UNIVERSITE DE DAKAA
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
ANNEE 1985
N" 37
LES FRACTURES OUVERTES DE JAMBE
A DAKAR
(A PROPOS DE 666 CAS).. .
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CON5E!l AFRICAIN ET MALGACHE \\
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présentée et soutenue publiquement le 16 avril 1985
pour obtenir le grade de DOCTEUR EN MEDECINE
(DIPLOME D'ETAT)
par
El-Hadji Souleymane CAMARA
né le 27 août 1955 à SAINT-LOUIS (Sénégal)
Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar
Président du Jury: Professeur Idrissa POUYE
Directeur de Thèse: Docteur Seydina Issa Laye SEYE


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FACULTE
DE
MEDECINE
ET
DE
PHARMACIE
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SYLLA.
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DIALLO
ŒlEF DES SERVICES Al}ITNISI'RATIFSo.
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UNIVERSITE DE DAKAR
FAaJLTE DE MEDECINE ET DE
1 - MEDECINE
ffiARMACIE
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b~~!L_!lli!~!IMB;
1984.- 1985
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PROFESSEURS TInJUURES
M.
Paul
CORREA
Gynécologie-Obstétrique
M.
Hervé
DE IJ\\UTh'RE
Médecine Préventive
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Joseph
DIALID
Ophtalmologie
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Samba
DIALLO
Parasitologie
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François
DIENG
Médecine Légale
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Adrien
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Chirurgie Générale
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Médecine Interne
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Ibrahima
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Maladies Infectieuses
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Cardiologie
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NDIAYE
Anatomie Pathologique
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René
NOOYE
Biophysique
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Idrissa
rotNE
OrL~opédie-Traumatologie
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.t\\bdou
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Pédiatrie
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Pédiatrie
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SCM
Gentre anti-diabétique
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Henri
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Ibrahima
WONE
Médecine Préventive
PROFESSEURS SANS ŒIAIRE
M.
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Pédiatrie
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Biochiwie ~~dicale
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Maladies Infectieuses
+ Professeur associé
x PersolUlel en détachement.

- 2
PROFESSEUR EN SERVICE EXI'RAORDINAlRE
M.
Pierre
LftM)(JQŒ
Radiologie
MAITRE DE CDNFERENCES AGREGES
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Fadel
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Gynécologie-Obstétrique
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Chirurgie Générale
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Neurologie
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MAITRES - ASSISTANfS
M.
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Gisèle
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Hématologie
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Mlle
Mireill~
DAVID
Bactériologie-Virologie
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Anatomie

- 3
ASSISTANTS DE FACULTE-ASSISTANTS DES
SERVICES UNIVERSITAIRES DES HOPITAL'X
M.
Fallou
CISSE
Physiologie
M.
Moussa Fafa
CISSE
Bactériologie-Virologie
M.
Abdarahmane
DIA
Anatomie
l-t.
Pierre
DUFETEL
Physiologie
M.
Alain
FERRER
Histologie-E.'llbryologie
M.
OUnar
GAYE
Parasitologie
M.
Alain
LE m'ITE
Biophysique
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Jehan-Marie
HAUPPIN
Anatomie
:VI.
Victorino
MENDES
Anatomie Pathologique
I~nle.
:--tbayang
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Physiologie
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Parasitologie
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Physiologie
~,tne.
Sylvie
SECK/GASS.AL\\IiA
Biophysique
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lHIAM
Hématologie
M.
Bernard
YVONNET
Bactériologie-Virologie
a-IEFS DE CLINIQUE-ASSISTA1'ITS DES
SERVICES UNIVEPSITAI~S DES HOPITAUX
u.
Ardo Boubou
BA
Chirurgie Générale
M.
Mamadou
BA
Pédiatrie
M.
Moussa
BADIANE
Electro-Radiologie
~·1.
Salif
BADIANE
j~ladies Infectieuses
M.
;~hamed Diawo
BAI-I
Gynécologie-Obstétrique
+
M.
Komi
BALO
Ophtalrologie
Mlle.
Awa Marie
COLL
Maladies Infectieuses
~-1.
Baye Assane
DIAQ'ffi
Urologie
M.
J,U Hadj Ibrahima
DIOP
Orthopédie-Traumatologie
M.
El Hadj f'tlalick
DIOP
O.R.L.
M.
sard Nour
DIOP
Centre anti-diabétique
Mne
Thérêse tvDreira
DIOP
Médecine Interne
M.
Mamadou
GUEYE
Neuro-Chirurgie
• M.
Ibrahima
FALL
Chirurgie Générale
M.
Momar
GUEYE
Psychiatrie
M.
~1ichel
GUIRAUD
Dennatologie
M.
Salvy Léandre
NAIITIN
Pédiatrie
M.
Jean-Charles
IDREAU
Gynécologie-Obstétrique
M.
~adotme Robert
NDIAYE
Ophtalmologie
~
.
+ ASsistant Chef dë Clinique associé
• A compter du 1er janvier 1985

- 4
M.
~hamed Fadel
NDIAYE
Centre anti-diabétique
M.
Mohamadou Mansour
NDLJ\\YE
Neurologie
J..f.
Moharnadou
NDIAYE
Chirurgie Générale
M.
AIy
NGCX.i
Gynécologie-Obstétrique
M.
François
PHILIPPE
Médecine Interne
;
Mlle.
Bineta
SAIL
Anesthésiologie
M.
r.t>hamadou Guélaye
SALL
Pédiatrie
M.
Mamadou
SAM
Pédiatrie
M.
Amadou Makhtar
SECK
Psychiatrie
M.
Seydina Issa Laye
SEYE
Orthopédie-Traumatologie
Mne.
fby
SY/SIGNATE
Pédiatrie
+
M.
Mady Oury
SYLLA
Cardiologie
M.
Omar
SYLLA
Psychiatrie
M.
Gilbert·
TENDING
O.R.L.
M.
Marnadou
TOURE
Cancérologie
M.
Yacouba Ishaga
mURE
Hédecine Interne
M.
Mamadou
TRAORE
Gynécologie-Obstétrique
M.
Housseyn Dembel
SOW
Pédiatrie
ATTACHES-ASSISTANTS DES SCIENCES FONDA~ffiNTALES
M.
Isidore Aloys
BOYE
Anatomie Pathologique
!.1.
Daouda
DIA
Biochbnie r4édicale
M.
Moctar
DIOP
Histologie-Embryologie
M.
Momar
FALL
/\\Ilatomie
M.
ÜLI1lar
FAYE
Parasitologie
Mlle.
Chantal
PEN:>T
Médecine Préventive
M.
Niama Diop
SALL
Biochimie Médicale
M.
Meissa
mURE
Biochimie ~~dicale
AITACHES-ŒŒFS DE CLINIQUE
M.
Mohamed
AYAD
Pneumophtisiologie
M.
Alphonse
ATIKPAHOUN
O.R.L.
M.
Massar
DIAGNE
Neurologie
M.
Gorgui
DIOP
Cardiologie
Mlle.
Marne Collllba
FALL/GAYE
Institut Médecine Tropicale
Appliquée
Mlle.
Marie-Thérèse
SOW-GOERGER
Hédecine Interne
+ Assistant Chef de Clinique associé.

UNIVERSITE DE "DAKAR
II - QHRURGIE DENTAIRE
FAaJLTE DE MEDECINE
lIT DE PHARMACIE
MAITRES "DE" CONFERENCES AGREGES
Mlle.
Ndioro
ND lAYE
Parodontologie
Mlle.
Renée
NDlAYE
Odontologie Préventive etSociale
œARGES D' ENSEIGNEMENI'
M.
Gilbert
LARR~YE
Odonto-Stamatologie
M.
André
SOWARTZ
Dentisterie Opératoire
MAITRE - ASSISTANf
M.
Ibrahima
BA
Pédodontie
ASSISfANE DE FAaJLTE
Mme.
Christiane
AGBOTON
Prothèse Dentaire
Mne MaîmolD'la
BADIANE
Dentisterie Opératoire
M.
Patrick
BEYLIE
Biologie et Matières Fondamen-
tales
M.
Boubacar
DIALLO
Odontologie Chirurgicale
M.
Papa Demba
DIALLO
Parodontologie
Melle.
Fatou
GAYE
Dentisterie Opératoire
M.
Abdoul Wakhahe
KANE
Dentisterie Opératoire
M.
Abdoul Wakhabe
KANE
Dentisterie Opératoire
M.
MAC-HOI -QiAN
Prothèse Dentaire
M.
Jean-Loup
K)REAIJ
Parodontologie
M.
Paul Panka
OOENDEOO
Orthopédie dente~faciale
M.
Malick
SEMBENE
Parodontologie
M.
Jean Paul
TERRISSE
Prothèse Dentaire
M.
Saïd Nour
TOURE
Prothèse Dentaire
M.
Abdoul Aziz
yNlt
Pathologie et Thérapeutique
Dentaires
Mlle.
France Arme
ZOGBI
Pédodontie
ATIAOIE DE FAaJLTE
M.
Mamadou f\\t>ustapha
GUEYE
Odontologie Préventive S
et Sociale

UNIVERSITE DE DAKAR
III - mARMACIE
FACULTE DE MEDECINE
ET DE ffiARMACIE
PROFESSEURS TITIJLAIRES
M.
Charles
DIAINE
Physique
M.
Humbert
GIONO-BARBER
Phannacologie & Phannacodynamie
M.
Jean-Louis
POOSSET
Phannacognosie
M.
Oumar
SYLLA
Phannacie Chimique et Chimie
Organique
PROFESSEUR SANS ŒlAIRE
M.
Issa
10
Phannacie Galénique
MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
M.
Doudou
BA
Chimie Analytique
M.
Francis
LE GAILLARD
Biochimie Phannaceutique
+
M.
Guy
MAYNART
Botanique
M.
Pierre
TOURE
Phannacie Galénique
mARGE D'ENSEIGNIMENf
M.
Alain
lAURENS
Chimie des Substances Naturelles
MAITRES - ASSISTNITS
Mlle.
Geneviève
BARON
Biochimie Phannaceutiques
M.
MJtm.irou
CISS
Toxicologie
M.
Paul
CEYZERIAT
Physique
Mlle.
Paulette
GIOOO-BARBER
Phannacodynamie
M.
Souleymane
MBOUP
Bactériologie-Virologie
Mlle.
Urbane
TANGUY-SAVREUX
Chimie Organique et Phannacie
Chimique
+ Maître de Conférences associé.

- 2
ASSISfANTS
Melle.
Issa Bella
BAH
Parasitologie
M.
Mathias
BASlWIU
Physique Phannaceutique
M.
Fnmanuel
BASSENE
Phannacognosie
M.
Ezéchiel
BISALINKlJ.U
Biochimie Phannaceutique
M.
Jean-François
COOPER
Chimie Analytique
Mlle.
Christine
DELORME
Pharmacie Galénique
M..
Oumar
FAYE
Phannacognosie
M'Ile.
Michèle
FERRER
Chimie Analytique
M.
Alain
GERAJJLT
Biochimie Phannaceutique
Mlle.
~nique
HASSEU4ANN
Toxicologie
Mlle.
Awa
KANE
Phannacie Chimique et Chimie
Organique
M.
OLunar
NDIR
Parasitologie
M.
Jacob
BGABA
Phannacologie et Phannacodynamie
M.
Tharcisse
NKULINKIYE-MRJRA
Chimie Analytique
M.
Moharned Archou
TIDJANI
Phannacologie et Phannacodynamie
Mlle.
Arlette
VICI'ORIUS
Zoologie
M.
Mamadou Sadialiou
DIALLO
Chimie Générale et Minérale
ATTACHES
MIle.
Seynabou
DIOP
Phannacie Chimique
et Chimie Organique
M.
Modou
LO
Phannacognosie
M.
Mamadou
NDL'\\DE
Phannacie Chimique
et Chimie Organique
M.
Olunar
THIOUNE
Phannacie Galénique

"Par délibération, la Faculté a arrêté que les opinions
émises dans les dissertations qui lui seront présentées, doivent-
être considérées camne propres à leurs auteurs et qu'elle n'entend
leur donner auame approbation ni i.mprobation".

J EDE DIE CET RAVAIL 1111111111

A lOOJ1 Père
'lU as voulu que je devienne tm jour vétérinaire,
le destin en a décidé autrement. Je crois que tu l'as
accepté avec phy1osophie.
Tu nous as donné l'exemple de l'homme
honnête, travailleur
et pi.eux. Tu nous as appris a être simple et modeste.
Seuls ton affection ct tes conseils nous ont conduit à ce que
nous sonunes aujourd'hui. Tes sacrifices se trouvent aujourd 'hui
récompensés.
En témoignage de ma reconnaissance et de ma tendresse.
A ma mère
Tous ceux qui me sont proches ~uvent témoigner de l'amour
que j'ai pour toi.
Tu es tm exemple, d'amour, de tendresse et d'abnégation.
Ce travail n'est que le résultat de tes nombreuses sacrifices
et de tes prières. Ton vieux: rêve va enfin se réaliser. Que
tes prières et ta bénédiction m'accompagnent.
Daigne recevoir ici tout ce qu'tm fils peut offrir à sa mère
bien aimée.

In rnemorian
Mes tantes
- Khady DIOP
- Marième DIACK
- Nar TOURE
Mes oncles,
- Saliou CAMARA
- "Tba Gnagna S<l'l
Le destin cruel vous a ravisde notre affection.
Pieuses pensées.

A mes oncles
- Lamine SOW
- Samba NDAO
- Papa Deroba S(J4[
- Doudou SCM
- Hadiouma DIAWARA
A mes tantes
- Oulimata DRAME
- Fatou DRAME
- Marième FALL
- Fatou Cheic.kh SON
Trouvez ici l'expression de l'attacheJœnt que je vous porte.
A mes frères
- Samba, Saliou, Papa Assane, Ibrahima, Abdou, Cheickh
Moussa, Yatma et Ismaila .
A soeur
·Sowa"
pour toute l'affection que j'éprouve pour toi .
A mes belles soeurs
Atika, Anna, Awa KANE .

A res cousins
<Xunar, Mansour, Khalifa, Tidiane SOW, Assane SOil, Ibra sœr
Adama sa~, Vieux SCNl.
A Mes cousines
Marne NDAD, Yacine, Bineta, Maimol.Dla, Ndèye Fatou, N'DanDuté
et celle que j'aurai oubliée.
A mes nièces
Adja, Yaye, Pape Saliou, Baye, Dieynaba, Betti, Dadou.
A mes amis d'enfance
Pierrot, Popaul, Roger, Coco, Manou, Simon Lamine.
Pour les bons moments passés ensembles.
A Mlle Cluny FALL
Tu m'as donné ton amitié, puis ton amour.
Cha9ue jour tu me prouveston amour et ton attachement.
Tu m'as accept~ malgré mes nombreux défauts et su me canprendre.
Puisse notre amour durer toute la vie.
()Je ce travail soit l'expression de JOOn aIJl)ur indéfectible pour toi.

A mes ainés et maitres
le Dr. Nicolas BASSENE
le Dr. Seydina Issa Laye SEYE
le Dr. Souvazin DIOOF
le Dr. El Hadj Ibrahima Hamet DIOP
le Dr. MJussa Lamine s.J#
le Dr. Ardo BA
le Dr. Ardo .DIA
le Dr. Cheickh Tidiane mURE
le Dr. Marnadou muRE
le Dr. Mamadou NOOYE
le Dr. Gilles OffiRBONNEL
Pour tout l'enseignement et l'attention que vous avez bien
voulu porter à notre égard.
Nous vous en remerçions
A tous mes ainés d'Internat
Les Docteurs Babacar FALL,
Mamadou NDIAYE
Mamadou BA
Malick MBAYE
A tous mes promotionnaires d'Internat
A tous les membres de l'Association des Internes et anciens Internes

Au Docteur tœdoune nUONGANE et à son épouse
Au Docteur Bamba DIOP et à son épouse
Au Docteur Ousseynou FAYE et à son épouse
Au Docteur Saliou MBAYE et à son épouse
Au Ibcteur AliOlme FALL et à son épouse
Au Docteur Mamadou KA et à son épouse
Au Docteur Eugène RlJGJIZANG(x;A
Au Docteur Emnanuel KAYlBANDA
Au Docteur Claude K>REIRA et à son épouse
Au Docteur Jolmy I...AUroY
Au Docteur Seydou BADIANE 1'ron compagnon des j ours heureux
et des jours sanbres".

A Monsieur le Professeur Bernard MAISTRE
Vous avez eu la gentillesse de nous autoriser l'accès à vos
archives.
Nous vous en reJ,1lercions sincèrement.
A M:>nsieur le Docteur Vivian JAUD
Votre abord facile, votre disponibilité, votre gentillesse
nous ont séduit.
Veuillez accepter nos vifs remerciements pour toute l'aide
que vous avez bien voulu nous apporter
A M:>nsieur l'Adj udent-Chef NDIAYE
Major du Pavillon Robert FUSTEC de 1 'hôpital Principal.
Pour toutes les facilités qu'il a bien voulu nous apporter
A Tout le personnel du Service d'Orthopédie-Traumatologie
en particulier à M:msieur Abdoulaye NIASS et Madame Lolo SECK
A tout le Personnel
- du Pavillon Onbredanne
- du Pavillon Assali
A Tout le Personnel du bloc opératoire en particulier à MT. ~ussa
Kassambala et El Hadj DIOUF
A Mne DIOUF, pour l'attention qu'elle a portéeà la dactylographie
de ce travail, je l'en remercie sincèrement.
A tous mes amis.

A NOS
MAI T RES
ET J UGES

".'.
~..
A notre Maître et Président du jury
MOnsieur le Professeur Idrissa POUYE
Professeur d'Orthopédie-Traumatologie
Vous nous avez séduit depuis notre stage dans- votre service
en 3ê année de médecine, par votre aisance devant le malade
et votre habilité de chirurgien.
Vous n'avez pas hésit é ~ nous domer tous les moyens afin
de mener ce travail ~ bien.
L'admiration et le respect que vous inspirez, votre abord
facile, votre gentillesse et votre souci pennanent de fonner
vos élèves font que vous restez pour nous tm exemple
Puisse ce travail être pour nous l'occasion de vous exprimer
notre sincère recomaissance et notre profond respect.

A notre Maître Monsieur le Professeur Adrien DrOp
Professeur de Chirurgie Générale
furant notre passage dans votre service nous avons été séduit
par vos qualités d'enseignant, de clinicien et votre habilité
de chirurgien.
Vous avez toujours eu ~ notre égard, me attention et me
gentillesse particulières
Votre souci constant de fonner vos internes font que vous êtes
m exemple
En acceptant de juger ce JOOdeste travail vous nous avez honoré
Trouvez ici l'expression de notre gratitude et l'assurance de
notre profond respect.
" .
c
:4:,tit1li'iill:~";;"':_G.$~~~_Amt'&Ik4!œi}Et'awi'>é#hl';~;:;W;;;'MiI"~~L~:WillitMiiiibm.{S~,"JM:Uk",e:::&i:i;i!iJliU:!Wta,ZEi..W&d'<

A notre Maître Monsieur le Professeur Dédéou SIMAGA
Professeur de Chirurgie Générale
Nous avons été très sensible aux conseils et à l'enseignement
que vous nous avez dispensés. Vos talents de chirurgien nous
ont séduit
Votre discrétion, votre profond respect d'autrui votre gentillesse
font de vous tm maître particulièrement aimé et respecté.
Nous avons été sensible à votre accueil spontané et vous nous
faites aujourd'hui le grand honneur de juger ce travail
Soyez assuré de notre profond respect.

A notre Maître, Monsieur le Professeur François DIENG
Professeur de Médecine Légale
Vous êtes d'un abord facile, d'une gentillesse et d'une
simplicité qui séduit celui que vous recevez.
Nous avons apprécié vos qualités d'enseignant et d'homme
Au delà de notre sincère reconnaissance pour avoir accepté
de
juger
ce travail, nous vous prions de trouver ici
l'expression de nos sentiments respectueux.

A t-bnsieur le Docteur Seydina Issa Laye SEYE
Assistant-Chef de Clinique
Vous nous avez adopté dès notre arrivée dans le service.
Vous avez fait de nous 1.ID ami.
Nous sommes touchés par la disponibilité que vous avez
toujours eu à notre égard.
Nous vous remerçions sincèrement pour tout.

1 NT R0 DUC T ION

- 2
La fracture de jambe est fréquente en pathologie. traumatique
courante ; \\.Dle fracture sur trois, en moyenne, est ouverte.
Les fractures ouvertes de jambe, se présentent environ \\.Dl sixième
du recrutement de l_a Clinique Orthopédique et Traumatologique de 1'hôpital
A. Le Dantec (service du Professeur 1. roUYE). Elles occupent la première
place des hospitalisations au long cours.
A la consultation des anciens malades, de ce service, les fractures
ouvertes de jambe sont les plus fréqueJlUJlent rencontrées. Elles sont panni
les affections suivies pendant longtemps à cause des séquelles importantes
rencontrées.
Il existe une diversité apparente dans l'attitude thérapeutique
de cette affection.
Nous nous proposons de comprendre la complexité et l'évolution
naturelle des fractures ouvertes de janbe en étudiant successivement :
- l'anatomo-physiologie de la jambe;
l'analyse et la synthèse des dossiers, à savoir
· le terrain,
· les causes,
· le traitement,
• l'évolution,
· quelques conséquences sociales.
Nous proposons, à la fin de cette étude \\.Dl traitement des fractures
O\\Nertes de jambe .
.'
:.......~~~_3.""'·:&dwt_"'_."""'==
~

HIS T.O R1 QUE
1/
VouhÛ.JL lLepllendll.e l' h-i..6:toJLi.que du 6Jl.a.c.tuILe.6
ouvelL:tu de jambe, c.' ut lte6ahte l' h-i..6.tDlLique de
ta c.hhr.wr.gie".
Mme J. LACAMPE
'(

- 4
L' historique des fractures ouvertes de j arobe est dominée plr les
problèmes thérapeutiques qu'elles ont posés et continuent encore de poser.
Il se dégage de ce cheminement me notion de progrès, évaluée en ères
détenninées en fonction de périodes décisives, ce qui nous pennet d'envi-
sager successivement :
l'ère héroïque pré-aseptique
- l'ère de l'asepsie;
- l'ère des antibiotiques.
• L'ère héroïque pré-aseptique.
C'est la période des précusseurs. Elle est dominée par les compli-
cations infectieuses. C'est ainsi que J. GOSSET (63) évoquant cette période
note que : "c'est autour de gangrène gazeuse, de septico-pyohérnie, de phleg-
mon diffus que tournaient les discussions". L'historique même de cette pério-
de remonte à une époque très lointaine, l'analyse de squelettes d' hommes
préhistoriques présentant diverses lésions du squelette a conduit certains
auteurs à penser à l'existence de traiter.tent des fractures ouvertes de jm:'!be
conme en témoigne me fracture de jambe consolid€eavec
un cal ostéïtique.
Des inscriptions sur m papYrUS en Egypte, datant de 5 oœ à 3 CXXl
ans avant J .C. ~JOOntrent me fracture de jambe :ï.rmoobilisée par des feuilles
de palmier. Pendant la même période» les chinois cautérisaient les fractures
infectées en y blÛlant des brindilles de bois.
Au Vème siècle avant J.C., déjà Hippocrate codifiait dans son remar-
quable traité "Des fractures" les bases du traitement orthopédique : extension
continue, remplacée ensuite par des attèles à la fonte de l'oedème. J. GOSSET
préconisait dès cette période l' esquillectomie. Durant l' Antiquité ,1' iJIDfLobili-
sation des fractures de jambe se faisait par des bandes enduites de colle, de
résine ou de cire qui durcissait en sèchant . Au Xlème siècle RHAZES en Arabie
utilise ce qui peut être considéré comrr.e l'ancêtre du plâtre: la chaux asso-
ciée au blanc d'oeuf (98).
Le parage va se preciser au cours des siècles :
- Ambroise PARE (1510-1590) victime lui même d'me fracture ouverte
de jambe sauva son membre grâce à l'esquillectomie et au drainage (88).

- 5
- Pierre Joseph DESAULT (1744-1795) impose la notion de IIdébride-
ment" qui est "me incision profonde faite dans le but d'explorer, de drainer
la plaie et d'exposer les structures anatomiques endomnagées" (88).
- Le Baron LARREY (1766-1849) qui avait we grande expérience de
la chirurgie de guerre, souligne l'importance du parage : "il ne suffit pas,
de rendre la plaie sanglante pour la faire passer de l'état compliqué à
l'état simple, le seul moyen d'y parvenir est de r.af~l' avec l'instrument
tranchant les bords de la plaie et de les remir par me suture"
(88).
Diverses découvertes seront faites par la suite, qui joueront un
rôle important dans le traitement des fractures ouvertes de jambe :
- Dès 1775, la fixation par implants métalliques est connue et
utilisée.
- En 1847 Morton découvre l'anesthésie.
- En 1850, au Pays Bas, le chirurgien MATI-IYSE.~ fait la description
des appareils platres utilisés jusqu'àlors (98).
- üllier (1830-1900) décrit la technique occlusive
'~ements
rares-platre fenné".
t
L'ère pré-aseptique est marquée par le traitement exclusivement
orthopédique des fractures ouvertes de j arobe. Son but était de sauver la
vie du blessé. Ainsi, une fracture ouverte de jambe de gravité moyerme con-
duisait à l'amputation.
J. rosSET (63) en constate les conséquences: ille chapitre des sé-
quelles était me longue liste de troubles fonctionnels gênant considérable-
ment l'utilisation du membre". La mortalité à cette période était de 30 à
35 \\ •
• L'ère de l'asepsie.
On peut dire que cette ère a été ouverte par la cOlll1lWlication que
PASTEUR a faite devant l'Académie des Sciences, dans sa séance méroorable du
3 septembre 1860 pour démontrer la nécessité de l' asep"sï.e dans les inter-
ventions chirurgicales, notion inconnue auparavant.

- 6
En 1878,,1' asepsie et la méthode de Lister sont utilis~;';sJ. GOSSET
(63) en constate les effets "de général, le problème devient localll • La rr..ême
année, Wolkmann publie 75 cas de fractures ouvertes de jambe sans décès (89).
Avec la découverte de la radiographie en 1895, le diagnostic devient
plus précis et les réductions s'améliorent.
Au cours de la première guerre mondiale, les chirurgiens opèrent
les fractures ouvertes de j arobe avec des résultats tels qu'en 1926, lors du
Congrès de Chirurgie, lUl véritable réquisitoire est fait contre l'ostéosyn-
thèse.
Au Congrès de Chirurgie de 1931 SENEQUE et ROUX (130) font le bilan
des fractures ouvertes de jambe : 6 % de décès, 11 % d'amputation, 20 %
d'ostéite, 50 % de résultats satisfaisants. Ils concluent sur les dangers de
la suture primitive et de l'ostéosynthèse.
HUET, en 1933 présente 15 fractures ouvertes de jambe ostéosynthé-
sées sans suture tégtmlentaire et conclue que l'ostéosynthèse donne des résul-
tats aussi rapides que le traitement conservateur, mais supérieurs anatomique-
ment et fOnctionnellement.
Au Congrès de 1937, MERLE D'AUBIGNE et CREYSSEL (106) constatent,
après lUl bilan des fractures ouvertes de jambe: 3,8 % d'amputations, 4,3 %
d'ostéite et 50 % de bons résultats. Et
défendent la fermeture cutanée pri-
mitive et accordent lUle large place à l'ostéosynthèse.
TRUETA réintroduit, durant la guerre d'Espagne, la notion de "techni-
que occlusive" qu'il réalise avec lUl pansement vaseliné.
'Ptmdant la seconde guerre roondiale, KUNTSOffiR utilise l'enclouage
à foyer fenné sur le front Est. De nombreux procédés sont par ailleurs emplo-
yés pendant cette période, d'où on peut dégager deux principes :
- Le parage rigoureux de la plaie et sa fermeture si possible. ;
- L'immobilisation du foyer de fracture.

- 7
• L'ère des antibiotiques
Vers les armées 50, les antibiotiques sont d'usage courant. Les
accidents septiques ont nettement regressé et les plasties cutanées sont
à la mode : VILAIN (151), l·fiœoN (107). MIRAILLE (88) qui écrira ~'i1 faut
réduire et fenner à tout prix, recourir à la greffe cutanée sans hésiter,
imême d'urgence et imnobiliserli • Nais ce mode d'immobilisation est très con-
troversé, conme en témoigne, les débats houleux du congrès de la S.O.F.C.O.T.
de 1955.
Certains auteurs préconisent tmiquement le trai teJœnt orthopédique
BœLER, uro CAMERA, NICOLL, WESSMANN, SmfiENTü, MAlliIEU etc ••• Gt SENEQUE
écrira très catégorique : "ni les sulfaIrides, ni les antibiotiques ne per-
mettent de faire sans danger tme ostéosynthèse d'urgence" (88) •
MERLE D'AUBIGNE, plus nuancé admettra que "l'ostéosynthèse est
intéressante dans les cas où la contention est impossible par appareillage
externe et qu'il vaut mieux immobiliser les fragments par ostéosynthèse que
de les laisser mobiles" (88). L'ostéosynthèse est pratiquée en urgence.
- En France : selon RIEUNAU (126) "72 % des fractures ouvertes
de jambe sont ostéosynthéséesli •
- et ailleurs : LOTIES, JOHANSON, DECKER, r.fAC LAuœIN etc ••• (88)
Pour réslDller la situation ROBERT écrit :'11 'ostéosynthèse des frac-
tures ouvertes de jambe est fonnellement condamnée et pratiquée par la plu-
part de ceux qui la condanmentli • (88)
En 1957, CAUODIX et Coll. (30) mettent l'accent sur les éléments
pêjoratifs d'tme fracture ouverte de jambe et proposent tme classification
toujours actuelle des lésions cutanées.
En 1967, SARMIENTO (135) utilise un plâtre qui libère le genou
et la cheville chez 383 malades, avec des résultats excellents. Depuis,
ce procédé est utilisé pour certaines fractures dans beaucoup de services
en Europe.

- 8
Vers les années 80, se développent les procédés micro-chirurgicaux
- LE QUANG (95) propose la greffe d'épiploon dans les fractures
ouvertes de jambe avec vaste perte de substance cutanée.
- BONNEL (13) utilise la greffe pédiculée du péroné dans les dé-
fects osseux du tibia.
- VIDAL (150) réalise une greffe ostéo-muscu1o-périostée de la
crête iliaque dans les pertes de substance osseuse, musculaire et cutanée
de la jambe.
A l 'heure actuelle, aucun procéàé n'a fait l'unamité, et les auteurs
s'appuyant
sur de
longues séries d'observation essaient de démontrer la
supériorité de tel ou tel traitement.
A Dakar, les premières publications apparaissent avec H. BEZES (10)
en 1959 qui propose le traitement orthopédique, "en milieu africain', compte
tenu des conditions d'exercice avec des résultats anatomiques "loin de la
perfection", l'llais un bon résultat fonctiOImel. Il sera suivi en cela par
d'autres: R. FUSTEC (38), R. LOUIS (100), 1. POUYE (118), H. DINTIMILLE (47).
Cette méthode finit par donner des resu1 tats qui s'améliorent rapidement
- En 1972, 6,6 %d'amputations, 25 %d'ostéites
- En 1974, 1 \\ d'amputations, 13 %d'ostéItes, 9~7 %de cals vis-
cieux, 4,7 % de pseudarthroses.
Pendant la même période FER..T{() et -Coll (54) publient 32 cas de frac-
tures de jambe dont 8 ouvertes traitées par enclouage à foyer fenné,
avec des
résultats parfaits.
Certains problèmes ont été atordés :
- les pseudarthroses à vaste perte de substance :
• 1 cas traité par la méthode de HUNTINGI'ON modifiée avec consoli-
dation. (59)

- 9
• 3 cas d'origine traumatique
résolus par la résection greffe
en un temps avec ùn bon résultat. (11 )
- le rôle de péroné dans les cals vicieux et les pseudarthroses
de jambe. (139)
A Dakar, le traitement est orthopédique chez les malades les moins
nantis, pour des raisons matérielles, plutôt que des convictions d'école. .

ETUDE ANATOMO-PHYSIOLOGIQCE
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CONRJClliS

- 11
La jambe selon ROlNIERE est "la partie du membre inférieur comprise
entre le genou et me ligne oblique, unissant le SOJIJœt de l'angle de flexion
du pied sur le talon" (129)
Du point de vue mêcanique, elle constitue le dernier segment ver-
tical du membre inférieur qui. thooriquement, va supporter le poids du corps
et la réaction du sol.
Cette fonction nécessite me structure anatanique apte à répondre
à ces exigences mêcaniques.
La fracture ouverte va rompre cette structure anatomique et sa
guerison représente finalement la solution d'un problême œcanique qui con-
siste à restaurer à l'os sa capacité de supporter une charge.
1 - LA STRUCTURE ANATOMIQUE
Elle est composée d'une charpente ostée-fibreuse entourée par les
parties mUes.
A - ~_~~!~LQ~!§Q:!!~~~~ (schéma 1)
Elle assure tul. r6le de soutien. Elle est représentée par le cadre
tibio-péronier dont les éléments sont remis par la membrane interosseuse.
1 - Le tibia
Le tibia constitue l'axe mécanique de la jambe. C'est un os fort
pouvant supporter des contraintes de 800 kg par an2.
De par sa constitution, i l présente toutes les caractéristiques
d'm os long :
- me mêtaphyse faite d'os spongieux avec une dispositian particu-
lière en travées
- tm.e diaphyse avec lUle corticale dense à sa partie moyenne et
mince aux extrémités. détenninant ainsi lUl canal médullaire en
sablier.

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- 13
A la coupe, le tibia est triangulaire dans ses deux tiers supérieurs
et devient cylindrique dès la jonction tiers moyen - tiers inférieur. Cette
zone de transition serait une Za1e -de J1'Oihdre,ώsistance.
Il présente d 'lDle part, dans les plans sagittal et frontal, une
double courbure à concavité antérieure et externe.
D'autre part, son bord antérieur et sa face interne sont sous-cutanés,
ce qui explique la facilité des ouvertures à ces niveaux.
2 - Le péroné
C'est lDl os grêle situé en dehors du tibia, auquel il sert d'attèle.
Cependant il en diffère de par sa structure
- il se compose en effet, d'me corticale mince avec de l'os spon-
gieux abondant. ;
- à la coupe i l est triangulaire sur toute sa diaphyse
;
- il présente une double courbure sur les plans sagittal et frontal
à concavité postérieure et interne.
Longtemps négligé par les chirurgiens, il était utilisé comme une
banque d'os ; mais l'expérience clinique a JOOntré que sa résection expose
beaucoup aux fractures de fatigue du tibia et dans les résections étendues
du tibia, lorsqu'il lui est substitué, il s'hypertrophie, c'est le phénomène
de tibialisation du péroné.
3 - La membrane interosseuse
C'est 19 troisième élément de la syndesnose tibio-péronière. Elle
est rigide et faiblement extensible. Elle sert dans la cohésion tibio-péronière
et assurerait la stabilité angulaire du foyer dans les fractures de jambe (137).
B - ~~_Eêr!!~~_~!!~~ (schéma II).
1 - L'aponévrose
Elle est constituée d'un tissu inextensible qui envoie des cloisons
rigides convergeant vers le péroné, détenninant ainsi deux loges principales
oü elles engainent muscles et vaisseaux.

........"
TIERS
SUPERIEUR
TIERS INFERIEUR
SCHEMA
II
PARTIES MOLLES : APONEVROSES ET LOGES
t
"'".. "
~~èNé,,4J!M!"44i:"";4$;li~ t"t' :

- 15
Une telle structure explique la possibilité d'hyperpression rencon-
trée dans le syndrome compartimentaI des loges (123) et dans les hématomes
compressifs.
2 - Les muscles
Ils sont charnus dans leurs deux tiers supérieurs et tendineux à
leurs tiers inférieurs.
Ils assurent la couverture et participent à la nutrition des delLx
tiers du tibia dans ses deux tiers supérieurs et du péroné sauf à ses extré-
mités.
Cette disposition semblerait répondre à des nécessités mécaniques.
Les muscles puissants' parce que éloignés de l'axe mécanique du mem-
bre au niveau du genou sont réduits à un tendon au niveau de la cheville où
les axes mécaniques et anatomiques sont 'confondus (97).
Ils assurent par ailleurs la stabilité de la cheville et la motrici-
té du pied et participent à la stabilisation du genou en extension à partir
de 150 degrés.
3 - La vascularisation de la jambe
Le système vasculaire est) au nhe3.u de la jambe, étalé. Il nait
de l'artère poplitée qui se divise en un tronc tibio-péronier et une artère
tibiale antérieure qui sont séparés de l'os par un plan fibreux et sont très
exposés dès leur naissance.
Le réseau veineux est riche et double :
- un réseaœi profond, sattelite des artères'"
saphène externe,
- un réseau superficiel qui draine le tissu cellulaire.
La circulation veineuse est en rapport avec la marche par le biais
du cycle alternatif hyper-pression-dépression, induit par l'activité muscu-
laire et l'écrasement de la "semelle veineuse" lors de l'appui (136), (60).
"
"
·~,it;i;'({ji;'~';"'~~;''#ft~4Ji:._ _
~..-.=,J,;~=~~_,~~~~.

- 16
Elle est double et autonome
La vascularisation du tibia. (schéma III).
Elle est assuTée par deux systèmes :
- Le syst&1e œdullaire ~ provenant des art~res nourricières anastomosées aux
artères Détaphysaires ; ce systême irriguerait entre 70 et 90 , du secteur
cortical (38), (101)~ (102), (124).
- Le système p§riosté, copstitu6 d'un I\\~seau artGriel longitudinal provenant
des muscles et qui suit lDl axe perpendiculaire à la diaphyse ; i l pourrait
suppléer le système médullaire en cas de défaillance (38), (101). (124)
La vascularisation du péroné .( schéma IlL).
Elle se fait par l'artère nourricière issue de la p6ronière et par
de grosses collatérales musculo-périostées :
- la collatérale musculo-périostée postéro-inteme. avec deux à
douze branches (13)
;
- la collatérale muscu1o-périostêe postéro-exteme. avec cinq à
douze branches (13) .
Une telle disposition vasculaire explique la possibilité de bons
prélèveœnts et greffes miero-chirurgicales (13), (150) •
..
Il existe trois territoires bien individualisés se superposant aux
loges.
La vascularisation des régions externes et internes est assez pauvre,
surtout les tégunents en regard de la crête tibiale.
La région postérieure reçoit sa vascularisation par une artère prin-
cipale longue d •origine musculaire, se tenninant en artères hy.podenniques anas-
toIIDs6es entre elles d' ou partent des artères denniques.

",'---" '--- ----
----_.-._---------_._----------------------------------------
--,---_. -
- - - ------
.
ARTERE
, . ~ -METAPHiSAIRE SUPERIP.URE
ARTEEΠPER(J{[EREc:
......
l~ PERIOSTEE
u.
...,
~ ARTERE MUSCULAIRE
COLLATERALE MUSCl.JLO.,t---
PERIOSTEE POSTERD-INTERNE
h 1'1
Il
, ARTERE MEDULLAIRE
COLLATERALE MUSCULO-
PERIOSTEE POSTERD- EX-
-'!ERNE
'\\~
a ARTERE METAPHYSAIRE INFERIElJRE
VASCULARISATICfi DU TmIA (selon 1. MAC NAB)
VASCULAJÙSATICfi
W PER<H: (selcn BCHC.)
SCHEMA
III
VASCULARISATICfi OSSEUSE
~,...".....

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......-'.--
1··"~..-..-.,·II...~~....LJ'.......... ......._..•• ··fJitU
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- 18
Cette disposition vasculaire pennet de réaliser de bons lambeaux
pédiculés de recouvrement.
4 - Les nerfs
L'innervation de la jambe provi.etlt :
- des branches de division du nerf grand sciatique en
• sciatique poplité externe qui se dirige dans la loge externe 1
très exposé au niveau du col du péroné,
• sciatique poplité interne qui chemine clans la loge postérieure,
profonde derrière la membrane interosseuse.
- d''lme branche du nerf crural, le nerf saphène interne, destiné
à la sensibilité des téguments de la face interne des deux tiers
inférieurs de la j arobe J
- d'ml rameau cutané du nerf obturateur pour assurer la sensibilité
de la face interne du tiers supérieur de la jambe (129).
II - LES EXIGENCES MËCANIQUES
Pour assurer son rôle de soutien, la jambe est en mesure de subir
et d'absorber des contraintes.
A- ~~_Ç2~!!ê!~!~~_§~!~~_Eê!_!ê_i~~
La jambe est soumise schématiquement à deux types de contraintes
- la maSse du corps qui agit par la pesanteur et ses accélérations
- la réaction du sol .
• L'axe de transmission des forces passe pour l'axe mécanique de la
jambe :
- sur le plan frontal, il se confond avec l'axe anatomique du tibia ;
- sur le plan sagittal, i l passe 'lm peu en arrière des condyles
féJOOraux et tend à fléchir la jambe.
Il semble établi que les forces qui agissent au niveau du membre
inférieur diminueraient de la hanche à la cheville du fait de la balance mus-
culaire en fonction de la position de l'articulation par rapport à l'axe mécani:"
que du membre inférieur (97).

- 19
Ainsi chez un sujet de 70 kg qui aurait subi une destruction arti-
culaire en conservant 1 cm2 pour chaque articulation. il s'exercerait 210 kg
à la hanche. 105 kg au genou et 70 kg à la cheville (97). ce qui veut dire
qu'il existe des mécanismes cl 1 absorptions des contraintes.
Il existe deux types de mécanismes
1 - Le mécanisme passif
Il Y a une économie d'énergie avec une diminution des contraintes.
Il obéit à la loi de WOLF: la résistance de l'os est bésée beaucoup
plus sur l'architecture que sur la quanti té de métériaux (114) :
la résistance à la torsion est liée à la structure creuse de l'os
(114)
;
- la résistance à la flexion est liée à deux faits principaux:
• La face postérieure du tibia où s'exercent le maximum de
contraintes est également l'endroit qui concentre le maxi.rrn.un de matériaux (114),
• La disposition longitudinale des ostéons leur permet de mieux
résister à la flexion (114).
Pour ce qui est de la résistance à la traction. elle est assurée par
le péroné fait de gros ostéons avec peu de cément (52).
La membrane interosseuse
hannonise les contraintes subies par la
jambe. En effet, elle présente des propriétés visco-élastiques (résistance à
une contrainte rapide) à canportement partiellement plastique (faible déforma-
bUité). Ainsi,elle assure
une précontrainte en compression du tibia (108).
Par ailleurs elle stabilise réciproquement les deux os, absorbe les forces de
traction exercées sur les faces externe et postérieure lors de la marche et les
transfonne en force de compression (108).
2 - Le mécanisme actif
Il fait intervenir la contraction musculaire. Lors de la marche. lors-
que le genou et la cheville sont en extension, le biceps crural d'une part,

- 20
les fléchisseurs plantaires d'autre part~ exercent tme traction sur le péront
qui tend à redresser sa courbure et supporte ainsi entre 10 à 20 " des con-
traintes (108).
Des structures tendineuses partent des récepteurs nerveux qui ren-
seignent régulièrement les centres nerveux sur la JX>sition des membres. Ces
centres nerveux vont mduler la contraction du biceps qui sert de hauban au
tibia. Cette contraction tmifonnise les forces de telle sorte que :
- la distribution quantitative de la sollicitation en flexion du
tibia reste toujours identique., sur toute sa'longueur ;
- son mode est
toujours le même quelque soit le degrê de flexion
(114) •
III - BIOLOGIE DE LA RÉPARATION DES FRACTURES
L'os est programmé pour assurer naturellement sa propre réparation
en cas de fracture. Cependant, la fracture ouverte peut entrainer des mouve-
ments anonnaux plus importants qui, avec la sollicitation en fle~ion que subit
l'os par le biais de la tension musculaire, auront tendance à aggraver l' ouver-
ture du foyer de fracture, compliquant ainsi le problème mécanique.
t\\l.ICAINE f
A - La consolidation naturelle
l.\\\\.~
19 t,
--------------------------
'-v
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~'
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Elle connait plusieurs étapes·
y~.
1 - L'étape rnécanique
;. \\.
~ ,,: .
La fracture provoque me douleur qui induit;;~~,~ti;:tracturemuscu- .
laire, renforcée par la mise en tension des tissus par l'oedème et l'hématome
découlant du saignement de l'os et des parties roUes. Il se fonne alors tm
manchon mu qui augmente la section efficace du foyer de fracture, ce qui en-
traine une modification du bras de levier et du JOOJJlent d'inertie Ce phénomène
aboutit à la stabilisation provisoire du foyer (116).
2 - L'étape biologique
Elle se déroule en plusieurs phases
- l'hématome: il constitue la ~rice du cal, il se coagule donnant un
caillot qui va s'organiser.

- 21
- l'organisation du caillot: le caillot sera vascularis~ surtout à partir
du périoste, mais ~galernent par les vaisseaux de l'endoste et des muscles péri-
fracturaires. A cette phase i l y a résorption des extrérnit~s, ce qui augmente:
l'écart interfragmentaire.
L'organisation du caillo~ dans de bonnesconditions,nécessite la con-
servation en bon état des tissus envirormants.
- La fonnation du cal conjonctif : la cellule mésench)'IIlélteuse va se difff··
rencier en fibroblaste ou en chrondroblaste selon la qualité de la sollicita-
fion ; ce qui dorme au cal un aspect bigarré. Au niveau des zones de traction,
i l se fonne du tissu fibreux et dans les zones de compression un tissu carti-
lagineux.
- La minéralisation du tissu conjonctif : l'ostéog~nèse se fait à llabri
des sollicitations mécaniques,c~lles-èisont prises en charge par les fibres
de collagène du tissu fibreux qui abs~ntles forces de traction et les tra-
vées .cartïlagineuses du tissu conjonctif qui absorbent les forces de compres-
sion.
Ainsi, il existe une suite logique dans l'apparition des tissus,
depuis le tissu rou apte à subir une grande élongation sans se déchirer s jus-
qu'au cal osseux, de forte rigidit~ et de grande résistance à la traction (11ô).
3 - Le moodelage
C'est un processus simultané de destruction et de reconstruction
qui obéit à la loi de l'économie. Il s'effectue grâce à l'ostéon composé de
trois éléments :
- 1 'ostéoclaste qui creuse l'os
;
- les vaisseaux qui apportent les éléments nutritifs
- les ostéoblastes qui vont déposer de l'os lamellaire orienté
selon les contraintes mécaniques.
4 - Le cas particulier de la fracture ouverte
Le processus naturel de la consolidation de la fracture peut être
entravé par plusieurs phénomènes :

- 1 'hématome peut être vidé ;
- la coagulation du caillot peut être entravée par un changement
d'atmosphère ou un sepsis ;
- l'organisation du caillot peut être perturbée par un mauvais état
du périoste et des museles péri-fracturaires
l'infection peut annindrir la qualité mécanique du cal, même s'il
existe tm cal exubérant et gêner le remodelage;
- le péroné bien protégé biologiquement consolide pluS facilem~nt
que le tibia; par conséquent tout écart inter-fragmentaire au
niveau du tibia fait courir le risque de pseudarthrose type expé-
rimental.
C'est la consolidation l1favorisée" par un traitement approprié.
1 - Le traitement orthopédique
C'est le type mêJœ de la consolidation sauvage. Les JOOyens employés
n'interviement pas au niveau du foyer. Ils ne servent uniquement qu 1à IT'.aintenir
la réduction obtenue.
Il maintient miquement les fragments dans la position de réduction.
Il n'absorbe que 10 à 20 % des contraintes (98). Pour que la consolidation se
fasse, les contraintes au niveau du foyer de fracture doivent être prises en
charge par les éléments du tissu conjonctif (109).
Il se caractérise par le fait qu'il libère certaines articulations
et pennet la reprise precoce de l'appui ; l'appui assure une compression du
foyer et favorise la vascularisation par la contraction musculaire induite par
la marche ; cette compression et cette vascularisation favorisent la consoli-
dation (60).

- 23
Elle empêche le raccourcissement du membre et le chevaucherent des
extrêmités fracturaires.
La contracture musculaire assure ia compression du foyer. Cependa."lt
i l peut se produire des micro-mouvements avec force de rappel provenant de la
"tétanie intermittente" réalisant des lOOuvements de "va et vient" qui peuvent
être nocifs pour la fonnation du cal. Si la traction est importante, la dis-
traction interfragmentaire peut être responsable de pseudarthrose.
2 - Le traitement chirurgical
C'est l'ostéosynthèse. Selon l'importance du contact, de la compres-
sion interfragmentaire et de la rigidité du montage qui absorbe tout ou me
partie des forces,l'ossification peut être:
- per primarn, les cônes de forage ou ostéons traversent le foyer de
fracture et fonœnt de l'os lamellaire (110) ;
- avec formation de cal, s'il existe m certain degré de mobili té
du foyer.
Par ailleurs, i l existe des agressions au niveau du foyer en fonc-
tion du procédé et du matériel utilisé.
Il existe m risque de dévaseularisation du périoste et des muscles
environnants et de déperiostage du foyer •
. Réalisé à foyer ouvert, celui-ci présente 1U1 risque de dépériostage
et de dévascularisation non seulement périosté, mai~ aussi médullaire.
. Réalisé à foyer fenné, l'enclouage entraine me destruction des
vaisseaux médullaires. Elle peut se faire sans alésage dans ce cas elle peut
penœttre dans certains cas le rétablissement de la circulation intra-médullaire.
Par contre avec alésage, la destruction des vaisseaux intra-médu1laires empêche

- 24
leur reconsti'tution , mais II hyperpression force les débris dans les vaisseaux
intra-corticaux, avec risque de nécrose corticale
interne ainsi qu'un syndro-
me compartimentaI des loges.
Il stabilise le foyer à distance ; i l ne présente aucun risque de
dévitallisation ; cependant on nly a recourt que si llétat local ne pennet pas
l'utilisation d'une autre technique. Certaines complications vasculaires ont
ét~ décrites: lésion de l'artère tibiale antérieure et syndrome compartimentale
de la loge externe (123),
En définitive, la consolidation naturelle donne un cal mécanique-
ment supérieur. Cependant toutes les techniques de traitement orthopédique
qui y conduisent présentent· un certain "inconfort!.!, malgré l'amélioration
certaine que constitue le plâtre de Sarmient
Quant à l'ostéosynthèse, elle donne un certain"confortlldans le trai-
tement, mais le cal qui en découle est mécaniquement de qualité roindre avec
agression du foyer ; elle suppose une technique sans défaut et sans sepsis.

ETUDE DES DOSSIERS
"Va.M .te c.hamp de .t 1ob.6 Vlva..ti..on, te !ta..6aJtd ne
6avow e que te.6 e6 p!Ut6 pILé.paJté.6"
L. PASTEUR
(Discours de LILLE, 1854)

- 26
Nous avons dans le cadre de ce tr:;lVail, colligé 666 fractures ouvertes
de j arobe dans les principaux services de traumatologie osseuse de Dakar :
- La Clinique Orthopédique et Traumatologique de l'Hôpital A. Le Dantec
(Service du Pr. 1. rouYE).
- Le pavillon de Chirurgie Infantile, de la Clinique Chirurgicale de
l 'Hôpi tal A. Le Dantec (Service du Pr. A. DIOP) .
.:. Le Service de Chirurgie de l 'Hôpital Principal de Dakar (Service
du Pr. B. MAISTRE).
L'étude de ces différents cas porte sur les dossiers exploitables de
malades traités du 1er janvier 1977 au 31 décembre 1982 soit tme période de
5 ans, avec tm recul moyen de 28 mois et des extrêmes de 18 mois à 5 ans.
Pour chaque fracture J tm diagnostic clinique est fait sur
la déformation ;
- l'ouverture du foyer
complété par deux radiographies de la jambe : une de face et tme de profil ~
tenniné par la recherche de complications vasculo-nerveuses. Les fractures
articulaires sont exclues de cette étude.
1 - DONNËES ËPIDEMIOLOGIQUES
A - LE TERRAIN
- ~:~g~ (tableau A)
• les âges se situent entre deux extremes 12 et 48 ans
;
• la fracture ouverte touche essentiellement la population active
(entre 16 et 55 ans) avec 554 cas soit 83,18 %.
2 - Le sexe
sexe masculin
508 cas soit 76,28 %
sexe féminin
158 cas soit 23,7 %.

TABLEAU A : HIS~ DES AGES
t~
. 1
'""

- 28
Ces résultats traduisent des réalités socio-culturelles qui exposent les bo[~
mes plus que les femmes aux divers risques traumatologiques.
3 -~~_E!~!~~~!~~
Les cas sont divisés de 4 groupes socio-professionnels :
• 1er groupe: les paysans,commerçants saisOlmiers, pasteurs~ pê-
cheurs
53 cas soit
7,96 % ;
2è groupe : "Les travailleurs actifs" : ouvriers, manoeuvres, chauf-
feurs et "apprentis" ••••. 213 cas, soit 31,98 % ;
• 3è groupe : "les travailleurs sédentaires" : employés de bureau
166 cas soit 24,92 ~
;
· 4è groupe : les élèves, étudiants, "ménagères".... 80 cas soit 12 %.
Ces chiffres montrent que le plus lourd tribu est payé par les travaillçurs
en général avec la moitié des cas et plus particulièrement par les "travail-
leurs actifs".
4 - Le côté atteint
---------------
Le côté gauche est le plus exposé
479 cas soit 71,92 %
le côté
droit 187 cas soit 28,08 %•
B - LES CAUSES (tableau B)
Il a été relevé 5 grands groupes étiologiques
1
~~_êÇÇ!g~~!~_g~_!ê_Ç!IÇ~!ê!!2~
486 cas soit 72 ,97 %•
Ils regroupent
- les piétons: 241 cas soit 36,18 % ;
- les conducteurs de "2 roues" : 113 cas soit 16,97 %
- les passagers et les chauffeurs :78 cas soit 11,71 %
- non précisé: 54 cas soit 8,11 %.
2 - Les accidents de travail
------------------------
Il s'agit des cas relevés sur le lieu de travail, les accidents de

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, '\\ : ACCIDENTS DE LA CIRCULATION
!
~ : ACCIDmTS DU TRAVAIL
~ : ACCIDENTS IXJ.1ESTIQUES
~. : ACCIDENTS DE SPORT
AS : ACCIDENTS PAR ARME A FEU
~ : ACCIDENTS DE CAUSE OON DETERMINEE
TABLEAU B : CAUSES

- 30
trajet sont exclus de ce cadre.
Ils regroupent 80 cas, soit 12,01 % :
- les chutes (d'une échelle, d'lD1 échaffaudage, d'une toiture ••••. )
57 cas soit 8,56 % ;
- les écrasements par chute d'un objet pesant (en maçonnerie, dans les
opérations de manutention ••••• ) 14 cas soit 2,10 %
- les explosions: 19 cas soit 2,85 %.
Ils surviennent au domicile et dans ses alentours immédiats. Ils relè-
vent des activités liées à la vie familiale. Ils représentent 46 cas soit 6,91%.
Ils surviennent au cours d'une activité sportive. Il s'agit de foot-
ball dans 26 cas soit 3,90 t.
5 - ~~_!!êÇ!~!~~_2~Y~!!~~_E~!_~~~~~_f~~
Dans la majorité l'arme utilisée est un fusil de chasse
21 cas soit
3,14%.
6 - ~~_Ç~~~_~2~_E~Ç!~~~
Elles sont observées dans 7 cas soit 1,05 %.
L'examen des causes net en évidence la très grande fréquence des acci-
dents de la circulation (plus des deux tiers des cas). Le piéton est la victime
dans plus du tiers des cas.
c - LES LESIONS ASSOCIEES (tableau c)
Elles sont variées et retardent quelquefois' le traitenent •
II - LA CLASSIFICATION DES LËSIONS
A - LES LESIONS CUTANEES

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FRACTURE DE L'
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FRACTURE
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OUVERTE
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DE JAMBE
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ASSOCIEE A
LESIONS LI'"
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DU GEHXJ
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FRAC'lURE
DE JAMBE
BIMALLEOLAIRE
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FRACTURE
DES METATARSIENS 5
f'~:ABI:.EAU "c : 'LESlctlS ASSOCIEES
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....,.

- 32
Nous avons utilisé la classification de CAUOiOIX-DUPARC-BOULEZ.
Le bilan initial est fait par l'opérateur. Le dépouillement de l'observation
du malade et du compte rendu opératoire ont pennis d'établir la classifica-
tion suivante
:
- TyPe 1 : il concerne
les ouvertures punctifonœs
· les plaies linéaires
i
• les plaies à distance du foyer .
Ces plaies ont en corrmun l'absence de décollement et de contusion. Leurs
berges saignent bien après excision et la suture se fait sans tension :
243 cas soit 36,49 %•
- Type II : il s'agit
de lambeaux cutanés de vitalité douteuse
• de plaies avec décollement ou contension.
Ces cas ont en conmun le fait que la suture est, après excision, habi tuellement
possible; mais elle se fait sous tension: 399 cas soit 59,91 %.
- Type III : Il regroupe :
Toutes les pertes de substance cutanée, prétibiale mettant à nu le
foyer de fracture : 24 cas soit 3 ~ 60 %.
Notre étude a corrrne particularité ~ la fréquence plus élevée des
plaies type II.
Les séries qu~ nous avons consultées montrent des fréquences: déCr0i-s.-
santes enfonction de la gravité de l'ouverture.
:LACRAMPE (89)
BOtNALLET(14) :LORRAIN (100) ~ Série daka-
.: roise
:--------------:--------~~---~:-------------
-------------:
:Type 1
.
83,75 %
.
81 %
.
81,76 %
.
36,49 %
·
.
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.
--------- --------------
·
--------------
.
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.


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:Type II
12,5 %
11 %
15,89 %
59,91 %
·
.
.
.


0

--------- -------------- ---------~~--~ ------------- -----------~_.
·
.
.
.
·
.
.
.
:Type III
3,75 %
8 %
2,35 %
3,60 %

- 33
B - LES LESIONS OSSEUSES
La classification des lésions osseuses est établie sur l'ulterpré-
tation et l'analyse personnelles des documents radiologiques.
La fréquence est plus élevée dans les fractures du tiers inférieur,
plus du tiers des cas. Elle confirme ainsi les données anatomiques qui font
que la jonction tiers royen-tiers inférieur constitue une zone de moinr1re
résistance.
2 - ~~_!§~!~~~_~~!2~_!~_!!~!!_~_f!~ç!~~
a - ~~~=~è~~t~=§~!~§: 354 cas soit 53,15 %.
- trait transversal
130 cas
- trait oblique : 141 cas
- trait spiroide ou semi spiroide
83 cas ..
- ~~~=!{g~~y~§=~=g~yg!~=~~gi~ : Dans 56 cas, deux traits de frac-
ture' séparent un cylindre diaphysaire.
- ~§=f.g~~Y~§=~=~Igi§=fI~~Y!§
60 cas ont été classés selon
KEMPF ( 8S) en deux types :
• 24 fractures à troisième fragment en aile de papillon par tor-
sion avec fracture du bec de spire
• 20 fractures à troisième fragment en aile de papillon par
flexion avec 00 trait fondamental qui est transversal ou oblique et déta-
chement d '00 troisième fragment par refend.
Dans 16 cas de fractures avec troisième fragment, le trait fonda-
mental a fait discuterd't.m.eiTacture oblique longue ou ooe fracture spiroïde.
Il s'agit de 196 fractures avec détachement d '00 cylindre osseux,
présentant au lOOins quatre fragroonts. La notion de fracture cornmunitive
constituait 00 "fourre tout" ; par souci de clarté, la classification de
JŒMPF (86) a été adopté e.

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TABLEAU· D
: LESI<JiS OSSEUSES SELON LE SIEGE ET LE 'IYPE
2
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- 36
- 46 fractures communitives par torsion qui regroupent
• les fractures des becs de spire ;
les fractures des coins de torsion
les communitions sur double ou triple spire.
- 100 fractures cornmunitives par flexion. Il s'agit de communition
sur les fractures par flexion de type fondamental : le trait fondamental
transversal ou oblique est associé à deux ou trois fragments ou une communi-
tion d'un troisième fragment.
- 50 "vraies fractures communitives" : "La cOJmllIDition s'étend sur
toute la circonférence osseuse et 9.lr un segment de hauteur plus ou moins
grand"
(86).
Il n' y a plus de contact entre les deux fragments principaux. Le
foyer est un véritable puzzle osseux.
3 - !~~_!~~!2~~_~~!2~_!~_~!~~!!!!~·
Ce sont les fractures à trait transversal qui après réduction, sont
engrainées dent par dent. Elles présentent ainsi un faible risque de dépla-
cement secondaire.
Ce sont les fractures qui présentent un risque élevé de déplace-
ment secondaire.
C - LES LESIONS VASCUlAIRES DES TRONCS ARTERIELS
18 cas soit 2,70 %.
Ces cas sont relëVés sur les compte-rendus opératoires du chirur-
gien. Iln'ya pas de document radiologique.
1 - ~~_!§~!2~§_h§~!!~g!g~~~ : 11 cas.
7 sections ou ruptures à l'étage poplité
. 4 plaies de l'artère tibiale antérieure.

- 37
2 - 1~~_!~~!2~~_g~_~~!~!~_~2~_E!~Ç!~§e: les 7 cas siègent à
l'étage poplité.
L'étage poplité pour des raisons anatomiques présente un risque
vasculaire certain. Delcoux (40 r a estimé le risque d'atteinte vasculaire
au niveau de la jambe à 3,4 %ce qui est proche de nos constatations 2$7 %.
D - LES LESIONS NERVEUSES: 15 cas soit 2,25 %
1 - !~~_~S2~!~!2~~": 3 lésions du sciatique poplité externe ont été
qualifiéesde contuse. Ces lésions correspondraient à un axonobnexis
2 - ~~_~~Ç!!2~~ : 4 cas : 3 du sciatique poplité externe et1 desciati-
que poplité interne.
3 - ~Q~_2~S!~~~~ : Dans 8 cas la lésion anatomique n'est pas précisée.
E - OOTION DE "FRACTURE A HAm RISgJEli
15 cas, soit 2,25 %sont classés fractures ouvertes type IV et V
de MECHELANY. Ils associent
- tme perte de substance cutanée ;
- un broiement musculo-aponévrotique
- un fracas osseux ;
- une intégrité vasculo nerveuse douteuse.
Ces fractures posent en urgence le problème de la conservation
du membre et les manifestations générales qu'elles présentent engagent le
pronostic vital du blessé d'où leur qualification de haut risque.
III-LES MODALITËS THÉRAPEUTIQUES
A - LE DELAI AVANr LE PARAGE
moins de 6 heures
:220 cas soit 33,03 %
6 à 12 heures
~200 cas soit 30,03 %
.12 à 48 heures
: 53 cas soit
7,96 %

- 38
24 à 48 heures
80 cas scit 12,01 %
• Plus de 48 heures 47 cas soit
7,06 %
• Delai non précisé 66 cas soit 10 %.
D'après ce tableau, pour 180 cas au moins, soit plus du quart le
delai avant le parage a dépassé 12 heures, c'est à dire que les plaies passent
théoriquement de l'état contaminé à l'état infecté (148).
B - LE TRAITFNEL'IT DE LA PLAIE
Il varie suivant l'étendue des dégats, le delai avant le parage
et l'optique du chirurgien. Ainsi sont pratiqués les gestes suivants:
• Parage avec fenneture cutanée sans artifice : 460 cas soit
69,06 % ;
Parage avec fenneture cutanée à l'aide d'incision, èe décharge
129 cas soit 19,37 %
Parage avec pansement à plat
62 cas soit 9,31 %
• Parage avec aspersion continue à ciel ouvert : 15 cas soit
2,25 %.
c - TRAITEMENT DE LA FRACTUFE
1 - Les méthodes utilisées
----------------------
Elles sont utilisées dans 525 cas soit 78,83 %.:
Réduction suivie de plâtre :
429 cas
F..xtension continue suivie de platre
81 cas
· Embrochage bifocal, noyé dans le platre
15 cas.
b - !~~=~t~~~~=~~iIYIi~~g!~§
Elles sont utilisées dans 141 cas, soit 21,17 %

- 39
Ostéosynthèse par plaque
53 cas
;
Enclouage centro-médullaire
34 cas
Fixateur externe de Hoffman
34 cas.
cutanée
- le ttai~ement orthopé<!~que est utilisé, dans 169 cas.
• Réduction suivie de plâtre : 143 cas ;
• Extension continue suivie de platre : 22 cas
;
• Embrochage bifocal noyé dans le plâtre : 4 cas.
- letlta:itelI.~.!t{_~ryrgica1 es,t utilisé dans 74 cas
•• ~ Ostéosynthèse par plaqœ : '18 cas
Enclouage centro-médullaire 6 cas
• Vissage suivi de plâtre dans 20 ca~
• Réduction suivie de plâtre 275 cas ;
· Extension continue suivie de plâtre 59 cas ;
· Embrochage bifocal noyé dans le plâtre : 11 cas.
b~_!!~!!~~~!_~!~!g!ç~!est-utilisé dans 54 cas
• Ostéosynthèse par plaque : 5 cas
;
Enclouage centro-médullaire 28 cas
Fixateurs externes de Hofman : 21 cas.

- 40
- 1~_!!~!!~~~!_2!!~2E~~!g~~ est utilisé dans 11 cas avec
une
réduction suivie de plâtre i
- !~_!!~!!~~~!_~h!~!g!S~! est utilisé dans 13 cas, avec des
fixateurs externes de Hoffmann.
D - LE TRAlTe.1ENT DES mMPLlCATIONS VASCULO-NERVEUSES
1 - Le traitement des lésions vasculaires
-------------------------------------
11 cas de traitement chirurgical sont signalés sur un total de 18
lésions recensées.
- sutures simples, dans 4 cas
- sutures avec greffes veineuses dans 3 cas.
Dans tous les cas ces gestes sont associés à des aponévrotomies
de décharge.
Auame refection nerveuse n f est signalée.
IV - L'ËVOLUTION
A - LES mMPLICATIONS GENERALES DANS Lf ThMEDIAT
1 - La mortalité
------------
19 décés soit 2,85 %qui sont secondaires à
- une septicemie dans 7 cas
- un tétanos dans 8 cas ;
- une gangrène gazeuse dans 2 cas
- une rnyogl.obunurie avec anurie.

- 41
8 amputations de cuisse p soit 1,2% qui sont secondaires à
- une gangrène gazeuse dans 4 cas
- une gangrène sèche dans 4 cas.
Il faut noter que l'évolution des "fractures à haut risque" a abou-
ti soit au décès soit à l'amputation de sauvetage.
B - L'EVOLUfIONDES LESIONS CUfANEES (tableau E)
L'évolution des lésions cutanées s'est faite d'une façon qui n'a
pas toujours été confonne à l'estimation initiale. En effet, certaines lésions
ont évolué de façon plus grave que prévu.
Le praticien ne dispose que de l'examen clinique qui peut sous···
estimer les lésions.
C - L'EVOLUTION DES LESIONS OSSEUSES
L'analyse de ce problème sera double
1 - l'évolution dans l'immédiat
-------------------~------
Certains facteurs sont défavorables à la bonne évolution de la
lésion osseuse
24 -expositions du foyer
;
53 rÉductions insuffisantes
• 27 déplacements secondaires sous plâtre qui ont nécessité une
reprise. :
2 - l'évolution secondaire
---------------------~
635 fractures sont consolidées dans 1 délai moyen de 124 jours
avec des extrèrnes allant de 75 jours à 50 mois. Ce delai a varié en fonction
• de la cicatrisation ;
• du trait de fracture ;

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- 43
du siège de la fracture
• du type de traitement.
· 267 fractures ouvertes avec cicatrisation de première intention
ont consolidé avec un delai moyen de 119 jours
• 348 fractures ouvertes avec cicatrisation après nécrose plus ou
moins étendue sans exposition du foyer ont consolidé avec un
delai moyen de 137 jours,;
· 20 fractures ouvertes avec cicatrisation après exposition du
foyer ont consolidé avec un d6lai lOOyen de 245 jours.
dans les traits simples,le delai lOOyen a été de 130 jours'
dans les fractures bifocales ,de 145 jours
dans les fractures complexes ,de 169 jours.
· la métap~se ~upér.!-eur~, bien vascularisée consolide rapidement
avec tm delai myen de 112 jours
;
· les fractures _~e la_di~J2~ présentent des delais variables
qui semblent être liés également au degré de richesse vasculaire.
Ainsi le delai est :
de 121 jours pour le tiers supérieur
• de 135 JOUIS pour le tiers moyen: ;
de 204 jours pour le tiers inférieur dont la vascularisation
est pauvre.
La. métapD.):§e infé.rje~_ consolide avec un délai moyen de 150 jours.

- 44
.Le traitement o!!È.e~diq~ a conduit à un délai moyen de consolida-
tion de 117 jours qui a varié suivant le procédé utilisé:
,
• pour la réduction suivie de plâtre, le délai JOOyen est de 115 jours;
• pour l'extension continue suivie de plâtre, il est de 125 jours ;
• pour l' enibrochage bifocal noyé dans le plâtre, i l est de 145 jours.
{.e trai tentent chirurgical:. conduit à un délai moyen de 146 jours. Ce
délai est estimé à partir de la consolidation clinique et radiologique l1lors-
que le cal permet une reprise fonctionnelle sans arrière pensées. Il a varié
suivant le procéd~ utilisé :
pour le vissage suivi de plâtre, le délai est de 117 jours
• pour l'enclouage centro-médullaire, il est de 120 jours
• pour l'ostéosynthèse par plaque, il est de 138jours ;
• pour l'ostéosynthèse par fixateurs externes de Hoffmann, il est
de 204 jours.
D - LES CDRlCATIONS LOCALES
Elles sont de gravité variable
84 suppurations des parties mûlles, soit 12,61 %qui sont traitées
par soins locaux, prélèvement de pus pour antibiogramme et antibiothérapie
adaptée. Ce traitement a conduit à 9 guérisons et 75 ostéites.
Elles sont observées dans 75 cas, soit 11,26 %.
Elles sont traitées par cureta~e, sequestrectomie et sancérisation.
Il a été noté 61 guérisons et 14 pseudarthroses septiques à vaste perte de
substance.

- 45
38 pseudarthroses sont observéestsoit lm taux de 5,70 %. Il s'est agi
de pseudarthroses septiques et aseptiques.
Elles sont observées dans 21 cas.
Leur traitement a été variable :
excision-greffe en deux temps (opération de Papineau) dans 12 caS
• excision-greffe intertibio péronière en lm temps, dans 3 cas
greffe tibiale appos' avec greffon cortico-spongieux, dans 2 cas·
• amputation dans 4 cas pour pseudarthrose septique avec troubles
trophiques majeurs.
Il Y a eu 17 consolidations (tous les cas non amputés) avec un
délai variant de 13 à 50 mois.
Elles sont observées dans 17 cas·
Leur traitement a été variable :
• plaque de Müller, en compression, avec décortication dans 8 cas;
• enclouage centro-médullaire à foyer fenné avec alésage dans 7 cas ;
• greffe tibiale visée dans 2 cas·
Tous les cas ont consolidé avec lm délai variant entre 132 et 200
jours.
'v - LES RËSULTATS ET CONSÉQUENCES
A - LES RESULTATS

- 46
Ils sont appréciés selon les normes énoncés par CAUCHOIX - SLATIS
et ZUOfANN.
a - 1~~_tI~~_bQn~_Ié~Yl:tats
soit 21 .62 10 •
--------=-----=-------
Ce sont.!es'r~sult~~~parfaits
du point de vue clinique et Œlatomi-
que.
b - Z~~_bQn~ ~~yltgl~, soit 3S~15 %.
--------=---------
Il s'agit de résultats bons ~ais ils présentent
soit des troubles
trophiques, soit tm défaut d'axe inférieur ou égal à 5° dans le plan frontal
ou tm défaut d'axe égal à 10° dans le plan sagittal.
- les défauts d'axes inférieurs à 10° en varus ou en flessœn
- les défauts d'axe supérieur à 15° en valgus ou en récurvaturn
- les rotations internes inférieures à la ° ou les rotations exter-
nes inférieures à '200 .' ;
- les raccourcissements entre 1 et 2 cm
Entrent dans ce cadre les fractures ouvertes de jambe consolidées
avec
- un défaut d'axe supérieur à 10° en varus ou en flessum
;
- tm défaut d'axe supérieur à 15° en valgus ou en recurvaturr.
- tme rotation interne supérieure à 10°, ou en rotation externe
supérieure à 20° ;
- tm raccourcissement supérieur à 2 cm.
Ce sont les amputations et les décès.
Ces résultats globaux, méritent quelques commentaires

- 47
• En ce qui concerne les très bons résultats, ils sont awc taux
de 21,62 %, les /séries que nous avons pu consulter: DELCOUX (41) J FlUSCHY (Sï),
rosSET (63), JUDET (77), mtPF (80), lACRAMPI: (88), lAHBIC (89), LAPRA (9C)
et LEMlEUX (94) ont des perfonnances qtp. varient entre 40-55 %. Néaruooins ce
chiffre est loin d'être décourageant. L'exercice de la traumatologie dans les
pays du tiers monde se heurte à des prolblèmes matériels et htunains.
• Pour les bons résultats, 35,15 %, ils se superposent à ceux de
ces séries qui présentent des taux awc environs de 30 % avec des extrep.'es de
27,3 et 32 %.
· Quant aux résultats acceptables 8,71 %, ils sont nettement infé-
rieurs à ceux de ces séries qui présentent une moyenne de 20 % avec des extrê-
mes de 17,4 à 23,1 %.
• Enfin les décès et les amputations sont axceptionnels entre 0 et
1 % contre 4,65 % dans notre série.
Nous avons cerné de près cette classification qui tient peu
compte
des raideurs et ankyloses articulaires qui gênent considérablement l'utilisa-
tion du membre •
Ces troubles existent chez 141 malades :
17 présentent une raideur ou ankylose du genou uniquement.
• 65, une raideur de la tibio-tarsienne uniquement et
• 59 malades une raideur ou ankybsc du genou et de la cheville.
Une comparaison entre traitement conservateur et traitement chiror-
gical nous a semblé impossible, du fait que l'ostéosynthèse interne s'est adres-
sée aux bons cas, que le çhirurgien a choisis en fonction de
- la plaie : plaie propre, type l ou type II cicatrisée
- du délai de parage : plaie vue avant la 6è heure
- du type de fracture : fracture simple instable.

- 48
Le fixateur externe est utilisé dans les cas les plus défavorables
- fracture ouverte type III~ dans 13 cas
- fracture ouverte type II avec connninution osseuse, dans 21 cas.
Dans 7 cas~ il y a eu suppuration post opératoire survenué toutes
après plaques de ~IDller, 5 ont nécessité un débricolage précoce, 3 dG ces cas
ont conduit à une pseudarthrose septique et 2,à un cal vicieux en varus infé-
rieur à 10 0 •
L'ostéosYnthèse interne avec ses 7 cas de suppuration sur un total
de 107 cas soit 6,54 ~ n'a pas aggravé le taux ~lobal d'infection qui est
de 12,61 %dans la série.
55 très bons résultats. soit 39,19 %des très bons résultats
35 bons résultats, soit 14~96 %des bons résultats
• 17 résultats acceptables~ soit 29,31 %des résultats acceptables.
Théoriquement, l'ostéosynthèse n'aurait dû donner que de très bons
OU de bons résultats, car elle est réalisée sur de bons cas. Cependant 15,88 .0
des résultats après ostéosynthèse interne ne sont qu'acceptables.
Dans 8 cas il y a eu une ostéite qui a été guérie par intervention
secondairement.
Dans 15 cas il y a eu 1 cal vicieux ou un raccourcissement,
6
bons résultats· , soit 16 ~65 %
17 résultats
acceptables
soit 5 %

- 49
• 9 résultats
médiocres
soit 26,47 %
• 2 résultats 'catastrophisues
soit 5,86 t correspondant à des
fractures à'haut risque.
23 fractures ouvertes de j arobe sont "récupérées "soit les deux
tiers des cas.
B - LES mNSEQUENCES
Le nombre moyen de jours d'hospitalisation est estiné à 66 jours
avec des extrêmes de 13 jours à 50 mois.
Le nombre total de jours d 'hospitalisation est estimé à 43 985 .
jours soit 120 ans, 6 rrois et 5 jours.
N.B. Si l'on estime qu'il faut 21 jours pour traiter chirurgicale-
Jœnt t.m poliomyél itique, 2 094 pourraient être traités ft la place des fractu-
res ouvertes de j arobe •
Il est estimé en fonction du délai de consolidation et de la réédu-
cation du Jœmbre
:
4 - 6 mois
313 cas
6 -12 mois
296 cas
1 - 1 an 1/2
32 cas
1 an 1/2 - 2 ans
15 cas
2 ans - 3 ans
6 cas
Plus de 3 ans
4 cas
Le nombre moyen de jours d'incapacité est estimé à 174 jours
avec des extrêmes de 137 jours et plus de 50 mois.

,.,
- 50
Il est évalué ~~ur les malades ayant une activité professionnelle
rém.unérée : les ntravailleurs actifs'; : manoeuvres, ouvriers, chauffeurs ....
et les lItravailleurs sédentaires" type eir:ployé de bureau. Il est estÏl1lé f;
75 495 journées de travail perdues, soit 206 ans, 10 nnis et 5 jours.
Estimé en fonction des nOTWBS de PPnDVPJJI, il se superpose schéma-
tiquement aux. résultats
:
• 144 cas entre 5 et 8 %
• 234 cas : 12 % ;
• 58 cas : 2:: % ;
119 cas : 59 %
12 amputations de cuisse 7S %
• 19 décès.
5 - Le coût
L'absence de comptabilité analytique des hôpitaux, empêche une
estimation correcte du coat. Le calcul qui sera fait est inférieur il la réa-
lité. Les tarifs d'hospitalisations et de soins dé l'hôpital A. Le Dantec sont-
nettement inférieurs à ceux de l'hôpital Frincipal de Dakar.

- S1
- Le coût du traitement par plâtre
• Détail :
- 2 plâtres utilisés: 2 x K 20 •••••••••••••••••••.• 20 000
- S radios effectuées: S x Z 10 ....••••••••••••••.•
S 000
- 66 journées d'hôpital à 800 f/J .•••••••••••••••••• 52 800
Total
67 800
0

0















• •
429 malades plâtrés ont coûté ••.•.•.•.•••••••••••••• 29 086 20() F
- Le coût du traitement par extension continue suivi de plâtre
• Détail
- 1 extens ion continue
Je 10 ••.•.•.•...•••••.•.•..
S OCO
- 1 plâtre
K 200."
10 000
0
• • • • • • • • • • • • • • • • • • •
- 5 radios
5 x Z 10.
S QŒ)
CI
• • • • • • • • • • • • • • • • •
- 66 journées d'hôpital à 800 F/J .••••.••...••..••••
52 800
Total
72 800
0
• • • • • • • • • • • • • •
0

0

0
0
0

.,
• • • • • • • • • • • • • • • • •
81 malades traités par extension continue suivie de plâtre
ont coûté
~
5 896 ()(X) F
CI

et
• • • (1














• •
- Le coût de l'ernbrochage noyé dans tn1. plâtré:
• Détail
- 1 embrochage + plâtre
K 26 .••••..••.....•..••
13 OCO
- 1 plâtre
K 20 ..
10 cm
CI

'$
CI
• • • • • • • • • • • • •
- 5 radios
Z 10.
S 000
(1
• •
0
"
• • • • • • • • • • • • •
- 66 journées à 800 F/J
S2 800
(1
et
o • • • • • • • • • • • • • • • •
Total .. 0 •••••••••••••••••••••••••• ., ••••••••••••••
80 800 F
Les malades traités par embrochage noyé dans \\.ID plâtre
ont coûté
1 212 00) F
CI
0
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
CI
0
• •
0
.,
0
0












• •

- 52
- Le coût du traitement chirurgical
_ InteTV'ention
.K 100 ....
50 (Xi)
0 . 0
a 0 •
0
0
• • • • • • • • • • • • • •
• • •
- 5 radios
Z 10 ••. ct ••• O • O •••
5
• •
000
• • •
• • • • • • • • • • • •
_ 66 j oUTIlées à 800 F/ J
52 800
0
0
• • •
0
0
"

ft
• • • • • • • • • • • • • • • • •
Total
0
107
• • • • • • •
800
• • • • • • • • • • • • • ct •
0
0
0

0
4.
• • • • • • • • • • • • • • • •
Les 141 malades traités chirurgicalement ont coûté ••••••.•• 15 199 800 r
Le coût total est estimé à : 51 394 800 F CFA soit 10 278 960 CFA par an.

TRA l Ta1ENT PROPOSE
"Si. i' on ne. peut pM .6o,[gneJL, i l ne 6au.t pM agglUlveJt"
D. SIMIGA

. "
- 54
1 - LES BUTS tU TRAITEMENT
Si le traitement des fractures ouverte de jambe reste contre-
versé dans ses méthodes) ses buts demeurent incontestés :
A - !~_!~!!~-Ç2~!!~_!~!g!~Ç!!2~_Q~! :
- un parage rigoureux de la plaie et sa fermeture si possible ;
- la prévention du tétanos~ par une séro-vaccination anti-téta-
nique systématique.
c - ~~_!~!!~_ÇQ~!!~_!~~_~~g~~!!~~_~!_!~_!~~~Ç!!2~_~~~~!~_g~_!:!~Ç~l~­
ç!!~_!QgÇ!!Q~~!!~_~~!_~~_!§~~ç~!!Q~_E!~ÇQÇ~·
Il ~ LES PRI~CIPES DU TRAITEMENT
Toute fracture ouverte de j a'l1.be est une urgence) par conséquent
i l y a lieu
- d'immobiliser le foyer~ sans exploration intempestive sur les
lieux ;
- de transporter rapidement le blessé en milieu chirurgical, ;
- de l'hospitaliser en vue d'un hilan lésionnel et d'une inter-
vention en urgence.
III - LE TRAITEMENT EN MILIEU HOSPITALIER
A - ~_!!~!!~~~~!_g~~§!~!
Il faut:
• calmer et déchoquer éventuellement le malade ;
• rechercher et traiter des lésions rrioritaires : hémopéri toine,
hémothorax) hématome extra duraI etc....
;
faire un rappel antitétanique ou en cas de nécessité une séro-
vaccination 'antitétanique ;
instaurer une antibiothérapie.

- 55
- La préparation du membre
Elle doit être faite sous anesthésie générale
elle comporte
- le rasage éventuel du membre .. ;
- le brossage prolongé de la peau avec une solution antiseptique
- l' innondation des anfractuosités au sénnn chaud.
2 - L'exploration de la plaie
C'est un temps important qui va permettre de préciser les dégats et
d'évaluer le potentiel évolutif de la fracture ouverte.
Elle se fai t plan par plan
a - 19=~gY
I l faut
- préciser l'étendue de la plaie ;
- rechercher la présence ou non de décollement, de contusion ou
de perte de substance prétibiale exposant le foyer.
Le décollement et la contusion exposent à la nécrose secondaire avec
chute d'escarre vers le 5è - 6è jour aggravant ainsi la fracture ouverte.
Tous les décollements, aggrandissernents ou incision supplémentaires
abusifs à des fins d'exposition ou à visée plastique ne peuvent qu'aggraver
un état vasculaire cutané précaire. Le potentiel êvolutif ne peut s' apprécier
que sur le saignement des tranches de section.
Elle peut être déchirée ou effilochée. Toute brêche constitue tme
ouverture de la loge, i l ne faut en aucun cas la refenner et la règle est
de les aggrandir.

- S6
Les lésions sont variables~ il peut s'agir:
d'une attrition localisée dont la vitalité est difficile à apprécier;
• d'une section musculaire franche;
• d'un broiement..
Le degré de souillure devra être évalué. La des·truction des masses
musculaires fait le lit à l'infection et aggrave l'isdlémie cutanée et osseuse.
La gravité des lésions est variable, il peut s'agir
- d'une plaie
;
- d'une contusion
- d'une section.
Les lésions vasculo-nerveuses sont responsables de séquelles trophi-
ques ou de gangrène ischémique lorsqu'il s 1api t de l'artère poplité ou àu tronc
tibio péronier. Ainsi elles doivent être toujours réparées.
L'étendue et l'importance du dépériostage des extrémités et des frag-
ments intennédiaires doivent être évaluées de même que la perte de substance
osseuse primitive ou imposé par l'ablation d'esquilles flottantes ou souillées.
Les possibilités de consolidation dépendant de l'étendue du dépérios-
tage et du défect osseux.
Au tenne de ce bilan
- le problème posé par la fracture est connu ;
- le procédé thérapeutique peut être déterminé avec l'aide des radio-
graphies.

- 57
3 - Le parage
Il s'agit d'éliminer tous les corps étran~ers, les zones souillées
ou dévitallisées susceptibles de favoriser une pillulation microbienne.
Il se fait après avoir changé les gants et le matériel utilisé pour
l'exploration. Il doit être complet n sans cOJl'.plaisance, ni excèsll • il faut
- évacuer tous les épanchements séro-hématiques, corps étrangers,
esquilles libres
- exciser tout muscle contus, aponévrose dévitallisé, tout le tissu
cellulaire sous cutané de vitalité douteuse
- régulariser les berges de la plaie.
4 - La réfection cutanée
• Dans les plaies type l : la fenneture doit se faire par le procédé le moins
traumatisant possible, l'utilisation de points séparés. Si la plaie est punti-
fonne, elle doit être excisée •
• Dans les plaies type II : si elles sont vues tôt avant la 12è heure, s'il
n'existe pas de "doute" dans le parage, la plaie devra être refennée. l' inci-
sion de décharge postérieure peut être utilisée pour décomprimer la loge pos-
térieur et "soulager" les sutures.
Si la plaie est vue tardivement après la 12è heure ou si le parnge est
jugé insuffisant il est prudent de faire un pansement à plat.
• Dans les plaies types III : si la plaie est propre le pansement gras
à plat pennettra un bourgeonnement et une cicatrisation dirigée.
Si le traitement est tardif ou la plaie largement souillée, l'irriga-
tiondrainage permettra sa détersion avaTlt d'envisager le bourgeonnement.
Les lambeaux musculaires de recouvrement sont indiqués en présence de
fragments osseux importants ou lorsqu'une articulation est exposée (
)

- 58
5 - Le traitement des lésions vasculaires.
La condition d'une hoIUle réparation vasculaire est la fixation solide
de l'os. L'ostéosynthèse est la règle.
Le rétablissement vasculaire nécessite
- souvent , un abord différent de celui de l'os ;
- une réparation vasculaire en tissu sain, selon la technique adapté~
à chaque cas
;
une pennéabilité d'aval satisfaisante, vérifée à la sonde de
Fogarty ;
- une liberté du retour veineux~ restaurée chaque fois que possible.
L' aponévrot'OlTlie 1 avec ouverture des loges superficielles et profondes
et l'excision des masses musculaires infarcies termine l'intervention.
Les loges antéro-externES sont ouvertes par une seule incision cutanée
allant de la dépression anté-péronière au ligament aIUlulaire du cou-de-pied,
éventuellement prolongée au pied.
La loge postérieure est ouverte par une incision postérieure qui doit
pennettre un inventaire musculaire et une infarsectomie.
CepeJ"dant l'ouverture des 3 loges peut être réal is~ par un abord du
péroné avec décollement des cloisons aponévrotiques, certains auteurs propo-
sent la fibulectomie,(132).
6 - Le traitement des lésions nerveuses
La réfection nerveuse doit obéir aux règles de la chirurgie des nerfs
périphériques. Elle doit être atraumatique, faite sur un foyer stable par
des points épi-périneuraux.

- 59
e - Le traitement des lésions osseuses
"_Pl•••
..
.P
s
-"--.-
... _- ..--
.
La stabilité osseuse estindispensable à la guérison de la plaie.et
à la consolidation du foyer. "Au delà de telle ou telle méthode, il faut
placer la valeur du chirurgien qui l'applique" Merle d'Aubigné" (106).
1 - Les méthodes orthopédiques
a - 19=~~~~~!gy=~y!~!~=~~=~~~~
Elle peut être utilisée pour toutes les fractures ouvertes , mais elle
est particulièrement indiquée dans les fractures stables. Elle peut être utili-
sée par n'importe quel chirurgien, chaque fois que les conditions d'tme chirur-
gie osseuse sûre ne sont pas remplies. Elle devra viser
deux rôles à priori
contradictoires : pennettre la surveillance de la plaie et assurer me bonne
contention. La surveillance de la plaie nécessite une ouverture du plâtre qui
peut compromettre la stabilité du foyer. Si l'ouverture est importante on
peut réaliser des anses latéralef-et'une anse antérieure pour lutter contre la
tendance au recurvattun et à l'équin.
La technique.
La réduction obtenue durant le parage pennet la reconstitution des
axes. La contention est assurée par tm plâtre cruro-pédieux, iJ1lJlObilisant les
articulations sus et sous jascentes, pied à angle droit et genou en extension
il va du tiers supérieur de la cuisse à la tête des métatarsiens.
La surveillance et la rééducation
La surveillance sera :
• clinique : par l'étude de la chaleur du pied, la mobilité et la sen-
sibilité des orteils; par l'état local de la plaie
. radiologique : par des contrôles répétés
le 2è, 8è, 15è JOUIS en
vue de dépister tm déplacement secondaire, et mensuel pour évaluer l'évolution
de la consolidation osseuse.

-60
La rééducation propioceptive sera amorcée dès le lendemain du plâtre en
encourageant les contractions statiques avec mobilité des orteils.
L'appui sera autorisé dès la cicatrisation si la fracture est stabl~
si elle est instable, au bout de 4 à 6 semaines, selon l'évolution du cal.
Le plâtre sera remplacé au bout de 6 semaines par une botte platrée
de marche ~ libérant le genou et pennettant la rééducation fonctionnelle èu
quadriceps.
Il pennet une mobilisation précoce du genou et de la cheville.
Il assure également un appui précoce. La contention est assurée par
l'appui rotulien, mais également par les tissus mous de la jambe qui se com-
portent comme un fluide incompressible. La pression axiale se trp41sforme en
force latérale contre balancée par les forces de réaction du platre (137).
Ce platre remplace une extension continue ou un platre cruro-pédieux au bout
de 3 à 4semaines après cicatrisation de la plaie.
La technique.
Un platre bien moulé prend appui sur les condyles fémoraux, le tendon
rotulien, le galbe postérieur du mollet et les malléoles. Ce platre peut être
remplacé par une guêtre en orthoplast CR). Le montage est ensuite complétf
par des étriers fixés à la guêtre par une bande, puis la talonnette est main··
tenue par un renfort de platre ou d'orthoplast (R). La charge est autorisée
dès le lendemain.
La surveillance .
La consolidation est vérifiée par des contrôles radiologiques au bout
de 4 semaines puis chaque 2 semaines.
c - l~~IQ~g&~~~~fg~gl~=~M=~tbQ~~=g~=~g~~g;~~
.n est utilis é dans les fractures présentant une instabilité
rotatoire: spiroide, semi spiroide, conum.m.itive par torsion ••.•
. ",
{,~&,~~\\?'EiIt;;;i;;*4;'f&;i~~~1 .&

- 61
Les broches noyés dans le platre assurent la stabilité rotatoire.
La technique
La réduction est faite par le biaisde deux broches, l'lUle calcanéenne,
l'autre transcondylienne. La réductinn obtenue est maintenue ; deux broches
sont introduites à sept centimètres de part et d'autre du foyer.
Les broches sont noyées dans lUl platre cruro-pédieux.
Les broches calcanéennes et condyliennes sont enlevées au bout d'une
semaine, les autres broches au bout de 4 semaines.
La surveillance et la rééducation.
La surveillance est
~ clinique: basée sur la chaleur~ la rnobilité et sensibilité des
orteils ,
le point d'entrée des broches
• l'état de la plaie.
":- radiologique : contrôle de la réduction, puis au 2è, 8è,15è jour
en vue d 'lUl déplacement secondaire puis mensuel de la consolidation.
La rééducation propioceptive sera encouragée par la contraction iso-
tonique des muscles de la jambe et la mobilisation des orteils.
Le platre sera remplac~ au bout de 6 semaines par une botte platrée
de marche pennettant la
récupération fonctionnelle du quadriceps et la réédu-
cation du genou.
Elle peut être utilisée comme :
- Wle méthode d'attente pour être remplacée au bout de 3 à 4 semaines
par un platre cmro-pédieux, lUl platre de Sanniento ou une ostéosynthèse après
cicatrisation de la plaie ;

- 62
me méthode de surveillance :
• d'me plaie ayant m potentiel évolutif,;
• d'une fracture ouverte de jambe avec troublescirculatoire$,elle
pennet ,dans ce cas, un examen aisé et une lutte contre l'oedème par
la position surélevée du membre.
- une méthode de réduction :
d'une fracture avec instabilité rotatoire
spiroide, se~i-spiroîde~
communitive par torsion.;
• d'lIDe Ilvraie fracture corrrnlIDitiveli , en fagot, dans ce cas la trac-
tion est bipolaire, par lIDe borc.ll.e transcalcanéenne et une broche
transcondylienne.
La technique.
Le membre est installé sur une attèle de BOPP, une traction continue,
après anesthésie locale, est appliquée sur le calcanéum par l'intermédiaire
d'une broche arec une charge de 3 à 4 kilogrammes selon le poid:;du malade.
La surveillance et la rééducation
La surveillance sera clinique par l'examen
• de la position du membre ;
• de l'orifice d'entrée des broches et de la plaie.
La rééducation propioceptive sera amorcée par la contraction isotoni-
que des muscles du membre et la mobilisation des orteils.
Au bout de 4 à 6 semaines le malade peut décoller le talon du lit:
la traction sera remplacée par une botte platrée de lnarche permettant la réé-
ducation du genou et la récupération fonctionnelle du quadriceps.
2 - Les méthodes chirurgicales
a - 1:Q§1~~§XY~b~~~=~~~~~~
Elle constitue un risque calculé en ce sens qu'elle augmente le risque

- 63
ne
infectieux. Aussi/doit-elle être réalisée que dans certaines conditions
- locaux et personnels aptes à une chirurgie osseuse:;
- plaie, peu étendue, lIpas souillée! 1 , bien parée avant la 6è heure.;
- fracture instable ;
- technique à minima, ne majorant pas beaucoup les dégats musculaires.
Il est utilisé dans les fractures spiroides et obliques, longues.
Il
réalise une intervention à minima qui dévitallise peu le foyer.
Les vis sont placées sur la bissectrice de l'angle fonné par le trait
de.. fracture et l'axe de la diaphyse. Elles assurent ainsi la compression du
foyer. Le montage est complété par un platre cmro-pédieux.
Elle est réalisable sur tous les types de fracture.
Elle doit être tout en douceur afin de conserver les structures osseu-
ses et les parties molles dans leurs meilleures conditions biologiques de ré-
paration. Fn particulier le dépériostage doit être réduit un strict minimum,
les vascularisations périphériques et médullaires devant être respectées au
maximum.
La technique .
Elle doit assurer :
- une réduction anatomique du foyer. ;
- une compression ou une neutralisation par un montage stable d'une
plaque avec 8 vis corticales au moins.
La surveillance et la réducation.
La surveillance se fait sur un membre surélevé sur attèle de BOPP
pendant 3 à 4 jours par

- 64
• la recherche de la chaleur locale~ la sensibilité et la rnotricitê
des orteils
• un contrôle radiologique vérifiera la qualité du montage.
La rééducation commence le lendemain avec une amorce de la rééducation
propioceptive par la contraction isotonique des muscles du membre et la lliobili-
sation des orteils.
sera
Le lever Isans appui sur 2 cannes anglaises au 4è jour. L'appui sera
autorisé avec 1 canne au bout de 4 à 6 semaines. La canne sera supprimée au
bout de 8 semaines suivant la nature du rontage.
L'ablation du matériel se fera au bout de 18 mois.
Il est utilisable dans pratiqueDent toutes les fractures. Dans lèS
fractures hautes ou basses ,le verouillage dynamique assure la stabilité rota-
toire. Dans les fractures complexes le verouillage statique empêche le téles-
copage des fragments.
La tedmique .
La réduction préalable du foyer est nécessaire pour faire un bon mon-
tage, cette réduction est contrôlée radiologiquement. Le guida-clou est ~is
en place par la tùbérosité prétibiale ou par l'espace préspinale et sa position
est contrôlée par amplificateur de brillance. L'alésage est ainsi réalisé et
le clou mis en place.
La surveillance.
Elle sera
• clinique
par la recherche de la chaleur, de la motricité et sensibilité des
orteils. Il faudra avoir à l'esprit la possibilité d'un syndrome compartir.~ntal
des loges.

- 65
. Radiologique
par contrôle de la réduction et ensuite une surveillance mensuelle
de la consolidation.
La rééducation.
L'appui sera autorisé en fonction de la nature du montage. Les contrac-
tions isotoniques encouragées.
Elle se fait par le fixateur externe qui constitue un moyen pratique
dans les fractures ouvertes de jambe associées à de graves lésions cutanées
ou à des fracas osseux. Elle permet une cicatrisation bien contrôlée de la
plaie. Le fixateur externe de Hoffmann dorme des possibilités de retouche
- la mise en compression du montage dans les fractures stables
- la neutralisation du foyer dans les fractures instables
- la détraction pennet de conserver la longueur du membre en vue d' une
greffe dans les fractures avec perte de substance osseuse.
La teclmique :
- la réduction est maintenue pae
des daviers ; 4 groupes de broches
parallèles supérieures et inférieures placées dans un plan dièdre
sont mises pour constituer un montage en double cadre. Ces 2 cadres
sont solidarisés par une barre d'union qui neutralise la torsion.
La surveillance et la rééducation.
Elle sera :
• clinique
• par la recherche de la chaleur. de la sensibilité et de la motri-
cité des orteils
. par la surveillance de 1 1 orifice dl entrée de broches et de la ten-
dance à l'equinisrne

- 66
• Radiologique
• par le contrôle de la réduction
La rééducation propioceptive sera amorcée dès le lendemain en favori-
sant les contractions istoniques du membre et la mobilisation des orteils.
La marche avec deux carmes sera autorisée dès le lendemain. Après
cicatrisation de la plaie, si le foyer est stable le fixateur devra être
enlevé et remplacé par une botte platrée de marche jusqu'à la consolidation.
Elle traite d'emblée le problèrr~ cutané et osseux, dans les fractures
ouvertes de jambe avec dégats des parties molles et perte de substance osseuse.
Elle peut être réalisée en urgence ou secondairement après délir.ri.tation de la
nécrose des parties molles.
La-technique.
La moitié antérieure de la crête iliaque est prélevée avec les vais-
seaux circonflexes superficiels et la peau qui lui est solidaire. Un fixateur
externe mis en détraction stabilise le foyer. Une anastoroose micro-chirurgicale
entre les vaisseaux circonflexes superficiels et le pédicule tibial antérieur
ou le pédicule tibial postérieur est réalisée. La crête iliaque est encastrée
le lambeau cutané est suturé aux berges de la plaie.
La surveil:ance
Elle sera
• clinique
- par la surveillance de la prise du greffon et l'état du laœbeau
cutané
;
- la chaleur, la sensibilité et la motricité des orteils
- l'orifice d'entrée des broche~
• radiologique
par un contrôle de la réduction et des contrôles répétés de la
prise du greffon.
~::~i<,t''" h
'"
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~eb;it:'~'J ~_ L ...t,~ ,
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CONCLUSIONS

- 68
La jambe est très exposée aux fractures de par :
- son siège : c'est le dernier segment vertical du membre inférieur;
- sa fonction : elle subit le poids du corps et ses variations dyn::,-
miques d'me part, d'autre part la réaction du sol.
Ces fractures s'ouvrent facilement ; la face interne et le bord
antérieur de la j arobe sont directernent sous-cutanés.
La structure rigide du tibia explique son "aptitude" à réaliser
des fractures multifragmentaires (46,85 %des cas).
La jonction tiers-moyen inférieur constitue un point faible ~ plus
de la moitié des fractures siègent au tiers inférieur et à la métaphyse
inférieure.
Les étiologies sont dominées par les accidents de la circulation,
72,97 %et la victime est le plus souvent le piéton
36,18 %
Le traitement est orthopédique dans 78,83 %
le traitement cllirur-
gical 21,17 %s'adresse à des cas particuliers
- l'ostéosynthèse interne est réalisée
sur les ''bons cas",
dans 16,7 %
- l'ostéosynthèse externe sur les ''mauvais cas", dans 5,10 %
L'évolution de ce traitement des fractures ouvertes s'est émaillée
de complications :
- des troubles vasculaires ou des infections conduisent à 2~2S %
de décès et 1,2 %d'amputation,
.. la nécrose cutanée secondaire aggrave
des fractures apparemment
benignes, dans 1,8 %des cas le foyer est exposé,
- la suppuration des parties molles, 12,61 % évolue souvent vers
l'ostéite 11,26 %

- 69
- les pseudarthroses 5,7 %sont de traitement difficile et se
soldent par des amputations dans 0,69 %des cas,
- les raideurs articulaires 21,17 %gêneht considéralement la
fonc tion du membre
Le résultat
Dans 65,48 %le rnalde retrouve tme fonction au moins acceptable.
dans 29,88 %le résultat est médiocre, il est catastrophique dans 4 s65 %
L'ostéosynthèse interne conduit à 6,54 %d'infection; 29,31 %
des cas ne sont qu'acceptables. L'ostéosynthèse externe pennet de l'récL1JIérer"
2/3 des fractures graves.
Les conséquences sociales des fractures ouvertes de jambe sont
sérieuses.
Le traitement des fractures ouvertes de jambe doit reposer sur
t.m bilan précis, pennettant un traitement adapté à chaque cas selon les
lésions et les conditions de travail.

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SOM MAI RE
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- INfRODUCTION................................................. 1
- HISroRI~ ••••••.•.••••.•.•.•.•••
2
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- ETUDE ANAJt}'D-Pt~SIOLOGIr~~ ......•• , ........••.........•..... 10
1
- STRUCI1JRE ANAl'OMIQUE ........•..
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• • •
0
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A - LA CHARPENTE OSTEO-FIBPEUSE .........•..•..•............•. 11
B - LES PARTIES ~{)LœS ••••••••••• ~ •
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II
- LES EXIGENCES MECANIQUES .•..••• o •• ooooo •••••••••••••••••••••• 18
A - LES CONTRAINTES SUBIES PAR LA Jk~E
j8
B - LE t'ffiCANISME D'ABSORPTION DES CONTRAINTES .•...•.........• 19
III
- LA BIOLOGIE DE LA REPARATION DES r~ACTURES •.•...•.•.•....•.•. 20
A - LA CONSOLIDATION NATURELLE ..•.•.••.•......•........•..... 20
B - LA CONSOLIDATION ASSISTED ..•.•.•........••....•......•.• 22
- L' E11JDE DES mssIERS • • • • • • • • • • . •
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] .
1 - LES DONNEES EPIDB~IOLOGIQUES .• ,., .•...•....•.....•....... 26
A - lE TERRAIN ••••••••••••••••••••
26
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0
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• •
B - I..ES CAUSES ••••••••••••••••• O.·looo •••••••••••••••.•••••• 28
c - LES LESIONS ASSOCIEES ........••.••..... rcA~
,~
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II - LA CLASSIFICATION DES LESIONS •••.•• ,
<Ç~. ..
l
. . . .
30
A - LES LESIONS curft~TEES
J.. t'
\\... .. 30
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AME
\\
B - LES LESIONS OSSEUSES
·.. ~ . L:- .. 33
C - LES LESIONS VASaJLAlRES DES TRONCS AIfI'~~-: .... 36
D - LES LESIONS N"ERVEUSES
, "Ke~~.. • • • •• 37
E - NaHON DE IfFRACTIJRE A HAUT RISQUES
37
1_1- LES MODALITES nœRAPEUTIQUES, .....•.•......•.......•.•....31
A - LE DELAI AVfu~ LE PARAGE.ooo.~.oo.o ••••••••••••••••••• o.37
B - LE TRAITEMENT DE LA PLAIEoooo .. oooo .•.••.....••....... oo38
C - LE TRAIT~~ DE LA FRACTURE ...•••••....•...•..........•38
IV - L'E'VDLtrrION ••.•••••••••••••• 00.0.0.0 •••••••••••••••••••• 0.,40
A - LES ~WLICATIONS GENE~\\LES DPNS L' IMMEDAIT .......•.....40
B - L'EVOLUTION DES LESIONS CUTPNEES ..•.....•...•.....•...••41
C - L'EVOLUTION DES LESIONS OSSPJSES ....••.....••...•.......41
D - LES C~WLICATIONS LOCALES .•......•..••.......••..••.••. 44

v
LES RESULTATS ET CONSEQUENCES ••••••••••••••••••••••••••
45
A
LES RESULTATS ••••••
• • • • • •
li
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
45
B
LES CONSEQlJENCES............. .. 0 • 0 0 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••• 49
TRAI~ ProroSE ..•....... 0 0 0 • 0 0 • 0 ••••••••••••••••••••• li 0 co 0 • 0 53
l
LES BillS ru TRAITEMENT..... • ••••
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II
lES PRINCIPES DU TRAI~ •• oooCto.oooo ••••••••••••••••••••• S4
III
LE TRAITH.ffiNT EN MILIEU HOSPITALIER ••••
54
A
LE TRAITBvlliNT GENE~ •••••• 0 • li 0 0 •• 0 • 0 ••••••••••••••••••• 0 0 54
B
LE TRAITEMENT DES PARTIES MJLLES •••
S5
C
LE TRAITEMENT DES LESIONS OSSEUSFS. o •••••••••••••••••••••• 59
NOS CONCLUSIONS.
67
BIBLIOGRAPHIE •••
70
• • • • • • • • • • • • • • •
0 . 0 . 0 0
• • • • • • • • • • • • • • • •
• • •
• • •
• •

SERMENr D'HIPPOCRATE
"Fn présence des fv1aîtres de cette Ecole, de mes chers condisci-
pIes, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de
la probité dans l'exercice de la lViédecine. Je donnerai mes soins gra-
tuits à l'indigent et je n'exigerai jamais un salaire au-dessus de mon
travail. Admis dans l'intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas
ce qui s 'y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés,
et mon état ne servira pas à corrompre les moeurs ni à favoriser le
crime, Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à
leurs enfants l ',instruction que j'ai reçue de leurs pères.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes
promesses' Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de mes confrères
si j'y manque".

vu
vu
LE PRESIDENT DU .TIJRY
LE OOYEN
vu ET PERMIS D'IMPRIMER
LE RECI'EUR DE L'UNIVERSITE DE DAKAR