N° d'ordre
THESE
présentée à
L 9 U N I V E R S I T E
S C I E N T I F I Q U E
TECHNOLOGIQUE
ET
MEDICALE
DE
GRENOBLE
pour obtenir le grade de
DOCTEUR
3 °
CYCLE
de Géologie appl iq eOON-SEiL AFRICAIN ET MAlGACH: i,
(option Hydrogèolo ii'OUR L'ENSEIGNEMENT SUPER1EU., \\
C. A. M. E. 5. -
0UUIANGA19D~~GOU 1\\
par
! Arrivée ."
fi 6 J +i .~. 3' i' .
Nagnin
_~_~.~.~~~~~~s_~_us no~~~~_~.~~~
SORO
\\
1
CONTRIBUTION
A
L · E T U D E
GEOLOGIQUE
ET
HYDROGEOLOGIQUE
DU
S U D - E S T
DE
LA
COTE
O · I V O I R E
Soutenue.
le 14 Octobre 1987. devant le
R.
BARBIER
Professeur émérite.
USTMG
President
J.
SARROT-REYNAULD
Professeur.
USTMG
Rapporteur
P.
ELOUARD
Professeur.
Unive~sité de Lyon l
Examlnateur
J. ROCHAT
Professeur.
Pharmacie - USTMG
Examinateur
,

AVANT PROPOS
Au terme de ce mémoire,
qu'il me soit permis d'exprimer,
l'instant de quelques lignes.
mes remerciements à tous ceux
qui ont contribué à l'aboutissement àe ce travail.
Que tous ceux que j'ai pu côtoyer tout au long de ces
années de labeur,
et a qui je ne puis m'adresser individuel-
lement,
trouvent ici l'expression de ma profonde gratitude.
Ma reconnaissance va spontanément au Professeur
J. SARROT-REYNAULD pour la confiance qu'il m'a faite en m'ac-
cueillant dans son laboratoire d'Hydrogéologie.
Son attentlon
a mes difficultés matérielles, tant au laboratoire que sur le
terrain,
a permis un heureux dénouement.
Ses judicieuses cri-
tiques et conseils m'ont permis d'aboutir à des interpréta-
tions cohérentes des faits.
Je garderai de lui des qualites humalnes.
Mes remerciements vont également à
:
Monsieur le Professeur R.
BARBIER qui me fait l"'honneur
de Présider ce jury ;
Monsieur le Professeur P.
ELOUARD de l'Université de
Lyon l
qui a bien accepté de sacrifier son temps en parti-
cipant à ce jury ;
t40nsieur 1 e Professeur J.
ROCHAT de la Faculté de
Pharmacie de Grenoble pour sa participation au jury et pour
avoir permis les analyses chimiques ;
Monsieur A.
DJOUKA,
Directeur de la Dlrectlon de l'Eau
sans qui cette étude aurait été impossible et surtout pour
l'intérêt qu'il a porté à ce travail.
Ma reconnaissance va également à Monsieur P.
SERY,
Responsable de l'Hydraulique Villageoise pour sa solilcitude
et sa disponibilité.
J'exprime mes remerciements à
Monsieur N.
ATSE,
Responsable des Antennes de l'Hydrau-
lique Villageois~ auprès de qui J'ai eu conseils et encoura-
gements
;
Monsieur E.
KOUADIO,
Responsable de l'Antenne d'Hydrau-
lique Vlliageoise d'Abidjan.
J'ai PU mener ce travail sous sa

blenveillance et son soutien moral.
Il m'est agréable de remercier Monsieur 5ACKO A. MAMADOU,
Responsable de la Division des Ressources, en Eaux de Surface.
Sa sympathie et son aide m'ont été précieuses.
Ma reconnalssance va à toute l'équipe de l'HydraullqUe
Villageoise d'Abidjan dont le soutien inconditlonnel m'a
permis de franchir certaines épreuves.
Je pense surtout dUX
techniciens et chauffeurs qui m'ont accompagné sur le terrain
et aux populations de la l-égion d'Adzopé dont l'hospitalité
reste légendaire.
Ma gratitude va spécialement à Monsieur le Professeur
J. CAMIL et à tout le corps enseignant du Département des
Sciences de la Terre de l'Université Nationale d'Abidjan.
Je remercie le personnel du Laboratoire de Géochimie et
de lames minces de l'Institut Dolomieu.
Je remercie mes amis et collègues DJEUDA T.H. et
JOURDA J.P.
et ceux de 3° cycle dont la collaboration m'a été
très précieuse. A tous mes amis de cité je dis Merci.
, Comment puis-je oubller Mademoiselle Annlck FAUCON qui
a assuré,
avec talent.
la frappe de ce mémOlre.
Ces dernières }ignes sont consacrées à m~ Mère,
à mes
frères aînés,
à
mes ?arents qui ont fait preuve de patlence,
leurs conseils et encouragements m'ont permis de mener à
bien
mes études.
A tous j'adresse ma reconnaissance.

A la mémOlre de
Mon Pèl-e
Mon Oncle


C\\\\
A
Mes Parents
Mes Amis
J


"Obstlnement parce qu'un secret instinct. le pousse
et qu'une longue expérience l'a instruit.
l'homme croit qu'aucune parcelle de vérité n'est sterile,
La terre était liée à lui comme un monstrueux problème.
Il s'est jeté sur elle.
Qui oserait dire que de ce contact avec l'inconnu
il n'est pas sorti grandi 7"
P. THEILHARD DE CHARDIN

R.ESUME
Le bassin versant de la Mé,
situé au Nord-Est d'Abidjan,
comporte une couverture végétale abondante du fait de l'impor-
tance des précipitations,
en baisse régulière du reste et de
l'existence d'une très épaisse frange d'altération du substra-
tum.
Ce substratum est constitué,
pour l'essentiel, des for-
mations schisteuses,
quartzitiques ou arkosiques du Birrimien
et intrudé de granitoïdes.
La partie aval du bassin est occu-
pée par les formations sédimentaires côtières.
Métasédiments et Granitoïdes ont un chim13me bien dis-
tinct.
Les données de terrains et images de satellite mettent
en évidence plusieurs directions de fracturation qUi jouent un
rôle hydraulique majeur en créant des conditions d'infiltra-
tion et d'emmagasinement des eaux.
Ces eaux souterraines correspondent soit à des nappes
superficielles d'altèrites soit à des nappes profondes loca-
lisées dans les fractures et fissures du substratum.
Elles
peuvent communiquer entre elles du fait des différences de
char"e hydraulique.
La localisation des points d'eau se fait par géomorpho-
logie et photographies aériennes.
L'étude des propriétés physico-chimiques des eaux per-
met de mettre en évidence d'une part l'influence des condi-
tions d'alimentation des nappes sur la composition de leurs
eaux et d'autre part l'étroite relation entre cette composi-
tion et celle des roches dans lesquelles elles circulent.
Les teneurs isotopiques traduisent de3 difficultes de
recharge des nappes et posent ainsi le problème de l'alimenta-
tion des populations locales.
MOTS-CLES
La Mé ; Substratum;
Birrimien ; Métasédiments
; Granitoïdes;
Fracturation ; Nappes
; Charge hydraulique;
PhYSlCO-chimique ;
Teneurs Isotopiques.


~\\
11
INTRODUCTION
Les déficits pluviométriques enregistrés ces dernières
années ont été diversement ressentis en Afrique. L'effet con-
ju~,de la sécheresse et des facteurs anthropiques,
que sont
les déboisements abusifs des forèts et les feux de brousse,
a
contribué à aggraver ce problème,
rompant du coup l'équilibre
des écosystèmes.
Cette situation continue d'affecter encore nos campagnes
où hommes,
femmes,
à
une certaine période de l'année,
doivent
parcourir de longues heures de marche et dépenser beaucoup
d'énergie pour s'approvisionner en eau pas toujours potable.
L'eau est devenue une ressource rare.
Sa recherche et son exploitation durable ne sont pas
toujours aisées.
En Côte d'Ivoire la baisse régulière des pluies depuis
1973 a eu des conséquences desastreuses sur l'agriculture,
principale vocation des populations,
et partant fut à
l'origine
d'un courant migratoire des populations rurales vers les villes.
La Direction de l'EAU a été investie de la mission de
trouver cette eau en abondance,
de bonne qualité et l'intégrer
dans le décqr quotidien des populations rurales et urbalnes.
Au cours de nos études de terrain nous avons été asso-
Cles à
la section d'hydraulique villageoise et avons bénéficié
du concours des dlfférents services de la D.E.
La présente
étude nous a permis donc de constater que malgré le volume des
travaux réalisés en hydraulique beaucoup d'efforts restent
encore à accomplir dans le domaine de la recherche des eaux
souterraines.
Nous tenterons,
à
partir des observations faltes dans
le bassin de la Mé et de sa bordure orientale, de mettre en
lumière certains problèmes qui nous ont paru importants sur-
tout au niveau de la géologie et de l'hydrogéologie et essaie-
rons d'y apporter des ébauches de réponses. Ces problèmes sont
-
l'hétérogénéité pétrographique du socle schisteux
malgré sa relative monotonie d'ensemble
-
le mode de gisement des eaux.
Nous traiterons également dans ce mémoire en plus de la
géologie,
l'hydroclimatologie,
l'hydrogéologie,
l'hydrochlmie,
d'un aspect de la recherche encore nouveau dans le Sud-Est de
la Côte j'Ivolre,
à
savoir,
l'isotopie des eaux.


13
GENERALITES
SUR
LA
COTE
O · I V O I R E
1_
GEOGRAPHIE
PHYSIQUE
2_
APERÇU
GEOLOGIQUE
3 _
HYDRAULIQUE
V I L L A G E O I S E

/

15
1.
GEOGRAPHIE PHYSIQUE
1.1
Situation géographique
La Côte d'Ivoire est un pays côtier de l'Afrique Occi-
dentale,
comprise entre les latitudes 4° 30 etlüO 30 Nord et
les longitudes 2° 30 et 6° 30 Ouest.
Elle occupe ainsi une
superficie de 322 000 Km~ et est limitée au Nord par le Mali
et le Burkina-Faso, au sud par l'Océan atlantique,
à
l'Est par
le Ghana et à
l'Ouest par la Guinée et le Libéria.
1.2
Géographie physique
1.2.1
Le relief
A l'image de toute l'Afrique de l'Ouest,
le relief de
la Côte d'Ivoire est assez monotone et très peu contrasté.
Seules les régions Ouest, Nord-Ouest présentent des altitudes
supérieures à 1 000 mètres et dont le Mont Nimba 1752 métres
en constitue· le point culminant à
la frontière de la Guinée.
C'est en fait la continuation de la dorsale guinéenne.
Les
zones de plateaux se rencontrent au Nord au-delà de 200 mètres
d'altitude. Cette uniformité d'ensemble est interrompue par
des alignements de collines telles
:
les collines Baoulé (500-
600 m) dans le centre du pays;
les collines de Bongouanou t
(400-600 m), de direction SW-NE,
se suivent sur des dizaines
de kilomètres, des buttes ~abulaires à sommets plats. et ver-
sants raldes et par des dômes granitiques lsolés ou groupés
(Mont Niangbo). Au sud,
le relief est fort contrasté de
l'Ouest à
l'Est. C'est ainsi qu'on distingue une zone de
falaises à l'Ouest,
région de Fresco,
et une côte sableuse à
l'Est jusqu'à la frontière du Ghana entrecoupée d'un système
de lagunes (Ebrié ; Aby ... ) à plan d'eau navigable sur plus de
300 kilomètres.
1.2.2
Le réseau hydrographique
Le pays est drainé par quatre grands fleuves,
à savoir
le Cavally,
le Sassandra,
le Bandama et la Comoé. Aucun de ces
fleuves n'est navigable et seul le Bandama prend sa source à
l'intérieur du pays.
Les petits fleuves côtiers non moins importants sont
le Néro,
le San-Pédro,
le Boubo,
l'Agnéby,
la Mé,
la Bia ...
Ainsi,
le pays bénéficie d'apports d'eau considérables. Les
pentes et les vitesses d'écoulement de ces fleuves sont faibles
en raison de la planitude du rellef.
Pays au relief modeste,
la Côte d'Ivoire est marquée:
- au Nord par une longue saison sèche qui favorise une
intense évaporation dont la conséquence est la réduction de
certains cours d'eau à des chapelets de mares qui survivent
rarement durant les fortes saisons sèches ;
- au Sud l'alimentation est bien entretenue,
ce qui
confère à cette région une plus grande ramification du réseau

-16
hydrographique.
1.2.3
La végétation
Malgré une diversité des formations végétales deux
grands types de paysages se dégagent nettement.
La mOltié Sud
du pays est occupée par la forêt tropicale caractérisée par la
presence de grands arbres dont certaines essences sont recher-
chées
; Bété,
Iroko, Samba. Cette formation dessine un "V" au
niveau de Dimokro.
Le reste du pays est couvert par la savane.
C'est le domaine soudanais fait d'une suite de forêts claires,
de savanes arborées et de savanes herbeuses. Au Nord,
le pay-
sage est dominé par la présence de Baobabs parfois centenaires,
de Néré,
Karité qui sont d'une grande utilité pour les popu-
lations.
Depuis quelques décénnies l'écosystème est de plus en
plus perturbé à
la suite d'une déforestation abusive et des
feux de brousse incontrOlés. Cette action de l'homme sur son
milieu influe de façon considérable sur la densité et la recon-
stitution du couvert végétal et partant sur les régimes clima-
tiques.
1.2.4
Le climat
Le climat de la COte d'Ivoire est déterminé par la con-
fluence de deux masses d'air de nature différente:
l'Harmattan
(air chaud et sec) qui souffle du Nord-Est vers le Sud et la
Mousson (air froid et humide) provenant de l'Atlantique et pow-
sée vers le Nord. Ces deux masses d'air se dlfférencient par
leur humidité et non par leur température.
La zone de conflu-
ence est appelée Front Intertropical
(FIT). La navette effec-
tuée par celui-ci entre le Nord et le Sud permet de distinguer
plusieurs types de climats :
-
le climat équatorial humide,
localisé au sud du pays,
en région forestière,
comprend quatre saisons
(deux saisons de
pluies et deux saisons sèches)
- le climat tropical,
au centre et au nord, est marqué
par une saison de pluies (hivernage cinq à six mois) et une
saison sèche. Celle-ci devient de plus en plus longue et rude
au fur et à mesure que l'on va vers le Nord.
Il convient, cependant, de noter un déséquilibre de
plus en plus marqué des régimes climatiques dü à
l'effet con-
Jugué de la sécheresse et l'impact de l'homme sur le couvert
végétal. La zone forestière jadis soumise à de très fortes
précipitations connait actuellement une baisse régulière de la
pluviométrie.
2.
APERÇU GEOLOGIQUE
2.1
Introduction
L'Afrique est le bloc le plus stable de l'histoire

17
Fig 1
:LOCALISATION ET ESQUISSE ŒQOOIOlJE
DE LA COïE D"J\\lOIRE
.1OI----FI---l~F----_if.J
GHANA
LIBERIA
- DE
P";comb..;cn moyen
o ~'cMdes ebu.-né.ns
Fi....mÏen s;d!menI9il"'C
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Permien .t ~ anc;.n
--railla
r~,. 1ooIé";ta,go/::bras
li
baselles
.
~ ,",ylonita

13
phanérozoique du monde.
Un regard sur le schéma de sa structure
d'ensemble montre quatre grands cratons dont celui de l'Ouest
africain,
connu en Côte d'Ivoire sous l'appelation de Dorsale
de Man ou Léo,
dans lequel s'imorique l'histoIre géologIqUe
IvoirIenne. Celle ci assez longue,
du reste,
est jalonnée par
une série d'événements qUI aboutiront à
la mise en place des
unités géologiques
(fig.
)
L'évolution géologique du craton Ouest afrIcain en
Cote d'Ivoire est marquée par la constitution d'un socla libé-
rien (3 000 -
2 500 Ma)
repris dans une orogénèse dite Ebur-
néene (2 500 -
1 800 ± 250 Ma). Celle-ci va lui donner l'aspect
structural qu'elle connalt aujourd'hui.
Au Sud du pays,
le bassin cOtier,
fait de sédiments
tertiaires et quaternaIres,
constitue un long ruban qui va de
Sassandra jusqu'à Axim,
au Ghana.
2.2
Prêcambien inférieur ou Archéen
Le précamoien inférieur est connu à
l'ouest et au sud-
ouest du pays où il est représenté par un ensemble de quart-
zites ferrugineux -
roches métabasiques
(amphibolites,
amphi-
bolo-pyroxémites)
liés et interstratifiés dans la chaine du
Mont Gao qui se prolonge au Libéria. On observe également des
gneiss à hypersthéne schistosés et des migmatites dissémInées
sur l'ensemble du territoire. Toutes ces roches sont affectées
par un métamorphisme intense qui varie entre le faciès amphi-
bolite et granulIte et puissamment plissées.
Ensuite viennent
des roches d'origine profonde anorthosites, norites,
granites
a hyperthéne (charnockites) très resistantes formant le massif
montagneux de la régIOn de Man qui prolonge au Nord les forma-
tions du Sud-Ouest.
Une grande discontinuité tectonique,
zone
mylonitique de Sassandra,
sépare le domaine Archéen du reste
du pays.
2.3
Le Précambien moyen
Il est marqué par un ensemble de roches d'origine volca-
nique,
vocana-sédimentaire et des formations détritiques gros-
sières déposées dans des sillons ou bassins intracra~oniques
(ARNOULD M.,
1961).
Ces formatIons,
au sein. desquelles se sont
mis en place des granites éburnèens,
portent le nom de birri-
miens
2.3.1
Birrimien
La stratigraphIe et l'extension géographique des unités
bIrrImiennes restent encore imprécises,
comme nous le verrons
par la suite,
et sujettes à
révIsion. Cependant deux ensembles
géologiques occupent l'essentiel du birrimien.
Les formations vol.caniques et volcano-sédimentaires.
_ Il s'agit de métasèdIments étroitement associees aux métavul-
canites,
quartzites.
schIstes d'origine pelitique,
roches car-
bonatées,
laves rèsultant d'un magma basique.
La puissance de
ces formations est estimée à 4 000 métres (8. TAGINI,
1971).
Elles sont plissées, métamorphisées et migmatisées.
Les formations détritiques de comblement.
-
Elles sont

19
caractérisées par des dépôts détritiques plus ou moins gr-os-
siers. peu déformés et localement métamorphisés. Ce changement
de faciès ainsi operé permet de distinguer des schistes et
méta-arkoses, des conglomérats, grauwackes,
subgrauwackes. Cet
ensemble repose en dlscordance sur les formations précédentes.
Il est très largement représenté à l'Est du pays, dans la
Haute-Comoé.
Les formations olrrimiennes constituent des bandes de
terrain.
étroites et orientées NNE-SSW.
Elles ont,
très souvent
influé sur l'orientation du réseau hydrographique.
L'extension
du birrimien dépasse les frontières ivoiriennes, ses diffé-
rentes unités s'intègrent dans un domaine dit Baoulé-Mossi
connu également au Burkina.
De récentes études pétrographiques, structurales et
géochronologiques ont conduit certains auteurs à proposer un
nouveau schéma d~ prdtérozoïque lnférieur de l'Afrique de
l'Ouest (Birrimien). Selon P. TEMPIER (1986)
le protérozoïque
inférieur est affecté par deux cycles orogéniques distincts
- l e cycle burkinien (2 400 -
2 100 Ma) concerne les
formations aussi bien magmatiques que sédimentaires de l'ensem-
ble inférieur-auquel il donne le nom de Dabakalien ;
-
le cycle Eournéen (2100 -
1 600 Ma) se limite aux
phénomènes tectoniques et aux manifestations magmatiques associées.
2.3.2
Granitoïde éburnéens
Ces roches affleurent sur la majeure partie du pays.
Le
regroupement de ces formations sous l'appelation de granites
éburnéens peut être entaché d'erreur dans la mesure où cer-
taines de ces roches datent de l'orogénèse libérienne mais ont
été reprises dans la phase éburnéenne. Compte tenu de leur
complexité une grande prudence est nécessaire pour définir les
types et les groupes. Aussi,
distinguerons-nous.les granites
des zones plissées et les granites des massifs intermedlaires.
Les granites des zones plissées sont soit des intrusions
granodioritiques ou granitiques parallèles aux structures et
de grandes dimensions (régions de Sassandra.
Bouaké) soit des
stocks circonscrits, discrets, discordants de faible extension.
Les granites des massifs intermédiaires occupent d'im-
menses surfaces.
Leurs enclaves sont peu ou pas orientées.
2.4
Permien et plus ancien
Le permien se manifeste sur le terrain par de hautes
buttes tabulaires de dolérites alignées quelquefois sur de
grandes distances. On les trouve fréquemment à
l'Ouest du pays.
Les venues doléritiques datent du protérozoique inférieur.
La
limite supérieure reste encore indéterminée, probablement méso-
zoïque. On connait également des champs kimberlitiques, d'âges
variés (1
400 -
1 364 Ma). dans les régions de Séguela,
Kanan-
gono,
Bouna.

?()
2.5
Secondaire et Tertiaire
Ils sont représentés,
au sud du pays.
par un -ensemble
de sédiments appelés "continental terminal",
altérés et
rubéfiés.
d'âge Mio-pliocène mais en réalité plus anciens car
composés.
en partie, de crétacé supérieur d'après les mollus-
ques et les ostracodes non marins.
La sequence la plus fré-
quente eSL faite d'une alternance de sables et d'argiles versi-
colores. On y trouve également des grès et des conglomérats.
Ils sont traversés d'Ouest en Est par une faille -acciden~ des
lagunes- liée à
l'ouverture de l'atlantique (140 Ma).
Son
rejet à pendage sud,
peut atteindre 4 000 mètres.
Au nord de
cet accident les sédiments sont peu épais (300 mètres).
Par
contre au sud l'épaisseur peut atteindre 5 000 mètres.
L'origine de cette formation et son extension chronos-
tratigraphique sont controversées.
2.6
Le quaternaire
Localisée généralement au sud de la faille des lagunes,
à
proximité de la mer,
cette formation comprend des sables
grossiers formant des cordons littoraux anciens ou récents,
des sables vaseux et fluviatiles.
2.7
Tectonique
En Côte d'Ivoire,
le craton Ouest-africain est affecté
par deux systèmes d'accidents subverticaux que certains auteurs
(A.
F. WILSON,
1967 ; R. GABY,
1973 ;
J.P.
BARD.
1974) assi-
milent à des décrochements de grandes amp11tudes postérieurs à
la tectogénèse éburnéenne. Ce sont l'accident du Nzi.
la dis-
continuité du Sassandra d'orientation Nord-Sud et les accidents
de Man,
Guiglo,
Dimbokro et Alepé ENE-WSW. A l'Est,
un autre
accident a été mIS en évidence (M.
VIDAL et Ph. GUIBERT,
1984),
il s'agit d'un décrochement ductile N-S qui a affectè les
métasédiments birrimiens de la Comoé suivant un couloir de
cinq à quinze kilomètres.
L'ensemble du territoire est sillonné ainsi par un svs-
tème de fractures qui ont débité le socle en blocs marquant
le rôle 1mportant joué par la tectonique cassante.
3.
HYDRAULIQUE VILLAGEOISE: HISTORIQUE DES
RECHERCHES HYDROGEOLOGIQUES
Les travaux hydrogéologiques entrepris en Cote d'Ivoire
avant l'indépendance,
étaient surtout destinés à
l'alimentation
des grands centres urbains.
Les premières études furent menées
par N.
BOLGARSKY (1941).
J.
PRUNET ('1949) et J.
ARCHAMBAULT
(1950) dans le cadre d'un projet d'adduction d'eau de la ville
de Bouaké.
Dès lors,
plusieurs campagnes ont été entreprises
dans ce sens par le service de l'hydraulique de la Direction

21
Fédérale des Mines et de la Géologie de l'AOF.*
Le Probléme d'eau
L'assèchement des points traditionnels d'approvision-
nement en eau dans les campagnes s'est posé avec accuité à
partir de 1973.
De fait,
l'orientation des recherches vers
l'exploitation des ressources d'eau souterraine
va se densi-
fier en milieu rural.
Les différents services gouvernementaux qui se sont
succédés
(SAH,
DCH.
DE)*'" avaient pour objectif "équiper tous
les villages de plus de cent habitants d'un point d'eau pota-
ble avec une moyenne d'un point d'eau par tranche de six cent
habitants".
La réalisatlon d'un tel programme a pris un essor
considérable avec l'exécution de 12 000 points d'eau (puits et
forages)
et il est prévu de porter ce nombre à
15 000 d'ici
1990.
Les nombreux résultats obtenus ont permis non seulement
de cerner la technologie des points d'ea'XK mais egalement de
localiser les principaux types aquiféres dont les potentialités
hYdrauliques sont assujéties au contexte géologique et pluvio-
métrique.
Les principaux aquifères sont
:
-
les aquifères du socle cristallin et métamorphlque
ce sont de loin les plus lmportants et les plus intensément
exploités ;
-
les aquifères du bassin sédimentaire cOtier
En raison de la nature du matériau poreux,
ces forma-
tions offrent des capacités d'emmagasinement très élevé par
rapport aux précédents. Toutefois cette unité est trés limi§ée,
environ 2 % du territoire. Les débits sont supérleurs à 5 m th.
-
les aquifères d'altérites
Ces aquifères sont connus des puisatiers.
Ils ont été
les premiers à être sollicités. L'expérience de terrain montre
que ces aquifères sont plus adaptés à des zones géologiques
données. Cependant ils ne se présentent pas toujours comme des
sources d'approvisionnement flables.
'"
AOF
Afrique Occidentale Française
"'''' SAH
Service Autonome de l'Hydraulique Humaine
OCH
Direction Centrale de l'Hydraulique
O.E
Direction de l'Eau


23
P.R.E:MIERE
P A . R . ï ' I E
E"'rUDE
R E G I O N A L E
DU
B A S S I N
VERSANT
DE:
L A
ME
1
_ 1
CADRE
GEOGRAPHIQUE
1
_ 2
GEOLOGIE
DU
B A S S I N
VERSANT
DE
LA
ME
1
. : 3
CLIMATOLOGIE
REGIME
HYDROLOGIQUE
P I E Z O M E T R I E


1.1
Cadre geographique
1.1.1
Zone d'étude
La Mé est un fleuve côtier du Su~ de la Côte d'Ivoire
qui draine un bassin versant de 4 140 Km~. Ce fleuve prend sa
source au Nord d' Adzopé sous l' appelation de "Min"
ou Hé puis
s'écoule du Nord au Sud parallèlement au cours inférieur du
fleuve Comoé et de l'Agnéby.
Il traverse successivement les
formations birrimiennes et sédimentaires du bassin côtier où il
se jette dans le système lagunaire Aghien. L~ bassin versant
est compris entre les latitudes Su 30 et 6°
20 Nord et les
longitudes 3 u
30 et 4"
10 Ouest (fig.
2 ).
De par
cette sit.uation.
la Mé est totalement comprise
dans la basse Côte d'Ivoire forestière où la pluviosité est
sUPér~eure à 1 400 mm/an. Son débit en période de crue est de
200 m /s et de 1 à
2 mJ/s en période ~'étlage. L'apport en eau
douce de la Mé à
la lagune est de 3 mis.
2
Cette zone connait une forte denslté environ 25 ha/km
en raison du climat favorable et d'énormes aptitudes culturales
Palmier à huile.
caféier. hévéa.
bananier. manioc.
riz pluvial,
ananas.
etc ...
1.1.2
Géomorphologie
A l'exception de l'inselberg du Mafa-Mafou dans la
localité de Bécédi-Brignan et des dômes granitiques au Nord,
l'ensemble du bassin versant présente un paysage penéplané. Au
Sud.
le continental subaffleurant est matérialisé par de petites
collines entaillées par des vallées. C'est sur une couche d'al-
térites,
résultant de la décomposition des roches sous-jacentes.
que se développe un sol présentant plusieurs niveaux géomorpno-
logiques
:
- sur les sommets des plateaux ; ce sont des sols ferral-
litiques fortement désaturés qui prédominent.
L'érosion y est
moindre; de ce fait,
leur épaisseur est importante et peut
attelndre dix à trente mètres. Ces sommets.
à
l'air libre,
s'indurent et forment des carapaces souvent fissurées sous
l'effet conjugé des variations de température et de l ' a i r ;
- sur les bas des versants ; on rencontre des sols rema-
niés reposant généralement sur un horizon sableux. Ce sont des
argiles tachetées qui traduisent des conditions de drainage
médiocre et quelquefois imparfaites en profondeur;
- dans les bas-fonds; ce sont des sols hydromorphes.
On note la présence de sables reposant sur un horlzon argilo-
sableux.
En général
la proportion d'argiles et de sables fins
est nettement plus élevée dans les sols issus de schistes que
de granites.

26
1.1.3
Végétation
c'est le domaine privilégié de la forét dense.
Au sud
de l'isohyète 1 500 mm la forêt ombroph11e faite de grands
arbres,
Laphira alata.
atteignant parfois plusieurs mètres,
y
prédomine. Au sud de l'isophète 1 600 mm c'est le type hyperom-
brophile qui prend le pas sur toute autre forme de végétation.
Cependant,
avec la croissance de l'habitat humain,
la pratique
des cultures de rente (hévéa,
café,
palmier à huile,
ananas)
et
l'exploitation abusive de la forêt,
cette végétation a été
réduite à de petits ilOts dont certains ont été classés.
1.1.4
Réseau hydrographique
Un aperçu sur le réseau hydrographique montre plusieurs
directions d'écoulement dont celle,
Nord-Sud,
du cours d'eau
principal.
La densité du réseau hydrographique varie en fonction
de la nature du substratum.
En effet,
au niveau des métasédi-
ments qui en constituent le fond géologique,
le chevelu hydro-
graphique est relaché :
les petits affluents rectilignes et
parallèles entre eux,
à
l'Ouest du bassin,
soulignent davantage
la texture fine de ces schistes.
Le réseau se moule donc sur la
d1rection des bandes schisteuses marquant ainsi
les principales
directions de schistosité N 30 et N 60.
Cette configuration change lorsqu'on passe aux quart-
zites et arkoses.
Le réseau est dense,
entre Mafia et Kodioussou,
et présente des affluents parfois courbes indices d'une zone
moins fracturée et d'une proportion plus élevée d'éléments
détritiques.
Au niveau des intrusions granitiques,
le réseau est
souvent polygonal et désorganisé à
certains endro1ts.
Ceci est
lié sans doute à
la présence des granitoïdes éburnéens qui a
influé sur l'organisation et l'orientation du réseau.
1.1.5
Paramétres géométriques et morphométriques
Les bassins versants se différencient par un certain
nombre de caractéristiques
(phys1ques,
morphométriques,
... ,
dont la détermination s'impose.
1.1.5.1
Paramètres géométriques
Indice de compacité.
Cet indice qui définit la forme est représenté par le
coefficient de compacité de Gravelius qui s'établit par
K :: 0,28...!:..
Avec P
périmètre du bass i'fi :: 2308 Km
A
sa surface:: 4 140 Km
d'où K :: 1,34
K :: 1,00 pour un cercle;
1,12 pour un carré et 1,51
pour un rectangle. Notre bassin versant a une forme
allongée.

27
Fig.
2
BASSI"
VERSANT DE LA MÉ
réseau
hydrographique
..

28
Dimension du rectangle équivalent.
Le rectangle équivalent sera caractérise par ses dimen-
sions
L = longueur en Km
l
= largeur en Km
La formule qui permet de déterminer les dimensions fait
intervenir la surface et le coefficient de Gravelius
L = K VA (1
+'11 _1'1,12)2)
L 12
\\ K
On obtient
L = 119,03 Km
l =
34,97 Km
1.1.5.2
Paramètres morphomètriques
La détermination du nombre de thalwegs et leur longueur
a pour objectif le calcul de la densité de drainage et le rap-
port de confluence.
Classification des thalwegs
Le tracé du chevelu hydrographique a été réalisé à par-
t i r de cartes au 1/200 000
. Ce procédé peut entraïner des
imperfections inhérentes à
l'échelle de travail.
En effet. vues
certaines remarques que nous évoquerons ultérieurement.
les
résultats obtenus peuvent être tronqués.
Pour Horton tout cours d'eau sans affluent est d'ordre
il est d' ordre x + 1 s· il posséde un affluwt
d'ordre x.
La
première loi de Horton montre que dans un bassin.
le nombre de
thalwegs
(Nx) d'ordres successifs croit suivant une série
trique inverse. Ains i.
le nombre de thalwegs d'ordre " est N1,
celui d'ordre,2 est N2· NTtc·
Nx _ 1
R2
Ce qUi donne : __ = _
= " . -
= Rc (1)
N2
N3
Nx
Rc étant le rapport de confluence.
Nous trouvons un ordre 6 pour le cours principal de la
Mé.
Les résultats du décompte des thalwegs par ordre et la
mesure des longueurs* au curvimètre sont consignés dans le
tableau suivant
* Nous avons fait un décompte des thalwegs des ordres 4, 5 et 6
Le nombre des autres a été déduit graphiquement.
De même nous
avons mesuré au curvimètre les longueurs des thalwegs d'ordre 4
et 5. La longueur moyenne ïx de chaque ordre a é~é également
déduit à partir de la droite lx = f(x).

29
Tableau
Paramètres morphométriques du bassin
(
)
(
Ordre x
Nombre de
Longueur
Longueur moyenne )
(
thalwegs Nx
Lx
des thalwegs lx
)
(
·
.
.
·
.
.
)
( -----------------------------------------------------
·
.
.
·
.
.
J
(
6
145
145
)
(
J
(
5
4
156
39
)
(
)
(
4
15
210
14
)
(
)
(
3
60
300
5
)
(
)
(
2
248
496
2
)
(
J
(
950
760
0,8
)
(
)
Longueur totale des thalwegs du bassin Lx = 2 067 Km
Les couples Nx,x ont été reportes sur un graphique semi-
logarithmique (fig.
3
J.
On obtient une droite d'équation
log Nx = ax + b dont la pente est log l'lx -
log Nx-1 ce qui cor-
respond à
log Re en application de la formule (1).
N3
60
N 4 -
Rc 1 =-- = -
= 4 ; Re2 =-
= 3. 7S
N4
4
N5
Rc1 et Rc2 sont presque égaux. Nous retiendrons la
valeur Rc = 4.
La deuxième 101 de Horton et SCHLUM qui dit que "Les
longueurs moyennes des thalw~gs sI1vent une loi géometrique
directe" permet d'aboutir à
lx
= N"dont les valeurs sont por-
tées sur une échelle logarithmiquexen regard des ordres x.
Densité de drainage
Il
d f ·
.
l I t .
d
Lx
E
e est
é 1n1e par
a re a lon D
= -
A
avec Lx = longueur totale des thalwegs = 2067 Km ;
A = superficie du bassin versant = 4 140 Km~
1
Dd = 0,5 Km-
Cette densité concerne aussi bien les thalwegs à écou-
ment permanent que ceux qui sont interm1ttents.
Remarques
La détermination des indices morphométriques souffre
d'un certain nombre d'erreurs et d'imprécisions qui alterent
considérablement les résultats obtenus. Ce sont
:
-
l'échelle d'établissement du chevelu hydrographique.
En effet,
le tracé du chevelu hydrographique doit se faire à
partir de photographies aériennes ce qui suppose que

30
Fig.
3
Dér",minotion œs indiclë'S morphoméotriques du bassin Vl'f"SCJ'Y de la MÉ
'Cl
1
X
z
§
z \\
1
\\
,
/
\\
/
.J
l -
I
\\
1
- \\
1
lB
\\
Il
-
,
\\
1
\\
/
-
lin
\\
if
\\i
/
100
Iotn
1
1
...
1/
\\
1
\\
1
/
V
2-
1
\\
\\
/
-
~
/
1
\\
1
\\
1
95
\\
/
\\
1/
i
\\
!
/
"
\\
/
1
\\
/
1
0
~~
1
2
J
~
S
1

~
OrdN." )( œs tholw~

31
"l'opérateur posséde une bonne vision stéroscopique". La pré-
sence de dépressions, de thalwegs,
etc ... constituent autant
d'anomalles qu'il faut surmonter. Aussi,
les cartes à grandes
échelles sont-elles plus pratiques ;
-
le décompte et la mesure des thalwegs.
La mesure des
thalwegs ne restitue pas la réalité, certaines sinuosités sont
souvent négligées ;
-
l'évaluation du rapport de confluence (Rc).
Les rap-
ports de confluence ne sont pas toujours égaux et cette sous-
estimation de Re résulte surtout d'un mauvais tracé de la
droite d'ajustement.


33
1.2.
GEOLOGIE DU BASSIN VERSANT DE LA ME
La géologie du bassin de la Mé à
l'instar de celle du
Sud-Est de la Côte d'Ivoire est encore.
hélas,
mal connue.
Comme informations nous ne disposons que des levés de carte
géologique au 1/50 000.
effectués par ARCHAMBAULT J.
(1934-
1935), D.
BONNAULT (1933-1935) et P. TIBAULT (1936-1937) pour
le service des mines de l'A.O.F.,
une étude de J. LETALENET
(1961) qui précisa la géologie des granites du Sud-Est.
La
note explicative de la carte géologique au 1/200 000 du Sud-
Est élaborée par H. ADAM (1970) dans le cadre d'une prospec-
tion générale de cette zone et les travaux de B. TAGINI
(1972)
ont contribué, par contre,
à
éclaircir les idées sur la géo-
logie de cette région.
Si les énormes efforts réalisés par ces précurseurs ont
permis de jeter les bases d'une plate-forme de travail 11 im-
perte de ne pas perdre de vue les nombreux problémes qui res-
tent en€ore
non résolus, objets de recherches actuelles et
futures.
Aussi,
est-ce avec un intérêt soutenu que nous accordons
une large place à ce chapitre et dans ce cadre plusieurs lames
minces ont été réalisées à
l'Institut Dolomieu à partir d'échan-
tillons prélevés sur le terrain. Cette étude pétrographique
nous permettra non seulement de définir les différentes séries
géologiques et leur extension possible mais aussi de comprendre
par la suite l'hYdraulicité de ces formations et leur compor-
tement hydrogéologique.
.
1.2.1
Carte géologique
Cette carte a été dressée à partir d'un fond géologique
sommaire existant (fig.
4 ). Nous avons complété ces données
par nos propres observations sur le terrain et l'étude des
lames minces au laboratoire.
En raison de l'extrème rareté des affleurements sur le
terrain et de l'importance du couvert végétal,
les contours
géologiques ont été souvent déduits des résultats de différents
forages quand cela était nécessaire. Aussi,
dans certalns cas,
prendront-ils un relief assez dPproximatif.
1.2.2
Les formations du socle
Le bassin versant de la Mé présente une hétérogénéité
pétrographique masquée par une relati~e monotonie d'ensemble.
L'ossature géologique régionale est constituée de schlstes bir-
rimiens qui passent localement à des quartzites,
arkoses ou à
des grauwackes avec une tendance schisteuse.
En intrusion dans ces séries apparalssent des grani-
toïdes éburnéens dont la mise en place s'est accompagnée d'un
plutono-métamorphisme (B. TAGINI,
1971) qui a transformé les
schistes et grauwackes respectivement en minces auréoles de
micaschistes et gneiss entourant ces granites.

34
Fig.
4
ESQUISSE GEOLOGIQUE DU BASSIN VERSANT DE LA ME
!N1
~. ~ ..:::;~';'~:: ::~~è.~;~.-.
iE
· lr,"
----,-~"OJI!l-r
· . ~I .::_;;1.::::::::::::'
...-,~:;:;:;:\\-
.. ·l·····
-
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~,or--....;I"--, ••• _ -

.....
·.a,~.:::::::;: ::::::::::;;.......
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. . ,
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~
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mIJ:D ~.~t. '.IdIpa''';~'
""
fllon de pegmatl te
~ Filon de quartz
l''_-=:i'_:::i-

35
Ce sont des granites subalcalins à deux micas de forme ellip-
tique et des grano~iorites indifférenciées à biotite et amphi-
bole.
1.2.2.1
Les schistes et quartzites feldspathiques
Nous engloberons sous l'appelation de schistes -pour
plus de commodité surtout- des roches finement grenues d'as-
pect schisteux à
chlorite, muscovlte et même sericite en pro-
fondeur.
Ils occupent la plus grande partie du bassin versant et
en raison de leur texture fine s'altèrent rapidement.
De ce
fait ils s'observent rarement en surface.
Ils sont plus connus
au nlveau des sondages.
Les schistes présentent des variations latérales impor-
tantes liées à une lithologie très hètérogène.Il n'est pas
exclu de supposer que celle-ci soit due,
sans nul doute,
à
des
conditions de dépët pas toujours uniformes dans le bassin.
Le faciès schisteux est représenté par des schistes de
teintes très diverses qui vont du rouge (présence d'hématite)
au jaune verdâtre ou violacè en surface.
Ils sont vlsibles
plus à l'Est que notre bassin à
l'entrée d'Alépé,
le long de
la route,
où urt niveau de galets les surmonte en discordance
(la puissance
de ces schistes n'est pas bien connue,
elle est
très variable). Compte tenu de leur forte altération 11 n'a
pas été possible d'en tirer des lames minces.
En intercalations lenticulaires dans ces schistes, on
peut observer des niveaux quartzitiques. Ce sont des roches
massives,
compactes, à grain fin de couleur gris-clair à
sombre.
Ils affleurent sous
forme de dos d'âne,
au sud de
Yakassemé,
au niveau de l'affluent
Mafou,
sur une dlzaine
de métres.
L'examen des lames minces au microscope permet de noter
une nette abondance de quartz (60 %) corrodés,
ternis accom-
pagnés de plagioclases (Albite).
Quelques rares paillettes de muscovite,
de sécicite et
quelques lamelles de chlorites baignent dans le ciment quart-
zeux.
Sur le terrain les quartzites marquent la transition
entre schistes fins et arkoses ou arkoses schisteuses.
Ces différentes formations proviennent d'épaisses accu-
mulations de sables, d'argiles qui ont SUbl un métamorphisme
peu intense.
1.2.2.2
Les arkoses et grauwackes
Les arkoses (ou arkoses schisteuses ou encore schistes
arkosiques selon les différents auteurs) et grauwackes affleu-
rent généralement le long des rivières.
Ainsi au Sud-Est du
village de Mabifon, on les trouve en travers ùe la rivière .
..

36
Ils sont également visibles sur l'axe routier Biéby-Mabifon OÛ
altérés Ils prennent différentes colorations
: gris-jaune à
brunatre.
Dans la localité d'Assikoa on les observe sous forme
de champ de blocs le long de la rivière Elobo (affluent du
Massan) très diaclasés,
sur au moins un kilomètre. Au Sud-Est
du bassin,
région Mafia-Allokoi, ces roches émergent des alté-
rites sous forme de sillons discontinus avec des injections de
quartz. Elles présentent par endroit des géodes ferrugineuses.
Sur le terrain,
il est difficile de dissocier arkoses
et grauwackes. Ce sont des roches compactes,
dures lorsqu'elles
ne sont pas altérées, gris sombre avec des passages verdâtres.
Les minéraux sont noirs.
fins et présentent souvent une trés
faible stratification,
pas toujours vIsible.
Les grauwackes,
à
la différence des arkoses,
contien-
nent des éléments de roches volcaniques. DUCELLIER J.
(1963)
les définit au sens du mot anglais "greywackes" comme étant
"des grés d'origina volcano-sédimentaire contenant des éléments
détritiques et pyroclastiques comprenant en particulIer des
micro et macro fragments de roches volcaniques".
Nous adop-
terons ce point de vue car l'observation de certaines lames
minces semble corroborer. cette définition par la présence de
quartz d'origine volcanique (RhyolIte).
Les arkoses se caractérisent, par contre,
par une abon-
dance de minéraux quartzeux formant le CIment.
La structure
est ~ariable mais souvent en mortier dans certaines lames
minces. La biotite et la muscovite sont abondantes. Certains
phénocristaux sont corrodés ou percés et remplis de veinules
de biotites, chlorite ou d'épidote. On note la présence de
feldsPdths
(Albite, orthose) et de calcite.
Le caractère arko-
sique se manifeste par l'augmentation de la tendance feldspa-
thique.
Les éléments détritiques par exemple albite ou oligo-
clase des roches volcaniques sont presque absents.
Si les arkoses et graUWaCKes semblent occuper de grandes
surfaces à
l'Est du bassin, elles sont cependant traversées
par des quartzites et amphibolites auxquelles il faut aSSOCIer
les schIstes qui demeurent presents presque partout. Cette
omniprésence transparait en lame mince avec l'écrasement, par-
fois,
de certains grains de quartz.
Ces formations se poursuivent à
l'est au delà des
limites de notre bassin où elles ont été mises en évidence
dans le cours de le Comoé par H.
ADAM (1970).
Cet auteur note
plusieurs directions principales de schistositè :
- Une direction principale de schistosité N 30° E maté-
rialisant la. ligne de contact schistes-grauwackes ; c'est éga-
lement celle de la stratification quelquefois
- Une deuxième direction principale de schistosité
N 60~ E postérieure et qui correspond à
la direction de la
terminaison No~d-Est du massif d'Adzopé. Celle-ci est oblique
sur la stratification.

37
Les affleurements permettant de mesurer,
avec certitude,
la stratification dans notre bassin versant sont peu nombreux.
Mais il est possible d'admettre les observatlons cl-dessus
avancées étant entendu que le secteur Est du bassin s'intègre
dans l'unité d'Alepé-Aboisso.
1.2.2.3
Les granites
Ces granites à deux micas dénommés granltes d'Adzopé
-car cette ville se situe au centre des formations- s'alignent
sur le méme axe (N 30° à N 40°) d'orientation éburnéenne, que
les granites de Niablé au Nord-Est du pays.
Ils constituent
une intrusion masquée à certains endroits par les altérites et
la végétation.
Au centre de ce dispositif,
ces granites sont exploités
en carrière à Abousekakoi à' deux kilomètres environ au nord
d'Adzopé.
Ils forment un petit massif largement fissuré à
l'Ouest de cette localité sur la route Adzopé-Nkoupé où ils
furent jadis exploités également.
A Boudepé ils se présentent sous forme d'un amoncel-
lement chaotique marqué par de nombreuses fissures ouvertes ou
tapissées de quartz. Ces fractures ou fissures
jouent un grand
rôle hydrogéologique.
Sur la bordure sud ge cette intrusion granitique, dans
le secteur de Diapé, on observe une altération en boules de
ces roches.
La présence du massif Mafa-MafoU,non loin de
Bécédi-Brignan,
le plus haut d'ailleurs du bassin versant
donne un cachet particulier à cette région. Ces granites à
deux micas renferment quelquefois des lentilles de pegmatites
que nous décrirons plus loin.
Ce qUl saute aux yeux sur le terrain surtout dans la
localité de Bécedi Anon-Boudepé,
c'est l'abondance des pail-
lettes de muscovite dont certaines peuvent atteindre une taille
de six centimètres.
En lame mince,
ils ont une texture grenue,
les minéraux
présentent fréquemment une orientatlon préférentielle. Les
cristaux de quartz sont abondants, craquelés, de forme xèno-
morphe à subautomorphe formant un amas dans lequel se diffé-
rencient de grosses paillettes de muscovite et de biotite. Les
feldspaths alcalins sont représentés surtout par l'orthose et
le microcline,
les plagioclases par l'albite accompagnée fai-
blement de chlorite et amphiboles (Hornblende verte).
Si nous nous en tenons à
la présence des feldspaths
alcalins et de plagioclases calciques, dans de nombreuses lames
minces,
nous les quallfierons de granites calco-alcalins. Selon
la définition qu'en donne LACROIX. Mais il apparait,
au vu de
l'ensemble des lames minces que cette composition est variable
à
l'échelle du massif. La tendance générale est plutôt subal-
caline voire alcaline.

38
Ils sont de type Ferkessedougou concordants,
syntecto-
niques.
A ce sùjet ARNOULD M.
(1961)
les définit comme étant
des granites de teinte blanche à rnuscovité dominante,
alcalin
orthosique mais aussi monzonitique et même akéritique sur les
bordures.
Leur texture est équante ou gneissique ;
le grain
est fin ou moyen.
Ils sont concordants avec l'encaissan~
ils contiennent des enclaves de roches métamorphiques.
Il convient de noter que la position de ces granites
dans la stratigraphie fait l'objet de contreverses ; selon
H. ADAM (1970)
ils seraient liés à
l'orogénie éburnéenne mais
d'autres auteurs pensent qu'ils seraient issus d'un vieux
socle précambrien D.
Pour BESSOLES B.
(1971) certains de ces
granites anciens se sont mis en place au cours du precambrien
inférieur et ont subi un rajeunissement en participant à
l'oro-
génèse éburnéenne.
"Les phénomènes de métamorphisme de contact
sur les roches birrimiennes constituent une preuve de cette
réjuvénation".
cette dernière hypothèse peut être retenue si l'on s'en
rapporte,
tout au moins,
aux granites à deux micas de type
Ferké auxquels on les rattache.
Ceux-ci occuperaient une posi-
tion identique aux granites du domaine baoul~-mossi type Sasca
du Sud-Ouest ivoirien et notamment la série de Grabo tA.
PAPON,
1973). Mais seules des datations poussées, sur les encaissants
et les granites qui les
intrudent.
a~porteront des débuts de
réponses.
1.2.2.4
Les granodiorites
Ces formations,
les seules d'ailleurs,
affleurent entre
Yakassé-Attobrou et Fiassé sous forme d'un dome intrusif dans
les schistes et grauwackes qui occupent l'essentiel des
terrains.
A l'oeil nu on observe du quartz déformé.
de l'amph1-
bole en abondance et qui donne une teinte un peu foncée à ces
roches.
Au microscope on note de la biotite en quantité non
négligeable. Elle cont1ent des inclusions de zircon.
En alté-
ration,
elle donn~ quelques lamelles de chlorite. Les felds-
paths sont faiblement représentés par l'albite et le micro-
cline. On note l'apparition fréquente de petits bourgeons de
myrmekite.
L'ensemble des minéraux est enchevétré,
craquelé.
Comme minéraux accessoire nous avons de l'Epidote (allanite)
et du sphène.
Le trait marquant de ces granodiorites est qu'elles ont
une texture non orientée à grain fin.
Ce qU1 les différencie
totalement des autres roches de la région et en font des for-
mations à part.

39
1.2.2.5
Les pegmatites
Il s'agit plus exactement de filons de pegmatites mis
en place dans des encaissants granitiques dont la composition
minéralogique peut varier localement permettant de dlfferen-
cier plusieurs types.
La puissance de ces pegmatites est généralement lnfé-
rieure à soixante centimètres.
A Bécédi-Anon on retrouve. un kilomètre à l'Ouest du
village dans un thalweg.
un moutonnement de blocs altérés mas-
qués par la végétation présentant de grosses lames de musco-
vite (cinq centimètres) et de gros cristaux de quartz.
C'est
une pegmatite à biotite-muscovite malS les conditions d'affeu-
rement.
très mauvaises.
réduisent nettement les observations,
Nous pensons qu'elle est l'équivalent de celle de la carrière
d'Adzopé largement décrite par H. ADAM (1967).
Il y distingue
microscopiquement
:
-"du quartz mozaïque ;
- de la muscovite aboDdante
- de la biotite chloritisée ou lessivée
- de l'albite à 8 % d'An;
- du mlcrocline albitisé."
ce qui concorde bien avec l'étude de nos lames minces dans
cette localité,
bien que l'observation de ces pegmatites dans
notre cas soit limitée. Selon cet auteur,
la composition miné-
ralogique et la nature des contacts entre cette pegmatite et
son encaissant seraient des critères suffisants de consangui-
nité et de contemporainéité.
Il décrit également une pegmatite
à
tourmaline apatite-grenat dans la méme carrière,
une pegma-
tite à muscovite-beryl dix kllomètres au Nord d'Aàzopé,
zone
située plus au-delà que notre bassin versant mais toujours
dans le même encaissant et une pegmatite à muscovite-spoduméne
quatre kilomètres au Nord-Ouest d'Ahuikoa. Cette disposition
des pegmatites à
l'intérieur de ce masslf lui confère une
zonalité qu'on ne retrouve pas à
l'échelle régionale.
1.2,2,6
Les filons de quartz
La présence constante des filons de quartz dans les
formations géologiques du bassin versant de la Mé prend un
certain caractère particulier en ce sens qu'lls jouent un
grand rôle hydrogéologique.
En quantité réduite dans
les massifs granitiques et
souvent accompagnés de tourmaline.
ils sont largement dévelop-
pés dans les autres formations.
Par exemple à Atièkoa ces
filons de quartz disloqués ont permis l'implantation d'une
carrière de graviers.
Ils sont visibles généralement daI1s les zones décapées,
secteur Yakassemé-Opé-Massandji.
Dans les format~ons

40
schisteuses ils ont souvent la même orientation que celle de
la schistosité (N 30° à N 60°).
Il s'agit,
en général, de
quartz laiteux, de faible puissance. Ces filons peuvent se
présenter sous forme d'amas quartzeux ou s'étendre sur des
dizaines de métres.
Les fissures aSSOClees aux filons de quartz sont des
lieux d'Infiltration des eaux,
aussi,
les meilleurs débits
obtenus sont-ils liés à
la présence de ces filons quartzeux.
1.2.3
Les formations sédimentaires
Ces formations occupent la frange sud du bassin versant
soit environ 5 % de sa superficie. Ce sont des formations en
majorité tertiaires communément appelées "continental terminal"*
recoupées occasionnellement par des lambeaux d'argiles récentes
déposées dans des zones plates à basse alti~ude.
Sur les bordures sud du bassin versant.
les sédiments
tertiaires montrent une discontinuité marquée par la présence
de la lagune Aghien qui recueille les alluvions quaternaires
provenant de la Mé et de la Bété. Des études récentes réalisées
par le Ministère des mines -. Direction des hydrocarbures, ont
montré que la fracturation du socle qui s'est répercuté à
travers les sédiments tertiaires a déterminé la convergenée de
ces rivières. Les exigences· du moment ne nous permettent pas
de vérifier la validité d'une telle hypothèse 'nous l'admet-
trons sans être trop affirmatif.
Grâce aux sondanges électriques et villageois on sait
maintenant que le sacle s'approfondit du nord vers le sud
selon un plan incliné. Cet approfondissement est peut ëtre lié
à
la présence de la faille des lagunes. Ce qui entraine dans
le mème sens un épaississement souvent considérable des séries
sédimentaires dans la zone littorale.
L'extension du conti-
nental terminal peut atteindre vingt kilomètres depuis les
affleurements du socle jusqu'aux lagunes. Dans notre bassin
versant il repose sur le birrimien schisteux. Les sédiments y
sont moins épais.
La côte observée dans les forages est de
+
8 m à Brofoudoumé. + 10 m à Ahoutoué et + 32 In à Grand Alepé.
'" Le terme de :'Continental terminal" a été introduit par
C.
KILIAN (1931) pour désigner le Tertiaire con~inental du
Sahara. Actuellement il a eté étendu à
l'Afrique occidentale
et désigne, d'une manière générale,
tous les dép6ts continen-
taux ou limnofluviatiles d'âge Mio~pliocène.
/

41
Les nombreuses collines entaillées de vallées matéria-
lisant ces formations,
ne favorisent pas une bonne mesure de
leur épaisseur. Plut6t que de chercher à connaitre celle-ci
avec précision il nous a paru hautement préférable de réaliser
quelques coupes d'affleurements (fig.
5
). C~lles-ci resti-
tuent mieux les différents sédiments disposés dans cette loca-
llté. Cependant il y a lieu de remarquer que ces coupes ne
doivent pas être généralisées à
l'ensemble du bassin sédimen-
taire cOtier car celui-ci n'apparait pas dans toute son entité
du fait de la disposition qu'il occupe.
Les coupes ont été réalisées sur l'axe routier
Ahoutoué - Alépé
- Coupe l
On Y distlngUe du haut vers le bas
:
5. grès fins avec concrétions ferrugineuses.
Le passage
à
l'horizon inférieur-n'est pas très net;
4. argiles sableuses. Ce niveau,
trés peu consolide, se
détache facilement ;
3. grès grossiers lités formant des plaquettes;
Z. argiles finement sableuses. Elles présentent par
endroits des teintes violettes;
1. argiles ocres. A cet endroit il n'est pas possible
d'observer le socle.
Dans cette localité les pentes sont souvent soumises
à
un ravinement.
- Coupe II
Elle jouxte l'extrème Sud-Est du bassln versant. Cettecoupe
permet d'observer l'émergence progressive du socle et
la discordance des galets le surmontant.
On observe de haut en bas
6.
sables gravillonnaires de couleur brun foncé. Ce
niveau présente de nombreux grains de quartz anguleux.
Le sol est de plus en plus sombre;
5. sables fins;
4. argiles sableuses très
indurées
3. argiles rouges violacées contenant des passages
quartzeux ;
2. N~'eaux de galets de quartz grOSSlers,
ferruginisés,
discordants sur l'horizon schisteux;
1.
schist~s altérés présentant d~s filons de quartz
décimétriques.
Plus en profondeur,
les schistes sont
vraisemblablement sains et redressés.

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argiles ocres
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0 0 4 4 4 4 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 0

o dit
CoupeI suPJ'QxeMout<:XR_GdAl~p~
Coupe 1/ à I/~ntr~e d/Alep~
Fig.
5
Coupes 1 et II du continental terminal. Axe Ahoutoué - Alepè

43
Ces coupes permettent de noter que les sédiments ter-
tiaires sont très hétérogènes.
Les argiles proviennent surtout
de l'alteration des schistes birrlmiens. Leur composition est
variable d'una zone à une autre. C'est alnsi qu'on note par-
fois une dominance des argiles sur les sables ou inversement.
Cette couche argileuse peut s'intercaler localement entre deux
niveaux sableux permettant d'individualiser deux nappes mais
généralement la nappe superficielle est vulnérable à
la pollu-
tion. Par exemple, à
Kongofon
le niveau de l'eau dans le puits
villageois est à moins de un mètre cinquante de la surface du
sol.
Il est évident que la qualité de l'eau est plus que jamais
sujette à critique.
Notons enrln la présence de nombreuses sources dans les
formations du continental terminal. C'est ainsi que nous avons
pu observer à
l'Est de Ahoutoué une source appelée "Ahoundjo"
et à Brofoudoumé,
la source "f-Iodjou". Celle d' Atiékoa est une
source de contact cristallin - sédimentaire.
Elle est perma-
nente, c'est le point d'approvlsionnement en eau des villageois.
Les débits de ces sources sont très faibles en raison de la
faiblesse des pentes.
Ces sédiments côtiers sont par endroits recouverts par
les dépôts plus récents
(cuirasses et carapaces).
1.2.4
Les formations de recouvrement
1.2.4.1
Argiles latéritiques - Altérites
Elles sont très importantes dans le bassin versant.
Leur épaisseur peut atteindre trente mètres mais dépend sur-
tout de la nature du substratum lequel détermine la proportion
d'argiles et de sables fins.
Les altérites reposent sur le socle altéré ou sur le
socle sain.
Elles résultent de l'altération des roches ou de
l'accumulation de matériaux résiduels. On note la présence de
quartz épars dans la masse d'altérites au fur et à mesure que
l'on va en profondeur.
1.2.4.2
Cuirasses et carapaces
Si elles ne sont pas aussi répandues que dans le Nord
du pays il est cependant fréquent d'observer,
sur les plateaux
là où la forêt a été complètement degradée,
quelques fines
pellicules de cuirasses développées à la suite d'une longue
exposition des sols à
l'air Ilbre.
Ul zone de forêt elles sont,
en général,
remplacées par
des formations gravlllonnaires.
~elon M.
DERRUAU la présence
de cuirasses que l'on peut observer dans la forêt dense tropi-
cale, comme c'est le cas dans notre zone d'étude, doit s'inter-
préter comme des relictes d'un climat ancien.
En effet,
elles
courronnent des plateaux témoins que l'érosion actuelle a ten-
dance à détruire. Ce qui veut dire qu'elles sont l'indice
d'une période de climat plus contrasté que le climat actuel.

( - - - -
44
Notons également la présence de nombreuses fissures qui
constituent des lieux d'infIltratIon des eaux de pluie.
1.2.5
Etude géochimique
A la suite des données de terrain et de l'étude pétro-
graphique il nous a paru nécessaire de compléter ce travail
par l'analyse géochimlqUe de quelques échantIllons de roches.
portant sur les éléments majeurs.
Les six analyses ainsi
obtenues ont été faites au Laboratoire de Géochimie
(Mme F. KELLER et G. VIVIER) de l'Institut Dolomieu.
Nous dis-
posons également de huit analyses tirées des travaux de
H.
ADAM (1967),
sur le massif granitique d'Adzopé.
Il est utile de rappeler que nous abordons ce travail
en nous gardant bien,
avec un aussi petit nombre de résultats,
de vouloir procéder à une étude géochimique approfondie, nous
voulons simplement avoir une idée de la composition chimique
des roches et,
ce faisar.t.
comprendre par la suite l'impact àe
celles-ci sur les eaux qui
les imprègnent.
Résultats des analyses
Les analyses réalisées par fluorescence X.
sont données
en pourcentage d'oxydes.
Les différents paramétres que nous
avons pu en tirer sont consignés dans les différents tableaux
suivants et en annexe.
Ils ont été obtenus à
l'aide de program-
mes mis au point par le laboratoire de Géochimie.
- Les granltoides
Il faut y distinguer les granites à deux micas d'Adzopé
qui forment l'intrusion granitique.
la plus importante et. au
niveau de laquelle se différencient des pegmatites.
Nous dISPO-
sons de neuf anal::,"ses sur ces roches.
Les granodiorites constituent un petit massif autour de
Yakassé-Attobrou.
Une seule analyse géochimique a été réalisée
sur cette formation
(YK) de laquelle il se dégage une teneur
en SiO
voisine de 68 % et une augmentation des teneurs en
Z
ferromagnésiens.
Les granites à deux micas présentent des teneurs en
SiO
variables de l'ordre de 70 à
74 %' Elles peuvent atteindre
Z
des pointes de 75 % (AD66/504b). S'il n'existe pas de diffé-
rences énormes entre ces teneurs.
il n'empêche qu'en un même
lieu on peut relever des écarts très sensibles (AD66/500).
Les teneurs en A1 0
sont presque les mêmes entre 14 et
2 3
16 %.
Na ° varie entre 3 et 6 %' Son augmentation coïncide
avec une diminution des teneurs en SiO ' Celles de KZO sont
Z
presque toujours inférieures à NaZO.

45
FeO,
MnO,
LiZO et TiZO sont représentés sous forme de
traces dans certalns échantlilons de roches.
L'absence presque
totale de Fe,
Mn se manifeste au niveau des granites qui sont
les moins colorés.
A l'inverse dans_les granodiorites la teneur en ferroma-
gnésiens est nettement plus élevée. Ce qUl est tout à
rait
normal car dans cette formation les amphiboles sont trés abon-
dantes. Cette constatation est confirmée par l'étude des lames
minces.
La composition chimique des différentes roches est bien
hétérogène. Celle-ci est liée probablement à un phénomène de
cristallisation. En effet,
selon que le matériel provient des
bordures externes ou de l'intérieur du massif,
il présente des
variations de chimisme. Ainsi,
les éléments ferromagnésiens
absents des granites vont se "recombiner à d'autres éléments
sous forme de grenats et de tourmaline" et réapparaitre dans
la constitution des pegmatites.
Le diagramme de J.
JUNG,
S = f(si) avec S = 100K, permet
de comprendre le comportement des alcalins.
K+Na
On observe deux nuages de points bien disctincts
:
-
Le premier nuage montre un enrichissement en potassium
(surtout l'échantillon AD66/502b)
;
-Le second se carctérise par une augmentation de sodlum
(4 à 6 %).
Le faciès granodiori tique indique des ter!eurs en
NaZO et KZO intermédiaires entre ces deux pales.
L'individualisation de deux nuages est la conséquence
d'une éventuelle zonallté,
signalée par H. ADAM (1967),
à
l'échelle du massif granitique d'Adzopé.
L'alcalinité du
granite augmente du centre vers les bordures.
Dans les diagrammes *Q = f(F) et B = f(F) de H. DE LA
ROCHE (1964,1966)
les points figuratifs des granites à deux
micas présentent une dispersion très marquée.
Dans le
diagramme
Q = f(F) ces points se distribuent
depuis l'aire de l'adaméllite à
celle de la tonalite (DM66/147)
en passant par la granodiorite.
Ainsi
l'échantillon YK se posi-
tionne bien dans la zone des granodlorites.
L'evolution des
échantillons vers une composition de tonalite est le signe
d'une influence prépondérante des roches basiques (GAMSONRE P.E.
1975). Dans notre cas,
il est possible que cette lnfluence
soit due aux formatlons sédimentaires encaissantes.
Seul l'échantillon AD66/504b, qui est une pegmatite à
spoduméne,
se démarque nettement de l'lntervalle de dlstri-
bution.
Elle est plus riche en Si0
et relativement pauvre en
2
CaO.
--------------_._----------------------------------------------
* Le~ calculs des trois paramètres Q, F, B sont faits à partlr
des milliatomes grammes de chaque élément dans
100 grammes de
minéral ou de roche.

46
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z
-
300
200
o
Fig.
7
Diagramme Q = f(F)
: proJection de~ roches communes
H.
DE LA ROCHE (1964,1966)

Tableau 2a
Granitoides d'AdzoPè.Composition chimique en % d'oxydes et en milliatomes
~ - - - - - - -
( Y K
A O C :
~AD66/500a
:
TAD&6/500b
:
*AD66/5UOc
*AD66/502b:
*AD66!504a
*AD66/504b
*AD66/501b:
'*DH66/141'
,
(% d'oxyde MAT % d'oxyde MAT:% d'oxyde HAT:% d'oxyde HAT:% d'oxyde MAT % d'oxyde HAT:% d'oxyde MAT % d'oxyde MAT % d'oxYde MAT:% d'oxyde HhT'
(
:
:
:
:
:
)
(~--~:------------- -------------:-------------:-------------;------------- -------------:------------- ------------- -------------:------------ )
(5102 :68.15 1134.13 73.37
1221.00:72.40 1204.86:74.16 1234.15:70.69 1176.40:73.65 1225.66:72.01
1198.37 75.19 1251.29 70.77 1177.73:71,68 1192.69)
( :
:
:
: :
:
: ,
(A1 0
:14.02
275.0&:14.68
288.01:14.97
293.70:14.29
280.36:15.3~
300.57: 14.39
282.32:14.60
286.44:14.97
293.70 15.80
309.99:16.62
326.07)
2 3
( :
:
:
: :
: :
:
)
(Fe 03:
4.05
50,12:
1.44
18.03:
1.04
13.02: 0.76
9.52:
l.02
25.30:
0.93
11.65:
1.25
15.65:
0.51
6.39
0.91
11.40:
T
)
(
2

.
.

.

.
,
. )
(F~O ;
;
;
T
;
T
;
T
;
T
;
T
; 0.27
3.76:
0.27
3.76; 0.45
6.26)
( :
:
:
:
:
:
:
:
:
:
~
(M90
:
1.09
27.03:
0.02
0.49:
0.40
9.92:
0.4
9.92:
0.60
14.86:
0.40
9.92:
0.49
12.15:
0.26
6.45: 0.36
8.93:
0,11
2.73)
( :
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(CaO:
2.8
49.93:
0.59
10.62:
1.88
33.52:
1.40
24.96:
1,96
34.95:
1.12
19.97:
1.52
27.10:
0.78
13.91:
0.84
14.9B: 0.78
13.91:
( ;
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
Wa 0 :
4.06
131.01:
4.06
131.01:
4.05
130.69:
5.50
177.48:
4.55
146.82:
3.70
119.39: 3.95
127.46:
4.00
129.07:
6.25
201.68:
6.20
200.06)
2
( :
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
0< °
: 3.66 77.71: 4.42 93.84: 4.10 87.05: 3.15 66.88: 4.50 95.54: 5.35 113.59: 4.75 100.85: 1.20 25.48: 2.85 60.51: 1.80
38.22)
( 2
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(Ti 0 :
0.65
8.13:
0.06
1.00:
T
:
T
:
T
:
T
:
T
:
T
:
T
:
T
)
2
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(MnO
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0.40
0.56:
0.03
0.42:
T
:
T
:
T
:
T
: 0.01
0.14:
0.09
1.27:
0.11
1.55: 0.09
1.27'
( :
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:
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)
lP 0 : 0.24
):38~ 0.15
2.1'~ 0.24
3.38;
0.14
1.97~ 0.16
2.25~ 0.16
2.25~ 0.20
2.82~ 0.14
1.97~ 0.29
4.08~ O.O~
0.5E;
2 5
(P.Feu:
0.81
: 0.78
:
0.76
:
0,32
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0.67
:
0.67
:
0.59
0.35
: 0.95
: 0.98
)
( :
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(Total:99.57
:99.62
:99.84
:100.12
:100.26
:100.37
:99.37
97.76
:99.40
:95.35
)
(
f
.....: ... _.___ __ ._.__....:
.
.__ .;....
__0_-.-------------<--
)
* source in H. ADAM (1967) pour les pourcentages pondéraux d'oxydes seulement
,~~

49
Fig. 8.1
Diagramme Q = f(F) de H. DE LA ROCHE.
Granitoïdes région d'ADZOPE
..~~
\\
.......~~~.,"
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-'-'--_.....::_-
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~r.o,id;,;'.
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1"
.
, .
/ . ' ,
"-(Ha.Cal
-~
-200
-100
o
Fig. 8.2
Diagramme B = f(F) de H. DE LA ROCHE.
Granitoïdes d'ADZOPE
-200
-~
0
+50 o
tM;Y"47
AOC
~
AfJ{#mb
• •
~mb ~.6tf
AO
S04g

ADeo/SOOC
100
~
ï=+r+.r"CD
200
o
f: 1<_(No+CQ)
Légende
• Granites à 2 micas
• Granodiorites à Amphibole
DM 66/147
Références des échantillons et
leur localisation sont mention-
née:s en annexe.

Tableau 2b
Gl-ani tOldes ct' Adzopé.
Paramètres de H.
DE LA ROCHE
(
:
:

: :
1
(YK
: AOC
:AD66/500a:AD66/500b:AD66/500c:AD66/502b:AD6~04a
:AD66/504b:AD66/507b:DM66/147 )
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
:-------:-------0;---------------------------------
;
:
:
)
(
0
: 136.07:
175.17:
161.57:
150.42:
126.50:
162.29:
/53.11:
253.31:
120.44:
150.10)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
B
: 127.69:
29.05:
56.47:
44.41:
15.13:
41.54:
54.91:
30.50:
39.06:
22.90)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
F
:-103.24:
-47.69:
-77.17:
-135.57:
-86.24:
-25.78:
-53.72: -117.51
:
-156.15 : -175.76 )
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
( NaK : 208.72:
224.85:
217.74:
244.336:
242.36:
232.98:
228.31:
154.55:
262.19:
238.28)
(
:
:
:
:
:
:
0 :
:
:
:
)
(-----:-------:-------:---------:----
;0
---:
:
:
:
:
)
U1
G
(
A
: -33.57:
42.06:
8.86:
-13.98:
-11.76:
9.34:
3.87:
11/.27:
17.78:
59.91)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
( ALK:
13.96:
2.14:
10.83:
25.56:
4.63:
-19.50:
-5.38:
72.40:
42.80:
70.45)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(AL.Na:
-39.34:
-35.03:
-32.81
:
-84.05:
-46.65:
-25.31:
-32.00:
-31.20:
-98.37:
-91.40)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(AFTK:
33.58:
8.48:
15.18:
29.73:
13.06:
-15.61:
-0.17:
75.79:
47.85:
72.50)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(AFTNA:
-19.72:
-28.68:
-28.47:
-80.87:
-38.22:
-21.42:
-26.78:
-27.81:
-93.32:
-89.31)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(-----:-------:-------:---------;---------:---------:---------:---------:---------;---------:---------)
(Pl
:
87.21:
113.17:
107.40:
10.00:
64.74:
109.25:
98.42:
193,40:
24.59:
54.71)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(P2
: -37.73:
17.81:
-11,82:
-46.83:
-12.82:
33.92:
10.01:
-52.9':
-55.31:
-75.73)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(01
:
58.86:
19.04:
/3.03:
9.52:
25.30:
11.65:
15.66:
10.15:
15.15:
6.26)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(02
:
24.91:
69.90:
49.98:
39.24:
16.81:
53.49:
44.20:
144.39:
17.29:
46.05)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(Rl
: 628.66: 352.07:
514.63:
449.93:
539.98:
421.94:
413.32:
389,99:
417.66:
414.92)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(R2
:2123.31:2372.97:
2398.70 : 2230.05 : 1989.42 : 2316.98 :
2251.17 : 3285.20 :
1796.94 : 2138.27 )
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(Al
: -88.40: -85.45:
-57.89:
-141.13:
-99.09:
-71.83:
-72.89:
6.32:
-160.17 : -115.88 )
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
A2:
21.27:
169.57:
75.60:
113.16:
15.58:
90.52:
80.62:
216.23:
195.72:
235.69)
(
i
; ; ;
:
)

Tableau 2c
Granitoïdes.
Paramètres H. DE LA ROCHE
(
. . . . . . . :
\\
(
YK
:
AOC
:AD66!500a:A066!500b:AD66!500c:AD66/502b:AD66!504a:IAD66!504b:AD66!507b:DM66!147)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
( - - : -------:------ - -:- - - -- - - ----: - - -- -- - -- -:- - - -- -- ---:-- - -- - --- -: -- .. - -- - ---:"- ---- --- -;-- -- ---- -;- --- ---- ,
(
55:
907.24:
941.84:
963.07:
990.92:
919.10:
969.06:
947.75:
974.51:
681.81
:
888.79
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
,
(
AA:
528.30:
441.13:
426.80:
557.82:
507.93:
389.25:
424.13:
414.28:
645.46:
616.91)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
MM:
88.22:
347.11:
255.91;
153.23:
222.92:
337.87:
282.46:
282.38:
192.99:
225.47)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(Jl
(
CC:
230.03:
33.89:
127.03:
101.35:
144.54:
86.38:
113.73:
58.93:
68.75:
49.00)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
T
:1753.78:1763.96:
1772.81
:
1803.32:
1794.50:
1782.55:
1768.08:
1730.09:
1789.01
:
1780.17)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(CC'
:
27.17:
4.12:
15.69:
12.48:
16.51:
10.62:
13.86:
7.80:
7.58:
5.50)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(AA':
62.41:
53.66:
52.71:
68.66:
58.02:
47.85:
51.70 ';
54.83:
71.15:
69.21)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
( MM':
10.42:
42.22:
31.60:
18.86:
25.47:
41.53:
34.43:
37.37:
21.27:
25.29)
(
.
.
,
.
.
.
.
.
.
.
)
(-----~-------~-------~---------~---------~---------~---------~---------~---------~---------~--------1
«55)::
861.74:
692.93:
847.91:
754.17:
773.20:
824.73:
816.63:
776.89:
543.17:
542.86)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
«AC) :
690.08:
101.66:
381.09:
304.06:
433.62:
259.13:
341.18:
176.78:
206.25:
147.01),
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
"
«SS)':
52.54:
60.69;
57.10:
62.25:
54.08:
58.01:
56.70:
62.85:
57.64:
59.31)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
j
«AC)':
42.08:
8.90:
25.66:
25.10:
30.33:
18.23:
23.69:
14.30:
21.89:
16.06)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
«MM)':
5.38:
30.40:
17.23:
12.65:
15.59:
23.76:
19.61:
22.85;
20.48:
24.63)
(
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
)
(QM
;
'18.01;
35.70;
30.12;
21.74;
31.53;
34.13;
32.41;
30.00;
32.24;
33.64)
(
.

1

Tableau 2d
Granitoides.
Paramètres H.
DE LA ROCHE
(
:
.
: . : )
(YK
:
AOC
:AD66/500a:AD66/500b:AD66/500c:AD66/502b:AD66/504a:AD66/504b:AD66/507b:OM66/147)
(
.
.
.
.
.
.
.
.
.
)
______~(-------~-------~---------~---------7---------7---------~---------7---------~---------~--------)
(NA/AL:
0.48:
0.45:
0.45:
0.63:
0.49:
0.42:
0.45:
0.44:
0.65:
0.61)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(K/AL
:
0.28:
0.33:
0.30:
0.24:
0.32:
0.40:
0.35:
0.09:
0.20:
0.12)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
'
:
)
(K/ALNA:
0.54:
0.60:
0.53:
0.65:
0.62:
0.70:
0,63:
0.15:
0.56:
0.30)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(F101/ALNA:
0.54:
0.12:
0,14:
0.19:
0.26:
0.13:
0.17:
0.10:
0.22:
0.0'1)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(-------;-------:-----~-:---------:---------;---------;---------:---------:---------:---------;--------)
(SI.NAK : 169.36: 182.18:
183.92:
167.06:
149.80:
175.61:
171.18:
262.58:
130.42:
159.38)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(AL_NAK:
66.29:
63.10:
75.91:
35.95:
58,14:
49.29:
58.08:
139.09:
47,73:
37.72)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
;
)
(SI,AL
:
1,37:
1,41:
1,37:
1,47:
'1.31:
1,45:
1,39:
1.42:
1,27:
1.22)
(J1
l'V
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
;
)
(NAK/AL:
0.76:
0.78:
0.74:
0.87:
0.81:
0.B3:
0.80:
0.53:
0.85:
0.73)
(
:
:
:
:
:
1
:
:
:
:
)
( FM/AL:
0.28:
0.06:
0.08:
0.07:
0,13:
0.08:
0.10:
0,06:
0.08:
0.03)
(
:
:
:
:
:
;
:
:
:
:
)
(
M/FM:
0.35:
0.03:
0.43:
0.51:
0,37:
0.46:
0.44:
0.39:
0.37:
0.30)
~-------f-------f-------f---------f---------f---------f---------f---------~---------f---------f--------:
(
03
: 290.74: 672.72:
515.71:
402.32:
338.37:
519.58:
472.87:
1149.37:
423.52:
659.98J
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
53
: 346.54: -95.12:
30.19:
100.78:
148.30:
24.82:
60.63:
-345.20:
2.01:
-185.69)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
F3
:1116.50:1186.37:
1226.91:
1300.22:
1307.83:
1238.15:
1234.58:
925.92:
1363.47: 1305.88)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
03'
:
16.58:
38.14:
29.09:
22.31:
18.86:
29.15:
26,74:
66.43:
23.67:
37.07)
(
.
.
.
.
.
.
.
' .
)
(
83'
;
19.76;
-5.39;
1.70;
5.59;
8.26;
1.39;
3,43;
-19.95;
0.11~ -10.43)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
F3'
:
63.66:
67.21:
69.21:
72.10:
72.88:
69.46:
69,83:
53.52:
76.21:
73.36)
(


. ,

J

Tableau 2e : Granitoides de la région d'Adzopè.
Normes CIPW et paramètres Sr.AFM
(
.
.
;
:
:
)
(
YK
: ADe
:AD66/500a:AD66/500b:AD66/500c:AD66/502b:A066/504a;AD66/504b:AD66/507b: OH66/147)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(------~:-----;;------;---------;---------;---------;---------;---------;----------:---------;---------)
(
OZ
:24.22 :31.93:
29.14
:
27.12
:
22.53
:
29.06
:
27.38
:
45.63
:
21.91
:
2.6.92
)
(
:
:
:
:
:
:
;
;
:
:
)
(
OR
:21,63 :26.12:
27.23
:
18.61
:
26.59
:
31.62':
28.07
:
7.09
:
16.84
:
10.64
)
(
:
:
:
:
:
:
:
;
;
:
)
(
AB
:34.36 :34.36:
34.27
:
46.54
:
38.50
;
31.31
:
33.42
:
33.85
:
52.89
:
52.46
)
(
:
;
:
:
:
:
:
:
:
;
)
(
AN
: 9.22 :
2.04:
7.92
:
5.00
:
8.09
:
4.62
:
6 . 3 6 :
3 . 0 5 :
2.46
:
3.63
)
(
:
:
:
;
:
;
:
:
;
:
)
(
CO
: D,DO:
2.47:
0.97
:
0.00
:
0.00
:
0.82
:
0.63
;
5.97
:
1.53
:
3.14
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
;
)
(
MT
: 0.00 ; 0.00:
0.00
;
0.00
:
0.00
;
0.00
:
0.63
:
0.2.9
;
0.36
:
)
(
;
;
:
:
;
:
;
;
;
:
)
(ILM
: 0.09 :
0.06:
0.00
:
0.00
:
0.00
:
0.00
;
0.00
:
0.00
;
0.00
:
)
(
:
;
:
:
:
:
:
:
:
;
)
(HEH
: 4.05 :
1,44:
1.04
:
0.76
:
2.02
:
0.93
:
1.23
:
0.31
:
0.66
:
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
AP
: 0.57 : 0.36:
0.57
:
0.33
:
0.50
:
0.38
:
0.47
:
0.33
:
0.69
:
0.09
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
RU
: 0.60 :
0,05:
0.00
:
0.00
:
0.00
:
0.00
:
0.00
:
0.00
:
0.00
:
1
lJt
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
W
(DI(WO):
1.36 : 0.00:
0.00
:
0.47
:
0.17
:
0.00
:
0.00
:
0.00
:
0.00
:
)
(
:
:
:
:
:
:
:
;
:
:
)
(DI(EN):
1.18 : 0.00:
0.00
:
0.48
:
0.14
:
0.00
:
0.00
:
0.00
:
0.00
:
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
EN
:
1.54
: 0.05:
1.00
:
0 . 5 9 :
1 . 3 5 :
1.00
:
1.22
:
0.65
:
0.30
:
0.27
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
;
;
:
:
:
:
:
:
:
:
)
( Tot~1:98.81
:98.87:
99.12
:
99.83
:
99.89
:
99.73
;
98.82
;
97.17
;
98.24
:
97.16
)
(------~------~------~---------~---------~---------~---------~---------~---------~---------~---------)
(
:
;
:
:
:
:
;
;
:
:
)
(
SI
: 8.752:
0.204:
4.217;
4.109:
5.232:
3.888:
4.750:
4.393:
3.502:
1.29
)
(
:
:
:
;
:
:
:
:
:
:
)
(
A
:61.983:86.566:
85.916:
88.864:
78.915;
87.975:
84.343:
87.853:
88.530:
93.46
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
F
:29.265:13.230:
9.867:
7.027:
15.853:
8.136:
10.906:
7.755:
7.968:
5.26
)
(
:
:
:
:
:
:
:
;
:
:
)
(
M
; 8.752;
0.204:
4.217:
4.109:
5.232:
3.888:
4.750:
4.393:
3.502:
1.29
)
(
_
:
1

54
Sur le diagramme B = f(F) à l'exception de l'échantliion
YK tous les autres échantillons sont pauvres en minéraux colo-
rés. Cette observation est lilustrée par les différentes POS1-
tions des points figuratifs où les valeurs de F sont,
dans
leur ensemble, négatives.
De ces différentes analyses il apparait que les granl-
toïdes du bassin versant de la Mé sont surtout SodlqUes et peu
calciques.
Les minéraux ferromagnésiens sont très peu repré-
sentés d'où le caractère leucocra~e des granites.
Dans une étude géochimique et minéralogique réalisée
sur les granitoïdes éburnéens de COte d'Ivoire R. CASANOVA
(1973),
cité par P.E. GAMSONRE (1975),
arrive aux subdivisions
suivantes
:
-
les granitoïdes abroniens éo et syncinématiques ont
des compositions de tonalite ;
- les granitoïdes abroniens tardi et post-cinématiques
sont granidioritiques ;
-
les granitoïdes des zones miogéosynclînales plissées
ont des compositions granitiques ; ceux des massifs intermé-
diaires sont à
la fois granodioritlqUeS et granitiques ;
-
les granitoïdes tardi et post-tectoniques sont monzo-
nitiques.
Nous nous garderons bien à partir de l'étude sommaire
de nos échantillons de roches de les positionner avec certi-
tude dans une de ces subdivisions. D'ailleurs,
l'appartenance
du bassin de la Mé à une zone miogéosynclinale plissée (?)
envisagée par certains auteurs n'implique nullement l'aligne-
ment de la composition Chlmique des granites à une quelconque
subdivislon ci-dessus.
- Schistes et métasédlments
A l'échelle du bassln versant ce sont les formations
les mieux représentées.
Les teneurs en Si0
varient de 60,25 %
2
(MB) a 72.45 % (A1). Le caractère alumineux,
12,08 % à 17,69 %,
se retrouve tant au niveau de ces roches que dans les granites
qui les intrudent. Cependant.
une des caractéristiques de ces
formations est leur richesse en ferromagnésiens.
L'abondance
de ces éléments exprime la tendance sédimentaire des schistes
et métasédiments. Elle se traduit,
en lames minces, par la
présence de chlorlte,
sericite dans la matrice de ces roches.
Dans les métasédiments,
les teneurs en alcalins
(Na 0 +
K 0) et en alcallno-terreux (CaO + MgO) sont presquehomog~nes.
2
Cette homogenéité s'estompe lorsqu'il s'agit de granltoïdes.
Dans ce cas alors,
les alcalins prennent le pas sur les alca-
lino-terreux comme on peut le voir sur le diagramme de la
figure
9 . La présence très remarquée des alcalins est à
lier à une proportion élevée de fedspaths dans les granites.

Tableau 3a : Schistes et métasédiments.
Bassin de la Mé.
Composition chimique en % d'oxydes et en milliatomes
l
.
)
(
. ,.IB
:
Al
1.2
:
AL
)
!% d'oxyde
M.A T~% d'oxyde
M.A T;% d'oxyde
M.A T:% d'oxyde
M.A Tf
(
:
:
:
)
l~----':----------------;----------------;----------------;---------------- f
(Si0
:
60,25
1002,66:
72,45
1205.69:
69,36
1154,27:
63,25
1052,59)
2
( :
:
:
:
)
(AI z0 :
17,69
347,07:
12,08
237,00:
13.62
Z67.22:
16.25
318.81)
3
( .


.
)
VI
(Fe 0
:
8.01
100.31:
4,15
51.97:
5.19
64.99:
5.5
68.88)
(n
2 3
( :
:
:
:
)
~
(MgO:
2,2
54.56:
1.55
38.44:
1.4
34.72:
2.25
55,80)
( :
:
:
:
)
(CaO:
2,17
38,69:
2,72
48.50:
3,4
60,63:
4,25
75,78)
( :
:
:
:
)
(Na 0 :
2.75
88,74:
2,60
85,51:
3,45
111,33:
3,65
117,78)
2
( :
:
:
:
)
( KzO:
2,25
47,77:
0.69
14.65:
1.3
27.60:
2.25
47.77)
( :
:
:
:
)
(Ti 0 :
0.75
9,39:
0,46
5,76:
0,57
7,13:
0,59
7,39)
2
( :
:
:
:
)
( HnO:
0, 12
1. 69:
0,08
1 , 13:
0, 12
1 ,69:
0,08
1 , 13)
( :
:
:
:
)
(P 0
:
0.17
2,39:
0.02
0,28:
0.19
2,68:
0,16
2,25)
2 5
(
( P F :
2,98
:
2,32
:
0,79
:
1.47
(
(Total:
99.34
:
99.17
:
99.39
:
99,70
(

(CoO.~~
10

H;taMdirnenli
~

U1


0'
t
+
.. ..
()ron;roid.~
+ ++
..
+
+
,
o
r,
'0
(N020t-K20)%
Fig,
9
Teneurs en alcalins et alcalino-terreux
du socle granita-schisteux
du bassin versant de la

Tableau 3b : Schistes et métasédiments.
Bassin de la Mé Paramètres de H. DE LA ROCHE
.
:
.
.
.
)
Q
:
B
:
F
: ~'AK
:
A
: ALK : ALNA : 1AfïK
:,AfïNA:
Pl
:
P2
:
al
:
Q2
:
R1
:
R2
:
A l :
A2
)
!
:
:
:
:
:
:
:
:
: '
:
:
:
:
:
:
:
)
~------:------:-------:------:------:-~---:------:------:-----:------:------:------:------:------:-------:-------:------)
H8:171.34:193.59:
-71.67:136.51:133.10:67.90:
26.93:104.46:63.49:140.47:-35.30:109.70:
75.48:666.32:2289.98: 76.00:190.19)
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
:Al:269.~3:136.93:-119.37:100. 16: 39.79:64.34: -6.53: 83.58:12.72:24l.84:-76.61: 57.73:152.78:604.81:3605.92: 37.75: 41.82)
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
:Hl:205.~4:160.36:-144.36:138.93:
6.98:61.45:-22.27: 85.50:
1.77:169.99:-88.69: 72.13: 89.04:700.39:2944.98:-13.37:
27.32)
:
:
:
:
:
:
:
:
)
:AL:134.a2:200.48:-145.aO:165.55:
:.63:58.48:-11.53: 83.90:13.89:101.19:-86.91: 76.27:
21.83:885.09:2237. Il:
22.35:-19.09)
' .
.
.
. .
. . .
. . . .
. )
Tableau 3c : Normes CIPW
Tableau 3d : Paramètres SI et AFM
(
:
:
;
1
)
(
:
:
:
)
(
HB
:
Àl
:
MI
:
AL
)
.
(
MB
:
A I :
M1
:
AL
)
(
:
:
;
)
:--:-----:--------:--- -- ----:----- --
(
:
:
:
)
)
, ( - - : --- -----:-- ------:-'--- ----:---~----,
QZ
:
28. 15 : 46. 3 1 : 35.43 : 21.35 )
( SI
:
15.268 : 17.971
: 12.938 :
11.'176')
)
( :
:
:
:
)
0:1
:
13.30 :
4.08 :
7.68 : 13.30 )
(
A: 34.701
: 38.725 : 43.896 : 45.038 )
)
( :
:
:
:
)
U1
AB
: 23.27 :
22.42 : 29.19 : 30.89 )
(
F : 50.031
: 43.304 : 43.166 : 37.786 )
--J
)
( :
:
:
:
)
Nf
:
9.71 :
13.38 : 15.75 : 20.14 )
(
M:
15.268 : 17.971
:
12.938 :
17.176 )
)
(
: ..
;
;
;
)
CO
.. 7.15 : 2.07 : 0.77 : 0.43 ):)
MT
:
0.00 :
0.00 :
0.00 :
0.00 )
)
Iut
:
0.26 :
0.17
:
0.26 :
0.17 )
)
HEM
:
8.01
:
4.15 :
5. 19 : ' 5. 50 )
)
AP
:
0.40 :
0.05 :
0.45 :
0.38 )
)
[
RU
:
O. &1
:
0.37 :
0.43 :
0.50 )
(
:
:
:
:
)
(
DI(WO)
:
0.00 :
0.00 :
0.00 :
0.00 )
(
:
:
:
:
)
(
ûI(EN')
:
0.00 :
0.00 :
0.00 :
0.00 )
(
:
:
:
:
)
(
EN
:
5.48 :
3.86 :
3.49 :
5.60 )
(
:
:
:
:
)
( Total
: 96.39 : 96.86 : 98.64 : 98.26 )
(
:
:
:
:
)

Tableau 3e
Schistes et mètasèdiments.
paramètres de H.
DE LA ROCHE
~::
:
:
: :
: ' - - " )
(NA/AL:K/AL:FM/ALNA : SI.NAK:AL.NAK : SI/AL:NAK/AL FM/AL:M/~M)
(
. .
.
.
. .
. )
~-----~----~--------~-------~-------~------~------
\\ :
: :
:
:
: :
-----~----
: )
(MS: 0,26:0,14:
0,60
: 197,74:210,49:: 0,96 : 0.39 :0,45 :0,35)
( :
: :
:
:
:
:
:
:
)
(A1: 0,36:0,06:
0,60
: 301.77:136,79 : 1,10 : 0,42 :0,39 :0,43)
( :
: :
:
:
:
:
:
:
)
(M1: 0,42:0,10:
0,10
: 245,86:128,23 : 1,44 : 0,52 :0.37 :0,35)
( :
: :
:
:
:
:
:
:
)
(AL:" 0.37:0,15:
0,62
: 183,34:153.20 : 1,10 : 0,50 :0,39 :0,45)
( .
. .
.
.
.
.
.
:
)
lJl
IX'
:
:
:
1 :
: )
(
0 3 :
83
:
F3
; 03'
: B3'
: F3'
SS
Al>.
MM
CC
: cc'
:
T
AA'
: MM'
(55)
:
(AC)
: ($S) . : (AC) . : (MM) ': QM
)
.
.
.
.
.
.
______ 1
1
1
1
~
1
1
~
~
l
l
l
~
.
.
.
.
\\
(--;------;------:------:-----;-----:-----
(MB:991.67:-27.76:735.31 :58.11 :-1.64:43.53
623.88:533.73:254.61:271.01;1689.23;25.58:50.38:24.03
635.40~ 813.02:37.31:47. 74:14.95:73.16)
i ·


.
. •
. • • •

. • . •
)
(11.1;947.56;117.23;622.80;56.15; 6.95;36.90 1000.56;395.14;
33.10;253.80;1687.59~37.21~57.94;4.85 1080.53; 761.40;57.63;40.61; 1.77: 5.46)
( .
.
. '
.
' "
.
.
.
.
.
,
CM1 ;640.75;260.75;826.6~;37.08:15.08;47.84
941.97;507.32;
-2.97;281.63:1727.95~35.83;64.55~-0.38979.27; 844.89;53.77;46.39;-0.16;-0.72)
( :
:
:
:
: :
: : : : : : :
: : : : : )
(AL:410.16:346.52:98B.17:23.51:19.86:56.E3
802.36:537.03:
21.87:383.58:1744.84:40.70:56.98:
2.32
955.78:1150.74:44.91:54.07:
1.03:10.39)
(
:
: :
:
; : :
.
:
:
1

59
Le défaut d'alcalinité au niveau des métasédiments,
s ' i l peut s'interpréter comme un lndice de dégradation chimique
comme le faisait remarquer B.
MOINE (1974) à propos des grau-
wackes de la région d'Ambatofinandrahana du centre de Mada-
gascar,
ne signifle certainement pas que les grauwackes déri-
vent de granodiorites.
Les évènements qui ont présidé à
la
mise en place des grauwackes sont, certes complexes,
mais sur-
tout,
antérieurs à
la formation des granodiorites.
Il est
toutefois possible que la dégradation chimlque ait été acquise
lors de la mise en place de l'intrusion granodioritique. A ce
propos,
il convient de remarquer que celle-ci pose un problème
de rapprochement à un type donné,
vu sa spécificité (Cf.
1.2.2.4).
1.2.6
Etude de la fracturation
En terrain cristallin et métamorphique la productivité
hydraulique des aquifères est intimement llée au développement
important du système de fracturation lequel favorise l'infil-
tration en profondeur des eaux et leur mode de gisement. Ainsi
l'épaisseur relativement importante des altérites, dans notre
bassin versant,
témoigne de l'extrème densité des fractures en
profondeur au"
dépens desquelles l'altération s'est généralisée.
Il est certain que la présence d'un tel réseau de fractures va
engendrer au sein de ces formations une perméabillté de
fissure.
L'intéret pratique de cette démarche n'a pas pour but
d'expliquer l'histoire génétique des fractures quoique celle-ci
soit indissociable de leur rôle hydraulique,
mais d'avoir une
vision plus nette sur la distribution des différentes direc-
tions dans le bassin versant de la Mé et leur incidence sur le
comportement hydrogéologique des aquiferes.
Cette étude que nous avons réalisée s'appuie sur les
données suivantes
:
-
les mesures de fractures à
l'affleurement;
les relevés de fractures à
l'affleurement ont la
particularité d'atténuer l'importance des résultats obtenus.
En effet,
à
cette échelle d'étude il n'est guère facile d'ap-
précier l'extension possible des fractures ni de les observer
toutes.
-
les images de satellites
Pour cette étude,
nous ne disposons que d'une seule
photographie en noir et blanc,
canal 4 au 1/500 000. Cette
prise de vue, obtenue auprès de EOSAT,
a été réalisée le
20 décembre 1986. Elle concerne la scène "195/56. Celle-ci est
légèrement décalée à
l'Est, par rapport au bassln versant de
la Mé, de sorte qu'elle ne couvre que la partie Est du bassin
versant.

60
Fig 10
Dir'E'Ctions de fractur~, dE' fissurE'!;
~t œ filons œ qu:rtz àl'affIeuf"Elm~nt
dons I~ bassin V(1f"'SCnt dE' la M~
Carri~r~5 ~ E'rrvirors d' Adzop~
Filons ci? quartz

o ~ X) m IJ 50 eo 70 el) 90 1Xl ft) 120 1!ID 1olO e «117'0 e
O;""'C~cn~
1 ~s~ibution d~ diN'Ctions deff"'actuf"'~s:cof"'n~ rout~Nkoup;'
~
10
.
O~~D~~~70~~œ~~~1olO~e~­
~cn~~
b Distf"'i bution d~ diN?Ctionsd~ fraduf"'~, ccr~~ dlAbou~akoi
C Dif"'echons d~ Ff"'octuf"'~ à l'aff/~~nt ~rwif"'ons d'Assikoi
Fig.
11
: Distribution des directions
de fractures à
l'affleurement

62
1.2.6.1
Les mesures à
l'affleurement
A l'exception des carrieres de granite d'Abousekakoi et
d'Adzopé les affleurements rocheux permettant des mesures de
fracturation sont médiocres. La densité du couvert végétal et
le recouvrement des grands ensembles géologiques par les
produits d'altération sont autant de freins à
la réalisation
d'une telle étude. A la limite.
la microfissuration et le dia-
clasage qui affectent certains blocs rocheux ont eté pris en
compte lorsque cela était possible.
En définitive il s'agissait, pour nous,
de mesurer
toutes les discontinuités observées (fractures,
fissures, dia-
clases) sur les différentes unités géologiques et dont la lon-
gueur excédait le métre .
. Carrières et environs d'Adzopé
Les mesures. reportées sur rosace (pas de 10°). permettent
de différencier plusieurs directions (fig.

) dont les prin-
cipales sont :
- N 130 - N 140 et N 120 - N 130. Ces deux familles
tranchent sur les autres
- de façon moins visible,
les familles N 90 8
-
N 100,
N 110 - N 120 et N 140 - N 150.
Le bati géologique dans cette localité est constitué de
granites à deux micas présentant de nombreuses fractures très
ouvertes qui jouent le rOle de voies de communlcation des eaux.
Ainsi dans l'ancienne carrière d'Adzopè sur la route de Nkoupé
nous avons pu observer des suintements qui,
bien que faibles,
sont des exemples éloquents du rOle joué par ces fractures,
à
savoir qu'elles permettent la percolation des eaux dans ce
masslf.
L'intense microfissuration qui accompagne les fractures
dans tous ces terralns expliquerait le taux de succès relati-
vement élevé lors des forages,
même si les débits ne sont pas
très élevés.
Les pendages relevés sont presque tous subverticaux.
Un réseau de diaclasage affecte égalemen~ ces formations
mais dans certains cas. il est associé à
un remplissage
quartzeux.
Au niveau des deux carrières séparées d'environ deux ou
trois kilomètres,
il ressort que la principale direction
N 90 - N 100 est constante mais secondalrement les familles de
fractures associées à celle-ci ont des directions loin d'être
voisines.
- dans la carrière située sur la route de Nkoupê,
la
seconde famille est 0° - N 100 (fig. 11
a)
;
- celle d'Abousekakol est de N120 - N "130 (fig. 11
b>
Il y a donc un déphasage de 120° entre ces deux secondes
familles de directions .
..
.. .

63
. Secteur de Boudepé
Dans cette zone située plus à
l'ouest que la précédente
c'est la direction N 130 - N 140 qui prédomine.
L'aspect chao-
tique de cet affleurement et l'ouverture assez large des frac-
tures nous amènent à supposer que les mouvements responsables
de ces fractures n'ont pas connu la même intensité dans la
région.
Ces différentes observations montrent qu'au niveau de
cet ensemble granitique.
l'omniprésence d'une famille de direc-
tions de fractures ne s'affirme pas nettement lorsqu'on passe
d'une zone à une autre .
. Région d'Assikoi
Les directions relévées sur les granites des secteurs
précédents se démarquent sensiblement des zones. arkosiques
(fig
11
c) oa c'est la famille N 100 - N 110 qui ressort.
Elle.est accompagnée par les familles N 1'10 - N 120 et
N 120 -
N 130.
Ces légéres variations de directions au nlveau des dif-
férentes séries géologiques SOUllgnent la multiplicité des
réseaux de fractures qui affectent les affleurements.
La frac-
turation n'est pas uniforme dans le bassin versant tout comme
la mise en place des différentes unités géologiques.
La rosace
d'ensemble du bassin versant fait ressortir différentes
familles qui s'affichent par couple
N 120 -
N 130 et N 130 -
N 140
- N 90 - N 100 et N 100 -
N 110
Au niveau des filons de quartz qUl jalonnent tout le
bassin la direction N 120 - N 130 s'individualise trés claire-
ment. Ces filons de quartz tapissent des fractures qui dans ce
cas jouent un rôle hydraulique mineur.
Il est remarquable de constater qu'au niveau de l'ensem-
ble du bassin la dlstribution des directions de fractures et
fissures n'épouse pas celles des grands sillons éburnéens.
Il
s'agit de fractures que nous qualiflerons de locales,
l'échelle
d'étude empêchant de suivre les fractures de grandes extensions.
Ces grandes fractures d'amplitude hectométrique à kilo-
métrique qui affectent le craton Ouest-africain sont êgalement
connues en Côte d'Ivoire. En milieu forestier i l est difficile
de les mettre en évidence à l'affleurement. Selon NGUESSAN A.
(1985) cette difficulté repose sur le fait que ces failles
sont le plus souvent matérialisées sur le terrain par la pré-
sence de thalwegs mais le recouvrement pédologique rédult les
possibilités de les observer directement. Cependant, nous
admettrons que certains éléments visibles à
la surface du sol,
vallées très étroltes,
alignement morphostructuraux lesquels
sont facilement repérables sur imaqes de satellite, soient
~
r
• •
, u

64
Fig.
12
~lneaments selon image de satellite au 1/500 000
du bassin versant de la Mé

55
assimilés à des directions structurales.
1.2.6.2
Les données des images de satellites
A cette échelle d'étude,
1/500 000,
les détails sur les
images ne sont pas trop précis de sorte qu'il est pratiquement
difficile de relever toutes les fractures.
Cependant, dans
cette approche de la fracturation un ce~tain nombre d'allgne-
ments morphostructuraux ressortent (fig.
'12
).
Les alignements N 20 - N 30 et N 120 à N 130 sont les
plus nombreux.
Sur la moitié sud de la carte de linéaments selon images
de satellite -entre Dlasson et Nzodji- les directions comprlses
entre N 20 et N 30 figurent en bonne place.
Les unités géolo-
giques de ces secteurs sont constituées de schistes et métasé-
diments birrimiens.
Il apparait donc que la famille de direc-
tions N 20 - N 30, qui était oblitérée sur les rosaces des
fractures relevées à l'affleurement, s'affirme plus nettement.
Ce couple de directions correspond à
l'orientat~on des grands
accidents birrimiens.
Dans la moitié Nord de la carte,
la priorité revient au
couple de directions N 120 - N 130. Cette famille de fractures
se retrouve bien à l'affleurement,
sur les fronts de carrières
de granites. Elle représente non seulement l'orientation pré-
dominante des filons de quartz mais également celle des grandes
fractures du bassin versant.
Les directions N 110 - N 120 apparaissent secondairement.
Les couples N 30 - N 40 et N 130 - N 140 sont également
fréquents mais à un degré mOlndre.
La famille de directions N 90 à N 100 absentes ici et
sur le réseau hydrographique se dégagent largement sur les
observations de terrains.
Ces différentes directions définissent nettement la
géométrie des aquifères.
Il aurait été plus intéressant de disposer de photogra-
phies à grandes échelles afin d'obtenir le plus de renseigne-
ments possible entre autres,
les directions à
forte densité
locale.
A la lumière des résultats actuels et vu les nombreuses
remarques antérieures formulées,
il parait impérieux d'utiliser'
plusieurs méthodes,
entre autres,
images de satellites à gran-
des échelles (1/200 000,
1/100 000),
photographies aériennes,
relevés aéromagnétiques.
La conjonction de ces divers procédés
contribuerait à compléter et à affiner les données obtenues et
de les caler à l'échelle régionale.
1.2.7
Relation entre fracturation et réseau
hydrographique
L'observation de la carte d'ensemble"du réseau hydro-
graphique de la Côte d'Ivoire permet de noter que l'orienta-
tion de celui-ci n'est pas le fait du hasard.
En effet,
les

66
Fig.
13
Alignements du réseau hydrographique
du Bassin Versant de la Mé
o
IWOR'''NC[ M\\,"'M
CES 1llV[ftS[S DAlECTIONS
F'lIINC'
lU
POUr r
dw .....
Fr~,...t1.,.
ôe'I diAct lDfte
""N'Ci.'"
,.........
. .. -
'11:1A - UTL"T .. Li CAIn ""I1C"'W ....nATIl.' ...nllllfla.u' DI ................,.lquI .. Li
CDft .'nat'" (".,... tACt.'. IKt .).

67
principales directions fréquentielles épousent généralement
les directions des ensembles géologiques.
Sur les terrains birrimiens les formations géologiques
se dispOsent en bandes alternées,
les roches résistantes étant
plus en relief de sorte que les cours d'eau empruntent fréquem-
ment les bandes schisteuses. Elles correspondent à des lieux
de moindre résistance et prennent souvent l'orientation N 30 0
qui coïncide avec la tendance du drainage (fig.
13,14)·
Lorsqu'on se ramène à l'échelle du bassin versant de la
Mé,
l'orientation N 120 - N 130 du réseau hydrographique s'af-
firme plus nettement (fig.13
). Autrement dit,
une tendance
générale peut soit se perdre,
soit devenir secondaire à
l'echelle locale comme c'est le cas de la direction N 30.
Il
faut toutefois souligner que toutes ces directions se retrou-
vent dans le système du réseau de fracturatlon.
Il est alors
tentant d'emboiter le pas aux auteurs qui pensent que les
accidents majeurs commandent l'orientation du réseau hydrogra-
phique. A ce sujet,
BERNARDI A.
et MOUTON J.
(1980) cités par
SAVADOGO A.N.
(1984),
n'écrivent-ils pas "Dans les roches cris-
tallophyliennes la fracturation du rocher accompagne les dislo-
cations tectoniques qui peuvent avoir plusieurs kilométres de
longueur. Ces fractures ont souvent conditionné le réseau
hydrographique qui reflète en partie sa distribution.
Elles
constltu~nt d'excellents drains pour la circulation d'eau sou-
terraine".
A la suite de nombreux forages réalisés dans les régions
cotonnières de COte d'Ivoire,
BOURGUET L et al.
(1981) montrent
que l'altération et le système de fissuration conditionnent la
distribution du réseau hydrographique.
Ainsi,
dans la prospec-
tion des eaux souterraines si le réseau hydrographique devient
un crltère important dans le choix et l'implantation des points
d'eau il est de plus en plus reconnu que les résultats obtenus
ne sont pas toujours probants.
Les échecs rencontrés témoignent
donc que certaines directions de fracturation ne sont pas tou-
jours favorables sauf si elles sont accompagnées d'une micro-
fissuration.
Cette analyse n'est peut ètre pas suffisante mais elle
montre la prudence que l'on doit observer lorsqu'on associe le
réseau hydrographique à
la fracturation.
D'ailleurs
SAVADAGO A.N.
(1984) note que "L'expérience de ces dix der-
nières années montre qu'il existe en effet des zones fissurées
profondes mais sèches" ce qui
revient a dire que si des discon-
tinuités profondes sont soulignèes éventuellement en surface
par un réseau hydrographlqUe la relation entre les deux SyS-
tèmes n'est pas toujours évidente
1.2.8
Conclusions
Les formations birrimiennes doivent leur complexité a
des conditions de dépOt non encore élucidées totalement.
La
majeure partie des formations du bassin de la Mé qui appartien-
nent au birrimien supérieur,
illustrent bien ce contexte.

68
Les observations de terrain,
les études pétrographiques
et géochimiques ont montré l'extrème variation latérale de
faciès lithologique d'une zone è une autre. Ceci parait signi-
fier que celle-ci soit le reflet de leur mise en place.
Les
conditions de sédimen~ation locale du bassin de la Mé peuven~
se résumer de la façon suivante :
- une phase de sédimentation lente et calme qUl assure
le dépOt des éléments fins argileux
- une phase d'érosion lui succède ensuite et permet aux
grauwackes,
arkoses, quartzites de se déposer.
Parallèlement
des ouvertures de fractures ont permis la montée d'un magma.
Cette dernière phase qui a été répétitlve va se matérialiser
visiblement sur le terrain par une alternance entre les diffé-
rents faciès.
L'hétérogénéité lithologlqUe enregistrée dans les schi~­
tes peut être attribuée à
la diversité des terrains érodés et
déposés. Ce n'est que plus tard.
au cours de l'orogénèse ébur-
néenne, qu'ils seront plissés.
L'étude géochimique des roches met en évidence la pau -
vreté en éléments ferromagnésiens des granites à deux micas du
bassin de la Mé.
Dans leur ensemble,
les granites sont plus
sodiques que calciques.
Leur alcalini~é varie du centre vers les bordures du
massif.
A l'opposé des granites à deux micas,
les métasédiments
sont plus riches en minéraux ferromagnésiens confirmant ainsi
que ces formations dérivent de roches de nature différente et
probablement plus anciennes.
L'âge de la mise en place des granites è deux micas est
encore loin de faire l'unanimité de tous les auteurs. En effet,
la présence de lambeaux de micaschistes et gnelSS mesozonaux
signales par H. ADAM. au contact de ces granites est peu~ être
le témoin de formations antérieures au cycle éburnéen comme le
remarquait BESSOLES B.
(1977) pour les granites à deux micas
de la ride d'Abaissa.
Il n'est pas exclu de supposer que les
âges obtenus concernent le rajeunissement de ces roches et non
leur mise en place. Enfin seules des études géochronologiques
poussées sur des roches totales permettront de confirmer ou
d'infirmer leur appartenance ou non au birrimien et de lever
définitivement les incertitudes qui subsistent.
Les mesures de discontinuité sur le terrain ont permis
de noter,
malgré la rareté des affleurements,
qu'il n'apparait
pas une nette predominance d'une famille de fractures ou flS-
sures. Sur le terrain deux couples de familles apparaissent
fréquemment
:
- N 120 -
N 130 e~ N 130 - N 140
- N 90 -
N 100 et N 100 -
N 110

69
L'adjonction des images de satellite permet non seule-
ment de confirmer l'existence du premier couple de fractures
N 120 - N 130 mais aussi fait apparaitre les directions
N 20 - N 30 des grands accidents birrimiens.
Ces principales familles se retrouvent dans l'orienta-
tion du réseau hydrographique dont certains auteurs pensent
qu'il souligne ou suggère des fractures profondes par son
tracé rectiligne.
L'hétérogénéité des directions de fracturation à
l'échelle du bassin traduit bien le caractère discontinu des
aquifères dont l'extension est liée à
l'importance des frac-
tures. Les réseaux de diaclases subordonnées à ces fractures
constituent des relais où transitent les eaux pour rejoindre
les nappes profondes. Une continuité hydraulique semble donc
exister entre couverture et substratum.


71
1 .3
CLIMATOLOGIE -
REGIME HYDROLOGIQUE -
PIEZOMETRIE
1.3.1
CLIMATOLOGIE
Le bassin versant de la Mé a l'instar de tout le reste
du pays,
cannait des perturbations pluvlométriques liées sans
nul doute aux facteurs climatiques sur lesquels nous
jettetrons
un regard.
Nous disposons pour cela d'observations effectuées par
le service de l'ASECNA*.
Les lacunes ou erreurs constatées sur
certaines mesures ont été complétées ou corrigées, si possible,
grâce aux données recueillies à
la DRES** et à
l'IRHO*··.
1.3.1.1
La température
Dans le tableau ci-dessous sont consignées les moyennes
des températures enregistrées sur vingt-neuf ans par le service
de l'IRHO. Nous étendrons ces valeurs à
l'ensemble du bassin
versant compte tenu de l'absence de données disponibles au
niveau des autres stations.
Tableau
4
: Moyenne mensuelle des températures
mesurées à la station IRHO-la Mé.
Période 1957-1985
(
)
(
: Moy.
)
(
J
F
M
A
M
J
J A S
0
N
D :annu.)
(-----~----~----~----~----~----~----~----~----~----~----~----~----~----.)
(
:
: : : : : : : : : )
(Temp. :
)
( moy .
: 26, ). =27 , .3 : 27 , 5 : 27 , 5: 26 , 8 : 25, 6 : 24 , 6 : 24 , 5 : 25, 2 : 25 , 9 : 26 , 2 : 25, 9: 26, '1 )
(en oc:
)
(
)
Les tempéra~ures mensuelles présentent de ~rès faibles
écarts 1 à
Z"C environ. Ce qui suppose qu'elles restent voi-
sines presque toute l'année. Cependant il faut remarquer
qu'elles sont plutàt locales et peuvent varier sensiblement
*
~SECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne
en Afrique et à Madagascar.
**
DRES
Divislon des Ressources en Eaux de Surface
*** IRHO
Institut de Recherches des Huiles et Oléagineux

72
d'une zone à une autre. Ainsi la moyenne annuelle qui est de
26,1
Oc ne donne seulement qu'une idée globale de la tempé-
rature de la région.
1.3.1.2
L'humidité relative
L'abondance de la végétation et le tapis de feuilles
qui recouvrent le sol atténuent l'ensoleillement permettant
ainsi de maintenir l'humidité constante (80 %) dans le temps.
Par conséquent, à
l'exception de certaInes zones dégradées,
le
phénomène d'altération est bien entretenu.
Tableau
5
: Moyenne mensuelle de l'humidité relatIve (%)
sous abri à
la station IRHO La Mé.
Période 1957-1985
~--------:'"""---:----:----:---~--:----:----=----;---~-::--------=--;---)
(
: Moyenne)
(
:
J
:
F
: M
: A
: M
: J
:
J
:
A
: 5
: 0
: N
: 0
:annuelle)
~-----------------~----~----+----+----+----+----+----+----+----+----+----7----+--------~
(Humidité relative:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
)
(sous abri (%)
:80,8:79,6:80,1:80,9:84.5:88.1:86,5:86,1:85.2:84,8:84, &:S3,9:
83.8
)
L
)
Ces moyennes mensuelles ne nous permettent pas d'ap-
précier correctement les variations journalières. Toutefois,
l'observation du tableau montre que le mois de juin présente
le taux d'humidité le plus élevé. Ceci s'explique simplement
par l'abondance des pluies en juin par rapport aux autres mois.
1.3.1.3
Les précipitations
Le bassin versant de la Mé est marqué par un régime
pluviométrique de type équatorial caractérisé par quatre
saisons
:
- une granàe saison de pluies d'avril à mi-juillet avec
une pointe en juin. C'est d'ailleurs la plus intense;
- une petite saison sèche de mi-juillet à septembre ;
- une petite saison de pluies de septembre à novembre
et centrée en octobre. En réalité, celle-ci est imprévisible,
elle peut être trè~ brève ou relatIvement longue d'une année à
une autre ;
- Enfin,
une grande saison seche de décembre à mars.
Il faut souligner qu'en plus de ces différences saison-
niéres ce régime équatorial est soumis à diverses variétés
régionales.
De ce fait,
si le sud jouit encore de ce type de
climat,
il n'en est pas de même pour le Nord du pays qui s'in-
tègre au fil des années au climat tropical humide.
Nous avons sélectionné quatre postes pluviométriques à
l'intérieur du bassin versant dont les mesures et les périodes
d'observation (4 à 63 ans) nous ont paru plus représentatives.

73
t
N
1
Fig.
15
:
CARrE
PLUVOMETRIOl..E DJ 8A5SIN VER5ANTŒ LArvE
- - ~È'19 ItE'rQ"OH'ft> 198JJOO4
('1574 F\\.Mcm~ vn ~ (trm)


74
-- -=--
_l-----r--="'~_ - -
"
~<t l1
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-
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1
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-l..
1::':::-
<:""
--~
1
-
1
-'1-- ...
1
.....\\
.,,-
<f_ -
§ §

75
A ceux-ci nous avons adjoint quatre autres qui Jouxtent le
bassin versant.
Les données annuelles
L'irrégularité interannuelles des pluies est un fait de
plus en plus marquant à l'échelle de notre bassin versant au
regard de la carte pluviométrique (fig
1~).
Elle est marquée par une alternance d'années sèches et
d'années humides.
A ce titre,
l'examen de la figure
16
montre
une période sèche de "1948 à
1950, sui vie d'un cycle très plu-
vieux entre 1951 et 1963, à l'exception de l'année 1958, avec
des maxima jamais égalés en quarante ans et soixante ans
d'observation à ces deux postes qui sont situés l'un au Nord
du bassin versant Adzopé et l'autre au Sud:
IRHO la Mé.
Adzopé : Maximum:
2 054 mm en 1963
IRHO la Mé : Maximum:
2 869 en 1962
Ces maxima représente
respectivement le triple et le double
des minima observés à ces différents postes. Depuis lors,
l'évolution de la pluviométrie se fait en dents de scie avec
une tendance à
la baisse atteignant un seuil crltique en 1983.
Adzopé : Minimum:
706.9 mm en 1983
IRHO la Mé : Minimum:
1074 mm en 1983
Cette cassure de la pluviométrie à partir de 1983 cor-
respondià la période d'assèchement quasi généralisée des eaux
de surface et partant des nappes phréatiques dont l'alimen-
tation en eau est de moins en moins assurée.
Les écarts-types
relatlvement élevés corroborent bien ces variations lnteran-
nuelles {tableau 6)
Tableau
6
Caractéristiques des précipitations (mm)
aux statlons
: AdzoPé,
Ale.pé,
IRHO la Mé
(
)
(
Coefficient
)
(Période
Moyenne
Ecart-type
de variation )
(
(mm)
C\\f (mm)
Cv (mm)
)
-----~(
-+---------+------------f-·-------------t
7"(
- - - - - - - - - -
(Adzopé
1945-1984
1362
267
0 , 1 9 )
(
)
( A l e p é
1956-1984
1606
435
0 , 2 7 )
(
)
( IRHO la Mé
1945-1984
1809
440
0 , 2 4 )
(
-.:......----~---~------------J


76
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Fig.
19
:
Evolution des Pr€cipitations
moy~nElS mElf'lSU'?"~
_ _ 1984
____ 19fD_'004
MONTEZO
IRHO
La ME
:r
lJ
I l
=,
r---;
1
J
5001
1
3001
P1
03
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1
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1
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I r - lOOl
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1
----_.
_-.--
1

J
FM
A M
J
J A S O N
D
J
FM
A
MJ
J A S O N
0
~t
~
,
1
4001
ADZOPE
400
ALEPE
"
r - ,
3001
JoO
1
r--'
200J
J .
1------,
2Q) 1
~
n
"~I
L--C1__ ~
100
1001
1
~--U
V---~-I
J
FM
A M
J
J A S O N
0
J
FM
A M
J
J A S O N
0

L'ajustemen~ de la pluviométrie annuelle à la loi de
Gauss
(fig. 17 ,18) aux postes d'Adzopè et IRHO la Mé,
qUl offrent
de longues séries d'observations,
permet d'évaluer les hauteurs
suivantes
:
Adzopé
IRHO la Mé
Année décénnale sèche :
086 mm
222 mm
Année décennale humide
640 mm
2 340 mm
Ce qui correspond à un coefficient d'irrégularlté
K = 1,5 pour Adzopé et K = 1,9 pour IRHO la Mé. L'année 1984 a
une période de retour théorique de cinq ans à
Adzopé et de
huit ans à
IRHO la Mé.
1983 a une probabilité d'apparition de
0,9875 à Adzopé tandis que celle de 1984,
toujours à
la même
station,
est de 0,7575.
Par contre,
la valeur maximale observée
en 1963 a une probabilité d'apparition de 0,0125 soit une
période de retour (e sn 3ns
De tout ceci,
il apparait qu'il y a plus de probabilité
d'avoir des années sèches que d'années humides.
Cette analyse,
assez pessimiste du reste,
montre le contexte défavorable de
la pluvlométrie au niveau du bassin versant.
Nous verrons par
la suite que cette situation aura des incidences sur la rechar-
ge des nappes.
Données mensuelles
L'évolution des précipitations moyennes mensuelles
(fig. 19
) permet de faire les remarques suivantes
:
- une hétérogénéité spatiale de la pluvlométrie.
Déjà
LAFFORGUE A.
(1974) dans une étude hydrologlque de la Mé à
Nyan mettait en relief cette sltuation.
Certains postes accu-
sent un déficit pluviométrique mensuel alors que d'autres,
plus voisins.
sont excédentaires. C'est le =as de la station
de IRHO la Mé et de celle de Montézo ;
-
la petite et la grande salson de pluies sont très
marquées en 1984, surtout à
Montézo,
puisqu'on y enregistre
des hauteurs très élevées par rapport à
la moyenne sur cinq
ans.
Ces excédents pluviométriques sont exceptionnels et ne
doivent pas masquer pour autant le déficit pluviométrique
enregistré sur tout le bassin durant la période 1983-1984
(tableau 7).

80
(
)
(
:Total: P6rlode )
(
:
J
:
F
:
H
:
A
:
iii
:
J
:
J
:
A
:
5
:
0
:
N
:
D
:(mm)
:1980-1984)
~---------+----+----+-----+-----+-----+-----+-----f----f-----f-----f-----7-'---7-----+---------~
(AdzoP6
: 0
:25.1: 56
: 72.3:185.9:203.9:104.8:97.8: 53.2:100.9: 59.2: 14
:
973:
1049.8)
(
: : : : : : : : : : : : :
)
(Agbovll1e: 1,5:19.4: 40.4: 9j.2:163.8:198.3:122.9:,56
: 43.2:107.7: 73.4: 56.7:
982:
1057.2)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
Alep6
:18.9: 8.7: 83.3: 79.7:256.7:250.5: 73.9:34.1:123.1:179.3: ',66.7:104.2: 1279:
1459.2)
(
: : :
: : : : : : :
)
(AzaQU16: 3
:18
:140
:114
:202
:213.5:144
:71
84.5:156
94.5: 81
1317:
1424
)
(
lFAC
)
(
)
(
IRHO:
7
:21,5: 53.5: 80.5:308.5:262.5: 66
:48.5: 76.5: lOS
6 2 : 83
1174:
1446.8)
(
la H6
)
(
)
(Montezo
3.2:22.2: 86
:119.1:274.2:371.1: 52.5:68.2:142.6:269.9: 59.1:126.7: 1596:
1598.8)
(
)
( Yakass6
: 4 7 : 75.4:106.5:137.6:259.4: 37.4:75.5:115
:232.1: 61.9: 80
1229:
1146.3)
(Attobl"QU
)
(
: : :
:
)
(Yapokol
3.7:34.5:116.8:114.9:102.2:318.4:203.2:56.9: 72.4:205.4:101.1:122
1451:
1490.9)
l
)
Tableau ï
:
Pluviométrie moyenne mensuelle (mm)
1983-1984
En 1985. on enregistre une amélioration sensible de la
pluviométrie à certains postes par rapport à
l'année moyenne
(tableau 8
) et pour l'ensemble des stations l'amélioration
en 1985 est très nette par rapport à
la période 1983-1984.
Ceci est dû au fait que la grande saison des pluies a été excé-
dentaire. Cependant.
il faut garder à l'esprit que les condi-
tions climatiques peuvent varler d'une année à
l'autre voire
d'une région à une autre car les facteurs déterminant la pos-
sibilité de pluie sont changeants dans le temps et dans
l'espace.
(
)
t
Année
)
(
J
F
M
A
M
J
J A S
0
N:D :Total moyenne)
(
: : : : : : : : : : : : : ~ mm) :
( mm>
)
( ------------------------------------------------------------------------
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
( Adzopé
9:
30:159:120:167:124:
609:
1179.9)
(
:1944-1984)
(
)
(Abgoville:
37:
34:102:121:148:196:156:
95:124:
83:129:39:1264:
1151.9)
\\
:1972-1985)
(
)
(
Alepé
75:108:107:103:269:275:189:102:
61:106:176:22:1593:
1603.8)
(
;1956-1985)
(
.>
( Azaguié
83:
46:147:177:216:285:
72:107:
92:190:1::;8:78:1629:
1603,8)
(
:1960-1985)
(
lRH0
)
(
La r·lq
: 146:
70:
67:
99:213:301:193:
59:
67:
74:280:
6:1574:
1817.9)
(
:1922-1985J
(
(
','çikassé.
)
92:
36:
81:152:102:191:124:
81:
32:145:
37:15:1088:
1211
)
( .;t. c:obroJ. :
:1976-1985)
(
)
(
'lapoRoi
7:
55:108:102:245:237:26'J:164:201:163:105:32:1679:
,1464.3
)
(
: 1976-1985)
(,------=------=----=-_-:..._--=----=-_-:-_-:.--
-_:_---->
Tableau
8
Pluviometrie moyenne mensuelle (mm)
1985

81
La lame d'eau précipitée sur l'ensemble du bassin pour
la période 1983-1984 a été déterminée arithmétiquement.
Elle
correspond a une hauteur d'eau de 1 250 mm. Cette moyenne
accuse un déficit de 84 mm,
soit 6 %,
par rapport a la période
1980-1984.
Il y a dlX ans,
cette région était comprise entre
les isohyètes 2 000 et 1 500 mm.
Le bassin de la Mé,
comme on
peut le constater tout au long de cette étude,
n'a pas échappé
à
la vague de sécheresse qui a touché le pays.
1.3.1.4
Evapotranspiration
En région tr.opicale,
soumlse a une forte chaleur,
l'évapotranspiration tient une place de choix après les préci-
pitations.
Elle exprime les pertes en eau par évaporation des
nappes superflcielles et souterraines et par transpiration des
végétaux.
Les méthodes qui permettent l'évaluation de ce para-
mètre sont aussi nombreuses que var~ées, entre autres,
les métho-
des de Turc,
Thorntwai te et Coutagne pour r1e ci ter que celles-
ci.
Elle peut se faire également à partir d'appareils de mesu-
res appropriés.
1.3.1.4.1
Evaluation de l'évapotranspiration
potentielle (ETP)
,
Méthode de Turc
Cette méthode qui est utilisée par de nombreux insti-
tuts de recherches agronomiques a donné des résultats probants
en Afrique. Cette formule s'exprime comme s u i t :
- pour Hr > 50 %
t
ETP = (Ig + 50). 0,40
t
+
15h
avec Ig = Ig
(0,18 + 0,62
- )
A
H
- pour Hr < 50 %
t
ETP = (Ig + 50). 0.40
(1
+
50 -
Hr)
t
+
15
70
Hr
humidité relative
t
température moyenne mensuelle mesurée à
12 h
Ig
radiation solairi globale exprimèe en petites
calories par cm
de surface horizontale et
par jour
energie de la radlation solaire qui attein-
drait le sol in l'absence d'atmosphere expri-
mée en cal/cm Ijour.
Elle ne dépend que de
la latitude du lieu et est fournie par les
tables d'Angot

82
h
l'insolation relatlve où
H
h = durée d'insolation en heure mesurée
à
l'héliographe
H = durée astronomique du jour exprlmée
dans la même unitê que h. La valeur de
H ne dépend que de la latitude du lieu
et est donnée par les tables d'Angot.
Ig est déterminé à la station de l'IRHO la Mé. Ces valeurs
permettent de calc~ler l'évapatranspiratlon potentielle pen-
dant l'année hydrologique 1983-1984. Les résultats sont men-
tionnés dans le tableau
9.
(
)
( J :
F
:
M:
A
:
M
: J :
J
: A :
S
:
0
:
N::D
)
(
. ~--~-----~---~-----+-----+--+----+~-+----+-----~-----~----~
(
Annee
: :
: :
:
: :
: :
.
.
.
)
(1983-1984:99:112,6:117:123.8:107,9:90:87.9:83:90 5:109 6:107 1: 0 5 6)-
(ETP ( mm ) :
:
. .
. .
. . -
,
)
(
)
Tableau
9
Valeurs de l'ETP selon la méthode de Turc (mm)
'1983-1984
La valeur moyenne lnterannuelle de l'ET? s'élève à
1 224 mm.
Elle n'est valable que si l'on considère que le sol
est mouillé en permanence. Ce qui est loin d'être le cas en
toute saison. Cet~e valeur de l'ET? Turc calculée est légère-
ment supérieure à celle de l'évapotransPlration mesurée à
IRHO la Mé,
à partir d'un lysimétre à drainage total et qui
est de 1094.4 mm.
FIg;
20
Correlation entre évapotranspiration lysimètre
a dralnage total et évapotranspiratlon Turc mensuelle
130
:-----:-- ---...-----!--t--'---t"----,----..,------~---'-r---'---'-;;.
125 1jETP Turc
. /
'
; 20 1
~~/
115 J
~

i
01~
110-1
. : V "
1
• •
r
= 0.83
105,,:
/ '
100 -1
, /

95 i •
/'
l
/'
1
30 -1

~/
r
3S! ,/ /' •
~
Evaporation lysimètre i
8 0 '~'-----'-----r-'--
. . , - - - r - - - - .---····r----·~-.,......__-~--.,..-----·_·-·~··-··_---.,.,
60
70
BO
90
100
110
1L.0
130
140
i sa
160
Nû~BRE n'ANALYSES 12

83
La correlation entre évapot:-anspiration 'Turc et évapo-
ration, déterminée à
1RHO la Mé à partir d'un lysimétre à
drainage total,
à
l'échelle mensuelle est bonne
r = 0,83.
Méthode de Thornthwaite
c'est une méthode empirique basée sur les températures.
ETP = 1, 6 (1 a 2:.) a
l
12
T 1,514
avec l
= L i et i = (-)
-1
::
7
a = 0,49239 + 1792.10- 5 1 - 771.10- 1 2 + 675.10- 9 13
ETP
$vapotranspiration potentielle en mm
T
température moyenne mensuelle en Oc
l
indice thermique annuel
i
indice thermique mensuel
Les valeurs mensuelles de l'ETP, obtenues et consignées
dans le tableau ci-dessous,
sont lues sur l'abaque de Thorn-
thwaite d'après les températures reccueillies à
la station
1RHO la l1é (1983-1984). Ces valeurs sont corrigées par un coef-
ficient K qui tient compte de la latitude,
c'est à dire de la
durée de l'ensoleillement et du nombre de jours du mOlS.
Tableau
10; Evapotranspiration potentielle mensuelle (mm)
méthode de Thornthwaite
~-A----:":-M-~-J-~-J-~-A---:--S-~-O-~-N---:--D--:--J--:--P'-":'":
-M--:--T-g-ta-:-l~
__________(.------l------l------l------l------l------~------ ------t------t------t------t------t------:
~ T'C
: 28
: 27,1 : 25.8 : 24.8 : 24.7 : 25.2 . 26
26.2
25.6
25.7
27.9
28.6
)
(
)
(
1.
13.6
13.5
11.9
11.3
11.2
11.6
12.1
12.3
11.8
11.9
13.5
14
148.7)
(
:
)
)
(ETP mens.:
)
(
non
(corr1q6e :148
:141
:123
:102
:102
:111
120
123
:114
:114
:146
:153
~
(
(mm)
. ,
)
(
.
.
( K
1,02:
1,06:
1,03:
1,06:
1,05:
1,01
1.03
0,99:
1,02
1.02:
0,93:
1,03:
)
(
)
(
ETP
"
)
(corr1q6e
151
:149
:127
:108
:107
:112
124
122
:116
116
:136
:158
:1526
)
(
(mm)
:
(_-----:..----:.-----~---::.....--:.....--.:....--.ô...---=----....:....--...:.--....:.----=------:....-

84
Fig
21
Corrélation entre évapotranspiration lysimècre
et évapotranspiration thornthwaite mensuelle
..:--._..._-~.._-_._;--_. ·--·--··-:--------·f--·-···-7·····-·--·~··-t_--·-.....-~..-.--..- ...~- . _....~-:--..
200
190
ifETP Thcrnthwaite
iao
lïO
Ji
160
1
1
150
1i
*
140
-lj
130
r
= 0,78
120
J
* *
...... ----
1 *
* "./----
*
110
i
...........-*.
!
100
i-L-,-----,_...._--,-._--.--.-._~ --_.-_~v.apqr é1CI on-.Ly.simè-t·f'·e-·---,i
ôO
70
SO
90
100
110 120
130140
iSO
160
La correlation antre l'évaporation lysimètre et l'évapo-
transpiration Thornthwaite mensuelle est acceptable r
= 0,76
mais signifIcative. Elle montre aInsi que l'ETP Turc se rappro-
che plus de la réalité.
La connaissance des valeurs de l'ETP nous permettra
d'acceder au calcul de l'èvapotranspiration réelle dàns le
bIlan hydrique de Thornthwaite.
Il convient de remarquer que
la moyenne annuelle de l'ETP selon Thornchwaite crouvée est
élevée par rapport à cel~e de Turc. Ceci s'explique par une
surestima~ion des valeurs de l'ET? dans le premier cas.
1.3.1.4.2
Evaluation de l'évapotranspiration réelle
(E~)
Selon la méthode de Tu~c
Cette formule,
applicable à tous les climats et proposée
par Turc,
tient compce de la pluviométrie P et T la tempéra-
ture moyenne au dessus de la surface.
ETE< =R?.
avec P = prècipitatlon moyenne
pZ
annuelle en mm
3
0,9 + - -
L = 300 + 27 T + 0,05 T
2
L
T = température moyenne en Oc
P = 1 250 mm pour l'ensernole du bassin versant
en 1933 -
1984
T = 26 "c
ETR = 1 076,5 mm soit 86 % des précipitations

85
Selon la méthode de Coutagne
ETR
avec
0,8 + 0,14 T
P
précipitation moyenne annuelle en m
T
température moyenne annuelle en "C
Cette formule n'est valable que si
:
1
< P <
1
"X8
2A
L'applicatlon à la période 1983-1984 conduit à
0,560 < P (2,242
avec
P
= 1 250 mm
~ = 0,223
P
= 0,3484 m
ETR = 902 mm qui représente 72 % des précipitations
Ces deux méthodes donnent des résultats contrastés. Si
ces formules tiennent compte des précipitations et des tempé-
ratures,
elles ne prennent pas en compte la répartition jour-
nalière des pluies dans le temps ni la durée des pluies.
Evaluation du bilan d'eau par la mèthode de Thornthwaite
Pour la période 1983-1984 nous avons choisi le mois
d'Avril comme point de départ de l'année hydrologique. C'est
en fait le mois où les réserves d'eau dans le sol sont épui-
sées. Cette méthode est interessante à bien des égards,
sur-
tout dans notre région donnée
où l'activité principale des
populations est l'agriculture,
elle permet de donner un inter-
valle de grandeur des différents paramètres qui concourent à
l'estimation des réserves du sol.
Selon Thornthwaite la quantité d'eau que peut emmaga-
Slner le sol pour porter ses réserves superficielles à satura-
tion est de 100 mm.
Aussi, plusieurs cas de figures peuvent-ils se pré-
senter
1" cas,
P > ET?,
alors ETP = ETR la reconstitution des réser-
ves d'eau est amorcée.
Le surplus de la réserve utile flxée à
100 mm servira à
l'écoulement de surface et souterraln.
2~ cas,
P < ETP,
l'évapotranspiration réelle est réalisée
aussi bien sur les précipitations que sur les réserves d'eau
emmagasinées par le sol. Lorsque celles-ci seront totalement
épuisées alors l'évapotranspiration se fera sur les précipi-
tations.
Analyses et critiques des résultats
Au mois de Mai,
les précipitations qui s'élévent à
204 mm sont supérieures à
l'évapotranspiration potentielle
(149 mm)
: 204 -
149 = 55 mm. Cette quantité servira à recon-
stituer le stock des réserves qUl étaient épuisées.
En juin,
la saturation du sol est atteinte et même

Tableau 11
Bilan hydrologique du bassin versant de la Mê (1983-1984)
a partir de la méthode de Thornthwaite
r--- ---
Jan
Fev
Mars
Total)
(
Avr1l
Ma1
Juin
Juil
Aout
Sept
Oct
Nov: Dec
:
)
(
:------- ------- ------ -----)
(----------------- ------ ------ ------ ------ ------ ------ ------ ------
(ETP corri9ée (mm) 151
:149
127
108
:107
112
124
122
:116
116
:
136
:158
:
1526)
)
(
( P moy&nne (mm)
98
:204
:260
: 1 01
63
89
: 169
72
83
5
24
62
1250 )
)
(
)
(
Réserve d'eau
(
utile
o
55
: 100
93
49
26
71
21
o
o
o
a
)
)
(
(
ETR (mm)
98
: 149
: 127
: 108
:107
: 112
: 124
: 122
: 104
5
24
82
1162 )
)
(
)
(Déficit a9r1cole
~
(
ETP -
ETR (mm)
53
o
o
o
o
o
o
o
12
111
112
76
364 )
Q'I
)
(
)
(
Excédent
66)
( ("water surplus"
88
)
( de Thorthwaite)
)
(
)
(
Ecoulement 0
(
"run off" de
o
o
44
22
11
5
3
2
o
o
a
66)
)
(
Thol-nthwai te
)
(
(
P -
ETP
:-53
55
: 133
-7
:-44
:-23
45
:-50
:-33
: -111
: -112
:-76
-276 )
)
(
)
(
Coefficient
)
(
mensuel
(
d'humidité
-0.35:
0.37:
1.05:
-0.06:
-0.41:
-0.20:
-0.36:
-0.41:
-0.28:
-0.96:
-0.82:
-0.48:
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g
JI
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JI
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E
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L
N
N

as
dépassée de 88 mm.
La moitié de cet excédent servira à
l'écou-
lement de surface et l'autre moitié entrera dans l'alimen-
tation de la nappe souterraine.
Il apparait,
alors, que la grande saison des pluies a
été très déficitaire puisque sur quatre mOlS de pluies. on a
enreglstré un excédent uniquement sur un seul mois.
A partir de Juillet, nous assistons à un épUIsement du
stock. Celui-ci est à nouveau renforcé par l'apport de la
petite saison des pluies d'Octobre mais de façon discrète car
il n'y aura pas d'eau disponible pour l'écoulement.
En Novembre,
la réserve d'eau est totalement épuisée.
Le "déficit agricole"
(water deficiency) annuel,
364 mm,
est
plus que significatif des besoins en eau supplémentaire qui
manquent aux plan~es. N'oublions pas que nous sommes en pré-
sence de végétaux ombrophiles"qui aiment l'eau". "L'excèdent
agricole"
(water surplus) annuel s'établit à 88 mm. Cette
valeur est égale à
l'écoulement annuel
(runoff).
Le déficit
d'écoulement (P - Q) = 1 250 -
88 ;
1 162 mm est égal à l'éva-
potranspiration réelle SOlt 93 % des précipitations.
Cette valeur se rapproche plus de celle obtenue a par-
tIr de la methode de Turc (1076 mm).
Dans une étude réalisée
en Cote d'Ivoire,
ARCHAMBAULT J.
(1960) trouvait une valeur de
1 250 mm en forêt tropicale.
En affectant ce résultat à notre
terrain,
cela équivaudra à un équilibre entre précipitations
et évapotranspiration donc pratiquement il n'y aura pas d'in-
filtration.
Ce qui reflète mal la réalité.
La méthode de Thornthwaite montre que l'excédent d'eau
dans le bassin,
runoff,
se répartissan~ entre l'écoulement et
l'infiltration,
est très faible.
Ce qui signifie donc que les
conditions de recharge des aquifères souterrains
,
telles
qu'elles se dégagent de ce bilan,
sont mauvaises.
Cette méthode.
cependant, demande beaucoup de prudence
dans l'appréciation des résultats:
- d'abord le choix de la lame d'eau saturante du sol est
assez arbitaire.
Elle est fonction de la nature du sol. du
cl imat et. même de la profondeur de la nappe phréatique ;
- enfin l'application de cette formule demande une longue
périoàe d'observatIon.
Malgré les réserves émises sur les résul~ats obtenus,
il convient de ne pas en sous-estimer la portée.
Nous avons, pOür la suite,
retenu pour l'ETR la moyenne
des trois méthodes soit une valeur de 1 047 mm. Ce qui con-
stitue 84 % des préCIPitations.
Approche du bilan global de l'eau du bassin versant de
la Mé.
L'expression du bilan hydrologique peut s'établir par

89
l'égalité
P = E + R + l
Dans cette équation chaque terme représente successi-
vement les précipitations,
l'évapotransPlration,
le ruissel-
lement et l'infiltration.
La quantification exacte du bilan
parait àérisoire compte tenu des résultats illusoires qu'elle
peut entrainer par suite des imprécisions relevées sur cer-
taines données relatives aux précipitations et surtout à
l'étendue du bassin versant. Aussi, dans cette approche,
s'agira-t-il d'estimer le terme de l'infiltratIon nécessaire
dans l'évaluation de la recharge des nappes.
Pour l'ensamble du bassin versant
6
3
P : 1 250 mm ou 5 175 10
m
E = 1 047 mm soit 84 % des précipitations
(R + I)
~ 203 mm ce qui correspond à 16 % des précipi-
tations.
Cette estimation de l'infiltratIon demande une connais-
sance du coefficient de ruissellement ou d'écoulement. Ce
faisant.
il convient donc de suivre le régime hydrologique de
la Mé et d'en dégager les principales caractéristiques.
1.3.2
REGIME HYDROLOGIQUE DE LA ME
Le cours principal de la Mé,
long de 145 Km environ,
est un véritable collecteur qui reçoit les eaux de ses princi-
paux affluents primaires
(Mafou,
N'Zo ... ) et secondaires dont
certains sont intermittents. Nous verrons par la suite que le
lit, qui est également pérenne,
est tombé à sec au cours des
étiages sévères enregistrés en 198j et 1984.
Il est jaugé a
Lobo Akoudzin où transite une grande partie des eaux et au
pont de la Mé. Cette dernière station étant fortement per-
turbée par la lagune Aghien, nous avons retenu les jaugeages
effectués (par les services de la DRES) , à
la station de Lobo-
Akoudzin pour établir la courbe de tarage et suivre le régIme
hydrologique. Celui-ci est beaucoup influencé par l'abondance
de la végétation qui amortit l'écoulement.
Tableau
12
Jaugeages réalisés à la station
de Lobo-Akoudzin
Nomcr~ ce
jaUgeaQe
10
"
. -
."
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:5
16
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09/07
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1 54
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89
1:5
134
100
88
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D*rat,s
Im';,s;
5.474
3.24
e.1Q
O.S:':'
~.300 0.690 0.065 0.045 0.00.1 0.:36 0.486
3.945
4.44
1.24
0.450
O.06J~

90
Fig.
23
COURBE DE TARAGE DE LA ME A LOBQ-AKOUDZIN
8
7
6
5
3
2
1

91
Courbe de tarage
On observe une dispersion nette des points vers le bas
de la courbe (fig. 12
). Cette irrégularité peut être attri-
buée à des travaux sur le cours de la riviére ou à un é~iage
sévère ou encore à des erreurs expérimentales.
Le redressement
de la courbe est l'illustration d'un rétrec~ssement du cours
de la Mé : phénomène fréquent dans les réglOnS à goulets.
1.3.2.1
Variation des débits moyens mensuels
Tableau 13
Débits moyens journaliers de la Mé à
Lobo-Akoùdzin.
1984 et 1985
( - -
: : -
.
.
.
.
.
.
. . )
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~:~:
A:
5 :
0 : . :
D:~
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I l : M :
~:
~:
A:
5 :
0 : . :
D)
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:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(~
:0.01: 0 : 0 : 0 :0.57:12.3 :6.79:2.91:7.06:5.76:2.45:2.79:0.41 :0.097:0.69 :0.12 :3.03:30.5 :22.1 :9.55:3.48:5.94:4.02:5.38)
.,.:
(
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:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
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:
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:
)
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.
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:
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:
:
:
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)
(
.....u.18
:0.0028: 0 : 0 : 0 :0.16: 3.44:1.90:0.81:1.97:2.45:0.68:0.78:0.051:0.013:0.096:0.017:0.42: 4.30: 3.09:1.38:0.49:0.83:0.56:0.75)
(
d. d . b l t :
: : : :
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
l------------f------f---f---f---f----f-----+----+----f----f----f----f----+-----f-----f-----f-----f----f-----f-----f----f----f----f----+----~
(
o.blt8':
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:
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:
:
:
:
:
:
:
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:
:
)
(.P6Cltl~" :0.0078: 0 : 0 : 0 :0.45: 9.65:5.33:2.84:5.54:6.57:1.92:2.19:0.32 :0.08 :0.54 :0.09 :2.35:24.17:17.35:7.73:2.73:4.66:3.15:4.22)
( 1 I . / r . . :
: : : . :
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : : : : : : : : )
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l
l
l
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l
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l
l
l
l
l
l
l
l
l
l
l
l
(
vol""!
)
(
1 0 .
112.9
Z Z 5 . 8 )
(
)
De ce tableau il ressort que les débits de pointe ont
lieu en Juin.
Juillet et Octobre qui correspondent aux éPI-
sodes pluvieux de la grande et la peti~e saison des pluies.
De
Janvier à Mai 1984. un étiage s'Installe.
Il devient plus pro-
noncé de Février à Avril.
Il est donc synchrone de la grande
saison sèche. Durant les quatre premiers mois de l'année le
l i t a tari. Cette situation n'est que la suite logique de
l'étiage sévère observé en 1983. On note ensuite un redres-
sement progressif des débits en 1985. Les coefficients mensuels
et annuels de débits
(tableau..x
13.
14
) étayent plus que
jamais ce contexte plutot alarmant.
)
(
t
198:'
1934
1985 :l'loyenne)
3
)
t
.
.
.
m Is
)
(
.
.
.
---------------------------
(
(tvlodules .,annuels
(
d,·'/s
1.28
3.58
7. 16
4.28
(
( CoeffIcients
(an~~Els de débits:
0.49
0.84
.67
(
Tableau
14
DébIts moyens annuels de la Mé à Lobo-Akoudzin
L'année 1985 e.st~une année relativement humide avec un
module annuel de 7.16 m~/s et un coefficient ann~el de débit
de 1.67 tandis que 1983 avec un modul~ de 2.10 m Is et un
coefficient de 0.49 se révèle être une année trés sèche.
Durant ces trois années d'observatIon le rapport ~:~~ = 3.41

Fig.
24
: D~tits rnoy~s
journalj~rs d~ la M~ à Lobo_Akoudzin
Anna:. 'JÇ65
.&'1
~
70
lSO
1.&0
50
uo.
40
30
20
110
10
100
01
1
1 - 1 '
1
1
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15
;10
Ji
m m
C)

50
55 '"1'51 ~
"~anrne d.a ~bb clœi;:\\
'-D
l'V
50
40
JO
lO
10
J
F
M
A
M
J
J
A
5
o
N
D

93
montre une irrégularité du régime des débits d'une année à
l'autre. Cette irrégularité est d'ailleurs accentuée à
l'échelle mensuelle.
Le régime hydrologique du cours d'eau est tributaire
des précipitations.
1.3.2.2
Débits moyens journaliers
Le clas~ement des debits moyens journaliers 1985 par
t~anche de 5 m
et leur pOurcentage (fig.
24
) permet de
faire les remarques SUl vantes
3
70 % des débits sont compris entre 0 et 5 m /s
16 % des débits sont dans l'intervalle 5 et la m3 /s
- 2 % seulement des débits sont supérieurs à 55 m3 /s.
L'année 1985 est relativement humide par rapport aux
autres années. C'est ce qui se dégage d'ailleurs de l'obser-
vation des débits caractéristiques dans la méme année dans le
tableau qui suit.
e
.
z)
(

Hod 1
:Déb1ts caractér1st1ques.J /s :déb1ts caract6r1st1quesl/s/~ )
:
U


:
. )
~ ~'Vî----:-------î----:----:----:----:-----:-----:-----
:-----:----:----:----T---)
( KmZ:.J /s:l/s/k8Z: oc": oc : OC : OC : OC
: OCE·: OC
: OC
: OC : OC : OC : OCE)
1
J
6
9
H
1
3
6
9
~----+----+-------+----+----î----f----î-----î-----f-----î-----f----î----î----~----~
(1274;7,16; 5,62
;S1,1;lZ,9:6.24:Z.18:0.132:0,102:40,11:10.13:4.90:1.71:O.10:0,08~
( ---=-_.:....----:.-~-.:-------'.-----:....--'---'---'-_----:...._...:..-----'-~-
Tableau
15
: Débits caractéristiques de la Mé
à
Lobo-Akoudzin 1985
- Débit caractéristique maximal
(DCM)
le débit dépas-
sé 10 jours par an ;
- Débit caractéristique moyen (DC )
le déblt dépassé
6
6 mOlS par an ;
- Débit caractéristique de 1 ; 3 ou 9 (OC,
DC
;. DC g )
le~ débits dépassés respectivement 1 ; 3
3
9 mOlS
par an ;
- Débit caractéristique d'étiage (OCE)~
1.3.2.3
Déficit d'écoulement
Exemple : Station Lobo-Akoudzin
L'examen du tableau '16
permet de faire les remarques
suivantes
:
93 % de l'écoulement est fourni par les seuls mois de
Mai. Juin.
Juil!et et Aoùt correspOndant à
la grande saison
des pluies.
------_._------------------------------------------------------
* En raison de l'absence d'un relevé complet sur toute l'année.
nous avons pris comme débit caractéristique d'étiage celui
dépassé 282 jours par an.

Tableau 16
Débi ts moyens joul-naliers 1m3 /s) . StatIon LobOAi{oudzin (19tl3 et 1985)
Station
LOBa AKOUDZIN
Codification
Bassin
09701508
2

Bassin versant
00001274 Km
Débit~
3
moyens
journaliers (m /s)
1983
Débits moyens journaliers (m 3 /s) 1985
JAN
FEV
l'IAR
AVR
l'lA1
:;Ul
JUl
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SEP
OCT
NOV
DEC
1




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1.29
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4.4\\
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JAN
FEV
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AVR
HAl
JUI
JUI
AOU
SEP
OCT
NOV
DEC
3


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3.78
J.J\\
.512
.262.
1.14
.168
.032
.

4




o
3.72
2.72
.451
.265
1.44
1
.132
.523
.223
.280
7.51
6.90
6.31
4.55
7.68
.t21
.C69


2
.130
.374
.201
.444
11. 2
17.6
4.85
4.44
6.11


5


o
2.75
2.J4
.444
.349
1.30
.cee
.Ot6


3

.103
.296
.340
.441
16.3
15.5
3.75
3.85
4.76


4
.100
.199
.561
.384
18.8
.12.8 3.26
3.55
4.78
9.71
6




o
2.64
2.14
.441
.670
1.09
.074
.065
5
.088
.168
.366
.371
12.9
11.3
3.10
3.21
6.02
2.00
8.58
7




o
J.36
2.SS
.384
1.15
.991
.079
.083
8




o
3.07
(9.7B)
.3n
1.00
.906
.159
.074
6

.074
.120
.204
.271
7.10
10.4
3.01
3.04
6.82
2.46
4.87
9
o
2.84
18.1'1)
.377
.821
.860
.136
.074




7
.073
.075
.167
.216
9.06
10.6
4.05
3.01
6.13
3.39 (3.931
10


o
3.4e
7. '2
.3n
.681
.855
.130
.074
8


.055
.053
.106
.159
7.00
16.8
5.54
2.89
4.70
6.24 (2.96)
'.
9
.676
.053
.095
.076
.166
5.97
39.3
7.09
2.70
3.13
7.43
2.22
11




o
3.S3
4.63
.350
.601
.734
.103
.074
10
.676
.036
.049
.074
.166
5.71
45.1
6.63
2.48
2.34
(6.69)

12




o
3.17
3.28
.355
.593
.676
.098
.074
13




o
7.63
2..77
.613
.593
.676
11
.676
.030
.035
.065
.136
8.79
51.1
4.74
2.42
2.12
5.38
.076
.073
...
1'1



o
8.'18
5.73
.756
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.733
.074
.055
12
.676
.030
.037
.047
.132
35.4
105
4.13
2.29
3.32
4.09

13
.697
.027
.023
.035
.192
67.0
109
3.74
2.14
4.95
2.97
15
o
.4'10
6.89
J.61
.684
.074
.040

.550
1.07



14
1.02
.025
.305
.030
1.33
105
67.8
3.48
2.12
9.39
2.95

15
.864
.025
.559
.030
1.08
116
32.6
4.33
2.04
12.0
2.50

\\.0
16
..


o
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1.12
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.039
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17



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.039
16
.620
.025
.499
.030
.693
139
24.8
3.94
1.90
13.0
2.18
le



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2.42
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1.83
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.074
.039
17
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.024
.826
.030
.491
139
18.1
3.39
2.38
10.9
1.96

19



o
1.54
6.84
1.70
.384
.589
1.03
.074
.039
18
.461
.020
1. 78
.04~
.455
52.3
12.3
4.91
2.76
8.74
1.86
20
·. • • o 1.45 24.6 ~.55 .377 .S23 1.19 .074 .o::;s
19
.374
.027
1.67
.075
.748
34.3
9.32
7.69
2.30
7.59
4.91

20
.323
.153
1. 79
.143
1.19
29.7
7.71
14.2
2.04
6.19
4.82

21

o
2.65
147
1.49
.3n
.51S
1.20
.065
.030


22
..
o
'.27
145
1.26
.350
.554
1.12
.053
.030
21
.292
.134
1.47
.170
2.57
17.3
7.53
27.0
6.&3
4.51
6.94


23

v
2.81
47.0
1.12
.292
.708
.995
.053
.030
22
.240
.102
.843
.153
2.69
10.5
6.33
40.6
9.15
3.81
6.38



24
..


o
2.0S
16.9
1.07
.240
.765
.n'l
.oqo
.030
23
.194
.076
.572
.130
7.04
8.44
5.00
43.0
5.96
J.16
5.14

24
.170
.073
.546
.103
9.66
6.61
4.25
30.1
4.89
2.56
4.52
25



o
2.09
11.4
.877
.2il
.il8
.437
.039
.030

25
.153
.055
2.54
.088
10.6
6.41
3.70
16.6
3.56
3.67
3.98

26
..


o
2.92
10.6
(.8601
.174
1.27
.377
.039
.030
26
.132
.053
1.70
.073
10.4
8.02
3.22
12.7
3.24
3.78
3.32

27
..
o
12.1
10.0
.860
.171)
1.62
.377
.040
.030


27
.132
.105
1.08
.049
6.45
12.0
3.19
9.41
3.06
3.19
2.50

2e
..


o
14.3
7.93
.860
.170
1.70
.374
.069
.030
28
.132
.879
1.09
.039
8.46
10.7
8.11
7.54
2.95

2.10

29
..
o
10.5
6.e5
.813
.170
1.69
.3~3
.0419
.03e
29
.149
1.10
.039
12.7
8.08
8.17
6.48
3.03


30
..
"

o
10.2
5.26
.721
.170
1.43
.314
.OJ8
.035
30
.168
.469
.045
6.30
6.92
6.71
5.15
5.62


·•
31
..
7.55
.681
.170
.265
.030
31
.136
.345
7.52
5.92
4.57



Moy
2.77
17.5
2.E7
.386
"747
.877
.oe7
.047
Moy
.097
.691
.125
3.03
30.8
22.1
9.85
3.48
3
Débit moyen annuel
2,10 m3 /s
Débit maximal
journalier:
139 m /s
3
Débit moyen annuel:
7,16 m /s

95
Sur les huit mois d'observation.
le mois de JUln four-
nit à
lui seul
le quart de l'écoulement.
par contre les quatre
derniers mois de l'année sont presque insignifiants puisqu'ils
ne représentent que 7 % des écoulements.
1983 a été exceptlon-
nelle du peint de vue rUlssellement.
La saison des pluies,
qui
a été en deçà des espérances,
a succedé a un étiage sévère.
D'ailleurs l'année 1984 qui
lui succède ne bénéficie pas non
plus d'un soutien de l'étiage et l'effondrement des débits se
poursuivra.
°83
2,10
--.;:;.;;~=
= 0,74
2,84
°83-84
Dans la même année la station pluviométrique de Yakassé
Attobrou.
dans le sous bassin,
enregistrait une hauteur
annuelle de 871 mm. Ce chiffre correspond à
la plus faible
valeur enregistrée en dix ans d'observation.
La moyenne inter-
annuelle dans le même laps de temps,
à
cette station,
est de
1 210 mm.
L'année 1983 accuse un déficit de 339 mm.
soit 28 %,
par rapport à
la moyenne sur dix ans.
Cela n'a rien de surpre-
nant car c'est la période de grande sécheresse.
D'ailleurs le
mois de Juillet qui vient ensuite connait une chute brutale
des précipitations 8,9 mm d'eau se situant três
largement en
dessous de la moyenne pour ce mois qui est de 89 mm.
La lame d'eau écoulée à
la station de Lobo-Akoudzin en
1983 est de :
6
6
Hmm = ° x 3 1 . 6 . 10
= 2, 1 x 3 1 , 6 .1 0
= 0, 052 m = 52 mm
2
6
S<Km )
1274.10
La moyenne de la hauteur d'eau précipitée en 1983, dans
les deux stations
CLobo-Akoudzin et Yakassé-Attobrou) du sous-
bassin,
s'élève à
789 mm.
Le déficit d'écoulement sera donc:
D = 789 -
52 = 737 mm
soit 93 % de la hauteur d'eau précipitée dans le sous-bassin.
Pour la période 1983-1984, dans le sous-bassin,
nous
avons
3
Q
= 2,84 m /s6 3
V = 179.3. -, 0
m
P = 1086 mm
Nous aboutissons donc à
:
une lame d'eau écoulée de 141
mm
un déficit d'écoulement D = 1086 - 141
= 945 mm,:,-.:,it 8ï %-
des précipitations
un coefficient d'écoulement R % = 100..!:!. = 141xl00 = -13 %
P
1086
La valeur du coefficient d'écoulement parait réaliste
si
l'on admet que la densité du couvert végétal et la topogra-
phie trés peu accusée limitent l'écoulement.
En extrapolant
cette valeur du coefficient d'écoulement à
l'ensemble du
bassin versant,
la lame d'eau écoulée serait
1250 x 0,13 = 163 mm
d'où un déficit d'écoulement D = 1250 -
163 = 1087
soit 87 % des précipitations.

96
1.3.3
INFILTRATION - PIEZOMETRIE -
RECHARGE DES NAPPES
1.3.3.1
Infiltration
Estimation de l'infiltration a partir de l'équation
du bilan.
Nous ne retiendrons que le reliquat d'eau qui s'infil-
tre une fois déduit le ruissellement.
Le coefficient d'écoulement, de 13 % étendu à l'ensem-
ble du bassin versant, donne pour une précipitation de 1250 mm
une lame d'eau écoulée de :
1250 x 0,13 = 163 mm
d'où une infiltration l
= 203 - 163 = 40 mm soit 3 % des pré-
cipitations.
Estimation de l'infiltration à partir du bilan de
Thornthwaite.
Dans le bilan selon la méthode de Thornthwaite l'excé-
dent (water surplus de Thornthwaite) s'éléve à 88 mm.
Si l'on considère que la moitié de ce surplus entre
dans l'écoulement de surface et l'autre moitié s'infiltre pour
alimenter les réservoirs souterrains,
l'infiltratlon serait
donc :
6
3
l
= 44 mm ou 182 10
m
les valeurs de l'infiltration,
trouvées sont concor-
dantes.
Leur faiblesse est liée certainement à
la nature des
formations géologiques en place. En effet, nous avons vu que
le fond géologique est constitué de schistes birrimiens dont
l'altération donne de grandes épaisseurs argileuses t~és peu
perméables. Toutefois,
la complexité de ces schistes
(sens
large) nous incite à plus de modération quant à
la validité
des résultats trouvés car si ceUX-Cl semblent ètre corrects
pour une zone donnée l'extrapolation à l'ensemble du bassin
versant conduit certainement à des erreurs.
Il est probable que l'intensité des étiages sOlt le
signe des faibles réserves emmagasinées dans le bassin versant
ou tout au moins dans les formations situées au dessus du
nlveau de base géographique.
1.3.3.2
Piézométrie
Une étude piézométrique à
l'échelle d'un bassin versant
grand comme celui de la Mé rend imprécis tout tracé de cartes
piézométriques. Cette imprécislon est d'autant plus grande

('
1
i
1
97
1
lorsqu'il s'agit de terrains cristallins ou métamorphiques. En
effet.
la difficulté repose ici sur le caractère discontinu
des principaux aquifères qui à
la limite correspondent à des
"poches d'eau". Ainsi un tracé de cartes piézometriques ne
sera que fictif.
C'est à dire ne donnera qu'une approximation
schématique de la réalité.
Toutefois.
nous pensons que vu l'état très fissuré des
formations,
comme l'attestent du reste les nombreux forages
effectués, des communications internappes sont envisageables.
L'inégale répartition géographique des points d'obser-
vation -non nivellés- pose également problème.
Toutes ces contraintes nous ont amené à
limiter ce~te
étude au sous-bassin de la Mé à Lobo-Akoudzin où nous bénéficions
d'un certain nombre de points d'observation qui sont en majo-
rité des puits forés.
Certaines zones de captage des nappes qui sont, somme
toute, des zones relativement basses. Se singularisent par une
pérennité des eaux darls les ouvrages.
Par exemple à t'iiadzin.
le
puits Sud-Est du village se distingue par la permanence de
l'eau et la régularité de son débit en toute saison.
Les fluctuations des niveaux piézométriques,
très fai-
bles, constatées au niveau de certaines localités (fig. 25.26)
nous amène à faire plusieurs remarques à savoir :
J
-
les fluctuations sont très peu tributaires du régime
des précipitations ;
- certains forages sont marqués par une stabilité des
niveaux piézométrlqUes et même subissent une baisse des plans
d'eau durant la grande salson des pluies.
L'amplitude des variations piézométriques dans les
localités suivantes sont très éloquentes
:
Adonkoa = 0, 1 m
Abradine l
= 0,0 m
Dlasson = - 0,46 m
En général nous n'avons observé que très peû de grands
écarts saisonniers.
Ils dépassent rarement quelques mètres.
Il
est possible que cette faiblesse soit imputable à une forte
augmentation du dèficit d'humidité.
Les observations piézométriques
Aucune étude piézométrique n'a encore été raite sur ce
sous-bassin et d'une façon générale sur l'ensemble du bassin
versant.
Cependant certains forages de reconnaissance,
entre
autres,
ceux de Moapé,
Abradine l, ont été erigés en piézo-
mètres et font l'objet de relevés mensuels. Travail que nous

,
98
avons poursuivi dans le cadre de cette étude en y associant
les piézomètres situés à
Attobrou,
Soffi et qui jouxtent les
bordures Est et Nord du bassin versant. Nous avons adjoint
enfin un nombre de puits forés et puits vlllageois pouvant
permettre d'établir un document de base qui,
fut-il sommaire,
gagnerait à etre affiné au cours àe prochaines études par une
densification et un nivellement des points d'eau.
Les niveaux statiques dans les ouvrages par rapport au
sol
Les campagnes piézométriques réalisées en hautes et
basses eaux montrent que la profondeur,
sous la surface du sol,
des niveaux d'eau est comprise entre 9 et 24 m au niveau des
puits forés et de 4 à
10 m dans les puits traditionnels.
D'ailleurs ce sont ces derniers,
dont les plans d'eau sont
plus proches de la surface,
qui sont les plus sensibles à
l'évapotranspiratlon. Celle-ci est à
l'origine de l'assèche-
ment des couches superficielles des altérites
(SAVADOGO A.N.,
1975)
Au sein d'un même village le niveau de l'eau peut
varler considérablement lorsqu'on passe d'un puits à un autre
(plus de 6 m d'écart) ce qui montre le rôle joué par la mor-
phologie du substratum qui détermine la puissance des alté-
rites.
Par contre au sein d'un même ouvrage,
les écarts de
niveaux excèdent rarement 5 m.
En 1985, malgré l'apport d'eau,
non négligeable par rapport à
la moyenne, de la petite saison
des pluies les niveaux d'eau n'ont réagi que très timidement
(fig.
25;26). Dans certaines localités on note une variation
négative des niveaux piézométriques entre basses et hautes
eaux.
Les cartes piézométriques
Pour illustrer les mesures effectuées, nous avons tracé
des cartes piézométriques,
en basses eaux (Janvier 1986) et en
hautes eaux (Juin 1986). Suivant les altitudes approximatives
des villages, déterminées d'après les cartes au 1/50 OOOème et
1/200 OOOème ; ces mesures ont été ramenées en cotes de niveau
piézométrique.
L'allure des courbes isoPlèzes montre que si les dif-
férents pui~s sont difficilement corrélables,
il ne se dégage
cependant pas de hiatus entre les différentes unités hydro-
géologiques.
Les nappes desarènes argileuses au Nord du bassin
(région de Moapé) et dans la locallté de Yakassé-Attobrou sont
topographiquement situées plus haut et orientent la direction
générale d'écoulement. Celle-ci est presque Nord-Sud et cor-
respond au l i t principal de la rivière. Ceci nous amène à

99
cart. pj;2lDI'né"";~
la .... à LAbo AIoJdZÏn
CCaurb. ;sopilze(rn)
\\s.ns d~écou"""'N
-:OCôIW <i.lrWeau ~
o
110ft
l
,
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
l
1
1
1
1
j
~iq.
25
: Carte pièzomètrique realisee à partIr de forages
Be puits profonds:
basses eaux (Janvier
i926)

100
CQote
p;;zo",;t,.i~
la Hé à Labo Akoudzin
<Ccurbe ~(ml
-oiangobo
Kong l
. -----
--
-- -
-
et PUlt3 profends
. hautes eaux :Juin
1986;

101
envisager une alimentation des nappes par le cours principal
de la Mé.
Les affluents de la Mé drainent,
par contre,
les
nappes.
Le gradient hydraulique au Nord du bassin est faible
(i
= 0,25 %).
Les régions de Fiassé,
Diangobo,
Ahuikoa, ... qUl sont à
la limite des intrusions granitiques et granodioritiques sont
des zones d'infiltration importante des eaux. Ces remarques
sont confirmées par les observations faites au nlveau des
ouvrages visités.
Dans ces localités,
relativement basses,
le
niveau Plézométrique est assez haut et de ce fait les eaux in-
filtrées profondement à
la faveur du contact ~chistes-granites,
remontent et noient les formations superficielles. Cette
remontée des eaux engendre, souvent en surface,
la formation
de mares temporaires, mais comme nous l'avons noté déjà,
ces
formations sont sujettes à
l'évapotranspiration qui entraine
leur dénoyage et conduit donc à un rabattement raPlde des
niveaux d'eau.
Une zone d'alimentation apparait dans le Sud-Est du
bassin dans le secteur de Mabifon. Dans cette zone,
on note la
présence d'abondantes et épaisses formations de sables et de
graviers. Celles-ci résultent de la fissuration et de l'alté-
ration de nombreux bancs de quartzites alternant avec des
schistes grauwackeux. Ces roches affleurent en travers de
l'axe routier Mabifon-Biéby et dans le l i t de la rivière.
Cette,localité qui
jouit d'un mlcroclimat favorable bénéficie
donc d'apports en eaux consldéràbles à partir de nombreuses
rivières et des pluies.
L'infiltration dans le socle fissuré y
est aisé du fait d'une meilleure perméabilité des terrains.
Les nappes se mettent plus rapidement en charge mais il est
probable qu'elles soient soumises à des transferts latéraux
vers le sud pouvant entraîner leur vidange progressive.
De ces nombreuses constatations nous sommes enclins à
envlsager les hypothéses suivantes :
-
le raccordement des différentes unités hydrogéolo-
giques est possible ;
-
l'infiltration directe est médiocre.
Elle n'est sen-
sible que dans les zones de contact entre encaissants et intru-
sions granitiques (à Fiassé le battement de la nappe dépasse
2 m) et dans les zones intensément fissurées
;
-
l'alimentation per ascensum des nappes superficielles,
a partir des fonds des rivières, n'est pas à écarter. Elle
permet ainsi leur mise en charge ;
-
les faibles variations des niveaux piézométriques
dans les ouvrages profonds plaident en faveur d'une alimen-
tation des nappes par drainage latéral
.

102
La relation entre la topographie et la morphologie du
socle est encore diffuse.
L'absence de mesures géophysiques ne
nous permet pas de préciser l'allure du bedrock dont la multi-
ple fissuration commande l'emmagasinement des eaux.
De même
l'implantation de nombreux piézométres pourrait fournir plus
de renseignements dans la compréhension de ce phénoméne hydro-
dynamique..
1.3.3.3
Etude de la recharge
Relation entre pluviométrie et variations des niveaux
piézométriques
~u niveau du bassin versant.
le temps de réponse de la
nappe aux pluies n'est pas encore connu avec précision.
Il
faut pour cela une longue période d'observation et un relevé
continu des niveaux d'eau avec un pas hebdomadaire ou méme
journalier.
Il semble toutefois que l'infiltration de l'eau depuis
la surface du sol jusqu'à la nappe, ne soit pas systématiq~e
aprês un épisode pluvieux. L'importance de l'épaisseur de ter-
raln imbibé entraine un déphasage entre précipitations et
recharge des nappes.
Les fluctuations piézométriques observées
à
Moapé,
Soffi et Attobrou (fig.
28
) montrent que la
recharge s'étale sur plùsieurs mois et les maxima des ampli-
tudes ne sont atteints que vers la fin de l'année.
Dans ces travaux sur le bassin expérimental de Korhogo,
DEGALLIER R.
(1963) notait qu'en fonètion de la profondeur le
début de la remontée se déphasait du début à la fin Aout dans
les puits de 10 à
15 m.
Par contre au-~elà de 15 m de profon-
deur elle ne commençait qu'en septembre pour attelndre un
maximum en fin d'année. Ces remarques s'accordent avec nos
propres observations.
Recharge de la nappe - Localité de Hoapé
L'étude de l'évaluation de la recharge ne peut étre
circonscrite sans que les principaux paramétres qUl condition-
nent celle-ci. à savoir les precipitations,
l'évapotranspi-
ration,
ne soient cernés.
Le Sud-Est de la Côte d'Ivoire comme bien des régions
du pays connait une faible densite de stations de mesures
(Pluviographes.
limnigraphes). Cette difficulte est accentuée
par des lacunes observées sur les relevés quand les stations
existent.
A la suite des mesures piézométriques mensuelles effec-
tuées à Moapé,
il nous a paru souhaitable de dégager les
grandes lignes de la recharge dans cette localité.
Il convient
de garder en mémoire toutes les remarques formulées ci-dessus
à
savoir les difficultés qui ont contrarié cette étude.

103
. Contexte géomorphologique et géologique
Situé sur un plateau. dans le département d'Adzopé.
le
village de Moapé repose sur un socle cristallin.
Il s'agit de
granites subalcalins à deux micas d'orientation NE-SW et
intrusifs dans les schistes birrimiens. Ces granites sont
généralement recouverts par les arènes argileuses dont l'épais-
seur oscille entre 10 et 20 m.
Ils affleurent cependant au
Sud-Ouest du village à Abousekakoi où ils sont exploités en
carrières. Les granites y sont fissurés en surface constituant
ainsi des zones privilégiées d'infiltration des eaux.
1
. Recharge par infiltration des précipitations
La hauteur pluviométrique moyenne de la sous-région est
de 1 300 mm. En admettant que l'infiltration représente 3 %
1
des précipitations (Cf.
au 1.3.3.1) et que,ce coefficient soit
représentatif de tout le bassin.
on obtiendra pour les six
premièrs mois de 1985 (tableau
17
) à
Adzopè.
une lame
d'eau infiltrée de :
1
l
= 609 x 0.03 = 18.27 mm
Par contre par rapport à
la hauteur pluviométrique
moyenne de la sous région.
la lame d'eau infiltrée serait
l
= 1 300 x 0.03 = 39 mm
6
3
soit un volume dé : 49.7.10
m
(',-----:--:---;----:---~----:,.....----:-----:-----,:-----:-----;--..---~--)
(Adzopé
J:
F: M
A
M
J
J
A: S O N : D:Total)
~
: (mm)
)
(
)
(1985
9:30:159:120:167:124:
609 )
(
)
1
(Moyenne
. .
)
( (40 ans): 1 8 : 51 : 1 1 0 : 1 52 : 1 99 : 260 : 1 52 : ô 2 : Î 1 2 : 1 63 : a3 : 29:
139 1 )
(--------"------~-~-~----~--~-----~--)
Tableau
1 7
Hauteurs mensuelles des précipitations
à Adzopé en 1985
Au delà du bilan.
c'est la nature du contenant -c'est à
dire du substratum rocheux- qui commande les possibilités
d'infiltration de l'eau précipitée.
De fait les condltions
morphologiques locales (Zone de Plateaux) et l'épalsseur plus
ou moins importante des altérites font que cette lame d'eau
qui s'infiltre servira d'abord à combler le déficit d'humidité
ensuite s'effectura la recharge proprement dite.
Les relevés des niveaux d'eau réalisés.
tant au niveau
du piézomètre que du pui ts foré.
distants d'environ tI"ois cents

104
Fig.
27 : Pluies mensuelles 1985 à Yakassé-Attobrou
p
(mm
o
-
_._._,_ Attobrou
E
~
---- Sorf;
c
.. ... Moo~

9
10
.-'-'-'-'-_-0_. _
."
_. _._.-.'*'"". -' -. -"---'.-. -,-*".-
" _0_. _ '_0___._
_.-.-'
. --'-.-. -._, -'- .-._._.--.-
12
--- - - -- -- --
------
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-- -
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15
..
t7
. .
..
. .
,
. .
. .
. . .' .
1P
J
1
F
1
M
A
1 M
a
1 J
1 J
1 A
1
5
1
1 N
1 D
Fig.
28
Fluctuations des niveaux pièzométriques observées en 1985

105
Site Moapé 1986

puits foré
. . ..
piézomètre
9
"
13


f . . .
..
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... ~ . .,.
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• •
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. . . . . . . . . . . . . . . '.
........
o
• • • • •
,
111
1

106
métres l'un de l'autre.
montrent qu'il existe une remontée du
niveau des nappes. Celle-cl se fait de façon discrète en fin
d'année avec le soutien des eaux de la petite saison des
pluies.
Elle accuse un retard de 4 à
5 mois avec des ampli-
tudes très faibles.
Les causes de cette remontée fugi~ive sont
de plusieurs ordres
- les déficits pluvlométriques enregistrés ces der-
nleres années
: les précipitations entrent incontestablement
pour une grande part dans l'alimentation des nappes. or notre
période d'étude se situe dans un contexte défavorable où le
comblement du déficit hydrogéologique des années antérleures
entrave la remontée des niveau de l'eau;
- un écoulement souterrain. En effet.
l'état de fissu-
ration du substratum est un fait reconnu. Aussi.
n'est-il pas
ab~ant
de penser que les sources -bien que temporaires-
observées au sud de cette localité soient liées à un drainage
latéral. Nous avons pu par exemple. observer une SOUl-ce au sud
de Diapé au pied d'un d6me de granite.
Les eaux infiltrées.
plus au Nord. sont restituées à la faveur d'un écoulement sou-
terrain.
la Rature des formations.
Les niveaux
arglleux. de
porosité élevée et de trés faible perméabilité.
atténuent la
percqlation des eaux. Ceci peut s'expllquer par le fait que
les forces capillaires qui sont élevées ici.
par rapport aux
forces de gravité attirent l'eau de la frange humide vers la
frange sèche empêchant donc les réserves d'eau souterraines de
se reconstltuer correctement .
. Recharge par les nappes superficielles
Une autre hypothèse de recharge des nappes profondes
seralt que celle-ci s'effectue a partir àes nappes superfi-
clelles.
En effet.
si nous estimons que l'êvapotranspiration
n'agit que sur 5 à 6 mètres de profondeur. cela ne saurait
justifier les variations négatives des nlveaux d'eau dans cer-
tains ouvrages en pleine salson de pluies.
Il est donc plus
vraisemblable qu'en périodes pluvieuses il y ait une nappe
généralisée. Cette diSPonibilité des nappes d'altérite.
à
alimenter les rêservoirs inférieurs.
s'estompe au fur et à
mesure que les pluies s'amenuisent.
1.3.4
Conclusion
L'inexistance d'un véritable réseau d'observa~ion très
dense.
couvrant notre bassin versant.
ne nous permet pas d'ap-
précier correctement la hauteur d'eau précipitée.
Il n'en
demeure pas moins que la valeur moyenne de]
250 mm par an
trouvée reflé~e. à
juste ~itre. les conditions précaires des
préclpitations.

107
L'étude des données disponibles,
pour incompletes
qu'elles soient,
permet de souligner une irrégularité spatiale
de la pluviométrie. Ce facteur important pour le renouvel-
lement des eaux,
aussi bien de surface que souterraines est en
baisse ces dernières annèes. Cette situation est certes due à
la mousson, génératrice de pluies et dont les caprices sont
difflciles à élucider,
mais également aux facteurs anthro-
piques et leur impact sur la vegétation.
La valeur moyenne de l'évapotranspiration retenue,
1 047 mm SOlt 84 % des précipitations, et celle des autres
facteurs du bilan donnent une idée globale de l'intervalle de
variation de ces différents paramètres.
La stabilité si ce n'est la baisse des nlveaux d'eaux
en pleine saison des pluies, si l'on minimise l'influence du
facteur humain,
nous amène,
au demeurant,
à
envisager une pos-
sible intercommunication entre les différentes nappes souter-
raines. La nappe superficielle n'est qu'une zone de transitlon
les eaux qui ne sont pas reprise par l'évapotranspiration peu-
vent migrer ensuite graduellement en profondeur mais les eaux
des nappes superficielles peuvent provenir dans d'autres
secteurs d'apports des nappes profondes en charge.
L'infiltration,
à
partir des lits de rivières,
parti-
cipe à
l'alimentation des nappes superficielles ou profondes.
Les conditions de recharge de ces nappes profondes,
décrltes plus haut, ne sont que de simples hypothèses qui
mèritent d'être approfondies par d'autres investlgations qui
passent nécessairement par une évaluation correcte du ruissel-
lement, de la recharge occulte et de l'infiltration.
Par ailleurs si l'étude piézométrique nous permet d'ap-
préhender grossièrement la recharge des magasins aquifères
elle soulève par contre un certain nombre d'interrogations
concernant :
- le temps de transit des eaux infiltrées
-
le taux de renouvellement de ces eaux; c'est à dire
en fait le véritable mode d'alimentation des nappes.
Nous tenterons dans la troisième partie d'Y apporter
quelques éléments de réponses.


109
DEUXIEME
P A R T I E
HYDROGEOL.OGIE
DU
B A S S I N
VERSANT
DE
L.A
ME
2
. 1
RESSOURCES
EN
EAUX
S O U T E R -
R A I N E S
IMPORTANCES
DES
P R I N C I P A U X
A Q U I F E R E S
2 . 2
RECHERCHES
ET
IMPLANTATION
DES
P O I N T S
D · E A U
2 . 3
C A R A C T E R I S T I Q U E S
HYDRODYNA-
MIQUES
:
POMPAGES
D · E S S A I
2 . 4
CONCLUSION

1 1 '1
2. 1
RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES -
IMPORTANCES
DES PRINCIPAUX AQUIFERES
Le développement important de l'altération en terrains
birrimiens schisteux ne permet pas de suivre en surface les
formations du socle sur de grandes distances. Cet état de fait
a contribué, depuis bien des temps,
à
conférer à
la tranche
altérée du socle un interêt particulier au niveau des recher-
ches et de l'exploitation de l'eau. Cette prédlsponibllité des
altérites à
fournir de l'eau est d'autant plus renforcée qu'on
y trouve un nombre assez élevé de puits villageois dont la
profondeur exéde rarement 20 m. Toutefois il est important de
souligner que ces puits arrivent difficilement à survivre en
saison sèche voire à
la suite de fortes sollicitations.
C'est ainsi qu'un nombre d'ouvrages réalisés,
qui in-
terceptent cette partie,
sont devenus inexploitables par suite
d'un dénoyage mettant alors en exergue l'insuffisance des res-
sources en eaux de tels aquiféres.
Il restait alors,
comme
solution,
à
s'orienter vers les aquifères profonds.
Une telle démarche,
tout en améliopant les connaissances
sur la géologie du socle,
fait entrevoir maintenant d'énormes
possibilités aquifères que recèle la tranche fiss~rée
ou frac_
turée du socle.
2.1.1
Phénomène d'altération
Ce phénomène a èté largement décrit par de nombreux
auteurs cependant pour les besoins de notre étude nous rappe-
lerons les grands traits propres à notre bassin versant non
sans avoir apporté les corrections utiles grâce aux coupes
lithologiques des forages et aux observations de terrain dont
la plus grande partie a été effectuée le long des tranchées
routières.
L'altération est un phénomène prépondérant qui est lié
à
l'effet conjugé de la forte humidité,
de la chaleur et de la
pluviométrie.
L'eau et la température sont les éléments clés.
L'eau facilite l'hydrolyse des mineraux,
les mises en
solution et également les exportations ou les déplacements des
produits.
Elle a besoin d'un contact prolongé et intime pour
pourrir la roche (AVENARD J.M.,
1976).
Il se produit alors,
en
profondeur,
une pou~suite plus intense de l'altération qui est
entretenue par l'humidité croissante.
Elle progressera d'au-
tant plus vite que le sol est broyé ou fracturé.
Le processus de cette altération se fait par l'intermé-
diaire de l'hydrolyse dont l'activité augmente avec la chaleur.
Elle procéde par l'élimination des alcalins (K,
Na) et alino-
terreux (Ca,
Mg).
Selon DERRUAU M.,
si le milieu est mal
drainé,
ces cations restent sur place et la réaction reste
basique; s ' i l est bien drainé,
toute la zone sitUée au dessus

Fig,
29
: Bloc-diagramme schématique : Secteur Abié
Géologie et circulation des eaux
Formation
gravillonalre
,-
argile micacée
r'
/
tJ
schiste
/'
/ '
~'
.-
"" /
altération~argileuse
1
/'
Fracture
passée quartzique
Quartzite
a -
Infiltration de l'eau à partir des lits des rivières
b -
pénétration en profondeur à partir des bancs rocheux subaffleurents.
des passées quartziques et fissures.

113
de l'horizon de contact roche-mère/sol se trouve appauvrie en
cations et alcalino-terreux et accuse una réaction acide.
Du
fait du régime tropical à quatre saisons qui règne sur notre
bassin d'étude c'est l'altération ferrallitique qui predomine.
Selon que l'on se trouve en milieu granitique ou schisteux,
l'altération va donner respectivement des arènes grenues ou
argileuses et ces différents éléments auront leur comportement
propre en présence d'eau.
Le profil d'altération le plus fréquent au n~veau des
schistes est le suivant :
o -
5 m : gravillons latéritiques et cuirasses ferru-
gineuses sur les plateaux. A l'Est du bassin
versant,
entre Biéby et Mabifon ils sont
abondants. Cet horizon peut atteindre, quel-
quefois, une grande profondeur. L'aspect
rouge-brique du sol est dü à
l'oxyde de fer
ou Hématite (Fe 0 ) ..
Z 3
5 -
20 m
schistes altérés en argiles rouges avec pré-
sence de filons de quartz fréquents ou de
grès. Cet horizon entretient un drainage qui
permet l'altération en profondeur.
20 - 30 m
le passage progressif au substratum sain
est marqué par des
:
- argiles sableuses souvent verdâtres
et micacées ;
- argiles plastiques mauves à bariolées
et très compactes. A ce niveau l'épais-
seur est souvent importante. Ce qui
entraine des conditions de drainage
médiocre.
30 -
60 m
schistes sains.
Un horizon fissuré ou frac-
turé repose sur des schiste~ sains.
Les produits qui résultent de cette altération s'orga-
nisent en système aquifère dont la puissance est déterminée
par la nature de la roche-mère et les possibilités aqulfères
par sa granulométrie.
La figure
29
résume notre concep-
tion de l'organisation de ces aquifères.
2.1.2
Les aquifères supérieurs d'altérites
Le manteau altéré qui comprend,
ici, des produits
divers
: grains de quartz,
de grès, de quartzites ou d'arkoses
est dominé par une phase argileuse très importante. On salt
que la porosité s'accroit avec une granulométrie décroissante.
Elle va donc favoriser la rétentlon de l'eau de pluie.

114
Ces formations sont sensibles à
la sécheresse
aussi,
présentent-elles des fentes de dessication qui constituent des
points d'absorption des eaux surtout en début d'hivernage avec
les premières tornades.
Les premiers métres du sol sont alors
imbibés d'eau et une faible partie participe à
l'allmentation
de la nappe.
La puissance de cette tranche varie entre 20 et 30 m en
profondeur en fonction de la nature pètrographlque de la roche-
mère. C'est donc elle qui va déterminer la présence de l'eau
selon la position du niveau hydrostatique. Certaines nappes
localisées dans cette tranche peuvent remonter en surface si
elles sc~t barrées par une intrusion. C'est un tel exemple qui
nous a sauté aux yeux entre Nkoupé et Andé.
En effet,
nous
avons pu noter,
au milieu d'une mare,
la présence d'une intru-
sion granitique faisant saillie en surface. Ce qui porte à
penser que cette intrusion joue en profondeur un double rôle :

rôle'
: elle joue un rôle de barrage souterrain
créant ainsl des conditions favorables à
l'accumulation d'eau

rôle
: on peut admettre qu'il s'agit d'une
remontée de la nappe profonde par les fissures du granite.
Nous avons vu que le niveau d'eau dans les puisards
oscille entre 3 et 10 m,
en général, en fonction des réglOnS
et des saisons. Ce qui signifie que la tranche saturée ne peut
jouer qu'un rôle aquifère réduit.
L'essorage important que
subissent les formations sommitales entraine ~n rabattement
des eaux en saison sèche.
Les possibilités aquiféres se trou-
vent ainsi limitées en ces périodes.
2.1.3
Aquifères discontinus
L'hétérogénéité lithologique des terrains birrimiens
est un trait essentiel qui se retrouve au niveau des aquifères
profonds du bassin versant àe la Mé.
Au niveau de ces terrains la direction principale de
schistositè (20~ - 30°),
la plus nette dans ces formations,
se
confond généralement avec la direction àe stratlflcatlon.
Il
n'est pas exclu qu'elle puisse coincider avec une direction de
fissuratlon a la sUlte d'efforts tectonique~ ce qui peut favo-
riser l'infiltration de l'eau en profondeur.
3
3 Les débits obtenus sont généralement faibles:
0,7 m /h
à
5 m Ih.
La présence de passages quartzeux ou gréseux peut ame-
liorer la productivité hYdrau~ique. Exceptionnellement les
débits peuvent atteindre 15 m Ih en hydraullqUe villageOlse.
Ces débits relativement élevés sont le plus souvent liés à une
fracture ou à un couloir broYé.
.
Par exemple a Abié les sites F7,
F6 et F4 ont.>fourni

115
3
respectivement:
9.26 -
12.96 -
15.84 m /h.
Les arrivées d'eau
communes à ces 3 forages sont d
50 m de profondeur.
Il est de
plus en plus vraisemblable qu'une poursuite plus en profondeur
permettrait d'obtenir de grands débits.
Ce contexte favorable montre le rôle joué par les frac~
tures au sein des séries birrimiennes.
Ces formations peuvent
être de grands réservoirs.
Il convient de not~r que les frae~
tu l'es s'expriment mal sur le terrain par suite de mauvaises
conditions d'affleurement.
Elles sont bien tradultes par
l'orientation préférentielle du réseau hydrographique. Celui-
ci
illustre bien le style tectonique cassant qui compartimente
les formations générant alors des aquifères localisés dont
l'alimentation est assurée par les nappes de fissures.
La direction birrimienne NE-SW est la plus exploitée.
A
cet égard les résultats du projet coton.
en terraln schisteux.
sont revélateurs.
En effet.
sur cette direction.
21
%3des
ouvrages ont pu être réalisés avec des débits
~ 0.6 m Ih.
4
6
2.
Les transmissivités sont comprises entre 10-
et 6 10-
m Is
.Les fissures ouvertes peuvent ëtre bourrées de produits
d'altération ainsi i'acquisition d'une perméabllité de fissure
n'est pas définitive.
Les nombreux échecs rencontrés sont à
attribuer à
la présence de nombreuses fractures colmatées ou
sèches.
2.1.4
Importance hydrogéologique des différentes
formations géologiques du bassin vers~lt
de la Hé
La quantité de données disponibles sur les forages
er
5 w FED (1
100 points d'eau).
1
projet BOAD et les récents
travaux relatifs à
l'hydraulique urbaine permettent de faire
une approche sur quelques aspects de l'hydrogéologie du bassin
versant de la Mé.
Nous avons vu que les ressources en eaux souterraines
de notre bassin d'étude étaient contenues dans deux systèmes
aquifères superposés.
La relation hydraulique entre ces deux
aquifères est ralentle par la nature argileuse des formations
sus-jacentes et par leur grande épaisseur.
2.1.4.1
Le manteau altéré
L'infiltration au niveau des formations supérieures est
d'autant plus aisée qu'elles sont sableuses.
C'est le cas des
horizons surmontant le bed-rock granitique de la région
d'Adzopé.
Les puisards rencontrent l'eau à moins de 3 In sous
la surface du sol.
Les altérites issues de métasédlments.
par contre.
se SiIlgularlsent par des propriétés hydrodyna-
miques médiocresrèsultant de l'abondance des produits argileux
fins.

" 16
Longtemps considérés comme réservoirs potentiels les
aquifères du manteau altéré posent le problème de pérennité
d'exploitation et cela pour diverses raisons:
-
la productivité,
aléatoire,
est liée aux conditlons
pluviométriques. On comprendra d'ores et déjà que, dans ce cas,
le fonctionnement des puits soit saisonnier;
-
l'évapotranspiratlon joue un rôle non négligeable
dans l'abaissement du niveau de la nappe superficielle. On
rencontre généralement l'eau à moins de 3 m. Or il semble que
la reprise de l'eau par évapotranspiration puisse atteindre
b m de profondeur,
sinon plus,
selon les saisons. Par ailleurs
dans cette tranche les nappes sont à surface libre.
Il est
donc certain qu'une bonne hauteur d'eau est reprise pendant
les périodes diurnes,
l'évapotranspiration étant doublée par
la transpiration des arbres également.
L'altération de cet
horizon favorise donc la pénétration,
en profondetir,
des
racines qui vont pomper une certaine quantité d'eau.
-
la perméabilité est très faible.
Dans les fractions
très fines les gorges entre les pores sont plus étroites; de
ce fait l'attraction capillaire,
plus élevée,
restreint l'écou-
lement en profondeur. Cependant,
la présence de graviers de
quartz souvent diaclasés peut favoriser la clrculation des
eaux et améllorer la perméabilité.'
2.1.4.2
Les schistes. quartzites.
arkoses et
qrauwackes
La capacité hydraullqUe des aquifères contenus dans ces
formations est de loin la plus importante. La variation litho-
logique souvent imprévisible dans ces formations et l'abon -
dance des filons de quartz auxquels est associée une poroslté
de fissures favorlsent le drainage d'importantes quantités
d'eau et leur stockage dans les réservoirs profonds. Toutefois,
l'alternance des différentes séries de roches entraine la cons-
titution d'un ensemble d'aquifères morcelés dans l'espace et
dont les caractéristiques hydrodynamlqUeS varient localement.
D'ailleurs l'importance des rabattements observes au début des
pompages d'essai, comme nous le verrons plus loin, abonde dans
le sens d'un clOIsonnement de ces aquiferes.
L'hydrogéologie des arkoses et grauwackes s'apparente â
celle des granites. Ces roches à
l'état sain sont, d'aspect
massif,
trés résistantes n'offrent aucune possibilité aquifère.
Celle-ci n'est aquise que lorsqu'elles sont flssurées ou frac-
turées. Ce qui augmente leur perméabilité. L'altération de
ces formations donne des nivea~x grossiers mOlns argileux qui
facllitent l'infiltration de l'eau (région de Mabifon).

1 17
Tableau
18
: Fréquence des venues d'eau en fonction
de la profondeur dans quelques forages
(
)
(
: Nombre de venues d'eau
pourcentage)
(Profondeur:------------------------: des venues d'eau)
(
(m)
:Toutes roches confondues:
)
( :
:
)
(----------:------------------------:----------------)
(20
30
8
30,8
(
)
(30
40
3
11 ,5
)
(
)
(40
50
5
19, 2
)
(
)
(50
60
7
26, 9
)
(
)
(60
7 a
3
11 , 5
)
( :
:
)
(----------:------------------------:
)
(
Total
26
)
(
)
Malgré le nombre restreint de mesures pour une étude
statistique on peut tirer,
avec réserves,
certaines conclu-
sions à partir du tableau
18
.
-
les venues d'eau entre 50 et GO m sont aussi
impor-
tantes que celles obtenues entre 20 et 30 m ;
- si nous considérons que l'altération s'effectue sur
40 métres de profondeur à partir de la sULface il vient, alors,
que 57,6 % des venues d'eau sont localisées dans les nlveaux
profonds. Ces derniers,
au cours des pompages,
bénéficient du
concours des nappes d'aitérites qui se vident alors dans ces
réservoirs profonds par l'intermédiaire du systéme de flssures.
Le~ venues d'eau, non négligeables, souvent obtenues
dans les altérites,
montrent que le taux de suCCés générale-
ment élevé dans les schistes birrimiens est irnp'ltable à une
tranche d'altération mouillée importante.
2.1.4.3
Relation entre épaisseur de la zone
d'altération et débits
Il est connu qu une altération trés avancée donne en
géneral des gravllions alors qu'inversement on aboutit à des
cuirasses alvéolaires.
L'importance de l'épaisseur des alté-
rites dans les terrains birrirniens pose le problème de la
relation entre ces produits et les débics des ouvrages.

118
Tableau 19 : Profondeur du socle et venues d'eau
sur les différentes unités géologiques
\\
)
(
: Profondeur: Niveau : Profondeur: Débit:
P~ofondeur
U n i t é )
( S ' t
:
totale
: statique: du socle:
3
: des venues d'eau
:géologique
)
~------~_:_------+---~:~----+--~:~---+---~:~----f~:-~~~+-------~:~--------f~~~-:~-~~~: ~
(
Abié
F1
72.56
10.87
44.37
0.744: 50
64.61
~3
~
(
F2
54.44
7,31
25.75
4,628: 26.82 et 38.41:
(
F4
63,21
5.32
25.46
:15.840: 50,05
- 57.93:
)
(
F5
67,37
14,71
40.51
: 1,012: 57,45
)
(
F6
48,87
6,92
22.40
:12,96:.: 24 - 27 - 33 - 42:
)
~
F7
67,03
4.19
2 5 . 8 6 : 9.257: 55,36 et 59,41
~
(Ahoko1
54,07
9,77
37
:0.7
42
et 45
,63
)
(
)
(
AnnèPé F2
40,35
5.40
3.168:
)
(
)
(
6iéby F2
65,39
23.17
46.54
0.8
" )
(
)
( Diapè (AG 13)
57.07
13.4D
13.54
1.042: 22
29 à 33
P4
>
(
)
(
Diasson F1
70.14
19,71
35,85
4.5
56
et 61
63
)
(
)
(Lobo-oPé
74,66
16,17
46,22
2,5
65
" )
(
)
(
Lobo-
)
(Akoudzin
F1
55.12
12,32
7,2
)
(
F2
50,45
13,27
2,7
)
(
)
(Massandji AP 12
47.76
13,0.8
25,37
3,046: 40.97
" )
(
)
(
PK 11
42.74
9,40
19,99
1,4
23,12 et 27,45
)
(
)
(
Vakassémé F3
54,63
12,37
34,05
:10,8
42,02
)
(
:
6
)
~ Fiassé (VA 11)
1.6,97"
26,35
25,57
1,028:
~Granod{orites~
(.
SCAF
42.77
4.32
24,58
2
27
? )
(
)
(Boudépé
85
8,9
30
7,2
60
? 4 )
(
)
(Nkoupé
65,31
6.1
17,51
2,7
34
? 4 )
(
)
( 6 i a s s o
75.3
18
42.9
2
70
63
)
(
)
( Z o d j i
28,4
3,72
12.56
2,7
13
? 4 )
(
)
( N y a n
67.5
13,6
52
3,2
62
6 3
)
(
)
(Ananguié
42,56
9,4
28
1,8
37
? 4 )
('-----_---:._-----''------=-----~--=-----_---:._----)
Schistes et quartzites ou arkoses et'grauwackes
Birrimien.
Intrusion de granites à 2 micas.

1 19
~ partir du tableau
19
11 est incéressant de noter
de façon générale que :
- plus le forage est profond,
plus le nlveau statique
l'est également
-
aucune relation ne semble se dégager entre l'épais-
seur de la zone d'altération et le débit (fig. 30).
Il est remarquable de constater,
cependant, que tous
les débits observés au cours de la foration sont modestes. Si
la faiblesse des débits est une caracteristique propre a la
majorité des forages d'hydraulique villageoise,
elle n'est pas
établie avec certitude sur les terrains birrimiens.
En effet,
les profondeurs ont rarement franchi
le seuil de 100 m.
Il est
certain qu'une investigation plus poussée peut permettre
d'obtenir de meille~rs résultats. C'est le lieu de soUllgner
qu'un débit de 45 m /h a été obtenu a Bettié,
plus à
l'Est,
dans la région qui jouxte notre bassin versant,
lors de la
réalisation d'un forage pour alimenter une future usine SAPHo
La profondeur totale du forage est de 91,9 m.
Le fond géolo-
gique (arkoses,
grauwackes) de cette zone est similaire. dans
ces grands traits à celui de la Mé.
Certains auteurs ne manquent pas d'avancer qu'une cer-
taine épaisseur optimale d'altération surmontant le socle fis-
suré peut améliorer sa productivité. Si cette hypothése ne
satisfait pas pleinement l'esprit elle n'est pas à
rejetter a
priori. Nous avons vu,
plus haut,
qu'une bonne hauteur d'alté-
ration saturée peut ètre drainée par les fissures lors des
pompages.
Les nappes d'altérites ont donc une fonction capaci-
tive.
Il faut cependant signaler qu'u~e grande épaisseur
d'altération est souvent le siége d'un important déficlt
d'humidlté qui e~t rarement comblé. En effet,
l'évapotran-
spi ration est si intense que les pluies hivernales parviennent
à peine en profondeur.
2.1.5
Conclusion
L'hétérogénéité des formatlons du socle dans le bassin
versant de la Mé et la fissuration,
très intense, qui affecte
celles-ci font qu'elles se prêtent bien à un stockage des eaux.
Cette dlsPosition est limitée toutefois par la pluviométrie en
dentsde scie et par une proportion três élevée d'argiles dans
l'horizon d'altérites.
.~
En effet,
l'alimentation des réservoirs-profonds se
fait en grande pactie par les précipitations mais leur apport
en eau se ralentlt et méme s'atténue au contact des formations
argileuses très épaisses. Ce qui entraine une
~charge tardive
de la nappe.
Au cours de ce transfert une partie de cette eau
est reprise par l'évapotranspiration. Au bout du compte il est
difficile d'apprécier la part,
due aux précipitations,
de
l'eau qui arrive en profondeur.

120
Fig.
30
Relation entre debits et épaisseurs
d'alteration saturée
o
1
2'
Q(


10
••







• •
'1 • ••

5°1. ••

• 0
~S5e1J" de la
:zone d'o/té,.otiOl'l(m)

121
j
Dans ces formations la fracturation qui est aSSOClee à
la superposition des différentes phases tectoniques conduit à
un morcellement des roches rigides en blocs et par conséquent
1
à
une diversité de systèmes aquiféres.
Seuls ceUX-Cl sont
exploitables avec des garanties de succés plus élevé et régu-
lier.
Par contre les niveaux argileux surmontant ces aquifères
inférieurs sont le siège d'un important déficit d'humidité;
de ce fait,
ces horizons offrent des potentialités hydrauliques
trés réduites.
La productivité des aquifères inférieurs est grandement
améliorée lorsqu'ils sont accompagnés de fractures kilomé-
triques et des intercalations quartzeuses ou gréseuses.
En définitive,
il ressort que la localisation des res-
sources en eaux souterraines ne peut être cernée sans une
bonne connaissance de la geométrie des aquifères.
La compré-
hension progressive de certains paramètres de ces milieux :
pétrographie,
fracturation ... permettra d'éliminer les erre-
ments et les échecs rencontres lors de l'implantation des
points d'eau.


123
2.2
RECHERCHES ET IMPLANTATION DES POINTS D'EAU
L'aspect généralement compact et rigide des roches cri~
tallines et métamorphiques limite l'emmagasinement de l'eau
s~ulement dans les fractures du socle et dans la zone altérée
qui le surmonte.
L'existence des eaux souterraines est donc
liée au développement important du système de fracturation.
Le relief généralement plat et monotone,
en Côte
d'Ivoire,
accentue les difficultés de déceler en surface,
les
discontinuités sous-jacentes du socle. Les méthodes permettant
de mettre en évidence les accidents sont variées,
les plus
classiques demeurent la géomorphologie et les photographies
aériennes.
Dans le cadre du programme National de l'hydraulique
villageoise l'emplacement du village conditionne de prés le
choix du forage.
En effet,
l'implantation d'un forage a lieu
généralement dans le village ou dans ses environs, dans un
rayon de 500 m au maximum. Cette condition a pour corrolaire
le retrécissement du champ d'investigat~on. Aussi,
les empla-
cements choisis ne sont pas toujours les plus favorables.
Ce
1
qui inéluctablement a des répercussions sur les debits obtenus
-si le forage n'est pas déclaré négatif*- et sur la pérennité
de l'ouvrage.
Une approche de ces études consiste à
receuillir,
auprès des villageois, des informations sur la géomorphologie
(zone d'inondation par exemple) et sur le choix du site envi-
sagé car l'implantation d'un puits ou forage ne va pas sans
heurts. Certains lieux tabous
(abords de cimetière,
arbres à
palabres ... ) sont déconseillés.
Il est donc important de tenir
compte de ces considérations sociales afin de ne pas blesser
la sensibilité des habitants du terroir.
Une autre démarche en
aval de la précédente,
consiste à
intégrer définitivement le
point d'eau dans la vie quotidienne des populations rurales.
L'analyse des photographies aériennes
Elle demeure aujourd'hui
la méthode la plus usitee dans
la détection des linéaments en hydraulique villageoise. Elle
nécessite pour cela une mosaïque de clichés pour couvrir une
étude régionale afin de mieux faire ressortir les prinCIpales
directions de fracturation.
Les principaux indices révélateurs de la fracturatI0n
sont fournis par le réseau hydrographique,
la géomorphologie.
* Généralement le for,~ge est déclaré négatif lorsque son débit
est inférieur à
1 m /h.
Mais il arrIve que,
pour l'urgence
du moment, ce seuil ne soit pas respecté. Certains forages
peuvent avoir des débits en déçà de cette limite et sont
déclarés acceptables si le village compte moins de 100 habi-
tants.

124
Le réseau hydrographique emprunte les zones de moindre rési-
stance se superposant ainsi aux grandes structures.
Il est
facilement repérable sur photos aériennes.
Il faut toutefois
souligner qu'en basse Côte d'Ivoire,
la densité du couvert
végétal,
l'importance de la couverture nuageuse et l'échelle
des clichés dlsponibles atténuent quelque peu son utilisation.
La détection des fractures par cette méthode laisse une cer-
taine incertitude qu'il faut lever par une étude de terrain.
- Géomorphologie
Ces études viennent compléter les données des photogra-
phies aériennes et permettent, dans bien des cas, de lever
certaines équivoques et de positionner définitivement le site
retenu au préalable.
Nous avons constaté, au cours de nos différentes
enquêtes de terrain que les puits traditionnels étaient situés
dans les bas-fonds quand ils n'étaient pas foncés dans de
petites dépressions. Ce qui entrainait généralement au cours
des périodes piuvieuses des accumulationsp'eau et parfois des
risques de pollution. Si cette technique empirique adoptée par
les vi llageois t-épond à
leurs moyens il n.' est pas certaln
qu'elle gagne l'adhésion de l'hYdrogéologie. En effet,
la
nappe interceptée par le puisard est généralement contenue
dans les formations superficièlles ;
il se pose alors le pro-
bléme de viabilité de ce point d'eau.
Il s'est avéré donc im-
portant pour les techniciens de l'hydraulique villageoise
d'orienter l'implantation des forages vers des débits suffi-
sants et de pérennité certaine. Ce qui signifie le choix d'un
bon site malgré les nombreuses contraintes,
relevées antérieu-
rement,
auxquelles ils sont assujettis.
Nous avons vu qu'en basse Côte d'Ivoire la présence du
couvert végétal constituait une limite à
la recherche et à
l'implantation des points d'eau.
Il va sans dire qu'en l'ab-
sence de bonnes cartes géologiques,
aéromagnétiques et topo-
graphiques exprimant nettement la fracture et de bonnes condl-
tians d'observation des affleurements certains .1ndlces t e l s :
les ruptures de pentes,
les alignements morphostructuraux sous-
tendent la recherche des discontinuités pénétratives. Ces
indices sont, en général, soulignés par le réseau hydrogra-
phique.
Lequel a d'ailleurs servi de guide à
l'implantation de
nombreux forages dans le cadre du "projet coton" du pays.
La figure ci-contre
donne une idée des différents
aspects que peut prendre le réseau hydrographique en fonction
du modelé des terrains.
Le projet coton montre,
par exemple
selon les types de réseaux, qu'il faut rechercher:
- sur le type 2 :
les 1 inéaments sécants larges,
les
ruptures de pente avec changement de
végétation ;

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n CI' 1lat/IOO/OJ'.UIII llIIO.
.....
_ . · ......
I_UlCIlIllIIO•
UltJI! nu 1 : l!l!! ClOUlelOlI ou UIClIIi LI.PIII
Réleau\\ en zone binimienne
... &:to.M:1t.r Il
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CGIIIttw'"
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ce. . . . •r ............. • t ••
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._.,. ,rel."" M ..,...•• ,
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. " - " "
,
at"U.I
..rt. .u.
Exemples de types de rdleaux hydrographiques eu Core-
_
1_ IntlIllIIO .·C111I
.
d'Ivoire ( BOURGUET L • 1980
) O~ appa:raft: 'sale.-
.nuu "PI , : ZO!l! 'Oll(ST"M
... ClIN"""'" , ,'
,..........
mellE 1. variatioD de la demir. du r"eau en IOllCtloD
ra,,'r._ pMua
1'1"'" .11 ,.
,.,.."
,....
des lacl~s ~trosraphlques
Figure
31
Réseaux en zone J1'anilo-lneissique

126
- sur le type 3
les s1tes bas (altitude ~ 5 m),
les
petits talwegs;
- sur le type 4
les interfluves érodés,
les replats,
les linéaments.
Le type 1 se préte plus aux puits traditionnels. C'est
une zone facilement inondable dont les bordures présentent,
pour le puisatier, un site favorable permettant d'atteindre
facilement l'aquifère superficiel.
Les réseaux en zone birrimienne mettent en relief une
forte altération constituant un handicap à
la réalisation de
puits. Le taux d'échec élevé en dit long sur la capac1té aqui-
fère de ces altérites.
Les ind1ces géomorphologiques repéra-
bles sont généralement rares.
La conclusion qui se dégage de cette étude géomorpholo-
gique que nous venons de rappeler brièvement est que les cri-
tères relevés ci-dessus ne sont pas obsolus.
Il est donc néces-
saire d'adjoindre aux méthodes précédentes la géophysique
comme outil déterminant dans la localisation précise des frac-
tures.si l'on veut obtenir des débits élevés quand on sait
que,
avec la nouvelle politique de regroupement des villages,
les besoins en eau vont en croissant.
- Géophysique
Dans le programme de l'hydraulique villageoise son ut1-
lisation n'est pas systématique car le taux de succès réalisè
à partir des seules méthodes précédentes la fait
réserver pour
l~cas difficiles:
recherches de gros débits pour les grandes
agglomérations, géologie tourmentée.
Nous ne àisposons pas de données à partir d'une telle
technique.
Il faut cependant reconnaitre que si cette méthode
ne présente pas toujours un caractère novateur elle a
le
mérite de localiser avec précision les points propices è
l'im-
plantation des ouvrages de captage en terrain cristallin et
métamorphique. Son utilisation serait d'un grand secours dans
l'amélioration des résultats.
Les deux méthoàes classiques d'implantation utilisées
en hydraulique villageoise,
à
savoir les photograph1es
aériennes et la géomorphologie. ne garantissent pas toujours
du succès d'un ouvrage car les indices obser"vés peuvent pré-
senter des ambiguités qu'il conV1ent d'éclaircir par la comb1-
naison de plusieurs techniques de recherches. C'est en cela
que réside l'intérêt de la géophysique et maintenant des
images de satel11te. Cette dernière méthode ouvre de nouveaux
horizons dans la recherche des eaux souterraines.

127
2.3
CARACTERISTIQUES HYDRODYNAMIQUES
LES
POMPAGES D'ESSAI
2.3.1
Introduction
L'exploi~atlon des aquifères pour usage domestique et
agricole nécessite une évaluation des quantités d'eau dispo-
nible et un suivi de ces ressources dans le temps afin de pré-
voir les effets d'une sur-exploitation. Pour ce faire il im-
porte donc de connaitre les caractéristiques hydrodynamiques
de ces réservoirs. Une telle démarche est rendue complexe par
le caractère discontinu des milieux fissurés dans lesquels
sont contenus ces aquiféres. Leur cloisonnement impose au con-
tenu liquide une répartition inégale et rend hasardeuse toute
circulation des eaux souterraines.
1
l'
La détermination exacte de ces caractéristiques est
i
également dlfficile à
réaliser,
tant il apparait qu'il n'exis-
te pas de méthode qui puisse donner avec une précision abso-
1
lue ces paramètres, surtout si l'on ne prête pas suffisamment
attention à
la nature de la nappe
libre, captive ou semi-
captive,
isotrope ou anisotrope.
Chaque cas de figure peut présenter des particularités
dont l'interprétation nécessite- beaucoup de rigueur et de dis-
cernement dans le choix de la méthode.
2.3.2
Les ouvrages de captage
La réalisation d'un puits ou forage doit tenir compte
de la nature du substratum si l'on veut augmenter la durée
d'utilisation de l'ouvrage et améliorer sa productivite
hydraulique.
Les nombreux travaux réalisés sur l'ensemble du terri-
toire ont montré que les puits et/ou les forages sont plus
adaptes sur les zones granltiques et les forages seuls sur
socle schisteux.
L'abandon des puits au profit du forage,
en
zones schisteuses, est dû principalement à
:
- un probléme de réalisation.
Les arrivées d'eau y son~
discrètes en 'raison de l'altération profonde.
Elles ne sont
visibles que lorsqu'elles sont liées à des filons de quartz
-
la pérénnité de l'eau, dans l'ouvrage,
n'est pas
assurée e~ toute salson ;
-
la potabilité de l'eau est sujette à critique.
L'eau
est presque trouble à cause de l'abondance des sables argileux.
2.3.3
Les pompages d'essai:
interprétations
Les forages vlllageois.demandent généralement des
:~..~\\

128
3
débits très modestes
(0 ) 1 m /h) et les pompages d'essai réa-
lisés sont généralement de courte durée:
8 H de descente et
4 H de remontée.
Il s'agit d'essais en général,
par paliers
enchainés.
Par contre les récents projets d'adduction d'eau,
dans certains villages
(Montezo,
Ahoutoué) où la population
est lmportanse,
ont nécessité des débits plus élevés (supé-
rieurs à
4 m Ih) et des pompages d'essai plus longs 20 à
26 H.
Tous les pompages ont été faits sans dispositifs d'observation.
L'abondance des travaux,
les contraintes économiques mais sur-
tout le souci de réaliser les projets dans les délais exigés
ont prévalu sur l'aspect pointilleux de la recherche.
Les interprétations des mesures ont été faites selon
dlverses méthodes qui se rapprochent des cas pratiques mais il
va de soi que les résultats trouvés ne correspondent que rare-
ment à
la réalité.
2.3.3.1
Site Abié (F4J
2.3.3.1.1
Géologie et Hydrogéologie
L'aquifère principal est contenu dans une zone très
hétérogène constituée de schlstes et quartzites reconnus à
25,46 m de profondeur par un forage dont la coupe lithologique
est la suivante
o
m
cuirasses latéritiques
5
-
15
m
altérations sablo-argileuses
15
-
20,46 m
argiles plastiques mauves
20,46 -
63,21 m
schistes sains t
fissurés
Les venues d'eau ont été constatées à
50,05 et 57,93 m.
La nappe est captive son niveau statique est
à
5,32 m de pro-
fondeur.
2.3.3.1.2
Données techniques
-
caractéristiques techniques du forage
La profondeur équipée est 63 m.
Le forage est muni
d'un tubage dont:
le diamétre (12')
interne = 5" sur 51,26 m ;
.
la profondeur crépinée
:
11,74 m
- pompage d'essai
Le pompage a duré 7 H 35.
Il a été eXécuté par
paliers enchainés à débits croissants.
Il n'y a pas de dispo-
sitif d'observation.
La remontée a éte suivie pendant 4 H.
Les àonnées sont consignées en annexe.

129
2.3.3.1.3
Interprétation
Trois paliers ont été exécutés. Chaque palier a duré en
moyenne 2 H. Nous présentons dans le tableau ci-dessous les
résultats obtenus.
Tableau
20
Essai par paliers de débits - Abié (F4)
(
3
.
,
L'allure rectiligne de la courbe caractéristique
s
= f(Q) (fig' 32
) montre que les Pêrtes de charge sont
encore tolérables.
Le rabattement observé dans l'ouvrage à un instant, t,
peut étre considéré comme étant la somme de deux composantes
:
- la perte de charge l~néaire ; BQ
-
la perte de charge quadratique : CQ2
.,
Le rabattement total e s t : S = BQ + CQw. B et C sont
déterminés à partir du graphique S/Q = f(Q).
Nous obtenons
:
3
B = 0,54 m/(m /h)
C = 2,8 10- 2 m/(m 3 /h)2
Calcul de la transmissivité
Pour un pompage de courte durée LOGAN a montré que le
r
R
2
facteur R/r (Dupuit : S/Q ~
ln---,S = BQ + CQ
et
1
R
Z 1[ T
3 r
5
R
B = Z-1[--'-r ln r-) est compris entre 10
et ~ a , donc Rlog -r- est
compris entre 3 et 5. Si on transforme ln--et log--
r
r
On aura :
O 37
8 =
'
logR/r
T
donc 0,37 log R/r est compris entre 1,1 et 1,8
0,31 log R/r
ain:si T :
B

130
fig.
32
Abié F4
Essal par pallers de déblt
10
-
~
r----:;"-- ~:_~ - ~-_:......-: -.- - -~ ~- 4--.:.-- _ ~----"
__7·-'-·-'.-----1- "-..- ----
__________
_.
:-:.._ j ..::...._
_

;=~~~~~~~~f=s
F~0<::~C:-:::~::=::::~~~:~;=-:~~:~:~:i~f:;~~-:C~~t:·-:~::-c:_:.
Si':!-~~~~~~~72Si~=~--_ ..-
....:..::. :-::~;.:;~J.~~~~~'­
=-==-tT==':::z7!-~.:..::.===*c:....:c

131
1,22 = 1,22
- 8 -
~
2
-4
2
d'où
2,26 m Ih = 6.3 10
m Is
Evaluation des pertes de charge
Q (m)
5,28
10,56
15,84
BO
(m)
2,85
7,70
3,55
.,
co" (m)
0,78
J, 12.
7,02
Pour un débit de 15,84 m3 /h les pertes quadratiques
représentent 7,02 m soit 44,68 % du rabattement final.
Elles
peuvent s'évaluer également par la méthode de MOGG (1969)
:
-
~ (OIS)
= ..Q.d.L = 0 44
J
-
(0/5) moyen
0,93
'
avec A(O/S)
:
variation du débit spécifique au cours de
l'essai entre le premier et le dernier palier.
Les pertes de charge sont élevées mais acceptables.
L'équation de la droite représentative e s t :
2
2
S = 0,54 Q + 2,8 10-
0
2.3.3.1.4
Remontée
Nous utiliserons la méthode de COOPER-JACOB relative à
l'interprétation des pompages par paliers ce qUl nous amène,
pour la remontée,
à
faire une correction sur le temps
(soit t
ce temps corrigé).
tn-ti
log(tn-ti)
~Qi
àQi x log(tn-ti)
~{.i1Qi log(tn-ti)}/~Qi
.t
465
2,667
5,280
14,082
340
2,531
5,280
13,364
125
2,097
5,280
11,072
15,840
38,518
2,432
270,4
Les mesures,
rabattements résiduels en fonction de (t/t')*,
* t = temps auquel se serait produit le rabattement dans un
certain
piézométre si .le débit de pompage était resté
constant depuis le début et égal au déblt réel au
temps t
(mm).
.;,,,
t'
= temps écoulé depuis l'arrêt du pompage (en mm).

FIg.
33
Abié (F4)
Pompage d'essai par palier de débit.
Remontée
.....
E:
20
--
~
CIl
;j
"0
ri
III
'CIl
W
~
N
.jJ
c:CIl
~
E
j/V
QI
.jJ
l /
,./
~J
11l
V
,0

10
lt1
l-
. / /
i
= 7,20 m
V
-4
2
T = 1,1.10
m Is
~I-"
5
~
i
= 7,2 m
[..- f-'
~
~
V
"t/t'
(mn)
o
2
3
10
10
10

133
!
reportés sur diagramme semi-logarithmique permettent d'obtenlr
t
une courbe dont la pente i
= 7,20 m (fig 33).
l
,
0, 183 Q
0, 183 x
15,840
d'où T =
=
i
7,20
= 1,1 10-4 n,2 /s
1
Q étant le débit du 3° palier où l'on observe une sta-
bilisation des rabattements.
En réalité rien ne prouve que
1
celui-ci ne puisse pas évoluer si le forage se poursuivait.
t
~
i
2.3.3.1.5
Conclusion
j
Nous retiendrons comme valeur de T, caractérisant
l'aquifère,
la moyenne des valeurs obtenues.
î
2
1
Tm = 3,7
4
10-
m /s
l'absence d'un point d'observation ne nous permet pas de
1
déterminer le coefficient d'emmagasinement. Cette valeur sera
évaluée ultérieurement.
1
2.3.3.2
Site Ahoutoué (FAH1)
2.3.3.2.1
Géologie et Hydrogéologie
Il s'agit de formations sédimentaires tertialres du
"continental terminal" recouvrant le socle dont la profondeur
augmente du Nord vers le Sud. Deux systèmes d'aquifères s'in-
dividualisent :
-
le premier système est constitué de sables recouverts
par la terre végétale ;
- ensuite vient l'aquifère semi-captif, profond,
formé
par le socle fissuré très hétérogène lateralement.
Ces deux systèmes aquifères sont séparés par une couche
d'argiles sableuses.
Les venues d'eau ont été obtenues à
26 ;
57,5 ;
59 et
62 m de profondeur.
2.3.3.2.2
Données techniques
Pompage d'essai
Le forage a été réalisé dans le cadre d'une adduction
d'eau. Aussi,
le pompage d'essai,
exceptionnellement, a-t-il
duré 26 H.
Il a été fait par paliers à dèb~ts croissants.
Il n'y a pas de dispositif d'observation.
La remontée a été observée pendant 2 H 40.

134
2.3.3.2.3
Interprétation
Tableau
21
Essai par paliers de déblt -Ahoutoué (FAH1)
t
)
(
3
: Rabattement:
S/Q)
(N° du palier:Q (m Ih):non stabilisé:
3
)
(
Sem)
: :m/~ Ih)
(
: :
: )
(------------:--------:-------------:--------)
( 1
3
8,65
2 , 8 8 )
(
)
( 2
6
25,54
4 , 2 6 )
(
)
( 3
9
43,14
4 , 7 9 )
(
)
Les paramétres B et C déterminés graphiquement (fig 34).
donnent :
B = 1,35 m/(m 3 /h)
C = 0,48 m/(m3 /h)2
1,22 _ 1,22 ~
2
d'où T =
B
- 1,35
0,9 m Ih =
-4
2
2,5 10
m Is
Evaluation des pertes de charges
3
6
9
BQ
(m)
4,05
8, 1
12, 15
cd (m)
4,32
17,28
38,88
Les pertes de charges quadratiques sont éxagérement
élevées au niveau du dernier palier.
Elles représent 90 % du
rabattement final.
Compte tenu du temps suffisamment long du dernier
palier (420 mn)
l'idée nous est venue de reporter les mesures
de ce palier,
rabattements en fonction du temps, sur diagramme
semi-logarithmique. On y voit une progression lente des rabat-
tements entre 10 et 420 mn.
Il est 'possible que ce ralentis-
sement soit lié à
un apport d'eau provenant des format~ons
sus-jacentes. Ce qui nous amène à une interprétation relative
"aux nappes semi-captives en communication à travers leurs
épontes semi-perméables avec une nappe à niveau d'eau constant"
selon la méthode de WALTON.

135
Fiq.
34
Ahoutoué (FAR)
Essai par paliers de débit
5
5 -
15
25
35
45
---~~--:-:::::::::-----~--
-- - - - -
- - - - - - - -====.:.::-==..-:::::::::==:=-
si
1
3
:
B = 1,35 m/<m /h)
1
C = 4,8.10-
m/<m3 /h)2

Fig.
35
Pompage d'essai.
Ahoutouè.
Descente
S
(m)
15
(Al
0'
10
__ A
1-
.~-
.-
..
- -
V
1,8m
vi.--
1......
- -
i 2
5
V V
V1
')
V
1'1
= 6,.o!. m
V
t.
(mn)
o
2
10
10
3
10

137
Pompage d'essa1.
Ahoutoue.
Descente
Fig.
36
S
(m)
2
10
1
!
.
10
......~Ir"
~~
..,
tl.ll" :.-
riS = 0.2
.,.,.
F(U,r/B)
= 2.8
/
U = 35
I/~
S
= 6.8m t_ 5 01'.,36 h
T = 2.7.10
m"'/s
J.
V
t
tmn)
10
~
1,j
-j
1t

138
Méthode semi-logarithmique de Jacob (fig
35)
On note deux phases
:
-
1° phase:
le début de la descente accuse une pente
très forte
-5
2
i1
= 6,2 m soit T1
2,5.10
m Is
- 2° phase:
i2 = 1,8 m = i1/3,5
Pour le calcul des paramètres nous retiendrons la 2°
phase où l'allure du graphique commence à devenir rectiligne
(7 à 420 mn). Cette phase confirme le mieux l'hypothèse de
JACOB.
0,183 Q
-5

T2 = i2
= 8,3.10
m Is
Méthode b~ logari thmique de WALTON
La courbe obtenue (fig 36
) a été tracée sur papier
de mème module logarithmique que la courbe théorique.
La
superposition a été faite sur la courbe type de r/B = 0,2
nU,r/B)
= 2,8
U
= 35
S = 6,8 m
t
= 0,36 h
...
D,Oô Q
=
nU,r/B)
-
S
0,088 x 3
2
-5
2
T =
x 2,8 = 0,099 m /h = 2,Î.10
m /s
6,8
K'
l'évaluation de 1)' n'est pas possible
remarque:
La valeur de T, obtenue,
est légèrement inférieure
à celle déterminée par la méthode de JACOB par
contre elle est largement inférieure à
la valeur
trouvée à partir des essais par paliers de débits.
Cet écart de résultat est imputable à de trés fortes
pertes de charges enregistrées au n~veau du prem~er
palier. Celles-ci représentent 80,5 % du rabat-
tement du 1° palier.
2.3.3.2.4
Remontée
La durée relativement brève du temps de remontée ne
permet pas d'en tirer des résultats satisfaisants.
2.3.3.2.5
Conclusion
Le modèle envisagé à savoir l'existence d'une communi-
cation entre nappe supérieure et profonde est possible.

139
Cependant les différences enregistrées au niveau de certains
résultats obtenus peuvent être attribuées â de fortes pertur-
bations (pertes de charges non linéaires) au voisinage du
forage.
L'aquifère sera caractérisé par:
-4
2
T = 2,5.10
m /s
2.3.3.3
Site Fiassé (YA.11)
2.3.3.3.1
Conditions géologiques et Hydrogéologiques
L'aquifère à nappe captive est constit~~ par des schistes (s.1.
fissurés.
Le toit du substratum sain schisteux est limité
latéralement à l'Ouest par des granodiorites constituant une
barrière étanche. C'est une zone de transition Granodiorites -
Schistes - Ar~koses. L'aquifère est très hétérogène. Ce sub-
stratum est recouvert par une altèration argileuse dont l'épais-
seur est de 25,57 m. La profondeur du forage est de 76,97 m.
Le niveau statique est à
26,35 m.
2.3.3.3.2
Données techniques
- Caractéristiques techniques
Profondeur équipée:
76,97 m ~ 77 m.
Tubage
plein
5" sur 6'1,74 m
crèpiné
"
o
5" sur 11,69 m
- Pompage d'essai
3 Le pompage a duré 6 H 45 avec un débit m<j>yen de
1,114 m !h. Le débi 3 initial qui était de 1,200 m /h s'est
stabilisé à
1,028 m' /h après 25 mn de pompage.
La remontée a duré 4 H.
Il n'y a pas de dispositif d'observation.
2.3.3.3.3
Interprètation des données du pompage
d'essai
Descente
Les données du pompage d'essai,
rabattements
lS)
en
mètres en fonction du temps de pompage en minutes,
sont repor-
tées sur diagramme semi-lagarithmique (fig
37
) et bilogari-
thmique.
L'allure des courbes obtenues permet de noter un

Fig.
3'7
Pompage ct' essai.
Fiassé' (
YAll).
Descente
S
(m)
20
~
o
,.- ~ 1-
~~~
"
...--
",1-'"
/
~
15
bi"~~
i
= 2,5 m
2
-t:;
V
Vil = 7,6 m
10 .
L.- /
V
V
"V
t
(mn)
5
2
3
10
10
lU

141
aplatissement des courbes qui correspond à un ralentissement
des rabattements.
Méthode semilogarithmique de Jacob
La droite représentative du pompage donne deux pentes
i1
= 7,6 m
i2 = 2,5 m
Les transmissivités obtenues sont
0, 183 Q
-6
2
T1
=
= 7,4.10
m /s
i1
0, 183 Q
0, 183 x 1 , 1 14
-2
' )
T2 =
=
= 8,15.10
m""/h
i2
2,5
2,3.10- 5
2
=
m Is
La première pente i1
= 7,6 m qui représente le début du
pompage est négligeable. Par contre la deuxième pente i
= 2,5 m
représent~5le2tiers (i/3) de i1. Elle donne une transmissivité
de 2,3.10
m /s. Celle-ci reflète le schéma hydraulique pro-
posé qui est le suivant :
Après une descente normale,
pendant un certain temps,
on note une stabilisation des niveaux d'eau. L'allure que
prend la courbe permet de relever certa~nes remarques à savoir
- une partie ascendante,
celle-ci souligne la présence
d'un premier réservoir oien circonscrit de faible Pl"ofondeur
(dans les a!~ér~tes) et dont la transmissivité est de
T1
= 7,4.10
mis. Ce réservoir libère progressivement son
contenu d'eau d'où sollicitation d'une autre fracture.
- une partie presque horizontale (palier) marquée par
un ralentissement des rabattements. Elle correspond à une fra-
cture profonde de grande extension. Elle supporte le r~gime de
pompage qui devient permanent ave~5un2débit de 1,028 m Ih et
une transmissivlté égale à
2,3.10
mis.
Méthode bi logari thmique de Bou 1ton
La baisse des niveaux d'eau dans les couches supé-
rieures (altérites) suivie d'un ralentissement des rabatte-
ments permet de donner l'interprétation suivante:
la stabili-
sation observée entre 20 et 420 mn est en fait un palier de
descente correspondant à un phénomène d'alimentation différée.
Un tel schéma justifie l'emploi de la méthode de BOULTON.
Les résultats de la superposition,de la courbe expéri-
mentale sur la courbe théorique r/B = 0,4 de la famille A,
sont les suivants
:
-2
F(U,
r/B)
= 1,7
U = 1,5.10

142
Fig.
38
Pompage d'essai -
Fiassé (YA 11). Descente
-
~~j".ol.-
~
A'"
10
V
1...-
-
V
-2
f(U.r/B)
= 1,7U = 1,5.10
S
= 22 m
t
= 0,37 h
0.08 Q
T
FCU, r/B)
=
S
-6
2
= 1,9.10
m Is
t
(mn)
10

143
.-.
c:
e
C"'lo
J
(1)
1
(1)
f
+J
C
,
0
E
(1)
1
u:::
1
!j
e
j
,
N
j
--....
\\0.
o
l
....
.
\\.
r--
1
~
.ct
i
\\
:1
j
>-
1
-..;
\\
.~
,(1)
\\
j
:Il
Ul
\\
;
ct!
~'
.~
1
tr..
\\
1
1
.~
\\.
!'li
rn
Ul
(1)
'0
\\
al
o
0'
,
ct!
0-

e

a

a.


0'

C"'l
••
01
••
.~
tr..
( W)
·P"l: S~_t
~uewe1-~eqe.l
a
lfl
o

144
S ::: 22 m
t
= 25 mn ::: 0,37 h
T :::
0.08 Q F'U
r / B ) = 0:;...;..'.,;;.0....;;8-:::-,:,~~.:..1.:..'...;.1-,1~4 x 1, 7
S
"
2
-3
= 6,89 .. 10
= 19 1 0- 6 2 .
,
.,
m /s
2.3.3.3.4
Remontée
L'établissement de la courbe de remontée,
rabattements
résiduels en fonction de t / t ' ,
sur diagramme semi-logarl-
thmique (fig 39
) accuse une pente très forte au début de
l'observation.
i
= 7,6 m
Elle donne O:183 Q
0, 183 x 1, 1 1 4
-2
2
T =
"
2,68.10
m Ih
l
=
7,6
=
-6
7
=
7,4.10
m-/s
La valeur de la pen~e trouvée par l'interprétation de
la remontée correspond à celle obtenue au début de la descente.
En d'autres termes le début de la remontée est conforme à
celui de la descente. Cependant ces valeurs ne peuvent être
retenues en raison des pentes qui s'écartent de la réalité.
2.3.3.3.5
Conclusion
Le schéma de BOULTON proposé à savoir l'existence d'un
phénoméne d'alimentation dlfférée est bien plus probable,
étant donné que les rabattements observés à
la descente per-
mettent d'aboutir à un palier horizontal.
Nous retlendrons comme paramétre hydraulique :
~
-5
2
T = 2,3.10
m /s
2.3.3.4
Site Diapé (AG 13)
2.3.3.4.1
Cadre géologique et hydrogéologique
L'aquifére est contenu dans des granites fissurés pas-
sant en profondeur â des granites sains.
L'horlzon aquifére
peut être considéré comme illimite latéralement.
La profond.eur
totale du forage atteinte est de 56,76 m.
La coupe lithologique est la suivante
o
2,~
m
revêtement latéritique
2.5
13,54 m
argiles sableuses
13,54
56,67 m
granites t
fissurés

1
145
Les venues d'eau sont observées à
22 m,
29 m et 33 m de
profondeur.
La nappe est captive;
le niveau statique se situe
à
'13,40 m.
2.3.3.4.2
Données techniques
- Caractéristiques techniques
La profondeur équipée est de 57,07 m munie d'un tubage
"
dont le diamètre plein: 0 = 5" sur 42,44 m
1j
le diamètre crépiné : 0 = 5" sur 14,63 m
'l~
- Pompage
i
3
1
Le pompage a duré 6 H 5 mn à débit constant (1,042 m /h).
l
Il n'y a pas de dispositif d'observation.
1
~1
La remontée a été très brève et les mesures n'offrent
aucun intérêt.
Les résultats sont mentionnés en annexe.
1
1
2.3.3.4.3
Interprétation des données du pompage
d' essai'
.Descente
1
~algré le temps relativement court nous utiliserons la
1
méthode semi-logarithmique de Jacob.
1
i
Méthode semi-loqari thmique de Jacob
1
l
Nous obtenons
:
j
j
J
i
1
= 4,95 m
0,183 Q
0,183 x
1,042
T =
=
1
4,95
4,95
-?
2 '
. - 6
2,
l
j
-
3,85.10 -
m /h = 1, 1 .10
m /s
t
L'allure de la courbe,
rabattements en fonètion du
temps, obtenue sur diagramme semi-logarithmique (fig
40
)
f
nous conduit à soupçonner l'effet d'un "débit retardé" qui
1
provoque un ralentissement de la progression des rabattements
~
entre 40 et 365 mn. Nous app11querons la méthode de BOULTON.
~l
ll
Méthode biloqarithmique des "courbes types" de BOULTON
J
1
,1
Le report des rabattements en fonction du temps est
!
fai t
sur diagramme bi logarithmique (f ig
41
) de méme norme
!i'~
que celui de l'abaque
~
La meilleure superposition est faite sur la courbe
théorique riS = 0,316 (courbe de type A). Ce qui donne:

'l46
c:
e
....,
o
1
li)
-
·
.jJ

c:

li)

u
Ul
li)

Cl

•••
,

N
"
o
\\.

e
.
'\\
'\\.-
LO
0'1
~.
,
..,.
"'-
Il
~ •.-4
.-4
CO
'\\
Ul
Ul
li)
1:1
~
li)
!JI
o
CO
"-
0.
\\.
E
o
'\\
0..
"-\\.
E
lI)
o
o
'1"""

147
Fic;.
41
Pompage d'essai.
DlaPe (AG 13). Descente
riS = 0.316
U =
-1
2.5.10
F(U.rIS) = 2.4
t
40 mn
S
=
= 8 m
T = O.~8 Q F(U.rIS)
"
-2
2
-6
2
= 2.5.10
m Ih = 6.9.10
m Is
10
1
1
1
1
1
1
• •
.~~
I.A""
~
/

1
Loo Loo
~
J~
II
1
1
1
,
t
(mn)
"10
1
1
1
1
1\\lj
1

148
-1
F(U,
r/R) = 2,4
U=2,5.10
S = 8 m
t
= 40 mn
T = 0,08 x Q F(U, r/S)
S
-2
2
-6
2
T = 0,08 x 1,042 x 2,4 = 2,5.10
m Ih = 6,9.10
m Is
8
2.3.3.4.4
Remontée
L'insuffisance du temps d'observation ne nous permet
pas de l'interpréter.
2.3.3.4.5
Conclusion
Les divers résultats trouvés sont presque concordants.
Le schéma proposé est conforme à celui de BOULTON.
L'aquifére aura pour caractéristique
-2
2
-6
2
T = 2,5.10
m /h = 6,9.10
m /s
Faute de piézométre nous ne pouvons pas déterminer le
coefficient d'emmagasinement.
2.3.3.5
Site Lobo-Opé
2.3.3.5.1
Cadre géologique et hydrogéologique
L'aquifère à nappe captive (niveau statique à 16,17 m)
est contenu dans les formations hétérogènes du substratum. Le
socle schisteux est rencontré à 42,62 m.
Il passe localement à
des quartzites.
Le toit de la nappe est constitué d'une alté-
ration argileuse.
La profondeur totale du forage est de 74,66 m.
On note une seule venue d'eau à
65,00 m de profondeur.
2.3.3.5.2
Données techniques
- Caractéristiques techniques du forage
Profondeur équipée:
73,80 m.
Le forage est muni d'un
tubage
plein dont le diamètre (0) est égal à
5" sur 67,90 m ;
crépiné : 0
:
5" sur 5,90 m.
- Pompage d'essai
Il s'agit d'un essai par paliers enchainés de dèbits
croissants.
L'essai a duré 8 H 40 mn = 520 mn.

149
La remontée a été suivie pendant 4 H.
Les résultats sont conslgnés en annexe.
j
l
2.3.3.5.3
Interprétation
Essai par paliers de débit
1
3 paliers enchainés,
de durée inégale, ont été exécutés.
j
Tableau
22
Essai par pal iers de débit -Lobo-Qpé
)
(
5'/0
)
(
: Rabattement :
3
(N° du palier:Q (m /h):non stabilisé:
3
)
(
:
:
S(m)
:m/(m Ih»
(
:
(------------7------- -~-------------~--------»
.
:
(
.
0,833'
6,03
7,24 )
1
(
)
1
(
2
1,685
19,78
11,74 )
(
)
1
(
3
2, 5
29,82
11 , 93 )
(
)
Sur la droite représentative de S/Q = f(Q) tous les
points ne sont pas al ignés (fig
42
).
Les mesures du 3"
palier ne sont pas correctes, elles s'écartent de la droite.
L'allure de la courbe caractéristique 5 = f(Qj montre
que le régime turbulent est fortement prédominant dans l'aqui-
fère et dans le forage.
Nous trouvons :
3
B
5,45
=
m/(m Ih)
C
= 5, 14 m/(m3 /h)2
1 ,22
1 ,22
?
donc T = -B-= 5,45 - 0,224 m-/h
-5
2
-- 6,2.10
m /s
La droite représentative aura pour équation
2
S = 5,45 Q + 5,14 Q
Evaluation des pertes de charges
'")
Palier
BQ(m)
CQ .... (m)
S(m)
0,833
4,54
3,57
8, 11
2
1 ,685
9, 18
14,59
23,77
3
2,500
13,68
32,12
45,74

150
Fig.
42
Lobo-Opé. Essai par paliers de débit
0,5
1,5
20
30
S
(m)
t==
1
F-
I
.::
ï
5/0
_ . : \\ J .
15
10
3
5 -
B = 5.45 m/(m /h)
c = 5,14 m/(m3/h~
-0

Î 51
2
Les pertes de charges quadratiques C0
sont élevées.
Elles peuvent s'évaluer selon la méthode de MOGG (1969)
A
lOIS)
_ 11,93 -
7,24
-
0
45 soit 45 ~
(o/s)moyen -
10,30
- ,
0
Les valeurs de rabattement,
correspondant à chaque
palier,
sont calculées selon l'équatlon
:
2
S = BO + B0
et portées sur le graphique S = f(O). La
courbe observée n'est pas non plus parfaite.
Un doute subsiste
alors sur le relevé de ces mesures surtout celles du 3° paller.
2.3.3.5.4
La remontée
Pour calculer la transmissivité,
nous appliquerons la
méthode de COOPER-JACOB.
Pour ce faire,
il est indispensable
de faire une correction sur le temps.
SOlt t
(mn)
le temps
corrigé.
tn-tl
log(tn-tU
6Qi
AQi,log(tn-tU
E{AQi log(tn-tU }i~AQi
t
520
2,716
0,833
2,262
330
2.518
0,852
2,145
190
2,279
0,815
1,857
2,5
6,264
2,506
320
L'ant:ilogarithme du quotient de ~{40i.log(tn-ti)}/.E'40i
donne la moyenne logarithmique pondéréet.
La courbe rabattements résiduels en fonction de t l t '
(fig
43
) donne une pente i
= 8,0 m
0,183 x
2,5
T = 0,183 Q =
i
8,0
Le débit utilisé est celui du 3° palier.
Il donne un
résultat plus' proche du précédent.
Le débit moyen pondéré Omp obtenu à partir de la rela-
tion
3
Qmp = 1:Qi. ti/~c:1ti = 1,624 m /h donne un résultat:
-6
2
T = 6,9.10
m /s qui s'écarte sensiblement des deux
valeurs précédentes.
2.3.3.5.5
Conclusion
Les mesures trés peu satisfaisantes des essalS,
surtout

152
c:
e
'Ill
0.
o
\\
N
1
a
o
\\
.0
o
\\
..
....J
\\
\\
e
\\
0 ,
.\\ ce
~ Il.....
\\. a
\\a
""'\\..
\\.
\\.
li••••
..
(w)
l an pTS'il.I :.uawa::j.::j.eqeJ
1
a
o
o
.""l
N

153
celles du 3° palier, paraissent abérrantes. Far alileurs les
pertes de charges quadratiques élevées laissent planer un
doute d'une part sur la qualité de réalisation de l'ouvrage et
d'autre part, par voie de conséquence, sur la valeur de T que
nous obtenons. Aussi, sommes-nous amenés à retenir la valeur
de la remontée qui refléte le régime d'écoulement naturel.
-5
2
T = 1,6 10
m /s
2.3.3.6
Site Brofodoumé
2.3.3.6.1
Géologie et Hydrogéologie
L'aquifère est un système multicouche.
Il est constitué
par les formations sédimentaires du continental terminal qui
forment l'aquifère superficiel. Ces formations reposent sur le
socle schisteux,
localement fissuré et, qui représente l'aqui-
fère profond. La coupe lithologique se résume ainsi
:
o
-
12,5 m
argiles ocres
12,5 -
18
m
sables moyens
18
24
m
sables grossiers + filons de quartz
24
-
37,5 m
graviers de sables
37,5 - 45,5 m
sables très grossiers
45,5 - 69,85m
schistes sériciteux t
fissurés
Les arrivées d'eau se situent à
60,0 m et 64,0 m de
profondeur.
2.3.3.6.2
Données techniques
- Caractérlstiques techniques
Le forage est équipé d'un tubage dont le diamè~re inté-
rieur est 7" jusqu'à 45,80 m.
- Pompage d'essai
Le po~page d'essai a été exécuté à débit constant
(0 = 1,056 m Ih) durant 5 H 20 mn.
Il n'y a pas de dispositif d'observation.
La remontée a été suivie durant 4 H.
Les résultats sont consignés en annexe.

154
Fig.
44
Foml=Jage d'essai
Brofoàoumè.
Descente
~".
.
V
!.JI,;
10
.....
~
1
V
1
1
w(u)=O.4
u= 3
5=6.8 m
t;;:30 mn 1-1-1-
V
D,OS Q
T-
w(u)
5
1-1-
Il
2.9.1-0- 6
2,
Il
=
m /5
~ Il
.
t
\\ mn}
" 0

F'ig. 45
Pompage d'essai
Brofodoumè.
Descente
r-
5
,
1
1
1
1
(m)
30



......

U1
U1
20
•-

.-
•-
l
v~
V"
10
(""'~
~
v4
i
==:
11
m
~
t
1
o
1
-~-
2
3
2
10
10
10

156
...
N o

,
....
E
III
"'-
li).
fil
~1
0\\
(1)
~ Il
"0
(1)
Cl
(13
0-
X
E
o
E
o
0..
......
),.
li).
' "
.lit..
........ ~
li)
~
.,-
,
Il
~
N
"'~,
( UJ )
Tanp~s,?.I
~uawa:+~eqe.I
~
o
1.,1
o
N

157
2.3.3.6.3
Interprétation
Descente
L'évolution progressive des rabattements pendant la
descente montre qu'aucun phénomène anormal ne s'est produit.
L'interprétation sera faite conformément à la théorie de THEIS.
Méthode bilbgarithmique de THEIS (fig
44)
La superposition de la courbe expérimentale sur la
courbe théorlqUe de THEIS donne les résultats suivants
W(U)
= 0,84
U = 3
S = 6,8 m
t
= 30 mn = 0,5 h
0,08 Q
T
W(U)
=
S
0,08 x 1 , 056 x 0,84
--
6,8
-2
2
-6
2
= 1 , 04 . 1a
m /h = 2,9.10
m Is
Méthode semi-logarithmique de Jacob
Bien que le temps de pompage soit insuffisant nous
avons tenu à vérifier le comportement des rabattements en fone-
tion du temps sur le graphique semi-Iogarithmique de Jacob
(fig 45
) afin de réviser, au demeurant, notre hypothèse.
La pente de la drolte i
= 11 m
0,183 x Q
0,183 x 1,056
d'où T =
i
=
1 1
-2
2.
-6
2,
=
1,76.10
m IH = 4,9.10
m /s
2.3.3.6.4
Remontée
Les rabattements résiduels ont été reportés en fonction
de t l t '
sur diagramme semi-Iogarithmique (fig
46
). La
courbe obtenue présente deux pentes :
- une pente i1
= 9,5 m au début de la remontée, elle
donne :
-6
2
T1
= 5,8.10
m Is
- une pente i2 = 15,5 m plus forte à la fin de la
remontée, elle donne
T2 = 0,183 Q = 0,183 x 1,056 = 1,25.10- 2 m2 /h
i2
15,5
-6
2
= 3,5.10
m 15
On note que la moyenne de la transmissivitê trouvée à

158
partir des valeurs de T1
et T2 est assez proche de celle de la
descente obtenue selon l'interprétation de Jacob. A partir de
ce constat il apparait qu'on ne peut exclure le début de la
remontée. C'est donc la moyenne des deux résultats qui est
conforme à la remontée.
-6
2
Tm = 4,6.10
m /s
2.3.3.6.5
Conclusion
Les observations faites lors de la descente sont con-
formes à
l'hypothèse émise. Celle-ci se trouve confortée par
la convergence des résultats.
Il est à
remarquer que cette
hypothèse,
a priori, ne semble pas s'imposer au regard du
schéma d'ensemble de la coupe lithologique qui est assez éloi-
gnée des conditions théoriques d'utilisation de cette formule
de Theis
. Un pompage de 72 H aurait permis de confirmer ou
d'infirmer ce pOlnt de vue.
Nous retiendrons comme caractéristique de l'aquifère la
valeur suivante de la transmissivité
-6
2
T = 4,9.10
m /s
En complément nous résumons dans le tableau
23
quelques valeurs de transmissivité obtenues dans notre bassin
versant. Cette détermination supplémentairé de T'permet de
cerner tous les cas de figüres qui peuvent se présenter dans
le bassin de la Mè et ce faisant donner un ordre de grandeur
des va~eurs de transmissivité.
L'observation de ce tableau permet de souligner que les
valeurs de tra~~missivité_6ro~véess'intégrent dans le mème
intervalle (10
à
6,5.10
m /s) que ceux obtenus précédem-
ment. Pour une telle étude il était nécessaire d'utiliser
plusieurs méthodes qui s'adaptent de Pfès aux schémas hydrau-
liques des aquifères. Ainsi à partir de ces différentes métho-
des on peut espérer trouver des résultats significatifs.
2.3.3.7
Evaluation du coefficient dtemmagasinement
L'absence de dispositif d'observation lors des pompages
d'essai limite les mesures de l'évolution des rabattements
uniquement dans les forages. Ce qui a réduit notre champ d'in-
terprétation. Aussi, n'a-t-il pas été possible de déterminer
le coefficient d'emmagasinement à partir des méthodes d'inter-
prétation utilisées. Cependant,
d'autres méthodes permettent
de faire une approche de ce paramètre a partir des simples
mesures relevées dans le forage.
a.
Méthode de VIGUIER
On assimile le "rayon efficace" à celui d'un cylindre
de hauteur h = ~ et de volume équivalent à celui du cône de

Tableau 23
Interpr~tation des pompa~es d'essai de quelques foragessupplèmentaires
.
)
(
!
T
21
:
R.m.rqu.s
)
Ill.
.
)
(
Donn6.s d. f o r . Q . s :
Trans.. As.ivit6
(
~-------------------~----------ll------------:------------------------------;---------,.------------t-------------------------- ----)
(
• .
1 .
1 22'
: .

(
1
:
:
ILOGAN T'"T:.JAC08 ( .... i-IOQ.rith~:BOULTON : WALTOH :CC:'i'ER-JAC08~
)
(
:
1
1
I----------------------------------t--------t--------t------------t·

(
1 Profondeur:
Niv
: Profondeur 1 Ess.i p.r
1
1
:
1
:
1
)
(For.Q.
:
tot.l.
:.t.tiq
:d•• v.nu.s: pali.r d.
1
De.c.nt. 1 Remont6. :D••c.nt.:D••c.nt.:
Remant6.
:
)
(
1
( .. )
:
( .. )
:d ' ••u (m):
d6bi t
1
1 . :
:
1 :
)
(
t
t
t_A
t
---t----------t----------t--------t--------t------------t-------------------------------)
(
: : .\\
:
.
:
-6:
_,:
:
_,:
:r/b • 0.2
F(U.r/8). 2.1
)
(
Abi. F1
7 2 . 5 6 :
10.87:
50.0
1
:
2.1.10
:
3:0.10
1
Il.2.10
lU. 13
5 . 29.5. t
• 55 lIlJl
)
(
1 : 64. 61
1
:
:
: :
:
3
)
(
: : :
-4
:
: : : :
-5
: 8 • 2.4
frJl ("3 /h ) 2
)
(
Abi6 F2
54.44
1
7.31:
26.82
:
1 . 4 . 1 0 :
:
:
:
2 . 1 . 1 0 : C • 0.41 m/(m Ih)
2
)
(
:
: 3 8 . 4 1 :
:
:
: :
: 5 . 2 . 4 0 + 0 . 4 1 0 )
(
: : : :
-6:
-6:
- 6:
:
3
)
(Abia 11 rs
67.37
:
14.71: 5 7 . 4 5 :
:
3.9.10
J.3.10
1.1.10
:
:D6bit const.nt : 1.012 m Ih
)
(
:
1
:
:
:
:r/8 • 0.1 (Y.mUI. A)
)
(
: : :
- 4 :
:
-5
:
3
)
(
Abi6 F6
48.87
:
6.92 1 24.0
:
2.8.10
1
:
3 . 3 . 1 0 : 8 • 1.2
frJ/(m 3/h)2
)
(
1 : 2 7 . 0 : :
:
:C • 0.10 .. /(m Ih) 2
)
(
:
: 3 3 . 0 : :
:
: 5 · , . 2 0 + 0 . 1 0 0 )
(
:
1 4 2 . 0 : :
1
:
)
(
: : :
-4
:
:
:
3
)
(
Abi. F7
6 7 . 0 9 :
4.19: 55.36
:
3.1 10
:
:
:
J
:8 • 1.10
m/(m3 /h)2
)
(
: : 59. 4 1 : :
:
:
: C • O. 192 ml (m Ih)
2
1
11I
(
:
:
:
J
1
J
:5.0.100+0.1920
\\D
(
1 : :
1
:
1
J.
)
(
Moutou6
:
1
:
:
-5
-4
J
J :
)
(
5- FED
5 1 . 0 5 :
13.93: 4 7 . 0 :
:
6.4.10
:
1.5.10
:
: :
)
(
: : : :
-6:
-6
:
: :
)
( M o k o i
5 4 . 0 7 :
9.77: 42.0
1
1
4.6.10
:
3.2.10
:
:
1
)
(
:
:
: 4 5 . 0 :
:
1
:
:
:
)
(
:
:
1
:
-5
: :
: :
- 5 :
3
)
( Ann6p6 F2
1
40.35
1
5.40:
:
7
. 1 0 :
1
: : 3.6.10
:8 • 4.85 m/(m3/h) 2
)
(
~
:
:
:
: :
: :
:C.0.64m/(m/h)
2
)
(
:
:
:
:
: :
: : : 5 • 4.85 0 + 0.64 0
)
(
:
:
:
:
:
-6 1
-6
-6:
:
:
3
)
(
8i6bv F2
:
65.39
:
23.17:
:
:
6
.10
:
3.9.10
:1.9.10
:
:
:0. 0.8 m Ih
)
(
:
:
:
:
1
:
:
:
:
:r/8 • 0.4 ~iU' r/8) • 1.8
)
(
:
:
1
:
:
:
1
:
:
:U • 1.7.10
:5. 17 mat • 50 an)
(
. :
:
:
:
: .
-6:
-5:
:
: :
)
( Dl ••sd,\\ Y1:
70.14
:
19.71: 5 6 . 0 0 :
:
5.1.10:
10
1
:
:
:
)
(
' 1
:
1 Il 1 • 0 0 :
:
:
:
:
: :
)
(
L o b a ' - :
:
:
:
- 4 :
:
:
:
: :
)
(Akoudzin F1:
55.12
:
12.32:
:
1 . 9 . 1 0 :
:
:
:
:
:Dure. d. pomp.Q. :
I l N 15
)
.(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:4 p.U.rs ont 6t6 r6.Us6s
)
(
l o b a - :
:
:
:
:
_5:
- 5:
:
: :
)
(Akoudzi·n F2:
50.45
:
13.27:
:
:
6.5.10
:
1.1. 1 0 :
:
: :
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
)
(H••s.ndH.
:
:
:
:
-5
:
:
:
:
:
:
3
)
(
(AP 12)
:
47.76
:
13.08: 40.97
:
6.2.10
1
:
:
:
1
1.4.10. 5
:8· 5.5
m/(m3 /h)2
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: C • 3. 57 frJl (m Ih)
)
(
P K " :
:
:
:
:
-5;
:
:
: :
)
(
(Adzop6)
:
42.47
:
9.40: 2 3 . 1 2 :
:
2.1.10
!
:
:
:
ILa remonte. n' •• t
p.s int.r-
)
1
:
:
: 27.45
J
:
:
:
:
:
:pr6t.bl., dur6. tr6. c:ourt.
)
.:
:
:
, : :
:
:
:
3
)
(

. :
-4
:
:
:
:
:8 • 4.85 frJ/lll 'h)
)
~V.ka.s6m6 F3: 54.63
:
12.37: 42.02
2.6.10
:
:
:
:
:C. 0.64 Ill/(m3 /h)2
)
:
:
:
: :
j
j
'
)
(
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'
- - - - - " " "
41;ç;;g
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4
1,
#4d ;LM
.4
MC;:::::;;;
;;: ,g
o.;
GhA;
;;
a" % Q;q
;
* 04 .; UlM";'

160
rabattement. Ce volume est égal à celui qui a été extrait
depuis le début du forage. Soit:
q
le débit pompé à un instant t
;
A: le rabattement induit.
Le volume d'eau extrait du forage est alors
v
- q x t
2
~~ Re
= q x t
Le rayon efficace est : Re ~~
-
~ ~
Les termes ~, t, q ÇQrr~spondent à la fln de la phase qUl
précéde le début de la stabilisation (Palier). Au delà de
cette phase,
il se produit un phénomène de recyclage du débit
pompé qu'il faut éviter. La connaissance de Re donne accès au
calcul du coefficient d'emmagasinemment.
Il ressort, en définitive que l'utillsation de cette
méthode nous donne des résultats aberrants. Les valeurs trou-
vées sont trop élevées pour de telles formations et par consé-
quent n'offrent aucun intérêt.
b. En conformité avec les schémas proposés anté-
rieurement pour le calcul de T (BOULTON, WALTON, THEIS) nous
avons, "a partir des ~ormules d'identification des courbes
types des fonctions,
supposé que r = '1 m.
S = 4 Tt
2
r
U
Seuls les résultats que nous avons ret~~us sont, p~~t
être, significatifs.
Ils varient entre 1,2.10
et 1,9.10
.
Ces valeurs sont obtenues sur les sites suivants :
3
Abié (F1)
: 1,2.10-
-3
Ahoutoué : 1.9.10
c.
Validité des résultats de S
Nous ferons remarquer que la formule utillsée pour
déterminer S n'est pas satisfaisante, elle donne des résultats
illusoires. L'existence de piézomètre aurait permis de les
affiner.
Peut-être aurait-il été plus logique de nous passer
d'un tel calcul? mais pour une telle étude il parait suffi-
samment important de donner un ordre de grandeur de ce paramè-
tre.
Il est certain que chaque grandeur trouvée n'est que ponc-
tuelle mais en aucun cas ne peut être représentative de l'en-
semble du bassin versant,
encore mOlns d'une zone proche du
lieu considéré. Enfin et surtout ces résultats sont à prendre
avec beaucoup de prudence en raison de leur fondement hypqthé-
tique.

161
Tableau
24
Débits spécifiques et transmissivités
(
)
( X
Y
)
(---------------------
Méthode
Forage
)
(
Q
2
:
2
.:
)
(q = -
(m /s):T(m /s)
:
)
( s
:
:
:
)
(------------:----------- ---------:-----------------)
6
(
2
:2,5 10-
;
Jacob
)
(
2,56 10-
Abié F1
)
(
~ 1 ,2 10 - 6 ;
Wal ton
)
(
:
:
:
)
(------------~------=~~---------~--~-----------------)
(
_ 2
: 3 ,6 1 0
:
Jacob
: .
)
~ 3,14 10
~
-6:
Ablé I I F5
)
(
~ 1,1 10
:
Boul ton
)
(
:
:
:
)
(------------:------:;:------------:-----------------)
\\
2.33 10- 1
:2,1
10
:
Boulton
:
Abié F2
)
(
:
:
:
)
(--------=~--:------=~:------------:-----------------)
(
2, 66 1 0 .
: 1 , 1 1 0
:
Jacob
: Ahoutoué
(5 t
FED»
(
:
:
:
)
(------------~------=~:------------:-----------------)
(
_ 2
: 1 ,9 1 0
:
Bou1 ton
)
( 4, 1 2 1 0
:
_ 6 :
Bi é by
)
(
: 4,9 10
:
Jacob
)
(
:
:
:
)
(--------=;--:------=;:--------~---:-----------------)
( 9
10
:3,8 10
:
Jacob
:Lobo-Akoudzin F2
)
(
:
:
:
)
(--------=~--:------=;~------------:-----------------)
(
1,16 10
:1,4 10
:Cooper-Jacob:
Massandji
)
(
:
:
:
)
(--------=~--:------=;~------------:-----------------)
(1,1110
: 2 , 1 1 0 :
Jacob
:
pK 11
)
(
:
:
:
).
(--------=~--:------=;:------------:-----------------)
(
1,46 10
:3,6 10
:Cooper-Jacob:
Annépé
)
(------------~--------~------------~-----------------)
(
:
-6:
)
2
(
3,81
10-
:3,9 10
:
Jacob
A h o k o i )
(
:
:
:
)
~-~~;;-~~=;--;~~;-~~=~;--~::~::=---;-----;:::::------i
(
:
:
:
)
(--------:i--;------:~~------------~-----------------}
(
4,65 10
: 6,9 10
:
Boul t o n :
Diapé
)
(
:
:
:
)
(--------=;--:------=;:------------:-----------------)
(
8,38 10
:1,1
10
: Cooper-Jacob:
Lobo-Opé
)
(
:
:
:
)
(------------:--------~------------:-----------------)
1
6
(
1,61
10-
:7,6 10-
;
Jacob
Diasson F1
)
t.
)

'162
2.3.3.8
Correlation entre débit spécifique et
transmissivité
Cette démarche est menée dans le but de retenir un
intervalle acceptable des valeurs de transmissivité (coeffi-
cient de corrélation suffisant) car les conditions d'appli-
cation de ces méthodes sont souples et de fait ne dépeignent
forcément pas la réalité.
Selon COOPER-JACOB le débit spécifique, en régime de
non équilibre, peut s'exprimer par la relation suivante:
q=..2.=
4~T
2
A
2,3
log 2,Z5 Tt/r
s
De nombreux auteurs leur ont emboité le pas et ont
abouti à divers résultats.
Ainsi ASTIE,
BOURGEOIS et TRUPIN,
1969 sont arrivés à
déterminer un coefficient de corrélation général: T = 3,5 q
dans la région de la Gironde pour une nappe captive.
Pour l'application nous avons utilisé certaines valeurs
de transmissivité obtenues avec les séries de débits spéci-
fiques correspondants (voir tableau
24
).
La calculatrice
de poche TI 66 donne à cette méthode simplicité d'application.
Le rapport r appelé coefficient de corrélation permet
de savoir si les caractères étudiés sont liés l'un à l'autre
ou s'ils sont indépendants. Nous indiquons ci-dessous les
qrandes lignes des différentes formules de ces paramètres.
1in
L x i yi
r
=,r=====--""-";ïr;;;::;::=======
~1 ln ~ xf V1"/n ~ Y~
Plus le rapport est proche de 1 en valeur absolue et
plus les deux caractères sont liés. Nous admettrons, pour la
suite de nos calculs, que si r est compris entre 0,80 et 0,90
en valeur absolue alors les deux caractères sont liés.
L'équation générale est définie par
y = ax + b
(b étant négligeable).
~xi yi
a =
2
avec xi = Xi - X et yi = Yi - Y
.E xi
Nous avons retenu les résultats du tableau
25
suscep-
tibles de présenter un intérêt pour notre étude.
Tableau
25 :
Correlation entre débit spécifique
et transmissivité
(
(
Méthode
r
a
(
(
Boulton
0,96
1 , a
(
(
Jacob
0,86
1 , 16
(
(Cooper-Jacob:
0,03
5,41
(

163
Fig.
47
Corrélation entre débits spécifiques
et transmissivitè
' )
T m""/s
-4

10
Il
* * *
3
:::r
(m /s)/m
10

164
Fig. 48 : Courbes caractéristiques des pompages d'essai
site Abié
10
20
10
20

5
lm)
o
E
10
-1---.----
.-.--"-"
1.
;,
u
"g
c:
F 20
~
30
40
Fig. 49
Abié - Coupe géologique des =orages

,
165
1
,
1
La méthode de COOPER-JACOB donne en valeur absolue un
t
coefficient de corrélation très faible.
Nous attribuons cette
~
1
faiblesse d'une part aux conditions d'application de cette
!
méthode tcorrection sur le temps)
et d'autre part à des per-
i
turbations autour du forage.
Par contre si la méthode de Jacob donne un résultat
acceptable. Celle de BOULTON parait la plus représentatlve
r
= 0,96 (f19
47
).
En effet,
le schéma qu'elle illustre
nappe captive présentant une stabilisation des niveaux corres-
pondant à un phénomène d'alimentation différée est plus que
plausible. La relation que nous pOuvons retenir entre débit
spécifique et transmissivité peut s'inserrer entre T ~ q et
T~L16q.
2.3.3.9
Influence de la situation géologique sur
la productivité des ouvrages
La figure
48
donne une coupe géologique du si te
d'Abié,
déduite à partir des forages.
Les formations du subs-
tratum (schistes et quartzites) sont hétérogènes au regard des
niveaux d'eau,
au repos, dans les différents forages réalisés
à
Abié et aux nombreuses venues d'eau que l'on enregistre.
Celles-ci augmentent considérablement les débits obtenus.
Au
niveau ~u forage F6 les débits pajsent progressivement de 4,05
à
7,2 m /h pour atteindre 12,96 m (h.
Ces débits sont élevés
pour de telles formatlons quand on sait que généralement les
schistes présentent des débits faibles.
Il en va de même pour
les quartzites lorsqu'ils sont peu fracturés.
Ceci renforce
l'hypothèse selon laquelle les formations cristallines ou
métamorphiques ne sont aquifères que lorsqu'elles sont fissu-
rées.
De même,
s ' i l est reconnu que la nature pétrographique
joue un rôle prépondérant dans la productivité hydraulique,
il
est important de ::;ouligner que celle-ci est souvent aléatoire
en profondeur. Certaines fissures sont sèches ou colmatées
entrainant des résultats nègatifs. C'est d'ailleurs un des
schémas les plus fréquents dans la région de la basse COte
ct' Ivoire.
Les coefficients de transmissivité trouvés sont très
variables.
Les valeurs de T observées au niveau des forages F2,
F6 et F7 suggèrent la présence d'une zone fissurée ou/et
broyée.
Par contre,
toujours dans
la méme zone,
le site Abié
F5 permet de noter de faibles valeurs de T. Ce qui peut signi-
fier un passage latéral à des terrains plus homogènes.
Les nappes contenues dans ces formations sont générale-
ment captives ou semi-captives comme le démontre d'ailleurs la
linéarité des courbes de rabattement en fonction du débit (fig48.
2.3.4
Conclusion
Les conditions d'application des diverses méthodes
d'interprétation ne peuvent,
dans la majorité 'des cas,

166
s'appliquer en toute rigueur. C'est pourquol leur utilisation
s'est faite avec beaucoup de souplesse.
Les valeurs des para-
mètres obtenus ne sont que des approches èt.ant donné que les
conditions pratiques (nappes hétérogènes et anlsothropes,
débits souvent variables,
temps de pompage insuffisants ... )
introduisent déjà des imprécisions.
S'il ne faic pas de doute,
pour nous. que les valeurs
de transmissivité trouvées s'inscrivent dans une plage de
validité, somme toute.
correcte.
il en va peut être autrement
en ce qui concerne les coefficients d'emmagasinemments qui
sont surestimés et prêtent donc à discussion.
La dispersion très marquée des transmissivltes témoigne
de l'extrême complexité de la géologie du bassin versant et
des variations de puissance des couches aqulfères incerceptées
qui se répercutent sur les conditions de gisement des nappes.
Ces résultats tendent à prouver également qu'il est rare
d'obtenir une homogénèité de résulcdts au sein d'une méme loca-
lité a fortiori pour un bassin versant aussi grand que celui
de la Mé. Aussi/retiendrons-nous, sur les principales zones,
les résultats suivants
:
6
-
1.9.10-
à
7.10- 5 m2 /s dans les niveaux arkosiques et
schisteux.
-
les schistes quartzitique~4très fissu~4s ~résentent
des valeurs comprises entre 1,4.10
et·3.7.10
mis.
-
les sérles sédimentaires,
situées sur la zone de
transition entre le s0cle cristallin et les formations
côtières.
présentent généralement une alternance d'argiles et
de sables. Cette séquence surmonte des aquifères profonds.
exploités préférentiellement. dont les transmissivltes sont
faibles en raison de la prés~~ce2d'argiles. Nous avons retenu
les valeurs autour de 2.5.10
mis.
Les changements souvent imprévlsibles de la lithologie
des terrains d'une région à une autre nous amènent à
insister
sur le caractère ponctuel de ces résultats.
Ils concernent
uniquement un volume de terrain limité aux abords immèdiats du
forage.
De SOr&3 qu'il n'est pas impossible d'envisager l'exi-
stence ae plusieurs nappes certainement en relation hydrau-
lique.
Les changements mentionnés plus haut sont sources de
phénomènes divers que l'on rencontre fréquemment et qui sont
- des rabattements importants (Lobo-Opé)
pour des
débits très faibles et qui conduisent inévitablement à une
sous estimation de la transmissivit.é.
Il est possible que le
caractère même des terrains,
peu perméables.
hétèrogènes. ani-
sotropes soit à
l'origine de tels phénomènes
- des pentes trop fortes.
Cela est certainement une
réaction à des directions préférentielles d'écoulement liées à
la tectonique. Le régime d'écoulement,
complexe.
est souligné

167
par l'allure de certaines courbes qui présentent:
une première phase qui correspond à un écoule-
ment laminaire ;
une deuxième phase due à un écoulement turbulent
qui suit une loi quadratique.
-
le phénoméne d'alimentatlon différée est trés fré-
quent. Les corrélations effectuées entre débits spéciflques et
transmissivités étayent cette situation.
Enfin,
il se dégage de cette étude que le système
hydraulique général est un système aquifère bicouche qui com-
prend :
un aquifère d'altérites en communication avec un aqui-
fère profond discontinu à nappe captive ou semi-captive. Ce
schéma est bien traduit par la flexure ou brisure des courbes
caractéristiques.
L'aquifère profond est très fissuré comme le
prouve l'importance des rabattements au début de chaque
pompage.


169
T R O I S I E M E
P A R T I E
HYDROCHIMIE
I S O T O P I E
3
1
HYDROCHIMIE
.3
1
1
P R O P R I E T E S
PHYSIQUES
DES
EAUX
3
1 . 2
C H I M I E
DES
EAUX
3 . 2
COMPOSITION
I S O T O -
P I Q U E
DES
EAUX
SOU~rERRAINES
.3
2
1
GENERALITES
.3
2 . 2
PRESENTATION
ET
ANA-
LYSE
DES
RESULTATS
I S O T O P I Q U E S
3 . 2 . 3
TENEURS
DES
I S O T O P E S
:
1 8
::3
0
~t.
H
3 . 2 . 4
CONCLUSION


171
3.1
HYDROCHIMIE
En vue du dosage des ions majeurs deux campagnes
d'échantillonage d'eau ont été effectuées dans les forages et
les pui ts forés en Avri l et début Octobre -1986. Ces ouvrages
étant profonds, on peut donc minimiser l'effet d'une pollution.
De plus nous avons procédé à une vidange préliminaire de la
pompe.
avant chaque prélèvement,
afin d'assurer un renouvel-
lement de l'eau.
Parallèlement à ces prelèvements sur le ter-
rain, des mesures de température ont été faites sur les eaux à
chaque peint.
L'analyse chimique de certains éléments a été réaliséé
à Abidjan (SODECI)
; des analyses supplémentaires ont été réa-
lisées à Grenoble (Institut Dolomieu et Fdculté de Pharmacie).
3.1.1
PROPRIETES PHYSIQUES DES EAUX SOUTERRAINES
3.1.1.1
Température
Les températures sont en général comprises entre 25 et
29 Oc quelle que soit l'heure de mesure. Il n'y a pas de
grandes variations de températures dans l'espace.
La moyenne
au niveau du bassin est de 27 oC.
Elles sont presque voisines de la valeur moyenne annu-
elle de celles de l'atmosphère qui influencent beaucoup plus
les eaux des nappes superficielles.
Il y a lieu de signaler
que les mesures ont été faites
immédiatement à
la sortie des
forages.
Il va de soi que l'erreur enregistrée au cours de la
remontée, si ell~ existe, est insignifiante.
3.1.1.2
pH
Le pH moyen des eaux est de 7,04. Ce sont donc des eaux
qui avoisinent la neutralité.
L'ecart-type est de 0,68. La
valeur maximale du pH : 8.3 a éte atteinte à Biasso Ecole et
la valeur minimale de 5,6 provient des eaux de Danguira II
marché. Ces mesures montrent que nous sommes en présence
d'eaux contenant essentiellement des ions bicarbonatés,
les
carbonates étant totalement absents. Cette remarque est d'all-
leurs confortee par la t.rès bonne correlation POsi tive qui
existe entre le TAC et les ions HC0
.
3
3.1.2
CHIMIE DES EAUX SOUTERRAINES
3.1.2.1
Etudes des principales caractéristiques
des eaux
Nous avons réalisé une étude statistique des eaux sou-
terraines. Elle porte sur 8 variables et 56 échantillons.

172
La matrice de corrélation de l'analyse en composantes
principales ne permet pas de dégager de grandes relations
significatives entre les différents ions
(exprimés en m. éq/l).
La non prise en compte du potassium, des sulfates (absence
presque totale) et le nombre,
relativement, peu élevé d'échan-
tillons nous aménent à ëtre prudent dans les interprétations.
Toutefois on peut observer au passage qu'il sem2le se dégager
une corrélation,
assez forte,
entre HC0 - et Ca +. Ce qui
3
transparait bien dans la classlfication des eaux où il appa-
rait une forte proportion d'eaux bicarbonatées calciques
(47 %
des échantillons d'eaux).
La corrélation entre bicarbonate et sodium est très
faible (r = 0,379). Celle de l'ion chlore et de l'ion bicarbo-
nate est en deçà d'un seuil de signification. Cette observa-
tion montre que la mise en solution de l'ion chlore ne souffre
pas de l'absence des autres éléments. Ce comportement du
chlore est justifié vraisemblablement par son origine que nous
évoquerons largement plus loin.
Tableau
26
Caractéristiques moyennes des eaux
du bassin versant de la Mé
---------
ETUDE STATISTIQUE DU FICHIER .:. a Mè
-
ETUDE PORTANT SUR 8 VARIABLES ET 56 ECHANTILLONS
---------
IlOyENtE 1 VARIANCE 1 EC-TYPE 1
MAX
lliN
pH 1
7.04 1
1),46 1
\\!I.68 1
8.30 1
5.60 1
THI
5.68 1
8.28 1
2.88 1
13.00 1
1.5111 1
----------
TAC 1
6.54 1
12.43 1
3.53 1
14.5111 1
1.10 1
-------
Cal
0.80 1
0.27 1
\\!I.52 1
2.24 1
111.15 1
IlgI
0.32 1
0.08 1
0.29 1
1.24 1
0.1111 1
------
Na 1
1'-631
0.09 1
111.29 1
1.21 1
0.13 1
Cl 1
0.51 1
111.03 1
111.18 1
1.0111 1
0.08 1
-------
HC03 1
1.37 1
111.49 1
111.7111 1
2.9111 1
0.34 1
---------

173
a. MATRICE DE CORRELATION DU FICHIER
La Mé
(8 VAR,59 ECH)
pH
TH
TAC
Ca
Mg
Na
Cl
HC03
l
------
1.000 l
0.170 l
0.197 l
0.205 l
IMm l
0.019 1
-0.029 l
0.152 1
pH
1.000 1
0.867 1
111.Bb5 1
0.445 l
111.11129 1
0.147 l
0.889 l
TH
1.000 1
111.783 l
0.348 1
0.322 l
111.108 l
0.904 l
TAC
Laa0 1
-0.11141 1
11I.11l22 1
0.11l87 1
0.ll05 1
Ca
1.000 1
0.027 1
111.172 l
0.35b 1
lIg
1.000 1
0.174 1
0.379 1
Na
1.000 1
0.064 1
Cl
1.~ 1
HC03
b. MATRICE DE COVARIANCE DU FICHIER
La Mé
(8 VAR,56ECH)
pH
TH
TAC
Ca
Hg
Na
Cl
HC03
0.462 1
0.m 1
0.471 1
0.073 1
IU051
Il.I1l04 1
-0.11104 1
0.11172 1
pH
8.276 1
8.795 1
1.302 l
111.3&9 l
1'-11124 l
0.11176 l
1.794 l
TH
12.426 l
1.443 l
0.353 l
Il.332 1
Il.I1l68 1
2.235 1
TAC
111.274 l
-0.11106 l
IU03 l
11I.0œ 1
Il.295 1
Ca
------
0.11183 l
0.1102 l
0.009 l
Il.0n 1
Hg
IU861
1J.B09 1
1!.B78 1
Na
IU321
UI081
Cl
1'-492 1
HC03
Tableau 27
Eaux du bassin versant de la Mé

174
3.1.2.2
Classification et faciès chimiques des eaux
Les eaux souterraines du bassin versant de la Mé sont
marquées par une prédominance des ions bicarbonatés {92 % des
eaux analysées). Ceux-ci représentent,
pour chaque échantillon
d'eau appartenant à cette classe. en moyenne 68 % de l'en-
semble des anions.
D'ailleurs les 3/4 des échantillons se
situent dans cette série.
Cependant au sein de cette famille se différencient des
sous-classes due~ à
la marque distinctive que leur impriment
les cations. C'est ainsi qu'on y distingue:
- des eaux bicarbonatées calciques ;
- des eaux bicarbonatées sodiques ;
- des eaux bicarbonatées magnésiennes.
En sus de cette catégorie d'eau s'adjoint une faible
proportion d'eaux chlorurées.
La traduction de la minéralisation sur diagrammes loga-
rlthmique de Schoeller permet de donner une vue d'ensemble de
la composition chimique de chaque eau et de bien individua-
liser les faciès chimiques existants. Ces grandes familles
ressortent nettement sur diagrammes losangiques de Piper
(fig
50).
Eaux bicarbonatées
On distingue ainsi
- Eaux bicarbonatées calciques
avec
r
CO,H
Cl
> r
S04
et
+
+
r
Ca
) r
Na
> r M9++
ou
r
C0 H
> r Cl
> r
S04
3
et
++
++
:- Ca
) r
Mg
> r
Na+
Elles représentent ·la moitié des eaux bicarbonatées
(fig.
51 ).
Ce sont les eaux de Lobo-Akoudzin Ouest, Nkoupé
AP 10.
Abié II marché,
Fiassé sud,
Kong l
Dioulakro.
Biasso
Ecole. Kodioussou Sud,
Danguira l NW,
Yakassemé Ecole.
Ces eaux sont très abondantes au niveau des formations
schisteuses. Elles proviennent également des nappes d'alté-
rites (Ahuikoa puits) et des granites. On note d'ailleurs une
corrélation significative entre ions bicarbonates et calClum
(r = 0.805). Il est possible que la mise en solution àe ce
cation soit commandée par l'lO~ HCO~ .
..J

175
1I111:M
Illl\\nnJ\\MMf 'J'I\\NI\\IYSr- In'I\\"
fi ~r'"
"",n i"'-: "",.,,,.,,.1 ~.".~"
Fig.
50
~ Les eaux du bassin versant de la Mé
dans le diagramme de Piper

176
- Eaux bicarbonatées sodiques (fig. 52)
r
HC0
> r Cl
3
> r
504
et
+
++
r
Na
> r Mg
> r
Ca++
ou
r
C0 H- > r Cl
> r
S04
3
et
+
C ++
++
r Na
> r a > r Mg
On les rencontre à Biéby Marché,
Zodji,
Nkoupé AP 09,
Assikoi AP 23.
Lobo-Akoudzin Est,
Diapé Ecole,
Nyan Est, Dias-
son Ecole,
Ananguié centre, Avalo,
Yakassémé Djemia.
Les eaux
de ces deux groupes présentent une dispersion géographique
très marquée.
Elles sont issues,
en majorité.
de formations
birrimiennes
: schistes (s.l),
quartzites,
arkoses mais aussi
des intrusions granitiques.
- Eaux bicarbonatées magnésiennes
(fig.
53)
avec
r C0 H
> r Cl
> r S04
3
~t Mg'" + > r Ca++ > r Na+
ou
r
C0 H
> r
Cl
3
> r
S04
et
++
+
++
r
Mg
> r
Na
> r Ca
Ce sont les eaux de Biasso Harris, Danguira II Ouest,
Kodioussou Est,
Yakassémé Dioulakro,
Lobo-Akoudzin 07.
Elles
ne représentent que 13 % des eaux bicarbonatées. On les trouve
dans les formations schisteuses.
Il semble que l'association
HCO -Mg ne s'affirme pas nettement dans les eaux. A l'appui de
cet~e remarque on trouve un coefficient de corrélation entre
bicarbonate et magnésium,
r
= 0,356. assez faible.
Eaux chlorurées mixtes
(fig.
54>
r
Cl
> r
C0 H
> r
SO~­
3
et
++
+
r Ca
> r
Na
> r
Mg++
ou
r
Cl
> r
C0 H
> r
SO~-
3
et
++
+
++
r Mg
> r Na
> r Ca
ou encore
r
CI- > r C0 H- > r 504
3
et
+
++
++
r
Na
> r Ca
> r Mg

177
DIAGRAMME lOGARITHMIOVE
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' ••l~c.ZI't, Mt....,1l1 ",
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1
Fig.
53
Eaux bicarbonnatèes magnésiènnes

"180
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1
Fig.
54
Eaux chlorurées mlxtes

181
Comme celle de Bécédi Anon Sud,
Lobo-Akoudzin 08,
Annépé Sud, Bécédi Brignan Dioulakro.
Le faciès chloruré n'est
pas répandu dans le bassln versant de la Mé.
Il représente
seulement 7 % de l'ensemble des échantillons analysés. Les
teneurs en chlorures atteignent rarement 1 m.éq/l
(Bécédi
Anon Sud, Dlasson Ecole).
Il est reconnu que la solubilité du
sodium est plus grande que celle du calcium et du magnésium en
présence d'ions chlore. On doit s'attendre à une prédomi-'
nance d'ions sodium. Le calcium et le magnésium libérés en
même temps que le sodium sont maintenus en solution dans des
proportions variées.
3.1.2.3
Diversité chimique des eaux
Les eaux souterraines du bassin versant de la Mé pré-
sentent une hétérogénéité chimique dans leur ensemble. Cette
variation de la minéralisation'reflète bien la complexité
hydroqéoloqique des formations dont elles sont lssues.
Il est
difficile de rattacher une famille d'eau à un faciès géolo-
gique donné. Cet exemple nous est donné par l'analyse chimique
des eaux de Biéby village.
Elle est caractérisée par une pluralité de faclès
chimiques au sein de formations constituées de schistes grau-
wackeux et arkosiques dans lesquels coexistent des eaux Olcar-
bonatées calciques et sodiques. Au sein d'une même unité géo-
loqique ce chimisme peut varier à
l'image des eaux de Bécédi
Anon.
Il est possible que cette multiplicité de faciès chimi-
ques soit liée à une différence de profondeur des points d'eau
ou tout simplement à
la nature géologique locale. Pour fixer
les idées nous avons fait une analyse en composantes princi-
pales (ACP). Elle permet de noter que certains échantillons,
fig 55 (partie hachurée),
s'alignent suivant un axe d'orien-
tation N 30° - N 40° qui correspond approximativement à
la
direction de l'intrusion granitique. D'ailleurs à
l'exception
de l'échantillon 35 (village de Kong I) tous les autres sont
issus de cette formation sus mentionnée.
Les particularités de tous ces échantillons,
le 35 in-
clus, sont,en plus de leurs fortes teneurs en calcium,
leur
appartenance au faciès bicarbonaté calcique. L'idée d'une
relation entre éléments majeurs et le contexte géologique sem-
ble a priori vralsemblable. Mais la forte opposition marquée
par la géochimie des roches qui montre que ces granites à deux
micas ne sont pas riches en calcium ne permet pas d'associer
ces fortes teneurs à cette série géologique. Nous pensons,
cependant, que celles-ci ne peuvent être le fait d'un simple
lessivage des formations granitiques. A moins d'admettre alors
l'existence de filons pasiques (Dolérite ou Amphibolite par
exemple) en profondeur. Ce qUl pourrait fournir une expli-
cation plus loqique.
3.1.2.4
Origine des ions majeurs
Le mécanisme d'acquisition de la minéralisation se fait

182
1nl:>111>1I1:03
FI
.5
54
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Fig. 55 : Analyse factorielle.
Eléments majeurs. Pro-
jection dans le plan des axes F1 et F2
(8 variables,
56 échantillons)
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183
TH>Ca>HII
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3
Il
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U
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.41
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Fig. 56 :Analyse factorielle.
Eléments majeurs
Projection dans le plan des axes F3 et F2
(8 variables,
56 échantillons)

184
selon plusieurs processus dont la mise en solution des éléments
constitue certainement le premier stade (SCHOELLER,
1962). Les
roches traversées par les eaux sont le siège d'une dissolu~ion
et attaque des éléments constitutIfs.
Il s'établit entre la
roche et l'eau qui l'imprègne des échanges d'ions.
Par ailleurs l'importance de la mlnéralisation est fon-
ction du temps de contact eau-roche. Ainsi plus que la nature
chimique de l'eau c'est celle du réservoir qui prend une grande
importance.
Certaines de nos eaux présentent un déséquilibre entre
alcalins et chlore
r
(Cl -
(Na + K»/CI < 0
Il est permis de penser que ce déséquilibre est la con-
séquence de phénomènes modificateurs,
entre autres,
les échan-
ges de bases. Cette opinion butte contre la réalité car un tel
déséquilibre n'implique pas forcément un échange de bases et
Schoeller (1962) montre un rapport r
(Cl -
(Na + K)) ICI > 0
pour l'e~u de mer. Dans nos eaux les échanges de Ca et Mg
contre Na et K des terrains sont très limités.

L'abondance relative des alcalins est en harmonie avec
la nature géologique des terrains traversés
:
la décomposition
des silicates libére surtout des ions alcalins qui constituent
la fraction dissoute la plus importante.
Les eaux sont peu chargées en chlorures ; elles cir-
culeraient dans la frange fissurée et altérée'des roches cris-
tallines.
Lors de sa circulation en profondeur,
l'eau s'enri-
chit en minéraux portant les empreintes des terrains.
Pour
comprendre le chimisme des eaux on est en droit de se demander
quel est le dégré d'influence de la composition chimique des
roches, de notre bassin d'étude, sur leur contenu liquide?
3.1.2.5
Apport de la géochimie des roches à la
compréhens~on de l'étude des eaux du
bassin versant de la Hé
Tableau
28
: Composition chimique de quelques roches
du bassin versant de la Mé
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Ca
: Na
:
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(
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1.41'
0.68'
1.86 )
(
)
( A1
38.44
48.5: 85.5 1: 14.65: 76.88: 97
:171,02: 29.3
0.79
0.87
5,84)
(
)
( M1
34.72
60.63:111.33: 27,60: 69.44:121.26:ZZZ.66: 55.2
0.57
0.67
4.03)
(
)
( VK
27.03
49.93:131.01: 77.71: 54.06: 99.86:26Z.02:155,42:
0.54
0.37
1,69)
(
.)
(AOC
0.49
10,5Z:131,06: 93,84:
0.98: 21.04:262,12:187.68:
0.05
0,05
1.4
)
(
)
( AL
55.80
75,78:117.78: 47,77:111.6 :151,56:235.56: 95,54:
0,74
0,79
2,47)
(
)
~ MB : la signification des références est indiquée en annexe.

185
Selon Klân (1929) cité par SCHOELLER (196Z)
le rapport
Mg/Ca de l'eau serait le même que celui de la dolomite lorsque
ce minéral est dissous seul. Bien qu'ici nous travaillons dans
un contexte géologique totalement différent nous pouvons avan-
cer que lorsque l'hydrolyse est importante.
en milieu cristal-
lin et métamorphique,
Mg et Ca sont ionlsés et passent dans
l'eau en "proportion égale à celles qu'ils ont dans le minéral".
On peut donc envisager,
au niveau du rapport r Mg/r Ca de la
roche et celui de l'eau,
un équilibre en l'absence de phéno-
mènes modificateurs.
Dans le tableau précédent les rapports
des valeurs de r Mg/r Ca sont inférieurs à
1 à
l'excéption de
l'échantillon MB (prélevé dans les grauwackesi où on trouve
une valeur supérieure à
l'unité.
Les rapports r Mg/r Ca de la majorité des échantillons
d'eau (75 %) penchent dans ce sens, même si on note dans cer-
taines eaux des rapports atteignant 3 (Bécédi Brignan Dioulakro).
Dans la plupart des cas les teneurs en calcium sont supérieures
aux teneurs en magnésium.
Les teneurs plus fortes en Mg viennent soit d'une roche
plus basique soit surtout d'un temps de séjour et de circu-
lation plus importants.
En revanche il es~ à
remarquer que les teneurs en SiOZ
sont importantes dans toutes les
roches.
La silice présente
plus de la moitié de la composition chimique totale de chaque
échantillon.
La silice n'avant pu être dosée dans nos eaux,
les éléments pour apprécier sa teneur nous font encore défaut.
Toutefois on peut noter que cette silice étant pratiquement
insoluble va s'éliminer difficilement du silicate.
L'analyse des pourcentages pondéraux d'oxydes donne une
corrélatlon positive acceptable entre NazO et K 0 (r = 0,794)
2
d'une part et entre CaO et MgO (r = 0,745) d'au~re part (voir
matrice de corrélation de la géochimie des roches en annexe).
Il y a donc dans les minéraux constitutifs des roches une Z
_
+
+
,
_
2+
+
dependance entre Na
et K
malS egalement entre Ca
et Mg
d'ailleurs ces éléments sont les premiers à passer en solution.
Cette corrélation positive entre MgO et CaO siqnifie
que l'enrichissement de l'un devrait accompagner l'enrichis-
sement de l'autre. Par contre elle n'apparait pas clairement
dans les eaux où on trouve une corrélation négative r
= -0,041
qui peut se traduire par des différences de comportements dans
leur évolution.
La relation de ces deux éléments avec les bi-
carbonates est indubitable. Ceci se traduit par deux corréla-
tions très distinctes mais significatives qui sont respecti~
vement, pour HCO~-Ca et HC0 -M9,
r
= 0,805 et r = 0, 356. La
3
~iqnification qui se dégage de ces observations est que la
mise en solution de ces deux éléments est en relation avec la
présence de bicarbonates ;
.
'-
t,tg (HC0 ) 2 étant pl us soluble que Ca (HC0 ) 2
3
3
,

186
En définitive nous dirons que la minéralisation des
eaux est indis~ociable de l'altération des roches. La composi-
tion de l'eau reflétera donc celle du faciès géologique le
plus représenté.
Toutefois le nombre très limité d'échantil-
lons de roches étudiées ne permet pas de pousser 101n les
interprétatlons.
3.1.2.6
Les ions Sodium -
Potass~um et Chlore
L'ensemble des eaux analysées donnent des teneurs en Na'"
supérieures à celles de K+.
La relative abondance des alcalins
permet la fixation du gaz carbonique.
Il y a donc une tendance
des eaux,
à
l'origine,
acides à devenir basiques. C'est ainsi
qu'on constate un pH moyen des eaux égal à 7,04.
Le potassium est présent dans les feldspaths
(orthocla-
ses) et les micas.
La prédominance de Na+ sur K+, dans les
eaux,
trouve une explication par la grande stabilité des fels-
paths et d~s micas potassiques mais également par une absor-
ption de K
dans les minéraux néoformés lors de l'altération.
L'analyse géochimique des roches corrobore bien cette situa-
tion comme nous l'avons vu plus haut.
Une autre explication
qui parai$ également vraisemblable est l'absorption de cet
élément K
par les plantes
(SAVADOGO A.N.,
1975). Cet ion est
lntroduit dans le cycle de la matière au niveau du sol.
En
effet,
compte tenu de l'abondance,
somme toute,
relative de la
végétation et vu les besoins en eau grandissants des plantes
{pluvlométrie rare) une telle hypothèse peut être envisagée. A
ce titre nous ferons remarquer que la végétation domlnante est
faite de forêt ombrophile.
Le potassium est issu de la biotite
qui libère K C0
et Fe 0
. Mais en tout état de cause il est
Z
3
Z 3
hautement probaole qu'lI soit issu du lessivage des granites.
La teneur moyenne du sodium est de 0,63 m.éq/l.
La plus
forte valeur (1,Z1 m.éq/l) est obtenue à
Biéby SW.
Le rapport
r Na/r K est largement supérieur à
1.
On peut dire que le mau-
vais drainage de certains horizons du sol,
surtout dans la
zone de transition qui marque le passage progressif vers le
substratum sain en est la principale cause.
Par ailleurs nous
constatons que les forts rapports sont obtenus aussi 'bien dans
les forages situés sur les terrains schisteux tels Danguira II
Ouest,
Bieby Marché que sur le socle granitique: Ananguié,
Diapé.
La présence de mica blanc et la décomposition des pla-
gioclases (Albites) vont fournir l'essentiel du sodium. Son
abondance dans les eaux de certaines localités {Bécédi Anon)
serait liée à la présence de pegmatites. Ceci peut s'expliquer
aisément.
En effet,
il faut se rappeler ce que H.
ADAM (1967)
note à
propos des pegmat.ites de la région "Au voisinage des
pegmatites albitisées,
les granites deviennent subalcalins.
Il
apparait que l'alcalinisation des pegmatites se répercute sur
les formations encaissantes". Cette observation semble pouvoir
éclairer la présence de sodium dans les eaux provenant des
terrains schisteux par suite d'un effet de contaminatlon.
L'ion sodium est lié aux bicarbonates et,
à
un faible
degré,
à
l'ion chlore.
Le rapport r Na/r K varie de 0,97 à
46.

187
Les teneurs en chlorures sont relativement peu élevées
dans nos eaux en comparaison des terrains schisteux de Tera du
Liptako-Gourma au Niger (B. OUSMANE et al,
'1983)
où on observe
une charge saline élevée. Ceci semble raisonnable puisque nos
terrains ne sont pas salifères.
Le faciès chloruré apparait
dans quatre forages seulement.
Dans l'ensemble;
les eaux sont
moyennement chargées en chlorures avec des pointes de 1 m éq/l
(Diasson Ecole,
Bécédi Anon Sud).
Il semble que l'importante
"bouillie kaolinique" surmontant les terrains soit à
l.'origine
de cette mobilisation de Cl-. Cette façon de voir est partagée
par SAVADOGO A.N.
(1984) qui pense également que les concen-
trations exceptionnelles en chlorures seraient le fait d'une
épaisse couverture argileuse recouvrant le substratum et en-
trainant des difficultés de circulation des eaux. Mais à
l'instar de TRAORE A.Z.
(1985) nous serons plus prudents sur
l'idee d'une surconcentration en chlorures par suite d'une
forte évaPOtranspiration. Une telle hypothèse parait peu vrai-
semblable sur notre bassin.
Les forages étant profonds,
ils
sont à
l'abri d'une reprise évaporante.
Nous pensons que les chlorures pourraient être d'ori-
glne profonde.
Les observations faites dans les Boucliers
canadiens et scandinaves ~iennent à l'appui de cette hypothèse.
3.1.2.7
Calcuim et Magnésium
Les rapports r Mg/r Ca dans la majoritê des eaux dépas-
sent rarement l'unité. Ces résultats semblent s'accorder avec
ceux des roches que nous avons mentionnés plus haut.
Dans les niveaux grauwackeux on note des proportions
notables de chaux et de magnésie.
Le rapport r Mg/r Ca varie d'une zone à une autre con-
firmant ainsi, que nos terrains ne sont pas homogénes dans
toute leur étendue.
Il est donc certain
que ce rapport va se
démarquer de la théorie qui prévoit son augmentation de l'amont
vers l'aval.
L'origine du magnésium est à
rechercher dans les ferro-
magnésiens (mica noir,
pyroxène). On peut donc associer les
fortes teneurs de magnésium (Biasso Harris,
Diasson Ecole) à
des roches basiques (dolérite) comme nous l'avons signalé
antérieurement.
Le calcium provient des feldspaths (plagioclases calco-
sodiques) et amphiboles; granOdlorites a amphiboles de Yakassé
Attobrou par exemple.
Les teneurs en calcium peuvent avoisiner 2 m éq/l.
Elles sont généralement supérieures à celles du magnésium.

188
3.1.2.8
Bicarbonates
Les bicarbonates représentent l'élémenc ionique prin-
cipal dans les eaux souterraines.
Leur teneur moyenne est de
1,37 m éq/l.
La plus forte teneur est de 2,9 m éq/l
(Fiassé
Sud, Abié II marché).
Le pH des eaux qui est compris entre 5,6
et 8,3 montre bien que HCO;
est dominant devant co; . Ce der-
nier étant donc absent des eaux.
La prépondérance des bicarbonates indique qu'ils ne
peuvent provenir que du CO
dissous,
originaire de l'atmos-
2
phère et des sols (SCHOELLER,
1962). MalS l'anciennetè des
eaux, tel qu'il ressort des analyses isotopiques,
nous amène a
ne pas écarter l'existence d'eaux plus anciennes et bicarbo-
natées.
Les bicarbonates peuvent provenir également des Felds-
paths.
A ce stade d'étude seuls les 14C et 13C pourraient
apporter des éléments de réponses.
3.1.2.9
Les sulfates
Une des particularités des eaux souterraines du bassin
versant de la Mé est l'absence,
presque totale,
dans la majo-
rité des points d'eau, de sulfates. Certaines eaux présentent,
par contre, de faibles teneurs.
La plus forte est de 0,5 m éq/l
(Abié II Sud).
Les teneurs anormalement faibles ou nulles reflètent le
caractère non pyriteux des terrains que nous avons étudiés car
les sulfates sont généralement issus de la pyrite présente
dans les schistes.
Les traces de sulfates observées dans certalnes eaux
sont à attribuer à une possible 'réinfiltration d·eau usée dans
les localités où les abords immédiats des ouvrages ne sont pas
cimentés.
Il faut toutefois tenir compte du rOle Joué par cer-
taines bactéries dans la production de sulfate en milleu anéo-
robie même si leur activité parait dérisoire dans le contexte
de notre étude. Ainsi Thiobacillus denitrificans produit de
l'azote
à
partir de NO;
tBATCHELOR,
1978 ;
MARTIN,
1979).
3.1.2.10
CONCLUSION
Les eaux souterraines du bassin versant de la Mé sont

189
peu minéralisées. Cette minéralisation est variée dans l'espace.
L'hétérogénéité de la composition chimique des eaux
d'un secteur à
l'autre nous interpelle à plusieurs remarques
- hypothèse d'aquifères fissurés discontinus se trouve
confortée et montre ainsi la complexité d'un schéma hydrau-
lique qui répond très peu à
la dynamique souterralne (la
théorie prévoit une augmentation du rapport r Mg/r Ca de
l'amont vers l'aval;
ceci n'est pas respecté)
;
-
la présence de filons basiques (dolérite par exemple)
en profondeur, non relevée par la cartographie géologique
locale, pourrait être à
l'origine de certaines fortes teneurs
en magnésium.
Dans leur ensemble les eaux sont bicarbonatées calci-
ques ou bicarbonatées sodiques ou encore magnésiennes.
Elles
contiennent une faible part d'eaux chlorurées.
L'abondance des
bicarbonates dans les eaux milite en faveur d'un apport d'eau
par les précipitations. Mais les analyses isotopiques ont ten-
dance à contrarier l'idée d'eau récente.
Cette étude géochimique des eaux souterraines ne permet
pas encore de répondre aux multiples questions qui se posent à
savoir
-
les relations entre chimie des eaux d'altérites et
nappes profondes.
La compréhension de ces relations peut
permettre de lever l'incertitude qui subsiste sur une probable
stratification des eaux ;
-
le degré d'influence des roches sur leur contenu
liquide.
Il reste que seules plusieurs campagnes d'échantil-
lonnage d'eau,
échelonnées dans le temps,
suivies d'analyses
chimiques rigoureuses contribueraient grandement à donner une
idée plus précise de la chimie des eaux souterraines.
Les études isotopiques, que nous abordons dans le chapi-
tre suivant, n'apportent qu'une ébauche de réponse.
/


191
3.2
COMPOSITION ISOTOPIQUE DES EAu~
SOUTERRAINES
3.2.1
GENERALITES
L'utilisation des isotopes du milieu connait un essor
de plus en plus croissant dans les différents domaines de la
géologie appl~q~é:
et nota~menr4en 9~drogéO~~gie. Les plus
couramment utlilses sont:
H.
C.
O.
D.
S, ...
Parmi ces isotopes il faut distinguer :
- les isotopes naturels de la molécule d'eau 'Cels :
,18
.
:res isotopes stables : Deu'Cérium t D) ,
Oxygène 18 t
0 )
les isotopes radioactifs
:
le tritium (3 H )
-
les isotopes contenus dans les sels dissous dans l'eau
14c , 15N , 34 S
Il n'est donc pas inutile de faire quelques rappels sur
le tritium et l'oxygène-18,
les deux isotopes,
utilisés pour
la présente étude, qui constituent de bons traceurs de la
molécule d'eau.
OXygêne-18
L'atome d'oxygène-18 existe dans la nature sous forme
d'isotope dont la concentration dans l'eau s'exprime par rap-
port à un standard international de référence établi par
H. CRAIG (1961).
Le SMOW (Standard Mean Ocean Water) est l'éta-
lon utilisé pour représenter la compositlon isotoplque moyenne
des eaux océaniques,
soit 98 % de l'hydrosphère.
s = R échantillon - R standard x 1 000 avec R
R standard
Le delta du SMOW est égal à O.
L'enrichissement en iso-
tope lourd conduit à
0
POsltif.
Les teneurs en 180 sont très variables dans lE., a.'aUf
naturelles.
Elles dépendent du fractionnement isotoPlqUe lors
d'un changement partiel de phase (au cours de l'évaporation ou
de la condensation) ou de réactions d'éChange~8avec des com-
posés oxygénés ou hydrogénés.
Les teneurs en
0
sont égale-
ment liés à la latitude et à l'altitude d'une région.

192
Le Tritium
c'est le seul isotope radioactif constitutif de la mo-
lécule d'eau.
L'origine du tritium présent dans les précipi-
tations est double : naturelle et artificielle.
Sa présence naturelle dans les eaux de précipitation
résulte de l'interaction entre les neutrons provenant du rayon-
nement cosmique et de l'azote atmosphérique.
Dans 2'atmosphère,
le taux de production a été estimé à 0,25 atome/cm Isec (LAT
et PETERS,
1962 - LAT et SUESS,
1969). Dans les précipitations,
la concentration en tritium atteind 5 à
20 UT B.R. PAYNE (1972)
selon les endrolts et les salsons.
18
1 UT ou unité tritium = 1 a~~me de 3H pour 10
atomes
de 1H soit une16ctivité de 3,28 10
picocuries/ml avec une
curie = 3,7 10
désintégratlon/seconde.
La production du tritium est devenue abondante depuis
1952 à
la suite de nombreuses explosions thermonucléaires dans
l'atmosphère.
Il
a une période T = 12,43 ans et sa demi-période de
vie convient à
l'hydrogéologie des nappes de surfaces et semi-
profondes.
3
3
Sa décroissance est : 1H - - - - - . 2He
+
L'étude du tritium occupe une grande place dans l'exa-
men des phénomènes dynamiques associés au cycle de l'eau. On
l'utilise:
- comme traceur:
il permet dans ce cas d'étudier des
mélanges mais aussi d'apprécier l'importance des réserves par
rapport aux infiltrations (FONTES,
1976 ; S. et J. SARRaT -
REYNAULD,
1981).
- comme dateur:
FONTES J.C.
(1976) admet pour l'étude
d'identification des eaux souterraines les critères suivants
o à 2 UT : la contribution du tritium thermonucléaire
est insignifiante,
la composante ancienne et antérieure à
1952
domine
5 à
20 UT : le prélèvement de l'eau représente un mé-
lange entre eau ancienne (antérieure à
1952) et apports
récents ;
20 à
50 UT :
la composante contemporaine domine.
Cette règle concerne les teneurs moyennes annuelles et
non les valeurs ponctuelles et doit être assouplie depuis
l'arrêt des expériences thermonucléaires
(Comm. orale de
J. SARROT-REYNAULD).

193
3.2.2
PRESENTATION ET ANALYSES DES RESULTATS
ISOTOPIQUES
Les données isotopiques sur les eaux de Côte d'Ivolre
sont encore rares. Ceci doit être souligné, dans
l'état actuel
des recherches l'application des isotopes a la compréhension
du
mode de réalimentation des nappes fait
encore défaut.
On conçoit aisément
l'intérét qui motive une telle
étude. Signalons à ce propos que dans le cadre du présent tra-
vail nous disposons de 8 échantillons d'eau dont les analyses
ont été réalisées au Centre de Recherches Géodynamiques de
Thonon. Ces mesures portent essentiellement sur l'Oxygène-18
et le tritium.
Le tableau ci-dessous regroupe les résultats obtenus.
: 18
:
: :
)
: &
0 %.J SMOW :
: :
)
Localité:
± 0,2
:Tritium:Longitude:Latitude :Date : Ouvrage)
(
: écart-type:
(UT)
)
(
.
. .
.
. .
)
(-----------~-----------~-------~---------~---------~-----~-------)
(Danguira II:
)
)
(marché
- 3,37
7 ± 1 :3°46'
W:S031'
N:03/87: Forage)
(
)
( Yakassémé
.)
( E c o l e
3,57
.( 3,7 :3°S7'25"W:5°48'
N:03/87: Forage)
(
)
(Bécédi Anon:
)
(marché
- 4,35
6 ±
:3°59'30"W:SoSS'4S tt N:03/87: Forage)
(
)
(
Diasson
)
( E c o l e
- 4,47
,3,6 :3°43'33"W:SoS8'27"N:03/87: Forage)
(
)
(
Assikoi
)
(
AP 23
- 3,59
~ 3,7 :3°48'2S"W:SoS9'20"N:03/87: Forage)
(
)
(
Diapé
)
(
AG 13 Sud:
- 3,89
~ 3,7 :3°SS'
W:6°00'
N:03/87: Forage)
(
(
Kong l
)
( Dioulakro
- 4,47
6
±
W:6°09'
N:03/87: Forage)
(
)
(
Ananguié
(
Ecole
- 4,14
~ 3,8 :3°46'30"W:6°13'20"N:03/87: Forage)
( ----------------------------~---~
Tableau
29
Teneurs en 180 et Tritium des eaux souterraines
du bassin versant de la Mé

..'4".
{o'ig.
57
Evolution des teneurs en 180 avec l'altitude
160
.....
a:
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.i
•~ 'W)~

no
Il
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-.
-.
-1
OXYCjI'nc __
• Zones dc granites
• Zonc!> cM t"GNÏtÎon
• Zones • IChistes birrimiens

195
Isotope stable :
180
Une diminution des teneurs en oxygène-18 semble s'éta-
blir des bordures du Golfe de Guinée vers l'intérieur du con-
tinent. Cet appauvrissement progressif en isotopes lourds mon-
tre une dépendance de ces isotopes vis à vis du régime des
précipitations (l'élévaràon des précipitations entraine une
baisse de la teneur en
0) de la latitude et de l'altitude.
FONTES et al
(1976) trouvent un gradient de - 0.16 ~~
par 100 mètres pour le mont Cameroun.
Les teneurs en oxygène-18 dans le bassin versant de la
Hé varient de - 3,37 à
la latitude 5~ 31' N à -
4,14 à
la
latitude 6~ 13' 20" N.
La figure
57
montre qu'il est possible,
à
quelques
exceptions prés, de lier cette évolution à un effet de conti-
nentalité. Mais le phénomène principal est l'apparition d'une
discrimination au niveau des eaux dans la mesure où celles-ci
sont issues de formations différentes
:
- le groupe II est formé d'eaux récentes provenant des
granitoïdes. Elles forment un groupe distinct d'eaux infil-
trées avec des teneurs intermédiaires entre eaux fossiles et
eaux actuelles (Kong 1). Ces eaux présentent des indices
d'eaux météoriques (HCO- élevé) dont l'infiltration se fait à
partir d'un système de tracturation plus développée et visible
en surface.
-
le groupe l comprend des eaux issues des schistes et
métasédiments birrimiens. L'effet de continentalité est plus
net
à
ce niveau par rapport au groupe II.
Les teneurs
varient de façon horizontale et où. parallèlement, on observe
un enrichissement progressif de la teneur en oxygène-18 qui
tend vers un pôle de moins en moins négatif. Ce qui peut être
la manifestation d'une évaporation des eaux pe9gant leur in-
filtration entrainant leur app auvrissemen y8en
0 et par con-
séquent une augmentation de la teneur en
O. Comme cela a été
observé, dans les pays limitrophes, au Nord de la Côte
d'Ivoire. L'épaisseur des altérites peut atteindre 40 m d'où
l'effet non moins important de l'évaporatlon.
La différenciation des eaux issues de ces formations
pose probléme.
Elle peut signifier,
a Pl-iori, que ces eaux ont
des comportements différents. Mais un examen approfondi montre
qu'il n'y a pas de dualité entre ces types d'eaux.
bien au
contraire,
les zones de transition constituent une courroie de
transmission entre les eaux des différentes unités géologiques.
La figure 58:
018 en fonctlon de la profondeur semble
bien le prouver.

196
-1
~0r-----------""""----------"""'--

'0





eo
f-
L
'0
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Fig.
~~ : Evolution des teneurs
• •
en
0 avec la profondeur
1
~3
s
7
UT

50


••

80
e
-~
ir 90

Fig.
59 : Evolution des teneurs

en Tritium avec la profondeur
100

19'1
Isotope radioactif : 3 H
Les activités en-tritium dans les forages sont très
variables (fig.
59
).
Elles sont souvent voisines du seuil
de détection. Ainsi,
il apparait que:
-
les eaux très pauvres en tritium «3.6 UT) sont ren-
contrées dans les forages profonds ;
-
les eaux moyennement pauvres en tritlum 6 à
7 ± 1 UT
sont obtenues dans les forages relativement mOlns profonds.
Dans ces derniers forages,
les teneurs en tritium suggèrent un
souPçOn de mélange entre eaux actuelles et eaux anciennes.
3.2.3
TENEURS DES ISOTOPES 180 ET 3 H :
INTERPRETATION
Les variations souvent négatives des niveaux plezomé-
triques dans les forages concordent avec les teneurs isoto-
piques qui reflètent la présence d'eau peu tritriée dans cer-
tains forages. Ceci porte à croire qu'ils connaissent rarement
des remontées des niveaux d'eau et que nous sommes en présence
d'eau ancienne ou méme fossile.
Les eaux dont les teneurs en
tritium oscillent autour de 3 UT se sont infiltrées avant les
explosions thermonucléaires.
Leur âge peut être estimé à 30
ans.
On peut s'attendre à un épuisement des eaux souterraines.
Toutefois certaines remarques vlennent à
l'encontre de cette
hypothèse :"
- du point de vue isotopique.
L'activité en tritium des eaux souterraines est très
variable d'un point à un autre du bassin versant. En effet,
la
présence dans certains forages,
de teneurs voisines de 6 ± 1 UT
à
Bécédi Anon Marché et Kong 1 Dioulakro, de 7 ± 1 UT à Dan-
guira II Marché montre bien qu'il y a un faible mélange entre
eaux anciennes et eaux récentes. A l'appui de cette remarque,
on constate que la localité de Kong 1 est située dans une zone
de transition granodiorites-schistes birrimiens où il se pro-
duit une infiltration notable d'eau.
L'étude piézométrique
confirme une remontée sensible des niveaux d'eau dans cette
locali té.
- du point de vue chimique
Il apparait une prédominance des bicarbonates,
certai-
nement d'origine atmosphérique puisque l'année 1986 a été
positive du point de vue précipitation, et une absence de sul-
fate dans la majorité des échantillons d'eau.
La participation des précipitations à
la recharge des
nappes est une donnée hypothétique qui n'est pas à écarter.
De ces observations il vient.
alors, que l'alimentation
des aquifères peut être envisagéè sous différents aspects :

198
Au cours de leur percolation, en profondeur.
les eaux
sont piégées dans les différents réservoirs.
En relation avec
le caractère anisotrope et hétérogène des formations,
les cir-
culations des eaux sont rendues incertaines et leur mode de
gisement reflète,
en partie,
ce schéma. Aussi une stratifi-
cation des eaux.
en fonction des variations de permèabilités
verticales,
reste-t-elle possible d'autant que les remontées
des nappes sont déphasées dans le temps
(4 à
5 mois) par rap-
port aux précipitations. Cette situation semble mieux expli-
quer les âges variés obtenus dans les eaux.
Les eaux prélevées dans les trois villages mentionnés
plus haut, par leur origine,
montrent qu'elles se seralent
infiltrees au niveau des zones d'affleurement des différentes
formations visibles généralement à proximité ou même dans les
lits des rivières.
Les affleurements de bancs quartzitiques ou
d'arkoses qu'on observe peuvent créer des couloirs privilégiés
pour les circulations des eaux.
La fissuration qui leur est
associée constltue en cela un élément déterminant dans l'in-
filtration.
Celle-ci peut aussi avoir lieu à
la faveur de l'altéra-
tion en boules des intrusions granitiques (Bécédi Anon,
Diapé)
générée par les multiples diaclasages.
L'accumulation de l'eau
se ferait lentement accumulant un retard compte tenu de l'al-
tération profonde, dont nous avons longuement parlé, qui peut
entrainer une fermeture momentanée des voies de communication,
en profondeur, dans les zones de broyage ou de fracture.
Enfin si on admet que la recharge des nappes enregistre
un retard qui augmente avec l'amortissement des variations
saisonnières des précipitations, on est en droit de minimiser
une réalimentation per descensum.
D'ailleurs l'étude chimique
des eaux montre que la drainance verticale est très faible
(r Na/r k élevé).
Il reste,
alors,
à envisager que l'alimen-
tation soit le fait d'une onde de pression qui se transmet
latéralement à partir des nappes en charge dans les multiples
reseaux de fissures ouvertes.
Le problème qui se pose est l'évolution des nappes dans
le temps malgré la pauvreté en tritium
Les dosages de tritium ont relevé des teneurs très fai-
bles qui supposent que la présence d'eau ancienne est incon-
testable.
Mais les faibles valeurs de r Mg/r Ca donnent des
assurances quant à une possible reconstitution des nappes avec
un redressement de la pluviométrle depuis 1985.
Les rabatte-
ments des niveaux d'eau dans les forages sont justifiés par les
périodes de .sècher~sse que presque tous les pays situés au sud
du Sahara ont connues.
Le~rapport r Mg/r Ca est un indicateur
du temps de séjour de l'eau dans les terrains (BLAVOUX B.,
1978)
les fortes valeurs indiquent un écoulement lent profond
(Biassé Ecole, Assikoi AP 23 par exemple) et inversement les
faibles valeurs un écoulement rapide et moins profond comme on
le voit à Danguira II. Dans l'ensemble des eaux.
les rapports
r Mg/r Ca sont presque toujours inférieurs à 1. Ces résultats

199
suggèrent un écoulement de l'eau dans les terrains. Or dans
notre contexte les valeurs sont dispersées dans l'espace. Ces
résultats sont en contradiction d'une part avec la théorie qui
prévoit une augmentation de ce rapport de l'amont vers l'aval
et d'autre part avec le sens d'écoulement approximatif donné
par la piézométrie.
Il est plus vraisemblable d'associer un possible écou-
lement à une surexploitation illustrée par des rabattements
très élevés au déb~t des pompages. Ce qui expliquerait peut
être la faible teneur en tritium obtenue à Diasson Ecole
({3.6 UT) et les variations négatives des niveaux piézomé-
triques observées à Diasson dispensaire (- 0,46 m). Ces deux
ouvrages sont distants de 50 m environ.
L'évolution de ces nappes dans le temps est loin d'être
résolue mais, quoi qu'il en soit.
il est certain que cette évo
lution dépend,
en partie, des précipitations.
Relation socle -
bassin sédimentaire
L'observation de la figure
60
permet d'individua-
liser plusieurs ensembles en fonction de leur composition iso-
topique.
-
l'ensemble II correspond probablement à des eaux éva-
parées ou infiltrees à une époque différente ou même à un cli-
mat différent des conditions aCtuelles
;
-
l'ensemble l
correspond à une évolution de l'oxygêne-
1~ en fonction de la latitude. On voit bien que les teneurs en
o diminuent du sud vers le Nord.
Les teneurs en tritium montre de façon plus nette
- en B
des eaux récentes
;
- en A
des eaux plus anciennes.
La nette proportion de l'activité en tritium au Sud
du bassin versant montre qu'une part d'eaux,
aussi bien
anc~ennes.que récentes, participe à l'alimentatlon du b~8sin
sédlmentalre côtier méme si le pOle le plus enrichi en
a ne
se définit pas dans cette zone.
Cette alimentation se ferait par drainage des eaux con-
tenues dans le système de fractures régionales et qui permet-
traient leur remontée en surface. Cette constatation est validée
par les nombreuses sources: Atiékoi,
Memni
(Cf. Géologie) que
l'on retrouve dans la zone de contact du socle avec le bassin
sédimentaire et par les débits suffisants obtenus dans le cadre
des forages,
réalisés en hYdraulique urbaine (Ahoutoué,
Montézo)
et, destinés aux adductions d'eau.

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6° 20 N du pont de la Hé JUSqU'a Ananguié)
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..

201
Dans la zone de transition socle cristallin - bassin
sédimentaire,
les plateaux sont entaillés par de profondes
vallées et laissent apparaitre le socle.
Il est permis de for~
muler l'hypothèse d'une recharge par paléothalweg. A l'image
de certains bassins cOtiers du Golfe de Guinée,
l'aquifère
profond ici, est constitué par la nappe des sables Maestri-
chtiens dont l'alimentation se fait par infiltration à travers
un système de nappes du Continental Terminal. A l'origine de
cette alimentation on a
la paléomorphologie qui modèle les
structures des nappes.
3.2.4
CONCLUSION
L'hétérogénéité des temps de séjour est la manifesta-
tion d'une circulation d'eau dans un système hydraulique dis-
continu dont l'alimentation per descens. um est retardée par
l'épaisse couche argileuse qui constitue une zone de transi-
tion avec les réservoirs profonds .
.
L'alimentation se fait de façon plus nette pa~ dralnage
latéral à
la faveur des fractures créées par certaines stru-
ctures qui émergent en surface. Ce drainage permet d'établir
une liaison entre socle cristallin et bassin sédimentaire
côtier dont l'alimentation se fait vraisemblablement par les
paléothalwegs.
Les faibles teneurs isotopiques indiquent la présence
d'eaux anciennes ou même fossiles.
Ces eaux anciennes pourraient avoir eu des compositions
originelles ou des conditions d'infiltration dtèférentes de
celles des eaux actuelles d'où des valeurs en
0 partlculières.
Cette présence d'eau fossiles augure donc un épuisement
~ssible des eaux souterraines. Toutefois,
la composition en
o intermédiaire entre un pèle fossile et une recharge actuel-
le rassure quant à une faible participation des précipi-
tations à l'alimentation des nappes souterraines sous réserve
de conditions climatiques favorables.
L'étude du mode de réalimentation des nappes,
à partir
de la composition isotopique n'est qu'à ses débuts,
aussi,
la
validité d'un modèle quelconque ne peut être retenue qu'à la
suite d'une longue série de mesur-es incluant tous les isotopes
possibles. La conjonction de tous ces paramètres permettra
d'aboutir à de meilleurs résultats'


203
CONCLUSIONS
GENERALES


205
CONCLUSIONS
GENERALES
La présente étude nous a permis.
à
partir d'un fond
géologique sommalre, de préclser certains points essentiels et
surtout d'apPorter des résultats.
somme toute.
importants pour
la compréhension hydrogéologique des systèmes aquifères en
présence.
Les observations de terrain et les études pétrogra-
phiques.
permettent de noter.
dans un contexte plissé et méta-
morphisé, une lithologie assez varlable d'une zone à une autre.
Les schistes alternent avec des grès. des conglomérats
et des bancs de quartzites. d'arkoses et de grauwackes.
Cette hétérogénéïté lithologique des schistes birri-
miens montre bien que ces formations sont, non seulement
issues de terrains divers érodés et déposés,
mais"elle pose
également le problème de l'histoire géologique du bassin ver-
sant qUl peut se rapprocher dans les grandes lignes à celle de
l'ensemble Birrimien.
Ces formations sont intrudées par des granitoïdes :
granites à deux micas du type Ferké. granodiorites indifféren-
ciées à Amphibole et biotite.
A sa partie aval.
c'est à dire au sud.
le bassin ver-
sant de la Mé est implanté dans les formations sédimentaires
datées essentiellement du "Continental Terminal" qui corres-
pond à
la bordure septentrionale du bassln sédimentaire de la
Cote d'Ivoire.
L'étude géochimique des différentes roches constituant
le substratum fait ressortir:
- une pauvreté en éléments ferromagnésiens des granites
d'où leur aspect leucocrate. Ces férromagnésiens sont plus
abondants dans les granodiorites ;
_ le chimisme et l'étude minéralogique des granites
montrent leur tendance subalcaline voire alcaline. Cette alca-
linité augmente du centre vers les boràures dans le massif
d'Adzopé
-
les métasédiments sont plus riches en ferromagnésiens
confirmant ainsi qu'ils dérivent de roches différentes et pro-
bablement plus anciennes.
L'âge de la mise en place des granitoïdes soulève
encore bien des controverses et nécessite donc des études géo-
chronologiques poussées. Cependant la présence de lambeaux de

206
micaschistes et gneiss mésozonaux,
au contact de ces granites,
est peut être le témoin de formations antérieures au cycle
Eburnéen.
L'ensemble de ces roches a été fracturé à des degrés
divers. Ainsi, malgré les difficultés d'observation,
l'étude
de la fracturation nous a permis de mettre en évidence plu-
sieurs directions de fracturation,
à
pendages subverticaux,
dont certaines jouent un rale hydraulique majeur N 120~ -
N 130 0 et surtout la direction birrimienne (N 20· - N 30 0)
qui correspond à celle des fractures kilométriques. Cette
direction, qui est oblitérée à
l'échelle du terrain,
se re-
trouve au niveau des images de satellite.
L'hétérogénéïté des directions de fracturation,
à
l'échelle du bassin,
traduit bien le caractère discontinu des
aquifères dont l'extension est liée à l'importance des frac-
tures et les potentialités hydrauliques sont souvent assu-
jétties aux conditions climatiques.
Celles-ci sont marquées, dans le bassin versant, par
une irrégularité spatiale qui est ressentie au niveau de la
lame d'eau précipitée. Elle s'élève à
1 250 mn dont 3 % seule-
ment s'infiltrent et participent vraisemblablement.à la re-
charge des nappes. Cette recharge est déphasée dans le temps
(4 à 5 mois) par rapport aux précipitations et cela en raison
de l'épaisse couche argileuse qui est souvent le siège d'un
important déficit d'humidité.
L'infiltration est plus nette dans les zones de contact
entre les intrusions granitiques et leurs encaissants à
la
faveur des réseaux de diaclases.
Par contre celle qui se fait
à
partir des lits des rivières participe à l'alimentation des
nappes superficielles et profondes.
une paléomorphologie, cachée sous les dépôts d'alté-
rites et latérites, souvent liée
à des accidents tectoniques
permet le transfert inapparent des eaux souterraines du socle
précambien vers les assises du bassin sédimentaire.
L'hétéroqénéïté lithologique des formations va se
répercuter sur les systèmes aquifères en présence permettant
ainsi de différencier des aquifères superficiels localisés
dans les altérites et des aquifères profonds localisés dans
les fissures et fractures du substratum en rela~ion hydrau-
lique. Les aquifères profonds sont d'ailleurs les plus exploi-
tés.
Les débits obtenus sont généralement faibles et illus-
trent bien les difflcultés de localisation et d'implantation
des points d'eau qui s'appuient uniquement sur la géOmOrPhO-
logie et les photographies aériennes.
L'interprétation des pompages d' essai souffre du caraco.
tère hétérogène et anisotrope des formations.
Ce qUl nous
amène à utiliser diverses méthodes pour l'évaluation des para-
mètres hydrodynamiques.

207
Les valeurs de transmissivité sont variabl~~ dans le
bassin_ger~ant. Elles sont comprises entre 1,4.10
et
1,9.10
mis. Les c~3fficients d'emmagasinement sont estimés
et voisins de 1,9.10
.
Malgré la fjiblesse des débits unitalres, généralement
inférleurs à
10
m Ih,
il existe une corrélation très signifi-
cative entre dèbits spècifiques et transmissivité.
La dispersion très marquée des valeurs de transmis-
sivité souligne blen la complexité de la geologie et les con-
ditions de gisement des nappes.
Les changements souvent impré-
visibles de la lithologie des terrains d'une région à une
autre sont source
de phénomènes divers tels
: des rabatte-
ments élevés au début des pompages, des phénomènes d'alimen-
tation différée, des pentes trop fortes dues à des directions
préférentielles d'écoulement liées à
la tectonique.
La minéralisation des eaux souterraines du bassin ver-
sant de la Mé est variée dans l'espace.
Elle corrobore ainsi
le contexte diaclasé et morcellé des aquifères.
Les eaux dans leur ensemble sont peu minéralisées.
Elles sont caractérisées par une pluralité de faciés chimiques
dont les principaux types sont :
des eaux bicarbonatées
: calciques,
sodiques, magné-
siennes
- des eaux chlorurées mixtes.
Cette diversité de faciès pOse le problème de la rela-
tion eaux-roches.
Eu égard aux résultats des analyses géochimiques des
roches,
il apparait une étroite relation entre la composition
des eaux et celle des roches dans lesquelles elles circulent.
Cette composition des eaux a permis de soupçonner la présence
de filons basiques,
(dolérite,
par exemple) en profondeur,
non
relevée par la cartographie géologique locale et qui pourraient
être à
l'origine des fortes teneurs en magnésium.
Les analyses en tritium permettent de dlstinguer des
eaux récentes qui participent à
la recharge des nappes qui est
trop lente et des eaux anciennes ou même fossiles dont le
renouvellement est difficile. Ce qui entraine une baisse cons-
tante des niveaux d'eau et conduit inévitablement à un épuise-
ment de ces eaux.
Il se pose,
par conséquent,
un problème
grave pour l'alimentation future des populations.
Les teneurs en Oxygène-18 viennent à
l'appui des résul-
tats précédents et montrent que ces eaux anciennes pourraient
avoir des compositions originelles partiellement." Elles se
seralent évaporées partiellement ou infiltrées sous des condi-
tions climatiques très différentes de celles actuelles.

208
Au terme de ce travail nous pensons avoir, dans un con-
texte assez délicat, soulevé un certain nombre de problèmes,
non sans avoir apporté quand cela était possible, des réponses.
Toutefois,
il nous parait important, pour une meilleure con-
naissance des ressources en eaux souterraines, d'insister sur
la nécessité de créer et de densifier les points d'observatlon
des nappes et de quantifier ces ressources pour une meilleure
gestion.
Nous osons croire que cette espérance deviendra une
certitude afin que le puits ou le forage,
qui est devenu un
pOle de convergence, de rencontre et de regroupement,
puisse
assurer l'union de l'Eau -
la Terre -
la Vie.

209
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la zone située à
l'Est de la Bété et à
l'Est de Bingerville.
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forage
Annexe 2
Essais de pompage
Annexe 3
prospection géophysique

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Série IL
p.
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YACE l
<1975) . .- Etude géologique du volcanisme Eburnéen dans
les parties Cent.rales et Méridionales de la chaine
Prècambienne de Fettekro. Thèsé de Doctorat d'Etat
ès Sc. Nat. Univ. d'Abidjan.


21.5
A . N N E X E S


217
ANNEXE 1-1
Localisation des échantillons de
roches
MB
Grauwackes - Secteur de Mabifon
A1
Schistes arkosiques - Secteur Assikoi
(rivière Elobo)
M1
Arkoses - Axe routier Mafia - Allokoi
AL
Grauwacke amphipolitique - Plus à
l'Est que le
bassin versant (Entre Alepé et KossandJi)
YK
Granodiorite à amphibole - Yakassé Attobrou
ADe
Granite à deux micas - Massif d'Adzopé (Route
de Nkoupé)
AD66/S00a
Aplite à deux micas
AD66/S00b
Pegmatite à muscovite (biot~te), beryl
AD66/S00c
Granite à muscovite,
biotite d'Adzopé
AD66/S02b
Pegmatite à
biotite,
muscovite
AD66/S04a
Granite encaissant à spodumène
AD66/S04b
Pegmatite à spodumène
AD66/S07b
Pegmatite à muscovite
DM66/147
Pegmatite à spodumène

218
ANNEXE 1-2
Composition géochlmique des ro~hes issues
des grandes unités géologlques
du Bassin versant de la Mé
NB D'ANALïSEISI LUES
NB D'ANALYSES STOCKEES 6
~IOI'I DU FICHIER 1 PETRO La Mé
N.ORD1E
2
3
5
6
REF
N-B
AI
MI
V-K
A-D-C
A-L
5102
6~.25
72.45
69.36
68.15
73.37
63.25
AL:03
17.69
12.98
13.62
14.82
14.68
16.2'5
FE203
8.al
4.\\5
5.19
US
1.44
5.'50
tiGO
' ~~
\\.55
1. 40
!.B9
9.02
.:..'"
enD
2.17
2.72
3.40
2.80
0.59
4.25
tlt'71l
~.i5
2.65
3.45
U6
4.06
3.65
,-
~ ~u
'
~
'-.
,,,
..... .,J
9.69
l.39
3.66
4.42
L.~;j
TlO2
US
0.46
0.57
0.65
U1B
9.59
11fi1J
U2
IU8
U2
9.04
0.a3
9.e8
r2D5
0.17
0.02
0.19
11.24
0.\\5
8.16
PF
2.96
2.32
9.79
0.91
0.78
1.47
MATRICE DE CORRELATIDN DU FICHIER PETRO
SlO2
!
AL203
1 FE2D3
M60
CAO
NA20
K20
TIDZ
1
I1NO
P20S
PF
1.0~9 1
-9.854 1
-9.879 1
-9.B~2 1
-9.427 1
0.26B 1
0.196 1
-0.772 1
-0.541 1
-8.374 1
-8.523 1
SIG
1.000 1
0.585 1
0.414 1
-9.091 1
-B.018 1
8.292 1
0.352 1
B.276 r
0.425 1
0.374 1 AL20
1.000 1
0.697 1
0.499 1
-0.616 1
-0.5115 1
0.B8Z 1
0.830 1
0.134 1
0.bB31 FE2û
1.900 1 . 8.745 1
-11.6B5 1
-0.639 1
0.832 r
&.724 1
-9.078 1
~.647 1
1160
1.009 1
-0,148 1
-0.587!
0.664 l
0.4'58!
0.090 1
0.025 1
CAO
1.008 1
0.794 1
-0.398 1
-0.753 1
0.649 1
-B.B85 1
NA20
1.9SB l
-0.439 1
-0.751!
0.556 1
-0.483 l
K2D
l.e0B 1
B.626 [
B.313 1
0.441 l
TI02
1.B9B 1
-0.B92 1
8.531 1
~ND
I.BBB 1
-~.492 1
P20S
U8a 1
PF

219
ANNEXE 11-1
POMPAGE D'ESSAI
Date : 19/02/84
Localité
ABlE (F4)
Coordonnées
: X
31>57'
slP
AGOU
y
5"52'
Z
80
Descente
(
)
(Heure/minute:Temps de pompaqe:Déb~t
:Niveau dynamique )
(
:
t
(mn)
:Q(m /H):
(m)
)
(
·
o .
)
·
. .
-------------------------------------------------------
(
:
:
:
)
(
7 h 10
0
5,38
)
(
5
5,280
6,60
)
(
10
7, 11
)
(.
·
15
7,42
)
(
20
7,65
)
(
25
7,86
)
(
7 h 30
30
8,01
)
(
35
8,14
)
(
40
8,26
)
(
45
8,36
)
(
8 h 00
50
8,45
)
(
55
8,55
)
(
60
8,63
)
(
8 h 30
80
8,93
)
(
9 h 00
110
9,04
)
(
9 h 15
125
9,04
)
(
135
: 10, 560
11,50
)
(
9 h 30
140
11,89
)
(
10 h 00
170
13,25
)
(
10 h 30
200
13,97
)
(
11 h 00
230
14,52
)
(
11 h 30
260
14,81
)
(
12 h 00
290
14,87
)
(
300,
:15,840
15,98
)
(
12 h 30
320
18,57
)
(
13 h 00
350
19,60
)
(
14 h 00
420
20,83
)
(
14 h 45
465
21,03
)
(
)
'~

220
ANNEXE 1I-2
POMPAGE D'ESSAI
Localité
ABlE (F4)
S/P
AGOU
Remontée
(
)
(
Temps écoulé depuis
)
(
)
(Heure/minute: le début du pompaqe:l'arrêt du pompaqe:Profondeur du niveau)
(
t(mn)
t'(mn)
(m»
(------------~-------------------~------------------~--------------------)
( :
:
:
)
(
14 h 45
465
/
0
21 ,03
)
(
470
5
1 7 , 3 0 )
(
475
10
1 5 , 4 2 )
(
15 h 00
480
15
14, 12
)
(
485
20
1 3 , 2 1 )
(
490
25
1 2 , 5 1 )
(
495
30
1 1 , 9 3 )
(
500
35
1 1 , 4 5 )
(
505
40
1 1 , 0 3 )
(
15 h 30
510
45
1 0 , 6 8 )
(
515
50
1 0 , 3 8 )
(
520
55
1 0 , 1 0 )
(
525
60
9 , 8 8 )
(
535
70
9 , 4 3 )
(
16 h
05
545
80
9 , 0 9 )
(
555
90
8 , 8 4 )
(
565
100
8 , 5 8 )
(
575
110
8 , 3 5 )
(
585
120
8, 16
)
(
17 h
00
600
135
7 , 9 0 )
(
615
150
7 , 6 9 )
(
630
165
7 , 4 7 )
(
645
180
7 , 3 5 )
(
18 h 00
660
195
7 , 2 2 )
(
675
210
7 , 1 0 )
(
690
225
7 , 0 0 )
(
18 h 45
705
240
6 , 9 2 )
(
)

221
ANNEXE 1I-3
POMPAGE D'ESSAI
(Adduction d'eau)
Localité
AHOUTOUE
Date:
1° au 5/07/86
slP
ALEPE
Coordonnées: X
3°48'
Y
5°28'
Z
Descente
«R
l '
t
:Temps de pompage: Débit·-" :Niveau dynamique»
eure mlnu e:
:
3
:
(
t
(mn)
:Q(m IR):
(m)
(------------~----------------~-------~----------------
(
:
: :
(
5 h 50
0
2,40
(
1
3,00
3,83
(
2
4,76
(
3
5,83
(
4
7, 14
(
6 h 00
10
8,36
(
14
8,58
(
6 h 30
40
9,60
(
7 h 05
75
10,08
(
105
10,33
(
8 h 05
135
10,50
(
9 h
05
195
10,77
(
225
10,90
(
10 h 05
255
10,96
(
285
10,99
(
12 h 50
420
11 ,05
(
12 h 52
422
6,00
12, 17
(
13 h 00
430
15,99
.
(
13 h 30
460
24, 14
1
(
14 h 05
495
26,09
)
(
15 h 05
555
27, 11
)
(
16 h 05
615
27,71
)
(
645
27,87
)
(
17 h 05
675
27,88
)
(
18 h 52
782
9,00
30,70
)
(
19 h 00
790
38,86
)
(
20 h 05
855
47,86
)
(
21 h 05
915
47,89
)
(
22 h 05
975
47,90
)
(
23 h 05
1035
47,91
)
(
24 h 05
1095
47,94
)
(
1125
47,94
)
(
1140
47,94
)
(
1 h 50
1200
47,94
)
(
2 h 50
1260
47,94
)
(
3 h 50
1320
47,94
)
(
4 h 50
1380
47,94
)
(
5 h 50
1440
47,94
)
(
6 h 50
1500
47,94
)
(
7 h 50
1560
47,94
)
(
)

222
ANNEXE 11-4
POMPAGE D'ESSAI
Localité
BROFOUDOUME
Date:
4 au 5/10/82
S/P
ANYAMA
Coordonnées
X
3~56'20"
y
5~30'55"
Z : 40
Descente
(
, .
)
(Heure/minute:Temps de pompaqe:Déb~t
:Niveau dynamique)
(
: :
t
(mn)
:Q(m /5):
(m)
)
(
:
: :
)
(------------:----------------:-------:----------------T
( 6 h 4 0
0
2 9 , 1 3 )
(
5
1,056
31,50
)
(
10
3 2 , 6 2 )
(
15
3 3 , 7 1 )
(
7 h 00
20
3 4 , 3 4 )
(
25
3 5 , 2 2 )
(
30
3 6 , 0 0 )
(
35
3 6 , 6 7 )
(
40
3 7 , 2 3 )
(
45
3 7 , 9 2 )
(
7 h 30
50
3 8 , 3 8 )
(
60
3 9 , 6 5 )
(
8 h 00
80
41 ,95
)
(
8 h
30
110
4 4 , 3 9 )
(
9 h
00
140
1,056
46,44
)
(
170
4 8 , 3 5 )
(
10 h 00
200
5 0 , 3 0 )
(
210
50,85
)
(
10 h 30
230
5 2 , 0 6 )
(
11
h
00
260
5 3 , 2 8 )
(
275
5 3 , 9 3 )
(
11
h 30
290
5 4 , 5 1 )
(
12 h
00
320
5 5 , 8 8 )
(
)

223
ANNEXE 11-5
POMPAGE D'ESSAI
Localité
BROFOUDOUME
S/P
ANYAMA
Remontée
(
)
(
Temps écoulé depuis:
)
(
)
(Heure/minute: le début du:l'arrêt du:profondeur du)
(
: pompage t
: pompage t ' : niveau (m)
)
(
:
:
:
)
-------------------------------------------------
(
:
:
:
)
(
12 h 00
320
0
55,88
)
(
325
5
53,78
)
(
330
10
52,84
)
(
335
15
51,72
)
(
340
20
50,69
)
(
345
25
49,85
)
(
12 h 30
350
30
49,00
)
(
355
~'"
48,65
)
(
360
4v'
48,08
)
(
365
45
47,59
)
(
370
50
47,16
)
(
375
55
46,82
)
(
13 h 00
380
60
46,42
)
(
390
70
45,82
)
(
400
80
45,19
)
(
13 h 30
410
90
44,50
)
(
420
100
43,98
)
(
430
110
43,54
)
(
14 h 30
440
120
43,23
)
(
455
135
42,50
)
(
470
15Cl
41,80
)
(
485
165
41,44
)
(
15 h 00
5ÔO
18U
40,91
)
(
515
195
40.38
)
(
530
210
39,89
)
(
545
225
39,44
)
(
16 h 00
560
240
39,01
)
"
}

224 ..
ANNEXE 11-6
POMPAGE D'ESSAI
Local1tè
DIAPE (AG.13)
Date :12/04/84
S/P
AGOU
Coordonnèes
: X
3°55'40"
y
6"00'40"
z
100
Descente
(
.
.
.
.
. Temps de pompage:Débit
:Niveau dynamiqUe?
(Heure/mlnute:
.
3
.
(
t
(mn)
:Q(m /H):
(m)
)
(
.
. .
.
. .
)
------------------------------------------------------
(
:
:
:
)
(
7 h 35
0
13,35
)
(
~
1 ,042
17,24
)
(
10
18,35
)
(
15
19, 15
)
(
20
19,90
)
(
25
20,52
)
(
30
.. u,95
)
(
35
21 , 19
(
40
21,40
)
(
45
21,55
)
(
50
1,042
21,68
)
(
55
21,89
)
(
60
2 1 g(l
)
(
9 h
00
85
22, 1"*
)
(
100
22,18
)
(
9 h 30
115
22,21
)
(
1 0 h 00
145
22,27
)
..
(
166
o,
22,30
)
(
10 h 30
175
22,33
)
(
1 1 h 00
205
1 ,042
22,39
)
(
î26
)
22,41
)
(
1 1 h 30
235
22,41
)
(
12 h 00
265
22,41
)
(
12 h 30
295
22,41
)
(
13 h 00
325
22,41
)
(
340
22,41
)
(
13 h 30
355
22,41
)
(
13 h 40
365
22,41
)
(
)

225
ANNEXE II-7
POMPAGE D'ESSAI
Localité
FIASSE (YA.11)
Date:
17/04/84
Sip
YAKASSE-ATTOBROU
Coordonnees : X
3"38'03"
y
6"09'54"
Z
100
Descente
(
:
.
.
d
.
)
.
Temps de pompage: Débit
:Niveau
ynamlQUe)
(Heure/mlnute:
.
3
.
(
t
(mn)
:Q(m IH):
. (m)
)
(
.
"
.
. .
)
( ------------------------------------------------------
:
:
:
}
(
19 h 50
0
26,34
)
(
5
1,200
33,40
)
(
20 h 00
10
35,43
)
(
15
1,028
37,06
)
(
20
37,58
)
(
25
38,23
)
(
30
38,90
)
(
35
39,52
)
(
20 h 30
40
40,08
)
(
45
40,38
)
(
50
1,028
40,66
)
(
55
40,86
)
(
60
41,20
)
(
21 h 00
70
41 ,47
)
(
85
41,68
)
(
21 h 30
100
41,86
)
(
22 h 00
130
42, 11
)
(
145
42,25
)
(
22 h 30
160
42,37
)
(
23 h 00
190
42,63
)
(
23 h 30
220
42,83
)
(
24 h 00
250
43,00
)
(
265
1,028
43,08
)
(
275
43,14
)
(
24 h 30
280
43,17
)
(
01 h 00
310
43,30
)
(
320
43,33
)
(
330
43,37
)
(
01 h 30
340
43,41
)
(
02 h 00
370
43,49
)
(
380
43,51
)
(
390
43,52
)
(
02 h 30
400
43,52
)
(
02 h 35
405
1,028
43,52
)
(
.)

226
~NNEXE 11-8
POMPAGE D'ESSAI
Localité
FIASSE (YA.1 '1)
5/P
Y~KASSE-ATTOBROU
Remontée
( - - - - -........- - - - - - - - - - - - - - - - - -
(
Temps écoulé depuis
(
(Heure/minute:
le début du : l'arrêt de
:P
f
d
d')·
ro on eur
u
~
~:::::::_~~::~~:::::::_~::~l_~=~=:~_~~~__ j
(
:
:
:
)
(
2 h 35
405
0
4 3 , 5 2 )
(
410
5
34, 47
)
(
415
10
3 2 , 0 3 )
(
420
15
3 0 , 3 0 )
(
425
20
2 9 , 5 1 )
(
3 h 00
430
25
2 8 , 9 5 )
(
435
30
2 8 , 5 3 )
(
440
35
2 8 , 2 7 )
(
445
40
2 8 , 0 9 )
(
450
45
2 7 , 9 5 )
455
50
2 7 , 8 1 )
3 h 30
460
55
2 7 , 7 5 )
(
465
60
2 7 , 6 8 )
(
475
70
2 7 , 6 0 )
(
485
80
2 7 , 5 6 )
l
4 h 05
495
90
2 7 , 5 2 )
(
505
160
2 7 , 4 7 )
(
515
110
2 7 , 4 4 )
(
4 h 35
525
120
2 7 , 4 2 )
(
540
135
2 7 , 4 0 )
(
5 h
05
55:>
150
2 7 , 3 7 )
(
570
165
2 7 , 3 5 )
(
5 h 35
585
180
2 7 , 3 4 )
(
600
195
2 7 , 3 3 )
(
6 h 05
615
210
2 7 , 3 2 )
(
630
225
2 7 , 3 2 )
(
6 h 35
645
240
2 7 , 3 1 )
(
)

227
ANNEXE 11-9
POMPAGE D'ESSAI
Localité
LOBa-OPE
Date : 18/07 au 20/07/84
S/P
ADZOPE
Coordonnées
: X
3"52'10"
y
5~53'40"
Z
Descente
(
)
(Heure/minute:Temps de pompage:Déb~t
:Niveau dynamique)
(
:
t
(mn)
:Q(m /s):
(m)
)
.
. .
(
.
. .
)
------------------------------------------------------
(
:
:
:
)
(
11 h 55
0
16,09
)
(
12 h 00
5
0,833
19,42
)
(
10
19,97
)
(
15
20,35
)
(
20
20,62
)
(
25
20,86
)
(
30
21,00
)
(
12 h ,30
35
21 , 14
)
(
40
21,27
)
(
45
21,37
)
(
50
21,45
)
(
55
21,55
)
(
60
21,59
)
(
13 h 00
65
21,64
)
(
80
21,79
)
(
13 h 30
95
21,95
)
(
14 h 00
125
22,06
)
(
140
22,12
)
(
15 h 00
185
22,20
)
(
195
1 ,685
27,74
)
(
16 h 00
245
31 ,31
)
(
275
31 ,81
)
(
17 h 00
305
32,08
)
(
335
32,20
)
(
18 h 00
365
2, .s00
37,57
)
(
395
42,30
)
(
19 h 00
425
44,95
)
(
455
45,61
)
(
20 h 00
485
45,94
)
(
20 h 35
520
45,99
)
(
)

228
~NNEXE 11-10
POMPAGE D'ESSAI
Localité
LOBO-OPE
S/P
ADZOPE
Remontée
(
Temps écoulé depuis
(
:
(Heure/minute:
le début du : l'arrêt ~du
: Profondeur) du)
.pompage t(mn):pompage t'(mn): niveau (m)
)
(
: :
:
)
(------------;-------------;--------------;-------------)
(
20 h 35
520
0
4 5 , 9 9 )
(
525
5
3 0 , 9 7 )
(
530
la
2 6 , 6 7 )
(
535
15
2 4 , 5 9 )
(
540
20
2 3 , 2 4 )
(
21
h 00
545
25
2 2 , 3 8 )
(
550
30
21 ,70
)
(
555
35
l ' , '15
)
(
560
40
2 0 , 7 3 )
(
565
45
2 0 , 3 6 )
(
570
50
2 0 , 0 5 )
(
575
55
1 9 , 7 7 )
(
58\\.)
60
1 9 , 5 2 )
(
590
70
1 9 , 1 5 )
(
600
80
1 8 , 8 3 )
(
22 h
05
610
90
1 8 , 6 0 )
(
620
100
1 8 , 3 9 )
(
630
110
1 8 , 2 2 )
(
640
120
1 8 , 0 7 )
(
655
135
1 7 , 8 8 )
(
23 h 05
670
150
1 7 , 8 2 )
(
685
165
17 ,60
)
(
700
180
1 7 , 5 1 )
(
715
195
1 7 , 4 4 )
(
24 h 05
730
210
1 7 , 3 9 )
(
745
225
1 7 , 3 5 )
(
24 h 35
760
2 4 0 . .
17,32
)
(
)

229
ANNEXE
I I I
ANALVSES
CHIMIQUES
DES
EAUX
Expression des résultats
TH et TAC sont exprimés en degré français
. Les éléments majeurs sont exprimés en m.éQ/l

(
(
:
.~,- .
:
:
:
:
-----:
:
,:
Na'
Mg
. rMg+ rCa'
+ '
- )
(
(
pH
: TH
:
TAC:
Ca
:
Mg
:
Na
:
K
: S04 ;
Cl
:C0 H:r K
: r
3
C
: c i < : L
: L
)
(
Local i té
l ' : : : : : : : : : :
:
a : r
a+ r :
:
)
\\
:----~----~----~----î----~----î----~----î----~----~- ----~----~-------~----î----)
(1
Abié 1 Nord,t~j6:
7,4:
7,8:10
:0,9
:0,67:0,77:
:
: 0 , 5 : 2 :
:0,74:
:2,34:2,5)
(
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
. .
. . )
( 2 -
Ab i é
II
AG
1 0
7 , 9;
4
;
3, 5 ; 0 , 34 ; 0 , 47 ; 0 , 34 ;
;
; 0 , 67 ; (1 , 7
;
; 1 , 38 ;
; 1 , 1 5 ; 1 , 37 )
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
t3
Abié II
marché
:7,01:13
:14,2:2,24:0,35:0,52:0,25:
:0,6
:2,9
:
2,08:0,16:
3,36
:3,36:3,5
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
.
: :
: : )
(4~__
Abié II Sud
:8,2
:10,2:12
:1,42:0,62:0,95:0,29:0,5
:0,38:2,4
:
3/28:0,44:
1,64
:3,28:3,28)
(
;
;
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
t5
Ahouaba Ecole
:7
:
7,6:
7,6:0,8
:0,6
:0,18:
:
:0,42:1,52:
:0,75:
:1,70:1,94)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: :
: : )
<6
Ahouabo Marché
: 7 , 7 :
8
:
8
:1,48:0,04:0,26:
:
:0,34:1,6:
:0,03:
:1,78:1,94)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(7
Ahuikoi
Puits
: 6 , 8 :
5,2:
6
:0,82:0,21:0,52:0,12:0,3
:0,08:1,3
:
4/33:0,26:
1,61
:1,67:1,68)
{
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(8
Ananguié Centre
: 7 , 2 :
3
:
4
:0,22:0,05:0,93:0,02:
:0,28:0,9
46,5
:0,23:
0,28
:1,22:1,22)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(9
Ananguié
Dispensaire
: 6 , 8 :
4,2:
5
:0,8
:0,04:0,8
:0,02:
:0,8:1
:4Q
:0,05:
1,02
:'l,7
:1,8
)
r::;
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
0
(10
Ananguié Ecole
:7
:
6,5:
7,2:0,95:0,34:0,63:
:
:0,63.1,4:
:0,36:
:1,92:2;03)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
:
)
(11
Annépé Sud
:6,8
:
3
:
2,5:0,6
:0,01:0,43:
:
:0,63:0,4.
:0,02:
:1,04:1,03)
{
: : :
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(12
Assikoi
AP 23
: 8 :
4,5:
4,5:0,43:0,46:0,84:0,04:0,3
:0,63:0,9
:21
:1,07:
1,01
:1,74:1,83)
.
( ---
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
{13
Ayalo
: 6 , 3 :
4,8:
4,5:0,3
:0,66:1,08:
:
:0,67:1,7:
: 2 , 2 :
:2,04:2,37)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
{14
Bécédi Anon Marché
:6,5
:10
:11
:1,68:0,32:0,95:0,04:
:0,77:2,2
:23,7
:0,19:
2,02
:2,99:2,97)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
( 1 5
Bécéd i
Anan Sud
: 7 , 8
:
4, 2:
2, 5: 0 , 6
: 0, 24 : 0, 69 :
:
:1
: 0, 5
:
: 0, 4
:
: 1 , 53 : 1 , 5
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:-
:
: :
: : )
(16Bécédl
Brignan Diaulakra:5,8
:
3
:
4,6:0,15:0,45:0,44:
:0,05:0,56:0,52:
: 3 :
:'l,04:1,08)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(17
Biasso Ecole
:8,3
:10
:13,5:1,8
:0,23:1
:0,33:0,1
:0,60:2,7
:
3)03:0,13:
1,53
:3,36:3,40)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(18
Biasso Harris
:6,2
:
9
;
8
:0,55:1,24:0,49:
:0,1
:0,56:1,6
:
:2,25:
:2,28:2,26)
{
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(19
Biéby Centre
:8,15:
3,5:
4,5:0,33:0,44:0,52:
:
:0,45:0,9:
:1,33:
:1,29:1,35)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(20
Biéby Marché
:6,7
:
~~,e:
5,5:0,21:0,35:0,93:0,03:0,05:0,35:'1,1
:3'1
:1,67:
0,58
:1,52:1,50)
(
.
:
:
:
:
:
:
:
:
:
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: . )

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(
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(
( pH : TH
:TAC: Ca : Mg : Na : K
: 5 0 ' : Cl
'CO H"r Na:
Mg:rMg+rCa: '" +. '""-)
(
Localité
( :
:
:
:
:
:
:
4 :
;
3 ;
k
;rca;rNa+rK;L..;~)
( - - - - - --- ..... ...
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(21
Biébv Ouest
:7,3:
2.6
:
1,7:0,5 :0,05:0,13:
:
:0,31:0,34:
:0,10:
:0,68:0,65)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(22
Biébv 5ùd
:7,5::1,22::t4
:2,1
:0,14:0,83:0,3:
:0,49:2,8
2,77:0,07:
1.98 :3,37:3,5 )
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
( 23
Bi é by S. W
: 7 ,8
: 4, 8
: 9
: °,83 : °,°7 : 1 , 2 1 :
:
: °,22 : 1 ,8 :
: °,08 :
: 2, 1 1 : 2 , °2 )
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(24 Brofodoumé Dispensaire:6
: 3,2 : 2
:0,36:0,10:0,15:
:0,04:0,45:0,5:
:0,28:
:0,61:0,95)
(
:
:
:
:
:
:
: :
: : : : : )
(25Danguira 1 Dispensaire :7,2
: 5,5
: 7
:1
:0,l6:0,37:
:0,04:0,28:1,4:.
:0,26:
:1,63:1,72)
(
: : :
:
:
:
:
: :
: :
: : )
26
Danguira 1 Nord
:6,1
: 5,8
4
:1,06:('.10:0,3 :0,3:
:0.8 :0,9 :
1
:0,09:
1,93
:1,76:1,7 )
(
: : :
.
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(27
Danguira 1 NW
:7,2 : 6,8
: 8,2:1,30:0,06:0,54:0,25:
:0,5 :1,64:
2,16:0,05:
1,72 :2,15:2,14)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(28 Danguira II Marché
:5,6: 3,2 : 6
:0,27:0,24:0,9 :0,32:
:0,5 :1,2 :
2,8 :0,89:
0,42 :1,73:1,7 )
N
W
(
:
:
: :
: : . : : : : : :
: : )
......
(29
Danguira II Ouest
:7
:
5
: 6
;.0,48:0,58:0,36:0,01:0,04:0,45:1,1
:36
:'1,21:
2,86 :1,43:1,59)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(30
Diapé AG 13
:6,2 : 3,5
: 6
:0,62:0,08:0,95:0,35:
:0,83:1,2:
2,71:0,13:
0,54:2
:2,03)
(
:
:
:
:
:
: ' :
:
:
:
:
: :
: : )
(31
Diapé Ecole
: 6 :
1,75:
3,5:0,31:0,04:0,93:0,02:
:0,38:0,7 :46,5 :0,13:
0.37
:1,3
:1,08)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(32
Diasson Dispensaire
:7,5:
3,7
:
2,3:0,66:0,05:0,15:
:
:0,36:0,46:
:0,08:
:0,86:0,82)-
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(33
Diasson Ecole
:7,4 : 7,8 :11,2:0,48:1,14:1
:0,3
:1
:2,24: 3,3
:2,37:
1,25 :2,92:3,24)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(34
Fiassé sud
:6,6 :12
:14,5:1,45:0,95:0,9 :0,03:
:0,67.:2,9
:30
:U,65:
2,58 :3,33:3,57)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(35
Kong 1 Dioulakro
:7,1
:10
: 8,5:1,16:0,73:0,3:
:
:0,5
:1,7 :
:0,63:
:2,19:2,2 )
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(36
Kong II
: 7 ,4
: 8
: 9
: 1 ,42: 0, 18: 0,58:
:
: 0,6 : 1 ,8 :
: 0, 13:
: 2, 18: 2,4
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(37
Kodioussou Sud
: 6 : 8
:10
:0,96:0,64:0,76:
: 0 , 0 6 : 0 , 3 : 2 :
:0,67:
:2,36:2,36)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(38
Kodioussou Est
:7,6 : 3,7
:.3
:0,34:0,4 :0.28:
:
:0,42:0,6:
:1,18:
:1,02:1,02)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(39
Kodioussou Ouest
:7,05:
4,3
: 4,2:0,45:0,40:0,27:
:
:0,28:0,84:
:0,89:
:1,12:1,12)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(40
Lobo-Akoudzin 07
:6,6: 4
:
2,6:0,38:0,5 :0,23:
:0,04:0,45:0,66:
:1,32:
:1,11:1,15)
(
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:
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Mg
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TH:
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Mg:
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Cl
:CO~H:rNaK ":r
:rNg+rca:
L+: :[-)
(
(
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.
.
.
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.
.
3 .
.
Ca ... rNa+rK.
.
)
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.
(41
Lobo-Akoudzin 08
:7,2:
2
:
2
:0,35:0,07:0,6
:0,03:0,04:0,75:0,4
:20
: 0 , 2 :
0,67
:1,05:1,19)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(42
Lobo-Akoudzin Est
:7,5:
2,1:
4,5:0,29:0,13:1,21:
:0,04:0,56:0,9:
:0,45:
:1,63:1,5)
l
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : : )
(43Lobo-Akoudzin Ouest:8,1:
5
:
8
:1
:0,08:0,52:0,2:
:0,6
:1,2
2,6.0.08:
1,5
:1,8
: 1 , 8 )
(
:
:
.:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
'"'",
"'" ,( 44
Lobo-Hopé
: 7 ,7:
L 5:
3
: 0,21 : 0,09: 0,65: 0,05:
: 0,4
: 0,6
:13
: 0,43:
0,43: 1
: 1
)
~
1











.
'
.
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)
"
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..
..
..
..
..
..
..
..
..
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. . .
v1
(45
Massandji
Ecole
:7
:
4,8:
7,2:0,95:0,1
:0,95:0,3:
:0,5
:1,7
:
3,17:0,1
:
0,84
:2,03:2,2
)
~
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
c.
(45
Massandji Ouest
:7,9:
5,8:
6,5:0,42:0,64:0,56:
:
:0,45:1,22:
:1,52:
:1,62:1,68)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
N
W
(47
Nguessankoa
:6,3:
6,2:
9,2:1,15:0,07:1,08:0,3
:0,3
:0,45:1,84;
3,6
:0,06:
0.88
:2,6
:2,59)
N
(
:
:
:
: :
: : : : : : :
: : )
(48
Nkoupé AP 09
:6,5:
4
:
4
:0,4
:0,4
:0,54:0,03:0,06:0,52:0,8
:18
:1
:
1,4
:1,37:1,38)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
7:
3,71:
:
)
l 49
Nkoupé AP 1°
:7 , 1 : 11 , 7 : 13 , 5 : 2
: °,34 : °,33 : °,3 :
: 0 ,6
: 2, 7
:
'l, 1
: °,1 7:
3 , 7 1
: 2 , 97 : 3 ,3
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
:
: : )
(50
Nyan Est
:7,5:
4,7:
6,5;0,83:0,26:0,43:0,44:
:0,45:1,3:
0,97:0,31:
1,25
:1,66:1,75)
(
.
.
.
.
.
.
.
.
.
..
.
. '
. . )
(51
Yakassémé AG 8
~7,5~ 7,2; 9 ;1,4 ;0,04;0,52;0,25;
;0,4
;1,8 ;
2,08;0,03;
1,87
;2,21;2,2
)
(
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
. '
. . )
(52
Yakassémé Allabalé':6,8':
6,4':11
;1
':0,27;0,76':
;
':0,42;2,22;
':0,27;
;2,21;2,64)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(53Yakassémé Dioulakro:7,7:
8,5:10,5:0,78:0,96:0,89:
:0,12:0,35:2,2:
:1,23:
:2,63:2,67)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
l54
Yakassémé Djémian:6
:
1,8:
5
:0,2
:0,17:0,9
:0,03:
:0,3:1
:30
:0,85:
0,4
:1,3
:1,3
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(55
Yakassémé Ecole
:6,5:
6
:
9
:1,08:0,28:0,7
:0,11:0,25:0,35:1,8
:
6,36:0,26:
1,68
:2,17:2,4
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
(56
Yakassémé Kpé
:5,7:
7
:
5,7:0,88:0,36:0,3:
:0,06:0,42:1,14:
:0,41:
:1,54:1,62)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
: : )
( 57
Zod j i
: 6, 7:
2
:
3
: 0, 1 8 : °,°1 : °,6 : °,3 5 :
: °,53 ; °,6 : L 7 1 : °,°6 :
°,2 : 1, 14 : 1, 13 )
l
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233
ACP VALEURS PROPRES/VT ET VECTEURS PROPRES ETUDE DU FICHIER la Mf
,
-------------------------~-------------------------------------_.
VARIANCE TOTALE DU SYSTEME =
22.1296
-----------
1 90.5657 1
6.1434 1
2.0125 1
0.5888 1
1'1.4474 1
0.1721 1
0.0585 1
0.1'1115 1 \\/P/VT 1
----
21"-042 1
1.360 1
"1.445 1
"1.130 1
0.11199 1
"1.038 1
0.013 1
0.003 1 VAl.PR.
1
----
------
B.B29B 1 -e.0329 1
"1.9961 1
U1577 1
0.0460 1
B.B~52 1 -B.0Lm 1 -e.Bl88 Il
pH
1
--------------------------
B.bU19 1
1.7643 1
8.8"121 1
8."1712 1 -0.0068 1
UI574 1
8.1532 1 -e.nm Il
TH
1
----------------------------------------
"1.7787 1 -e.6178 1 -e.0379 1
l'. "1211 1 -0.1498 1 -8.0813 1 -8.8094 1 -0.0041 Il TAC
1
0.0988 1
0.0952 1
8:0524 1 -e.6945 1 -0."1080 1
0.0911 1 -0.1171 1
0.6885 Il
Ca
1
------------------------
0.0254 1
1.0499 1 -8.0292 1
0.7025 1
0.0255 1 -0.8757 1 -0.1894 1
0.6784 Il
Mg
f
----------------------------_.._-------
UU42 1 -1lI.1458 1 -1lI.0329 1
8.0580 1
8.6444 1
0.3854 1
~.6246 1
0.1419 Il
Na
1
,--------------------------------------------
0.0051 1
0.0121 1 -0.0156 1
1lI.0725 1
1lI.0183 1
0.8438 1 -0.5156 1 -8.1273 Il
Cl
1
0.1459 1
8.0180 1 -1lI.0386 1 -e.1lI818 1
0.7477 1 -0.3494 1 -0.52~5 1 -0.1355 l~ HCU3 f
CONTRIBUTIONS DES VARIABLES
VARIANCE TOTALE DU SYSTEME =
22.1296
---------------------------------------------------------------------------------
90.5657 1
6.1434 1 . 2.0125 1
0.58B8 1
0.4474 1
8.1721 1
0.~5B5 1
;j.~115 1 IIP/VT
1
--------------------
-------------
------
FI
F2
F3
F4
F5
F6
F7
FB
1 FACTEURS 1
----------------
----
-----------
8.1336 1 -0.8384 1
0.6647 1
8.020B 1
0.0145 1
0.0010 1 -LU0091 -e.001i1 Il
pH
1
------------------
2. r.:.>50 1
8.8112 1
0.~014 1
8.0257 1 -0.0021 1
0.0112 1
'1.0174 1 -0.0052 Il
TH
f
------------
3.4502 1 -0.7203 1 -0.0253 1
0.0~76 1 -e.I1I471 1 -111.01111113 1 -0.11111111 1 -111.0111~2 If TAC
1
9.4422 1
1.1118 1
1lI.~35B 1 -1lI.2507 1 -8.0025 1
0."1178 1 -~.1lI133 1
111.0348 1*
Ca
*
1lI.1139 1
0.1D582 1 -"1."1195 1
1lI.2536 1
111.6080 1 -e.11I14B 1 -~.11I216 1
0.0343 1*
Mg
1
0.1635 1 -0.1700 1 -0.111221 1
l.m289 1
1'.2028 1
UU52 1
1lI.8711 1
0.0072 Il
Na
*
'-
1'.8226 1
1.8142 1 -e.BI04 1
m.0262 1
M1058 1
11I.1647 1 -~.B587 1 -0.111064 Il
Cl
1
-------
8.6534 1
"1.011.6 1 -111.111258 1 -l1.0295 1
8.2353 1 -0.0682 1 -0.111592 1 -111.0069 Il HC03 1

234
COORDONNEES DES ECHANTILLONS DANS Fl,F2,F3,F4,F5
FI
F2
F3
F4
F5
Na
1 ABIEIN 1 4.08719 1 -0.51280 1 0.19470 1 0.37564 1 0.05789 1 1
1 AB2A610 1 -3.48421 1 0.57017 1 0.96965 1 0.33891 1 -0.16640 1 2
AB2M 1 10.74175 1 1.03831 1 -0.29078 1 -0.42433 1 -0.12972 1 3
ABSUD 1 7.22905 1 0.08307 1 0.92988 1 0.20765 1 0.18628 1 4
AHOUM 1 2.65180 1 0.95794 1 0.65337 1 -0.48887 [ -0.28152 1 5
AHOUE 1 2.01295 1 0.89738 1 -0.07707 1 0.30717 [ -0.34132 1 6
AHUIP 1 -0.72928 1 -0.01550 1 -0.20551 1 -0.18378 1 -0.05626 1 7
1 ANANGC 1 -3.71763 1 -0.60116 1 0.23628 1 0.01577 1 0.24619 1 8
1 AtIANG-D 1 -2.15336 1 -0.20754 1 -0.17458 1 -0.28B65 [ 0.06547 1 9
1 ANANG-E 1 1.03079 1 0.24076 1 -0.06217 1 -0.01526 1 -0.07702 1 10
FI
F2
F3
F4
F5
NO
[ ANt4:-5 1 -4.92737 1 0.44501 1 -0.05383 l -0.29372 1 -0.24130 1 11
1 ASS-AP 1 -2.36037 1 0.26797 1 1.01381 1 0.34161 1 0.15509 l 12
AYALO [ -2.11521 1 0.52431 1 -0.73094 1 0.44702 1 0.8J448 l 13
1 BECEA-M 1 6.27630 l 0.61647 1 -0.70184 1 -0.27250 1 0.10702 1 14
1 BECEA-5 1 -4.13842 1 1.30836 1 0.91983 1 0.04471 1 0.05150 1 15
1 BECEB-D 1 -3.35472 1 -0.84137 1 -1.16991 1 0.30022 1 -0.49213 1 16
1 BIA5-E 1 8.33909 1 -0.9a463 1 0.98681 1 -0.31275 1 0.21522 1 17
1 BIAS-H 1 3.16101 1 1.71213 1 -0.93346 1 1.01394 1 -0.16715 1 18
1 BIEB-C 1 -2.98265 1 -0.46737 1 1.16981 1 0.30286 1 -0.04010 1 19
1 BIEB-M 1 -2.66253 1 -1.64735 1 -0.33720 1 0.21075 1 0.15846 1 20
1 BIEB-O r -5.79685 1 0.64875 1 0.48449 1 -0.24837 1 -0.33799 1 21

235
Fi
F2
F3
F4
F5
140
1 BIEB-S 1 9.47265 1 -0.30144 1 0.19530 1 -0.56052 1 0.115:)83 1 22
1 BIED-SN 1 1.44912 1 -2.30740 1 0.63629 1 -0.18724 1 0.36068 1 23
1 BROF-D 1 -5.22609 1 0.95437 1 -0.83834 1 -0.14378 1 -0.30938 1 24
1 DANG-D 1 -2.04291 1 1.48109 1 0.27537 1 -0.27383 1 0.24122 1 25
1 DANBI-N 1 -1.96193 1 1.75588 1 -0.79834 1 -0.39549 1 -0.22546 1 26
1 DAN1-NW 1 2.05126 1 -0.12099 1 0.12198 1 -0.43531 1 -0.11107 1 27
1 DN462-M 1 -2.0475B 1 -1.60686 1 -1.44986 1 0.06830 1 0.08511 1 28
1 ~lG2-0 1 -0.B9926 1 -0.16303 1 -0.02814 1 0.34348 1 -0.27941 1 29
1 DIAP-AG 1 -1.81352 1 -1.37524 1 -0.83536 1 -0.2~437 1 0.14209 1 30
1 DIAP-E 1 -4.92248 1 -1.20091 1 -0.93145 1 -0.19894 1 0.12567 1 31
1 DIASS-D 1 -4.622b0 1 1.12641 1 0.66554 1 -0.26201 1 -0.32:29 1 32
Fl
F2
F3
F4
F5
1 DIASS-E 1 5.02329 1 -1.29573 1 0.0B877 1 1.05278 1 0.2:~35 1 33
1 FIA55-S 1 10.29277 1 0.00229 1 -0.78519 1 0.48443 1 0.08107 1 34
1 KlJt!G1-D 1 4.24300 1 2.19857 1 -0.00368 1 0.34214 1 -0.27406 1 35
KOrlG2 1 3.44621 1 0.30982 1 0.28707 1 -0.32401 1 -0.08051 1 .c6
KOD-E 1 -4.08027 1 0.66085 1 0.70Q96 1 0.22709 1 -0.22307 1 37
KOD-O 1 -2.76026 1 0.40887 1 0.10785 1 0.15664 1 -0.26264 1 38
1 LOBA-II:17 1 -4.22041 1 1.187231 -0.28126 1 0.219141 -tl.19585 1 :~.'i
1 LOBA-08 1 -5.93185 1 -0.06776 1 0.33916 1 -0.11805 1 -0.02591 1 40
LOBAU 1 0.73120 1 -1.43072 1 1.02204 1 -0.23125 1 -0.3645~ 1 41
1 LOBA-E 1 -3.85884 1 -1.63460 1 0.50200 1 0.02369 1 0.37832 1 42
1 LD6U-H 1 -5.43690 1 -1.10604 1 0.78636 1 -0.03123 1 0.02775 1 43

236
Fl
F2
F3
F4
F5
UO
1 MAS5-E 1 0.03378 1 -1.11585 1 -0.07878 1 -0.32028 1 0.356~2 1 44
1 MA55-0 1 0.24888 1 -0.10596 1 0.82335 1 0.55558 1 -0.14244 1 45
1 NGUE551 2.45057 1 -1.25886 1 -0.84654 1 -0.38630 1 0.19991 1 46
1 NkOU-09 1 -3.119821 0.27962 1 -0.44672 1 0.17038 1 -0.107~8 1 47
1 ~(OU-10 1 9.35492 1 0.47649 1 -0.17560 1 -0.36147 1 -0.28219 1 48
1 NlliN-E 1 -0.62566 1 -0.70853 1 0.46797 1 -0.11865 1 -0.14552 1 49
1 YAK-08 1 2.95306 1 -0.30752 1 0.39314 1 -0.47763 1 -0.11619 1 50
1 YAK-ALL 1 -3.61383 1 3.92718 1 -0.05810 1 -0.32135 1 1.51822 1 51
1 YAK-Dl 1 4.93478 1 -0.31080 1 0.45190 1 0.72014 1 0.22452 1 52
1 Y~(-DJE 1 -3.70051 1 -2.08693 1 -1.00719 1 -0.02808 1 0.10841 153

YAK-E I 2.16691 1 -1.23716 1 -0.63436 1 -0.22.310 1 -1,M13C28 1 54
Fl
F2
F3
F4
F5
NO
I YAK-KPE I 0.09135 I 1.62968 I -1.27916 I -0.03677 I -~.32610 I 55
lODJI I -5.16632 I -0.68893 I -0.20827 I -0.08219 I -0.05334 I 56

,
237
L I S T E
DES
FIGURES
Fig.
1.
Localisation et esquisse géologique de la
COte d'Ivoire
j 7
Fig.
2.
Bassin versant de la Mé.
Réseau hydrogra-
phique
.. , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
27
Fig.
3.
Détermination des indices mOl"'phomètriques
du bassln versant de la Mé
30
Fig.
4. Esquisse géologique du bassln versant de la

. . . . . . . . . . . . . . . . .
34
Fig.
5.
Coupes l
et II du continental terminal sur
l'axe Ahoutoué -
Alepé
42
Fig.
6.
Diagramme S = f(Si) - Granitoïdes d'Adzopé
46
Fig.
7.
Diagramme Q = f(F)
: projection des roches
communes. H.. DE.LA.aOCHE.(1960.7.1966).......
47
Fig.
8.1
Diagramme 0 = f(F) de H. DE LA ROCHE.
Granitoïdes du bassin versant de la Mé
49
Fig.
8.2 Diagramme B = f(F) de H.
DE LA ROCHE.
Granitoïdes du bassin versant de la Mè
49
Fig.
9. Teneurs en alcalins et alcalino-terreux du
socle granito-schisteux du bassin versant
de la Mé
56
Fig.
10.
Directions des fractures,
des fissures et
des filons de quartz à
l'affleurement dans
le bassin versant de la Mé
bO
Fig.
11.
Distribution des directions de fractures à
l'affleurement
6"
Fig.
12.
Linéaments selon image de satellité au
1/500 000 du bassin versant de la Mé
.
64
Fig.
13.
Alignement du réseau hydrographique du
bassin versant de la Mé
66
Fig.
14.
Extrait de la carte "principdles orienta-
tions préférentielles du réseau hydrogra-
phique de COte d'Ivoi re"
d' aprés TAGINI,
1965 b
66
Fig.
15. Carte pluviométrique du bassin versant de
la Mé
... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
73
Fig.
16.
Pluviométrie interannuelle période 1944 -
1984
74
Fig.
17.
Ajustement à
la loi de Gauss des pluies
annuelles. Station IRHO la Mé (1945 -
1984)
76
Fig.
18. Ajustement à
la loi de Gauss des pluies
annuelles. Station d'Adzopé (1954 -
1984)
77
Fig.
19. Evolution des précipltations moyennes men-
s ue Il es
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7 '3
Fig.
20. Corrélation entre évaporation lvsimètre et
évapotranspiration Turc mensuelle
. . . . . . . . . .
82
Fig.
21.
Corrélation entre évaporation lysimètre et
évapotranspiration Thornthwaite mensuelle
84

238
Fig.
22. Bilan moyen annuel de l'eau d~lS le bassin
versant de la Mé (année 1983 -
1984)
87
Fig.
23. Courbe de tarage de la Mé à Lobo-Akoudzin
90
Fig.
24. Débits moyens journaliers de la Mé à Lobo-
Akoudz in
92
Fig.
25. Carte piézométrique en basses eaux (Janvier
1986)
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
99
Fig.
26. Carte piézométrique en hautes eaux (Juin
1986)
100
Fig.
27. Pluies mensuelles 1985 à Yakassé-Attobrou
104
Fig.
28.
Fluctuations des niveaux piézométriques
observees en 1985
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
104
Fig.
29. Bloc diagramme schématique: secteur Abié.
Géologie et circulation des eaux
. . . . .
112
Fig. 30.
Relation entre débit et épaisseur de la
zone d'altération saturée
120
Fig. 31.
Exemples de types de réseaux hydrogra-
phiques en COte d'Ivoire (BOURGUET L"
1980)
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
125
Fig. 32. Abié F4. Essai par paliers de débit
130
Fig. 33. Abié F4.
Pompage d'essai.
Méthode de Jacob
(Remontée)
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
132
Fig.
34. Ahoutoué (FAH).
Essai par paliers de débit
135
Fig. 35. Pompage d'essai.
Ahoutoué. Methode de Jacob
(Descente)
136
Fig. 36. Pompage d'essai. Ahoutoué. Méthode de
Walton (Descente)
137
Fig. 37.
Pompage d'essai.
Fiassé (VA 11). Méthode de
Jacob (Descente)
140
Fig. 38.
Pompage d'essai.
Fiassé (YA 11). Méthode de
Boulton (Descente)
142
Fig. 39.
Pompage d'essai.
Fiasse (YAll). Méthode de
Jacob (Remontée)
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
'143
Fig. 40.
Pompage d'essai.
Diapé (AG 13). Méthode de
Jacob (Descente)
146
Fig. 41.
Pompage d'essai.
Diapé (AG 13). Méthode de
Boulton (Descente)
147
Fig.
42.
Lobo-Opé.
Essai par paliers de débit
150
Fig. 43.
Pompage d'essai.
Lobo-Opé. M~thode de Jacob
( Remontée)
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
152
Fig. 44. Pompage d'essai. Brofoudoumé. Méthode de
Theis (Descente)
,
154
Fig. 45.
Pompage d'essai.
Brofoudoumé. Méthode de
Jacob (Descente)
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
155
Fig. 46.
Pompage d'essai.
Brofoudoumé. Méthode de
Jacob (Remontée)
156
Fig.
47. Corrélation entre déblts spécifiques et
transmiss i vi tes
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
163
Fig. 48. Courbes caractéristiques des pompages
d'essai. Site Ablé
164
Fig. 49.
Abié. Coupé géologique des forages
164
Fig.
50.
Les eaux du bassin versant versant de la Mé
dans le diagramme de Piper
,
175
Fig.
51.
Eaux bicarbonatées calciques
177

239
Fig.
52.
Eaux bicarbonatées sodiques
.
178
Fig.
53.
Eaux bicarbonatées magnésiennes
.. ,
.
17~
Fig.
54.
Eaux chlorurées mixtes
.
180
Fig.
55. Analyse factorielle.
Eléments majeurs.
Projection dans le plan des axes F1 et F2
(8 variables,
56 échantillons)
.
182
Fig.
56. Analyse factorielle.
Eléments majeurs.
Projection dans le plan des axes F3 et F2
(8 variables,
56 échanti~èons)
.
183
Fig. 57.
Evolution des teneurs en
1
0
avec l'alti-
t. ude
. . . . . . . . . . . . . . . . . . 18' . . . . . . . . . . . . . . . . . .
194
Fig.
58.
Evolution des teneurs en
0
avec la pro-
fondeur
.
196
Fig. 59.
Evolution des teneurs en Tritium avec la
profondeur
18'
3 . . . . . . . . . . • . .
196
Fig. 60. Variation des teneurs en
0
et
H du Sud
vers le Nord du bassin de la Mé (latltudes
5° 30 N et et 6°
20 N) du pont de la Mé
jusqu'à Anaguié
.
200

rl
240
L I S T E
DES
TABLEAUX
1
Tableau
Paramètres morphométriques du bassin
29
Tableau
2a. Granitoïdes.
% d'oxydes et nombre de
mi Il iatomes
.
48
Tableau
2b. Granitoïdes.
Paramètre de H. DE LA
ROCHE
.
50
Tableau
2c. Granitoïdes.
Paramètres de H. DE LA
ROCHE
.
51
Tableau
2d. Granitoïdes.
Paramètres de H. DE LA
ROCHE
.
52
Tableau
2e. Granitoïdes. Normes CIPW et SI AFM
.
53
Tableau
3a. Schistes et métasèdiments.
% d'oxydes
et nombre de milliatomes
.
55
Tableau
3b. Schistes et métasédiments.
Paramètres
de H. DE LA ROCHE
.
57
Tableau
3e. Schistes etmétasédiments. Normes CIPW
.
57
Tableau
3d. Schistes et métasédiments.
Paramétres
SI AFM
.
57
Tableau
3e. Schistes et métasédiments.
Paramètres
de H.
DE LA ROCHE
.
58
Tableau
4.
Moyennes mensuelles des températures
mesurées à
la station IRHO la Mé.
Période 1957 -
1985
.
71
Tableau
5.
Moyennes mensuelles de l'humidité rela-
tive (%) sous abri à la station IRHO
la Mé.
Période 1957 -
1985
.
72
Tableau
6.
Caractéristiques des précipitations
(mm) aux stations:
Adzopé,
Alepé,
IRHO la
.
15
Tableau
7.
Pluviométrie moyenne mensuelle (mm)
(1983 -
1984)
.
80
Tableau
8.
Pluviométrie moyenne mensuelle (mm)
1985
.
80
Tableau
9.
Valeur de l'ETP selon la méthode de
Turc (mm).
1983 -
1984
.
82
Tableau 10.
Evapotranspiration potentielle (mm)
méthode de Thornthwaite
"
.
83
Tableau '11.
Bilan hydrologique du bassin versant de
la Me (1983 -
1984) à P~~~b_qe la
méthode de Thornthwai;a-€- "'. ;;.; ,' • . . . . . . . . .
86
Tableau '12.
Jaugeages réalisés à·fartàElun de
Lobo-Akoudzin
<
\\ .'
. 89
Tableau 13.
Débi ts moyens journal iers, q~ :1ë;l, Mé là
Lobo-Akoudzin 1984 et 1985--':':~~). :-~:
.
91
Tableau '14.
Débits moyens annuels de la Mé S1 J;.ôbo-
.
'".
J
A.koudzin
' .' ".~'J' •••••••
9"1
Tableau 15.
Débi ts caractéristiques de la.~~/'à
Lobo-Akoudzin.
1985
; r;':
.
93
Tableau 16.
Débits moyens journaliers (m /s).
Station Lobo-Akoudzin (1983 et 1985)
94

THE5E de 3e CYCLE
GËOLOGIE APPUQUËE (Hydrogéologiel
Titre de l'ouvrage:
CONTRIBUT!ON A L'I:TUDE GI:OLOGIQUE
ET HYDROGI:OLOGIQUE DU SUD·EST
DE LA COTE D'IVOIRE
Bassin Versant de la Mé
Nam Cff: j'auteur. Nagnin SORO
Étahlis\\f'ment:
Université
Scientifique
Technologique et
Médicale de Grenoble
RÉSUMÉ
Le bassin versant de la Mé, situé au Nord-Est d'Abidjan,
comporte une couverture végétale abondante du fait de l'impor-
tance des prér.ipitations, el1 baisse régulière du reste et de l'exis-
tence d'unI:' très épaisse frange d'altération du substratum.
Ce substratum est constitué, pour l'essentiel, des forma-
tions schisteuses, quartzitiques ou arkosiques du Birrimien et
intïudé de gra.litoïdes. La partie aval du bassin est occupée par
les lormations sédimentaires côtières.
Métasédiments et Graniwïdes ont un chimisme bien dis-
tinet.
Les données de teïïé;Îns et images de satellites mettent
en évidence plusieurs directions de fracturation qui jouent un
roi,: hvd;-aulique majeur en créant des conditions d'infiltration
et d'emrnagasinemer.t des eaüx.
Ces eaux souterraines correspondent soit à des nappes
sup0rficielle:; d'altérites soit à des nappes profondes localisées
da,-,s !,," fractures et fissures du substratum. Elles peuvent com-
muniquer entre elles du filit des différences de charge hydrau-
lique.
La lûcalisation des points d'eau se fait par géomorphologie
et phomgraphies aériennes.
L'étude des propriétés physico-chimiques des eaux permet
de mettre en évidence d'une part l'influence des conditions d'ali-
mentation des nappes sur
la composition de leurs eaux et
d'élutre part "étroite relation entre cette composiIion et celle
des (Oches dans lesquelles elles circulent.
Les
[t'neurs
isotopiques traduisent des difficultés de
recllarge des napp",s et posent ainsi le problème de l'alimenta-
tion des populations locales.
MOTS-CLÉS
La Mé ; Substratum; Birrimien ; Métasédiments ; Granitoldes ; Fractura-
tion ; Nappes ; Chi'rge hydraulique; Physico-chimique; Teneurs isoto.
piques.