L~IVERSITE NATIONALE DE COTE D~IVOIRE
FACULTE DE MEDECINE
A B I
DJAN
ANNEE
1979-1980
L E S
I C T E R E S
A U
C O U R S
D E
L A
G R O S S E S S E
A
P R O P O S
DE
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DU
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J~~VIER
1 9 7 6
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SEPTE~BRE
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CHU
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F=-AC,--EtJRS
E P I D E t v 1 I O L O G I Q U E S
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FOET~L
THE S
E
POUR LE DOCTORAT DE MEDECINE
(DIPLOME D-'ETAT)
Présentée
et
soutenue
publ iquement
le
03
Juin
1980
par
DJANHAN YAO

en
1949 à
ABR1KA
(TIEBISSOU)
PRESIDENT DU JURY
Monsieur
le Professeur SANGARET M.
t1Efv 18RES DI} .JUf"'y
Monsieur
le Professeur ATT1A YAO R.
Monsieur
le Professeur Agrégé BOHOUSSOU K.
MonSieur
le Professeur ESSOH NOMEL P.

UNIVERSITE NATIONALE
DE cerrE D'IVOIRE
-=--=-=-=-=-=-
FACULTE DE MEDECINE
-=-=-=--=-=-=-
LlSTE DU PER8(!)NNEL ENSEIGNANT DE LA :rACULTE DE MEDECINE
1979 - 1980
-= -=-= -=-e::: -= -=-
pOYEN :
M. YANGNI ANGATE Antoine
PROFESSEURS :
MM.
ALLA.i.'WEA
Koff.
Chü:urgie
ASSIADOU
Jérôme
Pédiat=ie
ATTIA
Yao Rege:
Hépato-Gasn-o - Entérol.og;i f;
AYE
H~polite
Médecine
BERTRAND
Edmond
Clïl'..ique Médicale
BONDtJRAND
Alain
Anestb.ési e-Réanimati or:
CAR.R.ICABURU
Piene
Biophysique
CLERC
Michel
Biochimie
CORNET
Lucien
Chirurgie
COULIBALY
Nagi>élé
Pneumo- Phtisiologie
DOUCET
Jean
Parasitologie
ESSOHNOMEL
P:1ul
Pédiatrie
ETTE
Ambroise
O. R. L.
ETTE
r...Iarcel
.A..natcmie Patho!og,-:qu:,:,
GUESSEN~l)
KCU3.dio Georges
M.édecine Sociale
KEBE
~emel
Anatomie Chi:::u-gie
LE GUY.ADER
Armand
Anatomie Chîrurgi2'
LOL"BIERE
Robert
Anatomie Pst.h:)logiqu -
S&""1GARE
So:.neymane
Ophtabnologte
SAL'iGAH.ET
Malik
Gynécologie -()bstétriq'Ic
VJLASCO
Jacob
Odonto-Stomatoiogie
YANGNI-Ai>;GATE
.:intcin,e
Chir.Jzgie

PROFESSE UP...S ASSOCIE",
.MivI.
1)1JCIIAS:::I,\\
naetériologie
:Neul'o!ogü::
Georges
O. R. L.
H.AZEHA
MllX
l'vL
IJ€!'rn.n.r ologi~?
1\\IP.\\.rrltEE-: L1F~ (~()~~}-Er(EI<CES AGRF{-; r~s
------. --_.._._--_
_.". -- -,. -- .
----------_ .. _ -.._-
IVlM.
Anou
ASSALE
r,P.ETTL8
Chjr'.n-gie
CALLA·.TB
.f<OUASSr
,
METR.A..S
(~hirJ.rgj~~ ·rh.t.1rr:~iq1J~~
el. C:ardÏ()~,..asC"~l~.J;-f:
onT
.
.
jl",.E f:~J-rn.OI
J'tG J1111 Y}()·"liÉ: ~i;~ t01 (i~i e
Chirurg-J.e I11f:.u:.tH",
YAO-D,/E
Chriatof,he
C hirurgic- Uralo;::! i:

CHEFS DE TRAVAUX
-_._---_ _-_
..
... __ .._--
MM.
BOUTROS -TO!'>:!
l'errjand
Hysiolw,'ie Explor3,tion
Fonctionnelle
Dl\\GO AKPJBJ
Augllstin
Médecine Légale
EHOUMAN
Armand
Histolo?;ie-Embryolngie
Cytogénétique
LONSnORFER
Jean
Physiologie -Exploration
:F'onctionllellc
Mme
MORfIlER
Geneviève
Histologie-Embryolo!:ie
Cytogénétique
Mme
RAIN
Bernadette
Anatomie Pathologiq1le
ASSISTANTS DE FACULTE - CIŒF~~~_~~INKiUE DES HOPITAUX
MM.
ANDûH
.Joseph
Pédiatrie
RAMPA
Mem.a
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BENIE
Tha Michel
Gynécologie-Obstét rîq1.l€
BOUCHEZ
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Médecine
CHAUVET
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CardEologîe
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CISSE
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An esf,hési e-RéanlI!1tl.Li Oli
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Kharidiata
Gynécologie-Obstétrique
M.
DELArOSSE
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J'vfudy
Chirurgie
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S~muel
Stomatologie
GAlJDET
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:Médecine Interne
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Gy:nécolcg:i.e-()·bst~triqu(:)
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Chiru.rgie
.KJlJ\\fGAH
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ASSISTANTS
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DE FACULTE
• __ .
- CHEFS
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DE CLINIQUE
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DESHOPITAUX_ (suite)
:MM:.
KEITA
Mamadou
Gj11écologie-übstl't dque
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Konan Julier.
Médecine Sociale
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Nohou
G}'Tlécolog-le-Obstél.dque
KûNE
Robert
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KOUAME
Konan
Pédiatrie
KOUAME
Chirurgie
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J~,an-Claude
Chirurgie
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Kasaï
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MGBA.KOR
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MOBJOT
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Koffi
Aneathésie-Réanirnati on
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Henri
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NrGUESSAN
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PIQ tTE1\\1A L
Michel
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Georges
Gynécologie"Obsté! rique
TJCOI.AT
Rager
Mûdecine Interne
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TIMrrr
Adjou9.
Pédiatrie
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TRAORE TUR.QùïN
Henri
Chirurgie
WAOTA
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Chïrl.!!'gie
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Christiane
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Pneumo _. Phtisiol cg: e
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Biochimie
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TEA
Dûignekpo
Immuno-Hématolo::,:ie

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PANTOUSTIER
Guy
Histologie
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ALLE ANDO
Louise
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Mme
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Physiologie
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Immuno-Hématc7logïe
Mme
HOtTvET
Danielle
Biochimie
Melle
F.ERNEY
La.urence
Immuno-liématoh)gle
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VALERY
Jean
Biochimie
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Bactériologie
CHARGES D~ çp@'S
Mme
AGOn
Bernadette
Chimie
MM.
COULIBALY KAFA...~A
Zoumana
Phs rm.."lcologie Toxicologie
BOCUI
'Vincent
Physique
PALOMBO
Rohert
Biophysique
-=-=-=-~-=-=-=-=-=-

"Honore ton Père et ta Mère affn que tes j01US se prolongent
sur la terre que te donne le Seigneu.t' ton DIEU".
(Ancien Testament, Exode, Chapitre 20, Verset 12)
A mon Père Konan DJANHAN
Tu as souhaité depuis longtemps avoir un rils médecin.
Ta persévérance m'a orienté vers ce noble métier de médecin
grâce à ton courage d'Rgriculteur que tu m'as toujours enseigné.
Me voilà en fin d'études rn6dicales.
Témoignage de ma filiale gratitude en ce moment solennei Oil
tes voeux vont être exau céf: •
A ma Mère KONAN Amani
"Mani", tu ne cesseras jamais de pleurer tes 9 enfants qui ont
rendu l'~me sans atteindre l'âge de 2 mois.
Ta tri.stesse étBH grande qunnd je devais te quitter. pour récole
primaire à DALOA.
Aujourd'hui ton unique garçon viV1lnt a la lourde responsabilité
de porter l'espoir de toute la l'é(don "N'VLAN"
Hommage de mon profond attachement.

A mes 4 grandes soeurs
KüFFI Amoln
KOFFI Kra
DJANHAN Akfssi
DJA:NHAN Brou Béatrice
POUl;' leur tenàresse qu'elles continuent à m'apporter.
Vifs remerciements pour vos dévouements inlassables.
Travailler;, prenez de la peine, c'est le fonds qui manque le
moins.
La Fontaine Fahle
(I,e laboureur et ses Enfants)
A mes 4 enfants
DJANHAN Patrice P...nderson
D.JA~'B:AN Juste Elllot~e
DJANHAN Lydie Estelle
D.IANHAN Mol13e Sidoine
Courage
Sachez. que le chemin de la réussite est long et tortueux.
Votre présence m'a sou",'ent obligé à prendre des décisions
sages.

A KOUADIO Amoin
Tu m'as marqué pendant toute ma vie estudiantine.
En témoignage de mon amour conjugal.
A mon Oncle KONAN Kouamé Bernard
J'aurais voulu être jugé en ta présence mais hélas !
La maladie t'a empêché d'être à mes cOtés en ce moment
solennel.
Reçois mes remerciements pour ton précieux concours tout
au long de mes études à DALOA.
A la mémoire de mon Oncle ZORO Kouamé
Je me souviens de tes derniers instants de lutte contre la mort
à chaque fois que je suis appelé aux pieds d'un malade en agonie.
A la mémoire de ma Tante KAMü Amoin
Que le Tout-Puissant t'accepte il jamais dans sa Demeure!

A DJAN WDri Albert
D.1A.1\\JHAN Koffi
DJAN ILl\\N Kouamé
DJAt"lP•.AN Akissi
Nous devons toujours nous unir confo:rmément au.'C voeux de notre p~.:e.
Soyez assurés de mon soutient continu.
A N'ZEHOU Ava,
~
mère de mes petits frères
Par ton conrage et ton abnégation, tu as contribué à ma réussite.
Qu'il me soit permis de t'exprimer une fois de plus ma profonde
reconnaiss anee.

A t0U8 mes cousins et cousines
A tous mes neveux et nièces
Veuillez trouver ici le témoignage de ma reconnaissance.
A mon ami intime ASSANVOH et Famille
VOu.s êtes pour mol désormais l'inséparable compagnon, Jdentlque
à lm escargot et sa coquille, mes sincères remerciements et ma
profonde recon.'1aissance.
C'est avec grand plaisir que je VOti8 dédie ce document, gardez-le
avec joie.
A madame AMENAN Monique
VOUf! n'avez pas tardé à faire ék'llage de vos qual1t~s dès notre
connaiss:'t nce.
Votre soutient continu, nous a permis de nOUE tourner vers le
monde de la réussite.
Soyez assurée de notre fidèle attachement et nos sincères
remerciements .

A Mœ81eu1' et Madame Germain KOFFI GADEAU,
Grand Chancelier de l'Ordre Natlonal de COTE d'IVOIRE
Malgzé vos multiples occupations vous avez accepté d'assister
à la soutenance de cette thèse.
Nous admirons votre sOllcis constant d'unüication des cadres
de TIEBISSOU.
Votre aide nous a été tl'ès utile.
Veuillez trouver ici le témoigIk1.ge de notre respect et de notre
profoode gratitude.

A notre Président de Thèse
MODeieur le Profesaet1r SANGARET Malik
Prot&hsseur titulaire de gynécologie-obstétrique
Chef de Service de gynêcologte-obstétrique du CmT deCOCODY
Officier de l'Ordre Na.tional de COTE d'IVOIRE
Chevalier de !fOrcIra de la Santé Publique de CorE dl IVOID2
Chevalier de l'Ordre du Mérite Français
Chevalier des Palmes Académiques
Nous Bommes sensible
ll'honne'.1r que vous nous faites en
siégeant à la Présidence de notre Jury de Thèse.
Nous continuons à bénéficier de votre aide morale et matérielle.
Voa qualités d1humanisme font notre admiration.
Nous vous exprimons nos sincères remerciements et notre
profonde reconnRissance.

A notre Ma1't.re
IVlonsieur le Professeur ATTIA Yao Roger
Professeur d'Hépato gaslroentérotogie
Chef de Service d'Hépato-G:lstro-Entérologie du CHU de
COCODY
Officier de l'Ordre de la Santé Publique de COTE dtIVOIRE
Officier du Mérite Sportif
Chevalier des Palmes Académiques.
Nous sommes très sensible à l'honneur que vous nous faites
en acceptant de faire partie de notre Jury de Thèse.
En remerciement de votre collaboration à. ce travail
Veuillez trouver ici l'expression de ma vive reconnaissance.
.J

A notre Martre
Monsieur le Professeur ESSOH Nomel Paul
Professeur de Pédiatrie
Chef de service de Pédiatrie du CHU de TREICH'Vl1,LE
Chevalier dea Palmes Académiques.
Nous rendons hommage à L1. clarté de l'enseignement pratique
de Pédiatrie que vous nœs avez assuré pendant notre stap,:e
dans votre service.
Vous nous avez offert gentUlement le 10 Ju.'Hlet 197 6 votre
thèse de Doctorat en Médecine.
Qu'il nous soit permis de vous témoigner ici. toute notre
profonde reconnaissance.
Nous voua remercions de l'hOTmeur que vous nous faittls el:
acceptant de juger notre Thèse.

A notre Manre de Thèse
MOMieur le Professeur Agrég~ BOHOUSSOU Kouadio
Muft.re de Conférence agrégé de gynécologie-oostétrique
Chevalier dee Palmes Académiques.
Qui nous a confié l'élaboration de ce tra"\\'ail
à l'hOpital comme partout ailleurs, n0'.1.8 avons toujours bét:Hicié
de vœ sages conseils.
Vous êtes notre père spirituel, veuillez continuel: à nous guider.
Nou.':J ne saurions qu'insuffisamment vous exprimer notre sincère
dévouement.
En témoIgnage de notre lr.finie gratitude.

Au Professeur Agrégé BRETTES Jean -Philippe
Hommage de notre profonde reconna.issance.
Au Professeur Agrégé COWPLI Bony K\\vaasy Philippe
Au Docteur KûN E Nahou
Au Docteur WE LFFENS - EKRA Christiane
Au Docteur HOUPHOUET Kouakou Bertin
Qu'il nous soit per!1\\..is de vous témoigner nos sincères remer-
ciements pour vœ précieux conseils que vous nous avez proèifUés
Aux camarades
SEKA Sêk2 Léon
BOSSET Téhili ,Joseph
'fRAORE Sitiosso
PERRIN Xu'\\.1er Mué
A tous les 1'1ternes du Service de Gynécologie-obstétrique du cm; -COCODY
Mes inoubl!abl~.s souveni.rs.
--

A tout le PersOlUlel
du Service de Gynêcolog1e-QJatêtrlque 6è étage
du Bloc Opératoire de la Matem1té du C. H. U. - CœODY
de la Balle d'Accouchement du C. H. U. - COCODY
du Service de Consultatiœ de Gynécologie du C. H. U. -CœODY
Témoignage de notre gratitude.
A MaDsleur KOFFI Yao!Ambert,
Secrêtalze Général de l'A. V. B.
A Mœ81euzKOUAME Bernard,
ContzOleur Financier
A MOO8ieur et Madame N'GUESSAN Yao Dinard
Tous mes reme%Clements pœr votre précieux soutient moral
et matériel que vous contlnuez A m'accorder.

A l'Association des Frères et Soeurs d'AHONOUAN-HOSSOU
A l'Association des Ressortissants de TAKI SALEKRü
A tous les Cadres de la Sous-Préfecture de TlEBlSSOU
A tout le Personnel de la B. N. E. C.
(Banque N,'1tionale pour
l'Epargne et le Crédit)
A Monsieur KOFFI Konan Alphonse et famille
A Monsieur YAO Kouakou
A Monsieur DIBY Koffi
A Madame KOFFI née Ahou Yamousso
et sa cousine
KOFFI Amenan
Aux Ressortissants du Canton VLAN résidant à ABIDJAN et ba.nlieue
Aux Ressortissants du village de GALESSOU
Toute ma reconnaissance.

A Docteur Claude GATEFF
Soos Directeur de l'I.N. S. P.
(TnstHut Na.tional de Santé Publique)
En témuignage de remerciement pour votre précieux concours
pendant la rédaction de la partie statistique de cette thr-.se.
Au Docteur TAlillU Zag.ret
Directeur de l'Institut pOUl:' la Technologie et l'Industrialisation
des Produits Agricoles d'ABIDJ~o\\...~ (1. T. 1. P. A. T.)
PO\\lr l'accueil fraternel qu:n nous :l. réservé au cours de notre
entretient sur l'alimentation traditionnelle.
A tous mes amis de l'école 00 gtHlda.nnerie
Très fidèlo attachement.
A tOUB mes camarades et anciens élèves du :
Collège to.loclerne Catbolique de DALOA
Lycée Classique de COCODY
En souvenir de l'enseignement que nous avons .reçu dans ces
établissements.

A Madame Marle AYA
Vous nous avez faciDté l'élaboration de ce travail dans le délai
requis par vos privations que vous avez consenties.
Soyez assurée de ma profonde gratitude pour votre dévouement
ÎIùassable et de mon indéfectible attachement.
A tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce travail.
Qu'ils trouvent l'expression de ma vive reconnaissance.
A toutes les personnes qui continuent à me faire confiance, je leur adres6e
modestement mes plus affectueuses peDséoo.

1.
1. -
11'tIRODUCTION ET GENERALITES

2.
INTRODUCTION
La survenue d'un ictère au cours de la grosaesee est une éventualité
qui n'est p.-1.S rare dans nos régions. Cette pathologie pose d'énormes
difficultés aux obstétriciens et aux hépatogastro-entérologues.
Ainsi. sur le plan maternel on se heu.rte à divers problèmes d'ordre
diagnostique, thérapeutique et pronostique.
Sur le plan obstétrical, l'incertitude plane sur Pêvolutlon de la gros-
sesse. Les avortements spontanés, les malformations, les accouche-
ments prématurés, la mortalité néonatale,sout autant de complicatioll8
qui assombrissent le pronostic foetal.
L'incidence de l'ictère a.u cours de ln gestation varie selon les .recru-
tements des différents s8:nices. Elle est aussi fonct.ion du niveau 50-
cio économique des pays; ce qtÙ justifie les différents taux rencontrés
dans la littérature.
Nous avons rencontré deux catégories d'ictères tiU plan de l'évolution
pendwt la grossesse :
1) -
les ictères à évolution bénigne tant pour la mère et pour
l'enfant.
2) -
les ictères à évolution grave de pronostic maternel et
foetal péjoratib.
Nous avone étudié cerUiina facteurs de risques afin de mieux définir
la. population à risque.
Nous adopterons le plan suivant.

3.
p
L
A
N
L -
INTRODUCTION ET G EN_~LITES
définition de l'ictère
physiop.'i.thologîe de l'ictère
modifications hépatiques au cours de la grossesse
classifIcation des ictères au cours àe la grossesse
étiologies.
TI. -
MATElUEL ET _METHODE D'ETUDE
m. -
1) - l'incidence de l'ictère
2) - l'épidémiologie de l'ictère
3) - p!'onostîc mnternel
4) -
pronostic foetal
5) - attitude thérapeutique.
IV. -
CONCLUSION
V. -
ANNEXE S':fAJ'1.'1TIQUE
VI. -
BŒLIOGRAPHIE

4.
DEFINITION
V ictè re, dérivé du mot grec l K,. f. .P0 Cf qui signifie jaunisse,
est un symptôme commun à un grand nombre d'affections,se tradui-
sant par une teinte jaune de la peau et des muqueuses,due à l'augmenta:i;)~;
des pigments biliaires dans le sang et les tissus.
PHYSIOPATHOLOGIE DE VICTERE
Les pigments biliaires constituent la forme conjUguée de la bilirubine.
Celle-ci provient de l'hème des hématies vieillies lysées par les cel-
lules du système réticulo-endothélial et des cellules de KUpffer du foi~,
des érythrocytes détruits dans la moelle et enfin des enzymes telles
que la. catalase et le cytochrome. Cette bilirubine libérée dans le sang
est la bilirubine libre ou indirecte fixée sur l'albumine sérique.
Le passage à travers la mernbrane de l'hépatocyte est favorisé proba-
blement par deu.'X protéines: y ou lig:andin et Z.
Dans l'hépatocyte la grande partie de la bilirubine se conjugue à l'acide
glueu=Cnique sous l'influence de la glucuronyl tra~férase et une faible
partie est sulfo-conjuguée.
L'excrétion dans la bile de la bilirubine se fait contre le gradient dE'
concentration.
Dans l'intestin, sous rinfluence des bactéries intestinales la biliru-
bil1e conjuguée se transforme en urobilinogène retrouvé en majorité
dfu"1S les selles sous forme de stercobilinogène ; une partie dans les
urines sous forme d'urobiline et. une faible partie réabsorbée retourne
au foie.
./.

Normalement il n'y a pas de bilirubine conjugu.ée dans le sang.
n y a ictère lorsqu'il y a au.gmentation de ls bilirubine dan.':> lee tissus.
MODIFICATIONS HEPATIQUES AU COURS DE I.A. GROSSESSE
La grossesse normale entraihe une modification générale de P orga-
nïsmEi maternel.
HOFF'BAUER en 1907 rattache dans son concept de nfoie gravidique'!
cette pe!1ubation métabolique à des altérations spécifiques du foie, qui
ne sont en fait que les témoins d'une excrétion biliaire ralentie qui ne
peut pas sllivr€' l'accroissem.ent des processus anaboUquee, cataboli-
quel' et de détoxicntions hépatiques (l',fONGES et CoU). Les lésions hé-
patiques décrites par HOFFBAUER correspondent aux lésions p"...st-
mortem.
Actuellement tous les RuteuIS s'accordent A rejetei: l'existence de ce
foie gravidique, et à reconnattre seulement les modifications physio-
logiques hépatiques au cours de la gr08sesse.
il convient de souligner que le f1u.~ sanguin hépatique reste normal
dunwt ln grossesse, alors que le débit cardiaque augmente d'envirt'!'
30 à 50 % (TYSOE et HOEWENSTEIN).
Le débit sanguin hépatique représentant 35 % du débit cardiaque chez
la femme non enceinte serait de 28 % chez la femme enceinte, l'exès
du volume sanguin étant "s h\\IDté" par le placent.a.

6.
Ainsi pour un trava.il accru., le foie gravIdique est le s!èg~ d'une insuf-
fisance vascJllaire relative.
La valeur normale de lu bilirubine libre dans le sang chez la femme
non enceinte varie do 2 il 8 mg/l. Ce taux de bilirubine aBt le même
chez l'homme.
Au cours de la grossesse l'hyperbJlirubinémie modérée (10 - 15 mg/i)
s'explique en partie par:
une 8UI'charge en bilirubine libre foetale qui traverse
le placenta pour être conjuguée et excrétée par le [oie
maternel.
l'excès des hormonea stéroïdes qui diminuent leB pro··
cesaus de conjugaison et d'excrétion du parenchyme
hépatique par inhibition de la glucuronyl-transférase.
On observe aussi des troubles foncHonnels de l'excrétion bili'iire
(spasme du sphincter d'ODDt, dyston.ie du col vêsiculnire).
Mais ces facteurs additionnés sont. à eux seuls, incapables de produire
un ictère dans la grossesse norma.le, mais peuvent le faciiiter en. {Pau-
tras conditions.
La survenue d'un ictère au cours de la grossesse constitue un phéno-
mène pathologique.
La baisse de l'albumine sérique et l'élévation des globulines expliqne'ü
Phypersédimentation des hématies.
TI n'existe pas de signe d'insuffisance hépnto-cellulalre. ni de signe
de cytolyse.
.1.

7.
Par contre, le cholestérol
sanguin, les lipides totauX' et les triglycé--
rides sont élevês.
Uaugmentation deI; phoaphat.aaeB alc'll1nes est due itl'hypersécrétion
enzymatique du placenta ou du squelette maternel en ,,-...le de l'osté')g~­
néee foetale.
fi faut mentionner en outre que w. 51 nuc!éotidase est toujOU.l'S normale.
Ainsi il convient de bienconnartre toutes ces perturbations biologiques
pour interprèter valablement les données du bilan hépatique au cours de
la grossesse et surtout devant une association Ictère et gro8Besse.
CLASSIFICATION DES ICTERES AU COUP$ DE LA GRŒlSESSE
Plusieurs classIfications des ictères au cours de la grossesse ont été
proposées. Nous signalons en particulier celle de :
A) -
lIAEMMERLI en 1966 qui réparti t les ictères en 3 groupes
1. -
les ictères pouvant survenir pendant la g:rœsess€'
2. -
les ictères 1i~s aux complications propr.es lia gro6Ee~.8e
3. -
les ictères (}JS à la gzœaesse.
B) -
1.. BERTRAND et M1CHEL H. en 1970 qui distinguent
d'tme pa.rt les ictères suxveilllnt â. n'importe quel ma-
ment de la grossesse. j
et d'autre part, les idères "dépendants" de la grossesse
(au dernier t.:imestre) dont llhépatose chcleetatlque ré-
cidivante ou Don~et la stéatoe~ ictérigène maligne ou
l'ictè re mystérieux "particulier" à. la gros8eESe.
. /.

8.
C) -
Nous adoptons la classification de J<'PJEDLANDER et (~LER l
COPENHAGUE en 1967.
Cette dernière classification, généralement adm ise par tous les
auteurs comporte oependant des l'cueiIs qui sont :
l'absence d'indhidualis8.tion de l'ictère grave
et la méconnaissance possible d'une pathologie préexis-
tante hépato-bUis.ire ou autre (J. C. COLAn et ColL}.
Par contre son avantnge est d'avoir groupé les ictères causés p.'1r les
maladies survenant aussi eT! dehors de la grossesse.
Cette classification distingue :
1. -
les ictères directement liés fi la grossesse: qui comprennent ;
l'ictère grav!dtque réc:idivant
la stéatose aigu~ gra vidiqu€
pjctf~re de la toxémie gra'l,,;dique
l'ictère des vomissements graves de la grossesse.
2. -
les ictères coibcidant avec la ~rosse8se on ictères Intercur-
rents <lui réunissent. :
hépatites virales
choleslases intra et extra hépatiques
pyélonéphrites gravidiques lctérigènes
ictères chroniques idiopathiques
ictères infectieux et toxiques.
• ,1..

9.
3. -
l'ictère et grossesse chez une femme porteuse d'une affe-e-
Hon ictérigène :
hyperhiliruhinêmie constitutionnelle
cirrhose
maladies hémolytiques
cholestase récurrente bénigne.
ETIOLOGIE
MaiE! cette longue énumération de causes se limite dans notre travail
à onze (11) affections.
Les hépatites virales constitlltlr,t l'étiologie la plus fréquemment
rencontrée.
--,-----------_._---
1
Hépatites viraleE!
1
néphropathies
1
Ictères intercurrents
.
55. 55 %
septicémies
1
f---------------1----- ~;~;~Ilt~~ .~
1
.
1
1 Choleatase
;
,
Of
J
stéatose hépatique
!
I~tèreR gravidique~
l
15, 50
'n
!
.1
,toxémie gra\\idique
!
1
i
1 vomissement.s grsvidi-
1
-1-
r;.;;ère el g r :•••••
·-~rrhoe. ----------1
chez une femme por-
1
5. 55 %
lmaladies hémolytiques
1
teuse d'une affection
i
---------1'
, lctérlgèroe
- - - - - - - 1 - - - .
i
Diagnostic non pré-cisé
23, :33 : __~I
J

10.
Un certatn nombre d'ictères n'ont pu être classés car les dossiers
étaient incomplets. n est important de signaler que nous n'avons
pa9 rencontré sous nos climats l'ictère choleetatique récidivant
gravidique, très fr~uent dans d'autres régions; ainsi
LAATIKAINEN rapporte 116 cas sur un total de 125 associations
de gros5esse et ictère soit 92.8 %. Selon A. MONGES, cette
affection prédomine dans les pays scandinaves et représente b!.
moitié ou plus des ictères gravidiques.
Par contre les hémoglobinopathies fréquentes dans n08 régionB
expliquent le pourcentage élevé (5.55 %) contre 4,6 %dans la sta-
tistique de CHEVREL concemant l'associaHon ictère et grossesse
chez une femme porteuse d'une affection ictérigêne.
..

11.
II.
-
MATERIEL ET METHODE D'ETUDE

12.
Notre travail concerne 90 (quatre vingt dix) dossiers de malades hospi-
talisées pour ictère et grossesse dans le service de gynécologie et d!ol:>sté-
trique du C. H. U. de COCOny du ter Janvier 1976 au 30 Septembre 1979
inclus.
L'étude épidémiologique nous a permis de relever certains facteurs de
risque.
On appelle facteur de risque, en épidémiologie analytique, un facteur
qui contribue à identifier une population au sein de laquelle la probabilité
de voi r survenir la maladie est grande.
Nous avons comparé les g-estantes ictériques à un lol témoin.
Ces sujets témoins ont été tirés au sort parmi les malades hospiUllisées
en 1978 dans le même service pour une affection ne se manifestnnt pas
par un ictère.
Avec la table des nombres au hasard nous avons tiré 90 dossiers.
Trente (30) dossiers incomplets ont été ensuit.e éliminés ; ce qui rêlbil
notre population lion ictérique à 50 sujets témoins.
Les principaux facteurs épidémiologiques envisa~és dans notre étude sont
1. -
l'âge
2. -
la parité
3. -
la gestation
4. -
l'ethnie
Nous avons réparti les Ivoiriennes en quatre grands
groupes ethniques:

13.
Ak...·w
K'
.. rou
La J:.'1H!.a ires
Malinké, Sénonfo.
5. -
le niveau socio-économique. nolts avons établi le niveau socio
économique des gestantes ell nous basant sur:
la professiun de l'époux pour les mariées
la profession de la patiente
le degré d'instruction
et fi. niveau dl instruction êl:ia1e le lieu d'hahHation,
ainsi nous avons réparti les malades en trois caté-
gories :
a) -
les cadres supérieurs Qui compreunent :
les médecins. directeurs de société.
huuts cadres adminisi ratifs. gros comm€.tçants.
gros planteurs ...
b) -
les cadres moyens
les infirmiers, les cultivateurs, les employ~s
de httreau, petits commerçants ...
c) -
enfin lesgerus de conditions modestes à. savoi r :
les domestiques, manoeuvres, les sans emploi. ..

14.
6. -
la !l.<"ltionaUté
Notre étude s'adresse lt une population homogène de
rr~ce noire.
Nous avoua considéré d'une J><'lrt lefl Ivoiriennes et
d'aut.re part les non Ivoiriennes.
7. -
d'autres facteurs de risques ont été aussi êtudiés
les antécédente d/ictère ou d'affection
hépatique
les hémoglobinopathies
l'alimentation
l'ingestion de certains médicaments
tels que: les oestroprogestatus, les neuro-
leptiques (largactü* en particu.lier)
et certains antibiotiques : nota m--
ment les cyclines et les macrolides.
association plurifactorielles.

15.
m. -
RESULTAT DE NOTRE ETUDE ET COMMENTAIRES

16.
L
-
L'INCIDENCE DE L'IeTERE

17.
L'INCIDENCE
Vincidence d'wie maladie se définit comme le nombre de cas nouveaux
observés pendant une période donnée.
L'association d-un ictère et d'une grossesse est une éventualité relative-
ment peu fréquente en EUROPE. L'incidence est comprise entre 0,2 et
3 %0
grossesses selon divers travaux.
En AFRIQUE, ce chiffre est nettement plus êlevé ; selon PAYET et Coll.
l'association hépatites virales et grossesse est de 4, 1 % des grossesses
dans la statistique publiée en 1961 l DAKAR.
Dans notre travail le taux d'attaque annuel de l'ictère au cours de la
grossesse varie de 1976 en 1978 entre 8, l et 10,7 pour 1 000 accouche-
ments.
Le talLx d'attaque correspond au taux d'incidence calculé par rapport
à. la population réellement exposée.
Selon le recensement de la population d'ABIDJAN en 19751'accroisse-
ment annuel moyen de la population de sexe féminin est de 3, 73 %de
1975 en 1980.
Le taux d'incidence annuelle, calculé par rapport ~ l'effectif de la popu-
~.
lation féminine en age de procréer varIe alors de 0,16 à 0,24 pour
1 000 femmes.
Notre population exposée au rÏBflue, chiffrée en 19'75 à 105 914 femmes,
regroupe les femmes dgées de 15 à 40 ans, vivant dans les arrondisse-
ments dtABIDJAN -ville et banlieue ci -dessous nommés :
Yopougon-Banco, Locodjoro-Santé, Attiécoubé, WilHBmB"ille, Adjamé,
Cocody, Abobogare et Yopougon Slcogi.

18.
n s'agit lA d'une approximation ~ l'incidence pOi.l:r plusi€31.r:'} raieollE :
1. -
lA population ivoirienne considère teujollr5 la mfdecbe
occidentale impuissante devant tout ictère et COlltlnue à
faire confiance aux tradi-pratictens ë1f où b. 80113 d.écb-
ration 'des cas.
2. -
Toute la pq>ulation exposée au rlaque ne COllBu!te p<2E
forcêment au C. H. U. de COCODY et cert3.:nês pa-
tientes préfèrent d'autres hôpitaux. L'évac.w:ttion ékctive
des grossesses pathologlG.Ues BU: notre ser..ice e~.pL­
que en partie l'incidence plus éltwée des ictères d::.n5
notre étude.

19.
2.
-
EPIDEMIOLOOIE

20.
FACTEURS EPIDEMJOLOOIQUES
1. -
L'AGE
L'age a ~té éh~dié en ta.nt que facteur de risque selon dew-:
modalités:
les patientes agées de 20 ans et moins
les patientes agées de plus de 20 aM.
Les résultats sont donnés au tableau n° 1.
--------
l
'
Age
"20 ans
1
Age > 20 ans
t
------i
i;
érn_O_i~. ~__-_-_-~-_-_-_2_;-)~_~_-_~_----1----~-3~-i_-_--=:j
PopulationT
__
__
chez les Bujets dont Pjge est inférieur ou égal à 20 ans
nous trouvons 75 %d'ictë:re.
contre 57 %chez ceux qui sont ftgés de plus de 20 ans.
La différence entre les deux p:oportions est-elle due au
simple hasard?
)f
Le
J!- cst égal l4. 757 pour 1 degré de liberté.
~
JAl probabilité pour que X atteigne ou dépasse 4,757 pour
1 degré de liherté est inférieure à 0.050.
l <
p
r:L-~ ~ 4.757 ; jJ.. := 1
0, 05
-
~
./.

21.
La différence est hautement significative statistiquement.
Dans la mesure oilles sujets ont un âge inférieur ou égal l 20 ans
cet Age est un facteur de risque.
2. -
LA PARITE
Nous avons réparti la parité en trois classes :
les nulUpares
les paucipares regroupant les patientes qui ont. au maximum
4 enfants avant leur admission dans le service.
et enfin les multipares qui ont 5 enfants et plus.
Vétude de la répartition d€'3 ictériques et des témoins selon ces
3 classes figure ail tableau n" 2.
r---~-----
~----------~-'-l
1
Nullipares
Paucipares
Multipsres
r
~---------T~-------~--
~------:- ------------l
j
Population Ictérique
74 %
65 %
48 %
i
;;~~:~ériqU~~
J
.---- 26 %
L -35 %
52 %
Chez les nullipares nous avons 74 %d'ictère contre 65 %che~ les
paucipares et 48 %chez les multipares.
Les écarts constatés sur le tables.u ont-ils une forte probabilité
dtétre due au hasard ?
tI
Le}( est éf{al à 4, 2ï6 pour deux degrés de liberté.
./.

22.
).1
La probabilité pour que --X atteigne ou dépaB~e 4,276 pour 2 degrés
de liberté est supérieure l 0, 100.
1 )3
>
p
L'X ~ 4,276 ; ,. = 2 ]
0,100.
Le niveau de signification étant fixé à 0,050, la différence n'est pas
significative.
n apparalt une tendance qui voudrait que le risque d'ictère aoit plus
fort chez le8 femmes l parité nulle ou faibl~mals nos effectifs ne per-
mettent pas une confirmation statistique de cette tendance.
Notre conclusion concoxde avee la statistique de FAYET et Coll. qui
ne notent pas de diHérence entre les primipares et les multipares dans
le cas particulier des hépatites virales.
3. -
LA GESTATION
Noua avons distingué trois classes selon leur gestaifon ; ainsi nous
avons :
les pl1migestes
les paucigeates qui sont au plus ê. leur 4è grossesse
les multigestes qui ont BU moins porté 5 grossesses.
lA répartition des ictériques et des Bujets témoins selon leur gestation
figure BU tableau n" 3.
r=-------r-------.-------- j
.--
-'
Prlmi:estee.
huet_tes
Mulllge.'••
1
Population Ictérique
74
%
73
%
39
~:
Population non Ict_é_r_iQ_U_e_ _-'--
2_~_1_Jr--2:l--%-----!,..----6-1--Cl-~;---1

23.
Nœe avœs 74· %des p%imigestea qui sont ictérlques cœh'e '13 %
. chez les paucigestes et 39 %chez les nmltigeetes.
IA diffézence entre ces propod;1œs est-ene due au hasard ?
Le
"
1( est égall13, 233 pœr 2 degrés de liberlê.
La. probabilitf pour que
"
~ atteigne O\\l dépasse 13,233 pour deux
degrés de Ubené est iDfé%ieue 10,050.
J
P
[
""Y-.~ ;;.13,233; t- = 2
<: 0,050
La différence est significative.
Les primlgeetes et les pauc1gestes constituent un facteur de rû3qUe.
La différence très relative entre le tableau 2 et 3 s'explique par le
nombre de grossesses pathologiques repertorlées dans le tableau sur
la gestation et qui n'ont pu abœtir l un accouchement noxmal.
En OIltre noas avœs vérifié la liaison statûrtlque entre Interruption
de grossesse et ictère. Elle pourrait être vérifiée eh cor.npar3llt tm
échantillœ de grossesses avec ictère et un éebant1llon de g::ossesaes
non asaociêes l un Ictère sur la base de la proportlon d'Interruption
de groesesse. (tablean n° 4).
1
• 1 •

24.
---'f-~~G~_r-OB~~s~e_s-_s-._C-_à~te~nn~~~e~~:~G~Yr~08~~s~es~~s~e~î~n~te~rr~~om~~pu---e__,1
,--
Population Ictérique
1
40 %
60 %
1
Ict6rlq~
Population non
4_3_%_'
- l -
57_CX:_,
.-J]
Nous avons 60 %de la pOpulation ictérique qui ont une grossesse inter-
rompue contre fil %chez les grossesses non associées l un ictêre.
Cette différence de proportion de grossesses interrompues lIelon la prt-
sence ou non d'un ictère est-elle due au hasard?
#1
Le
-X- est égal à 0, 131 pour 1 degré de liberté.
0,70 <...
P r
LX~ ~ 0, 131 ; ,.. z 1 ]. (0,90
.1>
La probabiliM pour que X
soit supérieur ou égal
ft. 0, 131 pour
1 degré de liberté est comprise entre 0,70 et 0, 90.
La différence n'est donc pas significative.
Ül proportion de grossesses interrompues n'est pas significativemel'ü'
plus élevée quand 11 y a lm ictère au cours de la grossesse.
Toutefois, cette conclusion mérite d'être nuancée; cart>l, 11 %des
gestantes ictériques ont une évolution non précisée parce qu'elles ne
sont plus revenues au C. JI. U.
.J.

25.
4. -
LES CATEGORIES SOCIALES
Nous avons étudié la répartition des g8stantes ictériques et des témoins
selon leur niveau socio-économique.
L'étude a considéré deux catégories sociales:
d'une part,le niveau 80010 êconomique élevé qui regroupe
les cadres supérieurs et moye~car l'effectif des cadres
supérieurs ayant un ictère est Insignifiant pour l'utilisation
---V ~
de
t - '
d'autre part,le niveau socio-économique bas.
la comparaison des deux distributions est rapportée au tableau n° 5.
~N-.i-v-e-a-u-s-oo-i~-onO-m-iq-u-e-""-N-i-v-e-a-u-s-oc-i-o--éc--on-omi-~ue
1
~lev~
bas
_P_op_ul_a_t_io._n_l_c_té_r_i_Qu_e_.
t-
25_%_J
+-
7_6_%
]
Population non Ictérique
1
75 %
_ _ _ _--.1.-,
1
..&--
._ _2_4_%_'_ _._1
Parmi les gestantes ayant un niveau Bocio-êeonomique étevé la propor-
tion d'ictère est de 25 %contre 76 %chez celles qui ont un niveau
socio-économique bas.
La grande différence entre ces deux proportions a-t-elle une forte pro-
babilité d'être due au hasard?
~
Le
) ( = 30,192 pour 1 degré de liberté.
./'

26.
~
La probabilité pour que lC.. atteigne ou dépasse 30. 192 poul' l. degré
de liberté est infêrieure A 0.010.
~0.0I0
P
[
r..:Jo "? 30. 192 ; ,. = 1 ]
La différence est hautement significative,et l'on peut conclure que le
risque d'Ictère est différent selon les niveaux soc1o~conomique8. Les
gestantes d'un niveau 8ocio-konom1que bas sont les plu exposées au
risque d'ictère.
Les catégories Bociales modestes constituent donc un facteur de risque
Important.

27.
5. -
LES GROUPES ETHNIQUES
Dane notre étude nous avons été obligés de rép3rtir les différents
groupes ethniques en trois classes pour avoir des effectifs suffisants.
C'est ainsi que nous avons regroupé d'une part,les Akan et les Lagunaires
liés par certains traHs culturels et d'autre part, les Malinké, Sénoufo,
!tous la rubrique d'ethnie du nord.
La répartition figure au tableau n° 6.
r------. ------l·------------- -- .-'-------------------r.
1
Akall
1
Ethnie du
!
-------1-+ Lag~~ajres ·_-t' ~r~~ +-~~J:d---1
Population Ictérique
57 %
56 %
i
86 %
1
!
!
1 Populatloo ~moill ---1 --:~-~;----j---::-~-----r---~:~~----!
_________L
- l
~
Nous avons 86 %d'ethnie du nord qui font un ict~re au cours de leur
grossesse contre 57 %chez les Ak..'ln-Lagunaires et. 56 %chez les Frou.
Ces diverses pr~ortions Bont-elles dues au hasard '?
:.
Le
-X est égal à 5, 87 pour 2 degr~s de liberté.
.;l.I
La probabilité ponr oue ta valeur de '"X_ soit supérieure ou égale ~
5,87 pour 2 degrés d(' liberté est comprise entre 0, 10 et 0,05.
r ~
<
0,05
PL-X ~ 5,87 ;jJ- ;::
<0,10
La différence n'est pas significative)le niveau de signification étant fixé
à 0,05.
Lea ethnies ne constituent pas un facteur de risque.
. /.

28.
.."'c
'!:
-.>-'
6. -
LA NATIONALITE
Nous avons comparé la distribution des ictères et des têmoins selon la
nationali té.
Elle figure au tableau n° 7.
,....----------y-'------- -;----------
Ivoirienne
Non Ivoi tienne
Total
---.-.---------'--.---------+--------- -+-----------1
Population Ictérique
66
24
90
- - - - - . - - - - - - + - - . - - - - . - - - - ----------- _._---------1
Population Témoin
39
Il
~
J >_~--1
- - - - T - O - t a l - - - - · - - 4 - - -- ·-----+--_·_~_3_5__
10S
En représentant BOUS forme de proportion (t.ahleau 8) nous avons : _-.
--,----------_..
Ivoirienne
__-,"on. rVoirlenn."__.~
Population Ictérique
62,8 %
. _ _ _
68, 5 !._._~
Population non Ictérique
__3_7_, 1
31_,_~ ~_'_._.J
_CX_)
-'--
62,8 %des Ivoiriennes qui sont ictériques
68,5 %des non Ivoiriennes qui sont ictériques.
L'écart entre ces deu.x proportions a-t-elle une forte probabilité (jlêtre
due au hasard ?
~
Le
):. est égal à 0,528 pour t degré de liberté. LB. probabilité pour
.;Ir
que la valeur de X soit supérieure ou égale à. 0, 528 pour 1 degré de
liberté est nettement supérieure à. 0,05.
<.p[
~
0,05
X"';> 0.528;)A
1 ]
La différence n'est pas significative. L'écart entre lea deux proportions
est dt1 au hasard.
t
La nationalité n'est pas un facteur de risque.

29.
7. -
L'AliMENTATION
Le régime alimentaire de nos patientes est de type traditionnel.
n ressort d'une étude faite par le Docteur TAIDRI de l'Institut pour la
Technologie et l'Industrialisation des Produits Agricoles Tropicaux
(J. T. J. P. A. T.) d'ABIDJAN que l'alimentation traditionnelle en
COTE d'IVOIRE est basêe sur des glucides complexes (mat~, manioc,
igname, banane etc... ) sous forme transformée.
Le manioc, aliment cotlBommê en majorité par la population citadine,
du fait de son prix d'achat à ta portée de tout ouvrier moyen, est un aU-
ment pauvre en protéine. En effet, le manioc produit l, 2 %de protide.
En plus, il s'agit d'un protide dont les acides aminés sont mal disposés,
et par conséquent, de qualité nutritionnelle inférieure l celle des pro--
téinee d'origine animale.
Dans les villes on a l'habitude d'associer à la nourriture du poisson. qui
complète cette alimeutntion glucidique.
Ce poisson n'apporte que de l'énergie et par conséquent nous pouvonS
,
dire que cette couche de population est carencée, et doit surément vivre
au dessous de leur seuil protéinique qui est bas. Leu:t seuil protéinique
normal peut être atteint en iorçant l!aHmentation en poisson. lfIais nous
avons constaté que le poisson peut contenir, lors de leur conservation
selon les méthodes traditionnelles, des éléments toxiques comme des
isomères polyéthyléniques susceptibles de dégrader ttaliment.ation.
Péchés très loin dans la mer, les poissons restent longtemps dans les
pirogues traditionnelles sans congélateur. Ce long séjour favorise la
dégradation des acides aminés notamment l'ornlthine en putrécine, la
lysine en cac1avérine et t'histidine, en l1fstamine. ces 61éments de dégra-
dation toxique pour l'organisme devront être éliminés par le foie et par

30.
le rein ; le foie étant dêjA surchargé par les hormones au cours
de la grossesse.
En ville le pouvoir d'achat des ouvriers moyens étant Umltê, la
consommation des aliments riches en protéine fait «fêfaut. Ceux-ci,
c'est-à-dire les ouvriers moyens, se contentent de manger des
aliments riches en féculent.
Les couches sociales défavorisées vivant dans les bidonvilles sont
en gênérai le produit de l'exode rural. Ces ouvriers. de catégorie
sociale modeste, sont déjà attachés pendant leur vie rurale l un
type d'aliment bien défini. Le ohangement brusque_ au oontact du
coQt élevé de ces denrées alimentaires en ville, crée un tonus émo-
tionnel et nutritionnel qui est très élevé. Ce tonus joue un l'Ole très
important dans l'acceptabilité digestive des aliments.
L'hypothèse que nous pouvons a8aoîr, c ' est se demander si une
telle alimentation chez une femme enceinte ne pouvait pas agir sur
le foetus pour entrainer des avortements spontanés dont la cause
échappe à notre investigation scientifique.
La deuxième hypothèse émise, concerne les pseudovitamines E
(dont le tocoférol) contenues dans le poisson qui laissent Su foetus
une fragilité qui peut avoir des inconv~n1ents sur la croissance
normale du foetus.
On comprEnd alors la survenue des formes graves,d'ictère chez
les gestantes consommant cette aUment8tion polycarencée. PAYET
l DAKAR a déjA souligné en 1961 l'influence néfaste de ce type d'ali-
mentation sur le pronostic maternel.
./.

31.
3. -
PRONœTlC MATERNEL

32.
Le facteur pronostIc est un facteur qui, constatê chez un cas de mala-
die déclarée. permet d'effectuer certaines prévisions Bur l'êvolution
favorable ou non de la maladie.
L'association de plusieurs facteurs pronostiques aboutit ft. une situ.ation
pronostique.
. Les geetantes ictériques décédées représentent 20 %de la population
Ictérique de notre échantillonnage. Ce pronostic maternel sombre est
fonction de l'étiologie des diverses affections hépatiques et du terrain
sur lequel surviennent ces différentes affections (dénutrition, aném.ie
particuUêrement).
Certains auteurs dont VARAY estiment que dans l'immense majorité
des css, 1fI jaunisse évolue Bans encombre pour la mère et pour l'enfant.
Dans notre étude la majorité des patientes est soumise aux aléas du sous
développement. Nous pentions que l'on doit nuancer la position de VAI-:.•-\\Y.
En effet dans les pays eous médicalisés, les atteintes hl\\patiqucs su:!'-
viennent sur des terrains déj~ déficients en vitamine, la plupart à. la
merci de multiples parasitoses et souvent handicapés par certaines
tares telles que les hémoglobinopathies.
Dans notre étude les hépatites \\'iraies constituent l'étiologie la plus
fréquente. Les hépatites virales représentent 38,88 %de l'ensemble
des femmes décédées d'ictère au cours de la grossesse.
Ce chiffre est conforme à ceux trouvés dans divers pays en voie de
développement cités par E. CORNIER et Coll. (tableau n° 9) .
./.

33.
EZES et coll.
- - - - - [ --~~;er =t-
I
60
%
C<>1l~~_~j---~:-_-
._
DELONS el
51
%
~AYET~t
f
coll.
Daka~__+_-~-~-
FERNANDES et coll.
Indes
60
%
1
~'LPI et coll. -'---~!-~abi:-~::;:1----46 %
l'
SANGARET et coll.
Abidjan
38,88 %
- - - -
-
---_._------
HAEMMERLI, en SUISSE, rapporte en 1966,
887 cas d'hépatites virales
colligées dans la littérature avec une mortalité maternelle moyenne de
1,8 %.
Nous nous accordons avec L. BERTRAND et MICHEL H. pour recon-
nartre que cette différence avec les chiffres des pays BOUS médicalisés
s'explique en partie,par les conditions Booio-économiques défectueuses
et surtoul,par la malignité du génie épidémique de l'hépatite virale dans
ces régions.
Nous avons étudié certains facteurs de pronostic maternel. ;
a) -
la date de survenue de l'ictère par rapport à l'âge gestationnel.
b) -
les facteurs climatiques.
c) -
la date de survenue des hépatites virales par rapport à l'Age ges-
ta lionne1.
d) -
l'évacuation utérine.
e) -
la présence des troubles neurolo~ques.
n - l'existance d'une anémie chez la gestante ictérique.
./.

34.
Nous avons cherché à savoir s'il existe une lia.ïson statistique
entre le pronostic maternel de l'ictère et la date de sury"enue de
l'ictère.
La durée de la gestation a été répartie en 3 t.rimestres. Mais nous
avons regroupé les gestanteB qu 1er et 2è trimestre, afin de pou-
Î.I' ;., •
voir utiliser le
f'-
Les résultats figurent au tableau na 10.
r------.
._-_._-- --1,
3è trimestre
i
r -
Iler et 2è trimestre
----;
Patientes survivant.es
J
83 %
L '
77 %
i
i
------1,
Patientes décédées
r---~~-%-------1 -
/
______--l._
23 OZ,
'c'
1
----
Nous notons 17 %des gestantes ictériques décédées au cours du
1er et 2è trimestre gestationnel, et 23 %des patientes décédées
quand l'ictère survient au 3è trimestre de la grossesse.
....
~
-X est égal à 0,277 pour 1 degré de liberté. La probahilité pollr
;JI
que
-x. atteigne ou dépasse 0,277 pour l degré de liberté est
comprise entre 0,30 et 0, 70.
<
0,30
P [
y-), ~ 0,277 ; )'. = 1 ] L... 0,70
La différence nlest pas significative.
. /.

35.
n n'existe pas de liaison entre le pronostic de l'ictère maternel
et la date de survenue de l'ictère.
Par contre, le pronostic maternel dépend de l'étiologie de t'atteinte
hêpatique.
A ABIDJAN règne un climat de type équatorial maritime c'est-à-
dire un climat chaud et humide. On note une incidence continue de
chaleur et l'humidité. plus ou moins grande selon les saisons.
La période la plus confortable se situe A la petite saison sèche où
nous enregistrons le chiffre le plus bas de gestantes ictériques
avec 11,11 %de décès contre 44.44 %au cours de la grande saison
des pluies:
(tableau n° 11)
Petite saiBonlrande saison
Grande saison l Petite saison _Il
des pluies
sèche
de~_Eluies .
sèche
1~--------+---'-1-4----- ---1-2---r--
, "II
Survivantes
35
14
I - - - - - - - - - f - - - · · - - - - - - - - r - - - - - - - - + - - - - - - - - - t - - - - - - - · - i
r--_:_~-:-é~_e:-S-,-+--1-6·-;-;_%--+-11_ Z7':.:
44~:4% L ~Ii
%
11,:: %
L.....-
--L._ _
1_8_.88
_ _
%_--'-__1_8_._8_8._%__'-__4_7_.7_7_%__
_14,44 %
, .1.

36.
~
Pour pouvoir utilIser la table de )( nous avons regroupé, d'une part,
la petite saison sèche et la grande saison sèche et, d'autre part, la
petite et la grande saison des pluies.
Les résultats sont mentionnés au tableau nCt 12.
Petite et arandei=
Petite et Grande
Saison Sèche
Sais_on de~__plt;!~8
i
r - - - - - - - - - - - - - - - t - - - - - - - ' - ' - - - - - -
-----'---'-
~
1
Gestantes Survivantes
77 Dl
82 q.,
i
_ _ _ _
oo(l_
1__
n'
1
---r
-----1
Gestantes Décédées
23
L
fk;
18 ~o
1
23 %des femmes sont décédées au cours de la saison sèche contre 18 %
au cours de la saison des pluies.
.:t,
Le
)( est égal à 0,310 pour 1 degré de liberté.
~
La probabilité pour que -y... soit supérieur ou égal A. 0,310 pOOl' 1 degré
de liberté est comprise entre 0,30 et 0, 70.
~
J
0,30 <:
P [
)::. ..
0,310 ; f- ~ 1
<0,70
La différence n'est pas significative.
n n'existe pas de liaison statistique entre la proportion de décès au COlir
des saisons sèches et des saisons des pluies.
Les facteurs climatiques ne sont en fait qulune cause favorisante; en
effet les chiffres élevés de décès au cours des saisons sèehes se retrou-
veut A toutes les autres affections rencontr~es sous notre tropique.
./.

37.
Noe travalL'< rejoignent les constatations de MONGES qui insiste sur
le l'Ole néfaste du climat dan.8 les peys sous développés et le pour-
tour méditerranéen.
3. -
La date de survenue des hé~tites viral~ rapport lilage gesta-
tIonnel.
Les hêpatites '\\ftraies constituent 88 %des ictères intercurrents. n
nous a pana alors intéressant d'étudier ces atteintes hêpatiqueB qui
sont les plus fréquentes.
Nous avons recherché à savoir si la date de survenue des hépatites
,
virales par rapport ê. l'age gestationnel constitue un facteur pronos-
j.
tique.Pour satisfaire aux conditions de validité de
X
nous avons
regroupé les gestantes ictêriquee du 1er et du 2ème trimestre.
Les résultats figurent au tableau n" 13.
1er et 2è Trimestre
L 3è :Trimestre 1
Patientes Survivantes
87 %
81
%
_.
'1
-<-
Patientes Décédées
13 %
1
19 %
1
j
!
!
Ce tableau donne l'impression d'une augmentation des pourcentages
de décès au 3ème trimestre.
:/.1
Le
X est égal à 0.69 pour 1 degré de liberté.
~
La probabilité pour que X
soit supérieur ou égal à O. 69 pour
l degré de liberté est comprise entre 0,30 et 0,70.
<
0, 30 <P [
x.i), >0,69; t- = 1 ]
0, 70
La différence n'est pas significative.

La proportion de décès ne diffère pas significativement sèlon ia date
de survenue des hépatites virales par rapport A PAge gestilttonnet.
La date de survenue des hépatites virales n'est pas un facteur pronosti-
que.
Sur 456 cas d'hépatites virales au cours de la grossesse, HAEMMERLI
a remarqué une augmentation progressive de la fréquence de cette af-
fection par trimestre gestationnel. n note ainsi 14.7 %au 1er trimestre;
la frêquence passe à 30% au 2è trimestre et atteint 54,5 %au 3è trl-
mestre.
Par contre B. BUGNON a colligé 52,5 %d'hêpatites virales au 1er
trimestre, 38 %au 2ê trimestre et 9,5 %au 3è trimestre (tableau n" 14}.
1er
2ème
3ème
Trimestre
Trimestre
Trimestr
-
HAEMMERLI
14,7 %
30,7 %
54,6 %
B. BUGNON
52,5 %
38
%
9,5 %
Notre série
6,8 %
45.4 %
47,7 %
Nous nous ac-oordons avec Ht\\EMMERLI et avec THORLING pool' recon-
nartre que cette répartition est fallacieuse.
Au cours des deux derniers trimestres de la grossesse les pourcentages
augmentent dans les services d'obstétrique aux détrtmens des services
d'hêpato-gastro-entérologie. A partir de la 28ème semaine de gestation
la plupart des gestantes atteintes d'hépatites virales sont admises dans
les services d'obstétrique qui disposent des moyens plus efficaces pO'.lX
évaluer le pronostic foetal.
. J.

39.
Au cours du 1er trimestre de la grossesse il existe lUte tendance
ft. diriger les gestantes ictériques vers les services d'bêpato-gastro
-en~rologie qtÙ sont plue orientés vers le pronostic maternel.
De même, les gestantes ictériques en AFRIQUE, comme la majorité
des patientes africaines, consultent au stade tardif de leur affection,
ce qui fait que noos voyons Bouvent les femmes ict.ériques au 2ème
ou 3ème trimestre de la grossesse après avoir séjourné chez les
guérisseurs traditionnels encore appelés tradi-praticiens.
C'est à la faveur d'une rare consultation prénatale que les centres
de Protection Maternelle et Infantile les évacuent sur un Centre
Hospitalier et Universitaire.
Nous pensons comme BERTRAh"D L. Que les hépatites virales se
répartissent ft. tout moment de la grossesse et au hasard de Pépidé-
mie ou de l'inoculation.
4. -
L'évacuation utérine
Malgré l'interruption de la grossesse, la jaunisse Cl eu.dans certains
cas une évolution défavorable. Nous avons étudié "l'évacuation uté-
rine" en tant que facteur pronostique.
Le tableau nIt 15 donne les diverses proportions,
1 Expulsion
Non E_lslon
~
Evolution Défavorable
17,02 %
23,25 %
Evolution Favorable
82,97 %
76,74 % _J
./.

40.
17. 02 %des gestantes iethiques décédées ont expulsé leur foetus
contre 23,25 %qui n'ont pas expulsE.
,..
Le Y- est égalA 0,277 pour 1 degré de Uherté.
JJ
lA probabU1t~ pour que 'X- salt égal ou supérieur A 0, 277 pour
1 degré de Ubertl§ est comprise entre 0,30 et 0,70.
0,30 < p[1-~>- 0,277 :l' ~ 1] <. 0, 70
lA différence n'est pas sIgnificative.
L'expulsion du foetus ne constitue pas un facteur de pronostic ma-
ternel.
En effet le pourcentage de femmes décédées qui ont ezpulsé ne diffère
pas statistiquement de celui des femmes déo~s qui n'ont pas
expulsé.
VINAY cité par André VARAY constate que t'évacllation utérine ~g­
grave nettement le tableau cUn1que pour la mère en casd1hépatite
virale.
Par contre, notre conclusion diffère de celle de DELECOUR
qui note, après lrévacuation utérine, une amélioration clinique et
biologique avec guérison qut lie maintient A distance.
5~ -
Les troubles neurologiques
L'étude des tromles neurologiques en tant que facteur de pronostic
maternel a considéré deux types de populations : d'une part, les
gestantes ict~r1que8 qui ont présenté des troubles neurologiques et,

d'autre part, celles qui n'ont pas de troubles neurologiques.
(Tableau n° 16)
TrOllbles neurologiques
Troubles neurologiques
pTésents
absents
Patientes Ictériques
94 %
1 %
Dêcédéës
Patientes Ictériques
j
6 %
99 %
non Dkêdées
J
Nous avons procédé A la correction de YATES. 94 %des
patientes ictériques déoodées ont présenté des troubles neuro-
logiques contre 1 % qui n'a pes eu des troubles neurologiques.
~
Le
-r- est égal A64,075 pour 1 degré de Iibertê.
J.J
La prd>ahllité pour que
-y. soit supérieur ou égal à 64. 075
est inférieure l 0,010. La différence est hautement significa-
tive. lA présence des troubles neurologiques chez la gestante
ictérique constitue un facteur pronostique défavorable. NOM
approuvons en partie les constatations de E. CORNIER quand
11 retient l'encéphalopathie métabolique et les troubles de l'hé-
mostase comme critère de gravité maternelle.
6. -
L'anémie
Plusieurs gestantes dans notre statistique payent un lourd tri-
but à la. malnutrition dont le corollaire est l'anémie et la moin-
dre résistance aux infections.
./.

42.
Nous avons étudié It~nêmie en tant que facteur PZ'OD~tique.
(rableau n° 17).
Presence d'an~mie
Pas d'aœmie
Patientes Dêc~dêes
72,22 %
2'l,77 %
Patientes non ~cédéea
19,44 %
86,55 %
72,22 % des gestante8 dêcfdées étaient aMmiêes contre 27,77 %
qui ne prêsentent pas d'anémie.
Ai
Le )!.. est égalA 21,90 pour 1 degré de Uberté.
~
La probabilité pour que -x. soit supérieur ou égal l 21, 90 pour
1 degré de liberté est nettement infêrieu.re A 0,010.
La différence est hautement significative; le niveau de significa-
tion étant fixé l 0, 050.
la présence d'une anémie constitue un facteur pronostiqtte.
On comprend aisément HAEMMERLI quand .Il conclue que les hépa-
Utes virales sont très graves dans les pays BOUS "médicalisés.
En effet, les anêmies,Uêes 11'hypovolêmle gravidique constnnte
et surtout sévère avec les carences mult1ples,8gÇavent le tableau
cUnique d'un grand nombre de nos patientes.

43.
4. -
PRONOSTIC FŒTAL

44.
Dans 44 cas où l'évolution de la grossesse est connue, nous comptons
34 %d'accouchements prématurés avec 11,36 %de morts ln utéro, et
61,36 %d'accouchements à. terme avec 13,6 %de décès in utéro.
(Tableau 18)
4,5 %
34 Ct,.)
61,3 %
]
Avortements
Accouchements Prématurés
Accouchements l Te~
Enfants
Morts-nés
Enfants
M rts
é
o
-n.8
Vivants
Vivants
22,72 %
11,36 %
44 72 %
13,6 %
~..
t
1
f
Nous avons vérifié s'il existe une différence significative entre le pro-
nostic foetal après accouchement prématuré et après accouchement à
terme.
Nous avons 33 %d'accouchements prématurés avec foetus décédé contre
25 %d'accouchements à terme avec foetus décédé. (Tableau n" 19).
1
1
1 Accht.
Prématuré
Accht
à Terme
1
I,---F-.oe-tu-S-'V-lv-a-nt-.s----it~~%
j
_ - + _
'75 %-
Foetus Décédés
1
33 %
2 5 %
1
Existe-t-il une liaison significative cntre ces deux proportions ?
J.,
Le x.. est égal à 0,53 pour l degré de liberté.
0,30 <
p
r~):~O.53 /fA- ::=. 1 ] <0.70.
L
.1.

45.
~
~
.
la probabillttl pœr que )(
Boit &u~rleur ou êgal A 0,53 pour 1 degré
de liberté est comprise entre 0,30 et 0,70.
lA différence n'est pas significative.
Malgré le caractère déjà fragile du prématurê,la mortalité foetale semble
être la même dans les deux cas (accouchement Aterme et accouchement
prématuré). Cela fait supposé alors que, le uprlmum movens tl du décès
de l'enfant né de mère ictérique, est l'intoxication in utéro du foetus par
les acides biliair_es, et que. la prématurité pourrait être considérée
comme une méthode de traitement, dans la meBure oà ce foetus est sous-
trait d'un milieu toxique.
On comprend alors E. CORNIER quand il écrit que la prématurité pa.ratt
une cause moins fréquente du décès.
n apparaft que la principale cause du décès est la souffance foetale in
utéro. Cette souffrance foetale seralt due à l'augmentation du taux des
acides biliaires chez le foetus par le passage transplacentaire de l'acide
cholique (selon LAATIKAINEN).mai8 son mkanisme intime reste encore
)
inconnu.
Dans notre série de 90 patientes aucune malformation foetale n'a été
décélée bien que certains auteurs aient signalé diverses malformations
telles que :
agénésies des voies biliaires intra-hêpatiques
le mongolisme
l'hydrocéphalie
ete...
.1.

46.
Signalons d'autre part. qu'au cours d'une êtude proepectlv~ sur deux
ans. SIEGEL n'a noté qu'un seul cas de malformatioo.
On peut donc discuter du problème de la responasbtUt4 des hépatites
virales dans les multiples maUormatlons dkritee. Mals le fort
pourcentage (51.H %) des grossesses dont l'évolution n'est pas pré·
olsée ne nous permet pas d'affirmer avec certitude le l'Ole des hépaites
virales dans les m&1forma.tions foetales.
Les avis ne 80nt plus partagés en ce qui concerne le passage traDS-
placentaire de l'antigène Australla dans l'hépatite B.
STOKE et
coll. avalent apporté la preuve : l'inoculation l des volontaires du
sérum du foetus de mère hépatltique reproduit l'Ypatite virale chez
le receveur. },fais 11 semble d'après OKADA et coll. que seules les
mères Ag Hb positif et antigène e positif sont susceptibles de
transmettre l'hépatite lieurs enfants.
L'étude du pronostic foetal en fonctIon de la gravité de la maladie
maternelle au cours de l 'hospitalisation montre" que :
la mortalité maternelle dans 56 %a entra~ la Im>1't
foetale et que 15 %des patientes vivantes ont leur
foetus décédé.
(Tableau n° 20).
l
Patientes Dée'dée8
Patientes Vivantes !,
/
~
f
Foetus Décédés
56 %
15 %
1
f
Foetus Vivants
44 %
85 %
l
Existe -t-11 une différence significative entre ces deux pourcentages?

~
Le lL est égal l 14.33 pour 1 degré de Ubertê.
J
p
[-y..." ~ 14,33 ; r ~ 1
<,0,010
La différence est donc significative. n y a une Uaison entre le
pronostic foetal et la gravité de la maladie maternelle.
Notre calcul concorde avec la conclusion de E. CORNIER qui cons-
tate que le pronostic foetal est lié lia gravitê de la maladie mater-
nelle.

48.
5. -
ATTITUDE THERAPEUtIQUE

49.
,
- ~
.
Le pourcentage élevé de décès dans notre séne ~ tori:~b1.'les
-
.:'
..-
,
- . ' '<,'
dlfflœltés Que neus avons rencontrées dans la conduite de la-thèupeu-
tique.
Le traitement do J.a jaunisse au cours d'une grossesse est souvent
symptomatique. La prévention tient une grande place dans le traite-
ment de C3rtafns ictères.
Pour la prévention de l'hépatite virale B,
F _ DARNIS et R. POUPOl'~
préconisent l'usage d'cne immunoglobuline spécifique préparée à partir
du plastr.a ayant un ~~ élevé d'ami HBs • ~t pour l'hépatite virale A,
selon toujoo.re les mêmes auteurs. l'in;ection de gammaglobuline
standart est efficace.
L'usage les \\-accins an-;-hépatite
B dans certaines unités d'hémodia-
lyse est rassul-ant, et ~onstitue une lueur d'espoir dans la pr~vention
de cette malade.
L'épid~miologieayant révélé comme facteurs déÛlvorables les aliments
souillés et le manque Q'hygiènc, il en découle Que dans nos pays, la
prévention doit passer d'abord par l'observation des règles hygiéno-
-diété~4Ues_
"
Au cours de k gestatiœ, certaines pathologies exposent la patiente à
l'infection du vi..---us de l'hépatite B_ En cas de traitement par voie p~.'
rentêrale des vomissements gravidiques, nous préconi.sons l'usage dG:;;
seringues et &.ignilles stériles l usage unique, ou l défaut une sMriH-
sation efficace du maté:iel à injection. VA-~y A. propose une sMd-
liBation soit :
- l l'aut.oclë.e à la température de 121" C pendant 20 minutE;;.5.
-
à. Pébullisation de Peau pendant au moins 10 minutes.
- lia chalecr st'che à 180" C pendant 60 minutes.

La tyndallisation constitue la mêthode de ch.oix dans les centree de santlll
.
···~i
dépourvus d'électricité.
"
L'usage des seringues, aiguilles, vaccinostyles, insuffisamment stérilisés
doit être interdit.
n faudra éviter certaines pratiques rituelles telles que les scarifications,
tatouages etc..•
En cas d'anémie nécessitant une tJ:'ansfusion, il faudra éliminer les flacons
de sang porteur dtAg Australia positif.
Vutilisattoo de certains médicaments pendant la grossesse peut induire
un Ictère.
Ainsi poor J. FREXINOS et Y. ARANY le seul traitement valable de la
stkatose aigu~ gravidique réside en la proscription des tétracyclines chez
la femme enceinte notamment en cas de néphropathie.
L'emploi de certains médicaments doit être évité au cours de la grossesse.
Le tableau n° 21 cite quelques m~caments qui ne devraient plus être utili-
sês au cours de la grossesse; cette liste n'est pas limitative.

Tableau n- 21
Aneetbê8iques
Fluotbane
Anti-thy:roNiens de
d~zivé8 du thiouacUe
"
" th1oimidazole
Synthèse
"
" thiazole
Anti-
~.
Tuberculeux
Rimi.fon·
-
Bult1rène
SUlfamides
Adiazine
Furadoihe
Antl-Infectieux
.
Auréomycine
Tétracyclines
Terramycine
T.AP-
Ma.croUdes
E:ryth:romyetne
Phênylbutazone
Anti -Inflammatoires :
Probénécide
Progestatif de Synthèse
Noréthindrone
Col'ticoRies
Cortisone
Ülrgactil
Neuroleptiques
Phénergan
Tranquilieants
Librium
Epidione
Epiclase
Anticomitiaux
Dlhydan
Barbituriques
Antivitamlne K
Plndione

52.
~;':::~-:"f~
"!~~
En dehors de oett:e prophylaxie communément admf.w. le 1:ra.itenIent
des tctêrea Be limite l un t:raiteroent symptomatique.
n faut dlaUnguer deux cas :
attitude thérapentique devant une femme enceinte Ictérique
non comateuse.
attitude thérapeutique devant une gestante lct4§rique comateW:l~.
A) -
Attitude th6rapeutique devant une femme enceinte ictérique non
comateuse
EUminOll8 oertaines fOrInea bénignes d'ictère.
Nous retiendrons surtout les formes graves nécessitant une at::i.'-·
vetJlance pàrticulière en milieu hospitalier.
Deux attitudes thérapeutiques ont été prêcœ1B4ès. chacune avec
ses partisans et ses détracteurs :
le traitement médical
l'attitude interventioniste.
1. -
le traitement médical
Cette première solution. la plus classique est basée
sur la réanimation hydro électrolytique aussi parfaite
que possible, sous surveillance biologique pluriquoti-
dienne.
Sur cette base fondamentale se greffent :
- la réduction de l'hypera:mmoniémie par l'aà)~L".i;;
tration de t'alphacétogiutarate de 1 (+) orniihin·:;
(Ornicétl1) lia dose moyenne de 40 g par jov.r

-.
53 •
.
l'emploi des extraits hépa~.cy.,ole·
LYq)hilisé Rolland ,,~")-lla dose
joumaUè:re moyenne de 250 mg sans créduli-
té excea3ive pœr leur eff1œcité.
l'usage d'un rein artificiel.
HAEMMERLI cité par A. LARCAN 8'cp~e l toute narcose
ou geste chirurgical qui dit-il est mal toléré en cas d'atteinte
hêpatique.
_ L'expectative armée doit être de rigueur.
Cette attitude est celle que nous avons adoptée en granàe par-
tie dans notre service.
L'emploi des corticol'des (Hydrocortisone lia doae journa-
liê%e d.e 800 mg en perfusion) ne nous a pas permis d'enr:lyex
l'évolution tacheuse de certaines hépatites.
Quant l l'évolution de la grossesse, l'évacuation u~rine
spontanée n'a pas amélioré le pronostic maternel; ainsi,
n'avons-DOus pas préconisé le dêelenchement du travail,
véritable stress qui pourrait aggraver le dêsêqu1Ubre bic12<
gique déjà établi.
2. -
l'attitude interventiooiste.
Cette attitude a été préconisée par les gastro-.ntérologllcs
en partiCulier le Professeur J. CAROL! qui a êcrit ApropoD
des "ictères pseudo graves" que l'interruption spontanée ou
artificielle de la grossesse efface rapidement les signes de
gravité; l'ictère disparaît en 2 à 3 semaines.
. J.

M. .
A. MONGES en FRANCE a eu recou.,." ~ii::,~avec

• •...• '-:-• ., •... 1.::
....:-
3 survies pour la mère et l'enfant parmi 5 ~.;. Egale-
ment par césarienne plufeurs autres OU ~ ont été .
enregistrés pour la mère et pour l'enfant. Les trœbles de
l'hémostase seront. au beeom, corrigés avant l'intervention
par une exanguiJ» transfusion.
n est nkeS88ire de reconnartre très 1« ~es critères de ça-
vité maternelle avant d'entreprendre toute intervention. Les
partisane de la c6sarienne insistent sur l'extraction rapide
da foetus dans la mesue 00. celui-ci est viable et qu'une souf-
_ france foetale est d6tect6e p1'êcodment in u~ro.
Dans notre série nous avons cêaartB4 2 femmes ictériques
non c~teuses ; l'une pour souffrance foetale aigue. et
l'autre.pour rupture prématll.œe de la poche des eaux sur
siège chez une primigeste. L'évolution a é~ favorable dans
les·deux cas. Cette attitude n'a pas étê généralisée par man-
que .de moyens de dépistage précoce de souffrance foetale
et l'impossibilité d'apprécier très tôt la mAturité foetale ln
utéro. Nous rejoignons A. LARCAN en disant que nos indi-
cations de césarienne soot baa6e8 sur les principes généraux
obstétricaux et non sur la présence ou l'absence de l'ictère.
En effet l'ictère ne constitue pas une indication de césarienne ;
c'est la souffrance foetale et la maturitâ foetale qui doivent
conditionner l'intervention chirurgicale.
B) -
La conduite l tenir devant une gestante ictérique comateuse.
Que faire devant une femme ictérique, enceinte, comateuse~':'avectrou-
ble de la coagulation et foetus vivant et viable ?
.1.

-.
55.
.:....
Une revue de la littérature faite par A. MONGES mont~ que
l'attitude contemplative débouche sur une mortalité de 100 %pour
la mère et 90 %pour le foetus (80 %de foetus morts in utéro ou
lIa naissance plus 10 %de morts secondaires par troubles mé-
taboUques).
Nous avons enregistré une augmentation du taux de mortalité foe-
tale de 8 %quand l'atteinte ictérique maternelle s'aggrave.
Ce 2IOmbre proD()Stic foeto maternel peut-il être amélioré par
une césarienne ?
Faut-il souhaiter une intervention avec les risques d'hémorragie
incoercible ponr la mère?
1..a solutior~ de ces problèmes appar-
tient ll'obstétricien et au réanimateur.
n s'agit d'un problème délicat à résoudre, mettant en jeu non pas
la dextérité de l'obstétricien, mais plutôt sa morale et son expé-
rience.
fi est raisonnable de reconnartre que l'attitude à adopter dans
ces cas doit être aussi fonction de l'infrastructure hospitalière.
Malheureusement, la plupart de nos malades se trouvent dans
cette triste situation.
En pareille circonstance, nous n'avons jamais eu recours à l'in-
tervention chirurgicale. Les troubles de la coagulation, qui ne
sont pas possible de toujours maftriser dans l'état actuel de Ih)~­
moyens, constituent notre plus grand danger. Nous nous sommes
contentés de l'équilibration hydro-électrolytique mate~,nelle.
.
.
/.

56.
En effet, les méthodes modernes de détection pricoCe de la
souffrance foetale in utéro nous font défaut.
Les examens permettant d'apprécier la maturation foetale sont
pratiquem.ent inexistants ; ainsi que les centres de soins intensifs
pour les prématurés.
Quant aux services de réanimation, ils sont sous-équipés.
En plus, le niveau d'édacat1œ et d'information sanitaires de
notre population l risque, ne permet pas toujours, de faire accep-
ter le risque d'une intervention chirurgicale, qui peut apparaftre,
aux yeux de certains, comme un geste inutile.
Tous ces paramètres :
le sous équipement
le bas niveau social des patientes
l'état de dénutrition
sont des handicaps qui peuvent grever le pronostic opératoire.
Cette césarienne, que nous qualifierons de téméraire dans les
pays sous médicalisés, n'est pas à souhaiter malgré la bonne
volonté de l'obstétricien de vouloir sauvegarder un foetus de vita·
lité incertaine.
Ainsi dans les pays sous médicalisés, où l'infrastructure hospita-
lière laisse à désirer, nous preconisons un traitement médicaL

IV. -
CON C LUS ION

58•
.L'apparit1œ. ~un syndrome ictérique au COŒZ'a. •"!&:p1.ftBe:~tue
"
~.. ' , "r.~.' \\.
un ri8que grave tant matemeI que foetaL
Au. 00U8 ~une étude de 90 cas observês en 3 ana et demi au C. Ho u.
de COCODY (ABIDJAN) llO88 awu éftlaé P"i!lc1d8Dce de l'Ictère au
oor.ua de la grosaeue l '1 pour mille fi CIo) CODt.œ 2 pou mille (2 %0 )
daDa la Ittt4nture.
L'6tude êpidêm1ologlque eD compazaison avec ma lot témom ·nous a
perm.18 de relever les ~eur8 de r.laques _vanta :
le très jeune tge des geetantes
la paucigestatlcn
le bas niveau socio économique
ItaIim-entation traditionnelle déséquilibrée.
Par cœtre U D& semble pas selon nos résultats que la parité, l'ethnie
et la nationalité constituent des facteurs de risques.
En EUROPE et dans les pays hautement médiœl1aés, les méthodes mo-
dernes de réanimation, l'observat:l.on des règles hyg:Wno-dîététi.quea e"
la possibilité de détection précoce de la soaffranoe foetale ont amêlicl
cœsidêrablement le pronostic foeto-maternel.
Par contre dans les pays sous JDédlcali.sés le pronostic foeto materne!
reste alarmant. DaDB notre drle de 90 malades la mortalité mater-
nelle est de 20 %.
Certaines conditions climatiques. l'endémie parasitaire, la ma1nutJ:i-
tian quasi constante, l'environnement socio-économique bàâ"et l'équi-
<
pement sanitaire insuffisant assombrissent le pronostic foeto materné'~
./.

59.
La prévention de la survenue des ictères, l'acquisition des méthode~
noovelles de détection de la souffrance foetale in utéro avec 11institu--
lion des centres de soins intensüs bien éqtùpés pourront diminuer 18
mortalité foeto maternelle en cas d'ictère.
UneooUabœationétroite entre les divers services d'obstétrique, de
gastro-entérologie, de pédiatrie et de réanimation est nécessaire
dans la réalisation de la conduite du traitement des ict~res au cou:;;-:,
de la grossesse.

1
V. -
ANNEXE STATISTIQUE

61.
L'4ge
,------,------,---_. -.---
.;~~~w.~. .1
Eff~ " !
Cbsèms
Calèàlês
r------..---,-------t-----.-------+-------1
Population
40
34
1,058
1ct41rique
20 au
Popu1attOD
13
19
1,894
non Jotêrique
50
56
20 aD8
37
31
1,161
4,757
z,
~ = 4,757 pou:r 1 degré de liberté
P [ -y.."'~4.75'1
J
; f- = 1
< 0.05
I.4 dIfférence est signtflcattve.

62.
La Parité
Effectifs
Effectifs
~,
!
--y.
.
1
Observés
Calculés
Population
ij
25
22
0,409
1
Ictérique
:,Nollfpue
J1
'-
,_:
Population
1
&:~
9
12
. 0,018
!
Don Jct6rique
.'
..,
})q)u1ation
54
53
1,066
/
i
Ictérique
i
Paucipare
Population
29
30
0,750
,i
non Ictérique
i
/
Population
11
15
0,033
Ictérique
1
/
Multipare
Population
1
,
12
8
2,000
non Ic~rique
-
4,2:16
-
.
Je- = 4,276 pour 2 degrés de liberté
p [~
J
4, 276 ;)A = 2
> 0, 100
La différence n'est pas significative.

63.
. La Gestation
fi'
:"
",
Effectifs
EffecWs
,
)(~
Observœ
Calcul&
~.
Popu.lat1œ
.
,.
ZO
17
0.529
. Ictérique
.PdmIge8te
..
Popdation
'1
16
0, '120
Témoin
Population
56
50
3,521
Iotérique
Paucigestes
..
Popu.1ation
27
27
0,900
Têmofn
Population
14
23
1,333
Ictêrique
~
Multtgestes
PoPulatiœ
22
13
6,230
Têmoln
13,233
ob
. )( = 13 t 233
pour 2 degrés de llberté
p[")(.~13.233 ; f ~ 21< 0.050
La diffêrenoe est slgni.f:i:cative.

64.
Ic~e et Interruption de Grossesse
Effectifs
Effect1f8
lL~
(J)een~
CalouWs
PopaJattoa
G lterme
18
19
0,052
Ictêrique
G IIlteme
ri
26
0,038
Papa]aUœ
G lterme
a
.1
0,024
Têmoin
G lnteme
55
56
0,017
0,131
-
.L
X = 0,131 pour 1 degré de Ubertê
1
0, 70(1'~">O'131 : jA = 1
< 0,90
La différence n'est pas significative.

65.
Catégori~s Sociales.
EffectUs
Eff.ecttfs
Obsuvês
Calculés
~JJ
Population
,
8
21
Niveau Sooio-.
~
8,047
_:
.
Popl'llattœ
......:.
6
24
11
!Ir
Dœ J'ct6rtque
,
2,449
. L
Papalattœ
mveau~
82
69
15,363
~
-
~
Population
~
26
39
4:,333
nan-Ict6r.lque
30,192
--
JJ
lL = 30, 192 pour 1 degré de liberté
P [ -x...t>~ 30,192 ;,. = 1 ] ~ 0,001
La différence est hautement significative.

66.
Les Groupes Ethlliques
Effeetffa
Effectifs
~
l'~
Ob86rv'a
CalouMa
.
~
Population
"i\\bn
Ictédque
35
38
0,236
et
~Jlopulatioa
.1ag1mebee
26
23
0, orIl
non Ict6rJque
Population
13
14
1,923
Ictêriqui
!&ou
PGpIa1aUon
16
9'
0,391
Dœ Ictérique
PopaIatton
-
Etlmie
18
18
0,111
~
duHonI
Population
3
8
3,125
JlOIl Ictédque
5,857
1
;J
) ( = 5, 857 pour 2 degrés de Uberté
0,05 < r ( X.l.o;"S.S7 ; l' e 2
] < 0,10 .
IA diffkeooe n'est pas significative.

','
La NaticmA!ité
Effectifs
~Iù
Calcu1éa •
;Popnlatlon
66
67
0,'014
:Ietê1ique
~Popt'Jation
39
38
0,181
:llOtt :oté1:iqu~
:POPU&.UOn
22
0,026
; Jctér.1que
Non ~f-;..=~=---I-'-------1~----+-------j
: Population
11
13
0,307
j bOn Ictérique
0,528
"
j( = 0, 523 pou~ 1 degr6 de liberté
O.OS<P [ '")(", ~ 0.528 ; ,. = 1 ]
ta diffêrence l.'est ~ significative.

Effeot:lfa
Effectifs
.
.2"
)l-
0b8efi6s
Calcult1a
.
Ier et2ê
.
PatSelltee
89
38
0.026
Trilnfisue
-
:
---
.
su,t.yaateB
36Tdmeetre
3S
34
0.026
_ lu et là
8
9
0.111
Paa..tea
_. Trimestre
D60M...
là Trimestre
10
9
0.111
,
0.277
J.;
X = 0,277 pour 1 degr~ de 1fue~
<{X~,2'1'1
0,30
i r =1 ] <0.70

\\;~
Facteur Climatioue
,
,
Effectifs
Effectifs
'I-~
OJservés
Théoriques
Patientes
Grande et
Survivantes
23
24
0,041
Petite
Saison Sèche
Patientes
Décédées
7
6
0,166
Patientes
Grande et
49
48
0,020
Petite Saison
Survivantes
des Pluies
Patientes
11
12
0,083
Décédées
0,310
xJJ = 0,310 pour 1 degré de liberté
0.30 <P [Jé "~ 0.310
f- • 1 ].(0,70
La différence n'est pas significative.

Effeotifa
Effectifs
. ~JJ_
Obeuv.
'rWorfquea
leetlè
8urrivante.
20
19
0,052
Tâme8be
~
3
4
0,250
Survivantes
17
18
0,055
3è Trimatze
,
~
4
3
0,333
0,690
~
X = 0, 690 pour 1 degré de 1fberté
0.30 <P
[X ~ O. 69 : r ~ l ] <0,70
lA dlfférence n'est pas significative.

'11.
L"vacuation Utérine
Effectifs
Effectifs
~JJ
Observés
Calculés
1
Expulsion
8
Patierltes
9
0,111 -
1
1
~88
DOa JbPu.IPm
10
9
o.lli
-
,
Patientes
Expulsion
39
38
0,026
non D6c4dée8 non Expulsion
33
S4:
0,029
1
-
;.J
1L = 0, Z17 pour 1 degré de liberté
-t;>
0,30
< P [
0,217 ta 1 ] '<0,70
La différence n'est pas sfgn1fJ.cattve.

'12.
..,~
Tl'OCbles Neu;:ologiquas
\\
Effectifs
Effectifs
-y.-~
. Obeerv's
Calcul4s
tr. neuro
1
Patientes
p...;sent
1'1
4
39,062
~dées
te. neuro
absent
1
14
11,160
tr. neuro
1
14
11,160
Patiertes
__ pr~ent
DOD~ tr. neuro
1
71
58
2,693
absent
1
1
=64,075
1
.J
~
'Y- = 64, C75 pour 1 degré de Uber~
-
p
1
~
l
L}:. ~ 64,075 ;,. = 1 ., ~ 0, 010
...;

73.
Anémie et Pronostic Maternel
Effectifs
Effectifs
-y...!JJ
Observés
Calculés
Femmes
Anémie +
13
5
12,80
Dkédêes
Anémie = 0
5
13
4,92
- An~mie +
14
22
2,90
Femmes
non Décéc:"es
Anémie = 0
58
50
1,28
21,90
J.J
)(. = 21, 90 pour 1 degré de liberté
P
[j1.'";;. 21,90;1' = 1 ] <0,010
La différence est silplificative .

74•.
Pronostic Foetal après Accouchement à terme et
Accouchement Prématuré
Effectifs
Effectifs
"Y-~
Observés
Calculés
1
Enfant
10
Accouchement
11
0,090
Vivant
Prématuré
Enfant
Dêc~
5
4
0,25
1
1
Enfant
i
Accouchement
21
20
Vivant
0.05
1
1
..Jt
l terme
Enfant
1
6
"1
0,14
1
Décédé
1
:(,;
1- =0,53
J
8.J
x.. = 0, 53 pour 1 degré de liberté
r= ~
0, 30( rI!- ~ 0, 53 ; fA = 1
]
'" 0.70
La différence n'est pas significative.

75.
Le Pronostic Foetid en Fonction de la Gravité de la Maladie MatemeUe
au cours de l'Hospitalisation
Effectifs
Effectifs
'I-:JJ
Observés
Calculés
Chez femmes
r
10
4
9
Dêœèêes
iFoetus Mort
Chez femmes
11
17
2,11
nonD6cêMes
Chez femmes
8
14
2.57
DOOédéee
Foetus Vivant
Chez femmes
1
61
55
0,65
nm Décédées
.t<
1- =14,33
~
Le
X = 14,33 pour 1 degré de liberté
J
p [
j:." ~14,33; r = 1
< 0,010
lA différence est significative.

VI. -
BIB LIOGRAPHIE

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SERME~ D'HIPPOCFJ-.'l"I.
-=--::-:-:-=-=-
En priseDee des Martres de cette Ecole et de mes chers condisciples,
je ·pl'Ometa et je jUre. au nom de l'être suprême. dtètre fidèle 8tU lois
de l'bœneur et de lA probiU dana l'exemoe de la médecine. Je donne-
rai mes soins gn.tufts l i'indigent et je n'exigerai jamais de salaire au
dessus de mon travail.
Admis l l'intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s'y
passe, ma langue tafen. les secrets qui me seront confiée et mon état
ne servira pas l corrompre les moears ni à favoriser le8 crimes.
Respectueux et recOnnaissant envers mes Maftres. je rendrai à leurs
enfants l'fD8truetion que j'ai reçue de leur part.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis resté fidèle âmes
promesses. que je Bofs couvert d'opprobre et méprisé de mes confl'ère~
BI j'y manque.
-=-:::-=.....c:-=~-=-:::-=-

LU et Approuvé
vu le Doyen de la Faculté
Le Prêsident cm Jury
YANGNI ANGATE Antome
Le Recteur de l'Université Nationale
V. Ch. D!A:RRASSOUBA
Par déliMration la Faculté a arrêté que les cpinJons êmises dans
t
les dissertations qui lui sont présentées doivent être considérées
comme propres à leurs auteurs et qutelle n'entend leur donner aucune
approbation ni improbation.
-:-: -:-: -: -: -: -:-:-:-