~",- -,:+,-7
UNIVERSITE DE PARIS 1 - PANTHEON - SORBONNE
SCIENCES BCONUMIQUBS - S~œNCBS HUMAINES Sc-.NCIS JUR"JDIIÜEi
CONSEIL~'AFRICAIN El' MALGACHE 1
1POUR L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUr. 1
: C. A. M. E. S. -
OUAGAQOUGOU 1
Arrivée ..2b ·MAI .1Y9:l...... i
. Enregistré sous n° .1· o· 0 ~ .2' 6' !
,
-~.~- - -
--_.. -
-LE MARCHÉ DES BIENS D'ÉQUIPEMENT
DANS LES E,TATS
(J'AFRIQUE NOIRE FRANCOPHONE
"Contribution Il l'étude des relations commerciales
J
.titre llll :l!taü africains et 118 pays industrialiBés"
î
tHttSE
pr6sentée et soutenue publiquement par .
Monsieur Amadou Làtniœ DIA
JURY
Président: M. Henri MERCILLON
Suffragants: MM.
~,."":.-

REM E Rel E MEN T S-
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-
Cette thèse n'est pas le résultat d'un travail
solitaire.
Elle n'aurait pu être conduite sans l'aide et les
~
conseils de Monsieur H. MERCILLDN, notre professeur, à qui
nous devons, également, notre goot pour les études sur le
marketing et qui nous avait déjà guidé lors de notre frtr-
mation pour le DiplOme d'Etudes Supérieures (D.E.5.). Qu'il
trouve ici la marque de notre respectueuse reconnaissance.
Nous tenons aussi à remercier très sincérement
Monsieur WAYLAND A. TONNING, professeur, à Memphis State
University, de l'intérêt qu'il a porté à notre travail et
des conseils et recommandations dont il nous a fait bénéficier.
Nos remerciements vont également à Monsieur
A. KERGREIS, Directeur de l'E. N.S.U.T. de Dakar qui a permis
la finition de cette thèse, à Madame 5ALL Thiadji DIENG et
à Mademoiselle Rokhaya DIOP Secrétaires à la Division Ter-
tiaire de l'E.N.S.U.T. qui ont assuré la mise en page et le
classement de nos notes et documents.
Enfin, sans pouvoir les citer nommément, nous
remercions tous ceux qui ont facilité de quelque manière
nos recherches et la réalisation définitive de cette thèse.
-0-0-0-0-0-0-0-

"L'UNIVERSITE DE PARIS 1 PANTHEON - SORBONNE
n'entend donner aucune approbation
ni improbation aux
opinions émises dans cette thèse ; ces opinions doi-
vent être considérées comme propres à son auteur.
-0-0-0-0-0-0-0-0-

- T A 8 LED E S
MAT 1 E R E S-
INTRODUCTION GENERALE •.••........•..........•..•.•..•••.••
1
TITRE PREMIER: LES MOTIVATIONS DE LA VENTE DE BIENS
D'EQUIPEMENT ETHANGERS EN AFRIqUE
6
CHAPITRE 1 : Les théories de l'exportation et de l'impor-
tation directe à l'étranger •.••....•....•.••.
7
1 - Les motifs de l'implantation directe des firmes nord~
américaines en Afri~ue ..•...•...•.••.••......
7
11 -
Implantation selon la spécificité de l'environ-
nement international
:
8
111
L'existence des barrières douanières
8
112 Les Zones monétaires différenciél~3••.•.••••••
9
113 Les habi tudes de co nsomma tio n .. .. • . .. • • • • • • .• 10
114 La réduction d'incertitude •.•.•.•...•••••.••. 11
12 - Croissance internationale de la firme et struc-
ture oligopolistique des marchés •...•...•••..•••. 13
121 Concentration et internationalisation ••••.•.. 13
122 Structure oligopolistique et capitaux
excédent.aires
15
123 Cycle du produit d'équipement
et avantage
technologique des sociétés américaines .•••••• 18
13 -
L'implantation directe selon l'inégalité des
salaires et l'inégalit~ de développement •.••••••. 20
14 - L'intervention des sociétés nord-américaines
en Afrique
25
141 Les domaines d'intervention
25
142 La stratégie de pénétration
30
II - L'implantation des sociétés françaises en Afrique
Noire Francophone
34
21 - Les motifs des industriels français
35
22 - Les sociétés françaises en Afrique et les pex3pec-
tives d'avenir
53
221 Stratégie de pénétration et monopole
" na t ion a l Il • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••
54
222 Perspectives d'avenir des sociétés françaises
en Afrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . .
61
.../ ...

23 - Analyse comparative des motivatio~de la vente en
Afrique des soci~tés américaines et françaises •••••••
62
CHAPITRE II ~ L'investissement ~tranger en Afrique et les
int~rêts des partenaires .•••••.••.••••••••••••••
66
l - les critères d'investissement en Afrique •••••••.•••.••
66
11- Investissements étrangers et d~veloppBment
Economique. .. . .. . . . . . . . ... .. . . .. . . . . .. . . . .. . . .. . . .
67
II - Les intérêts des partenaires.........................
69
21 - Les conflits d'intérêts ••.••.•••••••••••••••••••
69
211
Intérêts privés contre intérêts publics~ •.••
70
212 Loyauté à l'~gard des gouvernements
dtrangers
Il
• • • •







71
213 Soci~t~s internationales contre pays
africains faibles •••••••••••••••••••••••••••
72
214 Technologie occidentale et technologie
a f r i c a i n e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
72""-
22 - Les fusions d'intérêts •••••••.••..••••••••••••••
73
221 La réalité des rapports de l'Etat africain
et de la Société internation~le.~•••••••••••
73
222 Le rôle des sociét~internationales dans le
développement des Etats africains •••••••••••
75
TITRE OEUXIEME : LES MARCHES AFRICAINS DE BIENS D'EQUIPEMENT..
81
CHAPITRE I : La demande de biens d'équipements lourds •••••••••
82
l - Le marché des appareils agricoles : une faible progres-
sion de la demande ..•.••.•.••.••....•.•...••••..••••.•••••
82
11 - Les caractéristiques du march~ •••••••••••••••••••••••
82
12 - Les besoins exprimés et les perspectives •••••••••••••
84
II - le marché des appareils de travaux publics : un marchd
important. .•••. ••• ••• .... .• •• •. . . .. . • •• . . . • • • •• ••••••. •• ••
90
21 :.. .. tes caractér istiques du marché.......................
90
22 - Les besoins exprimés et les perspectives •••••••••••••
93
III - Le marché de traction ferroviaire: un m3rché très
fluctuant...............................................
95
31 - Les caractéristiques du merché.......................
95
32 - Les besoins exprimés et les perspectives •••••••••••••
97
.../ .. ·

IV - Le m8rchd des poids lourds: un marchd très dynamique ••••
99
41 - Les car8ct~ristiquès du marchd......................
99
42
Les concessionnaires de poids lourds en Afrique ••••• 104
,
V - Le m~rch~ de la manutention et le levage ~ un march~
d'Bvenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . • . . • • • 113
51 - Les caractéristiques du march~ •••••••••••••••••••••• 113
52 - Les concessionnaires et agents de ~arques en
Afrique
116
CHAPITRE II : La vente de biens d'~quipement lourds en
Afrique
123

1 -
Le couple produit d'équipelDent - marché africain •••••••••• 123
11 - Les càract~ristiques du bien d'équipement lourd.•••••• 123
12 - Le point de vue des utilisateurs africains sur le
matdriel d'~quipement dtranger .•••••••••••••••• ·•••••• 12.5
II - La distribution des biens d'équipement lourds •••••••••••• 135
21 - Les socidtés commerciales de distribution de biens
d'équipement en Afrique •••••••••••••••••••••••••••••• 135
211 Historique des sociét~s commerciales ••••••••••••• 136
212 Politiques des sociétés de distribution ••.••••••• 138
III - La politique de l'après-vente •.•••.•.•.••••••••••••.•••• 145
311 La situation de l'après-vente en Afrique .•••••••. 145
312 I~portance du service après-vente à l'exportation 147
IV - La promotion de la vente des biens d'équipement •••••••••• 150
41 - L'utilisation du courrier et des échantillons dans la
vente des biens d'équipements lourds ••••••••••••••••• 151
CHAPITRE III : La concurrence des biens d'équipement légers ••• 156
1 - Le marché des électrophones et magnétophones ; un dévB-
loppement lent
156
11 - Les caractéristiques et les besoins exprimés ••••••••• 156
II - Le marchê de machines à coudre et de machines à laver :
un marché tr~s faible ..••••.••••.•••••.••••.••••••••••••• 157
.../ ...

21 - Les caract~ristiques du march~.................... 157
22 - Les besoins eXprim~s ••••••.•.••••••...••••••••••••
158
III - Le march~ des appareils ~lectrodomastlques et élec-
trotharmiques : un marché très limité ••.••..•••••.•••
139
31 - Les caract~ristiques du m8rch~ •.•••••...•.••••.•••
159
32 - Les besoins eXprim~s••••••••••••••••...•.•••••..••
160·
IV - Le marché des cyclomoteurs: un marché très limité •••.
161
41 - Les caractéristiques du marc~é et les besoins
e)(primds ••••••••••••••••••..•••.••••••••••.•••••••
·161
v - Le niveau d'équipement des m~nages africains •••••••••••
163
51 - Le niveau d'~quipement g~néral des m~nages ••••••••
163
52
Le niveau d'équipement sectoriel des m~·lages .•••.•
170
VI - La commercialisation des biens d'équipement légers
en Afrique •.••••••.••••••••••••..•..•... . ~~ •• ~ •• ~ ..•..
175
61 - L'intervention des africains dans la distribution
175
611 Les distributeurs et las circuits de distri-
bution
176
CHAPITRE IV : Les conditions de succès d'une pénétration
des m2lrc:-l~s africains........................
18D
l - Les conditions de succès d'une pénétration par
l'exportation directe ••••.•••..•..••....••...•..•.•••..
180
11 - Les donn~es d~mogr8phiques........................ 180
12 - Le contexte socio-culturel et psychologique •.•••..
185
13 - Les donn~es cOlJlmercilales..........................
193
131 La distribution gén~rale••••••••••••••••••••••
193
132 La distribution physique des biens d'~quipement
en Afrique
199
133 La publicité en Afrique.......................
212
14 - Les données ~conomiques et politiques •••••••••••••
226
141 Le r~gime douanier des importations •.•••••••••
227
142 Les licences d'importation ••••••••••••••••••••
231
II - Les conditions de succès d'une pén~tration par l'implen-
ta tion dir ee te. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
233
... / ...

21 - Les entreprises industrielles et commerciales •.•••••
233
22 -
Les types de participation et les partenaires ••..••.
240
23 - Les entreprises prioritaires en Afrique •••••.•.••••.
247
TITRE TROIS IEME : LA BALANCE DES ECHANGES COMMERCIAUX
ENTRE L'EUROPE ET LES ETATS AFRICAINS
FRANCOPHONES...... .. •. .. .•.. .... •••••••••••
252
CHAPITRE l
Les échanges commerciaux entre les Etets Afri-
cains et les Pays industrialisês et les causes
du blocage......................................
253
,.
1 - Les ~changes commerciaux entre les partenaires .••••••.•••
253
11 - Les ~changes commerciaux entre la France et les pays
africains
"
253
12 - Les échanges commerciaux entre la Communauté
Européenne et les Etats africains •.•••••.••••••••.••
260
II - Les causes du blocage des ~chenges commerciaux entre les
Etats africains et les Pays industrialis~5•••••••••••••.
269
21 - Le monopole des société internationales dans
l'import-export •.•••••••••.•.•..••.••••.•.•.••••••.•
269
22 - Les mesures protectionnistes des pays industrialisés
277
III - Les mesures prises contre les imperfections du commerce
Afrique-Pays industrialisés •••.•..•.•••.•••••.•••••.••.
283
31 - Les mesures traditionnelles pour équilibrer la
balance des paiements ••••••••.•••••••.•••••••••..•.•
284
32 - La substitution des importations par la fabrication
autochtone
287
CHAPITRE Il : Les fondements de la politique future du
développement des relations commerciales entre
les Etats africains et les pays européens ••••••
296
l - L'organisation de l'importation dans les Etats africains
et la ges tian des biens d'équipement.....................
296
111 L'acheteur de biens d'équipement lourds •••••••••
296
112 Procédure d'achat d'un bien d'équipement importé
298
121 L'entretien de l'dquipement et le gestion des
pièces de rechanges ••••.•.•••••••••.•.•.•••...••
307
122 Le renouvellement du bien d'éQûipement industriel 310
.../ ...

-1-
INTRODUCTION GENERALE
Le thème en lui-même est nouveau. Alors que tous
les autres aspects dos économies sous-développées ont été
abondamment traités,
celui de la valeur et de la portéL-du
marché des biens d'équlpl'!lIlenl et du marketing dans les Etats
d'Afrique Noire Francophone ont été néglig~s par des spécia-
listes qui se contentent trop souvent de raisonner au niveau
maclo-économique,sans tenir compte des influences possibles
#'
des stratégies des entreprises,
qui sont fondamentales pour
le développement.
I\\~ 0 usa b0 r der 0 n s ces pro b l è ln es en in s i. s tan t pà r t i -
culièrement sur l'idée de base du marketing, à savoir l'idée
de marché et sur les conditions de succés d'une pénétration
. . . cles marchés africains.
Mais au départ,
i l faut donner une classification
des biens d'~quipem8nt.
CLASSIFICATION DES BIENS D'EQUIPEMEN1'
Nous n'échappons pas aux difficultés qu'éprouvent
tous les auteurs, lorsqu'il s'agit d'éffectuer une classifi-
cation des biens d'~quipement et de consommation durable.
Ces derniers ne sant ni de consommation quand il
s'agit de l'automobile, ni durables lorsqu'il s'agit de
vêtements ou de parfums. Nous adoptons donc la classification
limitative suivante.
* Biens d'équipement des ménages: le ménage pou-
vant être un seul individu s'il s'agit d'un célibataire. Cotte
dénomination comprend les petits et gros appareils électr~mé­
nagers, la radio at télévision, cycles,
électrophones et
électromagnélophones, etc ••.
* Matériels de productivité des entreprises indus-
trielles,
commerciales, agricoles,
qui sont les biens d'équi-
pement proprement dits eux-mêmes classés suivant une termino-
logie discutable en biens d'équipement principaux,
sBcondaire<>
et accessoires, car ceux qui sont nommés secondaires sont en
réalité les principaux dans les échanges et la distribution;
.../ ...

-2-
Pour l'équipement lourd,
notre ~tude portera exclu-
rivement sur les biens d'équipement industriels principaux
fels que les poids lourds~ les appar8~ls de travaux publics,
les machines agricoles, etc ••.
qui sont n~ce8Gaires aux Etats
b'AfriqUe Noirs Francophone
en cours d'industrialisation.
l'OBJECTIF DE NOTRE ETUDE
Dans cette étude, il s'agit d'une part, de présenter
aux exportateurs et investisseurs internationaux une méthude
pouvant guider leur action dans leur stratégie de pén~tratiorl
en Afrique Noire Francophone st d'autre part, d'attirer l'atterl-
tian des gouvernements africains sur l'adoption urgente des
techniques modernes de marketing pour mieux acheter des biene
d'équipement afin de réduire le déficit de leurs balances com-
merciales. Les raisonnements que nous proposons et leur enchaj-
nement résultent de deux sources principales :
* La première est It8nseig~ement. En effet, il
n'est pas de cadre de recherche plus favorable au développement
des idées que celui qui nous a été offert par l'enseignamRnt
supérieur et notamment à l'Institut d'Administration des
Entreprises (I.A.E.) de l'Université de Paris 1 où nous avions
été étudiant. (1972-73 ; 1973-74) et à l'école Nationale
Supérieure Universitaire et Technologique (E.N.S.U.T.) de
Dakar où nous exerçons depuis 1975 en qualité d'assistant
en gestion. Le support de cet enseignement étant la méthode
des cas, c'est par une découverte collective et en travaillant
sur un matériel réel(l'expérienc8 vécue
des entreprises) que
certaines théories ou certain.s conseils pratiquas qui figurent
dans cette thèse ont pu être élaborés.
* La deuxième est la recherche
nous avons cllerché
dans les cabinets d'études (étrangères
et africaines), dans
les ministères africainsset dans les chambres consulaires à
vérifier les lois simples permettant aux exportateurs de
cheminer de façon. efficace dans l'environnement africain si
... / ...

-3-
complexe et dense et enfin à établir une carte des besoins
des états d'Afrique Noire Francophone ,sn mati~re de biens
d'équipement.
Ces lois ou plutôt ces modr~les d'établissement
de lois ou de règles de conduite del/raient permettre ~ca ~18xpor­
tateura d'établir ses propres lois et ses propres méthodes
à
partir des données qui lui sont personnelles.
Nous avons été frappé,
au cours de nos recherches
de constater qu'en fin de compte trèfs peu d'efforts objectifs
et honnêtes étaient menés ~ l'heure actuelle par 18s entre-
prises 6trangères comme par le8 gouvernements africains e~
faveur des échanges internationaux et,
que finalement le
volume du commerce risquait d'être très limité.
LE CADRE GEOGRAPHIQUE DE NOTRE ETUDE
Notre analyse concerne essentiellement les Etats
d'Afrique Noire "Francophone"
(1) parce qU"une certaillo, homo-
généité se décèle dans cet espace économinue purinational
marqué par la même histoire coloniale et postcoloniale (2)
Il s'agit ici,
essentiellement, des Etats Africains
anciennement sous la mouvance directe de la France, à savoir
le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo-Brazzaville,
la Cote d'I oire, le Bénin (Dahomey), le Gabon,
la Guin~e,
la Haute-Volta,
le Mali,
la Mauritanie,
le Niger,
le Sénégal,
le Tchad et le Togo
(3).
(1) En fait la "francophon-ire" déborde le cadre des pays étudiés
ici. Les pays tels que llii.Madagascar,
le Zaïre,
(Congo Kinshasha
le Rwanda, le Burundi, le Territoire des Afars et des Issa
mériter~ient d'être comptés dans l'aire "francophone" d'Afrique
Noire.
(2) L'homogénéité n'est pas prise ici dans son sens classique
appliqué aux produits de mêmes qualités physiques.
Nous l'em-
ployons dans le sens spécial qu'on lui donne en économie
spaciale et tel que le professeur André Marchal l'a appliqué
à
l'espace économique européen o~ les économies européennes
apparaissent comme "relativement homogènes et à niveaux de
développement comparables" : voir "l'Europe Solitaire", Paris
édition Cujas,19G4.
(3) Ces états disposent d'une superficie territotiale de
7 761 340 km2 avec une population. d 1 enviroil 44 millions d' llbts.

-4-
Nous disons essentiellement
(et non pas exclusi-
vement) parce que,
nous serons amenés à introduire des élé-
ments de comparaison ç~ et l~ aVBC certains Butres pays
africains et qui débordant de ce fnit le cadre
essentiel
de nolre analyse.
I~ u d 8 ni eu :r a ri t,
l' ho lTll) 9 é n é :i. té cl 0 n l no U spa '(' l. 0 n s i c i
est une homog~néité relative,
c'est-à-dire largement ouverte
~ la diversité. Un examen plus ~ttentif permettra d'y d~celer
les différences,
mieux,
de~~ nuances siqnificetives qui sont
en réalité les indiuJs d'une liche diversité et. nOil .1.es mar-
ques d'une hétéroq~néité ou d'une dysharmonje fondamentales.
---LES LIMITES DE NOTRE ETUDE
Jusqu'à présent,
en l'absence d'informations statis-
tiques exhaustives et rigoureuses,
il était encore difficile
de définir de façon précise et homogène le nature et l'i.mpor-
tance du marché des Etats d'Afrique Noire Francophoil8.
I l devenait nécessaire,
cependant face à la complexi-

croissante des ~conomjes africaines de tenter de d~t8rminer
le niveau actuel d'~volution de ce marché,
ses tenda~ce5 dans
le temps et dans l'espace,
non plus seulement au seul stade
du secteur ou de la branche d'a~tivit~, mais du produit manu-
facturé.
Dès lors les limites dG notre étude sont celles ôs
du niveau de developpement des économies africaines:
l'absen-
ce d'une véritable comptabilité Nationale permettant de défi-
nir les niveaux de consommation et les besoins de chacune des
catégories sociales;
l'insuffisance et l'ancienneté des infor-

mations statistiques et plus encore le manque d'homogénéité en~·
tre
les différentes sources.
. ... / ...

-5-
---LE PLAN GENERAL DE NOTRE ETUDE
Les techniques du marketing pour vendre des biens
d'équipement à l'éttanger ne sont pas toutes é1aign~es, dans
leur princi~e, du marketing domestiqus,
mais on peut se poser
la question suivante: dans un univer~ limité par les fron-
tières d'un pays,
le producteur suit une certaine démarche
et applique un certain nombre de techniques
voire de recettes
qui lui permettent d'amener son produit vers un marché. Qu'en
est-il si le producteur considère le marché africain? Les
méthodes et les techniques qui lui ont été utiles dans son
expérience nationale seront ell~~ applicables à son nouvel
univers?
Ces questions el l '§volutjon du marché africain de
.
bien d'équipement de même que 1e3 conditions d~ succès d'une
pénétration seront abordées el traitées dans la deuxième
partie.
Au demeurant,
nous allons ~tudier dans la première
partie les facteurs qui incitent les entreprises françaiseset
U.S.
à
vendre sur le marché africain:
un ensemble divers
de peuple, d'habitudes et de r~glementation, alors quo vendre
chez soi est en géndral beaucoup plus sim~le et moins rjEqu~.
En effet, vendre sur le marché national épargne aux hOfTll1\\w::;
d'affaires d'avoir à apprendre une autre langue, è traiter
dans une monnaie différente~ à afFronter des incertitudes
politiques et juridiques, à adapter le produit à tout url
ensemble de besoins différents.
Dans cette première partie seront également étudiés
les problèmes de l'investissement étranger en Afrique Noire
Francophone ~
les crit~re5 de l'investissement international,
les conflits et.lm fusioll", d'intérêts entre l'investisseur
dtanger et le pays d'accueil africain.
La troisème et dernière partie tentera précisément
de faire la balance des relations commerciales entre les ELats
d'Afrique Noire Francophone et les pays de la communauté euro-
péenne.
Nous aborderons et traiteronè successivement le pro-
blème du financement des biens d'équipement importés,
la pro-
blèmalique de l'éqUilibre commercial des Et~ts Africèins et
enfin la strat~gie commerciale à adopter à l'avenir contre
les importations de biens d'équipement.

-6-
i
1
1
1
1
1
/TITRE PREMIER
/
Il
LES MOT 1VJi T1mJ 5 Dl LA V[ NT [ DE BI cr~ S DIE QUI PEMEN T.
ETRANGERS DANS LES MARCH~S D'AFRIQUl NOIRE FRANCOPHONE"
- 0 - 0 - 0 - 0 - 0 - 0 - 0 -
;,
11
j
- CHAPITRE I
Les Ltléories de l'exportation et de
l'Implantation directe à l'étranger.
- CHAPITRE 2
L'Investissement étranger en Afrique
et les intérêts des partenaires.
- 0 - 0 - 0 - 0 - 0 - 0 - 0 -

CHAPITRE PREMIER
LES THEORIES DE L'EXPORTATION ET DE L'IMPLANTATION
DIRECTE A L'ETRANGER.
A l'époque actuelle beaucoup d'entreprises du
Monde développé exportenL Ver~ les pay~ sous-developpés des
biens d'équipement et préf8rellt quelquefois sI~irnplanter
directement après la première phase dite "d'exportation"
Toutefois,
sila méthode de la vente à l'étranger
#l
est gén~raleement identique aux entreprises, il convient de
fa ire u n8 d i f f[~ r e ne e qua n tau>: !1l a tir s e t 1 e s bu l s a \\J ou é s
par l'exportateur p.tranger.
nous analyserons d'abord les motifs de l'exportation
et de l'implantation directe des entreprises Nord-Am~ricaines
et ens~ite le cas des entreprises d'origine Française. dans
le, Etats d'Afrique Noire Francophone (4).
1 -
Les motif,; de ]' implantation directe de"
I-irrnes
Nord-Américaines.
Les explications de l'implanLation directe
d8'3
firmes d'origine Américaine abondent
(5).
Il
semble pos~ib18
(4) Tenter de répondre à la questioll : pourquoi les entreprises
(Américaines et Européennes) s'implantent en pays sous-dévelop-
pés",
c'est s'exposer à courrir deux dangers celui de l'exés
d'em~ilisme, et celui de l'excés d'abstr~ction. Aussi pour
éviter le premier,
nous n'avons pas l'intention de dresser
un tableau exhaustif de l'ensemble des facteurs qui peuvent
déterminer une telle décision.
Un effort d'abstraction s'im-
pose d'autre part car la création de filiales à l'étranger
ne 8e présente jamais de Façon absolument identi~ue.
(5) Voir La st~atégie de l'entreprise Multinationale
P. 336 •••
380 in t3rooke et Remmer Edi tian sirey

-8 -
de classer le3 plus répandues sn trois grands groupe~
reflétant à chaque fois un niveau spécifique d'analyse.
Un premie< thèm~ prpnrl essentiellement en considération les
caractéristiques spécLfique,,?de l'espace mondial.
IL est
centré sur la stratégie des enLreprjses dont les modalités
nouvelles de la croissance internalionale reFlèLent princi-
palement le3 contraintes nées de
l'environnement.
Un autre
groupe d'auteurs prend pour poini: de départ la "tructure
obligopolitique des marchés dB l~économie
d'origine.
Enfin,
un troisiBme schéma,
811C018
peu développé,
situe l'explication
au niveau des différences intel'nationales dans les coOts de
production.
L'analyse critique de chaque approche conduit à
privilègier cette dernière explication. Elle seule rend
compte de la nature singulibre du processus de l'interna-
tionalisation des entreprises.
11
~~tation
selon la ~écificité de
l'environnement intèrnational.
Un ensemble d'incitations ~ l'internationali~ation
des entreprises américaines renvoie à
l'h~télogénéité de
l'espace international due à l'existence des Etats-Nations.
Ces disparités sont l'occasion de cloisonnement et d'espa-
cement qui freinent ou interdisent le mouvement des rnan.:.hal'-
dises. Elles sont facteurs d'incertitude et d'~cart de
comportement qui ne peuvent être réduit~ que par la produc-
tion sur place.
111
- L'exi~tence de barrières douanières et des
coots rie transport dOs à la distance répondent,
malgré leuJ
différence de nature,
à
la même analyse économique (6). Dans
les deux cas l'aggravalion du coOl des marchandises importées;
entraine la fixatiOn de prix non compétitifs avec ceux de biens
d'équipement produits sur place. Dans cette hypothèse l'implan-
(6) A Théory of direct investment in the international corpo
ration,
KINDLEBERCER.
Ed.
the M.l.T.
presse, Cambridge,
P.
21
26.
... / ...

-9-
tation industrielle est la. meilleure 3olution.
Il est à
noter qu'elle n'est pas toujours possible (surtout dans les
pays sous4développés). Elle ~;uppose qu·e le marché du pays
d'a c eue i l e s t
su f fis am men l
i. 111 par tan t.
Né a nmoi Il S. U n8
an t r e -
prise peut être conduite à 6Lablir une filiale dont les
rendements sont inférieurs à ceux des unités
de production
de la soci~té-m~re. Cela est d'autant plus vérifié que les
protections douani~res (ou les coûts de transport des biens
#'
d'équipement)sont élevdes. Dans ce schéma,
la vente directe
en Afrique apparait clairement comme la solution alternative
à
l'exportation. En principe,
l'abaissement des tarif~ africains
devrait entrainer le retour
~ la pénétration des marchés par le
010 yen
des exp 0 r ta t ion s.
LCl que?, t ion est rj e Cl a v0 i r ~, i l ' i n -
ternationalisation des entreprises est réversible. Comme
toute organisation,
une fois constituée,
la ~oci~té inter-
nationale doit chercher à se maintenir dans son être. En
outre, et c'est un point qui n'est pa5 assez
souligné,
cette solution s'impose ~ l'exporLateur étranger parce qu'il
est dans l'incapacité d'~baisser suffisamment ses pri~ pour
absorber le tarif douanier sans réduire son taux de profit (7).
112 - L'ouverture d'espace>nationaux s'accompagne
de calle des zones monétaires diff6renciées. La plu~art des
économies,
quelque soit leur degré de développement, connais-
ent l'inflation. Cependant,
le taux de dépréciation de la
monnaie,
varie d'un pays à l'autre et selon la conjoncture
économique. En outre,
les taux d'intérêts sur les marchés
financiers et monétaires qui reflètent bien souvent la poli-
tique anti-inflationisle sujvie par les pouvoirs publics,
diffèrent d!une place à l'aulre.
Il peut êlre intéressant
(7)
Il faut souligner qu'il existe des politiques
de Dumping
mais elles restent 8xceptiQnnelles, d'autant plus qu'elles
don ne n t li. eu à des r e pré sai 11 e s s é vèreffi-t : con tin 9 8 n t e men t ,
réglements sanitaires ou de sévérité draco~nienne•
.../ ...

-10-
pour une firme d'emprunter pour
invesLir dans les économies
dont le taux de dépréciation monétaire est élevé ou dont le
taux d'intérêt est bas
(8). L'arbitrage devient une inci-
tation à
l'internationalis8tion.
Une argumentation similaire
pourrait être utilisée pOUf 18~ disparités entre les systèmes
fiscaux nationaux concernant le chiffre d'affaires ou les
bénéf iees industriels f~t commerciaux.
Les entreprises Si im-
planteraient de préférence dans les pays o~ la fiscalité est
bienveillante (Haute-Volta.
CCJte~d'Ivoire, Tchad, Sénégal. •••).
Ce
type d'explicaU.on de l'internationalisation
des entreprises n'est pa::-. cOlflpléternent satisfaisant.
11.. est
indéniable qu'avant de prendre une décision les dirigeants
d'une firme prennent en considération les caractéristiques
monélaires,
financjère~ et fi~cales de l'éventuel pays
d'accueil.
Néanmoins
jouent un
rêt peut se faire sanJ
cies
unités de production à
on,
il
existe d'autres moyens de l-J 8 n é fic f~~~. 1 un n
ê !t'i;~ 1 a t ion
~'r ~e;'
fiscale bienveillants que
' "
C 8 lui
de c
~'en(:\\iQQe
ut e s p i 8 ce:::,
des complexes industriels à l'étranger (9).
113 - Les différences dans les habitudes de con-
sommation expliquent, dans certains cas,
l'installation à
proximité des marchés des unités de production.
(a) Les firmes multinationales et l'inflation mondiale
CH.
LEVINSON. Edition du Seuil,
1973.
(9) La suggestion de Robert Z.
Aliber in "théory of direct
Foreign investment" concernant le rôle déterminant des zones
mon~taires différenciées dans la théorie de l'investissement
~direct permet d'éviter les critiques qui viennent d'être faites.
"Les firmes int8rnationale~ capitaliSEnt le revenu anticipé
d'un investissement à un
taux plus élevé que les entreprises
du pa~s d'accueil. La différence entre le taux tient essentiel-
lement à l'existance d'une prime destinée à compenser
1
l'incertitude concernant 18 taux de change des monnaies locales!
.../ ...

-11 -
En d~pit de la tendance de plus en plus forte d8
l'homogén~isétior des modes de vie,
il subsiste des formes
culturelles, des modèles de comportement différenciés dont
la base est généralement. l'appartfw8nce nationale. LB nécessi-
té d'adopter la production aux préférences des clientèles
africaines réclame une impl~tation8 directe.
Il nous semble difficile de soutenir que le souci
d'être proche du marché jusLifie à lui
seul,
une implantation
étrangère. La connaissance des habitudes locales n'exige
#'
qu'un bureau de spécialistes du "marketing". Depuis bien
longtemps, déjà,
les expor~_ateurs :3avent fabrique!' direc-
tement pour les marchés étrangers des séries spécIales. Tout
au plus cet argument rend-il compte, dans certains cas, des
modalités particulières du passage d'une filiale de commer-
cialisation à une filiale de production.
114 - La réduction de l'incertitude et l'intégration
Le souci de réduire,
l'incertitude constitue l'une
des préoccupations majeures des grandes entreprises et, par
là même, des entreprises internationales (10). Le risque est
particuli~rement important dans le continent africain. Il tient
d labord à l'imperfection trè::; grande de'; marchée: soumis :':l
de longues fluctuatior~de prix.
Il est aggravé par la mau-
vaise qualité de l'information due ~ la distance, aux écarts
socio-économiques et au, jeu des négociation de caractère
oligopolistique,.
L ' e n sem b1 e d e c e~) f a ete u r <Oc, don t
l a I i s t 8 ri' est
pas exhaustive, conduit ~ replacer les avantages de l'inter-
nationalisation dans le cadre de la
théolie de
l'intégration
et plus précis~ment de l'intégration verticale(11). De ce
point de vue,
la stratégie de la firme revêt un caractère
défensif. Elle prend au contraire une allure nettement offen-
sive qU@4t~Jelle est adoptée dans le but d'éviter les consé-
quences d'une dépression dans l'économie nationale. Dans la
(10) J.K. Galbraith:
le nouvel Etat Industriel
J. Klein et H. DE Godinat : la mesure du ris ue dans les
imEld~~tions à l'étranger (hommes et techniques na 325
octobre 1971.
(11) la grande corporation multinationale de S. Hymmer
revue économique nO 6 pp 949-973
(1968)
... / ...

-12-
mesure oG les fluctuations sont rarement synchrones d'un
pays à un autre,
même si les décalages tempoIels s'amenuisent,
une en t r e p ris e qu i. po S s è d e rJ e:o,
fI. 1. i al es dan S "(.111 ê m8
sec te \\J r ,
mais da/Î~; des pays d.i.fff':rerd,s, mu] tipiie les chances de \\loir
les mouvements dans
le \\lolume de ses \\lentes S8 compenser
d ' u n p a y .~: à U il a u t r 8.
l 1 (1 r1 \\/? cl e 111 ê me pou r
les
con dit ion s
des marchés mor~étaire3 et fifl8Pcierf..
De la même façon,
l'in-
ternationalisation de la prQduct.ior·1 peut con~;tiluer un moyen
efficace d'atlrmuer lere;
cO'I",(~qlJPr~ces du ri.~:'lIque politique
( na t ion B 1 i sa t ion cl an,::
l e <; p a y~' a f l' i C B i n s ; IJ l. 0 c age des
capitaux).
La diversification géographique correspond eu
souci de ne pas mettre "tou"
Jes oeufs dans le même p::Hlier"
le facteur
"lutte"contre l'incertitude a pu
jouer
dans certains cas particuliers d'internationalisation fondée
sur un schéma d'intégration verticale
(contrOle des matières
premières) mais ilS présent.e pas un rd.veau d'applicatiorl fon-
damentAl.
En effet,
le facteur
"lutt.e" contre l'LlcerLituc!f:1
aboutit ~ une proc~dure d'int.égratlon verticale ou hori/on-
tale dont on ignore pourquoi elle n'a pas pu être poursuivie
dans le cadre national.
Ce qui est
justement le point
important.
Le conglémérat
:
forme cie grandes entreprisc':: rhoder-
nes aux activités 8xtrémement diversifiées
(12) constitue à
notre aV!S une solution alternative à l'int8rnationali~atjon.
En d'autres
termes,
sauf dafl5 le cas de l'intégration U8
secteurs primaires,
le passage à
l'extérieur apparatt surtout
comme le remède à un maL dorlL la caUse reste mystérieuse.
L'analyse de ce premier groupe de facteurs centrée
sur la stratégie des enlreprises internationales dans url
environnement parliculier
conduit à des expliCations de sur-
face.
Pouria plupart,
elles renvoient à une autre réalil6,
ce qui fa i t
d e l 1 i n ter na t ion a l i f; a t. i.o n lU\\ p h é 11 0 (fi è ne san 5
existence propre.
Ainsi,
la dislance et les barrières doua-
nieres le réduisent au statul de simple substitut à l'expor-
(12)Voir les contribution de J.
lintner et D.E. Williamson in
"conglomera te and verU.cal respones
to market and imperfection"
iA.E.R., mai 1971, nO 2, P.1D1-----1279
.../ ....

tation. L'existence
d'écarts dans les taux d'actualisation
ou dans les comportement4de conso~ation africains constituent
inddniablement des incitations positives. Mais il est difficile
de croire qu'elles suffisent à elles seules à déclencher un
processus lent,
incertain,
et couteux. En cela d'autant plus
que les avantages avancés n'exigent pas forcément une réelle
internationalisation de la production pour être exploités.
La référence à l'intégration verticale ou horizontale dans
la mesure aD elle constitue une simple transposition de
"
l'analyse de la firme en économie fermée est incapable de
fournir une explication originale de "l'internationalisation.
En revanche, olle pose la question de savoir ce qui jusfifie
l'ouverture du schéma à l'économie mondi51e. Le thème domi-
nant du second groupe de théories apporte sur ce point quel-
ques éclaircissements.
12. Croissance internationale de la firme et
Structure
- ' - ~ = " ; ; ; ' ; ; ~ ' ; ; ; " ; ; oligopolistique
: " " ' ~ ; " ; ; ; " _ ~ L ; . _ " ; ; " ; ; ~ ~ . ' ; ; " ; _ des
; L . : ; . . .marchés
~ ~ - " - _ =
américains
_
;
Avec ce nouveau groupe d'explications,
nous abandon-
nons le cadre trop étroit de l'économie de llentteprise.
L'accent mis sur la structure oligopolistique du marché est
une orientation dominante dans la littérature angle-saxonne.
Apr~s l'avoir exposé, il conviendra de lui associer un double
prolongement: l'un en terme d'excédents de capital et l'autre
en termes d'avantages.
121
-
Concentration et internationalisation.
Dans leurs
décIBI"atiow3,
le.'", rJirigents
d'entreprises
américaines se ref~rent volontiers à un dynamique de croissance
inéluctable de la firme pour expliquer l'investissement à
l'étranger
(13).
"Qui ne crot t pas recule !". Les travaux de
(13) Notre voyage d'études aux Etats-Unis (1 Aoot 1975 au
30 Ocobre 1975) nous a permis d'avoir des contacts avec cer-
tains industriels des Etats Suivants: washinJton (Seattle)
Grégon (portland)
; Californie (San Francisco
; Louisiane
- - - -
New orléans)
; Tenness83 (Memphis)
; ill nais (C.hicago)hio
(c~?ve~and) ; New-york City et de verifier "ainsi la précédente
lo~.qu~ ne crott pas recule.
... / ...

,',;
-14-
~J _
. .
t
G.Y. BERTIN ont permis d'établir une relation étroite entre
la taille de l'entreprise et le seuil de l'internationalisation
(14) •
Mais pour~uoi la croissance de la firme
passe~t~elle
par son implantation à l'étranger? Les travaux de R. Rowthorn
et S. Hymer fournissent une réponse testée sur l'échantillon
des 500 plus grandes entreprises américaines pour la période
Il
1957-1967 (15). Il r~sulte de leur enquête que la rigidité de
la structure oligopolistique du marché américain empêche les
plus grandes entreprises d'accroltre leur part de mar~hé~ En
conséquence, pour maintenir leur expansion, elles ont été
amenées à multiplier leurs établissements productifs à l'étran-
ger
PRincipalement en Europe. Cette contrainte, qui touchera
bientOt des firmes de moindre importance fait de l'internationa-
lisation le meilleur moyen de croître à un taux supérieur à
celui de l'économie d'origine. Les performances de l'économie
américaine n'ayant pas été très brillantes durant la période,
il apparait que le "défi" américain traduit bien plutôt le
souci des firmes Outre-Atlantiques de n'être pas distanc8es
Par leurs concurrents européens. Le th~me du marché oligopolis-
tisque peut-être généralisé à l'espace mondial. Hymmer et Row-
thorn n'y
insistent pas suffisamment. Dans cette optique, la
concurrence oligopolistique devient un facteur de l'interna-
tionalisation des entreprises. Les firmes investissent en
l{'
Afrique pour préserver leurs marchés, soit contre un concurent
local, soit contre un concurrent ayant la même nationalité, soit
contre un concurrent originaire d'un pays tiers (europe).
(14) G.Y. BERTIN "Note sur la dimension et les formes d'expan-
sion des entreprises à l'étranger" revue économique Mars 1970
Pp.310---J19.
(15) R.Rowthorn et S. Hymmer International big b~siness
~Cambridge ; University press, 1971)
.../ ...

-15-
11':'
L'intérêt de~~~t8 approche est de Irendre compte
du comportement des firm~~ ~ar une cohtrainte caractéristique
de leur économie d'origine. Néanmoins, elle manifeste une
certaine faiblesse en ne d~montrant pas la nécessité de l'in-
ternationalisation de la production. Eb effet, il existe
d'autres solutions pour les entreprises placées dans l'inca-
pacité d'accroître leur part du marché domestique. Elles peu-
vent intensifier leur production en se transformant en conglo-
m6rats. Rien dans le schéma de~. Humer et R. Rowthorn ne
semble interdire ces orientations. [Iles n'impliquent pourtant
pas la création d'unités de production hors des fron~i~res.
Peut-on attendre d'autres ~clairages du même. thème une réponse
plus convaincante à cette lacune?
122 - Structure oligopolistique et capitaux
excédentaires.
L'analyse du "capitalisme monopoliste" (16) conduit
à une explication de l'internationalisation en termes d'expçr-
tBtion de capitaux excédentaires.
Dans une économie dominée per l'absorption difficile
d'un surplus, les entreprises géantes ne sont guère incitées
à
investir l'intégralité de leurs fonds disponibles dans leur
secteur. Bien plus, la recherche du profit maximum exige un
faible accroissement des capacités de production pour main-
tenir les prix sur le marché à un niveau élevé. Par ~illeurs,
les grandes entreprises évitent de se concurrencer par l'inno-
vation, elles trouvent plus rentables de faire de la rétention
du progrés technique.
Il en résulte une accumulation de fonds
oisifs qui ne peuvent être employés, compte tenu du prélève-
ment effectué par l'Etat pour financer des dépenses improduc-
tives (guerre, exploration spatiale), qu'à l'extérieur des
frontières nationales. L.'internationalisation révèle enfin de
compte un simple palliatif. En effet, les profits effectués
par les filiales étrangères sont en partie rapatriés. Ils
viennent gonfler la masse des capitaux excédentaires.
(16) Baran et Sweezy : Le capitalisme Monopoliste
Paris, Mospero, 1969.
.../ ...

-16-
.-~ .t.'
L'analyse de Baian· et Sweezy se si tue dans un coural"'t
',
.....
'-.
de définition de l'impérialisme qui relève de la tradition
anglaise qui aboutit à Hobson et qui p~end sa source chez
Malthus. Leur effort,
très remarquable, a l'avantage de mièux
1
expliquer que Hymer et Rowthorn, la liaison entre l'interna-
1
tionalisation et le fonctionnement imparfait du capitalisme
monopoliste. En outre,
ils fournissent un schéma explicatif
!1
de ce fonctionnement (la loi de la hausse du surplus) qui
1
manquait à la théorie pIécit~e. M'lheureusement, exclusivement,
1
déterminée per la structure des marchés, elle revêt lin carac-
tère quelque peu tautologique. Le comportement des entr~prises
g~an~es produit le capi~alisme monopoliste. Le capitalisme
monopoliste produit les grandes entreprises. Ce type d'analyse.
ne peut être que statique parce que circulaire. Rien ne peut
en faire sortir ni les entreprises internationales, ni la lutte
de classes et les auteurs nous invitent à regarder ailleurs
l'histoire se faire. ;:n fin de compte, si les entrepri.r"es
~
internetionale~t~~~~h~~~t~ib~iÏ<\\~hqrw'~'
,
à
savoir pourquoi elles se sont développées et pourquoi le
capitalisme monopoliste s'est substitué au capitâlisme con-
currentiel ?
Lénine a mis lui aussi l'accent sur le r~le sans
cesse plus important des "cartels internationaux (17). Après
Hilferdin, mais avec plus de force et avec Boukharine,
il
fournissait un i l conducteur qui a peut être été perdu de
vue par ceux dont l'ambition était de retrouver la nouvelle
loi du capitalisme pour la substituer à celle, désu~te, énoncée
par K. MARX. Le "stade suprême" est ainsi défini: lice qui
caractérisait l'ancien capitalisme, où régnait la libre
concurrence, c'dtait l'exportation des marchandises
Ce qui
ciefect~iise le capitalisme actuel, oG règnent les monopoles,
c'est l'expo.tetion des capitaux", L'écart avec les théoriciens
du capitalisme monopoliste surgit avec l'explication donnée
à l'exportation des capitaux.
(17) V.I. LENINE Imeérialisme,
stade suerême du capitalisme
Edition de Moscou.
... / ..
;,

-17 -
.;1',..
.
Pour L~ninB, il~nè s'agit pas d'une limite absolue
au réinvestissement du prof'it"', mais B'un phénomène relatif.
Il est encore possible d'investir à l'intérieur des économies
domestiques, mais à un taux de rendement inf{rieur à celui
qui peut être obtenu b l'6trangor. Ce différentiel de taux
s'explique à son tour par l'indgalité de développement.
Les entreprisesdélaissent les économies dont "la maturité
est excéssive" (18) au profit d'économies moins développées,
plus jeunes, c'est-à-dire oG les~salaires
sont moins élevés,
ob l'inégal développemenl entre les secteurs (el plus parti-
culiàrement entre le secteur agricole et le secteur
in~us­
triel) est plus merqué. Lénine, dans un ouvrage Me circons-
tance et non de théorie économique n'explique pas suffisamment
cette notion de "malurilé excess,ve" (19). Le fa:t qu'il se
situe dans une perspective historique (l'impérialisme est le
dernier stade du capitalisme) permet de penser qu'il se
refère implicitement, à la dynamique du mode de production
capitaliste c'est-à-dire à la loi de la baisse tendancielle
du taux de profit. L'exportation de capitaux sous sa forme
contemporaine, l'internationalisation de la production COII~­
tituerait alors la n~gation externe des contradictions du
moade pe production capitalisle.
(18) - Lénine op. cita p. 260.
(19) - Et aussi. peut-être parce Cft.t'il est à la fois infuenc~
par la probl~matique des débouch~s, telle que l'avail posée
Rosa Luxembourg dont, on le sait il a combaltu les théses, et
par la réalité de son temps, oD les investissements à l'é'ranger
étaient plus des déplacements de portefeuilles,
que des inves-
tissements directs.
..,,/...

-18-
123 - Cycle du ..pr,qduit d'équipement et avantage
technolo~igue des firmes internationales
américaines
le professeur R. Vernon a pouss~ aux maximum une
1ig1te de recherche qui part de la structure oligopolistique
des marchés pour aboutir à l'internationalisation des entre-
prises Nord-Américaines (20). L'écart technologique entre
les Etats-Unis el le feste du monde lui sert de fil conduc-
f'
teur .:'.
DE façon très ramass~e, il est possible de présenter
ses idées selon la séquence suivante. Au point de dépatt, deux
caractéristiques de l'économie américaine: un revenu par
tête éleVé) des coots de production élevés. EIl~s d~finis­
sent du même cou~ une économie tr~s développée ou eXlste à
l'dtat constant une forte demande de produits nouveaux de
la part de consommateurs à pouvoir d'dchat élevé et un besoin
de biens d'équipement sophistiqués c'est-à-dire "l a bor-Saving"
de la part d'entrepreneurs soucieux de réduire les charges
antrainées par le facteur, travail. Ces conditions inj.tiales
privil~gient le développement d'uns production de biens à
haute technologie. Dans une première phase de leur cycle de
vie, les produits d'équipement américains ont un faible débou-
ch~ extérieur. la demande est limit~e aux couches sociales
(entrepreneurs et m~nages) les plus dynamiques et les plus
aisdes. L'exportation suffit largement à la satisfaire. Mais
l'avance technologique américaine n'est pas établie irrévocable-
ment. Dans une seconde phase caractérisée par la standardisa-
tion des procédés techniques de fabrication,
par la diffusion
de la technologie dans les éconumies ~ forte croissance, on
assiste à l'apparition d~concurrents africains. Ils menacent
les parts de marché que les firmes arnéricaines avaient pu
se tailler par le canal des exportations. Pour préserver leurs
ventes, elles sont conduites à contre-attaquer en s'interna-
tionalisant en Afrique et en Europe.
(20) R. Vernon:
International Investment andInternational
Trade in the product cycle
(O.J.E. May 1966)
Voir également ; rovereignty at ~
Basic, book,
london 1971,. 325 Pages)
. . ·1· ..

-19-
,;>
L'analyse du Pr-çffe:sseur R. V[RNOr~ a l'avantage
d'expliquer la stratégie r~~e~te des entreprises américaines.
En mettant en avant la th~se du cycle du produit, il marque
bien le caractère défensif d8 leur internationalisation;
celle-ci reflètent elle-même une modification du rapport
de force entre les économies européennes et Japonaises ayant
retrouvé un potentiel industriel compétif et les Etats-Unis'
la croissance internationale des firmes s'insère dans un
systeme de rapports économiques ~ l'échelle mondiale. Eo outre
ses analyses relient la position des soci~tés internationales
américaines auniveau de développement avancé de l'éconûlTlî.e
des Etats-Unis. Le cycle du produit d'équipement n'est que la
traduction de cette supériorité. Enfin, l'ouvrage du Profes-
seur R. VERNON (21) contient en filigrammes les éléments
d'une réponse à une question déjà maintes fois posée dans
cette étude: pourquoi l'internationalisation de la produc-
tion tend-elle à se substituer aux exportations? Le schéma
du cycle du produit n'implique pas en lui-même que la con-
servation des marchés doive se faire par le moyen de la ,>['0-
duction sur place. Pour rendre compte de cette mutation,
Il
faut revenir aux conditions spécifiques de l'économie amé-
ricaine. Le déVEloppement des exportations du produit nouveau
standardisé s'accompagne d'une hausse des coots due elle-même
à
l'apparition des déséconomies d'échelle. En outre, le marché
national est en voie de saturation.
Les avantages d'une production à l'étranger, singu-
lièrement en europe, apparaissent dès lors clairement. D'une
part, les entreprise américaines porfitent des marchés en
pleine expansion animés par une forte demande de biens nou-
veaux. D'autre part, en fournissant ces marchés à partir
d'unités de production installées sur place, ella bénéficient
ê
d't'
d '
(
1
oes m mes con 1 10ns
e product1on que leurs nouveaux concurents
et tout pacticulièrment d'ur.e main d'oeuvre qualifiés:;CjÙ-Î)
à productivité sensiblement égale,
touche une rémunération
très inférieure à celle perçue par les s~lariés américains.
1
;,"
(21) "SQltl#ereignty at Day R. Vernon op. cit. P; 74 etc ••••
;
.../ ...

-20-
L'explication ~~,~iinternationalisationdes entre-
prises en terme de structuca-oligopolistique a l'avantage
de mettre l'accent sur l'aspect contraignant de ce phénomène
pour les entreprises. Mais en elle-mê~e, elle ne permet pas
de comprendre pourquoi les entreprises
américaines ne peuvent
sauvegarder leur croissance autrement que par leur installation
à l'~tranger. Les réponses à cette dernières question de la
part de Baran-Sweezy et de R. Vernon, nous mettent sur la
voie d'une théorie plus générale, Le processus doit être
relié au fonctionnement du capitalisme contemporain. La struc-
ture des marchés n'est peutètre pas le facteur explicatif

le plus important. Il dissimule le8 vraies difficultés, celles
que les entrepreneurs rencontrent au niveau de la production.
13 L'Implantation directe selon l'in~dalité
des salaires et l'inégalité de développemen~;
La prise en
production n'a jamais
connéissanc<ro par les théoriciens des sc;
.
Elle se désine seulement en
de
nlje
~Sio) Inégalité des salaires et investissements
à l'étranger.
r
'J
Une;.enquête du N.I.B.C. dirigée par T.R. GATES(23)
met en évidence les disparités de salaires entre les Etats-Unis
et le reste du monde. Dans la mesure o~ elle porte sur un
échantillon de sociétés internationales, elle peut-être utilisée
(22) E. Emmanuel:
l'échange inégal
Pari.s, edi. Maspéro, 1969, 360 pages
(23) T.R. CATES : production costs.
here and abroad
(New-York,
N.I.B.C. 1958).
... / ...

-21-
à
illustrer notre thèse.~:Afin qu'une comparaison internationale
~- ~ ,
des coOts soit possible ies firmes choisies sont des filiales
1
p'"
"
qui fabriquent à l'étranger des produits d'équipement simi-
"
laires à ceux
produits par la eocièté-mèr8 aux Etats-Unis.
Sur 192 produits, 85 ont des coûts inférieurs à l'étranger,
37 des coOts similaires et 70 des coûts supérieurs.
Il est
particuli~rment intéressent de noter que la ventilation des
éléments constitutifs des coûts,
fait ressortir l'infériorité
des coûts salariaux dans 105 cas (24) de l'avis général des
,.
firmes intérrogées, la cause est à chercher dans l'infériorité
des taux de salaires (25). Cette tendance n'est pas limitée
aux économies en voie de développement. Elle est véri~iée pour
les sept pays européens mentionnés dans l'enquête (26). Les
thèses avancées pour expliquer cette disparité sont confuses.
D'une part, la majorité des firmes se rerère à une diffÉrence
dans la productivité du travail dûe elle-même à une moins
grènde m~canisation de la production dans les filiales ~
l'étranger que dans les unit~s de production situ~es aux
Etats-Unis (27). D'autre part, dans la quasi-totalité des
r~ponses à une question antérieure,
il était affirm~ qua le
degr~ de mécanisation à l'étranger était tout à fait compa-
rable à celui existant dans le pays d'origine. L 1 infériorité
des coûts de production ne pouvait donc pas être expliquée
par ce facteur. En outre, la plus grande majorité des firmes
déclarant utiliser la même proportion de trawailleurs qualifiés
par rapport aux non-qualifiés à l'étranger et aux Etats-Unis
(28). Il est donc
très probable que l'écart des taux salariaux
ne corresponde pas à des techniques de production différentes
et dépasse largement celui des productivités. L'existence
d'une tendance très marquée à l'infériorité des sa~ires hors
des Etats-Unis nous parail constituer une direction de recherche
(24) T.R. GATES op cit. P. 15
(25)
Idem
{œ6) Seule la France fait exception. Mais cette position parti-
culière est due selon l'auteur au fait que les effets de la
dévaluation d'Août 1957 n'ont pas été retenu~ dans les calculs
cF P 22
(27) GATES OP; CIT. P. 82
(28) GATES OP, CIL
P. 63
... / ...

-22-
très importante. Elle n'exclut pas les autres facteurs
~ -
'.
1
explicatifs que nous avo6s m~ntionnés, mais elle a l'avan-
tage de présenter un pouvoit explicat~f plus large dans la
mesure aD elle peut en rendIe compte alors que l'inverse
est impossible. L'efficacité des barribres b l'entrée des
marchés africains,
quelle que soit leur nature
(droits de
douane, coots de transports .•. ) 83t d'autant plu~ grande que
les anciens exportateurs ne peuvent réduire suffisamment leurs
coots. La fabrication en Afrique devient la solution imposée
si les firmes veulent conserver -
leurs marchés extérieurs,
car elle leur permet de bénéficier des mêmes conditions de
production et plus particulj.~rement en ce qui concerne·la
rénumération en travail.
Les syndicats de travailleurs amé-
ricains ne s'y trompent pas,
et ils développent une violenLe
campagne contre les sociétés internationales d'origine amé-
ricaine
(29).
Mais la référence à l'inégalité des salaires permet
d'aller plus loin,
si l'on veut bien considérer le fait que
l'implantation à l'étranger ne vise pas seulement la conser-
vation et l'extention des marchés africains. Elle peut selvir
de base à l'élargissement de la part du marché domestique
par le détour des exportations du reste du monde vers l'écono-
mie nationale. Du même coup,
la thbse de la rigidit~ deR
structures oligopolistiques se trouve replacée dans une
nouvelle perspective.
Il est indéniable que la création d'un
marché oligopolistique permet aux firmes de se répartir les
march6s et de fixer des prix de vente supérieurs à ceux qui
existeraient dans une sItuation de concurrence pure et par-
faite (30).
Il n'est pas moins évident que cet équilibre d~{~
(29) - G. Adam "Les multinationales dans les années 70 11
(REvue éc~igue Juin-Juillet 1972)
- Charles LEVINSDr~ "1es syndicats face au défit multina-
nal"
(Preuves nO 9 ,1er trimestre 1972, repris dans Problèmes
économiques nO 1267 PP.5 - 13).
(30)
- J. LECAILLON "Analyse microéconomigue" Ed. Cujas P. 183
- E. CHA MBER LHJ " Til é 0 rie de l a c 0 ncu r'€ n c e mon 0 pol i st i gue"
.../ ....

-23-
.
,
est le résultat d'une ~égociBtion et qu'elle implique un
équilibre de forces qu'ùne firme ne peut remettre en cause
qu'à ses risques et périls. Mais il ne faut pas oublier non
plus que~ le processus de COflcentJ:!Btion (31) répond aussi à
un objectif de réduclion des coûts par le jeu des économies
d'échelle. Celles-ci peuvent se situer au ,niveau de la pro-
duction, mais aussi è celui du financement, du management,
ou de la r ec herc he ,_
d év e lope.ement. •.
En conséquenèe, la réfé-
rence à la structure oligopolistique ne doit pas être limité~
au phénomène de structuration des marchés. Elle doit aussi

s'étendre à l'épuisement des rendements croissants. Ce facteu~
expliquant aussi l'incapacité des firmes à être compétitives
au niveau des exportations.
Dans cette perspective, l'internationalisation des
entreprises répond bien aux avantages offerts par uns inter-
nationalisation de la production. Le déplacement du lieu de
production renvoie à la volonté de réduire les coûts et
singulièrement les coüts salariaux. Il ne peut être considéré
seulement comme la solution à un pro~i~m8 d~ débouchés. Cette
dernière hypothèse relève de la théorie de l'échange intef-
nati9nal. La spdcificité du phénomène de l'internationalisation
réside très précisément dans le fait qu'il se développe à
un autre niveau d'analyse, celui de la production, celle-ci
étant elle-même saisie dans le cadre de la dynamique déséqui-
librée de l'économie d'origine. Notons-le par parenthèse, la
compréhension de l'investissement à l'étranger correspond assez
bien aux conséquences de la lai de la baisse tendancielle du
taux de profil (32). Celle-ci joue avec d'autant plus d'inten-
sité (c'est-à-dire que la tendance est de plus en plus difficile
à combattre)
que le niveau de développement des forces produc-
tives est élevé. Elle repose simultanément sur une diminution
(31) A. Lamine DIA " Concentration par offres publiques d'achat"
Dossier D.E.S. 1974 - Paris;
(32) Baran et Sweezy OP. CIT.
.
Ernest Mandel "Initiation à la théorie r"1arxiste"
(les cahiers du Centre d'Etudes Socialistes nO 39 à 41
PP. 33
37).
.. .... / ...

'Oc
-
L tJ--
[fl
il1oyelîne,
Ins c;or;iétô3 am(riCdl'IOS aVaii~r:t. irnpJdlî-
té2;5 % de lours filiales lnol'c1i'31es 8fl Afriquo
(35).
La 'caille
"'''Jyenr'8
L~D,r:: fili:lJos Gil i\\friqiJ8 (t::·,n.::.h:to {j';,opY'FS la \\jaleuf
CO;11pta',',la
l~csji)\\ln:3ti~:~.(;'11f~r~L·~) orot pllJL~)t (cn;h1~hlo '1 1â inOjt:n-
il El
ln U i' (; i El 1 e.
CEl
f f:l i t. b'~ l
p.~,:, P il t. i.r-d, J 1: !TI e r', t ,j CJ à 1 a fJ r '1 r'i d 0 d i Ir. U :, -
des
fjlj;jJo~, cie
~OCi21;~h
. .
~ -" .
.
r,~; 1: a J J:-:' t
1 :n p J a ;1 1. é H f .• p., r r .1 q \\J F:!
d e
ces
soc i { L (; S ~1 8 c. 0 !...t
f a i 1; ü"
[;) n
A f r i q:: A.
0 rl
P 8 lJ t
plO li ri b ll? -
J
mei-,t C0111pt8[
leur~3 diri?cLi.Llr'I:' oU nombre r.~8~ plus falol/chf:,.,
parU"
lS c'es l:'loje\\.s d'.i.r,I.(~ljrQt.ioil ~corlomjq:_JE:S 811Lle r't1!~;
a f rie a i fi S
(p 0 u r
v u c; u e ces p FJ YS !TI a i {-, t i 8 iF' e ;', t
LI n e
pel i 1, l q U 8
,.
i
de porte
QIJI.'Brte
8
l'élJ2iîd
de:;
irvesti.~'SSi1lef:t;s flon ë:llr'icê:l.iy'=i
i ~
,
~pr~s l'int~graiio~ (3C)).
~ n e )0, a n18 ri a t t. e n tif d 13 1 a p é ÎI é t r <3 l i 0 il cl 8 S
~; Cl r: j,( té é'
c.rnéIicai;-;(?·;:: selon
Je
Lj[J8 d'industr.LE: rfI8:luf';~cLud,ère à
];)-
ql~elleva l' i!l\\J8stissém8nt montre de gfür'l~es v"",riali t:Hl',
(tablE:31..1 nO
1).
CO) rn iJ a rat i Ij cine il t , o n
t r 0 uv 8
en p., f ri qlJ e p J IJ:: cl El
fi liales da, , l ' indust.rie pptrolière
(près
de 16 % d8 touLes
,t·
' e 8
filiales
dans
le
Iflonde opèrent dans celte
industrje:,
l'alirnefltation
(9,4%)et
le bois
(7,3 %), beaucoup moins
">.
dans
J8S
i~dustries plus compla/s8 comme les produits chimi-
1
ques,
l'industrie électrique
(4 %) ou les articles da préci-
.
(-,01)
Slon
,L
70 •
._,----------
(35) O'àprès cette m~me élude il ressort que la part des
:.,. lJ C. i sté s
non El rn ~ rie air i e S lep r [) S0 Il t e 8, 'J %.
( 36)
Ces
é t. u do 3
S LJ r i e
mCl r ch é
co 'Tl mu n
li e l ' e ra é l i qu 8
(' e Il t r ale
! fd) '-' Lr '3 ,-j t
Ci u e l El cO>
soc i (; t. é s i r1 t B r n 11 t j [) n ale s d' 0 r i Q i Il 8
a rr: é --
ricaine ont b8~UCOUp profité de l'jnt6yration {~o~omjou8
e Il t r 8
<~ u t l' e s P Gre 8 r; , Si e 1 l 8 a é Jar Li i l ~ sée 0 nom i e s '
d';crelles.
-
.&.,1 ..•

L8
P ~, 0 no ;n è n e d B
l ' l ri ~ 8 r li 3 t J. 0 !~ f) l i :.- 2l t i. und e S 8 n t l e -
j-: rI', e s
d:J i t
è t r 8
i n ~ c T' .i t
11<.1 r1:-';
l i3
'c: i st,;': 'iH3
h il':. f ,ü chi s é
Il 8 S
P. ., poe e s
{c Ù l'JJ.11 i. quo s.
C8 U X -- r: i
;, n cOl r-, ci. c: S i'I t
P;3 '::'
r IJ r c (;;[1 ,j nI:.
:;".J8C
18S
e~·[JaclJs r1bt,iol':aU;t.
I l I;:t .ir-;.ji·::.-.()I~;r:L,18 rJe
j,'cyis-
ter, (8 d 1 L '1 [j ~ V 81 C) P r; f~ :11 [) Ci t
5. ' 1;~ SJ ;, l
1 ; l;
1. 1 ~'. '- :] l' G '1~ i G il: :) l', d i ;1 ] e .
14 Lc!!-.~, r_~_~~; !.._i.S~0._~1~;,::-:'.:~ :.":..:i iL~ ~~::> _~,~~~ J~ ) 1',I~ r.Lr:..~_l- r'IP_~
?J! ...B.L ~.L ~ ~..;. Q_~". t. ~~..~: ~. r~ !. ~ ci .i: ~i ,_:t(~ .Jl ~L.I~~_t LJ tLo? ~':l'
"1 /1 -1
-
[) Cl 1;I;=j i r' <1 S
d 1 j : l t l? r \\1 Cil t .i lJ rl
Des
{ t u des
(; Xl' <3 u, t.1 li r!:::
:: u r l 0 é: a ct j vil é s ci [} s
'" 0 C i. été s
6 l r 2l (-, iJ F. r e s 8 Il Af r i q u r:l
-: Ed CJi' t
'! f? C G S :' cl i r 8~,
P d. r C 8
qu' e .1.18 S
P 8 r -
:n c~ t t r 0 r: t d e c 1) fil t) 1er rom Ll l e rJ e 1 a CUi F; S cl n .l' a Il ':1 1. Yé: e q1.: 8
U" pré -
o Q fi t Bac t u el l e in (3 r: t
U fi e
é tu li e é~ e::
i IIV E ~ lis ;, r? mfi ri t s.
[11 f~ .~
:: iè r 0 n t
difficiles parce
que
les dirE;cticns
dr~s ~,CJciéLf-h, prdti'~Uf=rit
j
l ' é 9 a r d des r: h,;, r c !' 8 urs
1 Cl
fil t; 'il est. r (J t. é 9 :i 8
q LJ ' 8 1. .1. e ;j P pli :~ ~ t:: :') t
.1 l ' É rj a r d d 13 S
f 11 i ale:: 0 LJ e n t. r e p r i ~. G S
qli i
.'~ 8
1. r '-J uv!:; Il tau .<
6cI'elons
inférieurs de la hj~rarchje de la ~oci~lé. Elles four-
tnutrss
le
./
lest.e est uniquerno'it
rÉserV8
à
la direction.
L'étude la plus complète
lÉ-aJi~é8 jUE'qu'ici :o1J~' les
sociétés internationAles du monde est celle de la Havard
GUsiness School
(34). Elle cou~re 187 sociét6s ayant leur
r
/ .
n
~i~ge aux Etats-Unis et 214
soci 6 té2 bos6es hors des Etat~­
.
i
-Unis avec un
total de plus de 25 OCO filiales dans le monde.
~ ;
.,--'
L'étude ne fournit pas d 'inrOLmatio:ls
:our chsque
société, mnis
seulement des donn~es globales. Ce fait et nombre d'autres
"lacunes dans l 'information"
r~duisel1l consi~érablement sa
valeur.
Néanmois,
elle peut-être utile comme ~ource d'informB~
t ion d' 0 r- d reg 8 n 0 r a l o t corn f:l e gui d e ri 0 lJ r u f1 e l e c I~ 8 r che plu s
approfondie.
(34)
L 1étuc1e l'':St dirigr:e par
le Prufes:'.2l'l
R''2y:rll.H1d
~r8rr,()'-'
ete l l 8
fut
C Q mmen C Ge
P f l
1 '] (J '-j •
Lee (; " t r e e u r [J P 8 e fi deI' f: t lJ d e ci n 1J 2; val d
~.j 1 i (] U v e à
Ccn~Je et pt'! t.e le nom dH "Cef/L,'r; d'EtudG:::; Industrielles"
... / ...

ou une
star~"'Qtion du taux de plus-lialuo, lil.~8 à la TGsislanc,f)
'1
~ l~ Laissa (et) fortiori ~ la h8u~se) d8S salair83 et à
l ' r~ pu i ,:; s (~rn f~ l" t d R S Sô in s ri e pro cl u ct i. vit 8 1 13 t
co LI r
tH'Il)
au 9 iT' 8 j-, t 3 -
t:i tJ il de
1. a C fJ ln po s i t ion 0 r 'j <:: n i que dur'. ,) pit a l
a fi t r ~ :i !': Q 8 par
l'u1..11i',;atilHl de
technj:~1:8:; de prc;ductjorl p]us C;'1pj,1..ali~,ti-
'1 U 0 s.
A j [J U ~; 0 Il S ~~ U e les con S {- Ci 1! e i' C 8:3 (~e l' 8 xi." t G f, (~ 8 d fJ CGt t e
loi dans
la r08 C Uf.'H j~vid0:T'~Cflt, où J. 'Oi' accepte ses prdmL,:,:';f:ô)s
é. <) rI t
a f f CI i lJ l i o;~
pa!
1 a';: lJ V e iJ â r rj 8 d' u n i ri é IJ Ô l
LI r~ IJ [) l Ci P P GIr e :. t
:::octori'.31.
! .
1 32 -
.l!~t.~E.C~_t.~,q,C:.ê,Li.~~!.i,9_'2_.~~"l.ê..__E!_9_9.,~,c.!Lo!!_ ..E3.::.
;1 n 1.9 é~_~ _~!_(:'! ~.9j?I.~,r
, fi t .
La réfdrence ~ l'in~9alité des taux de salaires
pernlet
aussi de lilnttre ell évideï1L8 u"e autre caractrcSr:i"otique
(~ e l ' i n t 8 r r éi t i, [] fI Cl l .i ~ a t .i. 0 n des
f j r ln 8 S
;) 0 l d -, 2. :li ~ rie Cl i fi es.
:'J Cl lJ S
ons
constal~ que ceux-ci ~ont gén~ralem8nt plus bas dôns
1e r e s l e cl u mon d e qu' a u x E t a ts - IJ n 1. s.
':;' a :: s vOu loi r p0 LV: r i e i
le problème do la caU38 de cet écart,
Ji
nnus
suffit de noter
le
l,iE·' entre
l'Rlevation de
la
ré~uméra~i.on du travail [C-
Ie niveau de d~velopp8ment de l'jconomie am~ricaine. Car an
effet,
tout invost.i.ssement hors des Etats-Unis,
sera effectué
dans une économje moins développ6e.
Il existe donc une rela-
tion étroi.te entre l'intf:lrnationalisation de la procJucUon
et l'inégal développement des dlfr~rehtes ~coflomies qui for-
mant le système de l'~coflomi8 mondiale. Le flux da capitaux
vont dans le sens des économies d~velopp~es vers les écono-
mies moins d~velopp~es alors 1al1a tendance des exportations
de marchandises semble inverse.
Les implantations à partir
des économies moins développ~es vers les économies plus déve-
lopp~es sont exceptionnelles. De fait,
il existe d'avantage
d'inve~tissGments directs américains en Europe que d'inves-
tissements 8urüp~ens aux Etats-Unis (33) et d'avantage d'in-
v8stis.sements d.î.l'ects
eur'opéens
en
p, fr i qUB Francopr.one que
l'inver~.Jo.
(33)
Nou~ n'oublions pas que les
':ont d'un l1lül,tant ccrnparabJ eaux
calns.

2. '7.-
rab l s a. u
n G
1
:
l; f~ C 0 iIi P CI ~:, l t i 0 1/ cl t\\ P n U f (' Cl ni, ;'1 'J e cl u [' CJ in IJ r t3 d B
filia18s do fabrication nl~pr~Ilenant p~s à dns syst~mes
d 8 ' : rJ C i é t ~ '3 - ri! [~ [f, s .~ ,n ,~ f j C:5 ir r;;; P :.H fl a Ys cl L:
f j lia l e 3
c l fh S ~ S
par
yfOUpe
rrilicipal
dt i"du::"Lries ~J~,i '::~/,i':::'::W": "c;'}
Source :
J . Vi.
V(3 Il P (; l
f: t
J. P.
CUL;' ;.::, il •
.
.
.
:
.Jpr?
principal
d'i;':lJu~trjo~; ;P,in6ri(il!f":l ; i~ffi(:i;8 ; f\\frique
:
Afriqun
• Af 1"1 qU8
d 8
f j l i. El J. e s a u
1/ 1/1 1) '7 1
: Lat i ;\\ ( } :
( 1 )
: Ar 'J] Ci P ~l •
: F' J ClI: CO P:) 7 :du Sud
'.
• ( l "
Q', "d
:
: ' ' C i , 1 1 f.,j
_ _ _ 0
~
. . .
_
~
~
~4
_
_
_


_
. . . .
, __
. _
0 . _
:
_
~ .... -
-.---_.-:-- .. -- - - - - - - : - _. - .- ...~ - .... - --- : -.. ~. - - .- - -
men!alion el tabac
SJ , 1
9,4
8 , 1
DyG
14,9
t j l 8 :::.
13 t
'J ê l ('; rn 8 I~ t ~,
1 (~ ,3
9,3
S , 7
0,4
~~ ,8
s,
wGubles et papior
~) , 8
7,3
5,3
1 ,5
9,6
d u i t..?
chi. il) i q U 8'3
14 ,5
,~ , 8
3,3
1 , 1
r
( '
-:;,0
.,
(1 ,6
15,'7
3 , ;
1..9...L~
3,5
utcho~c et pneumatiquss
5,5
4,6
4,6
0,0
17. , 6
<'HL<
primaires
9,4
5,2
:2 , (~
.~..J,t
9,7
al1urgie + machines run
électriques
11 , 1
4,3
2,6
1 ,2
5,6
; .
'ctrï.cilé et électroriique
12,0
4,0
2 , 1
1 ,9
6,0
1
~.
t•
rï.pi3Jnent de transport
19,0
6,0
3 "
1..LQ.
8,5
J
, '-
1
1 .
jtrull1unt de pr~cision
5,2
0,0
0,0
D,O
5,1
•~11
f~ , 0
6,6
4 ,8
1 ,2
3,3
\\:
e
.
_
_ _ _ _ _ ~4. _ _ •
.
.
_ .
.~_. ._._. • _ •__.~...
.~._._____ ,__.
(1) Non co~pris la R.A.U.
1:]
I~ j lJ Y8
J'f\\f:r.~r:;ue du Sud et
1 a
R!, 0 rj é ::: i e .
. .. / ...

-28-
.....~
Ufi e
?\\ u l J' e
f il ç: 0 n d' i 11 lJ 'S t r e r
\\~
'e
c,trul,!:ure est
de (f!i)nLTer
ju~~quI3 ClUEJl poil"l.
le~ irïl1e'C..>1 ~~c.t:"~f:~i'ts en i!"frique
.; 0 Î' t
Li r.; 1 >~ r :,1 i ri r; spa l' J Ci
fur Lr~
j,,', t e f] ~3 i, t é
d e
t t c i-. il 0] Cl c; i e
rj e
ri Ci fi ", Ge c::~) l 0 ~~ :) ] ". ~"
:'1< c' i r"
8 l J ü c.
C cl l, f i l' III r~ r', l
c_ l: f t ;
'=, ,~< if" il< 2 li t
l a
f'
structure
'lUS
nous
2vc,r,s
'~I!Ju{u'.n. Lr~s é'(l,;ir~L(', 'lui. IJtili-
81l t
Il r' e
p:'.l r t I F 1 a Li 'J ro :lH:~ n t
18 r iJ 8
d 8
ll? I! r 'j
'J <:? il 1; e '3
;)
d 8 ':.
f i li S
d e r cc t-, ,::r 1: :- e 8 t
d 8
,j é v Fil 0 f} P fJ ~~ll : ",1.
: :) :", t
r; IJ a 1 r~:n (;; ,', t
r ;=, la,·
t i v E' Pl (1 n t
'T' 1) i 'i S
I.e? ii L l i ï, I~ ,=
à (~t: c t 1j r
d (H;
fil i a J 8'~ 13 n q f ri c: u 8
f •
!
( 0 u
da r:"
t () u ~ !; (1 U t r e -; :) i 'i e c 1] us" cj ( v <:' l 0 p P (; e ).
A J.O s
quo 3 c: ~~
,je
tout.eo.
lG'3',oci8Lés
(IOi~ 5Il1ér.:ic;:,j,;es
{tLLiié11S ont c~,é:)fj!",é
4;& DU plus de
Jp.ur:3
vente:;
;.;';;l;eJlc~; pOI~r la f~ocl)crcr~r~­
d(.vRlof)IJp.fI1t-::nt,
([Ioif':::
de
20 % d'epl18 811('3 avaient dv,
fil i a 18~. e n :~ f r i qu e. L~s-:'~~~i.é,l,é s__..~ _lg!?,!:(~.QLrLg Lg._iQ.tg.',~."f~,_
~.,!.:ê..~~.0l .. E.l_~J~,J2.~~.!_~.~-s. .._~_,~!.::.y~_~!_i!~lj 9.!2~.._): ~§._r~:§ i ,~_~~ ,?, ,~S~~_I~~~L'" ~~
\\?J .~!...~_îi..~~I~.é:'_::.!:.,'p"l u~_._.Ej~.12.~,.?_ :... f~ i.':'1_~r.~2J, __.0..:.t 9.(~ [.1 f?l- li . ~.:..~.L:_.:':~:~~,:...:..:.._:..
Il
8<-;t
beau(,nup plus
.lrPportar-,t
[r~;18ncJant, je
.'
coc-:nattre
ce
q::e
Jos
c,nciétGS
r'.tu:lngères
'i(.pe'lsent G'1 "'<'1 1 ~2.jre
d e r Gche l L;--, e - Co ,~
1
\\j p] 0 r rH) mf3 n t
e n
Aff i 'i Li 8
0 t. rL) " s
que 1 l e
r:H ~ " J ) 2-
\\\\ .
C e 1 a
p f (J f.i t e
à
1 1 i rl du:; tri 8
l i) cal e.
Les
i ii f (1 r ln P. t ion .s .J i 'c.. P Cl n i -
hIes i~diqu8nt qu'il y a tr~s peu d'activit~s rie Rec~~'~~8­
{ -.
!
'
dÔveJoPPSffiGn1..
31,,011 allcune îians
les
filiôles
de,s
sDciétés
~~ t r CI n Cl t r e sen A f r j que rra fi COll ho fl e. Les i r. f [) r III a t ion S 1.. 8 C h ;10 -
l .
.,.,.
logiques Gouuell83
sont g~néralem8nt c8ntralis~es et protég6es
1
L
e 1 le;:;
~ 0 'i leI) il S (; l V é [: S a u
s i b !j e
0 u
a Il
sei n d r~ s
l a b 0 r Ci toi r 8 s
d e
8ch8rc~'Bc, qui S8 tIOL!Vent dirRCLeG10llt placés sous le contrè-
.te du
5iège.
La
tGchnoJ ogJe
que
l'on
"di'slille
goutte à
Çj'.Jutte ll
!'J U,;8 filiulû de
la péliprlérie
rellêt
la pl:Jpart du
tSlIlp:;
la
l'orme d'un prLJduit
fini
à
vondre directement sur le marché
ou à montEr sur place ~ partir de ses él~mcnts pr~fabriqués
[;:J~H la plupari..
o:-,t 8té protàt.lemr~nt conçus Ié't prorllJi.ts dans
q l~ e l q U 8
Q :..J t r e
f J lia Le
(é t'r a !H] ,:, r' 8) d e
J a
~="J c j sté j fi Le r :i Cl t i () fi r.; .l e •
[ t
UJ
prJ,il.dt.
r,u
panljent 3.
la
p(~Iipt'Gljl:: c;u'eplès tH.re
lJ a ~, s é
P G r
le
" cyr; l H rl G P l :J cl U cl; 0 n "
i rd e r "L~ t: fi,' ô J
' 8 J 0 n .1.13 q U G .1
':"
fabric;:,:1?
[jf~ ~lr.;U\\J8F:1.;X rÎIOC~U1ts en fonction des be~,Dirls peT'ç.u~3
d8~ cun~o~mal8~rs aux goals les plus rdffi~~s d~s marchés rjche~
I-,:t
e:.!;,I..,itE
RprÈs
avoir r6ali.::,é è[~s écunomi2s d'éc~211ES, CES
p r 'J d u i t s . ,) ~,l t r ,.·if: i;; f é rés
:, u r l e S
[fi arc h é 5
~. f r i ce i n s •
. . ./ ...

-29-
La
soci6t6 dispose dB plusieurs moyens de
tr3ns-
f6rar la technologie à une éC8no~ie ds lB ~(riph~rio qui
e ;; in:-~ n q l.i 8,
P a. r
l [3 C ;:1 li ';3 1 rj' il l, (1
f j l j a l 0
il u 1 rd. J 8
P ,) ~) s 1': r:J 8
r.! n
e !: tif: r
0 uri' IJ n G
e n t r e p r l ': (~ con j 0 i '1 t 8
:
los 8 C C 0 1:' rJ G d e
1 i
i,
C iJ
ce,
1 é.1
li v rai :, l) il d' Li =i [", (. é; "c l A f' b
r' n
nI é'l i i',:3· 1 ,
l])t)' (l J t.1J ,-
Pou r
1:1 a .~ fi t {~II i r
IJ il
C iJ i ~ t r à l ü
Sil r
l'!.l t j l i ~; a ~ .i (l Il cl 0
J a l è C h I~ Ci log i. 8,
] C s
~:, 1] c i "j t ('è
j,: ~ t fj t na Li CF a 1 (~:c,
p r (J t {~f-:i!ë: f: t
1(3
plus
~;OU\\ieflt leurs produi,t::. rj'{quipC,rnent
:~u moyon dF: hr(Jv~)t:':i
in ter na t ion 2! U x.
D8 s
~5 tu Li 8 '", sur
1 0
r ô l 8
rJ (3
l a t e r; il n 0 1. 0 q i n \\~ t r a n-
ç 2 r e da:, S lJ:l ce r t a i n r, ,] mbr 8
de pa;/ s
sou S .. cl c: V 8 l 0 P P 8 S,
f1 0 L~!TI rn (; n t
d'i"1f'riq:";t~, montrent que Je prdpriétair8 du br8vet(et. 18:,
'.'-Dei étés
j:lternCltior-,ales à
1.' !~P"H3 actuel le cJ,~tif:~nn811t 2lU
rT::) i:1 s
C' 0 ~~ c! fJ t 0 us 18 sur C If 8 t s pro v (~n a ri t
des p:3 YS c~, p ; Ln] 5. é, tH 3
(3 'l a [1 C é s e t
pro b d b l 8 ID E ~I t
P r ?, s
d e
Î [J 0
% cl 0 L1) u s le <.i b leI} ~~ t ~
é i f a n ç; ers
cri t. e 9 .i s t rr~ s cl a ri s· l 8 spa y S S II U S - d é \\H~ J op P é '3 (),7 ,) fF~ LI t
de plusieurs manières
c[(~eJ des difficult.é'3 ",ur le r]ë;n rju
d li v e 1 0 PP e JI8 :) t
d 8 spa y s a f r j c 8 i r' s
i lïl P 0 r t ale IJ :L S d 8
tel ~ i ,11 0 ; 0 q i e .
Les stral6giss utilisées vont de
la
J~f8n0e d'exporter un
il r ev e t
sur
le plan
l 0 (: a l e Il pa:?', sa' ~ t
par
l 1 ~ Il 0 Il Cé rJ e
cl,) t J q:; S
~~r le brevet qui enpêche l'exporlation de produits
f2briqu~s _
local emen t
pou r
abou t il' aux p ri x du
t rans fel t cons i s 1 ~lr; t. à
rÉclamer des prix non
justifiés pour
la
tF]chnologie.
~jne
étude récente
sur 18
lransfeI' t de
technologi 8
on ELhiopie,
.'i.
apr~s avoir passé e~ revue dans le ~étail les prob10m8~
Bu~qu8ls le pays fait face du fait des opérations des entre-
p ris e s
é t r a n 9 t
'': S C a fi c lut que l. 8
C 0 0 t
d u t r 8 n ~:. f 8 r t
d 8
t 8 C il n 0 l C-
gie
rBpr~s8nte 3 %du P.I.B., plus lU tiers des recettes d'ex-
portation, et url peu plus dG 1a moitie de la valeur ajoutée
nette dans le secteur manufacturier moderne
(38). L'éthiopis
8 s t
(5 e l 0 n
l a c 0 n c lus ion dur a p p IJ r t)
une a s
e x t r t ffi e,
ill ais
e Il e
( 3(7) ç~ f'J ~_~..:._ç_~t= ._D_~~_JJ2L ~L~_çjj_1..L!.2L)__121~
" U-, c
r 0 le 0 f
the pat e fi t
s ys te min
th 8
t r a f, .~ f n r (J f
t r:! C h ~ :0 1!J IJ Y
ta
rre r.~Gve)opinrJ co'-!ntri.c:=.".
(33)
i""ajor
I~3sues Arising from t.he tra'isfer of technoJogy
,0,
cas e
" t u d y :] f
[ t fl i 0 pia.
Ra P fi ü r t
duS e c r ~ ta ria t
d e
l <1_J . :,; :..id..: -
- C:..t. ·P-=--.lI2/l31.i\\ C/.~: 6 1

ref16tG
,'':rj;lr:ioÎ.''''3
la
'~i.tuati.0n rj'Ulî P~i/S :?otJs··d;5\\;E:~.up,)é, ll}
p l :·~·r."''--d ,". ..,
.U j
f:j
~ ; 1
l~~ r;......
'J~"':
J
• .), Y _.
J
"tJciétés
1·· J n' 1 . '1 ,'t '.
~l
~'L) "t .1 • - "
a
J ~
i.
f
_:. ',~:
( ,
(,)
, ,;
u, ~ :,
n G n t l a c l e f
ci;J
d r 'J Ü J. 0 ~:I p f:? 0.1 f} ;-, tir" du:: 1. ri. f 1. i' U
!E..Ql~_~~~).~.~_S_~~C_l'-!::.e_r~t. __ r;~~_ .! ~.ty ',.:~:~f:'l'} ':L~ e !~t.__ !-. 'i·!lf.?~.r~~ti ..12iJ.
ni c §.2.:~~.i.-~.C::_~?_~_0...r~ ...U.!:,.l_L~.,' Cl.!J.'? ':.1--_~ ':J.,_L~..Ct~'~:I1!:~ :'!.!::...-(J.~_~D....f'_!~2 ~.I~,L.~, ..:::':.!.,I
)~_!.!@..E.S-~.j J ._§:_t:~:...~._!.. _~i :,; ~_~,12..._L~:t J.t. l? _.!~?l::.:~e .ë,!.J. ..c:l.l2Xf.~ O._Q.~LJJ_9_u v ~,-iE. •
Si
les :5ilCii?tESs pf?IrJr:n,t.
l p i H
contrOlc: eil
tant
qU'QCt,1IJÏI-
ÏI a i l' e s
(: 'l ~ F; [J éi S S G ,i t ~-j 1 a r.:, i ' ij;-': t. .i. 0 Il rj 1 e il t. r (~ p J i S Fi S C \\1 n j (J j r~ t B S
ùU
d'act,iGn r'(3Î.c8'" 'TI:illoritair8s.
el12",; PCl"VF:Jl·'t
tDujour:~ CO~'i-
" .
S 8 l' IJ (3 r
L n
C G :-, t l' 1) 1(:
::: u f f' i ',a n t
(~t_
j- é a li,:., 8 r
li u s
pro f i t s
c.. è) t 1. s .-
fai:·;ani.s 8Ï1 tirant. <]vard,'11j(3 eJu 11'()I',opDle qu'eLles exercent
:: LI r
l a t e c !-, r 1] l {) g i c.
C'e s t
LJ il
r <:l i t'l'" i. fj E '1: 8. "1 d e que l e oc; !~! 1) U -
V é r 0 G rn (; ':', t:s
8. f l' i ca i li :3
c; ri \\1 i ';, (~ 9 I~ n L iJ l' '3 F 111 m8!' t
des con t y e - ~: ~. l Cl t QIj le s
et..
que
1'0,'1
f<Jcc,::l
L"e
('o/aluatiùi)
critique du rôle que Li J'~ch-
": 0 log j e t t r a ~"J":' r [j
J il U 8
r-! a 11.S
le
plO C E:l ~, ': u::,
cj U
':30 us - J Gv 8 1. 1) P P 8 in 8 nt
ou du (JévP,JOpPC[;lf~;lt Pil Afrique.
142 - ~,tJJ~,!:ç ,~_e .J.! !~ .J?_G 1; é_.~.L~~~.~_2.C'~_,9.Q.~_5YEi2.t. é s
_~~ r i ~.!..;,~i r:..~ s _ri a~~~_.L~~:..~E t,ê.!: s ~_',. (!:Lg!J.?~_~:'9_LE_~
IL~2~~!B_h o~ •
En 1972, les Etats-Unis n'avaieÏlt que 2,3 %du
total de
leurs
inves!:.issEIlI8I"t."
mondiaux
en P,frique et
ils
contribuaierjt pour 20,8 %à l'ensemble des investissements
étrangers en Afrique (39).
(39)
A ]a !I1&rne
époque
la f-rance
a\\lait.
;8,8 % de son :·tock
dt i.nllesti ~:;t'mef1t.Q2;t'è'i.~~étrangGr en l\\frîqu8 et 18 ROY;:-lUI1I8 iJni
14,4 % soii
26,3 et 30,0 %rssrectivc~ent du Loial d0S invBs-
ti~,sr:.mE'nts 8tr·E)I'iJ8fS.
.../ ...
"
~ ;
-,ti

.J
H
CJ
:!J
01
C
(Ij
C::
':J '.::J
r...
0
4·J
0..
'ill
(Ij
~.)
1-1
c:
QJ
:!J
1])
... • .• .. • . • 'O. . • . .. ~ .
1=:
U
lU
OJ
(')
L1
,-~
,tU
r,)
ùl
-J
,--1
.~
~'!J
li
(IJ
, -
~l
....., -. ..........
C
Ij)
r::
::J
c-
UJ
'./) '·CJ ,'- 1.'\\ If' 1"\\ '0 '.'1 'l.J ,~j (,~
C
"-\\
.p
'3\\
~~..
, .. - ç"-J ('1
(J
tn
'"'-
U
,--
TJ
,-1
ID
1....1
,cJ
,U
r-~
C
'IJ
r-l
,--/
l:
ID
l,]
Tl
ill
(-1""\\ -c;.- ('.J CJ ~O ' Î f<0', :~ \\, J CJ '1\\
~'1
~.J
W
(,1;"
LJ
-,J- Ir., d, -..J '0 li, '.l" l', Il'', '.1' lil
c'l
>...
• c::
'(lJ
lU
(\\.l
• C:'4
,')
'Il
.,-1
f·.
CL
.....
n. r:J cD C
GJ .-.
.:>
ùJ
CL
11) ~C<. _::-:J
,-~
iD
1)
li)
U
...-r:
ru r-;
,.J
'.11 .-~
'~.J
C-
lf)
l,\\}
:J ru
\\l C
l--I
'Q]
t:
(\\J
r---i
l\\1
0
D
11)
l--I
.-
o ~..) ro !:-;,
Cl.D
:J
:\\l r
3
.of.)
t l-
\\-- 1.) ' .... ''''\\
....--
'.Il -p
cf)
(\\J
.:0 .....
u) 'iD
-0:--
t"\\
,~
~J
>.
'QJ
iD
+l 1.]
-0
lf)
H
rJ
,,!
C
l1l
0>;:'0::
~J
<J)
-<J
.:>
~-)
ID TI'~
JJ
ID
llJ
fi
:::J
c
C ,-~
:::J
:-> 1J '1-
,-<
le] Ij\\ ,)', C) l"'\\ L'- 1"'\\ .1' \\0
('~
{\\J 'lU
(0
C)
()
,'C
C-J 0) C'J l', ':) t->, ,.-
N
cr:U
r-< .rj
o (j)
III
.CI
(1J
TI 4J '{1)
D
:::J
C!-I
- '::il
CT ru
(j)
::>
, , -
~-1
~
CJ
1
ln
i~- \\JJ ru 1> Cl .,-
TI E or,
Ll.
r--- :.>
fJ
en
me
fi
ùJ .-{
1;'\\
,·l
H
\\\\3
r-l
(JO
~...... (...... lD
l"
II\\ Cl '"\\ 0
.,-
. .-t
II' r---! 'CJ
.~.-
,.-..
·fJ
r-l
Œ.l
t"\\ \\ - , -
N
"'-
('~ \\-
'....
l1J ,..... '.J
e
rl::
E
.,-4
;:Ji iU
1: ....' ,-~
llJ
C
LU C ,.J
(l)
.jJ
·4J
(j
"
. . . . "
"
• •
"
'O.
'O • • • • •
'
• • •
' O .
" .
'O ..
r':"l ·iJ .,-{ C
D
l_~
C.
r..
.~
C
!Jl l1J
!JJ
0
:J
1
fj)
(JJ
.~
E
m
':1 .')
,;.
o
'Ji
(1)
U
f·.
E
.c
:.. ~
lU
Cl.
"J -rl
· r - , O W
U
(\\J
c:
CJ \\·L) ~~\\ (:1 ~1 f.'- N
l l..l z-- ~_, ""- ...
:J
U
('J
.,J _--)
;.~\\ C'·J (' t ('J ;-0, ( ....1 !..."1 ç,-! ç- ..-:j , -
o 'ClJ 'G1
(]l
r,J
1
a.. -+J U C'l .--{
'{iJ";..)
;"''"l
ùJ
"U) 'QJ l'--
I\\J
T)
':0
(l)
N
." ... .... .. .. .. .. ... ... ". .. ... ... ".
o +J
f.... G\\ .?:
0_ 'r~
~
Q)
(î)
f~ ~.-
-'i
0
C
.,. .
'f)
t
~j
• J
[,,-
H
(\\1
ru '<-1 f:"'-
.')
Q.é'JiOGJ
=l
:J~ I~f\\ iL
;J1
,..... ,.-1
C
:.J~
~
.,.J
4 J
TI
;, ,-
;~
iJ'm c ûl ID li]
~.)
!li -<-J al
c
;:)
..-\\
0
LJ
Q)
.;J
Tl
,JI
C.·l r~ G\\ C) 0
\\:=1 CJ C:'\\ \\.CJ [::J t.J
ln
;:;. c: ;> .>-J .~
q
tli
<:,]
Qj
''1)
C
f'J CJ G' CJ Cl C) 0
IJ\\ I.I' r.::-J 1.:1
l1J
ùJ
0
0>
C
tU
JI} "i.")
. ...;
>...
o (i) (f) D r.-. f1j
~-~
ç -
~- , . , - -
...-...
~--
' t -
l--I -
r... o U
,-'
+J ":.1
co Col
Q)
_0
c n (,1 ,~
1-)
l-oc
cU
1... ..,J
0
~J
,~
H
(Il
.])
:~
:::-
iD
-,J
•.,
.D
tJJ
81
((!
(J) (t-
l"';
.1
CL
......
. "
. ,
" "
. . .
'O.
'O.
" .
'O.
"'O
'"
. . .
"'O
"'O
. "
E o -!J CD H ~.:t:
w Cl
o
ru -0 :::J
CI
C
H
r::
C G , ) ; '
CJ(l)
..~:~
.... f.l.
Q)
(lJ
a; lI) '--1 U
ID :::1
\\iJ (fJ ( ....J. \\.f\\ cr\\ Ç"'i ~1 ~, C"J li"" []'\\ r-
Cil TJ
"" (')
iJ.l'~
..-:J
-~J ~
li)
,,- [}'\\ C-J
c'~ ID <c" r·-
r----
'--\\
C .0
LU ::. c.....
.~
(lj '-nJ , -
......
<;-.;;;t
n
l'il
.0
'"'-
I.~,
W
ID ::> H f'-.
fi
E: (1)
lfJ
a
. J
U
l--IûJ::>Cl\\
:J (JJ al 1" iD -
01
0::
D
CT Ü
.--l .--\\ r l r-1
c.(
:::l
D
,-1
E
1-)
Cl
o
'ùJ
fJ
0> rJ H
Ç) 11l
;n
TJ
-.-j.~ "-!
.:J .,--.: 'I-~
roi- t.._ '..._
Cf) ' ••-
c...
• •
. "
• •
'O.
. . .
'O..
. . .
. . .
. "
. . .
• •
"'O
" "
.,--l_; 'ri
--1 --,
CCC'>1
C
C
c
U' 01 l.''Q
LTI01
W 'D
-4 "-~ '.-1
r... .,--; --1
1.::
ü) 'Cc ç-
..q-
.C'-.JI""--.!
N
c-, ~ rI.J ,,-- t"....
1_'1
I.n ~i~ .D (1) cn
L;
·0 -r";' ['-
(~
,_:) CJ '-C)
,-- , - f""'\\ !J', ~l' \\..:1
.':) _L~
' " Î
U,
-.;J·'lJ
'-0 l ~- !.::J
C'J
, 'l:'
l'J TJ ',--
jJ .::>
{-1
,~
,,-- N
Fn:'~--l(:
Ci
(."
D
lU
.-~
-;:;1
JJ
Ü
~~ ,~_
(Il
.. ..
.. ..
••
..."
• ..
.. "
... "
• ,
" ..
• ..
.. ..
....
~ ~
:J.)
+J
GJ
a
QI C
."
U
fJ
-r- "'Ü)
~
r... _3
QJ
:J
!\\J
~).
._,
.~
.,..~
~ tU -r:::
.....
U
:!l
Ir)
it:
ù1
;.; ~
r~.
C
., •..._ C
" ~ ',]
C
>"''V
>~ iUn
:::J
.-
:J
:J C
~
0'
:J
,_T' F
r-L
;.....e
l\\J
(1
" . )

.LX
l ' heure aL t,ue] la
les
~1 nl F~ rie Ci i n s
8 Il Î\\ f r i q 1J 8
r e ~ LeI; t
t (] LJ j 0 ur::,
t l 8 s
i i, f (r i, ,ro IJ r:3
a lJ x
p (J ure 0 n b.:l é] e s
t 1. v d
dE':
'é 1; r. j Ô i: { ,
.~ r;: r: f i r" a i ;-. E'
~: l,: : l ,; !. Î Ô t-; e f'
l 1; S
.- 0 c j t' L ~ '3
j il Le r c: i1 t, i :J: -; a 1 c: :::
d 1 0 r i CJ i, .- (] r,,' ',11 :3 1. ';0 Ci, F J a l', r" :} i :~ f; I.~ t f,: H l'~j p, !.l e
1 (~U 1"
la iH:'
ri' j li f l ~.,; E' n,: 8.
[c I.i, c
L cld.::'1 ti 'J c.'
va pl' C- i' d [e ri e :3
t Cl .r ID e ~,
,
d,~ f f (~ r e
.
.
:oof t,: <;
e Il
f èj r', ct i (] ri Il~' S
:J:: '-, " i, ':) i .L i. t GS
e ~_ ri 8 <,
l {<'l C 1. j a ri;
e in e 9 i. ~: t r r'; ü s.
La
p é i1 é t r;:} 4: j 0 r. te; <. t
t. r ~:,:C'
rJ i r f ( f 8 ri t. e "u i \\1 n'" t
les secteurs et 13 ;~al,lIre [j8:3
f j 1:118S
(:IHOfJéer;1f~~3
OU
japor',j) ~es
qui .SCl"t P r P C o,~ j ....~
.
' ~:1 ~~ 1 i
. "'(...-:
fj <Hl "
les [! d t '3 d 1 I~ f r i q UR! !à i f e F f i:J [. C L1 P h G ,-: e •
f ace ?1 C 8 t. t 8
n 0 U 'J !Cd, 1 c
s i t u 0 t i (] n,
C E' r t a i ri e S
GP. 3
f ·
1 "
1
. l '
l l' ln es am ,-; r le a 1. ri e s
~ L, e ete ur
,_ li P r i.J Le 8t maLi~r8 pr8mi~r8S),
5 0 fl l
p:- è t E: ~3 à
jet 1': r
t 0 LI t
l (' u f
P 1) i r1 s ri a ri .s la bat. sil 18 i\\i r: i 1J' (~
pal'
les U.S.A.
pour
fëtrCilJVnf
et consolidGr leur ~ie!J!;ll1l]ili.E'.
d'a LI t r es fi r:TI 8 S é'i m~ rie a i ne S due 0 n t l G ire
;;: 0 ri t
1: e nt é 8" fl;-) r
une solution de compfo~i s c'A~t-~-dir8 una
coopération du
genre cart.el avec
18':';
3.Ut.IGS
:,l)Ci8tr:'s
jnternation~iles
(Françaises,
anglair.,es,
etc ..• )
ruilJant que
l'ancienr;e '~llL1-'
rd,e est
fr8ncopiiOli8
ou élf"I]lopr'OI-,8
(tableau
III).
[n Cuir,{e (.\\es
ç r a u p e s d 1-3 :3 Ü c i é t Rsam é rie a j :l 8 s,
f r a n ça i sc es,
an 9 lai, s f~,
a -' J. e ;~1 an -
des,
japonaises et suisses diriQsnt conjointoment le sEcleur
Ininier de 8aké avec J,a Participation du souvernement guinéen.
Au Togo,
il y a aussi une opération Franco-américaine dans le
secteur des p~osphates. Dans la plupart des pays africains,
r
1
le marché ',atior:al du p~l.ro18a éLé pafta~ ~ entre les 91and8~,
.'
compagnies pétrolières
183 compagnies américaines et SHELL,
BP,
TOTP,L,
etc . . .
Dans les~s8ct8ur3
j Ildustries
marlufacturil~I'es
e t
(j e s " S c; r \\J i. C f] sile e p 8 li cr a Il t.,
.1 CI
con c 1j r r f] i', r e '3 u n j v (: (; u rj U
mtlIcr-.é
'·P!nb18
rr{·,;a1oil'.
Et avec
la
r;nurse actuelle ct future
pOlJl'
lus matiF:Ie5 pfPf,i.i.?,rf~~;; I~t. la cClntrc,dictioil qrandissa.nte
r. ni, t l' e
1 l'O,' ,'~
E' t. '" t. r.,_, - li ,", ;, r..,
le r
f)]'
"
•. r" l' (1 " c
cr nJ l' Jal ,~ c
8' 1rI) Il r~ f-" -- ,.., c:. r
'-'
-
~
. ' - - '
.

-
J ' C ' "
J"
::J
a .., c, '"
.' d l'

•. ,~ ~
L..
. c : ~. , , 1 ~,.../
8 t
l'Lil'.ion
SOv.istLi.~e, 0\\1 pf~<Jt s'atic;!Idre à ce que la con-
cu r r e n r: 8
S 1 '..1 C C rai ~ seri a l';'? Je':' G ete u r
f1l i CI i 8 r
au s s i
b i en
q lJ e
.... / ...

-33-
;- ç." j LL/;4 li
(\\~ c I l l
: i) ~~ ~~l ~ .; c~ 6 (~(. ~3 ':,;:_
...... V ~:: ,7,~ T, i.. "_, ':•• C' );, G '-, t ~~
C-j l" ~ ~ L. -i'~ :3
4
SOLtI"~C::~:
O.C.D.i..,
Llj~c~~L.jO'- ce
11,~!.u0 ~:.
L:~'...·~l.QPP8jj)el:~
.f
;J AR ~ S
:
S ~# Cl c k ù f
Pl l \\i ~ té:
J J. r b C'~ : ri V (; E:, L ;Td~; ~-\\ t s •
Compte ~eru de ltancie~n8L~ d85 c~i(fros, l~ G5t possible que 18 ~ituatlün
2~t changé.
Tüutefüi~, il 08maure tOujouf3 que l~ France est fQr~ement :m-
~la~t~e dans les Etats Africains
--._---------_.~----------------~---------~-------'---
(
-
Stock or.s
InvssL.sseme::ts
Part des pays étrangers dans
~~ s~ock de~
~n~e' tl~­
l2.""
~
.
~/0
5ements û~rec~~ ét~2~~e~s en Afric,;,Jo
(~)
~e.t-, / N. e
r~ .:; "/ S
.-------------------------------:--------------------------------------------------------
1967
1 ~; 7 'j
Î ') 71
e r-
~.
i
----------------------_:_--------------_:_------------_:_-------------------------------------------------------
ï; 7-
il'
'7 "i
ri
~-
"
1
J, l ,~ <, ..' i 8
'- _1
6
r
"
,.r.2l,ce
. . , '
c-
c.. •
u:-::.s
il.-!
1"-+ .1
,. _.
- ,
7
Il
Il
';;eroc
1
~
4:-;· 1 2
i ::.f , .=:' )
Lalie
15;G
.~
T \\..1
't_:" "1. f;
.~ 4
u
-Il -
3:J,2
: ta~_ ie
?.:; , 5 )
liède
îC,4.
'_ ;3 71 G r (..1 u ~;
': 9
1 ~..
.,
.... ,-
,.
/
,,,
-', \\
-- :J , ,
.
:'
\\.,..1 ;i l 2)
'> i : , ':1 (l
.-
-'.
~
.;
~i
'J ;
:"! • =..: f r i. C; L :.:
" Cl
, 0
L.
-- " "'.
U 1 i..L,. ....~.
. 4,'~;
1"'
l
"
- Il -
... " . \\
JI
..,
,C~ia\\.J
'1
tJ
3J,4
-'a,>,s-~j3S
w,~
'-: .-,
,
,
IJ t, JO
i'::'"
33
ë, ,) , ....
- Il -
b8iglq~2
\\
'.-' ~ r
Il
....' 8 ". ,J me.,·
1J
c
.: 0"7, Û
~·cal ... G
\\. L j , r-j
;' ,-,7.
L
,. ';;'
;,:'
d ~:, 0 .~
147
l'--.J,J
7:5,4
- Ir -
.
~
~ ,- .I..:'~
1, l '-' , ')
Il
~·~·.Jt8
1
;.VO:. i. 0
': -;
Il
'19
,j C , iJ
; ,
f
7
,
,
_,t _
l r'
__ j ' • •
~:€
30
39
2..3 , "i
"
./J,J
Swissa
(20,:': \\
,.
_H_
~,2l_~9a-c2r
1
:J
rI , ~
'J
- " -
'7 G ~ ~)
,
.,
!
.
TL:.
1
.....
..
;u!2 l ~
2
i G , 'J
f-.
..... }ll".l. "-'
,
\\.J
'! ./
"
ç:. ,-
Il
\\
~ ~.:
r)
"lé 1_ !
.t
! :" ~i i 8
r/ :5
- . . /
QS,::r
~:l~s
"
t
,_
,
L-
I
....,
/1
l'
Il
, j
ÇJ C ..
8
~
SlS',,7
1
L, 1
J
_
f"""
.
' ;
-,
-
r '
Il
St~~Jc~:·jaL
1 :]
L '-,
\\ ~.1 ' , L;
_"-
;; tJ '" /
Il
-)
1 .......,
.~ a u Le .... ;j O.i ta
o
5
(7:'., S'.)
r·,.
....' .
12, ;,
a,'....
r:
: :llj 0
-' ~
,- :
2'1
"
(5é,;~"
L..
~:"1 i. S
.,,)...;;,
.
:lU r Li ~d.1
10
8
Selgique
/ 84 ,5
Ca,ïêiGè
~I
~
f
,
1
Il
.; \\lJ('..~ I-;:! é:.:
'16
'/
( ,3S , ~
-
... tQlit~
,
~j , Cl
-, Co
;:êJ'~[c=
-''-'
32
(87,S
"
Pays-Sace
4 , ,~
,
~
')':
Pays Fra~cop~o~j:
...
14
(1 ) Pou r
l 1;2 f's" 1 ~~Ij i: ta
~ .. J.....ju ;"~J '~~.'.;
.! 0..:'
,- li ~:,. C -~. 2 ~: '..:: lTi _-~ r, ~"' .:..
F.: L ] a ·i c; C' J.- ':..
.~, :J l'i ~
j l o ::::i.;i.î8
a r; ç~ l a. ~ (_1 e
a n'j ,=~ 1.... .1 L Ci .t ," C'..
\\= ....: ~';.. .
,-. ,a '., p
-
L··'

-34 -
p r 8 FI 1. È i es rj '"? l ' Je, f r i. ,~,j C l! L r~ le
l 1 j ,1 \\ ,', i f t
',1 J ' i 1 ,',
;) U l ù n t. J C 'J r: t j ,-î 3. c~ l
( 1; ( t. r 0 j!j
E- t
f"
,n "1. r'1 f'~ r ",:,.,. 'L r-..:. )
CO ii C' U r r 1:; ri t. '3
,.( lJ r II p ,~ 8 '-i S,
~ :.~ [.; ~ li a i~:. eL·' (} 'j j { t j Cjl.; 8 ,c; ((i \\~ ) •
ut-;
nO:.JVf-; 118~
I.C\\:;dal:C8'O.~f~
fllnt
jour
en
Afri qUI)
Notre Fra:'i l:l)pho,,8 f3t
(:1;;11 '-;lJ8i1t
U:iO
; tlptL!Te
avec
le'; a:-:c::'ÜI',nes
f 0 :L ln 8 5
ct 8
rl 0 '1 i n a l ion.
T J u t
dl,) t, () r d
C f2 f t a i n ;-;
p é YS
li ù n t
cor, '; -
titUP.I
des points d'appui
priviljégi8:;; 8lJX
30ciétt3s
int.er-
tiof"ales arnéricain(;s ct cOlhtitueroilt ljes
relais
imp~rialistes,
cette politique exp6rimsI1lée av~c 10 Gr~sil pour l'Amérique
Latine est aujourd'hui
tentée dans de nombreuses autres r~J!o~c
avec
par
f'JX8fop1.e
le ~Ji:j(l'ia pour
l'l"friqu8 Anglophone r~t
rJ.~ancopho"e.
l l
b..~J..;~:l?_~.~~ !:f:I.!-.~ 9 _'2._.~i.~.~_,_~~ !:~:§2.!_~_S !!._?-S!.~~ç~}. ;:_~.~
~!êr~§_ L~0.l9.~_~..!~:~.~J_~E__~'!giE.f?__E.!'~~~J~~~:-':~_
LGS ni 1] tif s d e l 1 8 / pOl t. a t :i olle t
d c l ' i ru pla ri t â Li 0 "
à
l'éLran fj8r
~;ont dar:s l'en:ce,rnbla idpr-,tiquûs;'i toutes lr~s
soc i été s
i. nt;:; r ;-; a t i 0 r; a le s.
Tou t e foi s,
l 1 i fi t 8 r r; 3 t ion a 1 i ;: al'. J, lW
des
:3 0 C i été s
e u r Ci p f~ Ij 11 .' 8 S J [) i t
8 t r 8
2. n 81 y S 8 8
d' U Il e
f R ç 0 i, Q " ., 8 Z
par tic u 1 i è [e car
1 1 j rd. ~ r n é:l ti on a l i sa ti 0 n d 8 cos soc i été s ilS
s'effectue pas forc~m8nl d61~S un pays à économie moins d~velop­
p6e comme les sociétés am{ricaines SUI
le [este du monda.
Pour
ce
faire,
nous
étudierons
le
cas spéci f'ique
Li e l a Fra r, cee n rH] Il s
r Gf s r a Il tau x p rie i p Ci u X l é ~; u l ta t s d' u f1 8
enquête me~ée en 1971-1972 par CH.A.
MICHALET ET M. DELAPIERRE
(40) L'Union Soviélique est à
l'heure actuelle présente dans
tous
.' e s
é t a L.. a f r j c a i n s
( env il" Il
3 fl 0 F:l 9 U1 t sen po::; t 8
do li t
11
en Af r i -
que
Noire
rrancnphone).
l. e fa ( teLl r
"s se" t i e J : 1 d GIa p é n 8 t rat ion s () v j ~ t. i q f J8 en Af r i -
~.~-!..(:_2.~r~;;o~~~t]J;::2.f;j-~I~i_1i~·~~-!~~f~-:.fë~~l)(.~f!~8·S_~_E~éra:r.§_~.êLu ~Q:b~tr=
r~~s ,-, t,
des
r e s s '1 '_
- C 8 S
r~ U U
3. 1 l" c: ci ,j E: il t.
a
i. r 0 p
e li il G" C e
à
con s :i rJ é r e r
CCi Lei. l r P rHS d J ç, tJ 1. r: m8 n t
rj L p 0 i d L les.
LIU HS S pou r r Ci i t
d e mai Il,
P Ci r
_
prcl:ur:"li..io:l,
larccr U;-I f-O'TiCcrrjo
Eur
les matières piemiÈ:'I'es Ire"
vitales peur l'occident. Da la mê~e façon,
le Kr~blin pourra
Gxercc·r
oe3
pr8s::,i.or-;s,
via
l'AiI!~o.la et 18 r'':olnrnbique,
::sur
de~,
pays africëins
;,!Jrl-LOn,:11'_Jni~_b?s co:w-e le r<~818.\\!,i, la Z(~r.:cie, lr~
7~-1-rl~
LC1
. J
(""., ;l'Jrd'hIJI'
,~U..JL:"' ....
1 . .
le "."c')
r_~_C.J<:
et "l'c~n
' " . Q
.<l~·ut ..
U
C
,~
r::;~ • • • • • •
... . / ....

-;'5-
pour le u;mpte du C.C~L DL5.
((~·1).
Le dl';~ui.J.L?<1lOiit r!GS .C'l~p'-'i·'~")~-; aux ql1f3!:tionll~ires
21
.~ 1~~~_~g_LLt~~~ ...~l.r.:~;J:-' :::J~~. )::":y}.~ .. f·!: ~ :'i~'9i_::, _tJ :~: i~J!.:.
1- .~.~_.~r~.[J} '=!'_~!.:~_ 1..i l] r::: _.u_,--~_ [', rrL '-:;IL(~
L11
_. !=.~.~:-f~~ L~~~~ ~._~;...f'_?_:~.~ ~'.l.~~ .~:. ..:::I::'] .r~ 0 ._ L~s.__ i..:-'.l;~;l. ':. ~ !._~_~! 1.:~
LF.?.:~ç.'~ .L.'::. •
Pou r
lIe f' S ë ,n b le d 8 spa \\f S (G ~I V 0 i I? d 8 d 8 v B 1. 0 p~: E i1l8;1 t
et pays
sous-d~velopp~s) (~2), il a ~t~ rlistin9ué les factGurs
~LJiva"ts :
g)
- Fac'
IJfS
t.e"ant au marché
-'~--.'----.._".. -,- -----_.•. - ~_.~_._--.----
Dans l'anBly~e par zone d'impl~nt~tion, nous Vflfon3
li a r. s que 11 e m8 :3 U T e 112 n ive Et u de d é \\J e 1. () p p r, men t
rj u
pa ï s d'! fI' P L'3 '1-
ta t i 0 n i n t ü r v i 8 n t
d,FI S
) a
duc i s i a fi rJ 1 i. Il V 8 c:.. tir ;') l 1 fi t r a r-I ç I;! •
;)) - h.~,,~_.r=.~~ e ''= t ~s ~j.~ ~1.§.~L_~-~'?!'--~_ .. LI~ 2_2'" x.~ __@J}._\\!_Q.i ~. I.~ 2
g,~~f2.Lt!Ej?~_~~.I::n!. •
LIa t 1.. rai t
d u
m;;) r c :'1 é
'1 e
JOU r~ pas rj e rn a n :i è r G ,'; u:. ::; j
a b sol u e
que d a iI:3 l a c a s rj 8 spa y s i n dus t r .i a lis é s d' EJJ r 0 p e
( ,; .3 )
55 % des e:ltreprL:es implantées dans 18=: pays en voie de l~<:'Jt3J.Op­
p e men t
(t a b J 8 a U Il 0 4)
:: i 9 ri a 1. 8 n L 1 1 i II] P Ll r t 21 n C 8
du mCI r c h 6 C Co il, rT; e
facteur
d'investissement.
(41) Cette enquête s'est déroulée en deux phases. D'una E~rt,
une cinquantaine d'entreprises o~t été directement
intéro. '88
au cours d'entretiens prolongés. D'autres part,
un qU8st.i.u
naLe
"
détaillé a
été envoyé ôu,-prés de 100 en~_I'epri2Q''J. En fin de compte
72 réponses ont été utilisables.
Pour ur-le pré::fjntation d6t.aillÉe
dos
r 8 sul t a t s v 0 i r
"1 a illU 1 t L", a t ion a lis 3 t. ion des 8 n l r Ep ris e s
f [ a n -
ça i ses".
( !..QY_~l:.l._...5c.9l-~9 m..~.SlL!~_.] u i..I;.:-_~_~_iJ.~ .i:._ 1:?T!:l.
:47) Les :~ays à écono!I1if.:l moi:l": d~v81opp(e que l'économie fl2.n-
ç a L: e 0 n i. été div i 'cJ 5 c. e ] 0 Il qu' l l s
S iJ 1" t
:;, U u S rj é \\" li ~ 0 p P é s mai::, à
1J n
fl i v 8 a 1)
plu s av a JI c é
q U 8
les
a Li t r (~s.
Dn 1 l' S a fi P e 11 e p (1 YS 8 Il V 0 i e
de c Cv e] c ;-, P 8 r;, (0 n t
(~é ï' (<; al, CCl 7. 0 d 1 ~ ,loi H:' ••• ) Cl J P 2 j ~;: () u :, - d é il e J 0 P -
P 8 s
(c a~; cl u Tel-; 6 d,
["1 au l i t a r', j IJ,
R. C . (1, • )
( 4 3)
L El pOU r C E: i ) t 8 9 e
e 2 t
d e
~" 6 lb d G ru l. t' 3 p=.:. '( s d f-~ V li 1 0 P P E? s d' Eu r 0 p e
et 03:s pOUl' 18'3 Etats-U!lis. ":.lultir,atio'iali.s5tion ljSS entrpprises
f fan ç G i. ~,8'::; Il
[; P.
C l T •
... /' ..

....... ~. _.-..,,~..
. . . . ,.
of
•• _
..........
_ , ...~ • • • • • _., .........~, . . . .,., . .
.L ••
'or
0:-.,._ •. _0>"
~._.r .,- ....- <_.,~'"
.,~
.. "
-36-
=t1~~plL-NC 4 : FRcteurs tena~t au marché
SOURCE:
la multin8tio~alis8tion des entreprises fra~çaise5
0ar Ch.A.
M~cha18t et M., Delapierre. Revue économiqur Juin-Juillet
1972.
1.
Données absolue et en1t, per rBpport au
~ombre d'entreprises impl2rt(es dans
chaoue zone et avant répondu ~ le questio~!
1
~
.
,

}
Le~ facteurs d'impla~t~ticn te~~~t du merc~é
Classe~er1: :----------~-------------------_._-----------
1
Pays en voie de
Pays
deve':'oppement
sous-developpés
;-----------------------:-------------------
P,bsolue
of
: Absolue
.'1
f'J
,r.
_._--------------------------------------------------:------------:-----------:-----------~----------:--------
- Pr6sünce da votr~ soci~~é sur un maTché import8~t :
1
:
Vl
_
t
:
55
:
21~
:
(-16
- rreinaoB dG votre c=o~ssanC8 sur le marc~é françait
:
:
:
prc-:
:
:
:
* Sa:ura~io~ des besoins
2
:
14
:
2"
:
1 1
:
18
*
...,
Appar~tiGn de co~curr8~ts nationaux ou étra~
3
:
4
:
:
4
:
'7
/
1
* Danger dr~trG corsid6ré comme un monopole
4
- rreinage de vetre croiss~nce sur le marché étra~­
qer provoqué p~r :
:
*
.
des atti~~des naticrEles de la clie~t~le
:
.
locale
5
:
11
:
20
6
1 C'
*
,....,
Des entraves couaniQres et
;dministratives
r
:.)
:
'18
:
~,
.)L
13
21
* Le protection des producteurs locaux par leE
:
:
pays producteurs.
7
:
~6
:
9
'" ~
i.--
.
c
8
4
L'apparition des concurrents
8
:
7
!
-'
.
"9
:
po:
1
2
., "
'1
2
, 1....
:
2
:
*-'
.~ La .mauvaise adaptation des produit~au marc~~
R6ductiondes d~lais de transport
-
4
Représailles à l'égard d'un concurrent ét~~no.er
-
--
4
Implanté C~ Franse
1 i
* Sur le Marché étrB~g8r
12
:
'1'"
iL
:
2~
.
8
13
- Diver~ific8tion g6ogr8p~~q~e d8~S un but da ro-
:
.
p~rtition des riques
13
:
-
:

·_-""-"-...............
........... , • . 1.
'~·<;o'c."."..~·~, ...-··;··r·
-37-
T"~,.8LE1\\U N° 5 : Fac-i;.eurs tenant è. J.a prorjuc:5..o~
SOURCE : Multinationalisation des Entreprises françaises
JP.
Citée.
--
~ - - - - - - - - - - - - - - - - - .
, :
:
Données abso~ues et en % par rapport au
nombre d'entreprises implantées dans
chaque zone et ayant répo~du à la questi'J
:------------------------------------------
facteurs d'imp18nt2t:~n tenant à la production
Classement~
P.V.C'.
~.S.D.
:-----------------------:-------------------
.: Absolue
%
~ Absolu9
.
cr'
/0
--------------------------------------------------------:-----------:-----------:-----------:-----------:-------
~xploit2tion d'un ava~:age
* Technique (procédé de fabrication)
1
10
18
6
'10
* de orix
2
7,.,
~
6
#1 t
5
* co ~ouvea~tés
-,
(produit no~veau)
3
3
5
2
..!
* de méthoce d8 gGstion
4
4
7
::;
8
Obtention de m8illeu~es conditions pour
-1(-
l ~? t r: a 1) seo r t
5
Li
7
1.'.,
?
* LES
..,
matières premières
6
3
5
4
(
* les sa':'e2..::.es
7
6
1 ')
ç
u
10
* les charges
sociales
8
6
"1 1
l
,
t:
*
.,
1~ di~
~~~tion
S
2
;1
L
*' lB f_inancemer~'t
1(J
3
:5
2
"1
-'
~nexpor~a~ion vers la France
"1 "i
2
Li
* Vers d'autres pays
12
il
7
2
2
S~uveç3rde d'une marge bénéFiciaire minimum
~" en .,~France
13
1
2
* a l '"Etranger
14
/
.../ .....

j.~
I l ~
}:>
f!)
C
- D
~":J
~........

,l- m u
ri)
Ù
:-.".
ci
:J D
3
(1)
Jl
iD
~- T'
'1
~
f~'
u) rj ,;-
.J
0
(!)
co
* 0.. :+: * c
'1 U
"1
(1)
Cl
CJ
' i ,,!, 0..
["1
'1
lJ
.~. 1-"' Jl
- Cl. {'t" " '1 C
LI!
ül
C
e
- '1 ro
0
::l
0
'0 ...... .J
C
r.J :J
rl-
(0
:1 'J) ,+
:.J :J ":J
m
~o
fl) 10
ID 10 jj)
n
a
:J 0
;u t-' .
l t·
'0
,-j- e
U)
'"1
(Jl
r:" TJ
rj
0
ffJ
0
0
o. <
0
')
I-i
- ro 1,',
('t-
e '1
(1),
i l
C
:J .:1
CT
ID
:1
co ro
(1),.
Ci)
l,"
"3
ct-
...., m m-
'1')
0.
r..: :J
..t-
G
(1)
(T
l'
C
rl
1-"
III
<::
0
'.J
0
1))
:J
ùJ
,~.
''''J
IV'
''1
't)
0
' i
ffJ
r:.J
C
(1)
,Jo
1.J
l i
0.
c:
co
I.T
(J)
C
~.....
:J
1-"'
Cl
"1
Lil
111
D
CJ ç
'0
De
'"1
1- •
0
CT'
Il
n IJ·
'r
1'"
:J
(1)
~CIl
3
<Th c'"
m
co 1-"'
::J
1..)
c-..
::J
~
..
..
"
,.
.. ..
"
.~
'J. -~I
fJ)
m
<1l
0
(r
cr
......
en
[)
e
:J
."j
L)
Q
m
1.J
U)
0
". t-. 'Ill 'II. •• •• •• ~. ~,. ••••
if)
[T]
I~'
.::1
cr
:1:>
o .:J l.:J
,1-
: J •
cr
.J 0
0
'1
1)
(j)
[il
:3 '.J
ru
!n
N
o
o II".J
'0
t-. J
C
,.,
(l)..
'i
C
rD
m cu
1-,
co
(1)
N
0.
CO
u
0
. jj)
'.il
• • • •
lo.
, .
ol • • • • •
:J (1) U
m :J ln
ri- O
\\7
m ,~ ,~
ri- CO e
"0
rD
l~
Pl li (,~
'-< 1-"'
ùl
[[)
co
::J
co cr
çT ui
;.0
...
••
• a.
....
Ill. .... .. ." ,... ... .•
f'j
1-'· :::J
CJ- e:!
TI U
"c,q
,,'
0
J 1\\1 '1
C'J. :::J ~"J
C
ri
c.....
ç~J/ lU
"1
1
U)
ù)
'A
I-~
1 )
lD
(lI
C~ 1.J
1
. . .
• III
• •
• Il
.,.
. . .
.. +
...
••
...
• ...
u
~~
C)
; )
: j
' i
UJ
- i.... ( ,
;0
~
_. ..,
..'
VJ
QI
,....
C
".
.,"
0

-39-
Los Op8I'dtiorls de substJtuion d'unités de pro-
duction aux exportations se I8nfürc8n~, mais plus pour
p ô 11 i e r
d (3 S G n t r a v 8 s à
l ' Cl x p 1) r t a l i 0 n q LJ 8
po lJ r
p.f 0 f 1. u~ r
des a van ta 9 e s t Ü fi a nt à .1 a pl' C, '" ct i 0 Il ", ur p 1. a C8.
L 8 S ;.) Il t r a v c s
douanièr8s et ëldmii1istrativw3,
la protocU(Jn dBG producteurs
locaux par
les pouvoirs publics et las altitudes nationalistes
de la cliontèla sont ~VOqUé8S rGc,pf;cti\\l8rnent pour 32 %, 29 %
et 20 %des entreprises implantées dans ces pays.
Il s'agit dans la plupart des pays en voia de
ddveloPf'8lf18nt d'une politiWle systématique dos pouvoirs
publics.
Le probl~me que s'efforcent de r~soudre ces pays
est celui de leur industrialisation. En incitent une entre-
p ri s 13 f ra r-,.j i ::; (3 à
i rn p 1 an t f-, r
c h 8 Z 8 U X urie uni té de pro rj u c -
ti0n;
iLion attendant à
la fois un effet dl industrialisa--
tian de leurs propD8s structures et un allégement du d6ficit
de leur balance dos paier;lents lant par réduction des Lnpor-
ta t i 0 fi S q U8 par r 8 Il for ce men t
des ex r 0 r ta ti. 0 f1 8 •
La politique d'incitation est dans un cerlain
nombre de cas parfaitement explicite. On demande aux sociét~s
exportatrices de f8.ire dos propasitiof1s d'implantation,
un
petit nombre d'entre elle8 est
retenu et le marché est en-
suite ré~erv~ aux entr6prises accspté8S. Cette politique
est particulibrement emploY~8 pour attirer la6 ;Jroducteurs
do. bierls d' ?qoipef;1ent (automobj les et travaux publics).
L'entreprise étrang5re ost ainsi confrontée à
deux typos d'incitation, d'une part la menance de perdre
"
,
î•.
un marchd d~jà cr6d et d'autre part la promesse de 58 voir
r~sorV8r un marché,
souvent plus important que la part
ri é j à
a c q1J i se.
Il a r a i I l eu r s,
c. e t tep r a tt3 r. t 5. ù n d u "i~:H C h ~
s'accompagne g~né~alemGnt d'avantages p~.ftjculi~rs
oxel11fJtions fiscaJ.l3s,
droits d'iI'1portations d8 bien de pro-
duc t. i 0 Il u u d' i li put s,
fou r nit U l e d i3 t. 1;: l J: rai r, s,
r 1) n t rue t i 0 JI S
d'infrcstructures, •.•
..
• • /
If
• •

p ~j b lie 5 Li (} S P <ï '/ S c: il Ill) j Cl ,J Ci Il ( ,i co: l .j r,' f-' l;; U, Hi L P Cl 1.1 r '.. h f) i s j [.
1;; il t r e l 8 s
Il i f r .3 r e Il t. ;::; ê, Cl f' f r ':;'~
c. ü :. t
18
d F; .j l é d ' i Il C{t} 1 8 t i. Ci 1)
1 0 cal e
p r Cl p 1) ~, { G Po t, l a li d r t. (j e
f :!, :-', ej' cr; 'Il '" \\1 t
P r j le,.'] lJ il (; !. 0 r iJ a
elle fleri,,(~t do
fr'duire
le:,;
irnporta\\;io/',s
r;') LioJl:, u'r~:iIJjpGmf:)rlt
8 S 5 E: nt i ~J 118 1'18 r t .
,
'.-
naires
que
le::. 8 1,trepri:8'3 de
l '~(:halltilloll
'c:orit
plus
~.3 e ÎI s i b l 8 S èI J a
C f::Ji rl t ~
d ~3
.(~ e
r C:l t rel"; v Î;', c f'; r rj 1 U n 1'1 <} r c Il 6
d é j à
<} c q'.J i. ,: ..
:~ u 1 à
l ' a t Llai t
que
p F; IJ ven t
r IJ p [ é c; I~ i'I ter
l [; S
Z, van tEl <; es
d j r e ct 5
ù f fer t l:
p <) r
les p <3 YS
8 n
\\10 i. e
de d (\\) El l Cl p-
p e men t.
l_' i!Tl pa ct d 8
1';3 ide r! C? l3 pou v 0 j r 2
pU 1:, l i r: '3
0 U
rJ 8
l a
cl e ':1 and 8
ci 1 un p Cl Ys
,-: t p c
~ 1) l' n 1 Cl t tE in t pas :t.i 1 0 % d 8 S 8;! t r 13-
prises de
l'éc~a
ilIon.
La'j a t u [ G t ion d U 'I!~. r ~; !1r~
rra il ç a i"
(Z 1 fo ) i il C i t e
ITloins
fortc:T'c;:lt
les ellLrc'pd.'iJ'3
fra,1ç-aisG",?1
s'éLer,dr8
( ;-.3 u 1. t 0 u t
~ l' e;~ p 0 f t a t i 0 Il) V r., C3 (.1 e s p ;:: y S d C:l t :/ p 8::; etc; 8
r,iV8aux
de
CiJl'c:onlmatiùll
cJi.stir~cts (~G C2UX. des pFi)iS dr~velufJ'-
pés.
Cette
l1if'r'ér(;;!;ce
f:J/pliqL,8
Pc.ut .. tltT'P
é'jRh;(,18nt
le
p"u
d'oppl.ication darlr~ Les pays
que pr)ut perlilfd.tl.'8
la détr,;,i,i.Hl
d 'un aval-.t.3~18 i; e c :-, l'tO l IJ 9 j (~U e
(18 % ,
r,
r e l a
Fra 1', c e
fj t
li 8
~f 0 ff,lj r 8 U X pa j S 8 f rie Cl i :, s e Il v 0 i 8
de
d é v e l 0 P P t:l men t.
Ils p e PH 8 t L8 n t
Li ~_ a i ~~ j e rJ 1 0 P P l) r t lJ Cl i t é (:2 '; %,
tableau nO 6).
i"1ais l Ij.lllportance des
risqlJf3S
(principalcITiGAt
pol i t i (~U es) ri 8
f <1 i. t
ÇJ a:3
d Ci S P <) y son v 0 j 8
rJ 8
d é v cd 0 ppp. i]1 e r, t
d t fJ, -
fri'1u8
rJoi T8
Frarllopl-nl',e une
20:,8 privj lèljl ée ~}ou:t' divGr~:oifi8r
é: e s
i. in p L-'1 fi t 3 L 1) ,', S
(j f j Il
li (~
l (. d LJ ire
1 f)
T i " q li e
q J 0 L d l
f:~ ~H~ 0 U r u
par
1.'"s
r~I'lLrepri::n~ . . 0 \\IlOt-if F;~:d.: c,; j é f,()I.ll' ~:1 % dP.3 ei,t..ropri-
1 Cl '"
U, 5 . ~, •
r", i~'-
'r-~ 4 'l''z-• pOUL
( , ,.)
C'
. '''''; ~..,.
n.

La prl~'-'f;:iCO 'èUI'
lE: ':Ié3rC[,2
t::,'~ 10,11 rf~fJrcs~~il'ln
par
] 2. Pl) 0 r t.
GUÂ
;Jd'./~J on vCjje de (~{\\;L~lGppFÎnér!t (t-;()}S ~u li(:u dB
',", S
dt) •
.-
/'J.,
e t
l ' é l ( :', r: ii t
1 'l i:, ~ T', C: (1 :;) l
,) l' [ j '; () ' t :;j t t rai t.
1.. Cl C Y' a i fi t, e
(!:~ p IJ l d r 8
',1 il
ri ;,' ri; l', r;
[;'( i ~~ ta" t
fi 1 P. S t
o 1 '""
a u ':,-'--c, i
f' r',) l JI" f'l"
(
1 ')' "~)
f" t
l n -
h .. r r ' ,:. ,- -
I~
c '
J l' -
'l' ).. (' - ~
' i -,- t
,
_
~'-J ~
,

\\
_
:J
, _ ce "
...' cl
.
l ',' ,
l~ ,;;,
.11
; ct '1
t.:.
t; '.
\\l U • U 1 : ~
lc,:ur
il;lpact
d;lDillU\\j[.
Ln::.
r-:e,[j\\j,)if'c.
PI!I:,Jics
: ' l l . l t
donCobligf';s
li 1 1] f f r i r
de.",
El \\1 a": t <> lJ ;'] ~i
': p I~ C Lf i r; l; ~J 0:,
P li Li ['
Cl t ti. r 1:: l ' l e r;
i! 'd U :è; -
tries
étra;-llj:Ores
('15 ;;)
aL on \\:fiut
rr.:'iii[Fqur'i'
l'impoltal',ce
êe la
saie.ie dos
op[Jort.u'~ilÉ'é; (;JO 'c:ta) prlnc.ipQlor:l(~nt
des
Cl P pel~)
d' 0 f f r es)
d i r, é: i
'l u n
l 1 2 r p Cl r iL:. 0 rl à lJ n ra fl 9 no Il il é 1] l i. -
;; 8 :j tJ l B
des d () il, Ct r: rJ C<;
G e S
Ç; D U V 0 r l' f3 ;;1 H ~ 1t Cj
(1:~
L~ b 18 Cl U :-i 0 fi)
)f
~_ Q_:~~(1_aL~.__ (_'!'·L~~ __~ ~',JS_ L~:EE 1~,S_,_(j,~.B.C!.~_'1 (J ~ .•9_~..!-:._Lr_~:; !2l:
~?_ r::.~ ,J.~.S _~_ ~-1.~~L~3_~ I-cL ~l_§~,E~..~'~~;?_~_::'
peu
d' Ci t t l ::1.i. LS
pou r i o s
r, f1 L r i~ p l ['; i (; LJ r 5
r r ,'1 r' r; :') i s (4 S,) • r..' () u :::
3 Il Cl l Y .'0 l? r 1)" S
j:hl,'3
lbs
fa c: t Fj LJ r ;:;
1: ('l~; a L ifs
le ,'0 C ;,] U '0 8 fi de CI.! t t f}
rét.icerlc.e.
LG~,impld,-'tati_u{IS ;jps
ü,diJstri81s
français
dans
l 8 spa ys
':-.' ù u s -. d f~ V n 1 fJ il P 8 s d'A r r i q U 8
::: Cl ,1 t
rj 1 0 r i Q i il e
a" c i G n ri 8
et qu'GUGS Ij"t été effl'3C~_U€8S cU tE:':IPS [lU statut Lolol-dal
de .-.es
pays
(
).11
l'es',ort, des
c"'lu0ln:; :lil-,I~f-e'" CUI' le3
->-\\of
mu l. t i Il a l i () J-i fi l. r:. 2.
f l' a ç a j ses 1• Ch.
A.
r'i f C1j ALF. Tet DfLA P l f. RRf~ (,1~ { )
qu'u~ certain n~mbr8 das opérations actuelles dans le8 pays 50US-
-d~velofJ~és 'Jî:::,ent beal:coup plus à
la
LOfl~,81 vatioil d' irnpJdnta-
l i 0 fl S
a ,~ t ri, rie u r 8 ':3 me j, a '1C r.~ e ~
r Pl r l c: s 9 0 U V 8 f' ,- e rn e t1 t 3 1. 0 C <3 U X q lJ 1 à
l ' 8 C L roi,: Cc f1 'Ti 8 i'l t
V iJ l 'J n1: el i 'L e
cJ 0 S
P dIt s
d <:: nt d :r. cr; A •
( ,~ i)) ~_: f, etH] l 8 8 t Li 4' t. u cl C; F' te;:, i ; i! : - ,~ ,; it t
I? '1
l. J 8. i n l; 8
f. 'J
'110 rj j f j e l'
C (~ ;J U 1.~.
:-;:"J 8
t j ' a t J t 1 8 S
P L.: i C,' t3 r-d ~ 8 ~)
é t i ',:"! ;" '; iJ ?: r h s t e 1 J (; s
q U F- :.~
l f3 S
U, S . p, • ,
' il • f'( • .:; • S.
l;; 1..
l i':; ,',: p (j r i ' -; 1 1 ',i. ,'il C' c: C i::; '1 t
':
l ' A f r: q u ~L
;=: p.i, t i-?~_ ;.~. f..X+ ci _r~:~~_,j._ ~_~..Q.?-_j:Î_? _ ~? S
;; d.
J Cl U _ 2
8 t
C je.
( 4;' ) , iJ.
C. i t .
... / ...
.~.
-~

_.!J 2 -
l l o s t e e r t <:1 .i n q LI 8
1 n n l v ," 8 U
d H
ri!~ \\l l::l 1n p p ~-, :e r:: ,', t
i ml u s t i il; l
j Cl ~.: 13 un t LJ l e j fr, fi U i' +;:3 i i t d ,:i ;'L, J. a ri 13 t ( cr. i " a ;
.f il
d(~~3 élç'.T;e,'·,t.:3 c()iÎdui~dr't },.:r: (~r.jrc:;prcn8·;jr;o, de l'Gche},;LjlltJ:l
~ la d '-:: c jc; i () n d 1] E' i Il' 1) l a ri 1. 1.: r ! j d'::; 1 f.~ '3 i' a 'j '3 d l ,~ f r i Ci (,(, : !'J i r. 8
f" r a n C 0 P h fj :-. c-,. Tou l f, f 0 j s,
i l
8 '/. i" ~ 8
( J ' ~3 u Lr G 'c;
f '1 C j r: U r 3 p i.J '3 .L tif .'3
te!la n t
~j l' n;, p 0 l 1. a t i 0 fl et à
l 1 ; d,~'" J ,F' t <:~ Li () ,'( cj i r 8 ,:; t D :
- .,_E.C1.:r_ !.~;.2 __l~I),~ l,\\l,9ï..t:!. . i: L! :::)_,~, C.? :
j l.
[~ s t t l' ? s f r ,~ p pan t
de
Lon·Co ta t ,,: r
q LJ 8
l c; 'e.
j ,-, li U ~i l rie.1:.:
r r El f', ç 3. j SES Li [ft e '1 t (',8 l' e C 8-
V 0 i r
que
t r~;" IJ r~ u d' ri L,le de 1 a pd J t /j ,,) l 9 a il i S \\il (1 S PtJ b lie s
ou
'riv~s fr8Gçais.
-
J~_.S~,I~9~"l~L~ de ,3 .~ l_,:C .1U -El.2
l'appui
le plus
':OIJ'Jerlt
;~ \\J a Cl u é
e:~ t
] a IJ fj l a Il t i 8 IJ 8 ~, r i'e. r:; ,-J t~':; q! J ('! f C' :j r :1i t
.1 a CLJ F p, C[
("
.
L (J nllJ ~ 9 :1.1 1)
le [0[;111101'C8 C:-< Lérir'IJI').
Les
r ~!:J C tiC! il ~3 à
c. [; P 1 fJ il () s
r. D :-, l
C 8 il e ri dan t
i':3 l t a rd f; G S.
C8 r t;~ i n r~ '.3
l;,n'LrepLi:ôe';
Il'aém81.t.G:lt CO'Hma
pa;:::
tl\\}a13~=.l8s" à l'in IJ2'.:.i is-
'~Cln(~fit que Cf-:U..<
q11i
il':Jppartie I Tolt [Jas.)
la list.e ;1rriI>s
Id r 0 S
f i , : q L: e s
d e
l Cl C 0:-:- i~, C[.
1-' a r
~ i J l (~Ij r 5 t
;..> II U r d ' au t T 8',
r B J-
pro duc t :L 0 ;-'i .1 \\) cal f? fi i e rl t
j ,n pla fi t é e .
I l s'8git ici dG3 prêts
aCCCJrd(~8S p<-)1' la f?F'.C.C.
(Bai,/idt?
F'rançai,":d pour
le Cornr:I~·nce
[xté:rieur).
Ici er,LUJ'8 cette f1ide au
fi::af'Cenlf'::Ilt
[1'3
j.:i!na.is
6té ~~oqué~paur 13 r~a]i~atian d'inv8stissaments en Afrique
~J ü i r 0 F f a r~ CLip h ü n 8. L 1 Ci j d 8 8 S t P r i Il C 5, P a.l 8:li 0 n t a p p 0 r t ( e 3 U x
export.Bté}Urs.
Enfin,
i l
cof:HTible
Ciele
los ~('n''Jice.s que peut
r 8 ri d r f3
l. t.~ r:. :,1. C • E.
( CU il t r [] ~J aL j 0 f',;) l
due Cl :lH18 r CElE .d. é l i ou r )
au
pLJfl
;lr3
J.'irlfCJ.r:TIé:tion
ne
'~ojhr'IL pas tnujours LIi..jlj~c{tJs
a f r 5. c c:-: i Cî •
. .. /' . ·

.- L':::t j ;J e p f i. :1 i!.: 13
:'i;'J!lifjf:~t.i·jn
i.J'1:'i<~
l'(;·'lllËJ:f?
11 es l', ? ce prup')~J notable que
l. f-j 5
lJ r Ij ~ n i ~:. f:~ F ~_:1
:.J f j "1 é, ~3,
r;"] ,j' : Il e
1. f3 tî
S 'y ;-:. d L1': :3 t s
p r u f e S ;-:i .1. Û fIn 0 l ~5
( I~ ~3 )
r; e
r:;:~' i ''1 ï'':.. 'J; l' t pa <:, f:', r>!}. nU P 1 (j r'l de l' i ,", ru ,i. ':: r.::: t J,on, 21 Vn i r p ris
c " t r 0
1 1 ~:: ' ~ 11) i ~, 1. ;:; t r- 2' L i ri Il
r l <:1 !I i~ ,.\\ i '~n e t. lj 1'1 ':C. J [ ,die :3 t. r r u f " ~> :c: j 0 n fi el
n
p r:: 1 fT: j s
l' é L,:d: cH ,1 t i () '1 1: G iJ l ,,1'; '-: d'e ;< p ;,~ :, ". i (J n e il Af r j.rj li 8
forL8i:.L'It. OJ.1cU1Jùli'èti,q!cl\\
la
Ij!,()rf3~!"jon "U ~:;8 dGfL"lit pas à
~
')
l'8cheLon
:i~ti(ln(:l1, ,-1;,3i e;
ji'Jlf:<cfldj,ioi':31.
Un
crntldn ;.o!ili.:re
d'e fl t 8 r'; Les s 'OI 1,1;.j il i <.:; r,,! ri~. C. t
,j' ace. r, Ids
il 0
ri Cl U 8 fi t
à
C 0
fi i V 8 a. u ,
p P l' ':-: S ::; 'l C i r·} u l r.ô p 0 i. ,', t
j C~
d 2fJ a l' t
des
i ;', \\J e :; Li. () -
SC'i1ï8fitS
rL,Hlçaj~, [",OUS ,,<111}fiS 2. prc~:'erlt
c>(urnir!('~:r
plué, parti--
cul j (, r fi !T '" ii t
l e '0
<3 'v éj r, i 2l;j f'~,
,',' :', Il t 1. 1:3 U fi L pute Gri r~ f j C je r (j 0 .1 a
p;=j r t
d c, ';
pa '/ S
Ci f r i, C <'t j :'1 :,.
( /~ ) )
L '::-;:-,al Y'~lcj c1r:~~~
foctcurs
;j(~ l'i;,'p1.a 'li:at.l!..H) ["ou,:; a
pormis d'év0'lLiHf
l~r" poli.tiquEs "Y5iJ;"'!:3.ti.li~IAS d·inci~ati.on
à l~in.'3t;:jU.:':jtiün rLir8t';Lü r:te'I(Oi) Pr:l[ le8 Çi2.ys afrlUjU-;S.
fJous
plus
los
t ll:I;WS
l. C 5 P a j"
] G S
rn (1 i II S
CG'J e J (i PlJ é s •
Il
~3ppér('I!t C:t~lle:';c1(H',t ur'e dis;-'ü,;ctjj);l cnT,re IDS
p el YS 8 f l j. C 8 i r's en 1.1 0 i 8 d e d r] \\j [-} 1. 01) l' f,'1H 8 n t
8 t
.1 8 S P (3 y S Cl f r i. U3 i il S
(!d3) CC',,::lé1 OIlj<iiïi.'rn:s pri'J{'; on pRut l;iLr:r 811; j'f:' ,:~Id,rr:s 18
[ • n.• ~: . [ .
( i: Li, '1 i Lé; j 1 Pet iD: 1 ,. t
d ' [ ;, p n ;-, c; : ,):1 [l, ',' i'; 0 i)) ,; r~ U e ),
1 ') CJ
~ ~ rJ
~I t ..' !~ p r r:, ~~ i p
P(1 r j ~ c ~~ t~·; (
J. 1 !J • .T • t~.
( LIU r", ion
d (' :~3
i
d 1j' Lr .i 8 S
( ~ ;})
:_ C~ '-~
::; \\; 1-,\\; 1 ~. ;:;'1;; t! ':l
;;.
,. ( f - li r ,{ ~', ï
d lj X
r ",. i t j r ,~ j,"' '.: :'J ~J t l ._. :~, r~::J r ::J
É: t r 3 r. 9 (-, r~)
f.i. :~: 1..: ~ ~.) ;-: t
c~ a r"i S
] r~
L~.i c~ t3 d F-' I~)
.i. " \\j '3 ~; i i ~:>- [}:n l'~ 1 t s ;j e
c l' H fi ~.d3
{ t 8 t
~~ f r j 1> i "

L'attrait qua pI~S8nl8nt los MBrch6s africains
en \\1 0 i.l3 d 8
ri é v e J. (] p p 1:: il1 8 n t
s e [ri h 18 su f f i :c, Cl "; t
r a r lui ., :;1 Co 118. 1.1
en 8 n a C '3 d e
fer r:l e t u r 8
d a
c es fji a J C ~if'>J d 8'];:1 par t c1 8 S P '.:Hl V1) i [, S
PIl tJ l i r:. :0,
,c: u f fit
al 0 r ~3 (! cu r i li ': i l~ i~ Il c S 811 t r Gp 8 ,':'::" JI' S f r a nç Cl i '3:=
à
impla-··tcI' directement des IJnl.tét3 t~'1 plDducl5ün en Afrique.
!_.~_0_._Q2.f3 __~L~j~_~JI~,(~ __:?,r~ :'L'3_:~~~ y !]l-I;~l~ t:J f~:3... ,i~_~ ,E:J,:2s,.tJ" i:~~ 1].1:.(,:~s_g_g ~,...f~.8 l'.::
~~.~.~_~2_._t c :: ';. J..{1!.ILq_~.t.9n !:.'~.. ,8 t~_L'~.3 ..j:.L.';;_~ti~ ~....:.S_E~2J. L~ ,~ ~:d ~3:'3_. Y__ ,SJ~-':it....-tEl -!::> q~!...~
J~~..ê.-F..9.iJJ..l:'S__.El!..l?.li~. s L.~L~ :~L'~.~~':~.. !~ 8 YD.Ll:'., ,.~ 1_~0:'J~J.~.n.,:t.~~ __~!g§.
}"IJ.!i.l!..'.,_L.!. :~'::.~_.':!~~ 9u JJ-!.~~~~,~~,~, !LSJ. i.Y.l!.L',t..• ~.GE.'2.t::J.! j. 1: .,J:: ._~!p_~,.R 0 ! ~ .ti .9.!J Q..§.
d'airjes
"'
_,
.._ .
,__.·&._
"_~
préci<:8s
_'~A_~
••• et
'.,, __ ,
fournir
9
.,
_ _
_
des
__._~.
avar!tag.
_~~,_ .. ~._.~
.0.
8,
_ .
~
':lo~)itif::;.
,.L_~
,
_ .• _ •••._
-'.
__
18
sim pIe
fi, e n a C 8 d e fer mtJ tu r e cl LJ if1 â l' L h é :3 U X C' X P 0 r ta t i û n s s a
:ré\\jèlf:~ inopéra:·jto.
On pC'l)t r:iffectiVGm8rlt. fonstater
qua
les cntu:Jprises fnll'r;ai~es ont tendance à faire plus sou-
vent état d'aides reçues des pays sou~-développés que des
pays en voi.e de d8veloppelil81lt.
Dans
Jo cab des pays d'irnpla!ilaLion la
fo:cm8
d'aide la plus fr~qu8m~ent Cit~8 est 18 d(gr~vcment fisc'l
(8 entrorriSBs de l'échantillon pour les pays en voie de
d6vBloppemsnt, 10 pour le3 pays africains sous d~v81opp6s);
vienl:2i1t ensui te les Q(J,raflt5 es des
l i~-:C;lJes
(rué.;JEictiVf?mGnt
6 et 7)
et 8nfin le[, 3\\/anb:g8s douG.njQrs (6 <:le 4)
(t.able21u na '7)
Los aides fi~3ncièr8s sont beaucoup plus raro-
ment citoos. Las paY3 africains ne di'ôposl:!nt pas de moyens
de fi~a~cem8nt suffisants pour leur permettra d~off~ir des
prêts 3~X entrepreneurs ~lran98rs qui viennent s'installer
C )"18 Z
é: UA.
D' au t. r e 'p art b i en sn u U' e l-{ t
les
Ci 0 U v [: r n r.~ !TI t~ Il t s pré-
fi'; r CJ' t
C::3 'l S
CfJ
Las <} c q u P. r j r
Il fl 8 par t. j c i f' a t. i ù n ri Pl il~; l a
~; 0 -
ci6Lé
qui.
s'irl'pl;:Fd:e pluttlt qlH? l~H1iJi
fOI.'rnir
Lfl
sLLple
rnC:iJr'3
;:;,'.1
jJ:e;
con:-·idr,re'-t
qi.;r:
]r-:s
r,pé1a.tio· ,- dar-Is ces f'3jS
pré"e:-L~r:t ,.'n ral~i.. ni'v'831J (je
Ii:sqU8 pr·' l'èrr:,nt g;J.ral!tir
Ipur
..... / ...

-45~
!.les pais d 1accuoil
(:L pl:'1'
r,~,):".lLt ::,U r,L,:q::'I() tuLal (j'r~l~t!'e'-
1'1 r"Iaiicl;.
S;]Uf~CE
nOi.leJO
(~COr)IFni.r1118 :'Ui:i-,'lJi llut 1r.J72
i 1
i·~ 11] t. i, r,.') t LiJ II Cl l. i. c '1 t j C, Il des L i 1 t \\ El P rie, n s f ral)~' aL,: FJ s Il
fRA~CE
P.V.D.
P.S.D.
:..
-
--
.
.- _. - - ."
- - - -
%
, .
.-. _..~ -
.
-.. _..
._"" ..
-~.......- .- .-. - - : _.. ~ ...-'~ .....- -
'-
.. -' - .- --
, , - . -
..,~ - ~ ~~. -...~ -- •...
----:- ... _--.---:-----
.-
.~~. \\,,' a ;.~ !. a ; e s
f i :3 C d ~.,; X
4
6
13
'j 5
10
1?
"-
l',''!<'lr:tage,, doua-
r':i sr··.
1
'2
6
1'1
4
7
-
0idas
financiàres
7
1 1
It
8
'3
,-
:;
-
:~ ;:il Cl '1 i: i. 1] S der i s··
')
1/t
6
11
'7
12
l j" roI' 1,1 a t i 0 fl S
5
8
"2
4
3'
5
.
-.--~.. : - -, _.
........- ..- - .-
.-
--
"
'
-"<
; -- -_..-
-
p , - -
-
• • -
~
............~
.
,
- AiJes financi~I8s
2
3
3
6
1
2
~)i-,uti8n d'orga!lj c 8:
tian profassiorel-:
les
1
2
1
2
2
3
li.roX'fi,atiCill'3
2
3
!~
Cl
3
r'
lJ
J
_ _ . e _ _ _
.
.._-.
~ _
.• ~_ . . . . . ~• . . . . - . - .
,-~-----
~~
..1 •.•

" /~ b-
aides ~
l'ir;')I')sti~)::C'ii,(~rJt <~ont c,;tl:rC:!1Il;:"H1!lt \\j;.i.rit'
s.
l'llo!3
J oeaux r:;'-J'aLJ,'< er1Lr1cpr; Sfj3 '" l i "C, C"'î;'o , " CI
(
Cl"
)
.......
, '
. , ;
'~
..... "-,
--
,"
,;
l'c~o(i_~mpt:i)n tr>;:p'1rajl'(; (jlj'l1p0Ls
>I<:.qul~ .:3 f'ou(!)il;u]e d'up
terrain
",,,'(;dgé
;:':\\ieC
tOLlLu:3
ln',
i r·,f'('n~:;t.rL'LtlJ('f]<'>
1:(.Cf!!,;i;:>ire:;(~)1)
d • a i d 8 S
~,' u d 8 ',H r a n t~ e s d f') Li P d r L iJ e s p 'J F3 ;:! 0 l, !,s ,j (' IJ 01 (J ~1; . ,) s
~.
d'AfrL~!.. e, u"
Ilote principaJ,"ror-lt
1E'5 elit,reprises d8 LU'iS-
t rue t i u ,~ 8 t
d 8
(ri;j tES r Lj LJ X
cl e c ù rü l' U cL; 0 n • f'! CH J S ;:lI) L) f) S \\/11
qu'il s'3~~issait le plus sOUl/ent cio soci8Lt~>L1'avajllarlt à
3. ' b t r 3 rj G r
à p 3 r tir d 1 ;~ jJ p (~ l f3 d' 0 t f r [} s e t 8 X é: eut r-:t Il t
cl 8
gr a nd 8
t :r (3 v a. u x ~ ure U ri t l' (1 t S [1 a f: '; 6 S ct li 8 C l .-:: s 9 0 U V G r r; e f;le n t s d fJ S P 3. Y3
C l i f;l il t s.
l e ~3 c 11 G f s
d' E. n t r (=) tJ r i~: 8 ~~
1:; ïJ n s i d ère nt
L f3 iJ (j i 1d 3 il t
c 13 sel) n -
t rat s
é~ 'J e G U r~ 8 C (3 r t a.i ",1} mé- f i ~'l ri cod ~1 n s 1 a fl1 e su 1: e iJ tJ 18 s i n s-
pas
toUjolJ1S
U;18
d.~:;si~,;8 tr;\\s sQr8.
\\1 i G f , 1" f~ 1'; t
(.] Il !é' u:; t (3 1 e ~:;
1. '. "j tj :~ t; ri r.: s
ro, (, r. <1 il :i 111.~ U ~3
le: t
le
pétroJ.E-,~hi;lIie (f:.ecteu.ts q'Ji :;o[,t 8'1 CUlll:,H.:ts r~troi~71S él\\J8C
les po'..:'-~ojj:s pubJ.jcs dG:'; pclY:3 ('il cours d'ii,du~d,rj,alj::'.tilJn)
fa!' t
~ t. ;i t d' <..1 V ail t n. 'J e s fis C 31.! X (~cr: u l' ci () 5 par ] a!; p ;Yi S d! Ln-
pldntation.
(50'
L':.:dde ir;dij'ff~renc.i,P8 ;1!JX J.ocnux CCJ:TJ!):O <::1L!X 6tr~I)~JLI'S
S';'j·)l iqu8 pl.us partjclJlil:relnsllt au/( pays les plus rir:vpl.op-
pÔ3
africains
oiJ
rJx.iste ur:e
i,)rjustl'.i.e
nali.t:I'181B
(Sr;:"(']::'.!l,
CI'iJ t"
L,
( l
j '. T
l 'J 0
;..I lf'.J .... )
( 'j 1)
lÎ ci ",',
2 éî
pl Il P ::n t
l~ ES;:';) y~; d' Arr i q!J n :.J 0 ii'f~ r- i ,::.; i ,[' phu n 8
dos
7G''''?S
f!~lrlf::~-'!f~S :;_(l(~tj::.trjc·llG~~ unt. (Lé dl:!!"~;t);~;tj('.?S r-~Gur
l)eI'r,;8tt r e
Z,;iJX
l?f1Lrr"p:i i.:38:3
,,jtrarigè::rG:3
UB fnicux
[,';",p1(.li-,tor
21fi.r: cie
,:'l""'lljjrt3
pour
lr~.)<pl.11'i.?ti.u'î.
'/'

"; ,) 'J S
rot t 0 U \\.1 Q T!J il S l ' i rOi tél' è t
fi '_:3 pO r t f:' r', t. c () spa j S
à
sos C,_" R r: t.
_
P
.
I j J S
C_ ü n' C;
__
" lJ' I~ r i~ S..J
C IJ- ,~.• ,'".' pi,",
. .


1
f'l
• ..J i_ j
::
_"
f.-.[: i• ."
c,: l i
.
<., 0,'
.
n 1-... <.:_. ( ,;;
...-' 2 ) •
T l
;Co P IJ a 1 il t t
(i iJ .. c
,~ 1. a
f i:1 ri e
,. 'ë> t 1::1 d ,,,: 'c ~; f' i P t i fj n
d8~) f<.:ctUiifS positifs d'ii:'pl::i!ltai.i,of1 (;~e .lES êvar',t~lJ'!'3
:J r il p 0 s é s [: ,H' los Pl] U v 0 i r:-i 1) li fJ l i '~'o (~''':'' fi YI:' rJ 1 a C LI! n i l j u u en t
f '
:: () U S
;·,11 ü n ~3 à p r l' r: 10:: ", t 1] 'i 2ftl i n n r
lBs 0 b :~ tac l ;J s
q l,' ~J
l .
1. 8 S
:2 0 C i ( tés
i,' t 0 r l', a t i 0 r-, û l. 8 :3
f r 3 !l ç ai" t1 :3
l f~ r : cor! t r Ci D t
l ' •.1 ;-, s
l e Li r
8 x p e li sil] ~Î
e n Ci f r i q Li 8 •
i '
i
21 2 -
1. ....
..
__ ' . _ . , _ _ _
.--< _. _ .. _
-.. _ _
, _ •.__,••..,_._ ,,,...
.~,,_ e
s
fa
~'.,
ete LI T S
_,~,"""
~
né iJ (J tif S S f?
.~
l. a n i< J B
_
~- __
siri
~
_--..~_"
_ , li
••. _
us
.• ' . _ , t
. , _ r
, _
.i
• • ~ e
... ~
1
~
. s
~ _
.f_!.9nS(.3~§.·
[ :1
"Li i Ij a Il t U il 0 l dl' 8 a r', ~ l \\)i] U 1'} à CG l. u i. du pa. ra. q r a. p t-: e
préc6dent nuus di5ti.n'Ji~ons 113s Dbsturles sui
'Jnts
(voir
tat)183u "1° f3).
'3
P <3. ~; S
I~:' \\j 0 i e de d ( 'J C l CI P -
!: 1:; rr· e il t.
() lJ ;t.. d ~3 SUi, l, r '0 p ri:: (; ;, ) .
·hl.r'lS les liats de llAfriqL'8 i\\ILJi:o f-r;j(lcop;"jre
ot IQ'.JS
i:D
rr:\\iie;",dr\\~'iS pas sur~J (~ ;ndl,1~:'Y!8 yr'-',{[Fl1 Criai:-) d 'oi.:npOl tF.:\\::C8
r '? J ::1 t i v 8
rj j, f f Ô r 8 il t Cl)
d e I ' i i": '" ut f i',,~ n c I~ r:l G sir: 1] '/ 8 rl S d 8
J a
1i "it.
'e; l ,~(_ i r d ' '1! n
j: [~U :~ Ll j e
'~ ,! j
. t ; ; , i;1 r~
I! t
o', u t i. r; ï . t
1 L? S
iOd' for l s
0
c~ <J c~:< v l: l ..~ t' j-:: r-.. '~-; t7 lit ~j '0 S :j L.J 1 .. f; ~~
(:.;. e ~.i:::
1:: .. '}
~ l:.... ~ t:. H (~tJ 1 j ; .( J I.J ~::l t r .~i Lo. :\\
i r' f~ ~-! ::-;. Lr j é J i
r-
~~" e t
t~ C3
] ()
P. (-.1 ~. \\_ r f~
(-l:J 1" t
f3;:-J
~J d j'I é f .i j ~~ 3
'v (..l n t
a Li X
t
' :
L:'.v(J1JJ'0"f:-;l'1
:a ~:~1'll di'1" 1· '(;,:}u ,do à l 'r '.'Jt.
o
-
\\1'.., j r
(. ~;..:_ ] ;~ ~n " " t
lt i!', [- J
..' ~ i.. rie:::.
i.l· L~ f ~ s t J.'.~ r:: J .i ~'a i 1 t (;:3
t~ t.. c (} (". ~. 8 n u
cr 'iJi"I!-_;
pc'.! i i.j qi....lU
0 i i:lt.'~;~IaL5 ''';fl
j
;~~i.u;·~~';,j!f
1'~!;,'érrJ Ci.-~~1 ~.;.:'-'p de
:~ L:"1 n i.·~ l.J '_~ '1:: .1 (J :r :~~.~~ .~3..._!_:. U
r~i
i
: _'
j. t: Ll ;~ .•~:;:J.- 1:) _1 j :...\\::.. ~~ 8
\\_ ~ -'. q.~).. ! __ ,},.~~~: ~.._
.j . ..

1 I~
p
. ; ~? ("J 1--' (J r'1 c:- )::> ~;:i I~
1.1' :3
0
0
:3 a :J (r li)
/)) T.J
...,
:J U
~J Tl 1-" L0
ii)
Cl
-:3 0;1- 1
.-j-
_ J
l-' 1--' m
'_J
'1
li)
CI
,Il
'1
0
!"- "3
~~
, 1 II~;"
[J
,r 10 .J :J 0
.
1')
~,(:)
1 T
1C.
ro
LI], -t
1--'
rD
t---'
":J
:J (')
!-.
_J
:i)
['j
rJ
Lf
Cl
rl1. ~-ljc
Cil
ru
r;
c)
d'
,'1"
1r " ' ! D
,--
[J
n Cl '_1
lU
ru
,-1'
:"
:"" 1 • ,-)
('.;
,
[Il
Dl fJ
r;
l'i
(1
f j
.J
':J
<
oU
li
':"L
:J Cl.. D .. :3 'J
~\\'L'
()
C:.'
1-· '1
()
i\\l Lé;
Cl
r'l
C C ' - ' ,'1.
1"
,r. 1· ... "J {;- (_~ ," lT IJ :G
~J
,t- ,..
I.;:~
1-'
·-l
:. j ,
1-1
'-1... 1
1
~ 1 (..,
j
i t .J.
{-.
\\!"'..
~1 \\~j (j l":t :-j
.J
()
,.-. 1D
1\\1
tJ
Û
1iJ
iT)
LI [)
,'j-
" : J
c', L
.J 1'-'"
ln
m r: (f'
li)
l - î
Il
C,l
'J
:,.., 'rD
Il
C
10
~- J
II~ nJ r.l· (t- --r
<:::
ul
t·,~;
Il I-j
~,.:)
:t-
'.n
, j
_J
" .
m 0 ." ,.'
CD TJ
.'- ". r~
:J Cl c'"
D
m ct- Cl 11
i "
,_., 1-'
t j
' i
Il.
~ . .I ("1.
:.:)
( J
-
--!)
C<
1->'
n
IC;
U
(,
:J
r-
:. ~.-
n ,-+
, .. ,
L']
',]
()
Ll
1"'1
1"1
\\ t·
1 j
C~
U1
1--' r]
Iii
, . (J
1-- u-
:.' 13
", .;')
ln
C
C>
1 L Il)
([J-
'3
~n
o C
:J
')
.il
(0
!:Il
1
Cl
r>-
C
l~
l-I-
L.J '.."

X
iJ'
\\-.J ~ ...
f-'
(]
'--'0
o ru
(1-
( j
(--t'"
1-'·
rl' 0
IJ
r.: 1"-
-.J
X
'1

I.J
Tl r:
. '. ... .. ,. '. 1. ..
. ,
toi
~.
t t
'" • • •
~
.o • • • •
" '
IJ
1
, t'
1
1 ~ /"'
):>
1
~, -.1
U
1
M'Cl
(;1
1
(1), " .
..>
rj
o
1
1:-]
,0
1-"
Cl en \\51 -,] .) _.30 r:-. .....] \\~OJ p.
1 ~
1
_.
l)
n
1
1
eu
)
:J
t1l
,
..J
~J
Il)
1
l
r cth.
~->
1
1 j
lU
1--'
1
iD
W
(1)
1
\\.J
TJ
Cl
.. ....
... ....
'" ... &" .. " .... .... .... ".. .."
1"
....
.."
.....
.."
. . .
....
....
.. a
_" fi..
"" ....
1
,"1"
'1
::Il
1
l"--
}.. - I I
1
1;1
(;1
l
,-.)
(() 0
1
(8
1,"
1
C
0.
1
!~,
ûJ
10
--~ .. .....\\,
';,:.:i"
1
U)
3
'11
'D \\.1'1
1
o
1
1-' CD
1
-]
r.;; cr
1
, i-
":J
1
c+m
'"i
1
,0- :J
ru
1
rD
lJ
1
la "Ô!.!..
'"1
,
<Il.
",
~
~.
Loo
c .
"
' • • • • • • •
', • • •
"
t •
., • • • "
.
I~­
Cl
n
CJ)
,'Il
ùl
;.0
o
--J
'-j
en
:J
[ )
cj
'-..,
.. J

1 j
t-., )
_,
0
0J
L J \\.0
l>
- ..1 f'. \\: \\ !,,'" \\ '....
nO\\:),'
,;)
('j
::J
'~l
r)
(
' l
~ D
~""1'
; .....
(1)
.... , N
u)
8
C
~)
f ..
, . .
. . .
.. ~
. . .
. "
• ..
, ..
" ..
.. "
. . .
.. ..
• _
• •
. ,
Ul
:l
cr
...,
-,
1":
. . . .-....l.
l'-..J
l~)
\\A . 'J
0
(
~:
1 -....I -""
1
\\.JJ \\~<_. f ,).c~
:;: e::--

-49-

Los politiques nationales des pays africains
Nous avons d6jà vu que les pays africains en voie de
développement se trouve~e~t placés dans une situation parli-
culii':lre vi::;-~-vj[, de~> e"t,epr,:.<:': :nLerrlation21es.
115 Gons-
tituGnt U,l JTla1'c:)(~ potf:nLel
im~~ortar)t, tant en ce qui con-
cerne les biens C8 corsommatjon q~e les bJeGs d'équipement
comme nous verrons dans
la deuxième partie ~e notre élude.
Ils cnerchent. à promou,;o-,-r LIlle
Lildu:jtrie 10(:ale en attirant
les producte~rs étrang8rs mais sar~ perdre le contrOle de
leur économiE et voir
leur balance des pa~ements dés~qui­
libréc par d8 fortes
~o~tjes ~e capitaux.
Taus ces éléments
apparai:~ent cumme aes rontrainles
iessentie~ par les inves-
ti5~eur~ frança~s.
Industrial.sat~on du pays: Obl_gation d'assembler
ou de produire sur place ; d'uti~is9r lES produits locaux;
contingentements;
volonté d'ind6pendance nationale;
contrOle
à
100 % interd~t.
• Fia;_nLien DG l'éguilibre d25 paiements
restriction
rJ e ~~
ra p 2 tri 0 me Il t s rJ <:: L' é fi é fic. e '3
\\ 5 3 " .
* Réa c t j û n :: iJ ~ sen t r e p ris e .; é t l a n Q Gre s a u x p:; ~ l. t i gue ~:
natiunale~.
o ' u n 8 par t l 1 i mpo l t a :1 C E:: P Cl t e n Li el l e d 8 S ma r c hé s des
pays africains erl voie je développement multiplie le nombre Ges
OP0Grtu~~tés qui ~'Ofrr8~t aux er1Lrepriscs localement implantées.
Le réinvesti3~)emr]nt ces profits ~e révèle donc souvent une
e x c e 11 en t eut j lis a t. i 0 r, ces cap Ltau)~ ,j 8 QG 9 8 s. DIa u t r e spa r t ,
les opérations localement
engagées par les entreprisos inter-
nationales ne concernAnt souvent qu'une phas8 du processus de
prud~ction et l'un~re~ri3e lors je l'oIgani~ation de!. flux de
ma~cnan:~5es peut JOU~~ SU!
les p;_~ dE cessiun d'une filiale
à
l
au t. : E' •
53;
La limitation cJu
I5paLiem€c:i,t
des
bénéfices
pousse en
m(; met l? ;Ti ~:- a u ~ É; , ,) V t= st; -, "; F~ ln I? " t. :. u [' p ~ El C -:: d 8
l'é p a [' 9 r: (C) na t i 0 il ale
et
renfo:;:p
~(3=- :-jt-·~x r.2mier-J ob---:e:_'t. lE.
. .. / ...

-50-
1tj
Da: i S l 6': cas 0 ù J e fJ r 0 Les ~; US 'd e fa br i ca t ion est
localisé dand un seul pay~,
i l
existe encore de nombreux
l
moyens ce rapat.rier le~. bénéf J ce .
La maüjQn-mère peut facturer
1
un certain nombre de fournitures clUX filiales ~ l'étrange!' :
équlpeme:--t;
::.avoir-faire ;
lic.erlc8~; de fabricat .... on ; prêts
participation aux frais généraux cu siège (54). Elle peut
également limiter sa participati~n tout en maintenant sa
présence internatjonaleme~l, en s'associant au ~aximum avec
des personne:-, publiques ou privées afri.cainÙlet en faisant
ré nu m8 r e r
:~ a 9 8 Yt ion d E' lia r fa ire co mm une.
Ce~ procédés sont évic!e,mment pl'(~:.entés cie façon
~chématique. Les pays moins développés essayant au maximum
de s'opposer atlX rapatriéments dé9u~sés des bénéfices.
Ils contr-Olent. les pri.x de cest,::"on et le paiem8nt
des 3erv~ces de la maison-mère.
Certains pays par exemple
n'admettent pas le versement par les fjl~ale3 locales, dG
~ayallie~
~ la sociéti-mère.
Il a~paratt clairement que les
30ci~tés i~ternalionale~ do;vent atteindre une taille et une
[' é p a L' t j, ~ ion mon d j a':' e
u f f ; san tep 0 u r que lai' e che r che e L
l'appl~cation systématique de l'organisal~on des flux de
capitaux pu~~?ent êtee enlle~~ises de manitre rentable. Une
petite ent~eprise~p6ut difficilement se doter des ~ervice5
8t des Spécial~te~ que cala suppo~e.
Remarquons pour conclure l'étude sur les obstacles
~ l'Implantat.ion dan3 les pays a~ricains en voie de développement,
que l'état de faible développement de ces pays rand pa:'Fois ':
imposs:ble la production locale de produits élabor~s, ou selon
des séries faisant intervenir une technique complexe, vu le
niveau de qualification insuffisante de la main-d'oeuvre locale.
Cette carence appara1t beaucoup plus nettement encore en ce
qui concerne les pays africains sous développés de l'Afrique
Noire Francophone (Mauritanie, Tchad,
Mali, Centrafrique ••• )
(54) Pour une présentation détaillée de ces probl~mes voi
, ,
-
Srooke et Remmers :
la stratégie de l'entreprise
multinationale P.269 édit. Sirey
- C.A. MICHALET : la politique de financement des e
prises multinationales,
économie et sociétés nO 6-7,
Juin-Juillet 1972 P.
1141-1272
... / ...

'-51-
b - Le"" fecteur-
négati f'J de l'implantation dans
1
les paYé
africairs sous-développés.
L ' 0 b st a cl e de loi ~I 1 e plu ~ i mp art a nt est
l'ample~r dHS risques politiques encourus ,47 %des entreprise~
tableau nO 8).
* Le risque po:itique : La prise en compte du Iisqu~
de nationalisation est un élément important de la d~cision
d'investir. Souvent les premières ~tudes d'une implantation
,.i-
directe dans les états d'Afrique Noire francophone se font
1
1
en a p pli qua n t des cri VJr e ~; sim p1 8 S dut yp e " go 0 r no go 1/ ( 55 ) •
Si le3 responsables de l'entreorise pensent qu'il y a danger
de natio~alisation le projet est dans la plupart des ca5
abandonn~
.L'appr~ciation du degré de risque est extr~mement
subjective. L~plu5 souvent on suit l'évolution des implanta-
tions d'autres entreprises et leurs difficultés et quelque-
fois le nombre de "coups d'état" afin de tester le climat
local d'investissement. L'imprécision des méthodes d'appréciation
justifie alors le fait que le critbre soit employé de mani~re
brutale; oui -
non, dans l'analyse de~ projets d'inve~tis3e­
ment.
Lorsqu'une entreprise d~cide finalement de supporter
un risque qu'elle estime important elle n'accepte, en contre-
partie, que des opérationS d'un rendemont élevé
En général,
le coot du risque porl.s aux environs de 20 %le rendement
attendu pour que la d~cision de réaliser l'opération Eoit
prise. Or,
il arrive dans un bon nombre de cas que le risque
1
1,
escompt~ ne se révèle pas aussi important dans la réalit~ et
que la connaissance d'un pays permette d'éviter un certain
nombre de dangers. L'investissement se révèle alors extrême-
ment fr~ctueux.
(55) - Stobaugh : "How ta analyse investment climate abroad'
Harward Bisiness Review - Sept. Oct. 1969.
- Les industriels étrangers classent ainsi les pays afri-
cains francophones :
* Les pay2 où il est sain d'investir (pays à stabilité politique
Sén~gal, COte d'Ivoire, Cameroun, etc ••• )
* Les pays préoccupants (congo, Mali, Tchad ••• )
* S'ab~tenir pour le Dahome~ ; Guinée, etc ••• )
.../ ...

-52
• Les moyens de se prot~ger des risques politiques
1
tout en continuant de percevoir une "prime de risque" impor-

tante; les entreprises internationale~ . ont à leur disposition
un certain nombre de moyens d'y faire face. En effet, dans
les opérations risqu~es, les entreprises engageaient le moins
èe capitaux possibles. Un moyen d'engager peu de capitaux
tout en retirant un rendement financier ~levé de son inves-
tissement, consiste à installer les unités de production à
partir de matériel d'équipement usagé provenant d'unités
métropolitaines installées, en cours de modernisation (56).
Certains pays sous-développés surveillent parfois
ces installations de matériel usagé ce qui ne les rend pas
toujours possibles. mais il\\demeure cependant un certain
nombre de cas où l'opération est réalisable.
* Le nationalisme : les comportement nationalistes
comme l'interdiction de rapatrier les bénéfices sont encore
plus ressenties dans le cas des pays soes-développés (34 %
des entreprises de l'échantillon le signalent,
tableau nOB).
Le marché africain étant peu important les incitations al
réin-
vestissement sur place sont faibles. Les balances des paiements
de ces pays ont tendance. à se trouver encore plus menacées que
celles des pays africains en voie de développement. D'autant que
le niveau des risques amène l'entreprise à accélérer son amor-
tissement. Le cercle est ainsi bouclé par des raisons qui
poussent les entreprises à rapatrier leurs fonds et de celles
qui incitent en retour les pays sous-développés à contr~ler
,
les flux de capitaux.
Parmi les obstacles à la production sur place en
pays africains sous-développés pour réexportation vers d'autres
marchés,
il y a l'absence de qualification qui complète le
bon marché de la main-d'oeuvre.
(56) Dans le cas de dangers permanents de nationalisation, les
investisseurs étrangers se préoccupent tout d'abord d'un rapide
amortissemnt des investissements plutot que de rentabilité à
long terme. ce qui Tend d'ailleurs ces opérations ~.ctueuses,
s'ils arrivent à se maintenir enplace au délà de la période
d'amortissement.
.../ ...

-53-
~
1
L'envoei de matériel d'équipement usagé permet
d'ï~§taller des unités de production c~rrespondant à une
l
technologie déjà ancienne, mais elle peut se trouver encore
li
trop élaboré et la productivité de la main d'oeuvre si faible
gue la~tabilité en soit encore insuffisante. On comprend
alors l'avantage que représente l'Europe pour les U.S.A.
l'Espagne, le Portugal, ou ~a Yougoslavie pour l'Europe,
où les investisseurs trouvent tout à fait un marché, une
zone de salaires inférieurs aux salaires domestiques et une
ma~n-d'oeuvre qualifiée.
Au terme de notre description des facteurs positifs
et des difficultés de l'internationalisation des entreprises
françaises en Afrique Noire Francophone on pourrait penser
que l'Afrique est une zone peu rentable et toutes choses
étant égales d'ailleurs les ~ociétés françaises y sont
faiblement implantées. Néanmoins, dans le souci d'être com-
plet, no~s analyserons les positions actuelles des sociétés
d'origine françaises en Afrique et les pe . .3pective~ d'avBI,.i.r
qui s'offrent à elles.
22 Les sociétés d'origine française. en Afrique
et les perspectives d'avenir.
Les investi:~e~t}rançais en Afrique Noire
Francophone évalué4 en fonction du pourcentage de l'ensemble
des investissements français dans le reste du monde restent
faibles.
Cependant, considérés du point de vue des pays
1
africains, ces investissements représentent (en volume et en
l
termes des possibilités d'exercer un pouvoir qu'ils impliquent)
une pénétration efficace de leur économie et c'est là une fa-
çon de décrire la dépendance (économique) inégale entre le
centre et la périphérie africaine (57).
(57) Pour une présentation détaillé~des rapports entre le
centre (pays développés) et la périphérie (pays sous-développés)
Voir: Samir AMIN
J'l'accumulation à l'échelle mondiale"
Paris Ant~ropos, 1970
Samir AMIN
l'échange inégal et la loi de la valeur
collection Maspéro.
... / ...

211 - Stratégie de pénétration et "monopole national"
<
On ne peut mesurer le degré de pénétration qu'en
termes très globaux et approximatifs. L'une des mesures
pourreit être le pourcentage du P.N.B. d'un pays représenté
par les investissements étrangers. Ce pourcentage donnerait
1
une idée du degré de contrOle (potentiel) qu'exercent les
1
1
centres de pouvoirs étrangers sur les pays africains, malgré
t~,
l'insuffisance méthodologique inbérente à la combinaison
d'une variable "cumulative~ (stock des investissements) et
d'une variable "instantanée" (P.N.B. d'une année)
(58).
1
Le tableau intitulé: Dépendance et investisssements
directs, montre aussi le modèle d'une situation de monopole
1
i
lors~'on évalue celui-ci sur le plan national et gu'il
l
signifie qu'un seul pays métropolitain est responsable d'une
, .
,
part essentielle des investissements étrangers dans un pays
particulier de la périphérie. La part qui correspond en
réalité à une situation de monopole est d~terminée par
plusieurs facteurs,
teis que l'avance technologique, les
1
1
rapports globaux, politiques, militaires et économiqua4/..,-:
f
\\
qui existent entre la métropole qui investit et le "pays
!
d'accueil", etc ...
~
Il serait cependant prudent de conclure de notre
analyse el compte lenu de ce que nous savons de l'histoire
1
des rapports entre l'Afrique Noire et la Métropole, qu'il
y a situation de "monopole" lorsq":un pays investisseur
contrOle 70 %ou plus des investissements étrangers dans le
pays. Ceci semble particulièrement vrai lorsque le pays
investisseur est une métropole, c'est-à-dire une grande
(58) Christian GOUX et J. Françsis LANDEAU (le péril Américain
Paris
~almann -Levy, 1971) en utilisant cette mesure ont
divisé les pays d'accueil africains en 5 catégories. Les
"colonies", les "protectorats"
; les "condominiums" ; les
"pays en voie d'annexion" et les "pays indépendants".
Les "colonies" sont les pays dans lesquels les
investissements directs d'un pays métropolitain représentaient
30 %ou plus du P.N.B. de ce pays. Les "pays indépendants"
sont ceux oD le pourcentage correspondant était inférieur.~ 1.
. ~ .-----:z ".
.. /~
.. \\
;'.::
,\\<"
1 .~
~f "-
.'
/
l
'{('....'~C'
: ' ,
.../,".'.~
:
-:
~ ..
.
1
. /

-55-
puissance qui possède en même temps une longue tradition
d~ domination coloniale sur le pays de la périphérie. Le
seul pays qui ne semple pas correspondre à cette situation
de monopole selàn ces critères est la Belgique qui n'a pas
de base de puissance des trois grandes (Frence, Angleterre,
j
i
U.S.A.) ; et peut-être l'Italie dont la position en Somalie
f1
a été contrebalancée par la politique de nationalisation
J
1
adoptée par la Somalie et dans une certaine mesure per
i
l'influence so~iétique de ce pays.
1
L
Selon cette définition d'un ~monopole national",
1
la France détenait 10 ans après les indépendances un monopole
t1-t
dans 12 pays africains c'est-à-dire dans les 2/3 des anciennes
colonies françaises, et elle était près de détenir un monopole
1
dans 2 autres pays. Dans 7 pays sur 12 il Y avait une forte
,
1
pénétration d'investissements étrangers si l'on définit la
1.
"forte pénétration" par un stock d'investissements étrangers
réprésentaots 18 %ou plus du P.N.B. (18 %étant la moyenne
pour l'Afrique dans son ensemble). Le royaume-Uni se trouvait
dans une situation identique dans les pay[ anglophones (t~­
bleau n.O 3)
Ces chiffres montrent Que les politiques métropo-
litaines des "sphères d'intérêts" jouent encore un rOle
important en Afrique. De telles politiques sont appliquées
i
, .
\\
non seulement dens le domaine des investissements directs,
mais dans le commerce, l'aide publique aussi bien Que dans
1
,
les rapports politiques et militaires, présentant tous les
t
5 t r u c tu r e s
de" s p hère s d' i n t é r ê t s ", par fa i t e mn t con for mes
aux structures des investissements directs.
Ceci ne signifie cependant pas que les intérêts
métropolitains se sont stabilisés dans une division perma-
nente de l'Afrique. Parce que ces intérêts se heurtent
à
l'opposition des gouvernements africains militent pour
l'indépendance totale et parce que les rapports entre métro-
poles changent constamment (comme par exemple en témoignent
actuellement les rapports Etats-Unis-Europe-Japon) la con-
currence pour les marchés et ressources de l'Afrique conti-
nuera toujours d'exister.
... / ...

-56-
- -
1mE 1Il n t 8 t i.2.n 9 é a 9 r a phi. gue e t
sec te urs p ri vil ~ 9 i ~ s
Grêce à la Documentation Africaine (59) il a été
possible de recenser les pays d'implantation et les secteurs
privilègi~s des investissements français en Afrique Noire
Francophone.
* Du point de vue de l'implantation géographique,
nous pouvons d~gager des données de la documentation afri-
caine
le tableau synoptique suivant :
TABLEAU ND 9 : Récapitulation par pays des sociétés dont le
capital social est supérieur ou égale à 500 millions de francs
C.F.A.
SOURCE
Documentation Africaine
57 Avenue d'Iéna
Paris 6è
,
ft
1
Nombre de sociétés dont le capital social
t
est plus grand ou égal à 500 millions de
PAYS
1
francs C.F.A.
r
-------------------------------:--------------------------------------------. f
ameroun .•.•••.•.•••.•••...••
15
l
épublique Centrafricaine ••••
on go ••••••••••••••••••••••••
Ote d'Ivoire ••••••••••••••••
ahomey ••••••••••••••••••••••
2i
l'
:
a bon ••••••••••••••••••••••••
u i n ée •••••••••••••••••••••••
:aute Volta . . • • . . • . . . . . . • . . • .
fadagascer •••••••••••••••••••

j
f~'
leI i
.
o
~
laur i tenie •••••••••••••••••••
3
1i ge r ..••..•••..•••••••••••••
3
ién~g81 ••••••••••••••••••••••
-chad •••.••••••••••••••••••••
.
.
23
-,
ago •.•••••••••••••••••••••••
1
TOTAL ..•••••••••.•.
'09 sociétés.
(59) voir EDIAFRIC : la Documentation Africaine
"Sociétés et Fourniss;~rs d'Afrique Noire et de Madagascar"
57,
Avenue d'Iéna
Paris XVIé.
.../ ...

-57-
1
D'après le tableau précédent, les préférences des
1
investissements étrangers (essentiellement français) vont
en priorité à la COte d'Ivoire qui reçoit plus de 25 %des ~
sociétés, puis au Sénégal
(+ 20 %), au Cameroun (14 %) et à 1
,
1
Madagascar (10%). Deux pays le Mali et la Haute-Volta, se
t"
1
l
trouve~t être particulièremenl désavantagés puisque aucun
1
1
de ces deux pays ne reçoit d'investissement. étranger d'une
j
1
société ayant au moins 500 millions de cèpital' social. La
[ -
seule société malienne de plus de 500 millions est une société
t
d'Etat,
la Banque Malienne de Développement au capital de 1
milliard de francs ma~ens (60). Quant à la Haute Volta, sa
plus grande société étrangère, la Bravolta (Brasserie de
Haute-Volta) n'a qu'un capital social de 450 millions C.F.A.
l
~ette suprématie ivoirienne en matière d'investissement
t
étranger. ae fait d'ailleurs que s'accentuer. Si pour
l'énsemble des 500 premières sociétés étrangères d'Afrique
Noire,
la COte d'Ivoire dispose d'un effectif de 150 (30
%)
c9ntre 102 (20 %) au Sénégal et 76 (15 %) au Cameroun, on
note ur.e accentuation de cette suprématie dans l'ensemble
des société~ nouvelles qui ont été créées en Afrique Noire
francopnone entre 1969 et 1974. C'est ce que nous démontre
le tableau suivant, élaboré à partir du répertoire de la
Documentation Africaine déjà cité,
sur les 500 premières
sociétés d'Afrique Noire.
1
La cOte d'Ivoire détrOne ainsi définitivemnt le
1
1
Sénégal dans cette implantation préférentielle des sociétés
1
i
étrang~res. Le volume global des investissements étrangers
l1
français reçus par le COte d'Ivoire pendant les onze années
\\
d'indépendances (1960-1970) a atteint en effet le chiffre
record de 99 milliards de francs C.f.A. c'est-à-dire 9 milliards
en moyenne par an, pulvérisant ainsi toutes les prévisions qui
(60) Un milliard malien correspond à 500 millions de francs
C.f.A.
; 1 franc C.f.A = 0,02 franc français.
.../ ...

-58-
1
,
TABLEAU N° 10 : Implantation géographique des 500 premières
1
sociétés étrangères en Afrique Noire Francophone.
SOURCES
Documentation Africaine
1
,
"
OP. Citée
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ' -
1
1
Nombre de soci~tés parmi
Nombre de sociétés parmi
i
les 500 premières socié-
les 40 nouvelles
PAYS
tés crit~re : capital
social
----------------------:--------------------------:---------------------------
neroun •••••••••• •••••
76
7
: • A ••••••••••••••••••
20
2
19O • • • • • • • • • • • • • • • • • •
41
2
Le d'Ivoire •••••.••.•
150
20
'iomey ••••••••••••••••
-12
o
bor} ••••••••••••••••••
33
o
ute-Volta •..•.•..•.•.
10
1
ur i tanie •••••••••••••
14
',1
9 e r ••••••••••••••••••
13
o
négal •.•••.•••.••••••
102
4
f1 ad ••••••••••••••••••

17

1
go •••••••••••••••••••
· . 1 2
:
2
.
!
:--------------------------:---------------------------
Ensemble •••••••••••
500
40
se situaijont autour de 6,6 milliards par an (61). Les esti-
mations du plan 1971 - 1975 se situent autour de 120 milliards
d'investissements étrangers.
Le sénégal,
second pOle privilégié des investisse-
ments étrangers en Afrique Noire Francophone, n'a connu pour
sa part que 4 Milliards de Francs C.F.A. de moyenna annuelle
d'investissements étrangers et ses prévisions pour le 4 éme
plan (1973-1974-1976-1977) plafonnent à 36 milliards d'inves-
tissements étrangers.
(61~ J. Peter: "Bilan et Perspective de l'industrie ivoirienne
en 1969" dans la revue
juridique et politigue, nO 2, Avril-Juin
1970, pp 187 - 266
Du même auteur: "Bilan et Perspectives de l'industrie Sénéga-
laise en 1969". ~evue Juridique et politigue
N° 3
Juillet-Septembre 1970 PP.419-49D
... / ...

-59-
"
• Le deuxième tendance que révèlent les tableaux
telatifs aux 109 premières sociétés dont le capital social
est supérieur ou égal à 500 millions C.f.A. concernant les
brenches privilégiées vers lesquelles s'orientent ces inves-
tissements. La part la plus importante de ces investissements
étrangers va en effet de préférence vers le pétrole et vers
les activités d'extraction et d'industries minières: mines
de cuivre, de potasse, de phosphates, de fer, manganèse, de
bauxites et d'uranium viennent ensuite les sociétés financ~~res
et celles exploitant les eaux et l'énergie électrique.
L'importance des cultures industrielles et des indus-
tries alimentaires n'est pas négligeable: cultures et
industries de tabac, du coton, de l'hévéa, du palmier à huile
et de la canne à 6u1cre. Les industries alimentaires sont
l:
relatives à la fabrication de boissons gazeuses et des bières,
.
,
1

,
à la minoterie,
aux industries de cacao et aux produits de
!,
la pêche ••• Viennent enfin quelques industries chimiques
~~
(papeteries,
savonneries et huileries). Les transports et
télécommunications y tiennent une faible part.
Les entreprises d'origine française bénéficient
par rapport aux firmes étrangères non françaises d'un avan-
1·l.
tage culturel et idéologique et par conséquent possèdent un
"Monopole national" dans les Etats d'Afrique Noire francophone
(voir en annexe les participations françaises dans l'économie
africaine).
Nous avons cependan~, déjà relevé les nombreuses
difficultés qui viennent entraver l'implantation des sociétés
internationales dans ces pays: d'une part, le risque poli-
: ;, .. / ...

-60-
tique y est considéré comme très important (62) ; d'autre part,
la qualification de la main-d'oeuvre freine l'introduction
de techniques de production en grandes quantités. le faible
développement de ces pays ne permet pas non plus de dégager
une épargne locale disponible importante. les entreprises
françaises déplorent une faiblesse lancinante de leur capa-
cité de financement, tandis que les entrepirses américaines
financent plus des 2/3 de leurs implantations européennes
à partir des fonds prélevés sur l'épargne européenne (63).
Devant toutes ces difficultés, il serait intéressant
d'analyser la stratégie future des sociétés internationales
d'origine françaises en ~Afrique Noire Francophone.
f
1
.
l
!
t•l
(62) C.F. "le rapport de la commission industrie du VI plan
français" dans la documentation française Paris 1971, Page 102 •
•••• " Il importa que les entreprises françaises participent
à cette industrialisation des pays en voie de développement
et en profitent pour élargir leur sphère d'action. Cependan~
1
en raison des difficultés des premières étapes de l'industria-
l .
lisation d'un pays et de la conscience aIguegu'ontles res-
ponsables locaux des· risgus de blocage gue comporte une trop
forte dépendance extérieure, il est souhaitable que les entre-
prise~françaises ne cherchent pas systématiquement à contrOler
directement ces industries naissantes.
Il est d'autres formules
que celle ee la fil~e pour étendre le rayonnement de l'in-
dusttie et de la technologie française; contrats d'assistance
technique, d'entreprise à entreprise, vente de technologie,
contrats de recherche, de sous-traitance, d'approvisionnement
à
long terme, les entreprises françaises doivent donc recher-
cher les formu~es qui alliant l'imagination à la générosité,
concilieront leurs intérêts de profit et de sécurité."
(63)
CH. AB. MICHAlET "la politi~ue de financement des entre-
prises multinationales". Revue économique et sociétés,
OP. Cité.
. . ·1· ..

-61-
222 Perspectives d'avenir des sociétés intern!-
tionales d'origine française en Afrique
a) - La politique de désin~estissement;
1
1
La plupart du temps, lorsque le rendement escompté
dans un pays africain donné, ne couvre pas les risques estimés,
j
les sociétés françaises désinvestissent au profit d'autres
i
1
pays africains où l'investissement étranger est moins risqué.
l-
A la limite si les perspectives de gain sont faibles elle
Il
abandonnent purement et simplement le continent pour un mar-
ché beaucoup plus vaste et une zone économique plus sare :
le marché commun européen.
la plupart des investisseurs français considèrent
.,
les établissements se situant dans le marché commun, comme
l
"à portée de le main" : les communications et les déplacements
y sont rapides et aisés.
la proximité géographique minimise lES risques de
l'investisseur car il s'agit d'une zone dont le pouvoir d!achat
est proche de celui de la France, où les ';;joots des consom.ilateurs
présentent une certaine concordance et où la technologie est
d'un niveau homogène.
b) - l'association avec les capitaux étrangers
non francais.
Dans certains cas les sociétés françaises (surtout
les anciennes sociétés coloniales : Compagnie Française de
1
l'Afrique Occidentale; Société Commerciale de l'Ouest Afri-
\\
cain) prèfèrent se maintenir plutOt que le désinvestissement
cer leur rOle historique ancien leur permet d'entretenir des
rapports privilégiés avec l'Afrique Noire.
Dans ce cas la possibilité qui s'offre à elles est
l'association avec d'autres investisseurs étrangers non fran-
çais sous forme de "joint-venture" pour se répartir les
risques politiques et commerciaux.
.../ ...

-62-
c) - L'associêlion avec des capitaux africains
La troisième méthode qui s'offre aux sociétés
françaises est la participation dans des sociétés conjointes
o~ l'Etat d'accueil el les hommes d'affaires autochtones
seraient actionnaires. Cette méthode peut s'avérer, dans
certains cas,
bénéfique pour tous
les partenaires.
23
L'analyse comparative des motivations
de la vente_d~ firmes U.S. et Françaises
en Afrique.
231
- Les points de ressemblance dans l'implantation
Il ressort de notre analyse des motivations de la
vente (exportation/implantation directe) des entreprises
U.S. et Française;.,que la décision de la vente Par la pro-
ductior. en Afrique, n'est pas un choix fait spontanément.
Elle est, dans la majorité des entreprises, la réponse à
un faisceau de contraintes.
En premier lieu, ~ production en Afrigue succède
en général à une période où l'exportation et, dans une moindre
mesure,
la vente des brevets, constituaient l'essentiel des
activités extérieures de la firme.
Cette remarque ne signifie pas que l'option entre
le fabrication en Afrique et l'exportation de marchandises
soit une alternative. Les deux formes peuvent coexister et
c'est, en fait,
fréquemment le cas.
Dans le cas américain comme dans celui de la Frence
la stratégie des firme en Afrique Noire Francophone est défgn-
sive et a~ressive (tableau nO 10 bis). Mais là s'arrête la
la ressemblance.
.../ ...

-63-
TABLEAU N° 10 BIS
Les principaux facte.~s de l'exportat an
ou l'implantation directe des sociétés U.S.
et Françaises en A.N.F.
, établi à partir
de la Documentation Française et Africaine
(EQIAFRIC
Avenue d'Iéna Paris 16é)
---------------------------------------
: La fréquence avec
Les raisons
.. laquelle cette
: raison a été citée
.,.
Une soci'té exporte ou s'implante en A.N.f.
pour
défendre son activité actuelle, à la suite de
1 - Une action gouvernementale établissant ou
accroissant :
- des barrières dounières
*******
des contrOles d'importations
***
une législation contre les monopoles
ou ~ accords d'entreprise
**
t
2 - des demandes d'une fabrication locale ou
r
d'autres problèmes dus aUfnationalisatio~
sur les marchés africain~
***
l
3 - coot~ et délais de transport
*****
,
4 - difficultés avec les agents
****
5 - ennuis avec le service après-vente et autres
difficultés techniques en Afrique
*****
6 - Nécessité de protéger les brevets
**
1
~
7 Nécessité d'assurer les approvisionnements
*****
t1
de matières premières
8 - Nécessité de s'internationaliser lorsque
l
les concurrents, le font
******
BO)
- ~tratégies agressives
Recherche de :
1 - Utilisation plus rentable. des ressources
sous-employé~dans le pays d'origine en :
- équipements
*****
- en personnel
**
- savoir-faire
**
.../ ...

-64-
. La fréquence avec
1
Les raisons
. laquelle cette
,
raison a été citée
------------------------------------------------------:--------------------_.
2 - accès aux m~thodes et aux connaissances
~trengère5
*
3 - Besoins de s'accroitre, lorsqu'il ne peut se
1 -
réaliser qu'à l'étranger
*
w) _ Les raisons diverses
1
1 - Influences des gouvernements, par ex:
,.
1
par un encouragement général à
llinvestissemnt étranger
*
- allégementdfiscaux
**
subventions ou garanties
*·IHI-
- prêts bon marché
**
2 - influence d'autres soci~tés, par ex
- demande de savoir-faire
***

-65-
232 - bes différences d'objectifs dens le multinationalisation
Les industriels français connaissent mieux le
marché africain francophone et en plus ils ont l'avantage
culturel. Il~ raisonnent alors en termes de marché. Leur
r.i
1
,
politique est essentiellement commerciale. Cette prédcupa-
i
pation est justifiée à un double titre. D'une part, dans
!
cert&i~~ secteurs (industries alimentaires, industries
t
électriques •.• ),
se profilent les symptOme3 d'une saturation
1
du marché français. De l'autre, les barrières de toutes sortes
placées à l'entrée des marchés africains gênent la poursuite
de la politique habituelle d'exportation. Dans les deux cas,
qui peuvent se conjuguer,
la meilleure solution semble
l'exportation. Les entraves qui lui sont opposées obligent
1
l'entrepreneur français à produire sur place pour conserver
le marché africain.
Par contre, pour les industriels américains, l~
consid~ration des inégalités dans le nivea.
de développemE t
est très import~nte. En fin de compte, le thème de la présence
des firmes américaines sur le merché africain se ramène au
raisonnement suivant: l'exportation ou l'implantdtion directe
a pour but, d'une part de tester constamment leur avance en
terme de produits nouveaux sur leurs concu~nts européens
et d'autre part, essentiellement, pour empêcher les entre-
prises d'origine euro~éenne et japonaise d'exporter;fde
produire seules des biens d'équipement. dont la demande sera
très importante dans les Etats d'Afrique Noire Francophone
compte tenu de leur niveau de développement. 8ien plus,
l'investissement direct américain vise à plus long terme,
à éviter la suprématie absolue des concurrents dans le con-
tinent noir.
Concernant l'étude de l'investissement en Afrique Noire
Francophone, le promléme auquel on se bute fréquemment est la
concordance des intérêts des partenaires: doit-on parler de
conflit d'intérêts entre l'investisseur étranger et le pays
d'accueil africain ou plutOt d'une §usion d'intérêts?
... / ...

-66-
CHAPITRE II : L'INVESTISSEMENT ETRANGER EN AFRIQUE NOIRE FRANCOPHONE
ET LES INTERETS DES PARTENAIRES
I - LES CRITERES D'INVESTISSEMENT EN. AFRIQUE
!,
1
L'investisseur n'accepte d'investir que lorsque le
revenu escompté est supérieur à. l'investissement initial (64)·
Selon ce critère de choix l'investissement est efficace s'il
est financièrement rentable. Toutefois, il existe des inves-
tissements importants, politiquement justifiés, techniquement
parfaits et financièrement rentables, dont ~es effets sont
à peu prés nuls et parfois même négatifs sur une économie
\\ ;
j
sous-développée. Cela explique, en partie, pourquoi les
économistes se refusent désormais à considérer l'investis-
sement international uniquement sous son aspect de rentabilité
financière dont il ne reste bien souvent ql e peu de trace~;
positives dans les pays qui les reçoivent.
(64) - Pierre MASSE
"le choix des investissements", Dunod
France.
- G. Worms
"les méthodes modernes de l'économie
!=lppliguée", PP. 11 - 14, Dunod, Paris
.../ ...

-67-
11 Investissements étrangers et développement
1
économique
t
Les nombreuses études récentes'autour des critères et
1
de l'impact de l'investissement dans les pays sous-développés
1
prouvent abandemment cette préoccupation
et cette volonté des
économistes de réviser la conception du développement par l'in-
vestissement, comme d'un processus automatique et régulier(65)-
L'éfficacité et l'inéfficatié de l'investissement, daAs c~tte
perspective, ne tient plus seulement à ses effets directs
calculée en termes monétai~es, mais également à ses effets
indirects ou secondaires qui se propagent dans l'ensemble de
l'économie.
Par conséquent, le critère de rentabilité, c'est-à-dire
le critère capitaliste de la productivité marginale du capital
se trouve abandonné (66) au bénéfice d'autres
(65) Duvaux (J) Il Critères d'investissement et dévela.p.pemsot
économique" revue économique, 1961, PP. 369-413
Bertin (G.Y.) "~'investissement international" que sais-je?
nO 1256
- Paris, P.U.F. 1967.
(66) Voici comment J. Duvaux op. cité danE "critères d'invastis-
sement et développement économique" justifie cet abandon du
critère de rentabilité: l'application de ce critère dans les
P.S.D. se heurte à deux grands obstacles.
-- L'économie sous-développée, dans son aspect statique, est
unelléconomie désarticulée" sans véritaole marché. Les calculs
en terme de prix et de coOts y sont ou bien impossibla4{en rai-
son de l'importance du secteur agricole d'auto-subs~tance,
et du caractère dualiste de l'économie) ou bien ils~se font
par référencë aux économies développéfjdominantes. Ce fait
a deux conséquences: la première est que l'orientation des
investissements dans le secteur capitaliste se fait dans un
sens qui n'est pas toujours conforme. aux impératifs d'une
politique nationale de développement, parce que les investis-
sements sont choisis en raison de la complém~ntarité des struc-
tures de production qu'ils instaure.nt entre pa~s primaires et
pays industriels. La seconde est que même si là critére capita-
liste du profit permettait d'obtenir la productivité monétaire
maximum, dans l'ensemble national, il ne saurait assurer en même
temps la maximisation du bien être, ou le rendement social
maximum.
-- L'économie sous développée, dans son aspect dynamique, est
un "s,)'stème d'équilibre quasi stable". Ceci signifie essentiel-
lement que le mécanisme du profit ne peut permettre une allo-
cation optimum des ressources,
tant qu'un certain seuil de
développément (ou niveau de revenue par tête) n'est pas franchi •
.../ ...

-68-
crit~res de substitution et 'de priorité beaucoup plus dynamiqu~
et stratégique~(67) ceci revient à dire que toute étude portant
sur l'investissemnt national ou étrange~, en Afrique tout
particuliàrement, doit nécessairement, sous peine d'ineffi-
cacité, s'insérer dans la perspective globale du développement
dans laquelle l'environnement humain, politique et
institutionnel, présente une importance capitale pour asseoir
l'investissement sur de solides et durables bases d'efficacité
comme vérita~le"moteur
d'expansion économique".
Dans cette perspective'du développement, le rOle
de l'investissement doit être essentiellement de contribuer
de manière décisive à arracher un pays sous-développé des
multiples cercles vicieux et contradictoires dans lesquels
il est enfermé et qui s'expriemnt à travers sa désarticulation
sa dépendance, sa non-intégration, son extraversion, son
,~ .
bas niveau de revenus etc •••
Cette singularité de Itinvestissement extérieur
par rapport à l'investissement d'origine s~Jcifiquement
national nous amène à nous pencher sur les conflits d'intérêts
possibles entre investisseurs étrangers et le pays d'accueil
africain.
-67) - Critère de substitution de A. KAHN et de H.B. CHENERY
ou critères de la productivité
marginale sociale
(P.M.S. )
- Critères de priorité de Galenson, de Leibenstein et
de Hirschman :
* Critère ou quotien marginal de réinvestisement
par tête (Galenson, Leibenstein).
* Critère de maximation des décisions induites d'in-
vestissement de Hirschman.
... / .

-69-
II LES INTERETS DES PARTENAIRES
Soit deux entités, A = La soci~té internationele et
8 = l'~tBt d'Bccueil africain.
Si A prend une mesure dont l'impact net contribue à la
1
r~elisetion de l'objectif final de B,
il n'ya pas de conflit
rj
d'intérêts entre A et B. Mais si la mesure prise par A devrait
J
1
avoir un impact net contraire à la réalisation de l'objectif
j
final de B, il Y Burait alors un conflit d'intérêts entre A
1
l
et 8. L'absence d'impact net conflictuel pourrait résulter
soit de l'action de A soit de l'action de B. L'absence d'im-
pect net conflictuel est caractérisée par une fusion d'intérêts.
21 les conflits d!intérêts
t
La plus grande partie de la littérature consacré~
1
de plus en plus à la socièté internationale et à l'état
,,
africain démontre l'existence d'un conflit d'intérêts entre les
deux entités (68). Cette littérature suggère en effet que le
t
conflit d'intérêts est particulièrement défavorable à l'état
i
\\
Bfricain. D'après cette littérature il existe quatre sources
t1
de conflit d'intérêts possibles à savoir l~ fait:
;
a) que la société internationale soit de statut privé
et non plJblic ;
\\
b) que la société internationale doive fidélité à un
gouvernement étranger plutOt qu'à l'état africain;
1
c) que la société international soit vaste et puissante
•(,
plutOt que petite et faible
,.
j
d) que la société internationale utilise une technolo-
gie occidentale moderne inadaptée plutOt qu'une
technoloyie locale moderne adéquate.
(68) Les points de vue des grandes universitaires sur les
sociétés internationales et leur impact dans le monde figurent
dans de nombreuses publications récentes notamment dans :
- P. Kindleberger ; The international corporation,
édité à Cambridge,
the M.I.T Press, 1971, 1ére Partie
- Nations-Unies, Multinational corporations in wor1d
developement ~ew-York, 1973
- J.W. Vaupel et J.P. Curhan, The world"s multinational
Enterprises, Genève, Centre d'Etudes Industrielles (C.E.I~
1974.
1
... / ...

-70-
211
Intérêts privés contre intérêts publics
Au fil des années la firme a eu plusieurs objectifs
(69), dont les plus marquan~ sont les suivants: la maximisa-
tion des profits, la maximisation des ventes,
la maximisation
de l'utilité de gestion .•.
Naturellement, l'objectif qui a reçu et qui continue
de recevoir le plus d'attention est la maximisation du profit.
On peut brièvement donner la signification de la
maximisation des profits.
L'équation de profits est égale à la recette globale
moins la dépense globale. Elle s'écrit ainsi:
R = p(q) - D(q)
i = profit de la société internationale (situation de monopole);
p = prix unitaire de vente;
q = quantité produite et vendue
o = dépense globale
R = recette globale
R = p.q~R(q)
Le profit est maximum si
:
- la dérivée première par rapport à la quantité pro~ui­
te est nulle :
.E1(q) = p'(q) - D'(q) = 0
donc
pl(q) = D'(q)
La société internationale maximise son profit si l'éga-
lité entre le coCt marginal ou dépense marginale /D'(q)/ et
la recette marginale /p'(q)/ est assurée •
-
la dérivée deuxième par rapport à
(q) est négative
ilt(q) = RIt(q) - DII(q)< 0
OU
R"(q) ~ D"(q)
Il faut que la recette marginale augmente moins vite
que la dépense marginale.
- - - - - - - - -
(69) - Robin Marris
L'entreprise capitaliste moderne
Edition Dunod,
Paris 1971, pp 51 -73
- Ansoff (1)
Stratégle du développement de l'entreprise
Ed. Hommes et Techniques, Paris,1971 p.45-65
.../ ...

-71-
i
-- i
i
En cherchant à maximiser ses bénéfices, la firme
prend des décisions qui entrent en conflit avec l'intérêt
public da~s de nombreux domaines ; en voici quelques exemples
- les firmes ont tendance à considérer comme non
li
rentable,
l'investissement dans des projets d'infrastructure,
ri
et tende~t par conséquent à investir dans d'autres projets
Il
qu'~~ju~ent
j:
plus rentables;
li
-
les firmes ont tendance à préférer les prix élevés
j'
pour les produits tandis que le consommateur cherche des pro-
r
duits à bas prix ;
1
i
-les firmes ont tendançe à payeF
des salaires aussi
1
bas que possible alors que les employés ont tendance à réclamer
des salaires élevés.
f1j
- Les firmes ont tendance à fabriquer des articles
qui s'usent rapidement alors que les consommateurs préférent
1
les articles qui durent longtemps.
212 Loyauté à l'égard des gouvernements étrangers
et loyauté à l'égard des gouvernements locaux
Le problème de loyauté peut être présenté très
simplement. Nous avons déjà dit que l'objectif fondamental
de la firme est la recherche d~nmaximum de profit. Elle maximise
les bénéfices à l'intention des actionnaires dont la plupart
sont citoyens d'un pays étranger, (siège social de la société
internationale). Les actionnaires paient des impOts, apportent
leurs contributions sur le plan politique et remplissent
d'autres devoirs civiques contribuant aussi au renforcement
du rOle de leur propre gouvernement. De nos jours, les trai-
tés signés entre le pays du siège social et le pays d'accuei~
pour garantir les investissements sont monnaie courante et
servent à assurer une certaine protection aux sociétés inter-
nationales contre les mesures d'expropriation. Par conséquent;
il n'est pas du tout surprenant que les sociétés internationales
témoignent leur loyauté directement à leurs actionnaires et
indirectement au gouvernement. du pays qui abrite leur
~~,
.../ ...

-72-
213 Société internationale contre pays africain faible
Les sociétés internationales sont souvent de grand,s
oligopoles dotés d'un énorme capital et d'une forte capacité
de gestion telle qu'elles constituent une menace pour les pays
d'accueil africains. Face au pouvoir de marchandage terrifiant
des sociétés internationales, les pays africains dont le pouvoir
de marc~andage est faible sont relativement lésés dans les négo-
ciations collectives.
Dans l'ensemble, les pays africains connaissent un type
différent d'oligopole bilatéral;
quelques grandes firmes
opérant individuellement et même collective~ent
dans certains
cas, en négociant avec beaucoup de pays africains qui opèrent
individuellement. La tendance gén'rale de ces pays africains
est d'élaborer séparément leurs codes des investissements en
rivalisant les uns avec les autres pour accorder des concessions
et autres mesures de faveurs aux sociétés internationales, dans
le processus de négociation. EN effet, le fait qu'il y ait
beaucoup de pays en présence, donne l'impression que le marché
est caractérisé par une concurrence monopolistique. Toutefois
il semble qu'on soit en présence d'une courbe coudée de demande
caractéristique des oligopoles qui ne font pas partie d'un
ca.rtel et ne déterminent pas les prix; craque pays afric;:..ins
ne voudrait pas voir baisser les prix des stimulants (considé-
rant le "paquet" de concessions comme une marchandise), par
crainte d'une guerre de prix au cours de laquelle, les stimulants
pourraient devenir si insignifiants que les sociét's interna-
tionales finiraient par se retrouver avec un volume d'avantages
exagérés; de plus, chaque pays ne souhaiterait pas que le prix
augmente de peur de perdre les investissements des sociétés
étrangitres.
214 Technologie occidentale et technologie africaine
Les technologies transfé~ées par les sociétés étran-
gères sont applicables en Occident plutot que dans les pays
africains. Les économies des pays occidentaux ont dépassé le
niveau de subsistance et sont caractérisées par l'utilisation
relativement importante de technologie à forte intensité de
. . ·1 . ..

-73-
de capital
(70). Lorsque, comme dans les pays occidentaux,
les compétences nécessaires à l'industrialisation existent
en abandance, l'utilisation de technologie à forte intensité
de capital est pertinente, alorsque, de façon générale, l'uti-
lisation de technologie à forte intensité de main-d'oeuvre ne
l'est pas. Lorsque les compétences industrielles sont relative-
ment abondantes, les gens peuvent pour la plupart utiliser de
façon assez efficace la technologie à forte intensité de
capital. Toutefols, dens les pays africains, où les compétences
i~dustrielles sont relativement plus rares,
les gens ne peuvent
pas, pour la plupart utiliser la technologie occidentale. Les
sociétés étrangères sont plus adaptées à cette technologie, et
c'est puurquoi elles l'utilisent. Mais le transfert de technolo-
gie occidentale per les sociétés internationales implique des
activités réductrices de main-d'ouvre en Afrique.
22 Les fusions d'intérêts
Tout ce qui a été précédemment dit sur les sociétés
internationales (caractére privé; le transfert de technologie .•. )
reste vrai. Toutefois, le fait que ces situ_tians soient ca ac-
téristiques des rapport qui existent entre les sociétés interna-
tionales et les Etats africains n'impliquent pas qu'elles soient
des sources de conflits d'intérêts entre les deux entités. Au
contraire, l'existance même de ces situations impliquent qu'elles
soient des causes de coopération •• Les faits suggérent une fusion
d'intérêts plutot qu'un conflit.
221 La réalité des rapports de l'éta~ africain
et de la société internationale.
Certains ouvrages mettent l'accent sur le conflit
d'intérêts parce que les sources de preuves des universitaires
(70) Pour des analyses sur le problème de la technologie, voirdans
le Courrier (Communauté Européenne-Afrique-Caraibes-Pacifique)
nO 33 Septembre-Octobre 1975 : "La définition et les orientations
de la coopération industrielle" notamment les pages 24/25/26 •
.../ ...

-74-
sont mauvaises. Dans l'étude de -conflits d'int~rêts, il ne
faut pas seulement retenir ce que disent les ~lit8s dirigeants
,
dans leurs déclarations de politique ou dans les plans de
d~veloppement national ; il faut plutot consid~rer tout parti-
culièrement les actes effectirdes élites. On ne soulignera
Jamais assez le fait que les sources correctes de données se
situent dens les actions concrètes et non dans les mots.
S'agissant de la question étudiée, pour d~montrer
qu'il existe un conflit d'intérêts,
il faudrait que les faits
indiquent une action des étets-~ations africeins entra1nant une
suppression du flux d'investissements des soci~tés internationa-
les en Afrique.
A titre d'exemple, la République du ZeIre pourrait
être considérée comme un état-nation dont le gouvernement
s'élève véhémentement contre l'exploitetion économique
étrangère et qui pourtant s'efforce d'obtenir en fait des
investissements étrangers considérables. La revue "African
dévelopment Magazine" dans son numéro de décembre 1973, con-
tient un article sun le laIre (71). L'article note que au
cours des premi~ mois de 1973, le laIre e recherché et
reçu plus d'un"de milliard de dollers en j,vestissements
étrangers, soit un rapport moyen de plus de 25 millions de
dollars. L'article poursuit en disant que le gouvernement
zeIrois continuait de négocier d'autres investissements.
De même,
si nous nous situons au niveau continental,
nous constatons que les dirigeants africains, membres de l'O.U.A.
(Organisation de l'Unité Africaine) dénoncent et parlent du
caractère d'exploitation de l'investissement étranger. Toute-
fois les feits indiquent une dépendance continue à l'égard
de l'investissement étrenger et des échanges avec les pays
non africains (72) car ce sont essentiellement les activit~s
(71 ) "African BuÏlr and Trader" dans'le revue: African develOp-
ment Magazine (~~blications). LTD,Londres, Décembre 1973 PP.io
(72) Voir; "Etudes des conditions Economiques de l'Afrigue"
Nations-Unis, New York, 1973, chapitre VII
.../ ...

-75-
li~es à l'investissement ~tranger qui font vivre les budgets
des Etats-Nations africains.
222
Le rOle des soci~t~s internetionales dans le
d~ve10ppement des pays africains
- Les droits de porte ou taxes douani~res d'entr~e et
de sortie constituent en effet pour beaucoup de pays africains
plus de le moiti~ de leurs ressources fiscales globales. Le
tableau n011 repr~sente le poids relatif des droits fiscaux
d'entr~e et de sortie dans l'ensemble des recettes fiscales.
TABLEAU N° '1 ; L'importance de la fiscalité indirecte d'entrée
et de sortie en 1972
SOURCE: Enquêtes et études sur l'investissement étranger
en Afrique noire francophone.
Edition pr~sence africaine, 1973
Pays
Part des droits de porte dans les
recettes fiscales totales en %
------------------------------------:----------------------------------------.
emeroun ••••••••••••••••••••••••
58,3
épublique Centrafrioaine •••••••
37,3
a ngo •••••••••••••••••••••••••••
60,6
Ote d'Ivoire •••••••••••••••••.•
58,5
Jabon •••••••••••••••••••••••••••
51 ,2
'ahomey •••••••••••••••••••••••••
48,5
faute Volta •••••••••••••••••••••
20,3
tadegascer ••••••••••••••••••••••
46,8
1e 1 i .......•.••.•........•..•...
46,7
'eutitenie •••••••.•..•.•••••.•.•
25,3
Jiger •••••••••••••••••••••••••••
21 ,0
iénégal •••••••••••••••••••••••••
·
56,0
.. chad •••••••••••••••••••••••••••
51,2
ogo •••••••••••••.••••••••••••••
·
85,0
Ce tableau montre avec éloquence l'importance de
l'apport extérieur aux budgets africains dont certains, tels
ceux du Togo, de la Cote d'Ivoire, du Cameroun, du Congo
du Gabon, du Sén~gal et du Tchad, seraient dangereusement
affectés par une r~duction et à fortiori un arrêt des acti-
vité~ des sociétés étrangères.
On remarque à partir du précédent tableau qu'en
règle générale, exception faite du Tchad, les pays sans
littoral et dont les relations avec l'ext~rieur se trouve'
.../ ...

-76-
de ce fait limit~es, sont pr~cis~ment ceux dont les budgets
,
d~pendent le moins des droits d'entr~e et de sortie. La Haute
Volta, le Niger et la Mauritanie en repr~sentent les cas
1
extrêmes avec respectivement 20,3 %; 21 %et 25,3 %de droits
de porte dans l'ensemble de la fiscalit~.
t
1
- Dans la mBjorit~ des ~conomies africaines, on remarque
1
1
la pr~dominance des impOts indirects (pr~levés à l'occasion
1
des op~rations d'achat ou de vente r~alis~as soit à l'int~rieur
t
des économies: taxes sur le chiffre d'affaires,
taxe sur la
.
valeur ajoutée •.. soit avec les pays étrangers: droits d'ex-
portation et d'importation .•. ) sur les impOts directs: impOts
sur les salaires, profit des entreprises .•. ). Le S~n~gal et la
Cote d'Ivoire n'~chappent pas à cette règle. Ainsi les impOts
indirects sont 3 à 4 fois plus ~lev~s que les impots directs
en Cote d'Ivoire
pour le Sén~gal, ce rapport étant seulement
compris entre 2 et 3 (tableau nO 12)
TABLEAU N° 12 : Recettes fiscales et Droits de douane au
Sén~gal et en Cote d'Ivoire.
SOURCE : "Finances publiques du Sén~gal"
Universit~ de Dakar, Pedoue 1975
- "L'~tat et le D~veloppement économique de la COte
d'Ivoire"
Universit~ d'Abidjan, Pedoue 1976
a) Les recettes fiscales
~S~négal (Milliards de francs C.F.A.)
Total des
ImpOts
Impots
: recettes fiscales:
directs
:
indirects
._----------------.------------------:------------------:--------------------
:
1972/73
43,89
10,62
:
30,93
.
1973/74
45,65
11 ,63
32,58
1974/75
49,70
12,43
35,58
1975/76
70,69
23,62
45,12
:
.../ ...

-77-
en %des recettes ordinaires
1
.
Total
ImpOts
ImpOts
recettes fiscales
directs
Indirects
------------------------:------------------------:----
----------------------~
75,92
18,80
54,75
80,07
20,40
57,15
70,49
17,63
50,47
r-
I
1
84,15
28,12
53,71
~,
j
1
*COte d'Ivoire (Milliards de francs C.f.A.
l
1
1
1972
70,00
13,02
54,80
!
1973
.
84,82
17,90
63,94
t
1974
.
106,48
22,46
79,82
(
1975
124,10
23,16
96,20
1
en %des recettes de fonction
65,41
12,17
51 ,21
68,45
14,44
51,60
69,55
14,67
52,13
97,87
18,26
75,86
b) Les droits de douanes
~S~négal (milliards de francs C.F.A.
i
1972/73
1973/74
1974/75
1975/76!
t
.-------------:-------------:-------------:------------- l
)roi ts d' imprttation
19,0
20,2
22,5
28
)roits d'exportation
2,650
1 ,60
1 ,54
3,62
fatal des ImpOts
indirects
30,93
32,58
35,58
45,12

-78-
1
~Cote d'Ivoire (milliards de francs C.F.A.)
1972
1973
1974
1975
t-------------:-------------:-------------:------------- ,
1
oits d'importation
21 ,1
24,1
27,9
53,4
f
oits d'exportation.
17,0
22,0
19,75
24,25
;
,
tal des ImpOts
i
indirects
54, aD
63,94
79,82
96,20
1
L
l
en %du budget ordinaire
(Sénégal)
t
1972/73
1973/74
1974/75
1975/76
.
-----------------:------------------:-------------------:------------------
61,42
62,12
63,26
62,05
l.
-----------------:------------------:-------------------:-------------------
8,56
4,91
4,33
8,02
-----------------:------------------:-------------------:-------------------
100
100
100
100
-----------------:------------------:-------------------:-------------------
En %ordinaire du budget
(Cote d'Ivoire)
.
i
1972
1973
1974
:
1975
i
-----------------:------------------:-------------------:------------------- !
38,5
37,68
34,95
55,5
-----------------:------------------:-------------------:-------------------
31,02
34,41
24,75
25,2
:
\\\\
-----------------:------------------:-------------------:-------------------
100
:
.
100
100
100
La caractéristique fondamentale des recettes fiscales
africaines réside dans la place privilégiée réservée aux droits
de douanes.
.../ ...

-79~
Le niveau élevé des droits de douane au Sénégal explique
en grande partie le faible développement'de la consommation
de certains biens de première nécessité: la consommation
de produits pharmaceutiques n'a augmenté que de 27 %de 1971
à 1974.
L'~~olution est beaucoup plus forte dans les autres pays
africains à l'exception du Niger et du Congo (Croissance de
48 %en Cote d'Ivoire).
Compte tenu du poids des sociétés étrangères dans les
différentes économies africaines et compte tenu ~e l'importance
de la fiscalité des sociétés et des droits de porte dans
l'ensemble des recettes fiscales, oh peut affirmer que cette
r
eccélération de la fiscalité est tributaire en grande partie du
mouvement des investissements étrangers. C'est là incontesta-
1:
blement, une contribution positive à l'effort des Etats-Nations
1
~ ..
africains pour se donner les moyens nécessaires à leur politi-
que budgétaire et à leur politique globale de planification
économiq~e et sociale.
En ce qui concerne le rapport sociétés internationales-
-Etats-Nations africains, les faits sont clairs: les Etats-
-Nations dénoncent dans leur déclarations de politique le
"néo-colonialisme" et "l'impérialisme" des sociétés interna-
tionales, mais ne prennent guère ou pas de mesures réelles
correspondantes, alors que leur action concrète correspond
à des déclarations de politique qui soulignent l'importance
des investissements étrangers pour le développement africain.
Ce sont ces déclarations de soutien des activités des sociétés
internationales, et surtout l'action concrète (73) qu'elles en-
gendrent qui amènent à affirmer que le rapport entre sociétés
internationales et Etats-Nations est une fusion d'intérêts
plutot qu'un conflit d'intérêts.
(73) S'il y a conflit d'intérêt c'est entre les sociétés inter-
nationales et la masse africaine. La source de conflit est le
conflit fondamental du développement africain: le shisme e~tre
les élites dirigeants et la masse. En prenant des décisions favo-
rables aux élit~s les gouvernements africains retardent la montée
du niveau de vie de la masse africaine; c'est le phénomène connu
sous le nom de "croissance sans développement".
.../ ...

-80-
*
*
*
Dans cette premi~re partie, nous avons décrit les
principaux facteurs ayant incité les firmes
(Nard-Américains et
françaises) à exporter dans les marchés d'Afrique Noire Franco-
phone et quelquefois à s'y implanter directement. Nous avons
vu que ces facteurs ressortissaient des caractèristiques géné-
rales de l'environnement industriel, des particularités de
l'activité de chaque entreprise, mais aussi, dépendaient du
comportement des pouvoirs publics des pays concernés (pays afri-
cains et pays développés).
~ Ce qui concerne le rapport Sociétés internationales -(~ts
africains, il n'y a pas un conflit fondamental d'intérêts et
les réalités politiques et économiques montrent plutot une
coopération et une fusion d'intérêts (74) Toutefois dans les
1
marchés africains les risques politiques et économiques y sont
,...
1
très importants et constituent les limites à l'implantation
1
directe des sociétés étrangères.
t~
~.
(74) Sans doute l'exemple le plus spectaculaire de l'impact des
sociétés internationales sur la politique africaine avait-il été
t
ce que nous avions connu sous le nom d'Affaire lONRHO". Cette
"affaire" avait éclaté lorsque l'ancien secretaire général de
\\.
l'organisation de l'Unité Africaine (O.U.A.), Mr Nzo EKANGAKI
avait engagé la LDNRHO (société américaine dont les intérêts
couvrent l'industrie minière, le. commerc~~. les journaux, les
1:
bureaux d'études et le transport) à titre d'expert en matière
f
de pétrole. Tous les réseaux de la presse interna-tionale ayant
accès au continent africain firent de longs commentaires sur
f
l'engagement de la lDNRHD le trouvant assez embarassant, pour
l
l'O.U.A. à cause des investissements considérables de cette
~
société en Afrique et particuli~rement dans les térritoires non
~
encore libérés de l'Afrique Australe. A l'époque personne, à
l'exception de EKANGAKI, n'avait nié l'affirmation selon laquelle
"l'affaire lDNRHO'#avait jo~é un rOle déterminant dans la
démision de Mr EKANGAKI qui n'avait servi que pendant la moitié
de san mandat de quatre ans.

-81-
-jTITRE DEUXIEME!
"LES MARCHES AFRICAINS DE BIENS D'EQUIPEMENT"
-0-0-0-0-0-0-0-0-
Pour étudier la nature et l'importance du marché
des biens d'équipement dans les Etats d'Afrique Noire Franco-
phone,
il convient de n'en retenir que les produits caracté-
ristiques ; significatifs parce qu'ils sont des composante~
économiqu~s essentielles d'une économie en voie de dévelop-
.pement (directement, en amont ou en aval d'industries nationales
existentes.)
1
é
1 . '
Cinq produits d'équipement lourds (appareils agricoles
i
appareils de travaux publics, appareils de traction ferr~viaire
poids lourds et appareils de manutention) et quatre produits
d'équipement légers (électrophones et magnétophones, machines
à laver,
recepteurs radio et les cyclomoteurs-motocycles)
ont ainsi été sélectionnés, qui représentent l'ensemble des
secteurs de l'activité économique africaine, permettant une
première approche concrète et évolutive du marché avec, pour
chacun des produits, la définition des besoins exprimés et les
perspectives pour 1980.
Cette analyse de~ marchés africains débouchera sur
l'étude de la vente des biens d'équipement étrangers car si
les pays africains ont besoin de ces matériels compte tenu
de leur niveau de développement,
il ne faut pas par ailleurs
leur ve~ëre n'importe quoi et sans politique commérciale
appropriée.
Nous aborderons enfin, les différentes techniques de
pénétration d'un marché étranger (africain) et les conditions
de réussite.

-82-
1
APITRE PERMIER
LA DEMANDE DE BIENS D'EQUIPEMENT LOURDS
On assiste depuis quelques années dans les Etats
d'Afrique Noire francophone à une restructuration du marché
t
indu~triel et commercial ; chaque année davantage la demande
i
se d~place des organismes publics, industriels et commerciaux,
1
r.
vers les consommateurs privés. Et si l'administration et les
t
grands travaux d'intérêt. national
(infrastructures portuaires,
1
routes, bètiments publics, etc ••• ) demeurent le véritable
moteur de la demande intéJieure, le marché tend vers une
plus grande maturité économique ~ans cependant atteindre
encore une consommation de masse.
Au déplacement de la demande des administrations
et des entreprises vers le3 consommateurs privés s'ajoute
une évolution à l'intérieur même de la demande vers une plus
grande sophistication des produits manufactutés, mais égale-
ment une importante diversification des besoins exprimés.
Ce phé~om~ne est lié à l'urbanisation rap~de des Etats
africains qui a bouleversé les mentalités et transformé
les motivations d'achats des consommateurs, ainsi qu'è la
hausse du niveau de vie dont les effets sont maintenant
bien connus : effet de "démonstfation" lié aux habitudes
et au niveau de consommation des populations.
Dès lOfS les limites de cette étude sont celles
du niveau de développement des économies africaines : insuf-
\\
!
fisance et anciennet~ des informations statistiques.
1~
1 Le marché des appateils agricoles
une faible
progression de la demande
11 -
Les caractéristiques du marché agricole.
Le marché de2 appareils agricoles ne progresse que
faiblement depuis quelques années et tend à se limiter aux
.../ ...

-83-
i~6truments les moins élaborés (1).
C'est au niveau des tracteurs agricoles que la
chute est la p).us considérable.
En Cote d'Ivoire, où les achats de tracteurs
1
agricoles avaient représenté en 1971 une moyenne de 350 Millions
f
1
r
,
de Francs C.F.A., ceux de 1972 se sont limités à 177 millions
j
J
de francs C.F.A., soit une perte de près de 50.% Le ralentis-
1
j
sement des importations est également sensible au Sénégal,
1
et au Cameroun; c'est-à-dire les pays d'Afrique Noire
L
Francophone dont les achats de ce type de matériel sont
l,
généralement les plus considérables.

L'état actuel de la nomenclature de Bruxelles et
1
l'utilisation qui en est faite en Afrique ne permet pas de
1
conna1tre en détail les caractéristiques des appareils agricoles
reçus par les Etats d'Afrique Noire Francophone. On trouve
\\
des rubriques telles que "tondeuses à gazon" ou "tarares"
qui recouvrent des matérie13 assez mal détérminés, et l'on
cherche vainement les herses, les semoirs, les houes tractées,
les souleveuses d'arachide
et autreE engins d'utilisation
couranLe en Afrique (billonneuse,
,arcleu~e, arracheuse •.• )
Pour simplifier les choses les apparéils agricoles
ont été regroupés en quatre catégories : les appareils de
préparation du sol et de culture, les appareils de récol~s,
les appareils de protection (pulvérisateurs) et les machines
diverses. Il n'est pas certain que ce regroupement soit
parfait ni même satisfaisant, mais il faut s'en contenter
car il~kxiste
pas pour l'instant d'autres possibilités.
(1) Les freins au développement d'un véritable marché sont
tout autant d'ordre économique que psychologique; nature
d'appropriation des sols entrainant une parcellisation des
terres cultivables; méthodes de cultures qui n'ont pas permis
encore la généralisation de l'attelage; faible niveau de
développement technique des cultures vivrières notamment •••
- Pour d'autres renseignements voir: Marchés tropicaux
et Méditerranéens nO 1519 du 20L12/74
- Voir également "les cents produits clefs du marché"
dans EDIAFRIC
(Documentation Africaine, Paris 16é)
57 Avenue d'Iéna.
... / ...

-84-
1
1
On constatera que l'évolution globale du marché
,
d'importation du matériel agricole est faible et qu'au niveau
,
de l'Afrique Equatoriale, le recul est très net en 1972 ;
j
au moins par rapport en 1971. Si l'on compate cependant les
achats 1972 à ceux effectués cinq ou six ans plutot, on
observe presque partout une progression substantielle
(tableau nO 13,14,15).
j
1 -
12 - Les besoins exprimés par les Etats d'Afrique Noire
l,
Francophone
Ces besoins sont actuellement estimés à environ
6.000 tonnes d'appareils agricoles (études de marchés réalisées
11
par EDIAFRIC-FRANCE). La satisfaction de la demande est assu-
t
rée par les importations (60 %) dont la valeur (tableau 16
et 17) est passée de 1.millard de francs C.f.A en 1971 à
1,3 milliards de francs C.F.A en 1972.
Les pulvérisateurs se classent parmi les matériels
les plus demandés, mais les appareils de ~réparation du sul
et de culture trouvent dans un certain nombre de pays un
marché de plus en plus large (tableau nO 13 et 14).
Il faut sans doute tenir compte du fait que quelques
fabrications d'outillage agricole sont réalisées au Sénégal
(capacité: 100.000 unités de matériel de culture attelée et
de charettes) ; au Cameroun
(3.000 Tian de matériel divers)
en Cote d'Ivoire
~800 moto-décortiqueurs à café; 500 bat-
teuses à riz) ; en Haute Volta (3000 charettes et 500 poly-
culteurs) ; et au Mali (6 500 charrues, 3 500 multiculteurs
et 3 500 charrettes).
Toutefois, en dehors de la SISCOMA (Société Indus-
trielle Sénégalaise de Construction de Matériel Agricole) et
de TROPIC à Douala, ces entreprises ne couvrent pas encore
une très forte proportion des besoins nationaux des pays ou
elles sont installées et n'exportent pas leur production •
.../ ...

-85-
TABLEAU N° 13
Importation d'appareils agricoles divers dans les
Etats d'Afrique Noire Francophone
SOURCE
March~ Tropicaux et M~diterran~ens nO 1519 du 20/12/74
:'
·:
':
:
·
:
.
Appareils
Autres appa-:
Tarares et
:Autres machi- " Batteuses
:Pulv~risa­
ag r icol e r;
reils agrico:
similaires
:nes agricoles
faneuses
:teurs Duster
PAYS
à disque=
: V. 8 n mi Il ion ,;
:V. en millions:V. en millions:V. en millions:V. en millio~ V. en milli
: C.F.A. 1972
: C.F.A. 1972
:
C.F.A. 1972:
C.F.A 1972
:
C.F.A 1972:
C.f.A 1972
-----------------------:----------------:--------------:--------------:--------------:------------:-----------_.
S~n~gal ••••••••••
1 , 1
·
213,1
:
9,3
:
3,6
·
32,1
·
56,4
·
·
·
Ma 1 i
.
6,8
:
166,2
:
:
-
3,5
·
11 ,4
·
·
25,4
·
- Mauritanie .••••••
6,5
:
1 ,5
:
-
·
-
·
0,1
·
1 , 1
·
·
·
Cote dl Ivoire •..•
5,8
:
53.0
:
26,5
:
6,8
·
39,5
· 129,0
·
·
- Haute-Volta ••.•••
12~3
:
21,4
·
-
·
-
:
6,6
·
·
Niger
.
1 ,6
·
9,5
:
-
,
0,4
·
5,8
·
6,5
·
·
·
- Dahomey ••.•••••••
4,6
·
·
32,7
·
-
·
0,6
·
1 ,8
:
42,0
·
·
·
·
:----------------:--------------:--------------:--------------:------------:-------------
TOTAL 1972 ••••
26,4
488,3
57,2
14,9
90,7
267,0
-----------------------:----------------:--------------:--------------:--------------:------------:---------
---~
:
Tot.aux
1971 .••••
·
26,5
·
236,8
·
26,2
·
16,3
·
138,5
· 210
·
·
·
·
·
·
1970 •.•••
·
117,9
:
210,9
·
34,8
:
7,6
· 150,4
· 226,9
·
·
·
·
POUR les
1969 ..•••
·
34,8
·
147,5
·
39,7
·
e,9
·
73,7
· 283,1
·
·
·
·
·
·
1968 ••••.
·
40,3
·
207,1
:
25,4
·
7,8
:
88,0'
:
129,0
·
·
·
Bnn~es
1967 ..•.•
:
40,7
:
428,4
·
15,9
:
11 ,9
·
30,3
· 143,8
·
·
·
1966 •••••
:
50,7
,
412,2
·
21 ,5
·
7,6
·
31 ,6
· 73,3
·
·
·
·
·
1965 ••.••
:
14,6
:
171 ,3
·
93,6
·
8,2
:
18,8
· 162,0
·
·
··
.../ ...
..
__...
,._-____.....":""'".,.-.---.
.. ....' .., .f _.
_
. . . . . .
_.---.'-,.....-_ ..
-- --
..-,.--.-..
~
.,.
r
."..--:.-
~
.~_
m
_-~
,'". - -
~.-

-86-
TABLEAU N° 1tl
Importation3 de matériels agricoles divers
dans les pays équatoriaux ex-français
SOURCE
Marchés Tropicaux et M~ditérran~ens
Op; Citée
Anné~ 1972, Valeurs en millions de francs CF~
:-----------------------------------------------------------------------------
Congo
Gabon
R.C./L
Tchad
._--------------------------------:--------------------:-------------------:--------------------:---------------
Appareil8 de protection
des végé tau x ...•.••....•••
2.7
6,6
30,7
1 ,5
Engins de préparation du sol
~
4,8
~
23,9
Autre~ appareils de récolte
3,4
11 ,4
9,7
0,2
Autres machines d'agriculture
2,2
1 ,0
7,5
:--------------------:-------------------:--------------------:---------------
Totaux . . . . . . . . . • . . • . .
23,1
23,8
67,9
25,5
--------------------------------:--------------------;-------------------:--------------------:---------------
Totaux pour les années suivantes:
1 971 •.•..•.•••••..••.
·
25,7
:
11 , 3
:
67,9
:
123,2
·
1970 . • • . . • . • . . . . . . . . .
:
56,6
:
14, 1
·
33,0
·
145,3
·
·
1969 . . . . . . . . . . • . • . . • .
·
16,8
:
12,6
·
43,6
:
109,3
·
·
1968 . . . . . . . . • . . . • • . . .
·
6;0
:
16, 1
·
25,5
· r
43,7
·
·
·
1967 . . . . . . . . . . . . . . . . .
:
24,0
:
9,2
:
28,0
·
10,0
.
·
1966 .••.....•.•••••••
:
12,9
.
9,4
:
26,3
·
! 4,2
·
1965 •••••••.•••••••••
:
41 ,2
:
5,7
:
23,9
·
92,4
·
.../ ...

TABLEAU N° 15
Importation de machines et appareils agricole
divers au Cameroun et au TOgo
SOURCE
Marchés Tropicaux et Méditérranéens
Op.
citA
-
)
Année 1972, Valeurs en millions
)
de francs C.F.A.
)
Types d'Appareils agricoles
:------------------------------------------))
(
:
Cameroun
:
TOGO
)
(---------------------------------------------------------:--------------------:---------------------)
(
. . ,
(
Pul vér i 5a teur s ••••••••.••••••••.••••.••..••••••
1lL..1
~
1
Engins de prépatation du sol •••.•••..••...•..••
21 ,7
7,6
~
\\
Apparei l s de récol te •••.•.••••••.••••••..••.•.•
40,5
2,6
j
(
)
Autres machines agricoles ou horticoles •.•.••••
36,0
9,6
(
)
(
Totaux........... ••••••••..•••..
:
168,9
:
43,7
)
(
.
.
.
.
~
(---------------------------------------------------------:--------------------:---------------------
(
:
:
)
( a n n é e s
1 9 7 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . :
179,9
:
59,7
)
(
1970.......
:
133,8
:
46,3.
)
(
1969.............
:
142,0
:
50,1
)
(
1968..........
:
169,6
:
25,7
)
(
1 9 6 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . :
78,5
:
27,6
)
~
1966
:
102,1
:
25,5
)
\\
1 9 6 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
:
124,4
:
18,3
)
~
~
~
~
(
:
:
)
.../ ...

-88-
TA 6L EAU I~ 0 16
Origine des importations de matériels
agricoles en 1972, valeurs en millions
de francs C.F.A. pour le Sénégal, le Mali
la Mauritanie, la Cote d'Ivoire, la Haute-
-Volta, le Niger et le Dahomey
SOURCE
Marchés tropicaux et Méditérranéens, Op; cité
,
les pays d'importation
Outillage3 à main
Pulvérisateurs
t
-------------------------------------f----------------
---:l~------------------
.
rt
France . . • . . . . . • • .
171
283,5
,

Grande-Bretagne .• .. ...... . . ..
215
10,5
Allemagne . . . . . . . . . . . • . . . . . . . .
61
c;
, ,
93,0
Pologne . • . • . • . . . . • . . . . . . • . . . .
22,0
Tchécoslovaq~ie. .. ...........
4,0
Ghana ••• ·
.
1 , 5
Italie .•.. .... . ........ ......
10,5
3,5
Autriche. ·
.
1 , 5
Japon ••••.•••.•.••••••••••.•.
1 ,0
U.S.A •.•.. . ..................
0,5
6,5
Bel gique •.•.•.••.•••••••••.•.
9
Hongrie. ·
.
2,0
Nigéria. ·
.
1 , 5
Formose. ·
.
3,0
Su i S c.B ••• ·
.
0,5
Danemark. ·
.
5,0
SUE DE ••••••••••• .............
4,5
Chine Populaire.
6,0
Yougoslavie.
1 , 5
Pa ys-Ba 3 •••••••••••••••••••••
1
.../ ...

-89-
1
TABLEAU N° 17
: POSITION DES PRINCIPAUX fOURNISSEURS
en % ..:;ur le~. importations totaleS> en
,
valeurs pour 183 pays d'afrique de
l'Ouest.
SOURCE
Marché Tropicaux, Op. Cité
.'
1
1
!i-l
1
LIBELLES
1971
1972
------------------------------------:-------------------:------------------_.
1
l1
A - Outillage à main
\\
- France ..••••••••.•.•..
32,0
33,0
- Grande Bretagne .•.•..•
38~5
41 ,5
Allemagne F~dérale...•
18,0
12,0
-
Pologne
.
2,5
4,0
Gha na •••••••••••••••••
2,0
- yougoslavie ••••••••.••
-
U.S.A ••••••••••••..•..
-
Belgique •••••..•••••..
1!
t

1
6 - Pulv~risateurs
i
,~
- trancs
.
57,5
65,5
f
\\
- Allemagne F~dérale••••
21 ,5
21 ,5
-
U.S.A ••••••.••••••....
5,0
1 ,5
-
Italie
.
5 ,1
1 ,0
- Grande Bretagne ••.••••
3,5
2,5
-
Ghana ...••...•••.••••.
2,0
.../ ...

-90-
Si le marché est loin encote d'atteindre un u~ri-
table ~euil de d~collage, le, perpective~ en parais~ent
cepenGa;ll nettement favorable du fait des efforts d'infor-
mation et d'éducation entrepris par l'ensemble des gourver-
nements africains.
13 - Les perspectives d'avenir
Les perspectives portent sur une demande estimée
de 8 500 tonnes en 1980 (estimations de EDIAFRIC-FRANCE). La
diversité de5 besoins exprimés ne permettra pas de limiter de
façon conséquente la valeur des importations au cours des pro-
chaines années, malgré l'extention de la production locale,
notamment au Tchad (11
000 charrues, 2 500 motoculteurs,
2 500 charrettes).
II
: Le marché des appareils de travaux publics
un marché important.
La modernisaticn de l'économiE des Etats d'Afr_que
Noire Francophone a pelmis le développement au cours de;
dix derniÈres années d'uQ important marché des appareils
de travaux publics.
L' urbani~ation, l'extension du réseau routier
et les grands travaux d'infrastures (ports, complexes
industriels et miniers, aéroports •.• ) ont créé une demande
importante qui, cependant, présente la caractéristique
majeure de porter sur de~ biens durables dont l'acquisition
correspond à des besoins spécifiques, ponctuels: barrages,
ports en eau profonde •.•
nécessitant un volume important
d'équipement.
21
- Les caractéristigues du marché des appareils
de travaux publics.
le matériel d'extraction et de terrassement repré-
sente l'eEsentiel de la demande des pays d'Afrique Noire
Francophone. Toutefois, c'est le secteur matériel de levage
et de manutention qui s'est le plus développé en 1972 par
rapport à l'année précédente (tableaw nO 18). C'est dQ essen-
tiellE~ent aux énormes achats effectués pAf la Mauritanie

li

/
• • •

-91-
pour l'~quipement de ses mines, notamment celle d'Akjoujt,
et de son port minéralier. On note aus~i de forts accrois-
sements d'importations de matériel de levage et manutention.
Taoleau nO 18
Import8tio~ en valeurs par cet~gories de
matériels.
SOURCE
March~ tropicaux 4é trimestre 1974 P. 3449
(
)
(
:
1971
:
1972
)
(----------------------------------:_------------:-------------)
~
~
~
Pompes et motopomptes (P.M.P)
3 283,1
3 646,3
j
(
Levage et manutention
L.M.)
3 274,8
4 641,3
)
~ Extraction et terrassement (E.T>~
5 33~,0
5 300,2
~
(
Carrières et divers (C.D.)
1 121,7
:
1 588,7
)
~
------------ ~-------------~
~
TOTAUX........... ....
~ 13 016,6
~ 15 176,5
~
(----------------------------------7-------------7-------------\\
(
; . )
.
)
(
Positio~ de chaque catégorie
)
(
dans l'ensemble
)
~
)
P.M.P...............
25,3
2 4 , 0 )
(
L.M. .•••.•. •.•.•.•••
25,3
30,5
(
E . T . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4 1 , 1 :
35,0
j
~
C . D . . . . . . . . . . . . . . . . . ·
~:~
~
~~:~
)
(
)
(
)
(TOTAUX.................
100,0
1 0 0 , 0 )
(
;
)
au Sénégal, au Gabon, au Togo, au Mali, en Haute-Volta et au
B~nin : ex Dahomey. (tableau nO 19).
Le marché des pompes, motopompes et compresseurs
évolue favorablement comme le montre le tableau nO A~ mais
sa progression, entre 1971 et 19~ est moins importante que
celle du matériel de levage et du matériel de carrière.
Le matériel de carrière reste en dernière position,
mais sa situation est en amélioration considérable dans le~
.../ ...

-92-
TABLEAU Na 19 :
Importance de matériel T.P.
SOURCE:
EDIAFRIC-FRANCE
(Documentation Africaine)
T = tonnes
1970
1971
1972
:--------------------~-------------------:------------
-----------------------
v = en million de CFA
v
v
T
v
--------------------------------:--------------------.-------------------:--------------------:--------------
·
S~n~gal
893,9
·
939,0
·
2 781
·
645,4
·
·
·
Mali
112,0
·
122,0
·
497
·
328,2
·
·
·
Mauritanie
824,7
·
1 274,2
·
4 227
·
2 169,6
·
·
·
Cote d'Ivoire
3 298,3
·
2 825,4
·
3 880
·
2 704,9
·
·
·
Haute Volta
467,8
·
470,8
·
312
·
188,2
·
·
·
Niger
646,6
·
532,1
·
797,0
·
430,9
·
·
·
Dahomey
430,3
·
283,6
·
605,0
·
317,5
·
·
·
Congo
387,7
:
720,3
·
877,0
·
707,8
·
·
Gebon
1 083,6
·
1 111,4
·
3 659,0
·
1 825,6
.
·
·
·
R.C.A.
.
325,6
·
325,8
·
·
493,0
·
·
325,8
·
- Tchad
146,6
·
426,1
·
135,0
·
142,4
·
·
·
- Cameroun
2 268,7
·
2 036,3
·
3 332,0
·
1 892,4
·
·
·
- Togo
540,3
·
467,9
·
2 602
:
1 329,3
·
·
:--------------------:-------------------:--------------------:-------------_.
·
·
TOTAUX
11 425,5
·
11 354,9
·
24 197,0
·
14 008,0
·
·
·
:
•·
.../ ...

"
-93-
1
Etats d'Afrique Noire Francophone. Sa participation au
marché global passe en effet de 8,3 %en
1971 à 10,5 %en
,
1972 (tableau nO 18).
1
22 Les besoins exprimés par les Etat~ d'Afrique
f.
Noire Francophone et les perspectives d'avenir
221
- Besoins exprimés
\\
1;
1
Les besoins exprimés en 1977 par les Etats
t
africains francophones s'élèvent environ à 27 000 tonnes
1
d'appareils divers. La satisfaction de la demande est
assurée presque essentiellement par les importationË qui
ont plus que doublé, en valeur, au cours des dernières
années passant de 6 700 millions CFA en 1968 à 14 000
millions en 1972.
Les plus gros acheteurs africains de matériels
de travaux publics sont les pays miniers
(ZaIre., Togo,
Sénégal, Mauritanie, Gabon .•• ) auxquels s'ajoutent certain~
états ayant déjà atteint un niveau de développement élevé
(COte d'Ivoire et Cameroun notamment) et dans lesquels
étaient réalisés en 1972 de gros travaux routiers,
ferroviaires,
portuaires ou des aménagements agricoles d'envergures.
Les principaux fournisseurs sont principalement
la France, les Etats-Unis et la République Fédérale Allemande
(Tableew nO 20).
(,
222 Les perspectives d'avenir

il
La poursuite du développement des grands travaux
d'aménagements et d'infrastructures en Afrique Noire Franco-
phone (2) devrait permettre le renforcement du marché des
appareils de travaux publics (les besoins exprimés devraient
atteindre plus de 30 000 tonnes en 1980) dont la demande,
d'ores et déjà, permet d'envisager l'implantation d'une indus-
,
trie de fabr ica tion l oce le de peti ts
~'f<?-'W\\e...~.
(2) Pour une étude détaillé~des grands travaux en Afrique
Noire Francophone voir: marchés tropi~Bux et Méditer-
ranéens 4ème trimestre 1974, 13ème édition, P. 3449
.../ ...

-95-
III
Le marché de traction ferroviaire, et des
wagons de marchandises
: un marché très fluctuart
31
-
Les caractéristiques du marché
3'1
- Le marché d~ matériel de traction ferroviaire
Le ma;shé du matériel
f"erroviair8 a entregistré une évolwtion
partic~11brem8nt rapLde au cour: de~ dix dernitre~ années
dw fait d'u~e part de~ important~ programmes de développement
ferroviaire mi~ en place dans la majeure partie des paY3
d'Afri ~ue Noire Francophone et, d'awtre part, consécutivement
a~x plans de modelni3ation et de renouvellement du ~atériel
roular;t.
Les imptratif~ de la vie industrielle contemporaine
oblige~t l'en~emble des Etat3 à mettre en
~ervice de~ dqui-
pement3 d'autant plus performants que les conditions de
circulation et d'entretien du mat~rie] sont très éprouvantes.
Cmla eEt vrai nlus encore sur les réseaux o~ le trafic est
essentielleme:Jt lié aux activités industrielle~" : mine::,
exploitation forestière etc .•• et impose une rotatior- rapide
des machines,
d 'o~ un vieillissement t.ec/,;lique accéléL!;.
La demande de matériel de traction ferroviaire,
très d~namique, est particulièrement fluctuante compte tenu
du rytnme de renouvellement des équipements ferroviai~es.
L'alternance des mises en place d'une année à
l'autre, d'un Etat à l'autre, conduit à une certaine sta-
bilitécu
montant des importations pour l'ensemble de~ pays
j'Afrique Noire Francophone.
L'8xtension du réseau ferré africain
(3) au coura
de2 prochaines années devrait assurer une nette progression
de la dema~de de matériel de traction ferroviaire et per-
mettre le renforcement des atelier~ d'entretien encore peu
dtveloppés.
(3) Da;-:3 les programmes d'extension en cours OL! en voie de
réali~ation nous notons: Transgabonais, R.A.N.
(déserte de
la rÉ~ion de Tamboa dans le Nor~ Voltaïque et d'une partie du
Niger et du Mali),
D.C.D.N.
(nouveau tronçon pour la déserte de
1 a c i me ~, t e ( i e de Po b é ), Re F5 (1 i 9 r1 e de '7 00 km pou r" l' é va c u a t ion
du minerai de fer de talémé).
... / ...

-97-
32 - Les besoins exprimés et les perspectives
d'avenir
321
- Les besoins exprimés demeurent difficilement
estimables pour le matériel de traction ferroviaire et pour
les wagons de marchandises du fait du caractèrè. ponctuel des
programmes mis en place pour le premier alors que la demande
est très fluctuante d'une année sur l'autre po~r le deuxième.
- Les importations qui assu~ent la couverture de
la totalit~ des besoins en matériel de traction ferroviaire
sont passés de 1 154 tonnes en 1970, 1 641
tonnes en 1971,
et.' 512 tonnes en 1972, sail en valeur 1 milliard en 1970
1,7 milliards en 1972 (tableau nO 2~).
- les importations de wagons de marchandises sont
passées de 3 762 tonnes en 1970; à 5 628 tonnes en 1971 et 5 786
tonnes en 1972 soit 1 040 millions de francs C.F.A. en
1970 ; 1 285 millions de francs CFA en 1971 et 1 320 millions
de fra~cs CFA en 1972 (tableau 21).
Les eays miniers et forestiers
(Mauritanie, Gabon,
éénégal ••• ), sont les principaux demandeurs de wagons de mar-
chandises.
322 -
Les perspectives pour 1980
Elles sont importantes pour les wagons de marchan-
dises consécutivement au développement minier des Etats
d'Afrique Noire Francophone mais sont difficilement chiffrables.
La diversification de la· demande (grumiers, porte conteneurs,
minéraliers, citernes .•• ) limite les possibilités de mise en
plece et de développement d'une véritable industrie locale
qui ne concerne,
jusqu'à présent, que quelques unités artisa-
nel6.
... / ...

-98-
TABLEAU N° 21
Mat~riel
ferloviaire et wagons de marchandises
établi à partiI
de la Documentation Africaine
EDIArRIC
:
ilLe" pian~ de d~vel~ppemet.t de
p a y _, d' A f r i que No.i r e / le:, .pro d IJ i t s c 12 :' du
malch~ africain" 1974.
Tonne':>
r:
1970
1971
1972
J
.. _---------- .. ----:
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - : - - - - - - - - - - - - - - - - - - : - - - - - - - - - - - - - - - - - -
j
1
Pays
M. T.F.
:
W.M.
,:M. T.r.
:
W.M.
:
M. T.F.
:
W.fJI.
- - - - - - - - - - - - - - - - - : - - - - - - - - - _.: - - - - - - - - -': - - - - - - - : ~ - - - - - - - - - ! - - - - - - - - - : - - - - - - - -
CamerOLn
610
93
165
955
244
2 38
l'
f'.C.f1.
10
1:
Congo
1
348
017
3 196
921
1 24
Côte d'Ivoire
i
78
1 049
210
575
107
1 02
1)8 home /
180
32
37
31
:.:abon
l
1 1
1
1
\\
,
1
3
,
~
:', ~ ,-' ! i tan i e
21
1 169
134
~
1
84
1
1
28
24
1
t1
~J é négal
264
721
78
862
:
125
1 02
f
t
Tcr-:ad
~
Togo
301
1 1
\\.
38
UJ5EMBLE
M.l.f.
=
MBtér~el de traction fer,oviaire
W.M.
= Wagon: de Marchandi~e5
... / ...

-99-
1V - .bJLma r Ché _ de::: -E=o-=i-=d~,:~. -:J:;.;;'O:,.;l;.;...'r....d=-=..s_.:..--=u;.;.n~.;;m-=a:;.;r::..;c;,...' r~ié~
tr~:s dynami~
(
411 - Le; donn~8/ fondamentale)-
!1
1
L~ COte d'Ivoiro vient en tête des pays
d'Afrique Noire francophone avec plus de 5 400 véhicli],es
1
utilitaires immatriculés en 1973 contre 5 000 en 1972 et
4 000 en 1971-
1:
Sur lin total global de prés de 16 000 véhicules
t
utilitaires pour l'ensemble des pays de l'Afrique Noire
Francophone en 1973,
le marché Ivoirien a représenté 3 116
l
véhic~les légers sur 10 700 et 2 300 véhicules lourds sur
\\
,
.
..'1
5100. La COte d'Ivoire précéda dans l'oi'dre ~ Cameroun
(3 400 véhicules en 1973 au total contre 3 200 en 1972),
1
le Gabon (1 600), où la progression est la plus forte
(+ 54 %)
1
1
par
rapport à 1972
(1000) et à fortiori
le Sénégal
t
(1 430 en 1973 contre 1 530 en 1972).
f-t
Si les immatriculations ivoiriennes de véhicules
~
lourds progre:,sent réguliè:; ement d'une année sur l'autre,
ceJle
des véhicules mi-lourds ont été cependant en 1973
inférIeures à celle3 de 1972
(tableau nO 22).
1
412 - Le~ fouTni5~eur
~trange-
t
t
Toutes marques
confondues,
la France en
~
COUVlant ~ du marché en 1973 (comme en 1972)L-a confirmé
sa place de premier fou:ni3~eur des pays d'Afrigue Noire
frar1c;JphOne avec prè~l de 9 400 véhicules utilitaires contIe
B 600 en 1972, devançant dans l'ordre :1 'Allemagne Fédérale
(2 76~) et le Japon ;1 617) qui se maintiennent sans diffi-
culté~ ; la Grande Bretagne (1 500) qui chute de plus de 500
véhic\\.Jltes par rapport à 19 7 1, et l'Italie (252)
(tableau
n°t31) .
.../ ...

-100-
TABLEAU

22
La répartition des véhicules utilitaires
en Afrique Noire Francophone (base:
immatriculations)
SOURCE
Afrique indu3tries nO 82, Janvier 1975
l
1971
1972
1973
'_la::.i':iement
:-------------------------------:-------------------------------:-------------------------------
:
10tal
:mi-loutds:>lourds:
total
:mi-lourds:~ lourds
:
total
: mi-lourd~:
lOULd~
.vehicules
. 3,5 TC.U., 3,5TC.U
.V~hicules . 3,5 TC.U •• ~,5TC.U•• V~hicules • 3,5T C.U. "~,5 leU
________________ ;UIllltai{e~;---------;---------;-util!ta1~;----------;--_-----_;-utillt~---;----------;----
_
,tf:J d
l\\ioi.c
4 043
2
514
1 529
4 988
3 139
1 849
5 416
3 116
2 300
jmB: ou,,
2"-9"91
2 254
737
3 192
2 403
798
3 412
2 670
742
'.:lon
921
675
246
1 D37
729
308
1 597
1 038
5'59
, (ya l
1 272
962
31D
1 529
1 060
469
1 430
1 164
266
.gsr
743
~61
182
643
507
136
755
504
2~ 1
.Ji '90
829
522
307
606
410
196
660
486
194
ëlute-volt.a
504
422
82
4 05
351
54
500
372
128
J lJO
660
409
251
573
386
187
486
335
151
:jnomey
443
266
177
552
375
177
426
321
105
• C • A •
493
381
112
417
302
115
409
275
134
iad
391
294
97
337
276
61
416
286
130
:l~ ri tenie
320
225
95
349
260
89
373
166
207
:-----------:---------:---------:----------:----------:---------:-----------:----------:--------
TOTAL
:13 610
9 485
4
125
14 627
10 19'7
"
430
15 900
10 733
5 167
... / ...

-101 -
TABLEAU N° 23 : Les pays fournisseu~D de l'Afrique Noire
francophone
SOURCE: Société>et Fournisseurs d'Afrique Noire et de
Madagascar 1974
Documentation Africaine (EDIAFRIC-rRANCE)
'1
57, Avenue d'Iéna,75783 PARIS
!
1r
1
,
i
1
- mi-lourds
3,5 T C.U.
L
lt
.
----~~~~~~~~~~-------------:-----~~~~-------:----~~~~-------:---~~~~-------- l,
.
.,.
1
r"'arch' total . . . . . . . . . . .
9 485
10 197
10 733
t
F snee ••••••••••••••••
5 947
6 808
w
7 469
G~ande-Bretagne•••••.•
1 717
1 609
1 259
\\
Allemagne Fédérale ....
1 123
1 192
1 132
J ep 0 n . • . . . • . . . • . • . . . . .
588
522
823
Italie . . . . . . . . . . . . . . . .
60
56
28
Divers . . . . . . . . . . . . . . . .
50
11
22
---------------------------:----------------:---------------:---------------
- Véhicules lourd :~,5 T C.U.
Marché total . . . . . . . . . . .
4 033
4 329
5 167
France • • • . . . . . . . • . . . • .
1 774
1 784
n98
Allemagne fédérale ••••
1 111
1 178
1 637
J ap 0 n •••••••••••••••.•
434
729
794
Grande Bretagne ••••.•.
355
345
242
Italie . . . . . . . - . . . . . . . .
206
209
223
Divers . . . . • . . . . . . • . • . .
121
·
136
213
i
l
---------------------------:----------------:---------------:--------------- ~~
- Total de A+ B
-----------------------------------------------------------------------------
March~ total .•..•...•...
13 486
14 479
15 900
France •...•.•...••••.••
1 721
8 592
9 367
Allemagne FédILale . . . . .
2 234
2 270
2 769
Japon . . • . . . • • . • . . • . . . . .
1 022
1 251
1 617
Grande-BI"etagne ....•...
2 072
1 954
1 501
Italie
.
266
265
251
Dive:::. . . . . . . • . • • . • . . . . .
.
171
147
395
.
·.
-------------_._~-------......;.;..;.=----------------
... f ...

i
-102-

,
1
En ce qui concerne le~ utilitaires mi-lourds, Peugeot,
Renault et Land-Rover avec respectivement 3 490,3 360 et
1 240 véhicules précèdent très nettement Toyota (665).
Mais Toyota a pratiquement doublé le volume de se~ ventes
entre 1971 et 1973 tandis que Land Hover a enregistré dans
le m~me temps un déficit de 300 véhicules (tableau nl!3' Bis).
En ce qui concerne les véhicules lourds (3,5 T C.U.)
8erliet avec plus de 1 200 camions et tracteurs en 1973 a
l .

maintenu sa position devant Saviem (644). Quant
1
à
Mercedè~,
il arrive pour la première fois en tête des constructeur~
avec 1 260 camions et tracteurs immatriculés et s'est ~u~titué
à Ber:iet en 1973,
leurs ventes représentant ensemble 46 %
du marché d'Afrique Noire Francophone. C'est dire que la
progression de Mercedes, déjà amorcée en 1972, a été parti-
culièrement forte en 1973 : en 12 Mois,
ses immatriculations
se sont accrues de plus de 300 unités (40 %), devanç.ant celles~.
Berl_et au Cameroun, au :ongo, en Cote
'Ivoire, en Mau. itanie
et en R.C.A.
MAN, deuxième constructeur allemand (derrière Mercedes)
sur le marché africain a enregistré une progression encore
plus importante (58 %), sur un volume certes moins considé-
rable (192 véhicules en 1972, 301 en 1973).
Les guatre premiers constructeurs européens (France
Allemagne Fédérale,
Italie et Grande Bretagne) ont à faire
face à une concurrence japonai~e croissante. Moins sensible
1
au plan des utilitaires lourds (794 : Hino,
Isuzu ; Toyota
l
en 1973 contre 729 en 1972), la poussée se confirme au plan
des utilitaires mi-lourds (823 : Toyota, Datsun ; Mazda
Isuzu ; Nissan et Hino en 1973 contre 522 en 1972). Les ré-
sultats cumulés des deux catégories ont permis aux construc~
teurs japonais de pa~ser de 1 251 véhicules en 1972 à 1 617
en 1973, soit une progression de 29 %' Les marques japonaises
ont d'ailleurs occupé en 1973 la premi~re place du Marché
Ivoirien des poids lourds avec 721 unités,
soit 31 %du total.
Elles ont pris la deuxième place en Haute-Volta avec 39 unités
sur
l26 (30 %). Elles se sont également situées en deuxlème
position. sur les marchés Nigériens et Togolais des utilitaires
.../ ...

-103-
TABLEAU ND 23 BIS
Les principaux fournisseurs
de l'Afrique Noire Francophone (par marque
de voitures.
SOURCE
Sociétés et fournisseurs d'A.N.F. et de Madaga8car
OP. Cité
·
itaires mi-lourds 3,5 T C.U:
.
1971
1972
·
1973
l .
.
-
:
:
:
t
1
1
'ché total
9 085
10 197
10 733
lt :
Igeot
2 771
3 131
3 490
)aul t
2 443
2 986
3 361
, el
1 675
1 564
1 238
'ota
363
342
665
.k:·:vegen
611
574
·
626
~if.'
.
~rol:ln
724
.
677
·
604
'd (R.f.A.)
:
312
304
274
. c ed e s
77
111
123
10rTlag
113
92
91
:.sun
94
63
50
!da
35
21
1: 9
Hard
27
3)
15
----------------------------:---------------:----------------:--------------
Poids lourds
et tracteurs routiers» à 3,5 T
C.U.
rc hé to tal
·
4 033
4 329
5 167
llt :
·
·
·
rcedes
759
·
·
·
903

1 260
·
rliet
1 057
·
1 115
1 206
·
Jiem
495
571
644
10
242
438
468
1
1
227
192
3D1
l
JZU
147
236
247
3t/OM
206
209
223
f
186
jford
196
153
140
ic
98
79
99
rd (G.B.)
120
163
84
·
.../ ...

-104-
1
,!
mi-lourds avec respectivement 90 et 71 unités. Dans le
-1
même gamme enfin, elles ont réalis~ une percée très sensi-
ble eu Congo en passant de 39 unités ~n 1972 à 102 unités
en 1973 correspondant à 21 %du marc~é congolais contre 10 %
en 1972.
Dans l'ensemble les constructeurs européens accentuent
leur effort de pénétration (5), fondant leur optimisme sur
une augmentation d'ensemble des besoins africains liée en
.
premier lieu au d~ve~ement des pays aux fortes 2otentia~
! -
1
lités.
t
En 1976, les besoins ont été environ de 20 000
véhicules utilitaires dont 13 000 véhicules mi-lourds;
3,5 T C.U. et 7 000 véhicules lourds supérieures à 3,5 T CU
les prévisions pour 1980 s'élèvent environ à 27 000
véhicules utilitaires pour l'ensemble des pays africains
Noire Francophones étudiés sans le Mali (estimation des cons-
tructeurs européens.
Toutefois, nous pensons que l'évolution du marché
ira dans le sens de la diversification des produits
il
y aura bien sOr des véhicules tous
terrains adaptés à des
conditions d'utilisation particulièrement dures, mais aussi
spécialisés dans le transport de tel ou tel type de marchan-
dises.
42 Les concessionnaires des poids lourds
en Afrigue Noire Francophone
421
- La compagnie Franç.aise de l'Afrique Occidentale
(C.F.A.a)
1
l
Pour apprécier l'évolution des ventes de la C.F.AD.
en Afrique Noire Francophone,
il faut tenir compte du fait
que celles-ci sont davantage orientées vers les véhicules
de tourisme et les utilitaires mi-lourds que sur les poidds
lourds.
.../ ....
(5) "La politique commerciale des quatre constructeurs euro-
péens sur le marché africain des poids lourds". Dans la revue
Afrique Infrastructures nO 82 année 1975

-105-
1
Les ventes d'utilitaires mi-lourds et lourds, dans
la gamme au-dessous de 9 tonnes, poursuivent cependant
1
,
en 1973 la progression qu'elles avaient amorc~e en 1972
- 1 500 unités avaient été vendues en 1972 dont
i
plus de 700 au Nigéria.
- 1 600 unit~s avaient été vendues en 1973 dont
800 au Nigéria.
Ces ventes sont résumées dans les tableaux ci-après
pour 3 Des 7 pays (Cameroun, COte d'Ivoire, Gabon, S~négal,
Togo, Ghana et Nig~ria) où la C.f.A.O. exerce une activité
L
l
autollobile.
t
TABLEAU N° 24
Imma tr icula tian;, 8es cami ons
Togo : Immatriculations des
1
.
de plus de 3 T. de C.U.
camions deplus de 2 T de C.U
Source: Marchés tropicaux
du 25 Juin 1976 nO 1598/ Afrique Infras-
1
r .
tructures nO 82,1975'
._----------------;-~:~:_--;-~:~~~ ~
: 1972
~ 1973
,
~)
~-------------------------------------
:•.
:ché Total
:
675
: 700 )
( Marché total

180
155
)nt C.f.A.O
)
(
dont C.F.A.O
Ford K 700 et
)
(
- Ford
50
~9
1 100
:
20
:
25)
(
- Toyota
:
8 :
16
._-------------------------------)
(---%-~~~~;~~--------~-3;~;--:--;;~~--
:.f.A.O
~ 3,0
~ 3,5)
(
. .
(•
•fl
.../ ...
l
,
~

r.;y-
Tableau nO 25
COte d'Ivoire: Immmatriculations des
camions de plus de 3,5 T de P.T.C.
Source
Afrique Infrastructures n082, P. 29 ; 1975
(
1
1972
1973
i
i
: -- --- - -- --- ----- - --- - -+---- -- -- --- --- --- ---- -. 1
9/13 T
13 T
) 9/13 T
13 T
1
:
1
-----------------------------.----------y
.
. ----------:-----------:----------- Ll.
t
'ch~ total ••••••••••••••••
9 13
395
323
409
dont C.F.A.O
i
DM 65 •••••••.••••••••••
18
20
1
! '
Isuzu LX.K. et T.S.O.
167
142
t
- Isuzu T.D. 72
53
65
l
.=-~~~~~:~~~~(~~:~~-~~~-------:-----:----:---~~------:-----:-----:---~~-----. 1.
;{, C.F.A.O.
61
19,5
52
23
422 - La soci~té commerciale et industrielle de la
cate d'Afrique (C.I.C.A.)
La société Commerciale et lndustrieille de la
,
COte d'Afrique distribue, dans la gamme des véhicules utilitairE 1
i
- en COte d'Ivoire: les marques Citroën et Isuzl ~
par CICA et O.M.
; peugeot et U.N.I.C. par le Société efri-
1
1
taine de représentation?industrielles (S.A.R.l.)
.
i
- en Haute-Volte: les marques Peugeot et U.NI.C. 1
f
H.V. et Isuzu par la compagnie voltaïque de distribution
\\
automobile et de matériel (CO.VO.DI.A.M.)
- Au Togo: la marque Toyota par C.I.C.A. TOGO
Les immatriculations réalisées en 1973 par l'ensemble
de ces sociétés ont représenté 1 945 véhicules (contre 1 684
en 1972) dont:
... / ...

-107-
.- 1 598 en Cote d'Ivoire (1 246 par S.A.R.I. et
352 par C.I.C.A.) contre 1436 en 1972 (1 075 par S.A.R.l.
et 361 par C.I.C.A.).
11.,
- 287 en Haute-Vilta (249 par C.l.C.A. et 38 par
Co.VD.DI.A.M.) contre 1 436 en 1972 (1 075 par S.A.R.l.
- 60 au Togo contre 66 en 1972.
La répartition en 1973 de ces immatriculations
par marques, résumé~ dans le tableau 26 est sensiblement
1
,.
1
la même qu'en 1972 : Peugeot avec 1 339 véhicules, vient
t
en tête devant lsuzu, Citroën, OM, Toyota et Unie.
TABLEAU N° 26 : Les immatriculations du groupe C.I.C.A.
l.
par marque.
,
SOURCE
Afrique infrastructures OP.Cité.
l.
(
:
)
~
:
1972
:
1973
)
(-------------------------------:------------:-----------)
(
)
(
Peugeot......... .....•..•
1 097
1 339
)
(
l s u z u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . :
267
2 8 4 )
(
Citroi§n..................
11 06
2 :
1 06
))
(
0 • M••••••••••••••••••••••
9 7
(
Toyota................. ...
66
6 0 )
(
Unie. • • • • • • •• .• • . . • . •• •• . :
46
:
59
)
~-------------------------------~------------:-----------~
1
TOTAL........... ....•
1 6 8 4 :
1945
j
i
1~ .fl
423 La comp~nie oPTORG
. Le d~partement Africauto de la compagnie
O-P.-:r'O....fl-G.. as sur e la r B pré sen ta t ion des ma r que s sui van tes
- Peugeot
au Sénégal, en Gambie, au Mali
et en Guinée.
- FIAT : au Cameroun et au Congo
FORD
au Cameroun et au Congo
- 8.M.W : au Cameroun, au Congo, en COte d'I-
voire, au Gabon, en Haute-Volta, au Mali, au Niger, en R.C.A
et Tchad.
1

-108-
1
1
- MAZDA : en Cote d'Ivoire
1
Les ventes d'AfricButo sont pass'es de 1095 v~hi­
j
.cules en 1972 ~ 1 249 en 1973 : le tableau ci-apr~s indique
leur r~partition.
TABLEAU N° 27
Les ventes de v~hicules utilitaires du
d~partement Africauta d'OPTORG (1)
SOURCE
Afrique Infrastructures nO 82, 1975
1
1
PAYS
1972
1973
'li
---------------------------------.---------------------.-------------------
.
.
,
negel et Gambie ••••••••••••••••
528
..
518
l i ..•.•••••••••••••.••••••••.•.
135
188
.uritanie ••••••••••••••••••••.••
:
91
82
meroun •••••••••••••••••••••••••
76
77
ngo ••••••••••••••••••••••••••••
69
43
1
bon ••••••••••••••••••••••••••••
16
24
,te d'lvoiry et Guin~e •••••••••.
180
317
lntes T.T •• ,L'>
.
812
828
Ital V.U. et P.L.
(3) •••••.•••..
1 095
1 249
.
.
.- ----------- --- -- --- --- - -- -- --- -- .- --- -- -- -- -- --- -- -- --. ----- ---- --- - --- ----
.
(1) Les ventes de poids lourds au. sens propres ne concernent que le
Cameroun et le Congo.
.
(2) Y compris les voitures particuli~res
( 3) Ventes T.T. non comprises.
424 La Compagnie du Niger Français (C.N.F.)
Avec 2 085 véhicules industriels immatriculés en 1973 sur
~ total de 12 645, le département automobiles de la Compagnie
du Niger français a réussi, par l'intermédiaire de ses
sociét~s associées, à portez de 16,1 % à 16,9 %son pourcentage
de couverture du marché global des 6 pays de l'Afrique Nojre
.../ ...

-109-
francophone (Cameroun, Congo, COte d'Ivoire, Gabon,
Haute-Volta, Niger, S~négal et Togo), oD s'exercent les activi-
tas de ses sociétés. Le tableau nO 'B résume la place des socié-
tés de la Compagnie du Niger français en Afrique francophone.
TABLEAU N° 28
Place des sociétés opérationnelles de la
r',
Compagnie du Niger français dans le marché
l
africain francophone des voitures utilitaires.
SOURCE: Afrique Infrastructures nO 82, 1975
j
1
1
·
1971
1972
· 1973
·
--------~--------------------:---------------:-------- --------:------------
- Les Immatriculations
·
"mi-lourds"
·
Marché total
9 094
8 978
· 7 737
- Dont C.N.f.
2 224
1 788
· 1 631
+ Rover
1 666
1 355
1 ,364
+ Citro~n
430
305
V9.
+ Renault-Saviem
127
·
118
1~
·
Les immatriculations
"lourds"
Marché total
3 249
·
3 667
4 498
- dont C.N.f.
315
259
454
"
+ Man
202
188
301
:
1
\\
+ Bedford
68
·
35
137
+ Renault-Savîem
24
·
36
15
t
·
·
Citrof!n
·

1

+
21
·
·
t
425 La soci~té Commerciale de l'Ouest Africain (SCOA)
l
Le département Automobiles de la S.C.O.A., présent
dans deux continents et 24 pays distribue plus de 40 000 véhi-
cules par an.
Dans le cadre de l'Afrique Noire francophone et du
marché des véhicules utilitaires, S.C.O.A.-Auto a distribué
sur la base des statistiques d'immatriculations, 3 392 véhicules
de ce type en 1973 contre 3 239 en 1972 et 2 948 en 1971, le
marché total de l'ensemble des pays concernés atteignant
respectivement 15 900, 14 219 et 13 665 véhicules
·../ ~ ..

-110-
Trois tableaux récapitulatifs ventilent ces immatriculations :
- le tableau nO 29 indique le~total des immatricu-
.,
la t ion s p o,u r
Ile nsem b l e des pa y 5 e t des vé hic u les u t i 1 i t 8 ire s ,
lourds et mi-lourds.
- le tableau nO 30 indique la répartition de ces
immatriculations par marques et fait ressortir les quatre
,
premières places qu'y occupent dans l'ordre Peugeot, B.L.M.e.
1
1
8erliet et Wolkswagen : si les deux marques françaises et
j
1
la marque allemande enregistrent une progression régulière
f .
d'année en année, particulièrement forte chez Peugeot, le
t
groupe 8.L.M.e. accuse une régression;
t
- le tableau nO 31 indique selon les pays la
1
répartition de ces immatriculations pour les poids lourds.
!
i
1
TA8LEAU N° 29 : Les immatriculations des véhicules utilitaires 'li
(mi-lourds et lourds du groupe S.e.O.A.
SOURCE
Marchés Tropicaux et Méditerranéens nO 1441 page 1775
J,
.'·
1971
1972
1973
:---------------------:--------------------:-----------------_.
· Marché . Dont
· Marché
Ôont
· Marché
dont
·
·
·
·
·
· total
;seOA-Auto
· total
· SeoA-Auto: Total
; SeOA -AUtl
·
·
·
----------- ·
·
·
·
·
·
·
·---------:----------- ·---------:---------- ---------:-------_.
··
·
~oun
· 2 990
674
3 110
814
3 312
689
)
829
277
606
237
680
229
d'Ivoire
4 105
:
326
4 746
·
377
5 416
415
·
ney
438
156
541
185
426
169
~-Volta
514
55
405
35
500
60
t
ltanie
320
90
263
57
375
88
!
r
743
209
643
215
·
755
312
1
·
l
L
:
481
232
407
'54
·
409
·
106
·
·
~al
1 287
237
1 572
386
1 430
247
j
391
222
333
193
416
302
646
176
556
174
486
143
:
-----------:---------:-----------:---------:----------:--------- : ---------
·
·
·
· 13 665
2 948
14 219
3 239
15 900
· 3 392
·
·
·
·
:
.../ ...

1

1
1
l
l-
l
TABLEAU N° 30
les immatriculations de S.C.O.A.-Auto
1
par marque,
tous les pays confondus
SOURCE: Marchés tropicaux et M~dit9rranéens N° 1441,1975
(
.
)
(
:
1971
:
1972
;
1973
)
(-------------------------:----------:-----------:----------,
Peugeot
:
2 705
:
3 435
:
4 982
l)
1 B.l.M.C.
1 924
1 442
1 207
(
Berliet
930
:
1 051
1 095
)
(
:
)
(Wolkswagen
:
611
5 7 4 :
624
~
~
Ford
:
3 8 :
36

2 8 )
(
- Simca
:
3 )
(
: : : )
~-------------------------:----------:-----------:----------,
(
Total
~ 6 208
~ 6 538
~ 7 939
~
(
)
1
l
.../ ...

-112-
TABLEAU N° 31
La place de S.C.ù.~. dans les immatriculations
de poids lourds
(camions et tracteurs routiers)
SOURCE
Afrique Industrie Juin 1975 na 82
1971
1972
197,3
:--------------------------------:----------------------------------:------------------------------
1 Marché :8erliet:SLMC
:Total
: Marché
:Berliet BLMC
:Total
:Marchd :8erliet: BLMC
: Tata
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
:
_ _
t
_
o
_ _ t
_ a
_
l
_
:
_ -
:
:e SeOA
: T o t a l :e
:e
:e SCOA
: Total :e

,
:e
SCOA
:
.
.
.
:
.
.
.
:
.
.
.
_
Cameroun
737
· 1., ~.
·
1 (
117
:
789
· 139
·
139
·
742 :
117
·
11 '
Congo
307
:
83
83 :
196
·
60
·
60
·
194 :
37
·
Cl:
-'
Côte d'Ivoii 1 S'29
:
148
148 :
1 849
· 206
.
·
206
:
2 300 :
221
22
Da r1 0mey
1ï'7
1
1 .
177
1
1
:
105
Gabon
246
:
57
57 :
308
· 104
·
104
:
559 :
173
17.
Haute Volta:
82
·
32
·
32 :
53
·
14
·
14
·
128 :
34
·
~
3,
~1auritanie
95
:
83
83
:
89
:
55
55
·
207 :
83
·
.
8:
['Ji ger
182
·
93
·
9J :
136
:
66
66
·
251
141
·
.
14
R.C.A.
112
·
50
·
50 :
115
:
38
38
·
134 :
31
·
3
Sénégal
310
:
175
175 :
469
· 312
·
312
·
266 :
184
·
18 1
Togo
257
18
18 :
187
16
16
·
151
·
7
------------ --------:-------:-------:-------:---------:------:--------:--------:-------:-------:--------:----_.
TOTAL
4
033
930
19
946
4329
:1051
17
1 068
5 167
1 095
7
1 10:
.../ ...
_ _ ..... _ '
-
_ _ .. - r......... ··•
...·.•
.... -• .
. . . . .- _
_ .
~
_ . ~
-~--
__ ._-
.-.~. -
.,..---...
-~
- - -
._-
-_".-- -'
--
.
.....-...-..
;-pm·
.
- - - -
- - •.
•._ ...... ,
•.•
••
~ _ . _
;~."
' I " ~
",_~'H
_ _"
. _ , , _ '
- " , - - -
- .......
_ ~. . " . .
,
. "

- . " . . . . . ., , _ . - - . . .. . ._ ~... . . . . - . . . .
_

-113 -
Le marché de la manutention et le levage:
;
Un marché d'avenir
51
Le5 caractéristiques du marché
de la manutention.
Si l'emploi du matériel de manutention n'est pas
récent en Afrique ses modalités et son niveau d'intervention
l
i
ont pris, avec le développement et la diversification de
!
l'économie, une forme et une dimension tout à fait différentes
L
l .
Les nécessités de l'exportation moderne et le souci de pro-
1
ductivité, conditions de l'émergence et de la compétitivité
au plan international, ont entrainé progressive~ent la mise
en service des engins'les plus ~uissants et les plus sophis-
tiqués fabriqués dans les pays h~utement industrialis8s pour
les besoins de leur marché, en particulier aux Etats-U~is
dont les productions viennent dans ce domaine largement er,
tête tant du point de vue technique que quantitatif. L'avance
et la notoriété américaine dans ce domaine sont telles.
qu'une confusion s'établit parfois entre la marque et le
type de matériel: CATERPILLAR pour tracteur ~ chenille
comme dans un autre domaine FRIGIDAIRE pour réfrigérateur.
511 Les facteurs d'accélération de la croissance
du marché.
Le développement de la diversification de
l'économie a entrainé depuis l'indépendance un accroisse-
ment très important du parc d'engins de manutentior des
Etats de l'Afrique Noire Francophone, qu'il s'agisse de
manutention continue ou discontinue.
Quatre facteurs principaux ont favorisé cette
accélération :
- l'augmentation considérable du trafic portuaire,
due ~ l'ouverture de nouveaux ports et à l'accroissement
des échanges, a nécessité le renforcement du potentiel de
manutention des ports. Cette situation s'est doublée d'une
. . .1. ..

-114-
mutation due à la containeurisation progresive
du transport
maritime qui a entraln~ l'utilisation de plus en plus grande
d'engins sp~cifiques adBpt~s à ce nouveau type de manutention
- L'ouverture de graods Centres d'exploitation
minière, notamment au Gabon où l'un des plus longs t~l~phé­
riques a ~t~ installé pour le transport du manganèse, a
1
5uscit~ un fort courant d'importation de mat~riel de manu-
lf'..
tention continue qui va de la roue pelleteuse géante pour
ij
les phosphates, dont l'Allemagne semble avoir la spécialité,
1
i
aux convoyeurs et machines de
toutes sortes.
1
- La création de grandes surfaces commerciales et
t:
des aires de stockages 5pécialis~es liées au ph~nomène d'ur-
r
bani~ation, n~ment
~ .
à Abidjan, la construction d'entrepots
1
i '
aux ports et à l'intérieur pour le stockage des marchandises
à l'importation (silos à blés, dépOts de pétrole, cuve à gaz)
ou à l'exportation (silos pour l'arachide, le café, le cacao,
tankers pour l'huile de palme, parcs à bois, à mineriaies ••• )
la réalisation de complexes industrielles et agro-industriels
de toutes sortes, de barrages, de routes, de chemins de fer,
d'aérodromes, ont favorisé,
en plus du r.atériel de manu en-
tian classique, l'introduction de toute une gamme complémen-
taire d'engins spécifiques et nouveaux.
- L'e~ploitation de plus en plus intensive de la
forêt d'Afrique, qui notamment en Cote d'Ivoire a provoqué
une très forte extention du parc d'engins de plus en plus
puissants et diversifiés, a constitué un acc~l~rateur privi-
légié de la mécanisation que la hausse du prix du bois n'a
fait que renforcer en raison des disponibilit~s financières
des entreprises.
Les réserves forestières exceptionnelles du continent
africain, notamment au Cameroun, au Congo, et en R.C.A, qui
sont parmi les plus importantes au monde, constituent à cet
égard une potentialité intéressante au plan de l'emploi du
matériel de manutention. D'ores et déjà, les parcs de trac-
teurs à chenille de la COte d'Ivoire et du Gabon constituent
au niveau internation'/.~n marché non négligeable pour les
fournisseurs américains traditionnels et attractifs pour les
nouveaux comp~titeurs.
.../ ...

-115-
512 - Un march~ en pleine expansion.
La conjugaison de ces facteurs explique
l'aug_entation des ventes de mat~riel,de manutention et de
levage en Afrique: la France, à elle seule, intervient en
1973 pour 218 millions de francs français contre 149 millions
1
1
1
en 1972, soit un accroissement de 40 %d'une ann~e sur
f

;
l'autre (6).
1
!
Les principaux clients de la france en Afrique Noire
i
1
francophone ~t8nt dans l'ardre; la Cote d'Ivoire (15,9 millio~ \\
devant la Mauritanie (15 millions,) puis le Congo(12,2 million$:
1
le Gabon (9,5 Millions) le Cameroun (7,6 millions) et le
L
Sénégal (4,6 millions).
1
Ce classement présente une double caractéristique
- les pays ci-dessus cités, ont en commun d'avoir
t
une façade maritime, un trafic portuaire important et une
1
industrialisation déjà avancée, ont absorbé 30 %des ventes
françaises en Afrique, les 8 autres pays (Madagascar, Niger
Togo, R.C.A, Haute-Volta, Tchad et Dahomey)ne totalisent
que 4 %. Les 66 %restants sant réalisés par les pays du
Maghréb et les pays anglophonejd'Afrique.
- 4 des 6 pays cités précédemment, en exceptant
la Mauritanie et le Sénégal, absorbent 21 %des ventes
françaises et sont précisément les 4 principaux producteurs
forestiers du continent dominés par la COte d'Ivoire.
Mais le montant des ventes françaises s'il est
symptomatique pour un certain nombre de matériels tr~s com-
pétitivement fabriqués en France, n'est dans l'ensemble
qu'indicatif d'un marché qui se situe en fait très au-delà
des fournitures françaises.
(6) Voir l'article de Mr. B. HUGLO, président du Syndicat
des industries de matériels de manutention sur : la place
de l'Afrique dans les exportations françaises de matériel
de manutention : Revue Afrique industrie
Mars 1974
... / ...

,
-116-
~
Les tracteurs à chenille en particulier sont
totalement ou presque fabriqués aux U.S.A. depuis la dispa-
1
rition de CONTINENTAL dont les livraisons, malgré les encou-

ragements de la coopération et de l'~rmée, étaient restées
limitées. Pour ce qui~~u matériel français, seul POCL~N,
\\
dont la réussite au niveau de la grande exportation est
connue et dont la représentation est maintenant assurée en
Afrique Noire par la Compagnie Française de l'Afrique de
l'ouest, fait exception à la règle pour
i '
r" 'ks pelles t
hydroliques. La même situation ne se retrouve déjà plus au
!
niveau des chariots élevateurs en raison de la place occupés
l
1
par FENWICK (plus de 1000 engins en service en Afrique en
.
1974) dans un marché très ouvert où figurent les matériels de
la plupart des constructeurs internationaux d'Europe, d'Amé-
rique et du Japon.
52 Les concessionnaires et agents de marques
étrengères en Afrigue Noire Francophone.
Les tableaux nO 32 et 33 illustrent cette
diversification croissante des fabricar s, plus grande _n
Afrique de l'Ouest qu'en Afrique Centrale, et encore ne
s'agit-il là que d'une quarantaine de fournisseurs qui ont
confié à des concessionnaires ou à des représentants la
commercialisation de leur matériel.
Les concessionnaires tenant compte de la spéciali-
sation des besoins au niveau de l'Afrique et de la multi-
plication des fournisseurs au plan international, présent.nt
en effet une gawme de matériels de plus en plus large.
- La C.F.A.O. représente ainsi, tantOt en Afrique
1
Noire Francophone, tantOt en Afrique Noire Anglophone et,
l
pour certaines marques, dans les deux parties du continent
simultanément, les engins International: Harvester, les
chariots-élévateurs Mitsubishi et Hyster, les grues Poclain
P.P.M et C.M.C. et Galion. De 1970 à 1973, 400 engins ou
chenillards de manutention ont été immatriculés dont 124 en
1973, 36 en 1972, 79 en 1971 et 153 en 1970, les ventes les
plus importantes se situant au Nigéria (141), suivi du
Cameroun (90), de la Cote d'Ivoire (86) et du Ghana (47) •
.../ ...

-117-
TABLEAU N° 32 : Les concessionnaires et agents en
AFRIQUE
Francophone de l'Ouest.
SOURCE
Afrique Industrie 1974,)
num~ro spécial
Marques
sCote d'IV.
Dahomey
:Heute-Volte:
Mali
: Mauritanie:
Sdnégal
:
Niger
· Togo
._-----------:-----------:-----------:-----------:-----------:------------:-------------:--------------:---~ ---
:
a
·
Allis-Chel.:
C~[I
:Unicomer:
-
:
·
·
: Cf AD
Unicof
·
'~oyer
:
CFCI
:
-
:
-
: CGAE
SMCEN
: CGAE
. SIEMI
8raud e t :
:
:
:
·
.
·
~'oucheux
:H.Afrique
:H.Afrique
:H.AfriqJe
:H.A~"ique
H.RIM
: H.Afrique
aH.AfRIQUE
:H.Afriql
RYgg
:CFCI
:
-
:
-
:
-
:
:Nosoco-Sénég.:
Caterpillar :Manut. Afr.:Manut. Afr.:Menut. Afr;:Menut. Afri: Menut. Afr;: Menut. Afr.
1
Manut.
[:lark
:H. Afrique :H. Afrique :H. Afrique
H.RIM
H.Afrique
:
H. Afri que
H. Afr.
Coles
:H. Afrique :H. Afrique :H. Afrique
H.
R lM
: H. Afrique
H. Afr.i+Je
:
H.
Afr.
l:emag
:H. Afrique :H. Afrique :H. Afrique:
H.
RI M
H. Afr i que
H.
Afrique
: H. Afr
D8wy-Frères : Stokvis
·
Dragon
: SEA-CI
:
-
:
SEA
:
-
: SEA-M
: SEA-S
:
SEA-N
·
~8nwick
:Fenwick A
:Unicomer
:
-
: CGAE
: ELEMEC
: CGAE
: SIEMI
: UnicovE
Galion
:TECMAT
:
CFAD
:
CICA
:
-
:
-
: CFAD
: CFAO
CFAO
::yster
:CFeI
: J.Welkden : KING
:
-
: COTEMA
:Nosoco-S~n~g.:Niger-Afriq.
UAC
:nt. Harvest,r TECMAT
:
CFAO
:
CrCA
:
-
:
-
:
-
:
·
Link-Belt
:Manut. Afr;:Manut. Afr.:Manut. Afr.:Menut. Afr.:Manut. Afr. :Manut. Afr.
:Menut. Afri.
:Menut. {
,"enutention :Etc. Lessir: SCDA-Auto : SCDA-Auto : Métal-Soud:Etc.Lecourbe: SCOA-Auto
:M~t81-Niger
: SCOA-Al
i'litsubishi
.TECMAT

CFAD
.
CICA

-

-

CFAD

CFAD

Cf AD
"PM
:TECMAT:
CFAD
:
CICA
:
-
:
-
:
CFAD
:
Cf AD
.
.
.
.
.
.
.

CfAO
~G.LETOU~NEA~
H.Afr.
: H.Afrique : H.Afrique:
-
:
H. RIM
:H. Afrique
:H. Afrq~e
;H. nfril
~éléflex
• CFCI

-

-

-

-
.Nosoco-Sénég ••
:
Jerl1nde
;Bernabé
:
-
:
-
:
-
:
-
: Berneb~

.
.../ ...
. ....
.., -.....
- ---....-.,-.....--_...
........._
.._. _._-_..
_ _
__,
_ -
_ .
....
-'JIl:r'e=r_-
~--
..__ ....- -.....-.- ~ ...
.......-_~
4"'_~
" " ' ~
'~_.'''-'
~.Ii
~

TABLE,a,U :.1' 33
Lea c~nc~s~io~n~i[e5 et agents en Afrique Francophone
du centre
§.0.b!.B.IT
Afriq~e Industrie 1974
Num~ro sp~cial
.
: -......--------------~----------
.
j\\1arques
CameroA.ti1
R.C.A.
Congo
Gabon
Tchad
-------------------:-------------------:----------------- ._-:-----~-------------:---------------~---:---~~----
Allis-Chalures
;
Cl C~r'1
:
-
·
SCKNC
· Hatton et ~ookson
·
·
Boyer
· SOCO~H
:
-
·
S lEM!
·
SOGATOt.
E3rend et Foue>-'.
·
:
·
·
H, Afr ique
· H. Afrique
· H. AFr i que
· H. Afriq~e
· H. Afriq,
8ygg
·
·
·
·
· CIACAM
:
-

SCKNC
· Hatton et Cookson
·
,
·
Caterpillar
· SHD
·
5HD
:
5HD
·
SHO
·
·
·
Clark
· H. AfI' i qu e
:
H. Afrique
:
H. Afri que
:
H. Afrique
· H. Afriq,
·
Coles
:
H. Afr i qLi8
:
H. Afrique
·
· H. Afrique
:
H. Afri que
· H. Af r i q~
·
Demag
·
· H. Afrique
:
H. Afrique
· H. Afrique
:
H. Afrique
:
H. Afriq'
:)ragon
·
:
·
5EA-C
·
-
:
-
: SDGATDl
·
[mil-Doll
·
5EA-C
· Oubangui-Auto
:
5EA-CD
:
SEA -GO
·
·
~-8nwick
· SOCOMI
·
5 lEMl
·
STEM!
·
SDGAFtilC
· ND jemén;
·
·
·
·
·
Galion
·
CFAD
·
CFA 0
:
crAD
·
CFAO
·
·
Hyster
:
·
CIACAtvl
·
-
:
SCKNC
· Hatton et Cook son
·
l_ink-Bel t
·
·
SHD
·
5HD
:
SHD
·
SHD
·
5HD
·
·
·
·
Mar l' e l-~'anu t.
:5té Camerounaise
· SH1A-Auto
· Etc. M~tallo
:
Cons. ~1étal Gêné. · SCDA-~u:
·
·
~1i tsubishi
:
·
CFAD
·
CrAO
:
Cf AD
:
CFAD
:
crAD
·
[-jou nta in-,Log ger
·
5EA-C
:
-
·
SEA"'CO
·
SEA .. G
·
·
·
~! • 0 • "'1-
·
-
·
CrAD
:
t::fAD
·
·
Haygo-Wagner
:
SHD
:
SHu
;
SHD
·
SHD
·
SHD
·
ïimberjack
·
· CIACAr·,
·
-
·
SCKNC
· Hatton et Cook son
·
·
·
·
.../ ...
..
_....
":"""'- ..
.•• __ . _ - .
..--. __ •
_._.r_.~.
_"1
. . 1
:-r-..- ......
......~-
.. ...-.
,.-..- -....-- . - _.. --.-_.•.._--.
....,-.-_.~~
-,,-_,.._~
~--

-119-
- la compagnie du Niger français commercialise par
par l'intermêdiare des départements spéçialisés (MATfORCE) de
ses sociêtéB alliées : les grues mobiles Karry Krane de la
~arque Hyster et les chariots élevateurs de la même marque
les transpalettes BT (A.B.8ygg) et, pour tout ca qui concerne
la manutention des bagages aux aéroports, les convoye~rs aériens
ou au sol dans les usines et les transporteurs pour les
extr'tions minières ou de carrière, les fabrications spécia-
lisées Boyer, Gallet et Teleflex.
,
1 :
1
- Hamelle-Afrique, société appartenant aux groupe
1
S.C.O.A., représente principalement 3 Constructeurs:
* les palans et les ponts-roulants Demag qui permet-
tent de manutentionner des
charges de 2 à 63 T avec de mul-
tiples références en Afrique du Nord tandis qu'en Afrique
,
.Noire de nombreuses scieries sont équipées de ces ponts et
l
palans.
* les chariots-élévateurs Clark, premier fabricant
mondial en service sur toute la COte occidentale d'Afrique
et dont certains peuvent être équipés en porte-conteneurs
comme ceux que l'on rencontre à la Société Ouest Africaine
d'entreprise Maritime (S~D.A.M-Abidjan) et à la S.O.A.M~-Sénégal
(25 T).
* les grues mobiles CalES eR service de Nouadhibou~
Douala et à Pointe-Noire.
Cet éventail de marques est complétée par la
représentation des engins spéciaux de manutention à roues
électriques Marathon-letourneau, capables de soulever des
1
,,
charges d'un poids unitaire supérieur à 60 T.
1
- La mantutention africaine est concessionnaire
l
pour toute l'Afrique de l'Ouest de la Marque Caterpillar
dont elle gère en Cote d'Ivoire un parc de plus de 1 300
machines, affectées pour une grande partie au travail forestier.
- le département TRACTAfRIC de la Compagnie Optorg
est concessionnaire en Afrique Centrale de toute la gamme
Caterpillar dont elle gère, en 1973, un parc de 3 000 machines
(1 300 couvtant le seul secteur forestier) et réparties à
. . .1· · ·

-120-
raison de '8 %au Cameroun et au Gabon, 19 %au Congo et
5 %en R.C.A. ; le même département eat également conces-
sionnaire des portes-conteneurs RAYGO-WAGNER, des grues
LINK-BELT et des convoyeurs CEDARAPIDS.
- La Société d'Equipement pour l'Afrique (S.E.A.)
s'est spécialisée dans la
·manutention forestière, grêce aux
monte-grues automatique DOLL (79 unités ont ét~ ainsi
vendues an 1973 au Cameroun, au Congo et au Gabon contre
48 en 1972) et débardeurs sur pneus MOUNTAIN-LpGGER.
La S.E.A. s'est également spécialisée dans la manutention
continue par la représentation DRAGON qu'elle assure dans
l'ensemble de ses filiales, sauf au Gabon.
521 - La COte d'IVoire: banc d'essai pour l'Afrique
Noire Francophone.
La COte d'Ivoire offre le privilège d'être
le seul pays d'Afrique Noire où les matériels de la quasi-
totalité des constructeurs répertoriés da's les tableaux
na 32 et 33 soient présents, constituant à ~~ fois un
banc d'essai technique et une aire de départ L~Mmerciale.
Le parc de tracteurs à chenille de la C~~e d'Ivoire
est le plus important d'Afrique noire Francophone av~~ 1 300
caterpillars (tracteur s et engins divers) dont 50 %à l 'Isage
forestier (Manutention Africaine), ALLIS CHALMERS (tracteurs
et engins) dont 60 %à usage forestier (C.A.E.I.) suivi
d'International Harvester (C.f.A.O.) puis un ensemble de
marques: fIAT, HONOMAG •• ~ Parmi les parcs importants figurent
naturellement ceux des grandes sociétés forestières et agro-
1
l
industrielles comme: SODEPALM, MOTORAGRI, (150 tracteurs à
chenille ••• )
Toute la gamme des engins forestiers sur pneus
est représentée en COte d'Ivoire (une centaine d'engins de
200 CV actuellement en service), dominée par TIMBERJACK
(C.F.C.I.) suivi de MOUNTAIN-LOGGER (C.A.R.I.C.), puis de
LATIL (C.A.E.I.), de TRI FARMER,
franklin Logger (DAVUM) •
.../ ...

-121-
Toute la gamme des chariots-éleveteurs, dominée par
11
fENWICK qui dispose d'une usine à Abidjan et qui gère un pe rc
de 1 000 engins utilisés dens 15 pays d'Afrique dont 500 en
service en Cote d'Ivoire (300,
rien qu'eu port d'Abidjan),
Clark, Caterpillar, Hyster, fiat et plus récemment Mitsubishi
(C.f.A.O.) est représentée en Cote d'Ivoire.
Toute la gamme des remorques, semi-remorques,
ferdiers, porte-chars est maintenant fabriquée sur place
par un ensemble d'entreprises spécialisées parmi lesquelles
figurent notamment le SIfMA
(250 semi(remorques et fardiers
en 1973), le SERIA, la 5RDUR, limitant d'autant les impor-
tations, elles-mêmes dominées pour les remorques par
TITAN-CODER (près de 120 en 1973), et par DOLL pour les
triqueballes (180 en 1973).
522 - Les limites socio-économiques du matériel
de manutention en Afrique Noire francophone
La question se pose de savoir si le recours
à le mécanisation,
parfois systématique, ~ui s'inscrit le
plus souvent dans le cadre d'une volonté, voire d'une poli-
tique, de progrès technique poursuivie par les entreprises
et encouragée fiscalement par les Etats, ne trouve pas
une limite au plan de l'emploi, c'est à dire de l'homme, au
moins dans les pays africains qui diposent d'une main-d'oeuvre
abondante, trop souvent encore inemployée.
La mécanisation est certes un facteur de progrès
technique et social au niveau de la formation et de la spé-
cialisation, de même qu'elle est un facteur de progrès écono-
\\
l
mique eu niveau tant de la création d'ateliers d'entretien
et de réparation et à fortiori de montage et de fabrication
que de la constitution de stocks de pièce de rechange et
de leur fabrication progressivement effectuée sur place •
.../ ...

-122-
C'est en d~finitive un ~quilibre à respecter
dans le choix et le rythme de la m~canisation à mettre en
::
oeuvre pour ne pas empi~ter plus qu'il ne faut sur un marché
,
du travail parfois fragile.
Poussées sans précaution aux limites de leur5
possibilités, l'~lectronique et l'automation seraient en
effet susceptibles demain de supprimer l'intervention de
l'homme au niveau de l'engin pour le commander à distance
et le contrOler sur écran.
Malgré les limites de l'utilisation du matériel
1
de manutention dans les Etats de l'Afrique Noire francophone,
t
des perspectives nouvelles apparaissent ••• En effet, le
1
bassin du fleuve Sénégal ne serait-il pas suceptible, dans
le cadre des opérations gigantesques de mise en valeur-prévues
par le plan, qui vient d'être adopté par l'O.M.V.S'.
(Organi-
sation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal), de constituer
au niveau des pays d'Afrique Noire la plus grande concentra-
tion du matériel jamais réalisée ?
Le programme prévoit en effet un investissement
global de 800 milliards sur 40 ans, dont 280 milliards de francs
C.f.A pour l'Agriculture, 50 milliards pour les barrages
hydro-agricoles, 160 milliards pour les industries liées à
l'agriculture, auxquels s'ajoutent les crédits prévus pour
l'exploitation minière. Les engins de manutention occuperont
nécessairement une place privilègiée, offrant aux construc-
teurs internationaux de nouveaux et très importants débouchés.
*
*
*
.../ ...

-123-
~APITRE DEUXIEME
LA VENTE DE BIENS D'EQUIPEMENT LOURDS EN
,
AFRIQUE NOIRE FRANCOPHONE
~
Un constructeur de matériel d'équipemsnt orienté
1
}..
~ l'exploitation vers l'Afrique Noire Francophone ne peut
1
souscrire à la politique commerciale trop simpliste que nous
!j
avions signalée précédemment qui consiste à exporter nlimpor-
\\
te comment. En effet, s'il est important de bien connaltre
f~
les données du marché africain avant d'y pén~trer, il convient
l
également d'y appliquer les techniques modernes de la vente
l
pour entretenir son succès commercial (7).
\\ '
La méthode de vente à l'exportation n'est pas tr~6
dloignée, dans son principe du marketing domestique, mais son
application et son adaptation sont souvent très différentes
\\,.
slil slagit de biens d'équipement et, surtout, si ces derniers
,
sont commercialisés dans des Etats insuffisamment développés
..,
et pauvres.
1
i
Nous analyserons essentiellement dans ce chapitre

quatre éléments du marketing-mix
de produits d'équipement ~~
\\ '
- la conception et lladaptabilité du matériel importé
f-
1
aux goCts de la clientèle africaine
t l
- la distribution du matériel ;
- la promotion des ventes
li
- le service après-vente.
t
,1,
1
Le couple produit d'équipement étranger-marché
africain
t~
11 - Les caract~ristiques d'un bien d'équipement
Les caractéristiques qui nous appara1ssent comme
essentiels peuvent se résumer ainsi :
- ce sont des biens de grande technicité
- ils corrrespondent à des besoins et emplois précis
- ce sont des biens de faible fréquence dlachat.
(7) Voir notamment la revue Humanisme et Entreprise 1973, 2éme
trimestre. Un article de Mr Emile Touati, Directeur du Marketing
li Havas Conseil-Groupe sur "1es applications du marketing d ns
les pays sous-développé~.l1
.../ ...

-124-
Ils conditionnent le d~veloppement économique
des pays importateurs
1°) - Des biens de grande technicité
Les caractéristiques : composition, forme, pré-
sentation, qualité, utilisation, rendement du matériel sont
techniquement définis. Ils devront être choisis par des tech-
i
niciens-acheteurs avertis qui ne les emploieront que parce
i
qu'ils correspondent exactement aux caractéristiques annoncées.
\\
L
2°) - Besoins précis
t~
Contrairement aux biens de consommation pour
la vente desquels il est souvent fait appel à des élements
d'ordre purement psychologique ou sentimental, tels que le
l
désir de variété, de changement, de nouveauté, ou bien à
des facteurs d'ordre économique: bon marché, prix de lance-
1
pent, essais gratuits, etc ••• qui les uns et les autres,
incitent à l'achat, même si celui-ci ne correspond pas à
un besoin r~el, les biens d'équipement nt
s'achètent que
parce qu'ils sont après étude, jugés indispensables à la
marche d'une entreprise ou au développement économique
d'un~pays importateur et correspondent à un besoin déterminé
et à un emploi précis.
30) -
Des biens de faible fréquence d'achat
1
les biens d'équipement lourds se caractérisent
r
1
par un montant élevé des command~prix unitaire entre 1 à 12
1
,
)( .6't~~
' \\
millions de f Cf~~ue leur vente fait souvent l'objet de
longues tractations et que leur rentabilité pour l'entreprise

l
vendeuse repose en définitive sur la compétence des agents
de vente dans la négociation.
4 0 ) -
Les biens importés conditionnent le dévelop-
pement économique des pays africains (8).
La façon dont chaque produit d'équipement
(tracteurs agricoles, tracteurs de travaux publics, poids
Noire
.../ ...

-125-
ij
lourds, appareils de manutention pour le bois, etc ••• ) joue
son' rOle dans le cadre général de l'activité économique des
1
1
Etats d'Afrique Noire Francophone, influe sans conteste
j
sur le développement de ces pays. Toutefois, chaque produit
11
1
a une i~cidence sur le volume des investissements africains,
donc de l'endettement extérieur. Les vente~ de biens d'équi-
pement en Afrique sont donc liées à la conjoncture économique
et à la politique d'investissemnt des Etats importateurs.
En définitive, c'est en fonction de son prix, de
1
t _
sa durée de service, de son rendement, de sa constance de
1
1
qualité, de la durée d'amortissement de son prix d'achat,
qu'il sera jugé, chois;ou rejeté, après calcule précis et
essais réalisés concurremment avec d'autres.
12 - Le point de vue des utilisateurs africains
sur le matériel étranger
121 - Les défauts du matériel d'équip8ment étranger
1) le matériel agricole
La motorisation agricole,
telle qu'elle est pratiquée
dans le~ pays industriels, peut-être transférée dans les pays
africai~s (9) moyennant des adaptations importantes du fait
de leur écologie et de leurs cultures partic~lières, au
sein des blocs d'agricultures industrielles susceptibles de
lui assurer un environnement (infrastructure, maintenance)
analogue à celui des pays où elle a été conçue.
les adaptations doivent porter sur (a) la robustesse
des outils,
(b) le poids,
(c) les formes de versoir pour les
charrues et (d) la simplification de la technicité pour une
utilisation facile.
(9) Dans la plupart des pays africains qui subissent avec
un certain retard la révolution technologique, née dans les
pays industriels, coexiste, même dans l'agriculture, une
douDle str~cture : à cOté de quelques blocs agro-industriels
modernes, tournés vers l'exportation de matières premi~res
très fragiles
(huile de palme, sucre par exemple), subsistent
des milliers de petites exploitations familiales qui conti-
nuent d'utilisér les techniques traditionnelles •
.../ ...

1
-126-
1
-a) le manque de robustesse des outils
,
Les utilisateurs africains sont souvent très peu
,
avertis de l'utilisation rationnelle dù mat~riel agricole
et de son entretien; il Y a lieu de n'utiliser que des matiè-
i
res d'excellente qualit~ (mat~riel au point pour les terres dUEl.
S~n~gal, Mauritanie, Tchad et Cameroun).
-On souhaite que soient adapt~s aux charrue9~~~
barrel, ou un rouleau,ou tout autre système propre à coucher
.
la v~g~tation dans le cas de l'enfouissement d'engrais vert.
l .
l
On d~sire un soc large à obliquit~ r~duite par rapport eu
!
sens de la marche.
- une usure rapide des roues avant de la charrue
'x......t
(en une saison) parce qu'elles nt~ pas bien fix~es par
rapport aux roues de derrière.
- Une mauvaise qualit~ g~n~rale (tracteurs Renault)
parce qu'il n'est pas adapt~ aux terres très dures.
- La mauvaise qualit~ de la vis de r~glage de la
roue, et de l'attelage ainsi que de l'entretoise de manche-
rons qui se rompt fr~quemment.
- les socs et les talons ne sont pas très r~sistants
à l'usure et lorsqu'ils travaillent dans les terres dures,
ils sont rapidement hors de service.
- La normalisation des boulons : le plus souvent
les charrues sont vendues sans cl~ de d~montage (ou bien celles-
ci sont substilisées par les intermédiaires) et l'utilisateur
africain (paysan) qui n'a aucun petit outillage d'atlelier
est démuni de toute possibilit~ de r~glage ou d'entretien de
son appareil. Aussi les utilisateurs sont-ils unanimes à
1
r~clamer la normalisation des boulons de toutes les charrues
l
ou même encore le remplacement de tous les boulons par des
systèmes de bides ou chavettes (sauf boulons de fixation soc
et versoir). Même si elle doit grever le prix de l'appareil,
cette mesure apparaIt souhaitable car bien souvent une charrue~
reste inutilis~e plusieurs ann~es ou même d~finitivement
faute d'un détail de ce genre, les quincaillers de brousse
n'ayant pas le boulon convenable pour la r~paration•
.../ ... .

- I L ( -
Les travaux de recherches que mène le Centre d'Etudes
et d'ExpêriMentation du Machinisme Agricole Tropical
,
(C.t.E.".A.T.) (10) laissent espérer la mise au point prochaine
d'une gamme d'engins agricoles français suffis:ment large pour
prêsenter des solutions techniques valables aux problèmes posês
(prêcédemment cités) par la mêcanisation des blocs d'agricul-
tures industrielles de l'afrique.
-b) le poids des charrues
c'est un sujet de controverse. Telle charrue. lègère
.
donne satisfaction en terre sableuse (Cote d'Ivoire, Guinée,
t _
Dahomey -Bênin-) mais pénètre insuffisamment et manque de
stabilité dans la rizière voisine. Telle charrue lourde
(matériel américain) qui donne satisfaction en rizière au
Mali se révèle en-dessus de la puissance d'une paire de boeufs
du nord de la Cote d'Ivoire où les animaux sont ë'un format
plus réduit et pour lesquels le travail rompt .facilement
l'équilibre précaire dans lequel ils partagent leur santé
avec le"trypanosomiase", les "piroplasmoses", les "pestes" et
"péripneumonies" bovines pour ne citer que les fléaux épi7oo-
tiques les plus ~ourants.
Une raire de boeufs moyens (environ 350 kgs par animal),
en labour, peut fournir un effort de traction régulier de l'ordre
de 70 à BD kgs, durant 4 à 5 heures en début de matinée. Elle
supporte des accoups momentanés de 90 kgs mais, si du fait
d'une souche (partie d'un tronc d'arbres coupé, qui reEte e~
terre avec les racines) ou d'une bourrache l'effort dépasse
105-110 kgs, inévitablement les boeufs s'arrêtent. Si les con-
1
i
(10~ Le Centr~ d'Etudes et d'Expérimentation du Machinisme
Agr1cole Trop1cal (C.E.E.M.A.T.) - Parc de Tourvoie _
92160 ANTONY-fRANCE travaille en coopération étroite avec, d'une
part, les ~entres de recherches sur le machi~i••e Agricole de
Cote d'Ivo1re - C.O.M.A.C.I. - et la Division du Machinisme
Agricole du Génie Rural - D.M.A. - au Mali notamment), et d'autre
p~rt les constructeurs et les utilisateurs afin de mettre sur
p1ed~ des prod~i~s d'équipement agricoles pouvant répondre aux
beso1ns des ut111sateurs africains.
Vour pour d'autres informations l'interview de Mr
H. BICHAT, Directeur du C.E.E.M.A.T. sur la motorisation d;
l'agriculture africaine.
Revue Africa nO 81, du 15 Mai 1976
.../ ...

-128-
1
ditions du travail
sont telles qu'un effort de traction supé-
1
rieur à 100 kgs est constamment exigé, le travail est impossi-
ble. L'effort de traction dépend évidemment beaucoup plus de la
l
nature du sol, de son degré d'humidité, de la profondeur et de
11
1
la largeur de labour que du poids de la charrue.
Il y a lieu néanmoins d'éviter d'employer des charrues
américaines très lourd~ ou des charrues françaises ayant un
poids de 60 ~ 70 kgs dans les terrains sableux (Mauritanie
Bénin ex Dahomey ••• ) car elles ont tendance
.
à
s'enfoncer.
1 _
l
On choisira dans ce cas des charrues de l'ordre de 35 kgs, voire
1
40 kgs. Dans les terres dures (Mali, Sénégal, Congo, Gabon,
Centrafrique, ZaIre), il faut un peu de poids pour la pénétra-
tion
'et la stabilité. On doit rechercher alors une charrue de
55 à 65 kgs, voire 70 kgs maximum pour le cas où les boeufs
sont relativement puissants (Mali).
-c) les formes des versoirs
La forme de versoir (partie de la charrue qui renverse
sur le coté la tranche de terre détachée par le soc = fer t-an-
chant qui fend le sol ) est rarement évoquée, bien que de nom-
breux utilisateurs (sénétalais) se plaignent que leur charrue
verse mal et demandent parfois des proionges de versoir.
Les versoirs sont-ils toujours bien adaptés aux besoins
Rappelons à ce propos que :
Le versoir cylindrique convient aux terres compactes
Le versoir hélicoIdal aux terres légères
• Le v&rsoir cylindro-hélicoIdal aux terres moyennes
• Le versoir américains aux terres collantes.
Il y a iieu de bien choisir la forme du versoir qui
f
s'adapte à ses différentes terres car par la traction bovine
l
très lente, le retournement est peu facilité par la vitesse
de travail.
-d) Les conducteurs de machines agricoles
Il n'y a pas d!école de conducteurs de tracteurs en Afrique
de l'Ouest~ C'est un gros handicap pour la motocultuie qui
y est pratiquée.
Il est en effet dangereux de confier un matériel
d'une valeur de plusieurs centaines de milliers de francs ou
de plusieurs millions à un novice.
••. /e •.

1
A peu près partout en Afrique Noire Francophone, ce
fut pourtant le cas. Faute de trouver une réserve de travail-
leurs avertis dans la conduite des tra~teurs, on eOt, le plus
1
sauvant recours ~ d'anciens chauffeurs de camions (cas du Gabon,
Sén'gal) qui ne connaissent ni les notions élémentaires du
1~
fonctionnement d'un moteur, ni les paricularités des moteurs
agricoles, ni les précautions d'usege dans leur utilisation,
ni las conditions d'utilisation (semis-labours-fauchage).
Nous pensons que si chaque Etat Africain établit
un plan de développement de mécanisation agricole et de
1.
l
motoculture, il sera indispensable que ce plan prévoit des
1
écoles de conducteurs de tracteurs. Les défauts couramment
observés chez les débutants et même chez les conducteurs
déjà chevronnés sont les suivants :
- la répugnance à l'entretien, lavage, graissage.
- la répugnance dans la finition du travail
- le défaut de surveillance des outils da au fait
que l'homme se retourne rarement et prend diffici-
lement la "position type" du conducteur du tract~ur
(un oeil sur la roue de rail et le tableau de bord
un oeil sur l'outil qui travaille).
- L'ignorance du réglage des outils.
Les habitudes les plus f6cheuses et les plus couram-
ment relevés chez les conducteurs sont les suivants a
• L'usage abusif de l'embrayage, utilisé pour ralentir
par patinage, au lieu de la réduction des gaz.
• L'usage irrationnel du starter (mauvais départs à
froids, noyades).
• Le blocage des robinets de carburants et le serrage
à force du frein à main.
La conduite à une vitesse supérieure à celle des
possibilités du tracteur pour un travail déterminé
(labour en 3éme au lieu de 2éme, remorquage en 6éma
au lieu de 5éme).
- La maladresse dans l'utilisation du petit outil-
lage.
.../ ...

-130-
t
• La tendance à toucher tous les organes délicats
..1·1·
..,·'.
Rinterdi~ (pompe à injection, régulateur, réglage
de carburation, dynamo, etc ••• 1
t
- la brutalité dans le maniement des systèmes de
relevage.
- la marche à vide sur chemin et route, à plein gaz
r-
au risques d'accidents.
,
la motorisation agricole occidentale peut être trans-.
1
1
férée dans les blocs agro-industriels modernes d'Afrique
tournés souvent vers l'exportation moyennant des adaptations
1
importantes.
t
Par contre, ces biens d'équipement agricoles étrangers
1:
sont manifestement inadaptés aux exp~tations traditionnel~es
même évoluées pour les raisons suivantes :
{
- structure foncière inadaptée du fait de l'élévation
rapide des puissances moyennes des engins motàrisé$;
, .
,
la rupture entre l'agriculteur dite moderne et la culture
traditionnelle s'est accentuée depuis la seconde Guerre Mondiale
1
t
du fait du développement accéléré de la teLhnologie dans l~s
i
1
pays industriels. En ce qui concerne le machinisme agricole, il
t
y avait en 1940-1945 une continuité presque parfaite entre la
j
1
culture attelée et la culture motorisée en Europe.
f't
Rappelons que le
premier tracteur agricole Harry-FER-
-GUSON, qui fut l'ancêtre de tous les tracteurs modernes, ne fai-
sait que 24 ch. alors que la puissance moyenne des tracteurs
l'
vendus en Afrique se situe aujourd'hui entre 60 et 70 ch.

Les conséquences de cette évolution sur les structures
i
agraires sont considérables. Le passage de la culture manuelle
t
à l'utilisation de la traction animale a porté la surface
~
exploitée par travailleur de 0,5 à 3 ha environ. Avec les
matériels motorisés disponibles, il faut désormais récolter au
moins jusqu'à 50 ha par tracteur, pour l'utiliser dans de bonnes
conditions. De ce fait, l'évolution des exploitations familiales
évoluées est bloquée puisqu'elles n'ont pas actuellement d'al-
ternatives techniques aux tracteurs des pays occidentaux, ce qui
entra1ne un bouleversement de leurs structures foncières et leur
disparition dans la plupart des cas.
. . .1· ..
;.
1
i,••p.

-131-
- capacit~ financière insuffisante
Ce second obstacle découle du p'remier
,
dans la mesure
oD il n'est pas ~tonnant qu'une exploitation agricole de quel-
ques hectares ne puisse se payer un engin dessin~ pour exploiter
une cinquantaine d'hectares.
(une cha1ne de culture motoris~e
coote à l'heure actuelle entre 4 et 6 millions de F C.F.A.).
Cette c8pacit~ financière insuffisante joue ~gelement
à un autre niveau: celui du risque pris par l'agriculteur;
africain. 'En effet, dans l'agr icul ture tradi tionnelle, le
montant des inputs (engrais, machines, semences, etc.) est très
faible. Par contre avec les techniques modernes de culture,
il est dnorme puisqu'il peut dépasser 50 %du revenu brut à
l'hectare. Tout l'effort de l'agriculteur moderne consiste à
augmenter la productivité de l'agriculture en substituant du
capital au travail. Le paysan africain ne peut accepter ces
nouvelles méthodes que s'il est assuré contre les risques que
repr~sentent, en d~but de campagne, des mises de fonds aussi
importantes. Il est essentiel, pour la modernisation de l'agri-
culture familiale africaine, que les expérie:lces d'agriculture
contractuelle qui permettent de garantir un revenu minima aux
t.
producteurs quels que soient les prix du march~, au moment de
;
la récolte, se d~veloppent rapidement.
t:1
Ces risques énormes pris par l'agriculteur familial
1 '
.
sont d'autant plus grands que l'environnement est moins favo-
rable à l'utilisation des machines (il y a lieu à un indispen-
1
sable aménagement de l'espace: dessouchage, piste ••• ).
t
,
Il y a donc en Afrique Noire Francophone, place pour
1
une nouvelle gamme de
i
mat~riels adaptés aux conditions qui
1.
r
viennent d'être rappelées. Ces nouveaux engins (pour l'agricul-
~
ture familiale) doivent répondre au cahier des charges suivant :
a) - leur puissance doit être comprise entre 3 et 25
ch. pour pouvoir s'intercaler heureusement entre, d'une part,
la culture attelée et motorisée et, d'autre part, la culture
motorisée "classique".
- accompagner l'évolution des exploitations familiales
les plus dynamiques en culture attelée.
- être à la portée de la bourse d'un grand nombre
d'exploitants.
- assurer une sécurité d'emploi plus grande en cas de
. . .1· · ·

-132-
panne: 4 unités de 10 ch. donnent une garantie plus importante,
vis à vis des pannes, qu'un seul en fin,de 40 ch.
b) - leur fabrication doit se réaliser dans des d~lais
aussi rapides que possibles sur les lieux mêmes d'utilisation
pour faciliter l'approvisionnement en pièces de rechange.
l,
c) - mais les organes les plus complexes de ces
1
nouveaux matériels (moteurs et botte de vitesses notamment)
auront avantage à être choisis parmi des ensembles fabriqu~s
en grande série (sécurité et bas prix) dans les pays déjà forte-
•1 ;
1 -
,
ment mécanisés en attendant que le développement de la motori-
sation permette d'installer en Afrique Noire francophone ces
productions. Pour faciliter la maintenance, le choix devra
porter sur les ensembles qui sont les plus couramment utilisés
dans les pays Où ces nouvelles machines seront construites.
2) Matériel de travaux publics et de poids lourds.
i
Les critiques les plus courantes portent sur :
a) - la robustesse des chassis et leur adaptabili~1
à
tous les genres de carrosseries.
Le développement économique en cours dans les Etats
tt
t
d'Afrique Noire francophone, ainsi que la dimension et la
,•l
maturité du secteur des transports automobiles qu'il entra1ne
réclament :
- des véhicules toujours plus valables sur le plan
1
technologique ; en particulier diversifiés quant aux
f
versions, aux puissances, aux prestations c'est-à-dire
~
"optimisées" pour l'emploi spécifique pour lequel
ils seront destinés.
Avant la phase de lancement en Afrique, le matériel
étranger (poids lourds) doit passer aux simulateurs, puis mis
à l'essai pratique sur des terrains de mauvaises conditions
routières comme ceux régnant en Afrique Noire francophone.
Ces épreuves sévères doivent constituer la phase permettant
d'autres mises à l'essai plus poussées dans ce continent.
b) - Le niveau des connaissances techniquepet le
niveau d'instruction étant §énéralement bas en Afrique, un
matériel d'équipement trop sophistiqué, conçu pour le client
.../ ...

europ~en ou am~ricain, peut être vite d~térior~ par le client
africain.
On peut citer l'exemple de la, société américaine:
International Harvester qui a été tentée de vendre en Afrique
1
1
francophone son matériel d'une très haute technicité; certains
utilisateurs africains avaient acheté le matériel américain
mais eprès une p~riode très courte, ils se sont retournés aux
enciens tracteurs Renault après avoir démoli le tracteur
Harvester.
•1 _
c) - La dimension
l
Les critères européens ou américains sur la dimension
1
des produits sont différents (11). C'est ainsi que les trac-
teurs du Middle-West ne sauraient Ot~~tilisés sur les terrains
sableux d'Afrique; de même les voitures américaines ne con-
viennent pas aux routes africaines trop ~troites.
La politique du produit à l'exportation est beaucoup
plus complexe et plus exigente. Dans de nombreux cas il est
nécessaire de simplifier le matériel d'équipement ~tranger
pour l'adapter au~pays africains (12)~
De la nature de l'environnement africian, nous tirons
les implications suivantes sur les biens d'équipement à
fabriquer et à vendre :
(11) M.Peyrard : Exportation et Gestion de la firme multina-
tionale
(partie traitant des normes techniques et commer-
ciales ••• ), cours polycopié, 4é Année de Licence ès sciences
~conomiques. 1972, PARIS l
i
(12) Pour une ~tude plus approfondie du marketing international
•!
voir :
1
- Michel Manceau : le Marketing International, édition
l
Feyard-Hane 1972 pp 105-110
- R. Drouet: Pour mieux exporter les biens d'équipement
édition Organisation, 1967, Paris.
- A. Lamine DIA: Quelques exemples d'op~rations de
marketing de firmes françaises
à l'étranger
Mémoires D.E.S. 1974, Séminaire: Politiques Commerciale
et publicité du professeur H. Mercillon.
.../ ...

-134-
Envirqnnement Africain
Changement à effectuer sur le
matériel
d'équipement
" if
Niveau technique du client
simplification du produit
~
CoOt peu élevé de la main d'ouvre
automation réduite
1
Taux d'alphabétisation bas
Simplification de la présentation
~j
Niveau de reven~ faible
changement de qualité
1
capacité d'entretien faible
adaptation techniGue
Différences climatiques
récalibration et remesuration
L
tl....
r
Normes commerciales différentes
adaptions
t
1
i'
t ,
1
Nous recommandons aux constructeurs étrangers de
, .
j
matériels d'équipement de songer à tous ces détails lorsqu'ils
penseront "Afrique Noire Francophone" et de rapprocher les notions
évoquées ci-dessus, fort incomplètes, des reC''Jmmandations fD! IU-
t•
lés dans les critiques: robustesse, simplificité, facilités
1

d'entretien •••
t1
Il est difficile de demander aux constructeurs de trans- ,~
f
former leur&modèles dans le sens d'une simplification de la
l.
conduite et de l'entretien, en vue d'une meilleure adaptation aux
I};,'
conducteurs africains de matériels agricoles. Le marché africain
est faible pour justifier les frais qu'impliquent les modifica-
~
tions à envisager. C'est aux utilisateors et gouvernements
f
africains qu'il appartient de choisir parmi les appareils présenté t,
ceux qui leur para1ssent avoir les embrayages les plus robustes,
t
les systèmes de relevage les plus simples, les meilleures protec-
tions des organes délicates, les plus grandes facilités d'entre-
tien, le nombre de vitesses les plus restreintes, celles-ci étant
convenablement étagés, etc •••
.../ ...

-135-
II - La distribution des biens d'équipement lourds.
La distribution'des biens d'équipement lourds est plus
eisée en Afrique que la distribution des biens de··consommation
cer les circuits sont intégrés c'est-à-dire que toutes les étapes
de la distribution du producteur à l'utilisateur final sont effec-
lf"
tuées par une même société.
Les entreprises de distribution importantes qui domi-
1
j
nent le marché africain sont des agences, des départements ou
J
filiales de groupes comme la Société Commerciale de l'Ouest
l'
Africain (S.C.a.A.), la Compagnie Française de l'Afrique Occiden-
~ ,
tale (C.F.A.O.), le Niger Français, la Manutention Africaine etc •••
1 .
Elles ont un monopole de fait sur l'importation et la distribu-
1t,
tion des biens d'équipement lourds; ce qui leur permet de traiter
l
directement en position de force avec les producteurs de marques
1
étrang~res (Ford, Philips, Général Electric, Poclain, Toyota,etc •• )
1.,.
21 - les sociétés commerciales de distribution de biens
d'équipement en Afrique.
!
1
On ne saurait faire une étude compl~te de la distribu-
f
t
tion des biens d'équipement lourds sans faire l'historique des
1
t-
soci~tés commerciales (S.C.O.A.,C.F.A.O., etc ••• ) car les struc-

tures actuelles sont le résultat de leurs mutations.
~
211 - Etude Historique
Nous distinguons trois parties essentielles de cette
approche historique :
1) la période d'organisation:
Apr~s la première période, celle de l'improvisation
qui correspond à l'établissement des comptoirs cOtiers ; les
européens ont crée des compagnies puissantes et intégrées afin
d'organiser le commerce avec les pays africains et le reste du
monde. Cette période s'étend de la seconde moitié du XIXé siècle
à la 2éme guerre mondiale. Les compagnies vont se ramifier vers
l'intérieur de l'Afrique par l'établissement de postes dits de
brousse à partir des axes fluviaux, des voies ferrées et des
routes. Elles ont le monopole du commerce de gros et contrOlent
celui du détail. Les échanges sont à double sens: distribuer
.../ ...

-136-
les ·marchandises vers les colonies à partir du bureau d'achat
d'outre mer et dans l'autre sens coll.cter et exporter les
produits africains vers la m~tropole (13). C'est l'6ge d'or
des compagnies commerciales plus connues sous le nom de
l'~conomie de traite (syst~me qui rappelle le troc) ,
2) - la période des grandes mutations (1945-1960)
cette période d'après guerre est pour l'Afrique celle des
mutatio'ls 1
- l'Afrique s'équipe et se diversifie, elle est
conscie~te de son rOle de dispensatrice de matières premières
et de produits dont la guerre a accentué la pénurie.
- Les structures commerciales traditionnelles soute-
nues par lladministration coloniale sont dénoncées par une
élite africaine qui prend de la force.
Cette période est celle de la vérité pour les com-
pagnies : s'adapter ou dispara1tre. Le d~mantèlement des
structures monopolistes par la précipitation (rush) de
nouvelles sociétés concurrentes sur l'Afrique (grâce au
développement des transports) a obligé les compagnies à
s'orienter vers de nouveaux marchés en particulier celui
des biens d'équipement. Elles vont renoncer ou adapter la
plupart de leurs anciennes activités (exportations de matières
brutes, importations de produits manufacturés, de pacotille,
quicaillerie, tissus, ••• )
Elles vont du même coup céder progressivement l'~co­
nomie de traite aux africains.
3) - la période des indépendances (à partir de 1950)
L'indépendance siest posée comme une contrainte aux
compagnies en ces termes : une volonté commune chez tous les
Etats indépendants de contrOler ou réglementer leurs activités
(13) - Denoix Saint-Marc (J)
, des compagnies privilègiéijde
colonisation de leur création et de leur organisation. dans les
possessions françaises,
thèse droit, Bordeaux, 1897
- 80nnasieux (p) les grandes compagnies de commerce
Edition Plon
Paris 1892
- Abdoulaye (L~ la compagnie du Sén~gal, Paris, Présence
Africaine, 1958.
.../ ...

-1:>1-
afin de promouvoir le d~collage ~conomique. Lthabilet~ des
grandes compagnies a ~té de se conformer aux aspirations
des africains. Elles se sont diversifi~es dans des secteurs
1
dont le d~veloppement ~tait souhaité par les gouvernements
~
africains tout en poursuivant leur objectif de profit.
La construction nationale et les industries naissantes
n~cessitaient des moyens techniques dont l'Afrique ne dispo-
sait pas, et les compagnies se lancèrent dans la repr~senta­
tion de marques de biens d'~quipement.
Cet effort d'adaptation ne s'est pas arrêté au
niveau des produits, il a porté aussi sur la forme juridique
de leurs filiales. Ces dernières ont été transformées en soci~­
t~s de droit local permettant ainsi d'int~grer des capitaux
locaux
(priv~s et étatiques) et faisant taire du même coup
,
les susceptibilités africaines.
ij
Dans leur effort de croissance avec le souci de ne
>
.1
pas mettre tous les oeufs dans le même panier,
la dernière
i
in~vation des compagnies a ét~ d'~tendre leurs activit~s dans
le tertiaire en complément de leur principale activité •.
Elles se sont installées dans des branches telles que les
assurances, le transit et le transport de "bout en bout",
les sta~ions services, les garages de réparation de véhicules
lourds, certaines d'entre-elles se lancent dans les voyages
et le tourisme ainsi que dans l~activit~ de conseil.
Les plus dynamiques (société commerciale de l'Ouest
Africain) ont résolument entrepris de se lancer dans les
formes modernes de distribution, avec la participation, sous
formes de contract de gestion de grande~mBgasins européens
dotés d'une solide expérience.
Les magasins populaires sont crées là où les condi-
1
tions de rentabilité le permettent (au Sénégal : les Magasins
l
SCORE et les Galeries Sénégalaises; en COte d'Ivoire Magasins
SCORE ••• ). Ils sont en tous points se~~bles à leurs homologues
europ~ens sauf pour les stocks qui sont deux fois plus élevés
et les frais de personnels qui sont aussi deux fois plus
élevés. L'emploi des 'm~thodes rigoureuses de gestion leur per-
met de pratiquer des prix inférieurs à ceux du commerce tra-
ditionnels. Ils possèdent tous des libres-services.
.../ ...

-138-
Les magasins à succursales mu~tiples ont fait l'ob-
jet d'expériencè dans certains pays (S~négal, Cote d'Ivoire
et Cameroun).Ils arrivent à pratiquer des prix inf~rieurs à
ceux du commerce traditionnel et surtout à les uniformiser
sauf pour certains articles de faible valeur pond~rable. On
note parmi ces expériences des succès et des échecs (14).
212 - Politiques des sociét~s de distribution de
biens d'équipement en Afrique.
On ne peut valablement étudier cas per cas les poli-
tiques de toutes les sociétés de distribution de biens d'~qui­
pement, cela supposerait d'ailleurs qu'elles en aient toutes
ce qui reste à d~montrer. Cependant, on peut dégager les ten-
dances du secteur à partir des politiques des grands grou~es
qui dominent le marché africain gréce à leur filiale. Ces
holdings pour coordonner leurs activit~s dans le monde, pla-
nifient leur développement en fonction d'une politique gér~­
raIe dont leurs agences s'inspirent dans l'élaboration de
leu!'! stratégies.
1) - Politique d'approvisionnement
Ceux sont les bureaux d'achat des holdings comme la
soci~té commerciale de l'Ouest Africain qui assurent l'appro-
visionnement des filiales implantées en Afrique.
Le coat du service qu'ils rendent se décompose
suivant les études menées par la C.E.G.OS.-Paris sur la
distribution en Cote d'Ivoire de la manière suivante (15)
- une commission variable comprise entre 2 à 5 %de
la valeur F.O.B.
(Free on Board) des opérations.
une ristourne sur le frêt obtenue des compagnies
maritimes, de l'ordre de 5 à 10 %du montant des frêts, soit
(14) En Cote d'Ivoire la formule "Chaine-Avion" semble bien
~'implanté ... alor s qu'au 5 énégal "SONADI 5" (Soci été Nationale de
distribution) éprouve de s~rieuBes difficultés dues principale-
ment à l'insuffisance de la formation des gérants et leur manque
de sérieu~.
(15) Etudes de la CEGOS, Paris 1973 : la distribution en
Cote d'Ivoire.
.../ ...

-139-
environ 0,8 %de la ~aleur F.O.B. des marchandises.
Au total le coot du bureau d'achat peut représenter
,
jusqu'à 6 %du chiffre d'affaires traitées.
Le Manque de rationalisation des articles vendus
est pour beaucoup dans ce chiffre. Le nombre de références
suivies est très élevé et cela ne correspond nullement à un
f.
i1
souci de diversification.
1
j
Les achats locaux sont effectués par des services
1
,
J
d'achat situés dans les grands centres économiques,qui trai-
tent avec un petit nombre de fournisseurs disposant d'un
1
quasi-monopole sur les marchandises de fabrication locale.
i
Les rapports avec ceux-ci sont souvent très intimes.
\\
La politique d'approvisionnement des grandes
1
société;commmerciaies est nullement influencée par des facteurs
~
autres que la recherche d'un rapport prix/qualité optimum,
l
en particulier la dépendance à l'égard de la société-mère,
et la politique commerciale de celle-ci pour l'ensemble de
l'Afrique de l'Ouest, et leurs relations avec les fournisseurs
industriels locaux.
En génréral les marchandises qu'elles distribuent
sont vendues sans exclusivité, mais des accords d'exclusivité
peuvent exister quand il s'agit de biens d'équipement néces-
sitant un service après-vente, ou d'articles de marque réqué-
,•
rant de la publicité.
1
t
Il est intéressant de noter qu'elles sont peu enclines
i,
à changer de
fournisseu~ ; mises en place d'une offre plus inté-

1
ressante, elles essayent d'abord de faire pression sur leur
fournisse~r pour qu'~l baisse ses prix en conséquence.
Un nouvel exportateur de marchandises nécessitant
un service après-vente B peu de 'chance de réussir car la
représentation d'une nouvelle marque par une grande société
installée sur place entraine pour elle d'importantes recon-
versions et des risques énormes.
2) - Politiques d'investissement
Au moment des indépendances, nous avions dit que
les compagnies se sont orienté.ivers la réprésentation de bit~
.../ ...

-140-
d'dquipement dtrangers et la cr~ation de grandes surfaces.
Dans un premier temps, ell~s se sont content~es
d'investir pour créer des infrastructures nécessaires à une
activité purement commerciale. Elles ont aggrandi leurs sur-
faces de ventes, dpuipé leurs garages ou laboratoires de ser-
~•
,
vices après-ventes et à l'ocasion créé des points de,vente
1".
à l'intérieur des Etats Africains. Mais l'industrialisation
ï
t
lente mais progressive des pays africains sur l'Jnitiative
j
des gouvernements et de nouveaux capitaux étrangers, les
/
,1
L
.

. ' ( (,1.- c: ~~ ..~ "" l..ù.:, J
groupes ont eu peur que leurs act1v1tés ne s01ent OQ~.8A~8• .
l .
,
par la production et la commercialisation de biens d'équipe-
~
ment fabriqués sur place.
1
Dans un second temps, elles se sont trouvées
concernées par l'industrialisation de l'Afrique. Deux cas
1
sont possibles
• soit que l'industrialisation de l'Afrique se fait
1.
sans leurs capitaux et dans ce cas leur fonction commerciale,
s'amenuise de plus en plus car les gouvernements africains
protègent les productions locales. Ce fuL le cas au Séné~dl
lorsque la Société Commerciale de l'Ouest Africain (S.C.a.A.)
à
installé une chaine de montage de camions ; le gouvernement
sénégalais par le biais de la Direction du Commerce extérieur
et les autorités d'exportation a contingenté l'importation
de camions des autres distributeurs de véhicules lourds.
soit les comagnies investissent en tant que promo-
1
teurs ou sous forme de prises de participation, elles peuvent
~
dans ce cas continuer à maintenir leurs positions commerciales
i
et justifier leurs présences dans le pays d'accueil.
t
Cependant, ces politiques africaines visant
t
à
favo-
~
riser les investissements industriels posent des problèmes
de rentabilité aux sociétés commerciales de distribution de
biens d'équipement.
Il existe au Sénégal 5 grands distributeurs de camions
(16). L'un des distributeurs la S.C.D.A.
(Société Commerciale
de l'Ouest Africain) possède 2 cha1nes de montage: Berliet
et Ga!endé. La cha1ne de montage des camions Berliert produit
400 véhicules par an et la chaine de camionnette Ga!endé
(1
tonne de charge utile) produit 240 véhicules par an. La
production de la S.C.O.A. est protégée et les importations
..../ ....

-141-
des autres distributeurs sont limitdes et dtant donnd que le
segm~nt est rentable (15 ~ de marge brute sur le prix de
revient du camions) les autres distributeurs voulant augmenter
leur part de marchd sont obligés d'investir dans une chaine
de montage des camions qu'ils importaient.
;1,
1
Aussi l'Agence centrale de la Compagnie Française
t,
i
pour l'Afrique Occidentale (C.F.A.O.) a r~cemment cré' une
chaine de montage de camions et camionnettes Ford : la
compagnie Sdndgalaise de construction automobile (COSECA)
,t. _
i
dont la capacité de production est de 600 ~ BOO véhicules.
1
mais compte tenu de l'exiguitd du marché sénégalais et d~la
nécessité pour les cha1nes de montage d'atteindre un certain
niveau de production pour être rentable on va assister à une
saturation du marché à court terme à moins que le6 etructures
ne changent.
,) - Politique de représentation
Les sociétés commerciales cherchent tr's souvent ~
.étendre leurs réseaux de distribution ma~s comme les marché
africains sont très exigus, il leur faut trouver de nouveaux
produits pour satisfaire leur objectif de croissance. La re-
cherche de nouveaux produits est li~e à la recherche de nou-
velles marques à représenter.
La société commerciale s'intértge sur les possibilités
1
1
commerciales et la rentabilité du produit ~trangBr, l'image de
1
'.
marque du producteur et les avantages qu'il va consentir comme
1
1
t,
le participation aux efforts de publicité et de promotion, le
crédit, les pi~ces de rechanges, la formation du personnel, etc ••
1
De son cOté, le producteur étranger s'interroge sur
l
les capacités commerciales, financi~res et techniques de la
société commerciale qui pourrait valablement représenter sa
mer que.
En fait de part et d'autre, le noeud d~~ problème.
est la nature de la réprésentetion : exlusivité ou multicarte••
Le producteur ne voudra pas que le distributeur
représente
(16) La capacité d'absorption du marché s~né9alai8 à moyen terme
est de ~ 600 camions et camionnettes.
Revue Africa (mensuelle) nO 86, déoembre 1976
.../ ...

-1 .. 2.-
~-~,,1:,.
des merQ~es concurrent4~tandis que le distributeur (la Soci~-
t~
" ."i
Commercia18) va exiger d'être le seul repr~sentant de la mar-
-'1
que sur le march~ concern •• La cons~qu$nce est que, le contrat
.i\\,
.t
de représentation eet souvent un compromis résultant du rapport
de force des deux interlocuteuis. C'est ainsi que les grandes
compagnies constitu~es en holding ont pu s'octroyer les grandes
marques tandis que les moyennes entreprises ont du se contenter
t:
des marques moins connues. Mais ce schéma classique est
actuellement perturbé et une nouvelle évolution se déssine
ces dernières années avec l'irrupticn de nouveaux producteurs
l,
sur les marchés africains (industriels japonais et services
commerciaux des
pays de l'Europe Orientale). Ces nouveaux
~ .
venus o~t trouvé en général les grandes sociétés déjà saturées
de marques occidentales ou auxquelles leur contrat (contrat
exclusif) interdit d'en prendre de nouveaux;
ils se sont donc
tourn~s vers des sociétés plus modestes ou vers des ent~eprises
africaines (Etats, nationaux) pour leur proposer des contrats
l '
,
de représentation
susceptibles de renforcer leur assise •.
Les grandes compagnies n'ont pas pu absorber ces
nouvelles marques (parfois elles n'ont pas voulu car considé-
rant ces produits de moyenne qualité) et elles doivent faire
face à de nouveaux concurrents qui commercialisent des produits
de bonne qualité et surtout nettement moins chers dans des
pays sous-développés.
- Les marges des distributeurs.
La distribution des biens d'~quipement lourds est
beaucoup plus facile (circuits intégrés) et plus rentable
que celle des biens de consommation. La distribution des
biens lourds procure une rentabilité de 10 à 35 % (pour les
produits d'équipement homologués) (17).
Lorsque les biens d'équipeme~ sont importés, deux
cas peuvent se produire :
(17) L'e!semble des frais relatifs au commerce de marchandises
générales s'élève à 6-10% environ; les marges prélev~es sont
dans les cas les plus fréquents inférieurs aux frais,
soit de
l'ordre de 5%. Le fond de roulement restreint et l'endettement
net très important.
.../ ...

-143-
1) - les biens sont homologués; dans ce cas la
marge du distributeur est réglementée par le gouvernement
africain. Pour le Sénégal par exemple, elle. ne peut être
supérieure à 15 %du prix de revient pour les camions, 17 %
pour les véhicules de tourisme et 35 % pour les pi~ces détachées
Il
lt
,
automobiles.
t"
2) - les biens ne sont pas homologués; dans ce cas
~j
la marge à prélever est laissée au choix du distributeur qui
1
,1
n'est limité que~a la conccurence et l'acceptabilité de
L
.~~
l .
son prix par l a a b . l à 5 g (les marge varient entre 75 % et
t
200 % du prix de revient).
1
Les frais de distribution s'établissent entre 10 à
1
25 ~ et se décomposent en :
l
frais de distribution de biens d'équipement =
a) frais de distribution de biens d'équipement = charges
1.
uariable~+ charges fixes de ditribution.
b) Charges variables de dintribution = frais sur stocks
+ frais commerciaux
+ démarque
t
* les frais sur stocks comprenant
1
coot de possession
• manutention
i
• conditionnement
i1;
• impOts et taxes
t
1
t,,
* les frais commerciaux
1
• promotion
~
• publicité produit
• vente
• livraison
* Démarque:
•. casse
• vols
• absolescence
· rabais, remises et ristournes
.../ ...

-144-
c) crarges fixes de distribution comprenn2n~
* assurance du capital fixe
* amortissement
* frais d'entretien
* coot du capital investi
f'
* charges administratives (force de vente exclue)
~il
l'importance des marges dans la distribution des
biens d'équipement lourds expliquent en grande partie le
l'
mouvement de reconversion
des grandes sociétés commerciales.
~ ,
l'option de la société étrangère (liaison faible
\\ .
avec l'Afrique) que nous venons de décrire est indispensable
au producteur-exportateur lors d'un premier contrat avec
l'Afrique Noire Francophone.
\\
la liaison faible avec l'Afrigue est le moyen le
plus simple de pénétrer ce continent fort incertain. Par cette
relation, le producteur étranger perd pratiquement tout contrO-
1
1
le sur sa marchandise. dès que celle-ci entre en terre africaine.
1
Un directeur des exportation se charge alors des
L
t,
rapports avec l'Afrique, sans possibilité de pressions sur
t:
les importateurs miùticartes (les sociétés commerciales)
!
\\
très puissantes.
'
}t
Cette méthode réduit les risques de pénétration/
!
toutefois la plupart des producteurs étrangers sont favorables
;-
à d'autres types de liaisons
(liaison forte et liaison modérée)
i
car elles leur assurent un contrOle sur leurs ventes en
Afrique
- la liaison forte avec l'Afrigue (filiale, succur-
sale ou agent en Afrique) consiste à investir unilatéralement
dans des unités de production ou de commercialisation situées
en Afrique. Ce type de liaison est recommandée aux firmes
qui désirent s'assurer un contrOle absolue de leurs activités
étrang~res. Néan~oins les soci~tés toutes nouvelles dans le
continent devront l'éviter au 6ébut de leur pénétration.
-Lla liaison modérée (fabrication sous licence, la
participation avec d'autres étrangers dans des sociétés natio~
nales). Dans cette optique, la sociét~ étrangère peut achet~r
des actio~s d'une société locale et participer ainsi,
soit
.../ ...

-145-
.~.
minoritairement ~oit majoritairement, à la gestion de la
dite soci~t~. Elle peut ainsi acheter, des brevets de fabri~
cation pour fabriquer localement et ensuite assurer elle-même
la distribution. Cette m~thode s'impose aux producteurs dans
certains pays africains (cas de la Guin~e).
Ces dernières liaisons avec l'Afrique sont fort coO-
teuses. Elles exigent de lourds investissements en capital
financier (entrepots, bureaux, matériels de livraison, etc ••• )
•t
et en capital humain (les tâches de distribution requièrent
un personnel spécialisé
pour la fabrication, les commandes
f'
en langues étrangères, les explications techniques en langues
~ ,
du pays, etc ••• )
\\;
En définitive, ce. . sont les volumes de ventes et
les marges escompt~es qui justifient ou non l'un ou l'autre
type de relation avec l'étranger (18).
l,,i
III - La politique de l'après-vente.
1
~ .
311la situation de l'après-vente
L'après-vente est l'un des points les plus oubliés
de la commercialisation des biens d'~quipement en Afrique
Noire francophone.,
Parmi les différentes critiques qui ont ét~ portées
au service après-vente des biens d'équipement importés, les
plus importantes sont les suivantes :
a) en première remarque tous les utilisateurs exigent
une livraison effective et rapide de pièces de rechange. Nous
connaissons de nombreux exemples de machines en sommeil, vouées
sans doute à la ferraille pour unfpièce manquante de quelques
centaines de francs seulement, impossible à trouver sur place(19~
(18) Roger du Page: la pratique de l'exportation
Edition Sirey, Paris 1973
(19) la viabilité très courte du matériel importé (par défaut
je pièces de rechange) est sans aucun doute un gaspillage
:aractérisé de capital, le facteur de production le plus rare
3n Afrique, et une entrave à la politique de développement
industriel menée par les pays de ce continent.
L'endettement croissant de ces pays tend d'ailleurs à
5ggraver cette situation de sous-équipément car il impose
j'étroites limites financières à l'achat j'outillage et CJ maté~
",eUs d' ~quipement •
•·1i
.../ ..'.
•,
;.

,,.
-146-
. "
Le principal obstacle de l'équipement en Afrique
est constitué par une maintenance insuffisante des matériels
\\
en service. Les causes de cette situation sont nombreuses.
Elles tiennent :
-
à la faible densité du parc : un concessionnaire
européen. vend chaque année plus de tracteurs que n'en importe
pendant la même période le Cameroun ou le Sénégal, alors qu'il
couvre un territoire qui en moyenne est delui d'un département
français.
au trop grand libéralisme qui préside aux importa-
tions de matériel; i l est impossible, avec des parcs aussi
faibles, d'assurer un service après-vente correct alors qu'il
est composé d~un trop grand nombre de types. Par exemple, en
Cote d'Ivoire, entre 1946 et 1972, il y a eu en moyenne
7 types nouveaux de tracteurs par an et seulement 10 tracteurs
achetés pour chaque type
-
à l'évolution des matériels:. à
la course à la puis-
sance s'est associée une course à l'équipement. Les derniers
mod~leE de tracteurs sont hautement sophis~iqués pour assurer
un confort et une rentabilité accrue du travail des agriculteurs.
Mais leur fonctionnement nécessite la présence à proximité des
spécialistes tr~s qualifiés capables d'assurer la maintenance
des techniques de pointe utilisées.
Tous les utilisateurs expriment le découragement et
particulièrement les paysans qui déplorent l'impossibilité
d'utiliser leur matériel.
Il ne fait pas de doute que ce
défaut actuel dans l'organisation de la vente des biens
Q'équipement est une des principales difficultés que rencontre
\\
la mécanisation agricole en Afrique (20).
(20) Le mal dans ce domaine est encore plus profon~ pour la
petite mécanisation agricole (traction animale) que pour la
motorisation car le représentant ou l'intermédiaire, s'il c~de
parfois à l'insistance d'une "personna grata" désireuse d'être
dépannée pour un gros matériel, ne s'intéresse jamais à la
petite pièce_de faible valeur marchande, réclamée par un client
petit cultivateur de brousse, qui après avoir acheté ce matériel
neuf est devenu un inopportun.
.../ ...
•i
1
,
~ • i
,

-147-
8) la deuxième critique concerne la standardisation
du mat~reil. Elle doit être effectuée à l'échelon de chaque
Etat après essais comparatifdet si pos~ible après avis d'au-
tres Etats voisins dépendants du même réseau commercial et
ayant des besoins semblables. L'opinion générale est Qu'il
est pr~férable d'arrêter sQn choix à une machine relativement
bien "suivi~ sur le plan commercial, même si elle n'est que
moyenn~~&à~ptée 8U travail demandé, plutOt qu'à une machine
1
Quelque peu supérieure au premier abord, mais qui risque de
1
ne pas bénéficier du service après-vente souhaité.
\\f:,
c) l'approvisionnement en pièces de rechange
au moment où nous écrivons ces lignes, le marché est do~iné
1
1
. ,
par la difficulté à se procurer des devises permettant d'ache-
ter du matériel d'équipement étranger (21).
i
,.
Aussi l'approvisionnement en pièces de rechange est-
i,
-il particulièrem~ difficile et la plupart des clients
espèrent que le matériel français leur donnera moins de
désillusions. En effet, la clientèle africaine a une préfé-
rence marqué pour les biens d'équipement français car dans ce
cas, les livraisons sont rapides et les possibilités de crédits
sont larges. Il ne tient qu'aux producteurs français de
s'organiser de manière à satisfaire la clientèle sur ce point.
312 -Importance du service après-vente à l'exportation
tl
L'après-vente à l'exportation est essentiel pour
,i
deux raisons :
t
1
.
• d'une part, parce que le manque d'entretien et
i•
de réparation porte préjudice à l'économie africaine en
1
1
abaissant le rendement des machines installées et la qualité
~
des produits, tandis que s'élèvent les coots de production
(frais de stockage).
(21)Rapport du Collogue sur' l'Entretien et les Réparations dans
les pays sous développés de l'Organisation des Nations-Unies
pour le Développement Industriel (D.N.U.D.r.), O.N.U. nO de
vente F-71 II 816.
.../ ...

-148-
• D'autres part, car l'implantation d'une marque
(surtout étrangère) dépend en fin de ~ompte de l'appréciation
portée par les utilisateurs ~ur la valeur du matériel, or,
pour apprécier les qualités d'un bien d'équipement et en tirer
~
le rendement optimum, le client doit être conseillé et suivi
'"
par un service après-vente efficace. Toutefois, dans ces pays,
f,
les habitudes et la façon d'utiliser le matériel varient sen-
~
siblement. C'est pourquoi il faut tenir compte des problèmes
1
particuliers posés par le marché africain et organiser" le
service après-vente en fonction des pratiques techniques en
1l
vigueur.
La vente de biens d'équipement étrangers en Afrique
\\
suppose également la considération des difficultés qui décou-
1
lent de l'éloignement auxquelles s'ajoutent celles résultant
de l'incompétence technologique des utilisateurs et du
1
nombre très limité des ingénieurs technico-commerciaux.
Pour remédier dans toute la mesure du possible à
ces difficultés,
il est indispensable, pour la mise en rrute
d'une installation importante en Afrique, d'envoyer sur place
des ingénieurs français, américains, etc ••• qui en plus du
,l
travail de réglage et de mise au point, devront expliquer
~
1
à leurs homologues africains,
le fonctionnement du matériel
importé.
"
Il Y a lieu également d'établir des notices très
1
détaillées en frariçais
(langue officielle des Etats Africains
Î
1
Francophone) et accessoirement en Woloff, Bamiliké, etc •••
1
1
Pour rendre les notices plus intelligibles, elles
~t
seront abondamment illustrées par des photos et des croquis
•\\
significatifs donnant des explications visuelles faciles à
assimiler (22). D'autres part, elles seront établies en quan-
tité suffisante pour permettre une large diffusion aup~~s de
toutes les personnes ayant à s'occuper de près ou de loin de
l'installation. Elle comportera également un cahier des pièces
de rechange.
(22) Voir également:
P. Nepven NIVELLE: la vente des produits industrie]~
et d'éguipement.
Editiion organisation -Paris
1954.
. . ·1· ..

-149-
A l'aide de vues ~clat~es, le mat~riel Bpparaltra
en autant d'ensembles et de sous-ensembles qu'il est n~ces­
saire pour une parfaite connaissance du d~montage et du remon-
tage. Puis, les sous-ensembles seront d~taill~s de façon à
ifi.,
montrer toutes les pièces qui les constituent. Chaque pièce
f.
sera rep~r~e et portera le num~ro d'identification. De la . .
1
~
sorte, en cas de n~cessit~, il sera très facile à l'utilisa-
j
1
teur africain de commander le matériel de rechange qui lui
.:
sera n~cessaire.
1
D'autre part, dès que l'importance du marché
africain le permettra, il est particulièrement rentable de
former sur place un petit noy~u de quelques techniciens (23)
1
qui peuvent à la fois assurer le service après-vente et mener
j
une action technico-commerciale. Leurs activités se révèlent
toujours très bénéfiques car même si ils ne possèdent pas
1
une connaissance du matériel aussi pouss~e que le~rs homologues
européens, ils ont l'immense avantage étant dans leur pays,
de pouvoir intervenir sans délai chaque fois que cela es;
n~cessaire.
La politique de l'après vente doit être nécessaire-
ment une des composantes de la stratégie globale de commer-
cialisation de biens d'~quipement en Afrique Noire Francophone
non seulement dans le but de vendre plus mais surtout pour
t
apporter à la clientèle locale un service qui tend à se rap-
l
procher de celui dont dispose le client européen car à l'heu-
\\.l
,
re actuelle une évolution se fait nettement sentir dans la
j
mentalit~ des utilisateurs africains. Avoir un bon matériel
ne leur suffit plus, ils désirent en outre pouvoir compter
1
~
à tout moment sur le fournisseur ~tranger é~~ pour
surveiller, entretenir et dépanner s'il y a lieu le bien
d'~quipement qu'ils ont acquis.
(23) Cette politique est aujourd'hui suivie par la plupart
des constructeurs de poids lourds et de mar~riels de travaux
publics. Entre autres, citons en exemple FIAT avec son ~cole
de formation à Turin. DAIMLER-8ENZ dont le centre de formation
est à Lagos; Berliet et SAVIEM dont les domaines d'interven-
tion en Afrique sont multiples: formation du personnel, mise
en place d'ateliers et assistance technique. Toutefois, la
formation professionnelle offerte au per~ annel local d' er t.re-
tien par les constructeurs est en général insuffisante, parti-
culièrement aux niveaux de la gestion et du contrOle •
.../ ...

-150-
IV 1 Le promotion de la vente de6 biens d'dguipement
On distingue en gêndral, dens la promotion des
ventes (24) de biens d'équipement un certain nombre d'opéra-
1
tions telles que : le vente directe au client, res foires,
b
exp08itio~s, etc •••
f
1°) - la vente directe aux clients
,
Elle est généralement réalisée pour les
~
1
produitAde tr~s grande valeur, du type: biens d'équipement
1
(25). Elle doit être encouragée au maximum, dans la limite
te
l
de la rentabilité, afin de nouer des liens entre producteurs
1
et clients, entre produits étrangers et clients africains. le
recrutement des vendeurs a une grande importance car la firme
dtran~~re sera r9présent~e aux yeux de l'acheteur africain
par le vendeur.
Il faudra continuellement les former aux tech~iques
1
relatives aux produits, aux mécanismes d'import-export, afin
qu'ils connaissent tous les rouages de la succursale. Des
séjours à la mai50n-mère sont à la fois profitables et flatteurs
pour le vendeur.
En Afrique Noire Francophone, l'image de marque du
vendeur êtait très bas jusqu'à une certaine époque (début des
indépendances africaines) car les africains pensaient que le
commerce êtait contraire aux lois musulmanes. Cette profession
•1
n'attire pas aujourd'hui les élites africains, malgré des
!
salaires élevés par rapport aux salaires des fonctionnaires
i
•i
pour des raisons autres que religieuses.
t
1
,
(24) Dans la campagne de promotion en Afrique Noire, nous
1
l
supposerons que l'entreprise exportatrice a opté pour une
distribution qui lui laisse un droit de regard sur les produits.
Dans le cas contraire, il n'y aurait vraisemblablement ni,
études de marché, ni plan de marketing. Ces derniers étant
réalisés par la maison d'import-export ou par l'agent à
l'étranger.
(25) Pour ces produits, la qualité des contacts directs avec
les diverses clientèle4devient prépondérante. Le réseau de
vente joue alors un rOle fondamental et devient le pivot de
la fonction vente.
Par contre, en ce qui concerne les produits de con-
sommation "grand public", l'essentiel de l'effort de commer-
cialisation est publicitaire et promotionnel, de fa,çon à créer
la demande des détaillants et des consommateurs. Ces produits
sont en Quelque SOI'te "prévendus" (à condition bien sOr "Ue
tous les grossistes soient prospectés et suivis par les
représentants) •
... / ...

-151-
Les motivations des cadres sont ~ la fois ~conomiquas
et politiques. En faisant preuve d'aptitude dans le priv~,
ils peu'ent avoir facilement un pouvoir économique (da à l'exis-
tence de gros revenus) mais il n'est pas certain qu'ils
obtiendront le pouvoir politique; alors qu'en ~tant fonction-
'.
naire~de l'Etat (26) ils peuvent détenir un pouvoir politique
qui leur donnera automatiquement le pouvoir ~conomique.
C'est à travers l'Etat que cette ~lite, ayant eu
accès à l'appareil gréce à son savoir, affermit son pouvoir
~conomique, l'Etat en quelque sorte ~tant son instrument

d'accumulation.
Pour toutes les raisons précédemment citées, il ne
l:
faut pas hésiter, dans certains, cas à embaucher des ~trangers
lorsque les lois du travail le permettent (Libano-5yrien au
Sén~gal) pour constituer l'équipe de vendeurs.
1
l'
i
, ..
2°) - L'utilisation du courrier pour promouvoir
\\
f
les ventes est souvent d'un grand secours
1
à l'étranger pour
t
~
des raisons analogues à celles que nous venons d'évoquer en
~
~tudiant le vendeur. En effet, la correspondance est un lien
~.
commode entre le fabricant étranger et le client africai~
,~
,
Il faut essayer de faire en sorte que les clients deviennent
l ,
des amis. Un ton amical mais distant, une petite note pour
mettre la client au courant des nouveaux produits ou de
l,
l'agrandissement des locaux ou de la nouvelle politique de
l'entreprise contribueront à rapprocher les deux protagonistes
(2~) •
1
t
(26)
Les d~penses de personnels (fonctionnaires) atteignent
58 t. du total du budget Ivoirien, soit 10 %de plus qu'au
S~négal oD celles-ci sont considérées comme "escessive".
(27) Certaines sociétés américaines n'h~sitent pas~dresser
des cartes de voeux à leuuplus gros clients étrangers
à
l'occasion de leur anniversaire ou de leurs fêtes religieuses.
ln "Principales of World Business" by lawrence P. Douro
journal of marketing, New-York, 1972
. . .1. . ·
i.
i
/
1
,
/
;

-152-
1
3°) - Les ~chantillons ont une pJ~ce importante l.ns
1
la vente à l'dtranger, compte tenu des ~istances qui s~parent
le producteur~de l'acheteur.
1
Ces'dchantillons peuvent être utilisés à l'occasion
~
des visites des agents ou des grossistes qui peuvent ainsi
pr~senter leur produits, et à l'occasion des foires et exposi-
tions.(deux pays africains: La Cote d'Ivoire et le Sénégal
organisent des foires internationales).
1
1 .
La foire internationale de Dakar (F.I.D.A.K.),est
t
cré~e depuis 1973. Elle est g~rée par la Sociét~ de la Foire
1
International de Dakar (SOFIDAK), une société anonnyme d~écono­
mie mixte et a lieu tous les deux ans •
• La première foire internationale de Dakar s'était
tenue du 28 novembre au 15 décembre 1974 et avait regroupé
- 44 participants officiels ou d'institutions inter-
nales,
370 firmes ou représentationJofficielles
e
665 exposants par nature de produits dont 71 pour
les fournitures électriques, machines, outillage, mat~riel
industriel, 33 pour les transports_et les télécommunications;
22 pour l'audiovisuel, la télévision et lb radio,
19 pour
l'électroménager.
Les objectif de la première foire étaient de deux
ordre :
* Une foire au service des échanges de l'Afrique de
l'ouest (Sénégal, Cote d'Ivoire, Mali, Mauritanie, Tchad ••• ),
Elle a été consacréé principalement à l'exposition de biens
i
d'éqUipemen~de matières premières, et de produits du Tiers-
l
-Monde.
* Une foire pour la promotion des investissements en
Afrique. Le forum des investisseurs qui a débouché sur des
r~sultats concrets avait réuni:
• les promoteurs africains de projets d'investissement
industriels et touristiques à caractère productif et rentable·
• des industriels des pays développés désireux d'imp1ar
ter en Afrique des unités de production.
.../ ...

-153-
• des établissements financiers désireux de placer
leurs capitaux dans un secteur en expa~ion•
1

La deuxième foire interoationale de Dakar s'était
i
tenue du 3 au 12 décembre 1976 et avait réuni 54 participants
Les pri~c~paux évènements furent : le colloque sur le dévelop-
i
pement de~'équipement électrique, le colloque sur le développe-
l
1
ment des échanges entre les pays de l'Afrique, des Caraïbes
...
1
et du Pacifique (A.C.P.) et le 2éme forum des investissements
L
1
,
(28) •
* L~mpact de la Foire sur le marché de l'équipement.
_la foire de Dakar a été une occasion pour les producteurs étran-
gers de biens d'équipement de faire pénét~er leurs produits
1
l
1~.
sur de nouveaux marchés africains (Gambie, Ghana, ZaIre ••• )
Pendant la foire,
les conditions d'introduction des produits
1
(nouveaux) sont favorables puisque l'administration des Douanes
sénégalaises accorde l'exemption de cautionnement sur les
échantillons importés temporairement. Ce n'est qu'en cas de
vente sur place que les droits d'entrée devront être payés.
D'autres part, sur le même lieu,
il leur est possible de con-
tacter et de faire connat tre leurs produi ... s non pas seulel.. ent
aux intermédiaires de distribution mais aussi aux futurs
utilisateurs africains (visiteurs).
Au niveau des utilisateurs (entreprises, particuliers)
l'impact se traduit par une disponibilité sur le marché d'une
gamme de produits qui répondent mieux à leurs besoins. On tend
vers la disparition de l'économie de pénurie qui régnait sur le
marché des biens d'équipement.
Il est essentiel qu'un client
non satisfait puisse se retourner vers un autre distributeur,
ce
n'est qu'à ce prix que les distributeurs en Afrique
(28) Sous l'égide de la Fédération Française des tgrossistes en
matière électrique et électronique, le colloque sur le dévelop-
pement de l'équipement électrique a regroupé entre autres les
membres de l'association des ingénieurs et techniciens africain~
(A.T.T.A). Ce fut une rencontre de technico-commerciaux qui a
permis aux techniciens, aux fabricants, aux distributeurs et
utilisateurs africains de dégager les uoies les mieux adaptées
à un secteur qui prend de plus en plus d'importance dans les
économies africaines.
.../ ...

-154-
. ..
~
(les grandes soci~t~s commerciales) du fa~t de le dispari~ion
de leurs privilèges monopolistiques feront des efforts pour
"
assainir leur gestion et deviendront plus attentifs aux
besoins de la clientèle africaine.
!
- la foire de Dakar a ~t~ ~galement, pour les distri-
!
buteurs une occasion de faire mieux conna1tre ou de rappeler,
j
les produits d'équipement. qu'ils repr~sentent ou fabriquent,
J
aux visiteurs.
Les exposant4ont pu faire diverses manifestations
l'
telles que d~monstrations du matériel, distributio.n de prospec-
tus, de circulaire et de catalogue. Le catalogue est le trait
11
d'union qui remplace, éventuellement, le vendeur. Comme ce
dernier, le catalogue doit être le repr~s9ntant de la firme
étrang~re auprès de l'utilisateur africain. Toutes les infor-
1
mations nécessaires à l'achat, depuis le coot du transport
,
,
, .
jusqu'aux op~rations de douane, doivent être eXPliqu~é~/sans
:
ambiguité.
A travers les précédentes ~tudes sur (a) le couple
produit.d'~quip8ment et march~ africain, (b) la distribution
des biens d'équipement,
(c) la promotion de vente des bier"s
d'équipement ~trangers en Afrique et (d) la politique de l'a-
près-ve~te (29) ; nous avons eu l'occasion de saisir certaines
nuances propres au marketing à l'~tranger, et en particulier
la nécessit~ de mettre en cause tous les a priori et tous les
pr~jugés d'ordre ~conomique, social ou culturel pour tenter
une approche objective du problème.
(29) Pour une étude des Butres paramètres du marketing-mix,
voir notamment :
P. Kotler : Marketing-Management
edit. publi-Union France 2é édition
- H. Mercillon : séminaire de recherches : POlitique
commerciale et publicité
Paris l
, 1974
- P. Lassègue
Gestion commerciale, cours prolycopi~
4é année,
licence sciences économiques
1972 et Institut d'Administration des
Entreprises
(I.R.E de Paris 1), 1973
.../ ....
,

-155-
Les techniques du marketing s'ap~liquent dans les
pays in.suffisamment d~veloppés (société pauvre) comme dans
les pays industrialisés (société de consommation), toutefoi~
les modes d'application sont différent~
Il faut essentiellement tenir compte de l'éloignement
géographique, du contexe économique et politique, certes, mais
aussi de la mentalité et des goQts qui sont assez différents.
Les principaux marchés de biens d'équipement loures,
que nous avons passés en revue dans le premier chapitre, cons-
tituent des marchés d'avenir parce que les matériels indus-
triels lourds sont des composantes économiques essentielles
d'une économie en voie" dt'industrialisation. Il en est de
même pour les biens d'équipement légers. Les progrès de l'ur-
banisation combinés aux effets de la hausse de niveau de vie
des consommateurs africains, devraient permettre une croissance
plus dynamique du marché de biens d'équipement légers (appareil
électrodomestiques, les électrophones, magnétophones, machines
~ coudre, cyclomoteurs, motocyclette ••• ).
1
i
1
t
1
,
4
.../ ...

-156-
[TRE III
LA CONCURRENCE DES BIENS D'EQUIPEMENJ MENAGERS.
1
i
1
l - Le match~ des électrophones et magnétophones
f
un d~veloppement lent.
j
~j
11 - Les caractéristiques du marché.
1
Le marché des électrophones et des magn~tophones se
1
~d~veloppe très lentement et de façon anarchique, consécutive-
ment à un phénomène de mode. Essentiellement limit~s au secteur
urbain, ils demeurent des appareillages électriques de loisir,
1
d'usage limit~ à une certaine catégorie sociale ayant un pou-
1
voir d'achat élavé et un niveau d'éducation supérieur à la moyan- 1
ne urbaine. L'apparition sur le marché international d'un
.
mat~riel robuste et relativement bon marché, notamment fabri-
qu~ au Japon et à Hong-Kong (près de 30 % des achats des pays
africains francophones), devrait cependant permettre au cours
des prochaines ann~es l'accession à ce marché de toute une
t
nouvelle cat~gorie sociale.
1
t
La production locale, limit~e aux montages d'appareils
1
demeure faible et ne devrait pas conna1tre de cr~ations impor-
tantes d'entreprises au cours des prochaines années du fait
notamment de la complexité technologique croissante des modèles
pr~sentés sur le marché intérieur et de l'insuffisante qualifi-

l
,
1
cation professionnelle-des travailleurs africains. Il est
i
à noter également que la demande des magn~tophones semble
•11
évoluer depuis 4-5 ans plus rapidement que celle des ~lectro­
\\
phones, sans aucun doute à la suite de l'apparition des modèles
lecteur-enregistreur de cassettes fonctionnant sur piles,
bien que jusqu'à présent l'usage des magn~tophones soit profes-
sionnel à près de 50 %
12- Les besoins exprimés et les perspectives d'avenir
121 - Les besoins exprim~s
Ils demeurent limités et sont estimés à 25 000 électro-
phones et 5 000 magAétophones en 1977 (études de marché r~alisée~
par EDIAFRIC, France, 57 Avenue d'I~na). La satisfaction de la
.../ ...
..

demande est assurde pour la presque totalitd
par les importa-
1
tions en provenance principalement du Jap~n (30 %environ) et
des pays europ'ens. La demande est le fait des pays leaders
\\
Cameroun, Cote d'Ivoire, Gabon, Sénégal pour plus de 70 %.
La production locale n'est assurée jusqu'à présent
que par deux unités de production d'une capacité de 3.600 élec-
1
1
!
trophones et 600 magnétophones, en activité en Empire Centra-
t'.
i
fricain (2.500 électrophones et 600 magnétophones) et en
j,
Cets d'Ivoire (1.100 électrophones)~
i
1
122 - Les perspectives pour 1980
f:
Les perspectives laissent espérer une nette évolution
J
de la demande qui est estimée (estimation de EDIAFRIC-france
La documentation Africaine) à 33 000 électrophones et 7 500
magnétophones en 1980
1

La production locale ne devrait pas progresser de
façon conséquente s un seul projet est actuellement envisag.
1
au Gabon (15 000 magnétophones par an) ; le montage de magné-
tophones et d'électrophones réclamant un personnel qualifid
1
que ne po!s~de pas encore l'Afrique.
~
t
II - Le marché de machines à coudre et de machin~~
t
t.
1
à laver
f
1
;
21 - ~arché de machines à coudre s un marché
1
trt!s faible
f
1
r
1
211
- Les caractéristiques du marché.
t
t
En dehors de l'équipement industriel et artisanal,
t•1 1
il n'existe pas encore aujourd'hui en Afrique noire francophone
t
t
,
~
de véritables marchéSde machines à coudre. Le niveau de vie,
f
les habitudes des consommateurs, les mdthod8s d'éducation n'ont
>
pas encore introduit dans le foyer africain la machine' coudre
comme ur. article de loisir, sa possession demeure essentiellemenC
un acte commercial : outil destiné à produire en vue de vendre/
la machine à coudre est en Afrique un "bien social
(30)
(30) Au Sénégal 30 %des ménages ont une machine à coudre, bien
largemer.t répandu car souvent compris dans la dot à verser avant
le mariage.
.../ ...
..

-158-
La possesion individuelle de la fTl;:]chine à coudre 'Ie
semble pas devoir s'imposer de façon conséquente au cours des
,
prochaines années. Le développement de la confection industriel-
le, le phénomène de la mode qui assure une rotation rapide des
modèles, l'attrait d'autres biens de consommation: radios,
1t
électrophones, voitures, motos ••• l~mite fortement les perspec-

i1
tives du marché des ménages. Mais dans le même temps, l'indus-
t
t
trialisation du secteur de la confection devrait jouer un rOle
1
1
moteur pour l'évolution de la demande et notamment le renouvel-
L
lement du matériel déjà en place et frappé bien souvent d'abso-
t.
lescence.
r
1
212 - Les besoins exprimés et les perspectives d'avenir
1
i
2121 - Les besoins exprimés
1 ~
Les besoins
sont estimés à 1.300 millions de Francs

1
C.F.A (étude de EDIAFRIC-FRANCE) en 1977. La satisfaction de
1
1
la demande est assurée pour la quasi-totalité par les impor-
1
tations (800 Millions en 1976). Le Cameroun et la Cote d'Ivoire
l
1
~:
1
représentent à eux seuls près de 70 %de la demande totale.
1
!
1
1
La fourniture du matériel est aSLJrée principalerl.~nt
f
l
t
,
par la France et le Japon.
",
1
.
l,
2122 - Les perspectives pour 1980
,\\
Les perspectives portent sur un certain ralentissement
r
1
de la croissance de la demande. Les besoins sont estimés, en
it
,
;
1
francs constants à 1.800 millions de francs C.F.A en 1980.
s
1

1
t
t
22 - Le marché de machines à laver : un marché
~
professionnel très limité.
221 - Les caractéristiques du marché
Tout comme le marché des machines à coudre, le marché
des machines à laver est essentiellement un marché professionnel
très limité. La consommation des ménages, qui demeure marginale,
n'est le fait que de quelques catégories sociales privil~giées
appartenant au milieur urbain.
Les perspectives du marché sont cependant différentes .
.../ ...

-159-
Si là demande de machines à laver industr1elles doit cont1nuer
à croltre au cours des prochaines années,
l'équipement des
ménages urbains en machines à laver individuelles doit tendre
à progEesser plus rapidement,
consécutivement à l'amélioration
'des niveaux de vie, au c~angement des mentalités et aux néces-
t"
i
sité5de la vie urbaine.
1
1
i
1
222- Les besoins exprimés et les perspectives d'avenir
L
l
2221
- Les besoins exprimés.
1
Ces besoins sont estimés à 88 millions de Francs CFA
r
fG~~EDIAFRIC-FRANCE
en 1977. La production locale étant encore
inexistante, la satisfaction de la demande est 8ssurée par les
1
importations (65 millions en 1976). La Cote d'Ivoire représente
1,
à elle seule plus de 35 %de la demande totale.
Les perspectives portent sur une évolution de la
demande estimée en francs constants à 140 millions de francs
C.F.A en 1980~
1
t1
III - Le marché d8s appareils élnctrodomestiguep~i
1

électrothermiques : un marché très limité.
!!
31
-
Les caractéristiques du marché.
Le marché des appareils électrodomestiques (a3pirateur~
1
~
cireuses à parquets, moulins à café électrique; ventilateurs .••
t
1
et électro-thermiques (chauffe-eau;
radiateurs, séchoirs à
1
i
cheveux, cuisinières électriques ••• ), essentiellement le fait
•I,•
des consommateurs privés et des administrations, est encore
~
très limité, l'équipement des ménages africains demeurant som-
maire, faute notamment d'une urbanisation récente et du faible
niveau de développement du réseau électrique.
Les progrès de l'urbanisation et de l'électrification
combinés aux effets de la hausse du niveau de vie (notamment
l'effet de démonstration) devraient permettre une croissance
plus dynamique du marché au cours de la prochaine décennie,
notamment dans les pays leaders de l'industrialisation:
COte d'Ivoire, Cameroun, Sénégal, GabQn. Les autres ETats ont
.../ ...

-160-
enregistré bien souvent un suréquipement, lié lui-aussi à
::
Iteff~t de démonstration et à une croissance des niveaux
de vie plus rapide que le niveau d'équipement des ménages,
qui explique le ralentissement actuel du marché.
32 - Les besoins exprimés et les perspectives d'avenir
t!j
l
321- Les besoins exprimés.
1
1
Les besoins exprimés en appareils électro-domestiques
L
et électro-thermiques demeurent limités mais représentent
ll
cependant en 1976 en valeur 730.millions
de Francs C.F.A
L
,
(études EDIAFRIC-FRANCE). Le seul marché Ivoirien assure plus
1
,
de 30 %de la demande de l'en~emble des Etats d'Afrique noire
i
francophones ; 60 %en intégra~t les trois autres Etats leaders
l
Cameroun,
Gabon, Sénégal.
1
En l'absence d'une production locale, la totalité de
la dema~de est couverte par l'importation en provenance notam-
ment des pays européens. La demande,
qui s'est accél~rée au
cours des années soixante (420 millions de francs C.F.A. en
1969), semble devoir maintenir sa progression au cours des
prochaines années.
322 - Les perspectives pour 1980
.,
Elles paraissent particulièrement dynamiques sous
i
l'effet notamment de la croissance de la demande privée et de
1
r
l'effort touristique de certains pays africains (Sénégal,
Cote d'Ivoire, Mali .•. ) qui nécessitera un équipement d'accueil
plus poussé (hOtellerie, habitations locatives ••• ). La valeur
des importations, en francs constants, devrait passer de
730 millions de francs C.F.A actuellement à plus de 1.100 mil-
lions en 1980 selon les prévisions de EDIAFRIC-FRANCE :
Documentation Africaine.
Les dimensions du marché devraient alors permettre
d'envisager l'implantation d'une industrie locale limitée au
montage d'appareils de grande diffusion:
ventilateurs moulins
à café,
séchoirs •••
.../ ...

IV - Le march~ des cyclomoteurs et motocycles
" r
Un marché très limité
41 - Les caractéristiques du marché
Le merché des roues-moteur, presque essentiellement
repr~senté par le~ cyclomoteurs de moins de 50 cm) de cylindr~e,
f
demeure très limité dans l'ensemble des pays d'Afrique noire
francophone. Le faible niveau d'urbanisation de certains Etats,
r,
l'insuffisance du réseau routier et le coOt d'achat encore élevé
J
expliquant en partie la désaffection du public pour ce type de
véhicule.
Il est remarquable également que celui-ci soit plus
l'
souvent parçu comme un "bien social",
intermédiai~e entre la
bicyclette et l'automobile, qu'un objet strictement utilitaire.
l'
L'implantation, déjà ancienne, de chalnes de montage
en Afrique de l'Ouest et en Afrique Centrale a cependant permis
la création et le renforcement d'un marché actif bien structuré
l
sur lequel les constructeurs français
(leaders mondiaux pour la
, .
1
production de machines de moins de 50 cm)) ont su s'imposer.
, .
,
~
Cette supr~m8tie' pourrait d'ailleurs être remise en question
~
par l'offensive des constructeurs Japonais qui proposent rh::sor-
~f
mais sur le marché des machines plus sophistiquées, moins stric-
t1.
tement utilitaires (pouvant séduire une clientèle plus exigeante)
th
et cependant parfaitement adaptées aux conditions de circulation
f
de la piste africaine.
l.
)
Les perspectives du marché (bien que celui-ci paraisse
li
encore e~ sommeil) sont largement favorables. Le cyclomoteur
et la motocyclette, engins pratiques, économiques, fiables,
~.
1
devraient pouvoir se développer,
sous un aspect semi-utilitaire
t
en Afriqwe comme cela siest constaté dans les pays du sud-est
~
asiatique.
~
42 - Les besoins exprimés et les perspectives d'avenir
421 - Les besoins exprimés.
Les besoins exprimés en cyclomoteurs et en motocyclette~
demeurent limités et n'ont pas dépassé au cours des dernières
années 97.000 unités pour l'ensemble des Etats d'Afrique noire
francophone. La production locale assure actuellement la cou-
verture de près de 50 %de la demande totale. Six (6) unités
industrielles sont en service notamment au Cameroun, en
République Centrafricaine (Empire Centrafricain), en Cote
.../ ...

-162-
d'Ivoire, au Bénin (ex Dahomey), en Haute-Volta et au Mali.
avec une capacité totale de 84.000 machines Par an.
,
les importations, presque essentiellement assurées
par la production française,
semblent se stabilisées désormais
1
aux alentours de 48 000 unités (composées à 90 % par des machi-
nes de moins de 50 cm3) représentent une valeur de 1 700 à
f
.j
2 000 millions de francs C.F.A). Le marché Ivoirien représente
!
!
le part essentielle des importations environ (40 %).
1
\\
L
422 - Les perspectives d'avenir
l
Les perspectives portent sur un élargissement du
l
,
marché, les besoins exprimés devraient passer de 97.000 unités
!!
(1976) à près de 120.000 en 1980 (estimation de, EDIAFRIC-FRANCE)
t
compte tenu de l'évolution actuelle du marché. La part des
~.,
importations devrait tendre à se limiter aux alentours de
t
35 à 40 % et porter particulièrement sur des modèles sophisti-
qués.
,
La production locale ne devrait pas enregistrer
1
prochainement de mise en service de nouvelles unités de p-o-
l
11
duction, la capacité actuelle des installations permettant de
t
!
1
,
faire face à l'accroissement de la demande.
1
~1
j
;
1
1
1
t
{'
1
~
1
1

1
~
Ji1
t1
i1~.~~

-163-
v - Le niveau d'équipement des ménages africains
\\
Pour déterminer le niveau d'équipement des m~nages
africains en biens d'équipement légers, nous prendrons comme
base de notre étude, l'exemple du Sénégal pour sa repr~senta­
.' t
tivité eu niveau des Etats d'Afrique noire francophone et
li
essentiellement pour la disponibilité des statistiques récentes
î
sur la consommation et le niveau de vie des ménages (31).
Les biens d'équipement l~gers peuvent être classés en
trois groupes :
- les appareils électrom~nagers : réfrigérateur, machi-
nes à coudre, machines à laver, cuisini~re, etc ••.
les appareils audio-visuels: poste radio,
téléviseur
téléphone, ~lectrophone, magnétophone, caméra, etc .••
des moyens de transport: voiture, vél~moteur, bicy-
clette, etc •••
51 - Le niveau d'~Quipement général des ménages
511 - Les appareils électroménagers.
Sur l'ensemble des ménages interrogés, 47 %déclarent
ne possèder aucun appareil, 40 %ont à leur diposition un
réfrigérateur, 31 %une machine à coudre, 17 % une cuisinière,
5 % environ un climatiseur et 2 %une machine à laver (tableau
nO 34).
Le plus fort degré d'~quipement est atteint par les
mén~ges français et libano-syriens. Par contre la moitié des
ménages sénégalais intér~gés ne possède aucun appareil m~n8ger
(31) Etudes r&alisées par l'Ecole Nationale Supérieure Universi-
taire et Technologique de Dakar (E.N.S.U.T.) : Budget-consomma-
tion au Sénégal, 1974-1975. L'~chantillon de cette ~tude est de
2.312 ménages représentatifs d'une population d'environ 250.000
habitants. L'~chantillon est composé essentiellement de ménages
sénégalais (92 %). Le reste se répertissant entre français,
libano-syriens, et autres africains. Tandis que la segmentation
suivant la catégorie socio-professionnelle de chef de m~nages
donne les résultats suivants
- 39 ~ des chefs de ménages sont inactifs,
46
des chefs de ménages sont des salariés,
- 15 %des chefs de ménages sont des indépendante.
.../ ...

-164-
t
- , :lJ·'
. ..
Des différences importantes apparaissent selon les types d'ap-
. ..
~;
pareils :
i!
l
• le r~frigérateur (41 %des m~nages interrogés) est
~,
,
en climat tropical l'un des attributs modernes les plus courants
*'
du ménage de par son prix relativement abordable et son utilité
évidente
• la machine à coudre (30 %) est ~galement un article
,
largement répandu dans les foyers s~n~galais ;
J
• la cuisinière est nettement moins répandue (17 %)
elle indique généralement le degré d'occidentalisation du
l'
ménage africain (32). Il en est de même du climatiseur (3,5)%)
La faiblesee de ce pourcentage (3,5 %) provient certainement
r:
du caractère restreint de la question, car l'utilisation d'un
substitut du climatiseur à savoir le ventilateur est largement
répandu à Dakar (Sén~gal) à cause du climat tropical et de son
1
.
coût moins élevé que le climatiseur.
.
,
La machine à laver
~,l%) est pratiquel'lJit absente
dans tous les ménages parce que la lessive est faite par les
domestiques. Elles ne se rencontrent que dans les couches les
plus élevées de la population et dans les . ~artiers européL~i­
sés (2,5 %à la SICAP, 19,5 %à FANN-POINT E, 13,9 %au PLATEAU).
Par ethnie ce sont chez les peuls (59 %),les Sérères
(57 %) et les Mandingues (55 %) que le sous-équipement est le
plus net.
Par catégorie~socio-professionnel1esles cadres possè-
dent un degré dt~quipement comparable à celui des ménages ~tran~
gers français et libano-syriens : r~frigérateurs (95 %), machi-
nes à coudre (70 %), cuisinière (60 %), climatiseur (40 %),
machines à laver (moins de 5 %).
(32) On utilise très souvent en milieu africain, le fourneau
malgache avec du charbon. Cependant cette situation qui pr~­
valait en 1974-1975 a évolué du fait de la rareté croissante
du charbon qui est devenu très cher (30 francs C.F.A le KG).
Une cuisinière à gaz d'un type adapté à la cuisine africaine
"le Slip Baneh" a été introduite avec succès dans les ménages
s~néga18is.
.../ ...

Tableau nO 34 :
".. /
'~
'\\' \\
M~nages possédant des appareils électroménagers per
~'"
.
, -,
quartier-type aL
Sénégal.
1 _'
'
.
)
..;
.
\\
~.
~
,
~
.
SOURCE: établi
:\\
à partir des résultats de l'~tude de l'Ecole Nationale
~~
//
''''....
.' /
Sup~rieure Universitaire et Technologique de Dakar :
/ '
" ...."'1/~n---->n~. ''/
Budget et Consommation au S~n~gel, 1974-1975
~
Qua; tiers-types
·
·
·
·
· Point E · Grand-
·
·
·
·
·
·
· Total · M~dina · Sicap · H.L.M. · FANN · DAKAR :Colobane · Fass · ~letea_
-----------------------.
·
·
·
·
·
·
·
~~neges poss~crant des
appareils m~nagers
-----------------------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------c------_.
·
a se •••••••••••••••••
!
2 304
· 700
:
396
· 129
·
36
· 463
·
132
·
276
:
172
·
·
·
·
·
·
%
:
%
·
%
:
%
·
%
·
%
·
%
:
%
·
%
·
·
·
·
·
ien du tout •••••••••
·
46,9
·
51 ,9
· 24,5 ·
38,8
:
8,3
·
55,5
·
60,6 ·
62,0 :
35,0
·
·
·
·
·
·
·
·
:
Jisinière ••.•••••••.
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
17,6
·
11 ,6
·
32,7
· 12,3 ·
75,2
·
15,3
·
12,9 ·
5,7 ·
42,8
·
·
·
·
·
·
·
·
·
~chine à Coudre •••••
· 31 ,1 ·
29,5
· 44,0 · 37,9 ·
61 ,3
·
25,0
:
22,7 ·
22,8 :
38,.7
·
·
·
·
·
·
·
·
:
·
·
·
·
:
·
s
Limatiseur ••••••••••
·
·
·
·
·
·
·
4,7
·
2,8
·
8,8
·
3,8
·
47,3
·
3,5
·
3,8 ·
0,7 ·
23,7
·
·
·
·
·
·
·
·
·
~frig~rateur •.••••••
· 40,8 :
35,1
· 66,7 · 52,5 ·
89,3
·
35,7
·
29,6 ·
28,5 ·
53,9
·
·
·
·
·
·
·
·
·
:
~chine5 à laver •••••
·
·
0,4
·
2,5
-
19,5
0,2
0,8
-
!
·
·
:
!
·
·
·
!
!
!
·
!
·
1 ,7
!
· 13,9
·
.. ·1 ...
/
..... ..,. -_.- ...
".
.,.'?':.... o·,PI - .....~ __ ;_ .•_ ~.
. ,
.
._.•• -
J!'
...,---_....~-----.,..,.-_ .....- - -
" .
-------:--~
, ...
~ ~--~...
- - - " -. . .
..
"'.":
..; '
..
l
,

'•. ' .
..',Jo
••
"j ,.
+",....
"'i1~'
"'Ij~-- $ Ir St.· 'tt $[ ,
• • - - , - - - - ,
,
d


' "
, ' . ,
. . . .
"''',',;'''#'
.
~,.,." ...,.
,i
~~"7~'"J,'!;",'ww+Q
"".,*,.'.;(.$414 "'.IIII'''''~~
.1
?"* . . . . . . , ; ;
w c ••
• . . " . . . .AM'.·:
~
...I!''l'~III'I'''',,.
....., if..
?.,. ,.,.. "
~".-~~'T~~..
.....II'JI''~,..IIJIIIIII~~~."'''
$
e,e.ap !".)
.....
1IUt",
.w'"
....,....,!"......,."""'''''''.!'l"."!!!!.llll!l'....""'..""llIl.....I'!I""..!IfiIl.....
Il'I
Q.,!?,)'JJ!i!iE.iiWi4
. . . . . . . .IIIII
.
....~.~.~;;:::::::=:::::::::::=:
.,-.......-.--
~-'--P~'W"ft"'-""'·'
'0'·;; »(SCJ.Ji04.J4.!S.1E

-'. 0.)6-
512 - Les appareils audio-visuels:
,
Les appareils audio-visuels sont largement r'pandus
dans la population (tebleau nO 35). Sur l'ensemble des chefs de
1
ménages interrogés 1
72 %des ménages possèdent un poste radio ;
.1
29 %des m~nages possèdent un ~lectrophone ;
i
10 %des ménages possèdent un appareil photo;
1
\\
8 %des ménages possèdent un téléphone et un ap-
t-
pareil de t~lévision.
t
Ces chiffres sont encore plus élevés pour les quartiers
modernes (Fann-Point E, Plateeu).
Pratiquement tous les ménages sénégalais (85 %) possè-
t
dent un appareil radio (ce qui traduit bien l'impact de ce type
de m~dia), 30 %possède~t un électrophone. Malgrés un démarrage
1
récent (33), le télévision
possède" également de nombreux
adeptes (30 %). Il existe par contre un sous-équipement relatif
ln-matière de t~léphone (9 %).
513 - Les moyens de transport.
- 70 %des ménages sénégalais ne possèdent aucun
moyen de transport.
_23 %des ménages possèdent une voiture personnelle.
)
\\
7 %des ménages possèdent une bicyclette ou un
1
1
1
,
vtHomoteur.
~
\\,
• La voiture est évidemment un symbole de prestige
t
,
,
(80 %des cadres supérieurs). Le ménage africain est tout dispo-
sé à faire de gros sacrifices pour pouvoir disposer d'une voi-
ture personnelle (30 %des employés subalternes).
(33) Le pourcentage de télévisions doit avoir augmenter de manière
consid~rable car l'étude de l'ENSUT de Dakar sur la consommation
des ménages a ét~ menée au début de l'introduction de la tél~vision
et à ce moment les appareils de T.V. coOtaient assez chers (plus
de 100.000 FCrA) car ils étaient considérés comme des biens de
luxe au niveau des mentalités et taxés comme tel par la Douane
sénégalaise. Cependant seule une enquête comme celle réalis~e
par l'ENSUT peut déterminer le nombre d'appareils car le marché
a été envahi ces dernières années par des appareils T.V. d'origine
japonaise introduits en contrebande donc ne figurant pas dans
les statistiques douanières.
.../ ...
. )

-167 -
TABLEAU N° 35:
M~nages possédant des appareils audio-visuels par quartiers -types
SOURCE: établi à partir des résultats de l'enquête de ltENSUT de Dakar, op. cit~
--------------------------------_._-------------,------------
G,..Jartiers-types
·
70tai
Médi.i1a
Sicap
H.L.M.
Point E
Grand-
Colobans:
fass
Pla lE
------------------------:
~
Fann
Dakar
Ménages possédants des:
appareils audio
:
·
.
.
.
.
.
.
.
.
-----------------------_.---------.---------.---------.---------.---------.---------.---------.---------.------
ga~,e ••••.••.•..•.••••••
:
2 308
·
701
·
396
:
129
:
36
·
464
· 134
·
276
·
17~
·
·
·
·
·
·
·
·
:
·
%
·
%
·
%
r!f
%
·
:
·
af
·
·
:
%
·
%
%
·
·
/~
·
·
:
{o
·
·
:
·
·
Rien du tau t ........... ·
12,4 ·
14,0
·
6,3
· 11 ,6 ·
2,8
:
12,0
·
17,9
·
17,7
:
11 ,
·
·
·
·
·
·
·
iJoste rad io . . . . . . . . . . . .
·
84,6
·
:
·
·
82,4
91 ,1
86,0
·
·
·
· 91 ,8
·
86,8
79,7
· 79,3 ·· 83,
·
·
:
·
:
·
:
:
·
~pparei13 photo caméra.
:
9,8
:
5,9
·
·
13,5
:
14,0
· 61 ,2
:
6,3
·
8 , 1
:
3,9
·
26,
·
·
·
·
·
·
·
·
:
:
:
·
:
Clectraphones-magnéto-
·
·
·
·
·
·
·
·
·
;J rlone ••••••••••••••••••
··
29,2 ·
:
:
1 2 , 1
30,3
8,9
· 53,6
·· 15,1 · 10,5
10,8
·
29,
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
l~lévisian •••••••••••••
·
8,3 :
9,7
·
16,5
·
8,5
·
8.4
·
9,9
:
5, 2
·
5,2
:
7 .
·
·
·
·
·
·
lél~phone ••••• •••••••••
·
8,8 ·
10,8
·
:
·
10,9
1 ,6
· 44,5
·
:
·
5,0
8,1
·
·
·
3,2
19 ,
·
·
·
·
·
·
·
·
·
.'
...1...
~
.....
' -
•. - ......-.-
_ "._.-.or
"".,.
...,.-_~
h
.
_ _
. -
r-
. _
_ . . - . - . ••• 10 ... - . .
- - - - ••- 1 ' . -
~
.• _ .
....... ---.; .....
..,l'''_ .P''''
' ......,:,.
,
--..
_ _ e ..._
v

-168-
• Le v'lomoteur et la bicyclette se rencontrent dans
le~ fa.illes à revenus faibles ou moyens (10 %enviton chez
1.s'.mploY~6 subalternes, manoeuvres, inactifs) •
• le transport en commun (autobus, cars rapides) sont
très largement utilis~s (50 % des employ.h subalternes et indd-
pendents, BO %des manoeuvres et ouvriers spdcialis~s et inactifs)
La moyenne des m~nages qui ont une voiture personnelle
!'
est de 25 % (tableau nO 36) et la dispersion des pourcentages
t
par rapport à la moyenne est proportionnelle au standing des
quertier 5 :
On peut classer les quartiers en quatre cat~gories :
- La première catégorie: Colobane et Fass (13 à 14 %),
les bidonvilles de Dakar, peuplés essentiellement d'ouvriers,
de commerçants et de manoeuvres, ces quartiers sont des consé-
quences de l'exode rural.
- la deuxi~me catégorie comprend : M~dina, Grand-Dakar,
H.L.M.
(20 %), ceux sont les quartiers les plus représentatifs,
i
1
-
\\
ils sont habitds par le Dakarois moyen avec sa nombreuse famille.
1
Les chefs de m~nages sont fonctionnaires, ouvriers spécial'3és
ou agents de ma1trise.
- La troisi~me catégorie comprend la 5icap et Plateau
les quartiers d'une élite sénégalaise disposant des revenus
plus importants et dont le train de vie se rapproche de plus
en plus des européens.
- La quatrième catégorie comprend : Point E et Fann
(B3,2 %), ces quartiers sont surtout habit~s par des ~trangers
(aSSistants techniques, diplomates, Directeurs d'Entreprise) et
cadres 8up~rieurs sénégalais.
Compte tenu de cette segmentation on se rend compte
qu'il existe des anomalies dans les pourcentages de salaires
déclar~s. Les gens ne déclarent jamais leurs revenus eX8cts~
• soit ils ont tendance à les augmenter : il est évi-
dent que la proportion des gens qui gagnent plus de 100.000
F.C.F.A n'est pas de 12,7 %à Colobane, un quartier très pauvre
~ableau nO 36) mais plutOt inférieur à 5 %comme à Fass •
• soit ils ont tendance à diminuer leu~ revenus
en
comparant la ligne voiture personnelle et la ligne m~nages
gagnant plus de 100.000 F.C.F.A. on pourrait se dire, vu les
l
'
i-
...
l
/ ...
1
••.•.

t
7
, t
'SY'W........ ..
$
il 'itê~i'f' t "f. 'Dl. e PS '0- ••
llCtW~....__~__•_ _·
--.__ ·_._·.·~_·
1 .} lSi J 1
Ji •...PAJ,III. JIi_"-"'_"i~
_.• -.d. ..
' . " "....UI(. .
.......... .... ....
,
" ,
~
"
.-------------- L&.~_
1
;

-169 -
TABLEAU N° 36
Ménages disposant d'un moyen de transport personnel par
quartiers-types (+ m~nages gagant plus de 100.000 francs C.F.A)
SOURCE
Enquête sur la consommation au S~négal
op. cité
au 8 r t i e l' S - t YPe s
Point E:
Grand
.----------------------:
Total
Médina
Sicap
:H.L.M.
FANN:
Dakar
Colobane:
FASS
Plateau
; r~a 9 8 S di sp 0 se n t
d.' u n .

.

:
:
:
:
IL·ens de t r a n s o o r t :
:
:
:
:
:
:
:
:
_
.
------------~--------:---------.---------. -
.
.
.: 5 e •••.•••..•.••...••.
:
2 303
·
698
· 32'
·
·
129
36
:
464
· 134
·
275
:
172
·
·
:
·
·
·
·
·
·
%
:
%
·
%
·
%
%
%
·
%
·
%
·
%
·
:
:
·
·
,cun moyen de transport:
68,6
·
72,8
·
· 53,9
·
75,9
13,9
:
70,5
·
81,4
·
80,4
·
58,7
·
·
·
·
83,2
·
·
·
·
·
iture personnelle
·
·
·
· 25,2 ·
20,7
· 38,8
·
:
20,7
·
·
·
21 ,7
·
14,9
·
13,1
·
38,3
·
·
·
cvclette
·
1 ,6
·
1 ,7
·
1 ,8
·
·
5,5
·
2,3
·
0,7
·
0,4
·
2,3
·
·
·
·
:
·
·
:
:
·
··
nage
·
·
·
S
gagnan t plu s de
·
·
·
J.OOO
FeFA
:
11 ,6
:
5,3
:
16,0
6,0
61 ,3
·
7,9
:
12,7
·
5,0
·
31 11
·
·
·
.../ ...

-170-
écarts importants que les sénégalais sont sur-équip~s en
voiture par rapport à leur revenus.
Cela est vrai en partie, mais même la politique de
crédit automobile ne justifie pas ce niveau d'~quipement car
les traites mensuelles à honorer varient de 40.000 à 80.000
F.C.F.A. Un ménages gagnant 100.000 CFA soit 80.000 au 85.000
CrA net peut-il se permettre de payer 40 000 F.C.F.A. par mais,
sans compter les autres postes de d~penses du budget familial ?
Cela vient du fait que la voiture est un symbole de prestigè
(80 %des cadres supérieurs ont une voiture) et que le~ ménage
est disposé à faire de gros sacrifices pour pouvoir disposer
de sa voiture personnelle (30 %des employés subalternes ont
une voiture personnelle).
Cet aperçu sur le niveau d'équipement général ne refléte
pas assez les différences qui existent entre les diverses couches
de la population. La répartition du niveau d'équipement selon les
critères de nationalité, de catégories socio-professionnelles
donne des résultats plus significatifs et plus intéressants à
exploiter r~~un distributeur de biens d'é ,uipement légers.
52 - Le niveau d'équipement sectoriel des ménages.
521 - Ménages possédant des appareils ménagers par
nationalité.
Les sénégalais et les autres africains sont les ménages
les plus touchés pat le sous-équipement total (aucun appareil
moderne) avec respectivement 50 % et 48 %.
Les français et les libano-syriens qui constituent deux
des minorités aisées du Sénégal sont les plus équipés en réfri-
gérateurs, cuisinières, climatiseurs, machines à coudre puis
machines à laver en dernier lieu (tableau nO 37). Tandis que
les autres africains et sénégalais dont les niveaux d'équipe-
ment sont très voisins, disposent surtout de réfrigérateurs,
machines à coudre et de cuisinière en dernier lieu •
.../ ...

_',~""""'..lC'"
_
"' .......--- ..-
-171-
TABLEAU N° 37 : Ménages possédant des apperails ménagers par nationalité.
SOURCE: BUdget-Consommation aU Sénégal 1974-1975
OP. CITE
- -
V>
li)
·
·
· li)
·
· c
· li)
· en
· li)
· C
en en
en
1
1

li)
· c en · c
· c
· ....
c ...
C
'C
ion.lité ·
....
J
·
...C
· .-
· ID.~
· ID'"
.... c
· ID.... (IJ · ID
t
a
0
en
· .~ C
.~
·
·
1
:.~
·
·
·
·
·
~

<<l'~
...
IDC
· co-'" · ~
·
·
·
·

ID a
a
(/)
a
ID
angère

· l/) en : (IJ al : en li) ·
· Sof en · Sof tG : SofIA- • ~ ID t .... 'CD t 0"'0 · 0 lA- : 0 en.....
·
·
·
·
·
·
·
· .~ 'CD
-... "'0
.... lA-
en .....
>-'CD

«1 ID
· li) '004 · >-1:1
· l/) C · >-.~ · >- Cl...... ~ .~ · .~ C
· l/)'" · l/) ID ID • lA- ~ · ~ ID · .~ .... •.... CI CI
---------:
:
·
·
·
· ~
• "" ... .a
nages
t
ID
· Uo~ • UoID · Uo'" · ID ~ .0 · .~ · 1 QI · .0 · 1 ... .0. G ID..... · lA-a. · lA- 0 :IA- a. 0
~
· C ID · ca. · c 0 · ~ a. 0 · o lU • oa. · o ID · 0 Cl. 0 •
· ID 'CD · ID CD .aEr-i
sltdant
·
0
:
ID .....
· ID'C1J · ID ID · ~e ..... · c ..... : c'O) · cc · c e ..... : • ID
... (1) ·
1:1
• c
·
C
·
·
·
·
·
·
·
·
· • ..... · 001
appareils
1-
~ CI
~"'O
~ C
001
«J lO
ID "'0
ID·...
«1
001

• 0
· .... (1) · ~c · ~ 1-1 ·
0
· ..cm · .oc · .a
· .0 0
· :::J
· ....... · ...
·
·
·
·
·
·
·

·
·
·
....
agers

·
·
1-1
·
·
· .~
· .... 1-1 · ....
· .....
· ID
· ::J
· :J
• ::J

·
·
·
·
· -J
· -J
· -J
· -J
·
· CIil
· ID
' a
---------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------s-------:-------:-------:--
---~
·

ase
:
2 304 •
45
·
·
·
·
·
:
·
·
·
·
·
·
·
4
:
5
· 62

2
·
7
·
4
:
14
· 32 · 31 · 26 · 99
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
% ·
%
:
% ·•
% ·
%
·•
% ·
%
·
·
%
·
% ··
% s
% ·
% ·
%
·
:
·
·
·
·
·
·•
·
·
·
·
:
·
·
sinièr.
t
17 ,1:
81 ,8 :
1tlO
· 40,0 · 41,7 · 100 · 85,5 · 75
· 85,4 ·
43,5:
6,4 · 19,0 · 22,0
·
·
·
·

·
·
·
·
rigdret. ·

40 8:
79,6 ·
75
· 100 ·• 96,3 ·· 100 ·
:
· 85,4
100
· 92,5 · 52 ·
8'
35,3 ·
· 26,7 ·· 37,1
s
' .·
·•
·
ünes à
·
·
·
·•
·

·
, .
:
·

·

·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
t


Br
s
1 ,7:
46,5 ·

25
·: 20 ·

·
·

·
·
· 43,3 ·
-

28,4 · 14,2 •
- · - :
-
:

·
·
·
·
·
·
·
oatiseur •
4
·
7'
66,4 ·
:


50
40
· 61 ,1 ·

·
' .
· 50 O' 71 ,2 • 64,1 ·· 25,0 ·
9
·
3'
3,2 ·
-
s
· 3,0
·
:
·
·
, .
·
·
·
, .
·
·
linea à
·
·
·
·

·

·

·
1
:
:
jre
·
·
·
·
:
:
·
·
:
31 ,1 :
64,2 •
75
·
·
·

·
·
·
·
· 20
·
· 59,4 :
50,0:
70,4 · 50

56,9 ·
40,4.
16,0 :
15,2
22,0
J
·
·
·
·

t
J
:
·
:
1


1
1
:

·
s

1
·

t
·
1
·
·

:
:
·
·
·
·../ ...

-172-
TABLEAU N° 38 : Ménages possédant des appareils électroménagers par catégories
socio-professionnelles des salariés
SOURCE
Enquêtes ENSUT -DAKAR
OP CITE
en
;
CI)
"
1
·
·
·
en
· en
.
en 'CD
· 0)
0
en
:
-J
·
·
·
0
0
0
Catégories
·
·
'"
Il
o Cf)
0
'" en
0
:
en
· (li 0
· li) li) · lD'Gl
0
· CD
0
o W
·
· lI):J li) 0 CI) :J U · CI) li) (/)
en li) U
· "G).,tn · '<IJ :J U · 'U.~ li) · ",.~ 0) 0 "'UCD 0 ~uu o Z
soc io-p ro Pess.
· ~ID · QI CD 'CD 0 CD QI'~
",.~
:>
'" .~ .-4
· QlC'Gl
'" QI
· QI C .~ · >-.-4 "QI
:>
"'QI~
o
ID:>
· >-. l'~
0
J .-4
· ee... 'CD · QI e... U 0 :>'CD'Gl · :> 'CD H o Z
0
0
0
·
·
·
·
0
·
0
·

0
Q
· .....~ :>
.~.~ .~
:J Q.:>
:J 0..-'
-------------------:
+J
· "O", ..,f :'0"'.0 · "0 >-..,f : "C >-.0 · .-4 .D .~ : ~ ".D
oU ~.~
:
"'~~
· QI en·~ · QllI)m : U1 L
·
·
·
0
·
~~nages possédant
·
·
0
· l-
·
oc
(0 "w
'"
· uo..a. · «J "W :J
· ua.a. · tQOI-f
· UEa. · l1J 0 :J
· uEa. · Q.:J'"
· ElIla. · a. , :J
· E ,) 0.. · ;::I.tQ ... :> l1J.o
· ::::J:J0.." :J :J :J · 0
· C o '"a. · 0 :::J 0
0
C
oc.
· w
appareil ménager
·
· :J
· :J
·
·
:
QI
· QI
0
OCT
· o CT 0.. · \\DO
0
110
· C.
·
·
·
·
0
·
0
·
·
0
0
li)
CI)
e
e
-------------------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:--_.
·
0
·
·
·
0
:
·
·
0
:
·
0
·
·
·
·
·
0
0
base
:
2 108 :
7
:
49
:
38
· 97 : 110 · 325
·
75
:
56
· 107
0
91
0
1~
·
·
·
0
0
·
0
·
·
·
:
:
·
·
0
0
:
·
0
·
·0
%

%
· % ·
% :
%
· % · %
· % · % · %
:
%
0
Cl
0
0
·
·
·
·
·
·
0
,
0
0
·
·
·
·
·
·
·
·
0
i.an du tout
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
· 48,5 · -
· 4,1 · 15,8 · 13,4 · 35,5 · 3,8 : 53,3 · 41 ,1 · 66,4 0 70,5 : 84,
·
0
·
·
·
·
·0
·
·
·
·
Jisinière
0
17 ,1
0
42,9
·
· 57,3
·
· 34,3 0 42,2
·
·
· 26,8 · 22,3 · 15,9 : 11 ,.5
·
·
·0 7,5 ·
0
0
6,6
0
10.
·
·
·
·
·
·
·
·
:
·
:
éfrigérateur
·
:
40
·
·
·
0
·
·
·
·
~chine à coudre
· 30
·
" 85,8 : 63,2
· 60,5 : 46,4 : 40,9
·
" 50,8
;
28,0
;
25,1
" 15,8
;;
17,6
·
:
·
·
:
:
·
·
:
·
:
·
·
·
·
·
0
'3chine à laver
· 0,6 :
-
0
8,2
·
-
0
2,0
0
-
· 0,9
·0
0
·
·
·
·
0
limatiseur
0
4,7
0
57,2
0
· 26,5
·
· 13,2 0 6,2
·
0
· 6,3 · 3,3 ; 5,3 ;; 7,2 ; 0,9
·
·
·
·
·
·
0
0
·
:
0
0
·
·
·
·
·
0
·
·
0
0
0
0
.../ ...
._-,~
...._
..........,......-.-~..........
- ... _
.16

-173-
522 - M~nages disposant d'appaleils m~nagers par
cat~gories socio-professionnelles
Le r~frig~rateur est le bien le plus r~pandu parmi
les diff~rentes cat~gories socio-professionnelles (ta~leau nO 38).
Un fait int~ressant est'à remarquer: les ind~pendants
qui en g~n~ral disposent de revenus sup~rieurs aux employ~s
subalternes sont moins ~quip~s que ces derniers aussi bien en
r~frig~r8teurs, machines à coudre qu'en cuisini~res. L'explica-
tion qu'on peut avancer est que les employés subalternes extrê-
ment nombreux au niveau de l'administration ont un accès plus·
facile au crédit que les indépendants. Ce qui montre l'impor-
tance des organismes de crédits(telles la Sociét~ Générale de
Crédit Automobiles (50 GE CA) et de la Société Nationale de
Garantie et d'Asistance (SONAGA»), et la politique du crédit
dans l'~levation du niveau d'équipement au Sénégal.
523 - Ménages possédant des appareils audio-visuels
par nationalité.
80 %au moins des ménages de chaque nationalité et par
cat~gories socio-professionnelles possédent un poste radio
(tableau nO 39). Cela fait un marché de remplacement énorme
mais difficile à saisir car les circuits de distribution de
radios sont compl~tement perturbés par l'introduction en contre-
bande de milliers d'appareils provenant essentiellement du
Japon et de Hong-Kong.
La concurrence y est tr~s forte et dispersée : des
centaines de commerçants sénégalais sp~cialisés dans l'audio-
-visuel présentent de vastes gammes à des prix d~fiants toute
concurrence, dans tous les marchés importants de Dakar et du
S~négal. La radio reste le média qui a le plus grand impact sur
les africains et la quasi-totalité des familles sénégalaises
en possèdent au moins une.
Ces commerçants sénégalais s'intéressent de plus en
plus aux t~léviseurs, aux électrophones et magnétophones. Leurs
marchés sont appelés à se développer par les mêmes circuits que
la radio.
.../ ...

,- .. _li _ _ •
1
_

,
1
<:""
_ · _ • •
• _ _ ._
........ .-.._~~.. _ ••4_' .... ~ __ •
• • _~-..-..-..•
.o
-174-
TABLEAU N° 39 ~ M~nages poss~dant des appareils audio-visuels par cat~gories
socio-professionnelles des salari~s
SOURCE
Budget-Consommation au Sén~gal 1974-1975
Op. cité
ÇQ
'Q
UI
:
IJ)
:
:
:
·
;
:
;
UI'Gl
· UI'GJ
• .-t
·
·
• al
al
Catégories
~
~
1/)
1/)
UI li)
li)
UI III III
QI III

al li)
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
: C
0
·
· UI :J UI · UI :::J 0 · 1/) 1/) UI · 1/) 1/) 0 · l() UI · 'GlO
· UI 'CU UI · ~ 'Gl 0 · ~..... III • ~ •.-I 0
.....
socio-profe~s.
·•
· alGl'<ll
·
·
::» .-4 .....
Q)
ID·....
·
· IDC'Gl
·
· ID c·.... · '<li 'Gl
·
·
· >-.....
· 0.-4
· 1-4 ..... '<li
· CD .... :> · ID·.........
· ..... <6- .-4 · ::».-t0Q) ~
• C
• :J «1 :>
:J«I.-4
• 0 CD ::»
.-4
........ :>
~ ..... .-4
~ ID ::»
I-4ID.-t
>.::»
· III
:
l:J ~ .....
· "01-4.0 · "0 >...... · "C >'.0 · o·.... · r-\\..o
:
............-1
· ~ ..... .0 · Q) .......... · ID·.... .c : (/)'0 ~
------------------... ~
·
·
·
·
·
·
·
·
~nage:.; possédant
· ID 'Gl ~ · «1 'GJ :1 · III 0 1-4
tU 0
:J
.-t~
0.:1
· 1-4 .-4 1-4
::» ...... :1
o 0
~
o 0
:J
~
al
:
O E o . :
·
·
·
·
:
Q)

0
• 00.0.
· o a. a. · OEo.
0.0.
· Eo. · ::»1Da. · :1 «la. · C 'Gl a. · C'CD 0.
UI
lpareils audio.
:
1-
· :J
· :J
·
·
:
E
· ID
· :J :J
· o :J
· ma.
· CIIQ.
. a .
· l()
·
l()
·
·
QI
·
· 00"
· 0"
· E UI
· E l()
·
------------------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:------
·
·
:
·
·
·
·
Base
: 2 112 ·
7
·
49 ·
38 ·
97 ·
110 ·
325 ·
75
:
56
· 108 ·
91
· 19
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
··
·
:
·
·
··
·
·
·
·
%
·
% ·
% :
% ·
% ·
% ·
% ·
%
· % · % · % ·
%
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
ln du tout
· 12,16 ·
:
-
· 2,0 · 5,0 · 4,1 · 3,6 · 7,1 · 12,0 · 5,4 · 15,7 ·· 1'1,6 ·· 10,5
·
,te
·
·
·
·
radio
·•
··
·
·
·
·
· 86,6 · 100 · 93,6 · 92,0 · 85,8 · 95,2 · 91 ,5 · 85,5 · 98,3 · 84,1 · 81 ,3 · 89,5
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
areil photo
·
:

· 9
28,6 · 40,4
· 18,4 · 21 ,6 ·
·
·
·
·
·
· 10,8 · 9,4 · 14,6 · 5,4 ·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
· 0,9 · 3,3
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
ctro-magnétophone: 28,5
:
71 ,5 · 54,6
· 26,2 · 38,1 · 24,4 · 20,5 · 14,6 · 9,0 · 11 , 1 · 12, 1
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
:
·
:
·
·
·
·
·
~viseur
· 8,3 · 71 ,5 · 67,2
36,7 ·
39,3
19,1 ·
22,9 · 18,6
· 10,7 · 3,6
7,7
··
·
·
·
·
·
:
·
·
·
·
éphone
· 89
· 57,2 · 34,5 · 13,1 · 13,4 ·
3,6 ·
6,3
· 2,3 · 3,6 · 1 ,8 · 1 ,1
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
:
•·
·
·
·
·
:
·
··
·
·
·•
••
·../ ...

-175-
VI - La commercialisation des biens d'~guipement
l~gers en Afrigue noire f~ancophone.
61
- L'intervention des africains dans la distribu-
tion des biens d'~guipement.
Depuis les indépendances africaines on note une inter-
vention de plus en plus croissante des nationaux dans tous les
secteurs de l'~conomie et en particulier dans l'appareil de
distribution.
L'avenement des africains dans la distribution des
biens d'~quipement est le fruit de deux ph~nomènes :
- a) la volonté des gouvernements africains qui cher-
chent une prise en main progressive par les nationaux du secteur
commercial en les aidant à surmonter leur frBgilit~ financière,
leurs difficult~s d'acc~der au cr~dit bancaire ainsi que leur
manque d'organisation et de formation.
C'est ainsi que dans
certains pays africains, l'Etat a créé des soci~tés nationales
d'assistance (SONAGA : Soci~t~ Nationale dq Garantie et d"ssis-
tance eu S~r.égal), institué la notion de distributeurs agréés
par les banques et entreprises et aidé à la création de groupe-
ments d'intérêts économiques (Groupement Economique Sénégalais:
G.E.S.
; Groupement des Hommes d'Affaires Camerounais: G.H.A.C.
Groupement des Commerçants Maliens:
G.e.M.) ....
- b) le second facteur est que ces hommes d'affaires
africains disposant de crédit, de cartes d'import-export se
sont vus sollicités par les nouvelles
marques (34) qui cher-
chent à s'implanter en Afrique noire francophone en concu~ençant
(34)La distribution des biens d'équipement assuré~par les afri-
cains est jusque-là limit~e aux appareils ménagers (réfrig~rateurs
cuisinières, ventilateurs) ; appareils audio-visuels (radios,
électrophones, magnétophones,
tél~visions, appareils photo) ; pe-
tits mat~riels et quincaillerie ( machines à calculer, rasoirs
~lectriques, montres).
Les marques des produits distribués sont surtout Japonai-
ses (SA~YO, SANKEI, etc), am~ricaine5 (installées à Hong-Kong) et
des produits provenant de l'Europe de l'est.
La distribution des biens d'~quipement lourds (tracteurs,
poids lourds, appareils de manutention, etc ••• ) restent le mono-
pole des sociét~s commerciales ~trangQres (Soci~t~ Comme~ciale
de l'Ouest Africain: S.C.O.A ; Compagnie Française de l'P~rique
de l'Ouest: C.f.A.O.).
.../ ...

-176-
les sociétés Commerciales étrang~res déjà solidement installées.
Le résultat est que les commerçants africains qui
étaient surtout des grossistes en marchandises générales (thé,
riz,
tomate ••• ) se sont orientés vers ce créneau rentable (celui
des biens d'équipement) sans spécialisation et le cumulant
",,
généralement avec leurs anciennes activités, crééant ainsi les
r
i
circuits parallèles extrêmement flous concurrençant les circuits
1
i
traditionnels parce que s'adressant à quelques exceptions près
11
à la même clientèle.
l..
J
611
-
les distributeurs et les circuits de distribu-
~i
tion.
\\
a) les distributeurs africains.
1,

• Ce sont surtout des commerçants (anciens traitant
i
ou ex-employés des maisons de commerces coloniales), des fonc-
tionnaires et des politici~ns. Leur~ difficul~és sont énormes,
.
\\44.c...~'{r'" -1< 1A..~ .....'" - l~~1 l'-. '.\\< ~ _, ,l;', .... 1-·" t o.-l~ )'
~'-\\ t., ... ~
et procèdent de leurvsont allo'ués. La plupart sont ~es lI a ffai-
ristes" ou des "entreprenants" et non des rommerçant spéci lisés.
• Les sociétés: Petit à petit les commerçants africains
ont commencé à se regrouper. Cela a donné naissance à des socié-
tés d'importance moyenne devenant du même coup des interlocu-
teurs va1ables.pour des producteurs cherchant une représentation
,
stable en Afrique noire francophone. Ces sociétés sont encore
i1
peu nombreuses et sont organisées à peu prés sur le même plan
f
le siège social est installé dans la capitale tandis que les
passages commerciaux (succursales) sont implantés dans les
chefs lieux de région.
· Les commerçants indépendants : on peut les voir
dans tous les marchés importants d'Afrique noire francophone et
en particulier à Dakar, Abidjan, Douala. Dans les "cantine-3' de
ces grands marchés (SANDAGA au Sénégal) ces commerçants exposent
leur gamme qui varie" de ralio-transistor à 1.500 f.C.F.A au
combiné radio-magnétophone, à l'électrophone à 30.000 F.C.F.A.
-b) Les méthodes da ventes des distributeurs africains
de biens d'équipement légers.
Ce qui frappe un étranger c'est que même dans la vente
des bien~ d'équipement (légers) le prix est fixé apr~s mercnan-
.../ ...

-177-
dage. Le vendeur africain propose un prix (souvent celui affiché
par l.es magasins étrangers: les grandes, sociétés commerciales)
le client offre la moiti~ du prix du vendeur et ainsi eprès des
discussions interminables, le vendeur bai~de plus en plus son
prix tandis que le client augmente le sien et on arrive à se
mettre d'accord; la baisse consentie par le vendeur peut par-
j
,
f,
fois atteindre jusqu'à 40 %du prix initial.
Aux commerçantA s~dentaires Si ajoutent des "bana-banas tl
Ji
ambulants et les "bukikats" (35).
1
- le "bukikat" et l'interm~diaire qui s'ajoute aux
f
circuits des soci~tés étrangères de distribution (circuits très
1
,
intégrés). Clest un "bana-bana" ou un fonctionnaire qui recher-
che de la liquidit~, dans le premier cas pour investir dans des
1
1
affaires très rentables, dans le deuxième cas pour faire face
à un besoin urgent.
Le "buki" consiste à acheter à cr~dit un bien d'équi-
pement léger (un réfrigérateur) dans un magasin de la Soci~té
Commerciale de l'Ouest Africain (S.C.O.A.) et de le revendre
au comptant à perte 25 %moins cher environ au véritable cl ent.
Cette pratique est tacitement approuvée par les distributeurs
étrangers de biens d'~quipement car leur permettant de faire du
chiffre d'affaires et de concurrencer du même coup les distri-
buteurs africains puisque le consommateur final peut ainsi acheter
le bien 25 %moins cher que le prix marqu~.
- Le l'bana -bana" ambu la nt est plu tot sp éc ial is ~ da ns
les petites machines (calculatrices de poches, rasoirs électri-
ques, cassettes, montres, gadgets) faciles à transporter et à
dissimuler en cas de contrOle de la police puisque leurs activi-
tès sont consid~r~es comme nuisibles par les gouvernemets africains
- Ces deux m~thodes de vente qui caractérisent le com-
merce africain n'exclut pas l'existence de magasins africains
:appartenant à des sociét~s) qui vendent à un prix marqué fixe.
(35) "bana-banas" et "bukikats" sont deux noms propres de la
langue. wooloff au S~n~gal qui désignent les commerçants dont
les activit~s sont considérées comme nuisibles par le gouvernement
... / ...

-178-
- c) Les circuits de distribution
Les biens d'équipement commerc~a1isés par les africains
passent par des circuits mouvants qui se nouent et se d~nouent
suivent les opportunit~s donc difficiles à identifier. Les rai-
sons de leur opacité sont aus~i dues à ce que ces biens d'~qui­
pement provenant des pays extérieurs de la communauté : Marché
Commun Européen -pays Africains des Caralbes et du Pacifique
(C.E.E/A.C.P.) sont introduits en contrebande au Sén~ga1, en
Mauritanie, en COte d'Ivoire •.•
Le nombre d'intermédiaires est plus nombreux que dans
les circuits traditionnels des sociét~s commerciales de distri-
bution (étrangères) et le schéma gén~ra1 pourrait être reconsti-
tué ainsi :
1. Producteur
2. Les int~rmédiaires : exportateurs étrangers
3. Importateurs africains
4. DistribSteurs africains
5. consomm1teurs
Le chiffre d'affaires réalisé, pal ces circuits qui
obligent peu à peu les entreprises ~trangères à leur céder le
monopole de ces biens, est très important mais non chiffré car
échappant à tout contrOle. La se~le mani~re d'y arriver est de
faire une étude quantitative des biens possédés par les africains
en distinguant ceux achetés aux commerçant africains et ceux
achetés dans les magasins des soci~t~s commerciales étrangères.
A titre d'exemple:
sur 50 ~tudiants de l'Ecole Natio-
nale Supérieure Universitaire et Technologique (E.N.S.U.r.) de
Dakar, 21 ont une calculatrice de poche ~t!parmi cet échantillon,
aucun n'a acheté sa machine avec facture c'est à dire dans un
magasin.
La raison de cette préférence est due au rapport prixl
qualité des biens distribués par les circuits parallèles.
La marée japonaise qui inonde actuellement les pays
européens n'épargne pas les pays africains, dumping ou efficacit~
de la politique d'exportation les produits japonais coOtent
30 à 70 %moins chers que les produits européens r~présentés par
les Groupes de Distribution établis en Afrique. Ajoutons à cela
... / ...

-179-
le politique de la contrebande des impoFtateurs africains
(essentiellement au Sén~gal). Pour le consommateur le choix
est évident: deux articles semblables de qualit~ équivalente
ont des différences de prix qui varient du simple au double
suivant les circuits de distribution ainsi une calculatrice
de poche coOte 12.000 F.C.F.A en magasin et 5.000 F.C.F.A chez
le "bana-bana" (commerçant africai~'
Autre exemple : le combiné Radiorecorder RR 445 coOte
45.000 F.C.f.A chez NOSOCO (Nouvelle Société Commerciale) tandis
qu'il est vendu après marchandage à 27.500 F.C.FA au marché
SANDAGA au Sénégal.
Certains économistes occidentaux soutiennent que les
marchés africains sont très faibles et à la limite inexistant.s
compte tenu du pouvoir d'achat très limité des consommateurs (36)J
Toutefois, les analyses précédentes comme d'ailleurs les sociétés
étrangères (Serliet, 6aviem, Fiat etc ••• ) qui ont étudié sérieu-
sement l'environnement africain révèlent que pour beaucoup de
produits
(biens d'équipement.),
il existe el rectivemsnt Ln mar-
ché : marché non sophistiqué certes, mais tout de même un
merché, peut-être même un marché extrêmement intéressant ; car
même si les dépenses unitaires sont faibles il s'agit souvent
de population considérable. représentent globalement un volume
qui peut-être énorme.
Ces marchés sont liés à la croissance des Etats d'Afri-
que noire francophone, et celle-ci ne fait que commencer. Il y
aura dans les années à venir une très forte demande en biens
dl équipement.
(36) La demande solvable est extrêmement limitée dans les
Etats d'~frique noire francophone et, à cet égard, il convient
de rappeler que les revenus moyens y sont de l'ordre de 200
dollars par an, soit un plus de 100 000 anciens francs par an
dont 80 %environ sont consacrés à l'alimentation. Ces chiffres
ne sont que des moyennes, et les moyennes sont trompeuses.
La profonde inégalité des reuenus est l'une des des caractéris-
tiques fondamentales des pays sous-développés : ainsi, peut-être
n'y a-t-il dans ces pays aucun revenu individuel de 200 dollars
par an, mais à coté de personnes qui disposent de 100 ou 50
dollars, d'autres en ont 1 OJO, 2 000 ou 3
00.
.../ ...
,
_
4.
t

-180-
HAPITRE IV
LES CONDITIONS DE SUCCES D'UNE PENETRATION DES MARCHES
AFRICAINS
fr:
La pénétration d'un marché étranger (faible soit-il)
suppose un calcul économique et l'entreprise doit choisir
1
j
entre une pénétration par implantation directe et une pénétra-
1
tion par l'exportation.
Dans tous les cas, l'entreprise doit détenir un
l'
certain nombre d'informations indispensables pour effectuer
t
une meilleure pénétration.
l - Les conditions de succès d'une pénétration en
r
Afrique par l'exportation directe
l ,
,
On peut concevoir l'exportation de deux façons:
Une première conception étroite, banale, primaiI~
en quelque sorte : chercher à vendre en Afrique noire franco-
phone n'importe quand, n'importe comment, le plus grand nombre
de produits fabriqués dans les usines de la société-mère. Cette
méthode peut momentanément satisfaire les impératifs du com-
merce extérieur, à la limite cette politique peut donner des
résultats acceptables dans le cas de certains produits peu
élaborés. Un exportateur soucieux des résultats à long terme
doit étudier les données du marché africain.
11
- Les données démographiques
a) - si le chiffre de la population africaine est in-
dispensable à connaltre, celui de sa répartition géographique
est particulièrement riche d'enseignem9nt (tableau nO 40).
On sait en effet que pour ce qui concerne les produits
manufacturés et les services, le pouvoir d'achat est sensible-
ment supérieur à la ville qu'à la campagne et au village.
D'ailleurs, les citadins, quelque soit leur niveau de vie,
sont davantage sollicités par la consommation que le6 ruraux.
Il est donc essentiel de conna1tre en plus de la répartition
géographique de la population des pays d':frique noire frQnco-
phone, la répartition entre ruraux et citadins (tableau nO 41) •
.../ ...

-181-
TABLEAU N° 40 : R~partition géographique de la population
africaine, 1974
. SOURCE : G~ogrephie de l'Afrique Occidentale, 1974 IrAN DAKAR
,
'11
Nbre d'habi-
Les villes importantes et le nombre

s
tants
d'habita~ts par ville.
r
j
_ _ _ _ _ _ _ _ ~: _ _ -------~:--------------;------------------
-------------------- J1
oun
1 160
6 200 000
Yaoundé (165 000) ; Douala (300 000)
j
Nkongsamba (70 000) ; Buca (60 000)
11
Kumba Victoria-Bota (560 000)
te
l
300
1 300 000
Brazzaville (200 000) ; Pointe-Noire
.
l
(115 000)
; Do1isie (20 000) ; Jacob
·
(15 000)
·
d' Ivoire
1 730
5 410 000
Abidjan (800 000)
; Bouaké (105 000)
~
Man (52 000) . Da1ba (42 000)
; San
!
Pédro (25 000~ ; Korhoga (24 000).
1
ey
280
2 869 000
Cotonou (155 000) ; Porto-Nova (90 00 l
·
Abomey (32 000).
·
340
950 000
Libreville (90 000)
; Port-Gentil
(50 000)
; Lambe-éné (15 000)
-Volta
390
5 620 000
Ouagadougou (115 000) ; Bobo-Dioulass
(90000)
; Koudougoû
(40 000).
370
: 5 257 000
Bamako (200 000) ; Kayes, Ségou et
Mopti (ont chacun plus de 30 000).
tanie
400
1 200 000
Nouakchott (70 000) ; Nouadhibou
(26 000) Atar (10 000) ; Ka~di (8 000 î
400
4 243 000
Niamey (105 000) ; Zinder (55 000)
i
Maradi (35 000) ; Tahoua (22 000)
Î
240
1 660 000
Bangui (310 000)
; Bouar (50 000);
i
·
8erbérati (40 000) ; Bandari (36 000) •
·
Bessangoa (36 000).
~
\\
laI
:
1 020
4 080 000
Dakar (680 000)
Saint-Louis (390 00
Thiès (520 000)
Sine-Saloum (810 00
310
3 850 000
Njaména (170 000) ; Sartt (43 700)
Noundou (40 000) ; Ab~ché (29 000)
Koumra (17000).
300
2 092 000
Lomé (144 000) ; Salod~ (18 000)
Palumé (18 000') ; Anecho (14 000)
... / ...

l,
-182 -
i
j
1
Tableau nO 41
: Population urbaine et rurale du Sénégal
l~
SOURCE: Direction de la statistique Sénégal, enquête 1970
\\
~
1
.
Nombre d'habitants par km 2
·
·
Pourcentage
\\.
._--------------------:-------------------------------:-------------------
Jr ie
u rba ine
1 140
30
Irie semi-urbaine
540
14
Irie rurale
2 150
56
------------------------------- --------------------
··
TOTAL .•••••••.
3 830
100 %
•\\
1
Î,1,.
.../ ...

i
-183 -
1
1
- b) De même, les distances entre les villes africaines
i
influent sur les coûts de la distribution. Une étude de marché
t1
en Afrique devra tenir compte des grandes distances à couvrir
!.,
pour se rendre d'une agglomération à l'autre.
Enfin, une étude démographique doit tenir compte
des particularités de chBgue état africain et parfois des
partic~larismes régionaux au sein d'un même état.
1
l.
l .
- c) Les migrations, les brassages de populatlons
1
qu'a connue l'Afrique donnent à la carte des Ethnies d'~frique
l'extrême complexité qui est celle de tout le continent
(tableau nO (42).
En gros, eu Nord de l'équateur, les ethnies noire de
type soudanais (Pe~lhs, Mandirlgues, Haoussas, etc ••• ) se mêlent
peu à peu aux ethnies blanches d'Afrique du Nord, Sémites et
surtout Cnemites
(Maures, Touaregs).
Au Sud de l'équateur, prédominanc~ des éthnies dl
groupe Bantou (Fan,
Kougo, etc •.. ).
Ainsi SUI le plan de la consommation, un prospecteur
étranger devra tenir compte des habitudes, des moeurs qul
varient d'un pays à un autre suivant les éthnies.
Aucun pays ne peut à priori être considéré comme un
ensemble homog~ne et à fortiori un continent.
1
\\
.../ ...

-184-
Tableau nO 42 : Groupes éthnique dans las Etets d'Afrique
Source: Géographie de l'Afrique Occidentale
Institut fondamentale d'Afrique Noire, Dakar 1974
i1f·.
1
1i
Nbre
Les principales ethnies
1
.----------:.--~~~:~::~:---~:-------------------------------------------- l'
1
36
Peuhls ; Foulb~s ; Haoussa; Bantou ;
~.
Bamilék~5 ; Basse.
l,
10
Bakongos ; T~kès ; Boubanguis ,Gabonais
\\
:::~léS
[voire
80
; Bétés
Wolés
Sénéfo5
Agni
Malinkés.
,:
j
10
Fans; Eoués ; Baribas ; Peulhs.
1
10
Okandés ; Echiras ; Bakalans ; Kotas.
1
1
f
lIte
25
Mossis ; Yarcès ; Goumantchés ; Bobos
Lobis ; Merkas ; Sén~fos.
t .
r
15
Bambara ; Touareg ; Maures
Peulhs
f~
Sarakolés.
t
lie
5
Maures; Peulhs ; Ouoloff.
·
1:
10
Haoussas
Djermas ; Songhaïs
Peulhs ;
Touaregs.
i1
20
Babinga ; Mbaka
i
Sango ; Bouraka ; Banziri.
10
Woloff
Sérère
Toucouleurs, L~bous.
t
10
Arabes
Tédas ; Peulhs ;
15
Ewé ; Minas;
Ouatchis ; cabrais.
··
.../ -- ..
~
t.\\
1
.. --.'

-185-
1
12 - Le contexte socio-culturel et psychologigue
1
,
121 - Le contexte psychologigue
l
Jusqu'à prèsent; les économistes,
théoriciensefprati-
)
ciens. ont admis que le sch8ma d'''homo oeconomicus", déssiné
au XVIIlé siècle, en Europe, était partout valable: on suppo-
sait que l'acheteur calculait ses actes en fonction des prix,
qu'il faisait entre ses divers besoins un arbitrage rationnel,
que le producteur essayait d'ajuster sa production au marché
1

t
etc ••.
1
Cet "homo oeconomicus", avide, rationnel, infatigable,
fermé à tout sentiment n'est guère adapté au tempérament africain.
Ne faut-il pas y regarder de plus près et chercher si chaque
peuple ou chaque culture n'a pas devant ces phénomènes une
attitude originale ?
- a) Une psychologie économique originale
Il est facile de collectionner en Afrique des obser-
vations céroutantes. Des observateurs non prévenus
ont déc;it
des scènes de gaspillage scandaleux dans les pays africains où
la pauvreté est grande. Les législateurs s'en sont émus et ont
promulgué des lois pour restreindre le faste des cérémonie~
le taux des dots, l'exhibition ostentatoire de richesse, le
massacre inutile de
troupeaux immenses ••• Ailleurs, c'est
l'inutilité des achats qui est frappante,
la prodigalité
étalée par des hommes manquant de tout.
Imprévoyants, certains
africains acceptent de se laisser exploiter par leur parenté,
hébergeant des parasites, ~e laissant imposer des cadeaux.
Tous ces faits, pense l'observateur occidental, témoi-

l
gnent d'une absence de réflexion ou de maîtrise des désirs.
Ils
sont incompatibles avec l'entrée dans un monde économique moder-
ne.
En réalité les choses sont plus complexes, et la plu-
part des faits présentés comme. aberrants trouvent des explica-
tions parfaitement cohérentes.
Il faut pour s'en apercevoir
chercher à pénétrer dans la logique des groupes observés, décou-
vrir ce qui dirige leur volonté, connaltre leurs ressorts affec-
.../ ...

-18b-
tifs conscients ou inconscients.
Si l'on procède à des examens en profondeur, on cons-
tate d'abord que les actes posés sont parfaitement rationnels,
mais que le point de départ du raisonnement diffère de celui
de la plupart des occidentaux modernes.
Par exemple, les afri-
cains cherchent à assurer leur sécurité, comme tout être humain
mais,
tandis que l'Européen se confie à son argent pour lutter
contre l'adversité, l'Africain met sa confiance dans son groupe
[ -
social. Plutot que d'accumuler de la monnaie, il cherche à
1
accumuler prestige et autorité, à avoir autour de lui des obli-
gés. Sur de telles bases, on comprend que le prestige, puissance
trouvent leur satisfaction dans l'adhésion à un groupe social
tl
solide plutot que dans la possession d'une fortune matérielle.
Chaque civilisation a des centres d'intérêts différents
1
auxquels elle applique toute son attention et toutes ses forces.
La civilisation occidentale voit dans l'économie la question
essentielle. Pourtant,
en Occident même, on rencontre de~ gens
pour qui la religion ou la politique, par exemple, ont davan-
tage d'importance,
qui y consacrent temps et argent,
qui donne-
ront dans ce but le meilleur de leur intelligence et de leur
énergie •••
En Afrique noire, le gain monétaire -et de façon plus
générale le facteur économique- n'est certainement pas au centre
des préoccupations. L'homme africain est soucieux avant tout de
sa famille et du groupe social auquel il est lié. Le reste lui
para1t secondaire, et ce~a explique beaucoup de difficultés.
Obnubilé par des problèmes personnels familiaux,
l'ouvrier peut
abandonner son travail ou n'y plus prêter suffisamment attention,
le commerçant peut entreprendre de longs voyages et l'artisan
oublier ses commandes.
- L'étude de la permanence de la volonté mènerait à
une recherche de la stabilité des personnalités et de la ferme-
té des décisio~·La solidité est probablement moindre qu'en
Europe,
les engagement moins durables et surtouts les institu-
tions juridiques coutumières n'y poussent guère: le clan est
la référence suprême. Les relations avec l'extérieur n'en sont
plus facilitées : Les"autres" ont-ils vrai~ent des droits ~ Peut-
.../ ...

-187-
on se se~tir obligés envers eux? Prendre une décision définitive
et ne jamais la remettre en question n'est pas tellement fréquent
en Afrigue où l'on aime revenir sans cesse sur les palabres
anciens, ajuster les paiements suivant l'évolution des circons-
tances.
- De même que la volonté et la rationalité, l'affecti-
f
vité influe évidemment sur le comportement face à l'économie.
Jt
Rien ne laisse penser que les craintos soient analogues à celles
que connait l'occident: ce sont des terreurs d'origine surna-
turelle qui inquiètent l'homme africai~. Il rencontre toutes sor-
tes d'esprits malins, de sorCiers. Son attitude face
1
à
la nature
face à la terre, aux forêts,
est bien différente de celle que
l'Européen affiche après des siècles de poésies bucoliques, de
\\
cultes agraires et de domestications des terroirs. Cette peur
devant ure nature souveraine et plutOt hostile n'est guère
1
propice à une conquête agricole,
ni à un aménagement Quelconque
La croyance dans la magie et la sorcellerie est quasi-générale
1
Outre leE craintes évoquées plus haut, cette attitude d'espI
t
~
\\l
est plus défavorable ~. ~'effort. A quoi bon se donner de la
~
peine si la possession d'un talisman ou la "chance" permettent
1
de réussir. Cette foi étouffe toute vélléité de raisonnement
t
logique:
il n'y a paS à rechercher les causes d'une panne, ou
l
à
examiner sa responsabilité si chance ou malchance expliquent
t
tout.
~
Après avoir déterminé les craintes qui inhibent l'ac-
fj
tion, il faudrait tenter d'étudier ce qui peut en être le moteur.
1
Le souci du prestige est souvent plus important que celui du
\\
gain. Si parmi les Occidentaux la soif d'acquérir et d'accumuler
!
des richesses est toujours un aiguillon décisif de l'activté, il
n'en est probablement pas de même en Afrique,
Où l'épargne est
volontie~ taxée d'avarice. Pourtant d'aucuns cherchent à possé-
der de nombreux troupeaux,
l'accumulation de mon~aie est moins
facile:
les billets sont périssables. Le désir d'acquérir se
porte donc moins vers l'entassement un peu abstrait de billets,
mais vers l'achat d'objets. Jadis instantané et immédiatement
assouvi,
le désir d'achat est de plus en plus réfléchi et l'exécu-
... / ...

-188-
1
tian retardée. LA publicité mise souvent sur la volonté de
puissa~ce, le désir de s'affirmer, l'agressivité. Elle serait
1
probablement, sous cette forme, peu efficace en Afrique. En
effet l'agressivité est impensable vis à vis de l'autorité qui
1
!
participe toujours du caractére sacré des pères et des ancêtres.
Les psychologues décèlent souvent chez leurs sujets africains
des symptOmes de culpabilité, d'auto-agressivité, d'auto-puni-
tion.
Il est probable que les ressorts de l'inconscient
l.
sont autres en Afrique qu'en Europe. Dans la culture occiden-
l
tale, selon les psychanalistes,l'homme désire égaler son père
1
ou le dépasser, et le fameux complexe d'Oedipe est peut-être à
l'origine de l'individualisme, du goQt de l'égalité, de l'ins-
tinct de compétition. Rien ne prouve qu'il ait cette importance
en Afrique. Dans une civilisation marquée par la polygamie et
par la famille étendue, la personne du géniteur ne saurait
avoir l'impo~tance qu'elle a pour les occidentaux. Le système
matrilinéaire donne le pouvoir à. l'oncle sur le neveu ; le
système de parenté classificatoire donne à tous les hommes de
la génération du père le titre et les droits du père. Toutes
ces institutions bouleversent le schéma oedipien. N'este-ce
pas elles qui font de l'africain un homme à l'aise dans une
société hièrarchisée, satisfait d'être à sa place, acceptant
souvent sans impatience le paternalisme qui lui rappelle les
structures auxquelles il reste attaché.
122 - Le contexte socio-culturel
-a) L'aspect social
Dans la mesure où elles existent, les richesses dans
les pays africains sont souvent concentrées dans un nombre
restreint de mains (37).
(37) Balendier (G), Sociologie actuelle de l'Afrique noire,
dynamique et social,· édition Presse Universitaire de France
Paris 1966
.../ ...

-189-
Ce fait est particulièrement sensible en Afrique de
l'Ouest et Centrale où beaucoup d'Etats sont dirigés par des
groupes riches et puissants : ,militaire~, prop~iètaires fonciers,
etc ••• Les effets d'une telle concentration de richesse ne sont
pas toujours négatif4 mais ils sont parfois désastreux.
1
Une segmentation de la population en riche et pauvre
est donc importante car les biens de luxe ne s'adressent qu'à
1
la classe possédante: au Sénégal, deux groupes minoritaires
(français et libano-syriens) et les cadres sénégalais po~s~dent
l'
les plus gros revenus et sont les mieux équipés en biens d'équi-
pement légers (machines à laver,
téléphone, etc •.• ) que les cadre
moyens et manoeuvres.
t
- b) Aspect culturel
Les influences de la religion, de la famille, de
l'éducation et de la vie sociale sont considérables sur toute
action de marketing. Les africains, à niveau de vie voisin, ont
des attitudes différentes vis-à-vis de nouveaux produits étranger,
Nous tenterons de déterminer grossièrement certaines, mais aussi
1
succinte'11ent que possible, ql!elques aspects culturels du ma ::hé

tf
africain.
t
- Parmi les principaux facteurs:
la religion. L'Afriqu, 1
-
f
est le carrefour de croyances multiples mais trois grands che-
;
mins se dessinent: llanimisme, l'Islam et le Christianisme comme
t

le montre le tableau suivant :
'
TABLEAU N° 43 : Religions principales dans les Etats
!.
Africains francophone.
SOURCE: Géographie de l'Afrique,
IFAN Dakar 1974
f
·
f
Etats
Animistes %
Musulmans
·
%
:Chrétiens
%
1
,
._--------------------:-------------------:-------------------:-------------_.
Ingo
50
':
.'
4,5
40
.
)te d'Ivoire
50
26
.
24
~homey
68
.'
15
14
~bon
47
4
45
~u te-Vol ta
30
50
20
~uritanie
100
~ger
5
95
,C • A•
67
3
18
~négal
4
86
10
::had
45
45
10
Jgo
70
8
21
·

.../ ...

-19C -
L'animisme (croyance primitive) selon laquelle des
esprits animent tous les objets et les ~tres de la nature
influence largement les modes de vie (38), donc les achats de
produits étrangers. Tel produit qui rappelle un trait de la vie
f,
des ancêtres a un taux d'acceptabilité plus grand en milieu
~.
.
animiste.
1
i
L'Islam interdit la consommation de certains produits,
j
1
tels que l'alcool, le porc, etc ••• Ainsi les produits alcooliques
1
sont interdits en Mauritanie.
t
- En ce qui concer~e la famille (39); la notion que
t
l'on a dans le pays considéré peut avoir des conséquences pri-
mordiales sur la politique de marketing envisagée. Ainsi en
~
est-il de la position de la femme dans le ménage.
1
i
On peut classer les pays d'Afrique noire francophone
t
l
en deux catégories
- Ceux où la femme est subordonnée et ne dispose que
des droits élémentaires, c'est le cas dans tous les pays afri-
cains 0
l'islam
domine (4~). Dans ce cas
les procédés d
vente
ne s'adressent qu'aux hommes. De nombreuses sociétés ont dO
renoncer à utiliser des démarcheursà domicile dans les pays
islamisés car il était mal séant qu'un homme pénétre dans une
maison en l'absence du mari.
- Les pays où l'homme dispose en dernier ressort de
tous les droits, mais où la femme est investie des pouvoirs
mineurs et peut donner des avis, c'est le cas dans certains
pays d'Afrique noire francophone qui ont adopté la religion
chrétienne.
(38) Il n'est pas nécessaire à notre propos de chercher à péciser
ici quels sont le~ esprits divters qui peuplent et animent le
monde animiste. La tâche serait malaisée, ~tant donné la multitude
et la diversité des puissances surnaturelles qui peuvent coexister.
Lorsqu'or étudie des mythes et des religions africaines, on ne
peut manquer de remarquer l'importance qui est attachée à tout
un réseau de symboles et de correspondances reliant le monde
visible et l'homme au monde des ancêtres et à Dieu. Le monde
vlsible est signe et incarnation à la fois des réalités
surnatu-
relles. Le degré de présence de l'élément mystique est très
variable.
(39) Pour une étude de la famille africaine se reporter à
Balendi r G. OP. CIT.
(40) La position de la femme évolue dans certains pays comme
le Sénégal, le Mali, etc ••. depuis que le coae de la famille
a été voté dans ces pays.
.../ ...

1
-191-
Dans ces pays (Congo, Gabon, etc ••• ) on s'adresse aux
hommes et aux femmes en même temps, si possible afin que le
d~cision soit influenc~e par la femme.
- Le taux d'alphab~tisation joue un grand rOle.
1
,
Ce taux d'alphab~tisation ~tant trop bas, pour des pays comme la
1
r
Mauritanie, le Tchad, etc .•• il faudra avoir recours aux couleurs
locales et aux signes davantages qu'aux habituels mass-médias que
sont les journaux et ~ affiches.
- Une a~tre. donnée sur laquelle il faudra compter
t
est l'habitude des gens devant les autres. Nous savons en effet
1
que les systèmes de valeurs sont influencés profondément par
les recherches du prestige social, li~ à des signes tels que
la propriété de certains biens mat~riels. D~terminer quels sont
les biens matériels synonymes de prestige social n'est pas
i1
toujours facile car les critères varient selon les continents
t.
et les pays.
E,.,fi
Afrique, la possession d'une voiture (_bien social)
compte plus que la satisfaction des besoins alimentaires.
En outre, d'autres facteurs peuven~ intervenir en
dehors des trois principaux (religion, famille et vie sociale).
Cela peut être l'expression artistique locale (le folklore) (41)
qui influencera la présentation du produit, ce peut-être la
réaction devant les produits étrangers et l'aptitude au changement.
Ce peut-être aussi la langue. L'Afrique possède une
multitude d'éthnies et cette même richesse se retrouve au niveau
des langues nationales, divisées elles~mêmes en de nombreuses
familles qui découpent à l'intérieur de l'Ouest africain une
t,
!
carte linguistique extrémement complexe (tableau nO 44) .
1
~
(41) Ce qui frappe en Afrique Noir, c'est l'aspect quotidien du
"folklore". Il fait partie de la vie de chaque groupe éthnique
de chaque village, fiançailles,
fêtes des moissons, cérémonies
religieuses, c~ants et danses rituels sont pour celui qui les
découvre l'occasion d'un passionnant retour aux sources. Chez
les peuples 4u d~sert comme dans les villages de la savane ; les
"griots"à la fois poètes et sorciers, sont des dépositaires d'un
vivant recueil de proverbes, de fables et de l~gendes transmises
oralement de générations en géné~~~"~ns.
L'art est partout présent lui ..... ""'~i, sur les murs de la
case, d~~~ les tissus et les masques, dans le~ ~~mes e~ jusque
dans les obJt.'cs '1tilitaires (calebasses, poteries, e1.\\.. .•. ~
.t~·/...

,
-192-
Il faut vendre le même produit, en Afrique noire
fl'ancophone, libell~ en français pour les "intellectuels" et
en langues nationales
différentes pour 'le reste.
Cette étude des aspects culturels du marketing en
1
,1
Afrique noire francophone est à la fois la plus délicate et la
l
plus importante.
TABLEAU N° 44 : Les principales langues en Afrique
noire francophone (42)
SOURCE: Géographie de l'Afrique op.cité
1
l ,
l,
·
ETATS
Principales langues nationales
Langues officielles
-----------------:----------------------------------:----------------------
roun
Bamiléké, Bassa
·
français
a
: Lingala ; Mounou
"
1
d'Ivoire
Dioula
Baoulé
"
lmey
: fan
·
"
ln

.e-vol te
Maré ; Dioula
"
Bambara ; Peulhs
·
"
'itanie
Arabes
Arabes/ Fra .... ais
Haoussas, Djerma
Français
A.
: Sanga
Il
~gal (43)
: Woloff ; Sérères
Il
Id
Arabe ; Sara
II
Il
(42) On a jamais pu compter toutes les langues africaines mais
i[
on les esitime à 800. Ces langues se ressemblent souvent, comme Il :
français ressemble à l'Italien ou à l'Espagnol. Par exemple, il y
~
a un groupe bantou (swahili, Lingala, Kikongo, etc ••• ), un groupe
Mandé (bambara, Malinké, Soninké, Dioula, Khassonké)
; un groupe
Voltaïque (Sénoufo, Maré, etc ••• ) quelquefois, ces langues sont
1
parlées par peu de gens. Mais i l y a en Afrique des langues parlél ~
dans plusieurs pays, ~ar exemple, le Bambara, Le Haoussas, le
peulhs,le Swabili, etc •.• )
(43) Le centre de linguistique appliqué de Dakar (Sénégal)
(CLAD) a pour mission de promouvoir les langues nationales. Les
résultats sont d'ores et déjà appréciables si l'on en juge d'aprè:
le discours tenu par le Président SENGHOR au "Collogue sur les
langues n~gro-africaines et le français" Voir extrait su discours
dans le quotidien le "S 0 1 e il" du 25/3/76.
.../ ...

-193-
Si les entreprises ~trang~res d~plorent souvent les
résistances culturelles
• >
à
leur emprise, c'est une r~action à
la fois naturelle et saine. Il existe en ~ffet une relation
\\
dialectiG~e entre marketing et société.
C'est en grande partie
par l'entrée en force de leurs produits dans Porto-Rico, que
les américains ont conquis socialement ce pays, accepter un
produit, c'est d~jà faire un pas vers l'acceptation de l'~tran­
r:
ger. On comprendra donc les résistances.
lj
1
13 - Les donn~es commerciales
Dans cette section, nous étudions principalement trois
points (a) la distribution générale des marchandises,
(b) la
distribution physique des biens d'équipement et (c) la publici-
té en Afrique noire francophone.
I-
;31
-
La distribution gén~rale
I,,
La distribution générale pose des probl~mes extrêmement
1
complexes parce que, c 1 est la fonction commerciale qui est
finaleme~t la plus négligée en Afrique noire francophone. Nc~s
retrouvons là aussi, la dissymétrie de la fonction commerciale
le commerce moderne, monopole des grandes sociétés commerciales
étrangères (44) et le commerce traditionnel.
L'introduction d'un produit étranger doit donc fortement
tenir compte des modes de distribution et des distributeurs qui
règnent dans chaque état africain.
On peut distinguer deux types de circuits de distribution
.
le circuit court qu'empruntent les biens d'équipement
lourds •
• le circuit long: les marchandises (biens de consom-
mation) passent par un grand nombre d'intermédiaires, en parti-
culier par les centrales d'achats situées à l'étranger, les
grandes sociétés commerciales, les détaillants africains et les
colporteurs avant d'arriver au stade de la consommation finale.
(44) Les grandes sociétés cummerciales et le marché africain
prob12mes économiques, nO 122~ du 24
Juin 1971 .../ ...

l
-194-
1-
;l
.~i~"
• •
>
. . . .
Les points de ventes des biens d~ consommation en
Afrique apparaissent au premier abord comme disparates, mais
on peut les inventorier dans le cadre de trois points suivants
(a) les grandes surfaces et les magasins populaires ;
(b) les
cha1nes succursalistes ;
(c) les boutiques et les éventaires
r:
privés.
1
1
1
1311
- Les grandes surfaces et magasins populaires
Dés avant l'indépendance, les compagnies commerciales
l'
établies en Afrique se sont préoccupées de susciter dans les
grandes villes des magasins modernes du même type. que ceux qui
1
proliféraient en Europe. Certaines, comme Niger-France, ont
tent~ de les créer en utilisant leu~propres bureaux d'achat.
La Compaçnie Française de l'Afrique de l'Ouest (C.F.A.O.) a préféré
.
recourir eux services d'une grande centrale spécialisée française
,
,
,
1

la S.C.A
(Société Centrale d'Achat), qui contrOle l'organisa-
tion MONC~RIX. Pour sa part, la Société Commerciale Ouest Ar~i­
caine (S.C.D.A.) gère directement san réseau de magasins SCORE,
après avoir collaboré pendant longtemps avec le groupe PRINTEMPS.
Entre temps,
Niger-France a abandonné ce type de magasins
de détail, mais diverses autres sociétés ou particuliers au
secteur de vente plus délimité (généralement celui d'un seul
Etat) se sont efforcés d'en mettre sur pied. Certains y sant
parvenus avec plus ou moins d'ampleur ou de succés. Parmi ces
succ~s, on retiendra de véritables supermarchés comme ceux de
fILFILI et récemment l'hypermarché de SAHM-PRIBA à Dakar;
du FROID-INDUSTRIEL à Abidjan ; KARAM-KARAM à Niamey ; KADIFE
à Ouagadougou ; DESPOTAKIS à Yaoundé ;
PRESTO SERVICE à Brazza-
bille.
A coté de ces promoteurs de grandes surfaces et de
grands magasins, on doit également retenir des sociétés à cha1-
nes succursalistejqui ont établi dans les grandes villes des
magasins, polyvalents genre "grand magasin" : cas de MASSIEYE et
FERRAS, d'ASILE GAL en COte d'Ivoire, de MOURA et GOUVEIA en
Empire Centrafricain; d'ABTOUR à Ndjaména; de PERSONNAZ et
GARDIN à Niamey; à Libreville et Part-Gentil, etc ••.
.../ ...

-194 bi!-
1
Il n'est pas question ici, bien entendu, de rechercher
1
une hièrarchie quelconque entre ces div~Ts poents de vente et
de les mesurer avec ceux qui constituent encore les bases des
grands magasins populaires en hfrique noire francophone, ceux
de la compagnie Française de l'Afrique de l'Ouest et de la
Soci~té Commerciale de l'Ouest Africain.
Un inventaire numérique suffira.
* Les cinq "Monoprix" de la Compagnie Française de l'A-
t.
frique de l'OUest. Ceux-ci sont approvisionnés par la Société
l
t
Centrale d'Achat (S.C.A) de Paris.
* Les dix-sept magasins du groupe de la Société
Commerciale de l'Ouest Africain. Ces magasins Gont maintenant
tous gérés directement par S.C.OA
, qui assure leur approvision-
t.
nement en recourant en partie à la Centrale d'Achat SAPAC
t
(PRI5UNIC).
1312 -
Les chalnes succursalistes
_es organisations de vente se rappruchent à la fois des
f
l
..: .....,~ü
E
l
'
ormu es g9RlIMIE en
urope sous le nom de "cha nes de magaslns"
(types Docks remois ou lyonnais, etc ... ) et de celles qui avaient
ét~ implantées en Afrique par les compagnies traditionnelles
avant qu'elles n10pèrent la reconversion que nous avons soulignée.
Elles ont pour caractère commun de constituer des grou-
pements de magasins rattachés à un bureau central d'achat qui
procède lui-même à la sélection des marchandises en tenant
compte certes, des avis des vendeurs, mais sans retenir les
i,
demandes individuelles trop particulières.
\\
1
Elles diffèrent cependant par le type de clientèle qu'el-
\\
les veulent atteindre et par le degré d'indépendance du gestion-
naire responsable des ventes, vis-à-vis des structures ainsi
constituées.
On
est ainsi conduit à distinguér les organisations
suivantes :
-a) les chaînes succursalistes créées par les sociétés
etrangères et qui slinspirent de l'expérience du succursalisme
européen.
.../ ...

-195-
!!
1
- Autonomie de gestion commerciale et admini5trat~ve
i
au sein de l'organisation de base.
iJ
- Standardisation pouss~e au maximum dans les domaines
!1
tels que l'aspect extérieur et intérieur des succursales, la
gamme et la présentation des articles proposés au choix de la
clientèle, l'administration des commandes, les livraisons.
- Rattachement de l'ensemble du réseau de succursales
à une seule base centrale,
sauf lorsque les conditions géogra-
i -
phiques ~e le permettent pas.
l
- Le gérant est un gérant mandataire rémumér8 exclusi-
1
vement à la commission.
CL
Les chaines de~typel sont :
* La SONADIS (Société Nationale de Distribution), mise
en piace par la société commerciale de l'Ouest Africain (SCOA)
au Sénégal (100 magasins).
* La chaine, AVION (également S.C.O.A.);en Cote d'Ivoire
(environ 220 magasins).
~ La SoGEDIS (S.C.o.A.) à Madagasce
(60 magasins)
* GABOPRIX, créé au Cabon par CECA-GADIS (sociétu
d'économie mixte regroupant le gouvernement, les compagnies
OPTORG et S.C.o.A.). GABOPRIX cemprend 100 succursales et
7 libres-services.
A noter aussi la chaIne PAC créée en Cote d'Ivoire à
l'initiative du gouvernement ivoirien et avec l'aide d'experts
de la [EGOS-FRANCE. Cette cha1ne,
qui comprend actuellement
environ 200 magasins, a été conçue sensiblement suivant les
mêmes principes que les chalnes précédentes: sélection rigou-
reuse, rationalisation ges approvisionnements, uniformité des
prix, autonomie des gérants formés par la société et contrOles
par des inspecteurs etc •••
-b) Les chaines organisées par des grossistes
Il s'agit là en fait des chaines basées sur la moderni-
sation de la formule succursaliste qui était généralisée autre-
fois en Afrique.
... / ...

-'l'7b-
cette modernisation s'est réalisée sous deux modalités
différentes.
Dans les régions où se sont crééès des cha1nes succur-
salistes de caractère populaire (cas du Sénégal, de la COte
d'Ivoire, du Gabon par exemple), il était concevable de doter
les plus importants chefs-lieux de province de magasins d'une
classe plus élevée. En réalité, la formule n'a rencontré un
certain succès qu'en CO.te d'Ivoire, pays particulièrement
riche avec les magasins de MASSIEVE, FERRAS et d'ASILE GAL. Ail-
leurs aucun autre point de vente d'un certain standing n'a quit-
té les plus grandes villes.
Dans les autres secteurs, les gouvernements africains
ont pris ombrage de la disparition totale des succursales de
détail dépendant des importateurs grossistes, disparition qui
risquait de faire monter les prix dans les régions les plus isolées.
Aussi-ont-ils encouragé les compagnies à les y maintenir
et les grossistes à en créer de nouvelles.
~ ..•.
C'est pourquoi les nouvelles sociétés africaines, sou-
tenues et créées par l'Etat, certai:les étant dotées de monor lIes
de produits de grandes consommation, ont tenté de reconstituer
de nouveaux réseaux de boutiques populaires soit en les créant
soit en s'attachant des boutiques privées.
Beaucoup de ces tentatives se sont soldées par des
échecs. Les "factoreries" d'autrefois subsistaient sur la base
d'opérations compl~mentaires : l'achat de produits et la vente
de marcbandises d'origine industrielle locale n'ont donc pas les
mêmes assises de prospérité. Cela ne signifie pas qu'une boutique
bien géréé ne puisse pas survivre dans une petite cité africaine
(des exemples concrets démontrent le contraire) mais elle ne
peut le faire que sous l'une ou l'autre des deux conditions
suivantes
• ou bien être rigoureusement encadrée et n'offrir que
des marchandises sévérement sélectionnées et obtenues à des prix
"quantitatifs" exceptionnels (comme c'est le cas pour les bouti~
ques CHAINE AVION ou PAC) ;
.../ ...

-197-
• ou bien avoir les "coudées" parfaitement fl'anches
avec un gérant actif, à l'affût des fluttuations du marché,
des lots déclassés,
fouinant chez les grossistes et important
1
occasionnellement.
\\
Existe-il un accommodement entre ces deux exigences
contraires ? Le grossiste peut-il à la fois suffisamment soute-
nir la "boutique" qui lui appartient et laisser à
son g8I'ant
la part d'initiative qui lui est n~ces5aire -et dans ce cas
pourra-t-il compter sur sa parfaite loyauté? On peut r{pondre
affirmativement puisqu'il existe des chaineo de petits magasins
dits "de brousse" effectivement contrOlés par des grossistes
et qui paraissent fonctionner convenablement. Telles sont celle
\\
de la Compagnie Sénégalaise du Sud-Est (20 points de ventes)
l
ou de SERADIS au Sénégal, de KADJI au Cameroun, d'AMAR '-ALEB
au Niger.
Mais la formule pratiquée par diverses sociét8~
1
d'Etat a connu sinon partout des échecs, du moins de grosses
difficultés. Dans presque tous les cas, elle a exigé divers
aménagements : attribution de monopoles des marchandises dE
base, reprise de la gestion par les sociétés privées tradition-
nelles.
1313 - Les boutiques et les éventaires privés
,
La principale particularité du commerce des marchandises
générales en Afrique est qu'il ne se situe pas ~eulement comme
1
,
en Europe au niveau très élevé des "grandes surfaces" et des
"grands magasins". Dès qw'on quitte le centre des grandes villes
et quelle que soit la dimension du point de vente, la spéciali-
sation est exceptionnelle et ne porte guère que sur les produits
vivriers, la pharmacopée locale, les produits artisanaux et
parfois les tissus. De la vieille factorerie qui prétendait
offrir tout ce qui était vendable,
il demeure au moins ceci
qu'un point de vente, aux yeux de beaucoup d'africains, est
fait pour gue chacun,
suivant son pouvoir d'achat, puisse y
satisfai.:e l'ensemble de.ses besoins cour~s. Le commerce y
1 • • •
/

-198-
est donc en principe polyvalent.
1
Cette observation est tout aussi ~ien valable pour les
magasins que pour les éventaires de forains qu'on appelle
fréquemment en Afrique les "tabliers"
En Afrique
francophone, on connait peu d'africains
ayant créé seuls, de leur pleine initiative, de vastes magasins
privés dont ils assurent eux-mêmes la gestion. Cela provient
de ce que la plupart d'entre eux n'ont pas de capitaux pour se
lancer dans cette opération. Et ceux qui en détiennent, les
l-
commerçants dioulas ou haoussas, ou les revendeuses du golf
1
de Guinée par exemple, sont trop mordus par l'achat,
trop
nomades pour se replier sur une boutique ••• et un planteur
de café enrichi ne conçoit pas de devenir lui-même boutiquier.
Tous les africains qui
tiennent une boutique polyvalente
sont donc "commandités" ou du moins l'ont été. A la base, dans
la plupa~t des cas, on trouve un grossiste qui les a établis
et avec lesquels ils demeurent liés à des degrés divers. On
a donc affaire tantOt à un gérant d'une chaine succursalistr
tantot à l'ancien gérant plus ou moins émancipé d'une vieille
compagnie,
tantOt encore à un boutiquier installé ou financé par
un grossiste soucieux de se créer une clientèle régulière.
L'éventaire prolonge la vente des boutiques sur~les
marchés et surtout dans les petits villages de brousse et se
présente avec des dimensions tellement différentes qu'il est
impossible d'en indiquer la dim.ension moyenne. On en relève qui
n'exposent pas plus de 1.000 F.C.F.A
(20 F.F.) de marchandises
et d'autres qui sont de véritables boutiques ambulantes avec
plusieurs planches et un toit, du moins un ombrage, et offrant
1
l
des marchandises dont la valeur dépasse parfois les 50 000 fCFA
Cette valeur ne correspond à aucun critère en ce sens qu'on
trouve fréquemment cOte à cOte deux éventaires présentant des
assortime~ts similaires., mais quantitativment tr~s différents.
Naturellement, ces assortiments correspondent à des
marchandises ou à des gadgets de venLe très courante et leur
inventaire. est très instructif sur les besoins des masses.
C'est pourquoi, nous avons tenu à rapporter ici une liste type
de marchandises relevées devant le "tablier" d'un marché de
KAOLACK (Sénégal).
.../ ...

-199-
'1
.;
• Alimentation: concentrés de tomates, boites de lait,
bouteilles de sodas, de limonades etc •••
Hygiène et parfumerie: savon, poudres de talc parfumées;
parfuns à l'huile, pommades, brosse~ à dents, dentifrices, crayon
pour les yeux,
vernis à ongles,
rasoirs, lames, peignes.
• Articles ménagers et outillage : glaces, couverts en
aluminium, émaillés divers,
quelques objets en matière plastique,
mèches et verres de lampes, pipes~ sifflets, lampes torches,
piles, ampoules, passoires, craie, briquets. cadenas, machettes,
clous, tracelets~ montres, etc •..
• Textiles:
serviettes de toillette, slips, tricots
de peau, chemisettes.
• Papeterie
stylos-bille, crayons, carnets, cahiers,
papier à lettres et bien entendu des cigarette et des allumettes.
132 -
La distribution physique des biens d'équipement
i..
Les 3ervitudes des transports
pèsent lourdement dans les
t ra n sac t ion s a v e c l ' Af r i que no ire f ra n co p ho ne.
[t par sel' vit ud e :-;
nou~
n'entendons pas seulement les frais eux-mêmes qui grèvent
~uffisamment les prix pour exclure toute idée de retour.
Il s'y
ajoute les délais d'acheminement qui allongent les temps de
rotation des marchandises et accroissent les risques et lES
immobilisations financières.
Mais ce qui constitue la charge la plus obsédante, et
la plus méconnue, c'est encore la nécessité de concevoir les
opérations d'acheminement et de les conduire dans une vue
économique: rassembler au point d'embarquement, mettre à bord
débarquer, dédouaner, entreposer,
réexpédier vers la destina-
tion finale.
Toutes ces opérations sont très préoccupantes ; elles
imposent une vigilance continuelle, beaucoup d'organisation
assortie d'une "paperasserie ll difficilement simplifiable et qui
coOte également très cher.
Ce paragraphe à donc pour objet d'expliquer, dans une
conception commerciale, comment transporteurs et transitaires
s'activent à assurer le transfert des biens d'~quipement et
.../ ...
,.

-200-
1
vei~lent à le réaliser de la façon la plus rationnelle, la plu~
1
rapide, la plus sOre et aussi la moins onéreuse possible .
. ,
Il n'y aura donc pas lieu de s'attarder sur les transports eux-
-mêmes. En revanche,
il conviendra d'expliquer comment ~e pré-
sentent :
a) les transports maritimes
b):les transports aériens;
c) l'action du transitaire.
! .
1
1321 - Les transports maritimes (les relations maritimes
1
avec l'Afrique noire francophone).
Pour l'industriel étranger qui exporte toujours les
mêmes types de biens industriels, les problèmes posés par les
transports maritimes se présentent simplement. En liaison direc-
te avec un ou plusieurs ports,
il a calculé et expérimenté ses
prix F.O.S ( Freton Board) dont il est sOr et, il doit offrir
C.A.F (Cout et frêt
), un coup de téléphone à son transitaire
et à son assureur lui fourniront les éléments nécessaire&.
Mieux encore, son transitaire est en mesure de faire dress~r
pour lui un "connaissement direct"
jusqu'au destinataire afri-
cain sans qu'il ait à se préoccuper des voies suivies.
Pour le négOCiant appelé à offrir en FOB ou en CAF, à
assurer le "service de l'importation"
et qui doit donc présider
à l'acheminement de marchandises les plus diverses,
en prove-
nance de secteurs géographiques souvent fort éloignés les uns
des autres, l'utilisation des transports maritimes est toujours
plus complexes. Il faut à la fois télécommander et procéder à
1
des regroupements. Le port le plus proche n'est pas toujours le
l
port le meilleur. L'idée de manoeuvre (des marchandises) doit
être basée sur une connaissance profonde des relations maritimes
avec l'Afrique noire francophone, du rOle de l'agent maritime,
de celui des transitaires.
Pour simplifier notre anlyse, nous la limiterons aux
relations entre l'Afrique noire francophone et le continent
européen.
.../ ...

-201_
Les questions qui se posent en mati~re de trafic mari-
time se r~su.ent en ceci: (a) les industriQls ou n~gociant~
peuvent-ils à tout Moment de l'8nn~e esp~rer disposer du frAt
dont ils ont besoin dans un sens comme dàns un autre? (b) les
relations avec l'Afrique sont-elles rapides et fr~quentes ? (c) les
'1
navires sont-ils sp~cialisés pour r~pondre à certains transports
i1
f.
particuliers? (d) les tarifs sont-ils les mêmes pour toutes les
i
compagnies de navigation? (e) comment sont organisées les com-
!i
pagnies de navigation ? Quelles sont les fonctions des agents
1
maritimes? (f) les pays destinataires africains admettent-ils
L
la pratique des entrepOts fictifs, des magasins g~néraux ?
f
l,
- a) La disponibilité des fréts
1
!
La réponse sur la disponibilité du frêt est dans l'ensem-
ble très positive avec cependant deux réserves.
1
- Il arrive parfois que certaines compagnies de navigation
se refusent à toucher certains ports trop chargés oD leurs navi-
1
res risquent d'être trop longtemps immobilisés.
-
Il existe ou peut exister dans un sens ou dans l'autre
des moments où la demande de frêt excéde l~gèrement l'offre.
Dn enregistre en effet dans les deux sens une certaine
irrégularité dans les opérations commerciales.
* Dans le sens Europe-Afrique: l'bpoque de charge était
avant les ind~pendances qualifiée
de "période d'avant-traite",
car elle correspondait, du moins en Afrique occidentale, aux
approvisionnements précisément destinés à répondre à l'accrois-
sement du pouvoir d'achat résultant de la traite des'produits
(achats du café, du cacao, du coton, des arachides, etc ••• , aux
t
producteurs). Pour cette raison les mois de septembre et d'octo-
tf
bre ont donc été longtemps considérés comme ceux de l'ann~e où
\\
le négociant ~prouvait quelques difficultés à trouver du frAt à
la demande s ' i ' ne l'avait pas réserv~.à temps voulu. L'~tale­
ment de la commercialisation des produits africains, r~sultant
de leur industrialisation ou de leurs difficult~s d'écoulement
a sensiblement modifi~ ces données. Le pouvoir d'achat ne connAit
plus les mêmes à coup. Néanmois, cette période de l'année qui
correspond aux rentrées scolaires, aux retours de congés des
. . ·1. · .

-202-
1
expatriés et qui précàde les fêtes, demeure celle des plus
. ,
gros approvisionnements.
1
,
* Dans le sens Afrique-Europe, les fluctuations du
l
frêt sont également moins sensibles, mais on enregistre néan-
J
moins des périodes où les opérations d'exportations sont plus
réduite
celles d'avant récoltes (Novembre-Décembre), la ~ai­
son des pluies (Juillet-AoOt-Septembre). Il existe donc, par
voie de conséquence, une période d'activité plus grande.
- b) La desserte des ports et les conditions de
1
1 _
manutention.
ll
Actuellement, l'Afrique est desservie par des navires
faisant de 14 à 18 noeuds à l'heure et non plus comme naguère
8 à 12 noeuds.
Situé à 2.223 milles de Bordeaux, Dakar est atteind
fréquemment en cinq jours. Pour toucher directement Abidjan
à partir de Marseille,
on compte environ 9 jours (3360 milles).
Pour apprécier pleinement ces chiffres, il faut cepen-
dant tenir compte des trois considérations suivantes :
• Les distances interafricaines (Dakar est à mi-che~in
entre Bordeaux et Matadi) et européennes (Hambourg-Bordeaux :
1 01 3 mi Il es) •
• Le très grand nombre. de ports à désservir et la né-
cessité en particulier de toucher, pour le déchargement ou le
chargement, un très grand nombre de ports africains. Il en
résulte un notable accroissement des délais d'acheminement
pour les ports les plus éloignés. Il ne faut pas cependant
exagérer. Les principaux ports africains ont des postes à quai,
ce qui permet d'accélérer les manutentions, lorsque ces postes
1
sont disponibles.
\\
• L'importance de la flotte axée sur les relations entre
l'Europe et l'Afrique noire.
Les compagnies de navigation
Cette'flotte comprend environ 250 navires dont un grand
nombre,
nous le verrons plus loin, sont spécialisés dans certains
chargements particuliers.
A l'exeption d'un seul groupe, le groupe S.N.C.D.V~
(Société Navale Chargeurs Delmas-Vieljeux) qui contrOle à lui
seul environ 85 navires, les divers armements intéressés a~~./-
1 ignes d'A f r i que, même lor squ ' il s sont regr: ~pés comme da~-/ie
,
,.,~("'O ,,~
. .. J .~\\\\~IC
\\~~).
~~

-203-
S.C.A.O.O.A. (Service Commun d'Armements d~ oervant l'Ouest
Africain) ne contrOlent qu'un nombre restreint de navires.
\\
Leur inventaire est difficile à dresser, car beaucoup
de ces armements ne limitent pas leurs op~rations aux relations
Europe-Afrique. D'autres part, certains affrètent plus ou moins.
Il faut tenir compte de leurs sp~cialisations sur certaines
lignes, de leurs associations, des pavillons de complaisance, des
compagnies nationales.
Pour les classer on distingue g~néralement les armements
t :
basés sur l'Atlantique, ceux qui sont basés sur la
1 .
Méditarran~e
1
et les armements nationaux africains. En outre, dans chacune
de ces cat~gories une deuxième distinction porte sur ceux qui
ont adh~r~ aux "conf~rences maritimes" sur les frAts et sur les
"outsiders" n'ayant pas adhéré à ces conférences.
Dans le bref inventaire qui va suivre, on ne sera donc
pas surpris de relever plusieurs fois les mêmes noms.
- Armements bas~s sur l'Atlantique
• Armements membres des conf~rences maritimes -S.N.C.D.V.
environ 85 navires - Groupe S.C.A.D.O.A. avec 13 navires (soci~-
té Navale de l'Ouest, Denis frères, Scandinavian West Africa,
Hoegh Linas, Koninklighe Nedlloyd ) -Soci~t~ navale Caennaise
6 navires -Armement.Martin : 5 bananiers -Maurel et Prom : 3
navires -EIder Dempster : 33 navires (dont certains sur les U.S.A.).
- Palm Line Unilever : 16 navires -Est asiatique danois - Unia-
frica (Polonaise) •
• Outsiders "Atlantique". -EAL
9 navires - Volta Lines
10 navires -Suma Lines.
- armements basés sur la Méditerran~e•
• Armements membres des conf~rences maritimes -SNCDV
-Lloyd Triestino : 6 navires -CMCR - BSL - Splosna (Yougoslave).
- SVEA
(su~dois) •
. Outsiders "Méditerranée" - Transwood - Marasia -
Cia Colonial de Navegaçao (Portugaise) - GéraI (Portugaise)
- GWAL (compagnie grecque) -DAFRA -Acomar - Messina.
.../ ...

-204-
, .
",
,-
·
- Armements africains
.
Le plus connu est celui du Lib~ria (Anglophone). Les
autres armements africains sont les suivânts :
• Armements S~négalais - Compagnie sénégalaise de
navigation : 5 navires - et r~cemment la SENAM : 2 navires.
• Armements Ivoirien : 5itram (Sociét~ Ivoirienne de
transports maritimes) : 8 navires, et Comaram/Africa Lines.
• Armement Nigérian - N.N.S.L.
(Nigérian National
Shipping Line), Compagnie associée à Palm Line : 12 navires.
Armement Gabonais : Sogamar : 3 navires
Armement Zaïrois : - Compagnie maritime Za1roise.
• Armements Mauritanien et Camerounais en de création
D'une façon générale ces armements africains ont tendan-
ce à pratiquer à l'égard de leur commerce maritime une politique
protectionniste et s'ils adhèrent encore aux "conférences", il
faudra sans doute beaucoup de vigilance et de concessions pour
i -
les maintenir dans ces dispositions.
- La spécialisation des navires.
Les armements se sont préoccupés d'adapter certains
navires au transport et à la manutention de produits ou de
marchandises présentant des exigence~ de frêt particulières.
Cette spécialisation n'est pas sans inconvénient, car
elle ne permet pas de travailler dans les deux sens, mais se
r'vèle néanmoins efficace, car elle acc~lère les chargements,
simplifie les conditionnements et garantit des frêts plus régu-
liers. Il faut croire qu'elle est payante puisque des armements
se sont même spécialisés dans des trafics déterminés comme celui
de la banane et du bois.
Les différents types de navires spécialisés sont les
gruniers, les bananiers, les navires équipés pour le transport
du vin en vrac, des huiles en vrac, les minéraliers (pour les
minerais et les phosphates) et parmi ceux-ci les "aluminiers"
(pour le transport de l'alumine).
.../ ...
·.
··1if••

-205-
1e leur coté, les ne~ires polyvaler's se divisent ~
plusieurs catégories : les navires classiques, autrement dit
,
conventionnels, certains étant qualifi~s d'automatis~s, les navi-
res "open deck" et les porte-conteneurs.
i,l
Les navires "open deck" automatisés permettent la mani-
pulation rapide à la fois des marchandises diverses, des unit~s.
lourdes (tiens d'équipement industriels), des conteneurs et
même des grumes. Ils sont encore malheureusement très peu nombreux.
Les portes conteneurs sont équipés pour entreposer des

3
t.
conteneurs de 20 pieds (environ 30 m3 ) et de 40 pieds (60 m ).
l
Les navires
conventionnels sont de plus en plus aménagés
l
pour recevoir des conteneurs de 6,6 pieds (9m3) ou de 20 pieds.
- d) Les tarifs
Il s'agit dans cette partie de la question déjà citée
des "conférences "maritimes", c'est-à-dire aux
ententes réalisées
par secteur entre les compangies de navigation pour éviter une
concurrence susceptible de devenir désastreuse pour toutes. Ces
conférences ont donc pour objectif d'arrêter d'un commun accord
des taux de fret raisonnables pour chaque type de produits ou
de marchandises.
_e système de "conférences" par sec ,eur fait que c&.tai"
nes compagnies peuvent y être affiliées dans un secteur et
être considérées commes "outsider" dans un. autre. Mais le cas
est néanmoins assez exceptionnel.
Pour limiter la concurrence, les "conf~rences" (45) pas-
sent des accords avec les principaux chargeurs, en l'occurence de
t•
(45)
L'admission dans les conférences des compagnies nationales
~1
africaines aux cOtés des armateurs occidentaux fondateurs a cons-
\\
titué au cours de ces dernières années, un événement majeur de
coopération inter-états répondant au l~gitime souci de partage des
trafics.
La plus importante de ces associations, la COWAC (Confé-
rence de la COte Ouest d'Afrique) réunit 22 armements africano-
-européens, exerçant son activité entre les ports d'Estonie sur
la Baltique et Bayonne d'une part, et ceux de la COte africaine,
de Dakar au Congo, d'autre part. Les compagnies de~ix pays afri-
cains (Nigéria, COte d'Ivoire, Ghana, Ca~eroun, Gabon, Zaïre) sont
présentl1aux cOtés d'armements allemands, britanniques, hollandais,
scandinaves, Européens de l'Est et de sept français.
Les africains sont présents dans d'autres conférences:
Black Star Line et Nigérian National Shipping Line dans l'UKWAL
(United Kingdom-West Africa Lines), le CEWAL (Belgique-Zalre),
l'ICWAL (Italie, Afrique de l'Ouest) dans des conférences à base
d'armements américains ou japonais
.../ ..

-206-
grosses sociétés commerciales ou d'importants transitaires,
pour le~r proposer, contre Ln engagement dL fidélité absolLd
à leu~ navires, une "ristourne de fidélité' en rapport avec
,
leurs chargements. A ces clients privilègiés, elles consentent
aussi, par la force des choses, d'autres avantages accessoires
une priorité dans les frêts, la desserte circonstantielle de
t.
.~
certains ports, bref ce qu'une entreprise de transports ne peut
1
refuser à ceux qui la font régulièrement travailler.
1
Il n'empêche que les outsiders se montrent toujours
t
gênants et que certains transitaires préfèrent ne.pas prendre
d'engagements auprès des "conférences". Il arrive aussi que
r
des industriels soucieux de serrer au plus près leur prix CAF
li
imposent à leur transitaire le choix d'un outsider. Dans ce
cas le transitaire exécute les ordres qui lui sont donnés par
l
l'industriel exportateur, mais en lui laissant la pleine res-
i
ponsabilité de son chargement. Il s'abstient alors de se porter
, .
l
'
chargeur de la marchandise ou du matériel d'équipement~en question.
, '.
~
- e) l'Organisation des compagnies de navigation
,
t
Les compagnies de navigation ont besoin d'avoir un agent
1
f
ou du moins un représentant dans tous les ports où elles font
t.l'
escale.
tt~
Le rOle de cet agent maritime est triple:
r
• il doit assurer le service de consignation, c'est-à-
-dire préparer l'accueil du navire lui-même et se préoccuper de
li
son approvisionnement propre.
• Il doit lui chercher du frêt,
en prospectant et en
.'
informant la clientèle sur les conditions d'embarquement possibles.
• Il doit aussi présider au rassemblement des marchandises
1
dans les magasins ou les orienter vers le navire, faire assurer
~
des chargements, établir les documents d'embarquement, régula-
riser les documents de débarquement.
Dans les très grands ports et pour les plus importantes
compagnies, les agents sont établis sous leur raison sociale
propre. Ailleurs, ce sont soit des sociétés spécialisées dans
la "consignation maritime" et regroupant plusieurs "consignations",
soit des particuliers, soit des transitaires et même parfois des
commerçants.
.../ ...
l
'
l~ ,
t.
,- "

-207-
• en Europe, les agences maritimes sont tenues par les
,.
~'.
compagnies elles-mêmes, de grosses soci~~és ou des transitaires.
Ces agences font le plus souvent appel aux équipements et aux
manutentionnaires portuaires. Elles disposent de magasins le
long des quais, magasins adaptés à leur trafic particulier
~ventuel. Elles cumulent souvent leur activité de consignation
t"
1
avec le courtage et l'affrètement. - quand ce n'est pas le
1
i
transit-
1
• En Afrique, seule la Soci~t~ navale chargeurs Delmas-
Vieljeux
(S.N.C.D.V.) est établie elle-même sous son nom ou
sous celwi de ses filiales ou associ~es comme USIMA à Dakar
ou TRANSAfRIC à Abidjan. Les autres agences sont réparties entre
les mains de quelques grosses sociétés, plus ou moins, filiales
de compagnies de navigation' ou de soci~tés de transit:
S.O.A.E.M.
(Société Ouest Africaine d'Entreprise Maritime),
UMARCO, TRANSCAP, SATA, SAMOA, 5ACOTRA, SOCOMAR - cette liste
est indicative, maies non limitative.
f"
Cette concentration de la représentation des compagnies
de navigation s'explique aisément. En Afrique les engins de
manutent:on même les plus gros, ne sont pas ~ournis par les ~orts.
Chaque compagnie est donc tenue d'y disposer du mat~riel néces-
saire pour charger et décharger. Il est donc normal que des
soci~t~s aient été créées, sous l'effet d'initiatives diverses
(soit privées, soit des compagnies elles-mêmes, soit de transi-
taires) pour remplir cette fonction.Et les'noms qui ont été
cités plus haut correspondent à ceux des sociétés en question.
En même temps qu'elles consolidaient ainsi leurs
services, cOté port, ces mêmes sociétés se sont trouvées placer
en présence d'autres besoins du cOté de la client~le intérieure
besoins de magasins, de transit, de livraison, de camionnage,
de remorquage, de chalandage. Toutes ont donc ét~ conduites à
~largir ainsi leurs activité dans les multiples services qui
gravitent autour des activités portuaires, constituant ainsi
des organisations d'ensemble de caract~re indépendant et d'une
réelle envergure.
.../ ...

-208-
- f) EntrepOts fictifs, magasins g~. ~raux et ports
francs.
Dans chaque territoire fonctionnent sous le contrOle
j
des services des douanes des entrepOts fictifs. Ceux-ci ne sont
j
pas situés dans les ports, mais dans des mag~ns grillag~s des
,
transitaires et ~ventuellement de certains commerçants.
1
r
En fait de magasins g~n~raux placés sous douane, on ne
·tJ,
peut guère citer que les zones portuaires autonomes concédées
1
per les pays dotés d'une façade maritime aux services des doua-
!
nes de ceux qui n'ont pas accès à la mer: zones du Mali sur le
t'
port de Dakar, de la Haute-Volta sur le port d'Abidjan.
t
La question des ports francs, ou plutOt des zones fran-
ches, est plus complexe. Beaucoup de pays africains ont créé
1
autour de leur port une zone industrielle où des producteurs
~1

t
étrangères pourraient évoluer sans contrainte. On
·
y débarque,
1
~
transforme, réembarq~e à sa guise. Des zones de ce genre exis-
l.
1
!
tent à Lomé (Togo), Dakar (Sénégal), Abidjan (COte d'Ivoire)
i
et d'autres ports africains envisagent d'en établir.
1
l
1
1322 Les transports aériens
!
Les problèmes posés aux industriels par les transpoLts
r
,1
a~riens se pr~sentent diff~remment. Nous allons les considérer
en fonction des n~cessités d'ajustement de l'offre sur la deman-
!
!
de en prenant plus particulièrement exemple sur les services
)
rendus par l'association UTA/ AIR Afrique qui assure la plus
l
t
grande partie des relations a~riennes avec l'Afrique noire
r,t
francophone. Nous reprendrons ensuite les questions concernant
1
i
la desserte de l'Afrique, la collecte du frêt et le transit,
i,•.
les tarifs.
'
\\
- a) L'ajustement de l'offre et de la demande
Les produits jUsti~iables du frêt aérien ont fait l'ob-
jet de longues études basées à la fois sur les donn~es théoriques
(la densité considérée en fonction de la valeur) et sur le carac-
tère même des produits régulièrement confi~s aux transporteurs
aériens. Ceux-ci sont int~Tess~s directement au développement des
relations commerciales par avion. Ils connaissent donc fort bien
à
la fois les marchandises transportables et les partenaires
qui y sont int~ressé5.
.../ ...

-209-
C'est ainsi, par exemple,
que l'association UTA/AIR Afri-
...- ~ .,.
que-cargo met à la disposition de ses agances un catalogue
constamment tenu à jour des produits lointains qui intéressent
ses frêts de retour en Europe avec la liste nominative des prin-
cipaux producteurs et clients intéressés à ces produits.
Les transports de produits sont très différents selon
qu'on les considére dans le sens Europe-Afrique ou dans le sens
Afrique-Europe •
• Dans-!e sens.Euroee-Afrigue, les chargements, qui ont
été de 38 000 tonnes en 1976 pour UTA/AIR Afrique (46), portent
sur sept postes principaux : les pièces détachées (pour véhicu-
les et machines),
la presse,
les denrées périssables (types
fromages ou légumes fragiles),
les produits pharmaceutiques,
les produit3 chimiquest les divers (montres, lunettes ••• ), les
expéditions postales .
• Dans le sens Afrigue-Europe.
(25000 tonnes pour
l '
~
UTA/AIR Afrique en 1976) les chargements portent surtout sur les
l '
~ ."
;.
fruits et légumes, des poissons ou crustacés riches,
sans oublier
1
les expéditions postales.
t
Pour l'expédition courante, ce qui E~t chargé sur a\\ons-
cargos l'emporte assez sensiblement sur ce qui est chargé sur
t.
avions-passagers : 58 %du trafic par les premiers chez UTA/AIR
Afr ique en 1976.
La concurrence entre les compagnies de navigation aérien-
ne commence à devenir sérieuse. Les positions d'UTA et d'AIR
1:
Afrique demeurent très fortes dans les pays d'Afrique noire
francophone, mais il faut aussi considérer celle d'AIR France
sur Dakar et celles des compagnies nationales africaines , comme
t
CAMEROON AIRLINE5, GABON AIRLINE5 et AIR ZAIRE,
qui bénéficient
~
d'une politique portectionniste de la part de leur gouvernement.
- b) le collecte du frêt et le transit
Il existe certes pour l'avion des frêts Déguliers comme
ceux de la poste, de la presse, des denrées périssables, mais
du fait même qu'il doit assurer un service rapide de dépannage
(pour une réparation ou pour parer ~ une rupture de stock) les
(46) Etudes sur le transport aérien en Afrique noire
Revue Africa du 31 décembre 1976, N° 86
.../ ...

1
: .
,,,

délais de r~servations des frêts sont le plws souvent très
réduits •••
et pour les denrées périssables, de caractère
\\
volumineux et commandées "au telex", il arrive parfois qu'el-
les parviennent que très peu de temps avant le décollage pour
accélérer les opérations, la compagnie de navigation n'est
pas toujours alors en mesure de satisfaire la demande ••.
et il en résulte parfois des man.festations de mauvaise hu-
.
meur ~même de plus vives récriminations.
i
,
1
Ainsi pour planifier les expéditions, ces compagnies
1
préfèrent-elles dans l'ensemble avoir affaire à des transitai-
!L
res groupeurs de frêts et au courant des modalités d'embarque-
t
ment. Cela leur épargne d'avoir à débattre avec des fournis-
1
seurs trop nombreux et simplifie en même temps leur prospection
pour trouver du frêt.
1
- c) Les tarifs
!.
Les tarifs de tous les transporteurs aériens sont
1.
ceux qui sont établis par l'A.l.T.A.
(Association Interna-
tionale du Transport Aérien). Ceux de l'A.T.A.F.
(Association
des transporteurs aériens de la Zone Franc), qui est rattachée
à l'A.I.T.A.,
leur SOllt donc. identique.
Ces tarifs ne sont pas uniformes pour un poids et un
volume déterminés. Réduits pour la presse, les médicaments,
les denrées périssables, ils sont plus élevés pour les pièces
détachées par exemple. On ne saurait en aucune façon les
comparer aux tarifs maritimes ••• et si l'on s'avise de le faire
cette comparaison ne doit pas tenir seulement compte de la rapi-
dité du service rendu.
Il faut également considérer la sécuri-
té de l'envoi qui parvient à destination sans les risques de
dépréciation ou de vol découlant des acheminements par mer •••
et aussi les frais de réacheminement par camion, voie ferrée
ou voie fluviale à partir des ports.
Cepe~dant, pour faciliter la tâche de cert~ins
transitaires g~s groupeurs de frêt, l'Association des Trans-
porteurs Aériens de la zone franc;
avec l'assentiment de
l'Associatior, Internationale du Transport aérien, a passé des
"contrats groupeurs" avec quatre d'entre eux: SOCOPAO-Fultrans,
Transcap,
(filiale de la Compagnie française de l'Afrique
de l'Ouest), T.T.A.
(Tout Transit Aérien), l'Agence Maritime
Hesnault et Cie. Ces g~oupeurs" bénéficient de tarifs particu-
liers destinés à faciliter leurs opérationE de collecteurs
,e
frêts.
.../ ...

-211-
". .:li
1323 - L'action des transitaires
t,,
Nous avons observé que le transit n'est pas la
fonctic~ exclusive de nombreuses sociétés,
ni même leur vo-
cation première. Des agents maritimes ou divers autres types de
1
transporteurs sont souvent transitaires, comme des transitaires
1
f:
se font agents maritimes,
transporteurs, affrêteurs, groupeurs
1
agents de voyage, emballeurs, déménageurs, etc. Mais ce sont
1j
là des activités particulières qui ne se substituent pas à
1
1
celles du transitaire dont la fonction demeure spécifique. Et
l'
l'on
en a pour preuve que cette fonction tend même à se
~
spécialiser de plus en plus.
"
1;
- a) une spécialisation géographique.
En matière de transit, l'expérience, la connaissance
t1
mutuelle des partenaires habitués à travailler ensemble comp-
tent pour beaucoup. Les clients d'Afrique et leurs fournis-
J.
seurs européens connaissent donc nommément les transitaires
\\, .
1
familiarisés avec les marchés africains.
,
Parmi ces transitaires, nous distinguerons ceux qui
t
1
sont établis à la fois en France et en Afrique même et qui
L
servent donc de correspondants aux autres et ceux qui ont
l '
t
soit vocation, soit habitudes de travailler avec les import-
t,:
f
tateurs d'Afrique noire.
L
Transitaires établis en France et en Afrique noire
t
• TRANSCAP, installé dans les principaux ports,
i
• MORY, un des principaux initiateurs des
i1
"connaissements de groupage" ;
t
• VASQUEZ-ESPINOSA, avec en outre la S.O.A.E.M
'"
~
(Société Ouest Africaine d'Entreprise Maritime) et les autres
sociétés citées plus haut à propos des agences maritimes.
- Transitaires axés sur l'Afrique (les noms sont cités
ici sans préoccupation hièrarchique et ne sont pas limitatifs)
,
• Agence maritime Hesnault
1
• Fréval 5ibon
1,
1
.../ ...
1
t
l
t. • J
~ j

-212-
Belguerie
.. .1
• Centrimex
.,
Fultrans
fi
. ;-
• Herm Peron
,,
• Worms
• etc .••
Notons que quelques uns de ces transitaires comme
Hesnault ou Fréval Sibon prospectent directement la clien-
tèle africaine pour se mettre à son service.
- b) Uns spécialisation technique
La spécialisation technique des transitaires doit
également être relevée. Les uns sont réputés pour la conduite
des opérations de transports en vrac, d'autres pour leur pra-
tique des matériels lourds ou encombrants, d'autres encore
pour la manutention des usines complétes, clefs en mains,
On relève aussi des transitaires pour les denrées périsables,
\\ :
1
(
pour les hydrocarbures et autres combustibles, pour les bois.
1 · -
t
Certains sont connus comme agréeurs de coton, de café,
i
l
de cacao, d'autres pour leur pratique du groupage ou du dégrou-
f
page. Depuis quelques années, la position des transitaire~ à
t.
la charnière des ventes a suscité une innovation.
t~.
Certains se sont vu confier la gestion de dépots de
J
l.
marchandises de grande consommation avec la charge de les
livrer aux clients sur ordre de leur commettant et dans des
1;
conditions fixées à l'avance. C'ést ainsi par exemple que la
TRANSCAP a été chargée du dépOt et de la répartition de divers
1
produits de l'DREAL, et que d'autres transitaires assurent la
!
même fonction avec des caisses de Whisky, etc. Il s'agit là
1
~
d'une formule pratique de distribut~on qui simplifie les envois
par conteneurs et permet de les utiliser d'une façon très
économique.
133 - La publicité en Afrique Noire Francophone
La question que les industriels et commerçants se
posent tr~s souvent est celle-ci : comment frapper pour que
la porte des marchés africains soit ouverte de l'intérieur par
le client lui-même ? Ces pays pauvres et dispersés requièrent-
-ils un "sésame" particulier ? Dans quelle mesure répondent-ils
.../ ...
L t
,
1
P
~

et à quels prix ?
Nous r~pondrons à ces questions en ~tudiant
1
,
Premièrement la clientèle existante ou pr~visi­
ble pour chaque produit et les conditions matérielles et
l
psychologiques qui d~terminent le caractère de la d~marche
publicitaire.
Deuxièmement nous pr~ciserons les supports
publicitaires existants ou possibles et leurs conditions op-
timales d'emploi.
,
1.
t
1
1331
- Détermination de la clientèle
1
En admettant qu'il existe pour chaque produit des
critèrejd'appréciation des march~5 qui leur sont propres, il
nous para1t possible de préciser dans quelle mesure, ces cri-
tères sont transportables ou non sur les march~s africains
où le pouvoir d'achat n'est ni r~parti, ni orient~ comme en
Europe.
C'est pourquoi, nous nous permettons d'avancer ici
quelques "propositions", qui nous paraissent devoir être prises
en consid~ration pour appr~cier un potentiel d'achat.
a) Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti
(S.M.I.G.) et salaires réels des masses salari~s sont dans
l'ensemble très bas et pour de nombreux articles, la faiblesse
gén~rale du pouvoir d'achat limite les points de vente et
par contrecoup les zones d'action de la publicité.
- b) L'éventail des salaires demeure et demeurera
encore durant plusieurs années plus large (1
à 12 en Afrique
i,
1
de l'Ouest) qu'en Europe. C'est une cons~quence logique de la
1
\\
différence de "standing" entre pays européens et pays africains
et de l'accession des élites dirigeantes au standing européen.
- c) Tous les étrangers (européens et libano-syriens)
vivent pratiquement sur un pied qui atteint couramment qui~e
fois le salaire minimum africain. Les taxes d'importation
et de production ont d'ailleurs été calculées en conséquence •
.../ ...

-214-
1
- d) On assiste partout à l'lHaIJissement d'une, ...~hE:.
. . . . moyenne autochtone non point seulement salariée mais
1
,
aussi artisanale et commerçante et Qu'il est donc difficile
de chiffrer. Une nouvelle couche accède ainsi à des revenus
1
qui se situent entre 4 et 8 fois le salaire minimum, mais
leur pouvoir d'achat est amenuisé par le fameux ~parasitisme
familial~ (famille élargie).
- e) L'éventail des dépenses ne se calque pas sur
celui de la famille européenne. Le secteur alimentaire est
l-
I
sacrifié aux dépenses extérieures qui sont souvent de pres-
1
1
tige. Le secteur vestimentaire ampute fréquemment 15 %et
20 %du salaire annuel. Les moyens de transport (bicyclettes,
cyclomoteurs ou même automobiles suivant le rang social), les
articles de luxe ou d'hygiène (bijoux, parfums), le transistor
la montre et aussi le spéctacle (sport, cinéma) absorbent le
reste et même davantage (47). La construction généralisée de
logements modernes,
tend également à élargir les besoins dans
le domaine des biens d'équipement légers
(articles~électromé­
nagers)
~~~
f) Le s popu la ti ans des campagr~s'là plu s de 60 ,a
en Afrique noire francophone. Elles sont plus dispersées qu'en
Europe, les villages étant dans l'ensemble moins peuplés et
donc relativement plus nombreux. Sauf dans quelques secteurs
de grande et moyenne propriété et de cultures riches et indé-
pendantes (café, cacao, bananes), les revenus en numéraires
des exploitants agricoles sont inférieurs à ceux des salariés
des villes. L'aristocratie de gros planteurs propriétaires ne
représente qu'une exception très localisée (Basse COte d'Ivoire
ou Su du Cameroun). En fait,
l'épargne est exceptionnelle et
ne se réalise qu'à travers le crédit.
- g) Les ressources globales procurées par les expor-
tations ne sont donc pas uniformément vaporisées parmi les
populations. Celles qui proviennent de vente de productions
(47) Enquêtes de l'Ecole Nationale Supérieure Universitaire
et Technologique sur ~~dget et Consommation au Sénégal
Op. ci t.
.../ ...

-215-
quasi-industrielles (bois, huile de palme, arachides, etc ••• )
profitent à ces sal~ri~s, mais ne cr~ênt pas de classes pri-
vilègiées au large pouvoir d'achat.
- h) Le pouvoir d'achat consacr~ à d'autres produits
que les produits alimentaires dépend aussi pour une large
!
part des possibilités d'autosubsistance ••• Des pays considérés
1
comme plus riches, tels le Gabon, le Sud du Cameroun, la
i
basse Cote d'Ivoire, nourrissent mal leurs masses paysannes
1
ou salariales dont les ressources sont donc ainsi consacr~es
l'
pour une plus large part à l'alimentation.
1332 - Les réactions de la clientèle devant la
1
publicité.
t
Nous serions plutot tentés ici de perler de la réac-
1
tion du public plutOt que de celle du client car la publicité
, ,
est un élément consid~rable du spectacle de la vie moderne.
Ses images, ses couleurs, ses lumières, ses arguments et
,
parfois aussi ses petits cadeaux, apportent distraction et
1t
surprises plaisantes et si, en Europe, cette sollicitati~î
1
t
semble devenir indiscrète, elle apparalt à l'Africain comme
1
f
un témoignage de sa liberté de choix, de sa libert~ tout court

et donc comme une confirmation de sa promotion humaine.
!!,
Il est donc naturel Que dans les régions d'Afrique où
le sens de la liberté individuelle n'a pas été étouffé, les
africains aient donn~ leur chance
1
à plus ou moins longue éché-
1:
ance, à toutes les marques qui ont entrepris de les séduire.
1
1

Et c'est donc précisément sur cette réceptivité particulière de
~t
l'Afrique qu'il faut d'abord insister. On imagine encore mal
~'
~
en Europe à quel point les africains sont dépourvus de ces
textes et images dont les europ~ens sont sursaturés et contre
lesquels ils se croient parfois immunisés. Le livre, sauf le
livre scolaire, et les grands magazines internationaux illustiés
sont hors de portée des bourses de la quasi-totalit~ des
populations et, à part les journaux locaux, la pâture d'infor-
mation et de d~tente qui est familière en
Europe n'atteint
que les ~lites supérieures.
D'où le succès prodigieux du cinéma, de la radio et,
.../ ...

-216-
natu~ellement de la télévision. Et cela explique aussi pour-
quoi, là où l'européen se contente d'embrasser d'un coup
d'oeil distrait un placard publicitaire, l'africain regarde
et lit.
Il décompose, apprécie,
retient termes et traits de
l'affiche. Il enregistre les arguments lus dans eonjournal
ou entendu de son transistor.
Inutile de rechercher un choc
qui risque même de le"choquer-à rebours" et s'il n'est pas
insensible à certains dessins pittoresques, parfois inspirés~
de son style, ou à certaines formes d'humour, l'image ou la
description de l'objet proposé assorti du sourire ou des
~mentaires de satisfaction d'un consommateur reste encore
l'argument le plus sOr pour l'atteindre.
Qu'on imagine pas pour autant que cet état de récep-
tibilité aiguisant sa curiosité naturelle et son caractère im-
pLJsif vont précipiter l'africain chez le vendeur. Même s'il
a de l'argent et le désir d'acheter,
il n'achàte pas aussi
spontanément qu'on a bien voulu le prétendre. Il a été souvent
berné ou simplement déçu, et sa méfiance, accentuée par son
esprit d'observation, lui insuffle un esprit très critique vis
à vis de l'offre nouvelle et en particuli' r de l'ébiquett~ ou
de la marque apposée sur la marchandise.
l
Pour comprendre par quel processus le consommateur
!
\\
africain en arrive à être aussi convaincu qu'on voudrait qu'il
soit de la qualité d'un produit; il faut savoir qu'à ses yeux
!
une marque familière et bien introduite dans le public, c'est
un billet de banque et que toute marque qui tend à lui ressem-
~
1
j
bler de près ou de loin, GU même à lui emprunter une analogie
t
d'inspiration, se présente un peu comme un billet falsifié.
t•
Pour s'Implanter, un produit a besoin d'une certaine
~
"transposition" africaine.
Cette transposition s'est opérée naturellement au fur
et à mesure que les marques locales se substituaient aux
marques d'importation mais les images étrangères ou intarnatio-
nales ont également suivi le movv~ment. Et l'on constate que
la publicité actuelle tend à tracer au~ veux des africains
.../ ...

- L l t ' -
un idéal de vie r~gionale, certes séducteur ~ais cependant
1
moins factice et moins loitain qu'un idé~l de vie étrangère
1
La publicité cinématographique a su, à cOté de ficelles un
peu grosses, passer des oeuvres intelligentes succeptibles
d'orienter les populations vers des conception de vie familia-
1
.1J
les et hygièniques parfaitement saines ••• et l~on songe même
ici que les gouvernements africains désireux de parfaire l'édu-
cation de leurs masses et de les orienter vers des consommations
intéressant l'économie générale et la planification devraient
s'inspirer de la formule publicitaire des "campagnes nationales"
de la presse et de la télévision telles qu'elles sont pratiquées
en Europe.
Cette transposition africaine de la publicité,
qu'elle
concerne des productions importées tout autent que des dispositions
locales ou des offres de service, pénétre actuellement tous les
supports utilisés. Même si le thème et la référence demeurent
européens le style tend à s'adapter aux façons de voir des consom-
mateurs africains:
structure du dessin,
ton de l'argumentation
(.
et aussi,
cela s'impose fréquemment, la~ge propre de la région.
Par leur~ concours, leurs jeux radiophoniques, certaines ma- lues
s'insèrent même dans la vie nationale et font partie, comme il
est dit plus haut, de son "spectacle". Les grandes enseignes
lumineuses, les larges panneaux des routes, des carrefours ou
des stades, en éclairant ou colorant la physionomie des capitales
confèrent en quelque sorte "droit de cité" aux marques qu'ils
supportent.
Cette symbiose, cette adaptation des formules publici-
taires expérimentées pour les formules européennes aux foules
africaines se concrétisant dans le fait qu'au fur et à mesure
que la démarche du producteur européen tend à prendre un style
africain, celle du producteur d'Afrique s'efforce de prendre un
style européen.
Peut-on vraiment définir ici des règles et préconiser
telle ou telle forme de caricature, de dessin stylisé ou le
recours à l'éternel sourire satisfait de l'homme d'affaires, de
l'enfant ou de toute la famille? Ce serait vraiement une gageure
qu'aucun publicitaire chevronné ne saurait soutenir 1 Tout au
plus peut-on proscrir~ à priori tout ce qui peut évoquer l'Afrique
traditionnelle, celle du passé, dont la représentation n'est
.../ ...

-218-
plus admise que sur les brochures touristiques. On doit aussi
tenir .compte des symboles, des tabous ••• mais ces questions ne
peuvent être pesées et soupesées qu'à propos de produits et de
supports déterminés par ceux qui se sont penchés sur ces problè-
1
mes et disposent soit en France, soit en Afrique des moyens de
concevoir et de mettre en oeuvre des programmes publicitaires
sérieux.
- a) La clientèle étrangère en Afrique
On ne saurait clore cet aperçu sur la clientèle d'Afri-

que sans souligner ce que représentent les étrangers. Ils sont
1
un peu moins de 300.000 en Afrique noire francophone et un peu
plus si l'on décompte les libano-syriens. Considérés sous l' ang l e
de leur pouvoir d'achat, ces blancs constituent relativement un
1
1
gros paquet et donc une classe privilégiée .•• sans toutefois
qu'ils soient aussi nantis qu'on le prétende, et leur façon de
\\
vivre, surtout celle des auxiliaires de la coopération, est dans
l'ensemble relativement modeste.
Ils intéressent cependant beaucoup la publicité et cela
à divers
titres :
- en tant que consommateurs pour les produits de gran-
de consommation
- en tant que "référence de consommation" pour ces mê-
mes produits, référence qui influe sur le comportement des élites
:.
1
africaines qui les fréquentent de plus en plus et par contrecoups
1
sur les masses
!"r
- en tant que gros utilisateurs de matériels techniques
"
1
i
appareils électro-ménagers, automobiles etc •••
- en tant que jouant un rOle déterminant dans le choix
1
~
des appareils et des matériels d'équipement intéressant les
industries et l'infrastructure.
La publicité ne saurait donc les négliger sans pour
autant s'imaginer qu'ils constituent dans tous les cas le sec-
teur pilote.
Leur position la plus forte étant d'ordre technique,
c'est cependant aux Européens installés sur place qu'il faut
d'abord songer lorsqu'il s'agit d'une publicité de documentation •
.../ ...

-219-
Mais dès qu'il s'agit de publicité concernant arti-
cles ou produits de grande consommation~ l'appréciation de leur
position doit être beaucoup plus nuancée. Ils sont aussi diffi-
cile qu'en Europe et par surcro1t très dispersés bien qu'ayant
tendance à se concentrer de plus en plus dans quelques capitales.
Il appara1t donc que l'existence
même de ce double
secteur "populations noires et européennes" complique davantage
encore le problème de la publicité en Afrique et impose le recours
.
, .
aux spécialistes.
i
1
1
1333 -
Les supports publicitaires
Nous commencerons par ce qu'il est maintenant convenu
de aésigner sous le nom de publicité sur le lieu de vente
(P.L.V.) et nous considérons ensuite successive~t la presse,
l'affichage, le cinéma et la radio.
- a) La publicité sur le lieu de vente
Cette publicité compte parmi celles qui encouragent le
plus les commerçants.
Elle peut être organisée, soit per les représentants
inspecteurs de vente, soit par les commerçants eux-mêmes.
Si les directeurs des grands magasins populaires ou
des cha1nes succursalistes préfèrent généralement organiser leur
publicité sur le lieu de vente eux-mêmes, ils apprécient toujours
ce qui peut les y aider.
Chez les petits commerça~ts africains, l'agent de ven-
te, s'il s'ah donne la peine, peut apporter ce qui met en valeur
des marchandises et animer les ventes. La vitrine se répand en
Afrique, mais elle n'est pas indispensable pour la pose des
pancartes, présentoirs et factices. Les magasins se prêtent
également à la publicité par l'objet (stylos-bille, cendriers,
sacs
b
, porte-cartes, porte-clefs,
petits gadgets en plasti-
ques) et leur distribution peut donner lieu ~ des ventes-réclames.
On n'oubliera pas non plus quo l'Afrique noire repré-
sente un march~ régulier actif pour les cadoaux dits d'entreprises
adressés par les industriels à leurs commerçants vendeurs ou
que les commerçants aiment remettre à leurs clients •
.../ ...

-220-
\\ -
- b) La. presse
Il ne sera pas question ici de la presse éditée
en france, aussi bien des journaux et revues politiques ou
magazines comme JEUNE AfRIQUE, que de la presse économique
comme l'hebdomadaire MARCHES TROPICAUX ET MEDITERRANEENS, le
mensuel INDUSTRIES ET TRAVAUX D'OUTRE-MER, etc ••. dont la va-
leur en tant que support publicitair~ est, depuis fort longtemps
1
incontestable -r;
i
Par contre, nous voudrions évoquer la presse locale
1
qui est moins connue,mais dont la diffusion croissante doit
l'
intéresser les annonceurs des grandes marques de biens de
~ ,
consommation, d'importation ou de fabrication nationale.
\\ ;
La publicité par voie de presse a devancé toutes
les autres formes de publicité en Afrique précisément parce
~1
qu'elle s'adressait aux lettrés, c'est-à-dire à tous ceux qui
J.
à
un titre quelconque, conditionnent l'économie ou y partici-
, ,
;
pent d'une faç.on active. On admet en effet naturellement que
: .
dans les pays où l'alphabétisation n'est pas encore totalement
répandue, l'homme qui sait lire est celui qui dispose d'ur
emploi et donc d'un salarié.
Cette presse locale comprend :
- une presse guotidienne régionale généralement
apolitique et axée sur les informations : on y trouve environ
urie page de dépêches internationales, une page "magazine", les
autres étant consacrées aux nouvelles locales et aux annonces
sur la vie de la cité. A un titre ou à un autre, chacun est
intéressé à ce journal Qui est la pature quotidienne de tous
les citoyens conscients des liens qui les unissent.
Parmi ces quotidiens, il convient de citer
Soleil au Sénégal,
• fraternité-Matin en Cote d'Ivoire,
• Togo-Presse
• La presse Camerounaise.
- une presse périodigue de caractère divers : politi-
que, culturel, confessionnel, sportif, économique.
La presse politique et culturelle est surtout repré-
senté par l'UNITE AFRICAINE (Hebdomadaire Sénégalais), FRATER-
NITE
(hebdomadaire Ivoirien), le JOURNAL (Cote d'Ivoire),
l'AUBE (BENIN), l'UNITE (Cameroun), etc •••
.
.../ ...
.....

-221-
1
• AFRIQUE NOUVELLE, hebdomadaire d'information
1
des'Missions catholiques, a une large diffusion aupfès des
1
élites et un caractère surtout culturel et confessionnel.
1
i
Il se vend partout mais surtout en Afrique de l'Ouest. Dans
1,
le même style d'inspiration mais d'audience plus régionale, il
faut citer la CROIX (Benin), l'EFFORT CAMEROUNAIS (catholique)
et la SEMAINE SPORTIF et SPORTS MAGAZINES
• L'économie est représentée principalement par le
MONITEUR AFRICAIN du COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE (Hebdomadaire
L
l .
Sénégalais) et la REVUE AFRICA (mensuel Sénégalais).
t
• Dans le domaine des magazines, BINGO mérite par
son succès chez les jeunes et par sa latge diffusion africaine,
une mention particulière mais on peut citer également BELLA,
AWA (pour les femmes) au Sénégal.
Ces publications ont des tirages trÈs divers mais,
1
r .
dans tous les cas, il faut tenir compte du coefficient de lec-
ture qui est partout en Afrique beaucoup plus important qu'en
Europe.
On comprend d'aiJleurs aisément les raisons qui
expliquent ce coefficient: prix de la publication, vie collec-
tive souvent en plein air, regroupement familial, manque de texteE
écrits. Diverses enquêtes ont montré que non seulement journaux
et magazines passaient entre plusieurs mains, mais encore qu'ils
étaient lus plus complétement, plus profondément, plus "litté-
ralement" qu'en Europe oD l'oeil est plus exercé à la lecture
rapide
On aura une idée du nombre de lecteurs en se réf~­
~ant aux résultats d'une enquête par sondage menée par
t
\\
MARCOMER-IFDF (France), il y a plus de cinq ans,
sur trois
territoires africains. Ils précisent le pourcentage de lecteurs
par rapport à la population des cités et le nombre de lecteurs
réguliers par pays. Nous les avons condensés dans un tableau
sommaire mais tous C.8S chiffres doivent certainement être
fortement majorés en 1977.
.../ ...

-222-
T~8LEAU N° 45
Pourcentage de lecteurs p~r rapport à la
population des cités et le nombre de lec-
teurs réguliers par pays
SOURC(
enquête MARCOM[R-IFOF (FRANCE)
i
.
~, 1
i .
: lisent un journal :lisent plusieurs:
total
1
~:_-----------:-~~~~~:_-~~~~--~~-:~~:~-~~~-~:~~::~;(~:-----=:~~:~~~-----
!
.
.
.
i
.
,
.
42
55
100 000
l
250 000
l'
r'l
35
59
85 000
l .
'Ivoire
160 000
é
20
37
50 000
1:
1 5
30
4~ 000
l'
1... ,
Par vocation la presse quotidienne porte-parole de la
vie régionale, "supporte" davantage les activités locales que
les marques internationales et dans l'ensemble la presse pp.rio-
diq~e attire davantage la publicité d'exportation.
Et nous nous contenterons ici de relever au passage
quelques unes d'entre les marques d'exportation européer'lne qui
ont cru devoir faire confiance à la presse africaine, en général
pour entrer dans la familiarité de ses lecteurs: Scodia (OREAL)
Unilex, Bic, Dubonnet, Ecole Universelle, Evian, Fiat, Opel,
Land Rover, Philips, Larousse, Kronembourg, Mercedès, Vit~el,
Volvic, Contrexéville, Wolkswagen, Bayer, etc •••
- C) L'affichage
Du temps de la "publicité de l'homme de la rue", les
arbres et les murs d'Afrique s'agrémentaient comme les portes
des boutiques de pancartes ou d'affiches fixées à l'initiative
du premier venu. Moyennant un canif ou autre gadget, 0" obtenait
aisément d'un chauffeur l'apposition d'une tôle émaillée ruti-
lante sur les flancs,
à
l'arrière et même sur le fronton d1un
camion.
Maintenant ces facilités n'existent plus, et tous les
emplacements praticables sont tarifiés comme en Europe:
les
surfaces murales extérieures et intérieures (gares, aérogares,
halls de cinémas), les encadrements des panneaux indicateurs
.../ ...

-223-
1
(pla~ des villes, horaires), les murs des terrains de sport,
'11
les abords des routes (pour les panneaux), les toits pour la
1
"
publicité lumineuse, les frontons,
les flans ou les arrières
11i
des autobus.
Pour fixer les idées sur les d~penses à envisager,
nous a~on3 retenu quelques prix, exprimés en francs français.
Affichage ou pannea~x
l
- en ville
250 à 550 FIes 9 m2 pour 3 ans pr~s d'A-
1 .
l
bidjaî
de 80 à 160 F le m2 par an près de Brazzaville.
1
Sur stade: 1600 à 2000 f
les 10 m2 à Brazzaville.
Ce3 prix s'entendent évidemment sans la pose.
Autobus municipaux :
-Société des transports du Cap-Vert (SOTRAC) du
Sénégal : Dakar et banlieue ; prix pour un mois et pour le
parc tout entier (environ 1000 autobus)
compter pour 3 000 F,
tout compris, pour l'affiche avant, 5 000 F pour l'affiche
arrière et 6 500 r pour l'affiche latérale;
- Autobus d'Abidjan desservant la grarie banlieue jus1u'à
50 km environ: prix c~-dessus à augmenter d'environ 10 %.
Brazzaville: prix: 200 à 500 F le panneau paL an.
- d) le cinéma
La fr8quentation cinématographique en Afrique noire
francophone est relativement beaucoup plus importante qu'en
Europe, et les "publicitaires" 8xp~riment8s admettent tous que
la lanc8e d'une nouvelle marque, la "déclaration" de son lance-
ment, doit être amorcée par l'écran. La radio et les autres
supports qui confirment, rappellent ou prolongent cette lancée,
n'en sont ensuite que plus efficaces.
Le choix d'un thème cinématogr8prique ne pose pas de
problèmes exceptionnel et le film exploité à l'étranger peut dans
bien des cas être utilisable en Afrique.
Un film publicitaire
quand il est bon, est généralement bon partout. En réalité, on
ne peut d~cideI du choix d'un film sans s'être d'abord inquiété
du type
de salles où l'on souhaite le voir passer. Les salles
d'Afrique sont classfes suivant le caractère du public qui les
---
"
. ··1 ..~~ ~
- \\
i ~
\\
1
' \\ i :
.
. ..'~
!
-::;
, .-..

-224-
fréquente
(48).On ~vitera donc les films trop étrangers dans
les selles populaires, de caractère ~ducatif, dans les cinémas
"d'exclusivit~" fréquent~s par les élités.
- e) Radio et Télévision.
i
On peut faire une distinction comparable à propos
t1
des ~mi5sions radio et de télévision. La télévision n'est
rj
i
pas aussi r-épandue en Afrique noire francophone qu'en Europe
1
i
Elle int~resse surtout les gens des villes et des élites et
1
n'a gu~re encore pénétré dans les campagnes.
L
La radio au contraire est éminemment populaire et sa
l
voix a contribué à irt~grer toutes les populations africaines,
!
celles de la brousse comme celles des villes, dans les communau-
1
1
tés natio~ales et la communauté humaine.
1

MARCOMER S.A.
(filiale africaine de l'Institut fran-
çais d'opinion publique) estime actuellement à plus de 3,5
1
millions le nombre d& transisitors répandus à travers l'Afri-
que noire frencophorre,
et les 'rfsultats de son enquête sur le
i
nombre des auditeurs
1
(49) ont permis de situer la moyenne des
~
auditeurs par transi~tor entre quatre et net'f (auditeurs) d
t
15
\\
les villes et qu~elle atteignait jusqu'à 15 auditeurs dans
r
,
certains villages, tout au moins lors des émissions en langues
1
,
nationales.
1
La publicité par la radio est donc un moyen idéal
\\
1
1
1
puur tous ceux qui souhaitent faire conna1tre un bien de con-
1
1
sommation à un très large public.
l
1
~I.oo~
•,
Ces émisèions peuvent être conçuesVelles le sont en
t
1
1
!
!
Europe, soit par le style di.I'ect, "d'autorité", soit sous for-
l
t
1
,
me de dialogue, soit accompagnée de rythmes ou d'efforts sonores

i
t
~\\o(,.)
\\
1
soit encore avec jeux est dans.les cas recommandée.
!
(48) A Dakar (Sénégal),
il existe ainsi
- 2 salles de fréquentation européenne: CLUB, PLAZA
- 4 salles de fréquentation mixte: PALACE, A.B.C., VOG et
le PARIS
-12 salles de fréquentatioG populaire:
LIBERTE, AL AKBAR
ete ...
(49) Enquête Marconner-IFOF FRANCE sur le nomere d'autiteurs afri-
cains par transistor, 1973-1974 : Marchés tropicaux nO 1467
.../ ...
t
.,
~
f

"
-225-
1
f
- Le style direct
• d'autorité" à une seule voix, voix
1
dL l'homme dans la majorit~ des cas. C'est la formule qui s'im-
i
. \\
~ose pour les ~missions limitées dans le temps.
1
1
L'~mission de situation: celle-ci exige une petite
mise en scène avec dialogue pour démonstration. Par son sujet
et par le condensé de son lang8ge, elle doit viser juste au
point haut du niveau mental et social de la clientèle recher-
chée. La vraie note est donc très délicate à trouver et même
r.
elle doit subir des aménagements d'un pays à l'autre lorsque
l
l'émission est réalisée en langue française.
1
- L'émission de rythmes et d'effets sonores. Ici inter-
vient l'inspiration et aussi, comme en toutes circonstances, la
chance de tomber sur le génêrique qui accroche. Mais la compé-
tence sur les rythmes familiers au pays et sur les instruments
de musique qu'il utilise de préf~rence doit également intervenir
dans un choix qui nlest jamais simple.
- Les émissions patronnées, qui permettent è des marques
de s'int~grer insensiblement dans le cadre
es habitudes dë~
auditeurs africains. Le résultat peut être obtenu par l'asso-
ciation du nom ou du générique de la marque à un programme
déterminé mais il est plus sOrement acquis lorsque la marque
crée elle-même son émission et se singularise avec elle par des
jeux ou par des concours dont les africains sont extrêmement-
friands. Dans ce domaine, la création de Monsieur Carré Rouge
(huile Lesieur) ou les variétés musicales et les concours de
chants de Vick-Club ont démontré quel degré de popularité pou-
vait atteindre une marque misant sur la distraction populaire.
La conception et l'élaboration de pareils programmes peu-
vent être réalisées localement par des industriels travaillant
au coeur de la zone de vente et donc au courant du caractère de
leur clientèle.
Le tableau qui suit a pour but de dresser les principaux
centres d'émission et de fournir des éléments chiffrés pouvant
servir de 9a5e à l'estimation du coOt d'un programme.
.../ ...

-226-
TABLEAU N° 46 : Prix moyen du message publicitaire
30 minutes en franc français en 1974
SOURCE: Marchés tropicaux et méditerrân~ens N° 1467
1
t
Radio Mauritane.:..........................................
BD
fi
Radio Sénégal (Internationale...........................
200
1
i
Radio Sénégal (Chaine nationale)........................
200
!
Radio Cots d'Ivoire.....................................
250
t;
Radio Haute-Volta.......................................
85
f
Radio Dahomey (Bénin )._ • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • . • • • • •
85
~
t
Radio Niger. . . . . . . . . . . • . . • • . . . • • . • . . . • . • . • • • . . • • • . . • . • . •
70
~
1.
!
i
Radio Tchad............ . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .....
70
1
Radio Douala. . . . . • . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . .
190
1
t
Radio Yaoundé... .....•. .••.•... ... ••..•••.•.... ...•....•
190
t
1
Radio CentrafriQue •••••••••• ~~..........................
70
t
Radio Gabon. • • • • • • • • • • • • • • • • • • . • • • • • . • . • • • . • • • • • • • . • • • . •
85
~
Radio Congo. • . . . . . . . . . • • • • . . • . . • • . . . • . . . . . • . • • • • •• • • . • • •
160
t,
t,
t
14 Les données économiques et politiques.
L
1
t
L'influence du contrOle du commerce par les gouverne-
f
1
ments passe par des lois, des règlements et toutes sortes d'ac-
! '
1
tions qui restreignent ou dirigent les affaires (50).
1
1
j
les pays exportateurs peuvent négocier avec les gou-
1,
vernements africains un certain nombre d'accords tendant à
f
1
4
faciliter la pénétration des produits étrangers. Dans ce cas,
i
l'attitude des dirigeants africains est essentielle. Il s'agi-
tt
ra de licence d'importation, de droits de douane, droits ou
exemptions aux importations, ou aux exportations.
Couvrant ces accords, on trouve des mesures prises à
un échelon plus élevé comme le GATT (Général Agreement on Tarifs
qnJTrade) auquel les pays africains étudiés adhèrent, qui régis-
sent en grande partie, tout au moins une fraction importante
du commerce international.
(50) R. du Page: la pratique de l'exportation
édition Delmas, Paris, 1974
. . ·1 · ..

-227-
.
141 - Le régime douanier des importations
,
.
Dans tous les pays d'Afrique noire francophone, les
Cil~
Ad:
gouvernements essaient de tirer une parfie de aee ressources b...J ~~~J
des taxes à l'importation, ce qui explique parfois la diff~ren-
ce énorme de prix entre pays producteurs et pays africains
l..
consommateurs.
ï
Le régime des importations est surtout applicable
J
aux entreprises commerciales dont la vocation est le' commerce
j
1
général d'importation et d'exportation. Suivant les états
t~
africains, il existe une influence décisive sur le volume des
importations et leur nature. Certains appliquent la politique
t.
de la porte ouverte, d'autres ont une politique très restrictive.
Dans l'ensemble, les importations sont soumises à une
réglementation et doivent prendre certaines dispositions.
La réglementation résulte d'un certain nombre de fac-
\\
teurs tels que l'appartenance à la zone franc
(tous les pays
1 '
de l'Ouest Africain sauf la Mauritanie, le Mali et la Guinée);
l'association à la communauté économique européenne et l'adhé-
t
sion à l'Union Monétaire Ouest Africain (U.~1.0.A.).
1
1
Les marchandises en provenance de la Communauté
t.
économique européenne et de la zone franc entrent librement
t
t~
sauf disposition contraire dans les pays associés; il n'est
t
aucun droit de douane sur eux.
Les importations en provenance des Etats de l'Union
monétaire ouest africain bénéficient d'un régime spécial au
t
niveau des pays membres.
t
Les restrictions tarifaires comportent généralement
1
des droits calculés autant que possibles sur la valeur C.A.f des
t~.
marchandises, et quelques taxes spécifiques ; ils sont plus
~
élevés dans les pays de la zone franc.
Ainsi, en Cote d'Ivoire aucun pays ne bénéficie d'une
exemption des droits de douane, du droit fiscal, de la taxe
statistique et de la taxe forfaitaire sur les transactions. Il
y est perçu un droit spécial d'entrée au taux uniforme de 10 %
sur la valeur CAF pour certaines marchandises, et une taxe sur
la valeur ajoutée au taux de 18 %ordinaire; 43 %majoré,
8 % r~duit.
.../ ...
~ . '

-228-
1411 Droits et taxes fiscales et douanillres f1 l ' ionpor-
tation au Sén'ga1
- a) Droits de douanes
Ils varient suivant la nature"'et l'origine des mar-
chandises.
- tarif minimum
L
Il s'agit d'un tarif de faveur concédé par les accords
1
1
commerciaux. Son taux varie de 5 %
!
à 20 %suivant les produits
j
t
(biens de consommation générale ou matériels d'équipement lourds).
1
~
- tarif général
!' t
Son taux est, sauf exoeption, égal ou triple du tarif
fl
1:
- exonération pour les produits originaires et prove-
i
nant de france, de la communauté économique européenne et des
autres pays de l'Union monétaire Ouest Africain.
1
b) Droit fiscal d'entrée
1 '
~j
Il est perç~ sur la valeur CAf des marchandises ou
sur la valeur fixée par les mercuriales officielles.
- taux réduit : de 50 %pour les produits en prove-
nance de l'union monétaire Ouest africain.
- taux : varie suivant la nature des marchandises
généra1emet de 0 Il 20 %. Le taux de 60 %est appliquée pour
certains produits tels que les alcools et le tabac.
- Certa~ns produits divers, certaines denrées
alimentaires de grande consommation et certains matériels d'équi-
pement lourds (tractions agricoles, appareils de travaux publics,
etc ••• ) sont exon4rés du droit fiscal d'entrée.
C) Tases de statistique
- taux : 4 %sur la valeur CAf des marchandises
f,
(tableau nO 47).
1
50 %de réduction pour les produits en provenance de
1
l'Union douanière des Etats de l'Afrique de l'Ouest sauf béné-
1
1
fice du régime fiscal de longue durée.
. . ·1 · · ·

TA8LEA~N° 47 : Taxes à l'importation au S~n~gal
1~~~
,
SOURCE: Direction du Commerce Extérieur du Sén~gal
:

Catégorie de taxes
·
catEgorie de biens
·
Taux normal
Pays

·•
---------------------:------------_.------------------
------:-------------~------:--------------------------
---
:,
:
le taux est ,lus ~lev~ sur :
.f
J
Exon~ration pour lee paye de
droit de douan'-e
:
- les produits de luxe
·
·
5 %à 35 %
J
l'U.D.E.A.O (1) et de la
proprement dit
:
- les prrduits finis
·•
:
C.E.E.
·
·
taxe "statistique"
·
·
:
sur toutes les marchandises
·
·
4 %
: Ta~e r~duite de moit1~
·
·
·
· pour les pays de l'U.D.E.A.O
·:
·
·
·
·
mati~re première
:
2,1 %

:
Prod6its alimentaires
·
·
2,1 %

taxe forfaitaire
: biens
·
·
d'~cuiÏement
·
2,1 %
: Taxe r~duite de moiti~ pour
: produits de
uxe
·••
30,2 %
:
les pays de l'U.D.E.A.O.
: produits divers

20,6 %
:
·
·•
: mati~re ptemière
:
o %
taxe sur le
~ produits alimentaires
:
o %
chiffre d'affaires
: biens d'~uipements
·
o %
· Taxe r~duite de moiti~ pour
produits
e luxe
·
·
·
33,3 %
produits divers
·
· les pays de l'U.D.E.A.O.
·
·
13,5' %
·
·
:

·

·
·

·

·
(1) U.D.E.A.O. : Union Douanière des Etats de l'Afrique de l'Ouest a ~td cr~~e en 1959
ET regroupe les pays suivants: Cote d'Ivoire, Dahomey, Haute-Volta, Mali, Mauritanie
Niger, Sdnégal •

' . . .
_ ... ,,_ ..
r


10
-.----.----T""-
. CP e if
_ _ ~ ~ v

. . .
,
il
'~~~1;;wte~,..,,,~{,,
~n_~
,,_~_~..~.,_
'"=- ",.W;'U,:;;;;.. .'èi'-""1'!'3AP;;"~1 4,4 ''''43;:'''. ''',",''IIC' • 1. '_'''RAS,;A; .ki'"'''' *". ; n' "'44 4.1 ' ••'AS idIJ,.

-230-
f
1
Exemption pour certains produits, en particulier les biens
1
d'équipement.
1, t
- d) Oroits de magasinage
t
Applicables aux marchandises importées qui n'ont
i

pas fait l'objet de déclaration dans le délai, ou qui restent
1 1
!
en douane pour d'autres motifs.
taux
2 francs à 10lt~par colis, ou fraction
de tonne,
et par
jour jusqu'à 90 jours - de 4 à 40 francs,
apr~s
90 jours.
- e) Taxe forfaitaire à l'importation
Elle est perçue sur la valeur CAF majoriée du montant
des droits et taxes perçues par la Douane.
-
taux
:
est fixé à
22 %avec réduction de 50 %
pour les produits en provenance de l'union douanière ouest
africain.
-
taux réduits:
2,1 %pour les matériels d'équi-
pement industriel (tableau nO &+-1 ),
- 6,2 %pour les livres et le matériel pour pro-
1
duits alimentaires.
J
-
taux majorés : 30,9 %pour certains produits
tels que les graisses,
huiles,
peintures.
- exonération
certaines denrées alimentaires
de grande consommation; les engrais et les divers produits
(fuel lourd, or)
-
f) Taxe sur le chiffre d'affaires
Elle est perçue sur la valeur CAF des produits, majorée
des droits d'entrée et de la taxe forfaitaire
-
taux normal 13,50 %
1
taux majoré:
J3,33 %pour les produits de luxe
l
tels que les produits de parfumerie ou de toilette,
les tapis
et tapisseries, les appareils d'équipement légers
(appareils
électraménagers les appareils radio,
etc ••• )
- exonération :
sont exonérés (a) certains produits
alimentaires de grande consommation,
(b) papiers destinés à la
fabrication des journaux et (c) certains bâtiments de mers et
aéronefs.
.../ ...
,
!
n
.•
1

-231-
A l'exportation, les droits et taxes liquid~s par
l'administration des Douanes s~n~galaises sont les suivants
1) Droit fiscal de sortie calcùl~ sur la valeur F.O.B.
ou·sur la valeur mercuriale. Le taux varie de 1 %à 20 %.
1
Les produits transformés au Sénégal sont exonér~s du droit fis-
f
cal de sortie, à l'exeption de l'huile et des tourteaux d'ara-
i
chide.
l
1
,
2) taxe de statistique calculée sur la valeur F.O.B.
ou sur la valeur mercuriale. Le taux: 4 %.
3) taxe forfaitaire à l'exportation. Le taux: 5;4 %
1
~ .
pour les exportations par voie aérienne ou maritime, sur la valeur
F.O.B. ; 5,68 %pour les exportations par toute autre voie, sur
1.
la valeur réelle au point de sortie.
1

4) taxe sur le chiffre d'affaires: les ventes à l'ex-
j
portation sont exon~rées de la taxe dur le chiffre d'affaires
l.
5) taxe de recherche et de conditionnement. Elles
frappent certains produits d'origine agricole (agrume, fruits
tropicaux, frais ou secs, les fraises et fruits ol~agineux,
1
graisses animales ou végétales).
1
Les taux maxima sont respectivement de 1 %et de 0,50 %.
tf
f"
142 - Les licences d'importation
!
1
Le commerce avec l'étranger est, en principe libre,
cependant, il existe deux catégories de restriction :
- 1) Restriction selon l'origine des marchandises
1i
Selon l'origine des produits industriels ou marchandi-
ses générales, une licence d'importation doit être d~livrée ou
non.
- Les produits orignaires de la zone fra~c et des pays
de la communauté economique européenne sont importés librement,
sans licence d'importation et sans limites quantitatives,sous
réserve que leur importation ne soit pas prohibée;
- les produits orig~naires de tous les autres pays, y
compris ceux du Maghreb s'importent:
• pour les produits libérés
sans licence d'impor-
tation et sans restriction quantitative ;
.../ ...

-232-
• pour les produits non libérés : avec licence
d'importation. Ils sont soumis, d'autre 'part, au programme
annuel général d'importation.
- 2) restrictions pour certains produits.
,i
Généralement instituées, dans le but de protégér les
l'
1
industries africaines naissantes, certaines r~gles de la régle-
i
mentation économique prévoient l'interdiction de l'importation
i
de certains produits, quelle que soit leur provenance, sauf
1
L
cependant l'impnrtation des produits originaires des pays de
l .
f
l'Union douanière des Etats de l'Afrique de l'Ouest, ou soumet-
L
tant leur importation à contingentement ou à autorisation.
1
1
.
Les restrictio~à l'importation comportent différents
degrés
1
- le contingentement (exemple matériaux de couverture
1
pour batiment, batteries d'accumulateur).
- l'autorisation préable (exemple:
tissus de coton,
bonneterie, véhicule industriels~ véhicules d'occasion.)
les interdictions provisoires (dxemple : certaines
L
1
chaussures, certains tissus).
t1
- prohibations absolues (exemple : ouvrage en amiante
t1
ciment, véhicules dits "cars rapides").
tf
•, '
14~1 - Le protectionisme africain
L'exportateur étranger peut avoir à faire face à deux
1
types de protectionisme en Afrique noire francophone,
l'un est
·t1
direct: le protectionnisme d'Etat
l'autre, plus sournois:
1
t
le protectionnisme des commerçants.
t

a) le protectionnisme des états africains
ce protec-
~
tionnisme est reconnu comme étant une mesure propre à permettre
le développement des jeunes industries (alimentaires) africaines
qui sans cela seraient dévorées par les concurrents étrangers.
- 8) le protectionnisme indirect des commerçants afri-
cains. Il résulte d'ententes tacites entre producteurs, grossistes
et détaillants. Soit que ceux-ci préfèrent conserver leur habitu-
des et ne pas travailler avec certains pays étrangers, soit que
.../ ...

-233-
. ,
ceux-ci refusent l'entrée dans leurs affaires daJconcurrents
~tra~gers par réactions xénophobes.
C'est ainsi que dans la plupart des Etats d'Afrique
noire francophone, les produits étrangers sont généralement
acheminéespar des compagnies de commerce de l'ancienne métro-
pole: cet état de fait n'est pas le résultat d'une loi, mais.
d'habitudes difficiles à supprimer. Il aboutit en pratique à
;
J
1
un protectionnisme déguisé vis à vis des maisons de commerce
1
1
étrangères.
L
L'apport des gouvernements (africains et étrangers)
1 .
dans le domaine du marketing à l'étranger est donc important.
~
Il faut désormais compter de plus en plus avec les gouvernements
i
i.
locaux pour la réalisation des actions commerciales en Afrique
,
noire francophone (51)·
II - LES CONDITIONS DE SUCCES D'UNE PENETRATION EN AFRIQUE PAR
1
l'IMPLANTATION DIRECTE
21 - Les entreprises industrielles et commerciales
Le faible nombre d'entreprises i~~ustrielles refldte
le niveau extrêmement bas de l'industrialisation. L'essentiel
des établissements industriels est concentré en Cote d'Ivoire
et au Sénégal.(52)
* La Cote d'Ivoire vient en première position par
1
le nombre ; elle est certainement le pays Où la valeur ajoutée

t
1
de l'industrie est la plus élevée. Les industries de valorisa-
•t
1
,
tion des exportations y jouent un rOle de premier plan mais
i1
la diversification est assez poussée. A la raffinerie de pétro-
1t
le il convient d'ajouter des usines de ciment, de produits
\\
chimiques, une importante usine textile, soit plus de 100
(51) Les conseillers commerciaux en Afrique noire francophone et
à l'étranger, les chambres de commerce africaines,
la maison d'A-
frique à Paris, les ambassades sont des antènes dont les exporta-
teurs étrangers peuvent être amenés à profiter utilement pour
des études de marché sur l'afrique.
(52) Voi~ en annexe: les 300 premières sociétés industrielles et
commerciales en Afrique noire francophone
.../ ...
JI.

-234-
entreprises dont le chiffre d'affaires est égal ou supérieur
=
à 100 millions de francs C.F.A.
en 1974 (53).
* Le Sénégal, avec moins de 100 entreprises réali-
sant un chiffre d'affaires égal ou supérieur à 100 millions
'1
C.F.A vient en deuxième position (54). Là aussi les industries
1
t'
.
de valorisation des exportations (raffinage des huiles d'ara-
1
chides) occupent une place prédominante. Il ne faut pas oublier
l
j
une usine de ciment et des produits chimiques ainsi qu'une
\\
raffinerie de pétrole et une usine d'engrais etc •••
f'
Le chiffre d'affaires des 194 entreprises sénégalaises
t
et Ivoirienne recencées s'élève à 396,8 milliards de francs CFA
en 1974 dont 231,3 milliards de francs C.F.A pour la COte d'Ivoire
1
1
1
et 165,5 milliards pour le Sénégal.
1

L'usine des phosphates de Taiba (Sénégal) constitue
la seule industrie extractive avec un chiffre d'affaires de 24
1
millions de francs C.F.A.
(1974) reléguant ainsi au second rang
"Lesieur"
(huilerie) qui a occupé pendant des années la première
place de l'industrie sénégalaise.
1
1
Dans les autres pays, le nombre d antreprises indus-
1
trielles est généralement inférieur à 50.
t.
J.
1
Souvent, c'est une grosse entreprise de production
t
qui fait l'essentiel du chiffre d'affaires:
'Miferma (55) en
1
Mauritanie ; S.N.~.H.D.A. pour l'huile de palme au Dahomey.
j
l '
l:~t
(53) 5é classement des industries ivoiriennes, revue Africa nO 76,
1
;
Juin-Juillet 1975 ; Dakar.
l•,
(54) 5é classement des industries sénégalaises, revue Africa
t
nO 74, Mars-Avril 1975 ; Dakar.
~
(55) Les minerais de fer de la zone F'Derick Zouérate étaient
exploités depuis 1962 par la Société Miferma (mine de fer de la
Mauritanie). Le 28/11/1974, l'Etat prenait le contrOle de l'ex-
ploitation des mines et chargeait la S.N.l.M.
(Société nationale
indu str iell e et minière) d'en as surer la responsabil i té. L~',ex­
Miferma prenant le nom de COMINOR (complexe minier du Nord) et
est chargé de l'exploitation et l'exportation de minerai de fer •
.../ ...

-235-
Au Togo on trouve essentiellement des industries artisanales
79 moulins à maïs, 172 décortiqueuses de café, etc •.• ) et ~
,
quelques rares
usines de transformation de produits alimen-
f~
taires. Au Mali la production industrielle est concentrée
sur les allumettes, les cigarettes, le coton, les récepteurs
de transistor, le savon, l'huile d'arachide, etc •••
1
Bien que le taux de croissance industrielle est en
J
progression dans les Etats d'Afrique noire francophone,
j
1
l'Afrique de l'Ouest reste encore la "moins industrialisée."
de toutes les régions d'Afrique.
La faiblesse des structures industrielles est
1:
inversement proportionnelle à l'importance du commerce extérieur.
1;
Les entreprises industrielles sont en totalité finan-
cées par des capitaux publics et privés extérieurs.
La propriété des entreprises
industrielles ou com-
1
'
,
merciales (familiale ou en société) peut influencer leur réac-
.
.,
tion face à un produit étranger. En Afrique, i l y a quelques
~ -
1
1
années les autochtones se refusaient, à faire du commerce de
1
!
':
t
peur que la faille, considérant que tous le~ biens du magas~n
l
1
lui appartienne, ne vienne se les approprier. Ce sont donc des
t.l'
étrangers qui se chargeaient de telles opérations.
~t~
La faiblesse des entreprises et le besoin de capitaux
J"
font que les Etats africains se rivalisent et chacun s'efforce
de créer, un climat d'investissement. Plus les conditions seront
1:
avantageuses dans les pays importateurs de capitaux plus le
capital étranger y sera attiré.
~1
- a) Les codes d'investissement
1
l,
La plupart des pays africains ont élaboré des codes
l'
~
(56). Quand leur portée est limitée des mesures supplémentaires
/
sont
prévues dans d'autres lois ou réglements relatifs au régime
fiscal, aux droits des entrées ou opérations de change.
(56)
Pour une étude plus détaillée sur les codes des investisse-
ments voir "les investissements d'origine extérieurs en Afrique
noire francophone", enquête et études de G.NGANGO Ed. Présence
Africaine, 1973.
.../ ...

-236-
La liste suivante (tableau nO 48) atteste abondam-
ment de "l'universalit~" des codes d'investissements dans les
~tats d'Afrique noire francophone.
b) Privilèges : Un certain nombre de privilèges
accord~s se retrouvent dans tous les pays : exemption de
.i
droit d'entr~e sur les biens d'~quipement et les matières
1j
premières essentielles; en cas de bes9ins ils instituent une
11
protection par des droits d'importation ou des contingentements
t~
applicables aux importations concurrentes. En règle générale, on
l
accorde le droit de transférer à l'étranger les intérêts sur les
prêts, les bénéfices après paiement des impOts et les produits
d'une liquidation.
Ces avantages sont accordés aux entreprises d'une
importance particulière ou prioritaire. Elles se divisent en
1
trois catégories.
~ Les entreprises purement agréées qui bénéficient
des exonérations fiscales des codes.
~ Les entreprises agréées au régime fiscal de lonç~e
durée, bénéficient, en plus des e~nérations, de la stabilité
des charges fiscales.
~ Les entreprises conventionnées qui ajoutent à ces
i .
avantages une convention d'établissement dont l'objet est
,
d'éliminer les risques autres que ceux r~sultant de la con-
joncture ou de l'évolution de la technique (cas des sociétés
1
\\
minières)
•,
,
j
- c) Critères d'admissibilité des entreprises: Selon
i••
les Etats, la définition des catégories d'entreprises pouvant
•l
bénéficier du régime de priorité est énumérative ou synthétique.
Les branch~es d'activités sont énumérées en Cote
d'Ivoire, en Guinée, au Niger et en Haute-Volta.
Le régime est accordé à "toute entreprise industrielle
agricole ou minière, en raison de l'intérêt ou de l'importance
qu'elle présente pour le développement économique" au Dahomey,
au Sénégal, et au Mali.
.../ ...

-237-
Les entreprises commerciales sont incluses au S~négal,
au Niger, et au Dahomey. Elles sont excluses en Guinée, au
Mali et implicitement dans les autres pays.
Le volume d'investissement requis n'est pas toujours
";',
1
chiffr~ ; il est susceptible de modification avec le temps.
l
1
En guin~e,
il faut investir 150 millions de francs
1t'
guinées en 3 ans; en Mauritanie, 75 millions de francs C.F.A
i,
en 2 ans; au Sén~gal, plus de 4D millions ou création de plus
i
de 40 emplois dans la région du Cap-Vert (Dakar) ailleurs
1
t:
plus de 20 millions ou création de 20 emplois.
Souvent les entreprises anciennes sont exclues à
r1r
moins de réaliser d'importantes extensions.
l,
Certains pays consacrent des dispositions spéciales
à la non discrimination entre nationaux et étrangers ;
elles
1
concernent en gén~ral le commerce de détail au Dahomey et
1
au Togo.
. ,
- d) Les adjuvants: les banques de développement
des Etas africains accordent des crédits au secteur privé et
parfois prennent des participations dans c~rtaines affaire, •
Elles sont secondées en COte d'Ivoire par un fonds
National d'investissements (F.N.l.) et une société nationale
financière (S.N.r.) dont le rOle est d'atténuer les effets
des transferts de bénéfices.
Les entreprises versent obligatoirement 10 à 16 %
de leur bénéfice au F.N.l. en échange de titres de partici-
pations du capital.
Elles peuvent utiliser ces titres de trois façons
~ Souscription aux emprunts S.N.F. par l'achat
d'obligations remboursables en 20 ans au taux d'intérêts de
6 % à concurrence de 50 % du montant de la souscription~
~ Réinvestissement en COte d'Ivoire si le montant
correspond à 3 fois leur épargne et s'il est supérieur à 15
millions de francs C.f.A
.../ ...

\\
-238-
l
TABLEAU N° 48 : DiBpositio~législatives et réglementaires
sur les investissements dans les Etats d'Afrique noire franco-
phones.
1
SOURCE : Enquêtes et études sur les in~estissements
i
Edit. Présence Africaine 1972
i,1
·
Dispositions législatives ou règlementaires sur les
investissements étrangers.
------------:-------------------------------------------------------------_.
eroun
Loi nO 64 du 6 Avril 1974 (modifiée par la loi nO 66
: L.F. 5 du 10 Juin 1966) tendant à adapter aux institutions
1
1 -
: fédérales la loi nO 60-64 du 27 Juin 1960 portant code des
1
:
investissements du Cameroun Oriental.
1
ngo
: Loi nO 39-61 du 20 Juin 1961 (modifiée par la loi. nO 45-62
: du 29/12/1962) portant code des investissements.
:
te d'Ivoire : Loi nO 59-134 du 3/9/1959 déterminant le régime des investis-
.
: sements privés dans la république de la Cote d'Ivoire.
,
l
home y
: Loi nO 61-53 du 31/12/1961 établissant un code des investis-
: sements.
·
bon
: Ordonnance nO 21-67 du 23/3/67 modifiant les dispostions de
de la loi nO 55-61 du 4/12/61 portant code des investissements
: de la république Gabonaise.
·
inéé
Loi nO 50-AN/62 du 5 Avril 1962 instituant un code des inves-
: tissements en République de Guinée
·
ute-Volta
: Loi nO 14/62/1N du 22 juin 1962 instituant un régime fiscal
: stabilisé applicable aux entreprises agréées.
·
li
: Loi nO 62-5/AN-RM du 15/1/62 plus annexe plus Décrét d'appli-
: cation nO 80-PG-RM du 10/3/1962. Ordonnance nO 29/CMLN du 23
: 5/1969 portant fixation du code des investissements
·
.Jritanie
: Loi diverses nO 59-060 du 10/7/69, nO 61-106 du 29/5/61 et
surtout la loi nO 61-122 du 26/6/61 déterminant le régime des
: investissements privés.
·
t
l
~er
: Décret nO 68-24 du 31/7/68 portant code des investissements
: au Niger + décret d'application nO 69-35 du 11/6/69
·
: • A.
: Loi nO 62-355 du 19/2/63 portant code des investissements
': dans la République centrafricaine.
1égal
·: Loi N° 62-33 du 22/3/62 instituant un code des investissements
: modifié et compl~tée par la loi nO 65-34 du 19/5/1965
·: Décret nO 156/PR du 28/8/63 portant code des investissements
: de la République du Tchad.
:··
• • • /
• e .•

,i.1
-239-
'i
i~
1
~ Souscription deux ans apràs l'~mission des certi-
t
ficats du f.N.I.
à l'emprunt d'Etat au taux de 2,5 %rembour-
,
sable en 40 ans.
En Haute-Volta un fonds d'aide aux industriednouvelles
alimenté- par des ressources de l'Etat, consent des avances
pendant 5 ans à des taux dégressifs variables suivant la pro-
duction atteinte, le remboursement est ~chelonné sur 10 ans.
Pratiquement tous les pays sauf la Guinéé et le
i
Mali ont ratifié la convention internationale pour le règle-
1
!
1
ment des différends (C.I.R.D.I.) découlant de l'investissement
étranger.
- e) L4 fiscalité en Afrique noire francophone
Toutes les sociétés industrielles et commerciales en
Afrique noire francophone sont soumises à l'impOt sur les soci~­
tés, toutefois le taux d'imposition varie selon les pays consi-
dérés. Ainsi au Bénin (ex Dahomey) le taux est de 40 %;
Cameroun (33%) ; Centrafrique (34,5 %} ; Congo (49 %) ; Cote
d'Ivoire (40 %) ; Gabon (38 %) ; Haute-Volt_. (40 %) ; Mali \\50 %)
Mauritanie (40 %) ; Niger (40 %) ; Sénégal (33 %) ; Tchad (50 %)
et Togo (37 %).
Le tableau nO 49 ci-après vise à analyser le rende~t
d'un capital investi directement par une personne physique dans
le capital d'une société
soumise en tant que telle à un impOt
sur les bénéfices qu'elle r~alise. Il s'agit donc pratiquement
de société anonyme ou à responsabilité limitée.
Il est supposé que cette société réalise des bén~fices
uniquement sur le territoire de l'Etat où est situé son siàge
1
l
social et qu'elle est intégralement soumise à l'imposition sur
le montant des bénéfices réalisés.
Il est donc supposé que cette société n'est pas sou-
mise à un impOt sur les sociétés calculé en pourcentage du
chiffre d'affaires réalisé.
Il est supposé que la personne physique est domiciliée
fiscalement dans le même état et qu'elle y est soumise à un
impOt général sur le revenu des personnes physiques au taux de
40 %.
.../ ...

-240-
1
Les pr~levements auxquels la société africaine
peut-être assujettie à titre de fonds d'investissement national
1
,
ou or~anismes similaires et qui donnent,lieu à la délivrance
l
de certificats, bons, titres de créances remboursables ou
1 1
!
convertibles, ne sont pas pris en considération car il ne
s'agit pas généralement de prélèvements de nature fiscale.
1
Le tableau permet de savoir quel est le net disponi-
ble pour l'actionnaire pour un bénéfice de 100 réalisé par la
1
1
soc iété.
L
Il est alors facile pour l'actionnaire de déterminer
l
quel est le taux de rendement du capital qu'il a investi.
i
Le classement des pays africains francophones d'apr~s
le taux de rendement du capital investi donne dans l'ordre:
\\
i
Haute-Volta (48) ; Cote d'Ivoire (36) ; Sénégal (33,8)
Cameroun (33,6) ; Togo (32,2) centrafrique (31,5) ; Gabon (30,5) ;
Mauritanie-Niger (30,3) ; Bénin (29,6) ; Mali (24,6) ; Congo (24,5
i \\t,,
Dans le domaine des investissemnts privés, les Etats
11
d'Afrique noire francophone (du moins dans leurs déclarations)
!
ont tendance à considérer la puissance et l s actes des sociétés
~
1
étrangères comme difficilement compatibles avec les principes
l
1
de l'indépendance économique et de la souveraineté permanente
sur les ressources naturelles.
Dans le proche avenir,
il semble que l'on doive s'ef-
\\
forcer de trouver des solutions de compromis.
•~t
Dans la section qui suit notre objectif sera dès lors
~
1
"
1
1
l'
la recherche de l'ensemble des solutions de compromis possibles
,,, 1
maximisant à la fois les intérêts du. pays d'accueil et ceux de
•t
t
l'investisseur étranger.
••
1
,
•\\
1
22 Les types de participation et les partenaires sociaux
1
- a) La participation majoritaire
l'investisseur étranger dispose de 80 à 99 %des
actions. Da~s la mesure où le choix est possible, la majorité
des sociétés internationales professent encore une nette préfé~
rence pour cette forme de participation. Cette préférenGe découle
parfois de la conviction qu'une gestion efficace de l'entrep~ise
.../ ...
i ...

-241~
TABLEAU N° 49 : Calcul des taux de rentabilité des investissements en Afrique noire francophe
Ce tableau est établi à partir des informations sur la fiscalité Africaine,
1977, Chambre de Commerce de Dakar - Sénégal en %
· Bénin
:Cameroun
:Centrafri.:
.
.
. Congo
: C. Ivoire:
Gat
--------------------------------------------------:----------:----------:----------:----------:----------:-----
·
.
.
.
.
.
1 - ~jnéfice de la société avant impOts
100
100
100
100
100
1 (
·

~
2 - ImpOt sur~les sociétés
40
33
34,5
49
40
...,
:
·
·•

3 -
Net distribuable (~-1J
60
67
65,5
51
·
·•
:
60

E

:
4 -
ImpOt de distribution (calculé sur 3)
10,8
11
13,1
10,2
7,2
1
:

·
5 - Net distribué à l'actionnaire (3-4)
49,2
56
52,4
40,8
52,8
·
t;:
. ;

·
·
:
6 - Cr~dit d'impOt

7,2
:
·
7 - Pevenu imposable à l'impOt sur le revenu (5+6)
49,2
56
·
52,4
40,8
60,0
5
·

8 -
Im~ot sur le revenu des personnes physiques
·
(40 % de 7)
19,6 :
:
22,4 :
20,9
16,3
24
2
:
·
9 - Cr~dit d'impOt
·
7,2
·•


10-

Impot~sur le revenu de~ personnes physiques
·
effectivement acquité ~8-9}
19,6 :
:
·
22,4
20,9
16,3
16,8
11- Net
(5 - 10)
·
2
.
:
29,6
33,6
31 ,5
·
·
24,5
·
36
3
:
:
:
_____________________________________ ·
....ii:
.-:....
....ii:__
·
:
...:
:
.../ ...
.......
..........---_.
".-
--
., .
-
'" ._.4 _ .: .
•. • • • -
..-.:'~"'-_
_~
~-_-
.,.-.-~_
~-_.-,
_...._...._.~.,_ .. -
_.-
........-
~_

SUITE TABLEAU ND 50
:
:
:
f
J
J
:Hte-Volta :
Mali
:Mauritanie:
Niger
J
S~m1gal
J
Tchad
J
,Tog
---------------------------------------:----------:----------:----------:----------:----------:----------!-----
- Bénéfice de la société avant impot:
J

·

J
..
1
100
100

100

100
·
100
100
100
·

·
·


·
·
·


J
2 - ImpOt sur les sociétés
:
40
••
50
·
40
·
·•
40

33

50

37
·


3 - Net distribuable (t- ~)
•·
60
·•
50
·

·
60
·
60
·
67
·
50
·
63
·
·


·
·
·
·

J
4 -
Impot èe d~stribution calculé sur 3
12
·
9

9,6
·
9,6
·
10,7
·
-
J
9
·
·

·

48
·•
41
·




5 - Net distribué à l'actionnaire (3-4}
·
50,4
·
50,4
·
56,3
·
50
·
53
·
·
·
·
·

·
·
·
·
·

6 - Crédit d'impOt
·
-
·
-
·
-
·
-
·
-

10


·
·
·
·
·
·
7 - revenu imposable à l'impOt sur le •
revenu (5 + 6)
:
48
·
·
·
41
·
50,4
·
50,4
·•
56,3
·
60
·
53

8 - ImpOt sur le revenu des personnes :
·
·
·
·
:

·

·
·
·
·
·

physiques (40 %de 7)
:
(*)
· 16,4
·
20,1
·
20,1

22,5
·
24
·
21
·
·
:
·
·

·
·
·
·
·
·
9 - Crédit d'impOt
·
-
·
-
·
-
·
-
·
-
·
10

·
·
·
·
·
·

10- ImpOt sur le revenu des
·
personnes:
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·

physiques effectivement acquité
·
·
·
·
·
:

·
·
(8 - 9)
-
·
16,4
·
:
·
20,1
20,1
·
22,5
·
14
·•
21
·
·
·
··
·
·
·
·
11- Net (5 - 10)
·•
48
·
24,6
·
·
30,3
·
·
30,3
·
·•
33,8
·
36
·
·•
32
·•
·
(*) Il n'existe pas d'impOt général sur le revenu des personnes physiques en Haute-Volta
· . .1. · ·
,--- --....
- _o... ",... _..'_....'_.
~

- _ •. , . . _ _ _
_
_
4
_
. . . . . .
_ .
_ . _ " - - _ .
_ .
~
$
_
~
'

.c ••_.
."' ..

0 " '
-
_ _
---
'!'-~f"""'-"-""""""'~' ,,~-'~'- -- -_._-~ •
~
-
_
-
'~
-
.~__
~
- -_.----- -----_._,-_
..
•..,-.....

i
-242-
f
j
conjo~nte de la mise en oeuvre satisfaisante des techniques
,
étrangères présupposent une participation majoritaire étraA-
gère. D'autre part, les sociétés internàtionales voient dans
le contrOle financier un moyen nécessaire d'assurer une coordi-
nation adéquate entre les opérations de l'entreprise conjointe
et celles des autres sociétés affiliées au groupe dans différents
pays.
En apparence, la grande majorité des pays africains
sont tentés d'imposer des limites sévères et rigides à l'in-
vestisseur étranger. En fait,
les réalités économiques ont
amené la plupart de ces pays dans une direction différente (57).
En effet, la majorité des pays africains admettent
la participation majoritaire étrangère dans la plupart des sec-
teurs économiques. Habituellement, le contrOle local constitue
la règle seulement dans les services publics et dans quelques
industries stratégiques ou essentielles pour des raisons tenant
à la fois historiques, politiques et économiques, le secteur
minier constitue dans certains pays une autre exception importan-
te à ce libéralisme relatif (58).
A l'heure actuelle, les participations égales font
l'objet de moins de réticences qu'à l'époque coloniale,
tandis
que les participations minoritaires sont en nette augmentation.
- b) la participation égalitaire
L'entreprise conjointe (50 % - 50 %) suscite moins
d'enthousiasme que la première formule et_provoque souvent la
méfiance des investisseurs étrangers.
1
l
(57) - Les pays africains se sont d'abord aperçus qu'ils n'avaient
en règle générale pas suffisamment de ressources locales en capi-
taux, en cadres et en technologie pour pouvoir se permettre d'im-
poser des limites générales et rigides aux participations majori-
taires étrangàres.
- Voir également: "le développement économique par l'accrois-
sement du courant des investissements privés internationaux".
Document C.C.I nO 520/48 Paris, C.C.I 1960,P. 23
(58) Il convient de relever ici que les pays africains font
ég~lement preuve de souplesse. D'importantes entreprises con-
jointes minières sont dominées par une combinaison d'intérêts
étrangers: tel est le cas, par exemple, de la co~pagnie des
bauxites de Guinée et de la Miferma en Mauritanie.
.../ ...

.~
-243-
Ces réticences proviennent notamment de ce que cette
forme d'association est considérée comme une grande source de
conflits potentiels (59).
Quant au
pays d'accueil il est rare de trouver une
loi générale qui limite en principe à 50 %la participation
étrangère. Néanmoins, l'action du gouvernement et les voeux
exprimés par les intérêts locaux privés sont le plus souvent
à l'origine ces entreprises conjointes
50 %- 50 %. A cet
égard, l'attitude des pays africains s'inspire de deux consi-
dérations qui sont diFférentes, mais dans la réalité semblent
se combiner le plus souvent
- la participation de la communauté nationale au
.
bénéfice de l'entreprise:
indépendamment du problème de la
! '
gestion de l'entreprise, les intérêts locaux considérent parfois
comme conforme à l'équité de participer pour moitié au finan-
cement et aux bénéFices d'entreprises profitables.
t
- le symbole d'égalité et d'association:
il arrive
que certains pays mettent surtout l'accent sur le caractère
symbolique et sur les aspects politiques de la participatir~
~
t
égale. Cette situation psychologique Favorable peut renforcer le
1
sens de responsabilités du partenaire local et accro1tre son
t.
,,
intérêt actiF pour le succès de l'entreprise conjointe.
r,
!
- c) La participation minoritaire
! .
)
Certaines entreprises internationales refusent à priori
d'envisager toute participation égale ou minoritaire dans les
t
Etats d'Afrique noire francophone. D'après les investisseurs
~
étrangers, la participation majoritaire semblerait être la
1
1
,
structure de contr~le la plus efficace. Mais est-ce foréément
~,
l,
vrai? Est-ce que la naturalisation (60) des mines et des sources
~
~
(59) Un exemple de conflit potentiel est l'impasse entre parte-
naires égaux qu'on peut définir comme étant une situation dans
laquelle les partenaires s'opposent au sein de l'assemblée géné-
rale ou du conseil d'administration sur une question importante
et n'arrivent pas à se départager.
(60) La naturalisation d'une entreprise conjointe peut être
"volontaire" ou "spontanée". Oans ce dernier cas la propriété
étrangère des acitions de l'entreprise établie en Afrique doit
~tre progressivement transférée aux intérêts lo~u_x. Le plus
souvent, un tel transfert devrait être effectué selon un plan
établi à l'avance par l'investisseur étranger en accord avpc le
partena-re local et avec le gouvernement d.
pays d'accueil afri-
cain.
. . ·1 ...

-244-
d'énergie constitue une menace et donc une contre-stratégie
africaine à la structure de domination des sociétés internatio-
nales ?
Nous soutiendrons qu'il n'en est pas nécessairement
ainsi. En fait, on pe~t soutenir que la pénétration directe de la
,
périphérie, en établissant sur elle une forme de cantOle direct
j
f '
peut être à la fin un moyen plus onér8ux.
1J
!
Les sociétés internationales détiennent la clef du
i
développement industriel du continent africain (61). Le contrO-
1
t:
le qu'elles exercent sur la technologie et l'information néces-
saire à son utilisation, au lancement d'un produit sur le marché
t,
etc ... est en fait le nouveau moyen du pouvoir. Si les sociétés
perdent leur contrOle en tant q"'actionnaires en passant à la
1
situation d'entreprises conjointes ou d'actionnaires minoritaires
\\
elles peuvent toujours conserver un contrOle suffisant et réali-
ser des profits satisfaits en tirant avantage du monopole
1
qu'elles exercent sur la technologie.
L'état de dépendance persiste donc en dépit de
l'hypoth~se de contrOle autonome de la production extrative
réelle{6L).

- d) les partenaires locaux
;
t~
- les gouvernements et les organismes publics : bien
!
souvent, le gouvernement devient l'un des partenaires sans
1.
l'entreprise conjointe simplement parce qu'il est le seul
1l-I(
-61) Les brevets industriels enregistrés en Afrique sont dans
1
1
plusieurs cas la propriété à 100 %des sociétés étrangères.
~
t
(62) La natioL:lalisation par le Zaïre de son industrie du cuivre
~
est probablemnt un cas pertinent. Prenant la majorité des
actions de l'Union Minière du Haut Katanga, le gouvernement
zaïrois dans le but d'assurer les exportations et les débouchés
a laissé les anciens détenteurs d'actions majoritaires et quel-
ques autres intérêts étrangèrs prendre en charge ces parties
de l'affaire.
... / ...

-245-
partenaire local possible : c~st souvent le cas dans certaines
r~gions d'Afrique. En règle générale,
les gouvernements afri-
cains semblent en mesure de prendre des participations relative-
ment importantes dans des entreprises de grandeur moyenne, ou
alors de petites participatio~s (5 à 10 %du capital social)
1~.
dans de grandes
sociétés. Il convient de nuancer ce qui vient
.i
d'être dit. En effet, les gouvernements africains ne paient pas
1
toujours leur participation en espèces. Ils font alors un apport
1
1
en nature, tel qu'une concession minière ou un droit d'utilisa-
tion d'un port ou d'une route.
1
- Les institutions financières: ces institutions peuvent
L
i
être des organismes publics ou des sociétés privées. Parmi ces
\\
institutions nous pouvons citer la SONEPI
( Société nationale
1
d'études des projets industriels) au Sénégal et la SIERI
(Société
Ivoirienne d'études et de recnerches industrielles) qui ont de
1
nombreuses participations dans des sociétés étrangères implantées
dans leur pays. Elles jouent ainsi un rOle croissant dans le
développement économique et industriel des états africains.
Ces organismes jouent vis à vis du gouvernement_
africain_, d'une relative autonomie, ce qui explique d'ailleurs
leur préférence par beaucoup de sociétés étrangères.
t1t·
- Les sociét~s locales et le public. Dans de nombreux
t
pays africains, les possibilités pour les sociétés étrangères
1
de trouver un partenaire local privé sont encore relativement
reatreintes.
1
L'épargne privée locale existe mais son importance est
i
,1
controversée en Afrique noire francophone car les conditions
l
psychDlogiques et sociologiques ne sont pas très favorables.
\\,
L'avarice est un défaut réprouvé. La maltrise de soi
~
qui exigerait l'épargne n'est pas valorisée. Juger de l'impor-
tance des dépenses, contrOler ses impulsionss et ses désirs
n'est ni facile ni populaire. Le personnage du calculateur
n'appara1t pas comme sympathique, tandis que la générosité
fastueuse est un trait souvent vanté par les griots. Il est
vtai que, nourris des cadeaux de ceux qu'ils flattent, leur
jugement n'est pas impartial.
.../ ...

-246-
1
L'avarice est un thème mineur dans les conversations
des africains. Mais on la présente sous un jour original: on
l'assimile à un refus de relations sociales.
,
"L'avare ne fait
pas de fenêtres à sa maison pour qu'on ne puisse pas voir chez
lui". Il est évident que dans une société où les relations humai-
nes jouent un rOle primordial, l'avarice ainsi présentée est une
faute majeure: celui qui s'isole, qui se met en marge de la
1
communauté est une sorte de criminel.
j
• Les conditions sociologiques sont défavorables
1
à
1
L
l'épargne la plus élémentaire: accepter des hôtes, les nourrir,
l
les bien traiter est à la fois une bonne action et une action
1
profitable. Leurs louanges contribu\\ont au prestige de celui qui
les a reçus et leur concours éventuel sera acquis. D'ailleurs
ni la fronti~re séparant les biens individuels des biens collec-
.
tifs existe,
il est difficile (sinon impossible) de refuser un
cadeau demandé. Comment dès lors épargner si ce que l'on écono-
l.
mise doit être accordé en don à la demande d'un parent.
A ces conditions psychologiques et sociologiques défa-
vorables,
il faut également noter que le niveau des revenus et
particu~ièrement des revenus monétaires, es~ si modeste en Afri~
q~e noire francophone que l'on peut justement se demander si une
épargne quelconque y est possible. Toutefois, le commerce et les
transactions immobilières ont entra1né la formation d'un nombre
appréciable de grandes fortunes
(63)
mais cela ne signifie pas
que ces capitaux sont investiSde manière substancielle dans des
entreprises conjointes internationales.
- t) les partenaires étrangers.
i1,
En g~néral, ce ne sera pas le gouvernement étranger
t'
lui-même qui sera le partenaire je l'entreprise conjointe inter-
\\
nationale en Afrique, mais plutOt un organisme gouvernemental
doté d'une certaine autonomie, les institutions financières, etc ••
(63) Daniel CISSE: Problèmes de la formation de l'épargne
interne en Afrique Occidentale, édition Présence Africaine
1969.
.../ ...
.,

-247-
.~ .
.~
C'est ainsi que la compagnie financière pour l'outre
mer (CO~IMER), une société d'investi5sem~nt française investit
dans des secteurs éco,omiques très divers, dans les pays d'Afri-
que francophone.
Parmi les partenaires très souvent cités dans les
sociétés conjointes en Afrique figurent:
Pechiney Ugine (France),
the British Aluminium Co LTD (Angleterre), Aluminium Industrie
A.G.
(Suisse), Uereinigte Aluminium Werke (Allemagne Fédérale),
la Socité Générale des Banques et la Banque Nationale de Paris
(France),
la Société Commerciale de l'Ouest Africain (France),
la Compagnie Française de l'Afrique de l'Ouest, etc •••
23 - Les entreprises prioritaires en Afrique noire
francophone.
La bgique du développement impose aux Etats africains
des priorités dans tous les domaines. Ainsi dans leurs codes
,
d'investissement l'on comprend que leurs dispositions tentent
~1
de préciser les activités qu'au regard du développement;
il 'eur
1
semble légitime de considérer comme prioritaires.

Deux pays semblent échapper
f
à cette commune volonté
t~
,
d'établir des priorités. Ce sont la Haute-Volta et le Sénégal.
La Haute-Volta, dans l'article 2 de son projet de
code des investissements, après avoir dégagé sept activités pri-
li
vilègiées,
stipule que "exceptionnellement les entreprises autres
t
que celles appartenant à l'une des catégories ci-dessus et dont
l'objet serait reconnu prioritaire par la commission des investis-
1:~!
sement" pourraient bénéficier d'un régime de faveur. Ainsi prati-
~
quement toutes les activités pourraient être priorit8i~es.
De même pour le Sénégal qui ne précise pas la nature
des activités prioritaires. Son code des investissements, en
son article 20, stipule simplement à ce propos que "peuvent être
agrées en qualité de prioritaires les entreprises qui présentent
un programme portant, soit sur un investissement d'un montant de
40 millions de francs C.F.A réalisables en trois ans, soit sur
la création de 40 emplois permanents de cadres et ouvriers séné-
galais". Dans ces deux cas,
toute catégorie d'activités peut être
reconnue comme prioritaire.
.../ ...

-248-
1
llJ-~)
Quant auxvpays, leurs codes des investissements
d~limitent avec précision le champ des priorités, c'est cette
situation que nous avons tenté de représenter dans le tableau
synoptiq~e de la page suivante (Tableau nO 50).
1
C'est en vertu de cette priorité accordéé aux ac-
i,
f.
tivités susceptibles dlinduire et de garantir le mieux le
i1
développement ~conomique et social, que tous les codes d'inves-
1
j
tissements, à l'exception de ceux des deux pays mentionnés pl~s
i
haut, excluent de manière expresse du bénéfice des régimes
t;
privilègiés les entreprises à caract~res commercial (64).
1
Certains autres pays, en dehors des deux précédents,
admettent à titre exceptionnel, les entreprises commerciales (65).
Cette discrimination presque générale vis à vis des
entreprises commerciales mérite quelques explications. Tout
d'abord, les entreprises qui opèrent dans le secteur commercial,
1
courent généralement des risques moindres et, de plus, elles
obtiennent facilement une rentabilité normale et même parfois
anormale. Cette explication très générale, nous para1t toutefois
peu convaincante au regard de la précarité et même parfois d~
l'inexistence d'un réseau interne de distribution dont le déve-
1
loppement et l'amélioration méritent incontestablement d'être
~,
encouragés de la même manière que les entreprises industrielles.
1
Quoi qu'il en soit, face à la nécessité de choisir les
Etats africains estim~nt (et ils niant pas tort) que leurs efforts
1
doivent se porter en priorité à la production industrielle et a
,t
l'agriculture qui occupe la presque totalité de leurs popula~ions
,
,
actives.
t•
1
t~
(64) Cameroun (Art. 1, annexe, p.105) ; R.C.A (art. 16 annexes,
p. 125)
; Congo (art. 7, annexes, p. 145) ; Cote d'Ivoire (art. 2
annexes, p. 234) ; Gabon (art. 13, annexes p. 189) ; Guinée (art2
annexes p. 2?8j ; Mali (art. 4 annexes p. 344) Mauritanie (art. 2
annexes p. 379
Niger (art. 5, annexes p. 389) ; Tchad (art. 12,
annexes p. 215
; Togo (art. 4, annexe P. 412-413).
(65) Le Dahomey: Art. 3 annexes P; 249 ;
Niger: Art. 5 annexes
P. 389)
.../ ...

TABLEAU N° 50 : Les activit~s prioritaj 1S en Afrique noire francophone
SOURCE:
Ce tableau a ~té établi à partir des différents codes d'investissement des pays étu
N. B •
1 Nous avons classé ces différentes activités soit en fonction de leur nature, soi
en fonction de l'ampleur de leur fréquence dans les divers codes des investissem
- 2 Les astérisques indiquent les activités considérées par le code des investisseme
comme prioritaires.
- 3 Les chiffres entre parenthLses indiquent la nature de l'entreprise.
.../ ...
. _'4._ .. _ ..... __ .... _
~_~
,,~~ _ _
....
Jo
... __•
_
• • • •
_
_

_ _ •
_
_ _

, _
- - - - - - - - - . _ - . .
r: ....a-........ _ . _ .

-249 Bis-
(1 )
Entreprises de culture industrielle comportant un stade
de transformation ou de conditionnement des produits.
(2 )
Entreprises d'élevage comportant des installations en
vue de la protection sanitaire du bétail.
1
1
(3 )
Entreprises industrielles de préparation et de trans-
t
;
formation mécanique ou chimique des produits d'origine
i
végétale ou animale.
i
1
(4 )
Industries forestières.
L
(5)
Entreprises de pêche comportant des installations permet-
l .
tant la conservation ou la transformation des produits.
1
~
(6)
Industries de fabrication et de montage des articles
1
et objets manufacturés de grande consommation.
(7)
Entreprises exerçant des activités minières d'extraction
1
1
d'enrichissement ou de transformation des substances~
l.
minérales.
(B)
Entreprises pétrolières (hydrocarbures : recherches et
transformation).
,
1
(9)
Entreprises de production d'énergip (sauf hydrocar' 'Jres)
1
f
(10) Entreprises d'aménagement touristique
(infrastructure
tJ
touristique et hOtèlière).
t1
(11 ) Entreprises de transport et d'exploitation portuaire

!
(12 ) Sociétés immobilières.
!.
)
(13 ) Sociétés assurant le financement d'équipements d'infras-
tructures de base (travaux publics, bâtiment, Génie rural)
1
(14 ) Société>commerciales.
~
(15 ) Entreprises de construction navale.
1
~
(16 ) Sociétés de production d'engrais et d'autres produits
l,
nécessaires à l'agriculture.
\\
(17) Industries métallurgiques.
.../ ...

Nous dirons une fois de plus que la connaissance du
milieu est vitale avant d'exporter et à plus forte raison si
l'investisseur veut s'implanter directEment.
L'investisseur direct a intérêt à s'implanter dans
les branches prioritaires définies par les codes d'investis-
sement qui prévoient de nombreux avantages en contrepartie
exonération fiscale pendant une durée variable suivant les
Etats; droits d'importation sur les biens d'équipement, les
1
j,
pi~ces de rechange; participation de l'Etat aux dépenses
d'infrastructures; facilité d'accès au crédit local à moyen
l'
et long terme ; protection du marché local contre les impor-
tations.
~ ,
*
*
1
tl .
Dans cette deuxième partie, nous avons analys~ succes-
!.
sivement les di fférents types de marchés '~e biens d' équip ;nent
en Afrique noire francophone.
Si le marché des biens d'équipe-
ment lourda (tracteurs agricoles, appareils de travaux publics
etc ••• ) est plus intéressant pour le producteur étranger et le
distributeur (dans ce marché les circuits sont très intégrés),
il n'~ reste pas moins qu'il est très concurrencé par le
marché des biens d'équipement légers (appareils électroména-
gers ••• ) où le chiffre d'affaires réalisé est important à cause
des facilités d'acquisition (existence de "boukiman" et de "ba-
na-bena").
Ces différents marchés sont encore jeunes car ils
sont liés à la croissance des pays d'Afrique noire francophone
et celle-ci ne fait que commencer. Dans les années à venir la
demande sera très importante. Toutefois, la réussite ou l'échec
de la politique commerciale (exportation ou implantation direc-
te) repose très souvent davantage sur une bonne compréhension
du milieu socio-culturel, économique et psychologique que sur
une bonne technique de pénétration de marché.
Quand on songe que la couleur des produits peut
faire échouer toute une opération de vente à l'étranger qu'un
mot à double sens peu t ru i ner u ne campagnE: publ ic i ta ire, L.1
1 .
comprend alors la nécessité de connaitre l'environnement des
.
Etats d'Afrique avant de vendre le produit occidental.
, ~
... / ...
,

-251-
il faut conna1tre, comprendre, donc respecter les
particularismes d'un pays avent d'y vouloir travailler et
d'y gagner de l'argent.

-252-
!TITRE TROI~IEME7
.tlA BALANCE DES ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE ltEUROPE
ET LES ETATS DtAFRIQUE NOIRE FRANCOPHONE
-0-0-0-0-0-0-0-0-
Dans cette troisième et derniÀre partie seron~
étudiées successivement (a) les échange~ commerciaux en~re
la France et les Etats africains,
(b) les échanges commer-
ciaux entre la communauté économique européenne et ItAfrique
et (c) les causes du blocage des échanges commerciaux. Enfin
nous proposerons une solution pour le développement futur
des échanges commerciaux.
-0-0-0-0-0-0-0-0-

-253-
~ : LES ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE LES ETATS AFRICAINS ET LES
'.
PAYS INDUSTRIALISES ET LES CAUSES DU BLOCAGE.
l - Les ~changes commerciaux entre les partenaires
1-1) Les ~changes commerciaux entre la France et les
i
pays d'Afrigue Noir~_Francophone.
1
!
L
1 .
111 - Les échanges globaux de la France avec les
t
pay&d'Afrique Noire ont, depuis 1960, progressé plus rapi-
,
deme~t à l'exportation vers l'Afrique (environ 150%) d'accrois-
l
sement) qu'à l'importation (environ 110~).
1
,
De ce fait,
la balance commerciale de la France
avec les Etats d'Afrique Noire et Madagascar, sensiblement
1
équilibrée en 1960, est devenue excédentaire de 324 millions
de Francs en 1968, 796 millions F en 1972 et 888 mil~ns f
en 1973 (tableau n051
).
--- a) Par rapport au commerce extérieur global de la france
t~
Les importations en provenance des Etats Africains
1
t
et malgache ont représenté environ 2,6% des importations
1
l-
totales français~s (2,9% en 1972 ; 3% en 1971 ; environ
4% en 1968 ; 6,7% en 1960 : source Direction des Douanes
I
Françaises) •
Les exportations vers les Etats Africains et
1
Malgache sont intervenues en 1973 pour 3,3% des exportations
i•
totales françaises 3,6% en 1972 ; 4,9% en 1968 ; 6,2% en 1960).
1.
1
~
--- b) Par Etats Africains, le commerce extérieur avec le
france présente des différences très importantes.
~ La COte d'Ivoire, qui est le seul pays à dépasser
depuis Quelques années le milliard F d'échanges tant aux
importations Qu'aux exportations, intervient pour 28% des
importations françaises en provenance des Etats Africains
(27,3% en 1972 ;' 32% en 1968 ; 25% en 1960 : tableau nO ô:z, )
et pour 25% des exportations françaises vers ces pays
(24,1% en 1972 ; 24% en 1968 ; 19,3% en 1960) .
.../ ...

Tableau nO 51
:
Importations et exportations de la France
en Afrique Noire Francophone.
Source : Direction Gdndrale des Douanes et des Droits indirects - Paris
~----
-
-
- -
---
·
Importations par la France
·
Exportations de la ~rancB
·
Millions f français
:--------------------------------------------:--------------------------------------_ ..
:
·
·
·
:
·
·
·
·
·
·
1960
:
1968
·
1972
·
1973
·
1960
:
1968
· 1972
· 1973
·
·
·
·
·
-------------------------:-----------:----------:----------:----------:----------:----------:----------:-------
·
Cameroun
:
304
·
358
·
402
:
538, 7 :
225
·
423
:
668
·
66:
·
·
·
R.C.A.
:
39
:
59
:
103
·
·
108,7 :
42
·
84
·
102
:
11';
·
·
·
Congo
:
39
:
49
:
104
·
181 ,8 :
166
:
230
:
304
·
35'·
·
Côte dt Ivoi.re
·
·
505
·
868
· 1 083
· 1 240,3 :
410
:
735
· 1 147
:
1 37C
·
·
·
·
·
Dahomey
:
74
:
46
:
96
:
101 ,1
·
82
·
84
·
169
·
16E
·
·
·
Gabon
:
184
·
·
297
·
6'J8
·
685,5 ·
84
·
160
·
385
·
484
·
·
·
·
·
·
Haute-Volta
:
1
:
16
·
·
23
·
<'11 ,2
:
28
:
80
:
125
·
16>
·
·
·
Madagascar
:
257
:
209
·
337
·
368
·
265
:
465
:
458
:
41:,
·
·
·
Mali
:
27
:
7
:
66
·
61 ,4 :
53
:
67
·
147
·
19C
·
·
·
Mauritanie
:
4
·
72
·
164
·
123,6 :
32
:
82
:
179
:
18f
·
·
·
Niger
:
60
:
125
·
127
:
223,4 :
32
·
98
·
133
·
1 c; .
·
·
·
SENEGAL
:
485
·
·
451
·
675
·
540,3
·
560
·
424
·
670
·
73 _
Tched
·
·
·
·
·
·
·
·
45
·
70
·
68
·
63,9
:
43
:
56
·
119
·
13(;
·
Togo
·
·
·
·
·
·
53
·
107
:
109
:
140,3
:
67
·
70
·
154
:
152
·
·
·
·
-------------------------:-----------:----------:----------:----------:----------:----------:----------:---- ---
Totel •.•.....•.•..
2 083
2 734
3 970
4 419
2 121
:
3 058
:
4 766
5 307
._---_.-----------
.../ ...
,.--_ ... _ _
. _. _ .. _ 'F""
__
" __ L. __
"_ _
. , , ~
~
,~.,
~
-
:...-.:.._ • •...:-~-.-_.lOi;,._.:.;::;~
.• .,;
-

-255-
1
i
Troie paya vendent à la France pour moins de
\\
1
100 .illion8 F (Haute-Volta, Mali, Tchad) ... huit pour
.oina de 200 .ill1ons f
(RCA, Congo, Dah~ey, Mauritanie,
Togo) et huit Etats achètent entre 100 et 200 millions F
à la France (RCA, Dahomey, Haute-Volta, Mali, Mauritanie,
Niger, Tchad, Togo)~ "H~.
;
~ Les Taux d'évolution du commerce depuis 1960
,
varient selon les pays, de faibles accroissements étant
l ,

constatés à l'importation pour le Tchad (+50%), le Dahomey
l
(moins de 40%) et le Sénégal (11% seulement d'accroissement
mais 40% en 1972). A l'exportation, les plus faibles accrois-
sements concernent le Congo, le Dahomey et le Togo et surtout
Madagascar et le Sénégal qui sont les seuls pays dont les
achats ê la France n'ont pas au moins doublé.
~ La balance commerciale a été déficitaire pour
le France seulement avec 2 pays en 1973 (le Gabon et le Niger)
contre 3 en 1972 (RCA, Gabon, Sénégal) et 6 en 1971 (RCA,
COte d'Ivoire, Gabon, Mauritanie, Niger et Togo: Tableau na 52).
112 - Les i~portations de la France per paye
proviennent pour près de 70% de 4 pays en 1973 ; la COte
L
d'Ivoire (28,1%) ; le Gabon (15,5%), le Sénégal (12,2%) et
i
le Ca~eroun (12,2%).
,
--- a) Le COte d'Ivoire a surtout vendu à la France en 1973.
1
• Du café vert pour 355,5 millions F (69 949 T)
l
contre 324 millions F (65 392 T) en 1972.
• Des produite forestiers bruts et oeuvr6s pour
324,6 .illions f
(544 630 T) contre 281 millions pour 598 500T
en 1972.
• Du cacao pour 182,5 millions F (55 655T) contre
143,6 millions (42 400 T) en 1972.
• Des fruits frais pour 131,6 millions f
(107 243T
contre 151 millions(123 100T) en 1972.
· Des conserves de fruits pour 64 millions f
(35 706T) contre 56 millions (31 400 T) en 1972 •
.. ./ ...

- 256-
1
,
1
Tableau nO 52 : Balance commerciale de la France avec
,
les Etats Africains
i
Source: Direction G~nérale des Douanes Op; cité
..1
.
,
·
·
i11ion8 f français
1971
:
1972
1973
.l,
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - : - - - - - - - - - - - - - - - : - - - - - - - - - - - - - - - - - : - - - - - - - - - - - - l
1
eroun •.•.•••••.••..•.••
+ 230,2
+ 205,4
+ 124,7
·
.......................
25,4
1 ,2
+
10,5
·
·
·
·
1go ••••••••••••••••••.••
+ 232,8
+ 199,9
:
+ 172, 5
·
·
~e d' Ivoire . . . . . . . . . . . . .
2,7
+
63,7
+ 130
loCley •••••••••••.•••••••
+
45,1
+
73,5
+
67,6
DO n •••••••••••••••••••••
- 247,5
- 223,2
- 201,5
ute-Volta ..••.•.......••
+
87,6
+ 101,9
+ 128,6
dagescar •••••••••••..•••
+ 245
+ 121,3
·
+
51 ,7
:
·
l i ....••••••.•••...•.••.
+ 101 ,7
:
+
81,4
·
+ 128,7
·
luritanie . . . . . . . . . . . . . . . .
11 ,6
+
14,4
:
+
62,4
:
;,
1.. ger ••••••••••••...••.••.
64,9
+
6,7
67,3
·
: NE GA L•••••••••••••••••••
+
82,4
·
f
5
·
·
+ 198,7
··
:: hed ••.••••••••••.•••••••
+
53,1
:
+
51 ,1
·
+
70,5
t
··

) go . . • • . • • . . • . • • . . . . . • . . •
0,5
·
:
·
+
44,7
·
·
+
12,3
~
·
\\
·
----------------------------:---------------~--------- --------:----------_.
··
;] te 1 . . . . • . . • . . • . . . . . . . . . .
+ 725,4
+ 795,6
+ 888
·
. . .1· ..

-257-
• Du caoutchouc pour 26 millions r (9 074T), du
coton pour 24,7 millions f
(6 582 T) •••
--- b) Le Gabon
a essentiellem~t exporté en france en 1973
• des produits forestiers pour 393 millions f
(694 293T) contre 307 millions F (630 000 T) en 1972.
• Du pétrole pour 136 millions F (1 297 341 T)
contre 177 millions f
(1 681 800 T) en 1972
• des minerais métallurgiques pour 136 millions F
(646 276 T) contre 106 millions f
(471 600 T) en 1972.
1
!',
--- c) Le Séndgal a essentiellement exportê en France en 1973
• De l'huile d'arachide pour 168 millions f
L
(70 536 T) contre 345 millions (167 700 T) en 1972.
• Des tourteaux d'arachides pour 132 millions r
(166 761 T) contre 133 millions F (255 000 T) en 1972
t
1
• Des phosphates pour 63 millions f
(654 003 T)
t
Des poissons et crustacés pour 68 millions F
~ .t1
(7 902T).
f~
• Des conserves de thon pour 58 millions r(8 653T)
t
~ .
contre 49 millions (7 600 T) en 1972.
• Des engrais pour 15 millions (74 213T).
1
--- d) Le Cameroun a essentiellement exportê en france en

i
1973 :
•1l'
• du café pour 132 millions F (24 157 T) contre
~
105 .illions r (20 000 T) en 1972.
• Du cacao pour 86 millions F (12 603 T) cantre
39 millions F (9 600 T) en 1972.
• Des fru! te. frais pour 68 millions (62 540 T)
contre 61 millions f
(62 200 T) en 1972.
• Des produits forestiers pour 79 millions r
(124 387T) contre 45 millions r (86 200 T) en 1972 •
. . .1· ..

- 258 -
• De l'aluminum pour 62 millions F (21 100T)
contre 77 millions F (25 700T) en 1972.
• Du coton pour 36 millions F (3 482T) contre
27 millions F (7 300T) en 1972.
1
• Du caoutchouc pour 22 millions F (8 397T)
f· ,
Du tabac pour 13 millions F (851T).
j
1
j
!
--- e) Les 9 autres pays africains représentent au total
{:
1 045 millions de vente à la France en 1973 dont:
f
• Pour le Niger (5ème pays fournisseur africain
~ .
non compris Madagascar), 92 millions f d'uranium (1 477T),
1
42 millions F d'arachides (25 405T), 37 millions F d'huile
l'
d'arachide (15 557T)
• Pour le Congo, 93 millions F de pétrole (918 B3 7T). 1.
45 millions F (55 644T) de produits forestiers,
• Pour le Togo, 109 millions f
de phosphates
(1 169 616T)
• Pour le Mauritanie, 104 millions F de miner~is
métallurgiques (1 883 886T),
t

~
1
• Pour la RCA, 43 millions F de café (8 645T),
b
27 millions f de coton (7 816), 24 millions F de produits
1
l,
forestiers (33 312T).
• Pour le Tchad, 55 millions F de coton (15 137T)
j
• Pour le Dahomey, 32 millions F de coton (8 244T),
t
29 millions f
de cacao (5 761T),
1
• Pour la Haute-Volta, 23 millions F de coton
. (6 466T),
• Pour le Mali, 32 millions f de coton (8 766T).
113 - Les principales importations francaises par
produit.
Les deux principaux produits importés d'Afrique
Noire Francophone par la France sont les produits forestiers
d'une part avec un montant record de pres de 900 millions f
en 1973 (698,2 millions en 1972), soit plus de 20 %du total

-259-
"~.
1
J
.'1,
des achats français, et le caf~ d'autre part avec 693
millions (Madagascar compris), soit ~5,7 %du total.
f-f-
--- Las autres principales importations françaises conctrnent
i!
notalllaant :
r-:
• Les bananes fratches avec des achats de 83 849T
t
,!
à la Cote d'Ivoire et de 60 525T eu Cameroun sur un total
j
'd'l.portation de 479 946T (147 894T de la Martinique,
1
L
119 492T de la Guadeloupe).
1 .
r
• Les ananas frais avec des achats de 20 229T à
la COte d'Ivoire et de 1 860T au Cameroun sur un total
1
1
d'importation de 25 865T,
!
• Le café vert
avec des achats de 69 878T à la
1
COte d'Ivoire, 24 145T au Cameroun, 8 633T à la RCA, 2 213T
~
au Togo, 1 528T au Gabon, 1 423T au Congo et 1 D74T au Dahomey
t:
1
1
sur un total d'importation de 269 909T,
• Les arachides décortigu~es avec des achats de
,
f
42 8î9T au Niger, 20 454ï au Cameroun, ~ 529T à la Haut~
1
t
Volta, 2 921T au S~négal••• sur un total d'importation de
f '
231 74BT,
L
1t,
• L'huile de palme brute avec des achats de 11 204T
~
à la COte d'Ivoire, 2 247T au Dahomey et 1 758T au Cameroun
\\;
)
sur un total d'importation de 30 645T,
• L'huile d'arachide brute avec des achats de
r,
55 386T au S~n~gal, 15 557T eu Niger, 2 983T au Mali sur un
,
,
,
total d'importations de 132 641T,
l
• L'huile de palmiste Bvec des achats de 11 495T

.'
BU Dahomey sur un total de 15 654T
.'~
• L'huile d'arachide raffin~e avec des achats de
13 46BT BU Sénégal et 1 125T au Meli sur un total d'impor-
tation de 34 270T,
• Les conserves de thon avec des achats de 8 355T
au Sé~gal et de 3 B91T à la COte d'Ivoire sur un total d'im-
portations de 13 OOBT,
• Les fèves de cacao avec des achats de 41 929T à
la COte d'Ivoire~ de 12 008T au Cameroun, 5 761T au Dahomey
599T au Togo, 1 577T eu Gabon ••• sur un total de 61 941T
.../ ...
1 ,

-260-
• Le cacao en masse avec des achats de 10 D68T
à la COte d'Ivoire et 4 91~T au Came~oun sur un total
d'i.portetions de 15 72DT,
• le beurre de cacao avec des achats de 3 6DDT à
,
la COte d'Ivoire et 3 461T au Cameroun sur un total d'impor-
}..
tations de 9 876T,
j
l
• Les conserves d'ananas avec des achats de 18 242T
j
à le COte d'Ivoire sur un total d'importations de 30 624T,
1
· Les jus d'ananas avec des achats de 11 747T à
L
r
la COte d'Ivoire sur un total d'importations de 14 782T,
,.
• Les tourteaux d'arachides avec des achats de
l,
154 762T au S~n~gal, 12 939T au Niger, 9 034T au Mali, 748T
au Congo, 318T au Togo, 298T à la RCA sur un total d'impor-
J
tations de 322 688T,
• les phosphates de calcium avec des achats de
t.,,
653 823T au S~n~gal et de 1 169 616T au Togo sur un total
d'importations de 4 919 207T •••
1-2) les ~changes commerciaux entre le cammunauté
~conomigue européenne et les pays africains
12t - Les exportations des Etats Africains sur
la CEE qui avaient doublé de 1958 à 1970 avant de stagner
jusqu'en 1972, ont progress~ de 31% en 1973 (tableau nOS')
.../ ...

.....~!"iô'1t~...,;,.,"'.

1 ....
• • • • • • ~
~ .....~..
~:"""'--..
.~.~~- ...• ,-~#, --..........,.-.............-.-....:.;........... ....: ;~ '-'-"- tw.......
.......-::;.;...-i/J6·
Tableau nO 53 Exportations des Etats Africains sur la CEE
Source : rapport du Parlement Européen (extrait)
revue ACP/CEE N° ~5
---------------:---------:-;----
: ,
Millions UC *
France
UEBL
Pays-Bas
Allemagne
:
l talL.
CEE
:
------------------------------:-------------:-------------:-------------:-------------:-------------:----------
·
1 958 ••.••••..•••••••.
563
175
38
·
75
·
45
·
896
·
:
:
1 959 •.•...•.•.•••.•••
455
208
42
:
88
61
;
854
:
1 '" 6 5 ••....•••••••••.•
547
234
·
·
53
·
161
·
·
151
· 1 146
·
·
·
·
·•
1 9 7 0 •••••••••••••••••
704
513
134
·
273
·
239
:
1 863
·
·
·
1 9 71 . • . . . . . . . . . . . . . . .
705
338
··
120
·
272
·
··
203
:
1 638
:
·
1 972 •••..•.......•.••
772
329
127
:
268
216
· 1 719
·
·
·
··
1 973 •••••••••••••••••
665
526
169
:
339
368
· 2 264
·
·
·
·
Dont 13 Etets Francophone
729
56
139
·
265
·
196
· 1 3U?
·
:
·
·
·
·
·
·
··
·
*1 UC = 1 S jusqu'en 1971 et 1,20 S à partir de 1972.

-262-
a) Par pays africains exportateur, 5 Etete ont assurd
80% des ventes des Etats Africains francophones :
1
• Le Zarre avec 764 millions UC (485,9 millions UC
:i
j
en 1972 ; 489 millions UC en 1971, soit 33,6% du total
t'.
;
;
(26,7% en 1972 ; 30% en 1971),
1
i
• La COte d'Ivoire avec 526;1 millions UC
1
394,1 millions UC en 1972 ; 358 millions UC en 1971), soit
L
l .
23,1% du total sensiblement comme en 1972 (21,2% en 1971),
l
Le Cameroun avec 210,3 millions UC (163,2 millions

UC en 1972 )
• Le Gabon avec 186,8 millions UC (155,2 millions
l
en 1972) ,
• Le S~n~gal avec 120,4 millions UC (142 millions
1
UC en 1972) •
--- b) Par pays européen importateur, tous les Etats ont
l
accru leurs achats et plus particulièremF',t l'Italie (+ . ] %)
1
t
et l'UEBL (+ 60%).
1
1
1
• Les 13 pays africains francophones représe~tent
t,
!
l'essentiel des importations de la France et des Pays-Bas,
78% de ceux de l'Allemagne, 53% de ceux de l'Italie et
s8ulement 10,6% de ceux de l'UEBL. Au total, ces 13 pays
\\
ont fourni 61% du total des exportations des Etats Africains
i
1
Francophones sur l'Europe.
1
4
~
• Les exportations des Etats Africains sur l'Europe
tf
des 9 atteignent 2 531,5 millions UC en 1973 contre 1 918,2
\\
millions UC en 1972, soit une augmentation de 31,95%. Le
marché des 3 nouveaux Etats membres de la CEE a donc repré-
senté pour les Etats Africains seulement 263 millions UC en
1973, dont 252,5 millions UC pour le Royaume Uni; 8,8
millions UC pour le Danemark et 1,7 millions UC pour l'Irlande,
Les principaux fournisseurs africains du Royaume Uni ont été
le Zarre (53,3 millions UC), la COte d'Ivoire (36,6 millions
UC) et la Mauri~anie (34,7 millions UC).
. . .1· · ·

-263-
122 - Les importations des Etats Africains en prove-
nance des Etats de la CEE (~ six) ont doubl~ de 1958 à 1971
,
et de 1965 à 1973 (tableau noslt), l'accroissement enregi8tr~
en 1973 ~tant, avec un taux de 17,5% nettement inf~riaur à
'i
!
celui des exportations.
1.!,
i
!
Tableau nO S~: les importations des Etats Africains
i
Source: revue ACP/CEE Op. cité
!
L
t
1
.
1
·
.~ UC
·
·
.
·
·
·
~
France
UEBL
Pays-Bas
·
·
Allemagne: Italie:
CEE
1
.
Il.------:------------:--------:------------~-------------~-------:~-------
··
.
.
.
.
.
. .
i5 8
:
4 7 7 :
1 2 8 :
3 0 :
4 9 :
26
:
711
!S5
:
5 6 5 :
95
36
81
50
827
i70
:
75 5
1 5 5
74
1 5 8
:
121
: 1 2 64
171
841
1 5 7 :
87
1 82
1 32
1 il 01
172
917
150
7 3 :
172
145
1 458
73
1 030
172
110
230
169
1 714
1
;
t
t
t
·
·
·
·
1
t1f
1
1
t~
--- a) Par pays africaine importateur, les mêmes 5 pays repré-
f
sentent 66,1% du total des achats des Etats Africains :
I~': 1
· La Côte dfIvoire, premier client (2ème fournisseur)
de la CEE, avec 347,4 millions UC soit 20,3% du total des
1
1
,,
achats des Etats Africains, contre 285,4 millions UC en 1972,
t
i
• Le Zarre avec 327,9 millions UC, soit 19% du total
f
(279,8 millions UC en 1972),
tl
• Le Sénégal avec 180,3 millions UC (162,2 millions
UC en 1972),
• Le Cameroun avec 162,2 millions UC (156,1 millions
UC en 1972),
• Le Gabon avec 113 millions UC (88 millions UC en
1972)
-
b) Par pays e:.Jropéen exportateur, tous les Etats ont accru
en 1972 leurs ventes aux Etats Africains et plus particulière-
me~t les Pays-Bas (+50%) et l'Allemagne (40%).
.../ ...

r
Les 13 pays africains appar i,enant ou ayant
appartenu ~ la Zone Franc achètent l'essentiel des ventes
de la France aux Pays Africains, mais seulement les 2/3 de
celles des Pays-Bas, légèrement plus'de le moitié des ventes
de l'Allemagne, moinS de la moitié de celles de l'Italie
et moins du 1/4 de celles de l'UE8L.
Au total, les 13 pays ont acheté 70% des ventes
totales de la CEE aux Etats Africains •
• Les importations des Etats Africains en prove-
nance de l'Europe des 9 ont atteint 1 843 millions UC contre
1592,8 millions UC en 1972, soit une augmentation de 15,7%.
Les fournitures des 3 nouveaux Etats membres de la CEE ont
donc représenté pour les Etats Africains seulement 128,7
millions UC, dont 116,3 millions pour le Royaume Uni et
11,6 millions pour le Danemark.
123- La balance commerciale des 8 états africains
associés à la Communauté Economique Européenne
a présenté en 1973 un excédent de 554 millions UC (tableau n~)
contre 257 millions UC en 1972 et 237 millions en 1971, les
plus forts excédents concernant comme en 1972 le Zarre, la
t.
l
COte d'Ivoire et le Gabon (690 millions UC à eux trois).
1
t~L
--- a) Les caractéristiques du commerce entre les Etats
Africains et les pays industrialisés.
1
Les caractéristiques de ce commerce sont essen-
fi
tiellement de deux ordres :
1
i
,
• D'une part, la spécialisation plus grande. des
~J
..
exportations des Etats Africains (spécialisation dans
~
l'exportation de quelques produits agricoles), généralement
accompag~~par une relative concentration des fournisseurs
et des clients, ce qui établit en fa.t une situation de
monopole dans les relations commerciales internationales (1).
(1) Les Etats d'Afrique fJoire se fournissent gén~ralement
chez un ou deux ou trois fournisseurs principaux. Le simple
fait que les pays africains ne se fournissent pas automatique-
ment chez le fournisseur qui pourrait offrir au plus bas prix
(c'est-à-dire dans le pays développé le pluS efficient d'une
façon absolue) démontre la nature monopolistique des échanges
en question et par ailleurs les limites étroites de la th'orie
coure~.te des re lati ons inter national es C'J nçues comme des rela-
tions oligopolistiques entre les Etats.
.../ ...

-265-
1 1
1t
Tableau nO 55 : Balance commercial. des Etats Africains
associés à la CEE 1973
1
Source ~ L'économie Africaine 1975.
f:
~
Etats
: importations: Exportations: Balance desl
1
~
: des Etats Ar.: d~s Etats Af.: Etats Afri ~
t
(----------------------:--------------:--------------:------------))
(
. . .
~ Cameroun
:
162,2
210,3
~
+ 48,1
~
( Congo
26,9
23,8
3 , 1 '
(
:
~
~ Côte d'Ivoire
3 4 7 , 4 :
526,1
:
+178,7
~
~ Dahomey
80,5
74,5
6
~
Gabon
113
188,8
+ 75,8
·..·
~
..
Haute Volta
45,9
33
12,9
·
..
~
,
·..
Mali
38,9
11 ,1
- 26,8
....
~
Niger
42,0
15,2
- 27,8
)
Mauritanie
45,9
64,2
+ 21,7
·
..
~
·
~A.C.A.
)
39,6
46,1
+
6,5
·
..
)
~
)
Sénêgal
180,3
120,4
-
59,9
·
)
l
Tchad
29,3
17,5
- 11,8
~
~
1
·
,
··
i
·
Togo
45,5
56,1
+ 10,6
\\
~
:
Madagascar·
98,3
82,9
- 16,6
:
:
!
1
ZoIre
327,9
764
+436,1
·..
)
:
)
Somalie
46,5
..
13,1
- 33,4
~
RlUanda
9,6
7,2
2,4
·
·
~
_B_u_r_u_n_d_i
...,...:.
1_1_,_4
,.;..-.
7_,_2
-=-
4_,_2_ _ ~
.../ ...

-266-
Il feut toutefois éviter quelques simplifications
fréquentes. D'une part les Etats africains n'ont pes le
monopole des exportations de produits,agricoles : il existe
des pays riches (les priee leaders) exportateurs de produits
de base (le bois scandinave, la laine australienne, etc •.• ),
.1
il existe aussi des produits de consommation courante. Qui
,1
proviennent des pays industrialisés et dont le volume des
j
1
importations est fort élevé dans les Etats d'Afrique Noire
te
l .
Francophone (lait et poudre de lait, céréales, etc •.• ).
l
Donc, l'assimilation courante ~e pays africains
exportateurs de produits agricoles procède d'une simplifi-
cation Qui conduit à une erreur théorique.
1
• La seconde caractéristique du commerce Europe-
.
Afrique tient à l'importance relative des produits échangés
t
Qui paratt plus grande au sein des économies d'Afrique pauvres
,
Qu'elle ne l'est relativement aux économies des pays européens,
i
ceci provient de ce que l'essentiel du commerce des Etats
africains est fait par les pays industrialisés (CEE)
; tandis
Que le6 pays de la communauté économique européenne font
ttr tl
,
environ 80% de leur commerce entre eux et seulement 20% avec
,' ~
,
les Etats africains, la situation est inverse pour les pays
1
j
africains Qui font
!
80% de leur commerce avec les pays déve-
1
)
lopp~s (2).
1
1
i
1
--- b) Le financement des importations des Etats africains
Pour faire face aux importations (biens d'équipe-
t1
ment et biens de consommation), il faut des ressources et
1
\\
notamment des devises étrang~res. Ces ressources peuvent
être fournies par l'épargne int~rieure (mais reste faible),
les apports de capitaux étrangers et les recettes d'exportation.
(2) Voir colloque sur le développement des échanges entre
les Etats africains, 2ème foire internationale de Daker du
3 au 12/12/1976, SOFIDAK - DAKAR.
.../ ...

-267-
1
• S'agissant du financement extérieur, le commerce
1
international présente des avantages qualitatifs qui sont
souvent exprimés par l'expression -Trade no aid".
1
En effet, ou bien le financement ext~rieur r~pond
1
1
(
à .des préoccupations purement commerciales et alors il va
!
entraîner des "flux de retour", c'est-à-dire qu'il va falloir
1
1
1
rembourser le principal et les int~rêts ou bien il participe
j
à
titre d'un don, et alors cette aide,
lors même qu'elle
1
n'entraînerait pas quelques conséquences fêcheuses du point
L
1
de vue de l'indépendance du pays aidé, peut-être désagréable
L
à sa dignité.
Le commerce des produits agricoles est donc
un mode de financement des importation>fort supérieur à
l'aide sur le plan politique, moral ou économique. Si ce
j
sont les exportations qui doivent financer les importations,
t
le bilan des échanges commeiciaux (1980) de produits agricoles
(banane, café, caceo, arachide,
etc ••. ) ne s'avère pas aussi
positif. En effet, il ressort des projections de la produc-
tion et de la demande (3) que
* Le commerce mondial des procuits agricoles ne
t1
s'est accru, danS l'ensemble, qu'assez lentement tant en
t1
t
volu~e qu'en valeur,
en particulier si l'on exclut le secteur
J
dynamique et important des produits forestiers.
\\ '
* L'agriculture mondiale sera excédentaire plutôt
f
que déficitaire. La production d'oléagineux, de bais, du
~r
café devrait,
être supérieure à la demande et les disponi-
1
1
bilités exportables devraient dépasser les besoins d'impor-
i
~,
tation des pays industrialisés (CEE).
1
i
* La tendance des pays africains à fournir une
\\
part de plus en plus réduite des exportations mondiales
serait interrompue. et pourrait même être inversée, mais
leur part des importations mondiales continuerait d'augmenter.
L'augmentation de le~rs recettes extérieures nettes, prove-
nant du commerce agricole, serait donc minime par rapport
aux recettes ant~rieures.
(3) Projections relatives aux produits agricoles, 1970-1980,
volume l, Organisatio~ des Nations Unies pour l'Alimentf ion
et l'Agriculture.
... / ...

-268-
1
Cette insuffisance des recettes d'exportations
1
pour financer les importations africaines est imputable
t
essentiellement aux sociétés internationales qui monopoli-
J
sent la distribution des produits (agricoles et bien d'équi-
1
1
J
pement) et dans une moindre mesure aux car6ct~ristiques du
commerce des produits agricoles (4).
Les Etats africains sont dépendants à plus d'un
titre des exportations de produits agricoles et cette
_dépendance tient à la part prédominante que ces produits
l ,
occupent dans les exportations globales (café : 80% des
1
1
exportations pour la Côte d'Ivoire; Cacao: 26% pour le
Togo, 23% pour le Cameroun, RCA ; arachides : 24% pour le
Niger, 35% pour le Sénégal; 80is : 42% pour le Congo, 32%
pour le Gabon.).
(4) Le carectére principale des produits agricoles est leur
instabilité. Cette instabilité tient à riff~rentes caus~1
dOnI-ïes principales sont, du côté de la demande (l'influence
1
,
des fluctuations cycliques du revenu et de la production des
,
t
pays industrialisés, le psychologie des acheteurs : dès que
1
le marché marque une tendance
t
à
la hause
les acheteurs
t
1
s'empressent de constituer des stocks ••. ).
,
i
Du cOte de l'offre, il convient de citer:
• Les facteurs climatiques et les calamités
1
• Le fait que,
le plus souvent, les agriculteurs
i!
prévoient leur production en se fondant sur le
1
1
prix du moment et non sur la tendance d~ marché quant aux
1
1
prix futurs.
La conséquence de cette attitude est le phéno-
m~ne bien connu "phénomène de l'araignée", qui se produit
entre l'offre et les prix des produits agricoles: Si les
1
\\
prix sont élevés pendant une période donnée,
les agriculteurs
produisent trop dans la période suivante, ce qui provoque une
baisse des prix ; cette baisse des prix les incite à ne pas
produite assez dans la période qui suit, ce qui, à son tour,
provoque une hausse des prix, et ainsi de suite .
.../ ...
,
.t
\\

-269-
II
Les causes du blocage des échanges commerciaux entre
les Etats africains et les pays industrialisés
2-1
: Le monopole des sociétés internationales
1
dans l'hmport-export.
(
f.
1
La question e toujours était soulevée de savoir
!j
pourquoi la croissance des exportations de produits agricoles
1
ne s'est pas propag~e aux autres s&cteurs et n'a pas conduit
à
ur. d~veloppement
plus étendu de l'économie interne et qu'est
1"
ce qui a limit~ les recettes d'exportation des pays d'A.N.F.
MEIER (5) a étudi~ de telles questions en analysant
1;
les différentes hypothèses qui se proposent de montrer que
le commerce international a opéré comme un méca~isme d'iné-
t
galité internationale. Il a rejeté toutes ces hypothèses
,
<
,
y compris l'argument du PresbiBch suivant lequel les forces
,
du marché international ont fonctionné de façon à traîsférer
le revenu des pays pauvres aux pays riches par l'intermêdiaire
·
1
l
d'une détérioration des termes de l'échenge. MEIER a cons-
1
t.
truit une hypothèse alternative: "une explication plus con-
L ,
l.

vaincante certre l'attention sur les effets différentiels
,~
des principaux biens d'exportation, suivant les caractéris-
t
L
tiques de leur fonction de production, et sur les imperfec-
tions du m3rché ainsi que les obstacles socio-culturels au
t
sein des pays paûvres". La plupart des économistes acceptent
l
cette thèse de sorte que la plus grande partie de la litté-
rature sur le problèm3 de la propagation (carry over) s'est
1
.!
occupée d'améliorer l'efficience dans son aspect production.
~
Très peu de travail a été consacré à l'emélioration du pou-
1
voir de marchandage du producteur aFricain et l'efficience
dans son aspect échange.
1
•l!
t
f
(5) MEIER ~ the carry over, Leading issues in developpement
Economies, Oxford University Press, 1964, ~tudes reprisaJ
au colloque sur les sociétés internationales en Afrique,
tenu
à l'InstitutAfricain de Développement et de Planification
de Dakar (25 Septembre - 5 Octobre 1974).
·.
.../ .. '"
·...

-270-
1
1
,
1
Notre objectif est de montrer le rôle des sociétés
J
inter~ationales dans le secteur de distribution de l'économie
l
africaine francophone,
leur influenc~ sur la détermination
des prix, les parts distributives des marges bénéficiaires
pures et par conséquent leur rOle dans la perte de recettes
de3 produits à orientation exportatrice essentiellement (6).
! ,
1 .
211 - Le rOle des sociétés internationales dans
,
la distribution des produits échangés
--- a) L'exportation des produits agricoles et le rôle des
1
1
~
sociétés internationales.
1
Le syst~me d'échange de marchandises (biens d'équi-
i
pement et/ou proj~its agricoles) entre les pays d'Afrique
et les pays industrialisés sont caractérisés depuis l'époque
1
color.iale, par l'existence d'un système de distribution marqué
t,
par la présence de puissa~ts monopsones avec les sociétés
1
l
1
internationales comme seul acheteur face à une multitudE de
t
1

1
1
vendeur6 atomistiques. En effet, la plupart des produits
J
1
,
faisant l'objet des exportations des Etats africains sont
1
! .
contr6lées per des monopoles, soit que quelques firmes aie~t
\\l •
directement la possession des sources productrices en question
l'
(produits des plantations de Lever,
la United fruit,
etc ••• )
r•t,
soit que la production disséminée dans les pays producteurs
j
(arachide, coton, café ••• ) soit concentrée dans les mains
i•1
du commerce de gros local lui-même extrê~ement concentré en
1
\\
général. Ainsi en Afrique les planteurs de banane sont liés
par des contrats formes avec les exportateurs ou les impor-
tateurs. Du fait,
de cette étroite intégration, le nombre
(6) La th~orie classique affirme Que le processus du sous-
développement résulte des bas prix des produits agricoles
et des salaires relativement bas pratiqu~s dans les Etats
africains, alors que les pajs développés récoltent des béné-
fices excessifs dûs aux sommes exagérées pay~es par la péri-
phérie pour la technologie,
le financement et la main d'oeuvre
qualifiée.
.../ ...
.\\

-271-
il.'1
des organismes d'exportation et d'importation de bananes
est tr~s limité et leur structure internationale le~
.~
permet d'exercer un certain contrOle sur le volume des
>
"
échanges et les courants commerciaux. Aussi, dans le cas
où la production deviendrait excédentaire, il est probable
que les réajustements se feraient du cOté de l'offre plu-
tôt que par le biais des prix, en grande partie parce que
les baisses de prix qui seraient nécessaires pour r~tablir
l'équilibre risqueraient d'entraîner des pertes inacceptables
à
la production et dans les circuits commerciaux. Ce serait
d'autant plus le cas que, dores et d~jà, les marges commer-
ciales sont parfois étroites (tableau nO 56).
TABLEAU no5~: Structure des prix de la banane : estimations
indicatives du prix de revient en 1973
, ;
1
SOURCE
Communauté Européenne/ACP
! ~
Revue le Courrier nO 33 Septembre-Octobre 1975
~.
,
t
!
:
~n pourcentage
t:
.
:
f~
L
1
-
Part allant aux paye producteurs
-
11 ,5
dont taxes d'exportation
0,8
1
.
l '.
j
-
Part allant aux firmes multinationales
.
88,5
-Droits d'entrée des pays développés
6,9
-Assurances-fréta . . . . . . . • . . . . . . . . . . .
:
11,5
-Marge des mûrisseries ••.••••.••••.• .
19,0
.
-Marge das détaillants •••••••••••.••
31 ,9
Etc . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . • . . . . •
:----------------:---------------
Total. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
100
.../ ...

-272-
Ainei le pays africain a eu toujours à feire
'ace à un Monopol •• la pr'do~inance de cette structure
co ••• rciale dans les Etats Africains'a étd empiriquement
'tudi'e par de nombreux auteurs parmi lesquels BAUER (7)
!
1f
dont la, enalyses Montrent Que le pluS grand exportateur
.;,
'tait aU8s! le plus grand importateur
(la United Arrica
,
i
Co.pagny, S.C.D.A. pour l'Afrique Noire francophone).
1
BAUER ddcrit ainsi le cBract~re économique du
L
co.~erce entre l'Afrique et l'Occident: "le com~erce
t,~
d'.xportation d'un pays est gdnéralement considéré co~m8
une extension ou un débordement de la production intdriaure
l,
!
J
dans certaines branches qui offrent l'usage le plus avanta-
l '
geux de ses fecteurs de production".
Meis ceci n'est pas vrai des exportations africaines.
1. \\
MêMe quand des ressources locales africaines développaient
(
l'industrie, le financement du secteur distributif était
t
contrÔlé par des sociétés internationales.
~i
~n effet,
le système des agricultures d'exporta-
1
tior. développées dans les Etats Africai
t
9
est que les r ~oltes
l '
l.
produites par les petits paysans sont achetées et acheminées
•J:
,
par quelques marchands étrangers disposant d'un capital
1
substantiel. De même, le crédit demandé par les cultivateurs,
les intermédiaires et les exportateurs est obtenu des succur-
r
sales locales de banques étrangères.
~
t
1
1
l
--- b) L'intervention des sociétés internationales dans
t
1
l'importation des produits originaires des Qays
•~
lt
industrialis~s.
A l'importation comme à
l'exportation, les sociétés
internationales dominent le secteur de le distribution.
Concernant l'importation des biens d'équipement,
les opérations dE transit, dédo~anement. mise en entrepdts
(7)
P.T. BAUCR : "Concentration in Tropical Trede : sorne
aspects and implications of oligopoly economice". New-Yor~
1963 P.P. 302-321.
.../ ...

1
-273-
~
1
,
fi~tifs sont assurées par le transitaire appartenant aussi
BU /lêllle groupe.
1
A titre d'exemple,
les circùits de distribution
l
des camions FDRD au Sénégal sont les suivants
L'agence Centrale filiale du groupe Compagnie Française de
~'Afrique de l'Ouest (CrAD) passe commande pour (n) camions
FORD BU 8ureau d'Achat FRANCAP technique. Le bureau d'achat
regroupe cette commande avec celles des autres filiales

1. :
puis elle passe la commande à son nom à l'Usine, FORD
l .
d'Allemagne, pour le compte de ses affiliés.
Les (n) camions
t
expédiés d'Allemagne, sont réceptionnés et dédouanés par
TRANS CAP. FRANCAP Technique et TRANS CAP facturent les ser-
vices à l'Agence Centrale mais comme les trois sociétés
1
appartiennent au même groupe la CFAD, par le jeu des -pres-
tations il est possible da réaliser de substantiels profits
1
et de les transférer au sibge de la société mbre avant la
détermination du bénéfice imposable.
Dans ces circonstances, de l'exploitation monopo-
liste des soçiétés internationales dans
les circuits de di8-
,
l
tributio"
les niveaux d'accumulation du cdpital dans les
•,
~ '.
l
Etats africains ont été défavorablement influencés.
!
Cette structure commerciale a dû affecter la
1.
il ,
distribution équitable des gains résultant de la spéciali-
1

\\
sation internationale du travail et entraîner l'absence
1
l'r,
d'effets de liaison impliquant le développement des autres
t,
1
secteurs de l'économie africaine et un volume i.portant de
i
>
1
,
i
recettes d'exportation pour le financement des importations
l
!
des Etats africains.
•\\
Un autre problème (non moins important) est la
façon dont le contrOle de l'information sur le marché affecte
la détermination des prix par l'intermédiaire du marché à
terme.
... / ....

-274-
1
~
1
t
212 - Le contrOle de l'information par les socidtds
,
internationales et leur influence dans la
fixation des prix de produits agricoles
Selon la théorie des "prix d'anticipation" (8)
les prix sont formés à partir des prises de décision que
le8 hommes fondent Sur l'information dont ils disposent à
propos de l'offre et de la demande sur le march~ et les
L
1
conditions passées". La théorie explique que "les fluctua-
t
tions des prix sur le marché sont dues à l'appréciation de
la signification pour les exportateurs d'une information
dconomique changeante dans un monde incertain ••• R
Dans le marché des produits agricoles, l'infor-
j
mation sur les prévisions de la production annuelle de
'
~ .
l'Afrique a une granda influence sur les variations de
prix._~es rapports sur ce marché sont largement utilis~5
par les sp~culateurs et les marchands dans leurs opérations
au jour le jour et par conséquent l'information fournie
par ces rapports influence le prix des produits agricoles
dans les marchés à terme.
Le contrOle de l'information per les sociétés
internationales et ses effets sur le marchandage a reçu peu
!
d'attention danS la littérature.
1
!
Dans cette situation, un marchand aussi important
~
.
,
que la United Africa Company ou la Société Commerciale de
,.
l'Ouest Africein utilisant son pouvoir de grande société
i1~
peut maximiser ses profits monopolistiques en synchronisant
1
\\
son contrôle dans les marchés à terme et son pouvoir d'achat
sur le marché au comptant. De cette façon, son contrOle de
l'information lui donne un pouvoir de marchandage supérieur,
parce que ses prévisions affectent la direction des fluctua-
tions des prix.
(8) Holbrook Working : "A theory of anticipatory prices" in
American Economic' Review, Vol 48, May 1958 pp 188-99
Traduit en Français par TETTEH A KDfFI in Journal of modern
African Studies 1972, N° 3.
. ../ ...

-275-
1
La littérature économique nous indique que pour
que la concurrence soit parfaite, le& conditions suivantes
doivent être r~alis~es :
a)
les acheteurs et les vendeurs doivent être
1
il.por tan ts ;
o
b)
les biens qu'ils achètent et vende~t doivent
;
J
l
être homogènes ; et
1
1
c) - les acheteurs et les vendeurs doivent avoir
L
une connaissance parfaite du marché.
1
cette derni~re condition n'a pas reçu beaucoup d'attention
t
dans la littérature économique. Ceci suppose que les vendeurs
et les acheteurs sont des unités ind~pendantes. Ce qui n'est
1
t:.- ,~...
pasvdans le système actuel des relations commerciales afro-
i
européennes.
!
Au cours des années, les vendeurs africains ont eu
reletivement moins accès à l'information dont disposaient les
marchands. Les acheta~rs tels que A.C. ISRAEL (A.C.I.) ;
t
General COCDA ; SCOA ; Cf AD, ~tant des soci~t~s internationales
1
,
ont accès à une grande masse d'informations, et ont les moyens
t1
de la traiter et de l'utiliser, de ~ême Que le capital finan-
1
cier pour soutenir leurs opérations, tandis que les organisa-
t-
1
tions de producteurs font face à des conditions difficiles
l '
d'entrée et des obstacles institutionnels.
Le rOle monopsoniste que les sociét~s internationales
!
(exportateurs ou marchands) ont joué dans la d~termination
~
1
des prix a résultd en une commercialisation sq"S contrOle et
i
une inégale distribution des marges bénéficiaires à l'intérieur
1
des canaux de commercialisation. Ceci a affecté le taux
d'accumulation du capital dans les ~conomieB ouest africaines
1
d'exportation et le ta~x de développement économique et
toutes choses égales d'ailleurs la réduction de la capacité
de finBnceme~t des importations.
La commercialisation sans contrOle des produits
agricoles et l'échange inégal ~~~u un effet plus favorable
sur les pays africains ayant une agriculture plus diversifiée.
1
...
t
/ ...
_,
t
1
ri'

t

-276-
Curry et Rothchi1d (9) pensent que la base fortement diver-
sifiée du système agricole du Nigéria aide les Nigérians
.,
dans les négociations sur la détermination de prix équitable
<
1
du pétrole, parce qu'ils ne seront pas contraints à céder
r,
facilement à cause de la variable "impatience", contrairement
1
1
aux autres pays africains comme le Cameroun et le Sénégal
\\
entre autres.
L
"L'impatience" à gagner des devises à partir
t
d'une monoculture de façon à aider les secteurs vitaux de
f
1
l'économie et à financer les importations de biens d'équipe-
t
ment, oblige habituellement les offices de commercialisation
l
de la plupart des Etats Africains à accepter des prix plus
bas qu'autrement. C'est seulement dans des cas exception-
1
nels (quand il y a une pénurie grave de produits agricoles
1
par exemple, comme en 1954 pour le cacao) que le pouvoir de
1
1
marchandage des producteurs devient très fort à cause dr la
1
t
t
variable "intensité de la demande" pression sur les fabri-
f
1
t
cants pour obtenir des approvisionnements. Dans ce cas,
le
1t.
i
p~uvoir de contrôle des acheteurs est affaibli par leur
~ ,
"intensité se demande". A la suite de l'augmentation de
1
\\.
prix de 1954, les fabricants s'adressèrent aux Nations-Unies
par l'intermédiaire de leurs gouvernements pour examiner le
problème de la détermination du prix du cacao. Un groupe
1i1
d'étude du cacao fut alors organisé pour établir un accord
[
!
1
international sur ce produit, accord qui fut finalement
~•
1
ra ti fié en 1973.
f\\
(9) Curry et Rothchild ont analysé qualitativement le marchan-
dage entre les gouvernements africains et les sociétés étran-
gères dans un article récent, étude dans laquelle deux variables
p"rincipa1es "intensité de demande" et "impatience"
étaient
utilisées pour l'analyse des rapports de force dans le marchan-
dage.
Voir L. Curry et D. Rothchi1d : "On Economie Bargai-
ning between African Governments and Multinational Compagnies",
Jour~al of modern african studies, vol. 12, nO 2, 1974.
1
...
1
/ ...
1
., t·
\\

"
-277-
1
2-2 : Les mesures protectionnistes des pays
ind;Jstrialisés.
Ces mesures visant à protéger, dans les pays
industrialisés, des activités primaires nationales portent
.
principalement sur les produits agricoles.
Leur description peut se résumer comme suit
L
1°) - Les restrictions à l'e~portation
l .
1
La politique commerciale des pays industria-
lisds influe de beaucoup sur les échanges et à fortiori sur
les recettes d'exportation des Etats africains.
Les barrières tarifaires qu'ils opposent aux pro-
duits sont telles que plus ceux-ci sont élaborés, plus le
1
droit auquel ils sont soumis e3t élevé.
Le poudre de cacao est chaque fois soumise à un
droit plus élevé Que la pête au le beurre de cacao. Les
plac~;les sont soumis à de3 droits plus f ,rts que les plodches
sciées. Il en est de même pour les vêtements et les tissus
,
de coton par rapport aux fils et aux filets de coton.
t
1
t
Les tarifs douaniers accusent une structure discri-
1
minatoire qui joue au détriment de la transformation des
1-
produits agricoles prim3ires.
Il existe un rapport inversement
{'
proportionnel entre le degré de protection des produits trans-
t
,-fi
formés des pays développés et la part relative de ces produits
1
1
,
dans les exportations des pays d'Afrique Noire francophone.
1
1
1
A partir d'un certain degré délaboration,
la protec-
l
1
tion diminue:
les produits bénéficient d'une "protection
l
technique".
La progressivité des droits de douane a été reconsi-
dérée par rapport à la valeur ajoutée au cour du processus
de transformation, par la CNUCED. Partout le tarif nominal
est inférieur à la protection dont bénéficie en réalité le
prod~cteur du pays industrialisé qui transforme les produits
agricoles primaires.
... / ...

1
-278-
1
La protection tarifaire de la valeur ajoutée
1
au cours de la transformation est fo~ction du tarif appliqu~
t
eu produit des droits perçus sur les matières premières et
t
sur les biens intermédiaires pour sa fabrication.
1
1
Des droits de douane 91ev~s sur les matières pre-
mières et les biens intermédiaires réduiront le degré de
protection accordé au produit en augmentant le coOt des
matières premières incorporées,
tandis Que des tarifs peu
élevés aurent Iteffet contraire.
La moyen~e des taux de droits de douane ne se
situe pas au taux nominal de 15% mais au taux r~el de 25 -
50%.
Les tarifs douaniers,
en protégeant les facteurs
intérieurs de production des industries des pays avanc~s
dont les produits pourraient être concurrencés par des
importations, ont des incidences dans d'autres domaines.
La protection tarifaire influence la répartition
international du capitel du fait Que l'imposition augme te
le revenu du capital et du travail dans les industries des
pays avancés. La p~réQuation
internationale des taux de
1
rémunération du capital entraînera u,e diminution du courant
1
!
des capitaux vers les pays pauvres. D'autres facteurs aidant,
il se crée des écarts entre les taux de rentabilité requis
des différents pays, Qui prennent la forme de prime de risque.
2°) - Les restrictions non tarifaires
Aux restrictions tarifaires stajoutent des
restrictions Quantitatives reposant sur un système de contin-
ge"tement et de pr~férences.
Tel est le cas de Itaccord à long terme concernant
le commerce international de textiles de coton.
Il existe aussi des contingents pour l'importation
de jute en France et en Allemagne Fédérale ; au Royaume-Uni
ces achats font ltobjet dtun monopole d'Etat •
. ../ ...

-279-
Les préférences accordées par la CEE à la plupart
des Etats de l'Afrique de l'Ouest ont'donné une vive impul-
sion au co~merce de ces pays (10). Leur importance pour les
investissements nouveaux va en diminuant, les possibilités
j,
les plus évidentes que ce système offrait ayant généralement
t"
été épuisées.
i
1
Si la pratique des sur prix consistent à majorer
ij
le prix des exportations destinées à ces pays (Grande-Bretagne
!
et la France), a eu pour ava~tage principal d'assurer un
débouché des produits, elle n'a pas encouragé la production
la plus économique ni l'exploitation la plus rationnelle des
ressources économiques. Elle perpétue un système d'intégra-
tion verticale qui aboutit à une grande dépendance économi-
Que dont les incidences politiques sont non négligeables (11).
Le système des prêts liés dont le tendance va en
se renforçant dans les pays industrialisés, présente les
mêmes inconvénients. Le pays qui les octroie ne peut pas
toujours fournir le matériel d'équipemen
le moins coGte~~
le plus approprié pour le projet.
Des calculs ont montré que les pays d'Afrique Noire
Francophone et d'une manière générale les pays importateurs
de biens d'équipement peuvent économiser jusqu'à 15% du coût
d'un projet s'ils ne sont pas contraints d'effectuer leurs
achats dans un seul pays. Ce système a pour effet d'accroître
les dépenses d'exploitation et d'équipement des pays impor-
tateurs.
La législation anti-dumping contenu dans le GATT
constitue une grave menace pour les pays africains ayant des
possibilités d'exportation intéressantes. Elle a tendance à
être interprétée dans un esprit protectionniste dans les
(10) Voir Yaoundé l et II, conventions d'association entre 18
Communa~lé Economique Européenne et les Etats Africains et
MalgaChes associés publiées au J.O.C.[.,
Juin 1964
(11) Le rapport de· Mr. D.M. STIKKER, consultant indépendant,
"sur le rôle de l'entreprise privée dans les investissements
et la promotion des exportations des PVD", CNUCED, Novem':,e
1967, a aboutit aux mêmes conclusions.
..., / ...
1 .

-280-
1
paya industrialis~s.
1
Toutes ces difficultés limi~ent les possibilités
actuelles et futures pour les pays d'Afrique Noire Franco-
phone, d'augmenter leurs recettes d'exportation donc de
1
diminuer leur capacité de financement des importations.
,
Mais elle ne suffisent pas toujours à expliquer
t
pourquoi les recettes d'exportation ne sont pas accrues.
-
a) la mauvaise organisation de ventes1des produits
te
agricoles à létranger
lL
Les exigences du marketing à l'exportation et le
1
manque d'aptitude à organiser des grandes campagnes de vente
t
pour des produits dont l'attrait qu'ils exercent sur les
consommateurs résulte de variations de leur conception,
1
constituent l'un des oostacles,
peut-être le moins évident
mais certainement le plus important contre lesquels les
entreprises des pays d'Afrique auront à JJtter pour impm .~r
t1
leurs produits sur les marchés européens.
f
t
La mise au point de la technique de vente reposant
t
f,
,,
sur la persuation a rendu caduques la plupart des analyses
t
traditionnelles reposant sur l'élasticité de la demande et
..
\\
les hypoth~ses sur les prix et les revenus.
i
l'
1
--- b)
l'autosuffisance de~ pays industrialisés
i
La tendance générale des r~gions industrielles à
se suffire de plus en plus à elles-mêmes, pèse lourdement
sur les exportations des pays africains en particulier.
En effet, les Etats-Unis et surtout l'Europe Occi-
dentale, r~gion qui constitue le plus grand marché mondial
pour la plupart des produits agricoles africains, ont accompli,
notamment apr~s la derni~re guerre, des progrès impression-
nants dans ce domaine. Ainsi, dans ces pays,
l'accroissement
des importations de produits agricoles a marqué un décalage
important par rapport à l'accroissement de leur consommation
intérieure. Aux Etats-Unis, par exemple,
le volume global
... / ...

-281-
1
des importations d'u~ large échantillonnage des produits
1
de 'base (à l'exception du pétrole) ne s'est accru que de
,
7% de 1927-1929 à 1955-1957 alors que la consommation de
.\\
ces produits a augmenté de 35%. En Europe Occidentale, la
t
1
consommation a augmenté de 35%, mais le volume des impor-
tations ne s'est accru que de 9% (12).
Un autre calcul met aussi en évidence les résultats
de cette tendance à l,lleutosuffisencell de la pert des pays
industrialisés. Si l'on dresse un tableau sommaire des expor-
f-
l
tation)de produits agricoles des pays d'Afrique Noire Franco-
1
phone vers les pays industriels, il apparait quLne proportion
considérable (environ 3/4) da ces produits est vendue en
concurrence avec des produits analogues ou des produits de
cemplacement originaires des pays importateurs. De façon
générale, cette tendance des nations industrielles à se
1
suffirà elles-mêmes, a contribué, au même titre que les
facteurs défavorables mentionnés plus haut, à ralentir le
rythme d'accroissement de la demande des produits africains
en particulier.
D'une manière générale,
les relations commerciales
internationales sont aberrantes dans leur forme actuelle et
dans leur nature et ne militent pas en faveur d'un dévelop-
pement économique des Etats d'Afrique Noire Francophone et
cela pour deux raisons parce que les Etats africains importent
/
un grand nombre de biens d'équipement compte tenu de leur
niveau de développement mais aussi des produits primaires
agricoles (céréales, blé) ce QJi accroit les dépenses d'in-
vestissement. D'autre part, les moyens disponibles pour
fl
financer
les importations sont limités. Parmi ces moyens,
la part des recettes d'exportation est très importante
(les 3/4 ou les 4/5) mais les perspectives des produits
d'exportation agricoles ne sont pas favorables et le volume
des recettes sera moindre en 1980 pour le couverture du
volume des importations.
(12) Nations-Unies'
Etudes sur l'économie mJndiale
volume 1 page 70
.... / ...

-282-
Le situation des pays industrialisés est moins
sombre Que celle des Etats Africains car dans ce commerce
(éche~ge de produits agricoles contre des biens d'équipement)
les pays développés sont les éterne~ créanciers.
Dans ce type de relation seuls les pays industria-
1
lisés tirent un avantage car ces deux formations sociales
~.
(pays africains et pays riches) sont différentes et très
i,
inégales contrairement à la théorie Ric~rdienne de l'avan-
j
(J ....
1
tege comparé pour Qui l'échange est en~état de ca~se 3U
1 •
bénéfice de tous les partenaires (13).
f:
Le complément de cet échange inégal est le volume
f
des paiements extérieurs (important) que les [tats africains
doive~t effectuer. Pour avoir une idée générale des paiements
\\'
des pays sous-développés, il faut ajouter aux paiements
l
relatifs aux importations globales ceux qui ont trait à la
1
rémunération des capitaux importés.
1 .
1
De ce diagnostic découle tout naturellement une
thérapeutique.
La stratégie glo~ale du développement compor-
t
tera une définition et une organisation ~ouvelle d'une ~oli­
i
1
tique d'import-export dans les Etats d'Afrique Noire Franco-
t1
phone mais aussi d'une réforme de la division internationale
f
du travail longtemps traditionnelle, et même de l'actuelle
f"t
au profit d'une variété nouvelle, plus équitable parce que
t1
(13) Il résulte des travaux actuels des économistes et des
1
t
organisations internationales que la spécialisation dans la
t
production primaire a très peu de chances de constituer la
t
base satisfaisante d'une croissance continue des exportations,
\\
et des économies nationales en général.
L'expérience acquise après la 2ème guerre mondiale
a feit pour ainsi dire écarter définitivement une conception
optimiste inspirée par la théorie classique à savoir que pour
un pays sous-développé,
la spécialisation dans la production
primaire, à laquelle ses ressources convenaient le mieux,
pourrait, par l'effet d=s échanges extérieurs, être générale-
ment un agent puissant de développement économique national •
. ../ ...

-283-
1
plus avantageuse pour les pays sous-~éveloppés (14).
Toutefois notre objectif n'est pas de passer en
revue tous les éléments de la stratégie globale de dévelop-
,
pement des Etats d'Afrique Noire Francophone.
1
f.
Donc, nous aborderons par la Suite seulement la
1
1
,
politique commerciale future pour le développement des
1
échanges entre les Etats africains et les pays industrialisés.
1
Au pr~alab1e nous analyserons les différentes mesures qui
f:
ont été prises Jusqu'à présent contre les imperfections du
t(
commerce international.
1
III - Les masures prises contre les imperfections du
l
commerce _A fr igue - Pays indus tr ia lisés .
1
1.
Dans le commerce Afrique/Pays industrialis~s, les
Etats d'Afrique Noire Francophone sont confrontés aü problème
suivs'It : d'une part, les importations d
biens d'équipe.-:ent
1
1
tt
1
f
t,:t
(14) Depuis 1964 les déclarations relatives à une nouvelle
1.
division internationale du travail en tant que formule syn-
thétisant les aspirations des pays sous-développés sont très
nombreuses. Parmi les plus récentes: (a) la déclaration
1
de Lima du grouoe des 77 (novembre 1971
: "une structure
f
nouvelle des relations internationales fondée sur une diviSion
t
internationale du travail plus juste et plus dynamique entre
P.U.D. et P.o."
(b) M. Perrez Guerrero, secrétaire exécutif
de la CNUCED",
(AoQt 1971) : "Etablir une nouvelle division
1
internationale du travail, plus juste et plus rationnelle".
\\
(c) déclaration de Dakar du groupe des 77 et des pays non-
alignés (février 1975) : "la structure actuelle du commerce
international. doit être remplacée par un no~vel ordre
économique international fondé sur des principes d'équité
et de justice dans l'intérêt de tous les peuples de façon
à corriger les injustices actuelles et non d'en créer de
nouvelles".
... / ...

"
-264-
1
1
et de produits primaires marquent une tendance à augmenter
rapidement (15), .tendance qui se renforcera
t
à l'avenir et
i
d'autre part,
les exportations se montrent incapabl&1de
1
i
conna!tre une expansion parallèle à celle des importatio~s.
1f
,
3-1
: Les mesures ~~onnelles pour ~quilibrer
la balance d~~ paiements.
1
l. ;
l .
Dans les conditions préc~dentes, afin de préserver
t
l'éq~ilibre externe certains pays africains ont eu recours
à des mesures spéciales,
de politique économique ou finan-
cière, pour réduire ou êliminer la tendance à la hausse des
importations. Néanmoi~s, les marges dans cette direstion
sont extrêmement limitées.
1
1
1
(15) En d'autres termes on y observe une tendance à la hausse
l
de la propension marginale à importer au fur et à mesure que
1
t
le revenu augmente. Les principales raisons de cette évolu-
1
tion peuvent être ramenés au nombre de trois :
L
- les exportations des pays avancés, consistant en
i
biens d'un niveau de vie très élevé, ne sont pas introduites
.
une fois pour toutes dans les pays d'Afrique Noire Francophone
i'
il existe plutôt un processus graduel de pénétration de ces
biens au fur et à mesure que le niveau de vie dans ces derniers
t
pays s'élève et que les besoins élémentaires couverts par la
l
production intérieure sont plus ou moins satisfaits.
1
i
- On a souvent relevé au cours de ces dernières
i
années la tendance qu'ont les consommateurs africains à calquer
i1
leur consommation sur celle des pays les plus évolués et à
t\\
leur acheter les biens de niveau de vie élevé, le plus souvent
avant même d'acheter des produits beaucoup plus utiles à leur
économie. Il s'agit de l'effet bien connu de démonstration
de James S. Duesemberry transpos~ sur le plan international
par Ragnar Nurkse.
- le développement économIque consécutif au dévelop-
pement industriel s'accomp'agne d'un exode de la population
rurale vers les centres urbains, ce qui entraine une augmen-
tation rapide de la demande d'importation vu que la proportion
du reJenu affecté aux achats de biens importés est beaucoup
plus élevée dans les villes que dans les campagnes •
.../ ...

-285-
Tout d'abord,
l'application de mesure de contrOle
des importations ou autres, est généralement impossible
sous un r~gime de liberté de commerce et compte tenu des
engagements Que les pays d'Afrique Noire Francophone ont
pris e~ s'associant au marché commun de l'Europe (16).
1
D'ailleurs indépendamment de cela, l'expérience
t
1
pratique a montré Que les mesures visant à limiter les
importations ne peuvent avoir qu'une action provisoire et
r
sa~t de nature à différer plutôt Qu'à renverser la tendance
existante; l'argument principal contre ces mesures est
donc qu'agissant à court terme et étant statiques en ce sens
Qu'elles peuvent influencer les importations à un niveau
et à une distribution de revenu donnée elle deviennent
impuissantes dans une économie en expansion continue. Vouloir
, :.
1
!
appliquer de telles mesures, c'est combattre les symptômes
\\~.
défavorables et non pas les causes profondes.
;
Outre les mesures de contrôle
~
Las importations,
on propose souvent des mesures de politique monétaire et
t
fiscale pour établir l'équilibre externe. Cela à son origine
dans u~e conception grandement influencé par la pensée
f
économique traditionnelle.
La doctrine économique traditionnelle admet diffi-
cilement la possibilité d'un déficit permanent et croissant
de la balance des paiements. On considère en général que le
1
1
déséquilibre international est dû à un déséquilibre interne,
c'est-à-dire que si la balance des paiements est déficitaire,
l
c'est soit parce Que le pays souffre d'inflation, soit parce·
l
qu'il y a d~flation dans le reste du monde; en d'autres
termes,
le déséquilibre est dû à une différence entre les
niveaux des prix nationaux et des prix étrangers (17).
(16) Voir les conventions de Yaoundé 1 et II
; op. cité et la
nouvelle convention de Lomé (CEE/ACP) dans le numéro spécial,
mars 1975, le Courrier.
(17) Pour un exposé sommaire des théories classiques et néo-
classiques sur la balance des paiements e~ pour leurs cri iQues
C• f • G.
MA Rey pp 1 41 /1 81
.../ ...

-286-
Cette conception qui identifie les déséquilibres
externes à diverses modalités du proèessus inflationniste
comporte en pratique des cons~quences préjudiciables pour
les pays d'Afrique Noire Francophone; en effet selon ce
diagnostic,
la thérapeutique du déséquilibre externe se
L
ramène généralement à deux politiques Qui peuvent être
1
1
facilement aménager: la déflation et la dévaluation (18).
j
Or,
il ne faut pas perdre de vue qu'un diagnostic
1
erroné peut avoir des conséquences pratiques sérieuses. 5 1 il
r
est vrai Que les différentes modalités de l'inflation sont
incontestablement de nature à provoquer un déséquilibre
exter~e, elle ne sont néanmoins pas les seuls facteurs Qui
peuver.t entraîner ce déséquilibre. Au contraire, la balance
des paiements d'un pays peut accuser un déséquilibre per-
manent et de plus en plus marqué si, comme il arrive dans
, :
1
,
le cas qui nous préoccupe,
la hausse de l'activité économi-
.-~.
que et du revenu à l'intérieur du pays entraine une augmen-
i
tatio~ des importations plus élevée Que J'augmentation dL3
exportations provoquée par la hausse de l'activité économique
et des revenus à l'étranger. Autrement dit, si l'élasticité
revenu de la demande d'importation est supérieure à celle
de la demande d'exportation. L'effet de cette disparité est
d'autant plus marqué Que le taux d'expansion économique du
pays dépasse celui de ses partenaires commerciaux.
Dans cet ordre d'idées, ni la déflation ni la déva-
luation ne peuvent être des remèdes valables.
En ce Qui concerne la dévaluation, il est bien
connu que son effet dépend de Quatre élasticités, à savoir:
d'une part, de l'élasticité-prix de la demande étrangère
des produits exportés et de l'élasticité prix de l'offre
nationale de ces produits, et d'autre part, de l'élasticité-
prix de la demande nation~le des produits importés et de
l'élasticitd-prix de l'offre étrangère de ces produits. Or,
(18) Celso FURTADo : "Développement et sous-développement
Paris, P.U.F. 1966 PP. 148/164 •
.../ ...

-287-
même en admettant que ces élasticit~s aient une valeur qui
permettent d'~quilibrer les exportations et les importations
ce qui n'est malheureusement pas le cas (19), o~ se he~rte
à des difficultés qui tiennent au caractère dynamique du
problème. Même si l'on modifie le taux de change de manière
à dliminer le déficit pendant une pdriode donnée,
un nouveau
déficit apparaltrait au cours de la période suivante lorsque
les revenuS s'élèveraient à nouveau et que les importations
1
1 :
augmenteraient plus vite que les exportations.
l!
De même une politique déflationniste, qui entra!ne-
rait certainement une réduction des importations est absolu-
ment incompatible avec le souci de poursuivre un rythme
!
élevé de développement économique. Ce serait une solution
!.
fort peu r~aliste que de vouloir payer le prix que constitue
l.
la stagnation économique, ou du moins un rythme de croissance
plus lent, pour effacer le déséquilibre externe. Si l'on
veut mener à bien une politique de développement, or. ne
devra sacrifier en aucune manière le niv~au de l'activité
économique à une politique de ~orrection du déséquilibre
l,
externe.
t
1
t
!
3-2 : La substitution des importations p!!
i,
\\
par la fabrication autochtone
l!
--- a) faut-il donner priorité à l'industrie artisanale
ou à l'industrie d'équipement?
1
l
Deux théories s'opposent en économie lorsqu'il
faut implanter une industrie dans les pays sous-développés.
(19) En feit,
les élasticités-prix peuvent être telle qu'un
déficit chronique de la balance des paiements ne soit pas
. nécessairement effacé par une dévaluation comme le pensaient
les néo-classiques; bien plus la dévaluation, au lieu d'avoir
des "effets normaux", peut avoir des "effets pervers" et aggra-
ver le déficit.
Pour une étude plus détaillée voir MARCY : "Des effets
de la dévaluation sur la balance des paiements". pp 172/230
... / ...

-288-
' , '
* La première théorie, s'appuyant sur les faits,
soutient qu'il faut implanter des usines à niveau technique
moins avancé. La modicité des ressources financières et la
nécessité d'une certaine prudence dans la diffusion d'outils
~.
trop puissants susceptibles de détruire le sol, conduisent à
J
donner une grande importance au développement de l'artisanat
1
rural en biens d'équipement ou en entretien de biens d'équi-
i
1
pement. Les petites forges,
les petits ateliers d'outillage
menuiseries ou fer,
les ateliers d'entretien mécanique orientés
r
vers les bicyclettes ou les engins automobiles, sont assurés
d'un travail régulier dès que les villages ont quelque impor-
t .
tance.
* la deuxième méthode accuse la première de vouloir
doter les pays-développés "d'industries au rabais". Une divi-
1
,
sion internationale de l'industrialisation axée sur la première
,
1
,
, .
thèse, relèguerait les pays sous-développés au rang de "perpé-
~.
tuels second.s" en matière. de technologie.
t
les exper ts de J'or ganisation
~
l 3S
r~at ions - Unie~ pour
t
le développement industriel, chargés de l'étude d'implantation
l,
des usines dans les pays sous-développés, ont opté pour la
t~
deuxième théorie (20).
h
Nous pensons qu'il faut implanter dans les Etats
africains des industries d'équipement qui n'ont pas seulement
pour objet de satisfaire les besoins de consommation mais de
1:
transformer les conditions d'activité d'un pays. Elles sont
t
orientées résolument et de façon exclusive vers l'avenir,
elles visent à transformer un pays économique en un autre
1....
pays économique disposant de bases totalement différentes
~
ou au moins améliorées.
1
t
,
(20) l'industrialisation des pays er voie de développement
1
problèmes et perspectives.
!
Etudes de l'organisation des ~ations unies sur le
!
développement industriel,
New-York 1970.
i
l
.
.. / ...
.
1
LI
•• ,i
,

-289-
--- b) Les industries d'~guipement à implanter dans les
Etats africains.
- Industrie de la machine outil
-
Quand on parle d'industrie d'~quipement, on est
vrai~ent tent~ si on veut partir de l'origine, de construire
des machines à faire des machines, c'est-à-dire des mechines-
outils. Malheureusement, l'examen de ce qui se pesse en
1
1
Europe par exemple, montre qu'il s'agit là d'une industrie
,
1
très spécialis~e de haute precision et à faible d~bouch~ ou
!
1
certains pays tels que la Suisse ont su se teiller une place
!.
,
importante mais dont les perspectives sont le plus souvent
i
peu encourageantes dans un pays africain mal équipé en spé-
t.
cialistes et en outillage.
- Entreprise et matériel de travaux publics
I l s
!
1 El g i t
de lac r ~ a t ion d' r, t r e pris es 10c B _ ~ s
(
1
de travaux publics, mais de telles entreprises nécessitent
t
à
la fois des capitaux, un esprit entrepreneur extrêmement
1
t1
poussé et du matériel de travaux publics adapt~ au volume
lt
moyen de travaux à effectuer.
1
)
La fabrication des brouettes, métalliques ou en
l
bois, devra bien entendu, être encouragée, mais il ne s'agit
~r
pas de concentrer tout l'effort sur cette cat~gorie de mat~­
;
t
riel.
Les industries telles que les bétonnières, les grues,
f•l
les tracteurs constituent les plus int~ressantes au point
11ï
de vue de la puissance en mati~re de travaux publics mais
~
leurs conditions d'implantation seront difficiles dens le
cas des Etats Africains dont la dimension économique n'est
pas très grande.
- Industries de machines agricoles
En ce qui concerne la fabrication des machines
agricoles, il existe une gamme de m8t~riels dont la localisa-
tiOï industrielle sera extrêmement variable. La fabrication
des c~arrues et d'outils plus perfectionnés non motorisés,
en acier co~rant, pourra être assurée dans les villes ta~dis

-290-
1 1
~ue dans les villages les forgerons sont capables de pr~parer
1
,
des houes. Toutef~is, le mat~riel mdderne le plus ~volu~,
notamment les tracteurs,
les moissonneuses et autres œ8t~riels
d'agriculture m~canis~e proprement dite, devront pour long-
1
te~ps encore être import~s, sauf dans les très grands pays
;.
1
africains où on pourra introduire des usines spécialis~es,
j
t
en coop~ration avec les grands fournisseurs mondiaux.
:
f
- Industrie du matériel de transport
1
1
Dans le matériel de transport,
il faut distinguer
suivant le degré de technicité et de spécialisation: l'avia-
r 1
tion, les chemins de fer,
les véhicules routiers et' les
\\
:
bateaux.
1
t
* En aviation,
il n'y a qu'un tout petit nombre
t
;
de pays qui soient capables de construire des avions offrant
la sécurit~ et les perspectives de rentabilit~ voulues. Encore
1 \\,
sont-ils amenés d'ailleurs à travailler en collaboration
internationale, l'exemple franco-anglais du Concorde et de
la Caravelle en est une illustration.
1
i
*
1
Dans le domaine des transports ferroviaires,
les
t
ateliers de chemin de fer font depuis longtemps l'entretien
1
:
des locomotives et des ~agons et la construction même des

!
wagons n'est pas une op~ration très difficile.
1.
Pour les locol1loti ves,
le travai l es t
infi ,liment
plus délicat, notamment pour les locomotives modernes diesel
\\'
ou diesel-électrique. Cependant, dans les grands pays utilisant
11
un grand nombre d'unités, il doit être possible de faire des
;
opérations de montage plus ou moins poussées.
t
* Pour les véhicules terrestres, l'industrie auto-
.'\\
mobile n'a pu atteindre des prix de revient relativement bas
que par une standardisation et un travail en très grande série.
Les faibles consommations d'essence et les faibles charges
d'entretien des automobiles résultent également de la très
haute qualit~ des moteurs tant er: ce qui concerne leur.>maté-
riaux queleur usinage. Par conséquent, les cas où l'on pourra
installer une industrie automobile absolument autonome seront
rares et il ne po~rra s'agir que de grands pays déjà indus-
trialisés. L'approche pourra cependant se faire par étapes:
. . .1. ..

-291-
montage d'automobiles, préparation d'accessoires ou de pi~ces
,
de châssis avec moteurs importés, construction intégrale
d'un nombre limité de véhicules utilitaires, notamment dans
les pays o~ les produits pétroliers étant bon marché les
~
camions à essence peuvent se permettre de grosses conSom-
L
metions.
i1
Il n'y a industrie d'équipement que lorsqu'on est
i
affranchi des importations pour les produits entrant dans la
1
construction de véhicules, c'est-à-dire lorsqu'il existe
,'
ddjà dans les pays des aciéries,
laminoirs, etc .•• Les étapes
~ .
intermédiaires sont intéressantes, mais il y aura lieu d'exi-
j .
.;
ger la rentabilité financière,
faute de Quoi on alourdirait
!1
l'dconomie dJ pays sans lui assurer l'indépe~dance.
1
* Pour les transports fluviaux et la navigation
1
côtière, il est facile de promouvoir une industrie de la
construction navale.
-
c) Le processus de la fabrication autochtone
-
- -
pour remplacer les importations a incité certains économistes
à formuler la Mloi du commerce extérieur décroissant" selon
laquelle le proportion du commerce extérieur dans le revenu
national décroit au fur et à mesure que le pays devient plus
riche.
Quel est l~avantage de ce phénomène sur les dconomies
des Etats d'Afrique Noire francophone:
y a-t-il gain de
devises dtrang~res à la suite de la limitation des importation~~
Or, ces recettes douanières sont, comme il a été montré la
source principale des recettes budgétaires des pays membres.
Il faudrait donc discuter des avantages possibles du phénomène
de la substitution des importations par la fabrication auto-
chtone et confronter ces discussions aux calculs économiques
des entreprises qui veulent s'implanter.
- La fabrication autochtone est-elle ava~tageûse ?
On attend généralement de 18 substitution de
l'offre locale à l'offre étrangère une modification de la
structure des exportation7 et des avantages sur la demande
extérieure.
.
... / ...
...

-292-
1
1
* Les avantages du cOté de, la demande extérieure
Si 011 produit sur place ce que l'on importait
1:
jusqu'à présent, les consommateurs locaux cessent d'importer.
On épargne par conséquent des devises étrangères rares Qui
devaient régler le solde des transactions commerciales. La
i
capacité d'investissement de l'économie s'ecrroit. Par ailleurs
1
1
ces investissements de substitution préparent le terrain à
l-
d'autres productions locales. En amont comme en aval il se
ll
crée de multiples occasions d'investissements, qui, peu à peu
,
déclenchent le processus cumulatif de la croissance gréce à
1
!
la diminution progressive du secteur non monétaire.
t
l
Il faudrait distinguer deux temps en ce qui concerne
l'économie des devises : la phase de construction des indus-
\\
tries de substitution; la phase de production de ces entre-
prises d'autre part; il ne faut pas perdre de vue la perte
des recettes fiscales relative à la substitution de la pro-
duction autochtone aux importations.
1
f
** la phase de construction des entreprises
t1•
L'argument selon lequel la politique économique
,1
fondée sur le remplacement des importations par la fabrication
!
autochtone supprime les importations des pays en vois d'indus-
trialisation n'est pas exact.
Il faut au contraire s'attendre pendant cette
période à l'accroissement des importations en équipements
industriels. Ce qui, sur le plan des avoir extérieurs, se
traduit par la sortie de devises.
La vente à crédit, l'aide
extérieure ou les investissements publics ou privés étrangers
éviteront aux pays en voie d'industrialisation cette pénurie
de devises.
** Au cours de la production des industries de
substitution, des raisons d'orwdre psychologique ou d'ordre
économique peuvent laisser subsister un fort courant d'impor-
tation des pays industrialisés.
e Du côté psychologique relevons la force des habi-
tudes acquises. Les consommateurs africains n'abandonneront
pas facilement les produits étrangers.
... / ...

-293-
1
~ Du cOté économique mentionnons le phénomène prix
1
les prix des jeunes industries de substitution seront plus
t
élevés pour des raisons connues par tous.
Le consommateur
local portera sa préférence vers les produits d'importation
1
moins chers.
Dès lors on ne peut limiter cette tendance que par
,
un tarif extérieur commun protecteur des jeunes industries.
1
1
Le tarif extérieur commun protégera non seulement les produits
i
identiques. mais tout autre produit étra~ger concurrent. La
t.
l .
connaissance des élasticité. croisées serait utile. Ainsi la
t
discussion théorique selon laquelle il faut oui ou non proté-
ger les jeunes industries des pays africains nous parait
inutile. Une protection douanière contingentaire ou tarifaire,
ou bien une protection douanière à la ~anière de List (21),
c'est-à-dire limitée dans le temps est nécessaire; mais le
1
problème qu'il reste à r'soudre est celui du niveau de cette
protection. Sa solution sera fonction des études à mener au
niveau des autorités économiques responsL~les du pays.
l
** L'effet de le substitution des importations par
\\
t
la fabrication autochtone sur les finances publiquas des pays
1
t1
membres est certain à cause de la dépendance de leurs budgets
t
à
l'égard des recettes douanières. Aussi faudrait-il analyser
!
1
cas Dar cas avant de conclure que le gain en devises est sup~­
rieur à la perte fiscale.
Cette étude de cas ne doit pas faire
perdre de vue le principe selon lequel une légère perte fiscale
1,t
au départ sera compensée
,
à
long terme par d'autres recettes
,
fiscales et taxes de transaction à percevoir sur les nouvelles
industries.
* Les avantages du côté de l'offre extérieure
Les projets industriels actuels des états africains
sont surtout orientés vers le marché intérieur. Aussi n'a-t-on
pas, du moins dans l'immédiat,
une m~dification des structures
des exportations des pays membres.
(21) F. LIST et l'économie nationale"
; cours d'économie
politique par Jean Marchal pp 147-149 ; [ j . M. TH. GENIN
Paris 1964.
... / ...

-294-
Ces exportations restent encore domin~es par des
produits primaires : prod~its agricoles et produits miniers.
A cet égard, les projets actuels d'industries de substitution
ne présentent aucun avantage.
~.
..
L'expansion de la production autochtone destinée
1 .
J
à remplacer les importations a été généralement marquée Bens

les peys industriellement moins avancés, mais moindre dans
1
les s..Jtres (22).
D'ailleurs le rOle des activités de remplacement
r
des importations tend à diminuer très nettement au fur et à
mesurE que l'on atteint un stade plus élevé de développement
1.
industriel; s'il y a, au départ, de vastes possibilités
1
d'utiliser les activités de remplacement des importations
pour accroître les disponibilités en devises nécessaires pour
1
payer les importations dont la production locale est insuffi-
; .
sante ou impossible, ces possibilités s'amenuisent nettement
dès que ces pays atteignent des stades plu~ avancés d'indV7-
trialisation. Ainsi il est douteux que le processus de subs-
titution de la production nationale aux importations puisse,
dans les circonstances actuelles, contribuer suffisamment à
réduire les pressions qui s'exercent sur la balance des paie-
ments.
D'ailleurs, contrairement au développement basé sur
les exportations,
le développement basé sur la production
pour le marché intérieur crée des crises de balance des paie-
ments.
Le problème de la balance des paiements des Etats
d'Afrique Noire Francophone étant donc un problème de struc-
ture et de longue période, il ne saurait être résolu que dans
le cadre d'une politique à long terme cherchant à maintenir
des rythmes de développement économiques élevés.
Dans cet ordre d'idées,
et compte tenu des accords
de commercialisation qui existent entre les Etats d'Afrique
Noire Francophone et les pays mem~res de la Communauté Eco-
.
1
1
(22) Nations-Unies. "Etudes sur l'économi~ mondiale, 1961",
1
département des affaires économiques et sociales,
New-York
1962
PP. 39-47.
...
t
/ ...
1


-295-
1
1
nomique Europ~enne, le seul moyen de Déso~dre une fois pour
toute ce problème, c'est d'une part, au niveau des Etats
Africains, d'organissr l'importation et de bien g~rer les
biens d'~quipement. lourd.s indispensables à l'industria-
lisation (23) et, d'autre part, dans un cadre beaucoup plus
j
large (Etats Africains Francophones et pays de la Communauté
l
j
Eco~omique Européenne) de signer des accords de commerciali-
i
sation à long terme (réajustables) visant à promouvoir le
L
l .
commerce des diff~rents partenaires et sur un pied d'égalité.
t
.,
1.
(23) Une autre solution souvent citée contre le sous-d~velop­
peme'1t des Etats africains consiste à ~Qr.sifier les pro<idits
~rimaires d'exportation. Toutefois, cette diversification
élargissement de la gamme des produits exportables) risque
d'irtensifier la concurrence entre les pays africains produi-
sant les mêmes produits. Ce risque doit normalement conduire
à
une harmonisation internationale des actions de diversifi-
cation dans le cadre sait d'accords interefricains sur les
; ,
\\
produits en question, sait du mains, de groupes d'information.
Il serait également possible de charger une organisation
1
1
internationale (exemple la chambre de Commerce Internationale)
~
de diffuser toutes les informations utiles sur les perspectives
,
1
qui s'offre,t à propos d'un produit primaire donné.
1
,
t•
~1
l
... / ...

-296-
1
mE II : LES FONDE~NTS DE LA POLITIQUE FUTURE 'DE DEVELOPPEMENT
DES RELATIONS COMMERCIALES ENTRE LES ETATS AFRICAINS
ET LES PAYS DE LA COMMUNAUTE EUROPENNE.
'1
1
l
-
L'organisation de l'i~portation dans les Etats africains
\\.
et la gestion des biens d'dguipementa lourds.
j
1
1
1-1) L'organisation de l'~mportation
1
t:
l .
Une gestion efficace des biens d'équipement
{
importds ndcessite au préalable la ddfinition des acheteurs!
des importateurs-acheteurs qui auront pour missions de (a)
1
s'électionner les biens d'dquipement qui soient conformes
t
aux aspirations du pays africains,
(b) de gérer les biens
1
importds afin d'éviter le suréquipement non rentable, la
rupture de la production par défaut d'un ~anque d'entretien,
etc •••
•i
1
111 - L'acheteur de biens d'équipement lourd.,

L'approvisionnement en biens d'équipement est une affaire
t.
,
de spdcialistes.
t·t
On peut toujours acheter, car on trouve un fournis-
1.
seur prêt à vendre. Mais c'est très difficile d'acheter bien.
Pour cela, il faut des hommes rompus aux difficultés
1
de l'approvisionnement, des hommes qui connaissent les marchds
it
J
étrangers et les vendeurs, qui savent gérer les stocks, qui
1

mesurent les incidences d'u,e modalité de paiement (psycho-
fi
logique et financier), qui savent contrOler, relancer, trans-
\\
porter, inspecter, qui savent le coat d'un outillage de trop,
d'un emballage inutile, qui savent les répercussions d'un
changement de conjoncture ou d'un d~cret, etc •••
D'ailleurs, un technicien, un financier,
un juriste
peuvent acheter, mais ils n'ont pas été choisis pour cela.
Ils ont été choisis par ce qu'ils étaient bon technicien,
bon financier, bon juriste, mais pas parce qu'ils savaient
acheter.
. . .1. ..

-297-
Lors d'une enquête personnelle dans un ministàre
africain, nous avons découvert que tous les services ache-
taient quelque chose. Nous pensions que les comptables au
moins feraient exception ••• Erreur
t ils achetaient leurs
cartes perforées !
Il en résulte que la politique d'approvisionnement
est l'une des politiques principales de l'entreprise-Etat,
c'est-à-dire qu'elle ne doit pas être subordonnée à une autre,
,
1 _
mais harmonisée avec les autres.
l
\\
--- a) la position hiérarchique des acheteurs
* Dans l'entreprise, les acheteurs peuvent être
rattachés soit à la production, soit à la commercialisation
Boit au finance, soit à la direction générale.
1
*
r ,
Au niveau de l'Etat Africain: les experts
acheteurs sont rattachés aul minist~re/service du développement
industriel.
b) L' harmonisati on de la poli tique d' approvisionnemEn t
Tout rattachement de la fonction d'approvisionnement
à un. autre risque de conduire à une subordination de fait.
On est donc conduit à l'harmonisation qui est la véritable
solution garantissant un travail d'équipe.
* Dans l'entreprise une harmonisation doit être
faite avec les autres fonctions : financiàre, commerciale,
production, etc •••
* Au niveau de l'Etat: le ministàre du développe-
f
l
ment industriel doit définir le produit d'équipement qui
rdponde aux besoins de l'Etat en harmonisant sa politique
avec celle des autres minist~res : budget et finance, plani-
fication, fonction publique, etc •••
.../ ...

-298-
112 - Procédure d'achat d'u~ bien d'êquipement
importé.
--- a) Procêdure générale pour acheter un bien d'êquipement.
i
1
f
la prêparation de l'achat
!j,
Nous énumérons rapidement ce qui constitue
1
la préparation des achats.
1
* La préparation du marché de fournisseurs
r
• Etablir la notoriété de l'affaire
f
• Faire connaître eu marché les types de ses
i
pri~cipaux besoins.
!
* L'expression des besoins
1
En qualité, en quantité,
en délai, en
services divers, etc ••.
1
* Le prospection des fournisseurs possibles
• Pour les connaître parfaitement, dans leurs
possibilités techniques commerciales, finan-
cières, en volume, en moyens de contrOle,
t
de tenue de délais, etc •••
1
l
*

La documentation
t
Notons que tous ces travaux peuvant être effectuês
t
bien avant qu'une demande d'achat soit tombée sur le bureau
d'achat.
--- La négociation à l'achat
Elle vient après le choix des fournisseurs qui
seront consultés.
Le négociation est un art. On peut distinguer
ci nq phas es :
* La première est la phase de renseignements eu cours
de laquelle las fournisseurs sont convoqués ; on le.~ose des
questions pour mieux comprendre les écarts et les diffêrences
avec les autr es.
* La deuxième phase est celle de l'étude. Au cours
de cette phase, il faut chercher ensemble comment faire pour
améliorer les conditions proposées.
... / ...

-299-
Il peut y avoir des solutions et il y faut beaucoup
d'imagination (garanties, cautions, détails techniques, em-
ballages, etc ••• )
* La troisième phase a pour but de faire le point.
L'étude terminée, il faut chiffrer l'effort maximum du four-
j
nisseur. Si l'on a des objectifs précis, déjà atteints par
1
f
un ou plusieurs soumissionnaires, on peut, et même on devrait
i,
considérer la négociation comme terminée. Si non, il faut
i
poursuivre.
1
* Mais, si l'on poursuit (et seulement dans ce cas)
la quatrième phase est celle de la discussion de groupe (entre
!
experts acheteurs et experts vendeurs).
* Enfin la cinquième phase est celle de la conclusion.
!
Il s'agit, seul à seul d'obtenir l'accord de l'autre. L'accord
l<
,1
obtenu, le contrat de commande passé, il faut suivre la réali-
sation.
1
Nous admettons que le bien d'équipement est arrivé,
que les litiges sont évités ou réglés et qu'il entre en magasin.
--- b) Procèdure particulière pour acheter un tracteur agricole 1
Pour l'acquisition à l'importation d'un tracteur
agricole qui peut coûter plusieurs milliers de dollars, l'ache-
teur doit établir ses plans avec le plus grans soin. Les
principaux éléments à prendre en considération seront les
suivants :
Autorisation: vérifier si l'achat a été dament
autorisé
Financement : donner les autorisations nécessaires
pour le financement.
Spécifications
rédiger les spécifications détaillées
ou des instructions claires sur les
conditions de fonctionnement requises
avec précisions à l'appui.
Quantité: ddterminer s'il est possible que soient
commandées ultérieurement d'autres machines
agricoles avec des accessoires.
Choix des <four nisseurs : ddterminer l' apti tude d'un
fourniss Pu!' à fabr iquer et à li vr er le '~cJ ~~..J
~J (~'J ~J (lfC.~ r .
.../ ...

-300-
~
1
1
Nêgociations prêa1ab1es : élaborer la procêdure
i
appropriée pour les pre.ières recherches.
1
1
De~ande de prix : déter~iner les décisions à prendre
1
'1
à cette étape décisive et les précisions à
faire figurer dens la de~nde de prix.
Evaluation des offres : élaborer les critères appli-
cables pour l'analyse des soumissions et
définir les responsabilités pour l'évaluation
l ,
l,
finale.
Exécution du contrat : esquisser les mesures nêces-
saires pour l'exécution du contrat une fois
la com~ande passée.
1 0 ) AUTORISATION
Pour éviter toute confusion lors de l'achat d'un
bien d'équipement fort coOteux, l'achete~r expert doit exiger
que la demande d'achat soit non seulement signée par l'Etat
demandeur, meis aussi contresignée par le ~inistre dont
l'autoritê financière est incontestée. Bien qu'il ne soit
pas toujours commode d'inclure dans la description complète
d'une machine compliquée des instructions détaillées, pour
le conditionnement et l'expédition, le bon de commande doit
être utilisê comme pièce justificative en vue de l'achat.
Les renseignements complémentaires et dessins pourront être
joints en Annexe. Toutes les pièces jointes doivent être
signées par l'agent représentant du Ministère qui demande
l'achat du matériel d'équipement, de manière à éviter toute
controverse ultérieure au sujet des spécifications.
2 0 )
FINANCEMENT
Une licence est souvent nécessaire pour importer
des biens d'équipement de l'étranger. En outre, il se peut
quedes dispositions législatives réglementent les opérations
monétaires, en particulier pour les devises. L'acheteur expert
doit être au courant de la réglementation financière en vigueur
dans Son pays et dans le pays exportateur.
... / ...

-301-
D'autre part, si le taux de change est variable, il doit
examiner, au moment du contrat, s'il y a lieu d'acheter ~
l'avance des devises ~trang~res, de .ani~re ~ ~viter toutes
fluctuatioï dans les paiements qui seront dus par son Etata.
Des ddcisions doivent être prises quant au lieu de paiement
(dans le pa;s acheteur ou à l'~tranger) et quant au mode de
paie~ent (traites, lettre de crddit, lettre de change ou
tout autre mJyen).
.11•1
3°) SPECIFICATIONS
Il n'existera propablement aucune spdcificatione de
fabrication, mais il est indispensable de fournir au moins
des spdcificetions de rende~ent indiquant le travail que la
.achine doit effectuer, sa capacité et sa cadence de fonc-
tionne.ent. Il faut donner des renseignements sur l'appro-
visionnement en piàces de rechange et préciser si le montage
sera effectud par de la main-d'oeuvre locale ou de la main-
d'oeuvre dtrang~re, en indiquant avec quels eutres dquipements
le machine devra fonctionner. Ces renseignements doivent être
fournis par le pe=sonnel technique ou par des consultants. Il
incombe cependant ~ l'acheteur de vdrifier les indications
donndes pour s'assurer qu'elles concordent et que rien n'a
dtd o..is.
Les spécifications seront plus ou moins ddtailldes
selon le type de machine, l'usage auquel elle est destinde
et la possibilité d'obtenir l'avis de techniciens.
Dans un pays sous-d'veloppé, l'acheteur de biens d'dqui-
pement ne pourra donner qu'une indication gdndrale de l'usage
auquel le matdriel est destind et il appartient au fournisseur
exportateur de communiquer des spdcifications ddteilldes. Il
peut être justifié de recourir aux services d'un ingdnieur-
conseil, car un consultant compdtent dvitere les erreurs et
veillera
à ce que les indications soient aussi compl~tes
que possible. Il saura, grâce à son expdrience, quelles dif-
ficultés techniques pourraient surgir et comment les éluder •
.../ ...

-302-
1
4°) QUANTI TE
Des remises peuvent être obtenues si plusieurs machines
1
' \\
1
sont co ••anddes en même temps et l'dcono~ie ainsi rdalisde
sera particulièrement importante si les .achines sont fabri-
j
qudes sur spdcification. L'acheteur doit donc vdrifier dans
1
1
chaque cas si une machine analogue pourrait être ndcessaire
t.
1
ultdrieurement. Dans l'affirmative, il devra commander les
1
1
i
deux machines en même temps, mêMe si la seconde doit être
1
,
livrde plus tard.
L
1
5°) CHOIX DES FOURNISSEURS
~
i
Il est toujours bon qu'un acheteur de bien d'dquipement
i!
reste en contact avec les ho.ologues de son pays. Il peut
t
!
obtenir d~.x des renseignements sur les recherches qu'ils
ont faites, sur leur expdrience en ce qui concerne les four-
1
nisseurs, la qualité de leurs produits, l'exactitude dans
les livraisons, les prix, la disponibilitd des pièces de
rech.nge et le service après-vente. C'est pourquoi il faut
encourager les groupements restreints d'acheteurs à se cons-
tituer en associations d'achat dans les pays africains en
t.
particulier. Ils pourront bdndficier à cet effet des conseils
1
;
d'organismes plus importants tel~ que la rdddration Europdenne
t!.
de l'Approvisionnement (f.E.A.) et la fdddration Internationale
de l'Approvisionnement (f.I.A.).
Un autre éldment à prendre en considdration est la 60li-
1
ditd financière du fournisseur dtranger. S'il est à court de
1
capitaux ou si sa gestion financière est mauvaise, il est
i
i
probable qu'il sera en retard pour payer ses factures. Il
!t\\
pourra donc avoir des difficultds pour se procurer des ma-
tières premières ou pour acheter des dldments à d'sutres
entreprises, ce qui se rdpercutera sur ces propres ddlais
de livriaaon. Le manque de crddits pourrait aussi l'inciter
à ne pas accorder suffisamment d'attention au contrOle de la
qualité, à utiliser des matières premières de qualitd infd-
rieure en raison de leur prix moins dlevé, ou à rogner sur
les services qu'il fournit.
L'acheteur doit donc obtenir
l'assurance qu'un ~ournisseur dventuel n'est pas en brite
.../ ...

-303-
1
à des difficult6s financières.
Presque tous les fabricants
,
1
bien connus de biens d'6quipeMent ont une rdputation inter-
nationale, de sorte qu'il n'y a pas lieu de s'inquidter du
degr6 de sOretd qu'ils offrent dans ce do~aine.
1
5°) NEGOCIATIONS PREALABLES
Le liste des fournisseurs dventuels une fois dtablie,
l'dtape suivante consiste à ddterMiner ceux qu'on pourrait
inviter à sou.issionner. Dans le cas des firmes dtrangères
ayant des reprdsentanta en Afrique, l'acheteur devrait deman-
der à ceux-ci de venir discuter avec lui ses besoins. Il
devrait ensuite dcrire à tous les fabricants figurant sur
sa liste pour leur faire connaître les biens d'dquipement
qu'il envisage d'acheter et leur deœ~~der s'ils ddsirent
j
être invi t's à soulRissionner. Les rdponses à cette enquête
r ,
per.ettant d'dliminer les fabricants non int'ressds. Les
fabricants joindront probable.ent à leur rdponse de catalogues,
des illustrations, des infor.ations concernant les conditions
de contrat, les dispositions relatives à l'expddition, le~
~odalitds de paie.snt, etc ••• ; il se peut qu'ils envoient
dgale.ent des reprdsentants. A ce stade, l'acheteur africain
f
1
peut dtablir une br~ue ~iste de socidtds qui devraient être
!
invitdes à soumissionner. Elles seront choisies parmi celles
qui ont .anifest' de l'int'rêt pour l'affaire proposd, qui
1
eont jugdes capables de remplir des conditions fix'es en
•1
matières de qualit' et de livraison et qui sont rdputdes
financiàrement solides.
6°) INVITATION A SOUMISSIONNER
Pour les importations de biens d'dquipe~ent, c'est
l'dtape ddcisive du cycle d'achats. Si les d6cisions prises
sont judicieuses et si les fournisseurs reçoivent des rensei-
gne.ents ad6quats, la transaction dvoluera probablement d'une
.anière satisfaisante. L'acheteur doit donc exa.iner avec
soin les points suivants
* La sp6cifi~ation doit être aussi co~plète que possible •
.../ ...

-304-
* les aodalitds rdgis8ant l'insp.ction doivent prdvoir
que celle-ci sera faite par le fournisseur, avec prdsentation
de certificats avant l'expddition, ou dans les locaux du
fournisseur par un agent ou un consultant agissant pour le
co.pte de l'acheteur.
* Il faut obtenir l'assurance d'une date de livraison
acceptable. Si la date de livraison.a U;-le i.portence ddcisi".,
1. contrat doit co~porter une disposition prdvoyant une garan-
tie ou le paiement de dommage-intdrête fixds d'avance pour
ddfaut de livraison à la date prdvue.
* Mode de ddtermination du prix. La meilleure _dthode
consiste probeble.3nt à indiquer un prix net expri~d dans la
Monnaie du paye de l'acheteur, mais ce n'est pae toujours
possible.
* le stade auquel les paiements sont dus. Parmi les
formules possibles figurent le paiement intd~ral contre docu-
ments d'expddition, le paiement intdgral après installation
et essai, ou un barème de paiements dchelonnds (par exemple,
25% à la commande, 50% à l'expddition et le solde 25% après
installation et œise en route satisfaisantes). Il faut spd-
cifier le moyen de paiement et la monnaie.
* Les conditions de livraison doivent être stipuldes
explicitement ddpart-usine ; F.O.S. (franco à bord), C.A.f.
(coOt, assurance, frêt), livrd et installd. Si l'achat est
effectud ddpart-usine ou f.O S., l'acheteur doit prdciser
le type de conditionnement, car les dommages survenus en
cours de route seront à sa charge. Il lui faudra s'occuper
lui-.ê.e du transport et des assurances, ce qui risque~d'êtr8
difficile, ou faire appel à un agent ou transitaire dans le
pays d'origine.
En tout dtat de cause, l'acheteur doit prdciser sur
l'invitation à soumissionner les responsabilitds en matière
de transport, de conditionnement, d'avaries, de perte, de
retard et d'assurance. Il ne s'ensuit pas ndcessairement
que les fournisseurs feront leurs offres dans les conditions
.../ ...

-305-
.noncdes par l'acheteur, mais celui-ci, doit au Moins prdciser
celles qu'il voudrait voir appliQ~er.
* La Question de la garantie doit être rdglde,
par exe~ple, au moyen de la clause suivante : "le fournisseur
devra garantir le bien d'équipement pour une durée d'un an
apr~s installation contre tout d6faut dO à la conception, .
1
aux .!t~riaux ou à la fabrication, ou contre le non-respect
j
des spdcifications de rendement, et il reMboursera à l'ache-
1
teur toutes les ddpenses qui en rdsulteraient". Cette pro-
tection entratnera des frais supplémentaires pour l'acheteur.
1"
* Sur son invitation à soumissionner, l'acheteur:
- indiquera si le soumissionnaire doit inclure dans son prix
1;
les frais de conditionnement, de transport et d'assurance,
ou les donner séparé~ent.
- pr6ciser s'il a besoin de pi~ces de rechange et, dans
1
1 •
l'affirmative, demandera au vendeur de lui indiquer quelles
,
, .
pièces il recommande et leurs prix,
- indiquera les services après-vente Qu'il désire et en
demandera le prix,
- prêcisera si le fournisseur doit as~urer la formation sur
place ou à l'étranger du personnel Qui utilisera le bien
d'dquipement et, dans l'affir.ative, demandera si ce service
entratne des frais supplémentaires,
- indiquera au cas où l'installation doit être effectuée par
le vendeur, si elle doit figurer dans le prix indiqud ou si
elle entratne des frais supplémentaires.
7°) EVALUATION DES OFFRES
Quand les fournisseurs sont invités à sou.issionner,
il faut soit leur envoyer des enveloppes spécialement impri-
mdes à cet effet, soit leur demander d'inscrire sur leur propre
enveloppe les mots "soumission" ou "Offre de prix". L'invita-
tion à soumissions. Toute soumission reçue après cette date
doit être retournée intacte à l'expéditeur avec une note
expliquant qu'elle est arrivé Bpr~s la date limite. Cette
.../ ...

date li.ite sera le -jour de décachetage-.
Les documents originaux et 18 bordereau des
soumissions doivent être signés par la parsonnB chargée de
décacheter les soumissions. L'acheteur lui-même ou un autre
membre du service des achats, d3it êt~e présent de manière
qu'il y ait toujours deux personnes qui assistent à l'ouver-
,
ture des soumissions.
1
i
Une fois les soumissions décachetées et leurs
1
!
caractéristiques consignées sur le bordereau, l'agent repré-
1
L
sentant le ministère ou le département qui a demandé le bien
l
r
d'équipement doit examiner les diverses offres, les comparer
l
1
aux spécificatio~s et indiquer les biens d'dquipement accep-
i
1
!
tables du point de vue technique, en motivant les préférences
i
tp
éventuelles. Il d~it indiquer le cas échéant pourquoi il
t
t,
rejette certaines soumissions. L'acheteur examine ensuite
l.
1
le rapport ainsi établi afin de déterminer l'offre dont le

~~
prix est le plus intéressant en vérifiant tous les points
énoncés plus haut SDUS la rubrique -invitation à soumissionner.
Ainsi l'acheteur détermine si les fournisseurs ont effective-
ment f3it des offres qui currespondent ex~ctement aux bes~ins
indiqués.
t1
t
Dans la pratique, il en sere rarement ainsi, parce
1
,
que la plupart des fabricants préfèrent établir leur offre
\\ .
j'
en fonction de leurs propres conditions de contrat, qui tendent
naturellement à favoriser le vendeur étranger. Les problèmes
l~.
qui se posent à ce staQe dépendent des circonstances de chaque
t
1
cas particulier. L'acheteur doit faire appel à sa propre
i•
expérience et à son bon sens. En général, si les conditions
1
i
demB~dées par le fournisseur ne sont pas trop lourdes, elles
\\
peuvent être acceptées. Si, par contre, l'acheteur estime que
certaines des propositions le désavantagent trop nettement,
il doit rechercher une solution transactionnelle avec le
fournisseur et discuter la question avec "l'acqu~reur- pour
déterMiner quel est le fournisseur dont l'offre est la plus
intéressante.
On peut alors préparer la cmmmande officielle. La
formule de commande doit être parfaitement claire et ne prêter
à aucune équivoque.
Il ne suffit pas de dire "Veuillez nous
fournir un tracteur agricole conformément à votre offre du 15
... / ...
..

.'
-307-
,-
Juillet·. Il eet indispensable d'indiquer les points suivants:
- dnoncd ddtailld des spdciftcations ;
- no.bre de tracteurs et prdcisions relatives aux
pièces de rechange, avec indication de tous les
prix ;
~
t
- modalitds prdvues pour l'inspection;
t-:
- date de livraison ;
lj
- prdcisions relatives à la garantie ;
1
- mode et date de paiement ;
- responsables du conditionnement, de l'expddition
l'
et des assurances ;
~ ,
1;
80 ) EXECUTION DU CONTRAT
Le contrat entre en vigueur une fois pessde la
{
co ••ande. L'acheteur a la responsabilité de 3'assurer que
les conditions du contrat sont respectées tant par son minis-
,
, -
tère que par le fournisseur.
.
Bien qu'on ne pUiSSR attendre de l'acheteur qu'il
~l
.?-'"
soit un spécialiste des questions juridiques, il doit avoir

une connaissance suffisante de la ldgisla: ion rdgissant 1~3
t·f
contrats pour pouvoir conduire la transaction et préparer les
t~
documents de manière à rdûuire ~u maximum les risques de
t
L
diffdrend. Il doit connattre les dispositions législatives
concernant la propridtd dee ~archandises, les relations avec
li
les agents, les garanties, les p.~tiques frauduleuses, ainsi
t
que les droits et obligations des parties à un contrat. Pour
1
i1
dviter tout litige, l'invitation à soumissionner et la commande
~t
officielle doivent préciser explicitement la nature et les
•~
conditions de la co••ande, ainsi que les modalit's exactes
de livraison et de paiement.
1-2 : La gestion des biens d'dquipement lourds
importés
i
121 L'entretien de l'~quipement et la gestion
t
des pi~ces de rechanges.
f.
Les objectifs des tehniques d'entretien
sont les suivants :
.../ ...

-3 û3-
* Prolonger la vie utile de l'~quipement. Ceci
est particulièrement importent dans les Etats d'Afrique
Noire francophone, étant donné la p~nurie de capitaux dont
ils souffr en t.
* Assurer le fonctionnement optimal des équipements
da production. Les Etats africains devraient viser à obtenir
un rendement maximum de leurs investissements.
r
*
\\
Faire en sorte Que tous les équipemen~soient
L i
immédiatement opérationnels en cas d'urgence, par exemple
t
les services de dépannage,
les services de secours, etc •••
l
1i
--- a)
Il importe évidemment, dans la poursuite des deux
t
t
premiers objectifs, de rechercher la rentallitité : l'entretien
1
f
devrait permettre de réduire le coût de production gl~bale.
1.
L'idée qui prévaut dans de nombreux pays aTr~cains et peut-
1
être dans certains pays développés, c'est que les problèmes
d'entretien exigent des solutions Qui relèvent essentiellement
t
i
de l'art de l'ingé~ieur ou de la technique. S'attacher ex~lu­
!
sivement à une politique fondée sur cette idée risque de
t:t
1
faire oublier les aspects économiques, administratifs et
t
organiques de l'entretien et de conduire à une mauvaise
t
! .
i
politique d'entretien.
Parmi les diverses conceptions et techniques propres
à
assurer un entretien satisfaisant, la première et la plus
1
i1
importante est l'entretien systématique. L'entretien préventif
.
comm{nce lors de la préparation des plans et de l'achat. L'étu-
i,
1
1
de des pannes répétées,
en vue d'en réduire la fréquence,
la
l
~
modification des plans ou du matériel ou des deux à la fois,
,
l'amélioration des conditions de travail et la formation
!
;
professionnelle du personnel d'entretien et de production sont
1
autant d'importantes mesures propres à assurer la prévantio~
i
de l'entretien une fois que l'équipement est entré dans la
l
phase d'exploitation.
t
i
Les travaux d'entretien que la préva~tion de l'entre-

l
tian ne peut éliminer doivent faire l'objet d'une planification.
t
1
... / ...
.. 1
~
'!'"
...~._,
'-

-;/U;J-
1
1 .,.
\\
-
b) L' organisetiol1 et 18 planif ication de l' entretie n
Seules une organisation et une planification
appropriées de l'entretien permattent de faire face aux
besoins de manière efficace et rationnelle. Dans beaucoup
de pays af=icains, de)déficiences en matière de r~paration
et d'entretien proviennent plus d'un d~faut de gestion que
d'un défaut de compétence technique.
Il n'est plus possible
de s'attaquer de front aux besoins de l'entretien, c'est-à-
dire en se bornant à utiliser les ressources mat~rielles du
service de r~paration et de la main d'oeuvre qualifiée, car
le volume des travaux d'entretien et de réparation augmente BU
point de les rendre trop dispendieux. Peu de pays africains
peuvent se permettre d'affecter à l'entretien et aux répara-
tions la main-d'oeuvre qualifiée et le capital nécessaire.
pour faire face à cette charge toujours croissante. Même s'il
existe une main-d,'oeuvre qualifiée et des capitaux pour l'en-
tretien il ne serait jamais possible, sans une organisation
appropriée, de parvenir au degré nécessaire d'efficacité et
d'utilisation du matériel de production. Il ne serait pas
possible non plus d'éviter des arrêts et des pannes mécaniques
imprévus.
Des mesures bien conçues d'organisation et de gestion
permettront, non seulement de réduire matériellement le volume
de l'entretien et des réparations ainSi que la consommation
de pièces de rechange, mais aussi de les répartir plus égale-
ment sur toute l'année et d'éviter ainsi les surcharges. L'en-
treprise/l'Etat pourra alors constituer une équipe d'entretien
capable d'absorber des tAches normales sans surcharges. Les
arrêts iMprévus seront grandement réduits.
--- c) La gestion des pièces de rechange
L'entreprise/Etat doit nécessairement disposer
d'un stock convenable et bien or~anisé de pièces de rechange(24) (
(24) Le besoin en pièces de rechange ne doit pas entraîner la
"cannibelisetion" de l'équipement, c'est-à-dire Que l'on prélè-
ve des pièces sur des machines pour servir de pièces de rechange
sur d'autres machines. C'est une destruct~an du capital e~ il
importe d'y renoncer.
... / ...

-310-
1
1
Un stock trop gr end est une charge pou~ l'Etat et iMmobilise
de pr~cieuses liquidit's ; un stock trop petit risque d'en-
1
tre!ner des arrêts dans la ~roduction et des pertes dven-
1
1
1
tuelleMent sup~rieures à la valeur du stock. Nombreux sont
les ~l~ments à considdrer lorsq~'il s'agit d'dvaluer le vo-
lume de stock.
Le plus important est de bien dquilibrer l'entretien
,
et d'evoir un programma d'entretien prdventif, qui, en rddui-
\\. ;
1
sant la consommation de pièces de rechange, diminue le volume
1
du stock. Cette planification permet en outre à l'Etat de dis-
poser de donn~es prdcieuses et de stocker les pièces de
rechange de façon plus rationnelle. En surveillant la situa-
tion des articles chers, l'Etat peut commander les pièces
suffisamment longtemps à l'avance de façon à pouvoir en
disposer au moment prdvu pour le remplacement. La deuxième
consid~ration est le coat des temps murts du matdriel, qui
1
peut devenir très dlevd si la pièce de rechange requise n'est
~.
pas disponible au moment voulu.
1
122 - Le renouvellement des biens d'dguipement
t
industriels
!
\\ .
Le renouvellement d'un bien d'dquipement est
J
l '
un important aspect de l'entretien.
1
!
Un choix se prdsente souvent entre la rdparation
~
1
ou le renouvellement (à neuf, en location ou d'occasion).
t
--- a) choix entre la rdparation et le renouvellement à neuf
l
Ce choix fait à un moment de la vie de l'dquipeœnt
exige un contrOle des coOts et des opdrations de calculs
systdmatiQ~es. Il importe donc de disposer d'une comptabilitd
bien tenue et de rdunir toutes les donn~es utilisables en
matière de prix de revient.
Les renseignements sur le coat de l'entretien
assurent une
gestion efficace. Ce coat doit englober non
~
seulement le coOt direct de la main d'oeuvre et du matdriel
1
i
,
affect~s aux opdrations proprement dites d'entretien et de
1
rdparations, mais aussi le coOt des temps morts intervenant
l
... / ...
~ lf

-311-
dans le fonctionnement du mat~riel, les pertes de production
et les dépenses qu'entraine l'obligation de remplacer les
installations et l'équipement avant la fin de leur vie normale.
La faible productivité et le coût des articles
défectueux rejetés pour cause d'entretien mêdiocre sont à
'.
considérer aussi comme él~ments importants du coat total de
,
l'entretien.
1
l,
--- b) Choix entre le louage contractuel de service
d'entretien et de la location d'équipement
r
* Le louage contractuel de service d'entretien est
un moyen pratique de faire face aux surcharges et aux grandes
rdvisions annuelles; il permet aussi d'obtenir un personnel
technique et un matériel spécialisé Que les E.A.N.F. eux-mêmes
\\ ;
1
ne peuvent se procurer.
,
1

\\
* La location d'équipement est particulièrement
~
utile pour ce qui est des travaux publics et des transports.
--- c) Choix entre le leasing et l'achat à neuf
* L'achat à neuf au comptant a pour avantage de
permettre à l'acheteur d'être propriétaire dès que le contrat
1
de vente est conclu et exécuté. Toutefois il a l'inconvénient
1 -
d'être t~ès coûteux. (25)
* Le leasing (location-bail) : le contrat de leasing
correspond à une innovation juridique. Il porte sur les inves-
tissements (matériel d'équipement) de durée moyenne (6 ans).
L'Etat bénéficiaire (E.B.) du contrat passe commande
auprès de l'industriel, fournisseur étranger de Son choix.
L'organisme qui finance (D.F.) l'opération, paie le fournisseur
(E.8.).utilise l'i~vestissement dont i l n'est pas propriétaire,
/
(25) La connaissance du rythme optim~l de renouvellement de
l'dquipement, c'est-à-dire la date de son déclassement doit
permettre un remplacement aisé et moins coûteux •
.../ ...
\\
1
J
~' t
,
i
~

-312-
pendalt une durde donnde (5 ou 6 ans) ~t paie des annuitds,
généralement trimestrielles déductibles fiscalement.
(E.S.)
doit généralement entretenir le matdriel.(O.F.), propridtaire
amortit l'investissement et perçoit les annuités. En fin de
..i
contrat (E.B.) a le possibilité d'acheter l'investissement
'J
pour une valeur résiduelle faible.
1:
Il est évident que les critères du louage de
1
services, de la location d'équipement et du renouvellement
t
1
à neuf ou d'occasion, doivent reposer en premier chef sur
des considérations économiques.
l'~.
II - La convention se Lomé: un exemple de coopération
1;
susceptibl~ promouvoir le commerce entre les Etats
africains francophones et les pays de la Communauté
Economique Européenne.
tl',
2-1) Historique de la Convention de Lomé
, -
1
t
L'histoire de cette convention Oui regroupe aut ur
~~
de la Communauté Economique Européenn~l'Afrique Noire indé-
pendante toute entière, les Cararbes et trois Iles du Paci-
fiq~e (26) remonte à bien avent cette gigantesque négociation.
I~ i>~t""},';'i,~Il
(26) Quarante Six Etats (Burundi, Cameroun, Empire Centra-
fricaine, Congo, Cdte-d'Ivoire, Dahomey, Gabon, Haute-Volta,
1
Ile Maurice, Madagascar, Mali, Maur~tanie, Niger, R~anda
1
Sénégal, Somalie, Tchad, Togo, Zaïre, Satswane, Gambie, Ghana
t
Kenya, Lesotho, Malavi, Nigeria, Ougnada, Sierra Leone, Swziland
~'
Tanzanie, Zambie, Bahamas, Barbade, Guyane, Grenade,
JamaIQue,
~
Trnité-Tobago, Fidji, Samoa et Tonga) .ont établi avec la
Communauté Economique Europdenne une coopération destinée à
accélêrer leur développement •
Cette accord signé à Lo~é (TOGO) le 28-2-1975 et qui
lie les partenaires jusqu'en 1980, est une coopération que
la plupart des observatèurs s'accordent à considérer comme
marquent le début de relations économiques nouvelles entre
pays industrialisés et non i~du6trialisés, basées sur le
"part ership " et ltégalité.
Voir en particulier les déclarations de MM; François
Xavier ORTOLI et de Claude CHEYSSON sur le caractère révolu-
tionnaire de la con~'ention de Lomé : Numéro sp~cial de la revue
ACP/CEE N° 31 MARS ~975.
..
.../ ...

-313-
Le Traité de Rome, instituant le marché commun européen
.
,
contenait déjà les premices du nouvel accord. C'est une
particularité de la Communauté Européenne: tout ce qu'elle
entreprend puise son inspiration dans le Traité signé à Rome
le 25 mars 1957 et dont un article (art. 235) prévoit même
18 possibilité de réaliser ce qui n'a pas été prévu dans le8
,
autr es pages.
i
Dans la quatrième partie de ce traité, les six
!
pays fondateurs de la CEE (Allemagne, Belgique, france,
Italie,
Luxembourg, Pays-Bas) convenaient d'associer à la CEE les
1
pays "entrep:enant avec eux des relations particulières".
~ .
Les "relations particulières" n'étaient que les iiens colo-
1.
niaux do~t on savait qu'ils allaient dispara1tre. Il s'agis-
l
sait alors de clarifier une situation juridique en étendant
à ces pays ~territoires non-européens le li~re-échange
1,.,
commercial institué à l'intérieur de la communauté européenne.
--- De 1958
1
à 1962 la CEE a ainsi progressivement unifié ses
1
t
rapports commerciaux avec une partie de l'Afrique (Afrique de
tl.
l'Ouest francophone) tout en lui accordant des aides finan-
&.
l
cières destinées à faciliter so~ développement. C'était
.~t
l'époque du 1er fond Européen de Développement, doté de 580
millions d'unités de compte.
\\'
--- Entre 1960 et 1962, la plupart des pays africains sont
f1
devenus indépendants et c'est évidemment à eux-mêmes Qu'il
t
est revenu de décider s'ils voulaient demeurer associés à
t
la CEE (à 6). Dix huit d'entre eux ont répondu positivement
~
en signant le 20 juillet 1963 la première convention d'Asso-
ciation de YaoundG au Cameroun. Ainsi naissaient les "E.A.H.A.",
c'est-à-dire les Etats Africains et Malgaches Associés. Ils
n'ont jamais été associés entre eux, mais l'habitude de traiter
ensemble avec la Communauté devait progressivement faire naltre
parmi ces pays une sorte de complicité de fait sur les grands
problèmes économiqwes mo~diaux.
.../ ...

La Convention de Yaoundé 1 (1963-1~68) maintenait entre
les Etats Africaine et Malgaches Associés et la Communauté
Economique Européenne une 2!!férence commerciale réciproque.
Elle instituait une aide financière de 730 millions d'unités
de compte, et pour la première fois,
des i~stitutions paritair~
chargées de gérer l'association.
1
i
1
La Convention de Yaoundé II quant à elle fut signée par
!
les mêmes EAMA et le 6 de la CEE en juillet 1969. Il Y avait
L
peu de différence entre la première et la deuxième convention
bien q~e l'on ait pu enregistrer à cette occasion l'apparition
t
d'un phénomène dont on allait abondamment reparler plus tard:
l'êrosiion des préférences douanières. Les 18 EAMA devaient
i
l.
compter avec des concurrents bénéficiant eux aussi de préfé-
rences ou ee réductions tarifaires: l'Est Africain pour
1.
commencer, ensuite les 91 pays sous-développés auxquels la
CEE a accordé le 1er juillet 1971 des préférences tarifaires
génêralisées pour tous les produits manufacturés et semi-finis,
sanS parler des réductions tarifaires du GATT (le Dillon Round
d'abord, puis le Kennedy Round en 1964), ni des suspensions
t1
,
de tarifs consentis unilatéralement par la CEE pour ménager
1
f
l'Indonésie, à la demande des Pays-Bas (huile de palme, café,
!
1
cacao) •
}
En outre, à mesure que les statistiques du commerce
international affluaient, on remarquait Que la suppression
1
î
de droits de douane n'avait pas une influence exceptionnelle
sur les courants d'échanges et Qu'elle n'apportait guère de
tt
!
solution aux fluctuations de cours de matières premières dont
f\\
l'instabilité menaçait à chaque instant les plans de dévelop-
pement des pays exportateurs.
Cette double constatation avait déjà trouvé des
premi~res réponses timide~ da~s la Convention de Yaoundé II.
Celle-ci prévoyait en effet des aides à la promotion commer-
ciale (participation a~X foires et expositions) des produits
des Etats Africains et Malgaches Associés, et des "aides
exceptionnelles" d~llt le Sénégal, notamment, a bdné f icié
lorsque ses recettes de l'arachide Qui fait 80% de sa richesse
se sort brutalement effo~dlé8S. Ces diffd~entes aides étE ent
.../ ...

-315-
1
inscrites dans le 3ème Fonds Européen de Développement doté
1
,
de 900 Millions d'unités de compte.
~
L'ADHESION BRITANNIQUE A LA COMMUNAUTE
1
"
ECONOMIQUE EUROPENNE
i,
r-
i
La deuxième Convention de Yaoundé n'était pas
encore ratifiée que les "six", au sommet de la Haye (2-12-1969),
donnaient le feu vert à la reprise des négociations pour
L
t
l'adhésion du Royaume-Uni à la CEE.
Il devenait évident, dès
l
ce moment que Yaoundé II serait la dernière convention du
genre et qu'il faudrait revoir le cas des pays du Common~ealth.
1
Quatre mois après la signature du traité d'adhésion du Royaume-
t
Uni à la CEE (22 Janvier 1972), les EAMA ~e réunissaient en
Mauritanie (avril 1972) pour décider de participer, avec le
1
commonwealth, aux futures négociations élargissant l'asso-
ciation. A Londres, pendant ce temps,
les pays du Commonwealth
étaient plus hésitants : ils connaissaient mal la nature de
cette association fréquemment critiquée dans le Tier Monde.
t
Ces "tergiversations" devaient durer plus d'un an. En février
1
~
1
1973, une conférence de la Commission Economique pour l'Afrique
t
!
de l'ONU, convoquée à Accra pour débattre de cette question
allait jusqu'à retirer le sujet de son ordre du jour.
C'est enfin en mai 1973, à Abidjan, que pour la
!
première fois les ministres du commerce des pays africains
i~
ont exprimés leur intérêt (confirmé deux semaines plus tard
1
;
au Sommet de l'Organisation de l'Unité Africaine à Addis-Abéba)
pour une négociation "de blo~ à bloc" avec la Communauté
Economique Européenne.
2-2) Le Contenu de la nouvelle convention
La nouvelle convention comprend essentiellement cinq
grands points:
(a) la coopération commerciale,
(b) les recettes
prov enan t de l' expor ta t ion des produ i ts de bas e,
(c) la coo-
pl:h ati on indus tr i elle,
(d) la coopér ation f inanci èr e et
technique,
(e) les dispositions relatives à l'établissement
... / ...

-316-
et aux .ouvements de capitaux.
Toutefois pour les besoins de notre analyse nous
n'dtudierons que les deux premiers points.
1,
221 La coopdration co~merciale
1..
Îl,
ARTICLE 1
1
i
Dans le domaine de la coopdretion commerciale,
1
l'objectif de la pr~sente convention est de promouvoir les
dchanges entre les parties contractantes, en tenant co~pte
L
de leurs niveaux da ddveloppement respectifs et, en particu-
1
lier, de la ndcessitê d'assurer des avantages supplêmentaires
a~x d~hanges commerciaux des Etats ACP, en vue d'accêlérer
i
le rythme de croissance de leur commerce et d'améliorer les
l '
conditions d'accès de leurs produits au marché de le Commu-
nautê Economique Europêenne, ci-après dênommée, "Co.munautê",
1
de façon à assurer un meilleur êquilibre dans les dchanges
j
commerciaux des parties contractantes.
A cette fin,
les parties contractantes mettent en
1.
oeuvre les chapitres 1 et 2 de ce titre.
2211 - Rêgime des échanges
ARTICLE 2
L
1) Les produits originaires des Etats ACP sant admis à l'impor-
f
tion dans la Communauté en exemption de droits de douane ~t de
t
taxes d'effet dguivalent, sans que le traitement rêservé à ces
f
produits puisse être plus favorable que celui que les Etats
t:,
~embres s'accordent entre eux.
Toutefois, pour l'application du premier alinéa, les
1.
dispositions transitoires en vigueur relatives aux droits de
do uane rdsiduels et aux tax es d'effet équivalent rés ul tallt de
l'application des articles 32, 36 et 59 de l'acte relatif aux
1
conditions d'adhêsion et aux adaptations des traités, ne sont
l
pas applicables.
1
j
~
2)- a) les produits originaires des Etats ACP :
11
- dnumdrds à la liste de l'annexe II du traitê lorsqu'ilS font
i
l'objet d'une organisation commune des marchés au sens de
\\
l'article 40 du traitê,
- soumis, à l'im~ortation dans la Communauté, à une réglemen-
tation spdcifique introduite comme conséquence de la mise en
oeuvre de la politique agricole commune,
sont importés dans la Communauté, par dérogation au régime géné-
ral en vigueur à l'égard des pays tiers, selon les dispositions
suivantes :
i) sont admis en exemption des droits de douane les produits
pour lesquels les dispositions communautaires en vigueur au
.oment de l'importatio~ ne prêvoient, outre des droits de douane
l'application d'aucune autre mesure concernant leur i~portation :
ii) pour les produits autres que ceux visês sous i), la Commu-
neutê prend les mesures nêcessaires pour assurer, en règle
gdnêrale, un rêgime plus favorables que le régime gén~ral appli-
... / ...

-31ï-
ceble aux mêmes produits orlglnaires des peye tiers béné-
ficient de la clause de la nation la plus favorisée.
b) Ce régime entre en vigueur en même temps que le présente
convention et reste applicable pour toute la durée de celle-ci
Toutefois, si la Communauté, au cours de l'applica-
tion de le présente convention,
- soumet un ou plusieurs produits à une organisation commune
de merché ou à une régleme~tation spécifique comme conséquence
1
de la mise en oeuvre de la politique agricole commune, elle se
j
réserve d'adapter, après consultation au sein du Conseil des
1
~lnistres, le régime d'importation de ces produits originaires
des Etats ACP. Dans ce cas, le paragraphe 2 sous a) est appli-
cab le ;
- modifie une organisation commune des marchés ou une régle-
f:
mentation spécifique introduite comme conséquence de la mise en
oeuvre de la politique agricole com~une ; elle se réserve,
après consultation au sein du Conseil des ~'1i 'istres, de modi-
fier le régime fixé pour les produits originaires au profit
des Etets ACP. Dans ce cas, la Communauté s'engage à maintenir
au profit des produits originaires des Etats ACP un avantage
compareole à celui dont ils b~néficiaient précédemment par
, ,
rapport aux produits originaires des pays tiers bénéficiant
j
de la clause de la nation la plus favorisée.
.
ARTICLE 3
t
1 - La Communauté n'applique pas à l'importation des produits
t
originaires des Etats ACP de restrictions Quantitatives ni de
f
mesures d'effet équivalent autres Que celles que les Etats
t.
me.bres appliq~ent entre eux.
f~
2 - Toutefois, le paragraphe 1 ne préjuge pas du régime d'impor-
tation réserv' aux produits visés à l'article 2 paragraphe 2
sous a) premier tiret.
La Communauté informe les Etats ACP de l'élimination
de restrictions Quantitatives résiduelles concernant ces
produi te.
3 - Le présent article ne préjuge pas du traitement que la
1
Communauté réserve à certains produits en application d'accords
.
mondiaux sur ces produits dont la Communauté et les Etats ACP
~
intéressés sont signataires.
~
ARTICLE 4
Aucune disposition-de la présente convention ne fait
obstacle aux interdictions ou restrictions d'importation,
d'exportation ou de transit justifiées par des raisons de mora-
lité publique, d'ordre public, de sécurité publique, de protec-
tion de la santé et de la vie des personnes et des animaux ou
de préservation des végétaux, de protection des trésors natio-
naux ayant une valeur artistique, historique ou archéologique
ou de protection de la propriété industrielle et commerciale.
Toutefois, ces interdictions ou restrictions ne doi-
vent constituer ni un moyen de discrimination arbitraire, ni
une restriction déguisée eu commerce.
.../ ...

-318-
ARTI CLE 5
1 - Si les masures, nouvelles ou stipulées dans le cadre des
progra•• es de rapprochement des législations et r'glementations
que la Communauté a arrêtés aux fins d'améliorer la circulation
des marchandises, risquent d'affecter les intérêts d'un ou
plusieurs Etats ACP, la Communauté en informe, avant leur
adoption, les Etats ACP par l'intermédiaire du Conseil des
ministres.
Afin de permettre à le Cummunauté de prendre en
considération les intétrêts des Etats ACP concernés, des
consultations ont lieu à la demande de ces derniers en vue
d'aboutlr à une solution satisfaisante.
ARTICLE 6
1 -
Lorsque les réglementations existantes de la Communauté,
prises aux fins de faciliter la circulation des marchandises,
ou leur interprétation, leur application, ou la mise en oeuvre
de leurs modalités affectent les intérêts d'un ou plusieurs
Etats ACP, des consultations ont lieu à la demande de cos
derniers, en vue d'aboutir à une solution setisfaisante.
1
2 - En vue de trouver une solution satisfaisante, les Etats
ACP peuvent également évoquer au sein du Conseil des Ministres
1.
d'autres difficultés relatives à la circulation des marchandises
qui rés~lteraient de mesures prises ou prévues par les Etats
melRbr es .
Les Institutions compétentes de la Communauté infor-
ment, dans la plus large mesure possible, le Conseil des minis-
tres de telles mesures.
ARTICLE 7
1 - Compte tenu des nécessitds actuelles de leur développement,
les Etats ACP ne seront pas tenus de souscrire, pendant la
durée de la présente convention, en ce qui co~cerne l'importa-
tion de produits originaires de la Communauté, à des obligations
correspondant aux engagements pris par la Cummunauté, en vertu
du présent chapitre, à l'égard de l'importation des produits
o~iginaires des Etats ACP.
2 - a) Dans le cadre de leurs échanges avec la Communauté, les
Etats ACP n'exercent aucu~e discrimination entre les Etats
membres et accordent à la Communauté un traitement non moins
favoraale que le régime de la nation la plus favorisée.
b) le traitement de la nation la plus favorisée auquel il
est fait référence sous a) ne s'applique pas aux relations
économiques et commerciales entre les Etats ACP ou entre un
ou plusieurs Etats ACP et d'autres pays en voie de développement
ARTICLE 8
Chaque partie contractante communique son tarif
douanier au Conseil des ministres dans un délai de trois mois
à compter de l'entrée en vigueur
de la présente convention.
Elle communique également les modifications ultérieures de ce
tarif au fur et à mesure de leur intervention.
... / ...
....r;;

ARTICLE 9
1 - La notion de "produits originaires" aux fins de l'appli-
cation du présent.~hapitre et les méthodes de coopération
8dministrativery~relativessont définies au protocole nO 1.
2 - Le Conseil des ministres peut arrêter toutes ~odifications
au protocole nO 1.
3 - Lorsque, pour un produit donné, la notion de "produits
originaires" n'est pas encore définie en application des
paragraphes 1 ou 2, chaque partie contractante continue à
appliquer sa propre réglementation.
ARTICLE 10
1
1 - Si l'application du présent chapitre entraI ne des pertur-
i :.
l
bations sérieuses dans un secteur de l'activité économique de
1
la Communauté ou d'un ou plusieurs Etats membres, ou compromet
r
leur stabilité financi~re extérieure, ou si des difficultés
surgisse~t, qui risquent d'entraîner la détérioration d'un
secteur d'activité d'une région de la Communauté, celle-ci
peut prendre ou autoriser l'Etat membre intéressé à prendre
les mesures de sauvegarde nécessaires. Ces mesures ainsi que
leurs modalités d'application sont notifiées sans délai au
Î
Conseil des ministres.
t .
2 - Pour l'application du paragraphe 1 doivent être choisies
par priorité les mesures qui apportent le minimum de pertur-
bations dans le commerce entre les parties contractantes et
dans la réalisation des objectifs de la présente convention.
Ces mesures ne doivent pas excéder la portée strictement indis-
pensable pour remédier aux difficultés qui se sont manifestées.
ARTICLE 11
Aux fins d'assurer l'application efficace des dispo-
sitions de la convention dans le domaine de la coopération
commerciale, les parties contractantes conviennent de s'infor-
mer et de se consulter mutuellement.
,
Des consultations ont lieu, à la demande de la
Communauté ou des Etats ACP et dans les conditions prévues
!
par les r~gles de procédure figurant à l'article 74, notamment
,
dans les cas suivants :
1
1
1 - Lorsque les parties contractantes envisagent de prendre
i
des mesures commerciales affectant les intérêts d'une ou plu-
sieurs autres parties contractantes dans le cadre de cette
convention, elle doivent en informer le Conseil des ministres.
Des consultations ont lieu à la demande des parties contrac-
tantes intéressées afin de prendre en considération leurs
intérêts respectifs.
2 - Lorsque la Communauté envisage de conclure un accord préfé-
rentiel, elle en informe les Etats ACP. Des consultations ont
lieu, à la demande des Etats ACP, en vue de sauvegarder leurs
intérêts.
3 - Lorsque la Communauté ou les Etats membres prennent des
mesures de sauvegarde, en conformité avec l'article 10, des
consultations peuvent avoir lieu au sein du Conseil des minis-
tres au sujet de ces mesures, à la demande des parties contrac-
tantes intéressées, notamment en vue d'assurer le respe t de. ~
l'article 10 paragraphe 2.
c.~,·
t'
- ,,'
~,
:?
rr
\\'
~
~
I~
(\\l/','
~r~J-Y

-320-
1
4 - Si, au cours de la dur~e d'application de la prêsente
1
convention,
les Etats ACP estiment que les produits agricoles
visés à l'article 2 paragraphe 2 so~s a), autres Que ceux
faisant l'objet d'un régime particulier,
justifient le béné-
fice d'un tel régime, das consultations peuvent avoir lieu au
1
sein du Conseil des ministres.
:~
2212 -
i
Promotion commerciale

ARTICLE 12
En vue d'atteindre les objectifs qu'elles se sont
assignés en matière de coopération commerciale et industrielle,
t;
les parties contractantes mettent en oeuvre d9s actions de
,
promotion commerciale Qui ont pour objet d'aider les Etats
ACP à tirer le meilleur profit du Titre l
et du Titre III et
à participer dans les meilleures conditions au marché de la
Communauté et aux marchés régionaux et internationaux.
ARTICLE 13
Les actions de promotion commerciale prévues à
l'article 12 concernent notamment:
a)
-
l'amélioration des structures et des méthodes de travail
des organismes, services ou entreprises concourant au dévelop-
pement du commerce extérieur des Etats ACP ou la création de
tels orga~ismes, services ou entreprises ;
b) -
la formation ou le perfectionnement professionnel de
techniciens du commerce extérieur et de la promotion commerciale
c) - la participation des Etats ACP à des foires,
exposit_ons
spécielisé*Jde caractère international et l'organisation de
,
manifestations commerciales ;
1
d) -
l'amélioration de la coopération entre les opérateurs
t
économiques des Etats membres et des Etats ACP, et la création
1
l
de structures de liaison propres à favoriser cette coopération
\\
e) - la réalisation et l'exploitation d'êtudes et d'enquêtes
i1
de marchés et de "marketing" ;
!
,
f) - la réalisation et la diffusio~, sous diverses formes, de
t
1
l'information commerciale dans la Communauté et dans les Etats
i
ACP en vue du développement des échanges commerciaux.
1
ARTIC.LE 14
Les dema~es de financement d'actions de promotion
fl
commerciale sont présentées à la Com~unauté par un ou plusieurs
Etats ACP dans les conditions prévues au Titre IV.
ARTICLE 15
La Communau~participe,
dans les conditions prévues
au Titre IV et au protocole nO 2, au financement des actions
de promotion commerciale propres à promouvoir le développement
ees exportations des Etats ACP.
.../ ...
.
.

-321-
222 Les recettes provenant de l'exportation
de produits de base.
2221
Stabilisation des recettes d'exportation
ARTICLE 16
Dans le but de remddier aux effets néfastes de l'ins-
tabilité des recettes d'exportation et de pe~mettre ainsi aux
Etets ACP d'assurer la stabilitd, la rentabilité et la crois-
sance co~tinue de leurs ~conomies, la Communauté met en oeuvre
j
un systè.e visant à garantir la stabilisation des recettes
,1
1
provenant de l'exportation, par les Etets ACP vers le Communau-
L
té, de certains des produits dont leurs écoîomies dépendent
et qui sont affectés par des fluctuations des prix et/ou des
f.
quantités.
ARTICLE 17
1 - Les recettes d'exportation bén~ficiant du système de
stabilisation sont celles qui proviennent des exportations,
par les Etats ACP à destination de la Communauté, des produits
dnu.drds dans 18 liste suivante, établie en tenant compte de
facteurs tels que l'emploi, la détérioration des termes de
1 :
1
l'échange entre la Communauté et l'Etat ACP intéressé, le
(
niveau de développement de l'Etat concerné ainsi que des diffi-
i
,
cultds particulières des Etats ACP les moins développ~s,
i
enclavés ou insulaires, visés à l'article 24 :
t
(.
a - Produits de l'arachide
i
..
aa) arachides en coques ou décortiquées
t:
ab) huile d'arachide
t
BC) tourteaux d'arachide
b - Produits du cacao
1
~caëao en fèves
bb) pate de cacao
,
bc) beurre de cacao
1
1
c - Produits du café
)
~
ca) caf~ vert ou torréfié
cf) extraits ou essences de café
d - Produits du coton
da) coton-ën-mêSSe
db) linter de coton
e - Produits du coco
~oix de coco
eb) coprah
ec) huile de coco
ed) tourteaux de noix de coco
f
-
Produits du palmier et du palmiste
fe) huile de palme
fb) huile de palmiste
fe) tourteaux de palmiste
fd) noix de palmiste
9 - Cuirs et
eaux
ga
peaux brutes
gb
cuirs et peaux de bovins
gc) peaux d'ovins
gd) peaux de caprins
h - Produits du bois
ha) bois bruts
.../ ...

-322-
hb) bois siLplement dquarri~
hc) bois simplement scids longitudinalement
l
-
Bananes fralches
k
Thé
-
1 - ~al brut
• - Minerai de fer
Minerais de fer et pyrites de fer grilldes.
Les statistiques retenues pOur la mise en oeuvre
du système sont celles qui résultent du recoupement des statis-
tiques de la Communauté at des Etats ACP, compte tenu des
valeurs rOB.
Le Systè~e est mis en oeuvre pour les produits
dnumdrds ci-dessus :
a) qui s~nt mis à le consommation dans la Communauté, ou
b) qui y sont placds sous le rdgime de perfectionnement actif,
en vue de leur transformation.
2 - Le~stème s'applique aux recettes d'un Etat ACP Qui pro-
viennent de l'exportation des produits dnumdrds au paragraphe 1
si, pendant l'annde prdcédent l'année d'application, les re-
cettes provenant de l'exportation du ou des produits vers toutes
les destinations ont représenté au mûins 7,5% de ses recettes
d'exportation de bie~s totales; toutefois, pour le sisal, ce
, ,
pourcentage est de 5%. Pour les Etats ACP les moins développés,
enclevds ou insulaires visds à l'article 24, le pourcentage est
de 2,5%.
3 - Toutefois, si 12 mois ~u plus tôt après l'entrde en v~gueur
de la prêsente convention, un ou plusieur , produits qui fl..;f
sont pas dnuϐrds
dans la liste figurant au paragraphe 1 mais
dont l'êconoœie d'un ou plusieurs Etets ACP dépend dans une
mesure considdrable sont affectds par des fluctuations impor-
tantes,
le Conseil des ministres peut dêcider de l'inclusion
de ce ou ces produits dans cette liste, sans prdjudice de
l'article 18 paragraphe 1.
4 - Pour certains cas particuliers, le système s'applique aux
exportations des produits en question quelle Qu'en soit la
destination.
5 - Les Etats ACP concernés certifient Que les produits auxquels
s'applique le système de stabilisation sont originaires de leur
terr i to ir e.
ARTICLE 18
1 - Aux fins prdcisdes à l'article 16, la Communauté affecte
au système de stabilisation pour la durée de la prdsente con-
vention, un _,!ontant global de 375 mi Ilions d' uni t~s de compt!
destiné à couvrir l'ensemble de ses engageme~ts dans le cadre
dudit système. Ce montant est idré par la Commission des Commu-
.!:!!,uttls europi:1ennes, ci-après d nOlDmée "Commission".
2 - Ce montant global est divisd en cinq tranches annuelles
égales. En tant que . • besoin, le Conseil des ministres peut
autoriser chaque annde, sauf la dernière,
l'utilisation anti-
cipde d'un .aximum de 20% de la tranche de l'année Suivante •
. ../ ...
,

-323-
3 - Tout reliquat subsistant à la fin de chacune des quatre
premières anndes d'application de la prdsente convention est
report' de droit à l'annde suivante.
-,·t 1
- t 1
4 - Sur la base du rapport que la Commission lui soumet, le
l '
Conseil des ministres peut réduire le montant des transferts
~'
à effectuer en vertu du système de stabilisation.
5 - Avallt l'expiration de la présente convention, le Conseil
des ministres décide de l'affectation d'éventuels reliquats
du montant global visé au pa~agraphe A, ainsi que des condi-
1
tions d'affectation des montants restant à verser par les
,1
Etats ACP en vertu de l'article 21 après l'expiration de la
présente convention.
AR TI CLE 19
1"
1 - Pour la mise en oeuvre du système de stabilisation, un
niveeu de référence est calculé pour chaque Etat ACP et pour
chaque produit.
Ce niveau de référence correspond à la ~oyenne des
recettes d'exportation au cOurs des quatre années précédant
chaque année d'application.
1:
2 - Un Etet ACP est en droit de demander un transfert financier
i
si, sur la base des résultats d'une année calendaire, ses
:
recettes effectives, telles qu'elles sont visées à l'article
~
t
17 et qui proviennent de l'exportation vers la Communauté de
t
chacun des produits considérés individuellement, sont infdrieure
d'au moins 7,5% au niveau de référence.

[ J
pourcentage e~~ de
2,5% pour les Etats ACP les moins développés, enclavés ou
inSulaires visés à l'article 24.
t
3 - La demande de l'Etet ACP concerné est adressée à la Commis-
1: ;.'
sion qui l'examine dans le cadre du volume des ressources
$.
disponibles.
La différence entre le niveau de référence et les
recettes effectives constitue la base du transfert.
I,i
4 - Toutefois,
a) si l'examen de la demande, auquel la Commission procède en
liaison avec l'Etat ACP concerné, fait appara1tre Que la baisse
1.
des recettes provenant de l'exportation des produits en Question
~-
~
vers la Communauté œt le conséquence d'une politique co~mer­
ciale de l'Etat ACP concerné affectant particulièrement les
exportations vers la Communauté dans un senS défavorable, le
demande n'est pas recevable;
b) si l'examen de l'évolution des exportations totales dans
l'Etat ACP demandeur fait appareltre des changements importants
des consultations ont lieu entre la Commission et l'Etat deman-
deur pour déterminer si, et dans Quelle mesure, ces changements
sont de nature à avoir des incidences sur le montant du trans-
fer t.
5 - En dehors du ca~ visé au paragraphe 4 sous a); la Commis-
sion établit un projet de décision de transfert en liaison avec
l'Etat ACP demandeur.
...
•.
/ ...
i
~,. '
p-

-324-
1
6 - Toutes les dispositions sont prise~ pour assurer un
transfert rapide, notamment au ~oyen d'avances en principe
1
"
s elRestr ielles.
ARTICLE 20
L'utilisation des-rëSsources est d~cid~e par l'Etet
AC P bé nd f icie ire. Il info rme· annuellemen t la ::omllission de
l'utilisation qu'il a donn~e aux ressources transf~rées.
ARTICLE 21
1 - Les Montants tranSfir~s ne portent pas int~rêt.
2 - Les Etats ACP qui ont b~n~fici~ de transferts contribuent,
L
dans les cinq ans suivent l'attribution de chaque transfert,
à
la reconstitution des re~ources mises à la disposition du
1
.
syst~me per la Communaut~.
1
3 - Chaque Etat ACP contribue à cette reconstitution lorsqu'il
~
est constaté que l'~volution de ses recettes d'exportation le
!
permet.
!
A cet effet, la Commission détermine, pour chaque
l
enn~e et pour chaque produit, et dans les conditions visées
l.
à
l'article 17 paragraphe 1, si
- La valeur unitaire des exportations est sup~rieure à la
valeur unitaire de r~f~rence,
- la quantité effectivement eXport~e vers la Communaut~ est
au moins égale à la qU8ntit~ de référence.
1
Si ces deux conditions sont remnlies simultan~~~nt,
1
l'Etat ACP bén~ficiaire reverse au systèm~, dans la limite des
t
transferts dont il a b~n~ficié, un montant égal à la quantit~
1
1
de référence multipliée par la différence entre la valeur uni-
L
taire de référence et la valeur unitaire effective
j
l-
4 - Si, à l'expiration du délai de cinq ans mentionné au para-
graphe 2, la reconstitution totale n'estpes intervenue, le
Conseil des ministres, prenant en consid~ration notamment la
I
situation et les perspectives de la balance des paiements, des
r~serves de change et de l'endettement extérieur des Etats ACP
i
concernés, peut décider
- la reconstitution totale ou partielle, immédiate ou ~chelonn~e
~1
des montants à recouvrer, ou
1
1
- l'abandon de la créance.
l
5 - Les paragraphes 2, 3 et 4 ne s'appliquent pas aux Etats
ACP énumérés à l'article 48, paragraphe 2.
ARTICLE 22
Chaque transfert donne lieu à la conclusion d'une
"convention de transfert" entre le Commission et l'Etat ACP
concerné.
.../ ...
,

-325-
ARTICLE 23
1 - En vue de garantir u~ fonctionnement efficace et rapide
du système de stabilisation, une coopération statistique et
douanière est instituée entre la Communauté et les Etats ACP.
Les modalités de cette coopération sont définies par le Con-
seil des ministres.
1
2 - Les Etats ACP et la Commission arrêtent d'un commun accord
i
toute mesure pratique facilitant l'échange des informations
l
,
nécessaires et la présentation des demandes de transfert,
1
notamment par l' établ issement d'un formulair e de deloa;,de de
1
i
transfert.
l~
ARTICLE 24
f
j
Les Etata ACP les moins développés, enclavés ou
t
insulaires visés à l'article 17 paragraphes 1 et 2 et à l'ar-
l'
ticle 19 paragraphe 2 sont les suivants:
- Bahamas
- Malawi
1
- Barbade
- Mali
1 f
- Botswana
- Mauritanie
- Burundi
- Niger
- Dahomey
- Ouga~da
1.
- Ethiopie
- République Centrafricaine
Fidji
Rwanda
- Gambie
- Samoa occidentales
- Granade
- Somalie
t
- Guinée
- Soudan
1
- Guinée Bissau
- Swazila. d
- Guinée Equatoriale
- Tanzanie

- Haute-Volta
- Tchad
f
- Ile Maurice
- Togo
h
J
Jamalque
Tonga
Lesotho
Trinité et Tobago
- Madagascar
- Zambie
1
~
*
*
*
En instituant un système stabilisation des recettes
d'exportation des Etats Africains en particulier, la convention
de Lomé introduit une innovation majeure dans les relations
dconomiQues internationales. En effet, si l'on met à part le
système de financement compensatoire du Fonds Monétaire
1
International, dont la finalité et les modalités sont, au
demeurant, très substantiellement différentes du système de
stabilisation négocié par la com~unauté économique européenne
1
et les Etats ACP (Afrique, Caraïbe, Pacifique), c'est la
.../ ...
~

-326-
l
1 1
1
premi~re fois que des pays industrialis~s et des pays
sous-ddveloppda exportateurs de produits de base s'entendent
1
pour .ettre sur pied un systàme destind à garantir à ces
:1
derniers un certain niveau de recettes d'exportation en
"
soustrayant celles-ci aux fluctuations qu'elles subissent
normalement du fait du jeu des marchés, du œonopole des
1
socidt~s internationales dans la distribution des produits
j
et des 8l~as de la production.
i-
l '
,
L'on ne saurait assez souligner la portde politique
considdrable de cet ~ldment qui apporte une première réponse
pratique, fût-elle partielle, à un ordre de prdoccupations
qui, depuis des ddcennies, empêchent l'dpanouissement des
relations harœonieusea et dquilibrdes entre ceux qui produi-
sent les matières premières et ceux qui les utilisent.
l,
-0-0-0-0-0-0-0-0-
~t
1

t
-327-
CONCLUSION GENERALE
Les march~s africains sont très faibles si nous
tenons compte d~ pouvoir d'achat très limité des consommateurs.
1
~
Toutefois, pour les producteurs de biens d'équipement qui ont
"
~tudiê et p~n~tré le continent, i l existe en Afrique Noire
{
;
francophone un m3rch~ très int~ressant car même si les d~penses
unitaires sont faibles,
il s'agit souvent de population consi-
d~rable repr~sentant globalement un volume qui peut-être ~norme.
•t _
l
Il y aura à l'avenir une demande accrue de biens d'~quipement
t
lourds
(tracteurs, appareils de ma~utention.•• ) et légers
(appareils électroménagers, machine à coudre ••• ) car ce march~
dépend de la croissance des Etats d'Afrique Noire Francophone
et celle-ci ne fait que commencer.
La pén~tration du march~ africain et d'une manière
générale l'introduction dans un march~ ~tranger se fait par
étape successive: l'exportation, la participation avec une
soci~té africaine et l'implantation directe.
Pour beaucoup
1
de soci~t~s internationales, le stratégie de p~nétratior en
1
Afrique Noire Francophone consiste
t
à
exporter (le temps de se
1
1
familiariser avec le nouveau march~), puis travaillent en
1
t
participation (avec un partenaire africain ou avec un autre
!
partenaire étranger) pour~épartir les risques de p~nétration
(politiques, com~erciaux), et lorsque leurs activités ont
!
pris une certaine ampleur, en viennent à investir directement
,
pour mieux satisfaire la clientèle et b~néficier des mêmes
t,
avantages que la concurrence locale et étrangère en Afrique.
~t
L'investisseur étranger ne devrait d~cider d'entrer
1
l
dans le marché africain que lorsque les possibilit~s offertes
par celui-ci semblent attrayantes par rapport à celui Que lui
offre son marché domestique, et qu'elle dispose de ressources
suffisantes pour poursuivre des activités de marketing à
l'~tranger.
Les soci~tés étrangères ayant des activit~s dans
les Etats d'Afrique Noire Francophone y utilisent souve~t une
politique commerciale très semblable à celle de la sociét~-mère.
La politique comm3rciale utilisée pour vendre des produits
d'~quipement n'implique pas de nouveaux principes par rapport
... / ...

-328-
au lia: keting domestique; nuüs mérite, n~~nmoins une attc -ltion
particulière pour la raison essentielle tenant au haut niveau
de risques et d'incertitude q~lelle entralne par suite du
!
carect~re étranger de la culture négro-africaine pour le ven-
1
i
deur occidental.
'1
r
<
1
Réaliser des affaires dans les Etats d'Afrique Noire
r;.
Francophone nécessite que l'on se familiarise avec les envi-
ronnements économiques, politiques, psychologiques et com.er-
ciaux extrêmement différents. La vente en Afrique Noire
L
,
Francophone est très coûteuse à l'entreprise étrang~re et les
résultats sont très aléatoires, d'ou la nécessité de passer
~
par l'intermédiaire d'un agent (de préférence exclusif) con-
1
1
naissant bien le marché africain.
La stratégie commerciale des sociétés internationales
1

dans les Etats africains doit être conçue non seulement dans
l.
le but de vendre plus mais essentiellement po~r apporter à la
clientèle africaine un service qui tend à se rapprocher de
1
celui dont dispose le client européen car à l'heure actuelle
1
une évolution se fait nettement sentir dans la mentalité des
i
}
t
1
utilisateurs africains.
t~
La balance des relations commerciales Afrique Noire
f·t
Fra~cophone - Pays Industrialisés révèle Que l'essentiel du
1
i
commerce des pays africains est fait par les pays industria-
î
lisés, tandis Que les pays développés (C.E.E.) font environ
!
80% de leur commerce entre eux et seulement 15% avec les pays
africains; la situation est inverse pour les pays africains
1
1
i
Qui font 80% de leur commerce avec les pays industrialisés
t1
(76% avec la CEE).
1
t
~
Le commerce Afrique-Europe (échange de produits
agricoles contre des biens d'équipement) peut se développer

davantage et chacun des partenaires peut y tirer un profit
car des accords de commercialisation existent (convention de
Lomé) et autorisent la libre circulation des marchandises à
l'intérieur de la Communauté Economique Européenne élargie
aux Pays Africains, des CaraIbes et du Pacifique (A.C.P.).
Toutefois des éléments ee blocage dOs notamment aux sociétés
internationales (~onopole dans les circuits de distribution
des produite échangés), existent et rendent à l'heure actuelle
ce commerce très inégal et aberrant.
.../ ...

-329-
Dès lors, il se pose la Questiun de savoir jusqu'à
quel point les Etats d'Afrique Noire ~rancophone, partant
d'une situation de dépendance vis-à-vis des ~conomies déve-
loppées, peuvent devenir un partenaire à part entière et se
d~velopper selon leurs propres conditions et demeurer en
1"
même temps intégrés à l'économie mondiale actuelle. Même
J11
s'ils r~ussissent par exemple en élevant et en stabilisant
j
les prix des produits agricoles ils peuvent toujours rester
1
largement sous-développés dans la mesure où ils restent des
f~
économies extraverties parce qu'ils ont continuellement
l~
besoin de recettes d'exportation pour financer les projets
de développement et ne pas devenir tributaires de capitaux
1
1
étra~gers pour le financement de tels projets,
ils devront
!•
continuer à exporter vers les marchés des paiS industrialisés.
De plus,
ils devront importer de la technologie au moins dans
1.
le proche avenir, auprès de ces mêmes pays.
La Question est de savoir sur quelles bases et
da~s Quelle mesure. Remarquons que les pays sous-développés
i
t
et plus particulièrement les Etats dlAfrique Noire francophone
t1
ont besoin des marchés étrangers, de l'ajde et des capita~x
1
des ~ays industrialisés. En même temps,
ils doivent progres-
t
1
sivement .~e dissocier de ces pays e~ de leurs agents notamment
1
les société internationales.
Les relations commerciales futures entre les Etats
1
d'Afrique Noire francophone et les Pays Industrialisés devront
i1
,
aJoir pour fondement la coopération. C'est seulement en s'unis-
~,
sant avec les pays développés et en comptant davantage sur
!1l
... / ...

-330-
eux-.êmes (27) que les Etats d'Afriquè Nol~e Francophone
peuvent parvenir au dé~eloppement et les pays industrialisés
à assurer leur approvisionnement en matières premières.
1
t _
l .
1
(27) - La coopêratlon inter-Etats africains est une nécessité
pour leur permettre d'accroître leur pouvoir de négociation
vis-à-vis des acheteurs européens de produits tropicaux car
n'oublions pas que chaque pays africain, produit au moins une

faible quantité des denrées récoltées chez l'autre (cas du
i
cacao, du café, de l'arachide, du bois,
etc •.• )
1.
- Toutefois la coopération internationale s'avère égale-
ment importante : les pays industrialisés ont besoin des
matières premières que possède l'Afrique; à l'inverse, les
pays africains ont intérêt à des degrés divers, à mainte~.r
avec le monde industriel des relations am~cales et à accroltre
les courants d'échanges commerciaux, financiers et techniques,
dont l'apport net est l'~n des facteurs importants de leur
r,
développement.
~
!
tl
- 0 - 0 - 0 - 0 - 0 - 0 - 0 - 0 -

-331-
/-) N N E X E S -
iJj
-0-0-0-0-0-0-0-
1
r
ANNEXE l
: LES PARTICIPATIONS FRANCAISES DANS L'ECONDMIE
DE rRD IS ETATS AFR ICA l NS EN 1975-.
, ,
ANNEXE II
: LES 300 PREMIERES SDCIETES INDUSTRIELLES EN
1
AfRIQUE NOIRE FRANCOPHONE.
ANNEXE III
LES ASSOCIATIONS PROfESSIONNELLES ET LES
CHAMBRES DE COMMERCE D'AFRIQUE.
ANNEXE IV
: LES AGENCES PUBLICITAIRES EN AfRIQUE NOIRE
FRANCOPHONE.
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-
.r
~ .

-332-
ANNEXE 1
LA PARTICIPATION FRANCAISE DANS L'ECONOMIE DE TROIS
ETATS AFRICAINS EN 1972
Cette liste a été établie à l'aide du fichier
industriel de l'Afrique Noire (documentation africaine)
1
et à l'aide de la documentation existant au 8.I.T. Elle
j
1
,
est donn~e à titre purement indicatif, et n'a pas la pré-
tention d'être exhaustive. Compte tenu de l'anciennet~ de
l'
certaines informations, il est possible que cette liste
~
soit caduque ou même parfois erron~e.
1
a) - LES SOCIETES fRANCAISES EN COTE D'IVOIRE
t1l
Soci~t~ Ateliers Navales de COte d'Ivoire (A N.C.I.) ;
1
participent au capital. Soci~té Française d'Entreprises
de Dragages et de Travaux Publics (S.f.E.D.T.P.) • 58 %
,
du capital ; Int~rêts étrangers dlvers (16 %)
t
!t
if
Compagnie Ivoirienne de l'Aluminium ; participent au
f
capital ; Aluminium Péchiney (36 %)
COF IMER (30 %)
f
C.f.A.O. et C.N.F. (30 %) ...
t
- Société Africaine de fabrication des Automobiles
i
Renault Capitel: 320 millions C.f.A. dont groupe
!1
Renault (100 %)
- Soci~té des Ananas de COte d'Ivoire Capital 707 250 000
CfA dont S.C.O.A. (60,23 %)
- Soci~té de Conserves de COte d'Ivoire; Capital
88 millions de CFA dont Compagnie Saupiquet (75 %)
- Société d'Etudes et de Réalisations Industrielles
d'Abidjan; capital: 75 millions C.f.A. dont S.C.G.A.
(41,2 %) ; TITAN français (30 %)
- Sociét~ Ivoirienne de Textiles ; Capital : 266 680 000
C.f.A. dont Lainière de Roubaix (11 %) ; RhOne Poulenc
1

-333-
,
. .
(1' %) ; Gouffreville (32 %)
1
b) - LES PARTICIPATIONS FRANCAISES AU GABON
<!,
,
COMUF (Compagnie des Mines d'UraniuM) ; participent
~
L
au capital Mokta, Cofimer, Kulman ; Compagnie Française

des Mines d'Uranium, Huaron ; Commissariat Français
J
i
à l'Energie Atomique (20 %)
1
,1
f~
- COHILOG (Maganèse), participent au capital; Etat
L
Français (20 %); Banques Françaises diverses (29 %)
1;
- SOMIFER (Fer) ; participent au capital: Banque de
Paris (5 %) ; COFIMER (3 %) ; SCHEIDER (2,5 %) ;
US 1NOR (2, 5 %) ; BREM (12 %)
1
, ,
,
, .
.
- SOGAGEL (cellulose) ; participent au capital : Lilles
~,
Bannière Colombes (15 %), Allen (15 %), Centre
r
Technique Forestier Tropital (10 %), la Rochette-
L
Cempa (10 %), la cellulose du Pin (10 %)
tt~
- Société Meunière et Agricole du Gabon ; participent
~1<
au capital des Grands Moulins de Paris.
li
-SOCIGA (Société de Cigarettes du Gabon), participent
~
au capital: Société de Participation Industrielle
t1
1
et Financi~re pour la France et l'Afrique (85,5 %) ;
t
UNIPAR (0,5 %) ; JOB (0,5 %)
•~
c) - LES PARTICIPATIONS FRANCAISES AU SENEGAl
Société Africaine de Produits Alimentaires ; Capital
'50 Millions CFA dont Compagnie Saupiquet (85 %)
- Société Africaine da Produits Laitiers (SAPROLAIT)
Capital: 175 millions C.F.A. dont Groupe Boreil
(rrance : 80 %)
.../ ...

,;.
-334-
- Co.pegnie Sênêgelaise des Phosphates de Thi~s
,
.
Cepitel: 380 millions CFA dont RhOne Poulenc 50 %
,
i
- Sociêtê Ouest Africaine des Ciments : Capital
900 milliOîs CfA do~t Lafarge (40 %) ; Unipar (8 %)
- Sociêtê Sênêgalaise d'Engrais et de Produits Chimiques,
Capita! : 303 050 000 CFA dont intérêts Français 100 %
- Sociétê Sénégalaise des Automobiles Berliet : Capital
210 .illio~s CFA do~t Berliet 70 %
- La Seigneurie Afrique (Chimie) ; Capital 80 millions
CFA dont la Seigneurie france (99 %)
1.,,
j
; .
Sociétê Africaine d'Expression Chimique (S.A.E.C.)
\\,
Capital: 212 500 000 dont Société de Peinture
1
i
Vernis et encre d'imprimerie Astral (Paris) 98 %
•t.
t~t.t-~1J~
-0-0-0-0-0-0-0-0-8-
t•~

1-\\ NNt. M.
II
Les
:>00
pr Bm~ Br e5 ;)-O~-L1:r~~TT~~""-"'-"'-"'-"'-"'-"'-------"'---
chiffres d'affaires en 1972, Tableau dtabli à partir de la docu-
mentation africaine (EDIAFRIC) et du classement des entreprises
de la revue Afrique Industrie nO 62, 1970.
:
·
·
:
·
·

Socidtés
·
·
S acteur
·
:
Rang
·
Etats
·
·
Groupes Etrangers
C.A an 19'
·
Industrielles :
·
d1activitd
·
·
c
: ij.y ..... J4.~ (. t='
--------:-----------------:------------------:-------------------:-------------------------------:-------------
·
1
: EL.F Gabon
·
· Gabon
· Ind. extrec.
: ERAP (5,12%) FINAREP (10%)
·
·
·
·
: C.f'.P. (1,6%) COFIMER (0,28%) :
22 600
·
·
·
·
: COFIREP (15%)
·
·
2
:
MIFERMA
· Mauritanie
· Ind. Extrec.
: B.R.G.M. ~24%)
:
18 400
·
·
·
·
:
: S.N.LM.
5%)
3
·
·
· LES lE UR Dakar
:
Sén~gal
· Ind. Alim.
· LES lE UR COTE LLE
·
13 200
·
4
: COMILOG
·
·
·
· Gabon
· Ind. extr c.
: Cie de MOFTA (17 %)
:
·
·
U.S. 5 TE LL (44 ~ 1 %)
·
10 700
·
B.R.G.M. (20 %
:
5
: SODEC
· Sénégal
· Ind. Alim.
: S.G.C.C. ; B.I.A.O.
:
10 000
·

6
: S.A.B.C.
· Cameroun
· Boisson
: B.G.I. (46 %)
·
9 300
·
·
7
: S.I.R.
:
cota d'Ivoire
:
Ind. chim.
: ELF-UNION (25%) CFP (13 %)
·
·
8 300
B
: E.E.C.I.
·
· COte d'Ivoire
:
Energie et eau
: E.D.F. - C.C.C.E.
:
7 896
·
9
: SOGARA
:
Gabon
· Ind. Chim.
: ELf-UNION (19%) CfP (19%)
:
6 900
·
10
: Shell-Gabon
· Gabon
· Ind. extrec.
: ROYAL DUTCH-SHELL
:
.'
6 200
·
·
11
: S. l •A. Gab
:
Gabon
· Ind. Alim.
·
·
6 000
·
·
·
12
: H.S.L.
·
:
·
:
·
·
: BLOHORN
· COte d'Ivoire
:
Corps gras
: A BLOHORN PARDOR INTERSOGE
·
5 600
·
·
13
: SAC~
:
COte d' Ivoir e
· Ind. Alim.
: CACAO BARRY
·
5 500
·
·
14
: COTOMIB
· Togo
· Ind. extrec.
: COFIMER (9,06%) PUF (4%)
·
5 300
·
·
·
15
: SAR
:
Sénégal
· Ind. Chim.
: ELf'-UNION (30 %)
·
5 300
·
·
16
: S ITAB
· COte dl Ivoire

.Tabacs
: SE ITA (50%)
·
4 910
·

·
17
: Eta V. Q. P.
:
Sdnégal
· Ind. Alim.
·
·
4 850
·
·
·
18
s C.S.P.T.
:
Sénégal
· Ind. extrac.
: COf'IMER (15,1%)
·
4 810
·
·
:
: PECHINEY (9%)
·
1
'-
... / ...
\\.
\\.:
1
.....-, ._.............
..,.,.~_~--. ........ ,
...........- ..........
te
.....
........~ ..
',- ... _-.- -...
. , ~~
--r-
r •• "'.'
. . . . . . .
. . . .
,o.
-
••.~.--....
...-
"11
.. ~
&
.
'
. . . .
,
,\\l;.~,.~.'<':lf",....
'"f"'
<··,"·~·,~·".·'·\\.. ·n~~""·'·,·~ ~,~".,,~-
-
-..
. " . . .
~ .....
0.
,-...
' ' ' - - - - 0 ' _ ' ' ' ' ".41=._ ;
"""'1#).4411 ..-
:e:a:4i98Akq;:;; a.pa) #:P.
44.Ei iM;;;
, , _ . " . 2 _ ~"',..
. . . . . . . 1 1 1 4 1 · · / :;::.~\\i.ii'n'l 111.(.
.
. ~
."'~~. ._. _.,,~~.~ .. -. ......
~ - -.,....~- '_c...,..'}4!i12il}2#UWe

ft

s
s ·

;
S o c i d t d e :
1
Secteur
;
; , . .
tang
:
Induetr iel1e9:
Eteta
:
d' activi td
1
Groupes Etrang era
:
C.A en 1971.
:
:
J
:
S
._------:-----------------:------------------:-------------------:-------------------------------:------------_.
.
. .
.
19
: S.N.A.H. D.A.
:
Dahomey
1
Corpe Gre8
:
1
4 634
20
: SOTIBA-SIMPAfRIC:
Sdndga1
:
Ind. Textiles
: SOTIBA
(75%)
:
4 500.
21
: C.P.C
:
Congo
:
Ind. extrec.
:
PECHINEY (7,6%)
:
4 478
22
: E.D.C.
:
Cameroun
: Energie et Eau
: SNI (48%)
:
4 100
23
: E.A.G.
:
COte d'Ivoire
:
Ind. Textiles
: OPTORG (12,4%)
:
4 100
24
: 5 OMI MA
:
Mauri tanie
:
Ind. ex trac.
:
COfI MER
(2%)
:
4 100
25
: SO.TEX.L
:
COte d'Ivoire
:
Ind. textiles
: CCHA
(30%) ; UNITIKA
(30%)
:
3 900
26
: E.E.o.A.
:
Sdndgal
: Energie et eau
:
:
3 800
27
: G.MA.
:
COte d'Ivoire
:
Ind. A1im.
: MIMRAN
:
3 800
28
: ALUCAM
:
Cameroun
:
Ind. mdcanique
:
PUK
(57,73%)
:
3 795
29
: ELf-CONGO
:
Congo
:
Ind. Extrac.
: ELF
(aD %)
:
3 500
30
: SAfAR
:
cote d'Ivoire
:
Ind. mdcanique
: RENAULT
(100 %)
:
3 385
31
: Sel CI
:
Cdte d'Ivoire
:
Ind. alim.
: CEGEPAR
:
3 244
32
: 8RACODI
:
COte d'Ivoire
: 80issons
: SOGEPAL (52%); B.G.!.
(10%):
3200
33
: C.f.G.
:
Gabon
: Transfor. du bois: OPïORG (1,4%)
:
3200
34
: S o. CATRA L
:
Cameroun
:
Ind. mdcanique
: ALLI CA M
:
3 025
35
: CrCAM
:
Cameroun
:
Ind. textiles
: SNI (15%)
; COPARTEX
(35%)
:
3 000
36
: 50SU-Tchad
:
Tchad.
:
Ind. alim.
: SOMDIAA
(65,66%)
:
3 000
37
: G.M.D.
:
Sdndgal
:
Ind. alim.
:
:
2 960
38
: C.D.C.
:
Cemeroun
:
Corps gras
:
:
2 800
39
: S.E. I. Casa
s
Sdndgal
:
Ind. Alim.
:
:
2 800
40
: BATA SA Cam
:
Cameroun
:
Ind. Textiles
:
' :
2 675
41
: 5.S.A.C.
:
Cameroun
: Tebecs
: SOfICAL (83,9%)
:
2 659
42
: Palmivoire
:
Cote d'Ivoire
: Corps Gras
:
s
2 640
43
: SIC
:
Cameroun
:
Ind. Alim.
1
CACAO BARRY
:
2 400
44
:
M. TO.A.
:
Sdn~gal
: Tebecs
: SOfICAL (25%) S. Job (37%)
:
2 '300
45
:
ICO.DI.
:
Cote d'Ivoire
:
Ind. Textiles
: SCOA
(12%)
; CfAO (27%)
:
2 2aO
:
Cf CI
(27%)
:
46
: S.E.E.G.
:
Gabon
: Energie et Bau
: ELf-5PAPE
(8,3%)
:
2 220
47
: CAPA(fermde en72:
Sdndgal
:
Ind. a1im.
:
:
2 200
48
: SODECI
:
COte d' Ivoire
: Energie et eew
:
:
2 100
.. .1. · ·
~VI
Q'\\
,
....
_-
,--- -.. - -- -- ......-- ~-""., "'.- .._.-..,. .....~...
..- - ..-.
. . . . . _ _ . . . . . ._
' _
w
_ • •
_
y
. . . . . . . . . .
_ ' "
_ _
. . . . . , ..... ,

. ,.~-~~..
~~.-
- _..,~-" . _. . _-_.~_.
. . . . . . . .
--.c'''_
. . . . . . . . .- . . ....
r
v.
_. _ ..-.....----.._---~........_------~.

. . .
.....
....
l M
. . _
_
..... ----...~__ ...
.........
Jl.. •._.""'_.
........ _~_........ ~.__ ......... ;.l.~__ •
~_~....... __ .,.__ ~~L~~............... ",,-·......... i"""'''''''''.-L• • ;"'*"
w_
... h' l»'_<o!Ô! ",'.
f t
_

'ft • • " ' . " . · "
. . .
*4 :f~;__.f;,;1
..
'"'M;~"""'ofl"""~"'''" .. \\.,''''''''
~.
..- - ~
..
; . .
,.. ~. __..__
...........-.a. ..
.-._....-..........r-.
'.'_"'" o4~"-,_"",_""""""","':-'",-"".",,•• _
_ ,
_._n-....;;_--'.
4
JI,
. . . . . .
. . " , . . . . . .
··
·
:
:
ang
Sociétés
·
Secteur
· Indus tr
Etets
i ell es
·
·
d'activitta
:
Groupes Etrangers
C. A. en 19T
:
·
·
-------:-----------------:------------------:-------------------:-------------------------------:--------------
49
: 50. C.A.
COte d'Ivoire
Mat. de Conat.
Cf CD
. 2 100
~O
: COMUf
Gabon
Ind. extrac.
MOKTA (25%)
2 020
·
PECHINEY (25%)
·
51
:
UN IWAX
COte d'Ivoire
Ind. Textiles
2 000
52
:
I. T •T. - SA
Togo
Ind. Textiles
FRAVENlOS
2
000
53
: SOt BRA. GA.
Gabon
Boissons
2 000
54
: S O.
l . BA
COte d'Ivoire
Boissons
BRASSERIES ARTOIS
·
2 000
·
55
: SONANCO
COte d'Ivoire
Papier-carton
RCI (35%) SCB (10%)
2 000
56
:
BATA SA IvO
COte d'Ivoire
Articles chauss.
1 982
57
:
CON. SEN
:
Sdndgal
Ind. Alim.
1 900
.8
: S.T.T.
Tchad
Ind. Textiles
UNIPARTEX (35%)
1 850
J'j
:
SIfCI
COte d'Ivoire
: Transf. du bois
: Sté Keri DANSER
1 800
.
'JO
: SICM
COte d'Ivoire
Matériaux
SOCIMAT (99,8%)
1 800
;1
:
COMATEX
Meli
Ind. Textiles
1 750
;2
:
CI. ME NCAM
Cameroun
Matériaux de Cona.: COfIMER (5%) UNIPAR (4%)
1 723
J3
:
S. N .E •
Congo
: E ner gie et eau
1 700
)4
: BATA SA Afri.
Sénégal
Art. chaussures
1 700
~5: Shell-Congo-Bre
Congo
: Ind. Chimiques
1 700
~6
: SIEM
COte d'Ivoire
Ind. mécanique
1 656
57
: SEPOM
Meli
Ind. Chim.
1 637
)8
: S lES
Sénégal
Ind. Chimique
S.S.E.P.C
(22%)
IfC (18%)
1 630
~9
: ENElCAM
Cameroun
Energie et eau
C.C.C.E. (46%)
1 621
iD
:
l COTAf
Sénégal
: Ind. textiles
·.,
1 600
?1
: S ICO Niger
Niger
: Ind. Alim.
Ets. Teckman (58%)
1 600
72
:
I. CO. 0 •A•
DBhomey
Ind. -:-9xtiles
COOl
(20%) Sch.
(24%)
1 550
'}
: S CM
Cameroun
Ind. Alim.
SNI (33,2%) GMP (41,2%)
1 516
'4
:
VOlTEX
Haute-Volta
Ind. Textiles
GONFREVILLE (36%)
1 513
5
.
:
SOMA IR
Niger
Ind. Extrac.
CfA (33,5%)
1 500
G
:
SCAf
%
Cote d'Ivoire
Transf. du bois
CEGERPARf
1 500
;7
: SOSOA
Sén~gal
Boissons
SOGEPAl (41%) BGE (10%)
1 500
JB
: C.C.C.
1 500
Cameroun
Corps Graa
"9
: TDlES Ivoire
1 500
COte d'Ivoire
Ind. mécanique
;0
:
tHOCOCAM
Cameroun
Ind. Alim.
SNT (15%)
1 500

:

Socidtds
.
·
·


Secteur

·
Rang

Eteta
·
·
Groupes Etrangers

CA en 197'L
: industrielles


· d'activitd

·
·
·
:

·
·
·
._--------:-----------------;------------------:-------------------:-------------------------------:------------
·
:
:
: ,
81
: SE lB
·· S~n~gel
;
Ind. Alim.

·
1 500

82
: SOPESA
·
·
· Sê~gel
· Ind. Alim.

·
1 495

·

·
83
: SOCOCIM
:
Sêndgel
; Mat. de Constr.
• UNlPAR
(11%) C. LAr (38%)
·
1 4'00

84
: MOCAF
·
:
R.C.A.
: Boissons
·
·
1 400
·
·
85
: SONATRAM
· Mali
:
Ind. Chimique
:
:
1 400
86
: SOSUCAM
·· Cemeroun
• Ind. Alim.
• GMP (46%)
·
1 300
·
·

·
87
: NS. O. A•
· Sênégal
· Ind. Chimique
·
:
1 300
88
: SNE L
·
·
·
· Cameroun
: Energie et eau
: E.D.C.
(68%)
:
1 286
·
89
: PA MOL
;
Cameroun
: Corps Gras
· UNILEVER
·
1 286
·
·
90
: NIGELEC

Niger
: Energie et Eau
·
·
1 235
·
·
·
91
: S OBRADO
· Dahomey
: Boissons
: SOGEPAL (95%)
·
1 230
·
·
92
: STEE
:
Tchad
: Energie et Eau
·
:
1 210
93
: BERLIET Sdn~gel :
Sénégal
0
Ind. Mdcanique
; BER LIET (70%)
·
1 200
0
·
·
94
: EDM
0
Mali
: Ener gi e et Eau
: EDF -CCE
: .
1 182
95
0
IMC l
0
Cote d'Ivoire
0
Ind. m~canique
: SOCIPEC (56%)
·
1 162
·
·
·
·
96
: MAURE LEC
0
Mauritanie
: Energie et Eeu
0
:
1 162
0
97
: NITEX
0
Niger
; AGACHE WILLOT
· Ind. Textiles
~70%)
:
1 135
·
·
98
0
IC.CA
:
R. Co A.
· Ind. Textiles
: AGACHE WILLOT
66%)
0
1 134
0

·
99
: CEET

Togo
: Energie et Eeu

:
1 100
100
: S OSU HV
·
·
· Haute -Volta
· Ind. Alim.
: S 0MD l AA ( 11 %)
0
1 100
·

·
101
: S. N5 ASS
· Sén~gal

Ind. Extrec.
·
:
1 100
·
·
0
102
: AFRIPE CHE
· CO te d'Ivoire
· Ind. Alim.
·
:
1 100
103
: CIS
·
·
·
· Côte d'Ivoire
: Transf. du bois
·
:
1 100
·
·
104
· IVOIRAL
· Côte d' Ivo ire
0
Indu. mécanique
: ALUCAM (19%)
; PUK -17%)
:
1 100
·
·
·
105
: S t~ S. B.
· COte d'Ivoire :' Transfo du bois ·
·
1 100
·
·
·
106
: SOrACO
· Côte dl Ivoire
· Ind. Chimique
· PROCIDA, BLOHORN SA
:
1 100
·
·
·
107
: SOGECO
:
Côte d'Ivoire
:
Ind. Alim.
·
·
1 080
·
·
108
: CACENA
0
COte d'Ivoire
· Ind. mdcanique
: ACCl
(50%) ACMA
(50%)
:
1 080
·
109
: SAREMCI
·
· Cote d'Ivoire
· Ind. Extrac.
:
1 030
110
: M. D.C.
·
·

Cameroun
; CfAO - OPTORG (20%)
· Ind. mdcaniquB
·
1 011
·
·
·
111
: ENERGA
· R. C. A.
: Energie et Eau
·
:
1 -000
·
·
112
: 8RADULOG
· Tchsd
0
Boissons
: CNf
:
1 000


113
: CFGG
· Csmeroun
: Transf. du bois
: SNI
(15%)
·
1 000
·
·
.../ ...
.",-_ .._-............ - _.\\-.....--...........~---.-...-.,..--....~ ..........-.
• .• ~a.
.,. __ ............. ~
.
.........,,_ ... -..~ ..
.,:"
-~
SN
r A ' , •
...,.in
~~'';:-~--

·
·
Sociétds
·
Secteur
Reng
Etats
·
:
Groupes Etrangers
CA. en 19-
Industrielles
·
· d' activi té
:
:
._--------:-----------------:------------------~------
-------------:-------------------------------:------------
:
·
·
·
114
BRADEBRA
Congo
1 000
: Boissons
: INTERBRA (99%)
1 000
115
fILTISAC
COte d'Ivoire
: Ind. Textiles
: R. CI
·
1 D,DO
116
SIACA
COte d'Ivoire
: Ind. Alim.
:
·
117
CIMTOGO
·
1 000
Togo
: Met. de contruc.
: Sté LAMBERT frères (50%)
·
11d
SONADER
·
1 000
Dahomey
: Corps Gras
: B. D. D.
(10%)
·
·
119
ADRIPECHE
·
1 000
Sénégal
: Ind. Alim.
·
1 000
120
SIMEA
COte d'Ivoire
: Ind. Mdcanique
·
121
CIDOLOU
·
:
990
Congo
: Mat. de construc.
122
S. C. B.
Congo
: Boissons
Brasseries Kronenbourg
:
990
·
123
S. C. D.
·
980
Dahomey
: Met. de construc
C.F.C.D.
(50 %)
·
980
124
SOCATEX
Cameroun
: Ind. Textiles
COBAM (34%)
·
·
970
125
Bras. du B~nin
Togo
: Boissons
Holstein Brass. (75 %)
970
126
S.
1. A. T.
Congo
: Tabacs
Sté Job-CIFA
·
127
SOTEGA
Gabon
: Ind. Textiles
CCHA (42,5 %)
970
965
128
SIVENG
COte d'Ivoire
: Ind. Chimiques
5 TE PC (2 8 , 3 %)
:
963
129
PLASTICAM
Cameroun
: Ind. Chimiques
960
13ù
AMER GER CAS A
S~ndgal
: Ind. Alimentaires
950
131
PLACONGO
Congo
: Transf. du bois
HOLEXA (48 %)
·
·
950
132
: SONEES
Sénégal
: Distrib. d'eau
950
133
SAFCO
COte d'Ivoire
: Ind. Alim.
·
·
923
134
: SMAG
Gabon
: Ind. Alim.
SOMDIAA (55 %)
906
135
G.M.V.
Haute Volta
: Ind. Alim.
SOMDIAA (31,65 %)
900
136
SIBOIS
COte d'Ivoire
: Transf. du bois
: SCAF (41 %)
·
SOMDIAA (28
R. C. A.
: Ind. Alim.
%) ; GMP (7 %)
900
137
: SICPAD
·
900
13 A
PRODEL
Tchad
: Ind. Alim.
·
·
13,..,
SISCOMA
Sén~gal
: Ind. Mécaniques
CFAO
890
·
875
Niger
: Ind. Alim.
140
SHN
·
·
·
873
141
VOLTE LEC
Haute-Vol ta
: Energie et eau
:: GONFREVILLE (32 %) Tex (11%) :
866
142
SOCITAS
Cote d'Ivoire
: Ind. Textiles
862
143
IMAPEC
Mauritanie
: Ind. Alim.
850
COte d'Ivoire
: Ind. Chimique
: SONAFI (55 %)
144
S.AP. H
SOGEPRAL (97
145
: BRAVOLTA
Haute-Volta
: Boissons
%)
850
·
850
146
SOCOBOIS
Congo
: Trensf. du bois
WIEDERBRUCKE
(70 %)
850
Cie Saupiquet (85
147
SAPAL
:
Sénégal
: Ind. Alim.
%)
840 ,.
COte d'Ivoire
: Ind.
-,imiques
14'-
ALLIBERT
·
.../ ...

__ • _
_
d
. . . . . . . . . .
'.~ Fr
...
~~~........_......_,
,. .............. ~ ~~ ..."..-:.........~..-. ',_.9_- .• -"


e .. ,'--.-1-----.............. ~

Sociétés
Secteur
Rang
Etats
Groupes Etrangers
CA
en 1972
industrielles
d'I!ctivité
--------:-----------------:--~---------------:--------
-----------:-------------------------------:-------------
:
149
5 IDETRA
· Congo
:
Transf. du bois
839
150
5 • l • P •E". C•
Cameroun
Ind. Alimen.
CCHA
(32,5 %)
800
151
IRHO
COte d'Ivoire
Corps Gras
80p
152
SFID
Cameroun
Transf. du bois
ROUGIER et fils
(99 %)
·
800
153
ABATT DE SARH
Tchad
Ind. Aliment.
800
154
SCODI
Cdte d'Ivoire
Ind. Aliment.
Cie Saupiquet
(75%)
800
155
SIFAL
·.. Cdte d'Ivoire
Ind. Aliment.
Shell-AO
(60%)
··
781
156
: SDEE
:
Dahomey
: Energie et eau
.
766
157
ENTRE LEC
Cameroun
Ind.
mécaniques
COTECI
(55%)
764
158
5 • T .5 •
·· Sénégal
Ind. Textiles
ICOTAF
(40%)
:
750
159
S.N.D.E.
·
· Congo
Energie et eau
·
·
750
160
M.S.
Sénégal
Ind.
Aliment.
GMP
(20%)
750
161
LA PASTORALE
Cameroun
Ind.
Aliment.
·..
750
162
A. C. D.
Sénégal
Ind. mécaniques
SCAC
730
163
SAFRIC
COte d'Ivoire
Ind. Textiles
COBAM (34%)
720
164
SURGEL Dkr
·.. Sénégal
t
Ind. Aliment.
720
165
FCAT
R. C. A.
Tabacs
SEITA
(85 %)
706
166
SODAF
·.. Dahomey
Ind. Texti les
·..
700
167
SEPANI
Niger
Ind. Aliment.
HOBUM AFRICA
(66%)
·..
700
168
MACODI
Cdte d'Ivoire
Ind. Textiles
·..
700
169
ClOT
R. C. A.
Ind. Textiles
700
170
SADER
·· Gabon
Transf. du bois
Ets ROUGIER
(96 %)
·..
685
171
LES B. R.
Cameroun
Ind.
Aliment.
·..
680
172
SAR
·· Cdte d(Ivoire
Ind. mécaniques
:
680
173
SAVCONGQ
Congo
Ind.
Ch'miques
:
672
174
U.
r. A. E.
Gabon
Ind.
Mécaniques
U. 1. E.
·
..
670
175
SOTEXCO
Congo
Ind. Textiles
:
·..
652
176
COMAPIC
Mauritanie
Ind. aliment.
·..
650
177
LA ROCHE TTE DKR
Sénégal
Papier - Carton
LA ROCHETTE
(86%)
·..
650
178
5 IV
Sénégal
Ind.
textiles
SCOA
650
179
M.
J.
MANS UV
· Cameroun
:
Ind. Textiles
:
650
180
BATA SA Congo
· Congo
Art. de"chaussures:
BATA
·..
645
181
S.P.A.C.
·· Sénégal
:
Ind.
Aliment.
·..
644
182
MAC
Cdte d'Ivoire
:
Ind. mécaniques
CFAO
(31%) OPTORG
(20%)
:
637
.../ ...
....
.....
.....
. ~ r

.~~~........._--~ ... _~ .... _ ..... ~~ .. ,. • ..,.
'.......-. ...
_.-.... --.,
. . .
----
". ...e'1-----·~__ ~~-"""""""'
~__

:
:
Socidt~s
·
:
Secteur
·
Rang
·
indus tr ie Iles
·
·
Etats
·
·
d'activit~
·
·
Gro~pes Etrangers
CA en 1972

----------:-----------------:------------------:------
-------------:-------------------------------s--------
---~
..
··
183
SIfERCOM
· Cdte d'Ivoire
Ind.
Ml:1caniques
CIFE
(51
%)
620
184
COCI
Cote d'Ivoire
:
Ind.
Chimiques
SOMDIAA
(20 %) Shel AD (2%)
618
185
MECANEMBAL
· Cote d'Ivoire
Ind.
Mécaniques
BLOHORN
(66%) SOFACO
616
186
S OCOSAC
· S~nl:1gal
Ind. Textiles
605
187
IVOLCY
Haut e-Vol ta
Ind.
mécaniques
DM
(29%) CFAO
(31
%)
601
188
SNC
·
· Niger
Mat.
de const.
IN
600
189
MAFCO
Maur i tanie
:
Ind.
Aliment.
:
600
190
M.
A.
Sénégal
Ind.
mécaniques
DE LMAS
-
VlE LJE UX
·
600
191
S. HS. HV.
Haute-Vol ta
Ind.
Chimiques
Groupes BOUSSAC et CITEC
:
600
192
SETUBATCHAD
Tchad
Mat.
de conat.
600
193
R. et W. LTD
Cameroun
Ind.
mécaniques
590
194
BRANIGER
Niger
:
Boissons
SOGEPRAL
(83%)
587
195
FIBAKO
Cote d'Ivoire
:
Ind. Textiles
UNIPAR
(40 %)
580
196
UNA LOR
Cameroun
Ind.
Chimiques
SIEA
(46%)
; SOFICAL
(16%)
564
197
ETS
GUIYESSE SA
S~nl:1gal
Ind ~ Aliment.
560
198
SAEC
COte d'Ivoire
Ind.
Chimiques
ASTRAL
(88,3%)
56U
199
SABM
:
COte d'Ivoire
Ma t . de con s t r •
SABM
554
200
S t~ CI OW
Gabon
Mat.
de Constr.
LAfARGE
(76%)
552
201
GU 1 NNESS
CA
Cameroun
Boissons
·
550
202
SIGP
Maur i tanie
Ind. Aliment.
550
203
M. C.T.
Tchad
Tabacs
SPIF
(51%)
540
204
St~ CRUSTIVOISE
COte d'Ivoire
Ind. Aliment.
540
205
C.S.L.
Sém1gal
:
Ind.
Chimiqu es
:
TOTAL AD
(60%)
540
206
U.C.B.
Cameroun
:
Boissons
530
207
COCAM
Cameroun
Transf.
du bois
REYSIR HOLDING
(60%)
530
208
CAFAL
Sl:1nl:1gal
Ind.
Chimiques
SIFA
526
209
SAME LA
COte d'Ivoire
:
Ind.
mécaniques
PANTZ et L.
rd unis
520
210
SAPROLA IT
· Sénégal
Ind.
Aliment.
:
Groupe BAREIL (90 %)
500
211
SABOCI
COte d'Ivoire
Boissons
SOGEPRAL
(98 %)
500
212
S. B. T.
Togo
:
Boissons
SOGEPRAL
(51%)
500
213
SOTROPAL
COte d'Ivoire
Ind.
Ch imiques
: SIfA
(74%)
500
214
S. S. P. T.
S~n~gal
:
Ind.
extrac.
:
RHONE
PROGIL
.
490
215
:
Std Le CROIS
:
COte d'Ivoire
:
Ind.
Chimiques
.
481
216
S. P. C. N.
· Niger
Ind.
Chimiq ues
BLOHORN S.A.
:
460
.../ ...
, ...
..
' ..,---- .. _-_ ...... _
...
-
~_.,
""'..._--.~ ....... ~-----. ........-.,...-- ..-..... ~ ---.
.~-~...- ......-
...-
• . - . - - - - -
".~ .. _~
V + .
- - ' - ' • . . _._~_
-~...;..~~~- --e,rtCP
=-ne-
.;;:::.,......r,;;,--

_ _ _ _ _ _...._ ...._
__ ''''''''' _ _ ......._.-..--..-
R......-...... •
,-.-
_ 6 .
_.
.........
-'::rr·~"''''''-
...._-_
..
-~_-.......-- .... _......,_ .................~
.....
_~.
··
Sociétés
Secteur
Reng
Groupes Etrangers
CA en 1972
indus tr ielles
·
Etats
d'activité
·
._-------:-----------------:------------------:-------------------:-------------------------------:------------_.
217
· LUBTEX
· COte d'Ivoire
· Ind. Chimiques
·
455
218
·
·
: SAEC
·
· Sénégal
· Ind. Chimiques
·
·
ASTRAL
455
219
: SOCACAO
· Cameroun
· Ind. Aliment.
·
·
: Sté MITSUI (49%) ; SNI (34%)
450
220
: ENA
· Cameroun
· Ind. mécaniques
·
·
: C. C. H. A.
(50%)
450
221
: SAfACAM
· Cameroun
:
Ind. Chimiques
·
SAFA (94%)
450
222
· A. T. C.
· Congo
· Ind. mécaniques
·
·
·
··
450
223
: SOSE G
· Sénégal
· Ind. mécaniques
·
·
C. C. H. A.
440
224
: G. M. T.
· Tchad
:
Ind. Aliment.
·
G. M. A. - G. M. D.
430
225
· MIAM
· COte d'Ivoire
· Ind. mécaniques

·
·
430
226
: S. C. B. M.
· Cameroun
· Mat. de const.
·
·
SABM (100 %)
427
227
· OFFICE DU NI
· Mali
· Ind. Aliment.

·
·
425
228
: SOCAVER
· Cameroun
· Mat. de const.
·
S. A. B. C. (41 %)
424
229
·
· A. J. S. SEWARD · COte d'Ivoire
· Industries
·
·
·
420
230
· A. C. A. E.
· Gabon
:
Ind. mécaniques

·
Sté VIELJEUX
(99%)
410
231
· IMACY
· Mali
· Ind. mécaniques
·
·
·
: OPTORG (40%)
410
232
: SAPCS
· COte d'Ivoire
· Ind. mécanique
·
·
SHELL (100 %)
403
233
· R. N. P.
· Congo
· Corps Gras
·
·
·
400
234
: SOTREC
· COte d'Ivoire
· Ind. mt1caniques
·
·
400
235
:
1. C. A.
· Cong'J
· Papier -Carton
·
·
400
236
• M. G. V.
· Gabon
· Ind. Textiles
·
·
·
400
237
: SEPIA
· R. C. A.
· Ind. mécaniques
·
·
MOTOBEC - MOTO confort
400
238
· MICE
· COte d'Ivoire
· Ind. Textiles
·
·
·
·•
400
239
· L'E. E.
· Cameroun
· Ind. mécaniques
·
·
·
THOMS ON C.S.F.
(5%)
392
240
: ELMAf
· Sénégal
· Ind. mécaniques
·
·
390
241
· UCCI
:
COte d'Ivoire
· InJ. Chimiques
·
·
387
242
: S DCA PAR
· Cameroun
· Ind. Mécaniques
·
·
ClfE (82%) ; UNIPAR (15%)
386
243
: SABE
.
· COte d'Ivoire
· Ind. Textiles
·
·
380
244
: ALU8ASSA
:
Cameroun
!f1d. mécani ques
·
ALUCAM (54%) ; COfIMER (15%)
379
245
: SNC - BOIS
· Cameroun
· Transf. du bois
·
: SNC (40%)
373
~46
: SOPROCSY
·
· COte d'Ivoire
· Ind. chimiques
·
8LOHORN S.A.
372
/.47
·
· L.B.C.
· Cameroun
· Transf. du bois
·
·
·
·
365
248
: S. C.
365
1.
· Cameroun
· Ind. mécaniques
·
·
·
·
1
249
:
365
1
SOPARCO

Cameroun
· Ind. chimiques

·
Iv,
"50
: SIMOPA
· COte d'Ivoire
· 1ne'. Ch imiques
·
·
seOA (34%)
363
l:'.
N
.
1
.. / ...

:
·
Socidtds
s
Secteur
Reng
Etats
Groupes Etrangers
CA en 1972
indus tr lelles
·
· d'ectivitd
·
,---------~-----------------:------------------:-------------------:-------------------------------:------------
251
POLY PLAST
COte d'Ivoire
:
Ind. Chimiques
360
252
S IMPA
Sdndgal
:
Ind. Chimiques
COTOA
360
253
A.8.L
:
COte d'Ivoire
:
Ind. mécaniques
360
360
254
C.E.P.
Cameroun
:
Ind. Chimiques
Le Seigneurie
358
255
:
B.A.B.
Congo
Boissons
357
256
Cf HP
Côte d'Ivoire
:
Corps Gras
··
350
257
C. C. P.
COte d'Ivoire
Ind. Chimiques
SCOA
s
258
: M. R. P.
CO te d' Ivo ire
:
Ind. Chimiques
·
350
350
259
BATA S.A. CENT
R. C. A.
Art. chaussures
BATA S.A. Afrique
350
260
:
PLE XAFR 1 CS. A•
Congo
: Transf. du bois
350
261
BATA S.A. DAH.
Dahomey
Art. chaussures
BATA S.A. Afrique
350
262
S.A.C.C.
Cameroun
Art. chaussures
349
263
SIPAR
COte d'Ivoire
:
Ind. Alimen t.
SCOOI
(3%) ; Sté SAUPI (5%)
·
345
264
: SENAC
Sén~gal
Mat. de constr.
265
S. N. E.
Haute-Vol ta
Energie et Eau
340
3t~0
266
MIPA
COte d'Ivoire
Ind. Chimiques
CFAO
(31%)
3:35
267
S. A. A. ets
Cameroun
Ind.
mécaniques
MARTY
·
328
268
PHCI
· COte d'Ivoire
: Corps Gras
Groupes BLOH DRN
325
269
BATA S.A. VOLTA
Haute-Volta
Art. ~haussures
·
325
270
VASNITEX
Cameroun
:
Ind. Textiles
320
271
TROPIC
Cameroun
Ind. mécaniques
S. BAC (42%)
320
272
S OF IT IS
Cote d'Ivoire
:
Ind.
tex tiles
FIBAKO
320
273
:
LA S. A•
Sénégal
:
Ind. Chimiques
Le Seigneurie (99%)
320
274
:
f.M.C.I.
COte d'Ivoire
:
Ind. Mécaniques
319
275
:
CETRAMET
Congo
Ind. mécaniques
ALUCAM (53%)
315
276
CYCLO-TCHAD
Tchad
Ind. mécaniques
CYCLES PEUGEOT
310
277
M.C.M.
·· Congo
Ind. mécaniques
308
278
: S·. L
r.
COte d'Ivoire
Pepier -car ton
300
279
S.C.E.F.L.
Cameroun
:
Ind. Chimiques
MOBIL OIL Cem.
(60%)
300
ZEO
: S.S.E.P.C.
· 5 éné gal
:
Ind. Chimiques
POKUSS D'ALSACE
(90%)
300
281
:
A.M.B.
:
COte d'Ivoire
Ind.
Mécani ques
300
282
C.T.M.C.
:
Cameroun
:
Ind. mécaniques
ALUCAM (29%)
; SOFICAL (25%)
·
2q3
: S.LM.A.
COte d'Ivoire
Trer-sf. du bois
·
300
.../ ...
. ........... .
.,--_ ... _ ......... _.
_ _
.._
·,~"l"·.~-
. P
. _ .
_ _. . . . . . . . . . . . _ ~ ... _ _
-
_ _ , . _

.......--......
._--
~ ......... -~
...._---
..... ~---
""'"
-.:'=-=-~~"":
:oc
_
~
...

•·
·
·
·
Rang
·
Socidtt1s

s
Secteur

·
Etats
·
Groupes Etrangers
· CA en 19ï7
· indus tr ie1les :
·
d'ectivitê
·
:
:
·
·
·
s
·
·
·
----------:-----------------:------------------:-------------------:-------------------------------:------------
·
284
: E.G.A.
·
· Mauritanie
· Ind. Aliment.
·
:
296
285
: E.I.C.
·
·
·
· Cameroun
· Ind. Chimiques
·
·
290
286
: S.A.B.I.
·• COte d'Ivoire ·

·
· Ind. Aliment.
:
·
290
·
287
·
·
· B.LC.
· Cameroun
:
Art. chaussures
·
·
280
·
·
·
·
288
: D.R.A.
· COte d'Ivoire
· Ind. textiles
·
·
280
·
·
·
·
289
: SOSECHAL DKR
· Sdnêga1
· Ind. Aliment.
·
·
280
·
290
·
·
·
· E.N.A.C.
· Cameroun
· Ind. texti les
:
DM (27%)
• CFAO
(30%)
·
275
·
291
·
·
·
CFAO
· LN.A.C.Y.
· Dahomey
· Ind. mt1canlques
·
(30%~ ; OPTORG (20%)
·
275
292
·: 5 OSEFI L
·
·
·
:
Sdndgal
·
· Ind. Textiles
·
·
266
·
·
293
: SIDETEX
·
· Cameroun
· Ind. Textiles
·
·
260
294
·
: DICOPA
·
·
·
· Sdndga1
· Ind. Chimiques
: SCOA -
CFAO
·
255
295
·
: SCIMPOS
:
Camero un
·
·
· Ind. Chimiques
·
·
250
296
:
VALD AFRl QUE
:
Sdndga1
·
·
:
Ind.
Chimiques
·
·
·
250
·
297
·
· C.N.D.
· R. C. A.
· Ind. Extrac.
·
·
250
298
·
·
·
·
·
· MAVEM ; A.S •A• : Cameroun
· Ind. Chimiques
·
·
250
·
·
·
·
299
:
DUCLA IR
· Cameroun
· Ind. Textiles
·
·
250
300
:
AMERGER C. 1.
·
·
·
·
· COte dl Ivoire
· Ind. aliment.
· AMERGER SENE GAL
·
245
·
·
·
·
1
VJ
J::-
J::-
I
. . . _
.....
,-. ~
r
..
•.......-.~....- ... _.,... ~,-.,...... _. ~ _ .~ ..... _~.~---,._,...,..._ .......~ ~
.- .~-
.. ~ .. »
d.
.
.-,.-. ..............~ -
.~~-~-=--
.... __
:s
l'
j '
..:.".... ~.!r..~'t'.J,
~J~~..~I,
- - - - - - - - - - - • •
. .
1
: 4 '=44- $ ','WU.
$
AUSr(_

-345-
XE III : LES ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES ET LES CHAMBRES
DE COMMERCE D'AfRIQUE NOIRE FRANCOPHONE.
e) - LES ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES
L'organisation des associations professionnelles en
Afrique Noire Francophone est à peu près analogue à celle des
associations françaises. Au sommet, on trouve (tout au moins,
dans les principaux pays) des associations interprofession-
nelles qui, schématiquement peuvent être comparées au C.N.P.E.
(Conseil National du Patronat Français). Nous pouvons citer:
- Au Sénégal, l'UNISYNDI (Union Inter-Syndicale
d'Entreprises et d'Industries).
- En Côte d'Ivoire, l'A.I.C.!. (Association Inter-
professionnelle, de COte d'Ivoire.
- Au Togo, le G.I.I.o.
(Groupement Interprofession-
nel des Entreprises du Togo).
- Au cameroun, l'U.S.P.C.
(l'Union des Syndicats
Professsionnel.>du Cameroun) et le G.I.C.A.M.
(Groupement
Interprofesssionnel pour l'Etude et la coordination des
Intérêts économiques du Cameroun).
- Au Gabon, UNIGABON
- Au Congo, UNICONGO (Union Patronale et Interpro-
fessionnelle du Congo).
- Au Tchad, UNITCHAD (Union Interprofessionnelle
du Tchad).
D'autres associations interprofessionnelles sont
apparues ces dernières années au niveau des P.M.E. (Petites
1
l
et Moyennes Entreprises).
- A Dakar, l'UFSICA,
- A Abdidjan, le Syndicat des P.M.E. de Côte d'Ivoire
- A Ouagadougou, le Syndicat des P.M.E. de la Haute
Volta,
- A Libreville, l'Association pour la défense des
intérêts des P.M.E. Gabonaises.
- A Brazzaville, l'Association des P.M.E. Congolaises .
.../ ...

-346-
Dans plusieurs peys, les comme~çants africains ont
leurs propres organisations syndicales, comme:
- le SYCOAfRIC (Syndicat des Commerçants, Industriels
et Artisans africains) au S~n~gal, membre de l'UfSICA cit~e
pr~c~dellment ;
"1,
- Le Syndicat des Petits et Moyens Commerçants du
t"•
1
J
Niger, à Niamey,
!j
- Le Synacid (Syndicat des Commerçants africains
1
du Dahomey (B~nin) à Cotonou,
- Le groupement des Commerçants Maliens à Bamako.
1
- le G.H.A.C. (Groupement des Hommes d'Affaires
~ .
Camerounais).
b) - LES CHAMBRES DE COMMERCE
Les Chambres de Commerce d'Afrique Noire francophone
1.
sont les seules assemblées qui réunissent des notion. .aux
africains et des étrangers et qui permettent donc à ces derniers
,
de défendre leurs intérêts.
tt
Il faut convenir que les africains en sont pleine-
1
ment conscients et qu'ils portent aux activités des cham' :-es
tr
de commerce une considération qu'on imagine mal en Europe.
Que ces assemblées consulaires s'africanisent de
r1-
plus en plus, en même temps que le commerce, c'est normal:
Mais les Africains doivent savoir que cette africanisation
doit avoir des limites. Pour détbattre entre eux de leurs
1
~.
probl~mes économiques et sociaux, ils ont leur "conseil écono-
1

mique et social", ils ont donc int~rêt à consid~rer les chambres
lt
de commerce comme des terrains de confrontation de leurs pro-
t~
bl~mes avec les points de vue de leurs partenaires étrangers •••
des étrangers avec lesquels ils sont en relations d'affaires.
Et l'audience qui est accord~e actuellement dans
tous les Etats africains aux assemblées consulaires paralt
montrer qu'ils l'ont ainsi compris.
Les multiples interp~nétrations qui existent entre
le commerce, l'industrie et l'artisanat font qu'en divers pays
les assemblées consulaires rassemblent des repr~sentar.ts de
ces trois activités (cas du Sén~gal). Au Cameroun, on y ajoute
les mines, en Cdte d'Ivoire commerçants et industriels cons-
tituent deuX assembl~es distinctes.
On retrouve parfois
.../ ...

-347-
l'agricuulture dans la mêMe assemblde, ~ais le plus souvant
elle est regroupde Bvec l'dlevage et les forêts.
On observe également de grandes distinctions dans
la répartition géographique des assemblées consulaires. Dans
la plupart des pays tous les intdrilb sont rassemblées au sein
d'une assemblée unique, celle du Port ou de la capitale.
Ailleurs, comme au Sdnégal, chaque région a son assemblée
cons ulair e.
Les chambres de Commerce des Etats francophones
d'Afrique Noire dont l'économie demeure libérale sont repré-
sentées à la Chambre de Commerce Internationale (C.C.I.) par
le Comité Africain de Zone frenc au Sud du Sahara.
Actuellement, les chambres de Commerce d'Afrique
Noire cherchent à constituer des comités régionaux, et le
"Comité Africain" qui les regroupe à la C.C.!. s'efforce de
favoriser cette évolution.
1
l
!
t1.
f
~~
lL!
l
!t
J
.i•,.f~

-348-
ANNEXE IV
LES AGENCES PUBLICITAIRES EN HfRIQUE NOIRE
FRANCOPHONE.
Tous les types classiques de supports publicitaires
sont actuellement praticables en Afrique, mais tous ne con-
viennent pas à toutes les for~es de publicité.
~
,
. -
Comme les grandes villes africaines ont tendance
f'
à
: '.
,1
ressembleI, avec leurs buildings, leurs hôtels, ••• à des .étro-
j
poles comme les autres, les industriels étrangers s'imaginent
l
aisément que leur "petite idée" sur la façon de faire connaltte
leur production peut s'y appliquer aisément.
l'
On peut cependant leur conseiller de demander avis
~ .
et nous leur proposons deux interlocuteurs :
1;
* D'abord les commerçants, qui sont intéressées à
r
ces ventes ;
* Ensuite les agences publicitaires disposant des
1.,,
antennes nécessaires pour mettre à la disposition des indus-
,
triels les grend.s supports classiques et pour leur soumettre
des prix.
Ces agences spécialisées pour l'Afrique Noire ont
établi des bureaux, soit en Europe, soit an certaines gr~,des
villes d'Afrique, telles sont:
-En Europe
* HAVAS AfRIQUE, Bureau par~s~en des agences locales,
conseils, études, régies publicitaires, voyage, tourisme.
* AVENIR PUBLICITE, chargé par Havas Afrique de
centraliser toute la publicité faite par affiche, panneaux
routiers, publicité lumineuse, etc •••
* INfORMATION ET PUBLICITE, agent exclusif de le
publicité ~adiophoniQue pour l'ensemble des Etats d'Afrique
Noire Francophone et aussi pour le Maroc, les D.O.M., les
1
T.O.M.
* SOCIETE DES MEDIAS INTERNATIONAUX (SODEM)
concessionnaires en France des principaux réseaux de l'Afrique
du Nord et Francophone.
* C.E.R.P.A.(Conseils, Etudes et Régies Publicitaires
Diverses) : régisseur de presse et correspondant de Publimard
(Madagascar)
.../ ...
1 ....

1
4
-348 bis-
1
1
- En Afrique Noire Francophone
On trouve soit comme correspondantes des egences
1
perisiennes, soit pour mettre en oeuvre la publicité intéres-

sent le8 ectivitds locales les sociétds suivantes:
* HAVAS AfRIQUE, installé à Dakar, Abidjan (sous le
no. d'Ivoire Mddia), Douale et Brazzaville eitreprdsenté dens
tous les autres centres du pays. Ses activités portent à le
1
1 _
fois sur la publicité, le voyage et le tourisme.
1 .
* C.E.R.P.A., à Dakar,
1
* Socidtd Africaine d'Edition et de Publicité,
Abidjan : affichage, annuaire, objets-réclame, publicité
autobus.
* C.A.D. (Compagnie Africaine de Diffusion), Douale,
i
* PUBLIMAD, Tananarive.
••
1
\\
t
1
l

-349-
..
. J
"
.-'t
"
,
- B l B L l 0 C R A PHI E -
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-
, ,
;
1 - OUVRA CES fONDA MEN TA UX 1 THESES ET ME MO IRES
8) - Ouvrages sur le marketing et le commerce
internatiClnal
b) - Ouvrages sur l'Afrique - l'investissement
international
2 - ARTICLES, COMMUNICATIONS ET DtVERS
8) - Articles sur le marketing et le commerce
international
b) - Articles sur l'Afrique - l'investissement
international.
-0-0-0-0-0-0-0-0-

-350-
. OUVRAGES FONDAPENTAUX, THESES ET MEMOIRES
A) - OUVRAGES SUR LE MARKETING ET LE COMMERCE INTERNATIONAL
(1) DROUET (R) - Pour mieux exporter les biens d'~guipement
Editions Organisations, Paris, 1967.
(2) MICHEL (M) - Le marketing international -, Edition Fayard
Mane, 1972.
(3) PEYEARD (M) - Exportation et Gestion de la firme multi-
nationale - cours, 4ème ann~e licence
es-sciences ~conomiques, 1972.
, :
(4) KOLTER (p) - Marketing Management - Edition Public-Union
i
i -
~,
(5) MEACILLON (H) - Pùlitigue Commerciale et Publicité -
t
S~minaire da recherches doctorat, 1974
t.
(6) LASSEGUE (P) - Gestion Commerciale - cours polycopi~
t'
f~
Tome 1 et 2, 4ème ann~e de licence es-science
1:
~
i .
économiques/I.A.E. Paris, 1972.
li
(7) NEPVEU NIVELLE (p) - La vente ~produits industriels
i .
et dl~guipement, Edition Org~nisations,
~
}
Paris 1954.
1
f:~'\\
(e) AMADOU DIA (L) - Quelques exemples d'op~rations de marke-
ting de firmes françaises à It~tranger -
Mémoire de D.E.S. de Sciences Economiques
1974/43 Paris l.
(9) ROGER DU PAGE - La pratique de l'exportation - Editions
Dalmas, Peris, 1972.
(10) JELENS (M) - Vendre à ll~tranger - Edition Entreprise;
Per is, 1960.
.../ ...

(11) ROGER DU PAGE - L'action commerciale internationale,
G. Le PAN de (L) - Ed. Dunod Paris, 1970.
(12) ANONYME - Le commerce en Afrique Noire francophone
N° sp~cial de la revue March~s Tropicaux et
Méditerran~ens
~
nO 1467, du 21/12/1973.
tl:1
(13) KLEIN (J) et H. de BODINAT - La mesure du risq~e dans
1
j
les implantations à l'~tranger - Ed. HommeB
1
et 7echniques nO 325 Octobre 1971.
l'~.
(14) ANONYME - EDIAfRIC - Sociétés et fournisseurs d'Afri~
Noire et de Madagascar - 57, Avenue Iena,
1 ;
PARIS 16ème.
1
(15) ANSOFF - Stratégie du développement de l'entreprise -
!.
Ed. Hommes et Techniques - Paris 1971
(16) ANONYME - D~bouch~s possibles pour certains produits
~facturés en provenance des pays en vo;e
de développement - CNUCEO.
(17) ANONYME - Nations-Unies - Instabilité des march~s d'expor-
tation des pays insuffisamment développés
New-York 1952.
(18) ANONYME - h!-eromotion des exportations des peys sous
dévelo~pés CNUCEO : TD/111/Suppl. 1 TD/123.
(19) ANONYME - Aides à l·exportet~.qes produ~ts manufacturés
des Pays en voie de développement - G.A.T.T.,
COM TD/72
(20) ANONYME - Vers une nouvelle politique commerciale pour
le développement - rapport pour le 1ère CNUCED,
ONU, New-York, 1964.
(21) SHU-CHIN YANG - Politiques nabionales de la promotion
des expo~ions et la production des biens de
substitution aux importation - Etudes sur le
.../ ...

-352-
d'veloppement 'conomique, 1966 - 1967 - Washington 1967.
(22) EMMANUEL (A) - l'~chBnge in~gBl - Peris, Masp~ro, 1969
(23) OIARAS50UBA (V.C.) - Dettes ext~rieurs et croissance
~conomi9ue : les instruments d'analyse
thèse compl~mentaire, Dakar, 1966.
,
1
8) - OUVRAGES SUR l'AfRIQUE - l'INVE5TI55EfoENT ETRANGER
l'
(24) ANONVME - Afrique Industriel, fichier industriel de
l'Afrique Noire, Paris, Documentation africaine
(recueil à feuillets mobiles avec mise à jour
bi-mensuelle: industries existantes et projets
industriels) .
1 :
-
,1 •
(25) 5.E.0.E.5. - République du 5~né[!l - Petites et moyennes
~.
industries, m3rch~s, perspectives d'implan-
tation; Paris 5.E.D.E.5., Octobre, 1965.
(26) SEMA - Les investissements priv~s an Afrique - 4 tomes
(spécialement les tomas l et II traitant de
l'Afrique Noire francophone, - Paris 1969).
(27) OAHAN (H) - Com~9nt in~estir en Afrique? Aspects Juri-
diques, financiers et fiscaux de l'investis-
sement priv~ dans les pays africains -
N° Sp~cial de.- Jeunei Afrique rthtlis~ avec le
concours du C.N.C.E. (Paris), Jeune Afrique
1er trimestre, novembre 1965.
(28) BRESSON (V) - fLitères d'investissement et développement -
thèse Dakar, 1965.
(29) O.C.O.E. - Investir dansle Tiers-Monde
Mesures d'inci-
J
,.
!!lion en faveur des i~stissements priv~s
vers les pays en voie de dêveloppement
Paris, 1970.
.../ ...

1
-353-
(30»
I.S.E.A. - Grandes firmes et Petites Nations - Collection
Economie et Société, nO Spécial sur les firmes
,
multinationales, tome Il nO 9 Septembre 1968.
~11
"
(31) PILARSKY (C) - L'installation et le gestion d'entreprises
indstrielles dans les pa~s sous-développés
thèse, Paris, 1972.
(32) CHALLEY (8) - Les compagnies privilégiés de colonisation
1
1 _
1
de leur création et de leur organisation
1
~-!!!~~essions françaises thèse droit
Bordeaux, 1897.
(33) NGANGO (G) -
Les in~tissements d'.origine extêrieur
~fri9ue Noire - enquêteo et études,
Prêsence Africaine,
(Editions), 1973.
(34) DANIEL (C) - Problème de la, formation de l'épargne interne
en Afrique Occidentale - Ed. Africaine, 1969?
(35) PETER (J) - Bilan et Perspectives de l'industrie Ivoi-
rienne en 1969 - revue juridique et politique
nO 2, 1970.
- Bilan_et Perspectives de l'industrie sénéga-
laise en 1969 - revue juridique et politique
nO 3, 1970.
l,
~
(36) MICHALET (Ch. A) - h!-~ltinationalisation des entreprises
1
l
et DELAPIERRE
françaises - revue êco. Juin-Juillet 72
(37) RE5TANY (p) - Le placement des capitaux français~s
__les
colonies françaises,
thèse Paris, Edition
Jouve et Cie.
(38) AMADOU DIA (l) - Concentration par offres publiques d'achat
dossier D.E.5., séminaire de recherches
Economie de branche 1974 - Paris.

-354-
(39). BARAN et SWEEZY - 1e capitalisme monopoliste - Editio.l
maspéro, Peris 1969.
(40) BERTIN (G.Y) - Note_~~r le dimension et les formes
d'expan~on d~~ entreprises à l'étranger
revue éco. Mars 1970.
(41) BALANDIER (G) - Sociolojiie actuelle de l'Afrique Noire
Dynamique et Sociale - Ed. PUF Paris 66
1
1 .
l
1
(42) ANONYME - Mémento de l'ind~trie africaine - nO Spécial
du bulletin de l'Afrique Noire, Paris, EDIAFRIC
1966.
(43) BINET (J) - ~chologie économique africaine - Eléments
d'une recherche interdisciplinaire, Paris,
Peyot, 1970.
(44) AMADIO (M) - Le risque politique dans les investissements
ELivês à l'étranger - Mém3ire de O.E.S. de
Sciences Politiques - Toulouse - 1965.
t
!
(45) DES TANNE DE BERNIS (G) - Industries industriallsantes et
contenu d'une politi9~!_~intégratio~régio-
nale - économie appliQ~é~ (no 3-4), 1966.
(46) EDIAFRIC - ~~~mie des pays d'Afrique Noire - numéro
spécial de l'Afrique Noire année 1973-74-75-76
1
l
documentation africaine, (bureau à Paris : 57,
avenue d'Iéna Paris 16ème).
(47) CNUCEO - LeJ[6le de l'entrepri~ri~dans les investis-
sements et la promotion des exportation!-~s peys
sous-développés - 1967.
(48) MOLDENT (8) - .Entreprises et marchés_d'outre-mer, la gestion
des exportations et des investissements exté-
rieurs - Pa~is - Dunod 1966.
... / ...

-355-
ARTICLES, COMMUNICATIONS ET DIVERS
A) - ARTICLES SUR LE MARKETING ET ~ COMMERCE INTE'lliaTIONAL
(49) CURRY (L) et ROTHCHILD (0) - An Bconomic bargaining
between Africain Governements and Multinational
Compagnies - Journal of modern africain studies
Vitl. 12 nO 2, 1974.
(50) BRUCE (M) - Introducing the marketing channel to price
theory - Journal of marketing! vol. 28 July 64
(51) TOUATTI (E) - Les applications du marketing dans leo pays
sous-développés - Hommes e~ Techniques 1973
Paris.
(52) ANONYME - La place de l'Afrique dans les exportations
françaises de matériel de manutention - Afrigue
industries,
Mars 1974.
(53) ANONYME - La politique commerciale des constructeurs
européens de poids lourds - Afrigue-Infrastruc-
tu~es nO 82, 1975.
(54) ADEL (1) et Louis STERN - Pover Measurement in the distri-
butive channel - Journal of Marketing Rechearch,
février 1972.
(55) ANONYME - Les marchés africains et le commerce -
Marchés tropic~ux et Méditerranéens nO 1519
~~~~~-74 et nO 1974, 13ème Edition.
(56) ANONYME - Les grandes sociétés commerciales et le marché
africain., Problèmes économiques nO 1225 du
24-6-1971 •
(57) ANONYME - Prin'ciples of world business, Journal of lIarketinc
New-York, 1972.
... / .. ·

(se) ANONYME - Politique du marketing à l'êchelle internationale
revue vendre nOs 507 et 50e Paris, 197q.
(59) BAUER (P.T.) - Concentration in Tropical Trade : sorne
aspects and implications of oligopoly,
econo~a, novembre 1963.
1
1
(60) O.N.U. - Rapport du Secrétariat Général sur les 'Perspectives
j
de la demande de produits agricoles -
1
ONU a E/3 629 a ~L.~_Ji~_13/49_du 23 Mai 1962.
1~.
(61) ANONYME, African Buyer and trader - African development
Ma9azine_tPublications), L.T.D., Londres,
Décembre 1973.
-
8) - ARTIC~ES SUR L'AfRIQUE - L'INVE~TISSEMENT ETRANGER
1.,,,
(62) CONGRES DE DAKAR - Les investissements privés de le C.E.E.
en Afrique, in Bulletin d'Afrique Noire,
nO 458 a 12 Avril 1967
(63) 8ARRERE (G) - Le régime des investissements privês dans
les Etats francophones d'Afrique et de Mada-
gascar - in ~e juridique et politique
indépendance et coopération a nO 3 1966.
(64) CNUCED - Tra~sfert des techniques, y compris les know-how
et les brevets aux pays en voie de développement,
rapport du service des questions fiscales et finan-
cières du département des affaires écono~i9ues et
sociales des Nations~~ies TO/37 du 22-12-1967.
(65) CNUCED - Perspectives commerciales et bes~ins de capitaux
des pays en voie de développement - Nations-Unies,
~mdro da vente TD!34!Supp. 1 du 2/11L1967
(66) BEGUE (J) Sur les critBres de choix des projets spécifiques
d'investissement - Tier-MJnde z nO 6 a octobre-
Décembre, 1973.
... / ...

-357-
(67) ANONYME - Tiers-Monde et Matières
ès-
demain nO 149
Ddcembre
~1


1
J~
f
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-
1,
1
•it
1
j
l1•~

i :
1
1
,
i
1
t.
Vu : L. Prd.ident :
Vu la8 Suffragants :
1
MT ••••••••••••
Hrs •.••••••••••.•••.
l
.................
Vu et Par.i. d'i.pri.9r : le Prdsident de ItUniversitd de Paris 1
PANTHEON-SORBONNE