ACADEMIE D'ORLEANS-TOURS
UNIVERSITE FRANCOIS RABELAIS
FACULTE DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES
Année 1983
DOCTORAT ES
~--~-_...
,1
1 CONSEIL AFRICAIN
ET MALGACHE
POUR L'ENSE1GNEMf:N'f SWJERIEUR
(DIPLOME D'ETAT)
C. A. M. E. S. -
OIJ/\\GI'--.DOUGOU
PAR
\\~~:~~:, 2.9: M~~]~.~...~:~:.
SoULEYMANE MBOUP
né le 2 juin 1951 à DAKAR - SénégaJ
PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 25 FEVRIER 1983
TITRE
INTERET lE LA RECHERCHE lES ANTIŒrl:S BAClERIENS
S(LUP!.ES POUR ETAIl.IR LE DIAGNOSTIC ET LE PROOOSTIC
lES ftfNINGIlES PURULENTES
Président de thèse
M. le Professeur J.P. CHIRON
Membres du Jury
M. le Professeur J.M. BASTIDE
M. le Professeur F. DENIS
M. le Professeur I. DIOP MAR
M. le Professeur B. JOLY
M. le Professeur G. NARCISSE
Membres invités
M. le Dr J.E. BOCANDE
M. le Dr J. CAUSSE

UNI VER S 1 T É D E TOU R S
F A CUL T É DES
S CIE NCES P H A R MAC EUT 1 QUE S
ANNÉE UNIVERSITAIRE 1932-1~
DOYEN
PR J.P. CHIRON
ASSESSEUR
PR ~1. LECUREUIL
SECRÉTAIRE: r~ HAnoN
PROFESSEURS
Mme BAUMERT-PARIS Joëlle
Pharmacie Galénique et Industrielle
M. CAVE Guy
Pharmacie Galénique et Industrielle
M. CEOLIN René
Chimie Générale et Minérale
M. CHENIEUX Jean-Claude
Botanique et Biologie Cellulaire
f,1. CHIRON Jean-Paul
Bactériologie - Virologie - Immunologie
M. CLANET Franck
Chimie Minérale et Hydrologie
M. COMBESCOT Charles
Parasitologie
M. CROUZAT-REYNES Gérard
Biophysique et Mathématiques
M. DURAND Marc .
Pharmacognosie
Mme FOUSSARO-BLANPIN Odette
Pharmacodynamie
M. LACROIX Roger
Chimie Thérapeutique
M. LAMY Jean
Biochimie
M. LECUREUIL Michel
Biophysique et Mathématiques
M. LEVILLAIN Pierre
Chimie Analytique et Bromatologie
M. NARCISSE Guy
Hygiène et Toxicologie
M. N!VIERE Pierre
Chimie Organique
M. RIDEAU Marc
Botanique et Biologie Cellulaire
M. ROUGEREAU André
Physiologie
lw!. TRIVIN François
Biochimie
MAITRE-ASSISTANTS
M. BARIN Francis
Bactériologie - Virologie - Immunologie
Mme BARRABES Annie
Parasitologie
M. BRETAUDEAU Jean
Pharmacodynamie
M. DELONCLE Roger
Chimie Générale et Minérale
Mlle GIMONET Maryvonne
Pharmacie Galénique et Industrielle
M. HOINARD Claude
Biophysique et Mathématiques

Mme LACROIX J osyane
Chimie Thérapeutique
Mme LECUREUIL Nicole
Chimie Organique
M. LEJEUNE Bernard
Biophysique et Mathématiques
Mlle LEVEAU Anne-Marie
Pharmacognosie
Mlle MARIAUD Michèle
Chimie Analytique et Bromatologie
M. PAUBEL Jean-Pierre
Chimie Organique
Mme POISSON Denise
Pharmacodynamie
Mme RAYNAUD Bernadette
Bactériologie - Virologie - Immunologie
Mme REYNOUARD Françoise
Parasitologie
Mme TROCHET Jeanine
Biophysique et Mathématiques
x...
Botanique et Cryptogamie
x...
Biochimie
CHEF DE TRAVAUX
Mlle BLUSSON Josette
Chimie Générale et Minérale
ASSISTANTS
Mme BAKRI Françoise
Hygiène
Mme COMBESCOT Catherine
Parasitologie
M. CRECHE Joël
Botanique
M. DUBOIS Pierre
Chimie Analytique
Mme DUCOS-FONFREDE Simone
Hygiène - Hydrologie
M. ERNOUF Dominique
Toxicologie
M. GORE Jacques
Physiologie
M. MERILLON Jean-Michel
Botanique
Mme rŒTMAN Claudie
Biochimie
Mme MONMARCHE Jocelyne
Pharmacie Galénique et Industrielle
Mme MONTAGU Monique
Chimie Analytique-et Bromatologie
Mlle PORTES Denise
Biophysique et Mathématiques
M. POTHIER Jacques
Pharmacognosie
Mme RENAUD Mauricette
Bactériologie - Virologie - Immunologie
CHARGES DE COURS
M. BRECHOT Jean-François
Biochimie
M. DCPIN Michel
Sémiologie
M. FRESLON Jean-Louis
Pharmacodynamie
M. NARGEOLET Henri
Législation
M. PETIARD Vincent
Biologie Végétale et Cellulaire
M. PETIT André
Hématologie
M. VIEL Claude
Chimie Thérapeutique

A Marie-Louise,
Ert témo.lgrr.a.ge de tOrt c.oUJUtge, de ta. pa.t1..ertc.e e;t de
tu c.ortJ.;, e.Le6 -6.l pltée..<.eux.
Avec. rtobte amoU/to
A Libasse et Marème, mes enfants,
Que ta. poue du bOMewr. e;t de ta. JtéuMUe VOU6 -6oU
ouvVLte.
A mes parents,
VOUAS a.vez 6a..U de gJto.o -6a.c.Jt.<.6.lc.u 0
~,I NOUAS rte ~ oubUeJtortJ.;, jama.-U>.
A tous mes frères et soeurs,
A tous nos .ollègues de l'école militaire de santé,
A la famille VARGUES (Robert, Huguette, Françoise, Jean, Anne-Marie),
VOUf.J m'a.vez toujOU/r.1, a.c.c.ueJ.iU a.u -6e..Ut de ta. 6a.miUe e;t
mW dan6 lu me.U..e.eWle6 C.OrtdU;(.oM
Sotfez JtemeJte..<.é6 de
0
vobte hO.6p.i..ta.iUé, de vobte genti11.e,6.6e e;t votJte fuport.<.-
b.<.Uté.
Je VOU6 témo,{,grte .le..<. ma. pJt060rtde a.rnUf,é.
Aux familles DENIS (Nicole, François), CHIRON (Françoise, Jean-Paul), PETAT
(Martine, Eric), BARIN (Carole, Francis), COURSAGET (Dominique, Pierre) PEYRE.
(Martine, Robert), GUILLOTOT (Martine, Denis) YVONNET (Martine, Bernard),
BLUTEAU
NoUf.J -6ommeJ.;, -6.lrtc.èJteme.nt touc.hé paJl vobte hO.6pUaU;té,
vobte gentil1..u-6e e;t vobte a.rnUf,é.
Rec.evez rtobte ~6ortde gJta.t1..tude.

NOUS TENONS A REMERCIER TOUT PARTICULIEREMENT :
Monsieur R. TRIAU de l'Institut Mérieux
Messsieurs M. TROUYEZ, M. SAULNIER, C. TERROT des Laboratoires Bio-Mérieux,
PoUIl le.wr. a1..de, leuJt.6 c.on.6 eU.6 et. lu CÜ.6 C.lLMio rL6 6Jtuc.-
tuetUu que noM a.VOn.6 eu a.vec. eux. Monsieur M. SAULNIER
métUt.e ~u:t.e no:tJr.e Jtec.onnai.6.6a.nc.e pOUll .6U bta..vaux qtLi.
60nt de .e..tLi. un du gJta.rui6 .6péc.i..aLi.,o.tu du .e..a.tex..
Messie~rs J. CA~S~E et Ta KERE~E~IDZE, responsables du département des
Infe~t!ons ~acterl~nnes et Vénerlennes a 1'Organisation Mondiale de la
Sante a Geneve.
PoUJt le.uJt.6 enc.oUJta.g eme.nt6 et. le.uJt.6 ·a.).du, noU.6 lu
JtemeJLUon.6 vivement.
Monsieur J. HENRICHSEN du Statens Serum Institut de Copenhague,
NOM a. 6owuU. du Jtéa.cü.6.6, de la.. bibUogJta.pfri.e ; -Le. noM
a. 6aI.:t pJto6aeJL de .sa. gJta.ndi c.onruuMa.nc.e du pneumoc.oque ;
qu' -Le. en .6oa JtemeJLc.ié.
Le Médecin Général L. LAPEYSONNIE,
Qui.. nOM a. beauc.oup aidé paIL .6U enc.owr.a.geme.n.t6
Toubi b
des Tropi ques, -Le. a. bta..vaLUé .6U1l le .teJtJt.a1.n, c.on.6.ta..té lu
cU.66ic.uUé.6 Jtenc.ontJt.éu poUJt poJLteJt un cU.a.gno.6:ti..c. é:t1..o!o-
g).que du méni.ngau pUJtU!en.tu .6UJt pla.c.e et. a. c.JtU d'emblée
aux cU.a.gno.6:ti..c..6 It.{Lpidu ; qu' -Le. btouve i ü no.6 JtemeJtueme.n.t6
eX. l'a..6.6U1La.Y1.c.e de no:tJr.e a..cirn.Ur..a..on.
Monsieur S. SENE, technicien au laboratoire de Bactériologie de 1'Hôpital
de Fann à Dakar
A Ué la. cheville ouvJti.èJte de c.e bta..va.U ; .6a. c.ompUenc.e.,
.6a. c.on6ue.nc.e pJto6u.6ionne.Ue, .6a. CÜ.6poni.billié ont ~ujOUJr..6
6al.:t no:tJr.e a.cf.rn.<.Jr.a.ü.on, .6a.n.6 paJ'li.eJt de .6a. gJta.nde ge.nti..U.u.6e.
Qu' -Le. en .6 oa JtemeJLdé 0

Madame le Docteur M. PRINCE-DAVID,
vo~ avez ~cipé avec no~ a la ~é~ation de ce
bta.va1.l. Vo~ ête..6 nobLe a.mle et ltÛtée, nouo n' oubUeMn.6
ja.ma1..6 que c' e..6t:. gJLâ.ce a vouo que nouo 6a-i..60n6 c.LVt/L.i;èJr..e
en Ml~biologle.
Le Personnel du Laboratoire de Bactériologie-Virologie du C.H.U. de Dakar
(H6pital Le Dantec, Service des Maladies Infectieuses de 1'Hôpital de Fann,
Laboratoire de la Faculté de Médecine et Pharmacie),
Voli. me ~em~cié pOUll .6a pIlécie.u.ôe collabolT.iLti.on.
Nouo ~em~Uon.6 paJL:ti.cu.UèJr..eme.nt. no.6 coUègue..6 Me 11 e
A. GAYE et le Docteur M.F. CISSE pOUll l~ alde cOn.6tant:.e,
la c.on6-l.a.nce et l' aJII,(;üé qu'i l i nouo t:.émo.Lgne.nt..
Mesdemoiselles C. DIOUF et F. BA, nouo avon.6 oéné61cié
de vobLe pa.ttence, vobte ge.ntU.e.u.6e et vobLe c.ompUence.
Vouo n'avez ménagé aucun e66o~ pOUll nouo p~ettte de
men~ a 60uz ce bta.va1.l cia.no du d~ bLè6 -Uirrlié.6.
Madame F. CHIRON,
Vouo avez 6ali. de g~O.6 .6a~6lce..6 pOU/L doM~ la 6o~e
dé6-ûU..ti.ve a ce bta.va1.l. No~ .6omme.6 bLè6 .6eYL6lble a
vobLe cLi..6ponlbilUé, vobLe pa;U.ence et vobLe geYLtille.6.6e.
Melle C. LABORDE, Mmes F. WJOCIEKOWSKI, I. SUIRE,
Nouo lu ~em~cion.6 de l~ ama6lUt:.é et lewr. cU...6ponlbili;té.
Madame M. FRERE, Messieurs J.L. BARES, B. YVONNET, E. PETAT et L SOUKO.
NoLL.6 avon.6 Ué paJL:ti.cu.Uè~ement:..touché ptVL leUll.6 mMqUe..6
de .6ympa.tfLLe. I1.6 YIOLL.6 ont bea.ucoup tLi.dé dan.6 ce bta.va.il.
en YIOLL.6 appoJt:ta.nt chai.eUIleLL.6 ement leUll.6 compUence..6 et
leUll.6 expw.enc.e..6.
Le Personnel du Laboratoire de Bactériologie-Virologie-Immunologie de la
Faculté de Pharmacie de Tours,
Nouo a. chai.eUlleu..6ement:. a.CCu.WU. Nouo ~em~cion6 .touo
ceux qcU ont:. ~cipé de p~è.6 ou de lom a ce bta.va1.l.

A nos maîtres de la Faculté de Médecine et Pharmacie de Dakar!
Aux Forces Armées Sénégalaises,
En témoignage de notJte plto6ond Itupec.:t et en ltec.onnGLs-
.6e:tnc.e de t' a-i.de qui nouo a. Uê. a.ppolttê.e.
A Monsieur le Professeur M. CADOZ,
Vouo Uu t'un du mUUe.uJL6 -5pê.cJ..a..tiAtu moncüau.x. du
mê.nmgUu pC1JLUl.entu. Nouo a.VOn6 plto6Uê. de VO-5 c.o~­
.6e:tnc.u et a.vo.u pu bê.nê.6iue.Jt de VO-6 C.On.6e..iLs et de votJte
ami..ti.ê.. Soyez en 1te.me.Jtuê..
A Monsieur le Professeur agrégé A. SAMB
Chef du Service de Bactériologie-Virologie de Dakar,
VOU4 no-6 a.vez toufouJL6 ma.n-<.6e..ô-tê votJte c.on6.i.anc.e.
VO.6 c.oMe1Ls amlc.a.ux
et votJte ci.ÂÂporrJ..éili.:tê. nouo ont
pe.tt17ti6 de mene.Jt cl bie.n c.e :tJr.ava.il. Soyez en 1te.me.Jtuê..
Ce travail" a été rendu possible grace ~ différentes aides :
- C'tê.r.Li..:tA de ltec.he.Jtc.he du Sec.Jtê.:t.aJri..a.t d' Eta.t ii. ta. RecJz.e.Jtc.he
Sue.nti.61.que e;t Tec.ftrLi4ue du Sé.né.ga.t (O. Go RoSo To)
- Ré.a.cti.6-6 6ouJr.n.i-6 pa.!t :
• Lu LaboJr.l1to-<.Jtu B..W-MêJUe.ux.
L' rn.6.tUut MêJUe.ux.
Le..s..ta.te.n-6 Se.Jtum rn6.tUu.-t de Cope.nfr.a.gue
L' OltgCU'ÛÂmon Moncüa1.e. de ta. Santé.

A NOTRE PRESIDENT DE THESE
r~onsi eur le Professeur J. P. CHIRON
Professeur de Bactériologie-Virologie-Immunologie à la
Faculté des Sciences Pharmaceutiques de Tours.
Doyen de la Faculté des Sciences Pharmaceutiques de Tours.
VOU6 avez toujOLlJrA poJr.té un intéJtU tout paJLt1..c.u.1.J..eJt
a no.:tJr.e caJVUèlte et a no.:tJr.e ave.nht. et pw a c.oe.wr.. no.:tJr.e 6oJt-
ma;t[on. NOU6 aVOn6 laJtgement Y.JJto6Ué de vo.:tJr.e JUgue.wr.. .6uenti-
6ique qui 6a.U vo.:tJr.e Jtéputa.:tton.
VOU6 avez tenu a c.e que c.e :tJr.a.va1..R. .6oU te ptU6 pM6a.U
po.6.6i6.t.e en !.LU. c.On6aCJUtnt toute vo.:tJr.e expWenc.e et be.a.u.c.oup de
vo.:tJr.e temp.ô.
NOU6 tenon6 a VOU6 JtemelLUeJL de vo.:tJr.e a1.de pelLmanente,
vo.:tJr.e d-<..6ponib-UUé et vo.:tJr.e a.mL:üé.

.A NOS JUGES
Monsieur le Professeur J.M. BASTIDE
Professeur d'Immunologie à la Faculté de Pharmacie de
Montpellier.
Nol.L-6 le JtemeJtuoY!.-6 d' avoiJt ac.c.epté de verr.iJt jugeJt
c.e .:tJr..a.vaU.
Qu'il -6oU a.MWlé de rr.o.:tJr..e Jtupec.:tueu-6e c.oY!.-6idé.Jr..aüorr..
Monsieur le Professeur F. DENIS
Docteur es Sciences
Professeur de Bactériologie-Virologie à la Faculté de Médecine
et Pharmacie de Limoges.
VOU6 rr.ol.L-6 avez d'emblée 6Mc.irr.é dè6 rr.o.:tJr..e e..rr.tJi.é.c. da.n6
vo.:tJr..e .6 eJc.vic.e pa.Jt vo.:tJr..e c:U.J., porr1..bUité., vo.:tJr..e 9e..rr.:ü11.U.6 e et vo.:tJr..e
gJta.rr.de c.ul.tUJte. Homme de c.oeUJt et d'amorr., VOl.L-6 ê.:tu c.orr.rr.u pOWl
vone dlj~me, pOWl vo.:tJr..e modu:Ue et vone amoWl du .:tJr..a.vaU
bien 6ali.
VOl.L-6 Jtutez poWl rr.ol.L-6 le ri pa..:tJr..orr. ri, .6ouueux de rr.o.:tJr..e
averr.iJt qui rr.' a mérr.a.gé. auc.urr. e660u pOWl rr.o.:tJr..e c.aJtJrJ.èJr.e.
.
Ce .:tJr..a.vaU ut e.nti.èJr.emerr..t le vô.:tJr..e ; vOU6 err. avez eu
l'idée, VOl.L-6 MU6 l'avez c.orr.6ié. -6a.n6 jama.i-6 c.eMeJc. de rr.Ol.L-6 .6uivJte
de pJtè..6, de Ml.L-6 c.oY!.-6eUleJl et de rr.oM guideJc. avec. beauc.oup de
pa.:Uerr.c.e.
Nol.L-6 tenorr..6 a vOl.L-6 exp~eJt rr.o.:tJr..e pto6orr.de amitlé. et rr.O.6
pl.u6 .6..Lrr.c.èJr.u JtemeJc.uemerr..t.6.

Monsieur le Professeur I. DIOP MAR
Professeur de Maladies Infectieuses â la Faculté de Médecine
et Pharmacie de Dakar.
Doyen·de la Faculté de Médecine et Pharmacie de Dakar.
VOU.6 rr.OU.6 a.vez ou.veJt:t. vot:Jr.e .6 eJtv-Lc.e et .6~ vot:Jr.e
a.-Lde, c.e t:Jr.a.vctU. rr.' a.wr..a.U:. pM pO.6.6-Lb.te •
VOU.6 a.vez tou.jouJt,6 J.iu1.v-L rr.ot:Jr.e c.aJrJrLèJte a.vec. b-Lerr.-
ve.U.e.a.rr.c.e et rr.oJ.i t:Jr.a.va.ux de Jr..ec.heJtc.he a.vec. -Lrr.:téJr..ê;t.
Soyez a..6.6u.Jr..é de rr.O.6 .6mc.èJr..u Jr..emeJtueme.nt6 et de
rr.ot:Jr.e pJr..06orr.de a.dmiJr..a.:tlorr..
Monsieur le Professeur B. JOLY
Professeur de Bactériologie-Virologie â la Faculté de Pharmacie
de Clermont-Ferrand.
Sa. pJr..é.6 err.c.e da.rr..6 rr.ot:Jr.e j u.Jr..y ut pou.Jr.. rr.OU.6 u.rr. horr.rr.eu.Jr...
Qu.' i l t:Jr.ou.ve -Lél. .t' a..6.6u.Jr..a.Y1.c.e de rr.ot:Jr.e Jr..upec.:tu.eU.6 e
c.oYI..6-LdéJr.a.ti.o rr. •
Monsieur le Professeur G. NARCISSE
Professeur d'Hygiène-Toxicologie â la Faculté des Sciences
Pharmaceutiques de Tours.
NoU.6 ten.OY1..6 paJt.Ü.c.u1J.èJr..emerr.:t ii .te Jr..emeJtueJt de .ta.
.dLsporr.-Lbil1.;té dorr.:t i l a. 6a.U pJr..eu.ve en. a.c.c.ep:tan:t de ju.geJt c.e.t:te
thè6e.
Qu.' i l t:Jr.ou.ve -Lu .t' a..6.6u.Jr..a.Y1.c.e 'de rr.ot:Jr.e .6mc.èJr..e Jr..ec.orr.-
rr.cU.6.6a.nc.e.

Monsieur le Médecin Colonel J.E. BOCANDE
Directeur du Service de Santé des Armées
VOU6 noU6 avez toujo~ ~eçu et encounagé avec
beaucoup de c:.üApotUfû.LUé.
NOU6 VOU6 ~e.m~cUOYL6 bien ~e.4pectu.eU6e.ment de votlte
<Llde et de votlte complléheMion .oan6 .te.4que11.e.4 noU6 n' a.uJUOYL6
j a.rtt<U.-6 pu ~éa.U.o ~ ce :tJc.a.val.1.. •
Soyez a.o.o~é de notlte ~e.4pectu.eU6e COYlf-idê.Jr..a.:üon.
Monsieur le Docteur J. CAUSSE
Médecin Chef des Infections bactériennes et vénériennes
O.M.S. à Genève.
VOU6 avez t:.oujOuJt,6 .otUvJ.. avec int:.~U et encounagé
ce :tJc.a.val.1...
NOU6 vOU6 ~e.m~cUOYL6 bJ..en ~e.4pectu.eU6e.ment de votlte
<Ude. NOU6 .oomme.4 tltè6 hono~é de VOU6 compt:.~ paJr.mi. no.o juge.4.
,.. ".. ".. "..
"""... """... """... ""
".. ".. "..

INTERET DE LA RECHERCHE DES ANTIGENES
BACTERIENS SOLUBLES POUR ETABLIR LE
DIAGNOSTIC ET LE PRONOSTIC DES
MENINGITES PURULENTES

SOMMAIRE
INTRODUCTION
1ÈRE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE 1
Epidémiologie des méningites à Dakar
CHAPITRE II
Les antigènes solubles détectables
CHAP ITRE 1II
Techniques de mise en évidence des antigènes
solu5les
2ÈME PARTIE
ETUDE PERSONNELLE
RECHERCHE VES ANTIGENES SOLUBLES SUR UNE SERIE VE 1100 MENINGITES
PURULENTES VAKAROISES
1
Matériel
2
Méthodes
3
Résultats
4
Discussion - Conclusion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES

1
INTRODUCTION

2
Le. cUa.gnoJ.lUc. é.:üolog-ique. du rno.i.a.cUu -i.n6e.c.Ue.MU é:tcU;t jMqu'à. c.u
dvr.n-ièJr.u a.nnéu, poJr..:té c.lMJ.l-iqueme.n.:t pM lu te.e.hn-iquu ba.c..:têJUolog-iquu (e.xame.n
di.Jr.e.c..:t e..:t/0 u c.ul.:twte.) e..:t/0 u J.l êltolog-iquu lOM qu ' e1.i..u e.wte.n.:t •
La. c.ul.:twte. 6a.c..:têJUe.nne. ut le.n.:te. e..:t dema.nde. J.l 0uv e.n.:t de. J 8 à. 48 he.Ultu, un
peJr.J.lonnel e.YLtJr..a-<.né e..:t un ma..:téJUel qu-i. pe.ut paJta.1:tJr..e. Uéme.nta.bte. pouJt lu pa.yJ.l JUc.hu
mw qu-i. pOJ.le. paJt60-<.J.l du pltoblèmu J.loa d'a.c.qu-<.J.lwon J.;oa de. ma.-i.n.:te.na.nc.e. pOUlt lu
pa.yJ.; en vo-ie. de. développeme.n.:t. Ce..:t.:te. c.uUUlte. ..unpUque. a.MJ.l-i que. lu ba.c..:têJUu J.lo-ie.n.:t
v-i.a.blu, non dUJtuUu pa/t lu c.ondmonJ.! de. bta.n-6poJr..:t ou
paJt un .:tJta.Ueme.nt a.rrUb-iO-
Uque. pJtéa1.a.ble. au pltUèveme.n.:t.
L' e.xamen di.Jr.e.c..:t ut J.;..unple. à. ltéa.UJ.l vr. rna.ÂÂ i l ut d' -in.:tvr.pJtUa.:üon pM60-<.J.l
di.66-ic.lle. J.luJt.:tout pOUlt lu pJtoduLt6 pa..:thologi.quu pauci.m-<.c.Jtob-ie.nJ.! ou pOUlt c.eJr..:ta.-<.nu
e.6pèc.u de. moltpholog-ie. c.ha.nge.a.n.:te.
(Ha.emophU.rMs 1. Ve. pi.u6, c.e..:t e.xame.n ne. donne. qu'un
cUa.gnoJ.lUc. plté6ompU6, let c.eJr.:ü.:tude. n'ut a.ppoJr..:tée. que. paJt l' -<.J.loleme.n.:t du gvr.me. e..:t
J.lon -ide.nU6-ic.a.:üon ou let mi.Ae. e.n év-idenc.e. de. J.lU a.nUgènu J.lpéu61.quu. Quan.:t au
cUa.gnoJ.lUc. J.lêltolog-ique., i l ut tJU6u..:ta.bte. de. let Jtépon-6e. di.6tSêltée. du J.lYJ.ltème. ..unmu-
rU.-tiWte..
Ve.pu-<.J.l le. début de. c.e..:t.:te. déc.enn-ie., quelquu a.u..:te.uJtJ.l on.:t MJ.lOUe à. let ba.c..:té-
JUolog-ie. c.lMJ.l.i.que., let Jte.c.hvr.c.he. d' a.nUgènu J.lolublu ou e.xo-a.nUqènu, Ubêlté6 paJt
c.eJr:ta1.n6 m{.c.Jtooltga.n-<.J.lmu da.nJ.! lu l.i.qu-i.du b-iolog-iquu. En JtWon de. le.UIt poJ.lwon
J.lupvr.6-iue..~e., c.u a.nUgènu J.le. Jte..:tJtouve.n.:t au n-ive.a.u. du J.lae. de. l' -in6e.c.Uon ; ili
J.l0n.:t éga.leme.n.:t dUe.c..:té6 cl.a.n6 c.eJr..:ta.-<.YL6 c.M au n-ive.a.u. du J.; êJtum e..:t du uJt-<.nu du
ma1.a.du.
IlJ.l peuve.n.:t ê.:tJte. mi.A Jta.p-i.deme.n.:t e.n év-ide.nc.e. pM du te.c.Wquu hrmunolog-i-
quu J.l..unplu,
J.l e..nJ.l-iblu, 6-<.a.6le.6 e..:t c.e. à. l' a-ide. d' ..unmun-J.l êltwn6 J.l péu6-iquu C.oMU-
ponc1.a.ntA •
Lu a.n:ti.gènu J.lolublu J.lon.:t dUe.c..:ta.blu e.n Jtoutine. da.nJ.l lu pltoduLt6
pa..:tholog-iquu uJ.le.nUe1.i..eme.n.:t paJt .:tJto-<.J.l te.c.hn-iquu, pa.tt:Uc.uUèJr.eme.n.:t développéu
duJta.n.:t c.u dvr.n-ièJr.u a.nnéu, i l J.l' a.ga de. :
- l'U~c..:tJto..unmunodi.66M-ion e.nc.oJte. a.ppelée. c.on.:tJte.immunoUe.~opholtèJ.le. ou
Ue.~OJ.l ynêltèJ.l e. ;
- l' a.gghLti.na.Uon pa.J.lJ.l-ive. Jtéve..M e. de. paJr..:üc.ulu de. .e.a..:te.x J.l e.nJ.l-i6-<.UJ.l éu ;
- let c.oa.gglu:üna:ti.on cl.a.n6 letque1.i..e. lu ..unmun-J.lêJtwn6 -60n.:t 61.xé6 J.lUlt Staphy-
lococcus aureus poJr..:te.UIt de. pltoté-<.ne. A.
Cu te.c.Wquu pvr.me..:t:te.n.:t c.eJr..:tu un cUa.gno.6Uc. é.:üolog-ique., mw a.MJ.l-i let
dUeJr.mi.na.Uon du J.lêJr.otype. pOUlt c.eJr..:ta.-<.nu upèc.u, Uémen.:t -infupe.nJ.!a.6le. J.;UIt le. plctn
ép-<.déJni.olog.i.que. e..:t pOUlt Ua.boJtvr. du va.C.UnJ.l duUné6 à. pJtéve.n-<.Jt c.u -in6e.c.UonJ.!. Lu
pJte.mi.èJtu Uudu c.onc.vr.ne.n.:t lu mén-ingau pUJtule.n.:tu ; lu a.nUgènu de. Streptoco-
ecus pneumoniae
Neisseria meningitidis e..:t Haemophilus influenzae on.:t .:tout d'a.boJtd
t
Ué Jte.c.hvr.c.hé6. Ac..:tueU.eme.n.:t let dUe.c.Uon d' a.u..:tJtu a.n.ti.gènu ut e.nv-i.-6a.gée. a-iYL6-i
que. l'a.ppUc.a.:üon du te.c.Wquu -immunolog-iquu au cUa.gnoJ.lUc. d'a.u..:tJtu -in6e.c.UonJ.!
- J.le.pUc.êmi.u, pne.umopa..:tfU.u, -in6e.c.UonJ.! ORL, ••. -.
Lu mén-ingau pUJtule.n.:tu pOJ.le.n.:t e.n A6JUque., un pJtoblème. pltéoc.c.upa.nt de.
J.lanté publ.i.que. du 6a.U de, le..uJt pltéva.lenc.e. e..:t de. le..uJt gJta.vaé, meUt,. a.M6i. paJtc.e. que.
let pfupaJr..;t du pa.yJ.; de. c.e. c.onUne.n.:t J.lon.:t -6oM .. équ-i.pé6 6UJt le. pletn du letboJta..:to-Ûtu.

3
Va.n6 c.u c.o Yl.cLi.:l:io n6 paILUc.u.Li.èJtu, .ta. Jte.c.heJtc.he. du ant.<.g èYl.U -6olublu dan6 le. LCR
ci l' aide. de. te.c.htU.quu oou.n.olog.-i.quu -6hnplu, -6 e.rnble. pJté.6 e.nteJt u.n.e. a.Ue.JtYl.a.:ti..ve. a
la. c.ul:tUJte..
Ve.p~ 1977, lu a.nt.<.gèYl.u bac.t~e.n6 de. S. pneumoniae, H. influenzae et
N. men i ng i t id i 5 ont été Jte.c.he.Jtc.hé-6 dan6 lu métU.Yl.gilu pUJtu.le.ntu ob-6 e.Jtvéu au. C. H. U.
de. Vafuvt. Lu Jté-6ul:ta.U du tuû hnmuYl.olog.-i.quu lLti.1.Mé.6 dan6 c.e. tJr..a.va.i.e. - c.orWc.ehn-
mu.n.oUe.c.tJtophoJtè-6 e. et tut au. .e.a.te.x - -60 nt c.ompa.Jté.6 ci c.e.ux 06te.Yl.!Lô pa.Jt l' e.xame.Yl. bac.-
t~olog.-i.que. cl.a.M.-i.que. - e.xame.Yl. cli.Jr..e.c.t et/ou c.u.Uu.Jte. -. La déteJlJrl,[n.a.:ti..oYl. du -6é.Jtotypu
CÜJLe.c.te.rne.nt

ci pa.JttiJt du LCR et/ ou de. -6ouc.hu ,tf., oléu ut 6a.ile. tant da.n6 UYl.e. pe.M-
pe.mve. de. d.-LagYl.Mtic.. que. da.n6 u.n.e. p~t6pe.mve. ép.-i.démi.olog.-i.que.. EYl. e.66et, la c.o~­
Mnc.e. du -6é.Jtotype. ut .-i.Yl.cUApe.n6able. pou.Jt la. ~e. e.Yl. oe.uVJte. d'uYl.e. pJtéve.nt.<.oYl. pail. vac..-
un.a,UOYl. -6péu6.-i.que.. EYl.6.-i.Yl., pou.Jt fupo-6e.Jt d'Uême.Yl.Û e.Yl. vue. du pJtOYl.O-6tic., l'an.tigé-
Yl.oJr.a.c..h.-i.e. .tOM de. l' hO-6plia.LiAa.:ti..oYl. et l'êvoluüoYl. de. .6a c...-i.n.mque. ont été é.ia.6oJtéu.
La pJte.mtèJte. palLUe. de. c..e. tJr..a.va.i.e. ut c..on6ac.Jtée. d'uYl.e. pa.Jtt ci UYl. bœYl. ép.-i.-
dé.mi.o.tog.-i.que. du métU.Yl.gilu pWtu.le.ntu dafuvto~ u de. 196 5 ci 1976 et d' ctLLtJr.e. pa.Jtt a
u.n.e. ~e. au po.-i.nt .6u.Jt lu dOYl.Yl.éu ac.tue.Uu c..OYl.c..e.Jtn.a.n.t lu an.tigèYl.u .6olu6lu de.
.
So pneumoniae, H. influenzae et N. meningitidis et lu te.c.htU.quu de. déte.moYl. uü-
wéu.
La -6e.c..oYl.de. pa.Jttie. c..OYl.c.Vl.Yte. lu Jté.6ul:ta.U de. la. déte.moYl. da.n6 le. LCR du
a.nt.<.gèYl.u .6o.tu.blu du 3 pJt.-i.Yl.Upa.lu upèc..e..6 .6u.Jt u.n.e. .6é.Jt.-i.e. de. 1700 métU.Yl.gilu hO-6p.-i.-
~éu au. C.H.U. de. Vafuvt e.~e. 1977 et 1982.
"... "... "" ...
...............
"
"..
"" "" .....
..... ".. "..

4
- lËRE PARTIE -
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

5
-
CHAPITRE 1 -
EPIDEMIOLOGIE DES MENINGITES
PURULENTES A DAKAR

6
Sur une période de 12 ans, de 1965 â 1976, l'importance des méningites
purulentes au Sénégal et leur épidémiologie ont pu être précisées grâce aux travaux
de Rey et coll. (157), Trévoux (183) et Chiron et coll. (27). Récemment Cadoz et
coll. (22) ont publié une série de 3422 cas de méningites purulentes hospitalisées
au C.H.U. de Dakar de 1970 â 1979. A ce jour, elle reste la source la mieux docu-
mentée
tant sur le plan de l'épidémiologie que sur celui de la clinique. Avant
d'analyser l'épidémiologie des méningites purulentes â Dakar, quelques notions de
démographie et de climatologie concernant le Sénégal seront évoquées.
l
DEMOGRAPHIE
La population de la région sénégalaise du Cap-Vert, 00 se trouve la capi-
tale Dakar, est essentiellement urbaine, de densité élevée et de niveau socio-écono-
mique très faible. Son accroissement, dO â un taux de natalité très élevé et â une
forte immigration d'origine rurale, est très rapide. De 749 000 en 1970, la popula-
tion est passée à 950 000 lors du recensement national de 1976 ; elle était estimée
â 1 070 000 en 1979 (taux d'accroissement annuel 4,02 pour 100). Dans le même temps,
la population totale du Sénégal est passée de 3 956 000 â 5 570 000 habitants. Il
s'agit d'une population très jeune: 43 pour 100 des habitants sont âgés de moins de
10 ans.
2 - CLIMATOLOGIE
A l'inverse des zones tropicales arides situées â la même latitude, carac-
térisées par un climat rigoureux, chaud et sec, la presqu"le du Cap-Vert, bien que
proche du 15ème parallèle nord, jouit du fait de sa situation maritime d'un climat
original, tempéré et humide, désigné sous le terme de climat subcanarien, fait de
deux saisons bien distinctes :
La ~~on'humlde ou hlv~ge : Juin â Octobre.
Les températures sont les plus élevées de l'année avec un écart très faible
entre le jour et la nuit. L'hygrométrie est très forte et la mousson, vent chaud et
humide, apporte la totalité des précipitations dont la quantité reste très modeste
- 100 à 600 mm/m2/an -.
ta ~~on ~èche et 6~che : Novembre â Mai.
Elle se distingue par des températures plus basses, un écart plus accentué
entre les températures diurnes et nocturnes, et une chute brutale du degré hygro-
métrique. Durant cette période, la région est soumise â deux courants aériens :
l'alizé subtropical, frais la nuit et chaud la journée, et 1'harmattan ou vent d'Est
soufflant de l'intérieur avec une extrême sécheresse.
3 - EPIDEMIOLOGIE DES' MENINGITES PURULENTES A DAKAR
Une revue de la littérature durant la période de 1965 à 1976, montre que
2 856 cas de méningites purulentes ont été diagnostiqués au C.H.U. de Dakar (9,21 ,
22 , 27, 157, 183). Les principaux paramètres épidémio10giques seront précisés en
uti 1i sant 1argement 1e tra va il de Cadoz et colL (22).

7
3.1.
REPARTITION ANNUELLE ET TAUX VE MORBIVITE.
Sur cette période de 12 ans de 1965 à 1976, le nombre de cas annuels pour
l'ensemble des méningites purulentes est indiqué dans le tableau 1. Les méningites
à S. pneumoniae~ H. inftuenzae et N. meningitidis représentent 62,4 pour 100 des cas.
La quasi totalité des sujets atteints de méningites, hospitalisés au C.H.U.
de Dakar, est originaire du Cap-Vert. Aussi, le taux de morbidité peut être apprécié
en fonction de l'évolution de la population de cette région. Durant cette période, la
morbidité annuelle a évolué entre 27,2 et 51,6 cas Dour 100 000 habitants. Celle-ci
a pu être précisée lors des recensements de 1970 et' 1976 : les taux sont respecti-
vement de 44,3 et 37,2 cas pour 100 000 habitants. Il est impossible de déceler une
tendance évolutive ni vers l'augmentation, ni vers la diminution
(Figure 1). La
morbidité annuelle moyenne a pu être estimée à 38,4 cas pour 100 000 habitants Œ2).
Seules les méningites à N. meningitidis semblent procéder par vagues épi-
démiques (pic entre 1968 et 1971) ; mais celles-ci n'atteignent- pas l'ampleur des
épidémies qui surviennent dans la région sahélienne, que Lapeysonnie a baptisée
Il
ceinture de la méningite Il.
CAS
ANMJElS
.. POPULATION
.100000
400
11
05/100000
10
8 .....
",... :
-.:
:30
7.
/''.
8115
8.
87
es el
70
.;,
7'2
73
7.
75
78
/7
78
7'9'
Années
19 ..
Figure 1.
Evolution comparée de la population du Cap-Vert~
du nombre des méningites purulentes et du taux
de morbidité annue l le.
- Extrait de Cadoz et coU. (22) -

'CfrWHiMl?W7"- tlm1tftrcemtlt'~'
7
CtW'!""!"
Krtrt
' A t
1965
1966
1967
1968
1969
1970
1971
1972
1973
1974
1975
1976
Années~
. /
./Nb
%
Méningites
72
78
116
175
201
332
319
356
326
239
289
353
2856
100
purulentes
s. pnewnoniae
33
27
37
56
82
89
84
123
80
57
76
105
849
29 7
t
N. meningitidis
10
18
40
75
77
80
74
55
27
24
11
4
495
17 3
t
H. infiuenzae
5
11
31
18
24
47
61
33
37
44
55
73
439
15 4
t
Tableau 1.
Nombre de cas annuels de méningites purulentes à Dakar entre 1965 et 1976.
( 22, 27, 157, 183 )
00
~~,- Uf'U".K",',.$M.Q,,,.J,,IYwe,,OO,t#,Ç;;,,,IU%
4A)·gJi
A
PJM;xQ
& .1$",14 lA k!
)01;%,..1 ',ft #"
".Sl"kA2
e·RJVtA,) $\\..,3 a
.l,A" ,,,".Mas, .. C
tJ.·~"&.,,,jk=b.%i&;;;;;QÇ;jll;;::g;;!Ua ;0

Nbdecas
Nb
2
3
4
5
6
7
6
9
10
11
12 MOIS
o ,
2
3
4
5
10
ANS
Figure 2.
Distribution des méningites purulentes à
H. influenzae en fonction de l'âge (22)

9
3.2.
ETUVE ANALYTIQUE VES PRINCIPALES VARIETES ETIOLOGIQUES.
3.2.1. Méningites à S. pneumoniae.
Elles se situent au premier rang par leur fréquence - 29,7 pour 100 des
cas (849/2856) ~ et par leur létalité - 59,5 pour 100 de décès -. Survenant à tous
les âges, elles n'épargnent ni le nouveau-né ni le vieillard. Toutefois le nourrisson
est particulièrement exposé: 95 cas annuels pour 100 000 enfants de moins de 1 an
(22). Le taux moyen de morbidité des méningites à S. pneumoniae est estimé à Dakar
à 14 cas pour 100 000 habitants par an (21).
3.2.2. Méningites à N. meningitidis.
Entre 1965 et 1976, les méningites à N. meningitidis arrivent en deuxième
position de par leur fréquence soit 17,3 pour 100 (495/2856). Ces méningites n'épar-
gnant pas les nourrissons - 8,9 cas pour 100 000 enfants de moins de 1 an - restent
relativement fréquentes jusqu'à l'âge de 20 ans - 5,9 cas pour 100 000 sujets de
moins de 20 ans - puis deviennent rares sans jamais disparaftre même chez le
vieillard (22). Bien que situé en dehors de la zone des grandes épi.démies, le Cap-
Vert est le lieu de poussées de méningites à N. meningitidis ; la dernière se situe
entre 1968 et 1971 (Tableau 1).
3.2.3. Méningites à H. influenzae.
Elles se situent au troisième rang par leur fréquence - 15,4 pour 100
(439/2856). Les méningites à H. influenzae ont une répartition en fonction de l'âge
très caractéristique : 92 pour 100 des cas concernent des enfants de moins de 3 ans
(9). Première étiologie à suspecter entre 6 et 8 mois, elles épargnent totalement
la période néo-natale et sont très rares après 5 ans (Figure 2) : le taux de morbi-
dité annuelle est de 132 cas pour 100 000 enfants de moins de 1 an et de 38,7 cas
pour 100 000 enfants âgés de moins de 5 ans (9 ).
Autret et coll. soulignent dans leur travail que près de la pour 100 des
méningites purulentes à bacille Gram négatif non isolé en culture, survenant chez
des enfants âgés de 3 mois à 6 ans, pourraient être assimilables à des méningites
à H. influenzae (9).
.
3.2.4. Méningites à entérobactéries.
Elles sont l'apanage presque exclusif des nourrissons et en particulier
des nouveau-nés: Cadoz et coll. estiment l'incidence annuelle à 58,6 cas pour
100 000 enfants âgés de moins" de 1 an (22). Les principales étiologies des méningites
purulentes à entérobactéries observées au C.H.U. de Dakar sont mentionnées dans le
tableau 2.
Ces résultats soulignent que les entérobactéries V.P. positif occupent la
première place: 40,6 pour 100. Le genre Salmonella est le plus fréquent entre a et
2 ans; S. typhimurium est responsable de 38,2 pour 100 des cas (22) - Tableau 3 -
Pour le genre Salmonella, les méningites évoluent indépendamment des autres patho-
logies : en effet, une épidémie de fièvre typhoïde ne s'accompagne d'aucune recru-
descence des méningites à S. typhi.

10
Rey et coll.
Cadoz et coll.
Total
( 157)
(22 )
Nb
%
Salmonella
19
89
108
31,1
Enterobacter
+ Serratia
89
89
25,6
Klebsiella
52
52
15,0
E.coU
3
50
53
15,3
Proteus
1
33
9,5
Levi nea
9
2,6
N.P.
3
3
0,9
Total
26
347
100,0
Np· non précisé
Tableau 2. Méningites purulentes à entérobactéPies (22, 157)
Nb
%
s. typhimurium
34
38,2
s. typhi
13
14,6
s. entePitidis
13
14,6
s. ordonez .
12
13,5
s. stanleyville
8
9,0
s. montevideo
2
2,2
s. paratyphi B
1
1,1
s. fPiedenau
1
1,1
s. mouaUne
1
1,1
s. poona
1
1,1
s. virchotù
1
1,1
Salmonella spp.
2
2,2
Tableau 3.
Méningites purulentes à Salmonella
- Extrait de Cadoz et coU. œ2) -

11
3.2.5.
Méningites à étiologies rares.
Ces étiologies ne sont pas spécifiquement africaines. Selon Cadoz et coll.
elles représentent environ 5 pour 100 des cas (22) (Tableau 3). Parmi les agents les
plus fréquents:
· le genre Staphylococcus est responsable de méningites à tous les âges;
· le genre Streotococcus avec S. agaZaatiae, Streptocoque du groupe B, est
fréquemment retrouvé chez les nouveau-nés : 0,6 pour 100 de 1lenseméle des méningites
purulentes et 50 pour 100 des méningites survenant au cours de la première année de
la vie (Denis et coll. in 135).
· Pseudomonas aeruginosa est le plus souvent responsable de méningites
. secondaires.
Décès
Gennes
Nb
Nb
%
\\
Streptococcus
65
18
27,7
St~Phylococcus
58
29
50,0
Pseudomonas ae:t'Uginosa
24
17
70,8
Pseudomonas maZtophilia
2
1
50,0
Moraxella
10
4
40,0
F~obaaterium meningoseptiaum
7
4
57,1
Acinetobacter
1
1
100,0
PasteureZla muZtoaida
2
1
50,0
Baai llus anthraais
1
1
100,0
Neisseria muaosa
2
0
0
Total
172
76
44,2
Tahl eau 4.
EtioZogies rares des méningites pU:t'UZentes (22 )
A noter dans le cadre de ces méningites à étiologies rares que le
premier cas dakarois de méningite à Listeria monoaytogenes a été décrit en 1967
Œ83')' Un second cas a été observé au cours de notre étude personnelle.
3.2.6.
Méningites à bactériologie négative.
Pendant la période de 1965 à 1976, l'étiologie des méningites purulentes
nlest
connue que dans 2 cas sur trois. Les méningites à bactériologie négative
resten~ très importantes au Sénégal (30,1 pour 100 des cas). Ceci est par ailleurs
observe dans d'autres pays d'Afrique et au Brésil (Tableau 5). Toutefois, au Tchad
et en Haute Volta, la fréquence des méningites à bactériologie négative plus faible

wMi#tittitwr 'U#{ t "W'.' Û'i'ch -, ""f '''Mt ~!.>
'"#' d'
V"jlik
"'H~
Total
Bactériologie
Pays
Date
Méningites
s. pnewnoniae
H. influenzae
N. meningitidis
Autres
.
négative
Brésil
1958-1972
15 067
11,2
7,3
.24,8
12,91
43,8
Côte dl Ivoi re
1971-1975
1 393
23,2
8,1
3,8
24,7
40,2
Egypte
1971-1975
1 333
7,9
2,6
56,0
1,5
32,0
Haute-Volta
1970-1973
1 145
26,0
6,0
59,0
2,2
6,8
Sénégal
1965-1976
2 856
29,7
15,4
17,3
7,6
30,0
Tchad
1968-1971
1 445
5,3
1,6
81,0
2,3
9,7
Zaïre
1959-1972
483
25,7 2
22,02
1,72
50,62
exclues
1
Pourcentage exprimé
par rapport aux seules méningites bactériologiquement confirmées.
2
y compris les méningites tuberculeuses et les méningites à Cryptococcus.
Tableau 5.
Fp~quence compaP~e des pPincipales ~tiologies pupulentes dans diff~pents pays tpopicaux.
(expPim~e en poupcentage)
......
N
;;UM ~44A;
".Jl©4Wu.,pL4JK;JAZkkMNJ
:z §ZX",A4tkJ4M,
$. x
awu Q Q CAJU L
p.J.
t.
(pa.
l,,$,
f ',.
,tAt
,U .
g
al Ç,ttt.M'
,$
#
lM
!

13
est respectivement de 9,7 et 6,8 pour 100. Leur localisation dans la Il ceinture de la
méningite Il de Lapeyso~nie 00 sévissent des épidémies dues à N. meningitidis dont
le diagnostic bactériologique est assez facile, permettrait d'expliquer en partie cette
faible fréquence.
3.3.
FACTEURS EPIVEMI0LOGIQUES
3.3.1.
Distribution saisonnière.
Une légère prédominance des cas est habituellement notée entre Janvier et
Mai, saison sèche et fraîche. L'étude de la distribution mensuelle cumulée de chacune
des trois principales espèces montre que le surplus des cas pendant cette période
est da surtout à
N. meningitidis et à un moindre degré au s. pneumoniae ; par contre,
H. inftuenzae a une distribution beaucoup plus régulière tout au long de l'année
(Figure 3).
100
S. pneumoniae
75
\\
50
H.intluenzae
'\\~N.meningitldIS
o
..
, . " . . . . .
,,'s
O " ' D
MOIS
Figure 3.
Distribution mensueZZe CJWlTUZée des aas de méningites
à S. pneumoniae, H. influenzae, N. meningitidis (22).

14
Il nlest pas aisé de dégager la responsabilité individuelle de l'un ou
l'autre des phénomènes météorologiques qui caractérisent cette période: température,
hygrométrie, régime des vents.
3.3.2.
Répartition selon l'age.
Les méningites purulentes atteignent avant tout les enfants en bas âge.
Avant 2 ans, 53,9 pour 100 de l'ensemble des cas sont observés (22). Dans cette
tranche d'âge, la fréquence des diverses étiologies est:
· 89,4 pour 100 des H. inj1uenzae ;
· 47,6 pour 100 des S. pneumoniae;
12,3 pour 100 des N. meningitidis ;
· 68,1 pour 100 des autres étiologies.
Pour toutes les étiologies, la prévalence est maximale pendant la première
année de la vie; par la suite, la diminution est très rapide pour H. inftuenzae et
les entérobactéries, plus lente pour S. pneumoniae et N. meningitidis. Il faut noter
une recrudescence des méningites à S. pneumoniae et, à un moindre degré, des entéro-
bactéries chez l'adulte âgé.
3.3.3.
Sexe.
Pour l'ensemble des méningites purulentes, hospitalisées au C.H.U. de
Dakar une prédomi nance mascul i ne est observée : e11 e vari e de 58,1 pour 100 dans
l'étude de Cadoz et coll. (22) à 62,7 pour 100 dans celle de Trévoux (183). Comme
le montre le tableau 6, cette prédominance du sexe masculin est variable en fonction
des étiologies.
3.3.4.
Létalité.
A Dakar, la létalité globale des méningites purulentes est très élevée:
elle varie de 39,2 pour 100 'dans l'étude de Trévoux (183) à 44,2 pour 100 dans celle
de Cadoz et coll. (22). Pour ces derniers, elle correspond à une mortalité annuelle
moyenne de 16,9 cas pour 100 000 habitants. La létalité varie en fonction de l'âge
et du germe.
Gennes
Nombre
H~
Létalité
de cas
F
(%)
S. pneumoniae
983
l,56
59,5
H. inftuenzae
671
1,25
33,S
N. meningitidis
366
1,30
13,9
Entérobactérie
323
1,46
65,0
Streptococcus
65
1,03
27,7
Staphylococcus
58
1,23
50,0
Autres
49
1,20
59,5
Tableau 6.
Rapport homme - femme (H/F) et ZétaZité des
principaZes variétés étioZogiques des méningites
pu2"U Zentes.

- E:z:tro.it de Cadoz et cozi. (22) -

15
·La mortalité annuelle par méningite purulente atteint le taux de 160 pour
100 000 enfants âgés de moins de 1 an. Par ailleurs, 46,6 pour 100 des décès concer-
nent des enfants de moins de 2 ans (2~. L'âge influe de façon importante sur la
létalité: selon Rey et coll. (157), c'est aux deux extrêmités de la vie que la mor-
talité est la plus élevée - 60 pour 100 chez le nouveau-né et 80 pour 100 chez le
sujet âgé-. L'influence de l'âge sur la létalité des trois principales variétés de
méningites purulentes est représentée dans la Figure 4.
100 LETALITE
(%)
8
Létalité
moy~nne
0 " ' - - 0
60
s. pnewnoniae
59,5 %

Ensemble
44,1 %
......... H. injluenzae
33,5 %
2
..
4-_'"
!l. meningitidis

13,9 % .
AGE (ans)
112
1
2
3
4
5
10
15
20
30
40
50
60
70
Figure 4.
Evolution de Za ZétaZit~ des princnpales vari~tés
de m~ingite purulente en fonction de l'âge (33)
La létalité est étroitement dépendante du germe: S. pneumoniae et les
entérobactéries sont les plus meutriers, respectivement 59,5 et 65,0 pour 100 de
décès (Tableau 6). Parmi les entérobactéries, 83,1 pour 100 de décès sont observés
lors des méningites à Enterobacter ou Serratia : une épidémie hospitalière de ménin-
gites à Serratia résistant à tous les antibiotiques, explique cette létalité parti-
cu 1i èrement élevée ~2).

16
Pour les méningites à H. infZuenzae, la létalité est moins élevée (33,5
pour 100 de décès). Cependant leur début insidieux les laisse méconnaltre longtemps
la gravité et la fréquence des séquelles (50 pour 100 des survivants) sont en partie
dues au retard d'hospitalisation.
3.3.5.
Méningites purulentes et drépanocytose.
Au C.H.U. de Dakar, une recherche de l'hémoglobine S a été pratiquée par
électrophorèse chez 632 sujets atteints de méningites. Les résultats montrent que
le pourcentage des homozygotes SS est de 0,8 pour 100 alors que celui-ci est de
l'ordre de 0,12 pour 100 dans la population normale. De même, les hétérozygotes AS
paraissent être particulièrement sensibles aux infections méningées: 12,5 pour 100
contre 8,4 pour 100 dans la po~ulation normale. Toutefois, l'importance de la drépa-
nocytose en tant que facteur épidémiologique reste des plus modestes.
4
CONCLUSION
L' ê.:tude du donnéu biblioglUlphiquu c.onc.eJt.nant lu mérr.irr.gUu puJLulen-tu
ob.6eJt.véu e;t cü.àgno.6Uquéu au C.H.U. de Vafuvr. .6uJL une péJUode de 12 a.rr..6 - de 1965
a 1916 - a pe.JtrniA de .6otLUgneJl lu pohLt6 .6t.Uva.nt6
a
-
Taux moyen de morbidité annuelle
rl a pu ~e évalué a 38,4 cas pour 100 000 habitants. Ce c.hi6~e c.onc.eJl-
ruur.t l'en.6emble du métUngUu puJLulen-tu ut:. .5a.n.6 auc.un dout:.e en du.6oU.6 de la
Jr.éa.li..t.é. Lu mai.a.du ho.6 pi:t:aLi..6é.6 en dehoM du c. H. U., lu 6oJr.mu 6oudJr.oyan-tu , lu
cüa.gno.6Uc..6 non UaYU pM ponc.Uon lomba.iJr.e ne .6on-t pM .6U6c.ep:U.blu d' ~e uUmé.6
de 6aç.on JUg 0uJLe.u.6 e. Une a.ut:.Jr.e .6ouJLc.e de .60U6-uUma.Uon c.onc.eJt.ne plU6 .6péc.1.6iquement:.
lu rtOuveau-nu : en A6Jr.ique - même en zone uJLbai.ne - lu ac.c.ouc.heme.nt:..6 on-t t:.Jr.è6
.6ouvent:. lieu a domi.cUe, e;t même lOMqu'ili .6on-t e66ec.t:.ué.6 ci.a.n6 une ma.t:.eJlnUé, le
dé6a.ut:. de plac.e oblige lu mèJLu a Jr.egagneJl leuJL domi.cUe ci.a.n6 lu heuJLu qt.U .6t.Uven-t
la déUvJr.a.nc.e. Lu nouveau-nu ne .6on-t donc. ci.a.n6 c.u c.onc:.UiloYl..6, .6oumi..6 a auc.un
c.orr.t:.Jr.ôle mécUc.a.l e;t la c.a.u.6e du déc.è6 à..la: ·rral6~artc.e ù:t.le ~U6 -5otLveJtt iqnoJr.ée.
Selon Rey e;t c.oli. ( 151 J et:. Cadoz e;t c.oli. (27.), tin:taux. moyen de moJr.bi-
eü.té a.nnuelle au moiY1..6 égal a 50 c.M pOuJL 100 000 ha.6Lt.a.rz.U peut:. ~e Jr.ai..6onrr.a.blemen-t
avanc.é.
13
-
Létalité
La lUa.Uté de l'en.6emble du métUngUu puJLulen-tu ut:. t:.Jr.è6 élevée e;t .6e
.sit:.ue aux. enviJr.on.6 de 40 pour 100. Elie c.oMupond a une moJr.t:.a.li..t.é annuelle moyenne
de 16,9 c.M pOuJL 100 000 ha.6Ua.nt6. Elie ut:. plU6 -i.mpoJtt:.a.n-te chez le nouJL/Û.6.6on e;t
le .6ujet:. â.gé.

17
y
-
Agents étiologiques
L~ méning~~ à S. pneumoniae, N. meningitidis et H. influenzae ont
une place -impoJLta.nte dan6 la moIt6-lc:LUé : e11.~ lteplté.6ente.nt 62,4 pour 100 des cas
de l' e.n6 emble de ce:tte étude et 89,7 pour 100 des cas de ménJ.ng~~ pu.Jr.ue.ent~ à.
bacté/t,{olog-le po~~ve. S. pneumoniae ~~ l'agent ~olog-lque le pl~ 6ltéquent,
~t.Uv-l de N. meningitidis p~ de H. influenzae
(Tableau. JI.
Méningites purulentes
Rang
Bactériologie
Total
positive
(2856)
(1990)
S. pnewnoniae
1
29,7
42,7
N. meningitidis
2
17,3
24,9
H. influenzae
3
15,4
22,1
Total
62,4
89,7
Tableau 7.
Fréquence des trois principaZes étiologies
des
méningites purulentes observées au C.H.U. de Dakar
- 1965 à 1976 - (exprimée en pourcentage) •

ê
-
Méningites à bactériologie négative
Va.rr1l ce:tte .6é/t,{e, l ' -impoJLta.nce d~ ménJ.ngU~ non cUa.gno~.t<.qué~ ~~
à ~ouli.gneJr. : en e66et, au. rt1o-ln6 30 pour 100 des cas d~ ménJ.ngU~ It~~ent ~a.rr1l
étiolog-le.

18 "
'~
-
CHAPITRE
II
LES ANTIGENES SOLUBLES
DETECTABLES

19
1/
Je. me. J.JuM de.ma.n.dé. J.J,( le. liquide. C.é.phai.OIr.a.c.hi..d.<.e.n de.J.J J.Juje:t6 a;ttuniA
de. mé.n-<-ngaell à. d.<.p:f.Oc.oque.J.J de. WeM.Me.R.baum ne. Jte.ôvuneJuU:t pM de.J.J pJtod~ J.Jofuble.J.J
J.Je.c.JtUé..6 paJt le. mé.n-<-ngoc.oque. a.utoltjJ.Jé. et .6U6c.e.pUblu d' Utte. mW e.n~é.v,(de.nc.e. pM
l'a.ction du .6é.Jtum a.ggfuUna.nt...
.
.
1/ • • •
La. m.i6e. e.n é.v'(de.nc.e. da.n.6 le. LeR de. .6uje.:t6 -a;ttun:!A de. mé.n-<-ngile.J.J à.
mé.n-<-ngoc.oque.J.J de. Il principes précipitables Il paJt un i.rmtun-l.lé.Jtum vWô.<.a.nt c.ette.
htjpo:thè6 e.••• "•
CI est en ces tennes que Vi ncent (192) expose son hypotnèse de travai l
qu'il vérifie en 1909 avec son élève Bellot. Ce remarquable travail pennet d'es-
quisser une -première définition des antigènes solubles :
" Un geI'1Tle S. pneumoniae présent dans un Uquide biologique (LeE) peut y
Ubérer une substance révéZable par une technique irmrunologique à l'aide d'un immun-
sérum spéaifiquè. Il s'agit donc d'un antigène dont la présence est utiUsée à des
fins diagnostiques ".
Au fil des années, cette définition, toujours vraie, s'est appliquée à
d1autres gennes libérant des antigènes dans les liquides biologiques et la liste
de ces derniers s'est constamment allongée. Par ailleurs, la nature physico-chimique
de ces antigènes est définie - polysaccharides électronégatifs de haut poids molé-
culaire - et leur localisation ultrastructurale dans la bactérie est précisée -
capsule, couche externe de la paroi -. De plus, les antigènes sont non seulement
détectés au niveau du foyer initial, mais aussi dans d'autres compartiments en
raison de leur solubilité.
Pour tenir compte de ces acquisitions et en accord avec Legrand (116), une
définition plus complète des antigènes solubles est proposée
" Une bactérie possédant un antigène, le plus souvent de nature polysaa-
charidique en position superficielle (capsule, couche externe de la paroi) pourra
Ubérer celui-ci .; si des bactéries se sont développées dans un foyer infectieux, .
l. 'antigène sera non seulement Ubéré au niveau de celui-ci, mais pourra diffuser
dans d'autres compartiments de l'organisme où il sera révélable à l'aide d'un irmrun-
sérum spécifique
par technique immuno logique ".
En outre, pour certains auteurs, le taux de l'antigène et sa persistance
,dans les liquides biologiques semblent avoir une signification quant au pronostic
et à l'évolution de la maladie (54).
Les dénominations successives
utilisées au cours des années reflètent
l'évolution des connaissances. Par prudence, ignorant la nature des antigènes, les
premiers auteurs parlent de :
~ Substance agglutinée { Nicolle 1898 (1n192') }
-
Principes précipitables { Vincent 1909 (19-2) }
... Substance soluble spécifique { Dochez 1917 (62) }
-
Précipi togènes { Rake 1933 (155) }

20
Puis les acquisitions, quant à la nature physico-chimique et à la locali-
sation des antigènes font que les dénominations se précisent :
-
Polysaccharide pneumococcique { Cruickshank 1938 (37) }
-
Polysaccharide libre { Bukantz 1942 (i~) }
-
Polysaccharide capsulaire pneumococcique { Degara 1942 (40) }
Enfin, les dernières appellations sont de plus en plus caractéristiques
de chaque antigène :
-
Antigènes spécifiques de groupe de N. meningitidis { Edwards 1971 (67) }
-
Antigènes pneumococciques spécifiques de type { Coonrod 1974 (33) }
$i ces dénominations ont l'avantage de la preclslon, elles sont toutefois
très spécifiques. En conséquence, le terme dl exo-antigènes bactériens ou plutôt
dl antigènes bactériens soZubZes doit être utilisé, en effet, on peut concevoir que
. des antigènes protéiques soient également libérés dans les produits pathologiques.
Une revue de la littérature permet d
tude à libérer dans les liquides biologiques ~~__ ~.._
méthode immunologique :
~.,
c
.
u
CAM E
..,
-
N. meningitidis A, B, C, W13 ~ ~ ,.~ 82)
-
$treptococcus A, B, C, D,l, G~".
ewn
7,~ (70, 76, 81, 108, 129)
-
H. influenzae a, b, c (68, 102,
ements\\l.ç
-
Escherichia coZi K1 (129, 159)
-
KZebsieZZa pneumoniae, K. rhinoscZeromatis (152, 155)
-
Pseudomonas aeruginosa (1:n)
-
StaphyZococcus aureus (133)
-
Listeria monoaytogenes (133)
-
MycopZasma pneumoniae (133)
-
Ch"lamydia trachomatis
-
LegioneZZa pneumophiZa
Une levure peut être rapprochée de ces germes Cryptococcus neoformans (15,
86) qui grâce à son épaisse caosule, possède la même propriété.
Dans ce chapitre, seuls les antigènes solubles des trois principales
espèces, responsables de méningites purulentes au C.H.U. de Dakar, - S. pneumoniae,
N. meningitidis et H. influenzae - seront analysés.

21
1
ANTI GENES SOLUBLES DE
S. PNEUMONIAE
Les souches virulentes de S. pneumoniae sont enve100pées par un poly-
saccharide capsulaire spécifique de groupe ou de type (Figure 5). Le caractère so-
luble de ces polysaccharides a été révélé dès 1917 par Dochez et Avery (62).
Certaines souches (sérotypes 3 et 8) possèdent une capsule particulièrement épaisse.
La nature et la structure spatiale des polysaccharides déterminent une spécificité
de type: 83 sérotypes sont actuellement reconnus dans la classification danoise.
ANl'IGENES
CAPSillAlRES
PÈPTIDOGLYCANE
PRINCIPE PRODUCTEUR
DE PURPURA
A..'ITIGENES M,R
PROTEINES
Figure 5.
Lo~aZisation des antigènes de S. pneumoniae.
(d'appès F. Denis)
1.1.
PREPARATION VE LA SUBSTANCE SOLUBLE SPECIFIQUE ( 162 )
Cette sustance po1yosidique, appelée susbstance soluble spécifique (S.S.
S.), se trouve dans les milieux de culture de S. pneumoniae lorsque sa croissance
est maximale. Elle est retrouvée également dans le LCR, le sang et les urines des
malades atteints de méningites à S. pneumoniae.
Cette S.S.S. peut être obtenue à partir de S. pneumoniae incubés oendant
18 heures à 37°C dans un bouillon enrichi par 5 pour 100 de sérum, additionné de 5
à la ml de bile. La culture s'autolyse après un séjour de 2 heures à 37°C. Après
addition de 1 ml diacide acétique à 50 pour 100, le mélange est chauffê jusqu'à
ébullition.Après refroidissement, il est procédé à une neutralisation par addition
de soude et à une centrifugation de 4 500 RPM pendant vingt minutes. Le surnageant
clair contenant la S.S.S. est mélangé avec deux fois son volume dialcool absolu.
Le tout est agité puis laissé au réfrigérateur à 5°C pendant une nuit. Le lendemain,
le polysaccharide précipité est séparé par centrifugation à 3000 RPM pendant dix
minutes. Le culot, addi,tionné de la à 20 ml dialcool absolu, est centrifugé à
nouveau ; le culot obtenu est alors laissé dans un dessicateur pendant dix à douze
heures. Pour terminer, il est agité à nouveau avec de 1lêther et remis dans le
dessicateur.

USA
Da71emark
USA
Danemark
USA
Danemark
USA
Danemark
1
22
2ZF
A3
11A
64
236
2
2
23
23F
44
~8A
65
24A
3
3
24
,,~
45
40
4
4
25
25
68
J5S
5
5
1.6
23A
67
32A
26
58
47
35A
58
3V
6
SA
Z7
Z7
.l8
7B
69
39
7
7A
28
~8
49
9L
70
33F
a
8
29
29
50
7C
9
9N
30
15A
71
38
10
10F
51
~
72
45
31
~1
52
47F
73
.l8
11
11F
12
32F
53
11C
74
41A
~2
12;:
33
9A
54
156
75
43
13
13
34
10A
55
166
14
14
35
35F
76
116
15
15;:
56
18C
77
15C
36
36
'!j1
19A
78
17A
16
18
37
37
58
196
79
2BA
17
17
38
41F
59
19C
eo
42
18
18F
39
J3C
60
246 ?
19
~9F
40
J3A
81
44
20
20
61
35C
82
48
41
34
62
35A
83
12A
21
21
42
J36
63
22A
84
47A
Tableau 12.
CorréLation des sérotypes de S. pneumon;ae dans
Les cLassifications américaine et danoise.

22
Les polysaccharides peuvent également être isolés de l'urine par prec1-
pitation dans cinq volumes dialcool à 96 pour 100. La précipitation est complète
après 30 minutes à + 5°C. Le précipité est séparé par centrifugation puis desséché
par l'éther comme précédemment.
1.2.
CARACTERES PHYSICOCHIMIQUES
Ces substances sont stables à l'ébullition et ne sont pas détruites par
les ferments protéolytiques. Le caractère électronégatif de ces polysaccharides a
été mis à profit pour effectuer leur recherche dans les liquides biologiques.
En 1974, Coonrod (30) siest livré â une étude très précise des caractères
physicochimiques des polysaccharides capsulaires spécifiques purifiés, tant sur la
base des caractères physicochimiques que des caractères immunologiques (Tableaux 8,
9, la). Ainsi, sont nettement différenciés les polysaccharides purifiés, les polysac-
charides isolés de tous l,es liquides biologiques autres que les urines, avec les poly-
saccharides isolés des urines de malades. Des hypothèses expliquant ces différences
par dégradation enzymatique par les urines ou par des liaisons protéiques, n'ont pas
résisté à la vérification expérimentale (Tableau 11).
Sur· le plan de leur charge électrique, les exopolysaccharides de s. pn~~o­
.niae sont très électronégatifs à l'exception notamment des sérotypes
7, 14, 33 et
37. Leur poids moléculaire est de l'ordre de 100 000 daltons.
1.3.
CLASSIFICATION
Dcu~ nomenclatures des sérotypes pneumococciques ont été proposées : une
danoise et une américaine.
Actuellement, la classification danoise est adoptée par presque tout le
monde. Depuis le travail princeps de Kauffman et collaborateurs en 1940, elle
résulte des travaux de Lund (124) et plus récemment de Henrichsen (98).
Depuis quelques années, il est maintenant possible de disposer de sérums
spécifiques fournis par le Statens Serum Institut de Copenhague permettant le grou-
page selon le système danois.
Quant à la nomenclature américaine, elle a été établie par Eddy en 1944
quidésigne les divers sérotypes par les chiffres allant de 1 à 81 sans s'intéresser
â leur structure antigénique, alors que la nomenclature de Kauffman-Lund est basée
sur les relations entre les structures antigéniques. Une correspondance a été pro-
posée entre les classifications danoise et américaine. (Tableau 12).
La classification danoise de Lund reconnatt (Tableau 13) 83 sérotypes de
s. pneumoniae :
- 27 antigènes de type monovalent ;
- 19 antigènes de groupe subdivisé pour chacun en 2, 3 ou 4 types différents
ainsi, 56 sérotypes sont retrouvés dans ces 19 groupes.

P.P.P.
~
100.000
1 seul pic
p.e.p.
~
100.000
1 seul pic
Liq. biol.(~ urines)
p.e.p.
<
40.000
Plusieurs pics : (chevauchement)
urines
p.e.p.
~ 100.000
1 seul pic
Ftltrat cul ture
p.e.p.
• Udnes
P.M. inchangé pendant toutes l'évolution de la maladie
• autres liq. Biol.
Tableau 8.
Cfaoomatographie Sephadea; G 200 de potysaooharide
oapsutaire pneumoooooique.

(d'après Coonrod, repris par Legrcind) (30, 116)
Mobilité
Aspect
P.P.P
p.e.Ll. (~
urines)
vers l'anode
hétérogène
(type 1-4-8)
P.C.P Urines
vers l'anode
(type 1-4-8)
(+ rapide que P.P.P
hOlllOgène
et P.C.P
~ urines)
P.P.P - P.C.P
vers là cathode
type 7 - 14 (7)
P.C.P ~ Urines
P.C.P Urines +
ou
P.P.P
hétérogène
Tableau 9.
Caraotères immunoZogiques des P.C.P et des P.P.P.
(d'après Coonrod repris par Legrand) (30, 116)
p.e.p.
Polysaccharide capsulaire pneumococcique
P.P.P.
Polysaccharide capsulaire pneumococcique purifié
P.M.
Poids moléculaire

23
P.P.P diluê dans urines ou sérum ) -
R. Identitê complête
~( P.P.P diluê dans eau physiologique
~( . p.e.p ~ Urines
p.e.p Urines
) -
R. Identitê partielle
• P.P.P
. . autres ma 1ades
mênIe type
p.e.p Urines
) -
R. Identitê complête
- ( p.e.p Urines
• autres prêlêvements
nélles malades
• P.P.P
p.e.p. ~ Urines
)-
R. Identitê cOMPlête
-
( - FIltrat culture
. p.e.p ~ Urines
p.e.p Tout liq. biologiques
)-
R. Identitê cOMPlête
(pour un mêIne ma1ade
-(p.e.p mène 1fq. biologique
tout au long de l'évolution)
Tableau 10.
Caraotères immunologiques des P.C.P. et des P.P.P.
en double diffusion avec le même type.

rd'après Coonord
repris par Legrand) (30, 116)
3
HYPOTHESE
D E HON S T RAT ION
CONClUSION
~§§~!_Q~_Q~2~Q~!!Q~ :
P. P. P.
H
ou
y
P. C. P.
+ trypsine (0.25 S)
Chromato
id •• a P. P. P.
P
sêrtlll
37"C/24h
ou
0
P. C. P.
T
.
LIAISON
sêrtllls
H
"
temoins
E
P. C. P. + PROTEINES
--------------------------------------------------------------------------------
S
E
~§§~!_Q~-~!~!§Q~ :
a
P. C. P.
+ sérum
urines
37'C/3h + SO/4h
Chl"Olllllto
id. a P. C. P.
urines
R
têllloins
E
JE
~§§~!_Q~_Q~2~Q~!!Q~ :
T
E
DEGRADATION PAR
P. P. P.
+ urines d'Infection.type 1
R
URIffES
37·C/3h
Infection.type 8
20·C/8h
Pnêumonie:PnIAg~.
Chl"Olllllto
id. a P. P. P.
- 20·C
Se~tietarie-strepto A
têllloi ns
Sujets·~sains ..
Tableau 11.
Tenta:f;ive d'erpZioa:f;ion de la diff~renoe de P.M. des
P.C.P.

rd'après Coonzood
repris par Legrand) {JO, 116)
3
p.e.p.
Polysaccharide capsulaire pneumococcique
P.P.P.
Polysaccharide capsulaire pneumococcique purifié
P.M.
Poids moléculaire

24
Types
Types inclus
monovalents
Groupes
dans le groupe
{ 27 }
{ 19 }
{ 56 }
lZJ~5
6
26,6B
7
Zf. 7A. 7B, 7e
!
9
ili. 9A. 9L. 9V
10
10F,10A
11
llF, lIA. 11B, Ile
12
12F,12A
13
l i
15
15F, 15A. 15B, 15e
16
17
17F, 17A
18
18F, 18A. 18B, 18e
19
19F, 19A. 19B. 1ge
20
21
22
12F.22A
23
23F, 13A. 23B
24
24F, 24A. 248
~
27
28
28F,28A
29
31
32
32F.32A
33
33F. 33A. 33B, 33e
34
35
35F. 35A. 35B. 35e
36
37
38
39
40
41
41F.41A

42

43
44
45
46
47
47F.47A
48
les numéros 26 et 30 ne sont pas utilisés
les sérotypes inclus dans la préparation des vaccins
pneumococciques actuellement disponibles sont soulignés.
Tableau 13.
Classifiaation danoise des 83 sérotypes de
S. pneumoniae (124)

25
Le Statens Serum Institut commercialise:
- un omnisérum réagissant avec les 83 types
neuf immum-sérums pools désignés par les lettres A à I
- quarante six immum-sérums de type ou de groupe ;
La connaissance de cette classification est importante pour le diagnos-
tic, pour l'épidémiologie et Dour déterminer la formule des vaccins antipneumo-
cocciques.
1.4.
STRUCTURE
Un pas est franchi dans l'étude des;pneumoniae quand Avery et Heidel-
berger (10) commencent à déterminer les structures chimiques correspondant aux
antigènes capsulaires. Actuellement, la composition des polyosides solubles de
différents types est connue.
Par hydrolyse ménagée, on a pu montrer que la structure résulte de la
polymérisation de l'assemblage élémentaire d'une ou de plusieurs molécules d'ose
(glucose, galactose) ou d'osamine (glucosamine, galactosamine) avec un acide uro-
nique (glucuronique, galacturonique).
Pour S. pneumoniae
2 par exemple (Figure 6) le polysaccharide est un
polymère d'acide aldobiuronique, lui-même formé d'une molécule de glucose liée
par une liaison 6 1-4 à l'acide 0 glucuronique ; les acides aldobiuroniques sont
réunis par des liaisons glucosidi~ues 6 1-3.
caOH
) - - - - 0
6
o
o
H
H
n
Fi gure 6.
Po 7,ym~re de 7,'acide ae Hobiuronique.
Mais la spécificité dépend parfois d'une simple modification de l'as-
semblage des mêmes molécules. C'est ainsi que le polyoside 3 est lui aussi cons-
titué de glucose et d'acide glucuronique, mais son pouvoir rotatoire différent de
celui du type 2'témoigne de T'agencement différent' des molécules.

26
La structure de 25 sérotypes était bien étudiée en 1976. Larm et Lindberg
(114) considèrent à cette date que la structure des sérotypes 2, 3, 6, 8 et 34 est
déterminée et celle des sérotypes lIA, 13 et 29 en grande partie connue. La structure
des types les mieux connus est indiquée dans les tableaux 14 et 15 et les figures
7 et 8.
1• 5.
COMMUNAUTES ANTIGENIQ.UES
Les mêmes déterminants antigéniques peuvent être présents dans plusieurs
polysaccharides. Ainsi, le même épitope est reconnu par un même antic9rps au sein
de différents polysaccharides qui possèdent une communauté antigénique. Les réac-
tions croisées ont été judicieusement utilisées par Heidelberger pour déterminer
la structure de plusieurs polysaccharides pneumococciques.
1.5.1.
Intra-espèces.
De nombreux auteurs ont décrit des réactions cr01sees entre différents
sérotypes de S. pneumoniae : celles entre les sérotypes 3 et 8 sont dues à l'acide
cellobiuronique présent dans les polysaccharides capsulaires (104).
53.
58a
Glc Al ,4
Glc . 1 ,4.
Glc
_

()
D'autres communautés antigéniques entre les sérotypes de S. pneumoniae
sont signalées dans la littérature d'une part ·par le Statens Serum Institut et
d'autre part par Finch et coll. ~5). - Tableau 16 -
Sérotypes
Communautés antigéniques
Réf.
avec les sérotypes
29
35 B
Statens
35
47
Serum
Institut
42
20, 31, 33, 35
2
7, 12, 14, 22, 23
3
7, 12
(75 )
Tableau 16. Communautés antigéniques entre Zes sérotypes
de S. pneumoniae.

27
SEROTYPES :
O-glucose,
2 amino-2 deoxy-D-glucose, 2 amino-2-deoxy-galactose, ac. D. galacturonique, groupes
acetyl.
2
L. rhamnose, D. glucose, ac. glucuronique
(3:2: 1)
3
ac. D-glucuronique, D-glucose (1:1).
4
D-galactose,
2-acetamido-2-deoxy-D-galactose,
2-acetamido-2-deoxy-D-mannose, 2-acetamido-2,6 di-
deoxygalactose, ac. pyruvique (3:3:2:3:3).
5
2-acetamido-2,6-dideoxy-L-talose, D-glucose, ac. D-glucuronique, 2-acetamido-2-deoxy-L-glucose.
6
L-rhamnose, D-glucose, D-galactose, ribitol.
7
D-galactose, D-glucose, L-rhamnose, 2-acetamido-2-deoxy-D-glucose, 2-acetamido-2-deoxy-D-galactose
(4:2:3:2:2).
8
D-galactose-D-glucose, ac. D-glucuronique (1:2:1)
9N
D-glucose,
2-acetamido-2-deoxy-D-glucose,
2-acetamido-2-deoxy-D-mannose,
2-acetamido-2-deoxy-D-
galactose, ac. D-glucuronique (33:23:20:0,7:22)
10A
D-galactose, 2-acetamido-2-deoxy-D-gaiactose, ribitol, phosphate (4:1:1:1).
lIA
D-glucose, D-galactose, glycerol, phosphate, O-acetyl (2:2:1:1:2)
12
D-glucose, D-galactose, 2-acetamido-2-deoxy-9-galactose, 2-acetamido-2,6-dideox~-L-galactose(2:1:
1: 1)
13
D-galactose, D-glucose, 2-acetamido-2-deoxy-D-glucose, ribitol, phosphate (2:1:1:1:1).
14
D-galactose, D-glucose, 2-acetamido-2-deoxy-D-glucose.
18
D-galactose, D-glucose, Rhamnose, 2-acetamido-2-deoxyglucose, glycerol, phosphate (4:7:2:2:2).
19
L-rhamnose, D-glucose, 2-acetamido-2-deoxy-D-mannose, phosphate (2:1:1:1).
23
L-rhamnose, D-galactose, D-glucose, phosphate.
29
D-galactose, 2-acetamido-2-deoxy-D-galactose, ribitol, phosphate (3:1:1:1).
31
L-rhamnose, D-galactose, ac. glucuronique (2:2:1).
338
D-galactose, D-glucose, 2-acetamido-2-deoxy-D-galactose, ribitol, phosphate (3:1:1:1:1).
33
D-galactose, D-glucose, ribitol, phosphate (3:1:1:1).
37
D-glucose.
Tableau 14.
Composition de quetquea types de S. pneumoniae (114)

28
SERO-
SUCRES
AUTRES
(a) D
N (%)
ACETYL
GLU
GAL
TYPES
AMINES
CONS TI TUAN TS
4
+17/+37.7
4.7/5.9 ! 0.1
5.6/5.9
+
+
9
+117.2
3.26
1 0.25
9.22
GN
GA
10
+ 22.4
2.08
1
2.93
5.06
+
GN ou Gal N
R ou AR
t
IDA
+ 12.8
1. 55
2.57
4.01
Galacto-
Gal N
R ou AR
furanose
11
+101.6
1. 62
2.56
15.53
+
+
GN ou Gal N (l)
R ou AR
lIA
+104.2
0.75
3.37
Il.98
+
+
GLY ; AR ?
12
+ 3.6
4.69
0.58
11. 07
+
+
+
13
- 28.8
1. 62
3.07
8.80
+
+
GN
R ou AR
15
+ 25.4
3.82
1. 73
10.07
+
+
GN ou Gal N
AR ?
AA, Gly
0'
15A
+ 50.4
1. 73
3.06
4.49
+
+
GN
AR ? • Gly
0'
158
+ 28.4
1. 53
3.
7.12
+
+
GN
AR ? • Gly
0'
16
+ 18.4
3.16
2.81
7.51
+
+
GN
AA
Rha ; Gly
17
+ 46.2
0.09
2.51
4.28
19
+ 32.8
3.82
3.05
7.75
+
+
GN ou Gal N
~R?jPent?;Rha;AA
20
+ 7.2
1. 56
2.35
10.29
+
+
GN
AR ?
1
21
+ 66.8
1. 20
2.68
7,08
+
+
GN
1
Rha
22
+ 94.8
0.42
0.27
4.42
+
1
23
- 0.4
0.11
3.79
0.87
1
24
- 34.0
1. 63
3.03
4.79
+
GN
~ha;Rib;R ouAA;AA
25
+128.0
4.72
0.87
14.40
+
+
1
26
+108.8
4.57
0.79
14.69
+
+ (1)
1
27
+ 53.2
2.75
3.12
7.02
+
+
GN
+ (1)
ijha
1
28
+ 48.8 .
1. 59
5.99
4.21
+
1
Rha ; Gly
29
- 50.8
1. 53
3.22
5.15
+
Gal N
1
R ou AR
30
+ 77.6
2.22
2.91
Il.43
+
+
Gal N
R ou AR
1
31
- 20.4
0.90
0.55
7.70
+
1
32
+ 32.0
1.67
6.38
4.60
+
1
Rha ; AR ?
33
+145.6
1.65
0.08
11. 24
+
1
1
( 1) Traces
(GN) 2-amino-2-deoxy-D-glucose ; (Gal N) 2-amino-2-deoxy-D-galactose ; (GA) acide glucuronique ; (Rib) ribose
(Rha) rhamnose ; (Gly) glycerol ; (R) ribitol ; (AR) anhydroribitol ; (Pent) pentose; (AA) acides aminés
( a) D : pouvoir rotatoire
N : Azote
P : Phosphore
Glu : Glucose
Gal : Galactose
Tableau 15.
Composition de poZysaaaharides aapsuZaires
de
S. pneumoniae.
- Extrait de Larm et Lindberg ( 114 )

6
....... ,
CH
,
~3 0, ....CH2"CH2-N-(CH3)3
.
C~O ~p""O
o
- 2
2
"'OH
0
Fi gu re 7.
S(Jh~ma de d~gmdatian de l'enve lappe
_
3
N~
0
0
.
.
Il
~
de S. pneumoniae. (101 )

o-r1bI101- O-p- - --
..
NHA,
1
.
oH
-'"
NHAc;.
2 _
o
'" - -····5
-G-M-G -M -G _M_G_M-G-M-G-M-G -M-
~I A
A . 1 A
~I A ~I Â '-1 t:.
~
ala
.
1
- G-M-G--I\\iI-G-M- q-M-G-M-G-M-G-M-
glu

AMIDASE
r- Iys
1
ala
ala

..

r 1
lys
ser.,
9.lu glY .
ala

---·-G-M---
al a --.J
,
glu

lys
1
ala
.,
MURAMIOAS~
CD
-G-M-G-M----
Â
..
JJ.
Séparation des différentes fractions
1
acide nitrique
G-M G-M
G-M G-M
G-M
2 acide trichloracétique
Cl
]
3 métapériodate de sodirun
4 hydroxyde de sodium
5
formamide
N
1.0
~
@
G-M
0
~'C7"I'
:;:
#:. q"
,,~,;,~'q
l~,;;q
,_.\\
,~t
4L3VS8khid.',hd•..
,$._
tCLt".\\..."J,"o3.,.L;WIiGJ!3.4.' .J;MAO;>;'!...) .;;;;';;JiGi(AWJxtllLM(iMiIJD4m...Jl@QJLf",m<.",l·.4\\4R.U*if1X(lJ.ji'".,V4.::;;t,
J
fj·(.t-.%A/,'""''''d'
%)M.!ii\\iI& @Ji
@,!A!i'i'h·#\\-A
1 RA!
J
44f#'
"'.... -4"' g.,
"-
1
:;:." ilS
fM%itLPAi§f.
hk)W.J$i\\.$,,!§
Ml (?(9PQ:;:(A
tQ@

30
SEROTYPES
2)-o-a-D-Galactopyranosyl-(1+3)-o-a-D-glucopyranosyl-(1+~
-
{ 1 }
a-a-L-rhamnopyranosyl-(1+3)-D-(oi L-)ribitol-l-(or 2-)a-p-o(---~--­
1/\\
a aNa
{ 3 }
I3-D-Galp-l
I3-D-Galp-l
.
!
1
I3-D-Galp -(1+4)-I3-D_GpNAc-(1+3)-I3-D-Galp-l
{ 14 }
I3-D-GalP-(1+4)-I3-D-~PNAC-(1+3)-I3-D-GalP-l
;1'
6
6
13-D-Gp-(1+4)-I3-D-GpNAc-(1+4)-I3-D-Gp-(1+4)-I3-D-GpNAc-Cl----
3) -D-Galp-Cl+4)-a-D-Gp-Cl~)-D-Gp-Cl+3)-L-Rhap-Cl+4)-D-Gp-Cl--+~
Acetyl----
°1\\
{ 18 }
HOHZC
am
ŒIZÜPCOO)O------·.J
n
3) -D-GalP-(1+4)-D-GP-(1+3)-L-RhaP- Cl+4)-a-D-GP- Cl46)-D-GP- Cl j
°
Acetyl.---
Il
HOHZC
am
CHZOPCOH)O - - - - -
n
1
1
1
{ 34 }
o
o
1
o~
OH
OH
Figure 8.
Composition des antigènes poZysaccharides de
quelques [Jérotypes de
S. pneumoniae
(101 J.

Ps. aeruginosa
Streptococcus
C
s. viridans
S. mitis
S. sanguis

7, 12,
(
)
H. injtuenzae a
p - _...
Bacillus
STREPTOCOCCUS
)
N. meningitidis B
PNEUMONIAE
H. injtuenzae b "'..... ""-""';"'--01
1,2,4,5,6,7,8
1,2, 3, 4, 5,8, 10
9, 18, 19, 23, 25
12, 13, 15, 19, 23, 25
t
K. pneumoniae
D-
Sérotypes de S. pneumoniae
)
Communauté antigénique
Fi gure 9.
Communautés antigéniques entre "les sérotypes de
S. pneumoniae et d'autres esp~ces bactériennes.
(d'après F. Denis)

31
1.5.2.
Inter-espèces.
Des réactions croisées entre s. pnewnoniae et d'autres espèces bacté-
riennes sont également décrites. Elles sont regroupées dans la Figure 9.
Il existe des communautés antigéniques entre plusieurs sérotypes de s.
pnewnoniae et certains antigènes capsulaires K de Escherichia coli (97, 133 ).
s. pnewnoniae
E. coli
sérotype 3
K 7
sérotypes 2 et 5
K 30 et K ~5
sérotype 25
K 42
Le sérotype 8 C de s. pnewnoniae et l'antigène K 87 de E. coZi ont en
commun la fraction: - galactosyl - 1,4 - acide glucuronique (Heidelberger et
Jann, non publié).
Glc
1 z4
Gal
1 ,4
Glc A


~
" ~
-
SSc
lli
E.
K87
Il existe une communauté antigénique entre l'antigène 1 fortement exprimé
par certains érythrocytes (groupe Bombay) et s. pnewnoniae 14.
L'existence de ces réactions croisées est d'un grand intérêt et celles-
ci doivent être connues car elles peuvent être! 1 'origine de Il faux diagnostics"
d'infections pneumococciques.
2
ANTIGENES SOLUBLES DE H. INFLUENZAE
H. injtuenzae possède un antigène somatique, spécifique d'espèce et un
antigène capsulaire, pour les souches capsulées, spécifique de type.
2.1.
L'ANTIGENE SOMATIQUE
Il est le moins bien connu et serait de nature protéique et commun à tous
les types. Il contient 2 fractions protéiques : une fraction P qui se trouve dans
le corps bactérien z une fraction Mqui est un antigène de surface.

32
2.2.
LES ANTIGENES CAPSULAIRES
En 1951, Williamson et Zinneman 098) montrent que certaines souches de
H. in~uenzae possèdent un antigène capsulaire différent de l'antigène se trouvant
à l'intérieur de la bactérie, responsable de la spécificité antigénique.
Il existe actuellement six types capsulaires différents, reconnus -: a, b,
c, d, e, f.
2.2.1.
Caractères physico-chimiques.
Les premiers travaux conduisant à la caractérisation physico-chimique des
polysaccharides capsulaires remontent à 1953. A cette époque, Zamenhof identifie le
polysaccharide b comme un polyribose phosphate. Deux équipes s'attachèrent aux
Etats-Unis à isoler et à caractériser le polysaccharide b~ Anderson et Smith (4)
et Robbi ns (159'.
Les polysaccharides ont un poids moléculaire estimé à plus de 200 000
par gel filtration (Sephadex G 200) et à 150 000 par ultra-centrifigation. Poly-
saccharides anioniques, ils migrent vers l'anode. Du fait de leur solubilité, ils
sont libérés dans le bouillon de culture et se retrouvent dans le surnageant. Il en
est de même des exo-antigènes solubles libérés chez les malades atteints d'infections
à H. influenzae.
2.2.2.
Structure.
La composition chimique, détermi·née à partir d'une préparation obtenue
par précipitation du surnageant de culture par le Cetavlon ~: , a été étudiée par
plusieur~ auteurs (4, 17, 69, 130, 163).
Seul le type b possède une capsule composée d'unités de résidus à deux
pentoses. Les autres types ont tous des unités de résidus saccharidiques contenant
un ou plusieurs hexoses.
r----
~
.
(se~ les sérotypes d et e ne possèdent pas de ponts phosphatidiques .
.,
(Tableau ~).
H
1
0 ,
0
HO-C-H
1
,~
~
Il
C-O-C-(CHOH) -C-O-p - - -
~I 1
3
1
1
~ H
H
H
ONa
:------ 1OH
Figure 10.
Structure proposée pour les unités répétitives du
polysaccharide d'Haemophilus influenzae b (36).

33
Haemophilus influenzae
a
b
c
d
e
f
Dissaccharide
hexose
ribose
glucose
glucose
glucose
galactose
+
+
+
+
+
+
.
hexose
ribose
galactose
hexose
hexose
galactose
Phosphate de Sodium
+
+
+
-
-
+
Tableau 17.
Composition des antigènes capsulaipes des sépotypes
d'Haemophilus influenzae. (48)
I l existe au sein des souches des variations quant à la synthèse des
antigènes capsulaires. Ainsi, il apparaît d'après Buckmire qu'il existe une gra-
duation dans la synthèse de la capsule de H. inftuenzae type b :
-
Les colonies mucoides (M) irisées en éclairage oblique, légèrement
bombées et à bords réguliers, produisent avec abondance les antigènes capsulaires
et sont donc sérotypables : ces souches Mcontiennent en moyenne 78 )1g de pentose
polyribose phosphate par mg de protéine cellulaire.
-
Les colonies d'aspect rough (R) ou variants de classe 1, plates, à
bords abrupts et souvent ombiliquées, grisâtres, et les colonies smooth (S) ou
variants de classe II, ne sont pas sérologiqlJement typables : elles contiennent
en moyenne respectivement 20 et 4 ~g de pentose polyribose phosphate par mg de
protéine cellulaire.
Au sei n d'un sérotype donné, "il sernb le donc qu' i l exi ste des souches pour
lesquelles l'antigène capsulaire est synthétisé en moindre quantité.
Les variants non capsulés retrouvés in vitro, rendent plausible l 'hypo-
thèse d'une mutation spontanée en bactéries non capsulées en pathologie humaine.
2.2.3.
Communautés antigéniques.
2.2.3. 1•
l Y!.tJta.-eA pèc.eA
Des communautés antigéniques entre divers sérotypes de H. inftuenzae ont
été signalées : ainsi des réactions croisées sont observées entre les sérotypes d
et f, a et c.
2.2.3.2.
l rLteJL-eApèc.eA
Les principales communautés antigéniques entre les sérotypes de H. inftu-
enzae et les autres espèces bactériennes sont mentionnées dans la Figure 11.

t- -
-
-
-
-
-
-
- -

1
... "
S. pnewnon'1,ae
"
""
- - - - - - - - - - - "
---
, - - - - /
....
l
'
1 6, 19 L-
...., 11 ,
- - -
-1
- - -
l
1
HAEMOPHILUS
~ N. meningitidis
INFLUENZAE
~
B et C
B. pumiZus
...(i------!)~
....(...
)~
s. viroida:ns
S. aureus
(subsp. Copenhagen)
S. pnewnoniae
6, 15A, 29, 35B
E. (JoZi
K 100, Kf 147
Sérotypes de H. inftuenzae
)
Corrununauté antigénique
Figure 11.
Communaut~ antig~nique entre H. influenzae
et d'autres germes.
(d'après F. Denis)

34
-
H. infZuenzae type a
possède des communautés antigéniques avec
S. pneumoniae groupe 6 et 19 ;
-
H. infiuenzae.type b présente des communautés antigéniques avec
• S. pneumoniae types 15 A, 29 et 35
groupe 6
• E. coli K 100
H. injïuenzae type c a des communautés antigén;ques avec S. pneumoniae
groupe 11 ;
D'autres communautés antigéni ques "j nter-espèces ont été menti onnées dans
la littérature (46, 133), et notamment avec S. aureus et S. epidermi.dis S. pyogenes
3
3
S. viridans
Diphteroides, B. pumiZus et B. subtiZis et Lacto8aciZZus pZantorum.
3
Si ces cOITUllunautés anti géni ques sont nombreuses, elles donnent en prati que
rarement de fausses réactions. Par contre, elles peuvent être mises à profit: ainsi,
des souches ayant une antigénicité croisée avec H. injïuenzae sont recherchées pour
élaborer des vaccins ; ces mêmes souches jouent vraisemblablement un rôle dans
l'acquisition des anticorps naturels (170).
3
ANTIGENES SOLUBLES DE N. MŒNINGITIDIS
La paroi de N. meningitidis est formée de deux couches : l'une interne et
rigide de structure simple, l'autre externe ondulée et trilamellaire (Figure 12)'. Le
polysaccharide - exoantigène détecté dans les liquides biologiques - est localisé au
niveau de la couche externe. La Figure 13 représente en microscopie électronique les
3 principauxsérogroupesde N. meningitidis ; ces photographies ont été obtenues avec
l es souches (164) :
-
A 4 Braham Chicago
N. meningitidis sérogroupe A
-
1 M- 1611 Lyon
N. meningitidis sérogroupe B
N. meningitidis
-
C Il - Rockfeller
sérogroupé C
_
Couche interne
rigide
~~ZV7ZZaL.......Membra:ne
) " cytop"tasmique
~
Figure 12. ""~~~
Schéma de "ta
~
paroi ~
de
~
Neisseria meningitidis.

35
X 48 000
X48000
Al
N. meningitidis sérogroupe A
B2
N. meningitidis sérogroupe B
EN MICROSCOPIE ELECTRONIQUE
C3
N. meningitidis sérogroupe C
A BALAYAGE
A4
N. meningitidis sérogroupe A
EN MICROSCOPIE ELECTRONIQUE
A TRANSMISSION
Figure 13.
Photographies en microscopie électronique
des sérogroupes A, B et C de
No meningitidis (164)

36
3.1.
PREPARATION
La purification de polysaccharides est actuellement réalisable par deux
techniques. Dans la technique de Nicoli (in 188), les germes sont soumis à l'action
d'un tampon alcalin (pH 9) dans le but de solubiliser la couche externe trilamel-
laire de la paroi.
Dans la technique de Gotschlichœ7), un détergent cationique le Cétavlon~
à 0,1 pour 100 précipite le polysaccharide polyanionique à partir de la culture
totale (germe et surnageant). En effet, en culture, le polysaccharide est retrouvé
dans le surnageant (Figure 14).
Les deux techniques dans un premier temps isolent un extrait brut. Celui-
ci est soumis à plusieurs fractionnements dans le but dléliminer les lipopolysac-
charides (LPS), les acides nucléiques, les protéines cytoplasmiques et membranaires
qui contaminent le polysaccharide.
3.2.
CARACTERES PHYSICO-CHIMIQUES
L'analyse chimique des polysaccharides purifiés des trois sérogroupes A, B
et C a été réalisée par Gotschilch et coll. @7). Les poids moléculaires des trois
polysaccharides purifiés ont été déterminés par gel filtration sur Sephadex G 200
@7) : ils dépassent 100 000 daltons pour chacun dieux. Le poids moléculaire du
polysaccharide A a été déterminé avec précision, le caractère polyanionique de ces
polysaccharides leur confère une charge électronégative importante: en électro-
phorèse, ils migrent vers l'anode, il serait de 133 000 daltons.
Pour le polysaccharide B, les résultats varient en fonction de l'age de
la culture: pour une culture de seize heures, la quantité de polysaccharide de
faible poids moléculaire est très faible.
Ce phénomène est retrouvé avec l'extrait salin préparé à partir de culture
de 18 heures et de 6 heures sur gélose; cet extrait à la capacité d'inhiber un
système hémagglutinant ; Gotschlîch pense que N. meningitidis grol:JoeB contient'
un système enzymatique qui détruirait le polysaccharide (87 J.
Les polysaccharides A et C précipitent fortement avec les antisérums homo-
logues. Par contre, le polysaccharide B précipite faiblement avec les antisérums
homologues (lapin, cheval).
Par hémagglutination passive, les polysaccharides des sérogroupes A et C
réagissent spécifiquement avec les antisérums homologues sans réaction croisée. Par
contre, les antisérums anti-: groupe B agglutinent fortement les hématies sensibi-
lisées par le polysaccharide B, mais aussi à un titre faible les hématies sensibi-
lisées par les polysaccharides A et C. Le comportement particulier du polysaccharide
groupe B, l'individualise nettement par rapport aux deux autres groupes A et C.
L'observation de Gotschlich ~7) sur l'action des antisérums anti-:arQupe
B, vis à vis des hématies sensibilisées par les polysaccharides A et C, le conduit
à élaborer une hypothèse tendant à expliquer la synthèse de 3 polysaccharides.

37
Culture + CêtavlonK
Complexes
po lysaccharides-Cêtav l on:~, acides nuclêiques-CêtavlonK
1
CaC12
1
1 DISSOCIATION 1
Ethanol 25 %
1
1
1
Acides nuclêiques
Polysaccharides + Cêtavl on:~ + Ca++ +
Protêines + ëndotoxines
1
Al cool
r - - - - - - -I- - - _
Polysaccharides + Protêines + Endotoxine
Cêtavl on:~ + Ca++
1
DEPROTEINISATION 1
Phenol
,_1_""""1-_-'
Phase phénolique
Interphase
Phase aqueuse
1
1
1
Protêines
Protêines
P~lysaccharides + Endotoxine
1 PURIFICATION 1
Dialyse
1
Centrifugation
Endotoxine
Polysqccharides
Figure 14.
Procédés d'extraction et de purification des
. polysaccharides de N. meningitidis selon la
technique de Gotschlich (87)

A
·------_._------- -----------~-
POLYMERASE GROUPE
(N.acétyl mannosamine
A
.-
~ phosphate)
N. ACETYL
MANNOSAMINE
POLYMERASE GROUPE
C
1
C
~ • --------.--- ----- ---------- -11
(acide sialique)
A
----~
1
~ .- -
-------
B
POLYMERASES GROUPES B~. ---------- ------------
1
(acide sial ique)
C--..-. --------.
_
Figure 15.
Synthèse des poZysaccharides de N. meningitidis séPog2>oupes A, B et c.
~ Hypothèse de Gotschich (8?) -
"--- - -~._'_._---~-----_._ _
. -~"---~""!I"""'-,<:~,~""""",,,,,,,.,;or"""":"'lI':~'~~''''''''''''''''''''_'""'"''''''_~:'l'''."'>';':"'~';"'\\.~1<'I.'..W'"'''t:'',p""",-,-=",,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,~,,.
,,.'.__u,,,
, , _ ••.
_

38
Une voie métabolique commune avec la No acéty1 mannosamine comme précur-
seur, dériverait dans trois directions différentps sous l'action de po1ymérases
spécifiques pour chaque type. N. meningitidis.'groupe B quant à lui garderait le
" souvenir" des trois voies en privilégiant celle conduisant au polysaccharide
groupe B. Ainsi seraient synthétisés les 3 polysaccharides : B en grande quantité,
A et C en très faible quantité
(Figure 15).
L'instabilité du polysaccharide du sérogroupe B et son faible pouvoir im-
munogène, expliquent les résultats médiocres obtenus lors de la recherche d'exo-
antigènes du séregroupè S' dans les ménin~ites {'67,,-, 1-16).
Les polysaccharides purifiés ne produisent pas d'anticorps décelables
chez les animaux de laboratoire, en revanche ils en provoquent chez 1'homme. Les
polysaccharides purifiés A et C induisent la production d'anticorps bactéricides
chez 1'homme. Des vaccins efficaces sont actuellement commercia1i~és. Par contre,
le polysaccharide du sércrarouoeBne provoque la formation d'anticorps bactéricides
qu'en très petite quantité; aussi, les, recherches s'orientent-elles vers la pro-
duction d'un vaccin humain contenant polysaccharide et facteurs antigéniques de
surface de type protéique.
Enfin, ces polysaccharides sont retrouvés dans les liquides biologiques
des malades (67,93).
3.3.
CLASSIFICATION ET STRUCTURE
Les polysaccharides portent la spécificité immuno1ogique des sérogroupes
de N. meningitidis : quatre sont individualisés A, B, C, D ; plus récemment six
autres X, Y, Z, Z4, W135 et 29E ont été décrits.
Les résultats de l'étude de
Gotsch1ich ~7) ont permis d'établir la composition des éléments de structure de
chaque polysaccharide (Tableau 18).
~
A
B
C
Constituants
- Mannosamine phosphate
67
-
-
- Acide sia1ique - acide
N-acéty1 neurami ni que
-
88
76 .
- Acéty1 .. - Total
13,5
-
-
- O-acéty1
-
-
5,8
E1ément de structure du
- Mannose amine
Acide neura-
Acide neura-
polysaccharide
Phosphate
minique
minique
- N-acéty1
N-acéty1
N,::"acéty1
- O-acéty1
O-acéty1
Tableau 18.
Constitution ahimique des potysaaaharides des
sérogroupes A, B et C de N. meningitidis (87)

39
Le polysaccharide du sérotype A est un homopolymère de N-acétyl Mannosa-
mine - 6 - Phosphate. La liaison des unités est de type phosphodiester. L'ensemble
est O-acétylé en C3 (Figure 16).
Le polysaccharide du groupe, C est un homoDolymère de l'acide N-acétyl-
neuraminique. Une liaison y 2-9 reHe les unités. L'ensemble est O-acétylé en C7
ou Cs (Figure 16).
-
La composition des différents sérogroupes de N~ me~~ngitidis-est rapportée
dans le Tableau 19.
Séro-
O-acétyl
Localisation des
types
Unités répétitives
Liaison
moles/mole
groupements
u. rép.
O-acétyl
A
2 Acetamido 2-deoxy-D-manno
pyranosyl phosphate
1-6
0-,7
C3 de mannosa-
minne
B
Acide D-N-Acétyl-neuraminique
2-8
absence
-
C1+
Acide D-N-Acetyl-neuraminique
2-9
1,3
C7 et Cs de l'
acide sialique
Cl-
Acide D-N-Acetyl neuraminique
-
absence
-
D
Inconnu
W135
Acide 4-0 D-Galactopyranosyl-
N-Acetyl-neuraminique
2-6
absence
-
2-Acetamido-2-Deoxy-D-Glucose

X
Copyranosyl phosphate
1-4
absence
-
y
Acide 4-0 D-Glucopyranosyl-
pas de localisa-
N-Acetyl-neuraminique
2-6
1,1
tian spécifique
ZI
Acide 7-0 D-2-Acetamido-déoxy-
C,,+ et Cs du
galactopyranosyl-2-Ceto-3-déoxy-
Géto-déoxy-
D-O-Octulosonique
octonate
Z
Inconnu
Tab l eau 19.
Composition des antigènes poZysaccharid ique-s de
N. meningitidis.
3. 4.
COMMUNAUTES ANTIGENI Q.UES
Les communautés antigéniques inter et intra espèces sont mentionnées dans
la Figure 17. Les plus fréquentes sont observées avec E. coZi et elles sont dues
à la présence de :

40
o
----l--
OH
-0
/H
/
"'/Cw..-
a
-
/0
/ "
H
/
[Sérogroupe AJ
n
H
H
lSérogroupe CJ
0 H
~
H
H
o~/
\\ /
c, -----. / / c ,
//
----0-\\
H/ \\
-c.
o...............c,~a
FI
OH
CI-l3-C~o
H
OH
H
n
Figure 16.
Structure chimique des poLysaccharides de
N. meningitidis des séro~pe8 A et C (164)

41
-
!'aclde y 2,8 N-acéty! ne~que présent à la fois au niveau du
polysaccharid~ du groupe
B de N. meningitidis et de l '"antigène capsulaire KI de
E. coZi. Il est cependant à noter que certains variants de E. coZi KI possèdent
de l'acide y 2,8 O-acétyl N~acétyl neuraminique.
-
i'aclde y 2,9 N-acétyi ne~ue : ce composé est a acétylé dans
le polysaccharide du
"groupe C de N. meningitidis et associé à l'acide y 2,8
N-acétyl neuraminique pour donner un hétéropolymère chez E. coZi K 92.
ESCHERICHIA COLI
BACILLUS PUMILUS
D

1~uenzaee,f
E. coli K1
Escherichia coli K92
K92 ?
Streptococcus pneumoniae
Streptococcus pneumoniae 3
Streptococcus B
Figure 17.
Communaut~s antig~niques entre N. meningitidis
et d'autres germes.
(d'apr~s F. Denis)

42
-
CHAPITRE III
TECHNIQUES DE MISE EN EVIDENCE
DES ANTIGENES SOLUBLES

43
1
HISTORIQUE
Il faut remonter à 1909 pour trouver la premlere technique décrivant
la détection des antigènes bactériens dans les liquides biologiques par méthode
immunologique.
A cette date en effet, Vincent et Bellot (192) sont les premiers à
porter un diagnostic de méningite cérébrospinale à N. meningitidis par la " p~éci­
pUo-~éacüoYl ". Ils mettent ainsi en évidence ce qu'ils appellent des" pJUYlcipu
p~écipUtLblu ".
Déja par cette méthode, ils pensent pouvoir faire le diagnostic étiolo-
gique de méningite méningococcique dans certains cas 00 la bactériologie échoue. Ils
concluent de façon prémonitoire : la. ~eehetehe de la. ~éacüoYl p~écipUtLnte p~
méJr.li:.et d' êtIle ~eeommandée eomme mé..thode plUtt..i.que de cU,agYlo.6ile de la. mén..in.gUe
e~éb~.6pina..e.e a mén..in.goeoque de Wei-ch.6elbaum, .6~out eYl l'a6~eYlee de ~e.
EUe Yle Yléeu.6Ue· qu'un otLtUi..a.ge .6imple. EUe u:t .6péci6ique e:t dOYlYle
une ~époMe ~p<.de. EUe petme:t de 6~e le diagYl0.6ile en u:tU..iAa.nt le Uquide eépha.-
lo~c.hi.cUeYl ancieYl, e:t daM lequel le cU,ploeoque, :toujoUM ~1. 6~gile, u:t mo~.
EYl6in, le méniYlgoeoque pouJUta-U me déeelé pair. la pJr.écip1;to-~éac:UoYlmême c:la.n6 un
Uquide eépha..e.o~ehicU,eYl polymi~o6ieYl.
Cette mé..thode de ~eehVlehe ~eYl~, peut me, du .6~vieu pOM le
cU,a.gYlO~ile éilologique d' au:tJLu iYl6ecüOM mén..in.géu e:t même de eeJLta.htu mala.Mu
micJr.obieYlYlu c:la.n6 luqueUu le .6aYlg e:t le liquide eépha1.o~efUcU,eYl~e6etment du
plLiYléipu plr.écipUtLblu p~ le .6 éltum homologue.
Ces résultats sont confirmés la même année par Lemoine, Gaehlinger et
Tilmant, Louis et Letulle, qui remarquent cependant par cette méthode la formation
de précipités non spécifiques (in 116).
En 1917, Dochez et Avery (62) l'utilisent les premiers pour la mise en
évidence d'antigène pneumococcique dans le sang et les urines concentrées de malades
atteints de pneumonie à S. pneumoniae. Cette méthode est alors appliquée à la déter-
minati"on du type de S. pneumoniae"en cause; ceci permet de guider l'administration,
dans une optique thérapeutique d'une sérothérapie spécifique de type.
Dopter en 1921 note, outre ce manque de spécificité, la possibilité de
rencontrer des résultats négatifs dans des cas de méningites à N. meningitidis
confi rmées (64).
Rake en 1933 et Maegraith en 1935 améliorent cette technique de preclpl-
tation en tube grâce au ring test pour révéler la présence de " pIlécip1;togè-Ylu "
méningococciques dans le liquide céphalorachidien de malades suspects de méningites
{131, 155}·
En 1937, Alexander relance l 'intér~t de cette technique en l'utilisant
non seulement à des fins diagnostiques, mais aussi pronostiques. Il fait un parallèle
entre l'évolution clinique, l'examen direct du LCR et la mise en évidence de précipi-
togènes dans ce m~me LCR. Il montre déjà que la gravité de la maladie est liée à l'in-
tensité de la réaction de précipitation.
Comme le prévoyaient Vincent et Bellot, cette méthode connut dès cette
époque d'autres domaines d'application.

44
Ainsi Pepper en 1934, Cruickshank en 1938 poursuivent les études sur la
présence de cet antigène dans les urines (37, 151) et sa détection dans le liquide
pleural est effectué~ par Degara. Bullowa,BuKantz en 1942.
A cette époque, Friscti et coll. évaluent la quantité de pol,ysaccti,aride
spécifique dans les poumons après autopsie (77). Plusieurs études ~~ordent l'aspect
évolutif et pronostique: la présence d'antigène dans le sérum est le plus sot.lvent
associée à des infections particulièrement sévères; l 'antigènémie semble plus
fréquemment observée lorsque ces bactéries sont retrouvées dans le sang des malades
(18). Mais ni la fréquence, ni la persistance de cette antigénémi'e ne sont claire-
ment établies.
Cependant, ces techniques de précipitation en tube, sans doute en raison
de leur manque de rapidité (12 heures d'étuve) et de leur manque de sensibilité ne
furent pas longuement appliquées au diagnostic bactériologique en association aux
techniques classiques (microscopie et culture). Elles tombèrent en désuétude.
ë'est à cette date qu'Edwards aux Etats Unis (67) puis Greenwood et Whittle
au Nigéria (90) utilisent la technique de la contreimmunoélectrophorèse (CIE) pour
révéler la présence d'antigènes solubles polysaccharidiques spécifiques de N. menin-
gitidis dans les liquides biologiques tels que le LCR et le sang.
Ces auteurs adaptent donc la techni que décri te pour la premi'ère foi s par
Bussard en 1959 sous le nom d'électrosynérèse, terme oublié par la suite au profit
de contreimmunoélectrophorèse ou d'électroimmunodiffusiono
Cette technique avait été utilisée en microbiologie médicale par Dod1n et
Brygoo pour la détection des toxines bactériennes en 1969 (63), par Gocke et Howe
(84) et Prince et Burke (153) pour la recherche de l 'antigène Australia en 1970.
Elle trouve son application dans.la recherche des antigènes bactériens, lorsque
Robinson et Apicellam montrent la même année que les polysaccharides spécifiques de
N. meningitidis ont une charge négative et se déplacent ainsi vers l'anode dans un
gel d'agar soumis à une différence de potenUel (160).
Cette méthode apparaft rapide (UO minutes de migration), simple et bien
plus sensible que la double diffusion radiale d'abord essayée par Tunevall en 1953
(187). Elle est alors rapidement utilisée pour la mise en évidence ,d'antigènes
d'autres bactéries.
En 1971, l'antigène soluble pneumococcique est mis en évidence de cette
manière par Dorff et Rytel (65) dans le sérum de malades ayant une septicémie à
s. pneumoniae et par O'toole et coll. dans le LCR de méningites (149).•
En 1972, Edwards et coll. (68) recherchent ainsi l'antigène polysacchari-
dique de H. inftuenzae sérotype b, dans le LCR.
Ainsi, les trois bactéries plus fréquemment en cause dans les méningites
peuvent être
identifiées par CIE. La recherche de l'antigène pneurnococcique
annonce les intéressantes applications ~ cette méthode en pneumologie. Les premiers
essais sont dus à Tugwell et Greenwood (186) dans les pneumopath1es en 1974.

45
L'intérêt de cette méthode simple, rapide, sensible, est tel que depuis
1974, de nombreuses publications, essentiellement ang10-·saxonnes lui trouvent sans
cesse de nouvelles ap1ications. Les premiers travaux en langue française appliquant
cette technique aux méningites, sont publiés en 1977 par deux équipes, Geslin et
coll. (79) d'une part, Denis et coll. (53) d'autre part.
D'autres techniques basées sur le même principe de détection spécifique
des antigènes ont été employées' : 11 agg1utination de particules de latex sensioi-
1i sées par des anticorps'. Uti 1i sée pour mettre en évi dence des anti gènes de Crypto-
aoa(JUs neofo1'l1lans dans le LCR par Bloomfield et coll. en 1963 (15), cette technique
fut adaptée à la recherche d'antigènes de H. inftuenzae par Newman et coll. (144)
et de N. meningitidis par Séverin en 1972 (172).
En 1974, Whittle et coll. recherchent oar la technique du latex les trois
anti gènes de S. pneumoniae, N. meningitidis et H. infZuenzae dans 1es méni.ngi tes au
Nigéria (197).
.
Le latex est appliqué aux LCR des méningites dakaroises à la recherche des
trois mêmes antigènes depuis 1977, à la suite des travaux conjoints réalisés par
Denis et ses collaborateurs à Dakar et par Sau1nier et coll. - Laboratoires B10-
Mérieux à Lyon -,l'idée d'un Kit-Méningite au latex est lancée (45, 55) ; il sera
commercialisé en 1981 sous le nom de Slidex Méningite Kit.
Parallèlement, d'autres équipes poursuivent des travaux sur le latex, ils
sont publiés notamment par Ka1dor (105), Dirks Go (61), Leinonen (118), Ward (193),
Thirtumoorthi (181), Shaw (174), et d'autres kits sont sur le point d'être commer-
cialisés par les laboratoires Orion (S. pneumoniae ~ N. meningitidis - B. infZuenzae)
et Wampo1e (B. inftuenzae).
En dehors du support Latex, les immunsérums ont été fixés sur Staphy1o-
coccus porteurs de protéine A, il s'agit de la coagg1utination. Utilisée par Olcen
et coll. (147) en 1975 pour détecter les antigènes pneumococciques, elle est appli-
quée à la recherche des autres antigènes ; mais cette technique co~nait moins de
développement à ce jour que le latex dans le diagnostic des méningites. Des études
sur le diagnostic des méningites par coagg1utination ont été menées entre autres par
Dirks Go (61), Thirtumoothi (181) et Rey (157).
D'autres techniques ont récemment fait leur apparition. Elles recherchent
des antigènes bactériens par des techrtiques nouvelles, mais ne sont pas encore
entrées dans la routine. Il s'agit:
- de la technique ELISA (Enzyme Linked Immuno-Sorbant Assay)
- des techniques radioimmuno10giques.
Elles sont p1uscoateuses, demandent un appareillage plus lourd, se
prêtent peu a l'examen de LCR isolés, mais sont plus sensibles que la CIE ou le test
au latex.

_
......,,-"........-..,_...,.._~..~.-"~jl.;~~-..~.-..w-ii_-,""-~ __,_.;;{"""i.it;o;~;i;.,\\ifo'Ii«';.,~;CO;:;"''''''''.';'\\;''\\''ii.:u--~"";,.i',ç:~·a1;;~",j.ot·""",,;:.f ......~''''';.''·''''~·.;i~"'.";;·''''''-of'':''''''_'~_'''"''''''''·cb"'"''.';''':','.4;;;''h~'·; __~'~·.·......~.'";,~i0<4~·_.,_"',, .....Ji,;:.-~!h·J;""~,,~'oi">~p,,;,;>.-<,'~,"'l,t- ..·;ç;~--i,;.';;'''~;';;;';;J,;''''~·''-;<;';''''''''_~''''''-~'''''''''';'''-
••''·'''';~~;'''..f",-(;.'::>k'i.-~·'''''",,",J<.;'~",,,,,,,,,,,,·,..,...-,.:;,;r_';-,.j:.-S"'~'1>é
__,~",,,,,_ _.._,_.·."·~·, •._'-,,,,-,.',...,,,;..,,·;>.,~_ ...'_~4;;;.;..,;~~,.,: .......â.,,,,_,,,,.,·,,w"',,d4-ùli;;;c;,.""" ~,~0_-",:;"-;,;:":;'h-.~~~'.-~",,,,·1>j--<i''''''~''''''''''''''';<':'>!'i':_'''~'''i·.iIo.~,''.,.~;'-"'O-~
ANODE
Flux des ions +
CATHODE
... ",
-+
(±)
8
- - " .
- - .....
Force électro-endosmotique
~ Anticorps
Force électrostatique
o
Antigène
Résultante des forces mises en jeu
~ Arc de préci pitation
Figure 18.
Sohéma du prinoipe de la oontreimmunoéleotrophorèse.
- d'après Rytel, repris par Legrand et ooll. (116, 166) ~
·
....
"""''''_''''''''''''
..
...,.........
- - - - - - - - - - - - -
,_ _~~_~
"
il!
2.'
wt.•._ _.....·__~ ~ _ =
~
~
..,.,_~~'n''''1'~~'I'l''W~~1''!!.'ry<''''~_:
...~~~'i.,,''''''~{Ii<'(!'''''!~

46
2
TECHNIQUES ANCIENNES
Ce sont des techniques d'aggZutination en tube en miZieu Ziquide. Elles
furent utilisées par de nombreux auteurs (1, 62, 155, 192) durant la première moitié
de ce siècle.
La première qui fut décrite par Vincent et Bellot en 1909 consistait à
mélanger dans un tube à essai 50 à 100 gouttes d'un surnageant de LCR avec 1 goutte
de sérum spécifique agglutinant N. meningitidis. Ce mélange, lai'ssé 12 heures à
l'étuve à 3r'C ou à 55~C, inhibe la croissance de oactéries. La positivité de ce test
se traduit par l'apparition d'un" tzooubZe caroct~ristique " (192). Cette méthode
avait certes l'intérêt de démontrer pour la première fois l'existence d'antigènes
bactériens solubles dans le LCR des méningites à N. meningitidis~ mais son manque de
rapidité, son manque de sensibilité et ses difficultés d'interprétation limitaient
son intérêt diagnostique.
En 1933, Rake associe à cette méthode de précipitation par mélange du LCR
et de l' anti sérum, 1a techni que du " l'ing test " (155). Il dépose dans un tube à pré-
cipitation de petit diamètre: 0,1 ml d'antisérum non dilué sur lequel est délicate-
ment versé 0,1 ml de surnageant de LCR pur, de telle façon qu'apparaisse nettement
l'interface des deux liquides.
La réaction positive (formation d'un précipité) se traduit par l'apparition
d'un anneau blanc au niveau de l'interface. Les tubes sont examinés au bout de quelques
minutes puis placés au bain-marie à 37°C. Une heure après, une nouvelle lecture est
réalisée et les tubes sont agités pour mélanger les deux phases liquides. Ils sont
remis au bain-marie et lus au bout d'une heure; placés ensuite toute la nuit au réfri-
gérateur, une derni ère 1ecture est effectuée. Cette tecnni que bien qu' e11 e permette
d'obtenir des résultats plus rapides, peut cependant demander 16 heures pour une lec-
ture définitive.
Le l'ing test est sans doute d'interprétation plus facile que la précipita-
tion en une seule phase liquide, mais manque lui aussi de sensibilité pour détecter
les taux d'antigènes souvent très faibles. Il est à noter cependant que dès 1937,
Alexander a utilisé ces différents temps de lecture pour établir une corrélation
entre le délai d'apparition du précipité et les données clinique et bactériologique (1).
3
CONTREIMMUNOELECTROPHORESE
Cette technique appelée aussi électroimmunodiffusion, est due à Bussard
(19) qui la dénomma électrosynérèse.
3.1.
PRINCIPE
En règle générale, les polysaccharides bactériens possèdent une charge
électrique fortement électronégative (16~. Ils migrent vers l'anode dans un gel sous
l'action d'une différence de potentiel. Les anticorps moins électronégatifs, sont
déplacés par le courant d'endosmose vers la cathode.

47
Slil y a complémentarité entre antigène et anticorps, un arc de précipi-
tation apparâlt au niveau de la zone d'équivalence (Figure 18). La comparaison des
phénomènes physiques mis en jeu dans la CIE et 1 'immunodiffusion simple est illus-
trée dans la Figure 19.
/;::-~
ID
~~/V/J
~y
p
CIE
Fi gure 19.
Corrrpa:t'aison des phénomènes physiques mis
en jeu
dans Za CIE et "l'irrmunodiffusion
sirrrp "le (ID) •
3.2.
TECHNIQUE
Cette technique conna1t quelques variantes portant sur 11 écartement des
trous, le tampon, la différence de potentiel. La plupart des chercheurs ont adopté
une techniq~e proche de celle décrite en 1975 par Rytel (166).
Il emploie des plaques de verre (7 x 10 cm) recouvertes par 13 ml d'agarose
â 1 pour 100, en tampon véronal pH 8,2, force ionique 0,05 â 25°C. Les plaques ainsi
préparées peuvent être conservées troïs â quatre jours avant emploi, â +'~oC en
atmosphère humide.
Deux rangées de trous de 3 mm de diamètre espacées de 3 mm bord â bord,
sont disposées perpendiculairem~nt â l'axe du courant selon le schéma de la Figure 20.
A 1 laide de micropipettes, on dépose 20 ~l de l'immunsérum du côté de l'anode
et 20 ~l de liquide biologique ou de préparation antigénique du côté de la cathode.
La plaque, disposée sur une cuve â électrophorèse est reliée aux réservoirs contenant
200 ml ~e tampon, par du papier filtre - Whatman nQ 3 -.

48
1
CD® CD® CD®CD® CD®"
A
M
N
M
00 00 0 0 0 0 00
T
U
1
+
00 00 0 0 0 0 00
G
N
E
5
00 00 0 0 0 0 00
E
N
R
00 00 0 0 0 0 00
E
U
M
0 0 0 0 0 0 0 0 00
00 0 0 0 0 00 00
00 00 00 00 00
00 00 00 00 00
00 00 00 00 00
l
inmun-sérum
2
antigène (s) ou LCR
Figure 20.
pl,aque d'agazoose pour 7.,a CIE.
+
Antigène
Anticorps
0(0
Equivalence antigène - anticorps
Oc 0
Excès d'anticorps
o (0
Excès d'antigène
o 0
Grand excès d'antigène
Figure 21.
LocaUsation des azocs de pr~cipitation en fonction
des concentra:tions d' antig~es et d'anticorps.

49
La cuve est reliée à un générateur qui délivre à la plaque de gélose une
différence de potentiel constante de 400 V (soit une différence de potentiel de 2,5
V par cm au niveau de la plaque), pendant 30 à 60 minutes à température ambiante.
Les plaques sont lues sans coloration à l'aide d'une loupe (x 4) et d'un éclairage
indirect (Immunoilluminator Hyland).
Les plaques une fois lavées' et séchées peuvent ~tre colorées au bleu de
Coumassie ce qui permet de les conserver comme document.
La position de l'are est variable par rapport aux deux trous selon que
l'on se trouve ou non en excès d'antigènes (Figure 21). En raison des grandes varia-
tions de concentration d'antigène dans les prélèvements (LCR, liquide pleural), il
est important d'étudier ceux-ci purs, concentrés et même parfois dilués. En effet,
en excès d'antigènes, l'arc, rejeté dans le trou anticorps passe inaperçu: en fait,
ces excès d'antigènes sont rarement génants.
Les arcs de précipitation doivent bien appara~tr~ sous la forme d'un front
de précipitation, net et vertical dans la gélose. Ils sont donc à distinguer des
précipitations protéiques diffuses que l'on observe parfois avec certains prélève-
ments (notamment sérums, liquides pleuraux). Les délais d'apparition des arcs sont
notés: 30 minutes, 1, 2, 24 et 4S heures.
3.3.
SENSIBILITE VE LA CIE
La contreimmunoélectrophorèse est une technique de précipitation très
sensible. Outre l'avantage de la rapidité, Edwards et coll. (6S) et Greenwood et
coll. (91) remarquent au cours de leur première expérience une sensibilité nettement
plus grande de cette technique par rapport à la double diffusion radiale. Pour Kenny
(lOS), la CIE est 100 fois plus sensible que l 'immunodiffusion radiale.
Fossieck (16) obtient un seuil de 0,01 ~g/nll pour le polysaccharide purifié
de S. pneumoniae sérotype 3 avec l'immunsérum spécifique de type. Denis atteint le
seuil de sensibilité moyen'inférieur à 0,025 ~g/ml et variable selon les polysaccha-
rides (54). Coonrod et Rytel situent le seuil de détection entre 25,0 et 0,05 ~g/ml
(33) •
Pour H. inf2uenzae b, Shaw donne un seuil de 5 à 50 ng/ml et Ward de 1 ng/
ml de polyribose phosphate (174) en CIE.
Ainsi, les quantités d'antigènes détectables dans les prélèvements sont
très faibles. Le seuil de détecti~n peut être abaissé par un traitement approprié des
prélèvements (concentration). Pour Siber et Shaprimsky (175)' l'addition de 4 pour
100 de dextran au gel, permet une vision plus nette des arcs de précipitation. La sen-
sibilité augmente de 2 à 4 fois selon les antigènes bactériens, mais cette améliora-
tion n'a pas été constatée par la plupart des autres auteurs.
3.4.
CRITIQUE ET ASPECTS TECHNIQUES PARTICULIERS
(Tableau 20)
3.4.1.
Support.
Généralement, des plaques de verre sont utilisées comme support de la gélose;
Certains auteurs insistent sur la nécessité de les glacer (IDS) pour empêcher une

Temps
Diamètre
Distance
Auteurs
Année.
Support électrophorétique
pH
Tampon
Voltage
migration
puits
puits
Température
mn
mn
mn
(Réf)
Barbital 0,05M
Kenny
1972
0,5% Bausch. Lomb. Agarose
8,6
6V/cm
40
2
4 (BB)
NP
Barbital O,lM
(108)
Coonrod
1973
1% Marine Colloïds Agarose
8,2
Barbi ta l 0, 05~1 2,5V/cm
60
3
3 (BB)
NP
(33)
Whittle
1974
1% Agarose
8,8
Barbital
2,5V/cm
NP
NP
NP
NP
(196)
6~6
Acétate Barbi-
El Refaie
1975
2,5V/cm
30-45
3
2 (BB)
1% Agarose
8,6
tal 0,05 M
(70)
Coonrod
1976
1% Agarose
8,2
Barbital
_2,5V/cm
60
3
3 (BB)
ambiante
(32)
Acétate
Ogumbi
1976
1% Agarose
8,6
20m A
30
3
8 (CC)
ambiante
Barbital
(146)
Col ding
1977
1% Agarose
8,2
VéronaL tEDTA
2,5V/cm
60
4
3 (BB)
ambiante
(28)
Véronal
Denis
1977
1 % Indubiose Lab .. P. Biol.
8,6
Sodique
lOV/cm
30
3
(4) BB)
ambiante
(53)
Acétate
Geslin
1977
1,5% Agarose Behring
8,2
Barbital
lOV/cm
40
2,5
2,5{BB)
ambiante
(79)
lOV/cm
NP
NP
Dirks-Go
1978
1% Agarose
8,b
Barbital
30
ambiante
(fi1\\
BB = Bord à bord
CC = Centre à centre
NP = Non précisé
Tableau 20.
Caractéristiques de la CIE appliquée au diagnostic des méningites à S. pneumoniae.

50
surfusion des solutions entre la gélose et le support, et éviter ainsi une perte
de sensibilité (13). D'autres utilisent des lames porte objet (10~)ou encore des
~upports plastiques "Kit Antigen Hy1and" (13,172) avec ces plaques de gélose, de
fréquents précipités non spécifiques apparaissent. Le remplissage des perforations
nécessite en outre des volumes importants de l'ordre de 30 à 40 ~1.
3.4.2.
Gel
Le gel employé par tous les auteurs est un gel d'agarose à 1 pour 100.
L'utilisation de 1'agar-agar simple augmente le flux d'endosmose; il entraine
une migration plus rapide de l'anticorps, faisant ainsi apparaître les arcs de
précipitation contre ou même dans le puits antigène lorsque celui-ci est en faible
concentration. Par ailleurs, un mélange d'agar purifié et d'agarose entraine un
chauffage-et un déssèchement excessif des plaques durant l'électrophorèse (166).
De plus, l'emploi d'une gélose trop molle semble présenter plusieurs
inconvénients dont la difficulté de pratiquer les perforations - affaissements des
berges des trous faussant leur volume - et un dés sèchement rapide lors de la migra-
tion.
3.4.3.
Tampon
Dans la littérature, cette gélose est fabriquée en tampon véronal à dif-
férents pH : 8,2 - 8,6 - 8,8 (53, 67, 76, 102 ). La force ionique varie de 0,02 à
0,05 suivant la composition du tampon employé. Ryte1 note l'importance de ce para-
mètre (166) et accorde une meilleure sensibilité à une force ionique de 0,05.
Le tampon utilisé dans la cuve à électrophorèse est le même que celui du
gel (même pH, même force ionique) dans le système continu. Cependant, il existe un
système dit discontinu où le tampon est différent de celui du gel - force ionique
2 à 5 fois plus grande - (29,108). C'est celui-utilisé habituellement par Edwards
(68 ), Greenwood et coll. (93). Pour Ryte1 (166), bien que le système discontinu
donne des résultats plus rapides, il est moins sensible que le système continu.
3.4.4.
Puits
La plupart des auteurs utilisent des puits de 2 à 3 mm de diamètre. Des
diamètres superleurs
permettent certes d'obtenir une meilleure sensibilité, mais
nécessitent de plus grandes quantités d'échantillons et ils diminuent le nombre de
prélèvements analysés par plaque. L'écartement des puits bord à bord varie de 1,5 mm
(68 ) à 10 mm (90 ) : un espace de 3 mm est généralement retenu •.
3.4.5.
Différence de potentiel
La différence de potentiel appliquée au niveau de la plaque est fonction
de la résistance de la gélose: les valeurs s'étalent de 2,5 V par cm (33 ) à 10 V
par cm (108). Ces différences de potentiel permettent d'éviter un chauffage exagéré
des plaques, sans distorsion. Elles sont suffisantes pour obtenir le complet dévé10p-
pement des arcs de précipitation.
3.4.6.
Temps de migration
La migration est réalisée généralement à température ambiante pendant une
durée qui se situe entre 30 à 60 mm pour presque tous les auteurs. A +5°C, un temps
de migration plus 1bng est nécessaire. Pour accro't~e la définition des arcs, les

51
plaques peuvent être placées à + 4°C de quelques minutes (33 ) à plusieurs heures
( 30) après la fin de la migration.
3.4.7.
Cas particuliers
Pour S. pneumoniae, certains auteurs ont rencontré des difficultés pour
mettre en évidence certains polysaccharides de type - particulièrement: 7, 14, 33
et 37 -. Ainsi en 1972, Kenny aux Etats Unis, utilisant un système discontinu à pH
8,6 ne peut pas détecter les deux sérotypes 7 et 14 ; ceux-ci sont cependant révélés
par double inmunodiffusion radiale. Il suppose qulils doivent être, à la différence
des autres polysaccharides, chargés positivement (108).
Un an plus tard, Coonrod aux Etats Unis, par un système continu à pH 8,2
observe que le sérotype 14 posside une bonne mobilité anodique (donc une charge né-
gative) et que le sérotype 7, à ce pH, a une mooilité électrophorétique indifférente
les arcs de précipitation correspondant sont ainsi obtenus près du puits contenant
l'antigène par simple diffusion. Il explique la divergence entre ses resultats et ceux
de Kenny par la différence des techniques utilisées (33).
El Refaie et Dulake en Grande Bretagne en 1975 00) soulignent l'importance
du pH employé pour la recherche des polysaccharides de S. pneumoniae. Ces auteurs
obtiennent les meilleurs résultats en travaillant à. pH 6,6 avec un système discontinu
le flux d'électroendosmose est diminué et, ainsi, la migration anodique de llantigène
équivaut alors presque au déplacement électroendosmotique de l'anticorps. Les arcs de
précipitation sont alors observés presque au milieu des puits. Ainsi tous les séro-
types apparaissent sauf le sérotype 14.
Tugwell et Greenwood au Nigéria en 1975 (185), travaillant en système dis-
continu à pH 8,2, parviennent à détecter dans certains cas, les sérotypes 7 et 14.
El Refaie et Dulake tentent d'expliquer ces résultats par la possibilité de diffé-
rence pouvant exister entre les souches britanniques et nigériennes. A Dakar, Denis
et coll. (46) constatent que ces sérotypes sont révélés irrégulièrement en CIE
qu'ils nlapparaissent souvent que lorsque 1 'immunodiffusion simple suit la CIE; après
60 minutes de migration, l'arc apparatt même parfois de 11autre côté du puits anti-
gène et non entre les puits, ils ne prouvent pas que les souches africaines soient
différentes de celles des autres pays.
Récemment, Henrichsen et coll. (99) ont constaté qulen dehors des sérotypes
7F et 14, les ~érotypes 7A, 33A, 33F et 37 étaient neutres ou faiblement chargés et
pouvaient échapper à la CIE classique en tampon véronal ou barbital. Par contre, le
recours à un tampon à base diacide m. carboxy phenyl-boronique et de barbital permet
de révéler llantigène.
Dans les pays oa ces sérotypes sont fréquents, la CIE se trouve souvent en
défaut et la technique au latex seule·ou combinée à la CIE est préférable.
4 - AGGLUTINATION PASSIVE INDIRECTE DE PARTICULES DE LATEX
(LA)
Cette technique a été préconisée par certains auteurs (172 195) en raison
de sa grande rapidité. Du fait de son manque de spécificité initiale,'la contreimmuno-
électrophorèse lui a été préférée. Actuellement, la spécificité de la technique au

Le R
e
(J)
(S)CD
e,
,
,
,
.
RiEN
ft 1EN
AGGLUTiNATioN
P NO
MGO
Hlb
L ATE X
AC
a ~
CI D
o
AG
lSJ
CD
Figure 22.
Principe du test au Latex.
AG = Antigène
PNO = S. pneumoniae
AC = Anticorps
MGO = N. meningitidis
Hib = H. inftuenzae b

52
latex est nettement améliorée. Le principe consiste à fixer les immunsérums mono-
valents ou polyvalents sur des particules de latex. Lorsque ces supports sensibi-
lisés sont mis en présence des antigènes spécifiques, une réaction d'agglutination
visible à l'oeil nu appara't (Figure 22).
Il est difficile de fixer les immunsérums sur des particules de latex, il
faut obtenir une réactif final stable qui soit sensible et spécifique. Les procédés
de fixation sont très succintement décrits dans les publications: en effet, le plus
souvent ils font partie des secrets de fabrication industrielle et / ou sont couverts
par des brevets. Toutefois, quelques points techniques peuvent être précisés.
4.1.
PARTICULES DE LATEX
Si les immunsérums utilisés - orlglne humaine ou animale (lapin ou cheval)
varient selon les auteurs, les particules de latex sont dans l'ensemble assez homo-
gènes quant à la taille et à la provenance (Tableau 21).
Particules de Latex
Auteurs
Réf.
Années
Tai 11 e (llm)
Origine
Van Oss
191
1966
0,22
NP
Newman
144
1970
0,81
Dow chemi ca l
Severin
172
1972
0,81
Difco
Whittle
197
1974
0,81
Difco
Coonrod
31
1976
0,81
Dow chemical
Di.rks Go
61
1978
0,81
Difco
Ward
193
1978
0,81
Dow chemi cal
Ingram
102
1979
0,81
Dow chemical
Thi rtumoorthî
181
1979
0,81
Difco
Denis
57,58
1980
0,81
Rhone Progi l
(Estapor K109)
Shaw
174
1982
NP
NP
NP = non précisé
Tableau 21.
Caractéristiques des partiauZes de Zatex utiZisées.
Par contre d'un réactif à l'autre, la concentration en latex varie beau-
coup sans que ce renseignement figure systématiquement dans les matériels et méthodes
des publications.

53
4.2.
CONDITIONS PHYSICOCHIMIQUES VE LA FIXATION
Quelques études ont été publiées concernant l'influence de plusieurs
facteurs : le pH, la température et la force ionique.
4.2.1.
Le pH
Il influe peu sur la fixation des immunoglobulines pour beaucoup d'auteurs.
Cependant, pour Oreskes et Singer (148), le pH influe sur la liaison particules-glo-
bulines. Ce pH joue un r6le important dans la réaction particules sensibilisées
antigènes, les pH acides entraînent des agglutinations non spécifiques.
4.2.2.
La température
La fixation a été étudiée à O°C, 20°C, 37°C et 56°C, notamment par Van Oss
et coll. (19}) ; pour ces auteurs la température ne semble pas jouer un r6le important
sauf pour les fortes concentrations de protéines.
4.2.3.
La force ionique
La force ionique joue un r6le important pour la fixation des immunoglo-
bulines comme le montre le tableau 22.
Quantité de gammaglobulines
Force ionique
fixées (~g/ml de particules
de latex/ml)
O,!
114,00
0,7
64,500
13
32,400
19
16,100
25
15,400
31
15,400
37
8,100
43
9,400
49
9,600
55
11,200
Tabl eau 22.
Influence de Z-a force ionique sU!' La fixation des
immunogLobuUnes sU!' Les particuLes de Z-atex (191)

54
4.3.
TECHNIQUE
Le test au latex consiste à mettre en présence sur une plaque de verre,
une goutte de suspension de particules de latex sensibilisées avec une goutte soit
de LCR total, soit de surnageantsile LCR est très purulent. La plaque est alors
agitée doucement avec un mouvement tournant. Une agglutination traduit la positivité
de la réaction au bout de quelques minutes. Les coagglutinations ainsi que les auto-
agglutinations sont systématiquement recherchées.
Une revue de la littérature (Tableau 23), permet de préciser les différents
facteurs qui influent sur cette technique.
-
Volume des réactifs: latex et LCR
-
Nature et dél ai s de 11 agitati on •
Volumes en III
Temps de lecture
Auteurs
Réf.
Latex
LCR
en minutes
Coonrod
31
10
20
3
Denis
57,58
25
25
3
Dirks Go
61
5
10
3
Leinonen
118
25
25
2
Newman
144
20
40
2
Severin
172
2'0
40
3
Shaw
174
10
50
10
Ward

193
10
10
45
Whittle
197
25
25
3
Tableau 23.
Test au 'latex: vo'lwnes de 'latex et LCR
et temps de 'lecture.

55
-
2ËME PARTIE
-
(Tmvai Z Personne Z)
RECHERCHE DES ANTIGENES SOLUBLES
SUR UNE SERIE DE 1700
MENINGITES PURULENTES DAKAROISES

56
Les données de la littérature précisent qu'au Sénégal comme dans d'autres
pays africains, seulement 2 cas sur 3 de méningites purulentes sont diagnostiqués
par un examen cytobactériologique du LCR.
Plusieurs travaux récents montrent l'intérêt de la contreimmunoélectro-
phorèse (CIE) et du test au latex (LA) dans le diagnostic étiologique des méningites
purulentes. Mais ces études ne portent que sur un petit nombre de cas.
Le nombre important de méningites hospitalisées au C,H.U. de Dakar, permet
d'aporécier l'intérêt et l'apport de ces tests immunologiques par rapport à l'examen
bactériologique classique.
Les exo-antigènes de s. pneumoniae~ H. inftuenzae et N. meningitidis ont
été recherchés
systématiquement sur une série de 1700 méningites purulentes, entre
le 1er Mars 1977 et le 1er Mars 1982, par contreimmunoélectrophorèse et test au
latex.
Après la description du matériel et des méthodes utilisés dans cette étude,
les résultats obtenus par les tests immunologiques - CIE et LA - sont comparés d'une
part avec ceux obtenus parallèlement par la bactériologie classique et d'autre part
avec ceux de la littérature. La quantification de l 'antigénorachie est précisée dans
un but pronostique et de surveillance du traitement. La sensibilité et la spécificité
de la contreimmunoélectrophorèse et du test au latex sont analysées. Ce travail énvi-
sage de façon plus spécifique, l 'optimalisation du test au latex. Enfin, le coat de
ces techniques immunologiques comparé
à celui de la bactériologie classique est
étudié en vue de l'extension de leurs utilisations dans les pays tropicaux.
1
MATERIEL
1.1.
PATIENTS - LeR
Entre le 1er Janvier 1977 et le 1er Mars 1982, 1944 cas de méningites puru-
lentes ont été observés au C.H.U. de Dakar dans le service des Maladies Infectieuses
- Pr, 1. Diop Mar -.
La mise en oeuvre de la contreimmunoélectrophorèse a débuté systématiquement
à compter du 1er Mars 1977, Le test au latex a été pratiqué en routine à compter du
1er Janvier 1979 et sur les LCR obtenus précédemment et conservés à - 20°C.
Ce travail porte donc sur les 1700 cas de méningites purulentes pour lesquels
l'examen cytobactériologique, la contreimmunoélectrophorèse et le test au latex ont
été pratiqués systématiquement.
Une partie du LCR prélevé lors de l'hospitalisation est utilisée pour l'
examen cytologique et pour la chimie. L'autre partie est déstinée à l'examen bactério-
logique classique, à la CIE, et au test au latex. Ces examens sont pratiqués le jour
même de l'hospitalisation. Toutefois pour les patients hospitalisés pendant la nuit,
le LCR réparti en 2 tubes est conservé :
à + 4°C: pour les examens cytologfque et chimique ; pour la CIE et LA ;
à + 37°C : pour l'examen bactériologique.

57
Lorsque la recherche des exo-antigènes ne peut pas être réalisée immédia-
tement, les LCR sont stockés à - 20°C. Le stockage systématique des LCR au cours de
cette période, a permis une recherche rétrospective des exo-antigènes bactériens.
1.2.
CYTOBACTERTOLOGTE
·
La bactériologie classique utilise pour la mise en culture les milieux
suivants
- milieu gé10sé de Mue11er - Hinton
- gélose au sang cuit ;
- milieu liquide au thiog1yco1ate.
·
La numération des cellules dans le LCR est pratiquée à 1laide de cellule
hématimétrique: de Nageotte.
·
La protéinorachie est quantifiée par comparaison avec une gamme de
Mestrezat de titre connu.
1.3.
CONTRETMMUNOELECTROPHORESE
1.3.1. Appareillage.
Il est constitué :
- d'un générateur de courant type GDS' 15 (Laboratoire Sébia)
- dlune cuve type S 60 A (Laboratoire Sébia) ;
- de lames de verre de 10 cm X.7 cm et 2 mm dlépaisseur ;
- de bandes de papier Whatman N° 3.
1.3.2. Réactifs.
1.3.2.1.
Tampon v~onat 40dique pH 8,8
vérona 1
47,6
g
HC] 0,1 N
650
ml
Eau bidisti11ée
4,3
1
1.3.2.2.
Gel.
Il est constitué d'un gel d'indubiose A 37 (Laboratoires Produits Biolo-
giques), utilisé à la concentration de 1 g pour 100 ml de tampon.
1• 3 • 2• 3•
Tmmnum-.ôé.Jr.um6
N. meningitidis
- sérogroupes A, B, C
(Institut Pasteur-Paris)
- sérogroupes W135, 29E
(C.D.C. - Atlanta)

58
S H. infZuenzae
- sérotype b : immunsérum de lapin hyperimmuni sé au l aboratoi re
avec la souche H. infZuenzae b - NCrC 10211 -
- sérotypes a, c, d, e, f (Wellcome)
y
S. pneumoniae
Les immun-sérums produits par Difco et utilisés initialement ont
été abandonnés, car manquant de spécificité (133).
Dans cette étude, les immun-sérums proviennent du Statens Sérum Institut
de Copenhague :
~-:
Dans un but cttagnosti que : l' omni sérum détectant les 83 sérotypes a été
constamment utilisé4
:~
Dans une pespective épidémiologique pour l'identification des sérotypes
9 pools d'immun-sérums et 46 ilJ111un-sérums de sérotypes ou de groupes sont utilisés:
- Immun-sérums pools
Neuf pools d'immun-sérums couvrent les 46 sérotypes les plus fréquents. Ils
sont désignés par des lettres (A à I) et chacun contient de 4 à 7 immun-sérums selon
la nomenclature danoise :
Al, 2, 4, 18
B 3, 6, 8, 19
C 7, 20, 24, 31, 40
D 9, 11, 16, 36, 37
E 10, 12, 21, 33, 39
F 17, 22, 27, 32, 41

G 29, 34, 35, 42, 47
H 13, 14, 15, 23, 28
l
25, 38, 43, 44, 45, 46, 48.
- Irrmun-sérums monovalents
46 i~nun-sérums de sérotypes ou de groupes réagissent avec les types numé-
rotés 1 à 48 (les N° 26 et 30 n'étant pas utilisés, car ils ont été reconnus comme
appartenant sérologiquement aux types 6 et 15 respectivement).
1.3.2.4.
Antigène6
Les polysaccharides capsulaires de référence utilisés pour ce travail
ont plusieurs provenances.
- S. pneumoniae : ils sont obtenus à partir des souches de collection de
l'Institut Pasteur ~ Paris:
sérotype 1
n° 69 - 2
sérotype 2
n° 53 - 145
sérotype 3
n° 53 - 146
• pour les autres sérotypes, ils proviennent de polysaccharides
purifiés utilisés dans le vaccin Pneumovax (Institut Mérieux).

59
- H. inftuenzae b : le polysaccharide du sérotype b est préparé à partir
de la souche NCrC 10211.
.
,
.
- N. me~ingitidi8 : les polysaccharides A et C de référence sont obtenus
a part1r de vaCC1n polysaccharidique anti-méningococcique A et C commercialisé par
l'Institut Mérieux - lot M1352 -.
'
1.4.
TEST AU LATEX
L~ ~é~ctl6~ ~é6 dan4 ce ~vail co~~pondent a d~ ~é~ctlo~' expé-
1t1.me.n;ta.ux pIlécéclarr.:t le.uJl comm~~ation.
1.4.1.
Slidex méningite kit.
Le test d'agglutination passive réverse de particules de latex sensibilisées
résulte des travaux menés en collaboration entre le laboratoire de Bactériologie -
Virologie de la Faculté de Médecine et Pharmacie de Dakar - Pro F. Denis - et les
laboratoires Bio-Mérieux - M. Saulnier et C. rerrot -. Les particules de latex sont
constituées par des billes de latex de 0,81 ~m - Estapor K 109 RhOne Progil -. Elles
sont sensibilisées par des immun-sérums produits par les laboratoires Bio-Mérieux
pour :
- 1atex H·. influenzas a, b, c
- latex N. meningitidis A, C.
1.4.2.
Slidex pneumo kit.
Pour S. pneumoniae, les particules de latex sont sensibilisées avec les
immun-sérums commercialisés par le Statens Serum Institut:
- dans un but diagnostique: particules de latex sensibilisées par l'omni-
sérum (83,sérotypes). Actuellement ce dernier est inclu dans le Slidex Meningite Kit.
- dans une perspective épidémiologique : utilisation de latex pools (1 et
II) et des latex de types ou de groupes pour les 14 sérotypes les plus fréquemment
retrouvés :
Pool 1
1, 3, 5, 9, 18, 19, 23
Pool II
2, 4, 6, 7, 8, 12, 14
1.4.3.
Optimalisation du test au latex •
.
• LeR
- 8 LCR de méningite à S. pneumoniae
- 4 LCR de méningite à H. influenzas é
- 5 LCR de méningite à N. meningitidis
(4 de sérotype A et 1 de sérotype C)
Ils sont étudiés soit non dilués soit dilués.
• T~t au. L~e.x
Pour cette étude, les tests au latex commercialisés par Bio-Mérieux sont
utilisés

60
_ Pneumos 1; dex ki t (1 atex pools et 1atex l11onOva1ents) : pou~ s. ~neu­
.
. ce test est recommandé en agglutination de souche et non en detectlon d exo-
mon'l-a2 ..
antigènes
pneumococciques.
_ Slidex méningite kit: - latex H. inf~uenzae b
- latex N. meningitidis A et C
• AppalteiU.a.ge
- Micropipettes calibrées;
- Plaques sérologiques (type Kline) planes comportant 20 cercles de
15 11111 de diamètre délimités par un léger rebord;
- Un agitateur rotatif, réglé sur 100 tours/minute.
1.4.4.
Antigènes.
1
Les antigènes de référence utilisés dans ce travail sont les mêmes que pour
la contreimmunoélectrophorèse.
2
METHODES
2. 1•
PRELEVEMENTS
Les LCR sont prélevés par ponction lombaire sur le malade assis si possible
et penché en avant, sinon en décubitus latéral. La ponction sous-e,ccipitale est plus
rarement utilisée.
2. 2.
EXAMEN MACROSCOPIQUE
L'aspect du LCR est noté: légèrement opalescent ou franchement purulent,
quelquefois teinté en jaune. Parfois une coloration verdâtre oriente vers s. pneumoniae.
Si le LCR est hémorragique, le prélèvement est alors recueilli dans trois
tubes successifs; seul le dernier tube est alors soumis ~ l'analyse. Les LCR méme
hémorragiques sont ensemencés car la présence d'hématies et de leucocytes peut masquer
une méningite.
2.3.
EXAMEN CHIMIQUE
Ils sont limités pour des r~isons techniques au dosage de la protéinorachie,
gr!ce à la gamme de Mestrezat après coagulation du LCR par l'acide trichloracétique.
2.4.
EXAMEN CYTOLOGIQUE
L'examen cytologique comporte deux étapes

61
2.4.1.
Examen qualitatif:
Il est pratiqué à l'aide de la cellule de Nageotte. Certains LCR, contenant
un nombre très élevé de cellules,. doivent être dilués au préalable.
2.4.2.
Examen quantitatif :
La formule est établie sur frottis du culot de centrifugation du LCR après
coloration, soit au bleu de méthylène, soit après coloration de Gram.
2.5.
EXAMEN BACTERIOLOGIQUE
2.5.1.
Examen direct :
Il est pratiqué sur le culot de centrifugation du LCR total. Le frottis
obtenu à partir du culot est coloré au bleu de méthylène et au Gram.
Bien que cet examen direct ne donne qu'un diagnostic de présomption, il
est cependant une étape importante de l'examen bactériologique. Toutefois, il est
délicat notamment dans les méningites paucibacillaires ou partiellement traitées:
ceci peut parfois donner lieu à des erreurs de diagnostic lorsque ce seul examen est
pratiqué.
Une étude comparative sur 30 échantillons de LCR a permis d'établir une
étroite corrélation entre le nombre de bactéries ooservées à l'examen direct d1un
frottis calibré d'un culot de centrifugation coloré au Gram - 2 ml de LCR centri-
fugés à 3000 RPM pendant 10 minutes - et celui obtenu par numération des bactéries
viables. Dans cette étude, seule la densité bactérienne à l'examen direct sur culot
de centrifugation est systématiquement notée.
2.5.2.
Culture:
L' i sol ement du germe constitue l'étape es senti ell e de 1 1examen bactériolo-
"gique : en effet, lui seul permet de porter un diagnostic de certitude étiologique
et de réaliser l'antibiogramme qui guidera la thérapeutique (Figure 23).
Chaque LCR est systématiquement ensemencé sur milieu gélosé de Mueller -
Hinton, une gélose au sang cuit et un milieu liquide au thioglycolate. En fonction
de l'examen direct d'autres milieux peuvent être utilisés; ainsi devant la présence
de bacilles Gram négatif polymorphes à l'examen direct, une épreuve de satellitisme
est réalisée pour l'isolement de H. inf2uenzae.
Les milieux de culture sont incubés à + 37~C. Pour la gélose au sang cuit,
l'incubation est réalisée en jarre, enrichie en CO (5 à 10 pour 100).
2
Les' souches isolées sont soumises à une galerie complète:
- S. pneumoniae : test à 1 'optochine, agglutination par le Pneumoslidex
et typage en CIE ;
- Streptocoques: galerie d'identification et groupage;
- S~ aureus : type respiratoire, coagulase, Staphyslide ;
- N. meningitidis : oxydase, galerie et groupage ;
- H. inf2uenzae : étude des facteurs X et V,satellitisme avec S. aureus,
biotype, sérotype ;
- Entérobactéries : galeries API 20, sérotypie •••

62
DËLAI DE
RËPONSE
CHII~IE
1
1
, CYTOLOGIE 1
BACTERIOLOGIE
1 H
EXAMEN DIRECT'
DENTIFICATION
1
IMMUNODIAGNOSTIC l
DU
(EID, AGGLUTINATION .. )
GERME
(1/2 heure)
(3 minutes)
CULTURE
24 - 48 H
ANTIBIOGRAMME
- 48 - 72 H
Fi gure 23.
Sohéma de "la teohnique d'étude du. LeR et dé7Ai
de réponse.


63
2.6.
CONTRETMMUNOELECTROPHORESE
2.6.1.
Recherche d'antigènes solubles
2.6. 1. 1. PJlépevr.ati:oYl de la. pfuqu.e.
La plaque est préparée avec un gel d'indubiose A37, fondu à raison de 1 g
pour 100 ml de tampon véronal sodique à pH 8,8, puis coulé sur lames de verre. Il est
percé de trous de 3 mm (5 rangées de 12 trous), pratiqués à l'emporte-pièce, couplés
2 à 2 et distants de 4 mm bord à bord.
Le LCR ou le sérum utilisé comme antigène est déposé à l'aide de pipettes
capi 11 aires à mi crohématocri te , sous un vo1ume de 0,01 ml du cOté de l'anode.
Les immun-sérums sont pour leur part situés dans les puits du côté de la
cathode.
En routine, les illl1lun-sérums utilisés sont 1"omn-isérum anti-S. pnewnoniae,
le sérum anti-H. inftuenzae b, les sérums anti-N. meningitidis A, B et C.
La cuve est remplie avec le tampon utilisé pour préparer le gel ; il est
renouvelé deux fois par semaine. La liaison tampon gel est réalisée à 1laide d'un
pont de papier Whatman n03.
2.6.1.2. Mig~OYl et iectuJle.
Le redresseur de courant est réglé pour établir une différence de potentiel
de 10 V par cm de gel.
Les lectures sont réalisées après une migration de 30 et 60 minutes. Les
plaques sont ensuite laissées en chambre humide pour immunodiffusion pendant 48 heures
et observées toutes les 24 heures.
Une réaction positive se visualise sous forme d'un arc de précipitation
entre anode et cathode à un endroit variant en fonction du rapport antigène-anticorps
et du- temps de migration. Les arcs sont directement visibles en transillumination
avec·une visionneuse.
a
-
Lorsque l'examen direct et la CIE sont négatifs ou devant tout examen
direct évocateur, une nouvelle recherche d'antigène soluble par CIE est pratiquée à
l'aide des immun-sérums anti-H. inftuenzae (a,c, d, e, f) et de ceux de N. meningi-
tidis (W135, 29E).
B -
Lorsque l'isolement d'un agent étiologique ne coïncide pas avec le
résultat donné par la CIE, la souche isolée est confrontée avec l'immun-sérum donnant
une réaction positive avec le LCR. Ainsi dans chaque cas de discordance, les faux
positifs en CIE sont déterminés.
2.6.2.
Sérotypie de S. pneumoniae
Les LCR ayant donné un arc avec 1 'omni-sérum sont alors mis systématiquenent
en présence des pools A à 1 du Statens Serum Institut, puis des sérums monovalents
pour S. pneumoniae (Figure 24).

64
1
2
3
+
OM NI
LCR
POOL
LCR
MONO
LC R
-
AO)O
BO 0
cO 0
10)0
DO 0
200
0)0
eO 0
400
FOO
500
GOO
1800
HOO
100
1
2
3
Figure 24.
Etapes successives peP.mettant L'identification
et donnant Le type capsuLaire de Streptococcus
pneumoni ae sérotype 1 paZ" étude du LCR en CIE.
Dans le cas de méningites à S. pneumoniae confirmées - examen direct et/
ou culture positifs - , 1'immunodiffusion simple a permis de mettre en évigence
S. pneumoniae sérotypes 7 ou 14 à partir du LCR bien que la contreimmunoélectrophorèse
soit négative.
Par ai 11 eurs, dans certains cas 1a détermination du sérotype de S. pneu-
moniae n'est réalisée qu'à partir de la souche isolée.
2.6.3.
Titrage des antigènes
La technique de contreimmunoé1ectrophorèse permet aussi de quantifier
1'antigénorachie et de suivre l'évolution des antigènes po1ysaccharidiques au cours
du traitement.
Les dilutions de 2 en 2 des LCR ou sérums et des antigènes po1ysacchariques
de référence sont réalisées en eau physiologique.
Le LCR et ses dilutions sont déposés à l'aide d'une pipette capillaire à
microhématocrite,sous un volume de 0,01 ml dans les puits situés du cOté de 1l anode.
Il en est de même pour les antigènes de référence ainsi que leurs dilutions. Les
immun-sérums sont placés sous un même volume du côté de la cathode. Le reste de la
technique se poursuit comme précédemment.
Le titre des antigènes est déterminé en comparant la plus petite concen-
tration détectable d'antigène dans le LCR à la plus petite concentration détectable
de polysaccharides capsulaires purifiés, en ayant recours au même immun-sérum. Un
exemple de titrage est rapporté sur la Figure 25 : la concentration .est donnée par
le produit du seuil de détection de l'antigène de référence (0,125 ~g par ml) par
l'inverse de la dilution ultime du LCR - 32 -

65
0>02
O>OPUR
0>01
0>01 :2
0>0°,5
0>01:4
0>00,25
0>01: 8
0>00,125
0>01 :16
000,0625
0>01 :32
000,0312
001-:64
o 0°,0156
001:128
000,0078
001 :256
Antigène de référence
LCR
~g/ml
Fi gure 25.
Titrage des antigènes par contreirrurrunoéZectrophor.èse.
2.1.
TEST AU LATEX
Z.7.1.
Technique de sensibilisation des particules de latex.
Les résultats de la fixation des immun-sérums sur °les particules de latex
dépendent de la qualité de l 'inunun--sérum, mais aussi du complexe latex-ilTll1unoglobu-
line. Il faut user d'artifices pour fixer les immunoglobulines car le latex ne porte
pas à sa surface une protéine A retenant le fragment Fc et laissant libres
les
fragments F ab •••
Pour augmenter la sensibilité du LA, des concentrations croissantes d'immu-
noglobulines, fixées sur les particules de latex, ont été essayées. Toutefois, une
concentration élevée entraine une perte de la spécificité par apparition d'autoag-
glutinations indésirables. Un équilibre doit donc être trouvé.
Le problème se complique quand différentes immunoglobulines doivent être
fixées sur les mêmes particules de latex: par exemple, le latex S. pneumoniae avec
l'omnisérum (83 sérotypes). En effet, chaque immunoglobuline ne se fixe pas de la
même façon. Même avec l'omnisérum du Statens Serum Institut, il faut vérifier la sen-
sibilité pour chaque valence et éventuellement recharger les particules de latex avec
le (ou les) ilTll1un-sérum (s) déficient (s).
La technique, utilisée dans ce travail et développée en collaboration avec
Bio-Mérieux, dérive de celle de Whittle et coll. (197) et Séverin et coll. (172).
Après titrage, les immunoglobulines sont diluées dans du tampon glycocolle
à pH 7,8 et mélangées à la suspension de particules de latex (0,81 ~m) pendant 2
heures à la température du laboratoire.

66
Le latex sensibilisé est stabilisé en tampon glycocolle renfermant 1 pour
100 d'albumine bovine de manière à obtenir une suspension de latex sensibilisé à 10
pour 100. Ainsi préparés, ces réactifs permettent de déceler 0,025 ~g de polyoside
purifié par millilitre en moyenne, des variations existent selon les polysaccharides
et les lots de latex.
.
2.7.2.
Recherche d'antigènes solubles.
Une goutte de chaque suspension de latex sensibilisé est déposée sur une
plaque de verre type Kline et mélangée à une goutte de LCR total ou lorsqu'il est
purulent, de surnageant, obtenu après centrifugation. La plaque est agitée doucement
avec un mouvement tournant. L'agglutination, traduisant la positivité, appara~t dans
la minute ou dans les 3 minutes qui suivent.
En routine, le Slidex méningite kit - latex H. inftuenzae b, latex N. menin-
gitidis A et C - est utilisé avec latex S. pneumoniae (omnisérum). Les LCR autoagglu-
tinabl~s sont chauffés .3 mm à 100°C puis centrifugés; le surnageant est alors utilisé
pour le test au latex.
Les coagglutinations sont systématiquement recherchées en utilisant pour
chaque LCR les particules sensibilisées avec différents immun-sérums: latex S. pneu-
moniae (omnisérum), 1atex N. meningitidis (A et C) et 1atex H. inftuenzae b.
Lorsque l'examen direct révèle des bacilles Gram négatif polymorphes, les
latex H. inftuenzae a et c sont également employés.
2.7.3.
Sérotypie de S. pnewnoniae.
Comme pour·la CIE, elle est réalisée soit à partir du LCR et/ou de la
souche isolée en culture.
.
Le LCR ou en suspension de la souche isolée est mis "en présence du latex
omnlserum puis des latex pools (1 - II) et ensuite des latex monovalents. Cette
technique si elle demande moins de 10 minutes, ne peut cependant être appliquée que
pour les 14 sérotypes décrits précédemment pour lesquels il existe un latex mono-
valent.
Les souches et les produits pathologiques non typables. en latex sont étudiés
en contreimmunoélectrophorèse et confrontés successivement aux sérums pools du Statens
Serum Institut puis aux sérums monovalents. Les typages immoossibles par ces deux
techniques combinées sont réalisés par imnunodiffusion simple et par gonflement de
la capsule.
2.7.4.
Titrage des antigènes
Le principe est identique à celu1 de la CIE: détermination de la dilution
ultime du LCR - 1/2, 1/5, 1/10 •.• , 1/5120 - donnant une agglutination visible et
comparaison avec un antigène polysaccharidique purifié du même sérotype (Figure 26).

67
LATEX
SENSIBILISE
+
+
ANTIGENE DE REFERENCE
LCR
REACTION CONCENTRATION
REACTION DILUTION
@
..
®
0,4
PUR
@
0,2
• •
..
®
1:2
EJj
0,1
®
••
1:4
®
0,05
..
~~1:8
'\\.iiI
..... ®
0,025
®
1:16
~
-•.
®
' \\ .
0,012
~:=.:.::"
1 :32
Exemple
le LCR contient:
0,025 X 8 =0,2 Ug/ml d'antigène
Figure 26.
Ti-trage des antigènes dans te LCR
pa:!' te test au 7,atex.

2.7.5.
Optimalisation du test au latex.
S'il. est possible d'étudier divers paramètres tels que la température,
la concentration ionique, la taille des particules de latex, ••• ce travail se limite
à l'étude :
.
-
du rapport entre le volume de latex sensibilisé et celui du LCR et/ou
de ses dilutions ;
-
du délai de lecture.
L'influence de ces paramètres est appréciée par la détermination de la dilu-
tion ultime d'agglutination.
2. 1. 5. 1•
E:tu.de du vo.lumu.
Chaque volwne variable de LCR ou de ses dilutions de 2 en 2 - 55, 50 et 30 ;Jl -
est étudié en présence de volumes variables de latex sensibilisés - 5, 10 et 30 ul -
afin d'obtenir un volume final constant de 60 ul. Les deux liquides sont rapidement
homogénéisés avec une pipette Pasteur boutonnée. Les plaques ainsi préparées sont
placées sur l'agitateur rotatif.
2. 1. 5. 2.
E:tu.de du déW. de tedWLe.
L'agitation rotative, - 100 tours/rnn - est arrêtée pour lecture après 2, 5
et 10 minutes. Pendant l'agitation les pl.aques sont protégées par un couvercle pour
éviter l'évaporation.

68
2.1.5.3.
Le~e
Certaines agglutinations et surtout la dilution limite agglutinante sont
parfois difficiles à.apprécier.. Les critères retenus dans ce travail sont identiques
à ceux définis par Coonrod et Bauer (31) :
::
négati.6: aspect laiteux sans agglutination visible;
::
po~iti6 7 + : agglutination faiblement positive avec agglutinats
fins
nécessitant un léger mouvement de rotation de la plaque pour être observables
:: po~iti6 2 + : agglutination facilement visible sans éclaircissement;
::
po~iti6 3 +
agglutinats nets et éclaicissement partiel du milieu
::
po~iti6 4 +
agglutinats nets et éclaicissement total du milieu.
3
RESULTATS
3.7.
ETIOLOGIE VES MENINGITES PURULENTES
3.1.1.
Bilan général.
La répartition annuelle des 1944 cas de méningites purulentes est mentionnée
dans le Tableau 24. Dans cette série continue, les 3 principales espèces représentent
70,6 pour 100 des cas :
- S. pnewnoniae
32, 6 pour 100
(633/1944)
- H. infZuenzae
29, 6 pour 100
(576/1944)
- N.. meningitidis
8, 4 pour ~OO
(163/1944)
La non conservation des LCR - Janvier et Février 1977 - et l'insuffisance
de la quantité de certains LCR, adressés au laboratoire font que 244 méningites nlont
pas été étudiées systématiquement par les 3 techniques. Aussi dans ce travail, seuls;
les résultats portant sur les 1700 cas de méningites purulentes étudiés par l 1 examen
bactériologique, la CIE et le test au latex seront analysés.
L'associàtion de ces 3 méthodes permet de préciser un diagnostic étiologique
dans 82,5 pour 100 des cas : la répartition des 1402 agent~
étiologiques responsables
des méningites est mentionnée dans le Tableau 25.
Dans cette série, 73,1 pour 100 des méningites (1243/1700) sont dus à 3
espèces bactériennes :
- S. pnewnoniae
32, 1 pour 100
(546/1700)
- H; infZuenzae
32, 0 pour 100
(544/1700)
- N. meningitidis
9, 0 pour 100
(153/1700)
Les autres étiologies représentent 9,4 pour 100 des cas (159/1700) et corres-
pondent à plus de 20 espèces bactériennes (Tableau 25).

Années
Total(2)
Etude(3)
1977
1978
1979
1980
1981
1982(1 )
Personnelle
Méningites purulentes
405
429
374
294
360
82
1944
1700
S.' pnewnoniae
138
124
107
91
153
20
633
546
H. infiuenzae
113
106
102
124
112
19
576
544
N. meningitidis
12
39
40
30
24
18
163
153
(1) : Janvier et Février 1982
(2) : du 1er Janvier 1977 au 1er Mars 1982
(3) : Méningites purulentes étudiées par les 3 techniques - BA, LA et CIE - : du 1er Mars 1977
au 1er Mars 1982.
Tableau 24.
Répartition annuelle des méningites pupulentes observées au C.H.U. de Dakar.

69
ETIOLOGIES
NOMBRE
S. pnewnoniae
546
H. infZ,uenzae
544
N. meningitidis
153
S. aureus
20
S. epidemidis
1
Streptococcus
30
E. aoU
15
Citrobaater freundii
3
S. typhimurium
10
S. typhi
4
Salmonell a
10
Proteus
12
K. pnewnoniae
12
Serratia, Enterobacter
9
Levinea maZ,onatiaa
3
Aainetobaater aaZaoaaetiaus
5
Pseudomonas aeruginosa
13
PseudtYrnonas fiuoresaens
2
Pasteurez,z,a muZ,toaida
2
BaatéroUes fragiUs
1
~evibacterium heZ,voZ,um
2
Listeria monocytogenes
1
CZ,ostridium perfringens
1
Cryptoaoaaus neofo~ans
2
Candida aZ,bicans
l
Tableau 25.
Répartition des 1402 agents étioZ,ogiques des 1700
méningites puruz,entes étudiét1s dans ce tra:vaiZ,.

Présomption
Certitude
Direct
Culture
CIE :~
LA ::
CI E et/ou LA ~:
{ 1243 }
{ 1243 }
{ 1234 }
{ 1234 }
{ 1234 }
S. pnewnoniae
{ 546 }
473
450
482
446
526
H. influenzae
{ 544 }
456
391
516
496
533
..
..
u
..
..
N. meningitidis
{ 153 }
122
125
107
115
127
Nb
1 051
966
1 105
1 057
1 186
Total
%
84,6
77 ,7
89,5
85,7
96,1
{ } nombre de cas
:: CIE et LA : uniquement pour lessérogroupesA et C de N. meningitidis { 144 }
Tableau 26.
Répartition des 3 prinoipales espèoes responsables de méningites en fonotion des
teohniques utilisées.

70
Malgré l'uti1isation de la contreimmunoé1ectrophorèse et du test au latex
pour l'identification de S. pneumoniae, H. inftuenzae et N. meningitidis, 17,5 pour
100 des méningites (298/1700) restent sans étiologie.
Dans cette étude, la oactério1ogie classique permet un diagnostic de certi-
tude par l'isolement et l'identification de l'agent étiologique dans 66,2 pour 100
des méningites (1125/1700). Par cette seu1è technique, 575 méningites sont sans étio-
logie contre 298 lorsque les tests immuno1ogiques lui sont associés.
3.1.2.
Trois principales espèces.
Pour les 3 principales espèces responsables des méningites purulentes daka-
roises un diagnostic de présomption par examen direct du LCR est porté dans 84,6 pour
100 des cas (1051/1243). L'isolement et l'identification permettent un diagnostic de
certitude dans 77,7 pour 100 des cas (966/1243) - Tao1eau 26 -, Pour la bactériologie
classique, l'examen direct et/ou la culture sont positifs dans 89,5 pour 100 des cas.
Les techniques immuno1ogiques - CIE et/ou LA - fournissent un diagnostic de
certitude dans 96,1 pour 100 des 1234 méningites étudiées :
- la contreimmunoé1ectrophorèse est positive dans 89~5 pour 100 des cas
(1105/1234) ;
~ le test au latex est positif dans seulement 85,7 pour 100 des cas.
3.1.3.
Comparaison avec les travaux dakarois antérieurs.
Ce travail montre l'importance d'Ho inftuenzae dans les méningites purulentes
dakaroises : en effet, il se situe au 2ème rang et quasiment au même niveau de fréquence
que S. pneumoniae. L'introduction des techniques immuno1ogiques, la fragilité de ce
germe et sa difficulté d'isolement expliquent facilement ce phénomène: 32,0 pour 100
dans ee travail contre 15,4 pour 100 dans l'étude cumulée des travaux de Cadoz et coll.
(22) et Rey et coll. (157) (Tableau 27).
1965 - 1976
Ce travail
{ 2856 }
{ 1700 }
S. pneumoniae
29,7
32,1
N. meningitidis
17,3
9,0
H. inftuenzae
15,4
32,0
Autres étiologies
7,6
9,4
Sans étiologie
30,0
17,5
Tab1 eau 27.
Comparaison des résultats de oe travaiZ aveo
Zes travaux dakarois antérieurs. (22, 157)
(exprimés en pouroentage)
{ } nombre de cas

71
Pour No meningitidis une vague épidémique a été observée en 1968-1969 (157),
dans cette étude, en 1978 et 1979, le nombre de cas de méningites cérébrospina1es
est plus é1évé sans toutefois atteindre celui de 1968-1969. Ces résultats confirment
la périodicité des vagues épidémiques de méningites à N. meningitidis.
Bien que l'importance des méningites sans étiologie reste élevée 17,5 pour
100 des cas dans ce travail, ces dernières ont nettement diminué
par rapport aux
études précédentes (30,0 pour 100 des cas).
Il appara~t lorsque les méningites à autres étiologies sont éliminées qu'un
diagnostic étiologique peut être porté dans 4 cas sur 5 - 80,7 pour 100 (1243/1541) -
Dans les mêmes conditions, seulement 2 méningites sur 3 sont diagnostiquées sans
l'utilisation des techniques imrnuno10giques :
~
67~6 pour 100 (1783/2639) pour la série des méningites purulentes
observées au C.H.U. de Dakar entre 1965 et 1976 ;
~
62,7 pour 100 (966/1541) dans ce travail.
3.2.
RECHERCHE VES ANTIGENES SOLUBLES
Les antigènes po1ysaccharidiques solubles de s. pneumoniae~ H. inftuenzae
et N. meningitidis sont recherchés dans le LCR dans un but diagnostique et épidémio-
logique par CIE et LA. Dans certains cas, la détermination des sérotypes n' a été préci-
sée qu'à parti r des souches i sa1ées. De plus., 1es résu1 tats de ce tra va il sont com-
parés à ceux de la littérature.
3.2.1.
s. pneumoniae
La bactériologie classique et/ou la recherche d'antigènes pneumococciques •
dans le LCR permettent
un diagnotic de méningites à S. pneumoniae dans 546 cas. Les
résultats obtenus par ces diverses techniques sont rapportés dans les Tableaux 28
et 29 :
- un diagnostic de présomption par examen direct est possible dans 86,6 pour
100 des cas ;
- un diagnostic.de certitude est obtenu dans:
82,4 pour 100 des cas par culture
88,3 pour 100 des cas par CIE
. 81,7 pour 100 des cas par LA.

Examen
Culture
CIE
Latex
direct
+
-
+
346
47
{ 393 }
+
-
31
8
+
{ 432 }
{39 }
+
29
7
-
D6 }
-
1
4
{ 473 }
{41 }
{5 }
+
5
4
{9 }
+
-
5

{l8 }
{ 9 }
-
+
22
22
-
{44 }
-
7
4
{ 73 }
{55 }
{ll }
TOTAL
446
100
{ } : nombre de cas
Tableau 28.
RésuUats de 'la bactério'logie cZassique et de
de 'la recherche des antigène$ po'lysaccharidiques
pneumococaiques
par 'la contreimmunoé'lectrophorèse
(CIE) et/ou test au 'latex dans 546 méningites à
S. pneumoniae.

72
Toutes
Culture of.
{546}
{450}
Examen direct
+
86 s6
96 s0
Culture
+
82 s4
100
..
CIE"
+
88 s3
89 s3
LA
+
81 s?
86,0
..
CIE" et/ou LA
+
96 s3
97 s3
CIE~~ +
LA
-
14 s7
lls3
..
CIE
- LA +
8 s1
8 s0
Direct et/ou LA
+
93 s8
98 s2
..
" CIE
lecture à 24 heures
{ } : nombre de cas
Tableau 29.
R~sultats aomparatifs des diff~rents tests
pratiqués sur Zes LCR des m~ningites à S. pneu-
moni ae (exprimés en pouraentageJ.
3.2.1.1.
lYltlJtU cüa.gYl.o~:Uqu.e..
Dans le cas des méningites à S. pneumoniae s la recherche des antigènes
pneumococciques présente un intérêt diagnostique appréciable lorsque la culture est
négative. En effets ces techniques ont permis â elles seules un diagnostic dans
88 des 96 cas â cultu~e négative:
- 51 cas
CIE + LA
+
- 29 cas
CIE + LA
-
-
8 cas
CIE" -
LA
+
Dans 3s? pour 100 des cas (20/546)s les tests immunologiques sont négatifs.
Le diagnostic étiologique est alors porté dans
- 16 cas .par l'examen bactériologique (4 : examen
direct +s
12:
culture +)
- 4 cas : seul e une hémocul ture a permi s un di agnosti c rétrospectif.
L'analyse de la positivité des tests immunologiques appliqués aux seuls
méningites à S. pneumoniae prouvées bactériologiquement par la culture (Tableau 29)
montre que la CIE avec une lecture à 24 heures présente un léger avantage (89 s3 pour
100) par rapport au test au latex (86 s0 pour 100). Par ailleurs s la CIE est positive
après une migration de 30 minutes dans 10,8 pour 100 des cas et après 1 heure dans
87,4 pour 100 des cas. Dans le cadre d'un diagnostic rapide, la CIE et le test au
latex sont donc comparables respectivement: 87 s7 pour 100 (en 1 heure) et 86,0 pour
100 (en 3 minutes).

.
BA+
BA
. 136.
BA-
9,7 CIE-
. LA-
LA + 5,3
BA+
CIE + 80,2
BA-
4.8
ClE _ 2,0
LA+
LA -
81
ICIE + 14,7
, CI E-.
LA+
CIE + 73,6
LA -
CIE_ 3 7

Figure 27.
Comparaison deux à deux de la baatériologie (BA) de la aontreimmunoéleatrophorèse (CIE)
et du test au latex (LA)
dans 546 méningites à S. pneumoniae (en pouraentage).

73
La comparaison deux â deux des techniques utilisées dans ce travail montre
que l'association de la bactériologie et de la CIE offre les meilleurs résultats
(Figure 27) : en effet, seulement 2,0 pour 100 des méningites seraient non précisés.
L'association des deux tests immunologiques permet un diagnostic dans 96,3 pour 100
des cas. L'association -. bactériologie et test au latex-s'avère la moins performante
(4,8 pour 100 d'échec) ; cependant pour les pays en voie de développement, l'examen
direct associé au test au latex est intéressant (93,8 pour 100 de positivité). Ces
.méthodes nécessitent très peu d'équipement et les erreurs dues à un examen direct
parfois d'interprétation difficile sont corrigées par le test au latex.
3.2. 1. 2.
rntéJc.ê:t épidérni.olog.ique.
La détermination du sérotype de S. pneumoniae est précisée dans 97,6 pour
100 des cas (487/499) par CIE et/ou test au latex sur le LCR. Dans 12 cas, celle-ci
est réalisée soit à partir de la souche isolée, soit par la recherche des antigènes
par immunodiffusion â partir du LCR (Tableau 30)
Les 7 sérotypes les plus fréquents - 1, 6, 5, 2, 23, 12, 3 - représentent
74,3 pour 100 de l'ensemble des sérotypes identifiés dans les méningites, alors que
87,6 pour 100 correspondent aux Il premiers sérotypes de par leur fréquence.
.
Le sérotype 1 (31,1 pour 100 des cas) se retrouve dans toutes les tranches
d'âge. Les sérotypes 2, 5, 6 et 23 sont plus fréquemment rencontrés chez les enfants
âgés de moins de 2 ans. Le sérotype 5 (10 pour 100 des cas) est fréquent â la période
néo-natale en Afrique, alors qu'il est exceptionnellement retrouvé aux Etats Unis et
en Europe.
L'étude du rapport CIE sur test au latex (Tableau 31) permet de comparer les
performances de ces deux techniques dans la détermination des sérotypes. Pour s. ~eu­
moniae - 2, 6, 9, 12, 18, 19 et 23 - les résultats sont équivalents quelle .que'solt la
technique: le rapport varie de 0,92 à 1,07. Pour les sérotypes 7 et 14, leur faible
charge électrique explique que le test au latex soit plus performant que la CIE (rap-
port 0,37 et 0,47 respectivement).
Sérotypes
CIE / LA
Sérotypes
CIE / LA
1
1,12
9
1
2
1,07
12
1,04
3
0,85
14
0,47
5
1,09
18
0,92
6
1,05
19
1,08
7
0,37
23
l
Tab1eau 31.
Pe'l'formanae aompaPée de ta CIE et du test au
Zatex en fonation de que Zques sé'l'otypes de
S. pneumoniae.

74
Latex
+
Latex
-
Sérotypes
CIE +
CIE
-
CIE +
CIE -
Total
{407}
{37}
{43}
{12}
{499}
1
132
3
19
1
155
2
26
1
3
1
31
3
16
4
1
-
21
4
3
-
-
-
3
5
40
2
6
2
50
6
54
1
4
1
60
7
7
12
-
1
20
8
5
1
1
-
7
9
13
-
-
1
14
10
1
-
-
-
1
12
23
1
2
1
27
13
1
-
-
-
1
14
8
9
-
1
18
15
3
1
1
-
5
16
-
-
1
-
1
17
1
-
-
-
1
18
12
1
-
-
13
19
12
-
1
1
14
20
1
-
-
-
1
21
2
-
-
-
2
22
1
-
-
-
1
23
24
1
1
1
27
24
2
-
1
-
3
25
1
-.
1
-
2
28
1
-
-
-
1
29
2
-
1
.
-
3
32
3
-
-
-
3
35
3
-
-
-
3
40
2
-
-
-
2
45
3
-
-
1
4
46
4
-
-
-
4
48
1
-
-
-
1
{ } nombre de cas
Tableau 30.
Sérotypes de S. pneumoniae : résultats aomparatifs
de la aontreirrmunoéZeatrophorèse et du test au
Zatex appliqués au LeR.

Direct
Culture
CIE
Latex a
Latex b
Latex c
Sérotype
Total
+
-
+
-
+
-
non précisé
2
1
+
6
- 336 13
3
-
-
358
+
-
-
-
10
4
-
1
1
16
{374}
+
+
3
-
70
5
-
-
-
78
-
1
-
-
-
2
2
-
-
-
4
{456}
{82}
+
1
-
12
1
-
-
-
14
+
-
-
-
-
3
-
-
-
3
{l7}
-
1
+
1
-
47
18
-
-
-
66
-
-
-
-
5
- -
-
-
5
{88}
{71}
1
TOTAL
11
528
4
1
544
1
2
dont 1 autoagglutination
1 coagglutination faible
{} nombre de
avec latex b
cas
Tableau 32.
Résuttats de ta reaherahe des antigènes potysaaahari-
dique~ d'Ho influenzae et de ta baaté~otogie a~asique
apptiquée à 544 méningites à H. influenzae.

75
3.2.2.
H. influenzae
La bactériologie classique et/ou la recherche dlantigènes polysacchari-
diques d'Ho inftuenzae permettent un diagnostic de méningites à H. inftuenzae dans
544 cas. Les résultats obtenus par ces 3 techniques sont rapportés dans les tableaux
32 et 33
- l'examen direct indique une présomption dans 83,8 pour 100 des cas;
- un diagnostic de certitude est obtenu dans :
71,9 pour 100 des cas par culture
• 94,9 pour 100 des cas par CIE ;
• 91,2 pour 100 des cas par test au latex.
Toutes
Culture +
{544}
{391}
Examen direct
+
83,8
96.9
Culture +
71,9
100
CIE:: +
94,9
94,9
LA
+
91,2
94,1
..
CIE" et/ou LA
+
98,0
97,7
..
CIE" + LA
-
6,8
3,6
..
CIE
- LA +
3,1
2,6
Direct et/ou LA +
96,0
98,7
.. CIE : lecture à 24 heures
{ } : nombre de cas
Tableau 33.
Résultats comparatifs des différents tests
pratiqués sur les LCR des méningites à H. influenzae
(exprimés en pourcentage)
3. 2. 2. 1•
1YLtêJr.U cU..a.gno~üque.
Dans 28,1 pour 100 des méningites à H. influenzae (153/544), le germe
nlest pas isolé en culture. Un diagnostic étiologique est porté dans 151 cas par
tests immunologiques :
-
121 cas
CIE
+ LA
+
23 cas
CIE
+
LA
-
7 cas
CIE
-
LA
+

C -
+C
C-
+ C
CIE+
4,2_ LAa
LA+
3,5_CIE
26,5
23,5
C +
CIE+68,4
c -
e-
CIE-
LA- 4,6
1,6
LA+
3,1 C 1E-
6,8
LA+
CIE + 88,1
L A-
CIE _2
Figure 28.
Comparaison deux à deux de la aultupe (C)J de la contpeimmunoélectpophopèse (CIE)
et du test au latex (LA) dans
544 méningites H. influenzae (en poupcentage).

76
Comme H. infiuenzae est un genne particulièrement exigeant et fragile,
la bactériologie - notamment la culture - est plus souvent en défaut que pour d'autres
germes. Ainsi la recnerche des antigènes solubles dans le LCR prend toute sa valeur.
La CIE et le test au latex sont aussi perfonnants qu'ils soient étudiés sur l'ensemble
des méningites à H. infZuenzae ou sur les méningites à culture positive (tableau 33).
Dans cette série, l'association_bactériologie - CIE .... test au latex _. entraine une
augmentation de 39 pour 100 des méningites à H. infiuenzae par rapport à celles
diagnostiquées unl'quement par la culture.
Dans 2,0 pour 100 des cas, un diagnostic étiologique est porté soit par la
culture (9 cas), soit -un examen direct positif associé à la présence d'antigène poly-
saccharidique dans le sérum du malade (2 cas).
La positivité du test au latex (94,1 pour 100 des cas) est plus élevée que
celle de la CIE avec une lecture après 1 heure de migration (91,8 pour 100 des cas)
pour les méningites à culture positive. Pour l'ensemble des méningites, ces deux
techniques donnent des résultats comparables : 91,2 pour 100 en LA contre 91,8 pour
100 en CIE.
La comparaison deux à deux de la culture et de chacun des tests immunolo-
giques montre que l'association - culture et/ou CIE - en vue d'un diagnostic est la
meilleure: 98,4 pour 100 de positivité (Figure 28). A noter que comme pour les ménin-
gites à S. pneumoniae, l'association examen direct et test au latex est positive dans
96,0 pour 100 de l'ensemble des méningites à H. infZuenzae.
3.2.2.2.
IntéJLê:t ép.i.démi.6logique.
La détennination des sérotypes de H. infiuenzae est précisée dans 98,0 pour
100 des cas par CIE et/ou test au latex à partir des LCR. 8 sérotypes ont été déter-
minés à partir de la souche obtenue en culture (7 : sérotypes b et 1 : sérotype c) ;
2 sérotypes b furent précisés sur l'association examen direct et présence d1antigène
dans le sérum des patients ; enfin dans 1 cas, le sérotype n'est pas déterminé, la
souche bien Que capsulée n'a pas pu être sérotypée dans un centre de référence (Tableau
32).
Le sérotype b prédominant est responsable de 97,1 pour 100 des cas de
méningites à H. infiuenzae. La fréquence des autres sérotypes - a : 2,0 pour 100 ;
c : 0,7 pour 100 - est à noter.
En l'absence de culture, la détection du polysaccharide dans le LCR par
CIE et LA a permis de déterminer l'agent étiologique dans 4 cas: H. infiuenzae
sérotype a.
3.2.3.
N. meningitidis
Dans ce travail, 153 méningites à N. meningitidi~ sont diagnostiquées
dont 144 sont dues aux sérotypes A et C. Les résultats obtenus par les différentes
techniques sont rapportés dans les tableaux 34 et 35 :
- un diagnostic de présomption par examen direct est positif dans 79,7 pour
100 des cas (122/153)

Direct
Culture
CIE
Latex A
Latex C
Autres sérotypes
+
-
+
-
ou non typés
Total
+
33
2
46
3
-
84
+
-
3
2
4
11
5
25
{109}
+
+
2
-
3
1
-
6
-
-
3
-
2
-
2
7
{122}
{13}
+
3
2
6
1
-
12
+
-
1
-
-
1
2
4
{16}
-
+
1
-
1
3
-
5
-
-
2
1
5
2
-
10
{31}
{15}
TOTAL
55
89
9
: 153
{}
nombre de cas
Tabl eau 34.
RésuUats en fonction des 8âro~arou"Oes- de 7,a. recheroche des
antigènes- polysaccfza:ttidiques et de-la bactériologie
classique appliquées au:r:
153 méningites à N. meningitidis.

77
- un diagnostic de certitude est obtenu :
• pour l'ensemble des méningites à N. meningitidis par culture
dans 81,7 pour 100 des cas (125/153) ;
• pour les méningites à N. meningitidis A et C dans 74,3 pour 100
des cas (107/144) en CIE et 79,9 pour 100 des cas (115/144) avec le test au latex"
contre 81,9 ~our 100 des cas par culture (118/144), (Tableau 35).
Toutes
Culture +
{144}
{U8}
Examen direct
+
79,9
88,1
Culture +
81,9
100
..
CIE +
74,3
81,4
LA
+
79,9
81,4
..
CIE"' et/ou LA +
88,2
88,1
..
..
CIE +
LA
-
8,3
6,8
..
, CIE
- LA +
13,9
6,8
Direct et/ou LA +
93,1
96.6
~ CIE : lecture à 24 heures
{ } : nombre de cas
Tableau 35.
Résultats aompcœatifs des différents tests
pratiqués
sur Zes LCR des méningites à N. meningitidis séro-
groupes
A et C. (exprimés en pouraentage)
3.2.3.1.
IntêJtê.t cU.a..gno.6:Uqu.e..
Seuls les résultats concernant les 144 méningites à N. meningitidis A et
C sont analysés dans une perspective diagnostique. Parmi les 18,1 pour 100 de ménin-
gites à culture négative, un diagnostic est précisé dans 23 cas sur 25 par la recherche
des polysaccharides A et C dans le LCR :
-
7 cas
CIE
+
LA + ;.
-
4 cas
CIE
+
LA
- ,
- 12 cas
CIE
-
LA + •
Dans 3 cas, l'étiologie est donnée rétrospectivement par la recherche des
antigènes solubles dans le sérum du malade. Pour 14 cas, les tests inmunologiques sont
négatifs, et l'identification est faite sur la culture.
La comparaison des deux tests immunologiques montre pour les 144 méningites
cérébrospinales (A et C) que le test au latex (79,9 pour 100 des cas) est plus perfor-
mant que la CIE avec une lecture à 24 heures (74,3 pour 100 des cas). Ces résultat$
différent de ceux observés précédemment avec S. pneumoniCB et H. inftuenzae. Pour les

BA+
BA-
BA+
BA-
18,75 CIE-
C IE+ 3,5
16 LA-
LA+ 6,2
PA +
LA + 73,6
BA-
BA-
ClE- 6,9
LA- 4,2
lA~
LA -
13,9 CIE-
CIE + 8,3
lA-
CI E 11,8
Figure 29.
Comparaison deux à deux de la bactériologie (BA)~ de la contreimmunoélec-
trophor~8e (CIE) et du test au latex (LA) dans les 144 méningites à
No meningitidis A et C (en pourcentage).

78
méningites à culture positive, la fréquence de positivité est identique pour les
deux tests (81,4 pour 100 des cas).
La comparaison deux à deux des techniques utilisées dans ce travail montre
que la meilleure association est celle unissant la bactériologie et le test au latex
- 95,8 pour 100 de positivité - (Figure 29). Ces résultats sont liés à la meilleure
performance du test au latex dans le diagnostic de ces méningites. Comme précédemment,
l'association examen direct et test au latex est très performante puisqu'un diagnostic
est évoqué dans 93,1 pour 100 des 144 méningites à N. meningitidis A et C.
3.2.3.2.
Int~êt épidémioiogique.
La détection des polysaccharides A et C à partir du LCR est positive dans
88,2 pour 100 des cas par CIE et/ou test au latex. Les résultats comparatifs des
différents tests utilisés dans ce travail sont rapportés dans le tableau 36. Ils
révèlent que le test au latex est plus performant pour la détection du polysaccha-
ride de type A (87,3 pour 100 des cas) que de celui de type C (75,3 pour 100 des cas).
N. meningitidis
A{55}
C{89}
Examen direct
+
81,8
78,7
Culture +
83,6
80,9
CIE~: +
78,?
71 ,9
LA +
87,3
75,3
..
..
CIE
et/ou LA +
94,5
84,3
..
CIE
LA
7,3
9,0
+
..
-
..
CIE
16,4
12,4
- LA +
Direct et/ou LA +
94,5
92,1
~: CI E
lecture après 24 heures
{}: nombre de cas
Tab l eau 36
RésuZtats corrrpaI'atifs des techniques utiUsées en
0
fonctions des sérogroupes A et C de N. meningitidis
(e:r:rpimés en pourcentage)
Dans ce travail, l'étude de la répartition des sérogroupes de N. meningi-
tidis montre que seulement 149 déterminations sont effectuées :
- le sérogroupe C prédomine avec 58,2 pour 100 des cas ;
- le sérogroupe A voit sa fréquence dtminuée avec seulement 35,9 pour 100
des cas, contre 74,5 pour 100 des cas jusqu'en 1977 (22) ;
_
- le sérogroupe B est exceptionnel au Sénégal : un s-eul cas observé dans
cette série ;
- enfin d'autres sérogroupes sont identifiés : 3 souches W135 et 1 souche
29E. L'apparition de N. meningitidis W135 en Afrique est un phénomène très récent
(51).

79
3.2.4.
Comparaison des résultats dakarois avec ceux de la littérature.
Sur cette série dakaroise de 1243 méningites à s. pneumoniae, H. infïuenzae
et N. meningitidis-, les résultats obtenus par contreimmunoélectrophorèse et par le
test au latex sont comparés à ceux publiés à ce jour (Tableaux 37 et 38).
3.2.4.1.
Co~elmmunoéie~opho~è4e.
Les résultats obtenus à Dakar pour les méningites à N. meningitidis sont
sensiélement identiques à ceux de la littérature. Les résultats cumulés donnent 70
pour 190 de positivité contre 74 pour 100 dans ce travail. Cependant, Higashi en
Egypte et Whittle au Nigéria sur des séries comparables obtiennent de meilleurs·
résultats (88 et 89 pour 100 des cas).
La détection des antigènes pneumococciques est plus performante dans ce
travail (88 pour 100 des cas) que pour l'ensemble des travaux publiés (70 pour 100
des cas). Whittle au Nigéria obtient 98 pour 100 de positivité sur une série de
87 méningites à S. ~wnoniae.
La contreimmunoélectrophorèse appliquée à la détection des polysaccharides
de B. infïuenzae est très performante dans ce travail (95 pour 100 des cas) par
rapport aux résultats obtenus par d'autres auteurs (85 pour 100 des cas).
3.2.4.2.
Te6~ au latex.
La fréquence de la détection des polysaccharides bactériens solubles dans
le LCR pour les 3 principales espèces responsables de méningites purulentes dans
ce travail est comparable aux résultats donnés par les autres auteurs (Tableau 38).
3.3.
TITRE VES ANTIGENES SOLUBLES
3.3.1.
Antigénorachie et densité microbienne
Il est apparu que la présence d'antigènes solubles est le plus souvent
liée à la positivité de l'examen direct et/ou de la culture, d'oO l'idée d'étudier
la corrélation entre l'antigénorachie et la densité microbienne dans le LCR. Les
antigènes solubles sont dosés soit par contreimmunoélectrophorèse soit par test au
latex dans les LCR prélevés lors de l'hospitalisation, chez 661 malades atteints
de méningites - s. pneumoniae (327 cas), B. infïuenzae (270 cas) et N. meningitidis
(68 cas) -. Le titre moyen d'antigènes est exprimé pour chacune des 3 espèces sans
tenir compte des sérotypes (Tableau 39).
Pour les méningites à H. infïuenzae, la corrélation retrouvée dans ce
travail confirme les travaux antérieurs de Feldman (74). Chez s. pnewnoniae, la
synthèse du polyoside capsulaire est optimale à la fin de la phase exponentielle de

N. meningitidis
S. pneumoniae
H. inf1uenzae
PAYS
AUTEURS
(REF. )
ANNEE
Nb
%
Nb
%
Nb
%
U.S.A.
COONROD
(32)
1972
4/4
100
7/7
100
17/19
89
U.S.A.
EDWARDS
(68)
1972
16/20
80
-
-
2/2
100
U.S.A.
INGRAM
(102)
1972
-
-
-
-
11/14
79
Hollande
SEVERIN
·(172)
1972
34/43
79
-
-
-
-
Grande Bretagne
TOBIN
(182)
1972
15/22
68
-
-
-
-
U.S.A.
FOSSŒCK
(76)
1973
-
-
5/6
83
-
-
Egypte
HIGASHI
(in 133)
1974
121/137
88
-
-
-
-
Norvège
MYHRE
(142)
1974
-
-
1/2
50
7/9
78
U.S.A.
SHACKELEFORD
(173)
1974
1/3
33
2/4
50
16/18
88
Nigéria
WHITTLE
(197)
1974
111/125
89
85/87
98
14/16
88
Nigéria
WHITTLE
(195)
1975
129/191
67
-
-
-
-
U.S.A.
COONROD
(31)
1976
-
-
14/18
78
-
-
U.S.A.
FEIGIN
(72)
1976
4/6
67
11/14
79
57/63
89
Nigéria
OGUNBI
(146)
1976
5/5
100
16/17
94
10/11
91
Danemark
COLDING
(28)
1977
49/83
59
16/35
46
24/31
77
Sénégal
DENIS
( 53)
1977
5/5
100
48/49
98
11/12
92
France
GESLIN
(79)
1977
11/36
30
16/17
94
9/9
100
U.S.A.
GRANOFF
(in 133)
1977
-
-
-
-
22/26
85
U.S.A.
SUKSANONG
(in 133)
1977
-
-
-
-
26/36
72
Afrique du Sud
VAN DEN ENDE
(189)
1977
17/30
57
16/21
76
10/13
77
Hollande
DIRKS GO
(61)
1978
50/68
74
47/73
63
55/60
92
U.S.A.
ECKFELDT
(66)
1978
1/4
25
-
-
7/10
70
U.S.A.
ESTE LA
(71 )
1978
-
-
-
-
25/25
100
U.S.A.
HAMOUDI
(95)
1978
12/13
92
8/9
89
52/56
93
U.S.A.
PIFER
(ln 46)
1978
-
-
-
-
22/28
79
U.S.A.
WARD
(193)
1978
-
-
-
-
20/24
.83
Inde
AYYAGARI
(11 )
1979
-
-
-
-
17/27
63
Hollande
BEUVERY
1979
6/8
75
-
-
-
-
Sénégal
DENIS
(44)
1979
37/44
84
218/226
96
205/210
98
France
GESLIN
(82)
1979
46/56
82
54/68
79
25/26
96
U.S.A.
THIRUMOORTHI
(181)
1979
1/6
17
1/5
20
49/65
86
U.S.A.
KAPLAN
(107)
1980
8/25
32
20/33
61
126/144
88
U.S.A.
KUMAR
(109)
1980
-
-
-
-
23/26
88
Canada
NAmAN
(143)
1980
1/4
25
5/5
100
24/31
77
France
BOUlEAU
(16)
1982
4/26
15
10/10
100
3/6
50
France
BUSSY
(20)
1982
8/14
57
1/1
100
4/4
100
France
MAGE
(132)
1982
45/45
100
11/17
65
18/19
95
Tchechos1ovaquie
KUZEMENSKA
(111 )
1982
4/9
44
-
-
8/11
73
U.S.A.
WAZILAUSKAS
(194)
1982
2/5
40
7/11
64
15/17
88
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Sénégal
Ce travail
1
107/144
74
482/546
88
516/544
95
Total cumulé moins références personne11es(
)
579/823
70
245/349
70
678/802
85
(1): pour COONROD, WHITTLE et GESLI~, seule la série la plus récente est prise en compte.
Tableau 370
Revues bibliographiques des résultats de la aontreimmunoéleatrophorèse
appliquée aux LeR de méningites purulentes.


,
PAYS
AUTEURS
(Réf)
ANNEE
N. meningitidis
s. pneumoniae
H. influenzae
Nb
%
Nb
%
Nb
%
U.S.A.
NEWMAN
(144)
1970
-
-
-
-
23/25
92
Hollande
SEVERIN
(172~
. 1972
41/62
66
-
-
-
-
Nigéria
WHITTLE
(197
1974
110/126
88
71/87
82
15/16
94
Australie
KALDOR
(105)
1977
-
-
13/15
87
43/45
96
Hollande
DIRKS GO
( 61)
1978 .
48/68
71
57/73
78
46/60
77
Finlande
LEINONEN
(118)
1978
31/41
76
-
-
14/19
74
U.S.A.
WARD
(193)
1978
-
-
-
-
25/25
100
U.S.A.
THIRUMQORTHI(181)
1979
-
-
2/4
50
32/37
86
Sénégal
DENIS
(57, 58).
1980
35/50
70
-
-
-
-
U.S.A.
KUMAR
109
1980 .
-
-
-
-
26/26
100
Sénégal
DENIS
( 55
1981
57/80
71
278/345
81
254/293
87
(
1
Niger
REY
(156
1982
138/138
100
32/37
86
14/14
100
U.S.A.
SHAW
(174
1982
-
-
-,
-
80/80
100
France
MAGE
(132~
1982
-
-
15/17
88
11/19
58
Tchécoslovaquie
KUZEMENSKA
(194
1982
3/9
33
-
...
9/11
82
Sénégal
Ce travail
115/144
80
446/546
82
496/544
91
Total cumulé moins Réf. personnelles'
371/444
84
190/233
82
338/377
90
Tableau 38.
Revue bibliogPaphique des résultats du test au latex appliqué
au LCR de méningites purulentes.

ex>
a
~~","" ..".4l.t..+,;·Kfk.,<_:;:h4\\$(i.,
ft
,",,,,'$ -.W!:Z:;:;;U,j Zig
kH Sà.#,.)M.J9ii-th.,-,
Mh$ki;çA4M4(-.@)M . .4.$L_.A._~Ù$_k,.,
<"'XL
.3
J4S3i!ii!!QWma
4,;;,S.~.lf,3
AJMti42
yS;
;
MG .kAS
4.-4 _"'.#
J,Q4lt@t,4LJt
,-"'*,-.l)hM
i.
"A4Mt.it1A#liiU
h·.
,$.JPM.JJti-__ .l$W@j#J)
,dL
UMm.$LMiU-4.iMJ

.
Antigénorachie (~g par ml)
Total
~ 0,25
0,5-1
2-4
8-16
32-64
~ 128
s. pneumoniae
Nb
68
42
64
65
61
72
372
Décès (%)
30,9
52,4
54,7
66,2
63,9
79,2
58,3
H. influenzae
Nb
67
61
79
58
35
43
343
Décès (%)
11,9
23,0
35,4
24,1
54,3
65,1
32,4
N. meningitidis
Nb
42
31
18
6
5
1
103
Décès (%)
9,5
. 6,5
22,2
16,7
40,0
100
13,6
Total
Nb
177
134
161
129
101
116
818
Décès (%)
18,6
28,4
41,6
45,0
59,4
74,1
41,8
Tableau 40.
Pourcentage de décès en fonction de l'antigénorachie lors
de" l'hospitalisation.


81
croissance: en effet, des titres moyens de 30,9 et 48,2 ~g par ml sont retrouvés
respectivement pour des concentrations bactériennes élevées· 10 7 et ~ 108 germes
par ml -. Dans les méningites à N. meningitidis, aucune corrélation entre antigéno-
rachie et densité bactérienne nlest retrouvée pour les concentrations élevées
( ~ 10 8 germes par ml ).
Nombre de bactéries par ml
~ 104
10 5
106
107
~ 108
s. pneumoniae {327}
Nb
34
22
42
51
178
Titre
7,8
19,6
14,3
30,9
48,2
H. infZuenzae {270}
Nb
36
30
45
53
106
Titre
1,8
12,1
28,4
30,1
53,2
N. meningitidis{68}
Nb
14
12
12
12
18
Titre
0,1
0,3
1,7
5,8
1,0
{ } nombre de cas
Tabl eau 39.
CorréZation antigénoraahie et densité miarobienne
(Titre moyen exprimé en ~g par mZ).
3.3.2.
Antigénorachie et pronostic des méningites purulentes
Des travaux antérieurs (21, 103) précisent les facteurs de gravité des
méningites sur les éléments de l'examen clinique et définissent ainsi un barème
de gravité. Il arrive cependant que l'état de certains malades s'aggrave rapidement
alors qu'aucun facteur de mauvais pronostic n'était décelable lors de l 'hospitali-
sation. Dans ce travail, une étude du titre de l 'antigénorachie dans le LCR prélevé
lors de l'admission est envisagée comme nouveau facteur pronostic. Elle porte sur
une série de 818 méningites bactériologiquement confirmées: s. pneumoniae (372 cas),
H. infZuenzae (343 cas) et N. meningitidis (103 cas).
Les antigènes bactériens solubles sont titrés par contreimmunoélectrophorèse
et/ou test au latex. Les résultats sont cumulés par espèce bactérienne sans tenir
compte des sérotypes (Tableau 40 et Figure 30). Les résultats de l'étude des titres
de l'antigénorachie et du pronostic - seuls les décès sont pris en compte - sont
analysés chez des patients sous antibiothérapie (Pénicilline G ou Ampicilline ou
Chloramphénicol). La comparaison des résultats en fonction du traitement mis en
oeuvre ne montre pas de différence statistiquement significative.

POURCENTAGE
60
B·. pneumoniae
-+
- +--
-
50
"...,+-
"...,
",..
,...
__ v ....
-
.... ,y- --- - - -
40
, /
"
R. infZuenzae
"
, /
.+
~ "
30
. . .
.
+. . .. . . . . . . . . .
~
. . . . • • •


...L. •
.. p •
20
N,. meningitidis
.. .. +.
.....
..
If
10
.....
'*
if
ANTI GENORACHI E
(1Jg/ m1 )
ex>
N
0,25
0,75
1
3
10
12
48
100
128
Figure 30.
Pourcentages aumuUs de d~cès en fonction de Z'antig~norachie.

83
a
S.pneumoniae reste l'espèce la plus meutrière avec 58,3 pour 100 de
décès dans cette série. H. inf2uenzae et N. meningitidis sont responsables respec-
tivement de 32,4 et 13,6 pour 100 de décès. Ces chiffres confirment ceux annoncés
dans l'étude bibliographique des méningites purulentes dakaroises (22, 157, 183).
a Pour les 3 espèces bactériennes, le pourcentage de décès est lié à la
concentration d'antigènes solubles détectés dans le LCR lors de l'hospitalisation •
.
y
L'antigénorachie moyenne calculée chez les malades qui décèderont est
de 2,7 à 7,3 fois plus élevée que celle des sujets qui vivront (Tableau 41).
Pour N. meningitidis, le rapport très élevé est da au fait que le
nombre de cas est faible pour les titres élevés, responsables des décès.
\\
Vivants
Décès
Rapport( 1)
S. pnewnoniae
23,1
62,0
2,7
H. inf2uenzae
14,7
53.,6
3,6
N. meningitidis
3,1
22,5
7,3
(1) : Titre moyen décès sur titre moyen vivant
Tableau 41.
Comparaison des titpes moyens de Z'antigénoraahie
ahez Zes sujets en fonation du pPOnostia.

(titzoes e:r:primés- en "Jjg paP mZ)
Ô
Une valeur seuil critique. peut ~tre fixée au vu· de ces résultats
elle se situe à 8 ~g de polysaccharide par ml (Tableau 42).

84
Antigénorachie (lIg par ml)
p
< 8
~ 8
Sa pnewnoniae
{372}
44,8
70,2
<
1.10- 6
H. infiuenzae {343}
31,8
44,9
<
1.10-4
N. meningitidis {l03}
11,0
50,0
<
0.04
Total
{818}
29,2
59,0
<
1.10-9
{ } : nombre de cas
Tableau 42.
Pourcentage de décès en fonction de "la vaZeur
seuil. de 8 lIg par ml. de poZysaccha:r'ide bactérien
détecté dans 'le LeR à Z'hospitaZisation.
3.3 .. 2.2.
Com~on avec. lu :tJta.va.u.x de la UftéJr.a:tuJr.e.
Dès 1972, Conrood et Rytel (32) mettent en évidence la relation antigéno-
rachie et pronostic dans les méningites à H. infiuenzae : les formes les plus sévères
et compliquées sont retrouvées avec une antigénorachie supérieure à 1 lIg par ml.
Cette relation est confirmée par divers auteurs (72, 73, 107, 193).
Les résultats publiés par Feigin et coll. (72) et Ward et coll. (193) aux
Etats Unis montrent que 74,5 et 66,7 pour 100 des méningites à H. infiuenzae pré-
sentent une antigénorachie inférieure ou égale à 1 lIg par ml, contre 23,0 pour 100
des cas dans· cette étude. Cette différence est probablement liée au fait.qu'en Afrique
les délais d'hospitalisation sont plus longs qu'aux Etats Unis. Ceci explique éga-
lement que ces méningites soient de pronostic plus fatal.
Pour les méningites à N. meningitidis, Whittle et coll, (195) constatent
que les 3/4 des décès surviennent chez des patients dont l 'antigénorachie est supé-
rieure à 0,60 lIg par 1111. Cadoz et coll. (23) infirment cette relation dans une série
de 90 cas. Dans ce travail, le pourcentage de décès pour une antigénorachie supérieure
à 1 lIg par ml (27,7 pour 100 des cas) est significativement plus élevé que pour celui
obtenu pour une antigénorachie inférieure ou égale à 1 lIg par ml (9,0 ~our 100 des
cas) - p < 0,02 -
Tugwell et coll. (186) sur une série de 42 malades, précisent que le pro-
nosti c est pl us défavorable lorsque l' anti génorachi e est élevée. LI étude des .méni.n-
git~s à S. pnewnoniae dans ce travail confirme cette observation ,et les publlcatl0ns
ultérieures (23, 47)
Dans certains cas individuels, l 'antigénorachie ne s'accorde pas avec la
pronostic.Ainsiquelle que soit l'espèce en cause, des méningites très sévères à anti-
génorachie basse ou l'inverse sont observées. Le titre d'antigène détecté lors de
l'hospitalisation ne peut donc pas être considéré à lui seul comme un facteur de
pronostic. Il est toutefois un facteur de gravité intéressant pour le pronostic
lorsqu~il est intégré à l'ensemble des données cliniques et/ou biologiques selon les
critères définis par Cadoz et coll. (21), cOl'l'lplétés depuis (9, 103).

85
3.3.3.
Antigénorachie et surveillance du traitement.
Pour contr5ler l'efficacité d'une antibiothérapie dans les méningites
purulentes, le clinicien dispose de l'examen clinique, de l'antibiogramme sur la
souche si elle est isolée, de la stérilisation du LCR, du dosage des antibiotiques
en situ
voire du pouvoir bactéricide du LCR. Dans ce travail, l'évolution du titre
de l'antigénorachie lors du traitement est étudiée en vue de son application éven-
tuelle comme moyen de surveillance et de contrôle de l'efficacité d'un traitement.
Cette étude est réalisée par la détermination du titre des antigènes
solubles sur· des prélèvements séquentiels de LCR. Toutefois la mise en oeuvre d'un
protocole strict n'est pas possible, car ces études cinétiques dépendent de l'état
du malade.
3.3.3.1.
S. pneumoniae.
L'évolution de l'antigénorachie en fonction du temps est suivie chez 37
malades atteints de méningites à S. pneumoniae (Tableau 43).
Jours après
traitement
Hospitalisation
1
3
6
Titre (pg par ml)
. 18,4
15
3
2,3
moyen
Antigénorachie
décelable (%)
100
86
60
53
Tableau 43.
EvoZution de Z'antigénomahie après traitement
en fonation du temps ahez 37 sujets atteints
de méningites à S. pneumoniae.
Le petit nombre de cas étudiés est dO d'une part à l'état des maladies lors
de leur hospitalisation ne permettant pas des prélèvements répétitifs, et d'autre part
au fait que les décès surviennent très rapidement. Dans cette série, 53 pour 100 des
sujets présentent une antigénorachie décelable après 6 jours de traitement. Ceci
pennet par ailleurs un diagnostic rétrospectif lorsque s. pneumoniae n'est pas isolé •
. Quelques exemples de cinétique de disparition des antigènes solubles au
niveau du LCR sont représentés dans la figure 31. La persistance de l'antigénorachie
peut évoquer soit l'existence de cloisonnements, fréquemment observés pour ces ménin-
gites, soit une antibiothérapie mal adaptée - posologie insuffisante, ou voie d'admi-
nistration mal choisie ou souches de S. pneumoniae résistantes aux antibiotiques -.

86
ANTIGENORACHIE
(llg/ml)
256
128
64
... .. ...
32
,
t
,
. ".~
16
'" ., .
8
4
..
2
\\
\\
1
..
\\
0,5
\\
0,25
,
\\
,
o
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11· 12
13
Jours après le début du traitement
Figure 31.
EvoZution de Z'antigénoraahie ahez des sujets
atteints de méningite à
S. pneumoniae sous anti-
biotMra:pie'O

( t sujet
déaAdé)

87
3.3.3.2.
N. meningitidis.
Les titres antigéniques dans le LCR sont le plus souvent faibles lors de
1'hospitalisation. Aussi, la recherche de 1 'antigénorachie sous antibiothérapie chez
les sujets atteints de méningites à N. meningitidis se négative très rapidement
- 24 à 48 heures -.
3.3.3.3.
H. inftuenzae.
Pour les méningites à H. inftuenzae, 30 malades ont été SU1V1S pendant
au moins 10 jours. Pour une antigénorachie moyenne de 43 ~g par ml, les titres obte-
nus après mise en oeuvre du traitement sont respectivement 28, 22 et 18 ~g par ml
après 2, 6 et 24 heures. Des titres moyens de 1,1 et 0,025 ~g par ml sont encore
observés au Sème et 11ème jour.
A titre indicatif, 5 exemples de cinétique de décroissance de l'antigé-
norachie sont rapportés (Figure 32). Ainsi comme pour les méningites à S. pneumoniae,
un diagnosticétiologioue peut être porté dans les méningites à H. inftuenzae soit
décapitées soit a culture négative.
L' étu.de. de. l' êvolu.ti.on de. l' a.nti..gênoJt.a.c.h1..e. nouve. t;ocLte. ~a. vale.UIL rl.a.n.6 la.
po.&/û.bi.Utê d'e.66e.c..tu.eJL un cU.a.gno~:Uc Ui.ologi.que. Jté:tlr.o.6pe.cti..6 même. . ~OU4 a.n;Ub.i..o-
thêJta.p.i..e. et ce. pR.u..6.i..e.wt.6 jOIJJr a.p'tè6 le. débcLt du -tJr.ai.;te.me.nt. L' a.ntigênoJr.a.C.h.ie. comme.
paltamUte. de. .6U1Lve)lla.nCe. d' WI. :tJuLUe.me.nt ut; tocLte.6o.i...6 eU66.i..c.Ue. a e.nv.iAa.geJL C1J/t lu
!J(mcti..oM i.om&aiJte.& ".tr.êpWeA .60~ eU6 6-tc.U.e.me.~ Jtéa.t<:.6a.éleA •
. 3.4.
SPECIFICITE ET SENSIBILITE VES TESTS IMMUNOLOGIQ.UES
Pour S. pneumoniae~ H. inftuenzae et N. meningitidis des réactions croi-
sées intra-espèces ou inter-espèces avec d'autres germes sont décrites. Toutefois en
pratique, ces réactions sont rarement gênantes: les réactions observées en mettant
en présence immunsérum et culture ne sont pas retrouvées entre immunsérums et produit
pathologique (la quantité d'antigène étant sans commune mesure). La spécificité des
tests immunologiques - CIE et LA - est étudiée sur les LCR provenant de méningites
bactériologiquement prouvées.
a
Pour les méningites à S. pneumoniae (Tableau 44) une auto-agglutination
irréductible est notée dans 3,4 pour 100 des cas avec le test au latex et dans ces
cas aucune interprétation n'est donnée. Des réactions faussement positives sont notées
avec :
- le latex S. pneumoniae dans une méningite à S. typhimurium ;
- .un sérum anti-S. pneumoniae en CIE dans deux méningites à H. inftuen-'
zae o.

88
ANTI GENORACH l E
(llg/ml)
256
64
•••••
16
: ,\\
:1 \\
4

.#
'1
\\
.".0,,-,.0.,.
1
0
--
,
--
b
- --
\\ ,
- --
,
-
,
- -
0,25
·.d
-
0
- -
.
",0,
- -
,
-
+ +
--+
+ "'+"
oC
.
,
~
#
0
0,05
....
e
,
...
0
,
o P " ,
... ..

.. .. ,
'fi
.... ,
~
~
JOURS
1
2
3
4
5
fi gure 32. Evo Z.ution de z.'antigénorac:hie c:hez 5 suiets atteints
de méningites à H. influenzae sous antibiothérapie.

89
LCR
positif
Bactéries
CIE
LATEX
isolées en
Nb
Sérum anti
culture
cas
PNO
Hib
MGO
PNO
Hib
A C
s. pnewnoniae 1
2
+
+
+
s. pnewnoniae 1
2
+
+
+
s. pnewnoniae 3
1
+
+ +
+
s. pnewnoniae 6
1
+
H. infZuenzae b
2
+
+
+
E. coU
1
+
+
E. coU
1
+
s. typhimuriwn
1
+
s. typhiTTrU:l'ium
1
+
s. typhimurium
1
+
+
L. maZonatica
1
+
+
L. maZonatica
1
+
s. aureus
1
+
s. aureus
1
+ +
+
+
PNO : s. pneumoniae
Hib : H. infZuenzae b
MGO: N. meningitidis
Tabl eau 44.
Réactions non spécifiques.
6 Dans les méningites à H. infZuenzae (Tableau 44), la spécificité est
satisfaisante. Des fausses réactions sont observées 10 fois avec le latex H. infZu-
enzae
b dans :
- 2 méningites à S. pneumoniae 1 ;
- 6 méningites à entérobactéries
- 2 méningites à S. aureus.
En contreimnunoélectrophorèse, 4 fausses réactions sont également retrouvées
1 méningite à So pneumoniae 6 et 3 méningites à entérobactéries. Une agglutination
est observée avec le latex S. pneumoniae et 2 coprécipitations en CIE.
Au sein de l'espèce H. infZuenzae, la spécificité est également très bonne
aucune réaction croisée entre les sérotypes a, b et c ; un seul LCR - H. infZuenzae a -
agglutinait avec le latex H. infZuenzae b, mais cette agglutination était très faible.
Les auto-agglutinations avec le test au latex après chauffage sont excep-
tionnelles (1,5 pour 100 des cas).

90
y
Dans les méningites à N. meningitidis (Tableau 44), les réactions non
spécifiques sont rares. Avec le latex N. meningitidis A une coagglutination est notée
avec une méningite à S. pneumoniae 1 ; les latex A et C coagglutinent dans une ménin-
gite à S. pneumoniae 3 et une à S. auPeus.
ô
La sensibilité et la spécificité des tests immunologiques sont appréciées
d'une part sur l'ensemble des méningites dues aux 3 espèces (1234 cas), et d'autre
part sur les seulesméningites bactériologiquement confirmées par la culture (959 cas).
Les résultats sont exprimés dans le tableau 45.
Toutes (r)
Culture +(2)
Direct
Culture
CIE
LA
CIE
LA
S. pneumoniae
Sensibilité
86,6
82,4
88,3
81,7
89,3
86,0
Spécifi cité
96,5
100
99,8
99,8
99,8
99,8
H. infiuenzae
Sensibilité
83,8
71,9
94,8
91,2
95,1
94,1
Spécificité
NA
100
99,4
98,7
99,4
98,7
N. meningitidis
Sensibilité
79,9
81,9
74,3
79,9
81,3
81,3
Spécificité
98,5
100
100
100
100
100
(1)
Toutes
(2)
Culture +
NA
non appréciée
S. pneumoniae
546
450
H. infiuenzae
544
391
N. meningitidis
144
118
Tableau 45.
Sensibilité et spécificité des techniques immuno-
logiques appliquées au diagnostic des méningites
purulentes.
(Exprimées en pOU:l'centage)
Pour les méningites à culture positive, la spécificité quel
que soit ~e test
immunologique
employé
est excellente pour les 3 espèces: de 99,4 à 100 pour 100
en CIE et de 98,7 à 100 pour 100 en LA. La sensibilité est croissante de N. meningi-
tidis
(81,3 pour 100) à S. pneumoniae - 86 pour 100 en LA et 89,3 pour 100 en CIE -
et à H. infiuenzae - 94,1 pour 100 en LA et 95,1 pour 100 en CIE -. L'amélioration des
tests doit donc porter sur les 2 premières espèces.

91
3.5.
OPT!MALISAT!ON VU TEST AU LATEX
Dans l'étude des 1700 méningites purulentes analysées dans ce travail, les
antigènes bactériens solubles sont recherchés par le test au latex dans les conditions
suivantes
-
utilisation de réactifs expérimentaux mis au point en collaboration avec
les laboratoires Bio-Mérieux ;
~ mise en présence d'un volume égal de LCR et de particules de latex sensi-
bilisées(une goutte - une goutte) ;
- lecture en moins de 3 minutes.
Avec les mêmes réactifs expérimentaux, 1'optimalisation du test au latex
est envisagée par l'appréciation de deux paramètres: d'une part le rapport entre les
volumes des réactifs - LCR et latex - et d'autre part le délai de lecture après agi- .
tation rotative - 100 tours par mn -. Cette étude est réalisée à partir des LCR de
17 sujets atteints de méningites purulentes.{cf. matériel et méthodes).
Dans un souci de simplification, les résultats pour chaque espèce sont cu-
mulés et exprimés en nombre moyen de dilutions donnant une agglutination - 1 + et/ou
2 + - (Tableau 46). Dans ce mode de calcul, les conditions optimales correspondent
au nombre moyen de dilutions le plus élevé.
Volumes en lJl
Délais dè lecture après agi.tation
ESPECES
Latex
LCR
2 I11n
1
5 mn
la mn
1
i
S~· pneumoniae
5
55
5,3
1
6,2
7,3
{a}
la
50
5,7
7,2
8,0
30
30
6,2
6,8
7,7
N. meningitidis
5
55
3,2
4,0
4,8
{5}
la
50
3,8
4,6
4,8
30
30
2,2
2,4
3,3
B. inf7,uenzae
5
55
4,5
5,5
6 ,a
{4}
.10
50
5,2 '.
6,0
7,·0
30
30
3,7
4,0
5,2
{ } : nombre de cas
Tableau 46.
Nombre moyen de diZutions donnant une aggZutination
- 1 + et/ou 2 + -.
Pour une lecture après 2 minutes d'agitation, le rapport la l!l de réactif
latex et 50 l1l de LCR donne les meil.leurs résultats pour N. meningitidis et B. infZu-
enzae : 3,8 et 5,2.
respectivement. Par contre pour S. pneumoniae l'utilisation d'un

92
volume égal (30 ~1) de latex et LCR offre le meilleur rapport -6,2 -. Pour les 3
espèces, les meilleurs rendements, sont obtenus dans les conditions expérimentales
-
10 ~l de particules de latex sensibilisées et .50 ~1 de LCR ;
-
lecture après une agitation rotative de 10 mn.
Ces résultats montrent le gain appréciable, sur le plan des dilutions,
entre ces conditions optimales et celles utilisées initialement dans ce travail (Ta-
bleau 47). Dans ces conditions, le seuil de détection peut être abaissé de 2 à 4 fois.
Si ces nouvelles conditions peuvent être proposées pour les laboratoires équipés,
par contre pour les pays en voie de développement, une technique rapide - une goutte
de latex sensiliilisé, une goutte de LCR et une lecture en 3 mi·nutes "- doit ~tre
préconisée.
Conditions
antérieures
optimales
Gain
2 I1ln
10 mn
30
- 30 III
10
- 50 III
S. pneumoniae
6,2
8 ,0
1,8
H. influenzae
3,7
5,2
1,5
N. meningitidis
2,2
4,8
2,6
Tableau 47.
Nomb~e moyen de dilutions agglutinantes selon les
aonditions antéPi~es et optimales.
Dans le test au latex, le seuil. de détection" peut ~tre encore abaissé. Si
dans les conditions expérimentales utilisées, le meilleur rapport est obtenu pour
10 ~l de réactif au latex et 50 III de LCR, d'autres rapports de volumes peuvent ~tre
envisagés. Par ailleurs, les conditions physico-chimiques doivent être étudiées, de
m~me que l'amélioration de la qualité des immunsérums - soit sur animal, soit à partir
d'hybridomes - et la concentration des antigènes dans les produits pathologiques par
1yphoge1 ou ultrafiltration doivent être envisagées. Toutefois cette dernière est
contraignante (volume important de LCR), coOteuse et lente; l'avenir appartient à une
optima1isation du test au latex sans concentration préalable.
3..6.
cour DES TESTS TMMUNOLOG!QUES
L'analyse du coat des méthodes immuno1ogiques dans le diagnostic des ménin-
gites purulentes doit ~tr~ envisagé car il est un élément fondamental dans l'implan-
tation de ces techniques dans les pays en voie de développement en vue d'une utilisa-
tion systématique.

93
3.6.1.
Tech.niques inmunologiques
Pour la contreimmunoélectrophorèse, le coat du tampon est faible. Celui
du gel est modéré car 100 mg d'indubiose suffisent pour préparer une plaque soit
moins de 10,4 FF. Le coat de la plaque est très faible si les examens sont pratiqués
en série: par exemple, 15 produits pathologiques sont étudiés vis à vis de 4 inmun-
sérums - S. pneumonÙ!e (omni), H. infZuenzae b, N. meningitid'L-s A et C - pour une
plaque dans ce travail.
L'omnisérum anti-s. pneumoniae, utilisé pour une seule recherche de poly-
saccharide pneumococcique par CIE, coOte environ 4 FF. Avec le même volume, le test
au latex permet de pratiquer 100 réactions. Ainsi donc, si cette dernière technique
appara't peu coOteuse pour les immun-sérums, il est difficile d1évaluer le coat de
la préparation des particules de latex sensibilisées. De plus, il est variable en
fonction du fait que 1 'on utilise soi't ses propres réactifs de laboratoire, soit des
réactifs conmercialisés.
Les immun-sérums anti-H. infZuenzae sont d'un coat moindre que 1 'omnisérum
de S. pneumoniae (83 sérotypes) car ils sont soit monovalents (b) soit hexavalents
(a - f). En vue d'un moindre coat, il est possible pour S. pneumoniae de réaliser
des pools de sérums en incorporant les sérotypes les plus fréquel1111ent retrouvés dans
le pays: ainsi pour le Sénégal, les 14 immun-sérums des pools l et II utilisés dans
ce travail couvrent 92,2 pour 100 des sérotypes de S. pneumoniae.
Le Slidex Meningite Kit (Laboratoires Bio-Mérieux) pour la recherche des
polysaccharides de s. pneumoniae (omnisérum), H. infZuenzae b et N. meningitidis A
et C revient à 750 FF. Il est commercialisé pour l'étude de 50 LCR, mais la non-
utilisation des comptes gouttes du fabricant permet ••·•• de doubler le nombre des LCR.
3.6.2.
Bactériologie classique
Les estimations du coat varient en fonction des milieux de culture utilisés
pour l'isolement et des caractères culturaux ou métaboliques étudiés pour l'identifi-
cation de l'espèce bactérienne isolée. Le coat diffère également si seul l'examen
direct (présomption) est pratiqué ou si une bactériologie classique, examen direct
et culture (certi'tude),est systématiquement réalisée. Les estimations envisagées dans
cette étude correspondent donc à une valeur moyenne.
3.6.3.
Comparaison des coOts
La comparaison des 3 techniques utilisées dans ce travail est rapportée
dans le Tableau 48. En prenant cOl1111e base, l'heure de travail à 30 FF, l'étude d'un
LCR revient à 12 FF pour la bactériologie classique, 8 FF pour la contreimmunoélec-
trophorèse et 7,50 FF pour le test au latex.

94
Tests il111lunologiques
o + Ag
Bactériologie
0 + C
CIE
LA
Temps nécessaire (heure)
0,2
0,05
0,05
Délai de réponse
2 à 3 jours
30 mn
3 mn
CoOt pour 1 LCR
12 FF
8 FF
7,50 FF
Equipement nécessaire
Microscope (0)
Générateur
à amortir :
Etuve
Cuve
0
Bec Bunsen
Microscope (0)
Microscope (0)
Stérilisateur
o : examen direct
C : culture
Ag
antigène
(0)
si examen direct pratiqué
Tableau 48.
Compa:raison de Za baetéX'ioZogie aZassique~ de Za
aontreimrrunoéZeatrophorèse et du test au Zatez
pour
Z'étude d'un LCR.
Ces calculs sont théori"ques ; le coOt de la bactériologie classique et de
la contreimmunoélectropflorèse est très variaole selon que les examens sont réalisés
individuellement ou en série. Par contre, pour le <est au latex, le prix de revient
est le même dans les deux cas. Les coOts sont voisins de ceux avancés par Sanborn
(communication personnelle) mais oeaucoup plus faibles que ceux indiqués par Welch
et coll. (J. clin. Microbiol, 1982, 16, 905-908).
Enfin, ;-1 est important dans l'optique des diagnostfcs rapides de tenir
compte de l'examen direct qui vient compléter utilement et à peu de frais les tech-
niques immunologiques.
4
DISCUSSION - CONCLUSION
les tests immunologiques utilisés dans ce travail comparativement à la bacté-
riologie classique, précisent l'intérêt de la contreimmunoélectrophorèse et du test au
latex dans le diagnostic, le pronostic et l'étude épidémiologique des méningites puru-
lentes. Ainsi l'élaboration de stratégies du diagnostic et de lutte contre ces infections,
adaptées aux conditions particulières du continent africain, est donc ~ctuellement envi-
sageable.
.

95
4.1.
RAPIVITE.
Dès réception du prélèvement, les tests immuno1ogiques précisent le diag-
nostic étiologique très rapidement: en moins de 3 mtnutes pour le test au latex et
en 30 à 60 mi·nutes pour la contreimnunoé1ectrophorèse. Cette rapidité est très appré-
ciable dans les infections aussi sévères que les méningites, car une antibiothérapie
adaptée à l'agent étiologique peut être immédiatement instaurée : un temps précieux
est ainsi gagné en comparaison de la bactério1ogte classique qui donne un résultat
plus tardivement (de 24 a 48 heures).
4.2.
SIMPLICITE.
La description des deux techntques met l'accent sur leur simplicité et le peu
de matériel nécessaire. Tout laboratoire de bactériologie peut donc les utiliser en
routine.
L'emploi de la technique du test au latex n'impose aucun matériel, ni qualifi-
cation technique, ce qui la rend très prati·que en vue d1une utilisation sur le terrain
et ce, même par un personnel peu qualifié. Par contre, la mise en oeuvre de la contre-
immunoé1ectrophorèse implique un matériel plus important: plaques de gel précou1ées,
générateur portable, cuves et tampons.
Les antigènes solubles des espèces de s. pnewnoniae~ H. influenzae et N. menin-
gitidis sont des polysaccharides résistants. Ainsi donc, contrairement à la culture, il
est possible de différer la recherche de ces antigènes dans le LCR. Elle est réalisa-
ble sur des échantillons stockés à + 4°C voire mieux 1 - 20°C ou - 80°C et ce pendant
des années. De même, des échanti·1lons de LCR peuvent être adressés au laboratoire sans
précautions particulières: par la poste à température ambiante, sur papier buvard ou
en tubes à hémolyse bouchés. Des délais d'une à trois semaines ne sont pas préjudicia-
bles pour le diagnostic (133, 156).
.
4.3.
INTERET VIAGNOSTIQUE.
l'étude de 1700 méningites purulentes dakaroises, montre que l'agent étiolo-
gique est précisé dans 77,2 pour 100 des cas par la culture, alors que le diagnostic
est possible dans 82,5 pour 100 des cas lorsque les t~sts immuno1ogiques sont associés
a la bactériologie.
Pour les 3 principales espèces - s. pnewnoniae (32,1 pour 100 des cas),
H. influenzae (32,0 pour 100 des cas) et N. meningitidis {9,0 pour 100 des cas - la re-
cherche des antigènes solubles est positive dans 96,1 pour 100 des cas (1184/1234) contre
seulement 77,7 pour 100 des cas par culture (966/1243). La contreimmunoé1ectrophorèse
(89,S pour 100 des cas) est plus performante que le test au latex (8S,7 pour 100 des cas).
Ces deux techniques sont simultanément positives dans 88,1 pour 100 des méningites a
H. inftuenzae, 73,6 pour 100 de celles à S. pnewnoniae et 66,0 pour 100 de celles a
N. meningitidis.
La comparaison de la bactériologie classique (BA) à la contreimmunoé1ectro-
phorêse {CIE ou le test au latex (LA) montre que l'association BA - CIE donne les
meilleurs résultats dans le diagnostic des méningites à S. pnewnoniae (80,2 pour 100
des cas) et H. influenzae (68,4 pour 100 des cas) alors que la. plus grande fréquence

96
de diagnostic pour les méningites à N. meningitidis est ooservée dans l'association
BA - LA (73,6 pour 100 des cas).
Pour les pays en voie de développement, l'association examen direct et test
au latex est très intéressante puisqu'elle est positive dans 93,1 à 96,0 pour 100 des
cas en fonction des espèces.
L'étude de la cinétique de l'évolution de 1'antigénorachie chez des sujets
sous traitement antibiotique a mis en évidence la possibilité de diagnostiquer des
méningites décapitées. Par aill eurs', un di agnosti c rétrospectif peut être porté par
les tests immuno10giques lorsque l'examen bactériologique est négatif.
4.4.
INTERET EPIVEMIOLOGIQUE.
La spécificité des tests immuno10giques
ajoute au diagnostic des méningites
purulentes, la détermination soit du sérotype - H. inftuenzae b, N. meningitidis A ou C -
soit de l'espèce bactérienne - s. pneumoniae (omnisérum) - • Cette dernière se réalise
le plus souvent directement à partir du LCR : elle est possible respectivement dans
97,6
,
98,0 et 88,2 pour 100 des cas de méningites à S. pneumoniae, H. inftuenzae et
N. meningitidis.
4. 5.
INTERET PRONOSTIQUE.
L'étude de la corrélation entre le titre de l'antigênorachie du LCR lors de
l'hospitalisation et le fait que les patients soient décédés ou non, montre que des
seuils critiques peuvent être fixés à 8 ~g par ml de polysaccharides pour S. pneumoniae
et H. inftuenzae et à 1 ~g par ml de polysaccharide pour N. meningitidis. En effet,
le pourcentage de décès est significativement plus élevé lorsque 1'antigénorachie est
supérieure à ce seuil.
L'antigénorachie est un facteur de gravité intéressant pour le pronostic
lorsqu'il est intégré à l'ensemble des données cliniques et/ou biologiques selon les
critères définis par Cadoz et coll. (21), complétés récemment (9, 103).
Par contre, il èst difficile d'envisager 1'antigénorachie comme paramètre
de surveillance d'une antibiothérapie en raison de la répétition des prélèvements.
Cependant, sa persistance doit évoquer la possibilité d'un échec du traitement.
4.6.
LIMITES VES TESTS IMMUNOLOGIQUES.
La limite des tests immuno10giques est leur sensibilité. En effet, des
quantités infimes d'antigènes ne sont pas détectées. Toutefois des études sont en
cours pour améliorer la qualité des réactifs et des techniques de concentration préa-
lable des antigènes dans le liquide pathologique sont déjà utilisables' - 1yphoge1,
ultraft1trattQn
(Ami con) -

'_.'~'."..." _~, , ....,;"-"n~""".o.,;,......~''',''-~,;, ;,.,......,.;_~_'''~..,."
.. ',. ~.~. __,.,
"-'v_~·""'"'"'·''''''''' ""'",,',,,",,-, "~".,"""",",,,.''''~'*'_~''"'.'<.'''>'-''''' .....~,o'.""""""'" ""~~f'''''-''''';''·c,~·o.'"-v_~o; ·,"",''''''''''''"~·'-'-._'~_' ·'-~~·.'',
,,,'~
~~~ ~"""""""
_~ '~"'""""'~,~,,"""""~.~"" ""'.·~T"","''''''''''''''''
...
__
...............
......',....
..
....
........._ . " " "........
_ _
.
__--''''''~'''''''''"'''' ,.' ,~~., .~"..._'.'_"';~.."·.;,,,~,~·,,_C·,'_"'"-_"' __~.,';'.., ; """"""""",,.,.-,,,,,, ,.~. . -'"
,,'" '" "" ", """"''''-' ..,,'-,
" , ",' ,", ---,,,', "" --. ",'.'" ,",-,'..._,
TERRAIN
Examen Direct
Latex
+
seul
Stockage
Latex
et/ou
expédition
+
STRATEGIE de VACCINATION
CENTRE DE REFERENCE
CONFIRMATION : Latex + CIE
si N. meningitidis A ou C
-,. -
-e
~I
J
~ 1
e complète
1
1
-}' 1 HOPITAUX
CENTRAUX
~ Latex + CIE"
CONSEILS D'ANTIBIOTHERAPIE:

Cul ture - Anti biogramme
• N. meningitidis :
Sérotypie
résistance aux sulfamides
. H. influenzae :
%souches productrices de
a lactamases
l
~
Informations
/1 Souches
AIDES
INTERNATIONALES
CENTRES DE REFERENCE
Diagnostic
immun-sérums
INTERNATIONAUX
réactifs
-
7'
O.M.S.
Traitement
antibiotiques l
vaccins

( BIOFORCE
Préventions:
Figure 33 • Stratégie pour le diagnostia~ le traitement et la prévention des méningites
purulentes en Afrique.

97
Si les tests immunologiques présentent une grande spécificité! il ne faut
pas méconnaTtre la possibilité de réactions croisées d'une part entre serotypes et
d'autre part inter-espèces avec d'autres germes. Plus nréoccupante est la.tendan;e
autoagglutinable de certains lots de latex difficile à détecter au stade lndustrlel.
A noter que l es tests immunologiques peuvent donner des résultats faussement
positifs pour des LCR contaminés lors du prélèvement et conservés dans de mauvaises
conditions. L'examen direct du LCR prend alors' toute sa valeur.
De plus il ne faut pas ouBlier que la recherche des antigènes solubles ne
remplace pas totalement la bactériologie class;lque. L'isolement du genne par la cul-
ture reste encore l'élément de référence pour le diagnostic de certitude et demeure
indispensable pour la pratique de l'antibiogralTD1le.
La recherche des antigènes solubles doit donc être considérée dans le diag-
nostic des méningites purulentes comme:
- un complément de l'examen bactériologique classique pour les pays développés;
- un élément eh~~el pour le diagnostic étiologique dans les pays à faibles
structures sanitaires ; il peut alors être combiné au seul examen direct si la culture
n'est pas possible (manque de matériel ou en raison du coat).
4.1.
PROPOSITION VE STRATEGIE.
Pour améliorer le diagnostic, le traitement et la prévention des méningites
purulentes dans les pays den voie de développement, la stratégie décrite dans la figure
33 peut être envisagée. Si elle fait intervenir le pays concerné, les organismes inter-
nationaux sont également impliqués.
"
...
.'1'
.'1'
of"
..
...,.
",.
....
....

FF-
i
98
CONCLUSION

99
Lu mai.a.cüu .ùt6e.ctie.CL6 u
et notamme.nt R.u méningUu rJUJtU1..e.ntu C.OMU-
:tuent un pJtobR.ème. maje.uJr. de. santé pubüque. e.n A6JUque.. Vu 6aJ..:t de. R. ' -<'n6u66i.6a.nc.e.
de6 .6.:tJtuctuJr.u .6anUa.-<.Jtu, R.u méningUu pO.6e.nt du pJtobR.èmu cü66-<'c.ilu à... Jté.6oudJf.e.
pouJr. R.e. cUa.gnoUc., R.e. .:tJtaJ..:te.ment et .ta. pJtéve.nUon - c.h1..mi.opJtophy.ta.xJ..e. et vac.unmon -
rR. -Ûnpoltte. donc. de. me:t.:tJte. au poW ,du t~c.ftn.iquU ~ d' wboJte.Jt ,d~ .6.:tJta.:té~-<.U, ~e.
cUa.gYtOsUc. e.:t de. R.u.:t:te. c.on.:tJte. c.U -<.n6 e.c.ti.on6', adapte u a.u.x. c.oncüUoYL6 pa.t1.tic.u.UVteA.
du. c.ontine.nt a6JUè.a.i.n

.
.
Lu métho du de. .ta. 6actWoR.og-<'e. c.R.a..6 /J-<'q ue. Jte.qu.-<.èJte.nt pR.u.6-<.e.uJL<S ê.:ta.pu :
e.xame.n CÜJte.ct, c.u.R.:tuJte., -<'de.nU6ic.a.Uon e.:t .6ê.Jtotypie.. V~ c.haque. pay.6 a6JUc.a.-<.n, li
ewte. au mO{n6 un c.e.n.:tJte. où. c.e.:t:te. .6éque.nc.e. d' e.xa.me.Yt.6 pe.ut me. c.onduae. daYt!J .6on
-<.ntégJta.U:té. Ma.i.6 a.UR.e.uJL<S, .6uJr. R.e. te.JtJta.-<.n, R.u équ.-<.pu mécüc.a.R.u ne. fupo.6e.nt R.e.
p.f.u.!J .6ouve.nt d'auc.un moye.n d'-<'nvuUga.Uon ou au pR.M d' un mi..c.JtO.6c.ope. pe.Jtme.:t:ta.nt
un e.xame.n CÜJte.ct •

12a.Yt6 c.U c.oncüUoYt!J, l i ut appa.Jtu. -<.nfupe.YL6abR.e. de. me.:ttJte. au point du
te.c.hYtiquu de. cUa.gn0.6Uc. .6-ÛnpR.u e.:t Jta.pidu pe.Jtme.:t:ta.nt d' idmti..6ie.Jt .6 uJr. p.ta.c.e. R. 1age.nt
pa.:thogène. vo.<.Jte. même. de. pJtéwe.Jt 50n f.iê.Jtotype. a6.<.n de. pouvo.<.Jt me.:ttJte. e.n oe.uvJte. un
.:tJta.Ue.me.nt adapté e.:t .6-<: 6uo-<'n une. vac.una.:t.J..on .6péuM-que. - c.a.s du mén-<-ngUu à.
N. meningitidis -
ActueUe.me.nt R.u .6e.u.R.u méthodu po.6.6ibR.u sont du tu:t.6 -UrrmunoR.ogiquu
pouJr. .ta. déte.ction du' antigènu .6oR.ubR.u du upèc.u 6actWe.nnu. Le.uJr. .6:t.a.bUUé
pJtuen:te.
R. ava.n:t.a.ge. de. pouvo.<.Jt cü66ê.Jte.Jt
'
R.e.uJr. -<'de.nUM-c.a.Uon apJtè..6 .6toc.ka.ge. ou e.xpé.
cüUon.
Ce. :tJta.va.li poitte. .6uJr. .ta. déte.ction du a.nUgènu poR.Y.6ac.c.ha.Jt-<.cüquu .60R.u6R.u'
du .:tJtoi.6 pJUnupa.R.e6 upèe;.u JtupoMa6R.u de. méningUu da.n6 R.e. LCR, à. R. ' a.-<.de. de. .ta.
c.on.:tJtUmmunoUe.c..:tJtophoJtè..6e. e.:t du tut au R.a.:te.x. La mi..5e. au poW du tu:t.6 -Ûr!munoR.o-
giquu pu.i.6
R.e.uJr. appüc.a.Uon .6Y.6téma.Uque. .6uJr. une. .6We. de. 1100 mén-<.ngUe-6 puJr.u.R.e.ntu
dafuvtoi.6
u
0nt pe.Jtmi...6 de. pJté W e.Jt R. 1intê.JtU de. c.u méthodu dan6 R.e. cüagnoi>tic., R. 1 épi-
dê.mi..oR.ogie. e.:t R.e. pJtono.6Uc. de. c.u in6e.ction6. En6in, R.u avan:t.a.gu e.:t R.u ümi..:tu de.
c.u te.c.hn-<-quu .6ont appJtéué.6.
La c.on.:tJtUmmunoUe.ctJtophoJtè.6e. e.:t R.e. tut au R.a.:te.x .6ont du méthodu de.
cUa.gy!o.6Uc. Jta.~i~~, .6.<.mpR.u, n~c.u.6.<.:t.a.nt pe.u d'équ.-<.pe.me.nt, pe.u onê.Jte.CL6U. EUu J.iont
.6 e.n6-<.6R.u, J.i peu6-<.quu e.:t appUc.a.bR.u .6uJr. R.e. te.JtJta.-<.n R.à. où. l i n' e.wte. auc.une. .6:t.Jtu.c.-
:t.uJr.e. .6a~e.. Ce.pe.nda.nt, eUu ne. .6auJr.a..<.e.nt Jte.mp.ta.c.e.Jt .ta. c.u.UuJr.e.
e.xame.n 6actWo-
R.ogi~ue. d~ Jté6ê.Jte.nc.e. ,~ néc.u/Ja.-<.Jte. e.n vue. de. R. 1anU6iogJta.mme.. PouJr.'R.u payJ.i JUc.hu,
.ta. de..t;e.c.ti.on du an.t<.genu soR.u.6R.u ut un Uéme.nt c.ompR.éme.n:t.a..<.Jte. da.YL6 R.e. cüagno.6Uc.
c.R.a..6.6-<.que.. Van6 R.u pay.6 à. .6.:tJtuctuJr.U .6a~e6 iYL6ui 6i.6antu
eUe. ut un éR.éme.nt
u/Je.nUd du cUa.gno.6Uc. .6oU .6e.u.R.e. .6oU (LM'ouée. à.R. ~e.xa.men cl..1Ae.ct.
Ce. :tJta.va.li Jtéa.R.i.6'é e.n pa.Jtt-<.e. e.n c.oR.R.a.boJta.Uon ave.c. R.u .ta.60Jta.:to.<.Jtu Bio-
MWe.u.x, a abol.LÜ à. ~_ mLse. au r:oir;:t ~d' un fUt R.a.:te.x de. ~gno/JUc. du mén-<-ngUu
puJr.u.R.e.n:t;u. IR. ut ~ej~ c.omme.Jt~e e.y! FJta.nc.e. e.:t ,c:ia.M cü66ê.Jte.w pays d'EuJr.ope.
e.:t du UeJL6 monde. a..<:.YLô-<. qu' a.u.x. E:t.a.:tJ.i UYt-<.J.i. T0u.:te.60-<.J.i, C.e. :tJta.va..<..e. /J 1in6 c.JtU dan6 une.
ê:t.u.d~ ~ ~VMte. qu.-<.~d~~ ~e. pOuJL<Su.-<.vie. da.n6 R. ' ~pac.e....e.:t R.e. te.mp/J. En e.66e.:t, .ta.
.6 e.n6-<.b.<.U:te e.:t .ta. J.i peu6-<.c.Lte du tut· au R.a.:te.x do-<.ven:t me. a.mê.R.-<.oJtéu • de. même. R.e.
.6 pe.c..:tJte. du a.nUg ènu Jtec.he.Jtc.héJ.i doU me. Ua.Jtgi.
'
La déte.~o~ d'ant.<.gènu' .6oR.~b~e..6 p~ te.c.hn-<.quu immunoR.ogiquu Jta.pide6
ut une.appJtoc.he. d.<.66Vte.nte. de. .ta. 6actvuoR.og-<.e. ; eUe. ouVJte. de. nouveUu peJL6pe.ctivu
pouJr. ~u payJ.i e.n ~o-<:e. de. dév do ppe.me.nt e.:t doU me. appUquée. à... R. ' étude. d' a.u..:tJte.s
pJtodu.UJ.i pa.:thoR.og-<.que6.
....
"...
...11
""
.. li" ..."" ""'"" ....
"lI
....

100
BIBLIOGRAPHIE

101
1.- ALEXANDER H.E.
Pronostic value of precipitin test.
J. Clin. Invest., 1937, 16, 207-21l.
2.- ALEXANDER H.E.
The hemophilus group. in Bacterial and mycotic infections of man.
R. DUBOS Ed. Pitman Medical Publishing Co. London 1965.
3.- ALLEN P.Z., GLODE M., SCHNEERSON R., ROBBINS J.B.
Identification of Immunoglobulin Heavy. Chain isotypes of specifie antibodies
of Horse. 46 group B meningococcal antiserum.
J. Clin. Microbiol., 1982, 15, 324-329.
4.- ANDERSON P., JOHNSTON R.B., SMITH D.H.
Human serum activities against H. ln6luen~e type b.
J. Clin. Invest., 1972,51,31-38.
5.- ANDERSON P., SMITH D.H.
Isolation of the capsular polysaccharide from culture supernatant of
H. ln6luen~e type b.
Infect. Immun., 1977, 15, 472-477.
6.- ANHALT J.P., YU P.K.W.
Counter immunoelectrophoresis of pneumococcal antigens. Improved sensitivity
for the detection of type VII and VIII.
J. Clin. Microbiol., 1975, 2, 510-515.
7.- AUSTRIAN R.
Prevention of pneumococcal infection by immunization with capsular poly-
saccharides of S~eptococCU4 pneumonlae : current status of polyvalent
vaccines.
J. infect., Dis., 1977, 136, 38-42.
8.- AUSTRIAN R., BUETTER C., DOLE M.
Problems in the classification of pathogenic role of alpha non hemolytic
Streptococci of the human respiratory tract.
Streptococci cross-reacting with pneumococcal polysaccharides in Streptococci
and Streptococcal diseases.
WANNAMAKER L.W., MATSEN J. Ed.
9.- AUTRET E., DENIS F., CHIRON J.P., CADOZ M., SOW A.
DIOP MAR 1.
Aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs des méningites à Haemophllu4
ln6luenzae type b en Afrique (à propos de 248 observations dakaroises).
Ann. Peàiat., 1979, 26, 155-162.
10.- AVERY O.T., GOEBEL W.F.
Chemo-immunological studies on the solubles specifie substance of pneumo-
coccus. 1. The isolation and properties of the acetyl polysaccharide of
pneumococcus type 1.
J. Exper. Med., 1933, 58, 731-755.
11.- AYYAGARI A., KUMAR L., AGARWAL K.C., SHARMA M., PANDE D.
Counter immunoelectrophoresis in the diagnosis of H. ln6luen~e.meningitis
in children.
Indian J •. Med. Res., 1979, 10, 168-172.
12.- BAIRD D.R., WHITTLE H.C., GREENWOOD B.M.
Mortality from pneumococcal meningitis.
Lancet,
1976,.U, 1344·-1346.

102
13.- BARTRAN C.E., CROWDER J.C., BEELER B., WHITE A.
Diagnosis of bacteria1 diseases by detection of serum antigens by counter
immunoe1ectrophoresis, sensitivity and specificity of detecting pseudomonas
and pneumococca1 antigens.
J. Lab. Clin. Med., 1974, 83, 591-598.
14.- BLAKE F.6.
Methods for the determination of pneumococcus types.
J. Exper. Med., 1917, 26, 67-80.
15.- BLOOMFIELD N., GORDON M.A., ELMENDORF D.F.
Detection of etyOptoCOCCU4 neo6o~ antigen in body f1uids by latex
partic1e agglutination.
Proc. Soc. Exp. Biol., 1963, 114, 64-67.
16.- BOINEAU F., LA FONTAINE N.
La recherche des antigènes solubles et son intérêt.
Bordeaux Med., 1982, 15, 291-296.
17.- BRANEFORS-HELANDER P.
The structure of the capsu1ar antigen from Haemop~ in6luenzae type a.
Carbohydr. Res., 1977, 56, 117-122.
18.- BUKANTl S.C., DEGARA P.E., BULLOW J.G.
Capsu1ar polysaccharide in the b100d of patients with pneumococcic pneumonia :
detection incidence, prognostic significance and relation to therapies.
Arch. Intern. Med., 1942, 69, 191-212.
19.- BUSSARD A.
"
Description d1une technique combinant simultanément 'Iélectropnorèse et la
précipitation immuno10gique dans un gel : 1l é1ectrosynérèse.
Biochem. Biophys. Acta, 1959, 34, 258-263.
20.- BUSSY V., CORNILLET J., MUNlER M., BRASSART G., RANDOUX A., PENNFORTE"F.,
SCAVIllI.M.
"
Diagnostic biologique des méningites bactériennes de l'enfant: recherche
des antigènes bactérie~s
solubles et dosage de 11acide lactique dans le
L.C.R.
Ann. Pediat., 1982, 29, 543-547.
21.- CADOl M., DENIS F., CHIRON J.P., SOW A., DIOP MAR 1.
Pronostic et traitement des méningites à pneumocoque en Afrique (à propos de
402 observations).
Nouv . Presse Med., 1979, 8, 573-576.
22.- CADOl M., DENIS F., DIOP MAR I.
Etude épidémio10gique des cas de méningites purulentes hospitalisées à Dakar
pendant la décennie 1979-1979.
Bull. O.M.S., 1981, 59, 575-584.
23.- CADOl M., DENIS F., SAULNIER M.
Intérêt pronostic du titrage rapide des antigènes bactériens dans le liquide
cépha10-rachidien de méningites purulentes.
Med • Mal. Inf., 1982, 12, 522-525.
24.- CADOl M., PRINCE DAVID M., MBOUP S., SOW A., DENIS F., DIOP MAR I.
Evaluation des infections pneumococciques en Afrique.
Ann. Microbio1. (Inst. Pasteur), 1982, 133A, 516-517.

103
25.- CALDER M.A., Mc HARDY V.U., SCHONELL M.E.
Importance of pneumococcal typing of pneumonia
Lancet, 1970, i, 5-7.
26.- CHIRON J.P., DENIS F., MBOUP S., CADOZ M., DIOP MAR 1.
Méni ngi tes purul entes. 1ntérêt de 1a recherche dl une anti génémi e.
Etude de 134 cas par électroimmunodiffusion.
Nouv. Presse Méd., 1978, 1, 3366-3367.
27.- CHIRON J.P., DENIS F., SAMB A., SOW A., DIOP MAR 1.
Etude bactériologique des méningites endémosporadiques au C.H.U. de Fann à
Dakar (1974-1976).
Bull. Soc. Méd. Afr. fwire Lgue. Frse., 1977, 22, 221-230.
28.- COLOING H., LINO 1.
Counter immunoelectrophoresis in the diagnosis of bacterial meningitis.
J. Clin. Microbiol., 1977, 5, 405-409.
29.- COMBRIDGE B.S., SHAW C.
Immunoelectrophoresis using discontinuous buffer system to detect Australia
antigen in pooled human plasma.
Lancet, 1971, Li, 1184-1185.
30.- COONROD J.D.
Physical and immunologic properties of pneumococcal capsular polysaccharide
produced during human infection.
J. Immunol., 1976, 112, 2193-2201.
31.- COONROD J.D., BAUER R.
Latex agglutination in the diagnosis of pneumococcal infection.
J. Clin. Microbiol., 1976,4, 168-174.
32.- COONROD J.D., RYTEL M.W.
Determination of aetiology of bacterial meningitis by counter immunoelectro-
phoresis.
Lancet, 1972, i, 1154-1157.
33.- COONROD J.D., RYTEL M.W.
Detection of type-specific pneumococcal antigens by counter immunoelectropho-
resis. 1. Methodology and immunologic properties of pneumococcal antigens.
J. Lab. Clin. Med., 1973, 81, 770-777.
34.- COONROO J.D., RYTEL M.W.
Detection of type specifi"c pneumococcal antigens by counter immunoelectro-
phoresis. II - Etiologic diagnosis of pneumococcal pneumoniae.
J. Lab. Clin. Med., 1973, 81, 778-786.
35.- COURTIEU A.L., MOlNARO D., ANDRE M.
Sêrotypie des pneumocoques dans la région de Nantes.
Path. Biol., 1979, 21, 559-564.
30.- CRISEL R.M., BAKER R.S., DORMAN D.E.
/
Capsular polymer of Ha.emopki.i.u.6 .i.n6luenza.e. type b
1 - Structural characte-
rization of the capsular polyrner of strain Eagan.
J. Biol. Chem., 1975, 250, 4926-4930.
37.- CRUISKSANK R.
The urinary excretion of pneumococcus polysaccharide in lobar pneumonia.
J. Path. Bact., 1938, 46, 67-75.

104
38. - DARWICHE H.
Répartition des sérotypes de pneumocoque isolés à Dakar entre 1977 et 1980
(à propos de 500 typages).
Thèse de Médeci ne, Dakar, 1981, n° 68.
39.- DAVIS B.D., DULBECCO R., EISEN H.N.
Microbiology, 3ème édition
Harper International édition, Pennsylvanie, 1980.
40.- DEGARA P.F., BULLOWA J.G.M., BUKANTl S.C.
Pneumococcal capsular polysaccharide and antibody in pleural exudates.
Amer. J. Med. Sci., 1942, 203, 376-383.
41. - DEftIlL P.
Acquisitions récentes dans le diagnostic précoce des méningites bactériennes.
Bruxelles Méd., 1978, 11, 583-585.
42.- DENIS F.
Apport de la contreinvnunoé1ectrophorèse pour le diagnostic des méni'ngites
purulentes à pneumocoque.
Path. Biol., 1979, 21, 549-553.
43.- DENIS F., CHIRON J.P., MBOUP S., CADOl M., DIOP MAR 1.
L' é1ectroinvnunodiffusion appliquée au diagnostic et au typage capsulaire de
220 méningites à pneumocoque.
Rev. Inst. Pasteur Lyon, 1979, 12, 347-359.
44.- DENIS F., CHIRON J.P., t43011P S., CADOl M., DIOP MAR I.
Diagnostic étiologique des méningites purulentes par l'é1ectroimmunodiffusion
et la bactériologie classique.
'
Résultats comparatifs sur une série continue de 700 méningites purulentes.
Méd. Mal. Inf., 1979, 9, 353-359. ,
45.- DENIS F., CHIRON J.P., SAMB A., DIOP MAR 1.
Diagnostic étiologique rapide des méningites purulentes par mise en évidence
dans le LCR dh certains constituants bactériens. Nouvelles perspectives ou-
vertes par l'électroimmunodiffusion, le test à la limule et à 11 agglutination
passive.
Méd. Afr. Noire, 1978, 25, 225-238.
46.- DENIS F., CHIRON J.P., SAMB A., DIOP MAR 1.
L' é1ectroimmunodiffusion et les autres moyens de diagnostic rapide dans les
méningites purulentes.
Méd. Afr. Noire, 1979, 26, 131-140.
47.- DENIS F., CADOl M., DIOP MAR 1., SAULNIER M.
Bacteria1 antigen concentrations in cerebro-spina1 fluid and prognosis of
purulent meningitis.
Lancet, 1981, ~, 1361.
48.- DENIS F., CADOl M., RAHAL A., MBOUP S., PRINCE DAVID M., DIOP MAR 1.
Les méni ngi tes purul entes à Ha.emophil.~ .irt6.lu.enza.e de serotype non b.
Lyon Med., 1981, 245, 589-595.
49.- DENIS F., GUINET R., PRINCE DAVID M.
Répartition des biotypes d'Ha.emop~ .irt6.lu.enza.e responsables de méningites
purulentes. Etude de 50 souches.
Path. Biol., 1981, ,29, 241-243.

105
50.- DENIS F., GREENWOOD B.D., REY J.L., PRINCE DAVID M., MBOUP S., BENBACHIR l.,
OMANGA V.
Résultats préliminaires d'une étude multicentrique des serotypes de Pneumo-
coque en Afrique.
Ann. Microbiol. (lnst. Pasteur), 1982, 133 A, 519-520.
51.- DENIS F., REY J.L., AMADOU A~, SALIOU P., PRINCE DAVID M., MBOUP S.,
CADOl M., DIOP MAR l., ETIENNE J.
Emergence of meningococcal meningitis caused by W135 serogroup in Africa.
Lancet, 1982, ~, 1335-1336.
52.- DENIS F., SAMB A., CHIRON J.P.
Bacterial meningitis diagnosis by counterimmunoelectrophoresis.
JAMA, 1977, 238, 1248-1249.
53.- DENIS F., SAMB A., CHIRON J.P •., SOW A., DIOP MAR I.
Détection rapide et identification spécifique des antigênes bactériens par
électroinvnunodiffusion dans 80 méningites purulentes.
Nouv. Presse Med., 1977, 6, 3391-3396.
54.- DENIS F., SAMB A., CHIRON J.P., SOW A., DIOP MAR 1.
Titre et évolution des antigênes polysaccharidiques dans le liquide céphalo-
rachidien et le sérum au cours des méningites purulentes (étude de 65 cas
par électroinvnunodiffusion).
Bull. Soc. Méd. Afr. Noire Lgue Frse., 1977, 22, 240-247.
55.- DENIS F., SALILNIER M., CADOl M., ROGER D'ALBERT Y., CHIRON J.P.
MBOLIP S., PRINCE DAVID M., DIOP MAR 1.
Diagnostic rapide des méningites purulentes gr§ce â un kit méningite au latex.
Med. Mal. Inf., 1981, 1-1, 617-621.
56.- DENIS F., SAULNIER M., CHIRON J.P.
Diagnostic étiologique rapide des méningites purulentes par agglutination
passive indirecte de particules de latex et par contreimrnunoelectrophorese
expérience et perspective.
Bull ..

o.r~.s., 1981, 59, 143-151.
57.- DENIS F., SAULNIER M., ROGER D'ALBERT Y., CHIRON J.P., PRINCE-DAVID M.,
CADOl M., DIOP MAR I.
Diagnostic rapide des méningites cérébrospinales : étude comparée de l'élec-
troimmunodiffusion (électrosynérêse) et de l'agglutination de particules de
latex.
Ann. Microbiol. (Inst. Pasteur), 1980, 131 A, 5-6.
58.- DENIS F., SAULNIER M., ROGER D1ALBERT Y., CHIRON J.P., MBOUP S., CADOl M.,
PRINCE DAVID M., DIOP MAR 1.
Le test d'agglutination au latex dans le diagnostic des méningites purulentes
â N. mening~ A et C, H. ht6lu.enzae b et S. pneumonia.e.
Etude des LCR de 920 méningites purulentes.
Nouv. Presse Méd., 1981, la, 2427-2430.
59.- DEVITT L., DOUGLAS R.M.
Pneumonia in New Guinea. II. Pneumococcal serotypes and the possible utility
of polyvalent vaccines of capsular polysaccharides.
Méd. J. Aust., 1973, 1, 49-52.
60.- DIOP MAR 1., DENIS F., CADOl M.
Epidémiologie des méningites purulentes â pneumocoque en Afrique. Aspects
cliniques et sérotypes.
Path. Biol., 1979, 21, 543-548.

106
61.- DIRKS GO 5.1.5., ZANEN H.
Latex agglutination, counter immunoe1ectrophoresis, and protein A coagg1uti-
nation in diagnosis of bacteria1 meningitis.
J. Cli n. Path., 1978, 37, 1167-117l.
62.- DOCHEZ A.R., AVERY O.T.
The elaboration of specific soluble substance by pneulOOcoccus during growth.
J. Exper. Med., 1917, 26, 477-493.
63.- DODIN A., BRYGOO E.R.
Technique modifiée d'é1ectrosynérèse : son application â l'identification
rapide des germes, des toxines, d'antigènes et d'anticorps.
C.R. Soc. Biol., 1969, 762, 1444-1447.
64.- DOPTER C.
L1infection méningoccique.
Bai11ière et fils Ed. Paris, 1921.
65.- DORFF G.F., COONROD J.D., RYTEL M.W.
Detection by immunoe1ectrophoresis of antigen in sera of patients with
pneumococca1 bacteriema.
Lancet, 1971, i, 578-579.
66.- ECKFELDT J., EDERER G.M., OETJEN R.
Counterimmunoe1ectrophoresis and bacteria1 meningitis.
JAMA, 1978, 239, 615-616.
67 .- EDWARDS LA.
Immuno10gic investigations of meningococcal disease. 1 - group specific
Nei6~~ mening~ antigens present in the serum of patients with fulmi-
nant meningococcemia.
J. Immuno1., 1971, 706, 314-317.
68.- EDWARDS E.A., MUEHL P.M., PECKINPAUGH R.O.
Diagnosis of bacterial meningitis by counter immunoe1ectrophoresis.
J. Lab. Clin. Med., 1972, 80, 449-454.
69~- EGAN H, TSUI F.P., CLIMENSON A.P., SCHNEERSON R.
Structural and immunological studies of the Haemop~ in6luenzae type c,
capsular polysaccharide.
Carbohydr. Res., 1980, 80, 305-316.
70.- EL REFAIE M., DULAKE C.
Counter immunoe1ectrophoresis for diagnosis of pneumococcal chest infection.
J. Clin. Pathol., 1975, 28, 801-886.
71.- ESTELA L.A., HEINRICHS T.F.
Evaluation of counter immunoelectrophoresis procedure in a clinical laborato-
ry setting.
Amer. J. Clin. Pathol., 1978, 10, 239-243.
72.- FEIGIN R.D., WONG M., SHACKELFORD P.G., STECHENBERG B.W., DUNKEL L.M.,
KAPLAN S.
Countercurrent immunoelectrophoresis of urine as well as of CSF and blood for
diagnosis of bacterial meningitis.
J. Pediatr., 1976, 89, 773-775.
73.- FELDMAN W.E.
Concentrations of bacteria in cerebrospinal fluid of patients with bacterial
meni ngi ti s .
J. Pediatr., 1976, 8, 549-552.

107
74.- FELDMAN W.E.
Relation of concentration of bacteria and bacterial antigen in cerebrospinal
fluid to prognosis ·in patients with bacterial meningitis.
New Engl. J. t~d., 1977, 296, 433-438.
75.-FINCH C.A., WILKINSON H.N.
Practical consideration in using counter immunoelectrophoresis to identify
the principal causative agents of bacterial meningitis.
J. Cl in. Mi crobiol ., 1979, 70, 519-524.
76.- FOSSIECK R., CRAIG R., PATERSON P.Y.
Counter immunoelectrophoresis for rapid diagnosis of meningitis due to
Vipio c.oC.CU4 pneumo nia.e.
J. Infect. Dis., 1973, 721, 106-109.
77.- FRISCH A.Wo-,TRIPi' J.T., BARRET C.D., PIDGEON B.E.
The specific polysaccharide content of pneumonia lungs.
J. Exp. Med., 1942,16,505-510.
78.- GEIDELBERGER M., NIMMICH W.
Additionnal immunochemical relationship of capsular polysaccaride of
Klebsiella and pneumococci.
.
J. Inununol., 1972, 709, 1337-1344.
79.-GESLIN P., LEGRAND P., LEMOINE J.L., SQUINAZI F., BORDERON J.F.
Mise en êvidence d'antigènes bactêriens par contre immunoêlectrophorèse dans
les i nfecti ons à N. mening.u<.c1.U, H• .in6lu.enzeze sêrotype b, S. pneumonia.e.
Intêrêt diagnostic et aspect êvolutif.
Path. Biol., 1977, 2S, 711-721.
80.- GESLIN P., LEGRAND P., SQUINAZI F.,.BRIOUD E., LERAILLEZ J., LEJEUNE J.A.
Intêrêt diagnostique de la recherche des polysaccharides spêcifiques par
contre immunoêlectrophorèse dans les mêningites de l'enfant (50 cas).
Nouv. Presse Med., 1976, S, 1431-1432.
.
81.- GESLIN P., LEGRAND P., SQUINAZI F., HAUSDORF M.
Recherche par contre immunoêlectrophorèse d'antigènes bactêriens solubles
dans divers produits pathologiques (151 cas).
Nouv. Presse Med., 1977, 6, 1853-1856.
82. - GESLI NP., MARCHADI ER J.M., DUBLANCHET A., LEGRAND P., BORDERON J.C.,
. DURIEUX R., WITCHITZ J.L., BURE A.
Sêrotypie pneumococcique. Inventaire multicentrique en milieu hospitalier
(annêe 1977-1978).
Path. Biol., 1979, 21, 571-578.
83.- GLODE P.P., ROBBINS J.B., LIU T.Y., GOTSLICH E.C., 0RSKOV 1., 0RSKOV F.
Cross antigenicity and immunogenicity between capsular polysaccharides of
group C Ne.iA~~ mening.u<.c1.U and E. coli K 92.
J. Infect. Dis., 1977, 73S, .94-102.
84.- GOCKE D.J., HOWE C.
Rapid detection of Australia antigen by counter inununoelectrophoresis.
J. Inmunol., 1970, 704, 1031-1032.
85 .-GOLDSTEIN F.W., DANG VAN A., BOUANCHAUD D.H., ACAR J.F.
Evolution de la rêsistance aux ant"ibiotiques des pneumocoques et rêpartition
de leurs types capsulaires.
Patn. Biol., 1977, 25, 173-180.

108
86.- GODMAN J.S., KAUFMAN L., KOENING M.G.
Diagnosis of the cryptococcal meningitis. Value of immunologic detection of
cryptococcal antigen.
New. Engl. J. Med., 1971, 285, 434-436.
87.- GOTSCHLICH E.C., LIU T.Y., ARTENSTEIN M.
Human immunity to the meningococcus III. Preparation and immunochemical
properties of the group A, group B and group C meningococcal polysaccharides.
J. EXp. Mêd., 1969, 129, 1349-1365.
88.- GREENWOOD B.M.
Sensibilisation des particules de latex par des immuns serums.
Communication personnelle.
89.- GREENWOOD B.M., HASSAN KING M.G., ONYEMULUKWE G., MACFARLANE J.F., TUBBS H.R.,
TUGWELL P.J., WHITTLE H.C., DENIS F., CHIRON J.P., MBOUP S., TRIAU R.,
CADOZ M., DIOP MAR 1.
Pneumococcal serotypes in West Africa.
Lancet, 1980, ~, 360.
90.- GREENWOOD a.M., WHITTLE H.C.
Antigen negative meningitis due to group A N~4~ mening~.
J. Infect. Dis., 1974, 129, 201-204.
91.- GREENWOOD B.M., WHITTLE H.C.
Nature of the antigen present in the cerebrospinal fluid and serum of patients
with group A meningococcal meningitis.
'
Clin. Exp. 1I1I1Iunol., 1974, 16, 413-417.
92.- GREENWOOD B.M., WHITTLE H.C.
Diagnosis of pyogenic meningitis.
Lancet, 1976, ~, 688.
93.- GREENWOOD B.M., WHITTLE H.C., DOMINIC-RAJKOVIC O.
Countercurrent immunoelectrophoresis in the diagnostic of meningococcal
i nfecti ons.
Lancet, 1971, ~, 519-521.
94.- GUI NET R.
L'êlectrosynêrèse et ses applications.
Rev. Inst. Pasteur Lyon, 1978, 11, 1-33.
95.- HAMOUDI A.C., FLEER M.A.
Counter il1l1lunoelectrophoresis and bacterial meningitis.
JAMA, 1978, 240, 1954-1955.
96. - HANSMAN D.
Serotypes of pneumococci in pneumonia, meningitis and other pneumococcal
infections.
Aust. NZ. J., Med., 1977, i, 267-270.
97.- HEIDELBERGER M., JANN K., JANN B., 0RSKOV F., 0RSKOV 1., WESTPHAL O.
Relation between structures of three K polysaccharides of E. ~oli and cross
reactivity in antipneumococcal sera.
J. Bact., 1968, 95, 2415-2417.
98.- HENRICHSEN J.
The pneumococcal typing system and pneumococcal surveillance.
J. Infect., 1979, 1, 31-37.

109
99.- HENRICHSEN J., BERNTSSON E., KAIJSER B.
Comparison of counter immunoelectrophcresis and the capsular reaction test
for typing of pneumococci.
J. Clin. Microbiol., 1980, 77, 589-592.
100.- HILLEMAN M.R., Mc LEAN A.A., VELLA P.P., WEIBEL R.E., WOODHOUR A.F.
Polyvalent pneumococcal polysaccharide vaccines.
Bull. O.M.S., 1978, 56, 371-375.
101.- HOW M.J., BRlMACOMBE J.S., STACEY M.
The pneumococcal polysaccharides. In advances in carbohydrate chemistry.
Academie Press - New-York - London, 1964, 79, 303-358.
102.- INGRAM D.L., ANDERSON P., SMITH D.H.
Counter imrnunoelectropho~esis in the diagnosis of systemic disease caused by
H. ht6!uenza.e b.
J. Pedi atr., 1972, 87, 1156-115'9.
'103.- JANCLOES-DIEPART M.
Facteurs de pronostic des méningites â pneumocoque.
Thèse de Médecine, Dakar, 1981, n° 26.
104.- JANN K., JANN B.
Bacterial polysaccharides.
Methods Enzymol., 1978, 50, 251-276.
105.- KALDOR J., ASZNOWIER R., BUIST D.G.
Latex agglutination in diagnosis of bacterial infections with special refe-
rence to patients with meningitis and septicemia.
Am. J. Clin. Pathol., 1977, 68, 2~4-289.
106.- KAPLAN S.L., FEIGIN R.D.
Rapi d di agnos i s of bacteri al meni ngi ti s. In: Il Rapi d di agnos i sin i nfecti ous
disease ll •
Rytel M.W. Ed., C.R.C. Press, Boca Raton USA, 1979.
107.- KAPLAN S.L., FEIGIN R.D.
,
Rapid identification of the invading microorganism.
Ped. Clinics North Am., 1980, 21, 783-803.
108.- KENNY G.E., WENTHMORTH B.B., BEASlEY R.P., FOY H.M.
Correlation of circulating capsular polysaccharide with bacteremia in
pneumococcal pneumonia.
Infect. Immunity., 1972,6, 431-437.
109.- KUMAR A., CONGENI B.L., NANKERVIS G.A.
Latex agglutination test for rapid detection of bacterial antigens in body
fl ui d.
Ann. Clin. Lab. Sciences, 1980, 70, 377-382.
110.- KRONVALL G.
A rapid slide agglutination method for typing pneumococci by means of speci-
fie antibody absorbed to protein A containing staphylococci.
.
J. Med. Microbiol., 1972, 6, 187-190.
111.- KUZEMENSKA P., KOMIN KOVA B., MACKU M., DUNIEWICZ M., JEZEK P., STON KOVA M.
The Slidex-Meningite-Kit (Bio Mérieux) tested for exoantigen
dectection in
spinal fluids from purulent meningitis cases.
J. Hyg. Epidemiol. Microbiol. Immunol., 1982,26, 57-64.

no
112.- LACAINE F., HUGUIE R.M., GREMY F•
. L'efficacité d'un examen à but diagnostique
de la donnée à la décision
médicale.
Nouv. Presse Méd., 1978, 71, 1451-1453.
113.-· LAMPE R.M., CHOTTIPITAYASUNONDH T., SUNAKORN P.
Det~ction of bacterial antigen in pleural fluid by counter immunoelectropho-
reSl s.
J. Pediatr., 1976, 88, 557-560.
114.- LARM O., LINDBERG B.
The pneumococcal polysaccharides: a reexamination.
Adv. Carbohydr. Chem., 1976, 33, 295-322.
115.- LAXER R.M., MARKS M.I.
Pneumococcal meningitis in children.
Am. J. Dis. Child., 1977, 737, 850-853.
116.- LEGRAND P., LEMOINE J.L.
Apport de la mise en évidence d'exoantigènes bactériens dans divers liquides
biologiques au diagnostic des méningites et des pneumopathies.
Thèse Médecine, Créteil, 1977.
117.- LEGRAND P., LEMOI.NE J.P., SQUINAZI F., GESLIN P.
. Apport de la contre immunoe1ectrophorèse au diagnostic des pneumococcies.
Path. Biol., 1979, 21, 555-558.
118.- LEINONEN M., KAYHTY H.
Comparison of counter current immunoelectrophoresis, latex agglutination and
radioimmuno assay in detection of soluble capsular prolysaccharide antigens
of H• .<.n6lu.enza.e. type band N. meYling~ of groups A or C.
J. Clin. Pathol., 1978, 37, 1172-1176.
119.- LIMJUCO A.G., KARKHANIS Y.D., LELINER J.Y., MAlGETTER R.Z., KING J.J.,
CARLO D.J.
Studies on the chemical composition of lipopolysaccharide from Nw.6eJti.a.
me.ning~ Group B.
J. Gen. Microbiol., 1978, 704, 187-19l.
120.- LUI T.Y., GOTSHLICH E.C., DUNNE F.T., JONNSEN E.K.
Studies on the pneumococcal polysaccharides.
II - Composition and chemical properties of the group Band C polysaccharides.
J. Biol. Chem., 1971, 246, 4703-4712.
121.- LUI T.Y., GOTSHLICH E.C., JONNSEN E.K., WYSOCKI J.R.
Studies on the pneumococcal polysaccharides.
l - Composition and chemical properties of the group A polysaccharide.
J. Biol. Chem., 1971, 246, 2849-2858.
122.- LUND E.
Laboratory diagnosis of pneumococcus inf~ctions.
Bull. O.M.S., 1960, 23, 5-13.
123.- LUND E.
Polyvalent diagnosis sera
Acta. Path. Microb. Scand., 1963, 59, 533-536.
124. - LUND E.
On the nomenclature of the pneumococca1 types.
Internat. J. System. Bacteriol., 1970, 20, 321-323.

111
125.-LUND E.
Types of pneumococci found in bl ood, spi na 1 fl ui d and pl eura l exsudate
during a period of 15 years (1954-1969).
Acta Path. Microbiol. Scand., 1970, 18, 333-336.
126.- LUND E., HENRICHSEN J.
Laboratory diagnosis, serology and epidemiology of S~eptococ~ ~neumo~e.
Meth. Microbiol. Scandinav., 1966,68,458-460.
·
127.- LUND E., PULVERER G., JALJASZEWIEZ J.
Serological types of ViploCOCCU4 pneumo~e strains isolated in Germany
Med. Microbiol. Immunol., 1974, 759, 171-178.
128.- LUND E., RASMUSSEN P.
Omniserum. A diagnostic pneumococcus serum, reacting with the 82 know
types of pneumococcus.
Acta. Pathol. Microbiol. Scand., 1966, 68, 458-460.
129.- Mc CRACKEN G.H.
Rapid identification of specific etiology in meningitis.
Pediatrics, 1976, 88, 706-708.
(
130.- Mc PHERSON C.F.C., HEIDELBERGER M., ALEXANDER H.E .
.The specific ~olysaccharides of types a, b, c, d and f Haemop~
.iJi6lLLe.nzae.
J. Immunol., 1946,52, 207-220.
131.- MAEGRAITH B.G.
The diagnosis of meningococcal meningitis from the spinal fluide
Lancet, 1934, i, 17-19.
132.- MAGE M.
Recherche des exoantigènes bactériens par contre immunoelectophorèse et
agglutination au latex. Son intérêt dans le diagnostic des méningites p'uru-
lentes. Bilan de juin 1980 à juin 1982 à Clermont-Ferrand.
Thèse de Doctorat en Pharmacie (DiplOme d'Etat), Clermont-Ferrand, 1982.
133.- MBOUP S.
Intérêt de l'electroimmunodiffusion dans le diagnostic et l'épidémiologie
des méningites purulentes à pneumocoque en Afrique de l 'Ouest (à propos de
307 cas).
Thèse de Doctorat d'Université en Pharmacie, Dakar, 1979, n° 46.
134.- MBOUP S., DENIS F., PRINCE DAVID M., SAULNIER M., TERROT C., CHIRON J.P.,
CADOZ M., DIOP MAR I.
Diagnostic rapide des méningites purulentes à pneumococque. Etude compara-
tive d'un test au latex .de l'electrosynérèse et de la bactériologie classique.
Revue ilst~·:?asteur-.~ Lyon, 1'982,15,.349-358.
135.- MBOUP S., PRINCE DAVID M., DENIS F.
Fréquence des streptocoques et pneumocoques dans les isolements d'un labora-
toire en zone tropicale.
Revue. ~s·t. Pa-steur. Lyon, 1982,' 75, 335-342.
136.- MERILL C.W., GWALTNEY J.M., HENDLEY J.W., SANDE M.A.
Rapid identification of pneumococci. Gram stain vs the quellung reaction.
N. Engl. J. Med., 1973, 288, 510-512.
137.- MICHAELS R.M., POZIVIAK C.S.
Counter immunoelectrophoresis for the diagnostic of pneumococcal pneumonia
in children.
J. Pediatr., 1976, 88, 72-74.

112
138.- MOODY G.J.
Methodo10gy and applications of countercurrent il1lllunoelectrophoresis in
microbio10gy.
Lab. Pract., 1976, 25, 575-580.
139.- MUFSON M.A.
Pneumococca1 infection.
JAMA, 1981, 246, 1942-1948.
140.- MYEROWITZ R.L., GORDON RJ.E., ROBBINS J.B.
Polysaccharides of the genus Bacillus cross reactive with the capsu1ar
po1ysaccha ri des V. pneumo n.i.a.e II I, H. ht6lu.enza.e, N. merU.rrg~ A.
Infect. Immun., 1973, 8, 896-900.
141.- MYEROWITZ R.L., TURCK M., RaBBINS J.B., SCHNEERSON R.
Urinary tract E. coli with cross reaction antigens to encapsu1ated pyogenic
bacteria.
Lancet, 1972, ~, 250-253.
142.- MYHRE E.B.
Rapid diagnosis of bacteria1 meningitis. Demonstration of bacteria1 antigen
by counter immunoe1ectrophoresis.
Scand. J. Infect. Dis., 1976, 6, 237-239.
143.- NAIMAN H.L., ALBRITTON W.L.
Counter immunoe1ectrophoresis in the diagnosis of acute infection.
J. Infect. Dis., 1980, 142, 524-531.
144.- NEWMAN R.B., STEVENS R.W., GAAFAR H.A.
Latex agglutination test for the diagnostic of H. ht6lu.~tza.e meningitis.
J. Lab. Clin. Med., 1970, 16, 107-113.
145.- NEUFELD F.
Uber die agglutination der pneumokokken und über die theorien der agglutina-
tion.
Z. Hug. Infect. Kr., 1902,40,54-72.
"
146.- OGUNBI O., ODUGBEMI T.O.
Counter immunoe1ectrophoresis technique in 1aboratory diagnosis of bacteria1
meningitis.
Trop. Geogr. Med., 1976, 28, 141-144.
147.- OLCEN P., DANIELSSON O., KJELLANDER J.
Use of protein A containing staphylococci sensitized with antimeningoccal
antibodies for grouping· N. me.ni.ng~ and demonstration meningococcal
antigen in cerebrospina1 fluide
Acta Path. Microbio1. Scand B, 1975,83, 387-396.
148.- ORESKES l., SINGER M.J.
Influence of pH, ionic strength and human gammaglobulin concentration on
stabi1ity of po1ystyrene latex partic~e suspensions.
Proc. Soc. Exp. Biol. Med., 1964, 115,753-755.
149.- OITOOLE R.D.,. THORTON G.F., MUKHERJEE M.K., NEOGY K.N.
Cerebrospinal f1uid immunog10bulins, a possible ro1e for antibody.
Arch. Neuro1., 1971,25, 218-224.

113
150.- PAGE M.J., LUNN J.S.
Pneumococcal serotypes associated with aClJte pneumonia.
J. Epidemiol., 1973, 98, 255-261.
151.- PEPPER O.S.
The urinary excretion of S. substance in lobar pneumonia.
Yale J. Biol. Med., 1934, 1, 13-21.
152.- POLLACK M.
Significance of circulating capsular antigen in Klebsiella infections.
Infect. Immun., 1976, 13, 1543-1548.
153.- PRINCE A.M., BURKE K.
Serum hepatitis antigen (SH). Rapid detection by hight voltage immuno-
electroosmophoresis.
Science, 1970, 169, 593-595.
154 •- RAHAL A.
Méningites purulentes â Haemophitu4 ln6luenzae de serotype non b.
Thèse de .Médecine, Dakar, 1980, n° 93.
155.- RAKE G.
Studies of meningococcus infection. 1. The presence of meningoccus precipi-
togens in the cerebrospinal fluide
J. Exp. Méd., 1933, 58, 375-383.
156.- REY J.L., DENIS F., RENAULT A., OUSSEINI H.
Evaluation pratique d'un test de diagnostic rapide des méningites
l'agglutination au latex.
Ann. Microbiol (Inst. Pasteur) 1982, 133 A, 520-521.
157.- REY M., LAFAIX Ch., DIOP MAR 1., TREVOUX C.
Aspects épidémiologiques des méningites purulentes en Afrique tropicale
(d'après 1052 observations â Dakar).
Lyon Med., 1972, 18, 503-508.
158.- ROBBINS J.B.
Vaccins for the prevention of encapsulated bacterial diseases
current
statuts, problems and prospects for the future.
Immuno chem., 1978, 15, 839-854.
159.- ROBBINS J.B., Mc CRACKEN G., GOTSCHLICH E.C., ~RSKOW F., ~RSKOW 1.,
HANSON L.A.
E6ch~hia coll Kl capsular polysaccharide associated with neonatal menin-
gi ti s •
New Engl. J. Méd., 1974, 290, 1216-1220.
160.- ROBINSON J.A., APICELLAM A.
Isolation and caracterization of N. mening~ group A, C, Xand Y poly-
saccharide antigens.
Infect. Immunity, 1970, 1, 8-14.
161.- RODRIGUES L.P., SCHNEERSON R., ROBBINS J.B.
Immunity to H. ln6luenzae type b. 1. the isolation and sorne physico chemical
serologic and biologic properties of the capsular polysaccharide of
H. ln6luenme type b.
J. Immunol., 1971, 101, 1071-1080.
162.- ROESGAARD C.R.
Pneumococcal carbohydrates in urine.
Thesis Copenhagen, 1945.

114
1ô3. - ROSENBERG E., LEI DY G., JAFFE E., ZAMENHOF S.
Studies on type specific substances of Haemophilu4 ~6luenzae type e and f.
J. Biol. Chem., 1961, 236, 2841-2844.
164.- ROUMIANTZEFF M., LAPEYSONNIE L.
La méningite méningococcique et sa prophylaxie.
Monograph1e, Institut Mérieux, 1979, pp 48.
165.- RUSSEL H., FACKLAM R.R., PADULA J.F., COOKSEY R.
Capillary precipitin typing of S~eptccoc~ pneumonlae.
J. Clin. Microbiol., 1978, 8, 355-359.
166. - RYTEL M.W.
Rapid diagnostic methods in infectious diseases.
Adv. Intern. Med., 1975, 20, 37-60.
167.- SAMB A., DENIS F., CHIRON J.P., SOW A., DIOP MAR I.
L1électroimmunodifflJsion appliquée au diagnostic des méningites purulentes
(étude de 108 cas).
Bull. Soc. Méd. Afr. Noire Lgue. Frse., 1977, 22, 231-239.
168.- SC.HIFFMAN G., AUSTRIAN R.
A radioimmunoassay for the measurement of pneumococcal capsular antigens
and of antibodies there to.
Fed. Proc., 1971, 30, Abstr. 658.
169.- SCHNEERSON R., BRADSHAW M., WHISNANT J.K., MYEROWITZ R.L., PARKE Jc Jr.,
ROBBINS, J.B.
An E~ch~hia coti antigen cross reactive with the capsular polysaccharide
of Haemophilu4 ln6luenzae type,b : occurence among know sérotypes and im-
munochemical and biologique properties of E. coti antisera toward
H. ln6luenzae type b.
J. IlMlunol., 1972, 108, 1551-1562.
170.- SCHNEERSON R., ROBBINS J.B.
Induction of serum Haemophilu4 ln6luenzae type b capsular antibodies in
adult volunteers fed cross-reacting E~ch~hia coti 075 K 100 H5.
New Engl. J. Med., 1975, 292, 1093-1096.
171.- SEDAILLIAN A., MOINARD D., COURTIEU A.
Répartition des types capsulaires de pneumocoques. Etude à partir de 95
souches isolées dans un laboratoire du CHR de Nantes.
Méd. Mal. lnf., 1971, 12, 525-530.
172.- SEVERIN W.P.J.
Latex agglutination in the diagnosis of meningococcal meningitis.
'J. Clin. Path., 1972,25, 1079-1082 •
.
173.- SHACKERLFORO P.G., CAMPBELL J., FEIGIN R.D.
Counter· i rllllunoe1ectrophoresi sin the eva1uati on of chi 1dhood i nfecti ons.
J. Pediatr., 1974, 85, 478-481.
'
174.- SHAW D., DARKER J.R., FELDMAN E.W., GRAY M.S., PIFER L.L., SCOTT G.B.
Clinicalstudies of a new latex particle agglutination for detection of
Haemophilu4 ln6luenzae type b polyribose phosphate antigen in serum, cere-
bro spinal fluid and urines.
J. Clin. Microbiol., 1982, 15, 1153-1156.

115
175.· SIBER G.R., SKAPRIWSKY P.
Counter immunoelectrophoresis for detection of microbial antigens
increased
sensitivity with dextran containing gels.
J. Clin. Microbiol., 1978, 1, 392-393.
176.- SIEGEL J.D., POZIVIAK C.S., MICHAELS H.R.
Serotypically defined pneumococcal infections in children.
J. Pediatr., 1978, 93, 240-250.
177.- SMITH LW.P., INGRAM D.L.
Counter immunoelectrophoresis in H. ~6luen~e type b epiglottis and peri car-
di ti s.
J. Pediatr., 1975, 86, 571-573.
178.- SOW A., DENIS F.
Epidémiologie des méningites purulentes en Afrique
B - les formes non meningococciques
Bull. Soc. Med. Afr. Noire, 1979, 26, 561-577.
179.- TAKEDA A.K., UMEKITA L.F., BASCARDIN N.B., MILLES C.E.A., TAUNAY A.E.
Immunoelectro forese cruzada no diagnostico da meningite por Hdemophieu4
~6.eue.n~e ti po b.
Revista do Instituto Adlfo Lutz, 1979, 39, 165-169.
180.- TERROT C., SAULNIER M., DENIS F., MBOUP S., PRINCE DAVID M.
Intérêt de la recherche des antigènes solubles pneumococciques dans le
diagnostic des pleurésies purulentes.
Ann. Microbiol. (Inst. Pasteur), 1982, 133 A, 522.
181.- THIRUt100RTHI M.C., DAJANI A.S.
Comparison of staphylococcal coagglutination, latex agglutination and
counter immunoelectrophoresis for bacterial antigen detection.
J. Clin. Microbiol., 1979, 9, 28-32.
182.- TOBIN B.M., JONES D.M.
Immuno electrophoresis in the diagnosis of meningococcal infections.
J. Clin. Path., 1972, 25, 583-585.
183.- TREVOUX C.
Etudes stati stiques de 1052 cas de" méni ngi tes purul entes observées à Dakar
(Sénégal).
Thèse de Médecine - Lyon 1972.
184.- TRIPP J.T., FRISCH A.W., BARRET C.D., PIDGEON B.E.
The specific polysaccharide content of pneumonia sputa.
J. Exp. Med., 1942, 16, 497-504.
185.- TUGWELL P., GREENWOOD B.M.
Pneumococcal antigen in lobar pneumonia.
J. Cl in. Path., 1975, 28, 118-'123.
186.- TUGWELL P., GREENWOOD B.M., WARREL D.A.
Pneumococcal meningitis : A clinical and laboratory study.
Quart. J. Med., 1976, 45, 583-601.
187 •- TliNEVALL G.
Studies Qf H. tn6lue.n~e antigens studied by the gel precipitation method.
Acta Patfi.Microbiol. Scand., 1953,32, 193-197.

116
188.- VANDEKERKOVE M., BIDEAU J., NICOLI J., FAUCON R.
Réaction d1hemagglutination indirecte permettant la mise en évidence d'anti-
corps sériques anti-méningococciques.
Ann. Inst. Pasteur, 1968, 115, 212-217.
189.- VAN DEN ENDE J., KLOPPERS L.L., HYLAND J., LENNON M.E.
The use of counter immunoelectrophoresis to identify causative organisms in
bacterial meningitis. Experience in Cap Town.
.
.
S. Afr. Med. J., 1977, 51, 800-802.
190.- VANN N.F., LIU T.Y., ROBBINS J.B.
84~ ~ polysaccharide cross-reactive with meningococcal group A
polysaccharide.
Inf. IlII1lunity, 1976, 13, 1954-1962.
191.- VAN OSS J.C., SINGER M.J.
The binding of immune globulins and other proteins by polystyrene latex par-
ticles.
J. Reticuloendothelial Soc., 1966, 3, 29-40.
192.- VINCENT M.H., BELLOT M.
Diagnostic de la méningite cérêbrospinale à méningocoques par la prêcipito-
réaction.
Bull. Acad. Med., 1909, 61, 326-332.
193.- WARD J.I., SIBER G.R., SCHEIFELE D.N., SMITH D.H.
Rapid diagnosis of Haemop~ in6luen~e type b infections by latex particles
agglutination and counter illl1lunoelectrophoresis.
J. Pediatr., 1978, 93, 37-42.
194.- WASILAUSKAS B.L., HAMPTON K.D.
Determination of bacterial meningitis : a retrospective study of 80 cerebros-
pinal fluid specimen evaluated by four in vitro methods.
J. Clin. Microbiol., 1982, 16, 531-535.
195.-. WHITTLE H.C., GREENWOOD B.M., DAVIDSON N.
Meningococcal antigen in the diagnosis and treatment of meningococcal
infections.
.
Amer. J. Med., 1975, 58, 823-828.
196.- WHITTLE H.C., GREENWOOD B.M., GABRIELSE L., CROCKFORD J.
The bacteriological diagnosis of pyogenic meningitis from cerebrospinal
. fluid dried an filter paper.
TrallS. Roy. Soc. Trop. Med. Hyg., 1976, 10, 217-218.
197.- WHIn~E H.C., TUGWELL P., EGLER L.J., GREENWOOD B.M.
Rapid bacteriological diagnosis of pyogenic meningitis by latex agglutination.
Lancet, 1974, ~, 619-621.
198.- WILLIAMSON G.M., ZINNE MANN K.
The degradation of Haemop~ in6luenzae type e capsular antigens.
J. Pathol. Bacteriol., 1954,68, 453-457.
199.- WOOD W.B., SMITH M.R.
Inhibition of surface phagocytosis by capslJlar lIslime layer" of pneumococcus
type III.
J. Exp. ~d., 1949, 90, 85-96.

117
TABLE DES MATIERES

118
Pages
l NTRODUCTI ON •••••••••
~
1
0
0
0
0
0
0
0
0
1)
0

0
0
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
0

0
0 . 0

al

0
• • •
0
• • •
0


0

1ère PARTI E
4
0
• •
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
dl
0
0
0

0
• • • • 0
0

0
• • • • • • •
0
0

Q

0
0
0
0

0
0
0
• • • 0

0
• • • 0


CHAPITRE l
EPIDEMIOLOGIE DES MENINGITES PURULENTES A DAKAR ••.•.•.•.
5
1. -
Démog ra ph; e ••
6
0
0
• • • • • • • • • • • •
0

0
0
0
• • • •
0
• • • 0

0

0

0
0
0

0

0

0

0

0

0

3.-
Epidémiologie des méningites purulentes à Dakar...............
6
3.1. Répartition annuelle et taux de ·morbidité................
7
3.2. Etude analytique des principales variétés étiologiques...
9
3.3. Facteurs épidémialogiques •••••••••. .;....................
13
CHAPITRE II:
LES ANTIGENES SOLUBLES DETECTABLES......................
18
1.-
Anti gènes so 1ub1es de S. pneumoniae •..•••••••••.•••••••.•.• , •.
21
1.1. Préparati on de 1a substance so 1ub 1e spéci fi que .•.•.•.•.•.'
21
1.2. Caractères physicochimiques •••••••••••••••••••••.•.•.•.••
22
103. Cl ass; fi cati on 0 0 ••• 0 0 • 0 00 o •••• 0 0 0 0 0 ••• 0 •• 0 •• 0 • 0 .0 • 0 •••• t •
22
1 4. Structure ••••••••••
0
o • • • • • • • • • • s • • o • • oo • • • • • o • • • o • • t . t • • 0 ·
25
1.5. Communautés antigéniques •••••••••••••••••••••••••••••••••
26
---_. _. ~
- - - - - - - - - - - -
.. --
.-
- - '
Anti gènes so 1ub1es de H. inftuenza,e • ., •••••..•.•••.•.•••.•••••.
TI
2.-
31
1 LI

-
t'
2..
ant, gene soma 1. que. 00 •••• 0 ••• 0·.0.0 , o· ••• 0 .0 , 0 ! 0 ••• 0 .0 •••.
2.2. Les antigènes capsulaires •••••••••••••• r ••••• ·.,.·.·.··~·
32
• Caractères physicochimiques•••.•••.•.•.•••.•.•..•.•.•.•.
32
· Structure .... ooo.ooooo.oo ••• o.oo ••• o.O.O.OfO.O .oeoeoeo·
32
• Communautés anti gèni ques •••••••••••••.•••.•••••.•.•.•.•
33
3.-
Antigènes solubles de N. meningitidis •••••••••••••••••••••••••
34
3.1. ·Préparationooooeoooeoeoo •• oooooooooooooeoeooo.oooeo •• 000.
36
3.2. Caractères physicochimiques ••••••••••••••••••••••••••••••
36
3.3. Classification et structure••••••••••••••••••••••••••••••
38
3.4. Conununautés anti géni ques •••••••••••••••'••••••••••••••••••
39
CHAPITRE III : TECHNIQUES DE MISE.EN EVIDENCE DES ANTIGENES SOLUBLES...
42
1.-
Historique •••.• o ••••••••••••••••••••• o •••• o ••••• o ••• o.000.....
43
2. -
Techni ques anci ennQS,. •• •• • • ••• •• • • • •• •• •• • ••• • . ••... • • •• •• •• •• .
46
3.-
Contreimmunoélectrophorèse••••••••••••••••••••••••••.•••••••• ,
46
3.1. Pr;ncipe ••••••••• oo •••• o ••••••• oo ••••••••••••• o~ •• o ••• o..
46
3.2. Technique ••••..•••••••••••••••• oo.o •• oo.o.o.oooo ••••• o.0.
47
3.3. Sensibilité de la CIE....................................
49
3.4. Critique et aspects techniques particuliers•••.••••••••• ,
49
4.-
Agglutination passive indirecte de particules de latex........
51
4.1. Particules de latex......................................
52
4.2. Conditions physicochimiques de la fixation...............
53
4.3. Techn·;que •••••.•• o •• s •••••••••••••• o.o.o •• oo.o.o.o.o ••• 0.
54

119
2ème PARTI E : TRAVAIL PERSONNEL
RECHERCHE DES ANTIGENES SOLUBLES SUR UNE SERIE DE 1700 MENINGITES
PURULENTES DAKAROISES..............................................
55
1. -
Matér; el
56
0
0
0
0
0
e • • 0 0 0
"
e • • • • • • 0
"
"
0
Ct • • • • 0
CI 0
CI 0
0
"
0
0



0

0

0

0

0

0


,
1.10 Patients - LCRo.o •••••• oo •••• oo.ooooo.o.o.o.o.~.o.o.o.o..
56
1.2. Cytobactéri 0 log; e
57
0
• • •
ct
0
0
0
0
0
• • • •
0

0
0
Q
0
CI
0
0
0

0 0
CI
0
0
0

0

0

0



1.3. Contreimmunoélectroohorèse...............................
57
.... Appa rai 11 age
57
0
0
• • •
0
0
0
0
• • • • • • • • • • •
0
0
0
• •
0
• •
0
0
• • • •
!
0

0

0

0
,
· Réacti fs ....
57
0
li

0
• • • • • • • • • • • • • •
0
0 0 • • • • • • •
0
0
. 0 . 0 .
Ct

0
. 0

0

1.4. Test au latex •.• o.o.o.o •••••• oo •• oo ••••••• o.o.ooo.o.o.o.o
59
· Slidex méningite kit .. ooooaooooooooo •••• o ••• o...........
59
· Slidex pneumo kitoooooeooooooooooeoeoooooeoeoeoeoeoeo..
59
• Optimalisation du test au latex........................
59
· Antigênes ....................••....•. o.ooooooo.o.......
60
Méthodes ••••••••••••••••••••••••••••••••
60
2 0 -
0
0

0
0
0
0
0
• • •
0

0

0

0
. 0

0
1. Prélèvements •••
0• o. 0
00 0
0
60
2
0
0
• • • • • • • • • •
0
0

0
0
0

0
• • • • • • • • • • • •
0

2.2. Examen macroscopi que. •• •••• •• •• •••• •• •••••••••••• . • . • . • . •
60
2.3. Examen chimiqueoooo ••••••• ooo.oooo.oooo.oo •• ooo.o.o.o,o.o
60
2.4. Examen cytologiqueooo •••••• oooooooooooooooo ••• o••• o.o.o..
60
Examen qualitatifo ••••••••• oooooo.oooooooo.ooo.o.o.o.o.
61
• Examen quantitatif ••••••••••••••••••• oooooooooo.o.o.o.o
61
2.5. Examen bactériologique...................................
61
• Examen directo ••••••••••••••••••••••••••••• o.o.o.o.o,..
61
Cul tu re °
61
0
0
0
0
0
0













• • • • • • • • • • •
0
0





0

0

0

0


!
2.6. Contreimmunoélectrophorèse...............................
63
• Recherche d'antigènes solubles.........................
63
• Sérotypie de S. pneumoniae.............................
63
• Titrage des antigènes..................................
64
2.7. Test au latex •••• o•• ooo.•• oooo ••••••• ooooo.o ••••••• o.o.o..
65
• Technique de sensibilisation des particules de latex...
65
Recherche d'antigènes solubles.........................
66
• Sérotypie de s. pneumoniae.............................
66
• Titrage dès antigènes •••••••••••••••.•••••••••••••••.• ,
66
• Optimalisation du test au latex........................
67
30- Résultats ••••••• o•••••••• oo •• ooo.ooo.ooooooooooo.o.o.o.0.0.0.0
68
3.1. Etiologie des méningites purulentes......................
68
• Bilan généralooo.oooo.oooooooooooooooo.o.ooo.o.o.o.o...
68
• Trois principales espèces..............................
70
• Comparaison avec les travaux dakarois antérieurs.......
70
3.2. Recherche des anti.gènes solubles.........................
71
· s. pneumon.1..ae 0
0• 00
000 0• 00
0• 0• • •• •
71
0
• • • • • • • • •
0
0
• • • • •
0
0

0

Intérêt diagnostique......................
72
Intérêt épidémiologique...................
73
· H. infiuenzae
0
0• 000•
0•
0•
0•0•0
75
0
0
0
0
• • • • 0

0
0
0

0

0
0
0

0

0

Qi

Intérêt diagnostique......................
75
Intérêt épidémiologique...................
76
· N. meningitidis
000000 00••
0• 000•
0•0•
76
0
• • • • • 0
0
0
0
0
0
0
• • •
0

0

Intérêt diagnostique......................
77
Intérêt épidémiologique...................
78
• Comparaison des résultats dakarois avec ceux de la
littérature •• ooooo.ooooooooooooooooooo.ooo.o.o •.•• o.o.o.
79
Contreimmunoélectrophorèse................
79
Test au latexo.oooooooo.ooo.ooo.o.o.o.o.G.
79

120
3.3. Ti tre des anti gènes sol ub 1es •••••••••••••••••••••.•.•••.•.
79
• Antigénorachie et densité microbienne ••••.•.•••.•.•.•.•.
79
• Antigénorachie et pronostic des méningites purulentes .•.
81
Analyse des résultats ••••••••.•••.•••.•.•••.• ,.
83
Comparaison avec les travaux de la littérature.
84
• Antigénorachie et surveillance du traitement ••••.•••.•.•
85
S. pne'Ulnoniae •••••••••••••••
85
0
0
0
• • • s
0
0

0'

ri

0

0

0
N. meningi tidis . . . . .
87
0

0
• • • • • • • 0

0

0
• • •
0
• •
H. influenzae • • •
SI-~Ce ~1~\\J.E.&, ;.. . . . •.. . . . •.•.•.•..
87
3.4. Spécificité et sensibilité
es
imm nologiques .•••.••
87
3.5. Optimalisation du test au
91
3.6. CoOt des tests immunologi
92
Techniques immunologiqu ~••••••••••• ~ •••••••••••••.••
93
Bactéri.~logie classique~i.\\•••••••• •.l
.
93
• Compara, son des coOts ••••"••••••••••\\~ •••••••••••.•.••••
93
. '.,
r,pmel'l
-.,,~ "
..-r:-;~
4 .- Discussion - Conclusion ..
.
'
94
CONCLUSION ••••••••••••••••••••••••••••••••••
98
0
0
0 0 0 0 0
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
BIBL l OGRAPH lE •••••••••••••••••••••••••
~
100
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
• • • • • • • • • • • 0
0

0
0
0
0
• •
TABLE DES AATI ERES •••••••••••••••••••
118
0
0
0
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 0

0

0

0
,
0
,

Vu le
Le Président du Jury de Thèse.
Vu le
Le Doyen de la FaC!U!té des
Scienaes Phamtaaeutiques de TOURS.

Vu le
Le Président de l'Univepsité de TOURS~

interêt ce
. recnerc~e Jes antigènes Jactériens solJD es
Jour 21:20:i"
le QiacnGsc~: 2t le oronos:lc oesTiéningi es
,
;Jure: i en ::es .
- - -_."._----_.._...- - - - -
-.:,:. 2 .~, ,:.
~2 -:;:::/3i
25;:
~'."oorG :::onSéicr:::, j'Jne sa,,"::, .,n ::.;il3.n ~o~ce~'lioiogi:Jue
aes
;2:1'; n~i :es ;Jur'~; è'nL.èS ;~Dse('vées
au =,ri. J. =:e ~aK3'(' je ....?6S j
~975"
~t Ij 1 a.utr~
:::êit 3. .)ne:,i.:;e au ;Joirn s~,ir lès::onnees 2ctuel 1es :::;es 3.nti',;ènes '::'oljsaccna-
('l,J~'~ues SO:JD:>:?S Je -S • .:'J}L\\~.iJrnCtL-L.Z.L, ;1'. ~ .. L~I,-._~.21L::z.~~ e: \\.j& ':-~C~GLJL]/L.tt~-{,(..), et :ies
:ec~niques Ge J2I2ctlon actuellement utilisées 2t puoliées Jans la littérature.
~nsuite, les résultats de la recherche jans le Le? des antigenes soluD 1 ès aes
trois Jrincioales es~eces sur une série Je :700 ~éningites Jurulentes dakaroi-
ses, los;:;i":a!~sées au ~.n.J. ,1e Jakar èl1\\:re :97 7 et :932 ~:c!nt exposés.
:Jepuis
:97-, ~~s lntigènes solubles sont recnerchès sjstématiquement dans le LCR des
:la',èGeS H~,2i!~ts Je rnéning'ites lors oei'hos~)i~alisation, Jar 'a contreimmuno-
:: i 2 c: r 0 pnon: sc- 'c:;:. 1e C2 S tau 1a tex. l. .3 li i; è d U ,c: 0 i ri t ;J e ces ': est s i rr:m un0 log i que s
au ;aDOratC~re Je Sac~ériologie du :.rl,U. J~ Jakar, et leurs 2polications systé-
Ila:i~ues ont ~enis je préciser l'int~rê-+:. je ces :néthoaes 2ans le ,~i3gnosti:,
;'e~iaèm~ülogie ec!e pronos~L: 8e ces i:rfecti':ns. _es è/antages el 'es iimites
;Je :es :ests sont Egalement envisagés. ~es :es:s immunoloçiques utilisés Jermet-
tent un aiagnostic rapide et simo l e, JODlicdQle sur le :errain car ces :léthodes
ne 1ecessitent aucun équipement ;our~ et sont ~eu onéreuses. Ces tecnniques
sensioles èt speci fiques sont un des ~l~men:s eS52ntiels :u diagnostic dans les
p'J.jS
cG les struCtures sani tai r'O's sont! nsuT'risallTeS et 'le oermettent Jas une
2tJCe Jacteriologicue classique.
~e ;:raval, reailSè en jJartie ell collaooral.ion avec 'es laooratoires 3io-r·1érieux,
a aoouti a la mise au pain! a'un ~i t-1at2x ae Jiagnos!ic des méningites Durulen-
:es. AClJe~lement, celui-ci est Jéj~ commercialisé en France et divers pays
a'~Jrope, d'Amérique et du Tiers-i'~onde.
-------,---- - - - , - - - - - - - _ . _ - - - - - - - - -
~10TS CL~S
~éningite Durulente
:ntig~nes solUbles
?a1vsaccnarides bactériens
Sénegal
'hz):,,::, e':.~M. rn(?rU.fuJ-L-::'LiL~
Diagnostic
;ntigér:orëlchie
~ronostic
Contreimmunoé 1ectl'ophorèse
EJidémiologie
,est'1u latex
JURY
Pès-j cent
Pr, J.?
C:~lI:<nN
.'~embres
Pro J.\\1. BASTIDE
Pr.
~aHS
Py-
1. ~H 0P HA R
Pr', B. JOLY
PL S.'1ARCrSSE
Invités
Dr. J.::. BOCANDE
Dr. J. CAUSSE
J;'~:' _, ~ l EU DE SOUTE:~ANCE
2:) C"EVRI ER 1983
Facu 1 té des Sc i el1ces Pha rrnaceut i q ues de TOURS