,-----'
UNIVERSITE DE D/lKAIl
FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES IIUMAINES
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
Le Tourisme international:
étude géographique de son impact
sur la Petite Côte et en Basse Casamance
(Sénégal) .
1
.
'
.
r CONSEIL AFRICAIN ET MALGACHE i
1 POUR L'ENSEiGNEt,1::NT SUPr:RiEUR i
, c. A. M. E. 5. - OUAGADOUGOU:
IIArrivée ·Z·g· M·AL .l~~O
!
1
1Enregj~tré ,sous n° .. ~ .O~~.2 .5 .~
_-
1
--...._-......
<,.
T'lèse prèsentée pour l'obtention du
Doctorat de Troisième cycle en Géographie
Dar
Binla SENE DIOUF
Altachée de Recherche il lïFAN - Cheikh Anta Diop
Sous la direction de Morlsieur le Professeur'
Cheikh BA
,
UAKArI ; se?

A
Daouda Sène
A Marie Counba Sène
A Pape Habèye Diouf
•.._&5.

_
~"""'P'",,,.,,,_,,,,
Le Tourisme international : étude
géographique de son impact sur la
Petite Côte et en Basse Casamance
(Sénégal)
Abr\\ '''lat . -'s :
§ !-,ral
'te
1 l' -ne
t ta
eau
E Il. RAT A
Pages :
14,
t 4 : nbre d'interrogés
16,
§ }, 1 6
Environnement
20,
§ 2, 1 1
(Aisner et PIUss 198')
22,
§ 1, 1 5
Se~chelles
35,
§ 1, 1 3 : considérons
41,
§ 1, 1 1, 2, 3, 4-: 40,9% ; 99,1% ; 0,87% i 126,4%
39,
§ 2, 1 6 : re~résente
40,
t 11
F CFA ~ains1 que p 41, § 1, 1 1, 2, 3, ",
t 12 ; P 44, 1 13, 14, 15 ; li 49, § 4, 1 3
p 49, § 4, 1 3 ; p 229, t
61)
44,
§ 2, 1 4
réceptifs accueillant ; 1 10 : des villages
46,
§ }, 1 1
exception
49,
§ 4, I l I a réalisation de la station touristique
55,
§ 5, 1 7 : sociaux et économiques
6",
§ }, 1 1
excitant
72,
§ 4, 1 5
au tracé rectiligne
87,
§ 1, 1 2
étonname-t
92,
§ 4, 1 1 : spéciaÏlsées dans le tourisme
96,
note
dans cette partie~ 1)

: à partir de la p
98 Retite Côte et ~asse Casnnance
100,
§ 2, 1 6 : Niakhniakhal
109,
fig 20
Plan d'Aménagement Touristique
114,
§ 3, 1 7 : du reste du voyage
147,
§ 1, 1 9 : nous y avons rencontré
164,
§ 3, 1 14 : SNPT (aujourd'hui dissoute)
176,
§ 1, 1 5
par rapport à ceux qui utilisent
185,
§ 4, 1 2
comme des gens à la place de pour
§ 6, 1 2
les eonditions dans lesquelles
190,
§ 2, 1 5 1 d'où le fait que les taux
192,
§ 2, 1 1 : évoluent de manière cohérente avec l'activité
195,
~ 43
Mussuwam
195,
t 43, 1 5 : 25 à la place de 30 1,0 à la place de 1,2
197,
§ 2, 1 2
concernent deux catégories: des employés •••
198,
§ 1, 1 4
constituent à la place de concernent
201,
§ 1, 1 8
la faiblesse du nombre des employés
211,
§ 2, 1 1
Mais il apparait gue à la place d'une manière
générale
214,
§ 2, 1 4
CER Nguékokh lm
225,
§ 4, 1 1, 2, 3 : s'explique par le fait d'une part •••
et d'autre part que leur fraicheur ••• , ~'ils sont
peu ••• et à la portée de l'hôtelier.
§ 2, 1 8
par surcroit à la place de par ailleurs
§ 3, 1 3
Si bien qu'il est dépourvu
1 4
En réalité à la place de par contre
250,
§ 2, 1 7
aussi n'y rencontre-t-on
252,
§ 2, 1 2, }, 4 L'effet produit par l'exemple provenant de la
simple observation des touristes allant à l'imitation
de leur comportement.

,----
1
~-:~--i
i
SOHMA
L
,
Pages
AVANT
1
PROPOS. ". " " " " " " " .. " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " "
INTRODUCTION""" """,,",,,,"" "" e """",,""" """"" ...... " .... ,," """ "" 0" 0"" "
5
PreQière Partie. LES FACTEURS DU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE.
Chapitre 1. Le tourisoe international : les facteurs
éconooiques et politiques de son
développeuent.""",,""""" li" 0""""""
"" '.'
27
1.
L'essor du tourisoe international..............
28
II.
La politique de développeoent touristique au
Séné gal" " " " " •. " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " " 0 1." " " " " "
4.0
III.
Le tourisoe, facteur
de développeoent. L~~ns.
les pays du Tiers-Monde 1."" ••• " •••• """""""" •• ,,
4:7
Chapitre II. ·Le nilieu d'accueil.........................
56
1"
Le nilieu physique""""",,"""""""""""""
,,""
56
II.
L·environn~nent social et culturel. o •••••• o • o ••
75
Deuxièue Partie. L'ESPACE TOURISTIQUE.
Chapitre 1. L'aoénageoent touristique: les plans
d'aoénageoent régionaux"""",,"" Ir.
• . • •
94:
I ,
Le plau d' anénageoent de la Petite Côte
~....
95
II.
Le Plan d' aoénageoent de la Bas se Cas""'."ll.C.e....
104
III.
Les voies d'ucc6s ••••••••••••••••••••••••••••••.
112
Chapitre II. Types d1espaces touristiques
_. •.••••.
118
I.
Typologie des réceptifs..............................
118
II.
Caractéristiques spatiales des réceptifs~........
126
III. Les types d'espaces touristiques ••••••••• ~......
132
Chapitre III.. Les agences spécialisées dans l 'org.0.-
nisation des voyages.........................
14:9
1.
Les agences de voyages.........................
149
II.
Différentes relations des T.D. dans les.
pays d'accueil •••••••••••••••••••• ·••••••••• _...
158
Troisièoe Partie. L'ACTIVITE TOURISTIQUE ET SON I~~LCT
SOC ID-ECONOMIQUE SUR LES POPULATIONS
LOCALES.
Chapitre I, L'analyse du flux touristique . . . . . ~......
168
I~
Caractères généraux du flux touri·stique ••• __ ••••
168
II.
Motivations et cOl'.1porteDents des touristes.....
176
Chapitre II. Le tourisoe ùe séjour corme facteur de
développeoent 7
_._....
191
1.
Le tourisoe. générateur d'erJplois...............
192
II.
L'iopact du tourisoe de séjour sur l'éennnërie
locale.. ••••••• • • •••••• ••• •••• • •.•• •• • ••••••••••
214
III. Les conséquences socio-culturelles du tnllrisoe
de séjour sur les populations d'accueil •••••••••
232
Chapi tre III. Le tourisoe rural intégré, un appnint
pour le d6veloppeoent local ••.•.e _•.•.•.•••••
257
1.
L'intégration socio-culturelle ••••••••••••••••••
258
II.
Les retoohées éconooiques du tourisoe int~Eré•••
263
III. Bilan du tourisoe intégré •••••••••••••••••••••••
271

CONCLUSION.
.. ·. .... ....... .. .. .. .. .. .... ...... 279
TOPONYMIE ••
..·.
..
·.
.. ·.. 286
JJ3REVIATIONS et SIGLES
.. . .. ..
·.. 287
0
..
3IBLIOG~'PHIE •••••• ·........
... ·.. .. . ..
·.. 289
~LBLE DES PLANCHES. .. ·..
• • • ·.
·.. .. .. .. .. ........ 303
TLBLE DES FIGURES ••
·..
...
·.. .....
306
LISTE DES TfJ3LEAUX. ·. ·..
.. ... ..
.
'
.". ·..
308
TLBLE DES HATIERES ••• .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ·.. .. .............. ...
.. 312
""'''''iE;;;f."".~!Jii'''''';;UiJf.a;.aJ.&Qt=,:

1
AVANT - PROPOS
C'est pour nous à la fois, un-devoir et un plaisir de remeroier
tous ceux oui nous ont aidée ou encouragée dans la réelisation de
ce trQv~il.
Nous exprimons notre profonde reconnaissance à nos uQîtres les
Professeurs Cheikh Bâ, Paul Mornl, Charles Toupet, Souleymane Diarra
et Pierre Michel qui ont guidé nos premiers pas dans l'apprentissage
de la Géographie.
Mais nous tenons à témoigner tout particulièrement notre gratitude
au Pr~fesseur Cheikh Bâ, car c'est à lui que nous devons de pouvoir
présenter aujourd'hui cette thèse qu'il a suivie et dirigée pas à pas,
avec intérêt et disponibilité.
C'est grâce à l'encadrement et aux structures offertes
par notre
institut, l'IFAN Cheikh Anta Diop, que nous avons pu réaliser, dons
la sérénité,
ce,'travail 9 nous en remercions ses principaux responsa-
bles : Le Dire~teur Ilr Abdoulaye Bara Diop et le Secrétaire Général
Mr Babacar Sy.
Nous exprimons nos remerciements les plus sincères à deux de nos
collègues et amis, MQe Jeanne Lapis Sylla, Maître-assistant de recher-
che au départem~nt de Linguistique, qui n'a cessé de nous apporter un
soutien affectueux et de noUs encourager à poursuivre nos efforts et
M. Louis hlbert Lake, Maître-assistant de recherche au Département de
Géogr~phie, qui n toujours été à notre écoute et nous c f~it généreu-
senent profiter de ses qunlités de chercheur expérioenté et consciencieux.

2
Nos remerciements vont aussi aux autres chercheurs de 11IFAN
Cheikh Anta Diop ; par un contact permanent avec eux
nous avons
à un moment ou à un autre profité de leurs connaissances. Nous
pensons plus particulièrement aux responsables des Publications
l~l, Roger Roy Agrégé d'Université, Mnttre de Conférence, Dominique
Zidouemba 1'1aître-!l.ssistant de Recherche, Hichel Condamin Docteur
d'Université, que nous avons sollicités pour résoudre des problèmes
de mise en forme.
Nous remercions le personnel enseignant du Département de Géographie
de la Faculté des Lettreset Sciences Hunaines, notamnent M, Gorgui Ciss,
Assistant, pour leur sollicitude à notre égard,
Qinsi que ln secrétaire,
MDe Diouf qui nous a toujours amicalement reçue,
Que les techniciens de l'IFAN Cheikh Anta Diop trouvent ici l'expres-
sion de notre gr~titude ; ils ont en effet apporté un concours inesti-
oable à ln Dise en forDe de ce travail, Nous remercions tout d'abord
ceux de notre Départeoenc : H~lle Yaye Dianbar Diop qui en c. assuré
la dactylographie, et dont la patience et le sens de 10 discipline nous
ont permis de travailler ensemble dans une bonne acbic.ilce
; ~ill, Liady
Aninou Bello et Amadou Faye, techniciens cartographes, qui ont'oarqué
ce trnvail de lCQr ooopétence et de leur sérieux,
Ils ont été aiàés
pour quelques cartœ et croquis par MM, El Hadj Abdoulaye Fall du Dépar-
tement des Invertébrés Terrestres et Séga Diouf du Département de Préhis-
toire et Protohistoire,
qu'ils en soient remerciés, Nous ooDDes égale-
ment reconnaissante à Ounar Guèye, technicien au Départeoent de Sociolo-
gie, aujourd'hui parti à la retraite, C'est lui qui a dirieé de haute
nain les enquêtes par questionnaires. A ces remercieoents nous associons
tous les enquêteurs qui ont participé à ce travail, notanc,ent ~~e Fatou
SalI Camaro ct Melle Fatou Siby qui ont été d'agréables et utiles Qssis-
tantes sur le terrain, Notre gratitude va aux photographes
pill, Babacar
Guèye et Alossane Diop qui ont toujours accepté de nous suivre sur le
terrain et de prendre fidèlement les clichés que nous leur demandions,
Toujours, au sein de l'Institut nous devons reoercier les chnuffeurs
qui nous ont souvent ,,"cconpagnée dans nos déplacements : p;:[.;, Hact~r
SalI, ~ac~dou ~ffiaye et Sada BOCOUD qui, en plus du rSle de nous con-
duire,
ont nctivecent pnrticipé à certaines de nos enquêtes, ceci
surtout ln nuit, dnns les bars et
dnncings. C'est nussi ~our nous
l'occnsion de souligner ltcide que nous ont apportée ~~1. Dylé Guèye et
Saër Guèye dans la réalisation matérielle de ce travail, qu'ils en
90ient nUDsi recerciés.

3
Nous nous devons de souligner le concOurs Écl~iré que nous avons
rencontré au sein c\\u Hinistère du TouriSDe. Ses ~gents, nous ont
toujours réservé un accueil chaleureux, et nous ont :..:nnifesté beau··
coup de disponibilité en nous cOŒ~uniquant tous les renseigneoents
dont nous avions besoin. Cet esprit de franche collc.boration nOUf!
l'nvons trouvé en particulier auprès de ME. f.bdoulaye Sène Directeur
de cabinet du Ministre, Bandiougou Sylla Directeur des Etudes et de
ln Planification, Abdoul Aziz Guèye Directeur de la ProDotion et ùes
Professions Touristiques, Bnbacar NDiaye Chef ùe la Division de la
~roootion des Invcstisseoents, Souaùibou Niang tecènicien statieticie~
et Lbrahao MIlaye Chare;é du tcurisloe rural intée;ré.
Nous renouvelons nos reuercieoents nu CRDI qui,
il y n trois ~ns,
nous ~vnit aidée fin~ncièreoent à effectuer une 6tuùe àont les résul-
t~ts ont servi pour ce trnvûil.
Nous expriclOns notre prof"onde gratitude aux hôteliers.
Ils nous ont,
oclaré un calendrier de travnil souvent chnrgé,
accordé de longues
heures d'entretien ceci toujours autour d'un verre de
jus de fruit
qui était le bIenvenu après plusieurs heures ùe route. Certains d'entre
eux, Gont nous nous devons de citer les norJs, Mlvl. ?inelli du Palo Be:\\ch,
Cossé Djiguel du Dooaine de Nianing, Aboud du cnope:~ent de Knfountine,
llené et Charles Diatta du canpeoent "Le Khalif" il Dieobéring, J~ïssntou
Goudinby du "aoperJent "Mussmmn " il Kabrousse,
et Llbert Saobou, du
cc.I:1peoent liChez Albert" 0. Die[]béring, nous ont hnbituée à chacun de nos
pQssnges, à nous inviter avec l'ensenble de notrè ~quipe à. déjeuner
ou à dîner.
crest ûussi pour nous,
l'occnsion de rendre hOC=Qge à ceux qui ilOUS
ont fourni la substance de notre trnvnil
: les pOlO111ations villne;eoises.
Elles nous ont chaleureuserJent reçues,
elles ont discuté ou répondu
avec beaucoup de sincérité à toutes nos questions?
que chacune d'elles
sache quP. nous lui e;ardons une dette de reconIlaiSB~!1Ce que nous
essaierons ùe payer syoboliqueDent en citant,
ici,
certains de leurs
représentants, chefs de village ou chefs de co~~un2uté rurale que

Nous ëvons le
plus souvent rencontrés:
Babou Diom . ~ Sali, Dnoar
Sagne à NGnparou, François Alioune cissé à Fadiout, Ounnr Badji au
Cap Skirring. Ernest Buguobi Diatta à Knbrousse et OUS:1Gne Kadior
NDi~ye ~ Dieobéring,
Nous ne saurions achever ces reoercienents sans dire coobien
nous nous sentons reùevable du soutien DoraI ou 2~tériel des neDbres
de notre faoille et tout particulièrer]ent de ~l. Pape Mabèye Diouf,
Maguette Pathé et Alioune Badarn Sène.
----------------------------

5
r-----------~----------------,
!
j
! l N T R 0 DUC T ION
:
,
,i
L_
" - - !
COLLECTE DES DOt~ES ET }ŒTHODE DE TR1.VAIL,
Nous suvons que depuis plus d'une décennie,
le Sénég~l conn~it
des nnnées consécutives de déficit pluvionétrique. Une des consé-
quences de cette péjoration clic~tique gui a le plus ~fÎecté l'éco-
nOüie est la chute brutale de ln production nrachiùière. Celle-ci
a ~cccntué 10 déséquilibre de ln balance des pnieoents. Devant cette
situation éconoDique difficile aggravée par nilleurs, ?Qr d'autres
f~cteurs exogènes (hausse du dollar, bOOD pétrolier et d6tcrioretion
des ternes de l'échanr;e), le tourisne est c.lors considéré corJOe une
nouvelle source de Gcvises, une solution pour rééquilibrer ln balan-
ce des paieoents. Cette raison exr1ique, l'cngagencnt enthousiaste
des autorités publiques à sr ouvrir lc.rgeoent au touriS1JC intern2.tionc.l.
Toutes les èispositions sont prises pour accorder ~u tourisoe une pl~ce
de choix dnns ltéconoDie sénégalaise.
Si, sur un plnn nacro-éconooique, le tourisoe atteint plus ou noins
les objectifs qui lui sont ~ssignés, à savoir, le rentrée de devises,
le recouvreuent (le certaines texes relé'-tives à 11 eXIJloi tc.tion hôtelièr-e ~
et la solution du sous-e~ploi, il sc trouve que ces préoccupations
écono~iques ont toujours occulté à la fois le processus de Donopoli~
s~tion de l'espace en faveur du tourisoe et le sort des populations
qui vivent ù.2.ns les lieux rlliDplc:.nt~tion touristique. Dans le cadre
de ce trQvuil que nous avons entrepris sous les conseils èu Professeur
Cheikh Bâ, nous tentons justeoent, tout en évitant certains préjugés
traclitioI:.Oels cocoe "le tourisue est tine nouvelle traite" ou ''le
tourisDe est une panacée" , è 1 avoir une approche le plus près possible
de le réalité sur toutes les transforoations liées à llactivité
touristique,

6
En effet, notre thèoe ùe recherche privilégié a toujours été,
l'étude de l'iDpc~ct du tourisoe dc.ns le uilicu d.'o.ccueil. Cet iI:lpact
est ·nussi bien perçu sur le pl~n spatial à travers l~ nouvelle
configp.rn.tion du r::il ieu cl' é:.ccueil, que sur le IJlan socio-éconoLlique
à tr2.vers les changer..!ents intervenus c~ans la vie quotiè-ienne c1..es
populations locclcs. A l~ suite ùe ces constatations, nous
avons
po s é la probl éj:~0til1ue d.u touri S~Je cODr..ie fé],cteur è~e ùéveloppecent
régional voire local. li. ce propos j
les principales données q'2e nous
êVOl1S
utilisées sont ~ les observp-tions sur le terrain
les données
j
biblio(lrnphiques et les stntistiques officielles.
I. LES OESGRV~TIONS SUR LE TERRJ,IN.
l~LJrès 1.'1 rén!isBtion de notre oér.loire de LJaîtrise (le touris;:!e en
Basse C~snD~nce) en 1980, nous avons, depuis lors effectué ch~~ue
2.1111ée, une sortie sur 1 e terrc-.in, dl une seDaine enviroIl 9 ce ci LUS s i
bien sur le Petite Côte qu1en Basse Casuoance. Nous avons seuve~t
effectué ces sorties Den(lnnt 12 Brande sni son touristique E'.UX :'lOis
(le junv-ier, février, i.21nrS ou nvril, p6riode où les réceptifs cOrL.'"luis-
sent leur t~UA ~loccupction les plus élevés; et par conséquent, où
l'activité touristique bat son plein. C'est pendant cette période que
les zones touristicues enregistrent une forte croissc.nce déuoerc.phique.
Celle-ci résulte à ln fois <le l'iuportnnce ÙU flux touristique et de
celui des persolllies dont les activités sont liées au touris!:-.e. Les
données que nous avons le plus utilisées ici
sont celles recueillies
j
lors <les enc,uêtes c~uc nous l'vans effectuées en 1983 du 15 nu 25 février
et du 15 nu 25 unrs sur ln Petite Côte et GU 30 Qnrs QU 11 avril en
,
,
Basse Caèunnnce. Ces enQu8tes ont abouties ~ un recueil de ClonIlees
èont l'un des principaux objectifs étnit de fournir des ontéri~ux
au présent trGvc.il.
Malgré la releiive anciennet~ de ces données
llobjectif ~ été
j
atteint d'up-e pGrt grâce ~u caractère syst~untique des en~uêtest
d'autre part Erêce à la ré~lisntion d'une d.ernière sortie su~ le terrain
faite GU 23 c.vril GU 7 J:1ars 1985. Cette nission n pernis de recueillir
des inforuCltions auprès lle nouvenux r6cevtifs et de réactualiser les
données de 1983.
(1) SENE-DIOUF Binta, (dec. 1983).

7
Toutes les enquêtes ont obéi à l~ cêDe ~rocédure de collecte des
données. Les cibles correfopondent à toutes les cQtégories de person-
nes plus ou Dains iopliguéos dans l'nctivité
touristique:
les
hôteliers, les eoployés d'hôtel,
les touristes et les populations
loenlos. Les techniques d'investiga.tions ont été l'er!.treticn libre,
le questionnaire ct ln photograp~ieo
1. L'entretien libre.
Il n'agit de conversotiou peu Œirigée que nous avons eu individuel-
louent nvcc une centaine de personnes. Nous leur ovions dcnand6 de
s'exprimer sur les changenents économiques socicux et culturels
iatervcnus d~ns leur environne~ent QVOC ll~pparition
et le développeocnt
du tourisflc. Ceci, nous a nnené
à passer d~ns presque tous les villages
.:l1iLlpluntation touristique de notre zone d'étude.

--------------.__.... --_._-_.__._----_._-_.._-,
~-",'
8
DAKAR
"-"",,.~
"
""",'~
Fig. 1
LES LIEUX D'ENQUÊTE
Routa goudronne."
piste
:odiout
1
1
o
30 lem

9
Tableau
1
Lieux, catégorie. et nombre de Dersonnes interrogées
sur la Petite Côte.
r
,
,
! Arti.. !
r ' 'fi !.1- !
Lieux
Chef
Dpi s.; Vg.; G. J .; Pro st. r t
• t
,D
Empl.; Re s.; ••..• 1
!
!
!
!e
.till.!
! !
r
--=:--::-:----:----;--:---;,-----':--:::---:---:::---:-----'-----'----'----'----'---!
! Fadiout
1
f
! 2
2
!-------------~------+------+----+-----!
! Ninning
!
1
! ! !
,
!-------------f------+------+----+-----+=--------------------------------,-----;
~ ! NGaparon
!
l !
!
!
!
!
:i..
;
~ !-------------~------+------+----+-----!
+-----!
! Niodior
!
!
! 2 !
!
!
!-------------~------+---~--+----+-----+----------------
! SaI i
!
1>
!
12
! 10 !
!
!
2
!
!----4--------~------+------+----+-----+--~----+-------\\
! Somone
!
1 !
! 1 ! !
;
!-------------~------+------+----+-----+
;
! Yenne
!
1 !
!
! !
;
-----~-------------~------+------+----+-----t-------ï-------;
, B o '
.
2 '
.
.
. . . . . r .
r
!-------------!
'-------r-------T
! Marché
!
7
!
!
!
!-------------~
r-------T-------,
! P l a g e !
"
12
;
----~-------------!
~-------+-------t----,------I
<Il
! Pnlm Beach
!
.
l '
1>

~
!
Q)
t-------------~
----'.------
-+>
• D
.
d
.
(0
1
Orna111C
C
,
1
!
!
r
-~--+-~!~~!~~---- .
+----+------~-----,
\\
! SAPCO
! 2
;
(
<Il
00
!
~
1 oo!_~
1
- '
C) -..-1
Ii--i
·
,
.... .: ....! CERI'
' 3
.
·
~ .... -+>
1
,.:.
~ El Cj! -------------!

1
'" ",j
M,
"R l
" h
1
lfl
ro~.
'-'
(e pe c e ,
! 1
;
!
!
Chef
Chefs de vill~ge
Dpis.
Déguerpis
Vg.
Villageoises et villageois
G.J.
Groupes de ,jeunes
Prost. : Prostituées
Art.
f'O.rti sans
Ant.
Antiquaires
D.
Directeurs d'hôtel
Emp.
Employés d'hôtel
Res.
Responsables
S/,PCO
Société .d'AménagelDent de la Petite Côte
CERP
Centre d'Hxpansion Rurale Polyvalent
ca
Coopérative Rurale

261, § 3, 1 21 : le déjeuner et le dîner sont respectiveoent à 55D ~.
262,
§ 2, 1 10 : ils deviennent entièreoent rcsDonsnbles
265,
t
72
Tionk-Essyl
306,
fig q
Evolution du tourisoe internntionnl de 1961 à 1931
fig 6
pourcentage des touristes en provenance d'anciennes
oétropoles (ooyennes des années 1971 et 1975)
307, f~g 27:Plan d'aoénageoent Touristigue de Snli
fig 28 : Plan de la station (Sali Sud)
308,
t 12 ••. par secteur d'activité
t 13 ••• du tourisoe sénégalais de 1973 à 1983
311,
t 63 : visualisation des sources de ravitnilleoent dans
q canpeoents touristiques
313,
1. ~ population ioportante onis ~eupleoent lâche
315,
.. Les îles du SaloUD
!li
316,
3. à annuler

10
TnolcQu
2
Lieux!
cntée:ories et nOï..îbre de Dersonncs interrogées
en Basse Ca.sar..Jance.
Catégories ùe personnes
v i l l a g e s
interrogées
!
r
1
1
1
1
1
!
+_Q~~~_+-~~~~-+-~~~~~+-~!~~_+-~~È~-+-~~!~-+-~~~~~!
! Chef de village ou de
!
!
! cOO!Juneuté rur2.1e
!
1
1
1
1 !
3 !
!
!
!---------------------------+------+------+------+------+------+------+------!
! Agent de llenc~dreoent!
!
!
!
!
!
!
!
! rural
!
1 !
!
!
!---------------------------f------+------+------+------+------+------+------r
, Cedre du tourisoc
l
,
l
,
l
,
1
1
!(hôtel et cUQpenent)
i
.
. 2
i l ! 2
. 1
! 1
.
!---------------------------f------f------f------+------f------+------+------!
! Eoplyés d'hôtel ou de
!
!
!
!
!
!
!
!
! ce~-:.~]ei:lent
3 ! !
1
! !
! ----------------------------!-------+------+-------!--------!-------+------+-------. r
! Arti sans et vendeurs
!
!
!
!
!
! ! !
!
! d'objets d'art
1 ! ! ! ! ! ! !
r---------------------------~------+------~------~------+------~------+------+
! Touristes
! ! !
4:
~!
!
!
!
,...~\\'C.;tf/i\\l:{;l:
!---------------------------~------~------~-,Q-
-~~---~~~------+------~------!
! Groupes de fcŒ:.:CS
!
!
5
~~
!
7:---
!
!
!
!
~
!
Les enquêtes <:'..u nivcau ::les
les
diff~rents probl~[:es que
toujours été très
bien cccueillies pûr les
grand
enprcsscuent~ à nous livrer leure idées sur le touriscw. Pnrtcut, nous
nVO!1s introduit notre entretien pélr ln !JêDe r~uestion "Que i..')ensez-vous
du tourisue ?
~ i:lc.is les réponscs et les centres d 1 intérêt des conversa-
tions ont souvent vnrié et ceci selon l'aPP;J,r"tcnance des individus à
telle ou tellc catégorie socio-professionnelle ou selon les zones
touristiques. Chc.cunc des interviews ['l. été enregistrée sur bnnde wngné-
tique cfin dl être tr2.i tée hors du terrc.in ccnt.1e données théoatiques •
. Nous avons exploité ces entretiens libres en tenr:.nt co!:'.pte des cas, des
thèoes qui O!1t été les plus cités et nussi en fonction des nttitudes
les plus si~nificctives. Ce qui nous ~ perDis d'identifier plusieurs
types cl 1 i'...1pn.cts du tourisIJ.e.

11
2. L'enquête par questionnaire.
Cette enauête a été effectuée auprès de ~OO persormes à l'aide de
deux typos de questionnaires : un questionnaire résident-oQployé
d'hôtel et un questionnaire touristes. Cet échantillon de 400 person-
nes est faible
compte tenu du nombre important de personnes concernées
par les activités touristiques (1). Toutofois
il représente un
t
maximum eu égard aux moyens dont nous disposions. Par ailleurs, notre
fréquentation soutenue du terrain,
les interviews que nous avons
enregistrées, ainsi que le~ choix raisonné qui a dicté le plan de
sandage,
constituent des moyens de contrôle efficaces. Ces moyens
nous aSSllrent que 11échantillon retenu est repr~sentetif à la fois
des groupes-cibles et des zones qui nous intéressent. D'un autre côté,
nous avons utilisé un questionnaire standard comme base de ncs entre-
tiens avec les hôteliers. Nous üvons réalisé cette grande enquête
avec la collaboration d'une équipe spécialisée de 10 enquêteurs profes-
sionnels du département de sociologie de l'IFAN Ch. A. D.
Pour ce questionnaire nous ~vons interrogé 100 résidents et
50 employés d'hôtel et ceci dans chQque région touristique. L~ méthode
de sondage utilisée est le sondage par choix rnisonné. Les lieux
d'enquête ont été choisis selon des critères comme le degré de
concentrQtion de l'cctivité touristique et IG durée de l'iwplantution
de celle-ci dans la zone. L~ populGtion-cible n été la populatien
~ctive comprise duns les tranches d'âge de 15 - ~4. ans à ~t - 65 ans
(Bpffi 1982)
,
ce qui nous a permis de toucher Qussi ~ien les jeunes que
les perSOILqeS âgées.
(1) Rien que les emplois hôteliers concernent plus de 1400 perso~~es,
dans les deux zones touristiques.

12
*Population et lieux d'enquête
Sur la Petite Côte les lieux d'enquête que nc~s ayons retenus
sont les villages de Sali, Nianing, Fadiout et la Somone. L'échantil-
lon de qO personnes à raison de 10 par village, nous semble assez
représentatif cnr ces 40 personnes représentent en moyenne près de 1%
de ln population active de ces différents villages qui est de q003
habitants (BNR 1982).
Deux arguments qui
justifient que nous puissions nous contenter
d'un échantillon de si petite t a i l l e :
la faiblesse d~ rapport entre
la population qui travaille dans le secteur touristique et la
population active totele? ln redondance des données collectées en
Bilieu sociologique homogène.
Premièrement,
le rapport de la population qui travaille dans lc
secteur à la population active totale semble très faible,
dans toute
notre zone dtétude,
ln grande majorité de ln populê.tion nctive sc
consncrc ~ux Gctivités rurales. De ce fuit,
l~ tnille de notre échnn-
tillaI:! serait plus import"nte en valeur relntive si celle-ci étnit
déter@inée en fonction de l~ seule popul~tion liée à l'nctivitô
touristique. En fGit,
dans le cns ~es c~mpements des villages, notre
échantillon représente le plus souvent 100% de ln population directeme~t
concernée.
Deuxièm8nt , le: représentativité des réponses 2.pportées pc:.r les
persop~es interrogées dépend moins du nombre de celles-ci que de la
pertinence des questions ou de la valeur des entretiens. Cela s'expli-
que par ln cohésion sociale, l'hornogéneité sociologique et le caractère
normatif des comportements dans notre zone d'étude.
Il suffit donc
d'inte~rogcr un nombre très fnible de personnes Four obtenir un
éventail quasi-exhaustif des Cûs de figures recherchées, des opinions
identifiables ou des situations possibles. C'est pour ces deux raisons
largement vérifiées Bur le terrnin qU(~ nous pensol~s que ILl. taille
des échantillons est satisfaisante.
En dehors de ces vill!lges n~us avons retenu ln ville de HIlour.
Notre lieu d'enquête a été le Quartier ''Escale'; Hous n'avons pas pu
connnître
sn population mais nous savons que c'est ln pInce centrnlc
de MBour. En effet,
c ' est un quartier qui est à ln fois administr~tif
résidentiel et commercial:
on y trouve le plus grand marché de la ville.

Ce quartier 'Escal~1 est d'autant plus intéressant pour nous qu'il
est le seul quartier de ~mour à être fréquenté d'une façor! nassive
par les touristes. Nous avons
choisi d'y interroger 60 perscnnes et
ceci le même jou~ Nous avons ensuite, pris soin de répartir ce chiffre
(60) en interrogeant j
individus dans les catégories socio-profession-
nelles suivantes:
conducteurs de calèche, bijoutiers, tailleurs,
marchands d'objets d'art installés, marchands d'objets d'nrt ambulants,
marchands de robes ou de tissus, barmen et serveurs,
fonctionn<:lires du
que.rtier et ;,,,rchands divers •
• En Basse Casamance,
les lieux d'enquête ont été choisis selon les
mêmes critères que sur ln. Petite Côte. }tais la répartition que nous
avons adoptée est diff~rente de celle de la Petite Cate. Nous y avons
augmenté
le nombre des villages et celui des villagüois interrogés.
Ici,
nous n'nvons PQS une ville,
pInce centrale du tourisme comme sur
la Petite Côtc, mais une zone qui s'étend sur environ la km ou chnque
village pcssède plusieurs réceptifs dont l'implantation date de plus de
la nns. Cc sont les villages de ~ Diembéring, Boukote, Ce.p 3tirring,
Knbrousse et Elinkiné.Pour les populc.tiors à enquêter nous c.vOUs
interrogé 20 personnes dans chaque village.
* Popul~tion enquêtée nu nive~u des réceptifs.
Sur ln ~etite Côte, nous avons retenu tous les ré ceptifs ql.:Î exi s-
taieut lors de nos premi~res enquêtes sur le terrain (voir tablünu.3)·~
En Basse Cc:samance le nombre et la diversité des réceptifs étant
plus importnnt, nous avons maintenu ceux qui se trouvent dans les
villnges déjà chcisis et d<::ns chaquu village nous nvons retenu un
type de réceptif donné.
Dans chacune des deux r~gio~lloUS avons intcrrog6 50 employ6s d'hatel.
La répartition a été faite
en fonction de l'importance du personnel
employé.

Tableau 3 Répartition des employés interrogés.
! .$" .'--.,. .-' - .. . .t
- . - - - -
_... _., --" .. --"- - ..... __ ._-_....-_._..._-_...
t
Petite Côte
Basse Casamance
!
!
..J
!
R'
t ' f
' N . T · ! N
d " t '
R'
t ' f
!
N . T · ! N
d'·t"!
!________e
_ cep
_ _ _ _1
_ _ S
_ _ _ _ _ !
_ _ dl
_ _ ernul.
_ _ L
!

I l l !
e cep 1
S
! d' eIil~1 . !
.
ln!
_
,
' "
" t
; Palm Beach
.
210
.
15
;
Club ~lédi terrnnée
.
200
;
31
;
i Club Aldiana
,300
2 1 '
Socitour 2
78
.
12
;
! Centre touristique;
'>0
3
fui taï
30
5 '
Domaine Ni,ming
.
150
11
Car.lp. Asseb
5
1
!
CaOl.p • Elinkille
5
1
1 !
f Total
700
!
50
Total
318
50
1
Nous uvons n~intenu pour chaque région, les réceptifs que nous
avons choisis pour les employés d'hôtel. Nous avens interrogé 50 touris-
tes dans chaque région .. IJa répnrt,i tian des touristes à enquêter Ct été
faite en fonction du nembre de lits et de 1" période de remplissage de
ehi\\<;ue réceptif. Nous rappelons que l'enquête est effectuée en IJi_Dara
et début avril, période où les réceptifs ont leur taux de remplissage
le plus élevé. Compte tenu de cela, nous avons réparti le nombre de
touristes à interroger selon ln cnpQcité totale de chnque réceptif.
Tableau '>
Répartition des touristes interrogés.
Peti te Côte
Ba.sse Cnsconnee
1
' "
' "
i
Réceptifs
i Nd· T:
i N. d'inti
Réceptifs
i dN·l~t· i N. d'inti
l
e l ts
C I 8
!-------------------~---------+---------+-------------
--------+---------+---------!
! Pal~ Beach
!
5'>0
!
18
! Club Méditerranée
,
410
,
27
Club Altibnc.
588
19
Socitour 2
184
!
12
Centre touristique!
180
6
Boitai
110
!
7
Donaine )Haning
!
212
7
CI~mpement Asseb
2 0 !
2
!
Caopeoent Elinkine
20
2
Total
1520
50
Total
50

15
Par ce quostionnniro Baunis GUX hôteliers, nous avons pu obtenir
des pr6cisiollS
sur les statistiques concornant chaque r6ceptif. Ces
statistiques sont'relatives à l'identificéltion du réceptif,
sa
capacité d· 1 ,'lccueil,
le ncobro de ses employés,
son mode de ravitcil-
lement. La ausBi, les hateliers ont mélnifesté une grande disponibilité
pour noUs cOlrununiquer ces informations. Les quelques difficultés que
nous avons rencontrées auprès de certains étaient essentiellement d.uos
à un mélngue de temps. Nous l'élvons déjà signalé, nos enquêtes coïn-
. ci dent très souvent avec les périodes de pointe de l'activité touris-
tique. Certuins hateliers ont répondu au
questionnaire
en notre
présence, d'untres ont préféré nous promettre de nous l'envoyer pnr
voie postale. En d6finitif nous avons eu on notre possession 12 r6ponsos
sur 16 questionnaires déposés(1).
3. La photogravhie.
Nous l'uvons utilisée comme méthode de visualisation de certaines
données cOmLle :
-
les paysages ruraux et ceux nouvellement crées par le touriste,
- les différences architecturales entre chaque type de réceptif,
- les scènes liées aux activités locales qui semblent les plus
attractives pour les touristes (pêche, artisanat),
- les types de comportements remarquables uussi bien chez les touristes
que chez les populations d'accueil.
(1) Réceptifs ayant répondu: les campements de Baïla, Elinkinc,
Enampore, Tio!1k-Essyl, Asseb ; les hôtels: Palm Beach, Aldiana,
Domaine de Nianing, Sali hôtel,
Savane Kourùba,
Centre Touristique,
la Paillote.
Réceptifs n'ayant pas répondu, Novotel Sali, Emitaï, Baobab,
Club Méditerranée au Cap Skirring.

16
II. LES DONrŒES BIBLIOGRAPHIQUES.
Elles
[lnt été de deux types: celles d'ordre général, relntives
nu tou~isoe international et celles considérant uniquement le touris~e
au niveau du Sénégal.
LOG
ouvrG.~es que nous avons consultés sur le tourisme international,
sont rééllisés pur des sociologues, des économistes, des experts d'orga.-
nisrncs spécialisés dans le tourisme. Les données ainsi obtenues, nous
ont permis d'avoir une vue d'ensemble sur les caractéristiques (flux,
recettes, origine) et les problèmes socio-culturels
du tourisme à
travers le monde et particulièrement dans le Tiers-Monde.
Quant auX inforGlations ponctuelles sur le tourisme sénégalais,
elles sont plus rares. En dehors de celles à c"ractère technique
fournies par les bureaux d'étuùes,
les données bibliosraphiqucs sur
le tourisme se limitent très souvent à des aspects socio-culturels ;
les études sont des rapports de fin de stp..ge d'écoles nationales CO,,",1e
l'EN/J1, l'Ecole de Police et l'Institut de l'Evironnenent. Par ailleurs,
le touriSE1e intégrant (livers éléments de secteurs 6cono!:liques c!iffércnts,
noua ~.vons utilisé plusieurs nér.lOires de
fin tIe stngc des élèves de
l'EN.Al4 ne parlant pns spéeifi.qllenent du. tourisme, [~ais qui sont des
nonographies sur telle ou telle activité économique d'un départenent
ou d'un chef-lieu de département.
Lf ace 6s à ces docur.lellts, nous ont coûté plusieurs jours de présence
à l'ENfJ·i, car les néEloiros ne sont pas encore traités pa.r i;.1ûnque de
bibliothécaires.
III. LES DONNEES STATISTIQUES OFFICIELLES.
En dehors, de celles fournies p"rl'mfr , l'essentiel de nos données
etati stique s HOUS proviennent du Hini stère du Touri sr.w. Elle sont
l'avantage de n 1 avoir qu'une année de retard:
par exe~plc, les statis-
tiques de 198~ sont parues en 1985 (1). En ~lus de celles-ci, nous avons
utilisé d'autres statistiques dont celles du Ministère de l'Economie et
des Finances et du Secrétariat à la Pêche.
(1) Au moment de la rédaction, les statistiques de 1985 n'étaient pas
encore parues.

17
Les st2.tistiques du Ministère du tfourisoe concernent
tous les
réceptifs du Sénégal olassés de q étoiles luxes à 2 étoiles B.
Cc qui englobe tous les réceptifs de notre zone d'étude, à l'exeption
des camIJcoents. Ces statistiques ne concernent en tlajeure pcrtie que
les càractéristiques du flux touristique (arrivées, nuitées, taux
d'occupation, durée de séjour). Ces statistiques sont prises d'une
manière globale : sur 26 tableaux que compte le bulletin des statis-
tiques seuls q tableaux font une distinction entre les différentes
régions touristiques. De mêse, au niveau de
chaque région touristique,
il n'y a pas de distinction entre réceptifs. Certes, des informations
d~taillées sur chaque réceptif existent au niveau du Ministère du
Touris~et nais il n1cst pas perDis de les livrer au public. C'est à ln
suite de nos sorties sur le terrain que nous uvons pu recueillir des
données spécifiques à chaque réceptif.
Qunnt aux canpenents, <lu fait qu'ils ne répondent p2.8 aux narnes
de l'échantillon (hôtels q étoiles luxes à 2 étoiles B) ne figurent
jusqu'à présent pas dans le bulletin des statistiques.
Les statistiques des campements n'étant consignées nulle part au
niveau du Ministère du Tourisme. Cil n'est qu'en 1932
qu'il est crée
un département chargé de centraliser les informations et statistiques
sur le tourième
intégré et ceci uniquement pour les campements à
coopérative touristique, los campements privés n'étcnt ptiS pris en
ccmpte. Les seules données statistiques officielles disponibles
datent de 1979 ; nous avons dû personnellement les compléter en
nous rendant dans les campements.

LESt BASES DU DEVELOPPEHENT DU Tl'URISHE INTERNATIONAL.
Le voyage est loin d'être une institution récente. On voyageait
déjà sous l'Antiquité, le Moyen Age et le 18e siècle. A cette époque,
le voyage était effectué par une infime minorité de personnes,
des
soldats,
des courriers,
des ho~nes d'état, des pélerins, etc.,
soumise à des nécessités spéciales et évidentes.
11ais aujourd'hui, le voyage peut être sYnonyme de plaisir, de
loisirs; on voyage par curiosité, par aventure,
pour remplir un temps
libre plus ou moins planifié. On peut alors parler de tourisme. Et
comme le dit André Siegfried cité par R. Boyer (1980)
: "Le 1ge siècle
1
et le 20e siècle sont l'âge du Tourisme".
En effet,
c'est la couverture totale de l'Europe à le fin du 1ge
siècle Dar le chemin de fer,
l'invention du voyage de
aroupes à bon
marché par Thomas Cook,
et au début du siècle le relèvement général
des revenus dans les pays industrialisés et l'adoption de lois sociales,
comme la reconnaissance aux travailleurs ~alariés du droit aux vacances,
que la possibilité de se déplacer en vue de 88 délasser,
s l instruire
ou faire une cure cesse d'être réservée à une clusse privilégiée.
Le développement technique de l'aéronautique, la naissance des
charters,
l'amélioration des services d'accueil et d'infor~utions
ont aussi été des facteurs déterminants dans le développe88nt du
tourisme international.

19
co
r--
(j)
....
zw
li)
~
0-
0::
<1'.
a.
x
:::>
<1'.
z
o
tz0::
W
1-
Z
f,/)
W
l -
f,/)
cr
:::>
o
c:
1-
"
w
"
:;:.
"
a
"
E
C>
0
~
0

if.
0
'"
c:
(/j
.-
.. <:)
""-
w
'"
E
0
Il>
0
W
..
~
..'~
0
E
'"
C>
0
0
:':
>
..
""
'"
0
~
'"
<>
0
n
'"
Il>
cr
~
..
.. -
0
..
..
le
0::
.;;
"
-
c:
c
- u
~
c:
<t
..
h
..
V
u
"
"
,._~
N
-,
0'1
P • 0l
ov
~o
[TI
0
.;.,::t
mm
'"
IL
il r~ lm :;::
a" .1
00
Jill.

?c
Ce dernier apparaît comme un phénomène économique et social de
grande envergure qui concczne presque tous les états et régions du
globe,
(fig. 2).
Toutefois son expunsion est plus importante dans les
pays développés qui remplissent la double fonction de premiers pays
égetteurs et récepteurs de touristes.
Une étude OMT fRite en 1982
montre que
80%
du tourisme international s'effectue entre les 7ays du centre,
Les flux entre le centre et la périphérie sont réduits et en plus
asymétriques
10% des touristes se dirigent de la péri?hérie vers le
centre et 5jfa seu1en:ent du centre vers la périphérie les 5% qui restent
correspondent aux échanges touristiques entre pays du Tier~-Monde.
T'ableau 5
Recettes du tourisme
8es pays dévelonp6s
et dans des pays sous-développés
de dollars US;)
source
1980
1981
.
.
.
---------------------- ------------- -------------
Puys dévelorypés
U.S.A.
1005Ll
12163
Frunce
8235
7193
R.F.A.
6566
6223
Pays sous-développés
Tunisie
605
581
Sénégal
68
73
Côte d'Ivoire:
79
7I,.
Seychelles
U
J,.'
-,
Gumbie
18
20

Fig.3 REPARTITION REGIONALE DES ARRIVEES ET RECETTES DU TOURISME INTERNATIONAL
EN 1981 (EN % DU TOTAL MONDIAL)
1
T
1
-,
ARRIVEES IRECETTES
P
A
Y
S
'J. DU 'rorAl MONlliAL
~~
ARR 1 V E E S I R E.C E T
:
A
y
S
1
E U R 0
P
E
69,5
59, :1
E U R O P E
1
~.
1
AMERIQUE
IlU NORD
12,7
15,3
1
!
AMERIQUE
DU :ORO
---_._-+-------.,
AMERIQUE
LATINE
4, 5
1
1
---l-.·AMER,nUE
LAT.1NE
1
6.6--1
1 MOYEN-DRIE~
2
3,4
_J
___...."
lMO\\'EN-OR1ENT 1
""'"' L2,3 l '-J
tiF U~-
l . -
RIO.
1
ASiE
DL'
sun
J
1
c, 7
[ - - - ,
1
1
2
ASIE
Il
1
25
50

, 5
5'
- -
li
5 Li Û
_.-::;~""":7'15~_ l' ulolol .'
mondial
.outotolm
.
.cnd.o\\
~
_ -:--"1..
1
1
"1
100'/
.
d
v
1
75l
'
100"/
.
1
Source-:
O. M. r
1ge2
O
to
..

22
En 1980, les Etats-Unis,
la France, la République Fédérale d'Alle-
magne,
détenaient respectivement les 10,3%. 8,4% ct 5,7% des recettes
mondiales, tandis que pour la même année l'ensemble des pays SOUB-
développés cités dans le tableau (Tunisie, Sénégel
Côte d'Ivoire,
i
Sechelles, Gambie) totalisaient moins de 1% des recettes mondiales.
Face à l'accroissement spectaculaire du tourisme dans les pays
développés, on assiste à une forte intégrntioll vertic['.lc de cette
nouvelle activité,
cc qui se traduit par l'''pparition d'entreprises de
taille et de structure multinationales. Pour augmenter leur profit,
elles vont sc
~-tourner vers les pays sous-développés, sources de
nouveaux marchés pour l'écoulement des biens d'équipement,
et
11 o btention de main-d'oeuvre nombreuse à bon m~rché. Ainsi, une des
raisons de l'expansion du tourisme international vers les pays sous-
développés est surtout d'ordre économique.
LE ROLE DE LA GEOGRAPHIE.
Le r8le des Géo~raphes dans le débat suscité par l'activité touris-
tique en général,
s'eet affirm~ assez tardivement (1). Sans doute,
COInI!1e le soulignent Cnzes et Reynaud:
"ont-ils été désorientés par la
singularité de ce phénomène ou même dans le pir~ des cas, retenus par
un !,uri tanisme inconscient et suranné : "le loisir" pouvait-il de,rûnir
objet d'étude" ? (TIGR na 13-14, 1973, p. 3).
(1) E. Boyer (1972) "le tourislilC exige de l'espace. L ce titre, i l a
intéressé les Géographes,
qui depuis 10 ans surtout,
l'étudient
COD~e une nouvelle forme de ~igrations•.• " p. 260.

0'··
,,~
C'est autour des années 1973 qu'en France la géographie du
tourisme comme matière à purt entière, a commencé à être introduite
dans les u'niversités. Le premier fascicule de la revue <le géographie
du tourisme des Travaux de l'Institut de Reims (TIGR)
date de 1973.
Dans nos pays directement intéressés par IG tourisme, les études
connues sont faites par des spécialistes étrangers notaQIDent des
économistes ou des bureaux d'études ou par des étudiants envoyés en
stages dans les instituts universitaires européens spécialisés dans
les études du tourisme (1).
Pour le cas du Sénégul, nous avons eu connaissance de très peu
d'études faites par des Géographes
(2). Les études ~ui sont les plus
fréquentes sont effectuées dans le cadre des mémoires de fin de stnge
à l'Ecole Nationale d'Administration (ENN'I), à l'Ecole Nationale de
Police à l'RNDA et récemment à l'Institut de l'Environnement.
Et pourtant le Géographe pourrait parfaitement être à l'aise dans
l'étude du tourisme. Car, à cnuse de son ampleur et de 50n interna-
tionalisation le tourisme constitue un grand mouvement co~parable à une
migration. En effet,
des milliers de personnes se déplccent en mime
teaps et séjournent dans des régions,
zones ou sites srécifiquement
deotinés à la satisfaction de leurs besoins de loisirs.
Il en résulte, une spécialisation géographique de l'espace touris~
~ue. Il s'agit du partage du monde en sociétés émettrices et réceptri-
ces,
en zones centres et zones périphériques. Les pays industrialisés
sont à la fois les plus grands émetteurs et récepteurs de touristes.
Les échanges se font entre les régions fortement industrialisées et
les marges sous-développées des pays industriels (zones rurales ou
pourtour méditerranéen)."
(1) En Frnnce, au CHET (Centre de Hautes Etudes Touristiques) d'Aix
en Provence et au CEST (Centre d'Etudes Supérieures du Tourisme) fi
l'Université de Paria 1.
(2) J. Hilaire, 1969, B.S. Diouf -
juillet 1978, mai, G. Cisa mai
193), T. N'Dour.198q.

24
Une partie de ces échanges se tournent vers les pays sous-dévelop-
pés ; là, les flux touristiques auront une direction unilatérale :
de pays développés à pays sous-développés.
Il s~établit une sp6cia-
lisation de ces derniers en zones receptrices,
en lieux de loisirs.
Les flux touristiques se concentrent pendant une période de l'année,
à l'intérieur des pays dévolop~é8 et dans le pourtour oéditerranéen,
la haute saison touristique se situe pendant l ' é t é ; par contre, dans
les pays africains, les fortes pointes
d'arrivées
touristiques
ont lieu pendant l'hiver.
LA PROBLEMATIQUE DE L'IMPACT DU TOURISI'JE.
Le tourisne international étant un déplacBDent de visiteurs venus
des pays riches, va profondéoent marquer les paysages et les activités
des pays d'accueil.
C'est
un véritable bouleverseoent dans
presque toutes les structures traditionnellement existantes.
Notre intention n'est pas d'évaluer économiquement l'impact du
tourisme par ses inciden6es sur la balance des paiements ou le
niveau des investissements, l!lais d'analyser cet ÎIilpnct du point de
vue des effets directs qu'il a entraînés dans la vie des populations
des zones d'accueil.
Ainsi,
la question que ~10US nous posons
est la suivante: est
j
ce que le tourisme, une nctivité de si grande envergure et à cnrnc-
tère industriel qui s' imrJlante généraleI:lent dans Iles mileux à
l'économie aussi précnire que celle de nos zones rurales, peut-
elle constituer pour ces dernières un "ppoint significatif sinon un
pôle de développement ?
Même si le tourisme est coneid6r6
CODI:!le
nécessa.iro, 1 f essentiel
est de savoir si les bouleversement intervenus dans la restructuru-
tian de l'espace rural, dans la structure des "ctivitds traditionnel~
1
l,
les, dans le mode de vie et duns le système des valeurs des
1
1
1
1

25
populations sont clairement envis~gés et équilibrés ; et savoir si
des redressements sont à effectuer,
quel type de tourisme est le plus
b6n~fique pour les populntions d'accueil.
Dans une premi~re partie
nous 6tudierons les fecteurs
~conorniques,
p
politiques et ,w.turels qui justifient le développer18nt du tourisoe
nu Sénégal. L'étude du tourisme n'est compréhensible que placée
dans le contexte international,
C'est à cc nivenu qu'il fuut chercher
les raisons de Eon d~veloppernent. Ce qui nous a~~nera à privil~gier
les facteurs
éconoDiques et politiques (choix politique,
formes ct nécn-
nis~es enploy~s pour accueillir et v~hiculer les touristes) per
r"pport aux facteurs naturels. Le cadre géographique choisi,
englobe
les régions touristiques de ln petite Côte,
des Iles du SalOl1l'l et de
la basse-Casamance. Leur choix s'explique d'une part,
par la place
qu'elles occupent dans le tourisme international et d'autre part parce
qu' elles forDent une r.têr~e zone géographique, un littoral continu gui
n'est interroDpu que par la République de Gambie.
Dans une deuxième partie nous nous proposons
de 20ntrer cCUGcnt
le littoral a été aménagé pOur répondre aux désirs de la clientèle
occidentale
étnde de la nature et de la configur"tion des espaces
touristiques nouvellement crées.
La troisièDe partie
nous permettra d'appréhender la signifi,cation
socië.le et écono!Jique du tourisrle ..
Pour cela,
i l nons faut I!lontrer
que les transforr'nt::or:~ apI)ortéos diffé:':'eD.i suivant les types de
tourisr'w. En effet, nous verrons que chacun d'eux, véhicule une
~élnière spécifique de Elodelcr l'espace et ùe susciter au niveau des
populations locales des réactions qui peuvent constituer soit un
frein soit un stinulant
"
leur développeoent écono[]ique.
----------------------

Prenière Partie.
LES
F ACT E URS
D U
D EVE L 0 ? P E MEN T
TOU RIS T l QUE •

----------------------,
!
CBJ.PITRE I.
LE TDURISME INTERNATIONP~
: LES FACTEURS ECONOMIQuES
ET POLITIQUES DE SON DEVELOPPE~~'T.
Nous n.vons déjà vu que le développenent du tourisne international
vers les pays du Tiers-Mende est à lier à lu croissCl.nce écono;:üque
ùes pays développés.
Sans des facteurs CO~~le le besoin de création
de nouveaux Dnrch~s7 l'61~vation du niveau de vie des populations
des régions industrialisées, l'aLléliorntion des services d'accueil
et
d'inforoatioll,
les facilit~s de transport, le tourisne interno-
tiono.l,
vers les pû~ys du Tiers-Honde n'aurait pns connu son anpleur
actuelle.
De leur côté, les pays Bous-tléveloppés, notnCLlent les puys africains
conDe
le Sénégal,
se
sont ouverts nu tourisoe
intern~tionnl dans
l'espoir d'arléliorer leur situation éconordque. Duns ce but,
ils ont
adopté certnines orientûtions éconooico-politiquen ~our encourager
les proDoteurs touristiques.
C1e8~
grâce à ces facteurs éconoDiques et politi~ues favora-
bles crées aussi bien dans les pays r~cepteurs (les pays sous-dévelop-
pés) que dans les pays énetteurs (les pays (lévelol'pés)
qu'on peut
parler de développeoent touristique.
Il s'en suit que la notion de vocation touristique de telle ou telle
région doit être unniée ~vec beaucoup de prudence o
En effet, les avantages naturels ne sont pas leo conditions
essentielles pour un développeoent touristique;
à 1" liuite ils de-
viennent secondaires par rapport aux facteurs éconolJ.iques ct politi-
ques déjà cités.
L'ioage touristique d'une région dépend plutôt du choix des pouvoirs
publics et des professionnels du touristlc dlen faire un lieu touris-
tique et ensuite de conditions naturelles spécifiques qui
tépondent
aux ootivations actuelles de la client.le (soleil, plage,
d~payseDent).

28
Dans ces conditions, le rôle du IJilieu naturel est réduit à celui
d'un support ou d'un cadre; ses atouts touristiques y seront
exploités de sorte que la physionooie qui en résulte soit confOrrl€
aux üspir~tions psycho-sociales des visiteurs ~rovenant des pays
induGtrialisGs.
I. L'ESSOR DU TOURISME INTERNATIONAL.
De~uis plus de deux décennies, le touriS8€
intern~tionnl connaît
un nccroisseoent constant dont les ~écanisnes sont en grande partie
liés nu développement socio-écononigue des pays industrialisés.
1. Les causes de l'expansion du tourisne international.
Tableau 6. Evolution du tourisoe de 1961 à 19ü1 •
O.M.T. 198)
Arrivée
!
Recette en !
Année
en Millions! Mds de $ USA!
,
!
1961
!
75,3
;
7,3
!
,----------,-------------,-------------,
·
1962
.
81,3
.
8,0
.
!----------!-------------!-------------!
1963
9 0 , O !
8,9
!
,----------,-------------,-------------,
·
196q
.
10q 5
.
10 1
.
!
!
L
~------~------!
1965
!
112,7
11,6
,----------,-------------,-------------ï
·
1966
.
119,8
.
13.3
.
!----------!-------------!-------------!
1967
129,5
lq,5
,----------,-------------,-------------,
·
1968
.
130,9
.
15,0
.
!----------!-------------!-------------!
!
1969
!
lq3,1
!
16,8
!
,----------,-------------,-------------,
·
1970
.
159.7
.
17,9
.
!----------!-------------!-------------!
!
1971
!
172,2
!
20.9
!
,----------,-------------1-------------1
.,
1972
.
181,9
.
2q,6
.
. ----------!-------------!-------------!
! __!2Zd
!
~2QL~
!
2!L!
!
r
,
1
1
·
197q
.
197,1
.
33 8
.
!----------!-------------!------~------~
!
1975
!
214,q
!
40.7
!
,----------,-------------,-------------,
.,
1976
.
220,7
.
qq,q
.
. ----------!-------------!-------------!
!
1977
!
238.2
!
55,1
!
,----------,-------------,-------------,
i __!2Z~
i
g2~L2
;
~~L2
!
1979
!
268,8
!
81,3
!
,----------,-------------,-------------,
;__!2~Q
!
gZ~L2
!----2~L2----_!
1981
282,5
95,7

,------- ~
Fig. 4 EVOLUTION DU TOURISME INTERNATIONAL DE 1961 A 1981
(ARRIVEES ET RECETTES)
Totot CP.S arrivées .i1rniHon~
300
r:~'''"
/ - '
m" 1
-''''
250
/
/ - , /
/'
1
200 i
.",...~.
BO
Arri\\i~e5
/ , -
/'
~./.
_,_~
.
1
60
\\SO
, - - _ .
Rec.pt~es
.--......
1
...."
l00i
.,,--/
/
40
soj
.
/ / _ . /
.---_._._--_.--._._
20
......--
0-
LQ
r--r-I""""i
f i l
1
1
I I I
1
l
't
~I
J
1
11~
19506' 5263646566576869,0 71 72 73 74 75 7ti 17 78798081
Soure@': Q.M.T. 1982

30
Le tableau 7 et la figure ~ illustrent l'évolution croissante du
nonbre des touristes internationaux ct des recettes enGendrées par
ceux-ci._
Tableau 7 t
Evolution du tourisme internatior-al de 19'50 à 1980.
Source : OMT 1983
!
t
19'50
t
1960, 196'5
t
1970
,197'5
1
1980
r
.
.
.
.
.
.
.
NOBore total d'arri- ,-------,-------,-------!-------.!-------,-------,
,.
"
r
,
l
,
1
, vées (10°)
; 2'5,3
;
69,3; 112,7 ; 1'59,7 ; 21~,~ ; 278,9 ;
,----------------------;-~-----;-------i-------;-------;-------;-------;
! Indice d'accroisse-;
;
;
;
;
;
;
, nent par rapport à
;
1
.
2,73; ~,~'5
; 6,')1
; 8,~7
; 11,32 ;
, 19'58
; , ; ; ; ; ;
.
.
,----------------------,-------,-------,-------,-------,-------,-------,
; Recettes touristiques;
;
;
;
;
;
;
.
a
-
-
-
.
.
.
.
.
.
.
! en 10' $ U.S.A.
! 2,1
!
6,9
! 11,6
'17,9
'~0,7
! 9~,9
!
!------------------~---!-------!-------!-------!-------!-------!-------!
! Indice d'accroisse-!
!
!
!
!
!
!
nent par rapport
1
3,28 ! J,52
! 8,8?
18,38! ~'5,19
à 1950
!
!
!
!
Après les années 1960 ct 196'5, début èu dénar.age de l'activité
touristique, partout le noubre des touristes a été nultiplié par
plus de 6 par rapport à cc qu'il u été en 19'50 ; cela signifie que
le tourisElC " véritableoent eu une "'"pleur renélrquélble durant la
dernière décennie.
Ce que nontre le tableau 7. Les recettes se sont accrues à une
cadence supérieure à cello du nonbre des touristes: tandis qu'en
1980 le noobre des arrivées de touristes fQisait 11 fois le chiffre
de 1950 pour ln DaDe ann6e, le Dontant des recetteo repr6sentüit
4'5 fois le chiffre de 19'50. Cette vitesse de croissance des recettes
par r~pport aux arrivées u?pnrnît netteoent sur ln fieure 5.
Les chiffren qui viennent d'atre exacin6s, percettent de souligner
l'ensor sin~ulier ŒU tourisr:e depui.s trois décennies, il est consi-
d6rnble et rapide,
ce qui lui confère son cnrnct~re de ph~non~ne de
DOsse ; de plus il sc[!ble ind6pendant aee effets de ln crise ~conoD!~
que nondiale.

p
- - - -
-
Fig.5 RYTHME DE CROISSANCE
Ann.
Arr.
Reeet.
Arr.
Reeet.
DES MOUVEMENTS TOURISTIQUES

109 S
1
1
INTERNATIONAUX DE 1963 A 1981
a.
b.
1,16
1,5
1963
93
8,3
1,23
1,32
1964
108,0
9,6
1,10
1,5
1965
115,5
11 ,0
1,5
1,61
1
1966
130,8
12,5
Arrivées et Reoettes :
1,5
1,66
. 1967
139,5
13,4
1,65
1,85
a. Valeurs absolues
1968
139,7
13,8
1,81
2,15
(P. Fabre, 1978, p. 8
1969
154,1
15,4
1,95
2,51
G.M.T., 1982)
1970
168,4
17,9
2,12
2,91
1971
181,5
20,9
b. Indice de croissance
2,31
3,32
1972
198,0
21>,2
(base 1963)
2,2/,
3,109
1973
215,0
27,6
2.29
3.84
o. Courbe de oroissance
197/'
209,0
29,0
2,4li
5,26
1915
213,5
31,9
2,61
6,31
1976
227,0
43,7
2,78
7.83
1977
21>3,6
52,10
2.9
9.03
1978
259,10
65,0
1,25
2,9
11 ,43
1979
269,8
83,2
-_._--
1980
278,9
94,9
, ' - - -"
9
8
,..",.,.. ---
7
""
6
""
, /
5
....-./
" . '
4
_.,"
,.,<iI'"
3
,..
c.
"
2,50
",,""
-,.-- _
_ . " "...-._._.--._..-...-.
2
..-._-
.

."Rp.cettes en 10 9 de dollcrds US
_ _ _ • Arrivées en 10 6
l,50
-..:/::;:;-._._.----.-
,.---'--_.'"
1,25
""...
1963
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81

32
Il convient de proposer quelques explications è cette évolution
sp6ctnculnire et paradoxale
. Le caractère ùe t:.1nsse (le l' activi té
touristique paraît lié à deux facteurs essentiels.
I l s'agit d'une
part ùe l'élevation notable du nivenu de vie des travailleurs Œes
pays industrialisés et d'autre part de la véritable révolution qu'~
connu le secteur des transports internationaux avec l'aviation
civile et cOIJoerciole.
Les déplacecents les plus inportants ont lieu dans les pays les
plus riches. L'jmérique du Nord et l'Europe dont le produit nationo.l
brut par tête était en 1983 respectiveoent de 13.0~5 dollars et
7.9~1 dollars ont enregistré en 190~ plus de 00% dûs arrivées dans
le Donde.
Le caractère de Elusse du touriSDû international s'expliquerait
aussi par les avnntages qui ont été obtenus clans la vi.e sociale des
travailleurs des pays industrialisés.
nans l'enselJble de ces n"ys, les travai lIeurs disposent d'environ
52 dilJUnches
52 saLledis et d'un certain nOr.lbrc (1e jours fériés,
9
fêtes nationales ou religieuses répartis tout uu long de l'année.
Coopte tenu des congés qui varient de 14 à }O jours,
le total des
jours chôoés est de 130 à 150 jours par an •
.A ces conditions éconoJJiquee et sociales il fc..uùrnit ajouter, une
culture de loisirs très avancée.
L'étude de ln "Dr éhistoire du
tourisoe"faite po.r Lanq"O-r (1981)
prouve que beaucoup de pays
européens (France, IUlgleterre,
Italie) ont longteops eu la tro.dition
ùe voynger.
La réduction des teops de transports par l'utilisation généralisée
ùe l'avion et ln réduction absolue ou relutive ùes coûts de transport
aérien,
sont d.' autre s élér:.lents qui ont concour\\~ au développeoent du
tourislle international, parti cul ièreGlent vers les pays du Tiers-Honde.

33
La figure
6
!Jontre le pourcentage des arriv6cs de touristes par
~vion en 1975. Les pays éloignés des centres énetteurs de touristes,
l'Afrique, l'Asie du Sud et du Pacifique enregistrent les arrivées
par "vion les plus inportantes.
L'avion peroDt avec l'utilisation des avions cros porteurs le
d~placemellt des grandes [laSSeS de voyageurs sur ~e tr~s lon8ucs
distances exI des teops fort réduits.
La naissance d'une nouvelle ère de l'organisation co~mcrciale du
transport a6rien fi aussi fnvoris6 le tourisme international.
Ln réduction des tarifs ~êille sur ~e très srandes ~istnnces paroet n
des couches de plus en plus larges de populations des pays dévelorpés,
d'accéder aux voyages. Ctestl'avèneoent des charters et des voyaees
à forfait. Le développe~ent du tourisne de grou~e a été à la fois
cause et effet du développeoent des vols affrétés.
Tableau 8
Type de voyage choisi par les touristes de la petite
Côte et de la basse Casanance.
Source
B.G. Diouf (1983)
! Type de voy"'-
Tot?l ct
petite Côte
basse Casanance
:JI,
! "es choisis
"
!--------+--------+---------~----
! Voyage en
! e:roupe
4 1 !
38
!
79
!---------------!--------------!-----------------!----------!
! Voyal3e indivi-!
!
! !
! duel
!
9
!
12
!
21
!
!---------------!--------------!-----------------!----------1
TOTAL
50
50
~OO
79'1& des touristes interrogés dans ces réceptifs ont adopté le
systène des voyages en groupes et à forfaits. Pour la Tuaisie 70;10
des touristes français étaient en voyage
organisé, pour les Alle-
lllands et les Anglais le taux était de 809b et pour les Scandinaves
de 100% (Fabre, 1979)

Fig._ 6
POURCENTAGE DES ARRIVEES DES TOURISTES
PAR AVION EN 1975
Asie dl) Pacifique
Asie du Sud
Alriqut
Amérique
Europe
Moyen-Orient
o
20
40
60
80
100%
1
l
1

Enfin t
on l'a vu,
l'éxpansion de ll~ctivité touristique se~ble
ignorer la recession r!lOndinle. Ce parndoxe s'explique aisément si
nous considons que plusieurs facteurs d6cisifg de l'essor touristi-
que échappent aux effets de la crise économique : la propension
psychologique ou sociale à voynge~ les heuts revenUG des touristes
internationaux et l'apparition de nOuveaux pays industrialisés.
Tout d' abord la démocratisation du besoin de voyager n'est pas
inhibée par la crise t plus le niveau de vie des populations est
élevé plus elles ont une propension A voyager. Ce sont les personnes
à haut revenu (et donc à l'abri des effets les plus négatifs de lQ
crise) qui sont le moteur de l'activité touristi~ue.
Le tableau sur les revenus nets par ménage
dos voyageurs en
Allemagne montre
que les deux tiers des purtan~vers le Tiers-Monde
sont les gens qui disposent de revenus supérieurs à 2000 DM
(environ >00.000 F cfa) par mois. De même sur lu petite Côte et en
basse Casamance 49% des touristes interrogés ont déclaré avoir un
revenu annuel supérieur à 6 millions de F cfa (500.000 F. cfa/mois).
Tableau 9
Revenus nets par ménage
(Allemagne).
Source
Aisner et Flüss 1983
Revenu en
a
1000
1500
2000
2500
3000
,,Type D.M.
à
à
à
il
il
et
1
1
!! de VOYélgeurs
1000
1500
2000
2500
3000
!
+
1
\\
!
t~---------------,-------- -------- -------- -------- -------- --------
'Population tota-'
t
-
,
i le en 1978 (%) ;
9
15
2q
21
12
20
!---~------------;---------------- -------- -------- -------- --------!
l,'oyageurs dans
;
!
16
!
'le p<1Ys 1973(%);
6
11>
23
22
1 7 !
!
1

"----------------,-------- -------- -------- -------- --------!--------r
!voyaaeurs dans l~
!
,
"
"zone europeenne 1
!
!, "7 n(ol)
,
3
9
22
22
15
29
!~/ 0
~
!
,---------------- -------- -------- --------!-------- --------!--------
;Voyageurs vers

! !
;le Tiers_Monde
! !
1197q-:!.978
!
3
!
7
17
!
20
12
,----------------,--------,-------- -------- -------- -------- -------~
;Potentiel total
;
!
;vers le Tiers
;
;Mondc 1979-19Dl
;
7
16
22
38
.
,

}6
Ensuite nu cours des trois dernières àécQnnies, et r.lalgré! ln
recession éconooique, de nouveaux pays induDtri~lisés sont apparus.
Cette eoergence de IInouveaux riches ll et donc de nct,ve,'Jux touristes
<J.,
ser.J.ble-t-il, largerJent conpensé la stagnation C!ui prévalait pr~r
ailleurs.
2. Les caractéristiques du tourisoe international ~u Sénégal.
Jusqu'en 1963, 1" définition du tourisoe internnticm,l :1 connu
plusieurs forDes suivant los orgnnisnes int6resn6s ~u tourisoe,
suivent les spécialistes du tourisoe et suivant les pays. Dans
toutes ces définitions, le tourisne international s'nssioile à ln
double notion de voyage à l'étranger ei de loisirs. Unis le touris-
De internôtion?l
dépasse le cadre strict des loisirs et recouvre
un chanp plus In.rge de rlOtivntions. Aussi dans le but d'hurnoniser
les statistiques sur le plan internrrtion"l et nntinn"l l'Union Inter-
n"tional des OrgDnisDes Officiels de Touris~e (U.I.D.D.T.) puis
l'Organisation Mondi"le du Tourisoe (D.M.T.) ont suggéré que tous les
P"Ys [ldaptent les définitions suiv"ntes :
Le visiteur est toute personne qui se rend dans un p"ys "utre que
cel~i où elle [l son lieu de résidence h[lbituelle, pour toute r[lison
nutre que celle d'y exercer une profession rânunirée ùans le puys
nêt.le.
Cette définition cooporte deux catégories de visiteurs
les
"touristes" et les "excursioIUlistes".
Le touriste est un visiteur teopor"ire séjournant [lU Doins 2~ heu~es
(ou une nuitée) dans le puys
visité et dont les Dotifs du voyage
peuvent êire regroupéA en : loisirs (ngrénent, vccances, santé, études,
religion et sports), affaires, famille, IJissionG, réunions.
L'excursionniste est un visiteur tenpor~ire dont le séjour ne dépnane
pas 2~ heures (ou une nuitée) dans le pays visit6 (y co~pris les
voyageurs en croisières).

Alors que dans les pays d6velopp~s, les DOUVegents intrar6gioneux
constituent les flux touristiques ·les plus densec,
ùans les pays
sous-développés l'activité touristique s'assi:Jilo
à des oouve!:lents
interrégionaux;
ceux-ci correspondant presque e]:::clusiveoent au
tourisme international en provenance des pays développés.
-
Tableau 10 ~ Répartition des arrivées non-résidents par pays au Sénép;al.
Source S.E.T.(1geO à 1985)
=
Pourcentage
Pays d' origine
,
1
1
1980 . 1981
. '9~2 . 19"7
190L
r
" I . . l
1
UJ
1
Uif
1
;------------------;------i------r------+------;------.
; Europe
;
72
;
74
;
75
;
75
;
77
;
;------------------r------t------i------r------;------.
; Amérique
;
7
;
6
;
7
;
7
;
6
!
;------------------+------i------i------r------;------ !
; Afrique
;
19
;
19
;
16
;
16
;
15
!
.
. . . . . !
,------------------T------x------T------T------,------
., Autres pays
;
2
;
1
;
2
;
2
;
2
!
·-~~~~------------t-~~~--t-~~~--r-~~~--t-~~~--:-~~~--!
Le Sénégal n'échappe pas à cette règle CCODe le nontre le tableau
10: en 1981"
77~ des arrivées sont le fait d'européens contre 1~%
d'Africains. Cette prépondérnnce absolue du continent européen ùans
le trafic touristique en direction du Sénégal est ù'aut&nt plus
frappante que la proportion des touristes oriGinaires des pays nfriccins
stagnc ou dininue au cours des nnnées ..
Au Sénégal, trois types de tourisoe caractérisent le tourisnû
international : le tourisme d'affaircs
le touris~e 80 loisirs et
le tourisoe de croisière.
Le touriswe d'affaires concerne les non-vncanciers;ceux qui
viennent au Sénégal par suite d'obligations: affaires, travail
(voyages liés aux 6changes cordDerciaux,aux conférences, aux séoinBirûs
de foroation)
; ce type de tourisne se rencontre dans les centres

38
touristiques, les hôtels des ccpitales régionales et essentielleoent
à D~kar. En effet, la capitale est bien équipée pour abriter les
congrés et séoinaires internationaux dans des salles ~quiy6es pour
la traduction sit:ml tanée, pour des projections de fiL,s et de diafJo-
sitives, telles celle
du Centre Internation~l d'Ech~nge de ln Foire
de D"k~r, des grands hêtels co::me le Héridien, l'hôtel Téranga et
l'hêtel Indépendance, le Novotel.
Les touristes d'aff"ires qui séjournent trois jours en :lOyenne,
re;:>r,os entent 29",(, de s nui tée s du touri SDe interna tion",l
(il. T. 1983).
Le tourisoe de loisirs intéresse les vacanciers, les touristes
venus pour se divertir. Il s'effectue dons les receptifs des ca~it"les
régionales et dans la région du Cap-Vert. Mais son lieu de ~rédilec­
tion reste l'intérieur du p"ys, not:\\l]uent le, petite Côte et la basse
CaS.:lDQ.nce.
Dans nos dévelop~euents nous nous intéresserons à cette catégorie
de touristes, nppel96 comlUnéDent touriste internation,ll. Sa défini-
tion est 13 suiv3nte : "toute personne étrangère séjournGnt dans un
pays au Doins 2q heures pour des notifs autres que ~rofesBionnels,
d l 6tudes, d'y chercher du travail ou encore de s'y installer".
Cette catégorie de touristes représente une part inportan;,e du
tourisne international soit 33_ du total des arrivées des non-résidents,
et 52% des nuitées pour une durée de séjour entre 8 et 15 jours (M.T.
1983). Sur la petite Côte et en basse Casa"mnce,
le touriSDe s'est
d6velo~pée dans les zones ne portant aucune structure urbaine peroet-
tant aux voyageurs d'affaires européens,
d'y sé.journer unicuelJ.ent
pour r~isons d'affaires. Elles ne reçoivent exclusiveoeni que des
touristes de loisirs, venus pour leurs û.gré:~8nts donc en Cluête de
repos,
de soleil,
de plage et de dépnysenent culturel.
L~ tourisoe de loisirs peut Itre divis6 en deux types de tourisoe

39
- le tourisnc de s6jcur ou tourisne tuln~nirot vratiqu6 dans Icn
villages de vacances et hôtels de luxe, il intéresse les touristes
venus pour les notifs traditionnelleoent évoqu6s (soleil, plaee,
sports, culture). Il foroo l'eSDelltiel du tourisoe de loisirs.
- le tourisoe de découverte ou tourisue culturel, se passe eénér2-
lenent dans les caDpements touristiques. Les touristes sont ncheuin6n
au SénéBul par le !:lê[le canal que les touristes (~e séjour, wnis leur
uotiva.tion princip2.1e est la connaissance (les populCl.tions d'occueil
par un contact Dins direct et plus spont~nci. En 1982, ce type de tou-
risrlo repr6snte 1,2% des Iluitées du tourisue internc.tionc.l.
Quant aux croisiéristes, c'est la catéBorie ùu tourisae internQtionnl
ayant le Doins d'iDpact sur le pays, ils représentent 2,2% des arrivées
du tourisoe international en 198) avec une durée de séjour qui ne
dépasse pns une journ6e. Ils d~bnrquent au port de Dakar, s'arr~tcnt
àuns ln capitale ou font le circuit du fleuve ~6néccl avec le
Bou El Mc~dad (1),
D'autres fontes nouvelles de tourisoe COIJne le cGlJ)Jing ct le
cararvnnine; pa.rticulièrel2lent rép:lndus dans les pays occidentaux et
dG.lls une Doindre r.leSUre dans certains s,ays Dûshrébins
(Naroc) sont
inconnus dans les autres IJ[!,Ys ~fricc.ins,
du f~.i t de 1'6loigneüent des
foyers éoetteurs de touristes et de la faible IClObilité touristique
interafricaine.
(1) bnteau de croisière.

40
II. LA POLITIQUE DE DEVELOPPE"ŒNT TOURISTlêUE AU SENEGAL.
1. La place du tourisI:.le dans l'éconccie sénégalaise.
Le tourisoe
p.st un secteur d'activité de
II,Sconomic sénér;nlnise
qui ne cesse de s'affirner.
Tnbleaul1.
structure des eXTlortutions par oroduit
en Milliards de ~ cfa.
Source
VIc plan réajusté_
!
Almée
!
1977
1
1978
1979
19iJO
1981
1982
,_Produits
r------.;-----:----~---!---~---~-----!----~
! Arachides
J~,8
65,8
31,8
1~,2
45,8
!
,--:-----------,-------,-------,-------,-------,-------,-------,-------
; Peche
; 23,2
; 26.5
; 33,5
; 35.2
; J),8
; 47,9
; I,6,?
,
·
.
,--------------,-------,-------,-------,-------,-------,-------,-------,
; Phosphates
; 20.5
; 20,2
; 23,3
; 26,7
; 3D,}
; 18,3
; 18,7
;
·
.
,--------------,-------ï-------,-------,-------,-------ï-------,-------,
T
' .
. 16 6
. 1 ,. 1
. 1""
. 1 ,."
. , n --

20 9
. ? ,.
.
1
OUr18[le
,
'
l
"i.,
1
J, j
,
"i., .;
,1. J t j
l
'
f
of:
1
·
.
-~------:-:---!-------
------- ------- ------- ------- ------- -------!
lotrrl eeneral,
!
des produits;
209,2
14.9.9
200,7
165,9
182,)
230,3
20C,~
d'exportation,
Le tableaull ,;}ontre que le tourisme cst hubituellec,ent le 4c
secteur productcur de deviscG ùprès lcs proGuit~ nruchidiers, l~
pêche et les phosphates;
et que <lurant lcs ;,ériodes <le <léficit
pluviorJétrique (1981) il peut se "lacer en )c position et
aDortir
en pDrtie la chute des recettes. l'exportation des produits 3r~cbi­
diers.
Par ailleurs, le
touriSDe pr6sente pnr~i tous les secteurs 6conc-
i:üques ln. croissance ln plus rérrulière et le taux d'accroisseoent le
plus élevé ; de 1977 ~ 1983, ID valeur <les exportations est passée
pour

41
l'arachide de 101,4 à 59,9 Md. de Fcfa soit -0,5 io
la pêche de 23,2 à 46,2 Mùs de Fcfa soit 1,9 %
les phosphates de 20,5 à 18,7 !'ids de Fcfn soit 0,9 %
le tourisme de 10,6 à 24 Mds de Fcfa soit 2,2 %
Tableau 1"~ Répartition des investissements publ ics Dar secteur
d'activité (et %par rapport au total) •
Source : 5e plan ct 6e nlan réajusté
Investissements
4e plan
'5e plan
6e plan
!
180.550 ;.rds
409.598 Mds
463.047 ~Id~
!
Secteurs
! de F.cfa
! de F.
cfa
! de F.
cfa
!
! -----------------! --------------! --------------.J.~..-------------!
! jegriculture
!
13,756
!
11,7'/0
!
11,3 %
!
!-----------------!--------------!--------------!--------------!
! Tourisme
!
10,8 %
!
5.2 %
!
2,6 ~
!
!-----------------!--------------!--------------!--------------!
! ?êche
!
4,9 %
!
6,') '/0
!
2,1; '/0
!
!-----------------!--------------!--------------!--------------!
! Education
!
3,5 %
!
5,6 %
!
4,0 '/0
!
!-----------------!--------------!--------------!--------------!
! 3ant~
!
19
%
!
2,2 %
!
1,~ %
!
.~-----_.....:..._-----'------_...:...._----_!
D'un autre côté,
le tableau 12 nous indique que déjà dans le 4e
plan de développement économio.ue, le iuurisme occupe la 2eü\\e place
au niveau des investissements,
dans le 5eme et 6eme plan la 3eme
posi iion.
2. Une politiQue favorable au développement du iourisme.
C'est ûu début des années 1972-1973, par l'intermédiaire du
code des investissements, que t6üll les moyens sont 3is en oeuvre pour
l'e.'Worçüge d'un dé,"'eloppûment touristl.l1ue~
En effet la loi 72-43 du 12 juin 1972 va introduire une n~tion
nouvelle dans le code des investissements :
celle de secteur priori-
taire. Les activiiés a~ricoles exportatrices ci surtout le iouris-
me font leur apparj.tion.
Ceci,
dans l~ souci d~
per~ettre un
redresseoent de la balance des pn.iements par une rentrée accrue

42
de recettes extérieures, mais ~ussi d'apporter des éléments de
réponses au problèQe brûl~nt du sous-emploi.
D'autres lois apporteront des aména~6Dents cn faveur du touris-
me (loi 81-50 et loi 31-51 de l'année 1931).
et
Ainsi, une série d'avantages financiers/fiscaux sont accordés aux
investisseurs
-
instauration du crédit -
bail COIDfle mode de financement de
programme d'investissenent ;
- bénéfice du t~ux d'intérêts bonifiée pour les ôtablissc8cnts
hôteliers situés hors du Cap-Vert. Ce qui avantage, les villages de
VQ~cnoes dont la plupart sont installés en dehors de la région du
Cep-Vert
-
stabilisation du régime fiscal de longue durée ramenée à
10 ans
au lieu de 20 ans
;
- série d'exonérations:
sur les droits et taxes perçus à l'entrée
des Dat~riaux et Qat~riels importés, sur les taxes, sur les chiffres
d'affaires,
sur les droits et taxes perçus è l'entrée y compris la
taxe sur lu valeur ajoutée sur les véhicules,
ceci sur une période de
trois ans, sur les droits de mutation pour llacquisition de terrains
et bâtiments nécessaires à la réalisation du projet.
Ces dispositions en faveur du tourisoe ont engendré des résu~tats
satisfaisants.

Tableau 13 • Enscoble d'indicateurs du touristle· sénégalais de 1973 à 1983.
Source: M.T.
198G
,
,
Indicateur! C~pacité
Arrivée
Nuitées
Recette en;
,
"
tHlliards;
! A n n e e !
!
.
.
.
,------------,-----------,-----------,-----------,-----------,
!
1973
!
3.3qO
!
109.127
!
q62.028!
2
!
!------------!-----------!-----------!-----------!-----------!
!
1971<
!
3.611
!
12q.730
!
651.qg!
4.,7
!
!------------!-----------!-----------!-----~-----!-----------~
!
1975
!
q.781
!
128.598
!
606.q39!
6
!
!------------!-----------!-----------!-----------~-----------!
!
1976
!
q.856
!
136.156
!
603.563!
9
!
!------------!-----------!-----------!-----------!-----------!
!
1977
!
5.602
!
168.310
!
710.768
!
10,6
!
!------------!-----------!-----------!-----------!-----------!
!
1978
!
6.320
!
19}.613
!
855.520
!
14.,1
!
!------------!-----------!-----------!-----------~-----------!
!
1979
!
6.q20
!
186.4.33
!
870.000
!
13.3
!
!------------!-----------!-----------!-----------!-----------~
!
1980
!
7.550
!
186.q03
!
862.03/1
!
a,9
!
!------------!-----------!-----------!-----------!-----------!
!
1931
!
8.093
!
19~.390
!
951.106
!
lD
!
!------------f-----------!-----------!-----------!-----------!
!
1982
!
8.600
!
215.718
!
993.H7
!
21
!
!------------!-----------!-----------!-----------!-----------!
!
1983
!
8.3H
!
233.175
!1.057.380
!
2/1,q
!
Si nous observons le tableau récapitulatif des indicatinrs du
tourisme s6n6gulais, nous remarquons que la capacit6 d'h6bergeQent,
pendant ces dix ann6es a régulièrement augmenté.
De 1977 à 1933, elle est ;:>assée de )602 à 881q soit une augclCn-
tation de 57,37&. Lu croissance 1:::lOyenne annuelle a donc été de D,l% ..
L'augcrentation brutale de la capacité d'hébergecrent enregistrée à
partir de 1930, s'explique, d'une part par la prise en coopte de
receptifs existants et précédcDoent non répertoriés (757 lits) et
d'autre pert l'extension de capacité d'établisseoents cxistants
(2q3 lits) et la. création dn nouveaux établisscoents (130 lits».
Les arriv60s et le montnllt des recettes sont aussi en croissance
régulière. sauf pour les années 1979 et 1980 qui ont connu des flé-
chi s seoents pouvant être imfll tab'l ee i;, ::.n bai s se du touri sr;lC d' affaires
victiEle de la conjoncture économique difficile.

La figure 7 perDet de voir que les nuitées et les arrivées ont
à peu pr~s le oloe rythoe de croissance : en dix ans (1973 ~ 1983)
ils ont tous les deux doublé leur voluee. Elle contre aussi que les
recettes ont un rythLIe de croissance beaucoup plus rapide que celui
des arrivées et des nuitées; ?our la 018e période (1973-1983) les
recettes ont été Dultipliées par plus de 12 fois.
Une des options fondaoentales de la politique sénégalaise en
I:latière de tourisEle
:
"est d"évitcr l'ûvèneoent d'un tourisI:'lC de
!:lasse et de favoriser un tourisue de standing assez rénUi:lérateur et
pourvoyeur de devises"
(Ve plan). La totalité des receptifs recevant
des touristes internationaux sont g6n~raleDent des villages de
vacences ou des hôtels à grand standing: en 1983, le nODbre de lits
dans les hôtels 4 étoiles représente 62% du total (4593 lits) des
lits è_'hôtels tandis que le noobre de lits dans les villages de
vacances 1; étoiles représente
(66,5% ) du nODbre totu1
("'221 lits)
de lits villages de yaea.nceBoCeei,
sc traduit par des projets à
grande aopleur et àfbmncenent très élevé. Nous en ~vons pour exeople
la
station
de Sali sur la petite Côte dont l'objectif global est
d'atteindre 6000 lits pour un investisseDent de 50 Dilliards de F.
cfa
le projet d'hôtel à Boukote en basse C"sauance où 200 à 300 lits sont
prévus pour un coût de deux oilliards de F.
cfa,
le projet du village
des vacances de la Sonone (petite Côte) avec 200 lits pour un inves-
tisseDent de 1,5 oill iard de F. cfa.
Ces dernières années deux notes nouvelles viennent sl~joutcr à la
politique touristique.
Apr~s 1975, c'est l'encourageDent ct l'insertion des capitaux privés.
L'Etat s'est lioité au financeoent de certaines infrastructures ùe
base (VRD, alincntntion cn eau,
en éleotricité, construction de routes
et de pistes) lnissGnt au secteur privé la responsabilité d'assurer
la r6~lisation des superstructures et autres réceptifs hôteliers.
Par ailleurs, le secteur touristique fait davantage nppel à des
sources de finûnceDent interne (nuto financeocnt,
Dccteur banc[tire'local)~
\\\\

Fig. 7 RYTHME DE CROISSANCE DES INDICATEURS DU TOURISME SENEGALAIS DE 1973 A 1983
1,50
1,25
1
.././.
9
e
7
/_.--./
6
. / .
.
:1_~ Nuitée!J.
~
4
V~G R~~~tt~s
3
/ /
. - - - . A rrivée~
1,50
2
.-'---
/ '

~.__-'_ 0-"-"
_ .
~.-;>r
--.
_ ..,---.
l,50
- 0 - 7
0
-_.-.-
',25
----- _.----;
1
,--, -.-,
1
i
~
(
I i i
.,
1973
74
75
76
77
78
79
8.0
al
82
83
Anne ••
Sourc~: toi. T.
....
....

sur
14,168 nilliurds de finnncecent Qcquis 82% sont internes
contre en 1975, 95% de. finnncenent exte rnG
(1) •
T<.lbler.u lli.
PnrticilJntion intérieure
sur ces pro icts intéressants
ln netite Côte et 1" Cus"oance (en lJillions F. CFA)·
Source : VI pl~n rOQjusté
Intitulé du ~rojet ~
Fin~nceQcnt
!
Coût totCll
localisation
interne
1
l "
·
. . .
,------------------------------,-------------,-------------,
; Aoénageoent et réfection des ;
;
;
! conper:tents région.:lux
;
80
!
00
.
,------------------------------ -------------!-------------
; EDitaï

1
142
1
148
,
·
. . .
r------------------------------,-------------,-------------,
i 3al i Portud"l
i
5035
i 3525
!
,------------------------------,-------------1-------------,
i Sonone
!
910
!
750
i
,------------------------------,-------------,-------------,
; Pte st Georges
;
164
;
164
;
·
. . ,
,------------------------------,-------------,-------------,
! Kabrousse (extension )
;
421
!
1,21
;
------------------------------
,
------------- ------------- ,
; Doonine ùe Nianing
! ;
J
! (extension)
!
562
!
562
i
,------------------------------,------------ T-------------
i Filoo à Sali
.
45D
1,50
La deuxièoe tendance ajoutée à ln politique touristique est
llacc~16ratioli Ju processus d'inscrtion des nntionaux (ho[~es d'af-
faires caùres)ù"ns la gestion et la propriété ùes entreprises
hêtelières.
Halgré cette option ct Ct une exeption près le secteur hôtelier
reste encore Egtro 108 mains des étr"ngers.
(1) Ll appe l au financcQent ext~ricur
n'est pas exclu, dans la mesure
où la SOFI5EDIT (Société Financière Sénégalaise pour le Développewent
ùe l'Industrie et du TourisDe) a 25% de son capital qui appartient è .
ùes banaues et établissements étrangers ; elle bénéficic pur
ailleur; ù'une ligne de crédit ùe la Banque piondinle.

/,.-
~ 1
Ln chBr-t~ de l'hatellerie (un hatel de 100 cha~bres coate 1 uil-
liard et demi) ct les conditions draconiennes <l'obtention de cr~dit
bnncaire soit un apport de fonds propres de 30 à 110% de l'invcstis-
seuent, élirdin&ie.nt d'etlblée les opérateurs écono[;liques Sénéa-ulais.
Le conseil interninistériel du 18 juillet 1983 en instituant le
crédit hôtelier, fait passer l'apport des fonùs personnels ùe 40% n ~J~~.
Un systèoe de portage permettra à la SOFISEDIT de cOI~bler la diîfé-
rence sous forme d'actions rétrocessibles au proDotteurs (1).
Ces dispositions ne seront opéretionnelles qu'avec l'obtention ùe
ligne de crédit par la SOFISEDIT dans les banques internationales,
d'où la nécessité encore une
fois
d'avoir l'appui ùes
capitaux étr~ngers.
III.
LE TOURISl'JE, FACTEUR DE DEVELOPPEl-lENT DJJ1:J LES l'A.YS
DU TIERS-MONDE 1
,
Nous éviterons de nous lancer dans ce débat essentielleDent nxe
sur des appréciations Gcononiques qui ne sont p~s de notre coopétence.
Les spécialistes qu'ils soient pour ou coutre un développeoent du
Tiers-Monde par le tourisoe,
S~ sont longueocnt prononcés prr ln
-
/
qU~8tion.
Seule~ent, à ln luoière de ces débats, il ressort une constetntion
corJIilune, le phénonène touristique vers les r~Ys du Tiers-Honde Cl été
iopulsé par les heutes instnnces internntionnles : l'Or~anisation
Mondinle du Tourisoe, les Nations Unies, la Banaue Mondiale, l'Unesco
etc.
Il s1 ag it pour elles IId'offrir aux nn.sses laborieuses et urbo.ni-
sées des sociétés industrielles un retour à la vic naturelle et de
plein n.ir pendant lû teHps libre, donner c.ux ré~ions péri:7hériques
l'occasion drentrer duns le circuit ùes échanges ~xtérieurs et
d'ntt6nuer par là ~lêDc l'~cart qui les s6paro des scci6t6s les plus
riches". (Lnnfant, 1981).
On pense que les surplus obtenus DGr Ir:. croissance éconOluique ùnns
l~s pays dévelop?és seront
un facteur de croissnnce donc d'entraine-
ment du développerlBnt <luns les pays sous-déveleppés.
(1) Soleil 17 juin 1955.

1. OriGine extérieure de l'investisseoent.
C'est aux pays richcs de fournir les investisseDents et les
clients nécessaires pour lutter contre ln i:lÎsèrc des pays pauvres.
Cctte présentation ià~liS\\;_e voire sirlpliste occulte l'cssence ôêoc dl!.
capitalisoe qui est la recherche du profit. Il établit plutôt, de
nouve2.UX rapports de dépendance où les pouvoirs de décision reviennent
toujours aux pays développés.
Il serait
donc utopique de croire que le touriSElC intcrnaticnul
peut contribuer à l'instcuration d'un "ordre éconoDiquc international
nouveau", il s' insère COi"Oe tous l es autre s produi ts d'exportation
dans le système traditionnel d'échange inégal et serait un facteur
dl~ggravntion de ln dépelldance des pnys sous-développés vis à vis
des pays développés.
Vers les années 196J~ on assiste à une intense canpagne de ryersuas-
sion en direction des pays sous-développés. Il leur cst conseillé
d'ouvrir leurs frontières,
de donner une place Driorit~irc au tourisDc
d'accueillir des capitaux étrangcrs et leur concéder des avantages
fiscaux et des garanties.
En Afrique, de I1Qobreux puys soutenus par des bn.l1ques européennes
ou ln Banque Mondiale se lancent dans l'entreprise 2.vec enthousiasIJ.e,
Tebleau 15. Aide de la B.E.I. à des pays A.C.P. pour la construction
d'hôtels.
Source
le "courricr"
sept-oct. 1980
!
~Iontant
1
P~ys
Année
;
r
1 Million C,F,A,
1
'--~-~------------'-------'-----------------'
! Sene gal
! 1971!
~OO
!
l -----------------
------- , -----------------
i Gabon
!
1973 i
332
,-----------------!-------,-----------------
; Côte d'Ivoire
!
1977 i
1>60
,----------------- -------ï-----------------
; Caoeroun
!
1977 i
750
!
,-----------------,-------,-----------------,
i Niger
i 1977'
1,3 bfd
.

Ces ~ides et ccs incitations loin d'ôtre désintéressées, facilitent
l'entrée et le bon fonctionneElent du cnpit"l étrnn~er cl~ns los pays
sous-développés. La Banque Mondinle a crée en 1959 un départeocnt des
projets du tourisI:le (D.P.T.) qui envoie des nissions cl',Hudes dans
los pays du Tiers-Nonde et conBeille ln Société Financière Intern"tionale
(S,F.I.). Celle-ci réserve en n~jorit6 ses prêts et ses inve8tisse~ents
à la construction d'hôtels de luxe apparten"-nt ,,-u" capitaux privés.
Des l'rôts i8portants ou des prises de participation sont consentis
par ln Banque Mondinle ou ses filiales dnns les l'nys du Tiers-Monde
- p~rticipntion de la S,F.I. dans les coopagnies Bixtes de dévelop-
petlCnt touristique qui regroupent (les organismes officiels et des
investissours privés (Hoturisno en Colombie en 1967, Cofitour en Tunisie
en 19(9)
9
-
en 1977, la Banque Mondiale accordnit 62,S Dilli~rds de dollnrds
aUX pnys d'Asie pour leurs projets de tourisLlc.
- au Sénégal ln réalis~tion ~u site touristique ùe Sali ~ortud~l,
sur le petite Côte est assurée en grande partie p~r IG Banque Mondiale
soit un prêt de 2,250 ",illinrds de F.
cfn.
Par ce biais, on Gssiste à une B~in-mise du cnpitûl
~trcneer dans
le secteur touristique des pays du Tiers-Monde. A ce titre,
certrlinfJ
spécinlistes oompnr~nt
les nttrnits touristiques des prtys du Tiers-
Monde ,telles les plnses,
les sitos historiques, les hêtels à de la
m"tière preI;]ière. Ce qui ne le distingue pas des autres Droduits
.d'échnnse conne le pétrole, l'arnchide, ln bauxite ,etc.
2. De nouveaux rapports de d6pendanco.
La prenière forne de dépendance est celle que ressentent oertains
pnys vis à vis des mnrch6s. Ellos n'est pns snns lien nvec ln
"vectcrisation coloniale" des échanges cODtlerciaux, l'o.ppeLrtelln.nce au
",êoe espnce finnncier.
Les fillglais se rendant dnns le Tiers-Monde, le
font vers des pays du Co~onwealth, les Français vont surtout en
Afrique francophone,
les AlJJ.éricf:lins au Hexique et aux Bahamas.

50
En effet,
cocue le [lontre la fienre 8, 11 nnc ienne u(~tror>0le reste
le prcnicr pa.ys Énettour de touristes pour son ancienne colonie,
~lle révèle aussi que la vectorisation coloniale dnns les échûn~es
touristiques est ooins accentuée
chez des pnys trac1i tionnellec'lent
touristiques CODrj,e la Tunisi~ et le Marce; lu Frn~ce reste la pre!..:1.îère
cliente [mis l'ori,~jllo e:éograpbiquo des touristes est très diversifiée.
P"r contre cette vectorisation est plus nette flans des J?ays nouvellcL:ent
eneneés dans le tourisDe ou nyant une faible expérience GU touris~û
(Sénéenl, Côte d'Ivoire, Algérie) ou encore dans de petits ~nys
(Mul te,
Chypre) encore très liés éconoDiqueclent à 1 r~ncien pays coloni-
snteur,
La seconde force de dtpcndance attribuée au tourisue internationn.l
est l'inportance ùe l'utilisation des procluits d'iDportation tIans
le secteur du tourisoe.
Une étude dc la Banque Mondiale réalisée par T. Heivik et T. Heiberg.
citée par Aisner et Pluss
(1983) a classé les pays récepteurs de
touristes en trois catégories :
-
pour quelques pays nfricains et certain~~îles den Caraïbes et du
Pacifique 50 à 55% dn l'investissenent doivent être affectés
au
fiancenent d' inportriions,
-
Jour ln plupart des peys en développeoent,
le pourcentaee se
situe entre 20 et qO%.
- enfin pour les pays les plus industrialisés de la Dériphérie
conne l'Espacne et la Youcosiavie le pourcentage est inférieur ~
15%.
L'él.?iJent inportntion est donc inverseclent proportionnel au niveau
ùe développeoent du pays récepteur.
Il Y a aussi le fait que beaucoup de pays dépendent d'entrcprises
étrnngères pour eérer et cOE~ercialiser leur produits touristiques.
Ceci s'expliquant par le Danque de personnel qualifié et de oaîtrise
d'une technologie de pointe (le carketing) dans le dounine du
tourisce.

Fig._8
POURCENTAGE DE
TOURISTES
EN PROVENANCE D'ANCIENNES METROPOLES
( Moyennes des années 1971 et 1975 )
L.
PAYS
P
A V 5
E
M
RECEPTEURS I-----;OVAUME UNI
l__.
M A L
T
E
_0_-
,
r
L , l i V P R E
L~
r~l
1 A L (; E R i E : I
- - - - - - - - - - - .
' - - - - _ 0
I T U N I S i E
L.....
-=. -
r-------o
._
L M / . R O C
-_._--
1 S E N E G A L I _ ·
_
le ô
~._-
T E
0')',
_ _.
._ _
1
L .
"",,--l
K E N
V
A
UI
...
St!urce; Chitfrc-s tirés cl!, T. Hoiyil, tt
1".
Hr-'ONg 1geo, page 81
1
1
1
!
!
-l
'
o
20
40
60
aD
100.'. du total des. orrjvees dons le
pays recepteur

52
Au Sénécnl, :~ar exoopIe, la nnjori té des crandes sociétés hôtelières,
à participation oajoritaire de l'Etat, se sont adressées à des
cor:lpae;nics aériennes ou Tour-operators français pour ln c6ranco de
leurs réceptifs :
:)our ln Société IEmobilière et Hôtelière (SJ,.IH)
(participatien
Etat 51%) son co,"plexe de NGor (Hôtel Diarann. Hôtel de IIsor, village
de NGor)
est Géré pur la Société des Hôtels Méridien (s[ü_~) ~
- pour la Société ProlJriétaire de l'Hôtel de l'Union (::;Plill)
(particiDation Etat '9,9%) son hôtel, l'Bôtel Téranga est ~éré pnr.
la Sofi tel-UTH ;
- pour la Société Vacances Cap Skirring (VACAP)
(participation
Etat 6410), son village de vacances au Cap Skirring est géré par le
Club Méditerrûnnée ;
- pour la SAPCO, la station de Sali est exploitée par des pro':lOteurs
touristiques dont Savann, Novotel.
Ainsi,
dans les pays sous-développés,
le touriBDc est une activité
ù caractère extraverti dont les leviers de cooounùe se trouvent ioplan-
tés dans les pays développés.
La nécessité d'harmoniser le développe~ent du tourisme avec le reste
des autres activités
économiques pousse de nouveau les pays
Bous-déve-
loppés à faire appel à l'extérieur.
Pour eux, l'élaboration de plann
touristiques suscite certaines difficultés. La pre~ière est d'ordre
financier.
En effet, la r6alisation des plans d'am6nagemeut est financ6e par
dûs organismes internationaux qui par la même occasion vont utiliser
leurs propres experts e·t bureaux d'études ..
La planification touristic:ue
est alors déterminée par un critère primordial:
la vente
c'est à
t
dire la sutisfnction des besoins des touristes. Ainsi. c'est le prefil
de la demande qui d6termine les opérations touristioues des pays du
ri ers-Monde.

53
Ce qui explique le manque de recherches voire le nnnque d'intérêt
sur une évaluation des effets socia-économiques et culturels du tourisne
sur les populations et sur l'environnement local. L'analyse de certains
gaster-plans touristiques, en donne
une preuve 6vidente : le plnn
directeur de Bali pour encourager le tourisme intcrnetional, est COllfié
en 1968 à une entreprise de c~nsultnnts, la stETO (Société centrale
pour l'équipenent touristique outre-~er),
fin..'1nc~e nc.r le FNUD (pro-
granoe des Nations Unies pour le développeQent).
L'étude de la SCETO reposait entièrement sur des prévisions d'arrivées
internationales et des recettes en devises étrangères. Bt d'après
l'auteur cité par Alsner et PIUss (1983) "le type de tourisoe proposé
échappe d'une façon générale à la capacité financière et de gestion de
la plupart des Bnlinnis. Il existe un décalage entre ln ~rise en
considération de ln deElunde étrangbre et la n~gligence des besoins
locaux",
M. F. Lanfant (1980) fait la oêoe constatation à propos du oaster-
plan !:13.rocein financé pGr le RoynuLle du Ha.roc et 12. République Fédéra.le
d'AllcDagne, dont le trnvail n été confié
à
un burec.u d' étude ftll enClnd.
Elle y souligne l'importance donnée tant quanti ta ti venent c,ue quaI i tati-
veillent è l'~tude de la demande ~ "ainsi~ les Dotifs d'insatisfaction
enregistrés aupr~s des touristes sur les lieux naDeS de leur s~jour
sont considérés corme des indices révélateurs de l'innduquation de l'of-
fre et de ln deonnde ct T>Br conséque~t des défauts à corriger dans le
pnys récepteur. De nêlile les fixations inaginnires àes touristes en puis-
sance sont interprétées COE~e des signes d'~ttractivité d'un pays et ùe
son niveau de coopétence sur le uarché ••• "
Au SénégEll, "le Sali Pro,ject" réalisé par la coupngnie anéricn.ine
Boeing, chnrgée d'études et des bureaux Leo Daley et Arthur Little en
sous tra.i tance, sc proposaient un cOI~plexe touri stique ~ S..-tl i-Portud~l.
Il serait créé dans le style nord nnéricain,une Coloilie de vacances à
grand standing comme on la rencontre aux Bahar:.lus ~ en Jai..lr:.ïque, aux
Virgin Island, aux Philippines ou à Porto-rico"
(Fatou ~011, 1977).
Ce projet a fait abstraction du rlilicu d'illplant"tion et est entière-
Dent tourné vers les aspirations de la cliellt~le nord 3[léricnine. Le
Sali-project est repris ct corrigé par le bureau d'étuùes ~1enri Chonette
et ensuite par le bureau Louis Berger. Il aura dans ses préoccupations

51<
à intégrer le tourisE"1e Cl l' environneuent socio-écono!:1i(~ue de 10. pati te
C6te. Nais dans la r6nlité,
nous notons la faiblesse de l'i~portnDce
accordée à 1'600nooie locale et l'nbsellcc d'une 6tude socio-6conooiquc
approfondie du ni 1 i eu {1"'. ioplnntation.
Po.r contre toutes le s candi tioua
pour assurer [lUX touristes européens les ncillcurus conditions de sé:.jOTII'
sont largement exaoin6cs.
Ainsi,
les enquêtes sont faites avec des I~éthodes d'npproche et dcs
techniques vropros .::.ux pays développés. Ce ~~ui explique qu'ellcs nbon···
tissent le plus souvent à nes résultats aui ne couvrent ~ns les ré~lités
socio-éconOl:Iiques des niliaux dt accueil. Et eThs répondent plus <::U:i::
besoins de
'la clientèle des pays
'émettc·urs.
Ln planification touristique est aussi confrontée au probl~Dc de ln
longévité probable d'un produit touristiquc et cêne d'une destination
touristique,
donc est tributQire des incidences de rctourneoento des
oarch6s qui sont liés parfois ~ des probl~[leS 901itico-ciconooi~ues,
alors que de gros investissel~ents sont déjè ré~lisés pnr les étntn.
Quand en 1983 la France a déçidé de lioiter Ges sorties ùe devises,
cela ~ déchaîné des passions dans les pnys ùu MaGreb : un responsGble
du tourisoe nn.rocain d6clc.rait,
il ce propos, "nous sor.llJes pQ~sés de
l'expectative à ln stupeur ••• Nous Qvons ene~0~ n.vec notre office ùu
tourisEle une caupQgne de pronotion sur let Fré:'.nce ;Jour :3 ans clont le
I~ontant dépasse 2 Elillinrds de centim€9 ••• C'est exceptionnelleaent
grave"
(1).
Ln. lenteur dnns la venue des promotteurn cscooptés peut aussi f~uuser
la chronologie des rénlisations
pG.r exemple e!l 1975, le r,:lDport du
burenu Louis Berger International avait prévu ~~: réalisation ne t50C
lits dans ln. station cle Sali peur une COliliTIercitllisntion entre liGe ct
1985
en 190I" la station ne coupte que 1000 lits.
Un autre problèclC
qui se pose à ln planification dans les pays sous-développés,
est le
manque de personnel qualifié et de moyens m~tériels en vue cl'nssurer
la bonne application des différentes lois et récleôents que le plan
a fixé aux promotteurs.
(1)
l'express nO 1660, 6 ~ai 1983, p. 60.

55
La planification touristique repose donc sur des bases non
contrôlables pur les pays d'accueil.
Devant cortnins espoirs déçus, beaucoup de r-~Ys 0u Tiers-Monde
C}ui Si étaient lancés àans le secteur du tourisme (}~)!J0rtcl1t de plus
cn plus de redressements dans leur politique de développement touris-
tique.
Il semble qu'a~r~s Il une phase d'expansion r~~idc illarqu~e par une
corinine euphorie pendant laquelle les bénéfices économiquc8 tires t'Cu
tourisr.le suscitaient llenthousiasl~le général ct f2.is.1.icnt reli!eucr à
llarri~rc plan tout autre type de rr~occupation, sncc~de à présent une
p6riode de bilan et de remise en question partielle ou totale deo poli-
tiques appliqu6es"
(D. fiozelJberg-19ü1) •
.A l 'heure actuelle, un axe de réflexion senble clonincr le débfJ.t DU:,
le tourisge
~ l'unnlyse de son rôle et de son influence sur les socié~
tés en voie d' industrial isution.
Des organisliles internationaux co:ocJe la Banque j·ioa<1iale, qui, à un
Dament donné,
ont pensé c:.!ue "le tourisne représente pour los puys en
voie de d6veloppernent le v6ri table moteur du c1év"loppe'~ent
<le ln "ême
fnçon que le fut l'industrie lourd8 pour l'Europe ..:tu 1ge siècle Il sont
les preD.iers à encourager ou à initier des celloques sur la problèmE'..-
tique de l'iLlPClCt du touriSl:le délns les pays du Tiers-Nande : un sé~i­
noire sur les effets culturels et sociaux éCOnO[li~ues Œu tourisne dans
les pays en voie <1e àéveloppenent
a été organisé en 1979 par ln B8.11que
Hondiale et l'UNESCO (E. de Kad't 1980).
En conclusion, le tourisoe corGJe f~cteur de d~vclopryenont des pays
du Tiers-Monde n'est plus globalcrnCJlt nccept6.
Les objectifs économiques tels que lu cr6ation (1' ","plois,
l'effet
d'entrainenont sur d'nutres nctivités ou la rcntr6e ~c devises sont
plus ou Boins ~ltteints. r-iais ce Systèl'lC de d,5velcppeElent exogène quI_-
est le tourisoe pose ùes problènes de déséquilibres socio-éconoDi~ueo.
CEl qui explique la difficult6 d'n;Jpr6cier le tourisue en tnnt que
facteur de d~veloppeDeut. L'un de nos objectifs est ~récisément
de ,,'ontrer au'une telle appr6cintion doit être nunncée et ne saurnit
se réduire il. un s inple "oui 11 ou "non" au touri sne.

..._-----_.-,,,
-
-
CHAHTRE II.
LE HILIEU D'ACCUEIL
1
1
- - - - - - - - - - - - - - - -__ .
1
Dans tout projet do développement touristique,
le milieu d'accueil
est un support qui constitue un facteur déter~inant. Bien Œu'il ne soit
consommable que dans la mesure où les facteurs
économiques et politiques,
que nous venons d'6voquer existent,
il doi·t obligatoireDent d~tenir
certainos spécificités naturelles,
des potentialités physiques et
humaines qui 16gitiment son choix en tunt gue zone touristique.
1. LE MILIEU PHYSIQUE.
Pour délimiter la petite Côte touristique,
toutes les études s'en
refèrent aux limites proposées par le bureau Louis Berger Inc et retenues
par la suite dans le décret 768qO du 2q juillet 1976 : la zone touris-
tique part de 2 km au Sud de Bargny (Hinam)
jusqu'à lu Pointe de San-
gomur en englobunt une partie dcs iles du Saloum : soit une longueur
d'environ 110 km sur une profondeur de 5 il 7 ktn (figure
9).
En basse Casamance, pareillement à la petite Côte, le Jittoral est
la zone la plus de!lSernent occupée sur le plnn touristique,
il est
aussi celui qui portera l'essenti.l des projets d'aménneement touristi-
que de la région.
Pour harmoniser notre zone rl'étu(le, nous avons délimit~ le littoral
casarl1.~nçais, cor.1I!1e cela a été fait sur la petite Côte ~
,,~ parti r d' une
ligne !,arallèle il la ~3tc passant à 'ï kr., des limites du domaine public
mari time". Ce qui englobe large::lellt 1 es surfaces à vo cation ·touristi-
que,lIqui doivent être situées 6ur une bande n'excédant pas 300 è ~oo m
du rivage au Cap Skirring et de 500 ID à Kafountine". Cette 11u:1h (51<;;,
du rivage)
se ,justifie aU6si par le fait que llaménngenent touristique
concerne l'ensel'Jble de la basse CDsalLlunce.
Ici,
le tourisme bnln~aire littoral s'appuie sur un tourisme
interieur bns6 sur les découvertes ci les excursions gui
concernent
aussi bien l'ile de Karabane,
~o ville de Ziguinchor, les villages
Dioln o Cc qui nous amènera qu,.~lq"'efois à parler d ractivi tés touristiques
hors des lioites de la ZOllC littorale.

'57
Ce littoral touristique, qui va de Nina\\] sur la petite Côte il
liabrou9se en basse Casannnce,
est une bande côtière très ::dnce
d'environ 200 kn de long sur 5 à 7 kn de large.
Elle est interroDpue dans sa partie centr~le par ln République
de Gai:.lbiü. Elle fait pnrtie de trois régions ~(lE1inistratives : la
région de Thiès {le (léparteoent de r-1Bcllr)
la région de FQtick (une
partie dos Iles du Saloue,
le départeuent de Fatick) et l~ région
de Ziguinchor (les départoDents de Bignona et d'ünssouye).
Le uilieu physique possède des "léDents naturels couCJe les sitos
(paysages, v6g6tation,
plages),
les nuonces
clirlati~ueG, les plans
d'eau etc.,
qui sont déter!:ûinants pour lliElplantEttio!l touristioue.
1.
Les paysages.
Lo littoral de la petite Côte il ln basse Cnsa!]ance ent original
par rapport à la grande Côte qui va do l~ preGqu'île QU Cap-Vert à
l'cr:lbouchure du fleuve Sénégal.
Tandis que cette dernière est dans sa totalité basse,
scblonneuse et
rectiligne,
cette partie sud-ouest du littoral sénégnl~is présente un
tracé rectiligne entrecoupé de
~lagffide sables fins, de falaises et
d'estu.::lires <les fleuves SalouD et Casnl'w.. nce.
Le littoral se présente sous une double configuration
une pnrtie
nord ~lus accident6e et une partie su~ plus baase.
De Ï'"'iinUi:l i.. Guéréo,
c'est une succession de fetlaises rauges
(cuir-
russes ferruginauses)
ct de falaises blarlchcs
(phosphates de chaux
du substrnt du plateau de Thiès)
avec des altitudes de 50 à 90 D,
qui Gurplonbent de larges pl~ges de sable fin,
fnvorablcs " des instnl-
lutions touristique
; à partir ùe lu Nougour.w.,
c' Hst une succession
de "plages rouges"
(Denoulin 1967)
sur 5 kIJ. de 101lg avec un estran
coupris entre 100 et 150 D.

Fig.9 LE LITTORAL DE BARGNV (P. COTE) A KABROUSSf (B. CASAMANCE)
')8
So situation l,)1.I Sénégal
""1ÜlQI./ Ses~èr)C!
PolroHl:~n
Diol; ha nor
Dj if ~ rt'
---_ .. - ..
.. _.
-.~_
,
o
30~m
1
!

59
Sur certains endroits,
COUDe
le Cap de Naze (7~ u) où les fnIai-
ses sont élevées avec des pentes fortes
il existe Deu ou pas de
plae;es
, nais ln vue reste belle.
De la SOuone à Ninning,
c'est ln zone des belles plages réparties
sur des anses de différentes échelles souvent abritées des
vents ~
baie de Ngaparou,
de Sali Tape, une e;rande baie entre Sali Portudal et
Sali i'linkhnia.ll:bal , anse de 1:1 Pte Sarène. Cette zone est aussi
ponctuée de nOrlbreuJ< [larigots: El:1rigots de MB::;lline;,
de l'Iareng et
de Ponto.
En dehors des forêts de Bandin et de Nianing la végétation est
Une saVane où dOFJine le baobab.
C'est le secteur qui cOllncit le développement touristioue le plus
dense et oui va porter les plus importnnts projets d'ioplantation
touristique.
De Nianing à Paloarin,
il s'agit de cordons littoraux récents
(Tecasen nO 3, 1981) tr~s Dincesnvec de nOBbreuaes ZOlles inondables
ce oui est très peu propiae a.ux
implantations touristiques.
L'ensenble Joal-Fadiout est inséré dans un cordon littoral nssez
oince et long. De l'autre côte du cordon li ttor:11,
c'est l ' associa-·
tion de Dorigots,
ele nnngroves
et de terres inondables. Enfin il est
bâti sur (les sols d'alluvions sablo-co9.uillierG (nuna coquilliers).
La petite Côte se teroine par la pointe de Sanga car , cordon litto-
ral r~cent foro6 de subIe de plaRe murin t on f~ce9 c'est le delta
du SalouD (2000 hI2 ).
Ses îles sont forl"ées à partir de tunns nus
ou herbus à efflorescencffi salines d'amae artificiels coquilliers, de
vasières à nnngroves.
Elles sont accessibles pa..r des chenaux de l:larées
qui se présentent sous forDe de larges bolo~e
bordés par la cangrove :
cès bolons
sont des voies naturelles de pénétrution assez pittoresques.

60
b. En basse Cnsanûnce.
------------------
Le littoral casa:.lançais est farDé cle deux cnsecbles
celui de 1<:'.
J
Prcsqufile aux Oiseaux,
zone basse et sableuse ct de celui de 1'e8-
tun.ire du fleuve,
zone qui recèle des vasièrœ à D2-ngroves visitées
pûr des chenaux de marées
(balone'),
des
cordons sc.bleux~ des tanns
et des lill;;beaux du plateau gréseux (Tecasen nO 1, 1979).
Les zones propices aux installutions touristiques sont les suivc.ntcs
-
la région du Cap Sh:irring constituée de quatre anses sép~rées par
des caps rocheux (anse de Boukoie, anse de l'Aérodror.le, anse iu Cap
SkiniDg) uvec un littorü.l rectiligne, large et inportant (7500 ,n) ,
la région de Kafountine-Abéné a aussi un littor"l assez rectili-
gne, inportant (SOOO c) bordé d'un bourrelet dun~ire avec une large
plage. Cc sont ces régions qui porteut
le plus cl'iuplantations touris-
tiques. Les zones du littoral peu aptes à l'aoénugeüent touristique sont
soit constituées de cordons littoraux très étroits ct inondables (lu
Presqu'ile aux Oiseaux, entre Knfountiue et l'eubouchure du fleuve)
ou forter.lent exposées aux vents dODinants (Bouyouye et Pte Nikine) ou
bien des zoncs inondables et GcrécageuBcs entre la frontière de la
Gaobie et Abéné et entre Knbrousse et ln frontière ùe la Guinée-Bissau.
N:uis ces zones accessibles par les bolona bordées d'une f·paisse
nane:rove sont propices aux excursionS. En dehors de le J:langrove, la
vég6tation sur les plateaux ou sur les cordons littoraux est consti-
tuée de palocraies, de steppe arbustivc
ou de forêt clairc. Certeines
t
de ces forêts COL1rle celle
de Santiaba ~iand.iuck cOllsti-tuent des
lieux priviI6ai~~
d1excursion nu de chasse.
2. Un clinat cêtier.
Sur la côte sénégalaise, 11influence narine donne à cette zone
l'allure et la réputation de lieux favorisés. En effet, d';J.près les Pr.
SanJ.H\\lé et Diop (1967) "le voyageur venant ùe l'intérieur nu nois
d'avril déclarait avoir envie d'y retourner (SUl' IŒ côte) rien que
pour goûter à nouveau le plaisir de retrouver le cliJ':'lat côtier".

61
Le cliL,at côtier se présente corme étant un clitlat agréablc, doux,
unesource de confort.
En effet,
ce clü;Clt détient les principClux caractéristiqucs favorables
à un touri[ïoe de type balnénire ~ un ensoleilleoent perLInnent, une
pluviouétrie peu fréquente,
généralel:leIlt concentrée
sur trois ou fluntre
sois,
des pl::ns d'eau et une cer propices à la baicnadc et nU.:'1: sports
nautiques.
6 .
L'insolation.
------------
La durée Goyenne annuelle <le l'insolation est respectivcë1ent de
2G~ heurcs et 205 hcurÇspour Thiès et Zi~uinchor. A titre dc cOü~arCli­
son, Nice,
C0ntre touristique,
reconnu,
offre pendant les qu,:>.tre nois
d'été, unc insolation Doyenne <le 316 h
; le reste de l'année elle est
de 179 h (Hilairc 1969).
Le touriste cst assuré d'avoir du soleil d'octobre à juin sur la petite
Côte et d'octobre il Dai en basse Casanance;les '[lois de forte insolation
!Ont
ceux de Durs et d' avri 1.
La réparti tian des pluies a le [1êue profil que celle de l'insolnti0n.
Dans 1" parti e norù du l i tto raI
(stations de D"knr et J.!Bour) la
saison den pluies dure trois à quatre Dois
(de
juin ù septeobre)
;
les Dois lcs plus pluvieux sont juillet et "oût. Ces dcux derniers
nois reçoivent 7i:c)) du tot"l ",mucl
(Leroux 1977).
Tandis que dans la p:1rtie BUè. du littornl
(région de Ccsm:.w.nce),
la durée des précipitations est de cin~ Dois (juin à octobrc) : les
Dois les ~lus pluvieux sont juillet, août et septenère ; 70~~ ctu total
nunuel toobe à cette période.
1..:.10 is
Cette concentration des pluies pendant deux ?l trois/ détern.ine une
lon&ue saison touristique qui dure plus de sept ElOis.
C'est le rythoe des pluies qui Cl
Darqué
deux types de saisons
touristiques n~ Séné~~l : ln haute saison touri8tique et la basne

sni son touristique, l'une correspondant à ln suison sèche et l'autre
à la saison des pluies.
Aujourd'hui,
la rareté des pluies et les effo7ts de pronation entrepris
par les autorités du tourisne tendent de plus en plus ~ effacer le
DYthe de bnsse 9~ison touristique.
Sur le littoral,
les tenp6rntureg ne sont j~oais tr~s 61ev~es~
la teupérature ooyemlû nensuelle la plus forte n'est gue de 27°,5c
à Dakar, 27°,7c à NBour et 28°,8c ù ZiGUinchor.
Par contre El l'intérieur, les tenpérutures sont trèn élevées:
les tonpératures Doyennes uensuelles atteignent 30 0 ,Oc il Diourbel,
32°,lc à Fodor ct 32°,5c il Taubaccunda.
De [lême 'lue l'''mplitude theruique, aussi bien diurne qu'annuelle
cst faible sur le littoral uais s'accr01t considérablenent vers
l'intériour o
d. Les vents.
---------
Plus ~ue lu direction, c'est ln vitesse du vent (ou s~ force) qui
joue un rôle dans le tourisDe.
Un vent ùe Beaufort (1) ~ soulève les feuilles de ~~pio~, les
poussières et rend ln proJ:.lellude désagréable.
Un vent ùe Beaufort 3 (3,Q à 5,~ o/s) correspond à une brise légère,
~T.léliore les conditions clinutiques, Ec?nérnleoent; les vents sont
nssez forts nur le littoral. M~is par expérience
il Cgt prouvé que
9
la côte sud (petite côte) est plus abritée gue la côte norù ,
en effet
entre U'-lfisque et la Sooone la "ôte borde notannent le coussif de
Ndiass et le nicro-horst de Burgny.
(1) HiLüre, 1%9, p. 27.

63
Par contre 9 en basse Cnsnrlancc, au fur et à Desure q.u 1on l:lOnte
vers le norù (région de Boukote, Bouycuye, K~fountinc, Abùné) le
littoral est forteoent expos~ auX vents (N.W.) d08inants, cc Qui
consti tue une gêne pour toute iL"lplanta tian tcuris ti que.
Les vents ~ui soufflent sur le littoral ont des effets
,
diff~rents
suivant
leur prOVenl..lDCC :
_ l'['.lizé DaritilJe est issu de l'anticyclone des Açores. De
direction nord à ncrd-ouest, l ' aliz(~ est constn.unent hUI~iùe, frais
voire froid en hiver et est 1:J[lrqué pur une iaible auulitudc
diu.rne.
Il donne des vents qui ne sont pns trop violents et qui soni11ent
cltoctobre 21 juin pendant la période ùe la grande saison touristique
son <lonaine est la frange
côtière.
_ l'hnroC\\ttan,
de direction est doninante,
est cnractér-iz(} pc.r une
grande s6chcresse li~e à son lO!lg parcours continental, et par des
anplituè"e ther!:1iques très Qccusées, frais ou froiù ln. nuit,
il est
chaud il torride le jour. Sur le littoral,
i l souffle de DDni~re
interr:1Ï ttente et se fait sentir souvent il p"rtir de 3 !(l'' de le. Côte
vers l'intérieur.
la oousson chaude et bucide,
provient de l'alizé issu de l'anti-
cyclone (}e Sainte-Hélène ùans l'Atlc1l1tiflue sud. Elle est \\]~r~u6c par
une fc.ible uiJ.plitude therniCl~e nais avec des tenpératures gLLlruleuent
plus élevéec ~l1e celles de l'alizl? nnritine. Elle souffle pend.~nt
la s~ison ùos pluies.
e. L'hwJiùité relative.
--------------------
Sur le littoral, l'hru:lidité relative est constante. Pour les sta-
tions côtières conne Dakar et Ziguinchor,
l 'huoidit,é Doyenne annuelle
est respective'~ellt de 73% et 759b. Cette forte hunidité est supportable
du fait de L .... présence <10 l'al izé [lfI.ri tiï.le qui BouffIe pendant :}lus èe
sept Dois.
A l'intérieur
uvec la présence de lrharLlattan~l'hunidité relntive
J
bien que I~!oins élevée que sur le littoral (Doyenne (tnnuelle èc Tm.:2bn-
kounda 55, 5~~) est plus pénible il supporter.
Dra~lrès les relcv8s du service nétéorologigue (1960) l 'hunidité rela-
tive est plus élevée en saison de pluie sur la côte eud que sur ln
côte nord.

61>
Il fait neil1eur dans la partie nord du littoral (petite côte) que
sur la partie sud (basse Casaoarice). L'une subit à la fois l'influence
rafraîchissante de la Der et les effefs de la latitude. Elle se
traduit par de grandes variations "nyc théoérnles" journées parfois
chaudes, nais nuits le plus souvent fraîches.'
L'autre se signale par une n6t'orologie plus constante ol la cha-'
leur et l'hygro[létrie restent plus élevées.
!'Jalgré tout, "le clioat Darin est stiDulant et exitant". Il doit
cette action à la violence du vent, à l'intensité de l'insolation à
la richesse de son air chargé d 1 électricité, d'ozone,
de sel nûrin
et cl' iode. De l'avis des nédecins : "il intensifie toutes les fonctions
et provoque une rénovation Doléculaire générale du Gains chez ceux
qui sont capables de réagir fortenent et sainemaut sous l'influence de
l'excitation produite" J. Carles cité par Sankal" et Diop (1967).
L'exanen des différents él éfilents du cl imat ~lOntre 'lue la période
favorable au tourisme est celle cOl2prise entre les nois de noveabre et
[lai: période ol les pluies sont presque inexistantes, l'ensoleillenent
peroanent et ol soufflent les alizés, vents rafraîchissants et peu
violents.
J. Les plans d'eau.
Ils peroettent la pratique de sports nautiques (voiles, wind-surfing)
de pêches sportives, de baignades en sécurité.

"Le port de Jonlln est bien reconnaissable à ses eaux calees •••
elles sont agréables et salubres" déclarait le capitaine Francisco De
Lemos Goelho en 1669 (De Moares 1973).
CO[lparativernent à la ~ôto nord, la o5te sud est beauceup plus
accueillante, à 5 ku en Der ce ne sont que des fonds de Doins de 20 "'.
Une faible dérive littorale de direction sud-nord lonee la côte. La
barre est généralement Doins violente et les rouleaux tr~s courts.
Les plans d'eau sont nOfilbreux le long de la oSte : à Yenne, marigot

de la Nou~ouna, narigot de Niangal, au Cap de Naze, Derigot de la
SODone, sans oublier les baies qui abritent de larges plnges nu sud
de NBour.
La zone littorale se caractérise par des fonds lllnrins ayant I:lOins
de 5 n de profondeur sur une largeur de 2 à q n à partir du rivage
et par des plans d'eau se trouvant dans les parties abritées par les
caps (les anses du Cap Skirring).
Le fleuve offre de clagnifiques rIens d'eau;
il Y e"iste d ' inno13-
brables oarigots dessinant un "véritable syst~De artériel"
les plus
inportants sont:
les narigots de Dieobéring,
de Baïla, de Diouloulou,
de !(m;lObeul, d'Essou-Koudiaek. Ces bolon"
offrent de nonbreuses possi-
bili tés de pêehes sportives,
de pror.lenades vers les îles qu'ils ont
découpées (:le de Karabnne, ~le de la Goêlette, Presqu1île aux Oiseaux).
En dehors des proncnades possibles, le fleuve est peu propice aux
baignades: l'eau de l'estuaire est en perounence salée. Ln salinité
est sup6rieure è celle de la Der,
le courant y est aussi très fort:
au large de la Pte de Diogué la vitesse du courant ::Jontant est de 0,5
à 1,5 noeuds, celles du courant sortant de 0,7 à 2,7 noeuds (1).
Elles sont significatives pour le tourisne. Les tecpératures de
lloc~an sont li6es à l'influence des vents locaux, a celles des IJasses
d'eau et des courants longeant la cote sénégalaise.
De ùéceobre à Dai, période coincidant avec la erande saison touris-
tique, toute la côte sénégalaise est baignée par le courant froid
des Canaries dont les tenpératures sont inférieures è 20° c. Les
teopératures se trouvcnt plus élevées du nord au sud ; de février
è avril: Presqu'île du Cap-Vert: 16° ct 18°, petite Côte 17° ~t
20o~ oasse CasnBance 22° ; il S'û6it de tenpérûtures agréables car
rclativcoent chaudes
elles sont
oupérieures il celles de la région
du Cap-Vert (fig. 10) il ::ortiori il celles de l'Europe.
(1) CRODT
Archives nO 66 octobre 1978 p. 110

66
Fig.10 TEMPERATURES MOYENNES DE SURFACE EN SAISON FROIDE
(Janvier _ Avril)
...
15'
13'
1
1
1
1
\\
21
)1
,-
1
' 1
1
1Z'
"
\\
1
\\---+-+
" " JO
!S" 30
Aut(!-ur
J. P. REBERT
C.R,O.D.l.
Isobathes
T~mpprotüre ton degrés; cei~:us (isoU-.ermes)
o
1
"

67
Les eaux se réchauffent sur toute la côte de fin Dai L>. août (fig.11).
Un nutre avantage de ln côte s6n6galaise,
les baigneurs ne sont
pas 11nlt~s par les fortes aoplitudes de oarée. Ici elles sont de
type seDi-diurne avec un faible nnrna8e qui est de l 'ort1rc de 1 D.
Les cartes narines nO 5852 et 6125 en donnent les renseigneoents
sui '1f.nts
:
P.U.
B.H.
Rufisque
V.E.
.Vive Eau
(petite Côte)
H.E.
l'lorte ~au
V.E.
1,6 ID
0,4 0
B.l'1.
Basse Mer
~l. E.
l , ) El
0,7 l~
P,i:l.
Pleine Mer
Diogué
(Casaoance)
V.E.
1,7 0
0,3 rI
M,E.
1,3 n
0,7 I:l
Ces avantag~offerts par le milieu littoral peroettent de satis-
faire une des ootivations ~rincipales du tourisoe international, .
l'appel ~ la Der,
Ce facteur !2.1ajeur, narque dans l'espace sénégalais,
ln naissance d'une
véritable zone littorale touristique.
5. Un espace littoral touristique.
Au Sénégal, la potentialité la plus mise en excergue est le lit-
toral. La 1:1er devient l'attraction principale et ainsi l ' irlace touris-
tique du pays se réduit à sa frange littorale. Après la région du
Cap-Vert, presqu'île entourée par la Der,
qui n ce titre est prerlièrc
région touristique du Sénégal, la conquête du littoral sc poursuit
vers le sud.

68
Fig.11 TEMPERATURES MOYENNES DE SURFACE EN ETE
(AOUT 1968)
15"
".
- - - - - - - - - - j - -
o
15
i
!

69
~. Naissance de ~eux nouvelles zones touristiquos.
-----------------------------------------------
La poli tique de décentralisation et de régionalis2.tion de l'activi-
té touristique est concrétisée de nouveau par les articles 13, 27,
35
de la loi relative au code des investisseDûnts.
Ceux-ci nous l'avnns v~
accorclcn"t.
des avantages spécifiques aux établisseoents installés
hors de la région du Cap-Vert.

Cette politique constitue un des objectifs du 5e plan (1977-1981),
dont le but était de "raQener h des proportions plus équilibrées le
développer~ent explosif des réceptifs touristiques de Dakar" (1).
En effet avec la figure 12,
il est constaté que la capacité hôtelière
de la région du Cap-Vert est très l,cttenent supérieure Q celle des
autres régions, nuis la courbe quTel~e présente est résulièrcoent
décroissante sauf pour les années 1975 et 1982 qui présentent unD
1 ée;ère '_'...(loentation due à l'ouverture de nouveaux ré cepti fs
(en 1975:
Alnadies, LaBon II ; en 1982 : Navotel, Savnna Frantel).
Contraireoent, à la région du Cap-Vert,
les courbes des régions.
de la petite Côte et de la Casaoance sont dans l'enseoble continuelle-
8ent ascendantes.
Ln petite Cate n 6t6 l[L pre[ii~re région ayant bén~fici6 de la
décentralisation touristique:
de 1973 à 1977 sa capacité hôtelère
est bien plus ioportante que celle de la Casaoance; ~ais à partir de
1977,
c'est le boo[: tO\\~:~.:stique en basse Cûsnnance avec l 'ouve.cture
du Club Méditerranée au C~p-Skirring, des villages ùe vacances de
Neoa-liadior et du Diola è Ziguinchor; l'écart entre les deux régions
dioinuc ; de 1977 à 1981 la courbe du Cap-Vert a régulièrenent baissé
pendant que celles de 1<1. Casalilance et de la petite Côte (sauf pour
l ' almée 1980, f e rr.!eture du villar,e de vacances de ln SOl:wne) sont en
croissance.
(1) Ve plan de développer>Jent écollon:i que et social
- Lfrique -
Industrie -
Infrastructures nO 158 - 15 narE 197û p.
81.

Fig._ 12 CAPACITE HOTELIERE DES REGIONS DU CAP VERT, DE LA PETITE CÔTE ET. OE LA CASAMANCE
Cap-Ver!
DA>
Cosomcnce
80
Pfot.i1e Cé1e
70
.
60
......
_----
50
40
30
20
- --~--
-
--....._---_..- ----.-
10 1
- - - - - - ----.--- -:=.... -~:--
= : : - -
- - : - - - - - - :
Années
o
1973
74
75
76
77
76
79
BO
61
82
83
-.J
S(lurct'
N.T.
Q

71
C'est ninsi qu'en 1977, les zones touristiques de la petite Côte
et la Casnonnce cO[loC'nrent n se constituer.
Tableau 16: Zones touristiques de la petite Côte et de la basse
CBSBoance : noobre de lits ouverts en 1977 .
..,----------_._--_.._-....,-- - - - - - - - - - - - - - - -
Petite Côte
Basse CnsnLmnce
,
1
,
,
T'~.,._ e de récen.tifs
. NorJb"t~e de lits; Type de réceptifs
; Nonbre do litsi
!
,J 2:'
! -
1 ---------------------! -------.---.~-.---,---------------------
---------------
;Villages de VQcances !
9Jô
;Villages de 7QCanCes
350
;Centres touristiqlles !
102
;CentrfS touristiques
196
!
;Hôtels touristiques
1~
!
;CuDpeoents privés
1
116
!
;Cuopeoents à coopérn-;
i'cives touristiques
!
226
TOTAL
1038
TOTAi,
TOTAL GENEHAL N° 1 - 19/12
T'ableau 17: Zones tourist!:.g}les de l!;.Jleti te Côte et de la basa e
Casatlan~e : 1 i ts ouverts en 1985 .
Petite Côte
!
Casaoance
,
I - - - - - - - - - . - - - - , , . - - - - - - - - i
,
1
Type de récepti fs
NO':Ibre de !itsi Type de réceptifs
Noobre de lits;
,---------------------,---------------,--------------------- -------------~-
;Villa[';es de vaci1n=(~);
810
:VilLlgrn de vncnnces
598
; (nans l 'hippocaupe)
;
;Villuges de vaoances
112
;Vill2.ges de Vtlc ..1ncen·
11~lt
;
(extensiou)
;
(extension)
; C;:'lJ: peDents privés
;E6tels de luxe
92~
:Conpcncnts à coop.
;Centrestouristiguc
10~
;touristi.'!.nes
; Centres touristique
;Centres iouris'tiques
196
; (extension)
78
,Hôtels touristiques
16
;Cû:cpcnent à coopérë-
:;0
;tive touristique
;Village
de vacances
200
! de la Sooone
,. TOTAL
2283
TOT'AL
132/,0
!-
TOTAL GENERAL N° 2 - 3G12
(1) l'Hippocampe avnit une capacité de 126 lits.

72
En 1985, la totalité de la capacité hôtelière (tahlenu 17) pour
les deux réGions (petite Côte: 2208 lits, basse Cllsnœmce : 1324 lits)
va passer à 3612 lits, soit de 1977 à 1985, une ~~goentntion de 46,6%.
La croissance l.I<'yenne annuelle est donc de 5,170.
Ces deux régions s' a ffiroent par ailleurs coru~e les principales
réllions du tourisne balnéaire. Elles totalisent en 19:)ll , 1>51~ dQS
lIui tées Globales.
Tableau 18: Répartition des nuitées globales rar région touristique
en 1984.
Source
M.T.
(avril 1935)
l
,
t
f
!
R6gions
! Noobre
absolu!
% }
!---------------------!---------------!------!
! Cap Vert
!
569.769!
50
!
!---------------------!---------------!------+
! Thiès (petite Côte)!
364.631!
32
!
!---------------------!---------------!------!
! Casnnance
!
1Ii5. 735
!
13
!
!---------------------!---------------!------!
! Autres régions
!
58.303!
5
!
!---------------------!---------------!------!
! !~~~!
!
1.138.438
! 100
!
!
,
l ,
.
' .
La Casnnnnce et ln petite Côte sont devancées par ln réGion du
Cap-Vert., cette priuauté s'explique par le fait qu'en l'lus du touris-
De de loisirs, Dakar bénéficie du tourisce d'affaireo, en effet sur ln
petite C8te et en Cesaorince, le tourisrlo s'est d6velopp~ dans des
zones ne portant ~ucune structure urbaine peroettant ~ux voyegeurs
d'3ff~ires ~'y séjourner uniqueoent pour raison d'affaires.
b. Littoralisation
linéaire de l'iDplantation touristioue.
----------------------------------------------------~--
Les réceptifs recevant des touristes internationaux sont localisés
sur le littoral. Ce qui réponè. aUl( J:wtivations actuelle.:; de la clien-
tèle européenne. Celle-ci étant particulièrenent attachée à la Der.
Les côtes rocheuses sont évitées en faveur des côtes sableuses au
linéaire rectili~e.

73
Le. faiblesse de l'urbanisation tout le long du littoral de lJinon
(petite Côte) BU Ccp Skirrine a aussi favoris6 l"chelonneDent des
réceptifs en bordure de ner.
Sur la petite Côte,
en dehors des zones occupées par les bungalo>Js
de lleel':-end l'iDplantation littorale linéaire eet assez nette dans la
zone couprise entre les localités de la Sonone et de Nia:ning.
Sur
environ 20 k,~, il existe une qttlnzaine de r6ceptifs de clnsse inter-
nationale,
En basse Cn.sa~unce,
aURsi
l'occupation lin6~ire de la
plus
.
côte par les réceptifs est encore/ nette
;
dans 1" zone du Cap Skir-
ring,
les réceptifs se suivent parfois sans interruption.
Cette concentration des réceptifs le lone de la côte entraine
d'une part un sur-équipeDent du littoral en infrastructures de br.se
cOŒ~e l'éléctricité, l'eau, les routes goudronnées et d'~utrc part
sa Dodernisation voire son urbanisation (ioportunoc de la population,
concentration des équipenents collectifs divers ••• ) pnr rapport Q
l'intérieur du pays.
_
Sur ln petite Côte, toutes les routes nouvellenent coudronnées
brancb6es sur la Ni se diriBent vers ln côte. De D~De Gue les zones
électrifiées se sit~.n~ d3ns la zone cooprise entre la route Diao-
NiaQio
- Fadiout et la côte,
En bQsse Casao~nce, les infrastructures routières ont la nêne
orientation: elles se dirigent toutes vers la cête ntlontique.
En effet, dans le \\le plan,
sur un financenent global de 4,390 l·lds
de F, CF~, 4,090 Mds ont cité utilisés n la construction ùe trois ponts
sur ln route touristiaue Zi~inchor - Oussouye - Cnp Skirring de
73 lcr~ pendant que l'intérieur ùe la basse Casunance recie sous-équip~:
L'iuplantation de l'activité teuristique sur le littoral renforce·
le désciquilibre qui a toujours existé entre ce Qernier et l'intérieur
du pays,

74
En effet, au cuurs de la pénétration européenne et p~r la suite
celle exclusiveoent française,le littoral sénégalais a toujours été
une zone strntégique
~ lieu d'npprovisionneuent des navires européens
en cnu et vivres,
lieu d'écbanŒes de produits lJn.nuic..ciurés (tissus,
quinc<:lillerie, alcools) ci des produits de l'intérieur (aubre
ivoire,
t
cuirs, or,
cire,
esclaves),
liou de raviinillelJent ~-<~ l 'intériQur du
P[lYs en poissons séché8,
coquilla~es, sel et lieu c1 l i::J..!_Jir.;ration tCl:1-,
porairp ou ?ernancnte des paysans de l'intérieur, pc..rfois ccnfrontés
eux nléns
cliùaiiques.
Du 15 au 1ge siècle, toutes les enclaves situées sur le littoral
(So.li-Portudnl,
JouI,
Pnluarin, Karabnne)
ct celles ~ui se trouvent en
dehors de notre zone d'étude (st Louis, Dakar, Rufisque) ont eu "
jouer un rôle nilitaire et cOIJLlercial.
RU 1ge siècle, sous la colonisniion française,
les produits ùe
l'intérieur, d'ahord la gOQne venant du fleuve,
ensuite l'arQchide
du ~a~sin nrachidier vont entraîner la prospérité de l'éconooic
littorale: les pretlières infrastructures de base (;:;orts,
rout".,
voies terrées)
se
situent sur le littoral ou bien y convergent. Ce
dés2quilibre est spectaculaire sur le petite Côte.
De par sa situa-
tion, le littoral a une ~conotlie plus diversifiée oue celle de SOlI
hinterland;
le. paysans du littoral tirent leum re"sour~e. n la foie
des cultures et de 10 p6che
tandis que ceux de l'intérieur ne
conptent que sur des cultures souvent soucises aux ['.léns cliïJntiques.
Le développeuent du tourisoe va creuser cet écart qui n toujours
existé entre l'intérieur et le littoral.
En effet,
ln frange destinée au tourisce est sur-é~uipée. Ces
équipenents bien que créee pour satisfoire les besoino des touristes
peuvent 6tre utilisée
pour le développetlent d'autres nctivités écono-
[li que s.
Le dénue[lent de l'intérieur en natière dl infrastructures de base et
ln persistance de la sécheresse ~oussent les populations vers le
littord.
La ?résence ùe l'activité touristique va ainsi accentu8r l'exoùe rur~l.

75
Nous retrouvons la Gêc.e situation qu'à 1 t époque du cO[~L1erce
atlantique où le littoral de la Petite Côte constituait un pôle
d'attraction pour son hinterland. Ce rapprochecent ~istorique
perr:ot par ai lIeurs,
de noter que le déve l oppeLlent dl! littoral
continue d'être lié à des facteurs exo~ènes.
II. 1'E~NIROI~Œ~ŒNT SOCIAL ET CULTUREL.
Pour les ~roootteurs touristiques, l'environneoeat est accueillant
quand il "ssure les conditions suivantes :
-
èisposer d'espaces vides,
être à l'abri de la pollution industrielle,
être disponible
(facilité d'"cquisition et d'utilisation des
terres),
- posséder un cochet culturel dép~ysant.
i. Une population ioportante Dais un peupleClcnt lŒche.
Le nord de la Petite Côte "ppartiel~ au pays s6rère (P'lissier
1966) dont les densités de population rurale sont les plus élevées
au Sénégal.
Si nous observon" la carte des densités de populations par
cOI:'J:lunauté rurale (fie. 13) elle oontre qu'effectiveI:lent le nord
du littor"l est dellséLlent peuplé de Sienndou à Fadiout,
ce qui
corre sponè. aux cODDunnut6 s rurale s de NDiass,
de }i guekokb,
de Hnl i-
kounda
et de Nguéniène.
!-lais, les villages situés sur le littoral sont de "etites tailles.
En dehors des ar,F,lonératiolls urbaines de MBour et de Joal-Fadiout qui
conptent respectivenent 36.333 et 11.077 habitants BiH 1982 peu
de
villar,es dépassent 2000 habitants.

76
TBbleau 19
Population. de villages. situés .sur le littoral.
Source: Ciss 198~ ct B.N.R. 198~
...
Non des villages
Population
!
!-------------------!--------------!
! Popenguine
1319
! Guéréo
21,78 :
! Sonone
873
! NGaparou
1939
! Sali Portudal
1li28
! Nianing
2027
! Pte Sarène
1135
! NGalou Sessène
1560
! Paloarin Facao
2385
! Paloarin Diakbano
342
,,
l
--.......-._. --_. _.~
Les villages situés sur le littoral sont distanto les uns des
autres de quelques kas : ce oui laisse des ~8paces vides entre eux.
En dehors de' la concentration des villages de Yenne-Tode , Nditakb,
Niane;al et Toubab-Dialao qui sont distaniB de noins de 2 1ms, touteo
les autres localités sont séparées les unes des autres de plus de
. ,
kCl
:
7 ko entre Toubab Dialao et HDllyane, entre Popene;uine et
Guéréo et entre Guéréo et SODone, 5 kG entre NiSaparou et Sali, 3 kn
entr~ HBour et Nianing.
En allant plus nu sud, les densités de population deviennent faibles
(fig. 13) : de Fadiout
à la Pte de Sangooar, sur environ 35 ka de
côte, on ne coopte qu'environ quatre villages (les villages de Pal oa-
rin et le village de Djifère).
c~~ct entre Ir. espaccs video gue sent installés les réceptifs
touristiques, du ::ungalow de ",eek-end au village de V0.cc.nces".
L'inoccupation de ces espaces, un des atouts du tourisne est à
oettre cn rapport avec la qualité des sols. De valcur agronooique
assez faible, ces sols sont soit ferralitiques (affleureoent de la
cuirasse) soit ferrugineux très lessivés
(cas des vertiscls sur ;;wrnes
très pauvr<B en [latière organique) soit hydroLlorphes et halooorphes,
soit des sols très peu évolués, sels de plage "",rine, (fig.
'-4).

Fig.13 DENSITE DE LA POPULATION PAR COMMUNAUTE RURALE
.' ".
Spbika ta ,"c!
77
-:
\\J.~-...........:.
BOrg~
.nne- 5ut-l'fl!'r
Somora
N9 Q Porou
Sali
Meav~~
Ptt".
Nombre d'habitants au km2
80 a 100
40 a 50
20 a 30
10 li 20
D 5àl0

78
La
popul~tion des îles du SalouD est aussi peu dense : dnnG les
iles Niooinka, dans l'arrondissenent de Niodior la population est
de 15149 habitnnts répartis dans 18 villages dispersés dans un espace
insulaire nssez vaste;
quant aux îles Socé, elles sont presque vides
seules les localités de Bétanti et de Toubakouta sont significatives.
Au sud, le littoral casauançais est aussi peu peuplé. C'est la
partie de la basse Casauance où les densités de population sont les
plus faibles, 0 ~ 5 hab/ko2 , (fig.13).
De Diogué n Kafountine les localités sont de très petits villages dans
des îles insérées dans les bolons.
Le sud <le l ' eobouehure est plus peuplé ; les villages sont i~oins
dispersés : de Nil!:ine à Diei:lbéring il y n environ 7 l.ŒJ, 6 kD ùe Dieo-
béring & Boukote et de Boukote ~ Kabrousse. Cooparés h ceux de la
petite Côte,
ceB villages sont Doins peuplés.
Tableau 20
Population des villages situés sur le littoral (besse
CnsalJance) •
(Source BNR 1982)
!
NÛLl (1u village
Noobre dl habi tante
!
!
----------------------,----------------------T
Abéné
439
!
!
Knehounne
138
!
!
Dieobéring
1538
!
Bouyouye
!
15~
Boukote Diola
636
!
Kabroussc
924
!
Sur le littoral nord
(Kafountine,Presqu'île nux Oiseaux), ce sont
les sols bydrm:lOrphes (sol à oangrovc)
et les sols peu évolués des
dunes littorales (fig. 15) qui prédooinent : l'habitat y est peu dense,
nais grâce n l'ingéniosité du paysau diola, ces sols à r.1Clngrove
peuvent être récupérés pour la culture du riz (zone de culture de vil-
l~ges
lointains). Ils sont évités pour des installations touristiques,
Dais ser~ient plutôt aptes pour des excursions à travers le~ bolons.

Fig._14
PROFIL DES SOLS SUR LA PETITE
COTE
79
PI. 5 ""';IH'
Poo 0
0
§
tuirasse"So rlll'l'ro!ltiQu.s

MbOdi';ne
l'Jr grt5

Hgo ~ut>il

~
• • • •
1..1t.51v's iChj.ilt
~
.~
lU
'";; ~ ".t"80\\30{surmatnf'Sl
"..
..lU..
~
~ Surgrttisobtc~t1r9il..u.1l
"qalou Se-slf.ru·
on
0
on
[JJ
.......
....... Sur IObl.silic.u,l
oialfl'lcnor
....... ( ,al CIior)
Q
Ojif.re- .
SOls hydromorph .. e
0
10
10.-;11'1
!
!
1
B
-- - Sois hoio~orph••
- ---
prc Oc SANGOlrfAR
LJZ]
.<:/~::~\\ .~.:: Sols d.f' plOÇJf mari",.
p.U f'vQiLl .. t

80
Au sud, vers la zone du Cap Skirring, les sols sont de oeilleure
qualité,
(cordons s~bleux du continental ter~innl
bien drainés).
Ils correspondent à des zones vides d'honnes nnis non inoccupées;
ce sont ~énéraleDent des terres de culture des villages environnants
ou DêDe lointains (par exeuple, les habitants du villa~e
de Rabrousse-
Hcssor (1)
sont dépossédés de leurs terres de culture situées dans
ln zone d'aoénc.geoent touristique) ou bien ce sont les lieux d'ilJrlan-
tation cle caopenents è.e l'êche (2).
2. L'inexistence d'infrastructure industrielle.
La politique qui consist~it à faire de la région du CQp-Vert une
réeion industrielle n été poursuivie après la colonisation. Des
tentatives de décentralisation sont tinideoent nenées en direction des
autres régions (loi 72-~3 du 12 juin 1972 portant sur le code des
investisse'cents); nais la 'Jajeure partie des investissenents reste
concentrée dans la région du Cap-Vert. Dans la répartition des
investissenenta (IVe plan 73-77) le Cap-Vert a reçu 57%, Thiès 21>%,
Fleuve 13%, Sine_SaloUD 1>%, Casaoance 2%, Diourbel, Lou~~, Sénégal
Oriental O~~.
En plus de la centralisation des activit~ ind~8trielles dans la
région è.u C"-T'-Vert, le Ve plan (1977-1981)endécidant dans ses objectifs
de s'appuyer "sur la décentralisation et la régionalisation de l'acti-
vité touristique" voue
le sud au tourisne. Des plans d'aoénagenent
touristique ceux de la petite Câte,de la basse CasaDance vont concré-
tiser cette politique. Ce qui, par voie de conséquence, exclut toutes
installations industrielles, tout au noins les industries 7011uantes,
(1) Les conflits internes très anciens existent entre les différents
quartiers de Kahrousse (Hossor, Kadia!wye, Nialou), conpte tenu de cet
état de fait, les habitants de Kabrousse - Mossor, ne bénéficieront pas
de la coutuoe qui consiste à prêter des terres à des alliés ou à des
aois en Guête (le terres de cultures. Ils sont obligés d'eller très loin
pour cultiver le riz.
(2) Des ~ligrntions internes existent dans la société diola g oigration
de culture eu de pêche, d'où installation de villages teoporeires
dans les zones de prédilection.

Fig._ 15
PROFIL DES SOLS EN BASSE CASAMANCE
81
'r:l=======-------
,
------""
v
- - - - - - -
------
y
,
.
v
v
" , v
" - - - -
,
,
v
,
- - - -
PRE$QU"LE
,
y
ALir OISEAUX
,
,
,
.
- -
,
,
v
Olembtiring
Cap
Sole dl!' piaO. morille'
501$ hydromClrp" ...
pl!'U t!valyl!'!»
501$ 1ur leVetC'5 50b(rUH&
SQ(S 'oibtrlTirnt hrrolltiqute
5ur 9r;5
sablo~OrQll.u.
o,
20
1
Soure.: Carh P"dologiqu. du S.n~gol QÙ 111000000 orrJ.IÎC' por MQigniltn _ OnSTOM. 1985,I.o.r.m.nt
modît ii.

D2
d'où l'inexistence d'infrastructures industrielles sur le littoral
de la pctite Côte à la basse Casaoance, ces résions ne manquant
vourtant pas de potentialités industrielles.
L'activité dominante tout le long de cette cate est ln pa che nrtisa-
nnle oaritioe. Bien qu'elle soit le plus grand centre de pêche du
Sénégal, ln petite Côte n'abrite pas une seule unité industrielle ùe
l?êche.
Les seules activités
de production existantes sont liées è la trnns-
foroûtion artisanale du poisson (séchage,
fuouac, braisa~e) dans
des
centre'! COEu:le MBour, JonI, les Iles du Salouo.
Les chaînes de froid gérées par le CAPAS (Centre d'Assistance ù la
Pêche Artisaaale au Sénégal) au niveau des centr~ de oareyage CODOe
Pte Sarène, Joal ~ont les seules installations
de la région.
La côte casaoançaiae, elle aussi, est d'une exceptionnelle richesse
en ressources halieutiques bénéficiant è'un l'ilieu fluvio-oaritiue,
elle est bien peurvue en erustncés notar~ent en crevette blanche ,
oais les industries qui fent le traiteElent de la crevette sont toutes
les deux ioplantées ù Ziguincher.
Des projets de ports de p~che à MBour-!1Ballins, à ElinKine~Ni~ine
sont inscrits
dans le VIe plan de développeoent
ils serviront en
eutre à dévelepper le traiteoent du poisson.
Si nous conparons la côte norel (Pres(!u'île ùu Cap-Vert) et le
littoral de Minac à Kabrousse nous reoarquons le faiblesse de. ins-
tallations industrielles sur ce dernier ; les seules installations
industrielles qui existent ou Qui sont en projet sont étroiteoent
liées à la pêche ;leurB installations ne gêneront en
rien l'activité
touristique. Bien nu contraire elles ~entrent d~ns les objectifs du
tourisne balnoaire qui répond à une ioportûnte consor~~ation des pro-
duits de la Der.

83
3. L'nppli~ation de la loi sur le donaine national.
Cette loi 64-45 du 30 juin 1964
fait
de l'Etat sénéGalaiB
le propriétaire ùe la Llujorité des terres
(9lt:5'~).. Cette Ewi-çrise fon-
cière vat entre autre, favoriser le rléveloppeaent touristique.
hvant d'aborder le procesBus d'appropriation de la terre par l'Etat,
il nous senble nécessaire d'évoquer les forues tr~ditionnelles de
l'acquisition et de l'utiliBation de la terre; celn pouvant aider n
conprendre n la fois les facilités offertes aux pr020tteurs touristi-
que" et l'état de frustration des villageois quand il s'agit de céder
leurs terres au profit du touris8e.
Dans le systène traditionriel, la terre est source fondanentille
de la vie, c'est aussi un lien entre les vivants et les norts. De ce
fait, elle constitue un bien inaliénable. Le droit de propriété tel
qu'il eBt défini dans le Code Civil français nous i'.it H. Niang (1975)
"ne lui convient pas
car elle n'appartient paD à une seule personne,
t
nais à une faQ{lle,
b Un liBnnnell.
Ce droit de propr:été donné nu preoîer occupant n'acquiert par le
défrichecent par le feu ou par la hache. En pay" diola, le preDier
déÏricheoent iu;?liquer3i t
l'"ac·c·crd des n;énies Dnitres de la terre,
cussi s'nccou~3ennit-il d'ioplantûtion ù'autelG f~ûiliaux.
La terre eBt sacrée et ne peut faire l'objet d'cucune transaction
elle ne peut Itre vendue, seuleuent elle peut Itre c6d6e pour des
obligations d'ordre religieux ou d'intérêt cODOun3utnire.
En pays Wolof ou Sérère la terre ~nlgrG son c~r~ctère in~lién3ble
pouvait faire l'objet de prêt, de location ù un !:..lcubre extérieur 3
l.~ faoille, Doyennnnt des redevances en espèèes ou sous forue de
prestati·ons.
Avec la loi ·65-'46,. toutes les terres non ü:natricu16es constd;uent
le dODaine national. Le but de cette loi est de suppriuer les redevan~
cen foncières et de peroettre l'nccés de l~ terre" ~ tous (cuppression
du launnat)." L:n t"erre perd de plus en plus son cn.rnctère sncré et
fQ.uilïal,
le seul souci du législateur é-tC'.nt sn iJise en valeur dnns
l'intérêt génér~l.

Les terres une fois immatriculées tombent dans le domaine de
l'Etat. Ce dernier s'approprie la terre à chaque fois qu'il
juge
son utilisation à des fins d'intérêt public.
Ainsi, le domaine de l'Etat comprend
- le domaine privé de l'Etat;
ce sont les terres retirées du
domaine national et portant une immatriculation, un titre foncier,
un
l'Etat peut les utiliser comme/simple particulier c'est à dire qu'il
peut les vendre, les louer, les céder.
- le domaine public de l'Etat,
il peut être immatriculé ou non;
il se particularise par le fait qu'il est pour l'usage de tous et sous
la défense de tous.
Dans la zone littorale que ce soit sur la petite Côte ou en basse
Casamance, le domaine public de l'Etat à l'intérieur des terres est
constitué par
-
le domaine public maritime qui commence des rivages de la mer
couverts lors des plus fortes marées plus une zone de 100 m de lar-
geur à partir de la limite atteinte par les plus hautes marées
- le domaine public fluvial qui occupe une largeur de 25 m à partir
de la liôite des plus hautes eaux ;
- ln voirie publiq~e.
Le domaine public est inaliénable;
seuls l'Etat ou les communautés
rurales peuvent attribuer les terres à titre ·précaire et révocable".
Le littoral étant très sollicité sur le plan touristique, l'appli-
cation de la loi sur le domaine national
y est effective.
La petite Côte étant destinée à diverses installations touristiques,
l~problèmes qu'entraînent l'application de la loi surIe domaine
national
s'y. posent avec beaucoup plus d'acuité.
D'après le décret 76SqO du 2q juillet 1976, le schéma directeur
d'aménagement de la petite Côte,
part du sud de Bargny è la Pointe de
Sangomar. Cette zone déclarée zone spéciale de protection rentre dans


85
le domaine public, toutes les op6rations touristiques ou non touris-
tiques qui doivent y être nen6es sont soumises pour avis consultatif
à la SLPCO.
Elles peuvent faire l'objet de permis d'occuper qu'octroient le
service des donaines ou les conmunautés rurales:
c'est le cns des
bungalows de week-end le long de la plage.
Pour le cas particulier de la station de Sali, une zone de 600 ha
il~atriculée au notl de l'Etat sous le titre foncier nO 3405 a ét6
cédée à la SAPCO ; qui par le d6cret 77-684 du 29 juillet 1977 en est
devenue propri6taire de plein droit en dehors des p6rioètres des
villages environnants (Sali_Portudal, Sali_Tape, Sali_Niakbninkhal).
Mais dans ces limites se trouvent les terrains de culture des vil-
lages de Sali_Tape et Sali_Portudal. Ce qui fait que les villageois
ont perdu tous droits sur ces terres.
Une partie de l'U.A.T. (Unité d'An6nagement Touristique) de Sali
Nord est form6e
par l'emplacement du village de Sali-Tape ~ui a ét6
d6placé vers le NE à 800 ID
de la zone spéciale d'intervention directe.
Quant nu village de Sali-Poste (Portudnl),
il conserve son site, D~is
il est coincé entre les deux U.L.T.
L'a~sence de possibilit6 d'extension et le manque de terrains de
culture ajouté au fait que la SAPCO rogne parfois sur son p0rinètre
conduisent à penser qu'il finira par avoir le ~êQe sort que Sali_Tape.
E~ basse Casanance, les autorités adoinistratives ont évité de
répéter le cas de la station de Sali, elles vont s'assurer la maîtrise
totale du foncier. Unepartie du plan d'aménagement est prévue à
l'int6rieur du domaine privé correspondant au titre foncier nO 853 du
Cap Skirring. l'Etat ne va ni vendre
ni louer le droit d'utilisation
des terres, ni le confier à une société privée.
Mais les conflits avec les populations locales n'en existent pas
moins. Les réceptifs touristiques sont prévus sur des sols de qualit6,
des sols sablo-argileux bien drain6s où se trouvent soit aes palmeraies
soit des rizières. Le
r6gime foncier étant plus strict en milieu
diola qu'en nilieu sérère ou wolof, Je terre ne peut être occupée que
par ses propriétuires ou bien avec leur accord,
être prêtée nais sans
aucune contrepartie.

86
De ce f~t,d~ns le c~dre de l'expropriation ?ar l'Etat, il y aurait
conflit dans 1" nesure où le systèEle de l'indQt:Ulisation n'est P"S
acceptée (c'est un sacrilège que de percevoir de l'argent provenant de
la terre) et où la terre est occupée sans le consentenent des proprié-
taires. En guise de conpensation,
ces derniers ex~_geraient leur eobau-
che sysiéElatique Gans les réceptifs.
Ce qui risque de poser de sériQu:r
problèoes d~ns la mesure oà ces populations n'ont reçu "ncune fornation
(Quelque soooaire qu'elle soit) pour tr~vailler d~ns l'hôtellerie.
Ainsi,
que ce soit sur la petite Côte ou en basse Casnuance, la
r~cupcir~tion par l'Etat des terres qui étaient auparavant r6serv~es G
des h~bit~tions, à des cultures, aux parcours du bét~il, est bien une
réalité. Maintenant,
il resie à convaincre les pnysnns que cette
oxproprintion en faveur du touriSf3e n ét~ faite b des fins d'int6r~t
public.
4. L'exnression culturelle de l'ac6nageoent de l'espace.
L~ petite Côte a été le théâtre d'un inter.Ge brassage de popula-
tions : elle ~ été le point de rencontre des Mandingue , des peul ,
des Sérère , des Lébou
et des Wolof. A l'origine toutes ces ~opul~­
tians, pour des Dotifs écononiques, politiques ou religieux, y ont
trouvé refuge.
L'agriculure et la piche ont toujours été leurs ~ctivités principales.
Bien que les Serère
soient nonbreux dans la région,
l~ civilisation
\\401of a sans conteste donné Bon e(:.lprcdnte à l'auH5nngeGent oe l'espace
qui se car~ctérise par Bon aspect sor~aire.
Ce qu'explique P. Pelissier (1966, p. 110) quand i l dit au"'une telle
organi@~tion ~tait
!nvantage tourn~e vers des entreprises politiques
et ,,dli taires que vers le développelJent d'une civilisation pays~nne
soucieuse dt anénagenent pernanent du Elilieu et du TJrof,rés technique".
Ici, l'activité rurale est concentrée sur une courie périOde.
L'absence d'uLiénucenent perElanent de l'espace ajouté n la f,3,iblesse
des précipitations donne une variabilité paysagiste assez faible.
Cetto monotonie est heureusEuent interroopue par endroits p~r des
espaces boisées:
forêts de Popenguine,
de Nianine; et de JonI.

87
L'habitat aussi n'est pas très élaboré, il correspond à un enseoble
de cases en paillote sOI:lElaire et étonnaoent identiques. Nrtis aujourd'-
hui la case en paillote laisse de plus en plus la place à des habi-
tations en dur.
Car contrairenent aux paysnns du bassin arr..cbidier
les paysans du littoral ont un niveau de vie plus élevé ~uis~u'ils
bénéficient en plus des cultures de l'apport de la pêche.
Cette iopression d'espaces non ar.,énagés facilite l'itJplantc.tion
de grandes unités hatelières. Celles-ci, d'ailleurs s'individualisent
par rapport au reste de l'Gnvironneoent. Car elles finissent ?ar
constituer de véritables ilôts de verdure et de ;'lodernité.
Dans les Iles ~,u Saloun, les villages sont installés sur des lan-
goes de sable directeoent cernés par un ortrigot navigeable. Une autre
particularité de ces îlg.
est l'existence des greniers installés sur
pilotis qui sont disjoints des carrés d'~fibitation et constituent des
quartiers entonoues eroupés sur un tenn voisin du village.
Ces villageois sont à la fois pêcheurs et cultivateurs. Le travail
de la terre y est surtout consacré à la riziculture. En effet, les
rizihres dODinent le paysage unrnirc. Par excorIe, à Dionewnr, les
rizières occupent un tiers de la surface de l'île. Placées à ln 96ri-
phérie des îles,
ces rizièrescontraireoent à celles des Diola
ne
disposent d'aucun systèoe hydraulique susceptible de pallier les
conséquences d'un hivernage déficitaire.
Plutôt Grandspêcheum, qu' agricul teurs, ces paysans ont gén6raledCnt
un niveau de vie assez 61evé. D'où cette
iDpression d'aisance (~ui se
dégage de l'apparence solide et confortable des habitations. Le pay-
oage offert est à la fois original et insolite.
La description poétique qu'en fait p. Pelissier illustre fidèleoent
l'originalité de l'environneDent offert par les îles ;"la c0'luetterie,
la dispct"ition planifiée, l'original cnracineoent des villaGes nioninka,
sent d'autant plus sensibles au
voyageur
que celui-ci doit ~ffronter,
avant de les cborder, le labyrinthe des bolonsqu'e~oDbrent bancs de
sable ou vasières et que cerne sur chaque rive le double rideau touffu

oc
et hostile dress6 par la lJangrove. Mois au Gilieu de cette nature sau-
vage,
s'iupose tout d'un coup, au d6tour d'un J:16nndre l'~vocation de
quelquespaysuges· polynésiens télSS~S sur leur banc de sable, Q. llZlnbri
d'une plantation régulière de cocotiers dont les chevelures bruissent
nu vent du lare;:e,
les constructions d'un villn{je se (1ressent directe-
Dent ::,.. u-dessus de la plage d.c sable fin où doroent les ~?irofSUes".
(Pelissier 1966,
p. 1,22).
L'ioportance des t:louvcuents de niBrntions clp.s habitants le lone; de
1.:-. côte jusqu'en Sierra-Léone ou ùnns des îles voisines appelés caope-
Lwnts de pêche, 1:1arque aussi l'environneuent huunin.
Pendant le. s<1ison
sèche,
le vil Inge se vide de
ses honDes,
les enfû.~ts, les fe[rrlCS et les
vieillards sont les seuls habitants. Mais en hivernaGe pendant les Dois
cle
juillet" octobre,
les vill"Bes rasselJblent Ll tct"lité (1e lburs
habitants.
En basse Casanance, l'ingéniosit,é du
paysan c1iolQ. ~ fortenent
DarQu~ le paysage. EI1 effet, l'originalité des Diola
résiùe dans
l'~rt avec lequel ils traJlsforoeJlt les zones inondubles en rizières et
et duns les cléthoùes qu'ils utilisent pour pratiquer la riziculture
inondée.

Le paysaBe offre une gnŒ:W très nuancée de rizières.
Les types
d'au6nngeDent diffèrent suivant les sols,
Ifl toPoCrCDhie,
le degr6 ~e
subLl'ersion des rizières.
Ce [~ui fnit que d'une région à une nutre et
Uê!:le duns
chaque village,
on note une BanDe très nuc.ncée ùe types de
rizières. Une étude fnite par IJajorric et Lake (1900) " identifié au
niveau du village de Nincbalang,
quatre types ùe rizières
:
les rizières
hautes,
les rizi~res bnsses,les rizibres de "tnnn"; les rizi~res de
cunell.
L cette diverait6 dans l'uo6nagenent ~e l'espace il fau·t ajouter
1" richesse du style de l'habitat diola.
Chaque forDe d'habitat est llex~res8ion d'ulle certaine culture.
La zone conprise entre Knfountille et ln façade atlantique ùu
Kocbo est sous l'influence MandinBue. L'habitnt est f"it de paillotes
rondes
9 celles-ci destinées chacune n un u6nac;e,
Gont eroupées
eutour (l'une cour fai:.lilinle.

89
lIn zone estuairienne très isolée, n cause de Bon carnctère aophibie t
reste profondéoent nttachée aux traditions diola. Le villû~e est un
cordon de s~ble peuplé de frooagers,
de b~obabs et de roniers, sous
leSQuels sont construites des Duisans individualisées D~is groupées
nutour d'une cour qui perpétue les hank diola.
A Dieobéring co=e à K"brousse l'habitat est "usai typiguenent diol"
chû~ue fnuille dispose d'un hunk entouré· de petites iJuisons de banco
socbres et trapues.
En pays diola, devant un p"ysage aussi varié sur le plan végét"l gue
sur le plan culturel, le dépays60ent est cODplet. Les iDplantations
touristiques n"ont pns besoin de se créer un environneoent, nais cu
contrnire essayent de se "fondre" "u p"ysage existant.
Ainsi,
l'ensemble des facteurs à la fois éconoDiques, physiques et
humains que nous venoœd1évoquer dans ce chapitre, slassocient pour
conférer à ces zones un caractère touristique.

Deuxièoe Partie.
L ' E SPA C E
T O U R I S T I Q U E .

91
INTRODUCTION
Définition.
A présent, il semblerait légitime de parler d'espace touristique
comme on parle d'espace rural ou urbain. L'étude du tourisme, jusque là
'considérée comme la parente pauvre de la géographie (elle ne figurait
qu'en fin de développement dans les monographies) est devenue crédible
aujourd'hui où le tourisme par son importance se place honorablement à
côté des autres activités économiques mondiales.
Communément, un espace est dit touristique, lorsque son activité
dominante est le tourisme ; et plus explicitement A. Reynaud (1975)
ajoute "quand il constitue l'élément moteur de l'économie qui domine
les autres secteurs d'activités en les modifiant et en les orientant
en fonction de ses propres exigences".
Cette définition nous semble plus appropriée au cas des régions
ayant une longue tradition touristique (la Côte d'Azur en France,
la Costa deI Sol en Espagne) ou ayant
opté pour un intense développe-
ment touristique qui se traduit par des aménagements de très grande
envergu're (la côte tunisienne).
Quant aux pays comme le Sénégal, où le tourisme n'a pas encore
atteint' ce stade de développement, il semble difficile d'identifier
1
un "esp~ce touristique" dont le cadre géographique englobe 'la région
toute e'ntière. Il existe plutôt des "espaces 'touristiques",' c'est à
dire de; petites aires d' activi tés touristiques isolées ou imbriguées
les unes aux autres et rigoureusement liées à l'implantation des
réceptifs. Ce qui correspond à quatre niveaux géographiques :
10 Un espace touristique réduit à l'emprise spatiale d'un réceptif
ou au cadre géographique du village.
Descripteurs
m village de vacan-)
"'----,
ces, oentre
(
,..,.---- ....
---
touristique
)
/
\\,
Réceptifs
1
• ..
'
/
\\
/
••
\\
" ••• --
/
•••
\\
1
lm
1
(
o campement
" ~
\\
1
1
~
J
1
touristique
:
\\
/
,
\\
~
1
0
1
,,-
\\
/
\\
1
.... _--
..... _--_/
,
••• cases du village
..... _-- .-' "
a.
traditionnel
b.
limite de station
de zone d'influence
Le réceptif peut se situer au sein du
___ limite spécialisée
village. ou aux alentours de celui-ci.

2° TJa espncc touristique lié il l'elllprisc spû-Linlc de plusieurs
réceptifs:
cns de ln stnti.oll touri.stiquc (jui est une cOilcentrntjon
de r6ceptifs dnllS 1111 espace
juridirillerncnt ~~lilllit~.
------- .......
..
/
..~
~
" , ,
\\
1
.'
\\
1
\\
/
\\
/
\\
/
1
/
/
1 ..
/
..
\\
. /
'- :..--- / /
3° 1Jlle aire t011ristiqlle : elle correspond b l.'elll]lrlsc spn'l;'inle (le
denx ou trois réceptifs dont ln zone d'influcnce englolJc plusieurs
villngcs.
~- -----
,
~
~
\\
1
1
1 . '
1
1 • • •
1
. '
1
1
1
/
1
0
1
..
\\,,
/
... /
,
.
, _--
/
/
....
hO Une i;)l1c touristifju0
:
c' cst 1 a 1I11l1 ti.p] i.ci t{~ ct ln lJroxjlili.t\\~ (le
clifI~rcntes nil'cs tonrl.:::ti C}lICS.
- - - - - - T " ,,
- - - - - - - - j / l l Q
\\
-Oc éa n---,' Il. 0
\\
::::::::::::::::~==;4iO.; ., :
=~~oo.:
'" ..
/ /
v.·
1
1
.. /
--./1:{:.-- /
An st.ade nctuc], le lléycIoppcmcllt du 'LouriSltle n fnyorisé 1 'nppnri-Lion
ùc petites aires sp~cinl iSl~CS nu tourisme f
plu~ on 11loins l'roches] es
unes des nutres o Cc sont ,le 'véritalJles "'Zoncs toaristi(JHCS Il ,
COlllille crest
le cas entrc les villages de enp ~1-\\i.rl·iIlg et Ile nil:lilÙ(~rln::; O~I 1111 clILlpelc-t.
dc rec~ptifs et (lc villnges tonristi.ljHeS impose [1 cette 7,011(;, l c cnr'lct,:re
d'ilil
cspncc ne pl.us CIl plus IlloJcl~ se]oll les exj.gences ùu ·to11risl:lc. Pnr
" zolle touristique" il f;J.ut ~lonc cOlllprcndrc un espacc <1olllilli~ pi)}~ l'acti-
vittl touristique
i
lJlnis cc dévcIop]lelllCllL spécLr,cu1.::dre Ju
touriSlllc
n 1 cI1IpêcliC
qunucl Illême
pas le maintien (les activités tra<litlollllclles J
notrllllruc nt ln pê cIl c ct l'a gri. cnl -Lure.

93
Plus tard,
l'extension et l'aménagement de la zene touristique vont
aboutir à la naissance d'une "région touristique". C'est donc par
anticipation que nous parlcns "d'espace touristique" ct que nous
utilisons
par commodité l'expression de "région touristique".
Surtout lorsque nous constatons,
et ceci notamment d~ns le cadre des
plans d'aménagement que les régions touristiques de l~ Petite Côte
et de la Basse CaSUClance sont entrain de se créer SOL!S nos yeux,
Dans cette deuxième partie, nous nIIons étudier len ét~pes de for~c­
tian des zones touristiques de le Petite Côte et de l~ Basse Casamance,
les différents aI!lénr:.gements qu'elles connaissent et qui ont abouti a
des formes d'occupation de l'espace suceptibles ùe répondre aux
diverses exigences du tourisme international,

II~ CHAPITRE 1. L'AJ>lENAGEHENT TOURISTIQUE LES HAl·TS 1\\
D' MŒNAGEMENT Il.EG IONAUX.
1
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _J
L'intérêt grandissant porté
~
l'ensemble du littoral va inciter
les pouvoirs publics à mettre sur pied une politique tendant à l'uti-
liser rationnellement. C'est à cc titre,que seront créés les plans
d'aménagement de la Petite Côte ct de la Basse Casamance.
Aujourd'hui, avec l'explosion du tourisme iniernQtional est née
l'idée d'aménagement touristique. Rares sont les p~ys s'intéressant
au tourisme qui ne possèdent de plnn nntional où l'on parle de plnni-
fie,ction et d' aménagenent touri stique ou bien de plc,n directeur d' WlJé-
n~geillent touristique ~u niveau régional.
Pour éviter un développement anarchique du tcurin~e, le gouverneDe~t
du Séïlég~l a ressenti ln nécessité de E18ttre sur pied. des plan d'aD2cc..-
geQe~t touristique. Dès 1972, des pl~ns région~ux d'~QénageDent
touristique ont vu le
jour dnns les régions littor~les, régions leo
plus convoitées.
Ce sont ~ le plan d'nûénngcnent touristique de l~ région du fleuve
réclisé en janvier 1972 pc.r le bure~u d'étude italier- studio AUD.,
celui de la Petite Côte en 1972 par le bure~u d'études Henri Chooette,
repris en 1976 par Louis Berger International et celui de l~ CasGcance
en 1978 par le bure~u Touriso Planning and ResBurcn L.T.D., S.C.E.T.
Internntionc..l"
Seuls ces deux derniers plflns sont en exécutio:r...
Ils ont COl:::I.le
objectif de s 1 intégrer c.u dévelOPPpcI:l€nt.
socio-éconCI.::i~ue local,
r~gional et national. Leur ré~llisation néces6iter~ l'intervention de
l'Et~t, des entreprises privées et de l~ collectivité locale. L'action
de ces différents agents se fera sUr deux plnns.

95
Sur un pl~n administratif, juridique et technique o·~ 11 intégration
s'accomplira autour d'un "lender"
de l'nménngement. Toutes les opé-
r2.tions d'équipement, d'architecture, d'insertion du tourisme au
sein des autres activités ~conorniques sont reliées ~ un plan d'n~é­
nugement sous le contrôle d'nm~nngeurs, d'exports et de responsables
adr.dnistrntifs réunis au sein d'un orgnne centrul.
Le 1>lan d'o.ménn-
geDent de la petite Côte est réalisé pé~r une société seEli-publi<-lue
l~ SAPeo (Société d')-rnénagenent et de Promotion de ln petito Côte)
celui de la Casamance est mis sous tutelle du Ministère du Tourisoe.
Que ce soit une société ou l'Etat lui-même,
BOU
rôle est d'aménnger
l'esp~ce, et de faire appel à des promotteurs privés pour le finance-
ment, la ~estion et l'animation de la zone touristi~ue.
C'est au plan des relations espace -
économie que l'nction de
l'Etat ost plus nette. En effet,
l'a(~inistration en s'assurant la
maîtrise des terres, a privilégié le tourisme par rapport aux autres
activités rurales. Il en est résulté des bouleversements, ceci dans
le pc.ysage pur lü domination de nouveaux aménagements touristiques et
dn.n9 l'organisation du travail par ln prm!lOtion de E.létiers de piroguier~,
d'artin~ns, de vendeurs d'objets d'art et l'oxclusion d'autros acti-
vités liées à l'agriculture, la pêche, le fumnge du poisson, pour ne
citer que colles-là.
En dohors de son rôle de contrôle et de programI:1~tion des rénlinn-
tions touristiques, le plan d'uI:lénageP-lent doit veiller Èl établir
une nouvelle cohérence dans le milieu d'accueil.
Nous verrons ces différentes fonctions du plan,
d'nbord dans le
cas de la petite cate et ensuite dans celui de ln busae Casamance.
I. LE PLI,",!" D' IJrE!\\'.i.GF.MENT .DE. L.-~ PETITI, r,OTE.,
La petite CBte,
ou tant qu'entité touristique d~te de l'époque
coloniale. Déjà, penda.nt 10 2èrde guerre mondiale la ville de IvIBour
6tait le lieu de repos des sous-officiers de l'arm6e française.
L'implantation du Centre Touri stia.u(~ de HBour date de cette époque.
Aujourd'hui,
la vootltion tcuristique de la petite Côte se confirme de
plus en plus;
los nombreuses études dout elle a fait l'objet sont
une preuve de l'intérêt que l'Etat l~i porte.

90
Ccs études sont au no~bre de cinq environ
-
celle du Boeine sur le projet d'eménaeeruent de l~ zone de Sali
cfieetu&à l'initintive de la société Vacances et Loisirs en 1973,
-
celle du bure~u d'études Henri Chomette,
-
celle du bureau d'Alfredo Balnsso,
-
celle effectuée par l'UDETJ. en ",,,rs 1971<,
la dernière étude sur la petite Côte est celle faite p~r le
hureeu Louis Berger International en Inars 1975.
Touten ces études,
ont eu pour nission d'~vnluer lcs ressources
touristiques de la région et ùe voir comment en L'-ssurer 11 exp l o itntion
sans oublier de tracer d'une mani~re plus ou luoins forDelle les voies
et rloyens à entreprendre pour oeuvrer ~ une int~gration harmonieuse
ÙU
tourisme aux autres ncti vi tés trndi tionnelles de 10. l'6gion.
étude des premiers rapports des projets Boeing et du bureau
-----------------------------------------------------------
:~~E.U2~~~~!!~.
,
,
Ces deux rapports ont été resurJ.<~s par Fatou SOY (1977) ils présen-
tent les différentes (Stnpes de l'élaboration du plan (~'c'~:.lénr~eel1lent (1).
La ~reniüre étude dc factibilit6 touristique a été f~ite pnr ln
société VûconGes et Loisirs, assistée de lu co~pngnie unéricnine Boeing
ch~rgée d'études et des bure~ux Leo Daley et Arthur Little en sous-
trnitancc.
L'étude connue BOUS le non de "S a li pro,jet" concernQit l 'm!lénageEwnt
des sites s'étendant de la Somone à Sali_Portudal.
Il s'agissait de réaliser au nord de Sali_Tape, un réceptif de
1000 lits,
totalement fermé sur lui-mIme,
dans "le utyle des colonies
de vc.cances à grand standing CODIIle on le rencontre .;:u:~ nahaïJJ.as, cI).
Juoû.ïque, aux Virgin Islands, aux Philippinps ou à Porto ..Ilico" ..
(1) DGns cette partie, nous nous inspirons ar.Jple!:lCnt de cette synthèse ..

97
Les travaux d'infrastructures et d'assainissement de ln zone, de
l'ordre de quelques Dillierds de F. CFA., devaient être financés par
l'Etat sénée;alais. Devant la difficulté de la conjoncture écononique
internationale (crise nonètaire, lilontée en flèche des prix du transport
aréien) Boeine dut abandonner le projet.
Cette étude sera reprise par la Délégation Générale Au TouriSI:.lQ
nais sous un aUGle ~lus slobal : le ?rojet ne se limitera pas a un
seul secteur, JJais cOl'lIJrendra toute "la petite Côte inclue dans le
schéna génural de dévcloppenent d'une éCOllOl!lie touristi~.uclr.
L'étude du projet fut confi~au Bureau d'Etudes Henri Chooette
(B.E.Ir.C.) afin d'établir un 1tplan-prograM.l:le touristique ,:.ui
définisse
:
-
le schéoa de structure de la zone,
le zoninG touristique
(hôtels, motels, villages, eto.),
-
le ochéaa de circulation et le prograome VRD (énergie, eau
potable, assainisBe~ent),
-
le calendrier de réalisation deo secteurs d'aL,él1[\\cei:..lent.
Ce plan proBranae est publié en 197q en deux tomes.
Le tooe 1 est une présentation des ~ifférentes variétés de sites
offertes sur la petite Côte tandis 'lue le tOCle II introc1ui t
le plan
d'atlénQeement. Celui-ci a conne objectif de
s'intée;rer.~ l'environ-
neoent i
il est conseillé àe s'inspirer de l'architecture s6née;alaise
et ù f insérer harmonieuseIJ.cnt 1 t acti vi té touri sti que ~~U développement
éconoiJ.ique ae la région.
C'est un projet n long terDe portant sur une capacité hôtelère
de ~5.000 lits, ceci dans quatre
zones:
Toubab_Dialno, Popeneuine,
NGnparou /
Sali_Portudal et Nianine;.
Les structures touristic.ues prévoient des réceptifs de type
villaC0B
de vacances destinés en majorité au tourisue international,
de ,lêne que de petits établissements
(hôtels de moins c1e 100 lits)
des cftc~e~cnts, des restaurants.

98
Ces unités d'hébergement seront
entrecoupées de zones résidentiel-
les
réservées aux agents du tourisme et de ses activités induites,
à une population aisée de \\lock-end, en provenance de
Dakar. Des centres
urbains dfanimation et de services (P.T.T.,cornmcrce,
culte, artisanat
etc.) serviront d'axe
à
ces complexes. Dans un premier temps,
il est
recommandé au gouvernement sénégalais de concentrer le financement
(1,3 à 1,G milliard de F. CFA) aux deux zones de Toubab-Diclao et de
~ali-Portudal _ Nianing. Cette esquisse d'aménagement présentée par
le B.E.B.C. a été appLouvée par les experts de la Banque Eondiale.
Les études de factibilité ont été confiées à la société américaine
Louis Ber~er International (L.B.I.) sur financement du B.l.R.D.I P.N.U.D.
2· ~~~~!=~_j~!~~~9~=~_~=_~~_~=!~!=_~~!=_!~~~~~!~9~=~
C'est à la suite du rapport L.B.I. inspiré de celui du n.H.E.C.
que le décret 768~0 du 24 juillet 1976 régissant les limites de la
Petite Côte· touristique,
est entré en vigueur •. L'article 2 de ce
d~cret nous en donne les d~tails suivants : "la zone concernée par
l'alDénagement est comprise dans les limites définies par:
-
la limite de la zone industrielle portuaire de la région du Gap-Vert,
-
l'Océan Atlantique, de cette limite à la Pointe d~ Sangouar,
- une ligne passant à 2 km au sud de la route de Diam-Niadio ~ Bargny
et qui est parallèle jusqu'à la mer,
-
la route iliam-!,iadio à Gandigal (département de }Thour),
~
- une ligne parallèle
~ ln côte passant à 5 km des limites du domaine
public maritime et allant de Gandigal à la Pointe de Sangomar".
(cf. fi8.1~:limites de la Petite C8te touristique).
La zone d'aménagement touristique de la Petite Côte commence plus
précisé~uent par le village de Minam. Elle a de Diam-Niadio à Gandigal
une profondeur d'environ 7 km,
de Gandigal à la Pointe de Sangomar une
profondeur de 5 km,
sur une longueur totale d'environ 110 ~m. Ce qui
représente une bande côtière de 660 km2 soit 0,3 %de la sunerficie
totale du p~ys qui est de 197.161 km2 • Dans le cadre du plan d'aménage-
ment,
cette bande côtière est divisée en futures zones touristiques
celles de Toubab.Dialao, Popenguine, Somone, NGaparou, Sali,Nianing
et les Iles du Saloum.

.
99
Fig. 16 LIMITES JURIDIQUES DE LA PETITE COTE TOURISTIQUE
S~bjko'u:-te

ve-nnl!'_$~lt_mt~
~iCln9Di
Toubab·-Dla(acr
NdtryoJ'''
Pope'nguin~
CAP DE ~.u~ZE
Guér';'~ •
Sa m one
Ngoporc\\.!
Sol i~Nj n)(hni tlkhal
Sall·Porludoi
'.
POINTE
a
la
20 K rn
1
1
1
POINft; Dè 5AHGO,""~r< ~...l

100
Le bureau Louis Berger International, les nomme, ùnités d'aménage-
ment touristique; l 'VAT est: "un ensemble cohérent de réce~tifs hôte-
,
"
liers ou para-hôteliers intégrés duns une station de vacanCes et arti-
culés autour des zones d'animation,
co~munes aux différents 6tablissc-
~ents". Dans les limites de ces unités d'aménagements, certaines
dispo9itions sont arrfttées dans l'article 6 du décret: "il est fait
suspension de la délivrance des autorisations de construire, ct inter-
diction partielle de lotir sur les zones l'non acdificnndi 'l" • Ces U.A.T.,
soit l'engemble de la Petite Côte touristique,
constituent "la zone de
protection spéciale" ; elles englobent tous les sites à implantations
touristiques existantes et tous ceux qui font l'objet des projets à
court, moyen et long terme.
(fig. 17 : unités d'I>llléna(;sment9 ·touristicJues
ex1etnnteset en projet ).
Dans la chronologie de réalisation des unités d'aménagement touristi-
que (U.A.T.), celle de Sali eot une des premières à êtrc concrétisée a
L'U.A.T. de Soli reprégente un triangle équilatéral de 7 km de côté
dont le sommet est situé à Gandigal et la base
délimitée par la mer.
Elle ge compose de"deux noyaux"
ou stations: une station nord qui est
IlU.A.T.
de Sali.Tape, une station sud, l'U.A.T.
de Goli_~~akniokal.
Ces noyaux composés de lots de 250 lits ont des superficie9 de 2,5 ha
chacun. 119 sont ou nombre de 11 à Soli 9ud et de 9 à Geli nord.
Contrairement à ce qui était prévu dans le rapport du B.R.E.C., ces
noyaux ne geront pas des réceptifs alignés "au fil de 1 1 eau" et indivi-
dualisés, mais ils seront des pôles d'attraction ou s'i~planteront de
nO!J.breux points d'animn.tion (boutiques,
restaurants,
cafés, glaciers,
salons de thé, boites de nuit,
spectacles etc.; voir plon 8tation de
Sali) •
Par ailleurs/le programme devant être profondément intégré au
développement de la région tout
entière, il se pose le problème de
10 fonction de la ville de MBour. Celle-ci aura pour Qission d'être
un centre de décision important : un centre administratif et commer-
cial
des unités d'aménagement touri9tique, un centre de ravitaillement,
un lieu de ré9idence des employés (il est prévu la construction de
1200 logements pour 6000 personnes supplémentaires), un centre d'animo-
tion a Il sera aussi prévu pour les hubitant& des villcŒCS environnants
des porcelles a99ainie9 en vue de leur relogement.


101
Fig.17 PETITE COTE: UNITES D'AMENAGEMENT TOURISTIQUE
EXISTANTES ET EN PROJET
Bnror.y
,
..
-
...
s',nndo,
\\UAT de Toubab-Dialao
5000 lits
Ve~ni'- sur-me-r
,
l~iC1'l9QI
TOubQ"-Oioloo
~
"
~,
Nd,yon.,
',UAT de Pope-nguine 4000 lits
POpl!'ngulnt'
CAPOENAZE
\\
GuÙéo·,
.
... .. , UAT de 50mone-Ngaparou 4000 lits
SC'mon~
\\
,.,
Hgoporo'.J
Sol i -Ni Q k h ni o"kho
de Sali 6000 lits
Soli ·Porludel
...
",.1BOUH ,
, ,
.,.
'UAT dp Nianing 6000 lits
NIt',nlng
\\
'.
,
\\
,
, 1
paiN TE
s'ARf: NE ...
Pont~
Mboo11'ènc
•... UAT de Joel 5000 lits
Ng C7 0bii
"
pOfHrE
SE'N'TI
"
~Ool
,
....
FOd'O':::~
•. So",bo 010
,...,} .~~..
Oia",l,r.:r.nor
/l~
"id.,.
U
o UAT existante
PO/.','TF. OF. 5AIo,'t;OMAR
C:,·UAT on projet
o
10
20Km
1
~
1

102
Pour mettre cc programne en application, une société d'aménagement
touristique ~ppelée SAPCo G été créée le 7 noveobre 1975. C'est une
société autonooe è m~jorité publique ~yant un capital de
500 millions
de F. CFA dont 90 %appartiennent
à l'Etat sénégalais et 10 %sous-
crits par des b~nQues locales telle la SoFISEDIT. Son raIe se situe
sur plusieurs plang :
_ contourner les lourdeurs administratives en percettant flUX
prouo-
teurs futurs d'insérer aisément leurs projets
-
s'assurer la coordinGtion de toutes actions oenées au niveau de la
zone d'aménagenent ;
-
garantir aux proDoteurs des terr~ins viabilisés ; puisqUé c'est
elle qui a en charge la construction des infrastructures et des éçui-
pe~entE nécessaires 9
-
rechercher des investisseurs et faire la promotion cocmerciale de l~
station.
A l'heure actuelle, les résultats escomptés dans la réalisation de
cette station sont plus ou moins positifs. D'une ':lanière générale, les
critères architecturaux arrêtés pour la configuration de la station,
ont été atteints. Par contre, le calendrier de cOOlBerciulisntion n'et
pu être respecté:
en effet, il était prévu l'occupation de 10 lots
en 1985. seul 5 lots ont été achetés.
Cette lenteur constatée dans l'engagement des investisseurs est
due d'une part aux coût trop élevé exigé pour la construction des
récentifs (de l'ordre de 1 milliard de F. CFA) et d'autre part à
llinsuHïsance des Desures incitatives capables d'accélérer la oobili-
sntion des capitaux.
A ces facteurs, il faudrait ajouter la chéreté de la dcstin~tion
"Sénégal", si l'on consiaère que d'autres pays offrant les mRmes
cond.itions clit:lntiques nécessnires au tourisoe de loisirs (soleil,
plage) sont p~rfois ]lus accessibles aux pays émetteurs. Quels ~ue
soient les problèaesrencontrés, l'objectif du plan d'aménagement est
de faire de la station de Sali, le noyau
central du développement
touristique de la Petite Côte.

En effet,
c'est autour de la station que gravitent toutes les
autres aires touristiques, celles de Popenguine et de Toubab-Di~lao
dont les r6ce~tifs sont à créer et celle de la Somone-NGaparou, de
Nianing et des Iles du Saloum où les dispositifs existants sont à
renforcer. hvec l'extention de la lioite d'influence de ces aires
touristiques ct la structuration de la station de Sali, le plan
d'aoénageoent prévoit ainsi de faire de la Petite Côte une véritable
région touristigue.
II. LE PL":N D' JllŒNAGEMENT DE LA BASSE· C.A.SAl'b\\NCE.
Comne sur ln Petite Côte, c'est vers les années 1973 ~ue ln Basse
Cusuuance CODnence à devenir une région à vocation touristique de
~
plus en plus nffiraée.
En effet, en dehors de l'hôtel Aubert qui a démarré avec guelques
quatre chambres en 1952, jusqu'en 1973 il n'existait pas de réceptifs
pouvant recevoir des touristes intern~tionaux. Ij'ouverture du Club
Méditerranée au Cap Skirring en 1973, peut être considérée co!~3e
l'élénent moteur ùu d6veloppe13ent touristique en Basse Casamance. C'est
à cette époque que les pronoteurs se tournent vers la Basse Ccs~nnnce.
Les premières installations vont se faire d'abord à Zieuinchor :
Hôtel le Diola en 1975, le village de vacances de NéwLKadior en 1977.
Par la suite,
la zone du Cap Skirring devient le site de choix. Outre
l'installation des caopements touristiques privés ou à coopér~tive
villageoise plusieurs villages de vacances s'y implantent:
la Paillote
en 1976, ITabrouese-Hossor (ou Socitour II) en 1978, EDitai en 1979.
Pour éviter l'anarchie dans les implantations touristique~ la oise sur
pied d'un plan d 1 auénagement touristique siest aussitôt avéré nécess~irc.

105
1. Les li~ites de ln zone d'a~éna~enent touristioue.
------------------------------------------------
L'étude du pl~n d'~uénageoent de la Basse Casanance financée par
le Ban~uc Afric~ine de Développenent, a été confiée par le gouverne-
IJent sénégalais en date du 13 janvier 1977 au bureau TOUrisCl Planning
and Rescarch LTD, SCET Internutional. Elle est constituée d'un rapport
final de 516 pages et d'une annexe de 521 pages. Le but de cette étude,
a été, de recenser toutes les potentialités touristiques de la Basse
CusQ.onnce et de déterniner les linites des iIllplnnt[ttions et équipeuentEi
touristiques "suivant des critères qui garantissent l'équilibre physique,
sociologique et éconor.Iique ùu rJilieu d'accueil".
Selon le décret nO 8i< -
1367/MUR/DUA du 20 nove;:lbre 1981, "le projet
d'"nénageocnt touristique de la rûgion de Ziguinchor couvre l'enset:blc
de cette région soit une superficie totale de 7339 kI:'?'~ Ce qui repré-
sente toute la région ac1ninistrative de Ziguinchor,
donc toute la
Basse Casamance.
Le schéI.'-1n régional
d'nI:'.lénager:lent s'articule autour des
zones
suivantes
-
la zone littorale du Cap Skirring qui représente une bande de plnge
de 75000 et qui cooprend les anses de Boukote, l'anse dite de l'Aéro-
droDe et l'anse du Cap Skirring ;
ces sites sOnt tous inclus duns les
liaites du titre foncier nO 853 de Basse CasaDance.
Il est prévu
dans le rapport final,
d'étendre ce nêoe titre foncier ou d'en créer
un nouveau de rmnière à inclure au nord de cette zone d' aoénaBeoent
du Cnp Skirring 'l,:e por~~on du littoral sur une lon~eur d' enviren
2500 8
c'est la région faisant transition entre la région du Cap
Skirring et celle du littoral de Die"bérinfl. région située entre les
villages de Boukote et Bouyouye ;
-
ln zone littorale de Kafountine, un littoral assez rectiligne qui
se développe sur 8000 m ; dans la partie nord de ce littoral il est
proposé après 1989. la construction d'une réserve foncière du donaine
privé de l'Etat (incluant le DOIDv.ine Public Maritiue) dans une bande
de 100 0
l
partir des plus hautes eaux destinée

recevoir le dévelop-
peDent du tourisne (fig,
~~ ; potentiel touristique du littoral).

106
,<: <
',',' f,',','
'••' . . ',.,' f' . . .
.. : ' . Abene
.
Fig,19 POTENTIALITES ET AMENAGEMENT
::: '~'<.,-:.'.'.
TOURISTIQUE DU LITTORAL DE LA
BASSE CASAMANCE
f...'~~-~~~~~=~~~~='
, . '
'. '
'.' . .
1.
ft
1
(
(
\\
ZONE ,D'AMENAGEMENT TOURISTIQUE
ET BALNEAIRE
~ Aménagement entre 1977 -1989
Limite du titre fonc;er 853 (Cap Skirring)
Aménagement après 1989
Limite proposée
ESPACES NATURELS A PROTEGER
Réserve intégrale
)
lImite propos@@
/<
Protpction partiplle et tourisme
- d'excursions
ESPACES A VOCATION
AGRICOLE
1: :,: :1 Zonl? inondable
~---~j Zone de culture
o
5
10 Km
Sourcp: Louis 8prg€'r
International
1978
Etoblil! pcr: Binto Spnl! DIQUF,19B6
Dessin: A
FAYE

107
h
l'heure actuelle, les zones à protéger ou à régleelenter dans les
secteurs du Cap Skirring sont, d'une part des secteurs de lotisseDent
è caractère résidentiel concernant le nouveau lotiosenent dit des
DéffUerpis, le secteur de la zone de l'Aérogare, et ~Iautre part des
secteurs à protection absolue, ~ropriétés de l'Etat qui sont les abords
boisés du village de Kabrousse, le long de la route ~abrousse - DieD-
béring où ne seront pernis aucune construction ni aucun abattage d'arbres.
Par ailleurs, il nous faut noter l'originalité du schéDn d'aDénage-
Dent de la Basse Casa~ance par rapport à celui de la Petite Côte. En
Basse CasaDance, le développe~ent touristique se présente sous plusieurs
facettes.
I l s'appuie non seuleQcnt sur un tourisce balnéaire de plnge,
mais nussi su~ un tourisoe intérieur propice à ln découverte, nux excur-
sions en pirogue et à la pêche.
Ceci explique qu'en dehors de l'aoénageDent des zones du Cap Skirrin8
et de Kafountine,
celui de certains points d'excursion dans l'intérieur
du pays n égale~ent été prévu, ce sont :
les caopeoents villageois (circuits des villages),
les zones écologiqueDent fragiles
(les franges littorales, la pres-
qu'rIe aux Oiseaux, les ilôts sableux en bordure des bolons),
l'rIe de Karabane,
la ville de Ziguinchor et de ses environs.
Dans le prograéTIe d'aoénageDent, ~a zo~e du Cap Skirring constitue
la zone prioritaire. C'est une zone touristique qui cODpte aujourd'hui
quelques 972 lits répartis dans des réceptifs de type différent (vil-
lages de vacances, ca~peoents). En plus de ces 972 lits existants il
est prévu à l'horizon de 1989 la réalisation de 2~30 lits sur une
distance plus étendue: de Kafountine à Kabrousse. Il s'agit de renfor-
cer le dispositif existant et de déli~iter 10 lots. Ces derniers
contraireoent è ceux
de la Petite Côte sont de superficie et de capa-
cité différente:
leur taille varie de 0,8 à plus ~e 80 ha et peuvent
porter des réceptifs de }O à plus de 200 lits.

lOS
T"bleau ?1
R'partition des lots de la zone du ~ap Skirring •.
Nombre ,te l i ts en
!
Lieux
Lots
su~:r~~cie
projet et réceptifs !
. ! !
!
existants
!
__________________ !---------!--~----~------!-------~----~---------l
!
C l !
10,2
!
200 è 250
!
!...;.-------- ! ---..;.---------~ ! --~~-----------------_.!
Anse de Boukote
!
C 2
. !
9,1
!
150 à 200
!
!---~-~-~-!-~~-----------!---~--~~--------------!
Nord
!
C 3
!
7,7
!
80 il 100
!
!---~-----!--------------!-~-----~~-------------!
1
!
C i o !
8,8
!
150 à 200
.
!
!-------------~-----!---------,--------------!-----~------------~~--~
! Anse de BouT.otQ
!
C 5
8 , O !
80 à 100
!
!
..
!--------- -------~------!--~-----7-------------~
! Sad
!
C 6
0 , 8 !
30
!
+-------------------!--------- --------------!----------------------!
!
!
C 7
6 , 0 !
80 à 100
!
! Anse de l'A'ro-
!--------- --------------!----------------------!
!
!
C 8
15, a
!
200 à 250
!
drome
!
"! ---------! -----...;--------! ----------------------!
!
!
C 9
!
3 , 1 1 0 !
30
!
!------------------~+ ._-~-----+-----_.-------!----------------------+
!
!
C 1 0 !
87,1
! Cluli !'l'di tarran'e:
!
!
! !
1012
!
1
- - - - - - - - - , - - - - - - - - - - - - - - , - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
. Anse du
C 1 1 !
28,10
.
200 à 150
!
---------T-------------- ----------------------!
Cap Skirring
__ ~_::
!
~~:~
~~~~~~~~_~~
!
!
C 1 3 !
12,5
Emitaf 6~
! .
!
HUBSU\\'feLl
l::6
!_------------------ --------_!_------------- ----------------------
!
!
.
Plages des
C 110
15,9
Socitour 14~ .
!
.!
! Deguerpis
.!
La plu~art des prévisions porte sur des villages de vacances à
grande superfi cie. Afin. d r évi ter une lenteur duns l ' occu:,,,- tion des lots
et pour "lieux attirer les investisseurs 'trangers et ·surtout sén'galais,
nous pensons qu'il faut nécessairement diminuer le coût des investisse-
ments en r'alisant des villages de vucances à moyen standing; Cela
d'bouche sur.une modification de l'option tourisme de l~'e ou tourisme
haut de gamme qui a toujours auractéris' le tourisme sén'ealais.

109
Fig.20
PLAN D'AMENAGEtvlE:NT DE
LA BASSE CASAMANCE
~~ l.ots o,clJpi..
\\
IJ!."l!t<f'n~
\\
_ + _ -+ \\..i&l'\\itC' dl! ritre Fon.cirr (5) ( Ccp' S_irrÎng )
)
_
:'\\
Dé....eloppement Toorjst~"
1
---
,
-- ---
\\
"
50UJ!.~: LOU!S tlERûER INTERNATIONAL n7e
,
'\\
'""'eOUKOTE
\\
~
\\
\\
\\
!:!.l?fIL U!HIU
N
l ~',
~~V~
OS;?'E
~ 8ollkou
KABROUSSE
Cap S ... rrin'll
M'CHEl\\.f ~: 50 000
o
Kabro\\l"

110
En dehors des hébergements touristiques, il est pré\\~ tout un
ensenble d'équipeoents touristiques et collectifs
d~lls la zone dite
de l'kéroc;are :
une place de r.larché,
un centre d'infortlation de la station,
- un petit ensemble com7J.ercial cOClplet,
-
tUl
dispensaire,
un bureau de poste et téléphone,
une genduroe ri.e.
Lu réalisution de ces tioénageùents conduira inévi tnbleraent à l'uti-
lisation des terres actuellenent cultiv~es.
Lu cor~ensntion
à l'ex-
propriation devra se faire par l'aménagenent hydro-egricole de
périnètresde naraîchage, acitivité par ailleurs coup~tible avec le
(léveloppeoent du touri sne.
Pour lu réulisation de ce plan d'anénageoent il ne sera pas crée
de société d'a41énageDent cotlDe la SAPCO. C'est le J.!inistère du
Tou~isDe qui a la gestion et la proootion des zones d~finie9 à voca-
tion touristique; il est aussi le oattre d'ouvrac;e des travaux
d'infrastructures qui seront réalisés en étroite collcboration a7ec
les services administratifs cor~e l'OPT, la SENELEC, la SOI~SS et
l'ASECNA. Car le prograa~e porte sur l'enseuble de la région d'une
feçon globale (littoral + intérieur).
CorUle sur la Petite Côte, les terrnins alloués aux DroclOteurs
touristiques ne seront pas vendus. Pa:" contre,
il leur sera accordé
une ccncession d'utilisation de 25 à 30 ans renouvelable FlOyennant
le versenent d'un loyer annuel. Les terrains viabilisés représenteraient
la part de l'Etat dans le capital des sociétés touristiques constituées.
L'investissenent total (infrastructures plus équipeuents collectifs)
à "lettre en oeuvre s'.élève à 3.370 "lillions de F. Cl"J... Après la réali-
sation de la route du Cap Skirring, il est prévu celle des réseaux
éléotriques et de téléco~Dunications.

112
Pour la période 1981-1985, le plan d'aoénaaenent touriatioue de la
Basse CnsnlJnnce ~réconisait la réalisation de 1600 lits sur le
littoral', Mais le
retard enregistr~ dans l'occupation des lots de la
st~tion Qe Sali s'est répercuté dans le déQûrrnge du projet dlaclé~û-
,
S 1"
' l ' t · t
'vu (~torientcr
e;eoent de la Bcs sc CaSaI:.lHIlce. Apre s
a
1 ,
1
e ü1
pre
.
les investisseurs ve~s ln Basse Casaouncc. Mais Baintenant il est
f
1
t "
de celle-ci alors
difficilc de faire d'une façon
ertlc
"" proDO Ion
que les espoirs fixés sur Snli ne sont pas encore atteints.
Après
cette vue
générale
sur les différentes
étapes de
réalisations
des plans d'aoénaeements, nOU8 choississons d'étudier plus en détail
une des infrastructures les plus détertlinantes dans tout ,,"oén"Œetlent
touristique:
Iee voies d'nccés. Bien que certnines existent avant
l'avènc[lcnt du tourisoc,
dl autres sont nées, sont renforcées. cu sont
en projet, ceci gr6ce ~ l'exc~cution des plans d'aoénageoent.
lfl. LES VOIES D'ACCES.
Elles sont à considérer dans la réalisation de tout noénoGeDent
touristique. En cffct, c'est Grace à elles qu'on peut déterûiner le
deGré d'accessibilité d'une zone touristiquQ. L'accessibilité du Sénégol
,
est l 'nn des facteurs 'lui ont favorisé son ouverture aU touriso1e
par
international. De/sa position géographique 50 capitale, Da~nr,est GD
Afrique Occidentale le point le plus proche de l'AL1éri~ue et de l'Euro-
pe. Ce qui fait de son aéroport une véritable plaque tourD~nte 1 il est
relié quotidienneDent par lignes directes aux plus grandes capitoles
des deux
continents.
Son port peut recevoir tous
les batc;:lux (le
croisières.
Sur le plQn ~es co~~unicntions internes,
le Sénégal est l'un des
pays cfriccins
leo mieux pourvus cn infrastructures routières.
Il
possède :JOOC kn èe routes bi tw:,ées qui pcrnettent dc relicr les capi-
toles ré5ionalcs entre elles et la plupart des départeûents à leur
capitales
régionales.
Toutefois le
réseau routier est très
déséquilibré
dons la réŒion du Cap-Vert, il y a ~2 ka de routes bitur~éeG pour une
superficie de 100 ko2 alors
que ln !!10yennc nntionnle est de 7,2 kiJ pour
100 k~2.
En dchors de la région du Cap-Vert;ce sont les régions

113
touristiques qui ont le plus bénéficit à'une u~éliorntion et d'un
renforceBent de leur réseau routier.
Malgré le rôle cnpitnl Qe celui-ci
dans l'activité touristiaue, le pre~ier peint de contact du touriste
nu Séné guI est ll~éroport de Dakar.
Ln onjorit6 des touristœ internntionc.ux VllnnIlt
nu SénéEcl erlprunte:
l 'n.vion 9 ües croisiéristes arrivent aussi pur le 'Port de
DaJ.rn-r Bc.is
leur nouhre est très faible seit 1,5 10 (H.T. 1981<). Donc en clehors ùe
ces quelques croisiéristes venus par bateau, tout touriste internation~l,
quelle G_UO soit. sn destination vers les zones touristiques du Sénégal t
foule d'abord la piste de l'aéroport de Dakar-Yof.
C'est un des aéroporiB les plus iu'portants de l'Afrique Hoire
(3e aéroport).
Il est équipé ùe quatre pistes de plus ùe 2000 Cl pouvant
supporter ùes avions de 130 tonnes. Les transports internationaux
tiennent de beaucoup la preoière place ùans l'activité de l'aéroport
de Yof, le trafic passagers l'copcrtc ùe très loin sur celui ùu fret.
Pour plus de la. nciti~, le transit a~rien à Dakar est alioenté par les
passagers venant d'Europe ou s'y rcndnnt (transit direct)
sur les
lianes régulières qui couptent Dnknr coeu:1C escale pour un tiers, les
flux en provenance des Arlériques ou à destinc.tion du contine!.lt nnéri-
cain, le reste du trafic est le fait oe passn~ers en provenance des
divers peys d'Afrique.
Une quinz3inc de coopngnies aériennes utilisent l'aérOport de Yof
Air Afrique
(plus de la ooitié du trafic local),Air Franco
(1/1< ùu
tra.fic)t ensuite suivent les coopél.gnics africnines, 12. PtJ'lk~-~, Air
Sénégûl et les autres cOl:l1?agnies européennes.
Les services publics liés à l'Qéroport, aussi bien utiles pour les
touristes que les nutres passagers sont :
-
l'AEence pour la Sécurité ùe la N~vigatien Aérienne (ASECNA),
- les services relevant des Llinistères sénégalnis (Santé,
Intérieur,
Sécurité, Douanes),

_ les bureQux des coopnBnies d'aviation et d'agences ùc voynces,
- les burûaux de chan~es (U.S.B.) et de postes,
_ les services de l'Aéroclub qui disposent de ùeux orgQnisnes assez
il~portnnts : l'Hôtel Méridien de NGor qui a une clientèle interncctio-
n~le Œ,énérnlelaent en transit et les services d'uvitnilleocnt en car-
burant èes avions.
En dehors de ces services publics, cxiste un service d'~ccueil des
tourist~nssuré pnr les acences de voyaae de lu pInce. LeD guides pour
se faire connaître ;Jortent une pnnc2.rtû où est nentioru1é le nOD de
T.D. qui fnit voyager le touriste et qui en est donc resDonsccble.
Pour les touristes à destinntion de la Petite Côte Oil ùe l~~ CnsnDûnce,
l'néroport de Dnkar-Yof constitue une escale. Pour ceux de la Petitû
Côte, l ' néroport se trouve à 80 lm de la st"tion de S"li, à 85 ko de
la ville de Nbour, à 93 Im du village de Ninnins, soit "'le durée de
trajet de 1 h à 1 h-30 on sur une route en pnrfnit état. Qunnt nux
touristes de la Cusannncc, c'est généralcoent Air SénéCO-l qui ~e
chnrse du voyaGe: Zi[';uinchor et le Cnp Slrirrine; sont resè,ectiveoent
de 1 h-JO I~ à 1 h-~5 on de vol de Daknr. Pend"nt la haute saison
touristique, Air Sénésal effectue trois vols quotidiens vers ln Casn-
illance.
L'~tnt des routes constitue un point capitnl de l'activité touristi-
que. Ces (l,ernières années leur dévoloppeE:tent a coincidé é:!.vcc celui
du tourisoe dans les régions de ln Pctite Côte ct de 1" Dnsse Cnsnuance.
c..
Sur la Petite Côte.
Cette étroite bande, à cause de son int6rêt touristique possède
135 kn de routes bituoées soit 3,5 % de l'enseoble du rése"u routier
sénéSQlcis. Ln route nationale 1, Dakar
Mbour - K"olncÈ ost ln
princiDnle voie d'nccés à la Petite Côte. Elle est prolonG0o voro
le suù jusqu'à Joal-Fadiout pnr la route ùépartenentnlo 711. D'après
les données rocuoillies pOl' G. Ciss (1983) le résenu routier se
répartit comoe suit:

11.)·
Danger
Toubub DiolOQ 13 ko
Sindi2
:ropengui ne 10 krJ
Ngarine - Ngoporou 3,75 kB
NguélrolJ:h - SOL\\one 9 ku
Sooone - Sali 9 lm
RNI - Soli 5,65 lm
Mbour - Sol i ) kt"
Mbour
Niüninc 9 Ir::!
Hbour - Joel 30 hl •
Toutes cos nouvelles routes plus ou Doins branchées sur 1" Nl sont
d'intérêt touristique, lour construction date de 1978 (omoée c1u déoor-
rage du projet d'ooénogeoent touristique de 10 Petite Côto) et elles
ùébouohont sur les plages do la Petite Côte.
b,
En Basse Cûsnoance,
Dans llensenble, ln Basse Casnounce n'est dess6rTie que par des
pistes. Les seules routeo goudronnéos sont: la Transgaobienne qui
relie ln Cnscounce au reste du Sénéaul et à la Gambie, les routes
Bignona - Diouloulou, Ziguinchor - Cap Skirring. Les pistes sont
carrossables, en général, pendant toute la saison sèche, OGis sont
d'acc6s tr~s difficile en p6riode d'hivernage,
Pour désenclaver la région et pour exploiter ses potentialités
touristiques, de gros efforts sont occoD;>lis pour auélioror los
liaisons routières et surtout pour remplacer peu à peu l'onse",ble des
bacs par ùes ponts. En 1979, cl' inportuniE ouvrages ont vu le jour :
le pont R]ile Badiane de Ziguinchor, la route COl' (Ziguinohor-Cop
Skirring) longue de 75 Irn, ovec la construction de trois ponts
Ninobolonc (360 "), Catocnlousse (208 D) et Dioken (172 u).
Certains ouvrages qui étaient inscrits dans le VIe plan n'ont pus
été réalisés: c'est le cas ne la bretelle Oussouye - HIOl:l~)-Elinkine
longue de 18 kn (1), lu piste Diouloulou - Kufountine (celle-ci ne
sera pas 6ouc1ronnée nais elle est aClénag6e pnr ln société Eluquitnine),
d'autres ouvrages sont reportés dans le VIle plon, lu route Ccp Skirring
DieElbéring (10 /r8) por exoLople.
(1) En co.urs de réalisntion e;rfice à un financeElent de la Républiaue
d'Algérie.

116
D~nB le c~dre ùu plan ù'aù6nagonont de l~ B~sse Cas~1~nco, ~ucun
grcs ouvr~~Ge n'est r-révu. Dans lQ, zone du Cap Skirrine; les infrastruc-
tures ~ro,os6os concernent une route littor~le située à l'~rrière dos
diifférents hôtels et un chclJin piétonnier en bordure des r1cGos, des
pistes ~ créer et des pistes existantes à aoéliorer ; dans le zon~ de
Kafountine,
il est prévu l'aoélioration de
certaines pistes. L'iné-
xistence do bretelles de raccorc1el:wnt sur ln route du Ce.p SIrirrinc
consti tue un blocage pour 18 tourisne d'excursion
,certains car::lpeocnts
touristiques deoeurent toujours d'accés difficile. En plus Jos voies
d'accés 2Œ.l6nû.gées, des voies nnturelles,
les bal ons et les supports
tra,ditionnels,
les pirogues sont aussi utilisés pour nccécler à des sites
touristiques.
En conclusion sur l'étude des plnns d'û,oénageLlent que nous venons
d' exaniner, 10 souci cl' intégrer le touri Sr.1C au
contexte écono~ique et
socinl du pClyS et des Bilieux (l'accueil est faiblenent ~ppr6honùé.
Nous nvons ùes zones touristiques qui vont constituer un futur espnce
touristi~ue. L'él~boration de cet espnce est inpos6 et contrôlé par le
développedent capitaliste. En effet, les types de réce}?tifs (villages de
VGcances à plus de 100 lits)
sont hors de portée de la capucité finGncière
et de eestion de la plupnrt ùes sénégalais.
Il faut de nouve~u faire
uppel nUl: orEanisEJes internntionaux de crédits et aux grandes .:ll!,ences de
le style du tourisrle préconisé exi~eant des :)ossibilités de
trGnsférer ùes Dasses importantes de clicnts,nes infr~structurûs et des
anénnge~ents coûteux.
Les espaces ainsi crées sont essentiellenent (lestinés au tourisClc.
L'~ctivit6 touristique y est la br~nche oaitresse du àeveloppeôent
10CGl :
c'est d'elle que dépend le dyna~ique ou l'inertie de taute
autre uctivit6. Ce qui prouve parfaiteoent l'orientation donnée au
ni veau routi er de nêlJ.e que la réal i sation d'autre s
infrastructure s
de base (eau, réseau
d'assninisseIJent,
6lectricit6 etc.) tous ces
équipeuents ont été conçus d'abord pour le développeoent du tourisue.
L'esp~ce touristique qui se farDe se fait au détriment ùe l'esnnce
destiné tru.di tionnelle,oent aux Clctivi tés rurales.

117
Bn effet, Ü,vec ln nise sur pied de ces pla.ns ù'r'..r.l:5nC'.cccwnt le
syt~De foncier traditionnel n'a plus cours. L'espace ~cvient priv6
et se trouve sous le contrôle de l'Etat et des preDateurs tcuristiques
les ~utorités laenlas sont dépossédées ne leur pouvoir d'~rbitr~Be ct
d'intervention.
Pour toute nction à envisn~er dans les zones touristiques, il fnut
l'nvis des aut,orités du tourisme gui sont la SJ.PCO pour ln Petite Côte
et le Ministère du TourisrJe pour ln Basse Ca S[1C1(1.n cc ,
P~r nilleurs,nou8 constatons que lQ réalisation Ges plans d'aoénnf,c-
:..aent 2. certes créé de nouvelles infrastructures qui seront nussi bien
utiles ûu tourisme qu'à d'autres activités éconooiques, nais elle vn
surtout contribuer à renforcer les disparités qui ont toujours existé
entre le littoral et l'intérieur. En tout état ~e c~uso, nous assistons
à ln naissance d'espaces nouveaux anénac;és en fonction ùes besoins ùe
loisirs et selon le coùe tle vie des pays énetteurs de touristes.

U8
CHf.PITilE II. TYPES D'ESPACES TOURISTIQUES.
Pour ~tudier l'espace tel qu'il a 6t6 I:lodel~ par le d6veloppeocnt
des nctivités touristig.ucs nous verrons d.'aborc.1 les types de réceptifs
existants. Les fnite montrent que dans leur Qctivit6,
ils iopliquent
den carcctéristiques spatinlen fort différentes vour les oilieux qu'ils
contribuent à réorganiser.
Il
conviendra ensuite d'exuoiner. ~Drès l~
typclogie des réceptifs les oifférentes variables ~ui en résultent, ccci
sur le plan ~e l'organisation de l'espace. klors oeulCDent il sera
?ossible, coopte tenu des critères ainsi établis,
ùe ùresser une tYDo-
IOGie ctes espaces tcuristiques.
I. TYPOLOGIE DES RJ'CEPTIFS.
Dnns le cndre de notre zone d'étude les réceptiÎo fréquentés pnr
le touriste international sont soit le village ~e v~canceSt soit le
centre t.ouristique, Doit le car~rpe[lent touristique.
1. Le villaGe de vacances.
Ce type de réceptifs est né dans les pays européens n la suite <1e
le. déuocr.:ltisation (lu tourisGIe. En effet, il répondnit ~ un tourisoe
de Broupes à bns rrix, et à une concentration ~e loeewents construits
avec des nn.tériaux très lé8ers (villaGcs Ct toile). Ln. forrrmle cooprenc.it
des séjours de vacances à plein air selon un prix forfnitairG cooportant
l'uDage d'inst~llntions sportives et récréatives. T ' , '

uepuls ~a naIssance
vers les années 1939 la foroule restera la Dêne
:
reEroupeoent des
personnes en vnca.nces, ::\\vec une orp;f\\nisûtion J.1ou~séc, des forfQ.its
pour les loisirs organis6s et deD prix très 6tudi6s pour 105 services
rendus.

Lujourd 'hui,
certains Yilla~es continuent à être en toile,
COl::lDe
ë
l'origine, nais purn.llèleI:1ent apparaît un style nouveau àe villnc;es
construits en dur ùe type pavillonnaire avec un réel
confort ou bien
occupant des hatels 1e gunlit6. Certains sont gér6s pnr des associa-
tions coorporatives ou fa::dliales
B<lnS but lucratif,
d'<'1utres le sont
par des sociétés ccrlr:Lercinles. Avec ces dernières n<::.ît llesprit du club
ceux ~ui s'y rendent ont le
sentincnt
d'être plus cue des clients;
ils se considèrent plutôt CO,--ïL18 des neobres appartenant 2\\ un nêl1e club
exeu['lc des gentils
lllBClbres du Club Mélili terranée.
Cc sont ces types de villar,es de vacances [;énéralccent gérés par
les ~:lultination2.1es qui vont s'iDplanter dans les ;)Q.Ys cous-développés.
Ils re~réscntent souvent plus de la EIOitié de la cnp~cit~ h8telière
du p<lYs d'accueil;
en 1978-1979 : le Club l1éditerrnnée concentre "lus
du tiers de la capacité hôtelière tunisienne en vill~Ees de vacances ~
en 1984,
les villages de vncnnces repr6sentent la :~oiti~ de la cnpacit~
hôtelière de la GDnbie,
la oêne situation prévaut !!·cur le S{lnéeul ;;
pour
le uêoe <lnnée sur un totnl de 9515 lits, ~637 lits sont occupés p<lr les
villcc;es de Vëoances.
Notre zone d'étude étant essentielleoent tournée vers le tourisoe
b~lnéairep ce sont les villaGes de vacances gui y préc1or.!.Înent. D 'W1e
aani~re c6nérale, le village de vacances ·se caractérise
p~r une
lar~e nssise spatiale et une ~ranùe capacité de l'orùre de 200 ~ plus de
1000 lits. Ce e;ie;antisG,e s'observe surtout cènns les ""ys nne;rel::bins
(f'b.roc, Tunisie) et dans une [.oindre Llesure en Ge.ubie. ku Sénég3-1, les
villages rte vacances
los plus grands ne d~p~ssellt pus 500 lits. Ceci
s'ex~11iquerait, en pc:.rtie par le fait c:u'ici, les vill.:.:.c;es de vacances
sont de grand stQn~ing (~ ~ 3 ~toiles) alors Que d~ns ces pays pr~cit~s,
les villages ae vacances sont (le
cü.-tégorie rJoyenne.
Ln construction de ces villllr3es de vacances exi[:';e d.e lourds investis-
seuents
~ à titre dl exeuple, le coût lüoyen d'une ché:ubre de village
de vnc~nces en Côte d'Ivoire sernit de 100.000 de FF. (5 LlÎllions de
F. CFL Verenol
1977).

•.... ..
"
Fig._ 22
SCHEMA_TYPE
DE V!LLAGE DE VACANCES
120
lQ----------t
0
Cl
0
"
t';
(l
\\)
t! (j,
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0

..
-
r:P{)
1
1j 1 1
1
i
o~
1
o
Qo
•! 1·
o
10
0
0
(>
(l
D 'f)
(~
~
" f.\\
1'" 0
'.)
0
0
0
Co
..'
C 0
CJ
i 1
1 i ()
P
'0
0
()
crr Verger
[[[j]] Equip~ments de 10;.;" 1 i Ail••
~ Plage
.- .. '''. -..
o Plantation d'arbut5
~ ServÎces etaccueil
clôture
;r-r-7 Mer
o Bungalows

Lu Sén~r;al, ces investisseoenis étaient eénérë"lleGent consentis par
l'Et'.:t, Les années 1972-1973 ont correspondu" 1" cr6"tion de r.;rands
ét"ùlissenents
dont les plus ü'portants ont été initiés l'nr l'Etet :
1er.; villages de vacances du Club Aldiann et du Club Héùiterranée au
Cap Skirrin(l.
A pnrtir de 1980, c'est 1" tendnnce nu dé~eDgngement de l'Etnt et
n l~ privatisation. La construction des réceptifs est vrise en char~e
pnr les investisseurs privés ~vec l'aide des banques locales. C'est
ainsi que des croupeDents rrivés (Socitour en Bnsse Cc. s['.;:Junce , Holc1ing
Réllé, Rev'vncances) sont propriétaires de leurs récer?tifs, de oêue
dans le cas de la station de Sali, ce sont les investif:ïseurs privés qui
cnt û~ charge 10 construction des lots gui leur sont proposés.
Le otyle de con~tructioll adopté est celui du bunc~low. Son
aopect
extérieur rappelle celui de ln case traditionnelle, le toit est en chaune
soutenu pûr des poutrelles en rônier. Hais à. l'intérieur, les bungalo"Js
sont construits selon les norues trndi tionnellenentei:.:ployées dnns le
bati~ent,les unt~riauz, ln ~tebhni~ue utilisés restent de référence
occic1ent:.lle.
IJI
SénéG~l, la clientèle du touris~e internrrtion~l fréquente en
rlo.jorité les villages de vncances. Ln foruule CO!1s2.crée est le tcurisne
b~ln6aire bas~ sur le soleil, la l~er et l'exotisQe ~ ainf:ïi la Qajorit~
des vill~ges de vacances ~ une loc~lisation littor~le. Par ailleurs ce
tY:ie ci !hébergoDcnt exirr,e des taux cl 1 occupation ir~~r>0rtants ~ pour devenir
re~tnble, il trav"ille en étroite coll~horntion ~vec les T.D •• En effet,
C.vec les villages de vacances c lest le trioophe du ~royace il forf::'l.Ï t, le
voy<:'..ge est orr;anisé dans ses Doinc1res détails avec 1.211e longue durôe
de séjour.
Celle-ci peut olIer de B ~ plus de 10 jours,à titre de coopnr"ison,
la durée Doyenne de séjour pour l'enseuble cLes réceptifs est de ~,2 ,j
Cr.T. 1985). La vocation des villages de vacances est cl'llssurer E:UX
touristes le repos, la détente dans une anbinnce de :fête et aussi de
sécurité: tous les soucis et préoccupations du touriste sont pris en

chnrge pcr les orcanisntours. Ce qui explique clue les vilL':'"i3es de
vacances concentrent ~ leur sein tous les ~qui~euents distrcctifs,
sportifs et cO~lnercinux dont le touriste ~ besoin. Il so cr6e nu
niveau QG ch~~ue village de vacances une situation d'nutonoDie voire
d'nut~rcie ~ celle-ci dispense le touriste àu recours à l'ê~t6rieur
l~ ônjorité de son séjour s'effectue à l'intérieur du r~ceptif.
2. Le centre touristiQue.
Les centres touristi~uœ sont nu noobre de deux et sont ~ropres ~
notre zone d'étude. Ils diffèrent des villages de Vacances ~ar le fnit
qurils sont loce.lis6s en nilieu urbe.. in. Nous en avons un à tillour (le
~entre Touristique)
et un i1. Zilluinchor (l'hôtel Aubert).
Sn clientèle est aussi bien une clientèle de loisirs qu'une clien-
tèle d'Gfïnires. Pour les vnc~ncierB, il constitue un reluis vers les
.
i
villages de ve,C,J,l1CeS si tU(J8 è l'intérieur : pë.r exenple l'hôtel J..ubert
à Ziguinchor est un relais ponr le villa~e de vacances de le. Fa.illot.c uu
Cap SliirrinG. Cc qui fait que contraireoent aux villaces de vncanees,
la durée ùe séjour
0~ns les centres touristiques est de l'ordre de
2 à 3 jours.
Une nutre '!1D.rticulc..ri tG cles centres touristiques, c'est (lU 1 ils sont
construits en hauteur (1 n 2 étages) El,vec de faibles céllJncités c1'h6ber-
genent (uno cinouantnine ùe lits) et un stc.ndine noyen.
Ceci s'expliqUe
par le fait que l'iuplnntntion des centreG touristiques est ~nt~rieure
n l'ouverturo du SénéE;iJ.I au touriSCle international; leur vocntion proDière
était <le recevoir uno cliBntèle cJ.l2,ffaires de pnss~Eo rl~U1S los c.::o..pitales
résionales cu d'QsBurûr quelques jours de repos à des h~utG fonctionnGires.
A.ujourd '11Ui, nvec la
poussée du tourisI:le ùe loisirs, che.f:ue centre
touristique dispose de quelques équipor~ents sportifs et récréQtifs :
piscine, t~bles de pine-poneJ court de tennis etc •• Crées ~ l'0ricine,
à l'initic..tive d'un individu, les centres touristiques fonctionnent sous
le [Iode d'une entreprise faJ'.lili~le dont lr~ Bestion est C:.ssurée par le
proIuoiétLdre lui-uêne ou son enrloyG.

Planches 1 et II. Différent s types de réceptif s.
Photo 1
Hôtel P~l
. Hôtel ,. ,m ~each •
e t 011es 1uxe
Photo 2
Domaine'd
.
Village de N1aning.
e
(noter la
v~cances
des bun
IPresence
ga o"s).
Photo J
~ôtel A~bert.
entre tour'1.S t·1que •
(clichés B
IFAN Ch
• GUEYE
• A. Diop).

124
3. Le cn~penent touristique.
L'idée de caope~ent a été lancée en 1971 par l'AGence ~our la Coopé-
ration Culturelle et Technique (l'ÂCCT). Ce projet concernait quatre
pf'~ys (Bénin, l'lnIi, NiGer, Sénée;al). ~iais c'est au Sénégc:l, qu'il n
connu un vr~i succés. Ces cnnpeIilents sont ùes réceptifs dont le fitû.n-
cenent, très r'lodeste, de l'orèTe de 2 " 2,5 nillions de F. CFA, était
apporté r;ratui t,ment par l'ACCT.
ContrairclJent, au syst~[le traditionnel batelier o~ il f3Ut avoir
recours aux ir.lportaiions pour 116CJ..uipeoent ct les biens ùe consoElLw.tion,
le C<ltlpClient touristifjue,
ihiplanté au sein du village,
est construit
avec des ;:1p.tério..ux locaux,
conçu et f,éré pélr les villngcois eux-nêrJeo.
L" vocation du canpeDent est de fournir un confort cliniElOl il de petits
r;roupes de touristes uais surt.out d'offrir la possibilité (1e contncts
réels entre touristes et villugeois. L~ Bnsse Casau~nce a été ln récion
pilote du pro,jüt. Elle concentre 99 % des c[tI~:per:1ents e:{istants au
[;énéGûl. Cha\\.~ue cm.'1pement
porte l'ancienne rW.rque architecturale du
villaBe o~ il est iBplanté.
L1 architecture est traditionnelle
~ les cr.,ses du CCDi.)Crwilt sont
construites en ùanco et couvertes d'un toit en pnille,
les nobiliers
et nccessoires (lits, nattes,
si~ae8, portes, vaisselles etc.) sont
fabri(~ués ::,ar les villo.e;eois eux-:uêrJes Q.vcc des tl8.téri.:-.ux trouvés sur
pInce (bois de r8nier, de froDoger et de la pnille).
L'l'..lir:.wntn.tion en eau se fait è partir d'un puit c.reus(~ par les
villaceoi8. Les seuls :':l2.tériüls dtinporta.tion du c2.ünel::ent sont les
sc.nitû.ircs, les réchauds ct les réfri(Jérnteurs
~ ces derniers fonction-
nent c.u Baz et DU pétrole,
car COi:l.i:18 le villa13e,
le cC:Elpenent ne
dispose pÛ.s de courcnt électrique. Les cat!rpenenis carche:1.t sous le noùe
d'une coop'rntive, celle-ci est chargée de la r;estioD,
de la r'partition
et de
l'utilisation des b6néfices en fill d'nnI16e.

Fig, 23 CROQUiS J'UN CAMPEMENT A COOPERATIVE TOUR:STIGUE
it
j
A
i}~ V,.I
~ ~:~f,' li 'VP'
"~
J
~\\ r ! l' ,I!
j j.\\!!( li i~
.
.. _--""'"''
~. I/'il 1\\ '1
,r:ri r!II;----.,
.
~~.
1
~.
,,/l ::
,,! V
"
----.---~.~
i
,.•--:..
'
....
"---.-.,
. '
...-.. A
~
~
~\\;.
.'
1
{.
1
..'
111
,
l
'\\'(",~'
.~'/
// /1'" //1
,,!
" .
,.
/ '
f
' · 7 / f : '
",,"
I l
/
' / .
'"./
/
//1:1/1:
l'j" " 1""'.
' " .
",.
. . ,.
' , ----!
.
/;1:1,"
.
'1
;
'
\\ '
'j..'i.f!':
-
/ ' . . '
/
"
~·.':iJl'
"'~"--'-----.-.
.
/
1",,_..... ..._..,.._._'. ._, ........""...
. ._...""'"
",__,.__".__,,_._,Ji'

126
Né:""l..IlLlOi!lS l'encndre;".lent du caLlpon.ent est assuré par le hinistère
du Touris;.:~e qui se char~c du finanCOEient de certains é0Ui:Jcl:.wnts
(r1ra~)[;, couvertur~ réchauds, réfrig,)ratours etc.). Il est f~ussi
responscble de la pronation do ln foroule de d6couvortc ct do l!ache-
Dineuent des touristes vers les
Ca~De[lents. A la suite des c~Dve8cnts
à coopérntivo
touristique
sont nés les caopeuents dits ~riv6s ~ui
appe.rticnncat L~ un individu ou à un groupe do personnes (é."'.Gsociation
ou fn::'ille). Le caupoucnt ':"jucl que soit son stntut, ne C:is!.)ose pns
d16qui~ODents do loi~irs sp6ciiiqueoent ~u6nag6s par les touristes
la préoccupation principale de ces derniers étant ln vie en contact
direct n';.~cc les ·:rillarseois aÏin de s'iuprét~ner de leur culture.
Chacun de5 réceptifs qui "l".TÎennent d'être définis
(vill::tEO de 'Tlacan-
ces, centre touri stique et cnïJpenent)
inpl:i..'Ju8 une fuç.on spécifi ç.uo
r1'orGanisor le oilieu O~~l il est inplanté. Les caractéristi!:2uQ3 spatiales
conne l'er..l;?ri13e, 10 statut foncier, la localisation et le sit.o nous
aideront ~ diff6rencier les types d'espaces.
II. LES CJ~.CTERISTIQUES
SPATIALES DES RECEPTIFS.
au milieu
En effet, l~ relation du réceptif/où il sc trouve ~cut D'an~lyser
a plusieurs niveaux.
Coux-ci d6torcinent des caract6ristiques spatiales
propres <:'.ux réceptifs eux-uê~".les, il 50n Elil ieu l1' inpl2.nt~tion ou plus
s-loba.le':lent c. l'espc.ce nOU"TTeau en voie de fornution. D'nborc~, au réceI)tii'
correspond un territoire plus ou noins cxpliciteOGllt diSDonible pour
les touristes et les E'.ctivités touristiques. Nous apl)eloilG "or.lprise
spntinle" ce rapport fonctionnel .:'ou réceptif AIt enVirOnll.8I:.Wnt. E~lsuite,
il con~Jiendro de souliGner le st"tut foncior qui réc;it ics réceptifs.
Ln 112.ture de ce statut conditionne en sranc1.e partie l ' irw.. e::e ~":Ue les
l?opulntions se font du tourisclc.
Enfin, nous verrons eue ln loc<llisation
et le site du réceptif rendent COn[lt~ du type de tourisue ~)l'{\\'tiaué.

127
l, L'cu-ryrisc gpûtiale,
L' capri se SIJG. tiale dl un récepti f
peut-être inportante ou pc.. s ct
d'nutre part dcitercin6c
nu ind6ternlin6e sulon qu'il soit un village
de O"Bcnncee ou un campement.
Son er:~;?rise sp~tiale est à. la fois très vaste et netteoent ù61ii1i tée.
Les villngcG de VaCnJICeS cccupent des dooaines de Brandes superficies
(plus de 10 ha). En effet, le tourisJ.:.1e internniioncie bc.sé sur è-es c1éplnce-
Dents nE\\ssifs nécessite ù'ioportantes capncités c.1'G.ccucil, de "'[llsies
espc.ces boisés et des maéna[sclJcnts 0. larGes étendues destinés ?;, G.es
activités récré~tives ct sportives.
Les villû.ges de v[!.cnnces rcc;roupés au sein (l'une station ont chncun
une erlprisc spatiale d~tcrDinée ; un espace d61ioit~
qui lui est propre.
Ln sta.tion olle-nêue " des linites juri<1icuoDont définies, ici l'utili-
sation de l'es~acc est rciBleDeilt~e, elle ~chaIlpe à ln collcctivit~
locale et est sous Bestion ndrlinistrntive.
LI eoprise sJ!atia,lc ni est pas i:.lHtt~ri<::.lisée : il n'existe pas d 1 égui-
pCL:.wnts de loisirs i
dans ce cas l'esnucc ludique du réceptif corres-
pond è l 1 es?acc villnEeois.
2. Le statut foncier.
Il est priv~ ~unnA lc r6ceptif poss~de un titre foncier ou un
contrct do cession de terres délivré pa.r l'Etnt, il ost pa.rticipatif
quand le réceptif appartient 2. la connuIlo'luté villngeoise.

128
Les centres touristiques ~ont des entreprises fG~ilinles et possèèeilt
tous un titre foncier.
Qunnt aux villa6es de vacances,
ce sont des
propriétés"
rendus privés. Avec ]\\1 loi sur le <.1onc:ine në~tionûl, l 'l~tC'..t
s'est approprié des terres antérieurenent occupées ou
utilisées par
les populCl.tionslocales. L'espnce délü..lité obtient U.i1 st:ltut foncier
priv~tif ver le fait qu'il est c6d6, loué ou donn~ eu bail Dar l'Etat
G. un proDoteur, ce dernier va 10 percevoir désorncis COODe une propriété
privée. Le réceptif est entourô de [lurs et COilstrxn:.:cl1t EClr(lé de telle
sorte,
qu'implicitecleI1t,
l'autochtone est exclu de cet espace.
QUc..ilÙ
l'i2.nénan;enent touri stique est (le 6ranùe étendue (c['..s de la.
stetion) il nécessite de::i o~ér;].:tions de ref3rOUpCDcnt ou <1e reuoùelac;e du
foncier 'lui cntrainent
un COElplct boulevcrscucnt des structures tradi-
tionnelles dans lé'. uesure où l 'cspa,ce app.:.1.rtcnnnt [0.1. ln collectivité
locnle devient la propriété d'une société privée.
Pour
les CClL.lpenents touri9tiquEe, l'enprise spc..tinle du réceptif
eot participative. Quant1 le ce.npenent e!;t [1 coopGr,~tive
touristiflUc,
l'esp~ce qu'il occupe est attribué PQr une ou -:lusicurs fanilles ,7. l!.:-:-
croupe dans l'intérêt de ln. cei:1I:1unauté villa.c;eoise. Ce prêt peut-être
cOllsidéré C0l1I:1e le. participation (10. lr~. fQ.r:1ille 2. 1[1 cool1érntive.
D<J.ns le cas du c<J.lapenent privé,
le terrain nIJI)ê'~rtie!.lt scuvent ?\\ une
far::ille qui le prête à un ou plu::iieur.s de se!; ueJ::"bres, en ,~e d'une
eXlJloitation Eloyennnnt une part rétroc8dée. Dana les deux cas,
l'es-
~)~ce occupé per le cC1I:lpeI:1ent n'est pas considéré co:..:u::.e une prQpriét6
privée.
Il ne possècle ~,':!,s une superficie juriclir~ueï.}e~lt détert1inée. Gan
résiDe foncier est identi~ue à toutes les terres ùu village.

Photo If.
Pavillon de week-end.
Photo 5.
Paillotœ de week-end.
- - - - - - - - - - - - - - - ...._.. _ - - - -
Photo 6.
Campement
touristique.
(Clichés B.' GUEYE
IFAN Ch. A. Diop)

130
3. Ln localisntioII et le site.
u. Le localis~tioll.
--------_._-----
Elle est urbaine ùans le cas des centres touristiques qui cn ~)lus
du touriBUG de loisirs pratiquent du touriSC18 d'affaires
0'0.
sont
parfaj'
des releis des villa~e8 de vacances. Par contre, les villa~eD
de ....racances et les cnL1penents [\\ya.nt pour vocation les loisirs,
sont
situés en llilieu
rural t
le villaGe offrant un cndre plus délJ.:1ysnnt ot,
plus reposant.
Dans les ~ones touristiques ùe l~ Petite Côte et de l~ TInsse Casa~~nco
le littoral constitue le point dl nttrC1.cticn. Dans lu pra.ti.:luc du touris-
ua internntionnl,
c'est la consécration du rôle de ln ner,
ct le type
ùe tourisDo 10 plus développé est le touriS08 balnéaire : tous los vil-
lages de vacnnccs de notre zono d'6tude se trouVoIlt en bordure de ln
Der. Les cn::11Jc.îilents ne sont pas obli[Sntoirenent si tués on bordure do uer
lèur vocQtion étant plus culturelle que balnéaire. L"nccés ~u site ;.1
nussi son inportnnce : le touriste occidental p-eut être clépnysé par
l'environneDont nGturol
(le pnysase ùe t)~e sahélien ou do type tropicûl)
et eulturel ("ret.iteeture ùe l'hnbit"t)
nu'il trnverse pour '1cc6<ler
au réco!)tii.
La notion (~e vnrin1>ilitô pnys0gic.lue par unité de vision lJer;~lCt de
rendre cor.lpto du cc.ractère touristique de la zone cl 1 iï:lplantatioll ù.u
réceptif. A partir do cette notion,
on constate que les uspect~ du
paysaBe sur le Petite Côte varient Ile 4 ~ 5 : plage, villagc de
paillotes,
forêt de baob~hs, espace culturc.l sous parcs arborés lâches,
jachère et ior&t class6e, t~tndis guten Casuonllcc, ils sont do 7 h 9 :
plnEe, fourrés littor~u;=, sable nncion 2~ PO[1I!'1CS du Cnyor, forêt sèche,
palncraie, rizi~re, co~·!plexe de villages.

131
Fig.2it CROQUIS-TYPE DE PAYSAGE DE LA ZONE LITTORALE SUR
LA PETITE COTE

o
®
CD P1age', cv vinage .;1.. pa1110Il!'S CD F"r~t dli biobabs. ~ Ë:;p<i(.e l':~:lur.ll sous parei
arborés
tae~les, ® Jacr.èr~ et forêl ci~~sée.
'
Fig.25 COUPE-TYPE
Q'UN
PAYSAGE
DE BASSE
CASAMANCE
~
CD oc,lon. ® M.I1i:i,I)~e :i rhilD;Hlo:a. G) 14lnn 'ileppiq..:C'.~) R;1ièr~ et pa.le à hCll.•.:ju,;?l
de ral';;if'i:
® Palmeraie z huile (!Û ~,lYS.Jgt- corr,lJle .. e ,,~ ",illdge ( (O"'''l'l·rs 1mar'.-
guier5~ '!"orflagf-r!il, r"nters etc)
® For?:or =emi-~e:;;h'; @ FMèt ~ect:e
® jc\\chèrt: ~I cultures !iéclH~S.

!.32
Un site est ~nssi objectivisé var la concentration ù'6~uipo~ents
At
1 · '
spécifiques d'2..ccueil at do loisirs COi·.u:.~e il peut 0 re V:J. o::..~lS~ i)nr
sn si tuntio~1 c;éogr8.IJhique 1 p2.ysage original ou différencié (les îles
du Salouo, l'île de Faùiout). ou rar son attrait historique (l'île ùe
Ka.rnbnne).
. ,
Ainsi,nous venons de voir Que quelque soit le lliveuu exaClnc,
chaque récc)tif iGiplique
ou \\lict,c une r:lanière spécific:.uo t1 ' orGaniser
l'espace o~ il est iDDlnnté.
En effet, les t~e8 d' llnénnBeLJcnts qu 1 il conviendra d' CXü::ünor
résultent ùe la coobinnison différentielle des critères que nous
venons de dégager (eoT.'rise, localisation, site) associée à U!Je
dér~J.archc chroneloeique" C'elle-ci n l'avnntage de Dontrer l'évolution
de l'unénnt1etlent en fonction {les C\\ifférentcs étnpes de l'ouverture
du Sénée;2.1 nu tourisme internntional.
I!I. LES TYPES D'ESPACES TOURISTIQlŒS.
1. Des eSDaces teuristiaues [~r:.léllal!és.
Ils LJortent r,énérnleuont des villn~es de vo..cnnces, donc des réceptifs
en bordure littornle qui incluent
d'iDportants 6quipeoents. Avant
l'ouverture ou Sénégal nu tourisiJc international, le li ttor.:.",l de 1['..
Petite Côtc de Yenne 2~ 5:.\\li 6tr.it dl~l}orcl occupé par des réceptifs
de week-enc1,
allant tlu Cab[lnOn ou d0 le. C-2SC n la ville.-pnvillen •
Ces réceptifs de forne 9 et de stnncling différents sont gTIë.rchiquolilOut
disposés le lonE du littoral, [';6néraienent l! quelques nètrcs de la Der.
Cert2.incn ii..:.lpla.nta tions désordcnnées, notaE.lD.cnt les case s et cabanons
ont été GUI7priuôes cvec l'il.Elénnf];oEwnt de l~ station de 3c.li. 1_ ln suite
de ces inst2.11c.tions spontanées et souvent irrér;ulières du tûurisne de
weel{-end, l t inpl::'.ntation de dounine ou
01\\11: de VLlc.:tnccs c01ncide avec
1 1 ouverture du Sénégni au tourisL:le international.

~ '.' '/
de v2.cnnces.
L'année 1973, v~ eoincider avec l'iopluntation des vill~Ges de
v~cnncen sur ln Petite Côte (le Doonine ùe Nianing et le Club Âldinna),
en B<lsse Cusananco
(le villul30 de vacuncCs du Cnp S.tirrinc).
Ces nOUVDnUX types de réceptifs occupent (le vnstes espuces
(plus
(le 100 hn). H,ü"ré leur ilJportente cnpùei té hôtelière de l'ordre de
300 ù plus de 500 lits, les superficies occupées sont sur~iDentionnéeD
pnr rQ.p~-'ort aux capacités réalisées: pour 250 lits, le DOl~taine de
Ninnine occupe 160 ha (soit 0,6q hn pour un lit) pour 412 lits le Club
Héditerr2.n~e [l une superficie de 87 ha (soit 0,21 ha. pour un lit) è.
ti tre couparatif,
les norces c.l 'héberc;eDent (lans les villt1Ee~ de v~cances
en Frence sont de 1 ilù pour 200 lits (Fnbre 1980). Ce car~ctère de
granùe consol2iuation d'espaces des villal3cs de V808,J:lCes est 2.ccentué
~ar le fait qu'ils sont souvent étnblis sur des sites dc choix sur
des lieux souvent bois(~s : forêts classees (clans le cas c1u Club Aldiana)
ou sur des anciennes t0r"':'ps ~:.p. cultures «(~nns le C3S c'.u Club 14éditer-
ranée au Cap Sh:irrin~).
L'intervention des uêues
cheînes Dultinntionnles anns l'invostisse-
uents oU ln Gestion de ces rôceptifs
leur donne un style stéréotypé
tel qu'on le rencontre dang lea autres zones touristiques du !'::!onc1e (en
Tunisie,
en Espaene,
sur IDS cStes uéditerrnnéennes). Ce sch~Dn se
caractérise par une occupation le lonG du front de uer:
le3 unités
d'hélJer[;e;:lent et les équipenents de loisirs se ùressent cn bnrrière
entre la Der et l'intérieur,
ce qui provoque l'obstruction de ln place
et son inacessibilité par la population loca.le.
L'intégrntion (les héber/3euents,
cles bcrvicES et équilJcuents de loisirs
cu sein des réceptifs en font des unit(?s tlutonoLles,
des couplexes
isol~s qui sc c3.rû.ct(~ri9ént pur leur absence t& contact f1VÜC le !Ji lieu
dfinplûntntion et un i:lanOUe de connexion entre eux. Ce tY})e de réceptif
se uul tiplie au fur et ù :::esure nue s' affir!:'lO la vocation touristique
du S6néee..l.
Cette concentration cles villages de v(\\c~nces sur le littoral
vu entruîner une forGe nouvelle d'alJ.énnge1':'lent touri s tique.

Planche III. Installations sportives et récréa-
tives au sein des réceptifs
(v~llag~ de vacances ou hôtels).
Photo 7.
Salle de Ping-Pong.
Photo 8.
Piscine et bar en
plein air.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Photo 9.
Terrain de volley-baIl.
(Clichés B. GUEYE
IFAN Ch,' A, Diop)

135
b. OccuDation en chnpelet :
eas
de le zone teuristi0ue du Cap Skirrinc.
----~-------------------------------------------------
--------------
L'iuplantntion du Club Méditerranée au Cap Skirrinc sera l'éléoent
Doteur du rléveloppeLlent touristique dans eette zone. De 1976 il 1979,
e'est la eréation successive de réeeptifs de type et de style diffé-
rents,
Lujourd'hui, de Kabrousse è Dieubéring,
sur environ :i..5 Kl.:!, la jonction
des liuites d'influence de ces réceptifs a cr~6 une v6ritcble zone
touristique, un espace conditionné pendant environ 6 Q 8 nois par
l'activité touristique. L'unénageuent touristique de cette zone rréscnte
un aspect hétérorçène, quant à la situation et au style ùes réceptifs.
Au sud,
de Kabrousse au Cap Str,:irrine;,
sur une longueur (l'environ 11; l:u
1
~
s'e-cre~nent en chapelet le lonG du littoral quatre villaGes de vnc~nces
Socitour II, EDitai,
la Paillote,
le Cap Skirriu(l;.
Cet échelQnne[lent des villages de vacnnces entrLlfne une véritable
du Utto raI
privatisa.tion! du Cap Kabrousse au Cap Sl<irrine : les réceptifs nynnt le
Dêoc disposition que le village de vacances
du Club U~diterranée for-
Dent une bande continue bordée d'un eôté par la plaGe et de l'autre par
la route du Cap Sldrrinc. Vers le nord du Cap Sldrrinr, c. Dieobéring c'est
la zone (1es canpenents touristiques
: trois caope:Jents o., Dieubéring, un
à Bou!:ote 9 contrairer:wnt aUX villaGes d8 vucances 9 ils ne dom:ent pas
directenent sur ln plnGe, nais sont établis û. l'intérieur du villûGe
:
ils se situent souvent :1 une centaine de oètres de ILl ~)la!Zc.
Dnns ce cas d'aDénagel::wnt touristique il n'y n pns de ?rivatisation
de la plu[!;e. Mais Dvec le plnn dlaEl(~naeeDent de la B.:\\ssc Casn.oance,
dans cette partie nord,
préciséc,ent du Cep Skirring i> Boul:ote, est
prévue l'iulJlantation d'environ huit villages {le Vi1cr.:.nces qui s'éche-
lonneront le lon(l du littcral, leur disposition sera ,:>lus (lense que
celle gue nous avons,
entre les villages de Cap Skirrin[!; et de Rebrousse
(voir fie.
20
),

136
Toute la plage sern soustraite aux non-touristes par une bnnde inin-
tcrronpue de villeGes de vacances.
c. OccUpn.tioll littorale de p:r3nde enverr:ure de type intéR;r p : eus
------------------------------------~--------~-------~-~-------
de ln station de Sali.
---------------------
Dans les pays occidentaux les stntions constituent ln phase ~.:)Îon­
nïère ù'nnénnc;el:lent touristique. Cette période couvre deux siècles
du XVIIIe siècle jusqu'aux années :)0. Elles étcient fré')ucntées Dal'
Ir. haute aristocratie sur des SitC8 où le soul [~ttr(\\it étc.it le. vue
de la ner..
Ilvec l ' ,-~vèneuent ùu tourisne de Ut:'.ssc,
ces stations 'Vont
"onrcgi s trer un chnn13cucnt ratli cal de cQnporteiJCnt v ..~caJlcier
et d f 0 CCll-
::"J,tion de }rcspacc littur2.1 1l
(Cc3es, L.:'..Jlquar, 2.e}'1.1cunrd 1980). Ln
stntion devicnt une rénlisation de grnnde envcr[::urc,
de 10.000 B 50,OOa
lits, avec ùes équipeoents c1Tc..cconp2.l3neoent
clc.8siqucs (cOl..Jnerccs,
sports, distr~ctions) et dcs structures et serviccs pour
l'iDport~nte
populntioll faisant fonctionner la station. Lcs pre[li~res stations ~c ce
cenre virent le .lour en Her Noire,
en YouGosl2.vic et da.ns le Lnn[.rued.oc -
Roussillon, durant ln décennie 1960-1970.
C'est à partir de 1970, ~ue ces r6nlisations sont en !~rojet ou en
cours de construction dans lcs pays en L1év·clop:_1c:..J.ent : Asie du Suc1-Gst
(Thn.ïlûnè.e, !'1<:\\laisie, Taï\\1c.n, Philippines), Cnraïëc8 ct Anérique Latine
(Panaoa, Vénézuela, ColoDbie, Brésil), Méditerr~née Orientale (Tur~uic,
IsrC\\ël t E[?;ypte), Afrique Noire
(Sénégal, Côte d'Ivoire, CnIJeroun, :1eny:".,
Tanznnie).
En Côte d'Ivoire,
le proGral'me de Riviera 170irienne lancé en 1972,
est un projet ét"bli sur 1,000 ha,
prévoyant un COL'iJlexe ,le 15.000 Cl
20.000 lits pour un financeocnt ~e 300 oillions de dollars.
Lu Sénégal, l'a:JénageDent de la Pcti te Côte Q"t·""t de 1972 porte sur
un projet Cl lonG terue de /!5.000 lits devant recrou:)er 1200 loceuents
~)our une population de 6000 persormes suppléGcntaires. Ce projet
SI étend
sur envi.ron 110 Jrn.

1
",flOU .. etS 10
(j~
V
t'Gc.
,
v
'1
v
V

V
V
v
. , 0
,

V
V(/

• 0
V
V
V··8.~~~~~~

--- --'@ . • • 'i' '"
V
V
-~~l:~~-
v

V
~-- 0-~
V
0J ~~ê~~.
V
.,,: •• V •
V
V

:J).~~ "//-y: ~
V
.
V

~

V
·
V
V
V
. V
.
>
V
V
V
V
,
~~igotV
_\\Ma:.
~
V
:
/
V
V
.
.
V
"
V
,
,
,
V
, .--:---'
1
.
v
~
.
~o ~~- ........
(I~
y
~ ,
v
,
V
,
~f'_11
~'f2'
oli
-W
Niokh~jc"'hal 1
1
.,. 'j
.(,
,.
.
, \\ ' .
'~
TI
,.
-J,.<'("'~"''''
. v.~.""
-C_
~.~
,
v
Soli IOp<? If
..'
'--.........--.....-
Il
~.:J
,
...........;
V
- ..........
V
.
'--........
,J
-.---~--.....
1
Vi~I'I/~5 jQchèr~ ~
l'• .
~,
Il
V]
ft • •
t .
Joch~res n·cent~s ~t Zon~!J d~ culture
Bungalow d~ 'f/tI~~k.~~nd

Il
SOURCE;
LOUIS SERGE'~ IN'!E~~AT!O"A.t.
_
Vil/ages
traditionn~ls
P;st~s
1978 t':9for~me:"l' moditi~
1
•...~

138
* Le structuration spntiale de la station.
---------------------------------------
Le pIe.n d' nuénû.geuent de la Petite Côte présente une série de
zones cl'nuénnl3ct:lCnt c1iscontinûes,
cré(~e.~ ex - nihilo
(S~li, Toubab
Dialao, Popcncuine, JonI) ou s'appuyant sur des noyê.ux exist[',.nts
(Socone, NGnparou, NianiI1G) alternant avec des esp~ces ~ortant des
habitations,
des zones de cultures et des zones de verdure. En effet,
cl',J,près le bureau Louis Bercer International "ce plan f<..... it apr:;nrnitre
l'étroite inbricc.tion entre sectBuro urbains, les secteurs ruraux
les secteurs touristiqu~l~illSi gue les r~servüs, zones foresti~res exis-
tentes ou b cr6er ll •
Dnns le. réalisation de cet aoénnGcr!cnt plusieurs zones sont délinitùes
- ln ZODO d'intervention spéciale, elle enGlobe toute la Petite cate
sur une lonGueur de 75 Y-O ,
-
lQ ~one d'intervention directe de Sali: sn surerficie est de 2100 hu.
Cette zone conprend les villo.[[,es de Gnndigal,
V61inc;::r<.., lieur Joaeph, Cnli-
Ni,,'::;,Jii~;,.1 ~. 8,,-li Portucbl et Sali T"pe. C'est elle ,·ui bénéficie
des investissEments relatifs aux différentes infrastructures,
-
lE'., liDite des unités d'auénngeL:Jent touristiquo
elle intéresse
la zone I~ropre de l'U.A.T.
; la station touristique de Gcli couprenù
l'DLT QC Snli NinkhnL1.kb.lü,(Setli su(l) , et l'U.A.'r. de :Jdi Tape (Snli
nord) ..
Les licites de let station ont é~é juridiqueoent définies. Le 6 nvril
1977, i l a "té etttri!mé " b
sociéM Si,PCO un terrdn cle 600 hn sis n
Sali Portud~l.. Ce terrcin dépend~ni du àonQine nationQl, le décret nO
77 - :J'LéO du 26 avril 1977 en il prescrit l'iLluatriculation au nou cle
l'Etett.
Toujours d'après le bureau d'Etudes Louis Berger l'é~uilibre fonction-
nel de le. station de Sali est déliuité [lour un contenu (:0 6000 lits ..
l1..insi,
ch ..... quc U.. A.T.
est diY1.sé en lots ùe 2,5 ha par !:lOc1ulo~ hôtelier
Celui ....ci présente.
' un élu:'::lent fondûucntal
rluns l 'orc~nisc.tion de l'e~pnce.
En effet, le nodule soit 250 lits par lot représente
le plus petit
éléE1ent~ son nddi tioD- i)OUrr<:~it, répondre aux besoins des o:rouoteurs qui
peuvent être de 500, 750, 1000 11t8.

Fig.27
PLAN D'AMENAGEMENT TOURISTIQUE DÉ SALI
,
7-
. '~"/~
",',,---.._-~
1
1
U~T
Dl'
SALI
TAP E
UAT
DE
SALI
NIAKHNIAKHAL
;~
!
Soun::f'" : Lo ....
e,.r9t:- \\'''tf'rnQt'onal
!'P" l.?-g~r~~p\\...\\ me:i;~i~ 1
1
i
1--
1
ZOf'l~
d'f'!io jardinos. n
bassjn~,
_ _ .910",,,,.\\;0 •
.,;.to.\\.
Mail plnnlé
lon~ "Ott'st;~re f' .. i"'lanle ou à cr;~r
g
A991~Hl'lé"olion d'utf'n\\iof'l
1+ ~ + +] 2orH' OlJriClJlf' Q irrl9u~r
~-ë=--=:J P!OM d' r:Ju
+ + + +
:.~~~~
_
Ion< d . . oqu;.r",ro"
.\\ . .,.;, . .
~lli"tonU
D.ill Lot. p".oti'.
>-,.
1
_
~
'"
":';

Ces lots privatifs sont <lispos6s en 6VeJltnil eut our d'un noyau
(le centre d'nniun.tion)
pour une plus Grande accessibilit·6 de tous,
touristes COlJ.r.1C non-touristes,
nUX
lieux (l'anint~tion, .:'.ux pInces et
cheoins publics. Le souci d'une telle structuration cvpelle à une int6-
cr~tion, une nrticul~tion entre diff6rents 61~nents Cc la station,
contruireuent n ln si tuntion des villages de <tn\\cc.nces ~'"utonolJes c.i.ui
fonctionnent en vase clos
La prenière tranche en cours de réuliso.tion
est Sali sud,
dcijà les lots 1 ~, 2, 5, 7, 10 sont d6j~ construits, la
prodotion des autres lots se poursuit.
Lvnnt la réalisation du projet, l ' iI:lplantrrtion ,les roceptifs rele-
v['~it de l'initiative Dersonnelle : le villng;e de 1'3:i-~~iioc<JLl!.:."e h. ln
Souone,
le Dm:'ICline l'le Niélnin~,
le Centre Touristique de EBour,
leg
bune;c.lo'.t/s de "/eek-end le long è1i 1 i ttoral,
nppartiennent r::;6nérC'.lelJ.ont
à des individus. C'est en 1977, que la S!J.PCO dovient ;.)ro[lri~tilire de
Sc.li et par là, nane,
le respons~ble de tous les anénne;enents pouvant
s 'y effectuer.f~insi, la l.:lLlitrise foncière qui I?tai t
entre les nains
des villageois va leur 6chupper, pour revenir à la s0ci~t6 d'uu6nngo-
nent,
En eîfet,
selon les clauses du décret nttribu~nt S~li n l~ SAPCO, il
est ~it qu'aucune action collective ne pourrn atre rcinli~cie oans
Ilncr&lJent foruel du responsable <1e ln société oui pourl'['. exiGer etC'..ns
tous les cas d'être le ue.ître d'oeuvre d.61égué de l'['.ction envis2.c;éQ.
Ainsi, les paysans de cette localité ne sont plus ~rovri~tcires des
terres,
celles-ci ~tani destin~es exclusiverJent à ltnctivit~ touristi0uC,
rLeQ deIL,(
villaBes de Sali-Poste et de Sali-Tape ne ('.isposent "lus de
chnIJ.fs,
ùe terrains de pftturélEe du ll(?t~il, ces esp2.ccs c.ynnt étC; englou-
tis )/2.r le projet. Ln pêche et ses dérivés (fur:mge,
s6ùhClc;e du poissord
sont L:lplicitec10nt exclus dos plae;cs occupées par les l'8ceptifs. On
f\\ssinte è. un transfert de cOL'.r-étence et ele pouvoir: :.:our leur culture,
1 es pnysuns sont cbl i gés d' erJnruater ïJ.Onentnn6nent lef~ terre s D. lt~
Sf..PCO en attendant leur utilisation prochaine n ùes fins touristiques.
De ce f~it, il y a un rétr6cissenent de l'espcce rurnl eu fnvour de
l'espnce touristique.

La Sj~PCO, avec l'aide de ln Banque Hondinlc Cl r6nlisé l'ao.énc.Eenent
de la stotion de Soli,
c'est à dire la oise en ploce des infrastructures
de base (voirie, enu, ~16ctricit6, nssaillisscrlent, té16phone), pluG des
équipeoents de loisirs. Ce pro~r.:lnue
a nécessité un investisser.lent ("le
2,5 uilliords de F. CFA.
La station a connu les [~r;6naGe8ents suivants
-
le butiuae;e de 10 lm ùe route (route de Soli D 1" Nationole PN1,
des routes desservant l'intérieur de la stntiOJl ), llalJ~lioration ~eG
pistes NG.3parou-Sil1thiou - Gnndi~nl
- l'n.lioentlltion en eau est assurée !>nr deux l'oraces de 250 u de ~)roÏon­
deur situés à flliour, plus un château d'eau ~ SnIi dont le ùébit est
do 2000 r.l) pur jour .. A ce systèr.le sont brnnchécs des bornes fixes
d 1 arrossllge pour les plalltations, les bouches d'incendies et les bornes
fontnines villn~eoises 9
- des équiperwnt~. collectifs sont l1.is Ô. ln disposition de l'en8euo10
des touristes ùe la station: théutre de verdure, restnurnnt, niEht-
clubs, terrains de tennis, boutiqucs, et un iuporto.nt proc;rc:.DfJC ??.:1.ys['~L:0r
de 150.000 orbres ;
En ce [IODent, seule llU.A.T. de Sali sua porte des réceptifs. Ces
derniers sont ou nonbre (le
cinq·
-
l'hotel Falo Bcouh, 5qO lits, q étoiles,
- Soli Hôtel,
q étoiles,
200 lits,
- le village de vncances, le S8.vana n:ouub:J. 25G lits, q étoiles,
-
l'hôtel Novotel Soli 200 lits q étoiles,
-
le villaGe de Voconces Africo 152 lits.3 étoiles.
Les r6ccptifs ont généraleElcnt un accés direct ~l ILl Der; et ils
sont tous dotés des éf}uipenents traditionnels clû loisirs et de
s[-orts (bars, piscine, terrains de jeux, rcsta.l1rant etc.) ; leur
façc.dc extérieure s' OUvrQIlt sur dÛf! équipcr.wn-t collectifs, le réceptif
ne donne plus l'inpression d'atre isol6 par rcpport à sGS voisins.

/~
142
!
z
0
1-
e(
,..
1-
tJl
'tl
::J
e(
If)
~
W
d
0
If)
~
Z
e(
...l
n.
CO
N
1
01
c
..
ii:
~,
~
~
~

-<
..
,
0


..
(..
c
e
c
E

0

'.
0
c
0
"

...
..

0
0
'"
'.co

..
v
"
c
-
'.
"

0
• •
;:
"
..
.'
'.
Q
0
m
.. .. ë- ,"
~

::
c
v
v
..
·E..0 " .. ~
':1
..
c
• •
..
. 0 '" e
...
.~


'"
0

0
~
~
,
"
-
..
'"
.. .. ,.
-'
-'
·"
-
"
'"
• 0 "-
-
0
>
..
"
'"
',!:
[TI D~ 0 Dl~
"
•0,
1
"..
0
E
'"

143
2. Les espaces touristiques peu ou non aménagés.
Ces espaces portent des réceptifs qui sont des campements touris-
tiques ou sont simplement parcourus par les touristeH
;
ce sont
alors des zones d'excursion: les îles et les parcs nationaux,
Les campements touristiques ont vu le jour en Basse Casomance, à la
suite de l'implantation des villages de vacances (Club Méditerranée
au Cap Skirring). Le campement est un~réplique au type traditicnnel
d'hébergement qu'offre le tourisme international. Le touriste n'est
pas du tout dépaysé dans la mesure où il vit dans le même cadre que
celui où il se trouve habituellement. Jusqu'ici,
l'Afrique était
dépourvue d'aménagements touristiques permettant au
touriste de
découvrir ce qui se passe au delà de la plage et d'avoir un contact
à la fois direct ct sain aVec la population locale.
Ce b&soin de contact véritable constitue un courant nouveau,
il
ne s'agit plus pour certains touristes de "bronzer idiots". Le mod~le
d'aménagement proposé concerne un hébergement tr~s simple, construit
par les villageois eux-mômes, avec des matériaux locaux. Il sc présente
sous la forme des cases à l'image de celles du village.
Le projet avait aussi pour but de revaloriser l'habitat tradition-
nel diola. L'architecture des campements à coopérative touristique est
différente selon les villages, nous avons à Tionk Essyl, le tank,
gigantesque case formée de plusieurs chambrettes accolées et disposées
en fer à cheval autour d'une cour intérieure, ù Oussouye
la maison
9
à étages et è Enampor, la case à impulvium, pour ne mentionner quO
les plus belles réalisations.
Dans notre zone d'étude, les campements appartenant à des indivi-
dus sont majoritaires,
ces derniers étant d'initiative priv~e sont
constitués de simples cases sans aucune prétention architecturale.

Dl une oani~re g~n~rnle los canpeoeIlts sont construits sur des sitea
ilénocrntiquenent choisis par les villageois 9ilEl no sont pas éloiGnés
<les ha1Jitations· et sont inplantés dans des oilienx ayant des activitÉs
touristiques. Ce qui fait qu'ils sont insérés d~ns un résecu de cOL~lo­
xes touristiques, leur accessibilité s'en trouve fccilitée.
En plus de leur propre client~le, les cEtnpeuents touristiques recoivont
une partie d~B touristes des vill~ges ùe vacances venus ~our quelquos
heures découvrir certains aspects de la culture loc~le, notaL~cnt l~
cuisine. Tout ceci fait que ce type d'\\lr-.lénac;euent reste en hnrnonie
r:vec l'enviroIll1enent.
Ils représentent tous les lieux <l'excursion; sur la Petite Côte:
l'île de Fe.diout, les îles du Saloun et le parc n~tionD..l è-u Salom: ;
en Basse Casaoonce : l'île de Kabroussc,
Presqu'île flUX OiSC2UX et la Parc
te Busse Casanance. Dans ce s uilieux nucun [~.:'lérJ.û.f3BLi.ent, quelque
sou-
unire qu'il soit, n ' est prévu pour les touristes; ceci s'expliquent
par le séjour bref (1 à 2 heures) qu'ils y passent.
,"} Les îles.
Elles font partie intégrante des potentialités touristiques du
Sénégal. A l'instar de l'île de Gorée, les îles de Fadiout et celle~
<lu SalauD sont les points
d'excursion les plus coure.Uf:'lCnt vendus ::c..r
les agences de voyages sénéGalaises.
Dans les réceptifs (villar;es de vacances, centres touristi~.ues)
recevant la oajorité de la clientèle du tourisc:e international, les
excursions fic;urent en prenière ~lace pnrr.li les distractions offertes
par les agences de voyages. Celles qui sont installées dans les r~ceDtifs
si tués dans la région du Cap-Vert et sur ln Petite Côte ont Q. leur·
prograurJe d'excursions les circuits Joal-Fadiout, îles du Se.louo, Quant 2l.
ceux de la Basse CaS2.L.!anCe, elles proposent en dehors des circuits ùes
bolons, le visite de l~ presqu'île aux Oiseeux et celle de Karabane.

• La destination île de Fadiout.
L'île de Fadiout est située è. 118 h:u de Duh:nr et 2: lt:D
l~u de rŒour.
De JonI, elle est ucccseiblc por ~es voies oriGinales ~ soit pur une nas-
sel'elll: en boiB de HOOm,
soit- pm' cles piroc;ues dont len r"~I:.J.curs
sont
recrutés partli les jeunes du villû~e • L'île s'est constituée sur une
acclli1.ul.:-.tion de coquilluCes
(essentiellenent .:'l.rca 80nili8) au i:ülieu
des ~~nlùtuviersa
Elle est denséElent peuplûe
: 7000 habitants répartis sur une !~onti­
cule (;'0 12 hl:1.
Cette ~)opulûtion est en nn.jori té sérère de cul te catholi-
que;
ses nctivités sc répartissent hnr;:lonieusclJ.cnt entre 1:\\ J;Ûcbe(surtout
en ourigots) et les cultures de ;Jil sur le COlltillent. Les anisons oont
buties en dur et të.pissées de ch~ux de coquillr:.ecs. Los points les plus
attr~ctifs de Fndiout sont : llentr~e du village avec den Dorcelets !leirn
putec~uceant duns l'eau, les greniers à cil sur pilotis ct l 'île-cii~1etière,
(une colline d'arca Senilis de 250 de dianètre ct de 10 u de h~uteur)
située de l'autre côté du bras de Der
elle est accessible en piro~~e&
Depuin plus ùe 10 nns, Fadieut est l'un des peints <1'excursioll les plus
prosrC'.L!1.:l~8 de la Petite Cote. En haute saison touriBti(~ue, llîle pent
recevoir jusqu'à une centaine de touristen par jour •
• I,es îles du SClloun.
Le delta du S~l.lOlll:..1 est fornée d'innoubrnbles îles et (1e orns de uer
(boloon) ourlés de palétu7iers.
Ces îles se si tuent :-. environ 150 kr.::
de DGIr:,'}r et
sont nccc5sihlcs par cles pirogues è. Dateur à pLlrtir des
points sui vnnts
t
l\\TDanl5.:\\nc, Niai~lnioro, FoundiouBne et ~\\c:.:lOlle. Elles sont
hnbi técs pur les NiorJinKn de
cul te clusulunn. LI éconol·.:ie trndi tiolmelle
est trôs diversifi6e (culture de riz,
pôche,
exploitation de salines~
ér.i.Ïsratien). Le
circuit "îles nu Salouu" couprencl ln visite des vil-
et de Dionew,~rt des îles ù.o Mûr (r:L:1r Lothic, i<i:ar
Soulou, Bar Fafao) et de l ' î l e des Oiseaux. Depuis le boon touristi(:ue
deo mmées 197)-1975,
ces îles reçoivent
de 20 " l'lus ,ce 50 touristœc
par jour.

L'île do li~rabane.
------------------
Elle est acces~ible en pirogue depuis Elin~in0.~ le C~~ S~irrin8 ot
Dier.:bérin~a Cette île est cèléère par son histoire: c'ost le point de
dér~rt de le pénétration ouropéenne en Cas~uance. Les points GttrQctifs
de l'île sont:
la granùe éGlise nl)undonn6e,
construite en 1892 par un
nissionnc.ire.
breton, le cii:letière où le
cnpitaille Protet îut enterré
debout,
['.~)rèo avoir été tuci pûr une flèche eopoisonn8e, et les vieilles
:J8.i80nS È'. 6tnces. Des tr2.versées en pirol3ues ver~ les d.iverses '::lutres
île~ (:'?ointe st Goor~es, Itou, NicuOUIJ., Dio[J;Ué) font pC'.-rtie ùu
L'attrait touristique l1e ces îles "'explique ù'une l'art ,Jar l'aspect
il 1" fois n"turel, tr"ùitionnel et historique qu'offrent les villaGes, ct
d'nutre
pa.rt l'accent est clÏs sur les noyens traùitionnels d'nccés
utilisés,
(la pirogue) ot les voie!:! ùe cO!J.nunications n0.turelles ooprun-
tées (les bolons). Pour le touriste occiùental,lc dépc.yscûcnt est total
tout le lone <.1e ces excur~ions. Car,
le :...lnnr;ue cltunénuc;o:":'lOnt renforce
le oaract~re BIotiqne de ces lieux.
L'orcanisation des excursions dall!:! ces îles est eonçue par les aGences
do voyages ou pur los hôteliers des environs snns lu collnboration des
villageois. Ces dernier!:! ne sont pns avis6s IIi sur les jours, tloraircc,
durée ùec visites, ni sur la quantité de touristes dev~nt traverser
le villece. Dans la conceptioll des orGnni8atB~rB les vill~~oois ne
clovrniellt ~lue subir cos ~.risitos. Seulcnent/ lu r2Cl.etio!l des populutions
est diff6rcnte selon les villaBes.
communauté
Jo. DioncH1ûr et n Nioc1ior clH'!.C)ue/villac;eoisen pris l'ir:.itiC'.tive ùe
l'gérer'! la visite des touristes au sein du villaBe. Ces ~crniers sont
canalisés per les villageois cux-tlê.r.:J.es :
dCllls un prelücr teupe,
c'est
la visite du villç~Be sous la cOlldui te d'un [!.ui<.1e hnbi tnnt le villase,
ensuite, visite de l'exposition - velIte des objets artisanaux fnbriqucis
par les villcl../3€ois
~ tout ceci llnns une ôtnosphère cnlno {Vn.s d'attroupe-
Dents d' enfan-t:f$ pernettant aux touri stes d'acheter des [Iou-fenirs ou de
faire ùiEnenent ùes 60ns.

Par centre, ~u village voisin de Mnr Lothie, les habitants subi s'Dent
l'afflux touristi~ue. Aucune orgallisation n1est Dise sur pied Dour
tirer profit du tourisue. Cette passivité dos vill~geoie entraîne ~lutôt
chez les touristes des attitudes relovnnt d'une nbsenee totnle de
considérntion :'Jcur les c-utochtones : p~r exe:L.~ple, aes bonbons ou des
;Jièces de l:wnn::de sont jet~s <lUX enfants pour Dieux les photogrCl~)bier.
C'est d'ailleurs,
lors des
jours d'nrrivées de touristes dans le vil-
lugo, qu'il est enregistr6 le plus d'absence au niveau ~8 l'~colQ. Go
r,ue nous
El.
eOlXlTluniqa.é
l ' instituteur
que nous avons rencontré ••
Ln visite de ces îles n'est ~rofitnble aux populations locales (_~ue
lor8[)ue ces dernières prelment l'initintive d'orr;nniser
l'excursion.
En plus de leur vocation de prot6cer la nature (conservation d1esp~ces
rares ou en dispcrition) ils ont aussi une fonction ludigue. En effet,
la visite des pnrcs nationaux figure
ùans les activités récréatives
des touristes: ils y découvrent des pcyncr;es, une flore ou une fnune
inconnus. De =)lus les .::.oateurs de chasse peuvent pratiquer dnns ces
réserves neturelles une Grande chasse, aux périodes où celle-ci est
ouverte. Deux ~~,"Lrœ llationaux se situent (l~ns notre zone rl'étuàe : le
parc du <.leI t2. du Gnlom:1 et celui de la Bûsse CasQ,[mnce •
• Le 1J~rc élu ùeltr. du Saloun.
Il " une superficie de 73.000 b" dont 4/5 se trouvent en uer. 0" y
accèùe i?nr la route de Ndnng<1ne, et au sud par le village de Hiseir;:l' •
En dehors de IG route, une piste pour los ôvioJ1s lécers a ét0 noéne.i3 ée è.
Pnlnnrin • .h.. l'intérieur du parc, IG. pirogue est le seul Cloyen .::1' eJ~cur­
sions pour atteindre los colonies de nidification de l'ilat Senr;ller
(nord) üt de l'Ile ~ux Oise~ux (sud). Une faune forestière (eoloDes
beis) ou estuairienne (DnuphillS, P~riophtnll'es, ~cbussiors, divers)
peut être ù~couverte.

H8
L~ durée de l'excursion est de 1 3 5 jours. Pour les touristes
voulnnt séjourner uux ~lentours i::rrJédiats du parc les posf:iibilités
d'héber28oent sont:
le Eite touristique du Bandiala, les h8tcls de
Toubàkout::, Keur-Saloumet les Palétuviers ,le villaBe de V.Clcances le
Ptilicnl1 ?l NDnngane et le cQupeuent de Djifèrc •
• Le '1arC de Busse CasuDuncc.
Il est situé entre DU8sDuye et le Cap Skirrinc, il D'étend sur une
superficie de 5000 ha. C'est une réserve gui abrite un v~ste échantil-
lonnaGe de fnunc et de flore c;uinéenne qui n'existent que tians cette
seule ré2:ion (lu Sénégal. Il est nccessible pûr la route cn pC'.ssent par
Oussuuye ou "Jar l'aéroport du Cap Sldrring. P",rDi les c:ttr:li ts touristi-
q'âcs ~~uc coopte:.
la Basse Casr.mnce,
le parc occupe une pInce non
néGliGe:lble. En effet, il est si tué <lans la zone la l'lus
touristique
de la résion • Les espèces que le visiteur a le plus Ge chance de voir
sont les sinees, les Cobe ùe Buffons, les Buibs,
les !lancoustes les
hyènes, les bippopotanes. Pour visiter le parc, plusieurs fOrI:lUles
existent et peuvent être cOIJplétées ~ n pied, en voitures ou en pirOGues,
[luis QueLque soit le cas ln visite est [H~née sous la. conduite d'un ~nide
ou d'un surveillant de faune.
Les espaces touristiques se sont façonnés tout en se ~iversifi[\\nt ~u
fur ct (~ Llcsure de l'entrée du SénérsL~l dans l il scène
tcuristiquc
internntionl:lle. Leur de r;ré d' aoénage.oent est fonction du -type de touri s-
ne pratiqué : il est de grande envercure dans le cas du tourisoe balnéGi-
re, fni ble 2. inexistant dans 19
cas du touriSDe de découverte et
d'excursion.
Donc à. chaque type ùe tourisne correspond. une oanière
spécifique ùe uar'luer son oilieu d'ir:Jplnntntion. De Lm' P., nous TSrrCD.S
oue sur le plan socio-éconoElique, les. conséquences de
l' iopnct du
tourisue sur les populntions locales, sont étroiteoent liées au typo
du tourisoc prntiqué.

L'ORGANISA~ION
CHAPITRE III. LES AGENCES SPECIALISEES DANS
--1
DES VOYAGES.
1
____________________.J
En dehors des potentialités physiques et hilllaines que nous venOils
d'évoquer, une zone est aussi touristique par le fait qu'elle
constitue un produit spécifique, élaboré qui èoit être capable d'af-
fronter le oarché touristique international, L l élaboration ùe ce
produit est effcctu6c par dcs organismcs sp6ci~li86s appelés fabri-
cents de voyages ou Tour-Operntors, en Dujeure partie, issus des
pays développés. Ils sont iClplantcSs dans les !?cyo cPnccueil pnr les
liens 6trcits qu~ils ont aVec les agences de voyases locales avpel6es
aussi Ground-Oper~tors.
Pour la coopréhension de 11organisntion et èe l~ 70ilte des vOY~ECG
nous avons consacré quelques sp-cnines dfenquêtes (1) nu niveau ùes
3.gences locales. Ce qui nous a. perDis de l'lieux cerner les différe.Qtos
relations qui existent entre los Tour-OperatoTs, les transporteurs,
les bateliers et les ceences de la place. NouD proposons donc d'cbord
un recenseoent et une typolceie de ces ~eences ~ui8 l'analyse de leur
icpact local ct intern~tional.
1. LES AGENCES DE VO~AGES.
1. Les Grossistes du tourisce
les fQbric~nts de voyn~cs ou
Tour-Opernt0':.ê..
Les Tour-Operutors sont cl'ioportc.ntes scci5téo qui élaborent cles
"produits". 118 sont lcs seuls habilités à_ c:ettrc en circuit des
brochures où figure la publicité de plusieurs deGtin~tions à la fois.
L'élaboration du produit se fait en quatre étapes:
- ln préparation du voyage (,~tude du rJa.rché, conno.i s sance du pr~duit,
prises de conta.ct aVec les agences locnles, les Cl.utorités a.à.lJ.inistrn-
tives du tourisDe et la production de ln brochure)
; elle col"JIJeDce
13 cois (parfois plus) avant la date du presier d6part
(1) B. S. Diouf (1981).

1.50
_ le marEeting du produit:
c'est la mise en place des différentes
relr-.tions pour faire
COllllP.ître le produit (pénétrHtion du public
par l~ publicité, caQpngnes en direction des compagnies n6riennes, des
entreprises chargées du voynce). La phase de marketin2; dure en
l3énércl jusou'à la derllière semaine qui précède le c1~l}~,rt des clients
du voyage 3 forfait 7
-
l'administration du voyage,
clIc détermine la rentabilité dc l'af-
faire
~ prépar~tion des calendriers ùu voynac, prise cn chnrge des
r6scrv~tions et des uctivités de comptabilit~, rclntio~s ~vec l~
clientèle~•• ;
- le déroulement
du voyage:
crest l'assistance des paosüGcre à leur
dépC'.rt et à leur arrivée (renseilJnemcnts sur le ùérculem.ent du voynce,
remise des coupons ou vouchers
nUl>:
touristes etc ••• ).
Ces différentes opérations aboutissent à la vente d'un voyage à
forfcit.
ItC'eet un voyage à but de s6jour de vacances, ~tnbli à l'avan-
ce de25 tous ses détails (itin6raires, héber~ements, excursions) ou
partiellement (séjour) par un T.O. pour un prix forfaitaire,
couvrant
é'.u minirJ.illtl le EH~Jca.i· 2 L au.. :'la:,.,:iJlliiül lc t.i:nnsport, léS îr2.is d'hébergel:J.ent
et de restaurntion, les frais d'animation ou toutes nlltrcs fccil:j.tés
four~iœau vacancier telles que les excursions ••• il est Dayé en totn-
li té uvnnt le. commencement de voyagcr! (L~nquar 1979).
Il existe des 'LO.
qui sont complets:
ils possèdent leur moycn de
transport,leurs ~gences dc voy~ges, leurs supports publicitaires, leur
systèiiw
éléctronique de r{Sservation et d' inform[ltion. ct est le eus de
NeckerL:.é'.n (:.ui gère le Club Aldiuna à Nianing sur la :?etite Côtc ou
du Club âéditerra.née à Daknr et au Cap Skirring et de It~l.ev. vucE:.nces ll
qui gère le villaGe de vacnnces de la Soncne. Cette concentrution des
professions touristiques met les T.O. en position de force face aux
PçYs d'nccueil. Il dictent leurs conditions, ils peuvent illcttre plu-
sieurs pays en concurrellce, prendre des sanctions ~ l'6Gnrd de ceux
qui se montrent récalcitrants, en détournant leur clientèle vers une
autre destination. Nous avons l'exemple célébre de NeckerJ:lCll1 qui entre
en conflit avec les Elutorités tunisiennes en 1972 l1c.rccqu'il voulait
aUQ;lCnter sn nlnrge bénéficiaire. Se heurtant à un refus, il ne transportp_
en 19ï'J que 12.000 touristes allemands dans cc p"ys contre 60.000
Ifnnnée précédente.

151
Les T.O.
cpérant nu Séllégnl sont en !1w.jorité d'origine européenne.
En dehors des multinationaux conunc Jet Tours (Italie ct France) Touroi:n:
(Allel"!1agne ct Bel~ique) chaque T.O" El une llQ.tionc.lit6 :'1récise. Quelles
soient nationales ou rlultinationules, les T.O.
sont de Grgndes sociétés
f(,~isant voyngcr des milliers de touristes par an.
En Fr~ncc : 8 producteurs sur 300 QccnpElrcnt plus d'un million de
voyageurs et emploiellt plus ~c 50% des salari6s. Le Club H~ditcrran6c
concentrait il. lui seul pluf; de 259{' du "'arch~ françnis
en 1979.
Tnblenu ?2
Les nlns grands T.O. Franç~is.
Source
LangULlr 1979.
- - - - - - - - - - - - - - - - - -
'll~O~
Nombre de
clientLi
r
!
!--------------------------------!-------------------
Club NGditerranGc
500.000
!
!
! Voyage Conseil
!
20}.000
! fJotair (Jot to'~~/ A~_~ ~~~:-;.co)!
13'S" 015
Le TouriSDe Fr~nçni8
108.}02
liontmartre Voyage
81.000
Voyn,g:e 5 FraD
70,000
Croisière l)âquet
GO.OOO
Dines - Voyage
66.000
Tourop"
55.000
Voy::~ges 1~uoni
51'.735
_
• • _ .
• •

-
_ _ 0
_ _-
En Allel'2lP..c;nc :: T.U~I.
(Touristik - Union - Internntionnl) enreGistre
plus de 2 millions de réservation
(c'est le plus Grand ToO. du nonde)
suivi de N.U.R. -
G.U.T,
( fusion de Ncckermnnn und Eeisen et G.U.T.)
nvec 1_2 I:lillion de voyngeurs en 1978 (1)
~ en AnGleterre Thol:lson
Holidnys 300.000 vOY~Ges en 1978, en Suisse I~uoni avec 200.000 voyuGes
sur 6 nillions ù'h~bitants (2) 9 aux U.S.A~, Aoeric~n Ex~ress ou Globus
Tours
aUX
Pays-Bns Christoffel
_ da.ns les pays 3can::linaves T'jaereborc
sont ùe véritables empires de la production rle vOYQ~es.
Lc.nquar, Agences et Associations de VOY[l,gcs~ 19'"19.
Fnbre,Tourisl~e
International et Projets touristiques duns les pays
en voie de dGveloppemellt, 1979.
.

152
2. Les ~gences locales ou Ground Operators.
Ellœ s'occupent des voyaŒ,8s des nationaux vers l'étranger , ~nis
surtout
elles aeissent COŒJe relais des T.O.
sur ~lace. Les T.O.
les eoploient pour préparer la partie terrestre de leur voyage ~
forfait. Leur existence est étroitenent liée n l'int6rêt çue les
'r.o. portent nu
pays ou (\\ une 'lone touristique.
I l existe r:u Séné-
gal,
18 agences de voyaGes, toutes installées è D~rr&r. Ces agences
se différencient en fonction du noubre de personnes ecployées, des
'lctivités L,enées et du noubre de T.O. auxquels elles sont affiliées.
Quand une a~ence a ln licence A elle doit reoplir les activités
suivantes :
-
ticheting ou billeterie (vente de billets d'avion),
- organisütion d'excursions,
ùe circuits,
-
location de voitures,
- vente de forfait pour l'étranger (organisation de voyages vers
d'autres destinations touristiques).
~vec la licence B, les activitœ ùe l'agence sont réduites, clIcs
ne font que du tickctinp;. Nuis ln [n;jorité des 2,(Sonces sénéee.laiso~
bien qu'nY'lnt presque toutes la licence L, ne se licitent 'Ju'n la
vente de billets d'~vion. Un
répertoire sur ln cQ~ncité, 108 Qcti-
vit4s des agences, va noue nider ~ les différencier ct ~ DQSUrer
leur envergure sur le plan (lu tourisr~18
loc2.1 ct international.

15}
Tnblonu
: Les ngences de voyages locales (2 Dakar).
Désignation
Enployés
Activités
~ffiliGtion ù T.O.
hfric Turisu
Bil., Forf,
L.T.V.T.
5
Bil.
1:.., I. V.
3
Bil.
Car Afrique Voyages
6
Circ, Exc. ,Locat
a.r.K. (Llleuagne)
de voi t.
IntertourisDe
la
Ci r., Ex cur •
Hôtel ?lnn
Haroun VoynGes
5
Bil.
I(ébé Voyar;e s
Bil.
! Nader Transnf. de
BiL
!
5
tourisoe
.-
S. C_. T., T..
( Pari
.
f3
.
S • C• T • T ., /.... 0 •
3
Bil"
Circ,
S.C.T.T.
( JUltanarive)
Jet TOUTS, Juobo, Fruo,
! Croisitours, Pâquet
1
Bil. , Cir., Excur.;
(Frce), Transair-Wirtz
SénéEal-Tours
Forf.
Etra.
.
(BelE.), P.Q. Kuoni,
Jelcoli Meirls Reisen
. !
(Suisse)
Sénégal Sun Travel
5
Bil., Excur.
S.I.T.
Il
Bil. , Circ.
Tours 33 (l'rce)
S.P,T,
6
Bi!, , Circ.Forf.Et! tla,vQ.S (Pree)
!
BiL, Crois.,
SOCOp::lO Voyae;es
la
l:..!tlax
Travel
:Forf.! Eir.
Bil., Circ., Forf.
S.S.V.T.
5
Espae;ne -
PortUGal
Etr,
!
Lfricatours, Rev-VacBnce~
!
Vncances 2000 (Frce)
!
!
Franco nasso, Turist
SénéGal-Contact (Ex!
20
Bil., Circ. ,Excur.,!
Avio l'lnr, Chiarivn,
Transcap)
!
Forf. Etr,
! Fnntnsi~ (Ital.) Sen Lir!
!
Entrc~)rize Holidnys East!
!
---=.!_ _:....-_ _..:.....
--''--'\\'~e'''s~t~h:::·o~I~1~·d:::'''''y!..;S2-(l,'u:::s'''j~dl..:-::--_ !
!.
!
Jeu.rlesoc sans frontières!
! Térûngn Voyn5cs
!
~
Circ,
(Freo), Uni-Voyages (DQ-!
!
-'!'-
---=.
....:....-'r~o~e!_)-...,....---_r:=_-.__--!
!
!
6
Jur.:.-:.bo-Touropn (Pree)
!
Transiour
Circ.,Forf. Eir"
! =-..,..,,...,.--,...,...-:-_::-,"--:-_ _l.!_ _-=-__-',.....,"""":-
..:...,;;E~u~r~o;:,..B~e~lJ.r:..::i~gJ,;u~e
!
1.Tuls:ki Afric Service
1
5
Bil.
1
___________-'!'---
~
..L
!
Désif!naiion
i .... T.• V..T.
= Lgence Tropicale (]e Voyages et de TourisEle,
A.I.V. = Lr;ence Internationale de VoynGe, S.C.T.T.lc.O •. =.!"Gence CO[l[lerciale
de Transport et (le 'l'ourisuo en i ..frique de l'Ouesi, S.I.r. = Sénéc;c..l -Inierna-
tionûl TourialJ.c, S.P,T, = Société de Publicité et de Touris:':10, S.3.V,'!', =
Société Sénée;alnise de Voya/3e et de Tourisnc.
Activités
Bil. = Billeterie, Forf. Etr. = Forfait ~ 1'6traucer, Circ.= Circu~t,
Excur.= Excursion, Locat. de vot. = location (]c voiture, Croîs. = Croisière.

15lt
La sioplificllfion du t"bleau 23 aboutissant GUX table1lux nOs 2""
25
nOUG peroet de constnter yu'il existe q cnté 00ricG d'a~ences de
voyages au S6n~gal.
Tablenu
211
Typologie des ~Gcnces de voyn13cs locales.
,
ITaLl
cl l "sellees
l~i:lpl oyé e
i...ctivités
T.O.
Type d.1aGence!
!
! - - - - - - - - - - - + - - - - - - - - f - - - - - - - t - - - - - f - - - - - - -
! Li'rio Turis[l
!
l,
!
2
!
! --~-~-~-~--------------~-------------~-------------~-------~
!
A,T.V,T.
!
5
!
1
!
!
! --~-~-~----------------~-------------~-------------~-------~
! L.I. V.
!
3
!
1
!
!
! -----------------------~-------------~-------------~-------!
! tlf'..TOUn -
Voynces
!
5
!
1
!
!
I
! -----------------------~-------------~-------------~-------!
r N'nùcr Transafricaine
!
!
1
!
!
5
!
de Touris[1c
!
!
! !
,-----------------------r-------------ï-------------,-------,-
;
rrébé VOY1l(los
;
q
;
1
;
;
;-----------------------r-------------r-------------~-------;
i T6rancn Voyaces
i
4
;
1
i
2
i
-~~~~;-~;~~~-----------!-----5-------!----~--------!-------!
!
!
! ---,-.,........,------+-------+------+---~-------,
!
3. CT. T.
!
3
!
2
2
!
! ----~-~----------------~-------------~-------------~-------!
!
S.I.T.
!
q,
!
2
! 1
!
I I
! --~-~-~-~--------------~-------------~-------------~-------!
!
S.S.V.T.
!
5
!
2
!
2
!
! -----------------------~-------------~-------------~-------!
! SénéCCll Bun Travel
!
5
!
2
!
!
!
!
!
!
!
10
2
!
!
1
Intertouris~e
,
,
l
'
!
.
. . .
!
!-:~;-;-----------------T-----6-------T-------------T---~---!
,
Ù.~.J..
,
1
2
,
.
'
"
,-----------------------r-------------r-------------r-------
!
III
Socopno Voynces
!
t'D
!
2
!
1
-----------------------T-------------T-------------r-------
Tr~notours
6
2
! ~6üéB~1 Contacts
!
2D
3
+ 10
!
!-----------------------~-------------~-------------~-------!
IV
! Séllé~nl-Tours
!
4:5
!
3
! + 1.0
!
!
!

155
Tableau ?'j
~ynŒ d'il gencG s.•
No;:,bre et type"
Noubre de pers.
Noubre
lToi:.lore de T.D.
1
ù' ['·Gence B
CI'.lpl oyé e s
d' (',cti vi tés
'---------;-.-----------'----------;---------
! 3 petites
!
-
fI)
u'

nsences \\
3
5
1
a
2
o
1
!
!
!
!
,-----------------T-----------------ï-----------------T-----------------
; 4 eccnccs inier-;
.
;
! uediaircs (II) !
3
a
5
!
2
D.
)
!
i
à
2
,-----------------,-----------------,-----------------T-----------------
; /± !\\(1;cnces i~lOyen-;
.
;
.
(ITI\\
' é '
10
2
.
'3
.
n

5
! ne s
_ J
!
iJ
U
!
a
! ?
0.
!
,-----------------,-----------------,-----------------T-----------------,
i 2 crosses ncencet 25 .~ '5
.
4
.
10
i
Les petites a~ences (type I) se définissent pr:.r ICI. faiblesse du
110i:lbre de leur personnel et de celui ùe leurs activités
(pas plus de
2). Ce sont des aGences à rcsponsabilit6 tr~B lil~it6c, clles se bornent,
pour la plupart, h ln vente de billets d'avion. Leur iU9act sur le
[lo.rcùé internation2.1, cst nul, elles ne sont affiliées è aucun T.D ••
Les aGences intenaédiaires (type II)
euploient nussi peu ùe person-
nes, l:.ais ont ùes activités plus diversifi0cs et m.~t une cert~dnc
oU7erture sur le plnn international, car toutes posséùent 1 à 2
cor~es~onùants (ToQ.).
Les ae;ances f..lOYGllneS
(type III) ont un personnel ;}lus ioportant, des
activités è caractère touristique varié~comt1e l'ore:<:'..nisatior.. de circuit::;,
d'excursion,
de forfaits à l'étranr,er, et travaillent 2.vec un nOrJbre
~sscz
élevé de T.O. (de 3 à 5 ).
0.uant aux c;rosses nc;ences (types IV) SénéGal-Tours ct Sénée:al_Cont['.ct,
leur iilip~ct sur l'activité touristique est incontc8t~blc. Ce sant
des
aGences coc~lètes gui effectuent toutes les activités relatives nu
tourisEle, plus unc ~réscnce effective sur l c r;1c.rché du tourismc inter-
llcttiollal (nol:!lbre de T.D,
correspondE!l1ts supérieur .:1 1.0).

156
Cett~ tYl'0logie ·des agenccs nous prouve que l:mlgré la présence de huit
peti tes ",!,;ences sans activités spécifiquement touristiques, il existe
une di~aine d'agences de types différents qui, quelle que soit leur
taille, partieipent à l'activité touristique. Nous pouvons les appeler
aGences touristiques de voyages. Une de leurs activités qui dénontre
le plus l'ampleur de leur dymmisl:le est l'orr;anisation des excursions.
Celle-ci occupe une place ioportante parmi leurs activités. En effet,
elle est exclusivement réservée aux ~gences de
veyages, les hôteliers et
ct les T.O. n'étant pas habilités à organiser des Qctivités récréatives
en dehors de leurs réceptifs. Le seul cns d'exception o~ ces derniers
ne font QUs recours aux agences de voya~es pour ItorE~nisation d'excur-
sions est celui du ClubHéditerranée et du Club ltldianC' (1). Ceux-ci, en
plus des activités récréatives au sein de leurs réceptifs,
organisent
au l:Jêne titre que les agences de voyaGes des excursions à travers le
Sénégal, avec leurs propres Doyens de transport.
Lyant le monopole de l'organisation des excursions, les agences de
voyaGes
élaborent eux-mêmes à partir de leurs moyens hunûins (chauf-
feurs,
guides) et mutér1els (voitarcs) des circuits to~ristiques. Selon
leur envergure elles établissent à la fois de longs et de petits cir-
cuits ou uniquement des petits circuits.
Ils durent 8 jours et sont souvent organisés par les grosses agences
puis~u'ils encrlobent deux à trois zones touristiquefi situées dans des
réGions différentes. Ces circuits sont·intéressante; pnr le fait qu1ils
nontrent ln diversité touristique du Sénégal. Dans un dépliant pr2senté
par Sénégal-Tours les longs circuits propo~·é8· dans l'éuill2e sont le8
suivants :
(1) Le T.D., Nouvelles Frontières vient d'ouvrir en !:lars 1986, ure agGnce
.
~
locale appelée Nouvelles Frontières Sénégal. C'est l~ pre~ière .1.015 au
Sénégal qu'un T.O. possède sa propre agence de voyaees.
Ceci nia pas r.mnqué dû susciter beaucoup de o.écol1tentenent au niV'eD.-u
du syn~icat ~ational des ar;ences de voy~.ges qui se Dont lésé clans BeG
prérogatives.

157
- le circuit 1:... : Sa.louü - CnSal:.lance •.
le jour
visite de Dakar (hatel T~ranga),
2e jour
Dakar - Fatiek (hatel les Piroguiers),
Je jour
Foundiougne -
Iles ùu SalowJ,
!'e jour
Foundiougne
Ziguinchor (hôtel Néoa-KGdior),
5e jour·
Ziguinchor - Car SJürrinlO (hatel KahrouGse
~lossor),
~c jour
Cap Skirrin[( - Irarabane
(
"
"
;,
) ,
7e jour
Cap Sh:irrinE
D~kar (hatel Téranga),
- Le circuit B : Petite Cate - Casaoanee.
le jour
Dakar - Sali (hatel PaIn-Beach),
2e jour
Iles du SalouD ( "
"
) ,
"
3e jeur
Sali - I{nolnc1l::
Ziguinchor (hôtel Néur'..-K2.ùior),
I.e
jour
Ziguinchor - Cap Skirring ( hôtel rr~brousse - Mossor),
5e jour
Ca.p Sh:irrinc;
Karabnne,
6e jour
Cap SldrrinlO
Bouyouye - DieDb~rine (hatel NérJa-liadior),
7e jour
Ziguinchor - Banjul - D~kar (hôtel Ternn[38.),
8e jour
Dalmr - Gorée (hatel TéranlOa) •.
- Le circuit C. : Safari NiokolO--Koba - CaSa[lanee.
le jour
Dakar - Sali (hôtel Pain Beach),
2e jour
Iles (lu Salou[j (11
Il
" ) ,
3e jour
Sali - Sixtcnti
NioIkolokQbn. (caiJ.peDent de 5itlenti) f
'<e jour
Sioenti
Niokolo,
5e jour
SioenH
ZiGuinchor (hôtel Nécm _ Kadior),
Ge jour
Ziguinchor
CClI.' Sldrring (hatel Néu,,-_Kadior),
7e jour
Ziguinchor
Banjul (hatel Fajara),
De jour
Ban,iul - Dal,ar.
Cc sont des excursions qui durent une deni-journée ~ trois jours.
Elles peuvent ntre effectuées aussi bien par les grosses agences que
par les autres types d'agences •. Ces circuits se présentent C'~L.,lIiC suit

153
-
pour une deni-joul'née
: soit
vini te èe Da]1:J.r
t Soutlbédioune
Rayer,
::\\0890 n KeuT - l1assnr lJlu9 E-nyar,
Jo~l ct Fadiout,
ball<l,le sur le Saloun
- pour trois jours le circuit peut ôtre
visite du parc ClUX Oiseaux du Djoudj,
Safari-photo au Niokolo léoha,
visite de la CnsaE1nnce.
Les petits circuits sont en Général offerts aux petits croupes et
aux indivi(lucls sur place,
tandis que les lones circuits sont achetés
b l'avance dnnn los paya éoctteurs par le T.O.:
ainsi, en plu~
du cboix de la zone touristiquo do séjour le touriste ajoute un long
circuit qui lui fait découvrir ù 1 autros zones touristi~ucs
du Sénéeal.
II. DI~FERENTES RELATIONS DES T.D. DANS LES PAYS D'ACCUEIL.
:?our une connaissance purfa.i te du produi t
tuuristi~uc ct pour 82.
r6alisation~ c'est ~ dire lfachcnincment
l'hébcreCDcnt ct ln distrac-
t
tion dûs touristes, le T.O. est obligé de tisser des relations de
concertation et üe n6Eociation aussi bien G.vec les autorités ndoinis ...
tr;ltives du -~OUyi~8C s'~ ~os aGonceG Ian~lcc
qu'avec le~ 118teliers
et les trans;:>orteul's.
J_.
Les relation,ê- des T.D. avec les officielG du tourisue.
L.::l. connaissance du produit "S6négnl" est assurée,
110.118
une pretlière
étnpe,
par le Ministère du tourisoe. C'est lui qui présente les
différentes zones touristiqu~ en 8 'appuYi:.nt sur les spécificités·- de
chacune d'clIcs. A cet effet,
i l entreprend en perncnoncc différents
contacta en direction des or[;onisateurs du tourisrw sous forne
:
de vOYr'.f;cS de falJiliarisation (invitation des principnu.z T.O •.. pour
visiter lc SénéGal),
de sonaines sél1égnluifles d~ns los -,"}<lYs éuctteurs

159
de tourisoe,
de participations à des foires,
de ?résence constante
sur le IJarché par l'ouverture de bureaux ùu touris~:le è. 11 étranger ..
C'est s"c
les propositions des T.D. que les touristes choi-sissent
telle ou telle destination, Il est donc essentiel ~our les pays
récepteurs d'avoir des liens étroits avefl un e;rnn0. nO[lbre de T.D.
Dans le cadre des voyaees de fa~iliarisation, le ~inistère 1u
TourislJe invite il des réunions de concertation les principaux T.O.
qui opèrent au Sénégal. Nous avons au niveau de l~ France:
- F~u~, qui fournit la majeure partie du tourisne de loisirs
- Rev-Vacances gui vient d'investir dans la construction du villaBe
de vacünces de la Sono ne et qui en oême teops se cbnrf,e de son reoplie-
snce ;
- Sotair, qui couprend deux T.D. : Jet tours e le 'lOnopole de renplissq;;e
(lu Doclaine de Nianine et des hôtel s Soci tour de Héue-Kadior (Zi[luincl:or;
et ùe celui de Kabrousse-Mossor (Kabrousse) ,et Junbo est spécialisé
dans le voyase des jeunes; ce T.O. travaille en étroite collaboration
avec les cUElpenents touristiques
-
le Club Méditerranée qui tient lui aussi le
l~onoDole ùe reDpliss~se
des villa[les de v~cances des hlnadies (Cap-Vert) et du Cap Skirrinc
(Bosse Casi3nance)
; viennent ensuite d'autres T.O. de noinùre envergure
- Lfricatours ,
- Interafrique,
- Nouvelle Frontière,
- Air Tour Afrique.
En Allena[',ne ,nous avons NUR - GUT qui a le uonopole de recplissc[;e
èu
Club Aldiana ; en BelBi'jue, Trnnsair InternationD.l
dont les touristes
sont ûcheoinés par Sabena, Sunnir, Jet Air et Uirtz; en Suisse, Hotel
Plan, lCuoni, Jelnoli, Meir's lleisen et enfin én It.alill StN11l ViaBBi ,:Il
Dianenti
et Albnrtur.

En dehors de ces T.O.
qui L~che!...:inent de ernnds nOLlbres de touristes
et ont une pr6sence conotcnte nu S~ll6Bul, il existe d'autres ~.O.,
Duis ils sent fuibleoent représentés,
on ne les connait ~ue p~r
Irint$rD~~inire de leur ceence locale de correspondance.
2. Liens entre T.O.
et nrrences locales.
Ce sont les agences de veyaGes qui renseignent les:T.O.
sur le
style, ln clusse,le site des r6ceptifs et sur les excursions suceptibles
d'être fnites au niveau de la zone touristique.
Elles sont présentes
dans tous les réceptifs recevant des touristes internntiollc.uX. Leur
I:lOde de f"ire connaître le Sénégal est le dépliant. Celui-ci offre
souvent ùes pl~ns de Dakar, une carte touristique, ùes excursions ct
circuits d~jà élaborés.
En effet,
ces aGences Ollt le rôle de "fabriquer " lecnleoent le s6jour
des touristes. Elles coonuniquent aux T.O. avec qui elles travuillent,
tout le détail ùes différentes prestations qu'elles pem'ent offrir
tout le lone de la saigon touristique.
Ces services que yroposent les
a~ences de voyages sont li~s
par les T~O. sur la base d'un contrat.
Les eontr."ts se signent pour d'ii~portants nOl:lbres de touristes(100 h 10(0).
Après cet accorù, des prix préférentiels sont consentis nux T.O.
et
ils béù6ficient de t~rif9 les plus bus p~r rapport à ceux accordés nux
petits i3roupes ou à de~ indi"T.ridul)ls~ Les rrestntions que le T.O. peut
attendre d'une n~ence sont: le trnrisf.rt (c'est à dire llncheuineoent
du touriste de 1'~6roport ~ son hatel), l'organisation d'excursions, de
circui ts, de séGin~lire ou (1e conférence et de 1" r6servntion de
r~ceptifs.
Les cronses GBences (S&n6gal-Contuct et S6n6gnl-Tours)
gui ont
plusieurs activités dis[losent générnlcrJent de delL~ divisions: le
dépnrterJQnt de voyages qui s 'cccupe.
de 1'6r.:ission dQ titres de
vOYf':c;es, de réservations internationales,
d'nrrnnGeoents (le visites,
de rendez-vous d'~ff['.,ires , <1'nccueil et d'assistance ,:., destination
le dép2.rteuent "Tourisr:lC Il qui st occupe cl l "organi ser" len touristes
ou, do les fl~irc VQJ~lgcr
2 partir du SénéGal.
Ce ùé~Jarte[Jent
conprelH;' èeux bureaux :

1G1
_ le burenu pro[srnru:letion qui est l'interlocuteur direct de l'agence
~vec les T.D., il n~Eocie les contrats, assure ln correspondance,
propose ses proGraooes, fixe les prix vnlables pour l~ s~ison
touristique, prévoit le nonbre de touristes à transférer d"ns les
hâtels ~
_ le bureau dl opérations s'occupe ùe ln réception des touristes en
faisnl1t les réservations d'hôtels, de cars et de guides.
Le touriste s'adresse directenent 0UX D.üents de ce burenu, qui
"près chaque prestation,re~ont auprès du touriste le "voueher" ou
bon délivré pnr le T.D •• Ce bon sera déposé à un nutrc bureau, le
burea.u de fncturation qui est charGé de rûssenbler tous les vouchers
auprès des touristes pour les renvoyer aux T.D. afin de sc fnire refJ-
bourser. Ces ucences tr3vaillent pnrfois en sous trnitcnee cvec d'nutres
aBcllces de ln place. Elles Ollt des bureaux duns tous les r6ceptifs
recevant des touristes internutionClux. Elles offrent cles déplinnts où
elles présent.ent à leurs clit:nts l'Ï!;ingc du
SénéE['~I.
3. Liens entre T.D.! llôteliers ct transporteurs.
n. Lieus entre T.O.
ct hôteliers.
-----------------------------
Conne les agences de voyuCes, les hôteliers truvnillent en étroite
collnboration avec les T~O .. Les contrats sont en cdn~rnl conclus pour
une il ùeux saisonstouristi.clues etle prix des chûnbrcs îixé est infé-
rieur de 10 n 30% (lu tarif nor8al 8uiv~nt les nééÇocictions.
Généraleuent, duns leurs intérêts les T.D. sic;nent avec les hôteliers
des nccords officieux. D'nprès l'O.M.T.,
los coat rats 6C signont dons
les couditions sui';i'llltes :
environ deux ou trois nois avant chaque
départ,
le T.O.
confinlC le nombre exact de chaJ:lbres dont il a besoin
(dé~terI:1inant ainsi le turif qui ~'applique) et abundonne sans pénnli-
sû.tion, les cbal:J.bres précéderu-,Ient réservées. Les accords deviennent
nornû.lel:1ent C\\es enf,l1[ber.lCnts ferI~es à ce stade, et si l t ore;nnisateur
de voye.ees r;.nnule ses réservation, noins de quatre secCl.inœ nvant le
dépnrt, il est passible d'une pén~lisation. Les hôteliers des pays

162
récepteurs de touristes préfèrent éviùer~ent conclure ùcs contrats
ferues,
plutôt 'lue de var,ues accords pour la
~oc<:'.tion do leurs
chaubres dihôtel.
Pour plus d'nssurance, certains hôteliers siCoent ùos contrats
d'exclusivit6 avec un T.D. quiiQu~ garantit, pendant toute ln saison
touristique, un reoplissnc;e DnxiJ:lUD. Le DOlJninc <le IJianinc;,
sur 1-1.
Petite Côte est une chasse gardée de Jet-Tours. Celui-ci vient de
signer un,
autre contrat d'cxclusivit~ avec les chaines d'h8tels
Socitour en Basse Casuounce.
L'ioportnnce nu poide
des transporteurs dans l'organisntion
internationale du tourisuc est clevenue inclénia.ble. Les proGré8 obtenus
QU niveau ne l'aviation (avions gros portcurs,avions Q réaction)
pri-
viléGient los orpanisnteurs de voyaGe dans ln Desure o~ le coat de la
distance est réduit, les distances lointaines sont ~tteintes.
Depuis ~lus de 20 ans des réductions substantielles et des t~rifs
préférentiels sont effectués sur le prix norma.l : ùl['.;)rès Lanqun.r
("-981) en 1969, la réduction pour 1/±-28 jours est de )O~b du prix
norual ; en 1970, elle est pour 29 - '5 jours de '0%.
En [tccord avec les T.O. les tt:.rifs I.T.
(inclusive.
Tours) et G.l.T.
(groupe affinité) ont ét0 crées
pour les voyc~es ~~ forfait avec 33~
h 6o~ de réducti~n sur le tarif éconooique. Ces réductions n'ont pes
erlp6ché la prolifération des charters qui pratiquent des prix encore
l~lus bus.
Les chûrtors sont illes vols affrétés à la denn.n<1c c1CD cOI:lpnf.nies
réGulières ou des vols cles COr..lpu13nies non ré!3ulièrco de vol 2l. le
dc~nnde. Pratiquûnt des taux ùe re~lplissnee très 61ev6 ils oîfrent ùoc
tnrifs très inférieurs Z~ ceux p:rratiqués par les cOL~1?nl3nies ré@llières.
En ~lus de ln concurrence qu'ils nènent c.ux licues réculières~ l'apport
des vols nffr'tés dans les recettes des pays d'accueil est insiGnifiant:
oe (lernier ne touchant que 10% du prix du vol affrété.

163
Le dévelopPcDont
du tourisoe de f.l;roupe est .?1. l~ fois cause et effet
du ùéveloppeûent des vols affrétés: d'où les liens étroits qui exis-
tent ooiro T.O. et orcunisateurs cles charters. Les f;.lbricnnts de vOY2.EOS
en fQisent voyn8cr des groupes entiers assurent l'occuration d'un
grand nonbre de sièges et facilitent l ' orcanisatioll de vols spéciaux.·
Mais certains pnys (lant le Séné13D.1, sont réticents çunnt h l' orcnni-
sation des vols charters. Car non sculerJent leur apport financier
est faible nais surtout, ils sont liés n une cl'.tégorie do touristes
noabroux
qui possèdent des Doyens éconoQi~ues i~férieur8 G couz
G.u'utilisent les vols réculiers. Donc pour ln sil.uvcgardc d'un tourisL:c
de Clualité, le Sénéc;al ne s'cst pns ouvert :lUX vols chG,rtcrs.
En effet, les candit_ions qu 1 i~ (, i::lposées ne sont p.:lS avanti1.geuses
pour les organisateurs de voyaGes
- inclusion dans les billets vendus, d'un
séjour d1une senaine au
coins ~ l'hôtel,
- étn.lcLlent tout le lone; de llannée des vols charters, c..fin que ln
busse s~ison puisse être venùue, ce oui obli~e les orE~nisateurs è
SI ene;ncer
.n couvrir nu [:.lOins huit noie
dans l'année. Ce choix élu
S6n6Eal de dire non aux charters est un lourd handicap 90ur le d6velo~De­
Dcnt du tcurisoe. CGr le8 lignes réGulières ne sont cuère conçues pour
le tourisoe. grande 6chelle.
Ce refus oes autorités séné~nlais~se justifie ~uQnél on observe les
r{~sultG.ts de ln chnrtérisation dnns certr-.ins pays (Ganbie, Toe;o, Sierra ..
Léone) (Cezes 1983). Seuleoent , i l L.lUt conotater oue le tourisnB
séaégalQis 8C trouve clans une iOpUIJ8e àc.ns la nesure Ot:. l'iùportc.nce c1QS
des investisse~lents r6nlis6s r6claoent Ilnpport de nouveaUX clients.
La solution serait peut-atre ~'exnciner les conditions d'une prisc en
cllurse des charters par les nationaux.
CODue les orcanisr:.teurs de 7oyn(?;eS ct les hôteliers, les transpor-
teurs proviennent des pays fournisseurs de touristes. En effet, peu
des puys sous-ù6"'relopp68 détiennent une coopugnie c.ériennc, ni elles
cn possèdent leurs cOG.lpaGnies sont contrôlées finnncièrci:1Cnt ou
ussistées ou conseillées par celles des pays ùévelop:)6s. Par exeoplo

Lir Fr~nce
ou U. T·.j~." ont un pied Ù~.l1S ln flunsi totr'-li té des conpnC;nicB
créées dans les anciennes colonies frnnç[\\ises
: l:..ir i:.irique, Air
M<1(l,:"EQ..scC'~r, Caneroun Airlines, Royal ilir Haroc, Tunis I:.ir.
Les transporteurs ne sc liQitent pas seuleoent ~ f~ire voyeeer ùes
touristes. Ils interviennent aussi dans les secteurs ùe l'hôtellerie
ct ùe la restauration, des aGences de voya~es et ùe l~ réservation
électronique. Ainsi sont nées diverses fcroes de concentration et
d'intéc;rntion dans 1l or r;anisation du tourisne •. Cette concentrntion l1eut
sc r031iser de diverses façons
:
-
pénétration des groupe s bancaires dans les branches d 1"n.cti vi tés du
tourisue :
ioportante participation de la Ban~ue
llotschild dans
le Club Méditerrnn~e,
-
int6Erntion horizontale qui est le regroupeoent de plusieurs antreprineo
cxorça.nt ln mêna activité ~ T.U.! •. on AlleClaagnc fonclé par nes T.D. de
tr~ille Doyenne ('rouropG.
CharnE'..\\<l, Huncl, Dr. Tif,l3es) rour résister Q. ln
9
c~ncurrence des T.D. li6s aux grands magasills,
-
irtégration verticale
réunion de -plusieurs entreIlri[je[j conpléI:!cutni-
reg gui op~rent sur une n~we fili~re de production ou de prestation de
service soit vers l'ULlont (approvisionnenent)
soit v-crs l'aval (les
débouchés) •
Ln plupart des cOJ:lpagnies aériennes régulières des ~)ays développés
ont actuellc8ent investi dans toutes les autres brcncbes de l'h6tel-
lerie. I.. ir Frnnce a créé une filinle bôtelière [\\vec lr. Cf.13fnc Hériclicn,
Ulle conpagnie ùo charters: Air Charter !nternationC'.l, une filiale
pour le:. production et la distribution (le voya'ge
,Goto..ir !")lus connu sous
la t:.mrflue" Jet Tours, qui [1 son tour a crée lC'~ iJarc:ue JUiJbo pour les
jeunes ~ enfin Air France a investi forter:1Cnt dans un 8utre iuportc:.nt
T.O. français, Airtour/Euro 7
- uno concentration en chaine
Air Afrique qui dépend en partie de
kir France u développé un réseau étendu sur toute une partie du
continent détenant :
'57 , 8S~ de s n cti ons de Tché'l d T.onri Sr.1C
':57, 5~5
fi
de BLlllGui T,ouri Sltie
?2,/71,
"
de la SNP'l' (Sociét" Nationale de 1" ProDotion
Touristique nu Sénée;nl)
8,39~ des nctions de la Société hôtelière du Hord CaDeroull
20
~ des nctions de S6nég~1 Tours~

Lir Lfrique [!. aussi contribué à ln. créa.tion l1e cacpm:lGnts de
cl18sse nu S~n6cnl et en Mauritanie. De cette fnçon.Air Frunce
contrôle une bonne pnrtie du sooteur touristique en AfriclUe de
l'Ouest.
Que ce soit GU ni,..-eau de l"orBanisation du voyage,
de l 'héber13e-
Dent et du transport, les pays d~velopp6s, ~rnetteurs de touristes
contrôlcnt tous les parc'lr::lètres de décision, et Haintier..nent les
pays sous-d.éveloppés ùans unc position de dépendance chronique.

Troisièoe Partie.
L"A C T 1 V T E T 0 URI S T 1 QUE
~ T
SON
1 M P ACT
SOC 1 0 - ECO NOM 1 QUE
SUR
LES
POP U LAT ION S
LOC ALE S

167
Dans cette troisième partie, nous allons tout d'abord analyser
le flux touristique, notaill@cnt ses carnctèristiques et ses motiva-
tions en vue de déterminer les comportements les plus typiques gue les
touristes ont avec la population d'accueil.
Ensuite, nous ferons une étude exhaustive de l'iïJpnct du tourisr::c
de séjour. Celui-ci du fuit de 80n ancienneté et de son i8portnnce
joue aujourd'hui, un rôle non négligeable dans l~ ,ie écononique et
sociale des populations d'accueil.
Enfin, en dernier lieu, nous montrerons les voies et Qoyens utilisés
p<:r le projet "tourisme rural intégré" pour que le tourisme constitue
avec le ruoins de don~uges sociaux possibles, un appoint pour le
développement économique local. Toutefois,bien qu'il permette becu-
coup d'espoir,
il revat un caract~rc tr~s marginel par rapport au
tourisme de séjour.

163
CHAPITRE 1. L'ANALYSE DU FLUX TOURISTIQUE.
Toute étude sur le tourisme implique celle du flux qui arrive ~nns
les régions touristiques. Les caractéristiques de ce flux touristicue
déterminent des types de comportements bénéfiques ou négatifs pour
les populations locales. Dans un premier tec,!.'s, nous verrons quel est
le profil du touriste international (son oricine géographique, son
âge, sa profession, seB revenus) et ensuite quels sont les Eotifs
qui l'ont amené à choisir tel ou tel type
de tourisme.
1. CARàCTERES GENERAUX DU :nux TOURISTIQUE.
1. Les arrivées touristigues(l)
une Dajorité de touristes français.
Tableau 26: Réparti tion des arrivées globales par région
touristique.
Gource : M.T. (avril 1905)
Arrivees globêles
!
!
;
Régions
;--1980------1981------~;~;------ï903------19ë4----,
! Cap-Vert
; 151 7q3 ; 153 95q ; 161 300 ; 16q lt5 ; 15} ):1
!
:
i 69 -
;
68 %
i 66 % i 61 _
;
56 0
:
:-~;;~:;:;~------ --;~-5~5-;--;~-;;;-;--;5-;;9-;--;;-~;~-;--3;-~Z7--i
9 d
.
9 d
.
10 ~
.
12 ~
.
12 ','.~
!
7 0 !
/ o !
/ ) !
/ o !
_
!
,---------------- ---------,---------,---------,---------,----------
; Thiès
30 q50;
36 766;
~o ~03;
qq 693;
56 7~6
i
lq ~
i 16 ~
.
17 %
i 17 % i 21 %
!
;-~~~;~;-;~;~~:;-;--~7-7~;-;--~6-~6~-;--~7-;;~-;--;7-~;;-:--;;-;7;--'
i
.
8 %
i
7 %
.
7 %
i 10 % i 11 %
,---------------- --------- --------- ---------r---------!----------
! TOTAL
220 q91
228 llq
22~ eco
268 365
271 teE
!
100 %
100 %
lOD %
100 %
100 %
! --------'------''------'-------''------'------'-
(1) Les caractéristiques de l'ensemble du flux touristique se rappor-
tent
aux touristes de séjour, très largement r~ajoritaire••·
..

169
La région du Cap-Vert qui coôpte à elle seule plus de 54% de la
capacité d'hébergement enregistre en 1984 56% des arrivées globales.
Ce taux a dioinué de moins de 6,6% par rapport à 1933. Ce qui est dû
en partie à une baisse du tourisme d'affaires, oelle-oi étant consécu-
tive à la mauvaise conjoncture éconoQique internationale. Par contre
les régions de Casamance et de Thiès essentielleoent tournées vers
le tourisme balnéaire ont un taux d'arrivée continuelleoent en progres-
sion. Celui-ci est en 1984 de 12% pour la Casaoanoe et de 21% pour la,
Petite Côte. Cette dernière avec la proôotion de la station de Sali
(ouverture de Novotel Sali, de Savana Koumba) a de 1983 à 1984 enre-
gistré une progression de plus de 27,0%. Ainsi ces deux régions tota-
lisent
en 1984 plus de 33% des arrivées globales, ce qui oonfirme leur
poids non négligeable dans le domaine du tourisoe de loisirs.
Llors que le flux provenant de certains pays européens (Italie,
Suisse, Benelux), de l'Afrique et des U.S.A., baisse
ou évolue
en
dents de scie, le flux touristique français s'intensifie d"lllnée en
année il représente en 1983 et 1984 resnectivement 68,2%
et 71,~~ du
flux européen (M.T. 1985) et 51% et 55% des arrivées globales.
L' Allemagne occupe la deuxiè!:Je place da us le flllY.: en provenance de
l':europe. Si nous nous reférons à l'enquête par questionnaire de 198),
nous retrouvons au ni 'Veau de notre zone cl 1 étude la. r.lê[le structure que
sur le plan national : le flux arrivant sur la Petite Côte et en Basse
Casnoance est composé en majorité de Frnnçais
(65%); ensuite viennent
les Lllemands avec 22% du total intérrogé,

170
Tableau 27: Pays d'origine des touristes interrog6s sur le Petite
Côte et en Basse Cnsaoance.
(Bnquête lS03)
,
!
Origine
!
Petite Côte!
C~saDance ; Total et t
,---------------------r--------------,--------------T---------------
. ~rance
27
'~G
65
! -
!
!
- !
.
,---------------------,--------------T--------------T---------------y
!. Alleangne
1
2 2 ,
, 2 2 ,
,---------------------i--------------r--------------i---------------+
; Autre s pays ù' Europe;
1
;
7
;
8
.
,---------------------T--------------T--------------T---------------
i U.S.A. Cnnnùu!
!
j
!
}
,---------------------T--------------T--------------,---------------
! Puys Africains
1
r
2
,
2
!---------------------T--------------t--------------t---------------
TOTLL
50
!
De I:1êr...1c.. pour les nuitées (tabl.
28
)
lCl J?r2-DCe constitue le aeilleu::,
ne.rché éoetteur suivi de près par l'AlleonBnc. hvec l'ouverture ~u
bureau ùe Hilan en 1981", l'Italie connait u~e hausse tr~8 sensible cui
ln plClce uu 5e ran~ des pays éoetteurs. En effet, pour ln oêüe ncnéc,
elle II réalisé pn.r rapport à 1983, le taux d'QccroisDcrJcnt le plus
élevé (37'/0).
Tableau 23 : Nuit6es en 1984.
Soui'ce
H.T • (avril 1985)
Pays
Noobre
8~/33
France
556 072
hS~~
Alleuagne
161 286
1 /§,/,
Afrique
100 747
:Yi:'
Aoérique (U.S.A.)
44 739
~~~
Italie
1,2 269
h~j
Benelux
37 131
3~S
Suisse
39 689
3/'
feutres
89 837
"h~
TOTj,L
·1 065 770
+
!

171
Mal gré l'ér.lergence de certains narchés COODe l ' Itl'lie, le BenelUJ'.
la Suisse, la France reste le preoier pays écetteur de touristes au
Séuégal. L'i8portnnt pourcentage de touristes frcnçais,
s'explique pnr
la nain-oise des promoteurs et Tour-Operators frnnç3is dans la gestion
et la proootion des réceptifs. Dans le cas de notre zone d'étude,
nous aVOns des villages de vacances travaillant en exclusivité nvec
un Tour-Operator :
ce qui signifie que plus de 90% de sa olientèle sont
acheninés par celui-ci
: Savana KOQ~ba, Donaine de Nianing et 50citouT II
travaillent avec Jet tours, le village de vacances du Cap Skirring avec le
le Club Méditerranée, le village de vacances de la 5000ne, le Baobab,
avec Nouvelles Frontières. Dans les autres réceptifs existent une uri-
nauté de T.D.
français. RU Palo Beach plus de 50% de la clientèle
provient
des T.D. français, Jet tour, Africatour, Air_tour
Lfrique,
Rev'-Vacances. De uêoe la D6jorité des réceptifs sont gérés par des
chalnes hôtelières d'origine française: Novotel, Savana Frantel
ou des soviétés sénéealaises à forte participation française, lê Vac~p
(Société Vacances Cap Skirring) ou la Socitour (Société Cêsa@ançnise
"d'Investissenent Touristique).
La concentration des touristes alleoands sur la Petite Côte s'e~~li­
que par le oêoe processus:
le Club Aldiana est une exclusivité du T.D.
N.U.R. (Neckeroan und Reisen).
D'une "lanière générale, le développeDent du tourisoe au Sénégal,
dépend étroitement des oécanisoes de fonctiol~eDent du systèoe co~­
oercial français: le Doyen de transport, le Dode d'organisation du
voyage et l'accueil étant assurés par les professionnels du tourisë!C
français.
Il en résulte une hODogénéité de la clientèle, du produit
offert et une standarisation excluant l'existence de créneaux pouvani
recevoir des clients d'autres pays.
Cette dépendance 'lis à vis d'Wl seul pays èccetteur rend le tourisc:e
sénégalais vulnérable.
Il suffit d'un changenent de direction de flw,
touristique ou d'une crise finanèière pour faire échouer los espoirs
placés dans le tourisne;
d'où la nécessité pour les autorité.·····llu
tourisoe de diversifier d'avantage l'origine de ln clientÈle.

172
Depuis quelques années des campagnes de proootacD: ùe plus en plus
agressives, sont effectiveoent oenées en direction de l'Allesagne,
de l'Italie (ouverture de bureaux du tourisoe il Bonn et à l1ilan) et récecl-
3ent
en direction de la Suisse.
2. Le profil du touriste international.
Des critères sociaux,
délJographiquüs,
éconoDiques tel S.ue l'âge,
le sexe, la profession, le revenu et les critères psychologiques,
sociolOGiques,
conne les ootivQtions et les COBporteucnts peuvent nous
aider à déÎinir le touriste de séjour.
Une étude faite en Allemagne et une autre en Tunisie par la COFITOun (:i)
prouvent toutes les deux gu'il voyage très peu de personnes ngées
(+ 60 ans) et peu de très jeunes (- 15 ans) : en Tunisie (cazes 1983),il
voyage
15~ de ooins de 25 ans et 16~ de plus de 55 ans ; selon Aisner
et Pluss (1983) entre 1979 et 1981 paroi les touristes Quittant l'Alle-
D"BI'e, 13% ont de 14 à 19 ans, 1096 de 50 il 59 ans, Z)b e,\\e 70 ans et plus,
5~% sont agés de 20 à 39 ans. Au Sénégal, Ulie enquête analogue faite p~r
la 30I~D répartit dans le tnbleeu gui suit, liâge dos touristes.
T"bleau 29: Age des touristes aydtanl
uu Sénéeal.
Source : SO}ŒD 198~.
Age
~b
16 nns
0,2
16 à 19
1,0
20 à 24
7,6
25 à 34
27,6
! .. 35 à 54
~6,5
!
."! : 55 ans et plus
14,6
!
!
Age îndéterI!liné
!
2,5
!
Tot"l
J.OO
! .
f t
(1) Cofitour
Coopagnie financière et touristique.

173
Dans notre échantillon le touriste ilOternationel se recrute clans les
tranclmrd'ages' i'unes'
et Doyennes, aVOc une ,)art ir.lportante de jeunes
adultc3 (21 à 40 ans)
:
48% sur la Petite Côte, 60,~p en Casaoance.
Tableau 30: Age des touristes s.rrivClnt au Sénégal par repon.
(enquête de 1903)
].ges
Petite Côte!
CasaDance
Total et 9G !
---------+------+--------!-------!
! 20 ans
!
2
!
3
!
5
!
!-------------------+------------+------------+------------!
! 21 à 40
!
24
!
)0
!
54
!
!-------------------+------------~------------+------------!
! 41 à 50
!
20
!
13
!
33
!
!-------------------+------------~------------+------------!
! + 60
!
3
!
~
!
7
!
!-------------------~------------~------------+------------!
! NRP
!
1 !
!
1
!
!-------------------+------------+------------+------------!
! Tobl interrogé
!
50
!
50
!
100
!
Le caractère Doyenneoent âgé du flux touristique
s'expfiqu.c en
partie par le style de receptif offert : les villages de vacances ot
les clubs offrent une
ambiance perpétuelle de fête peu support~ble
par les personnes âgées.
b.
Profession
des touristes.
-------------------------
Elle rend cOl1pte de la qualité du flux touristique. En effet,
celle-ci est en rapport avec la classe du réceptif choisi.

Tnbleau 31
Profession des touristes par r6ceptif sur la
Petite Côte (1).
C. T.,
,
N.D.
":1
'P.
Professions
1
C.A.
r
... ........
1
Total
J etoil. i 3 étoil. i 4 étoile! 4 étoil.!
! ~atrons et cadres
! .
! supérieurs
!
1
!
2
!
10
!
10
!
23
!
46
!
!-------------------+---------+---------+---------+---------+---------+-------!
! Cadres Doyens
!
4
!
4
!
2
!
::;
!
1}
!
26
!
!----------~--------+---------+---------+---------+--- ------+---------+-------!
!El!lployés
! !
2 !
2
!
'0
!
!--------~~~--------+---------+---------+---------+---------+---------+-------+
! Ouvriers
!
!
!
3 !
!
3
!
6.
!
!._~--------------_ ...._+---------+---------+---------+---------+---------+-------!
! Artistes
!
!
!
2 !
!
2
!
lo
!
!----~--------------~---------+---------+---------+---------+---------+-------+
! Etudiants
!
!
!
2
!
2
!
Le
!
!--------~----------+-------~-+---------+---------~---------+---------+------~!
! PerSOIIDES non
!
1 !
!
!
'7
!
~O
!
!
actives
!
!
1
!
!
J
!
5 !
!
-;~~:~-------------T---6-----T--7------;---~9----T---~8----T---5;----;-~~;---
Tableau 32:Profession des touristes par r6ceptif
en B~sse Cas~Dance(2)
(En'luête 1983)
n
. !
E
!
S.lI
!
C.H.
C.L.
C.:8 •
Total
.:rofesslons!
3 étoil •.! 4 étoil.!~ étoil.
!
Patrons et
6
3
9
18
)6
! cadreD sup.
!
! !
! !
!--------------+---------~---------~---------~-------+-------+-------~--------!
! Caùres Doyens!
1
l , , !
9
!
1
!
2
!
17
!
3~
!----~---------+---------~---------+---------+-------~-------+-------+------~-!
! EDploy6D
3 !
1
!
1
5
~o
!--------~-----+---------+---------+---------+-------+-------~-------+--------+
! perD onnes
!
!
1
!
!
6
!
! non actives
!
!
!
5
!
!
!
!
12
!
'--------------ï---------ï---------ï---------ï-------ï-------ï-------ï---;----ï
! Etucliants
i
.
i
3
!
!
!
3
!
.~.
.
,--------------,---------,---------,---------,-------,-------ï-------ï--------
i Total
!
7
.
12
i 27
.
2
.
2
.
50
. 100
Centre touristique
C.T.
Vill~5e de vncnnces fuiki
Domaine de Nianing
D.N.
Socitour II
8.. I l
Club A.lùiana
C.A.
Club l·~édi terranée
C.• i:~.
?aln Beach
P.E.
CaDpelJent Lsseb
C.. L..
"
Elinkine
C .T~ ~

Les touristes rencontrés dans les villages de vac~nces sont générêle-
oent des cadres supérieurs (oédecins, üagistrats, nvocatg etc.). Les
cadres aoyens sont plus nonbreux dans les réceptifs 2 } étoiles et dans
les caopeoents touristiques. Nous avions déjà oontré ù~ns nos précédents
dévelo~peoents, la primauté des villages de vacances d~ns notre zone
d'étude. Ce qui explique que les
cadres supérieurs et les patrons
constituent la oajeure pnrtie des touristes que nous avons interrogés
li1% du total de l'effectif ,
ce qui représente 1<691, pour la Petite Côte
et 36% pour la Busse Casamance. Si nous ajoutons à ces deux tableaux,
celui sur la répartition des revenus des touristes
(voir tabl. 33
)
nous pouvons dire que le touriste de loisir se recrute dans les couches
aisées et en Qajorité paroi les personnes aUX revenus dépassant 10 aillions
F. CFA par an (1).
Tableau ~3: Revenu annuel des touristes interrosés sur la Petite
Côte et en Busse Casamance.
(en[Juête 19(3)
Revenu en millions de
Total en ?~
F. CFA.
jusqu'à 1 N
!
---------------------------------T---------------------
1
à
5
27
!
---------------------------------r---------------------
6
à
10
!
28
---------------------------------T---------------------
11
à
20
!
1<3
-------------------------------------------------------
.
Pas de revenu
12
!
---------------------------------r---------------------
fffiP
9
!
---------------------------------T---------------------
Total
100
!
(1) Nous les considérons comee des personnes aisées dans la
mesure où un revenu annuel (sal~ire ) d'un fonctiol~~aire le plus
élevé ùe la fonction publique sénégalaise s'6lève Q environ
2.860.000 F. CFA, de ~ê8e ces revenus sont très sunérieurs au SMIG
français.

176
Ces tableaux coniiroent bien l'option du Sfnéanl 0~i pratique U~
tourisne de haut standi~g. Celle-ci justifie le fait q~e lc Sénéeal
"rejette les vols
chaTters qui correspondent généralenent à une
catéeorie de touristes certes nonbreux nais possédant souvent ùes
moyens financiers inférieurs à ûelliC qu'utilisent les vols réguliers ,
donc qui réalisent sur place de faibles dépenses.
M~is aOODe les vols charters, les vols réguliers o~t les
inconvé-
nients~ dans la nesure où les groupes sont peu nonbreux El cause du cuût
élevé du transport. hvec les vols réguliers, nous avons d8jà vu qu'il
est difficile de rentabilise:::' des investissenents de grcnde envergure
~1il vient peu de touristes, nêoe si ces derni~rs sont aisés. D'ailleurs,
nous verrens, que le fQii çue les touristes soient aisés'] n'inplique pas
systénatiqueElent chez ces derniers une propension 8. plus dépenser.
En définitiv~, tout est fonction des possibilités de oontelcts ou'ils ont
uvec les populations d'accueil o En efJfet, l'existence et la fréquence
de ceu;[-ci dépendent des Dotivations et cOElporteL"1ellts cles touristes.
Les dispositions psycho-socj21es du touriste et les D.otifs nffichés
du voy<:se vont nous 2clairer sur son conporteElCnt e,vec la popule.tion
locale. Ce choix est souvent orienté pnr ln publicité touristique.
1. Le rôle de la publicité touristioue.
Elle joue un rôle iuportant pour le touriSiJ.e. Elle est orgf1nisée pnr
les QŒ~inistrations nationales du tourisne. Il s'agit de s'ioposer sur
le [lC'.rché international du tourisme en se :o.ettant en cOiltact perI'1anent
avec les agences de voyages, les Tour-Operators ct Iffi coûpaenies
aériennes. A ce effet, le Ministère du Tourisne entreprend des CaDpaeneS
de proootion eussi bie~ a l'intérieur du Sén?gnl, qUfêU ~iveau des pays
éDctteurs de touristes.

177
* Les oanifestations - vedettes cooprennent
les rallyes :
le Paris - Al~er
Dakar et le r~llye aérien Toulouse
st Louis; le Ministère du Teurisue profitant de la laree couverture
de ces rallyes, par les Dédia
européené'~t crgenise amI arrivées des
cocktails avec distribution des prix et surtout des oanifestation~
culturelles (b~llets, théatres) axées sur la ~résentation ùe certains
aspects culturels du Sénégal.
- les réeates : el185 sont organisees chaque année à St Louis et
à Da~~r nnr la Fédération Sénégalaise des R6gntes et Lvirons en
collaborntion
étroite avec le 1V:inistère du TourisD8
les concours eastronooiques
9
les Sons et Luoières de Gorée
Ces trois iJ.nniiebLe.tio.ù:3 ou-t i.ieu p8I.1dunt la cr2.nè.o so::.ison touristi-
que.
" Les rencontres mrec les professionnels du tourisD~.
Elles se font dans le cadre des réunions interproîessionnelles et
des voyages de fanilinrisation. Les réunions interprofessionnelles
sont des réunions de conccrtation çùi se déroulent chnque année soit
en Frnnce soit au Sénégal entre le Ministère du TourisrJc, les
cOLJpnsnies n.ériennes (A.ir France ~ P.ir A.frique, Air Sénéi3ûl) ct les
org0.nisc.teurs ùc voyages (T.O. agences de voyages sénéGalaises). La
dernière réunion fi eu lieu en France en février 1986. ~uant nux
voya.ges de far.1ilinrisntion ,
ils sont a.ussi organis-2s annuellenent
ils perDettent aux f.O.,
sous l l invitation du Hinist,ère <lu TourisLle
de visiter les différentes zones touristiques du
SénéEnl.
....
M L =
==

178
Le Sénégal participe uux différents salons et foircG du tourisoe
aü chaque pays présente son produit ,'::>QU:J
toutes ses fe.cettes. Les
D~rrifest~tions les r1us importantes auxquelles le Sénégal participe
régulièreocnt sont
le Saloll Monàiel du Tou~isGe ~e Paris au ~Oi8 ~e février ,
la Bourse Internationale du TourisL'1.e à Berlin, <.1e février à i:w,r.s ,.
le Salon des Vacances et Loisirs du touriSDe de Bruxelles en févri('i~~

- le BelOW" Travel F,lir de Bruxelles en octobre et novcr.:J.bre, :
le C.M. T. de s\\: ut~garl; en janvier ,
- ln Feire de Go-teborg en Su~de.
Des seD.aines sénégala.ises sont organisœ'B dans les puys émetteurs
celles effectuées tout derni~ret:lent :on-t ou :lieu Q Bordeaux en 198u,
et
..l, .:
Bruxelles en 1985 •. Des "work-shop " font partie do la
cnopagne de pronation:
ce sont des exposés oraux
et audio-visuels
qui soni effectués sur le Sénégal par les bureaux ouverts à 1 l'exté-
rieur. Ce sont ces bureaux installés dans les pays 0wetteurs qui
supervisent l'enseQble de ces nctivités de proüotion. Celles-ci exigent
ùos budgets iDportants.
L'aopleur des efforts à déployer sur le plan de ln proQotion touris-
tique ü. inci té 1 e s autori tés adnini 8 tl'a ti ves à instE'.urer 1 e fonds de
prorwtion touristique pour supp162~
~:iLl~affisance des noyens finan-
ciers intérieurs disponibles. Ce fonds est constitué pnr le aontnnt des
t~xes prélevées sur les nuitées. Cette taxe appelée tnxe touristique ~e
chiffre à 400 F. par nuitée: elle ~ été de 422.952.000 F. CFA en 1983
et ~26.308.000 F. CFA on 1984 (M.T. 1985).
Llexnnen des crédits destinés à la promotion touristique à l'étrnilEer
ù~ns certains pays développés et ceux dont dispose~t ces PêYS sous
développés, prouve une fois de plus que le contrôle du tourisne
international échappe à ces derniers : Royaune-Uni
30.400.000 doll~rs,
Italie 22.850.000 dollars, Canada 15.500.0ll0 doll~l's, Llleoagl!e Féc1érc.!o
~1.2DO.000 dollars tandis que des pays cODDe le KenYQ, le Sénégal,

179
ID. Coloobie, le Pérou, l'Indonésie, €hypre
cnt sien~lG consacrer à le..
proDation touristique à l'étraneer des wontants do l'ordre de un à deux
cillions de dollars (D.M.T. sept. 1986).
Une fois de plus, nous voyons gue l'activité touristique exi60 des
Doyens considérables qui ne sont pas souvent ~ ln ~ortée des pays
sous-développés. En réalité les efforts ùe pronation consentis par les
pays
pnuvrûEl
se liaitent aux professionnels ùu tourisr:J.e
:
ces
pays sous-développés ne sont pas dotés de Doyens pouvant atteindre
dircctcoent ln clientèle;
ce qui exr-1ique que le publicité de leur
produit touristique est laissée à l'initiative des T.D •• En effet, 10
touriste ne cannait le pays gu'~ travers la publicité faite par les T.O.
51;,% des touristes
... interrogés sur la Petite Côte et en Basse CasC\\-
Dance sont infarués
sur 10 Sénég~l par les agences de voyages du pays
éoetteur.:. Cette publicité faite par les T.D. dens les brochures s'a~­
puie sur l'exotisme et ID nAture (soleil, plage). Les iODges données
sont uniforoisées quel que soit le pays à visiter.
L'article de Cazes "10 Tiers-Honde vu pûr les publicités touristiques
une ir~cee géographique r:1ysti finnte ""(SGl)t.1981), basé
sur 1 r expIai tû.tioîl
éie di7erses catalogues de voyages est une bonne illustration du caractè-
re trcopeur de la publicité faite sur les pays du Tiers-Mondo. Le pays
est v~lorisé selon les référencos faoilières des tou~isteB : telle
côte africaine est d~~ign~e par le terDe de 'lriviern'I (Riviera ivoirien-
ne p~r exeople) :le villarse de SiM Bou S"ïd deviont le St Tropez il 1"
Tunisienne ll
En r~alité9
la vérité sur ln nature est occultée ou cODpléte~ent
è~éforr:'tée.
Pour le C2.S àu Sénég2.1, les effets de lQ s8cheresse sur la
végétc.tion sont h"bituelleuent esquivés, au contrairo la nature est
pr6sentée &an~ une description
idylliçue
~ IlIa Dangrove, une vég~ta-
tion tellement luxurianto
,qu'À
certains endroits de ln côte, se
distinguent à peine les pieds des arbres sortant de ln Der" (Planète
ci tée par Cazes 1981).

!CO
L cele, il fGut c.jouter 111 contradiction flncrr'.llte ~lui existe entre
les rénlités de l'~frique et les discou~s foits sur le bonheur de sen
peuple qui est toujours (1isponible, accueillant,
sourinnt
ct perpétuel-
p
leDent en fBte.
Cette farDe de publicité unilat6rale
fnusse et stéréo-
1
typ6e provoque souvent chez le touriste une ino.(léqu::.tio!l entre LIL'Y.:...~c,;rc"?lle
ct l~iDo.3e v6cue. Si 69 % de notre &chuntillon pensent çue l'infor~otion
est bien fui te JO ~~ pensent le contre,ire 9 ce qui est loin d 1 être
néEliEcnble. Paroi ces JO %, certains ont décl~ré
"1~ èifférencc est
trè s ~pparente par rapport à ce qu'on aVQ.i t ~lU (~ano l cs livre s (:.)ros:Je c-
"tus des agences de voyngc")
j
l'ici en Casao.ance, ln v0Eét~tion n'est :)DS
tres belle, très fraîche,
très luxurio.nte par rnpport 2. l 'inforo2.tion" ,
llbn no pensait pas trouver des populations aussi déDu~ies, dans des
ha1Jitntions aussi pn.uvres".
Par ailleurs,
si 69 % des touristes interrogés déclarent Btre s~.tis­
fnits cle l'inforlJation reçue, c'est qu'en r&"lité 1" publicité f"ite p~,r
les T.O .. reflète l'6tnt <:l'âne du touris.:w occidentnl, polir qui le touris-
Lle npparait conne un ;:lOyen de décrochac:e lui perI:lett::'..ilt de retrouver
sur le ;>lan physique et de pIns en plus sur le plé'.11 psycholoEi"ue ct
social un équilibre cOrlpror.lis par les contraintes de le.. société induD-
trielle. Cc sont en fait les rêves des touristes qui so~t véhiculés
Ù""5
l'infornation fournie pnr les T.O.
: t~ut qui leur est inh"bituel
e'5\\exotinue, nêt12 la uisère la plus cr.uelle. Cct étnt d'esprit SC
reîlète sur les types de L:lOti1lniions qui vont conditionner le touriste
dans le choix de ln r6gioll à visiter~
nar cont~c
l.iai~ ùe plue en plus on assiste à une réaction l1es touristes fnce
.:l
l'organisation classique du tourisne. Nous savons c.:uc cénéraleLlCnt le
touriste de loisirs voyage cn c:roupe
(797S) Q::lis qu 1 il e;:iste aU8si
un :)ourcentage non négligeable de touristes individuels
(21)~). Lvec
l'enquête faite par la
SONED ~>8q~es voyaEeurs inùi,iùucls sont
encore i?lus nODbreux 30,lf~6 que dans notre 6chnntillo!1.
Cc taux de
cle 70ync;eurs indi viùuels bien que faible per ra;jport ['..ill':: vOY;'\\l3eurs
en Eroupes prouve qu'il existe une catégorie de touristes qui bier..
que ne refusent pas les conditions cl 'héberc;er.lCut offertes dnns les
villnges de vacances,
cherchent à sc déDarquer du systènc trnc1i tiOilllCl
Ù0S
voy~ges orc~nisés~ c~r les loisirs qui y sont offerts correspondent
à des nctivités progral;II:10eS oinut{fB où tout est ûI?IJréhend6 urtificiel-
lcr.:cut.
al
=== us

1 '">-
u.l
2. Les notifs de déplaceuent des touristes.
Tcblcau
Motivations dos touristes
(ellquê te 1983)
Que s tion
Qu 1 est ce 'lui vous a Qlidé principal eue nt d",,-s 1 c choix de
,,
,
la région.
;
.
.
T----~T-----------------------------------------T----- ----------------------T
. .
.
.
. Peti te Côte + Casamanco
.
"
Mot1vat10ns
I---------------------------!
!
!
!
Total et %
!
!-----!-----~~----------~-----------------------r---------------------------,
! 1
'Sol eil
!
54
,
I~----t-----------------------------------------t---------------------------~
i 2
i 801eil - Repos - Population et culture i
11
i
,-----,-----------------------------------------1---------------------------,
; 3
i 801<il - Repos
i
t
.
r-----r-----------------------------------------ï---------------------------
i ~
i 8019il- Population et culture
i
~
!
·:-5~--r-~:î:~î-=-;~;î:-~-;:~:~~~~--------------:-----------~---------------:
!-~--~T-----------------------------------------i---------------------------
:! 0
i Soleil - Faune- population et culture
i
5
,-----,-----------------------------------------,---------------------------
.; 7
; Soleil - Sport
i
2
1-----'-----------------------------------------1---------------------------
i 8
i Repos
i
1
,-----,-----------------------------------------,---------------------------
i 9
i Repos - pop"lation et culture
i
;.
,-----,-----------------------------------------ï---------------------------
; 10
; Style de reccptif
;
3
,-----,-----------------------------------------,---------------------------
i 11 ; Popul"tion et cul ture
i
<:
,-----,----~------------------------------------ï-----
----------------------
! 12 ! 3.0.
!
5
!
,-----,-----------------------------------------,---------------------------T
i 13 ; Totol interrosé
i
100
;
!
!
L~ najorité des touristes interrogés (54%) a déclar6 s'être
déplacée pour les notifs traditionnellenent retenus: soleil, plage;
.
populat10ns
tendis Sue 6 % seulement ont eu cocroc seul objectiflac~annai88nncedeè/ et de
leur culture~ donc s~~cn~· d~plac6s pour de~ raisons culturelles. Si
à ~Qrtir du tableau, nous regroupons certa~ réponses (1 - ) - 5 - 7
e - 10), nous reoarquons qu'en f~it 68% des touristes interrogé3 sont
venus pour les notifs l:lÏS en exergue par la publicité touristique : le
soleil, la plage, le repos, les loisirs et 10 tne de recptif. Par contr~
1?/a des touristes interrogés (voir tableau
34
) tout en pro fi tant des
avantages du tourisme de séjour, veulent découvrir ln culture des
populations locnles.

182
CI CGt à tra"vers les excursions
(soirée africnine da.ns un CnLlper.1ent
ou au village, visite de liewe touristiçues) proposées ~ar les agences
loceles qu'ils ont des contacts avec la population. Héanuoins ce contact
reste ertificiel dans 1" Besure où l'attitude des vill""eois coone des
touristes n'est pas spontanée:
le teDps étant liDité,
ln visite entière-
l:lent progral:lDée.
Pour les touristes visitant les caopeoents
il n'existe aucun éoui-
vo~ue, ils rejettent toutes les prestations. les cOi~odités offertes
dans les autres receptifs, leur but principal étant ln conn~issnnce de lw
culture locale.
En guise de conclusion, nous pensons que les aotivations des touris-
tes correspondent il un type déteroilll' de réceptifs : dens les villages
de vacances les Dotivntions des touristes sont ln détente, le repes,
ln plage
~ tGndis dans le cas des c~Dpe~ents la prionut6 est accordée n
la culture locale. En effet, nu niveau des villages èe v"cances les
touristes se heurtent à uno orgnnis~tion interne tout un disponitif
est Dis en pInce pour. les dispenser du besoin de sortir et auquel les
po~ulations locales n'ont aucune possibilité d'~ccés.
La question Il ponsez-vous qutnvec la forno de tourisDe
(roceptif)
que vous avez choisie, il puisse y avoir possibilité de ùialogue
culturel entre visiteurs et visités" nous n donné les résultats qui
suivent.
Tableau:55: possibilité ou non de dialogue culturel p'lr réceptif
sur la Petite Côte.
(enquête 1983)
Total
!
Réponses
C.T,
D,N.
C .Jt.,
P.B.
interrogé!
!
Possibilité de dialo-
gue
1<
!
3
!
12
!
10
!
29
!
58
!
t-----------------------~-------~-------~-------+-------~----------+-------!
! Pas de p o s s i b i l i t é !
!
!
!
!
!
!
!
de dialogue
!
2
!
1<
!
7
!
8
!
21
!
1<2
!
!-----------------------~-------~-------~-------~-------~----------~-------!
! Total interrogé
!
6
!
7
!
19
!
18
!
50
! 100
!
!
!
!
aga

Planche IV., Quelque s exërl'liles de contacts touristes
population locale : le dépaysement
culturel est réciproque.
;~
I~·
Photo 10
.......
:.,~,~:
La \\inméra est
iIli
S(lT\\V2nt
dirigée
_~ la population.
,
,')1r-
,
.
~~
,
(
. '
••~~
4t,
--~-
-'-~,
, - - - -
Photo 11.
Noter l'attention
des enfants sur
la dame en short
(vêtement non
adopté par les
femmes en milieu
rural).
Photo 12.
-Les jeunes sont
attirés par les
touristes : à la
quête d'un service
à leur rendre ou
par simple
ciruosité.
(Clichés B~ GUEYE
IFAN Ch. A. Diop)

Tabloau
36
Possibilité cu non de di~logue culturel par réceptif
en Basse CasûDûnce.
(onçuê-œ 1983)
Total
!
1
Re'ponses
E.
S II
C M
C f
C R
~
!
! . . •
.~.!
._.CI_!
interrogé!
f
!
.!-------------------~-------~-------~-------~-------~-------~----------~-----~
! Possibilit6 d e !
!
!
!
!
!
! !
!l dialoGue
!
5
!
7
!
13
!
2
!
2
!
29
!
!
!-------------------~-------+-------+-------+-------+-------+----------+-----~
! Pas de possibilité!
!
!
!
!
!
! !
! de dialoGUe
!
2
!
4
! l i !
!
20
!
!
!-----~-~-----------+-------~-------+-------+-------+-------+----------+-----!
!
N.R.P.;
!
!
1 !
!
!
!
1
!
!
!-------------------+-------+-------+-------~-------+-------+----------~-----!
! Total interrogé
!
7
!
12
!
27
!
2
!
2
!
'0
!
!
! ! ! ! !
!
Le villaGe de vacances EDitai et le Centre TouristiQue de MBour,
qui sont de la aêDe catégorie (3 étoiles) ont Cl peu ;or"s la oônc
structure de réponses. Le Club Méditerranée (4 étoiles) a environ
52% de ses tourisie8 qui ont déclarÉ guiil n'existe [as de possibi-
lité de dialoc;ue,
les contaets touristes -
populations locales sont
peu noo.breux. Par contre 9 dans les cn.Elpenents l'enseoble des touris-
tes interrogés pense que toutes les conditions sont réunies pour le
dialogue culturel, Done il seablerait que c'est dans les villages de
vae~nces, etyle club ou hôtel à 4 étoiles gue les possiblités de
contact entre touristes et population locale soient les plus faibles.
En effet, ùans ces Dilieux tout contribue à isoler le touriste. Le
réceptif est entièreDent cloturé et nette8ent individualisé par
rnpport aU reste de l'environnement. Dana ce c~dre, le touriste ost
tot~le~cnt pris en charge ,toutes ses ûctivités sont orientées, progrn=-
nées l:Iinute par !!linute. HêL"'le quand il sort il est conc1ui t dans des
c~rs cliùatisés hernétiqueoeut fer~és, vers ùes lieux qui lui sont
habituelleoent réservés et
où il passe un teDps doter8iné. Ces eon-
ditions excluent donc toute possibilité ùe contact r6cl
avec le
population locale.
_25_

..
t')~'
~·.u..J
Pour illustrer ces faits, voici dcs déclarations recueillies auprès
de quelques touristes
Club Aldiallu :
"pas de possibilité de dialogue, percecme la plupart
du tecps nous Tcstons au Club,
j'aioe bien rester ici,
c'est or8anis~11;
"je ne cherche pns les contacts,
je suis venu
cou SénQI3c:.l pour De
reposei'"lI.
Club riléditerranée
:
"pas d2 possibilité de contact parcequ'il y a un
Dur ici au Club Méditerranée entre nous et les populations locales, le
contact que nous ~-âvons, c'est nous qui le faisons,
et non le club
qui est trop superficiel" ;
"notl..s n'avons pas de contact c.vec les gens,
je suis venu dans un l'renier teQps pour oe reposer et je crois que le
contact ne sera pas facile".
est
Palo Beach:
lion 0. un contact qui/superficiel,
il faudra dépasser
le cadre de l'hôtel qui est tr~s excentrique"
;
"on est trop perçu pour
les gens sui sont là pour dépenser.
~our Dieux cOllilaître le Sénégal, il
faudrait aller vivre dans les vill~ges vivre avec les gens et là on est
noins ûgressé touristiquement ll •
Dnns les réceptifs à 4 étoiles où le touriste dOllile des réponses
positives,
il ne serait rns abusif de dire que ce touriste pense surtout
au personnel de l 'hôtel.
Il faut no"ter que cette cnt6r;orie de la popu-
lation locale n'est p~s représentative duns ln Besure où son oétier est
d'assurer un bon séjour aux touristeo.
L la luoière dG -é01J.:~Cf~
c~s eons-t,c..~<... ~..:..'~ ~.::J? ~:"ùus pouvons af~irDer que
les conditions oà se déroula
le tourisDe de séjour li2itent les
contacts avec l'extérieur ùu réceptif; et par conséquent les possibili-
tés du touriEte de faire des dépenses hors-réceptif.
3. Dénenses des touristes hors.récentifs.
Les dépenses en dehors des réceptifs sont toutes celles n'entrant
pas dans les forfnits payés dl~vallce par les touristes. Ln ventiln-
tion de ces dépenses varie suivant les ~aYSt les lieux cl 1 inplantatiol1
et la c~tégorie des réceptifs. A travers
les enquëtes faites au SGnér;al"

-
106
en GUêtleloupc et en Côte d'Iyoire, la n~ture des dé:;}8!lSeS des touristes
à l'extérieur des réceptifs se présQnte coDne suit.~
Tableau 37
Nntu~e des dépenses des touristes s l'extérieur des
réceptifs dans trois pay~_ ~'accueil.
Sénégal
Guadelcupe
Côte d'Ivoire
!
(SOiillD 19ü4)
(Fabre 1979)
(VerEllol 1976, cit6e!
!
!
!
par 2abre)
!
,----------------------,----------------------,----------------------T
. Rest~urntion et bois-O Acha~de vêteoents
; Transports locaux
;
! son
;
"
de souvenirs
; distraction, visites
;
TransIJort
; "
de parfuDs
; achats divers
;
Loisirs
; location de voitures,;
;
J:..chats d i v e r s ;
tE'..xis ~
.
.
;
b u s ,
; distractions,
sports,;
! autres.
;
Ln différence entre les rubriqufE prouve la difficulté C1U 'on n à appré-
hender les véritnbles dépenses des
touristes è l'extÉrieur des réceptif Se
standing du réceptif. Dans 1" rubrique proposée par la SOnED, i l est fait
8ention Ge l'enSGoble des réceptifs du Sénégal situés d~ns lQ région
du Cap-Vert ou d~ns les capitales régionales bénéficiQnt d'un environne-
Dent o~ le toutiste ~eut trouver bars, restaurants et divers loisirs.
Par contre,
sur la Petite Côte ou en Basse Casaoance les réceptifs sont
générnlerJent inplantés en r:Jilieu rural.
Les d6penses f2.ites en dehors
du réceptifs se lioitent à l\\acna~ d10bjeis de souvenirs (vête~lents,
bijou...~,nnsques, pagnes etc ••. ) et dans une ii:.... ible prol=,ortion de dépen-
ses de transport (loc3tion de taxis,
utilisation ùes Doyens de tr~nsports
locaux coune calèches, piroBUes). Concernant ces dépenses, les vendeurs
dfobjets d'art nous ont
souvent déclaré que l'encoueDent du touriste
pour les objets d'art s'estOl:Jpe au fur et à mesure qu'il revient dans
la zone touristigue o Ce qui tend encore plus à réduire les dépenses hors
réce?tif.
_
E3!
a

lD7
?our l'enseuble de Sénéenl, ln SO~ŒD estiQc les dépenscs hors-réceptii
à Cl~O F. p~r jour et par touriste.
Tnbleau 38 :néDenses effectuées durccteDent Dar les touristes Cil
dehors des réceDtifs.
Source
SOl-ŒD 19DI;,.
Dépense Doyenne jouroelière hors·
Nature des dépenses
! réceptif par touristes C.F.A.
!
---------------~-------------T------------------------ -------------j
! Restaurant - boisoon
i
1804
!
,-----------------------------T-------------------------------------r
! Tr~nsport
!
3523
.
,-----------------------------T----------------------- -------------~T
! Loisirs
!
957
,-----------------------------T-------------------------------------
! Ache.iB divers
1861;,
-----------------------------T-------------------------------------
Total
3148
!
Quant à 1 1 0 .1-r..'T •• elle
a
estioé que ;Jour un vOY~Ee 8. forfe.i t en
~ensioil couplète dans un pays sous-èéveloppé le visiteur D~ie directc-
oentde.ns le pays visit6 en sup~16Dent du forfait pour ses d~pcnses
accessoires )0 à 50% du uontant du forfait, Ainsi, ~our un voyage à
forfait prép"ré par Jet-Tours vendu il un touriste 1: 28GOO F. CFA, on
pourr~it estiwer les dépenses accessoires hors-réceptifs entre 8580 F.
CFL
à:'H300 F. CFA par ,jour (voir tableau
39).

188
T"blenu 39: Tarifs Jet-Tours du 20 - 2 - 1982 au 21 - ~ - 1983 inclus
~u Dcnaine de Nianing.
(enquête 1983)
Prestations
Prix en C.F.h.
,
!
!
.
,-------------------------------,-------------------,
! Ch2.obrc
;
2.!tOO
!
,-------------------------------,-------------------,
! Petit déjeuner
i 1.000
!
,-------------------------------,-------------------,
i Déjeuner
; 12.100
!
,-------------------------------,-------------------,
! Diner
i 12.100
i
,-------------------------------,-------------------,
i Vin
i 1,000
;
,-------------------------------ï-------------------,
! Total du forfait par jour
! 23.600
!
!_----------------'---------
Si nous considérons sue le touriste de séjour passe une Doyenne
de 8,6 jours (M.T. 1985) dans les vill~ges de vac~nces nous pouvons
estioer qu'il dépenserait lors de son séjour de 73.788 à 122.980 F. CFL.
Pour leur par-t, les statistiques officielles du Ministre du Touris2e
fixent les dépenses d'un touriste hors réceptif ~ 25.280 F. par nuitée
(M.T. 1985). Ce qui équivaut à une dépense par séjour d'un touriste
à environ l~O.OOO F,
Dens notre zone d'étude, nous ~vons deaûndé aux touristss l'estion-
tion de leurs dépenses pend2.nt leur séjour. Ceci nous ~ donné les
tésultats suivants:

lü9
Tableau 40 : EstiBation dcs dépenses hors_réceptifs dcs touristes
inter~ogés p.~ll(lant leur séjour.
(enc;uête 1983)
1
1
,
i10ntunt des d~penses on C.P.f:..;
Nombre de touristes %;
;------------.---------------------i------------------------!
!
Jusqu'à 1.000
!
8
!
ï----~----------------------------ï-----------------------!
;
2.000 l 10.000
;
11
,
'---------------------------------T-----------------------;
,
.
;
11 à 20. 000
;
.
9
,
.~-----------~--------------------~-------------------
,
,
----;.
;
21 à 50. 000
;
19
,
·---------------------------------T-----------------------;
,
.
;
51 à 100.000
;
13
,
·
.
.
1----------------"-----------------ï----------------------- 1
;
+
iOO.OOO
;
20
;
·
.
.
,---------------------------------T-----------------------,
;
Ne dépensent rien
;
20
;
·
.
,
,---------------------------------T-----------------------,
!
Total interrogé
!
100
!
Si nous nous reféron~ è l 'n~HTT~ 1 33~~ (lc'J persorU1e.s :_~uc nous avons
interrofiées répondent aux norclcs intcrm,tionalcs, 20}0 et 19';.b répondent
eux nornes nationales,
cfest ~ dire celles définis ?~~ le Ministère du
Tourisu,.
et par la SONED. Vu 1'Î!:Iportance des revenus· et la classe
sociale déclarés (tableau 33
)
les dépenses hors_réceptifs auraient
dû être élevées. Ces constctutions sont des indices (lui confirnent
le cnractére cloisonné et l'nutnrcie
des villages de vËcances:
le
touriste se trouve dans 'des conditions. telles qu'il n'~:Jrouve pas le
besoin de sortir de son réceptif.
La faiblesse des dépenses hors-réceptifs prouve gue les conditions
d'l16ber3enent qu'offre le tourisne de s6jour ne favorise vas le contact
entre touristes et po;mla".;oion <l'accueil. En fait,
il est utopique ile
penser ~ue les touristes 'sont i::wtivés ùnns leur déplo.ce:..Jent pur des
préoccupations huüanitnires-ou gulturelles ;
d'ailleurs certains
n'hésitent p~s à déclarer qu'il fuient tout eontact avec les popula-
tions loc~les, car ils sont là pour se reposer et se ~étenùre dans la
quiétude.

1'.10
Le flux touristique en direction de la Basse C~.sar:"'llce et de la
Petite Côte, oalgré une forte cooposante d'hlleoanù8, reste essentiel-
le~ent formé de Français. De surcroitfla najorité QCS organisateurs ùe
voyages (transporteurs, agences de voyages, ~ôteliers) est de nationa-
lité française.
Ce qui confère au flux touristiq"e un caractère
howogène :
ses aspirations sont les
Dênes, les prèE,toLions qui lui
sont offertes sont
nU.Dsi les nêrJ,Qs.
En effet, il sr~git d'un touris~e ùe groupes cowposé dû touristes
dtâge Doyen plus ou nains nisés, ayant des dépenses quotidienneB nOŒûstcs,
ùes wotivations ùe déplaceoent b~nales (soleil, üer, exotisDe) s par
e.illeurs ce flux est concentré cbns le tenps : les touristes fuient
les rigueurs du clioat de leur pays d'origine,
c'.'oè: les taux d'occuI'''-
tion les plus élevés enregistrés par les réceptifs sc situent pend&nt
la saison sèche.
Ainsi, prédOI:.tine un tourisrJû saisonnier à caractère ba.lnéaire
appelé tourisne de séjour qui se pratique dans un style de réceptif
donné
; le village de vacances. Mais,
ce flux touristique est c.ussi
cccposé d'lID petit nonbre oe touristes nYf:.pt l!Il style de cor.lportel1lents
nouvenux .;
généralcoent ils voyce;ent seuls ct chois.....ifJsent de vivre
les réalités quotidiennes des populations d 1 accueil Dour oieux
conn~ître leur culture.

r--.---.--'-------·---~--·-·
._-.. _-- --_.-. ~··_-~-·---~------,·-·-·-·-----'··~I
CHAPITRE
i ,.
II. LE TOURISME DE SEJOUR, CO~lliE FACTEUR DE
i
DEVELOPPEHENT ?
i
!
L'objectif du tourisElC de séjcur est de e;arnntir llUX touristes
venus des pnys européens, la possibilité de se dép~yser et de se déten-
àre dllllS le confort. Toutes les h~bitudes de consoOD~tion des touristes
sont préservées au naxiDurJ : les conditions :.lises en place pour son
h6bergenent, son alioentation, ses distractions so~t de type occidentel.
Il s'en suit un nodèle de société étr~llgère sur un uilieu générnleoent
faible éconooiqueoent et encore ~ttllché à ses vnleurs culturelles
tr~ditionnelles.
En conséquence, l'introduction de l'llCtivité touristique en lJilieu
rural suscite obligntoirenent des bouleverseoents d~ns la vie sociale
et éconoDique des populations locllles. Ces Chllnc;e::.lents intervienngnt
sous deux forDes différentes : le tourisoe peut être è la fois un
fncteur èe dégradation éconoDigue (recul de l'aGriculture et de la pêche
urtisannle) et culturelle (accultnrnticn et dépravntion des Doeurs) ù~
être un facteur de redynlloislltion de certaines nctivités éconoDiques :
le tourisDe nécessitant ùes productions nouvelles, des circuits éconoüi-
gues réore;anisés, des équipeoents et infrnstructures fonotionnelles
(route, nssninisse[lent, eau courante etc.• ) ve. inè-uire des activités
nouvelles, des services et par lè. nêEle des adaptations sociales nouvel-
les bénéfiques ~r la région. Nous ex~oinerons ces changewents à tr~­
vers certaines retoobées socio-6cenoniques coouc la création d'ecplcis,
le systèno d'approvisionneoent des réceptifs, les transforoations
sociales et culturelles intervenues dans les lieux d'iuplant~tion
touristique.

192
1. LE TOURISME, GENERATEUR D'EHFLOIS.
1. La création d'eoplois, une rénlité.
C02De toutes les autres activités éconooiques le tourisne crée
deux sortes d'eoplois : les eoplois directs et les e~~lcis indirects.
Il convicnt de distinguer deux typcs d'eoplois directs
- lcs enplois strictcoent hôteliers qui sont
crécs du fait nêoe de
l'entreprise hôtelière;
- lcs eaplois touristiques en dehors de 1 'hôtel -'-,coooc des
restauran$, les agences de voyages, les services dc guièe ct agents
de l'aœuinistration nationale du tourisme.
Les eoplois h~teliers évoluent de oanière cohérente avec l'évolution
de l'activité touristique, alors que les eoplois hors èe l'hôtel peuvent
soit évoluer avec les flux touristiques;"
(accroisse8ent du nonbre de
guides pour faire face n une deoande additionnelle) soit être peu
sensiblesn l'intensité des
flux touristiques (perso~~el plus ou nains
fixe des agences de voyages par exeople).
En dehors des eoplois hôteliers et para-hôtelicrs, il existe des
emplois indirects crées par des secteurs qui fournissent des biens
et services nécessaires (lU fonctiolUleoent du tourisr~e : 1['. pêche, le
naraîc~nBe, l'élevage, l'industrie nliwentaire, le trensport et
11 nr iisnnat.
Dans lcs statistiques officielles, les eoplois directs les plus
considérés sont ceux fournis par l'hôtcllerie. En 19V3, lc tourisoc
a créc au Sénégal q.qOO copIais directs , ainsi quc 10560 eoplois
indirects si l'on consiè&~e qu'un eoploi direct gélière ?,~ copIais
indirects (conférence de Banjul 1978) ; ce qui a procuté un total
d'environ 15.000 eoplois.
1:.. trnvers le tablec.u suivunt, nous constetmns que l'inplantc.tion
des réceptifs a contribué è la création rapide de nODbreto: eonlois
-
- .
touristiques •.

193
T~bleau41:PrORression
du noobre d'eoplois en Basse C~snQance et sur
la Petite Côte de 1975 à 1985.
"
,

1
Années
Noobre d' eDploi s crecs· '
coefficient !:lul ti pl i catour!
1
!
!
Petite Côte
Basse Casc::':Ql1Ce
!
1975
51,0 (1 )
!
30
(1)
!
1980
776 (i,!!)
396
(''2 ?\\
-J, -,
1985
1020 (t,8)
4.16
(i3, 6)
en
Ceux-ci ont(;l'espace de 10 ans,été multipliés par
2 sur la Petite
Côte et p"-r 10 en Basse Ce.saoance. En 1985, ces lleux zones touristi-
Gues cooptent 1436 copIais soit 32,6% des copIais hôteliers créés au
Sé!lésnl. Ces eoplais sont en :n2.jorité créés par les villr:.ges de
vacances et les hôtels!!
étoiles:
sur la Petite Côte 99,5 %, en
Basse Casamance 85,30 %des eopiois sont créés par ces réceptifs. Ces
résultats sont confirmés par l' enquête cre la SONED (elle concerne
l'ense:Jble des réceptifs ,lu Sénégc.l) où 80 70 des eaplois directs sont
fournis par les hôtels ~ étoiles et les villages dû vac~nces.
Haleré
les chiffres assez élevés qui viel!nent d'être présentés
(pour la Petite Côte et la Basse Casnn~nce) il convient de s'inter-
riger sur le nombre effectif d'eoplais ainsi cr66s dû ~16De que sur le
nivenu socie-professionnel qu'ils représe~tent. Pour ~tteindre ce
but, nous nIIons considérer des facteurs conne le rctio (noQbre de
travnilleurs sur noobre de chanbres)
gui déteroine le ilOiJbre val"ble
dteD~loiB à créer et ln valeur des eoplais crées $ celle -ci signifie
l'étude des problèoes gui leur sont spécifiqueoent l i é s :
la saisonna-
bilit&, l'insuffisance des cadres locaux et l'i~portance de ln D~sse
salariale des expatriés par r"-pport ~ celle des e~ployés locaux.

'a. Exa1!len du ratio: nonbre de travnilleurs sur noubre de chncl1)re~.
--------------------"---------------------------------------_..
.
noobre de travailleurs
Le rnt10------------··----------
est érrc.l à un enploi Délr cl:2.::'..bre
nOlJbre de chanbres u .
créée pour les pays sous-développés toutes catégoriffi éonfondues.
Tableau 42: Noabre d'e::mlois créés sur le. Petite Côte.
(enquête 1935)
!
Noobre (le tiŒ.v.
!
NO:::lbre (le
Noühre
,
Réceptifs
1
Ratio---------------
;
travailleurs
de cflG.ubrœ"
~
~
.
! ! !
Nonbrc ccc C!J.nQ~.!
!-----------------------------~--------------+-----------~-------------------~---~
! Club Lldiana (V.V. 4 étoiles)
3 7 0 !
] O J !
1,2
!_----------------------------~--------------~-----------~-----------------------~
! l'alu Beach (V.V. 1, étoiles) !
2 3 6 !
2'10!
0,87
!
!-----------------------------+--------------+-----------+-----------------------!
! Donaine de Nianing ( V . V . !
!
!
!
3 étoiles)
!
1 I i 9 !
:L06!
1,4
!
! -------~----~----------------+--------------+-----------+-----------------------!
!
Savana Kounba (V.V. 4 étoil~
1 2 2 !
126!
0,36
!
!-----------------------------+--------------+----_..-----+-----------------------!
! Novotel Sali (H~tel 4 étoil.)
84!
9 2 !
0,91
!
!------~-~----------~---------+--------------+-----------+-----------------------!
! Centre Touristique (3 étoil.)
5 1 !
90!
0,56
!
!
+
__- +
!
~~M~~~---
! C38pc~ent de Fnlnarin
!
5 !
10!
0,5
!
!_---~-------~----------------+--------------+-----------+-----------------------+
! Caopeoent de Djifère
!
3 5 !
20!
0,15
!_----~-----------------------+----~---------+-----------+-----------------------!
! Total Ratio
!
:L020
!
1 0 1 " ' !
1
!
!
! !
!
Si pour l'ense@ble de la Petite Côte le rQtio internation~l est
bb~~nu soit 1 c'est ù dire qu'il est crée suÏiisanment d'eoplci,
l'exaoen des ré"ceptifs CEl.S par cas nous fC1.i t
rO[lé~l'CJ.uer que sur 6
villages de vacances se\\21s deux (lG Club J_lèia.nn et le DOi:l2.ine de
Nianing) ont cr6~ assez d'enplais.

195
T"bleau !t3:Noobre d'eoolois créés en Basse Casamance.
(enquête 1985)
,
!
Noobre de trav.
.
Noobre de
Nombre de
!
! !
Ratio-----------------
Réceptifs
!
!travailleurs! chaobres
Noobre de chaob.
!
! !
! Club Méditerranée, (V.V.
.)
!
!t étoiles)
1
210
206
1
1,0
!----------------~------------+------------+----------
-+-----------------------
! Socitour 2 (V.V. '" étoiles) !
70
!
9 2 !
0,3
,-----------------------------~------------~----------~
-----------------------
i Paillotte (V".V". 3 étoiles) i
38
i
32
i
1,1
!----------~-~----------------f------------+----------
-f-----------------------+
! EDitai (V.V. 3 étoiles)
1
30
!
2 7 !
i , !
!
!-----------------------------+------------f-----------f-----------------------!
! Relai s de Karabane
!
30
!
2 5 !
1,2
!
!-----------------------------+------------+-----------+-----------------------!
! Canpenent MussoU1ian
1
10
!
! t 6 !
0,2
!
!-----------------------------+------------f-----------f-----------------------+
!
"
Asseb Dieobering!
5 !
2 ! t !
0,2
!
1-----------------------------+------------+-----------+-----------------------!
!
"
AtenBlu Dienbering 1
5 !
2 0 !
0,2
!
!-----------------------------+------------f-----------f-----------------------
!
" A b é n é
!
5 !
2 0 !
0,2
!-----------------------------~------------+-----------~-----------------------!
!
" E l i n k i n e
!
5 !
1 0 !
0,5
!
!-----------------------------+------------+-----------+-----------------------!
!
"
Albert Sambou
!
5 !
1 0 !
0,5
!
!-----------------------------+------------+-----------~-----------------------!
!
Total
!
!t16
!
5 1 2 !
0,8
!
!
f ! !
!
Pour
la Easse Cusaoance l'enseoble des chaobres cr6ées ne corres-
pond pes au nonbre réglementaire d'employés, le rBtio noobre de tra-
vailleurs sur noobre de chanbres étant de 0,8. Mais contraireoent à la
Petite Côte sur cinq villages de vacances seul un n'a pas créé assez
d'enplois.
Si l'enseDble du ratio nonbre de travailleurs sur noubre de chnnbres
est en deça de la norne internationale, c'est dû au fait Sue les
canpenents sont nombreux en Basse Casaoance et qu'ils n'eoploient chacun
que cinq personnes; ils n'atteignent pas le rntio
d'un enploi par
chaDbre, car l'exploitation ètt réceptif est conounautaire, les eoployés
sont souvent aidés dans leur travail par
d'autres villageois.
Donc
coopte tenu de ce facteur nous pouvons dire qu'il ~ été créé assez
d'eoplois en Besse Casamance.

196
Cc 'lui n'est PClS vdClble pour lCl Pe'tite Côte où le rythDe de
croissc,nce de l'effectif hôtelier ne suit pelS celui de l"enploL
Pc.r nilleurs , i l nous est inpossible de dire guel type: de réceptifs
crée le plus d'eoplois. Nous n'nvons nucun crit~re de différencintion
ni entre les villnges de vncnnces à 4 étoiles,ni entre ces derniers
et les villcges de
vnc~nces à 3 étoiles. Nous avons déjà vu que certains
villnges de vncnnces il 4 étoiles ont créé assez
d"eaplois d'autres sont
en deçn de la noroe retenue, il en est de oêoe pour les villnges de
vncances à 3 étoiles.
(voir tablenux 42,43
). Donc ni la classe, ni
la cnpncité du réceptif ne peuvent être retenües pour déteroiner ln
'lunnti té d' eoploi s'lui ùevrni'c
noroaleoent être créée coapte tenu"
des cnrnctéristi'lues de chaque réceptif. Nous constnto~s le oêoe oonque
d'indice dans la cré~tion d'eoploi uu niveau des villnges de vacances
situés dans ln région du Cop-Vert.
Tnble,,-u
44
~oDbre d'eonlois crées au nive GU de ouelaues
T. NDour 1984,
!
!
'
Noobre (le
"Noobre de
NODbre de trev.
!
Réceptifs
! .
--------------- !
!
(V. V~ le
~to:.les)
travailleurs
chnDbres
NODbre è-e chnob.!
!
"-""
!
! Alandies
.
. !
180
!
270
!
0,6
!
!---------~-----------------+-----------.----+----------4---------------~-!
! Lngon II.
' !
70
5 6 !
1 ,2
!
! ---..------.------.....---.--.-.-.,...-..~.~-.----~---~.-.-- .. -~.... ~- .... ---··--4------·_---------- !
! Hassnk SJ,MB
, , '
::,.r:
38
!
53
!
0,7
!
!-----~-----~---------------~---------------~----------~-------------~---!
: Sunugnl
!
69
!
51
!
1,3
!
---------------------------~---------------~----------~---------~-------,
Il seoble que ln création d~suploi est laissée à ln discrétion
de l'hôtelier, et que les ~utorités adninistrQtives n'ont pas
encore les rlOyens pour ioposer une régleiJentntion en oc.tière de
création d'eoplois.

197
L'e~ploi hôtelier est ,"arqué par le caractère saisonnier de l'acti-
vité touristique, par le Danque de cadres locaux et par la faiblesse
des nnI3iren
, tout ceci contribuant ~ le rendre tr2s précaire.
Le touriSDe de séjour étnnt très concentré dans le te~ps, les eoplais
offerts par les villages de vacances sont de deux types : les eoployés
à contrnt indéteroiné appelés les pero~nents, les eo~loyé8 à ccntrnt
déterciné appelés les saisonniers.
Ln plupart des villages de vacances
ny~nt un ou plusieurs Qois Ge fcroeture, sont les réceptifs où les
saisonniers sont les plus ioportants. Sur huit réce:::>tifs retenus dans
la région du Cap-Vert (Ndour 198q) seuls deux réceptifs ont des saison-
niers. Pa.r contre, dans notre zone d'étude où nous avons une priL:.lUuté de
vill~ges de vncances beaucoup d'cDpIais sont dc~ e8plois snisonniers.
Tableau ~5:Répartition de l'euploi dnns des récentiis de ln
Petite Côte et de la Basse Cnsnoance.
(encuête 1985)
!
!
Réceptifs
Saisonniers
Peronnents
Total
!
! !
r----~-------------------T--------------T-------------
-r--------------
,Club l'1éditerranée
!
137 (82 'IG)!
30
167
!
! !
,
!
( )
!
,PaIn Be~ch
!
69
29,2
167
236
!Snvana Kounba
6q (q5,7)
76
1qO
!
,iDonnine de Nialling
39 (26,1)
110
149
!
!Centre T.ouristique
29 (56,8)
22
51
!
1
(21)
iLa Paillote
8
30
38
!
!Total
3',6 (4q,3)
1,.35
7!l1
!

198
C'est clans les villages de vacances qui fer'.lent pe!lcJ.2.llt quelques
obi~ (2 à 3 Dois Kcbrousse-l1ossor, 5 Dois pour le Club) cu'il est
.
-
enregistré le plus ùe saisonniers. En B~ssü Cnsno[\\!lce oà la saison
4e..
.
~
touristique dure/6 Dels a 8 Dois le t2UX d'eoplais snisonniers est le
plus élevé:
il est de 82 %~u Club Méditerr~née et de 50 %à K~brousse­
Massor. Le cns du Club Méditerranée est le plus fr~DDnnt : ouvert
pend~nt 6 Dois·, ln oajorit6 de ses ûoployés (82 %) sout des saisonniers
les percanents ~ppelés G.O. (gcntils orgnnisateurs) pcu noobreux sont
envoyés dans d'nutres villages de vacances du Club Néditerranée après
ln ierGeture de celui du Cap Skirring.
Les saisonniers concernent la c3t6gorie des travailleurs les plus
défnvorisés.
Issus du Llonde rural, ils sont souvent ~n~lphabètes donc
ignorants de leurs droits. Ils sont désûvantngés pnr rc.pport aux
truv~illeurs perDanenfu sous divers aspects ; ils ne bénéficient pns de
congés payés proportionnels à ln durée de leur trnv~il, ni de soins
uéc1icaux, ni de fr~is de logeoent et de transpori
;
du fait de leur
non affiliation 2. un syndicût, ils ne sont pûs inforl:.lés de la durée
16g~le de leur teùps de trnvail~iÀllgré ces f~cteurs lioitants, il
faut nvouer qu' en üilieu rural l ' enploi saisonnier ;)eut constituer
pour le paysan un appoint Llonétairc non négligeable ,
le salaire est
utilisé pour faire face aux périodes de soudures ou contribuer au
dùveloppeoent et à l'auélioration des activités traùitionllelles.
Seuleoent, l'enploi sc.isonnier raut avoir des conséG\\!cnces graves
pour le conde rural quand les facilit6s
(salaire !Jensuel) offertes
par les conditions du travail salarié conduisent le p~ysan à abandonner
ses ~ctivités traditiorulelles.
Outre leur caractère saisonnier,
ces copIais sont ecnérû.leoent de
niveau subalterne, les pouvoirs de décision ét~nt entre les Dains
(les exp2.triés. Dans chaque établiss6nent, l 'encac1rer.~e~lt est assuré en
oajorité p~r ces derniers. Pour 5 réceptifs/nous nvons recensé les
effectifs suivants :

199
Td:l eau !t6; Réparti tian
.. d~..
0,,/11'00·
dans 6 r~ce7JtifG.
(enquê tl? : 9(5)
,
NODbre [e cadres;
Noubre
Réceptifs
,
,
l


scnega ... üls
~lexIJntri~G
Club N6~iterran6e
12
63
!
!
,--------------------r------------------T-------------------
! Club Llc1ia.uc.
!
5
!
9
f--------------------T------------------T-------------------
. D-l'·· Benc~
2
6
! ..1. c.... ••..L
'-~ J . !
!
i-~~;it~~~-;---------i--------~---------i-------~----- ------
i-~~~~~~:-~~-;~~~i~~-;--------i---------i-------3-----------
--------------------T------------------T-------------------
Snval1n KouDbn
2
4.
La. fc.it;.lesse du noubre de séné~û.l<l.is dans 11 enc2.drm:..:ent Si explifJ.ue
d'une ":,.)flrt var le fâit que
ces 6tnblisscncnts touristiÇ.llcs sont des
entreprises privées o~ certains postes(P.D.G., Dirccteur)sont
réservés cn priori té nux e::.:p::triés et (l' Dout,re r:c.~t ::?[l,~:- :.e fcd t
que
IJeu d'el.:2?loy~s sénégC1la.is reçoivent une fornc.tion hôtelière. Les
pClyS
GOlls-ùévûlopP2S lnncés depuis deux décem1ies 0.[l.IlS l ' il~dustrie
tourictique rc8'lentioujours confrontés au
problèL!e
i'..e lu foruation
dûs c~ùres en hôtellerie.
Celle-ci exige do IIEtat d'iuportants investissenentn ~
(les écoles
spécic..lis6es uvec des er:seignt'1nts venant des pa.ys ayant l!lle lonGUe
expérience ùans l'industrie touristi]ue cu bien des bOll~ses pour
étuùes d~ns ces pnys étrangers. Dans les deux cas
IQ for2ntion est
9
coûteuse et longue. Elle deoande en Doyenne une 3. clem:: ennées de
pr3.ti,~uQ pou!" le personnel c:,unlifié, l:~c.is environ trc·is ::.ns T)our un
technicien ou un cadre Doyon et cinl~ nns Dour un co.dre

200
i~u SénéGal, il existe une école hôtelière neis elle :!e répond !;J<lS
encore Q.ux cxiC'cnces (le l 'hôtellerie de grande ,stnnclinz,
cc\\.r elle ne
for:.:..le 'lue le personnel r:;iul:llifié a Lussi existe-t-il un0 ~:,rofonde lc.-
cunc Cil iJ.n.tière de cadres du touris~:_w. Ce nnnque de c('..l:rc9 justifie
lilliuportc.tion" de I.e. nain dt oeuvre étra.I1:c:ère, celle-ci 'Jccupnnt les
postes les plus élevés dispose àe rénu[l{~r[1tions très Cl.V2.2tasucuscs.
Les 61~ve8 sortis de l'école hatelière sont plus ou [:oin8 boud6s par
les h8teliers, leur foroation,
d'apr~s ces ~erniers l~isscnt h d'si-
rer.
Il fc..ut Qussi avouer que pour l'hôtelier, un er~r:loy6 fOri:1é sur
le tc.s est plus rent"ble,
c"r <,,'une part il est utilisable dans l'iUL1;)-
di nt et c~lc.utre part sc. rénutlération est inférieure ~ celle du ùiplôné
~ catÉsorie ésnle.
En fait l~ onjorité des eoplois crées d~ns l'hôtellerie sont èes
er.l~)lois non qualifiés (lJ.ûnoeuvres, serveurs, balayeurs, Garcliens etc •• )
Cette C':'lt2(Jorie représente une ~)roportion ilJportnnte du personnel qui !.)eüt
e,~;é~csser plus de 50 %de l'effectif des hôtels, ~u €eatre
fouristi~ue
36 e!:l:~Dyés sur un total (1e 50 appartiennent il 1;], 1ère, 2ène et 3èoe
ca.tér;:)rie,
soi t
727~ des enployés qui sont reI1résentés :..)~r dee coc.!:1Îs
è.e bE".r,
cles serveurs, èles plonr;eurs,
des r~anoeuvres, des coru:lis de
ch~cbre, des E.~rdiens, de~ ouvriers, aes journaliers, ~es lin(Jères, ùes
repcsscœes etc •• Effectiveuent ln. :1a.jori té cles el:.lployés du tourisl21e
n'ont reçu aucune forDation professionnelle et sont souvent non nlI?hê-
bétisés en Franç2.is. C'est ce qui que nous révèlent l~OS enquêtes ~insi
que celles rénlis6cs ~iJ.r IQ SONED.
Tebleau 47:Niveau d'instruction des oD~loy6ssur le Petite CBte et
en Casamance
( ençuête
,
Nivenu è1'instruction
,Petite CSte
,
Casaonncc
1
Total et ~:
·
. . . .
,--------:---------------T--------------T--------------T-----------r
! Lucune etude
!
21
i
12
i
J3
!
!-~~~~:-~;;:~~;:---------T------~;------T------~6------T---;~------!
,
·
"
.
"
. . .
,------------------------,--------------T--------------T-----------,·
,
. EtuGe secondaire
.
16
.
18
· ) 4
.
·
!
!
!
!:
!-------~----------~-----T--------------T------------- -,-----------,
, For~atlon professlonnelle
1
.
4
.
5
.
.-
.
t
l
,
,
·
. . . .
T------------------------r--------------r--------------T-----------T
Tot~l interroGé
50
50
100
!

201
Le nivcGou d'ins-truction des enployés est faible
g
) ) % des
enploYGs
i~terro~6s nlont jouais Gté à 116cole ct seulenent 5 ;~ ont reçu une
f::lri.J.ntion professionnelle. L'inpor-tunce ùes fonctionn subûltcrnes ;ui
Ile nécessitent ~Jas de (1ie~oguc avec le touriste ex:?li:~ue la présence
-
effe ctue
c1 I c2:.Jloyés n'lnynntjaucunc 8colûrité dans toutes les cc.tégories de
r6ceptifs. Les eoploy6s sortis de 116cclc.hateli~rQ sc rencontrent
capûc1~e
urlir:ueuent dr'.l1s les réceptifs h Grande/hôtelière ct ',2. hnut stanclinE
(; et 4: étoiles). Ceci c.ttcste la faiblesse
des CI~~~lcy:5s :'lunlifiés.
Gunlificetion dans les hôtels 2. 1;, étoiles.
Source
:.-Effèctif
Sous
Nat.
Exp.
1.1otnu)~
C~ùres SU~Érieurs(Directeu~)
Directeur ~e départeoent
!
17
24
1,6
, 7
179
Cadres uoyen~ ou technicieœ"
!
(Chef cuisinier,
chef
!
!
réception,
cODDtnble,
!
D~1tre
!
d1hôtel ••• )
119
35
154
10, :;;,
!
Eoployés cunlifiés (con-
Cl' er"e
t::>,
·O;~~'·l"""" . \\
<:";'.&.;-'~.--
10
• • • )
285
295
19,5
!---;::-----:;------:,-:--::-:----t-----'-----+-----......- - - -
1243
Personnel sBns cualifion-
!
(
~
! tian
gardien,
baGGEi~te,
!
feJ.:.IDC (~û ?:.':énal"":e).
!
c,
909
40
949
52,?
. !
!-;:;=;:-:w::ï--;:-~::_:_:;~c_::_=:::::-t---:-t---:-t!----!----+-----
!
Sous totnl effectif peronn 1
!
pe rimnee t
; 1320
102
H22
91"
1422
1
1
---r.;:;:'T.:-:7""'"-:-:'7:=::-:;-::-=-----:-----;;-;--~-_;:____::___;c,..-------'"--."...-.....:..-___".,__-!
Effectif nnisonnier
9 1 !
0
91
0
9 1 !
!.
!
Tot"l
]1411
!
102
! 1 5 1 3 !
!
1513
!
~----------------------------+--------+~-------+--------+--------+----------~
Les cbiffres de lil SONED révèlent que 71 9G des cn.c1rcs supérieurs
sont des expntriés
;
parr,i l'enselJble des expatriés ~ 7 ~(1 sont dûS
cadres sup6rieurs.,
tandis que les 2/3 (62, 7 5~) des en))lcyés sont sc.ns
~,unlification et 95,7 % des eDployés snns ::,,~uû.lific['.tiol1 sont rles
D.:'.tionnux. Ces e::Jployés non CJ.unlifiés sont souvellt recrutés ['..u niveau
de ln zone d'lnplnntation des r6ce~tifs.

202
2. Origine géographique des employés.
La majorité des employés est recrutée dans la zonc touristique.
Parmi les personnes que nous avons interrogées sur
la Petite Côte,
66 %viennent de la région dc Thiis ; en Basse Casamance 8~ % sont
originaires de la région m~me •.
Tableau ~9: Origine géographique des employés sur la Petite Côte.
(enquête 1983)
Tableau 50: Origine géographique des emploT.t!e en Basse Casamance.
( enquête 1983)
C. Asseb = Campement Asseb
C.E. = CampemQnt Elin-
,
~
1
!
r.
;Emitai + Clu~ Socitour
~
kine
"M'd"t
' "
I I
lC. Asseb C.E. 'Total 'io
, e l erranee,
" ' !
!
!
! ! ! !
Originaire
d , ·
7 !
7
!
1
!
1
! 16
"'2
zone
enque"te
: ' !
J
!
!
''''Z,..o-n-e-d..-u-,C''"a-p--,S'''k;-:-i-r-r"''i-n-g--:---""'3.-----:-------7!-----:"""--:-,-3::--:--"""6-
l-;--;-,.....
---;-,.--~------~------'!_!
~,.....--!_'__-!--__
!Autres zones de la
!
'région de Casamance
20
3
! 23
!..,.......,-_ _-,-....,.._ _..,...._ _- '
......i.
.i....
-'-_ _...i..!_ _-'-__
!Autres reglons du
!
lSénégal
6
2
- !
8
16
'-::-...,-..,.......,......,.....,...._--,
- '_ _-::-"...._ _.....i._--,--;-
.i....--,._ _-'-_,.--...i..!
--'-.."..--
'Total interrogé
36
12
1
1 ! 50 '100

203
Ces 2 tablc~ux appellent les remarques suivantes :
Ainsi
les réceptifs à standing @odeste (Emitai, Centre touris-
fiq~~: 6ampements touristiques) comparés aux réceptifs de standing
élevé recrutent duvantage
au sein du village, la qu~lité modeste des
prestetions offertes n'exige pas une form~tion trop poussée~ oaie pour
l'ensemble des deux zone5 touristiques,
le recrutoment des réceptifs
(dans le village) représente environ le 1/3 de l'effectif total. Le
recrutement àu niveau régional reste important :
depuis ces
dernières
années,
il est imposé aux hôteliers de recruter en prierité dans la
zone touristique ou düns s~ région administrative. Ce qui sc confirme
par des données que nous avons obtenues en 1985 au niveau de réceptifs
nouvellement créés.
Tableau
51
Répartition des employés dans :3 réceptifs à 4 étoiles
situés sur la Petite Côte.
(en'èuête 1. 985)
Savana KOUI!lba
Sali Hôtel
Novotel Sali
140 employés
45 employés
82 employés
!
!
-----------------------T---------------------r----------------------
Région de Thiès 11.4
MEour }O (66,6%)
üégion C"p-Vert
10
S"li
13
45 '/0 sont de la
11
du 1?leuve
9
Daknr.2
région de Thiès
"
ùe Kaelack
3
--_:_--~~-~~~~~~~!_~---~---------------------~----------------------
Donc de plus en plus des efforts sont consentis pour que le recru-
tement sc fesse sur place. ~!ais les emplois offerts sont sans qualifi-
cation puisqu'une aucune politique de formation n'est
Gii-.ectuée ~nu
ni venu· ùo ln population 10 c"le.

204
3. Age et sexe des emuloy's.
Une autre earactéristique de l'hôtellerie est la jeunesse de
son personnel.
Tableau
52
Age des employ's interrog's.
( enquête 1983)
m
.... /
!!
Age
Peti te Côte
Casamance
.Lotnl et jJ
!
,-------------------r--------------r--------------r--------------!
; 15 à 20 ans
!
2
2
4 !
,-------------------r--------------r--------------r--------------
; 21 à 30 ans
2 0 !
24
!
44
,-------------------r--------------T--------------T--------------
i 31 à 40 ans
22
19
41
,-------------------r--------------r--------------T--------------
; 41 à 50 ans
!
4
!
4
!
3
,-------------------r--------------T-------~------T--- -----------
; + de 50 ans
2 !
1
!
3
-------------------r--------------T--------------T--------------
Total interrcgé
5 0 !
50
100
44 %des employés ont d'clnré avoir entre 21 et 30 ans, 41 %entre
31 et 40 ans. Il semble oue les jeunes de moins de 20 ans (45~) et les
adultes de plus de 50 nns (3%) soient très peu nombreux. En effet les
emplois offerts par 11hôtellerie sont assez contraignants dans IQ
mesure où certains postes demandent beaucoup d1énergie, d 1 nutant ~ue
les horaires sont souvent en dehors de la normale. D'après les infcrLa-
tions que nous avons rccueillies auprès des employés, les horaircs
sont en réalit' mal définis:
llempmyé connaît son heure de prise ùe
service muis ignore souvent celle où il termine
~er trcvail.
L1 e ffectif des femmes est moins élevé que celui des hommes, DQis
leur présence n'est pas négligeable (22%) ,en effet l'hôtellerie cOQpor-
te quelques secteurs exclusi~ernent réservés aux femmes : les citagen
(gouvernantes,femmes de chambre) la buanderie et la blanchisserie
(lingères)
les boutiques (vendeuses, coiffures).

205
~. L'économie de l'emploi touristiQue.
Elle nous permet de connaître le salaire,
lu messe salariale et
le coût de la création des ~mplois hOteliers.Les salaires du personnel
hôtelier s6négnl~is sont régis par ln convention collective du 29
septembre 1960. Une commission mixte réunie le 18 décembre 1979 a fixé les
salaires minima par catégorie de travailleurs relevant de la dite
convention selon les taux suivants :
Tableau 53.~alaire de base
par catégorie socio-professionnelle.
Source : Uinistère du ~avail
et (le l'Emploi
Catégorie
Salaires pour 17} h 33
!
--------------------------T------------------------------
1ère catégorie
!
23.216
--------------------------T------------------------------
2e
Il
2~.621
!
--------------------------r------------------------------
3e
"
27.037
---------------------------T------------------------------
~e
Il
32.182
!
--------------------------r------------------------------
5 e "
!
3A.586
--------------------------r------------------------------
6e
n
38.301
!
--------------------------r------------------------------
7e
Il
!
50.253
---------~----------------T---------------------------
---
3e
!
57.259
--------------------------T------------------------------r
!
g e "
!
67.705
!
,--------------------------,------------------------------,
. 10e
"
.
79 208
.
!
~! .
!
,--------------------------,------------------------------,
i 11e A
"
!
96.258
i
,--------------------------T------------------------------
i 11e B
"
!
110.102
-------------------------------------------------~----
---
D'apr2S le tableau Qui suit, la convention collective commerciale
-
plus
pour un même total d'heuI1le de travail,
D.
des taux mcyens/favorables
que ceux de l'hotellerie.

206
Tùbleau 5Ïf: Taux moyens dans les deux conventions collectives.
Source
Ministère du Travail ct de l'E3ploi
~,! ,~
,
,
Convention collccti-; Convention collective;
Catégories
ve ~3tolière pour
. du cornnerc8 (1) pour ;
'.
173 h 33
173 h 33
.
!
--------------------------------------------T----------------------
Hanoeuvre
!
le à 3e catégorie!
21,.853
!
26.075
----------------------T---------------------T----------------------
Ouvrier spécialisé
!
~e ct Ge catégorie!
35.023
39.331
----------------------T----------------------T----------------------
Exécutant qualifié
.
!
7e catégorie
!
50,253
!
55.01,3
----------------------T---------------------T----------------------
Agent de Ik.l:t"ise
!
!
üe catégorie
57.259
66.352
!
----------------------T---------------------T----------------------
Cadre
,
1
ge à lle B Catégorie;
88.}18
!
910 •.287
!
Lo taux de s~l::lire ;::linir:lUIll de le. Fonction publique sénégE'.lf'.:ise qui
est de 27. 653, es~ aussi plus favorable. Si nous nous basons sur le
fait que 80 à 90% des emplois non çunlifiés et peu qunlifiés représen-
tent 80 Ù 90% àes eoplois directs (SO~~D) donc appartenant eü général
aux trois premières catégories, nOliS pouvons en déduire que le salaire
Qe base de la oajorité des employés se situe autour de 24.900 F. Les
hôteliers respectent ladite convention tout en restant pour la oajorité
des catégorieD à la limite dû ces taux.
(1) La cc~ission sixte prévue par la convention collective du cc~ûrcû
16 novembre 1956 s'est réunie le 18 déceDbre 1979 et a fixé les_ salaires
minina par catégories ùe truvailleurs suivant les taux '·"èitée.

207
Quelques avantages,
conme le droit à la nourriture sont ajoutés C~
taux de lu convention collective CL. C;ni donne les salaires suivants :
Tableau 55
salaire Dar catégcrie socio-nrofessionnelle
dans lil
réceptif de la Petite Côte.
(enquête J 985)
!
- !
,
SnI aire (~e b a s e ,
ff
E !
!
C a t e g o r i e ! !
Salaire e
cc 1~ .
,
!
convention collect.;
!
r-----------------------------------r--------------------r------------------
i le catégorie oanoeuvre
;
23.216
;
3~.052
,-----------------------------------,--------------------r------------------~
i 2e cat. fille de chaobre,lingère i
2/,.621
i
35.327
.
,-----------------------------------r--------------------r------------------
; 2e cat.-Fille de chambre,
commis
!
·
de bar
27. 0:"57
!
!
f-----------------------------------r---------------------------------------
i ~e cat.commis de brrr, cavistes
32.182
,43.~67
,-----------------------------------r--------------------r------------------
! 5e cat. cnissiel; barman
!
3~.6'36
!
~5.990
!
t-----------------------------------r--------------------,------------------1
! 6e cut: Daman contrôleur
i
20.301
i
~9.881
;
,-----------------------------------,--------------------,------------------,
; 7e cat. réceptionniste - ailloinis- ;
;
;
·
trnteur -
contrôleur -
aiùe
comp-;
;
;
!
table
!
50.253
;
69.872
;
I-------~---------------------------T--------------------,------------------,
; 8e cc.t. Daftre d'hôtel,
chef <le
.
.
.
i ré ception
!
57.259
!
77.228
!
,-------~---------------------------T----·----· ·-···-··-------r------------------ F
; ge cnt. m.lÎtre d'hôtel, adjoint ùu;
.
;
i chef
i
67.705
!
86.196
i
I--------~--------------------------Î--------------------,------------------,
· l1e cet.
cadres,chef ù6partement·
110.102
.
130.212
-
D'après ce tablenu, les employés subalternes
eénéraleoent repré-
sentés par ceux qui résident duns la zone ct 1 iDpln!1tation è.u réceptif,
ont un salnire qui correspond à celui des
trois preDières catégorieo
et qui donc ne dépasse pas qO.OOO F. CFA. Malgré les av~ntagcs
ajout6s (salaires effectifs) les salaires restent bas. Les eaploy~s
qui ont des salaires dépassant 50.000 F, CFA représentent les cadres
Doyens et les techniaiens. Les salaires élevés (Dlus de 100.000 F. CYk)
sont réservés aux cadres supérieurs qui sont en :~1ajorité des expatriée.

203
,
,
eVOcr'..lce
Lu ~asse salûrinle esi nne variable qui est souvent/po~r oarquer
lt'cart qui existe entre les salaires des nationaux et ceux dos
expatriés,
Tabl eau 56
Répartition de la nasse salariale dans ~ établisseQents
touristiques de la Petite Côte.
(enquête 1985)
,
NODbre
Expatriés!
Hasse sala.riale
Etqblisse~ents
d'eoploYGs
,-------------------------------
s~n6gnlais
%
. S6n~galais !
~xpatri~s
!-------------_..-------+------------+-----------+---- --------+------~----------~!
! Domine de Nianing
H9
! 3 (1,9 %) !
9.611.70 1, !
71}.126 (7,18) !
!----------------------+------------+-----------+------------+------------------!
! Palo Beach
!
236
! G (2,5)
! 19.279.02q ! 3.956.92~ (17%)
!
!----------------------+------------+-----------+------------+------~-----------!
! Centre touristique
!
51
! 1 (1,9)
!
2. 009.381!
200.000 (o/~)
! ----------------------+----------~~.~----_._._----+_.~----~._----+--.-----------------!
! Novotel Sali
!
iJ4
! 2 (2,3)
7.258.581 ! 1,716.267 (5,2";{,) !
!----------------------+------------+-----------+------------+--~---------------!
! Sous total
!
520 (97,5)! 12 (2,2)
! 33.158.690 ! 6.(;11,:;17 (lq,7%)!
!
! ! !
(85,2) !
!
---------------------+------------+-----------+------------+------------------!
Total
532
QQ.77o,D07
!
!
' - - - - - - - - - - - ' - - - - - - - - - - - - - ' - - - - - - - - - - - - - - _ !
D'~près ca tablGuu 2,20,h ùes coployés constitués pnr les expatriés
perçoivent envirOli 15~ de ln s~sse salariale tot~lo.
Tc.bleé'u 57: Sc.lc.ire Doyen oensuel des eoployés
dans 4 établisse[ïlents
....
touristbues de la Petite Côte.
(enquête 19(5)
,
1 < ' 1 '
' S I '
, 1 ,
,
TI'
t· f
.
..,a a1rc ooyen
.
a U1re rlOyen
. r.
._,-._"
.
,
,eeep LS
,
l é '
l
"( Ù
l
t
"lJ "'a 10 2
;----------------------T-~~~~~~--.ê.-~~g~-~~~ ~I _~~~~~~__~~E~_E~~~ 1 t--------- - ---i
; Pûn B e a c h '
;
; .
! Hôtel If étoiles
!
81.690
!
659. ,87
!
8,07
'
,----------------------,--------------------,--------------------T-------------
; Novotel S a l i ;
.
;
; Hôtel q étoiles
;
86.411
!
858.133
!
9,93
!
,----------------------T--------------------T--------------------T-------------T
; Dotlüne de Ni"nL-lg
; V.V. 3 étoile"
;
6~.508
;
246.0q2
, 3 , 8
;
.
.
.
. .
;-~:~~~:-~~~~~;~~~~:---y--------------------y---------
-----------y-------------;
. 3 étoiles
.
39.399
.
200.000
;
5,07
i

209
L'cxaoen du snlaire i:lOyen des ct:lployés nontre dlune fnçon plus
nette la grande ~ifférence qui existe entre les salnirûs des sénéga-
lais et des expatriés:
lessulniresde COs derniers sont 4 à 9 feis
supérieurs à ceux des nDtionnux. Une deuxièDe const0..tation se dégage
de ee tableau :
il seoble que plus le réceptif est de standing élevé
plus les saluires des nationaux CODI:le des expatriés sont élevés. Ceci
s'explique par le fait que les réceptifs à grand standing exige un
personnel plus qunlifi2 donc une rénuoération plus
ioportunte. En
dehors des percanents et des saisonniers,l'hotellerie utilise des
travailleurs eoployés pour des besoins particuliers pendant une courte
durée:
ce sont les "ex trns".
Ils sont recrutôs durant les périodes
de pointe (raques, Noël etc .• )Ils peuvent représenter 20 à 22 ~ du
total des eoployés,
ils ont un traiteoent de l'ordre de 10q6 F. CFA
par jour. Leur recruteDent étant occasiormel, il se Îai t au jour le
jour, au nivcnu de ln pcpulntion laenle. Si un CElploi direct génère
2,q eoplois indirects, nous pouvons esti~er le noobre total d'eoplois
indirects dans notre zone d'étude à }qqS, soit la cré~tion de 2qqS
eDpIois indirects sur la Petite Côte et 998 en Basse CŒsaoance. Ce
genre d1erJplois ne figur<:'nt pas d3.ns les stc:tiétiques, il
nous est
inpossible dl en "faire une cntégorisc.tion.
En plus des eoplois crées clans ln branche du batioent construction,
du coowerce et du transport, nous avons constaté ùe visu quune Dultitu-
de
professions sont n60s avec le tcuris~e. Ce sont les D~tiers de
guides, vendeuses et venèeurs d10bjets Q'art, et que d'autres oétiers
en contact uvec le tourisoc se sont redynQoisés : conductculli
de
calèches, piroguiers, artisans bijoutiers, tailleurs,
sculpteurs,
teint'Uriers etc ... Si nous estioons qu'nu S6négal l.!l1 trnvnilleur
entretient en r.lOyenne une dizaine de personnes. Ce sont donc en-'.riron
25.000 personnes sur la Petite Côte et 10.000 personnes dans l~ zone
du Cüp Skirring qui vivent du tourisoe. L'évaluation financière des
eoplois touristiques suscite un débat où il est souvent avancé que
ceux-ci coûtent plus chers que les eDplois
danB leB~ autr"B~ branches
de l'.économie.

210
Cette évalu~tien financière se fait à partir d'un indicateur: le
coût de cré8tion d'un copIai qui est le rapport de l'invcstisseoent
total sur le nonbre J'a~plois crées. Ce ratio parnet de ceoparer le
tourisIJc avec d'autres activités écono~iques. Mais l~ Qauvaise
connnissance des statistiques Quasi bien èes eaplois
en dehors de
l'hôtel que dans les 'lUtres activités éconorJiques rend cette approche
très nléatoirc.
Tableau 58
Coût de cré~tion d'un enplai en 10~ F.P.
Source
Ftcbre (1979)
BDtelleries
!
~-----------------------!
Autres brQnches de
Moyenne
Fourchette
Iréccnocic
globale
selen Ctct.
!
!
L'Afriquo (le l'Est
!
,
Industrie teJ::tile :60
!
(1975)
!
!
75 à 125
!
[,7 0;
!-------------------------y---------T-------------T--------------------------,
Côte d'Ivoire
Ens. du secteur secon-
"
!
(
!
1973)
136
63 à 200
ècire 66 seules branches;
!
"raffinage t1c l:étrole" et;
en électroninue ont un

.
!
! . . .
-
cout supérieur à 136
!
! ! !
t-------------------------y---------T-------------T--------------------------
Madagascar
,
!
r
;
(1973)
1
50
1
25 à 71
; Industrie 20 à 80
,
·
. . .
.
,-------------------------T---------T-------------ï--------------------------,
;
; ; ; Matériel électronique et ;
;
Hn.roc
. ;
;de préltision: 18 proùuits
;
;
(1972)
80
;
; chioiques, pQra-chiniques;

"
1<2 Industrie agro-alüJen-;
taire :
35 - Industrie
;
,
f '
1
textile 2;
;
·
. . .
.
!--;--~-~-----------------T---------T-------------ï--- -----------------------,
1
W1181e
' r
r
;
;
i!2721
+
= +__§!_~_22
+_!~f~~!~~~_2§
~
D2.ns le t"bleilu
58
il existe déjà une ~rande dis~arité du coût
de l'eüplci touristique au niveau des différents pays cités
êvec ùes
écarts qui vout du sinple au double : var exeople p ln ~cyemle
globnle du coût d'un cl'Iplci hôtelier en Côte d'Ivoire est tle 136.000 F
tandis qu'il est de 60.000 F.~. à Nnùngnscar et de 80.000 F.F. ~u Maroc.

211
Le.. nênc clispnri té exi8te dans la déterElinQtion G.u coût Doyen dû
création d'un 80plai dens les activités du secteur inùustricl par
pays.
Mnis d'une D~nière génér~lc, s&uf pour le cus du Maroo, un copIai
touristique
coûte plus cher qu'un eoploi dans les autres secteurs
éconoDiques ccci dans tous les pnys cités ici. En utilisant d'autres eXC8-
pies on ebouti t
à ln :-,lôme constatution : cl 1après U. H~ldcr ci té pur
Aisner et PIUss (1983) un eDploi hôtelier coûte en cayenne 50 fois
plus Qu'un eoploi agricole; d'al'rès Fatou 8014, un e"'ploi hôtelier
au Sénégal coûterait 10 à 15 fois plus qU'UllO unité de pêche de
9 personnes. S'il est vrai que l'coploi touristique coûte cher,ûucun
CGlcul n'a jumais été fuit pour voir si un copIai duns ces brnnchcs
éconc~iques aurait entraîné autant d'enplcis qu'un copIai direct ùans
le tourisnc. Car, pour le tourisi:lc les investissencnts i[lport~nts SOIlt
cOD.pensés au [Joins particlle::wnt par une création i:lportante dl e:--lplois.
Dens notre zonc d'étuèe (Basse CaSQD~nCe + Petite Côte) pnroî les
200 Iiersonnes de notre échantillon 30,5% vivent du tourisoe CO!:1r.le
eo:?loyés d 'hôtel ou cor_ll..1e eElployés d~ns les Détiers Ll{~rivés du
tourisüe (artisan, guide ,conducteur
de calèche, de pirogue ctc".)
Sur la Petite Côte où Je tourisoû est Dieux iDplnnt6, t5% des perSOilllCS
interrogées vivent du touriSiJe. Ces pourcentages représentent les catû-
gories Bocio-professi6nnelles stricte3ent li6es au tourisne (voir
tableau'59).

212
Tnbleau 59:Profession; des résidents interrogés.
(enquête de 1983)
Professions
PëtftèeCôte! Cnsn~anee
Total
%
!-----------------------+------------+-----------+---------+-------!
! Eoploy6, d'hôtel
!
'<
!
'<
!
{)
!
'<
!
!---~--~----------------+------------+-----------+---------+-------!
! J.rti san s
!
lit
!
3
!
17
!
B, 5
!
!-----------------------+------------+-----------+---------+-------!
! lilanoeuvres
!
3
!
6
!
9
!
'<,5
!
!-----------------------+------------+-----------+---------+-------!
Guides, eonèucteu)S de
!
!
!
!
!
calèches,de pirogues
11
!
'<
1 5 !
7,5
!
----------------------+------------+-----------+---------+-------!
Vendeurs d ' o b j e t s !
!
!
!
!
1 d'nrt
!
16
5
2 1 ! 10,5
!-----------------------+------------+-----------+---------+-------!
! Petit~ CODfilerçants
!
16
!
7
!
23
! 11,5
!
!-----------------------+------------+-----------+---------+-------!
! Pê cheurs p é l e v e u r s !
!
!
!
!
l:-cèUl ti vnt ..nrs
!
25
!
u
6 5 ! 33
!
!-----------------------+------------+-----------+---------+-------!
! Autres activités
!
1
!
8
!
Ci
!
'<,5
!
!-----------------------+------------+-----------+---------~-------!
! Sans. professions
!
10
!
22
!
32
! 16
!
!-----------------------~------------+-----------+---------+-------!
! Total interrogé
!
100
!
100
! ~{)O
! 100
!
!
!
!
En effet, les zones touristiques sont forteoent sollicit&5 rendant
lu saison touristique, elles deviennent le point de convergence de
toutes les c~téeories sacia-professionnelles directecent ou indirecte-
oent liées au tourisoe. L'évolution déDographique ùu village ùu Cap
Skirring (ou Cap Erukène), la cooposition ethnique et les diverses
catégorie socio-professionnelle de sa population en attestent :
- de 1975 à 1981 sa population est passée ùe 76 à 7~7 habitants
(CER de Kabrousse 1981)
- toutes les ethnies du Sénégal y sont présentes; les populatiens
venues du Nord (Halaf, Lébou, Sèrère, Pular) représentent 57% d.e
la population totale, tandis que l'ethnie diola ne représente que 3%.

21)
Ln structure socio-professionnelle de 13 populatio~ a un carnctère
plutôt terti~ire : les agriculteurs (paysans, pêchoùrs) no font que
6% tendis que les Détiers liés nu touris~e (vendeurs ù'objets d'art,
marchands, employés d'hôtel, artisans) sont lilreeDent uajoritu.ires.
Donc il n'est pas e.busif Qe dire que le tourisoc e contribué à la
créntion d'u.!! noobre iT::;.~ortant cl 1 cf.1plois dans ces zones. Nén.ntlCins CQS
copIais créés, qu'ils soient directs ou indirects procurent de bas
salaires et du fuit èe leur caractère suisonnicr, ils offrent une
situëtion professionnelle précaire. En définitive,
Da peut en déduire
que les enplois et oétiers réservés aux populrrtions 2~nquent d'envereure.
Il faut ajouter à celn, l'absence ù 1 unc classe ùe nutionuUx pronoteurs
touristiques bien qutau Sénégal le tourisne soit depuis plus de 10 ans
une des ëctivités écononiques les plus dynu@iques i 10 secteur
reste
dO!Jiné par cl_es non -sénégalais.
Cette situation est contrrrire à celle qui prévaut en Tunisie où on
assiste à une reconversion des cODlJ.orçants, des aericulteurs ct nêse
ùe propriétaires de petites entreprises artisanales vers le secteur
ùu tourisoe. C'est la naissance dluno nouvelle classe de cheÎsd'entre-
prises ayant la con~étence technique voulue (di!)lôoes dr~COnoDie
ou de tourisoe) ou l'exp~rience de la gestion h8toli~re.
Nous cJ.vons il une échelle l)lus réduite le nêDe exeui)lo en GULibie où
le secteur du tourisoe bien que è.or:1iné par les lJultinationoles d'ori-
gine tlanoise ou suècloiso a attirÉ ces <.lernières années un norlore assez
ioportant de cOI~erçants qui sc sont reconvertis en ~royriétaires ct
gestionnêires de très ~rands réceptifs.

21/i
II. L'IMPACT DU TOURISt1E DE SEJOUR SUR L'ECONOMIE LOCALE.
Dans les zones d'implantation touristique situées en milieu rural,
l'agriculture constitue l'activité dominante des populations locales.
Aussi, l'introduction du tourisme va t-il s'y poser en terges de
cooplémentarité et de conflits. En effet, l'hôtèllerie, pour sa consoo-
nation alimentaire fGit,
dans une grande proportion, appel à l'agricul-
ture. Ce qui fait que les gains tirés du tourisne peuyont anéliorer
la production agricole de Dême ~ue los conditions de vie des populati~ns
rurales. Les rapports entre tourisnc et agriculture se posent aussi
on termes de conflits. L'avèner:lent des villages de vncanccs et stetions
touristiques gronds consor.lf.lnteurs d1espCtces,
la fuite de la lil2.in-d'oeuv:-e
rurale vers le secteur du tourisme,
la transforoation des
l:Ientali tés ê.U
contact de la civilisation de consoGf:.lation et de loisirs,
sont autant
d'éléments perturbateurs pour le secteur agricole.
L
Comli ts entre iourist:le et agriculture.
Sur ln Petite Côte conne en Basse CnsaDance,lti~plantutiondes
réceptifs, type villages de vacances ou hôtels de hu:e,
Cl exigé
des
expropriations. A Sali, sur la Petite Côte, 25 ha de terre
portant
des cultures de nil et ~'arachide ont été retirées en 1977 • 21 paysans
(CER Ngué.!.~olrh ). D'nutre part, l'occupe.tion linéa.ire èu. littoral pnr les
réceptifs a linité l'accés des pêchaurs
aux
pl~ges
? pou~ le bicn-
être des touristes la principal" "ctivité (les fences du village, le
fuoage du poisson,
leur a été
strictenent interdit.
hU Cap 3kirring, l'inplantntion ~u tourisne a aussi eu des répercua-
sions néfastes sur l'agriculture. Los terres occupées pnr les vill~-
ses de VaCGllCeS (elub f1:éditerranée, Socitour) sont d'.:::nciennes rizièrea
ou pnlDeraies ù'où étaient tirés le riz et le vin de paIne ; leur
occupation par le touris!.10 constitue un grand dor-J.I:J.age pour le p2.ysan
diola quand on sait ln p12.cC ~ue le riz ~t le vin ùe pnlQc occupent d~ns
sa vie.
Sur le plan écologique, des perturbations assez spèctnculairos
ont été constatées : pour la construction de la route du Cap Skirring,
beaucoup de grands arbres ont été détruits, d'autres ~battus par les
sculpteurs
d'objete d'art du Cap Skirring.

215
Les d6p6ts d'imondices provenant des 1>6tels favorisent dans toute
la zone une prolifÉration ùe rats nuisibles 2.\\lX cultures.
Ln fuite de la. main d'oeuvre rurale vers le secteur è,n touriSDe
constitue un autre frein your l'agriculture. Devant les faibles
revenus engendrés par los cultures,
ces dernières ~nnées, l'copIai
salarié COllstitue ~nc procotion pour ].c paysan ~
- à Sali, à la suite de l'expropriation des terres de culture et les
1
effets de la sécheresse beaucoup de paysans se sont reconvertis en
petits ernploy6s dans les hôtels
en manoeuvres dans les chulltiers de la
p
SAPCO :
22 bnbitants de S",li figurent parni les euployés de la SA?CO
pour gardiennage,
nettoyage ~ Jilagasinage ctc
- à Fndiout, 157 jeunes du villages font le métier de /,'Uide ou de
piroguf"r,ce qui les 610igne de plus en plus des travaux des chatlps
cu de la pêche.
En Basse Casamance, F. Boè.ian (1981)
a constaté que les
cultures
vivrières ont vu leur volume baisser considéré!.bler:J.ent ces dernières
cnnées,
à cause probnbler:wnt de la sécheresse ôais aussi du nunque
de r:l.Uin d'oeuvre.
Les jeunes paysans considèrent
les eDployés du
Club Héditerranée comme des privilégiés.
Ces d.ernicrs eIl plus du
fait qu'ils soient salariés ont aussi la possibilité d'aller chaque
année en Europe,
ce qui il entraîné l'augmentation de leur pouvoir
ù'achat et par conséquent celle de leur niveau de vie. Avec ces
changements,
ils constituent un point de mire pour les
jeunes rUra~x
qui de plus en plus d~duignent les travaux des rizi~res, leur r~ve
étant de trayailler à l'hôtel et ceci dans n'iLlport<> quelle condition;
Par nillcurs
on r.onstate que le tourisoe peut contrecarr~r les
9
cbjectifs de l'enseigneoent moyen.
Le but de celui-oi est de former
les
jeunes à mieux s'armer en vue d'une meilleure insertion ùans le
nilieu dont ils sont issus. Eu r.lilieu rural,
la terre apparaît cor:.lne
le moyen de production dont il faut assurer la rental>ilité si l'on
veut résorber
le chcl:'w.ge. l·iais
confrontés à un manque de moyen
de production,
les élèves issus de l'enseignemer.t moyen pratique
glissent facilement d.nns le secteur du tourisme.
Ils offrent une
~ain d'oeuvre à bon narché pour ùes salaires è-érisoires ~e 25 à
30.000 F. CFA
alors que ces ré~cptifs devraient servir de m"rché
pour ce que produise~t ces je~ngB paysans.

216
Linsi nous constatons que l':lppfit du ~nin facile f~it que le jeune
pays en sc détourne des activités traditionnelles. Dén~li Œe fornntion,
le tourisne ne lui réservé généralotJcnt qu'une situation souvent très
pr2cairo : petit
ecployé
d'hôtel,
Euiùe , piroguier, venàeur
à la
sauvette,
2. Le tourisEle, un stinulent à llagriculture.
L'o~jectif des pouvoirs publics ost d'intégrer l'nctivité touristi-
que à l'éconooie locale: c'est ù dire que le tourisoe e~ faisant
largeoent appel au secteur agricole puisse iŒpulser son développeDcnt.
Duns notre zone d'étude, nous allons privilégier l'étuQO d$ relations
p&che -
tourisme, narnichage -
tourisDe,
ces secteurs de llagriculture
étant les plus étroiteoent liés à l'activité touristiquo,
Let Petite Cête Ll tou,jours été une région tradi tionnellc'l:wnt tournée
vers le ~êche. En r~ison des conditons n~turelles f~vorQbles offertos
(ph6nonène du upwelling) le oilieu nnrin possède une Grande [>~bondanc8
planctonique et une roaarquable fertili t.é t
les eaux restent riches toute
1 r~Ih'1.ée. Ces conditions favorables font que la Petite 8ôte occupe ln
prerüère place dans la pêche artisanale et la transforr.w.tion du pois-
son séché inné nu Sénégal : elle offre le tiers de ln proùuction uûri-
tioe totale du pays et plus des 2/3 de la oise à terre do la réeion de
Thiès (1), En dehors du poisson, les autres produits de la pêche sont
les crustacés. Ln InnGouste et l~ crevette constituent fu, ~onopole ~e le
Petite Cêtû sur 10 ~lan rénional. Par contre, les nutres activités COorlû
l ' ae;ri cul ture, l'élevago et Ic,êne le r::!araî chne;e sont très fai bl eIJent
pratiqués en rnison de ln sécheresse (dégradation èes sols, ~anquc
dtenu etc.) Ainsi, ln ~rincipDle source de re~enus des paysnns previent
des produits do ln pêche.
Son chiffre d'affaire dans le d6partcoent de
MBour s'élève en 1983 à q.969.q75 F.
CFA (Ndiaye 1934).
(1) Région de Thiès 87.822, 3 t, départel'lent de HBour 50.• 169,6 t.
(direction oc6anograpiJique et des p&ches naritimes 1983).

217
Aujourd'hui, la Petite Côte se trouve spécialisée dans deux
activités: la pêche et le tourisoe.Mais l'incidence favorable que le
tourisoe pourrait jouer pour la pêche est en définitif assez faible.
En effet,
le tourisne n'est pas un secteur stratégique pour la pêche
loin de là ;
celle-ci oyant des débouchés traditionnelleoent établis
cooue les villes de Dakar
Diourbel, KaolQck, Thiès et les nuires pays
t
africains.
L'arrivée du tourisDe n'a pas pour autant changé le systèDe de
conoercialisûiion en faveur du pêcheur local : il n plutôt contribué
à renforcer la puissance d'une cntégorie de coonerçants, les m2reyeurs.
La oajeure partie du ravitailleoent en produits dem pêche est COŒ~er­
cialisée par c es -deriJ.ier~: : pour la piupart--·des hôtels dilla Petite Côte
les fournisseurs en poissons et crustacés sont des oareyeurs. Les granùs
réceptifs s'approvisionnenent occasionnelleoent chez le pêcheur local,
par contre ils s'adressent plus fréqueè~ent aux nûreyeurs, ces àerniern
leur pernettnnt un r~vitaille~ent avec quantités denandées et livrai-
son assurée. Ce qui est hors des possibilités du'
pêcheur local qui
est dépourvu èe Doyens d'équipenent et de surcroît n!appartient à
aucune organisation de type coopératif.
De ti8ides tentatives pour organiser les pêcheurs sont nenées, Elles
ont abouti à la naissunce du CAPhS.qui n'a pas encore l'adh6sion de
tous les pêcheurs. Ses objectifs sont l'équipeDent des pirOGues et la
connercialisation des produits tirés de la pêche, La cODDercialisation
s'effectue en quatre étapes:
l'exportation,
le oarché local, lu
transforoution et le ôareyage, Le CAPAS ne ravitaille Gonc pas dircctc-
Dent les hôteliers:
jusqu'ici aucun lien n'existe entre eux. Les liens
entre pêcheurs locaux et hôteliers s'ils existent sont tout à fuit
individuels. Cc sont les pêcheurs ou les feQnes du village qui se
présentent chaque oatin devant l'hôtel avec leurs produits qui seront
acceptés selon les besoins de l'hôtelier. Ce systèoe fait qu'aucune
garantie de vente n'est assurée aux pêcheurs. Dans ce cas d'échanges,
tout le profit revient à l'hôtelier puisqu'il peut se ravitailler en
produits frais sur place,
donc sans coût de déplaceoent. De surcroît,
la loi de l'offre et de la deDande est en sa faveur,
le pêcheur ne
disposant d'aucun Goyen de conservation tend à se débarrasser le plus
vite possible de sa marchandise.

?-18
Ainsi, sur la Petite Côte où ln pêc he constitue une des sources de
revenus les ~us i8portantes pour le paysan,il est regrettable de
constater qu'aucune politique d'organisation et de restructuration
de la co~ercialisatioll conforme à la demande touristique, ne soit
r:lenée en direction des pêcheurs looaux. Le développenent du tourisoe ve.
plutôt profiter à des individus souvent extérieurs au lieu d 1 inple.nta-
tian touristique qui habitent soit MBour soit Dakar.
du
_ _
naraîchage
_ _ _ _ _ _ _ _ _ .!;ô!_.
en Basse Casamance.
.e
Contrcirenent à la Petite Côte, le touris~e e~ Basse Cnsaonnce u
été lrune des causes qui ont aoené le paysan diola à considérer l~
pêche et le naruîchage co~~e des sources de revenus.
Ln Bnsne C~sn~~~~e p0ss0àe Q09 c~nditions naturelles favorables
uu développe~ent de la pêche. Deux nilieux aquatiquœpropices à ln
rIche s'offrent ~ la région:
-
è~es GQ.UX calDes ct peu
profondes ~des bolons et des l!larigots oil 12-
pêche uux petites espèces et nux crustacés peut s'effectuer à piëd cu
à l'aide de frêles esquifs 9
des eaux de l'océan,
elles sont riches en poissons ùe grande teille
(capitainer, barracudas, requins etc.).
Coooe sur la Petite Côte,
la Basse Casa@ance est aussi grande
productrice de crustacés : la production en 1983 pour la crevette est
de 116o,) t
pour la langouste 21,3 t
, pour les crabes 2),7 t
(1)
deux sociétés traitant la crevette industrielle sont installées a
ZiQlinchor.
Malgré ces riches potentialités, le paysan diola s'est toujours
borné à considérer la pêche COQDe une activitù
très second~ircp
sa principale préoccupation étant la riziculture. En effet, les
pêcheurs professionnels de la Bnsse CasaLlance sont des Sérèrc
de 1<:1
Petite Côte, des Lébou
et Ges Saint Louisien -établis à Abér.éJ
K~fountine, Die@béring et au Cap Skirring.Depuis ces dernières années
l'implantation touristique clans la zone du Cap Skirring, la. réalisation
(1) Secrétariat d'Etat à la Plche Haritime (1983).

219
de bons réseaux de communication
et les profits réalisés par les
pêcheurs venant du Nord, sont des facteurs qui ont contribué à accroître
l'intérêt des paysans diola pour la pêche. Mais ces derniers vont se
heurter à des obstacles comme le manque de capit~ux et
le manque de
formation technique.
Ces obstacles ont été levés grâce à la ~réation d'associations de
type coopératif (groupement des pêcheurs) et au recours à des bailleurG
de fonds plus ou moins désintéressés (organisation confessionnelles ou
internationales, pouvoirs publics). A ce titre, deux projets ont été
mis sur pied ~
le projet CA.qITAS crée en 1981 avait formé Q5 groupes de 7 à 0 indivi-
dus chacun et le projet GOPEC (groupement opérationnel permanent d'étude
et de concertation) un organisme public sénégalais qui a VU le jour e~
1976 et qui est devenu opérationnel en juillet 1978 ; sur 90 pêcheurs
diola en stage de formation auprès des saisonniers guet ndnriens, 70 so~t
installés en permanence à K~fountine et les 20 autres passent 6 ~ois p2ï
an au Cap Skirring, de novembre à décembre période correspondant à l~
saison touristique.
Sur le plnn de l'équipement, la Basse Cnsnm~nce est encore plus
déL~nie que lu Petite Côte. Le département ne dispose ni d'industrie
de transformation, ni d'entrepôts frigorifiques. ?~r contre, il faut
!loter ln quasi inexisience du ph0nOGene IUê.:,,:ûyeur ~ les hôtels du Cap
se rnvitaillent en grande partie, directement nuprès des pêcheurs
installés dnns Inc-régioI!. L'achat s'effectue soit il Bouedidiette
(ancien b~c) soit sur ln plage même à proximité des établissements
hôteliers. Pour assurer IQ régularité de leur approvisionnement,
certains hôteliers ont essayé de s'attacher un
certain nombre de uê-
cheurs en leur fournissant des filets, ou même des denrées alimentai-
ren (sucre, lait, café etc.).
Evidemment, sur la plan de l'intégration du pêcheur à l'activité
touristique, la situation qui se présente est roieux 'lue celle qui
.,
prévaut sur la Petite côte.~i~c ce systèm~
les rel~tions commer-
aUSSl f
cinles entre pêcheur ct hôtelier sont/ individuelles fIe pêcheur reste
subordonné à l'hôtelier.

surtout
En dépit de celn, il f~ut nvo~er que c'est/cvec le développeoent
du tc~risDe dans le zone du Cap Skirring que l~ ~êchc ~ pu conn3ître
son aopleur cctuelle. Aujourd'hui, l'intérêt des pêcheurs se trouve
d~ns ln création d'une coopér~tive éqUipée en entrepôt frigcrifique
et en moyens de tra~sport
pour ln collecte et l~ distribution de l~
production.
Une cutre activité, jusqu'alors inconnue du P~YSQll diol~ et qui
siest développée avec le touris~e est le marnîchQge ~
de Diembéring à Oussouye le PIDAC,
(projet interi2~ire de dévelop-
pement agricole de la Cns~mnnce) fondé en 1979 et fiuencé p~r l'USJeID,
onc~dre des jardins maraîchers cnltivés pnr les fû~cs mariées de
cette zone.
Les crrondissoments, les plus touristiques du dép~rtement dl0ussouye~
ceux de
Kabrousse et de Loudü, portent une dizaine è.e blocs de culture
ch~que vill~ge 3yant son bl~c de 2 hG environ. Av~~t Itinst~llation Qes
hôtels, le mnr;:-.îchnge prt1tiqu~ par les ier-.:.iTIes, se liz::itnit à des
produits Qcco@pagnGilt le riz, ~cis aujcurd'hui toutes les variétés de
léguges conso~ées pnr les EUropéens scnt cultivées dëns les blocs.
Le ôc::.r2îchü.ge Si effectue pend2.nt la. saison sèche de novenbre à r.w,i,
période OQ les feDQes ne sont pas occupées dans les ~izièrcs et où le
tourisDû ba.t son plein. La cOD8ercinlisü.ticn est plus réglementée oue
pour les produits de 1['. pêche. Ct.aque Dnnée, avant l'ouverture de 12-
sc~ison touristique une réunion entre hôteliers, ûnce.èreurs du PIDAC II
~utorités adcinistr3tives,~t
tient pour définir les prix de ln saison
et le calendrier de vente. Celui-ci d6termine le tour de vente de
chaque bloc. Les produits de la. vente représentent des soIilt1es vc.riCl.:lt
de plusieurs nilliers à plus d'U!l m.illion de F. CFA. p~!" 52ison. Ce
que désigne le tnbleeu suiv~nt :

221
Tnble,lU
60
Résultats du mnrnfchnge (1).
Source : :·Bodinn 19B1 - 1982
1
Arrondissenents
Blocs de culture
Valeur de production F.CFJ:"!
Kabrousso
Boukotte
5.795.510
3antiaba Hajack
369.930
(Djirack)
Totel Kabrousse
LoudÎê.-i4olof
Djivent
21~.585
Ninmbelnng
7.625
Dinkène-Wolof
Q5.0~0
Edioungou
t5.000
Loudin Wolof
25.425
Dinkène Wolof
53.• 2'<0
lingnout
1&.535
Totnl Loudia
!
!
460.620
!
!-------------------+-------------------+------~---~-- -------------!
!
Total général
!
6.6~5.060
!
!
 l'observation de
ce t~bleau, il ressort une èis~Qrité entre
les différents urronùisseoents,
ce qui s'explique ?~r le negré de for-
lité des sols et surtout par la dist~ncc des points de vente: les
blocs aux plus grands scores sont localisés dans l ' nrronc1isserjent de
Kûbrousse qui groupe les principaux grands
réceptifs de la zone,
Donc y nous constatons qu'il existe des scctcurn de 11~griculture
qui peuvent être redynanisées p~r
l'activité touristique. Mais ceci,
dnns lQ cesure où les populations rurales sont intégrées dans ~es
organisntions qui icpulsent la production et rntionnlisent la
CDoner-
ciôlisation ùes produits. L'exenple des blocs I~ôrôîchers du PIDAC est
bien une preuve,
comlae quoi les paysans ne peuvent tirer un pro fi t
substantiel ùu tourisme que ùans la @cgure où ils nont regroupés et
organisés.
(1) Ces résultats correspondent aux ventes contrôlées au niveau des
hôtels et des campements do la place.

2.~2
En dehors de cette cxp~rience oen6e en Basse Casannnce, les hôteliers
n'ont en fnca d'eux aucune structure pouvant satisf~ire leurs besoins
en ~atière d'~pprovisionneoent en produits aliDentnircs. Ainsi, pour
se ravitailler, il fo~t souvent appel à l'extérieur du lieu cl'iuplantc-
tian du réceptif. Pour dér:lOntrer cet état de fait, nous allons exaniner
le SystèDC de r2.vitaillenent dans six réceptifs (1). Cela va. nous pernet-
tre de ~ontrer le disproportion qui existe entre les besoins nctanuent
aligentaires des villages de vacances et des Doyens de proŒuction àu
!.lilieu d'accueil Î: nous utiliserons coor::.e élétlcnts d'explicc.tion :
ILl nature et la source dl approvisionncncnt des produits
conson.!J.és.
3. Le systè"'e de ravi t0.illeoent.
Nous rnppelons que le tourisnc de séjour véhicule une clientèle qui
reste att.aohée à-eee-habitudes. En effet, pour celle-ci le dépcyseoent ::c-':.
est tout à fait superficiel, étant donné qu'elle choisit de se distraire
et de se c.1étendr-e dans des conditions qui obéissent à d.es norDes occiden-
tales. C'est cette raison qui explique que dans les réceptifs i~plnntés
dans les pnys sous-développés ,les produits c1estinés à l'ali[::entation des
touri ste s sont en rmj ori té c~es produits irlportés.
Des exeorles sont fournis dans l'étude de F. Belisle (1983) où Cazes
a trouvé en 1968 qu'en Jaoaïque, les hôtels ont irJporté 59,!;?; de leur
produit aliucntairc et 62,3% de leur boisson et cigarettes, Doxey en 1971
a, à son tour, estioé que dans les Barbndes, 66,6% èes alinents conso~~6s
par les touristes sont ioportés.
(l)Nous avons Dbtenu des réponses détaillées en ce qui concerne le ravitail-
leoent ùaus cinq réceptifs de la Petite Côte (PaID Beach, Club Aldiana,
Snli hôtel, Savan~ Kow~ba, Centre Touristique) et dans un réceptif de
l~ Basse C~sa~Qnce (Pnillote). Ncus ntavons pUs retenu le cns ùu Club
M~diterran6e car les informotions reçues ne sont pas aussi cOlJ~I~tes
que celles des réceptifs que nous Qvons centiohnéesdens les t~blcnux
qui suivent.

223
Dans notre zone d'étude
ces recorùs
sont plus ou Doins atteints:
~~ ~ffet,
nous nVODa constaté dans les réponses que nous ont fournies
les hôteliers que plus ùe qO à
60% de la ùépense sont destinés à
l'achat ùes produits iûportés. Ce p0urce~tage
varie selon les réceptifs
i l cst ùe 52,1;% au Club Aldiana, de 1<9,3% au Palo Beach, ùe 1<5,1;7~ au
Savana Kouoba, dc 39,6% à Sali Hôtel, de 59,8% à ln PdllQte.
Les produits ioport6s cit6s sont: les boissons non alcoolisées,
la bière,
les vins,
les spiritueux (apéritifs et digestifs), le thé.
_.
le chocolat, le café, le lait et les conscrves (voir tableau 61 ).

221,
Tableau61: Répartition de la dépense dans six réceptifs( en F cfa]
(enquête 1985)
",,::-.~--------;-------:-! ~.- - - - - - - ; - - - - - - - - - ; - - - - - - - , . - - - - - - .
"""" Ré cepti f s
,
PaIn BoHleh
Club AldJ.ana
Savana Koumba
SaI i Hotel
Paillote
"roduitS
-- ~!
,
,
; Boissons non;
1
; alcoolisées
i 1 299 1,50! 1, 022 609
!
! .
279 000
135 680;
,-------------ï------------ï--------------,
2 000 000
------------ï----------,
! Bière
;
633 000
i 3 882 378
;
!
125 05a;
1111 2S9!
,-------------T------------ï--------------T---------------T------------ï----------,
!Il
;
Vins
i 1 1li.9 300 ; 1 676 291
;
500 000
;
51,6 900
i
i
,~
,-------------ï------------ï--------------ï---------------ï------------,
212 980,
f.<
i htleoo:Is,Spirii' 2 228 01,0 i 2 708 555
i 1 000 000
!
191, 210
i
;
'&
ueux
lU
!-------------+------------+--------------+---------------+------------+----------!
',-1
! Thé
!
259 200!
503 500
!
!
22 750!
190 OOO!
!-------------!------------~--------------+
+------------+----~-----+
UJ
! Chocolat
!
173 720
!
52 500
!
1,0 000
!
!
+'
.~ !-------------+------------+--------------!
2 500 000
!------------+----------+
il , Café
512 925!
1 080 960
!
!
75 50a!
1111 200!
e !-------------+------------+--------------!
+------------+----------+
P<
! L a i t !
262 500!
21,0 000
!
!
sa <;60!
125 osa!·
!-------------+------------+--------------+-~-------------+------------~----------~
! Conserves
!
3 369 090!
1, 837 361,
!
~ 000 000
!
226 375 ! 2 505 011!
!-------------+------------~--------------+---------------~------------+----------~
, ""Dt"l pro-
,
l
,
l
,
,

i

9 887 225
. 19
U

,

001, 157
. la 000 000
.
1 590 8~~ . 3 397 21,0'
__l_~~~~_~~E~E!~l
l
l
l
~_l
l
1
,
1
1
1
1
f
i FCoistson~
;
76~ q56; 2 591 1,65
!
1, 000 000
;
199 200!
156 000;
rus aces
!-------------~------------+--------------+---------------+------------~----------~
! Viande
!
3 209 372!
7 1,37 300
!
!
600 190!
753 635!
!-------------+------------+--------------!
3 000 000
!------------+----------!
! Charcuterie!
927 525 !
!
120 172!
128 583!
~ !-------------~------------+--------------+---------------+------------~----------!
@! Volailles et!
1 3<2 975!
1 890 275
!
1 000 000
!
11,0 500!
221, OOO!
() ! Oeufs
!
o _ !
!
!
' ; ) !
!
o
,-------------ï------------T--------------T---------------T------------ï----------,
! ~~Ui ts et
;
2 830 1'31;
l,
121 650
;
3 500 000
i 1 ljl, 168;
869 270;
~ !--~~~~-----+------------+--------------~---------------~------------~----------!
§ ! Pain
!
651 1,7Z,!
618 635
!
500 000
153 300!
11,8 560!
o
!-------------~------------+--------------~---------------+------------+----------~
t ! Sucre
1;:19 355!
1,75 325
!
6q 875 !
!
!-------------+------------~--------------~---------------~------------~----------!
! To~al pro-
! 10 165 ~98 ! 17 231, 650
! 12 000 000
!
2 ~21 qO~ ! 2 280 11,S'
! dUlts locaux!
? !
!
!
:; !
!
---------------;------------,--------------,---------------,------------;----------,
·otal m'né raI
; 20 052 823 i 36 238 807
i 22 000 000
.
1, 012 250 i 5 677 388 ;
~---------------r------------T--------------T---------~-----T------------T----------T
o
irJportés
~9,;
5 2 , 1 , !
q5,1,
3 9 , ( , !
59,8
!
'--ï~~;~-------T---;~~S-----i----~;~5------T----;~~5-------T----6~~3----i---~~~~---;

225
Ces chiffres peuvent être plus élevés,
car par~i les produits
ioportés cités ne figurent ni le beurre, ni la conÏiture, ni les
frorJages, et par ailleurs d2.ns certc.ines rubriques cûi:.:DC fruits et
léguoes il n'a pns été fnit ~e distinction entre cc qui est produit
sur place et ce qui est iDpcrté (voir tableau 61
J.
PQroi les produits iDportés les conserves occupent une pInce très
i2portante : 39 à qO% de produits iQPortés. Ce taux atteint 79,5%
dans un hôtel du Cnp Skirring : leur ioportance dnns les dépenses
s'explique par le fait que les touristes restent attachés à leurs
hubitudes alinentuires, de oêoe il existe des favQurs
accordés par
le code des investisseoents (exonération des droits de douanes) qui
pernettent aux hôteliers d'ioporter eux-oêoes des produits à noindre
frais : par exeople le
Club Aldinna ioporte d'Alle2nene une partie de
ses conserves.
Les produRB fournis par l'~griculture locale (~oissons, crustacés,
lé&Uücs, viande, voluilles et oeufs) occupent aussi une pl~ce iopcr-
tnnte ~."ns l'alinentation des touristes. Leur part d'lIls ln dépense
totnle que nous ont d6clarée les hôteliers peut dép.:lD50r 50% :
Pn12 Beach: 50,5 %, Club Aldiann 57,5 %, Savann KOU2ba 5q,5 %,
Sali Hôtel 60,3 ~;.
L'iDportance des produits locaux s'explique d'ulle part PQr le fait
que leur eonso[]"",tion constitue chez le touriste un facteur de dépay-
SCl2cnt,
et rl'autre pnrt leur fraîcheur est gnrnntie,
ils sont peu
coûteux ct il portée de l'hôtelier. Ma.is leur conso~::.r:~tion est fr:ite
selon les noroes de la cuisine occidentale car le touriste bien que
très friand de oenus à hase de produits locaux reste très attaché à
ses habitudes alinentaires. Ce que nous révèle les excoples de ~enus
proposés par la Paillote :
• Diner du 1er juin 1985.
Velout6 de laitue
Langouste Theroidor
Porcelet rôti
Haricots blancs
Frangipane

226
• Déjeuner du 3 juin 1981
Soucisson à l'nil
Poisson colbert
Poulet yassR
Riz créole
Dessert.
Les nenus sont composés de produits locaux (laitue,
lnngoustc,
porcelet, poisson) mais présentés sous nes aspects propres ù l~
cuisine française
; quant au poulet yassa et au riz créole,
ils
constituent lE":. coloration "exotique" du menu.
Dnns les villages de vacances,
les plats typiqueBent êfricairrs ont
une p~riodicité assez courte:
ils
sont proposés une ou deux fois
par scm~ine
ct ceci dans le cadre de lu soirée africaine.
Bien qu'ils soient Houvent présentés à l'occidentale les proùuits
locaux gardent une place ioportante dans l'alimentation des. touristes.
Ce qui constitue un facteur positif pour l'agriculture locale. Le
profit que celle-ci uur~it pu tirer du tonrisse serait plus iQPortant
si les Tr~~is agents de production que sont les pay~nns pcuv<'..ient
directement pllrticiper élU ravitaillement des réceptifs CH proùuit~
frnis ..
Dans l'étuùe àes sourCffi {le ravitaillement, nous verrons qu'en ce
qui concerne les produits locaux cormne les produits importés les
villageois sont écartés des circuits d'approvisionnement des réccptifs
par des sociétés ou des individus à la fois exp6rinentés et ayant une
latge s~rface financière.
Ellessont ùe trois typcs : les maisons èe cOcrQcrce ou grossistes
les fournisseurs locaux et les villageois (voir t~ble~u 6;).

.,
227
\\i
-
Les Qnisons èe connercc ou grossistos.
t
inst~llées D~k~r,
Elles sent toutes
Ù
elles assurent ln plus grnnde
j
partie du rnvitnilleQent des hôtels. Elles sont pour torrs les réceptifs
f
les fournisseurs exclusifs des produits iDportés et de l~ charcuterie.
t
,
Certains réceptifs font appel à elles pour dos proùuitn loc~ux coUDe
1
1
le riz ou le sucre. Ce qui explique que pour chaque produit ~'i~port~-
1.
iOleIlt
i{ion les fournisseurs sont les rlêDCS quels qU.e
.
le lie\\! c} l inplant.'1tio!l
J
ct la teille du réceptif. Los boissons, Gleools sont fournis pGr Martes
,
Frères, GüBOL, Stinex, les conserves par SQprolnit, le café, le chocolët,
ti'
le lait. pnr Snprolnit, Pntisen, Stioex et Coèipral, lc~ charcuterie ~lnr
r
,
Agrocap. Les n~isons de COD1:..iercc ont des succursales d.~!'!s les cn.pitc.lcs
régionales, d'où les réccpti~ se rQvitaillent pour ccrt~ins produits
t~ntôt à ~œour ou à Ziguinchor. Né~lIDoins Dnkar teste pour tous les
réceptifs et cêne pour ceux situés en Casnonnce le plus gr~nd centre ùe
ravitaillenent en produits icportés.
- Les fournisseurs locaux.
Ils sont les principaux fournisseurs des hôtels en produits locnux.
Ce sont ùes individus qui par leur régularité oni acquis lQ confiance
,
de l'hôtelier. Ils sont génér~lel~ent ét,e.blis dans les centres urbains
\\j
de lffiour ou de Ziguincher : tous les fournisseu~loc~ux du Club Aldiann,
de SaVLlE<l KCUI:.1bn, du Centre Touristique sont ùe NBour dé I.:..lêoe que ceux
!
!
de ln :?aillote Doni de Ziguinchor 9 il l~rrive que les fournisseurs
•1
local.D:': soieni ::lussi bien de l1Bour que de Dnk~r. Ce qui esi coopréhen-
l\\
sible èuns la oesure où Dnkar est très proche de ?1Bour et par Qilleurs
les fournisseurs de MEour se ravit~illent pour certains produits corIle
!
ln viande, ln volaille et les oeufs, les légutlcs à Dakc.r.
1
!
suivnn~ les produits qu~ils.livrent a~x hôt~l~e~s les fourn~sseurs
1
locc.ux presenteni è.eux cntegor1es e les 1nterr:lCd1z:urcs ei les (}e:t2.illnnts. J
lj
'1
:i
• Les interuédiaires : ce sont les grands fournisseurs en produits
!
,
frais (poissons, crustacés, viande, léguoes, fruits, vQl~ille et oeufs).
.,
Pour certnires Jcnrées cm_me le poisson et les crustacés ils se rnvi-
':j.,
taillent sur place auprès des pêcheurs, tandis que pour la vi~nde,et
le volnille, ils sl ndressent généralenent à Dakar auprès des grand@s
maisons de cOBDerce coose ln SERieS, le Ranch FILFILI, ÂGRGCAP.
1.

228
Cette nouvelle caste d 1 honr.les dlaff~ires a pris èe l'envergure et
è.u dynûLlisrJe 2.U contact d.u touris!.:1c de séjour. Ce sont des COr.ll.lerçn!lts
qui signent des co~trnts ëllTIUcls de
livrcison avec un hôtelier peur
un produit détcrainé : par excDple QU FaIn Be~ch en i935 l~ viande
est livrée par MBaye Seck et 3nnba Diop • les fruits et légunes Far
Ibra ~œnye ; les volailles et les oeufs ~ar Sérigne En : ils sont
originnires de Dakar ou de ~ffiour.
Les
~éta~llon~' : ils gèrent une petite entreprise: boulangerie
ou épicerie a Ce sont les fournisseurs exclusifs GÛ p~in et de sucre,
eux nussi se ravitaillent à DaKnr auprès dûs D~isons ùe conoercc.
Leur lJûrticulari té est qu 1 ils e,pparticnnent tous à ln zone touristique,
c~r ils sont installés dans les capitales régionales ~ et les réceptifs
quelB que. soient leur capaci té et leur standinc font appel à em"
ceci
surtout cn ce qui concerne le l)ein.
- Les villageois.
Ils constituent le troisiène tYIJe de fournisseurs des hôtels. Ils
habitent dans les villnges d'iE1pL:~nt~tion du réceptif ou de ses enyi-
rons. Les produits qu'ils fournissent sont des produits frais:
poissons f
crustacés f
fruits et légwJ.es • .A cnuse des iI!teriJéè.ia.ires f
ils sont peu noobreux è ravitailler directcnûnt les hôteliers. Sur
ln Petite Côte
seul Sali Hôtel sc revitLlille directeiJ.cnt auprès cles
f
villngeois.de_ Sali.
Tanùis que les réceptifs COCE1e le Club Aldiann,
le PaIl:! Beach ne font ~)ratiqueoent jaD~is <lppel .~ eux~ et s'adressent
dirccteoent ~ux fournisseurs locaux. Ces hôtels ne sollicitent les
villageois qu'en cas de constitution de stock, à des périodes ou telle
ou telle denr<Se est "roduitc en Clbenclance.
Dans ln zone du CapSkirring où le systèoe des internédiaires est
encore inexistant tous les réceptifs quel
que soit leur standing se
r~vitaillent cn produits de la pêche et en légunes nu"rès des villaseois;
[''lis ceci toujours pendant la période correspondant il 1" production
abond2nte. D'ailleurs pour certains produits COD.!:Je les crustacés où ICi.
production n'est pGS toujours suffisante et régulière
il est souvent
f
fait 0pIOel à Ziguinchor et r:êcoe à Dakar:
par excL1ple le Club Mémiter-
rnnéc sc ravitaille en crustacGs à D~kar.

229
D'une manière générale, les achats sur place
(au niveau du village),
sont rares et quand ils cxistent, ils sont faibles.
Cc ~ue prouve les
données: (tableau:, 62 ) recueillies auprès de trois récptifs Sui décln.-
rent se ravitQiller pour certains produits auprès des villageois.
Tableau 62 : Montant mensuel (mois de haute sGison) du ravitaillement
sur place dans 3 réceptifs.
(enquête 1985)
,
1
1
,
,
.
R'
t· f
; P d ' ~
h t '
; Montant de la dé-
; -,'
t
t
1 ;
!
... ecep 1. s
.
ro UIlIS ac e es
.
l ' 1J.cpense
0
2,
e.
!
+
+_ES~~S~~~~_E_~~~
+---~-------_---!
! Sali-Hôtel
! Poissons,
crustacés! 5~~.900
(1},6%)
!
3.978.950
!
!-----------------+--------------------+--------------------+---------------+
, p 'Il t
' P .
t
"
,
r
; .81
0
e
; 1~1ssons,.cr~ts DCCS; 3.9.080
(6,1%)
.
5.677.388
;
.
.
egwnes,
..... rul S
.
.
!-----------------+--------------------+--------------------+---------------+
! Club Méditerronéè Poissons - légumes! 1.000.000 (Y,35G)
! 30.000.000
!
!
!
!
- - - - - - - - + - - - - - - - - - - + - - - - - - - - - - + - - - - - - - !
Ainsi, nous constntons que bien qU8 les prod~its liés à l'agricul-
ture jouent un Tôle importent dans l~ consommation des réceptifs, les
échanges entrehôttliers et villageois n'ont pus l'importo.nce qu'il~
devraient avoir;
entre eux se dresse l'intermédiaire ~ui est DOUr~J de
moyens lui peraettant de recueillir auprès de plusieurs villngeois à
la fois,
la quantité de produits nécessaires à la comm~nde de l'hôte-
lier. En définitive ce sont les grossistes et les intcr~édinires qui
sont les vrais fournisseurs des réceptifs.
Ce que reflète le tableau nO 6},
"visualisation des sources de
ra',-i taillement". Pour les produits importés, -tous les réceptifs sans
exception font appel 01LY grossistes. Des sil"; litudes existent entre
10 Palm Beach, lc Sali Hôtel et le Savana Koumba, ils se ravitaillent
autant 1:. Dakar qu'à l1Bour ; le Club Aldiann est identique à lui-même,
i l se ravitc..ille e:<clusivement à naka r ; le Centre Touristique et la.
Paillote se ravitaillent a peu près pour les mêmes produits (2 à 3)
au niveau de la capitale régionale, pour les outres produits Dakar
reste la principale source de ravitaillement.

2'0
Fig.63 VISUALISATION DES SOURCES DE RAVITAILLEMENT DANS
SIX RECEPTIFS
-- R E C E P T 1 F S
PRODUITS
J--
r
Savone
C en t re
Pal", BelJoh
Club
SolÎ t'tôtel
Paillole
"'Idiano
CQumba
Touristique
Boissons non
@
<Il
alcoolisées
0
@
0
0
0
lLJ
Bière
1-
@
CI:

0
Vins
CL
• • 1@ li 0
0
@
• 0
8
~
Alcool s, spiritueux
Thé
•® " @
~
@
1
• • 0
O'
@
<Il
-
",
....
Chocolo t

::l
Café
• ~
• ® • •
0
0
• e
~
@
fi)
e
-
a:
Lait
0
CL
-
Conserves
• • @
G

@
~
8
><
Poissons,
• ~

crustacés
0

0
~
0
'0
~
::l
------..._--
----f:-.
<{
Viande
a
0
1
~
@
III
0
u
...J
..
0
Charcuterie
(1
<Il
Voloille, œufs
• • ® 0
III
0
,6
@
@
,6
l -
l-.
-::J Légumes, fruits
JI
0
0
• ® 0
~
0
Pain
0
0
0
0
0
0
a:
CL
Sucre
e
0
e
0
0
0
Etabli. par: L'lt'l.to
S~ne OIOUF,
1986
Of'S~jl1: A.
FAVE
GROSSISTES
FOURNIS.
LOCAUX
VILLA GEOIS
DIVERS
-
. _ - - - \\ - - _ . _ - - - - - {
(1 Dakar
III Oakor.. centrt! urbain ~ lieu dï mpiantation _ Foil pcr ta. maison
@ Cokor. centre urbain o Centre urboirl
(Ziguincho, ou hlbtlur)
o centre ur'boin
1
1
"
Dakar+ Allemagne
L

231
Pour les produits locaux, les similitudes entre réceptifs sont moins
nombreuses :
le Palm Beaeh est le réceptif qui fait le plus appel à
Dakar, par contre le Club Aldiana qui est aussi de gr~nd standing et
de grande capacité donc qui lui est comparable,
se ravitaille en
produits locaux totalement à HBour, à ce titre i l est plûtot proche
de la ~aillote qui se ravitcille soit auprès des villngcois soit à
Ziguinchor;
tandis que le SllV[ln<:~ Snli fait 2.ppel ~ DJ.kn!', le Centre
,euristique aussi s'adresse plus à sn capitale réeion~le MBour qurà
Dakar.
Cc tableau nous fait remarquer que le système de tnvitaillement des
réceptifs nrobéit à aucun critère
~ ni ID. capacité, ni le
standinE,
d'implantation
ni le lieu/
des réceptifs ne constituent des facieurs de discrimination.
rlous eonstF,tons des simulitudes aussi bien entre réceptifs è. 4 ou
3 étoiles, entre réeeptifc de petite capacité ou de grande capacité,
qu'entre réceptif situé à ~œour ou à Ziguinchor. P~r contre, deux
idées principales se dégagent de ce tn.bleQu ~ d'une pa.rt,Dnkcr pst pour
tous les réceptifs sans exception la prineipale source ù'e,pprovisionne-·
bien
' ' ;
ment que ce soit aussi/en produits mportes qu'en produits locaux puis-
que ln plupart des fournisseurs locaux s'adressent ~ D~kar; d!autre
part,il faut remarquer ln faiblesse de ln particip~tion des villageois
Q,ns le ravitaillement des réceptifs.
Ainsi,
en dernière analyse ~ il :lppe.r~it que les g!"andes maisons de
commerce et leurs succnrsales situées d~ns les ccntr~urbnins sont Ins
plus grands bénéficiaires du touris~e de séjour.
Certes,en dernier n permis la eré~tion de nouveauz débouchés et le
rest.ructur~tion des circuits ùe production avec ll ex istence des
fournisseurs loc~ux et ne quelques groupements éoonowiques cornmunnu-
tQires.
Hais l'['.bscnce des villageois des circuits de rnvituilielil€nt
f~it que les surplus qui pourraient être réinv.estis pour rcdyn~~iser
lcs ~ctivités traditionnelles corule la pêche,le Büraîchüge et
ll~levnge sont détourné A du milieu d'accueil pour le~uel l~ population
ü souvent consenti d'énormes sacrifices quand il s'agiss~it de favori-
ser le développement du tourisme. Si onr le plerr loc2..1 les retonbécs
sont faibles,
la confirmation ùe plus en plus grande (l'une classe de
fournisseurs locaux en produits dérivés de la pêche ou de l'agricul-
turc,
constitue.
un atout non négligeable pour 11 éconot~ic de ln région.

232
III. LES CONSE9Uill~CES SOC la-ECONOMIQUES ET CULTURELLES DU
TOURISEE DE SEJOUR SUR LES POPULATIONS D' ACCUETL.
Cette 6tu~e consiste • identifier les aspects positifs ou négotifs
du tourisme tels que perçus par les populotions des lieux d' inpl,wtn'-
tian touristique. Bien 'lu'"elles soulignent l'existence de certains
oBpects négatifs
importants, les populations locales des deux zones
touristiques estiment que l' uctiv-t6 touristique p~rtc c~erJ
_t':YC:llt"~j~" et, OU" par cons,,<:,uent il fout 1" développer. En effet,
9~,3% de ID totalité des personnes interrogées ont d6cloré être pour
un développement àu tourisme ; on note ln ~ême proportion de réponses
positives en ce qui concerne chaque zone touristique:
Petite Côte 9h%,
CasemQoce 9~,6% (enquête 1983).
Les r~isons invoquées p~r les populations pour justifier leur
approbc.tion è. un dévcloppeo.ent plus intense du tourisme sont aussi
bien d'ordre socio-éconoDique que culturel,
1. Les ~7nntagcs offerte p~r le touris2e.
Ce sont ln création d'covlais, l'nm61ioration des cc~ditioilS de
vie, 11. élùvêtion d.u niveau intellectuel, le d6veloppement de certaines
nctivités ogricoles, 1" redynn~isntion de l'art traditionnel.
D'cprès le tableau qui suit, parmi les ~pports positifs du tourisne,
ln créntion d'emplois a été un des ternes les plus cités par les
populations locales.

233
Tableau 6;.:
Noobre total de fois oè l'on ~ cité les ~vantages
suivants~
(enquête 1983)
Terr.1C s
cités
Peti te Côte
CnSé'.L1<:'..ncc
Total
-------------!-------+---------!----!
~réi1tion d1er:rplois
!
hôteliers
!
79
!
85
!
164.
!
!---------------------------+--------------+--------------+--------!
! uDélioration du n i v e a u !

!
! !
! de vie
!
52
!
4.7
!
99
!
!---------------------------+--------------+----------- ---~--------!
! élevntion du niveau
!
!
! intellectuel
1 4 . !
11
!
25
!
!---------------------------+--------------~--------------+--------!
! développement de l'~gri-
!
! !
! eulture et de la plche
1
1 0 !
11
!
Si ncus considérons les réponses en fonction des différentes
localités touristiques, nous obtenons les oênes résultats:
d'une
manière générale le terme le plus cité pour justifier l'utilité du
tourisce est la cré~tion d'eoplais.
Tablenu 65 & Uonbre de reis où les avantcges suivants ont été cités
dans les loe~lités de la Petite Côte.
(enquête 1983)
,
!
1
Teroes
cités
ou Baur
F~diout
Ninning
Sali
rODoneo Total
!
! !
! .:>
!
,-----------------------,-------,---------,---------,-------,-------,-------
; cr6ation d'eDplois;

;
;
;
;
;
; (hôteliers + nctivit6s;
.
;
;
;
;
! eOlllDereides)
! 32
!
4
i
26
i
12
i
5
! 7'3
,-----------------------,-------,---------,---------,-------ï-------T-------
; amélioration du nivec.u;
;
;
;
.
;
i de vie
i 29
i
5
i
7
i
G!
5
i 52
,-----------------------,-------,---------,---------,-------,-------,-------
; 6levntion du niveau;
;
;
.
;
;
i intellectuel
i
8
i
3
i
2
!
1 !
i 14
;-~6~:î~;;~~:~~-~:-î~~=~T-------r---------T---------T-------~-------:-------
; gnculture et de l a ;
,
;
;
i
i
,
. nIche
1
0
-
0
_
0
_

0
_
0
_
0
!-~--~-~----------------+-------+---------+---------+-------+-------+-------+
! N.R.P.
!
2 !
!
!
3 !
!
5
!
!-----------------------+-------+---------+---------+-------+-------+-------!
s.o.
!
9
1
16
6
3
35
!

Planche V. Relance des moyens de locomotion
traditionnels.
,Photo 13.
Promenade en calèche
à, travers la ville
de lffiour.'
'Photo 1".
L'embarcadère à Joal
en direction de
'Fadiout '(noter à
l' arri~Jie - plan
la présence de
nombreuses calèches).
"
-.,.. .
x: 'f2S§Of.•
Photo 15.
Touristes, guides et
piroguiers en direction
de Fadiout.
(Clichés B. GUEYE
!FAN Ch. A. Diop)

235
Tc.blenu
Nonbre de fois où les E!.Valltages SlÜvûnts ont été
cités ùaos les localités de l~ B~sse Casanance.
,
l
,
l
,
1
,
Ter~0s Cit2S
rZiguinchoriCap Skirrin!Kabrousse!Dicsb6rin~!Boukotte!Elil~~ine!Tct~1
1~;6~t~~~-~~:~;î:~----~-----;----;6-----;---;;----;----~-----;--~;----;--~~----;--;5--
-----------------t----------t-----------,---------t----------t--------t--------t------
aoéliorution du
!
!
!
!
!
!
!
niveau cle vie
17
12
1
5
12
Id
!
! !
!
-----------------;----------,-----------,---------,--- -------T--------T--------ï--·~---
élcvniion ŒU ni- ;
;
.
.
;
;
;
veau intellectuel;
!
3
!
5
!
1 !
!
2
i ~'-
-----------------r----------r-----------r---------T----------T--------r--------r------
Développencnt de 1
! ! ! !
l'agriculturc et ;
!
1
!
!
ile 1" p ê c h e ·
2
1,
3
5:
!
!
!
!
!
!
!
-----------------r----------ï-----------ï---------T----------T--------T--------ï------
N.R.P.
.
_
.
1 < .
.

1 ·
.
5
!
!
!
!
-·~---------------!----------T-----------T---------T----------T--------T--------T--·~·--~
S O l
12
1;
6
5
-,T
• .
! !
- ' !
!
!
!
-
En èchors de s locali tés de Fadiout et d 'Elini:inc, le création cl' e:";:oloi:
88t
le terme le plus cité. Le tourisnc ~a engendré beuucoup d'copiais
qui, aupe.rnVl:'..llt n'existGient pns ùans ces localités. En effet, Ite1:J.ploi
sc.lG.riG,
jusque là inconnu en ïJilieu rural y n ét6 introduit pc.r le
tourisoG. Pour tous les paysans des zones ù'inplantntion touristi~ue
leur souhait est de travailler d~n8 les hôtels. 11~is, 11 eop l o i
s~larié
n 1 est aV2.ntageux que dans le cas où le paysan le cOllsif.lère cor~c un
appoint. En Basse Ca8a~nnce, les villageois de Kabrousse qui travail-
lent au Club H6c1iterralléc ou à Socitour I I continuent de s'"dcnner "
leurs char.!ps ou à leurs rizières,
ceci cn saisor. touristique pend"lnt
leurs heures libres ct pen(~ant toute 10.. s~ison cles i=.luies période fC~~:-2C2
les hôtels. En èehors G.es CGplois crées au nive~u ù-os hôtels des
activités liées nu tourisme oni vu le jour, dr~utres ~li étaient déjà
existantes se sont. redynac.isécs. Des crlplcis ùc che~reticrs, de piro-
guiers, vendeurs etc. se soni revalorisés [!u contnct du tourisl:lü
tandis que ceux de venùeurs Q'objets d'art, de guièes sont nés avec
le touriSI:Ie. La fonction cle lOBeurs jusque là i!lCOILT2Ue en nilicu
rurel CQDlilenCe à s Iy inplanter <le plus en plus. Ln concentratiGIl ir.1por-
par
tante de travailleurs à Sali etll~ l~~me, la forte dcoande eu logcacnt
a
incité les villageois à louer des chaobrcs nu sein de leur
cOllceosioll pour ùcs loyers I:ulllsuels ùe 2000 Ù 3000 F. CFA.

2}6
Au fur et à rJesure que le tourisEle se développe,
il est n6 au
niveau de la jeunesse des ~ones d'accueil U~l es:::,rit (!1initiative
et de sens de l'intérêt des orwmülations cOElJ:lUrre.1it<oires dans le but
de tirer oeil1eur profit du tourisDc. A Fc~iont~ ln travers6e en
~iroeue ét~it inorgnnisée 1 à chQque arrivée de cars ùe touristes
crét~it 1<1 bousculade pour s'nrracher des p~ssabers. Ce qui ne
~nnguait p~s d'indisposer les touristes ct de portor préjudice à ln
destination J0:.11-Fadiout. Hais depuis 1984: El. ~t6 r.:ise eur Died u!!e
Grg[:.!lisntion ces pirce;uiers uvee à SD tête un res~c.ns2.ble et son
adjoint. Ces derniers sont chargés cha~ue ~ntin dG relever les
i~scriptions des piroguiers et guides et oe procéder à l~ distributicn
des traversées. Cette initiative peroet aux touristes ùe fuire ln ir~­
versée et de visiter l ' î l e nvec sérénité et elle ~erDet surtout de
f~ire en
sorte gu'il~y nit pas de piroguiers lôsé~ A Sali, depuis
l'ouverture de la station avec le Palo Beach, à nos
jours, i l n'y
Qv~it aucune orennisution yill~~eoise liée nu ~éveloypeDen~ du touris-
ne,
toutes les initiatives (c.nüOlatiO!l, vente d'objets artisanaux)
·-5twicnt l~dssées aux habitants de HBour. Cette GHll1ée, les jetulcs vill~­
f,eais or[';â!lisent chaque nnrdi
une séance de tae-tu:J. payante à l'inten-
9
tion des touristos de la st~tion. Ces soirées ont ~erwis auxvill~aois de
rClsseobler IG sor1.D.e de :-5 oillions de F. CFA qui servira pour cette
année à l'extension de l'école, ~ la constructio~ d'un èispensaire et
21 la. clôture (lu ciL1ctiè:rc. il. Dienb6ring Hussi,
des
jeunes é,:ligrés
résidant en France ont :f:in:J.llcé la construction et 116çlli~eDent d'ull
c~~peDent ~ouristique, qu'ils ont donné en ~6rance ~ un jeune èu ~illGbe.
Ces exewples concrets Frouvent que le tourisDe peut en8endrer des
~:létiers qui s'ils sont pratiqués ratio!1ncllencnt, crest à dire s'ils
ne conduisent pas à uu délëissene!lt des activités trnditionnelleEJ,
peuvent constituer des appoints non négligenbles four les popul~tions
locnles. Nous ilvonS déjà vu que les cr~plois offerts ['..ux populntions
locnles sont des eoplois saisonniers s~ns qualification, et que le
recruteBent sur pInce, bien qu'il soit èe plus en plus i01urtcnt reste
insuffisant.

237
Donc, si malgré ces éléments, les populations citent la création
d'emplois comme une des prenières raisons positives au développement
du tourisme, elles ne pensent pas seulement à l'emploi hôtelier mais
plutôt aux diverses activités qui sont nées ou redynamisées grâce au
tourisme. L'ao~lioration des conditions de vie constitue aussi llune
des raisons qui justifient l'adhésion des populations locales
au tourisme.
b. L'amélioration des conditions de vie.
------------------------------------
A la question: "avec le touris~le y a t-il une amélioration des
condi tions de vie du village ? Les réponses à cette question ont
donné le
résultat
suivant
75% ùes personnes interrogées sur
la Petite Côte et en Basse Casam/lnce ont répondu po s i ti vefilent à
cette que stion
Tableau
67
Awélioration des conditions de vie dans les deux
régions.
(enquête 1983)
r
,
Réponses
!
Petite Côte iBnssc Casamancy
Totol
!
%
--------------,--------------T--------------,--------------ï------
;-----~~~------+----_::=------+-----~::_-----+---_:=~-------+-~:_--$
°
Non
°
33
°
30
.
r3
°
21 6 °
!
!
. !
!
0
! ' !
--------------T--------------T--------------T--------------T------,
N.R.?
5
5
10
3,3 °
!
! !
!
I--------------ï--------------T----~~---------t------- -------,------
,O·'l'otal interro-;
.
.
.
{gé
150
150
300
100

' 0
238
Qu~nd les populntions locales parlent dr~clélior~tio~ QC leur
condition de 7ie, ils font allusion aux infrastructureB de bnsc
créées gr~ce ~u tourisüe, à l'enrichissenent de leur nliùentntion
gr~ce à ILl dévcl"5i fi cQ.tiG~ des cul tures et enfin à l' élcVQ.tion de
leur niveau intellectuel.
L'activité touristique ioplique tout d'abord la réalisation
d ' iQport2ntes infrastructures de base conoe les routes, les ponts
et les équipenents relatifs à llinstellation de Ite~u courante et de
l'éléctricité.
Sur 1.::;, Petite Côte,
ln réalisation des enbranchcnents de Sali sur
ln N['.tion~le,de Snli - NGc.l)ê~rOu, de NGapnrou - Sor.1One
~. d6senclllv0 ces
è:.iffé::..~c~ts "'..dlla~es et IJar là illôme a contribué au dévelop:C)cDent de
leurs nctivit~s traèitionnelles.
A ~~ésent~ il est ~6sor~ais plus fncilQ
8.UX
I)2.YSiJ.!l:1
G.'é"_~~~~_"'..'?'~
:::,,"::-i..".C':-l'2nt le~ pro(!ui+,s de 1.3 pêche ou de
l ' ngI"i clll ture vers les !::.G.rch6s environnants. Toujours,
erâce au tourisne 9
certGins villnges ott sont ioplnntés un ou plusieurs réceptifs se
trou7ent fr::.voris0s par raIJ[.lUrt à ceux qui n' cn détiel1!~€'nt pns : par
exenple "D2.rl~i les 21 villnges çue coopte ln COL"1CUnallté rurClle de lvinli-
kound.:'_,
en clehors de ln Pointe 3nrène ~.ui possède une berr.e fontnine
seul le ":"lillc:ge de Sc.li: cn ~ obtenu cinq répartis <lc.ns ses différents
quartiel"s. De oêo.e ln SAPCO, envisage très prochaineLlcnt l'entièro
électrificntion (lu village.
!
En Bnssa Cûs~Qance, la construction ùe la route du CQP Skirring
1
constitu.e un npport iJ:lportant à lfnnéliorntion èes conditions de -Vie
~
des populations de cette zene. Les d6plêcenents sont ylus facilités
t,
les villngeois cou~e les touristes ne sont plus contraints ynr des
f{
hor~ires liés nu fonctionnewent des bacs. Cette route, outre sen
intérêt touristique, révêt un intérêt Gconor..1ique évident
peur les
!j
populations cles environs,
dans ce sens qu'elle leur ouvre (livers
1
rJarchés notar:::u:.lent celui de Ziguinchor •.

239
Dans le cas de la Petite Côte conr:.:Ie de la Basse Casnnnncc,
les
routes touristiques sont utilisées par les populations COElï.'.1e voies
d'évacuation
et d'échanges
s ces facilités de circulGtion peuvent
les incit~r à prooui~e d'avantage pour accroître leurs revenus.
Par ailleurs,
l ' ir;lpl['~nt[)tion du toul"isnc ènns les zones rurales
a favorisé lu cr4ntion d'infrastractures d Tutilit6 collcctivc 9 telles
les écoles~ les dispensaires, les marchés, 1213 mosquées ct les égli5e~"
Le tourisr.lc de séjour véhicule des personnes plus ou nains aisées qui
f
'
l ' .
,
t
+ l
. I l
ù '
., n+ " e
rnppees par
e c...é:-nucr.lcnt ou elles
rol1vcn .... es Vl
ngcs
eCl.Ge..J":'
participer natérielleracut à 1.1 T(~I'\\ l iSCl.tion de certain!] <~q"lÜpeDents
sociaux ~ ~)[lr lô!xeople, la const:-uction de J'école de Sali - lieur Joseph
a. été entièrencnt fi.nancée par un touriste suisse,
d'autre part 1(\\
rénovatiorl ùe l'0g1isè de Fadio-e-t est clue à la générosité d'un ~roup8
(:e toul~ist,.-~. En dehors (le ce::! équipements, des vêtcoents, ùes Ii:édic<1-
ments,
du nn'tériel scolaire tiOllt fréqucIm'.lent envoyés ènns les vil.lngcs
par des touris'ces rlpparte!lu!-1t à è.8S assocL,1tions philc,ntrcpiqucs"
Huis ces interventions llurmnito.i:rcs bien que bénéfiques pour le
village, ne eonccrnent qu f ur; ou deux r-quiper:.i.cnts so cinux : ici c' e Et
une école qui est COllstr,lite, 18. c'est une L'1osquée, une ~glise au un
di. spensi..::i re ~
F,n effet~
les aidcs fou1.'uies pUl' les i-ouristes sor..t sporadiques et
nnI coordonnées, ell~s so:,-'.t ra:.'e":1ent (~eetinées à des secteurs de
production: telle
10; 9êclle 011 l Tagrj.culture. Ainsi r.wlg1.~é l'i!7J.plan-
tnticn du tourisI.Jl:: deI)1~"is f!-U nr;-in~ une quinzainc d' ;~nnécs aussi bien
sur 1]. Petite CDte qu'en Basse Caséllui?llce, la plup~rt dCG villages de
ces zones touristiques restent aussi dénunis qU j <luparn:v2.n-t.
En dehors des possibilités d'équipencnt é~ utilité ~ublique, on
peut aussi Eiettrc CL l'ac-l-,if {lu tou:-:ismc certains cas de contribution
à l'2.tlélior~tion dn T."éeioe 2.1ioent'::lire des populations (l T accueil.
Nous en aVDns un eXE::!Jple typique è.ans la zone du Cap Skirring. Les
fecunes ,ja::'è-inières !1e cul tiy~.:j (lut,
avant l' il:lplant[ltiol-~ d-a touriSL,Q
dans le. zone,
que quelques 16gunüs g citron,
oignon, tOlJate
oseille.
p
Leur'aliuclltBtion quotidien~e n'était compcs6e que è-e riz eccoopagn6
de ces quelques légumes c

21>0
Ncis au contact du tourisme elles, ont découvert plusieurs
variétés de légumes qui leur étaient jusque là inconnues: persil,
choux,
carotte, navet, choux-fleurs, haricots verts,
aubergine pour
Ile citer que celles-là. Ce sont les feGlf.1es elles-oêDes qui avouent
que le mnrn.îclw,ge mêrJe s'il ne leur procure pas les revenus escolJ.ptés,
a contribué à diversifier leur alioontntion. Aujoud'hui,
elles ont
ajouté au riz traditionnel d'autres nets à base de légunes. :Hais
Dalheul'euscocnt,
ce cas d'amélioration du régir!l.e G.lincntnire des
populations locales 2.U contact du tourisoe, reste isolé. Nous verrons
dans nos prochains développe~ents que l'implantaiion touristique est
à conpter pan:Ii les facteurs qui ont 'contribué à baisser le pouvoir
d'achat des populations d'accueil;
ce qui va plutôt causer des per-
turbations dans leur approvisionnement en denrées alioentaires.
Un eutre avantage que les populations déclarent percevoir dans le
développeoent du touris~e est l'élévation du niveau intellectuel et
culturel des villcgeois,
particuli~reDent des jeunes. A ce propos,
los déclarations suivantes ont été fréquemment formulées par les
personnes interrogées ~
l'le tourisme crée des possibilit6s d'aller à
l'6tranger, pour acqu6rir une formation professiolmelle, une culture
générale ll ,
"maintenant, il y a ouverture d'esprit, échanges d l idées",
lion apprend ce flue l'on ne
~(\\"r7ait ras ~ c'est une source d'échanges
culturels
",
" le tourisme donne l'occeeion à tous de s'instruire".
Ces faits attribués au tourisme, nous semble quelque peu illusoires,
si nous considérons les ra,pports réels qui existent entre touristes
et populations d'accueil" D~B l"e--départ, le contact est faussé, cnr
nous avons en présence deux groupeD sociaux aux préoccupntions
diamétralement (".pposées
~ l'un est riche et est venu pour se divertil'~
l'autre est démur:i et doit travailler pou" survivre, Non seulement les
comportements sont différents mais les rapports d'un côté comme de
l'autre sont plus ou moins intéressés.
Lc touriste, habitué à la société de conso~ation pense qu'il peut
tout se permettre, acheter,
consommer, regarder ou photographier puisqu'il
est prêt à payer. Pour les populations locales, notamment en ce qui
concerne les jeillIes, le touriste est perçu comme une source de profit.
La quête du pourboire,
la main tendue au photographe,
la vente de
rensei~le~ents, la surenchère sur les prix des produits artisanaux
sont des moyens pour soutirer le maximum d'argent aux touristes.

241
Les contacts nous l'avons déjà vus sont brefs et superficiels.
Dans ces condiiions,il est difficile d'envisager une connaissance
cul turelle mutuelle . . L 1 instruction en langues étrangères évoquée par
certaines personnes se limite à la connaissance d'un petit vocabu-
laire de base le plus souvent escamoté,
qui est utilisé pour discuter
une affaire ou vendre des souvenirs. Far ailleurs,quand les popula-
tions locales affirment faire la découverte d'une nouvelle civilisa-
tion, nous en convenons ~ en effet, le touriste véhicule un modèle
culturel qui leur est totalement étranger. Mais le mcdèle est faussé
dans la mesure où les touristes ont des comportements de vacanciers
différents de ceux qu'ils ont dans leur vie quotidienne. Le touriste
bénéficie d'un pouvoir d'achat supérieur puisqu'il a économisé toute
l'année pour venir en 'iacanccs, alors il "sc permet dûs folies"
: il
dépense à tour de bras. De Burerai"t, il sc présente sous des aspects
vestimentaires souvent choquants pour des populations habituées à des
conventions plus strictes et plus ou moins puritQines.
J._ tr<lvers des apparences COIillDC le fait de,
dépenser s::.ns compter
et d'être en vacnn~es pendant plusieurs jours, les popul~tions d'accueil
perçoive~t souvent les touristes comme des êtres privilégiés ~yant une
civilisation cO~lsidérée comme supérieure. Ces sentiments sont prédcmi-
nants chez les cc..tégories sacia-professionnelles les plus 8n contact
direct avec les touristes,
ctest à dire les jeunes. Chc~ ces derniers,
l'effet d'imitation est tr~s grcnd ~ tous les comportements dos
touristes ~ucls qu'ils soient, sont vulablcs ~ à tra.vers oes derniers,
les jeunes perçoivent IItO~cidellt comme un eldorado ~ D.uE,;si~ tout leur
rIve est-il de partir un jour avec un touriste.
Le développement des activit6s traditionnelles (pUche ct maraichage)
figure p~rmi les Œvnntagcs que citent les populations loc~les. En réponse
à la question l'Pensez-vous que le d6vcloppemcnt du tourisme dans la
région contribue ou ne contribue l)US au développement des o:lctivi tés
tr~ditionnclles", 57~~ de la totalité des personnes interrogées st 5'G.\\\\-
prononcées en faveur d'une influcecc positive du touriSIilc sur la péche
et sur le maraichage.
Mais cette appréciation de l'influence positive
du tourisme sur les activités traditionnelles est diffé~emment resDentic
selon les régions.

21,2
TClbleau 68
Rénonses conccrnl1nt la Question "le tourisme contribue
ou ne contribue pas au dévelopnement &e la pêche et ùc
l'agriculture '1 dans les deux zones touristiques.
Réponses
Petite CA te
C~sQmancc
Total
%
! -----------------!---------------+--------------4-----.-------!----------!
! contribuc
! 68 (~5,}~)
! 10} (68,6 %)
171
5 7 !
!-------"""-7------"""-7--------:-------:-----
1
ne contribue pa~ 70 (~6,6 %)
"57 (2",6%)
)07
'Z t;
r:
J -' ,û
N:R:P:
12
10
22
7
'Z
. ,J
Tot[!l interrogé!
150
150
300
100
!
Sur la Petite CÔt0~ les (1vis sont partagés (" contribud' 1:~5,:35~9
'ine contribue IX~S Il I..-6 ,6~f)
~ cel~ s'explique, d'une pnrt,par
des
rnisonsque nous ~7onS déjà évoquées précéder.~ent, à savoir le
oE:.nque de liens orgc.niques cntre le tcurisITlc ct les û.ctivi t~s trL~di·~
tiunnelles notamment ln pêche, et d'autre port ~~r l'existence d'in-
dividus
les r.tareycurs qui eux profi tent de l' i::i;r.lanto.tion du tcuris::le
9
ét~nt donné qurils sont les plus grnnds fournisseurs des hôtels.
Par contre en Basse CasamG.nce
c'est presque l'unc.nimité (" contribue li
9
6n,6%t
tl ne
contribue nus" 21",,6%). Ces chiffres confiroent le f2.it ~rllC
lc tourism.e a été un facteur de stimulation pour le dévcloppci!1ent de 1",
oêche et du r~arnîchagev Four] es perRonnes nYê..nt répondu
favorableme:.1t s
nous avons retenu ces
déclarations: "il y Et un intérêt, Cé'.r les hôtels
COlnr:1C
les caQpemcnts achètent les prudui ts de 1:1 pê che, du nlê.r.""'! î cha.Ee Il
'.' J es touristes ,:linent COIlsOl!lD.er les pradui ts locc:.üx (pêche, narc.îcho.-
gcs~ fruits " , a'Vec le
tourisne les fer_iGes stinté!."essent beü.uccup ';:-"ü
mc.r~î chagc" .
Si nous considérons aussi bien
ln Petite Cête ~ue ln Basse
Cnsunnnce nous Ü.vons un pourcentage nen négl i gcabl e (35 ~ 6~~b) de person-
nes interrogées qui pensent que le tourisoe est néf~ste pour le
développe~ent de l'agriculture. Les r~isons invoquées sont relatives
ù l'exclusion des pnysr..lls de leurs terres de cultures 1 à uu

243
abandon forcé de certaines .'lctivités dont le. pêche, le furJAge du
poisson
~ux abords des hôtels et à un glisscDent de Dlus en plus
inportar..t de ln main-d'oeuvre rurale vers le secteur du touri sne 0
Ce que traduisent de ncuveau ces propos que nous 2.vons l'ccueillis
r:.uprès de certa.ines personnes: "à cause du tourisr::le ct de l'inp:lantn-
tion des hôtel,!;, nous n'avons plus de terreins de culture", "il nous
est interdit de p8cher et de cultiver dans les abords des b5tels",
"onr1~~ plus le droit de fumer nos poissons à cause des h0tcls", "on
préfère tr~vniller dnns les h5tels quedc faire IQ pêche et l'agricul-
ture,
cc.r c'est plus rentable",
"on préfère avec les pirca;uiers faire
ch:
du trnnsport,
des travers(~es pour les touristes cat.!Dc g-..:iècs (~ue de
s'adonner aux activit(5s traditionnelles", "avec le teuris:.:!c ~üeux vaut
être !:-~archand ou autre chose que d'être pècbeur Cl.:. :tericulteu!' C/1r, on
n'y gagne rien".
Ainsi
parollèleaent à l'expropri~tion des terres de cultures pûr
j
l'Etat, i l est né une ",entalit"
tendant" déprécier les ë-ctivités
traditionnelles. En effet ,la possibilité du gcin fûcile f[.~it que le
paysan considère qu'il peut gag~er en l'espnce de quelques heures et
à Geindre cffort
un pourboire représentant plusieurs heures de
9
travail acharn6 dens le secteur traditionnel. Cet étut dlesp~it ne
va pas se.ns c<:,-user des effets néfastes sur los structures éconcniques
et cultlirelles des Dilieux d'nccueil. Por l'interr:.:édinire de di7"ers
petits s6tiers li~s au touris~e, les jeunes ruraux se lib~rent progres
sivenent de l~ d6~endance économique
des parents.
Cette liberté ~ tendance ~ bouleverser les règles cornIes ét~blies,
les jeunes. rejettent l '::1utorité des parents, ce qui les incitent à
refuser de suivre ces derniers aux cheops cu à l~ p~che. Ainsi
dans
9
certnins cas
le tourisne figure
paroi les agents responsables
9
du détourneoent des pc]ulations des cctivités tr~èitionnelles. Mais
nous ,~VOilS déjà vu que dans è.'autros co..s il ~eut provoquer u.ne action
contraire.
C'est pcurquoi
llir:111act du tourisnc sur les nctivités
9
tr2.ditionnelles provcque des conséC{ll.e:lces divergentes ~. le
touris[;18
peut soit être un stioul:lnt soit être t:.n frein d~l1s tel ou tel::Jecteur
de l'agriculture. Cette dualité de l'action du tcuris,"e est duc" sc.
il!
ZJ2UEtif

noture même:
il engendre diverses activités, mais du fait de sa
nouveauté et de son appartenance au monde capitaliste i l véhicule
des éléments qui changent la mentalité des populations et par delà
leur genre de vie.
Elle constitue la cinquième conséquence positive du tourisme,
citée par les populations d'accueil, 88% sur la Petite Côtc et 9~/o
en Basse Casamance de la population interrogée ont déclaré qu'il
y a conservation de l'art traditionnel. Ses trois composantes les
plus en rapport cvec le tourisme sont l'artisanat, l'"rchitecturc
ct les manifcstations socio-culturelles (chants et danses).
L'ertisan~t occupait dans tous les pays sous-développés une place
considérable par son caractèrc à la fois utilitaire et coœ~crcial.
riais, .:.lujourd'hui, que ce soit dans ces puys ou dnns le reste du
monde, il cst guppL~~té par l'industrialisction, la f~bricstion rapide
&t oussivc dee objets ayant
contribué à son recul. Plus ou moins
délaissé par les n.:.ltio1l2UX,
il est fortement apprécié p~r les étran-
gers, notamment les touristes. Ainsi, avec le tourisme, un grand
intérêt est porté à l'artis2nût : le touriste issu de ln civilisation
dc consommation où les objets sont dépourvus de n~turel et de rustici-
té,
est avide de tout produit Îait-main. Toutes les zones touristiques
conn~issent d'importnntes nffluenccs d'artisans venus de divers coins
du Sénégal. Un exemple typique est fourni par la zone du Cap Skirring
qui conn~ît à chaque sa!son touristique un important contingent
d'artisans venus des autres régions du Sénégal.
Quant à l'architecture traditionnelle elle dcvient sou~ce d'inspi-
ration pour les réccptifs ,
le stylc bungalow avec toit
cn chaume
se rencontre fréquemment,
de même,
l'intérieur des réceptifs porte
ùes décorutions àe conception locale. Les cbants et les ~anses
trnditionnelles connaissent le même
suecés auprès des touristes.

Planche VI. Inspiration à l'architecture tradi-
tionnelle : l'aspect extérieur des
réceptifs rappelle le style de la
case locale.
Photo 16.
Village de vacances
. le Pélican.
,
Bungalows avec toi-
"
'
'ture en chaume
(style sérère).
1
':
l'
i. ""
r ',~
,
,", .
Photo 17.
Village de vacances
Nema Kadior.
Toit en chaume retenu
par des poutrelles
en ronier
(style diola).
, ,
Photo 18.
Village de vacance
Emitat.
Bungalows avec cases
rondes et toiture
en chaume
(style diola) •
. (Clichés B. GUEIE-
IFAN Ch. A. Diop).

246
L'intérêt que les touristes portent à l'art traditionnel a tait
que les populations ont pris conscience de la valeur de lcur culture.
Cette prise de conscience anime chez elles u.~ sentiment de fierté
nationale. Ce qui les incite à la recherche pour une exploitation
plus grande des différents aspects de leur patrimoine culturel.
Mais, en dehors de cette réaffirmation des spécificités culturelles,
l'art traditionnel revêt, en contact avec le tourisme, un caractère
mercantile.
L~ vente des objets de l'artisanat, les manifestations des troupes
fol~loriques, constituent pour les nutochtônes tU~ appoint voire un
moyen de vivre. Ce besoin matériel pousse à une ~epràduction rapide
qui ne répond plus aux besoins internes de la socié~a.
Le succés des objets d'crt introduit leur fabrication en série et
pnr là même une dégénérence de l'artisanat. Cette nauvaise imitation
des objets d'art ainsi que les chants et les danses faites en dehors
de leur cadre naturel, en des lieux ou moments à la convenance des
touristes ont tendance à faire baisser la valeur de l'nrt traditionnel.
Cette dégénéren~e de l'art est ressentie par 25% des personnes que
nous avons interrogées. Certaines font allusion à la prolifération
des objets d'art et leur vente an!1rchi"ue : "l'art ::J.'n plus de valeur,
i l est devenu commercicl", "il Y a trop de vendeurs dans les m"rchés
et emplacements où l'on recontre les touristes", " pour nvoir de
l'argent, tous les enfants sont devenus vendeut'i", ~leD··objet,,·d'art
sont vnndus comme du pain:
c'est la prolifê?e.tlon des nntiquaires,
la prostitution de notre art, rien n1est plus orif;innl""
le travéi.il
est fait àh haie pour avoir le l'argent".
C'est dans les villes, MEour et Ziguinchor que 1" dégrlldation de
l'art est le plus ressenti: les personnes interrogées pensent aux
jeunes vendeurs qui souvent proposent aux touristes des objets d'art
(bijoux, masques) non authentiques. Ces soi-disants aàtiouaires (1)
n'ont aucun sens de l'esthétique, leur seul souci étant de gngner
de l'argent.
(1) Le l:'0tier
d'antiquaire exis·te bien au Sénégnl. I·lais depuis
l'avènement du tourisme, des jeunes qui ne sont pas artisans se sont
infiltrés dans le marché en vendant aux touristes non des objets
Qnciens mais des objets récents fabriqués en série. Ces nouveaux
"~ntiquaires" en plus des masques vendent.aussi des bijoux souvent
non cuthentiQues.

247
Des ~rtisnns rencontrés ~us8i bien en Basse CnsrrQn~cc que sur ln
Peiiie Côie oni déploré d'une pari ceiie infiliraiion de jeunes
"nntiquo..ires" dô1ns le comnerce des objets d'~rt et d'autre part
l'exisience de bouiiques de souvenirs Ù l'iniérieur même des bôiels.
Les jeunes vendenrs ne sont ni reconnus par les autorités lacales
ni pur l'association des artisnns. Leur extraordinaire mobilité
faii qu'ils soni présenis parioui où se irouveni les iourisies :
aill~ alentours dos hôtels, dGns les marchés, sur les plages. Les
touristes assaillis pnr ces vendeurs ont du mnl à ~llor vers les
vrais arii8~ns, insiallés dans leur bouiique , ces clienis pcieniiels
sont ainsi r~vis à ces derniers •.
En dehors de ces jeunes, les ariisans se plaigneni de la concur-
rence dé_loya~le que leur mèneni les hôieliers. Ces derniers. déiien-
nent è l'intérieur de leurs réceptifs dos boutiques où
ils vendent
divers objeis d'ari : siatueiics, masques, bijoux, robes,
eic.
Ces 80uvûnirs sont généralement achetés auprès des 2.riisanS de Dakar
qui ont une plus grande surface financière que ceux Cie i>lBour ou de
Zi guinchor.
Far ailleurs, des nrtisans nous ont déclaré être victir~les de
cacpagnes de dénigrement pouss~nt les touristes ù s'éloigner d'eux.
En cfÏet, d~ns certains hêtols des rencontres d'infc~~~tions sont
eÎfectuées à cha.quo r:.rl'ivéo de groupes,/ de mêmo
des pe-ncc.rtes pl2.ntées
sur la pl~ge, inviieni les iourisies à sc méfier des ~riicles vendus
en dehors des hôiels. M~lgré ces problèmes, les a~iis~ns soni d'~ccord
pour dire que le iourisme ~ contribué à l'essor de l'ari iradiiion-
nel, En effet, que ce soit GU niveau des régions,
des catégories soci-
professionnelles, de l'.5.ge,
il se dégage un large COil,E'fO.nSUS sur l'idée
que l'art trûdi tionnel notamment l'a.rtiBùnût so trouyo d~ns une phu.se
de renouveau grâce à l'activité touristique, Seulooont son dévelop-
penent reste hundicapé par l'~n[\\rchie qui prévaut dans la ve!ltû des
objets d'Qrt et surtout par ln concurrence ~enée par los boutiques
ouvortes à l'intérieur des réceptifs.

Planche VII. Engouement des touristes pour
l'artisanat.
, .
,- - ..
Photo 19.
Des touristes
essayant un costu-
me traditionnel.
Photo 20.
Etalage d'objets
artisanaux (pro-
duits de la mer
transforméa) •
Photo 21.
Boutique de
souvenirs dans un
village de
vacances.
(Cliché B. GUEYE
IFAN Ch. A. Diop).

21>9
Cette analyse prouve que le tourisme est UIle activité capable
d'induire des possibilités de développement o Mais seulement cowrne
nous venons de le voir~ celles-ci présentent beaucoup de limites
qui sont essentiellement dues ~ la disproportion qui existe entre
le touriSD€
et le milieu on il se développe._
En effet, le tourisme international dans sa conception actuelle
est assimilable à une activité industrielle dont les m6canismes
s'inspirent des normes économiques et idéologiques des sociétés
occidenteles.
Par contre, son support local possède
une économie de type
prim~ire encore 3ncrée duns das pratiques plus ou nains tradition-
nellcG. Ce qui fait qu'il est dépourvu des moyens ~atéricls et
hum~ins pouvant répondre aux besoins de ce type de to~ri5me. Par
contro, le contnct avec ce dernier l'a rendu vulnérable,
ce qui
est porceptible à travers certaines perturb~~tions ùécelées dans la
vie quotidienne des populations.
2. Les perturbQtions causées par le tourisme.
Celles qui ont été los plus stigmatisées pnr les po~u10tions sont
la dépr<~,v~tion des moeurs chez les ,jeunes et l~ hausse,' des denrées
de pre~ière nécessité.
~. L~ dépravction des moeurs.
~
-----~-------------------
Que CC soit en Basse C~samûnce ou sur lû Petite Côte, ~aTBi
les nouvelles hc.bitudes introrlui tes par le tourisr.:e, ln dépravation
des 20eurs n été l'aspect négntif le plus cité par les populations
elle renréscnte sur los réponses obtenGes 50 % sur la Petite Côte
4:6, (3 5(; en Basse Cnsar::ianco. Si nous cons idérons ce s réronse s par
localit~ , nous liOUS apercevons que c'est dens les localit6s oà
le. fr6quente.tioll touristique est de date plus ou moins <'mcienne
(MBour, Fadiout) et où la concentration de réceptifs est ~SS~2 forte
(Nianing, Cap Skirring) que la déprnvntion des moeurs G été le terBe
le plus cité.

250
Ce que montre_
le
tableau
69.
~élblenu 69 : Nombre de fois où la dépravation des 8Qcurs a été ci té
pnrni les nouvelles habitudes introduites par le tourisme d2.ns les
localités de la Petite Côte.
(enouête 1983).
',localités
,
,
~iBour
Fadiout
Nianing
Sali
80;:10110 !
Totd
0 1
;Noubre de'
/0
_0_. !
;fois torr=es
!
!cités
! Dépravation!
!
! !
)des moeurs
!
23
!
5
!
14
!
4
!
-
!
46
! 50 !
~--------------+-------+---------+---------+-------+-------+-------+----!
! Autres
! ! ! ! ! !
!
!habitudes
24
3 !
9 !
6
!
t
!
46
! 50 !
!--------------+-------+---------+---------+-------+-------+-------+----!
!Total des
!
!
Jréponses
47
8
23
10
~
92
!100
!
!
En eÏfet, tous les moyens pour gagner de l'argent
auprès deo
touristes soat utilisés pnr les jeunes. Ce qui les DOUSSe
il aban-
donner
; étude , trHvail~ pour traîner derrière
eux
Aussi est-il fréquent de \\Toi!' à ~fbour des touristes assaillis de
un
tout eôté par/nombre impressionnant de jeunes et ~êDe de petits
enfants.
Cette ruée des jeunes vers les touristes a fnit que benucoup
d'agences de voyages ont suppriné de leur progrnill~e d'excursions
la visite du marché de 1-~Bour.
Dnns ln ~tQtion de S2,li~ des mesures
énergiques sont prises pour éviter ces scènes désolantes: des
vieiles recrutés
pQr la SAPCO veillent en pernanence à éloigner
les enfants des toutistes, d'autre part des artiSGIlS
' ,
2.grces occupent
des stands dans le village crtisannl. Ce oui fait ('ti'on n'y rencont~e
pas de vendeurs d'objets d'art c:::.mbulants
courant ai3l"38 les touristes.

Planche VIII. Rùée dee jeunes enfante"
vere les tourietee.
·-:<::~·~.~r,:·''''''''·:''::'.
ii"
l' . "
r·1."
Photo 22.
Sur la plage de MBour.
(certains jeunes essaient
d'être utiles d'autres
',"
",
suivent les touristes
par T'laisir).
",
;,, .
,
" "
Photo 23.
, '
A Joal~
Parmi ces jeunes nous
notons la présence de
deux écoliers avec leur
cartable, donc déviés
des T'réoccupations
scolaires.
'. or
, .. '
.. ./:'
"
.~
,,
Photo 21,.
A Joal.
Hême les petits enfants
sont attirés par les
touristes.
(Clichés B. GUEYE
!FAN Ch. A. Diop).
". ·1

252
En Basse Casamance, la zone du Cap Skirring connaît aussi une
forte recrudescence de la dégradation des moeurs. En 1978, il n'y
nvait qu'un bar le liasumay ; Clais aujourd'hui on peut ~n dénoobrer
quatre officiels et un nombre important de clandestins. Des actes
de banditisme (vols, agressions) sont souvent COEm,is sur la persop~e
des touristes. De même des prostituées o'riginaires 'des autres régions du
Sénégal (Dakar, Kaolak, Diourbel) viennent chaque année passer leur
"s~ison touristique", Ces pratiques jusque là inconnues par les popu-
lations locales font à présent, partie du lot quotidien du village de
Cap.
La montée de la dépravation des moeurs dans ces zones touristiques
est à lier à deux facteurs: d'abord l'effet de l'exemple cu de la
démonstration qui provient d'une simple observation des touristes à
l'imitation de leur comportement, ensuite de la forte concentration
de divers groupes sociaux attirés par l'activité touristique. L'ambiance
de fête permanente caractérisée par l'oisiveté, le farniente et le
fait de dépenser sans compter, de s'habiller librement que crée le
tourisme, pousse les jeunes ver~ de nOuveaux modèles de consommation.
Le peu d'argent gagné quotidiennement n'est utilisé que dans l'intention
d'imiter les "extravagances"
des touristes, alors que ces derniers ont
un comportement emprunté dans la mesure où ils7~e trouvent dans cette
situation que pendant trois ou quatre semaines seulement de l'année.
Le touriSIJG,
inplanté dans des mili.eux de pénurie ;:Jresque constante,
incite à ln èébrouillardise : chacun ayant sa manière
de l'utiliser,
pour assurer sa survie quotidienne. Ainsi,
ces zones touristiques
deviennent le pôle d'attraction ùe divers types de marginaux: des
prostituées, des vendeurs de drogue et mêpe""des voleurs. Tout ce !nonde
l.UZHQf'lt
qv.'J Q..n(.,,")~on\\"
vit surtout des retombées/de
persoIh~esJdirecteôentliées à l'activité
touristique: les employés des hôtels environnants, des cooaerçants,
des guides, des vendeurs d'objets d'art, des tailleurs etc. Par ail-
leurs, les c~a les plus fréquents d'homosexualité et de prostitution
sont à observer chez les personnes les plus en contact avec les
touristes, notnmment, les guides,
les antiquaires et les bars-naids.
Evidemment ceux-ci deviennent des ôodèles de références, ils jouissent
ln plupart du temps d'un train de vie supérieur à celui des ?outres;
car d "après les déclarations des personnes que nous avons interrogées,
les gens qui s'adonnent à ces pratiques nrrivent à g~gner en une heure
des soones qu'ils nur<1ïentmises des mois à r~unir dans d'autr'o"s
conditions.

253
Hais, dans les villages il, ioplantation to.uristi(jue t
co!:..;r:e Sali,
Kabrousse, Di6Dbering, les chefu do village ont d6clar6 que la déprava-
tion des Docurs nia pas encore atteint les jeunes villaceois.
Seuleoent avec le développeoent ùu tourisnc, il est certain que ce
phénonèna sera inévitaùle o Déjà, des changeoents sont perceptibles
dans la ::.lentalité ile ces .jeunes ,
ils sont d. ph18 en ,;lus indépendants et
de r.lOins en ooios in-Géressés pûr les activités tradiiionnelles. En dehors
de la d6prnvatioll ~e3 ooeurs les populatiolls ont d6nonc~ : la hausse
des prix des denrées rle prcnibre ll~ccssit6.
coût. des denrées de nrcnière nécessité.
---------------------~-----------------
A la q_uestion :
"ln I1roxicité des hôtels nia -
t
-elle pas
cont:r.:-ibué [~ l'augnentation de vos denrées alil..J.cntaires 7"
Nous ilvons obtenu les réponses Cjui suivent.
Tatleau 70: Oui ou non à l'augoentation des denrées alirJentaires
RU
niveau de la Petite C6te et de la Basse CasaDance.
Réponses
Peti te c6te
Basse
Cnsaonnce
Total!
1
0
!
!
!
f')
!
------------I-------------,------------------T-------,------j
Oui
.
52
.
97
.
1119
. 1;0 ,.
.
! ../1 J
-----------1-------------,------------------1-------1------
Non
.
°5
.
50
.
14.5
. /. 8 3
!
! . / !
! ! . . : ,
!
,-----------,-------------I------------------ï-------ï------j
.
N R P '
3 '
3
. , .
. "
.
,
~,
l
,
0 ,
r.:
,
'-----------r-------··-----r------------------r-------i------·
T e t a l '
150
L__ _ 150
.
300
; 100
D'hprès cc tab:iéal1,
les répcnse~ j,:e~Le·c2J.l"t
une opinion divisée
oui 4,9,6 %, non 1I8 9 ) %. Mais il n'en est pas l:lOins VI'[l..i que le
touri s.]e a
~té un ùes agents qui cl'lr provoqué
cl 1 une pe.rt le recul du
troc d~ns lG circulation Ges biens et
ùl~utrc part une D~up6risa­
tion des populations due P. une inflation reElClrquable du prix des
denrées de prenière nécessité.
Toutefois
t
si nous considérons l'in-
version des chiffres pour le couple Petite Cdte -
Basse Cusaounce,
nous reoarquolls que le problèDe du ravitailleoent se nose avec
beaucoup l)lus d' acui té en Das:Je CasaDunce que sur la Petite Côte où,

l'aug!:lentation des prix des denr~os de prenière néccssitS n'est pas
seulc!:lent due à la proxioité des hôtels. Bien avant l'ilJ.plantation ùu
tourisoe les conditions des échanges et
ùos habitudes de consoOJ:la-
tion étaient voisines de ceux de la ville. Par contre ln situation
en oilieu diola sc présente outreoent. Le paysan diola produit Générale-
Dent ce qu'il consoll.'"J.c c'est à dire le riz,
les poissons, les léguoes.
Les rapports étaient bas~s sur le troc et sur les services ~chnngés.
Huis, aujourd'hui une nouvelle nentalité est née chez le paysan;
uvee l'cDpIai salarié et les divers gains tirés du tourisoc,
l'argent
a pris une ioportance qu!il n'avait pas en oilieu rural, Auparavant,
les habitants d'un oêoe villaGe s'entre-aidaient en cédant ~ un voisin
sinistré des denrées alincntaires, en échange d'une assistance aux
travaux ùes Ch~DpS, nâis ces sentinents àe solidarité deviennent de
plus en plus rares. Aujourd'hui,le paysan préfère vendre tout ce qu'il
possède; Dêrl€s
les produits de consoDDation cor:.ne le riz qu'il avait
coutllile de garder en réserve, ne sont pas épargnés. De surcràît, pour
Eagner encore plus d'argent, le paysan
vend en priorité aux hôteliers.
Ces facteurs font que beaucoup de denrées de preoière nécessité sont
gl us
,
non seuleDent rares ouis deviennent ùe plus en/hors de portee des
populations d'accueil.
En effet, nous avons rcnarqué uu nivenu des villages situ6s dans
la zone du Cap Skirring une hausse vertigineuse des prix : en 1978,
un poùlet qui valait 250 F cfa n vu son coût porté n 1000 ou 1500 F cfa.
Des fruits cor::ce les [:langues dont le prix de revient équivaut à III
peine qu'elles ont deoandée pour être cueillies,coûtent waintenant
aussi chères qu'à Dakar.
Cette hausse des prix est en ruppori àirect uvec la concentration
<les établissenents touristi'luŒo En effet,
les plus forts pourllBntages
ùe ~ersonnes ayant déploré l'augnentation des denrées ~linentaires
se trouvent dans les villages où sont ir.plantés plusieurs réceptifs.
C'est en Basse Casanance,
essentielleoent dans la zone ùu Cap Skirrinc,
que ce fait est le plus oarc;llant.

255
Tableau 71
: Ofti ou non ù l'augnontation des denrées ali~entaires
~u niveau des loc~lités de ln Basse Casamance.
1
l
,
,
,
1
t
,
,
;~~E2~~~~+~!~~!~~~2t_~~E_~~!~+~~~Ë~~~~~Q!~~~~~!~B+_~~~~2!!~+_~!!~!~~+_!2!~!_;
!
Oui
:
1
50
19
5
1 1 !
l'
!
97
:
%
;25,7 %
81,9 io
59,5 %
45,4 %
55 %
52:3 %!
!---'N"'"o-n--+--4"--+--1'"'O;:---+--1'1;---f--6c----f-~9;:---+--1'0;:---+-~50;:---
!
L
%
75 %
16,3 %
34,} %
54,5 %
45 %
47,6 ~
NRP
1
2
3
!,;Totel ,
iinterrogf
"
>
61
32
11
20
21
150
D'après, ce tableau, de forts ~orcentages de réponses positives
sont à observer partout sauf à ZiGuinchor oÙ l'activité touristique
n'est pas prédctlinante.
Par contre ,le village du Cap Skirring qui
connalt une intense activité touristique enregiste le plus fort
pourgentarr,e de réponses positives (81,9%) ce 1ui prouve çue les
populations, aujourd'hui,
pour les raisons que TIC us avons évoguées,
éprouvent des è.i:ffi~ldtés -::'.. 2~hGter leurs denrées <lo :)re:.üère nécessit~.
Le tourisDe g corIDe facteur de développement en oilieu rural est
possible : il crée des eoploja, offre pour ln consoDD~tion alioentairG
des réceptifs des dtbouchés n la pêche et " l'agriculture. Par ailleurG,
l'existence d'infrastructures dG base corn1e les routes peuvent
désenclnver lé"_ région et peT 12l oêoe lui créer de nouveaux D.archés,
pendant 'lue l'eoploi salarié bien c:ue faible, distribue <les revenus
suppléuentaires qui peuvent être réinvestis pour aoéliorer la production
Par cee biais le tourisD.e peut contribuer au déveloVr;eDent de
l'cicononie locale. Seulenent
certains ~l~rnents font Sue le tourisne
9
se développe sépareDent
ùes activités traditionnelles de la zone
touristique.

256
Les facilit~s douanières pernettent aux hôteliers d'inporter
des denrées qui sent produites localcQent ; nous avons vu llexcople
du Club Aldiana qui reçoit plusieurs centaines de touristes par
--.. -- -
seDûine et qui prend une partie de son ravitaillcoent en lé~cs
l)réscntécs sous forn8 de conserve,
cn Allcnagne ; alors qu 1~ Ninl1inz
IJ.ênc se trouve un
donainc onraicher Céré par le QÛUVeI:1Cnt CA..T1ITAS.
De QÛnc, l'inexistence dlorganisatioœCODDunauteires nu sein des
villages aptes à répondre aux besoins des hôteliers incite ces
derniers à se ravitailler en dehors de la züne touristique. Aussi
est-il courant de voir des hôteliers traiter avec des fournisseurs de
Dakar pour des
produits de l'ngricnlture (viande ou léG'loes)
,.rie
dans la
zone touristique.
Cc ~anquc de liens entre les activités traèitionnelles ct l·activit~
touristique fait que les ioportants investisseoents en infrastructures
consentis par l'Etat ne vont pas servir à redyn~Qiscr l'éconcoie
locale Dais vont en oajcurc partie être destinés au bon déroulcnent
du tourisne. En fait,
celui-ci n'est suceptible d'apporter un certain
développem.ent au milieu d'accueil que dans le cadre d'une politique
Henée dans un sens où l'activité touristique est intéBrée barnonieu-
sernent aux secteurs dG l' nericul turc dont la rériCln est plus ou l:..lOins
sl)écialiséc.
'"

257
r--------------------·--------------------------
i CHAPITRE III : LE TOURISHE RURAL INTEGRE, lm APPOINT POUR
1
I~ DEVELOFPE~mNT LOCAL.
1
' - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Face au tourisme classique qui véhicule
des effets négatifs
notamment sur
le plnn socio-culturel,le tourisme rural intégré ou
tourisme de découvert8 est proposé daDa les pays sous-développés,
comme un moyen d'échange culturel plus équilibré entre touristes et
populations locales et, aussi comme un moyen ile développement économi-
que pour le milieu d'accueil. Sur le plan culturel, ce type de tourisme
amène le touriste à une vraie découve~te de
la culture locale par des
contacts réels avec la population d'accueil. A cet effet,
les barrières
qui ont toujours existé (hôtels de luxe, transport en cars climatisés,
visites programmées) sont abaissées : le contact devient direct et
spontané. Ainsi,
la naissance du tourisme de découverte tout en étant
une réplique du tourisme traditionnel correspond en môme temps à
l'émergence d'un ~ouveau type de touriste qui se place de plus en plus
en dehors des 8entiers battus.
Un autre objectif du tourisme de découverte est d'ordre économique.
Le tourisme intégré est urr projet de développement à la basa qui se sert
du tourisme comme appoint en vne dl 1 fiDanc~rnent. d' ant,re~ scctellrs
économiques (culturES maraîchères et irui tières,
élevage, pêche, nrti-·
sanat) et de la réalisation d'équipements d'utilité publique (construc-
tion d1écoles
de dispensaires~de mar~hé5 etc ••• ) au sein même du
t
village. De même le tou.risme de clécouv"erte a comme vocation la suppres-
sion de toute dépendance extérieure pour l'acquisition Qe financement
important et pou," l'importation dG biens d'équipement coûteux:
l'investissement. est très mo:Ies-r,e,
de l'ordre d-e 2 il 2,5 millions,
il est apporté gra-c.iJ.i-cemüat par ê.es 0r~é1:..lis.:.;.cs cul turels cOo!mc llACCT
ou certains gouvernements (ambassaïle du Canada).
Diver~es dispositions sont prises pour la réussite culturelle et
économique du.. projet : ln g0stion administrative ct financière est
assurée par les villageois eux-mêmes <laDS un système de coopérative, de
mêm&,lcs maisons d'hôtes
Bont des
c~mpemcnts à faible capacité d'accueil
(une trentaine de lits) afin d'éviter un envahissement du village par
les touristes, la faiblesse de l'investissement offre des oonditions
d'héberg2ment voisines de celles du village pour un dialogue naturel
et spontané entre touristes et villageois.

258
Donc, contrairement au tourisme de s6jour,
le tourisDle de d~couverte
n'a pas seulement comme objectif de satisfaire la clientèle touris-
tique mais il voudrait ~lus nettement et plus directement
contribuer
au développement économique du milieu d' accueil. rnutefoi s, cette
contribution n'est possible qu'à travers une nouvelle formulation de
l'activité touristique qui intégrerait les valeurs sociales et
culturelles des populations locales ainsi que les potentialités écono-
miques qui caractérisent chaque village. Noua allons étudier le
bilan de ce type de
tourisme à partir de deux élémen~fondamentaux
qui sont l'intégration socio-culturelle et les retombées économiques
qu'il a pu susciter.
I. L'INTEGRATION SOCIO-CULTURELLE.
Celle-ci est perceptible d'une part à travers la conception
architecturale du campement et la formule adopée pour son fonction-
nement et d'autre part à travers la façon dont les rapports sont
conçus aussi bien par les touristes que par les populations locales.
1. La construction du campement.
La Basse Casamance a été la première région choisie pour expé-
rimenter le programme de tourisme de découverte • Le Sénégal compte
dix campeoents touristiques
(1),
mais les neuf
sont implantés dans
des villages de la Basse Casamance. Dans ce type de tourisme, toutes les
initiatives sont laissées aux villageois; le rôle des
autorités du
tourisille se licitant à leur: donner des conseils et à les encadrer.
Les'~illa&es d'implantation des campements touristiques sont choisis
par ces dernières, mais la décision finale revient aux villageois.
En effet ,cc sont eu..'"( qui décident de l'existence d'Ull campement dans
leur village. Au début, certains villages cboisis ont
rejeté le
projet.
Pour ceux qui ont accepté,
plusieurs réunions de concertation
ont été nécessaires pour convaincre l'ensemble du village de l'intérêt
du touriSRc rural.
Par exemple à Ecumpor,
i l él fallu 52 réunions
différentes avec les villageois; à Elinkine, après 15 réunions les
hor~es ~taient toujours r6ticents, co seru
la d6cision des
femmes ùe CO~~Chcer Buns les bomrùes qui a a~ené ces derniers à
adhérer au projet.
(1) Nous avons un campement à coopérative touristique à Palmarin
sur la Petite Côte.

~5S
Ensuite le choix est entériné par le conseil des anciens du village
qui se réunit ct décide ùe l'enplacement du csupenent. Cette décision
est judicieusement faite dans ltintérêt du village sur un espace non
fonctionnel;
c'est à dire
qui
ne porte ni cultures, ni habitationsl
donc ici, l'occupation de ln terre à des fins touristiques est libre-
nent consenti par les villageois. La construction du campenent est
entièrement assurée par les villageois eux-mê8es : elle se f2it à
ltaide de œ~tériaux trouvés sur ~lace ~ les murs soni en banco, le
toit est recouvert de paille, de mêne que les nobiliers et accessoirs
(lits! nattes,
sièges, portes, vaisselles)
sont en bois de
rônier
ou de fromager.
Pour faire renaître la culture traditionnelle locale, l'architecture
du canpenent est choisie selon celle qui prévalait dans le village,
La diversité et la richesse du génie architectural diola ont üdt que
chaque village a une marque architecturale qui lui est propre.
l'originalité de cette architectm:e est qu'elle est liée à un certain
pragmatisme. Ce qui fait que le nOGbre et la disposition des cases
constituant le campement différent,
suivant les villages. Prenons
l'exemple de trois campements: Elinkine, Tionk-Essyl, Enampore.
Le campement d'Elinkine est constitué de c+nq élénents individualisés
trois cases rectangulaires comprenani chacune quatre chambres à deux
lits, un W,C.
et un receveur de douche, une case servant de nagasin et
de cuisine, un auvent de larges feuilles de rônier destiné à faire
usage de réfectoire.
Par contre à Tionk-Essyl,
le cuupement est plus regroupé.
Il est
composé d'une grande case à couloirs portant toutes les neuf chambres,
les toilettes ct les douches, une petite case extérieuro sert de
Quant au campement d'Enampore,
i l est constitué d'une grande case
à impluvium (1) portant plusieurs petites chambres ou cellules
disposées en couronne autour d 'um cour centrale. Deux des chambres
SO:lt a~énagées en salle d'eau. Une petite case corame dans les autres
campements sert de cuisine.
(1) Exewple unique en Afrique (il existe en Nouvelle Guinée) la case à
impluviuo est un grand bâtiment circulaire couvert d'un double toit
dont l'un en forme d'entonnoir récolterait l'eau de pluie conservée
par. la conmunauté COD1!Ie provision pendant la saison sèche (e. Saglioj
déc. 19ï6).

Planche IX. Différences architecturales
entre campements.
'",. ~
, ,
Photo 25'.
Le campement de Palmarin
il est constitué de
-,
,
plusièurs proIlotes
rappelant la concession
... ·~·~re. "
-
-,1i!
1
Photo 26".
Le campement d'Abéné
,la case mandingue, la
décora:ti:on rappelle
l'influence islamique.
Photo 2'7'.
.: .~•..j."
Le campement de Barla
"~.]-.
il n'est' constitué que
d'une grande case ren-
,'~
fermant ~outes les
-,
,"
chambres'.
.' ~..
(Clichés' A. DIOP et
B. GUEYE,:
!FAN Ch.:A. Diop).
dB;:aCSJ1tdiLZ:Z: 2 .

261
Sur la retite Côte,
de nêoe que les cnses dicla,
la case de
Palnarin est construite à l'image de la paillote traditionnelle
sérère.
Dans tous ces canpe"wnts,
l'alioentation en eau se fait à partir
d'un puits creusé par les villageois en Qêoe te;~ps que l'ioplantntion
du cac.peoent. Les seuls natériels d'importation <lu car:!penent sont
les sanitaires, le réchaud et le réfrigérateur,
les larlpes, tout
ce
ontériel fonctionne au gaz ou nu pétrole car CODEe le reste du village~
le caope8ent n'est pns alioenté en électricité. Avec la foroule,
touris8e rural intégré,
le
réceptif
ne constitue pas un éléoent
étranger dans le Dilieu d'accueil 7 bien qu'il soit nieux équipé que
les caSffi du village,
il porte né~nnl0ins une architecture qui l'intègre
d'une Banière haroonieuse à l'environnenent local.
2. Le fonctionneoent des canpements.
La gestion du CflI:lpet:lent est assurée par les villageois eUX-c.êE1CS,
sur le mode d'une coopérative.
Celle-ci est
dirigée par un conseil
d'adninistration et un comité de gestion. Le conseil d'adoinistration
en est l'organe supi'ême, :i.i est à la fois
conposé d'autorités locc.les
(adninistratives, traditionnelles ou religieuses)et par de
sioples
villageois.
Il cooprend quatre meobres : un président, un vice_président,
un secrétaire et un conoisBaire aux cooptes
s ces fonctions sont
le plus souvent assurées par le chef de village,
l'instituteur et
l'infiroier. Les services du conseil d'adninistration sont gratuits.
Son rôle, consiste à se réunir une fois par ~cis pour faire lc bilan
des activités et décider à quelle fin la recette sera effectée ; en
effet c'est lui qui se prononce au nom de tous les villageois. Quant
au co~ité de gestion il est composé
uniqueoent de jeunes âgés de
20 à 30 ans.
Il comprend un gérant,
son adjoint, un gardien, une
cuisinière et une lingère ;
ces a~ployés sont tous originaires du
village. Ce comité de gestion contrôle trois postes d'exploitation
les repas, l'hébergement et les excursions en ?irogue. Ceux-ci consti-
tuent les différentes prestatioœoffertes aux touristes. Leurs tarifs
sont les mêmes dans tous les caopeI;lOnts ; la pension complète est
d'environ 1950 F, l'hébergeoent étant de 650 1i', le petit
è.éjeuner
de 200 F
le déjeuner
et le s"oir
le è-îner à 550 F. Les
oembres du comité de gestion Bont payés sur l~ base de 100 F CFA
par touriste;

2E2
La promotion ùes campements est assurée par le Ministère GU
Tourisme. La clientèle du tourisme de découverte provient des pays
occidentaux et est ncheminée par le mêne canal que les touristes de
séjour. Mais seuls quelques T.D. spécialisés dans le voyage des
jeunes notawment Junbo, Nouvelles Frontières et Afric"tours travail-
lent étroitewent avec les canper:tents. Un coordinnteur,
installé au
village artisanal de Ziguinchor assure le courrier entre lee campements,
les touristes et les différentes agences. Au niveau du Ministère du
ourisoe, une section chargée de superviser l'activité de tous les
cnopenents a été récenment mise sur pied. Le rôle des agences de
.~oyage se limite à l'acheminement des touristes jusque dans les
canpements. 11ais toute 1 rorganisatin èe loisirs est assurée gratui te-
ment par les villageois. Le touriste est libre dans le choix de ses
activités,
il n'est ni canalisé, ni minuté.
Pendant la journée,il
peut circuler librement au niveau du village et dans ses environs
aller à la pêche, à la chasse ou à la cueillette de fcuits sauvages
avec
les villageois
; le soir,
il est fréquel.Jl:lent organisé à SO~l
intention des divertissements inspirés de la culture locale: danses,
veillées, séances ùe lutte. Seules les excursions faites vers les
iles sont payantes, et leur aspect traditionnel est conservé au
maximum; car elles s'appuient sur des voies naturelles (les bolons)
et des supports traditionnels (les pirogues).
Cette formule
a l'originalité de concentrer toutes les initiati-
ves relatives au fonotiormeoent du canpement entre les oains des
villageo is.
Contrp.irencnt
aux autres réceptifs,
les calilpenents ni ont
pas àe cont~ct Œirect avec les agences de voyages ou les T. O.
C'est le coordinateur régional qui ventile dans les différents canpe-
Dents les touristes envoyée par les agences ct c'est lui
aussi qui
se charge de récupérer auprès d'elles le paiement des différentes
prestations offertes par le campement. Par cette méthode de gestion,
les villageois connaissent lee profits apportés par le tourisme, de
même ils sont entièrement responsabilisés de la réussite ou de l'échec
de leur coop~rntive.

263
3. Les rapports entre touristes et villa~ecis.
A leur arrivée, les touristes sont accueillis par les membres du
comité de gestion. Ce sont eux qui veillent à la nature des relations
touristes -
populations locales, Ainsi, des réglei:lents rigides sont
imposés aux uns et aux autres
:
il est interŒit aux enfan~ de suivre
les touristes ou de quénander auprès d'eux, de mône il est fait obliga-
tion aux touristes de ne donner ,les cadeaux qu'en passant par le géranL
Le touriste,
en choississant de venir duns les cn8pements a d~jà ovt~
pour un certain mode de vie. Dans ce cas, le cloisonnement entre
villageois et touristes est inexistant. PIGcéssur un mêoe niveau, les
ùeux groupes 'ont un oontact qui se fait généralenent avec noins dc
chocs. Eljl effet, le touriste adopte un style de conportenent qui
bouleverse le moins possible lcs habitudes des villageois.
Quant à ces
derniers,
ils perçoivent le touriste à la fois cor~e un client, donc
co~e l'élément d'un système qui motive et légitime leurs revenus et
aussi co=e un ami avec qui ils peuvent discuter,
faire des échanges·,
Dans cette optique, le phénomène de la dépersonnalisation et de la
dépravation des mœurs grangrènes du tourisme classique sont freinés,
En plus du nouvel
état d'esprit qui règne entre touristes et popula-
tions, le village étant une entité sociale à ln fois très restreinte
a
pouvoir d'autorité sur ses propres membres et est jusqu'à présent
capable Œe rejeter toutes pratiques jugées Dalsaines venant de
lfextérieur. Bien éviùenruent,pour éviter de faire craquer ces struc-
tures sociales il faut préserver
les objectifs du projet
recevoir une petite quantité de touristes, mettre sur pied une organi-
sation solide et permanente et faire des réalisations concrètes qui
démontrent aux villageois l'intérêt Œ'une coopérative touristique.
II. LESRETOHBEES
ECONOMIQUES DU TOURIS1·Œ INTEGRE.
i
Deux éléments nous aideront 3 mesurer Itiôpact d 1 un tel tourisne
au sein du village : le mode d'approvisionnement des canpenents en
denrées alimentaires et les réalisations effectuées à partir des
bén~fices.

1, Hode de ravitaillement des campements.
Le touriste occidental qui a choisi les campements est plus
disposé à consommer les plats locaux. En effet, dans tous les
campemen~ 16 riz est à l~ base de l'alimentation. Il est générale-
ment accompagné avec des huîtres,
du poisson ou de la vianùe en
plats cuisinés fort connus au Sénégal
~ tiébou djen (li r iz au pOisson")
ou yassa ("riz aux oignons et au poulet frit") par exemple. Toute-
fois,
cette assimilation culturelle du touriste a ses limites. Car
malgré la volonté de celui-ci de se placer au même niveau social
que le villageois,
il nlen est pas moins perçu comme un client?
ce
qui lui réserve non pas le droit d'avoir des exigences mais tout au
moins d'obtenir quelques égards.
C'est ainsi que certaines de ses
habitudes de consommation sont plus ou moins sauvegardées:
les
repas sont pris selon les normes occid6ntales (hors-d'oeuvre, plat
principal, dessert). De même, le petit déjeuner comporte tous les
éléments habituellement consomnlés par le
touriste. A la suite de
nos divers passages dans les campements nous avons remarqué que les
produits qui y sont consommés sont environ les mêmes ~le ceux des
hôtels, Dans la fiche de ravitaillement des campements figurent des
produits comme le beurre, la confiture, le lait, le café,
le chocolat,
10 thé, les jus de fruit,
la bière,
le vin,
seuls en sont exclus
les ~lcools, les conserves qui ont un caractère de luxe.
Les produits consommés sont fournis par des épiceries, des fournis-
seurs locaux, ou les SONADIS situés dans les centres arb~ins de
Ziguinchor,
de Oussuuye et Bignona. Ces centres urbains sont souvent
supplantés par Ziguinchor si.
le campement est proche de celle-cL
Quant eux produits locaux (poissons, viende, volailles ct oeufs, riz,
légumes et fruits, vin de palme) ils sont généralement pris auprès des
villageois (voir tableau
72
).
Hais nous avons constaté que le ravitaillement du campement auprès
des villageois est d'autant plus faible que celui-ci est proche de
Ziguinchor ou d'un
centre urbain, A ce titre, nous avons les exemples
suiv~nts:
le campement d'Ena~pore situé à 20 km de
Ziguinchor sly
ra.itaille presque exclusivement, de même le campement ksseb de
Diembéring situé dans la ~one du Cap Skirring,
aonc Q'accès facile
par r~pport à Ziguinchor se ravitaille en produits locaux aussi bien

265
Fig. 72 VISUALISATION DES SOURCES DE RAVITAILLEMENT DANS
QUATRE CAMPEMENTS TOURISTIQUES
- - '
ASS E B
PRODUITS
ELINKINE
ENAMPORE THIONK-ESSYL OlEM8ERlNG
Boissons non
III
alcoolisées
0
0
0
0
lU
1-
Bière
0
0
0
0
Cl:
0
~
Vins
0
O'
0
0
~
- The
0
0
0
lB
III
l -
- Chocolat
0
D
0
0
:>
0
0
Café
0
0
0
fil
a:
-
~
Beurre, confiture
0
0
0
D
....
--
:::l
Poissons. crustacés
~
D
~
6-
<1;
-
u
0
Viande
~
0
~
~
...J
III
Volaille, œufs
~
0
6
0
1-
-
:::l
Riz
0
~
D
~
~
0
Cl:
Légumes, fruits
~
0
0
~
~
Etabli .. J.I(J;:
i:1inta
Srnq
DIOUF,
19&f1
OUf,in: A. F,6,Iff;
o Fournisseur locol (centre urbain)
Ô. Villageois

266
à Ziguinchor qu'nu CnD Skirrinr, (voir tableau
72
). L'intérêt des
cCQpencnts est 20 se ravitailler nu sein du villaee, nais les
produits Îournis par le village nêoe, deviennent de plus en !!lu8
r~res et de plus en plus chers ~ et ceci pour deux raisons :
dfune part dnns leE zones où le cunpeoent est le seul réceptif
touristique, les villu~eois ne sont pas encore bubitués à l'échnnee
nonétcire et ont sur ce pl~n g~rdé intact leur tradition ~ celle-ci
leur faisant penser 0u'il est hu~ili~nt voire ioprudent de ven~re
son riz ou les produits ~_c son élevage.
D'nuire pnrt,
dans les
zones à forte concentration touristique, les villB~eois préfèrent en
priorité voudre leurs ~roduits à l'extérieur du villar,e et plue
purticulièrcncnt aux conplexcs touristiques qu'aux ca!J.peoents d.ans
le but de e;(~ener plus d'argent. Donc,il n.rrivc que
les CélDpe:-lents
éprouvent dos difficultés à se r&vitailler uu sein du villuge ,
ceci est d'autant plus vrai qu'aucune obligation ne pèse sur le
villo..eeois pour lui i:tJposer à vendre en priorité au canpeaent bien
que celui-ci soit géré dans l'intérêt de l'enseBble du village. Il
ne nous n pas été possible de connaître la i.lnSse d'arsent dépensée
[lU
sein du ~.~illage par les cnnpeiJûnts à coopér3tive touristique, les
livres coortebles que tiennent ces établisse!:2ents ne donnent le
nontant des à6penses oensuelles que Dar
,
~
totaux. Néanooins nous avons
pu obtenir lû dét['.il des dépenses nu niveau d'un cnrilpenent privé
ayant ln nêue clientèle et offrant les !:lêoes prest2.tions que ceux à
coopér~tivc touristique.

267
Tableau
73
Caopement Asseb à Diembéring:montant du ravit~il­
lement sur place en novembre 1984.
Produits ~chetés auprès
des villngeois de
MOlltant de l'achat F. CFA
_~!~~~~E!~g
~
---
l
,
! Viande (Porc)
;
32 000
----------------------------~-------------------------
---ï
,
!
20 000
.
; Riz
!
1----------------------------,----------------------------
! Fruits
!
15 000
,----------------------------T----------------------------
; Légumes (tomate + oignons)
;
17 600
";----------------------------t----------------------------!
! Poissons
i
7 500
,----------------------------r----------------------------
i Total
92 100
!
!----------------------------ï----------------------------T
! Total général de la dépensei
644 825 F
!
Ce tableau montre que 14,2 ~ seulement de la dépense global~ du
campement reste dans le village. Cette faiblesse des dépenses au sein
du village se
reflète aussi à travers les tableaux sur les sources
d'approvisionnement des campements.
A. trc.vers ceux-ci, nous consta-
tons qu'il existe des pro(!uits qui sont inévitablement pris GU
village : tel le poisson, le riz,
la via~de de porc, les légumes et
fruits et le vin de palme. P~r contre
pour les autres produits (oeufs,
t
volailles, viande), leur achat sur place est comme nous l'avons signalé
précedeLlfJent conditionné par la proximité ou non du campe",ent d'un
centre urbnin. Les campe!:lents enclavés comoe Tionk Essyl et Elinkine
se ravitaillent plus souvent au nive~u du village en dépit des diffi-
cultés qui ils peuvent rencontrer.
En définitive,qnolle. qllCsoit la formule adoptée (tourisne de loisirs
ou tourisme de découverte)
le village n'est pas encore
préparé à
satisfuire les exigences du tourisme. Lut-même ,confronté à l'autosuf-
fissance alicentaire il doit n6cessaire~ent être doté de certains
équipements pour redynamieer.
ses Gctivités traditionnelles. La
vocation èu tourisDc rural est d'y parvenir à l'aide des bénéfices
qU'il procure,
ear selon les objectifs ùu projet lancé par l'A.C.C.T.
ln coopérative touristique doit tont en établissant des contacts
socio-culturels équilibrés entre touristes et villageois, s'intégrer

268
~ l'économie villegeoise 9 c'est à dire créer GU auéliorer des
infra~tructures d'utilité publique et ~ettre sur pied dos unités
de rroduction capables aussi bien de ravitailler le village ~ue
le ca~pement. No~s allons voir cue certaines réalis2tions faites
au
niveau des villages,constituent déjà des étapcn ù~cisi:J0S d~ilS
l 1 exécution des objectifs tracés par le projet.
~. Les réalisations faites au sein du villase.
Dans un premier temps, face au dénuement o~ se trouve le village,
l'essentiel des preoières recettes a. porté sur la ré~~isation è'équi-
peuents d'utilité collective. Ce qui a anené le conseil d 1 aoninis-
tration du campement à privilégier soit la const~uction d'école~,
de dispensaires,
de maternités,
de marchés,
de mosquées ou d'églises,
soit l'achat du matériel de fonctionnement comme up-e décortiqlieu~e Q
riz, un moteur pour ln piro~ue, une moto-pompe,
des tables-bancs pou~
les salles de classe.

-
• • • 0
269
"
{,.
Tableau 74
Coût des réulisGtions dans les différents cnnpcoents.
"•'.
Source
j,. T. 1935
"i
,.
\\ .
,.
! Ccfrt total des!
r~alisntions les plus
! Coût de ces
.\\
CunpcI:.lents f
'

.J- •
1
t
t
'.
re'a11' s~t1' on"
·
rec. 1. se. LIons.
lœpor aH es
~
~
--------------ï---------------r-------------------------------r---------------
,
;
; maternité -
dispensaire
11 591 );50
"
! Elinkine
; 13 681 228 (1);
constr~etion de l; classes
1 919 700
.;
!
! achat ?iroWJe et moteur
1 915 000
--------------ï---------------,---------------------·-
---------"f-------------~.
·
: construction 6 classes
.
3 150 000
! Enanpore
"' 561 DOC
; achat de "ote,-?o",pe
411 000
!
!
--------------r---------------r-------------------------------r--------------
construction 6 classes
2 800 000
Ruila
13
!
500 000
nnr~iciDation cocstrllction
.
, .
!
t.lOsquee
7 000 000
!
pnr·ticipation cunstruction
!
r..:2.ternité
2 900 000
!
!--------------r---------------r-------------------------------y--------------
!
!
COllstructioll Darchci
200 000
! Tiant
'Essyl!
1 011 000
achnt Dateur pirogr.e
!
!
:'.:"~7~,:,.J-'::0·"l..:~~ 1.: ,:":!~~,'H).<J
160 000
achat L10to-poillpe
411 000
!
r
! ----------~·---T---------------r----~----------------- ----------,--------------
! Koubalan
.
1 39) 000
;
coniectio!l tables bancs
.
200 000
!
! constructiun naternité
510 000
!
! --------------ï---------------ï--------P~-.----------- ·~-·--------T---'------·-----ï
! Affiniam
;
955 000
; constructior. école
;
315 000
;
·
" 2 mote~rs pirogue
.
600 000
.
!
!
! --------------ï---------------T---------------------------------,--------------
! Abéné
.
G ~35 655
; constr~ction do 2 classes
;
2 1~0 000
!
i é<;uipo::!~nt Ca!:lpeillent
.
1 O/±l;, 100
!------------------------------T------------------------------------- ----~.-----
1
t
décortiqueuse
à ~~z
500 000
; Dus souye
ü30 000
; constructioI' d'une case du
!
i "m"penent
180 000
--------------T---------------T-------------------------------y--------------
construction piste
180 000
FalmaI\\in
!
5~] 000
! extûnsion c3se du canpenont
220000
Le t~bleau ~cntre qu'il est fréque~t que la p&rt consGcrée à lu
r.1ise en pIGee d 1 équipCl.Je~ts socic.ux d'2p[\\sse 751·S de la "rc.leur tot['.le
des réalisations 9 ellc est supérieure à 905~ dans les ces des
caoiJc8ents de Baîln et Affinian. Donc ,ce sera après le, Dise en plGce
de ces derniers,
en vue à'assurcr d'abord le bien-être des popula-
tion~ (se.nté, éduc~tion) que seront envisagés IGS projets de
dével opper.1Gilt.

270
Tablecm 75
Ré~lisations prévues au niveau des campeoents.
Source
H. T. 1985
,
!
Canpecents!
Pro j ct
---------------------------------------------------------,
"
.
; Elilli,ine
; Projet de pêche
!
;
;
Il
de culture
,
.
'
.
ï------------------T--------------------------------------!
; E
; Proiet d'apiculture
,
.! 'naopore
.__ ' " v
d' ' 1
d~_2E!2~
.
+
__
~_~~~Œ~
!
!
! Projet de pêche
!
!
!
"
de plantation d'arbres frui-
!
! Tionk - Essyl
tiers
!
!
Prujet d'nBénager1ent d 1un terrain
!
!
! pour t:lë.rnîchage
!
!------------------~--------------------------------------y
! KoubaLm
! Projet de verger
!
!
+
-
J
! Abéné
! Projet de pêche
!
!
!
Il
de culture d'oignons
!------------------+--------------------------------------+
! 0
! Construction d'ateliors forago pour
!
!
ussouyc
! ln culture oarnîchère
!
!------------------~--------------------------------------!
! Palcnrin
Projet de pêche
!
Pour tous les C;:li:J.pei.1ents ~il est prévu la réalisation d'unités
de production de pêc;,e. dl élevnge ou de marcdchage. Le tableë.u 75
rJontre aussi eue les projets sont ~xés sur les spécificités éconooi-
ques propres à chaque vill~ge. Ce ne sera qu'après ln rénlis~tion de
ces projets que les objectifs du tourisuo intégré soront atteints.
Arrivé
à ce stnde, le touriSI:le intégré, considéré COOlJ.e un noyen
de dévolor~eDont doit néoessairement être stopper. Car Dnlgré les
résultats satisf~isants ce type de tourisne peut ~ long terne
produire les :J.êLles déséquilibres socia.ux constatés avec le tourisc.e
elû.ssique.
2

271
III. BILAN DU TOURISME INTEGPE.
Le tourisoe intégré est une expérience récente. Les preniers
cncpcocnts sont ouverts depuis à peine 10 ans et d'~utrcs viennent
tout juste de déDûrrer (v.
tableau nO 76
) .. Donc il est pl"é!:~nturé
d'en tirer des conclusions d~finitives. Seuleoont, dès le d~but,
l'élun d 1enthousiasr.18 qutc.. suscité le pro,jet,
aussi bien chez les
touristes que chez les popc.l[~tions d' accueil, ~ fE:.i t Que
des résultats
s~tisfnisants ont été très rnpidecent enregistrés. M~is des problèocs
d'organisation liés au ca~nctèrc oarginal du tourisIJe rural peuvent
~ long terce
liciter ses r~8ultats.
1. Des résultats satisfGisnnts.
Au fur et à oesure que le caopecent fonctionne, les ?rofits sont
dovenus de plus en plus substantiels.
Tableau
76
: Profits réalisés deus les cac~e~e~ts èe 1980 à 1983.
Source : i~. T.
198~
1 N0D ~~ ~:~ee~~~~vorturei
1980
:
1981
:
1982
:
1983
:
,-----------E------------T-------------ï ------------- ï -------------T-------------,
; Elinkine (20-:;-1974)
;
361, 080
;
811, 312
; 3 193 1,6El
;
5 881 1,81,
;
·
. . . .
(1 \\
.
!
~-------------~-------------~
+
L
!
! En8~por (17-}-1975)
!
1,52 233
! 2 067 530
! 1 659 582
!
3 375 775
;
~-------------~-------------~
~-----iZL-----;
; Tionck Essyl (:>'6-3-1977);
503 51,0
;
327 160
;
536 775
;
1 388 865
;
·
. . . .
(})
.
!------------------------+-------------~-------------~-------------+-------------!
! Balla (17-3-1977)
!
800 035
! 1 099 l50
!
487 175
!
2 041, 210
;
~-------------+-------------+
+----igL2L----+
; Koubolon (7-3-1979)
;
866 848
;
83 225
;
698 095
;
1 360 282
;
·
.
.
.
.
I l 5\\
.
!
~-------------~-------------~
~----l-L-L----~
! Afiiniou (17-Ir-1979)
!
670 695
!
597 705
!
691, 525
!
1 662 965
!
!
!
(2,1,)
!------------------------~-------------~-------------~-------------~-------------!
! Ab~n~ (15-3-1981)
!
162 950
! 1 862 750
!
3 059 450
!
4 125 91,5
!
;
~-_-----------~-------------+
+
igL21
;
i Oussouye (29-12-1982)
i
-
!
-
!
-
! 9 191 985 !
,------------------------,-------------T-------------T-------------T-------------T
; Polùorin (26-1-1984);
-
;
-
;
-
;
2 660 1,35
;
·
o
.
.
.
.

Planche X. Quelques équipements sociaux
réalisés grâce aux bénéfices
tirés du tourisme.
Photo 28.'
Equipement de la
mat&rni té ..".
--._- ---......_-
-- -
~
'.'
" " .
Photo 29'
et constrUction d'une
école parles jardinières
de Boukot·e.
.
.
Photo 30.
La mosqué~'de Batln
construite grâce à
une forte'èontribution
du campement touristique.
. :' .......
~~(Clichés A. DIOP et
, . B. GUEYE •. .
IFAN Ch. A. Diop).
\\,(1
."
'1
)
1)
..~
'0\\
.1 •• -,
. {'
'\\;.' J
~
~''"''''''_""s==="~=
...
,;;;.L
..f.::::::
.......
nbb_",.
"'lI'fr::l,_iI1......
l!IllRl\\!Imi!"!\\l.!lIQ::;·",.IIII...~ -

273
La croissél-nce rc.pide des bénéfices prouve que le tourisi:Jc de àécou-
verte se porte ~ien : de 1980 à 1983 des eaopeDents ont réalisé des
bénéfices qui ont plus que doublé, d'autres coooe Elinkine ct Lbéné
ont respectivnc.lent ,lurant l'année 198} nultiplié par 16 et 2) leurs
bénéfi cc s de 1980. De üêoe,
le s cc..::JpeDents dl Oussouye ct de Pc.lLlcrin,
I3clgré leur déc~rruge récent, ont réalisé d'ioportants bénéfices.
Contrnireuent au tourisce classique,
les bénéfices du tourisoe intégré
sont rapideDent et directeDent perçus par les populations 10c<::le8.
Il:' n'est pas besoin, après de lourds investisseoents supportés par
l'Etat,
de se dcsander si oui ou non les avantages éconooiqureexistcnt
ou s'il sont su~éricurs flUX effets négutifs qu 1 engendre le tourisrJe.
Ainsi,
sur le pl~n financier,
ln fornule est intéressante. Les frG,is
de fonctionnerJ.cnt et dl aoortissCClent d' un cc.openent sont peu ü:.:.portants
il n' existe pr<::tiqueclent pas de nachines coûteuses à entretenir ou à
réparer; il f"ut seuleDent rech"rger la paille tous les deux n!ls et
de teops en te!:",!,s consolider les l1urs "vec un peu li'argile. Dé oêmc,.
grê.ee élU tourisDe intégré, lél vill"ge fi la possibilité de. s'euvrir
sur le 1:lOnlie extérieur par lies rapports culturels bélsés sur des
relations saines,
de s'équiper en infr~structures d'utilité publique,
dl~cquérir une capacité d'autogestion; ce qui lui foit prendre en Dain
sa propre destinée,
d~ns ce sens qu'il peut participer à l'anéliorction
de son niveau ~c vic B~ns l'intervention de 1IEt~t.
P~r ailleurs, l'exode rural sans être supprioé peut être freiné
quelques euplois sont offerts élU nive"u du CaUpelJent, les projets
initiés à p"rtil' des bénéfices du c"npenent
étant souvent des projets
du secteur ~gricclc peuvent fixer les jeunes duns le village. Sur le
plan secio-culturel, l'équilibre est préservé: la destruction des
nornes socieles et
l~ déterior~tion des uoeurs peuvent être évitées,
car li'une part,le noobre de touristes est égaleoent f"ible d'autre
t 1
. Il
t 1
t
d'
t d
bl
d 1çl. '. '. \\ ,
par, e V1
nge e
e c"Dpeoen
1sposen
e Doyens cupa
es
e "'.,...... "
conforoer le touriste ùe pess~ge nu respect des structures sociales
existantes. Le COGité dr gestion se chDrge à chaque arrivée de
touristes de tellir des D6ances d'inforoütions oà il est signifi6 a
ces derniers les CGDpartcwcnts à Gvoir pour éviter de choqùer les
habitudes des vill"geois. Hnlgré cela,il "rrive seuvent que des jeunes
fer.uJes touristes rentrent dans le village portant un short ou un
[millot de bGin; alers aussitôt l'ordre leur est ..d.v.\\f;.~
de s'habiller
"
-

nutrel:~ent de caDière à ne nas heurter l~ pudeur des vill2.gcois. De
plus, les dons
f~~~
par les touristes,et quelle aue soit leur
naturetsont centralisés nu niveau 1u gérant. Ceci,pour éviter leB
scè~cs scandaleuses CCt~e celles où les touristes jeiient des
pièces de ;~lOnnnie ou des bonbons o.ux enfants. Les pcpul::--..tions soni
elles-nêoes conscientes que c'est en gardant saufs l'crdrc culturel
ct l'har;::lOnie sociale QU sein du village qu'elles garan.tissent à cc
dc~nicr un uttr3it durable. Evidcr~ent, de~ crainfus cxisicnt : les
contacts touristes-oopulations étant ic\\ très directs, les risques

SJ.
de ;::li:i:létisDe des villageois sont ·réels / l'6ducation (lU touriste co::.n:..!c
du villc.gcois n'est pas prénbleneni acquise.
Le succés ùu projet a incité ùes individus à se l~ncer GGns le
touris!.J.e de découverte ~ dllns co cas,la construction du c~!:2pe~ont
reste tr"di tionnellc et 1" gestion est souvent fac'il i::le. C'est lél
n<::issc.nce de petits in~~estisscurs ruraux ~ L Dier...lbérinl1 nous avons
1 e s c2.rJpcrJ.ents d'Al bGrt Sü.ubou et (\\e s frè re R ni [1.t tc~, ils cnt étÉ 1 (;: S
preDio~s c~I~peDents privés ~utoris6s pur le Ministère ùe TonriSDe. Ils
reçoivent ~uelques groupes ~~is l~ onjorité de leur clionièle provio~t
des r~ceptifs de la ZOlle Œu Cap Skirring g le Club M6diterr~n~e,
Sccitour II. A ln s~ite de ces c~~pcDentsJdlnuires ont vu le jour
à
KGbrousse le I\\iussUWC.ll np~)[:.rtenallt à Aïssctou Goudinby t à Dicnb(~ring
le Eten~lu propriété de 17 jeunes énigrés ét~blis en Fr~nce. S'il fnut
lauer ce nouvel élc.n d'initiative indivi(~uelle en cutièro (l'invesiisso-
ùent peu coûteux et iDWédi~tencnt rentable t i l fnut ceuendant éviter
une trop granùe prolifération de ces cc.ses touristip;ues ~rivécs. C~r
les objectifs du tourisoe intégré sont pour l'iO développenent
il la be"e
concernemt non ~c.s un petit~roupe d'individus Dais l'ensenble du vil-
lc.ge. ?nr ~illeurs, les autorités Œu tourisne prévoient
d'étendre
11 op érGtion des c~opouents à coopér~tive touristique vers les ~utres
régions du Sénégal. C'est Q.insi que le c[:,c;>eD.ent de p[1,lQ~~rin '~ "'iU le
jour sur la Petite Côte. Deux eanpenents sont prévus ùmlS ü, région de
Fatick (àB-'lsSnT dnns l'urronèisscnent de GU2àior, et è Sipo dans l'ar-
rondisselJ.ellt ùe ToubakoutCl..) et un étans le\\. région de T~:'L.::!.bakound:l ':Jrès
<le Kédougou sur les bords è-e la. Ga.i.:lbie. L~ Ba.sse Cast~t.1c-nce .:lvec ses
Heuf c~!Jpetle!lts est désornai E lQ,rgeuent couverte. Peur é":"li tûr L::. satu-
ration, il c ét~ Gis fin à l'opération oalgré l'afflux ùes deDnndes
d'autorisation. En effet, naintenant que le ;Jrojet est entrain de
porter ses fruits,
chaque villnge désire un cunpeoent touristique.

275
2. Les limites du nrojet.
Elles sont ~es
à quelques c~s àè gestion qui dénotent un IDGnquc
de ~)r8.Bilw.tisDe, à l,]. faiblesse de l'encadrement, à llenclc.vcnent
de certain3
campec.ents et à l'inexistence d'une politique dL~ preDo-
tion ~clopt~ au touriscte rural. Nous avons COIlStut6 eue dons les
dôpenses des c~npcQents, l'entretien et l~ réfecti0~ des CGses
survienncp-.t presque chaque année. En effet, le fClit ùe sf2,~pes,J.l1tir
sur le CRrêctère traditiO!lilel de l'architecture eûtr~îne des dépenses
coûtellse s pour le.. re stauraticn Ge s
c3.!~lpeQents. Pourtc..nt, le cr:.ôpeoen.t
peut tout en conservant 188 techniques de
cO!lstruction locales,
utiliser des Léthodes 111udernes de
conserv<'ltion : pc.r cAe!""2ple intro-
duire <les nntéri,::~,ux éto.nches dans le. conie ction des toits, fo.ire
ncThé:rer la paille pour ~viter qu' Glle ne Si envole tout en continunnt
d'utiliser l'argile,
trouver le Doyen de Dieux la consoli~er•

10s prix prntiqu~s (l)(restnurution, h~bergeDent, excursion) sont
troi~' b~s. Il ne s'.:'lgit pns vu les conditions offertes pnr les cD.!:.pe;:.lCnf.s
de i)1'oposcr deG prix analogues à ceux des r~cG-ptifs environnents i i.:.;.c.is ~..i\\t.cn:,..
frlU(~r:::i-t-il
rer..t[',biliser le projet
~lus r-npidecent avec des profits
plus subst[:,ntiels.
Les prestCl.tions offertes lJ~r le cc.I:lper~ent sont très
nppr~ci6es des touristes: des veille~s, des s6nnees de lutte, ~es
danses sont orgCl.nis6es erG.tui tement :!.)ar les villageois,
les repas sont
servis
co[~~e à l'~fric~ine : on se sert à volonté; les excursions GU
pirogue sont trbs coiltcuS0S pour Je
CGc~)0rJent, les pri~r (~es trûvcrsées
éto.nt très f~iblen(2) ~~r rapport à ceux des hôtels. ~cs cutorités du
tourisne devraient fnce à l'inflnii()TI grandissante des prix, revoir
les tc;riis des è.i:fférellt~:5 vreste.tions. Nous pensons (~u'il est superflu
de rGchercher,f 1lorigill:Jlité des cnnper:.ents clnns lu p!"2.tique de prix
tre)'"] b2S .. 1 ... 1.n.-l: (~ll +.ol1riF:!'h~ intée;ré n'l~t2.nt pa.s seule::.wut d'entreteni::'
les cncpecents pour 8aintenir leur aspect architectur21, Dais de cons-
ti tl!er un Q,ppoint substantiel nfin (te Farti ci per au développenent
rur~':.l. Cor....u:le le <lit le pronoteur ùe ces c,:l,.17J.perl.lOuts gilles T,rillageois
ne sQllt-ils pas hôteliers par néc(~ssité plutôt que pë.r voce-tion"{-Saglio
1979).
(1) Prix prr-liiqués à la ?."lillote
~ dîner 430D F? c~éjeuner /±}OO F.
(2) D /Elinkine à K2.rnbCl.ne pGndc.l1t 4: heures aller retou.r le prix
esi de 7500 F.
pour une vingiaine de personnes.
cu»...

La faiblesse èe lle~lcuùre~ent ost un hcndicQP ~our la bonne
nc.rche du touriSDe intégré. Celui-ci ne repose C;ue sur ùeux inèi-
vidus ~ le coordinateur régional et son adjoint. Nous rappelons que
ce sont eux qui se chargent de ventiler les touristes dans les dif-
férents CUl.lpeDents. }!kis, étant donné que
ces èerr...iers se trouvent
généralenent ,dans ~es zones dépourvues de lignes téléphoniques, les
encadreurs effectuent ùe grandes dist~nces pour êITnOnCer l'arrivée
des touristes. A l'heure actuelle, vu l'iwpcrtance du noobre des
cc.0iJelJents et If il!tensi té de leurs n.ctivi tés, ur~ él2.rgisseocnt <le
lu coordination au niveau régional s'~vère ~lus ~~e n6cessaire. Le
Minist~re du Tourisue devrait faire uppel aux diff~rents services
d 1 encflèrenent vu' ils scient !1C',1Jinistrntifs (CER) ou aBri coles et
organisations socic.les instnllées on nilieu rural pour un encndrc~~ent
plus effi cnce. En 1978, lors è.u s éninaire cl l Encrlpore, clos tentnti "'.re s
'}e collû.borntion entre tourisce et d'autres service publics ont été
neuées dûns ce sens j les recot::lrJanc1ntions de ce séI:.linûire n'ont pas
6t& concrétisées jusqu'à présent. Des stages de foroetion en ~conoDie
fn~iliele étaient préconisées cn vue d'apprendre eux jeunes filles
travQill[:,nt de.IlS les cQ.!Jpe~ents à diversifier les ~enus, à utiliser
la
les fruits de le région ?our/fabricution ~e bClisson et de confiture.
De ~&De, la n6thcde ~e gestion n'est toujours pns ~u point dans
bc~ucoup de cn;]penents. Ceci
,'::, été plus Ol: ;::cins une des Cùuscs
des f[lutes de gestion, voire de détournenents constnt6s ces dernières
~:.nn2es clans èes câtlpeIJ.ents.
PGr nilleurs,une grande disparité existe dnns le fcnctionneoent
des ca::lpeucnts. Certnins, situÉs en debors (18S -.roies principales
(la Tr:l!1se;anbienne, la route du Gl1p Skirri110 ) ou 12uiauer:<Q'i.l-"':' c.ccesRl_
bles par des pistes ensablées, reçoivent peu de touristes. Ce qui
explique la faiblesse des réalisations effectuées nu niveau èe leur
1!ill~5e. De nêQe, leur employés sont très défavorisés par rapport à
ceQ~ des autres cempements. Les salaires qui y sont perçus dans le
wois n'atteignent parfois pas SOOOF.CFA
alors ~ue l~ moyenne du tr~i­
tement dans les eutres campements est de 15 il ~50QC F. Ce que noue
révèle le tableau suivant, où les campements les moing ectifs en 1980-
1932 sont Tionk -Essyl, Koubalan et Affiniam ceci èu fait de la
f.:1iblesse de leur nombre èe nuitées.

277
T"bleau 77
Nuitées et salaires dans les campeae~ts de 1980 à 1982.
Source M.T. 1983.
!
!
1980
!
1981
!
1982
!
Nom du campement 1 -----------------------------------------------------------------
1
1
,
l
,
r
,
;Nombre de ; S I ·
; No",bre de; S I ·
; Nombre de; S I ·
;
.
. nuitées
.
il
U1res.
nuitées'
a 2.1res.
r..uitées'
U 2.1res
.
!------------------+----------+----------+----------+----------+----------+----------!
'I! Elinkine
!
1.466
! 733.000
3.027! 1.513.500!
1;,.106
! 2.053.000!
,!------------------+----------f----------f----------+----------f----------f----------!
I! :6m:mpore
!
1. 822
! 871. 000
!
L 1,51
!
6)5.550!
1. 949
!
995.000!
,!------------------+----------f----------+----------+----------+----------+----------!
! Tionk_ Essyl
593
! 296.500
530
265.000!
407
203.500!
!------------------+----------+----------f----------f----------+----------+----------!
! Eaila
1.3)8
! 655.000
1.389
689.500!
c16
~03.0CG!
!------------------+----------+----------+----------+----------+----------+----------!
! Koub~lan
691
! 31,5.500
939
z,09.500!
1.17~
587.000!
!------------------+----------+----------+----------+----------+----------+----------!
! Affiniaa
389
! 191,.500
385
192.500!
606
303.000!
!------------------+----------+----------+----------+----------+----------+----------!
! F_béné
(1)
!
189!
91,.500
!
2.337
! 1.168.500!
3.100
! 1.550.000!
!
!
! !
Si les effets stimulants que sont lle~ploi des jeunes dnus le'
CiltlTJCIilent
et 1[1 réalisation des équipewents soci~ux ile sont pas
sa.tiGfc.isnnts, le projet risquc <" échouer. Dans cc cas 9 l'idée du pro-
jet qui est de substituer è long ter~e le touris~e par d'autres
activités de production ne serD. pns .'lttcinte.Du f:::.it de llorigin.~lité de
SQ fOl'ülule, le touriSL"lc rural ne bénéficic pas de::; iJ.êims supports
publicitaires que le tourisoe classique. Duns les brcchuI'es,quanè~ le
touris;:;Ie rural est Elentionn6, il figure parmi les excursions pouvant
être effectuées dans le cadre d1un séjour touristique ~ ~insi sa
publicité sur le plan intern~tionQl est faiblement 2.s::;urée. En dehors
des eroupes envoyés ?endant les vacances scoluires et les fêtes de
Noël ou de Pâques par quelques T. O. spécialis~s d~ns le voyage des
jeunes~
plupart dcs touristes que nous nvons Ilh~bituùe de rencon-
trer d2.ns les c~:lIllper:l[J.ntiJ sent des inè-ividuels 9 Cl est 2.. d.ire des
touristes Gui ont été inforElés pn.r des n:~is et qui sont venus pur
leurs propres noyens. En effet, dans les pays 6netteurs, l'informa-
tion ~êr les Bédiûts snr le tourisme rurnl est r2.re voire inéxistunte.
De oêLle, cu Sénégal, 11 accueil correspondant à ce tYiJe de tourist.lC
n'est p2.S encore bien structuré. Le tourist2 se ~6brouille souvent
seul ,JOU:::' joindre le caDpeoent qu'il n choi si.
(1) Lu faiblcsse du nombre de nuitécs à llbéné en 1930 s'explique par lc
fait que le campement vient de dé:narrer ses c.ctivités.

278
Devant ces insuffissances constnt~es oussi bien nu l1iveau de
l'org('.nisû.tioll que ùe la pro~otion, le tourisme rural reste
marein~lisé pGr rapport QU tuurisme clessique. Ce qh~prouve bien ln
pl~ce qU'il occupe ùnns le tourisme sénég~lnis : en 198)$ il u uno
capucit'2 d 1 héberge!.:l.ent de 286 lits ~lors que durent 1.7. Ulêr:J.e année, le
tourisoe
de
s~jour
compie 881~ lits r~p~rtis enns 10~ r6ceptifs
(M.T. 1984). Pourtant, ses effets sur ln population locale sont
nettc~ent positifs ~ teus les villages ay~nt un cn~pc~ent ont pu
réaliser .:lU Lloins un cu deux équi;?ements d'utilité publique. ScIon
ln. conception è.e l~ forr;.alle, le tourisoe rural peut v~lE:bleI::..!ent
ccntribuer au développeDellt locnl.
Sur le plan culturel, il est consi-
déré à travers 10 ~onde, cor.me une solution pour une conprébension
::J.utuelle entre visiteurs et visités. Il corre.r:l'0nd, à l '6norsence <l'un
nouve~u type de touriste, curieux et respectueux Qes ~nrticularités
culturelles et sociales èes populutions qu'il rencontre. Per nilleurs,
avec le touris8e rur~l, le produit touristique se ùiversifie, car il
ï)ercet dl asso cier GUX notivations trE'..èi tionnelles (lü.er, soleil, repos)
du touriste de séjour, un volet culturel qui lui perQet ùe sertir du
ghetto des vill~ges de vncances peur aller à l~ ùécouve~tc ùe ln
culture lccnle en pc.sse.nt quelques beures drlns les cL"'.IJ.peL!ents.

279
ilLe tou.ri.G~e est COIli:1e le fou.
Il peut f~ire bouillir votre
cnr~ite ou incendier votre
oni80n".
(La Docuceilt~tion Française
sept. 1981. p. 3).
CON C LUS ION
L'étude de 11iopact du touriSI.:le sur les nilicm: cl'a.ccueil ne snur2.it
être réduite à un sché[lu unique. En effet, l'uppr6cintion que l'on peut
en donner dépend du plan ~uquel on se Bitue. Sur le ulan nctioDnl ou
IJacro-éconoDique il peut être plus bénéfique pour le puys que pour la
région. Ln r.1êue appr~ci8.tion s'ilJ.pose au plan régionë..l où lIon cbserve
l?lusiours forDes d' iLlpnct
du tourisl:.)e.
Sur ~eJplan national. Il est généraleoent nd~is ~ue le tourisoe ne
peut ~tre une solution - oiracle au sous-d6veloppeocnt. C'est un Goyen
p~rci d'nutras, utilisé pour diversifier les entrées ùe devises et ré-
soudre les problèoes crucinux qui se posent à l'écorw;Jic des puys du
Tiers-Monde:
le déficit de l~ balance èes pniecents, 10 sous-eoploii
le sous-équipenent.
c~tte fragilité de l' 6COllOi-Üe de ces puys lil:üte
leur üurge de URnoeuvre et les oblige à des choix d1intérêt plus général.
Lu Sénégal, les entrées nettes de devises
jouent u.n rôle ioport311t
d,ms l'écono[Jie. En effet,
depuis 19<30 le tourisue est le troisièue
secteur producteur de devises (lu pnys. Celles-ci re}?ri!sentent un npp0rt
fü"mcier non né"ligeuble :
durant 1" ;)ériode 19QO-198~, les recettes
touristiques ont pernis de couvrir 95% des ioportctions en riz et
26~ de le facture pétrolière. De [JêDe la contribution du tourisne à

200
la forgation du PIB a été en moyenne de 2,6% (M.T. 1986)
; or selon
l'OMT,
son impact sur l'économie d'un pays est positif quand il
~tteint 3% du PIB.
Ainsi, tout indique qu'aux plnns macro-économiGue et financier,
il
soit en passe de devenir une activitè intéressante. Toutefois
l'intro-
9
duction des activités touristiques dans une régicn, r-eut bloquer le
développement harmonieux de celle-ci. La vocation de "zone touristique lJ
empêche l'implantation d'autres activités industrielles ou même limite
l'expansion de celles qui sont propres à la région.
De la Petite Côte à la Basse Casamance, les littcr~ux sont entière-
Bent monopolisés par le tourisme,
cela au détriment de la pêche ou de
ses dérivés (séchage ou fumnge du poisson). En outre, il est interdit
d'y iIaplcnter toute industrie considérée comme polluc.nte.
Ces conflits d'intérêts exigent de la part des pouvoirs publics de
ne pns considérer le tourisme c00ne un secteur iso12 de l'éconcmie,
~~is de l'envisager dans le cadre dtune planific~tion sectorielle plus
rigoureuse,
nfin de le coordonner avec les nutres ~ctivités de ln ré5ioù.
Sur le plan régional. La diversité de l'impnct du tourisme est liée
8
tFois des fn.cteurs Inf.1 plus déterminants de 13. génèse et de la signi-
fic~tion des espaces touristiques : l~ situation géoŒrapbique, le type
:l' o.Llén.:l.genent et Il environnenent culturel.
L~ situation géogrnphiQue. Le tourisme
étant u~c consomnntion
9
Qatérielle de biens et de services" recours, à chacue fois que l'oc-
casion se présente, à des structures éconooiques et cODLïercinles plus
organisées. Ainsi, nous const~tons que 11 nc tivité touristique qui se
ùéroule en !Cülieu rural, offre un développeoent d'autant plus extra.-
verti que l'esp~ce touristique est proche d'une ville.
La proxioité de la ville de Dakar est un des pri~cipo.ux fccteurs
clu retnrd de l'intégr2.tion du tourislJe à l'écono:Jie régionale de ln.
Petite Côte.
Le tourisoe y est entièreoent polaris2 ~ar Dnknr :

\\
1
281
1
1
tous les réceptifs quels que soient leur type et leur envergure sont
plus tournés ver" Dak"'r. La ,-ille de MBour, figurant cl",ns le plan de
développenent touristique de ln Petite Côte COODe la 'ê~pit~le
du
tourisDe~ n'assuCle en réalité qu'une fonction de ville-dortoir de la
emin-d'oeuvre touristique. En effet, tous les trnv~illeu?s, qu'ils
so:ient de Sali ou de Ninning, logent à ~lBour. Dans 1", ré['ion, aucune
activité liée à l'éconocie traditionnelle ne s'est dévelcDPée à partir
du touris~e. Les activités agricoles cor~e le Dnr~îchaee pnr exenple,
qui de'J7<lient en tirer une nouvelle icpulsion souffrent do le. proxinité
de Daknr : les Dnraichers connaissent des difficultés d'6coulenent de
leurs produits et subissent ln conourrence de ceux de DnkClT qui, uieux
orgGuisés, vendent en partie les leurs euprès des hôteliers. De ofu.le,
tous les fournisseurs en vi~ndet en fruits et parfois en produits de l~
pêche, qu'ils ap~artiennent à des sociétés ou à de petites entreprises
de Dakr:r, ont ï..lon0I.Jolisé l 'npprovisionnenent des réceptifs. Ainsi, sur
le plan. éflononique? l'effet (1u tourisnû est-il fni bleiJcnt ressenti d2-ns
le région. Conee facteur de dcivûloppeoent régionQl, il n'est 7inble que
si ln ville ùe MBour et la région ~ont dotées d'un rése~u d'nctivit6s
ngro-industrielles et cOŒ~ercialae
apte à répondre nux exigences du
touris28 de séjour.
En Bc.sse Cnsar:::ance, 1 Tiopact du touris!:.le sur les a.ctivités trl'.dition-
nelles est différent. L'encln.ve!:!ent et l'éloignewellt que cO!""Jlnît ln
zone touristique du Cnp'Skirring pr:.r rapport aux centres urbains, ont
conduit o.u développenent d'nctivités jusque-là inconnues g Ges orgnnisa-
tions gouvernecentnles ou non-Gouverneuentales et parfois les llôteliers
eux-cêces ont in~ité l~s populations locales ù se regrouper pour fûire
de 1", paobe on du Daraîchage. Aujourd'hui, 10 route du Gop Skirring,
ini tinl QDent destinée nu tourisr.le, pa.rti cipe au dévelopi:cDcnt de 10.
région, puisqu'elle peroet l'évacuation vers Ziguinchor, des surplus de
production en poissons et lé~-woes réalisés dans l~ zone touristique.
Le type dl nrJénngeD.ent. Les ':~Dénagenents de grande en"ilergure (station,
villCt[;û de vacances à 4: étoiles) ont cles effets incluits in.signifiants
sur le IJ.ilieu d'accueil. Ces auénn.gûtJ.ents, du fait qu'ils consolJ..iJ.ent
beo.ucoup d'espaces, bouleversent entièreDent la structure fonoière et
spQti~le cles lieux drioplautntion touristique. Les terres sont confisquées.

282
Elles deviennent privées. Ce qui enlève au paysan tous les droits
qu'il ,,-vait traditionnellemet!.t acquis. Une nouvelle physionomie appa-
raît dans le paysage: les types d'aménagement réalisés constituent
des îlots de modernité contrastant avec l'espace rurnl sénéralement
dénudé. L'importance des équipements et des infrastructures
de base
qui les accompagnent permet le désenclavement et llassainissement de
la zone. Mais ces équipements ne sont bénéfiques pour les popul~tions
locnles ~ue düns ln mesure où le touris@e n'n pas contribué à freiner
le développement des nctivi tés trCldi tiolUlCllenent existantss.
A Sali,
l'a~énagement de la station a exigé une vaste 8obilisation
des terres en fnveur du tourisme. Cette appropriation de l'espace par le
tourisJ..:le ~ obligé à une reconversion brutale du villLgeois. Ce dernier
n'nyc~t reçu aucune formation préal~ble pour faire f~ce ê ces change-
l!lents,
se contente de petites retoElbées
snns lendeElûir! ~
il devient
employé subnlterne dans les hôtels ou mnnoeuvre dnns les chnntiers
de 1" SAPCG. Un état de
frustrntion permanent existe chez tous les
hc.bit;}.!1ts de ce village,
d'c..utnnt plus que les promesses de reconversion
foro.u12cs cLCl.ilS le plc:p. cl' n2.énnge!:.lent (auénageoent de pClrcelles assainies
et de périoètres de I..1nrnîchage) ne sont toujours pas tenues.
P:J.r contre,
(l~G:.ns ln zone du Cnp Skirring, grâce à U:.le plus grancte
l e -
disponibili t6 c.:es tnrres cul ti vebles, /pe.ysl2n sc sent noins frustrét par
1 t introduction du tourisoe. Après 1 t ülplnntntion des récepti:fr, il lui
est encore perDis d'obtenir d'autres terres ùe culture dont le seul
inco:wéilient est le fait qu'elles soient plus éloignées des lieux d'hn-
bit~tion. En dehors ùu fnit que, l'occu9ntion continue QU littoral par'
les réceptifs exclue toute nutre nctivité (dans ln rénlis"tion du plan
d'niJénngeuent,
tous les cnDpe~ents de pêche situGS sur le littoral sont
nppel28 à se déplncer TJers d' nutre s se cteurs), le p.::'.ysc.n, à cause de
l'introduction oe types ù'unénngeoellt touristique plus populcires et
11éxistence d'orgc.nisntion de développeoent à la base,
se sent plus
iopli~ué dans l'nctivit~ touristique.

283
Les ;'letits E:.cénageuents touristiques ont eu un i!:.:L:.c.ct souvent positiÎ
pour les pcpulntions d'accueil. Toutes les structures spatiales, 6cono-
ui'lues et culturelles qui leur sont liées s'intègrent hnrncnieuseoent
à l~ vie villageoise. En effet, ils ne bouleversent ~ucun ordre
préétC'bli. Leurs objectifs sont plutôt de p,,-rticiper "u développenent
du vill"-ge. Ce que prouvent les résult,,-ts s,,-tisf~is"-nts obtenus dans
le c<::dre cles canperJents touristiques~-
Un nutre type cl f i1oénûgeoent il1tcrr.lédinire entre le village de Vl1ce,n-
ces et les caopcoents touristiques existe. Ces unités oodestes et peu
coûteuses, peuvent constituer des éléoents dynaDiques dnns le dévolop-
peDent de leur uilieu c! 1icplantation.
Dc.as les Iles (lu Saloul:l, préciséoeut dons le vill.::ge (le Toubakoutn~
l~ présence de l'hêtel, par exeople procure aux villQscois ùes reve&us
suppléL1cntnires par les binis è.u travail et du rnvitc-.illûr:1ent. Per
ailleurs certQins equipeoents d~ l'hôtel (réservoir ù'e~u, Groupe élec-
troeène, voiture~ infiroerie), inexistants dans le ·';tillo..ge, sont ;:ds
à ln disposition de la population loc,,-lo.
L'environneuent culturel.
La cohésion sociale et culturelle de
l'espace touristique peut ~tténuer les effets négntifs quo véhicule
trc~ditionnelle!.:lent le tourisne. Nous avons reoE'..rqué c:'.ue la cléprc..vCl.ticn
des Daeurs ou les aspects les plus ioportants de l'~cculturntion sont
plus Dunifostes dans les centres des zones touristiques que sont }œour
et le Cnp Skirring, que dans les villarzes.
Pour ce qui est de 1['.. Petite Côte, CO[l1:Je nous l' o.vions, déjà signnlé
cette r~Bion est historigueoent Ulle zone de rencontre de diverses popu-
lations. A ~rnour, le no t, des quartiers (MBour Sérère, t1Bour Toucouleur,
I~cur Tiossé) ettestent bien ùe ce cQr~ctère plurietoP-iQue et cosQopolite
ùe 12 population. Ln ville, do pôr sn position, ~ toujours été un
carrefour, une zone de transit ùe ln région de Dakar vers les différentes
autres r6.gions du Sénégal. Aujourd'hui, elle ajoute .~ tous' -ces f~cteurs
son rôle de cnpitale de l~ zone
touristique ùe ln Petite Côte. Ce qui
ne i:.1L'..nque p~s d'attirer d'autres types de r:ügrants dont, les activiiés
sont plus ou noins liéee nu -t.ourisDe _~ travailleurs (~~nG les hôtels,

28l.::
nrtisans, u~rchands,
prostituées et oarginnux. Les po}ul~tions~ de
diverses ori8iIlca et couches socialcs
n'ollt elltre elles aucun
9
lien
puissant qui puisse
ioposer ses références culiurelles.
L'individu ne se reconnn.issant deus aucune structure socio.le est
livré à lui-cêDe.
Dens le zone touristique du Cap Skirring, le villcge Ju CGp Skirring
est cssentielleIJent cODposé de nigrants attirés pc.r le tourisl..J.e. Eux
[lussi viennent des différentes régions du Sénégal. Ché:l.ClUC :':.lÎf,rnnt [l.
cou~é ses ~ttacbes culturelles et socieles pour venir enener sn vie.
En Général, n'ayant en face de lui, aucun systèr3C de pression, il
subit plus focilecent les influences inccntr816es de l'Bctivit6 touris-
tique et participe
a.::'nBi directenent
aux effets n6gotHs de celle-ci.
Par contre, c'est dans les villages que les û~ressions culturelles
sont 1 e S !Jieux contenues 9 co!" il exi 8+.Û encor", ùt> s s-i;.ructure s tradi iion-
nelles "ui ont le ~.rcit de regard sur le cGnportement de ch3cun. D'nutre
part, les villogeois sont de plus en plus conscients que c'est en
préservant leur ocde ùe vie et leur culiure, qu'im sQUve8~rdent ce qui
Dotive l'arriv6e des touristes. Conscients de celn~ les villl\\geois ayant
un c.3opcE:.1ent touristique ont, en plus de
l'organisc.tion. trnditionnt?!lle,
ois en I}la.ce un systèi:le de contrôle qui garantit des reL~tions saines
et fruc·tueuses entre po~ulatiol1 locnle et touristes sur la base ~~u
re:sIJ:ect. nu.tuel.
L'iDplGnt~tion du tourisoe sur le littorGl, de ln Petite Côte à le
Busse Cnsc.'Jance, a engendré de profonds ùcr.1Lîa~es dans llorc-anisntion
spntit:le, dans le développer:lCn:t éCOIlOIJ.ique et clans les st:ructures
sociales et culturelles 3ntérieurBsdes nilieux d'accueil. Toutefois,
cette constatat.ion schénûtiCJue doit être nuancée" Cnr, si sur le r:lan
rJa.cro-éco!loniquc et finncier
l'incide3c::e fô.vornble du tourisne est
teopérép. pnr de noobreuses réserve~ généraletJ.ent for!.:.llllées pc:.r les
éconooistes
par contre, nOus nvons décelé sur le pl~n récio~ol et
1
locol des oV3ntoges offerts par le tourisDe. En effet,
il existe des
zones dont
le dynnoisne Gctuel provient de l'activité touristique

285
ceci n été possible grâce
aux potentinlités gue renferùent ces zones
~
des ressources cgricoles encore disponibles, des traditions culturelles
oncore solides et des ini tiativos de regroupeoont coo;::unnutaire. A cela,
il faut "jouter le projet de tourisuo culturel
ou tourisoe i::t6gré
qui CLpporte une réponse possible eux prcblèiJes des oilieux c1'o.ccucil
pnrticiper ~u développeoent per l'interoédiaire du tourisoe tout en
réduisnnt les effets négatifs que véhicule celui-ci. Ainsi~ il seoble
qu'en génér"l les effets induits du touriSIJe soient d'"utant l'lus per-
turb~nts que le oilieu d'accueil est éconooiqueJ::lent et sociClleuent
fragile.

286
IJ. TOPoNtMIli ~I
~
J
11~lgré l'~doption pour chacune des langues nationales au Sénégal,
d'une orthographe officielle, il n'existe pas encore de texte régle-
mentaire pour la transcription des toponymes. Coopte-tenu de cette
situation, nous avons adopté le système de transcri?tion de l'IGN
le plus récent (IGN - 1980).
Toutefois, nous avons parfois décelé sur les certes IGN que nous
cyons utilisées, une graphie qui ne coîncidnit ni ~vec le nouveau
sY9tème de l'IGN, ni cvec le prononciation locale.
Cc que nous
n'avons pas manqué de corriger 2.ussi bien dans notre texte,
q.ue sur
les cnrtes que nous ûvons élaborées. Les erreurs relev2es sur ces
cartes sont les suivantes
Gravhie sur cartes IGN.
P.lononciation locr:le transcrite
sui~ant systè~e IGN
Nümgol
Nümgal
S~li Niagnnral ou
~
Sal i Nianiaral
)
Sali Tap
Sali Tape
Nguékork
Nguékokh
Yenne-Todé
Yenne-Tod"
NDi tark
NDitakh
Kafoutine
Kafountine
Abéc2
Abénê
Kalisseye
Kalissaye
Niusoun
NioDoun
---------------------

287
l
~-~-~I
ABREVIATIONS -et S1Q..L!>S
!
,i
____ ..1
"
",
ACCT
Agence pour la Coopération Culturelle et Technique
ACP
Afrique - Caraïbes - Pacifique
" ,
ASECNA
Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne
BEHC
Bureau d'Etudes Henri Chomette
BEI
Banque Européenne d'Investissement
BIRD
Banque Internationale pour la Reconstruction
, ,
BIT
Bureau International du Travail
BLBI
Bureau Louis Berger International
, ,
.,
miR
Bureau National de Recensement
CAPAS
Centre d'Assistance à la Pêche Artisanale
CEST
Centre d'Etudes Supérieures du Tourisme
CHET
Centre des Hautes Etudes Touristiques
COFITOUR
Compagnie Financière et Touristique
CRIl
Comité Régional de Développement
. 1
.
,',
"1.
CMI
Centre de Recherche pOlir le Développer\\ent International
~. '.
1 .~ "
1~
CRODT
Centre de Recherehe Océanographique de '['hiaroye
"
ENnA
Programme "Fornntion pour l'Environnenent"
GOPRC
Groupe Opérationnel Per",anent d'Etude et de Concertation
IATA
International Air Transport Association
:)
:','"
IFAN
Institut Fondamental d'Afrique Noire
IGN
Institut Géographique National
l"
"
'
MUTIjDUA
Ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat, Direction de
J. "
"
, .
l'Urbanisme et de l'Aménagement
Ministère du Tourisme
N
Nord cartographique
,',
"
Ni
Natiouale i

288
OHT
Organisation Mondiale du Tourisme
ONCAD
Office National de Coopération et d'Aide au Développement
ONU
Organisation des Nations Unies
ONTT
Office National du Tourisme Tunisien
OPT
Office des Postes et Télécommunications
PIB
Produit Intérieur Brut
PIDAC
Projet Intérimaire de Développement Agricole de la Casamance
PNB
Produit National Brut
PNUD
Programme des Nations Unies pour le Développement
SAFCO
Sociét(~ d'Aménagement de la Petite Côte
SCETI
Société Centrale pour l'Equipement du Territoire International
SCETO
Société Centrale pour l'Equipement Touristique Outre Mer
SENELEC
Société Nationale d'Eléctricité
SERAS
Société d'Exploitation des Ressources ......nimales du Sénégal
SOFISEDIT
Société Financi~re Sénégalaise pour le Développement de
l'Industrie et du Tourisme
SONADIS
Société Nationale d'Approvisionnement et de Distribution
du Séné gel
SONE.D
Société Nationale des Etudes de Développelaent
SCNESS
Société Nationale d'Exploitation des Eaux du Sénégal
UAT
unité d'Aménagoment Touristique
UIOOT
Union Internationale des Organismes Officiels du Tourisme
UNESCO
United Nations Educational Scientific and Culturel Organization
USA ID
United States Agency for Internotionol Developpement
USB
Union Sénégalaise de Banque
TO
Tour Operator
TUI
Touristik Union
International
Voiries Réseaux et Divers

289
BIBLIOGRAPHIE
AFRICL (sept., oct. 1975). Le tourisme sénégalais est-il bien parti?
Africa nO 77, p. qO-70.
AFRICL (oct. 1980). Expansion du tourisme en Afrique Noire (P. 57-61).
Les géants de l'hôtellerie (p. 59). Le tourisme sénégalais va-
t-il saisir sa chance? (p. 65-70). Africa nO 12q, oct. 1930.
AFRIQUE - INDUSTRIE - INFRASTRUCTURES (mars 1973). Sénégal: le Ve
plan quadriennal. AfriQue - Industrie - Infrastructures, nO 158,
p. 36-89.
f~RIQUE - INDUSTRIE - INFRASTRUCTURES (mars 1980). Hôtellerie et
murisme, p. q2-69. Afrique - Industrie - Infrastructures nO 203.
P~RIQUE - INDUSTRIE - INFRASTRUCTURES (avril 1982). Création de la
Ch~îDe des hôtels Kébé. Casamance-Express. Désenclavement de lu
Casamance. Afrique-Industrie- Infrastructures nO ~52 p. 18 et
p.
30.
AIS1{ER, Pierre, PLUSS, Christine (1983). La ruée vers le Soleil:
le tourisme à destination du Tiers-Monde. L'Haraattan, Paris,
281 p., 23 tabl., 7 fig., 5 c.,5 ann.
BADUJiE, Elimane (mai 1981). Evolution démographique des villages de
1972 à 1981, CER de Kabrousse, doc. nO 031/CER/L.C. 22 l'lai 1981.
BEAUREPAIRE, Gérard (août 1970). L'Afrique a t-elle besoin des touris-
tes? (P. 12 -18). Faut-il vendre l'Afrique? (p. 12-1q).
Jeune Afrique nO 500, 20 août 1970.
BELHASSEN, Souhayr (1981). »estruction du r.1ilieu hunain et nnturel.
La Documentation Française nO q23. p. 15-17.

290
BELISLE, François, HOY, Don (1980). The Perceived inpact of touriso
by résidents. Annals of Tourisr:: Research vol. VII, nO 1,
p. û3 à 101.
BEL ISLE , François (1983). The significnce and structure of hatel food
suppl y in Jnnaica. CRDI, Ottawa, 29 p., 1 fig., 5 tntl. h. t.
BELISLE, François (1983). TourisD nnd local Food production in the
Caribbenn. CRDI, Ottawa, 20 p.
BIT (1965). Aperçu des problènes sociaux et éconor::iques du personnel
des hôtels et restaurnnts et étnblisseclents siuilnires. BIT,
Génève, 250 p.
BIT (197~). Les conditions de travail et de vie des tr~vailleurs
~igrnnts ou s~isonniers eoployés dnns les hôtels, restaurants
et établisseoents sioilaires. BIT, Génève, 58 p.
BNR (r::ai 1982). Recenseoent général de la population d'kvril 1976
Région de Cnsaoûnce. Direction de la Statistigu~9 Düknr,
353 P.9 tnbl.
BNR (uni 1982). Recensenent général de le: population d'l.vril 1976 ,
Région de Thiès. Direction de la Statistique, D8k~r, 236 p.,
t['~bl.
BOD Ilm , l''lbQlwry (1981). Le tourisne dans le départeoent d'Oussouye.
Méooire de fin d'Etudes EN/J1, DQkar, 46 p., tnbl.
BOUTILLIER, J. L., COPP-NS, J., FILELOU, M., LALLE~U~, Z.,
O~jIERS, J. L. (1978). Le tourisne en Afrique de l'Ouest
~~nncée ou nouvelle traite? Mnspéro 1~O p.
BOYER, i~jnrc (1982). Le touris!~e. P~J!I2J.9_.~~t__~ul.tJ1r_~.1._Seuil,
286 p.,
Îig. 9 1 an11.

291
BUGNICOURT, Jacques (1977). Le frère- Touriste. Forun du cévalloppeoent,
août - sept. 1977, p. 8.
BUIUYlU D'ETUDES HENRI CHOMETTE (juil. 1972). Plan Prograonc touris-
tique de la Petite Côte. Rapport justificatif des décisions
prises. BERC nO 1, DGT, 161 p.
BURE1.U D'ETUDES HENRI CRO~ŒTTE (juil. 1972). Plan Pro granDe touris-
tique de la Petite Côte. Rapport justificatif des décisions
prises. BERC nO 2, DGT, 381 p.
CA~UUU., Abdoulaye (1978). La pêche naritioe dans le départeoent de
MBour. Méooire de fin d'Etudes, ENAM, Dakar, 68 p.
CATRISSE, Benoit (oars 1980). Hôtellerie et Tourisoe. Afrique du Nord
Algérie, Meroc, Tunisie (p. 42-45). La Caisse Centrale de
Coopération Econooique, la Banque Européenne d'Investisseoent
(p. 59). Les chaînes hôtelières (p. 60-69). Afrique - Industrie -
Infrnstructures nO 203, 1er oars 1980.
CATRISSE, Bencit (avril 1982). Hôtellerie et Tourisoe (Quelques Tour-
Operators ; Tourisoe : 7 pays; transport aérien; hôtellerie).
AfriQue - Industrie - Infrastructures nO 252, 15 avril 1982,
p. 1<3 à 101.
CAZES, Georges, HEYNAUD, Alain (1973).A propos de la géographie du
Tourisoe. TIGR nO 13-14, p. 3-5.
CAZES, Georges (1973) Tourisoe et aoénageoent de l'espace rural
éléuents de réflexion. TIGR nO 13-11<, p. 77-90.
CAZBS, Georges (1975). Les constantes spatiales du fait touristique
littoral: théoatique et
systéoatique. TIGR nO 23-2~,
p. 13-21
CAZES, G., UNQUAR, R., IL1YNOUARD, Y. (1980). L'noénagcocnt touris-
tique. Que sais je ? , PUF, 127 p.

292
CAZES, Georges (1981). Les sociétés "autres" présentées par les
dépliants publicitaires (Le Tiers-Honde vu par les publicités
touristiques: une in"ge géographique nystifiante). La Docu-
oentation Française nO 423, p. 22-26
CAZES, Georges (1982). Réflexions sur la notion d'intégr"tion appli-
quée à l'aoénagenent touristique. TIGR nO 51-52, p. 23-30.
CAZES, Georges (1983). Le tourisne international en Thaïlande et en
Tunisie: les inpacts et les risques ~.'un développenent l:ml
oaîtrisé. Travaux de l'Institut de Géographie de Reins, nO 53-
5~, 153 p., 14 tnbl., 20 fig.
C.E.R., Nguékokh.
(24 Dai 1977). Etat de reobourseoent de senences
aux propriétaires de champs déguerpis. 2 p. multigr.
CER Nguékokh
cnA~.U, Jean-Pierre (7 ). La navigation et la pêche oariti~es dans
l ' histoire éconoDique du 1 ittoral sénégcu:lbien. 1.spects de la
recherche en socio-écoDol~ie de la pêche artisnnale nariti~e
génégalaise, DocuDent scientifique nO 84, ISRA, p. 25-34.
CISS, Gorgui (1980). Le t,ourisI:le en Afrique de l'Ouest: bibliogra-
phie analytique et signalitique. Certificat de Maîtrise, Uni-
versité de Bordeaux III. UER de géographie, 20 P.
CISS, Gorgui (J~ai 1983). Le développement touristique de la Petite
Côte Sénégalaise. Th~se de doctorat de 3~me cycle, Université
de Bordeaux III, 201 p., 29 ph., 10 fig.
CISSE, MOl"ar Talla (Nov. 1983). Conseil InterQinistériel sur le
DéveloppeI:lent du Tourisme, Min. du Tourisne, 87 p.
COTTINGliJ\\.H, Jane (1981). Sexe co",pris. Forum du développenent, juin
1981, p. 16.

293
DELEGLTION GENERP~E AU TOURIS}Π(juin
1976). Statisti~ues du tourisoe
1975. Direct. des ét. et de la nlanif. 46 p.
DELEGLTION GENERJ"LE AU TOURIS~m (oct. 1977). Statistiçues du tourisne
1976. Direct. des dt. et de la nlanif. 47 p.
DELEGLTION GENERALE AU TOURISl'm (juin 1978). StCltistiques du touristw
1977. Direct. des ét. et de la olanif. 60 p.
DE HORLES, N. I. (1973). La Petite Côte d'nprès Frn.ncisco de Lenos
Coelho, Bull. IFA}I, tone XXXV, série B, nO 2, n.vril 1973.
IF1.N, Dnkar, p. 239-268.
DEMOULn,. Dnniel (1967). Etude de la uorphologie littorcle de la Petite
Côte, de B~r[!,ny élU ;:w.rigot de ILl NougouDa (Sérrég.:11). Dipl.
cl'Etud. Sup. Univ o
de DE\\l~ûr, Fnc. des Lettres,
122 p. ann.
l,
II, III, IV.
DIOP, B. Sl~OO,LE, H. (1967). Le clirJat narin en Afrique Occidentde.
Fresse thernale et clir]atiaue nO 3, 3e trioestre !-967. p. 178-
182.
DIRECTION DE L'AJ-ŒNllGEMENT DU TERRITOIRE (janv. 1983). Fichier "vil-
h,ses/cOi.JtlUneS" synthétisé. Hinis. de l'Urb. et de l'Habit.
Direct. de l'anénag. du territ., 1983, 5 p.
DIRECTION DE L'AHENAGE~mNT DU TERRITOIRE. Fichier "vilL'Ces" synthétisé.
Rée;ion de Thiès nO 7, listing des résultats (vill~e;e par villase)
code BNR, sous Presse, Direct. de l'nnénae. du territ.
DIRECTION STATISTIQUE (fév. 1983). Répertoire des villn.ses (arrond. de
Xabrou8se) avril 1976, Direct. Stntist., serve réfion de C~s~e.
février 1983, 56 p.
DUJlU'llIC, Patrick, LPJŒ, Louis-Albert. (avril 1980). l~~é~ae;eDent et
utilisation traditionnels de l'espace de Ninnbalnne; (Basse
Casanance). N. A. IFAN., nO 166. avril 1980, DQ~Qr, p. 37-42,
3 fie.

29/±
DUPUY, t.• R., LARIVIERE, J. (oct. 1978). Séné[';al, ses p"rcs, ses aniu"ult.
FerDaDd NathaD, 1~~ p., fig., phot.
DUFJ~ID, Daniel, lli~IK, Guy (1973). Etude d'orientntion du tourisoe
séDégalais. DGT, Cegos Paris, 25 p., 3 ann.
EUROPE - OUTREMER (sept. 197~). Ln "vente" du SéDéGal à l'étraDger
Europe-Dutreoer DO 536, p. 13-1~.
L'EXPHESS (nai 1983). Tourisue
l'été des AfricaiDs. L'Express nO 1660
(dossier) p. 1 - XVIII.
F1JBRE, Pierre (1979). Méthodologie de la planification: tourisc9
interDational et projets touristiques dans les pays en
développeoent. Ministère de la coopération, Paris, 216 p.
68 tabl., 50 fig., 20 ann.
FALL, Elimane (avril 1983). Bronzez CFA. Jeune AfriQue nO 1163, 20
avril 1983, p. 73.
GRhVIEf~, Isabelle (ami-juin 1980). Le tourisoe en Afrique. Actuel
Développement nO 36, p. 27-}0.
GUEYE, Mamadou (1980). La pêche dans le départeoent d'Oussouye
(Casaoance) : réalités et perspectives. Méuoire de fin d'Etudes,
ENfu~, Dakar, ~} p., tubl.
HILl.lf.E, Jean (1969). Introduction à une étude de géographie touristique
de la Presqu'île du Cap-Vert (Sénégal). Travail d'Etudes et de
Recherches Fac. des Lettres et Sc. Hun., DéDart. de Géo., Dakar,
105 p., 8 tabl., 15 fig., 2 ann.
HOIVIK, Tord, HEIBERG, Turid (1980). Tourisoe entre le centre et la
périphérie et autodépendance. Rev. Int. Sc •• S~c., vol XXXII,
nO 1, p. 7~ à 108.
IGN (sept. 1977). Atlas National du Sénégal. IGN, Paris, 1~7 p., fig.
IGN (oct. 1980). Principes de transcription des topony.~es africains.
Paris, IGN, 1980, 1~ p.

295
KAnT (de), Emanuel (1980). Tourisme: passeport pour le développenent ?
Regards sur les- effets culturels et sociaux du tourisoe dans les
pays en développeoent. EconOlJica; Paris, Banque Moniliale, Unesco.
3':! 7 p.
liASSE, M. (1971-1972). La théorie rru développeoent touristique dans
les pays sous-développés extrait des Annales Africaines, 28 p.
LA DOCm~~TATION FnANCAISE (sept. 1981). Tourisoe international et
sociétés locales. La Documentation Française nO ~23, 11 sept.
1981, 39 p.
LlUŒ, Louis-Albert (avril 1983). L'espace touristique. IFA.'<, 1~ p.,
3 fig., 3 phot.
LANFANT, Harie-Françoise (1980). I,e tourisme d"ns le processus
d'internationalisation. Revue lnt. des Sc. Soc. vol. XXXIII
nO 1, 1980, UNESCO, p. H-~5.
LJ<NQUAR, n. (1979). Agences et Associations de voyages. roue sais-je?
P.U.F. nO 1787, 127 p.
LANQUJill, r... (1981). Le touriSI.le international. Que sais je ? , PUF,
127 p.
ktWSON, Jean-Marie (1982). Le bilan de l'application de la réforme
régionale locale dans la cooounauté rurale de Malikounda •
Mémoire de fin d'Etudes, ENA}I, Dakar, 43 p.
LE COURHIEU (sept. 1980). Le tourisme (dossier). Le courrier nO 63,
ACP, ~, p. 72-105.
LE MONDE DIPLOMATIQUE (fév. 1974). Les atouts du développement.
Mende Diplomatiaue nO 239, p. 20.

296
LE MONDE DIPLOMATIQUE (août 1980). Le touris~e àans le Tiers-Monde.
Monde Diplooatique nO 317, p. 17-22'.
LE REPERTOIRE DES VOYAGES (nov. 1982). Spécial Maroc. Le Répertoire
des voyages nO 367, nov. 1982, (dossier) p. l - XXXII.
LE REPEUTOlr~ DES VOYAGES (nov. 1982). Budget 1983 : ne tirez plus
sur le tourisme. Le Répertoire des voyages nO 367. nov. 1982,
50 p.
LEROUX, Marcel (sept. 1977). Le climat. Atlas National du Sénégal.
p. 16-22. Institut Géographique National. Paris.
LEROUX, Marcel (1980). Climat. Atlas du Sénégal. p. 12-17. Jeune
Afrique.
LETTRES. TourisDe et Tiers-Monde. Lettres nO 227-22û, p. 13-14,
p. 31-33.
LLEllES, B.
(fév. 1985). Quand les Diola
se tournent vers la pêche.
CRODT. Dakar, arch. nO 135, 23 p.
LOUIS BEnG&~ INTERNATIONAL, nrc (mare 1975). Développement touristique
de la Petite Côte. Rapport intérimaire. Texte. DGT, PNUD, BIRD,
pagination multiple.
MBODJI, El Hadj (1980). La Petite Côte dans la politique nationale
de Dise en valeur touristique. Mé~oire de stc~e, ENAM, Dakar,
61 p., tubl.
MIHOVILOVIE, Miro A. (1980). Les loisirs et le tourisi3e en Europe.
Rev. Int. Sei. Soc., vol. XXXII, nO 1, p. 109 à 124.
MINISTERE DU PLAN ET DE LA COOPERATION. VIe plan réajusté de dévelop-
peDent économique et social (1981-1985), Min~ du Pl. et de
la Coop., NEA, 622 p., tabl.
_'~I'
" ,--allia.,
~.itUifuii&tl;:-"

297
MINISTEllE DU PLAN ET DE Lft_ COOPERATION
(1986). Prejet de VIle plan
de développenent écononique et social: 1985/1989, II tone,
3ène partie: Secteur Tertiaire, 174 p. - p. ~6-72. Minis. du
Plan et de la Coop.
MINISTEP~ DU TOURISME (juil. 1983). Statistiques du Tourisne 1982.
Direct. des étu. et de la.proDot. des invest. q8 p.
MI1'JISTEllE DU TOunISI1E (nai 1984). Statistiques du Tourisne 1983.
Direct.
des étu. et de la proDot. des invest. 48 p.
MINISTEr~ DU TOURISME (avril 1985). Statistiques du Tourisne 1984.
Direct. desétu. et de la nronotion de9 invest. 48 p.
IHNISTERE DU TOURISME (nars 1986). StatistiQues ,lu Tourisne 1985.
Direct. des ét~ et de la pronot. des invest. 60 p.
MIOSSEC, Jean-Marie (1973). L'espace touristique et son insertion
régionale en pays sous-développés
l'exeQ~le ùe la Tunisie.
TIGR nO 13-14, p. 53-63.
MIOSSEC, Je~n-Marie (août 1976). Eléoents pour une théorie de l'e9pace
touristique. CRET nO 36 Aix en Provence, série c, 63 p.
InJIAYE, Alassane (1981). Production et coonercialisntion des produits
de la pêche dans le départeoent de MBour. Méooire de fin
d'Etudes, ENAN, Dakar, 51 p.
NDILYE, Couoboye (1983). La taxe sur le chiffre d'affaires et de
développenent au tourisne. Mél:1Oire de fin d'Etudes, ENAM,
Dakar, 72 p., 20 tubl.
I{DILYE, Théodore (déc. 1981). Fadiout , l'île aux coauillages : cente-
naire de l'Eglise st François-Xavier de Fadiout
1881-1981.
Dakar, 08 p.

292
NDoun, TiDnck (1981<). Le tourisoe au Cap-Vert de 1972 à 1982. Méooire
(le i>laitrise.• Départ. de Géo. Univers. de Dakar. 16" p. tab!.
NGlITEN - VJ~r - CHI - BONNARDEL, Uégine (1967). La pêche sur le. Petite
Côte (Sénégal). Bull. de l'IFJ~, T. XXX, sér. B. nOs }-I<, p.
7,,0-793., te.bl., lI< fig. 13 ph.
NIANG, Maoadou M., (1975). Reflexions sur le régiDe des terres nu
Sénégal. Bull. de l'IFAN, T. 37, sér. B., n Ol, 1975, p. 137-153.
NIANG, Maoadou M., (oct. 1981). La réforoe aru~inistrative territoriale
et locnle nu Sénégal. N. n. nO 172, oct. 1981, ~, p. 103-109
NICOLAS, Jean-Paul (1959). Bioclioatologie hUDoine de Saint-Louis du
Sénégal (essai de néthodologie bioclimltologique). Méooiresde
l'IFJ~, Dakar, 329 p., 11 tabl., 216 fig.
OMT (1982). Répartition régionale des statistiques du tourisce Dondial
1977-1981. OMT 1982, 107 p.
OMT (1983). Coopendiuc. OMT édition 1983, 317 p.
OMT (sept. 1985). Etude éconooique du tourisoe et des voyages dans
le Donde. OMT, 97 p. 29 tabl •.
OMT (sept. 1985). Rapport sur le ùéveloppeDent du secteur de l'héberge-
Dent • .Q!:IT, 125 p •. , 35 tnb!., 2 nnn.
OMT (sept. 1985) •. llapport sur les budgets des adoi'nistrations chargées
des voyages et du
tourisoe 1983-1905. OMT, 113 p., 27 tabl.
PELISSIEE, Paul (1966). Les paysans du Sénégal: Les civilisations
ngrnires du Cayor à la. Cn.saonnce. St-Yrieix,
IDp. F~brègue,
À~T + 939 p., 71< fig., 61< pl., h. t.

299
PEPPELENBOSCH, Pio, TEMPELMAN, Gert-Jan (197q). Le tourisce interna-
tional et les pays en voie
de développenent. Cahiers d'Outre-
~, janv.-cars 197q, nO 105, p. 77-07.
Pfi&&U, Pierre (1973). L'eoprise spatiale du tourisoe
problèces de
oéthodologie. TIGR nO 13-1q, p. 27-33.
PP"EAU, Pierre (1975). Les rapports entre les stations de tourisue et
les collectivités locales. TIGU nO 23-2q, p. 23-30.
REPUBLIQUE DU SENEGAL (sept. 1976). Journal Officiel (1e la r,é-,Jublique
du Sénérral nO 1387 du ~ septeobre 1976.
REPUBLIQUE DU SENEGfili (juil. 1980). Loi nO 81-51 du 10 juil. 1981
abrogeant et reoplaçant le titre preoier de la loi nO 77-91 du
10 aoat 1977 pcrtant encourageoent • la création ou i
l'extension
de la Jetite ou Doyenne entreprise
sénégalaise
et fixant le
régiue fisc~l des dites entreprises en cns d'acquisition par
des Sénégalais d'entreprises étrangères existantes. Réüubligue
du Sénérral, 10 juil. 1981, 8 p.
HEPUBLIQUE DU SENEGtili (juin 1981). Loi nO 01. 50!PM. SGG. SL portant
code des Investisseoents, République du Sénégal, 16 juin 1981,
17 p.
REYNAUD, Alain (1975). Eléoents pour une épistéoologie de la géographie
du tcurisoe. TIGR nO 23-2q, p. 5-12.
nOZENBERG, Danielle (1981). TourisDe de [lasse et Culture locale aux
Baléares. La Docuoentation Française nO q23, p. 28-35.
SAGLIO, Christian (1979). Tourisoe • la découverte:d'un projet au Sénégal,
en Basse Casaoance. Editions Econooina, Unesco, BIilD, ~. 316-330.
SCHLECHTEN, Marguerite (aoat 1970). Aliénation ou rencontre. Modèles
de tourisoe culturel en Afrique. 127 p. 2 ann.

300
SECK, L. (1970). Dakar' !2étropole Ouest-africaine. !FLN, 516 p.,
56 tabl., 57 fig., 48 ph.
BECK,Cheikh (1900). L'étude d'un exeople de dévelop~e"e!lt cou:mnau-
taire
Il
le tourisne rural intégré". l'1énoire de fin cl' études,
ENf.M, Dakar, 55 p., 5 tabl., 2 ann.
SEcr~Tiillll,T D'ETAT L LA PECHE ~UillITIME (1983). Résultat8 généraux de
la pêche oaritioe sénégalaise. Direction de l'océanographie et
des pêches oaritioes, 139 p.; tabl.
SECP.ETi,Ell,T D'ETAT AU TOmnS~m (déc. 1979).
;:;··.~.istiqucs du tourisrle
1970. Direct. des étu. et de la olanif. 57 p.
SECr.ETPs-IAT D'ETAT AU TOUnIS~m (1980). Statistiques du tourisoe 1979.
Direct. des étu<l. ct de la planif. 50 p.
SECP~TiS,IAT D'ETAT AU TOURISME (juil. 1981). Statistiques du tourisoe
1900. Direct. des étu. et de la planif. 44 p.
SECRETj~ill"T D'ETAT AU TOURIS~m (juil. 1982). Statistiques 1981
Direct. des étu. et de la clanif. 42 p.
SELHJJiI, Mohaoed (avril 1903). Le Maghreb à petits prix. Jeune Afriaue
UO
1163, 20 avril 1903, p. 74.
SENE-DIOUF, Bint" (1970). Introduction à une étude Eéographique de
l'inpact du tourisue sur la Petite Côte (SénéGal). IFAN, NA
nO 159, p. 65 à 72.
SENE-~IOUF, Binta (1900). Le tourisoe en Basse Cnsnu~ilce. Travail
d'Etudes et c1e Recherches, Fac. des Lettres et Gc. Hun., Départ.
de Géographie, Dakar, 92 p., 39 tabl., 2 fig., 12 phot., 1 c.
SENE-DIOUF, Binta (1981). Les agences de voyages à Dattar. Méooire de
DEl.:., F~,~_.__Y.~~_.Le~~!_~s .'?"t..f~c_._.~:t!9 .• , D_~p_a_r~.-,.~-=~.._~§é9. J Dakar, 30 p.,
7 tnbl.
~
~Ii"lill!i'.

}01
SENE-DIOUF, Bintu (19<33). Projet "Iopact socio-éconooique du tourisoe
d,ms l'Ouest et le Sud-Ouest du Sénégnl" : rapport technique.
CtèDI, IFfŒ, ~5 p., 7 tnbl., fig., 9 phot., 7 ann.
SENE-DIOUF, Binta (déc. 1903). Iopact socio éconooique du tourisoe dans
l'Ouest et le Sud Ouest du Sénégal, Rapport final. CllDI, IFIŒ,
Da~ar, 1~~ p., 93 tubl., 1 fig., ~O phot., 15 unn.
SENE-DIOUF, Bint" (Dai 198~). Etude géographique du tourisne au Sine-
SaI ou!:' (îles du Saloun et environ et en Gaobie : c;uelques résultnts
de recherche). IFPoN, 9 p., 2 c.
SERVICE l'JETEOnOLOGIQUE (juil. 1960). Le clioat du Sénégnl : c10nnées
statistiques. Service oétéorologique, Minist. des trav. Publ.
des TransD. et des Min. ~O p., tabl., 1 ann.
SEYDI, Papa Kadialy (1902). Le tourisoe et son iopact dans le dévelop-
~eoent 6conooique, social et culturel de la Petite Côte. Mécoire
de fin stage, Ecole Nationale de Police, Dakar, 52 p. tabl.
S~U10UI, l~oet (1901). Tunisie: des devises et des ecplois. Ln Docunen-
tation Française nO ~23, p. 12-1~/
SONED (J.frique)
(déc. 1901). Plan directeur d'urbanisoe de Zi(3Uinchor,
rapport de présentation. Miniet. de l'Urb. et de l'Eab., 60 p.
SONEIl (J,frique) (,~d 190~). Etude écononique et financière du tourislJe
aU Séné [1;"1 , Rapport défini tif. Hinistère Délép;ué au TourisDe,
Dakar, 110 p., 1 fig., 53 tabl., 7 ann.
SO\\ll, Fatou (1977). Le développeuent urbain de la Petite Côte (Sénégal).
IFAN, 251 p., tab}"
2 fig., 1~ ann.
STANLEY, Bob. (Janv. 1902). Le tourisoe Nord-Sud. Explore - CROI, vol
10, nO 4, janvier 1982, p. ~-6.

302
SYLU., Mn~~dou (Dai 198q). Plan directeur dlurbanisDe ùe rIDour, rapport
de présentation. Min.
des Trav. Publ., de llUrb , ct des TransD.,
Direct. de l'Urb. et Qe l'Habit., Direct. de l'Urb. et de l'Arch.,
Bl p., carte, table,
TEChSEN (1979). Télédétection de quelques systèoes littor~ux sénégalais.
Rapport nO 1, juin 1979. Montrouge, E.N.S.J.F., D~kar, Départ.
de G6osraphie. 81 p.
TECh3EN (1981). Télédétection et cartographie théôatique : Nord-Séùégal
et Basse Gaubie. Rapport nO 3, juin 1981. Montrou[p, E.N.S.J.F.,
DQ~ar, Départ. de Géographie. 83 p.
TIBESlS"
Lrthur (1985). Le tourisoe dans la politique de développeoent
éconooique du Sénégal. Monde en Développeoent, tor2e 13, nO 52,
1985, p. 529-551.
TOP, Onar (1982). Les grcupeoents de producteurs dans le départeoent
d'Oussouyo.Méuoire de fin d'Etudes, ENAM, Dakar, 80 p., tabl.
TODUISE PLl®HNG AND RESElillCH LTD (fév. 1978). Iména[iecent touristique
de la Basse Casaoance
Rapport final. SCET Intern~tional
SEDES,
516 p., 1 ann.
REIMS (1975). Le tourisoe dans
l'espace littoral. TIGR, nO 23-24, 119 p.
TIl.AVleUX DE L'INSTITUT DE GEOGRAPHIE DE \\l.EIIIS (1982). Géographie et
l~énaGeoent. TIGR, nO 51-52, 113 p.
VERGNOL, G.
(1977). La planification du tourisoe dans les pays pauvres.
Centre des Hautes Etudes Touristiques. Un. de Dr. Eco., de Sc.,
Lix en Provence, 63 p.

303
TABLE DES PLt~~CHES
PIG.Dches
Pnges
l
et II - Différents types de réceptifs ...••• "" •. ".,,"""""""
123
Photo 1 - Hôtel Palo Hench (Hôtel q étoiles).
Photo 2
Dom:ine de Nianin{5 (village de vacnnces
noter le. présence des bungalows).
Photo J - Hôtel Aubert - Centre touristique.
1 et II - Différents types de réceptifs
.
" " " " ." " " " " " ." " " " " "
129
Photo J - Pavillon de week-end .
Photo 5
Paillotes de week-end
?hoto 6 - CaDpeoent touristique
III -
Installations sportives et récréatives nu sein Qes
.
~
~
réceptifs
(villnges de vacances ou hôtels)...........
13q
Photo 7
Salle de F Ing-Pong •
Photo 8 - ?iscine et bnr en pleio air.
Photo 9
Terrain de volley-baIl.
IV -
Du@laues exeorles de contncts touriste-DoDulation·
locale
le dépnyseoent culture~ est réciprocue ..•••••. 18)
?hoto 10
La. Co.o2ra,
souvent dirig0e 811:' le. populntion"
Photo 11 - Noter l'nttention des enfnots sur l~ d~DC en short
(vêteuent non adapté pnr les feDnes
en
oilieu rural).
Photo 12 - Les jeunes sont ~ttirés p~r les touristes,
à la quête (l'un service à l~ur renùre ou pGr
siople curiosité"
v - Helo.nce des Doyens de locoootion trQditionnels ." " .. " " " " "
~.'
~boto 13- PrOlJcnnde en calèche il travers la ville
de HBour.

}04
]lnl1ches
7hoto lh - L'cobnrcnùère à JonI en âirection de
Fadiout (noter à l'arrière-plnn ln
présence de nOQbreuses calèches).
2hoto 15 - Touristes, guides et piroguiers en èirection
de Fo.ùiout.
VI - Inspiration à l'architecture traditionnelle l'nspect
ext'rieur des r'ceptifs rappelle le style de ln
cn.sc locale ••••••••••••••••••••••••••• o •• Il •••••••• "
• • •
245
?hoto 16 - Village de vacances : le Pélican (Blù"6~lovs
avec toiture en ch~luue, style sérère).
Photo 17 - VillaGe de vacances NéDa-Kadior(toit
en chaui:J.e retenu par des poutrelles cn
rônier, style diola).
7hoto 18.- Village de vacnnces Eoitai : BungnloHs ~vec
cases rondes et
toiture en chauDe
(style (~iola).
VII - Engoueoent des touristes pour llartisanat •••• ~ ••••••••
248
?boto 19 - Des touristes ess2..YE'.nt un costUlJû
tre,di tionnel •
~hoto 20 - Etalage d'objets artisanaux (produits
de la ::!er transforués) •
~hoto 21 - Boutique de souvenirs dans un vilL:Ce
de va.cc:.nces
VIII - Ruée des jeunes enfants vers les touristes...........
251
?hoto 22 - Sur la plage de ~lBour (certains jeunes
essaient d'être utiles d'nutres suivent
les touristes pur plaisir)o
?hoto 23·.- ParDi ces jeunes, nous notons l['~ présence de
deux écoliers ~vec leur cartable, donc
déviés des préoccupations scolaires.
?hoto 24 - A Joal, nêne les petits enfant.s sont attirés
par les touristes •

305
IX - Différences architecturales entre cBopenents ••••••••••
260
?hoto 25 - Le caopeDent de PalDarin : i l est constitué
de plusieurs paillotes rappelant la
concession sérère.
?hoto 26 - Le cBDpeDent d'Abéné
la case Dandincue,
la décoration rappelle l'influence
islaoique.
?hoto 27 - I>e caDpeoent de Baila : i l n' e st cons titué
que d'une grande case renferD~nt toutes
les chanbres.
x - Oueloues éQuipeoents sociaux réalisés 6râce aUX
bénéfices tirés du tourisoe; ••••••••••••••••.••.••••••
272
"
?hoto 28 - Equipeoent de lB oaternité •..
?hoto 29 - .. et construction d'une école par les
jardinières de Boukote.
?hoto )0 - La oosquée de Baila(grâce à une forte
contribution du CaI~peDent touristique).
..
:;
,.'.~
..'
,
.',

306
TABLE DES FIGURES
Puges
Fig. 1
Les lieux d'enquête.,.. ,_•.••.•..•.......• ',"
•.•.•.•..•••...
8
Fig. 2
f~rivées des touristes internationaux
Fig. 3 - Répartition régionale des arrivées et recettes
du tourisoe international en 1981 (en %du
total oensuel) ••••••• ~.~.~~~~~~.~~•••••••.• ~ •• !....
21
Fig. 4 ~ Croissance du tourisoe international de
19S1 à 1981 .•••.•...••.•••..•.•• ,•••. ~." ,,',' '..........
29
Fig. 5 - Rythoe de aoissance des Douveoents touristiques
internationaux de 1963 à 1981 ..•.••.•...• ~ .. ",........
31
Fig. 6 - ?ourcentage des arrivées touristiques par
cvion en 1975 ••••••• ~ •••••••••••••••••• ~ •••• ~.....
3~
Fig. 7 ~ Rythoe de croissance des indicateurs du
tourisne s~n~galais de 1973 à 1983~.~~ ••••• ~......
~5
Fig, 8 - ?ourcentage des touristes en provenance d'an-
ciennes oétropoles en 1980 •••• !~~.~ •••••••• ~......
51
Fig, 9 - Le littoral de Bargny_Minan (Petite Côte) à
Knbrousse
(Basse CasaDance) •••• ~~.!! •• ~! ••• ~......
58
Fig, 10~ TeD9€ratures
Doyennes de surface en saieon
-l'
'1
( , .
'1)
_r01( e
JD.nV1er-Clvr1
~.' . , . ~.'.' •• !' •••• !' ••••
66
Fig, 11- Teopératures Doyennes de surface en été
(août 1968).! •• !'
!'
!'
!'~.........
68
Fig. 12- Cepacité hôtelière des régions du Cap~Vert,
de la Petite CBte et de ln Basse Casaoance........
70
Fig. 13- Densité de la population par conounauté rurale....
77
Fig. 11>- ?rofi1 des sols 8ur la Petite Côte.!' •• ~.~..........
79
Fil';. 15- ~rofi1 des sols en B~8se CnsaDance •••• ~f ••••••• ~..
81
Fig. 16- Lic_lites juridiques de la Petite Côte touristique...
99
Fig. 17- ?etite Côte: Unités d'aoénageoent touristique
existantes et en projet.~ ••• !' •••••• !'..............
101
Fig. 18- EGuipeoents et attraits touristiques de la
?etite Côte ••••••••••• ~ ••••••••••••
!.....
!' • • • • • • • •
103

307
Fig. 19 - Fotentialités et anénageoent touristique
èu
littoral de la Basse Casanance...................
106
Fig. 20 - ?lan d'aoénageoent touristique de la Basse
Cû.sal::1nnce........................................
109
Fig. 21 - Equipeoents et attraits touristic,ues de la
Basse Casaoance..................................
111
Fig. 22
Schéoa -
type de village de vacances ••.•.••.•••••
120
FiC. 23 - Croquis d'un canpeoent à coopérative touristique..
125
Fig. 25
Coupe-type d'un paysage de la zone littorale
Bur la ?eti te Côte . . . • . . . . . . . . . . . ,. .••.. "'... .. .•••
1}1
Fig. 25 - Coupe-type ('fun pe.ysûge de Bnsse Cû.saoance •••••••
131
Fig. 26
Occupation du sol à Sali nvant le projet .• ,. ......
137
Fig. 27
;;>1 an d'aiJénageoent de Sali .................. , ....
139
FiC. 28 - :?lan de la station de Sali Su cl •••••••••••••••••••
lli2

1
)08
[ LISTE DES TABLEAUX
Tableaux
N°s
?ages
1 - Lieux,
catégori~ et nonbre de personnes
interrog6ee sur ln Petite C8te ••••••••••••••••• ~.....
9
2 - Lieux, catégories et noobre de personnes
interrogées en Basse Cas8onnce •••••••••••••••••••••••
)
Répartition ùee eoployés interrogés ••••••••••••.•••••
4
Répartition des touristes interrogés ••••••••••••••••• ·
5
Recettes du tourisoe international dans des pays
développés et dans des pays sous-développés
(en ~illier de dollars USA)..........................
20
6
Evolution du touriSDe de 1961 à 1981 •••••••••••••••••
28
7
Evolution du tourisoe international de 1950 à 1980 •••
)0
8
Type de voyage choisi.par les touristes de la
?etite Côte et ùe la Basse Cas~Dance•••••••••••••••••
33
9
Revenus nets par nénage (llllenac;ne) ••••...••••.••••••.
35
10
Répartition des nrrivées:non-résidents par ~ays
nu Sénégal ••.•.••••...••••.•.......•·1........... ... ....
37
11 -
structure des exportations par produit en
Milliards de F •.CFl:..••.•.••.••••..••.•...•••• '•.•'•••••.
Répartition des investisseoents publics par secteur ••
BnseIlblû c1 t indicateurs du tourisoe séné[?;a.lais .••••••.•.
?urticipation intérieure sur des projets int~reesants
la. ~etite Côte et la Basse CasQnance •.••• '.•••.••••. '.• '
1,6
15 - Lide de la B.E.I. à des pays ACP pour la
construction d'h6tels ••••.•••••••••••••••••••• ~.......
48
16 -
Zones touristiques de la Petite Côte et de la Basse
C~s~onnce : noobre de lits ouverts QO 1977 ••••••••••• ·
71
17 - Zones touristiques de lu Petite Côte et de l~
Busse CasaoancQ·, nOlllbJ'8·.ci'().,lit~·o... elrt8"en 19D51"~1
71
18 - Répartition des nuitées globales pa~région
touristique en 1984 •••....•.• , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
72
,
J

309
Tcbleaux
N°s
19
P~pulation de villages situés sur le littoral ••••••••
76
20
Population des villages situés sur le littoral
(Basse Cnsaonnce) . . . . . . . . . . . . . . . • . . • • . . . . . . • ~'" ..•.•
78
21
Répartition ùes lots de la zone du Cap Skirring ••••••
108
22
Les plus grands T.O" Français .•..•.•••.•.•..•••••.•••
151
23
Les agences de voyages locales
(à Dakar) ••.•.••••••••
153
24
Typologie des agences de voyages
locales •••••••••••••
154
25
Types d'agences, •• I ••• I.I •••• Il •• 1 •• Il
.
155
26
Répartition des arrivées rolobales par récion
touri s tique
168
0
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
27 - Pays ù'origine des touristes interrocés sur le
Petite Côte et en Besse Cusaoance ••••••••••••••.•••••
170
28
Nuitées en 1984 •••.•.•••..• " .•••.••••••.
170
0
• • • • • • • • • • • • •
29
Age des touristes arrivant ~u Sénégal ••.•.•••••••••••
172
;0
Age des touristes urrivant au Sénégal pur réeion •••••
173
31
?rofession des touristes par réceptif
sur la
~etite Côte •.•.•.•••.••.•••••.••.•.•••• 1 •••••••••••••
32 - Profession des touristes par réceptif en Basse
Casaoance ••••.••••.•.•••••..•••••••••••••••••••• , • • • •
174:
33 - Revenu annuel des touristes interrogés s~r le ?etite
Côte et en Basse C~saDance•••••••••••••••••••••••••••
175
}4:
Motivations des t o u r i s t e s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
181
35
i'ossibilité ou non de
dialogue culturel :.oar
r6ceptif sur ln Petite cate ........•. D ••••• ••••• ~ ••••
182
}6 -
Possibilité ou non de oialoaue culturel r~r réceptif
en Basse Casaoûuce
~ •••. . . . . .•••••
184:
37 - Nature des dépenses des touristes à l'extérieur
des réceptifs dans trois pays d'accueil ••••••••••••••
186
)8 - Dépenses effectuées ùirecteoent par les touristes
en dehors des réceptifs au Sénégnl ••••••••••••••••.••
187
39 - Tarifs Jet-tours du 20 - 2 -
1932 au 21 -
1 - 1983
inclus uu DOi.:laine de N i n n i n g . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
188

310
Pages
~O _ Estioation des d'penses hors-r'ceptifs des touristes
interrogés pendant leur séjour .••••••••••••••••••••••••
189
~1 - l'rogression du noobre d'eoplois en Basse Casaoance et
sur la Petite Côte de 1975 à 1985 ..•..........•..•.....
~2
Noobre d'eoplois créés sur la Petite cate ...•......•...
~'3
No",bre d'eUlplois créés en Basse CasaIJ.ance" " "" """"" 1·1"".
~~
Naubre d'eoplois créés au niveau de quelques
réceptifs du Sénégal."."".""""""".""""."",, ••• ,,.,, 1'1"""" "
196
~5 - Répartition de l'eoploi dans des réceptifs de la
?etite Côte et de la Basse Casaoance."."" ."1."""."""""""
197
q6
Répartition des cadres dans six réceptifs .••••••• o •••••
199
~7 - Niveau d'instruction des eoployés sur la Petite Côte
et en Busse Casanance""""" •• "."".""."""""."""".,,.,,""",,.
200
q8
Qualification dans les hôtels à 4 étoiles ••••••••••••••
201
~9
Origine géographique des euployés sur le Petite Côte •••
202
50
Origine géographique des enplayés en Basse CasaDance •••
202
51
Rép~.rtition des enployés dans '3 réceptifs à ~ étoiles
situés sur ln Petite Côte .• """"" ... "",, .• ,,"" ..• "il"" ••• ,,"
203
52
ABe des enployés interrogés............................
20"'"
53
Salaire de base par catégorie socia-professionnelle ••••
205
5~
Tnux Doyens dans les deux conventions collectives ••••••
206
55
Salaires par catégorie sacio-professionnelle dans
un r~ceptif de la Petite Cate •••...•.••..••.••.•.••••••. 207
56 - Répartition de ln onsse salariale dans ~ établisseoents
touristiques de la Petite C a t e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
208
57 -
Salaire noyen oensuel des employés d<.ns ~ 'tablissei~ents
touristiques de la l'eti te Côte .........•••.•.••••••••••
208
58
Coat de création d'un eoploi en 1Q~ F.F .•.•.•...• ·•• ·.·••.
210
59 - Professions de résidents interrogés ••...•.•...••....•.•
212
60
Résul tats du DurQ,îchnge .....•.•.•..••••.••.•••.•.•..••.
221
61
Répartition de la dépense dans six réceptifs
('e~ F~. Clf.L..) ••••••••••••••••••••••••••••••••••••• ". -. -.-."~~• 22~
62 - Montant oensuel (nois de haute saison) du ravitailleoent
sur place dans 3 réceptifs . . . . . • . . • . . . • • . . . . . . • . . . • . . . • . 229

311
Table'lux
N°s
?'l8 es
Visunlis~tion ùes sources de ra~ituilleDent•••••••••••
2:;0
Noobre total de fois où l'on a cité les 'lvant'lges
suivants : . . • . . :••.•.•••••....•.•.••.•. o· •••••• , .••••••••.,...
2)3
65 - Noobre ~e fois où les avantages suivants ont été
cités dans les loc'llités de la Petite côte............
23)
66 - No[mre Qe fois où les av'lntages suivantB ont été
cités d,ms les loc'llités de la Easse Casanance........
235
67 - irnélioration des conditions de vie dans les deux
régions...............................................
237
60 - Réponses concern'lnt la question "le tourisoe
contribue ou ne contribue pas au développeoent de
la pêche et de l ' agricul ture" dans les deux zones
touristiques.. .
. ..
.•.
.
2l:t:2
69 - Nonbre de fois où la. dépravation des noeurs a été
citée pari:.:i les nou7elles habitudes introduites
par le tonrisue dans les localités de
la Petite
Cête . . . . • . . • . • . . . . . • Il • • • • • • • • • • •• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
250
70 - O~1 ou non à l'~ugDentation des denrées alioentaires
au niveau de la Petite Côte et de la Basse
CnSa[lnnce •• 0 •••••••••••• " •••• 0 • • • • • • • • • • •• • • • • • • • •• • • •
253
71 - Oui ou non è. l' nugclenta.ticn des denrées alinentnires
au nivenu des localités ùe la Basse Casaoance.........
255
72 - Sources de r~vitailleoent dans quatre caopeoents
touristiclues........... .•••.•.••...•.•••..•••.• •.•.•.•
265
73 - CaOpCI:1ent Lsseb èt Dieobérine: IJontant du ravit"illeoent
sur pInce en noveobre 1 9 8 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
267
7~
Coût des réalisations dans les différents caopeoents..
269
75
Rénlisntions prévues au niveau des cnlJpeoents.........
270
76
Projets r.énlisés dans les canpeoents de 1980 à 1983...
271
77
Nuitées et salaires dans les caopeoents de 1980 à
19ü2 •••••.. 0
277

312
T l, BLE
DES
M i'. T 1 E il ;:;; S '1
Pages
AVJJ'TT :?llOIlOS
.o .. .o
.o
_• • '.0
,. .. • .. •.. .. .. .. .. ..
1
lliTTRODUCT ION
_
_,f •.• 0. .. .. .. .. .. .. .. ..
5
FreDière Partie.
LES FA6?Bu~S DU DEVELOPPE~ŒNT TOURISTIQUE" ............
26
Chupitre l, Le tourisme international
les facteurs
économiques et politiques de son dévcloppewent.
27
1. L'essor du tourisme
ii'onal
28
Q
.o
.
,b.f R'l.A! \\J;>..,~
1, Les cnuses de l 'exp
'à'i9-n-du~iiu'risi~e internl!.tiollal"
28
- -<' /
. '\\ •/,
r
2, Les cnractéristiqu ,g
~ouris;:le '!\\ntern"tional
au Sénégal.............
;- ..
c
~~
........
~ l.~.:\\'
·~I .....~
..
-
.
j . 1
II. L.:l politique de déverQDp r.t~,?,y:'" !stique au Sénég.:\\l ••
'"<;."'.
e\\'
l, La place èu touriSDe 'dan<sn('l~f
Gaie sénégnlnise ..... ',_
2, Une politique favorable nu développenent du tourisoe,
III. Le tourisoe, fncteur de développenent dans les puys
ùu Tiers-1-1onde ?", '"0
"
0.....
4:.7
1. Origine extérieure de l'investissement...............
48
2 •. De nouveaux rupports rle dépenùance •••••••••• "........
q9
Ch";oitre II. Le oilièu d'accueil", ••••• 1 ••••••••• " ••••••••
56
Le oilieu physique ••.•• ~ ••••••••••• 1 •••.•, •••••• ......."...
56
1, Les pays::\\ges ••.•••••••••••.•.••.•••.••• .....t .••••••• " •••••
57
n. Sur la ~etite cate.~ •.•••••••.••• .
. 57
b •. En Busse Casanance •••••••• ..................." .....
60
2. Un cliIJa.... côtier· •••.••••.••••.•••••••••.•••••••••••••••
60
", L'inscletion~•• I ••••• •••• 1 •••••••••••••••••••••••••
61
b,,. Les pluies .. ,
,
, •• ,
, ••.• ,
.
61
c •. Les tenpérutures ••• ..... " .. "
"
. 62
cl. Les vents ••••••••••••••••••••••••••••••• " ••••••• ".
62
e,L'huoidité relative, •• ......
." .. "
. 6)

31'5
3. Les l)lûns dl eau
" ••••
64
a. Sur la 'Petite côte •••••••••••••••••• " . . . . . . . . . . . . . .
64
b. En Bûsse CaSnlJance ••••• '" •••••••••••• \\1.............
65
4:. LL)cénn :
les uarées et les teopératures d'eau
cle surface...........................................
65
5. Un espace littoral touristique.......................
67
n. Nnissance de deux nouvelles zones touristiques. oo •
69
b. Littoralis~tion linéaire ~e l'i~p19~tatiQ~
touri sti {lue •• 0 •••••••••• '.1 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
72
II. L'environnement social et culturel
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • tl
75
Iâcllo •• o ••• ~ •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• o
75
2. L'inexistence d'infrastructures industrielles........
80
3. L'application de la ~oi sur le domaine national......
83
~. L'expression culturelle de l'aménagement de
11 espace...............................................
86
Deuxième f'artie.
L 1 ES:;'.JACE TOURIST IqUE. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ..
90
Ihtroductiol1
0...
..
&
91
Chapitre I. LfanénaBement touristique
les plans
d'aménagement régionaux..........................
94:
1. Le plan d'aménagement de la ?etite Côte •••• o •••••••••••••
95
1. Les objectifs du plan d'aménagement de la Petite
Côte
étude des premiers rapports des projets
Doeing et
du bureau Henri Chomette..................
96
2. Liaites juridicjues de la
Petite Côte touristiclUe....
98
II. Le Plan ù'EElénager.1.ent de
la Busse Casanance............
104:
l,. Les linites de la zone d'atlénageoent touristiCiue.....
105
2·. Les objectifs du plan d'nn~no6enent••••••••••••••••••
107

III. Les voies d'ûccés •••••••••• .
,. .. '"
'"
'" '"
. 112
1. Lre~roport de Daknr-Yofft ••••••••••••••••••••••••••••
113
2. Le s route s •• '" • '" ••••••• ,. '" ••••••• '" '" •••••••••• '" ••••••••
1H
a. Sur la Petite côte •••••••••••••••••••••• ..'" .'" .'" ..
1H
b. En Basse Cnsa.uance ••••••• '". '" •••••••• '" •••••••••• '".
115
Chnpitre II. Types d'espaces tourisiiques •••• 4 •••••••••••••
118
I. Typolo~ie des réceptifs •••••••••
'"
'"
'" '"
118
.
1. Le village de vûcances •••••••••••••••••••••••••••••
118
2. Le centre touristique ••••••••••••••••••••••• , •••••••
122
3. Le cuopeI:.1ent touristique'" •••••••• Il •• '" '". l" •••• "
"
, " "
121<
II. Les caractéristiQuesspatinles des réceptifs.
126
...... '" .'" ..
1. L'enprise spatiale ••••••••••••••••••••••••••••••••••
127
n. Réceptif il
enprise spatiale déteroin6e
le
village de vacances •••••••••••••••••••••••
...... 127
b. R6ceptif à eoprise spatiale ind~terDin6e
le
caLlpeClent touristique
127
• • • • • • •
0
• • • • • •
0
• • • • • • • • • • • •
2. Le statut foncier •••••••••••••••••••••••••••••••••••
127
a. Les réceptifs à statut foncier privé •••••••••••••
128
b. R6ceptifs n statut foncier participatif ••••••••••
128
J. La localisation et le. site ••••••••••••••••••••••••••
130
~.
Ln localis~tiono •••• o ••••••••••••••••••
130
b. Le site
0
"
D •
"
"
0
• • • • • • • • • • • •
130
III. Les types d'espaces touristiques ••••••• ...............
132
1. Des especes touristiques anénnBés. ..................
132
'". Occupation littorale nutonone
cas des
village5 et clubs de vncnnces ••••••••••••••••••••
133
b. Occupation en chapelet
cas de la zone
-touristique du Cap Skirring ••• 3 0'.0' •••••••••••••
135
c. Occupation littorale de Grande envereure ~e
type intégré
cas de le station de Sali •••••••••
136
Ln structurntion spatiale de la stntion •• ~ •••
138
Un esp~ce sous ndoinistration privée •••• o ••••
HO

315
• Un es pa.ce D.o.énac;é.............................
14:-1
2. Les espaces touristiques peu ou non aoén~eés.........
lq.}
[ l .
Les esp.:lces peu nnénagés : les villages Èl.
canpeoent"
., •••••••••
1l±3
b. Les espaces touristiques non aoénnc;és •••••••••••••
Hi<
Les îles •••••• ".Q •••••••••••••••• ~ ••••••
11.04
e • • • • •
Ln destination île de Fadiout ••••••• os •••••••••
H5
L'île de Kc.rabane
H6
li • •
li • • • • • • • • • • • • • • • •
Les parcs I1<\\tiOllGUX •••••••••••••••••
H7
I
• • • • • • • • •
Le parc du deI tn (lu SalouD, ••• li' ••••••••••••
1!t7
Le parc de Basse Onsaoance ••••••••••••••••••
HO
C~npitre III. Les agences sp6cialis6es dans l'orsenisntion
de 5 voyage s ••••••••••••••• 0 •• li ••••••••••••••••
I. Les nc;ences d.e voynges •••••• .s
1J,f,9
1. Les grossistes du tourisoe
les fabricants {e
voyages ou T,our~ OperE'.tors ••••••• 05 05
" . . . . . .
1J,f,9
2. Les agences locoles ou Œround opérators..............
152
n. Les lonss circuits ••••• I1 ••••••••••••••••••••••••••
156
b. Les petits circuits ••••••• .s ••• ~o ..• o..............
157
II. Differentes rel~tions des T.O. dans les pays Q'~ccueil••
150
1. Les relations rte" T.D. avec les officiels ~u
touris[le
\\1
• • •
0
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
150
2. Liens entre T.O.
et agences locnles •••••••••• o •••••••
160
J. Liens entre T.O., hôteliers et
trnnsporteurs ••••••••
161
n. Liens entre T.O. et hôteliers ••••• .s •••••••••••••••
161
b. Liens entre T.O.
et transporteurs
.
Troisièoe Partie.
L'ACTIVITE TOURISTIQUE ET SON IMPACT SOC IO-
ECONOMIQUE S~~ LES PO~TIO~S LOC~C..........
166
Cb~pitre I. L'annlyse ùu flux touristique...................
163
1. Cl::.rnctère gén6raux du flux touristiGue •••••••••••••••••• ~
160
. -:. ,r"

316
1. Les arrivées touristiques
une oajorité de touristes
frnnço.i s
160
Il
Q
..
2. Le profil du tourisDe international ..................................
172
13..
Age des touristes,._
172
I l
,.
..
I l
..
b. Profession des touristes ••••••••••• ..
..
173
II. l1otivntions et cOClporteDents des touristes ••• ,
176
I l
• • • • • • • • •
1. Le rôle de ln publicit6 touristique ••••••••••••••••••
176
o.. Les ections de pronation faites au nivec-.u
du SélléSCtl
177
I l
..
b, Les ~ctions de pronation faites sur le
plan extérieur ••• ~ ••••••••••••••••• o ••••••••••• ~.
178
2. Les natifs de déplaceDents des
touristes............
181
3. D&penses des touristes hors-réceptifs................
105
Chn~itre II. Le tourisoe de séjour, conne fncteur ùe
déve loppeLlent ? . Il •••••••• 0 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
191
I. Le tourisoe,
Générateur d'e,.1plois
o • • •
192
1. La création dt.eoplois, une réalité ••••••••• 00 ••••••• ·•
192
a. EXQ,rJen du ratio : nonbre rie travailleurs sur
noc.1bre de ChnI:.lbre s
0 .








..




194:
b. Nature des eoplois crées •••.•••••• , . . . . . . . . . . . . . . . .
197
~. OriGine Eéographique des coployés.....................
202
30 Age et sexe des eDployês ••••• </o
\\ 1 '
"
20q,
~,. L'éconouie de l'etJ.ploi touristique ••• "
205
II. L'iu.pn.ct du touriSI:.le de séjour sur
l téconor:.:.ie localc....
21 li;
1. Conflits entre tourisne et aGriculture...............
21~
2. Le tourisoe, un stiDul~nt à l'aGriculture............
216
D.
La pêche et le tourisue sur ln Petite Côte.........
216
b. L'influence du tourisoe dnns le clével0:GDeuent
de la pêche et du r.l[~raîchaGe en Besse Co..SIJ.lJ.Dnce..
218
3. Le systè2:1e de rnvito.illeoent des réceptifs...........
222

317
'/:
J .
Le systèo.e cle ravi taillenent
des réceptifs ••••••••••
222
:-'. Place des produits L"_lIJortés et des produits
locaux dans IG conso[~ntion des réceptifs ••••••••
222
b. Les sources è'approvisionneoent ••••••••••••••••••
226
III. Les conséquences socio-écononiques et
culturelles du
tourislJe de séjour sur les populations d'accnc:i.l.......
232
i" Les avantages offerts par le tourisI:Je" ••••••• IO.......
232
n.
Incitntion à ln création d'activités nouvelles...
232
b. L'uoéliorntion des conditions de vie.............
237
c. La relance de l'art traùitionnel ••••••••••• ".....
2~4
2. Les ~erturbntions caus ée s pnr le touri sne
li.
2 119
a. Le dépravation des n r B u r e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2~9
b
Développeoent de l'usage de la [lonnaie et
o
l'inflation du coût etes denrées de prer:ièl"e
nécessi°i.ié...... •• •••• •• ••• • ••••• •• ••• •• • • • •••••• •
253
ChnFitre III.
Le tourisLJe rural intéBré~ un nppoint -Jour le
cléve 1 of'perJoent 10 c3.1 •••••••• " • • • • • • .. • • • • • • • • • • ..
257
1:. La constructioll d.u caopeoent.........................
258
2. Le foncticnncuent è.es cnnpeDents ••••••••••• ".........
261
3. Les r~pport5 ent~e touristes et villageois ••• ".......
26;
II. Les retocbées éconooiques du tourisne inté3~é•••••••••••
1. Nocle de ravi tailleDent des cél!.J.penents •••••••• " •••••••
2. Les réGlis~tions fnitcD au sein
du vill2.Ce ••••••••••
III. BilaI!. du tourisDc intégré
.
271
1. Des résultats satisfaisants •••••• " •••••••••••••••••••
271
2. Les licites du projet ••••••••••••••••••••••••••••••••
275
CONCLUSION
.
279
TOflON"i....'1:'IIE ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• " " ••••••••••
206
JJ3HEVIATIONS ET SIGLES ............................. "
. 287
B!BLIOGllflffiIE •••••••••••• ~ • ~
,. ••••••••••••••
289

310
TABLE DES pLt~CHES.
.. .... .. ...... ... .. ........
303
TiillLE
DES FIGURES.
306
LIGTE DES TABLEAUX,. ..
..
300
~-
'.
.. -

• 1
1
1
ph]
D · t 1 1
ae y owa
H'
Melle Ynye Diambar DIOP
Dessins 1
1
MM. Liady Aminou BELLO
:
1
Amadou FAYE
Tirage
1
Mour Ndinye FAYE
1
,
,.
IFAN Ch. A. DIO?
Janvier 1987