.'~(dlPr :
.
.,
~~
UNIVERSIT_E_DE
DAKAR
L TE
DE
MEDECINE
ET
DE
PHARMACIE
ANNEE
-1979
N'
38
..
t'./ !ù_
..
NANISME HYPOPHYSAIRE PAR DEfiCIT
' . j
-'. .
'
. .'.
ISOLE ET FAMILIAL EN HGH
(A propos de 3 cas dans une. même fratrie)
=~f CONSEIL AFRICAIN ET MALGACHE!'
:; ,.,
.-',
1POUR L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR'
1 C. A. M. E. S.
-
OUAGADOUGOU
T H ~~r~ée 3l·MAl·î995
.
pnregiSlie SOUS_ n~l! 0-0 ·3 .-1. ..2 .1
présentée et soutenue publiquemltntle nUit~rrmç·-~--
pour obtenir le grade de ,Docteur en Médecine
( DIPLOME D'ETAT)
par
Mamadou SARR
Interne des Hôpitaux de Dakar
né le IR Octobre 1950 à KELLE (Sénégal)
Président du Jury:
Prof.sseur Giah~'el SENGHOR
,.
.
.
Directeur de Thèse:
Professeur ADrég6
Mohomadou FALL
.,- .

E~~~b!~ __ Q~ __ ~~Q~~!~~ __ ~! __ Q~ __ ~~88~8~!~ .
E~8~Q~~~b __ Q~ __ b8 __ EaçYb!~
DOYEN
M.
Ibrahima
OIOP rMR
PREMIER ASSESSEUR ••••.••.••••••••••••••••.•
M. Dumar
SYLLA
DEUXIEME ASSESSEUR •••.•.•••••.••...••••••••
M. Samba
DIALLD
CHEF DES SERVICES ADfHNISTRATIFS...........
t·1. André
BAILLEUL
----========-~--~

UNIVERSITE DE DAKAR
1
- M EDE C 1 N E
Faculté de Médecine et de
Pharmacie
LISTE
DU
PERSONNEL
ENSEIGNANT
PAR
GRADE
POUR
L'ANNEE
UNIVERSITAIRE
1973
1979
----000------
/PROFESSEURS
TITUlAIRES!
r~ .
Paul
CORRE!\\
Gynécologie-Obstétrique
Ir,.
Hervé
DE LAU TURE
Médecine Préventive
M.
Joseph
DIALLD
Ophtalmologie
M.
François
DIENG
~îédecine Légale
M.
Biram
DIOP
r~édec i ne Interne
M.
Lamine
DIOP
O.R.L.
M.
Ibrahima
DIOP W,R
r'laladies Infectieuses
11].
Papa
KOriTE
Cardiologie
M.
Abdou
SANOKHO
Pédiatrie
M.
Gabriel
SENGHOR
Pédiatrie
r~ .
Ahmédou ~·lousta[Jha
SO\\~
Médecine Interne
M.
Henri
TOSSOU
Urologie
-
/PROFEsSEURS Sr\\NS C.!/\\ 1RF.!
I~
M.
Samba
oII".L L0
Parasitologie
M.
Adrien
DIOP
Chirurgie Générale
M.
Samba
GUEYE
Anesthésiologie
~!l .
Idrissa
POUYE
Orthopédie-Traumatologie
... / ...

/PROFESSEUR
ASSOCIE!
~L
And ré
Léprol0!1 ie
/MAIIRES DE CONFERfNcES
AGREGES!
fil.
Bernard
ALLIEZ
t~euro-Chi rurgie
fol.
Oumar
B.!\\O
Thérapeutique
i1.
François
DENIS
Batériologie-Virologie
ii"r.
Fadel
DIADHIOU
Gynécologie-Obstétrique
[',1 •
Babacar
DIOP
Psychiatrie
+ M.
Samba
Dl(lP
rji'deci ne Préventive
M.
r~ohamadou
Fr,LL
Pédiatrie
M.
Abdourahmane
KANE
Pneumophtisiologie
M
Jean P;errz
r'lllRC HAN 0
Dermatologie
fiL
Aristide
r1H!S,~H
Urolo~1Îe
M.
Papa Demba
NDIAYE
,~natomie
Pathologique
~·L
René
MDOVE
Biophysique
f~ •
Oscar
NUSSAUriE
Chirurgie Générale
;\\L
Raymond
PflUL a:
BiofJhysiql!e
rf! •
Ibrahima
SECK
Biochimie fjédicale
î,~
.. .
;
Abdourahmane
SOH
f'ialadies Infectieuses
rt..
Sadio
SYL LI'.
r,natomi e
~·'i •
Papa
TOLIRE
Chi ru rg i e Générale
Î\\'~
,", .
Ibrahirna
"JIJNE
tiédecine Préventive
/CHARGES
b'EN5EIGNEMfNT!
!'J.
Jacques
I\\RNOL D
Histologie-Embryologie
~L
~jichel
CADOZ
Maladies Infectieuses
~1.
Lami ne
DI!\\KHATE
Hématologie
Personnel en détachement
" ' / ' ..

M.
Dominique
DOUVIN
I\\natomie Pathologique
!~me Paule
HAZF:Mr.NN
Physiologie
M.
Gabriel
JOUFFE
Psychiatrie
~Ill e f10nique
I1MIC/\\CCI
~iédec i ne Interne
M.
Ibrahima Pierre
NDIAYE
Neurologie
/CHEFS
DE
M.
Bernard
BASHRIS
Histologie-Embryologie'
M.
Jean Paul
CHIRON
Bactériologie-Virologie
~L
Abibou
SM1B
Bactériologie- Virologie
M.
Lamine ~'loussa
SOI;!
Anatomie
/hsSlslnNls OE FAcuLtE - AsslsTnNIS DES;
/
SERVICES UNIVERSITAIRES DES HOPITAUX/
r1 •
René
I\\HYI
Psychiatrie
Mme Awa Marie
BI'.
~,'édeci ne Légal e
M.
Mohamed Diawo
B:'\\H
Gynécologie-Obstétrique
..
N.
Gilles
CHERBONNEL
Chirurgie Générale
H.
Sémou
DIOUF
Cardiologie
M.
Mamadou
GUEYE
Meuro-Chirurgie
~J •
Nicolas
KUriKUVI
Pédiatrie
f\\~..
Salvy Léandre
Pédiatrie
~L
Bassirou
NDIflYE
Dermiltologie
~'1 •
Nichel
STROBEL
Dermatologie
M.
Yacouba Ishaga
TOURE
Médecine Interne
M.
Alassane
Ophtalmologie
" ' / ' ..

/ATTACHES - ASSISTANTS DES SCIENcES FONDAMENTALES!
i~me France
ARNOLD
Histologie - Embryologie
M11 e Issa Bella
BAH
Parasitologie
Mme Gisèle
BLAVY
Hématologie
M.
Aynina
CISSE
Biochimie Médicale
M.
Fa 11 ou
CISSE
Physiologie
Mme Mireille
DAVID
Bactériologie-Virologie
H.
Yémou
OIENG
Parasitologie
M.
Fodé
DIOUF
Parasitologie
~1me r·la ri a nne
OUFETEL
Biochimie Hédicale
M.
Pierre
DUFETEL
Physiologie
M.
Moussa
FADJP.Rri
Biophysique
M.
Babacar
FAYE
Biochimie Médicale
1-1.
Edouard Alfred
JOHNSON
/1.natomie
~L
Mawuko Mathias
KOD,) av 1
Histologie
~1.
Victorino
1·1ENDES
Anatomie Pathologique
r,~ .
110mar Anta
tIBi\\C KE
Anatomie Pathologique
M.
Oumar
NDIR
Parasitologie
M.
Mamadou
NDOYE
I~natomie
1·1me Jacqueline
PI QU ET
Biophysique
~1.
Lionel
ROBINEAU
nédecine Préventive
Mme Oumoulkhayri
Sii~1B
Biochimie fft,édicale
M.
Aloys
SARR
Bioflhysiqu
M.
Gora
SECK
Physiologie
Mll e ~la ïmou na
SECK
Biophysique
M.
Nabil
TARRAF-KOUJOCK
Hématologie
Mme Fatou
TaURE
Physiologie
... / ...

/!\\ni'icHEs
CHEFS DE CLINIQIJEI
\\'II.
François
ilDANLETTE
Gynécologie-Obstétrique
r~ .
Mohamed
AYilD
Pneumophtisiologie
M.
Sa li f
BilDIANE
Maladies Infectieuses
M.
Nicolas
BASSEN[
Orthopédie
M.
Djibril
DIOP
Cancérologie
[~ .
Bernard ~1arcel
DIOP
Maladies Infectieuses
M.
Bernard
DOSSEH
Anesthésiologie
Mme Soukeyna
Médecine Interne
Mme Laurence
FELLER
Psychiatrie
Gi\\SSM1:\\
1,1.
O. R. L.
Koutoubo
Mme Brigitte
GUGLI EUH Nil
Médecine Interne
1~ •
Sa l if
GUINDO
Gynécologie-Obstétrique'
IL
Abde l ~1oumi ne
[10U Li1 YE
Médecine Interne
f~ .
Ismaila
SY
Pédiatrie
III •
Mady Oury
SYLLi1
Cardiologie
Mme Marie Thérèse
SO!~-GOERr,ER
Médecine Interne
M.
Katime
TOURE
Urologie
... / ...

UNIVERSITE DE DAKAR
III
PHARHIl.C lE
Faculté de Médecine et de
Pharmacie
/PROFESSEURS
TITULAIRES/
M.
Humbert
GlüNO-Bf,RBER
Pharmacologie et
Pharmacodynamie
M.
Georges
GRAS
Toxicologie
i1 •
Oumar
SYllA
Pharmacie Chimique et
Chimie Organique
/MAITRES DE coNfERENCES nGREGES/
1,1.
Jean Cl aude
BRUNET
Chimie Générale et
Minérale
f·111e Dominique
DUCHENE
Pharmacie Galénique
iL
1s sa

Pharmacie Galénique
I~.
Jean Loui s
POlJSSET
Pharmacognosie
/CHARGES
Dj ENSEIGNE~1ENT/
M.
Charles
DIAINE
Physique
Mme Elisabeth
DlJTRUGE
Biochimie Pharmaceu~
tique
~~.
Claude
Chimie Analytique
Lf'.URŒS
Chimie Organique
/MAîTRES
ASSIStANTS/
Mme Paul ette
r,IONO-BP,RBER
Pharmacodynamie
t,P YNART
Botanique
f·ime Jani ne
Toxicologie
~n 1e Ca theri ne
PELLISSIER
Chimie Analytique
·.. / ...

/CHEF
bE
TRAVAUX!
Mme Urbane
TANGUY-SAVREUX
Chimie Organique et
Pharmacie Chimique
/AsstSTI\\NIS!
Mme Geneviêve
Il,~RON
Biochimie Pharmaceu-
tique
M.
Mouni rou
CISS
Toxicologie
M.
Al Y
CISSE
Pharmacie Chimique
M.
!Joubacar
CISSE
Chimie Générale et
rlinérale
t~me Thérèse
F!WES
Pharmacodynamie
Mlle Christine
LACHAISE
Pharmacie Galénique
f~.
Bernard
LfH1DR 1F.U
Biochimie Pharmaceu-
tique
M.
Soul eymane
;']!J 0 UP
Bactériologie-Virologie
Mme Arlette
VICTORIUS
Zoologie
/I;T1 j\\CHËS!
~!
Amadou
DIENG
Pharmacodynamie
M.
Iba Der
GUEYF.
Botanique
Mme ~lonique
H!\\SSEU~i\\NN
Physique
M.
Cheikh Momar
MBOH
Physique
Mlle Eléonore
PRHICE
Pharmacie Galénique

UNIVERSITE DE DAKAR
II
CHIRURGIE DENTAIRE
Faculté de Médecine et de
Pharmacie
/cHARGES
b'ENSEIGNEHEN1!
r~.
Hichel
OUPIOT
Odonto-Stomatologie
t'1.
André
SCHIJ,I\\RTZ
Dentisterie Opératoire
/ASSISTANTS
DE
FAcULTE!
IL
Ibrahima
BI\\
Pédodontie
M.
Jacques
FOHLER
Pathologie et Thérapeutique
Dentaire
M.
Eri c
LE COUSTOUR
Pédodontie
1,1me r'la rie Hi'lène
NOJ,lIYE
Prothése Dentaire
~1me Renée
r~nU,YE
Parodontologie
Mme Ndioro
NDI/WE
Odontologie Préventive et
sociale
~1. Saïd Nourou
TOURE
Orthopédie dento~faciale
/ATTAcHES
DE
FI\\COLLTE!
~lme t1a ïmou na
flADIMŒ
Dentisterie Opératoire
r,1.
Patrick
BEYUE
Biologie et ~atières
Fondamentales
M.
Boubacar
DIALLO
Dentisterie Opératoire
Mme Marne Yandé
GNING
Parodontologie
r~ .
Jean Loup
r~OREAU
Parodontologie
M.
Jean Paul
TERRISSE
Prothèse Dentaire
... / ...

J E DED IEC E T RAVAIL

- A notre Maitre et Président de Jury Le Professeur Gabriel SENGHOR
Professeur à la Faculté de ~édecine
Médecin-Chef du Service de Pédiatrie
Qui nous a accueilli dans 50n service et qui veille sur
notre formation avec bienveillance.
- A notre Maitre et Juge Le Professeur Ahmédou Moustapha SON
Professeur de Médecine Interne
Vous avez su nous inculquer l'essentiel pendant la prépa-
ration de l'Internat. Nous avons trouvé auprès de vous conseils
et compréhension dans des moments difficiles.
Veuillez trouver ici le témoignage de notre sincère
reconnaissance.
- A notre Maitre et Juge Le Professeur Abdou SANOKHO
Professeur de Pédiatrie et de Génétique Médicale
Qui a SJ
~vei1ler en nous la vocation pédiatrique pendant
notre stage de 5e année, effectué dans son unité. Vos qualités
humaines et intellectuelles ùinsi que votre moe~tie forcent l'ad-
miration.
- A notre Maitre et Juge Le Professeur Agrégé Samba DIOP
Coordonnateur des Etudes à l'Institut de Santé Publique
de COTONOU.
Pour tout ce qu'il a fait pour nous.
. .. 1 ...

- A notre Directeur de Thèse Le Professeur Agrégé Mohamadou FALL
Professeur Agrégé de Pédiatrie et de Génétique Médicale
Sur le chemin de la lu~,~ère. vous avez guidé nos pas depuis
le début de notre Internat, souvent avec compréhension et
indulgence, mais toujours avec méthode et surtout avec la
rigueur
scientifique que vous incarnez.
Vous avez été un Maitre toujours disponible et votre amour
pour la recherche a toujours été pour nous un exemple.
___________ 000
_

Nous remercions le Docteur M. ROGER qui a eu l'amabilité
d'effectuer les dosages hormonaux à la Fondation de Recherche en
Hormonologie de PARIS.
---------000----------

A mon père
A ma mère, admirable de courage
Pour tous les sacrifices consel'ltis.
- A mes oncles
- A ma femme
- A mon fil s
- A mes frères et soeurs
A mon cousin et ami Rawane SARR
- A mes beaux-parents
- A Chimère OIAW, Talla SARR et Salif DIOP
A mes amis et promotionnaires, les Docteurs
Papa Madiakhaté SARR
Seydina
SEVE
Souleymane
~1 BOU P
Robert
Nf)L~VE
Jean rii che l
NI) UlVE
Baye Assane
DI M;t1E
Alioune
SI\\RR
mes amis d'internat, les Docteurs
Mamadou Diakitè BALL
El Hadj
DIOP
Cheikh
Bi\\O
I\\bdoulaye
NDIf,VE
- Il mes aînés, les Docteurs
Mamadou
NDOYE
Mamadou
GUEVE
Aloys
Sf\\RR
... / ...

· Mandiaye
LOUM
- A mes promotionnaires de Lycée
5idy
DU,RRA
Babacar
NDIAYE
- Au Professeur Lamine Sine DIOP, Médecin-Chef de la Clinique ORL
En reconnaissance de la compréhension à notre égard pendant
notre stage d'internat dans son service.
- Au Docteur Ibrahima NIANG
Qui nous a fait bénéficier de sa très grande expérience
pendant notre stage dans son unité.
- Au Docteur Nicolas KUAKUVI
{luprès de qui nous avons trouvé l 'ainé et le Maitre, qui nous
a
toujours conseillé et encadré efficacement mais discrète-
ment.
- r, nos ainés, les Docteurs
Léandre
r1,~RTIN
Simon
NZf\\LE
- A mes amis et collègues les Docteurs
Dembel
SO~J
Guèlaye
SALL
- Au Docteur Lamine DIOP, Médecin Capitaine, pour tout ce que vous
avez fait pour nous pendant notre stage rural.
- A mes collègues d'ORL, les Docteurs
Koutoubo
GI1SSI\\r·lI1
Oumar
G/\\YE
... / ....

- A Madame VIEYRA, Bibliothécaire de l' I.P.S.
~ A nos dynamiques Secrétaires ~
Véronique SECK, Victorine ACCATCHA, Fatou DIAKHATE.
- A Monsieur Sidy FALL de la ~êtêo (ASECNA).
- A tous nos Maîtres de Faculté et d'Hônital
En témoignaqe de notre profond respect et de notre profonde
reconnaissance.
----------000----------

"Par délibêration, la Facult~ a arrêté que les opinions
émises dans les dissertations qui lui seront présentées, doivent
être considérées comme propres à leurs auteurs et qu'elle n'entend
leur donner aucune approbation ni improbation".

P
L
r.
"!
1.
INTRODUCTION
1l,
HISTORIQUE
III.
GENERALITES SUR LES FACTEURS ENDOCRINIENS DE LA CROISSANCE
OSSEUSE
IV.
PHYSIOLOGIE DE LA SOMATHORMONE
V.
RAPPEL SUR LE NANISME HYPOPHYSAIRE PAR DEFICIT EN SO~ATHOR­
MONE
- Etude clinique
- Etude biologique
- Etude radiologique
- Classification
VI.
MATERIEL D'ETUDE
ET METHODES
VII.
RESULTATS
VIII.
GENETIQUE + DIAGNOSTIC POSITIF
1X•
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
X.
EVOLUTION
XI.
DISCUSSION ET COM~[NTAIRES
Eléments cliniques
- radiologiques
" biologiques
XII.
PROBLEMES THERAPEUTIQUES
XIII.
CONCLUSIONS

CHA PIT REl
1 NT R0 DUC T ION

- 1 -
Les nanismes, autrefois considérés comme de simples
curiosités de la nature, sont des retards staturaux très marqués (supé-
rieurs à 15 clou 3 d.s.) qui constituent une entité que l'on ren~
contre dans toutes les régions du globe et au sein de tous les
variants de l'espèce humaine. Ainsi, au Sénêgal, en pratique pé-
diatrique quotidienne les retards staturaux sont très fréquemment
rencontrés. Si parmi eux beaucoup relèvent souvent de cause nu-
tritionnelle, viscérale ou génétique,
parfois
certains él~-
ments cliniques ou biologiques peuvent faire soupçonner une étio-
logie endocrinienne en général, hypophysaire en parti cul ier. Jus-
qu'ici dans nos pays, l'exploration biologique nécessaire à la con-
firmation de ces nanismes endocriniens était difficile à réaliser
du fait de la nécessité d'avoir sur place des laboratoires bien
équipés. Comme peu d'études ont été faites du fait de ces dif-
ficultés, la fréquence réelle ne peut être établie.
A l'occasion de l'observation de 3 membres d'une même
fratrie atteints de nanisme hypophysaire, nous avons pu bénéficier
de l'assistance de la Fondation de Recherche en Hormonologie de
Paris pour conduire une exploration endocrinologique poussée,
aprês une étude clinique,radiologique et génétique.
L'intérêt de cette étude nous a paru résider
- d'une part dans le fait qu'i1 s'agit:
de déficit complet, affirmé après une exploration
aussi complète que possible de l'axe hypothalamo-
hypophysa ire ;
... / ...

- 2 ~
de cas d'une même fratrie quand on sait que les cas
familiaux sont rares.
- d'autre part dans les problèmes psycho-sociologiques aigus dont
souffrent à un certain àge ces enfants d'intelligence normale, du
fait de leur petite taille, et qui peuvent rendre difficile leur
insertion sociale.
Le problème étudié concernant la pathologie de l 'hypo-
physe, la connaissance des mécanismes endocriniens de la croissance
est nécessaire à cette étude.
Donc, après un résumé de l 'historique de cette patho-
logie, nous ferons un rappel de physiologie et de clinique avant
d'entreprendre l'étude de nos 3 cas pour terminer avec les problè-
mes thérapeutiques qu'ils posent.
------000------

CHA PIT REl 1
Hr ST 0 R IQ UE

- 3 -
Les nanismes ont toujours Été considérés dans le passé,
par les médecins, comme une curiosité devant laquelle les ressources
thérapeutiques étaient extrêmement minces. Et, il faudra attendre
1904 pour que Hartings GILFORD établisse une classification. En
effet, parmi les "nanismes primordiaux", GILFORD rapporte en 1904
puis p.n 1911, la 1ère observation de nanisme à nez Camus qu'il dé-
nomma atéliosis (du mot grec signifiant imperfection, montrant ainsi
le caractère im~ature, resté infantile de ces sujets d'âge adulte).
(183 bis).
En 1908, Ettore LEVI publie 2 familles de nanismes à
nez Camus, qu'il dénomme la microsomie essentielle hérédo-familiale,
transmise selon le mode dominant; LEVI rattache la maladie à la tu-
berculose dans le cadre de l'infantilisme de type Lorain tandis que
GILFORD apporte une distinction selon qu'il y ait ou non une matu-
ration sexuelle.
Puis il y eut les travaux de RISCI1BIETH et DARINGTON en 1912 sur
le nanisme atéliotique asexuel.
En 1921, EVANS et LONG aDoortent la confirmation du
rôle de l 'hypophyse sur la croissance en reproduisant chez le rat
un gigantisme par l'injection d'extraits d'hypophyse antérieure.
Plus tard en 1930, SMITH reproduit un nanisme avec infantilisme
sexuel par hypophysectomie chez le rat. Dès lors, la forme sans
maturation sexuelle de GILFORD semble devoir étre rattachée au
nanisme hypothalamo··hypophysaire.
En 1924, ROSSLE confirme le mode domi~nt de la trans-
mission.
.. '/'"

- 4 -
En 1938, Von VERRSHUER et CONRADI, rapportent une fa-
mille comportant l'étude de 3 générations, et, y décèlent 6 cas de
nanisme, avec notion de consanguinité et peut être par transmission
récessive.
.1
1941 verra CHIRflY émettre l 'hypothèse d'une insuffi-
sance de la fonction somatotrope par opposition au gigantisme acro-
mégal ique.
En 1945, LI parvient à préparer une hormone somatotrope
bovine purifiée et cristallisée dont les propriétés peuvent être
étudiées chez le rat.
Dix ans d'essais thérapeutiques décevants de l'hormone
de croissance d'origine animale ont fait naître la notion de spé-
cificité d'espèce (5). Celle-ci avancée dès 1954 par P!CKFORD,
confirmée par KUDRIL en 1955 conduit les biochimistes à isoler
1'hormone à partir d'hypophyses humaines.
En 195o, LI et PAPKOFF réalisent la purification de
l'hormone de croissance humaine et en précisent 1es caractères
physico-chimiques.
RAGEN (140), en 1957, décrit un nouveau mode de pré-
CL t..J,-
paration de l'hormone de croissance humaine extraite, après"'ce1ui
institué par ROOS en 1963 (152).
Depuis, l'application cJinique au traitement d~ nanisme
hypophysaire a fté étudiée par plusieurs auteurs.
.. ./ ...

- 5 -
Lorsque DAUGHADAY institua la méthode de dosage plas-
matique indirect de l 'hormone en 195ü, les premiers cas confirmés
purent être isolés.
Ainsi GENNES et ROYER en 1962, NADLER en 1963, ~ILBER
en 1965.
Parallêlement â ces travaux, SALMON et DAUGHADAY (167)
découvrirent en 1957 le facteur de sulfatation que l'on préfère
désormais appeler somatomedines.
Puis, avec les techniques de dosage radio-immunologi-
ques, les observations se multipliêrent â partir de 1963, d'abord
aux USA.
En 1968, RIMOIN et coll. (148) démontrent que le nanisme
atéliotique asexuel de GILFORD est en fait une insuffisance isolée
en hormone de croissance. Dès lors, ils en précisent avec rigueur
les caractéristiques cliniques.
En 1966, Zvie LARON (104) dêcrivit un nanisme hypophy-
saire avec taux élevé de S T H mais dont le taux de somatomédine
est très bas.
En 1969, OAUGHADAY de son côté, trouva chez les pigmées
africains un taux normal d'hormone de croissance.
Depuis, de nombreux travaux furent consacrés â l'étude
du nanisme hypophysaire par déficit en somathormone.
Autrefois on concevait le complexe hypothalamo-hypophy-
saire comme une entité qui dirige le système endocrinien, les dé-
... / ...

- 6 -
ficits étaient classés en panhypopituitarisme antérieurs globaux
et dissociés. Actuellement, les progrès endocrinologiques ont
permis de circonscrire les différentes hormones présentes dans
l'antéhypophyse et de connaître en particulier la nature et la
physiologie de la somathormone qui est principalement responsable
de la croi ssance chez l' homme.
~----OoO-----

CHA PIT REl l 1
~.
,
!
GENERALITES
SUR
LES
FACTEURS
ENDOCRINIENS
DE
LA
CROISSANCE
OSSEUSE
---000---

- 7 -
Avant d'envisager l'étude des facteurs, nous ferons
un rappel sur les différents concepts engendrés par la notion
croissance (161).
A. RAPPEL
Les modifications que subit le squelette pendant la
vie intra-utérine et post-natale, répondent à 3 définitions. Ce
sont :
- la croissance du squelette en taille, poids et vo-
lume qui, consistant en une formation de tissu nouveau, intervient
directement sur la croissance de la taille et des segments corporels.
- la maturation squelettique qui consiste en une consoli-
dation du tissu osseux. Elle peut être appréciée par "1 'àge osseux".
- le développement du squelette qui combine les notions
de formation et de maturation avec renouvellement incessant du tissu
osseux. Ce phénomène existe pendant toute la vie, mais est plus ac-
céléré
pendant la période de croissance.
Ainsi de la vie intra-utérine B l 'àqe adulte, l'os va
croître, mûrir et se développer. Ce qui nous intéresse ici c'est la
croissance statura1e qui n'est en fait que le reflet de la croissance
osseuse en taille. Cependant cette croissance staturale, ne peut
être appréhendée qu'en comparaison avec la maturation et le dévelop-
pement.
" ' / " .

- 8 -
IL
LES F[lCTEURS
La croissance staturale dépend de l'activité du carti-
lage de conjugaison (ou de croissance) sur lequel agissent des fac-
teurs de contrôle qui sont génétiques, hormonaux,liés à l'environ-
nement.
Les déterminants génétiques de lataille qui sont issus
des deux géniteurs agissant chacun pour moitié. confèrent à l'indi-
vidu un patrimoine héréditaire lui permettant de réaliser un modêle
original. Les études réalisées ont permis de suggérer que les fac-
teurs génétiques ont un effet global évalué à 25 % de l'ensemble
des facteurs ré,aulat2urs
(87).
Le contrôle génétique de la croissance en taille et de
la vèlocité de croissance est rlu type plurifactoriel et les études
sur les somatomédines permettent de supposer que ce contrôle géné-
tique se fait par l'intermédiaire de l'activité hormonale, ce qui
est contesté par ROYER et coll. (157).
Ce contrôle génétique de la croissance osseuse explique
les différences raciales. ethniques, familiales et les différences
en fonction du sexe. En effet:
- les enfants dont les parents sont de grande taille
sont en général plus grands que ceux dont les parents sont de
petite taille. Et selon PRADER (1\\
) on peut faire une prévision
de l a taille de l'enfant normal en fonction de celle des parents
... / ...

- 9 --
A l'âge adulte les garçons ont la moyenne de la taille des parents
plus 6, alors que les filles ont la moyenne moins 6.
- La vitesse de croissance est plus rapide chez la fille
et la taille finale est plus grande chez le garçon.
- De même certaines ethnies noires (pygmées), certaines
races (asiatiques) sont connues comme étant de petite taille tandis
que dans la race blanche les nordiques sont en général plus grands
que les méridionaux.
Enfin les études sur les aberrations chromosomiques ont
montré que toute modification quantitative des autosomes entra~ne
une diminution nette de la croissance.
2) Rôle de l'environnement
-----------------------
Les perturbations de la croissance liées à 1 'environne-
ment sont le plus souvent réversibles avec l'arrêt de l'agent causal.
Ces facteurs peuvent être
a) des facteurs socio-économiques: A con-
texte égal, les enfants des milieux socialement favorisés ont en gé-
néral une croissance plus rapide et plus régulière avec une maturité
plus accélérée que les enfants des milieux défavorisés.
Selon KARLBERG et coll. (96 ter) "Cette différence qui
/1.
peut exister chez le nourrisson, se confime â la petite enfance,
s'accentue jusqu'à un maximum de 12 - 13 ans pour s'atténuer en-
suite",
... / ...

- 10 -
De même, l'environnement affectif influe dans la crois-
sance, ce qui implique un mécanism.e psycho~neuroendocrinien car
l'inhibition de l'axe somatotrope est sous la dé[Jenctance d'affects
corticaux, nociceptifs sur les centres hypothalamiques.
b) des facteurs nutritionnels: A savoir l'ap-
port en calories, en protéines, en calcium, en vitamines A, C et D,
et en électrolytes. Ces facteurs intervenant dans l 'ostéogénèse et
dans la physiologie de la croissance, leur défaut d'apport retentit
défavorablement sur la croissance.
c) des facteurs mécaniques
Toute augmentation
de la pression exercée parallc;lement à l'axe de croissance en taille
des os longs inhibe la croissance staturale, tandis que la diminu~
tion de cette pression la favorise (83). Les expériences de vie en
apesanteur ont mis à jour 1
~~E.&
'importan.~7\\~
acxeurs mécaniques dans
I:~'
'L.'~
t~'.,J
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le développement de l'os. Il est PO:S'1(ible Rye, céos forces mécaniques
1;<
C A NI L ~ /
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l'C'
~ ~11
stimulent la synthèse des mUcODolYS~~cnarides.~jexplication du rôle
de ces forces mécaniques sur la cro;\\~~~t~'eXPliqUeren ter-
"• . ,c "-n~\\;\\\\.>f
.... '""--'-;""".: '.~--;:-.'
mes de Piézoélectricité qui se définit comme "l'ensemble des rela~
tions qui lient les propriétés électriques de certains corps à des
déformations mécaniques par effet direct (polarisation ~lectrique de
la masse d'un corps ou création de charges électriques à sa surface
lorsqu'on le soumet à des forces mécaniques). Cette théorie bien
que fort critiquée se justifie par de nombreux faits cliniques.
3) Rôle des hormones
-----------------
Les hormones semblent être davantage des exécutants du
programme génétique que des déterminants.
... / ...

- Il -
a) l'hormone de croissance
H r, H)
~ S tlt
Elle est synth~tisée par les cellules acidophiles alpha
du lobe antérieur de l'hypophyse. Elle exerce différentes actions
dont la résultante à long terme est l'augmentation de la taille.
Ses actions se font par l' i ntermëdi ai re des somatomédi nes.
les somatomédines ou facteurs de sulfatation ou l G F
(insulin like growth factor), facteur de croissance de type insuli-
nique. Au niveau du cartilage de croissance, elles agissent spéci-
fiquement entraînant une :
- augmentation sensible du 35 s dans les protéoglycans ;
- augmentation de l'incorporation de la thymidine tri-
trée dans la matrice protÉique ce qui entraîne une
réolication accélérée des chondrocytes.
{Iinsi se trouvent favorisée l'entrée des acides aminés
dans la cellule avec augmentation de la synthèse de l'A R N messager
et de 1';1 R N ribosomal et surtout un accroissement de la synthèse
de l'A D N. De ces effets, découle l'auCjmentation de la taille.
b) les hormones thyroïdiennes
T3 et T4 ont une action prédominante sur l 'ostéogénése
alors que le rôle fondamental de la S T H est d'agir sur la chon-
drogénése par l'entremise des sométomédines. Cependant dans la vie
post-natale la thyroxine intervient non seulement dans l'ossification
des os de membrane et dans la "maturation squelettique" mais égale-
ment sur l'évolution cartilagineuse. Au niveau du cartilage de
.. . f ...

- 12 -
croissance, l'action de T4 et T3 s'exerce sur le métabolisme et la
synthèse des mucopo1ysaccharides, sur l'accrétion du calcium
sur le front d'ossification et le cartilage hypertrophique. Ces
hormones ne font pas accélérer les mitoses des chondrocytes et ne
provoquent pas une augmentation vraie de la zone de croissance qui
au contraire se retrécit et amorce une dégénérescence. Elles aug-
mentent l'effet de la S T H sur la multip1 ication des chondrocytes
et leur hypertrophie favorisant ainsi la synthèse des précurseurs
des glycosaminog1ycans.
Les hormones thyroïdiennes T4et T favorisent aussi
3
l'action de la S T H et des autres hormones sur la minéralisation
du squelette du développement, en accélérant l'accrétion du calcium,
1 'ostéo1yse et la résorption ostéob1astique. Elles diminuent l'ab-
sorption intestinale du calcium.
Donc, sous l'influence des hormones thyroïdiennes, l'os murit plus
vite qu'il ne s'allonge.
c) Les hormones sexuelles
Elles ne sont pas des facteurs de croissance au sens
précis du terme, mais des déterminants de la maturité. A faibles
doses, elles potentialisent l'action de la S T H sur la proliféra-
tion cellulaire.
- Androgènes: Les androgènes surréna1iens ( 0 H A)
agissent à l'état physiologique sur la maturation osseuse et sur
la croissance statura1e. Les androgènes gonadiques (testostérone),
... / ...

- 13 ~
agissen~ de façon préférentielle sur la maturation osseuse et de fa-
çon secondaire sur la croissance statura1e.
~insi au niveau du cartilage:
A faib1esdoses,la testostérone potentialise l'action
de la 5 T H sur les chondrocytes : Qu1tip1ication,
hypertrophie et incorporation du soufre.
A fortes doses, l'effet est inverse, des lésions des-
tructrices apparaissent et l'involution de la zone de
croissance s'accélère.
- Oestrogènes : l'action est simi l aire et à fortes doses l' oes-
tradio1 favorise la disparition du cartilage de croissance par dégé-
nérescence des chondrocytes et prolifération des axes conjonctivo-
vasculaires.
l\\u total, l'observation montre que l es hormones sexuelles
exercent un effet d'accroissement global et temporaire sur le carti-
lage de croissance, mais plus encore un effet maturatif qui tend à
réduire de façon significative la durée de vie de ce cartilage et
de ce fait amène à une maturité plus précoce.
d) Le cortisol
Le cortisol a une action puissante sur le cartilage de
croissance car à doses oresque
physiologiques, il réduit l'incor-
poration du 35 5 et la synthèse du collagène dans le cartilage de
croissance. Il entraine une réduction considérable des cellules dans
la zone proliférative et un amincissement du cartilage de croissance .
.. ./ ...

- 14 -
Il arrête la résorption du cartilage en stabilisant les membranes
des lysosomes, la ligne d'ossification devient irrégulière et les
travées d'os spongieux qui sont formées sont rares et englobent
des cellules cartilagineuses non résorbées. L'ensemble de ces ef-
fets bloque la croissance enchondrale. L'effet du cortisol sur le
cartilage de croissance du rat n'est modifié ni par la testosté-
rone, ni par l'oestradiol, mais il est supprimé par la S T H.
Ainsi
- Sur le tissu osseux de l'enfant le cortisol accélère
la maturation du cartilage de croissance et à fortes doses ralentit
la croissance par:
son effet périphérique et métabolique et
par son action centrale en diminuant la sècré-
tion d'H G H.
- ft
l'échelle cellulaire, la S T H est antagoniste du
cortisol car, par l'intermédiaire des somatomédines, elle est ana-
bolique et s'oppose aux effets cataboliques protidiques du cortisol.
-----000-----

CHA PIT REl V
P HYS 1 0 LOG l EDE LAS 0 MAT H0 RMON E
<101
ET 177)
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1 ,
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- 15 "'
Actuellement, l'hormone de croissance (G H) est consi~
dé rée comme faisant partie d'un système endocrinien car
- en amont elle est sous la dépendance de deux neuro-
sécrétats hypothalamiques:
. Le G R H, facteur de libération (non encore
identifié)
. La sornatostatine facteur d'inhibition (1 G F).
- en aval, ses actions se font par l'intermédiaire des
somatomédines.
1.
BIOCHIrHE
Chimiquement, elle fait partie d'une famille de trois
membres avec la prolactine et 1 'hormone placentaire lactogène. Cette
parenté chimique entraîne quelques similitudes d'action. L'hormone
de croissance humaine (H G H) est une holoprotéine à 191 acides
aminés, selon LI et NIALL (110 et 123), avec un PM à 21 500, poly-
peptide monocaténaire avec deux ponts disulfure donnant à la mo-
lécule l'aspect d'un grand oméga suivi d'un petit. La molécule de
G H,différe d'une espèce animale à l'autre.
II.
BIOSYNTHESE
L'H G H est élaborèe au niveau des cellules alpha des
zones latérales de l'adénohypophyse (ou somatocytes). L'hypophyse
en contient 6 à 8 mq. Ces somatocytes qui sont des cellules acido-
phil~s et non colorables par le P A 5, s'intègrent de plus dans le
.. '/ ...

- 16 -
système' P,PUD (amine precursor uptake and decarboxylation) lequel
regroupe des cellules caractérisées notamment par leur possibilité
d'incorporer des amines et leurs précurseurs, de posséder une dé-
carboxylase adaptée et d'élaborer des hormones peptidiques.
Les différentes étaoes de la biosynthèse de l'H G H ont
été entrevues par l' Hude des extra; ts adéno-hypophysai res qui
montrentque plusieurs protéines de taille très différentes (sépa-
rables par gel filtration) possèdent la structure antigénique de
l 'hormone (c'est-à-dire réagissent avec un antisérum anti r, H),
(cf. travaux et STACHURA et FROHMAN sur le rat (187).
Les protéines reconnues par le sérum anti r G H se
répartissent en plusieurs pics après filtration sur Sephadex 200.
La protéine la plus petite (21 000 daltons) absolument semblable
à la r G H circulante peut être définie comme l 'hormone achevée.
A côté d'elle, se trouve une "large G H"
de PM)
500.000 daltons
et des formes intermédiaires. L'analysede la vitesse du transfert
(méthode immuno-réactive) et de la vitesse de libération extra-
cellulaire suggère que l 'hormone achevée est libêrée selon deux
modes :
- Soit elle est véhiculée à l'intérieur du somatocyte en
liaison avec des protéines (ce sont ies formes intermédiaires) jus-
qu'aux granulatiOffide stockage 00 elle se retrouve
S/f.21.000
pour être libérée; la durée totale de synthèse et de libération
est environ de 40 Mn.
- Soit elle se détache directement du polysome S/f. 21.000
... / ...

: ,
- 17 -
pour ètre libérée aussitôt; la durée tot~le de synthèse et de li-
bération se raccourcit alors à 20 minutes.
Le premier mode pourrait correspondre à un état de non
stimulation de la libération hormonale, le second à celui de sti-
mulation.
Dans le plasma humain (59), on a isolé 2 formes par
gel-filtration sur Sephadex G 100 : "Little" et "Big" H G H. Little
h G H migre avec des composants de P M voisins de 22 000 daltons,
elle est totalement assimilable à l 'hormone achevée dont on con-
nait la structure chimique (123 et 110). Big h G H migre avec des
composants deux fois plus gros; conservée à froid, elle se trans-
forme progressivement en hormone 22 000, ce qui laisse penser qu'il
ne s'agit que d'un dimère de celui-ci. On ne sait si elle représente
l'union de 2 H G H par une liaison covalente ou un échange de ponts
disulfure. On ne sait si son activité biologique est différente de
celle du monomère, elle semble en tout cas avoir une affinité faible
ou nulle pour les récepteurs tissulaires (61 et 72).
Ces 2 formes semblent donc être libéréessimultanément
par le somatocyte.
III.
L'HORMONE CIRCULANTE
La G H circulante est
h!térogène avec prédominance de
la forme monomère (little) mais présence d'hormone dimère (big)
et des formes plus lourdes (big - big). Il est probable que seule
1 'hormone monomèreJOlt physiologiquement active. Sa demi-vie dans
... / ...

- 18 -
le plasma circulant est probablement de 20 à 30 minutes dans les con-
ditions physiologiques, et peut être plus longue en cas d'insuffisance
hypophysaire. Les fluctuations constantes du taux de 1 'hormone cir-
cu1ante, associées aux problèmes techniques de dosage, expliquent la
difficulté d'estimer un taux normal .
. Chez le foetus, 1 'H G H apparaît à partir de la 12e se-
maine à des concentrations voisines de 20 ng/m1, augmente jusqu'à
100 ng/m1 vers la 20e semaine pour diminuer ensuite jusqu'à 30 ng/m1
au terme.
Dans les 4R premières heures qui suivent l'accouchement,
le taux moyen est élevé, puis il baisse rapidement pour devenir dès
les premières semaines comparables à celui de l'adulte (48).
Chez l'adulte le taux plasmatique en conditions basales
se situe entre 3 et 5 ng/m1 .
. Chez la femme enceinte, le dosage radio-immuno10gique
est gêné par la présence en quantité importante (de l'ordre du i.Jg/m1)
de 1 'hormone placentaire 1actogène qui réagit avec les sérums anti-
h G H. Cependant, en saturant le système par 1 'hormor,e p1ace'1taire,
on arrive à mesurer 1 'hormone hypophysaire. Il ne semble pas exister
de variations notables durant la grossesse (202).
En réalité, la difficulté réside dans le fait que la sé-
crétion est sensible à de nombreux stimuli.
IV..
REGULATION
Les stimuli de la sécrétion sont
... / ...

.1
- 19 -
1°) Le sommeil: Le taux s'élève de 20 à 40 mn aprês
l'endormissement, il culmine entre 15 et 70 nq/ml dans les 2 heures
qui suivent, et redescend ensuite avec parfois plusieurs pics d'am-
pleur décroissante. Il n'y a pas de différence selon le sexe, mais
les sujets âgés ont une moindre variation que les sujets jeunes.
L'analyse EEG montre un rapport étroit avec l'apparition des ondes
l entes des stades 3 et 4 qui témoignent"du s()liI11eil profond. Cependant
chez le nourrisson, l'absence de corrélation entre sommeil profond
et décharges de h G H est interprétée comme un signe d'immaturité
cérébrale.
2°) L'état nutritionnel: Toutes les situations qui abou-
tissent à une glycopénie cellulaire induisent une libération de G H :
le jeûne, l'exercice musculaire, l'hypoglycémie, ou l'administration
de compétiteur intracellulaire du glucose comme le deoxyglucose. De
même, certains acides aminés induisent la sécrétion d'h G H par un
mécanisme différent de l 'hypoglycémie (peut étre par action directe
sur l'hypophyse 7). Et les arguments qui font penser que les acides
aminés agissent différemment de l 'hypoglycémie sont:
. d'une part que l'administration simultanée de glucose
supprime la sécrétion d'H r, H induite par l'injection d'insuline,
mais ne sunprime pas celle induite par l'administration d'arginine
(142).
. d'autre part que le cortisol diminue la réponse à l'hy-
poglycémie mais ne diminue pas la r~ponse il l'arginine (122, 52, 71).
D'ailleurs selon certains auteurs (141), 1 'hyperglycémie
provoquée par une perfusion glucosée supprime le pic de H G H pro-
... / ...

- 20 -
voquée par l'insuline mais ne supprime pas la réponse à l'arginine.
Inversement, l'administration de glucose ou de fructose,
l'administration de glucose avec insuline (même à des doses entraî-
nant l'hypoglycémie) bref toute augmentation de substrats glucidiques
utilisables par l'organisme, entraîne une haisse du taux plasmatique
du H G H.
3") L'état hormonal: joue essentiellement par les oes-
trogènes et par l'axe hypophyso-surrénal.
· Les oestrogènes augmentent la libération de h G H et
rendent positive la réponse à l 'arqinine chez les sujE!ts masculins
initialement non répondeurs.
· Inversement le clomiphène et les progestatifs dimi-
nuent la libération induite par l'arginine ou l'hypoglycémie.
Quant aux androgènes, selon MARTIN et coll. (114) ils
ont les mêmes vertus que les oestrogènes a~~,or.ÇAQue~MERIMEE et
k"'"
. -@,Z..
>
FIN EBER G (117) sou t i en ne nt qu' ils son t (Hta,c tifs .
'~~
<?
"'T"'l
(~M"
~c::.S
'~\\f)
· Au niveau de l 'axe hYPOPHi~o-surrP/.,tout ce qui
supprime la sécrétion d'A C T H inhibe 1\\~~.ib-éT.:J}9~~ de h G H et
'~~?rn~
tout ce qui aboutit à une sécrétion d'A C Tttla stimule. L'action
de l'A C T H est l He aux fragments initiaux de sa molécule (fragment
1 - 24 ou Tétracosactide selon ZI\\!-IND et coll.
(209)
; fragment 1 - 13
ou a H 5 H selon STRAUCH et coll. (188). Or certains peptides hypo-
thalamiques libérant ACT H, tels que al et a2 CRH ont une structure
voisine de celle de a M 5 H (GUILLEMIN 1Q71).
. .. / ...

- 21 -
Les facteurs de libération de ACT H pourraient donc
libérer aussi H G H ; ceci introduit la notion de non spécificité
des récepteurs somatocytaires.
En gros, les glucocorticoïdes diminuent la sécrp.tion
liée à l'hypoglycémie.
L'influence des hormones thyroïdienne est faible.
il existe un rétrocontrô1e court par la H G H e1le-
même: l 'H G H inhibe sa propre sécrétion lorsqu'elle est préala-
blement stimulée par des facteurs humoraux tels que l'hypoglycémie.
4°) Les agressions: D'une façon générale 1 'H G H est
une hormone de riposte à l'agression quelle qu'elle soit (63). On
admet qu'il s'agit d'un mécanisme de défense visant à assurer à
l'organisme un apport massif de substrats énergétiques par la lipo-
lyse et la néoglucogénèse.
5°) Les influences nerveuses: Des stimulations visuel-
les, auditives, émotionnelles, thermiques sont intégrées au niveau
du Rhinencéphale (Hippocampe, complexe amygdalien). Ces zones sont
reliées à 1 'hypothalamus et leur excitation peut induire à son tour
une sécrétion de H G H.
6°) La Dopamine: C'est une monoamine cérébrale qui peut
intervenir sur la transmission des informations provenant du Rhinen-
céphale, sur le transport et la cession des facteurs de contrôle
hypothalamiques, sur la réponse des cellules antéhypophysaires à ces
facteurs.
. .. / ...

- 22 -
7°) La Somatostatine
C'est l'hormone hypothalamique
inhibitrice de la sécrétion de H G H. Ce tétradécapaptide est
connu depuis les travaux de GUILLE~I~ et coll. (15, 17, 147). Elle
agit directement sur le somatocyte. Sa demi-vie est très courte, in-
férieure à 4 mn.
8°) La G H R fit: Quant à l' hypothétique hormone hypotha-
lamique 1ibératrice de la sécrétion de ilG H .{J,elle serait produite au
niveau de l 'hypothalamus médian. Malgré les travaux de SCHALLY et
ARIMURA (171) les recherches se poursuivent.
Les divers stimuli de 1ibêration de H G H n'agissent
vraisemblablement pas au niveau de Somatocyte, selon toute pro-
babi1it0, ils sont recueillis par des neurones sensibles en enga-
geant une médiation ou adrénergiqu8 al! dopaminergique ou sérotoni-
nergique (27). Les informations de ces neurones par l' intermé-
diaire de leurs fibres respectives sont véhiculées jusqu'à l 'hy-
pothalamus. Là, un double mécanisme neurosëcrétoire semble tra-
duire les informations en une neurosécrétion 1ibérante hypotha-
lamique et une neurosécrétion hypothalamique inhibitrice.
V.
ACTION DE L'H G H : Sur la croissance.
Depuis les constatations de SAL!10N et DAUGHADAY l'H G H
n'est plus considéré que comme une simple stimuline. Elle tient
sous sa dépendance la vraie hormone de croissance qui est élaborée
surtout par le foie et à un degré moindre par les muscles striés,
le myocarde, le tissu adipeux, le rein. Cette substance H G H dé-
pendante porte l'entière et directe responsahilité de tous les
... f ...

- 23 -
effets jusqu'ici imputab12s~ H G H sur la croissance. On l'appelle
facteur de sulfatation ou somatomédine. Cependant, on confère à
l'H G H le pouvoir;
· d'augmenter à la fois l'absorption intestinale du cal-
cium et la calciurie;
· d'activer la formation et l'excrétion d'hydroxyproline
qui est un métabolite important du tissu conjonctif et du cartilaae
· de stimuler l'anabolisme protidique et le catabolisme
lipidique avec élévation du taux des acides gras libres
· d'altérer la tolérance aux hydrates de carbone avec
effet diabétogène à long terme:
· d'augmenter la réabsorption tubulaire du phosphore d'où
une hyperphosphorémie ;
· de provoquer une rétention sodée indépendamment de
l'aldostérone.
Métabolisme de H G H
- la demi-vie est de l'ordre de 20 mn (26 bis) ;
- la clearance métabolique se situe entre 200 et 300 ml,
relativement constante d'un sujet à l'autre quelles que soient la
position ou l'activité, sans eJiffér"nc,'? d'âge ni de sexe (19 , 190,
99)
;
- le foie est l'organe principal de destruction de l'H G H,
la clearance hépatique représentant 95 % de la clearance totale
(191). Ceci peut expliquer les taux plasmatiques élevés en cas de
cirrhose avec une clearance totale moindre que celle des sujets
' ' ' / ' ..

- 24 -
normaux (20).
Il Y a en outre une destruction par le rein comme le
montrent l'expérimentation animale, la constatation chez les insuf-
fisants rénaux d'une clearance totale diminuée (20) et aussi par
la minime élimination urinaire des composés immunoréactifs de P M
différents (4).
VI.
SOMATOMEDINES
Dénommées :.Facteur de sulfatation (101 , 177) car elles
activent l'incorporation du souffre par le cartilage incubé in vitro.
Somatomédines car elles activent aussi la
synthèse des acides nucléiques donc l'incorporation de la thymidine.
Caractéristiques physico-chimiques:
Elle est très stable car elle n'est inactivée ni par le
séjour à + 4" C ni par la congélation ni par la lyophilisation ni
par l'ébullition.
D'abord elle s'est présentée telle une macromolécule non dia1ysable
de P M élevée suivant lors des séparations le comportement des
e - globulines. Mais cela est dû en réalité à une liaison sur une
molécule porteuse. Il existe 3 sortes de somatomédines :
- Une somatomédine A : peptide, neutre de 7000 daltons
plus spécialement responsable de l'incorporation des sulfates dans
les mucopolysaccharides chondrocytaires.
- Une somatomédine B ; peptide de 4700 daltons, plus
spécialement responsable de l'incorporation de la thymidine dans
... / ...

- 25 -
l'A 0 N (des cellules gliales).
- Une Somatomêdine C : peotide 50 5 60 acides aminés,
basique, riche en arginine, qui possède surtout une activité sur
l'f~corporation des sulfates.
Activité biologique:
• Les SomatomAdines contrôlent l'incorporation dans les
mucopolysaccharides du cartilage, celle de la thymidine dans l'A D N
et de l'uridine dans l'A R N chondrocytaires. Elles contrôlent en
outre la conversion de la proline en hydroxyproline et l'incorpora-
tion de celle-ci dans le collagène; autant de processus indispen-
sables à la multiplication chondrocytaire et à l'évolution des car-
tilages de conjugaison.
Sur le métaholisme glucido-lipidique, elle a un effet
insuline - like. L'effet insulino-mimétique prècoce se traduit:
· par une induction d'hypoglycémie par stockage du
glucose en glycogène dans le muscle strié, le myocarde et l 'hépato-
cyte, et
· par un abaissement du taux plasmatique des acides
gras libres non estérifiés par inhibition de la lipolyse in vitro.
· par une conv2rsion accrue du glucose en acide gras.
Cet effet insuline - like se retrouve de surcroît au
niveau des sites rêcepteurs des membranes cibles où existe un réel
effet de compAtition somatomédine - insuline, analoque à celui mis
à
profit dans les techniques radio-immunologiques viS-à-vis d'un
anticorps et d'ailleurs parfaitement objectivable à l'aide de
... / ...

- 26 -
l'Insuline 125 1 , tant au niveau des cellules entières (adipocytes,
chondrocytes, hépatocytes) que sur des membranes isolées. Cette
compétition avec l'insuline est propre à la somatomédine et n'a pu
être observée avec 1 'H G H, la prolactine, vasopressine, 1 'ocy-
tocine ou le glucagon.
Sur le métabolisme protidique (trophicité musculaire,
croissance et multiplication cellulaire).
In vivo, i 1 Y a un pouvoir anabolisant protéique ob-
jectivab1e entre autre par 1 'incorpo~ation, de la leucine dans les
masses musculaires avec positivation du bilan azoté. Ainsi, sous
l'action de la Somatomédine les masses musculaires, viscérales,
conjonctives augmentent, l'eau, le potassium, le phosphore intra-
cellulaire s'accroissent en proportion.
In vitro, il y a un effet insu1ino-mimétique précoce
et transitoire qui est l'augmentation de la perméabilité membra-
naire vis-à-vis des acides aminés. Il y a aussi un effet prolongé
qui favorise l'incorporation des acides aminés aux protéines ce1-
1u1aires.
En résumé, les Somatomédines provoquent l'incorporation
de sulfate dans les proteog1ycans, de thymidine dans l'A 0 N,
d'acides aminés dans les protéines, ainsi que la synthése de col-
lagène avec conversion de pro1ine en hydroxypro1ine.
Les Somatomédines circulent sous formes mono et dimére
probablement liées à une protéine vectrice qui fait passer leur
demi-vie de 10 - 30 mn à 2 heures. Cette protéine vectrice est
... / ...

- 27 -
probablement elle-même sous contrôle de la H G H.
Le taux d'activité Somatomédine du plasma augmente de
la naissance jusqu'à 6 ans environ, àge auquel sont atteintes les
valeurs adultes. Il
existe une corrélation entre taux de Somato-
médine et vitesse de croissance, chez les enfants normaux comme
chez les nains hypophysaires.
L'existence éventuelle d'un rëtrocontrô1e de l'acti-
vité Somatomédine circu1ante sur la sécrétion de H G H a été sug-
gérée mais non d~montrêe.
Ainsi chez les sujets dêficients en H r, H, l'injection
de H G H
élève 1 'activitê Somatomédine
positive le bilan azotê et
augmente la calciurie.
-----000-----

CHA PIT RE V
ETUDE CLINIQUE DU NANISME HYPOPHYSAIRE PAR DEFICIT
EN
SO~1ATHORt10NE
---000---

- 28 -
Le sign8 le plus constant est 12 ra12ntissement de la
vitesse de croissance, entraînant un retard statural d'autant plus
important que le déficit est plus ancien.
- Le retard statural :
La taille à la naissance est normale.
Le début du retard se situe en général dans la 2e ou
la 3e année. Parfois c'est dans la première année ou plus rarement
à 4 ans ou au-delà.
Dans tous les cas, c'est après une période de
croissance normale que les parents ont remarqué le ralentissement
de la croissance et l'écart de la taille s'accroît progressivement
avec les enfants du même àge .
. La vitesse de croissance se situe entre 1,5 et
3 cm/an au lieu de 5 ou 1) cm chez l'enfant normal au-delà de 11 ans.
On aboutit ainsi à un retard statural considérable qui. lors du
1er examen, atteindra 12 à 35 % (3 à 8 écart-types) aJ-dessous de
la moyenne normale pour l'àge.
- Le poids
Le poids de l'enfant est en rëgle normale pour la tail-
le, mais le tissu adipeux peut être en excès donnant à l'enfant un
aspect potelé sans obésité véritable.
- La morphologie:
Quand elle est évocatrice on retrouve:
. Une adiposité du tronc avec des paquets graisseux au
niveau des pectoraux et sur l'ahdomen.
' ' ' / ' ..

- 29 -
· Le visage a un aspect particulier: le front est
haut. bombé surplombant un massif facial peu développé avec un nez
ensellé à sa base comme celui des hypothyroidiens. mais il est fin
et bien dessiné à son extrémité. Les joues sont rondes. le menton
peu développé.
Cet aspect particulier se voit surtout dans les insuf-
fisances somatotropes à début précoce. Au contraire dans les formes
qui apparaissent tardivement on note seulement des traits puérils.
· La peau est fine et chez le sujet de race blanche
elle est un peu pâle.
Les cheveux sont fins, fournis, mais les sourcils peu-
vent manquer.
Les membres ont un aspect potelé mais les rapports
segmentaires sont respectés (notamment le rapport segment supérieur
segment inférieur
est normal ou mieux. l'envergure est supérieure ou égale à la tail-
le). Tout au plus, il y a une macroskélie relative.
Les mains et les pieds sont souvent de taille petite.
· Le panicule adipeux assez important contraste avec
l'insuffisance du développement musculaire et ses corollaires ady-
namie et fatigue rapide.
On note parfois une hyperlaxité ligamentaire et muscu-
laire pouvant retentir sur la statique vertébrale (scoliose ou
cyphoscoliose) ou plantaire (effondrement ôe la voûte) .
... f ...

- 30 -
. Le timbre de la voix est particulier car celle-ci est
aigüe, pointue et haut placée.
Parfois les organes génitaux restent infantiles.
- Chez le 9arçon on note une verge minuscule avec
de petits testicules dans un scrotum lisse si la fonction gonadotro-
pe est normale.
- Chez la fille, la vulve garde sa coloration et
sa morphologie infantiles. Les seins ne se développent pas, et les
hanches restent étroites.
Le développement intellectuel est habituellement normal.
Tout au plus note-t-on un certain puérilisme surtout dans les fa-
cultés d'abstraction et d'analyse. Le nanisme entraîne une certaine
puérilité du caractère et du comportement qui va parfois jusqu'à
induire des troubles psychoaffectifs réactionnels à la petite tail-
le : timidité excessive ou agressivité. Les rares cas de retard
intellectuel et psychomoteur
sont imputables à une
hypoglycémie
du premier àge ou à une anoxie néo-natale.
Parfois on note des troubles fonctionnels:
- fatigabilité excessive, asthénie;
- malaises hypog1yc2miques : malaise, vomissement
avec possibilité de cétose, convulsions, pertes de connaissance.
Ces troubles de la petite enfance tendent ensuite à disnaraître
spontanément.
- Tous ces signes réunis suggèrent le diaQnostic, mais
ils peuvent manquer, donnant alors des variantes cliniques .
.../ ...

- 31 -
De même, la possibilité d'associations d'insuffisances
gonadotrope, thyreotrope, corticotrope plus ou moins combinées,
peut conférer différents tableaux cliniques en adjoignant aux
signes d'insuffisance somatotrope, les symptômes propres ~ chaque
déficit.
B.
ETUDE RADIOLOGIQUE
- En règle il y a un retard de maturation osseuse. L'âge
osseux est le pl us souvent proche de l'âge statural et il lui est
légérement inférieur. Il ne lui est franchement inférieur (retard
;> 6 mois) que quand il existe un déficit associé en T 5 H. Par-
fois il lui est supérieur et se trouve alors compris entre l'âge
statural et l'âge chronologique.
- Il n'y a pas de dysgénésie épiphysaire.
- La corticale diaphysaire est mince, les cartilages· de
conjugaison restent largement ouverts
après la puberté.
- Les extrémités sont fines, les os des phalanaes al-
longés. L'aspect général est gracile.
- Les radiographies du crâne confirment la disproportion
entre la boite crânienne de dimension normale [Jour l'âge et le mas-
sif facial insuffisamment développé. La selle turcique est normale
ou de dimension un peu réduite. Dans les formes à début Drécoce,
les os de la base du crâne et de la face sont insuffisamment déve-
loppés par rapport aux os de la voûte; ce qui se traduit sur le
cliché de face par une diminution du rapport entre la distance inter-
condylienne et le diamètre bipar;~ta1.
...f . ..

- 32 -
c.
ETUDE BIOLOGIQUE
La preuve du déficit somatotrope est fournie quelle que
soit le cas par le dosage de l 'hormone de croissance dans le plasma
au cours des épreuves de stimulation.
1°) Le dosage radioimmunologique de l 'H G H
La variabilité du principal réactif: l 'anticoros anti-
H G H, associée à la diversité des méthodes de préparations du com-
plexe hormone - anticor~s, font que les valeurs obtenues varient
quelque peu d'un laboratoire à l'autre. Les valeurs trouvées étant
différentes, on se contente d'en~gist~r, pendant l'épreuve de sti-
mulation, le "pic" ou valeur maxima de l 'H G H plasmatique. Dans
les cas de déficit partiel le sujet répond de façon dissociée aux
différentes épreuves de stimulation, ou par des pics brefs ou à
peine supérieurs aux limites admises. Deux épreuves sont néces-
saires:
le déficit est certain si la réponse n'a jamais dépas-
sé 5 ng/ml
des taux supérieurs à 7 ng/ml sont normaux ;
entre 5 et 7 ng/ml, la possibilité d'un déficit par-
tiel peut étre envisaaée.
Les épreuves de stimulation sont:
- L'épreuve d'hypoglycémie insulinique : Elle n'est
valable que si la glycémie a baissé au moins de moitié. Elle pro-
voque une décharge d'A C T H et de cortisol en même temps que de
H G H. Elle est à éviter ou à effectuer à demi-dose lorsqu'il
... / ...

- 33 -
existe un risqU2 d'hypoglycémie sévère. Chez le sujet normal, on a
un pic supérieur à 10 - 15 ng/ml (18).
- L'épreuve au chlorhydrate d'arginine : Elle provoqu2
une décharge d'insuline en même temps que de H G H. Mieux suppor-
tée, elle peut provoquer parfois un malaise (vasoconstriction,
nausées) mais avec risque d'acidose. Classi~uement. la sécrétion
de H G H est maximum au bout de 60 mn avec un retour à la normale
en 150 mn. Chez le sujet normal, apr'.!s stimulation à l'arginine,
on a un pic supérieur à 10 ng/ml (134).
- Ces deux épreuves peuvent être combinp.es en injectant
d'abord l'arginine pendant 30 minutes puis l'insuline à la 90e
minute avec prélèvement jusqu'à la 120e mn. On, réalise ainsi une
épreuve séquentielle équivalente 12 §preuves distinctes (130).
Ici le pic de H G H peut se situer à des moments divers de ce test,
voire à son dp.but et dans tous les cas on lui accorde la même si-
gnification. Certains auteurs (1112) ont proposé l'injection si-
multanée d'arginine et d'insuline pour provoquer une stimulation
plus forte, après avoir fait précéder cette stimulation d'une per-
fusion glucosée destinée à reconstituer la réserve somatotrope
hypophysaire.
- L'épreuve au glucagon : On injecte 0,1 mg/kg en lM
avec prélèvement toutes les 30 minutes pendant 3 heures. Ceci
entraine une élévation de l'insuline plasmatique pendant la premiè-
re heure, une élévation de l 'hormone de croissance pendant la
seconde ou la 3e heure, et souvent celle du cortisol à la 3e heure .
. .. 1 ...

- 34 -
Bien tolérée, mais elle al 'inconvénient d,? nécessiter des recueils
de sang pendant un temps assez long.
- L'épreuve au glucagon - propanolol : L'effet de l'é-
preuve au glucagon peut être renforcée Dar l'administration de
1 mg/kg de propanolol deux heures avant l'injection de glucagon.
Ceci fournit une réponse à la fois plus importante et plus cons-
tante.
L'épreuve à l 'ornithine (20 g/1,73 m2 par voie IV)
entraîne une stimulation mais provoque souvent un malaise passager
(pâleur et vomissements).
2
- L'épreuve à la L. DOPA (0,5 g/rn
Der os) est commode
mais les résultats sont peu satisfaisants.
D'autres stimuli ont été utilisés avec succès mais
sont d'usage moins courant: acides aminés divers (Bovril). py-
rogènes, 1 - 24 corticotrophinc, alpha M S H, métopyrone, lysine
vasopressinG, oestrogènes (3), fructosG, sommeil, exercice phy-
sique (170).
2°) DosagG de l 'H G H dans l'urine (82)
Il est d'usage peu courant,L'H G H urinaire augmente
avec l'âge mais son taux par m2 de surface corporelle demeure à
peu près constant. En cas de déficit complet il est abaissé
mais son dosage ne permet pas de trancher dans les déficits par-
tiels.
... / ...

- 35 -
3°) Dosages des Somatomédines (38)
- Dosage de l'activité somatomédine A (9). Il permet
d'identifier le nanisme de type Laron lorsque le taux de H G H est
normal ou élevé. Elle est évaluée par la mesure de l'augmentation
de l'incorporation du souffre dans le cartilage pelvien de l'embryon
de poulet de Il jours (68, 173). Les valeurs de base sont faibles
chez le nouveau-né normal ,s'accroissent evecl 'âge Dour atteindre en
moyenne 0,6 à 2 ans et 0,8 à 6 ans.
- Dosage radioimmunologique de la Somatomédine C. Il
permet une meilleure discrimination, l,50 ~ 0,10 Ulml chez les adul-
tes normaux et moins de 0,20 Ulml chez les nains hypophysaires (56).
Le retour à la normale de l'activité Somatomédine, 211 à 72 H aprés
injection d'H G H, est un bon test de déficit somatotrope mais la
réponse est parfois faible.
11°) Mesure d()s effets métabol igues de l 'H G H
Elle apporte une confirmation indirecte du déficit en
somatotrope. L'épreuve thérapeutique est bien codifiée (208) ;
Régime alimentaire constant pendant 10 jours, injection de 2,5 ui/j
d'H G H du 6e au IDe jour. Comparaison de l'azote urinaire des
5 jours de traitement aux 5 jours précédents. Accessoirement compa-
raison des taux sanguins de s~rine et de thréonine, avant et sous
traitement. La rétention d'azote exprimée en pourcentage de l'azo-
turie de la période initiale :ct l'abaissement du taux sanguin de
sérine et de thréonine, ainsi qu'une augmentation de l 'hydroxypro-
... 1 ...

- 36 -
line urinaire, indiquent une insuffisance en H G H. Mais cette
êpreuve de réalisation pratique peu aisée ne discrimine pas complè-
tement les insuffisants hypophysaires des sujets normaux et n'a pas
une valeur absolue pour prévoir les effets du traitement par H G H
sur la croissance.
5°) Autres examens
- La phosphorémie est souvent abaissée mais ce n'est pas
pathognomonique
- Les autres dosages hormonaux permettent d'authentifier
le déficit isolé ou non en H G H. Ce sont:
Dosage de T S H, T
T
3
4 et épreuve à la T R H
Dosage de l ',~ eTH, cortisolémie, test à la
r,jétopyrone
Dosage de F S H, de L H, épreuve à la L H - R H
ct dosage de testostérone, oestrone, oestradiol.
D.
CLASSIFICATION (82)
Les nanismes hypophysaires par déficit en H G H se divi-
sent en 2 grands groupes selon que le déficit en H G H est isolé ou
associé à d'autres déficits hormonaux, ou selon qu'il s'agisse de
cause acquise ou congénitale (ou inconnue).
Ils entraînent presque toujours une déficience de deux
ou plusieurs fonctions hypophysaires et non une déficience isolée
... / ...

- 37 -
en hormone de croissance. La radiographie et la tomographie de la
selle turcique permettent généralement de faire leur diagnostic.
Ce sont :
des tumeurs hypophysaires et juxta-hypophysaires
des malformations anatomiques de l'hypophyse
des lésions inflammatoires et traumatiques.
(ou inconnue)
1°) Le nanisme hypophysaire idiopathique
avec déficits. multiples :
Ici le déficit thyréotrooe est plus fréquent que le dé-
ficit gonadotrope et corticotrope. TANNER (151) signale la fréquence
trés élevée des accidents hypoglycémiques, de la prédominance mas-
culine et de la naissance oar le siège. Certains. (151, 18) mettent
l'accent sur la fréquence de l'anoxie néonatale.
2°) Insuffisance isolée et sporadique en
H G H
La morphologie est souvent caractéristique et les ac-
cidents hypoglycémiques ne sont pas exceptionnels. La puberté est
normale mais retardée et provoque une accélération de la maturation
osseuse sans poussée de croissance correspondante. Le sexe ratio
est presque égal à 1 ; les anomalies de l'accouchement (siège) sont
peu importantes.
. .. / ...

- 38 -
3°) Les insuffisances antéhypophysaires
génétiques
Ce sont
a)
b:~t'2QQi!~i!2ri~~~_f~~ili~1_~y~ç
déficit multinle
. .
.
_____________ c __ : Le tableau cllnlque est le meme que dans les
formes sporadiques. La puberté n'apparaît pas (atéliose~sexuel1e)
et il n'y a pas de diabète insipide. Il s'agit d'une transmission
récessive autosomique avec un taux de consanguinité ou d'endo-
gamie élevé. D'après certains auteurs (149) dans quelques cas
la transmission est de type récessif lié à l 'X avec atteinte ex-
clusive des garçons.
La morphologie est très caractéristique et le retard
de croissance particulièrement précoce et sévère. La puberté se
développe normalement avec le décalage correspondant au retard
de l'âge osseux (até1iose sexuelle) et la taille adulte avoisine
130 cm. On en distingue 2 types:
- Le type l qui en est le plus fréquent, â transmission
autosomique récessive avec hYDoinsu1inisme mis en évidence par
les épreuves à 1 'arginine et au glucagon. Dans ce groupe, certains
cas se singulariseraient par une taille de naissance inférieure
à la normale.
un nanisme plus prononcé et l'apparition précoce
d'anticorps au cours du traitement par 1 'hormone de croissance
( 137) .
...f . ..

- 39 -
- Le type II, qui est exceptionnel, à transmission auto-
somique dominante, avec hyperinsu1inisme.
type LARDN
L'aspect clinique est celui du nanisme hypophysaire sé-
vère à début précoce (101, 107). La puberté est normale mais débute
avec plusieurs années de retard. La maladie prédomine dans certains
isolats ethniques et a été surtout observée chez les Israélites
originaires du Moyen Orient. La transmission est autosomique réces-
sive. Biologiquement, on note des taux plasmatiques élevés de t H G It
eS au cours de l'épreuve de charge en glucose, le taux de H G H plas-
matique s'abaisse le plus souvent de façon incomplète et le taux
d'insuline est fréquemment diminué (~(, bis). Le traitement par il G H
accélère très peu ou n'accélère nas la croissance. La mise en évi-
dence chez ces nains d'un déficit en Sornatomédine qui contraste avec
des taux normaux ou élevés de H G H (~1, 200) paraît indiquer qu'il
s'agit non pas d'un nanisme hypophysaire mais probablement d'un dé-
faut de réceptivité ~ 1 'hormone de croissance du mécanisme de bio-
synthèse de la Somatomédine. Toutefuis, 1 'hypothèse d'une anomalie
de structure de 1 'H G H n'est pas absolument exclue (25), malgré
les travaux de DAUGHAOAY, LARON et coll. (30).
4°) Syndromes ma1formatifs
(165, 205).
Elle est caractérisée par des accidents de souffrance
cérébrale grave liée à une hypoglycémie néonatale profonde. C'est
... f ...

- 40 -
une affection génétique paraissant transmise selon le mode autoso-
mique récessif, et distincte de l 'anenc~ohalir. L'exploration con-
firme le déficit com~let de toutes les sp.crétions antéhypophysaires,
sans déficit post-hypophysaire associé.
L'aplasie congénitale de l 'hypophyse peut s'associer à
des malformations c~réhrales graves : ~rhin~ncp.r.halie, holoprosen-
céphalie (1P.9).
Il associe un nanisme hypophysaire typique et sévère à
début précoce et un nystagmus congp.nital. L'examen des yeux montre
une atrophie optique congénitale, avec une papille de diamètre ré-
duit et cernée d'un double contour. L'encérhalo~rarhie gazeuse mon-
tre des anomalies de la li~ne mêdiane : agénésie du septum lucidum,
dysplasies diverses du prosencéohale. Ce syndrome selon JO?, (82)
est proche de l 'holoprosencéphalie (43) ainsi que des observations
de dysplasie sento-optique décrite par De ~nRSIER (70).
c) b~_~~~1~@Q_b12QebY!êir~_~~~Q~1~_~_~~~_d:§­
Q!~~1~~_1~_!~~~!Q~§r~s
Ici le d~ficit en H G H peut être associ6 à
. une dys~lasio de l'iris et des dents (Syndrome de
RIEGER) avec transmission autosomique dominante (1S4) ;
une division palatine (149) ;
une aplasie cutanée médio-frontale (R2\\ .
. . ./ ...

- 41 -
Donc, les dêficits isolés en H G H se r6partissent en
formes familiales et en formes sporadiques.
P) Les cas familiaux
Elles sont décrites sous le nom d'atéliose. L'aspect
est typique, le début précoce, et il y a fréquemment des accidents
hypoglycémiques. La transmission autosomique est souvent récessive,
parfois dominante. La puberté, fortement retardée, s'effectue nor-
malement. A l'age adulte, la fertilité est normale, la grossesse
est possible,et seul le nanisme (120 à 140 cm) devenu microskèle
après la soudure des cartilages de conjugaison témoigne de l'insuf-
fisance hypophysaire (atéliose sexuelle). Ouelques-uns ont au con-
traire un déficit gonadotrone associé au déficit en S T H et demeu-
reront impubères (atéliose asexuelle).
bl Formes familiales avec taux élevés de H G H
, -----------------------------------------~-
C'est le nanisme type LARON. Ici, l'activité Somatomp.-
dine est très basse et la réponse métabolique positive aux injec-
tions d'H G H, confirme qu'il s'agit bien d'un défaut périphérique
de la formation de Somatomèdine malgré une sécrétion de H G H nor-
male.
2°) Les formes sporadiques (et apDaremment idiopathiques)
Le caractère sporadique ne refl~te-t-il
pas une forme
familiale ~ transmission récessive dans une famille peu nomhreuse ?
A la différence des hYDOoituitarismes dits idio~athiques int~ressant
... / ...

- 42 -
plusieurs stimulines antéhypophysaies qui ~tteignent surtout les
garçons et succêdent très souvent a une dystocie (siège) ou à une
anoxie néonatale, les hypopituitarismes idiopathiques ne compor-
tant qu'un déficit'isolé en H G H, frappent également les deux
sexes, et la plupart des enfants qui en sont atteints ont eu une
naissance normale. Le début du ret~rd de croissance est souvent
moins précoce que dans les formes familiales. L~ mornholoqie est
parfois moins caractéristique surtout si le début a été tardif.
Un déficit en T S H (58) ou ACT H (90) peut secondairement s'as-
socier au déficit initial en H G H.
Comme on le voit, on peut adopter plusieurs types de
,classifications en tenant compte
- soi t de l' éta t hormona l ,
- soit de la génétique;
- soit de l'existence d'un contexte malformatif ou non.
-----000-----

CHA PIT RE V1
MAT E RIE L D' ET UDE
ET MET H0 DES
-----noo-----

- 43 -
A.
MATERIEL D'ETUDE
L'étude porte sur 3 enfants d'une même fratrie qui en
comprend ?
Il n'y a pas de notion de consanguinité chez les pa-
rents.
B.
!"ETHODES
1°) La clinique: Elle est très évocatrice, ce
qui a incité à la confirmation par les examens biologiques.
2°) Examens biologiques endocriniens
a)
b~~_~2r~~Y~~_Q€_~!i~~!~!iQ~_~Q~r
authentifier le déficit somatotrope. Ce sont:
-----------------------------------
. L'épreuve de stimulation par le chlorhydrate d'argi-
nine qui se pratique le matin
à jeün et dure deux heures. En effet,
Imunie
on met en place à un bras une aiguille cathéter d'un obturateur. On
préoare 5 tubes de recueil sous vide, numérotés de 1 à 5 (contenant
de l' E D T A) et 5 tubes de stockage étiquetés d'avance au crayon
à bille avec:
nom, prénom, date et temps de l'épreuve.
/l.u temps -
15 mn, on prélève le sang pour dosage de la Somatotrophine. Au temps
0, on prélève à nouveau pour la Somatotrophine et aussitôt après on
met en place pendant 30 mn, la perfusion de lCO ml de chlorhydrate
d'arginine à 10 % à 1a dose de 0,5 gl kq. !lu temps + 30 mn, on arrêt\\?
1a perfusion et on prélève 1e sang pour dosage de 1a Somatotrophine.
,~ux temps 6D mn et 90 mn, on prélève le sang pour dosage de 1a
Somatotrophine. Enfin, après centrifugation du sang, le plasma est
recueilli dans des tubes à bouchon. Durant cette épreuve, nous
avons en outre dosé l'insu1inémie aux différents temps .
... 1 ...

~ 45 -
Pour le recueil des urines en vue du dosage des hormo-
nes urinaires, nous avons utilisé des bocaux contenant du Merseptyl;
et après recueil l'échantillon est congelé.
Pour les hormones plnsmatiques. après centrifugation,
le plasma est recueilli puis transporté après avoir été congelé.
~O) Les examens biologiques standards: glycémie, cal-
cémie, azotémie, rhosphor~mie, phosnhatases alcalines.
4°) Examen ophtalmologique avec étude du fond d'oeil
et du champ visuel.
5°) Enfin, des examens radiographiques du squelette.
B.
LES OBSERVATIONS
Il s'agit de membres d'une famille noire africaine, vi-
vant à Dakar, qui a vécu dans ~lusieurs régions du Sénégal lorsque
le péreJfonctionnair~y était affect~. Il n'y a pas de consangui-
nité. Le père et la mère sont de taille normale (1,77 m et 1,60 ml.
La fratrie comprend 9 enfants vivants bien portants avec (, filles
et 3 garçons, un garçon et 2 filles ( les Se, 7e et 8e enfants)
sont concernés par la présente étude.
OBSERVATION N° 1
L'enfant C.O ... est le 5e enfant de la famille né le
Il - 5 - 61 à terme, après une grossesse et un accouchement sans
incident, par présentation céphalique. Le poids de naissance était
environ 2,700 kg tandis que la taille était semble-t-il à la limite
... 1 ...

ji
.'
I~ j,
1
..t
:ê ,r!
troj s
cas
Aspect
~)drtlcu.J. i.er
vi 5Jgc
et
dysmorc,hle
crùr'~ Îu-faclêl&"

- 46 -
inférieure de la normale. L'Gnfant s'est assis vers 5 mois, a mar-
ché vers 12 mois et a prononcé ses premiers mots vers 18 mois. Les
parents signalent qu'il faisait des crises convulsives vers l'âge
de 6 ans. Ces crises survenaiGnt 10 matin â jeûn, sans notion de
fièvre puis finirent par disparaître au bout d'un an d'évolution.
Le développement staturo-pondéral n'a pas été étudié de près, mais
la mère signale que le début du retard statural se situait vers
l'âge de 2 ans, un peu après le sevrage.
L'examen physique montre que le visage a un aspect pou-
pin avec un crme légèrement dolichocéphale. Le front est large, un
peu proéminent avec une ensellure nasale. Le menton est pointu. Les
dentsSa;;; mauvais étet avec une hypoolasie de l'émail. La voûte pala-
tine est normale. Les mains et les pieds sont petits avec des ex-
trémités fines.
Il y a une obésité importante du tronc avec pan-
nicule adipeux abdominal et thoracique. Les organes génitaux exter-
nes sont petits avec un micronénis, enfoui dans la graisse pré-
pubienne. Les testicules sont dans les bourses, petits de la taillr
d'un noyau d'olive. La Tr. est de 11/8. Le reste de l'examen clini-
que est normal. Les mensurations prises lors des consultations suc-
cessives montrent :
... / ...

- 47 -
(
.
)
(
Dates Tai1-:Poids
P.C.: P.T.
P.,I\\.
:Enver-:
S.I.: S.S:SI/SS
)
(
: 1e :
:
:
:
: 9u r e :
:
:
)
(------:------:-----:------:------:------;------:------:----:------)
(
:
)
(Janv. :
: :
:
:
)
(76
:108 cm:19 kg:49cm
:57 cm:
:
:
57
: 49 :1,16
)
(------:------:-----:------:------:------:------:------:----:------)
(Janv. :
:
:
:
:
)
(78
:116 cm: 23,5kg:50 cm :65 cm :50 cm : 120
:
65
: 51 :1,27
)
(------:------:-----:------:------:------:------:------:----:------)
(Août:
:
:
:
: :
: : )
(78
:118 cm:25 kg:50 cm :55 cm :60
: 122
:
66,5:51,5:1,29
)
(------:------:-----:------:------:------;------:------:-----------
(Janv.
)
(79
:119 cm:25 kg:
122
67
52 :1,29
)
(
)
L'enfant est normalement scolarisé et le niveau mental
est satisfaisant.
OBSERVATION N" 2
K.O ... est une fille, 7e enfant de la fratrie, née le
3 - Il - 65 à terme avec un poids normal et une taille normale bien que
l'enfant fût légèrement hYrotrop~ique selon les parents. La présentation
était céphalique, et il n'y a pas eu d'antécédents patho1o~iques pen-
dant la grossesse et pendant le travail et l'accouchement. Elle s'est
assise à 5 mois, a marché vers 11 mois et a parlé vers 1 an 1/2. On ne
relève aucun antécédent pathologique dans la petite enfance. Le début
du retard statura1 se situe entre 2 et 3 ans.
L'examen clinique réve1e un aspect identique au précé-
dent avec un front bombé, un visage poupin et un crâne légèrement tri-
gonocépha1e. Il Y a une obésité tronculaire avec discrète lordose lom-
baire et le pannicule adipeux est épais. Les membres sont petits avec
... / ...

.,~.
~
._----
, j
1
j
l '
Obésité relatlve
:-~---~,..
Sujet N°
5ujet
"
2
S L1,-: ct
t,1°

- 118 -
des,extrémités fines. Les organes génitaux externes sont normaux.
Les dents présentent un certain degré d'hypoplasie de
l 'Imail surtout au niveau de la partie mastiquante. Certaines sont
cariées.
Formule dentaire =
20/20.
Niveau mental satisfaisant.
Reste de l'examen cl i ni que norma 1.
Les mensurations successives montrent
r.
:
)
(Dates
:Taille: Poids:
P.C.: P.T. : P.A,. :Env. : 5.1.: 5.5.:51/55)
(----------------:------:-------:------:------:-----:-----:-----:-----)
(Janv. 76
: 90 cm : 12 kg: 42 cm :~,3,5cm:
:
;46,5cm :43,5cm:1,07 )
(--------: -------: ------: -------: ------: ------: ----- :-------:------:------)
(Janv. 78: 101
: 18,1 : 49
: 55 ,5
: 57
: 105 : 5,:)
: 47
: 1 ,15)
(--------:-------:------:-------:------:--_.,--:-----:-----:-----:-----)
(
:
: :
: : : : : )
(AoOt 78 :105
: 20,5 : 119,5
:60
; 60
: 107 :55
:50
:1,10)
(--------:-------:------:-------:------:------:-----:-----:-----:-----)
(
:
:
)
(Janv. 79:107
23
49,5
:61
62
111 :56
:51
:1,10)
(
)
OB5ERVATION N° 3
14.;1 ... est la 8e (,nfant de la fratrie.
Elle est née le
1er - 4 - 69 à terme avec une taille et un poids de naissance nor-
maux, par présentation céphalique. Pas de notion d'antécédents pa-
thologiques ni pendant la grossesse, ni pendant l'accouchement ni'
dans la petite enfance. Elle s'est normalement développée au point
de vue psychomoteur jusqu'à 1 '!l'le de 2 ans. C'est, aprés le sevrage
intervenu à cette période que se situe le début du retard staturo-
pondéral avec notion de malaises hypoglycémiques qui remontent à
l'âge de 4 ans et qui [Jersist;>,/1t encore. L'examen montre qu'elle
parait relativement plus hypotrophique que les deux autres avec
... / ...

- 49 -
un front olympien, une ensellure nasale et un crâne légèrement
dolichocéphale. Son nanisme harmonieux avec acrom_frie paraît plus
net. Cependant, le pannicule adipeux est relativement peu important
au niveau du tronc. Il y a en outre une discrète cyanose des lèvres
et des ailes du nez; les muqueuses sont un peu pâles. ft l'auscul-
tation pulmonaire on note un souffle systolique non frémissant pan-
irradiant avec un léger éclat de 82. TA R/5.
Les organes génitaux externes sont normaux.
A 20 dents dont certain~ssont cariées.
RAS par ailleurs. Les mensurations successives mon-
trent
(
:
)
( Dates: Taille Poids:
P.C.: P.T. : P.l\\.
:Env.
:
S.r.: S.S.:SI/SS
)
(-------:------:------:------:------:-------:------:-------:-----:------)
(
:
:
: :
: :
:
)
(Janv. 76: 76 cm:7,1i kg: 45 cm:40 cm :
:
:38,5 cm:37,5cm 1,02 )
(-------:------:------:------:------:-------:------:-------:-----:----_ .. )
(
:
:
: :
: :
)
(Janv. 78: 82 cm:8,8 kg: ~-5
:1}2,5
;
41
: B3cm :42
: 4 0 : 1,05 )
(-------:------:------:------:------:-------:------:-------:-----:------)
(
:
:
:
:
:
)
(AoOt 78 : 83 cm:
9 kg: 45
:"3,5
:
'13
: 85
:'}2,5
:40,5: 1,05 )
(-------:------:------;------:------:-------:------:-------:-----:------)
(
. .
)
(Janv. 79: 8''',5
9 kg: 45
:·}5
45
B6
:44
:40,5
1,09)
(
)
------000-------

CHA PIT RE VII
LES
RES li L T AT S
---000---

- 50 -
A.
OBSERVATION N° 1
a) Vitesse de croissance: L'analyse des mensu-
rations successives montre actuellement à l'âge de 17 ans:
un âge statural de 7 ans
un âge pondéral de 9 ans 1/2
l'envergure augmente de 1 cm/semestre en moyenne ;
le segment inférieur s'allonge de 1 à 2 cm/semestre
en moyenne
le segment supérieur s'allonge de 0,5 cm/semestre
environ;
le rapport SI augmente d'environ 0,02/semestre en
~
moyenne ;
la vitesse de croissance staturale varie
en moyenne
de 1,3 cm/semestre (de 76 à 78) à 1,5 cm/semestre
(de 78 à 79)
;
la croissance pondérale est de 1 kg/semestre en mo-
yenne.
b) Les examens radiographiques montrent:
un âge osseux estimA actuellement à 10 ans d'après
l'atlas de GREULICH et PYLE. En 1975 il était à
fi ans et demi.
la radiographie des mains révêle des irrégularités
des métaphyses des 3e phalanges des 2e, 3e, 1e et
Se doigts de la main droite, et celles des 2e pha-
langes des 2e et 4e doigts de la main gauche .
.../ ...

- 51 -
le reste du squelette montre des os graciles avec une
corticale diaphysaire bien dessinée.
au niveau du crâne; On note un aspect un peu dolicho-
céphale avec une visibilité un peu trop grande des
sutures crâniennes. La base du crâne est de densité
normale avec absence des sinus frontaux.
Le massif facial est hypoplasique. La selle turcique
est peu profonde, allongée dans le sens antéroposté-
rieur mais de volume normal. On note en outre des em-
preintes digitiformes au niveau de l'aire frontale
et de l'aire occipitale.
c) Examens endocrinologiques :
- Test â l'arginine : Le taux de base de H G Il plasma-
tique est de 0,6 ng/ml et après stimulation on obtient des pics de
0,7 ng/ml aux temps + 30 et + 60 mn.
L'étude de 1 'insulinémie révèle un taux de base variant
entre 9 et 14vU/ml avec un pic de 01
vU/ml à la 30e
mn.
(.I@mQ§
:
)
(Dosage
: - 15
0
+ 30
+ 60
+ 90
)
(----------:------:------:--------:------:-------)
(
)
( H G H
)
( ng/ml
0,6 : 0,6
0,6
0,7:
0,7
)
(----------;------:------:--------:------:-------)
(
)
(Insuline
)
( vU/ml
9
1~
41
8
4
)
(
)
... / ...

- 52 -
- Test à l'insuline:
• Le taux de base de H G Il est de 0,4 avec un pic
après stimulation qui atteint 0,8 à la 90e mn .
. la cortisol émie de
base de hase est de 265 ng/ml
et à la 60e mn le taux atteint est 295 ng/m1.
(_!€m~~_<
)
(Dosages: - 15:
0
: + 30:
+ t'iD
:
+ 90
)
(-------:------:------:------:--------:----------)
(HGH
;
:
)
( ng/m1
:
:
0,4:
O,~;
0,6
;
O,B
)
(-------:------;------:------:--------;----------)
( G1ycé-:
;
)
(mie
: 1,15:
1,15:
0,55:
1,20:
1,10)
(-------:------:------:------:--------:----------)
( Cort;-;
)
(solémie: 265
295
)
(
)
- Epreuves au T RH.:
. Le taux de base de la T S H est de 6 pU/ml
et après stimulation on obtient un pic à 15 pU/ml atteint a la
15e - 30e mn. Le retour à la normale se fait après la 120e Mn.
La pro1actin~mie
de base est de 9 ng/m1. Le pic
s'obtient à la 15e mn avec un taux de 20 ng/ml.
(_!€m~~__ :
)
( Dosage:
- 15:
0
:
+ 15 ; + 30
: + 60 : + 120)
(--------:-------;------:-------:--------:------:------)
( T S H :
:
: :
: )
(\\lU/ml
:
fi
:
G
:
15
;
15
;
Cl
:
8
)
(--------:-------:------:-------:--------:------:------)
(
:
:
)
( P R L
)
( na/ml
9
9
30
16
9
I l
)
(
)
... / ...

- 53 -
- Epreuve au L H RH:
. Le taux de base de L H varie
entre 1,6 et
1,8 m UI/ml. Le pic est atteint a la ISe mn avec un taux de 9,5 mUI/ml .
. Le taux de F S H basal est de 1~7 a 1,8 mUI/ml
et le pic est atteint 1 la ISe mn avec un taux de 5.~ mUI/ml.
!_I2m~~~;
)
( Dosage: - 15;
0
; + 15 : + 30:
+ 60
+ 120
)
(-------:------:------:------:------:--------:--------)
( F S H :
:
)
(mUI/ml
; 1,7
;
1,8:
5,4;
5,2:
3,9
:
4,4
)
(-------:------:------:------:------:--------:--------)
(
)
(
L H
)
(mUI/ml
1,6
1,R
9,5
8,5
4,5
4,5
l
- Oosages statistiques
Cortisol émie ; 120 ng/ml
(1er dosage) puis
265 nq/ml (2e dosage).
Thyroxine : 147 ng/ml
"
puis
129 ng/ml
(2e dosage).
Triiodothyronine : 1,9 ng/ml
"
puis
2,4 ng/ml
(2e dosage).
Tétostérone : 0,25 ng/ml
:;
Dans les urines on note:
Créatini;'1c
0,421]/2'1 h.
17 C S
traces.
17 0 H
1,5 mC1/2 1) h.
d) Les autres examens biologiques standards sont nor-
maux en particulier la phosphorémie est a 44 mg/l.
.../ ...

- 54 -
e) L'examen orhtalmoiogique (FD et champ visuel)
est normal.
B.
OBSERVATION N° 2
a) Elêments de croissance
(A~e réel 14 ans).
Age statural de 5 ans 1/2.
Age pond~ral
de 8 ans 1/2.
L'envergure augmente en moyenne de 2 à 2,5
cm/semestre.
Le segment inférieur s'allonge en moyenne de
1,5 cm/semestre.
Le segment surérieur s'allonge de 0,5 cm/se-
mestre en moyenne.
Le rapport SI augmente de 7fi à 78 mais dimi-
TI"
nue de 78 à 79.
La vitesse de croissance staturale varie en
moyenne de 2 à 3 cm par semestre ces derniers
temps.
Le gain nond~ral est de 1,75 kg/semestre en
moyenne depuis 3 ans, avec des fluctuations
importantes dans le temps.
b) Examens radiologiques:
L'âge osseux est estimé à 8 ans (GREULICH et
PYLE) alors qu'en 1975 il était à i) ans 1/2.
Les radiographies des mains montrent à droite
des irrégularités de métaphyse de la 1ère
' " / ' ' '

- 55 ~
phalange du 2e doigt et des 7.e oha1anges des
2e, 3e, 1e
et 5e doigts. Au niveau de la main
gauche, il y a des irrégu1aritAs au niveau des
métaphyses des lères phalanges des 7.e et 3e
doigts et au niveau de celles des 2e phalanges
des 2e, 3e, 0e et Se doigts.
Les radios des genoux montrent des os graciles
avec diaphyse bien dessinée. On note des stries
horizontales denses au niveau des épiphyses fé-
morales et tibiales mais plus marquées dans la
partie interne.
Le crâne est dolichocéphale avec distension des
sutures crâniennes et empreintes digitiformes ..
Le sinus sphénoida1 est en position sous ant~
se11aire, qui est un peu augmenté de volume.
Agénésie des sinus frontaux.. La hase du crâne est
de densité normale, la selle turcique de volume
normal et le massif facial est hypop1asique.
c) Examens endocrino1ogiques
- Test à l'arginine
Le taux de H G H plasmatique de base est de 0,4-
0,5 ng/m1. Le pic après stimulation est atteint
à la 30e mn avec un taux de 0,7 mg/ml.
L'insu1inémie de base est de 8 ~U/m1 et après
stimulation. Le pic atteint 31 ~U/m1 à la
30e mn.
.. ./ ...

- 56 -
(__ !gœQ~ __ :
)
(
Dosage:
- 1 5 :
0
:
+ 30
:
+ 50 : + 90
)
(---------:--------:--------:--------:-------:-------)
( H G H
)
(ng/ml
:
0,5
:
0,4
:
0,7
:
O,~
:
0,5
)
(---------:--------:--------:--------:-------:-------)
(Insuline
)
(~U/ml
8
8
31
10
6 )
(
)
- Test à l'insuline
Le taux de H G H basal est de 0,1 nq/ml et après
stimulation le pic est de O,G ng/ml, atteint à la
60e mn.
La cortisolémie de base est de 263 ng/ml et sous
stimulation on note un pic de 297 à la 60e mn.
( __ !~'l1I2L_:
:
:
:
:
)
(
Dosage:
- 15:
0
:
+ 30
:
+ 60: + 90
)
(---------:--------:--------:--------:------:-------)
( H G H
)
(ng/ml:
:
0,4
:
0,5
:
0,6:
0,5)
(---------:--------:--------:--------:------:-------)
( Glycémie:
:
: )
( g/1
:1,20 9/1:
1,15:
D,SC
:
1,05:
1,15)
(---------:--------:--------:--------:------:-------)
( Cortisol:
:
)
( ng/ml
263
2 q 7 )
(
)
- Epreuve au T R H
Le taux de base de T S H est de 6~U/ml et après
stimulation le pic est de 13 ~U/ml entre ISe -
GOe mn.
La prolactinémie de base est de 6 - 7 ng/ml, le
pic s'obtient à la ISe mn avec un taux de 15 ng
ml .
... / ...

- 57 ~
( __ I~PJ)[?L_:
:
:
:
:
:
)
!--QQ~~g~-;_:_!~--~---Q---~--~_!~-;--~-~Q---~-~-§Q--~~~!gQ-~
( T S H '
.

.
.
.
)
(~U/ml
;
(j;
6
:
13;
13
;
14
;
7
)
(---------:-------:-------:-------:---------:-------:------)
(
)
( P R L
)
( ng/ml
7
6
15
13
7
7 )
(
)
- Epreuve au L H RH:
Le taux de base de F 5 H varie de 1,8 à 1,9 mUI/
ml et le pic après stimulation est de 13,6 mUI/
ml atteint? la 30e mn.
Le taux basal de L H est entre 2,1 et 2,3 mUI/ml
et le pic après stimulation est atteint à la 15e-
30e mn au taux de 4,2 mUI/ml.
( Ternns
:
)
f---~~---:
-15
0
+ 15
+ 30
+ 60
+ 120)
( Dosage:
:
;
:
:
::
)
(--------:--------:-------:-------:-------:-------:------)
( F 5 H
)
( mUI/ml:
1,9
:
l,g
: 12,7
; 13,6
: 11,9
: 10,9 )
(--------:--------:-------:-------:-------:-------:------)
( L H :
:
:
:
:
:
)
( mUI/ml
2,1
2,3
4,2
4,1
3,3
3,9 )
(
)
- Dosages statiques
Cortisolémie
257 r.g/ml (1er prélèvement) puis
263 ng/ml (2c prélèvement).
Thyroxine: 136 ng/ml (1er prélèvement) puis
113 ng/ml (2e prélèvement).
Triiodothyronine: 2,4 n9 puis 2,4 ng/ml .
. . ./ ...

CHA PIT REl X
DIA GNOS TIC D1FFER ENT1EL
---('c{1----

f i
- 57 ~
(__ !~m~~ __ :
)
~ __ gQ~29€_;_:_!§ __ ~
Q
~ __ ~_!§_;~_~_~Q
~_~_§Q __ ~~_!gQ_~
( T S H ;
:
:
;
:
:
)
(~U/ml
:
6 :
6
:
13:
13
:
14
:
7
)
(---------:-------:-------:-------:---------:-------:------)
(
:
:
:
:
:
:
)
( P R L
)
( ng/m1
7
6
15
13
7
7 )
(
)
- Epreuve au L H RH:
Le taux de base de F S H varie de 1,8 à 1,9 mUI/
ml et le pic après stimulation est de 13,6 mUI/
ml atteint ~ la 30e mn.
Le taux basal de L H est entre 2,1 et 2,3 mUI/ml
et le pic a~rp.s stimulation est atteint à la 15e-
30e mn au taux de 4,2 mUI/ml.
-15
o
+ 15
+ 30
+ 60
+ 120l
( Dosage:
:
:
: :
)
(--------:--------:-------:-------:-------:-------:------)
( F S H :
: ; : : )
( mUI/ml:
1,9
:
1,8
: 12,7
: 13,6
: 11,9
: 10,9 )
(--------:--------:-------;-------:-------:-------:------)
( L H
)
( mUI/ml
2,1
2,3
4,2
4,1
3,3
3,9 )
(
)
- Dosages statiques
Cortisolémie
257 r.g/m1 (1er prélèvement) puis
263 ng/ml
(2e prélèvement).
Thyroxine: 136 ng/ml
(1er prélèvement) puis
113 ng/ml
(2e prélèvement).
Tri;odothyronine: 2,4 ng puis 2,4 ng/ml .
. . ./ ...

- 58 -
EstronG : 11 pg/ml.
Estradiol
1r1 pg/ml.
Dans les urinGs on note
Créatinine
17 CS
traces
17 OH
n,5 mg/24 h.
d) Les autres examens biologiques standards sont nor-
maux en particulier la phosphorémie est à 50 mg/l.
e) ;1 l'examen ophtalmologique: le fond d'oeil et le
champ visuel sont normaux.
C. OBSERVATION N° 3
a) El~ments de la croissance (Age réel : 9 ans)
L'âge statural est de 2 ans 1/2.
l'~ge pondéral est de 14 - 15 mois.
L'envergure augmente ces derniers temps de
1,5 cm/semestre en moyenne.
Le segment inférieur s'allonge de 1,5 cm/
semestre en moyenne avec des irrégularités
dans le temps.
Le segment supérieur s'allonge de presque
0,5 cm/semestre.
Le rapport SI augmente de 0,3 â 0,4/ semestre.
S5"
La vitesse de croissance staturale varie de
1 à 1,5 cm/semestre.
Le gain pondéral est faible
0,350 kg/se-
... / ...

- 59 -
mestre en moyenne.
b) Examens radiographiques :
L'âge osseux est estimé à 3 ans (GREULICH et
PYLE) actuellement alors qu'en 1975 il était de
2 ans.
Rx mains révèle:
A droite: présence d'irrégularités au niveau
des métaphyses des lères et 2e phalanges des 2e,
3e et Se doigts.
A gauche
les irrêgularités au niveau des méta-
physes des premières phalanges, des 2e, 3e et
Se doigts et au niveau de celles des 2e phalan-
ges, des 22 et Se doigts.
Le reste du squelette montre des os graciles dans
l'ensemhle avec présence au niveau des épiphyses
tihiales et f2morales de stries horizontales. La
base du crâne est de densité normale. Le massif
facial est hypoplasique. La selle turcique est
de volume normal. Au niveau du crâne on note des
empreintes digitiformes et une absence de sinus
frontaux.
'c) Examens endocrinologiques
- 7est à l'arginine :
Le taux basal de H G H plasmatique est de 0,0
ng/ml et après stimulation, il ne varie pas.
L'insulinèmie de base est de ~ uU/ml et, après
stimulation, le pic atteint 8 uU/ml à la 30e mn .
.. . / ...

- GO -
(Tem~s
-15
0
+ 30
+ 60
+ 90
)
(5ôsagë-:
; : : )
(-------:-------:-------:--------:--------:---------)
(HGH:
)
( ng/ml:
0,4:
0,4:
0,4:
0 3
:
0,4
)
(-------:-------:-------:--------:--------:---------)
(Insuline:
)
( ~U/ml
4
4
8
5
4 )
(
)
La glycémie à jeün varie de 0,45 à 0,65 g/l. Le test
à l'insuline n'a pas été réalisé.
- Epreuve au T R H
le taux de base de T 5 H varie de 3 à 6 ~U/ml
et après stimulation le pic est de 13 ~U/ml
atteint dès la 15 e mn.
la prolactinémie de base est de 11 ng/ml, le pic
aorès stimulation s'obtient ~ la 15e mn avec un
taux de 26 nq/ml.
~_I~~Q~~ -15
0
+ 15
+ 30
+ 60
+ 120
~
(Dosage:
:
:
:
:
:
)
(------:-------:-------:--------:-------:-------:--------)
( T S H:
)
( ~U/ml:
3
:
6
:
13
:
12
:
8
:
8
)
(------:-------:-------:--------:-------:-------:--------)
( P R L:
)
(ng/ml:
11
11
26
19
14
1 6 )
(
)
- Epreuve au L H RH:
Le taux basal de F S H varie de 0,4 mUI/ml à
0,8 mUI/ml. Le pic s'obtient dès la 15e mn
jusqu'! la 30e mn au taux de 10,7 mUI/ml .
... / ...

- 61 -
Le taux basal "de L H varie entre 2,7 ~ 3,1 mUI/ml.
Le pic après stimulation est 7,5 mU1/ml à la
15e mn.
(:!~IlJl!L_:
:
:
:
:
:
)
( D
:
-15:
0
:
+ 15:
+ 3D
:
+ 6D : + 120
)
( __ 2~~9~_:
:
:
:
;
:
)
( F S H "
)
( mUI/ml :
0,8:
0,4: 10,7
:
10,7
:
7,7
:
6,7
)
(--------:------;------:-------:--------:-------:---------)
( L H
:
)
(mUI/ml
3,1
2,7
7,5
6,5
3,6
3 , 6 )
(
)
- Dosages statiques :
Cortisolémie : 245 nq/ml
Thyroxine: 146 ng/ml puis 98 nl]/ml (2e prp-lève-
me nt) ,
Tftiiodothyronine
1,3 ilg/ml pui s 1,3 ng/ml
Estrons : 16 pg/ml
Estradiol
11 pg/ml
- Dans les urines:
Créati~nim(rie:O,15 '1/24 h
17 CS
traces
17 OH
0,3 mg/24 h
d) Examens biologiques standards: en dehors de la tendance
~ l 'hypoglycémie, ces examens sont normaux en particulier la ohosphoré-
mie est à 40 mg/l.
e) L'examen ophtalmologique (fond d'oeil et champ visuel) est
normal.
.. ./ ...

-
fi2 -
l'ECG est subnormal en dehors d'un certain degré de pré-
pondérance gauche. le tableau est en faveur d'une cardiopathie congé-
nitale associée,type hyoo Fallot.
{lu total, nous constatons chez nos 3 enfants :
- Sur le plan clinique: un nanisme harmonieux avec un
retard statural compris entre -6 et -9 déviations standards. (Donc un âge
statural très inférieur à l'âge chronologique).
- Sur le plan endocrinolo9ique : des pics d'hormone de
croissance plasmatique très faibles inférieurs à 1 ng/ml après tests
de stimulation.
Sur ~e plan radiologique: un âge osseux retardé, mais
compris entre l'âge statural et l'âge chronologique.
-----000---·--

CHA PIT RE Vr 1 1
GE NET r QUE ET DIA GNOS TIC P 0 S r TIF
------000------

- 53 -
A.
ETUDE GENETIQUE
- Arbr~ généalogique: Notre interrogatoire n'a pas
permis d'aller au-delà de la génération des grands parents.
- Consanguinité: Il n'y a pas de notion de consangui-
nité. Les parents sont originaires de régions éloignées du pays.
- Fratrie: Elle comprend 5 filles et 4 garçons, qui
ont tous des tailles normales. En plus dans la descendance de l'ainée
de la fratrie, il n'y a pas de notion de retard statura1.
Le déficit en H G Il étant pratiquement la seule anoma-
lie retrouvée, le diagnostic retenu mettra en balance:
- le nanisme par déficit isolé sporadique en H G H
- et le nanisme par déficit isolé et familial en H G H.
Ces deux entités présentant le même tableau clinique,
le problème qui se pose est donc de savoir si ce déficit est spo~
radique ou génétique, au sein de cette fratrie qui compte 9 membres
dont 3 atteints.
La proportion des enfants atteints (1/3) et le fait que
les parents aient une taille normale (même en l'absence d'autres cas
chez les ascendants et les collatéraux), doivent faire envisager
l 'hypothèse d'une anomalie génétique, avec transmission autosomique
récessive. Cependant, il peut s'agir aussi mais c'est peu probable
d'une transmission autosomique dominante avec pénétrance incomplète .
. .. / ...

- 64 -
B.
DIAGNOSTIC POSITIF
Le nanisme par déficit isolé et familial en H G H sera
retenu dans nos 3 cas du fait:
- des signes cliniques évocateurs
- des données endocrinologiques
- du caractère familial.
Le dosage de l' insul inémie met en évidence l'absence
d'hyperinsulinisme, du fait des taux normaux dans les cas 1 et II et
la tendance à l'hypoinsulinisme dans le cas n° III. Ceci permet de
dire que ce nanisme par déficit isolé et familial en H G H ne parait
être ni du type l qui est à transmission autosomique récessive, ni
du type II qui est à transmission autosomique dominante.
Nous y reviendrons.
-------000------

- 65 -
Le nanisme hypophysaire est toujours un nanisme harmo-
nieux. Il est donc aisé d'éliminer la plupart des nanismes dyshar-
monieux. Cependant nous discuterons:
1°) Les nanismes endocriniens
- L'insuffisance thyroïdienne à révélation post-natale
ou tardive; mais le retard psychomoteur ainsi que les modifications
morphologiques, radiologiques et biologiques permettent le diagnostic.
- L'hypercûrtisolisme ; où il existe obésité et retard
de croissance tandis que les taux de H G H plasmatiques sont normaux
ou abaissés. Cependant la clinique est évocatrice, l'âge osseux est
retardé mais souvent supérieur à l'âge statural, et les dosages hor-
monaux permettent le diagnostic en mettant en évidence des taux éle-
vés de : 17 OH, cortisolémie, et cortisol urinaire.
- L'hyper~ldostéronisrne : Ici on peut noter un retard
statural parfoi s très prononcé. mai s l es signes cardio'-lIascul aires et
musculaires, associés ~ l 'hypokalir.mie allec alcalose métabolique
etl'hyperaldostéronémie, permettent cle l'incliv-idualiser.
- Le pseudo-hypoparathyroïdisme (types 1 et II d'AL-
BRIGHT). où il y a un retard statural allcc soudure précoce des car-
tilages de croissance mais les anomalies morphologiques et biologiques
sont évocatrices.
2°) Nanismes liés aux anomalies chromosomigues
- Délétion partielle ou complète d'un chromosome X.
- r:onosomie ou trisomie dans les autosomes .
... / ...

- fi6 -
3°) Nanismes secondaires aux maladies viscérales chro-
niques et métaboliques
Elles entraînent plus souvent un simple retard statural
qu'un nanisme véritable. Nous mettrons l'accent sur l'intolérance au
gluten 00 il peut y avoir un déficit en H GH avec retard statural
;
mais dans nos cas, il n'y a pas de troubles digestifs ni d'ostéoporose
ou hyposidér6mie.
4°) les nanismes hypophysaires de causes tumorales
Mais les radiographies du crâne, l'EEG et l'examen ophtal-
mologique permettent de les éliminer, d'autant plus que dans ces cas le
déficit en stimulines hypophysaires est volontiers multiple.
5°) les.réticuloses
Elles peuvent être la cause d'un retard statural avec
déficit en H G H par le retentissement pro~re ~u diabète insipide sur
la sécrétion somatotrope. Mais la clinique est diffêrente.
6°) les nanismes séquellaires de
- traumatismes crâniens graves
- Radiothérapie céphalique;
- Méningites et enCÉphalites.
7°) le nanisme
de cause psychosociale (158)
Ici, le retard statural est sévère. pouvant atteindre
6 ou 7 êcarts-types au-dessous de la moyenne normale. le poids est
normal ou légèrement diminUÉ, l' âg<; osseux est en retard mais au voi-
... / ...

- 67 -
sinage de l'âge statural. Les signes cl iniques de l'insuffisance en
H G H sont parfois nets et les dosages hormonaux confirment le défi-
cit en HG H. t1ais le contexte familiill est pvocateur: l'enfant pré~
sente une carence affective manifeste 8t est parfois victime de sé-
vices corporels. La guérison se faitsans traitement avec reprise spec-
taculaire de la croissance (dans les 2 moi~) lorsque l'enfant est sé-
paré de son environnement habituel. Lil normalisation de la réponse
somatotrophique ~ une stimulation aprês quelques jours ou semaines,
est sans doute le meilleur indicateur diagnostique.
8°) Du fait du caractère isolé du dêficit en H G H
nous discuterons le nanisme par déficit isol~ et sporadique en H G H
qui présente les mêmes signes cliniques. Cependant la notion de cas
multiples dans la fratrie permet de l'éliminer.
gO) Enfin nous citerons les nombreux nanismes des encé-
phalopathies infantiles. Ici le diilgnostic est aisé.
-------000-------

CHA PIT REX
EVOL UT ION
---000---

- 68 <.
1°) Evolution spontanée
Sans traitement le retard statural devient de plus en
plus important du fait de la vitesse de croissance très ralentie,
et l'écart de la taille s'accroit [lrogressivement avec les enfants
du même âge. La puberté se dévelo[lne, en l'absence d'insuffisance
gonado1.rope, lorsque l'âge osseux atteint 14 - 15 ans. Et l'enfant
continue de grandir jusqu'à une taille adulte de 130 cm environ.
Le développement intellectuel est normal, en dehors
d'une certaine puérilité. Cependant l'enfant est confronté à des
problèmes ~!ycho-sociologiques car le retard statural est un handicap
qui est source d'inquiétudes parce que rendant difficile son insertion
dans le milieu social correspondant â son âge chronolo~ique.
2°) Evolution sous traitement
A. Le traitement spêcifique permet d'atteindre
une taille acceptable. Nous y reviendrons.
S. Le traitement non spécifique à base de sté-
roides
anabolisants à faibles doses, se justifie car devant les pro-
blèmes psycho-sociologiques graves engendrés par l'important déficit
statural, il n'y a pas de raison de conserver une réserve de matura-
tion osseuse si on n'a [las la possi hi l ité de fai re un traitement spé-
cifique. Ainsi, faute d-II G H disponible. nous avons utilisé en at-
tendant chez nos trois enfants, un stéroide anabolisant faiblement
androgénique en per os â la dose de O,25mg/kg/jour de Janvier 1979
~ Juin 1979.
... / ...

- 69 -
RESULTATS
Sujet n° 1 : Pendant cette p~riode :
- la taille passe de Ils cm 3 121,5 cm soit une vitesse
de croissance de 2.5 cm/semestre.
- le poids passe de 26 à 28 kg soit une prise pondérale
e 2 kg.
- l'âge osseux passe de 10 ans à la ans et demi.
.
.
.
.
.
.
.
.
. .
(
)
o


n


~

0

(
Dates:Tail-:Poids :S.inf.:S.Sup:Env.: P.C.: P.T.:P.A. :SI/SS : B.t, B.C.)
(-------:-----:------:------:-----:----:-----:-----:-----:-----:---:-----)
(2 Janv.:
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
)
(
79
: 119cm :26 I<g:
67
: 52
: 122:
50:
65:
63 :1,29 :20 : 17
)
(-------:-----:------:------:-----:----:-----:-----:-----:-----:---:-----)
(14 Fév . :
:
: : : :
)
(
79
:120
:27
:
57
: 53
: 123: 50,5:
liB:
r,i)
:1,26 :20,5
17
)
(-------:-----:------:------:-----:----:-----:-----:-----:-----:---:. ----)
(11 A v . : :
: :
: : )
(
7"
: 121 .5 : 28
:
/5 8 , 5:
53
: 12 6: 5°,5 :
li i l :
6 fi
: 1 ,29
: 20,5
17
)
(-------:-----:------:-------:-----:----:-----:-----:-----:-----:---:-----)
(
)
(6Juin:
:
.
)
(
79
:121,5:28
68,5: 53
126: 50,5: 66,5:
S4 :1,29 :21
17
)
(
)
L'accélération de la croissance staturo-pondérale a été
observée surtout dans les 3 pre~iers mois de traitement.
b) Sujet n" II
· La taille passe de 107 cm à 110 c~ soit une vitesse
de croissance de 3 cm/semestre.
· Le poids passe dc 23 kg à 25,250 kg soit une prise
pondérale de 2,250 kg.
· L'âge osseux passe de 8 à 9 ans.
... / ...

- 70 -
.
..
.
.
.
(
)
.
.
.
~
( Date :Tai11e:Poids:S. Inf S.5up.
Env.: P.C.
P.T.: P.II. :SI/55:
B.A:B.C.)
(------:-----:-----:----:-----:-----:------:-----:-----:----------:-----)
(Janv.:
:
:
:
:
;
:
:
:
:
:
)
(79
:107cm:23 kg:56 cm 51cm:111cm:'19,5cm:!i1 cm:52 cm:1,10:19 cm:17 cm)
(------:-----:-----:----:-----:-----:------:-----:-----:----:-----:-----)
(Fév.
:
:
:
)
(79
:108
:23,8 :57
: 51
:113
:1)'),5
:61,5 :63
:1,12:19,5 :17
)
(------:-----:-----:----:-----:-----:------:-----:-----:----:-----:-----)
(Avri 1 :
:
: :
:
: )
(
9
:110
:2,5 :58
: 52
:116
:50
:fi3
:63
:1,11:19,5 :17
)
(------:-----:--~_ .. :----:-----:-----:------:-----:-----:----:-----:-----)
(Juin
: :
)
(79
:110
:25,250 58
52
:116
:50
:65
:63
:1,11:19,5 :17
)
(
..
)
Ici encore l'accélération de la croissance staturo-
pondérale a été surtout observée dans les 3 premiers mois de traite-
ment.
c) Sujet III
. La taille passe de 84,5 cm ~ 86 cm soit une vitesse de
croissance de 1,5 cm/semestre .
. Le poids passe de ') à la kg soit une prise pondérale
de 1 kg.
L'âge osseux passe de 3 ans à 3 ans 1/2.
Ici la croissance statura1e a été régulière tout au
long des fi mois, alors que la prise pondérale a été surtout notée
dans les 3 premiers mois.
. .. / ...

- 71 -
( :
)
(Oate
:Tail-:Poids S. : S. :Env.: P.C.: P.T. P.;~~ :SI/55
B.A.: B.C.)
(
: l e :
:inf.:Sup.:
:
:
:
:
:
:
)
(------:----:----:----:----:----:-----:----:- .. _---:-----:------:-----)
(Janv.:
:
:
:
:
:
:
:
:
;
:
)
(79
:84,5:9 kg : 44
:40,5: 86 : '15
: ilS:
~5
: 1,09:
:
)
(------:----:----:----:----:----:-----:----:------:-----:------:-----)
(F év •
:
:
)
(79
:84,5:9,7: 44 :40,5: 87 : :,5
: 45:
1)5
:
1,09:
16
13)
(------:----:----:----:----:----:-----:----:------:-----:------:-----)
(
:
: : :
: : : : )
(Av.79 :85
:10
: 44,5:[,0,5: 87 : 45
: 47:
45
: 1,10:
15
: 13
)
(------:----:----:----:----:----:-----:----:------:-----:------:-----)
(Juin
"
:
:
:
)
(79
:36
:10
45 :41
:87,5: 46
,17
45
l,10:
16
13)
(
)
L'analyse de ces données montre que
10 ) Dans 1e cas n° 1
IIvant traitement
AD
10 ans
AD = 1 , ij 3 et
AS
1\\0 =
-
0,58
I\\R
f\\près
traitement
fi
= 10,5
AD
= 1 , fl
et
7J.""S""
AD
=
!:l,GO
AR
[linsi le rapport AD
qui augmentait spontanément, conti-
nue à s'élever sous traitement, ~R
passant de 0,58 à 0,60 soit de 3 %
Le rapport AD
qui augmentait, diminue lp.9proment sous traitement,
AS
passant de 1,43 a 1,flO soit une baisse de 5 %. Donc sous traitement
la maturation osseuse rapportée à l'âge chronologique progresse tandis
qu'on note qu'elle progresse moi~s que la croissance staturale, ce qui
est un effet bé~éfique.
. .. / ...

- 72 -
2°) Dans 18 cas n° 2
Avant traitement ~ J~ D = 8 ans
AC
= 1,60 et
,15
.-,0
= 0,151
AR
,1près traitement
1J.î)
= 9 ans
f',O
= 1,04
f\\~
et AO
= 0,li7
AR
Ainsi, le raprort AO qui augmentait spontanément,
s'élève légèrement sous traitementAR passant de 0,51 à n,67 soit une
hausse de 10 %.
Le rapport Ao
qui diminuait srontanément, augmente
légèrement sous traitementASpassant de l,GO à 1,64 soit une hausse
de 2,S %. Ce qui traduit sous traitement une vitesse de maturation
osseuse davantage accélérée par rapport à la vitesse de croissance
statura1e et par rapport à l'avance chronologique-.
Donc un effet moins bénêfique du traitement .
. Avant traitement: AO = 3 ans
AO
= 0,33
lm'
Après traitement
fla = 3 ans 1/2
AO = 1,SS
AS
et AC = 0,37
AR
Ainsi le rapport ~O qui était constant, s'élève sous
AR
traitement passant de 0,33 à 0,37 soit une hausse de 12 % et le
... / ...

- 73 -
rapport An . qui diminuait snontanêment, augmentA l~qèrement sous
AS
traitement passant de 1,5 à 1,55 soit de 3 %. r.e qui traduit sous
traitement, une vitessG de maturation osseuse d'avantage accé1érÉ2
par rapport à la vitesse de croissance statura1c et ~ l'âge chro-
no1oQique.
Donc sous traitement, on note que:
- le rapport A0 diminue chez le garçon de 5 % et au~-
mente chez les filles de
AS
2,5 % et 3 % ;
- le rapport AD
montre dans les 3 cas une augmentation
de 3 %,
AR
10 % et 12 %.
-----000-----

CHA PIT REX 1
DISCUSSIONS
ET
COMMENTAIRES
----000----

- 74 -
A.
ELEMENTS CLINIQUES
1°) Fréquence
En France, les nanismes hypophysaires représentent selon
JOB 1/30.000 naissances (82) et les formes familiales qui sont rares
sont estimées à 5 % des nanismes hypophysaires.
En Afrique Moire en glnéral et au Sénégal en particulier,
faute d'études faites, nous ne pouvons estimer l'incidence; mais,
en pratique hospitalière pédiatrique ce diagnostic est de temps en
temps évoqué.
Nous avons d'ailleurs 3 observations d'enfants qui n'ont
pas été incorporées à cette étude et qui, selon toute vraisemblance
sont celles de
nanismes hypophysaires (l'exploration endocrinol.ogi-
que n'a pu être réalisée).
Ces estimations publiées par J08 et France, sont com-
parables à celles de BRAZEL et BLIZZARD aux USA (14) et à celles de
TANNER et RONA en Grande Bretagne (151). Cependant les estimations
publiées varient d'une série à l'autre. En effet, les hypopituita~
rismes familiaux ont une très faible incidence dans les séries fran-
çaises et dans les constatations de certains auteurs (GOODMAN,
GRUMBACH et KAPLAN) alors que pour d'autres, la fréquence est plus
grande: BIERICH en Hollande (8) et RIMOIN et SCHIMKE aux USA (149).
Il est d'ailleurs possible, que la faible dimension des
familles étudiées en Europe, fasse apparaître comme sporadique une
insuffisance hypophysaire transmise génétiquement selon le mode
autosomique récessif.
.. .1 ...

- 75 -
2°) Sexe
Dans nos 3 cas, 2 filles sont ûtteintes contre un gar-
çon. D'une façon générale dans la littérature, les déficits isolés
sont également répartis dans les 2 sexes (sex ratio = 1), contrai-
rement aux déficits multiples.
Il n'y a aucun argument qui permette d'affirmer qu'un
sexe est pl us touché que l'autre.
3°)
Antécédents
Il n'y a pas d'antécédents pathologiques obstétricaux,
ni néonataux. Au contraire, dans los hypopituitarismes complexes,
ces antécédents sont fréquents comme l'ont constaté de nombreux au-
teurs dont De GENNES et ROYER (34). SEIP (178), GOonMAN (58) et
JOB (85). Ce fait se conçoit bien car un traumatisme est rarement
sélectif dans les lésions qu'il détermine.
La taille et le poids de naissance sont normaux, comm0.
on le décrit classiquement.
Les signes évocateurs d'une hynoglycémie à jeûn ont
été retrouvés chez 2 des 3 enfants. En effet dans l'observation n° 1,
il ya une notion de crises convulsives le matin à jeûn, vers l'âge
de G ans mais qui cédèrent au bout d'un an d'évolution; et dans
l'observation n° 3, les malaises hypoglycémiques remontent à l'âge
de 4 ans et
persistent encore. Ces hypoglycémies ont été rap-
portêel; par différents auteurs depuis HOOFT etCIÎSNELJF (74). Ces
manifestations peuvent être initiales et r2vélatrices comme dans la
série rapportée par l'équipe ROYER - RAPPJ\\PORT (11)!)). La fr{\\quence
... 1 ...

- 76 -
de ces manifestations est faible dans les séries étudiées. Ces mani-
festations tendent généralement à disparaître au bout de quelques
.
.
années selon LARON (103) ainsi que selon ROYER et RAPPAPORT (160)
ce que l'on retrouve dans l'observation n° j: de la présente étude.
Ces accidents hypoglycémiques peuvent être générateurs
de séquelles comitiales et psychomotrices lorsque survenant préco-
cément dans la vie, ils se prolongent dans le temps. FRANKEL et
LARDN (55) ont noté dans leurs séries une diminution du quotient
intellectuel moyen, témoin d'atteintes cérébrales définitives. Selon
GRU~lBI\\CH et coll. (207) l 'hypoglycémie dans les insuffisances hypo-
thalamo-hypophysaires peut être associée â une insulino-sécrétion
normale.
La dysmorphie crânio-faciale associée au retard statural
et â la relative obésitfi, ont été les éléments d'orientation diag-
nostiques. En effet, dans notre série, nous retrouvons "le nez ensel-
lé â la base mais fin et retroussé à son extr~mitê, la disorooortion
fréquente entre un front haut et un petit visage, la minceur des mus-
cles des membres qui contraste avec l '",diposité du tronc, la macros-
kélie relative qui s'oppose à la petitesse habituelle des mains et
des pieds" (B5).
Pour ROYER et RI\\PPAPORT (160), cette dysmorphie crânio"
faciale se rencontre surtout dans les déficits isolés à début pré-
coce. Dans notre série, l'aspect est c",ractéristique bien que le
début apparent se situât vers l'âge de 2 ans. Cet aspect caracté-
... / ...

- 77 -
ristique peut se voir aussi bien dans les déficits isolés que dans
les dêficits complexes comme l'affirmait GOODMAN (58) car ce sont
des signes de l'insuffisance somatotrope bien décrits par JOR et
coll. (85). GOlDSZlAGIER dans sa thèse (57) interprète cette dys-
morphie cranio-faciale comme résultant "d~ développement du massif
frontal sous la poussée de la croissance de la masse cérébrale, ce
qui donne au front cet aspect proéminent tandis que la racine du
nez et la base du crâne ne subissent pas le même développement en
l'absence de la stimulation hormonale par l'H G H".
Dans l'observation n° 1, l'existence d'un micropénis
enfoui dans la graissQ préoubienne ~vec des testicules petits a fait
évoquer la possibilité d'une insuffisance gonadique, bien que de
nombreux auteurs (14, 5B, 103) aient noté l'insuffisance du déveloP7
pement de la verge et du scrotum dans le nanisme par déficit isolé
en H G H (BRAZEl et BLIZZARD (14), GOODMAN, GRUMBACH et KAPlA (57),
(lARON 103). Cette oetite taille des organes ~énitaux externes,
sans affecter le développement pubertaire est liée selon certains
(57) au retard général de maturation de l'organisme.
5°) Mensurations
Du fait de la possibilité d'existence des différences
du développement chez des enfants vivants dans des régions et des
conditions différentes, nous avons rapporté
les données recueillies
chez nos 3 enfants, aux normes trouvées à Dakar par G. MASSE (115).
Observation n° 1
. la taille est de 119 cm au lieu de 155 cm en moyenne
elle correspond à un âge statural de 7 ans, soit un déficit de
... / ...

- 78 ~
-28,5 % ou -G rlGvictinns st,~d".rds.
· Le poids est de 26 kg au lieu de 50 kg pour l'âge,
soit un âge pondéral de 9 ans 1/2 et un retnrd pondéral de
-48 % théoriquement.
· Le poids en fonction de la taille devrait étre en
moyenne de 19,350 kg soit un exc~s pondéral de
+
de 6 kg Dar rap-
port à la taille, donc on a un oxc~s pondéral relatif de 34,37 %.
Le périmètre crâni2n est à 50 cm ce ~ui correspond
à un âge moyen de 3 ans.
La vitesse de croissance a été en moyenne de 1,3 cm/
semestre entre 1976 et 1978 et de 1,5 cm/semestre entre 1978 et
1979. Ce qui refléte une vitesse de croissance insuffisante et ir-
régulière dans le temps.
L'accroissement de la taille se fait surtout Dar le segment inférieur
qui s'allonge environ 2 a 4 fois plus que le segment supérieur pen-
dant la période considérée.
Observation n° 2
· La taille est de 107 cm au lieu de 150 cm en moyenne,
ce qui correspond ~ un âge statural moyen de 5 ans et demi, soit un
déficit de - ~8,7 ~ envir~n ou -ln.s.
Le poids est de 23 kg au lieu de 39- iO kg en moyenne,
ce qui correspond?' un âge pondéral de 8 ans 1/2 et un déficit de
- 15,38 1,.
· Le poids en fonction de la taille devrait être de
16 kg soit un excès pondéral relatif
de 7 kg corresDondant â un
... / ...

- 79 -
excès de
+
de 43,75 % par rapport à la taille.
· Le périmètre crânien est de 49,S cm, corresDondant
â un âge de 3 ans en moyenne.
La vitesse de croissance a été en moyenne de 2,5 cm/
semestre et 75 â 78 et de 1 cm/semestre entre 7R et 79.
Ce qui suppose avant cette période étudiée une ~itesse
de croissance très ralentie, du fait de l'actuel déficit statural.
L'accroissement de la taille se fait surtout par l'intermédiaire de
l'allongement du segment inférieur, lequel s'allonge 2 fois plus en-
tre 78 et 79 et les 2 vitesses se recoupent pour être identiques
entre 78 et 79.
Observation nO 3
· La taille est de 84 cm au lieu de 130 cm en moyenne,
ce qui correspond à un âge statural de 2 ans 1/2 en moyenne.
Le déficit statural est donc de -34 % soit 9-D.5.
Le poids est de 9 kg au lieu de 26 kg pour l'âge, ce
qui correspond à un âge pondéral de 14
15 mois en moyenne soit
un déficit pondéral théorique pour l'âge· 1i5,38 %.
· Le poids en fonction de la taille devrait être de
Il kg en moyenne soit un déficit pondéral relatif par rapport à la
taille de 18,18 %.
· La taille en fonction du poids devrait être en moyen-
ne de 75 cm soit un excès statural relatif par rapport au poids de
13,33 %.
· Le périmètre crânien de 45 cm, correspond à un âge
... /'"

- Flü -
de 12 mois.
. La vitesse de croissance entre 76 et 79 est de l 'or-
dre de 1 cm/semestre en moyenne ce qui traduit un ralentissement très
important voire un blocage de la vitesse de croissance de l'âge de
4 ans à l'âge de fi ans.
L'accroissement de la taille se fait surtout Dar l'allongement du seg-
ment inférieur presque exclusif.
L'analyse de toutes ces données permet de constater
que
Il existe dans les 3 cas un retard statutal compris
entre - 28,5 % et - 34,5 %.
- La vitesse de croissance est dans la période étudiée
ralentie mais surtout, elle est variahle dans le temps et comprise
entre 1,3 et 2 cm/semestre chez les 3 enfants. L'absence de mensu-
rations systématiques depuis la naissance fait émettre l'hypothèse
que, étant donné l'importance du déficitstatural actuel, la vitesse
a été très faible voire nulle longtemps avant les Dremières obser-
vations de 1976. C'est d'ailleurs, cette absence de gain statural
qui a été le principal motif de consultation.
- L'envergure reste légèrement supérieure â la taille
à tout moment (1,5 à 5 cm en moyenne) ce qui reflète le caractère
harmonieux.
le rapport segment inférieur
supérieur à un dans
se~ment suoerleur
les 3 cas tend constamment à'augmenter, ce qui met en relief le fait
que la croissance se fait essentiellement par allongement prédominant
du segment inférieur. Cette évolution particulière des proportions
.. ./ ...

- 81 -
du corps est un bon critère de maturation harmonieusGchez l'enfant.
- Le poids dans nos
obsGrvations 1 ,
2 et 3 accuse un
retard théorique de - 48 % , - 15 % et - 65 % Dar rapport li l'âge
rée 1 .
Cependant, si on l'exprime en fonction des tail les res~
pectives, on note un excès [lond8ral relatif de + 34 %,-r43 % et-l3 %
dans les observations 1, II et III. Ceci traduit l'obésité relative
classiquement décrite et retrouv8e chez nos 3 enfants.
- Le retard de croissance staturale, conséquence èvi~
dente de l'insuffisance en H G H et en activitê somatomédine est
reconnu par tous comme étant le seul signe constant, et le seul
signe caractéristique est l'insuffisance de lélvitesse de croissance
qui est inférieure ~ 4 cm/an.
Dans la série de JOB (32) elle varie de 1 à 4 cm avec
une moyenne de 2,7 cm/an, dans celle de RAIT! (144), elle est de
3,7 cm/an, dans celle de ACETD et coll. (1), 3, 40 cm/an et celle d~
HENNE1~AN et coll. (73). 3,12 cm/an.
Le d6ficit statural est diversement estimé suivant les
séries étudiées et aUlJmente avec l'ancienneté de 1 'hypopituitarisme
c'est-à-dire la date d'installation du retélrd de croissance.
Dans les observations do GOODM~N, le retard dans les
déficits allait de 3,6 à 8,2 déviations standards avec une moyenne
de 5,6 cr
(57).
Pour JOB, il peut atteindre 5 li il 8carts-types.
Dans notre étude, il est 6, 7, et (J, O.S. dans les ohservations
1 et 2 et 3.
. .. / ...

- 82 -
Le début du retard statural se situe vers un
âge compris entre 2 et 3 ans pour nos 1 enfants. Qans la série de
JOB (85), le début a été constaté entre? et 6 ans dans la ~rande
majorité des cas. Oans d'autres séries, les retards constatés avant
l'âge de 1 an réprésentent la majorité (rRAZEL et 8LIZZ~RO (14)
(GOODMAN et coll (57).
- Le développement psychomoteur est normal chez nos 3
enfants qui manifestent néanmoins une certaine puérilité, ce qui est
classiquement décrit. Différents auteurs ont ran~orté un retard
mental chez quelques rares enfants, retard qui peut être lié à une
éventuelle anoxie néonatale ou parfois aux crises hypo~lycémiques
profondes de la petite enfance.
B.
ETUDE GHIETIQUE
L'analyse de ces 3 cas d'une même famille reflète le
caractère héréditaire mendelien de la transmission. Il ne s'agit pas:
d'une htrédité dominante ni autosomique ni liée au
sexe car aucun des parents n'est attein~ ;
- d'une h0r~dité récessive liée au sexe, car il y a
une notion d'atteinte dans les 2 sexes;
- d'une hérédité holandrique car les filles sont at-
teintes
- d'une hérédité intermédiaire.
Nous retiendrons l 'hp.rédit~ à transmission autosomique
récessive car:
... / ...

- il3 .-
- les parents sont apDaremment normaux
- les 2 sexes sont atteints ;
1 enfant sur quatre au moins est atteint.
C.
ETUnE RADIQLOGI0Ur:
1°) Age osseux: Il a ~ts exorimé selon les 3 mé-
thodes compar§es de GRENLICH - PYLE, SE~PE, et JANNERET.
- nans l'observation n° 1
. en 1q75 : Age osseux; 6 ans 1/?, ~ge r~el
1e1 ans,
;~ R
Age statural ; :, ans
,~
"0
= 1~3C
AS
fIS
en 197'3 : A
la ans, [IR
17 ans, AS
7 ans
o
·1'\\0 = n,58
et fl o = 1,43
!IR
R
t, •.
- Dans l'observation n° ;1
en 1075 : A
: ~ ans 1/?, ~~
2,7:', Il.
= 0,45
o
o
et 0h
llR
0
= l,Iii!
.~S
en 1')7 f'.
1\\ 0 = il ans, :\\R
1:1 ans:J i~S
5,1\\ = 0,151 et
fIS
.. nans l'observation n° 3
en 1975
o.
:
2 ans, tIR
1, ' \\ = 0,33 et
"0
t,o
AR
= 2
Ils
en 197f\\
3 ans, tii1
;1
ans, A = 0,33
o
et
7W
0
HO
=
T.5'
... / ...

- 84 ..
Dans nos 3 cas, le retard de l'âge osseux est moins mar-
qué que celui dE: l'âge statural. Ce qui s'accorde avec les obser-
vations de nombreux auteurs dans les insuffisances isolêes en H G H,
depuis GOODf1AN en 1968 (57) jusqu'à JOB en 1972 (85) en passant par
SOYK/\\ en 1970 (18:)). Ceci se tradui t par le rapport f\\O> 1.
;~S
Dans nos observations les valeurs élevées du rapport
(1,30 à 2) refl étent l'absence d' i nsuffi sance thyréotrorJe déce-
AS
lable. En effet, selon JOB (85), lorsqu'il en existe, le rapport
AO
est moins élevé en moyenne 0,84 avec comme extrêmes 0,50 et
AS
1,23.
L'analyse de la variation du rarJport ~O de 1975 à 1978
montre chez le garçon une augmentation de 1,30 à
AS 1,43 alors que
chez les 2 filles (moins âgées), on note plutôt une diminution du
rapport (légèrement dans le cas 2:
1,64 à 1,60 et sensiblement dans
le cas 3 2 à 1,50). Cette diminution du rapport chez le~ filles sem-
ble donc être d'autant plus importante que le sujet est plus jeune.
Ceci signifie que :
dans le cas n° 1 (âgr, de 17 ans) la vitesse de matu-
ration osseuse est plus accélérée que la vitesse de croissance sta-
turale.
. dans le cas n° 2 (âgée de 11 ans) la vitesse de ma-
turation osseuse est légèrement moins accélérée que la vitesse de
croissance staturale .
. dans le cas n° 3 (âgée dl" f) ilns). l a vi tesse de ma··
turation osseuse est franchement moins accélérée que la vitesse de
croissance staturale. Ainsi nlus l'enfant grandit, Qlus la vitesse de
... / ...

- 85 -
maturation osseuse s'accélère rar rapport à la vitesse de croissance
staturale. Dont au cours de l'évolution de ces nanismes hypophysaires
la vitesse de maturation osseuse qui, au dênart, est moins impor-
tante que la vitesse de croissance staturale, s'accélère plus vite
que celle-ci rour finalement lui être supérieure, les 2 courbes se
superposent vers l'âge de 13 ans semble-t-il. Classiquemen~, la ~a­
turation osseuse, dans l 'évolution srontan~e des insuffisances so-
matotropes évolue parallèlement à la vitesse de croissance staturale,
ce qui théoriquement leur conserve leur potentiel de croissance en
l'absence de traitement non spécifique.
L'analyse des variations du rapport AD, montre une e
certaine uniformité en ce sens que les variationsAR se font dans le
même sens chez nos 3 enfants, a l'inverse du rapport AD. Ainsi de
1975 à 1978.
AS
· Dans le 1er cas AD augmente de 0,45 à 0,58 soit de
26 %;
AR
· Dans le 2e cas, il augmente de 0,45 ~ 0,61 soit de
35 %.
· Oans le 3e cas, il reste à O,33.
Ainsi ce rapport A0 semble donc s'élever avec l'âge et
~
cette augmentation est d'autant plus importante que le sujet est
plus âgé, dans notre série.
Ce rapport AD
a été utilisé par certains auteurs de
AR
préférence au rapport AD. Ainsi, selon ROYER, RAPPAPORT et coll.(159),
~
... 1...

- B6 -
il semble mieux rendre compte des variations de l'âge osseux. Selon
ces auteurs, cette façon de fai re a l'avantage de permettre une com-
paraison avec le sujet normal, si l'on accepte l'idée que le poten-
tiel de croissance staturale est en rapport avec le niveau de matu-
ration osseuse. Et comme le potentiel de croissance est véritable-
ment en rapport avec le niveau de maturation osseuse, l'augmentation
du rapport AD pendant la croissance traduit une diminution progres-
AR
sive du potentiel de croissance du sujet comme nous l'avons cons-
ta té dans nos cas, ce qui se traduit par un écartement progressif
de la courbe de croissance par rapport â la courbe moyenne sur les
Abaques.
D'autres études ont été faites concernant les signes
osseux du nanisme hypophysaire. De LARMINAT (35) dans sa thèse cons-
tate que ~le retard qui affecte la maturation dans le nanisme hypo-
physaire, retard qui d'abord porte sur l'âge d'apparition des divers
noyeux d'ossification et que traduit la morphologie de ces noyaux
après leur apparition présente un caractère particulier: il n'af-
fecte pas tous les os de façon égale, de sorte que le degré de ma-
turation de ceux-ci, les fait paraître longtemps
asynchron~ les
uns par rapport aux autres. Cet asynchronisme s'accompagne d'une
tendance ~ l'asymétrie" (tous les os ne réagissent pas toujours
avec la même sensibilité aux différents facteurs H G H, thyroxine).
Il note en outre que cet asynchronisme se corrige progressivement
â mesure que la maturation osseuse progresse, si
bien que tous les
os deviennent synchrones lorsqu'ils atteignent un stade de matu-
ration correspondant â un aspect de 13 ans (pratiquement morphologie
... f ...

- 87 - .....
adulte). A partir de ce moment, il note que le retard de maturation
osseuse ne porte plus que sur le défaut d'ossification des carti-
lages épiphyso-diaphysaires. Il semble, conclut 1 'auteur,que ce
phénomène s'accompagne d'un défaut de soudure du cartilage sphéno-
occipital.
b) Radiographies mains
Les irrégularitês des métaphyses des phalanges des
mains, observées dans nos 3 cas sont fines et peu caractéristiques
ayant plutôt un aspect discret et débutant. Ces lésions classées
selon le nombre des métaphyses atteintes, peuvent être considérées
comme appartenant au groupe moyen.
RAPPAPORT et RYBAK (145) avaient en 1969 fait état
d'altérations au niveau des lignes métaphysaires fertiles des doigts
chez des enfants atteints d'insuffisance hypophysaire. Selon ces au-
teurs, elles peuvent apparaître à 5 ans d'âge osseux, leur fréquence
étant maximum entre 8 et 12 ans, pour s'aggraver avec la progression
de la maturation osseuse et ne disparaître qu'avec la soudure du
noyau épiphysaire. Les lésions décrites par ces auteurs sont des
encoches irrégulières qui pénétrent vers la diaphyse, l'aspect peut
être crenelé avec un découpage à l'emporte-pièce ou en spicules
profondes; Parfois il y a association des 2 aspects.
La localisation de ces altérations est prédominante au
"
l '
niveau des 2e et 3e phalanges.
En ce qui concerne le mécanisme, ces auteurs pensent
que ces modifications peuvent ètre la consfquence du faible rythme
... / ...

- 88 -
de croissance indépendamment de la cause ~rimitive et ils émettent
l'hypothèse se basant sur des faits expérimentaux, que ces aspects
seraient peut être en rapport avec l'insuffisance en H G H et tra-
duiraient non pas l'exagération d'un processus physiologique, mais
une lésion de la métaphyse fertile (car chez le rat après hypophysec-
tomie il y a régression de la prolifération et de 1 'hypertrophie des
chondrocytes, réduction de l'épaisseur du cartilage avec persistance
de la ligne de calcification autour des chondrocytes non hypertro-
phiés).
Nous rapprochons de ces anomalies, les petites malfor-
mations rapportées par De LAR~INAT (35) en particulier le dédouble-
ment de l'épiphyse proximale du 2e métacarpien dans les nanismes hy-
pophysaires dits idiopathiques.
Cependant, chez l'enfant ncrma1 on peut rencontrer de fi-
nes irrégularités dentelées sié~eant surtout au niveau de la 1ère
phalange des 2e et 3e doigts. Mais c'est très rare.
Ces réserves nous imposent une certaine prudence quant à
l'affirmation du caractère pathologique des discrètes irrégularités
rencontrées dans nos 3 cas.
c) Radio genou: Les striations horizontales
des épiphyses tibiales et fémorales sur les clichés des sujets l et II
posent le problème de leur signification.
d) Dans nos 3 cas nous avons noté une agénésie
des sinus frontaux avec cependant présence du sinus sphénoida1. Ce qui
peut traduire un retard de développement de cellule ethnoida1e
..."/ ...

- 89 ~
antérieure quand on sait que le sinus frontal s'individualise ra-
diologiquement vers 6 - 8 ans. Cependant, la pr~sence du sinus
sphénoidal
qui apparaît chronologiquement plus tardivement (vers
12 ans) fait plutôt évoquer une anomalie embryologique par agénésie.
Dans tous les cas, le défaut ou le retard de la pneumatisation des
sinus est un signe classique d'insuffisance somatotrope. La cons-
tatation des empreintes digitiformes avec des sutures distendues
et hypoplasie du massif facial peut s'intégrer dans le cadre de la
dysmorphie crânio-faciale par dévelopoement insuffisant
et dis-
proportionné
de la boîte crânienne et de la face.
e) Radio crâne
Nous avons dans nos 3 cas une selle turcique d'aspect
apparemment normal. Cependant, ne disposant que de clichés stan-
dards, nous ne pouvons comparer nos valeurs trouvées pour les dif-
férents indices aux données de la littérature, car les calculs doi-
vent se faire sur des téléradiographies. Ces différents indices per-
mettent de mettre en relief l'aspect parfois anormal de la base du
crâne décrit dans les nanismes hypophysaires idiopathiques. Ce
sont (35).
. L'angle basal: dans les nanismes hypophysaires, il
peut être parfois largement mais non anormalement ouvert .
. L'indice de PANKOW: Dans certains cas il y a une
diminution de l'indice de PANKOW, ce qui objectiverait un aplatis-
sement de la base du crâne, un défaut de montée de la selle turcique
dans la boîte crânienne.
. .. f ...

- 90 -
L'indice de G~LVEZ - ARMENGAUD : Quand il est diminué,
il traduit une selle turcique petite sans altération morphologique
particulière.
De même on peut renc~ntrer parfois certaines anomalies
(35) dans le nanisme hypophysaire idiopathique. Ce sont:
· La persistance du cartilage sphéno-occipital (par
défaut de soudure).
· et de manière très inconstante, le défaut de pneuma-
tisation du sinus frontal et beaucoup plus rarement du sinus
sphénoidal.
Dans les nanismes hypophysaires familiaux proprement
dits, certains auteurs ont constaté des anomalies de la selle tur-
cique. Rappelons que le volume sellaire peut être estimé à partir
de la méthode de Di CHIRO à partir de tomographies.
v = 0,5 x longueur: largeur x profondeur.
Ainsi FISHER et Di CllIRa (44) dans leur série cons-
tate,t que la selle turcique était petite chez 18/28 enfants nains
hypophysaires de moins de 15 ans.
· UNDERHOOD et coll. rapportent 34 enfants hypohysaires
ayant tous un volume sellaire en-dessDus des normes.
· Récemment, PARKS J.S., R.T. KIRL~ND (93) ont décrit
3 cas d hypopituitarisme familial avec selle turcique large sans
syndrome d'hypertension intracrânienne ni de calcifications supra
ou intrasellaire ; ces 3 cas présentaient en outre un déficit thy-
réotrope. Cette association peut s'expliquer selon ces auteurs par
... / ...

- 91 -
un excès de somatostatine qui est considérée comme inhibitrice de
la sécrétion de T S H et de H G H.
. Enfin FERRIER et STONE (47) rapportent dans une série
de nanisme hypophysaire, la particularité présentée par deux soeurs
qui avaient une selle turcique anormalement petite creusée dans un
os sphénoide de morphologie anormale.
C. ELEMENTS BIOLOGIqUES
L'étude biologique a comporté deJ~ éléments endocriniens
et non endocriniens. Mais, pour plus de clarté nous avons présenté
cette étude en explorations des fonctions somatotrope, thyréotrope,
gonadotrope et corticotrooe.
I.
EXPLOR~TION DE LA FONCTION SOMATOTROPE
P) Paramètres biologiques indirects
Plusieurs paramètres ont été autrefois utilisés comme
critéres diagnostiques dans l'évaluation indirecte de la fonction
somatotrope. Ainsi:
L'hypophosphatémie
L'absence de remontée de la glycémie après injection
d' insul ine
. L'absence d'élévation des acides gras non estérifiês
du plasma, au cours du jeune.
Et~ient évocateurs d'une insuffisance somatotrope.
Dans nos 3 cas la phosrhorémie était normale et lors
du test à l'insuline dans les 2 cas où il a été réalisé, la remontêe
... / ...

-
92 -
de la glycémi~ a été toujours constatée.
,~ctuellem"nt, avec l'avènement des méthodes de dosage
radioimmunologique, ces examens, qui étaient très utiles autrefois,
sont relegués au second plan par les dosages directs de l'hormone
de croissance lors des épreuves de stimulation
2°) Epreuves de stimulation de la sécrétion
d'H G H
L'épreuve au chlorhydrate d'arginine a été employée
chez les trois enfants tandis que l'hypoglycémie insulinique. n'a
pu être réalisée que chez deux enfants, le sujet n° 3 présentant
spontanément des manifestations hypoglycémiques a jean à type de
faim, sueur ...
- Les résultats normaux du laboratoire de la F R H
(Paris) sont pour l'hormone de croissance en ng/ml.
. Epreuve à l'arginine : cf. Fig. n° 1
(
)
(
: ~ 30
:
0
: + 30 : + 60
:
+ 90
)
(-------:------:------:-----~:-------:---------)
( Limite:
)
(supérfeu~
:
)
(re
:
12
:
9
:
13
: 25,5
:
1B,5
)
(--~----:------:------:----~~:-------:---------)
( Moyenne
3
~
7
10
8 )
(
)
... / ...

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JOIJ.rr.tes d'i::T1è.oal"ir.oLo7ie CZil1iqL:a

PARlSIF.~ESNES - 1977 - (R. SCaOLLER)
S.E.P.E. - P~ri~ 1977 - 236-2~9
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PAR[S/FRES,~'E:S - 19i? - (R. SCifOLœR)
S.E.P.E. - r~ris 1977 - 2Jb-249
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-
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--
-~
-

- 93 -
. Epreuve à l'insuline
cf. fig. n° 2
(
)
(
: - 30:
0
: + 30 : + 60 : + 90
)
(-------:------:------:------:------:--------)
(Limite:
)
(supê-
:
: : )
( rie ure:
12
:
9
:
13
: 16,5:
13
)
(-------:------:------:------:------:--------)
(Moyenne:
3
3
4
7
7 )
(
)
Dans le cas n° l, le taux de base de H r, H après ar-
ginine est de 0,6 avec un pic de 0,7 ng/m1 atteint à la GOe mn.
Lors du test à l'insuline, le taux de base ~st de 0,4 ng/m~ avec
un pic de D,a ng/m1 atteint à la 'lOe mn (qui est le double du taux
basal). Le dosage de la glycémie permet de voir une chute de ce11e-
ci de 52 % à la 30e mn.
Ainsi ch~z cet enfant, le pic atteint sous arginine
est plus précoce (6De mn) et plus faible que le pic atteint sous
hypoglycémie insulinique (90e mn). Ce pic maximum compris entre
0,7 et 0,8 ng/m1 permet de conclure à un d~ficit co~p1et en H r, "H.
- Cas n° 2 : Le taux de base de H r, H est compris
entre 0,4 et 0,5 ng/m1 dans tous les dosages effectués. Sous ar-
9inine le pic est atteint à la 30~ mn avec un taux de 0,7 ng/m1
tandis que lors de 1 'hypog1yc~mie insu1inique, le pic (0,5 ng/m1)
est atteint à la 60~ mn, après une chute de plus de 63 % de la
glycémie à la 30~ mn.
Ici les stimulations par rapport aux taux de base sont
faibles et pr~sque comparables dans les 2 cas (avec un léger
... / ...

- 94 -
avantage pour le test à l'arginine). Cependant le pic sous insuline
(50e mn) survient après le pic sous arginine (30e
mn) qui cette
fois est légèrement plus élevée. Le déficit en H G H est complet
chez cette malade.
- Cas n° J : Le taux de base est de 0,4 nQ/ml et sous
arginine, il n'y a pas de variations. Le test à l'hypoglycémie
insulinique n'a pas été fait. Devant les taux très bas de S T H
avant et après stimulation, et même en l 'ae~nce d'une 2e épreuve
de stimulation, nous pouvons affirmer l'existence d'un déficit
complet en somathormone (H G H).
L'utilisation des épreuves de stimulation sc justifie
par le fait que les dosages isolés sur des échantillons de plasma
prélevés en dehors de toute stimulation ne permettent nas de dif-
férencier une fonction somatotrope normale d'une fonction insuf-
fisante, car chez l'enfant, il existe des variations continuelles
d'un moment
à l'autre durant le Mycthemère avec des pics désor-
donnés tant par leur fréquence que par leur intensité, au -dessus
du niveau de base lui-même assez variable d'un sujet à l'autre.
Ceci a été démontré depuis GREENHOOD et HUNTER en 1964 (64) par
de nombreux auteurs dont FROHMAN en 1967 (53), JOB en 1967 (91),
HUNTER et coll. en 1976 (75).
L'hypoglycémie insulinique suggérée pour la oremière
fois en 1963 par ROTH et coll. (155) reste le plus classique avec
le test à l 'arginine qui a vu le jour en 1965 par KNOPF et coll.
(98). Le choix de ces 2 tests est arbit~ire. Ces 2 tests n'ont. pas
montré de dissociation, les déficits étant complets; et l'analyse
... / ...

- 95 -
montre que les valeurs retrouvées aux différents temps des 2 épreu-
ves ne diffèrent pas significativement. Ce qui s'accorde avec les
constatations de nombreux auteurs en particulier FROHMAN (53) et
PARKER (126) en 1967 et SCHIMPF et coll (173) en 1970.
JOSSO et coll. (9~) dans leur série ont trouvé que
l'élévation des taux au cours des 2 tests se produisaient entre la
30e et la 60e mn et semble [llus retardëe pour l'arginine. JOB et
coll. (88) dans une autre série, estiment que l'arqinine fournit
des taux de H G H rlus élevés et plus étalés dans le temps. De
même, PARKER et coll. (126) ont constaté que les taux maxima at-
teints après arginine dépassaient souvent ceux obtenus après insuline.
Dans notre série l'élévation arrès arginine s'effectuait
entre la 30e et la 90e mn et les pics maxima sont comparables avec
peut ètre une légère avance non significative pour l'insuline.
Lors du test,~ l'insuline, JOB (88) estime que la lenteur
de la remontée (après 1 heure) de la glycémie après sa chute, est un
argument en faveur d'une insuffisance hypophysaire. ROTH et coll.
(155) avaient noté d'une part qu'une diminution de 50 % de la glycé~
mie au-dessous de son niveau initial provoquait une élévation de
H G H supérieure à 5 fois le taux basal (ce que confirment les obser-
vations de FRANTI.(51) et FROHMAN (53) ; d'autre [lart qu'il n'était
pas nécessaire d'atteindre l 'hypoglycémie et qu'une chute rapide de
la glycémie pouvait suffire si le niveau de départ était élevé. Ce
dernier point est contesté par HUNTER et coll. (76) qui n'ont pas
pu obtenir de montée de taux de H G H malgré une chute profonde de
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- 96 -
Dans notre cas n° 1, la remontée de la glycémie après
chute insulinique a été rapide (30 mn après la chute) et dans le
cas n° 2, elle s'est faite progressivement et plus lentement (après
1 heure). Cependant dans notre étude, bien que les chutes aient été
supérieures à 50 % (52 X dans le 1 et 63 % dans le II), l'élévation
de H G H par rapport aux taux de base n'atteint pas les proportions
sus-citées
en effet dans le 1er Cas elle est de l'ordre de 100 %
et dans le 2e cas de 55 %. Donc les valeurs des pics maxima sont
de 1,5 à 2 fois supérieures aux taux de base, ce qui est en deçà
des considérations de ROTH et coll.
MERIMEE et coll. (118) en 1967 ont signalé que la per-
fusion d'arginine est quelquefois inefficace ch~z l 'homme, à moins
qu'il ne soit préalablement traité par les oestrogènes. C'est
ce
que nous avons retrouvé dans notre cas nO III, où nous n'avons pas
observé de stimulation de H G H après test à l'arginine. Une telle
difficulté peut être surmontée quand on refait le test une deuxième
fois et en utilisant au besoin l'effet favorisant des oestrogènes
et administrer avant l'épreuve 10 mg de diéthylstilboestrol par
jour pendant 2 jours comme le pr6conisent VOULTON et coll. (207)
ainsi que MERI~EE et coll. (118, 119).
On peut aussi utiliser un autre test comme l 'hypergly-
cémie provoquée par voie orale, utilisée par ROSSELIN et TCHO-
BROUTSKV (154), ou bien l'épreuve au Glucagon - pronanolol qui
selon ROCHICCIOLI et coll. (14R) serait meilleur stimulant que le
test insuline + arginine.
. .. / ...

- 97 -
ROTH et coll. (155) ont montré que les sujets obèses
ont la particularité d'avoir des taux de hase de H G H bas et de
répondre peu aux épreuves de stimulation telles que celle à l'ar-
ginine et l'hypoglycémie insulinique. Cette paresse sécrétoire a
été aussi relevée par TCH08ROUTSKY et coll. chez les sujets présen-
tant un excès pondéral modéré de 10 à 20 %. De même FROHNAN et coll.
(53) affirment que dans certains cas, dès taux abaissés d'H G H
plasmatique à jeün et après stimulation, ne sont pas forcément
incompatibles avec une croissance normale (ce qui suppose une ac-
tivité somatomédine normale).
Ces constatations nous amènent à considérer l'inter-
vention éventuelle de l'obésité relative dans l'explication des
taux d' HG H très abaissés observi"s chez nos malades. Dans notre
étude,l'obésité relative par rapport à la taille
n'était notée
que dans les cas 1 et II est 34 let 43 % (l'hypotrophie relative
du sujet III semble être liée à sa cardiopathie). Mais les obser-
vations rapportées oar ces différents auteurs concernaient unique-
ment des sujets obèses de taille moyenne à l'exclusion de tout nain
hypophysaire.
- Les incidents
Les incidents retrouvés chez 2 de nos enfants (II et
III) au cours de l'épreuve à l 'arginine :Haient des nausées et vo-
missements qui se sont installés 20 mn arrês la pose de la per-
fusion. Elles ont cédé spontanément. Ces incidents ne sont pas
habituels au cours de cette éoreuve, l 'arginine étant reconnu comme
... / ...

~ 98 -
bien tolérée. Par contre, ils sont décrits fréquemment au cours de
l'épreuve il l'ornithine. Nous n'avons pas observé d'incidents avec
l'épreuve à l'insuline chez nos deux patients.
Les concentrations plasmatiques en H G H ont été mesu-
rées par la méthode de dosage radioimmuno10gique à la Fondation
de Recherches en Hormono10gie (Service Radio isotope Or. M. ROGER).
Cette méthode de dosage dérive de celle proposfie par YALON et BERSON
(20G) et modifiée par la suite. Elle emploie l'iode 125 1, l'hormone
de croissance purifiée et préparée et un antisérum anti H G H;
La technique utilisée est le dosa~e des anticorps dont
le principe (163) "consiste à ajouter des anticorps marqués en con-
centration constante à un milieu contenant des antigènes non marqu~s
en quantité progressivement croissante. La formation dE complexe
antigène - anticorps marqués sera fonction de la quantité d'antigènes
présents dans le milieu ... Ainsi, les anticorps marqués purifiês sont
incubés avec la solution contenant 1 'hormone à doser. Il se forme un
complexe antigène - anticorps. Les anticorps libres sont éliminés par
un large excès d'immuno-sorbant hormone. La radioactivité du surna-
geant est en relation directe avec la quantité d'hormone pré~ente
dans le milieu".
- Nous n'avons pas dosé les Somatomédines car devant ces
·déficits complets, l'activité somatomédine est nécessairement très
abaissée
<0,6 U) voire nulle. Signalons que l'abaissement de
l'activité somatomédine n'est pas spêcifiqUE au déficit somatotrope,
mais peut se rencontrer dans d'autres états tels l'au9mentation C\\U corti-
... / ...

- 99 -
sol (163), l'hypercorticisme et les oestrogène (204), les augmen-
tations des hormones thyroïdiennes ainsi
qu'en cas d'insuffisance
hépatique, de cirrhose. Ce qui n'est pas le cas dans nos 3 obser-
vations. De même dans l'insuffisance rénale et les malnutritions
protéiques (Kwashiorkor), il y a une diminution apparente due à la
présence d'un inhibiteur dans le sérum(82).
II.
I~SULINEMIE
L'étude de l'insulinémie, réaliée par dosage radio-
immunologique, a pu être faite chez nos 3 enfants au cours du test
à l'arginine. On sait que les acides aminés sont capables de sti-
muler l'insulino-sécrétion chez l'homme (44 bis). D'autres auteurs
(209) ont montré que la réponse insulinique à l 'arginine est majo-
rée si l'on fait une perfusion préalable de glucose. Les auteurs
s'accordent que chez les sujets normaux, il y a une grande dis-
persion de la valeur de l 'insulinémie de hase. Cependant, celle
des enfants est plus basse que celle des adultes mais chez un même
sujet, les valeurs de hase de l'insulinp.mie sont très stables d'un
jour à l'autre.
Classiquement, sous perfusion d'arginine, l'insulinémie
s'élêve jusqu'à la fin de la perfusion et retourne à la valeur de
base 90 à 120 mn après la fin de celle-ci (116 bis, 116 ter). Le
maximum qui correspond à peu près à 5 fois la valeur de l'insuliné-
mie de base, est en moyenne variahle selon les auteurs. La réponse
insulinique à l 'arginine est 2 ~ 4 fois plus importante si l'on fait
une perfusion préalable de glucose. Chez l'enfant normal, l' insu-
linémie de base ne déDasse pas 15 ~Ufml. ~a;s, l 'hyperinsulinisme
... f ...

- 100 -
ne peut être affirmée que sur la constatation d'une glycémie basse
avec insulinémie élevée en particulier le rapport insuline/glycémie
qui est élevé (110 bis). Dans notre étude, les taux de base étaient
de 9 a 14 ~U/ml pour le sujet n° l, de 8 ~U/ml pour le cas n° 2
et de 4 ~U/ml pour le cas n03. Cc qui montre des valeurs normales
pour 1 et 2, et légèrement abaissées pour le 3.
Cependant, les pics ont été atteints à la 30e mn avec
des valeurs bien supérieures aux taux de base respectivement de
3 à 4,5 fois pour le cas n° 1
presque 4 fois pour le cas n° ?
et ? fois Dour la cas n° 3.
Le retour de l'insulinémie au taux basal a été observé
dans les 3 cas entre la 60e et la 90e mn, c'est-à-dire 30 à GO mn
après la fin de la perfusion au lieu des gO à 120 mn après la per-
fusion, signalés classiquement (116 bis, 116 ter) ; ce qui traduit
une bonne glycorégulation. Nous pouvons donc affirmer que l'insuli-
némie basale comme la réserve sécrétoire est normale chez les en-
fants 1 et 2, avec une tendance à l 'hypoinsulinisme dans le cas n° 3.
Ces valeurs ne reflétent ni un hyperinsulinisme, ni
un hypoinsulinisme bien que le sujet n° 3 ait une stimulation pan-
créatique plus faible que celle des s~ets
1 et 2. Ainsi, se pose
le problème de l'existence d'un 3e type avec normoinSlllinisme et
qui répond à la transmission autosomique récessive. Cette forme
intermédiaire serait néanmoins plus proche du type 1 .
. . ./ ...

- 101 -
II.
LA FONCTION THYREOTROPE
Elle a été étudiée par le dosage de la T S H après test
au T R H, complété par les dosages de la T3 et T4. Pendant cette
épreuve nous avons étudié la prolactinémie car la sécrétion de cette
dernière est régie par la T R H. Ainsi, nous avons obtenu;
- Oans le cas n° 1
La T S H a un taux de base de 6 ~U/ml avec un
pic de 16 uU/ml soit 2,7 fois le taux basal atteint entre les 15e
et 30e mn. Le retour à la normale se fait après 120 mn. Donc, sous
T R H, le taux basal de T S H s'élève de 167 % ce qui traduit une
fonction normale. Les valeurs de base de T3 et T4 donnent des va-
leurs légérement au-dessus des normes (2 et 87) .
. La prolactine a un taux de base de 9 ng/ml avec
un pic de 30 ng/ml atteint à la 15e mn (soit 3,3 fois le taux basal)
donc l'élévation est de 233 % sous T R H avec un retour à la nor-
male après 120 mn. La fonction est normale.
- Dans le cas n° 2
. La T S H a un taux basal de 6 uU/ml (soit 2,3
fois le taux de base) atteint entre la 15e et la fiOe mn et retour
au taux basal après la 120e mn. Cette élévation de 133 % du taux
basale sous T R H montre une fonction thyréotrope normale. Les taux
de bme de T3 et T4 sont subnormaux.
La prolactine a un taux de base de 7 ng et un
pic de 15 ng/ml à la 15e mn (soit 2 fois le taux basal). Le retour
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- 102 -
à la valeur initiale se fait vers la 1202 mn.
Donc on note une élé-
vation de 114 % du taux basal sous T R H, ce qui est normal.
Dans le cas na 3
La T S H a un taux de base de 3 à 6 ~U/ml (soit
4,5 en moyenne). Son pic après stimulation est de 13 ~U/ml, atteint
entre ISe et 30e mn (soit une moyenne de 2,9 fois,le taux basal
4,3 à 2,17 fois) et retour à la normale après la 120e mn. Donc élé-
vation de 180. % du taux de base sous T R H. Les taux de base de T3
et T4 sont normaux.
La prolactinémie a un taux de base de Il ng/ml
avec un pic de 26 ng/m1 (soit 2,4 fois le taux basal) atteint à la
ISe mn et retour à la normale après la 120e mn. Donc il y a une élé-
vation de 136 % du taux de base sous T R H.
Dans nos 3 cas, les taux de base de T 5 H étaient nor-
maux si on se refère aux valeurs du laboratoire de la F R H, et
à JOB (82) car ils sont compris entre 1,5 et 14 ~U/ml.
Après T R H,
les pics dépassaient le double des taux basaux (2,3 à 2,9 fois).
Plusieurs auteurs ont étudié la cinétique des variations
de la thyréostimuline (T 5 H) après injection de T R H depuis les
travaux de HALL en 1970 (66). Nous avons employé l'injection IV di-
recte et brève de la T R H conformément au protocole de la F R H
car selon JOB (86), le pic de T S H est plus élevé après injection
brève qu'après perfusion lente. Classiquement, l'élévation de la
T 5 H qui est maximale à la 20e mn et comprise selon JOB entre 10
et 30 ~U/m1, avec une moyenne de 19 ~U/ml. est de 50 % au-dessus
... / ...

- 103 -
du taux basal. Dans notre série l'élévation est plus forte (de 167 %,
133 % et 189 %) et plus précoce car se situant dès la ISe minute.
Dans les 3 cas, le retour se fait après la 120e mn. Nous n'avons
pas fait de prélèvement à la 120e mn pour le dosage de la T3 plas-
matique, ce qui
nous aurait permis de voir s'il y avait à ce
moment une élévation discrète de cette hormone thyroïdienne: cette
augmentation débute à partir de la 30e mn pour atteindre son maximum
au bout de 2 heures, le pourcentage de l'élévation par rapport au
taux de base de la Triiodothyronine a été évaluée à 41,8 % par
SHENKMA~ (180) à 46,4 % par DUSSAULT (39) et 49,6 % par ROCHICCIOLLI
et coll. (40) et à 70 % par ULLER et coll. (lQS).
Les taux normaux de T S H avant et après stimulation
au T R H dans les 3 cas, traduisent une bonne réponse hypophysaire
et excluent l'insuffisance thyréotrope. Cependant que les taux de
base subnormaux de T3 et T4 avec un âge osseux supérieur à l'âge
statural méme en l'absence de courbe de fixation thyroïdienne per-
mettent d'exclure un déficit thyroïdien. Nous excluons aussi l'état
dit "d'insuffisance thyroïdienne partielle compensée"
caractêrisé
d'une part par une valeur basale normale et élévation normale
(ou subnormale) de la T3 après T R H et d'autre part par un taux
de base de T S H élevé et sous T RHune réponse hypophysaire
(T S H) d'amplitude exagérée.
En outre, dans notre étude comme la réponse en T S H
est normale après test au T R H,nous pouvons exclure l'hypothèse
d'une hypersécrétion de somatostatine quant au mécanisme du déficit
complet en H r, H dans nos 3 cas.
. .. / ...

- 104 ~
III.
ETUDE DE LA PROLACTINEMIE
Les taux sanguins de PRL varient peu au cours de l'en-
fance et de l'adolescence, en moyenne 5 à 7 ng/ml dans les 2 sexes.
Les dosages de base sont normaux pour le malade n° 2 alors qu'ils
sont légèrement élevés dans les cas 1 et 3. Tous les pics maxima
apr~s injection de T R H sont atteints à la 15e mn et le retour à
la normale ne se fait pas avant la 120e mn. L'augmentation varie
entre 2 à 3 fois le taux basal.
Normalement la pro1actinémie s'élève chez les sujets
normaux après injection de T R H. Elle est de plus de 5 fois le taux
basal dans la sêrie de BLIZZARD et DAUGHADAY(46), tandis que dans
la série de PRADER, ILLIG et coll. (79), elle
dépasse
un peu le
triple du taux basal. Les normes de cette dernière série sont super~
posab1es à nos résultats.
L'intérêt de l'étude de la prolactinémie après T R H
est diversement apprécié par les auteurs. Ainsi, BLIZZARD et DAU-
GHADAY (46) estiment qu'une réponse exagérée mais freinab1e par
l'opothérapie thyroïdienne subtitutive peut suggérer une atteinte
hypothalamique, et PRADER, ILLIG et coll. (79) estiment q'une
réponse nulle indiquerait une atteinte hypophysaire directe. Ce-
pendant la variabilité de la réponse de la oro1actine à la T R H
dans les insuffisances hypophysaires à déficits multiples ou isolés
en H G H, affirmée par PRADER et coll. (79) a été retrouvée par
JOB, ROGER et coll. (149). Ces auteurs (84 et 149) la considèrent
comme dépourvue de valeur 1aca1isatrice d'autant plus que selon
... / ...

- 105 -
ROGER et CANLORBE (159)
dans les insuffisances hYPophY-
saires tant idiopathiques que tumorales, la pro1actinémie est aug-
mentée dans environ 30 % des cas seulement.
Malgré ces réserves, nos résultats Qui traduisent une
bonne réserve sécrétoire de la prolactine, tendent à écarter le dé-
ficit hypophysaire de cette hormone.
IV.
ETUDE DE LA FONCTION GONADOTROPE
Nous savons que la F S H et la L H plasmatiques res-
tent pendant l'enfance à des taux très faibles jusqu'à la puberté
si bien que les dosages basaux différencient mal les variations
physiologiques de la sécrétion gonadotrope de celles observées dans
les hypopituitarismes et les précocités pubertaires. L'épreuve à la
L H R H explore directement la sécrétion de F 5 H et L H en per-
mettant de mesurer chez les enfants des 2 sexes quel que soit l'àge,
la réserve gonadotrope mobilisable. Outre le test à la L H R H avec
dosage des taux de F S H et L H, pour l'étude de la fonction gona-
dotrope nous avons dosé les taux de base de testostérone chez le
garçon et d'oestrone et d'oestradiol chez les Z filles.
Les valeurs varient en fonction des individus et selon
les laboratoires. TANNER cité par JOB (HZ) a établi S classes pour
les .valeurs moyennes des gonadotrophines, en fonction du stade de
développement sexuel : avant 1 an, de l an au début de la puberté
(Pl)' PZ' P3 , P4 , P5· Si l'on se refère à cette classification nos
3 enfants sont normalement intéressés par la classe 1 an à Pl car
ils n'ont encore aucun signe de puberté. Ainsi, en se reférant aux
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- 106 -
normes de TANNER, on note:
- Dans le cas n" 1, des valeurs de base de L H et de
F S H qui correspondent à la classe P , et après test à la L H R H
3
le pic de L H est 5 à 6 fois le tau~ de base (PZ) tandis que le pic
de F S H est 3 fois le taux de base (P4)' La testostérone plasma-
tique selon la cotation de TANNER montre une valeur située dans
la classe Pl qui est celle de l'enfant impubère.
- Dans le cas n" Z, les valeurs de base de L H cor-
respondent à la classe P
et celle de F 5 H
3
à la classe Pl - PZ'
Après stimulation, le pic de L H est 2 fois le taux
basal tandis que celui de F S H est 7 fois son taux basal. Ces
valeurs après stimulation correspondent à la classe Pl' Quant aux
oestrogènes plasmatiques (oestrone et oestradiol), leurs valeurs
correspondent à la classe Pl)'
- Dans le cas n° 3
Le taux de base de L H est à la classe P4 - Ps
et son pic après stimulation le situe à Pl - P
avec une valeur
2
qui est 2,6 fois le taux basal.
Le taux de base de F S H comme le pic après
L H R H correspondent à la classe Pl' mais le pic à un taux 18
fois supérieur au taux basal .
. L'oestrone et l'oestradiol correspondent à Pl'
Donc en tenant compte du stade de développement sexuel
de ces 3 enfants (Pl)' nous remarquons que:
... / ...

- 107 -
- dans le cas n° 1, les gonadostimulines hypophysaires
sont normales voire élevées avant et aprês stimulation L H R H.
- dans le cas n" 2, elles ont des taux de base légère-
ment élevés avec cependant des pics normaux, c'est-à-dire concor-
dant à
son stade de développement sexuel (impubérisme).
- dans le cas n° 3, elles sont normales malgré le taux
de base de L H élevé.
Ce test à la L H R H traduit une bonne réserve gonado-
trope mobilisable chez les 3 malades. En plus, nous remarquons que
la réponse au L H est plus forte chez le garçon (5 à 6 fois le taux
basal) que chez les 2 filles (2 et 2,5 fois le taux basal). De même
la réponse de F S H est plus marquée chez les filles (7 fois et
18 fois) que chez le garçon (3 fois le taux basal). Cette divergence
entre les deux sexes traduit sans doute la prépondérance de l'une
des gonadostimulines sur l'autre en fonction du sexe, ou bien c'est
la conséquence de la différence dans le type de rf:trocontrôle
qu'exercent les stéroides gonadiques masculins et féminins.
Dans le cas 3 (et peut ëtre 7.), qui n'ont pas encore
atteint (ou dépassé) la période pubertaire, nous ne pouvons faire
la preuve de l'insuffisance gonadotrope. Au contraire, dans le cas
n° 1, devant les taux bas de testostérone (0,25 ng/ml) et de 17 CS
(traces, donc qui n'a pas encore atteint le pic de 9 ans), associés
à l'infantilisme, nous pouvons exclure le retard pubertaire car
celui-ci a un taux de testostérone plasmatique malgré tout supérieur
à 2 ng/ml et une réponse positive à la L H R H.
La coexistence des
taux normaux des gonadotrophines avec le taux bas de la testostérone
' " / ' ' '

- 108 -
permet d'affirmer le déficit testiculaire primitif.
La réponse normale de L H et F S H dans les 3 cas,
en faisant apprécier l'excellente valeur fonctionnelle de l 'hypophys2
permet d'exclure l'insuffisance gonadotrope hypophysaire. Toutes ces
données illustrent bien le caractère impubère de ces enfants.
Chez le garçon, le déficit testiculaire peut être avancé
devant les taux normaux de gonadotrophines, et
bas
de testostérone,
mais cette affirmation ne peut être définitive que s'il s'ajoute à
ce tableau un âge osseux de type pubertaire. Au cours de l'insuf-
fisance hypophysaire chez le garçon, on peut observer une diminution
voire une absence de réponse testiculaire (testostérone) aux gonado~
trophines chorioniques même en l'absence de cryptorchidie bilatêrale.
V.
ETUDE DE LA FONCTrO~ CORTICOTROPE
Elle a été appréciée par le dosage des 17 OH de la cor~
tisolémie et la glycémie après stimulation à l'insuline.
- Dans le cas nC 1
. Les 17 OH sont A 1 5 mg/24 h (chiffre normal pour
un enfant impubère (
).
La cortisolêmie qui varie de 120 ng/ml à 265 ng/ml
et la stimulation par l'insuline entraine une @lëvation de Il % à la
60e mn. Donc il n'y a pas de déficit glucocorticoide .
. La glycémie est légèrement élevée avec une bonne
sensibilité à l'insuline.
. .. / ...

-
109 -
- Dans le cas n° 2
· Le taux de 17 OH est de 0,5 mg/24 h, le situant
à la limite inférieure de la tranche des sujets de 2 ans à 8 ans.
· La cortiso1émie variede 257 à 263 ng/ml et sous
insuline, on note une élévation de 13 % de la cortisolémie.
· La glycémie de base est un neu élevée.
- Dans le cas n° 3
· Les 17 OH à 0,3 mg/24 h sont faibles, le situant
dans la tranche des sujets de moins de 2 ans.
· La cortisolémie à 245 montre un taux basal normal,
et la stimulation à l'insuline n'a pas 6té faite.
Dans les 3 cas, l' i onogramme sangui n est norma l et il
nly a pas d'oligurie. Ainsi:
- L'étude de la glycorégulation montre une tendance à
l' hyperglycémie, ce qui peut étre expl iquée par un certain degré dL Te...rl~
6C~lhypercortisolisme. Dans le cas n° 3, la tendance à Ilhypoglycémie
à jeûn qui se manifeste inconstamment n'est pas liée à une insuf-
fisance surrénale puisque la cortisol émie n'est pas abaissée mais
semble plutôt être liée à l'insuffisance somatotrope très marquée.
L'explication de ces taux relativement élevés ou normaux
t. 't...J-AoW< 0:
de la glycémie dans les 3 cas semble être, le fait deVî7hyp ercorti-
solémie mais nous ne pouvons exclure la part éventuelle du stress
causé par les prélèvements et l'exploration.
Etant donné la réponse positive de la cortisolémie sous
insuline, nous pouvons exclure le déficit corticotrope même en l'ab-
... / ...

- 110 ~
sence d'un bilan plus complet (A eTH et test à la métopyrone)
dans les cas 1 et 2 et probablement dans le cas n° 3 où nous n'avons
pas pu réaliser le test à l'insuline.
Ainsi le bilan ennocrinologique pratiqué révèle un dé-
ficit en hormone somatotrope isolé dans les cas 2 et 3 et associé
à un déficit testiculaire dans le cas n° 1.
~----OoO-----

CHAPITRE XII
PROBLEMES THERAPEUTIQUES
___ n.J\\
_
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- 111 -
1.
MOYENS
On dispose de :
- l' hormone de croissance humaine: son extraction se
fait à partir d'hypophyses humaines (prélèvements autopsiques) par
la technique de ROOS (152).
L'hypophyse antérieure humaine cn contient 5 à 8 mg. Comme l'activité
biologique des préparations se situe ~ 2 unités internationales pour
1 mg d'hormone extractive, on conçoit la nécessité de plusieurs
prélêvements Dour un traitement de quelqu~mois.
- Les anabolisants stéroidiens de synthèse faiblement
androgéniques : par exemple l'Oxandrolone ou la Noréthandrolone.
Ils ont été employés à défaut d'hormone de croissance humaine. mais
gardent l'inconvénient d'accélQrer la maturation osseuse.
II.
MODALITES THERAPEUTIQUES
1°) A.vec l'hormone de croissance, la dose uti-
lisée varie selon les auteurs. Elle est de 4 à 8 mg par semaine
répartis en 2 à 3 injections intramusculaires par semaine, soit en
général 2 mg en lM 3 fois Dar semaine.
Récemment, MUGNIER et RAPPAPORT (121) ont montré que
pour obtenir une croissance d'au moins 6 cm la première année de
traitement, il est nécessaire d'utiliser une dose de 12 mg/kg/an
soit 24 UI/kg/an.
. .. / ...

- 112 -
2°) Les stéroides anabolisants faiblement andro-
géniques, quant à eux, s'utilisent en per os à faible dose: Oxan-
dro10ne 0,1 mg/kg/jour et Noréthandro10ne 0,25 mg/kg/j. Cependant
ce traitement qui doit être limité à 6 à 18 mois pour éviter une
avance anormale de la maturation osseuse, doit faire l'objet d'un
contrôle régulier de l'âge osseux. On ~eut aussi faire un traitement
discontinu 2 mois sur trois avec contrôle de l'âge osseux.
Ils sont indiqués en cas d'indisponibilité de H G H
ou lorsqu'on obtient un épuisement thérapeutique après un trai-
tement par H G H.
3°) On peut aussi économiser la consommation de
H G H en faisant alterner hormone de croissance et anabolisant
stéroidien de synthèse, par exemple tous les 6 mois.
III. RESULTATS ET DISCUSSIONS
Du fait de la notion de s[l(;cificité d'espèce, 1 'H G H
est le meilleur traitement du nanisme hypophysaire par déficit en
Somathormone. Mais, son utilisation se heurte à sa rareté car aux
problèmes de donneur s'ajoutent ceux inhérants à l'extraction et à la
fabrication. l1ais, en relevant le taux des Somatomédines, le trai-
tement par H G H permet de corriger les anomalies cliniques et
biologiques liées au déficit en H G H, pendant que l'âge osseux
avance parallèlement à l'âge statural.
... / ...

- 113 -
La durée du traitement se heurte à la pénurie d'hor-
mone, et les réponses de la vitesse de croissance au traitement
varient selon les séries de 6 à 9 cm pendant la première année,
puis diminuent progressivement pendant la 2e année puis la 3e
année. Cependant certains facteurs influencent les résultats lors
du traitement par H G H.
. La puberté qui augmente la vitesse de croissance de
20 - 50% environ selon les statistiques de "France - Hypophyse".
L'âge osseux: plus il est bas, plus la vitesse de
croissance est élevée.
De même, selon TANNER, WHITEHOUSE et coll. (139 et
189) il semble exister une certaine proportiona1ité directe entre
la vitesse de croissance et la dose H G H administrée pendant la
première année.
Selon JOSSO et coll. (95), TANNER et coll. (189) et
TZE et coll. (194) les échecs sont fréquents dans les déficits
partiels ou dissociés.
Selon JOB (82), le traitement peut étre indiqué jus-
qu'à 20 ou même 25 ans (le but recherché est d'atteindre une taille
subnorma1e) à condition que l'âge osseux ne dépasse pas 16 ans chez
les garçons et 13 ans chez les filles. Lorsque l'âge osseux cor-
respond à celui de la poussée de croissance pubertaire (13 à 16 ans
chez les garçons, et la 1/2 ans chez les filles) il n'est pleine-
ment efficace qu'associé à une puberté naturelle ou artificielle .
.. ./ ...

- 114 -
L'épuisement thérapeutique faisant suite à l'accéléra-
tion de la vitesse de croissance apparaît dans un délai variable
malgré l'augmentation de la posologie (PMlKER et DAUGHAD.~Y et coll.
(127), PRADER et ILLIG et coll. (138)
et ROTH, BERSON et coll.
(156). Ce phénomène est lié à la présence d'anticorps spécifiques.
Le titre élevé d'anticorps ne suffit pas comme le montrèrent PRADER
(138) et ROTH (156) dans leurs séries, il faut en outre que la capa-
cité de liaison soit forte pour que ces anticorps bloquent l'ac-
tivité biologique de l 'H G H injectée.
Selon ROTH (156) et GOODFRIEND et coll. (60), l'intr,-
rét de la détermination de la capacité de liaison du sérum étudié
et de l'énergie réside dans le fait qu"'elle permet de prévoir
les incidences thérapeutiques: une capacité de liaison élevée mais
de faible énergie pourrait avoir ur. effet protecteur vis-à-vis de
l'hormone qui serait alors libérée lentement, alors qu'une énergie
de liaison élevée pourrait bloquer l 'hormone de manière irréver-
sible"
(175).
Cet épuisement thérapeutique serait lié à la qualité
défectueuse de l 'hormone extraite ou aux impuretés existant dans
les préparations utilisées. La technique d'extraction a été sur-
tout incriminée par PRADER (7R) et coll., SOYKA et coll. (186), à
la suite des travaux de MOE (120), SEIP et TRYGSTAD (178) et
~!HESPHI1L (203), auteurs scandinaves qui, utilisantl'H G H préparêe
à partir de la méthode de ROaS (152), ne retrouvèrent pas la pro-
duction d'anticorps bloquants. Dès lors, la technique de RAnEN fut
abandonnée au profit de celle de ROOS.
... /'"

- 115 -
2°) Le traitement par les anabolisants stéroidiens
La disponibilitn. insuffisante en H G H a conduit cer-
tains à utiliser ces anabolisants dans le traitement des retards de
croissance et les nanismes hypophysaires, depuis la synthèse de
l'Oxandrolone par PAPPO et JUNG en 1961 (124). Nous retrouvons
PRADER (136) en 1961, en 1965 : BIERICH (7), OANO~SKI et coll.
(29) en 1967 ZANGENEH et STEINER (210), puis JOB et coll. en 1967
(89) et en 1969 (22) etc ...
Les doses doivent cependant être faibles, car à fortes
doses une virilisation apparaît (PRADER (136) avec une maturation
osseuse rapide. Même JOB et coll. (22) ainsi que ROYER et RAPPAPORT
(159) utilisant la Noréthandrolone à faibles doses (0,5 mg/kg et
0,25 mg/kg) ont constaté dans leurs séries une avance plus marquée
de l'âge osseux par ra[1rort à l' àge statural.
La vitesse de croissance atteinte lors du traitement,
bien qU'étant légèrement inférieure à celle procurée par le traite-
ment par H G H est cependant appréciable. Le gain statural est
évalué diversement selon les séries étudiées.
Ainsi JOB et coll. (21) ont constaté dans leur série
une augmentation de la vitesse de croissance de 1,3 cm/semestre à
2,74 cm/semestre. De leur côté, RAITI et coll. (144) utilisant
1 'Oxandrolone obtiennent une croissance moyenne de 7,1 cm/an et
une accélération de la maturation osseuse de 1,1 à 1,5 année/année.
ROYER et RAPPAPORT (159) ont obtenu un gain statural comparable à
ceux obtenus avec H G H, avec un effet sur la maturation oeu mar-
... / ...

- 116 -
quée voire même favorable dans certains cas. Mais ils estiment qu'il
semble exister une sensibilité individuelle imprévisible aux doses
utilisées (0,25 mg/kg avec la Noréthandrolone) ce qui doit justi-
fier une grande vigilance selon ces auteurs.
3°) Le traitement par l'association H G H - Anabo-
lisant stéroidien
Cette association simultanée donne des résultats par-
fois légèrement supérieurs à ceux procurés par 1 'H G H seul, mais
elle a l 'in~onvénient d'entraîner une maturation osseus; plus ra-
pide. Cependant, si on dispose d'une quantité insuffisante d'H G H
on peut alterner H G H et stéroide. Mais, du fait des inconvénîents
de ce dernier, il est préférable avec le traitement par H G H seul
d'observer des arrêts thérapeutiques de 3 à 4 mois après la 2e
année de traitement, ce qui selon LARON et coll. (128) n'entraîne
pas de réduction de la vitesse de croissance.
4°) Nos résultats
Avec la Noréthandrolone Dendant le 1er semestre de
traitement nous avons observë
- une vitesse de croissance supérieure à celle pro-
curée par H G H. Elle est appréciable dans les cas l et II où elle
est de l 'ordrG de 2,5 cm et 3 cm/semestre, ce qui traduit une ac-
célération sous traitement de 1 cm/semestre.
Dans le cas n° 3, l'accélération est faible .
. ../ ...

- 117 -
Ces résultats qui sont inférieurs à ceux trouvés dans
la série de RAITI (144), sont néan~oins comoarables à ceux de la
série de JOB (21).
- La prise pondérale au contraire a été appréciable
dans les 3 cas. En effet sous traitement le gain pondéral a doublé
dans le cas n" l, triplé dans le cas n° 3 et augmenté de 40 % dans
le cas nO 2.
- La maturation osseuse n'est que peu accélérée dans
les cas 1 et III où elle est superposable ~ l'évolution de l'âge
chronologique. Dans le cas n" 2 nous a~uns noté une accélération
assez importante de l'ordre de 2 années/année. Cependant, l'ana-
lyse du rapport AO
montre dans les 3 cas une accélération de la
maturation
AR
osseuse par raoport à l'âge chronologique, ma-
turation qui sembli d'autant olus importante que le sujet est plus
petit; ce qui semble corroborer les constatations selon lesquelles
les anabolisants de synthèse sont plus actifs si l'âge osseux est
plus avancé.
Faute d'un recul suffisant, nous ne pouvons nrévoir
l'effet à long terme des anabolisants sur la maturation osseuse
de ces 3 cas.
Ainsi dans notre série, le traitement par les anaboli-
sants semble davantage entraîner une croissance pendérale que sta-
turale. ce qui peut à l~ng terme accentuer l'obésité relative de
ces enfants.
En fin de comate nous devons nous demander si le seul bénéfice de
ce traitement ne serait pas simnlement de permettre à l'enfant de
... / ...

- 118 -
parvenir plutôt à sa taille définitive.
Donc, malgré ces résultats peu satisfaisants, ce trai-
tement palliatif en attendant les possibi1itês d'acquisition d'hor-
mone de croissance humaine, a un imoact p~ycRo1ogique qui est à
prendre en considération. Cependant, nous devons craindre un effet
retardé sur la maturation osseuse après 1 'arrét des anabolisants.
Dans les conditions actuelles de pénurie en H G H, JOB,
CANLORBE et coll. (21) proposent 12 schéma thérapeutique suivant;
- Si l'on dispose d'hormone de croissance, et s'il ne
se produit pas d'épuisement de son action, traiter par H G H aussi
longtemps que possible, ou au moins traiter jusqu'à ce que l'âge
osseux ait atteint 10 ans.
- Remplacer alors 1 'hormone de croissance par la
Noréthandro10ne à la dose de 0,5 m~/kq/24 h 2 mois sur ~, ou par une
dose équivalente d'un autre stéroide anabolisant.
- Si l'âge osseux ost inférieur à 10 ans au moment où
s'épuise l'action de H r, H, ou si l'on n2 dispose par d'H G H, il
parait cependant indiqué de mettre e,} rou~e, chez ces enfants dont
la vitesse de croissance est très lente, parfois presque nulle. un
traitement par anabolisants à condition d'être assuré de pouvoir
surveiller semestriellement l'âge osseux.
- A la période pubertaire, quand l'âge osseux a atteint
ou dépassé 14 à 15 ans, et s'il existe une insuffisance gonadotrope,
les anabolisants seront remplacés oar les hormones sexuelles Qui
achèvent la croissance et entraîneront la virilisation ou la fémini-
sation.
.. .1 ...

- 119 -
Dans nos régions, du fait de l'indisponibilité d'hor-
mone de croissance humaine pour pouvoir traiter les nanismes hypo-
physaires par déficit en Somathormone, nous devons envisa~er la
création de banques d'hypophyses qui seront alimentées par des pré-
lèvements autopsiques.
Devant ces multiples difficultés, l'idéal serait de
disposer d'une hormone de synthèse n'ayant pas les inconvénients
de l 'H li H extraite et préparée, et qui serait à l'hormone de crois-
sance humaine, ce que les stéroides de synthèse sont au cortisol.
Pour le moment, l'organisation du traitement des in-
suffisances hypophysaires par H r, H n'existe que dans les nays in-
Ise fait
dustrialisés. Cette organisation dans ces pays à l'échelle nationale
par l'intermédiaire d'institutionsqui s'occupent de la collecte.
des prélèvements autopsiques et de la préparation de l'hormone ex·
traite (exple : France - Hypophyse). La rareté de l 'hormone de crois-
sance associée aux difficultés techniques d'extraction et de puri-
fication fait que même dans ces pays organisés, le coût du traite-
ment est très élevé. Ainsi, en France, chaque injection revient
pour le moment à 25 à 30.000 F CFAS~viron 3.900.000 à 4.6RO.OOO F
par an et par personne.
-----000-----

CHA PIT REX 1 11
CON C LUS ION S

- 120 ~
Considérés pendant longtemps comme une curiosité médicale
devant laquelle les ressources thérapeutiques étaient minces, les
nanismes hypophysaires constituent une entité que l'on rencontre
dans toutes les régions du globe et au sein de tous les variants
de l'espèce huma i ne.
La découverte de 3 membres d'une même fratrie atteints
de nanisme hypophysaire nous a amené à étudier avec le maximum de
paramètres biologiques, l'état hormonal de ces enfants.
- Sur le plan clinique l'origine hypophysaire de ce nanisme est
fortement soupçonn8edevant ;
l'aspect particulier du visage arrondi, aux traits
fins et avec une ensellure nasale
l'importance du retard statural qui varie entre - 6
et - 9 déviations standards ;
. et le caractère harmonieux de ce nanisme.
- Sur le plan radiologique, il n'y a pas d'anomalies morphologiques
parti cul ières. Seul, l'âge osseux est en retard par rapport à l'âge
chronologique, mais il est compris entre ce dernier et l'âge sta-
tu ra l .
- Sur le plan biologique, les résultats confirment qu~il y a bien un
déficit complet en hormone somatotrope. Cette hormone qui est sécré-
tée par l'adéno-hypophyse, est principalement responsable de la
croissance en taille. Ce déficit est isolé puisque les autres sti~
mulines hypophysaires sont sécrétées normalement. Ce sont; les
gonadotrophines L H et F S H, la thyréostimuline. la prolactine et
sans doute l'A C T H (nuisque la réoonse du cortisol il l'insuline
... f . ..

- 121 -
est normale).
Le dosage des oestrogènes avec le type de réponse de
F S H et L H observé après stimulation au L H R H, traduisent l'ab-
sence de puberté des deux filles (ce qui n'est pas anormal puisqu'el-
les ont 9 et 13 ans).
Chez le garçon, le taux bas de la testostérone plasma-
tique résulte d'une insuffisance testiculaire puisque les taux des
gonadotrophines sont normaux.
Les résultats des dosages d'insuline au cours de l'épreuve
à l 'arginine, montrent chez deux des enfants qu'il y a eu une bonne
stimulation Dancréatique. L'absence de réponse hypophysaire en hor-
mone de croissance (H G H) lors de cette épreuve, en est d'autant
plus remarquable.
Ainsi, nous pouvons affirmer qu'il s'agit chez ces trois enfants
de nanisme hypophysaire par déficit isolé et familial en H G H.
Selon la classification citée par JOB
(82), les na-
nismes hypophysaires par déficit isolé et familial en H G H se
classent en types 1 et 2. Contrairement à ces deux types qui se
caractérisent par une insulinémie élevée ou basse après épreuve à
l'arginine, nos observations manifestent une insulinémie normale.
Ces constatations nous amènent à poser le rroblème de l'existence
d'un 3e type avec normo-insulinisme et qui se transmet suivant le
mode autosomique récessif.
- Du point de vue évolutif, il est rare que ces sujets courrent un
risque vital, mais les accidents hypoglycémiques existent et doivent
... / ...

- 122 -
être connus. En outre, ils peuvent souffrir de l'association ul-
térieure de déficit en stimulines hypophysaires après un certain
temps d'évolution. Ce sont AC TH
pour JOB (90) et
TSH
pour GOODMAN
( 58). Quant à l'obésité qui n'est que relative car traduisant plu-
tôt un excès pondéral par rapport à la petite taille, elle est bien
tolérée.
Le handicap statural peut entraîner chez ces enfants des
problèmes psychologiques aigus. la trop petite taille par rapport
aux enfants du même âge chronologique, constitue pour eux une source
de complexes, qui peuvent gêner leur activité et entraver leur épa-
nouissement social. Si sur le plan scolaire ces enfants ont un ren-
dement normal, sur le plan de leur sociabilité par contre. ils ont
tendance à se recroqueviller dans leur univers familial et à mani-
fester même à un àge avancé, une tro~ grande dépendance vis-à-vis
des parents. A l'àge adulte, le problème de la netite taille se pose
également en particulier pour l'accession ij certaines professions et
pour l'utilisation des instruments de la vie active qui sont conçus
pour des sujets de taille normale. Dans certains pays, il y a des
associations de gens de petite taille dont l'objectif est de lutter
pour leur intégration sociale.
Il est donc important pour ces malades de bénéficier d'un
traitement qui leur permettra d'accroître leur taille: ce désir de
grandir est habituellement le principal motif de consultation.
Le traitement spécifique repose sur l'utilisation de
l 'hormone de croissance humaine. Celle-ci est obtenue par la ~ollecte,
l'extraction et la préparation à partir d'hypophyses de cadavres .
. . '/ ...

- 123 -
Au Sénégal, une telle organisation nécessiterait des in-
vestissements que,pour l 'instant,ne justifie pas le faible nombre
de cas observés. Cependant, Et l'échelle individuelh: onne peut nier
la nécessité d'un traitement le plus précoce possible.
Faute d'hormone de croissance, on peut avoir recours au
. Traitement non spécifique par les anabolisants sté-
roidiens de synthèse faiblement androgéniques. Ils accélèrent la
vitesse de croissance staturale et permettent d'en~ dans une
certaine mesure les inconvénients psychologiques de la ,petite taille.
Mais, ils ont l'inconvénient majeur d'accêlêrer davantage la matu-
ration osseuse et la croissance pondérale, ce qui induit un arrêt
rapide de la croissance. Dans notre étude, le traitement par la
Noréthandrolone, à faibles doses a entraîné pendant le premier se-
mestre une accélération de la vitesse de croissance de IOn i dans le
1er cas ( 1,3
Cm/semestre à
2,5
cm/semestre) et de 50 % dans les
cas II et III (2 à 3 cm/semestre et 1 à 1,5 cm/sem.). Faute d'un recul
suffisant, nous ne pouvons tirer de ces résultats, des conclusions
définitives.
- L'avenir de ces enfants sur le plan psychique est bon et les pers-.
pectives d'améliorer leur croissance et leur taille définitives sont
assez bonnes avec les anabolisants. Le traitement idéal est réalisé
par l'hormon'e de croissance humaine extraite, Qui n'est pas à notre
portée. Cependant, nous devons tout faire pour aider ces enfants à
surmonter les difficultés psychologiques et d'insertion sociale que
leur petite taille leur imoose.
... / ...

~ 124 ~
Si le nanisme hypophysaire par déficit en Somathcrmone n'est pas,
à l'instar des affections viscérales, une maladie invalidante, il
reste néanmoins reconnu que la nécessité du traitement ne se discute
plus.
Nous aurons accompli de grands progrès lorsque la confir~
mation biologique de ces nanismes hypophysaires sera réalisable sur
place. Nous aurons répondu à l'attente de ces enfants et de leurs
parents lorsque l'acquisition de l 'hormone de croissance extraite
sera plus accessihle, car le traitement bien conduit permet d'at-
teindre â l'âge adulte une taille supérieure à 1,50 m. En l'absence
de traitement la taille espérée ne peut guère dépasser 1,30 m.
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§

Pages
1.
INTROOUCTION
1
II. HISTORIQUE
3
III. GENERALITES SUR LES FACTEURS ENDOCRINIENS
DE LA CROISSANCE OSSEUSE
7
IV. PHYSIOLOGIE OE LA SOMATHORMONE
15
V.RRPPEL SUR LE N~NISME HYPOPHYSAIRE PAR
DEFICIT EN SOMATHORMONE
28
28
31
32
36
43
VI 1. RESUL T~TS
50
VIII.GENETIQUE + DIAGNOSTIC POSITIF
63
IX. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
65
X. EVOLUTION
68
XI. DISCUSSION
ET COMMENTAIRES
74
- Eléments cliniques
74
"
radiologiques
84
"
biologiques
91
XII.
PROBLEMES THERAPEUTIQUES
111
XIII.
CONCLUSIONS
120

SERMENT
D'HIPPOCRATE
-=-=-=-=-=-=~
"En prlsence des Maitres de cette Ecole, et de mes chers
condisciples, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de
1 'Honneur et de la Probitl dans l'exercice de la Mldecine. Je don-
nerai mes soins gratuits à l'indigent et je n'exigerai jamais un
salaire au-dessus de mon travail.
Admis dans l 'intlrieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui
s'y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés, et
mon état ne servira pas à corrompre les moeurs ni à favoriser le
crim~. Respectueux et reconnaissant envers mes Maitres, je rendrai
à leurs enfants l'instruction que j'ai
reçue de leurs pires".
"Que les hommes m'accordent leur estime si je suis
fidêle à mes promesses. Que je sois couvert d'opprobre et mépris!
de mes confrlres si j'y manque".
--------000----------

"
VU LE PRESIDENT DU JURY
VU LE DOYEN
VU ET PER~IS O'IHPRIMER
LE RECTEUR DE L'UNIVERSITE
DE D,'\\KI\\R
Ai,
.'