ACADEMIE DE MONTPELLIER
UNIVERSITE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DU LANGUEDOC
thèse
présentée à l'Université des Sciences et Techniques duLanguedoc pour
obtenir le grade de
DOCTEUR de 3erne CYCLE
Sciences Agronomiques option Zootechnie
UTILISATION DES GARRIGUES PAR LES OVINS
ET RISQUE PARASITAIRE
par
MOUNPORT Danamou
soutenue le 30 Octobre 1984. devant la commission d'examen:
jury: L. DAUZIER
Président
P. BESANÇON
M. CALAMEL
L. GRUNER
M. PRUD'HON

AVANT-PROPOS
Al' issue
de ce
travail,
je tiens
à
exprimer ma profonde
reconnaissance à
:
-
Monsieur le Professeur DAUZIER
pour m'avoir accueilli dans son laboratoire.
-
Monsieur PRUD'HON
pou r la supervision de l'étude.
-
Monsieur GRUNER
dont
les
conseils,
aussi
bien
sur
le
terrain
que pendant
l'exploitation des résultats,
ont été précieux.
-
Monsieur BESANCON et Monsieur CALAMEL
qui ont bien voulu juger ce travail.
le remercie tout le personnel du Laboratoire de Zootechnie,
en
particulier
Monsieur
REBOUL,
Mademoiselle
BOU LARAN
et
Mademoi-
selle PHILIPPI.
le ne saurai oublier le personnel de l'Unité d'Ecolo-
gie
Parasitaire
de
TOURS-NOUZ 1LL Y,
particulièrement
Madame
SAUVE
et Monsieur CABARET.
L' aide
de
Michèle
VALMALLE
et
Isabelle
GUICHARD
a
été
déterminante
dans
l'accomplissement
de
cette
étude
;
qu'elles trou-
vent ici ma sincère reconnaissance.

SOMMAIRE
Pages
INTRODUCTION
1
PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
1. GENERALITES SUR LES STRONGLES GASTRO-INTESTINAUX
8
1.1. Situation systématique des strongles
8
1.2. Les strongyloses et les genres responsables
9
1.3.
Le cycle des strongles
15
Il.
LA CONTAMINATION
26
11.1.
Introduction
26
Il.2.
Le niveau parasitaire du troupeau
27
Il.3.
Les quantités excrétées
28
11.4. Répartition dans le temps et l'espace des
matières fécales
30
Il.5.
Facteurs influençant la répartition des fèces
33
Ill.
INFESTATION DES OVINS AU PATURAGE
37
111.1. Le comportement alimentaire des ovins
37
111.2. Le risque infestant
49
IV. CONCLUSION
57

-
- -
- - - - - - - - -
Pages
PARTIE EXPERIMENTALE
1. LE MILIEU ET LES DONNEES DE L'ETUDE
62
1.1. Caractéristiques physiques et botaniques
62
1.2. Les animaux et la conduite de l'élevage
65
1.3. Caractéristiques des enclos d'expérience
66
II.
METHODES
70
II.1.
Mesures parasitologiques
70
Il.2.
Mesure de l'accumulation des fèces
74
Il.3. Mesures de la végétation
77
II.4.
Mesure de l'activité des animaux
79
RESULTATS
1. EVOLUTION GENERALE DU PARASITISME
82
1.1.
Evolution de l'excrétion d'oeufs
82
1.2. Dynamique des populations de larves sur les
pâtures
84
1.3. Origine des fluctuations des populations
larvaires et de l'excrétion d' oeufs
86
1.4.
Interactions excrétion d 'oeufs/infestation
90
II. OBSERVATION DES FECES
93
II.1.
Les matières fécales en place sur les parcs
93
II. 2.
Etude de la disparition des fèces
100
11.3. L'accumulation
119
Il.4. Relation accumulation/fréquentation animale
124
11.5. Conclusion
125

Pages
Ill. LA VEGETATION
127
111.1. Caractéristiques botaniques des zones
127
111.2. Etude de la disponibilité en herbe à l'entrée
des parcs
130
111.3. Relation disponibilité/composition botanique
131
IV.
FREQUENTATION ANIMALE ET MILIEU
134
1V.1.
Facteu rs liés à la végétation
134
IV.2.
Influence de la topographie et du climat
137
IV.3.
Facteurs liés aux animaux
139
V.
LE RISQUE INFESTANT
140
V.1. Aspect spatial
144
V.2.
Aspect temporel
152
V.3. De la stabilité du risque infestant
154
VI.
DISCUSSION
158
VI.1.
De la répartition des fèces
158
VI.2.
Fréquentation animale et milieu
162
VI.3.
Du risque infestant
167
VIL CONCLUSION
177
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

1.
INTRODUCTION
Le
processus
d'intensification
de
la
production
dans
le
domaine
agricole
a
été
concomitant
à
l'abandon
progressif
de
sur-
faces
peu
productives
pour
diverses
raisons.
Commencé
depuis
le
milieu
du
siècle
dernier,
ce
processus
n'a
cessé
de
faire
croître
les
disparités
entre les
régions de plaine où le développement écono-
mique s'est instauré et les régions dites aujourd' hui "marginalisées".
A l ' heure
actuelle,
on parle
de
milieux
dégradés,
de
mi-
lieux
marginalisés
pour désigner des
régions
de montagne
(ex.
: les
Monts-Dore),
de moyenne montagne
(ex.
: les Causses) et les régions
méditerranéennes
(maquis et garrigues)
produisant entre 500 et 1. 500
kg de matière sèche par hectare et par an -
(MOLENAT 1978).
En
1970,
l'ensemble
de
ces
terres
a
été
estimé
à
quatre
millions
d'hectares,
représentant
13 à
15% de
la
S.A.O.
des
exploi-
ta tions en France.
Ces
différents
milieux,
caractérisés
par
une
période
an-
nuelle
de
végétation
assez
brève,
subissent
des
contraintes
natu-
relles limitant leur exploitation intensive
-
En
zone
de
montagne
la
contrainte
principale est
le
déficit
thermique.
Les
gelées
qui
dans
certains
cas
peuvent
appa-
raître
dès
la
fin
de
l'été
ne
s'arrêtent
qu'à
la
fin
du
printemps.

2.
La période de pousse est essentiellement estivale et donc extrêmement
réduite.
Outre
cet
handicap,
qu'est
la
température, s'ajoutent
un
ensemble
d'autres
facteurs
limitants
:
les
difficultés d'accès,
d'em-
ploi
de
systèmes
mécanisés
à cause de la pente, des cailloux contri-
buent à marginaliser les domaines d'altitude.
En
zone
méditerranéenne,
le
facteur
limitant
principal
est
le
déficit
hydrique.
Malgré
la
hauteur d'eau
importante que
reçoit
cette
zone
annuellement,
la
mauvaise
répartition
des
pluies
en
région
méditerranéenne
limite la
pousse
de
la
végétation
à
deux
périodes
brèves
situées
de
part
et
d'autre
de
l'été,
cette
saison
étant caractérisée par une sécheresse.
Ces
régions,
aujourd' hui
marginalisées,
furent
pourtant
autrefois exploitées en totalité dans
le cadre de systèmes de produc-
tion bien adaptés.
Les
régions
méditerranéennes,
plus particulièrem-ent connu-
rent le sommet de la pression démographique au milieu du 19 0
siècle.
On
assista
alors
à
l'étalement
spatial
le
plus important du domaine
cultivé.
Les
pratiques
agricoles,
cependant,
furent
marquées
par
la
stagnation
des
techniques
entrainant
une
stagnation
des
rende-
ments
aussi
bien
sur
le
plan
de
la
production
alimentaire que
sur
celui
de
la
production
d'énergie.
Les
sols
s'appauvrirent
de
plus
en
plus.
La
place
du
mouton
dans
ce
système
s'expliquait
par sa
vocation
essentiellement
lainière.
Les
troupeaux
étaient presque ex-
clusivement
élevés
au
pâturage
avec
une
transhumance
sur
les
es-
tives.

3.
Les
régions
méditerranéennes
n'ont
pu
franchir
le
cap
du
développement
moderne
au
système
agraire de suite de
la
réces-
sion démographique,
l'exode s'imposant car
Les
productions
permises
par
les
terres
ne
pouvaient
plus supporter la population.
Le
développement
d'autres
régions
faisait
de
celles-ci
des foyers d'affluence des populations.
La diffusion de la traction mécanique,
il faut le signaler,
s'est
faite
exclusivement
au
profit
des
terres
plates,
grandes
en
surface et dont
le
sol
pouvait en
outre
assurer une
production pou-
vant amortir les équipements.
Les
régions
méditerranéennes
seront
donc
victimes de
dis-
parités
croissantes
car
mal
adaptées
à
un
type
de croissance nou-
vea u basé sur :
La
capacité
de
la
terre
à
valoriser
au
maximum
les
investissements.
La
substitution
croissante
de
l'énergie
mécanique
à
l'énergie humaine.
-
La spécialisation et la concentration des productions.
La
formation
végétale
qu'est
la
garrigue est l' aboutisse-
ment progressif d'anciennes pratiques dont:
-
La défriche d'anciennes forêts.
-
La
surexploitation
des
terres
mises en culture.
L'utili-
sation
récente
de
feu
pour
améliorer
les
parcours
n'arrange
pas
les choses.
La sècheresse estivale et les abondantes pluies hivernales

4.
lessivant les
horizons superficiels du sol réduisent les chances d' ap-
parition d'une végétation plus herbacée.
Les
garrigues
couvrent
500
000
hectares
en
région
médi-
terranéenne dont 300 000 en LANGUEDOC-ROUSS 1LLON.
Les prélèvements
qui
autrefois
contenaient
le
dynamisme
des
ligneux
et
favorisaient
les
plantes
herbacées
ont
énormément
regressé,
laissant
le
champ
libre
aux
invasions
de
ligneux.
La
strate
herbacée est littéralement
étouffée
par
une
strate
arbustive
basse
essentiellement
composée de
chène
kermes.
Cette fermeture
de
la
végétation expose les garrigues
aux
incendies
(abondance
d'essences
pyrophytes)
et
empêche
l'ex-
ploitation
des
ressources
par
l'élevage
ovin
qui
est
en
régression
depuis vingt ans.
Depuis
quelques
années,
on
assiste à
un
regain
d'intérêt
pour ces terres délaissées.
Des
études
ont
été
effectuées
sur
les
processus
qui
sont
à
l'origine
de
la
situation
actuelle.
Le
but
de
ces
travaux
étant
d'une
part
l'amélioration
des
connaissances
sur
le
fonctionnement
des
écosystèmes
concernés
et
d'autre
part
l'essai
de
valorisation
de
ces
écosystèmes par une
intervention
rationnelle en
rapport
avec
leurs potentialités et particularités.
La
mise
en
culture
de
ces
zones
en
utilisant
les
moyens
techniques
modernes
étant
difficilement
envisageable,
l'unanimité
s'est
faite
autour de
la
réintroduction du
mouton,
autrefois utilisa-
teur
de
ces
espaces.
Une
telle
réintroduction
ne
peut
se faire
dans
les
meilleures
conditions
qu'après
une
étude
exhaustive
des
inter-

5.
actions
animal
milieu
environnant.
En
effet,
l'élevage
extensif,
à l'opposé de l'intensif, se caractérise par
-
Une diversité spatiale
:
les facies
végétaux et
topogra-
phiques sont généralement complexes.
Une
diversité
temporelle
c' est
ainsi
qu 1 il existe un
certain
parallélisme
entre
les
variations
saisonnières des conditions
climatiques et les changements des conditions de nutrition.
La
variabilité
spatio-temporelle
du
milieu
naturel
qui
s'oppose
à la
stabilité des
prairies
artificielles est l'élément déter-
minant
qui
caractérise
le
comportement
des
ovins
élevés
en
liberté
en milieu extensif.
La
revalorisation
optimale de ces
zones
nécessite
une
ap-
proche
globale
des
différentes
parties
de
l'écosystème.
C'est
dans
ce
cadre
que
des
essais
installés
en
région
méditerranéenne
aussi
bien
qu'en
montagne
sont
menés par des
équipes
pluridisciplinaires
issues
de différentes
institutions
scientifiques.
Ces
équipes compren-
nent
des
zootechniciens,
des
forestiers,
des
pédologues,
des
phyto-
sociologues et des socio-économistes.
Parmi' les
domaines
expérimentaux
situés
en
région
médi-
terranéenne,
ci tons
:
Les
domaines
de
"COULONDRES"
et
celui
du
"PUECH
du
, à Montpellier où interviennent l'I.N.R.A. et le C.E.P.E.
-
Le domaine I.N.R.A. du "MERLE" à Salon de Provence.
Le
domaine
I.N.R.A.
de
la
"FAGE"
sur
le
Causse
du

6.
Un premier inventaire des
travaux effectués
par les diffé-
rentes disciplines a fait l'objet des XO Journées du Grenier de Theix
en
1978.
Les
diverses
communications
ont
été
réunies
en
un
livre
collectif (INRA 1979).
L'un
des
sujets
de
préoccupation
des
chercheurs est
l'é-
tude
du
comportement
animal
en
élevage
extensif
et
son
incidence
sur
le
développement
du
parasitisme.
En
effet,
il
faut
signaler que
l'état
nutritionnel
d'un
animal
dans
bien
des
cas
interagit
avec
la
population
parasitaire
qu'il
héberge.
Quand
l'état
nutritionnel
est mauvais,
le parasitisme interne peut causer des dommages.
Travaillant
sur
des
zones

l' herbe disponible est
limi-
tée,
il
est
tout
à
fait
normal
que
l'on
s'interroge sur l'importance
du parasitisme afin d'éviter que le peu de productions zootechniques
permises
par
ces
milieux
à
faible
productivité ne
soit pénalisé par
les parasites.
Les travaux de GRUNER et al
(1983), CABARET et al
(1983)
sur
le
Causse
du
LARZAC
(Domaine
de
la
Fage)
ont consisté en la
mise
au
point
d'une
méthodologie
d'étude
du
parasitisme
interne
dans de tels systèmes et se situent dans cette optique.
L'étude
que
nous
présentons,
réalisée
au
domaine
de
"COULONDRES"
est
partie
des
mêmes
préoccupations.
La
question
que
nous
nous
sommes
posée
est
celle
de
sa voir quelle est l'importance
du
parasitisme interne dans
un
système
d'élevage tournant avec une
charge
relativement
forte
pour
le
milieu
et quelles
sont
les
straté-
gies à adopter pour limiter les dégâts.

7.
Le présent texte comprend deux grandes parties :
La deuxième
partie,
rassemblant
les
résultats
des travaux
traités
du
comportement
animal,
de
l'évolution
générale
du
parasi-
tisme pendant la
durée
de
l'étude et enfin
de la recherche de zones
à risque parasitaire élevé pour les animaux.
Aupara va nt ,
dans
une
première
partie,
une
synthèse
bi-
bliographique est
faite
sur l'infestation
des
animaux,
la contamina-
tion du pâturage,
l'activité alimentaire des ovins au pâturage. Cette
partie
commence
par
un
rappel
de
généralités
sur
les
strongles
gastro-intestinaux
sur
lesquels
la
présente
étude
s'est
concentrée,
les autres parasites internes étant d'une importance négligeable dans
la zone étud iée.

8.
1. GENERALITES SUR LES STRONGLES GASTR~INTESTINAUX
1.1. SITUATION SYSTEMATIQUE DES STRONGLES
Les
strongles gastro-intestinaux
appartiennent
à la classe
des
Nématodes.
Ils
sont
essentiellement
regroupés
en
deux
sous-
classes
la
sous-classe
Adenophorea
et
la
sous-classe
Secernentea
(Figure 1).
Ce
sont
des
vers
cylindriques
pourvus d' un
tube
digestif
complet.
Ils
sont
grêles
et
leur
corps
n' est
pas
métamérisé
même
s' il montre parfois des anneaux irréguliers.
Les sexes sont séparés
leur taille varie de quelques millimètres à plusieurs centimètres.
Règne animal
,
d
/ '
sous
regne
es
""" sous
,
regne d es
protozoaires
métazoaires
Métazoaires
Métazoaires .
triploblastiques
d iplob last iques
Coelomat e s /
""" Acoelomates
~
............
Embranchement
Embranchement
des Ne ma the l min the s
des pla the l mi n the s
Cl
d
G
d ·
,
~
.............. Cl
d
N'
th d
asse
es
or laces
asse
es
ema
0
es
Sous-classe
~
Secernentea
"""Sous-classe Adenophorea
Figure 1 -
Position systématique des strongles gastro-intestinaux.

9.
1.2. LES STRONGYLOSES ET LES GENRES RESPONSABLES
1.2.1. DESCRIPTION DES STRONGYLOSES
Les
strongyloses
sont
des
maladies
parasita ires
très
ré-
pandues dans le monde.
Les strongles gastro-intestinaux sont obligés
de
passer une
partie de leur existence
à
l'intérieur du tube diges-
tif
des
animaux
hôtes.
Leur
installation
dans
diverses
parties
du
tube digestif
(caillette,
intestin grêle,
colon,
gros
intestin, caecum)
entraine des conséquences néfastes à différents niveaux.
BRUMPT (1949) distingue
-
Une action spoliatrice
-
Une action toxique
-
Une action traumatique et infectieuse
Une action mécanique.
1. Action spolatrice
Les
strongles ont
une
action
spoliatrice chez l'hôte qu'ils
parasitent
en
prélevant
chez
lui
leur
nourriture
dans
certains
cas
c'est
du
chyme
intestinal,
dans
d'autres,
c'est
du
sang.
Il
y
a
en
quelque
sorte
détournement
des
nutriments
devant
assurer
les besoins de l' hôte.
MARTIN et ROSS
(1934) ont montré que la femelle d 'Haemonchus
contortus
a
quotidiennement
besoin
de
trente
centimètres
cubes
de

10.
sang pour l'élaboration de
ses oeufs
dix
jours après
une infesta-
tion
expérimentale
d'animaux,
ils observent chez eux des
symptomes
graves.
2. Action toxique
Dans
certains
cas,
les
strongles
sécrètent
des
toxines.
Selon
MARTIN
et
ROSS
(1934),
Haemonchus
contortus
secrèterait
des
hémolysines.
Les
hémolysines
agissant
sur le
système nerveux,
les ma-
nifestations seraient la paralysie,
l'épiplégie,
les convulsions.
3. Action traumatique et infectieuse
Certaines larves infestantes de strongles perforent la peau
pour accéder
au milieu intérieur. Cette pénétration cutanée provoque-
rait des démangeaisons
(comme dans
le cas des ankylostomes).
L' ac-
tion traumatique des nématodes sur la muqueuse intestinale ouvrirait
la
voie
à
des
micro-organismes
pathogènes existant dans
la lumière
du
tube
digestif
d'où
une
action
infectieuse.
La
flore
intestinale
peut par ailleurs infecter les plaies dues aux lésions de la muqueuse
intestinale.
4.
Action mécanique
Dans
le
cas
de
strongles
parasitant les
poumons,
l'excès
d'individus
peut
entrainer
l'apparition
de
la
bronchite vermineuse.

11.
Il
Y a
suffocation
due
à
l'occlusion
des
bronches
par
les
helmin-
thes,
le mucus.
Ces
différentes
actions
ont
une
incidence
directe
sur
la
santé animale.
La
gravité des
lésions est évidemment liée à l'impor-
tance de la population parasitaire qu' héberge l'animal.
Les animaux
atteints
de
strongylose
sont
anémiques,
indolents,
tristes.
Ils
pré-
sentent une
anorexie et
une soif intense.
La
laine s' arrache facile-
ment.
Comme autres symptomes, on peut citer les diarrhées et }' amai-
grissement.
L' incidence
des strongyloses
sur les
performances zootech-
niques
a
été
soulevée
par
de
nombreux
auteurs.
L'évolution
de
la
maladie
se
fait
de
façon
assez
discrète,
ce
qui
explique
peut-être
qu'elle
ne
soit
pas
toujours
perceptible
à
temps.
Les
baisses
de
performance
(gain
de
poids lors de
la
croissance des
agneaux,
pro-
duction
de laine)
ont été décrites
par HOTSON
(1974),
STEEL
(1974),
CUMMINS
et
al
(978),
jOHNSTONE
(978),
THOMPSON
et
al
(978)
et
AYCARDY (979).
Il
faut
tout
de
même
signa 1er
les
travaux
de
LEW 15
et
LISLE
(1974)
qui
montrent
que
des
agneaux
hébergeant
cinq
mille
vers
n'ont
pas
de
perte
de
poids
de
carcasse
notable.
comparés
à
des
témoins
traités.
MAJOR
et
ROYAL
(1974)
arrivent
aux
mêmes
conclusions.

12.
1.2.2. DETERMINATION DES LARVES INFESTANTES DE STRONGLES
L'étude
du
parasitisme
gastro-intestinal
peut
se
faire
en
plusieurs
points
du
cycle
des
parasites.
C'est
ainsi
qu'on
peut
s'a ttacher à
La
population
de
vers
adultes
qu' héberge
un
animal.
Cette
démarche
n'est pas
toujours
possible car elle
nécessite le
sa-
crifice de l' hôte.
L'excrétion
des
oeufs
dans
les
fecès.
Cette
technique
n'apporte
pas
toutes
les
indications
qu'on
peut
attendre.
En
effet,
la
diagnose
des
oeufs
est
impossible
dans
certains
cas.
De
plus,
la
quantité
d'oeufs
excrétée
par un
porteur ne
reflète pas
toujours
l'importance de la population parasitaire qu'il héberge.
L'infestation,
c'est-à-dire
la
quantité
de
larves
de
troisième
stade dites
larves
infestantes que l'animal ingère au pâtu-
rage.
Les
larves
peuvent
être
déterminées
et
leur
diagnose
repose
sur
leur
aspect
général,
le
nombre
de
cellules
intestinales
et
di-
verses mensurations
(cf.
Tableau 1 et figures 2 et 3).
Clé de diagnose
Elle
donne
une
première idée du
genre
de
la
larve.
Tou-
tes
les
larves
sont
pourvues
d'une
gaine.
Elles
se distinguent
par
leurs
cellules
intestinales
et
la
forme
et
la
longueur
de
la
queue
de la gaine
:

~
~ ~ ~
~ ~.
~ ~ ~ rot, ~ ~. ~
.
,
\\
r , 1 1 \\
/\\

CritèL-es ile reconnaissance des
larves <.le stron,I:,1es
gastro-intest inaux.
(G-e.'Ire;j et 0\\
..,~e~)
,:'. Ü
""
..
~----_
c::
--<-----------------
l - - - - - - - - - ."-_. - - - . - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 1 :; ~~~-
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\\
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)
ha6e'C'tia. qyina..

13.
-
Pas de cellules intestinales visibles
: genre Bunostomum
-
Existence de cellules intestinales au nombre de
*
8
genre Nematodirus
* 16
-
La portion distale de la queue de la gaine est courte
genre Trichostrongylus
La
portion
distale
de
la
queue
de
la
gaine
est
longue:
a)
La queue de la gaine est ondulée
genre Haemonchus
b) La queue de la gaine est éffilée
-
Existence de corps refringents : genre Cooperia
-
Pas de corps refringents : genre Ostertagia
* 24 ou 32
genre Oesophagostomum
* 32
genre Chabertia
Importance du tableau de mesures (Tableau 1)
Il permet d' affiner la diagnose en indiquant pour chaque
genre les valeurs
des
diverses mensurations
anatomiques. Ce tableau
est
indispensable
lorsqu'on
veut
par
exemple
distinguer
le
genre
Chabertia du
genre Oesophagostomum
en effet les deux genres peu-
vent
avoir le
même
nombre
de cellules
intestinales
(32).
Les valeurs
des
différentes
mensurations
constituent
le
recours
pour
leur
diffé-
renciation.
Le tableau concerne les ovins.
Les
nombres
soulignés
sont les
valeurs
moyennes
des
me-
sures
des
caractères
anatomiques.
Les
nombres
entre
parenthèses
sont
les
valeurs
extrêmes
enregistrés.
Les
données
regroupées
dans
ce tableau émanent de plusieurs auteurs.

Tableau n 0 1 -
Mesures
des caractères anatomiques servant à
la diagnose des genres de L
chez les ovins.
3
1
Gmres
1
1
1
r- -- - -- -, - - - - - r - - - - - - -, --------[-1
~Slres
1 Mostanrn
1 NEmitaiirus
1 Trichostrtl"gYlus
1 I-affiD1cru.s
1 Cocperia
1 Ostertagia
1 ~sqf1agostanrn
1 Ol3bertia
·1
~~~~é~h7~~iques 1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
5S8, fa)
1
1018, 115)
1
693, 714
1
657, 733
1 79., &52
1
819, r:m
1
7%, 940
1 747, OCO
1
\\ Lmgue.lr de la larve
(515, 678)
1 (922, 12L;8)
1
($J, 79))
1 (@, 005)
1<711, 924)
1 <700, 910)
1
<7~, llLiJ)
1(710, 800)
1
large.lr de la larve
18 - 22
2f5 - 3)
18 - 24
20 - 25
24 - 2B
20 - 26
28,5
25 - 7
1
j
\\
65-80
\\
LiJ-80
1
5)-80
1
55-75
1
fD-oo
165-85
1
fD-76
1
5)-7
1
1 Lmgue.lr et forrœ de
1
1
1
FxtréTlité rrrusse
1
1
cmique
1
1
1
1
1 la que.le de la larve
1 l'lLYEmannt
1
1
avec pirfois U1
1
IX'intue
1 FxtréTlité
1
Fxt réni té
1
Fxt réni té
1
Pointue
1
1
1
IX'intue
1
1
petit awn:l.ice
1
1 légèœrmt
1
rrrusse
1
rrrusse
1
1
1
1
1
1
1
1
rrrusse
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
145, 162
1
259, 332
1
~, 114
1
125, 149
1 137, 141
1
101, 117
1
200, 242
1
172, 200
1
1Lmgue.lr et forrœ de
1 (13), 183)
r (211, 39))
1
(70, 118)
1 (100, 165)
1(12Z, 15)) 1 (92, 130)
1
093, 200)
1 (170, 220) 1
la que.le de la gaine
1 Fine et pro-
A
IPointue,ré- 1
1
1 Prcgressi-
1
gressivannt
Cmique
~~l lI1·e
gulièœrmt 1
Effilée
1
1
vannt
1
t
effilée
uuu a lm
1
effilée
1
1
1
effilée
1
82
1
263, 268
1
25, 29
1
LiJ, 00
74
32, 46
13), 170
105, 120
1
1
Portial distale de la
(65-:T15)
071, 200)
(20, Zâ)
(62~82)
(3), 70)
(125, 210)
(~, 1~)
1
que.le de la gaine
1 Très lmg fi- 1
1
1
1
1
1
1
1
1 lamnt termi.- 1
1
1
1
1
1
1
1
1 ml En fmet
1
1
1
1
1
1
1
1LiJ, 175
1
15), 240
1
13), 100
' f D , 73
1
13), 100
1
13), 180
1
1LiJ, 191
1
15), 170'1
Lag.1e.lr et fome
1 PartIe ant.
1 de l 'œsq:h:lge
Ipw réfrirg., 1 cylirrlrique
1
cylirrlrique
1 cylirrlrique 1cylirrlrique 1 cylirrlrique 1
cylirrlrique
1cylirrlrique 1
1
1 pirt. post.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 élarg.+réfr.
1
1
1
1
1
1
1
1
1 Nmbre et forrœ des
1 Limi. tes nm
1
8
1
16
1
16
1
16
1
16
1
24 m 32
1
32
1
1 cellules intestimles
1 dist. a~.
1
Irrégulièr.
1
1Triargu1aires 1 Triargul.
1 Triargul. ru 1
PEntag<n3.les
1 Rectargul.
1
1
grnrule.lX
1 pEntag<n3.les
1
1
1
1~t,.n~l~~ 1
.1

14.
1.2.3. LES GENRES RESPONSABLES
La
majorité
des
strongles
gastro-intestinaux
appartient
à
la
sous-classe
Secernentea.
Celle-ci
est
divisée en deux ordres :
l'ordre des Rhabditida et celui des Strongylida.
Le
tableau
2 montre
la
position
systématique
des
princi-
paux genres de strongles.
Localisa tion des différents genres dans l' hôte
-
Dans la caillette :
Trichostrongylus axer
Ostertagia
Haemonchus
Dans l'intestin grêle
Trichostrongylus
Cooperia
Nematodirus
Bunostomum
Strongyloïdes
Dans le gros intestin
Oesophagostomum
Chabertia
Trichuris

1
:
CLASSE
DES
NEMATODES
1
l
'1
'
Scus ~lasse 1 AIE-mŒFA
1
SECERNENTEA
1
1
1
Ordre
Tridurich
1
St rongyl ida
1
Rhabdi t ida
1
1
1
r- - - - l - - - - - 1
1
- - -
1
1
Famille
1
Triduriche
1
Ancylostani.che
1
Strcrgyliche
1
Tri chostrcrgyliche
1
Imlineïche
1
Strcrgyloïdiche
1
1
1
1
1
1
Genres
1
Triduris
1
funostan.rn
1 1) Gabertia
1 1) Co!'peria
1
Namtalirus
1
Strcrgyloides
2) Oesqi1agostcmrn
1 2) I-aEJ1'D1dus
1
:
1
1
1
1
1 3) Ostertagia
1
1
1
4
_ _ _1
1
1
1 ) Trichœtrowlus
1
[
1
Tableau n °2 -
Position systématique des différents genres de strongles.
N. B.
: Dans les strongles gastro-intestinaux.
sont laissés de côté Trichuris et Strongyloïdes.

15.
1.3.
LE CYCLE DES STRONGLES
1.3.1. PRESENTATION DU CYCLE GENERAL
Le
cycle
des
strongles
gastro-intestinaux
est
constitué
de
deux
phases
une
phase
endogène
et
une
phase
exogène.
Le
cycle
est
direct,
c'est-à-dire
qu'il
n' y
a
pas
passage par un
hôte
intermédiaire (cf.
Figure 4).
1. La phase exogène
Elle
débute
par le
rejet
par le
canal
des
matières
féca-
les des oeufs pondus par les adultes.
L'évolution des oeufs jusqu'au
stade
L
infestant
se
traduit
par deux
mues
successives
après éclo-
3
sion
de
l'oeuf.
La
larve
LI
ne
donne
qu'après
quelques
heures
une
larve
L .
Celle-ci
mue
en
larve
L
pourvue d'une
gaine lui permet-
2
3
tant
de
se
protéger.
Elle
ne
se
nourrit
pas
et vit sur ses réserves.
2.
La phase endogène
Elle
débute
lors
de
l'ingestion
des
larves
infestantes
qui
sont
dans
l' herbe.
Une
première
mue
à
l'intérieur du
tube
di-
gestif de
l' hôte
les
transforme en
L4.
C'est cette
forme
qui donnera
enfin
les
stades
5 qui
sont
la
forme
immature
des
futurs
adultes.

1CONTAMINATION J
l
" ...........
ŒIIFS,
1
" ",,
1
UfllTES
LARVE'
\\
\\
1
\\
STADES
,
'-mue
1
1
1
.-mll'
,
lARVE2
,
1
,,,,
1
LA8VE"
,,
J
1
1
1
,
~
1
J- III.
,
,
~
1
/
,
,
,
,
,
,
,
,
1
"
..,
IINFESfATloN]
MlllEIl EKTE~/E(J~
1
H6TE
1

16.
3. Particularités de certains strongles
". Le genre Nematodirus
Les
mues
larvaires
s'effectuent
in
ovo
et
la
larve ne
sort
qu'au
stade
infestant.
Ceci confère
au
genre
Nematodirus
une
grande résistance aux conditions extérieures.
* Le genre Strongyloïdes
Ce
genre
a
la
faculté
de
passer une
partie de sa vie
sous forme libre ou sous forme parasite alternativement.
Les
adultes
sexués
vivent
dans
la
litière,
s'y repro-
duisent.
Le cycle entier se déroule dans la litière.
A
certaines
occasions,
des
L
sont
infestantes
et,
au
3
contact
d'un
ruminant,
la
phase parasita ire commence.
L'infestation
se
fait
par
voie
transcutanée
la larve,
dans
le
milieu
intérieur,
migre
jusqu'aux
poumons,
descend
le
tube
digestif
pour
finalement
s'installer
dans
l'intestin
grêle.
Les
adultes
issus
de
ces
L
sont
3
des
femelles
parthénogénétiques.
Elles
pondent
des
oeufs qui
seront
expulsés par les matières fécales.
* Le genre Bunostomum
Comme
le genre Strongyloïdes,
l'infestation
se fait
par
la peau de
l'hôte.
La larve migre jusqu'à la lumière du tube diges-
tif après avoir transité par les poumons.

17.
1.3.2. LES STRONGLES ET LE MICROCLIMAT
Les
conditions
microclimatiques
ont
un
effet
direct
et
déterminant
aussi
bien
sur
le
développement
des
oeufs
que
sur les
différents stades larvaires.
1.3.2.1. Les oeufs
L'effet
de
la
température
sur
l'évolution
des
oeufs
de
strongles a fait l'objet de nombreuses études.
Selon
PANDEY
(1972),
entre
10°C
et
3SoC,
les
oeufs
d' Ostertagia
Ostertagi
se
développent
normalement
et
leur
vitesse
d'éclosion croît avec la température.
A 40°C,
aucun oeuf ne dépasse
le
stade gastrula.
A 4°C,
un très faible nombre d'oeufs éclôt après 30 jours d'incubation.
La
température
minimum
nécessaire
à l'éclosion des oeufs
de Trichostrongylus est de S,SoC selon STEWART et DOUGLAS (1937).
Il
est
à
noter
que
les
oeufs
de
strongles
sont extrême-
ment
résistants
au gel.
ROSE
(1961)
exposant des oeufs à des tempé-
ratures
comprises
entre -
6°C et -
4°C
trouve qu'après
4 semaines,
90 %
des
oeufs
embryonnés
et
60%
des
oeufs
non
embryonnés
sont
encore capable d'évoluer.
En
fait,
ceci
a
été démontré par d'autres
auteurs et il est communément admis que les oeufs embryonnés consti-
tuent un stade de résistance dans le cycle des strongles.

18.
L' humidité constitue
un
autre
facteur
qui bien que moins
étudié que
la
température,
intervient de
façon primordiale dans cer-
taines régions et particulièrement la région méditerranéenne.
Il
faut
tout
d'abord
signaler ici les
travaux de labora-
toire
de
WHARTON
(1982)
qui
soumet des oeufs embryonnés de Tricho-
strongylus
à
différents
degrés
hygrométriques
0,33
et
54%.
Il
trouve
que
la
survie est
faible
à
ces stades et qu'elle est meilleure
à des taux d' humidité plus forts.
CALLlNAN (978) effectuant des dépôts de matières fécales
contaminés
sur
une
prairie
en
été
n'observe
aucune
évolution
:
la
sécheresse doublée des chaleurs estivales en sont la cause.
MAULEON
et
GRUNER
(1984)
ont
étudié
le
dessèchement
des
matières
fécales
d'ovins
en garrigue
montpellieraine,
et
son
in-
cidence
sur
l'évolution
des
oeufs.
Leurs
travaux
montrent
tout
d'abord
que
le dessèchement
des
fecès
est
plus
fort
pour les
dépôts
effectués sur rocher qu'à l'ombre
les dépôts effectués dans l' herbe
étant en position
intermédiaire.
Il
s'en
suit une mortalité croissante
des oeufs allant des dépôts à l'ombre al1x dépôts sur les rochers.
De
plus,
il
y
aurait
des
différences
entre genres
quant
à
la
résistance
à
la
dessiccation.
Alors
qu 'Haemonchus
y
est extrê-
mement
sensible,
Nematodirus
semble
évoluer
même
à
des
degrés
hygrométriques bas.
Enfin,
il
faut
noter
l'importance
du
moment
du
dépôt
:
les
défécations
qui
ont
lieu
tout
au
long
de
la
journée
sont
plus
sujettes
aux
problèmes
de
dessèchement
que
ceux effectués en fin de
journée.
MAULEON et GRUNER
(984).

19.
La
pratique
de
l'irrigation
dans
certaines
régions
à dé-
ficit
pluviométrique
a
une
incidence
très
importante
sur les
popula-
tions
larvaires.
En
effet,
l'irrigation
favorise
le
développement
des
oeufs,
de
strongles,
la
survie
des
larves
en
maintenant
une
humi-
dité
suffisante
et
en
abaissant
la
température
du
sol
(BULLICK
et
al,
1968).
1.3.2.2. Les stades larvaires
PANDEY
(1972)
n'observe
pas
de
production
de
L
à
3
-
4°C
et
40°C.
A -
4°C,
les
oeufs
n'évoluent
presque
pas.
A 40°C,
la
température
les
tue.
Le
nombre
de
larves
infestantes
issues
d'oeufs
incubés
croît
avec
la
température
jusqu'à
25°C.
Au-dessus
de
cette
température,
le
nombre
de
L
produits
diminue
alors
que
3
la
vitesse
de
production
augmente.
Ce
phénomène
est
certainement

à
la
moins
bonne
résistance
des
stades
intermédiaires
LI
et
L2
aux températures supérieures à 25°C.
Si
les
larves
infestantes
sont
assez
résistantes
au
froid,
il n'en
va
pas
de
même
pour les
stades
1 et
2 qui sont très sensi-
bles aux basses températures.
ROSE
(1961).
WALLER
et
DONALD
(1970)
à
propos
des
stades
larvaires
intermédiaires
montre
que
ce
sont
les
changements
momentanés
du
microclimat
qui
sont
responsables
de
leur
mortalité.
Par
ailleurs,
il
Y aurait
des
différences
entre
genres
quant
à
la
résistance
des
premiers stades larvaires aux conditions climatiques.

20.
L' hygrometrie
joue
également
un
rôle
important
dans
le
développement
des
larves.
WHARTON
(982),
exposant
des
L
à diffé-
2
rents
degrés
hydrométriques
constate
qu'elles
sont moins
résistantes
que les L
dans des conditions identiques.
3
La
plupart
des
strongles
gastro-intestinaux
se
dévelop-
pent dans une fourchette très mince de degré hygrométrique.
L'optimum,
pour
une
production
maximale
de
L
est
de
3
65,5% chez Nematodirus, Ostertagia et Haemonchus.
Trichostrongylus
exige
un
degré
hygrometrique
plus
important
70%
(MAULEON
et
GRUNER,
1984).
En
général,
les
stades
LI
et
L
sont très
sensibles
2
au
dessèchement.
Chez Nematodirus,
ces
stades
se
déroulant
in ovo,
il y a une meilleure résistance au dessèchement du milieu extérieur.
1.3.3. LES MOUVEMENTS LARVAIRES
Les
larves
infestantes
sont
dotées
d'une
mobilité
leur
permettant de se déplacer :
Horizon ta lemen t
sur
la
surface
du
sol,
dans
la
couche humique
;
-
Verticalement
:
elles
montent
sur l' herbe ou en descen-
dent
(GEVREY,
1970).
Elles descendent aussi dans le sol.
Elles
présentent
un
thermotactisme
et
un
hydrotactisme
positifs.
Le
rôle
de
la
lumière
sur
les
déplacements
larvaires
est
cependant plus discuté.

21.
l .~.3.1. Dép1acem p nt_s horizontaux
1.a
sortie
dps
larves
dps
matières
fécales
dépend de
leur
hurridité.
ROSE
(956)
montre
que
beaucoup
plus
de
larves
migrent
des fecès humides que de secs.
Il
ressort
de"
travaux
de
PANDEY
t1974)
sur
les
migra-
tions
horizontales
des
larves
infestantes
d 'Ostertagia
ostertagi
que
celles-ci sont particulièrement mobiles quand le sol est recouvert d' un
film d'eau.
D'autre part,
l'activité
des
larves croît
avec
la tempéra-
ture jusqu 1 à 40°C (ROGERS,
1940 ; GEVREY,
1970).
Les
migrations
horizontales
des
larves
ne
se font
active-
ment
que
sur
quelques
centimètres
(Tableau
3),
excepté
quand
une
forte
pluie
tombe,
ce
qui
peut
les
transporter passivement plus
loin
des
matières
fécales

elles
se
sont
développées
(SKINNER
et
TODD,
1980) .
Distance de
% de larves à
Auteurs
Espece de strongle
Pays
Terrps écoulé
migrat ion
cet end roi t
;EVREY
Trichostrongles
FRANCE
o - 13 em
85 - 88"10
14 jours
(970)
d'ovins
KINNER &1DDD
Haemonchus
U. S.A.
o à 10 cm
90'10
24 heures
(1980)
contorbus
lJRM\\N
Ostertagia
Labora-
14-au 90 Qm&
2,5 à 5em
(1944)
ci rcumcincta
toire
jour
Tableau 3 -
Distances de migration de quelques genres de strongles

22.
1.3.3.2. Déplacements verticaux
Les
larves
peuvent
aussi
bien
monter
le
long
des
brins
d' herbe que descendre dans le sol.
GRUNER
et
al
(982)
dans
une expérience
sur les
migra-
tions
verticales
de
plusieurs
L
de
parasites
d'ovins
montrent
3
qu'elles sont capables de descendre soit activement,
soit passivement
(après
une
pluie)
jusqu'à
40
cm
de
profondeur,
dans
le
sol.
Ces
L
sont
aussi
capables de
remonter activement.
Les
mouvements ver-
3
ticaux
semblent
liés
à
la
température
et
à
l 'humidité
du
milieu.
GEVREY (1970) observe un pic de migration aux alentours
de
15°C.
Il
affirme
que
le
lien
entre
la
migration
des
larves
sur
l' herbe
et
l' humidité
relative
de
l'air
est
peu
évident
en
fait
l' humidité de
l'air est différente
de
celle qui existe dans la couche
de
végétation.
La
respiration
des
plantes
et
la densité
du couvert
végétal
créent
un
microclimat
plus
humide
que
l'air
environnant.
Les
travaux
australiens
de
ROGERS
(1940)
insistent
sur
l'influence
de
la
température
(plus
la
température
monte,
plus
les
larves
sont
actives),
de
l'humidité
(l'excès
d'humidité
du
sol em-
pêcherait
l'ascension
des
larves).
D'autre
part,
ROGERS
(940)
étu-
diant
le
cycle
journalier
de
l'ascension
des
larves
observe
deux
pics
l'un
le
matin
et
l'autre
le
soir.
Aux
heures
chaudes
(T
=
45°C)
de
la
journée,
les
larves
descendent
sur
le
sol.
L'effet
de
la
lumière
sur
les
migra tions
verticales
a
été précisée par ROGERS
(1940).
L'ascension
serait
maximale
à
une
intensité
lumineuse
de
667 lux.

23.
1.3.4. DYNAMIQUE SAISONNIERE DES STRONGLES
La
sensibilité
des
oeufs
et
des
larves
de
strongles
aux
conditions
climatiques
(température
et
humidité
surtout)
va
être
à
la
base
des
fluctuations
saisonnières
du
nombre des
éléments infes-
tants sur le pâturage.
De
nombreuses
références
traitent
des
variations
saison-
nières
des
populations
de
strongles. En
Australie,
DONALD
(1968),
DONALD et WALLER (1973), SOUTHCOTT et al
(1976), SMEAL et al
(1977)
et
CALLINAN
(1978).
En
Belgique,
PANDEY
(1972,
1974).
En
France,
GEVREY
(1970),
GRUNER
et
KER BOEUF
(1979)
et
GRUNER
et
al
(1980)
pour ne citer que celles-là.
L'étude
de
la
dynamique
des
populations
de
L
au pâtu-
3
rage
se
fait
la
plupart
du
temps
soit
par échantillonnage d' herbe
suivi
d'extraction
des
larves
(TAYLOR
(1939),
GRUNER
et
RAYNAUD
(1980»,
soit
à
l'aide
d'animaux
traceurs,
une
bonne
corrélation
étant
trouvée
entre
les
populations
de
larves
sur
les
patures
et
l'infestation des animaux pâturant.
Deux
saisons
sont
particulièrement
significatives
quant
à
l'incidence
de
leurs
caractéristiques
sur
le
développement
des
oeufs de strongles: ce sont l'hiver et l'été.
L'hiver
Les travaux de GIBSON et EVERET
(1967),
PANDEY (1974),
GRUNER et al
(1980)
montrent que les oeufs n'évoluent pas en hiver,
les
conditions
de
température
n'étant
pas
favorables.
Le
stade oeuf

24.
peut
survivre
à
l'hiver,
même en
l'absence
des
matières
fécales dis-
persées
par les
pluies
d'automne
(GRUNER,
1978).
Dans certains cas,
le
développement
peut
commencer mais
il s'arrête
au
stade
LI
ou
L2
à
cause
de la moins bonne résistance de ces formes larvaires intermé-
diaires
(DONALD,
1968
CALL INAN,
1978).
Les
premiers
stades
lar-
vaires sont extrêmement sensibles aux excès d' humidité et aux gelées.
CALLINAN
(1978),
par
un
hiver
doux

la
moyenne
des
tempéra tures
observée
ne
descend
pas
en
dessous
de
10, 9°C,
n'a noté
aucun arrêt de développement des oeufs.
L' été
Contrairement
à
ce
qui
se
passe
en
hiver,
la
vitesse
d'évolution
des
oeufs
en
larves
infestantes
en
été est
grande
ROSE
(1963),
DONALD
(1965),
GIBSON
et
EVERET
(1967).
Les
meilleures con-
ditions sont réunies quand l'été est pluvieux
(ROSE,
1964).
ROSE
(1964)
fait
par
ailleurs
remarquer
l'importance
du
couvert
végétal
:
quand
l' herbe est
haute
en
été,
le
microclimat
est
favorab le
à
l'évolution
des oeufs
en
L
car la
couche d' herbe main-
3
tient une humidité.
A l'inverse,
un
temps
sec
en
été
provoque
une mortalité
des
oeufs
ou
des
stades
larvaires.
CALLINAN
(1978)
en Australie note
un
non
développement
des
oeufs
ou
parfois
un
arrêt
aux
premiers
stades larvaires à cause des hautes températures estivales.
Des
travaux
de
PANDEY
(1974),
SOUTHCOTT
et
al
(1976)
et GRUNER
(1978)
arrivent aux mêmes résultats.

25.
Le printemps
A la
fin
de
l' hiver,
quand
la
moyenne
des
températures
augmente,
on
assiste
à
une
explosion
de
larves
de
troisième
stade
sur
le
pâturage
SMEAL
et
al
(1972),
DONALD
et
WALLER
(1973),
SOUTHCOTT et al
(976),
GRUNER
(978).
Cette
explosion
de
larves
infestantes
est
le
résultat
du
développement
simultané
d'oeufs
déposés
par
les
animaux
pendant
plusieurs
semaines et
qui
n'ont
pu évoluer
à
cause de
la baisse des
températures
à
la
fin
de
l'automne.
Ces
oeufs
ont
donc
survécu
à
l'hiver; ANDERSON
(1972),
GRUNER
(978).
L'automne
Le
développement
des
oeufs
déposés en
début de cette sai-
son
se
fait
généralement
sans
problèmes
majeurs
étant
donné que
les
températures
sont
favorables
et
que
les
précipitations
ne
manquent
pas.
Quand
on
se
rapproche
de
l' hiver,
le
développement
se
trouve
ralenti.
Selon SOUTHCOTT et
al
(1976),
quand
les températures
moyennes
en
automne
tombent
au
dessous
de
18°C,
le
développement
des oeufs en larves est freiné.

26.
II. LA CONTAMINATION
II.1. INTRODUCTION
La
contamination
d'un
pâturage est
le
résultat de la dis-
sémina tion
par
les
animaux
qui
y
séjournent
d'oeufs
de
parasites
et ceci par le canal des matières fécales.
L'étude
de
la
contamination constitue
un
élément clé
dans
l'épidémiologie des strongyloses.
Les
facteurs
tenant
à
l'animal
(recherche
de
nourriture,
repos)
sont
intimement
liés
aux
facteurs
qui
lui
sont
indépendants
et
qui
peuvent
souvent
exercer
des
contraintes
sur son
comportement
(mode de conduite, facteurs climatiques).
L'ampleur de la contamination dépend
-
du niveau parasitaire du troupeau
-
de la quantité de fecès excretée par chaque animal
de
la
charge
et
du
temps
passé
par
les
animaux
sur
un parc.
Enfin,
la
contamination
est
généralement
très
hétérogène
à l'intérieur d'un parc.

27.
Il.2.
LE NIVEAU PARASITAIRE DU TROUPEAU
PEYRAUD
(1979) écrivait:
"Tous
nos
animaux
sont
parasités,
plus
ou
moins,
sans
doute
mais
ils
le
sont
c'est
évident.
L'idéal
est
de
conquérir
dans
les
limites
fixées
par l'économie
une
situation d'équilibre per-
manent
qui
sauvegarde
l'état
sanitaire
et
le
niveau
de
production.
Seuls des animaux en bonne santé sont productifs."
La
quantité
totale
d'oeufs
rejetés
au
pâturage
par
un
troupeau
dépend
de
celle
excrétée
par
chaque
animal,
de
la
charge
et de la durée du séjour.
L'excrétion d'oeufs
par un
animal
est
sous
la
dépendance
de plusieurs éléments,
les uns étant liés à l'animal,
les autres étant
indépendants de lui.
1. Facteurs liés à l'animal
L'excrétion
est
liée
à
la
population d'adultes
qu'héberge
le
mouton.
Cependant,
il
est
à
noter
que
les
femelles
des
divers
genres
n'ont
pas
la
même
fécondité.
C'est
ainsi
que
selon
ARMOUR
(1980),
la
femelle
d' Haemonchus
pond
quotidiennement
plusieurs
mil-
liers
d'oeufs,
alors
que
celle
de
Trichostrongylus
n'en
pond
que
quelques centaines.
L'immunité
de
l' hôte
intervient
également.
Cette
immunité
est en relation avec l'âge,
la race.
C'est
ainsi
que
l'excrétion
d'oeufs
par
les
agneaux
nés
en
février
peut
être
dominant
dès
le
mois de mai,
car non protégés immunitairement (GRUNER,
1978).

28.
Enfin,
chez
les
brebis,
il
intervient
une
augmentation
notable de
l'excrétion
d'oeufs
à
la
fin
de
la
gestation et en début
de
lactation,
phénomène
appelé
le
"spring-rise"
par
les
anglo-
saxons.
2.
Facteurs non liés à l'animal
L'utilisation
d' anthelmintiques
agit
directement
sur
l' ex-
crétion d'oeufs.
Le
mode
d'élevage également a
une importance
: la trans-
humance
permet
d'éviter
la
contamination
estivale
des
pâturages
de plaine.
Des auteurs ont essayé de
faire
une
approche
mathématique
de
l'excrétion
d'oeufs
par
un
animal ou
un
troupeau.
Nous
retien-
drons
les
travaux
de
DONALD
(968)
et
de
HUNTER
et
QUENOUILLE
0952 ).
Selon
eux,
l'excrétion
d'oeufs
par
un
mouton
suit
une
loi
de
poisson
alors
que
les comptages
au
sein
d'un
troupeau
sem-
blent suivre une loi binomiale négative.
II.3.
LES QUANTITES EXCRETEES
La
quantité
de
matières
fécales
restituée
au
pâturage
dé-
pend
de
celle
excrétée
par
chaque
animal,
de
la
charge
et
de
la
longueur du séjour.

29.
L'excrétion
d'un
animal
est
commandée
par
un
certain
nombre de paramètres dont
:
-
L'état physiologique
-
L'âge et le poids vif
-
La digestibilité de la ration.
L'excrétion
journalière
de
fèces
a
pu
être mesurée au pâ-
tu rage
grâce
à
la
mise
au
point
d'appareils
de
collectes
totales
de
fèces
que
portent
les
brebis
TISSIER
et
al
(1975),
TSYRESI
(1980 ).
Quan t i t é de MS
r"
Poids frai s de
Poids sec de
Aut eurs
excret ée en g/
MF en g/j our
MF en g/j our
kg de poids vi f
OLECHOWICZ
2 000
400
8,0
(1974 )
TISSlER & al
626 - 744
10,7 - 14,6
(1975)
TSYRESI
611 - 713
15,1 - 16,3
(1980)
allai tantes
aIl ait an tes
442 - 734
11,8 - 12,8
brebi s vides
brebi s vides
Tableau 4 -
Excrétion journalière de fèces chez les ovins.

30.
Il.4. REPARTITION DANS LE TEMPS ET L'ESPACE DES MATIERES FECALES
Bien
que
la
répartition
spatiale
des
matières
fécales
ait fait l'objet de nombreux travaux, en particulier
S EARS et NEW-
BOLD
(1942) ,
CROFFON
(1949) ,
Hl LDER
(1964)l,
DONALD
et
LESLI E
(1969) ,
MARSH
et
CAMPLING
(1970),
GI LLINGHAM
(1980) ,
il
est
à
regretter
que
la
répartion
des
fèces
dans
le
temps
n'ait
pas
été
autant étudié.
LANGE
et
WILLCOK
(1978)
déduisent
de
l'observation
des
moutons
au pâturage et de
la mesure des quantités de fèces présen-
tés
sur différentes
parcelles
que
la
quantité
restituée
sur ces dites
parcelles est proportionnelle au temps que les animaux y ont passé.
LAMBERT
(1979)
sur
un
effectif
de
cinq brebis étudie la
quantité
de
matières
fécales
restituée
sur
un
parc
nocturne.
Les
résul tats
variables
aussi
bien
d'un
individu
à
un
autre
que
d' un
jour
à
l'autre
ne
lui
permettent
pas
de
trancher
le
problème des
restitutions par rapport au temps.
Cependant,
de
nombreuses
références
font
état de
l' utili-
sation
du
parcage
nocturne
des
animaux
pour
fertiliser
les
pâtu-
rages
entre
autres,
CZERWINSKI
et
al
(1974),
LAMBERT
(1979),
LOISEAU
et
al
(1980).
En fait,
il s'agit
de concentrer les
restitu-
tions
nocturnes
sur
de
petites
surfaces.
Cette
pratique
n'est
pas
fondée
sur
le
fait
que
les
restitutions
nocturnes
sont
plus
impor-
tantes
que celles
de
la journée, mais plutôt par le fait que le par-
cage
accumule
les
fèces
de
presque
la
moitié du temps sur une fai-
ble superficie, ceci en vue de la fertiliser.

31.
Les
travaux les
plus
anciens
dont
nous
disposons
à
propos
de
la
répartition
spaciale
des
matières
fécales
remontent
à SEARS
et
NEWBOLD (1942), SEARS et al
(1948) et CROFTON (1949,
1954).
Ces
travaux
étaient
effectués
sur
de
petites
parcelles.
Déjà,
les
auteurs
remarquaient
une
variation
de
la
densité
en fèces
des
différentes
zones
des
parcelles
étudiées.
Selon
CROFTON
(1954),
les
plus
fortes
concentrations
de
matières
fécales
se
trouvaient
sur
les zones de pâturage intense.
Des études plus récentes de HI LDER (1964,
1966), OLECHOWICZ
(1974),
ARNOLD
et
DUDZINSKI
(1978)
faites
sur de grands enclos font
ressortir une
hétérogènéité plus
forte
quant
à la répartition des fèces
au pâturage.
C'est
ainsi
que
les
zones
de
couchage
nocturne,
petites
en
superficie
peuvent
concentrer
une
forte
proportion
de
la
quantité
totale
de
fèces
déposée.
HILDER
(1964)
montre
que
sur
une
aire
de
couchage représentant
3% de
la
surface
totale du parc sont concentrés
22% des
fèces.
HILDER
(1955)
note
que
le niveau de charge ne change
pas
cette
hétérogénéité
des
concentrations
de
fèces
au pâturage
(Ta-
bleau 5).

32.
1
1
Niveau de charge
1 Proportions
cummu lées de la surface total~
(ovins/ha)
i
1-
0,2
1
4,4
18,9
100
l-
1
Ia
1
3,8
16,2
29,6
53,5
100
1
1
1
20
1
1,5
14,6
27,5
45,5
100
1
1
1
30
2,5
19,5
35,8
54,1
100
1
1
1
1
40
1
1,5
10,2
34,3
54,1
100
1
1
1
Tableau 5 -
Pourcentage de fèces trouvés sur différentes frac-
tions de parcelles de 0,4 ha exploitées à quatre
niveaux de charge (HILDER,
1966) .
Il
ressort
du
tableau
que
moins
de
vingt
pour
cent
de
la
surface
du
parc,
indépendament
de
la
charge,
renferment
plus
de la moitié des déjections.
Les rythmes d'activité naturels et les modes d' adaptation
aux conditions climatiques et aux caractéristiques du milieu physique
environnant
aboutissent
à
un
système
de
découpage
de
l'espace par
les
animaux.
Ceux-ci
définissent
donc
des
aires
de
couchage
noc-
turne,
de repos diurne,
de pâturage et de déplacement.
Suivant
le
temps
passé
dans
telle
ou
telle
zone,
on
re-
trouvera
une
concentration
de
matières fécales plus
ou
moins
impor-
tante.
OLECMOWICZ
(1974)
nous
donne
l'exemple
d'une
pâture

sont
indiqués
les
densités
de
matières
fécales
dans
les
différentes
zones d'activité.

33.
1
1
Fèces de mouton
Part ie de la
1
(kg de M. S. )
Surface
pâture
(ha)
Surface
2
Î
par m
totale
Enserrble de la
48 000
0,048
100
pâture
Chemins des
3 600
0,36
1
moutons
1 jour
240
0,18
Repos
0,125
2 jours
no
0,54
Tableau 6 -
Fèces de moutons sur différentes zones d'une
pâture utilisée pendant une saison.
Il.5.
FACTEURS INFLUENCANT LA REPARTITION DES M.F.
L'approche
du
comportement
déféca toire
des
ovins
en
li-
berté
dans
un
parc
fait
ressortir
l'interférence
de
deux
ensembles
de
facteurs
les
uns
liés
au
troupeau,
les
autres,
à
l'environne-
ment.
La conjugaison
de ces éléments est
à
l'origine
de
l'utilisation
de
l'espace
par
les
animaux.
Cette
utilisation
de
l'espace peut être
étudiée
par
l'analyse
de
l'accumulation
de
matières
fécales
dans
les
différentes
parcelles
de
l'enclos.
Nous
allons
successivement
décrire
les facteurs liés au troupeau et ceux liés à l'environnement.

34
Il.5.1.
FACTEURS LIES AU TROUPEAU
Le cycle journalier d'activité
Les
activités
commencent
avec
le
lever du
jour.
Les ani-
maux
après
une
courte
période
de
repos
en
station
debout,
quittent
l'aire de couchage et
pâturent.
Généralement,
il existe deux périodes
de pâturage intense
le matin au lever et en fin d'après-midi avant
le
repos
nocturne.
Entre
ces
deux
périodes
s'intercalent
des
phases
de
repos
diurne
et
de
pâturage
plus
ou
moins
longues
suivant
les
saisons
(ARNOLD et DUDZINSKI,
1978).
FAVRE
(1979)
a
étudié
les
différentes
activités
diurnes
d'un
troupeau
d'ovins
le
début
du
pâturage
le
matin,
celui de
l'après-midi,
le début
du repos nocturne,
etc.
Il semble que le pas-
sage
d'une
activité
à
l'autre
soit
basé
sur des
comportements
allé-
lomimétiques.
En
effet,
il
n'y
a
pas,
de
façon
prolongée,
une
acti-
vité
qui
soit
le
fait
d'un
seul
individu.
Les
moutons
s'imitent
les
uns
les
autres
et
de
proche
en
proche,
une
activité
qui
n'était le
fait que de quelques individus devient générale.
Pendant
le
repos
nocturne,
le
comportement
grégaire
des
ovins
entraine
une
forte
accumulation
de
matières
fécales
sur
une
faible espace, ce que remarquent CROFTON
(1949,
1954), HILDER (1964),
OLECHOWICZ
(1974),
ARNOLD
et
DUDZINSKI
(1978),
LECLERC
et
LECRIVAIN (1979).

35.
Cependant,
en
dehors
des
zones
de
couchage
nocturne
et
de
repos
diurne,
il
semble que de
fortes
accumulations
de fèces peu-
vent
être
retrouvées
sur
des
endroits

a
été
observée
une
forte
pression
de
pâturage
CROFTON
(1954).
Cela
rejoint
les
études
de
LANGE
et
WILLCOOKS
(978)
qui ont trouvé
une corrélation
hautement
significative
entre
le
temps
passé
par
les
animaux
sur
une
parcelle
et l'accumulation de fèces.
FAVRE
(979)
fait
ressortir
le
fait
qu'il y ait une corres-
pondance
importante
entre
les
écofaciès
les
plus
productifs
et
donc

les
animaux
pâturent de
façon
préférentielle et
les
fortes
charges
en
animaux
présents.
Les
fortes
charges
se
répercutent
naturellement
sur
l'accumulation
de
matières
fécales.
GRUNER
et
al
(1983)
trouvent
une
corrélation
significative
entre
l'accumulation
de
fèces
et
l'acti-
vité de pâturage.
II.5.2.
FACTEURS LIES AU PATURAGE
11.5.2.1.
La taille des enclos
Il
Y a
une
différence
appréciable
entre
grands et
petits
enclos
quant
à
la
distribution
des
matières
fécales.
Dans les
grands
enclos,
la
distribution
est
plus
hétérogène.
SEARS
et NEWBOLD (942),
SEARS et al
(1948)
travaillant
sur de
petites parcelles constatent que
la
répartition
des
matières
fécales
est
homogène,
ce
qui
selon
eux
est
bénéfique
pour
le
pâturage
en
ce
sens
qu'il
Y a
augmentation
de la production végétale due à la fumure uniforme.

36.
Lorsqu 1 il s'agit de grands
enclos,
la répartition est dif-
férente.
Les
zones
de
couchage
peuvent
concentrer
jusqu'à
vingt
fois
la
quantité
de
matières
fécales
présente
dans
les
autres
en-
droits.
11.5.2.2.
Les divers points d'attraction
Ce sont
l'abreuvoir,
les clotures. les abris.
HILDER
(1964)
note des
accumulations
notables
de matières
Fécales
le
long
des
clotures

les
animaux
peuvent
apercevoir
un
troupeau
voisin.
Les
chaleurs
estivales
sont
à
l'origine
de
fortes
concentrations
de
fèces
à
l'ombre
des
arbres,
autour de
l'abreuvoir
dont la fréquentation est augmentée,
ARNOLD et DUDZINSKI
(978).
11.5.2.3. La topographie
Bien
que
PETERSEN
et
al
(956)
nient
son
influence,
LOlSEAU et al
(978),
ARNOLD et DUDZINSKI
(978).
GULLINGHAM
(1980)
ont
montré
qu'en
montagne
par
exemple,
les
animaux choisissent
les
sommets pour passer la nuit.
D'autre part,
les animaux passent très peu de temps dans
les escarpements où le contact visuel entre eux est mauvais.

37.
III. INFESTATION DES OVINS AU PATURAGE
L' étude
de
l'infestation
revient
à
estimer
la
quantité de
larves infestantes ingérées avec l' herbe.
Cela revient à avoir une estimation
-
des quantités d' herbe ingérées au pâturage
-
des populations larvaires dans l' herbe pâturée.
Nous
allons
donc,
dans
un
premier temps,
décrire
le com-
portement
alimentaire
des ovins
d'un
point
de vue aussi bien quanti-
tatif que
qualitatif
;
ensuite,
nous
essaierons
de dégager l'incidence
de ce comportement alimentaire sur l'infestation des animaux.
111.1. LE COMPORTEMENT ALIMENTAIRE DES OVINS
111.1.1. TECHNIQUES D'ETUDE DU COMPORTEMENT ALIMEN-
TAIRE DES ANIMAUX
IILl.l.l. Approches quantitatives
De
nombreuses
techniques
ont été
mises
au point qui
per-
mettent
d' approcher
les
quantités
ingérées
au
pâturage.
Ces
techni-
ques
ne
posent
pas
d'énormes
problèmes
lorsqu'il s'agit de
prairies
semées et donc uniformes.

38.
Quand
on
s'intéresse
à
des
milieux tels
que
la garrigue,
des
insuffisances
apparaissent
et
rendent
difficile
l'estimation
de
la
quantité d' herbe prélevée,
l' hétérogenéité de cette formation végé-
tale étant l'obstacle majeur.
Le principe est le suivant
Evaluer la
disponibilité en
herbe
(DE)
à
l'entrée des
animaux sur un parc.
Evaluer
la
disponibilité
en
herbe
à
la
sortie
(DS).
La
quantité
consommée
s'obtient
par
la
différence
entre
la disponibilité à
l'entrée et
la
disponibilité
à la sortie
(DE -
DS).
Ce
premier
mode
de
calcul
s'applique
lorsque
le
temps
de
séjour des animaux est assez court pour que l'on néglige la crois-
sance de l'herbe.
Lorsque
le
temps
de
séjour
est
long,
la
croissance
de
l' herbe ne pouvant plus être négligée,
il Y a lieu de poser des cages
de mise en défens.
La formule de calcul de la consommation devient
:
C = (DE _ DS)
log CA -
log DS
LlNEHAN
(952)
logDE -
log DS
C
quantité d 'herbe consommée par unité de surface
DE
disponibilité entrée (en3,M.S.
d' herbe par unité de surface)
DS
disponibilité sortie
(en~M.S. d'herbe par unité de surface)
CA
disponibilité dans la cage (en~.M,S. d'herbe par unité de surface)

39.
La taille des différentes surfaces coupées en vue d'estimer
la
disponibilité d 'herbe est
variable.
Elle
va
du
mètre carré unique
à quelques dizaines d'échantillons de surfaces plus réduites.
BROWN (1954) utilise un carré d'un mètre carré.
DE VRIES et
BOER
(1959)
coupent des
unités de vingt-cinq
2
cm , mais imposent un minimum de cinquante échantillons.
D'autres
auteurs
préconisent
des
bandes
rectangulaires
plus ou moins étroites (GREEN,
1959 ; WALTER et EVANS,
1979).
La tonte
des carrés peut
se
faire
de différentes manières,
suivant
l'importance
des
surfaces
à
couper.
Ainsi
sont
utilisés
sui-
vant
les
cas des cisailles,
des
sécateurs ou
des
tondeuses,
ces
der-
nières ayant l'avantage de couper de façon plus régulière.
Deux
critiques
principales
peuvent
être
faites
à
cette
méthode
Le problème de la croissance de l' herbe et de sa mesure
a
préoccupé
de
nombreux
auteurs.
Ceux-ci
sont
néanmoins
d'accord
pour
l'utilisation
de
cette
méthode
mais
dans
un
temps
relativement
court.
Leur
scepticisme
est
basé
sur
le
fait
que
l' herbe
subissant
l'attaque
des
dents
aurait
une croissance différente de celle qui est
à l'abri dans les cages de mise en défens.
La
technique
des
coupes
peut
apporter
des
résultats
intéressants lorsqu'il s'agit de prairies semées.
Dès
lors·
que
l'on
veut
l'appliquer
a
des
milieux
comme
la garrigue,
des
problèmes
surgissent.
A l' hétérogenéité du recouvre-
ment
de
la
pelouse
s'ajoute
celle
des
différentes
espèces
végétales
(densité,
port),
ce qui se répercute sur les biomasses prélevées.

40.
Dans
de
tels
milieux,
il
est
donc
très
difficile
d' avoir
une
estimation
de
la
quantité d' herbe par unité de surface.
L' hétéro-
genéité du
recouvrement impose un éclatement considérable de l'échan-
tillon, ce qui n'est pas toujours possible.
Enfin,
par
cette
méthode,
est
considérée comme consommée
l'herbe
enfouie
sous
les
déjections
(zones
de
couchage
nocturne,
de
repos diurne).
La
connaissance
des
quantités
de
matières
fécales
excré-
tées
et
du
coefficient
d'utilisation
digestive
de
la
ration
permettent
d'estimer
les
quantitées
ingérées
au
pâturage
(BECHET
1977,
TS 1RESY
1980) .
On
utilise
pour
cela
des
appareils
de
collecte totale des
fèces
(TISSIER
et
al,
1975)
et
des
fistules
oesophagiennes
pour col-
lecter
un
échantillon
de
la
ration
afin
d' en
mesurer
le
coefficient
d'utilisation digestive
(CUD).
La formule utilisée est la suivante
Fs
x 100
100 - CUD MS

QI
est la quantité de matière sèche ingérée
MS
CUD
le coefficient d'utilisation digestive de la matière sèche
MS
Fs est la quantité de matière sèche excrétée.

41.
Par
ailleurs,
il
a
été établi une
régression entre
l'azote
fécal
et la
matière organique
digestible
;
l'azote fécal étant un bon
indicateur de
la
digestibilité de
la
matière organique,
il a
donc été
utilisé comme index.
111.1.1.1. 3. Mesure par enreoistrement de prise de nourriture
- -- --- - - -- -- ---~---- - --- -- - - - - - - -- - -- - - - - - - -
Cette
technique
consiste
à
estimer
la
quantité
prélevée
au
pâturage
à
partir de
la connaissance
de
la
biomasse d'une bou-
chée et de l'enregistrement du nombre de bouchées par unité de temps.
Les quantités ingérées (QI)
se calculent comme suit
:
QI = T x R x S

T
temps de pâturage
R
nombre de bouchées par uni té de temps,
mesurée par vibrographe
(CHACON et al,
1976)
S
biomasse d'une bouchée,
mesurable par les fistules
(BECHET,
1978).
Certains problèmes résident tout de même
La
représentativité
au
sein
du
troupeau,
de
quelques
individus fistulés peut être parfois peu fiable.
-
Il est
difficile
d' avoir une évaluation exacte de la bio-
masse
d' une
bouchée
dans
un
milieu
hétérogène,
du
point
du
vue
du tapis végétal.

42.
Il
faut
signaler
l'existence
de
vibrographes
permettant
l'enregistrement
du
temps
de
pâturage
des
animaux.
Leur conception
est
basée
soit
sur
les
mouvements
de
la
tête
de
l'animal
(STOBBS
1970,
ALLDEN
1962),
soit
sur
ceux
de
la
machoire
inférieure
(FAURE
1974, BECHET 1978).
Nous
retiendrons
ici
le
vibrographe
KIENZLE
décrit
par
RUCKEBUSH
et
BUENO
(973)
modifié par
BECHET
(978).
Cet
appareil,
facilement
maniable
et
peu
encombrant
fonctionne
pendant
au
moins
vingt-quatre
heures
et
enregistre
le
temps
de
pâturage,
de
rumina-
tion et
de
repos.
Une intervention
journalière unique pour le change-
ment
de
disque
rend
inutile
la
présence
permanente
d'un
observa-
teur.
III.1.1.2.
Approches qualitatives
111.1.1.2.1. §~~~!__~~_~~_~_~~e_~~_E~~~~~~l~
Les
différentes
techniques
permettant
l'estimation
de
la
valeur
pastorale
d'une
prairie
prennent en
compte deux données
qui
sont
:
-
La qualité pastorale de chaque espèce
- Son abondance dans le tapis végétal.
Il
s'agit en
fait
d'une
combinaison d'une analyse quanti-
tative et d'une analyse qualitative de la végétation.
Nous
retiendrons
ici
la
méthode
des
points
quadrats
(DAGET et POISSONNET,
1971).

43.
La
détermination
de
la
fréquence
d'une
espèce
dans
la
pelouse
se
fait
grâce
au comptage du
nombre
de
contacts ou du nom-
bre
de
présence
de
cette
espèce
le
long
d'une
ligne.
La
surface de
lecture est
réduite
au
point,
multipliant
l'échantillonnage
à
l'infini.
La qualité pastorale d'une espèce est une notion beaucoup
plus complexe.
Elle est
appréciée
par un
indice
compris entre 0 et 5
tenant compte de
:
-
sa valeur fourragère
-
sa productivité
-
son appétibilité.
11 est
à
noter
que ces paramètres varient suivant les sai-
sons
et les endroits.
Une
plante
non
consommée
dans
une région peut
l'être
ailleurs.
Néanmoins,
la
valeur
pastorale
permet
de
situer
la
qualité et la biomasse d'une pelouse.
Le suivi de la valeur pastorale
renseigne
sur
les
prélèvements
effectués
par les
animaux
et
l'évolu-
tion du tapis végétal sous l'effet du pâturage.
111.1.1.2.2. ~~~_!~~~~l~~_~~~~p~_~~~~~~~
L'utilisation
des
fistules
oesophagiennes
permet de détour-
ner dans
un
sac
les
bols
alimentaires
déglutis
par
un
animal.
C'est
la seule méthode qui permet l'accès direct au régime.
Pour
que
l'échantillon
soit
fiable,
un
certain
nombre
de
précautions sont à prendre
(LANGLANDS,
1967)
:

44.
Accoutumer les animaux au port de la fistule.
Fa ire
des
prélèvements
aux
mêmes moments
si l'on veut
comparer plusieurs groupes d'animaux.
Collecter
plusieurs
fois
au
cours
de
la
journée
à
des
heures où les animaux broutent préférentiellement.
On
peut
analyser
les
bols
alimentaires
récoltés à la loupe
binoculaire
et
déterminer les
contributions
spécifiques
des
différentes
espèces
végétales.
L' association
de
cette
technique
à
celle
des con-
tributions
spécifiques
des
diverses
essences
végétales
présentes dans
un parc permet de définir un indice spécifique d'acceptabilité.
L'indice
spécifique
d'acceptabilité
est
le
rapport
entre
la
contribution
spécifique
d'une
plante
au
régime
alimentaire
et
sa
contribution
spécifique
au
tapis
végétal
pâturé.
Cet indice varie sui-
vant le consommateur,
la saison et la composition botanique du parc.
Le
but
des
suivis
est
d'arriver
à
localiser les
zones
de
fortes
pressions
de
pâturage
et
de
façon
plus
large,
l'utilisation
par les animaux d'un espace donné.
Différents modes d'observation sont utilisés.
Ainsi,
DUDZINSKI
et
al
(1969),
sur de
grands parcs,
uti-
lisent
des
séries
de
photographies
aériennes
à
des
intervalles
régu-
liers
;
ceci
leur permet
d'avoir
les
différentes
positions du troupeau
au cours de la journée lors des différentes activités.

45.
Quand
les
parcs
sont
plus
réduits,
la
présence
d'un ob-
servateur
sur
place
pour
noter
à
des
intervalles
assez
courts
(dix
à
quinze
minutes)
l'activité
des
animaux
est
possible.
(LANGE
et
WILLOCKS 1978,
BOULEY 1981,
LECLERC et LECRIVAIN 1979).
Cependant,
en
été,
les
animaux
pâturant de
plus en
plus
la nuit, le suivi nocturne devient difficile.
111.1.2. COMMENT PATURENT LES ANIMAUX
Pour
satisfaire
leurs
besoins
physiologiques,
les
animaux
ont
un
rythme
de
prise
de
nourriture
bien
défini.
Ils
opèrent
une
sélection assez stricte de la ration dans la mesure où ils le peuvent.
Des
contraintes
extérieures
(saison,
quantité
et
qualité
de
l'herbe,
etc.)
interviennent
pour
moduler
la
durée
de
pâturage,
les
essences
prélevées, les heures et les lieux de pâturage.
111.1.2.1.
Durée et heures de pâturage
De
nombreuses
références
traitent
de
la
durée et des heu-
res de pâturage comme des facteurs qui les font varier.
Généralement,
les
ovins
pâturent
de
jour.
Mais
en
été,
lorsque
les
températures
diurnes
deviennent
fortes,
les
heures de pâ-
turage
sont
déplacées.
Les
animaux
broutent
alors
tôt
le
matin
et
tard le soir.
ARNOLD
et
DUDZINSKI
(1978),
en
Australie,
montrent
que
des
ovins
disposant
d'ombre
en
été pâturent
plus
longtemps
(10,4 h)
que ceux ne disposant pas d'ombre
(9 heures).

46.
La
durée
quotidienne
du
pâturage est très
variable.
Elle
va
de
sept
heures
à
presque
onze
heures
selon
les
auteurs
(TRIBES
1949,
PEASON,
HUGHES
et
REID
1951,
LECLERC
et
LECRIVAIN
1979).
Elle
dépend
principalement
de
la
disponibilité
en
herbe
et de la qua lité de cette herbe.
-
La
disponibilité fait
intervenir
:
la hauteur,
la densité
et
la
quantité
d' herbe
par
unité
de
surface.
La
durée
de
pâturage
est inversement proportionnelle à la disponibilité en herbe
(cf. Figure
5) •
-
La
qualité
de
l'herbe
varie
suivant
les
saisons.
Quand
l' herbe
est
verte,
appétente
et
facilement
digestible,
le
temps
d' in-
gestion est réduit.

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cour-ta.
fDn.gu.a.
LON6UIOUR
J)~
L' "'~ltee:
ARNOLl> i. '0 U.D 2.IN~ KI (~~,;)

47.
IlI.1.2.2.
Lieux de pâture
Le
problème
posé
ici
est
celui
de
la
sélection des plantes
par les
ovins.
Grâce
à
la
taille
de
leurs
machoires,
ils ont une fa-
culté
de
sélection
des
plantes
plus
grande
que
les
bovins
ou
les
chevaux.
Les
ovins
préfèrent
les
plantes
vertes ou
sèches,
les
jeu-
nes
pousses
aux
vieilles,
les
feuilles
aux
tiges
et
enfin
les
légumi-
neuses aux graminées,
ARNOLD et DUDZINSKI
(1978).
D'après
ces
mêmes
auteurs,
cette
sélection
est
basée
sur
le
goût,
le
toucher
et
l'odorat.
Ainsi,
l'ablation
d'un
de
ces
sens
perturbe
la
sélection
(ARNOLD,
1966),
tandis
qu'il
n' y
a pas de dif-
férences
entre
le
niveau
de
défoliation
de l' herbe verte par des mou-
tons aveugles ou voyants.
En
milieu
méditerranéen,
le
comportement
alimentaire
des
ovins a fait l'objet de plusieurs études.
Sur
les
Causses
du
Larzac,
LECLERC et
LECRIVAIN
(979)
consta tent
une
échelle
d' appétence
croissante
allant
des
graminées
aux légumineuses en passant par les cypéracées.
BOULEY
(1981),
GRUNER
et
al
(1963)
notent
de
fortes
fré-
quentations
dans
les
zones

il
y
a
des
légumineuses
et
à valeur
pastorale
élevée

l'on
retrouve
Bromus
erectus
associé
soit
à
Festuca duriuscula soit à Brachypodium pinnatum.
Il
faut
signaler
les
travaux
de
FAVRE
(979)

il
re-
marque
que
les
plus
fortes
charges
coïncident
avec
les
meilleurs
écofaciès.

48.
TSIRESY
(1980)
sur
les
garrigues constate que
la con som-
mation de ch~ne kermes augmente lorsque les graminées se font rares.
Autrement
dit,
la
sélection
se
fait
de
moins
en
moins
lorsque les es-
pèces appétentes diminuent en quanti té.
CHAZAL
(1977)
également
sur
les
parcours
de
garrigues
a calculé des indices spécifiques d'acceptibilité (Tableau 7).
Plantes
Brebi s caussenardes
Brebi s Merinos
Brome
1,13
1,05
0,36
0,66
Brachypode
0,37
0,60
Toutes graminées
1,94
2,80
(vert s + sèches)
Carex (vert + sec)
0,38
0,56
0,42
0,15
Chène kermes
0,36
0,32
0,28
0,06
Tableau 7 -
Indices d'acceptibilité spécifique sur garrigues
(CHAZAL, 1977)
Ce
tableau
montre
que
les
deux
races,
ayant
une
préférence
quasi
équivalente
pour
le
brome
se distinguent
nettement
par le prélèvement des autres essences.

49.
Ainsi,
les
caussenardes consomment
plus
de
chène
kermes
que les Mérinos.
Celles-ci, en revanche,
broutent plus de brachypode,
de carex et de graminées en général.
WAECHTER
(982)
étudiant
le
comportement
alimentaire
de
brebis
en
steppe
tunisienne
à
Rhantherium
sua veolens,
espèce
dominante
d' acceptibilité
moyenne.
Après
une
saison
de
pâture,
Rhantherium
se
renforce.
Par
contre,
Stipa
lagascae,
bonne
espèce
pastorale
dont
le
recouvrement
est
inférieur
à
celui
de
Rhantherium
régresse
fortement
dans
le
tapis
végétal.
Préférée
à
Rhantherium,
cette
espèce
est
appelée
à
disparaître
en
cas
de
pâturage
continu
sur cette steppe.
L'une
des
ca uses
de
rejet
de
surfaces
herbeuses
est
la
présence
de
déjections.
Il
n'existe
pas
à
notre
connaissance de
ré-
férences
chiffrant
l'importance
des
surfaces
refusées
par les
ovins,
bien
que
la
littérature
abonde
à
ce
sujet
en
ce
qui
concerne
les
bovins.
CROFTON
(958)
indique
que
les
ovins
évitent
ces
surfa-
ces
souillées
par
les
matières
fécales,
mais
y
reviennent
après
5 à
8
jours.

encore,
l'abandon
de
ces
zones
saturées
en
déjections
est fonction de la quantité totale d' herbe disponible au pâturage.
llI.2.
LE RISQUE
INFESTANT
Le
risque
infestant
défini
par
BOULEY
(1981)
et GRUNER
et
al
(983)
est
le
produit
de
l'infestivité
relative
d'une
zone
par
sa fréquentation relative consacrée à l'activité de pâturage.

50.
Cette
fréquentation
"pâturage"
est
une
approche
de
la
consommation d' herbe dans la zone considérée.
L'infestivité
d'une
parcelle
est
définie
pour
le
nombre
de larves infestantes par unité de biomasse ou de surface herbeuse.
Il
Y
a
risque
d'infestation
des
animaux
au
pâturage
chaque fois qu'ils broutent à un moment ou en un lieu où les larves
sont
sur l' herbe.
Autrement
dit,
la
présence des
larves dans la vé-
gétation
doit coincider avec
les
périodes
de pâturage,
ce
qui expli-
que l' existance du cycle parasita ire.
Après
avoir
dégagé
le
synchronisme
pâturage/présence
de
larves
au
cours
d'un
cycle
circadien,
nous
tenterons
de
faire
ressortir les périodes et endroits à
risque parasitaire.
Enfin,
on
ne
peut
exclure
le
rôle
de
l' homme
dont
le
mode
de
conduite
de
l'élevage
peut
a voir
une
incidence
plus
ou
moins importante sur le parasitisme gastro-intestinal.
111.2.1.
FLUCTUATIONS
]OURNALIERES
DES
POPULATIONS
LARVAIRES ET RYTHME D'ACTIVITE DES ANIMAUX
L'étude
des
migrations
verticales
des
larves
a
fait
l'ob-
jet
de
multiples
travaux
dont
ROGERS
(1940),
FURMAN
(1944),
GEVREY (1970),
PANDEY (1974).
Les
mouvements
d' ascension
et
de
descente
des
larves
dans
la
végétation
sont
régis
par les
paramètres
climatiques
de
la
journée
tempéra ture
et
humidité
surtout,
comme
nous
l'avons
mon-
tré dans le premier chapitre.

51.
En
général,
jusqu'à
25°C,
l'ascension
des
larves
aug-
mente
avec
la
température.
Au-delà,
les
fortes
chaleurs
ont un effet
inverse.
Ainsi,
GEVREY
(970)
récoltant
de
l'herbe
à
des intervalles
réguliers
pendant
la
journée,
constate
un
maximum
de
larves
sur
l'herbe à
25°C.
On
peut
dès
lors
comparer
ces
mouvements
larvaires
au
comportement des brebis au pâturage en fonction de la température.
DUDZINSKI
et
ARNOLD
(979)
attirent
l'attention
sur
le
fait
que
les
animaux
pâturent
de
préférence
tôt
le
matin
et
tard
le
soir
quand
les
températures
maximales
diurnes
sont
fortes.
Ces
périodes
de
pâturage
correspondent
justement
aux
pics
journaliers
de larves dans l'herbe d'après ROGERS
(1940).
Lorsque
les
écarts
de
température
sont
peu
importants,
cas que l'on retrouve au printemps,
les animaux assurent leur prise
de nourriture dans la journée.
Là encore,
les paramètres climatiques
favorisent
l'ascension
des
larves
dans
l' herbe.
Ces
deux
exemples
sont parfaitement illustrés par la figure 6 tirée de ROGERS (1940).
Il
faut
toutefois
signaler l'importance
du
tapis végétal
dense,
il joue un
rôle
d'isolant
par
rapport au degré hygrométrique
et
à
la
température
de
l'air
environnant.
GEVREY
(1970)
note
au
contraire
que
lorsque
l' herbe
est
clairsemée,
les
variations
thermi-
ques et hygrométriques de l'air se répercutent plus directement dans
l'herbe et donc sur les larves.

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52.
Concernant
la
caractérisation
de
lieux
à
haut
risque pa-
rasitaire,
il
est
regrettable
qu 1 eille
n'ait
pas
fait l'objet d'études,
comme
il
se
doit,
dans
le
cas
d'élevages
d'ovins
en
liberté
dans
de
grands enclos.
Contrairement
aux
pelouses
semées où l'utilisation
est
plus
ou
moins
homogène
et
donc où
on
peut
parler d' infestivité
globale,
les
enclos
à
végétation
spontanée
présentent
des
disparités
entrainant une utilisation différentielle des divers secteurs.
Nous
ne
pourrons
citer
que
les
travaux
de
GRUNER
et
al
(983),
selon lesquels les zones à haut risque parasitaire sont
-
soit
des
endroits où
les
animaux
pâturent
préférentiel-
lement
à
cause
de
la
présence
de
brome.
De ce
fait,
ils
y
passent
beaucoup
de
leur
temps
et
donc
ingèrent
globalement
beaucoup
de
larves
;
soit
des
zones
utilisées
pour
le
repos.
Les
animaux
y
broutent
moins
mais
les
hautes
densités
en
larves
qu'elles
ren-
ferment en font des zones à
risque élevé.
111.2.2.
INFESTATION SAISONNIERE DES ANIMAUX
Il
n'existe,
à
notre
connaissance,
que
peu
de
travaux
européens
en
région
méditerranéenne
sur
l'écologie
des
strongles
gastro-intestina ux.
En
Australie,
dans
la
région
de
"Victoria" qui
a un cli-
mat de type méditerranéen,
ANDERSON
0972,
1973) et CALLlNAN
(978)
ont
entrepris
des
études
ayant
trait
à
l'évolution
saisonnière
des

populations larvaires.

53.
Leurs travaux consistent à
soit utiliser des animaux traceurs
soit
à
déposer
sur
le
pâturage
des
matières
fécales
contaminées et suivre l'évolution des oeufs.
11
ressort
des
travaux
australiens
qu'en
été,
il
n'y
a
aucun
développement
des
oeufs.
Les
fortes
températures
et
la
sèche-
resse
sont
le
facteur
limitant.
CALL INAN
(1978)
a enregistré pendant
la
pérode
estivale
des
températures
moyennes
maximales
de
20,8
à
26,5°C
et
des
températures
moyennes
minimales
se
situant entre
Il,5
et
15,5°C.
Le
degré
hygrométrique
variant
de
56,3%
à
66,6%.
Les
pâturages sont en quelque sorte stérilisés pendant cette saison.
En
hiver,
sous
les
conditions
de
type
méditerranéen,
les
éléments
contaminateurs
se
développent
mais
à
un
rythme
très
lent.
L'augmentation
progressive
des
températures
moyennes
à
la
fin
de
cette
saison
accélère
le
développement
des
oeufs
en
larves.
C'est
ainsi
que
CALL INAN
(1978)
note
que
les
dépôts
effectués
en
hiver
sont les plus productifs.
Le
printemps
et
l'automne
sont
donc
les
deux
saisons
à risque proprement dit
:
L' automne,
car
les
conditions
sont
encore
favorables
à
un
développement
rapide
des
éléments
contaminateurs,
au
début
de la saison du moins.

54.
Le
printemps,

les
conditions
climatiques
permettent
également
un
développement
relativement
rapide
des
oeufs,
tout
en
sachant que ceux ayant traversé l' hiver sont du nombre.
ANDERSON
(1972)
utilisant des traceurs toute l'année mon-
tre
que
la
saison
à
risque
infestant
le
plus
fort
est
de
loin
l'au-
tomne.
La
température
maximale
moyenne
y
est
au-dessous
de
15, 5°C
et l'hygrométrie à
15 heures supérieure à 60%.
Les
traceurs
d'automne,
à
l'autopsie,
montrent des quan-
tités
importantes
de
vers
adultes
et
de
fortes
quantités
de
L
en
4
hypobiose.
ANDERSON
(972)
attribue
l'origine
de
cette
importante
infestation aux dépôts d'oeufs du début de l'automne dont la vitesse
de développement est très grande.
L'infestation
n'est
pas
globalement
le
seul
fait
du
cycle
des
parasites
et
du
comportement
animal.
On
ne
peut
nier
le
rôle
de
l' homme
qui
par
son
système
de
conduite
de
l'élevage
va
agir
sur
le
parasitisme.
Généralement,
une
intensification
de
l'élevage
est suivie d'une augmentation du parasitisme.
Le
développement
des
parasitoses
dans
les
élevages
est
à
l'origine
de
multiples
travaux
tendant
à
limiter
l'infestation
ou
la
contamination.
Nous
allons
présenter
quelques
cas
illustrant
le
rôle
de
l'éleveur
dans
le
développement
du
parasitisme
ou
dans
la
lutte contre son développement.

55.
Le système des rotations
Largement
utilisé,
le
système
des
rotations
permet
de
maîtriser
la
production
végétale
de
chacun
des
parcs
utilisés.
Les
interactions
rotations/parasitisme
ont
été
étudiées
dans
de
nombreux
pays
nous
citerons
entre-autres
DONALD
et
al
(1968)
en
Australie,
GIBSON
et
EVERETT
(968)
en
Grande-Bretagne, LEVINE et al (975) 1
aux Etats-Unis et GRUNER
(1978) en France.
Dans
le
système
de
rotations,
il
s'agit
de
fa ire
entrer
les
animaux
dans
un
parc
à
un
moment

le
risque
infestant
est
mineur.
Seulement, il est difficile,
voire impossible de concilier :
les
rythmes
de
rotation
en
tenant
compte
de
l' herbe
disponible,
-
et
le
rythme
de
développement
et
de
mortalité
des
élé-
ments infestants.
De
façon
classique,
le
retour
sur
une
parcelle
se
fait
après
un
mois
de
repousse.
Sous
climat
tropical,
ce
délai est suffi-
sant
pour
que
les
oeufs
d' Haemonchus
con tortus
évoluent
en
larves
et que la quasi-totalité des larves meurent
(GRUNER et al,
1983).
Sous
climat
tempéré,
développement
et
survie
des
stades
libres
sont
plus
longs.
Un
compromis
est
proposé
en
élevage bovin:
des
parcelles
de
fauche,
saines
sont
utilisées
à partir des périodes estivales à haut risque parasitaire.
LEVINE
et
al
(1975)
déconseillent
purement
et
simplement
l'utilisation
du
système
de
rotation
pour
le
contrôle
du
parasitisme
gastro-intestinal
(cf.
Figure 7).

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24000
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l
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Figure 7
Excrétion d'oeufs par des agneaux et brebis en rotation
comparés à des animaux témoins

56.
L'utilisation d' anthelmintiques
Il
existe
un
large
éventail
d' anthelmintiques,
dont
cer-
tains
très
efficaces,
utilisés
dans la lutte anti-parasitaire.
La stra-
tégie ici est de détruire,
sinon réduire la population d' adul tes.
Dans
ce
genre
de
lutte,
les
larves
en
hypobiose
qui
vivent sous la muqueuse ne sont pas toujours éliminées.
L' utilisa tion
d' anthelmintiques
n'est
pas
sans
inconvé-
nients
Le
non-développement
d' une
immunité en
cas
d' utilisa-
tion fréquente.
Les
produits
sont
chers
et
peuvent
peser
lourdement
dans les charges économiques de l'élevage.
En Australie,
sous climat de type méditerranéen,
ANDERSON
(1972)
a
recommandé
l'utilisation
d' anthelmintiques
en
été.
Il
faut
signaler qu'en cette saison,
les pâturages de la province de "Western
Victoria"
sont
stérilisés
par
la
chaleur.
Un
traitement
à
cette
pé-
riode semblerait a
priori inadéquat.
En fait,
vermifuger les animaux
à
ce
moment
permet
dans
un
premier temps
de
limiter
la
contamina-
tion
des
pâtures
en
automne
et
ultérieurement
d'abaisser l'infesta-
tion des animaux au printemps suivant.
Un
tel
traitement,
dit
"tactique"
permet
de
se
garantir
de
la
période
dangereuse.
Les
résultats
d'une
telle
stratégie
sont
exposés
par
ANDERSON
(1973)
et
montrent
que
l'excrétion
d'oeufs
par
les
brebis
traitées
tombe
à
un
trentième
de
celle
de
non
trai-
tées et ceci pendant une période de 18 semaines.

57.
CONCLUSION
Les
parasites
gastro-intestina ux
sont
bien
adaptés
aux
différents
milieux

ils
vivent.
Les
répercussions
de
leur inféoda-
tion à un élevage qu'on peut résumer ainsi
-
Chez les
agneaux,
une
baisse
du
gain
moyen quotidien
qui peut aller jusqu'à la mort en cas d'atteinte sévère.
-
Chez
les
brebis,
une
insuffisance des
productions
zoo-
techniques
mérite
une
attention
particulière
surtout
quand les
pâ-
turages sont à faible productivité.
Dans
les
régions
à
climat
de
type
méditerranéen,
bien
que les chaleurs estivales leur soient fatales dans la partie exogène
de
leur cycle,
ils
n'en
continuent
pas moins de sévir chez leur hôte
en attendant l'automne où ils réensemencent les prairies,
entretenant
ainsi le cycle.
Nous
avons
souligné dans
l'exposé
les
actions
favorables
et défavorables au développement du parasitisme.
y sont favorables
:
La
synchronisation
entre
les
heures
de
pâturage
des
ovins et la présence de larves infestantes surI' herbe.
L'effet
de
la
charge
ou
de
la
disponibilité
en
herbe
qui
peut
conduire
les
animaux
à
brouter
non
seulement
plus
ras
mais dans les zones à risque potentiel.

58.
- Certains systèmes d'élevage où est utilisée par exemple
l'irrigation par immersion.
y sont par contre défavorables
:
-
Le système de transhumance qui limite la contamination
des
parcelles
de
plaine et
l'infestation
des
animaux
qui entrent sur
des parcelles beaucoup plus saines.
L'abondance
d' herbe
qui
évite
aux
animaux
d'aller
brouter dans les zones saturées de déjections et donc à risque.
Dans
les
régions
méditerranéennes,
les
saisons
véritable-
ment
à
risque
sont
l'automne et
le
printemps.
Non seulement ce sont
les seules périodes de pousse d' herbe mais les conditions climatiques
y
permettent
un
développement
plus
ou
moins
rapide
et
une
survie
optimale des éléments infestants.
Nombreuses
sont
les
études
qui
ont été faites sur l'écolo-
gie des
strongles
gastro-intestinaux et
qui
permettent
de
comprendre
leur
cycle
de
développement
en
rapport
avec
les
paramètres
clima-
tiques.
Mais
l'application
de
ces
connaissances
à
un
élevage
en
plein
air en
vue
d'enrayer
les
parasites,
du
moins
de
limiter l' in-
festation des animaux, est difficile.
L'irrégularité
du
climat
(surtout
des
précipitations)
se
répercute
sur
la
vie
des
parasites
qui
se
développent
donc
suivant
des
rythmes
irréguliers.
Toute
prévision
sur la dynamique des popu-
lations
de
larves
infestantes
est
aléatoire.
L'exemple
de
stratégie

59.
de
lutte
qui
s'appuie
sur
les
prévisions et
qui
n'a
pas
donné
en-
tière
satisfaction
à
cause
des
raisons
précitées
est
le
système
de
rotation.
L'une
des
méthodes
de
lutte
intéressantes
nous
paraît
exposée
par
les
auteurs
australiens
du
"Western
Victoria",
entre
autres
ANDERSON
(1972,
1973).
Profitant
de
la
stérélisation
des
par-
celles
par
la
sècheresse
et
le
soleil,
ils
vermifugent
les
animaux
en
été
ils
limitent
ainsi
la
contamination
d' automne
et
même
du
printemps
suivant.
Cette
stratégie
de
lutte contre
le
parasitisme
in-
terne nous paraît bien adaptée au climat de type méditerranéen.

PARTIE EXPERIMENTALE

60.
La
présente
étude
sur
le
parasitisme
gastro-intestinal
des
ovins
en
garrigue
montpelliéraine
a
débuté
en
octobre
1981
et
s'est
poursuivie
jusqu'en
juin
1983.
Elle
avait pour but d'apprécier
l'importance
de
ce
parasitisme par rapport aux essais de réintroduc-
tion
du
mouton
en
zone
de
garrigue
et
à
l'intensification
de
son
élevage.
Le travail se situe dans le même cadre que celui effectué
par
le
laboratoire
d'écologie
parasitaire
de
Tours-Nouzilly
sur
les
pâturages
français
à
faible
productivité,
tels
que
le
Causse
du
Larzac
(GRUNER
et
al,
1983)
ou
sur
les
prairies
irriguées
du
do-
maine du Merle
(MANGEON,
1983).
Dans
un
milieu
aussi
hétérogène
que
la
garrigue,
l'in-
festivité
globale
du
pâturage
ne
donne
pas
une
information
suffi-
sante.
Les
animaux,
en
liberté
sur
des
parcs,
structurent l'espace
qui leur est offert en sous-unités d'utilisations diverses
: pâturage,
repos diurne,
repos nocturne.
Le
comportement
du
troupeau ovin
dans
son
habitat
sera
donc
l'élément
fondamental
de
l'accomplissement
et
le
maintien
du
cycle des parasites gastro-intestinaux.
Pour
cerner
les
séquences
contamination
des
pâtures/
infestation des animaux,
nous avons axé nos études sur

61.
La
dynamique
des
populations
de
larves
infestantes
sur le terrain,
-
l'évolution du niveau parasitaire du troupeau,
en ce qui concerne les mesures parasitologiques.
-
Les consommations d' herbe dans différents secteurs,
la
fréquentation
animale
par
le
biais
des
restitutions
de matières fécales,
-
l'observation directe des animaux,
en ce qui concerne le comportement animal.
Enfin,
la
mesure
de
certains
facteurs
climatiques,
la
prise
en
compte
de
données
d'autres
disciplines
nous
permettra
de
mieux
comprendre
et
expliquer
l'impact
du
parasitisme
gastro-intes-
tinal dans le système d'élevage de St.Gély du Fesc.

62.
1. LE MILIEU ET LES DONNEES DE L'ETUDE
Le
milieu
d' étude
se
situe
à
14
km
au
Nord
de
Mont-
pellier,
dans
la
commune
de
St.Gély
du
Fesc,
au
domaine
dit
de
"Coulondres" où 40 hectares de garrigue ont été clôturés en 1980.
1.1. CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET BOTANIQUES
1.1.1. CARACTERISTIQUES GEOLOGIQUES
L' analyse
des
sols
du
domaine
expérimental
par
SERVAT
et MEYER (1980)
montre trois faciès principaux :
-
Des
sols
bruns
calcaires
sur
marnes éocènes.
Ces
sols
sont
bien
structurés
et
parfois
tassés.
Ils
sont plus ou moins collu-
vionnés et
supportent
une
végétation herbacée,
arbustive ou arbores-
cente plus ou moins continue.
-
Des
sols fersiallitiques lessivés
: ce sont des sols pau-
vres.
Ils
constituent
des
milieux
extrêmement
draînants

seuls
le chêne kermes et le pin d' Alep sont dominants.
Des
sols
colluviaux
leur
profondeur
peut
atteindre
1,50
m.
Ils
se
situent
dans
les
zones
dépressionnaires
et
au
fond
de talwegs.

63.
Ces
différents
sols
ont
généralement
une
faible
réserve
utile
en
eau.
De
plus,
les
abondantes
pluies
d'hiver contribuent à
les appauvrir.
1.1.2.
CARACTERISTIQUES BOTANIQUES
Les
formations
végétales
rencontrées
dans
le
domaine
sont
(Source
:
LA.R.E.)
Des garrigues à romarin
Des garrigues à chêne kermes
Des garrigues à romarin et chêne kermes
Des garrigues à genêt scorpion et genevrier.
La
végétation
herbacée est
surtout
composée
de graminées
essentiellement
représentées
par
le
brachypode
rameux,
le
brome
érigé et le brachypode phenicoïde.
Le
brachypode
rameux
s' implante
facilement
sur les
sols
bruns ca Ica ires peu profonds,
tassés mais bien structurés.
Le
brome
et
le
brachypode
phenicoïde
se
rencontrent
bea ucoup plus sur des sols colluvionnés.
Il faut
ajouter
les
carex
qui
sont
souvent
en association
avec les pelouses à brachypode rameux.

64.
LI. 3.
CARACTER ISTIQUES CLIMATIQUES
(Cf.
fig.
A et B)
Le
domaine
expérimental
est
sous
climat
méditerranéen
humide.
La
moyenne des précipitations annuelles est légèrement supé-
rieure à 1 000 mm.
-
L'hiver est doux et humide.
L'été compte une
période sèche de deux mois correspon-
dant au maximum thermique et au minimum pluviométrique.
Le
problème
des
précipitations
en
zone
méditerranéenne
ne
se
pose
pas
en
termes
de
quantité
mais
plutôt
de
répartition.
En
effet,
30 à
50% des
pluies
de l'année tombent en hiver,
gorgeant
le
sol
d'eau.
Il
s'instaure
alors
un
état
d'asphyxie
bien
révélé
par certaines plantes indicatrices
(carex).
Deux périodes de végétation se détachent nettement
-
une première allant de mars à fin mai,
-
une deuxième allant de fin
septembre à début novembre.
Il faut signaler l'importance des vents qui soufflent dans
la région
Des
vents
du
Nord
le
mistral
(NE)
et la tramontane
(NO)
froids et violents.
-
Des
vents
du
Sud
le
grec
et
le
marin
soufflent en
toutes saisons apportant des pluies parfois très violentes.

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M
J
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A
f,
0
N
JJ
~
't~

65.
1.2. LES ANIMAUX ET LA CONDUITE DE L'ELEVAGE
Deux
troupeaux
de
75 brebis
pâturent chacun
sur 15 ha.
Chaque
troupeau
est
en
rotation
sur 5 parcs
de
3 hectares,
ce
qui
fait une charge globale de 5 brebis/ha.
Chaque
troupeau
est
constitué
pour
moitié
de
brebis
Mérinos d'Arles et pour moitié de brebis croisées FI
Mérinos d'Arles x
Romanov.
Les animaux vivent toute l'année en plein air.
Conduite de l'élevage
(cf.
figure C)
La
lutte
naturelle
est
pratiquée
en
automne,
ceci
afin
de
situer
les
agnelages
au
printemps
à
la
période
optimale
de
pousse de l'herbe de l'année.
L'agnelage
doit
intervenir
tôt
pour
que
les
brebis
re-
constituent
leurs
réserves
après
le
sevrage et assez
tard
pour limi-
ter
les
pertes
en
nouveau-nés
dues
aux conditions climatiques
à
la
fin de l'hiver,
les agnelages se déroulant en plein air.
La tonte a
lieu en mai.
En
dehors
des
périodes
de
pousse
de
l' herbe
(printemps
et
automne),
les
rotations sont arrêtées.
Deux cas de figures se pré-
sentent
:
-
En hiver
:
Les
deux
troupeaux
sont
parqués
dans
une
parcelle
disposant
d'un
abri.
Ils
sont
nourris
à
la
paille
traitée
à
l'ammo-

TRANSHUMANCE .....-
TROU PEAU
TRANSHUMANT
(lutte)
(Mises bflS)
(tonte) ./(4)
~
~ f ~
~ .
.IlotE NOfE.UE
DECEMIIiE
FEUlER
MARS
MAI - - - JUIN-JUILLET
ROTATIONS
PARCAGE
ROTATIONS
~
-..
-..
PARCAGE
TROUPEAU
PERMANENT
PARCAGE
....-
....-
Figure C :
Scl1éhlfl de /fI conduite de /'é/evflge.
(If)
1f9"UMIk d... ~t,..,.. ~r~"",t'\\."~'

66.
niac
et
éventuellement
complémentés
aux
périodes
de
forts
besoins
(surtout à partir du 3 0
mois de gestation).
10 à
16
kg
d'orge
sont
distribués
par
troupeau et par
jour en fonction des besoins de gestation.
-
En été
:
L'un
des
troupeaux
dit
le
troupeau
permanent
est
mis
dans
la
parcelle
d'hivernage
et nourri à la paille traitée à l'ammo-
niac.
Un
complément
d'orge
de
8
à
10
kg
est
distribué
en
cas
de
perte de poids.
L'autre
troupeau
auquel
sont
ajoutés
les
agneaux
du
troupeau
permanent
séparés
des
mères
donc sont envoyés en transhu-
mance
dans
les
Alpes.
En
1984,
tous
les
agneaux
sont
restés,
un
essai
d'engraissement
sur
place
étant
installé
parcelles
semées
de fétuque et complémentation éventuelle.
1.3. CARACTERISTIQUES DES ENCLOS D'EXPERIENCE
Deux
parcs
sur les
cinq
utilisés
par
le
troupeau
perma-
nent
ont
été
retenus
pour
mener
l'étude.
Il
s'agit
des
parcs
de
2
et 5.
Ils ont été choisis de telle sorte
:
-
Qu'ils
soient
assez espacés
dans
le
schéma
de
rotation
pour
permettre
des
mesures
à
la
sortie
de
l'un
et
à
l'entrée
des
animaux dans l'autre.
-
Qu'il
y
ait
une
part
de
pelouse
importante
facilitant
le travail.

67.
Douze
zones
d'étude
ont
été
déterminées
par
parc.
Elles sont dénommées A,
B,
C ...
L dans le parc 5 et M,
N,O ... X
dans
le
parc
2.
Leur
choix
repose
sur
des
critères
topographiques
et botaniques qui d'ailleurs se superposent aux critères pédologiques.
Les
embroussaillements
denses
de chêne
kermès ont
été
évi tés car
-
d'une part,
ils sont de manipulation difficile
-
d'autre
part,
les
larves
infestantes ne sont observa-
bles
que
sur
la
strate
herbacée
étant
donné
qu'elles
nécessitent
un
film d'eau pour leurs déplacements.
L'ensemble
des
zones
représente
respectivement
43
et
34%
de
la
surface
totale
des
parcs
2 et
5,
le
reste comprenant des
surfaces
occupées
par
des
affleurements
rocheux ou
par du
kermes,
souvent des deux.
Une
analyse
macroscopique
du
pourcentage de recouvre-
ment en ligneux,
pelouse,
sol nu et cailloux de l'ensemble des zones
des parcs 2 et 5 donne le résultat suivant
:
(Tableaux A et B)

68.
Enserrbl e
des zones
Enserrble des zones
du parc 2
du parc 5
Relief des parcs
Uni fonne, plat
Très accident é
Sol nu + cai lloux
4,6%
&'10
Ligneux
27,2%
20, J'1o
Bois mort
3,2%
1 , &'10
Pelouse
65%
69'10
Tableau A - Caractéristiques générales de l 'enserrble des zones

Tableau.E -
Typologie des parcs
(en %0 de la surface des zones)
Parc 2
, -
-
1
1
1
1
1
1
1
1.
1
1
1
Z on e s I M
1
N
1
0
1
P
1
Q
1
R i S
1
T
1
u
V
W
X
1
1
Paramètres
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 Sol
nu + cailloux
1
32
1
9
1
38
1
54
1
48
1
16
1
0
1
40
1
27
190
34
67
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Ligneux
1
86
1
107
1
143
1
158
1
117
1
98
1
98
1
129
1
62
142
137
183
1
1
1
1
1
1
1
1
1
l
i
T
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Pelouse
1
876
1
871
1
816
1
785
1
825
1
848
1
863
1
789
1
837
594
1
746
1
750
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Parc 5
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Z on e s 1
A
1
B l e
1
D I E
1
F I G
1
H
1
1
1
J
1
K I L
1
1
Paramètres
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
\\
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 Sol
nu + cailloux
1
0
1
0
1
241
1
47
1
230
1
85
1
101
1
74
1
13
1
4
1
16
1
144
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
.1
-1
Ligneux
1
146
1
90
1
68
1
157
1
88
1
64
1
60
1
195
1
86
1
175
1
164
1
233
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Pelouse
1
854
1
910
1
691
1
796
1
682
1
850
1
939
1
681
1
842
1
800
1
760
1
591
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
N. B.
: Les surfaces restantes sont occupées par du bois mort.

69.
L' ensemble
des
zones
du
parc
5, au vu de ce tableau a
un
recouvrement
en
ligneux
et
bois
inférieur
à
celui
des
zones du
parc 2.
Les recouvrements en herbe (pelouse)
sont quasi équivalents.
On note enfin beaucoup plus de cailloux dans les zones du parc 5.
Topographiquement,
les deux parcs sont différents
:
-
Le parc 2 peut être schématiquement décrit comme suit
:
deux ensembles plats sont séparés sur toute la longueur du parc par
une crête calcaire centrale colonisée par du chêne kermes.
Le
parc
5
est
beaucoup
plus
hétérogène.
Il
est
très
accidenté et
parsemé
d' ilôts
de
pelouse
séparés
par des forma-
tions
de
chêne
kermes.
Les
zones
ont
été
définies
dans
ces
ilôts et
donc
forment
des
blocs
séparés
les
uns
des autres contrairement aux
zones du parc 2 (cf.
figure D).

[!jure 0: B/oc-ditlgrttmme schémtttif/ue des pttrcslet 5
..
O EMBROUSSAILLEMEITS
. .. DENSES DE KERM ES

THERMO-HJllROllRAPHE
(50 CM
DU
SOLI

ABRI METEO STAIDARD
T ANEMOMETRE
-
ABREUVOIR
1P'A R C 51

70.
II. METHODES
Il.1. MESURES PARASITOLOGIQUES
11.1.1. L'EXCRETION DES OEUFS
Des
échantillons
de
fèces
sont
prélevés
par
voie
rectale
sur des brebis Mérinos d' Arles et sur des croisées Mérinos x Romanov.
Ces échantillons sont envoyés au Laboratoire de Pathologie des petits
ruminants
à
Nice
et
analysés.
Les résultats des analyses coproscopi-
ques sont donnés en nombre d'oeufs par gramme de fèces frais
(OPG).
Il.1.2. MESURE DE LA CONTAMINATION
La
contamination
d'une
zone
sera
estimée
par
la
rela-
tion
-1
Ci
(OPG)
x
(M.S.F.)
x
(Ai)

Ci
contamination de la zone i par unité de surface
OPG
nombre d'oeufs par gramme de fèces frais
Ni. S. F.
: pourcentage de matière sèche des fèces frais
Ai
l'accumulation de matière sèche de fèces par unité de surface
dans la zone i.

72.
Les
matières
fécales
sur
le
terrain
sont
échantillonnés
systématiquement sur 100 points (100 fois 2 ou 3 crottes).
Extraction des larves
(cf.
figure
E)
L' herbe
est
mis
à
tremper
pendant
une
nuit
dans
de
l'eau.
Les
larves,
qui ont
décanté
au
fond
du
récipient,
sont
con-
centrées sur un tamis de 20 p.
L'extraction
des
larves
des
matières
fécales
est
basée
sur
leur
hygrotropisme
positif
les
fèces
sont
déposés
sur
un
pa-
pier
filtre
dans
un
tamis
celui-ci
repose
sur une
assiette
conte-
nant
de
l'eau.
Au
bout
de
dix
heures,
toutes
les
larves
auront
migré dans l' ea u.
C'est la méthode de BEARMANN.
Lecture des échantillons
La
méthode
utilisée
est
celle
dite
de
flottaison
dans
le
sulfate.
Une
partie
aliquote
de
l'échantillon
est
centrifugée.
Le
surnageant
aqueux
est
jeté.
Du
sulfate
de
magnésium
à
saturation
(d
= 1,29) est versé dans le tube jusqu'à le remplir. Sur la sulfate
du
liquide
est
déposée
une
lamelle.
La
centrifugation
fait
remonter
les
larves
qui
se
collent
à
la
lamelle,
leur densité
étant
inférieure
à celle de la solution de MgS04.
Trois centrifugations
sont
nécessaires
pour faire
remonter
la
quasi
totalité
des
larves.
La
quatrième centrifugation
n'ajoutant
que 2 à 3% (en moyenne)
de larves
(GRUNER et SAUVE,
1982).

HERBE
FECES
Trempage
ECHANTILLON
UliS A BRANDE
IAILLE
CDncenffflfiDn
(
d~s larv~s
TA:~~.. L
J
/ ' TAIIS
200 ~'"
20,,,,
SOLUTION
- ....--1
DE
LARIES
FIGURE E
EXTRACTION DES LARVES

73.
Les
lamelles,
montées
sur des
lames
sont
lues
au
micro-
scope
le
nombre
de
larves
et
leurs
genres
sont
notés
et
ramenés
à 100 g de matière sèche d'herbe.
II.1.4.
L'ESTIMATION DU RISQUE INFESTANT
Le
risque
infestant
présenté
par
une
zone
sera
estimé
de deux manières
:
a)
RIMFi
(HiL3)
x
(Ai)

RIMFi
le risque infestant
(RI) lié à l'accumulation de fèces dans
la zone i
HiL3
le
nombre
de
larves
infestantes
sur
l' herbe
par
unité
de
surface de la zone i
(en L3/m2)
Ai
l'accumulation de fèces par unité de surface (g de MS/m2)
b)
RICONi
(HiL3)
x
(H.CONi)

RICONi
le
risque
infestant
lié
à
la
consommation
d' herbe
dans
la zone i
H.CONi
la
quantité
d' herbe
consommée
par
unité
de
surface
sur
la zone i (g de MS/m2)
(cf.
chapitre 11.3)
Au
printemps
1983,
des
observations
directes
du
troupeau
(suivis)
nous ont permis d'établir une troisième estimation de risque
infestant RIFP selon la relation
:

74.
c)
RIFPi
(HiL3)
x
(FPi)

RIFPi
désigne
le
risque
infestant
lié
à
la
fréquentation
en termes
de pâturage de la zone i
FPi
la
fréquentation
en
termes
de
pâturage
de
la
zone
i
(en
brebis minutes/m2)
(cf.
chapitre 1I. 4)
II.2.
MESURE DE l'ACCUMULATION DES FECES
La
mesure
de
l'accumulation
des
fèces,
autrement
dit
de
la
quantité
de
fèces
déposée
lors
d'un
passage
a
un
double
but
-
Elle
nous
permet
d'estimer
la contamination des
diffé-
rents secteurs des parcs.
Elle
permet
également
d'estimer
la
fréquentation
des
diverses
zones
sans
avoir
à
observer
continuellement
les
animaux.
A cet effet,
nous
avons
adopté
la
méthode
mise
au
point
au domaine de la FAGE en 1981 par GRUNER et al (1983).
Dans
chaque
zone
d'étude,
dix
lignes
de
cinq
mètres
chacune
sont
repérées
par
des
piquets,
ce
qui
nous
fait
un
total
de 120 lignes par parc.
Les lignes,
dans la zone A du parc 5, par exemple,
sont
notées
1ère ligne
A 1 - - - Al'
2ème ligne
. A2
A2'
3ème ligne
A3·
A3'
10ème ligne AlO
AlO'
No
No'
(Sens de lecture)

75.
Idem dans toutes les zones.
Un
cadre
métallique
de
0,5
mètre
de
côté
est
promené
10
fois
le
long
de
chaque
ligne,
ceci en
vue
d'estimer
la quantité
de
matières
fécales
en
place
sur
une
surface
de
2,5
m2
soit 0,5 x
0,5 x 10.
La
quantité
de
matières
fécales
présente
à
l'intérieur
du cadre est appréciée par un indice variant de 0 à 4.
Note 0
absence de matières fécales
Note 1
quelques crottes dispersées
Note
2
beaucoup
plus
de
crottes
mais
moins
d'une
défécation
Note 3
l'équivalent d'une défécation
Note 4
plus d'une défécation.
Une
estimation
du
poids
de
chaque
note est
faite
(poids
de fèces correspondant).
Les
mesures
sont effectuées
à l'entrée et à la sortie des
animaux et
permettent
donc
de
connaître
les
quantités
de
fèces
pré-
sentes sur 300 m2 dans chaque parc,
soit
12 x 10 x 2,5 m2
12
nombre de zones par parc
10
nombre de lignes par zone
2,5 m2 : surface explorée par ligne.
Les
mesures
étant
faites
sur
les
deux
parcs
en
même
temps,
celles
effectuées
sur
le
parc

les
animaux
sont
absents

76.
nous
permettent
d'estimer
un
taux
moyen
de
disparition des matières
fécales non mesurable sur le parc occupé.
A titre
d'exemple,
imaginons
que
les
animaux
séjournent
sur le parc 5. Le parc 2 servira à la mesure du taux de disparition
des matières fécales de la façon suivante
Soient
PEi
et
PSi
les
poids
estimés
de
matières
fécales
sur
chaque
ligne
du
parc
2
à
l'entrée et
à
la
sortie
des
animaux
sur le parc 5.
i=120
i=120
~PSi
z::= PEi
est la quantité totale de ma-
i ~ 1
i
=
1
tières fécales disparue sur P2
i=120
i=120
L=: PSi - r= PEi
i = 1
i = 1
x 100
9%
i =120
}
, PEi
i
'" 1
9% est
le
taux
moyen
de
disparition
des
matières
fécales
pendant
la période de mesure.
L'accumulation
de
matières
fécales
sur
le
parc
5
sera
calculée de la façon suivante
Soient
QEi
et
QSi
les
poids
estimés
de
fèces
sur chaque
ligne du parc 5 à l'entrée et à la sortie des animaux.
L'accumulation (A)
sera notée
i=120
i",120
i=120
A
L: QSi
L=: QEi + e x .L:. QEi
i '" 1
i = 1
i '" 1

77.
Soit en prenant en compte le signe. de e qui est négatif
i==120
i==120
A
)
, QSi
> ,QEi (1 + 9)
i == 1
i
== 1
Cette
accumulation
peut
être
calculée
pour
chaque
zone
d'étude suivant le même schéma.
II.3.
MESURES SUR LA VEGETATION
II.3.1. CARACTERISATION DES ZONES
La
composition
botanique
des
différentes
zones
des
deux
parcs
a
été
établie
par
VALMALLE
(1983).
La
méthode
utilisée
est
celle des
points
quadrats
du C.E.P.E.
(Centre d'Etudes Phytosociolo-
giques et Ecologiques),
DAGET et POISSONET
(1971).
Ces
compositions
botaniques
sont
notées
en
fréquences
relatives
de diverses
graminées,
légumineuses,
carex,
autres fourra-
gères.
11.3.2.
MESURE DE LA CONSOMMATION D'HERBE
A chaque
passage
du
troupeau,
la
consommation
d'herbe
est
calculée
pour
chaque
zone
à
partir de
mesures
obtenues
par la
méthode des coupes de carrés.
Pour chaque zone donc

78.
Un
carré
d'un
mètre-carré
d' herbe
est
coupé
à
l' en-
trée,
représentant la disponibilité en herbe à l'entrée (DE).
Un
deuxième
carré,
repéré
à
l'entrée
est
coupé
à
la
sortie des animaux.
C'est la disponibilité à la sortie (DS).
-
Enfin,
l'installation
d'une
cage de mise en défens per-
met
de
mesurer
la
croissance
de
la
végétation
durant
le
séjour des
animaux.
Lorsque le séjour des animaux est suffisamment long pour
que
la
croissance
végétale
ne
soit
pas
négligeable,
la
consommation
est calculée suivant la formule
C
(DE _ DS)
log CD -
log DS
log DE- log DS

C
consommation/m2 (en g de MS/m2)
CD
disponibilité dans la cage de mise en défens
(g de MS/m2)
DE
disponibilité à l'entrée
(en gr de MS/m2)
DS
disponibilité à la sortie
(en gr de MS/m2).
Durant
les
contrôles
du
printemps
1983,
ces
mesures
de
consommation ont été effectuées par VALMALLE
(1983).
Cette
méthode,
bien
valable
pour
des
prairies
semées
pose
des
problèmes
lorsqu'on
travaille
sur
un
milieu comme
la
gar-
rigue.
En effet,
VALMALLE
(983) a remarqué que l'hétérogenéité
intrazone du recouvrement en herbe est supérieure à celle interzone.

79.
On
peut
également
se
poser
des
questions
sur la
repré-
sentativité
d'un
mètre-carré
par
rapport
à
la
zone.
Le
mètre-carré
éclaté
est
certainement
plus
proche
de
la
réalité
mais
demande
un
temps plus long pour l'échantillonnage.
Cependant
il
nous
est
difficile
de
mesurer
la consomma-
tion
in
situ
autrement.
Les
mesures
directes
sur l'animal
nous
don-
neraient
plutôt
une
quantité
d' herbe
globale
consommée
issue
de
prises dans plusieurs zones.
11.4. MESURES DE L'ACTIVITE DES ANIMAUX
11.4.1. MESURES INDIRECTES
Les
mesures
de
l'accumulation
de
matières
fécales
et de
la consommation d' herbe dans chaque zone sont en fait des approches
indirectes
de
la
fréquentation
des
différents
secteurs
des
parcs
étudiés.
RappelIons
qu'une
bonne
corrélation
a
été
mise
en
évi-
dence
au
domaine
de
la
FAGE
par GRUNER
et al
(1983) entre l'accu-
mulation
de
matières
fécales
et
la
fréquentation
en
terme
de
pâtu-
rage,
en dehors des aires de repos nocturne.
11.4.2. MESURES DIRECTES
SUIVIS DE TROUPEAU
L'observation
directe
des
animaux
sur
un
parc
pendant
leur
séjour
nous
permet
de
déterminer
des
diverses
utilisations
des

80.
zones.
Nous
avons
adopté
la
technique
utilisée
au
Domaine
de
la
FAGE
par BOCKEL et LEURENT (980).
Le principe consiste
à
noter
toutes
les
10 minutes l'acti-
vité du troupeau.
Une observation ponctuelle consiste à
:
-
noter le nombre d'animaux sur chaque zone
noter,
pour
chaque
zone,
le
nombre
d'animaux
dans
l'une des activités suivantes
pâturage
déplacement ... pâturage
dép lacemen t
repos.
Sont
désignés
en
"pâturage"
les
animaux
broutant
et
se
déplaçant peu.
Ceux
qui
ont
une
mobilité
plus
grande
tout
en
prenant
par-ci,
par-là
une
bouchée
d'herbe
sont
comptés
en
"déplacement...
pâturage" .
Sont
notés
en
repos
les
animaux
stationnaires,
debout
ou couché ruminant ou pas.
Enfin,
quand
l'animal
se
déplace
sans
se
nourrir,
il
est compté en déplacement.
Les
observations
sont
faites
toutes
les
dix
minutes,
mais
quand
il
intervient
un
évènement
important
entre
deux
mesures,
il
est
noté.
Le
dépouillement
des
données
nous
donne
pour
chaque
zone

81.
-
Une fréquentation pâturage
-
Une fréquentation repos
-
Une fréquentation déplacement
toutes exprimées en brebis minutes par mètre-carré.
Le
déplacement
pâturage est compté pour 2/3 en pâturage
et 1/3 en déplacement
(BOeKEL et LEURENT,
1980).
Le
mode
de
dépouillement
des
données
est
donné
en
annexe.

Tableau D -
Récapitulatif des manipulations sur le terrain lors d'un séjour des animaux sur l'un des parcs
Entrée des animaux
Sortie des animaux
1
PARC OCCUPE
1
1) Carte des matières fécales
1) Carte des matières fécales
2) Echantillonnage de 400 pincées d' herbe
2)
Echantillonnage d'herbe
(400 pincées
par zone
par zone)
3)
Echantillonnage en 100 points de
3)
Echantillonnage de matières fécales
matières fécales par zone
(100 points)
4) Coupe de 12 carrés de 1 m2
4) Coupe de 12 carrés de 1 m2
(1 carré par zone)
= Disponibilité sortie
(=
refus)
= Disponibilité à l'entrée
5) Mise en place de 12 cages de mise en
5) Coupe des cages de mise en défens
défens
6)
Repérage de 12 carrés de 1 m2
à couper à la sortie.
1
PARC NON OCCUPE
1
1)
Carte des matières fécales
1) Carte des matières fécales

Tableau C -
Ensemble des séjours des animaux sur les parcs 2 et 5 pendant la période d'étude
..::
Séjours non contrôlés entièrement
PRINTEMPS 1982
AUTOMNE 1982
PRINTEMPS 1983
Parc n °2
1- -
1
1
1
1
1 -
-
-
1
12/03
1
22/04
24/05
1
1
1
1
1
18/06
1
1
1
7/10
1
1
22/11
1
1
1
11/04
1
1
18/05
,
au
au
au
au
1
1
au
1
1
au
1
1
au
1
1
1
1
1
1
1
1
1
au
22/03
1
18/04
30/05
1
3/05
1
1
28/05
1
25/06
14/10
1
1
1
1
1
1
29/11
1
1
1
1
1
- -
1
1
1
1
1
1
1
1
;'~
.'.
0;'.
Parc nOS
-
1
1
1
1
1
1
T
1
1
1
1
1
1
1
1
T
1
29/03
4/11
22/04
6/06
1
1
4/05
1
1
1
2/06
1
1
1
1
1
1
1
1
1
au
1
1
au
au
1
1
1
1
1
au
1
1
1
au
1
1
au
l'
5/04
1
1
11/05
1
1
7/06
15/11
29/04
1
1
1
1
1
1
1
1
15/06
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1

RESULTATS

82.
1. EVOLUTION GENERALE DU PARASITISME
Cette
notion
englobe
en
fait
deux
phénomènes
concomi-
tants qui sont difficilement dissociables
:
Les
fluctuations
des
populations
de
larves
infestantes
sur les pâtures.
Les
variations
du
niveau
d'excrétion
d'oeufs
par
les
animaux.
Cependant,
nous
exposerons
séparément
les
résultats
en-
registrés
dans
un
premier
temps
et
ensui te
nous
commenterons
l('~,
deux dynamiques et leurs interactions en même temps.
1.1.
EVOLUTION DE L'EXCRETION D'OEUFS (cf.
figures 1 et 2)
L'excrétion
d'oeufs
de
parasites
(gastro-intestinaux)
est
maximale
au
printemps et
à
l'automne.
Les pics d'excrétion enregis-
trés sont
mai 1982
566 oeufs/g de fèces en moyenne
octobre 1982
510 oeufs/g de fèces en moyenne
mars 1983
766 oeufs/g de fèces en moyenne
Le
niveau
parasitaire
du
troupeau
est
resté
globalement
bas
durant
notre
période
de
mesure
qui
va
d'octobre
1981
à
juin

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83.
1983,
excepté
le
début
du
printemps
1983

l'excrétion
atteint
en
moyenne 700 oeufs/go
Le
parasitisme
interne
rencontré
à
St.Gély est essentiel-
lement gastro-intestinal avec pour principaux genres
:
-
Le genre Ostertagia sp.
-
Le genre Trichostrongylus sp.
-
Le genre Nema todirus sp.
Il
apparaît
de
temps
à
autre
Trichuris ovis
mais
de
fa-
çon
négligeable.
Il
faut
également
signaler
la
présence
à
partir
d'octobre
1982 de Dicrocelium~ uniquement
sur le
troupeau
trans-
humant.
Sa
présence
est
à
mettre
en
rapport
avec
la
transhumance,
octobre
1982
étant
la
période
de
retour des
montagnes.
De
plus,
le
domaine
de
St.Gély
ne
renferme
pas
les
conditions
nécessaires
au
développement
de
douve.
Ces
conditions
expliquent également la pré-
sence
épisodique et infime de protostrongles. Ces derniers sont trans-
mis
par des
hôtes
intermédiaires
qui
sont
des
mollusques
terrestres.
Ceux-ci sont particulièrement rares à St.Gély.
Le tableau 1 présente le niveau moyen d'excrétion d'oeufs
des
troupeaux
transhumant
et
permanent
au
moment

le
troupeau
transhumant revient des estives.

84.
1
1
Mois
Octobre 1981
Octobre 1982
Octobre 1983
1
Troupeau
m
s
m
s
m
s
1
1
Transhumant
8,4
1
25
225
47
155
265
1
T
1
Permanent
135
163
510
153
253
440
1
Tableau 1 - Excrétion d'oeufs comparée des troupeaux transhumant et permanent
au retour de transhumance
(oeufs par gramme de fèces)
L'excrétion
d'oeufs
de
strongles
digestifs
chez
le
trou-
peau
transhumant
de
retour
des
estives
est
nettement
inférieure
à
celle du troupeau permanent.
Le
troupeau
transhumant
ayant
brouté
sur
des
parcelles
saines
sur
les
montagnes,
il
n'est
pas
surprenant
qu'il
se
soit
moins
infesté
que
celui
qui
est
resté
en
rotation
à
St.Gély.
Nous
reviendrons plus loin sur ce phénomène.
1.2. DYNAMIQUE DES POPULATIONS DE LARVES SUR LES PATURES
Les
extractions
et comptages
de
larves infestantes à par-
tir
d'échantillons
de
fèces
et
d'herbe
récoltés
avant chaque entrée
et
éventuellement
à
la
sortie
du
troupeau
permanent
sur
les
parcs
étudiés,
nous
ont
permis
de
suivre
les
fluctuations
des
populations
de larves.

85.
Les
figures
1 et
2 représen ten t
ces
fluctuations.
Les
pé-
riodes
de
mesure
intense
ont
été
le
printemps,
l'automne
1982
et
le printemps 1983.
1.2.1.
LE PRINTEMPS 1982
Nos
mesures
vont
de
fin
mars
(fin
de
la
mise
bas)
au
début
du
mois
de
juin.
Cette
période
de
l'année constitue celle où
l'exploitation des ressources végétales des parcs est maximale.
Les
estimations
de
densité
de
larves
sont
de
l'ordre
de
300 L /25 m2 au plus haut,
fèces et herbe réunis.
3
L3
Herbe
Par
ailleurs,
le
rapport
varie
pendant
cette
L3 M.F.
saison
de
0,07
à 0,3 hormis la première quinzaine d'avril
;
autre-
ment
dit,
les
larves
étaient
surtout
dans
les
matières fécales.
L'in-
festation des animaux dans ce cas est très faible.
1.2.2.
L'AUTOMNE 1982
Ait automne,
3 passages ont été contrôlés
2 sur le parc
2 et 1 sur le parc 5.
Sur
le parc
5,
lors
du
passage
des animaux,
nous avons
relevé
des
densités
d'environ
200 larves/25
m2,
fèces
et
herbe
réu-
nis.
Ce
faible
nombre
s'explique
par le
fait
que
ce
sont des larves
ayant survécu à l'été.

86.
Par
contre,
sur
le
parc
2,
s'il
y
a
eu
peu
de
larves
au
premier
passage,
la
situation est différente
au
deuxième,
en
fin
de
saison.
En
effet,
il
apparaît
au
deuxième
passage
des
pics de
larves,
aussi
bien
dans
les
matières
fécales
que
dans
l'herbe.
Des
moyennes de 1 000 larves/25 m2 sur l'herbe sont atteintes;. les zones
les
plus
infestées
vont
jusqu'à plus
de
5 000 larves/25 m2 d' herbe.
1.2.3.
LE PRINTEMPS 1983
Des
quantités
relativement
élevées
de
larves ont
été ob-
servées
sur les
deux
parcs.
Les
maxima
sont
de
l'ordre de
2 000 à
4 000 larves/25 m2 dans l' herbe.
L3
Herbe
Les
rapports
varient
de
2,1
à
11,5.
Ils
mon-
L3 M. F.
t rent
que
les
larves,
au
cours
de
cette
dernière
période
d'étude
sont
beaucoup
plus
sur
l' herbe
que
dans
les
fèces,
contrairement
a u printemps 1982.
1.3.
ORIGINE
DES
FLUCTUATIONS
DES
POPULATIONS
LARVAIRES
ET
DE
L'EXCRETION D'OEUFS
Nous
disions
plus
haut
qu'il
était
incohérent
de
traiter
séparément
la
courbe
d'excrétion
des
oeufs
et
les
fluctuations
des
populations de larves sur le terrain.
L'excrétion
d'oeufs
par
les
animaux
est
liée à
une ou des
infestations
antérieures.
Ces
dernières,
à
leur
tour
sont
liées
aux

87.
popula tions
de
larves
présentes
sur
les
pâtures,
populations
issues
d'une contamination par les mêmes animaux.
L'évolution des oeufs déposés en larves de troisième stade
constitue
le
maillon
le
plus
important
du
cycle
parasitaire.
Elle
dépend
de
facteurs
extérieurs,
principalement
de
la
température
et
de l' humidité.
1.3.1.
LE PRINTEMPS 1982
Le
niveau
très
bas
du
parasitisme
sur
les
deux
parcs
pendant
le
printemps
1982
s' explique
principalement
par
une
séche-
resse qui a prévalu pendant cette saison.
Hormis
deux
journées
de
pluies
totalisant
100 mm
en
fin
mars
et
début
avril,
il
est
tombé
en
trois
mois
(avril,
mai,
juin)
moins de 70 mm.
L 'humidité
relative
mesurée
pendant
cette
période
est
encore plus parlante.
Mois
Mus
Avri l
M3.i
Juin
Juillet
Août
Inf éri eur
148
170
169
127
161
128
à MYIo
Supérieur
209
208
250
265
236
223
à 80'10
Terrpérature
9,7°C
12,9°C
16,rC
22,2°C
25,5°C
22,9°C
moyenne
Tableau 2 - Hygrométrie mesurée au printerrps et été 1982 (en heures)
(Source : Laboratoire Arboricul ture ENSA)

88.
A
la
lumière
de
ces
conditions
climatiques,
il
ne
fait
pas
de
doute
que
la
sècheresse
du
printemps
1982
a
été
à l'origine
d'un
fort
taux
de
mortalité
des
oeufs
déposés.
De
plus,
les
oeufs
qui
ont
pu
évoluer
en
larves
ont
vu
ces
larves
bloqués
dans
les
fèces.
Elles n'ont pas migré sur l' herbe.
La
présence
quasi exclusive
du
genre
Nematodirus vérifie
l' hypothèse
selon
laquelle
la
sècheresse
constitue
un
facteur
limi-
tant
du
développement
des
oeufs.
Il
n'est
pas
inutile
de
rappeler
que le développement de Nematodirus sp.
se fait dans l'oeuf jusqu'au
stade
infestant.
Ce
qui
lui
confère
une
très
grande
résistance
aux
cond i tions difficiles.
MAULEON
et
GRUNER
(1984)
ont
confirmé
la
plus
grande
résistance
de
ce genre
aux
conditions
sèches
responsables
d'une ra-
pide deshydratation des fèces fraîchement émis par les ovins.
1.3.2.
L'AUTOMNE 1982
Une
pluviosité
régulière
et
des
températures
pas
trop
basses contribuent à un développement important des larves.
On
assiste
par
ailleurs
à
des
phénomènes
qui
doivent
se
produire
assez
souvent
sous
climat
méditerranéen
des
pluies
diluviennes
à
la
mi-automne
(près
de
100 mm
en
2 jours)
ont
vidé
les
matières
fécales
de
leurs
réserves
en
larves
qui
se
retrouvent
toutes sur l'herbe.

89.
Les
oeufs
déposés
au
premier
passage
sont
à
l'origine
des
larves
infestantes
que
l'on
a
dénombré
au
deuxième
passage
des
animaux.
Une
corrélation
hautement
significative
relie
la conta-
mina tion
du
7
au
14
octobre
au
nombre
de
larves
dans
l' herbe
du
22 au 29 novembre
; elle est de 0,693 (significatif à 1%).
Ces
quantités
relativement
élevées
de
larves,
coïncidant
avec
le
passage
des
animaux,
seront
à
l'origine
d'une
infestation
non négligeable qui ne sera apparente qu'au printemps 1983.
1.3.3.
LE PRINTEMPS 1983
Excepté
le
mois
d'avril
qui
a
connu
une
pluviosité im-
portante,
les
autres
mois
sont
restés
déficitaires.
Ceci
s'est mani-
festé
par
la
très
faible
migration
des
larves
des
matières
fécales
vers
l' herbe.
Néanmoins
la
si tua tion est
différente de celle du prin-
temps
1982.
L'existence
de
temps
à autre de pluies, bien qu'insuffi-
santes,
permet
des
migrations
par
vagues
de
larves
qui,
ajoutées
à
celles
ayant
survécu
à
l' hiver,
représentent
des
den si tés
assez
importantes (cf.
figures 1 et 2).
Les
corrélations
entre
le dépôt d'oeufs
à
la
fin de l'a u-
tomne
et
les
larves
sur
l' herbe
au
premier
passage
du
printemps
1983 donnent
:
Pour le parc 5
r
0,722
à 1%
Pour le parc 2
r
0,58
à 5%

90.
1.4. INTERACTIONS EXCRETION D'OEUFS/INFESTATION
1. 4.1.
IMPORTANCE
DU
DELAI
ENTRE
PASSAGES SUCCESSI FS
SUR UN PARC
Le
délai
entre
deux
passages
successifs
sur
le
parc
2
ou 5 est d'environ 1 mois à l'automne comme au printemps. Ce délai,
sous
climat
méditerranéen
est
suffisant,
vu
les courbes
de
tempéra-
ture
et
la
pluviosité éventuelle,
pour que
les oeufs
déposés au der-
nier
passage
aient
donné
des
larves.
C'est
ce
que nous
avons ob-
servé en
automne
sur le parc 2 et au printemps 1983 sur le 2 égale-
ment.
La
corrélation,
dans
ce
dernier
cas
entre
le
dépôt
d'oeufs
du
11
au
18
avril
et
les
larves
au
passage
suivant,
du
16 au 30
mai, est de 0,912
: significatif à 1%.
1.4.2.
IMPORTANCE
DE
LA
CONTAMINATION
DE
LA
FIN
DE
L'AUTOMNE
La
contamination
à
la
fin
de
l'automne
est
importante
en
ce
sens
qu 1 elle
s'apparente
au
cas
de
figure
précédemment
dé-
crit.
En effet,
avec
la
baisse
des
températures
hivernales,
le déve-
loppement des oeufs est stoppé du moins extrêmement ralenti.
Ce
développement
reprend
au
début
du
printemps
avec
la
remontée
des
températures,
justement
au
moment

les
animaux
sont
remis
sur les
parcs.
On
assiste
dans
certains
cas à de vérita-
bles explosions de larves infestantes.

91.
Ainsi
sur le
parc
5 au
début
du
printemps
1983,
on
dé-
nombre
une
moyenne
de
1 500
larves/25
m2
sur
l' herbe.
Les
zones
les plus infestées comptent 3 000 à 4 000 larves/25 m2 sur l'herbe.
1.4.3. ROLE DE LA TRANSHUMANCE
L'intérêt
de
la
transhumance,
en
matière
de
parasitisme
est
d'éviter
l'infestation
des
animaux
à
la
fin
du
printemps.
En
effet.
les
oeufs
déposés
au
cours
de
passages
successifs
pendant
cette
saison
peuvent
être
à
l'origine
de
pics
importants
de
larves
en
fin
de
saison.
D'autre
part,
l'herbe
se
raréfiant.
les
animaux
broutent
de
plus en
plus
bas
et évitent de moins en moins les zones
tapissées de matières fécales.
Cette
infestation
de
fin
de
saison
se
traduit
par
une
excrétion accrue d'oeufs en début d'automne.
Les
animaux
qui
transhument
s'infestent
moins
c'est
l'explication
que
l'on
peut
donner
au
faible
niveau
d'excrétion
d'oeufs de strongles en octobre à leur retour des montagnes.
En résumé,
Trois
genres
de
strongles
gastro-infestinaux
ont
été
relevés
à
St. Gély
Il
les
genres
Nema todirus,
Trichostrongylus
et
Ostertagia.

92.
Les
facteurs
climatiques
ont
une
grande
importance
dans le développement des oeufs déposés sur les pâtures.
C'est ainsi
qu 1 au
printemps
1982
caractérisé
par
une
sècheresse,
seul
le genre
Nematodirus a été relevé.
A
l'inverse,
la
fin
de
l'automne
de
la
même
année
a
été
très
favorable
au
développement
des
oeufs et
s'est
donc
tra-
duit par une abondance de larves dans l'herbe.
-
L'infestation
des
animaux en
fin
de
printemps
est très
importante.
L' herbe
se
raréfiant,
les
strongles
se
développant
à
un
rythme
rapide
vus les
conditions
climatiques,
l'excrétion
d'oeufs
en
automne
par
le
troupeau
permanent
est
supérieure
à
celle
du
troupeau
transhumant
qui
a
brouté
des
parcelles
plus
saines
en
montagne.

93.
II. OBSERVATION DES FECES
Il.1. LES MATIERES FECALES EN PLACE SUR LES PARCS
Les
quanti tés
de
matières
fécales
présentes
sur
les
zones
d'étude
du
parc
5 et du parc 2 ont été estimées
à
chaque
séjour
des
animaux
dans
un
des
enclos.
Ces
mesures
se
font
aussi
bien
à
l'entrée
des
animaux
qu'à
leur
sortie.
Trois périodes principales
sont
concernées
le printemps
1982,
l'automne
1982 et
le
printemps
1983.
La
quantité
de
fèces
mesurée
à
un
moment donné sur une
zone
ou
un
parc
est
la
somme
des
dépôts
antérieurs
successifs
une
partie
de
ceux-ci
a
évidemment
été
recyclée
sous
l'action
de
divers facteurs dont les principaux sont :
-
Des agents physiques
: la pluie,
le piétinement.
Des
agents
biologiques
arthropodes
coprophages, lom-
briciens; souvent. ces deux catégories de facteurs sont associées.
Avant
de
commenter
les
courbes
représentant
l'évolution
des
matières
fécales
en
place
sur
les
parcs,
deux
remarques
sem-
blent nécessaires pour la bonne compréhension
des graphiques
:
Sur
chaque
parc,
les
courbes
désignent
des
zones
ou
ensembles
de
zones
ayant
une
densité
forte,
moyenne
ou
faible
en

94.
fèces.
Lorsque plusieurs zones ont des valeurs proches dans le temps,
elles
sont
regroupées.
L'écart
type
correspondant
à
la
moyenne
de
ces zones est visualisé.
La
différence
d' épa isseu r
ou
de
représentation
des
courbes
a
pour
objet
de
distinguer
les
groupes
de
zones
sur
une
période
ainsi,
la
représentation
d'une
zone
ou
d'un ensemble de
zones peut changer d'une période à une autre.
11.1.1.
EVOLUTION SUR LE PARC 5 (figure 3)
L'examen
des
courbes
de
matières
fécales
du
printemps
1982
montre
4
zones
(F,
l,
D,
H)
fortement
chargées en
fèces.
Les
8 autres zones ont une densité en fèces nettement plus faible.
Elles
sont assez homogènes sur toute la saison.
En
automne,
F et
l
se
détachent
de
D et H.
La
zone
E
zone
à concentration
faible en fèces
qui en
début
de
saison
est
une
devient
en
un
passage
des
animaux
l'équivalente
à
D ou
H.
Les
7 autres
zones
restent
à
ni.veau
relativement
bas
et
assez
proches
les unes des autres.
Au
printemps
1983,
on
distingue
assez
nettement
deux
groupes de zones
:
-
F,
D,
l,
C
d'une part
Le reste!
soit 8 zones.

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Ill'\\.
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GRAMMES DE
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".
~
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....
M.S. DE FECES
~",
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'or!'
~
\\Y
~~
SUR 25 M2 -
-
~
~ PASSAGES ---
-
-
DES ANIMAUI
2800
1---,
.,
, ",
2000
.. ...."
1000
F, D,I,C.
1 ZONESr=
...J..f
200
~
1
~
1
1
~
AV RIL
MA 1
JU IN 1982
OCTOBRE
NOVEMBRE
AVRIL 83
MAI
JUIN 83
FIGURE 3
REPARTITION
DES
FECES -
PARC 5

95.
Nous
retrouvons

une
répartition
des
fèces
à
l'image
de celle du
printemps
1982 où 4 zones
se
détachent de
façon appré-
ciable
du
reste.
Le
rapport
des
densités
est environ
2.
Les
quatre
zones
ne
représentant
que
34% de
la
surface
totale
des
zones,
on
imagine la disproportion dans la répartition des matières fécales.
11.1.2. EVOLUTION SUR LE PARC 2 (figure 4)
Sur
le
parc
2,
la
situation
est
différente.
En effet,
au
printemps 1982,
mis à part les zones N,
0 et Q qui sont des endroits
chargés
en
fèces
et
M,
V qui
au
contraire en
sont presque
vides,
il
se
dessine
deux
groupes
de
zones
avec
des
concentrations
inter-
médiaires en matières fécales.
Il
existe
en
quelque
sorte
un
gradient
de
densité
en
fèces plus continu sur le parc 2 que sur le parc 5.
N et
0
sont
des
zones
de
couchage qui
sont plus
utili-
sées
que
les
autres
en
repos.
Ceci explique leur haute concentration
en fèces sur les 3 périodes étudiées.
A l ' inverse,
W,
T
et
V demeurent
des
endroits
peu fré-
quentés
(ou plutôt peu chargées en fèces).
Les
zones
à
densité
moyenne
sont
susceptibles
de
voir
à
un moment ou
à
un
autre
leur fréquentation
augmenter assez for-
tement
(c'est
le cas
de
U,
M en
automne)
ou
au
contraire
diminuer
(exemple zone Q).

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M. S. DE FECES
-
-
-
2
SUR 25 M
2000
P,R
S,X
W
T,U
1000
M,N,OJ7T"
P,R,S,O,X f,/
1
200
W,T,V
1 -
l
1
AVRIL 1982
MAI
OCTOBRE
JUIN
NOVEMBRE 1982
FIGURE 4
REPARTITON
DES FECES - PARC 2

96.
II.1.3. SIMILITUDES PARC 2/PARC 5
a) Sur les 2 parcs,
des quantités importantes de matières
fécales
ont
été observées
au
printemps
1982,
comparés
aux deux au-
tres périodes de mesure.
L'une
des
causes
est
sans
doute
le
fait
qu'en
1981,
les
animaux
sont
restés
en
rotation
sur les
parcs
jusqu'au 7 décembre,
soit la quasi totalité de l'année.
Le
tableau
3
présente
le
nombre
de
journées
brebis/ha
sur
les
parcs
2
et
5
depuis
le
début
des
rotations
à
St.Gély.
On
constate que les chiffres de 1981 sont relativement forts.
Une
deuxième
raison
peut être
invoquée
:
l'automne
1981
a
été
très
sec,
ce
qui
n'est
pas
favorable
à
un
recyclage
normal
des
déjections.
Le
printemps
1982
démarre
donc
avec
des
quantités
fortes
de
fèces
sur
les
zones,
fèces
issus
des
accumulations
pré-
hiverna les.
Périodel
1
du 1.07.80
du 1.01.81
du 8.03.82,~
du 24.03.83,.,
/Parc
1
au 31.12.80
au 7.12.81
au 10.12.82
au 10.11.83
1
1
1
Parc 2
826,6
1 660
1 025
899
1
1
1
Parc 5
1 040
1 334
775
752
1
* durant ces périodes, les anirmux sont parqués en bergerie en hiver et en été
Tableau 3 -
Nombre annuel de journées brebis/ha sur les parcs 2 et 5
depuis le début des rotations à St.Gély.

97.
b)
Une
forte
hétérogéneité
dans
la
répartition
des
fèces
peut
être
constatée
sur
les
2 parcs
:
en
effet,
alors
que
certaines
zones
sont
à
une
densité
de
200
à
300
grammes
de
matière
sèche
de
fèces
par
25
m2,
d' autres
vont
jusqu 1 à
l
200
-
1
400
voire
2 000 g de matière sèche par 25 m2.
Cette
hétérogenéité
aussi
accusée
est
certainement
la
conséquence d'une utilisation différentielle des diverses parties d'un
parc.
c)
Nous
nous
sommes
penchés
sur
la
distribution des ma-
tières
fécales
à
l'intérieur
des
zones,
cent carrés
(la
lignes
de
10
carrés)
étant explorés par
zone
avant et
après
le
passage des
ani-
maux.
Nous
avons
constaté
que
cette
distribution
est
du
type
agrégatif.
Le
paramètre. k
caractérisant
l'agrégation
a
été
calculé
pour chaque
zone
avant
et
après
le séjour des animaux et cela pour
4
passages.
En
prenant
comme
unité
la
zone,
cela
nous
fait
2
échantillons de 48 données par parc
(48 zones "entrée",
48 "sorties").
Le
coefficient
k,
à
l'entrée
des
animaux
est
compris
entre a et 2 dans 90% des cas sur le parc 5 et 96% des cas sur le
parc 2.
A
leur
sortie,
dans
85%
et
94%
des
cas
respectivement
pour
le
parc
5
et
le
parc
2,
il
est
compris
dans
cette
intervalle.
C'est
le
témoin
d'une
très
forte
agrégation
dans
la
dis-
tribution des fèces
à l'échelle de la zone.

98.
Il.1.4. DIFFERENCES ENTRE LES 2 PARCS
Malgré
les
points
que
nous
venons
de
voir
et
qui
sont
communs
aux
deux
parcs
étudiés,
il
existe
des
différences
non
né-
gligeables dans
la
répartition
des
fèces
dans
le temps et dans l'es-
pace.
a)
Bien
qu'il
Y ait
sur
le
parc 2 des
zones
très char-
gées
en
fèces
et
d' autres
presque
vides,
on
peut
noter
l'existence
de zones ou dl ensemble de zones à charge intermédiaire.
Ainsi,
sur
le
graphique
représentant
l'évolution
des
fèces
des
différentes
zones
du parc 2,
s'intercalent entre les zones
de couchage et
les
zones
peu
fréquentées,
un
ensemble constitué par
P,
R,
X,
S qui
ont une charge moyenne en matières fécales.
Le gra-
dient
de
densité
en
fèces
est
plus
continu
sur
le
parc
2
que
sur
le parc 5.
L'examen
des
courbes
du
parc
5 montre
une
bipolarisa-
tion
très
nette,
surtout
au
printemps
1982
4 zones
à forte densité
se
détachent
des 8 autres où la répartition des fèces est assez homo-
gène.
b)
En regardant de plus près les zones les plus chargées
en fèces,
deux remarques s' imposent
-
Sur le
parc
5,
ces
zones
sont
quasiment
les mêmes sur
les
trois
saisons
étudiées
il
s' agit
de
F,
D et
1.
Deux
autres
interviennent de façon épisodique
; ce sont C et H.

99.
-
Sur le
parc
2,
beaucoup plus de zones sont potentielle-
ment
des
zones
de couchage.
Hormis
N et
0
qui
restent
chargées en
matières fécales sur les trois saisons,
interviennent M,
U et Q.
La
zone
Q
est
une
zone
à
physionomie
variable
comme
la
M.
Elles
sont
des
zones
de
couchage
par
moments
seulement.
Autrement
dit,
il
y
a
en
quelque
sorte
un
roulement
bien
marqué
en
matière
de
zone
de
repos
nocturne.
A l'inverse,
sur le parc 5,
les
animaux
tiendraient
à
concentrer
les
fèces
dans
les
mêmes
en-
droits.
Comme
nous
l'avons
mentionné
plus
haut,
la
quantité
de
matières
fécales
présente
à
un
moment
donné
sur
une
zone
ou
un
parc est
la
somme des
accumulations
antérieures
dont
une
partie
a été recyclée.
L'analyse
détaillée
des
accumulations
successives
sur
les
deux
parcs
pendant
notre
période
d'étude
permet
de
voir d'une
façon
plus
dynamique
les
courbes
de
fèces
précédemment commentées.
Auparavant,
il serait
nécessaire
de
soulever le
problème
de
la
dis-
parition
des
fèces,
disparition
dont
la
mesure
permet
de
calculer
l'accumulation.

100.
II.2.
ETUDE DE LA DISPARITION
II.2.1.
PROBLEMES METHODOLOGIQUES
Nous
avons,
au
début
de
nos
essais,
c'est-à-dire
au
printemps
1982 mesuré les
dépôts
de
matières
fécales
dans
les diffé-
rentes
zones
par
la
méthode
mise
au
point
à
la
FAGE en
1981
par
GRUNER et al
(983).
Nous
nous
sommes
dès
les
débuts
retrouvés
face
à
deux
problèmes
-
Certaines
zones
présentaient
alors
de
très
fortes
con-
cent rations
de
fèces
à
cause
de
la
charge
instantannée
appliquée
à
St.Gély
:
15 brebis/ha contre
3 au
domaine
de la FAGE.
L'échelle
des
indices
servant
à
la
rotation
qui en comprenait 5
(0,
1,
2,
3,
4)
a été augmentée.
Un indice 5 a été ajouté.
-
Nous
avons
constaté
que
la
vitesse
de
disparition
des
fèces
n'était
pas
forcément
la
même
sur les
deux parcs pendant une
période donnée.
Plus ,cette disparition variait de façon notable d'une
zone
à
l'autre
du
même
parc.
Or,
la
mesure
de
la
disparition
sur
l'un
des
parcs
(celui
libre)
nous
permettait de calculer l'accumula-
tion
sur
le
deuxième,
occupé
par les
animaux
selon
la
formule
(cas
de l'occupation du parc 5)
AS = S5 -
ES (1 + 82)


101.
AS
l'accumulation sur le parc 5
55
la quantité de fèces à la sortie du parc 5
ES
la quantité de fèces à l'entrée du parc 5
82
le
taux
de
disparition
moyen
calculé sur
le parc
2
(en
pour-
centage pour la période entière).
5i
la
disparition
réelle
sur
le
parc
5
est
supérieure
à
92,
alors l'accumulation sur le parc 5 est sous-estimée
à l'in verse,
si
la
disparition
est
inférieure
à
celle
mesurée
sur
le
parc
2,
AS
est surestimée.
Pour remédier à ces problèmes méthodologiques concernant
la
mesure
de
l'accumulation,
mesure
essentielle
pour notre
tra va il,
nous
avons
mis
sur pied
à compter de
l'automne
une estimation
di-
recte de ce paramètre sur le parc occupé par les animaux.
Toutes
les
lignes
du
parc
(120
12 x
10)
sont
balayées
sur
un
côté,
à
l'entrée
des
animaux.
A leur
sortie,
les
lectures
faites
sur
le
côté
balayé
donnent
directement
l'accumulation
notée
"Accumulation
directe".
L'ancienne
méthode
est
également
utilisée
pour
comparaison
les
lectures,
dans
ce dernier cas,
sont évidem-
ment
effectuées
sur
le
côté
non
balayé
des
lignes et la
disparition
mesurée sur l'autre parc.
Cette
comparaison
des
deux
accumulations
s'est
faite
toute
l'automne
à
l'occasion
de deux
passages
sur le parc
2 et
un
sur le parc 5.

102.
La corrélation entre l'accumulation classique et l'accumu-
la tion mesurée directement est
r
0,644 (n == 24) significatif à 1%
Parc 2
r
0,763 (n
12) significatif à 1%
Parc 5.
Ces
valeurs
signifient
que
les
deux
accumulations
nous
donnent
des
renseignements
identiques
quant
à
la
répartition
des
accumulations correspondant aux diverses zones.
Par
contre,
en
comparant
les
moyennes
des
deux
séries
d'accumulation,
l'analyse
par
le
test
de
l'écart
réduit
des
36 ob-
servations
révèle
un
6 == 8,57, valeur qui confirme que les deux
moyennes diffèrent significativement au seuil de 1%.
La
mesure
directe
de
l'accumulation,
même
si
elle
re-
présente
une
méthode
relativement
lourde,
a
l'avantage
d'éviter
l'erreur
suivante
le
dépôt
de
fèces
sur une zone
est
plus
juste-
ment
estimé
et
par
voie
de
conséquence
celui
au
niveau
du
parc
lors d'un séjour des animaux.
II.2.2.
REMARQUES PREALABLES
La
disparition
des
matières
fécales
que
nous
mesurons
est une
disparition
globale.
L'étude
précise de cette disparition mé-
riterait la prise en compte de tous les facteurs intervenant.
Nous
avons
néanmoins
essayé
de
l'étudier
en
prenant
en compte les facteurs que nous avons pu mesurer.
Ce sont :

103.
Des facteurs liés à la zone
:
-
L' herbe disponible par zone
(en g/m2)
-
Les matières fécales en place
(en g/m2)
Des facteurs climatiques
-
La
quantité
de
pluie
tombée
dans
les
15 jours précé-
dant la mesure.
-
Le
nombre
de
jours
de
pluie
dans
les
15 jours égale-
ment.
-
La température moyenne
-
L' amplitude thermique.
Nous échappent
:
-
La part due aux insectes et lombriciens.
-
Le
transport
qui
peut être
fait
par piétinement ou par
les grosses pluies comme c' est souvent le cas.
La disparition est exprimée en g/100 g/jour.
II.2.3.
METHODES STATISTIQUES UTILISEES
Nous
avons
la
plupart du
temps
été confrontés
à la mul-
ti tude
des
données.
Leur
traitement
pa r
les
méthodes
statistiques
classiques aurait demandé un travail long et peut-être superficiel.
C' est
ainsi
que
nous
avons
utilisé
le
logiciel
AMANCE
(Version Mini 6)
du Centre de Recherches de Tours-Nouzilly.

104.
Soit
le
tableau
de
données
comprenant
p
variables
et
n observations
(= individus).
Une
normalisation
préalable
des
données
nous
a
paru
nécessaire.
Cette
normalisation
est
basée
sur
la
valeur
du
rapport
variance
trois cas de figure
:
moyenne
s 2
-
est
supérieur
à
5.
Les
données
sont
transformées
m
sous forme de
Log
(x + 1)
s2
. r
-
est compris entre 0.5 et 5.
Yx
est alors utilisé.
m
s2
-
Enfin
lorsque
est
inférieur
à 0.5.
il n'y
a
pas de
m
transformation.
Le
programme
STATl
d' AMANCE
effectue
les
statistiques
élémentaires
et
sort
la
matrice de corrélation
entre
les
p
variables
prises
2
à
2,
ceci
à
partir
du
tableau
des
valeurs
transformées
évidemment.
A partir
de
STATl,
nous
avons
utilisé
deux
autres
pro-
grammes d'analyse d'AMANCE. Ce sont
Le
programme
SFACTO
le
programme
est
celui
de
l'ana lyse en composantes principales
(ACP).
Le
programme
REPRG
celui-ci
effectue
une
analyse
par régressions progressives.
11.2.3.1.
L'ACP ou analyse en composantes principales
Soit
le
tableau
des
valeurs
transformées
(p
variables,
n observations).

105.
Chaque
observation
est
représentée
par
un
point
dans
l'espace à p dimensions des variables.
L'ensemble des observations forme un nuage.
Le
but
de
l' ACP
est
de
rechercher
un
sous-espace
de
dimension
réduite

le
nuage
peut
se
projeter
avec
le
moins
de
déformations
possibles.
Le
sous-espace
est
défini
par des
axes dites
"axes
principaux" ou
"axes
d'inertie
du
nuage".
Il
y
a
un
système
de p axes orthogonaux.
Les
axes
de
1
à
P
sont
présentés
par ordre
décroissant
de
l'inertie
absorbée.
Généralement,
sont
retenus
les
3
premiers
axes
le premier,
l'axe 1 renferme le maximum d'informations.
Les
axes
sont
définis
par les
vecteurs propres de la ma-
trice des corrélations des variables.
Les calculs effectués donnent
-
L'inertie et le pourcentage d'inertie de chaque axe.
-
Les corrélations entre les composantes principales
et
les différentes variables
(= saturations).
Les contributions
des
différentes
observations
par rap-
port aux diverses composantes.
La
signification
des
axes
est
donnée
par
l'importance
des coordonnées des variables sur chaque axe.
L'analyse
des
projections
du
nuage
sur les
plans définis
par
les
axes
se
fait
en
comparant
l'orientation
des
variables
par
rapport aux axes.

106.
Signalons
qu'il
est
possible
d'expliquer
une
variable
par une partie ou l'ensemble des autres.
On aura alors
La variable à expliquer,
d'une part
-
Les variables explicatives,
de l'autre.
La
variable
à
expliquer
se,ra
alors
projetée
sur les
dif-
férents diagrammes issus de l'analyse des variables explicatives.
11.2.3.2. Le programme REPI\\G
: Les régressions progressives
Soit
le
tableau
des
valeùrs
transformées
(p
variables et
n observations).
Soit
pl
la
variable
à expliquer et
p -
l
variables
ex-
plica tives.
L'ana lyse
effectuée
ici
est
une
régression
multiple
dite
progressive
avec
introduction
ascendante
des
variables.
La
méthode
consiste à effectuer p -
1 régressions successives.
Au premier palier (première régression)
La
régression
est
faite
entre
pi
et
la
variable
ayant
avec
pi
le
plus
fort
coefficient
de
corrélation
(cf.
la
matrice
des
corrélations).
En même temps,
sont donnés
-
La
liste
des
coefficients
de
corrélation partielle entre
pt et les autres variables non entrées dans la 1ère régression.
Le
coefficient
de
corrélation
multiple
(qui
au
niveau
du
premier
palier
est
tout
simplement
le
coefficient
de
corrélation
linéaire entre pt et la variable introduite.

107.
-
L'écart type résiduel.
-
Un test global d'ajustement.
-
Enfin,
une équation de régression.
Au deuxième palier (2ème régression)
La
variable
qui
est
introduite
est
celle
qui
a
le
plus
fort
coefficient
de
corrélation
partielle
avec
pi,
compte
tenu de
la
variable introduite au palier précédent.
Les
variables
sont
donc
introduites
les
unes
après
les
autres jusqu 1 à
la dernière
; cela se traduit par
-
Une diminution progressive de l'écart type résiduel.
Une
augmentation
à
chaque
palier
du
coefficient
de
corréla tion multiple.
Dans
l'interprétation,
la
prise
en
compte
des
paliers
successifs
s' arrête
lorsque
le
coefficient
de
corrélation
multiple
n'augmente
plus
de
façon
significative,
malgré
l'introduction
sup-
plémenta ire d'autres variables.
II.2.4.
LA DISPARITION SUR LE PARC 2
L'analyse
de
la
disparition
sur
le
parc
2
rassemble
4
périodes,
soit 48 observations. Ces périodes sont
-
du 5 au 22 avril 1982
-
du 1er au 7 juin 1982
-
du 29 novembre 1982 au 11 avril 1983
-
du 18 avril au 18 mai 1983.

108.
Le
tableau
4
présente
la
matrice
des
corrélations
rela-
tives à l'analyse des 48 observations.
1
1 Mitières
, Narbre de , Q.l:mti té
1
1 T
'
Herbe
1 hrpl ituie
1 Di 5l"riti
de
1
arperature
f i
1 fécales En
1 jrurs de
1
dispmible
place
pluie
pluie
1
rTI:y6Tle
1 therrni.qJe
1
1
1
1
1
1 Dispiri tim
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
H.disp.
1
0,171
1
1
1
1
1
1
1
i'..-.':
1
1
1
M.F.place
1
0,571
1
-
0,011
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
J. pluie
0,222
1
1 -
0:2fJ7
0,043
1
1
1
1
1
1
1
1
ib':
1
J .
1
ib':
1
1
Q. pluie
1
0,615
1
0,2B5
0,215
1
0,269
1
1
1
1
1
1
1
1
1
";,~-k
1
.'-'.-
1
'"'lb":
1d: 1
1
T'1ny6Tle
1
0,593
1
0,118
0,483
1
0,533
0,737
1
1
1
1
1
1
1
1
1
...h':
1
j'nt:
.'.
1
.':
,\\..,: 1
..,Irl:
jhrpl i tuie 10 1
0,492
1
O,4n
0,200
1 - 0,261
0,7œ
1
0,471
1
1
1
1
1
1
i":
signi ficat if à 5%
*1:
significatif à 1%
Tableau 4 -
Matrice des corrélations entre les facteurs
retenus
pour l'étude de la disparition.
Il ressort du tableau
:
-
D' une
part,
que
la
vitesse
de
disparition
est positive-
ment
liée
aux
matières
fécales
en
place.
Ce
résultat
en
soi
n'est
pas
surprenant étant
donné
que
l'activité biologique
de
dégradation

109.
des
fèces
est
certainement
plus
importante
dans
les
reposoirs
qu'ailleurs.
D'autre
part,
que
cette
disparition
est
corrélée
à
la
pluie
et
à
la
température.
Les
facteurs
commandent
l'activité biolo-
gique
dont
nous
avons
parlé plus haut
; c'est ainsi que la dispari-
tion
est
maximale
au
printemps

la
présence
des
pluies et
l' élé-
vation
de
la
température
moyenne
concourent
à
stimuler la
dégrada-
tion des fèces.
L'étude
de
la
disparition
a
été
plus
approfondie
par
l'intermédiaire de deux sortes d'analyses
-
L' analyse en composantes principales
-
L' analyse par les régressions progressives.
11.2.4.1. L'analyse en composantes principales
Les
48 observations ont
été analysées.
Nous
avons retenu
des
projections
sur
les
3
premiers
axes.
Ceux-ci
représentent
88%
de
l'inertie
totale.
Le
premier
axe
représentant
à
lui
seul
44,5%
de la variabilité totale.
Les
figures
5 et 6 représentent respectivement les projec-
tions sur les plans 1-2,
1-3.
L'axe
1
désigne
en
positif
la
quantité
de
pluie,
la
température
moyenne
et
l'amplitude
thermique.
Les corrélations
res-
pectives
entre
ces
facteurs
et
la
composante 1 sont
:
0,905
;
0,876
et 0,777.

110.
-
L' axe 2 représente
le
nombre
de
jours
de
pluie en po-
sitif
et
l' herbe
disponible
en
négatif.
Les
corrélations
entre
ces
facteurs et la composante 2 sont respectivement 0,892 et - 0,649.
-
L'axe 3 désigne en positif les matières fécales en place
et
en
négatif l' herbe disponible.
Les
coefficients
de corrélation sont
ici de 0,805 et -
0,345.
La
plus forte
corrélation
qui
lie
la
disparition
aux com-
posantes
retenues
(1,
2,
3)
est celle avec
la composante 1. Elle est
de 0,43.
Ainsi,
le vecteur représentant la disparition sur les figures
est
orienté
dans
le même
sens
que
l'axe
1 représenté par la
quan-
tité de pluie, la température moyenne et l'amplitude thermique.
Les
corrélations
avec
les
autres
composantes
étant
non
significatives,
nous
ne
représentons
que
les
figures
comprenant
l'axe 1.
Pour
une
lecture
directe
sur
les
figures,
chaque
point
a été caractérisé par
-
Une première lettre désignant la zone du parc 2
-
Un indice désignant la période de mesure.
Ainsi,
Pl
printemps 1982 (disparition mesurée du 5 au 22.4.1982)
E
été 1982 (mesure faite du 1er au 7.6.1982)
H
hiver (du 29.11.82 au 11.4.83)
P2
printemps 1983 (mesure faite entre le 18/4 et le 18.5.1983)

Jours de pluie
Z"Ml p't:UJ')GtO(Z
TE· .1! N

l
'Pn:~mp1' ~z.
.ME
Mn
s~
Npl, •
OPZ
VIF' "UE
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1
•TH-
•Q"
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•'Nil
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'uN
• Mu
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• X"
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'1>,.1 •• Q,..,
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NfI4.
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"4 •
principalt~ df. la d(6parih'on
Rp,f
du h'\\a~àres f~ca/f.,s.
U .
M,., .
ft! SP-I
'Did.<3rornme dts obs(l(v'afJ'ons Stli1/Clnt le. plan dC4 a.X(S, -1 U 2.
HarbΠdisponibllZ

111.
Par
exemple,
OP1
désigne
la
projection
de
la
disparition
mesurée sur la zone 0 au printemps 1982.
Ce qu'on peut retenir des figures
-
La projection axe 1/axe 2 (figure 5)
Elle
montre
que
la
vitesse
de
disparition est forte
au
printemps
1982 et
début été 1982 (du 1er au 7.6.1982).
Elle est mini-
male en hiver.
Elle est importante au printemps 1982, car il est tombé
une
quantité
de
pluie
suffisante
en
début
de
saison
alors
que
les
températures
étaient
en
hausse
induisant
la
reprise
de
l'activité
biologique post-hivernale.
Quant
à
la
période du
1er au
7.6.1982,
elle a
connu
un
nombre
de
jours
de
pluie
suffisant doublé
de moyennes
de tempéra-
tures assez élevées.
Par contre,
la période de mesure du printemps 1983, même
si
elle
a
connu
un
nombre
de
jours
de
pluie assez
significatif,
la
température
moyenne
et
l'amplitude
thermique
sont
restées
assez
basses.
Ce
ne
sont certainement
pas
les
seules explications,
l'autre
projection donnera d'autres explications.
-
La projection axe 1/axe 3 (figure 6)
Elle
fait
ressortir les
tendances
précédemment
décrites.
L ' information complémenta ire
qu'elle
apporte
est
le fait
que la dis-
parition
est
en
valeur
absolue
supérieure
dans
les
zones
à
forte
densité de matières fécales.

" Nu
Mafiàras faéaJ.~s a,n pIClCa..
(AC'lJ1.3 1
" OH
OP."
• OE
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.'vJP1.,
•Ppz
,)
" Tpl.
VP'J,
y
,"ours dIz pluia.

112.
Ces
densités
sont
en
général
faibles
en
début
de
prin-
temps
1983,
ce
qui,
associé
aux
températures
relativement
faibles
de cette saison explique le fait que la disparition a été faible.
11.2.4.2.
L'analyse par les régressions progressives
L' analyse
de
ces
mêmes
données
par la
méthode des
ré-
gressions progressives fait intervenir deux facteurs
principaux :
-
Au
palier
n 0 1 intervient
la
quantité de
pluie.
La
cor-
rélation entre la disparition et ce facteur est 0,615.
Au
palier
n 0 2
entre
en
ligne
de
compte
les
matières
fécales
en
place.
Le
coefficient
de
corrélation
multiple
est
alors
0,761.
La
droite
de
régression
liant ces deux facteurs à la dis-
parition s'écrit
y = 0,2023 QP + 0,373 Log MF -
1,475

y
: la racine carrée de la disparition (g MF/jour et pour 100 g)
la quantité de pluie
(en mm)
les matières fécales en place (en g/m2).
II.2.5.
LA DISPARITION SUR LE PARC 5
Trois périodes de mesure ont été analysées

113.
1)
du 22/4 au 4.5.1982
2) du
6/10 au 15.10.1982
3) du 29/4 au 5.6.1983
soit deux périodes au printemps et une période à l'automne.
Les trois périodes sont caractérisées par
a)
1ère période
printemps 1982
La
température
moyenne
et
l' ampl itude
thermique
sont
au plus fort
(respectivement 15,4 et 13,5°).
Le
nombre
de
jours
de
pluie
et de quantité de pluie sont
au plus faible.
Le printemps 1982 fut sec.
b)
Deuxième partie
: automne 1982
La
température
moyenne
et
l'amplitude
thermique
sont
déjà
plus
faibles
04,5 et 9,5°C).
Par contre,
si le nombre de jours
de
pluie
est
plus
conséquent,
les
quantités
sont
faibles
(3
jours
de pluie pour 6,8 mm d'eau).
c)
Troisième partie
: printemps 1983
Comparées
aux
deux
autres
périodes,
les
températures
moyennes
et
l'amplitude
thermique
sont
plus
faibles
(respectivement
13,7 et 8,5°C).
Par contre,
les
jours
de
pluie
et
quantités
de pluie
(plus
précisément
le
rapport
~uantité de pluie) sont les plus forts
Jours
enregistrés.
Le
tableau
suivant
présente
la
matrice
des
corrélations
entre
les
différents
facteurs
pris
en
compte
dans
l'étude
de
cette
disparition.

114.
1
1
1
ID'
. .
Herbe
Fèces
1
JOlrs
Q..antité
ITmpérature 1 Pnplituie
1 U~Entlm 1 dispcnible
En place
de pluie
de pluie
1
~EJne
1 therrni<pe
1
1
1
1
1
1
1
1
Di~ritim
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
H. di~.
1 -
0,047
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
,'d:-k ,
1
1 Fèces En pl.
1
0,021
1
0,623
1
1
1
1
1
1
1
1
1
....'-1.-/<1
1
-{,**I
1
1
J. pluie
0,522
1 -
0,484
1 -
0,S89
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
,'dn'< 1
1
1
Q. pluie
0,Œi8
1 -
0,'E7
1 - 0,129
1
0,525
1
1
1
1
1
1
1
1
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1
1
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1
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1
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1
0,521
1 - 0,971
1 -
0,713
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
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1 Pnpli Me th.
- 0,535
1
0,400
1
O,aD
1- o,m
1 -
0,475
1
0,955
1
1
1
1
1
1
1
1
1
significatif à 1%
Tableau 5 - Matrice des corrélations des variables prises en compte dans
l'analyse de la disparition.
La
disparition
est
carrelée
significativement
au
nombre
de
jours
de
pluie.
Par
contre,
elle
est
inversement
correlée
à
la
tempéra ture et à l' amplitude thermique.
En
fait,
le
printemps
1982 est caractérisé par des tempé-
ratures
fortes
mais
des
précipitations
quasi
nulles,
contrairement
à l'automne 1982 ou le printemps 1983, où les températures sont plus
basses
mais
des
pluies
plus
conséquentes,
ce
qui
est
montré
par
les
corrélations
négatives
hautement
significatives
entre
les
pluies
et les températures.

115.
11.2.5.1. Analyse en composantes principales
L'inertie
des
3
premiers
axes
représente
95,3%
de
la
variabilité totale.
L' axe
1
représente
en
positif
le
nombre
de
jours
de
pluie et en négatif les températures.
-
L' axe
2,
les
matières
fécales
en
place et
la
quantité
de pluie, les deux en positif.
L' axe
3
est
orienté
en
positif
vers
les
quantités
de
pluies et en négatif vers l'herbe disponible.
La
projection
suivant
le
plan
défini
par
les
axes
1 et
2 montre (cf.
figure 7)
:
-
La
vitesse
de
disparition
la
plus forte
est celle mesu-
rée
pendant
la
troisième
période
(printemps
1983)
la
plus faible
est celle du printemps 1982 où les précipitations font défaut.
La
vitesse
de
disparition
est
forte
pour
les
zones
à
haute
concentration
en
matières
fécales
et

l 'herbe
disponible est
la plus importante.
-
Cette vitesse est fonction du nombre de jours de pluie.
Ces
résultats
ne
surprennent
pas
dans
la
mesure où
les
processus de
dégradation
des
fèces
requièrent
température
et pluvio-
sité.
Si
les
températures
pendant
la
troisième
période
(printemps
1983) sont plus faibles que celles mesurées pendant les deux autres,
elles
sont
quand
même
assez
élevées
et,
doublées
de
pluies
suffi-
santes,
la disparition est donc plus importante.

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116.
La
projection
suivant
le
plan
défini
par
les
axes
1-3
confirme
les
résultats
de
la
première.
De
plus,
elle nous montre que
la
vitesse
de
disparition
mesurée
à
l'automne
est
également
impor-
tante et supérieure à celle du printemps 1982.
La
différence
entre
l'automne
1982
et
le
printemps
1983
se
situe
au
niveau
des
quantités
de
pluie
qui
sont
plus
fortes
à
la 3ème période
(figure 8).
IL 2. 5. 2. Analysé par les régressions progressives
L' analyse
de
la
vitesse
de
disparition
des
matières
fé-
ca les
par les
régression
progressives
montre
l'importance
du
facteur
"Amplitude
thermique"
qui
intervient
au
pa lier
n° 1.
Le
coefficient
de corrélation multiple étant de 0,535.
La
matrice
des
corrélations
montrait
déjà
cette
relation
négative
entre
la
disparition
et
l'amplitude
thermique.
Le
test
F
d'ajustement est égal à 13,617
: hautement significatif (ddl
: 1,34).
Au palier n 0 2,
compte tenu de l'amplitude thermique déjà
introduite,
intervient
"les
matières
fécales
en
place".
Le coefficient
de corrélation multiple passe à 0,685.
Enfin,
au
troisième
palier,
la
variable
qui
ressort
est
"Quantité de pluie".
Le coefficient de corrélation passe à 0,753.
Ces
résultats
comparés
à
ceux
de
l'analyse
en composan-
tes
principales
révèlent
l'importance
du
facteur
"Quantité
de pluie".

117.
En effet, ce dernier ne ressortait pas dans la matrice de corrélation
et
donc
dans
l'analyse
en composantes
principales
en
régressions
progressives,
sa
signification
est
mise
en
évidence
et ceci est com-
préhensible.
La
disparition,
à
températures
plus
ou
moins
équiva-
lentes
(températures
moyennes)
est
surtout
fonction
de
la
quantité
de pluie,
tel que nous avons pu le voir dans le cas du parc 2.
11.2.6. DISCUSSION SUR LA DISPARITION DES FECES
L'étude
de
la
disparition
sur
les
deux
parcs
nous
montre
Que
le
taux
de
disparition
est
maximal
au
printemps
et à l'automne.
Qu'il est minimum en été et en hiver.
Qu'à
un
moment
donné,
le
taux
de
disparition
varie
suivant
les
zones.
C'est
ainsi
que
ce
taux
de
disparition
est
plus
important
dans
les
zones
à
haute
densité
en
matières
fécales
que
dans celles à
faible densité.
Ces
résultats
sont
amplement
expliqués
par
les
travaux
de LOISEAU et al
(1984)
sur les pelouses montagnardes (Monts-Dore).
Ces
auteurs
ont
étudié
l'impact
de
l'accroissement
en
charge des ovins sur le recyclage de la matière organique.
Cet
accroissement
de
la
charge,
associé
à
une
fumure
potassique légère a
augmenté

118.
Le
nombre
de
germes
protéolitiques
ammonifiants
et
dénitrifiants,
ainsi que les incides d'activité microbiologique.
-
L'activité cellulolytique du sol.
-
La
vitesse
de
disparition
des
déchets
reçus
en
surface
par le pâturage.
Ainsi,
parmi
les
zones
que
nous
avons
étudiées,
celles
hautement
utilisées
pour
le pâturage,
le
repos
(aussi
bien
nocturne
que
diurne)
connaissent
des
vitesses
de
disparition
de
fèces
plus
grandes
que
les
zones
faiblement
fréquentées.
Les
hautes
restitu-
tions
de
fèces
doivent
stimuler
l'activité
biologique
de ces secteurs.
Nous
ne
pouvons
manquer
de
signaler
les
travaux
de
RICOU
(984)
sur
le
domaine
de
St. Gély
Il
à
propos
du
recyclage
des
déjections.
En
effet,
cet
auteur
a
comparé
le
recyclage
des
fèces
d'ovins
en
grains
séparés
ou
en
tas
compacts.
Ses
résultats
montrent
que
la
perte
de
matière
sèche
fécale
en
tas
compacts est
plus
importante
que
celle
des
grains
séparés.
Cette perte de matière
sèche a
été deux
fois
plus
importante dans
le cas
des
tas
compacts
les dix premiers jours d'un dépôt effectué au printemps.
La
distinction
entre
tas
compacts
et
grains
séparés
re-
joint
notre
distinction
des
zones
en
ce
sens
que
les
restitutions,
dans
les
secteurs
de
repos
diurne
ou
nocturne
(où
les
animaux sont
dans
un
état
stationnaire)
sont
en
tas
plus ou
moins
compacts.
Les
déjections,
dans
les
zones
peu
fréquentées

les
animaux pâturent
en se déplaçant sont beaucoup plus sous forme de grains séparés.

119.
Par
ailleurs,
RICOU
(984)
a
étudié
le
recyclage
des
fèces
en
fonction
des
saisons.
Les
dépôts
de
début
de
printemps
subissent
l'évolution
la
plus
rapide
50% de la matière sèche des
tas
compacts disparaissent en
un
seul mois,
le printemps correspon-
dant à l'éveil de l' activi té des coléoptères coprophages.
Selon le
même
auteur,
la
période d'activité de ces insec-
tes est centrée sur deux saisons à St.Gély II
-
Le printemps (mars,
avril,
mai,
juin)
-
L'automne (octobre,
novembre).
Les genres
dominants
de
coléoptères
coprophages
inter-
venant
dans
le
recyclage
des
déjections
sont
Ontophagus
sp.
et
Aphodius sp.
(RICOU,
1984).
11.3. L'ACCUMULATION
L'accumulation
des
matières
fécales
lors d'un
séjour des
animaux
sur
un
parc
est
hétérogène
des
zones
sont
littéralement
tapissées,
tandis que d'autres ne sont que légèrement touchées.
Les
rapports
entre
les
densités
extrêmes en
matières
fé-
cales
sont
variables
aussi
bien
d'un
passage
à
l'autre
que
d'un
parc à l'autre.
La moyenne de ces rapports est de
:
31,7 avec s
41,4
soit D
53,3% pour le parc 5
13,6 avec s
4,7
soit D
15,5% pour le parc 2.

120.
Ces moyennes montrent que l' hétérogenéité est plus accusé
sur
le
parc 5 que
sur le
parc
2.
Les
valeurs
de
la
dispersion
(D)
confirment le phénomène.
L'analyse
de
variance
faite
sur
l'accumulation ou
dépôt
de matières fécales aux différents passages et sur les diverses zones
des
deux
parcs
donne
les
résultats
que
nous
présentons
au tableau
suivant.
Facteur
Valeur de F
Seuil de signification
Effet zone
2,818
Significatif à 1%
Parc 5
(6 passages)
Effet passage
15,00
Significatif à 0,1%
Effet zone
1,46
Non significatif
Parc 2
(5 passages)
Effet passage
6,35
Sign if i ca tif à 0,1%
Tableau 6 -
Analyse de variance faite sur l'accumulation
sur les parcs 5 et 2.
Ces résultats montrent
:
Qu'il
y
a
un
effet
période
significatif
à
0,1%
sur
les
deux
parcs
ceci
veut
dire
que
les
accumulations
moyennes
varient
significativement
suivant
les
passages.
Une
des
explications
à
cet
état
de
choses
est
le
fait
que
nos
mesures
ont été faites
sur
la
partie
"pelouse"
des
parcs.
Or,
les
parties
des
parcs
que
nous

121.
n' avons
pas
explorées
et
qui
sont en
presque
totalité occupées
par
le
chêne
kermes
représentent
suivant
les
saisons
une part variable
de la quantité de nourriture prélevée par les animaux.
Les
restitutions
de
matières fécales
étant liées
à
la
fré-
quenta tion
animale,
comme
on
le
verra
plus
loin,
l'effet
péLiode
révélé par l'analyse de variance est parfaitement compréhensible.
-
Qu' il
Y a
un
effet
zone
significatif
sur le
parc 5 et
non significatif sur le parc 2.
Comme
nous
l'avons
écrit
au
chapitre traitant
des matiè-
res
fécales
en
place,
les
animaux
tendent
à concentrer leurs
déjec-
tions
sur
les
mêmes
zones
du
pa rc
5,
créant
donc
cet
effet
zone.
Sur
le
parc
2
par
contre

il
y
a
un
turn-over ou
un
roulement
entre
les
zones
en
matière
de
haute
concentration
en
fèces,
l'effet
zone n' apparaît pas.
Sur
le
parc
5,
les
comparaisons
individuelles
des
zones
par le test
t
font
ressortir 3 d'entre elles
: F,
0 et 1 opposées aux
autres.
Les
moyennes
de
ces 3 zones
ne diffèrent pas significati-
vement.
Les
moyennes
des
9 autres non pl us. Mais il y a une diffé-
rence
nette
entre
les
deux
groupes.
F,
0
et
1 étant
des
zones
à
forte
densité
en
matières
fécales
auxquels
sont
opposés
les
autres
zones.
Nous
avons
analysé
en
détail
chaque
passage
du
parc
5 et
du
parc
2.
L'accumulation
des
fèces
à
chaque
passage
suit

122.
une
loi
de
type
binomiale
dont
nous
avons
calculé
le
paramètre k
caractérisant
le
niveau
d' agréga tion.
Les
résultats
sont
présentés
au tableau suivant.
Accurrulation
Parc
Passage
Valeur de k
Agrégat ion
moyenne (g/m2 )
1er pass.
14,3
3,26
Moyenne
2e pass.
8,54
1,75
Forte
Parc
3e pass.
12,64
2,49
Forte
2
4e pass.
19,07
1,09
Forte
Se pass.
15,36
l,OS
Forte
1er pass.
6,94
0,83
Très forte
Très faible.
2e pass.
13,11
8,22
Di st ribut ion
de poi sson
Parc
3e pass.
7,59
0,72
Très forte
5
Très faible.
4e pass.
Il,54
7,9
Di st ribut ion
de poi sson
Se pass.
7,41
4,02
Moyenne
6e pass.
13,1
3,3
Moyenne
Tabl eau 7 - Valeurs de k aux différents passages sur le parc 2 et le parc 5

123.
La
distribution
des
dépôts
est
agrégative
lorsque
le
paramètre
k
est
compris
entre
° et 8. Plus il se rapproche de 0,
plus l' agréga tion est forte.
Deux
des
six
passages
du
parc
5
sont
exceptionnels
ce sont
-
Le deuxième
: du 4 au 11 avril 1982
-
Le quatrième
: du 4 au 15 novembre 1982.
Dans
ces
cas
ci,
la
distribution
tire
plutôt
vers
celle
de poisson
; elle n'est pas agrégative.
Le
premier cas
peut
s'expliquer par le fait
que les ani-
maux
passent
à
un
moment

certaines
espèces
végétales
(Bromus
erectus,
légumineuses
telles
que
Dorycnium)
sont
à
leur plein
épa-
nouissement
et
cela,
dans
des
zones
qui
ne
sont
pas
les
zones
de
couchage
et
qui
en
contiennent
un
pourcentage
relativement
impor-
tant.
Le
temps
passé à
pâturer sur ces
zones
est suffisant pour ré-
duire
le
rapport
de
densité
en
matières
fécales
entre
ces
zones et
les
zones
dortoirs.
Nous
reviendrons
plus
loins
sur
les
relations
accumulation de fèces/fréquentation animale.
En
automne,
par contre,
la
faible
disponibilité en
herbe
d'une
part
et
les
conditions
atmosphériques
particulières
lors
du
séjour
des
animaux
sur
le
parc,
d'autre
part,
expliquent
la
dis-
tribution
des
fèces.
Ces points seront traités en détail dans le para-
graphe fréquentation animale et milieu.

124.
II.4.
RELATION ACCUMULATION/FREQUENTATION ANIMALE
Nous
avons
comparé
l'accumulation
des
fèces
à
la
fré-
quentation
animale
par
l'observation
directe
des
animaux
au
cours
de
deux
passages
sur chacun
des
parcs
au printemps 1983 (n = 24).
Sur
le
parc
5,
les
animaux
ont
été
suivis
pendant
16
heures
au
premier
passage
et
37,5
heures
au
second.
Cela
repré-
sente
respectivement
18%
et
20%
du
temps
d'activité
diurne
passé
par les animaux lors des séjours.
Pour le
parc
2,
les chiffres
sont
45
heures au premier
passage et 54 heures au deuxième,
soit 49,5% et 30%.
Pour
chaque
zone
ont
été
calculés
les
fréquentations
en
termes
de
pâturage,
repos
et
fréquentations
totales
(englobant
le
déplacement) en brebis minutes par mètre carré.
Il
n 'y
a
pas
de
relation
significative
entre
ces
para-
mètres et l'accumulation en ce qui concerne le parc 5.
Par
contre,
les
corrélations
trouvées
pour
le
parc
2
sont
~~
Accumula tion/fréq uen ta tion totale
r
0,602
~I~ oJ.
Accumula tion/fréq uen ta tion pâturage
r
0,437
**
Accumula tion/fréquenta tion repos
r
0,718
L'absence
de
corrélation
significative
dans
le
cas
du
parc
5
peut
être
expliquée
par le fait
que
les observations
sur ce
parc sont très fragmentaires.
En effet
:

125.
Du
22
au
29
avril
1983,
nous
avons
été
constamment
perturbés par des pluies
(1er passage).
Du
6
au
15.6.1983,
des
enregistrements
automatiques
de
l'activité
alimentaire
sur
quelques
brebis
montraient
de
longues
périodes
de
pâturage
nocturne
en
réponse
certainement
aux chaleurs
diurnes.
Sur
le
parc
2

nous
avons
pu
observer
les
animaux
plus intensément,
ces
résu ltra ts
montrent
que
l'accumulation est for-
tement liée au repos diurne et à la fréquentation totale.
La
liaison
accumulation/fréquentation
pâturage est
impor-
tante en ce
sens
qu'il
manifeste
le rapport qu'il Y a entre la pres-
sion
de
pâturage
sur
certains
secteurs
des
parcs
et
les
dépôts
de
fèces.
11.5. CONCLUSION
L'étude
de
la
répartition
des
matières
fécales
en
place
durant
notre
période de
travail,
nous
a
révélé une différence d' uti-
lisation des parcs 2 et 5.
Sur
le
parc
5,
les
animaux
ont
tendance
à
concentrer
leurs fèces
dans
de
lieux
privilégiés
assez constants dans le temps,
lieux
qu'ils
utilisent
comme dortoirs
(F,
D,
1).
De
telles zones sont
plus nombreuses sur le parc 2.

126.
L'étude
de
la
disparition
des
déjections
sur
le
parc
2
révèle
l'importance
de
deux
facteurs
la
pluie
et
la
température.
A
part
ces
facteurs,
la
vitesse
de
disparition
est
corrélée
à
la
quantité
de
fèces
en
place
sur
une
zone
cette
vitesse
est
plus
grande dans les reposoirs.
Nous
avons
dégagé une relation positive entre la fréquen-
tation
animale
et
l'accumulation
validant
ainsi
l'estimation
de
la
fréquentation des différentes zones étudiées par la mesure des dépôts
fécaux.
Les
accumulations
successives
analysées
montrent
bien
les
tendances
observées
à
propos
des
matières
fécales
en
place
sur
les parcs 2 et 5 au niveau de leur répartition.

127.
III. LA VEGETATION
111.1. CARACTERISTIQUES BOTANIQUES DES ZONES
III. 1. 1. ETUDE PAR LES MATRICES DE CORRELATION
Le
tableau
8 représente
les
matrices de corrélation entre
les différentes essences végétales.
Les graminées dominantes appartiennent à 3 espèces
-
Brachypodium ramosum
-
Bromus erectus
-
Brachypodium pinnatum.
Il en existe ct 1 autres qui ont été regroupées sous le terme
"Autres graminées" parmi lesquelles domine le genre festuca.
Le
terme
"Autres
fourragères"
désigne
un
ensemble
de
plantes dont les plus représentées sont : Galium sp., Rubia peregrina,
Potentilla verna,
Argyrolobium sp.
On
note
très
peu
de
corrélations
significatives entre
les
espèces ou les groupes d'espèces étudiées.
-
Sur
le
parc
2,
une
relation
positive
significative
lie
le
brome
aux
graminées
totales
d'une
part,
les
carex
aux
"autres

i - - T -
1 - ----r---
1
1
1
1
1
1
Brmus
1 Bradw·
1
Bradw·
1
Put res
1 L"
1
Co
1
Put res
1
Chminées
1
1
erectus
1
rarmarn
1
pimatun
1
graminées
1
EgUTILn6.1ses
œx
fa.magères
1
totales
1
'----.-1- - - - - I r - - - - - \\ : -- - -
1
1
1
Brmus erectus
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
\\
1 p
1 Bradw· rarroarn
1 - 0,Uj)
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
A
1 Bradw. pimatun
- 0,147
1 - 0,288
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
R
1
Putres graminées
- 0,371
O,Œ)J
- 0,310
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
c
1
Légunin6.1ses
0,:s3
0,010
- 0,210
1 -
0,268
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
l
,'<"1<
1
1
1
[
1
1
Corex
- 0,493
- 0,Œ;2
- 0,025
1
0,686
1
-
0,401
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
l
,h'<
1
1
1
i<
1
1
1
1
2
1 Putres f01rragères 1
0,657
- 0,554
0,324
1
- 0,454
1
0,395
1 - 0,572
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
l
,',
1
1
l
,'<
1
1
1 ..
1
1 Graminées totales
1
0,576
0,1%
-O,lTl
1
-
0,2f>9
1
0,049
1 -
0,634
1
0,J)5
1
1
1
I !
1
1
1
1
1
1
1
~'~'i:;~
significatif à 1%
** significatif à 2%
* significatif à 5%
Tableau SA- Matrices des corrélations entre les différentes espèces végétales

1
-~ - -
1
1
1
1
1
1
1
Brams
1 Brachyp.
1
Brachyp.
1
Alt res
1 L"
1
Co
1
Alt res
1
Graminées
1
erectus
1
rarID9.ITl
1
pimatun
1
graminées
1
egt.m.nwses
œx:
fOlrragères
1
totales
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 -
- -1
1
1
1
Brams erectus
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1rln~1
1
1
1
p
1 Brachyp. rarrQUn
1 - 0,851
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
A
1 Bradchyp. pinœ.tun 1
O,tif)
1 - 0,524
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
R
1 hltres graminées
1
0,227
1 - 0,349
1 -
0,243
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
c
1
Léguninwses
1
0,159
1 - 0,214
1 -
0,158
1
0,434
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Corex
1 - 0,C65
1 - 0,031
1
0,078
1
- 0,251
1
- 0,522
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
>~ 1
1
1
1
1
1
5
1 hltres fOlrragères
1
0,040
1
0,159
1
0,412
1
- 0,615
1
0,102
1
0,047
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
.'.
1
1
1
1
1 Graminées totales
1
o,m
1 - 0,116
1 -
0,039
1
0,232
1
0,W7
1 - 0,617'-
1
-
0,236
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
*** significatif à 1%
** significatif à ~~
* significatif à 5%
Tableau 8B -
Matrices des corrélations entre les différentes espèces végétales

128.
graminées" de l'autre. Les carex et les graminées totales étant corré-
lés négativement.
La
première
relation
s'explique
par
le
fait
que
sur
ce
parc,
le
brome
représente
de
loin
la
graminée dominante
; il peut
atteindre
en
0
par
exemple
66%
des
essences
végétales
et
88%
des
graminées totales.
On peut déterminer au niveau du parc plusieurs ensembles
Les
pelouses
à
Brachypodium
ramosum

celui-ci
domine
fortement.
Par
exemple
des
zones
M et
P

il
représente
environ 70% des graminées.
-
Les
pelouses
à
Bromus
erectus
zones
N,
0

cette
espèce peut atteindre 85 à 88% des graminées.
-
Les pelouses à Carex : V et S.
Les
légumineuses
et
Brachypodium
pinnatum
sont
plus
ou moins
répartis
sur les zones avec cependant une tendance d' asso-
ciation entre Brachypodium pinnatum et Bromus erectus.
- Sur le parc 5,
Bromus erectus et Brachypodium ramosum
sont
corrélés
négativement.
Les
carex,
comme
sur
le
parc
2
sont
néga tivement corrélées aux graminées totales.
On peut donc distinguer :
Des
pelouses
à
brachypode
rameux
zones
C
et
D
contenant respectivement 78 et 68% de cette espèce.
Des
pelouses
à
carex
ce
sont entre
autres
les zones
telles que G,
l,
K,
faibles en graminées.

129. '
Des
pelouses
à
Brachypodium
pinna tum
associées
à
Bromus erectus .: c'est le cas des zones F,
A,
B.
Les
autres
espèces
végétales
sont
disseminées
sur
tout
le parc sans tendances particulières bien marquées.
Ill. 1. 2.
ANALYSE DE LA VAR lANCE
L' analyse
de
variance
faite
sur
les
fréquences
relatives
des
différentes
espèces ou
groupe
d'espèces
révèle un effet
"espèce"
significatif
à
2,5%
sur
le
parc
2
F = 3,17.
La
plante dominante
est
Bromus
erectus,
ce
qui
confirme
ce
que
nous
avons
écrit
plus
haut.
Les
carex
et
Brachypodium
pinna tum
sont
en
quantité
relativement
équivalentes.
Brachypodium ramosum est en faible quan-
tité
en
moyenne,
mais
en
fait,
ses
implantations
sont
massives
et
par contre très localisées.
Sur
le
parc
5,
on
note
un
effet
significatif
à
1%,
F = 3,63. Bromus erectus, les carex et les légumineuses se détachent
nettement des autres essences du point de vue quantité.
Il
est
à
signaler que
le brachypode
rameux
se
rencontre
sur
les
sols
peu
colluvionnés,
peu
profonds,
parfois
tassés
et
sur
les sols fersiallitiques lessivés.
Par contre,
le brome érigé est
localisé
sur
les
sols
plus
colluvionnés et donc plus profonds.

130.
Les
dénominations
"zones
à
brachypode
rameux",
"zones
à
bromus
erectus"
ne
sont
en
fait
que
des
allusions
grossières
à
ce qu'on peut trouver sur le terrain.
Les
travaux
de
VALMALLE
(1983)
ont
montré
que
s' il
Y
a
une
hétérogenéité
importante,
du
point
de
vue
de
la composition
botanique d' une
zone
à
l'autre,
il Y en a une non moins importante
à
l'intérieur
d' une
zone

l'on
peut
parfois
remarquer
plusieurs
faciès différents.
111.2. ETUDE DE LA DISPONIBILITE EN HERBE A L'ENTREE DES PARCS
Les
disponibilités
en
herbe
sont
mesurés
avant
chaque
séjour des
animaux
sur les
parcs 2 et
5.
Le
tableau 9 présente les
valeurs
moyennes
(en
kg
de
matière
sèche
par
hectare)
et
la
dis-
persion autour de la moyenne
(D de Rojas).
Les
quantités
d' herbe
disponible
à
l'entrée des
animaux
sur les
parcs en
1982 sont en
moyenne
inférieures
à celles mesurées
en
1983,
ce
qu'on
peut
d'ailleurs
voir sur les
figures
9 et
10.
Le
printemps 1982 ayant été exceptionnellement sec, la pousse de l' herbe
s'est vue considérablement ralentie.
Une
analyse
de
variance a été effectuée sur la disponibi-
lité
en
herbe
dans
les
différentes
zones
des
deux
parcs.
Sur
P2,
l'effet
zone
est
nul.
Par
contre,
sur
P5,
on
trouve
F
==
3,45.

-
~
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\\
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5:
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---
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7-10
22 -11
11-4-13
II - 5
IIIP.IIIIUTE El
2
HUI
Il. lE 1.1./1
80
~R,S
N,Qx
50 Q,T
22-4-82
7-10
22-11
11-4-83
18-5

Parc 2
Parc 5
Date
Moyenne
Di spersion
Date
Moyenne
Di spersion
22.04.1982
547
10%
29.03.1982
180
13,5%
7.10.1982
343
21%
4.05.1982
450
5,7%
22.11.1982
127
17,3%
1.06.1982
173
15,2%
11.04.1983
460
15,7%
4.11.1982
207
10,2%
18.05.1983
755
9,6%
22.04.1983
685
13,6%
6.06.1983
713
13%
Tableau 9 - Disponibilité en herbe à l'entrée des parcs 2 et 5 (kg MS/ha)

131.
significatif à
1%0
se détachent
nettement quatre zones à forte dis-
ponibilité
:
F,
D,
E et 1. Les moyennes des 8 autres zones ne diffè-
rent pis signi ficativement.
D,
E,
1 et
F,
telles
qu'on
peut
le con-
stater
sur
la
figure
ont
une
disponibilité
moyenne
la
plupart du
temps supérieure à celle des autres zones.
L'
"effet
zone"
nul
sur
le
parc
2
peut
s'expliquer par
le
fait
que
contrairement
à
ce
qui
existe
sur
P5,
aucune
zone
ou
ensemble
de
zone
ne
se
détache
des
autres
de
façon
significative.
A chaque
passage,
nous
nous
trouvons
devant
des
situations
diffé-
rentes
qui
font
que
l'analyse
globale
des
5
passages
contrôlés
ne
révèle
aucune
tendance
générale.
Nous
reviendrons
plus
loin
sur
ces remarques.
111.3. RELATIONS DISPONIBILITE/COMPOSITION BOTANIQUE
La
disponibilité
en
herbe
est
une
estimation
de
la bio-
masse
végétale
par
unité
de
surface d'une
pelouse
donnée.
Celle-ci
a
une
qualité qui est fonction
des
proportions en différentes espèces
fourragères.
Ainsi est-il
plus
rationnel de
traiter ensemble les deux
paramètres,
quantité
et
qualité,
d'autant
plus
qu 1 il
est
prouvé
qu 1 une
essence
végétale
recherchée
à
une
période
de
l'année
peut
être délaissée à une autre période.
Dans
le cas
du
parc 5,
les
zones à plus forte disponibi-
lité sont
F,
D,
E et
1.
Quand
nous
prenons en compte leur composi-

132.
tion
botanique,
nous
nous
apercevons
qu'elles
ne
sont
pas
tout
à
fait comparables
En
D,
l'espèce
dominante
est
Brachypodium
ramosum.
Il
représente
41%
des
plantes.
C'est
donc
lui
qui
est
pour
moitié
responsable de la disponibilité.
-
En
E,
le
brachypode
rameux
et
le
brome érigé inter-
viennent respectivement pour 31% et 17% de la biomasse.
-
En
F,
ce
sont
le brome érigé et la branchypode pheni-
coïde
qui
forment
respectivement 31% et
24% de
la
biomasse végétale
totale.
-
Enfin, dans le cas de la zone l, les carex représentent
26%.
Le
branchypode
phenicoïde,
le branchypode
rameux et le brome
érigé
sont
en
proportion
relativement
égales,
plus
précisément
14%
de chaque.
Sur
le
parc
2
où,
comme
nous
l'avons
écrit
plus haut,
nous
nous
trouvons
à
chaque
passage
devant
des
situations
diffé-
rentes,
le problème est plus complexe.
Il faudrait en fait déterminer
les
espèces
responsables
de
la
disponibilité
à chaque passage.
Les
différentes
espèces
végétales
en
présence
associées
au
comportement
du
troupeau
sur
ce
parc,
sont
à
l'origine
d'un
certain
roulement
entre
les
zones
équivalent
à
ce
que
nous
avons
écrit
à
propos de
la distribution des matières fécales.

133.
La
prise
en
compte
simultanée
de
la
qualité
de
l' herbe
et
de
sa
quantité
permet
de
mieux
approcher
l'utilisation
par
les
animaux des différents secteurs des parcs 2 et 5.
A titre
d'exemple,
le brachypode rameux est
responsable
de
la
disponibilité en
herbe
de certaines zones.
Mais ce brachypode
n'est recherché que lorsqu 1 il est vert. Quand il est sec,
les animaux
en
mangent beaucoup moins,
d'où une variation saisonnière de l'uti-
lisation des différentes pelouses.

134.
IV. FREQUENTATION ANIMALE ET MILIEU
Plusieurs
méthodes
nous ont permis dt étudier la
fréquen-
tation animale sur les deux parcs :
-
Les suivis d'animaux, par observation directe.
L'étude
de
l'accumulation
des
matières
fécales
il
est
nécessaire
de
rappeler
qu'il
existe
une
corrélation
hautement
significative
entre
l'accumulation
de
fèces
et
la
fréquentation
en
termes de pâturage et repos.
-
La consommation d' herbe sur les différentes zones.
Dans
l'étude
des
interrelations
fréquentation
animale/
milieu,
3 sortes de facteurs peuvent être envisagés :
IV.I. FACTEURS LIES A LA VEGETATION
IV.I.I. ASPECTS QUANTITATIFS
Il
faut
rappeler
que
la
garrigue est
un
milieu
peu pro-
ductif.
Pendant les deux années où nous avons mené notre étude,
il
s'est
avéré
que
la
pluviosité
a
été
inférieure
à
la
normale.
Il
Y a
même
eu
une
sècheresse
au
printemps
1982,
des
pluies
tardives

135.
en
automne
1982.
La
pousse de l' herbe a été considérablement entra-
vée pendant cette année 1982.
Le
système
de
rotation
pratiqué
à
St.Gély
prenait
donc
en
compte
la
disponibilité
en
herbe.
Les
animaux
étaient
laissés
sur un parc aussi longtemps qu'il leur restait de l' herbe,
sans pour
autant
atteindre
les
réserves
des
plantes,
afin
d'éviter des
problè-
mes de reconstitution des pâtures.
Le tableau
10 présente
les corrélations entre l' herbe con-
sommée et l' herbe disponible aux différents passages.
Période
Parc n02
Parc nOS
** -!~
0,371***
Printemps 1982
0,976
0, 819*,~*
0,940
*-!~*
0,861
Automne 1982
0,536
- 0,104
**
***
Printemps 1983
0,692 ** *
0,864***
0,826
0,888
*** significatif à 1%
** significatif à ~~
Tableau 10 - Corrélations
entre
herbe
consommée
et
herbe disponible.

136.
L' herbe
consommée
est
généralement
intensément
liée
à
l'herbe disponible.
La
rel a tion
est d'autant
plus forte
que
la
disponibilité
est
faible,
mais
ceci
jusqu' à
une
certaine
limite
en
dessous
de
200
kg
de
matière
sèche
par
hectare
pour un
séjour d'une
semaine,
la relation n'apparaît pas.
Ceci
pour
s'expliquer en
partie par le
fait
que
les
lig-
neux qui sont en dehors de nos zones d'étude interviennent de façon
apprécia.ble
dans
le
régime
des
animaux
quand
le pâturage est pau-
vre
d'une
part et
d'autre part,
par l'abandon
de certains
secteurs
tels que les pelouses à brachypode rameux lorsque celui-ci est sec.
IV.1.2. ASPECTS QUALITATIFS

137.
Nous
insisterons
particulièrement
sur
le
parc
2,

les
suivis
ont été plus
intenses
que
sur le parc
5,
ce
qui nous
permet
d' avancer
plus
loin
dans
l'analyse
de
l'utilisation
dans
le
temps
de ses diverses parties
(cf.
figure 11).
La figure représentant les courbes d'évolution des brebis x
minutes
par
m2
de
différents
secteurs
au
mois
d' avril
est plus ex-
plicite
que
celle
du
mois
de mai.
En
effet,
les
temps
d'observation
aux
passages
d'avril
et
mai
sont
respectivement
de
49,5%
et
30%
de
la
période
diurne
totale
du
séjour.
Néanmoins,
les
allures
des
courbes restent globalement identiques. On remarque
-
une
fréquentation
élevée
en
début
de
séjour des
zones
à brome et brachypode rameux allant diminuant,
-
une
fréquentation
faible
en
début de
séjour des
zones
à carex et brachypode phenicoïde allant s'accroissant.
A
la
fin
du
séjour,
on
assiste
à
une
certaine
homogé-
neité de fréquentation des différentes zones du parc.
IV.2.
INFLUENCE DE LA TOPOGRAPHIE ET DU CLIMAT
Ces facteurs,
la
plupart du
temps
associés,
interviennent
dans
le
choix
des
sites
de
repos
des
animaux.
RappelIons
que
la
corrélation
entre l'accumulation
de
matières
fécales
et
la fréquenta-
tion en termes de repos est très forte.
On
peut
associer l' hétérogenéïté plus grande de la répar-
tition
des fèces sur le parc 5 que sur le parc 2 aux multiples situa-

2tJNl~ à br4~h9 pou raln...L.)C·
- - - - Z.on~s 4. bl"omt lr~9ti.
Z.onM d. ~.
- - -
LonaoS fi. br4Lhyp'~ p~tlN.· .J- bro
.. _
_
LOI"litS, i
bN lfW i:rÎ.9i 1.1- C~I.(LX.
20
--
10
.,
, ..
..............................................
.......
11 Avr~
11
1.3
14
15
1 ~ Avril
Pwr~.nt4.4a tU
IYalJ.5t .•ùu.I t..s
l
/h
2" pitvNl.9t1
----------.,.,. ......
...._-~------
20
-------------------
.......
10
4~ ·······~··

• •
- " - ' "
,
23
!:f9ùr~ 11:
Fû"qvLnc.e~ f'ItLaJiv,S dl ~n.bi.s.ML.nu.w./m1
en
~â.~(Jr4..gQ; ~ur di.jfl.rrlnl:.tz!i. pr.I~.1fl..J
du pa..re 2,.

138.
tions
topographiques
qu'on
y
trouve
bas
fonds,
zones
en
pente
avec diverses expositions,
sommets (cf. figure 12).
L'un
des
facteurs
climatiques
principaux
qui
agit
sur
le comportement animal est le vent.
Nous prendrons un exemple :
Lors
du
séjour
du
troupeau
sur
le
parc
5 en
automne
du
4 au
15 novembre
1982,
deux zones
dont
l'exposition est Sud ont
accusé
les
plus
fortes
accumulations de
fèces
; ce sont
E et
1.
En
fait,
3
journées
de
vent
fort
de
direction
Sud-Est,
accompagné
de
pluies
(6,
7 et 8 novembre),
de
vitesse moyenne égale à
3,3
; 8,15
et 5,9 mis
(l 0,

et 3°
jour)
sont à l'origine de ces accumulations
bien
localisées.
Les
valeurs
habituelles
de
la
vitesse du
vent varie
de
1,1
à
1,8
mis.
On
comprend
que
les
animaux,
par
ces
vents
forts
s'abritent
au
pied de
pentes
raides
exposées
vers
la direction
du
vent.
Citons également
que sur le parc
5,
les
vents
violents de
direction
Nord
amènent
le
troupeau
à
se concentrer en zone C pour
se protéger.
Dans
le
même ordre d' idées,
les chaleurs
estivales
pous-
sent
les
animaux
à
se
reposer
pendant
une
grande
partie
de
la
journée
à
l'ombre
des
arbres.
Sur
le
parc
5,
une
seule
zone
est
pourvue
d'arbres
c'est
la
zone H d'où
une
forte
accumulation de
fèces en été.
Le
temps
de
pâturage
diurne
est
réduit
donc
quand
les
\\temPératures
moyennes
sont
fortes.
Dans
ces
conditions,
un
pâturage
lcompensateur est effectué tôt le matin et
tard la
nuit.
La figure 13
Imontre la
différence
de
temps
de
pâture diurne entre les deux pas-

!...i9u,re 12:
Friqua-n:ta..WYL ().n.im-~rz
paf f.t.
bi.a.ü.
,d.a{.
lnahRrr..s .:f~.s.
ZOIiES A ACCUMULAnOIi
PARC 2
Ar.
FORTE
~ IARIABlE: FOIITE OU
MOYE 1111 E
ffi
MOYEIiIiE
n
FAilLE
LV
PARC 5

Ei9urc 13
Evolvfion.. de froet'Ofl.S
d4- la pirioda diurn« ~n.5(J.cri~ 4. d;L)flr~e.s
Qc.ti vi tts Lor.s de 2, .tiJour~
~U,. Il paJ'c. 2. .
DIIJ IIEPOS
1
IIEPUCEMENT
100
100
ID
10
_0
20
11-_-13
13
1_
15
16
11-5 -13
21
23
25
TEMPERATUIIE Oc
TEMPEIIATUIIE
OC
20
20-t
- -
T'
MU 'IALE
15
15
--- "'~..... ~------------------
T' IOYENNE
10
.- ..... _- ......
10
--- - ----- - - - - r' .nnll - - --
ft
1


.....
T
1
l
,
1
i

1
1

i

lH-13
12
13
1_
15
11
11-5-13
2'
23
n

139.
sages
d'avril
et
de mai.
En mai,
le temps de pâture diurne diminue
significa tivement au profit du repos.
Enfin,
notons
qu'en
été,
les
animaux
choisissent
comme
zone
de couchage
les
sites
les plus hauts où la ventilation est meil-
leure que dans les zones dépressionnaires.
IV.3.
FACTEURS LIES AUX ANIMAUX
Ces
facteurs
ne
peuvent
en
fait
être
traités
séparément.
Les
deux paragraphes
précédents
y
ont
fait
plus ou
moins
allusion.
Il
Y a
en
définitive
un
système
animal/milieu où l'animal agit sur
le milieu et vice versa.
Ce
que
nous
pouvons
ajouter,
c'est
le comportement gré-
gaire
qui
caractérise
les
troupeaux
ovins.
Les
individus
dans
un
troupeau
sont
constamment
à
la
recherche
du
contact
visuel
les
zones
de couchage
nocturne
sont celles où
il
y a l e
moins
de buis-
sons.
Si
les
stimuli extérieurs ont
une
grande
importance dans
la
manière
d'utiliser
l'espace
qui
leur
est
offert,
le
comportement
allélomimétique des individus n'en sont pas moins influents.

140.
v. LE RISQUE INFESTANT
Il
faut
rappeler
que
nous
disposons

chaque
passage
des animaux sur un parc) de deux mesures du risque infestant
Un
risque
infestant
(noté
RIHCON)
défini
comme
étant
le
produit
du
nombre
de
larves
par
unité
de
surface
herbeuse
par
la
consommation
d' herbe,
également
par
la
même
unité
de
surface
herbeuse.
Ex.
RI-HCON
nL3/m2
x c/m2,
n
et c étant
respective-
ment le nombre de larves et la consommation d' herbe.
-
Un risque infestant défini par le produit
RI-ACC = A.nL3

A = l'accumulation de fèces par unité de surface
nL3
le nombre de larves par la même unité de surface.
(RI-ACC n'est autre que RIMF)
Au printemps
1983,
une troisième
mesure a
été faite,
dé-
coulant
des
suivis.
Il
a
donc
été défini
un troisième
risque
infes-
tant lié à la fréquentation des différentes zones en termes de pâtu-
rage.
RI-FREPAT = nL3 x FREPAT

FREPAT est
la
fréquentation
en
termes
de pâturage d'une
zone.
Elle est exprimée en brebis minutes/m2.

141.
Le
tableau
suivant
présente
les
corrélations
entre
les
différentes mesures du risque infestant aux différents passages.
1
1
1
Péricdes
1 Ri sques inf :stant s
Parc n °5
1
cύares
1
1
""i'~*-':.
1)
1
r = 0,863
'#':°k'1:
-{:**
1 Printerrps 1982
RI-ACC-R IHCŒ
2) r = 0,972
1) r
0,933
1
3) r = 0,410
1
1
"1.
2)
1
*'k*
r = 0,613
1
Autorme 1982
RI-ACC-R IHCŒ
4) r
0,885
3)
1
r = 0,285
1
1
*"1:*
-;':**
5) r = 0,898
4) r
1
= 0,784
1
RI-ACC-R IHCŒ
"'~"':: ~~:
'1:*"'1:
6)
5) r
1
r = 0,993
= 0,913
1
1
***
5)
***
4) r
1
r = 0,830
= 0,751
1 Printerrps
1983
RI-FREPAT-R I-ACC
***
6)
***
5) r
1
r = 0,988
= 0,525
1
1
***
***
5)
4) r
1
r = 0,917
= 0,957
1
RI-FREPAT-RIHCON
***
**"/:
6)
5) r = 0,974
1
r = 0,993
1
(ddl
10
-
significatif à 0,05
*
significatif à 0,01
**~': )
Tableau 11

142.
Il
existe,
au
vu
de ce
tableau,
une liaison généralement
très
solide entre
les
différentes
mesures
du
risque infestant.
Ce qui
peut nous
faire
affirmer que
les 3 mesures
sont en fait trois appro-
ches
du
même
phénomène.
Nous
avons
donc
à
partir
de
ce
moment
utilisé
uniquement
une
mesure
du
risque
infestant,
en
l'occurrence
le risque infestant
lié à
l'accumulation
(R I-ACC)
pour une
analyse
détaillée.
Les
corrélations précédentes
montrent
également que l'ac-
cumulation
des
matières
fécales
dans
les
différentes
régions
d'un
enclos reflète bien la fréquentation en terme de pâturage.
Si la distribution des larves sur un parc est liée à celle
des
matières
fécales,
tant
qu'elles
ne
sont
pas très vieilles,
le ris-
que d'infestation n'existent que si
les
animaux
vont
pâturer
dans
les
endroits

il
y
a concentration de larves,
-
les
animaux entrent
sur un
parc
au
moment où les dé-
pôts
précédents
de
matières
fécales
ont
vu
les oeufs
qu'ils conten-
naient évoluer en larves qui auraient migré sur l'herbe.
La
mesure
à chaque entrée du
troupeau
des
matières
fé-
cales en place résultant des accumulations antérieures nous a permis
d' étudier
les
rapports
"fèces
en
place/larves
infestantes" par unité
de surface.

143.
significatif à 0,01
significatif à 0,02
Tableau 12 - Corrélations entre les fèces en place et les
larves infestantes sur 25 m2 de chaque zone,
à chaque passage.
Hormis
les
deux
derniers
passages
sur chaque
parc,
les
larves
sont
toujours
liées
fortement
aux
matières
fécales
en
place
à l'entrée des animaux.
La
quantité
réelle
de
larves
accessibles
aux
brebis
sera
modulée par les conditions climatiques prévalant entre deux passages.
Pour
nous
résumer,
nous
dirons
que
la
notion
de
risque
infestant comporte deux aspects
-
Un aspect spabal
-
Un aspect temporel.

144.
V.1. ASPECT SPATIAL
Il consiste à
déterminer les zones
à risque pour les ani-
maux.
Nous
présenterons
trois
périodes

l'analyse a
été globale,
parcs confondus
:
le printemps
1982,
l'automne
1982 et le
printemps
1983.
V.l.l.
LE PRINTEMPS 1982
Le
tableau
13
présente
la
matrice des corrélations entre
le
risque
infestant
et
les
différents
paramètres explicatifs mesurés.
Une
des
caractéristiques
de
ces
zones
est
aussi
le
fait
que
ce
sont
les
endroits
aux
plus fortes
concentrations
de matières
fécales
et
donc
hautement fréquentés.
Il faut
également signaler que
Brachypodium pinnatum est
principalement
responsable de la disponi-
bilité en herbe (r = 0,512
significatif à 1%).

1
1
Fèces
Aco.nulatim
laIVes
RI-I{C
1
Herbe
1
Herbe
al place
1 dispcnible
1 cmsanrée
1
1
Aco.nulatim
1
1
laIVes
0,273
1
1
1
~~'ri(
>,:>,:>,,1
RI~
0,ffi9
0,869
1
1
1
*>'<*1
"i~
W place
- 0,163
0,652
0,l)8
1
1
1
-k
1
H. dispcnible
0,)j6
0,227
1
0,314
- 0,033
1
1
"i':**
1
*
":"~'rn:
H. cmsanrée
0,4r:fJ
0,200
1
0,)j6
- O,C83
0,787
1
1
"i'(
1
*
*
Brrnus erectus
0,013
0,378
1
0,324
0,3JJ
0,312
0,259
1
1
~I:
>,:>'<*1
*>'<*1
.~k
***
Brachy .pirratun
0,389
0,537
1
0,571
1
0,162
0,512
0,433
1
1
>'<*>',\\
* 1
"""
Aut res graninées
- 0,001
- 0,461
1- 0,358
1- 0,539
- 0,161
- 0,155
1
1
***1
0,188
0,513
1
0,435 ***,
***
-, Aut r. f wrragères
1
0,8J4
0,CfJ7
0,186
1
1
1
* significatif à 5Vo - ** significatif à 2Yo - *** significatif à ~
Tableau 13 -
Matrice de carré l a tian s entre le risque infestant et divers
paramètres liés aux zones d'étude.

145.
V.1.1.1.
Analyse en composantes principales
L'inertie des
trois
premiers
axes
que
nous
avons
retenus
représente
61,6%
de
la
variabilité
totale,
la
composante
1
(l'axe
1)
expliquant 29% de cette variabilité.
Le
risque
infestant
que
nous
tentons
d'expliquer est in-
tensément lié
à la composante 1
le coefficient
de
corrélation entre
le risque infestant et l'axe 1 est
0,773.
L' axe
1
est
défini
par
Brachypodium
pinnatum
et
les
larves.
L'axe 2 est défini par
l' herbe disponible et l' herbe consommée en positif
-
les matières fécales en place en négatif.
La
figure
14
représente
la
projection
des
observations
suivant le plan défini par les axes 1 et 2.
Le risque infestant concerne deux groupes de zones
:
-
Des
zones
à
disponibilité
en
herbe élevée où
les
ani-
maux
passent
beaucoup
plus
de
temps
ce
sont
S,
R,
N,
P
et
X
pour le parc 2.
l et K au deuxième passage sur le parc 5.
Des
zones
à
haute
concentration
en
matières
fécales
et
par
conséquent
en
larves
il
s'agit
de
0
pour
le
parc
2
et
F et K pour le parc 5.
Globalement,
au
printemps
1982,
les
larves
ont
été plus
nombreuses
sur
le
passage du
parc 2.
Néanmoins,
les conditions de

H(Lr~ dispon.i.bltl; rAx 2.)
ijubt eorûoMMtte. \\: e.
•v

-M
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ea. prejtu:lùt\\ JW:v'OJl1: &.1 tl-"~ 1( d 2..

146.
développement
des
oeufs
ont
été
relativement
dures,
l'un
des
fac-
teurs
essentiels,
la
pluie,
faisant
défaut.
Ceci s'est matérialisé par
la
survie
d'un
seul
genre
le
genre
Nematodium
(cf.
Chap.
1).
De
plus,
ce genre était
quasi-totalement
dans
les matières
fécales.
Le
deuxième passage
sur le parc
5 n'est pas significatif
en
ce
qui
concerne
le
risque
infestant,
car
la
plupart
des
points
représentant ce
séjour constituent un
nuage centré
sur l'origine des
axes.
V.l.l.2.
Analyse par les régressions progressives
L'analyse
du
risque
infestant
par
les
régressions
pro-
gressives confirme le
fait
établi
par l'analyse en composantes
prin-
cipales.
Il
intervient
au
niveau
du
premier
palier
Brachypodium
pinnatum (coefficient de corrélation multiple 0,571).
Les
deux
autres
paliers
sont
successivement occupés par
les "autres fourragères"
(C.C.M.
: 0,642) et les légumineuses
(0,687).
Les
paliers
4
et
5
sont
occupés
respectivement
par
les
carex
(0,752)
et
la
brachypode
rameux
(0,756).
Ces
deux dernières
variables
interviennent
évidemment
en
négatif.
Ceci
est
compréhen-
sible d'autant plus que le brachypode rameux est en opposition avec
l'autre
brachypode,
mais
plutôt
en
association
avec
le
carex
sur
les zones.

147.
V.1.2.
L'AUTOMNE 1982
Deux
passages
sur
le parc
2 et
un
passage sur le parc
5 ont été simultanément analysés.
Mis
à
part
une
corrélation
significative
à
5%
entre
le
risque .infestant
et
les
matières
fécales
en
place,
il ne se détache
pas d'enseignement global.
Analyse en composantes principales
L'ensemble
des
3
premières
axes
représente
51,4%
de
la
variabilité totale;
L'axe l est défini par
-
Les carex en positif
-
Bromus erectus et les "autres fourragères" en négatif.
L'axe 2 représente:
-
L' herbe disponible et l' herbe consommée en positif
-
Les larves en négatif.
Enfin,
l'axe
3
met
en
opposition
Brachypodium
ramosum
(en positif) et Brachypodium pinnatum.
La
figure
15
représente
la
projection
des
observations
sur le plan défini par les axes 1 et 2.
Une
remarque générale
s'impose : la contribution du pas-
sage
sur
le parc 5 et celle du
premier passage sur le parc 2 sont
négligea bles
par
rapport
au
facteur
étudié,
c'est-à-dire
le
risque

Mubtt dupon.i.hla .-.
H«rba t!.on-fomm ~e
U1'
,
(A~ 2)

.K
N..
x..
• Ri


.Q..
"E
St.
'T..
Vl
F
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8.
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·e
·t
1)
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.Gr
.]'"
VI
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1.
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Ut.

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la. proJI2Lh.6r\\ J'1LL,\\la..J: ~ Qk&4 1 ~ 2. .

148.
infestant
les deux nuages sont centrés sur l'origine des axes.
Par
contre,
le
deuxième
passage
sur
le
parc
2
se
dé-
tache nettement et donc est hautement significatif.
L'axe
2
supporte
les
larves
en
opposition
avec
l'herbe
(disponible
et
consommée).
Ceci
se
comprend
d'autant
plus
que
les
zones
les
plus
fréquentées,
celles
qui ont
subi la plus grande pres-
sion
de
pâturage
et
donc
celles

les
dépôts
de
matières
fécales
ont
été
les
plus
importants
au
premier passage,
ont une
disponibi-
lité en herbe faible au second séjour.
Le
vecteur
"risque
infestant"
détermine
les
endroits
à
risque qui sont
:
-
Des zones à
Bromus erectus,
telles 0 et N.
Des zones à Brachypodium pinnatum associé à d' "autres
fourragères" soit R,
5, Q,
X et U.

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149.
rameux,
telles
que
M et
P
où l'on
relève
les
plus
fortes
quantités
d'herbe disponible.
Sur
la
figure
3,
on
peut
également
noter
l'opposition
des zones du parc 2 en matière de disponibilité :
N,
X,
U ayant
les
disponibilités
les
plus fortes
au pre-
mier passage sont celles
qui
ont
le moins d' herbe au second.
Inver-
sement pour P et T.
L'étude
de
ce
risque
infestant
par
les
régressions
pro-
gressives
montre
l'importance
des
matières
fécales
en
place
(palier
1 ,
C. C• M •
=
0,326 *
et
de
l'herbe
disponible
(palier
2).
En
fait,
ceci montre que les zones à
risque
sont soit
:
-
des
zones
avec
des
quantités
moyennes
de larves,
mais

les
animaux
broutent
longtemps
car
plus
pourvues
en
herbe.
Ex.
: P, Q, T.
des zones à faible disponibilité en herbe,
mais à haute
concentration en larves.
Ex.
: U,
N, O.
V.l.3.
LE PRINTEMPS 1983
L'analyse
portant
sur
cette
saison
regroupe
4 passages,
soit 2 passages sur chaque parc.
Le
tableau
14
présente
la
matrice
des
corrélations
entre
les
différents
facteurs
explicatifs
pris
en
compte
dans
l'étude
du
risque infestant. On note :

1
Fn:qo
Fn:q
: Acanulatim
Larves
RI--KC
Fèces
Fn:q 0
0
En place
Iâture
totale
repos
1
1
Acanulatim
1
1
,
1
Larves
1
0,133
1
1
1
,'ri~k 1
1
RI--KC
1
0,275
0,952
1
1
1
1
1
1
1
"k'-:"-k
**,
***1
1
Fèces En place 1
0,0Cû
0,337
1
0,400
1
1
1
1
1
1
* 1
*
***,
Fn:q opîturage
1
0,252
0,283
1
0,280
O,L$)
1
1
,
1
1
1
totale
***
1
**1<'
"!..-.~
1
Fn:q
0,347
0,125
0,117
0,432
0,6<)2
1
0
1
1
1
1
1
1
,~
"1rlrl;
1
rEpOs
1
**
**,k
***
***1
1
1
Fn:q
0,525
0,286
0,331
0,552
0,612
0,632
0
1
1
1
1
1
1
1
1
***
1
J.
-:r:n'o:
*
"1.,-',..-1:1
0,518"''<>'<
1
1 BroIUS erectus
0,521
0,258
1 0,325
O,:ff]
- 0,280
1
0,481
1
1
1
1
1
1
-I:*;':
m'rl<l
1<**1
***
*'k-;'o;
1
1
1
Carex:
- 0,410
- 0,4&)
1- 0,521
1 -
0,r:JJl
- 0,445
1- 0,23)
1 -0,178
1
,
,
1
1
1
1
1
*
1
1
,'rl;--k
1
1
***,
,
,
1 Put fmrragère si
0,324
0,119
0,477
0,225
0
1
0,15]
1
0,162
1
0,370
1
1
1
1
1
1
1
* significatif à 5% - ** significatif à ~Io - *** significatif à 1%
Tableau 14

150.
-
Une corrélation positive entre le risque infestant et les
zones à brome.
-
Une corrélation négative du même facteur avec les zones
à carex.
Une
liaison
significative
entre
le
risque
infestant
et
la fréquentation en termes de pâturage et repos.
Analyse en composantes principales
Les
trois
premiers
axes
retenus
représentent
53% de
la
variabilité totale.
L'axe
1
désigne
simultanément
en
positif
les
matières
fécales
en
place,
la
fréquentation
en
terme
de
repos et l' accumula-
tion.
L'axe
2
définit
en
positif
Brachypodium
ramosum
et
l'herbe disponible.
Enfin,
l'axe
3 définit l'herbe disponible
et
l'herbe con-
sommé en positif.
La
projection
suivant
les
axes
1
et
2
montre
que
(figure 17)
Sur
le
parc
5,
les
zones
à
haut
risque
sont C,
D et
E
riches
en
brachypode
rameux,
mais
surtout
F
riche
en
brome et
hautement fréquenté.
-
Sur
le
parc 2,
N et 0
se détachent
nettement des
au-
tres
Ce
sont
les
deux
zones
les
plus
riches
en
brome.
On
peut

~ IL··podU N1.ft\\Os,um
" " - . ,
A
(
tllCf. 2 )
CI,
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Proj&d\\dft .t~"Il.~ &..f ~ If tA: 2.

151.
noter également
que
dans
l'ensemble,
ce
sont les zones les plus fré-
quentée, où l'on retrouve d'ailleurs les plus fortes accumulations.
Les
zones
à
haut
risque
sont assez limités, ce qui expli-
que
que
la
plupart
des
observations
est
regroupée
dans
un
nuage
central.
La projection suivant les axes 1 et 3 (figure 18) confirme
cette
tendance
précédemment commentée
on
peut
noter que
les
dis-
ponibilités
en
herbe
aux
deuxièmes
passages
sont
supérieures
à
celles
des
premiers
passages.
La
période
de
pousse
maximale étant
le mois de mai.
En
résumé,
l'analyse
en
composantes
principales
du
ris-
que
infestant
au
printemps
1983
montre
une
intense
liaison
entre
les
zones
de
pâturage,
les
zones
de
repos diurne et le risque infes-
tant.
Les
animaux
broutent
et
se
reposent
plus
sur
les
zones
à
brome,
ce
qui
contribue
à
une
concentration
de
larves
infestantes
dans ces secteurs.
Les
régressions
progressives
n'apportent
rien
de
nouveau
dans cette étude.
Au
palier
1
interviennent
les
carex
ce
sont
les
zones
à plus faible risque
(C.C.M.
: 0,521).
Le
second
palier est occupé par la
fréquentation
en
ter-
mes
de
repos.
C'est
d'ailleurs
cette
fréquentation
qui
explique
le
plus la
quantité de larves ou
de
matières
fécales
restituées
sur les
différentes zones
(C.C.M.
: 0,575).

D-
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~
~
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~.
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152.
V.2. ASPECT TEMPOREL
La
question
que
l'on
peut
se
poser
est
celle
de
savoir
si le délai qui
s'écoule entre
deux passages
successifs est suffisant
pour que les oeufs déposés pendant un séjour aient donné des larves
infestantes qui auront migré sur l' herbe au passage suivant.
Dans le cas
précis du
système de
rotation
de St.Gély,
le
délai
entre
deux
passages
successifs
est
rarement
inférieur
à
un
mois.
Vu
les
conditions
climatiques
prévalant
dans
la
région
de
Montpellier au printemps et
à l'automne,
ce
délai est suffisant pour
que
les
oeufs
évoluent
en
larves.
Cependant,
leur
migration
sur
l' herbe
est
sous
la
dépendance étroite du
facteur pluie.
Ce facteur
va donc
jouer un
rôle très
important étant
donné
que
le climat mé-
diterranéen
est
réputé
pour
l'irrégularité
des
précipitations.
Nous
prendrons
à
titre d'exemple
le printemps
1982 et l'automne 1982 qui
représentent deux cas limites.
V.2.1.
LE PRINTEMPS 1982
Trois
passages
sur
le
parc
5 ont été contrôlés,
ce
qui
permet de prendre l'exemple de ce parc.

153.
1er passage
2e passage
3e passage
39/3 au 5/4
4/5 au 11/5
2/6 au 7/6
Délai ent re
les passages
30 jours
22 jours
Tenpéra ture
moyenne
Précipi ta tions
3,7rrrn
11rrrn
Norrbre de jours
de pluie
2
2
Rapport L3 Herbe
2,54
0,09
0,31
L3 Fèces
à l'entrée des
(le 29.3.1982)
(l e 4.5. 1982 )
(l e 2.6. 1982 )
Tabl eau 15
Ces
résultats
mettent en relief l'importance des précipita-
tions.
Mis à
part
le
premier passage où
à
l'entrée
il y a beaucoup
plus de
larves
sur l' herbe
que
dans les matières fécales,
on assiste
dans les autres cas à un "blocage" des larves dans les fèces.
Cela
s'explique
par
l'absence
de
précipitations
consé-
quentes
pendant
les
périodes

le
parc
5
est
libre.
Le
rapport
L3
Herbe
L3 Fèces
plus
fort
le 29.3.1982
s'explique
par contre en
partie par
une pluie de 50 mm deux jours avant l'entrée des animaux.

154.
V. 2 .2.
L'AUTOMNE 1982
Au
cours
de
cette
saison,
il
n' y
a
eu
deux
passages
que
sur
le
parc
2.
Le
délai
entre
les
deux
passages
a
été de 40
jours, la température moyenne de 11,7°C.
Les
précipations
ont
atteint
143
mm
d'eau
pour
8
jours
de
pluie.
Les
conditions
climatiques
ont
donc
été
très
favorables
au développement des
oeufs et
à
la
migration
des larves.
A l'entrée
des
animaux au
2e
passage,
les matières fécales ne contenaient pra-
tiquement pas
de
larves alors que dans l' herbe,
on notait des quan-
tités allant jusqu'à plusieurs milliers de larves/25 m2.
V.3.
DE LA STABILITE DU RISQUE INFESTANT
Le
tableau
16
présente
les
matrices
de
corrélation
entre
les risques infestants aux différents passages sur les deux parcs.
Sur
le
parc
5
on
note
des
corrélations
significatives
entre
les
1er
et
2ème
passages
d'une
part,
et
les
4eme
et
Seme
passages
de
l'autre.
Les
deux
autres
sont
corrélés
négativement
(3eme et 6eme).
-
Sur le parc 2,
les 3eme et 4eme passages sont corrélés,
Iles 4eme et Seme également.

1
1
1
RIl
RI2
RI3
1
RI4
RIS
RI6
1
1
1
1
1
1
p
1
1
RIl
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
**1< 1
A
1
1
RI2
1
0,791
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
R
RI3
1
1
0,494
1
0,435
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1· C
1
RI4
1
0,369
1
0,562
0,474
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
~':
1
5
1
RIS
1
0,482
0,445
0,198
1
1
0,605
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
.~
1
1
1
RI6
1- 0,375
1- 0,344
- 0,622
1- 0,066
0,110
1
1
1
1
1
1
1
1
I -
I
l'
1
1
P
RIl
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
A
RI2
1- 0,365
1
1
1
1
1
1
1
1
1
R
RI3
1- 0,060
0,128
1
1
1
1
1
1
1
*
1
1
0,188
0,380
0,575
1
1
C
RI4
1
1
1
1
1
1
1
1
1
**1
1
0,042
0,055
0,061
0,659
1
2
RI5
1
1
1
1
1
1
1
1
* significatif à 5% - ** significatif à ~Io - *** significatif à 1%
RIx: x = numéro du passage
Tableau 16

155.
Ce
qui
est
intéressant
à
voir
dans
ce
tableau,
c' est
qu 1 en
dehors
des
deux
corrélations
concernant
le
parc
2,
il
n' y
a
pas
d'autres
tendances
notables
dans
ce
parc.
Par contre,
l'ob-
servation
minutieuse
des
différentes
valeurs
se
rapportant
au
parc
5
montre
des
tendances
qui
sembleraient
nous
conduire
à
penser
qu'en
réalité,
les
risques
infestants
des
cinq
premiers
passages
auraient
des
distributions
similaires
et
que
le
nombre
bas
d' obser-
vations
(n = 12) est insuffisant pour confirmer avec netteté ces re-
lations.
Le
risque
infestant
au
sixième passage est
différent des
autres
les
valeurs
des
coeifficients
de corrélations
(du moins leur
signe)
montrent
d'ailleurs
les
tendances
dont
nous
avons
parlé plus
haut.
Pour
aller
plus
loin
dans
l'analyse
du
risque infestant
et de sa stabilité, nous avons effectué une analyse de variance pour
chaque parc.
* L'effet "période" est significatif
F
5,65
pour le parc 2 (ddl
4,44)
F
3,6
pour le parc 5 (dd1
5,55)
tous deux significatifs à 1%.
Nous
ne
reviendrons pas dessus.
il a fait l'objet du cha-
pitre 1 des Résultats.

156.
1<
On trouve un effet "zone" significatif sur les 2 parcs
F
3,21
pour le parc 2 (ddl
11 ,44)
F
2,77
pour le parc 5 (ddl
11 ,55)
Les comparaisons individuelles des zones montrent
Que
sur
le
parc
5,
se
détache
nettement
la
zone
F,
zone de repos nocturne et diurne
; elle représente la zone au risque
le plus fort.
Elle est suivie de D,
l,
E (Drojas = 1,64%).
Les
8
autres
zones
présentent
un
risque
infestant quasi-
équivalent.
La
dispersion
autour
de
la
moyenne
pour
ces
8
zones
est: Drojas = 5,75%.
-
Que
sur le parc
2,
on distingue plusieurs groupes dif-
férents
la
zone
0,
zone de
repos
aussi
bien diurne
que
nocturne
représente
le
lieu
au
risque
le plus fort
(rappellons que c'est une
zone à Bromus erectus). Suivent deux groupes de zones
N,
Q,
U,
R et
S -
Drojas
= 2,05% ; le risque infestant
lié à ces zones est fort.
La caractéristique de ces zones est qu'elles
sont
soit
des
zones
de
couchage
potentielles
(N,
Q,
U),
soit
des
zones de pâturage intense (R, S).
P,
X,
M et
W -
Drojas
2,55%
ces
zones
présentent
un
risque
variable
et
moyen.
Ce
sont
des
lieux dont
la
fréquenta-
tion
est
aussi
bien
irrégulière
que
saisonnière.
P
et
M,
au
tapis
végétal composé essentiellement
de
Brachypodium ramosum sont haute-
ment
fréquentés
quand
celui-ci
est
vert
ou
quand
la
disponibilité
en herbe dans les autres zones est faible.

157.
Enfin
T
et
V
sont
les
zones

le
risque
est
le
plus
faible.
Ces
résultats
sont
à
rapprocher
de ceux
du
Chapitre
III
où les conclusions étaient
-
Sur
le
parc
5, les animaux ont tendance à concentrer
leurs
matières
fécales
aux
mêmes
endroits.
Ce qui
fait
que 4 zones
se détachent
nettement
:
F,
D,
l
et
E à
haute concentration en ma-
tières
fécales.
Les
8 autres ont
des
densités
plus ou
moins équiva-
lentes.
-
Sur
le parc
2,
par contre,
on
assiste
à
une distribu-
tion
plus
homogène
des
fèces.
Plusieurs
zones
sont
des
zones
de
couchage
potentielles
(0,
N,
Q,
U).
Les
animaux
concentrent
les
fèces
dans
des
endroits
différents
aux
divers
passages
;
ce qui
a
pour
conséquences
une
"instabilité"
du
risque
infestant,
aussi bien
dans l'espace que dans le temps, contrairement au parc 5.

158
V.
DISCUSSION
V.1.
DE LA REPARTITION DES FECES
Le
problème
de
la
répartition
des
matières
fécales
au
pâturage par les
animaux
a
fait l'objet d'importants travaux à tra-
vers
le
monde,
les
plus
anciens
étant
ceux
de
SEARS
et
NEWBOLD
(942),
SEARS
et
al
(948)
et
CROFTON
0948,
1954).
Ces
différents
auteurs
ont
travaillé
sur de
petits
enclos.
Selon SEARS et al
(1948),
les
déjections
sont
restituées
au
pâturage
de
façon
assez homogène
pour
pouvoir
fertiliser
les
enclos
concernés.
Il
faut
tout
de
même
noter
que
ces
auteurs
reconnaissent
une
relative
inégalité
dans
la
répartition des matières fécales.
Plus
tard,
des
travaux
entrepris
sur
de
plus
grands
enclos
montrent
une
disproportion
plus
accusée
dans
la distribution
des
fèces
au
pâturage.
Nous
citerons
entre
autres SOUTHCOTT et
al
(962),
HILDER
et
MOTTERSHEAD
(963),
HILDER
0964,
1966),
OLECHOWICZ
(974) ARNOLD et DUDZINSKI
(978),
FAVRE (979).

159.
V.l.l.
REPARTITION AU COURS D'UN SEJOUR
Nos
travaux
confirment
ceux
effectués
sur
grands enclos
avec
des ovins
en
liberté.
En effet,
à
chaque
passage étudié,
nous
avons
remarqué
une
répartition
très
inégale
des
matières
fécales
entre les différents secteurs des parcs 2 et 5.
Le
calcul
du
coefficient
d'agrégation
(cf.
Chapitre
II)
met
en
relief
une
concentration
des
déjections
sur
certaines
zones
alors
que
d'autres
sont
caractérisées
par
une
densité
faible
en
fèces.
Nous
avons
retenu 4 passages
sur chacun
des parcs pour
comparer
l' hétérogenéité
de
la
répartition
des
matières
fécales
dans
les
zones,
à
celle
entre
les
zones,
et
ceci,
à
l'entrée comme à
la
sortie
des
animaux.
Les
résultats
sont
rassemblés
dans
le
tableau
17.
L'indice
k
"intra-zone"
a
presque
toujours
tendance
à
augmenter lors
du
passage
du
troupeau.
Ce
qui voudrait dire qu'on
assiste
à
l'intérieur
d'une
zone
à
une
certaine
homogénéïsa tion
de
la répartition des fèces.
a.M. k. "....,·3one."
La
comparaison
du
k
"intra-zone"l montre
que
la
réparti-
tion
des
matières
fécales
est
plus
agrégative
à l'intérieur des zones
qu'entre
elles.
On
ne
peut
s'empêcher de
rapprocher ce
résultat
de
ceux
de
VALMALLE
(1983),
selon
lesquels le
recouvrement
en
herbe,
par
exemple,
est
plus
hétérogène
à
l'intérieur
des
zones
qu'entre
elles.

1
Passages
22/4 au 3/5/82
7 au 14/10/82
11 au 18/4/83
18 au 30/5/83 1
1
1
1
1
ke
ks
ke
ks
ke
ks
ke
ks
1
1 Parc
k int ra-zone
0,89
1,4
0,76
0,9
1,0
1,19
1, 1
1,241
1
1
1
1
1
ke
ks
ke
ks
ke
ks
ke
ks
1
l , 2
k inter-zones
9,64
89,3
15,8
34,8
-26,3
9,33
18,41
1,761
1
1
1
Passage
29/3 au 6/4/82
4 au 11/5/82
2 au 7/06/82
6 au 5/6/83
1
1
1
ke
ks
ke
ks
ke
ks
ke
ks
1
Parc
k int ra-zone
0,9,
1,36
1,11
1,4
1,67
1,6
0,85
0,7
1
1
1
1
ke
ks
ke
ks
ke
ks
ke
ks
1
1
5
1 k-int er-zones
12,3
5,5
6,05
9,03
9,06
13,77
-4,36
48,4
1
1
1
ke = k à l' ent rée - ks = k à la sortie des animaux
Tableau 17 - Comparaisons de l'indice k "intra-zone" au k "inter-zones"
à différents passages sur les parcs 2 et 5.

160.
Etant donnée la relation hautement significative que nous
avons
mis en évidence entre
la
fréquentation
animale et l'accumula-
tion
de
fèces,
on
peut
affirmer
que
cette
distribution
agrégative
est
la
conséquence
d'une
utilisation différentielle des
secteurs d'un
même
parc
par
les
animaux.
RappelIons
qu'une
telle
corrélation
a
déjà
été
établie
par
BOULEY
(981)
sur
les
parcours
des
Causses.
Les
endroits
les
plus
chargés
en
fèces
sont
des
zones
de couchage
nocturne,
de
repos
diurne
telles
que
Hl LDER
(1964,
1966),
ARNOLD
et
DUDZINSKI
(978)
l'ont
fait
remarquer.
Les
zones
subissant
de
fortes
pressions
de
pâturage
sont
également
caractérisées
par
des
densités fortes en matières fécales.
La
figure
19
schématise
cette
distribution
agrégative.
Sur
le parc 2,
5% de
la
surface totale des
zones
peut renfermer de
12 à
28% des
restitutions
d'un
séjour.
Sur le
parc 5,
pour le
même
pourcentage de
l'ensemble des
zones,
on
retrouve
10 à
30% de
l'ac-
cumulation de
fèces.
D'autre
part,
sur ce même parc, deux passages
sont
particulièrement
évocateurs
50%
des
restitutions
sont concen-
trés sur 12,5% de la surface totale des zones. Hl LDER et MOTTERSHEAD
(1963)
trouvent
34%
des
matières
fécales
sur
10%
de
la
surface
de
l'enclos
étudié
et
22%
des
fèces
sur
3%,
résultats
similaires
aux
nôtres.

~·~,.e 19 :Repr4~tl"t.IiDn. dc~ po&'re.en.t.J9-.5 eumlJ/ü da L'.u.u",.,/aüOft- de.s f.èc,
411 fone.ti.,n.
dcJ f»OlI~".n.~.,tl t.u IMu/i d. La S"r~c& d~ ~M's.
POURCENTAIES CUMULES
DE
L'ACCUMULATION (P. C.A.)
P.C.A.
100
100
90
90
5 'P.:J~~9e$
10
10
If- Piwa9U
70
70
&0
&0
50
50
1PARC 5]
1PARC 2 1
.0
.0
30
30
20
20
10
10
POUR CE NTAGES
POUIlCENTAGEl
CUMULES DE
CUMULES DE
..-....i-"P"'-
i
.....i-.,--r-..,..-....--
i
,
,
i
.....
,
-..--.
,
'LA SUllfACE
LA SUifACE
10
20
30
.0
50
&0
70
10
90
DES ZONES
10
20
30
U
50
80
70
10
90
DES ZOIiES

161.
V.1.2.
REPARTITION LORS DES PASSAGES SUCCESSIFS
L'étude
des
répartitions
succesives
des
fèces
révèle
l'existence de deux phénomènes différents
:
Sur
le
parc
5,
la
distribution
agrégative
est
quasiment
centrée
sur
les
mêmes
zones,
c' est-à-dire
que ce
sont
presque tou-
jours
les
zones
F,
D,
Z et
E qui sont les plus chargées en matières
fécales alors que les zones G,
B et L en ont une densité faible.
Sur
le
parc
2,
par
contre,
on
assiste
à
un changement
d' agrégativi té
en
fonction
des
passages,
même
si
les
zones 0
et
N
sont
la
plupart
du
temps
les
plus chargées
en fèces.
D' autres zones
comme
U,
Q et
M
sont
susceptibles
à
un
passage
ou
à
un
autre
d'être
des
lieux
privilégiés
de
repos
nocturne
et
donc
a voir
une
part
importante
des
déjections
des
animaux.
L'une des
conséquences
du
choix
variable
des
sites
de
repos
est
la
fertilisation
tournante
et
donc
à
long
terme
plus
homogène
des
différents
secteurs
du
parc
2 comparé au parc 5.
Les
travaux
de
FAVRE
(979),
LECLERC
et
LECRIVAIN
(979)
montrent
l'inégalité
dans
l'utilisation
de
diverses
parties
d'un
parc
à
cause du
relief
(sommets
et
bas-fonds
pourtant
identi-
ques en végétation) et de l'accessibilité.
Dans notre cas,
le relief semble jouer un rôle primordial.
En
effet,
on
peut
associer
la
relative
homogénéité
de
l'utilisation
du parc 2 ·(comparé au parc 5)
à l' homogénéité de son relief : celui-
ci est
formé
de
deux
ensembles
plats
séparés
par
une crête longitu-

162.
dinale
centrale
les
expositions
sont
soit
Nord-Ouest
soit Sud-Est,
ce
qui
n'est
pas
le cas du
parc 5 où le relief, plus accidenté,
ré-
vèle
une
importante
variabilité
dans
l'exposition
des
zones.
Par
contre,
l' accessibilité
n'intervient
pratiquement
pas
sur
les
zones
que
nous
avons
étudiées.
Elle intervient certainement en
dehors
des
zones,
dans les bancs de chêne kermès.
V.2.
FREQUENTATION ANIMALE ET MILIEU
Les
ovins
en
liberté
dans
un
enclos
le
structurent
en
zones
d'activités
diverses.
Nous
avons
donc
étudié
cette utilisation
d~ l'espace
par
les
ovins
par
le
biais de
méthodes
aussi
bien di-
rectes qu'indirectes
:
Par
observation
directe
en
faisant
des
suivis,
nous
avons pu noter sur chaque parc les zones préférentiellement utilisées
pour
le
repos
diurne
et
le
pâturage
d'une
part,
et
d'autre
part
le rythme de changement d' activité.
-
Par des
mesures
sur la végétation,
nous avons indirec-
tement
essayé
d'approcher
la
consommation
d' herbe
dans
les
diffé-
rentes zones.
Les
méthodes
utilisées
n'ont
pas
toujours
été sans obsta-
cles.
C'est
ainsi
que
l'observation
directe
des
animaux,
même
si
elle
permet
d'avoir
une
idée
sur les
diverses
activités
du
troupeau
pendant
la
journée,
doit
être
complêtée
par
des
suivis
nocturnes,

163.
surtout en été où les animaux déplacent vers la nuit une bonne par-
tie de leur prise de nourriture.
Les
mesures
indirectes
de
la
consommation
d 'herbe
ont
été
étudiées
par VALMALLE
(1983)
les conclusions
de
la comparai-
son
de
plusieurs
méthodes
mettent
en
relief
les
difficultés
d'avoir
une
mesure
entièrement
fiable
de
la
consommation
d' herbe,
ceci
à
cause
de
l 'hyperhétérogénéHé
du
milieu
que
l'on
rencontre en gar-
rigue.
Rôle de la végétation
Le
comportement
animal
face
à
la
végétation qui
lui est
offerte
est
l'un
des
éléments clé de
la
façon
dont
le troupeau gère
le territoire dans lequel il se trouve.
Les
travaux
sur
les
relations
herbe/animal
sont
innom-
brables,
aussi est-il
impossible de
les
citer tous.
Nous
nous
borne-
rons à mettre en parallèle nos résultats et ceux de chercheurs ayant
travaillé dans les milieux à faible productivité comme le nôtre.
Nos
résultats
montrent
que
le
troupeau
pâture
dans
les
endroits

l'herbe
disponible est
abondante
d'une
part,
et
d'autre
part
dans
les
zones

Bromus
erectus
et
Brachypodium
pinna tum
sont
responsables de cette disponibilité.
Sur
le
parc
5,
ce
sont
les
zones
F,
D et
E
riches
en
ces
espèces
et
en
d' autr~s graminées
qui
supportent
les
plus
fortes
charges pâturantes.

164.
Sur
le
parc
2,
les
faciès
à
dominante
Bromus
erectus
(N
et
0)
ou
composites
Bromus
erectus/Brachypodium
pinnatum
(Q
et R) sont préférés aux autres pour le pâturage.
Comme
nous
l'avons
mentionné,
ces
zones,
très
utilisées
pour la prise de nourriture sont en même temps préférées aux autres
pour
le
repos.
Ceci,
mis en
évidence par les observations
directes,
a été confirmé par des corrélations.
N et
0
où la
plante dominante est
le brome
(respective-
ment
48 et 66% des essences)
sont
les zones
du
parc
2 où l'on con-
state
les
plus
fortes
densités
de
matières
fécales
et
l'une
des
plus
fortes consommation d' herbe.
Apparemment,
nos observations
sont
en contradiction
avec
ceux
de
CROFTON
(1958),
DONALD
et
LESL l E
(1969),
selon lesquelles
les
ovins
refusent
de
brouter
l' herbe
dans
les
endroits
saturés de
crottes fraiches et qu'ils y reviennent au plus tôt 5 à 8 jours après.
En
fait,
dans
des
conditions où
il existe
une compétition
alimentaire où
donc
le choix
des
animaux
est
réduit,
ils ne peuvent
éviter
de
brouter
ou
de
fréquenter
les
zones
chargées
en
matières
fécales.
Ces conclusions
de
FRAME
0970,
1971),
BRASHER et PERKINS
(1978) sont en parfait accord avec nos observations.
Aussi,
nous
avons
pu
suivre
l'évolution
du
nombre
de
déféca tions le long
des
lignes
des
différentes
zones
pendant le pas-
sage du
troupeau
sur le parc 2 du
7 au 14 octobre 1982. A la sor-
tie des
animaux,
la
comparaison
du
nombre de
défécation
sur toutes

165.
les
lignes
et
de
l'accumulation
nous
donne
r:=
0,996,
relation
de
proportionnalité
parfaite.
Les
zones
à
haute
disponibilité
en
herbe
(R,
U,
N,
X),
ayant
subi les
plus fortes
pressions de pâtu-
rage
ont
vu
le
nombre
de défécations
le long des
lignes augmenter
en
valeurs
absolues,
mais
non
en
valeurs
relatives
entre
le
jour
j + 4 et la sortie des animaux
; ce qui prouve bien que les animaux
broutent
dans
les
endroits
à
haute
densité
de
matières
fécales
fraiches.
Les
charges
en
ovins,
toutes
activités
confondues,
dans
diverses
parties
de
versants d'altitude
du
brianconnais ont été étu-
diées par FAVRE
(1979).
Une analyse en segmentation faite par l' au-
teur
lui
permet
d'affirmer
que
l'explication
des
fortes
charges
est
tout
d'abord
l' écofaciès
:
les
plus
fortes
charges
correspondent
aux
écofaciès
les
plus
productifs.
Néanmoins,
ces
bons
écofaciès ne
re-
cueillent
plus
que
des
charges
moyennes
quand
le
contact
visuel
est mauvais.
LECLERC
et
LECRIVAIN
(1979),
sur
les
parcours
des
Causses
ont
étudié
la
fréquentation
des
animaux.
Leurs
résultats
sont
comparables
à
ceux
de
FAVRE
(1979)
en ce
sens
que
les meil-
leurs
écofaciès
qui
sont
des
zones
à
brome,
carex
et
légumineuses
sont
préférés
mais cette préférence est
modulée
par l'accessibilité
de
ces
zones.
C'est
ainsi
que
les
auteurs
ont
constaté
l'abandon
d'un
faciès
à
brome
par
les
animaux
car
difficilement
accessible.
Il
y
a
donc
une
préférence
des
animaux
pour telle ou
telle
espèce

166.
végétale
qui
agira
sur
leur
rythme
d'activité,
leurs
déplacements
pour la
recherche
de
cette essence.
Mais ceci
n'est
qu'une vue sta-
tistique des choses
: les animaux s'adaptent aux changements saison-
nières qui interviennent au niveau de la végétation.
Nous
avons
remarqué
des
variations
intra-saisonnières
de
consommation
d' herbe
sur
les
différentes
zones,
aux
passages
successifs
sur
l'un
ou
l'autre
parc.
Il
semble
qu'il
faille
imputer
cela à l'importance du choix qu'ont les animaux.
En effet, des zones
plus
ou
moins
délaissées
à
un
passage
antérieur ont
une
disponibi-
lité
en
herbe
conséquente
au
passage
suivant
le choix qualitatif
étant
réduit,
les
animaux
se
rabattent
sur l'herbe disponible donc.
C'est
ainsi
que
nous
avons
relevé
une
consommation
importante
de
brachypode
rameux
sec
quand
le
brome
ou
l'autre
brachypode
fait
défaut.
L'évolution
saisonnière
du
régime
des
ovins
dans
les
milieux
difficiles
de
la
zone
méditerranéenne
a
été
étudiée
entre
autres
par
TSIREJY
(980),
LECLERC et
LECRIVAIN
(979).
Selon ces
derniers,
la part des légumineuses dans le régime suit parallèlement
son
importance
dans
le
tapis
végétal.
Leur
consommation est maxi-
male en été.
Par contre,
le
régime
des
animaux est de plus en plus
graminéen en automne à la repousse.
Importance d'autres facteurs
Dans
la
fréquentation
des
divers
secteurs
d'un
enclos,
il
intervient
une
autre
série
de
facteurs
d'importance
variable.

167.
Nous
ne
reviendrons
pas
sur
nos
observations
qui
sont
en
accord
avec
ceux
de
HILDER
(1964),
HILDER
et
MONERSHEAD
(1963),
ARNOLD et DUDZINSKI
(1978),
LECLERC et LECRIVAIN (1979).
Ces
auteurs
montrent
bien
les
tendances
des
ovins à fré-
quenter
les
bords
des
parcs où
ils
peuvent voir
les
troupeaux voi-
sins,
la
zone
de
l' abrevoir
quand
les
besoins
en eau
sont élevés,
les
ombres
des
arbres
pendant
les
journées
chaudes,
les
parties
hautes ou basses du parc en fonction du vent.
V.3.
DU RISQUE INFESTANT
V.3.1.
LE RISQUE INFESTANT SAISONNIER
Nos
travaux
sur
l'évolution
saisonnière
du
parasitisme
sont en accord avec ceux d'autres chercheurs travaillant sous climat
méditerranéen dans l' hémisphère Nord
: BEKKALI
(1972), ONAR (1978),
VURAL et al
(1977),
GRUNER
et
al
(1983)
;
en
Australie
:
ANDERSON
(1972,
1973), CALLINAN (1978a,b,c),
DECHANEET et al (1981),
THOMPSON
et CALL INAN (1981).
Les
pics
annuels
de
parasitisme
se
situent
au
printemps
et
à
l'automne.
Le
minimum
se
situe en
été où le développement des
strongles est interrompu par les fortes chaleurs.
Les
oeufs
de
strongles
déposés
en
automne
survivent
à
l'hiver
pendant
les
temps
variables.
Selon ONAR
(1978),
travaillant
en
Turkie,
les
larves
infestantes
qui
se
sont développées
en
novem-

168.
bre
survivent
à
l' hiver
et
vivent
jusqu'au mois
de mai
de
l'année
suivante.
Selon
les
hivers
(doux
ou
rude),
le
développement
peut
être
faible
ou
tout
simplement
arrêté,
les
oeufs
embryonnnés
étant
la forme de résistance lors du développement de l'oeuf.
CALL INAN
(l978a, b, c)
a
observé
pendant
ses
études
le
fait
que
la
température
n'étant
jamais
descendue
en
dessous
du
seuil
d'éclosion
des
oeufs,
aucun
arrêt
de
développement
n'a
été
relevé.
Néanmoins,
les
plus
forts
rendements
se
situent
en
mai
et
octobre/novembre.
Ces
périodes
constituent
les
moments
à
risque
pour
les
animaux.
Nous
avons
relevé
les
mêmes
variations
saison-
nières
du
parasitisme.
C'est
ainsi
que
de
toute
la durée de nos ex-
périences,
l'automne 1982 s'est particulièrement distingué
: des oeufs
déposés
en
début
de
saison
se
sont développés et ont donné les plus
fortes
concentrations
de
larves
sur
l' herbe
de
6
000
à
13
000
larves/kg de
matière
sèche.
Les conditions climatiques ont été favo-
rables au développement des strongles.
Les
populations
larvaires
sont
extrêmement
réduites
ou
décimées
en été.
Nous
avons
pu estimer les quantités de larves dans
les matières fécales et l'herbe à la fin de l'été.
Pour les matières fécales
: 260 larves/kg MS
Pour l' herbe
: 19 larves/kg MS
parcs confondus (n
24)

169.
Ces
résultats
extrêmement
bas
montrent
bien
l'effet stéri-
lisant des chaleurs estivales sur les pâtures.
V.3.2.
LES ZONES A RISQUE
Il
est
regrettable
que
peu
d'études
aient été consacrées
à
la
recherche
de
zones
à
risque
pour
les
animaux
domestiques
élevés
en
liberté
dans
de
grands
enclos.
Ceci
limite
par
voie
de
conséquence les comparaisons qu'on aurait pu faire.
Dans
le
cadre
de
telles
recherches,
signalons
les
tra-
vaux
de
GRUNER
et
al
(1983),
CABARET
et
al
(1983)
sur le Causse
du Larzac.
BEKKALI
(972),
sur
les
pâturages
de
certaines
régions
du
Maroc,
a
défini
des
zones
à
risque.
Celles-ci
sont caractérisées
par
de
hautes
concentrations
en
larves
d'une
part,
et d'autre
part
par
une
haute
fréquentation
animale.
Elles
se
situent
autour
des
points
d'eau.
Il
faut
signaler
que
dans
ces
régions
du
Maroc,
les
animaux en troupeaux mixtes
(ovins, caprins)
sont conduits en trans-
humance
en
fonction
des
points
d'eau
autour
desquels
ils
pâturent.
Il
en
résulte
une
contamination
répétitive
(par
les
différents
trou-
peaux),
un
pâturage
conséquent,
qui
en
font
des
points
privilégiés
pour
l'infestation.
Il
a
été
également
relevé
des
cas
d'infestation
croisée.
Les
études
menées
sur
les
Causses
en
1981
par
GRUNER
et
al
(1983)
arrivent
aux
conclusions
suivantes
: les zones à risque
élevé sont :

170.
Les zones à brome,
fetuque et brachypode.
-
Les
massifs
buissonneux
utilisés
par les
animaux pour
le repos.
Dans le cadre de nos travaux,
nous avons remarqué que
1)
Les
zones
à
risque
sur
le
parc
2
sont
des
zones
à
brome (N, 0) ou à brome associé au brachypode phénicoïde (R,
Q).
La
caractéristique
principale
de
ces
zones
est
qu'elles
sont
-
soit des lieux privilégiés pour le pâturage (Q,
R),
soit
des
zones
réservés
au
pâturage
et
au
repos
en
même temps
(N,
0).
Sur
le
parc
5,
F,
D,
1 zones
de
repos
et pâturage sont
principa lement
concernés.
Elles
ne
sont
pas
proches
en
matière
de
composition
botanique,
mais
ont ceci
de commun
:
ce
sont des
zones
à forte disponibilité en herbe.
2)
Si
les
zones
à
risque
sur le
parc
5 sont globalement
stables,
il
n' en
va
pas
de
même pour le parc 2, où elles sont tour-
nantes.
Le risque maximum concerne un plus grand
nombre de zones
que
sur
le
parc
5,
mettant
en
relief
une
utilisation
différente des
deux parcs.

171.
V.3.3. STRATEGIES DE LUTTE
Nous
avons
vu
que
le
parasitisme
est
resté
relativement
bas durant la période d'étude,
hormis l'automne 1982.
Mis
à
part
les
cas
cliniques,
le
parasitisme
gastro-
intestinal
cause
toujours
de façon
plus ou
moins
prononcée un
man-
que
à
gagner,
surtout
quand
l' éta t
nutritionnel
des
animaux
n'est
pas entièrement
satisfaisant.
Il
paraît
normal d'envisager des
stra-
tégies
de
lutte,
afin
de
diminuer
ce
manque
à
gagner,
du
moins
de prévenir les cas d'infestations subites comme il peut souvent être
le
cas
sous
climat
méditerranéen.
En
effet,
les
pluies
torrentielles,
irrégulières
peuvent
être
à
l'origine
d'un
effet baermaan ponctuel,
tel
qu'on
a
pu
le
remarquer en
automne
1982,
pouvant- être dange-
reux pour les animaux.
Rappelons
qu'en
automne
1982,
les
fèces
déposés
sur
le
parc
2
en
début
de
saison ont
vu
les oeufs
qu'ils contenaient évo-
luer normalement.
Un
mois
plus
tard,
deux
jours
de
pluie apportant
90
mm
d'eau
ont
littéralement
vidé
les
crottes
de
leurs
larves.
Le
passage
des
animaux dix
jours
plus tard
les
a
exposé à
un
risque
d'infestation extrêmement élevé
(cf.
figure 20).
Les moyens de lutte contre le parasitisme gastro-intestinal
autrefois
systématiquement
anthelmiatiques
sont
de
plus
en
plus
raisonnés à cause entre autres
-
de leur coût,
du
développement
par
les
parasites
d'une
résistance
quand l'utilisation est répetée.

Figure 20 : Le risque infestant
Schéma d' infesta tion en automne 1982 sur le parc 2
1er passage
2ème passage
Dates de passage
Passage du
Passage du
des animaux
7 au 14/10/82
22 au 29/11/82
Larves sur l'herbe et
20 L3/kg M. S.
1 000 à
13 000 L3/kg M.S.
date de prélèvement
(6 octobre)
(21 novembre)
RISQUE
RISQUE
=
MINEUR
ELEVE
Excrétion d'oeufs par
500
25
460 à 1 300
les animaux
(octobre)
(décembre)
(mars 1983)
(G.P.G.)

172 .
Plusieurs
études
ont
été
effectuées
sur
l'emploi
"stra té-
gique" des anthelmintiques.
Au niveau de l'animal
BEKKAL 1 (1972),
au Maroc,
propose plusieurs traitements
:
-
En
automne,
en
début
de
saison
:
ce traitement permet
de débarasser l'animal des strongles arrivés à maturité.
-
Fin
hi ver/début
printemps
celui-ci
permet d'enrayer
les
reinfestations
d'automne
de
plus,
les
brebis
profitent
mieux
de la bonne saison de pâture.
-
Fin
printemps/début été
:
ce
dernier traitement enraye
les
infestations
du
printemps
et
aide
les
animaux
à
mieux
résister
à la disette estivale.
En
Australie,
ANDERSON
0972,
1973),
ANDERSON
et
al
(1976)
préconisent
une
"stratégie de
lutte" en
tenant compte des ca-
ractéristiques
du
climat
méditerranéen.
Partant
du
principe
que
l'été constitue
un point névralgique dans le cycle de vie des strong-
les,
ces
auteurs
conseillent
un
traitement
avant
et
un
autre
après
l'été.
Ce
faisant,
ils
diminuent
la
contamination
d'automne
et
le
parasi tisme
le
printemps
suivant.
Selon ces
mêmes
auteurs,
un
seul
traitement en été suffirait.
Ce
type
de
"stratégie" a
été utilisé dans
la
même région
d' Austra lie avec succès par DECHANEET
(1982)
sur des génisses.
La
contamination
d'automne
étant
réduite,
l'auteur
a
enregistré
des
croissances intéressantes en cette saison et en hiver.

173.
Pour
St .Gély
II,
nous
préconisons
pour le
troupeau
per-
manent
Un
traitement
à
la
fin
du
printemps
les
animaux
sont
alors
débarassés
des
vers
adultes
issus
des
infestations
de
l'automne précédent et du début de printemps.
-
Un traitement en début d'automne;
Cette
stratégie permettrait
de
limiter au maximum la con-
tamina tion
des
pâturages
à
l'automne et
donc
l'infestation
des
ani-
maux au printemps suivant.
En
ce
qui
concerne
le
troupeau
transhumant,
un
traite-
ment au retour de montagne nous semble suffisant.
Nous
tenons
à
signaler
que
dans
cette étude du
parasi-
tisme
gastro-intestinal
à
St.Gély
II,
aucun
examen
des
caillettes
et
des
intestins
n'a
été
fait.
Pourtant,
les
bilans
nous
auraient
renseigné
sur l'importance
des
populations
adultes
ou
des
L4 vivant
dans la muqueuse du tube digestif.
Au niveau du pâturage
Des
moyens
de
lutte contre
les
formes
libres
des strong-
les,
c'est-à-dire
des
larves
infestantes
ont été décrits.
C'est
ainsi
que
l'utilisation
de
la
Cyanamide
calcique
sous
forme
de
poudre
(30
g/m2)
ou
de
granulés
(50 g/m2)
s'est
révélée
très
efficace.
La
cyanamide,
répartie
sur
les
pâtures,
est
un
grand
destructeur de
strongles.

174.
Son
utilisation est
intéressante
sur les
zones
à haut ris-
que.
Ces
zones
doivent
être
déterminées
dans
un
premier temps
par
des études épidémiologiques.
Dans
notre
cas,
l'épandage
de
la
cyanamide
calcique
sur
le
parc
5,

les
zones
à
risque
sont
stables
dans
le temps,
est envisageable.
Par contre,
sur le
parc 2, où ces zones sont fluc-
tuantes,
il
faut
cerner
à
chaque
passage
les
zones
de
repos
noc-
turne,
diurne des animaux.
La
mise
en
défens
de
zones
à
risque
est
également une
méthode
de
lutte
qui
empêche
les
animaux
à
s'infester.
Mais
nous
avons
vu
que
ces
zones
sont
des
parties
du
pâturage à valeur pas-
torale
élevée
d' une
part
et

l' herbe est
abondante d'autre
part.
De
plus,
cette
méthode
qui
demande
une
main
d' oeuvre
supplémen-
taire
est
en
contradiction
avec
le
but
poursuivi
par
les
instances
scientifiques
de
recherche,
but
qui
est
la
réduction
au
strict
mini-
mum de l'intervention de l'homme.
Que lIes leçons peut-on tirer de cette étude ?
A
l'issue
de
la
discussion
de
nos
résultats,
on
est
en
droit
de
se
demander dans
quelle
mesure
ils
peuvent être générali-
sables ou bien quel enseignement global on peut en tirer.
Il
va
sans
doute
qu'aucune
zone
n'est
représentative
d'un
parc.
Nous
avons
mis
l'accent
sur
l' hétérogénéité
importante
des
enclos
étudiés,
qui
est
en
fait
caractéristique
de
la
garrigue.

175.
Cette
hétérogénéité
se
manifeste au
niveau
de
chaque zone
que
nous
avons délimitée
:
En
matière
de
recouvrement
du
tapis
végétal
comme
de la composition botanique,
telle que l'a montré VALMALLE (1983).
En
matière
de
répartition
des
dépôts
fécaux
à
cause
d'une
utilisation
différentielle
des
secteurs
d'un
enclos.
La
consé-
quence
de
ce
phénomène
est
principalement
une
fertilisation
inégale
des diverses parties des parcs.
En
ce
qui
concerne
la
représentativité
des
deux
parcs
suivis sur le 5 utilisés par le troupeau permanent, on peut noter :
Le
parc
2
diffère
du
parc
5
du
point
de
vue
de
la
répartition des matières fécales. Cette distribution est plus homogène
sur le parc 2 que sur le parc 5.
-
La
conséquence
de cette première remarque est une fer-
tilisa tion
plus
homogène
des
secteurs
du
parc
2.
Sachant
que
les
déjections
sont
des
substrats
plus
faciles
à attaquer que la litière,
l'activité
biologique
des
sols
du
parc
2 ainsi
stimulée
ne peut être
que
bénéfique.
Il
faut
rappeler
que
ces
sols
sont
pauvres.
L'effet
des
dépôts
fécaux
sur
les
exportations
de
K,
N
et
P
étudié
par
VALMALLE
(1983)
le montre clairement.
Enfin,
dans
le
système
des
5 parcs,
il faut signaler que
les
parcs
3
et
6
ont
une
topographie
qui
se
rapproche
beaucoup

176.
plus du parc 2 que du parc 5. Ainsi est-il normal que l'on retrouve
une
répartition
plus
homogène
des
restitutions
à
l'image
de
celle
du parc 2.

CONCLUSION

177 .
Les
essais
de
revalorisation
des
pâturages
d'altitude
et
des
régions
méditerranéennes,
menés
par des équipes scientifiques
pluridisciplinaires ont vu certaines des préoccupations aboutir.
Parmi
celles-i, citons, en région méditerranéenne
L'amélioration
de
la
valeur
pastorale
de
la
garrigue
(INRA,
1979).
La
conduite
d'un
troupeau ovin de
telle sorte que
les
ressources
du
pâturage
représentent
la
quasi-totalité
de
l'alimen-
ta tion .
Dans
ces
programmes
de
remise
en
valeur
des
régions
marginalisées,
l'utilisation
par
les
animaux
de
l'espace
qui
leur
est offert constitue le point central. C'est à ce point que nous avons
consacré
notre
étude en
suivant
simultanément
le parasitisme gastro-
intestinal
(niveau parasitaire du troupeau,
infestivité des pâtures).
Il se dégage de nos travaux
1)
Que
du
point de
vue
de
l'utilisation de
l'espace
par
les ovins
-
La sélection poussée de leur nourriture,
dans le mesure
où elle est possible,
Leur comportement grégaire,
Leurs
réactions
à
l'environnement
climatique
et
topo-
graphique associés,

178.
aboutissent
à
une
fréquentation
hétérogène
des
différents
secteurs
des
enclos

ils
pâturent.
Cela
se
traduit
par
un
transfert
plus
ou
moins
important
de
matière
organique
de
certaines
zones
vers
d'autres.
2) Que du point de vue du parasitisme :
-
Le
printemps
et
l'automne
(plus
précisément
la fin
de
l'automne)
sont
les
deux
saisons
à
haut
risque
pour
les
animaux,
conformément aux études menées par les auteurs australiens en climat
de type méditerranéen.
Les
zones
à
risque
sont
celles
à
haute
disponibilité
en
herbe
d'une
part,
et
d'autre
part
à
valeur
pastorale
élevée.
Notre préoccupation
étant
l'utilisation
à
bon escient des anthelminti-
ques,
les
traitements
doivent
être
"tactiques",
c'est-à-dire
qu'ils
doivent
tenir compte du
déroulement
du
cycle parasitaire sous climat
médi terranéen.
Enfin,
même
si
l'étude
que
nous
avons
menée
s'est
dé-
roulée
à
une
période
de
déficit
hydrique
(pousse de l' herbe limitée,
mortalité
importante
des
larves
à
ca use
de
la
sècheresse),
des
le-
çons
peuvent
être
tirées
pour
prévenir
des
infestations
importantes
dans des conditions différentes de pluviosité.

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upon
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VI.
GEVREY J.
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Etude
du
peuplement
d'une
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strongles
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gastro-intestinales
des
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de la contamination des pâturages.
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14.11.1978.

VI I.
GRUNER L,
BOULEY N.,
HUBERT D.,
MAULEON H. et SAUVE C.
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Caractérisa tion
de
zones
à
risque parasitaire pour les ovins
élevés
en
liberté sur les
parcours
des Causses.
1.
Méthodo-
logie d' études et d' applica tion aux strongles gastro-intestinaux
Ann.Rech.Vet.,
14,
287/300.
GRUNER L.,
MAULEON H.,
HUBERT]. et SAUVE C.
(980)
Etude
des
strongyloses
gastro-intestinales
dans
un
troupeau
ovin
sur
prairie
permanente.
II.
Dynamique des populations
de
parasites
sur
le
pâturage
en
1977
et
son
interprétation
épidémiologique.
Ann.Rech.Vet.,
11,
133/140.
GRUNER L.,
MAULEON H. et SAUVE C.
(982)
Migrations
of
trichostrongyle
infective
larvae
experiment
with ovine parasites in soil.
Ann.Rech.Vet.,
13, 51/59.
GRUNER L. et RAYNAUD ].P.
(980)
Technique
allégée
de prélèvements
d' herbe et de numération,
pour
juger de
l'infestation
des
pâturages de bovins
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Revue Méd. Vet.,
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156/163 .


VII1.
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A
statistical
examination
of
the
worm
egg
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sampling
technique for sheep
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26,
157/170.
]OHNSTONE (978)
The
comparative
effect of parasites on
live
weight
and wool
production
in
ma turing
merinos
wethers,
in
two environments
Proc.Aust.Soc.Anim.Prod.,
12, 273.
KER BOEUF D. et GRUNER L.
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Etude
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l'effet
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The
relation
between
sheep
time
spent
and
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accumu-
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Etude
du
comportement
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en
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343 p.

IX.
LEVINE N.D.,
CLARK D.T.,
BRADLEY R.E. et KANTOR S.
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Relationship
of
pasture
rotation
to
acquisition
of
gastro-
intestinal nematodes of sheep
Am. j . Veto Res.,
36,
1459/1464.
LEWIS R.j. et LISLE K.A.
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Management
factors
affecting
parasitism
and
production
of
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Proc.Aust.Soc.Anim.Prod.,
10,
169/173.
LINEHAN P.A.
(952)
Use of cage and mower-trip methods for measuring the forage
consumed by grazing animaIs
Proc. 6th International Grassland Congress,
1328/1333.
LOISEAU P.,
LAMBERT T. et MERLE G.
(980)
Utilisation
du
parcage
des
ovins et du
desherbage chimique
pour
l'amélioration
par
sursemis
d' un
terrain
de
parcours
Fourrages, 84,
23/42.
MAJOR G.W. et ROYAL W.M.
(1974)
Anthelmintic
treatment of ewe and
lamb in
relation to para-
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Proc.Aust.Soc.Anim.Prod.,
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by Haemonchus con tortus .
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L'utilisation
des
pâturages
à
faible
productivité
par
les
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L'alimentation
de
la
brebis
et
de
la
chèvre.
4e Journées de la recherche ovine et caprine,
INRA -
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OLECHOWICZ E.
(1974)
Analysis
of a
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and
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Ekol.Pol.,
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ONAR E.
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The development and survival of Trichostrongylus colubriformis
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pasture
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Bakteriyoloji
ve
Seroloji
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Recyclage
des
fèces
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The
effects
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Sorne
observations
of
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free-living
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Ostertagia
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stomach worm of ca ttle.
Parasitology,
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ROS E ]. H.
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Relationship between environment and the development and
migration
of
the
free-living
stages of Haemonchus contortus.
] .Comp.Path.,
74,
163/172.
RUCKEBUSH et BUENO 1.
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Un
dispositif
simple
et
autonome
d'enregistrement
de
l'acti-
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Ann.Rech.Vet.,
4,
627/636.

XII.
SEARS P.O., GOOOALL V.C. et NEWBOLO R.P.
(948)
The
effects
of
sheep
droppings
on
yield,
botanical composi-
tion
and
chemical
composition
of
pasture.
II.
Results
for
the years 1942/44 and final summary of the trial.
N.Z.].ScLTechn., Serie A,
30, 231/250.
SEARS P.O. et NEWBOLO R.P.
(942)
The
effect
of
sheep
droppings
on
yield,
botanical
composi-
tion
and
chemical
composition
of
pasture.
1.
Establishment
of
the
trial,
technique
and measurement
and
results
for
the
1940/41 season.
N.Z.].ScLTechnol., Serie A,
24, 36/61.
SKINNER W.O. et TODD K.S.
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Studies
on
nematode
infections
of
beef
cattle
in
New
South
Wales.
Aust.Vet.].,
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566/573.
SOUTHCOTT W.H.,
MA]OR G.W. et BARGER I.A.
(976)
Seasonnal
pasture
contamination
and
availability
of
nema-
todes for grazing sheep.
Aust.].Agric.Res.,
27,
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STEEL ].W.
(1974)
Pathophysiology
of
gastro-intestinal
nematode
infections
in
the ruminants.
Proc.Aust.Soc.Anim.Prod.,
10,
139/147.

XII1.
STOBBS T.H.
(970)
Automatic
measurement of grazing
time
by dairy cows of tro-
pical grass and legume pastures.
Tropical grasslands,
4,
237/244.
TAYLOR LL.
(939)
Technique
for
estimation
of
pasture
infestation by
strongyle
larvae.
Parasitology, 31,
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THOMPSON R.L.
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The effects of nema todiasis on weaner sheep in Western Victoria
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THOMPSON R. L.,
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(978)
The
influence of internaI
parasites
upon
growth
and produc-
tivity of weaner sheep
Proc.Aust.Soc.Anim.Prod.,
12, 274.
TISSIER M.,
MOLENAT G.
et BECHET G.
(975)
Appareils de
collecte totale
des fèces pour agneaux en allai-
tement ou à l'engrais et pour brebis.
Ann.Zoot.,
24,
595/602.
TS 1RES Y R. V.
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Comportement alimentaire de la brebis sur parcours de garrigue
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VALMALLE M.
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Les
ovins
en
pâturage
de
garrigue
Essai
d'estimation
de
la
quantité d' herbe
ingerée et
de
la répercussion des dépôts
fécaux sur la végétation.
Mémoi re DEA,
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VRIES D.M. et BOER Th.A.
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Methods
used
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VURAL A.,
DOGRU C., ONAR E. et OZKOS U.
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Determination
of
the
number.
Distribution
and
development
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on village pasture in the Marmara region in relation to season
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Veteriner
Bakteriyoloji
ve
Sereloji
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Etude
des
relations
entre
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Evaluation
of
a
sward
sampling
technique
for
estimating
herbage intake by grazing sheep.
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WHARTON D.A.
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The
survival
to
dessication
by
the
free-living
stages
of
Trichostrongylus colubriformis
(Nematoda
: Trichostrongylidae)
Parasitology, 84,
455/462.
1979
Utilisa tion
par
les
ruminants
des
pâturages
d'altitude
et
parcours méditerranéens
INRA,
VERSAILLES,
570 p.

A-.M. fVI.t. 1
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AnnexeZ.. - COMPOSITION BOTANIQUE DE LA PELOUSE DES DIFFERENTES ZONES ETUDIEES
(sui te)
PARC II
.~ Brorus Brachyp Brachyp Autres Total Légumi-
Aphyl-
Autres
Total
Refus et
n %
Carex
VP
erectus
ramosum
pinnatum graminées 5raminécs
neuscs
lantes
fourragè- fourragè- non four
Zones
res
res
ragères
M
8,4
39,5
2,7
5,3
55,9
7,4
29
4,55
0,05
33,6
3,3
35,8
N
48,17
-
4,04
4,77
56,98
12,02
11 ,69
6,27
13,82
31,78
0,22
33,2
0
66,2
1,5
6,9
0,6
75,2
"1 ,8
2,4
6,97
8,93
18,3
1,7
38,15
P
7,84
54,12
8,91
4,0
74,87
9,81
3,47
5,01
4,93
13,81
1,91
29,9
Q
47,18
7,78
25,27
-
80,2:;
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6,46
0,47
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16,83
0,5
26,4
R
26,99
-
25, 19
4,24
5(J,42
7,87
19,61
5,32
10,12
35,05
0,66
31 ,2
S
22,3
4,8
13,9
12,3
53,5
S,4
21 ,2
3,3
14,0
38,5
2,8
28,5
T
17,8
22,1
6,7
12,9
59,5
6,7
16,3
5,68
7,42
29,4
4,4
28,95
U
38,50
8,53
3,20
12,71
62,94
1 ,93
19,98
4,71
2,09
26,78
8,35
,
32,9
V
2,4
4,4
21 ,4
5,8
34
-
35,6
2,71
1,69
40,0
26
17,65
W
10,7
2,3
1O
28, 7
51 , 7
3,4
25,4
8,97
2,83
37,2
7,7
25,3
X
20, 1
5,6
13
0,4
39, 1
.)3, 1
7,4
8,53
7,87
23,8
4
23,6

TITRE
UTILISATION DES GARRIGUES PAR LES OVINS
ET RISQUE PARASITAIRE.
RESUME
Une
étude
de
l'utilisation
de
l'espace par les ovins et la
répercussion de leur comportement sur le parasitisme gastro-intestinal
a été menée en garrigue montpellieraine.
Les
travaux
se
situent
dans
le
cadre
de
la
revalorisation
de l'élevage ovin en zone méditerranéenne.
Les investigations se sont axées sur 3 points principaux
Le suivi du niveau parasitaire des animaux.
-
La
dynamique
des
populations
de
larves
infestantes
sur
les pâturages.
-
Le
comportement
animal,
dans
le
cadre
d'un élevage en
plein air intégral où les ovins sont en rotation sur 5 parcs.
Les
cycles
infestation
des
animaux/contamination
du
pâtu-
rage sont discutés aussi bien du point de vue spatial que temporel :
-
Spatial
:
les
zones
à
haut
risque
parasitaire sont
mises
en évidence.
-
Temporel
les périodes à risque sont étudiées.
MOT5-CLES :
Garrigue -
ovin -
fèces -
strongles gastro-intestinaux.

TITRE
UTILISATION DES GARRIGUES PAR LES OVINS
ET RISQUE PARASITAIRE.
RESUME
Une
étude
de
l'utilisation
de
l'espace
par les
ovins
et
la
répercussion de leur comportement sur le ~arasitisme gastro-intestinal
a été menée en garrigue montpellieraine.
Les
travaux
se
situent
dans
le
cadre
de
la
revalorisation
de l'élevage ovin en zone méditerranéenne.
Les investigations se sont axées sur 3 po'ints principaux
Le suivi du niveau p .. rasitaire des animaux.
-
La
dynamique
des
populations
de
larves
infestantes
sur
les pâturages.
-
Le
comportement
animal,
dans
le
cadre
d'un
élevage
en
plein air intégral où les ovins sont en rotation sur 5 parcs.
Les
cycles
infestation
des
animaux/contamination
du
pâtu-
rage sont discutés aussi bien du point de vue spatial que temporel :
-
Spatial
:
les
zones
à
haut
risque
parasitaire
sont
mises
en évidence.
-
Temporel
les périodes à
risque sont étudiées.
MOTs-eLES :
Garrigue -
ovin -
fèces -
strongles gastro-intestinaux.