INSTITUT DE GÉOGRAPHIE ET D'ÉTUDES RÉGIONALES
UNIVERSITÉ DE BORDEAUX III
LE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE
DE LA PETITE CÔTE SÉNÉGALAISE
Thèse de Doctorarel&-.:SE*~~fStl~.......----.--.
CONSEIL AFRICAIN ET MALGACHE'
_ _~.u..aa.L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
. C.~. ,M. E.~. -
O~AGADOUGOU !
Arrivee .. .ï..9 .MAJ .1~95..... ;
-JURY :
...-
Enr·egistré sous n° .,j. e· (). 2.6.41
~~.---~~-_._-
î I ,
--.-----=----~
: Paul MORAL. Doyen honoraire de la Faculté d••
Lettre. de Dakar.
!!PP9r!!yr : Guy LASSERRE. Professeur' l'Univer.ité de
Bordeaux III.
~!!!!n!!r!s! : Micheline CASSOU-MOUNAT. Profelseur , l'Univer-
sité de Bordeaux III.
Mai 1983
Directeur de la Thèse
M. Guy LASSERRE
C/SS GORGUI
- - _... --,,--.

- 2 -
1
1
Après un mémoire de ma1trise sur = "Les effets du tourisme sur
1
un village lLbou de la Petite Côte sénégalaise
l'exemple de
1
Toubab Dialaw" et un mémoire de Diplôme d'Etudes Approfondies
sur: "Tourisme international = bibliographie signalétique et
analytique", il était difficile de résister à la tentation de
1
continuer dans le secteur touristique. La tentation était d'au-
i~
tant plus forte que la Petite Côte constituait un exemple in-
~
teressant pour un sujet de thèse de troisième cycle. Ainsi, sur
1
les conseils de nos professeurs, nous avons décidé d'étudier =
"Le développement touristique de la Petite Côte sénégalaise".
Mais qu'est-ce qui justifie ce choix de la Petite Côte?
1
1
• Soucieux de donner une orientation géographique plus marquée'
1
1
à notre travail, nous n'avons pas voulu traiter du tourisme
1
sénégalais en général •
• Le tourisme rural intégré Ge Basse Casamance ayant fait l'ob-
jet récemment de plusieurs études, nous avons jugé inutile de
repI,~ndre ce qui a été dit, même dans le cadre d'une étude com-
para.ive avec la Petite Côte.
c:L-
Même si la Petite Côte a suscitévl'intérêt pour certains cher-
cheurs, il n'existe pas, à notre connaissance, une étude qui éta-
blisse un tableau complet 'des potentialités touristiques de la
région, c'est-à-dire englobant le tourisme international classi-
que et le tourisme local de week-end. Ce dernier, marginal isé
r
tant dans les statistiques officielles que dans les études, mé-
~ite à notre avis, et compte tenu de son importance, qu'on s'y
attarde. Pour l'exécution raisonnable du plan d'aménagement tou-
ristique de la Petite Côte (démarré depuis 1977), il est indis-
pensable d'évaluer l'importance de ce phénomène ainsi que son
impact dans le milieu d'accueil.
Cette évaluation s'avère d'autant plus nécessaire que tous les
sites à aménager au profit du tourisme international sont actuel-
lement occupés par les bungalows de week-end. Ce t~urisme local
draine chaque week-end sur la Petite Côte environ 2 500 person~
nes ; on dénombre entre Bargny et 30al quelque 800 bungalows. Et
si l'on sait que le tourisme internatt6nal en pleine expansion
/ '
y/"
r ..~

- l
-
AVANT-PROPOS

- 3 -
a entrainé la création de l 430 lits et de 755 emplois, l'intérêt
touristique de la région n'est plus à démontrer. Mais la Petite
Côte, c'est également plus de 72 000 habitants et 115 kilomètres
de plages.
En étudiant l'ensemble des problèmes inhérents à un phénomène d'
une telle ampleur, nous voulons apporter une contribution non seu-
lement à la connaissance de la région, mais surtout à l'effort
d'aménagement entrepris par les Pouvoirs Publics. Pour ce faire,
nous avons dû privilégier les enquêtes directes de terrain.
Nous avons d'abord, pendant une année, et ce dans le cadre du
D.E.A., procédé à une investigation bibliographique générale. Cette
recherche nous a permis, non seulement de nous familiariser avec
le vocabulaire touristique, mais aussi d'avoir une vision plus
large de la question. Ce travail, au cours duquel nous avons con-
sulté plus de 250 publications, nous a conduit à prendre contact
avec des spécialistes du tourisme. Aussi, nous nous sorInnes rendu
au Centre d'Etudes Supérieures du Tourisme (C.E.S.T.) de Paris
et au Centre des Hautes Etudes du Tourisme à Aix-en-Provence.
Après ce travail de base, nous avons entrepris notre étude de ter-
rain entre novembre 1981 et avril 1982. Au Sénégal, nous avons
commencé par les Centres d'Etudes et de Recherche: le Département
de Géographie de l'Université de Dakar, l'Institut Fondamental d'-
Afrique Noire (I.F.A.N.), la Bibliothèque universitaire, le Conseil
Economique et Social, l'Environnement Développement Action (E.N.D.A.)
et les Archives Nationales. Nous nous sommes rendu ensuite au Se-
crétariat d'Etat au Tourisme où nous avons eu des entretiens fruc-
tueux avec les responsables de la Direction des Etudes et de la
Promotion des Investissements. Nous avons aussi consulté les don-
nées statistiques du tourisme sénégalais. Ce fut ensuite au tour
de la Société d'Aménagement de la Petite Côte (S.A.P.C.O.) de nous
accueillir pendant une quinzaine de jours. Là, nous avons discuté
avec les responsables du projet et consulté les études qui sont
à la base de son démarrage.
Après avoir passé deux mois entre les services administratifs et
les Centres d'Etudes, notre travai~terrain a débuté avec la
.-/"
,/..--

- 4 -
zone comprise entre les villages de Somone et de Joal. Pendant
cette première étape, nous avons fait le tour des complexes hô-
teliers de la Petite Côte, tous situés dans cette zone ; nous
avons eu des rencontres de travail avec les hôteliers, le per-
sonnel, les touristes ainsi que les populations locales. Nous
avons également rencontré le Préfet de MBour. Notre deuxième
étape comprenait la zone allant de Guéréo à Bargny. Elle ne com-
porte que des bungalows de week-end. Il nous fallait parcourir
des dizaines de kilomètres à pied pour procéder au comptage sys-
tématique des résidences, interroger les propriétaires, les em-
ployés et les villageois.
1
1
Nous terminerons cette présentation par les difficultés rencon-
trées. Il s'agit essentiellement, outre la réticence de quelques
hôteliers (direction du Club Aldiana), du manque de netteté dans
les statistiques. Mais c'est le tourisme local de week-end qui
1
nous a demandé le plus de temps et d'efforts, car il fallait tout
recueillir sur place. Et si l'on sait la méfiance de ces occu-
pants
';Juvent illégaux du Domaine Public Maritime, on peut imagi-
ner avec quelles difficultés nous avons parcouru cette côte. Et
c'est en surmontant quelques unes d'entre elles que nous sommes
parvenus à achever ce travail.
Nous tenons à remercier tous ceux qui, de loin ou de près, ont
contribué à la réalisation de cette thèse. Nous remercions tout
le personnel et les cherc~~urs du C.E.G.E.T. et plus particuliè-
re~2nt Pierre Vennetier"
J.P. Doumenge et Charles Chung. Nous
associons G. Cazes du C.E.S.T. à ces remerciements. Nos remer-
ciements vont également à l'ensemble du corps professoral du Dé-
partement de Géographie de l'Université de Dakar et notamment à
Moussa Soumah pour sa collaboration. Nous disons aussi merci à
tout le personnel du Secrétariat d'Etat au Tourisme et de la So-
ciété d'Aménagement de la Petite Côte. Nous remercions les res-
ponsables de tous les établissements hôteliers de la Petite Côte,
ainsi que les populations locales pour leur hospitalité.
Que nos amis Kéba Touré, Soulèye Biteye, Makhitar NDia~e, Adama
Diop, Badara MBoup et Monsieur et Madame Thierry Delestre trouvent
ici l'expression de nos remerciements sincères.
/ /
r.r

- 5 -
Notre dernier mot va au professeur Guy LASSERRE, notre Directeur
de thèse. En faisant ~iens nos problèmes de toutes natures, il a
facilité notre séjour à Bordeaux. Nous lui disons un grand merci.

- 6 -
rnTRODUCTION

- 7 -
FIGURE I.
CARTE DE SITUAT/ON:/a Petite
1 - - - - - - - - - - - - - - - - - --- -------7'
Côte et ses envIrons. ------
t-----------~--~-----~
;---CJAKAR
t~
1
l-----~--
- - - - - - - -
f-----*complexes hôteliers--
CJ zènes de bungalowsae---
_ ~
week-end
__ __
1
~princiPales routes
-- -- - Somon ..,.~..",..
1

li
i------ -- - -- VI ages
_
----.Ngaparou-- .
vers Kaolack
1
urbaines
~.•- ··l$la99lom.é rations
~-- -- ---- - - -----
o 30 60 Itm
l....-L.......J
- - - - - - - - - - - - - - - - - 1 1 0 " ' 1
------
_=
- - -
....---------~~-----~
J~===-'
~
___j
Ziguinchor

- 8 -
Si l'individu, au cours de son existence, a toujours voyagé, le
concept de tourisme comme on l'entend actuellement est récent.
C'est l'enrichissement d'une fraction importante de la population
européenne pendant la révolution industrielle de la première moi-
tié du dix-neuvième siècle qui a permis à des entrepreneurs de
prendre en main et de façon organisée les déplacements de loisirs;
mais c'est surtout à partir des années 1930, avec les congés payés
que les travailleurs prennent des vacances. Le tourisme interna-
tionaleSt donc né de la croissance économique qui a engendré la
société industrielle et de la nécessité d'alterner les périodes
de travail et celles de repos et de loisirs. D'après l'Organisa-
tion Mondiale du Tourisme, en 1979, 78 % des 500 millions de sa-
lariés bénéficiant de congés payés, se trouvaient en Europe et en
Amérique. Mais qui peut-on considérer comme touriste?
La principale difficulté à laquelle se sont heurt~s tous ceux qui
ont essayé de définir le tourisme, a sans doute été de préciser
le type de voyageurs que l'on peut considérer comme touristes. Les
motifs et les moyens des voyageurs évoluant, les définition~ ont
également suivi. On ne peut pas utiliser les mêmes critères et les
mêmes termes pour définir le touriste de l'époque des conquêtes
d'Alexandre le Grand (IVe siècle avant J.-C.), du grand tour, de
la Renaissance et de la fin du ~{e siècle.
Mais à travers toutes les définitions, le changement de domicile
et le temps passé hors du domicile habituel apparaissent comme les
"
prinèipaux critères. La définition la plus utilisée actuellement
est celle retenue par l'O.C.D.E. et l'O.~1.T. ; elle fait la sourme
des autres définitions en les réactualisant : "Toute personne en
déplacement pour une durée d'au-moins 24 heures dans un pays au-
tre que celui où elle a son domicile habituel peut être considérée
comme touriste international".
(1)
(1) Politique du tourisme et tourisme international dans les pays
membres de l'O.C.D.E. Paris 1976

- 9 -
Donc sont à considérer comme touristes
• les personnes effectuant un voyage d'agrément pour des raisons
de famille, de santé, etc •••
1
• les personnes se rendant à des réunions ou en mission de toutes
1
sortes (scientifiques, administratives, diplomatiques, religieuses,
1
sportives, etc ••• )
• les personnes en voyage d'affaires
• les visiteurs en croisières maritimes.
Et comme pour le touriste international, le touriste national est
un voyageur qui, pour l'une de ces raisons, passe au moins 24 heu-
res dans une localité de son pays autre que celle où il a son do-
micile habituel.
Partant de cette définition, l'O.M.T. a estimé que les 31 000 . gen-
ces de voyages et 2 500 tours operaors recensés en 1979, ont f.J lt
.
,
voyager cette même année 270 millions de touristes internationaux.
Ce tourisme représente 5 % du commerce international et 75
millions
de dollars de recettes. Il est dominé par les pays européens et de
l'Amérique du Nord. En 1979, 71 % des touristes internationaux se
sont rendus dans un pays européen et 14 % en Amérique du Nord.
L'Europe bénéficie le plus du tourisme international car 67 % des
recettes y retournent; la part de l'Afrique dans ce secteur est très
faible. Elle comptait 117 000 chambres (sur 16,3 millions) er rece-
vait 2,5 à 3 % du flux touristique en 1979. Les destinations les
plus visitées en Afrique sont l'Afrique du Nord et l'Afrique du
Sud. L'Afrique de l'Ouest reçoit moins de la % des flux touristi-
ques.
Le recours au tourisme pour améliorer la situation économique et
sociale des pays du Tiers-Monde s'explique par deux raisons majeu-
res :
• le dépaysement des travailleurs des pays développés "ils éprou-
vent de plus en plus (surtout a~5) le besoin de se rendre
, / , r
' " , . ' i

-
10 ..:.
dans des pays lointains. Et puisque les congésdevenaient un droit
pour les travailleurs, les dirigeants de ces pays, aidés par cer-
tains organismes internationaux, se devaient de tout mettre en
oeuvre pour leur garantir un séjour convenable dans les pays d'ac-
cueil ;
• avec leurs graves difficultés économiques, les pays du Tiers-
Monde, disposant d!énormes potentialités touristiques, ont joué
la carte du tourisme pour diversifier leurs sources de revenus.
Confronté depuis 1966 à la baisse de sa production arachidière
(sécheresses de 1967, 1968, 1969, etc ••• ) et des cours des oléa-
gineux, le Sénégal a fait du tourisme une priorité depuis le troi-
sième plan de développement économique et social. Avec 7 810 lits,
un aéroport international et de nombreux sites, le Sénégal est
l'un des pays les plus visités d'Afrique de l'Ouest. Sur le plan
administratif, ce démarrage du tourisme a été marqué par deux faits
importants :
• la création de la Délégation Générale du Tourisme, instituée
par le Décret du 2 octobre 1971 ;
• la loi 72-43 du 12 juin 1972 portàt}t /c6de -des investissements.
f
,. ,-
Elle comporte depuis 1974 un additÜt~~at-ré au secteur touris-
tique; il vise essentiellement à ~tii:t:irei:-tes investisseurs vers
ce secteur.
Il faut également noter que les investissements touristiques n'ont
cessé d'augmenter depuis le deuxième plan. De 700 millions de francs
CFA, ils sont passés à plus de 23 milliards au cours du cinquième
plan (1977-1981). En un mot, l'ensemble du secteur (arrivées, de-
vises, emplois, capacité d'accueil) a connu un développement con-
tinu.
Ces mesures en faveur du tourisme ont également marqué le démar-
rage touristique de la Petite Côte. Avec ses immenses ~lages de
sable, elle a bénéficié de la politique de décentralisation des
activités touristiques. De moins de 100 chambres en 1970, sa ca-
pacité d'accueil est passé à 678 ch~es en 1981. Mis à part le
~
, / < ,

- I I -
centre touristique de MBour (1964) et le Relais de l'Hippocampe
de la Somone (1966), tous les complexes hôteliers (Aldiana, Domai-
ne de Nianing, Palm Beach, etc ••• ) ont vu le jour après 1971. De-
puis le début du cinquième plan (1977-1981), le Petite Côte cons-
titue la région touristique prioritaire pour l'implantation d'uni-
tés hôtelières. En effet, depuis 1977, la Société d'Aménagement
de la Petite Côte a entrepris à Sali Portudal, dans une zone de
protection de 600 hectares, l'aménagement de 60 hectares pour ac-
cueillir plus d'une dizaine
d'hôtels.
La Petite Côte est aussi le théatre d'un important tourisme local
de fin de semaine. Et c'est le développement et les implications
d'un tel phénomène dans un milieu traditionnellement paysan que
nous nous proposons d'étudier à travers le plan suivant.
Notre première partie est consacrée aux différents facteurs qui
peuvent expliquer l'essor touristique de la Petite Côte, étroite-
ment lié à celui de l'ensemble du Sénégal. Les trois chapitres
qui la composent sont: le milieu physique et humain, les choix
politiques et les structures d'accueil.
Dans la deuxième partie, nous traitons de la dualité entre le tou-
risme international et le tourisme local de week-end. Elle compor-
te également trois chapitres : les aspects du tourisme internatio-
nal avant 1977, les premières réalisations du projet d'aménagement
de Sali Portudal et le tourisme local de week-end.
La troisième et dernière partie : bilan et perspectives du touris-
me,nous permet d'évaluer la part de la Petite Côte dans le touris-
me sénégalais dans un premier chapitre. Le deuxième chapitre est
consacré à la concurrence intérieure et à l'environnement inter-
national.
La conclusion qui nous permet de brosser l'avenir du tourisme dans
la région, nous offre l'occasion de dire un mot sur la coexistence
entre le tourisme international et le tourisme local de week-end.

- 12 -
PREMIERE PARTIE :
LES BASES DU TOURISME

- 13 -
Le tourisme a été érigé en secteur prioritaire depuis 1973 ; il
bénéficie depuis cette date d'une attention particulière de la
part du gouvernement.
Mais la chance de la Petite Côte est de réunir presque tous les
avantages requis pour devenir une région touristique. Elle s'éti-
re sur 115 kilomètres de plage le long de l'Atlantique et bénéfi-
cie d'excellentes infrastructures routières. Avec un milieu phy-
sique accueillant et des populations très hospitalières, la Peti-
te Côte possède des atouts touristiques solides.

- 14 -
CHAPITRE l
LE MILIEU PHYSIQUE ET HUMAIN
Nous allons voir la situation géographique, le climat, la végéta-
tion, la faune et les sols.
A - LA SITUATION GEOGRAPHIQUE
Avant de parler de la Petite Côte, il nous brosser rapidement
·la position du Sénégal et de sa capitale. Dakar étant l'unique
aéroport international et aussi un grand port, c'est à partir d'elle
que sont ventilés les touristes vers le reste du pays.
Etat francophone le plus occidental de l'Afrique, le Sénégal a une
superficie de 197 161 krn2. Il est compris entre les parallèles
12°30' et 16°30' Nord et les méridiens 11°30' et 17°30' Ouest.
Il est limité à l'Ouest par l'Océan Atlantique et au Sud par la
Guinée Bissau et la République de Guinée. Il porte le nom du fleu-
ve qui le sépare de la Mauritanie et du Mali à l'Est. Situé dans
la zone intertropicale, il est parqué par une saison pluvieuse de
trois à cinq mois selon les régions et une saison sèche de sept à
neuf mois. Le Sénégal dispose en outre de 500 kilomètres de c8tes.
Dakar, véritatle plaque tournante de l'Afrique de l'Ouest, est
située à mi-distance entre l'Europe et l'Amérique. Avec son aéro-
port et son port, elle accueille la quasi-totalité des touristes
qui visitent le Sénégal. Par rapport aux principaux marchés émet-
teurs de touristes, Dakar jouit d'une position priviligiée ; mise
à part l'Afrique du Nord, elle constitue la destinarion africaine
la plus proche de l'Europe. Vis-à-vis de l'Amérique, elle est la
destination lointaine la plus proche après les Antilles et l'Amé-
rique Centrale.

- 15 -
DESTINATIONS
FRANCFORT
ZURICH
PARIS
MONTREAL
NEW YORK
DAKAR
4577
4 360
4 207
6 666
6 135
MARTINIQUE
7 155
6 970
6 750
3 530
3 000
ABIDJAN
5 021
4 891
4 886
8 488
7 957
NAIROBI
6317
6 085
6 566
12 175
12 403
TUNIS
l
473
l
331
l
477
-
-
LAS PALMAS
3 187
3 001
2 780
-
-
BANGKOK
9 730
9 551
10 021
-
-
..
TABLEAU 1.
distances en kilomètres entre les prinicpaux pays
émetteurs et quelques destina tions touristiques.
Comme, plus la distance est longue, plus le temps mis est important,
Dakar occupe une bonne place vis-à-vis de ses principales concurren-
tes. Le temps mis entre les pays émetteurs et l'aéroport de Dakar
varie entre huit heures (Genève - Dakar) et cinq heures 45 minutes
(Madrid - Dakar). Paris - Dakar fait six heures et New-York -Dakar
sept heures 30 minutes.
Après leur arrivée à Dakar, les touristes sont acheminés sur la
Petite Côte par route. Par définition, la Petite Côte est la zone
littorale comprisE entre Dakar et la Pointe de Sangomar sur 145 ki-
lomètres et deux à dix kilomètres de profondeur à partir du riva-
ge. Mais la Petite Côte touristique se situe entre Bargny et Joal
Fadiouth sur environ 90 kilomètres. Et nO.re étude se limite dans
le cadre défini par ceS deux repères. En réalité, seule une mince
bande littorale est intéressée par les implantations touristiques
qui ont la caractéristique commune de donner directement sur la
plage.
La Petite Côte est ainsi dénommée en 9PPosition à la Grande Côte
~
, /
au Nord ~ Dakar et Saint-Louis~'orientatjonSud Est-Nord Ouest
,"./,r
du rivage ainsi que l'absence de barre la rendent très hospitaliè-
re.

- 16 -
Géographiquement, la Petite Côte forme une entité plus ou moins
homogène. Toutes les localités ont un trait commun : leur situa-
tion en bordure de l'Atlantique. Sur le plan administratif, elle
est à cheval sur les régions du Cap-Vert, de Thiès et du Siné-Sa-
loum. En partant du Nord vers le Sud, la région du Cap-Vert va de
Bargny à Toubab Dialaw. Elle y compte neuf villages. La région de
Thiès englobe toutes les localités situées entre Toubab Dialaw et
Joal Fadiouth, sur une distance d'environ 62 kilomètres. En plus.
des commun~s de MBour et de Joal Fadiouth, on y trouve dix villa-
ges côtiers. A partir de Joal Fadiouth commence la région du
Sine-Saloum.
Démunie d'unités industrielles, la Petite Côte vit de la pêche,
de l'agriculture, du commerce et de plus en plus du tourisme fa-
vorisé par un climat remarquable.
B - LE CLIMAT
Les températures et les précipitations très inégaleme t réparties
impriment un caractère saisonnier au tourisme sénégal~is. Elles
expliquent pour une large part l'apparition d'une saison touris-
tiquement utile (la haute saison) et d'une saison inutile (la
basse saison). La basse saison (mai à octobre) corr0spond en gros
à la saison des pluies. C'est aussi la période où il fait le plus
chaud. La haute saison (novembre à avril) correspond à la saison
sèche avec des températures moins élevées. C'est ~2ndant cette
période (qui correspond à l'hiver et à l'automne dans les princi-
paux pays émetteurs) que les hôtels et les villages de vacances
atteignent leur taux de remplissage maximum.
Le mécanisme des précipitations
Situé dans le domaine intertropical, le Sénégal est marqué par une
longue saison sèche <sept à neuf mois) et une courte saison des
pluies (trois à cinq mois). De par sa position en latitude et sa
situation à l'extrémité de l'Afrique de l'Ouest, il touche à l'
Afrique tropicale sèche et à l'Afrique tropicale humide tout en
subissant les influences atlantiques~dans sa partie côtière.

- 17 -
Le temps qu'il fait sur l'Afrique de l'Ouest en général et au Sé-
négal en particulier est fonction de la position du Front Inter-
tropical ou F.I.T. (limite entre la mousson et les alizés). Cette
position est liée aux variations annuelles de la déclinaison du
soleil. De décembre à février~ le F.I.T. se situe en moyenne sur
le quatrième parallèle Nord alors que l'anticyclone des Açores
s'étale sur la majeure partie de l'Afrique de l'Ouest. C'est cette
période qui correspond à l'été dans l'hémisphère Sud. A partir de
février~ le F.I.T. remonte progressivement vers le Nord~ entraînant
avec lui la mousson. Il atteint en moyenne~ au début du mois d~ mai~
le Sud-Est du Sénégal. Au milieu du mois d'Aout~ il se trouve gé-
néralement vers le 22° parallèle Nord et semble y stagner jusqu'à
la fin du mois de Septembre. En ce moment~ la saison des pluies
atteint l'ensemble du Sénégal. Dès les première jours d'Octobre
et jusqu'au mois de Décembre~ le F.I.T. effectue un retrait rapide
en direction du Sud et c'est la fin de la saison des pluies et le
début de la saison sèche. En somme~
les régions du Sénégal situées
au Nord du F.I.T. se trouvent en saison sèche~ en raison des types
de temps anticycloniques qui y règnent. Par contre~ les régions
situées au Sud du F.I.T. bénéficient de la mousson et se trouvent
en saison des pluies •
• L'al izé
C'est un flux qui reste dans l'hémisphère qui l'a vu naître. Issu
des hautes pressions "subtropicales"~ il s'écoule d'abord en di-
rection des B.P.I.T. sur la face orientale du maximum générateur~
puis en direction du tropique sur la face occidentale. Il est ca-
ractérisé par une inversion de température (dite inversion de sub-
sidence)~ entre une couche d'air d'origine polaire et une couche
supérieure d'origine tropicale affectée par la subsidence. L'impor-
tance de l'inversion qui est fonction du degré de "tropicalisation"
de l'air polaire et de la puissance de la subsidence déterminent
la stabilité ou l'instabilité de la masse •
• La moUSSon
C'est un flux originaire d'un hémisphère qui s'intègre dans la cir-
culation de l'autre hémisphère géog~ique. Elle acquiert les
caractères d'une mousson à part~ju moment où elle est déviée par

- 18 -
rapport à la trajection habituelle de l'alizé, c'est-à-dire avant
même d'avoir franchi l'équateur. Elle est dès ce moment divergen-
te (mouvements subsidents). La divergence est maximale au niveau
de l'équateur tandis qu'elle s'annule en aval, puis la mousson
devient progressivement convergente (mouvements ascendants). Le
maximum de convergence, donc de formations nuageuses et de pluies,
se réalise au maximum de déviation vers l'Est, lorsque la compo-
sante Ouest est la plus marquée. En résumé, la mousson est stable
au niveau de l'équateur et ne devient instable qu'en s'en éloignant. (1)
C - LES ATTRAITS CLIMATIQUES DE LA PETITE COTE
D'une manière générale, le climat côtier est original par rapport
au reste du pays. La bordure maritime a une influence adoucissan-
te sur le climat, car la vapeur d'eau née de l'évapo-transpira-
tion joue l~ rôle de bouclier thermique. Aussi, la proximité de
l'Océan et les alizés maritimes font que l'humidité relative est
élevée tout au long de l'année .
• Les précipitations
Elles sont peu abondantes et concentrées sur une période de trois
à quatre mois: début juillet - début octobre. La Patite Côte tou-
ristique est comprise entre les isohyètes 600 mm et 800 mm. Elle
est beaucoup moins humide que la Casamance, mais plus arrosée que
Dakar.
~------------------------------------------------------j
J
F M '
A
M
J
Jt
A
S O N
D
--------------------------------------~---------------
: 0
0
0
0
3
30
167
265
249
65
7
4
~------------------------------------------------------
TABL:AU II.
la pluviométrie à MBour (en mm)
(1) LEROUX M., Alizé ou mousson. In Travaux et Documenfs de géo-
graphie tropicale. C.E.G.E.T., nO 19, 1975, p. 73-83

- 19 -
Cette faible pluviométrie est souvent agravée par des périodes
de sécheresse. Malgré son effet catastrophique pour l'agricultu-
re, elle peut favoriser le développement touristique de la Petite
Côte.
~ATIONS
DAKAR
MBOUR
ZIGUINCHOR
MOIS ~
Janvier
a
a
a
--------------------------
Février
a
a
f--~----------
Mars
a
a
Avril
a
a
a
--------------------------
Mai
0,1
0,4
1--------------
-----------~--------------------------
Juin
0,2 _______ ~~~
~l!
_
f-------------- ----------
Juillet
_______ ~l§
~l~
!21~
_
AoÛt
_______~~~~
Z~~
!~l~
_
Septembre
S,9i
7,1
10,8
'-------------- ---------- --------------------------------------
Octobre
2,1
2,1
6,8
----- --- -- 1----- -- -- -- ----- ---- ------ -- -- --- -----
Novembre
0,2,
a
0,3
---- -----_.; -------- -- ----- ------ --------- -------
Décembre
0,2
0,1
0,1
-------------- ---------- --------------------------------------
TOTAL
19,3
22,9
4S,4
TABLEA U II 1.
nombre de jours avec précipitations égales ou su-
périeures à la mm.
La saison des pluies très concentrée à MBourrn'affecte qu'un petit
nombre de jours par mois (au maximum huit en aoÛt) •
• Les températures
J.
F.
M.
A.
M.
J.
Jt.
MAXIMUM
1---------- ~~l~
~~l~
~~~Z
~~~~
~21~
~2l~
~21~
_
MINIMUM
!~r~
!~l~
!~~Z
!~!~
!~l~
~~l~
~~~~
_
MOYENNE
24,6
24,6
26,2
26
25
26,4
26,9

- 20 -
A.
s.
O.
N.
D.
MAXIMUM
~Q!~---~!~~---~~!~---~~!~---~~!~-------------------­
MINIMUM
~~~~---~~~Q---~!~~--_!~~Q--_!~~~--------------------
MOYENNE
26,8
27,3
27,7
27,2
24,8
TABLEAU IV.
moyennes mensuelles des températures à MBour
La courbe des températures moyennes est très étalée, la bordure
maritime jouant un rôle adoucissant sur les températures. Il faut
aussi noter la froideur des températures nocturnes.

- 21 -
• L'ensoleillement
Le nombre de jours d'ensoleillement à MBour, sensiblement compa-
rable à celui de Dakar, n'est jamais inférieur à 24 par mois. Da-
kar totalise 3 040 heures d'ensoleillement par an, contre 2 950
pour Miami, 2 800 à Nice, 2 750 aux Iles Canaries et l 800 pour
Paris •
• La température de l'eau de surface
Il est
incontestable que l'Océan Atlantique constitue l'attrait
touristique principal de la Petite Côte. La température de l'eau
un peu plus élevée qu'à Dakar permet les baignades ainsi que tou-
tes les activités nautiques.
TABLEAU V.
température moyenne de l'eau de surface à MBour
Ainsi pendant toute l'année, les touristes peuvent s'adonner sur
l'ensemble de la Petite Côte (115 kilomètres de plage) à la plan-
che à voile, pêche sportive, promenade en pirogue, ski nautique,
etc •••
Avec 22 jours effectifs de pluie, des températures variant entre
15 et 35 degrés ainsi qu'une eau de surface plus qu'agréable pen-
dant l'hivernage, la Petite Côte est loin d'être une destination
indésirable en été. L'étalement de la saison touristique sur dou-
ze mois peut se réaliser si, entre autres, on arrive à persuader
le touri,te que la saison des pluies est loin d'être incompatible
avec le tourisme dans la zone intertropicale. Hais en plus du cli-
mat, la Petite Côte possède des espèces animales et végétales,
ainsi que des sols qui favorisent le tourisme.
1) - VEGETATION, FAUNE, RELIEF
-TT SOLS
, /
La nature des plages, le relief~~espèces végétales et animales
r.r

- 22 -
sont de nature à égayer le charme d'une région touristique.
a - Le relief et les sols
• Le relief
Schématiquement, la Petite Côte peut être divisée en deux parties
une partie "haute" au Nord et une partie basse à I!artir de la So-
mone.
La partie Nord (entre Yène et Guérew) correspond à la partie oc-
cidentale du massif de Diass. C'est une région formée de collines
dont l'altitude varie entre 20 et 50 mètres. Elle est coupée
de
vallées et surmontée d'une épaisse couche latéritique. Ces colli-
nes se terminent par une falaise côtière assez marquée, interrom-
pue par des dépressions marécageuses, notamment le Pantior entre
Todd et Sindou, la Noungou'na entre Toubab Dialaw et NDayane, tou-
tes deux étant d'anciens bras de mer. C'est essentiellement une
côte à falaises avec le C~p-Rouge entre Niangal et NDitakh et le
Cap de Naze entre Popengu'ne et Guérew.
Le reste de la Petite CôtL est une plaine presque continue •
• Les Bols
Il faut rappeler que t0ute la Petite Côte touristique est bordée
par de larges plages de sables fins coquilliers. Elles sont d'ex-
cellente qualité et s'étendent entre 80 et 100 mètres de large.
;-
Malgré la présence de falaises côtières sur sa partie Nord, les
plages sont ininterror.,pues jusq'J' à Joal Fadiouth. Du Nord au Sud,
on distingue trois types de sols :
- les sols ferralitiques qui occupent la région des falaises avec
des affleurements latéritiques et sableux ainsi que des grès ar-
gileux ;
- les sols ferrugineux tropicaux lessivés vont approximativement
de Guérew à Nianing. C'est à ce groupe qu'appartient le sol "dior ll
terre à arachide par excellence
- les sols hydromorphes qu'on rencontre au Sud de Nianing et dans
les plaines estuariennes (la Somon0 Marna NGuèdj). Ces sols sont
~
r.r

- 23 -
PHOTO 1.
la végétation naturelle
,.
PHOTO II.
végétation d'ornement à Sali
Cc lichés de C iss G.)

- 25 -
- le parc national du Niokolo-Koba, 813 000 hectares (environ la
superficie de la Corse)
; ancienne réserve de chasse, il a été
créé en 1925. Il est le plus important d'Afrique de l'Ouest et
est situé au Sénégal oriental. On y trouve des éléphants (400),
des antilopes (75 000), 2 500 buffles, 150 lions, etc •.•
- le ~rc national des oiseaux de Djoudj, 16 000 hactares, situé
au Nord de Saint-Louis, dans le delta du fleuve Sénégal ;
- le parc national de la Basse Casamance, 5 000 hectares. Il est
situé entre Oussouye et le Cap-Skirring, à 75 kilomètres de Ziguin-
chor ;
- le parc des îles de la Madeleine, 450 hectares à 4 kilomètres
au large de Dakar ;
- le parc national de la langue de Barbarie, 2 000 hectares, s'
étendant sur des dunes littorales et la lagune, au Sud de Saint-
Louis ;
- le parc national du delta du Saloun.
Ce dernier qui est situé à la limite sud de la Petite Côte est
assez régulièrement programmé dans les excursions. Il s'étend sur
76 000 hectares à 80 kilomètres au Sud Ouest de Kaolac~. Zone de
mangrove très dense, on y rencontre des mammifères tels que les
cobes de roseaux, les guibs harnachés, des phacochères, des pré-
dateurs : panthères, hyènes tachetées, chacals dorés ; des prima-
tes (singes rouges et verts) ; des reptiles : varans, serpents,
crocodiles et tortues marines. L'avifaune est représentée par les
flamants roses, les pélicans blancs et gris, les balbuzards, le
héron goliath, l'aigrette, le goéland raillèur, la mouette à tê-
te rrise ainsi que de nombreux oiseaux limicoles. Ce parc consti-
tue un attrait touristique tant par les circuits en pirogue à
l'intérieur du parc que par ceux aménagés pour la partie terres-
tre. Mais sur l'ensemble de la Petite Côte, on peut admirer les
pélicans (surtout à la Somone), des mouettes ainsi. que d'autres
oiseaux marins. La rentrée des troupeaux de boeufs ou de chèvres
au coucher du soleil, sous la conduite du berger villag~ois, cons-
titue également un spectacle attray~~
~'
,/.r-

"
- . . .
,,,,"_....,
••
-.;;,.,
ott
lit
·t~~"'f'"
t
r'w
'V
Ni!!t
Il
PARCS
NATIONAUX
DU SENEGAI
Parc
National du
Cjoudj
Saint
Parc National de la
..
langue de Barbarie
(1976)
l
Parc Nat ional ~.
des Iles de la ,
Madeleine (1976)
N
C'I
-Kaolack
\\ \\
~arc National des
"'
~Ies du Saloum (1976)
..
~
I-l
C')
~
N
Kédougou
o
30
60
90 Km
1.
I i i !

- 27 -
Quant à la faune aquatique, elle est d'une richesse rare. Elle
permet la pratique de la pêche à la ligne, à la senne, à l'éper-
.
vier ou au filet tournant. MBour et Joal font partie des quatre
ports de pêche artisanale les plus importants du Sénégal. Et le
retour des pêcheurs constitue un spectacle à découvrir. D'ailleurs
nous reviendrons sur la pêche dans les activités traditionnelles.
Le mi1i€u
physique qui sert de support au milieu humain fait de
la Petite Côte un site touristique à découvrir.
?
1
;f
1

- 28 -
II. LE MILIEU HUMAIN
Aucune activité touristique n'est possible dans une région où les
populations rejettent systématiquement les visiteurs et où la den-
sité de l'occupation de l'espace empêche l'édification de struc-
tures d'accueil. A partir de cette remarque, on peut apprécier
l'importance du milieu humain dans le développement touristique
de la Petite Côte. Nous abordons dans ce sous-chapitre l'aperçu
historique, l'occupation humaine et les activités traditionnelles.
A - APERÇU HISTORIQUE
L'histoire de la formation des différents villages de la Petit~
Côte est essentiellement liée à des vagues de migrations succes-
sives
venues de l'intérieur du pays. Ces ethnies très diverses
appartenaient aux grandes aires culturelles de l'espace sénéga-
lais: Mandingues, Sérères, Wolofs, etc .••
Selon la tradition orale, les causes de cette migration était
d'ordre économique, politique et religieux. En effet, à la suite
d'une défaite ou après plusieurs années de mauvaises récoltes,
une famille entière ou quelques uns de ses membres refusant de
se soumettre ou de vivre impuissamment la misère, émigrent.
- Les systèmes de culture utilisés~ par les populations de la zo-
ne soudano-sahélienne (qui interesse la majeure partie du Séné-
gal) épuisent rapidement les sols. Et pour avoir des terres riches
et en quantité suffisante, les populations étaient obligées de
renouveler fréquemment leurs terroirs. Il faut ajouter à ce man-
que de terres fertiles certaines calamités naturelles (la séche-
resse par exemple) qui poussent les populations à découvrir d'
autres horizons.
- La domination politique aussi pouvait être à la source de nom-
breux départs. Un groupe qui refusait de se soumettre à un vain-
queur n'acceptait pas sa loi. Et puisqu'il n'avait. pas la force
de le combattre, il se repliait pour chercher des forces pouvant
lui permettre de reconquérir le pouvoir. Le code de l'honneur con-
traignait à l'exil de préférence à 3P~aPtivité.
~
~r

- 29 -
- L ',islamisation ég_lement aurait joué à partir du XIe et du Xlr
siècle un rôle important. Il a été un puissant facteur dans le
j
repli des peuples de la vallée du fleuve Sénégal vers le reste
du pays. Tous ceux qui refusaient la domination de l'Islam se se-
raient réfugiés vers des zones plus accueillantes et 'où elles pou-
vaient exercer librement leurs pratiques religieuses.
Ce voyage qui pouvait conduire ces aventuri~rs très loin s'arrê-
tait ici au bord de la mer qui constitue une barrière infranchis-
sable. Et ce sont les nouveaux arrivants qui auraient créé les
villages de la Petite Côte.
Quant aux sources écrites, elles nous apprennent que le Cayor et
le Boal, qui étaient réunis vers le milieu du XVIe siècle, béné-
ficiaient d'un développement côtier considérable allant du fleuve
Sénégal jusqu~à la pointe de Sarène. Certains témoignages écrits
de commerçants et de voyageurs font cas de la présence active des
"comptoirs" de Sali Por-tudal, Nianing, Joal et d'Andam 0). Ces en-
droits étaient des lieux de troc entre des produits européens
(coupe-coupe, fusils, etc ••• ) et des produits locaux. R. Mauny af-
firma qu'à Andam, "il fut un moment où lion avait dix esclaves
pour un cheval de peu de valeur". Dans certains de ces villages,
les séquelles de cette période mais surtout de la colonisation
sont encore visibles. A Sali Portudal, on peut admirer un. poste
qui daterait de la fin du XVIIe siècle. A Joal, la forte propor-
tion de catholiqpes ainsi que l'architecture de type colonial
,
.
. . ' .
reppellenr l'ancienneté du contact avec l'Europe.
Toujours est-il que ces populations se sont installées le long
de la côte et ont ainsi créé une multitude de villages.
B - L'OCCUPATION HUMAINE
1
La vingtaine de localités que compte la Petite Côte totalise en-
viron 72 000 habitants (II).
(1) Duarté Pachéco Pereira: Esmeraldo situ Orbis (1505 - 1508).
Ce témoi~age a été traduit en français par : R. MAUNY sous
le titre : "Côte Occidentale d'~que du Sud Marocain au
Gabon"
~
~.....-

- 30 -
La population est essentiellement lébou dans le Nord, alors qu'
au Sud elle est plus hétérog~ne avec une majorité de Sérères.
a - La disposition des différentes localités ~
Elles s'échelonnent le long de la côte, conformément à l'orienta-
tion du rivage. De taille et d'importance variables, elles sont
souvent séparées par plusieurs kilomètres. De Miname à Fadiouth,
elles se succèdent dans cet ordre :
Miname •.....•..•.......
554 habitants
Sindou •.• " .....•....•.
740
To dd ••....•..........•.
705
Yéné Gufdj •.•..••....•. l 753
Yéné Kao............... l 226
NDi takh •..••.••........
858
N iangal
. 2 II7
Kel . . . • . . . . . . . . • . . . . . . .
281
Toubab Dialaw ••••••••••
800'
NDa yan2 ..••..•••...••.. l 200
Popenguine •••••.•....•. l 552
Guéréo •.••••.••.•..•... 2 482
Somone. . . . • • • . . . . . . . . • •
876
NGaparou ••••.••••.....• l 9~6
Sa 1 i. . . . . . . . . . . . . . . . . .. l 438
MBour •.•••••••••.••.••. 36 952
Nianing •••.••••.•••..•• 2 646
' (
Wa rang. . • • • . . • • • . . . . . . •
635
Pon to. . . • . • • . • . • • • • . . •• l 300
MBodienne •••.••••.•..•• l 722
Joal Fadiouth •...••...• ll 170
Les communes de MBour et de Joal-Fadiouth peuvent être considérées
comme des agglomérations urbaines si l'on ne tient compt~ que de
(II) D'après les résultats du recensement de la popula~ion de 1976
complétés par les chiffres recueillis sur le terrain.
1
1
if,
1

- 31 -
l'importance de la population. Malgré l'importance relative de
la densité de la population, l'occupation humaine est faible à
cause des espaces
vides entre les villages. Entre MBour et
Nianing il y a 15 kilomètres
7 kilomètres séparent Toubab
Dialaw et NDayane. Entre les villages les plus rapprochés, il
existe au moins une distance d'un kilomètre non occupé. Et c'
est dans ces terrains vacants où sont localisés les bungalows
de week-end et la presque totalité des unités hôtelières de la
région. Une bonne partie de ces terrains est impropre à l'agri-
culture
ils sont latéritiques comme c'est le cas entre Niangal
et Toubab Dialaw ou hydrornorphes (entre Sindou et Todd).
b - Situation éthnique et religieuse
On peut distinguer en gros une zone Nord essentiellement occu-
pée par les Lébous et une zone Sud à forte majorité Sé~ère.
Les villages situés entre Bargny et Popenguine sont h"bités par
des Lébous ; ils sont tous musulmans et la plupart de secte Tid-
jania. De Popenguine à Sali, la grande majorité des po?ulations
est constituée par les Lébous. Mais on y trouve des Sérères sa-
fènes (surtout à Popenguine) et quelques Socès et Bambaras à Sa-
li. C'est à partir de là également que l'on commenc. à rencontrer
des chrétiens ; Popenguine est célèbre pour son pélerinage annuel
qui a lieu chaque lundi de Pentecôte devant la grotte miraculeu-
se. On rencontre également des chrétiens à Sali Ke~r Joseph.
A partir de MBour, les Sérères (du Sine) deviennent majoritaires.
Si à MBour, ils viennent en deuxième position après les Wolofs,
ils constituent la grande majorité de la population à Joal-Fadiouth.
On trouve une forte communauté chrétienne à MBour, NGazobile et
Joal-Fadiouth. Joal (village natal du Président Senghor) et Fa-
diouth (l'île bâtie sur des coquillages) sont les endroits les
plus visités de la Petite Côte.
l
C - LES ACTIVITES TRADITIONNELLES
Il est incon~testable que la pêche reste l'activité économique
principale de la Petite Côte. Mais ~(~ a toujours été complétée
~'
,/~

- 32 -
par l'agriculture.
a - La pêche
Par tradition, les habitants de la Petite Côte ont toujours été
des pêcheurs, même si au départ ils ne connaissaient que l'agri-
culture. Ils ont mis à profit leur présence sur l'une des côtes
la plus poissonneuse du Sénégal pour gagner leur vie. Le plateau
continental très large, constitue ici une pente douce. Les fonds
marins généralement sablo-vaseux sont rocheux par endroits. La
flore et la faune marines sont très mobiles dans les fonds sa-
bIo-vaseux, contrairement à la zone Sud où les fonds sont beau-
coup plus variables. C'est ce qui fait que les pêcheurs de Nian-
gal, Toubab Dialaw et NDayane viennent souvent à MBour et à
Joal pour chercher les bancs de poissons. Jusqu'à présent, la
pêche reste une activité pratiquée uniquement par les hommes.
Les enfants sont initiés dès l'âge de dix ans à Niangal, Toubab
Dialaw, Yéne, etc ••• Mais à cinquante ans, les adultes prennent
leur retraite pour se limiter à la pêche à la senne itinérante.
Pour aller en mer, les pêcheurs ont surtout besoin d'une pirogue.
De taille variable (de trois à ~uinze mètres), elle est formée
d'une quille taillée dans un tronc de fromager ou de cat1cédrat
évidé en forme d'auge et aux extrémités effilées prolongées par
deux éperons. Un bordage supérieur fait de longues planches dis-
posées tranche à tranche prolonge la hauteur. Il est difficile
d'avoir le chiffre exact du nombre de pirogues, mais on peut l'es-
timer entre l 500 et 2 000, motorisées à 60 %. Les moteurs sont
souvent achetés à crédit par le biais de la dizaine de coopérati-
ves que compte là'Petite Côte. L'instrument principal de pêche
est le filet. On en comptait en 1975 plus de 5 000 pour le dépar-
tement de MBour. Ce sont des sennes de plage, sennes tournantes,
filets mai11ants, filets dormants, éperviers.
Quant à la production, il est impossible de la chiffrer. Dans de
nombreux villages, c'est une partie infime de la production qui
est commercialisée. Et il n'existe pas (sauf à MBour et à Joa1)
un moyen de contrôle de la production commercialisée. Mâis elle
était estimée à 116 813,052 kg en I2J~pour le département de
MBour. La commercialisation (pa~~u1ièrement à MBour et à Joal)
~~

- 33 -
est assurée par des mareyeurs qui achètent le poisson au pêcheur
pour le revendre dans les principaux marchés du pays. Mais une
bonne partie de la production reste entre les mains des femmes
qui en assurent le conditionnement. Le poisson séché ou fumé est
acheminé vers Dakar, Thiès, Kaolack, etc ••. Parmi les espèces pê-
chées on peut citer les carangides (famille'
des caranges et chin-
chards), des clupcides (sardinelles et ethmaloses). On y pêche
également la dorade rose, le mérou, la truite de mer, le mulet,
etc ••• Les mollusques sont très nombreux. Par contre, on y trou-
ve de moins en moins de langoustes.
Fau:e de pouvoir évaluer les revenus procurés par la pêche, on
peut constater que toute l'activité économique de la Petite Côte
s'articule autour de la pêche. L'activité commerciale: dépôts
de carburant, matériel de pêche, pièces de rechanges pour moteurs,
etc ••• est commandée par la pêche. On peut aussi citer les profits
réalisés par les maréyeurs et les marchands, les loyers perçus
par les propriétaires sans oublier les gains des transporteurs.
Pour ce qui est des pêcheurs, on peut constater qu'ils renouvel-
~ent régulièrement leurs filets, pirogues et moteurs (le moins
cher des moteurs coûte plus de 125 000 francs). D'après une étude
réalisée en 1978 (1), le revenu per capita des pêcheurs était su-
périeur à celui des agriculteurs dans le département de ~œour
il était de 180 000 frirics contre 60 000.
Cependant, depuis une dizaine d'années, on note une mutation de
plus en plus impor{ante dans le secteur de la pêche. Une fraction
importante des pêcheurs délaissent la pêche artisanale pour s'o-
rienter vers la pêche industrielle. Dans certains villages comme
SalI, Guérew et Niangal, plus de 60 % des pêcheurs sont employés
comme matelots, maîtres d'équipage ou même commandants dans des
bâteaux de pêche. Ils y gagnent des revenus interessants et plus
réguliers. Donc même si la pêche fait vivre de nombreuses famil-
les de la Petite Côte, les revenus proviennent des salaires gagnés
(I) Kamara ,A., "La pêche dans le département de MBour".~ ENAM, Da-
kar, 1978, 68 p.

- 34 -
dans la pêche industrielle.
Il est vrai que dans de nombreuses localités (MBour notamment),
hôteliers et pêcheurs ne parlent pas toujours le même langage.
Mais pour maintenir une coexistence saine antre le tourisme et
la pêche, ils sont contraints de s'entendre. Avec la pêche, le
tourisme peut trouver sur place une excellente source d'approvi-
sionnement en poissons, crustacés et mollusques. En plus, le re-
tour des pirogues remplies de poissons multicolores ainsi que
l'animation créée par cet événement .quotidien peut interesser
plus d'un touriste.
b - L'agriculture
Elle constitue la deuxième activité après la pêche dont elle est
le complément. Les riches terres de l'arrière-pays permettent aux
populations de consacrer les trois mois de la saison des pluies
aux act:vités agricoles. Après avoir pêché pendant toute la sai-
son sècl e, ces pêcheurs-agricul teurs s'adonnent entièrement à l'
agriculture pendant l'hivernage. Ils cultivent le mil, l'arachi-
de, un peu de riz à Joal et à Fadiouth, et de plus en plus de lé-
gumes et fruits. Les(arachides, les légumes et fruits sont commer-
cialisés. Le mil et le riz sont destinés à l'autoconsommation. Ce
qui explique la difficulté pour l'évaluation des productions.
Le tableau suivant nous donne la production arachidière de trois
coopératives pendant trois :{:ampagnes agricoles.
COOPERATIVES
1978-1979
1979-1980
1981-1982
----------------- --------------~-------------- ---------------
_~!~~~~
~~_~~~_~~
~!~Z-~~~-~~---- !~~_~~~_~~
_
_~~~_~~~~
~-~~-~~~-~~---- _~Z_~~~_~~
~~_~~~_~~
_
YENE KAO
37 000 kg
46 000 kg
42 000 kg
Source : Coopérative agricole de N1angal
TABLEAU VI.
Production arachidière commerc ialisée par: les coo-
pératives de
Guédj et Yéné Kao.

- 35 -
Pendant la campagne agricole 1980-1981, aucune graine d'arachide
n'a été commercialisée dans ces trois coopératives à cause de la
sécheresse. On note également une baisse sensible de la production
en 1981-1982, malgré l'augmentation du prix du kilogramme au pro-
ducteur qui est passé de 45 à 60 F.
Par contre, on remarque un développement spectaculaire du marai-
chage. C'est une activité qui nécessite une maîtrise de l'eau pour
assurer l'irrigation des périmètres pendant la saison sèche. La
Caritas (organisation de secours catholique) anime quatre périmè-
tres de 24 hectares chacun duns le département de MBour. Le pro-
gramme de la saison novembr~-mai 1982 de ces quatre périmètres
s'établissait comme suit:
SURFACES
PRODOCTION
RENDEMENT
ESPECES
EN RA.
COMMERC!ALI SEE
EN TIRA.
--------------------
Melon
123
l 230
10
Haricots verts
60
430
Tomate cerise
48
960
20
(,
Piment
47
376
8
TOTAL
278
2 996
SOURCE
Ministère du Développement Rural
TABLEAU VII.
Programme Cari tas dans le Département de MBour
pour Jovembre-mai 1982
Cette activité très promE:'tteuse peut être rentable pour les popu-
lations si, en plus des centres urbains, elles Occèdent au nouveau
marché que constituent les hôtels.
L'élevage reste une activité très secondaire. Il est de type do-
mestique avec des ovins et quelques bovins. On note un élevage
domestique de porcs à Joal et à Fadiouth. En plus fte l'ostréicul-
ture pratiquée à Fadiouth, il y a quelques projets avicoles.
Quant à l'artisanat d'art, il n'es~iésent qu'à MBour. On y con-
.-/'
,./0"

- 36 -
fectionne des boubous, colliers et autres objets pour touristes.
Les articles de souvenirs vendus dans les hôtels ou à leurs abords
viennent de Dakar, s'ils ne sont pas des oeuvres d'artisans employés
par l' hôtel.
Au lieu de s'approvionner à Dakar ou à Thiès pour certains produits
frais, les hôteliers peuvent faire profiter les populations loca-
les du tourisme par l'achat de produits locaux. Mais en plus de
cet environnement physique et humain particulièrement favorable,
il y a les choix politiques. Sans la volonté politique des pouvoirs
publics, la Petite Côte ne serait pas en phase de devenir une gi-
gantesque ville de vacances.
, )

- 37 -
CHAPITRE II.
LES CHOIX POLITIQUES
Si le démarrage touristique du Sénégal date des années 1970, le
pays a toujours été une terre de rencontre de visiteurs venus de
tous les horizons. Né d'une volonté politique de l'Etat, ce déve-
loppement du tourisme est mené avec de solides structures adminis-
tratives.
Définie dans ses grandes lignes par le plan national de dévelop-
pement économique et social, elle est complétée par le code des
investissements et les plans régionaux de développement touristi-
que.
A - L'HISTORIQUE
Ancienne capitale de la Fédération de l'Afrique Occidentale Fran-
çaise (A.O.F.), Dakar a été depuis la période coloniale une ter-
re d'accueil pour de nombreux visiteurs. C'est au Sénégal, siège
de l'administration coloniale et principal pôle économique où
l'on rencontrait le plus d'hommes d'affaires, de fonctionnaires,
etc ••• , ressortissants de la métropole et d'ailleurs. Et cet af-
flux de visiteurs a entraîné la construction des premierspôtels.
Mais le désir de développer le tourisme africain s'est manifesté
concrètement en 1938 avec le premier congrès du tourisme africain
à Costermanville au Congo. Le second qui a eu lieu à Alger en 1947
a abouti à la création de syndicats régionaux d'initiative et de
tourisme. Et en 1958, le syndicat d'initiative et de tourisme de
l'A.O.F. donne naissance au syndicat d'initiative du Sénégal.
• 1er février 1960
naissance de l'Office National du Tourisme
par la loi 60-030 •
• II mai 1967 : création du Ministère de l'Information et du
Tourisme.

- 38 -
• 18 juin 1969 : Commissariat Général au Tourisme.
Et la Délégation Générale au Tourisme a été instituée par le dé-
cret du 2 octobre 1971. Elle est érigée depuis 1979 en un Secré-
tariat d'Etat au Tourisme plaçé sous l'autorité du Premier Minis-
tre.
Mais en réalité, l'élaboration d'une
politique touristique date
du troisième plan (1969-1973) durant lequel le tourisme a été con-
sidéré pour la première fois comme un objectif prioritaire.
B - LE TOURISME A TRAVERS LES PLANS DE DEVELOPPEMENT
La planification au Sénégal est une méthode d'organisation de l'
activité économique et sociale. Elle consiste à recenser les be-
soins selon les priorités, ainsi que les ressources intérieures
et e~térieures sur lesquelles le Sénégal peut compter. Donc son
but initial est de réaliser un développement ordonné et équili-
bré. Ainsi, depuis 1961, six plans quadriennaux ont été élaborés
le sixième est en exécution depuis juillet 1981. Le tourisme dont
les besoins sont régulièrement recensés depuis le deuxième plan
a vu son enveloppe financière augmenter de façon constante. On
remarque cependant une baisse pour le sixième plan durant l'èxé-
cution duquel les investisseurs hôteliers doivent être orientés
vers la station balnéaire de Sali Portudal. Et puisque toutes
ses infrastructures de base (routes, adductions d'eau, voirie,
équipements collectifs, électricité, etc ••• ) ont été réalisées
au cours du cinquième plan, le montant du financement se trouve
fortement diminué. Mais il est bon de préciser que le tourisme,
tel qu'il est conçu actuellement au Sénégal, est un secteur à
intervention privée internationale dominante; d'où la planifi-
cation reste souvent simplement indicative.
Les projets réalisés au cours du quatrième plan représentaient
l 617 lits supplémentaires effectivement réalisés. Parmi ces réa-
lisations on peut citer l'Hôtel des Almadies
3,5 milliards avec
600 l i t s ; Le Lagon: 112 lits, 350 millions
l'Hôtel-Diola et
l'Hôtel Dior.
Les orientations générales défi~~S le cinquième plan sont
~/~

- 39 -
PLAN
ANNEES
ENVELOPPE FINANCIERE
----------------------------
II
1961-1965
700 millions
----------------------------
III
1965-1973
9,7 milliards
----------------------------
IV
1973-1977
20,7 milliards
---------------------------------- ----------------------------
V
1977-1981
21,34 milliards
----------------------------
VI
1981-1985
12,39 milliards
SOURCE : Ministère du Plan et de la Coopération
TABLEAU VIII.
Evolution de l'enveloppe financière du tourisme
depuis le deuxième plan
les suivantes :
• décentralisation, intégration et amélioration de l'infrastruc-
ture ;
• promotion intérieure et extérieure, commercialisation du pro-
duit touristique ;
• la formation afin d'améliorer la qualité des services offerts
par le tourisme.
Le coût total des projets au cours de ce cjnquième plan était es-
timé à plus de 21 m~lliards de francs. Le financement intérieur
représentait l 007 nillions et le financement extérieur 20 333
millions, plus de 95 %. Au terme de ce plan, l 059 lits ont été
créés. Les principales réalisations sont l'Hôtel du Barachois et
du Lido à Dakar, les équipements collectifs et l'Hôtel du Palm
Beach à Sali Portudal, 168 lits en Casamance, l'H8tel de la SORES
à Saint-Louis et l'Hôtel des Piroguiers à Foundiougne.
Les objectifs quantitatifs du sixième plan peuvent être résumés
comme suit
• capacité d'accueil
9 816 lits (2 638 lits supplémentaires)
. /
,./
/ "
;,/...-

- 40 -
• 315 000 arrivées de touristes et l 660 000 nuitées, soit une
durée moyenne de séjour de 5,3 jours.
Les objectifs qualitatifs portent sur une plus solide implantation
du produit sénégalais sur le marché émetteur et sur] 'amélioration
de la qualité de l'offre. Parmi les projets inscrits au sixième
plan, la Petite Côte occupe une place importante ; elle doit b$-
néficier de près de 40 % du montant de l'investissement total et
doit créer plus de l 200 lits sur les 2 638 prévus. L'investisse-
ment global prévu pour ce plan est de 12,39 milliards dont 7 698
milliards (62 %) de financement extérieur.
C - LE PLAN D'AMENAGEMENT TOURISTIQUE DE LA PETITE COTE
En l'absence d'un plan national de développement touristique, le
tourisme sénégalais s'est développé de façon désorganisée jusqu'
au début des années 1970. Et pour mettre de l'ordre et en même
temps relancer se secteur, les autorités avec l'aide d~ la Banque
Mondiale ont demandé la mise sur pied de plans régiona IX de déve-
loppement touristique. Les trois plans qui ont été réaJisés con-
cernent la Casamance, le Fleuve et la Petite Côte. Le plan d'amé-
nagement touristique de la Petite Côte qui date de 1972 est l'oeu-
vre du bureau d'études Henri Chomette de Dakar, Cette étude qui
englobe l'ensemble de la Petite Côte, avait pour but d'établir
les potentialités touristiques de la région. Mais elle s'est éga-
lement interessée, de façon plus ou moins sommaire, aux aspects
humains, économiques et physiques. Ce travail a été affiné par
une étude de factibilité réalisée en 1976 par le Cabinet Louis
Berger International. Ce plan a arrêté principalement six zones
pouvant accueillir plus de 30 000 lits:
- Toubab Dialaw. ,
5 000 lits
- Popenguine •.........• 4 000 lits
1
- Somone NGaparou •.•.•. 4 000 lits
- Sa 1 i •....•...•.•..... 6 000 lits
- Nianing ••....•......• 6 000 lits
- J oa1 •...•••.•...•...• 5 000 lits
Il prévoit la création de 22 000 emplois directs à moyen terme
et de 45000 à long terme. Les préviS~gfis pour le nombre d'arrivées
, /
sur la Petite Côte porte sur q~ue 110 000 touristes en 1985,
~/~

1
- 24 -
1
i1
aussi appelés "tann". Ils sont sablo-argileux, noirs et salés.
1
1
1
1
1
Dans l'ensemble, les sols de la Petite Côte sont propices soit
i
1
aux constructions, soit aux cultures. A cette structure pédologi-
·1!1
que correspond une végétation assez diversifiée.
1
1
1
b - La végétation
1
1
J
Il faut reconnaitre que la végétation de la Petite Côte est loin
j
i
de valoir les belles for~ts du Sud du Sénégal. Ici, on est dans
*
la zone de la savane arbustive essentiellement dominée par le
baobab, les épineux et le guéro sénégalensis. Ces trois espèces
caractérisent surtout la région qui va de Bargny à MBour. On y'
rencontre aussi l'euphorbia balsamifera (salaan), l'acacia et
des cactus. La présence de nombreux bungalows de week-end a en-
trainé la développement intensif d'une végétation d'ornement. C'est
ainsi qu'on rencontre tout le long de cette côte d'importantes
.
zones boisées de casuarina équisetifolia (f~lao), de prosopis,
d'hibiscus et de bougainvilliers. On trouve en outre une importan-
te végétation de mangroves dans les zones estuariennes de la
"Somone" et du Marna NGuédj à Joal Fadiouth. La Petite Côte est
très propice
aux cultures fruitières et maraichères qui peuvent
constituer une source d'approvisionnement en produits frais aux
complexes hôteliers. On y produit en grande quantité des melons,
des noix de coco, des mangues, des haricots verts, de la salade,
etc •••
c - La faune
La découverte des espèces animales des parcs nationaux constitue
un atout de tout premier ordre pour le tourisme sénégalais. Le
pays en compte six. Et bien que situés tous en dehors de notre
zone d'étude, ces parcs constituent indirectement un facteur tou-
ristique important pour la Petite Côte. En effet, pour éviter un
"bronzage inutile", des excursions dans ces parcs sont fréquemment
organisées pour les touristes qui le désirent.
Ces parcs sont les' suivants

- 41 -
soit 20 % du nombre de touristes prévus pour l'ensemble du Séné-
gal. Les complexes hôteliers prévus doivent être de moyen standing
ne dépassant pas 250 lits. L'étude de factibilité montre que le
coût de revient d'un hôtel 4 étoiles de 250 lits
s'élevait à plus
de un milliard de francs C.F.A. en 1980.
L'objectif essentiel de ce plan est le développement du tourisme
international. Aux yeux des auteurs de ce projet, la création de
villages de vacances, en entraînant des investissements lourds,
créent des emplois et apportent des devises. On peut constater
que ce plan a été entièrement réalisé en fonction du marché tou-
ristique international et que les prévisions pour la clientèl~
nationale varient entre 5 et la %. Par ailleurs, le coût élevé'
des hôtels limite le rôle que certains promoteurs nationaux peu-
vent jouer dans ce secteur.
D - LE CODE DES INVESTISSEMENTS
La faiblesse de l'épargne publique, l'immobilisation asse: longue
du capital investi dans le tourisme (20 à 25 ans), le carê :tère
saisonnier de cette activité ainsi que certaines considérations
culturelles (pour certains musulmans les hôtels sont des lieux
pour le péché), freinent le financement des p~~jets touristiques.
Et pour inciter les investisseurs à créer des infrastructures
hôtelières, le gouvernement a ajouté un additif spécialement
consacré au tourisme à la loi 72-43 du 12 juin 1972 p0~tant code
des investissements.Au cours de sa séance du 17 juin 1974, le
Conseil Interministériel sur le Tourisme déclarait : "Le code des
investissements a été réaménagé en vue d'encourager par le biais
d'avantages considérables les investisseurs touristiques à sc
tourner davantage dans notre pays".
Pour bénéficier de ces avantages, le programme d'investissement
doit porter sur un minimum de 100 millions de francs ou susciter
la création directe au cours de la première année d'au-moins 50
emplois permanents de cadres et ouvriers sénégalais. Afin de fa-
ciliter la décentralisation de l'activité touristique, -les con-
ditions requises pour les entreprises installées en dehors de la
région du Cap-Vert sont pl us souples ,oY" l' investissemen t minimum
/ '
..-/"
,./<'

- 42 -
est de 20 millions et le nombre d'emplois de 20.
Les entreprises installées dans le périmètre de la SAPCO. donc
sur l'ensemble de la Petite Côte. bénéficient toutes des avanta-
ges suivants :
• exonération pendant une période de trois ans. des droits et
taxes perçus à l'entrée sur les matériels et matériaux ni pro-
duits ni fabriqués au Sénégal et dont l'importation est indispen-
sable à la réalisation du programme agréé
• exonération. pendant une période de cinq ans à compter de la
date de mise en vigueur du régime accordé. des droits et taxes,
perçus à l'entrée sur les pièces détachées ou les pièces de
rechange reconnaissables comme spécifiques des matériels visés
au premier alinéa
• exonération des taxes sur le chiffre d'affaires que les entre-
prises auraient à supporter du fait des opérations nécessaires
à la réalisation du programme agréé ou du fait des marchés qu'
elles passent pour le même objet avec des entreprises réguliè-
rement établies au Sénégal
• exonération de l'impôt sur les bénéfices industriels et com-
merciaux jusqu'à la fin de l'exercice clos au cours de la hui-
tième année suivant celle durant laquelle a été effectuée la
première opération susceptible de permettre la réalisation d'un
projet ;
• exonération de la patente jusqu'à la fin de l'entreprise;
• exonération totale des droits frappant les actes constatant la
constitution de la société ;
• réduction de moitié de l'impôt sur le revenu des capitaux ~obi­
1iers pendant cinq ans. sous réserve que le montant de l'investis-
sement soit au moins égal à 500 millions de francs ;
• exonération de la taxe sur le chiffre d'affaires pendant cinq
ans. sous réserve que le montant de l'investissement soit au-moins
égal à 500 millions d~ francs

- 43 -
• garantie de prix non discriminatoires pour la fourniture d'eau
et d'électricité;
• bénéfices du régime de l'admission temporaire à raison d'un vé-
hicule pour 100 chambres lorsque l'investissement total réalisé
est supérieur à 600 millions de francs CFA.
En plus de ces multiples avantages, le terrain nécessaire à la
réalisation des hôtels est fourni par la SAPCO qui réalise égale-
ment les travaux d'infrastructures et de réseaux primaires. Et
malgré tout, certains hôteliers réclament une convention leur
accordant une exonération totale. Il faut reconnaître que dans
sa conception actuelle, le tourisme est une activité qui néces-
site de gros investissements; une chambre d'hôtel répondant aux
normes du tourisme international coûte actuellement entre 10 et
13 millions de francs. Pour promouvoir un secteur aussi onéreux,
les pouvoirs publics ne peuvent faire appel qu'aux investisseurs
étrangers car l'épargnE publique est insignifiante. Et pour mieux
attirer ces bailleurs d' fonds, les autorités leur proposent un
code des investissements particulièrement alléchant. Mais ce co-
de à lui seul ne saurait expliquer l'implantation des unités hô-
telières. Toujours est-il que l'investissement global pour le
tourisme prévu dans 10 sixième plan (12,39 milliards) sera assu-
ré à plus de 60 % par un financement extérieur. Les sociétés qui
interviennent dans ce secteur sont souvent des holdings qui, grâ-
ce à leur présence ~ans plusieurs continents, contrôlent le touris-
y
me international. On peut citer en exemple quelques groupes hô-
teliers bien implantés en Afrique :
• le groupe NQvotel qui exploite 160 hôtels (35 214 chambres) est
le premier groupe hôtelier en Afrique et le onzième mondial. Il
est présent dans 27 pays, dont 12 en Afrique. Après l'ouverture
de l'Hôtel du Barachois (288 chambres) à Dakar, l~ groupe envisa-
ge de construire un hôtel à la station balnéaire de Sali ;
• le groupe Frantel, filiale de la Caisse Centrale de Crédit Hô-
telier, commercial et industriel, exploite depuis le 1er janvier
1982 l'Hôtel Savana. Il veut mettre en oeuvre à partir de Dakar,
une chaîne hôtelière qui intéressera à terme plusieurs pays de
l'Afrique de l'Ouest
/
~'
,./.-

- 44 -
• La soci~té dès Hôtels Méridiens, filiale d'Air France, a été
constituée le 10 aoQt 1950 sous la dénomination d~s Relais Aériens
Français. C'est Jet-Tour, autre filiale de la compagnie qui fabri-
que les voyages et le transport est assuré par Air France. La So-
ciété des Hôtels Méridiens qui cOmpte un effectif global de
10 400 personnes de 95 nationalités différentes, exploite 364 cham-
bres (NGor et Diarama) à Dakar ;
On peut se demander s'il n'est pas paradoxal qu'un secteur consi-
déré comme prioritaire dans les plans nationaux dépende aussi étroi-
tement de capitaux privés étrangers. Nous répondons par la néga-
tive pour deux raisons.
Le tourisme est un secteur de l'ensemble de l'économie sénégalai-
se qui est une économie extravertie dent le développement est es-
sentiellement assuré par des capitaux étrangers.
Ayant opté pour un tourisme de luxe, le Sénégal est obligé de comp-
ter sur les "mu l t inationales du tour'sme" pour assurer le dévelop-
pement de ce secteur.
Le Sénégal dont l'économie est plutôt libérale ne peut que se ré-
jouir de la présence des entreprisss du voyage et des loisirs qui
construisent des hôtels et participent à la promotion du iouris-
me sénégalais. Ils permettent la création de nombreux emplois,
assurent une importante rentrée ~e devises aidant ainsi le pays
r
à équilibrer sa balance des paiements.
Mais cette dépendance vis-à-vis des pays émetteurs (malgré ses
multiples effets bénéfiques) peut constituer un danger pour le
tourisme sénégalais. D'nù une révision des options s'avère néces-
saire. En réduisant les dimensions des ttructures d'accueil, on
pourra permettre à certains sénégalais et aux collectivités 10CJ-
les de prendre part au développement de ce secteur. Cette révision
aura comme conséquences la diversification de l'offre mais aussi
la décentralisation du secteur touristique. Une telle mutation pas-
se obligatoirement par un tourisme moins onéreux et moins extra-
verti ; d'où la nécessité de promouvoir le tourisme local, sans
négliger le tourisme entre Etats af~ins.
~'
1',/..-

- 45 -
Déjà doté de solides structures pour le tourisme de grand standing,
le Sénégal a tout à gagner en diversifiant son offre afin de mieux
réduire sa dépendance vis-à-vis des pays développés.
II. LES STRUCTURES ADMINISTRATIVES
Pour appliquer et mener à bien la politique définie à travers les
différents plans, l'Etat a mis en place un certain nombre de struc-
tures dont la plus importante est le Secrétariat d'Etat au Kourisme
me.
A - LE SECRETARIAT D'ETAT AU TOURISME
Organisé par le décret 75-1262 (c'est celui qui régissait la Dé-
légation Générale au Tourisme), le Secrétariat d'Etat au Touris-
me est placé sous la tutelle du Premier Ministre. Il a pour mis-
s ion :
• d'établir l'inventaire de l'ensemble des ressources naturelles
en matière de tourisme en vue d'en assurer l'exploitation
• de concevoir et de réaliser la politique touristique du gouver-
nemen t
;
• de promouvoir, d'orienter et de coordonner les activités de
tous ordres concourant au développement du tourisme
• d'assurer un rôle de contrôle et de coordination sur l'ensem-
ble du secteur, servant ainsi de trait d'union entre le secteur
privé et le secteur public
1
• de définir et d'élaborer les programmes et méthodes d'enseigne-
ment professionnel hôtelier et touristique.
1
t
Le S.E.T., structure administrative clé du tourisme, s'appuie sur
f
deux organes. Le Comité Interministériel présidé par le Premier
f
Ministre est un organe de contrôle. Il se réunit périodiquement
pour faire le point de la situation du tourisme. Quant ~au Conseil
National du Tourisme, il est chargé de donner des avis pur les
projets touristiques.
/ '
y /
,./.--
1
1
1

- 46 -
Le S.E.T. emploie environ 120 personnes. Ses dépenses en person-
nel et en matériel s'~levaient à 436 577 000 francs pendant l'exer-
c ice 1980-1981.
SERVICES
1980-1981
------------------------ ~-------------------------------------
DEPENSES EN
DEPENSES EN
PERSONNEL
MATERIEL
Cabinet et Service de
l'Administration Géné-
30 447 000
27 057 000
raIe et de l'Equipe-
men t (S. A. G. E. )
Direction des Etudes et
de la Promotion des In-
16 922 000
2 000 000
vestissements (D.E.P.I.)
------------------------- -------------------------------------
Direction de la Promo-
tion et des Pre fessions
140 061 000
17 960 000
Touristiques (D.P.P.T.)
-------------------------~-------------------------------------
Saison touristique
15 000 000
---------------------------------------------------------------
Direction de la Forma-
tion Professionnelle
II 675 000
80 000
(D.F.P.)
---------------------1
Ecole Nationale de For-
1
mation Hôtelière et
22 859 000
13 805 000
i
!~~:~~~~~~~----~---------
1
- - - - - - - - - - - - - - - -
1
1
Bourses
15 000 000
1
-------------- ------}
y
:
Bureau de New-York
25 711 000
42 906 000
i
-------------------------~---------------------------- ---------1
Bureau de Paris
17 449 000
20 850 000
1
------------------------- --------------- ---------------------1j
Dépenses communes
16 785 000
~---------------------------------------- ---------------------,
TOTAL
265 130 000
171 443 000
l
SOUT'C_E
S_e_c_r_é_t_a_r_i_a_t_d_'E_t_a_t_a_u_T_o_u_r_1_'s_m_e
TABLEAU IX.
Dépenses en personnel et en matériel du S.E.T. du-
rant l'exercice 1980-1981
Outre le Cabinet, le S.E.T. comprend trois directions
/
• la Direction des Etudes et de la Pfomotion des Investissements
~'
,...--/,,--

- 47 -
PREMIER MINISTRE
SECRETAIRE D ETAT AU TOURISME
DIRECTEUR DE CABINET
ri Direction des Etudes et de la Pro-
motion des Investissemen ts
1
Division de la Pla-
nification et de
' - - - l'Analyse économi-
que
Division des Inves-
-
tissements
Direc tion .. te la Promo-
tion et de:
Professions
~
touristiqul::';
Division de la Pro-
-------.
é .
motl0n ext rleure
Division de la Pro-
- -motion intérieure
Division de la Pro-
-;,
, - - . fession touristi-
que
-i Direction de la Formation Profes-
sionnelle
Service de l'Administra-
tion Générale et de l'Equi-
pement
ORGANIGRAMME SIMPLIFIE DU SECRETARIAT D'ETAT AU TQURISHE

- 48 -
(D.E.P.I.), chargée de mettre en place les voies et moyens pour
permettre d'intéresser les investisseurs;
. la Direction de la Promotion et des Professions Touristiques
CD.P.P.T.) assure la promotion et veille à l'application de la
réglementation concernant l'hôtellerie et le tourisme. Elle orga-
nise périodiquement par la biais des bureaux de promotion de
New-York (ouvert en 1977) et de Paris (ouvert en 1980) des voya-
ges de familiarisation à l'intention des professionnels du tou-
risme. Cps voyages ont pour but de mieux faire connaître les po-
tentialités touristiques du Sénégal ;
• la Direction de la Formation Professionnelle CD.F.P.) assure
la formation des cadres ainsi que leur insertion.
Le service de l'Administration Générale et de l'Equipement s'oc-
cupe essentiellement des problèmes matériels du personnel. L~ créa-
tion d'antennes régionales est prévue en Casamance, au Fleuve et
à Thies.
B - LA SOCIETE D'AMENAGEMENT DE LA PETITE COTE (S.A.P.C~O)
Pour assurer la réalisation du projet d'aménagement de la Petite
Côte, le gouvernement a constitué le 7 nove:nbre 1975 la SCiciété
d'Aménagement de la Petite Côte. La S.A.P.C.O. est une société
anonyme avec un capital de 600 000 000 de francs CFA dont 90 %
appartiennent à l'Etat et la % souscrits par des banqueE locales
comme la SOFISEDIT. Unique interlocuteur des investisseurs inté-
ressés par la Petite Côte, elle leur permet d'éviter leE lourdeurs
de l'administration. L'Etat a mis à la disposition de la SAPCO
l'ensemble des terrains du Domaine National nécessaires pour la
réalisation de ses projets. Elle peut, en accord avec l'Etat, cé-
der tout ou partie de ses droits aux investisseurs. Et puisque
la SAPCO ne peut pas aménager toute la Petite Côte en même temps,
elle a commencé par la réalisation de la station balnéaire de
Sali Portudal. La SAPCO qui a son siège à Dakar, emploie actuel-
lement 14 personnes : son directeur (un sénégalais) est assisté
par un expert de la Banque Mondiale. Elle s'est aussi attachée
le concours d'un architecte.Conseil et du Cabinet Louis/Berger
International qui effectue les étud~''de détail et assure le
~'
,.,-/.--

49
contrôle des travaux. Après la réalisation des infrastructures
de base et des équipements collectifs, le problpme immédiat de
la SAPeO à Sali Sud est de trouver des investisseurs pour oc-
cuper les sept ou huit lots qui restent à pourvoir.
C - LE CREDIT HOTELIER
Devant la faiblesse de l'épargne publique et la masse de capi-
taux que nécessitent les projets touristiques, l'Etat a essayé
de favoriser les crédits à des fins touristiques.
Pour pr~mouvoir le secteur touristique, l'Etat avait créé des so-
ciétés d'économie mixte à objet touristique. Et il se devait de
leur trouver les crédits nécessaires pour le financement de cer-
tains projets. Il pouvait emprunter de l'argent et le mettre à
leur disposition ou bien avaliser les sociétés qui empr~ntaient.
Ddn~ un cas comme dans l'autre, c'était l'Etat qui était engagé
en '.:as de no n respec t des délais de remboursement. Cette méthode
a p 'rmis la réalisation d'un certain nombre de projets. La Socié-
té ~~tionale de Promotion Touristique (S.N.P.T.) a créé le villa-
ge-hôtel du Cap-Skirring (300 lits), le relais des Iles du Sa-
loum et le Motel de MBoro. La Société Africaine Immobilière et
Tnuristique (S.A.I.T.) possède le complexe hôtelier de NGor et
la Société Propriétaire dè L'Hôtel de l'Union (S.P.H.U.) a réa-
lisé l'Hôtel Téranga. Mais l'Etat qui a ainsi favorisé le démar-
.:age de l'industrie touristique ne pouvait pas continuer à appli-
?
quer un système qui présentait plusieurs inconvénients. Outre la
dispersion des ressources, l'Etat ne maîtrisait pas la politique
de l'emploi et de l'investissement dans ce secteur. En plus, la
gestion des différentes sociétés était déficitaire. Dans un se-
cond temps, l'Etat a cher~hé à tavoriser les initiatives privées
en incitant les banques de la place à accorder des facilités de
crédits aux promoteurs tourist.ques. C'est ainsi que des banq'Jes
comrn~ la Société Générale, la Banque Nationale pour le Dévelop-
pement du Sénégal (B.N.D.S.) et la Banque Sénégalo-Koweitien3€
ont participé au financement de plusieurs projets hôteliers.
Et c'est en mars 1974 que la première société ~{nancière spécia-
lisée dans le crédit touristique a étJ~créée. La Société Finan-
, /
" ' /
,.'- ..--

cipre Sénégalaise pour le Développement de l'Industrie et du Tou-
risme (S.O.F.I.S.E.D.I.T.) est opérationnelle depuis novembre 1974.
Son capital de 650 millions CFA se repartit comme suit
l'Etat
. 18 %
Banque d'émission
. 12 '10
B.N.D.S . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8 %
Principales Banques de la place •................. 32 %
Banques et établissements publics étrangers ...•.. 25 %
Personnes privées ....••.•....•..•••.........•....
5 '10
Elle bénéficie d'une ligne de crédit de la Banque Mondiale.
Sa
contribution au financement des projet3 revêt trois formes :
· crédits à long terme dont la durée peut aller jusqu'à 15 ans
pour les projets industriels et 20 ans pour les projets touris-
tiques ;
· crédit à moyen terme de deux à dix ans
• prise de participation dans le c, :>i tal des sociétés à la deman-
de expresse du promoteur.
Elle intervient à des conditions particulièrement avantageuses
notemment en ce qui concerne les taux d'intérêt. Le tourisme re-
présente 45 % de son activité financière. Depuis sa création, la
SOFISEDIT a financé plus de dix projets touristiques.
;.
Pour promouvoir le tourisme sur la Petite Côte et aider la SAPCO
à réaliser son programme d'aménagement, la SOFISEDIT a pris en
1976 une participation au capital de la dite société. Elle sU'ge
au conseil d'administration de la SAPCO et estime son potentiel
diintervention sur la zone à 4,8 milliards CFA, ce qui corres-
pondrait au financement d'environ vingt projets de 150 chambres
chacun.Il faut signaler enfin que la SOFISEDIT gère pour le cùmp-
te de la SAPCO, une partie des fonds mis à sa disposition par la
BIRD. Le succès du programme d'aménagement de la Petite Côte dé-
pend pour beaucoup de l'assistance financière de la SOFISEDIT.
En plus du Palm-Beach, elle participe actuellement au financement
de deux autres projets en cours de réalisation à Sali. :
, / ' /
..-/
,-.----:,,,..

51
En se dotant des moyens administratifs adéquats, l'Etat n'a pas
oublié les structures d'accueil.
ANNEE DE
NOMBRE
FINANCE-
FINANCE-
DENOMINATION
PROJET
FINANCEMENT
DE LITS
~lliNT TO-
MENT
TAL EN
SOFIBEDIT
MILLIONS
MILLIONS
~----------------- ----------------------- ------------------
Cheval et loisirs extension
1978
120
410
105
~-----------------
-------- ---------
extension
1976
ç~e:~~~~~~~~
_
300
350
120
------------------
Diola
nouveau
1974
100
377
40
~----------------- -----------------------r------------------ -----------
Hobbe
nouveau
1977
30
26,5
10
~----------------- ----------------------- -------- --------- -----------
Keur Saloum
~~E~~~~~~
!~Z~
~~
Z~!.~_.
~Zl~
_
MBoro
nouveau
1975
34
55
18
----------------- -----------------------r------------------
_~~~~_~~~!~~
~~~~~~~
!~Z~
!~2
~~Z!.~_
60
1975
120
380
90
-~~~~~~~~--------- ~~~~~~~-- ------------- ------------------
Novotel
nouveau
1979
524
3200
90
------------------ --------- ------------- ------------------
Relais Fleuri
extension
1976
34
II.8
------------------ --------- ------------- ---------------~-- -- _!!!.~--­
_~!~~~~!~~~
~~~~~~~
!~ZZ
r--!22--
!~~ Z_
30
Kabrousse
nouveau
1976
120
184 1
60
------------------ --------- ------------- -------- ------_. --
SORES
nouveau
1977
100
420
120
------------------ --------- ------------- ------------------
Palm-Beach
nouveau
1981
260
l 454
100(1)
SOURCE : Afrique Industrie du 1er mars 1980
TABLEAU X.
: Projets touristiques ayant bénéficié du financement
de la SOFISEDIT,
(1) Les chiffres concernant le Palm-Beach proviennent de nos
enquê tes.

CHAPITRE III.
LES STRUCTURES D'ACCUEIL
Pour promouvoir le d~veloppement du tourisme, il est capital de
disposer d'un environnement propice. L'implantation d'une unit~
hôtelière n~cessite beaucoup d'espace libre, une bonne infra-
structure routière, portuaire et aéroportuaire ainsi que de so-
lides structures capables d'agrémenter le s~jour des visiteurs.
Même si le port et l'a~roport sont situ~s à Dakar, ils jouent
un rôle déterminant (surtout l'aéroport) dans l'accueil des
touristes.
1. LE PROBLEME FONCIER
Le problème foncier est moins complexe sur la Petite Côte car l'
essentiel des terrains à vocation touristique relève du Domaine
National. Mais qu'est-ce que le Domaine National?
On ne peut pas parler d'un problème foncier au Sénégal sans évo -
quer la loi 64-46 du 17 juin 1964, relative au Domaine National.
En effet, après l'indépendance du S~négal, le gouvernement a na-
tionalisé près de 94 % des terres. Soucieux du d~veloppement éco-
nomique et social des sénégalais dont plus de 70 % vivent de la
terre, les autorités entendaient mettre la terre à la disposition
de ceux qui la travaillent. Et comme le stipule l'article premier
de la loi 64-46 : "Constituent de plein droit le domaine national,
toutes les terres non classées dans le domaine public, non irnma-
tricul~es et dont la propriété n'a pas été transcrite à la conser-
vation des hypothèques à la date d'entrée en vigueur de la présen-
te loi. Ne font pas non plus partie de plein droit au domaine na-
tional, les terres qui, à cette même date, font l'objet d'une pro-
cédure d'immatriculation au nom d'une personne autre que l'Etat".
Seule, une infime partie des terres échappe au contrôle de l'
Etat; en dehors des p~rimètres urbains, on trouve de rares terrains
privés. C'est le cas du Domaine de Nianing et d'un grand périmè-
tre appartenant au chef de village de la Somone.
Pour être utilisé à des fins touristiques, le domaine national
,./
doit être immatriculé au nom de l'~t avec motif d'utilité publi-
../
f'...,.../~

53
que. Après son immatriculation, le terrain tombe dans le domaine
de l'Etat, régi par la loi 76-66 du 2 juillet 1976. Le domaine
de l'Etat est composé 'par:
• le domaine public s'il est aménagé à cet effet
• le domaine privé dans le cas contraire.
Le Domaine Public est constitué sur la Petite Côte par :
• le Domaine public Maritime (D.P.M.) : la mer territoriale, le
plateau continental, la mer intérieure, les rivages de la mer cou-
verts et découverts lors des plus fortes marées, ainsi qu'une zo-
ne de 100 mètres de largeur à partir de la limite atteinte par
les plus hautes marées :
• les domaines fluviaux et lacustres : ils occupent une largeur
de 25 mètres à partir de la limite des plus hautes eaux
• la voirie publique •
Le Domaine Public est inaliénable. Il peut être concédé à titre
provisoire et révocable pour certaines opérations touristiques
de grande envergure: c'est le cas du Relais de l'Hippocampe à
la Somone et du Club Aldiana à Nianing. Mais il peut être égale-
ment concédé pour la construction de bungalows de week-end comme
c'est le cas à Sindou, Yéne Kaw et MBodienne.
Ainsi, tous les terrains du Domaine National nécessaires pour
l'aménagement touristique de la Petite Côte seront, le moment ve-
nu, immatriculés au nom de l'Etat et mis à la disposition de la
SAPCO. C'est ce qui s'est passé à Sali PDrtudal où le décret 77-
684 en date du 29 juillet 1977 approuve et rend exécutoire les
plans de détails de la zone d'aménagement touristique. Selon ce
décret,"tous les terrains nécessaires à la réalisation de la sta-
tion (à l'exception de ceux représentant l'emprise des villages
de Sali Portudal, Niakh et Tape) doivent être immatriculés au nom
de l'Etat et mis à la disposition de la SAPCO".
Mais avec le démarrage du projet le village de Sali Tape a été
/ /
/ '
~
,/,,/..-

déguerpi et ses habitants sont relogés en dehors de la zone d'a-
ménagement. En s'appropriant une zone de protection de 600 hecta-
res, la SAPCO a ravi aux populations de Sali l'essentiel de leurs
terres de cultures.
II. LES INFRASTRUCTURES ROUTIERES
La route constitue un élément primordial du développement touris-
tique de la Petite Côte. Après leur arrivée par air et par mer à
Dakar, les touristes sont acheminés sur la Petite Côte par la rou-
te. De même, les milliers de touristes qui envahissent ses pla-
l
ges le week-end utilisent la route.
1
Mais avant d'analyser le réseau routier de la Petite Côte, il faut
1
rappeler qu'~ la fin du mois de juin 1981, le réseau routier sé-
négalais comprenait 3 518 kilomètres de routes bitumées et envi-
ron II 150 kilomètres de routes en latérite eu en terre, soit quel-
que 14 700 kilomètres au total. En 1960, ce résea:1. était de 765
kilomètres de routes bitumées pour environ 10 000 ldlomètres de
pistes dont la plupart étaient impraticables penda~t la saison
des pluies. Avec 18 kilomètres pour 1 000 km2, le réseau bitumé
reste le plus dense de l'Afrique de l'Ouest.
1
La Petite Côte compte quelque 135 kilomètres de routes bitumées.
Le principal axe est constitué par le tronçon de la RN l, reliant
Bargny à MBour et qui est long de 52 kilomètres; c'est l'un des
~
axes routiers les plus anciens du pays. Les aLtres routes sont
des voies de pénétration reliant la RN 1 aux principale!! plages
de la Petite Côte. A l'exception des tronçons MBour-Joal et 8in-
dia-Popenguine, elles ont toutes été construites en 1978 dans le
cadre du démarrage du projet d'aménagement touristique de la
Petite Côte. Le réseau routier de la Petite Côte se répartit com-
me suit:
Bargny-MBour. . . . . . • . . . . . . . . . . . . . ..
52 km
MBour-Joal ••.•.............•....•. 30 km
Dougar-Toubab Dialaw .............• 13 km
Sindia-Popenguine •.......•••...... 10 km
NGa r ine-NGaparou •••.........•....•
3,75 km
,./
Nguékbkh-Somone ••'...........•... ;.J"'/§ km
..-
S
S 1 "
".--"'~~ 9 1.
amone- ;:; 1.......................
l'm

55
1
1NFRASTRUCT UR ES
ROUTIERES'
de la pètite Côte
1
- - - - - - - _ .
' - ,
,
- - - - - - - - - - - \\ \\
1
t
-------_. -----------\\
l
1
1
~----------------------
-_.. _-------"""""
J
- - - . _ - - - - - - - " \\ \\ .
-- . _ _.. _ - - _ . _ - - - - - - - - - > . , .
- --
------_._-----------~
1
route principale -
..
- - - - - - - - - - - \\ \\ l I ! l
----=---
L..-_. __
..- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - · H
-,_. --"'\\..------.prr.l"'s.-cte=s en lerre·---- - ..
_._ ..• _-=-',......,---::-----{
i
...
.---e--focalités électifiées-----·
_ . _ - - - - - - - - - - - - - - - \\
- ' - - - _ . _ - - - - - - - - - - - - - - - > , .
_ _ _'O_...1o~~lité.s.~~n électrifiées
- - - - - - . _ - - - - - - - - - - - - - - - - - - - \\
- - - -. . --
. _ - . - - - - - - - - - - - - - ' .
~
gares routié res
-
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - \\
-
__ D. __ stations d'essence pOur voitures-o. - .. ---.
. - - - - - - - - - - - - - \\
/ - - . _ - -
- - ' - "
__
..• _-_._----- . .
. -
- - - - - - _ . _ - - - - _ . _ - - - - - - - - - - - - - ' \\ . ' \\ .
.~
stations d'essence pour moteurs hors bord
.-----------------....- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - " - " I f "
- - - - - -------~-----<
a
5
lOkm
- - - - _ -_
.•
. . -.
- - - -.. ",,'====:=l,I====--tI----~·-------.:l..
- . - - - - - . ------ ...- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 1 ,
1
fl

5(
Yéne-Todd •••..•................. 2,50 km
Ces routes qui ont une vocation touristique indéniable, ont per-
mis de désenclaver une dizaine de villages côtiers. Non seulement
elles facilitent les échanges entre les différents villages, mais
elles permettent l'écoulement rapide des produits locaux (essen-
tiellement le poisson) vers les centres de consommation que sont
les villes.
III. LE PORT ET L'AEROPORT DE DAKAR
-----------------------------------
Le port et l'aéroport de Dakar conditionnent pour beaucoup le dé-
veloppement du tourisme sénégalais ; la presque totalité des tou-
ristes internationaux voyage par avion ou par bateau. Les arrivées
par route so~t insignifiants.
A - LE PORT
Le pc -t de Dakar occupe une position privilégiée sur le trafic
maritime de l'Afrique de l'Ouest. Avec 8 600 m?tres de quais, il
peut recevoir des bateaux d'un tonnage pouvant atteindre 25 000
tonnes. Les profondeurs des bassins varient de cinq à sept mètres
pour les bateaux de pêche et de 8,6 à onze mètres pour les bateaux
de commerce.
En 1976, 10 425 navires {nt fréquenté le port de Dakar
quatre
m~llions de passagers y cnt débarqué et trois millions y ont em-
barqués. Mais le nombre de touristes (croisièristes) arrivés au
port de Dakar en 1980 s'élevait à 7 738 contre 10 334 en 1979.
B - L'AEROPORT DE DAKAR-YOFF
Unique aéroport international du Sénégal, Dakar-Yoff possède le
plus important trafic de transit passagers de tous les aéroports
d'Afrique noire d'expression française.
Situé à mi-chemin entre
l'Amérique et l'Europe, il constitue un v6ritable èarrefour des
grandes lignes aériennes. Capitale de l'ex-AOF, Dakar a,également
joué un rôle pionnier en tant que esc;)e importante du continent
africain. Dakar-Yoff qui accuei~,~tuellement environ 95 % des
,~~~

touristes internationaux, a connu sa première liaison avec Paris
en mai 1936. En 1977, 14 500 appareils ont fréquenté l'aéroport
de Dakar; pour cette même année, le nombre de passagers s'éle-
vait à 257 564 arrivées, 248 667 départs et 250 886 transits.
L'importance des relations aériennes de Dakar-Yoff s'explique
par les nombreux accords que le gouvernement a signé avec les
pays européens, américains et asiatiques. Le Sénégal est aussi
membre de la Société Internationale Air Afrique créée par le
Traité de Yaoundé de 1961. L'aéroport de Dakar-Yoff est fréquen-
té par toutes les grandes compagnies aériennes :
Aéroflot
Air Afrique
Air Algérie
Air France
Air Mali
Al Ali talia
British Caledonian Airways
Ghana Airways
Iberia
Czeschoslovak Airlines CSA
Lufthansa
}~le (lignes aériennes hongroises)
PAN AM
SABENA
Air Sénégal
SWISSAIR
Nigéria Airways
Royal Air Maroc
Air Za'rre
A leur arrivée à Dakar, les touristes sont accueillis puis ache-
minés vers les différents lieux de vacances par les agences de
voyage.
IV. LES AGENCES DE VOYAGES ET DE TOURISME
Les agences de voyages sont des entreprises privées app~rtenant à
une ou plusieurs personnes ou à une s~iété co~erciale. Sélon le
/ '
/ "
",.,,/~-

58
décret 75-894, est cons-ïdérée comme agence de vnyages : "toute
entreprise qui a pour objet, dans un but lucratif et de façon per-
manente, de procurer aux voyageurs des services interessant leurs
déplacemen ts et leurs séjours". Les agences de voyage sont spé-
cialisées dans les services suivants
• vente ou délivrance de titres de transports en commun, location
de voitures publiques, transport de bagages et de véhicules ;
' . fourniture de services hôteliers ;
• organisation de visites et d'excursions, service de guides, in-
terprètes, accompagnateurs et courriers ;
• organisation ët revente de circuits et de séjours individuels
ou en groupes soit à forfait soit à la commission
• location de places de théatre, cinéma, ver:te de droits d'entrée
à des manifestations sportives, commerciales ou artistiques.
Donc le rôle de l'agence de voyages, basée ~. Dakar, qu'il ne faut
pas confondre avec les "tour operators", consiste à l'acheminement
des touristes de l'aéroport à leur hôtel et à l'organisation de
circuits, excursions, séminaires, conférences, etc ••• Les "tour-
opera tors" sont des fabricants de voyages ; ce sont eux qui édi-
tent des brochures. On compte actuellement près de dix huit agen-
ces de voyages et de tourisme à Dakar.
Les agences de voyages qui emploient environ 160 personnes, sont
classées en différentes catégories suivant le nombre d'employéE
et d'activités. La plupart d'entre elles sont des filiales de
Tour-Operators ou d'agences de voyages se trouvant dans les pays
émetteurs de touristes. Cependant, il existe des chaînes hôteliè-
res qui se passent des services de ces agences. C'est le cas du
Club Méditerranée et de Neckermann qui ont tout ce qu'il leur faut
pour le transport et les excursions de leurs clients. Mais ce
sont Transcap (appartenant à la Compagnie Française de l'Afrique
de l'Ouest, CFAO) et Sénégal-Tour qui interviennent surtout sur
la Petite Côte. Sénégal-Tours qui a une représentation permanen-
te au Domaine de Nianing, travaille également avec le Palm-Beach •
./"
80 % des actions de Sénégal-Tour ap~rtiennent à la Société Del-
~
,.., ..--

NOMBRE
AGENCES
1D'EMPLOYES
1
AFFILIATION
Afric Turism
4
A.T.V.T. (Agence Tropi-
cale de Voyages et de
1
5
Tourisme)
~~E_~~E!9~~_~~r~~~~
_
6
1 O. I.K. (R.F .A.) Nouvelles Frontières (France)
g~E~~~:y~r~g~~
_
5
!~!~E!~~E!~~~
~ __!Q
L_g~E~!_~!~~_~ê~!~~~2
_
~
Nader Transafricaine de
!~~E!~~~
L ~
~
_
S.C.T.T.-A.O. (Agence Com-
.., "
merciale de Transport et
3
S.C.T.T. (Paris)-S.C.T.T. (Antananarive)
,\\ \\
\\ \\
de Tourisme)
\\
Sénégal-Tours
45
Jet-Tours-Tropicatours-Croisitours-Paquet (Fran-
ce)
Jet-Air-Transair-WIRT-(Belgique)- ADAC (R.F.A.)
P.O.- KUARI (Suisse)
§~~~~~!:~~~~E~~_~~~~~
l
~
~
_
Sénégal International Tou-
E!~~~
J
~
J__!~~E~_~~_~~E~~~~2
_
SUITE PAGE 60

AGENCES
NOMBRE
1
AFFILIATION
D'EMPLOYES
~-------------------------\\-------------J-------------
---------------------------------------
~~~~~~~~:~~~~~:~----------j--_!~--~----- --~~:~_!~~~~!_~~~~~~~~------------------------------
Sociétp de Publicité et
de Tourisme
____§
j_~~~~_~!E~~~~_~~_~~E~~g~E2
_
~~~~~~!~-----------------____~
~~E~g~~:~~E~~g~!
_
!~E~~~~:y~X~g~~
j----~--------j-~~~~~~~~-~~~~_!E~~~!~E~_~!E~~~:_~!~~X~g~_~~~E~~2__
!E~~~~~~E~
§
~~~~~:!~~E~E~:~~E~~~!~~g~:
_
(J'\\
a
~~::::::~-~:~:~::---------J---~~--------J-i~~~~::;~~~-~~i~~~;~::~~~~::::::::_~_~~~_~_~:: _
~y~l~g~~-~~~~~~-----------1----~--------J-~~~~~:-~~~~~~_~~~~~~~!!:2
_
~. "
.\\ \\
W.A.O. (West African Ope-
\\
\\
ration)
IO
Rivages - Jeunesse sans frontière - Art et Vie,
\\
etc ...
\\
SOURCE = Bineta Diouf - Séne
TABLEAU XI.
Liste des agences de voyages et de tourisme au Sénégal

mas Vielg'eux et les 20 % à Air France et Air Afrique. Elle assu-
re le transfert de la plupart des croisièristes et des touristes
arrivant par avion. Elle organise des excursions pour 60 à 70 000
touristes chaque année. Ce chiffre montre le rôle non négligeable
que jouent les agences de voyages et de tourisme pour agrémenter
le séjour des visiteurs.
Les facteurs physiques et humains, les choix politiques, les struc-
tures d'accueil, ainsi que la stabilité politique et l'image de
marque dont jouit le Sénégal au sein des principaux pays émetteurs
prédisposent la Petite Côte à un avenir touristique prometteur.

DEUXIEME PARTIE :
LA DUALITE TOURISTIQUE DE L4 PETITE COTE

HOTELS
ET BUNGALOWS DE
VVEEK-END DE LA PETITE COTE
-~----------------'I
Relais de l'HIPpocampe(62ch.)
Palm Beach(130ch.)
1
~centreTouristique(90Ch,IN
.. * ~Relais(6ch.)
• ,tour
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 1 . . ,
----------~------------\\\\
--O~_c_o_m_p_l_exe_s_h_èt_e_li_e_rs__-_--
_ _ j
hôtels meublés
bungalows de week-end 1carre=20 bungalows)
- - - - . . . - - principales localités----
le ~ m
_.
b==========~:=:1J _~
..
_..:_\\

Sa proximité des principaux centres urbains du pays ainsi que la
qualité de ses plages ont fait de la Petite Côte un centre d'ac-
cueil traditionnel des touristes locaux de fin de semaine. Trois
des cinq complexes hôteliers ont d'abord été des centres de repos
et de loisirs de certaines catégories socia-professionnelles de
Dakar et de Thiès. Et depuis 1964, la Petite Côte a marqué sa vo-
cation internationale, sans pourtant rompre avec un tourisme lo-
cal de week-end de plus en plus florissant. L'intérêt touristi-
que de la région réside dans la coexistence (souvent impossible)
des deux types de tourisme.

bS
CHAPITRE IV.
LES ASPECTS DU TOURISME INTERNATIONAL AVANT 1977
Avant le démarrage du projet d'aménagement, le choix des sites
et des types de complexes hôteliers relevait essentiellement
de la volonté des investisseurs. Ainsi de 1960 à 1977, le Peti-
te Côte a vu la naissance de quatre unités hôtelières qui ac-
cueillent chaque année des milliers de touristes venant surtout
d'Europe de l'Ouest.
1. LE CENTRE TOURISTIQUE QE LA PETITE COTE
-----~------------------------------------
Créé en 1940, c'était un centre militaire français d'estivage.
Après le départ des militaires français, il a été acheté par un
co~~erçant d'origine libanaise qui en a fait un hôtel en 1964.
Situé en plein centre de la ville de ~ffiour, le centre touristi-
que de la Petite Côte est classé trois étoiles C. Il compte 90
chambres pour 180 lits. Il n'y a pas de constructions en hauteur
mais des bungalows disséminés à l'intérieur du centre. On y trou-
ve des courts de tennis, des terrains de pétanque, des tables de
ping-pong, deux boutiques, un restaurant, un night-club et un
bar. Ouvert toute l'année, le centre offre à sa clientèle des
planches à voile, des pédalos et des vélos en location. Chaque
semaine une troupe folklorique de la ville vient se produire
une fois à l'hôtel.
La clientèle, essentiellement européenne (95 %) est fournie par
les "tour-operators". Le Centre travaille avec: Africatour, Rev-
Vacances, Nouvelle Frontière en France, Hotel Plan en Suisse et
I.T.S. en Allemagne. 57 % de cette clientèle sont des français,
20 % des allemands, et 10 % des suisses. Du 15 décembre à avril,
le taux de renpliqsage des chambres est de 100 % contre 30 % le
reste de l'année. Si la moyenne d'âge est de 45 ans pendant la
haute saison, en été ,les jeunes sont plus nombreux.
En pen sion co:npl è te, une j ourné eau Cen tre touri s dq ue - de MBour
coOte (en janvier 1982) entre 7 500 et 6 500 francs CFA à la
clientèle envoyée par les "tour-opera.5Prs". Autrement, le prix
~"/
;-,/</

bb
d'une chambre climatisée avec salle de bain est de 6 500 francs
CFA contre 4 500 pour une cha~bre non climatisée. Un repas coOte
2 000 et ua petit déjeuner 600 francs. Il faut débourser 300 francs
pour une bière, 200 pour un jus de fruit et 450 pour ID1 whisky.
Les planches à voile, les vélos, les boutiques, etc .•. rapportent
également de l'argent à l'hôtel.
Le Centre touristique emploie 60 personnes : 59 sénégalais et un
français. Ce personnel local composé de Toucouleurs et de Sérères
est recruté à MBour. La masse salariale mensuelle versée au per-
sonnel s'élève à 1,5 millions de francs CFA.
L'hôtel s'approvisionne à MBour et à Joal ; le poisson, les légu-
mes et les boissons viennent de }ffiour tandis que la viande et les
produits d'épicerie arrivent .~e Dakar. Les excursions sur Kayar,
Joal et Dakar sont organisée~ par Intertourisme. Les deux bouti-
ques de l'hôtel sont louées à des particuliers de }lliour qui y
vendent des objets de souvel~i.rs.
Le principal handicap du Centre touristique est d'être situé en
plein centre de }ffiour dont l'activité principale est la pêche.
Ici, la coexistence entre la pêche et le tourisme est très déli-
cate. Certaines activités liées au conditionnement des prod~its
de la pêche ont été réglementés afin de ne pas trop déranger les
touristes. Aussi, l'oisiveté et la petite délinquance se sont
répandues autour de l'hôtel.
II. LE RELAIS DE L'HIPPOCAMPE
Le relais a été créé en 1966 sur les berges de la Somone à 70 ki-
lomètres de Dakar. C'était une propriété de la Société "Mer et
tourisme" dont 80 % du capital appartenaient à U:1 fran, 'lis Mr
Blanc. Un premier investissement de la millions de francs a per-
mis en 1966 la création de la cases. Un deuxième investissement
dix ans plus tard a porté la capacité d'accueil à 158 lits en
janvier 1982. C'est un hôtel de classe deux étoiles A comprenant
un restaurant, un bar, une boutique, un night-club, des tennis,
..
des tables de ping-pong. Le principa~handicap de l'hôtel qui tra-
vaille toute l'année est le manq~'~'électricité. Il n'y a pas
to-"""-
np ch~m~re~ froid2s ni de télép~ô~és ou télex. Les chambres ne

PHOTO III.
Articles de souvenirs pour les touristes
PHOTO IV.: Ballet folklorique pour les touristes
(Clichés de CISS G.)

J
1
j
j
f
sont pas climatisées et l'éclairage est assuré par un groupe élec-
trogf.ne.
1
1
Au départ, le Relais de l'Hippocampe était conçu pour accueillir
1
les touristes de week-end ; il réalise 100 % de taux de remplis-
sage chaque week-end. 50 % de la clientèle (dont 3 % de Sénégalais)
1
1
sont des visiteurs de fin de semaine. En 1981, le taux de remplis-
l
sage moyen était de 55 % et la moyenne d'âge des touristes de 45
J
'YI.u.ct.eC,
ans. Le relais a réalisé la même année 13 000 un,t~~~. Il travail-
1
1
le principalement avec Rev-Vacances qui lui envoie des touristes
j
à partir de la France, de la Belgique et de la Suisse.
Il y a
j
1
aussi Franco Rosso en Italie et Transcap à Dakar. La répartition
géographique de la clientèle internationale était la suivante en
1
1981 : Français : 70 %, Suisses : 15 %, Italiens : 5 %, Améri-
f
cains et Canadiens
5 %. Le relais est le seul hôtel de la Pe-
1
!
tite Côte à ne pas recevoir de touristes en proveaance d'Alle-
i
;
magne Fédéra le.
1
1
1
Sur le plan des prix, les NTour-Operators", convoyeurs réguliers
de touristes et en grand nombre, bénéficieat de conditions trps
1
i
avantageuses. En pension complète, la journée coOte au touriste
individuel 8 000 francs en chambre double et 9 000 en single. Le
1
touriste tour-operator paie un forfait de 6 500 francs. Le prix
1
d'une chambre est de 4 500 par personne; le relais a servi
40 000 repas en 1981 à raison de 2 600 francs le repas contre
650 pour un petit déjeuner. Un whisky vaut 600 francs, une biè-
re 300 et un café 200. Le relais gère sa boutique et établit des
programmes d'excursion pour ses clients. Un ballet folklorique
se produit une fois par semaine à
l'hôtel, Il emploie un person-
nel permanent de 54 personnes: deux français (pour la direction)
et 52 sénégalais. Ce personnel est renforcé pendant les périodes
de pointe par une trentaine de saisonniers. Tous les employés
sont recrutés dans le village de Somone à l'exception de deux
qui viennent de NGaparou. A part les cinq qui s'occupent de
l'entretien, aucun d'entre eux n'est venu à l'hôtel avec une qua-
lification. Ils ont tous été form~sur le tas ; le. cuisinier était
embauché com~e jardinier et le maître d'hôtel est un ancien por-
teur. Seuls trois employés touchent plus de 60 000 fran~s. Les
autres ont un salaire mensuel compr~/entre 32 000 et 50 000
francs. La direction a versé 30~):11ions de francs de salaires

Les trois sources d'approvisionnement ~ d~relais sont Dakar,
MBour et les villages environnants. Ne disposant pas de chambre
froide, l'hôtel s'approvisionne au jour le jour pour les den-
rées périssables. Les produits d'épicerie viennent de Dakar,
une partie des légumes, du poisson et des fruits de MBour et l'
1
autre partie de Somone et du projet Caritas de NGaparou. L'hô-
1
tel exploite pour son compte un petit élevage de porcs et de
1
canards ainsi qu'un périmrtre de salades,persil et de tomates.
1
QUANTITE OU
DENREE
VALElrR PAR AN
PROVENANCE
------------- --- - -- -- .. _.,.-------- -- -- -- -- ----- ---- ----- ---- ----
Poisson
12
tonn es
MBour - Somone
~----------------
~~:~~~E~~~
~_~~~_~~
~~~~_:_~~~~~~
_
2,7 tonnes
~mour - Somone
----------------------------------------------
Fruits
10,4 tonnes
MBour - Somone
--~Q~g~~~~_:_~~!~~~!~~~--
Légumes
16 38 tonnes
MBour - Somone
______________________~Ç~e~~~~
_
Viande et char-
cuterie
5,2 tonnes
Dakar - MBour
---------------- ----------------------------------------------
Produits d'épi-
cerie
12 millions CFA
Daiar
---------------- ----------------------------------------------
Boisson, al-
cool, vin
j 10 mi 11 ions CFA
Dakar
l----------.:.-----------....!.-.,,--------------
SOURCE: Le RelAis de l'Hippocampe
TABLEAU XII.
Approvisionnement en denrées alimentaires du
Relais de l'Hippocampe en 1981
Les dépenses en fonction du chiffre d'affaires de 1981 (136 mil-
lions de francs) se répartissaient comme suit
salaires et charges • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 %
al imen ta t i on. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . •• 24 %
glace ...•.....•..•.•.•....•....••......
2 %
boisson ....•...•.................•..•..
7 %
d ·
d"
,,/
pro U1ts
entret1en •.....•.•....../ : ..
2 %
~'
investissement (travaux) •.••.•.. ",,~ ..•.
,.
8 %

frais divers de gestion.... ..... •..•
7 %
taxes et frais financiers .........••
6 %
énergie •.....•......•.........•.•... la i o
TOTAL ..••..................•...•.... 91 %
La marge bénéficiaire nette réalisée par 1 'hôtel était alors de
9 % sur son chiffre d'affaire. Par ailleurs, les touristes de
1 'hôtel ont aidé les villageois à co~struire un dispensaire et
une classe pour l'école. D'où, la cessation momentanée d'activi-
tés du Relais va avoir des répercussions sur la vie du village
1
de Somone.
1
En effet, après le décès de l'ancien patron (Mr Blanc) en 1979,
f
l'hôtel a été plaçé sous administration judiciaire. La Société
"Mer et Tourisme" ayant déclaré faillite, sa liquidation a été
f
i'
prononçée le 27 juiller 1981 et le licenciement du personnel le
1er septembre 1981. C'est alors qu'une nouvelle société, avec
50 % de capitaux français et 50 % de capitaux sénégalais a été
1
1
créée le 1er octobre 1981. C'est cette société qui, avec le per·
sonnel licencié, a continué l'exploitation de l'hôtel jusqu'à
1
fin avril 1982. Les travaux d'extension èt d'agrandissement de-
vraient débuter !Ill mois de mai. Il est prévu un investissement
de 800 millions de francs et la création de 250 lits. L'hôtel
1
passera de 2 à 3 étoiles.
Le Relais est loin de vivre en vase clos. Il fait participe~ les
populations locales à ses activités.
III. LE DOMAINE DE NIANING
Le Domaine de Nianing qui est situé à environ 14 kilom~tres au
Sud de MBour appartient à un entrepreneur français. Ancien cen-
tre de repos des cadres de la compagnie des phosphates de Thiès,
ce domaine de 150 hectares ainsi que les locaux, ont été achetés
et transformés en hôtel en 1972. Le Domaine de Nianing est bâti
sur un terrain qui appartient à un particulier, échappant ainsi
au Domaine National. En 1975, un investissement de 450 millions
de francs a entrainé la création de 7~chambres en plus des 20
/ '
y/'
. /
l'~
~

de départ. Et depuis 1981 un programme d'extension de 561,5 mil-
lions est en cours; il doit permettre la création de 50 autres
chambres à la fin de Î982. Le Domaine qui est classé trois étoi-
les C dispose actuellement de 105 chambres et de 90 hectares
non encore utilisés.
Il est aussi équipé de deux barb, d'une pis-
cine, d'un night-club et d'une boutique. Pour les loisirs, on
peut y pratiquer la pêche, se promener en calèche, en vélo ou à
cheval. On peut aussi y faire de la voile et jouer au tennis. Les
clients ont également droit à deux ballets folkloriques par se-
maine.
Fermé du 1er septembre au 15 octobre, le Domaine travaille surtout
avec les "tour-opera tors" étrangers
Jet Tour, C.C.E.A. I.R.
(France)
Transair ; Jet Air, Eurosun (Belgique)
Jet Tour (Italie)
LT.S.
(RFA)
Sénégal Tour (excursions, passages)
Cette clientèle internationale est composée de français à 90 %.
En été la moyenne d'âge est de 40 ans; elle est de 50 ans en hi-
ver. Le DOillaine a réalisé en 1981 un taux moyen mensuel de rem-
plissage de 79,5 %. Pendant çette même année, le nombre de nui-
tées était de 49 452 et la durée moyenne de séjour de 6,3 jours.
En ce qui concerne les tarifs, trois formules sont pratiquées.
Les touristes "tour-opera tors" bénéficient d'un tarif à la car-
te ; les touristes individuels peuvent payer moins cher s'ils choi-
sissent le forfait journalier. Et s'ils veulent régler séparé-
ment, les tarifs sont les suivants
chambre double 4 600 francs,
chambre single 4 025 francs, repas 3 650 francs et petit déjeuner
600 francs CFA. Les enfants de moins de dix ans ainsi que les mi-
litaires bénéficient d'une forte réductioç.

TAUX D'OCCU-
DUREE
MOIS
PATION DES
MOYENNE
NUITEES
CHAMBRES
EN JOURS
Octobre
60,6 %
7,4
-------------------------------
3 921
-------------
Novembre
80,6 %
5,7
-------------------------------
4 644
-------------
Décembre
~~~~-~----------- ---~~~------­
5 581
-------------
Janvier
~~~~-~----------- ---~~~------- 5 195
-------------
Février
90,7 %
6,8
-------------------------------
4 563
-------------
Mars
~2
~
~~~
_
5 084
-------------
_~~E!!
~~~~_~
~~~
_
4 920
-------------
_~~!
~~l!_~
~~~
_
4 281
Juin
58
%
4,6
3 021
--- - - -- ------ ------ ------------ ------ - ----------_.-
Juillet
73,6 %
7,2
4 32 l
------------------~------------------------------
_~~Q!
~!L~_~
~
_
3 921
f
: MOYENNE ANNUEL-
79,5 %
6,3
4 495.6
r
LE
SOURCE
Domaine de Nianing
l
1
TABLEAU XIII.
La fréquentation touristique du Domaine de Nia-
ning pendant la saison 1980-1981
PRESTATIONS
DOUBLE
1/2 DOUBLE
SINGLE
LIT SUPPL. ADULTE
-----------
Chambre
3 900
l
950
3 900
Petit déjeu-
ner
l
200
600
600
600
---------~------------------
Dîner
8 150
4 075
3 950
3 950
----------- ---------~------------------
8 150
4 075 ~
3 950
3 950
----------------------------
Vin
l 000
500
500
500
----------- ~--------- ----------- ----------------------------
Total for-
fait
22 400
II 200
12 900
9 000
1
SOURCE : Domaine de NianLlg
1
. L - -
~
_
TABLEAU XIV.
Tarifs individuels du Do~aine de Nianing pour la
1
saison 1981-1982 (en CFA)
f
f,

PHOTO.V.
un bungalow climatisé du Domaine de Nianing
PHOTO VI.
un bungalow du Centre Touris -igue
( Clichés crss G.)

PHOTO VII.
piscine et bar du Domaine de Nianing
PHOTO VIII.
cases du Domaine de Nianing
(Clichés CISS G.)

du 29/03/82
du II/04/82
du n/07/82
du 09/10/81
au 10/04/82
au 10/07/82
au 29/08/82
au n/I2/8I
l du 20/12/81 r du 03/n/82
~~~~!~!!~~-----"~~~~!;~~~~;;~;~~t~~~~!;~]~~;;~;~~double
single
Ldouble lsingle
~!~~!~__ L~~~~!~_l~~~~le __ J~~~~!~_ -------- ------- --------
_~_~~~_J_~_~~~__L_~_~22_1_~_~Q2 __ J_~_~~~_J_~_~~~ __~-~- ~~~_1-~_~~2 __
~~~~~:~_---- L_~_~~~__I ~ r-~-~~~_J_~-~~~--
l 000
.~~~!~_~~j~~~~:
~
1
500
1
l 000
1
500
1 l
000
1
500
1
l 000 1
500
__L_!_222__1
_!_222_j
~2~__
9 300 1 4 700
1
5 800 1 3 000
1 6 800
1 3 500
1
7 800
1 4 000
.~~j~~~~:
..1-!2_~~2 __I_. _: ~__~_~22_J_~_~~~ __
c:
l""t
.~~~~E
j_!2_~~2__
g
~.
Vin
l 000
~
---------------- - - - - - - - - -
ro
TOTAL FORFAIT
25 000
~~~~:;;~i~:~;;;~~~~:~~;;~l~~~;;;~~~~~:;;~t~~~;::~~ ~:~~;;~1~;~~;~~~~~~;:;~~~:~;;;~~
SOURCE : Domaine de Nianing
~
\\,\\'\\
\\
TABLR.t\\ U XV.
Tarifs 'Tour-opera tors" du Domaine de Nianing pour la saisoa 1981-1982 (en CFA)
\\

- 76 -
j)
Dans ce tableau qoi montre les avantages accordés au T.O., nouS
remarquons la variation des tarifs selon la saison.
"é·
Le Domaine de Nianing emploie un personnel perman~nt de ISO per-
sonnes dont 133 sértégalais, 8 africains non sénégalais, et neuf
français. Les femmes représentent_.26,7 % de ce personnel~A l'ex..
ception du personnel spécialisé, tous les employés ont été re-
l
crutés à MBour et à Nianing. Beaucoup d'entre eux ont été for-
més sur place. Trois sénégalais sont payés comme cadres et trei-
ze comme agents de mattrise. Les autres sont rémunérés comme
exécutants. Le personnel sénégalais a perçu en 1981
62 654 151
francs CFA de salaires. Quant aux expatriés régis par des con-
trats locaux, ils ont les mêmes indices de salaire que les na-
1
tionaux.
En ce qui concerne l'approvisionnement, 90 % des produits con-
sommés à l'h8tel viennent de Dakar. Ce sont les boissons, les
produits d'épice~ie, la viande et la charcuterie~ Les dix cham-
bres froides per lettent de stocker longtemps certains produits.
Le sucre, l'huile, les savons, le ciment et le pain viennent de
MBour j les produits de mer viennent de Nianing et une partie des
fruits et légumes des périmètres de CARITAS. Durant l'exercice
-1980-1981, le Domaine de Nianing a dépens' H9 885 417
francs
CFA pour les rlenrées alimentaires:
,
,
,
fruits et légumes ••••••••••••••••••••• 15 650 930 francs CFA
viande et charcuterie••••••••••••••••• 16 876 583
1
beurre, lait;, fromage ••••••••••••••••• 14 287 928
,
'r
.
oeufs ••••••••••••••••••••••••••••••• ~.
2 589 680
poissons et crustacés ••••••••••••••••• 17 242 915
pain
.
3 278 067
glace
'
.
773 010
épicerie••..•.•...•••••.••••••••.•.•••
9 316 383
.
-
pltisserie
~ ..
2 7~ 122
café, thé •.......•.....•....•.........
2 137 880
produi ts frais
".. "
.
881 945
boissons .. "
""." . ". " 34 512 974
LE' Domaine de Nianing q·.d a fait un grand effort dOintl!gration dans
son milieu d'accueil, est le complexe h~telier de la Petite C8te
1 la gestion duquel les Sl!négalais sont le plw3 assoc1l!s.

.... A,,> .•,
.....'.'
- 77 -
IV. LE CLUB ALDIANA
Ouvert en janvier 1973, le Club Aldi.na devait être la propriftf
commune de la firme Neckermann de Franckfort ~5I %) et du.ïrançais
Mr Pinel1! ·(49 %). Ce dernier qui avait nfgocif et oD~enu une
convention d'exonfration de neuf ans
a été contraint de vendre
ses actions à Neckermann. Pour des raisons économiques éviden-
tes, la société de Franckfort pensait que le projet était trop
intéressant pour être partagé. Dès lors, le Club devenait une
affaire purement allemande. C'est un village de vacances où la
clientèle exclusivement allemande, vit en vase clos. M@me si
la direction se défend df@tre raciste, il est très difficile d'oo-
tenir des informations sur la gestion de l'hOtel.
Le Club Aldiana est actuellement le plus important complexe h~-.
te1ier de la Petite COte. Il compte 281 chambres pour 598 lits
h~tel .•.•..•.•..••••••.•••••••.•.•.•••
22 chambres
bungalows cl ima tisés ..................
216 chambres
bungalows non climatisés •.............
22 chambres
bungalows simples .•...................
2 chambres
bungalows luxe ...•••..................
6 chambres
bungalows quadruples ••••••••••••••••••
9 chambres
bungalows single.....................•
2 chambres
On Y trouve une station de location de voitures, six courts de
tennis, quatre boutiques, une piscine, six bars, une sa1l~ de
massage, un club nautique, un club hippique, etc ••• Par ailleurs,
le Club dispose d'un important parc automobile, ce qui l~i per-
met de se passer des services des agences de voyages pour le trans-
fert et les excursions de ses clients. Il travaille pr~sque ex-
clusivement avec le "tour-operator" Neckermann qui lui envoie
des touristes toute l'année. La clientèle est constituée d'Alle-
mands à 99 %. Cfest le seul complexe hOte1ier du Sénégal à ne
pas connattre de basse saison, mieux, son
taux de remplissage le
plus élevé (94 %) se situe en aoOt.
Le Club a un effectif global de 359 africains dont
Sénégalais ••••••••••••••••••• 345
Africains non sénégalais.....
9

- 78 -
PHOTO
IX.
Société de gérance du Club Aldiana
PHOTO X.
-----
Plage du Club Aldiana
<Clichés CISS G.)

- 19 -
1./
Les a11emànds sont au nombre de quatorze. Pour les taches ne né-
cessitant pa~ de qua1~fication professionnelle, les employés
sont recrutés dans les villages environnants. Mais la grande ma-
jorité du personnel vient de Dakar et dans une moindre mesure
de MBour. Une soixantaine d'employés d'un niveau élevé ont re-
çu une formation hOtelière et s'expriment bien en allemand. Par-
mi ce personnel, onze sénégalais sont rémunérés comme cadres.
Le Club a versé 22 151 808 francs CFA de salaires aux sénéga-
lais et autres africains en décembre 1981 :
salaire brut ............... 19 170 302 francs CFA
charges salariales ••••••••••
l
815 250
sécurité soci'ale............
l
166 256
TOTAL••••••••••••••••••••••• 22 151 808
Ici, le statut et le traitement des allemands ne sont pas révé-
lés au public. Il faut aussi remarquer qu'en plus du personnel
permanent, i l y a 50 tacherons journaliers.
Le prix IJe la chambre demi double en hOte1 est de 12 500 francs
et de 13 500 en single. Une chambre climatisée de bungalow
coOte II 200 en demi double ~t 12 500 en single. Une chambre
non climatisée vaut 1 500 francs en demi double et 8 800 en sin-
gle. Le prix d'un repas est de 3 000 francs. Les touristes alle-
mands payent un forfait hebdomadaire d'environ 130 000 francs
CFA à Franckfort.
Le Ctub s'approvisionne en poisson et légumes à MBour et ses
environs ; la viande et les boissons viennent de Dakar. Et pour
les produits typiquement allemands, trois containers sont en-
voyés de Franckfort chaque année.
Ces hOte1s de faible importance sont au nombre de deux :
• le Relais de MBour compte six chambres et reçoit essentielle-
ment des touristes nationaux. C'est le seul hOte1 de la région
qui ne donne pas sur la plage ;
• Le Finio qui se trouve entre Joa1 et' Fadiouth est une proprié-

- 80 -
PHOTO XI.
le Finio de Joal
(Clichés de CISS G.)

- 81 -
té de deux habitants de Fadiouth. Il dispose de 16 lits, d'un
restaurant et d'une cuisine. C'est un hOtel rustique où les
chambres sont des cases très sommairement équipées. En 1969, il
n'y avait qu'une buvette où s'arrêtaient les touristes en ex-
cursion. La vocation actuelle du Finio c'est l'accueil des tou-
ristes qui visitent Joal et l'tle de ~adiouth. Joal, village
natal du Président Senghor et l'Ile de Fadiouth bAtie sur des
coquillages avec ses greniers sur pilotis, constituent l'un des
endroits les plus visités du Sénégal. Presque tous les touris-
tes de passage prennent leur repas de midi à l'hOtel. Mais le
Finio reçoit aussi des touristes envoyés par Fer-Tourisme, Va-
cances et Loisirs et Transcap-Sénégal. Le prix d'une chambre
est de 2 000 francs en single, 3 000 en double et 4 500 francs
CFA en quadruple. Un repas vaut l 900 francs et un petit dfjeu-
ner 500 francs. Un repas avec langouste revient à 3 800 francs.
Le Finio qui a d'énormes possibilités d'extension emploie
quatorze personnes tous originaires de Joal-Fadiouth. Tous les
produits consommés, à l'exception de certains alcools sont ache-
tés sur place.

- 82 -
CHAPITRE V.
:
LES PREMIERES REALISATIONS DU PROJET D'AMENAGEMENT EN
1977

- 83 -
Pour améliorer sa balance des paiements et augmenter le volu-
me des emplois, le Sénégal qui dispose de remarquables sites,
a décidé dans les années 1970 de faire du tourisme un secteur
prioritaire. Et pour ce faire, une diversific~tion et une dé-
centralisation de l'activité touristique étaient néc~ssaires
car en 1972, 90 % de la capacité d'hébergement du pays se
trouvait dans la région du Cap-Vert.
1. LA STATION BALNEAIRE DE SALI
-------------------------------
C'est dans la perspective d'un meilleur équilibre de l'activi-
té touristique que le plan d'aménagement touristique de la Pe-
tite C6te a été réalisé. Et parmi les six sites retenus, celui
de Sali a été choisi pour abriter la première station balnéai-
re de la Petite C6te. Ce choix a été motivé par :
• la bonne qualité de ses plages
• la mer y est généralement moins forte
• son site est beaucoup plus propice à la construction. ~es fonds
étant à Toubab Dialow très creux et les croQtes latéritiques
présentant de nombreux inconvénients (absence de végétation, dif-
ficultés d'accès au retour de la plage)
• la faiblesse de l'occupation humaine.
Et devant l'âpreté de la concurrence internationale et les échecs
enregistrés dans certains pays, le Sénégal veut éviter le dé-
veloppement touristique sous forme d'unités linéaires. L~inno­
vation à Sali sera la création d'une station intégrée où se
trouveront réunis une dizaine .de réceptifs h6teliers et les équi-
pements collectifs nécessaires. Les réceptifs de taille moyenne,
doivent avoir une capacité d'accueil d'environ 250 lits.
L'objectif de la station qui est destinée essentiellement à la
clientèle étrangère est :
• d'offrir aux investisseurs un cadre bien aménagé et les équi-
pementsnécessaires à la bonne marche des établissements.Ces
équipements collectifs permettront de limiter les investisse-

,V"~-~-~~~~------
- 84 -
ments des sociétés promotrices, d'éviter le sous~emploi des équipe-
ments et de favoriser ~es communiqations à l'intérieur de la sta-
tion
• de réaliser des h6tels ou réceptifs para-h6teliers à des prix
raisonnables, de façon à permettre d'abaisser rapidement les coOts
d'exploitation;
• d'aménager une station intégrée dans son environnement physique et
humain et dont les divers éléments devront s'harmoniser autour
d'un certain nombre de conceptions architecturales préalablement
définies. Cette préoccupation se traduit également par l'amélio-
ration de l'équipement des villages voisins.
Le programme des infrastructures et équipements collectifs de la
station ainsi que les dépenses inhérentes au fonctionnement de la
SAPCO représentent un coOt ~pproximatif de 3 400 millions de
francs CFA. Et pour financer ce programme, la SAPCO a ebtenu un
prêt de 650 millions de l'E~at et un autre de 2 250 millions de
francs CFA de la Banque Mon.lisle. C'est le 7 juin 1977 que le
contrat des prêts 1412 et 1413 TISE a été signé entre la Ban-
que Mondiale et le gouvernement du Sénégal.
En réalité, la station balnéaire de Sali Portuda1, doit être cons-
tituée de deux stations jumelles, une à Sali Nord dfune capacité
de3 750 lits et une à S~li Sud. Et c'est cette dernière qui est
en phase de réalisation depuis la fin de I977.-Sa capacité d'accueil
est de 2 250 lits. A l'intérieur d'une zone de protection de 600
hectares, le périmètre de Sali Sud'représente 10 lots équipés de
2,5 hectares chacun, destinés ~ux promoteurs h6teliers, des zones
de reboisement pour 25 hectares, une zone centrale d'animation
de 4 hectares, des voies de circulation ainsi que d'autres équi-
pements collectifs. Ces lots ou modules sont cédés a~ h6teliers
dans le cadre d'un bail fixé à 40 ans. La redevance à payer est

de deux mÛ1lions de francs CFA par hectare et par an.
Une grande partie des infrastructures de base et des équipements
collectifs est déjà réalisée.
,.-/
/

- 85 -
z
t-
Z
UJ
~
LU
E
'"
0
0
ID
«
Z
:::::>
i
LU
en
~ ..J
0
...
~ <
0
en
0
LU
W
Z
Cl
0
N
m.
e:
.2
IV
- J::
ôl
<0
()
E
J::
CIl
e:
co
...
IV
.11I
.2
..
:::J
CD
"0
co
..
0
fi)
Cl.
E
ë
-;
..
li)
~
Il
.S
E
Cl>
CI)
Il
li)
e;
.!!
.~
Cl
Cl
...
c:
...
~
- c ;,
IV
.0
..
CT
~
1
i
- .s:: - ... > >
!
' (
:::
/
1
«;;g

- 86 -
• La voirie :
Le réseau comprend tr~is éléments
- la voirie rev@tue est longue de 5,65 kilomètres et assure l'accès
de la zone depuis la RN 1 et la desserte de la station ;
- la voirie non rev@tue longue de 5 kilomètres constitue le ré-
seau de service qui donne accès aux installations techniques
(forages, réservoirs d'eau) ainsi que la voirie du village;
- la voirie hyppomobile et piétonnière longue de 1,05 kilomètres
assure la liaison à l'intérieur de la zone •
• L'adduction d'eau
Les besoins de la zone ont été estimés à 1 875 m3 par jour pour
les 2 250 lits prévus à Sali Sud. L'alimentation en eau est assu-
rée par deux forages de 250 mètres de profondeur situés à MBour.
Cependant, ce réseau ainsi que les forages ont été dimensionnés
pour fournir les 4 100 m3/jour qui correspondent aux besoins de
la zone lorsqu'elle aura atteint son développement maximum. Sur
ce réseau sont branchés des bornes fixes d'arrosage pour les
plantations, les bouches d'incendie et les bornes fontaines.
~ 'L'assainissement:
Le réseau d'assainissement est un réseau séparatif, seules les
eaux usées sont collectées dans le réseau d'égouts. L'ensemble
des-affluents est rassemblé au point le p;us bas de l'émissaire
principal où est située une station de relèvement. Les pompes de
cette station refoulent les eaux usées vers une station d'épura-
tion construite à 2 kilomètres dans l'arrière-pays. Les eaux
traitées sont rejetées dans un marigot •
• L'électr~cité :
Le réseau électrique a été entièrement réalisé ; il est connecté
actuellement au réseau national de distribution au niveau de MBour.
Les besoins de Sali Sud sont estimés à 2,8 MVA soit la puissance
disponible dans tout le département de MBour. Ils seront de 7 MVA
quand la station de Sali Nord sera réalisée.

- 87 -
• Les télécommunications :
Les besoins ont été estimés à 65-lignes téléphoniques et neuf 11-
gles de télex pour Sali Sud et à 155 lignes de téléphone et 19 li-
gnes de télex à terme. Pour satisfaire ces besoins, il est prévu
de réaliser à MBour un central auto-commutateur téléphonique et
télex de 500 lignes avec extension possible à l 000 lignes à par-
tir duquel rayonneront des liaisons par cables vers Sali et Nia-
ning.
Par ailleurs, certains équipements d'animation et sportifs, ainsi
qu'un important programme paysa3er sont déjà réalisés. Les touris-
tes disposent de six courts de tennis, d'un casino, d'un bar, ètc •••
réalisés par la SAPCO. Ouvert au public en janvier en 1981, avec
le Palm-Beach, la station de Sali Sud constitue le programme tou-
ristique prioritaire du sixième plan.
II. LA PREMIERE UNITE HOTELIERE DE LA STATION DE SALI
---------------------------~._------------------------
Premier complexe hOtelier de la station balnéaire de Sali, le
Pa lm-Beach est un village de vacances classé 4 étoiles luxe. Il
a été
ouvert au public le 31 décembre 1981. La première tranche
comprend 130 chambres rép&rties dans un bâtiment de plusieurs
niveaux. Il y a 28 chambres au rez-de-jardin, 26 au rez-de-chaus-
sée, 40 au premier étage et 36 au deuxième étage. Le sous-sol de
ce bâtiment abrite le restaurant du personnel, J.e groupe élec-
trogène, deux vestiaires et des réserves. La cellule d'héberge-
ment climatisée est fixée à 23,30 m2 avec une p~nderie à l'entrée,
des rangements, un secrétaire, une coiffeuse, un lit double
de 140 x 210, un téléphone, une salle de bain équipée. Et l'en-
semble (à l'exception de la salle de bain carrelée) est moqueté.
L'hOtel est équipé de trois restaurants d'une capacité totale de
630 couverts, de deux bars, une cuisine, une chambre floide, une
salle d'accueil, des bureaux administratifs, une piscine et une
boutique. Sur le plan des loisirs, on y trouve des planches à
voile, un club hippique, une salle de jeux avec des tables de
ping-pong, des billards, etc ••• On peut y pratiquer du ski nau-
tique, aller à la pêche ou effectuer des promenades en pirogue.
Les excursions et lé transfert collectif des touristes sont as-

- 88 -
PHOTO XII.
L'intérieur d'une chambre au Palm-Beach
PHOTO XIII.
L'intérieur d'une chambre au Palm-Beach
----------
(Clichés CISS G.)

- 89 -
surés par
Sénégal-Tour et Transcap. Pour les déplacements indi-
viduels on trouve sur.place des taxis.
Ce complexe a été réalisé grâce à un investissement de l 454 mil-
lions de francs CFA répartis comme suit
frais d'établissement...............
6I·millions CFA
constructions •••••••••••••••••••.••• l 108
équipements........
280
matériel roulant....................
5
Le financement de cet investissement s'est fait de la façon sui-
van te :
capital •••••••••••••••••••• 415 millions
prêt SOFISEDIT••••••••••.•• 100
prêt SAPCO •••••••••..•••••• 150
crédit acheteur •••••••.•••• 261
prêt BNDS et SGBS •••••••••• 300
crédit relais C.T •••••••••• 228
TOTAL •••••••••••••••••••• l 454 millions de francs CFA
Le capital social de la société est de 415 000 000 francs CFA. Il
est constitué de 41 500 actions de la 000 francs entièrement li-
bérées. La SAPCO possède 8 500 actions soit 85 000 000 francs (20 %),
la SOFISEDIT 2 000 actions soit 20 000 000 francs (5 %) et Mr Fran-
çois X. Pinelli 31 000 actions soit 310 000 000 Trancs (75 %). Et
la gestion de l'h6tel est entre les mains de Mr François Xavier
Pinelli, français d'origine corse.
Le Palm-Beach travaille avec plusieurs tour-operators. Il y a Jet-
Tour et Pat voyages en France, I.T.S. en Allemagne, Jet-Tour et
Franco-Rosso en Italie, Air -Tour et Rotel-Plan en Suisse, Wees-
tell en Belgique et Terratours au Canada. Cette clientèle inter-
nationale représente 90 % des arrivées contre la % pour les tou-
ristes nationaux et individuels. Le taux de remplissage qui était
de 30 % en 1981 est estimé à 55 % en 1982. En 1981, 50 % des
clients étrangers étaient des français.
En ce qui concerne les prix, la tarification appliquée à la c1ien-
œle T.O. est moins élevée de 15 % que celle pratiquée pour les
clients individuels. Ces 15 % représentent la rémunération des

- 90 -
PHOTO XIV.
Panneau délimitant la plage du Pa lm-Beach
PHOTO XV.
Travaux d'agrandissement du Palm-Beach
(Clichés CISS G.)

- 91 -
T.O. pour leurs services. En pension complète, une chambre double
revient à 8 500 franc~ CFA par jour et par personne à 1a.clientè-
le T.O. contre la 500 francs pour une chambre individuelle. Tou-
jours en pension complète, le client individuel paie la 500 francs
par jour la chambre double et II 500 francs la chambre individuel-
le. Un repas coûte 4 000 francs et un petit déjeuner l 000 francs.
Un café revient à 250 francs, un jus de fruit 600 francs, une biè-
re 400 francs, un litre d'eau minérale 600 et un whisky 600 francs.
Le Pa1m-Beach emploie un personnel permanent de 130 personnes dont
dix expatriés français. Parmi les 120 sénégalais, cinq sont rémunérés
comme cadres, leur salaire varie entre 70 000 et 120 000 francs
CFA. Le reste du personnel reçoit un salaire mensuel compris en-
tre 25 800 et 60 000 francs CFA. En 1981, l'ensemble du personnel
a reçu la millions de francs de salaires. Si 40 % de ce person-
nel est originaire de MBour, on ne compte qu'un seul ressortis-
sant du village de Sali parmi ces salariés. Les autres viennent
de Dakar, Kaolack et m@me de la région du Fleuve. La quasi-tota-
lité des serveurs (25 personnEs au total) travaillent avec Mon-
sieur Pine11i depuis plus de 2C ans. Ces Toucouleurs ont travaillé
avec leur patron en C8te d'Ivoire, à Madagascar et à Calvi (Corse).
Durant la première année d'exploitation, Dakar et MBour ont assu-
ré l'essentiel de l'approvisionnement du Pa1m-Beach.
Le Pa1m-Beach dont la capacité d'accueil passera de 130 à 270
chambres pendant l'exercice 82-83, constitue un exemple en ce
qui concern~ le confort et la qualité des service' •

- 92 -
PRODUITS
.
QUANTITES
FOURNISSEURS
~----------------------~---~--------~-------------------------
_Y!~~~~:~~~:~~!~:!~---- !~~_QQQ_~~
~~~::~~!!~g~~
_
~Y~!~!!!~
~--~-~~~-~6-- ~!~~~g_~~~:!~~2_~!~~!~_
Produits de mer
l 966 kg
MBour-Sa1i
~---------------------- ------------~-------------------------
Riz-farine-conserves
324 000 kg
Dakar-MBour
----------------------- ------------~-------------------------
~~~g~~~:!!~!E~--------~--~-!~~-~~-- ~~~~::~~~!
_
~~!!~~~!!~:~!~~~~_____ __~_ZZQ_~~__~~~~~::~~~~!--------------
Huile
4 560 1.
Dakar-MBour
----------------------~------------~-------------------------,
Boissons-Vins
10 516 1.
Dakar-MBour
SOURCE : Palm-Beach
TABLEAU XVI.
Approvisionnement du Pa1m-Beach en produits
courants en 1981

- 93 -
~
--
.......a
PHOTO XVI.
La plage du Palm-Beach
PHOTO XVII.
Le restaurant de plein air du Palm Beach
(Clichés crss G.)

- 94 -
!!!~--~~~-~~~!~~~~-~~~~~g~~~~-~~-~~~~~!_~~-~~-~!~~~~-~~
SALI
Il est peut être prématuré de parler des conséquences du pro-
jet deux ans après son démarrage. Nous n'avons nullement la pré-
tention de faire un bilan, mais tout simplement de replacer le
projet dans son contexte. L'amélioration du cadre de vie des po-
pulations locales étant une des préoccupations des responsables du
projet, il est bon de faire le point de ce qui a été fait.
La première conséquence est la viabi1isation de la région avec
1~ construction de plus de 40 kilomètres de routes bitumées de~
puis 1978. En effet, c'est dans le cadre du projet d'aménagement
de la Petite COte que les routes Dougar-Toubab Dia1ow, NGuékokh -
NGaparou, ainsi que les tronçons RN 1- Sali et Somone-Sa1i ont
été réalisés. Ces routes qui rendent plus facile l'accès des
plages, facilitent aussi les échanges entre les villages de la
Petite COte et les centres urbains. La création de la station
a également d'autres effets bénéfiques pour Sali. L'école pri-
maire qui a été rénovée compte actuellement deux classes. Le
village dispose maintenant de trois bornes fontaines, trois WC
publics et d'un marché. Le Pa1m Beach qui n'emploie qu'un seul
ressortissant de Sa1!, achète périodiquement des poissons et des
légumes aux vi11ageaois. Deux des employés de l'hOte1 et dix ven-
deurs d'articles de souvenirs ont loué des chambres dans le vil-
lage.
Lors des négociations qui ont abouti à la création de la station,
les villageois éte.ient reconnus comme prioritaires en ce qui con-
cerne les emplois non salariés. Ils attendent toujours l'électri-
cité qui est jusqu'ici limitée aux installations de la station.
Une partie du village (SE\\i Tape) a été déguerpie et relogée hors
de la zone de protection, moyennant une indemnisation. En 1977,
les champs des villageois ont été immatriculés au nom de l'Etat
et cédés à la SAPCO. Et depuis cette date, les populations n'ont
pas cultivé, faute de terre. Ce n'est que pendant l'hivernage de
1981 qu'elles ont pu disposer de quelques parcelles. Elles ont
aussi perdu des emplois avec la disparition de quelque 250 bun-
galows de week-end qui se tr~uvaient dans la zone aménagée.

- 95 -
ISO villageois avaient du travail grAce à ces installations. Ils
étaient femmes de mén~ge, jardiniers ou gardiens et gagnaient
entre 30 000 et 5 000 francs par mois. Ces touristes locaux (ce
sont les résidents de Dakar, Thiès ou Kaolack) aidaient les vil-
lageois à recouvrer 650 000 francs d'impÔts annuels; une di-
zaine de jeunes ont trouvé du travail à Dakar et même en France
grAce à eux. Et en échange de leurs champs occupés et des em-
plois perdus, on leur avait promis un périmètre irrigué. Ce pé-
rimètre devrait leur permettre d'assurer une partie de l'appro-
visionnement des hÔtels en 1égtmles. Mais faute d'eau, le péri-
mètre est toujours à l'état de projet. Aussi, la direction du
Pa1m-Beach s'était engagé à acheter tous les produits de mer
pêchés par les villageois afin de les empêcher de ftmler le pois-
son sur la plage. Cet engagement n'est pas toujours respecté à
cause de l' irrégIJ1ari té et de l'insuffisance des prises.
Actuellement, on ne peut pas affirmer que la station répond aux
a ttentes des populations de Sali. Mais, peut-être qu'avec l' im-
plantation de n'uveaux complexes
hÔteliers, l'ouverture des
équipements collectifs gérés par la SAPCO et le démarrage du pé-
rimètre irrigué, les habitants de Sali regretteront moins la
disparition du tourisme local de week-end.

- 96 -
CHAPITRE VI. :
LE TOURISME LOCAL DE WEEK-END
Par référence à la définition de l'O.C.D.E. considérant comme
touriste toute personne qui passe 24 heures dans une localité
autre que celle où elle a son domicile habituel ••• , nous dé-
signons comme des touristes les citadins qui viennent passer
le week-end sur la Petite CÔte. Ce tourisme est exclusivement
animé par les citadins des grandes villes du Sénégal. Ce sont
des expatriés auxquels s'ajoutent certains sénégalais aisés. Les
français qui sont les plus nombreux sont des enseignants, mé-
decins, militaires ou industriels. Les libanais qui ont presque'
tous la nationalité sénégalaise sont soit commerçants, soit in-
dustriels. Quant aux africains non sénégalais, ce sont tous
des diplomates ou des fonctionnaires d'organismes internatio-
naux basés à Dakar. Comme sénégalais, on trouve des membres du
Gouvernement, du Parlement, des directeurs de services et de
sociétés d'Etat ainsi que des professions libérales.
Pour obtenir une parcelle, l'intéressé doit avoir l'autorisa-
tion du chef de village. Ce dernier est tenu de rappeler à l'ac-
quéreur que le Domaine Public Maritime est inaliénable et que
cette concession est révo~ble à tout moment. Ces installations
sont donc considérées comme illégales, c'est-à-dire qu'elles ne
bénéficient pas d'une autorisation accordée par les services ad-
ministratifs compétents. Seuls les touristes installés à Yéne et
à MBodiène (70 bungalows en tout) auraient obtenu des autorisatiQQ~.
Et pour mieux comprendre la préc~rité de ces installations, il
faut savoir qu'elles occupent tous les sites retenus pour la
construction de complexes hÔteliers par le plan d'aménagement tou-
ristique de la Petite CÔte. Ces bungalows vont de la somptueuse
villa SICAP (1) de Jakar à la case en paille en passant par les
constructions mixtes.
(1) Société Immobilière du Cap-Vert

- 97 -
Vue partielle du site touristique de Toubab- Dialaw
PHOTO XVIII.
~~~!~_~!~. : un bungalow en dur à Toubab- Dialaw
(Clichés CISS G.)

- 98 -
1. LES DIFFERENTS TYPES DE BUNGALOWS
Les constructions qui ne sont réglementées pa~ aucun texte juri-
l
dique ou architecturale ne peuvent être que très variées. Et de
1
1
J
la maison en paille en passant par celle à étage, on peut trouver
1
tous les types possibles.
J.
A - LES BUNGALOWS EN DUR ET SEMI-DUR
1
~
c'est le toit fait avec de la paille tressée qui constitue la dif-
1
férence des bungalows semi-durs ou mixtes avec ceux en dur dont
~
la toiture est confectionnée soit en terrasse, soit avec de la '
j
tÔle. Ils sont tous conçus et réalisés comme de véritables rési-
1
dences secondaires avec le soin et le confort nécessaires. La su-
perficie concédée pour la réalisation d'un bungalow varie entre
125 m2 et 400 m2 selon l'endroit et selon la date d'installation.
1
i
Ils sont tous construits à partir de plans soigneusement élaborés
~1
par des bureaux d'études spécialisés dans le bfttiment, ce qui n'
·f
1
est pas le cas pour les maisons des autochtones. Les touristes
1
!
ont la liberté de choisir l'emplacement et les normes de construc-
tion qu'ils veulent. Ces espaces qui n'ont fait l'objet ni d'un
1
lotissement ni d'un assainissement sont livrés à la volonté de ces
citadins qui y édifient n'importe quoi et n'importe comment. Pour
les localités ne disposant pas d'adduction d'eau, l'alimentation
des bungalows est assurée par des puits individuels alors qu'il n'
existe qu'un ou deux puits par village. Dans les zones non élec-
trifiées, la grande majorité des bungalows dispose de groupes é1ec-
~rogènes. Et ainsi les poteaux électriques, les réservoirs d'eau,
les antennes de télévision ainsi que l'architecture des zones
1
touristiques entrainent un contraste frappant avec les villages en-
vironnants. Ces résidences sont toutes clôturées et décorées d'
une belle végétation d'ornement: fi1aos, cocotiers, bougainvil-
liers. A Toubab Dia1aw, un bungalow en dur ou semi dur coOte entre
600 000 et 3 000 000 francs CFA. Nous allons voir l'aspect inté.
rieur des bungalows à travars l'exemple de la maison de Mr Diouf
qui siest installé à Toubab Dia1aw.
La maison comporte deux chambres à co~cher, un salon, une cuisine,
1
i
1
1

- 99 -
des lieux d'aisance et une véranda. La cuisine et les lieux d'
1
aisance sont intégrés dans le logement qui s'étend sur 13 mètres
1
de long et 7 mètres de large. La tenue intérieure est correcte,
de même que le mobilier. Dans le salon, se trouvent cinq fauteuils,
un bahut et un petit lit, le tout reposant sur un tapis chatoyant
qui recouvre le plancher. C'est là où se trouve le poste téléviseur
portatif fonctionnant à l'aide du groupe électrogène qui assure
également l'éclairage de la maison. Les chambres à coucher contien-
nent chacune un grand lit, une armoire et une table de chevet. Celle
qui donne sur le salon est munie d'un bureau. Quant à la cuisine,
bien que n'étant pas utilisée assez souvent, elle est bien équipée.
On n'y trouve pas de frigidaire mais chaque week-end, Mr Diouf ap-
porte de Dakar une glacière pour conserver les boissons et certains
produits au frais. Il y a une cuisinière à gaz, beaucoup d'ustensiles,
de la vaisselle et un évier.
Les bungalows de ce genre reçoivent leurs propriétaires presque
tous les week-end (du samedi après~midi au dimanche soir) et même
quelquefois durant les jours de semaine. Ce qui est intéressant
ici est que les touristes conçoivent et équipent leurs bungalows
j.
de plus en plus comme Mr Diouf. Ces installations très onéreuses,
i
nécessitent l'embauche d'un gardien surtout pendant l'absence du
1
propriétaire. Ce genre de propriétés se rencontre surtout dans les
1
(
localités susceptibles d'être touchées par le plan d'aménagement
1
dans un avenir très lointain : Sindou, Toubab Dialaw, Somone, MBo-
j
diènne.
B - LES CASES EN PAILLE
Ce sont en général de simples abris contre le soleil et le vent
où les touristes viennent passer le dimanche ou le samedi. Les
murs sont faits avec de la paille ou des planches de bois et le
toit avec de la chaume ou dec1a paille tressée. Ces installations
peu sOres ont un équipement très sommaire. Il y a des bancs en
bois plus un ou deux matelas, le touriste arrivant de la ville avec
tout ce dont il a besoin. Ces cabanons, plus fréquents à Popenguine
et à NGaparou ne nécessitent pas toujours l'emploi d'un gardien. Et
tout le long de la Petite C6te, ces cases cOtoient de somptueuses
résidences secondaires. Pour étudier ce phénomène, nous avons di-

FIGURE ·-6-.--~----_1
- 100 -
. '
..
~'.
. ~... -
. 1
: -
r .
- : " T
.
..'.;..~ •. ",
'
.
'.
.
..~.)-. :.: .. · :.:~:-:...~..r;.~.. ' ... ~'.. ;'\\., . . . '.:.
..
r
"'-."
c
PROJET DE CONSTRUCTION DE M. DIOUF.
1
!
1
1
f
1

- 101-
visé notre région en allant du Nord vers le Sud en quatre zones
principales : la zone de Sindou, la zone de Toubab-Diala~, la zo-
ne de Popenguine et la zone de NGaparou.
II. LA ZONE DE SINDOU
---------------------
c'est la zone touristique de la Petite CÔte la plus proche de Da-
kar. Elle va de Minarne à NDitakh, et comporte trois sous-zones
A - Minam-Sindou
Il existe 33 bungalows entre ces deux villages: 7 en
dur, I4~ix­
tes et 12 en paille. 27 de ces bungalows appartiennent à des fran-
çais travaillant à Dakar, 5 à des libanais et 2 à des sénégalais.
Les français sont presque tOl:S des"employés de la marine française
basés à Dakar et de l'ASECNA.
13 habitants de Minam sont~mployés par les touristes: 10 femmes de
ménage et 3 gardiens. Ils Pl -::-çoivent un salaire mensuel compris en-
tre 5 000 et 15 000 francs CFA. Les constructions sont réalisées
par les habitants des villages mais le matériel est fourni par
les propriétaires. Ce site qui est menaçé par l'avancée de la mer n'a
pas enrégistré de nouvelles constructions depuis trois ans.
B - SINDOU - TODD
Elle totalise 71 bungalc~s dont SI en dur, 13 mixtes et 7 en pail-
le. La presque totalité de ces constructions ont été réalisées par
des ouvriers locaux. 50 villageois y sont employés
30 gardiens et
20 femmes de ménage. Leur rémunération varie entre 10 000 et 20 000
francs par mois. Le village de Todd s'est acheté un groupe électro-~
gène avec l'argent gagné par le biais de ce tourisme; le site étant
entièrement recouvert de cactus, toute construction nécessite préa-
lablement un important travail de déblaiement. Et avec l'argent gagné,
les villageois ont réalisé l'électrification de Todd. On peut remar-
quer que depuis quatre ans, toutes les nouvelles constructions de
cette zone ont été réalisés près de Todd à cause de l'avancée de
la mer et des difficultés d'accès à Sindou pendant l'hivernage. Une
dizaine de bungalows ont été détruits par la mer et on peut obser-
ver plusieurs constructions inachevées. Pendant l'hivernage, la

- 102 -
piste qui relie la zone à la RN1 est difficilement praticable
la Pantior, marigot fossile se remplit interrompant la circu-
lation entre Sindou et Todd. Plusieurs bungalows restent inon-
dés pendant l'hivernage. Ainsi, les touristes préfèrent s'ins-
taller près de Todd qui est accessible à tout moment à partir
de la route bitumée Dougar-Toubab Dialaw.
C - YENE - NDITAKH
Cette sous zone très restreinte est coincée entre les deux vil-
lages. Tous les occupants possèdent une autorisation délivrée
par le Service de l'Urbanisme. Le premier bungalow date de 1958
on y compte actuellement 22 en dur, un mixte et un en paille.
19 d'entre eux appartiennent à des français, trois à des sénéga-
lais et deux à des libanais. Cinq gardiens y sont employé3 et dix
~unes ont pu trouver du travail à Dakar grâce aux touristes.
III. LA ZONE DE TOUBAB DIALAW
----------~.-~---------------
Elle s'étend de Niangal au marigot de la Noungouma. Ce site qui
compte une centaine de bungalows est à 54 kilomètres de Dakar.
Il est desservi depuis 1978 par une route bitumée; il n'est pas
électrifié et ne d{spose pas de réseau d'adduction d'eau.
A - LES FACTEURS
Cette zone constitue un horst dont l'aspect général Gst celui d'
un dame circonscrit interrompu le long du littoral par des falai-
ses abruptes. C'est un massif du secondaire constitué par des sa-
bles, du grès et des formations latéritiques. Ces falaises litto-
rales (falaises rouges) présentent des faciès d'oxydation. Ce sont
de magnifiques murailles abruptes donnant sur la mer, pouvant s'
élever à plus de cinquante mètres, sculptées par le vent et la
mer. L'oxydation des argiles donne des couleurs admirables, changean-
tes au soleil : jaune éclatant, ocre, rouge brique, violacé. Ce
plateau est entaillé par des talwegs, créant ainsi un arrière-pays
mouvementé. Et c'est dans un des talwegs que se situe le village
de Toubab ..Dialaw. Les falaises littorales longent des grandes
plages de sables blancs ou coquilliers.

- r03 -
PHOTO XX.
Topographie du site de Toubab Dialaw
PHOTO XXI.
Bungalow en dur

- 104 -
La localisation de la population autochtone dans le site villa-
geois,.la propreté et la tranquillité du coin sont autant de
facteurs qui peuvent inciter les touristes à fréquenter Toubab
Dialaw. La zone d'occupation des bungalows n'intéresse pas les
villageaois. Accidentée et recouverte d'une importante couche
latéritique, elle est impropre à l'agriculture. Les pêcheurs ne
peuvent pas utiliser cette partie de la mer qui, jusqu'à une cer-
taine distance du rivage, renferme des rochers immergés incompa-
tibles avec la pêche au filet. Ainsi, le problème de la concur-
rence entre pêche et tourisme ne se pose pas ici.
La plage n'est pas envahie par des animaux en divagation. Le bé-
tail dont la garde est assurée par un berger communautaire pâture
loin des installations touristiques. Elle ne constitue pas non
plus un dépotoir d'ordures et de déchets qui sont en-tasrJés dans
des endroits précis avant d'être brûlés. Ce milieu ne cCl.matt ni la
pollution chimique ni la pollution sonore. Les installations in-
dustrielles les plus proches sont situées à Rufisque, d'.stante
de 25 kilomètres. Il n'y existe pas de base aérienne et les retom-
bées du mazoutage des navires, qui se font généralement dans la
zone portuai~e de la capitale, ne peuvent pas gêner le séjour des
touristes. La bonne santé de la plage et l'équilibre biologique
des eaux marines qui la prolongent ne sont pas encore menacés.
L'attitude des populations n'en est pas moins favorable. Si elle a
été au départ marquée par une certaine hostilité des vieillards,
elle s'est traduite par la suite par une totale ind~fférence vis-
à-vis des touristes. Cette population qui a toujours considéré
que faire autre chose que la pêche était une honte, ne pouvait
pas s'intéresser aux emplois de gardiennage et de femmes de ména-
ge que les touristes lui offraient, dans un premier temps. Ce dé-
sinteressement est d'autant plus justifié que le village qui ne
compte que très peu d'ouvriers et d'artisans, ne peut leur of-
frir que des produits de la mer. Il faut aussi noter l'attitude
très favorable du chef de village et de ses notables. Par ail-
leurs, la zone qui est très poissonneuse, permet la pratique de
tous les sports nautiques.

- 105 -
B - LE DEVELOPPEMENT DU TOURISME
En vérité, l'arrivée des touristes à Toubab Dialow date de la
période coloniale. Durant la colonisation, des citadins euro-
pé~ns~ lassés par la vie dans les villes de l'époque~ éprou-
0~
VRi~t le disir de changer de décor, soit pour savoir comment
vivaient les indigènes, soit pour chasser ou pêcher. Mais ce
qui est récent, est la ruée des citadins appartenant à diffé-
rentes couches sociales et qui ne viennent plus uniquement pour
passer leur fête dominicale, mais qui veulent construire des
résidences secondaires.
Le premier bungalow implanté à Toubab Dialow date de 1963. Il
était composé de deux cases jumelles et appartenait à un entre-
preneur français nommé Grégoire. Mais les oonstructions de ty-
pe moderne datent de 1970. Plusieurs années après l'accession
du Sénégal à la souveraineté internationale en 1960, Toubab Dia-
low connait un type de tourisme animé par des coopérants fran~
çais auxquels s'ajoutent des sénégalais et des libanais qui ont
un niveau et un genre de vie semblables à ceux des français. En-
tre 1963 et 1970, on comptait 22 bungalows à Toubab Dialow
18
appartenaient à des français, trois à des sénégalais et un à
un libanais. Mais c'est la période 1973-1978 qui constitue le
tournant du développement touristique de la zone de Toubab Dia-
low. Elle se caractérise par un accroissement remarquable du
nombre de constructions. Elles se chiffraient à 52 tous en dur.
30 appartiennent à des français,
treize à des sénégalais, cinq
à
des libanais et quatre à des africains non sénégalais. Cet
afflux s'explique en partie par le bitumage de la piste Dougar-
Toubab-Dialow et l'arrivée de plus en plus de sénégalais. On re-
marque aussi que les touristes construisent de plus en plus en
dur.
On remarque depuis 1979 que la presque totalité des nouveaux
bungalows appartiennent à des sénégalais ; de même que les dix
terrains attribués. A Toubab- Dialow il n'existe presque plus
de cabanon en paille, d'où le recours aux villageois pour as-
surer la sécurité des résidences.

- 106 -
BUNGALOHS
BUNGALOWS EN
TERRArnS
PROPRIETAIRES
EN PAILLE
DUR ET 1/2 DUR
ATTRIBUES
~---------------------------------------------------------------
Européens
l
47
---------------------------- ----------------~-----------------
Sénégalais
42
10
~---------------~------------~----------------------------------
Libanais
10
---------------~------------ ----------------------------------
Africains non
8
sénégalais
----------------------------~----------------~-----------------
TOTAL
l
107
10
SOURCE : CISS Gorgui
TABLEA U XVI 1.
La situation des constructions en avril 1982 dans
la zone de Toubab Dialow
C - L'IMPACT DU TOURISME
On ne peut pas lier la vie des villages avec le développement du
tourisme comme on pourrait le faire pour certaines localités dont
la création ou l'évolution est étroitement conditionnée par ce
secteur. Mais il est indéniable que le développement du tourisme
de week-end a des effets socio-économiques sur les villages.
a - Les différents bénéficiaires
En plus des travailleurs domestiques qui sont les seuls à béné-
ficier d'emplois permanents, il y a les ouvriers ainsi qu'une
grande masse de villageois sans qualification qui puisent une
bonne partie de leurs ressources dans ce tourisme •
• La masse sans qualification
Ce sont des dizaines d'hommes et de femmes qui participent à un
niveau primaire à l'édification des bungalows ou à la fourniture
de certains produits aux touristes. Après l'acquisition d'un ter-
rain, le grand problème qui se pose est le désherbage avant les
travaux de nivellement. Les parcelles renferment très souvent de
gros rochers de basaltes qU'il faut absolument écraser avant de

- 107 -
pouvoir entamer toute construction. Et si la parcelle s'étend
au bord d'un ravin, il faut procéder à un remblaiement, de la
partie affaissée. un tel travail nécessite de l'argent et sur-
tout des bras. Et c'est là qu'une bonne partie des villageois
sans qualification trouvent leur champ d'action. Tous les vil-
lageois disponibles peuvent participer à ce travail. Il ressort
de nos enqu~tes que le prix d'un désherbage suivi d'un nivelle-
ment varie, selon l'importance des travaux et la superficie,
entre 25 000 et 50 000 francs CFA. Par exemple, le nivellement
de la parcelle, où le bungalow de Mr Asrahi est édifié a néces-
sité les services de 25 villageois pendant trois mois. Ce tou-
riste qui voulait occuper un emplacement qui lui permet d'~tre à
cinq mètres de la plage, devait faire démolir les deux versantS
qui dominaient le ravin dans lequel se trouvait la percelle, ce
qui lui a coOté 500 000 francs.
Certains villageois gagnent de l'argent en louant des pirogues
aux touristes amateurs de la p~che en haute mer. Ces derniers
se font conduire tous les dimanches à la p~che dans des piro-
gues motorisées. Les pêcheurs peuvent gagner 4 000 à 5 000
francs en plus d'une partie de la prise. Il est assez fréquent de
voir les touristes acheter des poissons ou des langoustes pour
leur consommation en ville. Les prix qu'ils offrent sont de loin
plus intéressants que ceux pratiqués habituellement dans les vil-
lages. Ils achètent aussi des oeufs et des poulets.
Les femmes participent également aux constructions des bungalows.
On fait appel à elles pour le transport de l'eau et du sable de la
plage qui servent à la fabrication du mortier ; elles assurent
également le transport des morceaux de basalte avec lesquels les
murs et les clÔtures de certains bungalows sont faits. Elles tra-
va~llent par équipes de dix ou quinze. Pour dix fOts contenant
chacun 200 litres d'eau, elles perçoivent 3 000 francs, tandis
qu'une tonne de sable de plage leur rapporte 5 000 francs. M@me
si ce travail est mal payé, elles pensent qu'elles n'ont pas à
refuser une occupation qui les débarrasse des ennuis de longs mois de
ch6mage.

- roB -
PHOTO XXII.
Clôture en basalte
~~~~~_~!!!. : Bungalow semi dur avec des murs en basalte
(Clichés crss G.)

- 109 -
• Les travailleurs domestiques
Ils constituent des privilégiés par 1a régularité de leur rému-
nération; mais leur situation est tout de même assez précaire. En-
gagés sans aucune formalité administrative, ils ne sont couverts
par aucune garantie et peuvent faire l'objet d'un remerciement à
tout moment. Ils sont 8U nombre de 54 : 33 filles de ménage et
21 gardiens
et jardiniers. La rémunération des filles de ménage
qui ne travaillent que pendant le week-end dépend de la gentil-
lesse du patron. Elle varie entre 1 000 et la 000 francs par se-
maine. Elles parviennent à améliorer leurs connaissances ména-
gères et bénéficient de certaines largesses comme de vieux ha-
bits, des produits de beauté ou pharmaceutiques. Ce sont les gar-
diens qui assurent l'entretien de la végétation d'ornement. Il
arrive également qu'un seul gardien ('umu1e deux ou trois bunga-
lows. Et compte tenu de leurs responsabilités, ils gagnent entre
6 000
et 35 000 francs (plus du SMIG). S'il est vrai que certains
de ces travailleurs sont sous-payés.
il n'est pas moins vrai que
ce travail d'appoint ne les empêche nullement de vaquer à leurs
occupations traditionnelles.
• Les ouvriers
Les maçons, menuisiers, puisatiers, etc ••• bénéficient davantage
de ce tourisme. Ils sont une dizaine, tous originaires de Nianga1,
Ke11 et Toubab Dia10w. Ce sont eux qui ont assuré la pr~sque to-
talité des constructions de bung~lows et de puits. Pour apprécier
à sa juste valeur la rémunération de ces ouvriers, il faut savoir
que ce sont les propriétaires qui fourni~sent tout le matériel,
les ouvriers n'apportent que la main d'oeuvre. Ainsi, chaque puits
foré rapporte 6 000 francs aux puisatiers. Quant aux maçons, ils
gagnent deux fois plus avec les touristes pour à peu près un même
travail. Il est rare de voir une maison d'un villageois qui ne
comprend guère moins de quatre pièces rapporter plus de 40 000
francs à un maçon. Alors que pour un touriste, il est impossible de
se faire construire deux pièces (sans montage de toiture, ni por-
tes et fenêtres) à moins de 80 000 francs. Ce prix de base augmente
avec le nombre de pièces ou si la construction devient plus so-
phistiquée. Les travaux de finitions sont assurés par les menui-
siers, charpentiers et peintres.

- no -
En plus de ces eff.ets quantifiables, les touristes rendent de
précieux services aux villageois soit dans le cadre de leurs
relations de travail, soit dans le cadre de leurs ~elations de
voisinage. Il est fréquent de voir un touriste aider un gardien
pour achever là construction de sa maison. Pendant les cérémo-
nies de baptême aussi, les patrons apportent une certaine con-
tribution. Pour forer un puits, achever la construction d'une
mosquée ou célébrer une fête, les villageois font appel à la
générosité des touristes.
L'impact économique de ce secteur n'est plus à démontrer. Mais il
faut noter que, mis à part les ouvriers qualifiés, le tourisme
reste encore une source de revenus d'appoint.
b - l'impact socio-culturel
Pour bien comprendre les limites de cet impact, il faut rappeler
M~
que le miliEu d'accueil profondément ,arqué par l'Islam, rejette
catégoriquement tout apport non conforme à sa religion. En plus
du fait que les touristes vivent séparés des villageois, il y a
le temps effectif de contact qui est très court. Une présence
effective des touristes de 36 heures par semaine ne favorise pas
une influence de ces derniers sur les villageois. Mais dans une
certaine mesure, le tourisme aurait modifié la conception tradi-
tionnelle des villageois concernant la scolarisation de leurs
enfants et le choix de leurs métiers.
Certains villageois expliquent l'envoi de leurs enfants à ltéco-
le française par la présence des touristes. Pour trouver des inter-
médiaires entre eux et les touristes, certains gardiens, sur les
conseils de leurs patrons, ont inscrit leurs enfants à l'école.
Sachant également que pour tirer profit du tourisme, il faut être
un ouvrier qualifié, certains villageois orientent de plus en plus
leurs enfants vers des branches qui intéressent particulièrement
le bâtiment. Cette diversification des métiers que les habitants
de cette zone ont toujours refusée, devient aujourd'hui une né-
cessité. Quinze jeunes ressortissants des villages de Niangal,
Kell.et Toubab Dialow travaillent à Dakar dans des entreprises gé-
rées par des touristes établis dans la zone.

- I I I -
PHOTO XXIV.
ouvriers confectionnant un toit de paille
-.....
i .
-
PHOTO XXV.
: maçons locaux à Popenguine
(Clichés de CISS G.)

- Il2 -
Par contre, les populations se plaignent de la recrudescence des
vols et cambriolages car si ce sont les bungalows qui sont les
plus visés, les villages ne sont pas toujours épargnés. Il y a
aussi le danger que constitue la main d'oeuvre "étrangère" atti-
rée par les constructions
Le contact direct avec la 'population
c
peut à la longue entraîner des changements néfastes dans la vie
locale.
A Toubab Dialaw où la prostitution, la drogue et le banditisme
sont encore inconnus, se développe un tourisme
contribuant à l '
amélioration des conditions de vie de la population locale.
IV. LE CAS DE POPENGUINE
------------------------
Mises à part les communes de MBour et de Joal, Popenguine est le
village le plus urbanisé de la Petite COte. Situé à 60 kilomètres
de Dakar, il est relié à la RN l par une route bitumée de ID kilo-
mètres
Il possède une école primaire avec un cycle complet, une
c
gendarmerie et une mission catholique. Le village est électrifié
et possède un réseau d'adduction d'eau qui date des années soi-
wante. C'est l'un des coins touristiques le plus célèbre de la
Petite COte. Il s'y déroule chaque lundi de PentecOte le péleri-
nage de la "grotte sacrée" où la Vierge Noire aurait été aperçue.
Cet événement draine chaque année et cela depuis très longtemps
des milliers de fidèles venus du Sénégal et d'ailleurs. Durant la
journée du pélerinage, les fidèles éprouvent un besoin pressant
d'abris contre la canicule. Et pour satisfaire ce besoin, les vil-
lageois ont mis à profit le cadre que leur offrait la plage pour
construire des cases qu'ils louent aux pélerins. Après le péle-
rinage, ce sont les citadins très nombreux pendant le week-end
qui occupent ces bungalows. La différence avec les autres locali-
tés où se déroule le même type de tourisme est qu'ici
les bunga-
lows appartiennent aux villageois qui les louent aux'tobristes.
Pour améliorer le confort de ces cases, les touristes, en accord
avec les propriétaires, ont transformé à leurs frais la plupart des
cases. C'est ainsi qu'à cOté des abris en paille, on trouve de bel-
les résidences secondaires de plus en plus nombreuses. En plus de
cette transformation, le touriste doit verser au propriétaire un
loyer mensuel. On dénombre 175 bungalows à Popenguine : 81 en dur,

- II3 -
40 mixtes et 54 en paille. Chaque bungalow (ils sont tous instal-
lés sur le Domaine Pub~ic Maritime) rapporte entre 2 000 et 3 000
francs à son propriétaire. 75 femmes de ménage sont employés par
les touristes. Elles perçoivent chacune 2 000 francs par week-end.
Les gardiens qui sont au nombre de 90 touchent un salaire mensuel
compris entre 2 500 et 5 000 francs.
Il faut préciser que dans la
presque totalité des cas, ce sont les propriétaires qui sont em-
ployés comme gardiens. Pour certains travaux d'intérêt public,
les villageois font appel aux touristes ; pour achever la cons-
truction de leur mosquée, un touriste leur a offert 500 000 francs.
On peut signaler enfin que c'est à Popenguine où se trouve la ré-
sidence secondaire du Président de la République.
V. LA ZONE DE NGAPAROU
----------------------
Elle s'étend de Guérew à Sali sur une vingtaine de kilomètres. Elle
comprend les sous zones Somene-NGaparou et NGaparou-Sa1i.
A - SOMONE - NGAPAROU
Entre les deux villages, il y a 91 bungalows : 35 en dur, 41 en
paille et 15 mixtes. 43 propriétaires sont des français, 30 des
libanais, 15 des sénégalais et trois des africains non sénégalais.
Dans cette partie de la zone travaillent 59 villageois qui tou-
chent entre 3 000 et 15 000 francs. Entre le village de Somone
et la lagune se trouvent 40 villas toutes en dur. Elles appartien-
nent à des sénégalais, français, libanais et même italiens. Ces
derniers viennent généralement en décembre passer l'hiver dans
leurs propriétaires. Le terrain sur lequel sont installés.
ces 40
bungalows appartient au chef de village de Somone qui le
vend à qui il veut. C'est le seul site touristique de la Petite
C8te pouvalt faire l'objet de transactions sans l'intervention de
l'Etat. Chacune de ces 40 villas a entratné l'embauche d'un gar-
dien. Entre la lagune et le village de Guérew, on compte 30 cases.
Au total, le nombre de bungalows se
chiffre à 161 et celui des
employés à 99. Si les ouvriers du village interviennent dans la
construction des bungalows, une bonne partie de ces derniers ont
été réalisés par des
ouvriers venus de la ville.

- II4 -
PHOTO XXVI.
: bungalow en paille à NGaparou
PHOTO XXVII.
bungalow en dur à NGaparou
(Clichés CISS G.)

- 115 -
B - NGAPAROU - SAL l
Le premier bungalow de la sous zone qui en compte actuellement
232 date de 1958. Il Y a 34 en dur, 35 mixtes et 163 en paille
le site devant être récupéré dans un proche avenir par l'Etat
en vue de sa mise en valeur touristique, les citadins préfèrent
édifier des constructions légères. Il y a 171 français, 29 liba-
nais, 22 sénégalais et dix africains non sénégalais. Le nombre
d'employés est de 17 gardiens et 82 jardiniers qui assurent tous
les travaux d'entretien. Les gardiens touchent entre 8 000 et
15 000 francs et les jardiniers entre 3 000 et 4 000 francs par
mois. Pour obtenir un terrain, le touriste doit accpeter de con-
fier la réalisation d~ son bungalow à des ouvriers locaux et ver-
ser 3 000 francs au chef de village pour frais de découpage.
Une case en paille cbOte entre 50 000 et 75 000 francs au tou-
riste, clés en mains. Mais c'est l'ouvrier qui fournit tout.
Le prix d'un bungalow trois pièces est de 300 000 francs clés
en main mais tout le matériel est fourni par le propriétaire.
Les touristes offrEnt souvent des fournitures scolaires à l'é-
cole dont ils ont ptrticipé à la rénovation. Ils ravitaillent
régulièrement le dispensaire en médicaments; ce sont également
eux qui ont acheté une partie de l'équipement de la maternité
du village. Par ailleurs, on trouve plus au Sud une cinquantai-
ne de bungalows tous en dur à MBodienne.
La Petite COte ~ont la vie se trouve de plus en plus liée au tou-
risme constitue une pièce mattresse d~Jl'avenir du tourisme sé-
négalais.

- 116 -
TROISIEME PARTIE :
BILAN ET PERSPECTIVES TOURISTIQUES DE LA PETITE COTE

- 117 -
Pour apprécier à sa juste valeur l'importance du tourisme sur
la Petite COte, il faut avant tout le replacer dans le contex-
te national.
Le tourisme sénégalais qui était en gestation en 1970 prend de
plus en plus d'importance dans l'économie nationale. De 1970 à
1980, le nombre de lits a été multiplié par 13, celui des arri-
vées par G et celui des emplois directs par 14. Les emplois di-
rects qui évoluent proportionnellement à la capacité d'héberge-
ment représentent chaque année environ 5 % du total des emplois
offerts par l'activité économique du pays. Le tourisme est aussi
un facteur important d'amélioration de la balance des paiements
du Sénégal. De 1,4 milliards en 1970, les recettes toutistiques
ont été évaluées à 18,6 milliards de francs CFA en 1980. Durant
cette même année de sécheresse, donc de baisse de la production
arachidière et des cours des phosphates, le tourisme représen-
tait 18 % des recettes d'exportation du Sénégal. Arrivèrent en-
suite l'arachide 17,57 milliards de francs et les phosphates et
engrais 16,46 milliards.
ANNEES
1972
1973
1974
1975
1980
---------------------- ------- ------ ------ ------ ------------
Produits arachidiers
~~!.~-- !~!.~-- 34
~2!.~__ !Z!.~ ________
---------------------
------
1
.
"~~~~~~!!~~-~!-~~o~!~t-~L~-- 5,8
--_..._- ~Z!.~__ ~~!.Z __ !~!.~--------
~~E~~~!!~-~~-!~-E~~~~- _~l! __ _~l~ __ _Zz.!__ _Zz.~__ -
~------------
Tourisme
1 1,8
3,5
6,1
6,1
18,6
SOURCE : SET
TABLEAU XVIII.
La part du tourisme dans les recettes d'exporta-
tion du Sénégal de 1972 à 1980 (en milliards de
francs
CFA)

.. lIB -
FIGURE 7 •
l/)
-
:':'iiIIIE
ci
0
c
0
o
Q
C
(;)
Cl
o
(;)
0
Cl
0
o
00
"" \\.0 10

- 119 -
CHAPITRE VII.
:
LE POIDS DE LA PETITE COTE DANS LE DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE DU
SENEGAL
Deuxième région touristique après le Cap-Vert, la Petite CÔte est
appelée à jouer un rôle de plus en plus
important dans le
tou-
risme sénégalais.
A - CAPACITE D'HEBERGEMENT ET FLUX
a - Capacité d'hébergement
Sur les 82 {tablissements hôteliers que compte le Sénégal, sept
se trouvent sur la Petite Côte. Ce sont tous des villages de va-
canees, rec wan t principalement des touristes "loisirs" qui on t
une durée m.yenne de séjour égale au moins à une semaine. La Pe-
tite Côte possède l 430 lits soit 18,3 % de la capacité totale
d'hébergement qui est de 7 810 lits. Elle se trouve loin
der-
rière la région du Cap-Vert.
b - Les flux
La Petite Côte dont la clientÈl~ vient essentiellement des pays
occidentaux a accueilli en 1980 quelque 30 000 touristes sur un
total national de 220 000. La principale caractéristique de cet-
te clientèle est la durée moyenne de séjour qui est de 8,7 jours
la moyenne nationale est de 4,2 jours. Les touristes sont envoyés
par des tour-opera tors basés en Europe et aux USA et dont les plus
importants sont: Jet-Tour, AfricatouI"
Neckermann, Rev-Vacan-
ces, ITS et Hotel-Plan. Les étailissements hôteliers de la Petite
Côte ont réalisé en 1981 un taux d'occupation moyen d'environ
64,8 %, légèrement supérieur à la moyenne nationale. 80 % de la
clientèle accueillie en 1981 était constituée par des français et
des allemands; environ 53,4 % de français et 26,8 % d'allemands.
Il faut noter que 75 % des touristes allemands visitant le Séné-
gal passent leur séjour sur la Petite Côte. C'est le Club Aldiana

FIGURE 8.
- 120 -
53.9%

.


i
ta·U
.;
~~ .. ' .' /
@mcasamance
\\~;;"<.2iJt/
1Ë~3 Petite Côte
I~
1J::::::::=:j Cap - Vert
1§~
§
Autres
Reglons
1
.
REPARTITION REGIONALE D:~) NOMBRE DE LITS(1980).
,

PALM BEACH
lR. DE L1HIPPOCAM-lC.T. DE MBOUR lOOM. DE NIANlliG1ALDIANA
lRELAIS-Flliro
_~~~!g~~--_L~_~!2!~~~_~~~_~~_~_~!2!~~~_~
~_~!2!~~~_~
~_~!Q!~~~_~____ ~_~!~_~__ ~2!~~~_~~~~~_L_!2!~~
_
Chambres
-------------
no
62
90
---_!Q~--------~--~~!_---~--_!Q---------- 678
_~l!!'2~~!~
_
130
52
60
____!~2
JL--~Z~----~---~2----------
755
Lits
260
158
180
----~!2--------JL--~2ê---JL---~~----------
l 430
Masse sala-
riale men-
1 6 000 000
2 500 000
l
500 000
5 695 831
19170302
600 000
35 466 133
suelle CFA
SOURCE : CISS G.
:J
TABLEAU XIX.
La situation touristique de la Petite COte en mars 1982
H
N
H

- 122 -
69';,
14 '%
k-H Casamance
~ ==-=; Petite Côte
P- 3Cap-Vert
§Autres Règions
FIGURE 9.
REPARTITION REGIONALE DES ARRIVEESUi80>.
53,4.%
19.B'.c-.•
F~
Français
t-=:=J Alle mands
ARRIVEES DES TOURISTES INTERNATIONAUX PAR
§
Autres
'PIGURE ID.
NATIONALITE SUR LA PETITECOT[C198ll.

- 123 -
qui en accueille le plus grande partie: 99 % de sa clientèle in-
ternationale est constitué par des allemands. Avec 10 jours de
durée moyenne de séjour, ils séjournent plus longtemps que les
autres touristes. En 1980, le nombre de nuitées réalisées par
les établissements h8teliers de la région était estimé
à
250 000 sur un total national de 932 000, soit environ 27 %. Si
l'on multiplie le nombre de nuitées par la dépense journaliè-
re d'un touriste "loisir" (estimée à 13 964 francs en 1980), la
recette touristique réalisée par la Petite C8te se chiffrerait à
3 491 000 000 francs CFA contre 18,6 milliards pour l'ensemble du
Sénégal. Il faut dire que la Petite C8te bénéficie très peu de
cette recette. Une part importante de celle-ci retourne dans les
pays développés pour payer des biens d'équipement et des produits
de consommation. Les taxes et imp8ts prélevés par l'Etat servent
souvent à financer des projets socio-économiques localisés hors
de la région. La Petite C8te peut bénéficier de cette recette si
les h8teliers acceptent de réinvestir une partie de leurs béné-
fices dans d'autres secteurs d'activité.
B - LES DIFFERENTS BENEFICIAIRES DU TOURISME INTERNATIONAL
L'organisation du tourisme international est fait de sorte que
les pays d'accueil situés dans le Tiers-Monde sont obligés de
dépendre des pays riches pour assurer le remplissage de leurs
établissements h8teliers. La Petite CÔte dont 90 % de la clien-
tèle vie~t des pays dits développés, travaille en étroite colla-
boration avec les tour-opera tors , compagnies de transports aé-
riens et autres agences de voyageurs de ces pays émetteurs. Cha-
cune de ces sociétés tire profit du tourisme qui constitue ainsi
une chaIne. Il y a aussi les hÔteliers et le pays d'accueil qui
profitent du tourisme.
Pour porter un jugement de valeur sur l'activité touristique d'
une région, l'idéal serait de pouvoir classer ses avantages et
ses inconvénients. Et à défaut d'un tableau complet de tous les
avantages occasionnés par le tourisme de la Petite C8te, nous
passons en revue les différents bénéficiaires. Et pour cela,
nous les divisons en trois catégories. La première catégorie
que nous appelons également le stade tertiaire comprend les pays
émetteurs, les compagnies de transports aériens, et les tour-

- 124 -
opera tors. Dans la deuxième catégorie, qui correspond à notre
stade secondaire, nous parlons essentiellement du pays d'accueil,
des hÔteliers et des agences de voyages locales. Et la der-
nière catégorie ou stade primaire concerne tous ceux qui, direc-
tement ou de façon indirecte, travaillent grftce au tourisme
de la Petite CÔte.
a - Le stade tertiaire
Les transports aériens constituent la clé de voOte du système
touristique international. La pert du voyage dans la dépense tou-
ristique globale peut représenter jusqu'h 65 %. Il faut rappe-
ler que 95 % des touristes internationaux qui visitent le Sénégal
voyage par avion. Ils utilisent des compagnies de transports le
plus souvent appartenant à leur pays d'origine: Air France,
Lufthansa, SWISSAIR, Al Ha1ia, PAN M'c. Cependant, beaucoup d'en-
1
tre eux b$néficient des services de la compagnie Air Afrique dont
le Sénégal est membre
l'action int~rnationa1e de la compagnie
nationale Air Sénégal se limite à cel tains pays voisins.
Les tour-opera tors qui assurent à 90 % le remplissage des com-
plexes hÔteliers de la Petite CÔte obtiennent des réductions au
moins égales à 15 % des tarifs officiels. Au Pa1m-Beach, la tari-
fication appliquée aux touristes tour-opera tors CT.O.) est 'moins
élevée de 15 % que celle appliquée à la clientèle individuelle.
Une chambre double vaut 8 500 fra:.cs par jour pour la clientèle
T.B. contre 10 500 francs pour la clientèle individuelle. Au Do-
maine de Nianing, en pension complète et en chambre double, le
touriste T.O. peut payer jusqu'à 16 000 francs la journée contre
22 400 francs pour le touriste individuel. Cette réduction repré-
sente la rémunération de ces fabricants de voyages établis dans
les pays émetteurs. Selon les périodes et compte tenu des tarifs
proposés par les hôteliers, les tour-opera tors retiennent un ce.-
tain nombre de places d'hÔtel. Ce système de "b1oc-:1its" garantit
la vente des chambres d'hÔtels et permet aux T.O. de bénéficier
de conditions de paiement très avantageuses. Les touristes paient
des forfaits è l'avance dans leur pays de départ. Sur cette som-
me le pays d'accueil ne récupère que le paiement des biens et
services dispensés aux clients plusieurs mois après. Si le com-

- 125 -
p1exe hôtelier est une propriété du T.O. comme c'est le cas du
Club A1diana pour Neckermann, le montant du paiement de ces biens
et services peut ne pas être transféré, Ces sommes versées dans
les pays émetteurs échappent totalement au contrôle des pays d'
accueil. Elles peuvent servir au financement d'autres activités
des T.O. entre la date de leur versement et celle de leur trans-
fert.
Pour compléter ce tableau, on peut citer certains biens d'équipe-
ment et produtts de consommation qui sont importés de ces pays.
C'est le cas pour l'équipement des chambres froides et des cui-
sines, les véhicules utilitaires et les alcools. Le Club A1diana
fait venir de Franckfort trois containers de produits allemands
chaque année. L'équipement du Pa lm-Beach a été réalisé par une
entreprise espagnole; les cha!5es en rotin, la vaisselle, les
serviettes etc ••• viennent d'Espagne. Aussi l'entreprise (SOCOTP)
~ui a réalisé les locaux, bien qu'employant des ouvriers séné-
galais, reste la propriété d'un français. Enfin l'activité tou-
ristique de la Petite Côte procure plus de 40 emplois à des ex-
patriés européens qui gagnent tous l'équivalent ou plus que le
salaire d'un cadre sénégalais.
Ces conditions qui reflètent un manque à gagner pour le Sénégal
constituent une donnée permanente du tourisme international. La
disparition de ces profits entra!nerait sans aucun doute un
boycottage touristique de la Petite Côte. D'où le tourisme in-
ternational peut servir à renforcer les relations de dépendance
entre les pays développés et un pays sous développé.
b - Le stade secondaire
A ce niveau nous classons les pouvoirs publics, les hôteliers et
les agences de voyages. Si l'on peut affirmer que les hôteliers sont
les principaux bénéficiaires de l'essor du tourisme, il est exagéré
de dire que le secteur touristique ne rapporte rien à l'Etat.
Les agences de voyages et de tourisme interviennent surtout pour
le transfert des touristes de l'aéroport à l'hôtel, et les excur-
sions. Les trois principales agences ~ui interviennent sur la Pe-

- 126 -
tite C~te sont : Sénégal-Tours, Transcap Sénégal et Intertourisme.
Il nOU8 est impossible de dire ce que la Petite C~te rapporte à
ces agences car les transferts et les excursions sont générale-
ment compris dans le forfait payé dans le pays de départ. Comme
les h~teliers, les agences de voyages travaillent en étroite col-
laboration avec les T.D. auxquels elles consentent d'importantes
réductions,le plus souvent elles sont des filiales des T.D.
j
Transcap Sénégal est affiliée à Africatours et Sénégal-Tours à
Jet-Tours. Quant à Air Sénégal, il joue un r~le important dans
les excursions en direction du Sénégal oriental et de la Casaman-
ce.
Les bénéfices que les h~teliers tirent du tourisme peuvent @trè
considérés comme légitimes. Comme tous les entrepreneurs, les
h~teliers doivent réaliser des résultats positifs s'ils veulent
exister. Mais puisque la révélation des marges bénéficiaires n'
est pas de leurs habitudes, on ne peut que mal les apprécier.
Néammoins, nous savons que le Relais de l'Hippocampe a réalisé
en 1981 un chiffre d'affaires de 136 millions de francs, avec
une marge bénéficiaire de 12 240 000 francs. Pendant la m@me an-
née, le chiffre d'affaires du Domaine de Nianing était de 530 mil-
lions de francs.
En plus des contrats de bail et de
l'imp~t direct payés par les
salariés, les complexes h~teliers versent à l'Etat de multiples
taxes et imp~ts. Tous les complexes h~teliers (à l'exception du
Palm-Beach) ont plus de 8 années d'existence et ne bénéficient
plus de toutes les exonérations du code des Investissements. M@-
me le Palm-Beach qui bénéficie de toutes les exonérations du Code
paie la taxe sur les prestations de services (TPS), la taxe sur la
valeur ajoutée (TVA) et l'imp~t sur les bénéfices. L'Etat perçoit
également une taxe d'entrée sur chaque touriste international.
L'ensemble des taxes et imp~ts que le Club Aldiana doit payer à
l'Etat pour l'année 1982 (sans compter le bail) s'élèvent à environ
100 millions de francs
pour le mois de décembre 1981, il a
versé l 815 250 francs de charges salariales. Les taxes et frais
financiers représentaient en 1981 6 % du chiffre d'affaires du Relais
de l'Hippocampe soit 8 160 000 francs. Pendant la m@me année, le
Domaine de Nianing a versé à l'Etat un impÔt direct d'environ 8,5 %
de son chiffre d'affaires, soit 44 069 985 francs répartis comme
suit :

- 127 -
- taxe sur le chiffre d'affaires (TCA) •••••••••• 33 000 000 francs
- impÔt sur les locaux bâtis (patente) ••••••••••
955 280
- impÔt sur les bénéfices industriels et com-
merciaux. (BIC)
.
6 051 333
- prélèvement pour le budget de l'équipe-
men t
(PBE ) ••. e
c
..
1 833 737
- impÔt minimmn fiscal (IMF) •.••••••••••••••••••
800 000
- patente sur les véhicules ••••••••••••.••••••••
606 000
-
droits dl auteur
..
823 635
Ces chiffres qui parlent d'eux-mêmes, nous prouvent que le touris-
me n'est pas une source de revenus à sens unique; s'il est démon-
tré qu'une part importante de ces ressources retourne dans les
pays émetteurs de touristes, il serait injuste d'occulter la part
qui revient aux pays d'accueil. Ces quelques exemples nouS don-
nent une idée sur le poids du tourisme dans les recettes fisca-
les du pays. Il faut également savoir que la commune de MBour
n'en est pas exclue car une partie de ces taxes et impÔts (pré-
lèvement pour le budget de l'équipement par exemple) lui est
reversée. Et les détracteurs du tourisme auraient moins d'argu-
ments si les autorités acceptaient de rendre public la part de
ce secteur dans les recettes fiscales du pays.
c - Le stade primaire
Nous retrouvons ici tous ceux qU1., dlrecteme'1~ ou indirectement,
travaillent grâce au tourisme, de même que tous les autres qui
bé'1éficient des effets induits de ce secteur.
Si l'on peut chiffrer avec exactitude le nombre d'emplois directs
il est impossible de quantifier les emplois indirects créés par les
entreprises touristiques (hÔtels, restaurants, agences de voyages,
etc ••• ). Les emplois indirects proviennent des entreprises qui
fournissent au secteur touristique les biens
et services, dont il
a besoin (agriculture, pêche, industries, bâtiment, transports,
etc ••• ). Avec 755 emplois directs permanents sur un total natio-
nal estimé à 5 000, la Petite CÔte possède environ 15 % des emplois
touristiques. A cet effectif, il faut ajouter une centaine de sai-
sonniers engagés pendant les périodes de pointe. Les complexes hÔ-
teliers de l~ Petite CÔte font mieux que ce qu'exige le Secréta-

- 128 -
riat d'Etat au Tourisme dans la mesure où le nombre des emplois
fixes (755) est supérieur à celui des chambres (678). Les 755
salariés pErçoivent une masse salariale mensuelle d'environ
35 466 133 francs CFA.
7,8 % de ce personnel (y compris les ex-
patriés) gagne plus de 60 000 francs par mois. Les autres employés
touchent un salaire mensuel compris entre 20 000 et 60 000 francs
CFA.
Le tourisme exerce un effet d'entrarnement sur des secteurs comme
le batiment et l'industrie alimentaire. L'approvisionnement des éta-
blissements hÔteliers en denrées de consommation courante repré-
sente une part importante de lfurs dépenses. Pendant l'exercice
1980-1981, le Domaine de Nianing a consacré 22 % de son chiffre
d'affaires pour les dépenses en denrées alimentaires, soit
119 885 417 francs. Pendant le même année, ces dépenses représen-
taient 33 % du chiffre d'affaires du Relais de l'Hippocampe. L'essen-
tiel de ces denrées ainsi qu'une bonne partie des matériaux de
construction et biens d'équI.penent viennent de la région du Cap-
Vert où se trouve 80 % desn treprises industrielles du pays. Seuls
les produits de mer et une ~artie des fruits et légumes viennent
de la Petite CÔte. Les dépenses en poissons et crustacés du Domai-
ne de Nianing s'élevaient à 17 242 915 francs en 1981 contre
15 650 930 pour les. frui ~ s et légumes.
Les réceptifs hÔteliers et para-hÔteliers de même que les infra-
structures routières so~t réalisés par des ouv~~ers sénégalais
dont plusieurs originaires de la Petite CÔte. Même si les employeurs
sont souvent des expatriés, ces entreprises de travaux publics ont
le mérite de fournir du travail à des sénégalais. Le tourisme fait
vivre également plusieurs dizaines de vendeurs d'objets de sou-
venirs. Présents aux abords de tous les hÔtels, ils proposent
aux touristes des sacs à mains, des ceintures, des sculptures
en bois, des colliers, des habits, etc ••• Ces marchand~ font
des profits au prix d'une concurrence déloyale vis-à-vis des bou-
tiques des hÔteliers. Les excursions en pirogue et les séances
de pêche en haute mer sont souvent entre les mains de particu-
1 iers travaillant avec les hÔteliers. Il existe deux pirogues
motorisées et équipées au Palm-Beach. Le prix de la place varie
entre 3 200 et 2 500 francs selon la destination. Devant le Palm-
Beach et à la gare routière de MBour, on trouve des taxis qui

- 129 -
font la liaison entre les différents complexes hOteliers de la
Petite COte. Ils assurent également des excursions pour certains
touristes qui ne veulent pas se déplacer en groupe. Les tarifs
au départ de Sali sont les suivants :
Pa lm-Beach -r1Bour •.... ". . . . . . . . . . . • . . . . . .
3 000 francs (aller-retour
plus l'attente)
Palm-Beach -Club Aldiana ••.•••••••.••••••
4 000
PaIm-Beach -Josl •••••.••••..••••.•••...••
8 000
PaIm-Beach -Dakar •. "
"
".. "
.
15 000
Pa lm-Beach -Kayar •• "."
"
"".
15 000
En constituant un marché de plusieurs millions de consommateurs,
le tourisme de la Petite COte assure le maintien de nombreux em-
plois dans l'industrie, le bâtiment, la pêche, l'agriculture,
etc ••• En plus des centaines d'emplois créés, le tourisme contri-
bue à l'amélioration des équipements et infrastructures de cer-
taines localités de la région.
II. LES APPORTS DU TOURISME LOCAL DE WEEK-END
Dans le calcul du poids de la Petite COte dans le tourisme sénégalais
il n'est pas tenu compte des apports du tourisme de week-end. Les
effets de ce tourisme considéré comme marginal sont faussement ap-
préciés par les pouvoirs publics. Même s'il est de loin le plus
important sur la Patite COte, (à cause de la proximité de Dakar),
ce phénomène se développe dans les banlieues cOtières de Saint-
Louis, et de Ziguinchor. Nous avons dénombré sur la Petite COte
844 bungalows dont plus de la moitié en dur ou semi dur.
Si l'on suppose que chaque bungalow accueille en moyenne trois
touristes par week-end, on peut estimer à 2 532 le nombre de vi
siteurs hebdomadaires. Il ne faut pas oublier qu'il existe beau-
coup de visiteurs non propriétaires et que souvent les propriétai-
res passent le week-end avec des invités. Mais le nombre des arri-
vées varie selon la saison :
- avril - juin
c'est la haute saieon. Avec le retour de la cha-
leur estivale, les citadins éprouvent le besoin d'aller chercher
la fraicheur à la plage ;

- 130 -
BUNGALOWS
ZONES
EN DUR
MIXTES
EN PAILLE
EMPLOIS
'---------------f-------- f--------f------------ -----------------------
Sindou
70
28
20
68
--------------f-------- f-------- f------------f-----------------------
Toubab Dia1aw
88
19
l
54
-------------- ------- ------- -----------f-----------------------
Popenguine
81
40
54
165
f--------------- ------- ------- ----------- ----------------------
NGaparou
159
50
234
218
f--------------- ------- ------- ----------- ----------------------
TOTAL
398
137
309
505
SOURCE ; CISS G.
Bilan du tourisme de week-end en mars 1982
- juillet - aoOt : on note une baisse sensible des arrivées mal-
gré la persistance de la chaleur. Les européens qui représentent
la moitié des propriétaires passent leurs vacances chez eux;
- septembre - octobre : on note une légère reprise avec le re-
tour des européens
- novembre - mars: c'est la basse saison car la fraicheur de
l'eau n'encourage pas les baigneurs.
En mettant en contact direct citadins et populations locales, le
tourisme de '\\<'eek- end permet à ces derniers de gagner des ressour-
ces substancie11es. Environ 500 personnes sont employées de fa-
çon permanente dans ce tourisme comme gardiens, jardiniers ou
fennnes de ménage. Ces IJ emp 10yés IJ dont la rémunération mensuelle
varie entre 2 000 et 35 000 francs accomplissent ces t@ches pa-
rallèlement à leurs activités principales. Mais ce travail que l'on
pourrait qualifier de clandestin ne comporte aucune garantie. Les
salaires sont fixés par les touristes en accord avec les employés.
Tel qu'il se déroule actuellement, ce type de tourisme échappe
au contrÔle des pouvoirs publics; î1s ne perçoivent pas d'impÔt sur
les locaux b8tis, ni de charges salariales et en plus les reve-
nus des employés ne sont pas déclarés au fisc. Mais malgré tout,
les populations locales tiennent à préserver leurs profits. Ce
sont elles qui réalisent les bungalows et assurent leur sécurité.
Dans certaines. localités, les touristes participent à la réalisa-
tion d'équipements collectifs: dispensaires, écoles, maternités,
etc ••• Nous avons recensé une cinquantaine de jeunes originaires de

- 131 -
la Petite C6te et qui ont trouvé du travail à Dakar et m@me en
France gr§ce aux touristes. Nous pensons que ce type de touris-
me doit être pris en compte et intégré dans le processus global
d'aménagement èe la région. Il ne sert à rien de se limiter à
la dénonciation. L'im~ortant est de trouver les voies et moyens
pour permettre aux touristes de trouver une existence légale
dans l'intér@t des trois parties en présence: l'Etat, les tou-
ristes et les populations locales.
III. LES EFFETS NEFASTES DU TOURISME
Comme la plupart des secteurs économiques, le tourisme entraîne
également des conséquences négatives pour son milieu d'accueil.
Mais notre intention n'est pas de faire de l'amalgame en plaquant
sysLématiquement sur la Petite C6te des clichés valables pour
d 'tutres sites touristiques. Nous ne faisons état ici que des ré-
sultats de nos propres investigations.
L' mplantation de la station balnéaire de Sali Portudal a nécessi-
té le déguerpissement d'une partie du village et ravi aux villa-
ges leurs terres de culture. Ainsi, des centaines de personnes
ont tenu pendant cinq ans gr§ce aux seuls revenus de la pêche. On
assiste également de plus en plus à une sorte de "privatisation"
des plages qui prolongent les h6tels et les bungalows sur la mer.
Pour mieux isoler les touristes, l'accès à ces endroits reste
souvent réservé exclufivement aux visiteurs. Les populations lo-
cales sont également exclues des emplois qui nécessitent une qua-
lification. M@me pour les emplois qui doivent être à leur por-
tée, on préfère souvent faire appel à une main-d'oeuvre citadi-
ne sous prétexte que les autochtones n'ont pas l'habitude de co-
toyer des citadins. Cet afflux d'une main-d'oeuvre "étrangère"
est ressenti comme une pro for de frustation par les autochtones à
qui on ne cesse de promettre la priorité d'accès aux emplois non
qualifiés. il est injuste de vouloir limiter ces populations à des
emplois de seconde zone. Car nous pensons que tout projet de cons-
truction d'une unité h6telière doit être précédé d'une prépara-
tion (surtout professionnelle) des populations locales. Et un
stage de deux à trois mois au sein des autres h6tels, leur per-
mettrait de pouvoir s'insérer parfaitement dans la vie touristi-

- 132 -
que locale. Avec un pouvoir d'achat plus stable, les employés
des hÔtels peuvent provoquer la hausse des prix de certaines
denrées et des loyers. Quant au contact :entre touristes inter-
nationaux et autochtones, il a accentué la dégradation des
moeurs à MBour, principale ville de la région. Ici, le contact
entre les deux communautés est plus profond car c'est le seul
endroit de la Petite CÔte où les touristes trouvent des dan-
cings, cinémas et bof tes de nuit. Cette fréquentation s'est tra-
duite par un accroissement inquiétant de l'oisiveté, la petite
délinquance et la prostitution.

- 133 -
CHAPITRE VIII.
LA CONCURRENCE INTERIEURE ET L'ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
L'environnement international est marqué par la volonté des pays émet-
teurs de limiter la sortie de leurs devises et par la concurrence
entre les pays d'accueil. Sur le plan intérieur, la Petite CÔte
doit faire face à la domination de la région du Cap-Vert tout en
essayant de contenir la percée de la Casamance.
1. L'ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
Pour accrottre son implantation dans les principaux marchés touris-
tiques, la Petite CÔte doit proposer des tarifs compétitifs tout
en assurant des services de qualité.
A - LE CARACTERE SAISONNIER DU TOURISME
Tournée essentiellement vers la clientèle extérieure, la Petite
CÔte est confrontée à la
saisonnalité du tourisme. Il existe
au Sénégal deux périodes bien distinctes
la haute saison (novembre à mai)
- la basse saison (mai à octobre)
La haute saison correspond à l'automne et à l'hiver dans les
pays émetteurs où le soleil devient rare; c'est aussi la saison
sèche au Sénégal. Quant à la basse saison, elle correspond à l'é~é
dans l'hémisphère Nord et à la saison des pluies au Sénégal. Cette
situation a pour conséquence une baisse importante du nombre de
touristes internationaux entre mai et octobre. L'indice moyen de
fréquentation durant la haute saison était de 1,20 en 1980 et de
0,80 pour la basse saison; d'où un facteur de saisonnalité
(~:~g) de 1,50. Ce qui veut dire qu'en 1980, le Sénégal a reçu du-
rant la haute saison 50 % de plus de touristes internationaux
que lors de la basse saison. Cette situation s'e~plique tout d'a-
bord par l'idée très répandue dans l'esprit des occidentaux selon
laquelle la saison des pluies des pays tropicaux est incompati-
ble avec le tourisme. Et à ce sujet, les bureaux du tourisme sé-
négalais implantés à Paris et à New-York ont un rÔle important
d'information à jouer auprès de la clientèle potentielle. Il y a

- 134 -
aussi qu'en été, la plupart des européens qui prennent leurs va-
cances trouvent suffisamment de soleil chez eux. Et au lieu de
payer trop cher une destination lointaine, ils préfèrent souvent
rester dans leur continent. Ils sont encouragés en cela par leurs
gouvernements qui ont mis au point des politiques visant à limi-
ter la sortie de leurs devises. Et en consommant français ou al-
lemand, les touristes aident leurs pays à équilibrer leur balan-
ce commerciale. Pendant cette saison où les tarifs des destina-
tions lointaines sont plus bas, ce sont les jeunes qui consti-
tuent la majorité de la clientèle. Durant cette période, l'ouver-
ture du Sénégal aux vols charters pourrait permettre le remplis-
sagr des hÔtels de la Petite CÔte.
B - LES TARIFS
la dépense globale du touriste international est constituée prin-
cipalement par le coOt du transport et celui des prestations de
,ervices hÔteliers et para-hÔteliers. Pour être compétitif, ils
'oivent être proportionnels à la distance entre le pays de dé-
part et le pays d'accueil, à la qualité des services et à la
classe de l'hÔtel. Nous avons montré dans le chapitre 1 qu'au
départ de l'Europe, le Sénégal constitue la destination lointai-
ne la plus proche mis à part les pays du Maghreb et les Iles Ca-
naries. Avantagé par cette proximité relative, le Sénégal est
desservi par les compagnies aériennes à des tarifs très compéti-
tifs. Du 29 octobre ~u 26 novembre 1982, Jet Tours offrait à sa
clientèle neuf jours de vacances au Domaine de Nianing pour
4 500 francs français (225 000 francs CFA). Sont compris dans ce
forfait le transport. aérien Bordeaux-Dakar-Bordeaux, le trans-
fert aéroport-Nianing-aéroport, l'hébergement en pension complè-
te, le programme d'animation, etc ••• Pour profiter du même sé-
jour et à la même date, il fallait débourser 6 400 francs français
pour Hatti, 4 950 francs français pour la Martinique et 3 480
francs français pour huit jours au Maroc. Actuellement, le ta-
rif aérien le moins élevé {tarif visite) Paris-Dakar~Paris est
de 2 990 francs français et il est valable pour un séjour maxi-
mum de trois semaines. Si la Petite CÔte est à la portée des tou-
ristes "tour-operators", nous constatons que certaines presta-
tions de services sont trop élevées pour la clientèle indivi-
dUèlle.

- 135 -
II. LA CONCURRENCE INTERIEURE
La vocation touristique de la Petite Côte a été décidée dans
le but de promouvoir la diversité touristique du pays mais aus-
si de contrebalancer le poids écrasant de la région du Cap-Vert.
Avec 60 % de la capacité totale d'hébergement et 69 % des arri-
vées, le Cap-Vert constitue la première région touristique du
Sénégal. Elle est plutÔt spécialisée dans le tourisme d'affai-
res qui représentait en 1980 71 % des arrivées globales. Ce qui
laisse aux villages de vacances de la Petite CÔte toutes leurs
chances pour les touristes "loisirs". Capitale économique et po-
litique du Sénégal, Dakar accueille en permanence des séminaris-
tes, congressistes, hommes d'affaires, etc ••• C'est ce qui ex-
plique que les hÔtels de la capitale manquent souvent de places
pendant la haute saison, D'où le repli de certains touristes sur
la Petite COte où les tarifs sont moins élevés. Africatours ven-
dait' en 1982 neuf jours de vacances en demi pension à 1 'h6tel
Teranga (4 étoiles luxe' à 239 000 francs CFA (4 780 francs fran-
çais) contre 225 500 francs CFA (4 510 francs français) au Palm
Beach (4 étoiles luxe).
A une heure de l'aéroport et avec un produit différent, la Petite
CÔte peut faire bonne figure devant la région du Cap-Vert.
Pour les autres régions, seule la Casamancr constitue un concur-
rent sérieux pour L
Petite CÔte. Avec l 215 lits CI 430 pour la
Petite C~te) et 9 % des arrivées globales, elle a la chance d'
offrir un produit varié dans un cadre pirtoresque. Elle possède
des villages de vacances, des hÔtels et surtout des campements
touristiques gérés par des paysans. Ce type de tourisme dit de
"découverte" permet aux visiteurs de partager une partie de la
vie villageoise. Mais le tourisme de la Casamance souffre de l'é-
loignement de l'aéroport international de Dakar (454 kilomètres) et
de l'état défectueux des routes. Cet éloignement rend le séjour
plus onéreux car les touristes sont souvent obligés de passer une
nuit à Dakar avant leur transfert. En mars 1981, Africatours
vendait neuf jours de vacances en pension complète au Centre Tou-
ristique de MBour (trois étoiles C) à 189 500 francs CFA (3 790
francs franç'iis) contre 267 500 francs CFA (S 350 francs français)

- 136 -
PHOTO XXVIII.
Tableau dlaffiche~~de Transcap
au Palm-Beach
PHOTO XXIX.
~ouristes en départ pour une ex-
cursion sur Dakar
(Clichés CISS G.)

- 138 -
CONCLUSION

- 139 -
Bénéficiant de remarquables conditions physiques et humaines, la
Petite CÔte a un avenir prometteur dans le secteur touristique.
Située à une heure de l'aéroport international de Dakar, la Petite
CÔte possède d'immenses plages de sables blancs. Elle est parse-
mée de plusieurs villages s'échelonnant le long du rivage. Seules
MBour et Joal-Fadiouth peuvent être considérées comme des villes.
A part la pêche, l'agriculture et le commerce lié à ces deux ac-
tivités, la Petite CÔte ne compte que sur le tourisme pour assu-
rer son développement économique et social. Laissé à l'initiati-
ve des promoteurs jusqu'en 1975, le tourisme est actuellement
pris en mai'Js par les pouvoirs publics pour qui le développement
de la Petite CÔte doit se faire par le biais du tourisme. Avec
la création de la Société d'Aménagement de la Petite CÔte (SAPCO)
en 1975, le gouvernement marque d'une part sa volonté de décen-
traliser l'activité touristique et d'autre part
son désir de
participer plus activement à la promotion
et à la mattrise d'un
secteur en pleine expansion. cette volonté s'est traduite par la
réalisa1 ion de la station balnéaire de Sali Portudal qui, à ter-
me, doit permettre la création de 6 000 lits. La SAPCO qui peut
être amenée à prendre des participations dans certains projets, se
charge de construire les équipements et infrastructures de base
qu'elle met à la disposition des promoteurs hÔteliers. Elle vise
ainsi à alléger le coat global des réceptifs. Elle a enrégistré
plusieurs options qui doivent se traduire très prochainement par
la création de nouveaux hÔtp.ls en plus du Palm-Beach.
Mais avant la création de la SAPCO, il existait d'autres complexes
hÔteliers sur la Petite CÔte. Avec un taux moyen d'occupation d'
environ 64,8 % et 250 000 nuitées en 1980, elle joue un rÔ1e impor-
tant dans le développement touristique du Sénégal. Ce tourisme est
organisé de telle sorte que les hÔtels dépendent entièrement des
tour-opera tors des pays émetteurs pour assurer leur remplissage. A
travers cette dépendance, une bonne partie des recettes touris-
tiques retournent dans ces pays développés. Il a entratné la créa-
tion d'emplois directs (755) et d'emplois indirects. Il permet
également à l'Etat de toucher un loyer sur les terrains occupés
par les hÔtels et de percevoir plusieurs millions d'impÔts et
taxes divers. Pour assurer leur compétitivité sur le plan natio-
nal et international, les hÔtels doivent fixer leurs tarifs pro-

- 140 -
portionnellement à la nature et à la qualité de leurs services.
Il serait également souhaitable que les populations locales
soient mieux associées à la vie des h6tels. Elles doivent être
prioritaires pour la fourniture de certaines denrées aux h6tels
et les emplois ne nécessitant pas une haute qualification.
Le principal mérite du tourisme local de week-end dont l'importan-
ce et l'ampleur sont sous-estimés par les Pouvoirs publics, est
de privilégier l'intervention des autochtones. Ce sont eux qui con-
cèdent les terrains, réalisent les constructions et assurent leur
entretien et leur sécurité. Ce type de tourisme qui met en con-
tact citadins et campagnards permet iL des centaines de personn~s
de gagner honnêtement leur vie. Et supprimer ce tourisme c'est
priver ces populations d'une importante source de revenus. En
effet, le plan d'aménagement tourii~tique de la Petite C6te a pour
objectif final la récupération detous les sites occupés par les
bungalows de week-end pour y édifier des réceptifs hÔteliers des-
tinés au tourisme international. ~,'exemple a été donné à Sali où
la réalisation de la station baIn :aire a entratné la démolition
de plus de 200 bungalows. Nous pensons que c'est une erreur de
ne pas tenir compte de l'ampleur de ce tourisme et du goOt de
~s animateurs
qui ne se retrouvent pas dans le tourisme inter-
national classique. Ces deux types de tourisme qui ne visent pas
la même clientèle doivent être complémentaires d'autant gue la
Petite C6te offre une multitude de sites. Le tourisme internatio-
nal comporte plusieurs risques. La création de 30 009 lits prévus
par le plan d'aménagement ent;atnerait l'arrivée de 100 000 tou-
ristes internationaux chaque Ennée ; ce qui veut dire que le
seuil tolérable de visiteurs ( 15 à 20 %) serait largement dépassé.
Le tourisme international est également lié à des facteurs con-
joncturels, qu'il est difficile de prévoir; une épidémie ou une
crise politique peut entratner un arrêt brusque des voyages de
loisirs en direction du Sénégal. Il n'est donc pas souhaitable de
jouer la carte du tout tourisme international.
Il est vrai que le tourisme de week-end ne rapporte rien à l'Etat.
Mais pour qu'il soit profitable, ce tourisme doit être organisé
et inséré dans le processus général d'aménagement. En essayant
de concilier les intérêts de l'Etat, des touristes et des popula-
tions locales, la SAPCO donnera une existence légale à un touri~-

- 141 -
me typiquement local, en dehors de l'influence des tour-opera-
tors, agences de voyages et compagnies de transports aériBns.
Tourisme international et tourisme local de week-end doivent
coexister en parfaite harmonie avec les activités tradition-
nelles. Et nous sommes d'avis avec un membre du Gouvernement
sénégalais qui affirmait :
"Le but de toute action d'aménagement touristique, avant les
bénéfices que le Gouvernement peut en attendre, est le déve-
loppement harmonieux, en priorité de la pop'ulation en place".

- 142 -
ANNEXES

REPUBLIOUE DU SENEGAL
':'143-
Un Peuple - Un Bul - Une Fol
SECRETARIAT D'ETAT
ANNEXE'
AU TOURISME
DIRECTION DES -
ETUDES ET OE LA
PROMOTIOIJ DES INVESTISSEMENTS
B P 4049 - DAKAR

-144-
STATISTIQUE OES ETABLISSEMENTS O'HEBERGEMENT
TOURISTIQUE DU SENEGAl EN 1981
1.
- CAPACITE D'HEBERGEMENT
1.1
- ~~e~~!!~_!~!~~~_~~~~~~E9~~~~!_~~_e~~~
La capacité totale d'hébergement du Sénégal est fournie
dane les tableaux nOs l et 3 où elle est détaillée respec-
tivement par région et par type d~établissement.
En 1981, cette capacité s'élève à 8.093 lits, répartis
dans 101 établissements, contre 7.550 lits pour 82 éta-
blissements en 1980.
l'augmentation de 543 lits de la capacité totale d'héber-
ç!ment s'analyse comme suit:
- pour 260 lits
création d'un nouvel établissement
(Palm Beach à Sali Portudal)
- pour 14 l i t s : .extension de capacité (Domaine de
Nianing,
centre touristique)
- pour 269 l i t s : prise en compte d'établissements
précédemment non répertoriés (petits h~tels ou
motels de l'intérieur du pays, relais et campem~nte
privés) •

La plupart des statistiques publiées dans ce bulletin, se
refèrent à un échantillon d'hÔtels et villages de vacancef
classés de 2 à 4 étoiles luxe qui représente 77 ~ de la
capacité totale du pays (voir tableaux nOs 2 et 3). L'é-
chantillon d'enquête recouvre la quasi-totalité de la

-145-
capacité d'hébergement utilisée par le tourisme interna-
tional.
la capacité d'hébergement correspondant à l'échantillon
1981 a augmenté de 6,8 % par rapport à celle de l'année
dernière. Cette capacité est passée de 5.828 lits en 1980
à 6.224 en 1981.
L'augmentation de la capacité de l'échantillon de 396 litE
se répartit comme suit
- pour 122 lits
prise en compte d'un établissement
déjà exploité (Hacienda)
- pour 260 l i t s :
prise en compte d'une nouvelle
création (Palm Beach)
- pour 14 lits : e~tension d'établissements déjà in-
clus dans l'éch~ntillon (Centre touristique de la
Petite Cote, Do~a~ne de Nianing).
2.
- ARRIVEES DANS Ils ETABLISSEMENTS D'HEBERGEMENT
le nombre total d'arrivées recens~es dans les établisse-
ments d'hébergement touristique du Sénégal s'élève en 198:
à 228.113,
soit un accroissement de 3,5 % par rapport aux
220.491 arrivées de 1980.
La répartition de ces arrivées globale~ est la suivante J
a) arrivées des non-résidents (tourisme international),
194.390 en 1981, soit un accroissement de 4,3 % par
rapport aux 186.403 de 1980.
b) arrivées des résidents (tourisme national)~
33.723 en 1961, soit une légère baisse de 1,1 % par
rapport aux 34.088 de 1980 (voir tableau nO 4).

-146-
2.1'_ Arrivées des non-résidents'
-------~------------------.
2.1.1. Arrivées des non résidents par nationalité
(voir tableaux nOs 5 et 6).
les principaux marchés émetteurs en 1981 sont les suivants 1
10) La france
85.768 arrivées (44 % des
arrivées de non-résidents),
soit un accroissement de 8,8 ~
par rapport à 1980 •.
2 0 ) L'Afrique
:
35.908 arriv(es (18 ~ des
arrivées df;1 ,non résidents),
soit un Accroissement de 7,7 ~
par rapp~rt à 1980.
JO) L'Allemagne
17.675 arrivées (9 ~ des ar-
riv~es des non-résidents»)
s6it une baisse de 4,8 ~ par
.
'rap lort à 1980, imputable en
particulier au tourisme d'af-
faires plus sensible aux effets
de la conjonctur~ économique.
4°) L'Italie
9.845 arrivées (5 % des arri-
vées des non-résidents), soit
une baisse de 9,4 %.. par rap- _
~ort à 1980.
.
5°) Bénélux
7.068 arrivées (3 % des arri-
vées des non-rédients), soit
une baisse de 8,6 % par rap-
port à 1980.
A noter que les arrivées en provenance des USA ont accusé
une baisse de 7,5 ~ par rapport à 1980.

2.1.2. -
Variations mensuelles des arrivées des non résidents
(Voir tableaux 7 et 8).
On distingue deux périodes distinctes de l'année touristique
au Sénégal
:
la haute saison ( mois de novembre à avril)
la basse saison (mois de mai à octobre)
Le mois le plus chargé en 1981,
a été le mois de janvier
(indice 1,35) et le mois le plus creux,
le mois de septembre
(indice 0,65). Ces deux mois avaient déjà été identifiés en
1980 comme limites supérieure et inférieure des saisons hautes
et basses.
L'indice moyen de la basse saison est de 0,81
;
L'indice moyen de la haute saison est de 1,20.
Le rapport suivant donne un facteur de saisonnalité
Indice moyen haute saison
- - - - - - - - - - - - - - : 1,48
Indice moyen basse saison
Ainsi le Sénégal a reçu,
en 1981, 48 % de plus de visiteurs
pendant les mois de la haute saison que pendant ceux de la
basse saison.
2.2
- Arrivées des résidents
(tourisme national)
(Voir tableau nO 4).
Dans l'ensemble,
les arrivées des résidents
(Sénégalais et
non Sénégalais) s'élèvent, en 1981, à 33.723 et subissent
une légère baisse de 1,1 ~ par rapport à 1980. Les Sénégalais
représentent 69,8 % des arrivées des résidents,
soit 23.545
arrivées contre 22.409 en 1980 ; ce qui correspond à un taux
d'accroissement de 5,1 %. En revanche,
les non Sénégalais,
avec 19.178 arrivées,
ont accusé une baisse de 12,9 % pd!
rapport à 1980.

2.'
~ Arrivé~s globales dans les 'tablissementa -148-
;
.2.3.1.- Arrivées globales par régi6n touristique
(Voir Tableau nO 9).
La région du Cap-Vert a reçu, en 1981, 68 ~ des arrivées
globales, ce qui est normal puisqu'elle regroupe 58 ~ de
la capacité totale des établissements enquêtés.
Les régions de Thiès et de la Casamance ont respectivement
réalisé 16 et 9 % des arrivées globales, essentiellement
par le tourisme balnéaire.
2.3.3. - Arrivées globales par type d'établissement,
(Voir Tableau nO 18).
- En 1981, 68 % des arrivées globales sont enregistrées
.
.
dans les hÔtels et 32 % dans les villages de vacances
- Les établissements classés 4 étoiles et 4 étoiles luxe
(hOtels et villages dé vacances) accueillent à eux
seuls 155.504 touristes, soit 68 % de l'ensemble des
touristes. Ce pourcentagè eat identique à celui de
1980.
- Les arrivées dans les hetels sont en légère baisse
de 1,9 % tandis que les arrivées dans les villages
de vacances sont en hausse de 16,6 % par rapport à
1980~
J.J. - NUITEES DANS LES ETABLISSEMENTS
Le secteur touristique a inauguré en 1981 le premier million
de nuitées globales du S~négal, soit exactement 1.019.408
nuitées correspon:~ant à un accroissement de 9,4 ~ par rapport
à 1980. Voir Tableau Il.

149-
Ces nuitées globales sont réparties ainsi qu'il suit :
a»Les nuitées des non résidents (tourisme international)
9 51 • 106 ·e n 1981, soi t
une au gmen ta t ion deI 0 , 3 % par
rapport aux 862.034 de 1980.
b) Les nuitées des résidents (tourisme national)
68.302 en 1981, soit une léqère baisse de 1,8 ~ par
rapport aux 69.553 de 1980.
Entre 1980" et 1981, le taux d'accroissement des nuitées glo-
bales 10,5 % .est de trois fois supér"ieur au .taux d' accrois-
sement des arrivées globales qui est de 3,4 %.
Ceci résulte d'une augmentation de la durée moyenne de séjour
des touristes en 1981.
} . l
- Nuitées des non résidents
\\
"
3.1.1. - Nuitées des non r~sidents par nationalité
le nombre de nuitées des non résidents enregistrées en 1981
par nationalité est fourni dans les Tableaux nOs 12 et 13
et par marché émetteur dans le Tableau nO 14.
Par ordre d'importance décroissante, les principaux marchés
émetteurs ont enregistré les résultats suivants
ID) la France
423.626 nuitées
(+ 18,6 0' par rapport à 1980:
'"
2 0 )
l'Allemagne
193.6D5 nuitées
(+
2,9 0-
10
par rapport à 1980 :
3 D) l'Afrique
108.0379 nuitées
(+ Il,0 0-
10
par rapport à 1980:
Ces trois marchés représentent 76 % du total des nuitées
des non résidents. Ils sont suivis par

-l)U-
4°) l'Italie
55.191 nuitées
(+ 25,0 ~ par rapport à 1980)·
·5°) la Suisse
40.563 nuitées
(+
B,6 ~ par rapport à 19BO)
les nuitées des touristes de ces deux pays étaient déjà en
hausse en 1980, respectivement de 3B,4 ~ et lB,5 ~ par rap-
port à 1979.
3.1.2. - Nuitées mensuelles des non résidents
. ( Voir Tableau nO 15).
les nuitées des non résidents tout comme les arrivées mettent
en· évidence la saisonnalité du tourisme sénéqaJais.
Le mois le plus chargé (Janvier) correspond à 110.lBl nuitées
alors que le mois le plus creux (~~ptembre) correspond à
46.lB4 nuitées, soit un rapport de 2,4 entre les mois extrêmes.
Par ailleurs, la moyenne mensuelle des nuité~s des non rési-
dents en 19B1 se situe à 79.259 nuitées, cel·e de la haute
saison à 97.262· nuitées et celle de la basse saison à
61.255 nuitées.
C'est dire que, en haute saison, le nombre de nuitées des
touristes internationaux est de près de 59 % supérieur à
celui de la basse saison •
.La saisonnalité des nuitées est donc supérieure à celle des
arrivées, ce qui s'explique par le fait que le tourisme de
loisir à longue durée de séjour est plus saisonnier que le
t~urisme d'affaires. En revanche, le coefficient de saison-

nalité qui est de 1,59 en 1981 est inférieur à celui de 1980
qui était de 1,76.

nuitées globales de 1981. Le tourisme balnéaire se trouve,
pour l'essentiel, concentré dans ces 2 régions.
Les "autres régions" essentiellement fréquentées par des
touristes nationaux (durée de séjour = 2 jours) totalisent
seulement les 3,3 % restants des nuitées globales pour 7 ~
des arrivées globales.
3.3.2. - Nuitées globales par type d'établissement
(Voir Tableau nO 17).
Les nuitées globales se répartissen~ à raison de 45 % pour
les ~Ote1s et 55 % pour les villages DU clubs de vacances
(qui ne reçoivent que 32 % des arrivées globales). no cons-
tate, par ailleurs, que les établissements de catégories 4
et 4 étoiles luxe totalisent 773.5p2 nuitées, ~oit près de
76 % du total national.
4.
- TAUX D'OCCUPATION DES ETABLISSEMENTS
Les taux d"occupation des établissements sont donnés dans
les Tableaux nOs 18 (par mois), 19 (par'type d'établisse-
ment) et 20 (par région touristique).
le taux d'occupation moyen (lits) des établissements du
Sénégal en 1981 s'élève à 48,1 % en 1981, alors qu'il était
de 46,9% en 1980.
On retrouve la saisonnalité du tourisme sénégalais dans les
variations du taux d'occupation mensuel qui paase de 61,3 ~
en février à 33,6 % en septembre 1981.
les villages de vàcances ont un taux d'occupstion annuel de
52,0 %, supérieur à celui dc:s hôtels qlli est dp 44,0 l'O en
1981.

-153-
les régions de Casamanc~ et de Thiès qui sont des lieux
d'implantation privilégiés des établissements du tourismè
de loisir, ont enregistré, en 1981, respectivement des tau)
d'occupation de 57,8 % et 55,8 % supérieurs à la moyenne
nationale.
5.
- DUREE DE SEJOUR
Voir Tableaux nOs 21,
22 et 23.
La durée moyenne de séjour des visiteurs dans Jes établisse-
ments a été, en 1981, de 4,5 jours (en hausse de 7,1 % par
rapport ~ celle de 1980 qui était de 4,2 jours). Cette durée
moyenne de séjour est, naturellement, une moyenne pondérée
des durées de séjour fort variables des différents touristes
(hommes d'affaires, loisir, équipages). Ainsi, la durée de
séjour du touriste résident (Sénégalais ou étranger) est de
2 jours alors que celle du touriste international est de
4,9 jours.
De même, parmi les touristes internationaux, on constate
d'importantes différences que l'on peut, d'ordinaire, attri-
buer à la motivation du voyage.
les touristes Allemands qui viennent essentiellement pour
le tourisme balnéaire, ont la durée de séjour la plus longue
des touristes internationaux, soit 10,8 jours.
En revanche, les touristes en provenance d'Afrique (motivée
surtout par les affaires) ont une durée de séjour de 3 jours.
les visiteurs français qui pratiquent le tourisme d'affaIres
et à un degré moindrt'
. t> t nllrisme de lOlslr, ont une durée
de séjour intermédlrtll" de 4,Y Jours.

ANNEXE 11
. ~TRATEC;IE JE 2)EVELOPPEMEN r DU SECTEUR
AI n:~l1:'
' -
"\\..
'4" ~1
'l T ATJ
__
NS
_J\\
(""CNr.nAl~"::'
.:7
._1
,..... i\\.
-'_,"""
,\\lJ
',J
ST:'CT'C'~JT;l
r:.
._.
1'\\..
- _.'--'-- __.._-_ ... _--------------------------
Je
1972
j
la 'Îate j'expiration du V· Plan, 1'1njustrle tou·
r1Hiqu~ s ..;l~gala.ise a connu trois phases distinct~s :
-
la pr,=mière est caractérisée par le lancement 1utourlsme,
Cl est
1 a phase lni t 1 al e qui a vu la créati on je gran1s ét abUssemen ts
1 e
vacances. Cett e péri oje a duré quat re ans
r
-
3. part 1 r d.e 1975, le 5 én~gal a opt é pour un dévelo p!>em~t
:)lanifié, du secteur tourl~tique afin d'éviter l'implantation
anar-
chique :i'h3~
et aut res mllY~~\\'5 i'héberg~ment ;
-
1 a tr 0151 ème phe.9~. :' r.onIéré au t ouri sme sénégalais un ral~
le s~cteur p::-o-luctiI et jY:1;-"·'1:H~ quI permet, non seulement,
de ·ré-'
sou1re en p.:J.!de le problèrn~ '311. cM~mage, mais aussi, d'améUorer l'é-
q ull! bre de 1 a bal ance des r·F:'.~ ments.
C~tte troisième phû.s'~ s~ p-::>ursulvra au Vl~ Plan.
Il S' agi ra 1e poursui vre l' effort de 'Planif1c ation le nos poten-
tieli t és t ouri st! ~UE's.
Les investisseurs hÔteliers, désireux -:le construire -les vil-
lases Je vacances sur les sft es bal néair es, dEvraient êt re ori ent ~s
v crs Sali ?ortudal
qui 01 Ire des pos~i 1it~s -je jesserte facile et cons
titue un site balnéaire d'\\.ne qualité indéniable.
"'"

-151-
On tire de ce qui précède, la conclusion ,que le tourisme
international au Sénégal a été moins marqué par la saison-
nalité en 1981 qu'en 1980. En effet, en 3981, près de 39 ~
des nuitées totales des non résivents ont été réalisées GU-
rant les 6 mois de basse saison (de mai ê octobre). Ce chiffrE
était de 36 % en 1980.
J .2.
- Nuitées des résidents (tourisme national)
les nuit~es des résidents (60.302 en 1901) SP répartissent
(comme iridiqu~ au Tableau nO IJ) en nuitées des résidents
Sénégalais (45.181 nuitées, soit une hausse de 5,2 % par
rapport à 1980) et nuitées dé~ résidents non Sén~ga18is
(23.J3J nuitées, soit une bvisse de 13,1 % par rapport à
1980).
3.J.
-
Nuitées globales
3.3.J. - Nuitées olobales par région touristique
li
r~9jon du Cep-Vert, avec 58 % de la c8pacit~ des étebJis-
sements enquêtés et 68 % des arrivées globales,
totalise
58 ~ des nuitées globales en 1981.
Cette disparité entre les pourcentages des nuitées et des
errivées globales s'explique par le fait que cette région
est le centre du tourisme d'affaires dont la durée de ~é~
jour moyenne est p~us faible que celle du tourisme de loisir.
la région de Thiès, avec seulement 16 % des arrivées globales\\
totalise 284.221 nuitées,
soit 27,9 % des nuitées globale Q
recensées en 1981.
la région de Casamance, avec 101.446 nuitées globales (+ 2,9 ~
par rapport à 1980), occupe la troisième place avec 10 ~ des

-155-
~s ~ossibilitGs baln6aires du Sên~ga1 repr~sentcnt un de ses points
f"rts en rnatièr.? de tourL;me.
En rc\\':mche, le produit touris tique sénégal ais devrait être enrichi
~ nO~/elles composantes telle que la découverte de l'arrière pays, avec ses
~icksses sur le r>lar. du folklore, de la flore et de la fatme.
Ceci peut être rendu possible par l'organisation àe circuits vendus
': des tarifs compétitifs.
L' cA"}Jéricnce du tourisme rural int~er6 a fai t ses preuves, il comrier
:(pcnd'lnt de limité'r sa propagation d':U1S des structures vil1neeoises porfois
iP.aptes à accudllir un roouvcment de cette ampleur.
L'arn0lioration du niveau et de la ~lité des prestations, qui n'est
ClS contradictoire aVL'C la réduction du prix des prestations hôtelières, devra
ttre une pr~-occup.1tion constMtc.
Il Jc~urc cer-endant, que l'o;>tion qui tend: t:"'Viter l'avèn~nt d'tm
.-
--- -_._----- _---
....
--.-
------- _.._---------------
t:rJriSID2
'_' __
__
_
_
w . - ' .
-
_r
.
. ..
__ .
-."
~
de m:l5SC
,~._ sera
.______
ITUintcnue, le Sén~gal.~ ét.1.nt
~
partisan d' tul. tourisme de
st~llding é'..s:'i~: l"~r.aJn(ratcur et pourvoyeur de devises.
-------- ._---~
~--
- - - - - _.
-". _.
- - - - -
Le tourisMe peut devenir lUl des secteurs importants de l'économie'
$~j1~g;ü:lisè, mais il nc s1turait constituer la solution unique à ses difficultés
(, la po.li tique en. Jikltière de tourisJOO conduira à 1;.miter le nombre des tou-
ristes ~ lnl nÏ\\reau compatible avec le respect des valeurs culturelles et 50-
ti~.leE d:1 Pâ'·S.
C'est pourquoi le développement du secteur touristique, d,.1J1S le co.dre
bl't"Cc;,omic nationale, se fera avec l'aide. m.-üs aussi, le contrôle de l'Etat.
La tendance à la privation einsi que les grandes options du Plan à
r;,cn teIill2 de redressement C'Conomique ct financier (PREF) s'harmonisent ass~z
i~n avec les imp6ratifs du secteur du tourisme.
. ..1...

- 137 -
au Kabrousse - Massor (trois étoiles A), situé dans le départe-
ment d'Oussouye. Malgré des paysages moins pittoresques, la Peti-
te CÔte occupe tout de même une bonne place. D'ailleurs avec le
système des excursions, les touristes peuvent visiter tous les
sites touristiques du pays. Et la Petite CÔte devient ainsi un
point de départ pour la découverte du reste du Sénégal.

-156-
T:."\\ o!.rot., l'ci'llon avait déjà (Sti'! prise par le gouvernement de limite
son financCMCnt fj certaines infrastructures do base, laissant au secteur r;riv6
1::1 respons:!.bil it~ d'as:mrer ln r~clisation des superstructures et autres rG-
cr:ntJr: il':~' ~.l ;...: j ':- (J'~ êlT!. ,l' a::':n.1Et:i:lCnt de la Petite Côte avec r~a1isation de la
;;:),:i; lj~; :),ùi P0Twdal).
B) O~.JG";Ty'~r;
QU -su:-;-rt!R -
_ .... _ ...... __ ·.·#.. • . . . . _· .•
.....
~ _ . ·
· 4
. . . .
_
Ils sont à lû :.\\usd'orGre quantitatif et qualitatif.
a - Objectifs quantitatifs
Les objl~tifs quantitatifs pour l'aruléc 19~5, c'est à dire d'ici à 1~
fin du Vl o Flan seront les suivants :
- c~r>~cit6 hôtelière total.) : 9 816 lits. Panni les 2 638 lits St..'PP1é
ï.tCntaires qui vont s'ajouter â la capacité atteinte à ln fin du Y Plan, 2 2(0
lits sel~nt destinés au tourisme de loisir.
- 315 noc aTri,r6es ùe touristes et 1 660 000 nuit6es soit une dur6.
ro)"enne nat~.oil.:le de s6j our de 5, 3 jours.
Le L:,"
... "-: C ,', ·1.SS'f:l':P :l(..·~!~C'1 des arrivêcs serait alors de 6,3 , et
celui àes nuitét..Z:> 8
'r 1 ': 'J'
Sc deraier taux s'explique par la place de plus en plus grande 'l')risc
par le tourisjjJe de loisir & plus longue durée de s6jour.
1",'1 C~r2r,~ té h:"'·!"d.:_::'>rc de 9 816 lits correspond enviren ~ une augi'1ent3
tian d~ 37 t de: Ll c:' j':":'; ~6 ù'e 1981 et peut être raisonnablement :lttcintc grâce
à l~ réalisation, â D~~r, des hôtels ùGjà comfficnc6s lors du yO Plan et à la
constrL1Ction d' C>quipemcnts hôteliers sur la Petite Côte et la Basse Casamance.
b - Objectifs qualitatif)
Les objectifs CJ.lz,'1litatifs qui pl'llvent ('H:rc ~ssignés au secteur tou-
ristique tlU cours du VIc Plan porteront au~si blûn sur lIDe plus grande ir.!pl&'lta
tion àu pT'~XÙlit s6n6galais sur le marché émetteur, que sur l' œn61ioration de la
quclité de notre offre, au double niveau opérationnel ct institutiOMel •
.. .1...

Objc~~if~ ~l VJ~ Pldn
Capacité
l i t
6.758
1
9.816
\\
8,13 %
Nuitées
Unité
1
710.768
1
921.000
11.7 ~
1
1° 060 '00°'
Arri v(~es
Unité
1
168.310 1
219.000
315.0001
fi,3
%
1
Recett.cs brutes
mi 11iards 1
10,6
1
14 ,4
1
1
41,0
1
23 ~
1
1
1
'"'"
VI
......
• " ' " . - 't -
~ .-
1
F.CFl'
1
1
1
1
1
1
1
,

1
!
1

-158-
Les p~incir~ux objectifs qualitatifs seront les suivants
1 - Diversification de la clientèle touristique
-;:r la recherche ùe noweaux rnardl~s et la découverte de cr6ne,.~ nouveaux d::ms
:."5 m!rchés actuels
2 - Diversification du produit: par l'adjonction de nouvelles compo-
~-:.t(S telles que la mise en exploit<ltion de circuits touristiques inter-Et3ts
) ":'..'1t permettre rJr· rnntp.~· d'1vantage de clientèles spGcifiques corrme la clientHc·
~{ri~aine rar exemple.
3 - ~k:'1intien d'tm bon niveau de qualité'des prestations, en accord ~.vec
i 'orientation du ~n..]gnl vers un tourisme de ~t:'Jnilina ;
4 - Renforcement de la collaboration entre les professionnels du tou-
:-: ~t:le
par l' étale~nt de la ss.ison touris tique â travers des actions de pro-
:.ütion de la basse saison (hivernage)
C) ~:~S UR[S DE PDtIJI Q UE -
--~-~.~-~-~---------
~ - ~hîtrise lIes données du secteur touristique
Le secrGtûrj~t d'Etat au TOùri~me s'est d0t( d'une structure permanente
(s;;rvicc de l)ln.nific~ U')j1 ct (~' aIl1ly."
économique) qui penncttTE~ une meilleure
roîtrise des donn~es du s0cteur touristique et une étude de ses effets 6con~iques
S~~ l'~crn1~e sCnégalaise. Ce service entreprendra, en rapport avec la direction
è~ 13 Pronation du secrétariat d'Etat au Tourisme) des actions concrètes de pros-
p.;:.'Ction èe m'1rch6s ou de crém:c!::ux nOlNem.lX dans les nnrchés existants.
(
Des CO~t3cts plus étroits s'établiront entre les professionncis du
to"JI'isr.-~ et les services teclmiqucs de l t administration nation.ale du tourisme.
L'1 pro~~tian insti'utionnelle entreprise par le secrétariat d'Et~t au
Tourisr.te sc manifeste :lU travers de ;>articipntion aux foires et autres JTI3I1ifesta-
tions à caractère ~cor.ornique~ d'éditions de brochures d'informations sur le Sén6-
gal ct ùe prise d~ contacts avec les professions touristiques.
L'1 strntégie en matière de promotion touristique doit consister h la
d~finition d'une politique adêquate.
. ..1...

-159-
L'objectif fixé d'atteindre 9 816 lits en i985 indique l'importance
la mobilisation des investissements et des moyens â mettre en oeuvre pour sa ;
lisation.
Le second objectif visé, â savoir 315 000 arrivœs, implique me an;
lyse des marchés ~metteurs et des possibilités qui s'offrent dans les différel
cr6neaux.
Ces deux objectifs exi'~('!1t que des actions d'envergure soient déplo)
Un effort financier doi.t être cJnsenti cL1Jls ce doroine. Il (~f);1: prç:>venir aussi
bien de l'Etat que des touristes (L~e touristique), des hôteliers (participa1
sur leur budget de publicité) et des tril"hsp-oI't'6'urè (publi.-c! ~ ( "~cil:t te
Cet effort financÜ'r pourrait s' ;lccompagner de: la création d'un offi
de promotion touristique dont une des priorités consisterait à étudier et â me
en oeuvre, en rapport avec les pouvoirs publics, toute action de nature à comt
le vide de la basse saison.
c - Transport
.
Un des problèmes majeurs des destinations africaines dites de longuf
distance, est le coût du transport qui constitue une part irrportante du forfai
payG par les visiteurs.
A cet égard, l~ structure des prix du transport sera réexaminée entr
les différentes parties en cause: transporteurs aériens et'tour-Operators",
administration du tourisn~.
La formule du bloc-siège sera réadaptée, celle des vols-vacances exa
minée en vue d'un accroissement du tourisme de basse 5é' ison.
Le c]~rter trouvera sa pleine efficacité une fois la station de Sali
Portudal lancée, et devra faire l'objet de contrôles pour 6viter lD'le concurren
d610yale au détriment des c~~gnics régulières.
cl - Fonnation
Une plus grande participation est attendue des hôteliers dans la fon
tion et dans la conception des enseignerncnt~ ~ dispenser.
1

e - Autres mesures
- L'accueil des touristes et leur sécuri t€·
seront rcnforc~s.
- Des efforts seront poursuivis dans le sens de la réduction des coûts
de co~truction p~r ln promotion d'une architectur~ ~dartée et peu coûteuse.
- L'instruction des dossiers d'investisserlcnt sera accé1~réc.
La durpc des baux .1ccorJés nux investisseurs hôteliers sera amt:nagée
de façon à constituer une incitation à la réalisation d'équipements mieux conçus
sur le plan architectural et ~conomiqucment plus rentables.
- r~fin, les antennes r(gionales qui seront ouvertes dans les reglons
Thiès, Ju Sin~-Saloum ct de la Casamance participeront à l'effort de décentrali-
sation des activités du secrétariat d'Etat au Tourisme.
N - PROGRAH'U: D'ACTION DU SECTEUR
Les projets inscrits au vr o Plan représentent lliï investissement global
de 12 396 mallions, dont 5 365 millions (4~ %) pour 13 région de Thiès, 4~_~I)
-
-
---. ~
lions_ pour leC.1p:-Ycrt (36 %) ct 2 055 millions pour 13 Casamance (16 %). Le p7'C
'~arrrnc 'Orioritairc de cc vr o Plan- est donc le J("Veloppemcnt de la ~-t~!:.i;;~e_.5:J
----------------...------..
---..-- --_ .. -------,--_.-...~ -. - ~-_.~~-
FbrtuJaI, dent les infrastructures ont été réalis~cs et qui est pr~te à accueilJ
. -... '.
..
10 hôtels è.a.ïs-llle prer.1ièrc tranche (dont 5 au cours du Vl o Plan).
A Dakar, on veillera à limiter le nombre des ré~lisations afin de ten(
à l'utilisation o~timale pour ne pas nuire à l'ensemble des hôtels de la ville.
Enfin, certaines réalisations se feront en Basse CRSamance mais les
granèes poten~ialités de cette région dans le do~~ine touristique ne serant mis<
en val~ur qu' ultérieurerlCnt, Wle fois le progranrne Cl. , aménagement touristique Ge
la Petite Côte engagé.
1) A Dakar, on notera ninsi la fin des travaux èe l'hôtel P~rachois,
!\\bvütcl, auquel s'ajoutf:rn l'hôtel Ibis Jont les travaux pourraient débuter en
fb de plan.
Les travaux de l' Hôtel Hi! ton devraient également reprendre en fin de
plan.
. ..1...

-lbl-
La rénovation de Gorée sern menée à bien.
Un centre de thalassothérapie et un bm!ling viendront conrp&ter les ins-
td lations h~)telièrcs, du Cap-VeFr,J disposeront alors de 774 lits supplémentaires.
2) A S:':l1i Portuchl 5 lots suppléncntBircs dCVT:lÎcnt être construits,
\\\\::1:mt s'1joutcr au "P2lm Beach" existant et portant la can::.cité de la st.1tion
~ 1520 lits. Il s'agira Je l'extension de l'hôtel PaIn Beach, du village hôtel
.;~ &Jk-waar ct de trois hôtels de 250 d)~res, chacun, pour lesquels les négocia-
: i'::;'lS .1Vf;C les prorooteurs sont en cours.
3) D' nutres pnjds viendront renforcer 1(1 couverture hôtelière du
~:'rritoir€ n.:ltionül tcl l 'hôt('] de Louga (200 millions ct 52 lits), 1 'hôtel de
\\J.:mgane qui 11J10 fois achevée sern vendu ù dC's promoteurs j\\rivés.
En Cas~ncc, l'extensioll de l'fuitai et la réalisation du projet USIl-itl.
) ~~cotte (1950 millions et 400 lits) renforceront la capacité hôtelière de cette
r gion appelée n connaître un im;-:ortant développemeDt touristique.
Les canTt-Jem=nts régionaux continueront de jouer un rôle de compléments
:J développement du t0urismc classique.
Le transport de touristes par car sera renforc6.
Enfin, le sccrétari~t d'Etat au Tourisme nettra én place trois antennes
~~S les régions à fort~ vocation touristique : Thiès, Casamance et le Sine-Saloum.

} ,ogramfl1 r.:
C!~~C t ion Tou ri sme - Sc~~éma de fi nancement-,
--r--]-
r - -
-
1
Coût
1
Financ.
intér
P r o j e t s
Financ.
Q
.
Vè Plan
81/82182/83
83/84
1 - -
1 ~ Nombre
dont
Total
de
lits
'T'otal i don~ 1
BNE
acquisi1
\\.
PROJETS NATIONAUX
12.396
4.241
2.709
3.306
?.140
4.698
433
7.698
1.730
2.638
1
1)
Projets reportés
4.855
2.511
669
1. 535
140
433
1.623
1
3.232
1. 452
1.146
Rotel Hilton
(CV)
l'
120
120
120
Rotel Barac~ois ICV)
1.900
1. 900 .
700
Rénovation GoréelCv)j
!
l.2CO
460
1. 2001
276
520
184
208
208
Hotel Louga
ILouga)
1
252
252j
200
200 1
80
.....
54
Finition NdanganclSS)
120
100
100
::> '.
100
100
USIMA-Boucotte
ICas) 1
1.950
450
:'~
1 1.500
290
1.660
Antennes régionales l'
45
15
15
15
~OO
45
(Th, SS, Cas)
45
l ~
Campements régionauxi
,...
80
20
20
i
20
20
80
80
~
\\
1
2)
Projets nouveaux
7.541
1. 730
2.040
11.771
2.000 1
3. 075
4.466
278,
1.492
Centre Thalassothéra~.
661
440
l
,.il
(CV)
265
1
396
1
1
100
Rotel Ibis
(CV)
'1
750
750 !
Bowling
(CV)
650 '
300
1
450
350 1
300
1
Extension Emitai
(Cas)
90
~60
'
90
390
120
100
Complexe Sali Portu-i
5 350
90
32
dal
(Th)
1

1. 250 1 1. 300
1 1. 550
1.2501
2.140
~
3.?10
133
1 • 26\\)
-
Extens.
Palm-Beaè:-~, ~85(~ :
-
i (rso'l
. ...
"
~Ol
-
3 hotels
1(3.750{ Ir
(
~l,.
. J - 1
}
,.-, K'
1. 250'1
\\
.
,II' ('1 ~ 25P;
510 1
'26'))
-
Bok Wa~r
1 ( 750
l . 2 59 1\\.
. 5('0 ,
( 2.250
,
"
~C)O'"
., (75n'\\
J
"
/! (t. 'Ï (' ~ \\ l300 ~
Si,.''::TRANSCAR
(N.L.)
l '- 40
, ,,~
''':
( 450)
(133)j
(250)'
40 !
)i
1
1
-10
j
20
201
PROJETS COMM.
8.
LOCA~ -1 0\\)
1
:
j
l
,
i ~1~!
1
1

Tc!~!:"i~-~:'t"';
-
r~t~!r,·,:·Lj :~i':-'111
_"'t-'
:.~._~.:r;l..::"
~~. i. \\~'.'
"l~,.,.: i.1"'l\\.';
r C " t . ·

.


rlnQnc'c.
5.r:l.~)r. : Fin:<lct. Cx-CrJr.
b
u .


• •
.
. J
·1"0"'1
re
n Û CJ i!J r~ 3
:
vlème
:
81/G2:
n~jG:::;:
2'.)/04:
8ù/C5
:--------:--~:~~--:--------:---.-----; dO
l ,
P l
·
.
.
.
• T t '
.
CJ ,-" • 1 v

- .
l
l
c o n t
l' t
n n .
.
.
.
.
(1
L;J. •
(.,_._
.181.d
:
..
'_
:
.
~
s






' - ' I . L .

8CL:Ul.~
·
.
.
.
.
.
.
.
---------------------- -------- ·--------
·
.-------- ----~---
.
.
.
.-------- .. --------
.
.
.--------
.
.--------
.
.-------- ---------
.
.
.
flOY:TS
::;,TIG·~r.'J~:
: 12396.:
il
2(+1
:
;:
7r'):
3 :506:
2 148:
l:
6S;~:
{ I L :
.2_693_:
LJ_:10:
2 638
·
..
.
.
.
.
.
.
.
Cap-Vert
:
4 541
:
2 526:
924:
221:
870:
1 053:
288:
2 608:
1 572:
774
.
.
.
.
.
.
Cas éJ man C P . .
2 0 5 5 :
9 0 :
Il 6 5:
1 5 00:
-
:
3 9 5
:
1 5:
1 6 6 0 :
-
:
432
·
.
.
.
.
b l
.
·.
..
Dlour e
-
- :
:
:
:
:
:
:
:
.
.
.
.
.
Fleuvo
:
- '

.
.
.

·
Lougn
·
:
200:
200:
-
:
-
:
-
:
80:
-
:
120:
-
:
52
·
.
..
.
..
..
..
.
.
.
Sine-Saloum
:
115:
100:
-
:
15:
-
:
115:
115:
-
:
-
:
120
..
.
.
.
.
.
.
.
..
.
S6négal-Oriental
:
-
:
-
:
-
;
-
:
-
:
- :
:
:
:
·
...
...
..
.
..
.
.
..
Thiès
:
5 365:
1 265:
1 :;00:
1 550:
1 250:
2 155 :
15:
3 210'
138'
1 260
.
.
.
·
.
.
.
------_....._---_.
..
.
.
·
..
·
.
...
.
.
on localisables
:
120:
60 :
20
:
20
:
20:
1(]0:
80 :
20 :
20
..
..
..
.
.
.
..
.
..
-------------_.
..
.. .
.
.
..
..
.
.. ----
"
..
..
..
..
.
.
..
..
.
.
.
.
.
...
3..Q.J...CT:L CD~':fI. (~ lOC/·.U:\\.:
1 00
:
:
;
:
:
1 0 C:
-
:
-
:
..
OTAL S~CTEUR
: 12 496
:
:
:
:
:
4 798 ~
433:
7 h~8:
1 730
:
.
.

-164-
SAPcO_
ANNEXE I!J
"
SALI
VILLE DE VACANCES
. AU SENEGAL

-165-
J
!
L'Etat du SENEGAL a entrepris'!
de construire li SALI une VILLE
L'aménagement des équipement
de VACANCES, destin~e prln-
d'animation répond déja à cettE,
cipaler:nen t li la clientèle étran-
préoccupation.
gère.
Le s promoteur s devron t seccn
der l'effort ainsi entrepris, el'
Le projE't répond à \\in certain
recherchant les SOLUTIONS
nombre de pr~occupations.
ECONOMIQUES, et en const-
ruisant des établissements
A - Offrir aux professionnelS
:
CONFORTABLES mais relati-
désireux d'y travailler dans!
vement RUSTIQUES.
un cadre soigneusement amé-'
nagé et relativement restnirt 1
! e - Amél1ager une station
les EQUIPEMENTS néces- 1
! .
respectueuse de son ENVI·
saires à la bonne marche des!
!
RQNN EMENT, physique et
établissements et à l'anima- J
!
humain, et dont le s divers
ti'O de la clientèle.
.
J
!
éléments, devront s'har-
C\\s équipements ,OUVERTS 1
!
moniser, autour d'un cenir
A TOUTES
LES PARTIES
.
!
nombre' de CONCEPTIONS
PR EN ANT ES, permettront
!
!
ARCHITECTURALES,pri.
de' limiter les investisse-rmts!
!
alablement définies. L'en-
de s socié té s promotrice s,
1
!
vironnement constitue une
.l'éviter le sous~emploi des
!préoccupa tion dominan te
équipements, et de favoriser
!
des responsables de SALI.
les communications li l'intér-'
t
Cette préoccupation se
ieur de la station, bref d'
!
traduit, d'une part par la
INTEGRER TOUS LES
réalisation d'un important
UTI LISATEURS A TOUS
programme paysager, d'
LES AMENAGEMENTS.
autre part par l'améliora-
tion de l'équipement des
B - Réaliser des hÔtels, ou
receptifs para- hÔte lif~rs, à
villages voisins.
des prix de revient très étu-!
diés, de façon à permettre
!
L'harmonisation des divers
ultérieurement de COMPRI- 1
~lémenls du programme de
MER LES COUTS D'EX-
1
SALI est assurée par un
PLOITATION pour élargir
1
shéma directeur d'aména-
au maximum, l'éventail de
~
gement, un règlement d'
la clientèle potentielle.
urbanisme et un cahier des
chllrges architecturales.
,
,

-166-
!
D - Etaler lB période d 'cxplOii
!
!
tation SUR TOUTE L'
1
L'objectif que s'est assignée
!
ANNEE, de façon à Bbais,
la SAPCO est d'une psrt de
1
ser BU mBximum le s coûts 1
réaliser les infrlistructures
!
d'Amortissement et d'ex- 1
et les ~quipcm('nts d'intérét
1
ploitlition. Cette possibi- f
général, d'autre part de
1
lité de FONCTIONNEME-
favoriser sur les LOTS
1
NT CONTINU fera de
1
AMENAGES l'installlition d6n
SALI une ville de Vlican- 1
une premi~re tranche d'une
ces PERMAN ENTE et
1
dizaiae d'établissements
lui confèrerB sur la plus-r
TOT ALISANT 2500 lits envirOl
part de se s concurrentes,
ensemble qui permettrait avec
méditerrBnéennes et
un taux moyen de remplissage.
sfricliines un svsntlige
li ts de 65 0; de réaliser 560 00<
spprécié plir les elCploi-
nuitées et de recevoir annuel-
tlints.
lement 50 à 60 000 touristes.
En ce qui concerne
le cB,len
drier, la station dou être
Pour mener à bien cette opé-
1
ot. verte dans le deuxième
t'stion, le gouvernement du
1
se '1e stre de l'année 1980.
SEN EG AL, sprès livoir fliit
procéder à des ~tudes soi- .
1
La totalité des hOtels de lli
gneuses plir des buresux com-'
1 "
première tranche devraient
pétents, li constitué lli
,
être achevé s cn 1982, ce qui
SOCIETE D'~'AMENAGThffi'IT'
!
permettrait à SALI de tourner
DEL A P ETl TE COT E ( S • A • :
1
il pleine clipacité en 1985.
P .C .0 ), à qui il s cédé l'
!
!
ensemble des terrsins du do- !
!
nlsine nationBl ct du domsine
!
public maritime n~cessliires !
,
La SAP.CO, SOCiete ~1'\\onyme
à lli r~alisBtion du projet de
!
,
du capi-tlilde 500 000 ùOO
SAli.
!
.!
nlil1ions (capitlil initial
Il a obtenu un financement de !
1
150 000 000 mfllions ) a son
lli 13ANQUE ~10NDIALE de
!
1
siège à Daksr.
13.Gnn.()OO dollars des Etsts-'
,
Elle es\\: dirigée plir Monsieur
Unis ( prêt 1412 et 1413 SE
,
Serigne Malick N'DIAYE,
du 7 juin 1977 ).
lissisté d'un expert du tourisme
1\\10nsieur Mliurice CLER C qui
dirige la section finanCière
et de Monsieur IbrahimB DIO?
qui dirige lli section technique.

-167-
En oulrl... ., la SAPCO s'('st
,III,lChl,<", Il''' concours d'un
;.rchill"'cll'-,""'IlSl'il, Monsil"'ur
Pour réaliser 1es hÔll'ls, ou
Cil" "'1I1~ NI·: I~, l' 1 d Il C,1 hi Ill'" 1
l'ta bli ssem~n1s pa ra - hôte 1ie rs
1.l.)l'lS BJ-:IH:I-:J~ Inll't"n'llion'll,.
qui p~rmcttront dc fair~ !on~­
qui l,rfl'l-IUl' Il'S l~ludl'S cil'
lionner cel ensemble la SAI Ct
d,~I"IÏ' l'I ilSSlIrl' Il' cOlllrJll'" dl"'s
1 r,1v.1UX.
rcchl'rche dl'S INVESTISSEl.ffi
a ssoc i~ s autan t que possi ble
~t dcs GESTIONNAIRES
I.l' J>r"'~t',llllml' dl's infrilslruc_
~ualifil's Cl appuYl'S par des
lurl's l'I dl'S '~<juip,...'nh.'nIS.
RESEAUX DI-: COMMERCIA-
c",lIl'cliI's dl' 1.1 sléllion, ainsi
US Al'ION l'fficac~~.
qUl' Il's d,~,.,..'nsl's inhl~r<"'nll's
au fOllclionnl'ml'nl mêllll'" dl'" la
Ell~ mCI à l~ur disposition les
socÎl'h~ rl'prl'sl'nll'nl un COÛI
Icrrains n,'ccssair~s à leurs
1000al .1J>proximillif d~ 34no
proJl'ts, sur la ba se moyenne
milli",ns dl' francs cfa (13.900!
dc 1no m2 l'AR UT IIOfl:.l...IER
noo USS l"'nviron), donl le
!
ta PROCE DU RE e st la suivalll
fin(lnc~menl l'sI assurl' de la
!
La SA PCl' accord~ cn prem(el
façon suivanll' : (en millions
!
licu sur k
LOT choisi une
dl' francs cfa). .
!
PR El)PTlnN d~ courte durée
INV ESTISS EM ENTS
dl' façon ~, pl'rmCllre au deman
- TOTAUX S/d'CO
. 3.180
d...'ur d..... CC NSTITU ER SON .
OOSSI ER. En cas d'accord de
FONDS DE ROU~
220
la SAPCO, la PRI::OPTION
LEMENT
...'SI IrBnsforml'e l'n OPTION,
puis~, l'issue des l'Iudes,.le
3.400
prvlllotl'\\lr r ...'ç~il 1.l" ler.raln en
BAI L A LùN<..; Tl:RM 1:.
-- -----------
!
l.a durl''''' prl'vu.........'Sl ...'n pri~cip:
1
CAPITAL SAPCO
de 4(\\ ans, ..... 1 III rl,d ..... vanc ..... "
500 i
ilC'tYl'r ""·st IïXl~"" :, 2 .(){l().(l{l()CV~
PRET DE -L'ETAT
650 !,
l'Il Ill"'''l'nnl'. pilr hl'Clarl" ..... t
PR ET DE LA BANQUE
,
pll rail. ha Sl"- 1~17 8. ' ..
MONDIALE(1412 ct
2.250 i
lli ...'11 l'n ll'ndu, Il' Dl:' Al L
) 4) J T SE)
...·"'Illpll'I dl'S modalih's d ..... s ..op-
- - - - !
lions Cl dl'S haux n...' p...'ul-~lr('
J .400!
d"'OIll' ici. l'I ~l'ul un l'nlr.... •
1
li ..... n av ...'c l ..... s
1
diri~l'llnls de la
S Al'CO pourra l;c111irer l~
l'ROMOT EUR sur l'ensemble
des questions.

-168-
J
,
L('s PROMOTEURS devront.
1
dans tous les cas, adapter Èunl
projets, aux prescriptions du
!
A J'issue de III lectun" de celle
rc-Qlement d't:rbanisme, ct au
!
hroc!lu n', II..' Di n'ctl'u r (;,;11\\; r;,
cahier d('s charges architec-
!
<l,' Icl SA PC\\) invill..' I,'s pr('llllo_
turales pr6par0s par la sAfCoJ
-"'urs illl"I·"~S"s:. pr"'HII'"
1
'I..' plus r •• pi<!"III1I1I..'Ilt' possibll...'
Ils bénéficieront. après
i
conlactav,-'C lui, soit par
AGR EM ENT de leur projet des i
correspond.lllc,-', adrl..... ~e il :
ENCOURAGEMENTS FISCAUX i
Mon s il."u r LI..... Di rl..'c leur
prévus par la législation en
!
G,'n,'rlll dl..' la SAPCO, Boite
vigueur. ( annexe A ).
.
1
Poslall...'3112:1 DAKAR.
En outre, la SAPCO s'empbe-~
soilllclr ,,'1l;phon,-' (368.61 el
à faire b~néficier les promo-
1
368.62>.
.
teurs dans la mesure du pos-
1
Dan s IOUS 11..'5 cas, les
sibl~ de faCilités de CR EDIT
i
PI~OMOTEURS Irouveront au-
A LONG TERM E aux condition~
!
-pr~'s d0S services dl' la
habituelles du march,-~.' Elle
i
!
SOCI ET E D'AM EN AC EM ENT
peut même éventuelkment,
i
!
DE LA I)ETITE COTE, ;., la
quoiqu 'exce ptionn~llemen t, par- .
I
!
fois h.' IIwilleur accueil et tours
ticiper directement à ce

h's informûtions qu'ils peuvent
financement.
1
sou ha i ter.
1
L 'obj~t d(' la prés('nte brochure;
Le Dirccteur G~nl..;ral
est d'cxposer l'ensemblc du
i
projet aux PROFESSiONNELS i
1
DU TOURiSM E susccptibles
i
!
dc s'v inter~sscr. .
.
SERIGNE !A,\\LICK N'DIAYE
!
On examinera successivement:,
!
,
• LES ATOUTS DE LA
r Dakar, le 7 Novembre 1977
PETiTE COTE
!
• L'EVOLUTION DU MARCllE!
f
TOURiSTIQUE AU SENECAU
1
1
f,
La Situllliv/\\ llctuclle
i
,
2· Le s p0 r s {X"c tive s d' avenlr !
1
r
• L ,\\ S TRU CT URE DU
!
PROJET.

-169-
BIBLIOGRAPHIE

f Références portant sur le tourisme en général.
I-BARETJE(R.),DEFERT(P.),aspecte économiques
du tourisme.
Paris,Berger-Le-Vrault,I972,335p.
2-BOill:lDIBA(A. ),le
tourisme, une
rencontre manquée:les effets
socio-culturels du tourisme moderne ..
Courrier de l'UNESCO,Fév. 198I,p.4-8.
-------------------
3-LAINE(P.),tourisme et développement des collectivitéslaris,
éditions Ouvripres,I98I,I4Ip.(coll.Nord-Sud).
4-Nations-Unies,CNUCED,directives pour l'établissement des
statistiques du tourisme.New-York,I97I,S~p.
5-STANLEY(B.),le tourisme Nord-Sud~~~~!_~~~!~:~,IO(4),
1982,p.4-6.
6-Tourisme international et sociètés locales. Problèmes
r~!~!~9~~~_~!_~~~~~~~,423,IISept.I98I,40p.
7-VERWILGHEN(M. ),droit et politique du tourisme international.
Louvain,Charles de Visscher,I978,287p.
8-Agence de Coopération Culturelle et Technique,cycle d'étude sur
le tourisme international et la protection du patrimoine
physique et culturel.NGaou~déré(Cameroun),IMars-I5Mai,
1976,Paris,62p.
9-A.C.C.T.,tourisme et ressources locales dans les pays en déve-
loppement.Cycle d'étude tenu à Dimbokao(Côte d'Ivoire),
du 5 Avril au 30 Juin,I977,85p.
IO-BARETJ! (R.),tourisme et emploi,secteur tertiaire.~~~~~~~_~!
li~~~!~~~,215,I974,p.33-5I.
II-BUGNICOURT(J),le tourisme nouveau colonialisme.~~~~!!~_~!
12-
"
13-
"
" , un nouveau coloaialiste: le roi touriste.
~~:~~_~~_~~~~~~~~~~~~!,39,I977.
14-BURGELIN(OJ,le tourisme jugé.~~~~~~:~!~~~~,IO,I967,p.65-96.
15-~URNET(L.),pays en voie de développement et tourisme:~:~:Q:~.
377-378,I970,p.I5-29.

16-BLYDEN(J.),FABER(M.),multiplying the multiplier.~~~~~!_~~~
17-CAZES(G.),entreprises touristiques et transport aérien
international. Une politique géographique.Aix-en-
Provence,C.E.T. ,I974,3Ip.,(ca~ier dutourisme,série B,I5)
18-
"
" ,panorama et problèmes de la croissance du tourisme
dans les pays en voie de développement.~~~~~~~,
8-9,I974,p.~3-55.
19-
Il
",les catalogues de voyage le révèlent:le touriste
veut jouir mais encore plus posseder. Espaces" 4,
-------,
1976,p.I9-22.
20-
"
" ,le Tiers-Monde vu par les publicités touristiques:
une image géographique mystifiante.Aix-en-Provence,
C.H.E.T.,I976,63p. (ca~iers du tourisme,sérieC,33).
2I-CAZES(G.),DŒ1AS(D.),PEREM,MIOSSEC(J.M. ),tourisme et son dévelop-
pement.Réflexions à propos des concepts et des méthodes.
~~~~~~,3-4,I9ï3,p.405-414.
22-CASSOU(J.),du voyage au
·ourisme.~~~:!~~~~!~~~~,IO,I967,p.59-67.
23-COLE,RICHARD(G. ),sixteenth-century travel books as a source of
European attitudes to>vard :10n western center.
Proceeding of the American Philosophical Society,
CXVI,I,I972,p.59-67.
24-Chaines hôtelières internationales.~!:~g~~_!~~~~!:~~,I5Avril 1982.
25-COURRIER A.C.P.-C.E.l.,le tourisme.63,I980,p.72-:L05.
26-DAVIS(D.),1'avenir du tourisme dans les pays en voie de dévelop-
pement,~!~~~~~~_~!_~~~~!~p~~~~~E,I,I97I.
27-DEFERT(P.),po·ùquoi et comment vendre le tourisme?!~~:!~~~,
28-
Il
Il
,un séminaire de l'O.C.D.E. :la recherche touristique
doit mieux aider le Tiers-Monde~~~~~~~~,2.~,I976,p.23-25.
29-DIP~RA(M.),personnel du to~risme et développement national.
Présentation du stage organisé au Seychelles du
17 Nov.au 12 Déc.,I980,par l'E.I.B.,20p.
30-DUMAZEDIER (J.), sociologie empirique du loisir: critiq ue et contre
critique de la civilisation du loisir.Paris,
le Seuil,I974,270p.
3 I-ERBESCR. ), le tourisme in terna tiona 1 et l'économie des pays en
voie de développement.Paris,0.C.D.E.,I973,I57p.

-172-
32-Equipe de sociologie du tourisme:le tourisme international, fait
et acte social.Paris,CEST-CNRS,Oct.I975(rapport de stage).
33-FABRE(P.),tourisme international et projets touristiques dans les
pays en développement'~~~~~~~!~~~~_~~_~!~~~!~~~E~~~'
15,1979 ,2I6p. (publication du ministère français de
la coopération)
34-FACE(~I.),implicationssociales et économiques de l'aménagement
d'une règion touristique.Berlin,Fondation allemande pour
les pays en voie de développement,I973,20p.
35-FALLEVOS(J.),le tourisme est-il un facteur de développement?
~~~~~E~!!~~_!~~~~!g~~,60,I972,p.29-37.
36-GALEOTI(E. ),éléments pour un meilleur"maTiagement"financier dans le
développement du tourisme.Gcnève,UIOOT,s.d.23,
(supplément au bulletin d'é~udes touristiques).
3 7-GHALI(M.A.), tourism and economic growtr: ;an empirical study.
~~~~~~!~_~~~~!~E~~~!_~~~_~~!!~E~!_~~~~~~'
XXIV,3,Chicago,I976,p.527-~38.
38-HEYTENS(J.),les effets du tourisme da~
les pays .en voie de dévelop-
pement:implications économiques, financières et sociales.
Aix-en-Provence,C.E.T.,I974,26p.
39-UIOOT,la commercialisation du produit touristique dans les pays en
voie de développement.(Accra,séminaire international,
AoOt,I973),I54p.
40-KADT(E.),tourisme:passeport pour le développement?Paris,Economica,
I980,345p.(publication conjointe de la Banque Mo~diale
et de l'UNESCO).
4I-KASSE(M.),la théorie du développement touristique dans les pays
sous-développés·~~~~!~~_~!E!~~!~~~,I97I-72,p.53-72.
42-LAINE(P.),libérons le tourisme.Paris,Fayolle,I980,275p.
43-LANFANT(M.F.),les théories du loisir, sociologie du loisir et
idéologie.Paris,PUF,I972,255p.
44-LANQUAR(R.),le tourisme international.Paris,PUF,I977,I26p.
(coll.Que sais-je?nOI694).
45-LAULAN(Y.),les nouveaux mythes:pollution et environnement.
_!!~E~:~~~~~,xv,57,I974,p.253-265.
46-LAURENT(A.),le thème du soleil dans la publication des organismes

47-0rganisation Mondiale du Tourisme(O.M.T.),effets économiques du
tourisme.Madrid,I980,72p.
48-0.M.T.,l'évaluation des ressources touristiques.Madrid,I980,72p.
49-
"
,étude économique du tourisme.Madrid,I980,72p.
50-
"
,évaluation des projets touristiques.Madrid,I980,I50p.
51-
"
,r6le et structure des administrations nationales du
tourisme.Madrid,I980,II7p.
52-
"
,l'image touristique.Madrid,I980,26p.
53-
"
,attitude des investisseurs à l'égard du tourisme.
Madrid,I980,23p.
54-
"
,inventaire des plans de développement touristique.
Madrid,I978,7Ip.
55-Organisation International du Travail(O.I.T.),aperç~ des
problèmes sociaux et économiques du personnel des h6tels
et restaurants et établissements similaires. Genève,
0.I.T.,I965,250p.
56-0.1. T.; les conditions de travail et de vie des travailleurs
migrants ou saisenniers employés dans hs hÔtels,
restaurants,et établissements similaire~.Genève,
0.I.T.,I974,58p.
57-MAC-CANNELL(D.),staged authenticity:arrangement ùf social
space in tourist setting.~~~~!~~~_~~~~~!
58-
"
" ,the tourist:a new theory of the leisure class.
New-York,Mac-Millan,I976,VI,214p.
59-MASSE(J.P.),la planification du tourisme dan~ les pays en voie
de développement. Université de Paris I,I975,69p.
(mémoire de D.E.S.d'économie).
60-MEDLIK(S.),MIDDLETON(V.T.C.),tourist product and its marketing
implications·!~!~~~!!~~~!_!~~~!~~_g~~E!~E!~,III,
I,I973,p.28-35.
6I-MEHOU-LOKO(V.),le tourisme dans les pays en voie de développement:
mythes,réalités et perspectives.E.I.B.,I975,I73p.
62-MICHAND(G.),le tourisme risque-il de détruire l'environnement.
~~E~~~~L2,I970,p.31-36.
63-MOULIN(C.),le tourisme et ses effets sur les pays du Tiers-Monde.
Université d'Ottawa,I98I,25p.
64-MORIN(E.),vivent les vacances. Introduction à une étude de
l'homme,Paris,le Sueil,I965.

65-NAT10NS-UN1ES(CNUCED),les éléments de la politique du tourisme
dans les pays en voie de déve1oppement.Genève,1971,163p.
66-NETTOCOVEN(L.),imp1ications socio-cu1ture11es du tourisme de
l'Occident vers le Tiers-Monde.Fondation allemande
pour les pays en voie de déve1oppement,Ber1in,1974,19p.
67-PETERS(M.),internationa1 tourism:the economics and deve10pment of
the international tourist trade.London Hutchinson,
1969,XVI,268p.
68-RASSI(F.),la recherche dans le domaine touristique et la finalité
du tourisme~~~E~!!!~~_~~~~~?!9~~~,1,1973,p.104-112.
69-RAYMOND(H.),recherches sur un village de vacances;l'utopie
concrète·~~~~~_~E~~~~!~~_~~_~~~!~!~~f~,1,3,1960.
70-RENAU(J.P.),le Tiers-Monde pris au piège du tourisme?Des dollars
au solei1.~E~!~~~~~~_~~~_~~~~~_~~!!~~~,148,1974,p.19-26.
71-RIMET(M.),les implications ethniques du tourisme contemporain.
Europa Ethnica,XXX1,3,1974,p.111-121.
72-CHAULEUR(P.),une industrie d'exportation à déve1opper:1e tourisme
internationa1·!~~~~!:~~_~!_!:~~~~_~~2~!:~:~~:,178,1968,
p.643-654.
73-STRAVRAK1S(D.),le phénomène touristique internationa1.Paris,
Editions d'Aujourd'hui,1979,504p.,bib1iog.(3IO),
tableaux, (thèse de doctorat en économie et administration
des entreprises, soutenue en 1978 à Paris 1).
74-TEMPELMAN(G.J.),PEPPELENBOSCH(P.),le tourisme international
dans les pays en voie de développement.
~abi~~s_~Oyt!e~M~t,XXVII,105,1974,p.77-87.
75-THUROT(J.M.),psycho1ogie du loisir touristique.Aix-en-Provence,
C.E.T.,1974,49p.,(cahiers du tourisme série C,23).
76-
"
" ,tourisme;l'envers du décor ou la fin des idées simples.
~:~~~~!~,I2,1975,p.67-77.

-175-
77-le tourisme, facteur de développement global.~~E~~!_~~~!~~~~~~~E,
Nov.I975,p.3I-36.
78-le tourisme est-il vraiment pernicieux?~~!!~E!~_~~_!~l~~E!E~E
79-le tourisme dans le Tiers-Monde.~~~~~_~!e!~~~E!S~~,AoOt,I980,p.I7-22.
8I-YOUNG(G.),tourism:blessing or blight?London,Penguin,I973,I9Ip.
82-ZARKA(C.H.),le tourisme internatinal:un état de fait colonial.
III Références portant sur le tourisme en FRANCE.
83-AUSCHER(L.),ROSET(G.),urbanisme et tourisme.Paris,Ernest Leroux,
1920,I27p.
84-BARBAZA(Y.),trois types d'intervention du tourisme dans
l'organisation de l'espace littoral.~~~~!~~_~~
85-BARETJE(R.),le phénomène de concentration dans le tourisme
86-BARRAUD(G.),tourisme,1'évolution du sens touristique jusqu'au
XVlllè siècle.Paris,Horizons de France,I937,I40p.
87-BARRIER(M.),1'étude géographique du tourisme,problèmes de
méthodes et de représentations carthographiques
dans l'Est de la France. Université de Caen,I96ij,
206p.(thèse de 3°cycle).
88-BENASSY(F.L.),touristes français en Angleterre.Paris,
Delagrave,I932,272p.
89-BONNEAU(M.),conflits d'utilisation du sol et besoins en espace
récréatif:le cas des grandes prairies angevines.
417-~I3,I974,p.I85-193.

90-BONEAUlM.),le fait touristique dans la France de l'Ouest.Contribution
à une recherche sur le tourisme rura1.L'Information
Géographique,3,I979,p.I5J-I52.(compte rendu de thèse).
9I-BOYER(M.),la formation touristique,approche humaine du problème.
Berne,co11.AIEST,vo1.6,I966.
92-
"
" ,le tourisme.Paris,le Seui1,26Ip.
93-BURNET(L.),c1imat et vie ba1néaire.~~r~~~~,I,I970,p.50-56.
94-
"
" ,villégiature et tourisme sur les cÔtes de France.
Paris,Hachette,I963,484p.
95-CASTEX(F.),1'équipement touristique de la France.Paris,
France-Empire,I972,438p.
96-CASSOU-MOUNAT(M.),tourisme et espace 1ittora1:1'aménagement de la
97-
"
"
" ,limites régionales et aménagement touristique:
l'exemple de l'estuaire de la Gironde~~~~~_~!
,.
98-
"
" ,tourisme et sociètés:Arès,p1age du Bassin d'A-
rcachon.Etudes géographiques offertes à Louis
Papy,Bordeaux,I978,p.529-536.
99-CAZES(G.),le tourisme à Luchon et dans le Luchonnais.Tou1ouse,
I,I964,2I6p.,figures(24),bib1iog.(I4).
100-
"
" ,le développement des sports d'hiver dans les Pyrénées.
XXXVI,I965,p.65-70.
101-
" " ,les constantes spatiales du fait touristique:thématique
23~24,I975,pI3-22.

-177-
102-CAZES(G.),LANQUAR(R.),RAYNOUARD(Y.),1'aménagement touristique.
Paris,PUF,1980,128p.(Que sais-Je?n01882).
103-CHADEFAUD(M.),méthode d'analyse d'une clientèle touristique
dans un espace d'arrivée.~~~!~~~_~~~~~~~~~!~~~~
104-CHATELAIN(A.),les migrations temporaires touristiques et les
milieux ruraux.~~~~~_~~_~~~~E~r~!~_~~_~~~~,2,
1952,p.165-l72.
105-Code du voyage et du tourisme.Paris,Maurice Gonon,1958,245p.
106-CR1B1ER(F.), la géographie des comportements de tourisme et
de loisirs.~~~~~E~_~~~~~~~~~~~~~~_~~_~~~~:~E~~~'
3-4,p.447-448.
107-
"
"
l'évoluticn récente des comportements de vacances
des Franç~;s et la géographie du tourisme.
!E~~~~~_~~_!~!~~E~E~E_~~_~~~~:~E~~~_~~_~~~~~'
l3-14,1973,p.7-16.
108-
"
"
les résidences secondaires dans ,les campagnes
françaises·~E~~~~_~~E~!~~,49-50,1973,p.18l-204.
109-DEFERT(P.),pour une politique du tourisme rn France.Paris,
Editions Ouvrières,1960,295p.,fig.(2),biblog.(38).
110-
"
" ,le tourisme, réflexions et mise en oeuvre.~~~~~E~~~~
Sociales,48,oct.-déc.1973,79p.
l11-DUCHET(A.),le tourisme à travers les âges, sa place dans la vie
moderne.Paris,Vigot-Frère,L949,235p.
lI2-DUFFAUD(J.), les équipements d'hébergement touristique.~~E~~
~E_~E~~~~_~~~~~~E~!:~~,4100-4101,1974,49p.
113-DUVERNEU1L(D.),réflexions sur le concept d'unité touristique,
approche spatiale et structure économique.
Université de Bordeaux 1,1978,106p.(mémoire de
DEA).

-178-
114-Etude de l'activité touristique en Aquitaine 1963-1966.
INSEE,Direction Régionale de Bordesux,1967,279p.
115-France,Ministère de la qualité de la
vie,Commissariat
Général au Tourisme,rapport d'activité 1971-1974.
116-France,Commissariat Général au Plan, rapport de la commis-
sion tourisme pour la préparation du Vl°plan 1971-75.
Paris,la Documentation Française,69p.
117-GAUTIER(M.),1'industrie hÔtelière.Paris,PUF,126p.
(coll.Que sais-Je?nOl022).
lIB-Le guide des touristes voyageurs et familles,Casablanca,
Editions Belvidère,1932,129p.
119-HERRI0T(E.),créer.Paris,1920,II,p.293-317.
120-HUREAU(J.),guide camping SO.Paris,Edttions J.Susse,
1950,767p.
12I-KRIPPENDORF(J.),marketing et tourisme.Berr '!,Herbert Lang,15Bp.
122-LAUMON1ER,étude statistique de l'activité touristique en
Aquitaine 1963-66.INSEE s Direction Régionale
de Bordeaux,1967,279p.
123-LEONNET(J.),FONTAINE(P.),le droit du tourisme et des voyages.
Paris,Delmas et cie,1971,3~5p.
124-MESPL1ER(J.),la maitrise de l'explosiol touristique.~~~~~
~~~~~~~9~~_~~_~~~:2~~:E,2,1977,P.175-185.
125-MONGINET(M.L.),action collective en faveur du tourisme etranger
en France.Bordeuax,1933,IB7p.
126-MI0SSEC(J.M.),frontières espaces périphériques et tourisme.
~~~~~_~!_!~~~~~_~~_~~E~,2,1977,p.83-95.
127-
"
" ,l'image touristique comme introduction à la
géographie du tourisme'~~~~!~~_~~_~~~~~~E~!~'
473,1977,p.55-70.
128-LAPORTE(F.),FERLET(F.),regards neufs sur le toutisme.Paris,
le Seuil,1949,140p.

-179-
129-LANQUAR(R.),RAYNOUARD(Y.),le tourisme socia1.Paris,PUF,1978,
127p.(co11~Que sais-Je?n01726).
130-PEYRE(C.),RAYNOUARD(Y.),histoire et légende du club Méditerranée.
Paris,le Seui1,1971,269p.
131-RAYNOUARD(Y.),DANGER(E.),tourisme socia1,état d'urgence.Paris,
Tèma-Editions,144p.
132-RAYNAUD(A.),é1éments pour une épistémologie de la géographie
du tourisme.!:~~~~~_~~_!~~~~~~~~~_~~_~~~e:~r~~~_~~
~~~~~,23-24,1975,p.5-12.
133-Le tourisme populaire en France des origines àI96I.~~!~~_~!
~~~~~~_~~~~~~!~~:~~,2902,1962,!Sp.
I635,1952,60p.
I35-TUBIANA(J.Y.),tourisme et droit ~ra~çais:répertoire des lextes
législatifs et rég1ementaires.C.H.E.T.,Aix-en
Provence,~~~!~:~_~~_!~~:!~~~,sérieE,I2,I976.
136-RUDEL(C.),congés,loisirs et expansion.Paris,Editions Ouvrières,134p.
137-Université de Paris 1,CEST,le phénomène de rejet du ·ourisme.
Compte rendu du colloque organisé par le CEST à Paris
'~e 19 Mai 1978.
IV Références portant sur les D.O.M. et les CARAIBES.
I38-Actions en faveur du tourisme prévu au VOp1an des D.O.M.
CENADDOM,4,I971,p.1-3.
139-BAT1ST1DE(J.C.),tourisme et développement de la Guadeloupe.
Université de Rouen,1979,361p.,~ib1iog.,cartes,
annexes,(thèse de 3°cyc1e).
140-B1LLAR(R.),le tourisme à la Martinique.~~!!~!!~_~~!~!~~!!~~
~~_~~~~~~2~,46,1978,p.58-66.

I42-CALIXTE,_aperçu sur le développement touristique en Hatti,E.I.B.,
I974,56p.(rapport de stage).
I43-GIACOTTINO(J,C.),le tourisme dans la Caratbe.Bulletin d'Information
du CENADDOM,48,I978,p.I9-39.
I44-Pour une politique de développement touristique en Guadeloupe.
I45-Quelques aspects d'une politique pour le développement du t~urisme
I46-Le tourisme en Martinique,Guadeloupe e1~~yan.e.~~~~~~~E!~~~
V Références portant sur le tourisme en AFRIQUE(généralités).
I47-ADEBIAYE(T.W.),le tourisme international et le développement des
Etats d'Afrique noire francophones(états de l'O.C.A.M~
Université des sciences sociales de Toulouse,
I973,495p.(thèse de 3°cycle).
I48-ALUSSE(J.),développement et promotion du tourisme dans les Etats
47,I973,p.8-24.
I49-BAMBIRA(M.L.),l'accueil touristique en Afrique.E.I.B.,I974,I8p.
I50-BEAUREPAIRE(G.),HUREAU(J.),l'Afrique a-t-elle besoin des touristes?
I5I_BELORGEY(J.M.~voyageursfrançais en Afrique Noire(AOF-AEF)I9I8-I938.

-HH-
152-BUGNICOURT(J.),le tourisme en Afrique:moteur ou entrave pour le
développemen t. Programme"Forma tion pour 1 'Environnemen tl!
ENDA,Dakar,I975,85p.
153-CATRISSE(B.),1'h6tellerie et le tourisme en Afrique~~!!!9~!
I53-DA~MNI(A.),DEFERT(P.),DENIZOT(P.),oO va le tourisme africain?
154-DECUPPER(J.),vérité sur le tourisme africain.~!!!=~ n05.
I55-GREEN(R.H.),tourisme et développement africain.Notes préparatoires
en vue de la définition d'une stratégie et d'une politique
générale,traduit de l'anglais.Dakar,ENDA,I975,99p.
156-
'.J.
" ,towards tourism planning in african countries.
Séminaire UNESCO-BIRD,I976.
157-Expansion du tourisme en Afrique Noire.~!!!=~,I24,I980;p.57-6I.
158-KASSE(M.),tourisme international:évaluation de l'impact sur le
développement des économies africaines.Dakar,I976,
faculté des sciences juridiques et économiques.
I59-LAROCHE(P.),développement touristique et effets induits.
160-LEYMARIE(P.),1'Afrique Noire:un coup d'arrêt au boom touristique?
I50,I97I,p.II-I4.
I(l-LUKIA(A.),conditions du développement touristique en Afrique.
~!!~=~,XXIV,I969,p.372-40I.
162-Le développpement du tourisme en Afrique.~~!:~~~_!!~e!=~~,
1489,I974,p.I487-I488.
163-CHAULEUR(P.),les Etats africains sont décidés à participer
activement au tourisme international. Industrie et

-182-
164-M10SSEC(J.M.),1'espace touristique africain:essai méthodologique.
Aix-en-Provence,C.E.T.,22p.,1975{Cahiers du tourisme
série B,21).
165-NAT10NS-UN1ES,commission économique pour l'Afrique:1e tourisme en
Afrique en 1972.Addis-Abèba,1973,41p.
166-NETTECOVEN(L.),aperçu sur la compréhension du comportement des
touristes appartenantà' des ~tions industrialisées
lors de leurs vacances en Afrique.Fondation allemande
pour les pays en voie de déve10fpement,Ber1in,1973,19p
167-0.M.T.,séminaire sur la formation touristique en Afrique.
Natrobi,28-31 Mai,1979,144p.
168-PENINOU(G.),information et pub1icité~Communicationau colloque
international sur le développement du tourisme en
Afrique.Yaoundé,13-16 Mai,1972.
169-SCHNE1DER(H.),p10b1ems and possibi1ities oi tourism deve10pment
in Africa,scope and critica1 issues.Africa
170-SE1DENSPINNER(G.),1'image du tourisme dans les plans de déve10p-
pement africains.~ÉE~~~(Bonn),VlIr,3,1967,p.20-26.
171-Tab1eau des réalisations hOtelières et ~es projets dans 13
Etats d'Afrique francophone.~~!!:E~~_~:_!~~!E~9~:Noire,
761,1973,p.14901-14904.
1979,p.25-33.
22,1969,p.517-522.
174-Tourism in the Commonwea1th.~:~_~~~~~~:~!!~L~-10,1971p.6-9.
175-Tourism in Africa.Afro-Asian Economie Review(le Caire)
Janv.-Fév.1972,p.7-23.

I7S-Le tourisme africain,au delà des clichés.~~~~_~!~~g~~,
807,I976,p.37-79.
I77-Le tourisme en Afrique.~~!~~!_~~~~!~EE~~~~!,39,I980,p.27-30.
I78-LORRAINE(A.),les touristes européens et l'Afrique:une rencontre
qui n'est encore réussie.~~~~!~~~~~~~E_~~_~~~E~'
33,I98I,p.26-28.
I79-NDIAYE(M.K.),le tourisme en Afrique.~~~!:~~E!~:~,IO(4),I982,p4-6.
I80-NDUHIRAHE(F.),NTANYUNGU(E.),tourisme et dépendence:le cas de
l'Afrique Noire.Genève,I980,9Ip.(Notes et Travaux).
I8I-Le tourisme.~~~~~_~!~!9~~,859,I977,p.29-76.
I82-Le tourisme en Afrique Noire.~!:!~~,I25,I980,p.57-73.
I83-VERNIOL(G.),le tourisme en Afrique.Université de Bordeaux 1,
I973,524p.(thèse de 3°cycle en sciences économiques).
184-
Il
Il
,les problèmes contemporains du touriSme en Afrique
Noire·~!~!9~~_~~~!~~E~~~!~~,12,I974,p.3-7.
I~-
Il
" ,la planification du tourisme dans les pays pauvres.
Aix-en-Provence,C.H.E.T.,I977,64p.(cahiers du
tourisme, série C).
A AFRIQUE CENTRALE
I86-ALOR(E.L.E.),les politiques de développement touristique des
Etats de l'U.D.E.A.C.Paris I,I979,I07p.
(mémoire de mattrise).
I87-ANNOUR(A.A.),promotion et commecialisation du tourisme au Tchad.
E.I.B.,I974,IIIp.
I88-BAHOYA,tourisme et tourisme au Cameroun.Paris I,CE~T,I973,
I57p.(mémoire de spécialité).
I89-DALLA(J.C.),politique de promotion et de commercialisation
touristique en Centre Afrique.E.I.B.,I974, sr,.
55p.(raooort de ~T~P~)'

I90-MAINET(N.),les aspects géographiques du tourisme au Cameroun.
Université de Bordeaux III,I979,268p.(thèse de 3°cycle)
I9I-MEKE(L.H.),essai d'une politique de développement touristique
en République Unie du Cameroun.E.I.B.,I974,
69p.(rapport de stage).
I92-Le tourisme au Congo,une tradition d'hospitalité.~~~~~_~~~~x~!~~,
229,I970,p.60-63.
I93-Le tourisme et son développement au Gabon.~~~~~_~~~~x~!~~,
229,I970,p.75-76.
I94-ZENGUE(D.),réflexion pour une politique de développement touris-
tique au Gabon.E.I.B.,I974,I06p.(rapport de stage).
B AFRIQUE DU NORD.
I95-BEN SALEM(L.),aspects humains du développement du tourisme
dans le Cap-Born.~~~~~_!~!~!~~~~_~~~_~~!~~~~~_~~:!~!~~
université de Tunis,20,I970,p.3I-68.
I96-GAUDIO(A.),le tourisme en Afrique du Nord.~~!~~_~!_~!~~~~
~~~~~~!~!E~~,3905-3906,I972,p.3-60.
I97-JAMAL(M.),critères de décisions des investissements touristiques
applicables à la Tunisie.Université de Bordeaux l,
I973,53p.(mémoire de doctorat de spécialité,économie
et administration des entEeprises).
I98-MIOSSEC(J.M.),1'espace touristique et son insertion régionale:
l'exemple de la Tunisie.!~~~~~~_~~_!~!~~!!!~!_~~
§~~gE~E~!~_~~_g~!~~,I3Mai,I973,p.53-64.
I99-Tunisie,Journal Officiel,no25,I-4 Juil!et,I969.

C AFRIQUE ORIENTALE.
200-GINTER(P.),Madagascar insolite.~~~~~_!:~~~~~~~,242,I97I,p.23-39.
20I-HUCHKENDUBLER(M.),le tourisme,facteur important du développement
économique de la Tanzanie.~~~~~!:!:_:!
!:~~~~_~~~~!:::~~:!I9S,I970,p.I03-I07.
202-NGABONZlMA(A.),réflexion sur le développement du tourisme au
Rwanda.E.I.B.,I974,SOp.(rapport de stage).
203-NYIRENDA(V.),1'économie du tourisme en Zambie.Paris I,CEST,
1976,IS4p.(rapport de mattrise).
204-RANDRIAKOTO(A.),Madagascar:feu vert au grand tourisme.~~!!~!!~
d=_~~~~~~~:~:,32S,I973,p.696-706.
20S-SISHJ .D. ), promotion et commercial isat ion du tourisme au Rwanda.
E.I.B.,I974,33p.(rapport de stage).
206-S0N1A(C.),proposition d'une politique de développement touris-
tique à l'Ile Maurice.E.I.B.,I974,83p.(rapport de stage).
D AFRIQUE DE l'OUEST.
207-Abidjan,Bureau National d'Etudes Techniques et du développement:
étude d'aménagement touristique du littoral est de la
Cate d'Ivoire.I97I,82p.(premiers schémas de principe).
208-ACHIDI(M.T.),les implications sociales de la fréquentation touris-
tique des cités lacustres du Bas-Dahomey.Paris l,
CEST,I978" 144p. (mémoire de mattrise).
209-ATCHADE(J.D.),Air Afrique et le développement du tourisme africain:
cas du Bénin et de la CÔte d'Ivoire. Paris I,CEST,
1978,I39p.(mémoire de mattrise).
2IO-BARBEY(C.),le tourisme en Afrique de l'Ouest.~~~~!~~_~~_!~_!~~~!!~
des lettres et sciences humaines de Dakar,S,I97S,
p.26S-293.

-IB6-
2II-BOUTILLIER(~;L.),le tourisme en Afrique de l'Ouest,panacée ou
nouvelle traite?Paris,Maspéro,I97B,I40p.
2I2-BRAHAM(M.O.),réflexions sur le développement du tourisme(Mauritanie).
~~:~~~:~:~~~~:2~!:~:~~:,459-460,I9tB,p.55-~7.
2I3-BRUN(M.A.B.),perspectives d'intégration régionale du Dahomey dans
un plan de développement touristique.E.I.B.,I974,97p.
2I4-CÔte d'Ivoire,Ministère d'Etat chargé du tourisme,le développement
touristique du Sud-Ouest.Abidjan,I973,2Ip.
215-
"
,Ministère d'Etat cha:gé du tourisme, investir dans le
tourisme en COte d'Ivoire.Abidjan,I973,36p.
216-
"
,Ministère d'Etat chargé du tourisme, dossier du tourisme
ivoirien.Abidjan,I074,47p.
217
"
,Ministère d'Etat chargé du tourisme, investir dans le
tourisme en COte d'Ivoire.Abidjan,I975,47p.
2IB-Des plages de l'Atlantique aux ~onfins du Sahara,une terre de con-
traste et varièté(Nigéria).Monde Diplomatique,
237,I973,p.39 et Blnv.
2I9-DI~~DE(V.),situationet perspectives du tourisme ivoirien.
Abidjan,Bulletin du Centre Universitaire de Recherche
et de développement,I-2,I974,p.99-1df.
220.DOUMBlA(Y),considérations s~r le développement touristique au Mali.
E. 1. B. ,1974, 40p.
22I-ESH(T.),ROSENBLUM(I.),tourism in developing countries,trick or treat,
a rapport from the Gambia.Scandinavia institu~e 0t african
studies,Uppsala,I975,76p.
222-Etude sur l'oppotunité d'un tourisme social dans les pays du Conseil
de l'Entente.Promotour,I976,I3Bp.
223-FLATRES-MURY(H.),le tourisme en Cote d'Ivoire.G~~!~:~_~~2~E:~:~~:'
XXV,IOO,I972,p.437-44B.

224-GUELA(S,),les problèmes de l'h8tellerie en C8te d'Ivoire,
CEST,I972,I07p,(D.E.S,).
225-La chance du tourisme:l'éclipse de soleil(Mauritanie),
226-Modalité du projet de programme de développement touristique
759,I973,p.I4865-I4866,
227-NEDELEC(M.),l'équipement h8telier de la règion d'Abidjan.
Bulletin du Centre Universitaire de Recherche de
228-SAPONOU<r.), le tourisme béninois sur le marché français. Paris 1,
CEST,I976,(mémoire de maîtrise),
229-SEYFOU(I,),le tourisme au Niger:des m0yens limités face à
d'innombrables potentialit s.~!~~:,I4,I97I,p.I9-28.
18(785),1974.
23I-VERNIOL(G.),la valeur ajoutée par le tourisme dans l'hÔtellerie
ivoirienne'~~e~~~~,22,I976,p,26-30.
E
SENEGAL,
232-BA(O. ), la pêche artisanale mari time dans la Petite C8te: fJOn
impact économique et social.Dakar,ENAM,I979,48p.
(rapport de stage).
233-DIANDY,le tourisme au Sénégal.Paris,CEST,I974,(mémoire de mattrise).
234-DIA(M.),paysans-pêcheurs Lèbu de la Petite C8te au Sud de Dakar.
Université de Dakar,I966,72p,(D.E.S,de géographie),
235-DIALLO(A.),les influences socio-éducatives du tourisme:l'exemple
de Nianing.Dakar,ENAES,I980,55p.(mémoire de fin d'études).

-188-
236-DIENG(I.M.),les touristes vus par ceux qui les servent.Dakar,
ENDA,I975,I1Ip.
237-DIOUF(B.S.),introduction à une étude géographique du tourisme
sur la Petite COte sénégalaise.Notes Africaines,
159,I978,p.65-7I.
238-
"
"
,le tourisme en Basse Casamance. Université de Dakar,
1980,85p.(mémoire de maitrise de géographie).
239-
"
" ,les agences de voyages à Dakar.Université de Dakar,
198I,30p.(rapport de D.E.A. de géograpkie).
240-KA(S.),les sociètés d'économie mixtes à objet touristique au
Sénégal. Université de Dakar,I975,30p.(mémoire de licence
de droit des affaires).
24I-KAMARA(A.),la p~che dans le département de MBour.Dakar,ENAJ1,I978,
68p.(mémoire de stage).
242-KASSE(M.),la politique du développement touristique au Sénégal.
Essai d'évaluation des coOts et des effets induits.
Faculté des sciences juriqiques et économiques,Dakar,I97I.
243-LAGELEE(G.),le développement du tourisme au Sénégal. Université de Paris
I,I976,333p.(thèse de 3°cycle).
244-LEROUX(M.),climatologie dynamique de l'Afrique de l'Ouest.CEGET,
p.9I-IIO.
245-MBENGUE(D.),les bases physiques du tourisme au Sénégal.Paris l,
CEST,I973,(mémoire de stage).
246-
"
" ,réflexions pour une politique de développement touris-
tique au Sénégal.E.I.P.,I974,62p.(rapport de stage).
247-MBODJI(E.),la Petite COte dans la politique nationale de mise en
valeur touristique.Dakar,ENAM,I980,6Ip.(rapport de stage).

248-KING-COLY(T.),impact du tourisme sur l'économie et l'environnement
de la Petite Côte.Dakar,ENAM,1978,61p.
(mémoire de stage).
249-NDONG(P.),1'organisation de la pêche maritime au Sénégal:l'exemple
de la Petite CÔte. Université de Paris 1,1973,246p.
250-NDOYE(B.),les coopératives de pêche dans le département de MBour.
Dakar,ENA,1973,71p.(rapport de stage).
251-NIANG(1.),le développement du tourisme dans la règion du Sénégal
Oriental. Bulletin et Mér~~res de la Socièté d'Anthro-
291,1978,p.185-186.
253-Programme de tourisme:la Casamance.A.C.C.T.,1972,21p.
254-SAGL10(CH.),Sénégal.Paris,le Seuil,1980,200p.(coll.Petite Planète).
255-SALL(M.),CHAMARD(PH.),le Sénégal.Dakar,N.E.A.,1973,92p.
256-S.E.T.,statistiques du tourisme.1979.
257-
"
,statistiques du tourisme,1980.
258-
"
,statistiques du tourisme,1981.
259-Sénégal,les atouts du développement.~~~~~_~!E!~~~!~9~~,20
Fév.1974.
261-Au Sénégal.Paris,Hachette,1980,207p.(coll.guides bleus).
262-SENEGAL,Ministère du plan et de coopération,VOplan(juit.1977-Juin1981
263-
"
"
"
"
,V10plan(1981-1985).
264-Senegal,S.E.T.,I'action gouvernementale dans le secteur touris-
tique,politique et résultats de 1970 à 1977.Dakar,1977,23p.
265-SECK(C.),I'étude d'un exemple de développement communautaire
"le tourisme rural intégré".Dakar,ENAM,I980,55p.
(rapport de stage).
952,1978.

267-TANDIANG(E.M.),po1itique de promotion touristique au S~n~ga1:
l'exemple de la ville de Saint-Louis et de son
environnement.Dakar,ENAM,65p.(rapport de stage).
268-S0W(F.),le développement urbain de la Petite C6te.Dakar,1FAN,1977.
269-SYLLA,mise en valeur touristique du delta du Sénégal. Paris 1,
CEST;1974(mémoire de mattrise).
270-Letourisme au Sénéga1:réa1ités et perspectives'~~:~E~_!:~~~~-
2~!:~:~~:,458,1968,p.57-62.
271-Le to~risme au Sénéga1'~~~~S~!_~~!~J~~:~~~~!,22,1981.
272-Le tourisme au Sénégal.Jeune Afrique, 1096,1982.

-191-
TABLE DES FIGURES

CARTE DE SITUATION : LA PETITE COTE ET SES
ENVIRONS •••••••••.••••••••••.•.••..•••.• " . •. •
7
FIGURE II.
LES PARCS NATIONAUX DU SENEGAL ••.••.•..•••••••
26
FIGURE III.
INFRASTRUCTURES ROUTIERES DE LA PETITE COTE •••
55
FIGURE IV.
ROTELS ET BUNGALOWS DE WEEK-END DE LA PETITE
COTE. . . . . .. . •.. • .. . . . •. .. .. . . . . . .. . . . . . •. . . •. .
63
FIGURE V.
ZONE D'AMENAGEMENT DE SALI SUD ••...•.•......•.
85
FIGURE VI.
PROJET DE CONSTRUSTION DE MR DIOUF •....••.••.•
100
FIGURE VII.
EVOLUTION DU NOMBRE DE LITS DE 1970 A 1980
(SENEGAL).....................................
118
FIGURE VIII.
REPARTITION REGIONALE DU NOMBRE DE LITS (EN
-----------
19 80 ) . . . . . . . . . . •
~
Ir
120
1


• •
tI






















FIGURE IX.
REPARTITION REGIONALE DES ARRIVEES EN 1980.•.•
122
FIGURE X.
ARRIVEES DES TOURISTES INTERNATIONAUX PAR NA-
TIONALITE SUR LA PETITE COTE EN 1981 ....•••••••
122

-l~U-
TABLE DES TABLEAUX

-194-
TABLEAU 1.
DISTANCES EN KM ENTRE LES PRrnCIPAUX PAYS
EMETTEURS ET QUELQUES DESTrnATIONS TOURIS-
TIQlJES •. """"• "Cil. " • " c. " " " " • "" " " •••• " • • • • • • • • • •
15
TABLEAU II.
LA PLUVIOMETRIE A MBOUR (EN MM) •••••••••••••• ,
18
TABLEAU III.
NOHBRE DE JOURS AVEC PRECIPITATIONS EGALES OU
SUPERIEURES A 10 HM....... . •. • . . • •. . . • .••• .•. •
19
TABLEAU IV.
MOYENNES ~ŒNSUELLES DES TEMPERATURES A MBOUR ••
20
TABLEAU V.
TEHPERATURE MOYENNE DE L'EAU DE SURFACE A
}ffiO UR •••••••••••. " Co ••••••••••••••••••• c • • • • • • •
2 l
TABLEAU VI.
PRODUCTION ARACHIDIERE COM}ŒRCIALISEE PAR LES
COOPERATIVES DE NIANGAL, YENE GUEDJ ET YENE
KAO .•• " " " " " " " " " " " " " " " " . " " " " " " " " . " " " " " " " " " " . " " "
34
TABLEAU VII.
PROGRA}WΠCARITAS DANS LE DEPARTEMENT DE
MBOUR POUR NOVE}ffiRE-MAI 1982..................
35
TABLEAU VIII.
EVOLUTION DE L'ENVELOPPE FrnANCIERE DU TOU-
RISME DEPUIS LE DEUXIEME PLAN.................
39
TABLEAU IX.
DEPENSES EN PERSONNEL ET EN MATERIEL DU S.E.T.
DURANT L'EXERCICE 1980-1981...................
46
TABLEAU X.
PROJETS TOURISTIQUES AYANT BENEFICIE DU FI-
NANCEMENT DE LA SOFISEDIT.....................
51
TABLEAU XI.
LISTE DES AGENCES DE VOYAGES ET DE TOURISME
AU SENEGAL •••••••••••••••••• " . . . . . . . . . . . . . . . . .
60
TABLEAU XII.
APPROVISIONNE~ŒNT EN DENREES ALIMENTAIRES DE
RELAIS DE L'HIPPOCAMPE EN 1981................
69
!~~~~~~_~E!.
LA FREQUENTATION TOURISTIQUE DU DOMArnE DE
NIANING PENDANT LA SAISON 1980-1981...........
72
TABLEAU XIV.
TARIFS rnDIVIDUELS DU DOMAINE DE NIANING
POUR LA SAISON 1981-1982 (EN CFA).............
72
TABLEAU XV.
TARIFS "TOUR-OPERATORS" DU DOMArnE DE NIANING
POUR LA SAISON 1981-1982 f:EN CFA).............
75

TABLEAU XVI.
APPROVISIONNEMENT DU PALM-BEACH EN PRODUITS
COURANTS EN 1981..............................
92
TABLEAU XVII.
LA SITUATION DES CONSTRUCTIONS EN AVRIL 1982
DANS LA ZONE DE TOUBAB DIALAW. •••...•••....•..
106
TABLEAU XVIII.: LA PART DU TOURISME DANS LES RECETTES D'EX-
PORTATION DU SENEGAL DE 1972 A 1980 (EN MIL-
LIARDS DE FRANCS CFA).... . • • • . . . . . • .• . •• . •. •••
117
TABLEAU XIX.
LA SITUATION TOURISTIQUE DE LA PETITE COTE
EN MARS 1982 •• c.~.............................
121
TABLEAU XX.
BILAN DU TOURISME DE WEEL-END EN MARS 1982 ••••
130

-196-
TABLE DES PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES

PHOTO 1.
LA VEGETATION NATURELLE •••••.••.••.•.••..••••••
23
PHOTO II.
VEGETATION D'ORNEMENT A SALI ..••.•.•••.•...•.••
23
PHOTO III.
ARTICLES DE SOUVENIRS POUR TOURISTES •..•.••••••
67
PHOTO IV.
BALLET FOLKLORIQUE POUR LES TOURISTES ••.•••••••
67
PHOTO V.
UN BUNGALOW CLIMATISE DU DOMAINE DE NJANING ••••
73
PHOTO VI.
UN BUNGALOW DU CENTRE TOURISTIQUE ...••••.•••..•
73
PHOTO VII.
PISCINE ET BAR DU DOMAINE DE NIANING •••••.•••••
74
PHOTO VIII.
CASES DU DOMAINE DE NIANING •.............••...•
74
PHOTO IX.
SOCIETE DE GERANCE DU CLUB ALDJANA .•..••.•..•..
78
PHOTO X.
PLAGE DU CLDB ALD JANA ••••••.•••..•••••••••.•••..
78
PHOTO XI.
LE FINIO DE JOAL •••••••••.•.•.•.....•••••.• ".••
80
PHOTO XII.
L'INTERIEUR D' JNE CHAMBRE AU PALH-BEACH ••••••••
88
PHOTO XIII.
L'INTERIEUR D'UNE CHAMBRE AU PALM-BEACH ••••••••
88
PHOTO XIV.
PANNEAU mELI~ITANT LA PLAGE DU PALM-BEACH ••••••
90
PHOTO XV.
TRAVAUX D'AGRNDISSEMENT DU PALM-BEACH ••..•.•.•
90
PHOTO XVI.
LA PLAGE DU PALM-BEACH ••••.•..•.••••••••.••••••
93
PHOTO XVII.
LE RESTAURANT DE PLEIN AIR DU PALM-BEACH •••••••
93
PHOTO XVIII.
VUE PARTIELLE DU SITE TOURISTIQUE DE TOUBAB
DIALAW. •. •.. • . • •. • . • • • • • • • • . • •• • . .. •. ... ... •. • •• •
97
PHOTO XIX.
UN BUNGALOW EN DUR A TOUBAB DIAL~W ••.••••••••••
97
PHOTO XX.
TOPOGRAPH,.E DU SITE DE TOUBAB DU.LAW
.
J03
PHOTO XXI.
BlJN GALOW EN DlJR. ••• "
.
103
PHOTO XXII.
CLOT URE EN BASALTE. • • • • . • • • • . . • • • • • • • • . • • • . • •.•
108
PHOTO XXIII.
BUNGALOW SEMI DUR AVEC DES HURS EN BASALTE •••••
J08
PHOTO XXIV.
OUVRIERS CONFECTIONNANT UN TOIT DE PAILL~ ••••••
III
PHOTO XXV.
l'lAÇONS LOCAUX A POPENGUINE
.
III
PHOTO XXVI.
BUNGALOWS EN PAILLE A NGAPAROU•.•••••••••••••.•
II4
PHOTO XXVII.
BUNGALOW EN DUR A NGAPAROU •••.•..••.••.••••••••
II4
PHOTO XXVIII.: TABLEAU D'AFFICHAGE DE TRANSCAP AU PALM-BEACH..
136
TOURISTES AU DEPART POUR UNE EXCURSION SUR DA-
K.AR.. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
136

-198-
TABLE DES MAT1ERES

Page
AVANT-PROPOS ••••••••••••
2
1\\
































INTRODUCTION. . • • • • • • • . • • . . . • . . • • • • • • • . . • . . . . • . . • . . . . . . • • •
6
PREMIERE PARTIE : LES BASES DU TOURISME
12
CHAPITRE 1.
----------
LE HILIEU PHYSIQUE ET Hill1AIN....... •• •• • • •• •• • • •. . • . .• .• •
14
1. LE MILIEU PHYSIQUE. •• . • • •• •• • •• •• •• •• • • • . • • • . . •. • •• •••
14
A - La situation géographique.........................
14
B - Le climat.........................................
16
C - Les attraits climatiques de la Petite Côte ••••.•••
18
D - Végétation,
faune,
relief et sols.................
21
II. LE MIL lEU Hill1AIN. • . • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • . . • • . • • • • • • •
28
A - Aperçu historique •..•••••••.••••.••.••....••••••••
28
B - L'occupation humaine..............................
29
C - Les activités traditionnelles.....................
31
CHAPITRE II.
LES CHOIX POLITIQUES.....................................
37
1. LA POLITIQUE TOURISTIQUE..............................
37
A - L'historique.....................
37
B - Le tourisme à travers les plans de développement ••
38
C - Le plan d'aménagement touristique de la Petite
COte. . . • .• . . . . . . . . .. . . .. . . . . • .• .. •• . . . . . . . . . . •. . . .
40
D - Le code des investissements.......................
41
II. LES STRUCTURES ADMINISTRATIVES... • • • • . • • . • • •• •• • •• •••
45
A - Le Secrétariat d'Etat au Tourisme •••••••.••.••.•••
45
B - La Société d'Aménagement de la Petite COte ••••••••
48
C - Le crédit hOtelier •••••..••.•..••.••.....•••••••••
49
CHAPITRE III.
LES STRUCTURES D'ACCUEIL.................................
52

1. LE PROBLEME FONCIER........... •• .. •• ••• .• •• •• . •. • •. •• . • .
52
II. LES INFRASTRUCTURES ROtrrIERES..........................
54
III. LE PORT ET L'AEROPORT DE DAKAR.......... •.. ....•. ..••.
56
A - Le port . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . ~ . . . . . . . . . . . . . . • •
B - L'aéroport
c
(
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
IV. L~S AGENCES DE VOYAGES ET DE TOURISME..................
57
CHAPITRE IV.
LES ASPECTS DU TOURISME INTERNATIONAL AVMJT 1977
1. LE CENTRE TOURISTIQUE DE LA PETITE COTE... ••....••••••••
65
II. LE RELAIS DE L'HIPPOCAMPE.......................... • • . •
66
III. LE DOMAINE DE NIANING... . ..••••• ••.•.•.••••• •. •.•• .• ••
70
IV. LE CLUB ALDIANA.... • . • • • . . . . • • • • . . . . • • • • . . . • • . • • • • • • . • •
77
V. LES HOTELS MEUBLES ••••.•••• e,
79
C"


• •



• • •


• •


• •
• •
• •


• •
CHAPITRE V.
LES PREMIERES REALISATIONS DU PROJET D'AMENAGEMENT DE SALI
1. LA STATION BALNEAIRE DE SALI............................
83
II. 1ft. PREMIERE UNITE HOTELIERE DE LA STATION DE SALI (LE
PALM-BEACH) ••••• Cl, ••••••••••••••••••••••••••••••••• ~ • ••
87
III. LES PREMIERES CONSEQUENCES DU PROJET SUR LE VILLAGE
DE SAL 1. . . . • • . • • . . . . • • • . • • . ••• ~ • . . . . • • • • . • • • • • • . • . c • • •
9 4
CHAPITRE VI.
LE TOURISME LOCAL DE WEEK-END
1. LES DIFFERENTS TYPES DE B~GALOWS.......................
98
A - Les bungalows en dur et sem i
dur ••••••••••••••••••••
B - Les cases en paille
.
II. LA ZONE DE srnnou
c •
• • • • • • • • •
• • •
• • • •


• • •
101
A - Minam-Sindou . . . . . . . • . . . . . . . . . . • . . . "
Cl
• • • • •
B - Sindou-Todd •..........•. Co •••••••••••••••••••••••••••

C - Y~ne-NDitakh ••• •••••••••••••••••• c •••••••••••••••••
III. LA ZONE DE TOUBAB DIALAW.............................
I02
A - Les facteurs. c •••••••••••••••••• ~ ••••••••••••••••••
B - Le développement du tourisme •••••••••••.••••••••••.
C - L'impact du tourisme •.... e ••••••••••••••••••••• ~e ••
IV. LE CAS DE POPENGUINE..................................
112
V. LA ZONE DE NGAPAROU. • • • • • • . • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
113
A - Somone-NGaparou
t
• • •
e • • • • • • • • .c c • • • • • • • • • • • • • •
B - NGaparou-Sali •.... f;l c •• ,~ ••• c,e ••••••• C ••• "•••••• ., • ., ••
/
TROISIEME PARTIE : BILAN ET PER~PECTIVES TOURISTIQUES DE LA
-----------------------------------------------------------
PETITE COTE • . . • • • . . • . . . . . . • . . . .
116
Cl
• • • • • • • •
:

















CHAPITRE VII.
LE POIDS DE LA PETITE COTE DANS LE DEVELOPPEMENT DU TOURIS-
ME SENEGALAIS
,
1. LES PRINCIPAUX INDICATEURS TOURISTIQUES ••••••••••••••••
II9
1
A
Capacité d'hébergement •••.••••••.••••••••.•••••••••
B -
Les flux
.,
&-
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
C - Les différents bénéficiaires du tourisme •••••••••••
-,"
II. LES APPORTS DU TOURISME DE l~EK-END........ ••••• ••••••
129
III. LES EFFETS NEFASTES DU TOURISME......................
131
CHAPITRE VIII.
LA CONCURRENCE INTERIEURE ET L'ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
1. L'ENVIRONNEMENT INTF'RNATIONAL..........................
133
A - Le caractère saisonnier du tourisme sénégalais •••••
B -
Les ta ri f s
~
Cl
• •
II1II
• •
a. • 15 • • • • • • • • • • • •
• • • •
II. LA CONCURRENCE INTERIEURE.............................
135
CONCLUS ION GENERALE.......................................
138
.MTNEXES •• a. • •• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
143
BIBLIOGRA.PHIE............... •.•..• ••. .•.•.••••••.. ••••••.•
169