UNIVERSITE DE DAKAR
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
ANNEE 1978
,~~::
1
THESE
présentée et soutenue publiquement le Il juillet 1978
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
(DIPLOME D'ETAT)
par
Salvy Léandre MARTIN
né le 14 septembre 1946 à Grand-Popo (Rép. du BENIN)
Ancien Externe des Hôpitaux de DAKAR
Ancien Interne des Hôpitaux de DAKAR
Président du jury : Professeur Paul CORREA
Directeur de Thèse: Professeur Agrégé Mohamadou FALL

FACULTE DE t{DECINE ET DE PHARr~J\\CIE
PERSONNEL DE LA FACULTE
DOYEN ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••.•••• r·'. Ibrahima DIOP MAR
PREMIER ASSESSEUR•••••••••••••.•••••••••••••••••••..•••••••• M. Oumar SYLLA
DEUXIE~~ ASSESSEUR..•••••••••••.•••••••••••••••••••••••••••• M. Samba
DIALLO
ChEF DES SERVICES ADMINISTRATIFS ••••••••••••.•••.•••••••••.• M. André BAILLEUL
-=-:-

UNIVERSITE DE DAKAR
Faculté de Médecine et de Pharmacie
1 - MEDECINE
LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR GRADE
POUR L'ANNEE UNIVERSITAIRE
1977 - 1978
PROFESSEURS TITULAIRES
M. l1enri
COLLOM8
PsychiAtrie
M. Paul
CORREA
Gynécologie-Obstétrique
M. l1ervé
DE UIUTURE
Médecine Préventive
M. Joseph
DIALLO
Ophtalmologie
M. François
DIENG
Médecine Léqale
M. Biram
DIOP
Pathologie Médicale
M. Ibrahima
DIOP fY1AR
Maladies Infectieuses
M. Papa
KOATE
Ci'\\.rdioloqie
M. Jacques
LINHARD
l1ématologie
M. André
MAZER
Physiologie
M. Marc
SANKALE
Médecine Interne
M. Gabriel
SENG!10R
Pédiatrie
M. Ahmédou Moustapha
S()l.~
'1édecine Interne
M. Henri
TOSSOU
Urologie
PROFESSEURS SANS CHAIRE
f1. Samba
DIALLO
Parasitologie
M. Samba
GUEYE
l'.nesthés i oloqie
M. Idrissa
POUYE
I\\nesthés ioloqie
M. J\\bdou
SJ\\NOKHO
Pédiatrie
.../ ...

MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
M. Bernard
.ALLIEZ
Neuro-Chirurqie
M. Philippe
ANTI10NIOZ
l1istologie
M. Oumar
81\\0
Thérapeutique
M. François
DENIS
Bactérioloqie-Viroloqie
M. Fadel
DIADHIOU
Gynécologie-Obstétriqu~
M. Adrien
DIOP
Chirurgie
M. Babacar
OIOP
Psychiatrio
M. Lamine
NOP
o. R. L.
K M. Samba
DIOP
Médecine Préventive
~1. Mohamadou
FALL
Pédiatrie
M. Abdourahmane
KANE
Pneumophtisiologie
~t Jean Pierre
~~ARChMoID
Dermatologie
~"1. ~.ristide
MENSAh
Urologie
~1. Papa Demba
NDIJ'.VE
Anatomie Patholoqique
M. Oscar
NUSSI\\U~1E
C~irurqie Générale
M. Raymond
PAULIN
Biophysique
M. Ibrahima
SECK
Biochimie Médicale
K M. Jacques
SOURDILLE
Ophtalmologie
M. Abdourahmane
SOl../
rta1adies Infecti euses
M. Sadio
SVLLf,
f\\natomie
M. Papa
TOURE
Chirurqie Générale
CHARGES DI ENSEIGNEt1ENT
M.
Jacques
ARNOLD
l1istologie
~1.
Alain
AUTRET
Neuroloqie
Mme Paule
I1I'-lEMANN
Physiologie
Mlle Monique
r~ANICACCI
r·1êdecin2 Interne
M.
René
NDOVE
Bi ophysique
M.
Ibrahima
!~ONE
Médecine Préventive
---------------------------------------------------------------------------------------------
K Personnel en détachement.
. . .1. ..

CHEFS DE 1RAVAUX
M. Dominique
DOUVIN
Anatomie Pathologique
~1. Abibou
SAMB
Bactérioloqie-Virologie
M. Lamine ~'oussa
SOW
Anatomie
ASSISTANTS DE FACULTE - ASSISTANTS DES
SERVICES UNIVERSITAIRES DES HOPITAUX
t~.
Jean Paul
CHIRON
Bactériologie-Virologie
~1.
Lamine
DIAKHATE
Hématologie
M.
Alain
LP.URENS
Hématologie
~e ~1arianne
PERRIER
Médecine Préventive
CHEFS DE CLINIQUE - ASSISTANTS DES
SERVICES UNIVERSIT~IRES DES HOPIT~UX
r~.
René
AHYI
Psychiatrie
Mme Elisabeth
AUTRET
Médecine Préventive
M.
Mohamed Diawo
BNi
Gynécologie-Obstétrique
l~.
Michel
(I;OOZ
Maladies Infectieuses
M.
Gi 11 es
CHERBONNEL
Chirurqie Générale
r·i. Sémou
DIOUF
Cardiologie
t,t
Nicolas
KUAKUVI
Pédiatrie
M.
Ibrahima Pierre
NDIAYE
Neurologie
f1.
Bassirou
NOI/WE
Dennatologie
M.
Nazai re
PJlOONOU
Chirurgie Générale
ft
Michel
STROBEL
Dennato l ogi e
M.
I\\lassane
WADE
Ophtalmologie
.../ ...

ATTA~ES - frSSISTANTS DES SCIENCES FONDAMENTALES
Mme· Roselyne
I\\UGUIN
Psychologie
Mlle Issa Bella
Bl\\H
Parasi tol ogh~
M.
Aynina
CISSE
Biochimie r1édicale
t4.
Fa 11 ou
CISSE
Physiologie
M.
Barthélémy
Df,R30UX
Histologie
Mme
Mireille
DAVID
Bactériologie-Virologie
rllle Awa
DI t'.NE
Biochimie Médicale
M.
Fodé
DIOUF
Parasitologie
M.
Moussa
FADJt\\Rr,
Biophysique
Mme
Claude
HAtt1EL
Biochimie Médicale
ttne Arlette
JOVET
Pnrasitoloqie
:1.
Edouard Al fred
JOHNSON
r..n~tomie
M.
Mawupo Mathias
KODJOVI
Histologie
M.
Victorino
r'1ENDES
Anatomie P~tholoqique
M.
Momar P,nta
MBl\\CKE
Anatomie Pathologique
Mme
Jacqueline
PIQUET
Biophysique
r-tle Oumoulkhayiri
SA.~8
Biochimie Médicale
M.
Aloys
SARI'
Bi ophysique
M.
Gora
SECK
Physiologie
Mme
Fatou
TOURE
Physiologie
ATTACHES - CHEFS DE CLINIQUE
M.
François
ADANLETE
Gynécologie-Obstétrique
~1.
Mohamed
AYAD
Pneumophtisioloqie
~'1.
Salif
BADIANE
Maladies Infectieuses
M.
Nicolas
BI'.sSENE
Orthopédie
M.
l1yacinthe
01011
Médecine Interne
M.
Djibri 1
DIOP
Cancérologie
M.
Bernard :1arcel
DIOP
Maladies Infectieuses
M.
Bernard
OOSSEH
Anasthésioloqie
.../ ...

Mme Laurence
FELLER
Psychiatrie
Mme Brigitte
GUGLIELMINA
r1édeci ne Interne
M.
Salif
GUINDO
Gynécoloqie-Obstétrique
M.
Abdourahmane
KONE
Médecine Interne
~i.
Isma;la
SY
Pédiatrie
M.
f1ady Oury
SYLLA
Cardi alogie
f'tne Soukeyna
TOUNKARP
Médecine Interne
~1.
Katime
TaURE
Urologie
-=-=-

UN 1VE RS!TE DE DAKAR
Faculté de Médecine et de Pharm?cie
II - CHIRURGIE DENTAIRE
PROFESSEUR ASSOCIE
11. Guy
GRAPPIN
Pathologie et Thérapeutique Dentaires
PROFESSEUR 10 GRADE
(Délégué dans les fonctions)
M. André
SCI1VARTZ
Dentisterie Opératoire
ASSISTN~TS DE FACULTE
M.
Ibrahima
BA
Pédodontie
M.
Jacques
FmJLER
Pathologie et Thérapeutique Dentaires
r~
Marie Hélène
NOIAYE
Prothèse Dentaire
Mme
Renée
NDIAYE
Parodontoloqie
Mme Ndioro
NDH\\YE
Odontologie Préventive et Sociale
ATTACHES DE F~CULTE
~1. Patrick
BEVUE
Biologie et r1atières Fondament:1::::.
r~. Boubacar
DIALLO
Dentisterie Opératoire
M. Eric
LECOUSTOUR
Pédodontie
ri. Jean Paul
TERRISSE
Prothèse Dentaire
M. Sa;d Nourou
TOURE
Orthopédie Dento-Faciale
-:-=-'

UNIVERSITE DE DAKAR
Facultê de Mêdecine et de Pharmacie
II I - PHARMACIE
PROFESSEURS TITULAIRES
i~ • Humbe rt
GIONO-8A~BER
Pharmacologie et Pharmacodynamie
M. Georges
GRAS
Toxicologie
M. Joseph
KERI1ARO
Botanique et Pharmacognosie
M. Oumar
SYLLA
Organique
MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
M.
Jean Claude
BRUNET
Chimie Générale et Minérale
Mlle Dominique
DUCHENE
Pharmacie Galénique
M.
Issa
LO
Pharmacie Galénique
CH~RGE D'ENSEIGNEMENT
M. Claude
H/\\SSELMANN
Chimie Analytiqœ
MI\\ITRES ASSISTANTS
r·1.
Charles
DIAINE
Physique
ro1me
Paulette
GIONO-8ARBER
Pharmacodynamie
M.
Guy
t·1AYNART
Botanique
Mlle Catherine
PELlISSIER
Chimie Analytique
CHEF DE TRAVAUX
Mlle Urbane
TI\\NGUY
Chimie Organique
et Pharmacie Chimique
.../ ...

ASSISTANTS DELEGUES D~~S LES FONCTIONS
DE CHEFS DE TRAVAUX
ttne Elisabeth
DUTRUGE
Biochimie
t~ Arlette
VICTORIUS
Zoologie
r\\SSISTANTS
~4.
Doudou
BII.
Chimie Analytique
Mme
Geneviêve
BAROO
Toxicologie
M.
Aly
CISSE
Pharmacie Chimique
M.
Boubacar
CISSE
Chimie Générale et Minérale
Mme
Thérèse
F!',RES
Pharmacodynamie
~t
Bernard
LAN DRIEU
Biochimie Phanmacedîque
ATTACHES
Mme
Monique
l1P.sSELM/-\\NN
Physique
M.
Boubacar
NOUVE
Botanique
Mlle Elléonore
PRINCE
Pharmacie Galénique
M.
Oumar
TP.LL
Chimie Organique
-=-=-

JE
DEDIE
CE
TRI\\VAIL
.

A ma mêre
Tu m'as tout donné, sauf l'occasion de tloffrir quelque chose
en retour.
En tout état de cause, ferme "'"'.rtyre, tu auras beaucoup donné
sans jamais rien attendre ...
Bénie sois-tu à jamais.
Au vieux pratriarche "Dah Gnacadja YEHOUESSI de Grand Popo"
Dernier exemple de ces Chefs de clan qui firent l 1 admiration
de tous, et porté à sa dernière demeure par tout le clan, de
blanc vétu.
Cet hommage si bref d'un petit fils parmi la centaine que tu
as connue, en souvenir de tant d'évenements vécus ensemble,
de tant de conseils reçus et de toutes ces belles histoires
que tu savais si bi~n conter.
A tous les défunts de la qrande famille YEHOUESSI
De tonton Victor à Fofo ftristide,
je n'en ai oublié aucun.
A cet autre grand père que je niai pas connu et dont je porte le nom
De l'avis de tous, tu as été un homme de bien.
Le deuxième Léandre ~~RTIN-CORREIA respecte la mémoire du premier.
A tous les défunts de la famille ~1ARTIN-CORREIA,
De tonton Antoine à tonton Léon.
.../ ...

A "Nana Tassili
P1USqu'une grand mère, mieux qu'une tante, bref une vtritable
mère, dès l'âge de 13 mois!
Je niai jamais su d'où te venait ce sumon de "Grand-mère - tante"
que tout le monde utilisait: il exprime la complexité et la
.plénitude de la femme que tu es.
Il n'y a jamais eu de merci entre nous, alors .•.
A la grande famille YEHOUESSI
Je ne puis citer tous les 27 de la première génération que
j'ai connus, ni leurs enfants et leurs petits enfants:
de IIDagan Lokossi" A tonton Emmanuel, de tonton Marcel â
"tantie Marcelline -ma - marraine", mais aussi de IINan;" â
"Yao" et à 1a mémai re de "Nana DOVINON Il •
A l'oncle Gaston YEHOUESSI en particulier
Très tôt, j'ai admiré le Médecin d'Allada , sur la route de Savê.
Plus tard le calme et la sérênité de "Fovi" dans les moments
pénibles m'ont fasciné.
1\\ 1ui, â "Maman Toto" et à tous 1eurs enfants cette thèse
plutôt "post-tenne".
A tonton Elie et tantie Julienne ELISHA
.De Porto-Novo à Paris avec la même qentillesse et la ~me
clairvoyance !
.De tantie-jumelle à maman-jumelle et grand-maman jumelle avec
la même disponibilit2 !
.Un merci ne signifierait rien.
A Jean Pierre, Gisèle et Serge ELISHt,
Des frères et soeur
plutôt que des cousins •
.../ ...

A tonton Germain MARTIN-CORREIA
Un immense merci non pas pour ce que tu as réussi, mn1s
plutôt pour tout ce à quoi tu t'es attaqué en vain.
A Yao, da Yovo, Evelyne
A tonton Gaston M~RTIN-CORREIA
Pour la jeunesse d'esprit qu'il ~ll;e à une juste vision des
choses.
A tonton Nicolas RIGONAUX et toute sa famille.
A tonton Charles AGBO, ~ Anne Marie et ~bou KONE
A tous mes oncles et tantes, à tous mes cousins.
A mes frères ct soeurs
A Guy
Le frère aîné siest mu0 en véritable soutien de famille quand
le besoin s'en est fait sentir. Toute mon admiration pour tout
ce que tu as enduré et toute ma reconnaissance pour ce que tu
as rendu possible.
A Ida Arlette et Bruno AHONLONSOU
Marie Clémence
Simone
.../ ...

fi Léonce enfin, classé en dernier tout juste parce qu~ c'est le lJenJd..lin.
A la mémoire de Richard.
A la nouvelle génération si lente à se mettre en place :
Iiervé de Cotonou, Yabo d'Abidjan et YANNELLE de Libre.ville.
A la mémoire de René P,DflMON et à Onésiphore TALON
Trop de choses vécues ensemble.
A Caroline, à Raoul, Olga et Ouari.
A Edouard et Claudine.
AMonsieur et Madame Robert ADAMON
A Christian MARCHIO, Marianne SIMONOT
A Etienne ELISHA, sans oublier Antoinette.
AYves HOUNKPE, Marie Joe11e PEON.
A mes amis de longue date
C. LEROUX ,Th. E.HAZOUNE, :1. L. ChIDIAC, Romulus da CRUZ.
Au Collège Aupiais et à tous ceux que j'y ai connus:
Ado1 phe CRINOT, 1-lagl oi re KINI '='FO. J\\thanase KINTOSSOU,
Félix AKIYO, Iqnace AMOUSSOU-GUENOU,et Jacques YEHOUESSI
connu bien sûr à Grand Popo d'abord.
.../ ...

A l'Abbé Vincent i'DJANOI-IUN
Non pas t?~t au Directeur de Collège Aipiais qu'à l'officiant qui
sut apporter un peu de soleil dans une cathédrale lors d'une
certaine messe des morts.
A tonton Edouard et â tantie Lydia GOUDOTE
Le côté professionnel imbriqué à l'aspect familial. et en
souvenir du stage de Chirurgie infantile. même si j'ai fini
en Pédiatrie.
A mes aînés dans la Jl"ofession
C.. QUENUM
-
R.D. ZINSOU
-
Monsieur et Madame BADAROU
E. ALItiONOU
ti. OOOULAHI
A. NOUIiOUAYI
-
1. S. ZOHOUN
S.K. BASSABI
A toute ma prorrotion. en particulier à Mme PIQUET née J. MICHON. Cé~ar E. AKPO.
Michêl
et Martine ROYON
A mes camarades d'Externat. Urbain COFFI et tous les autres.
Au trio de Décembre 1972 : avec
Y. I. TOURE
M. O. BAH
.../ ...

A mes amis de toujours
Le Docteur Nicolas et Marianne KUAKUVI
Un merci du fond du coeur pour le passé et le présent mais
aussi pour l'avenir.
Les Docteurs Nazaire et Florence PADONOU
Il Y a tant à dire que je ne dirai rien du tout.
Le Docteur Gaston de MEDEIROS
La Faculté recommande de réduire les dédicaces. Alors, si tu
t'imagines que ja vais me Itcasser la tête" pour essayer de
réduire tout ce que j'ai à te dire .•.
Le Docteur Dorothée de MEDEI ROS
Ne lis pas les mots qui précédent
A José et Suzanne KPAKPO
Se comprendr~ à deux mots.
A Gérard et Jeannette DIAME
Spontanée, basée sur l~ sympathie, une véritable amitié
a horreur des mots.
A ma fille Aïssatou Annie •.•
Le Docteur Simon NZPLE
Ta contribution à cette thèse a été dirlcte et indirecte. Merci •
.../ ...

A Lib~ra GUOnOSSou
En espéri"nt nllp.ger pendMt quelql1es instnnts tout ce
que tu endures si cour~geusement.
A Bern~rd et C~thy AHIHA
A Delphonse ADA~ON, sn femme et leurs enf~nts3 Lind~ tout pnrticulièrement.
Au Docteur ~u3lbert AYI et Mme.
Au Docteur L~mine DIAKHATE
ne D~k~r à C1nmnrt et de Cl~~art â Oakar : encore une fois
pnr ton inte~édÏ1ire~ tous rres remerciements tH,
Profes seur r;. TCHE'lm P.
A "1ademoiselle n. C. L,"L!'.tlNE <?t ~ toute l'équipe (fu Service "l'\\~ILLE à
l'Hôpit~l d'Enfants du ~rem1in - 9icêtre.
A J. C. ~OORIGUE et A. Br
En sOllveni r de l n s~11 e ne ~~rde rlu Kremli n-Pi cêtre.
Au Docteur Fr~nçoi s I\\DN~LETE et Mme.
Au Docteur Ali DIl\\e.

A Alain et Marie Pierre KPAKPO
A Yves BELFORT et sa famille.
A Magaye et Hélène GAYE
A toutes les familles amies
WINTZ, KPAKPO, CISSE, BARROS, TURPIN, Pierre DIOUF, WONE, SUAREZ.;
A tous ceux que je n'ai pas citês mais que je ne peux pas oublier.
l'. tous ceux qui ont contribué à ma forMation
Aux,Professeu~ D. ALAGILLE et M. ODIEVRE
Respectueux hommages.
Au Professeur J.' C. Gf\\BI LAN et au Docteur ~t DEHAN
et a toute l'équipe de réanimation néo-natale de
l'Hôpital A.~éclère, pour tout ce que j'ai reçu.
Au Professeur V. DAN
Au Professeur ~. SANOKHO
Au Docteur I. NIANG
Vous m'avez initié à la Pédiatrie et j'y suis resté.
~"erci .
.../ ...

Au Professeur Papa Demba NDIAYE
Vous m'avez accueilli en Anatomie Pathologique comme un ami,
d'emblée en toute confiance. Soyez-en remercié.
Au Docteur J. LAUROY
En souvenir du meilleur de mes staqes d'externat.
Vous m'avez énormément appris.

A tout le service de Pédiatrie de 11 Hôpital A. Le Dantec, sans oublier
personne, sans citer personne, afin de ne pas faire de jaloux.
ASoeur Aline GIROUX, Mme Anne Marie NOIAYE née AGBOTON, à t~ Jeannette DI~~E
née \\4OOE, à Soeur Maria CfIRMES, a. Mme l\\qnès BOCANDE née COLY et aux différentes
êquip~du Centre de Prématurés et de Néona~ologie qu 1 e11es ont dirigées.
Au personnel deà Maternité Africaine.
A Mme CISSE et au Centre de Santé de 11Enfance à Pikine.
p, Mme VIEYRA
A "da Gisèle" et El hadj NDIAYE
Au personnel de la Section Médecine de la Bibliothèque Universitaire.
A mesdemoiselles Victorine ACCATCHA, Véronique SECK, Fatou DI~KHATE,
Madjiquène NDIAYE, Fatou DIOP
Le sprint final fut pénible.
~lerci.
.../ ...

A
NOS
J U G E S

A Monsieur le Professeur Pa~l CORREA
Vos qualités d'enseignant laissaient présager de la
gentillesse que vous avez manifestée à notre endroit
lors de ce qui restera notre meilleur stage d'externe.
Vous acceptez aujourd'hui d'être notre juge; nous
voudrions encore y voir une traduction de l'estime
que vous nous avez toujours témoignée.
Notre gratitude est totale.
.../ ...

A Monsieur le Professeur Henri TOSSOU
Vous vous êtes manifesté à
nous à l'un de ces moments
00 l'homme se retrouve en face de sa vie sans trop
savoir quoi en faire. Vous avez réveillé des souvenirs
que nous étions loin de penser que vous connaissiez.
En acceptant d'être notre juqe, vous acceptez de
faire le saut
du grand pêre au petit fils: la
génération intermédiai~ vous en saura qrê.
Veuillez simplement trouver ici l'expression de
notre respect ... filial.
.../ ...

A Monsieur le Professeur Gabriel SENGHOR
Ce que vous nous avez témoigné a toujours dépassé
l~ cadre de la vie professionnelle.
Ce que vous avez fait pour nous est à la mesure de
ces sentiments.
Ce que nous ne pourrons jamais vous rendre est à la
dimension d'une vie d'homme.
Ce que nous voudrion$
vous manifester ici c'est
l'expression de notre sincère attachement.
Vous avez acceptê d'être notre juge, cela ne nous a
guère étonné. Soyez assuré de notre profonde qratitude .
.../ ...

A Monsieur le Professeur Agrégé Fadel DIAOHIOU
Vous savez être ferme tout en restant d'une qentil-
lesse et d'une disponibilité de tout instant, dans le
cadre de l'enseiqnement comme dans la vie quotidienne.
Beaucoup plus que la spécialité, clest l'admiration
que nous avons toujours é~rouvée â votre égard qui
nous a amené à vous demander de juger ce travail :
vous avez bien voulu accepter.
Veuillez trouver ici l'expression de notre profonde
gratitude et de notre constante admiration .
.../ ...

A Monsieur le Professeur Agrégé Mohamadou FALL
Nous vous avons rencontré à un moment particulièrement
pénible de notre vie; nous venions d'être affecté
pour la première fois comme externe à llunité de
néonatologie. Dès le premier contact, vous avez su
nous intéresser à cette spécialité au point qu1elle
a rempli le vide qui venait de se créer dans notre vie.
Depuis lors, nous ne sommes parti de l'unité que pour
des stages obliqatoires.
ft votre endroit, nous ne manierons pas le dithyrambe:
ce n'est pas votre genre et ce ne serait pas diqne
de l'élève que nous avons été, du petit frère que vous
vous êtes donné, du collaborateur que vous aV9Z accepté
enfin.
Vous avez bien voulu diriger ce travail plusieurs fois
remis en cause, et vous acceptez d'être notre juge.
Ce travail estaussi le vôtre, mais nous voudrions
tout simplementvous l'offrir pour tout ce que nous
avons reçu de vous, car nous n'accepterons jamais
d'introduire le merci entre vous et nous: parce qu'il
ne signifierait rien.

"Par dêlibêration la Facultê a arrêté que les
opinions êmises dans les dissert~tions qui lui seront prêsentées.
doivent être considérêes comme propres 3 leurs auteurs. et qu'elle
n'entend leur donner aucune approbation ni improbation".
"

"IF ONE IS TO BE BORN EARLY, IT IS BETTER TO BE BLACK"
E. DAVID MELLITS

INTRODUCTION

- 1 -
La gestation dans l'espêce humaine dure normalement
41 semaines. Pour des raisons que nous détaillerons, il arrive
que la durée en soit réduite. Elle est parfois réduite au point
que le produit de conception n'a aucune chance de survivre. Mais
parfois aussi, le produit de conception est viable mais se carac-
térise par une fragilité plus grande à toutes les sortes d'agres-
sions. Ces nouveau-nés sont particulièrement exposés dans les
premiers jours ou les premières semaines de la vie.
Dans tous les pays, les enfants constituent la tranche
d'age la plus vu1ntrab1e. La mortalité néo-natale e!t le facteur
le plus important de cette mortalité infantile: or c'est le
prématuré qui paye le plus lourd tribut à la mortalité néo-natale.
Au fur et à mesure que les différentes recherches ont voulu faire
reculer la mortalité infantile, il est app!ru que le prématuré
était le véritable centre d'intérêt. Dans les pays développés,
le combat pour faire reculer la mortalité infantile est surtout
axé sur la lutte contre la prématurité et la mortalité néo-natale.
Dans ces pays, une infrastructure très lourde et un réseau très
serré oeuvrent contre la pr~maturité et les maladies du
prématuré.
En Afrique, le caractpre incomplet et incertain des
rares statistiques permet difficilement de se rendre compte avec
exactitude de l'incidence de la prématurité: mais il est
certain qu'elle est plus importante que dans les pays développés.
Les études concernant le prématuré dans les pays sous-développés
. . .1. . .

- 2 -
sont rares et nous n'en sommes qu'au stade du recensement et de
la connaissance des particularités du prématuré dans nos régions.
Il nous a donc paru intéressant d'étudier les prob1pmes posés
par la prématurité au CHU de Oakar qui comporte une maternitp.
hyperactive et reçoit un nombre important d'enfants de petit
poids. Nous nous proposons de cerner avec le plus d'exactitude
possible les différents probl~mes que peut poser la pr~maturit~
dans un tel contexte.
Notre plan de travail sera le suivant
CHAPITRE
.
1 . le Prématuré et ses définitions
1° - Définition pond~ra1e

Il
basée sur l'age gestationne1

Il
basée sur l'age gestatio.nne1 et le
poids
4° - Définition basée sur la maturation somatique
et la maturation neurologique.
CHAPITRE II : Rappel physiologique sur le prématuré
1° - Etude des différents appareils et des différentes
fonctions
2° - les conséquences de la Prématurité.
... / ...

- 3 -
CHAP 1TRE 1II
Matériel et Mêthodes
1° - Matériel
2° - Méthodes
- Critère particulier
- les différents paramètres étudiés
Param~tres liés à l'enfant
. Paramètres liés à la mêre
CHAPITRE IV : Résultats
1° - les Prématurés
- Courbes et diagrammes
- Tableaux
2° - les ~lères
• Tableaux
• Diagrammes
CHAPITRE V : Commentaires et Discussions
1° - Notre définition face aux d~finitions actuelles
du prématuré
2° - Aspects morphologiques et maturation neurologique
du prématuré ;
Particularités du prématuré noir au CHU de Dakar
... / ...

- 4 -
3° - La répartition par tranches de poids
ses justi-
fications, ses implications
4° - Evolution
Pronostic
Etiologie
A
1ère tranche de poids
B
2e
"
"
"
C
3e
"
"
"
5° - Etude des facteurs êpidémiologiques de 1a préma-
turité
CHAPITRE VI : Problèmes th~rapeutiques
1° - Aspects curatifs
2° - Prévention ~e la Prématurité
CONCLUSIONS GENERALES
... / ...

CHAPITRE 1
LE PRE~ATURE ET SES DEFINITIONS

- 5 -
Définir le prématuré n'est pas facile: nous verrons
les difficultés que suscite cette simple précaution. Il est en
effet difficile de donner une d~finition scientifiquement valable
de la prématurité, simple et constamment vérifiable.
Pendant très longtemps on a classé prématurés tous les
enfants nés avec un petit poids. Avec la diffusion des informations
médicales, il est apparu n~cessaire de donner une dêfinition
valable pour tous. C'est ainsi que des réunions d'experts se sont
tenues a travers le monde. notamment sous l'êgide de l'Organisa-
tion Mondiale de la Santr pour essayer de donner des définitions
utilisables par tous: l'on a ainsi dégagé un critpre pondéral
et un crit~re gestationne1.
Un prématuré est un enfant né vivant avec un poids
de naissance de 2.500 grammes ou moins ...
Cette définition du
Comité d'Experts de l'O.M.S. de 1948 pêchait â la fois par dêfaut
et par excès: elle exclut les enfants qui pr~maturés, naissent
avec un poids supérieur a 2.500 grammes (enfants de mère diabéti-
que) ; mais surtout, elle intéresse les enfants nfs à terme avec
un poids de naissance inférieur à 2.500 grammes.
... / ...

- 6 -
C'est en fait le plus important. mais il est basê sur
une appréciation exacte de l 'â~e de la gestation. Dans les pays
développés, selon différentes études, 1 % à 40 % des femmes
enceintes sont incapables de prêciser la date de leur derniêre
menstruation, même si l'on élimine les erreurs liées aux cycles
irr~guliers, aux pseudomenstruations en début de grossesse et à
l'utilisation des contracertifs oraux (
). L'évaluation est
autrement plus difficile dans nos pays.
En France, pendant un certain
,
temos, on a utilisé
.
l'age conceptionnel, déterminp à partir de la date approximative
de la ponte ovulaire, la gestation durant alors 39 semaines.
Cette méthode semble plus imprécise que celle basée
sur le premier jour des dernières règles : les femmes le situent
plus facilement que le dernier jour souvent moins nettement
tranché. D'origine anglosaxonnc, cette dernière méthode semble
de nos jours universellement adoptée.
l'association des deux crit~res perMet une plus
grande précision. Elle a êté recommand~e par l'OMS en 1961, mais
le nombre élevé des cas où l'évaluation de l'age gestationnel
... / ...

tableau I-7a (suite 1)
)
o
:
1
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2
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3
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Tableau I-7a (suite 2)
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.

- 7 -
est rendue impossible constitue le frein le plus important â
l'utilisation de cette méthode.
40 -
Q~fi~!!iQQ_~~~ê~_~Yr_l~_~~!Yr~!iQQ_~Q~~!igy~_~!
l~_m~!Yt~!!Q~_~~YrQIQgig~~
- La maturation somatique est appréciée â
partir de caractêres physiques externes qui ne se diffêrencient
que lors des derniers mois de la grossesse et que ne semblent
pas affecter les perturbations de la croissance in utpro : leur
nombre varie selon les auteurs; les plus souvent retenus sont:
• le nombre des plis au niveau de la sole plantaire;
· la taille des mamelons;
• le dêve10ppement du cartilage de l'oreille;
• la descente des testicules dans les bourses et l'aspect des plis
du scrotum ;
· la qualitê des cheveux.
- La maturation neurologique. après les
travaux de SAINT ANNE DARGASSIES et AMIEL TISON. repose sur un
examen neurologique minutieux appréciant â l'aide de plusieurs
signes
• le tonus passif;
le tonus actif
• les rêf1exes.
. . .1. . .

- 8 -
L'association de ces deux méthodes selon LUBCHENKO
et DUBOWIK donnerait les résultats les plus fiables: le coef-
ficient de corré1ation
le plus élevé de tous
est alors de 0,93.
t
t
Il faut toujours un minimum de deux critères. Les
structures mises en place dans les centres de Protection Mater-
nelle et Infantile sont telles que les éléments nécessaires sont
recensés scrupuleusement de nos jours: de plus en plus on pourra
identifier les prématurés sans recourir à des méthodes d'investi-
gation post-natales.
Actuellement il reste difficile de donner une
définition succinte du prématuré: le définir implique en effet
la connaissance de plusieurs paramètres qui sont à présent
systématiquement recherchés.
Pour notre étude, nous avons utilisé des paramètres
correspondant â nos possibilités d'investigation et que nous
discuterons plus loin.
. . .1. . .

CHAPITRE II
RAPPEL PHYSIOLOGIQUE SUR LE PREMATURE

- 9 -
Le pré~cturé J une physiologie tout à fait différente
de celle du nouveau-né à terme: il souffre d'une maturation
incomplête de ses organes, en particulier des enzymes nécessaires
au métabolisme intermédiaire. Cette immaturité globale domin~
toute la physiologie du prématuré .
. ETUDE DES DIFFERENTS APPAREILS ET DES DIFFERENTES FONCTIONS
Clest surtout le cerveau qui a fait l·lnbjet
d'investigations poussées
chez le grand prématuré, i~ est
oedématié, de surface lisse avec des scissures seulement ébauchées·
et des circonvolutions mal dessinées.
Les diverses assises cellulaires du cortex ne sont
pas encore en place et la myélinisation ne commencera qu'au Be
mois.
La vascularisation du cortex est pauvre, et les
capillaires, particuliêrement fragiles expliquent la survenue
fréquente dloedême et d'hémorragie.
Ce cerveau est extrêmement sensible à l'anoxie et
particuliêrementexcitable: ce qui explique la fréquence des
convulsions.
... / ...

- 10 -
La vie du pr~maturê se trouve donc réduite a ·sa Vie
végétative et a son activité réflexe.
b) Les centres de commande
=======================
Ils régissent la vie végétative du prématuré. Cette
vie végétative est précaire, d'une régulation imparfaite, du fait
de l'immaturité des centres de comm~nde .
. Le contrOle _du carrefour aérodigestif est
imparfait: les troubles de la dêg1utitiontont fréquents et
peuvent avoir des conséquences dramatiql,les~/
..-~-~
. Les centres respiratoire- et cardiocircu-
1atoires sont facilement déprimés, rendant compte des accidents
graves communément rencontrés chez le prématuré: crises de
cyanose ou d'apnées, collapsus.
L'activité réflexe par contre s'installe très préco-
cément et connaft un renforcement cépha1ocauda1 : à 34 semaines
de gestation, tous les réflexes archatques sont en place en
particulier le Moro est complet.
Les modifications intérieures ne font que compléter
certains d'entre eux: c'est le cas du rêf1e~e d~ la préhension
(grasping), de la marche automatique et de l'extension croisée .
.../ ...

- 11 -
Chez le foetus comme chez le nouveau-né â terme. la
respiration dépend des diffêrents organes constituant l'appareil
respiratoire et de leur système de commande.
a} L'appareil respiratoire
=============~=========
M
Avant la 25e semaine. la structure du poumon
foetal est dite cana1aire :
• les canaux aériens. précurseurs des ';
alvéoles. se trouvent à distance des capillaires rendant 1 'héma-
tose impossible ;
· les artères pulmonaires ont des parois
épaisses et une lumière étroite;
· le mésenchyme est dense, pauvre en fibres
élastiques.
M
A partir de la 25e semaine débute la formation
des alvéoles, elle se poursuivra graduellement. les capillaires
venant au contact direct des parois alvéolaires, tandis que le
mésenchyme diffêrencie le cartilage bronchique.
M
Mais le poumon foetal n'est fonctionnel qu'â
partir du 6e mois. après l'apparition du surfactant: c'est une
substance 1ipidoprotidique dont le rôle est d'abaisser la tension
superficielle alvéolaire â l'expiration. Cette propriété est liée
. . .1. . .

- 12 -
a la présence de deux phospholipides entrant dans la composition
du surfactant: la lécithine (L) et la sphingomyéline (S). La
variation de leur taux dans le liquide amniotique au cours de la
grossesse. établie par GLUCK est la suivante: le taux de lêci-
thine augmente brutalement au cours de la 35e semaine pour attein-
dre un taux élevé près du terme; celui de la sphingomyéline
s'élêve peu. puis reste stationnaire ou décro't (tableau
La variabilité de la quantité de L.A d'une grosses-
se a une autre ou même au cours de la même gestation est diffici-
lement explorable : la dilution des phospholipides retrouvés dans
le L.A. varie donc d'une manière difficilement appréciable.
L'établissement du rapport
LIS
évite les erreurs dues à ces
variations possibles de concentration et donne un résultat plus
stable.
L'absence de surfactant a été incriminée dans
l'apparition de la Maladie des Membranes Hyalines propre au préma-
turé.
On considère de nos jours que si LIS
~ 2. tout
risque de survenue de la Maladie des Membranes Hyalines est
écarté.
A ·j'opposé si LIS" 1 il faut redouter dans la
~
majorité des cas la survenue d'une détresse respiratoire mortelle.
.
.../ ...

LECITHINE
Mg/100ml
Lécithine
.......,
, ,
Sphingomyél.ine
20
1
\\
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1
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1
\\
1
\\
1
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,
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1
1
1
1
10
1
1
...,
1
' ......._,
2
" , ; -- ...'--~
20
22 24 26 28 30 32
34 36 38 semaines
COURBE DE GLUCK
(maturation du poumon fœtal)

- 14
-
Entre les deux, la survenue d'une Maladie des
Membranes Hyalines est possible, le risque étant d'autant plus
grand que le rapport est faible.
La courbe de
GLUe K apprêc i e do nc 1a ma turi tê
pulmonaire foetale.
Le processus de maturation organique est une condition
nécessaire pour que les échanges gazeux puissent se faire a
travers l'alvéole pulmonaire.
L'automatisme de la respiration dépend des centres
de commande qui siègent au niveau du bulbe et dont nous avons
évoqué la fragilité.
.../ ...

- 15 -
a) L'appareil cardiovascu1aire du foetus est
caractêrisê par
M l'existence de communications importantes
entre la petite et la grande circulation
• trou de BOTAL entre
les deux oreillettes
· canal artêrie1 entre
Aorte et Artère Pulmonaire
• shunts intrapu1monai-
res.
M L'importante rêsistance à l'intérieur
du circuit vasculaire pulmonaire: la presque totalité du sang
oxygéné arrivant du placenta est rejetée dans la grande circula-
tton, de façon privi1êgiée vers le cerveau.
M Une fragilité vasculaire gênéra1isée 1iêe
à un déficit en estêrases carboxyliques.
b)Aprês la naissance, les différentes communi-
cations entre la grande et la petite circulation se fermen~ lAS
rês1stances chutent,
et le lit vasculaire pulmonaire s'ouvre.
. . .1. . .

- 16 -
c) Chez le prématuré. toutes ces adaptations ne
se produisent pas: le manque d'expansion alvéolaire lié au
déficit en surfactant entra1ne des troubles cardiorespiratoires
importants.
On pense que certains déficits en vitamine E inter-
viennent dans la genêse de cette hyperpermêabilitê vasculaire
aussi a-t-on préconisé le traitement par la vitamine E pour
lutter contre les oedèmes et les hémorragies qu'engendre cette
anomalie.
. . .1. . .

- 17 -
LJun des prob1êmes essentiels posés par le prêmaturê
est celui de l'alimentation qui conditionne la réussite de
lJélevage.
L'appareil digestif du prématuré est extrêmement
dêlicat
M d'abord au niveau du carrefour pharyngé
les réflexes qui interviennent dans la déglutition ne sont pas
~~tuYes. ce qui explique les fausses routes alimentaires pouvant
aboutir a une inondation alvéolaire brutale et mortelle.
M Ensuite 1 lestomac du prématurê est
caractérisé par sa faible capacité, son aspect hyperkinétique.
sa musculature fragile. Il est très exposé à la stase qui peut
être a 1 Jorigine de vomissements générateurs de fausses routes
alimentaires.
M Enfin, il existe un tableau anatomoc1ini-
que particulier qui est presque 1 1 apanage du prématuré:
1 Jen téroco1ite nécrosante :
. elle survient habituellement
entre le IDe et le 3De jour. sous forme de petites épidémies
dans les centres de Prématurés
elle associe un syndrome pseudo-
occlusif ou occlusif franc de haute gravité.
à une perforûtion
. . .1. . .

- 18 -
intestinale unique ou multiple siégeant dans la région 11êocoeca1e ;
le plus souvent;
. la perforation survient sur une
nécrose ischémique locale dans la genèse de laquelle intervien-
nent les réactions vasomotrices propres au prématuré
. l'étiologie est supposée vitale.
Le foie du prématuré
C'est un foie pauvre en glycogène, mal armé pour
assurer ses fonctions :
M il est le siège d'une insuffisance
sécrétoire en enzymes: enzymes de la glycuroconjugaison et
facteurs de la coagulation dont le défaut explique la prédisposi-
tion a l'ictère et aux hémorragies du prématuré.
M La synthèse protéique y est également
réduite, affectant aussi bien l'albumine que les anticorps: les
oedèmes et la fragilité aux infections du prématuré y trouvent une
explication tout au moins partielle.
M La présence d'i10ts hémopofëtiques lui
permet par contre de contribuer à 1 'hérnopoTèse du prématuré.
. . .1. ~ .

- 19 -
Le rein du prématuré met plusieurs mois pour achever
sa maturation: pendant cette période, il continue à participer
a 1 'hémopoTèse.
La filtration est plus élevée que chez le nouvenu-n~
a terme, attestant des fonctions gloméru1aires satisfaisant0~.
Par contre toutes les clearances sont abaissées.
L'élimination du sodium se fait mal
le prématuré
retient tout apport sodé.
L'immaturité du tube distal, le catabolisme néonatal
source d'acide lactique et le défaut d'ammoniogénèse entra1nent
une acidose susceptible d'être majorée par l'anoxie et le jeûne.
L'immaturité globale de son appareil urinaire est
en partie responsable des oedèmes et des troubles de l'élimination,
de l'eau constatés chez le prématuré.
La proportion en eau du corps du prématuré varie,
avec le degré de prématurité, de 77,3 % à 82,5 % et plus, contre
seulement 68,8 % pour le nouveau-né à terme de 3.500 9 (
... / ...

- 20 -
La répartition des compartiments hydriques est
également particulière
elle est caractêrisée par une surcharge
en eau extracellulaire
45 p. 100 contre 3~ p; 100 d'eau intra-
cellulaire au 8e mois (
). Cette surcharg~s)exprfme par des
oedèmes d'autant plus importants que le poids est f~ible.
, /
,
Les mouvements de l'eau et du sel dans ces compa~timents ~ont
peu élaborés.
. . .1. . .

- 21 -
VI - La thermorégulation du prématuré
Deux caractêres contradictoires définissent le
prématurê
H
sa faible production calorique: le
métabolisme de base du prématurê est inférieur à celui du nouveau-
né a terme: 35 ca1./kg/24 h contre 42 (
).
H Ses grandes
pertes caloriques: dispropcr-
tionnêe: par rapport a son poids de naissance, la grande surface
de rayonnement cutané du prématuré entratne une déperdition
toujours supérieure a ce qu'il peut produire.
Pour faire face a ce bilan négatif, le
prématuré est mal armé
H
l'immaturité globale du systéme nerveux
central
n'épargne pas les centres de la thermorégulation.
H
Les mécanismes vasomoteurs et sudoraux
sont déficients.
H
L'activité musculaire est três faible et
surtout le frisson thermique manque.
H
Les réserves glycogéniques disponibles
sont négligeables.
. . .1. . .

- 22 -
M Le froid entra1ne une augmentation de
la
consommation d'oxygène.
On pense qu'il fait appel â son métabolisme hydrique
et surtout â une catégorie particulière de graisse: la graisse
brune, purement énergétique. Elle est localisée dans le tissu
sous cutané interscapu1aire, autour de l'axe aêrodigestif, dans
le médiastin et les régions pêrirêna1es; elle subit une involu-
tion rapide après avoir servi durant les premiers jours de la vie .
.../ ...

- 23 -
La glycémie chez le prématuré est tributaire des
réserves en glycogène surtout, mais aussi en lipides, les
protides étant plutôt dévolus à l'anabolisme intense du prématuré.
Or ces réserves sont plus faibles chez le prématuré que chez le
nouveau-né à terme. Elles sont aussi plus vulnérables à cause
de l'utilisation accrue de glucose qu'entra1nent l'anoxie et
1 'hypothermie si fréquentes chez l'enfant nê avant terme.
L'imperfection des régulations hormonales s'ajoute
à ces éléments pour expliquer la fréquence de 1 'hypoglycémie chez
le prématuré.
2 - ~e_c!l~i~m~ le_p~o!p~o!e_e! !e_m!g~é!i~m_
~h!z_l! !r!m!t~é_
La plus grande partie des réserves en calcium du
nouveau-né se constitue au cours des deux derniers mois de la vie
intra utérine: le prématuré naft donc avec un squelette peu
calcifié, en cours de minéralisation intense, avide de calcium.
L'on avait supposé qu'un transport actif de calcium,
du placenta vers le foetus déprimait les parathyrotdes du foetus
par le biais d'une calcémie "artificiellement" maintenue élevée
(
... / ...

- 2~.·
Il semble plutôt qu'il se produit une augmentation
précoce des taux circulants deparathormOnè- attestant l'activité
des parathyroTdes. Mais des taux prêcocément élevés de calcitoni-
ne seraient responsables d'un état de résistance périphérique
a 1a paratho;'r:o;îe ( I() ).
L'apport de calcium par voie digestive se heurte à
des problèmes complexes :-le lait maternel a une faible teneur
en calcium;
- le lait de vache, par contre riche
en calcium, est mal assimilé du fait de la formation de savons
calcaires.
Ainsi donc, chez le prématuré, l'apport d'origine
placentaire est interrompu; la suppléance par l'alil!lentation
pose des problèmes difficiles; les besoins pendant ce temps sont
accrus: la calcémie va s'abaisser de façon importante pendant les
48 premières heures, baisse d'autant plus accusée que l'enfant
est prématuré.
Cette hypocalcémie n'est pas la conséquence d'une
hyperphosphorémie
car les taux de phosphore sont également bas.
La maanêsémie est
également abaissée chez le prémûturé
mais ne nécessite pas un apport compensateur: sa remont~e va
de pair avec celle de la calcémie dont elle suit l'évolution
l'on pense qu'elles sont soumises aux mêmes influences.
... / ...

- 25 -
Nous avons vu que le catabolisme néo-natal générateur
de mêtabolites acides
le défaut d'ammoniogénèse et la défaillance
t
de l'élimination urinaire expliquent le tendance à l'acidose
du prématuré.
La régulation respiratoire, susceptible de corriger
cette acidose d'abord métabolique est facilement déprimée par
différents facteurs
l'anoxie aggrave l'acidose de l'enfant né
avant terme.
La correction de cette acidose relève donc beaucoup
plus d'une ventilation efficace que d'un apport artificiel de
soluté bicarbonaté.
. . .1. . .

- 26 -
CONSEQUENCES DE LA PREMATURITE
Le prématuré est donc un nouveau-né extrêmement
délicat que son immaturité physiologique expose à de nombreux
accidents :
* il est particulièrement sensible à l'ano-
xie et risque de faire des apnées dramatiques.
* Il est sujet à des accidents neurologiques
précoces: son cerveau réagit três vite à toute défaillance
respiratoire; mais aussi toute alt~ration au niveau du cerveau
déprime profondément la respiration en portant atteinte aux
centres de commande.
* La fragilit~ de sa thermorégulation
l'expose au refroidissement qui accro1t encore ses besoins en
oxygène.
* Il na1t carencé en diverses substances
(glucose, calcium, phosphore) ; mais les difficultés suscitées
par son alimentation et les aléas qui pèsent sur ses possibilités
d'assimilation gênent les apports compensateurs.
* Son immaturitê rénale entrave son équili-
bre hydrosodé et limite les possibilités de régulation de son
équilibre acide-base.
... / ...

-
27 -
Enfin, certaines maladies particuliêres, conséquence
de ses faiblesses, le menacent:
H la Maladie des Membranes Hyalines en
rapport avec un défaut de sécrétion de surfactant.
H L'entérocolite nécrosante découlant
semble-t-il â la fois de son déficit immunitaire et de la fragi-
lité de ses réactions vasomotrices.
... / ...

CHAPITRE nl
MATERIEL
ET
METHODES

_28 -
MATERIEL
Nous avons retenu pour ce travail les nouveau-nés
admis au Cent.re
de Nêonatorogie
et de Prématurês
du CHU de Dakar
au cours des années 1971, 1974 et 1975.
La majorité provient du CHU, mais 11 en existe
quelques-uns provenant de
formations régionales.
Le CHU a un recrutement national mais à Dakar même
il correspond a une infrastructure pour indigents
aussi y-a-t-
il une quasi homogénéité dans la provenance socio-professionne11e
des malades.
r~ETHODES
Nous avons retenu comme crit0re de prématuritê le
critère pondêra1 : ce sont les enfants dont le poids de naissance
est compris entre 1.001 et 2.499 grammmes.
Chez ces prématurés, nous avons étudiê les param~tres
suivants. liés a l'enfant et à la mêre :
... / ...

- 29 -
tE
Ci:-UX liés à l'enfant
· le poids
· la taille
l'aspect somatique jugê sur
- l'aspect de la peau
Il
des cheveux
- le caractère des oreilles
- l'existence des crêtes plantaires
- la descente des testicules dans
les bourses
· la radio du genou
• le poids du placenta.
tE
Ceux liés à la mère
· l'âge
· les antéc§dents médicaux
· la paritÉ:
· les antécédents obstêtricaux
• le niveau socio-économique.
... / ...

L'êtude du nouveau-né et principalement du prêmaturê
ne peut se concevoir sans l 'êtude de son environnement et des
problêmes obstêtr1caux qui le concernent
aussi avons-nous
consacrê un chapitre à la mère. à tous les problèmes qui lient
la mère à l'enfant et qui peuvent êclairer notre analyse •..
Aprês les êlêments directement en rapport avec les
prêmaturês. nous donnerons dans une deuxième partie. les
rêsultats de cette étude des facteurs d'origine maternelle.
. . .1. . .

CHAPITRE IV
LES RESULTATS

A - LES PREMATURES
COURBES
ET
DIAGRAMMES

30t
l
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.
,
FIG. 1-1
REPARTITION DES ADMISSION S ET DES DECES SELON LES MOIS
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1 -
~
r-
I -
l--
1'-"
. .
.....
.....,
~-
~
l -
i--.
~-
~-
F
...-
.,
~.
1500 < PN ~ 2000
197L

~
..•. ,
j ,
>~
...- ~>i::~'/"'\\
.-
.f"
1-, [h~:-;
,.....
.... , .
l'L'
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100-
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h'
-
H

~.
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l"
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,+~~'
1000< P Ne 1500 ~
-
- ..
1Q7·1

34
t
t500 c,p N·~··2000
~

3~
FIG.I-2
EVAWATION CLINIQUE DE LA MATURATION CHEZ LES
NOUVEAU-NES DE 2001g A 2499 gr .
1
J
~29
r--
~
27 r--
~.
23r-
~
21 r-
2
,
t
12
10
~
r - 12
? 11
( ..
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7
,
~ 6
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1
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3
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1
lmi
H
.\\
t ·c'·
~l- .
~
:t
SIMPLES
JUMEAUX
:::.::-:LES
JUMEAU:
PN < 2300 gr.
P~. ~ 2300 gr.

FIG.[ - 1
36

Nbre de Primipares parmi les mères dê'Préma"
.......... Nbre de mères de "Préma" de moins de 19 ans
N.bre de grandes Multipares parmi les mères de
Préma"
80
Nbre total de cas
bre. de "Primis"
o
60
1 \\
1 \\
1 \\
o
1
\\
1
\\
40
1
\\
J
1
1
1
1
J
J
1
1
1
1
1
1
1
1
o
1
1
20
)10--
../.
-
)
10
6
1
JAN.
DEC.
1Q7"

3j
80
30
60
,
20
,
40
1
1
1
1
1
1
1
1
f-......
1
1
1
.......,
1
\\
1
1
1
1
10
1
1
20
10
. ,
û
4
2
1974

3B
80
20
~
60
1~II
j 1\\,\\,\\'11\\.
1
1
\\
,
'1 ,1
, \\
1
\\
1
1
\\
20
1
40
,
\\\\
1
\\
1
\\
1
\\
1
,
\\
.;.
1,
~
1 \\
1
\\\\
1
\\
\\\\
\\
\\
1
\\
/
,
\\ ,
\\
20
~
10
4
2
1971

FIG.[- 2: Jeune âge et parité
3
1] LES PRIMIPARES.
~ LES MERES DE MOINS DE 19 ANS.
~
..
LES
.......
......
....,..
/ /
/1'
/.,
".....'
.
,"Vi"
PRIMIPARES.
rfj LES
-'/
....,..
/ ....
....;
';
//
PRIMIPARES NON PRIMIGESTES.
.,
~~ "'tr-
djJ I~
LES
,,/
.../
.......
J'....
/ ;
/ ....
PRIMIGESTES ET PRIMIPARES.
1971
1974
1975

T A BLE A U X

-40-
Tableau 1-1
REPARTITION GENERALE
(
)
(Annêes
:
Filles
:
Garçons
)
~----------------~------300-------~------270-------~
1 1971
(52, 63 %)
(47, 36 %)
l
(
279
3 1 7 )
~ 1974
(46, 81 %)
(53, 18 %)
)
(
282
3 3 2 )
~ 1975
(45, 92 %)
(54, 07 %)
~
(
)
~
Total
861
919
l
(
)
~
Sex-ratio
0, 51
~
... / ...

Tableau 1-2
PROVENANCE
A - DAKAR
(
. . . . . . . )
".
( ········...+.ieu de nais-
;
;
Ce~tre
; Maternité;
CliniqUeS; Domicile;
~
. ;
)
sance
:
H.A.L.D: Méd~c~l
: de Yoff
:
Privées: + Taxi
: Indeter~ -:
%
)
Années
:
~ Munlclpal ~
~
~
~
~
~
-----------:-----------:-----------:-----------:-----------:-----------:-----------~
:
425
:
9
:
4
:
4
:
35
:
1 2 :
}
1971
:(14» 56 %) :
:
:
: (2"Taxi") :
:
85, 78
)
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
:
)
: 434
:
8
:
6
:
8
:
3 3 :
:
l
1 1974
:(72» 81 %) :
:
:
: (2"Taxi"):
0
:
81, 69
:
:
:
:
: (2"Bus" ) :
:
(
:
:
:
:
:
:
:
)
(_
0_.-
)


0



0
l
{
1975
:
345
~
27
:
Il
:
19
:
45
:
0
:
73
26
~
~(56» 18 %) ~ -
~
~
~ (2"Taxi") ~
~
3
N.B. : 1 de la Maternitê de Gorée
1 du Dispensaire de Bel Air
H.A.L.D. = HOpital A. Le Dantec
"Taxi"
Naissance dans un taxi
"Bus"
Naissance dans un bus
-C:>o
.....

B - HORS DE DAKAR
r···· Lieu de
~
BANLIEUE
~
CAP-VERT
~
REGIONS
~
~
~
···... naissance
:
:
:
: AILLEURS)
·
.
.
.
.
.
.
.
.
.
)
" .


g




G


l
(Années
;
F.S.; Dom.
;
Ind.;
F.S.
; Oom.
; Ind.
;
F.S.
; Dom.
;
Ind.
;
• ' .


0







<------------------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ---------
~
.
~ 20 ~ 11 ~ 11 ~ 1 ~ 2 ~ 6 ~ 16 ~ 3 ~ 11 ~
)
( 1971
: : : : : : : : (5,26):
:
0
)
(
. . . . . . . . . . )
·
.
.
.
.
.
.
.
.
.
)
1974
:
41
:
18
:
11
:
4
:
5
:
1
:
9
:
1
:
19
:
1
)
1
:
:
:
:
:
:
:
: (4,8t):
:(R.I.M.) )
(
. . . . . . . . . . )

11




<Il



(
. . . . . . . . . . )







0


( 1975
:
38
:
14
:
18
:
17
:
4
:
1
:
30
:
6
:
36
:
1
)
(
: : : : : : : : (11,72)
: (MAL I)
)
(
. . . . . . . . . . )





0

0


F.S.
: Formation Sanitaire
Oom.
: Domi cil e
Ind.
: Indéterminée
(R.I.M.)
: République Islamique de Mauritanie
~
N

- 43 -
AGE A L'ARRIVEE
(li : heu (' ~ s )
Tableau 1-3
(
)
(
1 H
12 H
24 H
72 H
72 H
Ind.
(
~
(
)
(
157
84
174
140
10
)
!
·
·
·
·
:
)
1971
-------- ·--------- ·--------- ·--------- ·---------
:
:
:
·
.
)
·
.
27,78 %: 14,85 %
30,79 %
24,77 %
1,76 %
)
)
(
)
(
261
1BO
65
32
9
)
(
:
:
--------
·
·
49
)
1974
--------- --------- ·--------- ·-----_.--
(
:
)
·
·
·
·
·
·
(
47,71 %: 32,90 %
11,BB %
5,B5 %
1,64 %
~
~
)
(
262
170
88
49
33
)
(
·
·
:
·
)
1975
-------- ·--------- ·----.---- -------------------
12
(
·
:
·
·
)
·
·
·
(
42,67 %: 27,68 %
14,33 %
7,89 %
5,:7 %
)
(
)
(
)
~ Total .. 680
434
327
221
52
)
)
Tableau 1-4
ETAT DES ~ )UVEAl:"NES A L'ARRIVEE
)
(
113
:
195
:
169
:
137
)
(1975
:------------:------------:------------:------------)
. (
:
40, 07 %
:
58, 73 %
:
59, 92
:
41, 26 % )
(
)
1

- 44 -
'ETUDE
DES
DECES
A - ETUDE GLOBALE DES DECES
Tableau
1-5 a
(
")
(
..········... oo.S.~.xe s
)
( Années
.....
:
Filles
:
Garçons
)
(
....
.
)
(--------------------;-----------------;----------------)
(
:
162
:
194
)
(
:-----------------:----------------)
(
1971
:
54 %
:
70, 37 %
)
(
)
(
)
(
:
220
:
264
)
(
1974
:-----------------:----------------)
(
73, 85 %
83, 28 %
)
~
~
(
:
210
:
249
)
(
1975
:-----------------:----------------)
(
:
72, 66
%:
75
%
)
~
~
NB
Les pourcentages sont établis par rapport a l'effectif
de chaque sexe.
... / ...

- 45 -
B - REPARTITION DES DECES DE FILLES PAR TRANCHES DE POIDS
Tableau 1-5 b
~ ....Iranches .de
deI 001 9
de 150 1 g
de 200 1 g
~
(
····....:po 1 ds :
:
:
)
( Années
:
a 1500 9
:
a 2000 9
:
à 2499 9
)
~------------~.~----~-------------~--------------~--------------~
(
:
78
:
62
:
22
)
~ 1971
:---89~-65-%--:---43:-05-%---:---3i:-88-%---~
~
~
(
)
(
:
116
:
70
:
24
)
( 1975
:-------------:--------------:--------------)
(
91, 33 %
69, 30 %
44 t 44 %
)
~
~
(
:
315
:
218
:
52
)
(
Total
..•••.
:-------------:--------------:--------------)
(
:
91, 04
:
58, 13 %
:
37, 14 %
)
(
. )
NB
Les pourcentages sont calculés par rapport a l'effectif de
chaque tranche de poids.
... / ...

- ~·6 -
C - REPARTITION DES DECES DE GARCONS PAR TRANCHES DE POIDS
Tal>l eau 1-5 c
(-..
)
( ·······...Jranches de
de 1001
de 1501
de 2001
)
(
poids
)
( '
à 1500 9
à 2000 9
à 2499 9
)
( A n n é e s . : : : )
~-----------------_.:-------------:--------------:--------------)
{
~
97
~
73
~
24
~
(
1971
:-------------:--------------:--------------)
(
:
94, 17 % :
66, 36 %
:
42, 10 %
)
~
~
~ 1974
~--:~~--------~--:~~---------~---~~---------~
(
:
95, 34 %
:
79, 47 %
:
54, 05
)
(
)
(
)
(
:
122
:
96
:
31
)
(
1975
:-------------:--------------:--------------)
~
92, 42 %
76, 80 %
41, 33 %
~
(
:
:
:
)
~
Total ..•..•
~--~~~--------~--~~:---------~---~:---------~
(
93, 95 %
74, 87 %
44, 37 %
)
(
)
La mortalité est extrêmement lourde: elle est liée à
de multiples facteurs que nous avons essayé de cerner grace
aux différents tableaux qui suivent :
... / ...

- 47 -
Tableau 1-6
DATES
DES DECES PAR TRANCHES DE POIDS
A - TRANCHE DE POIDS COMPRISE ENTRE 1001 ET 1500 G
1 - Filles
(
)
~
3 J
7 J
14 J
> 14 J
)
)
(
·
·
·
·
)
·
·
·
·
1971
:_-~~---_:_--~~----_:_-~~-----_:_-_:_-----~
·
.
.
.
1
43,58 %: 26,92 %
20,51 %
8,97 % )
(
)
(
)
~
· 48
·
41
· 25
· 11
)
·
·
·
·
t'lu cours des
1974
_ _ _ _ _ _ _ _ _
e
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _
e
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _
e
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ )
·
.
.
.
7 1ers
.
jours .
f
39,66 %: 33,88 %
20,66 %
9,09 % .)
73 % des dêcès
)
(
)
(
· 53
· 34
· 20
:
7
)
·
·
·
Au cours des
(
1975
._------_._--------_._--------_._---------~
·
.
.
.
14 1ers jours ..
(
: 45,68 %: 29,31 % : 17,72 % :
6,03 %
92,47 % des dêcès
(
)
(
:
)
~ Moyenne 42,97 %: 30,03 % 19,47 % 8,03 % )
-)
... / ...

- 48 -
2 - Garçons
(
)
(
:
3 J
:
7 J
:
14 J
:
> 14 J )
(-------:----------:----------:-----------:----------)
~
~ 55
~ 28
~ 12
~ 5
~ Au cours des
(1971
:---~------:----------:-----------:----------)7 lers jours
1
56,70 S .
28,86 S
12,37 S
5,15 S l
83,49 % des
décès
(
:
67
:
27
:
19
:
6
)
(1974
:----------:----------:-----------:----------)
: 54,47 % ~ 21,95 % ~ 15,44 % :
4,87 % ~ Au cours des
1
:
:
:
:
11~· lers jours
~
94,94 des
1975
~--~~------~--~~------~---~-------~---~------
décès
(
54,91 %
33,60 %
6,55 %
5,73 % )
(
)
(
.
)
(Moyenne;
55,36 %
28,13 %
II,45 %
5,25 % )
(
)
B - TRANCHE DE POIDS COMPRISE ENTRE 1501 ET 2000 G
1 - Filles
(
)
(
:
3 J
:
7 J
:
14 J
:
> 14 J
)
(
.
.
.
.
)
(-------;----------;----------;-----------;----------)
~
Au cours des
1971
~--~~------~--~~------~--~~-------~----~-----~ 7 lers jours
(
24 19 %
24,19 %
40,32 %
12,90 % )
53,53 % de
t
~
~ décès
Au cours des
14 lers jours
86,89 % des
décès
~ 1975 ~--:~------~--~~------~--~~-------~----~-----~
~
~
35,71 % ~
30,00 % ~
24,28 %
~
10,00 % ~
( -
:
)
(Moyenne:
28,49 %
25,04 %
33,16 %
13,44 % )
(
:
)
... / ...
J 1:: "Jours

- 49 -
2 - Garçons
( :
:
:
:
)
(
:
3 J
:
7 J
:
14 J
:
> 14 J
)
(-------:-----------:-----------:-----------:-----------)
(
:
28
:
18
:
19
:
8
) Au cours des
(1971
:-----------:-----------:-----------:-----------) 7 1ers jours
(
38,35 %
24,64 %
26,02
10,95 % )
66,75 %
~
::
~
des décès
(
:
47
:
39
:
19
:
20
)
(1974
:-----------:-----------:-----------:-----------)
~
39,16 %:
32,50 %
15,83 %
16,66 % ~ Au cours des
14 1ers jours
88,68 %
1
;---;~:45-%-;--;~:i6-%--;---;;:95-%-;--i~:4i-%--1 des décès
1975
C - TRANCHE DE POIDS COMPRISE ENTRE 2001 ET 2499 G
1 - Filles
(
»
(
3 J
7 J
14 J
> 14 J
(
)
(
)
l\\u cours des
7 1ers jours
~ 1971 ~---~~------~----~------~---~-------~----~-------~
~
45,45 %
27,27 %
22,72 %
4,45 %
)
82,56 %
(
~
(
:
3
:
3
:
0
:
0
)
(1974
0-----------0-----------0-----------0------------)
~
0
50 %
0
50 %
0
0
~
~
:
10
:
8
:
3
:
2
~
1975
~---4i~66-%-~---33~33-%-~---i2~50-%-~---8~3j-%---~
1
~
:
:
:
~
... / ...

2 - Garçons
~
3 J
7 J
14 J
> 14 J
~
~
~
(
:
9
:
8
:
6
:
1
) Au cours des
(1971
:-----------:-----------:-----------:-------------)
1
7 lers
37,5 %
33,33 %
25, 00 %
4, 16 %
l jours :
76, 56 %
(
:
10
:
5
:
2
:
3
)
11974 :--SO-ï-----:--2S-ï-----:--ïo-ï-----:--ïs-ï-------l
Au cours des
14 lers
(
:
22
:
4
:
1
:
3
) jours :
(1975
:-----------:-----------:-----------:-------------) 89, 30 %
:
70,96 % :
12,90 % :
3, 22 %:
9, 67 %
)
1
:
~
(Moyenne:
52,82 % :
23,74 %
12, 74 %
9
61 %
)
9
( '
)
.../ ...

B - ETUDE DES FACTEURS D'ORIGI~E MATERNELLE
Tableau 11-1
REPARTITION DES HERES EN FONCTION DE L'AGE
{
,,
.Tra nche d'âge:
....
19 ans
20-24 ans: 25-29 ans: 30-34 ans: 35-39 ans: 40-44 ans: 4~ et +
Indéter.
Années
---------------_.~.-:----------:----------:----------: ----------:----------:----------:----------:----------
170
108
84
72
42
8
1
1971
85
,----------,----------,----------"----------"----------,----------"----------,
·
.
.
.
.
.
.
.
:
35. 05 %:
22. 25 %: 17. 31 % : 14. 84 %:
8. 65 %
1. 64 % :
n. 20 %:
,
·
.
.
.
.
,
1
·
.
.
.
.
..
,
(
"
"
'
"
·
.
.
.
.
"
7
:
1
! 1974
:---:::----:---:~~----:--:~:-----:--:~------:---::-----"---------.'----------~
·
.
.
.
.
.
.
. 84
:
30. 84
:
21. 61 %: 19. 84 % : 10. 4 % :
4. 71 %:
1. 37 %:
O. 19 %:
:
·
:
.
:
.
:
.
:
.
:. :. :
<
! 1975
:---::~----:---::~----:---:~-----:--~:------:---:~-----:-::-------:---=------.
·
.
.
.
.
.
.
. Q9
-
:
29. 90 %:
29. 90 %: 18. 64 %:
12. 23 %:
6. 60 %:
2. 33 %:
O. 38 %:
)
(
"
·
.
"
.
"
.
. "
.
"
.
)
.
NB : Les pourcentages ont été calculés par rapport à l'effectif global des mères de ~rématurés,
et chaque fois expurgé du nombre des "indéterminées" dont l'age n'a pas été mentionné,
c.n
....

Tableau 11-2
LES PARITES
(
)
(
Annêes
:
le Pare
; Ile Pare
; Ille Pare; IVe Pare
;
Ve Pare
;
Tndét.
~
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
e





)
..
..
..
..
..
..
:
:
:
:
:
:
1
1971
:---~~~-----~----~~-----~----~~-----~---~~------~---~~~-----~ 93
(
:
28, 30 % ~
17, 81 % ~
Il, Il % ~
8, 59 %
~
34, 17 % ~
1
- - - - - - - : - - :- :
:
:
:
:
1 1974
~---~~:-----~---~~~-----~----~~-----~---~~------~---~~~-----~ j6
~
(
29, 46 %
18, 39 %
Il, 60 %
9, 82 %
30, 71 %
~
.
.
(
197
88
70
51
180
1975
:-----------:-----------:-----------:-----------:-----------:
28
~
:
33, 61 %:
15, 01 %:
Il, 94 %:
8, 70 %
30, 71 % :
1
~ 30,45%~
l1,55%~
~ 31,86%~
l
Moyennes
17,07%;
9,03%
-
(
:
:
:
:
:
:
)
U'1
N

- 53 -
Tableau 11-3.
LES ANTECEDENTS PATHOLOGIQUES OBSTETRICAUX
(
)
..
(
0
1 ..... ."
"....."
11 ........... ,..
",.",.",.
Indéter. )
(
)
(
)
(
260
80
55
)
(
1971
:-----------:-----------:-----------:
175
)
(
65, 82 %
20, 25 %
13, 92 %
)
~
1
~
(
289
93
51
)
{
1974
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
e
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
,
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
e
.
.
.
. 1G3
J
(
66, 74 %
21, 47 %
Il, 77 %
)
(
)
(
)
(
288
86
67
)
(
1975
:-----------:-----------:-----------:
173
)
(
65, 30 %
19, 50 %
15, 19 %
)
(
)
0::
= Aucun antécédent patholosique obstétrical
1........
....
= 1 seule fois, 1 'un des antécédents pathologiques étudiés
1 1:c:c:c
= Au moins deux f o i s "
"
"
... / ...

CHAPITRE V
COMMENTAIRES & DISCUSSIONS

-
54 -
Les définitions actuellement admises de la prématurité
reposent sur deux groupes de données
~ l'appréciation de l'age gestationnel en
semaines â partir de la date de dp-but des dernières règles
~ une double évaluation, somatique et surtout
neurologique, de la maturation, faite si possible, par des
examinateurs différents.
Notre définition utilise encore le critère pondéral
unanimement reconnu imparfait. Dans les conditions 00 nous
travaillons, l'on ne peut appliquer les paramètres actuellement
admis de tous.
Selon le critère pondéral, nous avons identifié
1.780 prématurés, mais il est évident qu'un certain nombre
d'enfants de petit poids n'en sont pas, et que des prématurés
ne répondant pas â ce critère ont échappé a nos investigations.
Cependant nous pensons que la majorité des prématurés nés
pendant la période étudiée figure dans les cas recensés p~r ncus.
En dehors de cette définition pondérale, nous avons
tenu compte de l'aspect morphologique et des éléments de
l'examen neurologique chez nos enfants. Pour certains, des
radiographies du genou ont été pratiquées pour éliminer une
hypotrophie.
... / ...

- 55 -
En fait la majorité de nos prématurés a un poids
égal ou inférieur à 2.000 g. ce qui les éloigne encore de la
zone d'incertitude.
L'age ~estationne1 est très difficile à apprécier
parce que les femmes ne sont pas suivies et très souvent il y ~
une incertitude dans la date de début des dernières règles, soit
par négligence. soit à cause de grossesses trop rapprochées.
Même dans les pays développés. il existe. selon les différentes
études. entre 1 % et 40 % de femmes enceintes incapables de
préciser la date de début de leur dernière menstruation.
Après avoir défini le prématuré comme un nouveau-né
dont le terme est inférieur à 38 semaines. il faut reconnaitre
que cette définition demeure imparfaite : des discordances
persistent entre les différentes études récemment effectuées ....
.../ ...

- 56 -
L'ASPECT MORPHOLOGIQUE DU PREMATURE
L'a~pect morphologique du prématuré est bien connu:
M ses petites proportions offrent un contraste saisissant avec
le nouveau-né a terme;
M le volume de la tête frappe d'emblée sur ce petit corps: la
hauteur de la tête représente en effet le quart de la taille
du prématuré au lieu du cinquième comme chez le nouveau-né à
terme
M les
traits sont menus, souvent gracieux;
M la
peau très fine laisse appara1tre le lacis veineux sous-
cutané, sur un fond d'érythrose qui donne à l'enfant une
couleur rouge vif;
M un fin duvet caractéristique recouvre certaines régions de
cette peau: le 1anugo ;
M les cheveux sont lisses; les ongles bien dessinés n'attei-
gnent pas l'extrémité des doigts;
M les organes génitaux externes sont bien formés mais le
scrotum est le plus souvent vide, les testicules n'ayant pas
achevé leur migration;
.../ ...

- 57 -
M llenfant repose dans une attitude caractêristique de relâche-
ment, en hyptonie complète, le t~orax animé de très faibles
mouvements tandis que l'abdomen présente un gonglement 1ns~ira­
toire important .
.;.0"'."
Nous nlavons constaté aucune dissemblance morphologi-
que, si ce nlest la différence de pigmentation, encore que chez
le prématuré de race noire, 1 lérythrose est si importante qulon
pense difficilement le différencier dlun nouveau-né de race
blanche. Cependant le pavillon de l loreille et les organes
génitaux externes ont une pigmentation brune caract8ristique.
Contrairement au prématur6 de rac o blanche, les
cheveux du prématuré noir sont plutôt laineux et peu lisses
alors qulà terme, le nouveau-né de race noire a les cheveux
brillants et lisses comme son homologue de race blanche.
Enfin les testicules semblent dans notre étude
migrer plus tOt dans les bourses qulil nlest classique de le
dire.
. . .1. . .

Tableau 1-7a
SCORE DE MATURATION MORPHOLOGIQUE (Valérie FARR)
( -
.
.
.
.
.
)
(
;
0
;
1
;
2
;
3
;
,~
)
(
.
.
.
.
.
)
~-_._----~~~~~~~;-------------------~-;~~~~-----~--~-~~~~:~~~~:~~-~-;~;~-;~~~----~-;~~~----~----~------~-------~
(
(en dehors du cri
: sombre
: ROSE
: irrégulier
:
:
)
~
~-oPAciTË------------------~-~~;b;~~~;;---~--~-----------~-i~~~-2-~;~;--~-i-~~-~·~~i::-~-~;;;~~;--~-_·"~
(
( Tronc
: ve1nules col-:ve1ne et
:va1sseaux net-: seaux pel'
: de Vx vicibl rJ
( (
: lat é ra les très col lat é ra les : te men t vis i bl es net s
:
.,
')
( (
: v i s i b l e s :
:
:
:
)
(rEAU
(
: abdomen +++
:
:
:
:
)
~
~--------------------------~-~~~:-~~~:~---~--------------~ii;~;-~;-~~---~~::~:::~~~~~:~i-;~;~~~~~~~~-<>~
(
(( TEXTURE
~ gélatineuse ~fi~2
L~SE· ~pedu epa1sse . ~CkAQUELURf~
: cr~quelures
»
(
1
t
.
.
.+
esq~a~a 10n.++ mains PL

profondes
( (
~
~
:su perf1C1elle ~
p i 8 d s :
)
( (
RASH
.
.
)
(
- .
)
(OEDEME
; EVIDENT
; non évident
;absent
;
-
;
-
)
(
Pression prétibiale 5"
: pieds et mains
mais GODET:'
:
:
1
(
. . . .
_ . _ - - - - -
( -
: : : :
- - :
(LANUGO
;
.: abondant,LONG;Amincissement ;prêsen~e ~~
; AE5ENCE sur
(
Enfant soutenu en pCisition
: abs~nt ou tre~ et EPAIS sur :dans le bas
~SURFAGES
: au ~:!oins la
)
(
ventrale vers la lumière
: pet1tes pla- : tout le dos
:du dos
:~LA8R:S
; du dos
)
(
: q u e s :
:
:
_ _ :_~~
)
1
t1'I
.. Of'\\

Photo n° 1
Photo n° 2

PHOTO 1
PREMATURE
EN
MOUVEMENT
M Remarquer, en flexion lors du mouvement.
la fermeture complète de l'angle poplité; chez le
nouveau-né à terme l'angle poplité n'est jamais
complètement fermé lors de la mobilisation des membres
inférieurs.
M Noter le volume et la hauteur de la
tête par rapport à la taille de l'enfant.
PHOTO II
PLANTE
DES
PIEDS
D'UN
PREMATURE
Absence de crêtes plantaires sur la quasi
totalité de la sole plantaire.

60
Enfants de Poids de Naissance supérieur ci 2000 grammes.
E nfolits de P N < 1S00gr
Taille 58
(cm)
54
50
46
42
3
3
3
(Poids de naissance gr)
Taille 58
P N < 2000 gr.
(cm) 52
48
44
40
Poids de naissance {gr}
Taille 58
Enfants de PN ~ 2000g classés hypotrophiques
(cm) 52
48
44
40
36
34
3301-t-.......-+-+-++-+++-++4-+4--t-
° 0 0 0 0 0 0
0
0 0 0 0 0 0
Poids de naissance (gr)
°....:rŒ>cOoN....:r
" ' - - - - N N N

- 61 -
Fn général, nos prf.maturés ont une taille légèrement
décalée vers le haut par rapport à leur poids. Selon la courbe
"Poids de Naissance - Taille" de USHER et MAC LEAN, les
prématurés de cet~e étude se sont scindés en deux groupes
~ pour les deux premières tranches de
poids, ils sont à la limite supérieure de la normale po~r
leur poids
~ pour la dernière tranche de poids,
les tailles sont un peu dispersées, avec une répartition plus
importante à un niveau légèreMent inférieur.
Nos prématurés non hypotrophiques se situent donc
au-dessus, et les hypotrophiques au-dessous de la moyenne des
tailles établie par USHER et MAC LEAN
~eci prouve que nos
critères d'examen sont fiables car il y a une différence entre
hypotrophiques et prématurés, mais en plus; nos enfants non
hypotrophiques se situent légèrement au-dessus de la
courbe
moyenne.
... / ...

- 62 -
Tous ces aspects viennent à l'appui de l'affirmation
de HARDY et MEllITS pour qui la croissance intra-u~êrine dans
la race noire êtudiée aux U.S.A. est plus rapide pendant les
trente-cinq premières semaines que celle des enfants de race
blanche.
Nous avons aussi comparé la moyenne des mensurations
d'un lot, pour le moment peu important, de nos prématurés, avec
les moyennes établies en France pour les poids de naissance
suivants: 1,100 9, 1.500 9 et 1.800 g.
le même léger décalage vers le haut s'observe aussi
bien pour la taille que pour le périmètre cranien.
.../ ...

_ 63
_
L'EXAMEN
NEUROLOGIQUE
A terme éga1
nous observé chez le prématuré noir
t
une maturation neurologique plUS avancée. Nous avons versé
certains enfants dans la catégorie des hypotrophiques
unique-
t
ment sur des critères de maturation neurologique alors que les
autres paramètres (mesures physiques) étaient en faveur d'une
prématurité.
Sans pouvoir le démontrer nous avons l'impression que
l'examen neurologique chez le prématuré a Dakar révèle une
maturation neurologique plus précoce. Pour un poids donné
la
t
maturation somatique et neurologique est plus grande: aussi
avons-nous classé parmi les hypotrophies un grand nombre
d'enfants: il est possible que ceux que nous avons ainsi
catalogués hypotrophiques soient des prématurés a maturation
neurologique plus précoce.
Dans les grossesses g~me11aires, les nouveau-nés de
pe~it poids paraissent avoir une maturation neurologique encore
pl us précoce.'
... / ....

TABLEAl! 1-7 b
DATE D'APPARITION DES REFLEXES ARCHAIQUES
Age gestationnel
1
28-30 sem.
32 sem.
____~~_~~~: __l~:_-_~~_~~~: __J__~~_~~~: _
LLI
0:::
Succion
1
Faible
Absente
Exi ste - - - - - - - - - - - - - - - -
-c:(
-----------------------------------------
:::
-0:::0-
LLI
-
::::
~_::~::~~::~~~:~~~~;~~!~~::_l:::;~~: _
=:;:
---------------------------
V)
Ebauche
.
-
l -
Préhension
+ : doigts
+ épaules - - - - - - - -
entra'nement jEntra,ne
e;;::
(Grasping)
tête
la nuque
:E
a
-------------------------------~---~._---------
---------- .. _- -------------
------------~-------------
1-
-~
Marche
Complète
et:
automatique
J Absente
poi ntes
sur plante
-
bauchée
~Bonne sur les
Cl
-~--------------------------------~---------- ------------ ------------- ----------~._-~-------------
V)
Flexion
Flex. + Ext.
Fl. + Ext.
Fl. + Ext.
W
Extension croisée
R. défense
h ong interval
+
rapide +
-:- adduction
X
LiJ
le
Eventail
Rapprochement
....J
I.L
extension
LiJ
C(:
; - -
en
.::::.

65
r
6
mois
5 mois 112
1 mois
7 mois 112
e Mois
S mois 112
Terme
1
1
28 semaine~
os~moines 32semoinu 134 semoine!> 35 semaines 136 sema ines 44semoines
r-
I
.
AttItude
Hypotonie
Début de
Flexion ~
Flexion des HypertoniqJe ttés hyperto- l
complfte
...c::.!..lexioô"!
spontante
.(:l{
r
f~ ~ 4~ër <r n~
Talon
au contact
Résistance!
idem
~ace.
Oreille

~ lm possible
~
Angle
~S~ 180°
:~'~ -oc$'OO. ~ 80°
poplit';
~
~ngle'
1
30°
10°

1
jPied- Jambe
~
~
-er:::f
Foulard
!{position du
~
< ligne mam. hétéro
entre ~
~
~
coude)
l. Mediane
et
1. médiane
l.mam.
latérale
1. mam. héh~ro lat.
homolat.
Retour en
flexion du
Existe mais El(i ste mais Existe et non
membre
A b sen t
inhibable
peu inhibé
inhiba"ble
superieur
ETUDE DU TONUS PASSIF
C. AMIEL TISON
(renforcement
caude - céphaliquel

- 66 -
Il nous est apparu que parmi nos prématurés, il y a
trois groupes différents
M ceux dont le poids de naissance est
inférieur à 1.000 grammes, que nous n'avons pas pris en considé-
ration mais qui représentent une proportion non négligeable
M ceux qui ont pesé à la naissance
entre 1.001 et 2.000 grammes
qui peuvent être subdivisés en
deux, selon qu'ils ont pesé moins ou plus de 1.500 grammes;
M enfin ceux dont le poids de naissance
est compris entre 2.001 et 2.499 grammes: dans ce dernier
groupe se pose le problème de savoir si ce sont des enfants nés
avant terme, ou des enfants à terme hypotrophiques : même avec
l'appoint de l'examen clinique, des critères de maturation, la
question reste souvent difficile à trancher. Ils ne représentent
pas la majorité de nos prématurés: seulement 16,26 % des filles
et 18,38 % des garçons.
Clest dans les deux premiers groupes que se posent
les problèmes les plus intéressants à étudier pour la prématuri-
té.
. .. 1...

- 67 -
1° - Les prématurés de poids de naissance
inférieur ou égal à 1.500 grammes
Ils représentent 40,18 % des filles et 39,60 % des
garçons de notre échantillonnage, soit au total, 710 des
1.780 prématurés.
Ils ne paraissent en rien différents des prématurés
de même poids observés ailleurs.
Bien colorés, vigoureux, dotés d'une respiration
souvent normale à la naissance, ils restent particulièrement
sensibles au froid. Un brusque refroidissement est toujours à
craindre et une fois ce refroidissement installé, il est très
difficile de réchauffer ces prématurés. Même si l'atmosphère de
la salle est chaude comme c'est le cas, dans nos pays, une bon-
ne partie de l'année, le risque d'hypothermie reste constant
le réchauffement est un impératif même si la température
ambiante est élevée.
Beaucoup de ces enfants devant être mis en incub~teurs
ne le sont pas faute de place et de disponibilité d'incubateurs;
même placés en incubateur, leur réchauffement est lent, et
surtout, l'installation d'une bonne température est un préalable
au démarrage de ces prématurés.
. .. 1...

- 68 -
Plus que d'autres prématurés, ils posent des problèmes
d'élevage du fait de l'absence de réflexe de succion: il faut
avoir recours soit au gavage soit â l'alimentation parentérale
l'alimentation parentérale n'a pas été systématique
mais la plupart des prématurés ont reçu une perfusion de soluté
glucosé â 10 %.à l'arrivée. Ils étaient aspirés et laissés au
repos.
l'alimentation par gavage ~st entreprise secondaire-
ment: elle est très aléatoire dans nos conditions de travail
les sondes sont mises en place au moment des gavages dont la
technique est dangereus~ : la ration est rapidement poussée â
la seringue dans l'estomac.
2° - les pr5maturés de poids de naissance
compris entre 1.501 et 2.000 grammes
Ils ont constitué le groupe le plus nombreux de cette
étude: 761 prématurés dont 375 filles (43,55 % des filles)
et 386 garçons (42,00 % des garçons).
Oans ce groupe qui correspond â des enfants de petit
poids et souvent de très petit poids qui sont en principe
... / ...

- 69 -
immatures, nous avons eu la surprise de d~couvrir de nombreux
cas où l'élevage était facilité par un bon réflexe de succion.
Il est classique de dire que les enfants de moins de 1.800 graffi-
mes n'ont pas de réflexe
de succion. L'1n peut se demander
si la présence fréquente de ce réflexe parmi nos prématuré~ de
ce groupe,
ne traduirait pas une maturation neurologique
plus précoce.
L'existence d'un bon réflexe de succion revêt une
importance particulière dans nos conditions de travail. Ceci
permet très rapidement de confier l'enfant â sa mère et de le
surveiller à titre externe. Cette technique nous a paru beaucoup
plus bénéfique que l 'hospitalisation prolongée:
~ elle soustrait le prématuré au risque
de contamination hospitalière~ au risque de fausses routes
alimentaires, au risque de refroidissement;
~ la qualité des soins donnés par une
mère s'occupant de son seul prématuré est toujours supérieure
à ce que peut offrir un personnel
hospitalier limité, ayant à
sa charge un effectif important de nouveau-nés ;
~ par le contact physique étroit entre
la mère et son enfant, quasi permanent l'enfant dormant sur le
sein de sa mère, on obtient un réchauffement plus efficace que
ce que nous pouvons leur offrir à l'hôpital.
. . .1. . .

- 70 -
30 - Les prématurés de 2.001 à 2.499 grammes
Ils ont constitué un petit gro~pe de 309 prématurés
dont
140 filles et 169 garçons; ils n'ont représenté que
16,26 % des filles et 18,38 % des garçons de cette étude.
Ceux d'entre eux qui nous ont posé des problèmes d'élevage
avaient une pathologie particulière associêe, avec des troubles
neurologiques et une impossibilité d'alimentation.
40 - ~vo1ution
Pronostic
Etiologie
A - Dans le premier groupe (1.001 à 1.500 g) la rnorta-
1itê est effroyable
657 des 710 prématurés sont décédés, soit
91,04 des filles et 93,95 % des garçons.
Les causes de la mort sont liées non seulement à la
fragilité du terrain, mais aussi aux conditions défavorables
de prise en charge: ils naissent au second étage de la Clinique
Gynécologique et Obstétricale; il arrive souvent à cause du
nombre élevé des accouchements qu'ils restent exposés pendant
des dizaines de minutes sur une paillasse non réchauff~e.
Ils
sont ensuite descendus, par les escaliers, dans les bras d'une
... / ...

- 71 -
élève sage-femme. jusqu'a l'unité de prématurés. 00 ils arrivent
autour de la première heure de vie.
A l'unité d'accueil. ils sont de nouveau exposés au
froid sur une paillasse avant d'être enregistrés et placés le
plus souvent'dans un berceau non chauffé.
En tout état de cause» dans nos conditions de travail.
cette catégorie paye un lourd tribut à la lenteur de l'interven-
tion.
Les causes de la mort sont aussi liées aux conditions
obstétricales souvent mauvaises» la plupart des femmes n'étant
pas suivies médicalement et ayant des antécédents obstétricaux.
infectieux en particulier.
P.i11eurs. la morta1it~ par détresse respiratoire
occupe une place très importante: ici nous ne retrouvons pas
la mortalité par Maladie des Membranes Hyalines.
Quant aux prob1êmes infectieux. ailleurs en seconde
position, ils constituent dans notre étude. une véritable toile
de fond qui intervient à tous les niveaux. dans toutes les
catégories.
.../ ...

- 72 -
B - Dans 1~ cêtêgc~ie des 1.501 à 2.000 grammes. la
plus importante de notre échantillonnage. la mortalit bien que
moins lourde
reste importante: 58,13 % chez les filles, contre
t
74,87 % chez les garçons.
Si cette catégorie de prématurés conna1t une mortal~té
moins élevée, ce n'est pas à cause d'un meilleur traitement
ou de meilleures conditions de prise en charge, mais plutôt à
cause d'une fragilité moindre en rapport avec une plus grande
maturation et en particulier, de la disposition des risques
de fausses routes par gavage.
Il est aussi probable qu'un certain nombre de ces
prématurés sortis précocément parce qu'ils tétaient bien, et non
revus à nos consultations, soient décédés chez eux: il n'y a
en effet; que 60,1~ % des décès de éette tranche qui soient
intervenus au cours de la première semaine de vie.
Parmi les causes de dêcês, l'infection arrive ~n tête.
Une étude faite en 1975, à la Clinique Gynécologique et Obstétri-
cale et au Centre de Prématurés et de Néonatologie, sur des
nouveau-nés de plus de 2.5UO grammes avait mis en évidence les
points suivants
* le portage de germes par les nouveau-nés
était précoce et massif avec des deux localisations
préféren-
tielles : la muqueuse buccale et l'épiderme;
. . .1. . .

- 73 -
~ dès la naissance, la flore était variée
essentiellement constituée de bactéries à potentiel pathogene
Entérobactéries et Staphy1ococcus aureus
~ les flores vaginale et surtout intestinale
de la mère, favorisée par la constipation physiologique de la
grossesse, sont les principales sources de contamination
l'environnement arrive en troisième position;
~ les femmes provenant des quartiers les plus
déshérités sont plus contaminées que celles habitant les
quartiers plus riches (36
).
Notre travail porte sur une population de nouveau-nés
fragiles, immunitairement déprimés: des prématur5s, rendus
encore plus fragiles par les conditions défavorables de prise
en charge au cours des premières heures de vie.
Ils sont nés de mères provenant des quartiers
déshérités et qui sont significativement plus infectées.
Ils ont été élevés dans un environnement contamina-
teur.
La mortalité liée à une infection néonatale a étê
particulièrement lourde, agaravée par la nature des germes
rencontrés: les germes Gram négatif po1yrésistants ont été
au nremier plan.
... / ...

- 74 -
C - Le groupe des 2.001 à 2.499 grammes
L'affluence de cette catégorie de prématurés à l'unité
de Prématurés nous a d'abord paru particulière: c'est le seul
groupe dont les effectifs sont plus nombreux au premier qu'au
second trimestre. Ceci est vrai même en 1971 00 pourtant les
prêmaturés du mois de ~anv)er n'ont pas été pris en compte.
Ceci est lié au fait que ces prématurés ne sont pas
systématiquement adressés à l'unité. contrairement aux autres
catégories pour lesquelles on envisage d'emblée une assistance
pour l'alimentation. Leur nombre est donc moins important que
chacune des deux autres catégories.
La mortalité est moins élevée parce qu'ils sont plus
matures: 37,14 % chez les filles. 44.37 % chez les garçons.
Que 82.56 % des décès de filles et 76.56 % des décès dans cette
tranche surviennent au cours des sept premiers jours de vie.
c'est da â ce que ces décès sont ceux d'enfants adressés au
Centre de Prématurés et de N50natologie pour une pathologie
néonatale grave. Au premier rang figurent les infections graves
(septicémies et méningites néonatales) suivies des souffrances
foetales anté ou per partum.
... / ...

- 75 -
C'est dans cette catégorie que s'est posé le plus
souvent le problème du diagnostic de l 'hypotrophie, question
importante car l 'hypotrophique a habituellement une plus grande
maturation de ses différentes fonctions: il est de ce fait
moins fragile que le prématuré de même poids.
.../ ...

- 76 -
TABLEAU 1-8
Répartition des prématurés par tranches de poi~
A - FILLES
ranches
De 1.001
De 1. 501
De 2.001
de
à
à
à
~oi ds
1. 500 g
2.000 g
2.499 9
Années
--------------- -------------- --------------------------------
1971
87
144
69
--------------- -------------- ---------------~---------------
1974
132
130
17
1975
127
101
54
------------------------------ --------------- ----------------
Total
346
375
140
Pourcentages
40.18 %
43,,55'
%
16.26 %
B
GARCONS
.
Tranches
De 1. 001
De 1.501
De 2.001
de
à
à
à
poids
1. 500 ç
2.000 9
2.499 9
Années
--------------- -------------- -------------- ----------------
1971
103
110
57
---------------- ..------------- -------------- ----------------
1974
129
151
37
--------------_.. -------------- -------------- --- - -- - ------ --,
1975
132
125,
75
i
---------------- ~------------- -------------- ---------------
Total
364
386
169
-------------- -------------- ---------------
Pourcentages
39.60 %
42,00 %
18,38 %
,
... / ...

- 77 -
ETUDE DES FACTEURS EPIDEMIOLOGIQUES DE LA PREMATURITE
L'étude des facteurs épid~mio1ogiques de la prématu-
rité revêt une importance primordiale car elle conditionne
l'efficacité de toute action d0p1oyée dans la lutte contre la
prématurité. Les facteurs en cause sont multiples. Nous nous
bornerons â essayer d'en cerner les principaux. Nous étudierons
successivement: les facteurs liés à l'enfant
ceux liés â la mère
et enfin les facteurs d'ordre médical qui ont
entouré la grossesse.
Ce sont les causes de la prématurité exclusivement
liêes à l'enfant: il s'agit de facteurs génétiques. Certaines
entités relèvent d'aberrations chromosomiques bien individuali-
sées: trisomie 13, trisomie 18~ trisomie 21. D'autres se
prêsentent sans anomalies de la structure ou du nombre des
chromosomes mais il est vraisemblatle que beaucoup de ces
tares ont un support génétique.
La plupart des aberrations chromosomiques se terminent
soit par des avortements, soit par des accouchements
prêmaturés. La répétition d'accouchements avant terme ou
... / ...

- 78 -
d'avortements est un argument en faveur d'une origine génétique
de la tare. La consanguinité entre les parents multiplie les
chances de survenue de tels accidents.
Dans nos régions les mariages consanguins sont
fréquents et il est probable qu'un grand nombre d'avortements
ou de nalssances prématurées soit imputable a des causes
génétiques.
Certaines malformations majeures dont la fréquence
a été remarquée ici ont vraisemblablement un support génétique
ce sont les dysraphies encéphalomédullaires : méningocêles
anencéphalie
spina bffida.
En dehors des cas bien tranchés. peu nombreux que nous
avons observés
(trisomie 21. trisomie 13 - 18). 4 de nos
observations concernent des enfants qui avaient un phénotype
particulier.
En tout état de cause. nous n'avons pas"l 'impression
que ces tares génétiques soient grandes pourvoyeuses de
prématurité.
. . .1. . .

- 79 -
Les facteurs socio-êconomiques sont au premier plan.
Nous avons êtudi~ le profil du père en tenant conpta
de sa catégorie socio-professionnelle et de son lieu de résiden-
ce.
* La catégorie socio-p~ofessionn2l1e
En nous basant sur la profession, nous avons réparti
le lot des pères en trois grandes catégories:
. les gens aisés ; ce sont les
cadres, ayant une profession qui les met à l labri du besoin
ils ne reprêsentent que 2,20 % d~ nos effectifs. Un nombre non
négligeable des mères de cette catégorie avait un métier d'un
niveau au moins moyen: des sages-femmes, des secrétaires, des
étudiantes. Il en découle un gain appréciable sur le plan du
niveau d'éducation, de l 'hygiène alimentaire et corporelle et
de l'assiduité aux consultations pr~natales ;
. dans le deuxième groupe, de loin
le plus important (85,47 %), nous avons regroupé un large
éventail de métiers: tous ont en commun, quel que soit le
titre, d'apporter des revenus modestes, insuffisants face au
coat de la vie: ce sont les journaliers, les artisans, les
.../ ...

- 80 -
petits commerçants. les petits fonctionnaires. Nous y avons
relevé 24 fois que la mère avait aussi un mêtier, toujours
modeste du genre employée d'usine. Ce sont ces femmes que les
facteurs socio-économiques exposent le plus à l'accouchement
prématuré et que nous avons étudiées tout au long de ce travail ;
. les pères sans profession repré-
sentent 12.30 % de nos effectifs: leur situation, encore plus
précaire, nous autorise a les intégrer au groupe précédent.
~ Le lieu de résidence
Il a pernis de répartir les mères de nos prématurés
en trois groupes: chacun de ces groupes tire son individualité
de son environnement social, êconomique et médical particulier.
~e! !e~m~s~e! ~a~P!g~e!
Elles représentent 22,05 % des femmes de cette étude. Elles
habitent des régions à faible densité médicale où elles ne sont
pas suivies. Elles sont certainement sujettes à des problèmes
d'infection. Ces infections sont génératrices de naissances
prématurées ou susceptibles d'entra'ner de véritables infirmités.
Dans certaines zones du Sénégal, une forte proportion de
stérilité a été attribuée aux infections gynécologiques.
D'une manière générale en ~~rique, les problèmes de
fécondité sont importants et il existe toutes sortes de rites
destinés à combattre la stériti1ité. Sans avoir des statistiques
précises, on peut dire que le nombre des cas de stérilité dans
... / ...

- 81 -
les pays sous-développés est i~portant et provient en grande
partie de problèmes obstétricaux, en particulier d'infections.
les causes locales qui sont gênératrices de stérilité peuvent
également engendrer des prématurés: 1 'une des mères de nos
prématurés après un accouchement normal à terme à la souffert
d'une stérilité secondaire de neuf ans avant de d~~ner nais-
sance au prématuré que nous avons eu à soigner.
L'on pense que chez la femme enceinte les infections
intercurrentes provoquent des diminutions du débit sanguin
intéroplacentaires par concurrence de perfusion ( 30 ). Pour
d'autres auteurs, l 'infection agis~ant, comme un stress, sur
les surrénales, bloquerait la croissance de l'enfant .
. ~C! !e~m~s_d~s_f~u~o~ris_d~s
ir!n~e! ~ill!s_e! Rrln~i~ale~c~t_d~ la_c~plt!l~
~ous avons déjà êvoqu~ la situation de ces faubourgs
00 s'entassent les transplantés récents dans des conditions
précaires d'hygiène et de salubrité.
Bien que proches d'un établissement hospitalier
accessible, leurs faibles moyens financiers n'autorisent pas
des déplacements longs, pénibles et coQteux pour des consultations
prénatales. Sur place, leur grand nombre et l'insuffisance de
. . .1. . .

- 82 -
l'encadrement méd'ic3l font q;le le suivi est à peine plus
efficace que dans les campagnes.
Leurs conditions socio-économiques ne diffèrent en
rien de ce qu'elles vivaient dans les zones rurales. Les
classer sans profession signifie seulement qu'elles n'ont pas
reçu de formation professionnelle; l'on évalue toujours mal
la fatigue de la vie familiale dans cet environnement: pour
tenir leurs maisons, elles ont une activité plus intense et
plus pénible que ce que requiert une profession de salariée.
Comme dans les zones rurales elles pilent le mil g travail
pénible réputé générateur d'interruption accidentelle de la
grossesse. Enfin, le grand nombre d'enfants en bas âge habituel
dans cette catégorie sociale est une sollicitation constante
pour la mère qui les a en charge et nécessite un surcr01t
d'activité que ne conna1t pas la femme salariée soumise a un
horaire régulier.
. Les citadines
Elles sont en nombre restreint dans notre étude.
Comme nous l'avons déja précisé, c'est le niveau d'(ducation,
1 'hygiène alimentaire et corporelle, l'assiduité aux consulta-
tions prénatales qui en font un groupe homogène.
... / ...

- 83 -
* L'âge
C'est un véritable facteur socio-économique, essentiel-
lement à cause du contexte soci~-économique et psychologique
particulier dans lequel se déroule la grossesse chez les
jeunes mères qui forment la majorité dans notre étude .
• Les très jeunes mères
- Nous avons enregistré trois mères âgées de 13 ans
la première a donné naissance dans une formation sanitaire de
la capitale à un prématuré de 1.600 9 qui a été évacué au
deuxième jour de vie à 1 'Unité. Mis en incubateur et traité par
vitaminothérapie KI et association Pénicilline - Colistine en
injection intramusculaire, il est décédé au bout de 4 jours dans
un bilan d'hypothermie ~rofonde.
La deuxième par contre a donné naissance à un nouveau-né de
2.450 grammes dont la taille était de 52 cm et le périmètre
crânien de 34 cm. Après trois jours de vitaminothérapie KI
naturelle, il a êté gardé en élevage jusqu'au sixième jour où
il a été rendu à sa mère. Il a été classé hypotrophique.
La dernière a accouché en ville d'un grand prématuré de 1.600
grammes amené à l'Unité le jour même de sa naissance. Il
devait
décéder trois jours plus tard. la mère est décédée dans
... / ...

- 84 -
des conditions que nous n'avons pas pu préciser, avant l'admis-
sion de l'enfant à l'Unité.
- Ce qui semble les caractériser, c'est qu'elles
donnent volontiers naissance à des
prématurés
plutôt qu'à des
hypotrophiques : ce fut le cas de
2 des 3 mères de 13 ans
6 des 8 rn~res de 14 ans
48 des 5~ mères de 15 ans.
A priori, on ne voit pas comment l'age en soi peut
intervenir pour déterminer un accouchement prématuré. Le très
jeune age n'affecte pas systématiquement le poids du nouveau-né
entre 10 et 15 ans d'âge maternel aux U.S.A., le poids moyen
des nouveau-n~s se situe entre 2.900 9 et 3.000 9 ~ la fréquen-
ce
de poids de naissance inf~rieur à 2.500 g est cependant de
175 p. 1.000 naissances vivantes (21).
Peut-être est-ce par le biais de l'irresponsabilité;
voire de l'inconscience du jeune age, de l'absence de surveil-
lance médicale, l'illégitimitr. presque constante
~ ces âges
expliquant la volonté de se cacher. Il est connu que les mères
jeunes et les grossesses illRgitimes sont génératrices
d'accouchements prématurés.
... / ...

- 85 -
En fait, ce n'est pas le jeune âge en soi, mais tout
ce qu'engendre le jeune age en particulier dans les pays
développés.
• les mères agées au-delà de 35 ans
les poids moyens sont plus élevés à cette extrémité
et la fréquence d'enfants de moins de 2.500 g est moins
importante: 150 p. 1.000 naissances vivantes. On sait que le
poids de naissance des enfants augmente régulièrement avec la
parité de la mère.
Oans notre échantillonnage, 4 avaient plus de 44 ans
dont une de 50 ans.
27 avaient entre 39 et
44 ans.
A ces ages avancés, se produirait-il une dégénérescence du
complexe placenta utérus en relation avec une sclérose vascu-
laire ? les nouveau-nés de ces femmes seraient des hypotrophiques
à terme ou des prématurés hypotrophiques •
. Entre ces deux extrêmes, les
femmes en pleine activité génitale représentent le contingent
le plus important: ceci apparaTt d'abord paradoxal car ce sont
des femmes accomplies, bien développées. En fait, c'est ce qui
les expose aux problèmes obstétricaux car ce sont elles qui font
les grossesses les plus rapprochées.
. .. 1...

- 86 -
Dans notre étude, â 21 ans, les "Ve Geste, VIe Pares"
sont rares. Mais â 23 ans, elles sont nettement plus nombreuses
â être "Ve Geste - Ve Pare" ou "VIe Geste - VIe Pare", pour
aboutir, â 30 ans, â des Xe Geste - XIe Pare, la fréquence des
grossesses gémellaires étant élevée comme nous le verrons.
Ces éléments permettent d'apprécier le bref intervaile
qui sépare deux grossesses dans cette tranche d'age.
Les grossesses rapprochées entra1nent anémie et
carences diverses qui non seulement engendrent des naissances
prématurées mais peuvent mettre la vie de la mère en danger.
.../ ...

- 87 -
Si les facteurs socio-économiques sont importants dans
llétude épidémiologique de la prématurité
les facteurs médicaux
t
proprement dits qui nlen sont souvent que le corolla;re
ne le
t
sont pas moins.
le sous-développement engendre la mauvaise couverture
médicale. principalement dans nos pays sous-équipés.
C'est ainsi que les maladies locales
gynéco-obstêtri-
t
cales et les maladies gén~rales chroniques ont un retentis-
sement important sur la grossesse.
M les facteurs locaux
Ce sont les facteurs obst0tricaux. regroupant les
maladies gynécologiques et les antécédents obstétricaux
les maladies gynécologiques
Elles peuvent se résumer â une
notion dlinfection
- infection bactérienne banale â un germe
ou â plusieurs germes. â trichomonas ou à champignons;
- endométrite tuberculeuse: cette dernière
éventualité a une incidence particulière qui mérite qulon s'y
attarde: elle entra'ne volontiers la naissance dlenfants
prématurés (10 sur 21 dans l'expérience dakaroise :
). Dans
. . .1. . .

- 88 -
notre contexte, il existe certainement des prématurés
atteints de tuberculose congénitale et dont le diagnostic n'est
pas fait. La maladie peut prendre à cet âge le masque d'une
simple détresse respiratoire {
}. La radiographie pulmonaire
peut être normale et la recherche de B.K. négative {
}. Dans
ces cas, nous retenons comme preuves indirectes:
- l'échec de l'association d'antibiotiques à
large spectre devant ce tableau manifestement infectieux;
- la positivité du test thérapeutique antitubercu-
leux a l'isomiazide, qui ne doit pas être trop retardée l'altŒ-
ration profonde de l'état général rendant les résultats moins
favorables.
Nous avons actuellement tendance à traiter systémati-
quement tout enfant de mère tuberculeuse pendant trois mois au
moins; il sera remis à sa mère, après avoir été vacciné et
seulement si les tests tuberculiniques sont positifs, à condition
que celle-ci ne soit plus contagieuse .
. Les antécédents obst~tricaux
Chez une femme ayant déjà eu un prématuré, les risques
d'en avoir un autre ont été évalués à 25 %. Ils passent à 50 %
chez une femme ayant déjà eu deux accouchements avant terme {
}.
Ceci débouche sur le problème des accouchements prématurés à
répétition
le plus souvent en rapport avec des maladies
... 1...

- 89 -
au niveau de l'utérus, infectieuses, tuberculeuses en particulier,
avec des insuffisances hormonales, avec enfin des tares
génétiques chez le foetus.
Dans notre étude, 20,30 % des femmes avaient une seule
fois un antécédent pathologique du type accouchement prématuré,
rêtention d'oeuf mort, avortement; 13,62 % en ava;er.t souffert
deux fois. Mais surtout chez 65,95 % des femmes, la naissance
prématurée intervenait pour la première fois: dans ce groupe
il faut décompter les primipares et certaines femmes en pleine
activité gér.itale que nous avons déjà évoquées.
La parité comme facteur épidémiologique de prématurité
intervient par deux pôles
. la primiparité :
- on sait que les poids de nais-
sance chez une même femme augmentent avec la parité: la primi-
parité va de pair avec des enfants moins gros ;
- intriquée avec le très jeune
age elle prend un autre relief: au cours de ce travail nous
avons commencé à dénombrer des Ile Gestes à partir de 16 ans
Nous avons vu quels autres éléments sont très souvent associés
au très jeune âge.
. . .1. . .

Tableau 1- 0
LES ENFANTS DES PRIMIPARES DE 16 ET 15 ANS
(
:
)
~
Filles
:
Garçons
)
~ Tranches; 1001 à 1500 g~ 1501 à 2000 g~ 2001 à 2~99 ~ 1001 à 1500 g~ 1501 à 2000 g~ 200J à 2499 g~
(
de poids
:
:
:
:
: .. _~
)
~ Année s
~ 14 aIl s ~ 15 él ns ~ 14 ans ~ 15 ar. ; ~ 14 il ns ~ 15 ans ~ 14 ans ~ 15 an~ 14 ans ~ 15 an:{ 1Il. ari S ~ 15 an~
.
- .
.
.
(
- - - ; - _ .
. - ;
.
.
. .
. '
.--
)






0




..
Total
1971
~---~---~---~--~---~---~---~_.~---~---~--~---~--_:_--~---~--~--_:_--~---~--~-_.:_--~---~--~
Décès
1
~
1
~
1
~
4
~
1
~ 2
~
-
~
1
~
-
~
2
~
-
~
1
1
·
.
.
.
.
-;
.
.
.
- .
. . --- .- - -
·
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
Totùl
1974
~---:---~---~--~---~---~---~--~---~---~--:---~---~---~---~--~---:---~---~--~--.:_--~---~--J
Décès
1
:
1
:
1
:
l
:
-
:
1
:
6
:
-
:
5
:
-
:
0
)
_._-
(
{
Total
4
6
3
l
4
4
6
:
:
:
:
:
:
:----_-
~_:---_---:------:---_---:
:~u~.
{ 1975
(
Décès
3
5
o
1
3
3
3
(
.
)
La mortalité nlest pas en rapport avec le jeune âge de la mère mais plutôt ù~ec le poidsde
naissance de llenfant.
ID
o

- 91 -
. la grande multiparitê
Il faut rappeler ici un aspect particulier de cette
étude
- ailleurs, lion considère comme grande multiplare toute
femme ayant 4 enfants et plus, et ainsi définie; la grande
multiparité coTncide le plus souvent avec un âge assez avancé;
- nous avons considéré comme grandes multipares les
femmes ayant 5 enfants et plus.Malgré cela, l'âge moyen de nos
grandes multipa~~s est de 25 ans!
Llétude
de la parité en tant que facteur êpidémiologique
introduit donc inévitablement l'âge de la mère: ainsi ces deux
facteurs épidémiologiques sont indissociables.
M Les facteurs généraux d'ordre médical
Ce sont les maladies générales génératrices dlaccou-
chements prématurés :
Les enfants de mère diabétique sont
classiquement des prématur5s à gros poids qui dans cette
éventualité ne sont pas toujours identifiés comme prématurés
si l Ion se refère au critère pondéral.
... / ....

- 92 -
Mais en fait
les enfants de mères diabétiques
t
prématurés à faible poids sont plus nombreux et ils ont un
comportement de prématuré du point de vue de leur physiologie
avec en particulier la même fragilité que les autres prématurés.
2°) L'Hypertension Artérielle (HTA)
Elle donne des enfants hypotrophiques et
parfois on se trouve
devant le cas d'un enfant prématuré mais
rypotrOphique par rapport à son âge destationnel ou à sa
maturation neurologique.
3°) Les Nêphropathies
Le problème est le même mais dans ce
groupe nous voulons englober les enfants nés dans un contexte
de maladie gravidique
avec ou sans les accidents paroxystiques
t
que sont f"fclampsie et 1 'hématome rétroplacentaire.
L'éclampsie est très fréquente dans nos régions survenant avec
prédilection sur le grand nombre de gro~~esses non suivies
médicalement. Les enfants de ces mêres sont des hypotrophiques
très souvent près du terme.
. . .1. . .

Tableau 1-10
VUE D'ENSEMBLE DE LA PATHOLOGIE OBSTETRICALE DES 335 NOUVEAU-NES
34 : 8 :
1:
5
42
·
6
.
·
.
·
.
.
·
·
:
.
.
·
·
38
4
4
2
6
3
:20
1 :
t :
1 : lU
1974
4S 10 : 4:5 1
:3ré-:
·
·
:tro
·
·
.
:
·
.
33 :10 :
2 :
5
1
- '
2
- . 1 : -
6
-
: 3 . -
- . 2
1
2
5
1975
43
·
7
·
l-----------------------------
N B.: Dans chaque rubrique, la première colonne concerne les garçons, la dernière les filles.
1
\\0
W
1

- 94 -
Sur un lot de 335 nouveau-nés (les 309 dont le poids
de naissance était supérieur à 2.000 g, et 26 hypotrophiques
manifestes ayant pesé moins de 2.000 9 à la naissance)
sélec-
tionnés pour approcher le plus possible les hypotrophiques
près du terme, nous avons noté 33 cas de maladie gravidique
tardive soit 9,85 %. Ces cas se décomposent en 20 crises
d'éclampsie (soit 5,97 % de l'effectif global), 9 maladies
gravidiques tardives associant la triade caractéristique, pour
4 cas d'hématome rétroplacentaire : tableau 1-10.
Bien que le nombre des éclamptiques ait été aussi
important, l'évaluation clinique de la maturation des nouveau-
nés étudiés nia pas trouvé de prématurés vrais (Fig. L2).
* Les facteurs liés à une atteinte foetoplacentaire
Ce sont surtout les septicémies foetales d'origine
maternelle
• La Rubéole
Maladie due à un virus qui entraTne
des malformations slil atteint l'oeuf humain avant la
huitième semaine; ces malformations sont oculaires, auditives,
cardiovasculaires et encéphaliques.
.../ ..

- 95 -
Elle peut entra1ner un avortement ou un accouchement
prématuré.
Les enfants sont toujours hypotrophi~ues qu 1 i1s soient
ou non a terme.
Le diagnostic de cette maladie est rarement fait
a Dakar, tant sur le plan clinique que biologique. Dans une
enquête récente ( 14
) nous avons pu constater qu'en cinq ans,
jamais le diagnostic nia été porté ni aux Maladies Infectieuses
ni a la Maternité, ni en Pédiatrië.
Cependant on rencontre de temps en temps des enfants
qui ont la triade classique du syndrome de GREGG : cette
maladie existe mais elle
est rarement identifiée •
. La Toxoplasmose
Maladie bénigne chez la mère, elle peut
entra1ner des séquelles encéphaliques graves, une hydro ou une
microcéphalie, des troubles oculaires. Donc à Toxop1asma
gondii, protozoaire dont le réservoir semble être le chat, elle
est transmise à 1 1 homme essentiellement par la consommation de
viande de mouton mal cuite.
.../ ., .

- 96 -
les habitudes alimentaires au Sénêgal. rejetant la
viande peu
cuite. expliquent peut-être la rareté de cette
maladie.
• la Syphilis
Elle sévit encore beaucoup mais n'est
pas toujours diagnostiquêe à la période 00 un traitement
pourrait mettre l'enfant à l'abri d'une contamination. C'est
ainsi que dans notre étude cinq mères avaient un &W fortement
positif.
· la Maladie des Inclusions Cytomégaliques
septicémie avec hépatonéphrite rarement diagnostiquée dans nos
régions.
• la listériose
Il est certain qu'elle existe bien qu'elle
n'ait pratiquement jamais été diagnostiqu~e.
Toutes ces septicêmies graves qui engagent le pronostic
vital et fonctionnel des enfants atteints peuvent
conduire à
des naissances prématurées.
.../ ...

- 97 -
M Maladies particulières â nos régions
- Le Paludisme: le paludisme congénital, antê ou per
natal repose sur la date de dépistage qui se situe à la première
semaine de vie. Elle représente seulement 0,34 % des entrées.
L'hyperthermie demeure un bon critère de
sélection de même que la période de survenue (AoOt, Septembre,
Octobre) .
La souffrance néonatale est presque
toujours le motif d'admission (3).
- La Drépanocytose
Autrefois les drépanocytaires homozygotes
n'arrivaient pas â l'age adulte. Actuellement on observe assez
fréquemment des grossesses chez femmes drépanocytaires homzygotes.
La maladie retentit sur la grossesse:
lors des poussées de déglobulisation, la grossesse peut être
menacée ou même interrompue.
Nous n'avons pas observé de prématurés
nés de mères drépanocytair~s mais nous avons connaissance
d'enfants nés à terme et qui à la naissance et dans leS premières
semaines n'avaient aucun trouble.
.../ ...

- 98 -
premiêres semaines n'avai~nt aucun trouble
- La Bilharziose
Elle peut entra1ner des néphropathies
et par ce biais rejoindre ce groupe de maladies.
Elle peut aussi entra1ner des anémies
importantes par spoliation sanguine.
Selon une étude récente, la bilharziose
génitale est aussi fréquente que la bilharziose urinaire. Elle
entra1ne des lésions inflammatoires gynécologiques importnntes
pouvant retentir sur le développement du produit de conception.
Cer·ains auteurs insistent sur l'importance de ces lésions. (29)
.../ ...

- 99 -
La fréquence des grossesses gémellaires est nettement plus
êlevte
dans la race noire: une grossesse sur trente est
gémellaire chez les Ibos et les Yorubas du Nigéria ( 23 ). Les
chiffres moyens européens sont les plus bas: 1 grossesse
gémellaire sur 79 tandis que la rate jaune a des chiffres
intermédiaires.
Dans notre étude, 403 enfants sont nés de grossesses
gémellaires et 25 de grossesses trigêmellaires : au total
24,04 % des nouveau-nés de cette étude sont issus de grossesses
multiples.
Les grossesses multiples sont un facteur important
de prématurité ~ 1 'on pense que le mécanisme de l'accouchement
prématuré est la surdistension utérine.
Les nouveau-nés de très petit poids sont fréquents
1ls sont de ce fait plus souvent évacu~s et connaissent une
mortalité très élevée.
A un terme donné, ils
ont un poids inférieur au poids
d'un enfant du même terme issu d'une grossesse simple; au-delà
de 2.000 g la proportion d'hypotrophiques a été plus élevée
. . .1. . .

- 100 -
chez les jumeaux, lors de notre évaluation clinique de la
ma tu rat ion (Fig. 1-2) .
Dans la croyance populaire, on accepte volontiers
la disparition de l'un des jumeaux, d'habitude le moins
vigoureux.
Dans les grossesses trigémellaires, les poids de
naissance sont encore plus faibles, et la mortalitê encore plus
ê1evêe : de nos 25 nouveau-nés issus de grossesses de ce type,
seules deux ont survêcu.
Tous ces facteurs ont-ils une action propre~ ou bien
est-ce par le biais d'autres éléments qu'ils agissent?
Quoi qu'il en soit on admet que c'est l'association
de plusieurs facteurs qui multiplie le risque d'accouchements
prématurés. La situation des pays sous-développés est particu-
lière, car chez la majorité des femmes de couches sociales
défavorisées, se retrouvent en permanence associp-es deux ou
plusieurs facteurs médicaux réputés générateurs de prématurité.
Aussi la fréquence des accouchements prématurés dans ces pays
... / ...

- 101 -
atteint-elle la dimension d'un problème de santé publique. Or
les problèmes de base de santé publique ne sont pas résolus.
La lutte contre la prématurité peut para1tre dans ces conditions
a priori illusoire.
Dans les pays développés, les moyens de lutte
déployés en direction du traitement des facteurs pathologiques
curables sont disponibles et parfaitement organisés. C'est ce
qui amène la disparité dans le choix des paramètres étudiés de
part et d'autre pour détecter les facteurs épidémiologiques de
la prématurité. Dans les pays développés lion fait appel
actuellement â des mesures telles que le nombre de récepteurs
de télévisions par tête d'habitants ou le nombre de numéros du
quotidien local vendus par tranche de 1.000 habitants .•.
On étudie plutOt la personnalité même des jeunes gestantes .
.../ ...

CHAPITRE
VI
PROBLEMES
THERAPEUTIQUES

rfbleau 1-11
;
ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE GENERALE
-
_--------------------
;
.•
_
.
Grossessel
Lie. de ~ésidence;
Professions
;
Antêcédents
; Consultation prênati
multiples
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
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.
.
.
.
KR+b~nl
:Can:p.: Indét:"Cadre!Moyens:sans
: Indét:
1
Il
o
: Indêt: oui
: non
: indét:Gemel. :Trig-e
,
·•
.•
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: 399
: 65
· 95 · 80 · 55 : 260 : 175 : 237 · 3
: 330
: 142
· 7
·
·
·
·
·
·
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:------~------:------:
:------:------:------:
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82,85 S
:16,94%:
: 2,30%: 84%
:13,68%:
:20,25%:13,92%:65,82%:
: 98,75. 1,25%:
·
·
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·
·
456
: 133
5
·
8
: 449
: 54
:
85
·
93
· 51
: 289
: 163
: 176
:
6
: 411
: 140
· 6
·
·
·
·
·
----.----:------:
:------:------t------:
:------:------:------:
:------:------:
77,15 % :22,50%:
: 1,56%:87,86%:10,56%:
:21,17%:11,77%:66,74%:
:96,70%: 3,2Q%:
·
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·
·
·
·
·
·
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·
·
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·
·
·
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·
·
·
·
·
·
434
: 159
·
· 15 : 460 : 69
·
.
:
86
· 67 : 288 :
: 182
· 6
: 121
: 12
·
·
·
·
·
.
--_ .. _---:------:
19
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70
:------:------:------: 173
:------:------: 426
2,94
: 267 2
:
: 2,75 :84,55%:12,68%:
:19,50%:15,19%:65,30%:
:96,80 : 3,,19%:
·
·
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·
·
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·
·
7,64 % :22 05%:
· ,
. -
: 2 20%:85 47%:12 30%:
. ,
. ,
. ,
. -
~20,30%~13,62%~65,95%: -
:97 41%: 2 57%:
·
,
.
,
. r t 1 .
o e
~O3
· 25
x1venu de Mauritanie
~x2 venus de Mauritanie
·x2 l'un du ~ali l'autre du Niger
s pourcentages ont été expurgés du nombre des indéterminés.
~
~
~
,-"
~.,.---
....,._~..-

- 103 -
La naissance prématurée d'un enfant sans tare généti-
que est le plus souvent l'aboutissement d'une grossesse menée
dans des conditions socio-économiques, psychologiques ou
médicales défavorables. Dans nos régions, les moyens thérapeuti-
ques consacrés aux nouveau-nés et aux prématurés sont négligea-
bles. En tout état de cause, même dans les pays développés, le
traitement d'un prématuré est onéreux et aléatoire. L'accent
doit être mis sur la prévention et principalement dans les pays
sous-développés qui n'ont ni les moyens ni l'équipement néces-
saires pour faire face au traitement lourd actuellement indis-
pensable pour espérer aboutir à un résultat appréciable.
1 - LE TRAITEMENT DU PREMATURE
Très souvent dans nos conditions de travail» nous
nous trouvons en face de prêmaturés dont l'accueil n'a pas étê
préparé. En effet il est maintenant reconnu que pour espérer
aboutir aux meilleurs résultats possibles, il faut que les
prématurp.s dont on conna1t la fragilité soient attendus par une
véritable équipe obstétricO p péd1atrique
le rôle de cette
équipe est de pr~parer avant la naissance tout ce qui est
indispensable pour mettre l'enfant dans les meilleures conditions ~
de vie.
.../ ...

- 104 -
Dans le cadre d'une naissance prématurée, le plus
souvent, une telle préparation est possible; le risque
d'accouchement pr~maturé se traduit Te plus souvent par des
signes que l'obstétricien décèle facilement. Dans certains cas
la probabilité d'une naissance prématurée peut être êtablie
très longtemps avant l'approche du terme; c'es.t le cas des
naissances prématurées itératives, de certaines femmes qui ont
une anomalie an~tomique obstétricale, et aussi de certaines
maladies de la mère, en fait, toutes les grossesses dites â
risque qui se traduisent soit par la mort du foetus, soit par
sa naissance prématurée.
Le traitement initial du Prématuré
-----------------------------------
En pratique, on est confronté
à deux sortes de
problèmes: soit le prématuré na1t apparemment sain sans aucune
circonstance obstétricale ou pathologique quelconque qui permet-
te de prêvoir une maladie pouvant l'atteindre,
soit le prématurp na1t manifestement malade.
Bien qu'il soit difficile de dire qu'un prématuré
apparemment sain à la naissance, l'est réellement et le
demeurera dans les heures qui suivent, nous considérons comme
sains les prématurés nés avec un bon indict d'Apgar. C~t indice
doit être apprécié à une minute et à cinq minutes de vie,
... / ...

- 105 -
1 1 enfant étant examiné sous une source de chaleur pour éviter
toute déperdition calorique.
Les soins seront administrés rapidement avec un souci
constant dlasept~~ :
aspiration si nécessaire
soins des yeux ~
et dans notre environnement, administration
de sérum antitétanique en même temps que celle, classique, de
vitamine K naturelle.
La lutte contre le refroidissement nécessitera la
mise en oeuvre de tous les moyens possibles: on évitera toute
toilette, source de pertes caloriques et le prématuré sera
installé, au mieux dans un incubateur, ou tout au moins, bien
enveloppé, dans un berceau installé dans une salle bien
chauffée.
Malade. le prématuré peut se présenter de deux
manières
~ soit il est manifestement malade et
le tableau réalisé est celui d'une dûtresse respiratoire ou
d'une infection néonatale.
... / ...

- 106 -
,. Les dêtresses respiratoires du
prématuré ici sont rarement le fait d'une Maladie des Membranes
Hyalines. Il s'agit le plus souvent de
détresses respiratoires
transitoires chez des prêmaturés nés en état de mort apparente
ou qui ont subi un traumatisme obstétrical ; on rencontre
également des détresses respiratoires d'origine neurologique
qui sont le stade terminal d'autres maladies.
Elles doivent faire mettre en oeuvre le bilan habituel
(radiographies et constantes biologiques), mais aussi des
investigations neurologiques, la ponction lombaire essentiel-
lement.
Le traitement de ces détresses respiratoires a donc
comporté
oxygénothérapie
alcalinisation par cathéter veineux ombilical
réchauffement ;
puis
examens paracliniques à la recherche d'une étiologie •
• les maladies infectieuses
M Du fait du manque d'hygiêne et de
l'importance des grossesses non suivies, il existe chez certains
prêmaturés un con~exte infectieux :
- rupture prématurée des membranes ;
- mêre fébrile;
- mauvaises conditions obstétricales locales
pertes fétides,
couleur du liquide aMniotique.
. . .1. . .

- 107 -
Dans ces cas, que l' hyperthermi e ou l' hypothermi e
soit présente ou non, le bilan infectieux doit comprendre
ponction lombaire
hémoculture;
goutte épaisse.
~ Il est aussi fréquent que des prématurés
n'ayant pas subi de traumatisme obstétrical a la naissance
présentent rapidement
détresse respiratoire, pâleur ou
cyanose, convulsions.
~ Dans tous ces cas, l'antibiothérapie
a large spectre doit être instituée le plus tôt possible sans
attendre les r0su1tats des investigations parac1iniques. Nous
associons une pénicilline semi synthétique (ampicil1ine, oxaci1-
1ine) à un antibiotique actif sur les germes à Gram négatif:
gentamycine, colistine.
~ En d~pit du fait que nous ne faisons
pas d'antibiothérapie systématique chez les prématurés, llen-
vironnement infectieux est tel qu'à peine 5 % des pr0maturés
qui transitent par 1 'unit~ de N~onatologie
ne reçoivent pas un
traitement antibiotique. Celui-ci n'est institué que lorsqu'il
y a un contexte infectieux patent, quand l'enfant a des signes
cliniques pouvant faire suspecter une maladie infectieuse grave
du type septicémie ou Méningite (association pâleur, cyanose,
... / ...

- 108 -
convulsions). ou enfin
quand ce sont des pré:maturés dont l'état
a nécessité la mise en place d'un cathéter veineux ombilical.
M Dans ce dernier cas. les antibiotiques
sont administrés parce que nos cathéters sont des cathéters
plusieurs fois stérilisés et les conditions d'aseptie devant
entourer leur mise en place sont souvent négligées.
Nous avons surtout en vue le traitement dans
les
72 premières heures qui suivûnt le traitement initial ; c'est
à ce moment que se pose l'essentiel des problèmes et c'est là
que beaucoup de prématurés meurent.
M Les
problèmes respiratoires
Certains prématur~s peuvent avoir des difficultés
respiratoires qui se prolongent. qui apparaissent ou qui
s'aggravent dans les heures qui suivent la naissance.
Ici il s'agit très rarement de la progression d'une
détresse respiratoire de Maladie des Membranes Hyalines: les
dyspnées qui s'aggravent avec détérioration des param~tres du
score de Silverman (gémissements. battement des ailes du nez.
. . .1. . .

- 109 -
entonnoir xyphoidien. tirage intercostal et balancement thoraco-
abdominal) sont exceptionnelles. Dc même il est exceptionnel
de voir l'évolution radiologique correspondant aux différents
stades de la Maladie des Membranes Hyalines: en particulier
on n'a jamais observé de bronchogramme aérien ou d'imaaes de
grainté correspondant aux deux stades de la Maladie des
Membranes Hyalines. ni d'ailleurs les poumons opaques du stade IV.
Ces détresses respiratoires ici. sont plutôt liées à
une cause neurologique primitive. ou secondaire à une infection.
à des malformations.
Le traitement dépend alors de chaque cas.
~ La température
Il peut para1tre paradoxal que dans un pays chaud. le
problème du refroidissement soit un problème important. En fait.
les prématurés subissent un refroidissement très rapide et
profond si des précautions particulières ne sont pas prises
- utilisation de sources additionnelles de chaleur (radiateurs
électriques) ;
- emploi de lainages et de couvertures chauffantes
- change~ fréquents.
... / ...

- 110 -
Beaucoup de nos prématurés meurent cependant
d1hypothermie. Il est très difficile de réchauffer un prêmaturé
qui a une hypothermie profonde. Cette éventualité est fréquente,
les enfants se refroidissant sur les paillasses 00 ils
transitent en salle dlaccouchement pour les raisons que nous
avons évoquées.
Dans les cas favorables, le réchauffement du prématuré
peut prendre plusieurs jours voire une dizaine de jours, et
il est à noter que le redressement de la courbe pondérale ne se
~roduit pas tant que la tempArature nlest pas revenue à des
chiffres satisfaisants.
M La glycémie
La plupart des prêmaturés ayant un poids inférieur
â 1.800 g sont initialement perfusés avec du soluté glucosé
â 10 %. Ce traitement a souvent permis de maintenir chez l'enfant
une activité métabolique satisfaisante et le redressement
de ses constantes biologiques. Le prématuré a très peu de
rêserve en glucose du fait de la pauvreté de son foie en
glycogène: il est donc particulièreMent exposé â l 'hypoglycé-
mie qui chez lui ne se traduit pas toujours par des manifesta-
tions cliniques telles que adynamie et convulsions.
. . .1. . .

- 111 -
)( La calcémie
Nous n'avons effectué que très peu de dosages de la
calcémie mais la plupart de nos prématurés sont hyper-excitab1es.
Certains d'entre eux ont un s.~idor ou un ~louss~ment laryngé
évocateurs.
L'injection d~ calcium est quasi systé~atique lors
du traitement initial des pr~maturés malades. Chez beaucoup
d'entre eux ce traitement est poursuivi par voie orale pendant
une d1~aine de jours.
Au décours de la période critique des 72 premières
heures, les problèmes
posés par 1 '~levage du prématuré peuvent
se regrouper en trois chapitres :
la lutte contre le refroidissement s
la protection contre le risque infectieux
l'alimentation.
)( La lutte contre le refroissement est
assur6e par
la mise en incubateur:
- à défaut, l'utilisation de dispositifs de réchauf-
fement
chauffage (radiateurs 21ectriques)
couvertures
chaleur maternelle.
... / ...

- 112 -
~ La protection contre le risque
infectieux nécessite la mise en pratique de certaines mesures
prophylactiques :
· soustraire le prématuré aux manipulations
multiples;
• le maintenir dans un environnement
relativement isolé;
· appliquer des mesures d'hygiène stricte à
chaque contact
Dans les pays développés, lavage et désinfection
I
chirurgica1e" des mains, habits stériles, bottes, masques
et bonnets sont systématiquement utilisés.
Oans l'atmosphère de l'unité on essaye de réaliser
la plus grande raréfaction microbienne possible gr~ce à un
système pulsant l'air toujours de l'intérieur vers l'extérieur.
Cette lutte est rrduite au minimum dans nos conditions
de travail.
~ L'alimentation pose deux problèmes:
. celui du gavage chez les prématurés qui ne
peuvent pas téter ;
. la réalisation ~Iun apport alimentaire
quantitativement et qualitativement équilibré, associant
l'eau, les hydrates de carbone~ les protéines et les lipides,
pour une bonne ration calorique de l'ordre de 120 Kcal.jkgjj
( 41 ) •
... / ...

- 113 -
Cette alimentation ost réalisée de façon parfaite
par le lait de femme auquel il faudra ajouter de la vitamine 0
dont il est peu pourvu.
Quand l'enfant ne tète pas, se pose le problême du
recueil du lait et ~ventuellement de sa conservation. l'idêal
serait un lactarium bien équipé où le lait pourrait être
conservé â très basse température. Oans le Centre
le lait
t
n'est conservé que quelques heures au
réfrigérateur.
l'importance psycholo~ique de cette attitude est
importante car les femmes sont très rapidement motivées et
quand les enfants leur sont rendus avec un poids très petit,
elles essayent de s'en occuper au mieux.
Mais les difficultés précédemment évoquées font que
très souvent on est obligé d'adjoindre ou de substituer au lait
de femme, un lait dit maternisé. Ce sont des laits enrichis en
vitamines mais qui n'ont pas les qualités du lait de femme
même s'ils s'en rapprochent par la suppression du saccharose.
En dehors du fait qu'il est le plus adapté
le plus
t
êquilibré pour le prématuré. le lait de femme comporte un
avantage particulièrement important pour lui: la présence
d'immunoglobulines qui l'aident à lutter contre l'infection •
.../ ...

- 114 -
Il s'y ajoute un aspect économique: les laits du
commerce sont au-dessus des possibilités financières des parents
que nous voyons. Cet obstacle êconomique est peut-être respon-
sable du fait que beaucoup de mères après la restitution de
leur enfant, si elles n'ont pas de lait, ont recours à des laits
concentrés sucrés beaucoup moins chers et qui leur paratt
de conservation plus facile. Ces laits entratnent régulièrement
des catastrophes chez les prêmaturés sous forme de diarrhée
liée â leur richesse en hydrates de carbone et leur pauvret6
relative en protéines
les calories étant essentiellement
d'origine glucidique.
L'alimentation de certains prématurés est assurée
avec du lait de femm~ donné au goutte a goutte ou à la cuiller,
en zone rurale et chez les petits pr0maturés suivis à titre
externe qui ont des difficultés transitoires de succion.
L'évolution pondérale du prématuré se différencie
cependant de celui du nouveau-nr à terme: la perte pondérale
initiale est moin~re~ Il y a une staqnation pondérale qui peut
durer deux à trois semaines du bout desquelles le "démarrage l'
!'effectue franchement avec une progression pondérale d'environ
20 à 30 g par jour.
... / ...

- 115 -
~ Un prob1~me particulier est posé par les enfants
de mère tuberculeuse dont certains font une tuberculose
congénitale le plus souvent contractée lors de l'accouchement.
La conduite thérapeutique particulière que nous avons app1iquêe
a été détaillée dans le chapitre consacré à l'épidémiologie.
~ Il en est de même des problèmes posés par le palu-
disme congénital également traité dans le cadre de l'épidémiologie.
En bref, tout prématuré fébrile ou né de mère fébrile reçoit un
traitement antipaludéen par voie parentérale pendant 3 jours
nous utilisons la ch1oroquine à la dose de 5 mg/kg en une seule
injection journalière sous cutanpe. Le traitement est ensuite
poursuivi par voie orale. Dans certains cas, les injections
sont poursuivies plus longtemps.
Contrairement à la croyance ancestrale en Afrique qui
considère le prématuré comme un enfant de seconde zone ne
pouvant avoir les performances futures d'un nouveau-né à terme,
le prématuré, quand il n'a pnS eu de souffrance neurologique
pouvant laisser des séquelles indélébiles, a des potentialités
intactes et doit être considéré comme un enfant tout à fait
normal. L'on doit déployer pour le sauver la Même énergie que
pour tout autre enfant. Aussi bien sur le plan physique que sur
le plan intellectuel, ils rattrapent et parfois dépassent les
enfants nés a terme.
... / ...

- 116 -
La lutte contre la mortalité infantile pour être
. efficace doit abaisser le taux de la mortalité néonatale. Or
ce taux important de mort11ité infantile est essentiellement
da a la prématurité et à ces conséquences à court terme. Les
progrès enregistrés dans les pays à très faible mortalité l'ont
été par le biais de cette catégorie d'enfants (9,2 pour 1.000
en Suède en 1974).
.../ ...

- 117 -
NOTRE
ATTITUDE
PRATIQUE
Nos conditions particulières d'encombrement et de
manque de moyens nous ont amenés à dégager des principes qui
correspondent à nos possibilités.
1- Les prématurés dont le poids de naissance
(PN) est inférieur à 1.000 grammes qui ont êté exclus de ce
travail. sont simplement placés bien couverts dans des berceaux
la conduite vis-à-vis d'eux est condition de leur résistance;
s'ils manifestent une résistance plus vive dans les jours qui
suivent. une action plus énergique est déployée à leur
endroit: c'est le cas des hypotrophiques dont la maturation
est différente de celle de leur équivalent prématuré. Quelques-
uns d'entre eux arrivent à survivre.
2 - Les pr~matur~s
de très petit poids (PN
compris entre 1.001 et 1.500 g)
Ils reçoivent le traitement initial si nécessaire
aspiration. alcalinisation. perfusions parfois de soluté
glucosé avec du calcium et vitaminothérapie KI' le sérum
,
antitétanique ayant le plus souvent été fait en salle d'accouche-
ment.
... / ...

- 118 -
Si possible ils sont mis en incubateurs t ou tout au
moins dans des couvertures et réchauffês avec des radiateurs.
3 - Entre 1.500 et 1.800 gt les prématurés sont
traités avec tous les moyens disponibles = les incubateurs
leur sont réservés en priorité
l'acidose même légère est
t
systématiquement corrigée a l'aveugle sans secours de mesures
de pH et de PC02. Ils sont alcalinisés parfois par cathéter
veineux ombilical s'il y a urgence.
Ils sont le plus sou~ent perfusés avec du soluté
glucosé a 10 % avec calcium et heptamyl sur la base de 50 a
60 ml/kg.
Ils reçoivent 5 mg de Vitamine KI en intramusculaire
et le sérum antitétanique s'il n'a pas déjà êtf fait.
4 - Ceux dont le PN est supérieur a 1.800 g
Très souvent l'incubateur n'est pas nécessaire
on
les réchauffe dans des berceaux ordinaires avec l'appoint de
radiateurs électriques voire de couvertures chauffantes. Ils
sont perfusés si np.cessaire. Le plus souvent t l'alimentation
orale est possible; beaucoup de ces enfants arrivent à téter
le biberon grâce ~ la patience des nurses.
. . .1. . .

- 119 -
Quelle que soit la catégorie. les ,prGcautions
d'hygiêne sont sommaires et se résument à la prescription du
lavage des mains avant la manipulation des enfants. Il n'y a
pas de blouses spéciales. il n'y a pas de masques.
En conclusion. le prématuré nécessite toujours une surveillance.
très souvent un traitement. Ce traitement est surtout important
à mettre en oeuvre dans la période initiale. post-natale
immêdiate. Les risques qui menacent les prématurés sont surtout
importants dans les premiers jours qui suivent la naissance:
ce sont le refroidissement. les maladies infectieuses et les
troubles métaboliques liés à l'immaturité. Passé ce cap initial.
l'élevage du prématurépose des problèmes du fait de la néces-
sité de gaver ceux qui ne peuvent pas téter.
de les
protéger contre les maladies infectieuses.
de leur
assurer une alimentation équilibr~e qui leur permette une
bonne croissance.
. . .1. . .

- 120 -
II - LA PREVENTION DE LA PREMATURITE
Les principes de la prévention de la prématurité ont
été dégagés: pour être efficace. elle doit découler de la
prise en charge du problème au niveau de toute une population
elle nécessite l'information
du corps médical et du public
l'organisation
des consultations prénatales
la possibilité
d'une hospitalisation prénatale.
1° - L'information
~ En direction du corps médical les réunions profes-
sionnelles diffuseront les techniques de mesure des risques
1
et les bases de la prévention afin que tous aient les possibili-
!i
tês d'apprécier le risque et d'agir.
r
~ En direction du public. on divulguera largement
1
les précautions élémentaires à prendre pour toute femme
1
enceinte. proscrivant les efforts excessifs
les dém~nagements
1
les longs voyages.
t
fr
On mettra en évidence la nécessité des consultations
!l'i
prénatales dès le début de la grossesse et tout au long d'une
!
grossesse apparemment normale.
... / ,. ..

- 121 -
Elle visera l'augmentation du nombre de femmes prises
en charge et du nombre de consultations par femme au cours de la
grossesse, en particulier au cours de toute grossess~ â risque.
Lors des consultations, mêdecins et sages-femmes
auront trois buts essentiels
M en début de grossesse, le
dépistage des femmes suspectes de béance isthmique:
ces béances
commandent un cerclage précoce
M ensuite la détection systémati-
que que tous les signes objectifs rarluisant un risque moyen ou
élevé d'accouchement prématur~
. apparition de contractions
. utérines ou de métrorragies de faible abondance
raccourcissement du col
. perméabilité du col.
Chez ces femmes, il faudra dépister toutes les
circonstances déc1enchantes de l'accouchement prématuré liées
a la vie quotidienne:
longs déplacements
travaux physiques pénibles
voyages, déménagements.
.../ ...

- 122 -
L'arrêt de toute activité professionnelle sera
prescrit et l 'observation du repos à domicile sera aidée.
surveillêe : les maris pourront assurer une partie des tâches
mênagêres et l'on pourra faire intervenir la mère ou une soeur
de l'un des conjoi nts.
* Enfin. le diagnostic des forwcls
graves de menace d'accouchement prématuré:
- placenta pwaevia marginal
ou recouvrant
- grossesse gémellaire.
Elles relêvent de l 'hospitalisation prénatale.
Réservée aux formes graves de menace d'accouchement
prématuré. elle est plus ou moins prolongée selon la menace.
Elle est confront~e parfois â des raisons ~~:~~les
impérieuses. formidables en particulier qui obligent a
l'écourter: ces cas devront bénéficier d'une surveillance à
domicile (assistante sociale) pour veiller a la reprise d'une
activité quotidienne exempte de tout effort.
... / ...

- 123 -
Dans les pays en voie de développement de multiples
obstacles s'opposent à la mise en place de telles structures
l'insuffisance de l 'infrastructure~ le manque de personnel
médical qualifié sont des freins difficiles à lever.
La prévention doit cependant ici, plus qu'ailleurs:
être la base de la lutte contre la prématurité.
Le traitement tel que nous l'avons vu ne peut dêbouche!'
sur des résultats satisfaisants non seulement à cause de
l'insuffisance des moyens disponibles mais aussi du fait des
très mauvaises conditions d'acheminement des prématurés
jusqu'au centre~10 % meurent dans les 24 premières heures.
Comment dans ces conditions organiser la prévention?
* Eduquer efficacement les mères pour
les amener à fréquenter les consultations prénatales se heurte
à beaucoup d'obstacles
:
. cette éducation ne peut être
réalisée qu'à l'échelle des villes alors ~ue 60 % des habit~nts
sont à la campagne;
• même si les femmes voulaient
fréquenter les centres de Protection Maternelle et Infantile,
il n'y a pas suffisamment de personnel qualifié pour les
prendre en charge.
. .. 1...

- 124 -
~ La prévention et le traitement des
maladies obstétricales qui favorisent la prématurité est dif-
ficile a réaliser sur une vaste échelle parmi des populations
à faibles revenus et confrontés à des problèmes de subsistance
quotidienne.
Il nous semble donc que la meilleure approche de la
prévention de la prématurité passe par l'amélioration des
conditions de vie, le relèvement du niveau d'instruction,
l'espacement des grossesses. Mais en attendant que ces conditions
soient réalisées, la prévention de la prêmaturitê dans les p~ys
â faibles revenus ne peut se faire que de façon sectorielle,
parcellaire:
dans les faubourgs des grandes villes, démultiplier
l'activité des centres de PMI et intér~sser matériellement les
consultantes à la marche de ces centres
en zone rurale, utiliser les rouages de l'organi-
sation interne du village, en particulier les matrones pour
détecter et conseiller les femmes exposées.
. . .1. . .

CONCLUSIONS
GENERALES

- 125 -
La notior. de prématurité était autrefois floue et
variable d'une équipe médicale à l'autre. De nos jours, de
plus en plus précis~, elle fait appel à plusieurs paramètres.
Ce sont essentiellement l'âge gestationnel, le poids et la
maturation. La connaissance de ces paramètres nécessite "de
nombreuses conditions personnelles et médicales qui ne sont pas
encore réalisées dans nos pays. Malgré la précision des notions
récemment introduites, l'examen du prématuré apporte encore
beaucoup de renseignements en permettant d'apprécier le degré de
maturation somatique et neurologique du nouveau-né.
En fait, c'est bien la confrontation et la critique
objective des paramètres recueillis en tenant compte du poids,
des résultats de l'examen somatique de 1 'â~e gestationne1 qui
permettent non seulement d'affirmer la prématurité mais aussi
de faire la part de 1 'hypotrophie.
Nous nous sommes attachés à 6tudier la prématurité
au CHU de Dakar en nous référant principalement au critère
pondéral. Nous avons ainsi sélectionné 1.780 prématurés de
1971, 1974 et 1975 qui nous ont permis de dégager des notions
qui nous paraissent importantes surtout si 1 'on sait qu'aucune
étude n'a encore été effectuée dans notre
sous région sur la
prématurité.

- 126 -
De ce point de vue, nous avons remarqué certaines
différences entre nos prématurés et ceux observés ailleurs.
M Nous avons l'impression qu'ici
ies testicules se trouvent dans
les bourses bien avant la période classique.
M Les Américains c.. t s1gnalé une certaine a\\'cîncesomatique d;:;:.;
no i r s (21
). Nos é tu des l Ion t con f i r mé e en m() ~it l~ &:'1 t que 1a
plupart de nos prématurés se trouvent à la limite supérieure
de la courbe de USHER et MAC LEAN.
M Le réflexe de succion semble appara1tre plus tOt ici, pour
des enfants de poids de naissance moins important.
M La pathologie de nos prématur~s est caractérisée par la quasi
absence de la Malndia des MernbrJnes Hyalines, et par les
problèmes posés par des maladies particulières: le paludisme
la tuberculose
et peut-être la
bilharziose et la drépanocytose.
M LI 'évolution est dominée par la três forte mortalit~ qui
peut être expliquée par les conditions défavorables de recrute-
ment (17 à 20 % de décès dans les 24 premières heures) et les
mauvaises conditions
d'accueil.
. •. 1•..

- 127 -
l'étude a été faite dans un Centre de Nponatologie
très active recevant 50 % d'enfants prématurés dont beaucoup
posent des problèmes médicaux souvent lourds qui accaparent le
personnel. Ce Centre est aussi soumis au manque d'équipement,
de personnel, à la mauvaise qualité de la surveillance qui
représente
chez le prématuré peut-être 50 % du traitement.
les facteurs qui déterminent ou favorisent la prématu-
rité sont nombreux, les uns liés à l'enfant, les autres à la
mère, d'autres encore aux deux. Les facteurs socio-économiques
ont une grande importance
H la fr~quence des grossesses à un âge
précoce: 5 % des mères n'ont pas plus de 15 ans et 50 % ont
23 ans et moi~s ;
* les grossesses illégitimes sont souvent
menées presque clandestinernentavec des risques importants pour
le foetus et la mère: une fille de 13 ans est décédée après
avoir donné naissance à un prématuré de 1.060 9 également
décédé ;
* mais aussi l'âge un peu avancé, les
grossesses itératives rapprochées chez des femmes jeunes en
pleine activité génitale: on note des Xe Pares qui nlont pas
30 ans et la majorité des femmes qui ont 5 ou 6 enfants ont un
âge moyen de 25 ans.
... / ...

- 128 -
Tous ces facteurs sont à l'origine d'avortements et
d'acouchements pr~maturés.
De plus, souvent, la faible densité médicale,
l'insuffisance de l'infrastructure font que la plupart des
grossesses ne sont pas suivies et sont de ce fait expos0es à
toutes sortes d'accidents.
Les maladies ayant des retentissements sur le foetus
ne sont pas dépistées, les infections gynécologiques ne sont
pas traitées.
Certaines maladies fréquentes dans nos pays ont
une action néfaste sur les grossesses: le paludisme engendre
beaucoup d'accouchements prêmatur~s avec parfois contamination
du foetus ;
la tuberculose a une
incidence certaine, et celle de la drépanocytose reste a
déterminer: il est probable qulelle est faible.
Llétude des maladies foeto-maternelles nia pas encore
été menée sur une vaste éch~lle et de façon suivie.Il en est de
même de la listériose.
Les mesures thérapeutiques mises en oeuvre pour
prendre en charge, élever et éventuellement soigner un prématuré
sont de plus en plus complexes et onéreuses si on veut obtenir
... / ...

- 129 -
un résultat satisfaisant. Mais les moyens curatifs élaborés
avec un maximum d'infrastructure
et de personnel ne donnent en
fait qu'un résultat insuffisant.
La meilleure approche aussi bien dans les pays dévelop-
pés que dans les pays sous-développés passe par les mesures
préventives. Malheureusement dans nos pays ces mesures sont
~troitement liées à l'amélioration des conditions d'hygiène et
du niveau socio-économique. objectif qui ne peut être atteint que
progressivement.
Néanmoins le rôle du médecin. principalement du
pédiatre et de l'accoucheur reste déterminant.
Par une bonne collaboration obstétrico-pédiatrique
on peut améliorer l'efficacité des centres de PMI, accélérer le
dépistage et le traitement de beaucoup de maladies infectieuses
ou parasitaires à retentissement grave. dans les zones rurales
utiliser les structures traditionnelles déjà en place. déployées
autour de la matrone.

B 1 B LlO G R A PHI E

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x
x
x

TABLE
DES
MATIERES
P
A G E
S
/
1~! TR0DUC T10 ~~ • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
1
CHAPITRE l
: LE PREMATURE ET SES DEFINITIONS...
5
CHA PIT REl l : RA PPEL PH YS l Q1.O-Gl ClJ. E SU~ LE
PREr~A·rURE. • • •• • • • • • • •• • • • • • • •• • ••
9
CHA PIT RE II l
: ,.~ ATER l ELET ~1 ETH aiE~,~ • • . . • • • . • . •
2 8
CHAPITRE IV : RESULTATS ••••••• :... •••••• ••• •••••
30
CHA PIT REV: C0111,1 E~!T AIR ESET DIS CUSSION S • • • • • • • •
54
CHAPITRE VI
: PROBLENfS THERAPEUTIQUES..........
103
CHAPITRE VII: CONCLUSIONS GENERALES. ••••••• ••••
125
B l B LlO G R /'. PHI E.......................
130
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-

S E R MEN T
D' H 1 P poe RAT E
=-=-=-=-=-:-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
liEn présence des Maîtres de cette Ecole, de mes
Chers Condisciples, je promets et je jure d'être fidèle aux lois
de l'Honneur et de la Probité dans l'exercice de la Médecine. Je
donnerai mes soins gratuits â l'indigent et je n'exigerai jamais
un salaire au-dessus de mon travail. Admis dans l'intérieur des
maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s'y passe; ma lan9ue taira
les secrets qui me seront confiés, et mon état ne servira pas â
corrompre les moeurs ni à favoriser le crime.
Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à
leurs enfants l'instruction que j'ai reçue de leurs pères".
"Que les hommes m'accordent leur estime si je suis
fidèle a mes promesses. Que je sois couvert d'opprobre et méprisé
de mes confrères si j'y manque a •
-=-=-

VU, LE PRESIDENT DU JURY
VU, LE DOYEN
VU ET PERMIS D1IMPRIMER,
LE RECTEUR DE L1UNIVERSITE DE D~KAR