de parachever leur lutte pour l'indépen-
dance contre l'impérialisme. Ils
présentent
en
conséquence
leur
modèle
comme
la
seule
solution
adéquate
aux problèmes de ces pays. En ce sens
ils cherchent à exercer autant
d'influence
que
possible
et
obtenir
un
relâchement
des
liens qui rattachent les pays Africains aux pays occiden-
taux et les maintiennent dans un stade neo-colonial. Il
est
clair
qu'ils
ne
visent
pas à ce stade à les faire passer dans le champ socialiste. Ils
essaient au contraire de les orienter
vers
la
voie
non
capitaliste
de
leur développement.
Cette
aide
en
général n'est assortie d'aucune condition et les
différentes rencontres entre l'U.R.S.S. et le
Tiers-Monde
ont
montré
le
souci
des
leaders
du
Tiers-Monde
du respect de la neutralité des Etats
nouvellement indépendants et de la
stricte
observation
de
la
non-ingé-
rance dans les affaires intérieures.
Dans
une
déclaration
commune
des
délégations de la République
Populaire de Bulgarie, de la République Populaire Hongroise,
de
la
Répu-
blique
Populaire
de
Pologne,
de la République Socialiste Tchécoslovaque
et de
l'Union
des
Républiques
Socialistes
Soviétiques
concernant
les
mesures
que
ces
pays
se
proposent de prendre pour renforcer l'aide aux
pays en
voie
de
développement,
il
est
écrit:
"Les
pays
socialistes
d'Europe
orientale
se
proposent de coopérer intensément avec les pays en
voie de développement sur la base du respect mutuel,

- 29 -
de la
non-ingérence
et
avantages
réciproques
étant
donné
qu'on
doit
pouvoir compter les uns sur les autres dans la lutte pour la paix"(l)
Ils
envisagent
dans
ce
but d'accorder des tarifs préférentiels
pour les marchandises importées des pays
en
voie
de
développement
sans
réciprocité,
d'aider
au développement industriel de ces pays en accordant
des crédits ou en installant
des
usines,
en
apportant
leur
assistance
technique,
en
formant des cadres nationaux, en assurant certains réalisa-
tions sociales vitales etc ...
1) L'aide culturelle, sociale et militaire
Ces aides en général gratuites constituent la
prémière
forme
de
toute
la
politique
d'aide
de
l'U.R.S.S. en direction di Tiers-Monde et
représentent un appui complémentaire, non
négligeable
aux
autres
formes
plus
déterminantes,
à
savoir
l'aide
technique
et
industrielle
et le
relations commerciales.
a) L'aide culturelle
Elle s'adresse aux intellecteuls, aux étudiants, aux jeunes d'une
manière générale qui sont davantage sensibles à la
propagande
Soviétique.
Les
étudiants
en
particulier
font
l'objet
de
toute la sollicitude de
l'U.R.S.S. Cette aide peut aussi prendre
la
forme
d'envoi
de
matériels
scolaires
ou
d'études
sur
les
différents aspects de la vie des pays du
Tiers-Monde.
(1) Conférence des Parti communistes Moscou, déclaration commune. Dossier
Est n° 128
Doc Français Paris, P. 4

- 30 -
Les communistes savaient parfaitement
que
le
manque
de
cadres
locaux
dont
souffraient
les
pays
Africains, limitait la possibilité de
leur action. Or le recrutement de ces cadres ne peut
se
faire
que
parmi
les
étudiants
d'autant
plus
facilement séduits par le communisme que ce
dernier faisait
une
large
place
au
nationalisme
des
pays
Africains.
L'U.R.S.S.
a
donc
orienté
son
aide
culturel
dans
ce
sens.
On n'en
finirait
pas
d'énumérer
toutes
les
écoles

de
nombreux
boursiers
Africains sont accueillis tous les ans en U.R.S.S.
Comment s'organisait cette aide? Au départ,
l'U.R.S.S.
invitait
les étudiants à venir poursuivre leurs études dans ses capitales, soit par
leurs
propres
institutions, soit par l'intermédiaire de certains organis-
mes dont la particulier l'Union International
des
Etudiants
(U.I.E).
En
Allemagne de l'Est par exemple, c'était l'organisation de la jeunesse com-
muniste
qui
en
grande
partie
s'occupait
des
étudiants Africains. Ces
derniers bénéficiaient d'une bourse
et
étaient
automatiquement
pris
en
charge
par
un
comité
d'étudiants chargé de les suivre dans leur adapta-
tion, tout au moins au début. Mais peu à peu cette politique a
dépassé
le
cadre
étroit
des
institutions
et
organisations
communistes
et
s'est
étendu
aux
gouvernements
Africains
en
ce
sens
que les communistes ne
s'adressaient plus uniquement à l'étudiant mais
passait
sous
couvert
de
son
gouvernement.
Les
accords
interviennent
alors.
Au
Dahomey
par
exemple, plusieurs de ces accords ont été signés.

- 31 -
Cela n'a duré qu'un temps
puisque
une
certaine
anarchie
s'est
instaurée
par
la
suite.
Les multiples organisations existants du Tiers-
Monde, entrées en relation avec
les
les
organisations
Soviétiques,
ont
commené
à
partir surtout des années 1963-1965 à bénéficier aussi de cette
aide et on profité pour envoyer leurs militants ou les
enfants
des
mili-
tants
poursuivre
des
études
dans
les capitales de l'Est. De ce fait un
recensement des étudiants Africains dans les
pays
commu
istes
est
très
difficile.
Aux
boursiers
envoyés
par le gouvernement, il faudra ajouter
ceux envoyés par les organisations des pays du Tiers-Monde, et
ceux
enfin
relevant
directement
soit
des
autorités, soit des universités, soit des
organisations communistes.
Pour tout l'ensemble des pays en voie de développement, c'est-à-
dire, essentiellement les pays Africains et Asiatiques,
l'O.C.D.E.
(Orga-
nisation
de
Coopération
et
Développement Economique) donne les chiffres
suivants: Depuis l'institution du
programme
de
formation
universitaire,
de
1956
jusqu'en
1971,
le
nombre des étudiants ayant fait un séjour en
U.R.S.S. et en Europe Orientale est évalué à 48 500 dont 26
500
soit
5,5
% en
U.R.S.S.
L'université
Patrice Lumumba, créée à Moscou en 1960 pour
les étudiants venus de 86 pays, soit près
du
tiers
de
l'effectif
total
des
étudiants
originaires
des
pays
en
voie
de
développement
non
communistes inscrits en U.R.S.S. (en 1971, il y a eu 3
000
diplomés).
En
dehors
de
l'U.R.S.S., l'Allemagne de l'Est et la Tchécoslovaquie viennent
en tête pour
le
nombre
d'étudiants
originaires
des
pays
en
voie
de
dévelppement
non
communistes
formés
dans leurs universités. En 1968, la
Tchécoslovaquie

- 32 -
comptait 2 432 étudiants, la R.D.A. 5 000. Sur ce
nombre
d'étudiants,
la
moitié
était
en
1971
des
ressortissants de pays Africains, anglophones
surtout, près de 40 % étaient originaires de
l'Asie
et
du
Moyen-Orient,
et 12 % venaient d'Amérique Latine.
Comment
vivent
ces
étudiants
?
Ils
sont
entièrement pris en
charge et bénéficient des même avantages que
les
étudiants
du
pays
qui
les
reçoit,
et
parfois
même
plus.
En Tchécoslovaquie par exemple, ils
perçoivent 700 couronnes
par
mois
(environ
25
000
CFA),
le
matériel
scolaire
et
les
repas
étant
gratuits.
En
U.R.S.S., ils perçoivent 90
roubles.
Malgré
certaines
difficultés
d'adaptation,
les
étudiants
se
sentent à
l'aise
et
font
l'objet
d'attention
particulière.
Quant
au
contenu
des
enseignements,
il
porte
sur
toutes
les
disciplines: les
lettres, les sciences appliquées, la médecine, l'architecture etc ...
L'accueil des
étudiants
n'est
pas
la
seule
manifestation
de
cette
d'aide,
il
y
a
aussi
des
dons
en matériel scolaire et l'envoi
dl enseignants. Ces derniers sont nombreux au Ghana,
au
Mali,
en
Guinée,
en Algérie, en Egypte aux Indes, et en Afghanistan.
Il faut aussi mentionner la solidarité et l'amitié avec les écri-
vains
noirs,
solidarité
et amitié qui se sont manifestées maintes fois à
travers diverses conférences dont la plus récente celle d'Alma-Alta, capi-
tale du Kazakhstan Soviétique s'est tenu en 1973. Le comité soviétique
pour les relations avec les écrivains d'Asie et d'Afrique, avec à
la
tête
l'écrivain Ouzbek Kamil Yachene,

- 33 -
s'est
chargé
de
coordonner
cette
conférence.
L'action
de ce comité a
permis
de
vulgariser
les
noms
et
les
ouevres
de
certains
auteurs
Africains
et
plus
généralement
du
Tiers-Monde.
Ainsi
les oeuvres des
Nigérians, Toutouala
et
Atchebe,
du
Sénégalais,
Sembène
Ousmane,
des
Camerounais,
Mongo
Beti
et
Ferdinand
Oyono etc ... sont connus dans les
pays communistes. Pendant deux années 1970-1972
en
U.R.S.S.,
250
livres
d'écrivains
d'Afrique
et
d'Asie dont le tirage total atteint près de dix
millions d'exemplaires (1) ont été publiés.
Cet intérêt pour les
écrivains
du
Tiers-Monde
remonte
à
1956
lors
d'une
table
ronde
des
écrivains
du Tiers-Monde tenue à New-Delhi
(Inde). Les écrivains communistes ont
à
cette
occasion
établi
pour
la
première
fois
des
contacts avec leurs collègues du Tiers-Monde et depuis
se sont toujours intéressés aux activités
culturelles
dans
les
pays
en
voie de développement.
L'exemple
d'un
pays
communiste
nous
permettra de mieux saisir
l'importance de cette aide.
Il
s'agit
de
la
Tchécoslovaquie.
Ce
pays
habité
par
environ
14 milllions d'habitants qui n'a jamais eu en Afrique
d'intérêt de colonisation ou de domination, développe beaucoup
les
études
africaines
en
même
temps
qu'il donne aux différents gouvernements Afri-
cains une preuve de son effort dans
ce
domaine
en
leur
offrant
l'aide
nécessaire
dans
le
domaine
de l'éducation et de la culture. Les recher-
ches africaines se matérialisent surtout à l'académie des sciences
(1) Solidarité et Amitié par A. Sofronov "Daho express"
N° 1078 du 6 Mars 1973
P. 3

- 34 -
Tchécoslovaque dont l'institut oriental
avait
institué
dans
les
années
50,
un
département d'études africaines, dirigé par le Docteur Ivan Hrbek,
africaniste tchèque, spécialiste des rapports réciproques
entre
les
pays
Arabes
et
les
pays
de
l'Afrique
tropicale,
ce département dirige des
travaux sur la
périodisation
de
l'histoire
Africaine,
de
ses
sources
Arabes
et
de
l 'histoire
de
la
traite
des
esclaves;
"1 'histoire
de
l'Afrique",
("Dejiny
Afriky"
Prague
1966), deux volume de l'histoire de
l'Afrique, en édition de luxe, d'environ l 200 pages,
couvrant
l'histoire
du
Continent
avec
l'île
de
Madagascar,
depuis la préhistoire jusqu'en
1960,
représentent
l'effort
croissant
de
ce
département
dans
ses
recherches.
N'oublions
pas
aussi
les recherhes orientées sur l'histoire
régionale et la lingustique africaines. Le Docteur Milan Kalous
dirige
la
section
qui
se
consacre
à l'histoire du Bénin; le Docteur Otakar Hulec,
l'Afrique Orientale; le Docteur Zbynek Maly, le Kenya;
le
Docteur
Karelf
Ruzicha,
auteur
de
plusieurs
études,
manuels,
traités et articles, se
spécialise dans les langues Ouest-Africaines, surtout le
Haoussa,
et
les
problèmes
théoriques
des
langues
et sociétés en Afrique Tropicale. Il a
participé à un programne de recherches du "Ghana bureau of
languages";
le
Docteur
Vladimir
Klima,
les
littérature
africaines
écrites en langues
européennes.
Tous ces chercheurs sont regroupé dans une
Association
Nationale
qui
publie
une
revue scientifique et organise des conférences scientifi-
ques tous deux ans pour faire le point sur leurs recherches.

- 35 -
Un autre centre non moins important est le
département
des
pays
en
voie
de
développement
de
l'Institut pour la politique et l'économie
internationale de Prague dirigé par
des
professeurs
tels
que
Messieurs
Arnost
Taubert,
Jarosian
Patek et Jan Vrarny. La section africaines de ce
Centre s'occupe des problèmes théoriques généraux,
comme
par
exemple
la
politique
des
Etats Africains, la formation des groupes et des blocs, les
forces qui modifient
l'évolution
intérieures
des
pays
Africains
leurs
rapports,
la
position
internationale
de l'Afrique etc ... Egalement, ils
publient les résultats de leurs recherches.
Différents autres centres, soit à Prague, soit Bratisva, capitale
de la Slovaquie se spécialisent dans l'histoire
africaine.
L'ethnographie
africaine est étudiée à l'Institut Ethnographique de l'Académie des Scien-
ces.
(Le
Docteur
Ladis
Lav Holey a publié un ouvrage sur les structures
sociales dans les régions interlacustres de
l'Afrique
Occidentale.
Il
a
dirigé
aussi
pour
la
première
fois une expédition au Soudan OCcidental
pour étudier la population de Berti. Les résultats ont paru en anglais
aux éditions de l'Académie des Sciences Tchécoslovaque. Madame
le
Docteur
Skalnikova
du
même Institut a fait aussi des recherches sur la Tribu Baga
en Guinée). La préhistoire africaine constitue le domaine du Docteur Evzen
Strouhal du musée de Naprstek à Prague,
spécialisée
dans
les
recherches
archéologiques et antropologigiques.

- 36 -
En
matière
d'enseignement,
il faut noter l'introduction en 1961
à la faculté des lettres de l'Université
Charles
des
langues
Africaines
en
particulier
le
Swahili
et le Haoussa sous la direction du Professeur
Karel Petracek, titulaire de la Chaire d'études sur l'Asie et l'Afrique.
Pour l'accueil des étudiants
Africains,
il
est
essentiellement
du
ressort
de
"11 Université du 17 Novembre" créée en 1961. Elle porte ce
nom pour commémorer la journée
internationale
des
étudiants.
C'est
une
institution
centrale
et
unique qui oriente les étudiants vers les autres
centres ou universités, ou les accepte dans ses facultés.
En
général
une
faculté
préparatoire
organise
pour
ces
étudiants
des cours de langues
Tchèque ou d'autres disciplines anant leur
inscription
dans
les
centres
supérieurs.
Tous
les
enseignements
sont
gratuits
et
les
étudiants
perçoivent des bourses offertes soit
par
le
gouvernement
Tchèque,
soit
par
l'Université
elle-même,
soit
par les organisations internationales.
Le nombre des étudiants d'Afrique au Sud du Sahara admis chaque
année
est
variable.
Ils
étaient pendant l'année scolaire 1968-1969 environ 400 (1).
La
faculté
des
sciences
solaires
de
"l'Université
du
17
Novembre"
accueille
le
plus
grand nombre, l'enseignement étant dispensé en anglais
ou en français. On peut y suivre les cours
sur
l'histoire
Africaine,
la
sociologie
des
pays Africains, l'ethnographie et l'archéologie, des cours
spéciaux de muséologie,
les
relations
internationales,
la
philosophie,
l'économie mondiale,
(1)
La Tchécoslovaquie et l'Afrique par le Docteur Jarnila Ortova
dans l'Afrique contemporaine n° 45 Septembre, OCtobre 1969
P. 13

- 37 -
l'administration civile, la planification de l'enseignement, les relations
économiques avec les pays en voie de développement, le droit international
etc ...
A côté de ces enseignements, il y a lieu de signaler l'effort fait
par les chercheurs Tchèques pour informer leur propre public. Le
livre
du
Docteur
Vaclav
Oplustil
"L'Afrique des surprises et des précipitations",
la collection "A travers
les
pays
du
monde",
de
la
maison
d'édition
Svoboda comprenant plus de dix volumes et consacrés aux différents pays de
l'Afrique
Tropicale
(Sénégal,
Guinée,
Dahomey,
Nigéria, Angola, Kenya,
Ethiopie, OUganda, Mali, Tanzanie, Zambie),
les
expositions
d'art
comme
celles
portant
sur
les
"masques
de
l'Afrique
Noire"
ou
"lart
des
Yoroubas".La traduction des poètes, romanciers et conteurs
Africains
tels
que
Sédar
Senghor
(traduction
en
Tchèque
de
ses
livres) "les chants
d'ombre", "nocturnes"; Camara Laye, Mongo
Beti,
Ferdinand
Oyono,
Dibril
Tamsir
Niame,
Sembène
Ousmane,
Chinua Achebe etc ... sont de ce désir de
connaître et d'informer leur propre population.
Il faut remarquer que les recherches et leur publication ne cons-
tituent pas une aide directe aux pays du Tiers-Monde mais elles
tendent
à
exprimer
la
culture
Africaine,
dans
la
mesure où le but recherché est
l'épanouissement de
cette
culture,
elles
constituent
à
coup
sOr
une
certaine
forme
d'aide en ce sens, il ne suffit pas donner pour que l'aide
soit exprimée.

- 38 -
Il faut enfin
mentionner
l'envoi
des
enseignants
Tchèques
en
Afrique.
On
peut
citer
le
Docteur Peter Zima à l'Université de Legon à
Accra, Professeur des langues Africaines;
le
Professeur
da
philosophie,
Evzen
Menhart,
également
à
Accra;
le
Professeur d'histoire Africaine,
Milan Kalous, à l'Université de Freetown, en Sierra
Leone;
le
Professeur
Ladilas
Holey,
au
musée
Livingstone de Lusaka en Zambie; le Docteur Jan
Jelinek, au Musée National de Conakry
en
Guinée;
le
Professeur
Bohumil
Holas,
directeur
du
Centre
des
Sciences
Humaines
à
Abidjan
en Côte
d'Ivoire etc ...
b) L'aide sociale
Cette aide, en
fait
pas
très
importante
porte
sur
certaines
réalisations d'utilité sociale comme par exemple la construction d'écoles,
d'hôpitaux,
des
stations
émettrices
ou
des
stades,
et sur l'envoi de
techniciens chargés de les réaliser ou de les
diriger.
Elle
très
impor-
tante en Afrique du Nord, en Egypte en pariculier et en Afrique Orientale,
ainsi
que
dans les pays d'Extême et Moyen-Orient. En Afrique Occidentale,
C'est surtout le Ghana, la Guinée et le Mali qui en bénéficient.
En Guinée, la construction
d'une
route
à
quatres
voies,
d'un
aérodrome, d'un stade de 25 000 places'd'une sttion de radio, la réorgani-
sation
et
la
modernisation
des
hôpitaux,
la construction du Palais du
Peuple, le principe de réalisation de la voie ferrée entre le
Mali
et
la
Guinée
que
l'U.R.S.S.
avait
refusé
de
construire
avec la Chine, sont
autant de manifestations de cette aide.

- 39 -
Au Ghana, c'est la prise en
charge
des
des
transports
par
la
Tchécolovaquie,
l'U.R.S.S.,
la
Hongrie, l'Allemagne de l'Est. La liaison
aérienne Accra et les capitales Socialistes, un
plan
urbanisation
de
la
capitale a été réalisé par Moscou.
Au
Mali,
plusieurs
ouvrages
ont
été
pris
en
charge
par
l'U.R.S.S., à savoir la construction d'un stade,
la
réoganisation
de
la
santé
et
la
mise
place
d'une
ferme
pilote.
La
R.D.A
a
équipé
un
laboratoire
de
développement
des
films,
aréorganisé
la
technique
de
radiodiffusion.
c) L'aide militaire
Les
observateurs
OCcidentaux
en
général
cosidèrent l'U.R.S.S.
comme fournisseur attiré de plusieurs pays en
voie
de
développement.
Il
ne
faudrait
pas
s'étonner d'une telle affirmation, car les pays Occiden-
taux se sont toujours démandés d'où pouvait venir
les
armes
qu'utilisent
les mouvements de libération engagés dans les luttes armées. S'il est vrai
que l'U.R.S.S. apporte un soutien militaire aux pays en voie développement
il
n'en
demeure pas moins que ce soutien n'égale pas celui accordé par
les pays OCcidentaux et paraît même négligeable. Reve- nons à l'aide mili-
taire proprement dite en signalant
que
le
Moyen-Orient,
en
particulier
l'Egypte
et
la
Syrie
qui
en
bénéficient
essentiellement;
les
pays
d'Afrique Noire dans une moindre mesure puisque leurs armées
ne
sont
pas
très
développées.
Dans
le derniers cas, l'aide se résume aux fournitures
de simples matériels et à l'envoi de techniciens.

- 40 -
Dans cette aide, les préoccupations
commerciales
n'entrent
pas
tout
de
suite
en
ligne
de
compte.
L'U.R.S.S.
donne la préférence aux pays qui
envisagent d'utiliser
les
armes
soit
contre
les
adversaires
du
camp
socialiste,
soit
à
l'occasion de révolutions nationales. En général, ils
commencent par un don d'armes à un pays ou
à
mouvement
qui
aimerait
se
débarasser
de
ses
liens jugés trop étroits avec l'OCcident. Ensuite, ils
procèdent à une vente à des conditions avantageuses mais tient
compte
des
possibilités d'achat et de l'importance de la lutte du demandeur.
L'U.R.S.S.
tient
nettement en tête dans cette fourniture d'armes
suivie de la Tchécoslovaquie, de la Pologne, de l'Allemagne de l'Est.
En Guinée, après la rupture avec la France,
l'armée
fut
réorga-
nisée
par
les
Tchèques
qui
lui
ont
fourni
le matériel nécessaire et
assurée l'entraînement des troupes. Au Ghana et au Mali,
les
pays
Socia-
listes
ont
assuré
la fourniture en matériels et aussi l'entrainement des
troupes. Au
Dahomey,
nous
avons
mention
d'une
demande
faite
par
le
gouvernement
de
la
Tchécoslovaquie
en
1962 pour la fourniture de l 500
fusils individuels, l 000 mitraillettes, 100 canons
légers,
150
défenses
contre-avion,
des
caisses de munitions diverses, 50 jeeps, 20 camions, 25
motos, 50 cyclomoteurs, de carbutants et lubrfiants,
500
scies
automati-
ques,
2
000 coupe-coupe, l 000 bâches, 2 000 pêle-bêches. 400 tentes,
25
groupes électrogènes, 10 camions avec
grue,
10
bull-dozers.
Le
tableau
nous donne une idée de l'importance de cette aide en Afrique.

- 41 -
Tableau nO l
AIDE MILITAIRE CONSENTIE PAR LES PAYS SOCIALISTES
(sauf la Chine)
Montant de l'aide
PAYS
(en million de dollars U.S.
Congo-Brazzaville
Moins de 5 millions de dollars
Ghana
10
Guinée
10
Mali
Moins de 5 millions de dollars
Somalie
30
Tanzanie
10
Ouganda
10
Source:
Politique d'aide du bloc Soviétique au pays en voie de
développement par Vassil Vassilev O.C.D.E.
Paris 1969
P. 72

- 42 -
En général, les armées des pays d'Afrique OCcidentale
sont
équi-
pées
par
leurs
anciennes
métropoles.
Cela
d'ailleurs
fait partie des
accords de coopérations en ce qui concerne la France. En
dehors
des
pays
indépendants,
les
autres
bénéficiaires de cette aide sont les mouvements
de libération.
En Afrique du Sud, où une minorité
de
blancs
racistes
fait
la
loi, c'est l"African National Congress" (A.N.C.); en Angola, c"est le Mou-
vement
Populaire
de
Libération (M.P.L.A.) ou le gouvernement Révolution-
naire Angolais en Exil (G.R.A.E.) en Guinée Bissau
et
îles
du
Cap-Vert,
c'est
le
"Partido
Africano
de
Independancia
de
Guinea
et Cado Verde
(P.A.I.G.C); au Mozambique, c'est le
Front
de
Libération
du
Mozambique
(FRELIMO);
etc •..
Il
ne
fait
aucun
doute
que la presque totalité des
armes utilisées par les mouvements proviennent des pays Socialistes.
Ces différentes formes d'aide à savoir l'aide culturelle, sociale
et militaire ne peuvent pas être
correctement
appréciées,
car
bien
des
aspects échappent ce qui amène à des interprétations quelquefois abusives.
Plus appréciable est l'aide technique et industrielle.

- 43 -
II - L'AIDE TECHNIQUE ET INDUSTRIELLE
Elle est relativement récente et prend des formes assez diverses.
1)
Les méthodes de l'aide
L'U.R.S.S. prête beaucoup plus qu'elle ne donne. Elle prête à des
taux
relativement
faibles (par rapport à ceux du bloc occidental) entre 2
et 2,5 %, remboursable à long terme entre
douze
et
quinze
ans
et
même
trente
ans.
Cette
aide
commence toujours par la conclusion d'accords de
coopération avec les pays bénéficiaires. Ces pays prévoient la réalisation
de projet qui comportent toujours unez part d'assistance technique, précé-
dant et complétant la fourniture des prestations matérielles. Mais en gé-
néral la forme, la durée de cette aide, ainsi que la liste et
la
capacité
de productin des installations sont fixées par des protocoles additionnels
après l'envoi sur place des experts chargés d'étudier les conditions et la
rentabilité de telles installations. (Ces experts le plus souvent sont en-
voyés aux frais des pays donateurs). Des engagements entre les différentes
parties
son
alors
pris.
Le
pays
assisté par exemple doit favoriser le
travail du pays assistant, en aidant aux
travaux
de
construction
et
le
montage des usines, en fournissant la main-d'oeuvre, les matières de cons-
truction et autres matériaux nécessaires qu'il est possible de trouver sur
place l'énergie électrique, l'eau, etc •.• en construisant les voies d'accès
aux
installations
et les lignes de communication etc ••• le pays assistant
s'engage lui a communiquer aux organismes compétents du
pays
bénéficiaire
la documentation technique, les renseignement et les brevets nécessaires

- 44 -
pour
organiser
la
production
prévue par les projets techniques dans les
entreprises et les installations à construire. A remarquer que la documen-
tation et les brevets ne peuvent être communiqués à
des
personnes
physi-
ques et morales étrangères. Les dérogations à cette règle doivent recevoir
dans chaque cas l'agrément des organismes du pays assistant.
Le
financement
de
ces
opérations
s'effectue
sous
forme
de
crédits.
Ces
derniers
comportent
une
série
de
caractéristiques
bien
particulières.
,
a) Suivant la nature de l'opération qu'ils couvrent, ils
se
pre-
sentent
sous
plusieurs
formes;
arrangements passés entre Etats; crédits
bancaires;
crédits
commerciaux
entre
les
entreprises
intéressées.
La
plupart ds crédits sont destinés à financer des projets industriels.
b)
De
tels
prêts
se
présentent
sous
la
forme
bilatérale,
l'U.R.S.S
refusant
de
procéder
aux
opérations financières sur une base
multi latérale (du moins au début).
c) Il ne s'agit nullement de crédit en devises
transférables;
le
pays
bénéficiaire
de
l'aide
ne
peut disposer des facilités financières
consenties que dans la mesure où il achète
l'équipement
industriel
ainsi
que
les
différents
services
du pays qui accorde l'aide, mais simplement
la fourniture d'un certain nombre de biens d'équipement vendus
à
tempéra-
ment.

- 45 -
Parfois,
il
s'agit
de
simples
"lignes
de crédit"; le cas échéant, les
montants initalement prévus peuvent être
utilisés
totalement,
partielle-
ment ou pas du tout.
d)
En
règle
générale, les crédits servent au paiement des caté-
gories suivantes de livraisons et de service:
travaux
d'études
auxquels
procèdent
les
organismes du pays assistant, l'équipement et les matériaux
livrés au cours du marché mondial, les frais
de
voyage
des
spécialistes
du
pays
assistant
engagés dans le pays assisté pour aider à la construc-
tion des installations, ainsi qu'au montage, au règlage et
à
la
mise
en
service
de
l'équipement
non
compris
les
dépenses
d'entretien
des
intéressés,
les
dépenses
d'entretien
dans le pays accordant l'aide, des
ressortissants du pays
assisté,
envoyés
pour
des
stages
de
formation
technique.
e)
Loin
d'être
immuables
dans leurs montants, très souvent ces
crédits sont sujets à révision. De tels prêts étant liés directement
à
la
fourniture
d'équipements
industriels
et
de
service,
l'aide financière
couvre, en
principe,
la
totalité
des
livraisons
avec
la
faculté
de
dépassement.
f)
Le
remboursement des crédits ne se fait qu'après l'achèvement
de la construction des entreprises pour lesquelles des prêts ont été con-
sentis. Il est souvent prévu que le paiement ne commence qu'un an
apès
la
fourniture de l'équipement. Aussi ce système facilite-t-il l'amortissement
des crédits et prolonge, en quelque sorte leur terme.

- 46 -
Quant
au
remboursement
proprement dit, il peut avoir lieu, selon le cas,
en devises convertibles, en monnaie nationale,
en
marchandises
produites
par le nouvel établissement industriel ou en marchandises traditionnelles,
la
première
formule,
étant
évidemment,
la
moins indiquée pour le pays
bénéficiaire de l'aide. Au cas où l'accord de prêt aurait
prévu
des
rem-
boursements
moyennant
livraisons
de
marchandises nationales, la tranche
du crédit qui n'aurait pas été remboursée par de telles livraisons devrait
l'être dans
une
monnaie
convertible,
dont
conviendraient
les
banques
centrales des deux pays.
g)
Trois
mois avant le début de chaque année de remboursement de
prêt et de règlement des
intérêts
correspondants,
les
parties
contrac-
tantes
établissent
pour
chaque
année
civile
la
liste
et le prix des
marchandises nationales, sur la base
des
prix
pratiqués
sur
le
marché
mondial, ainsi que les délais de livraison. D'autre part, lors du rembour-
sement
des
prêts
et
du
règlement
des
intérêts
en monnaie, librement
convertible, la
conversion
des
monnaies
des
pays
de
l'Est
en
cette
dernière se fait en taux de change pratiqué à la date du versement.
h)
Aux
fins
de
la
comptabilité relative à l'utilisation et au
remboursement des prêts ainsi qu'au règlement des intérêts correspondants,
les banques centrales des pays assistés ouvrent
des
comptes
spéciaux
et
arrêtent
conjointement
les
modalités
techniques
et
de le tenue de ces
comptes et des règlements au titre des prêts.

- 47 -
Cette aide sous forme de crédits essentiellement libérale a connu
une évolution dans sa
conception.
Cette
évolution
s'est
manifestée
au
début
des
années 60. Des discussions importantes ont eu lieu autour de la
forme de
l'aide
à
donner.
Cette
question
minutieusement
étudiée
par
l'Institut
des
Nations Africaines à l'Académie des Sciences de lIU.R.S.S.
dirigée par le
Professeur
Solodovnikov
a
trouvé
sa
réponse
dans
une
nouvelle
orientation
adoptée
par les pays communistes en complétant à la
première forme. Ainsi l'aide bilatérale voisine avec la création
des
com-
pagnies
mixtes
multinationales.
Sur le plan mondial les pays communistes
participent à llaide multilatérale, par exemple au
programme
des
Nations
Unies, du Comité d'Aide au Développement (C.A.D).
2) Les domaines où porte l'aide
L'aide
technique
et
industrielle est un "par i pour l'industrie,
Khroutchev l'a clairement explicité à
diverses
reprises,
en
particulier
au
xxIè
Congrès
du
P.C.U.S. Il Les pays socialistes aident les pays sous-
développés à
créer
leur
propre
industrie"
dit-il(l).
Cette
idée
est
préciser
par
M.
Mukhitdinov,
délégué
de
la République Fédérale d'OUz-
bekistan à ce congrès;
l'aide
est
accordée Il
pour
la
construction
des
entreprises industrielles, de l'industrie lourde avant tout ... (2) La revue
soviétique
Kommunist
du
15
Octobre 1959 reprenant, la même idée, souli-
gnant que
(1) N.S.
Khroutchev: Rapport au XXIè congrès Moscou
1959 Vol.l
P. 80
(2) N.A.
Mukhitdinov: Intervention au xxIè congrès
Uneotch XXI Doc. Fr. P. 401

- 48 -
"les pays du camp socialiste fournissent aux pays sous-développés une aide
qui est dirigée en vue de leur développement
industriel
le
plus
rapide,
ce
qui
est
la condition principale de leur indépendance économique et la
base de la
croissance
de
leur
économie.
En
premier
lieu,
l'O.R.S.S.
coopère
à
la
construction de l'industrie lourde, à équipement hydralique
et à l'exploitation des ressources minières. L'O.R.S.S.
fournit
l'équipe-
ment industriel complet le plus moderne et les machines, assure le montage
et la mise en route de ces équipements, exécute les travaux de prospection
et de projets" ..
L'aide technique et industrielle ainsi définie qui résume grosso-
modo à la livraison d'usine "clé en main", et l'affectation de techniciens
assurant
le
fonctionnement
de ces usines constitue aux yeux des Soviéti-
ques,
la
meilleures
contribution
à
la
construction
d'une
véritable
indépendance
économique.
Il
s'agit
de
produire
beaucoup
pour couvrir
d'abord les besoins du pays. Remarquons que c"est l'insdustrie qui
a
joué
et
joue
un
rôle
dominant
dans
la
croissance
des
Etats communistes.
L'O.R.S.S, puis les démocrates populaires ont suivi cette voie
et
l'offre
aux pays en voie de développement.
Ce
modèle
fondé
sur
une
analyse
de
la croissance économique
faite par Karl Marx dans le capital a
connu
sa
première
application
en
O.R.S.S.
après
la
révolution
Russe
d'Octobre
1917.
Le
développement
économique
soviétique
s'est
fait
dans
ce cadre de plan quinquennaux et
annuels centralement élaborés.

- 49 -
L'industrialisation en constituait le noyau. Tous les investissements sont
dirigés vers ce secteur prioritaire et à la
formation
de
techniciens
de
tout
rang
susceptibles
d'assurer
le
rendement des installations indus-
trielles. Cette voie de développement, Lénine l'avait
clairement
exprimée
au
Ivè
Congrès
de
11 International communiste en Novembre 1922 "le salut
pour la Russie, disait-il,
nlest
pas
seulement
dans
bonne
récolte
de
l'agriculture, c'est insuffisant, ni non plus dans une bonne siktuation de
l'industrie lmégère qui fournit aux paysans, les biens de consommation,
ceci
est
également
insuffisant,
il
nous
faut
industrie
lourde
(1).
Quelque
temps
auparavant,
i l avait déjà souligné, lors d'une réunion "si
nous ne sauvons pas, l'industrie, si nous ne la restaurons pas, nous pour-
rons construire aucune industrie, et à défaut de celle-ci
s'en
sera
fait
de nous comme pays indépendant" (2).
L'U.R.S.S. a réussi, les démocraties populaires l'ont relativement réussi,
il est bien normal q'elles le prposent aux pays en voie de développement.
Parmi
les
branches soutenues par l'aide Soviétique, nous pouvons
mentionner le secteur énergétique, le domaine de la métallurgie, le domai-
ne des industries mécaniques, le domaine
des
bâtiments,
etc ... Complémen-
taire
à
cette
aide
industrielle
et intimement liée, nous pouvons aussi
mentionner l'aide
scientifique
qui
porte
outre
sur
l'envoi
d'experts
hautement qualifiés, sur la transmission de la documentation technique des
licences et des brevets nécessaires pour l'édification des entreprises.
(1)
V.I. Lénine: Vlè édition en langues étrangères
Moscou
P. 388
(2)
Id.
P. 388

- 50 -
Dans
les
pays
Africains

l'industrialisation n'est pas très
développée, un grand effort est
fait
vers
la
construction
d'industries
légères
comme
les
industries de transformation et aussi vers le dévelop-
pement de l'infrastructure nécessaire et plus particulièrement
des
moyens
de
communication
et
de télécommunication. Il faut dire que ces dernières
années. Les autoriés Soviétiques ont reconnu que l'industrie
lourde
n'est
pas
à
même
de
développée dans tous les pays en voie de développement du
moins dans leur stade actuel.
3) Le contenu de l'aide
L'aide industrielle et technique en direction de l'Afrique s'ins-
crit dans le cadre général de l'aide aux pays en voie de développement. Il
est difficile de pouvoir la dissocier et ce serait d'ailleurs
fausser
les
statistiques que de le faire. Cependant tout en étudiant globalement cette
aide,
nous
soulignerons
au fur et à mesure les données qui nous intéres-
sent directement.
Dans cette aide les pays Socialistes de l'Europe de l'Est se sont
spécialisés.
L'Allemagne
de
l'Est
est
en
tête
des
fournisseurs
de
l'équipement
de
cimenteries, de sucreries, des imprimeries, des centrales
électriques d'une part, des instruments d'optique et de
précision
d'autre
part. La Pologne, l'équipement des manufactures textiles, des usines et le
matériel
roulant
des
chemins de fer. La Tchécoslovaquie, les mahines les
plus variées et l'équipement de l'industrie chimique. La Roumanie, l'équi-

- 51 -
pement de
l'industrie
de
pétrole.
L'U.R.S.S.,
les
machines
les
plus
variées,
etc...
Pratiquement
toute
l'aide
des
pays
communistes
en
direction des pays en voie de développement porte sur ces domaines.
En
Egypte,
c'est
la
construction
du
barrage
d'Assouan,
une
filature et un tissage de lin, des filatures de coton à Damiette et
à
Mit
Hamra,
une
fabrique
d'oignons
secs à Sohag, des laiteries à Ismael et à
Mansoura etc .•• En Inde, c'est l'acieririe de Bhilai, mais aussi toute une
gamme
d'installations
industrielles
grandes
et
petites:
cimenteries,
usines
textiles,
raffineries
de sucre, usines d'assemblage, fabriques de
machines agricoles, de bicyclettes et pneus, conserveries, fabriques d'am-
poules
électriques
et
de
produits
pharmaceutiques
etc...
En
Irak,
plusieurs
usines
textiles,
des
stations
de
tracteurs ••• en Guinée, des
conserveries de fruits et de légumes comme à Mamou, des entrepôts frigori-
fiques, des recherches minières etc •.. Au Soudan, un
complexe
de
séchage
d'oignons,
une
conserverie de légumes et de fruits. En Somalie, une usine
de lait en poudre. Au
Mali,
des
prospections
minières.
Au
Ghana,
des
travaux
d'irrigation,
de prospection minière etc ... Au Kenya, au Sénégal,
en Tanzanie, en Ouganda, des
conserveries
de
poisson
etc •..
L'éventail
est
trop
large,
on n'en finirait pas d'énumerer toutes les réalisations.
Le tableau ci-dessous numéro deux, nous donne une idée
générale
de
cette
aide en ce concerne le Continent Africain.
Quant
à
au
moment
de
l'engagement,
les estimations sont trop
nombreuses et nous invitons le lecteur à les manier avec beaucoup
de
pru-
dence. Selon une étude de l'O.C.D.E., Organisation de coopération et de

- 52 -
AIDE INDUSTRIELLE DES PAYS SOCIALISTES DE L'EUROPE DE L'EST
A L'AFRIQUE
Domaines
Bénéficiaires
Transports et moyen de
Guinée, Mali, R.A.U.
cormnunication
Somalie
Prospection géologique
Algérie, Guinée, Tanzanie,
Congo Brazzaville, R.A.U.
Zambie
Electro-Energétique
Mali, Tanzanie, Algérie,
Zambie, Maroc, R.A.U.
Industrie des matériaux
Algérie, Guinée, Mali,
de construction et du verre
R.A.U.
métallurgie ferreuse et
Algérie, Maroc, R.A.U.
non ferreuse
Industrie de traitement
R.A.U., Ethiopie
du pétrole
Industrie alimentaire de
Algérie, Guinée, Kenya,
viande, de lait, du poisson
R.A.U., Somalie, Soudan,
Sénégal, Tanzanie,
Ouganda
Industries légères
Kenya, R.A.U., Somalie
Ouganda
Industrie forestière et
Guinée
traitement du bois
Agriculture
Algérie, Ghana, Guinée,
Mali, Congo Brazzaville
Kenya, R.A.U. Somalie,
Soudan, Tanzanie, Tunisie,
Ouganda
Constructions mécaniques
Algérie, Mali, Maroc,
et traitement des métaux
R.AU., Somalie, Ghana,
Guinée
Industrie chimique
R.A.U.
SOURCE: Publication D.D.S. (Centre de Documentation et de synthèse)
Janvier
1970
P. 8

- 53 -
Développement
Economique,
le
montant cumulatif des engagements souscrits
par les pays de l'Europe de l'Est de
l'Est
de
1954
à
1971,
serait
de
l'ordre
de
7,2 à 7,6 millards de dollards dans ce cas de l'U.R.S.S. et de
3,4 à 41,0 millards de dollards dans celui des pays de l'Europe Orientale.
Parmi ces derniers, le principal donneur
est
la
Tchécoslovaquie
(plus
d'un
millard
de
dollards)
l'Allemagne de l'Est, la pologne et la
Roumanie ont participé chacune entre 500 000 et un millard de
dollars.
La
Hongrie et la Bulgarie moins de 500 millios de dollards (1).
TABLEAU N° 3
ENGAGEMENTS SOUSCRITS EN FAVEUR DES PAYS EN VOIE DE
DEVELOPPEMENT NON COMMUNISTES
(millions de dollards
Pays
Moyenne
annuelle
1966
1967
1968
1969
1970
1971
Total
54-65
1
U.R.S.S.
351
1,244
269
374
462
194
862
7,615
Europe
154
228
88
161
430
188
421
3,369
Orien-
tale
Total
505
1,472
357
535
892
382
1,283
10,984
Source:
O.C.D.E. Les apports de ressorces aux pays en voie de développe-
ment. Paris 1973 P. 441 (sur la base des chiffres du département
d'Etat Américain).
(1)
Cette étude se base sur les statistiques fournies
par le département d'Etat Américain.

- 54 -
Selon les publications émanant des services
d'études
économiques
du
Ministère
du
Commerce
Extérieur
et
des
Finances de l'U.R.S.S., ce
montant serait de l'ordre de cinq milliards
04
roubles
pour
L'U.R.S.S.,
soit
5,6
milliards de dollards, pour la période (1). Cela fait une diffé-
rence de 1,6 milliards de dollards,
une
différence
notable,
remarquons-
nous.
Le
problème provient surtout dun fait que les autorités communistes
ne publient pas entièrement leur politique d'aide, ce qui amène
les
orga-
,
nismes
occidentaux
a
fournir
des
dnnées le plus souvent basées sur les
statistiques des pays bénéficiaires
qui
ne
sont
pas
toujours
la
part
correcte
des
choses,
c'est-à-dire
qui
mélangent
dons,
crédits etc .••
(l'annuaire statistique
du
Commerce
Extérieur
Soviétique
précise,
que
toute économique est comptabilisée à l'exception des dons).
Les
principaux
partenaires
se trouvent surtout en Afrique et en
Asie.
(1)
50 ans de finances soviétiques, Institut de Rcherches Financières,
Ed.
Moscou 1967
(complété jusqu'en 1971)

TABLEAU4
CREDITS DES PAYS SOCIALISTES AUX PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT DE 1954
AU DEBUT 1966 (en mi Ilions de roubles: 1 dollars = 0,90 roubles.)
TOTAL
1 BULGARIE
1 HONGRIE
1 ALLEMAGNE 1 POLOGNE
1 ROUMANIE
1 TCHECOS-
1
U.R.S.S.
de L'EST
1
1
1 LOVAQUIE
1
1
Di ffé-
Sources soviétique
1 Sources
1
rences
,
.
amerlcaine
1
- - 1
roubles
1
$
-
ASIE
1
1
1
1
1
-
1
1
1
1
1
AFGHANISTAN
290,4
1
--
1
1
1
415
285,9
1
317,6
1
564
246,4
BIRMANIE
3,5
1
--
1
--
--
1
--
1
--
--
3,5
1
3,9
1
14
10,1
YEMEN
14
1
--
1
--
--
1
--
1
--
--
14,0
1
15,5
1
76,6
INDE
1 176,7
1
--
1
22,7
--
1
59,1
1
9,9
172,3
912,7
1 1 014,1
1
1 022
7,9
INDONESIE
492,4
1
4,5
1
25,2
7,7
1
39,6
1
54,9
30,4
330,7
1
367,4
1
372
4,6
IRAK
194
1
--
1
--
--
1
--
1
--
30,4
164,3
1
182,5
1
184
1,5
IRAN
75,5
1
--
1
9,0
--
1
13,5
1
--
18,0
35,0
1
38,9
1
41
2,1
CAMBODGE
11,7
1
--
1
--
--
1
--
1
--
11,7
--
1
--
1
21
21,0
PAKISTAN
27,0
1
--
1
--
--
1
--
1
--
--
27,0
1
30,0
1
94
64,0
SYRIE
95,2
1
--
1
--
--
1
14,0
1
--
2,5
78,7
1
87,4
1
100
12,6
CEYLAN
94,3
1
--
1
--
--
1
7,3
1
--
--
27,0
1
30,0
1
30
0
NEPAL
--
1
--
1
--
--
1
--
1
--
--
--
1
--
1
20
20,0
... f ...
lJ1
lJ1

T A BLE A U 4 (Suite)
-
TOTAL
1 BULGARIE
1 HONGRIE
1 ALLEMAGNE 1 POLOGNE
1 ROUMANIE
1 TCHECOS-
1
U.R.S.S.
de L'EST. 1
1
1 LOVAQUIE
1
1
Diffé-
Sources soviétique
1 Sources
1
rences
,
.
amerlcaine
1
- - 1
roubles
$
-
AFRIQUE
1
1
1
1
1
1
1
1
ALGERIE
1
222,9
1
5,4
1
--
1
--
1
--
1
--
1
12,5
1
205,0
227,7
1
231
1
3,3
GHANA
1
86,6
1
--
1
--
1
--
1
3,8
1
--
1
12,6
1
36,0
40,0
1
89
1
49,0
GUINEE
1
67,2
1
--
1
--
1
3,7
1
3,7
1
--
1
9,0
1
50,8
56,4
1
70
1
13,6
MALI
1
55,7
1
--
1
--
1
--
1
6,7
1
--
1
9,0
1
40,0
44,4
1
55
1
10,6
MAROC
1
10,6
1
--
1
--
1
--
1
10,6
1
--
1
--
1
--
--
1
44
1
44,0
R.A.U.
1
879,5
1
--
1
6,3
1
82,4
1
18,0
1
--
1
70,8
1
702,0
780,0
1
1 011
1
231,0
SOMAILIE
1
43,8
1
--
1
--
1
--
1
--
1
--
1
3,8
1
40,0
44,4
1
57
1
12,6
SOUDAN
1
--
1
--
1
--
1
--
1
--
1
--
1
--
1
--
--
1
22
1
22,0
TUNISIE
1
42
1
--
1
--
1
--
1
9,0
1
--
1
9,9
1
25,0
27,7
1
34
1
6,3
ETHIOPIE
1
99,0
1
--
1
--
1
--
1
--
1
--
1
9,9
1
90,0
100,0
1
102
1
2,0
1
AMERIQUE LATINE
1
1
--
1
--
1
--
1
1
BRESIL
1
48,6
1
--
1
--
1
--
1
3,6
1
45,0
1
1
1
1
1
1
1
_ _1
1
1
1
1
1
1
TOTAL
13 961
1
9,9
1
64,2
1
93,8
1 188,9
1
109,8
1
405,5
1 3 037,6
VI
0\\

- 57 -
TABLEAU nO 5
REPARTITION
GEOGRAPHIQUE DES ENGAGEMENTS DIAIDE
SOUSCRITS PAR LIU.R.S.S. ET LES PAYS DIEUROPE ORIENTALE
(montants cumulatifs en 1971)
Europre
Europe
U.R.S.S.
Orientale
U.R.S.S.
Orientale
Afrique
2 434
1 187
14,9
26,6
Algérie
421
96
2,6
2,1
Cameroun
8
-
-
-
R.C.A
2
-
-
-
Congo Brazza
9
-
0,1
-
Egypte
1 198
641
7,3
14,3
Guinée Equat.
1
-
-
-
Ethiopie
102
17
0,6
0,4
Ghana
89
102
0,5
2,3
Guinée
165
25
1,0
0,6
Kenya
44
-
0,3
-
Mali
56
23
0,3
0,5
Mauritanie
3
-
-
-
Maroc
88
35
0,5
0,8
Nigéria
7
42
-
0,9
Sénégal
7
-
-
-
Sierra-Leone
28
-
0,2
-
Somalie
66
6
0,4
0,1
Soudan
64
123
0,4
2,8
Tanzanie
20
6
0,1
0,1
Tunisie
34
71
0,2
1,6
Ouganda
16
-
0,1
-
Zambie
6
-
-

- 58 -
Suite Tableau nO 5
Europe
Europe
U.R.S.S.
Orientale
U.R.S.S.
Orientale
1
ASIE
9 900
2 497
66,6
55,9
- -
Afghanistan
705
12
4,3
0,3
Birmanie
14
26
0,1
0,6
Cambodge
25
17
0,2
0,4
Ceylan
38
52
0,2
1,2
Chine
1 780
-
10,9
-
Inde
1 593
332
9,8
8,5
Indonésie
115
263
0,7
5,9
Iran
562
425
3,4
9,5
Irak
549
219
3,4
4,9
Mongolie
1 000
-
5,1
-
Nepal
20
-
0,1
-
Corée du Nord
900
-
5,5
-
Vietnam du Nord
1 800
800
11,0
17 ,9
Paskistan
474
74
2,9
1,7
Syrie
233
194
1,4
4,3
Yémen (Aden)
194
16
-
0,4
Yémen (Sana)
92
17
0,6
0,4
EUROPE
590
14
3,6
0,3
Albanie
190
-
0,8
-
Grèce
84
-
0,5
-
Turquie
376
-
2,3
0,3

- 59 -
Suite Tableau n° 5
Europe
Europe
U.R.S.S.
Orientale
U.R.S.S.
Orientale
Amérique Latine
3 401
771
20,8
17,3
Argentine
45
9
0,3
0,2
Bolivie
30
26
0,2
0,6
Brésil
85
227
0,5
5,1
Chili
91
100
0,6
2,2
Colombie
2
-
-
-
Cuba
3 100
300
19,0
6,7
Equateur
-
15
-
0,4
pérou
28
59
0,2
1,3
Uruguay
20
225
0,1
0,6
Vénézuela
-
10
0,2
'IDrAL
16 325
4 469
100
100
- -
- -
Source:
O.C.D.E.
Paris 1973
Les apports de ressources
aux pays en voie de développement
P. 455.
chiffres fournis par le département d'Etat U.S.A.


- 61 -
4) Les techniciens
L'aide
technique
et
industrielle
ne
va
pas
sans
assistance
technique. Elle n'est
gratuite.
Son
coût
est
en
général
couvert
par
l'accord conclu pour la réalisation de chaque projet. Or comme les projets
sont
immenses,on
imagine
le
nombre de ce personnel qui doit surveiller,
planifier, superviser et construire. Ce sont
donc
en
majeur
partie
des
experts
dont
le
nombre
varie suivant l'importance de la réalisation. En
1962 environ
8
500
experts
ont
séjourné
dans
les
pays
en
voie
de
développement (1).
En
1969,
ils
étaient 17 000. Ce nombre a peu dinunié dans les années qui
ont suivi: 15 900 en 1970, 16 400 en 1971. Sur ce nombre les
2/3
sont
en
poste
au
Moyen-Orient et en Asie de Sud. Le reste, c'est-à-dire le tiers,
réside en Afrique. Une statistique nous donne les
chiffres
suivants
pour
les trois premières années de la décennie.
(1)
Istan Agoston: L'aide des pays membres du
COMECOM en faveur des pays en voie de développement.
revue éconolique SOciale nO 25 Janvier
67
P. 63

- 62 -
TABLEAU N° 7
TECHNICIENS
COMMUNISTES
EN
AFRIQUE
PAYS
1960
1961
1962
ETHIOPIE
40
100
30
GHANA
120
250
265
GUINEE
385
1 440
1 080
MALI
120
170
MAROC
10
5
SOMALIE
15
40
SOUDAN
15
25
TUNISIE
45
170
'IOTAL
545
2 000
1 785
Source:
Agence pour le développement international.
TABLEAU N° 8
ENGAGEMENTS
D'AIDE
ECONOMIQUE
DU
BOLC
SOVIETIQUE
EN
1962
(total depuis le début des programmes d'aides économiques)
(en millions de dollars)
Autres pays
Pays
U.R.S.S.
Communistes
'IOTAL
GHANA
109
87
196
GUINEE
78
47
125
MALI
44
54
98
Total
231
188
419
Source:
Agence pour le développement international.
BD 1 C

- 63 -
TABLEAU N° 9
ENGAGEMENTS
ET
DEPENSES
D'AIDE
ECONOMIQUE
1954 - 1962
(en millions de dollars)
Pays
crédits
Dons
Dépenses
GHANA
196
-
40
GUINEE
119
6
30
MALI
98
-
8
TABLEAU N° 10
EXPORTATIONS SOVIETIQUES D'EQUIPEMENT ET DE MATERIELS DESTINES
A LA
CONS'IRUcrION D'USINES "CLES EN MAIN"
mUR L'ANNEE
60-67
(en millions de roubles)
PAYS
1960
1961
1962
1963
1964
1965
1966
1967
1
GHANA
-
70
2 365
4 135
4 060
7 294
626
-
GUINEE
92
8 198
6 662
6 616
3 524
1 675
3 122
1 001
MALI
-
-
-
-
-
-
3 432
4 725
Source: L'annuaire Statistique du Commerce Exrérieur
de l'U.R.S.S. (pour le Mali, le chiffres
des années précédentes n'est pas mentionné).

- 64 -
III - LA POLITIQUE CULTURELLE ET SOCIALE
Face
aux
aides
étrangères, les réactions des pays du Tiers-Monde
dépendent surtout des considérations matérielles
interviennent
également,
surtout
lorsque
ces
aides ne sont pas gratuites. Or face à l'aide Sovié-
tique, les dirigeants ont amenés à considérer que,
par
sa
conception
et
son orientation générale, l'aide offerte ne comportait aucun risque poli-
tique
sérieux,
dans
l'immédiat du moins, et qu'elle allait au devant des
objectifs de développement
qu'ils
s'étaient
assignés.
La
gratiuité
de
l'aide
et
sa complémentarité à l'aide OCcidentale la rend très attractive
et c'est justement ce qui explique son
succès.
Ainsi
quoi
qu'en
disent
certains propagandistes pro-occidentaux, l'une des réussites de l'U.R.S.S.
dans
le
Tiers-Monde
se
situe
dans le domaine culturel, social et mili-
taire.
L'explication vient du fait que l'une des toutes
premières
préoc-
cupations
des
dirigeants
du
Tiers-Monde pour assurer la pleine indépen-
dance de leur pays résidait dans la formation de cadres
nationaux
suscep-
tibles
de
suppléer
aux
cadres
étraners,
le plus souvent des anciennes
Métropoles: dans la promotion d'une politique sociale et surtout sanitaire
adéquate pour assurer le bien-être de leur population et dans la
mise
sur
pied
d'une
armée,
garante
de la sécurité de l'etat et de son intégrité.
Avec un tel programme, et dans les
conditions
économiques
qui
sont
les
leur,
il
va sans dire que toute aide d'où qu'elle vienne était la bienve-
nue pourvu qu'elle ne remette pas en cause leur orientation politique.

- 65 -
l} Formation des cadres ou formation idéologique?
Conscients
que
le
développement
intégral
doit
harmonieusement
associer le développement économique, politique et culturel,
les
pays
du
Tiers-Monde donnent la priorité à l'éducation en vue de former la person-
nalité
de
leur
population,
par
la connaissance la plus élevée possible
dans les différentes disciplines, mais aussi et surtout en vue de les pré-
parer à assumer pleinement leur rôle dans le développement
de
leur
pays,
par une formation professionnelle adéquate.
Si
l'on
considère
qu'aux Indes par exemple
70% des enfants ne
sont pas encore scolarisés, et que
plus
de
95%
de
la
population
sont
encore
analphabètes,
on perçoit l'impérative politique pu'est le dévoppe-
ment de l'enseignement. Le manque d'infrastructures
nécessaires,
lié
aux
difficultés
économiques
ne
le permettant pas, il leur est donc urgent de
trouver auprès des pays dévelopés les meilleures conditions
pour
réaliser
cette
politique.
Ce
qui explique qu'aux aides données par les pays OCci-
dentaux et certaines organisations internationales,
les
gouvernements
du
Tiers-Monde acceptent avec enthousiasme celles provenant de l'Est.
Apparamment,
il
n'y
a
acune motivation idélogique d'autant plus
que ces dernières années, l'U.R.S.S. apporte
de
préférence
son
concours
pour la création de certaines écoles sur le continent Africain et Asiati-
que.
l'école
supérieure
d'administration, l'école de sages femmes, et le
Centre d'enseignement agricole du Mali etc ... en sont les preuves.

- 66 -
Une
incidence
pourrait
provenir
des
nombreuses
brochures
et
livres
distribués.
"Nous
n'avons
pas
de
difficulté sur le plan idéologique ... " dit
M. Kéita, Ministre Malien de la Justice, " ... Les étudiants
se
réadaptent
bien
au
retour ... "
Il
Y a
des
incidents
dus
essentiellement aux
conditions de travail (présence obligatoire auxx
cours,
habitats
parfois
isolé, prrésences féminines) "La presse opccidentale grossit les choses(l)
Pourtant
beaucoup
d'Africains
doutent
du désintéressement d'une
telle aide. Certains étudiants ou stagiaires dépités regagnent prépmature-
ment leurs pays et dénoncent ce caractère de l'aide. Tel est le cas de cet
Etudiant Ghanéen en Chine, E.J. Hevy qui soutient que par la "libération",
les Chinois veulent dire "faire d'un pays, un pays communiste". La plupart
des pays Africains selon eux, ajoute-t-il ne sont pas
encore
libérés.
La
formation
en
Chine
est un ppoint important dans cette libération (1). Il
semble plutôt que ce soit des cas isolés, aucune politique
quelle
qu'elle
soit, ne pouvant bénéficier d'une adhésion totale.
(1)
J. Arnault. Du colonialisme au socialisme.
Editons sociales 1966 Paris P. 227
(2)
E. John Hevy "An African student in China"
Frederik A. Praeger Publisher, New-York 1963

- 67 -
Ainsi au probl~e de la formation des cadres, les pays socialistes
apportent,
non
pas
une solution totale, certes mais une contribution qui
ne saurait être négligeable, même si
par
rapport
à
l'aide
occidentale,
elle
est
insignifiante. Les pays du Tiers-Monde y sont d'autant plus sen-
sibles que des dons en matériels scolaire, et des
réalisations
de
carac-
tère
culturel
et
sociale, telle que la construction du stades au Mali et
en Guinée etc •.. viennent la compléter.
a) En Guinée
Elle est très importante. Après le départ
des
Français,
ce
sont
les
communistes
qui ont pris en main la réorganisation de l'enseignement.
les différents plans de développement adoptés ayant
mis
l'accent
sur
la
nécessité
de
former un personnel technique de plus en plus nombreux et un
personnel de direction pour soutenir les industries naissantes, l'aide des
pays communistes a nettement augmenté. L'impact est d'autant
plus
notable
que
la
formation
des
cadres
est
liée à l'installation des industries.
Mais, le fait le plus important à
signaler
est
la
découverte
du
monde
socialiste par le peuple Guinéen. Certaines réalisations ont suscité l'ad-
miration
et
ont fortement impressionné. Si à lheure actuelle, l'enseigne-
ment est en grande partie assuré par le Gouvernement
Guinéen
avec
l'aide
de
les
pays et notament de certaines organisations internationales, il ne
faudra en aucune façon oublier que les
premiers
cadres
après
l'indépen-
dance ont été formés les pays communistes.

- 68 -
b) Au Mali
L'impact
des
communistes
dans
le domaine de l'enseignement sera
moins déterminant qu'en Guinée. L'explication vient du
fait
qu'il
n'y
a
jamais
eu
rupture
complète avec
la France, et qu'en matière d'éducation
d'une certaine coopération était maintenue. C'est
donc
surtout
par
sont
côté
spectacle
que
l'aide
sera
appréciée.
Ainsi la construction d'une
école supérieure d'administration, d'une
école
de
sages
femmes,
etc ...
ont eu beaucoup de retentissement.
clAu Ghana
Des
deux
pays
précédents et de l'Afrique occidentale en général,
c'est le pays qui compte beaucoup
d'étudiants
dans
les
pays
de
l'Est.
C'est
dire
toute
l'importance
que
revêt
l'aide
culturelle
des
pays
socialiste.
Ajouter
à
cela,
les
enseignants de ces pays qui exercent à
l'Université de Legon, de Cap-Coat,
de
Kumassi
et
dans
les
différents
Centres de rechercher Ghanéens comme le "Bureau of language".
De cet aperçu deux remarque s'imposent;
-
Dans
la politique éducationnelles des Etats Afrique, l'aide des pays de
lEst est minime. Si son succés dans les milieux de
jeunes
a
contribué
à
la
populariser,
il
ne
faut pas uoblier que les différents Etats ont, de
par leur passé, héritée d'un système (soit français,
soit
anglais)
asser
différent de celui des pays socialistes. Cette situation limite la prépon-
dérance de l'aide communiste. Il y a donc un problème d'adaptation souvent
difficile à réaliser.

- 69 -
Ce
problème
se
pose
pour d'autres pays non communistes par exemple à
l'aide offerte par l'Allemagne Fédérale ou par Italie.
Quant
à
sa
place
dans
le
programme
politique
des
pays
communistes, elle n'est pas mnon
plus importante. C'est essentiellement une politque de prestige.
2) L'oeuvre sanitaire en tant qu'aide au développement social
Pour les dirigeants des pays du Tiers-Monde, il y
a
pas
d'oeuvre
plus
éminemment
désintéressée
que
l'aide
sanitaire d'où quelle vienne.
L'assistance médicale, vu les conditions le plus
souvent
désastreuses
de
l'hgygiène
dans
le
Tiers-Monde,
est
plus que jamais recherchée. L'aide
Soviétique vient donc à propos. L'U.R.S.S. se
fera
surtout
apprécier
en
Guinée,
au
Mali,
au
Ghana,
en
Inde,
au Bengladesh, et en Afghanistan
etc ... dans la réoganisation des services
de
santé.
Mais
en
raison
des
différences
de
structure et d'organisation existantes, les Soviétique ont
plutôt participé activement à la construction
de
l'équipement
sanitaire:
fabriques
de
m'dicaments,
d'instruments
médicaux, construction gratuite
d'hôpitaux (comme à Addis-Abéba). Il s'agit moins d'une politique de pres-
tige même en tenan compte des incidences politiques qu'elle peut avoir.

- 70 -
IV - LA POLITIQUE DANS LE DOMAINE TECHNIQUE ET COMMERCIAL
L'U.R.S.S. a toujours affirmé et affirme le caractère désintéressé
de sont aide, l'intérêt mutuel de l U.R.S.S. et le Tiers-Monde
à
dévelop-
per
leurs
relations
techniques et commerciale, et le caratère de complé-
mentarité de son économie et de celle des pays en
vois
de
développement.
sa diplomatie a
toujours cherché à accréditer chez les peuples du Tiers-
Monde l'idée d'une économiesérieusement contrôlée par
l'Etat,
et
montrer
aux
pays
nouvellement indépendant qu'elles n'ont plus besoin selon le mot
de Krouchtchev de "mendier pour obtenir de l'équipement à
meilleur
compte
et
sans
condition
des
pays
communistesIl
(1) Elle cherche à prouver la
réussite d'une certaine forme d'économie mieux appropriée, selon
le
voca-
bulaire
communiste
aux
conditions
des
pays du Tiers-Monde. L'aide doit
donc servire à les mettre sur la voie, la question de son désintéressement
se pose alors. Qu'en est-il?
1) Le caractère de l'aide
Aux
yeux
des
dirigeant
du
Tiers-Monde,
l'aide
économique
de
l'U.R.S.S. est un facteur d'émancipation. Elle est destinée à leur permet-
tre de se libérer de l'empire économique, financière et commerciale qu'ils
subissent eocore de la part des puissances capitalistes. Elle connaît donc
une certaine réussite. Qu'elle en sont les causes?
(1) N.S. Krouchtchev. Rapport au xxè Congrès du
P.C.U.S. Moscou 1956.

- 71 -
Il
Y a
d'abord
la
recherche
de
nouveaux
circuits économique qui
découle du souci des dirigeants
du
Tiers-Monde
d'affaiblir
le
monopole
des
anciennes
puissances
coloniales
et
celui
d'une
répartition
plus
judicieuse
du
risque
d'une
indépendance de fait. A la base donc, il y a
motif politique:
Ensuite, les gouvernements des Etat du Tiers-Monde sont attirés
par
le
modèl
socialiste
non pas au poind de vue politique, mains strictemnt dans
le cadre de l'organisation du système économique. Le contenu de
l'aide
de
l'U.R.S.S.
ne
serait
pas
apprécié s'il était conçu sur la même base que
celui des anciennes puissances occidentales;
c'est-à-dire
ne
développait
que les industries légère;
Enfin,
point
fondamental, le non alignement face au conflit Est4Juest,
permet de jours sur cette opposition d'intérêts des deux camps. ce facteur
concurenciel de la distribution de
l'aide
aux
jeunes
National
apparaît
ainsi. Il devient déterminant avec le conflit Sino-Soviétique.
Plusieurs autres facteurs explique cette réussite:
Le choix des secteurs bénéficiaires; la liste des projets retenus n'est
pas
plus
souvent soumise à des considerations de neutralité immédiate aux
quelle
l'OCcident
continue
d'attacher
la
plus
grande
importance.
Il
n'existe pas non plus, dans ce choix de limitation tenant à des considéra-
tions politique commerciales, les industries
de
U.R.S.S.
n'ayant
pas
à
résoudre des problème de surproduction par la recherche ou la conservation

- 72 -
de
débouchés
exterieurs,
ce
qui, à l'opposé des industries occidentales
permet d'éviter
le
problème
de
production
concurrente
dans
les
pays
assistés.
L'U.R.S.S
ne
cherche
pas
aparernrnent
du
moins,
à
lier l'aide
économique à des engagement politique et
ne
développe
pas
sous
couvert
une
activité
idéologique criant. La conclusion des accords n'est assortie
d'aucune condition politique. Au
plus,
la
Chine
demande
le
renvoi
de
Taïpeh,
et
l'U.R.S.S.
et
ses
alliés,
refus
d'installation
de
basse
militaire occiden-
tales et l'abstention de toutes manifestation hostiles.
L'unité
parfaite
des formes les plus courarnent utilisée, financement,
formation, technique et
fourniture
des
moyens
matériels
(équipements).
Les
pays
du Tiers-Monde ont ainsi la certitude de disposer des ressources
prévues. Il est aussi important que l'aide financière permette de procurer
à la fois l'assistance technique et les fourniturnes
d'équipement
corres-
pondantes.
Livrée
isolée, l'assistance technique par exemple ne servirait
à rien puisqu'elle ne pour ait
pas
être
utilisée
matériellement
par
le
bénéficiaire.
La diverstification de l'aide Soviétique; Elle abord des domaines assez
variés
bien
qu'en définitive, elle est commode pour les bénéficiaires qui
n'ont pas à s'adresser
à
une
multitude
d'organismes
spécialisés
pour
réaliser
la
partie de programme de déveleppement reposant sur le concours
extérieur. Ceci, a été valable pour certains pays d'Afrique
et
du
Moyen-
Orient au début des année 59-60.

- 73 -
Le
renforcement
des
relations
commerciales complémentaires à l'aide
technique et financière, ce qui crée un courant
économique
complet
entre
le
Tiers-Monde
et
l'U.R.S.S.
donc les rouages paraissent à première vue
sans faille. L'étude détaillée des deux formes de
l'action
économique
de
l'U.R.S.S.
en
direction
du Tiers-Monde nous permettra de mieux apprécier
le problème.
2) Les caractéristique de l'action économique de l'U.R.S.S.
a) L'aide économique et industrielle
Les principales caractèristiques de l'aide
essentielement
bilaté-
rale,
le
faible
pourcentage
des
taux
d'intérêts et les crédits à long
terme, soulignent ses
particularités.
D'elles
dépendent
essentiellement
son appréciation par les pays du Tiers-Monde est sa place dans le complexe
de
sa
politique
de
développement économique. Il ne faut pas oublier que
depuis la conquête de l'indépendance politique, les efforts
des
Etats
du
Tiers-Monde
sont
orientés
vers
le
développement des forces productives
afin d'élever le niveau économique qui reste encore
faible.
Développement
de l'industrie d'extraction et de transformation, élargissement de la base
énergétique,
appel
aux capitaux étrangers, renforcement du rôle de l'état
dans l'économie, introduction de la
planification,
formation
des
cadres
nationaux, d'ouvriers et spécialistes qualifiés, telles sont les tendances
essentielles de la politique économique. Dans ces conditions, l'aide tech-
nique
et
financière
de
l'U.R.S.S.
pour les buts qu'elle lui assigne ne
pourrait qu'être appréciée. Si effectivement elle l'est,
tout
n'est
tant
s'en faut pas parfait dans sa signification.

- 74 -
Les avantages; ils sont nombreux.
- Faible taux d'intérêt des crédits alloués et leur remboursement.
Sur
ce
dernier
point, la technique est extrêmement favorable aux pays du
Tiers-Monde en butte à des difficutés économiques
de
toutes
sortes.
Les
délais
ne
commecent
que
longtemps
après leur octroi, dix ou quinze ans
après, soit une année après
la
mise
en
route
de
la
réalisation
pour
laquelle
les
fonds
ont
été alloués, ce qui facillite l'amortissement et
oblige d'ailleurs les pays OCcidentaux à faire des concessions
dans
leurs
relations
financières
avec
le
Tiers-Monde.
Le remboursement s'effectue
soit sous forme de matières premières, (cacao,
riz,
bananes,
caoutchouc,
pétrole ... ), ou sous forme de produits fabriqués
par
les
usines
construites, ou enfin sous frame de devises convertibles.
Dans ce
cas,
les
Banques
Centrales
des
deux
pays
conviennent
d'une
monnaie convertible. Trois mois avant le début de chaque année de rembour-
sement
de
prêts
et le réglement des intérêts correspondants, les parties
contractantes établissent pour chaque année civile, la
liste
et
le
prix
des
marchandises
nationales,
sur la base des prix pratique sur le marché
mondial ainsi que les délais de livraisons:
- Il est impossible de faire des comparaisons entre
les
prix
des
fournitures de l'U.R.S.S. et les prix des
fournitures occidentales iden-
tiques.
même
si
dans
les
prix
pratiquée par l'U.R.S.S. des disparités
existent, la gratuité des remises des plans, des
travaux
d'ingénierie
et
des cessions de procédés, rend moin élevé le coût des realisations. "cette
généroSité" de l'aide de l'U.R.S.S. constitue pour les pays du Tiers-Monde
un
attrait
d'autant plus grande qu'une large marge de choix dans l'utili-
sation des crédits alloués la rend plus souple et donc plus rentable.

- 75 -
En effet, si pour une raison ou pour une autre, un
projet
est
abandonné,
,
le
crédit
verse
à
ce
titre,
demeure
à
la
totale disposition de son
bénéfi- ciaire. De plus,
une
certaine
liberté
est
laissée
à
certains
crédits
pour
des
réalisations
dont
l'entière
conception
revient
au
bénéféciaire. Tel est le cas par exemple du prêt de
l
019,6
millions
de
Roubles,
accordé
à l'Inde par l'U.R.S.S. et remboursable à partir de 1980
pendant quinze ans.
Le
soutien
des
industries
légères
(construction
d'usine
textiles,
de
cimenteries,
de
papeteries, de fabrique de contre-plaqués,
d'usines à pains devant

elles
sont
montées).
Dans
ce
domaine,
on
notera
l'effort
des
Soviétiques
et des autres pays Socialistes qui fini
par admettre l'utilité des industries légères.
Les Chinois, dès le départ avaient admis leur nécessité. Le
gros
avantage
est
que
ces industries permettent de satisfaire le marché local et en cas
de surplus des produits "Made in France", Made in
Britain",
c'est-à-dire,
de
se
libérer
des
produits
manufacturés
des
anciennes Métropoles. On
comprend alors toute l'importance qu'elle a eue dans
le
développement
du
Mali
et
beaucoup
plus
de
la
Guinée
qui s'était nettement détachée de
l'OCcident.
- La rapidité des interventions Soviétiques. Certains observateurs
ont pu noter à ce sujet que le programme d'aide de l'U.R.S.S.
est
exécuté
avec la rapidité de l'éclair, de sorte que les
programmes d'aide des pays
OCcidentaux semblent lents en comparaison.

- 76 -
- Les inconvénients;
Par rapport aux avantages, ils sont moins nombreux. Pourtant les
répercussions sont aussi importantes que celles des avantages.
Les
conclusions
d'accords
sans
suite, la non-observation des
délais de livraison et la
qualité
du
matériel
fourni;
sur
ce
dernier
point,
l'U.R.S.S.
à
transporté sans grande motivation ses méthodes à des
pays de conditions totalement différentes.
c'est ainsi que l'équipement livré est quelque
fois
inadapté
aux
condi-
tions
des
pays
chauds,
comme par exemple les tracteurs livrés en Guinée
et au Mali, avec cabine fermée et avec un système de
chauffage
supplémen-
taire.
Des
exemples
de ce genre sont nombreux et on est tenté de sourire
devant certaine, tant ils ont grossis, comme celui
rapporté
par
certains
obsevateurs
occidentaux,
donc
Edouard Sablier dans son livre "De l'Oural
à l'Atlantique, le bond Russe en Afrique". Les Russes étudient le dévelop-
pement du réseau ferroviaire Guinéen, en
attendant
les
rails
livrés
ne
correspondent pas aux spécification, d'où plusieures millions de gaspillés
Le
matériel
vendu par l'U.R.S.S. ou un autre pays Socialiste fait regret-
ter la qualité Européenne
comme
l'Egypte
qui
a

remplacer
par
des
foreuses
suédoises
l'outillage déficient fourni par l'U.R.S.S .. La guinée
a dû commander 150 mercédes pour suppléer aux voitures Soviétique qui con-
somment trop d'essence et n'ont pas de pièce de rechanges. Sur l'a~rodrome
de Conakry, les déconcertées défilaient devant le "cadeau" de
la
Tchécos-
lovaquie; un chasse neige ...

- 77 -
Certains
crédits
alloués,
le
sont
en monnaie inconvertible,
telle le Rouble. De ce fait, il est imposible de utiliser ailleur que dans
le pays donateur qui, quelquefois n'est pas en mesure de fournir
les
pro-
duits et les biens que bénéficiaire souhaite acquérir.
b) Importance de l'assitance technique dans llaide
L'assitance
technique
est
élément
très
important
du programme
d'aide des pays socialistes. D'une manière
générale,
les
techniciens
et
les
experts
se sont très bien acclimatés dans les pays qui les reçoivent,
étant habitués à un train de vie peu criard. Parfois,
certains
maîtrisent
la
langue
usuelle,
ce qui constitue un gros avantage et permet une inté-
gration rapide. Une différence pourtant est à faire entre
le
comportement
du personnel des pays de l'Est et celui de la Chine. En effet, sur le plan
de
l'assitance
technique,
la Chine connaît plus de succès que les Socia-
listes. La première explication est que les
Soviétiques
sont
avant
tout
des
blancs
et
sont
donc
victimes
du sentiment anti-blanc, malgré leur
passé exempt de colonialisme. Ajouté a cela la manifeste
mauvaise
volonté
des
Européens
de
s'intégrer
véritablement à la population. Ils vivent a
l'écart; gardant leur distance et
refusent
les
invitations.
Ce
mauvais
côté
de
llassitance
technique
de
lIU.R.S.S. est lié à la mentalité des
personnes envoyées. Ce sont en générale des gens qui viennent pour s'enri-
chirent, économiser
pour
pouvoir
construire
une
villa
chez
eux,
une
"datcha"
et
qui de ce fait acceptent le sacrifice de vivre un ou deux ans
dans un pays du tiers-Monde. Heureusement, ils
y
a
de
bons
experts
et
techniciens,
des
gens qui viennent effectivement contribuer au développe-
ment des pays qui les emploient, et ils sont nombreux.

- 78 -
Par contre,l'assistance Chinoise est beaucoup
plus
efficace,
les
dirigeants
en
sont
d'ailleurs
conscients.
Leur
personnel
se
mêle au
peuple, habite des cases de paille, s'habille à
la
mode
du
pays.
Cette
facile
adaptation
à
frappé
de nombreux observateurs Occidentaux. Ce qui
fera écrire au journaliste; M. Georges Chaffand, de retour d'un voyage
au Mali; "Vivant dans la cabane de pisé ou la paillote au toit
de
chaume,
n'exigent
ni
climatiseur,
ni
réfrigérateur,
ni voiture personnelle, se
contentant d'un salaire égal ou même inférieur
à
celui
du
fonctionnaire
Malien,
de
même niveau, apprenant assidûment le dialecte Bambara, servia-
ble et souriant avec tous, le chinois au
Mali
est
rapidement
devenu
un
personnage
populaire
que
l'on
compare
à son avantage à tous les autres
assistances techniques étrangères, soviétiques compris"(l}.
(Ce
phénomène
Chinois
terrorise
beaucoup
certains
dirigeants des pays sous-développés
qui y voient une menace de subversion)" Ce qui fait le
danger
du
Chinois
c'est
que
c'est
un
homme
frugal,
et qu'il pénètre jusqu-au fond de la
brousse" (2) dira l'ancien Président Tsiranana de Madagascar.
(l) Ph. Richer dans l'aide économique et technique de la République
Populaire de Chine aux pays en voie de développement. Promotion du
deuxième trimestre. 1965
P. 68
(2) Afrique Express 10 mars 1965 n° 90 P. 9

- 79 -
3) La place du commerce dans l'aide Soviétique
Contrairement à l'aide technique et financière, il
y
a
moins
de
problèmes
puisqu'il
s'agit d'échanger des marchandises. Pourtant les deux
d'échanger des marchandises.
Pourtant
les
deux
formes
sont
intimement
liées
d'autant
plus
que
les
crédits
accordés
à long terme permettent
d'augmenter le volume des échanges de l'U.R.S.S.
avec
le
Tiers-Monde
et
rendent possi-
ble
l'importation
de certaines denrées et matières premières que ces pays
ne produisent pas et que les équipements et les machines fournies
le
sont
quelquefois à titre d'exportation. C'est en cela que le commerce constitue
une
aide.
L'U.R.S.S. se présente comme acheteur auprès des du Tiers-Monde
qui cherchent à s'industrialiser.
- Les avantages;
Tout d'abord l'économie des pays du
Tiers-Monde,
écononie
essen-
tiellement
a
base
de
produits
agricoles
qu'ils ne peuvent écouler que
difficilement et fortement liée au Marché
Mondial
(en
ce
sens
que
les
variations
brusques
des
cours
de
matières
premières peuvent avoir des
répercussions graves), les
accords
commerciaux
conclus
avec
l'U.R.S.S.
permettent
à
ces
pays de voir garantie pour certaine période la vente de
leur produits agricoles à des cours stables.
Les
rapports
ainsi
établis
sont
des
rapports stables et durables et ne feront dépendre une partie de
l'économie de ces pays de variations de la
conjoncture
internationale
et
des fluctuations des prix sur le Marché Mondial.

- 80 -
Ils
le
sont d'autant plus que l'économie de l'U.R.S.S. ne connaît pas les
crises qui affectent les économies Occidentales et qui sont préjudiciables
finalement aux pays producteurs de
matières
premières
et
de
agricoles.
Ensuite,
l'U.R.S.S.
s'engageant
à achter les produits finis ou semi-fins
sortis des industries qu'ils ont aidé à
construire,
les
pays
du
Tiers-
Monde
sont
assurés de la rentabilité desdites industries. Enfin, les prix
pratiqués dans ce commerce.
En
U.R.S.S.,
les
prix
sont
considérés
en
fonction
de
leur
rBle
fixés
selon
les
nécessités politiques Il ya en
général deux sortes de prix pratiqués:
- Les prix fixés sur la base des prix moyens aux Marchés Mondiaux;
- Les prix fixés sur la base de préférences plilitiques.
Dans les deux cas, ils sont avantageux
puisqu'ils
excluent
toute
recheche de profit. Au moment de leur fixation sont en même temps arrêtées
les
modalités
de paiement, surtout sa forme et sa date limite. Les possi-
bilités du bénéficiaire sont prises en considération. Il
s'agit
soit
des
paiements F.O.B. (Free On Board) ou CIV.
F.O.B. (le receveur paie au moment de la livraison à bord);
C.I.V.
(la
marchandise
est
assurée
et
n'est
payée qu'à la
livraison définitive au destinataire).
Ces paiements sont le plus souvent en nature,
c'est-à-dire
qu'ils
consistent
en
la
livraison de produit agricoles ou minières produits par
bénéficiaire. Ce commerce à donc un caractère de troc.

- 81 -
Ils peuvent l'être également en argent fixé
d'avance
avec
les
modalités
usuelles
quant
aux
intérêts. Dans ce cas les paiements sont éffectués en
monnaie convertible, le plus
souvent
en
dollars
ou
en
sous
forme
de
crédit commercial.
- Les inconvénient;
Le
premier
inconvenient
est que l'U.R.S.S. exporte vers les pays
du Tiers-Monde plus qu'elle n'importe. Ce que les collaborateurs du dépar-
tement de la Coopération Economique Technique et Scientifique de l'U.R.S.S
avec les pays Africains tels que (A. Poutchkov, G.
Semiovov,
U.
Baslsin,
S. Bessonov, G. Rubinstein, D. Degtiar, V. Lopatov, A. Ivanov, N. Volkova)
justifient
par
le
fait que les exportations reposants sur les livraisons
volumineuses de l'équipement sur le crédit à long
terme,
doivent
obliga-
toirement dépasser les importations pendant quelques années. Cette expli-
cation
n'est
pas
satisfaisante car si l'on prend l'exemple de Ceylan qui
bénéficie de très peu d'aide industrielle, l'U.R.S.S. D'autre
part,
c'est
que
les
paiement en marchandises ou sous forme de crédit commercial s'ils
comportent des avantages, présentent aussi
des
inconvénients.
Il
arrive
par
exemple
qu'au moment de rembourser, le donateur n'est plus besoin des
marchandises en question ou que leurs prix aient baissé entre
temps,
ceci
est
pratiquement
rare.
Dans ce cas, c'est une perte pour le donateur. Du
côté du bénéficiaire, le prix de
la
marchandise
peut
monté
pendant
la
durée
du
crédit,
les condition du Marché Internationnal étant favorable,
en fait qu'ils soient liés aux pays
socialistes
par
le
prix
fixé,
les
bénéficiaires
du
crédit éprouvent à leur tour une perte. Ainsi dépouillée
l'aide économique de l'U.R.S.S. comporte-t-elle des contre-parties?

- 82 -
a) Les contre-parties de l'aide
L'U.R.S.S. a toujours affirmé que les rapport
entretenus
avec
le
Tiers-Monde
sont
établis
sur
la base des principes énoncés en 1955 à la
Conférence de Bandoung:
- Respect du Territoire National et de la Souveraineté Nationale;
- Non intervention dans les affaires intérieures;
- Egalité et recherche du profit mutuel dans les méthodes de pression;
-
Politique
économique
et
financière
mises
en
oeuvre
par
les
pays
Capitalistes.
Des arguments valables
viennent
confirmer
cette
affirmation
et
justifier le caractère désintéressé de l'aide accordée;
L'U.R.S.S.
n'exigepas
avant
de
conclure les accords de connaître les
éléments de situation générale des pays, pas plus qu'elle
ne
demande
une
participation
aux
bénéfices
réalisés
par
les
entreprises
qu'elle
construit;
- Elle n'intervient pas dans les pays auquels elles accordent des crédits;

- 83 -
- Les principes politiques de base que nous avons étudiés
dans
la
partie
précédente
sont
devenues
peu
à peu caducs. Il ne s'agit plus d'une aide
pour une victoire sur le capitalisme, ou même pour
l'adoption
d'une
voie
non
capitalisme
de
développement.
L'U.R.S.S.
considère toujours l'aide
comme une arme, comme un moyen politique pour accélérer la
crise
générale
du capitalisme, qui perdant ses bases économiques s'effondrerait.
Peu
importe
que les bénéficiaires adoptent un système socialiste,
les caractéristiques même de l'aide font que l'U.R.S.S. acquiert des posi-
tions stables et subtitue
même
quelquefois
à
l'ancienne
puissance
(en
Guinée, au Ghana, au Nigéria, en Angola .•. ). L'aide engage, et c'est là la
principale contre-partie. Elle engage en effet les bénéficiaires au neu-
tralisme.
Les
nombreux
réalisations
effectuées,
les
contacts
humains
établis
entre
experts et populations locales facilitent la pénétration de
l'idéologie du pays
donateur
sans
qu'il
soit
bésoin
d'une
action
de
propagane
particulière.
sur
ce
point
il s'agit de faire le plus d'amis
possible parmi les neutralistes pour pouvoir bénéficier sur le plan inter-
national, d'une position forte dans les grandes décisions. C'est donc plus
une recherche d'efficacité sur le plan politique que d'une lutte idéolo-
gie. L'U.R.S.S. en est arrivée dans ses relations avec le Tiers-Monde à ne
pas se laissé guider ni par les émotions, ni par des
considérations
mora-
les
ou
idéologiques
mais et surtout par la raison d'Etat qui prescrit de
rechercher des convergences ou
des
d'iderntités
d'intérêts
stratégiques
entre elle et le tiers-Monde.

- 84 -
Le
caratère
intéressé
de l'aide, apparait plus nettement dans le
domaine strict de la rentablité économique. Les liens économiques assurent
en effet des débouchés aux Soviétique pour leurs
produits
industriels
en
même
temps
qu'il
constituent une source d'approvisionnement de certaines
denrées rares.
"Nous ne nous occupons pas de bienfaisance"
a déclaré N.S. Krouchtchev au XxIè Congrè du P.C.U.S (1).
"
Les
Etats
du
système
Socialistes
Mondial
livrent
aux
pays
sous-développés
les
équipements
et
les
produits
donc
ils ont besoin,
échange de matières premières et de
produits
agricoles
dont
nous
avons
besoin"(2).
En
fait,
il
y
a
une
corrélation
dialectique
intime entre la
politique économique de l'U.R.S.S. et sa politique étrangère.
L'octroi
de
l'aide
économique
étant
déterminé
et
conditionné
par la poursuite des
objectifs économico-politiques de longue durée(3).
(1)
Cahier del'Isca. Série G 13 avril 1962 Tiers-Monde et commerce des
pays de l'Est P.12
(2)
Ibid
(3)
R. Yakemtchouk. L'assistance écomique et la pénétration indus-
trielle des pays de l'Est en Afrique.
L'I.R.E.S. (Institut de Recherches Economiques et Sociales).
Université de Lovonium Léopoldville 1966

- 85 -
4) Le Tiers-Monde et l'aide soviétique
L'accueil réservé à l'aide technique et financière et
au
commerce
dépend
lui
aussi
des
contre-parties
qui pour aient y être attachées. Ce
que les dirigeants des Etats du Tiers-Monde redoutent surtout, c'est l'in-
gérence dans les affaires
intérieures,
une
nouvelle
subjugation,
enfin
bref un nouvel impéralisme qui rappelerait celui de l'OCcident. Mais telle
que
présentée
par
l'U.R.S.S., l'aide n'a pas apparemment aucun caractère
qui puisse faire objet d'une mauvaise interprétation. Elle
est
donc
bien
accueillie
et
si
l'on prend en considération l'Etat actuel de l'économie
du Tiers-Monde, on comprendra qu'elle présente, ajoutée à
celle
des
pays
Occidentaux un apport appréciable.
La coexistence de l'aide Soviétique et OCcidentale. Elle constitue
un
phénomène
assez remarquable. Que ce soit en Asie ou en Afrique, l'aide
soviétique vient s'ajouter à celle des Occidentaux.
L'explication vient du fait que la plupart
des
pays
du
Tiers-Monde
ont
adopté
comme
ligne
politique
le
neutralisme. On pourrai peut être voir
aussi le résultat de la
coexistence
pacifique
entre
les
deux
systèmes
amorcés à partir des années 50.
a) En Guinée
L'aide
Soviétique
à
une grande importance. 85% des crédits reçus
par la Guinée dès l'accession à l'indépendance jusqu'en 1963,
par
exemple
proviennent de l'U.R.S.S. elle est donc très bien accueillie.

- 86 -
La
façon
dont la France à traité le pays après la rupture de 1958 à forte
ment blessé les Guinéens dans leur orgueil au point
de
l'U.R.S.S.
repré-
sentait
l'alliée
le plus sûr et le plus désintéressé. Elle avait en effet
repondut rapidement à l'appel des Guinéens et son
aide
devrait
permettre
le
développement
des
secteurs
qui
seraient
les
plus
aptes à assurer
l'indépendance du pays (1).
L'enthousiasme est total
"nous
sommes
toujours
redevables"
disent
les
dirigeants Guinéens (2).
Mais
étant
donné
que
les
crédits accordés par l'U.R.S.S. et les autres
pays Socialistes ne sont pas
arrivés
à
assurer
une
certaine
stabilité
économique,
la
Guinée
s'est aussi tournée vers l'OUest. il faut dire que
les pays OCcidentaux après leur réserve du début en sont arrivés
à
consi-
dérer
qu'ils
pouvaient
fort bien s'accomoder de la voie de développement
non capitaliste de la Guinée. Leur aide vient donc
prendre
place
à
côté
de celle des Socialistes.
(1) Le premier plan triennal de développement Guinéen à été presque
entièrement financé par les Socialiste sur 44,3 milliards de francs
guinéen investissement prévus par le plan, 38,5 milliards ont été
fournis par les pays socialistes dont l'U.R.S.S. Il milliards. Les
pays socialistes ont donc sauvé la Guinée d'une asphyxie économique
certaine.
(2) J. Arnault" Du colonialisme au socialisme"
Editions socialistes 1966 P. 224

- 87 -
b) Au Mali
La
situation
est
déjà
différente. L'aide de l'U.R.S.S. en toute
connaissance de cause est venue s'ajouter
à
l'aide
OCcidentale,
puisque
les
ponts
n'ont jamais été rompus aves les pays Occidentaux, la France en
particulier. Elle s'est rapidement accrue et a un grand
rôle
dans
l'éco-
nomie
du
pays.
L'enthousiasme est donc grand, à l'image de Modibo Kéita,
qui rendant hommage aux Chinois pour leur aide dit en substance
"C'est
le
moment
de
rendre
un
vibrant
hommage à la République Populaire de Chine
Pour le coût modique de son assistance technique, pour la
facilité
d'ada-
ption
de
ses techniciens à la vie de notre peuple, pour la célérité et la
compétence avec lesquelles se réalisent point par point, les
projets
pris
encharge
par
la
chine populaire et cela sans le moindre vélléité d'ingé-
rance dans nos affaires intérieures.
Malgré
nos
difficultés,
vous
avez
compris que nous étions pressés, évitant ainsi l'erreur de ceux qui volent
à la conquête de de l'espace avant d'en finir avec la libération de l'hom-
me sur cette terre". OU qui en visite à Moscou, déclara lors d'un discours
que
"le
peuple
du
Mali n'oubliera jamais l'aide que lui ont apporté les
peuples de l'Union Soviétique dans l'oeuvre de consolidation de son indé-
pendance, de son intégrité territoriale et de l'unité du pays (1).
c) Au Ghana
C'est particulièrement la même situation qu'au
Mali,
qui
prévaut
sauf
que
le
pays bénéficie d'une avance considérable du fait de la rela-
tive richesse. Le Ghana ayant hérité de la pure tradition britanique,
(1)
Documentation française nO 1259
P. 6

- 88 -
n'a pas su véritablement canaliser son
développement
économique
vers
la
plus
expressive
indépendance.
Ce
qui
fut
que
malgré
l'aide
reçu de
l'U.R.S.S., le Ghana est tout imprègné des structures économiques capita-
listes. Le temps, pensait-on jouerait en
faveur
de
l'option
idéologique
de N'Krumah.
Il n'en demeure pas moins l'accueil réservé à l'aide fut favorable
puis:Iue contribuant à l'application du "consciencim", la théorie politique
de N'Krumah. Nous pourrions citer ainsi plusieurs cas ou l'aide Soviétique
a
été
un
appoint
pour
son
économie
nationale
(Inde,
Syrie, Egypte,
Algérie ..• font partie du groupe).
Le problème essentiel est qu'il faut que les dirigeants
du
Tiers-
Monde
prennent
conscience
de
l'aide extérieure qui ne peut en aucun cas
jouer un rôle prépondérant dans le développement des
pays
du
Tiers-Monde
et
pour
reprendre samier Amin: Il Il importe d'opérer une réelle révolution
dans l'agriculture, de pratiquer une
profonde
politique
d'industrialisa-
tion
nécessitant
un groupement en un vaste ensemble économique permettant
un jeu assez souple d'inter-dépendance des différents secteurs
et
finale-
ment
l'intervention
décisive et importante de l'Etat dans le processus de
financement, ce qui implique des formes non capitalistes de développement,
étant entendu que l'aide extérieure si importante soit-elle ne peut servir
que d'appoint, le plus important, reste en définitive, l'effort fourni par
les Etats intéressés" (l).
(1)
Samir Amin : "l'Afrique de l'Ouest bloquée"
Economie politique de la colonisation 1880-1970
Paris Ed.

- 89 -
DEUXIEME
PARTIE
LA
COOPERATION
ENTRE
L'U.R.S.S.
ET LE
TIERS-MONDE
L'U.R.S.S. a établi avec
un
grand
nombre
de
pays
en
voie
de
développement
d'Afrique
et
de
l'Asie,
des
relations
contractuelles,
bilatérales,
qui
comportent
simultanément
des
accords
d'échanges
de
marchandises
et
des
accords
d'assistance. Laissant de côté les premiers
qui feront l'objet du deuxième chapitre, nous nous proposons de
faire
ici
un
tableau
des
second
dits
"accords
de
coopération
technique
et
financiers".
De 1959 à 1975, l'Union Soviétique a
contracté
plusieurs
accords
de ce type dans les pays du Tiers-Monde.
Rappelons
d'abord
les
priorités
qui
régissent
ces
accords de
coopération:
- L'U.R.S.S. aide les pays sous-développés à fonder ou
à
développer
leur
industrie,
tout
en
contribuant
le
plus
souvent
dans certains pays au
développement de l'agriculture, des industries alimentaires. Il
s'agit
en
effet dans tous les cas de fonder des établissements industriels d'Etat;

- 90 -
Le
gouvernement
Soviétique
qui
octroi un crédit d'assistance partage
avec le gouvernementt bénéficiaire la
charge
de
la
construction
et
de
l'équipement
des
entreprises
suivant
une
répartition uniforme indiquée
plus loin. Mais l'entreprise une fois mis en route, il n'intervient plus
dans son fonctionnement et ne perçoit pas
de
redevances.
Il
ne
devient
pas le partenaire du gouvernement bénéficiaire dans l'entreprise;
- Le gouvernement Soviétique ne met pas d'obstacles à la recherche concur-
rente
par
le
gouvernement
bénéficiaire
d'une
assistance économique du
côté occidental.
Dans la constitution de ces entreprises
industrielles
d'état,
la
répartition des charges s'opère de la manière suivante:
Les
crédits
soviétiques
servent à couvrir les frais des opérations de
prospection et de recherche qui sont faites
dans
tous
les
cas
par
des
organisations
soviétiques
et
à
payer les machines, les équipements, les
matériaux et les matières premières fournies par l'U.R.S.S.;
- Le gouvernement bénéficiaire de son côté
recrute
la
main
d'oeuvre
et
assure son utilisation pour les travaux de construction;
Il
paie
en
monnaie
nationale les frais de construction et de manière
générale
les
dépenses
faites
localement
à
l'exception
de
celles
de
prospection et de recherche;
- Les gouvernements
bénéficiaires
reçoivent
de
l'U.R.S.S.
l'assistance
technique
et
des prêts. La durée des prêts est variable; elle est le plus
souvent fixée à douze ans. Le
taux
d'intérêt
est
uniformément
fixé
à
2,5
%,
c'est-à-dire
plus
bas
que la plupart des prêts accordés par les
pays occidentaux et les institutions financières spécialisées.

- 91 -
PREMIER
CHAPITRE
OONTENU
DES
ACCXlRDS
L'assistance
technique
pour
les
études
et
les
recherches
géologiques
et
pour
la
construction
et
le
règlement
des équipements
industriels et agricoles a été
la
plus
importante
catégorie
de
l'aide
soviétique.
Cette
aide
est estimée à 80 % de l'assistance soviétique aux
Etats non communistes (1).
Nous étudierons les trois points suivants:
1) Promesses d'aide et aide fournie
2) Principes fondamentaux de l'aide
3) Le volume de l'aide
1) Promesses d'aide et aide fournie
L'aide soviétique est de trois sortes
(voir tableau n° 11).
(1)
Voir U.S. Congress, joint economic comittee,
soviet economic performance 1966-67
(Washington,
DC US Government Printing Office 1968)
P. 128

- 92 -
TABLEAU
Il
Promesse d'aide soviétique au TIERS-MONDE
1954-1973
(en mi Il ions de dollars américains sauf autres indications)
1963
1964
Promesse à tous
pays de L D C S (a)
160
1,007
Promesse à l'Afrique (b)
108
217
Part de l'Afrique (%)
67,5 %
21,5 :
ALGERIE
100
127
4 (d
GUINEE
ETHIOPIE
GHANA
MAROC
SOMALIE
44
8 (cc)
SOUDAN
1
21
3 (d)
1
1 (d)
MALI
1
6
1
1
9 (cc) 1
KENYA
1
1
44
1
1
4
(d)
1
1
5 (cc)
TUNISIE
1
28
1
SIERRA-LEONE
1
1
TANZANIE
1
1
OUGANDA
1
1
16
CONGO BRAZZAVILLE
1
1
10
CAMEROUN
1
1
8
SENEGAL
1
1
7
NIGERIA
1
1
ZAMBIE
1
1
1
1
... / ...

TARLEAU
1965
1 966
1 967
1 968
1969
1970
1971
1972
1973
Total
1954-73
Promesse il tous
pays de L D C (s)
8. 876
Promesse il l'Afrique (b)
1. 282
Part de l'Afrique (%)
14,4 %
ALGERIE
421
GUINEE
168
ETHIOPIE
'7 2
GHANA
93
MAROC
88
SOMALIE
86
SOUDAN
64
MALI
60
KENYA
48
TUN ISI E
34
SIERRA-LEONE
28
TANZANIE
20
OUGANDA
1
16
CONGQ-BRAZAVILLE
1
4 (d)
14
CAMEROUN
1
8
SEN EGAL
1
1 (d)
8
NIGERIA
7
1
7
ZAMBIE
6
1
6
MAURITANIE
3 (cc)
1
1 (d)
4
R. C. A.
2
1
2
TCHAD
1
1 (d)
1
GUINEE EQU.
1 (cc) 1
1
NIGER
1
(d)
1
QUANDA
1
(d)
1
\\0
HAUTE-VOLTA
1
(d)
1
VI
Source:
Département d'Etat américain, bureau de renseignements et de recherche,
recherches
sur
le
commerce
et
les
relations
------
d'aide
entre
les
Etats
communistes et les pays en voie de développement. Récemment l'appelation est devenue: les états
communistes et les pays en développement.

- 94 -
T A BLE A U
n° Il
(Suite)
1954-58
1959
1960
1961
1962
1963
1964
MAURITANIE
---
---
---
---
---
---
---
R C A
---
---
~ ~ . -
---
---
---
---
TCHAD
---
---
---
---
---
---
---
GUINEE Equ.
---
---
---
---
---
-_.-
---
NIGER
---
---
---
---
---
---
---
OUGANDA
---
---
---
---
---
---
---
HAUTE-VOLTA
---
---
---
-_.-
---
---
---
(a)
Tous les chiffres en dollars convertis de rouble en taux de l,Il
Dollars le Rouble. Ce taux d'échange n'a
pas
été
modifié
pour
tenir
compte
de la dévaluation américaine de 1971. Cela entraî-
nerait une augmentation
artificielle
des
entrées
de
1972
et
1973 par rapport aux premiers chiffres.
(b)
Sauf l'Egypte.
Remarque:
(d):
don; (cc) : crédit commercial. Toutes les autres
aides énumérées sont une série de crédits pour
projets
suivants
(usines
situation politique et d'autres). L'information selon
laquelle la promesse était
un
don,
un
cc,
ou
une
série
de
crédit
vient
d'une
étude
d'accords
d'aides
publiées et d'un
rapport de presse de l'U.R.S.S.) et bénéficiaires africains.

TABLEAU
12
Aide
fournie
(a)
par
les soviétiques à tous
les L D C s et aux pays Africain
1955-73
(en ml Il ions de dollars américains sauf autres
indications)
1 1955-59
1
1960
1
1 9 o r - - i - T 9 Q Z -
Î
1963
1
1964
1
~'-~---.-YOo
1
Aides fournies a fous
les
1
les pays L.D.C (b)
1
326,5
68,6
138,8
182,5
1
220,9
1
297,2
284, 1
244,6
Aides fournIes à
l'Afrique ( c ) 1
, 1
9,8
12,9
1
22,0
1
25,4
34,3
19,0
1
1
1
Part de
l'Afrique
(%)
1
, 1 %
7, 1%
7, 1% 1
10,0%
1
8,5%
12, 1%
7,8%
Guinée: Aides soviétiques
1
, 1
9, 1
7,4
1
7,4
1
3,9
1,9
3,5
( d ) autre aide
1
nd
( 2 , 5 )
( 10,0)
1
nd
1
nd
nd
nd
Algérie:
AS
1
,6
1
2,0
5,9
1,6
AA
1
(276,0)
1
(252,0)
(140,2)
(116,5)
Ma 1 i
AS
1
,6
2,6
1
3,4
1
41
2,5
AA
1
nd
nd
1
nd
1
nd
(21,6)
3,8
Maroc
AS
1
--
---
(20,9)
AA
1
Somalie
AS
1
, 1
1
2,7
1
5, 1
5,7
AA
1
(23,5)
1
<30,4)
1
nd
1
(29,0)
Ghana
AS
1
, 1
2,6
1
4,6
1
4,5
1
8, 1
1
2,3
AA
1
( 2,4 )
( 5,8 )
1
(27,6)
1
(40,0)
1
(60,3)
1
(29,0)
Soudan
As
1
, 1
1
2,6
1
3,6
1
1 ,0
1
7
AA
1
( 2 1 ,0)
1
(19,7>
1
nd
1
<30,2)
1
( 80,6 )
Ethiopie AS
1
2,2
1
6, 1
1
4
AA
1
nd
1
(26, 7>
1
( 17 , 1 )
Ouganda
AS
1
1
---
AA
1
1
Tunisie
AS
1
7
1
---
1
---
1
2,2
AA
1
(95,0)
1
1
1
(92,0)
Congo Braz
AS
1
,9
1
9
AA
1
( 15,8)
1
( 18, 1 ) 1
Nigérla
AS
1
1
AA
1
1
Tanzanie AS
1
1
AA
1
1
Sénégal
AS
1
1
AA
1
1
Cameroun AS
1
1
( c ) BIS
AA
1
1
( p )
1
1
(a)
Assitance ou aide au projet étant
l'ensemble,
les matériels et
les services d'assIstance technique relative fournis sous
forme de crédits pour
les travaux géologiques et
les constructions d'équipement pour
l 'nidustrie,
agricultures etautr~s.
(b)
taux de coconversion
:
1 rouble =
$
l , I l .
'"
VI
(c)
Sauf
l'Egypte.
(d)
Autre aide:
volume net officiel
des échanges (flux)
du côté d'aide au développement
des
16
pays
de
l'O.C.D.E.
et
des
services multi latérales.

T A BLE A U
12
(Suite)
1967
1
1968
1
1969
1
1970
1
1971
1
1972
1
1973
1 total
1 Taux annuel
1955-73
1
moyen
de
l ' -
1 aide
1 autre aide.
Aides fournies à tous
1
1
1
1
1
1
1
les pays EDO
1
273
1
213,3
1
396,9
408,3
1
366,2
1
404,7
353,7
1 4.142,2
1
Adies fournies à
l'Afrique
1
14,0
1
22,5
1
39,3
30,4
1
45, 7
69,2
55,2
1
399,8
1
Part de
l'Afrique
( %)
1
5, 1 %
1
7,7 %
1
9,9 %
7,4 %
1
12,5 %
17, 1 %
15,6 % 1
9,6%1
GUINEE
AS
1
1, 1
1
2,2
1
3,3
2,7
1
20, 1
33,4
29,6
1
125, 7 1
AA
1
nd
1
nd
1
(12,4)
(10,3)
1
( 9,6)
( 4 , 6)
nd
1
1
ALGERIE
AS
1
2,9
1
13,7
1
26,0
17,2
1
9,9
20,9
21 , 1
1
121,8
1
AA
1
( 103,3)
1
(96,1)
1
(131,3)
(123,4)
1
( 1 18, 1
(106,8)
nd
1
1
MALI
AS
1
5,3
1
3, 7
1
2, 1
,8
1
,8
,9
,3
1
31,0
1
AA
1
( 18,5)
1
( 18,0)
1
(23,2)
(20,3)
1
(30,3)
nd
1
1
,06
MARCO
AS
1
---
1
---
1
5,3
4, 7
6,2
7,8
1,9
1
25,9
1
AA
1
1
1
(77,4)
(80,4)
( 130,3)
(97,3)
nd
1
---
1
SOMALIE
AS
1
2,2
1
,9
1
, 5
, 7
,8
1 ,2
1
,4
1
22,6
1
,05
AA
1
nd
1
nd
1
(33,0)
(27,8)
(30, 7l
(23,0)
nd
1
---
GHANA
AS
1
---
1
---
1
---
---
---
---
---
1
20,6
AA
1
1
1
1
SOUDAN
AS
1
,4
1
, 1
1
,9
2.0
1,4
,6
,3
1
13,4
1
,08
AA
1
(19,2)
1
(27,5)
1
( 9,0)
( 6,4 )
( 10,2)
(23,2)
nd
1
1
ETHIOPIE
AS
1
,4
1
,6
1
,3
, 1
,2
, 2
,3
1
13,3
1
,04
AA
1
(28,7l
1
(46,4)
1
(38,0)
(39,8)
(47,0)
(47,8)
nd
1
1
OUGANDA
AS
1
,2
1
,3
1
, 5 )
,4
3,9
3,2
---
1
8,5
1
,05
AA
1
(20,9)
1
(20,3)
1
(27,6)
(33,0)
(31,7l
1
TUNISIE
AS
1
,9
1
, 7
1
,2
---
---
---
---
1
7,6
AA
1
(104,7l
1
(75,9)
1 (116,3)
1
1
CONGO BRAZ.
AS
1
,6
1
,2
1
---
1
---
---
1
,1
1, 1
1
3,8
AA
1
(20,2)
1
(33,4)
1
1
1
(22,9)
nd
1
NIGERIA
AS
1
---
1
---
1
---
1
---
1, 1
1
,3
, 1
1
1,5
AA
1
1
1
1
(107,2)
1
(89,9)
nd
1
TANZANIE
AS
1
---
1
, 1
1
,2
1
, 7
1
, 1
1
,3
, 1
1
1,5
AA
1
1
(33, 1 )
1
(37,2)
1
(51,2)
1
(61,3)
1
(58,1)
---
1
SENEGALE
AS
1
---
1
---
1
---
1
1 , 1
1
,3
1
---
1
nd
1
1 ,4
AA
1
1
1
1
(42,7l
1
(53,2)
1
1
---
1
CAMEROUN
AS
1
---
1
---
1
---
1
---
1
,9
1
,3
1
1
1 ,2
AA
1
(48,2)
(62,5)
1
1
1
1
1
- -
ource:
Le cours des ressources financières aus pays sous-développé
1956-63 0 C D E "développement des effoets d'assistance et de
pol jtique"
1965; o C D E revue "développement de
l'assistance"
1969;
o C D E 1973
Rue "développement de
la coopération".
\\0
0\\

- 97 -
a)
Promesses
de
sons pour les matériels d'éducations, des équi-
pements scientifiques et
sanitaires
en
1973,
pour
les
fournitures
de
nourriture aux cinq pays de la Région du Sahel frappés par la famine (1).
b)
OUverture
de
crédits
pour l'assistance à la réalisation des
projets de travaux géologiques et de consructions
d'usines,
de
centrales
électriques et autres équipements;
c)
L'augmentation
du
crédit
commercial
en vue de financer les
importations des produits pour pour les ventes ou l'usage du gouvernement;
Dans cinq cas au moins les produits de ces ventes
serviraient
au
gouvernement
du
pays
bénéficiaire
pour
payer
en
devises
locales les
projets de constructions dont il bénéficie de l'aide soviétique (2)).
(1)
Sénégal, Mauritanie, Tchad, Niger, Haute-Volta.
(2)
Ces cinq cas étaient les crédits commerciaux
accordés à la Guinée en 1960; à la Somalie en
1961; au Mali en 1962; à la Tunisie en 1964 ;
et à la Somalie en 1971 (voir n° 11).

- 98 -
Les chiffres du tableau nO
11
ne
comprennent
pas
les
bourses
d'études
offertes
par
le gouvernement Soviétique aux étudiants du Tiers-
Monde. Les services des docteurs,
des
professeurs
et
autres
personnels
servant dans le cadre des accords d'échange culturelle, les dons de valeur
modeste
comme
par
exemple les imprimés et les médicaments, les promesses
d'aide sous forme de dons, ainsi de 1959 à 1973 se montent seulement
à
37
millions
de
Dollars
ou
environ 3 % du total des engagements enregistrés
vis-à-vis des Etats Africains (voir tableau nO 14) (1).
Des crédits commerciaux montent à
90
millions
de
Dollars
soit
environ
7
% du
total
des
engagements. Le reste des entrées du tableau
nOll d'une
valeur
d'environ
1,1
milladrs,
répresente
les
"lignes
de
crédit"
pour
l'aide
au
projet.
Alors
que
les projets et les services
offerts à titre de dons portent normalement l'étiquette "aide",
n'est
pas
toujours
le
cas pour les ressources fournies sous forme de crédits, puis-
que les prêts doivent
être
un
jour
remboursés,
l'élément
"aide"
s'il
existe provient des facilités des conditions de remboursement.
(1)
O.C.D.E.
Paris
1973
P. P. 39 - 40

- 99 -
Les taux d'intérêt, le délai de remboursement et les prix (les produits et
les
services
fournis
sous
forme d'aide ou les exportations offertes par
les pays bénéficaires d'aide en guise de remboursement) sont plus libéraux
que ceux du
marché
habituel
(1).
selon
les
sources
soviétiques,
les
crédits
commerciaux
accordés
aux
africains ont un taux d'intérêt de 3 à
5% et ces crédits sont remboursables après cinq ans grâce aux exportations
du pays bénéficiaire (2).
Pour les
crédits
soviétiques
d'assistance
au
projet,le
moyen
de
remboursement
était aussi les exportations du Tiers-
Monde à douze annuités égales et au taux d'intérêt de 2,5% (3).
(1) "institut d'Afrique" Académie des sciences, Ekonomicheskoe
Sotrudnichestvo U.R.S.S.so stranami Afriki Moscou Naouka 1968 P. 145
(2) Ibid P. 20
(3) voir U.R.S.S., Ministère des Affaires Etrangères SSSRI St rani Afriki
1946-62: Dokument materali, "l'U.R.S.S. et les Etats Africains" 1946-
62, document et matériels (Moscou 1962) 2 vol. pour l'échange de
lettres sur "la coop. écon. et tech. entre l'URSS et l'Ethiopie" 15
Juillet 1959 vol. P.450-59 "l'accord sur la coop. écon. et tech." du
24 Août 1959, 8 Sept. 1960, vol.l P. 627-29 "l'accord sur la coop.
écon. et culturelle entre l'URSS et le Mali" 18 Mars 1961, vol. 2 P.
303-08 "le même accord avec le soudan" 2 Nov. 1961 vol.2 P. 469-74 et
"le même accord avec la Tunisie" 30 AoOt 1961 vol.2 P. 395-40l. Voir
Vedemost verhonogo soveta (régistre du Soviet Suprême) N° 35 1965
"l'accord entre le gouvernement de l'ouganda sur la coop. écon. et

- 100 -
2) Les principes fondamentaux
Les
termes
fondamentaux
des crédit d'aide au projet étaient notifiés
à chaque gouvernement bénéficiaire dans un document
intitulé
"Accord
sur
la coopération économique et technique entre l'U.R.S.S. et le Tiers-Monde"
et
aussi
dans les protocoles périodique relatifs à l'accord initial. Nous
avions trouvé dans ces documents soviétiques publiés, les
textes
apparem-
ment
intégraux
de
dix
accords
et quatre protocoles (1). Ils concernent
neuf pays -du Tiers-Monde et s'étalent sur une période entre 1959
et
1972.
Neuf
des
dix accords de coopération présentent un taux d'intérêt de 2,5%.
Seulement un (l'accord evec la Tunisie de 1961) présente un taux d'intérêt
plus élevé, 3%, et deux des protocoles
spécifiaient
que
ces
crédits
en
question étaient entièrement ou partiellement sans intérêt (2).
(3 ) suite:
tech." 30 Nov. 1964 P. 823-27 ibid N° 8 "le même accord
pour
la
Zambie"
26
Mai 1967 P. 78-81, ibid N° 40 1968 "le protocole
entre le gouvernement de l'URSS et le giuvernement
du
Mali"
22
Juin
1967
P.
683-85
Ibid

17
1972
"Protocole
Soviéto-Somalien
sur
l'accord
de
coopération
écon.
et
sociale"
du
2 Juin
1961, 6Mai
P.811-l4
(1) Le protocole du 22 Juin 1967 avec le Mali et le protocole du 5 Février
avec la Somalie. Voir aussi les détails à la citation précédente.
(2) Les deux autres accords qui ont été stipulés après l'élaboration com-
plète du projet étaient l'accord avec le Soudan en 1961 et en
1972
le
protocole d'accord avec la Somalie (voir citation précédente).

- 101 -
Tous les dix accords de coopération
prévoyaient
des
délais
de
plus
de
douze
ans
pour
le
remboursement
des
emprunts. des douze documents qui
faisaient mention du délai des premier annuités, huit
indiquaient
que
le
remboursement
viendrait
une
année
après
la
fourniture
complète
de
l'équipement en exécution (1).
La différence était significative.
Conformément
aux
accords
de
coopération,
les
Soviétiques
n'étaient entièrement responsables que pour
tracer les plans des projets et fournir l'équipement, les machines et tout
autre matériel non disposibles
localement.
Le
gouvernement
bénéficiaire
était
responsable
d'organiser
et
de
financer la présente construction,
l'installation de l'équipement, et le lancement
de
l'établissement.
Bien
que
les
Soviétiques
prétendaient fournir l'assistance technique pour les
différentes phases de chaque projet (2).
Le remboursement devrait commencer un
an
après
que
le
dernier
composant
de
l'équipement
ait
été
fourni.
Tous
les
dix
accords
de
coopération
prévoyaient
le remboursement des crédits par les exportations
du pays bénéficiaire sauf trois pays (le
Ghana,
la
Guinée
et
le
Mali)
dont
les
gouvernements
ont
l'option
de
payer
leurs dettes en devises
convertibles. Cette option serait probablement levée car les gouvernement
(1) Cette même division de responsabilité ebtre les gouvernements des pays
donnateurs et bénéficiaires a été publiée par "l'Institut d'Afrique".
(2) Ghana: "Comité de coopération
économique
avec
les
pays
de
l'Est".
Révision des contrats état périodique, mémorendum P.l

- 102 -
croyaient
que
les
exportations
acceptables
par
les
Soviétiques comme
remboursement
pourraient
rapporter
un
revenu
plus
important
sur
les
marchés des devises. Les prix
pratiqués
par
les
soviétiques
pour
leur
échange
avec
le
Tiers-Monde
aussi
bien
pour
les
livraisons de biens
soviétiques que
pour
la
vente
des
produits
du
Tiers-Monde
sont
des
facteurs
discutables.
La
période habituelle de douze ans n'était pas une
lourde charge eu égard aux périodes de vingt
ans
ou
plus
accordées
par
les
les
autres gouvernements étrangers et les donneurs multilatéraux (tel
que la Banque Mondiale), mais elle était plus appréciable que
les
sources
comerciales
normalement
rencontrées.
Les taux d'intérêt nominal 2,5 à 3%
étaient assez bas pour être qualifiés de
"réduction".
Cependant,
si
les
prix
des
produits
soviétiques
étaient
apparemment plus élevés que ceux
des autres, pour des produits comparables
commercialement
disponibles
ou
si
les
organisations
du
commerce intérieur soviétique offraient un prix
plus bas en guise de remboursement de crédit, le
taux
d'intérêt
effectif
pourrait être proche ou excéder les taux commerciaux.

TABLEAU
13
Comparaison du taux moyen des prix payés par
l'Union soviétique et
les autres
partenaires commerciaux pour
les matières premières des pays ci-dessous
(1961-71)
(en mi Il ions de dollars américai ns par tonne)
1961
1
1962
1
1963
1
1964
1
1965
1966
199 7
1968
1
1969
1
1970
1
1971
1
1
1
1
1
ETHIOPIE
1
---
1
---
1
---
1
---
SV 880
SV 875
SV 731
1 SV 710
1
---
1
SV 829
1
1
1
1
A 848
A 754
A 787
1
1
1
A 867
GHANA
SV 433(a)1
SV 475
1
SV 460
1
SV 506
1
SV
530
SV 429
---
SV 388
1
---
1 SV
839
A 460(b)
1
A 436
1
A 473
1
A 492
1
A 433
A 352
A 536
1
1
A 792
NIGERIA
SV
558(a)
---
---
S 722
1
SV 894
1
S 1, 142
A 455(b)
A 690
1
A 841
1
A 1,059
SOUDAN
SV 844
1
SV
776
1
---
1
---
1 SV 851
SV
803
SV
743
SV
771
1
S 783
1
S 814
1
SV 826
A 841
1 A
774
1
1
1
A 842
A 701
A 680
A 757
1
A 824
1
A 806
1
A 830
SV
169(a) 1
---
1
1 SV
206
SV
224
SV
177
SV
158
1
S 178
1
S 193
1 SV
283
A 157(b)
1
1
---
1
A 179
A 191
A 171
A 147
1
A 212
1
A 231
1
A 220
TUNISIE
SV
584
1
SV 978
1
---
1
SV
570
SV 646
---
SV 758
1
---
1
S 765
1 SV
771
A 564
1
A 913
1
1
A 556
A 629
A 668
1
1
A 652
1
A 664
OUGANDA
SV 828(a)1
SV 486
1
SV 415
A 657(b)
1
A 603
1
A 750
SV 640(a) 1 SV 767
1
---
1 SV
671
A 590(b)
1
A 682
1
1
A 628
1
( a)
Taux annuel
du
prix moyen pour
les produits achetés par
l'URSS
( b)
Taux annuel
du
prix moyen pour
les même marchandises
lorque
les ventes ont été retiréz à
l'URSS
SV = achat soviétique (prix)
A = autre achat (prix)
Source: commission économique des nations-Unies pour
l'Afrique.
Statistiques commerciales africaines:
commerces de
produits
1961
-
statistiques du commerce
1961
-
65.
o
l-'

- 104 -
Dans
leur
coopération économique ou accords commerciaux avec au moins
cinq Etats du
Tiers-Monde
aidés,
les
soviétiques
s'étaient
engagés
à
fournir
les
produits
aux
prix
du marché ou à un autre spécifié par les
accords comme "cours mondiaux les prix sur les marchés principaux pour les
,
produits correspondants" (1). Une façon de vérifier la fidélité
a
un
tel
engagement
est
de
se rapporter aux informations sur la direction de com-
merce des Etats du Tiers-Monde par produits, c'est-à-dire
les
valeurs
et
les
quantités
de
chaque
produit
commercialisé
détaillé habituellement
chaque année par les pays qui importent
ou
exportent
ces
produits
(2).
Ces
informations
devraient
donner les prix unitaires moyens annuels à la
fois pour l'ensemble et par partenaire
particulier,
cela
permettrait
de
comparer
les
prix
moyens
payés
ou fixés par les Soviétiques à ceux des
autres partenaires. Naturellement, de telles comparaisons de prix unitaire
peuvent induire en erreur lorsque les produits exportés ne sont pas
de
la
même
qualité.
On
rencontre
cet
obstacle
pour
la plupart des produits
soviétiques expédiés dans le Tiers-Monde. Cela concerne les
biens
d'équi-
pement,
les
machines
et autres produits industriels dont les différences
de qualité sont trop grandes pour être pris
en
compte
par
la
direction
des statistiques commerciales.
(1) Ces dispositions portant sur les prix se trouvent aussi bien dans
l'accord
d'aide
lui-même que dans l'accord commercial soviétique avec
le pays même en opération durant la période du programme d'aide.
(2) La commission économique des Nations-Unis pour l'Afrique publie une
série de données tirées des
rapports
des
pays
membres,
intitulées:
"Statistiques commerciales Africaines"
Série B; commerce des denrées.

- 105 -
Cependant
si
nous
considérons
les
produits
référencés
dans
l'autre direction "Exportations du
Tiers-Monde
fournies
pour
rembourser
les
crédits
soviétiques",
des
comparaisons
légitimes
sont fréquemment
possibles. La plupart des exportations
ont
été
des
produits
agricoles;
café,
cacao,
coton,
arachides
etc ...
dont la qualité est comparable et
pour lesquels les informations publiées sont dans
une
catégorie
à
part;
coton brut, fève de cacao etc ...
De
là,
un millier de tonnes de fèves de cacao expédié du Ghana à
l'U.R.S.S. est vraisemblablement
comparable
au
même
tonnage
envoyé
en
Italie.
Pour
le
tableau

13,
nous avons trouvé cependant convenable
que les informations diffusées sur sept pays permettent de faire
des
com-
paraisons
entre
les
prix
unitaires moyens annuels d'importants produits
exportés vers l'U.R.S.S et les prix unitaires
moyens
annuels
payés
pour
les
produits
du
même
genre
lorsque ces derniers sont vendus aux autres
pays pris dans l'ensemble pour la même période (1). Dans ces comparaisons,
nous supposons que toute l'année, les Soviétiques ont payé
les
même
prix
pour les produits reçus en remboursement des crédits que pour les produits
du
même
genre achetés dans le cadre du commerce ordinaire (2). Le tableau
N° 14 contient quarante-sept paires
de
prix
"soviétiques"
et
"autres".
Dans
trente-cinq
cas
sur
quarante-trois,
le prix unitaire moyen annuel
payé par les Soviétiques était plus élevé que celui payé par les autres.
(1) Classification du commerce international
(2) Voir citation
Ibid P. 20

TABLEAU n° 14
(Projet) d'aide soviétique accordée aux pays Africains (1970-1973)
(en millions de roubles)
'IDTAL PAR
'IDTAL
NOOENCLATURE DU COMMERCE EXTERIEUR
(N.C.E.)
PAYS DES EN-
D'AIDE
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
TREES DU NCE
ACCORDEE
GUINEE
1970
---
---
---
---
---
---
---
.9
---
---
---
---
---
---
.9
2.4
1971
---
---
15.5
---
---
---
---
.9
---
---
---
---
---
---
16.4
18.1
1972
---
---
27.1
---
---
---
---
.3
---
---
---
---
---
---
27 .4
30.1
1973
---
---
26.4
---
---
---
---
.3
---
---
---
---
---
---
26.7
nd
ALGERIE
1970
---
3.4
---
3.7
---
---
7.5
---
---
---
---
---
---
.3
14.9
15.4
1971
---
.7
---
3.1
---
---
3.1
---
---
---
---
---
1.3
.8
9.0
8.9
1972
---
---
---
1.3
---
---
11.4
---
---
---
---
---
3.9
1.5
18.1
18.8
1973
---
---
---
10.7
---
---
4.4
---
---
---
---
---
2.7
1.2
19.0
nd
MAROC
1970
4.1
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
4.1
4.2
1971
5.4
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
_._-
---
5.4
5.6
1972
7.0
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
7.0
7.0
1973
1.7
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
1.7
nd
MALI
1970
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
.4
---
---
---
.4
.7
1971
---
---
---
---
---
---
.2
---
---
.2
.3
---
---
---
.4
.7
1972
---
---
---
---
---
---
.2
---
---
.1
.5
---
---
---
.8
.8
1973
---
---
---
---
---
---
.2
---
---
.1
---
---
---
---
.3
nd
CONGO Br
1970
---
---
--.-
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
1971
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
1972
---
----
---
---
---
---
.1
---
---
---
---
---
---
---
.1
---
1973
---
---
---
---
---
---
.4
---
---
---
---
---
---
---
.4
nd
.../ ...
1
1--'
o
en

TABLEAU
n° 14 (suite)
1
2
3
4
5
6
1
:J 8 9 10
14
1
111 121~ 1
1
1
1
1
1
1
1
1
NIGERIA
1970
1971
---
---
---
---
---
---
1.0
---
---
---
---
---
---
---
1.0
1.0
1972
---
---
---
---
---
---
.3
---
---
---
---
---
---
---
.3
.3
1973
---
---
---
---
---
---
.1
---
---
---
---
---
---
---
.1
nd
TANZANIE
1970
---
---
---
---
---
---
.6
---
---
---
---
---
---
---
.6
.6
1
1971
---
---
---
---
---
---
.1
---
---
---
---
---
---
---
.1
1972
---
---
---
---
---
---
.3
---
---
---
---
---
---
---
.3
1973
---
---
---
---
---
---
.2
---
---
---
---
---
---
---
.1
SOMALIE
1970
---
---
---
---
---
---
---
.6
---
---
---
---
---
---
.6
.6
1971
---
---
---
---
---
---
---
.7
---
---
---
---
---
---
.7
.7
1972
---
---
---
---
---
.2
---
.9
---
---
---
---
---
---
II
11
1973
---
---
---
---
---
---
---
.4
---
---
---
---
---
---
.4
nd
ETHIOPIE
1970
---
---
---
---
.1
---
---
---
---
---
---
---
---
---
.1
.1
1971
---
---
---
---
.2
---
---
---
---
---
---
---
---
---
.2
.2
1972
---
---
---
---
.2
---
_._-
---
---
---
---
---
---
---
.2
.2
1973
---
---
---
---
.3
---
---
---
---
---
---
---
---
---
.3
nd
~
o
-..J

TABLEAU
n° 14 (suite)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
131 14
roUDAN
1970
---
---
---
---
---
---
.3
---
---
---
---
.5
---
---
.8
1.8
1971
---
---
---
---
---
---
.8
---
---
---
---
.2
---
---
1.0
1.3
1972
---
---
---
---
---
---
.1
---
---
---
---
.2
---
---
.3
.3
1973
---
---
---
---
---
---
.3
---
---
---
---
---
---
---
.3
nd
OUGANDA
1970
---
---
---
---
---
---
---
---
.9
---
---
---
---
---
.3
.3
1971
---
---
---
---
---
---
---
---
3.5
---
---
---
---
---
3.5
3.5
1972
---
----
---
---
---
---
-_.-
---
2.9
--.-
---
---
---
---
2.9
2.9
1973
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
nd
N.C.E.
total 1970-73
1
- - -
1
- - -
1
- - -
1
- - -
1
- - -
1
- - -
1
- - -
1
.6 1 --- 1 --- 1 --- 1 --- 1 --- 1 ---
1
.6
1
.6
(1) Il 014 - Centrales hydro-électriques
(8) 140 - équipement d'idustries alimentaires
(2)
centrales thermales
(9) 144 - équipement d'industries textiles
(3) 12 062 - équipement par extraction de métaux non ferreux
(10) 15 301 - équipement pour industries du ciment
(4) 12 390 - usine de fonte,de fer et d'acier
(11) 162 - Travaux de construction agricole et forestière
(5) 12 730 - Raffinerie d'huile
(12) 16 201 - Travaux de construction agricole et animale
(6) 12 801 - Machines-outils pour travaux géologiques
(13) 16 402 - Bâtiments scolaires
(7) 12 866 - équipement géologique
(14) travaux
N.C.E.: Nomenclature du Commerce Extérieur: système de classification de biens vendu. Ces catégories ont été créées en 1971
n.d: non disponible.
.......
Source: Vneshnyaya Torjowlyas.
C>
(Xl

- 109 -
Les différences avoisinaient 50 Dollars par
unité
(tonne
dans
tous
les
cas).
Ces
exemples
sont
trop
peu
pour
soutenir
une
hypothèse selon
laquelle les soviétiques auraient tendance à faire un
prix
unitaire
plus
élevé
que
la
plupart
des
autres
acheteurs. D'autre part, ils semblent
suffisamment nombreux pour jeter le doute
sur
les
hypothèses
contraires
que
les
taux
courants
appliqués pour les exportations par les pays
aidés du Tiers-Monde.
En résumé, il y a
quelques
raisons
pour
soutenir
la
position
selon
laquelle
les
crédits
soviétiques
d'aide
au
projet
des pays du
Tiers-Monde
ont
tendance
à être
plus
favorables
que
ceux
des
pays
occidentaux. Les périodes de
remboursement
étaient
relativement
longues
alors
que
le taux d'intérêt nominal était bas. Ces comparaisons ci-dessus
des
prix
unitaires
moyens
annuels
des
exportations
du
Tiers-Monde,
suggèrent que les taux d'intérêt effectifs étaient également bas.
3) Le volume de l'aide
Soit
sous
forme
d'engagement d'aide, soit sous forme de fourni-
ture au projet d'aide, l'Afrique
dans
son
ensemble
nia
pas
un
centre
important
pour
les
activités d'assistance économique soviétique. Et pour
la plupart des quinze pays Africains qui ont reçu
l'aide
au
projet,
les
fournitures
soviétique
ont
été peu à la fois en valeur relative et abso-
lue; moins de 25 millions de Dollars représentant moins de
10%
des
aides
reçues
au
cours
des
mêmes
années
comparativement
aux
autres sources
d'assistance étrangères (voir tableau n012).

- 110 -
Cependant pour que quatre Etats;
l'Algérie,
la
Guinée,
le
Mali
et
le
Ghana, l'aide soviétique a été significative pendant les année considérées
et pour deux d'entre eux, l'Algérie et la Guinée, elle s'est accrue.
De
1954
à
1973, le total cumulé des engagements d'aide soviéti-
que, l'ouverture des lignes de crédit et autres promesses d'assistance aux
pays du Tiers-Monde non communistes, est estimé à 8,9 milliards de Dollars
(voir tableau nO 11). la part de l'Afrique 1,3 millions de
Dollars
a
été
seulement
de
14% et répartie parmi vingt-cinq Etats séparés (voir tableau
nO 11). Alors que sept pays du Moyen-Orient avec environ la
moitié
de
la
population
des
ving-cinq
Etats
Africains
ont reçu des engagements d'un
montant de 3,5 milliards de Dollars. Ce qui
représente
trois
fois
celle
accordée
aux
Etats
Africains.
Cependant,
pendant
sept
ans
toute
la
politique
d'aide
soviétique était orientée vers l'Afrique. De 1959 à 1965
les
nouveaux
engagements
d'aide
aux
pays
Africains
atteignaient
une
moyenne de 30% des totaux annuels. Ces années-là furent un
moment
d'opti-
misme pour les leaders Soviétiques; que les nouveaux Etats Africains (avec
leurs revendications contre les ex-métropoles occidentales, leur tradition
de propriété commune des terres et les caractéristiques que cela suppose),
pourraient
pencher
vers
le
socialisme et la collaboration avec les pays
communistes. Comme nous le verrons tout au long du Chapitre,
les
pays
du
Tiers-Monde
"socialisants"
et
ayant
des sympathies pour l'U.R.S.S. sont
appelés "les Etats
nationaux
démocratiques"
et
trois
des
quatre
pays
classés
ainsi
au
cours
des
années
60
étaient
des pays Africains (le
Ghana, la Guinée, et le Mali).

- 112 -
T A BLE A U
15
Les bénéficiaires non communistes du projet d'aide soviétique
classés par ordre des montants reçus
(en millions de dollars américains) (a)
Inde
1.182.0
Ceylan
17.7
Egypte
832.0
Grèce
14.0
Iran
486.0
Soudan
13.4
Afghanistan
346.0
Ethiopie
13 .3
Turquie
316.0
Ouganda
8.5
Irak
196.0
Tunisie
7.6
Syrie
195.0
Birmanie
4.9
Guinée
125.7
Congo Braz
3.8
Algérie
121.8
Yemen
3.8
Indonésie
66.3
Nigéria
1.5
Pakistan
65.6
Tanzanie
1.5
Yemen
34.6
sénégal
1.4
Mali
31.0
Cameroun
1.2
Maroc
25.9
Cambodge
1.0
Somalie
22.6
Bengladesh
.9
(a) Converti des roubles au cours d'un rouble: $ 1.11.
La
taxe
d'accumulation
de
dons
pour
tous
les
15
pays africains
bénéficiaires était $ 50 millions, mais ceci est une
mesure
trompeuse
de
tendance
générale,
car la Guinée et l'Algérie ont eu relativement
les montants les
plus
élevés,
respectivement
126
millions
et
122
millions.
Les
13 autres pays ont reçu moins de 31 millions. Cependant
selon le point de vue des responsables soviétiques
du
projet
d'aide,
seuls l'Algérie et le Ghana ont eu des aides signifiantes.

- III -
Pourtant dans la seconde moitié de la décade, l'optimisme diminua
énormément, en partie parce que les régimes marxistes aidés, aussi bien le
Ghana en 1966 que le Mali en 1968 ont été victimes des coups
d'état
mili-
taires.
Une
conséquence
apparente
de ces défaites et d'autres causes du
pessimisme soviétique au sujet de l'acquisition d'alliés utiles en Afrique
ont fait que les nouveaux engagements d'aide ont diminué
étant
en
valeur
absolue
qu'en
valeur
relative.
Pour 1966 - 73 les totaux moyens annuels
ont été moins élevés, 62 millions par opposition à 112
millions
pour
les
années
1959
65 et plus faible par rapport au volume d'aide aux pays du
Tiers-Monde, une moyenne de 11% par an en 1966-73 au lieu de
30%
dans
la
période
de
quinze
ans. La part de l'Afrique pour toute la période précé-
dente (voir tableau nOll). En ce qui concerne
les
fournitures
d'aide
au
projet, la part de l'Afrique a été modeste pour toute la période de quinze
ans.
La
part de l'Afrique dans le total des remboursements du Tiers-Monde
était en dessous de 10% sauf pendant les
cinq
années
dont
les
chiffres
ont
été
plus
élevés
en
1972, cela grâce aux importations guinéennes et
algériennes (voir tableau na 12). La
part
de
l'Afrique
dans
le
volume
total
d'aide
au
projet
depuis
1955
(le
début de fourniture d'aide au
Tiers-Monde) était seulement d'environ 10%, c'est-à-dire
400
millions
de
Dollars
sur
un
total
estimé
à
4,1 milliards (voir tableau na 12). Par
opposition, l'aide fournie aux pays du Moyen~rient
a
atteint
un
volume
total de 2,1 millards soit 51% (voir tableau na 15).
Le
tableau
na
15
donne
un
classement des trente-cinq pays du
Tiers-Monde bénéficiaires d'aide soviétique selon
la
valeur
cumulée
des
aides fournies. Bien que les pays Africains représentent presque

- 114 -
La
colonne
d'extrême
droite
de
ce
même
tableau
explique la
signification de l'aide soviétique en fonction de
la
moyenne
des
ratios
annuels
de
(a) la valeur de cette assistance soviétique, (b) la valeur de
l'aide occidentale (1).
Par cette mesure, les fournitures d'aide
soviétique
apparaissent
très importantes:
-
Pour
la
Guinée,
atteignant
une
moyenne
d'environ
deux fois l'aide
Occidentale pendant ces mêmes années;
- Pour l'Algérie, le même volume d'assistance soviétique a
été
comparati-
vement beaucoup moins significatif. Contrairement à la Guinée, mais a reçu
une
aide
substentielle de la France, d'importantes assistances des autres
sources occidentales. Néanmoins, la valeur absolue
de
l'aide
soviétique,
112
millions
de Dollars sur onze ans, rend sans doute cette aide signifi-
cative aux yeux des dirigeants Algériens:
- Depuis, l'aide soviétique au Ghana et au Mali a atteint
une
moyenne
de
plus
de
10%
de
l'aide occidentale. cependant pour les onze autes Etats,
les moyennes ont été moins de 1% à 8% (voir tableau
n012).
L'aide
sovié-
tique
au
Ghana
s'est
interrompue
brusquement
en 1966 lorsque la junte
militaire qui a renversé le gouvernement de N'krumah a expulsé tout
(1) Les flux d'aide (a) et (b) sont comparables puisque l'aide sous forme
de prêt n'est pas comprise dans les totaux soviétique et aussi puisque
les valeurs de (b) représentent des flux nets.

- 113 -
la
moitié
(quinze) du nombre total des pays bénéficiaires, deux seulement
apparaissent parmi les
dix
premiers
(la
GUinnée,
huitième;
l'Algérie,
neuvième). Neuf des quinze pays se classent de la dix-neuvième à la vingt-
neuvième
position.
Le
cumul
des volumes moyens d'aide fournie pour tous
les quinze pays Africains bénéficiaires a été de 80
millions
de
Dollars,
mais
dans
ces
cas la moyenne n'est qu'une mesure trompeuse des tendances
générales. La Guinée et l'Algérie présentent des volumes relativement plus
élevés, respectivement 126 millions et 122
millions
au
moins,
avec
une
moyenne
de
sous-groupe
seulement de 12 millions. Donc parmi les pays qui
reçoivent l'aide soviétique, seules la Guinée et
l'Algérie
ont
été
plus
avantagées.
Si 126 millions ou 122 millions de Dollars furent très importants
pour
chaque
gouvernement
bénéficiaires, tout
dépendait
des
besoins par
opposition au total des ressources dont disposait
chaque
gouvernement,
y
compris
les
flux
d'aide venant des sources extérieures. Le tableau nO 12
comprend le délai de l'aide reçue des seize pays de l'O.C.D.E. et d'impor-
tantes agences multinationales, nous l'appelons l'aide "occidentales" (l).
(l) Ces seize pays sont membres du comité d'aide au développement.
l'Autriche, l'Australie,
la
Belgique,
le
canada,
le
Danemark,
la
France,
la
R.F.A.,
l'Italie,
le Japon, les pays-Bas, la Norvège, le
Portugal, la suède, la Suisse, le Royaume-Uni et les U.S.A.
Les agences multinationale pour le Développement et
le
fond
Européen
pour le Développement.

- 115 -
le
personnel
d'assistance soviétique. Les nouveaux dirigeants apparemment
craignaient que les Soviétiques au Ghana aident le retour
de
N'Krurnah
au
pouvoir.
Ces
dirigeants
militaires ont essayé plus tard d'intéresser les
Soviétiques à reprendre l'aide tout
au
moins
pour
achever
les
projets
commencés
sous
le régime N'Krurnah, mais comme l'indique le tableau n° 12,
aucucune nouvelle aide ne sera fournie
jusqu'en
1973.
Les
officiers
de
l'armée
qui
avaient
renversé
un
autre régime militaire en 1968 étaient
assez sOrs dans leurs relations avec les
Soviétiques
pour
leur
demander
de
continuer
l'aide
sans
interruption.
Il
se
trouve
que les projets
entammés ont été apparemment déjà achevés, mais
seul
un
engagement
d'un
faible
montant
a
été
fait
en
1969
(800.000
dollars)
et les récents
rallongements de crédits inutilisés n'ont
pas
été
employés
à
des
fins
importantes.
Les
fournitures
d'aide soviétique à la Guinée et à l'Algérie ont
été relativement élevées en 1971-73. Elles
ont
probablement
des
niveaux
substantiels
en
1974,
du
moins
pour l'Algérie, elles promettent d'être
accrues pour les années à venir. Les fournitures pour le projet
des
mines
de
beauxite
à
Kindia en Guinée ont commencé en 1971 et se sont terminées
en 1973, le total de
la
valeur
en
Roubles
des
matériels
et
services
fournis
a
été
de
69 millions de Dollars ou 76,5 millions de dollars sur
92 millions de dollars engagés pour le projet en
1969
(1).
Donc,
seule-
ment
15
millions
de Dollars restent à fournir, peut-être tout l'ensemble
ou une bonne partie en 1974. Le tableau nO 14 indique que pour la Guinée
(1) l Rouble =1,11 Dollar au moment où l'engagement a été passé.

- 116 -
il n'y a pas d'autre projet important en cours, à
part
celui
de
Kindia.
Par
contre,
pour
l'Algérie,
plusieurs
nouveaux accords ont été conclus
par la
commission
mixte
Algéro-Soviétique
pour
d'autres
projets
plus
importants (1)
Le
journal
du
commerce
extérieur soviétique de 1973 ne compre-
nait pas la liste de la fourniture d'aide totale annuelle par
pays,
ainsi
les
chiffres
du
tableau
n012
pour
cette année-là sont des estimations
faites à partir de la méthode décrite plus haut. Mais
comme
l'indique
le
tableau
n014,
cette méthode fonctionne plutôt bien. Dans ce tableau, il y
a vingt-quatre cas où les sommes d'entrée sensées
représenter
des
usines
complètes,
pourront
être
comparées aux totaux des fournitures d'aides au
projet publié pour les années 1970-71 et 1972.
Les deux chiffres sont identiques à un dizième de
millions
près,
dans
dix-neuf
des cas. Dans les dix autres cas, les différences entre les
totaux publiés
et
les
estimations
n'atteignaient
que
0,9
million
de
Dollars US.
Les
programmes
d'aide
des
pays
Socialistes différents (Chine,
U.R.S.S. et les autres pays socialistes) traduisent des
approches
et
des
priorités
nationales
divergentes.
Les différences portent sur le volume,
les conditions financières, la
répartition
géographique
et
sectorielle,
le
financement
des dépenses en monnaies locales etc ••. Bien que la Chine
soit un pays à faible revenu si l'on considère son P.N.B. par habitant.
(l) Voir "Algérie Information" revu de presse
n° 21-22 et 24
1974
Voir "El Moudjaïd du 25 Février 1976.

- 116 -
il n'y a pas d'autre projet important en cours, à
part
celui
de
Kindia.
Par
contre,
pour
l'Algérie,
plusieurs
nouveaux accords ont été conclus
par la
commission
mixte
Algéro-Soviétique
pour
d'autres
projets
plus
importants (1)
Le
journal
du
commerce
extérieur soviétique de 1973 ne compre-
nait pas la liste de la fourniture d'aide totale annuelle par
pays,
ainsi
les
chiffres
du
tableau
n012
pour
cette année-là sont des estimations
faites à partir de la méthode décrite plus haut. Mais
comme
l'indique
le
tableau
n014,
cette méthode fonctionne plutôt bien. Dans ce tableau, il y
a vingt-quatre cas où les sommes d'entrée sensées
représenter
des
usines
complètes,
pourront
être
comparées aux totaux des fournitures d'aides au
projet publié pour les années 1970-71 et 1972.
Les deux chiffres sont identiques à un dizième de
millions
près,
dans
dix-neuf
des cas. Dans les dix autres cas, les différences entre les
totaux publiés
et
les
estimations
n'atteignaient
que
0,9
million
de
Dollars US.
Les
programmes
d'aide
des
pays
Socialistes différents (Chine,
U.R.S.S. et les autres pays socialistes) traduisent des
approches
et
des
priorités
nationales
divergentes.
Les différences portent sur le volume,
les conditions financières, la
répartition
géographique
et
sectorielle,
le
financement
des dépenses en monnaies locales etc ... Bien que la Chine
soit un pays à faible revenu si l'on considère son P.N.B. par habitant.
(1) Voir "Algérie Information" revu de presse
nO 21-22 et 24
1974
Voir "El Moudjaïd du 25 Février 1976.

- 117 -
Les programmes d'aide des pays
socialistes
ont
ceci
de
commun
qu'ils
sont
presque
exclusivement
bilatéraux
et que les remboursements
s'effectuent généralement sous forme de produits locaux. Deux institutions
multilatérales seulement, le PNUD et PISE, reçoivent de ces pays
des
con-
tributions,
de
faible
montant
il est vrai, s'élevant au total à 11 mil-
lions de Dollars pour 1974 (1). Les pays
du
COMECON
ont
toutefois
pris
certaines
dispositions
en vue de multilatéraliser leurs activités d'aide.
En Avril 1973, ils ont décidé de créer un fonds spécial d'aide au dévelop-
pement d'un montant de l milliard de Roubles transférables.
1,3
milliards
de
Dollars
dont
5%
devront être versés en devises convertibles, la pre-
mière tranche de 135 millions de Dollars étant due en 1976. Le
fonds,
qui
sera
géré
par
la Banque Internationale d'Invertissement, basée à Moscou,
accordera aux pays en voie de développement non
communistes
des
prêts
à
faible
taux
d'intérêt
dont
les
délais
de remboursement pourront aller
jusqu'à quinze ans. Les pays du COMECON ont aussi décidé en
Juin
1973
de
créer
un
fonds
spécial
de
bourses
pour
financer multinatéralement la
formation d'étudiants et de
stagiaires
originaires
des
pays
du
Tiers-
Monde
dans
les
établissements d'U.R.S.S. et des autres pays socialistes.
Ce fonds géré par le
secrétariat
du
COMECON
a
commencé
à
fonctionner
pendant l'année universitaire 1974-75.
(1) Coopération pour le développement. Efforts et politique suivis par
les membres du C.A.D. Rapports des Nations Unies
1976
P.193

- 118 -
Ces
dernières
années,
l'aide
au
développement
fournie
par
l'U.R.S.S. et les autres pays de l'Est a
été
progressivement
réorientée,
la
promotion
des
productions pouvant se substituer aux importations dans
les pays en voie de développement a progressivement fait
place
à
l'enga-
gement des productions destinées à l'exportation; l'accent étant notamment
placé
sur
la création de complémentarités dans la structure de la produc-
tion et sur la promotion des exportations
pouvant
trouver
des
débouchés
dans
les
pays
de l'Est. Cette réorientation est illustrée par l'accrois-
sement des engagements destinées à la recherche
et
à
l'exploitation
des
minerais
et
des
combustibles.
Les
pays
donateurs acceptent de plus en
plus que leurs prêts soient remboursés sous forme de
produits
venant
des
projets
bénéficiares
de
leur
aide; le flux de retour est inclu dans les
calculs du plan de l'Union Soviétique, et il
devait
en
1973
représenter
la
moitié
des
importations
totales de l'U.R.S.S. en provenance des pays
en voie de développement (1)
selon des estimations provisoires, le total net des rapports de ressources
fournis par les pays socialistes, recueillis par les
différents
documents
consultés
est
passé
de
1,2 milliards de Dollars en 1972 à 1,3 milliards
de Dollars en 1973, et 1,4 milliards de Dollars
en
1974
dont
1,25
mil-
liards à des conditions libérales.
(1) Coopération pour le développement Op. Cit. P.194

- 119 -
TABLEAU
nO 16
ESTIMATIONS DES APPORTS NETS DE RESSOURCES DES PAYS
DE L'EST (en millions de dollars)
Pays
1972
1973
1974
Chine
300
450
500
U.R.S.S.
725
725
850
Autres
150
125
75
Total:
-----
------
-----
dont aide assortie
l 175
l 300
l 425
de conditiond bilatérales
950
l 100
l 250
En
1974,
l'U.R.S.S
avait
des accords de coopération économique
et technique avec quarante sept pays
en
voie
de
développement
(l ) .
De
nombreux
accords
de
coopération
ont
été
conclus cette même année avec
d'autres
pays,
entre
autres
l'Afganistan,
le
Bangladesh,
la
Guinée,
l'Irak, le Mali, le Pakistan, la Somalie,
la
Syrie,
la
Tanzanie
et
le
yémen
(R.D.P.)
et
pour
la première fois, avec le Bénin et la République
Malgache. en Février 1975, l'U.R.S.S. a signé son premier
accord
avec
le
nouvel
Etat
indépendant
de
Guinée
Bissau. Aux termes de ces diffirents
accords, l'U.R.S.S. a fourni une
aide
pour
516
projets,
dont
111
ont
commencé
de
fonctionner
à
plein
ou
en partie au cours de l'année 1974
(2). Dans beaucoup
de
cas,
les
opérations
soviétiques
ont
porté
sur
l'extension
de
projets
industriels
et
énergétique
construits
par
l'U.R.S.S. Elles ont aussi porté en 1974 sur la
recherche
et
l 'exploita-
tion des combustibles. Une certaine attention a été consacrée
(1) A l'exclusion de cuba et de la République Démocratique du Viet-Nam.
(2) Nations-Unies: l'apport de ressources des donneur non membres de CAD.
Rapport annuel Op. Cit. P. 195

- 120 -
au
développement
agricole
et
aux
industries
de
biens de consommation
(notamment dans les pays moins avancés) à l'éducation, à la
santé
et
aux
transports.
L'Union
soviétique
a
également
fourni une aide d'urgence à
plusieurs pays touchés par la sécheresse
et
d'autres
catastrophes
natu-
relles,
comme
le
Bangladesh, le Tchad, l'Ethiopie, la Gambie, la Guinée,
la Mauritanie, le Niger, le sénégal et la Somalie (1).
Les engagements de l'U.R.S.S. en faveur des pays en voie de déve-
loppement est de près de l millions de Dollars en 1974,
malgrès
ce
recul
ils
sont
néanmoins
restés
supérieurs
à la moyenne des dernières années
(2). En 1973, ils avaient atteint un niveau
exceptionnellement
élevé,
en
raison
de
l'importance
d'un prêt d'aide alimentaire accordé à l'Inde. Le
premier de cette espèce qui était venu s'ajouter à deux importants accords
de prêt passés avec l'Iran et le
Pakistan
(3).
La
part
de
l'Asie
est
tombée
de
90%
en
1973
à moins de la moitié en 1974, cela en raison de
l'importance des engagements souscrits en faveur de l'Argentine.
En
Asie,
les
principaux
engagements
ont été souscrits en faveur du Bangladesh (28
millions de Dollars), le Pakistan, (210 millions de Dollars).
(1) Idem
(2) Compte non tenu de l'aide à Cuba et à la République Démocratique du
viet-Nam,pays pour lesquels nous ne disposons pas de données précises.
(3) En octobre 1973, l'U.R.S.S. a accepté de prêter à l'Inde 2 millions de
tonne de blé (dont 1,8 millions avait été livré
en
septembre
1974).
Ce prêt sans intérêt étant consenti pour une période de cinq ans, dont
deux à trois ans de délai de franchise.

- 121 -
Les
conditions
financières
des engagements soviétiques ont tou-
jours été rigoureuses. L'année 1974 n'a pas fait
exception
à
cet
égard;
l'élément
de
libéralité
totale (compte non tenu de l'aide à Cuba et à la
République Démocratique
du
Viêt-Nam)
a
quelque
peu
diminué,
revenant
d'environ
de
33% en 1973 à 31% en 1974 sous l'effet d'un durcissement des
conditions de prêt (l) . Pour 1974, les prêts dont
on
connaît
les
condi-
tions
comportent
des
éléments
de
libéralité
de
37%
dans
les cas du
Pakistan, de 23% dans
celui
de
l'Argentine
et
de
19%
dans
celui
du
Bangladesch.
Les
dons
ont
représenté
3,5% des engagements de 1974. Les
prêts à l'exception du prêt d'aide alimentaire de l'Inde, ont
liés
à
des
projets
spécifiques
prévoyant
des
livraisons
de
machines
et
autres
matériels et fourniture de services d'experts, l'ensemble de ces
biens
et
services
devant
être
achetés en U.R.S.S. (2). Les remboursements se font
normalement en monnaie locale ou sous forme de produits du pays aidé.
La plupart des accords avec les
pays
en
voie
de
développement
comportent
un
important élément de formation du personnel local. La masse
de l'assistance technique paraît être financée par des crédits. Toutefois,
le coût des échange d'étudiants est à 80% pris en charge par
(1) L'apport de ressources des donneurs non membres du CAO Op. Cit. P. 197
(2) En OCtobre 1973, l'U.R.S.S. a accepté de prêter à l'Inde deux millions
de tonnes de blé (dont 1,8 million avait été livré en Septembre 1974).
Ce prêt sans intérêt étant consenti pour une période de cinq
ans
dont
deux à trois ans de délai de franchise.

- 122 -
l'U.R.S.S.
à
titre
de don. Le nombre d'étudiants originaires des pays en
voie de développement qui se trouvaient dans
des
établissements
d'ensei-
gnement
soviétique
en 1974, passe pour avoir dépassé 20 000, dont plus de
l 000 en provenance de l'Algérie, 300 en provenance du Bangladesch,
3
000
en
provenance
de
Cuba,
et
4
000 ou plus en provenance du Nigéria. Les
étudiants africains ont représenté un peu plus du tiers du total.
Si nous ne considérons pas les engagements Soviétiques à
Cuba
et
à
la
République Démocratique du Viêt-Nam, pays dont nous ne disposons pas
de données sOres, les versements sembles être passés
de
700
millions
de
Dollars en 1973 aux environs de l milliard de Dollars en 1974. Etant donné
que
les
paiements au titre de l'amortissement semblent avoir progressé de
325 millions de Dollars en 1973, à 450 millions de
Dollars
en
1974,
les
versements
nets
pour
cette dernière année auraient été de l'ordre de 550
millions de Dollars, contre 375 millions de Dollars un
an
plut
tôt.
Une
estimation
préliminaire
donnerait
à
penser que le total net des apports
de ressources fournis par l'U.R.S.S. aux pays en voie de
développement,
y
compris
Cuba
et
la
République
Démocratique
du
Viêt-Nam pourrait être
passée de 785 millions de Dollars en 1973, à 850
millions
de
Dollars
en
1974.
Ce
dernier
chiffre représentant environs 0,16% du P.N.B. estimé de
l'U.R.S.S. Les apports d'aide assortis de conditions littérales pourraient
avoir augmenté de 650 à 750 millions de Dollars.
4) critères sur la répartition de l'aide
Ce
dernier
point
offre
trois
hypothèses
pour
expliquer
les
secteurs de la répartitions des pays bénéficiant de
l'aide
soviétique
au
Tiers-Monde et particulièrement pourquoi quelque Etats ne recevaient

- 123 -
aucune
aide
économique alors que d'autres comme l'Inde, l'Afghanistan, la
Syrie, l'Egypte, la Guinée, l'Algérie, le Mali, le Maroc,
la
Somalie,
le
Ghana
etc
étaient
relativement
très favorisés. Les hypothèses sont
les suivantes:
a) que beaucoup
de
gouvernements
du
Tiers-monde,
délibérément
ne sollicitaient les offres d'assistance;
b)
que
les
politiciens soviétiques, dans la première moitié des
années 60, tendaient à favoriser les
régimes
du
Tiers-Monde
enclins
au
socialisme;
c)
que
les
Soviétiques accordaient l'aide à plusieurs pays dans
l'espoir de bénéficier d'appuis stratégiques.
D'autres
critères
méritent
d'être
examinés,
tels que l'aide dispensée par les Soviétiques, en partie
l'appui diplomatique contre l'OUest; quoiqu'il en soit, l'élément d'infor-
mation valable "à
nos
yeux"
permet
seulement
la
recherche
des
trois
premiers.
a) Pays non-assistés
Pour
l'assistance
économique
passé d'un gouvernement à l'autre,
les
responsables
des
décisions
des
deux
parties
doivent
souhaiter
travailler pour la transaction.

- 124 -
Depuis,
que
l'aide octroyée porte sur les dépenses économiques et politi-
ques aussi bien que sur les bénéfices, les pays en
voie
de
développement
ne
sont
pas toujours d'accord pour toutes les offres d'assistance. Il y a
une preuve évidente pour démontrer que pendant les années
en
revue,
huit
des
quatorze
Etats
Africains
qui
ne recevaient aucun engagement d'aide
soviéyique avaient des
gouvernements
qui
ne
désiraient
pas
une
telle
assistance*.
Pour
diverses
raisons,
ils s'y opposèrent, et l'indication
de cette opposition dans sept cas était
que
les
gouvernements
Africains
n'étaient
pas
disposés
à entretenir des relations diplomatiques avec les
soviétiques en dépit de la récente extension de la reconnaissance (1)
Le Botswana, le Lesotho et
le
Swaziland
furent
des
satellites
économiques de l'Afrique du Sud qui pourvoit à une grande partie de leurs
* Les quatorze Etats non-assistés à la fin de 1973 étaient le Btswana,
le
Burundi,
le
Dahomey,
le
Gabon,
la Gambie, la Côte d'Ivoire, le
Lesotho, le Libéria, la Lybie, la République Malgache,
le
Malawi,
le
Swaziland, le Togo et le Zaïre.
(1) Jusqu'à la fin de la moitié de 1969 les pays ci-dessous cités non
aidés n'avaient pas de relations diplomatiques avec l'Union Soviétique
en dépit de l'extension tardive de la reconnaissance: Botswana, Gabon,
Lesotho,
Libéria,
Malawi,
Madagascar,
SWaziland "Département d'Etat
Américain" Direction des Services secrets et de
recherches.
Relations
diplomatiques soviétiques et leur présentation
Washington DC
1969.

- 125 -
importations,
à
quelques
capitaux,
et à des occasions majeures d'emploi
pour leurs considérables forces de travail migrantes (1).
Le
gouvernement
de
minorité
blanche d'Afrique du Sud, avec ses craintes de l'appui commu-
niste au nationalisme noir aurait usé de sa puissante action sur ces trois
Etats voisins pour bloquer la présence d'une
aide
soviétique
dans
leurs
pays,
comme
vraissemblablement il s'est opposé à l'établissement de liens
diplomatiques entre ces Etats et les Soviétques.
Le Malawi est un autre client
économique
de
l'Afrique
du
Sude
qui n'a reçu ni l'aide soviétique, ni échangé d'ambassadeur avec l'U.R.
S.S.
ainsi
que
Madagascar,
le
Gabon et la Côte d'Ivoire, qui n'ont pas
entretenu des relations diplomatiques avec les
soviétiques
(sauf
briève-
ment
dans
les
années 67-69 pour la Côte d'Ivoire), la pression extérieur
contre l'acceptation d'une aide
soviétique
n'était
pas
nécessaire.
Les
dirigeants
des
gouvernements conservateurs étaient eux-mêmes méfiants des
intentions soviétiques. Par exemple, Houphouet boigny, le Président
de
la
Côte
d'Ivoire
formula
dans
une
conférence
de
presse
en
1962
qu'il
prendrait
considération
de
l'aide
économique soviétique quand il serait
"persuadé
de
la
possibilité
de
coopération
sans
ingérence
dans
les
affaires internes" (2).
(1) Voir Fond Monétaire International doné dans "Economie Africaine"
Washington DC
1973
Vol.5 Chap.2-5
(2) Cité dans le Mizan 7
1962 P.24

- 126 -
dans le cas du zalre, les Soviétiques ont aidé la
partie
vaincue
lors
d'une
guerre
civile;
il était compréhensible que les vainqueurs ne
soient pas disposés à coopérer avec les amis de leurs ennemis.
b) Pays favorisés
Nous entendons par "favorisé",
les
gouvernements
qui
ont
reçu
des
engagements
d'une aide supérieure par rapport à la plupart des autres
pays.
Les gouvernements appelés
d"'orientation
socialiste"
pourraient
éventuellement
évoluer
dans un régime au parti qualifié de marxiste-léni-
niste s'ils ne s'écartent pas de leur ligne politique, ils pourraient être
néanmoins les alliés utiles dans la réduction
de
l'influence
occidentale
en
Afrique
et peut-être en complétant d'autres desseins soviétiques. Pen-
dant que les régimes
non-socialistes
pourraient
être
naturellement
des
alliés
précieux,
un
étayage
idéologique pour la coopération pourrait la
rendre plus durable et l'étendre dans plus de domaines.
Ainsi donc beaucoup de commentateurs Soviétiques dans
les
années
60
étaient
optimistes
que
les
nouveaux Etats du Tiers-Monde tendraient
vers le
socialisme.
Des
facteurs
divers
englobant
la
faiblesse
des
classes
domestiques,
les
traditions de tenure, l'activité des dirigeants
nationalistes pour moderniser
leurs
économies
et
l'attrait
présumé
du
modèle soviétique pour un rapide développement économique étaient attendus
pour
propulser
beaucoup d'etats "sur le chemin du développement non-capi-
taliste". Les pays qui ont parcouru cette voie furent libellés

- 127 -
par les corrunentateurs Soviétiques "d'etats démocratiques nationaux"
ou
de
"dérrocraties
révolutionnaires".
Dans
les
deux modèles, on supposait que
les gouvernements
s'efforceraient
de
minimiser
l'influence
du
capital
occidental,
développant
des
liens
étroits
avec l'Est, et accomplissant
les autres "tâches" mentionnées dans le
paragraphe
ci-dessus
(1).
On
a
présenté
d'autres
types
de "démocraties" comme des
étapes de transition
entre le capitalisme et le "vrai
socialisme",
et
la
transition
n'avait
pas
besoin
d'être
effectuée par une révolution armée mais d'une victoire
par les dirigeant nationalistes établis pour les principes énoncés
par
la
classe
ouvrière.
Ce scénario a pu être inspiré par l'apparente conversion
de Fidel Casto.
Quels indicateurs avons-nous que les politiciens
Soviétiques
ont
remarqué
chez
certains
gouvernements
Africains d'avoir des orientations
idéologiques qui ont prédisposé à une
collaboration
étroite
peut-être
à
long
terme
? L'un est qu'ils ont recommandé ou permis à leurs publicistes
de classifier l'Algérie, le Congo-Brazzaville, le Ghana, la
Guinée
et
le
Mali
corrnne
"Etat
démocratiques
nationaux"
ou
"démocraties révolution-
naires" (2).
(1) voir Démocratie populaire: William T. Shinn les politiques mondiales
15 Av.1963 P.382-384 Milton Kovner "commerce et aide
soviétique"
o::t.
1965
P.228
ainsi
que
L.M.
Entinet S.A. Sosna.Moscou Mezhdnnarodnye
otnoshniye 1968 P.17-38
(2) Tyagvenko Voir Mizan 7 - 1962 P.16-17

- 128 -
L'autre indicateur est que la direction du P.c.u.s.
(Parti
Communiste
de
l'Union
soviétique)
a
entretenu
des
relations
avec ces mêmes Etats au
niveau des partis. Les délégations du
Parti
dirigeant
d'Algérie
étaient
les invités du Comitié Central du P.C.U.S. dont les représentants Soviéti-
ques étaient en visites officielles du Parti en Algérie de 1963 à 1968. On
trouve
le
même exemple de 1963 à 1968 pour le Mali. Les Partis dirigeants
de Guinée et du mali eurent des délégations du P.C.U.S. pour
au
moins
un
de
leurs
congrès
du
Parti
dans
les années 60, et ils furent invités à
suivre les deux congrès du P.C.U.S. en 1961 et 1966. Le Parti
de
N'Krumah
au
ghana
fut représenté au congrès de 1961, le F.N.L. d'algérie (le Front
National de Libération) et
le
M.N.R.
du
congo
(le
Mouvement
National
Révolutionnaire)
furent
invités au congrès en 1966. L'Union Soudanaise du
Mali reçut des dons importants en espèces et un en argent
comptant
direc-
tement du Comité Central du P.C.U.S. à son Politburo (1). Aussi le P.C.U.S
entreprit
de
construire une école du Parti au Mali. Et le Parti dirigeant
du Ghana fut invité en 1963 à envoyer une équipe
d'étude
dans
une
école
du P.C.U.S. pour les travailleurs idéologiques à Moscou.
On
pourrait
dissoudre ces liens de parti ainsi que les voies par
lesquelles les Soviétiques ont entretenu leur influence. Ils
eurent
clai-
rement
cette
fonction,
mais
aussi furent les indicateurs d'une relation
particulière. Aucune
aide
au
Tiers-Monde
ne
fut
entretenue
de
cette
manière.
En
Afrique, seulement les cinq pays cités ci-dessus étaient hors
des pays aidés dans les années 59-68. Inviter un Parti
(1) Voir Mizan 1960-65, supplément A du Mizan 1966-70 et "U.R.S.S. et
Tiers-Monde" 1970-72

- 129 -
dirigeant Africain pour assister à un congrès
du
P.C.U.S.
et
étudier
à
une
école
du
Parti,
envoyer
une
délégation
du Comité Central à cette
conférence nationale du Parti Africain
pour
une
circonstance
officielle
impliquait
une
légitimité pour ce parti; un droit de gouverner, qui était
plus fort que celui développé par la
reconnaissance
diplomatique
ou
une
aide
économique
d'Etat
à
Etat.
L'insinuation était que la direction du
P.C.u.s. considérait le Parti comme "droit
et
juste"
pour
ces
pays
du
Tiers-Monde
à
cette
époque. Dans le cas de l'Algérie, où un Parti commu-
niste existait,
on
préconisait
à
ses
membres
de
rejoindre
le
Parti
dirigeant
du
F.N.L. Dans cette attente léniniste, ces Etats sous-dévelop-
pés en grande partie agricoles peuvent évoluer directement vers
le
socia-
lisme,
sans
attendre
la phase capitalisme pour être parfait; un octri de
légitimité pour un Parti dirigeant paraît mieux expliquer dans
les
termes
du
potentiel
du
régime
pour diriger son pays sur une voie socialiste de
développement. Et, comme indiqué ci-dessus,
c'était
l'évaluation
de
ces
cinq régimes publiés dans les commentaires soviétiques de l'époques.
Si
on
remarquait
que
ces cinq Etats Africains étaient orientés
vers le socialisme, dans les années 60, étaient-ils
aussi
favorisés
dans
des
termes
d'engagements
d'une d'aide soviétique? Ils l'étaient pour la
période 1959-68. Cela
permet
de
limiter
l'hypothèse
pour
ces
années,
depuis
que
l'optimisme
soviétique
de
1968
à propos de l'assurance des
alliés idéologiques parmi les régimes Africains gauchissants
a
grandement
disparu
et
est
remplacé
par un pessimisme ou un "nouveau réalisme" pour
utiliser la phrase de Robert Legvold (1).
(1) Annuaire du Communisme Internationale 1973 standard Calli fornia "Ins-
titut de presse "Hoover"
1973 P.235

- 130 -
Nous présumons que ce changement
de
perception
a
affecté
la
politique
d'aide
pour
l'Afrique
et
probablement
affaibli, sinon achevé n'importe
quelle politique d'aide
au
développement
à
cause
de
l'orientation
en
grande partie idéologique future d'un régime.
Le
retour
d'optimisme des soviétiques a débuté vers 1966, incité
par l'effondrement, cette année-là,
d'un
régime
marxiste
aidé
par
les
soviétiques
au
Ghana. Suivant l'analyse étendue de Legvold du commentaire
soviétique sur l'Afrique à cette période, la réestimation engendrée par la
défaite du Ghana était si destructive des premières prévisions optimistes,
que lorsqu'un second allié Africain était renversé
(le
régime
de
Modibo
Kéita au Mali en 1968), les commentateurs soviétiques paraissaient être ni
surpris,
ni
affligés.
Ils venaient d'apprécier l'écart entre les slogans
socialistes et leur aboutissement, ainsi que les
sévères
retrictions
sur
la réforme politique et
économique posées par le tribalisme, le manque de
talent
organisateur,
et
autres
conditions caractéristiques des nouveaux
Etats Africains.
Dans une
rupture
des
engagements
d'aide
soviétique
aux
pays
Africains
pendant
les
années 1959-1968 (voir le tableau n017); l'Algérie
vient en premier, le Ghana en troisième,
la
Guinée
en
quatrième
et
le
Mali
en
sixième
parmi les dix-huit pays. La seule des démocraties natio-
nale loin dans la liste était le Congo
au
quatorzième
rang.
Les
diffé-
rences
en
valeurs
absolue
étaient significatives. Si les 48 millions de
Dollars au Kenya, classé au septième rang dans
des
engagemnts
cumulatifs
sont
pris
comme
point
de
comparaison
avec l'aide développée aux Etats
orientés vers le socialisme, l'engagement au Mali est supérieur

- 131 -
de 11 millions de Dollars, la Guinée de 28 millions de
Dollars,
le
Ghana
de 45 millions Dollars, et l'Algérie de 184 millions de Dollars. L'engage-
ment au Congo, quoiqu'il en soit, était de moins de 38 millions de Dollars
Ce
défaut
d'assurer
des
garanties d'assistance plus généreuses est peut
être fonction du changement dans son gouvernement en
1965,
ainsi
que
la
petite taille du pays (avec une population de moins d'un million*)
* Les quatre mêmes Etats d' "orienttation socialiste" placés au dessus de
tous
les
autres
dans
les
valeurs
de
leurs
livraisons
de projet
d'assistance cumulative, 1960-68. De toutes les
façons,
il
est
très
difficile
de
tirer des conséquences sur les traitements préférentiels
provenant de ces livraisons. Les dernières furent les fonctions
de
la
taille
des
engage-
ments d'assistance du temps écoulé dépuis que les
crédits furent prolongés, de la complexité
du
programme
de
pré-éta-
blissement,
et
d'autres
vriables
techniques,
aussi
bien
que
des
facteurs politiques.
Bien
que
ces
comparaisons d'engagements d'assistance ne prouvent pas
naturellement l'existance de traitement
préférentiel
pour
les
Etats
orientés vers le socialisme de 1959 à 1968, elle indiquent la possibi-
lité
d'un
tel
favoritisme.
C'est
que quatre parmi les cinq régimes
"gauchisant" sont placés en tête des six
canpris
dans
les
dix-huit.
Un
autre
facteur appuyant l'hypothèse est que l'entretien de liens de
Parti avec les quatre mêmes Etats par le P.C.U.S. et
leur
classifica-
tion
comme
"démocraties
nationales"
se
sont
produits
à
l'époque
précédant
les
engagements
d'une
assistance
majeure.
Dans l'autres
termes,
la
suite
des
évènements
fut
appropriée.
Nous
présumons
quoiqu'il
en
soit
que
le
facteur idéologique fut un parmi d'autres
(telles que les prévisions de "retours stratégiques ou diplomatiques")
qui en liaison menaient aux décisions
d'engager
des
moyens
d'assis-
tance.

- 132 -
TABLEAU n° 17
LES PAYS AFRICAINS RENGES PAR ENGAGEMENTS CUMULATIFS DI ASSISTANCE
SOVIETIQUE EN 1959 -1968
(en millions de Dollars)
Algerie
232 ft
Sierra-Leonne
28
Ethiopie
102
Soudan
22
Ghana
93*
Tanzanie
20
Guinée
76*
OUganda
16
Somalie
64
Congo-brazzaville
10*
Mali
59*
Cameroun
8
Kenya
48
sénégal
7
Maroc
44
Zarrbie
6
Tunisie
34
Mauritanie
3
Source: Même que celles du tableau nO Il
* Les pays classifiés par les commentateurs soviétiques au cours des
années 1960-1968 comme "Etats démocratiques nationaux".

- 133 -
c) La recherche de bénéfices stratégiques
Etudions
l'importance
pour
laquelle
les décisions d'assistance
soviétique furent réglées par
une
recherche
de
bénéfices
stratégiques:
Base,
droits
d'atterrissage et de réapprovisionnement, accès aux matières
premières stratégique et le refus de tels bénéfices pour des
rivaux
mili-
taires.
Nous
présumons
qu'en
aidant pratiquement chaque pays Africains,
les soviétiques quêtaient des bénéfices stratégiques. Quoiqu'il soit, dans
au moins six
cas
(l'Ethiopie,
l'Algérie,
la
Tunisie,
le
Sénégal,
la
Guinée
et
la Somalie) les buts stratégiques importants étaient clairement
explicités au moment du premier et
du
deuxième
engagements
d'assistance
Soviétique.
En
1959,
année
de
la première garantie d'aide Soviétique à
l'Ethiopie, les Etats-Unis disposaient d'un vaste centre de communications
radio dans le centre-Est. Similairement, en 1963, année du premier engage-
ment en Algérie, la France occupait d'importantes bases dans ce
pays.
Les
100
millions
de
Dollars
de
crédits
étendus
à d'autres Etats dans ces
annéeS-là avaient probablement pour
but
l'augmentation
de
la
puissance
des
soviétiques
pour
persuader les gouvernements hôtes de mettre fin aux
bases occidentales. Dans le cas de l'Algérie, l'aide économique fut accom-
pagnée d'une
assistance
militaire
importante.
Une
source
estimait
la
valeur
totale
des
livrais ions
d'armes
soviétiques de 1962 à 1966 à 150
millions de Dollars (1).
(1) Bulletin Africain de recherche politique, sociale et culturelle,
séries 4 1967 P. 768

- 134 -
Les
Etats-Unis
maintenaient
leur
instalation
éthiopienne
au
cours
de
la
période
en
question,
et
la France, ses bases au Sénégal.
Quoiqu'il en soit, les Français se sont totalement retirés
de
la
Tunisie
en
1964
et
de
presque toutes leurs intalations en Algérie en 1968 et de
la dernière en 1970 (1). Aucune relation cause-effet
entre
l'aide
Sovié-
tique
et
le
retrait
de
la
France
n'est
semblable
dans le cas de la
Tunisie. Mais l'aide économique
et
militaire
Soviétique
pour
l'Algérie
fut
considérable
et elle a pu être un facteur significatif pour persuader
les dirigeants Algériens qu'ils avaient les
moyens
de
pression
sur
les
Français
pour
l'évacuation
des
bases
avant la date de 1972, prévue par
les accords d'Evian.
Les
Soviétiques
ont
probablement
convoité
l'utilisation
des
installation
navales
et
aériennes
en Tunisie, en Algérie ou au Maroc où
pendant les années 60 ils développèrent leur force
navale
méditerranéenne
(2).
Une
base
de
reconnaissance
dans la Méditerranée occidentale, près
des installations américaines en Espagne (comprenant
la
base
sous-marine
Polaris
à
Rota)
était
semblable à un dessein de priorité absolue. Peut-
être à la poursuite de droits
sur
les
bases,
les
Soviétiques
aidèrent
l'Algérie à développer et à moderniser les aires militaires et
(1) Ibid 2, 1969 P. 1336 et l, 1971 P. 2002
(2) Michael Mac Gwire "Journal International" 27 août 1972 P. 516-525-527

- 135 -
les
installations
navales
abandonnées
par
les Français, livraient tous
les bateaux de guerre, au total trente-neuf comme en 1973 pour sa nouvelle
flotte (1) et fournirent pratiquement tous les
avions
de
chasse
et
des
bombardiers
comme
en
1971
(2).
Quoiqu'il
en soit, ils ont apparemment
manqué d'assurer une base en mi
74.
Leurs
navires
militaires
et
leurs
avions
peuvent
probablement
utiliser
les installations algériennes pour
une base ad hoc, mais il semble qu'il n'y ait aucune
disposition
pour
un
accès constant ou une garantie d'usage en temps de crise.
Les
lourds
investissements
des
Soviétiques
en Algérie peuvent
cependant porter
leurs
fruits.
Ils
ont
finalement
l'exemple
de
leur
patience
en
étant
recompensés
par les bénéfices stratégiques en Guinée.
22 millions de dollars en 1960,
les
deux
parties
étaient
d'accord
sur
l'assistance
Soviétique
pour
le
développement
et
la
modernisation du
principal aéroport du pays à Conakry (3). La Guinée était
alors
pratique-
ment
sans
importants amis internationaux à part l'Union Soviétique et ses
Alliés, aussi les Soviétiques pourraient attendre que sa puissance
sur
le
gouvernement
bénéficiaire
puisse être assez forte pour assurer l'accès au
domaine pour sa navigation aérienne, sinon sur une base régulière au moins
en temps de crise.
(1) Samson Low 1973 P. 19 Londres
(2) Robert C. seller "Les forces armées et le Monde" troisième édition
New-York Praeger 1971 P. 8
(3) Ministre des Affaires Etrangères U.R.S.S. Afrique Vol. l P. 532

- 136 -
Le projet d'aéroport fut achevé en 1972; et pendant la
crise
des
missiles
cubains
de cette année-là, les Soviétiques demandèrent l'autori-
sation d'atterrissage pour des avions en route vers
Cuba,
ce
fut
refusé
(1).
Quoiqu'il
en
soit
en
1973, après onze autres années de livraisons
ininterrompues d'aide économique, et l'assistance
Soviétique
depuis
1971
dans
la
direction
de la Côte de Guinée contre les incurtions portugaises
de son pays voisin; la Guinée-Bissau
(2),
on
a
permis
aux
Soviétiques
d'effectuer des missions de vols navals de reconnaissance, hors de l'aéro-
port
de
conakry
(3).
De telle missions peuvent contrôler la circulation
de navires dans l'atlantique Sud sur le chemin
de
l'Extrême-Orient,
vers
le Cap Sud de l'Afrique et dans l'Océan Indien.
On
a
permis aux Soviétiques, en Somalie, de construire plusieurs
installations militaires. Elle comprennent des bases de
ravitaillement
et
autres
installations
d'appui
naval
dans
le
nouveau port de Berbera et
apparemment un aéroport militaire et un centre de communication radio (4).
Le port situé stratégiquement près de le Mer Rouge
et
de
l'Océan
Indien
peut
aider
à
soutenir
la
présence grandissante de la flotte Soviétique
dans la region.
(1) Goldman Op cit. P. 172
(2 ) Bulletin afrcain de recherche politique sociale et culturelle. Séries
10 1971 P. 2268
(3 ) New-York Times Décembre 1973 cité par le rapport du pentagon
(4) New-York Times Decembre 1973 cité par le rapport du pentagon

- 137 -
Le nombre de navires
Soviétiques
sillonnant
l'aire
de
l'Océan
Indien,
pendant
la
première
moitié
de 1974 fut évalué entre vingt et trente. Le
port lui-même fut construit avec l'aide Soviétique
et
depuis
ce
fut
un
des
projets
classé
dans le premier accord de coopération avec la Somalie
le 2 juillet 1961 (1), c'est identique à l'extension initiale
des
crédits
Soviétiques
et
des
engagement postérieurs qui furent partiellement basés
sur l'espoir d'utiliser le port à des fins militaires.
Au Ghana, les Soviétiques aidèrent le gouvernement de
N'KRUMAH
à
construire
une
aire
militaire avec des pistes beaucoup trop longues pour
n'importe
quel
appareil
que
les
Ghanéens
escomptaient
posséder.
Les
sources des services secrets OCcidentaux méditaient que les pistes étaient
désignées pour
l'utilisation,
peut-être
seulement
épisodique,
de
jets
militaires Soviétique. Quoiqu'il en soit, le régime de N'KRUMAH s'effondra
avant que l'instalation ne soit achevée.
Une
autre
catégorie
de bénéfices stratégigues, qui peut dériver
en partie de l'aide économique
accordée,
est
l'assurance
d'accéder
aux
matières
premières
nécessaires
pour
la
production d'armes. L'Afrique a
d'immenses réserves de bauxite, de
diamants
industriels,
de
cuivre,
de
manganèse et d'autres stratégiques. En 1973, les importations stratégiques
Soviétiques
provenant
des
pays
Afrcains
assistés
furent limités à des
quantités relativement minimes de diamants, les importations
annuels
ras-
semblées, de tous les Etats assistés,
(1) Economist - 9 février 1974 et New-Work Times 2 juin 1974

- 138 -
étaient de moins de 1,5 millions de dollars par produit et par an. L'année
la
plus
importante
pour
les
diamants
fut
1973,
quand le Congo et le
Cameroun fournirent des produits d'une valeur
de
4
millions
de
dollars
(1). Mais pour ces modestes achats, il y a avait d'autres sources d'appro-
visonnernent ouvert aux Soviétiques.
Dans
l'avenir
proche,
pour les soviétiques une veritable source
privilégiée d'approvisionnement peut être
le
complexe
d'exploication
de
bauxite
de
Kindia
construit en Guinée avec l'aide soviétique. On suppose
que les mines de Kindia sont le plus grand projet Soviétique
de
l'Afrique
saharienne,
pour
contracter
des
ventes à l'Union Soviétique de 2,5 mil-
lions de tonnes de bauxite de haute teneur par année sur trentes
ans
(2).
Pendant
douze
années
ou plus, après l'achèvement des livraisons d'assis-
tance pour le projet, partie ou toutes les ventes de bauxite
aux
Soviéti-
ques
représenteront
le
remboursement
de 92 millios de dollars de crédit
accordés pour la mine en 1969 (on a utlisé une portion du crédit total).
Donc,
par
leurs
efforts
d'assistance,
les
Soviétiques
sont
grandement assurés d'une source importante de bauxite de bonne qualité.
Sera-t-il un bénéfice significatif pour l'économie soviétique?
(1) Uneshnyaya Torgovlya U.R.S.S. zagod 1960-73
(2) Ministère des Affaires Etrangères U.R.S.S.- Afrique Vol. 2 P. 304
Moscou

- 139 -
Suivant
des
écrits
soviétiques
de 1972 sur l'industie de l'aluminium de
ce pays, il y a
des
insuffissances
en
minerais
de
haute
teneur
pour
l'aluminium (l).
En
résumé,
nous
avons
sugéré
deux facteurs pour expliquer les
déclarations d'aide soviétique affectant l'Afrique; un
désir
d'entretenir
des
relations
étroites
avec des régimes d'orientation socialiste, et une
recherche de bénéfices stratégiques.
Une
combinaison
des
deux
facteurs
aide
à
juctifier
la
position
relavement
favorisée sur les engagements
d'assistance et des livraisons
d'assistance
en
projet
pour
la
Guinée,
l'Algérie
et
le
Ghana.
Le facteur idéologique au Mali, qui était aussi,
en comparaison favorisé. pendant que
le
motif
stratégique
semble
avoir
joué
un
rôle influent, en apportant des allocations relativement généreu-
ses à la Somalie et peut être aussi celles du Maroc.
Les
Soviétiques
ont
pu
être
intéressés en exploitant le Maroc pour son importance en tant que
partenaire commercial. De 1967 à 1973, c'était le second plus
gros
client
après l'Algérie en Afrique pour les exportations Soviétiques.
d} Les bénéfices commerciaux au pays donateur
Le
Tiers-Monde
a beaucoup plus de matières stratégiques à offrir
à l'économie Soviétique croissante. Le coton pour longue broche, des cuirs
bruts, du cacao, du café, des fruits et des huiles comestibles
sont
parmi
les exportations du Tiers-Monde pour lesquelles les Soviétiques
(l) V. V. Sheinhkin, les industries mlnlers de l'URSS dans l'annvaires des
minéraux 1971
Washinton De 1973 Vol. 3 P. 822

- 140 -
ont
fait
une demande continuelle et que les Etats du Tiers-Monde assistés
les ont approvisionnés en
quantités
importantes
(1).
Naturellement
ces
mêmes
denrées
auraient
pu
être
obtenues,
elles
étaient valables pour
n'importe quel acheteur muni de la somme requise
en
monnaie
convertible.
Quoiqu'il
en
soit,
les Soviétiques préfèrent le commerce d'échange bila-
téral, qui demande au partenaire commercial
d'importer
des
valeurs
com-
pensatoires
des
denrées
Soviétiques.
Mais
ces
dernières n'ont pas été
faciles à écouler en Afrique
à
cause
de
la
loyauté
brandie
pour
les
marchandises
occidentales
créée durant l'ère coloniale, l'obstruction par
les firmes d'importation possédées par des Européens
qui
sont
liées
aux
fournisseurs
dans
leur
pays
d'origine;
et
la réputation de la qualité
insuffisante
des
denrées
Soviétiques
et
les
services
techniques
les
soutenant (2).
Un programme d'assistance bien préparé pourrait aider à surmonter
de tels obstacles en introduisant
aux
producteurs
et
aux
consommateurs
Africains
un
déploiement
de
denrées
Soviétiques
utiles
et à des prix
raisonnables. En supplément au développement,
cette
aide
se
compose
de
machines
et
de
matériels d'équipement, elle crée une demande future pour
des pièces et des éléments de rechange,
(1) Carole A. sawyer commerce U.R.S.S. avec les pays en voie de développe-
ment 1955-65 (New-York Frederick A. Praeger 1966)
P.
72-75
et
David
Morison
"l'U.R.S.S.
et
le
Tiers-Monde"
"question
de développement
économique" Nizan 12 dee 1970 141-142. Voir
Vneshnyaya
Torgolviya
za
god 1960-73
(2) Institut d'Afrique, Ekonomi Chaskoe sotrudnichestvo P. 1952-1953

- 142 -
peut
être
les pressions actuelles ou anticipées sur le gouvernement béné-
ficiaire pour le paiement en retour des prévisions d'assistance en organi-
sant l'importation de plus grandes quantités
de
denrées
soviétiques
(en
dehors du programme d'assistance).
Alors
qu'il
ne
ressort
pas
de
la
compétence
de ce chapitre
d'analyser convenablement ces
hypothèses
d'assistance
commerciale,
nous
pourrons
au
moins
constater
dans combien de cas les dispositions d'aide
furent
suivies
par
une
augmentation
assez
grande
des
importations
provenant du bénéfice de l'Union Soviétique des livraison d'assistance.
Il
y
eut
seulement
quelques
cas de cette espèce. Les listes du tableau
n° 17 ont enregistré les exportations
soviétiques
de
1959-73,
bénéfices
des
livraisions
connues
du
projet
d'assistance,
aux
vingt-et-un Pays
Africains assistés pour lesquels les Soviétiques
ont
publié
à
part
les
données d'exportation. Si nous utilisons comme base pour les comparaisons,
le
niveau
des
exportations
nettes
dans l'année au cours de laquelle le
premier engagement d'assistance Soviétique fut constitué
(marqué
dans
le
tablaeu
pour
chaque
pays
avec
un b sur levé) nous trouvons que onze des
vingt-et-un pays ont absorbé à des niveaux
plus
élevés
des
exportations
Soviétiques, bénéfice de l'assistance, dans toutes les années postérieures
à
l'engagement
initial
d'assistance.
Deux des dix Etats restant avaient
des niveaux plus élevés dans au moins cinq (pas tous)
des
années
suivan-
tes.
La
plupart
des augmentations nettes furent très modestes. Seulement
cinq pays (l'Algérie,
le
Ghana,
la
Guinée,
le
Maroc,
et
le
Suodan)
augmentèrent
leurs
importations de denrées Soviétiques par un bénéfice de
5 millions de Dollars ou plus, pendant au moins cinq années.

- 142 -
Et juste trois (l'Algérie, la Guinée et le
Maroc)
faisaient
10
millions
de
dollars
et
plus.
Cependant
ces
cinq pays sont parmi les importants
bénéficiaires de l'aide soviétique en Afrique. Ils se classent en prémier,
second, quatrième, sixième et septième
rang
parmi
les
quinze
pays
qui
eurent
des
livraisons
d1assistance projetées (voir tableau nO 13). Leurs
cas suggèrent une liaison entre l'aide et les
augmentations
des
échanges
commerciaux.
Mais
les
relations
peuvent
être
parallèles
plutôt
que
causales et déterminer le mérite d'une étude séparée.
e) L'avenir de l'aide soviétique au Tiers-Monde
Les récentes tendances de l'aide soviétique
dans
le
Tiers-Monde
suggèrent
un
avenir
d'assistance
moidre ou si les livraisons regroupées
augmentent, elles seront
concentrées
juste
sur
quelques
Etats
bénéfi-
ciaires
dans
la liste des 1 à 8 millions; ils étaient dispersés parmi les
quatorze Etats séparés (tableau nO 17). De
1969
à
1973,
les
livraisons
d'aide
projetées
pour
quatre
pays (la Tunisie, l'OUganda, le Sénégal et
le Cameroun)
ont
cessé
définitivement
(voir
tableau
nO
13).
Si
les
livraisons
d'au
mois 2 millions de Dollars à 3 millions de Dollars par an
furent considérées comme importantes, le nombre des
pays
Africains
rece-
vant
l'aide
projetée à ce niveau atteingnit sept en 1964, quatre en 1972,
et seulement deux en 1973. Et des deux pays, l'Algérie et la
Guinée,
seul
l'Algérie
sera
assurée
de
livraisons
d'assistance
assez
importantes
Pendant plusieurs années dans l'avenir.

- 143 -
Qu'est-ce-qui rend compte de cette volonté manifeste
des
efforts
d'aide
Soviétique
en
Afrique
?
Il Y a problablement le facteur général
budgétaire des demandes domestiques pour les
ressources
primant
sur
les
demandes
d'aide
officielles
pour
des
fonds. Quoiqu'il en soit en 1973,
l'Afrique recevait seulement 1,6%. L'Afrique est apparement
devenue
moins
interessante
pour
les
soviétiques
comme
domaine
pour
entretenir
des
alliés,
des
droits
de
base, un commerce croissant et ainsi de suite sur
l'assistance. Ils ont souffert des
défaites
politiques
au
Ghana
et
au
Mali.
Les
droits
de base qu'ils trouvent bons maintenant en Guinée et en
Somalie
peuvent
satisfaire
leurs
intérêts
stratégique
dans
l'Afrique
saharienne, spécialement comme
l'implication
des
Etats-Unis
dans
cette
région
s'est
affaiblie.
Leurs expérience passée avec les Etats Africains
assistés a été cette assistance économique qui n'a pas
grandement
stimulé
le
commerce.
Les
lourds
investissements
en
Algérie peuvent aussi être
ajoutés (à côté de l'achèvement du projet
d'acierie
d'Annabah),
à
cause
de la position stratégique du pays dans la Méditerranée et de l'importance
de son gouvernement dans le monde arabe.
Les
autre
Etats
Africains peuvent-ils s'attendre à recevoir une
importante aide Soviétique? Promouvoir l'aide sur la
base
qu'un
gouver-
nement
est
d'orienttion
socialiste
semble
contraire
au
succès.
Les
dirigeants du Congo-Brazzaville ont insisté pendant quelque années
sur
le
fait
qu'ils
sont
des
socialistes
scientifiques
et ainsi le P.C.U.S. a
maintenu des liens de partie avec eux*.
* Par
exemple,
le
parti
dirigeant
(débaptisé
le
Parti
du
travail
congolais) fut invité au 24e congrès du P.C.U.S. en 1971.

- 144 -
Mais entre 1964 et 1973, ils ont apparement reçu seulement un nouvel enga-
gement d'aide Soviétique; 4 millions de
Dollars
pour
un
laboratoire
de
recherche vétérinaire.
Un
levier
plus heureux pour une aide d'exploitation peut être la
possession de
matières
premières
exigée
par
l'économie
Soviétique
en
expansion.
La
décision d'appuyer le projet Kindia en Guinée fut en partie
basée peut-être entièrement sur le besoin
de
l'industrie
de
l'aluminium
pour une bauxite de haute teneur. Et les Soviétiques ont montré un intérêt
considérable
pour
les
réserves de phosphates du Maroc pour l'utilisation
d'engrais. Au début 1974, les deux gouvernements ont
signé
un
accord
de
trente ans impliquant une aide Soviétique dans la prospection des phospha-
tes,
et
ils sont apparement d'accord pour que les Soviétique achètent une
partie assez importante de ce qui est trouvé et exploité.

- 145 -
DEUXIEME CHAPITRE
LES RELATIONS COMMERCIALES
Elles précèdent souvent la
phase
technique
et
industrielle
de
l'aide
des
Soviétique.
Elles
sont
relativement
récentes
et tendent à
s'acroitre au fur et à mesure que
la
coopération
internationale
devient
une réalité.
Historique
Les
relations
commerciales
entre
les
pays
du
Tiers-Monde et
l'U.R.S.S., si elles sont récentes sont pourtant antérieures à
la
période
des
indépendances.
Elles
existaient mais dans un cadre très restreint et
n'engageaient en aucune façon la responsabilité
des
dirigeants
des
pays
d'Asie
et
d'Afrique.
Elle
se
faisait
dans le cadre strict du commerce
colonial
en
ce
sens
qu'elles
rentraient
dans
le
commerce
que
les
métropoles entretenaient avec l'U.R.S.S.
Comment se passaient-elles ? Sous deux formes essentiellement:
Premièrement,
par
l'intermédiaire
de
grandes
sociétés
privées
de
Iltraite ll
telles
que
en
Afrique
Française,
la
C.F.A.O.
(Compagnie
Française
d'Afrique
OCcidentale),
la
S.C.O.A.
(Société
Commerciale de
l'Ouest Africain), l'UNIVELER ou en Afrique Anglaise la Crombie Stedman

- 146 -
et
Co
et
Pater son-Zochonis,
etc ...
qui
contrôlaient
l'essentiel
du
commerce
exterieur.
Elles
possédaient
de
nombreuses
filiales
le plus
souvent spécialisées,
disséminées
dans
toute
l'Asie
et
l'Afrique
qui
constituaient
de
véritables
consortiums
des
grandes banques d'affaires
métropolitaines.
- Deuxièmement, par l'Etats,
c'est-à-dire
directement
par
la
métropole
grâce
à
l'intervention
des
capitaux publics (caractéristique du capita-
lisme
monoliste
d'états).
Cette
intervention
se
manifeste
dans
des
domaines
bien
précis
comme
le
domaine
minier
avec
la
participation
d'orgarnismes
publics
spécialement
crées
pour ces pays qui dépendent le
plus souvent du Ministère d'OUtre-Mer. Ce sont entre autre
pour
l'Afrique
Française,
l'I.F.A.C.
(Institut
des
Fruits
et
Agrumes
Coloniaux);
l'institut Français du
Café,
du
Cacao
et
autres
plantes
stimulantes;
l'I.R.H.O.
(Institut
de
Recherches
pour
les
huiles et Oléagineux); la
C.F.D.T. (Compagnie Française pour le Développement des
Fibres
Textiles);
la
C.G.O.T.
(Compagnie
générale des Oléagineux Tropicaux); le B.C.E.O.M.
(Bureau Central d'Etudes pour les Equipements d'OUtre-Mer) etc •.. Quelque-
fois ce sont des sociétés mixtes, mais à participation
majoritaire
d'état
comme la C.F.D.T.

- 147 -
T A BLE A U
18
RAISON SOCIALE
AIRE D'ACTIVITE
PRINCIPAUX cx)MPI'OIRS
Cgnie du NIGER Français
Sénégal
Saint-Louis
Soudan (Mali)
Bamako
Niger
Niamey, Zinder, Maradi,
Magaria, Agadès.
Guinée
Conakry, Kinoia, Mamou,
Kankan.
Nouvelle Société com-
Sénégal
Dakar, Kaolack,
merciale (NOGOSO)
Ziguinchor.
The United Afric.
Togo
Lomé, Arnecho, Palime.
Cie(UAC)
Cie Française de la
Côte d'Ivoire
Abidjan, Bouaké, Sassandra,
Côte d'Ivoire (CFCI)
Dirnbokro, Abengourou.
Haute Volta
Bobo Dioulasso.
G. Bollivant S.A.
Dahomey
Cotonou, Porto-Novo,
Bohicon.
GB. Olivant Cie Ltd.
Togo
Lomé
Qlbangui-Chari
Bangui.
Richard et King Ltd.
Cameroun
Douala, Yaoundé, Garuoa.
Société commerciale du
Moyen-Congo
Brazzaville, Poite Noire
Kouilou (SCK)
Tchad
Fort Lamy, Moundou
Fort Archambault, Abeche.
John Hot
Dahomey
Cotonou
Togo
Lomé
Cameroun
Douala, Mbalrrayo.
Soure
P. Moussa; les chances économiques de la communauté franc-
africaine Armand Colin Paris 1957.

- 148 -
Dans
les
deux
formes,
le
contenu de ce commerce transitait le
plus souvent dans les grandes villes métropolitaines et était comptabilisé
dans le commerce extérieur de la partie tutrice. Le commerce
direct
entre
pays
du
Tiers-Monde
et l'U.R.S.S. est donc assez récent et a débuté pour
la plupart des pays Africains et Asiatiques à leur accession
à
l'indépen-
dance.
l - LES MOTIFS PROFONDS
On
ne
peut
pas
exclure
les
motivations
politiques
comme
d'ailleurs les
motivations
purement
économiques.
Elles
constituent
la
charnière
de
tout
le
commerce
entre
l'U.R.S.S.
et les pays du Tiers-
Monde. Sur ce point, il n'y a aucun doute. Ce qu'il faut
souligner,
c'est
la
volonté
des
Soviétiques,
ce
souci
d'aider
les
pays
nouvellement
indépendants
dans
la
construction
de
leur économie, construction d'une
économie saine réduisant autant que possible toutes
formes
d'intervention
du
capitalisme,
c'est-à-dire
en
fait
des régimes occidentaux qui sont,
selon eux, des sources d'asservissement.
Dans une déclaration commune
des
délégations
de
la
République
Populaire
de
Bulgarie,
de
la
République
Hongroise,
de
la République
Populaire de Pologne, de la République
Socialiste
Tchecoslovaquie
et
de
l'union
des
Républiques
Socialistes
Soviétiques
concernant les mesures
que ces pays
se
proposent
de
prendre
pour
favoriser
leurs
relations
commerciales avec les pays en voie de développement, il est écrit:

- 149 -
1)
Les
pays socialistes d'Europe Orientale, auteurs de la présente décla-
ration, ont soutenu et soutiennent les effortes déployés par
les
pays
en
voie
de
développement pour obtenir un traitement préférentiel de nature à
favoriser leurs exportations
Ces
préférences
tarifaires
devront
s'appliquer
aux
pays
en
voie
de
développement quelque soit leur système économique et social.
2) Les pays d'Europe sus-mentionnés confirment qu'ils sont prêts dans leur
politique commerciale et leurs pratiques commerciales à
l'égard
des
pays
en
voie
de développement, à se conformer notamment aux objectifs généraux
qu'aura l'instauration des préférences
tarifaires
envisagées,
à
savoir;
augmenter les recettes d'exportation des pays en voie de développement.
3)
Les
pays
socialistes
d'Europe
Orientale
sus-mentionnés
confirment
également
que,
par
leur politique commerciale et leurs pratiques commer-
ciales,
ils
contribueront
notamment
à
la
réalisation
de
l'objectif
concret
en
vue
duquel
seront
instaurés
les
préférences tarifaires et
l'augmentation par les pays en voie de développement de
l'exportation
des
produits
de
leur
industrie nationale, c'est-à-dire des articles manufac-
turés et les articles semi-finis.
4) Il existe de tarifs douaniers que
dans
quelques-uns
des
pays
socia-
listes
d'Europe
Orientale.
C'est
pourquoi
seuls
les
pays socialistes
d'Europe Orientale qui appliquent des tarifs douaniers ont
accordé
ou
se
proposent
d'accorder
des
préférences
tarifaires pour contribuer ainsi à
l'expansion des exportations des pays en voie de développement.

- 150 -
5) Les pays socialistes d'Europe Orientale sus-mentionnés
estiment
qu'ils
peuvent
contribuer
à
la
solution
du
problème qui consiste à favoriser
l'exportation d'articles manufacturés et semi-finis par les
pays
en
voie
de
développement,
non
seulement
en accordant des préférences tarifaires
aux pays en voie
de
développement,
mais
également
par
leur
désir
de
promouvoir
dans
le cadre de la coopération, l'expansion future des impor-
tations
en
provenance
des
pays
en
voie
de
développement,
notamment
d'articles industriels.
6) Ce désir est renforcé par toute une
série
de
mesures
complémentaires
spéciales
pour
favoriser
l'accroissement accéléré de l'importation,
par les pays
socialistes
d'Europe
Orientale,
d'articles
provenant
des
pays
en
voie de développement et par d'autres mesures appliquées dans les
pays socialistes d'Europe
Orientale
en
matière
économique
et
dans
le
domaine
du
commerce
extérieur.
Ces mesures qui en règle générale ont un
caractère essentiellement préférentiel, visent
expressément
à
accroître,
dans
les
pays
socialistes d'Europe Orientale, les importations provenant
des pays en voie de développement ...
7) .•. Les pays socialistes d'Europe Orientale sus-mentionnés se proposent
notamment:
de tenir compte des possibilités
des
mesures
appropriées
qui
auraient
pour
effet
d'accroître la variété et le volume des importations
en provenance des pays en voie de développement .•.

- 151 -
- d'accorder, dans l'exécution de leurs
politiques
d'achats,
un
traitement
préférentiel
pour
les
marchandises importées de pays en voie
de développement, étant entendu que chacun des
pays
socialeites
sus-men-
tionnés
appliquera
ces
mesures
suivant
les
modalités
propres
à son
systèmes de commerce;
- de prendre dans le cadre de leurs politiques économiques natio-
nales
toutes
les
mesures
pratiquement réalisables pour créer des condi-
tions favorables à l'importation d'articles provenant des pays en
voie
de
devéloppement et à la consommation des articles importés;
-
de
s'abtenir d'encourager l'importation des produits de base à
partir d'autres sources dans tous les cas où il est possible
des
procurer
les
mêmes
articles,
à
des conditions concurrentielles, dans les pays en
voie de développement.
8) Afin d'aider les pays en voie de développement à tirer parti des condi-
tions favorales qui résulteront, pour leurs exportations, de l'application
des mesures ci-dessus, les pays
socialistes
d'Europe
Orientale
sus-men-
tionnés se proposent également de continuer à appliquer des mesures visant
à favoriser
dans les pays en voie de développement, la création d'activi-
tés tournées vers l'exportation et l'écoulement de leur production.
9) Les pays socialistes d'Europe Orientale
sus-mentionnés
on
soutenu
et
continuent
de
soutenir le principe de la non-réciprocité dans l'octroi de
préférences tarifaires et l'application
d'autres
mesures
préférentielles
en faveur des pays en voie de développement. Cependant, sans préjudice de

- 152 -
ce
principe,
ils
soulignent
à
nouveau
que
les mesures ci-dessus, qui
visent à accroître leurs importations en provenance des
pays
en
voie
de
développement,
ne
peuvent
produire
les
résultats
souhaités que si les
pays en voie de développement eux-mêmes
prennent
des
mesures
propres
à
favoriser
l'expansion
de
leurs
échanges
commerciaux
avec
les
pays
socialistes
10) Exprimant leur volonté de prendre des mesures concrètes pour accroître
leurs importations en provenance des pays en
voie
de
développement,
les
pays
socialistes
d'Europe Orientale sus-mentionnés, estment indispensable
d'apporter les précisions ci-après:
- En principe, les mesures ci-dessus
s'appliquent
non
seulement
aux
articles
manufacturés
et
semi-finis,
mais
également
aux matières
premières et aux produits
agricoles
transformés,
importés
des
pays
en
voie de développement.
Les
mesures
énumérées
plus
haut
s'appliqueront
dans
les
rapports avec les
pays
en
voie
de
développement
quel
que
soit
leur
système social et économique.
11)
Les pays socialistes, qui se trouvent à un dégré de développement
intermédiaire et connaissant des difficultés analogues à
celles
des
pays
en
voie
de
développement
en
ce
qui
concerne
l'exportation
de leurs
articles industriels et leurs produits agricoles
transformés,
considèrent
tout
en
se
déclarant
prêts
à
appliquer
les mesures sus-mentionnés, y
compris les mesures de caractères préférentiel, que les préférences

- 153 -
tarifaires instaurées par les pays à
économie
doivent
également
s'appliquer aux articles et produits des pays socialistes en question.
12)
Les
pays
socialistes
d'Europe
Orientale,
auteurs
de
la présente
déclaration, estiment nécessaire de souligner
que
cette
mesure
positive
ne
conduire
à
des
résultats substantiels que si elle s'accompagne de la
réalisation, sur une base vraiment
universelle
d'un
vaste
programme
de
mesures
nationales
et
internationales visant à consolider l'indépendance
économique des pays en voie de développement, à opérer des transformations
intérieures profondes sur le plan économique et social
(1)
En ce fait, comme nous le soulignons
plus
haut,
l'objectif
est
Il de
réduire
la
sphère
d'influence de l'exploitation impérialiste étran-
gère, de renforcer l'indépendance politique du pays,
d'empêcher
le
réta-
blissement
du
colonialismell
(2),
et
pour
ce faire, les pays Africains
doivent savoir qu'ils ont à leur côtés les pays de
l'ensemble
du
système
socialiste
mondial,
qui
représentent
des
forces
internationales puis-
santes, munies de
tout
ce
qui
est
nécessaire
pour
leur
apporter
un
soutien moral et matériel ll (3).
(1) Conférence des représentants des partis communistes de l'Europe
Orientale,
déclaration
commune
dossier
Est

128
doc. française
Paris
P. 4
(2) Economie mondiale et relations internationales n° 3
1962
P. 16
(3) XXII Congrès du PCUS
17
Novembre 1961, discours du camarade
Khrouchtchev.

- 154 -
II -
VULUME DES ECHANGES
Les relations commerciales entre l'U.R.S.S. et les
pays
en
voie
de
développement
ont
connu
une rapide progression. Commencé en 1955, le
volume de ce commerce a presque doublé entre
1955
et
1960.
De
quelques
centaines
de
millions
de Roubles en 1955, les exportations de l'U.R.S.S.
sont passés à près de 4,55 milliards de Roubles, soit environ
5
milliards
de
Dollars,
tandis
que
leurs
importations
s'élevaient
à près de 3,15
milliards de Roubles, soit 3,5 milliards de Dollars.
En Afrique
Noire,
ces
relations
ont
effectivement
débuté
en
1960,
(deux
années
auparavant
avec
le
Ghana et la Guinée). La méthode
suivie
dans
l'ensemble
est
la
suivante;
établissement
des
relations
commerciales, traités de commerce avantageux, livraison de
marchandises
à
des
prix
intéressants
et promesses d'acheter aux Etats du continent noir
plus qu'on ne leur vend. C'est donc une politique
de
balance
commerciale
déficitaire
qu'ils
entendent
pratiquer
contrairement
aux
habitudes en
Europe. L'Etat,
tout
comme
dans
la
politique
d'aide
industrielle
et
technique
se
charge de ce commerce. En vertu de ce monopole d'état, aucun
agent économique, producteur national,
ne
peut
effectuer
une
opération
d'importation
ou
d'exportation
sans
passer
par
l'intermédiaire
des
sociétés d'état ou
coopératives
d'importation
ou
d'exportation
spécia-
lisées
par
produit.
Ceci permet d'intégrer le commerce extérieur au plan
économique
national.
Pratiquement
tous
les
autres
pays
de
l'Europe
socialiste
ont
adopté
ce système. Le modèle soviétique nous en donne les
caractéristiques essentielles (voir tableau n° 19).

- 155 -
1) L'Afrique
L'Union soviétique est en relation commerciale avec une trentaine
d'Etats Africans au Nord comme au Sud du sahara. Ces
relations
augmentent
de volume chaque année au point où le neuvième plan quinquennal de l'U.R.
S.S. qui couvre la période de 1971-75 prévoit un renforcement de ces rela-
tions
par
le
développement
de la production de machines et d'équipement
destinés à l'exportation ainsi que la production
de
produits
pétroliers,
de
métaux
ferreux, de métariaux de construction et de tissus, le dévelop-
pement de la construction de véhicules adaptés au
climat
tropical.
Pour-
tant
le
volume
de
ces
transcaction reste faible. Pour l'année 1970, le
chiffre global du commerce
soviétique
avec
l'extérieur
s'élève
à
22,1
milliards
de
Roubles (1 Roubles = 308 Francs CFA) Il,5 milliards d'expor-
tation pour 10,6 milliards d'importation. Pour l'année
1971
il
était
de
23,7
milliards
de
Roubles. Ce qui fait une progression de 7,1% (voir les
tableau nO 20 et 21).

- 156 -
TABLEAU N° 19
COMMERCE EXTERIEUR SOVIETIQUE (en milliards de Roubles)
Designation
1968
1969
1970
1970 en %
1971
base
1965 = 100
Chiffres aff.
18,0
19,8
22,1
151,1
23,7
Extportations
9,6
10,5
11,5
156,6
12,4
Impotations
8,4
9,3
10,6
145,7
11,3
Balance soviétique
+ 1,2
+ 1,2
+ 0,9
+ 1,1
Source: Statistiques soviétiques. Publication des sevices d'études
économiques du Ministère du commerce extérieur et
du
minis-
tère
des
finances
de
l'U.R.S.S.
dans
Revue le "Moniteur
africain n° 545 du 9 Mars 1972 P.l0
Ce tableau se ventilise comme suit:

- 157 -
TABLEAU N° 20
(en milliards de Roubles)
1969
1970
1970 en %
Pays socialistes
Exportations
6,9
7,5
150,5
Importations
6,0
6,9
136,3
balance URSS
+ 0,9
+ 0,6
dont pays membres
Exportations
5,7
6,3
148,6
du COMEOJN
Importations
5,5
6,0
141,3
Balance URSS
+ 0,2
+ 0,3
Exportations
3,6
4,0
169,3
Pays capitalistes
Importations
3,3
3,7
167,3
dont pays
Balance URSS
+ 0,3
+ 0,3
industrialisés
Exportations
2,1
2,2
160,0
Importations
2,3
2,5
172,8
balance URSS
- 0,2
- 0,3
Pays en voie de
Exportations
1,5
1,8
181,7
développement
Importations
1,0
1,2
156,1
balance URSS
+ 0,5
+ 0,6
Source: Ibid
P.10

- 158 -
Ainsi donc sur
un
chiffre
d'affaires
total
en
1970
de
22,1
milliards
de
Roubles,
le commerce avec les pays en voie de développement
représente 3 milliards de Roubles, soit 15%, en 1971 ce chiffre est de 3,1
milliards de Roubles. De ces 3 milliards de Roubles les 3/4 vont
vers
les
pays
en
voie de développement hors d'Afrique. Le commerce U.R.S.S.- Afri-
que représente le 1/4 et correspond à 4% du commerce global soviètique.
Le tableau n021, nous donne une vue d'ensemble de ce
commerce
en
ce
qui
concerne les exportations pour les années 1965 - 1970. La première
constation c'est la part prépondérante du
commerce
soviéto-égyptien.
Les
échanges U.R.S.S.-Afrique Noire sont encore faible.

- 159 -
EXPORTATIONS SOVIETIQUES VERS L'AFRIQUE (en millions de Roubles)
Pays
Années
1905
1970
A.1gerle
.U,~
bL,~
Guinée
'd,1
.U,L
Libye
4,5
12,9
Maroc
1,0
32,5
Nlgerla
L,~
.lU,'1
R.A.U
l'dl,'d
326,~
Soudan
6,5
32,5
Source: Ibid
Pour
la
période
de
1955
à 1965, les statistiques nous donnent
les chiffres suivants (-i
rahleau nO 22).

- 160 -
TABLEAU N°22
LES ECHANGES DE L'U.R.S.S. AVEC LES PAYS AFRICAINS
(en millions de Roubles)
1955
1960
1965
Total Exportations et Importations
10,4
49,6
118,5
dont: Côte dl Ivoire
-
4,9
4,9
Ghana
10,4
25,4
58,7
Guinée
-
7,2
11,9
Dahomey
-
-
0,4
Cameroun
-
0,2
0,1
Kenya
-
-
1,5
Mali
-
-
11,1
Nigéria
-
6,3
8,1
Congo Brazzaville
-
-
2,4
sénégal
-
-
0,6
Somalie
-
-
6,2
Sierra Léonce
-
-
0,1
Tanzanie
-
0,1
1,9
Togo
-
-
1,2
Ouganda
-
4,4
0,1
Ethiopie
-
1,2
9,3
-------- -------- ---------
Total Exportations et Importations
10,4
49,6
118,5
Source: 1. Oufinov "l'Est", chance de l'Afrique dans Africa n041
1967

- 161 -
En 1960, par exemple, pour toute l'Afrique francophone au
Sud
du
Sahara,
le
chiffre
d'affaires
soviétique
a
été
de
26,7
millions de
Roubles. Quel est le contenu de cas relations?
L'U.R.S.S. importe des
pays
Africains
des
matières
premières,
des
denrées
alimentaires,
des
articles
de
consommation
courante
et
certains produits manufacturés sortis des
industries
de
ces
pays.
Elle
exporte
des
machines
et des biens d'équipements; équipement énergétique,
foreuses pour l'industrie pétrolière, machine-outils, véhicules, tracteurs
, hélicoptères, appareillages divers, etc ... En 1970, elle a exporté pour
plus de 605 millions de Roubles de machines
et
de
biens
d'équipeeements
vers
les
pays
en
voie dedéveloppement. Ces exportations en Afrique sont
allées notamment vers
la
R.A.U.
(149
millions
de
Roubles),
l'Algérie
(32,1
millions
de
Roubles),
le
Soudan
(16,2
millions de Roubles), le
Maroc (15,8 millions de Roubles), la Guine (5,6
millions
de
Roubles)
et
le
Nigéria
(15,8
millions
de
Roubles).
Quelle est la situation de ces
relations avec les pays qui nous intéressent.
a) le Ghana
Avec ce pays, les échanges
concernent
surtout
des
machines
et
équipement soviétiques contre du cacao ghanéen (voir tableau n023).

- 162 -
CONTENU DU COMMERCE U.R.S.S.- GHANA
Importations soviétiques du Ghana
Exportations
Tabac
fruits
blé
Graines oléagineuses
fruits secs
bois
Café
fruits en
pétrole
conserve
Cacao en fève
huiles végétales
tracteurs
Légumes
huiles alimentaires
machines diverses
Source: A partir de divers matériaux.

Evolution des échanges commerciaux de
l'U.R.S.S avec
le GHANA de
1955 à
1969
(en mi Il ions de Roubles)
1955
1
1956
1957
1 1958
1 1959
1
1960
1
1961
1 1962
1
1963
1
1964
1
1965
1 1966 1 1968 1 1969
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
GHANA
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
VOLUME GOBAL
1
10,41
7,4
17,0
1
2,4
1
7,4
1
24,51
20,01
23,9
1 34,4
1 36,3 1 58,7
1 34,4
1 26,7
1 22,3
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
EXPORTATIONS
1
--- 1 ---
--- \\
--- 1
--- 1
5,01
13,91
8,9
1 15,0
1 17,6
1 31 , 1 1
12,6
1
8,3
1
8,4
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
IMPORTATIONS
1
10,4/
7,4
17,0 1
2,4
1
7,4
1
19,5\\
6, 1 1 15,0
1
19,4
1 18,7
1 27,6
1 21 ,8
1 18,4
1
13,9
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
SOLDE
1- 10,41- 7,4
- 17,4
1- 2,4
1-
7,4
I- 14,51
+ 7,81- 6,1
1- 4,4
\\-
1, 1 1+ 3,5
1- 9,2
1-10, 1 1- 5,5
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
--
Source:
Extrait de
l'annuaire statistique du commerce de
l'U.R.S.S.
1918-1966 et compété par problèmes
Africains et du Tiers-Monde n°
595
22 Avr il
1971
(pas de chiffres pour
1967>
0'1
VI

- 164 -
Cette
situation
découle
de
nombreux accords commerciaux signés
et de la position du leader Ghanéen N'Krumah au début
des
années
50
qui
était
à
l'avant-garde de la lutte ant-impérialiste. Le coup d'état inter-
venu en 1966 qui a amené
la
chute
du
Docteur
N'Krumah
a
réduit
très
sensiblement ces transactions.
b) le Mali
A l'égard
de ce pays, il y a un effort de l'U.R.S.S. pour diver-
sifier ses achats notamment par
l'acquisition
de
produits
fabriqués
ou
semi-fabriqués,
ce
qui
permet
de
rendre
les échanges commerciaux plus
intéressants économiquement pour les deux parties.
Le Mali occupe une place de choix dans les
échanges
commerciaux
soviéti-
ques avec l'Afrique Noire, même au lendemain du coup d'état qui a renversé
le
Président
Modibo
kéita;
il
faut
dire que son successeur le Colonel
Moussa Traoré n'avait manifesté aucune hostilité envers les pays socialis-
tes, bien que l'orientation politique générale du pays ait changé.
c) la Guinée
Elle a longtemps constitué un
partenaire
appréciable
de
l'U.R.
S.S.
Cela
est
dû, rappelons-le une fois encore, à la situation créée par
le refus d'adhérer à la communauté française
comme
le
lui
proposait
de
Gaule.
Dans
le
domaine des importations, la tendance est à l'accroisse-
ment des achats en biens de consommation au détriment des
biens
d'équipe-
ment (voir tableau nO 26).

- 165 -
Aticles
1958
1962
Tissus coton

;>
imprlmes
308 451 000
l 781 127 000
Savons
42 412 000
150 071 000
Tabacs
201 258 000
253 492 000
Métaux & Machines
1 126 231 000
887 442 000
Appareils autre
qu'électriques
l 737 709 000
l 119 854 000
Camions & Camionnettes
704 484 000
384 296 000
Source: Problèmes économiques 16 Février 1965
n° 894
Quant
aux
exportations,
elles
portent surtout sur les bananes,
le café, les ananas.
La Guinée a procédé à des achats de 31 millions de Roubles en
1971
contre
Il
millions
de Roubles en 1970 (21,6 millions de Roubles pour du matériel
d'extration minière) alors que ses ventes n'étaient que de
5
millions
de
Roubles.
Les
statistiques
nous
donnent
les
chiffres
suivants pour la
période 1959-1966 (voir tableau n027).
Guinée
1959
1960
1961
1962
Volume global
1,5
7,2
28,3
20,4
Exportations
0,8
5,2
24,5
18,0
Importations
0,7
2,0
3,8
4,4
Solde
+ 0,1
+ 3,2
+ 20,7
+ 15,4

- 166 -
Suite du tableau n027
Guinée
1963
1964
1965
1966
Solde de
1959 à 1966
Volume global
14,8
10,3
11,9
12,9
Exportations
12,7
8,3
8,7
9,7
Importations
2,1
2,0
3,2
3,2
Solde
+ 10,1
+ 6,3
+ 5,5
+ 6,5
+ 68,5
Source: Extrait de l'annuaire statistique du commerce extérieur de
l'U.R.S.S
1918-1966.
En 1966, la balance commerciale guinéenne était
donc
déficitaire
de 68,5 millions de Roubles.
2) L'Asie
a) La Birmanie
Au
début
des
années
50, et surtout après la chute générale des
prix des produits primaires qui a suivi le boom
causé
par
la
guerre
de
corée,
la
Birmanie
éprouvait
de graves difficultés à écouler ses vastes
excédents de riz et un volume substantiel de riz invendu
s'était
accumulé
de
1953
à
1955. Les frais de stockage et les risques et voir la quantité
baisser, étaient tels que, le marché ne
donnant
aucun
signe
d'améliora-
tion,
le
gouvernement
décida
d'entamer
des
négociations avec les pays
socialistes en vue de conclure des accords
commerciaux.
C'est
ainsi
que
les
exportations
birmanes
vers
les
pays socialistes jusque là insigni-
fiantes, prirent une certaine importance à partir
de
1955.
Cette
année-
là,
le
riz
représentait
environ
97%
des
exportations
vers
les pays
socialistes, lequels reçurent 25% des exportations de riz birman à

- 167 -
destination de tous les pays.
A mesure
que
le
marché
mondial
du
riz
reprenait,
la
Birmanie
augmentait
ses
ventes
au
comptant
et
les
exportations vers ces pays, ramenées à 15%
du
total
en
1956,
n'étaient
plus
que
que
de
3%
en
1959
et
de
5% en 1960. Cette réduction était
particulièrement composée par les expéditions d'autres
produits
de
base,
surtout
du
caoutchouc
et
du
coton
brut, payer les produits birmans en
majeur partie avec les biens d'équipement et les biens de
consommation
et
pour
une
petite
partie,
dont l'importance variait avec le pays en livre
Sterling.
C'est à partir de 1956 que la
Birmanie
a
obtenu
de
l'U.R.S.S.
des
crédits
à
long
terme
et
des
dons
qui devraient sans aucun doute
stimuler pendant un certain temps les échanges commerciaux entre
les
deux
pays.
En
1966,
la
Birmanie
et l'Union Soviétique ont passé un accord à
long terme dans lequel celle-ci aiderait la birmanie entre 1957 et
1963
à
exécuter
divers
projets,
notamment,
la
construction d'un hopital, d'un
stade et d'un institut technique. Le coût total des projets évalués
à
7,5
millions
de
Dollars
doit
être
partagé
par moitié entre les deux pays.
L'Union
Soviétique
fournira
des
marchandises
chargés
de
diriger
les
travaux, tandis que
la
Birmanie
fournira
la
main-d'ouvre
locale,
les
matériaux
de
construction
et 100 millions de Kyats (1) de riz à expédier
pendant vingt ans à partir de 1963.
(1) Le taux d'échange était de 4,8 Kyats pour l Dollars en 1963.

- 168 -
En 1963 également, l'union soviétique a accordé un
prêt
de
3,9
millions
de
Dollars
remboursables
en
trente
ans
pour
la
construction
d'un
réservoir.
b) Ceylan
Les échanges de
Ceylan
avec
l'Union
Soviétique
restèrent
peu
actifs
jusqu'à
la
conclusion
officielle
d'accords bilatéraux; c'est la
chute des prix de ses principaux produits d'exportation qui
poussa
Ceylan
à
conclure
ces
accords.
Les
quantités
de
riz que Ceylan était obligé
d'importer chaque année absorbaient une forte proportion
de
ses
recettes
d'exportation,
qui
provenaient
à 85% du thé, du caouchouc et des noix de
coco. L'instabilité des cours à
l'exportation
de
ces
produits
de
base
venant
s'ajouter
au
rapport défavorable entre leurs prix et celui du riz
importé, incita Ceylan à accepter l'offre de l'Union Soviétique.
L'Union
Soviétique
manifesta
dès
1948
son
intérêt
pour
le
commerce
avec
Ceylan
en
offrant d'acheter à prix fixe la totalité de la
recette du caouchouc en 1949. Par
la
suite,
l'Union
Soviétique
proposa
d'acheter
le
thé
de
Ceylan
à
des prix fixés par contrat plutôt qu'aux
enchères. De nouveau en 1959, elle offrait 10% de la production ceylanaise
de thé à un prix fixé en échange des machines
et
de
matériels
agricoles
et
à
acheter la totalité de la récolte de caoutchouc au prix de faveur en
échange des machines solides, aucune
de
ces
propositions
n'aboutit.
Ce
n'est
qu'après
Février
1958, date à laquelle un accord de commerce et de
paiement fut conclu que les échanges entre les deux
pays
atteignirent
un
niveau élevé. L'accord commercial s'accompagna

- 169 -
d'un
accord
de
crédit
au
terme
duquel
un
crédit
équivalant
à 28,5
millions de Dollars était consenti pour douze ans au taux de 2,5%.
L'U.R.S.S. a accordé à Ceylan une aide importante pour
la
prospection
du
pétrole,
la
construction
d'un
laminoir,
le
défrichement
en vue de la
plantation de canne à sucre, ainsi que dans le domaine des
transports
par
le don d'autocars, de wagons de chemin de fer et de matériels de construc-
tion routière.
Les accords commerciaux de Ceylan avec l'Union Soviétique étaient
conlus
sur
la
base
du
compte
de clearing avec crédit compensateur. Le
solde dépassant le crédit compensateur devrait être réglé par
un
accrois-
seront de marchandises sur trois mois après quoi, il serait réglé en livres
Stearlings
transférables
ou en autre monnaie désignée d'un commun accord.
Le traitement de la nation la plus favorisée
était
généralement
accordé,
notamment l'Union Soviétique accepte de soutenir la politique de "ceylani-
sation"
du
commerce
extérieur
de Ceylan. En 1962, une certaine quantité
de produits pétroliers a été pour la
première
fois
expédié
par
l'Union
Soviétiques
vers
Ceylan; c'est notamment grâce à cette expédition que les
importations ont fortement augmenté par rapport à leur niveau de 1961 (1).
(1) Document du Ministères des Finances Ceylanais (economic Inde social
progress 1956-63) supplement to the budget speech
1963 P.9ü

- 170 -
LIU.R.S.S. avait offert à Ceylan des dons et des
prêts
à
faible
intérêt
se
montant
au
total à 373,8 millions de Roubles, mais moins de la moitié
de ce montant avait été utilisé jusqu'en Juillet 1963. Le
crédit
consenti
par
l'Union
Soviétique devait à llorigine servir à financer seize projets
précis de développement; par la suite six produits ont été suprimés
de
la
liste
mais
le
montants
des
crédits
est resté fixé à 142,8 millions de
Roubles comme prévoyait l'accord de
Février
1958
(1).
Cette
partie
du
crédit
servirait
à
importer
des
machines
soviétique dont la vente sur
place permetrait d'acquérir les frais
d'expédition
des
projets
payables
en
monnaie
locale.
La
nature et la qualité des marchandises devant être
fixées d'un commun accord et les
prix
calculés
sur
la
base
des
cours
mondiaux.
Le
prêt
serait
remboursable
en
expédition
ceylanaise
vers
l'Union Soviétique au cours mondiaux ou en monnaie convertible.
(1) voir documents du Ministère des Finances, foreign economic, aide,
étude
retrospective
des
années
1950-62 présentée au parlement le 26
Juillet 1962 par le Ministère des Finances.

- 171 -
c) L'Inde
L'Inde est l'un des plus
intéressants
cas
concets
de
commerce
entre
les
pays
en
voie de développement ayant une économie d'échange et
l'Union Soviétique. Les relation
commerciales
entre
l'Inde
et
ce
pays
furent
officiellement
nouées
pour la première fois en 1949. Au cours des
années qui ont suivi des accords de commerce et de
paiement
furent
négo-
ciés
avec
l'Union soviétique (1). La croissance rapide des échanges entre
l'Inde et l'Union Soviétique eut
lieu
au
moment

l'Inde
mettait
en
oeuvre
ses
deux
premiers plans quinquennaux en 1951 et en 1961; et c'est
pendant cette période que les ressources
de
l'Inde
en
devises
subirent
leur grave saignée. Dans la lutte vigoureuse pour développer son commerce,
l'Inde se trouva obligée de chercher de nouveaux débauchée pour ses expor-
tations
et
de
nouvelles
sources
d'importation
de
biens
d'équipement
offrant
des
conditions
plus libérales et faisant appel le moins possible
à ses ressources de devises qui ne cessaient de s'amenuiser (2).
(1) On trouvera ces données sur les crédits obtenus par l'Inde dans le
Ministère des Finances de l'Inde external
assistance
1962.
Le
texte
des
accords
de
commerce
et de paiement est publié régulièrement par
le Ministère du Commerce et
de
l'Industrie
de
l'Inde
dans
"Indias
trade agrement with other countries".
(2) Les réserves en dévises de l'Inde tombèrent à 2 millions de Dollars à
la
fin
de
1950, à 750 millions de Dollars en 1960, en dépit des dons
et
subventions
qu'elle
a
reçu
pendant
la
même
période
et
qui
représentaient
environ
1,2
milliards de Dollars. Le lourd déficit de
sa balance de paiement pendant les années 50 atteignit son
maximum
en
1960.
Voir
aussi
étude sur la "situation économique de l'Asie et de
l'Extrême-Orient" en 1961 P.84 Chap.5 Nations-Unies.

- 172 -
Contrairement aux autres pays d'Asie
en
voie
de
développement,
l'Inde
a
réussi
à
maintenir
la
structure
de ses exportations sur les
bases larges; les
accords
conclus
par
l'Inde
avec
l'Union
Soviétique
jusqu'en
1958
ne
contenaient pour la plupart que de très faible éléments
de bilatéralisme. Les marchandises devraient être passées soit
en
Roupie,
soit
en
livre
Sterling
convertible à la convenance des deux parties. On
trouve quelques
légères
différences
dans
l'accord
signé
avec
l'Union
soviétique,
le
2 Décembre 1953 exigeant tout réglement en Roupie indien-
nes, le solde éventuel étant convertible sur
demande
en
livre
Sterling.
Les
gouvernements
contractants devraient simplement accorder sous réserve
des
lois
des
pays,
des
facilités
suffisantes
pour
l'importation
et
l'exportation de quantités
raisonnables
de
marchandises.
L'Inde
devait
traiter
la
partie
contractante comme l'un des pays à monnaie faible pour
ce qui est des licences d'importation
et
d'exportation.
A première
vue
les
seuls
éléments
de bilatéralisme étaient ceuci-ci; la Reserve Bank of
india tirait des comptes distincts pour les
transactions
avec
la
Banque
du
Commerce
Extérieur
de l'U.R.S.S. Au terme des accords, l'autre partie
traitait l'Inde comme l'un des pays ayant consacré des
accords
biltéraux.
En
1958,
les difficultés de devises que connaissait l'Inde étaient aggra-
vées par les arrangements relatifs
au
paiement
dans
les
échanges
avec
l'U.R.S.S.
et
furent révisés; désormais tous les paiements devraient être
faits en Roupies indiennnes non convertibles et l'équilibre
bilatéral
des
exportations
était
exigé.
Mais
il n'y avait toujours aucune disposition
,
relative
à
des
contingents,
à
des
crédits
compensateurs
ou
a
des
réglements périodiques. Il était stipulé

- 173 -
qu'un
réglement
définitif
en
marchandises
aurait lieu dans les deux ou
douze mois suivant l'expiration des accords. Passé ce délai,
le
réglement
devait
être
fait
en
livre
Sterling ou par d'autres moyens décidés d'un
commun accord. L'accord signé le 16 Novembre 1958 avec
l'Union
Soviétique
constituait
une
dérogation
à
ces
règles,
car
il
ne
prévoyait aucun
équilibre bilatéral. Notons que d'après le
State
Trading
Corporation
of
India,
les
dispostions
nouvelles
relatives
au
paiement en Roupies non
convertibles ont eu pour effet de diversifier
et
d'élargir
les
échanges
avec l'U.R.S.S. (1).
Grâce
aux
conditions
de
ces
accords, l'Inde a réussi à éviter
les problèmes de non convertiblité qu'ont connu
la
Birmanie,
Ceylan,
et
l'Indonésie; soldes créditeurs inutilisés et interruption des exportatoins
pour
réduire
les
soldes.
L'Inde
considérait
que
tout compte fait les
accords
commerciaux
bilatéraux
étaient
nettement
avantageux
car
ils
offraient
un
intérêt
sans
débouché et une ressource nouvelle d'approvi-
sionnement en bien
essentiels
à
un
moment

les
ressources
étaient
particulièrement maigres, encore que l'on eût formulé certaines critiques;
prix
élevés
des
bien
importés, accordée à l'Inde par l'Union Soviétique
s'élevait à l 640,8 millions de Dollars dont
l
612
millions
de
Dollars
étaient
des
prêts
et
le
reste
des dons purs et simples. Les prêts qui
portaient intérête à 2,5% par an devraient servir à financer l'importation
de
matériels
soviétique
nécessaires
aux
projets
de
développement
de
l'Inde; ils étaient remboursables en
douze
ans
en
Roupie
indienne.
La
State trading Corporation of India limited (STC), société

- 174 -
par
actions
fondée
en
1956
et
appartenant
à l'Etat,
joua
un
rôle
important
dans
les
échanges
de
l'Inde avec les pays socialistes. Créée
essentiellement pour traiter avec les pays qui
font
le
commerce
d'état,
elle
fut
également
chargée
de trouver de nouveau débauchés aux exporta-
tions et de stabiliser les prix et la
distribution
de
certains
produits
indiens.
d) L'Indonésie
Comme
Ceylan,
l'Indonésie
avait
son caractère pour inciter les
pays socialistes à conclure avec elle des accords commerciaux.
La
Pologne
fut
le
premier
pays socialiste à nouer officiellement des relations com-
merciales avec l'indonésie et c'est
par
son
intermédiaire
que
certains
autres
pays
socialistes se sont procurés du caoutchouc indonésien pendant
plusieurs années. L'Indonésie ne conclut
pas
d'accords
comerciaux
offi-
ciels
avant
le
début
de
1954
dans le cas de la Chine continentale, et
avant 1956 dans celui de l'Union Soviétique.
L'U.R.S.S.
avait
offert
d'acheter
du
caoutchouc
indonésien
dans
des
conditions diverses toujours favorables
depuis
1952,
mais
aucune
vente
n'avait
été
réalisée
avant
1957.
Une
fois
les relations commerciales
officiellement nouées entre les deux pays, les exportations
de
caoutchouc
vers
l'U.R.S.S.
et les autres pays socialistes augmentaient considérable-
ment, tandis que les achats de la Pologne
étaient
pratiquement
réduit
à
zéro.
Le
caoutchouc représentait 90% des exportations de l'Indonésie vers
les pays socialistes. Le reste était composé en majeure partie
de
coprah,
de poivre, de fibres dures, de sucre

- 175 -
et
d'huile
de
palme.
La
quantité
de
caoutchouc
achetée par les pays
socialistes a presque triplé en quatre ans, de 1957 à 1961 et
leurs
parts
des
exportations
totales
de
caoutchouc
indonésien est passées de 7% en
1957 à 20% en 1961.
Environ
33%
à
45%
des
recettes
d'exportation
de
l'Indonésie provenaient du caoutchouc.
En
vertu
des
accords
bilatéraux
n'ayant
pas
le
caractère
d'accords de troc, conclus par l'Indonésie
avec
les
pays
de
l'Est,
le
prix
d'achat
du
caoutchouc
indonésien
était
10%
supérieur
au
cours
mondial.
Pour
ce
qui
est des importations, les accords n'exigeaient pas
de l'Indonésie qu'elle importa à des pays socialistes des
marchandises
en
quantité
pour
une
valeurs
spécifiée.
Les importations indonésiennes en
provenance des pays socialistes se composaient en
majeure
partie
d'arti-
cles manufacturés et de denrées alimentaires. Les pays les plus industria-
lisés
comme
l'Allemagne
de
l'Est,
la Tchécoslovaquie et l'U.R.S.S. lui
fournissaient des machines lourdes et légères, les matériaux
de
construc-
tion,
du
matériel de transports, des véhicules, ainsi que divers biens de
consommation. Les méthodes de paiement
prévues
dans
les
accords
passés
par
l'Indonésie
avec
les
pays
socialistes
variaient selon les pays et
selon l'époque. La Corée du Nord, l'Union Soviétique et
le
Nord
Viet-Nam
qui
conclurent
avec
l'Indonésie en 1956 et en 1975 des accords, acceptè-
rent eux aussi le règlement en monnaie convertible sans
clearing.
Il
est
intéressant
de
noter
que au terme de l'accord du 26 Juillet 1955 avec la
Tchécoslovaquie, non seulement les réglements devaient se
faire
en
Livre
Sterling, mais les transactions multi-latérales étaient autorisées.

- 176 -
Malgrès
la
la
révision
des
accords
de paiement, les échanges
entre l'Indonésie
et
l'U.R.S.S.
ont
sensiblement
augmenté.
Il
y
eût
davantage
d'exportation
de
caoutchouc indonésien et d'importation de riz
provenant de l'Union Soviétique.
La
conclusion
d'accord
de
crédit
par
l'Indonésie et l'U.R.S.S. nia plus contribué à l'expansion du commerce.
En
Indonésie,
il
n'y
avait
pas
d'organisme
officiel
exclusivement chargé des échanges avec les
pays
socialistes,
mais
il
y
avait
plusieurs
offices
commerciaux
d'état
qui
s'occupaient
des
importations et des
exportations
qui
avaient
le
monopole
de
certains
produits de base.

- 177 -
CONCLUS
ION
Au
terme
de
l'étude
que
nous avons entreprise, quelques idées
essentielles doivent être retenues.
Nous avons souligné à travers cette étude les
différentes
démar-
ches effectuées par l'U.R.S.S. pour se rapprocher des pays du Tiers-Monde.
Elles
commencent
depuis
les
représentations
diplomatiques
jusqu'à
la
création
des
associations
d'amitié
en passant par le soutien à l'O.N.U.
et les échanges de missions.
Nous
avons
remarqué
que
lIU.R.S.S.
s'est
particulièrement
intéressée
au
groupe
de
Casablanca
et
aux
mouvements
de
libération
nationale,
et
c'est
à
partir
de
1966
que cette politique a cherché à
atteindre tous les pays du Tiers-Monde. Cette
entrée
de
lIU.R.S.S.
dans
le
Tiers-Monde
n'a
pas
été
sans problèmes. Exemple la guerre civile au
Congo, au Moyen-Orient, en Afrique Portugaise et en Algérie ••• le soutient
essentiel, matériel et politique des mouvements de
libération
en
Angola,
en Guinée Bissau, au Mozambique. Elle a ainsi jeté les bases de la politi-
que
d'aide
que
l'U.R.S.S. fournira aux futurs Etats et aux mouvements de
libération nationale.
Les affirmations selons lesquelles les crédits soviétiques d'aide
aux pays du Tiers-Monde sont plus favorables au développement que ceux des
pays occidentaux se trouvent confirmées. Cet avantage de l'aide

- 178 -
soviétique réside dans les périodes de remboursement
relativement
longues
alors que le taux d'intérêt nominal reste bas ainsi que son taux d'intérêt
effectif.
Cela
nous
permet de dire que l'importance de l'aide tient plus
aux clauses qui l'entourent plus qu'à son volume et au
nombre
de
techni-
ciens
qui
l'accompagnent.
Seules
ces
conditions d'attribution font son
efficacité. Ainsi le sujet dont nous venons de traiter
est
immense
parce
qu'il
embrasse
la
plupart des sentiments et des opinions suscités par la
nouvelle condition des affaires
mondiales.
Aussi
n'est
pas
connue
son
exploration
exhaustive
dans les limites étroites de notre travail. Cepen-
dant voudra-t-on se
rappeler
que
notre
préocupation
essentielle
était
d'apporter
simplement
une modeste contribution à une synthèse apparemment
nécessaire sur le problème prioritaire de l'aide en
vue
du
développement
de nos pays.

- 179 -
B I B L I O G R A P H I E
l
- OOCUMENl'S AYANl' 'IRAIT A LA THEORIE RI' A LA S'IRATEGIE
ARISMENDI (R)
Marx, Engels et Lénine sur
les voies de la révolution
"korrununist" nO 2
1970
PP. 24-26
KLRI'SKI (L. R)
Lénine, leninisme, l'Afrique,
Leningrad 1970
P. 20
LENlNE
(V. l • )
Oeuvres choisies, Editions
du progrès Moscou 1968
T. 1
LENlNE
(V.I.)
L'impérialisme stade suprême
du capitalisme, Editions en
langues étrangères Pékin 1970
3 tomes.
MARX
(K)
Textes sur la colonisation
Moscou Ed. langues étrangères
P. 432.

- 180-
ENGELS
(F)
Moscou Ed. Langues étrangères
P.432
POl'EKHlNE (J )
La théorie stalinienne de la
résolution coloniale et le
le mouvement de libération
coloniale en Afrique Australe
dans Ethnographie Soviétique
nO l 1960.
SOLOOOVNIKOV
(V .G.)
L'Afrique dans les ouvrages de
Lénine "l'Asie et l'Afrique
d'Aujourd'hui" 1970 nO 4
PP. 10-14.
SOLOOOVNIKOV
(V. G. )
Le Léninisme en Afrique en
voie de libération "Economie
mondiale et relations inter-
nationales" 1970 nO 4 PP 67-68

- 181 -
II - OOCUMENTS A BASE DE DECLARATIONS DES PERSONNALITES
BREJNEV
Discours au XXIvè congrès
du PCUS en 1972 doc. fr.
GROMIKO (A)
La politique étrangère sovié-
tique et l'Afrique dans la
voie internationale 9 Sept.
1965
PP. 25-30
ISMAEL TOURE
Rapport au Conseil National
de la Révolution guinéenne
Conakry
Mai 1964
KRHOUCHTCHEV (N. S. )
Déclaration à propos de la
résolution de l'Assemblée
Générale de l'ONU sur l'octroi
de
l'indépendance
aux peuples
et pays coloniaux.
Col. études soviétiques nO
1547

- 182 -
KRHOUCHTCHEV (N. S. )
L'impérialisme ennemi des
peuples,
ennemi
de
la
Paix,
extraits
des
discours
des
années 1956-1963
Moscou 1963.
KRHOUCHTCHEV (N. S • )
Rapport secret du NSK au xxè
congrès du PCUS 25 fév. 1956.
Notes et études documentaires
nO 2189
23 juin 1956 doc. fr.
MIKOYAN (A.1.)
Speech
at
the
20th
Congress
of the communist Party
of
the
Soviet
Union.
Feb.
16
1956
London
Soviet news 1956
P. 24.
III - LES OOCUMENl'S 'IQUCHANT LES RELATlOOS DIPLOMATIQUES, LES
TRAITES, LES ACOORDS, LES AIDES
AFONIN (P)
Exigences présentées à l'équi-
OOJRDV
pement fourni aux
pays
tropi-
caux
"Vnechnyaya
Torgovlia"
1970 nO 5
PP. 24-28

- 183 -
AGOS'IΠ(1)
L'aide des membres du COMECOM
en
faveur
des pays en voie de
développement.
Revue
économi-
que sociale
nO 25
1er Janvier 1967
PP. 51-56
ALESKEROY (M. N• )
Le principe leniniste d'amitié
et sa mise en oeuvre
dans
les
relations
de
l'U.R.S.S.
avec
les
Etats
souverains
d'Asie
et d'Afrique
"Informations
de
l'Académie
des
d'Azerbadjan"
série
de
l'histoire
de
la
philosophie
et
du Droit Bakou
nO l 1970
PP. 78-95.
ARTICLES ET OOCUMENI'S
Le Mali et l'U.R.S.S. (Vodnyi
transport Moscou) AD. 01259
30 juin 1962.
ARTICLES ET OOCUMENTS
Communiqué commun soviéto-
guinéen
Moscou 26 nov. 1959
nO 0884
10 déc. 1959.

- 184 -
IV - ACCORDS
DE
COOPERATION
BILATERALE
DE
L'U.R.S.S.
a) Chronologie politique Africaine (fondation
nationale des sciences politiques)
AVEC LE
CAMEROUN
- Signature à Yaoundé d'un protocole
d'accord de coopération avec l'U.R.S.S
prévoyant un crédit de
4
millions
de
Roubles
(1
millard
100
millions
de
francs CFA)
15 Avril 1966
n02 P. 50
- Signature à Yaoundé, entre
l'U.R.S.S
et
le
Cameroun
de
trois
contrats de
financement
d'un
montant
de
l
million
400
000
Roubles
(430
millions
de
francs
CFA) destiné à la
construction
et
à
l'équipement
d'un
collège
national
d'agriculture
et
d1une école technique forestière.
Yaoundé 17 Oct. 1970 nO 5
P.17
AVEC LE CONGO
- Signature à Brazzaville de deux pro-
tocoles
d1accords
soviéto-congolais
portant
sur
le
réglementation
des
critères
de
sélection
et
des études
des boursiers de la Rép. du Congo en

- 185 -
U.R.S.S. dans les établissements
d'enseignement supérieur et d'ensei-
gnement secondaire et sur
le
mode
de
réglement des frais d'enseignement.
-Signature à Brazzaville, d'un proto-
cole
d'accord
relatif à l'élaboration
d'un
projet
de
construction
d'une
annexe
à
l'hôtel Cosmos entre le Rép.
Pop. du
Congo
et
l'U.R.S.S.
Brazza-
ville 22 Sept. 1970
nO 3 P.16
- Signature d'un accord sur les échan-
ges
culturels
et
scientifiques
Moscou
24 Avril
nO 3
P. 7.
AVEC LE GHANA
- Signature d'un accord de troc
portant sur l'achat pendant deux
années,
de
cacao
ghanéen
29
Nov-Déc 1965
nO 6
P. 25
- Signature d'un accord d'assis-
tance
technique
17
Mars
1966
nO 2 P. 30.

- 186 -
- Conclusion d'un protocole d'accord
soviéto-ghanéen
sur
les
échanges
en
1970
Moscou 11
Mars 1970
nO 2
P. 5
AVEC LA GUINEE
- Signature d'un accord, en vue de
l'augmentation
des
échanges
commer-
ciaux.
Agence
Tass
18
Nov. 1965
nO
6
P. 26
- Signature à Conakry d'un accord cul-
turel avec
l'U.R.S.S.
20
Avril
1966
n02 P.23
- Signature d'un accord soviéto-
guinéen
portant
sur l'établissement à
Kindia (150 km. de la
capitale)
d'une
entreprise
nationale
guinéenne
d'exploitation des bauxites à Conakry.
L'U.R.S.S. contribuera au projet pour
22 milliards
de
francs
guinéens
17
Nov. 1969
nO 6
P. 43
AVEC L'ILE MAURICE
- Séjour de Monsieur Serebriansky,
envoyé
commercial
du
gouvernement
soviétique
17 Oct. 1970
nO 5
P.17

- 187 -
AVEC LE MALI
- Signature d'un protocole soviéto-
malien
portant
sur
les
échanges
commerciaux
entre
les
deux
pays
Bamako
3 Fév. 1970
nO l
P. 66
AVEC LE NIGERIA
- Signature à Lagos entre le Nigéria
et l'U.R.S.S. d'un accord de prêt d'un
montant
de
50 millions de Livre nigé-
rianne pour la
création
d'une
indus-
trie sidérurgique
Lagos 16 oct. 1970
nO 5
P. 17
Paraphe à Lagos d'un contrat entre
le
Nigéria
et
l'U.R.S.S. portant sur
la vente au Nigéria de fer et d'acier
Lagos, 10 Oct. 1970
nO 5
P. 17.
Paraphe à Lagos d'un contrat entre
le Nigéria
et
l'U.R.S.S.
et
portant
sur
des
recherches
minières
(fer et
charbon) Lagos 17 Oct. 1970
nO 5 P.17
(le contrat est conclu en application
d'un protocole d'accord signé à Moscou
en Juin).

- 188 -
- Signature d'un accord culturel avec
l'U.R.S.S. annoncé par le chef Anthony
Enahoro, Commissaire fédéral à l'infor
mation
AVEC LA
R.C.A
- Conclusion du premier accord commer-
cial avec l'U.R.S.S. Moscou
16-20
Déc
1969 n06
P.114
AVEC LA SIERRA LEONE
- Conclusion d'un accord d'aide avec
l'U.R.S.S.
17 Fév. 1970
nO 1
P. 104
- Signature d'un accord de coopération
culturelle
et
scientifique pour 1967.
Bangui 23 Juin 1967 nO 3 P. 64
AVEC LE 'IDGO
- Signature d'un accord culturel
Lomé 27 Juillet 1965
nO 4
P.22
- Signature d'un accord entre le
directeur
de
l'Office
des
produits
agricoles
du
Togo et Monsieur Nicolaï
Smoline,
Ambassadeur
d'U.R.S.S.
à
Lomé
Lomé 7 Nov. 1969
n° 6
82

- 189 -
AVEC LE TCHAD
- Signature à Fort-Lamy d'un protocole
d'accord
portant
sur
les
échanges
culturels scientifiques et sportifs
29 Mai 1967 n° 3
- Signature de deux conventions
d'assistance technique
Fort-Lamy 18 Sept. 1970 nO 5
P.16
AVEC LA SOMALIE
- Signature d'un accord culturel
renouvelant pour deux ans les disposi-
tions de l'accord signé en 1961.
17 Avril 1970
n° 2
P. 107
b) Journaux officiels
AVEC L' ALGERIE
- Accord commercial entre l'U.R.S.S.
et
l'Algérie
(j.o.
de
la République
Algérienne du 6 Déc. 1963
P. 1270)
- Accord de coopération culturelle
(j.o. de la
République
Algérienne
du
11 Fév. 1964
P. 186)
- Accord relatif aux transports
aériens
(j.o.
de
la
République
Algérienne du
4 Sept 1964
P. 971)

- 190 -
AVEC LE CAMEROUN
- Accord commercial entre l'U.R.S.S.
et
le
Cameroun
(j.o.
de
la
Rép.
Camerounaise
1er Avril 1963)
- Accord de coopération culturelle
(j.o.
Rép.
Camerounaise
du
15 sept.
1963
P. 655)
- Accord de coopération économique et
technique (j.o. Rép. Camerounaise
4 sept. 1964
P. 942)
- Protocole d'accord sur les échan-
ges culturels (j.o.
Rép.
Camerounaise
15 Déc. 1965)
AVEC LE CONGO
- Rectification de l'accord de coopé-
ration économique et technique (j.o.
Congo
1er Janv. 1965)
AVEC LE DAHOMEY
- Rectification de l'accord commercial
signé
à
Porto-Novo
le
10 Août 1964
P. 476)

- 191 -
- Rectification de l'accord de coopé-
ration économique
et
technique
signé
le
Il
Avril
1974
à Cotonou
(j.o.
Dahomey 15 Juin 1974
P. 596).
AVEC LA GUINEE
- Rectification du protocole relatif
aux échanges commerciaux (j.o. Guinée
15
Janv. 1969
P. 19)
- Rectification du protocole sur les
échanges
commerciaux
(j.o.
Guinée
1973
P. 26)
- Modification des protocoles sur les
livraisons à crédit, sur
les
échanges
commerciaux à Conakry
le 27 Déc. 1972
(j.o. Guinée
1er Juillet 1973
P. 139
c) Recueil des traités des Nations-Unies
AVEC LE CAMEROUN
- Accord commercial avec annexe
1:
9580
672
297
24 Sept. Moscou 1962

- 192 -
AVEC LE CONGO
- Accord commercial avec annexe
1:
9582
672
329
21 Mai. Brazzaville
1964
AVEC L'ETHIOPIE
- Accord de coopération culturelle
1: 6049
421
P. 24
13 Janv. 1961
Addis-Abeba
AVEC LE GHANA
- Accord de paiement à long terme
1: 9381
655
181
4 Nov. Moscou
1961
-
Protocole
statut
juridique
de
la
Représentation
Commerciale
de
l'U.R.S.S. au Ghana
1: 9380
655
171
2 Juillet
Accra
1958
AVEC L'IRAN
- Accord de transit
1:
9376
672 273
25 Avril
Téhéran 1956

- 193 -
- Accord de coopération concernant la
construction
d'installations
industrielles
et
autres
en
Iran
et
l'actroi
d'un
crédit
à
cet
effet
(avec annexe) signé à Moscou
le 13 Janv. 1956
nO 9037
P 123
Moscou
- Accord de relations culturelles
1:
9192
643
203
22 Août
Téhéran
1966
AVEC
- Accord de commerce (avec annexe)
1: 4730 320 95
11 Oct. et
1:
4731
321
118
- Accord de coopération économique et
technique
1: 4979
346
107
avec annexe
16 Mars 1959
Moscou
AVEC L'INDE
- Accord commercial avec annexe
1: 9382
655
191
10
Juin
Moscou
1962

- 194 -
- Accord commercial (avec listes et
échange de lettres)
1: 3402
240
P. 143
2 Déc. 1953
-
Accord (avec annexe) services
aériens 1: 5650
393
P. 3
2 Juin 1958
New-Delhi
- Accord de coopération culturelle
scientifique et technique
1: 5642
392
153
12
Fév. 1960
New-Delhi
- Echange de notes avenant à l'accord
rectificatif aux services aériens
1: 5650
497
369
voir (13 Nov. 1962)
1958
2 Juin 393-
AVEC L'INOONESIE
- Accords de coopération économique et
technique
Begor 20 Fév. 1960
1:
5644 392 191
1:
5643
392
173

- 195 -
AVEC LE KCM:IT
- Accord culturel 27 Mars 1967
1:
9189
643
135
AVEC LE LIBAN
- Accord relatif aux échanges commer-
ciaux et aux
paiements
(avec
échange
de lettres) 30 Avril 1954
Beyrouth
1: 3111
226
119
AVEC LE LAOS
- Accord de paiement entre lIU.R.S.S.
et le Royaume du Laos
Moscou 1er Déc 1962
1:
6832
471
181
AVEC MADAGASCAR
- Accord commerciaux avec annexe
23 Oct 1964
Tananarive
1: 9829 687 323
AVEC LE MALI
Accord commercial avec annexe 18 Mars
1959 à Moscou
1: 9826
687
231
AVEC LA MAURITANIE
- Accord de commercial avec
annexe 17
Oct. 1966
1: 9040 633 231

- 196 -
AVEC L'OUGANDA
- Accord de coopération culturel
et scientifique 24 Juillet 1965
à Moscou
1:
9633
596
199
AVEC LE PAKISTAN
- Accord commercial avec annexe
27 Juin 1955 à Karachi
1: 9823
687
201
- Echange de lettres relative à
l'accord signé en Sept. Oct. relatif
aux transports aériens
Karachi
7
Oct. 1963
1:
7297 522 352
AVEC LA R.A.U.
- Protocole représentation commer-
ciale de l'U.R.S.S. en Egypte
15 Juillet 1955 le Zaïre
1:
9824
221
- Accord culturel
Le Caire
19 Oct. 1957
1: 4271 292 181
- Accord de navigation
18 Sept. Le Caire 1958
1: 4831 338 29

- 197 -
- Accord d'assistance économique et
technique
pour
achever
la
construc-
tion
du
haut
barrage
d'Assouan
jusqu'au stade final
Moscou
27
Août
1960
- Accord de paiement
Moscou 23 Juin 1962
1:
6835
472
19
- Traité concernant l'alitié et la
coopération
27
Mai 1971
1:
11 379
175
AVEC LE RWANDA
- Accord de coopération culturelle et
scientifique
6
Mai 1966
Moscou
1:
9039
633
217
AVEC LA SIERRA LEx:>NE
- Accord commercial avec annexe
Moscou
26 Avril 1965
1:
9831
687
355
AVEC LA SYRIE
- Accord de commerce et de paiement
16
Nov. 1955
Damas
1:
3683
259
71

- 198 -
- Accord relatif à la coopération
culturelle
Damas
20 Août 1956
I:
3961
274
105
- Accord de transport aérien civil
régulier avec annexe et échange de
lettres
Damas
27 Déc. 1962
I:
7180
491
245
AVEC LA SYRIE
- Accord de coopération économique et
technique
concernant
la
consturction
de
la
prmière
tranche
d'un complexe
hydro-énergétique sur l'Euphrate
Damas
18 Déc. 1966
I:
2042
633
247
AVEC LE SOUDAN
- Accord commercial à long terme avec
annexe
Khartoum
1er Nov. 1961
I:
9827 687
281
AVEC LA SOMALIE
- Accord de coopération culturelle
Moscou
2 Juin
1961
I:
7638
528
147

- 199 -
AVEC TANGANYKA
- Accord de coopération culturelle
Dar-es-Salam
6
Nov. 1963
1:
7639
528
157
- Accord de coopération commerciale
Dar-es-Salam
14 Août 1963
1: 7215
493
195
AVEC LE TCHAD
- Accord de coopération commerciale
avec annexe Moscou
22 Juin 1967
1:
9188
643
121
AVEC LA TUNISIE
- Accord de coopération économique et
technique
avece
annexe
Tunisie
30
Août
1961
1:
6310
437
259
AVEC CEYLAN
- Accord de développement de la coopé-
ration culturelle
Colombo 15 Janv. 1958
1:
4221
AVEC LE YEMEN
- Traité d'amitié
Caire
30 Oct.
1: 3410
240
317

- 200 -
- Protocole de représentation commer-
ciale de l'U.R.S.S.
et
la
République
Arabe Unie du Yémen
Sana 19 Mars 1962
1:
9581 672 319
AVEC LA ZAMBIE
- Accord de coopération économique et
tecnique
Moscou
26 Mai 1967
1:
9191
343
179
CARRERE D'ENCAUSSE (H)
U.R.R.S.S., Chine, et pays sous-
développés. Esprit (258)
Fév. 1958
PP. 296-309
CARTER (J .R.)
Thonet
Coast
of
Soviet
forgein aid-
foreword by Raymond F. Mikessel
New-York Washington London Praeger
1971
XVI
P. 135
CHAMBRE (H)
Union Soviétique et développement
économique
Préface par François Pevroux
Paris Aubier-Montaigne
1967
P. 431

- 201 -
CONNAISSANCE DE L'AFRIQUE
L'aide face aux besoins de l'Afrique
Juin
1967
n° 22
P. 27
DEGTIAR (D)
La coopération économique et techni-
que de l'U.R.S.S. avec les pays
d'Afrique dans (commerce extérieur)
Moscou
1968
n° 9
PP. 2-4
doc. fr.
DEGTIAREV (J)
Les problèmes du développement des
jeunes
Etats
nationaux
"quelques
problèmes
de
l'économie
politique et
du capitalisme"
Moscou
1970
PP. 97-120
doc. fr.
CHOUMAREV (M)
Les concours de l'U.R.S.S.S aux pays
en voie de développement dans le cadre
de l'ONU dans le
"commerce
extérieur"
nO 3
Moscou 1972
PP. 20-30
doc. fr.
DOSSIER EST
Déclaration des pays socialistes sur
leurs intentions envers les pays en
voie de développement
n° 128
doc.
fr.
Paris

- 202 -
EL MOUDJAHID
Accords de coopération économique
technique
et
accords
commerciaux
conlucs entre l'Algérie
et
l'U.R.S.S.
(1970-1971-1972-1973-1974)
EST El' OUEST (REVUE)
Après le voyage de Sékou Touré en
U.R.R.S.S.
1er Déc. 1960
PP. 17-18
FALKOUSKI (M)
Les problèmes de la croissance du
Tiers-Monde vus par les économistes
des pays socialistes
Paris Payot 1968
P. 223
INSTITUT DE RECHERCHE
Nouvelles formes de coopération com-
SUR L'ECONa-1IE DU
merciale et économique entre les
SYSTEME SCX:IALISTE
pays socialistes d'Europe orientale
MONDIAL (MOSCOU)
et les pays en voie de développement
New-York Nations-Unies 1970 IV
P. 41
KOHRZER (G. 1. )
V.I. Lénine et l'industrialisation des
pays
en
voie de développement dans la
force victorieuse des idées leninistes
1970
PP. 106-118

- 203 -
KULISIC JOSIP
La collaboration économique entre
Etats socialistes et pays
en
voie
de
développement.
Problèmes
économiques
1er Fév. 1968
PP. 19-22
MASSOO PAUL
L'aide bilatérale. Assistance, com-
merce ou stratégie ?
Paris P.U.F. 1967
P.332
MEDUEDEC (V)
La coopération de l'U.R.S.S. avec les
JOUKOV (L)
pays en voie de
développement
en
ma-
tière
d'irrigation
dans
"commerce
extérieur"
1974
nO 7 PP. 9-13
doc. fr.
MENDE (J)
De l'aide à la recolonisation 1972
annexe l dossier Est
nO 315
doc. fr.
z.DRDVINOV (V)
La coopération de l'U.R.S.S. avec les
pays de l'Orient Arabes dans "commerce
extérieur" nO 3
1970
doc. fr.

- 204 -
NlKHMlNE (V.P.)
L'U.R.S.S. et les Etats en voie de
développement
dans
"d'après
les
procepts de de V. 1. Lénine"
Moscou 1971
PP. 199-207
MASSOO PAUL
L'aide bilatérale. Assistance commerce
ou stratégie? Paris P.U.F. 1967 P.332
MEDUEDEC (V)
La coopération de L'U.R.S.S.
avec
les
JOUKOV (L)
pays en voie de développement en
matière
d'irrigation
dans
"commerce
extérieur" 1974 n07 PP. 9-13 doc. fI.
MENDE (J)
De
l'aide
à
la
recolonisation
1972
annexe l dossier Est n° 315 doc. fr.
l-DRDVINOV (V)
La coopération
de
l'U.R.S.S.
et
les
Etats
de
l'Orient
Arabes
dans
"commerce extérieur" nO
3
1970
doc.
fI.
NlKHMlNE (V. P. )
LIU.R.S.S.
et
les
Etats
en
voie de
développement
dans
"d'après
les
procepts
de
V.l
Lenine" Moscou 1971
PP.199-207

- 205 -
NOTES El' ETUDES
- Le commerce des pays en voie de
développement
avec
les
pays
socialistes (DIW Wochen bericht)
PP. 15-19
23
Fév. 1972
n01260
- L'aide soviétique aux pays en voie
de développement
13 Mars 1961 nO 2760
- L'aide des pays socialistes au
Tiers-Monde (projet)
29 Oct. 1970
nO 1191
PP. 17-26
O.C.D.E.
Les rapports des ressources aux pays
en voie de développement
Paris
1973
P. 467
OULIANOVSK! (R)
Certains problèmes du développement
non capitaliste "kommunist"
1971
nO 4
PP. 103-112
OULIANOVSK! (R)
Tiers-Monde, problèmes de l'orienta-
tion
socialiste
"la
vie
interna-
tionale" 1971
nO 8
PP. 36-48

- 206 -
PRAVDA
Communiqué Soviéto-Guinéen
n° 118
P. 8-9
1965
LES PROBLEMES ECONOMIQUES
L'aide des pays communistes aux pays
en
voie
de
développement:
évolution
récente
et
tendances
actuelles
(the
communist) n° 1253
6 Janv. 1972
RAIT (Maria)
Les échanges culturel entre l'U.R.S.S.
et
l'Afrique.
Paris
"études
soviétiques"
S.D. n° 8 OP
SERGUEEV (V)
L'Union Soviétique et les pays en voie
de
développement
"peuples
d'Asie
et
d'Afrique" 1971
n° 5
PP. 3-15
SOLODOVNIKOV (V. G. )
Commerce de l'U.R.S.S. avec les pays
en
voie
de
développement
"peuples
d'Asie et d'Afrique" 1971
nO 6
PP. 3-14
SOLODOVNIKOV (V.G.)
Certains problèmes théoriques et pra-
tiques
de
la
voie non capitaliste de
développement
Moscou "Naouka" 1971
P. 96 (Academie des sciences de
l'U.R.S.S.)
Institut d'Afrique.

- 207 -
SOLOKIEV (B)
Coopération avec l'U.R.S.S. factuer
puissant
de
renforcement
de
l'indé-
pendance
des
pays
en
voie
de
développement
"commerce extérieur"
nO 10
PP. 4-10 1970 doc. fr.
SOLOKIEV (B)
A l'égalité des droits et à l'avanta-
ge
mutuel:
le
commerce de l'U.R.S.S.
et pays en voie de développement
"commerce extérieur"
PP. 15-20
1973
'IDMA (P)
Le problème de l'aide à l'étranger
témoignage 30 Mars-Avril 1968
PP. 2-18
U.R.S.S.
L'U.R.S.S. et l'Afrique: communiqué
commun soviéto-guinéen. Déclaration
commune soviéto-ghanéenne
nO 224
25 Mars 1961
U.R.S.S.
Soviéto-guinéen
nO 206
Sept. 1959
P. 6

- 208 -
U.R.S.S.
Séjour de la délégation gouvernemen-
tale de la République de Guinée en
U.R.S.S. n° 1772
24-27 Août 1959
VASSIL (V)
Politique d'aide du bloc soviétique
avec les pays en voie de développement
Paris
OCDE 1969
INSTITUT DE RECHERCHES
50 ans de finances soviétiques
FINANCIERES
Ed. "financy" Moscou 1967
VINOORAOOV (L)
Les problèmes de la voie non capita-
liste
de
développement
des
jeunes
Etats.
"économie mondiale et Nations
internationales
1971
n° 12
PP. 128-131
YAKEMTCHOUHK (R)
Assistance économique et pénétration
industrielle
des
pays
de
l'Est
en
Afrique
Léopolville Institut de recherches
économiques et sociales
n° 1966
P. 104

- 209 -
ZENINE
(L.Z.)
De nouvelles tendances dans la
coopération économique des pays
socialistes et
des
pays
en
voie
de
développement
"Naouka" 1970
P. 207 (Académie des SCiences de
L'U.R.S.S.
Institut
de
l'économie du
système socialiste mondial)
IV - OClCUMENTS GENERAUX
ARNAULT (Jacques)
Du colonialisme au socialisme
Paris Edit. sociale 1966
P. 317
collection "les essais de la nouvelle
critique" n° 12
BERSTEIN SERGE
La décolonisation et ses problèmes
Paris
Armand Collin
1969
P. 96
BRYKINE (V.A.)
La diplomatie de la nouvelle Afrique
Moscou "Mejdounarodnye OCtonocheria"
1970
P. 246 (Résumé en anglais)

- 210 -
CONTE (A)
Baudoens, tournant de l'histoire
Lafont
Paris
1965
KRHOUCHTEaN (N)
La coéxistence pacifique
Edt. Gonthieu, Génève
1964
IDRlSOO (David)
U.R.S.S. and thind world questions
of economic development
Mizan
Déc. 1970
LABIN SUZANNE
Tiers-Monde entte l'Est et l'ouest
Edit. : la table ronde
Oct. 1964
Paris
OULIANOV (R)
Le socialisme et les pays libérés
Edit. du Progrès
Moscou
1975
POHOMAREV (B)
Histoire de la politique intérieure
GROMYKO (A)
de L'U.R.S.S. 1945-1970
KHOSroV (V)
Editions du progrès
Moscou
1974

- 211 -
SABLIER Edouard
De l'Oural à l'Atlantique "le bond
russe en Afrique"
Arthein
Fayard
Paris
1963
VAKHROOCHEV (V)
Le néo-colonialisme et ses méthodes
Editions du progrès
Moscou 1974

- 212 -
ANNEXE l
ACCORD CULTUREL ENTRE L'UNION DES REPUBLIQUES SOVIETIQUES SOCIALISTES
ET LE LA REPUBLIQUE DE L'EGYPTE, SIGNE AU CAIRE, LE
19 OCTOBRE 1957
Le Gouvernement de l'Union des Républiques Soviétiques Socialis-
tes et le Gouvernement de la République d'Egypte, animés du désir
de
ren-
forcer
l'amitié
entre
leurs
Peuples
par le développement des relations
culturelles entre les deux pays, ont décidés de conclure le présent Accord
organisant les modalités de leur coopération mutuelle dans les domaines de
la science, de l'art et de la culture, et ont désigné, à cet
effet,
comme
leurs représentants:
-Le
Gouvernement
de
l'Union des Républiques soviétiques Socia-
listes, Monsieur Serguei Kaftanov, Premier Vice-Ministre de la
Culture
de
l'U.R.S.S.
- Le gouvernement de la République d'Egypte, Monsieur Ali Sabry,
Ministre ad intérim des Affaires Etrangères, lesquels, après avoir échangé
leurs
instruments
de
leurs pouvoirs, trouvés en bonne et due forme, sont
convenus de ce qui suit:
ARTICLE l
Les deux Parties contractantes s'engagent sur la base du respect
mutuel de leur souverainté à coopérer pour le resserrement des liens

- 213 -
culturels
entre
les
deux
pays,
par
l'encouragement
des
échanges
de
renseignements et résultats des travaux d'epérimentation
dans
les
divers
domaines
de
la
science,
des lettres et des arts, de l'instruction et de
l'éducation, des sports et de la culture en général.
ARTICLE 2
Les deux Parties contractantes
sont
covenues
à
s'accorder
une
aide mutuelle pour la formation des cadres nationaux de caractère techni-
que, scientifique et culturel. A cet effet, elles consentent à:
a)
encourager
l'établissement
des contacts entre leurs institu-
tions scientifiques et culturelles ,
b) encourager l'échange des professeurs
et
des
savants
et,
en
particulier,
l'invitation
réciproque
des professeurs de langues russe et
arabe,
c) encourager les visites
amicales
et
délégations
d'hommes
de
science,
de
professeurs,
de
fonctionnaires
chargés des affaires cul tu-
relles, ainsi que des étudiants;
d) encourager l'échange des
étudiants
et
établir
dans
ce
des
bourses d'études,

- 214 -
e)
encourager
mes
importations
et les exportations du matériel
nécessaire aux
écoles
et
laboratoires,
et
aplanir
les
difficultés
y
afférants.
ARTICLE 3
En
vue
de
la
conclusion
d'un
accord spécial à cet effet, les
deux
Parties
contractantes
étudieront
chacune
en
ce
concerne,
les
conditions
qui
doivent
être
remplies
pour
connître
l'équivalence des
diplômes
universitaires
et
certificats
scolaires
délivrés
leur
établissements d'enseignement respectifs.
ARTICLE 4
Les
deux
Parties
contractantes faciliteront les contacts et les
échanges entre leurs bibliothèques nationales
respectives,
musées
scien-
tifiques
et
historiques,
musées
des
beaux-arts
et autres institutions
similaires.
ARTICLE 5
Les deux Parties contractantes faciliteront
à
leurs
peuples
la
connaissances de leurs arts respectifs, en invitant à cet effet des

- 215 -
artistes
et
hommes
et
en organisant des représentations théatrales, des
concerts et expositions de beaux-arts.
ARTICLE 6
Les deux Parties contractantes
s'engagent,
sur
la
base
de
la
réciprocité,
et
par
un
accord
à
conclure
à cet effet, à faciliter la
distribution des films de leur production nationale
respective,
l'échange
de
ces
films,
ainsi qu'à encourager l'organisation des festivals cinéma-
tographiques.
ARTICLE 7
Les deux Parties contractantes
se
concertent
en
vue
d'arrêter
les
conditions
les
plus
favorables
concernant
la
traduction
et
la
publication, dans
le
pays
de
l'une
des
Parties,
des
livres
et
des
brochures
édités' par
l'autre
Partie dans les domaines de la science, de
la culture et des arts.

- 216 -
ARTICLE 8
Les
deux
Parties
contractantes
se
réserveront
dans
leur
émissions
radiophoniques
respectives
un
programme
spécial
destiné
à
accroître chez leurs
ressortissants
la
connaissace
de
la
vie,
de
la
culture et de l'art de l'autre Partie.
ARTICLE 9
Les
deux
Parties contractantes s'engagent à stimuler le dévelop-
pement des relations sportives en encourageant la visite
et
les
compéti-
tions des équipes de leurs pays respectifs; de même qu'elles encourageront
les
voyages
touristiques
des
citoyens
égyptiens
en
U.R.S.S.
et
des
citoyens soviétiques en Egypte.
ARTICLE 10
Les
questions
financières
découlent
de
l'exécution du présent
accord, seront réglées (par des comptes) sur la base de la
réciprocité,
à
moins qu'elles ne fassent l'objet d'arrangement spéciaux.

- 217 -
ARTICLE Il
Le
présent
Accord
est
soumis
à
la ratification et entrera en
vigueur à partir du jour de l'échange des instruments de
ratification
qui
aura
lieu
à
Moscou. Le premier Accord demeurera en vigueur jusqu'à l'ex-
piration d'une période de six
mois
à
dater
de
la
notification
de
sa
dénonciation,
adressée
par les voies diplomatiques, par l'une des Parties
contractantes à l'autre.
Fait au Caire, 19
Octobre
1957
en
deux
exemplaires
dans
les
langues
russe,
arabe
et
française,
les
trois
textes
étant également
authentiques.
En cas de divergence, le texte français prévaudra.
Pour le Gouvernement
Pour le Gouvernement
de l'Union des Républiques
de la République d'Egypte:
Soviétique Socialistes:
S. Kafanov

- 218 -
ANNEXE II
ACCORD
ENTRE
L'UNION
DES
REPUBLIQUES
SOCIALISTES
SOVIETIQUES
ET
LA
REPUBLIQUE
ARABE
UNIE
RELATIF
A UNE ASSISTANCE ECXJNOMIQUE ET TECNHNIQUE
DE L'UNION DES REPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIETIQUES A LA
REPUBLIQUE
ARABE
UNIE
POUR
ACHEVER
LA
CONSTRUCTION
DU
HAUT
BARRAGE D'ASSOUAN JUSQU'AU
STADE FINAL,
SIGNE A MOSCOU, LE 27 AOUT 1960
Le
Gouvernement
de
l'Union
des
Républiques
Socialistes
et
Soviétiques
et
le
Gouvernement
de la République Arabe Unie, désireux de
maintenir les relations d'amitié qui existent entre les deux pays, voulant
développer et renforcer encore
une
coopération
économique
et
technique
fondée
sur
les
principes
de
l'égalité, de la non-intervention dans les
affaires intérieures et du respect intégral de la dignité nationale
et
de
la
souveraineté
des
deux pays, considérant en outre la grande importance
économique que la construction du haut barrage d'Assouan présente
pour
la
République
arabe
unie,
en
application
de
l'accord
intervenu entre le
Président du Conseil des ministres de l'U.R.S.S.
et
le
Président
de
la
République
Arabe
Unie par échange des lettres datées des 15 et 17 Janvier
1960 sur la participation de l'Union soviétique à l'achèvement de la cons-
truction du haut barrage d'Assouan, sont convenus de ce qui suit:

- 219 -
ARTICLE l
Le Gouvernement de l'Union des
Socialistes
Soviétiques,
en
vue
de
contribuer
au
développement économique de la République arabe unie et
accédant aux désirs
du
Gouvernement
de
la
République
arabe
unie,
se
déclare
disposé
à coopérer avec le le Gouvernement de la R.A.U. à l'achè-
vement de la construction du
haut
barrage
d'Assouan
jusqu'à
son
stade
final, qui comprend:
a)
l'achèvement
de la construction du barrage jusqu'à son profil
définitif, la hauteur totale par rapport au lit
du
fleuve
étant
de
III
mètres;
b)
la
construction
d'une
centrale hydro-électrique d'une puis-
sance de 2,1 millions
de
kW
sur
le
canal
de
dérivation
de
la
rive
orientale du fleuve;
c)
la
construction
de
l'évacuateur auxilliaire pouvant évacuer
200 millions de mètres cubes par jour de manière que
le
niveau
de
l'eau
ne dépasse pas la côte de 182 mètres;
d)
l'installation
de
deux
lignes
de transport de force, d'une
tension de 400
à
500
kilovolts
et
d'une
longueur
de
900
kilomètres
chacune, reliant la centrale hydro-électrique d'un haut barrage d'Assouan

- 220 -
au
Caire,
avec trois ou quatre sous-stations, ainsi que l'installation de
lignes d'une tension de 132
à
220
kilovolts
et
d'une
longueur
totale
d'environ l 000 kilomètres, avec la à 12 sous-stations;
e) l'installation de réseaux d'irrigation et la mise en valeur de
2
millions
d'acres
de
terres au total grâce à l'utilisation des eaux du
haut barrage d'Assouan, y compris les
superficies
irriguées
grâce
à
la
premières tranche des travaux du haut barrage.
Les
chiffres
et
données
susindiqués sont provisoires; les deux
parties les fixeront dréfinitivement lorsqu'elles le
jugerons
nécessaires
au cours des travaux.
ARTICLE 2
Au
titre
de la coopération prévue à l'article du premier Accord,
les tâches suivantes imcomberont au Gouvernement de
l'Union
des
Républi-
ques Socialistes et Soviétiques:
a)
des
organismes
soviétiques
dresseront
le projet définitif,
les plans techniques, le cahier des
charges,
un
état
de
l'ampleur
des
travaux,
d'après
les
conditions
hydrauliques
et
les
données
de base
fournies par la R.A.U., procèderont au besion à; des études
et
recherches
et
élaboreront
le
projet d'organisation des travaux pour l'achèvement du
haut barrage d'Assouan jusq'au profil définitif arrêté d'un
commun
accord
entre les deux parties.

- 221 -
Tous
ces
travaux
seront
effectués
dans
les plus brefs délais
possibles afin que la construction du barrage puisse être achévée
en
1967
jusqu'à la côte de 155 mètres et en 1968 jusqu'à son profil définitif:
a)
Etude,
fabrication,
livraison,
et
nontage
de
toutes
les
vannes, y compris les dispositifs mécaniques et électriques indispensables
à fonctionnement et les nécessaires de pièces de rechange;
c)
étude, fabrication,
livraison
montage,
essai
et
mise en
service de tout l'équipement de la centrale hydro-électrique et
du
nombre
requis
de
vannes
de
façon
que
ces
groupes hydrauliques et ces vannes
soient montés et puissent être mis en service dans les délais suivants:
- première tranche de trois groupes en 1967;
- deuxième tranche de trois groupes en 1968;
- troisième tranche de trois groupes en 1969;
- quatrième tranche de trois groupes en 1970;
Etude, fabrication,
livraison,
montage,

l'exclusion
de
la
fabrication
et
du
montage
des
pylones)
de deux lignes de transport de
force, d'une tension de 400 à
500
kilovolts
et
d'une
longueur
de
900
kilomètres
chacune,
entre Assouan et le Caire, avec trois ou quatre sous-
stations de transformation et des installations de compensation
ainsi
que
de
lignes
d'une
tension
de 132 à 220 kilovolts et d'une longueur totale
de d'environ de l 000 kilomètres avec 10 à

- 222 -
12 sous-stations comprennant un relais protecteur
de
haute
fréquence
et
des
postes
de
dispatching
comme
il sera convenu entre les Parties pour
qu'une ligne de 400 à 500 kilovolts et les l 000 kliomètres
de
lignes
de
132
à
220
kilovolts
soient mises en service d'une malière satisfaisante
en 1967, et l'autre ligne de 400 à 500 kilovolts en 1968.
La livraison d'un jeu complet de
pièces
de
réchange
pour
tout
l'équipement.
d)
Livraison
et
montage
de
tout
le
matériel de construction
supplémentaire nécessaire pour
achever
entièrement
la
construction
du,
haut
barrage
d'Assouan,
ainsi
que
tous
les matériaux nécessaires pour
achever la construction du haut barrage et
introuvables
dans
la
R.A.U.,
dans les délais dont conviendront les Parties;
Assistance
technique
requise
pour
la
construction, l'U.R.S.S.
devant envoyer à cet effet des
spécialistes
soviétiques
dont
le
nombre
sera fixé d'un commun accord entre les deux Parties;
f)
Assistance
technique,
si
le
Gouvernement
de
la R.A.U. le
désire, por donner, tant en U.R.S.S. que
dans
la
R.A.U.,
une
formation
professionnelle
des
ressortissants
de
la
République
arabe
unie
qui
travailleront au haut barrage d'Assouan;
g) Des organismes
soviétiques
exécuteront
des
travaux
spécia-
lisés.
La
nature
de
ces
travaux ainsi que les principales modalités de

- 223 -
leur exécution sont fixées
par
un
échange
de
lettres
entre
les
deux
Parties, qui a lieu lors de la signature du Présent Accord;
h)
Essais
pour
vérifier
la solidité du barrage et essais final
des vannes et de la station hydro-électrique,
le
réservoir
étant
rempli
jusq'à
la
côte
de
182
mètres. Il est entendu que cette condition devra
être remplie au plus tard en 1975;
i) Livraison, montage et mise en
service
de
l'équipement
élec-
trique
et
mécanique
nécessaire
aux
réseaux
d'irrigation et la mise en
valeur des terres, comme il est prévu dans
l'article
premier
du
présent
Accord.
Les
délais
sus-indiqués
ont
été
fixés
étant
entendu
que la
R.A.U. fournira les dponnées nécessaires et
remplir
les
obligations
qui
lui
incombent
en vertu du présent Accord et les arrangements que pourront
conclure les Parties.
ARTICLE 3
Pour le
règlement
des
dépenses
encourues
par
les
organismes
soviétiques
au
titre
des projets, étude et recherches prévus à l'article
2 du présent Accord, de la livraison par l'U.R.S.S.
à
la
R.A.U.,
f.o.b.
ports soviétiques, et du montage des vannes, groupes hydrauliques,

- 224 -
machines,
installations
et matériaux, ainsi que les frais de voyage aller
et retour des spécialistes soviétiques envoyés dans la R.A.U.
pour
prêter
leur
concours
technique
conformément
au présent Accord, le Gouvernement
de l'Union des République socialistes soviétiques consentira
au
Gouverne-
ment
de
la
République
Arabe
Unie
un crédit maximum de 900 millions de
Roubles (à 0,222168 grammes d'or fin).
Au cas où le total des dépenses
énumérées
ci-dessus
dépasserait
le
crédit
de
100
millions
de Roubles prévu dans le présent article, le
Gouvernement de la République Arabe Unie réglera le solde par
des
livrai-
sons
à
l'U.R.S.S. de marchandises de la R.A.U. conformément à l'Accord de
Commerce et de paiement en vigueur entre l'U.R.S.S. et
la
R.A.U.
(région
égyptienne).
ARTICLE 4
Le Gouvernement de la République arabe unie remboursera le crédit
qui
lui
est
consenti
conformément
à
l'article
3 du présent Accord en
versements annuels égaux s'échelonnant sur une période
de
douze
ans
qui
commencera
un
an
après
l'achèvement
de la construction du haut barrage
d'Assouan jusqu'à son profil définitif et
après
la
date
à
laquelle
la
centrale
hydra-électrique
pourra
être mise en service avec une puissance
d'au moins un million de kw, mais pas plus tard que le
1er
Janvier
1972,
la partie du crédit qui sera utilisée à partir du 1er Janvier 1969

- 225 -
pour
l'achèvement
d'autres
travaux
sur
le haut barrage sera remboursée
dans les mêmes conditions, les versements
devant
commencer
un
an
après
achèvement
de
tous
les
travaux,
mais
pas plus tard que le 1er Janvier
1972.
Un intérêt de 2,5 % courra à compter de la date
d'utilisation
de
la
partie
correspondante
du
crédit
et sera acquitté pendant le premier
trimestre de l'année qui suivra celle pour laquelle il sera dû.
La date d'utilsation du crédit sera la date de connaissement pour
l'équipement, les machines et les matériaux et la date du relevé de compte
pour l'établissement des projets, les études et les recherches,
ainsi
que
pour l'envoi de spécialistes soviétiques dans l'R.A.U.
ARTICLE 5
Outre
les
conditions
énoncées dans les articles précédents, les
dispositions des articles 3, 4, 7, 8, 9, la,
Il
et
12
de
l'Accord
sur
l'aide
économiquefournie
par l'Union des Républiques Socialistes soviéti-
ques à la République arabe unie pour la construction de la
première
tran-
che
du
haut barrage d'Assouan, en date du 27 Décembre 1958, ainsi que les
conditions fixées dans
les
lettres
du
même
jour
échangées
entre
les
Parties
à
l'occasion de la signature dudit Accord et en font partie inté-
grante.

- 226 -
ARTICLE 6
Le présent Accord
sera
soumis
à
ratification
le
plus
tôt
possible
et
entrera
en
vigueur
le jour de l'échange des instruments de
ratification, qui aura lieu au Caire.
Fait à Moscou
le
27
Août
1960,
en
double
exemplaire,
en
langues russe et arabe, les deux textes faisant également foi.
Pour le Gouvernement
Pour le Gouvernement
de l'Union des Républiques
de la République arabe unie:
socialistes soviétiques:
Arkhipov
M. Arafa

- 227 -
ANNEXE III
'mAlTE
DE
OOMMERCE
ET
DE
NAVIGATION
ENTRE L'UNION DES REPUBLIQUES
SOCIALISTES
SOVIETIQUES ET
LA
REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE
DU
VIET-NAM
A HANOI, LE
12
MARS
1958
Le
Présidium
du Soviet suprême de l'Union des Républiques socialistes
soviétiques
et
le
président
de
la
République
démocratique
Viet-Narn,
désireux de développer et le resserrer
encore
les
relations
économiques
entre
les
deux
Etats
et
d'en
fixer par voie de traité les principales
modalités, ont décidé de conlure le présent Traité de commerce et de navi-
gation et on désigné à cet effet pour leurs plénipotentiaires:
Le Présidium du Soviet
suprême
de
l'Union
socialistes
soviétiques:
Monsieur
Alexandre
Alexandrovitch Bogdassarov, Répresentant commercial de
l'U.R.S.S. dans la République démocratique du Viet-Narn.
Le Président de la Républque démocratique du
Viet-Narn:
Monsieur
Dan-
Viet-Chau,
Vice-Ministre
du
commerce
de
la
République démocratique du
Viet-Narn, lesquels, après s'être
communiqué
leurs
pouvoirs,
trouvés
en
bonne et due forme, sont convenus de ce qui suit:

- 228 -
ARTICLE l
Les
Parties
contractantes
prendront
toutes
les
mesures
nécessaires
pour
développer et resserrer les relations commerciales entre
les deux Etats dans un esprit de coopération
amicale
et
d'entraide,
sur
la base de l'égalité de droits et du profit mutuel.
A cet
effet,
les
Gouvevenements
de deux Parties contractantes
conlueront les accords à
long
terme,
qui
détermineront
le
volume
des
livraisons
réciproques
de
marchandises
ainsi
que les autres conditions
propres à assurer le développement des
échanges
commerciaux
en
fonction
des besoins de l'économie nationale des deux Etats.
ARTICLE 2
Les
Parties
contractantes
s'accorderont mutuellement le traite-
ment de la nation la plus favorisée pour tout ce qui concerne
le
commerce
et
la
navigation,
ainsi
que
les autres formes de relations économiques
entre les deux Etats.

- 229 -
ARTICLE 4
Les produits du sol et de l'industrie
d'une
Partie
contractante
ne
seront
pas
soumis,
lors
de leur entrée sur le territoire de l'autre
Partie, à des droits, taxes ou impositions autres ou plus élevés, ni à
des réglements ou formaliés autres ou
Ipus
rigoureux
que
ceux
auxquels
son similaires du sol et de l'indusrtie de n'importe quel Etat tiers.
Les
produits
du
sol et de l'industrie d'une Partie contractante
ne seront pas soumis, lors de leur entrée en territoire de l'autre Partie,
à des droits, taxes, ni à des réglements ou la formalités
autres
ou
plus
rigoureux
que
ceux auxquels sont soumis les produits similaires du sol et
de l'inddustrie de n'importe quel Etat tiers.
De même, les produits
du
sol
et
de
l'industrie
d'une
Partie
contractante
ne
seront
pas
soumis,
lors
de
leur
exportation dans le
territoire de l'autre Partie, à des droits,
taxes
ou
impositions
autres
ou
plus
élevés,
ni
à des réglements ou formalités autres plus rigoureux
que ceux auxquels
sont
soumis
les
produits
similaires
du
sol
et
de
l'industrie exportés dans le territoire de n'importe quel Etat tiers.
ARTICLE 5
Les
produits
du
sol et de l'industrie d'une Partie contractante
importés dans le territoire de l'autre Partie à travers le territoire

- 230 -
d'un ou de plusieurs Etats tiers ne pas soumis, lors de
leur
importation,
à des droits, taxes, ou impositions autres ou plus élevés, ni à des régle-
ments
ou
formalités
autres
ou
plus
érigoureux
que
ceux auxquels ils
auraient été assujettis s'ils avai~nt été
importés
directement
du
pays
d'origine.
Cette
disposition
s'applique
aux
marchandises qui, au cours de
leur transport à travers le territoire d'un ou plusieurs Etats
tiers,
ont
fait l'objet d'un transbordement, d'un réemballage ou d'un entreposage.
ARTICLE 6
A condition
que
leur
réexportation ou la rimportation ait lieu
dans délai déterminé, fixé
par
les
autorités
douanières,
et
que
leur
identité
soit
établie,
les
articles énumérées ci-dessus seront exemptés
de droits, taxes ou autres impositions à l'imporattion et à l'exportation:
a)les articles destinés aux foires, exportations ou concours;
b) Les objets destinés à des expériences ou essais;
c) Les articles importés aux fins
de
réparation
et
destinés
à
être réexportés après avoir été réparés;

- 231 -
d)
Les
outils
de
montage importés ou exportés par les monteurs
eux-mêmes ou qui leur sont envoyés;
e) Les produits du
sol
et
de
l'industrie
importés
pour
être
traités
ou
transformés
et destinés à être réexportés après traitement ou
transformation;
f) Les emballages marqués, importés à vide, ainsi que
les
embal-
lages
qui,
ayant
contenu
des objets importés, doivent être réexportés à
l'expiration d'un délai déterminé.
Les échantillons de
marchandises
qui
servent
uniquement
comme
tels
et
qui
sont
expédiés
en quantités admises dans le commerce seront
exemptés d'office de tous droits, taxes ou autres impositions.
ARTICLE 7
les droits intérieurs qui, sur le
territoire
d'une
Partie
con-
tractante,
grèvent
la
production,
le
traitement,
la circulation ou la
consommation de marchandises ne devront pas en aucun cas, quelle
que
soit
l'autorité
au
profit
et au nom de laquelle ils sont perçus, frapper plus
lourdement les produits du sol et de
l'industrie
de
l'autre
Partie
que
les produits similaires de n'importe quel Etat tiers.

- 232 -
ARTICLE 8
Aucune
des
Parties
contractantes
n'appliquera
à
l'égard
des
importations en provenance du territoire de l'autre Partie ou des exporta-
tions
à
destination
dudit territoire, de restrictions ou d'interdictions
qui ne seraient pas appliquées au commerce de tous les autres Etats.
Les Parties contractantes se réservent toutefois
le
droit,
dans
l'intérêt
de
la sécurité de l'Etat ou de l'ordre public, pour des raisons
sanitaires, pour la protection des plantes ou pour la
préservation
d'oeu-
vres
d'art
ou d'objets présentant un intérêt archéologique ou historique,
d'appliquer
des
interdictions
ou
restrictions
à
l'importation
ou
à
l'exportation
si
elles
s'appliquent, dans des circonstances analogues, à
l'égard de n'importe quel Etat tiers.
ARTICLE 9
Les navires d'une Partie contractante ainsi que
leurs
cargaisons
bénéficieront,
à
l'entrée,
à
la
sortie et pendant leur séjour dans les
ports de l'autre Partie, du traitement de la nation la plus
favorisée.
En
particulier, ce traitement s'appliquera en ce qui concerne:
a)
Les
taxes et droits de tous genres perçus au nom ou au profit
de l'Etat, des municipalités, des autorités ou d'autres organismes;

- 233 -
b) L'amarrage, le chargement et le
déchargement
dans
les
ports
et les rades;
c)
L'utilisation
des
services
de
pilotage,
des
canaux,
des
écluses,
des
ponts,
des
signaux
et
des
feux
de balisage des chenaux
navigables;
d) L'utilisation des
grues,
des
installations
de
pesage,
des
entrepôts,
des
chantiers
navals,
des
cales
sèches
et des ateliers de
réparation;
e) Le ravitaillement des combustibles, en lubrifiants, en
eau
et
en vivres;
f) L'application de tous les règlements, y compris les formalités
de police sanitaire et de quarantaine.
Les
dispositions
du
présent
article
ne
s'étendent
pas
aux
services portuaires,
y
compris
le
pilotage
et
le
remorquage,
ni
au
cabotage.
Toutefois,
on
ne
considérera pas qu'il y a cabotage lorsqu'un
navire d'une Partie contractante se rend d'un port à un
autre
de
l'autre
Partie,
soit
pour
y
débarquer
un chargement apporté de l'étranger soit
pour y embarquer un chargement destiné à un Etat étranger.

- 234 -
ARTICLE 10
Au cas où un navire d'une Partie contractante subirait
un
sinis-
tre
ou
ferait naufrage à proximité des côtes de l'autre Partie, le navire
lui-même et sa cargaison bénéficerons
des
mêmes
avantages
et
facilités
que
ceux
que
la
législation
de cet Etat accorde aux navires nationaux,
dans des situations analogues. Le capitaine, l'équipage
et
les
passagers
du
navire,
ainsi
que
le
navire
lui-même
at
sa
cargaison, recevront
toujours d'aide et de l'assistance nécessaire,
dans
la
mesure
que
s'il
s'agissait d'un navire ntional.
ARTICLE 11
La
nationalité
des
navires
des deux Parties contractantes sera
reconnue de part et d'autre sur la base des
pièces
qui
se
trouveront
à
bord
et
qui
auront été délivrées par les autorités compétentes conformé-
ment aux lois et règlements de la
Partie
sous
le
pavillon
de
laquelle
navigue le navire.
Les
certificats
de
jauge
et autres papiers de bord délivrés par les
autorités compétentes d'une Partie contractante
seront
reconnus
par
les
autorités de l'autre Partie.
En
conséquence,
les navires de chacune des Parties contractantes
munis de certificats de jauge régulièrement délivrés seront dispensés

- 235 -
d'un nouveau jaugeage dans les ports
de
l'autre
Partie
et
la
capacité
nette
inscrite
sur
le
certificat
sera admise comme base pour le calcul
des droits à percevoir dans les ports.
ARTICLE 12
Pour les transports intérieur des marchandises, des
passagers
et
des
bagages
par
voie
ferrée,
par
voie de terre ou par voie d'eau, les
deux Parties contractantes s'accordent mutuellement
le
traitement
de
la
nation
la
plus
favorisée
pour
tout
ce
qui
concerne
l'admission
au
transport, le mode et les tarifs de transport, ainsi que les droits perçus
à
l'occasion
de
transports sur le même itinéraire et la même distance de
parcours.
ARTICLE 13
Les produits du sol et de l'industrie
d'une
Partie
contractante
transportés
~
a
travers
le territoire de l'autre Partie à destination d'un
Etat tiers ne seront pas soumis à des droits, taxes ou autres impositions.
En ce qui
concerne
les
règlements
et
formalités
relatifs
au
transit,
lesdits
produits
bénéficieront
d'un
traitement
non
moins
favorable que les expéditions en transit de n'importe quel Etat tiers.

- 236 -
ARTICLE 14
Chacune des Parties contractantes pourra avoir
dans
la
capitale
de l'autre Partie une Répresentation commerciale, dont le statut juridique
est
défini
par
les
dispositions de l'annexe l qui est jointe au présent
Traité et qui en fait partie intégrante.
ARTICLE 15
Les personnes morales et ressortissants
de
chacune
des
Parties
contractantes
bénéficierons
à
tous
égards, sur le territoire de l'autre
Partie, d'un traitement non moins favorable que les
personnes
morales
et
les ressortissqants de n'importe quel Etat tiers
ARTICLE 16
Les Parties contractantes s'engagent à faire exécuter les senten-
ces arbitrales relatives aux litiges qui pourraient surgir à propos d'opé-
rations
commerciales
ou
autres
conclues
par leurs personnes morales ou
leurs autorités, à condition qu'une convention formelle entre
les
Parties
ait prévu le règlement du litige par un tribunal arbitral donné.
L'exécution
d'une
sentence rendue par un tribunal et remplissant
ci-dessus ne pourra être refusée que dans les cas suivants:

- 237 -
a) Lorsque, d'après
la
législation
de
l'Etat

elle
a
été
rendue,
la
sentence
arbitrale
n'a
pas
acquis
l'autorité
de la chose
jugée;
b) lorsque la sentence arbitrale oblige une Partie à accomplir un
acte contraire à la législation de l'Etat dans
lequel
l'exécution
de
la
sentence est demandée.
ARTICLE 17
Le
présent
Traité
sera
ratifié
plus tôt ossible et entrera en
vigueur le jour de l'échange des
instruments
de
ratification,
qui
aura
lieu à Moscou.
Le
Traité
restera
en vigueur jusqu'à l'expiration d'un délai de
six mois à compter du jour où l'une des
Parties
contractantes
aura
fait
connaître son intention d'y mettre fin.
Faità
Hanoï
le
12
Mars
1958, en double exemplaire, en langues russe et
vietnamienne, les deux textes faisant également foi.
A. Bogdassarov
D. Viet-Chau

- 238 -
STATUT
JURIDIQUE
DE LA
REPRESENTATION COMMERCIALE
DE
L'U.R.S.S.
DANS
LA
REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE
DU
VIET-NAM
ET
DE
LA
REPRESENTATION
COMMERCIALE
DE LA
REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU
VIET-NAM
EN
U.R.S.S.
ARTICLE l
La Représentation commerciale de l'U.R.S.S.
dans
la
Représenta-
tion démocratique du Viet-Nam en U.R.S.S. auront pour attributions:
a)
De
contribuer
au
développement
des
relations commerciales
entre les deux Etats;
b) De représenter les intérêts de
leur
Etat
dans
l'autre
Etat
pour tout ce qui concerne le commerce extérieur;
c)
De
réglementer,
au
nom de leur Etat, les opérations commer-
ciales avec l'autre Etat;
d) d'effectuer au nom de
leur
Gouvrnenement
des
opérations
de
commerce extérieur sur le territoire de l'autre Etat.

- 239 -
ARTICLE 2
La
Représentation
commerciale fait partie intégrante de l'Ambas-
sade de l'Etat dont elle relève.
La Représentant commercial et ses adjoints jouissent de
tous
les
droits et privilèges propres aux membres du corps diplomatique.
Les locaux occupés par les Représentation commerciale bénéficient
de
l'exterritorialité.
La
Représentation
commerciale
a
le droit de se
servir d'un chiffre.
La Représentation commerciale n'est pas tenue de
se
faire
imma-
triculer au registre du commerce.
Les employés de la Représentation commerciale qui sont ressortis-
sants
de
l'Etat
dont
relève
la Représentation commerciale sont exempts
des impôts de l'Etat séjour en ce concerne les revenus
acquis
au
service
de leur Gouvernement.
ARTICLE 13
La
Représentation
commerciale
agit
au nom de son Gouvernement.
Le Gouvernement n'assumera de responsabilité que pour les opérations de

- 240 -
commerce extérieur qui auront été soit conlues,
soit
garanties,
dans
le
pays
de
séjour,
au
nom
de
sa
Représentation
commerciale
et sous la
signature de personnes ayant reçu mandat à cet effet.
Les noms de personnes autorisées à accomplir des actes juridiques
au nom de la Représentation commerciale ainsi que
des
renseignements
sur
l'étendu
des
pouvoirs
de
chacune
de ces personnes quant à la signature
des
engagements
commerciaux
de
la
Représentation
commerciale,
seront
publiés dans le journal officiel de l'Etat de séjour.

- 241 -
ANNEXE IV
SIGNATURE D'UN ACCORD DE COOPERATION
BRAZZAVILLE 15:12. ACCORD DE COOPERATION ECONOMIQUE ET TECHNIQUE
ENTRE LA REPUBLIQUE DU CONGO-BRAZZAVILLE ET L'UNION DES REPUBLIQUES
SOCIALISTES SOVIETIQUES
Le
Gouvernement
du
Congo-Brazzaville
et
le
gouvernement
de
l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques,
visant
à affermir
davantage
les
relations
amicales
qui
existent entre
le
la
République
du
Congo-Brazzaville
et
l'Union
des
Républiques SOcialistes Soviétiques,
s'inspirant
des
désirs réciproques d'établir et de développer
des liens de coopération économique et technique,
basés
sur
le
principe
de
l'égalité,
de
la
non
ingérence
dans les affaires intérieures et du
plein respect de la dignité et de la souveraineté des deux pays.
sont convenus de ce suit:

- 242 -
ARTICLE l
Le Gouvernement de l'Union des Republiques Socialistes
et
Sovié-
tiques accédant au désir du Gouvernement de la Republique du Congo-Brazza-
ville,
accepte
de
coopérer
avec
le Gouvernement de la République Congo
pour la réalisation des opérations suivantes:
a) La construction du système d'irrigation
du
plateau
Koukouya,
y
compris
la
construction d'une centrale hydro-électrique d'une capacité
de l 500/2 000 kwh;
b)
La
construction
d'un
hôtel
de
cent-vinqt
chambres
à
Brazzaville;
c)
Travaux
de
prospection
géologique portant sur phosphates et
les grès bitumeux dans le but
d'évaluer
les
gisements
de
ces
matières
premières dans la région de pointe-Noire.
Travaux de révision et d'évaluation de l'importance des gisements
de
cuivre,
de zinc, et de plomb dans la région de la partie moyenne de la
rivière Niari.
Travaux de prospection et de reconnaissance
d'or
et
de
diamant
dans la région montagneuses du Mayombe et du synclinal du Niari.

- 243 -
ARTICLE 2
Le
Gouvernement
de
l'Union des Républiques Socialistes Soviéti-
ques,
par
l'intermédiaire
des
organisations
soviétiques,
prêtera
son
concours technique au Gouvernement de la Gouvernement du Congo-Brazzaville
pour la réalisation de construction et l'exécution
des
opérations
visées
à l'article 1 du présent Accord, notamment:
L'exécution
des travaux d'études, de recherches et de prospec-
tion géologique la fourniture de l'équipement
et
de
matériaux
qui
font
défaut en République du Congo-Brazzaville;
- La surveillance technique de l'exécution du projet, le montage,
la
mise
au
point et la mise en exploitation; à cette fin, seront envoyés
en mussion en République du Congo-Brazzaville des
experts
et
techniciens
soviétiques,
dont
le
nombre,
les
spécialités
et les délais de ce jour
seront commun accord des organisations compétentes des deux parties;
- La formation professionnelle et technique des cadres congolais,
soit sur place, soit en Union des Républiques Socialistes Soviétiques.

- 244 -
ARTICLE 3
Le Gouvernement de la République du Congo-Brazzaville
assure
par
l'intermédiaire
des
organisation
des
compétentes
dans
les
délais qui
seront fixés d'un commun entre les parties:
- La communication aux organisations soviétiques
de
toutes
don-
nées
de
base
indispensables
à
l'élaboration
des projets ainsi que les
devis-programmes concertés
préalablement
par
des
parties,
l'examen
et
l'approbation des projets élaborés par des organisations soviétiques;
Pour
permettre
de
l'exécution des travaux prévus par le présent
Accord, la partie congolaise sera tenue de fournir ce
d'assurer
la
main-
d'oeuvre
nécessaire,
les
matériaux
locaux, l'énergie électrique, l'eau,
les moyens de transport, la
construction
des
services
auxiliaires,
les
services
communaux
(V.R.D.);
d'une
façon générale, la partie congolaise
facilitera la
mise
en
pratique
par
les
organisations
soviétiques
de
l'assistance technique prévue par le présent Accord.
Le
Gouvernement
de
la
République du Congo-Brazzaville assurera
gratuitement aux spécialistes soviétiques, envoyés en République
du
Congo
conformément
au
présent Accord: logements, service médical, services com-
munaux, moyens de transport pour les déplacement
(de
service)
à travers
le territoire de la République du Congo-Brazzaville.

- 245 -
Les
organisations
congolaises,
habiletées cet effet par le Gou-
vernement
de
la
République
du
Congo-Brazzaville,
se
chargeront
de
l'obtention
des
licences
d'importation, rempliront toutes les formalités
nécessaires de douane y compris
le
paiement
des
droits,
des
taxes
et
d'autres
charges
dont
peuvent
être imposés l'équipement et le matériaux
fournis de l'U.R.S.S.; les frais de débarquement, ainsi
que
de
transport
et
d'assurance
à
partir
du port de débarquement (Pointe-Noire) jusqu'au
point de destination en République du Congo-Brazzaville seront à la charge
du Gouvernement congolais.
ARTICLE 4
En vue de permettre au Gouvernement de
la
République
du
Congo-
Brazzaville d'assurer la réalisation des projets et de travaux prévus par
le
présent
Accord, le Gouvernement de l'Union des Républiques Socialistes
Soiviétiques accorde au Gouvernement de la République du Congo-Brazzaville
un crédit jusqu'à concurrence de 8 millions de Roubles (1
Rouble
contient
o 987 412 grammes d'or pur), à raison de 2,5 % d'intérêt l'an.
Le
crédit
accordé
conformément
au
présent Accord sera utilisé
pour payer:
Les
travaux
d'études,
de
recherches
et
de
prospection
géologique exécutés par les organisations soviétiques;

- 246 -
L'équipement et les matériaux fournis de l'U.R.S.S. à la Républi-
que
du
Congo-Brazzaville
sur
la base des prix CFA port de Pointe-Noire.
Les prix des
biens
d'équipement
et
des
matériaux
seront
établis
aux
contrats sur la base des prix pratiqués sur le marché mondial;
Les frais occasionnés par l'envoi en République du Congo-Brazza-
ville
des
spécialistes
soviétiques
et
les frais de séjour des citoyens
congolais
envoyés
en
U.R.S.S.
pour
la
formation
professionnelle
et
technique.
Si
la
teneur
en
or
du
Rouble
visé
au
présent
article est
modifiée,
la
Banque
d'Etat
de
l'U.R.S.S.
et
la
Banque
commerciale
Congolaise
réajusteront
les
soldes
des
comptes
existant au jour de la
modification du contenu en or du Rouble dans la
proportion
correspondante
à
cette
modification.
On
réajustera
de
la
même manière le montant du
crédit non utilisé.
Au cas où des services énumérés au présent
article,
à
effectuer
par
les
organisations soviétiques dépassera le montant du crédit accordé,
le dépassement sera réglé par le Gouvernement de la
République
du
Congo-
Brazzaville
par
les
livraisons
~
a
l'U.R.S.S.
de produits congolais aux
conditions de l'Accord commercial congolais-soviétique en vigueur.

- 247 -
ARTICLE 5
Le Gouvernement de la République dsu Congo-Brazzaville effectuera
l'amortissement du crédit accordé confomément
à
l'article
4
du
présent
Accord
dans
un délai de douze ans par annuité égales, la première annuité
étant exigible un an après la mise en exploitation de chaque
projet
cons-
truit
avec
l'assistance
technique
de l'Union Soviétique et l'achèvement
des travaux de prospection géologique, prévus par les contrat
pour
chaque
zone à exploiter.
Les intérêts sur le crédit courront à compter de la date d'utili-
sation
de
la
tranche
correspondante du crédit et seront réglés au cours
des trois premiers mois de l'année qui suit l'année pour laquelle
ils
ont
été
calculés;
le
dernier
paiement
des intérêts sera fait simultanément
avec le dernier remboursement de la dette précitée.
La date de connaissement est considérée
comme
date
de
l'utili-
sation
de
crédit
pour
pour le paiement de l'équipement et des matériaux
et la date de la facture est considérée comme la date de
l'utilisation
du
crédit
pour
le
paiement
des travaux d'études de projets, de prospection
et autres.

- 248 -
ARTICLE 6
L'amortissement du crédit et le réglement
des
intérêts
y
affé-
rents
seront
effectués
par
le
Gouvernement
de la République du Congo-
Brazzaville par le dépôt des
sommes
correspondantes
en
francs
CFA
(50
francs
CFA
= l frans français, qui contient 0,18000001 gramme d'or pur) à
un compte séparé de la banque d'Etat de l'U.R.S.S., ou
sur
l'autorisation
de celui-ci de la Banque du commerce extérieur de l'U.R.S.S.
La
conversion
de
Roules
en
francs CFA sera effectuée selon le
contenu en or du Rouble et du franc français et selon le rapport
du
franc
CFA et du franc français au jour du paiement.
Les
sommes
portées
à
ce compte seront entèrement utilisées par
les organisations soviétiques pour l'achat dans
la
République
du
Congo-
Brazzaville
des
marchandises
qui
les
intéressent suivant l'accord com-
mercial congolais-soviétique en vigueur.
Au cas où la partie congolaise ne pourra pas fournir les marchan-
dises correspondantes aux organisations soviétiques de commerce extérieur,
le reste des sommes de ce compte non
utilisées
peuvent
être
transférées
de
la
banque
d'Etat de l'U.R.S.S. dans les autres banques. La conversion
des sommes restées en franc CFA pour le paiement
sera
effectué
selon
le
rapport
du
CFA
et
du
franc
français, et la parité du français avec la
dévise de paiement.

- 249 -
Si la teneur en or français visée au
présent
article
se
trouve
modifiée, ou si le rapport du franc CFA et du franc français mentionné
dans
cet
article
se
trouve
modifié,
on
réajustera
les soldes sur le
compte séparé sus-indiqué
à
la
banque
commerciale
congolaise
dans
la
proportion qui aurait lieu.
ARTICLE 7
pour
tenir
la
comptabilité
de
l'utilisation et du remboursement du
crédit accordé en vertu du présent Accord et du
paiement
des
intérêts
y
afférents,
la
banque
du
commerce
extérieur
de
l'U.R.S.S.
ou sur son
autorisation de la banque du commerce
extérieur
de
l'U.R.S.S.
ouvriront
des
comptes
spéciaux
de
crédits
et
établiront
d'un commun accord les
modalités techniques de gestion de ces comptes et des
règlements
relatifs
au crédit.
ARTICLE 8
L'exécution
des
travaux
d'études,
de projets et de prospection
géologique, la livraison de
l'équipement
et
des
matériaux,
l'envoi
en
République
du
Congo-Brazzaville
des spécialistes sovitétiques, la forma-
tion professionnelle et technique de citoyens congolais en U.R.S.S. prévus
par le présent Accord ainsi que toutes autres formes d'assistance

- 250 -
technique prêtée d'un commun accord des parties
seront
effectués
sur
la
base
de
contrats
à
conclure
entre
les
organisations
congolaises
et
soviétiques
compétentes,
habilitées
à et
effet
respectivement par les
parties.
Dans ces contrats seront
déterminés
d'une
manière
concrète
et
détailée
les
volumes,
les
délais,
les
prix
et d'autres conditions de
l'accomplissement des engagements des parties en vertu du présent Accord.
ARTICLE 9
Le Gouvernement de l'Union des
Républiques
Socialistes
Soviéti-
ques prêtera à la République du Congo-Brazzaville, par l'intermédiaire des
organisations
compétentes
soviétiques, une assistance dans l'exploitation
des projets construits avec l'assistance technique
de
l'Union
soviétique
en
vertu
du
présent
Accord par la livraison de l'équipement de réserve,
des pièces de rechange et certains autres matériaux ainsi que
par
l'envoi
de
spécialistes
étant
réglées
conformément aux dispositions de l'Accord
commercial congolais-soviétique, en vigueur.
ARTICLE 10
Aux fins de la délivraison des questions liées
à
la
réalisation
du
présent
Accord,
les
parties sont convenues d'avoir au moins une fois
par an des séances de travail des représentants habilités par
les
Gouver-
nement, qui feront des propositions auprès de leurs gouvernements

- 251 -
afin
de
prendre
des mesures convenables pour accomplir le présent Accord
d'une manière efficace.
ARTICLE 11
Le présent Accord entrera en vigueur à la date de sa signature.
Fait à Brazzaville, le 14 Décembre 1964
en deux originaux, chacun en langue française et
en langue russe, les deux textes faisant également
foi
Pour le Gouvernement de la
Pour le Gouvernement
République du Congo-
de l'Union des Républiques
Brazzaville,
Socialistes Soviétiques,
A. Edouka-Badackas
Illisible (A.C.I.)

- 252 -
ANNEXE V
ACCORD COMMERCIAL ENTRE LE GOUVERNEMENT DE L'UNION DES REPUBLIQUE
SOCIALISTES
SOVIETIQUES ET LE GOUVERNEMENT DE L'INDE
SIGNE A NEW-DELHI, LE
2
DECEMBRE 1953
Le Gouvernement de l'Union des
Républiques
Socialistes
Soviéti-
ques
et
le
Gouvernement
de l'Inde, désireux de développer les relations
les relations commerciales entre les deux pays, sont convenus des disposi-
tions suivantes:
ARTICLE l
l - Les deux Gouvernements développeront
et
consolideront
par
tous
les
moyens
les
relations
commerciales
entre
les
deux pays, sur la base de
l'égalité et du profit mutuel. Ils étudieront ezt traiteront avec
la
plus
grande
bienvellance
les proposiotions que chacun d'eux désirait soumettre
à l'examen de l'autre en vue
de
resserrer
les
relations
les
relations
économiques.

- 253 -
2
-
Pour
ce
qui
est marchandises importées d'un pays dans l'autre, les
deux
Gouvernements
s'engagent
à
accorder
les
plus
grandes
facilités
compatibles avec leurs lois, réglements et prescriptions.
3 - Les dispositions des paragraphes l et 2 ne s'appliqueront
pas,
toute-
fois, aux avantages suivants, qui ont été accordés ou pourraient l'être:
a)
Avantages
consentis
par
chacun
des deux Gouvernements à
des pays limitrophes en vue de faciliter le commerce frontalier;
b) Avantages découlent de toute
union
douanière
ou
de
tout
accord
relatif
à
une
zone
de
libre
échange
auxquels l'un ou l'autre
Gouvernement serait ou pourrait devenir parties;
c) Préférences ou avantages que l'Inde aurait accordés
à
tout
autre
pays
et
qui existent à la date de la conclusion du présent Accord,
ou qu'elle accorderait en
remplacement
de
privilèges
et
avantages
qui
existaient avant le 15 Août 1957;
4
-
Les navires marchands chacune des Parties bénéficieront à l'entrée et
à la sortie des ports de l'autre Partie et lors de
leur
séjour
dans
ces
ports du traitement le plus favorable que les lois, règlements et prescri-
ptions
accordent
aux
navires battant pavillon de pays tiers. Ce principe
ne s'appliquera pas aux navires qui font le cabotage.

- 254 -
ARTICLE 2
L'exportation des marchandises soviétiques dans
l'Inde
et
celle
des marchandises indiennes dans l'U.R.S.S., pendant la période de validité
du
présent
Accord,
s'effectuera conformément aux listes qui seront arrê-
tées, pour chaque année, d'un commun accord entre les
deux
Gouvernements.
Les
marchandises
qui seront exportées, pendant la première année de l'ap-
plication du présent Accord, de l'U.R.S.S.,
figurent
respectivement,
sur
la liste A* et la liste B2.
ARTICLE 3
L'imporation
et
l'exportation des marchandises prévues à l'arti-
cle 2 s'effectuera conformément
aux
réglements
régissant
l'importation,
l'exportation
et
le
contrôle
des
changes dans chacun des deux pays, et
sur la base de contrats qui seront conclus entre les
organisations
sovié-
tiques
de
commerce
extérieur,
d'une part, et les personnes physiques ou
morales de l'Inde, d'autre part.
ARTICLE 4
les dispositions du présent Accord ne
portent
pas
atteintes
au
droit
des
organisations
soviétiques
de commerce et des personnes physi-
ques ou morales indiennes à conclure entre elles, se conformant,

- 255 -
l'exportation et le contrôle des changes dans les deux pays,
des
contrats
pour
l'importation
ou
l'exportation
de marchandises qui ne figurent pas
sur les listes mentionnées à l'article 2.
ARTICLE 5
Les deux Gouvernements favoriseront par tous les
moyens
l'expor-
tation
et
l'importation
des marchandises visées à l'article 2, ainsi que
celles des
marchandises
importées
ou
exportés
au
titre
des
contrats
prévus de l'article 4.
ARTICLE 6
Tous
les
paiements
entre l'U.R.S.S. et l'Inde qui sont prévus à
l'article 7 pourront s'effectuer en Roupies
indiennes.
A cet
effet,
la
banque
d'Etat
l'U.R.S.S.
ouvrira
un
ou
plusieurs
comptes dans une ou
plusieurs banques commerciales de l'Inde autorisées à faire des opérations
de change. En outre, la banque d'Etat de l'U.R.S.S.
ouvrira,
si
elle
le
juge
nécessaire,
unautre compte auprès de la banque de réserve de l'Inde.
Toutes les opérations commedrciales payables en
Roupies
auront
lieu
par
l'intermédiaire
du
compte uo de des comptes ouverts dans la banque ou les
banques commerciales. Le compte ouvert le solde des
comptes
ouverts
dans
la banque ou les banques commerciales.

- 256 -
Les
paiements
que
des personnes domiciliées en U.R.S.S. doivent
effectuer au profit des personnes
domiciliées
dans
l'Inde
et
qui
sont
autorisées
par
le contrôle des changes de l'Inde, se feront par le crédit
du compte ou des comptes susmentionnées de la banque d'Etat de l'U.R.S.S.,
ouverts auprès de la commerciales (ou des banques commerciales).
Les paiements que les personnes domiciliées en U.R.S.S. doivent effec-
tuer au profit de personnes domiciliées dans l'Inde, se
feront
par
débit
du compte ou des compte susmentionnés, ouverts auprès de la banque commer-
ciale
(ou
des
banques
commerciales).
S'il
y
a lieu, ce compte ou ces
comptes seront réapprovisionnés:
a) SOit par le transfert de fonds des
comptes
que
la
banque
d'Etat
de
l'U.R.S.S.
a
ouverts
auprès
d'une
autre banque commerciale
auprès de la banque de réserve de l'Inde;
b)
Soit
par
la
vente
de
livres
sterling
à
la
banque
intéressée.
ARTICLE 7
Les
dispositions
du
présent
Accord
s'appliquent aux paiements
suivants:
a) Paiements effectués pour les marchandises
fournies
confor-
mément aux dispositions du présent Accord;

- 257 -
b)
Paiements
effectués à l'occasion d'opérations commerciales
et pour l'assurance, le fret (dans le cas de marchandises transportées sur
le navires soviétiques ou
indiennes),
les
frais
portuaires,
les
frais
d'entreposage
et
de
l'expédition,
ainsi
que
l'approvisionnement
des
navires en combustible;
c) Frais de location de films cinématogrphiques;
d) Paiements effectués pour l'assistance technique;
e) Dépenses encorues de
voyages
de
caractère
commercial
et
culturel et frais de voyage délégations officielles;
f)
Frais
d'entretien
de
l'ambassade et de la représentation
commerciale de l'U.R.S.S. dans l'Inde, et frais d'entretien de l'Ambassade
de l'Inde dans l'U.R.S.S.;
g) Tous les autres paiements de caractère
non
commercial
qui
pourraient
faire
l'objet d'un accord entre la banque d'Etat de l'U.R.S.S.
et la banque de réserve de l'Inde.
ARTICLE 8
Tout solde des compte en Roupies ouverts par la banque
d'Etat
de
l'U.R.S.S. auprès de la banque de réserve de l'Inde ou auprès d'une ou de
plusieurs
banques
commerciales
autorisées
à pratiquer des opérations de
change sera,

- 258 -
sur demande, converti en Livre Sterling au cours habituel qui est
fixé
de
temps à autre, pour la vente de Livres Sterling, par l'Association indien-
ne des banques de change. Le solde susmentionné sera également converti en
Livres Sterling à l'expiration du présent Accord.
ARTICLE 9
Les
deux
Gouvernements prendront toutes dispositions utiles pour
que le transport des marchandises exportées ou
importées
conformément
au
présent
Accord
s'effectue,
dans
toute
la
mesure
du possible, sur des
navires soviétiques ou indiens.
ARTICLE 10
Le présent Accord entrera en vigueur
le
jour
de
sa
signature,
pour une durée de cinq ans.
L'accord pourra être porogé ou renouvelé par par des négociations
entre
les
Parties qui devront être engagées trois mois avant l'expiration
de l'accord.

- 259 -
Fait à NEW-DELHI, le
2 Décembre 1953,
en deux exemplaires originaux, chacun en langue
russe et en langue anglaise, les deuxc textes
faisant également foi.
Pour le Gouvernement
Pour le Gouvernement
de l'Union des
de l'Inde:
Républiques socialistes
soviétiques
M. A. Menchikov
H. V • Iengar
Liste A
Marchandises soviétiques à exporter dans l'Inde.
l -
Céréales (blé, orge).
2 -
pétrole brut.
3 -
Dérivés du pétrole: essence, pétrole lampant, huile lourde, mazout,
huiles de graissage.
4
Ouvrages en fer et en acier.
5 -
Amiante brute.

- 260 -
6 -
Noir de fumée
7 -
Produits chimiques.
8 -
Colorants.
9 -
Médicaments, matières prmières pour médicaments, et instruments
médicaux.
10 - Bois de construction.
Il - Papiers divers, y compris le papier journal.
12 - Cellulose.
13 - Ensembles mécaniques et machines pour entreprise industrielles.
14 - Matériel de forage.
15 - Equipement de mines: haveuses, machines à charger les roches,
haveuses-chargeuses, treuils à palettes, perforatrices, marteaux
pneumatiques .•.
16 - Matériels de construction de routes: scrapers, buldozers, machines à
creuser les fossées, niveleuses, rouleaux compresseurs, etc ••.
17 - Machines de construction: malaxeurs de métaux, mélangeuses,
chauleuses, électrovibrateurs etc •••
18 - Excavatrices à une ou plusieurs bennes, grues automobiles.
19 - Equipement complet pour centraesélectriques et gros équipement
électrique.
20 - Instruments, appareils et accessoires électriques.
21 - Installations de compresseurs, locomotives, pompes.
22 - Equipement oxhydrique, appareils de soudure autogène et de soudure
électrique, et accessoires.
23 - Outillage textile.

- 261 -
24 - Equipements polygraphique: machines à imprimer et à composer, et
autres machines.
25 - Equipements pour l'industrie alimentaire.
26 - Equipement pour l'industrie de la chaussure.
27 - Machines à coudre industrielles.
28 - Tours et accessoires, instruments pour la coupe des métaux, y compris
les pointes en alliages durs.
29 - Machines pour le travai du bois.
30 - Instruments pneumatiques et électriques à main.
31 - Machines d'essai, équipements de laboratoire, appareils et instru-
ments de contrôle et de mesure.
32 - Microscopes, appareils d'optique, instruments géodésiques et sismo-
graphes.
33 - Roulements à billes et papiers à rouleaux.
34 - Tracteurs; machines et outillage agricoles.
34 - Motocyclettes.
35 - Appareils photographiques et cinématoghaphiques.
36 - Conserves de poisson et caviar.
38 - Films cinématographiques.
39 - Imprimées, y compris les livres et les périodiques.

- 262 -
Liste B
Marchandises indiennes à exporter en U.R.S.S.
l -
Articles en jute.
2 -
Laine brute.
3 -
Thé
4 -
Café (vert)
5 -
Tabac en feuilles.
6
Epices: poivre noir, cardamome, gingembre et autres.
7 -
Gomme-laque.
8 -
Cuirs et peaux tannés.
9 -
Peaux de veau tannées.
10 - Peaux de chèvres tannées.
11 - Cuirs travaillés et articles en cuir.
12 - Huiles végétales.
13 - Huiles essentielles: de santal, de lemon-grass, bois de rose.
14 - Cordes et cordages en fibre végétale, y compris les filets et cordes
de noix de coco.
15 - Produits chimiques.
16 - Matières premières pour médicaments.
17 - Animaux vivants.
18 - Films cinématographiques.
19 - Imprimées, y compris les livres et les périodiques.
20 - Objets d'art et produits de l'artisanat.

- 263 -
ECHANGE DE LETTRES
New-Delhi, le 2 décembre 1953
Cher Monsieur Iengar,
Au cours des négociations relatives à la conclusions
de
l'Accord
de
commerce
entre l'U.R.S.S. et l'Inde, il a été convenu que le Gouverne-
ment de l'U.R.S.S. aura dans
l'Inde
sa
Représentation
commerciale,
qui
favorisera
le
déveolppement des relations économiques entre l'U.R.S.S. et
l'Inde et représentera les intérêts de l'U.R.S.S.
dans
l'Inde
pour
tout
ce qui a trait au commerce des deux pays. Il a été convenu qu'à cet effet,
le Gouvernement de l'U.R.S.S. pourra dans l'Inde, dont l'un sera le Repré-
sentant
commercial
de l'U.R.S.S. et les deux autres ses adjoints. Confor-
,
mément
aux
usages
diplomatiques,
ces
fonctionnaires
seront
nommes,
respectivement:
a) Conseiller commercial et Représentant commercial;
b)
Premiers
secrétaires
(commerciaux)
et adjoints du Repré-
sentant commercial.

- 264 -
Il a été convenu que fonctionnaires résideront à
New-Delhi
même,
qu'ils jouiront de tous les privilèges et immunités dont bénéficient habi-
tuellement
les
membres
du
corps diplomatiques, et qu'ils pourront, pour
des affaires officielles ou autres, visietr
de
localités
situées
dehors
de Delhi.
La
Représentation
commerciale,
qui
fait
partie
intégrante de
l'Ambassade de l'U.R.S.S., aura son siège à New-Delhi
et
jouira
de
tous
les privilèges et immunités diplomatiques.
Au
cours
des
négociations, il a été convenu que des sections de
la Représentation commerciale de l'U.R.S.S. pourront établies à
Bombay
et
à
Calcutta,
la
section de Calcutta devant remplacer l'Agence commerciale
de l'U.R.S.S. dans l'Inde. Les modalités de
modalités
de
l'établissement
de ces sections seront arrêtées au plus tôt par voie de négociations.
En
dehors
du
Représentant
commercial et de ses adjoints, aucun
des membres de la Représentation commerciale ou des
sections
établies
ni
d'immunités
diplomatiques
ou
consulaires,
mais
il
sera
consenti à ce
,
personnel, d'un commun accord, les facilités nécessaires
a
l'exercice
de
leurs
fonctions.
Si
toutefois,
ces
personnes
sont
des
représentants
officiels
du
Gouvernement
soviétique,
elles
seront
traitées
avec
courtoisie et considération.

- 265 -
Il a été convenu que les opérations commerciales conclues ou garanties
dans l'Inde par des membres de la
Représentation
commerciale,
y
compris
ceux
qui
résident
à New-Delhi, relèveront de la compétence des tribunaux
indiens et les lois du pays, sauf convention contraire des parties. L'exé-
cution des décisions et ordonnances judiciares relatives à
ces
opérations
ne
pourra
porter
que
les
marchandises, créances et autres avoirs de la
Représentation
commerciale qui auront un
rapport direct avec
les
opéra-
tions
commerciales
conclues ou
garanties
par la Représentation commer-
ciale. Il a été convenu que la Représentation
commerciale
n'assumera
pas
la
responsabilité
des
opérations qui auront été conclues directement par
d'autres organisations soviétiques, sans la garantie de
la
Représentation
commerciale.
Veuillez agréer, etc.
Monsieur H . V • Iengar
M. Menchikov
Secrétaire du Gouvernement
de l'Inde
Ministère du commerce et l'industrie New-Delhi.

- 266 -
New-Delhi,le 2 Décembre 1953
Cher Monsieur Menchikov,
J'ai l'lhonneur d'accuser de réception de
votre lettre ainsi conçue:
Je vous confirme l'exactitude des faits
exposés dans cette lettre.
Veuillez agréer, etc.
Son Excellence Monsieur
H.V.R. Iengar
M. A • Menchikov
Ambassadeur extraordinaire
et plénipotentière de l'U.R.S.S.
dans l'Inde
New-Delhi

- 267 -
New-Delhi, le Décembre 1953
Cher Monsieur Menchikov,
Au
cours
des
négociations
relatives
à
la
conclusion
de
l'Accord
de
commerce
entre
l'U.R.S.S.
et
l'Inde,
la
question
de
l'assistance
et
de
la
collaboration
entre
les
deux
pays
en matière
technique, scientifique et culturelle, a été examiné.
Les représentants de l'U.R.S.S. ont déclaré
que
le
Gouvernement
soviétique
était
prêt
à fournir l'assistance technique qui serait néces-
saire pour installer et mettre en
exploitation
l'équipement
que
l'Union
soviétique
fournirait
à
l'Inde aux termes du dit Accord. Le Gouvernement
de l'U.R.S.S.
s'est
également
déclaré
prêt
à
fournir
une
assistance
technique
pour
l'établissement
des plans relatifs à diverses entreprises
dans l'Inde pour la construction de ces entreprises.

- 268 -
Les représentants du Gouvernement de l'Inde ont
dit
que
leur
gouvernement
donnait
so
adhésion
à
cette
propositions
de
l'Union
Soviétique.
Comme la nature et la portée de l'assistance et
de
la
colla-
boration
varieront
dans
chaque
cas,
elles seront déterminées, s'il y a
lieu, par une
entente
conclue
entre
les
organisations
soviétiques
de
commerce
extérieur,
d'une
part,et
les personnes physiques ou morales de
l'Inde, avec l'assentiment du Gouvernement de l'Inde, d'autre part.
Veuillez agréer, etc.
Son Excellence Monsieur
H.V. R. Iengar
M. A. Menchikov
Ambassadeur extraodinaire et
et plénipotentiaire de l'U.R.S.S.
dans l'Inde
New-Delhi

- 269 -
New-Delhi, le 2 décembre 1953
Cher Monsieur Iengar,
J'ai l'honneur d'accuser réception de votre
lettre ainsi conçue:
Je vous confirme l'exactitude des faits
exposés dans cette lettre.
Veuillez agréer, etc.
Monsieur H.V.R. Iengar
secrétaire du Gouvernement
de l'Inde
Ministère du commerce
et de l'industrie
New-Delhi

- 270 -
New-Delhi, le 2 Décembre 1953
Cher Monsieur Menchikov,
Au
cours
des
négociations
relatives
à
la
conclusion
de
l'Accord de commerce entre l'U.R.S.S. et l'Inde, il a été convenu
que
la
question
de
l'inscription,
sur
la
liste
B du dit Accord, des huiles
hydrées, des noix de cajou, des matières tinctoriales
et
tannantes ,
des
chaussures
et
des
articles de sports, sera examinée au plus tôt par les
représentants de l'Ambassade de l'U.R.S.S.
et
ceux
du
Gouvernement
de
l'Inde.
veuillez agréer, etc.
H.V.R Iengar
Son Excellence Monsieur
M.A. Menchikov
Ambassadeur extraordinaire
et plénipotentiaire de
l'U.R.S.S. dans l'Inde
New-Delhi

- 271 -
New-Delhi, le 2 Décembre 1953
Cher Monsieur Iengar,
J'ai l'honneur d'accuser réception de votre
lettre ainsi conçue:
Je vous confirme
exposés dans cette lettre.
Veuillez
M. A. Menchikov
Monsieur H.V.R. Iengar
Secrétaire du Gouvernement
de l'Inde
Ministère du commerce et
de l'Industrie
New-Delhi

- l
-
T A BLE S
DES
MAT 1ER E S
Pages
INTRODUCTION
1
PREMIERE PARTIE: LA POLITIQUE DE L'U.R.S.S. DANS LE TIERS-MONDE
5
CHAPITRE 1: LA POLITIQUE DIPLOMATIQUE
9
l - L'ETABLISSEMENT DE RELATIONS DIPLOMATIQUES ET LE SOUTIEN
DANS LES GRANDES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
9
a) La Guinée
11
b) Le Ghana
12
c) Le Mali
13
II - LES MISSIONS DE BONNE VOLONTE
17
a) Le Ghana
18
b) Le Mali
............................................. 19
c) Le Guinée
...........................................
20

- II -
Pages
III - LA CREATION DES ASSOCIATIONS POUR L'AMITIE ET LA CELEBRATION
DES JOURNEES DE SOLIDARITE AVEC LES
PEUPLES AFRICAINS
E"r ASIATIQUES
. . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • • . • . . . . . . . . . . • •
21
CHAPITRE II:
LA POLITIQUE D'AIDE
26
l -
LA BASE IDEOLOGIQUE DE CETTE POLITIQUE D'AIDE
27
l -
L'aide cuturelle, sociale et militaire
29
a) L'aide culturelle
.
29
b) LI aide sociale
.
38
c) L'aide militaire
39
II - L'AIDE TECHNIQUE ET INDUSTRIELLE
43
l -
Les méthodes de l'aide
43
2 -
Les domaines où porte l'aide
47
3 - Le contenu de l'aide
50

- III -
Pages
4 -
Les techniciens
61
III
POLITIQUE CULTURELLE ET SOCIALE
64
l
-
Formation des cadres ou formation idéologiques ?
65
a) En Guinée
67
b) Au Mali
68
c) Au Ghana
68
2 -
L'oeuvre sanitaire en tant qu'aide au
développement sociale
69
IV - POLITIQUE DANS LE DOMAINE TECHNIQUE ET COMMERCIALE
70
l
-
Le caractère de l'aide
70
2 -
Les caractéristiques de l'action économique
de l'aide de l'U.R.S.S.
73

- N -
Pages
a) L'aide économique et industrielle
73
b) Importance de l'assistance
technique dans l'aide
77
3 -
La place du commerce dans l'aide soviétique
79
a) En Guinée
85
b) Au Mali
87
c) Au Ghana
87
DEUXIEME PARTIE:
LA COOPERATION ENTRE L'U.R.S.S.
ET LE TIERS-MONDE
89
CHAPITRE 1:
ETUDES DES ACCORDS
89
1 -
Promesses d'aides et aide fournie
91
2 -
Les principes fondamentaux
.................................... 91
3 -
Le volume de l'aide
........................................... 91

- v -
Pages
4 - Critères sur la répartition de l'aide
122
a) Pays non assistés
123
b) Pays favorisés
126
c) La recherche de bénéfices stratégiques
133
d) Les bénéfices commerciaux aux donateurs
139
e) L'avenir de l'aide soviétique dans
le Tiers-Monde
142
CHAPITRE II
LES RELATIONS COMMERCIALES
145
HISTORIQUE:
145
l
-
LES MOTIFS PROFONDS
148
II - LES VOLUMES ECHANGES
154
1 -
L'Afrique
..................................................... 155

-VI
Pages
a) Le Ghana
............................................ 161
b) Le Mali
............................................. 164
c) La Guinée
164
2 -
L'Asie
........................................................ 166
a) La Birmanie
166
b) Ceylan
168
c) L'Inde
171
d) L'Indonésie
174
CONCLUSION
177
BIBLIOGRAPHIE
179
ANNEXES
212