UNIVERSITE
DE
DAKAR.
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
ANNËE 1980 N° 13
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INTERET DU TEST E.L.l5.A DANS L'ETUDE
EPIDEMIOLOGIDUE DE LA GONOCOCCIE CHEZ
LA FEMME.
T H E-S E
PRËSENTËE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 29 MARS 1980
POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR EN MËDECINE :
CD l PLm1E D' ETAT)

par
Aly NGOM
ANCIEN INTERNE DES HOPITAUX DE DAKAR,
NË EN 1946 À DAGANA CSËNËGAL)
Président et Directeur de Th~se :
PROFESSEUR PAUL CORREA


FACU~TE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
...--.~-_..-..---..----------------
D 0 YEN ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• M. Ibrahima DIOP MAR
PREMIER ASSESSEUR ••••••••••••••••••••••••••••••••• M. Oumar
SYLLA
DEUXIEME ASSESSEUR •••••••••••••••••••••••••••••••• M. Samba
DIALLO
- .~.
CHEF OES SERVICES ADMINISTRATIFS •••••••••••••••••• M. André
BAILLEUL
" "'ii

UNIVERSITE DE DAKAR
I. MEDECINE
FACULTE DE MEDECINE ET DE
PHARMACIE
LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR GRADE
POUR L'ANNEE UNIVERSITAIRE
1979
1980
PROFESSEURS TITULAIRES
M. Paul
CORREA
Gynécologie-Obstétrique
M. Hervé
DE LAUTURE
Médecine Pr~ventive
M. Joseph
OIALLO
Ophtalmologie
M. François
OIENG
Médecine Légale
M. Biram
DIOP
Médecine Interne
M. Lamine
DIOP
O.R.L
M. Ibrahima
DIOP MAR
Maladies Infectieuses
M. Papa
KDATE
Cardiologie
M. Abdou
SANDKHD
Pédiatrie
M. Gabriel
SENGHOR
Pédiatrie
M. Ahmédou Moustapha
SOW
Médecine Interne
M. Henri
TOSSOLI
Urologie
PROFESSEURS SANS CHAIRE
M. Samba
DIALLO
Parasitologie
M. Adrien
DIOP
Chirurgie Générale
M. Samba
GUEYE
Anesthésiologie
M. Idrissa
POLlYE
Orthopédie-Traumatologie
PROFESSEUR ASSOCIE
M. André
CARAYON
Léprologie
.../ ...

MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
M. Bernard
ALLIEZ
Neuro-Chirurgie
M. Oumar
BAD
Thérapeutique
M. Michel
CADOZ
Maladies Infectieuses
M. François
DENIS
Bactériologie-Virologie
M. Fadel
DI ADHI OU
Gynécologie-Obstétrique
M. Lamine
DIAKHATE
Hématologie
M. Babacar
DIOP
Psychiatrie
M. Samba
DIOP
Médecine Préventive
M. Mouhamadou
FALL
Pédiatrie
M. Abdourahmane
KANE
Pneumophtysiologie
M. Jean Pierre
MARCHAND
Dermatologie
M. Aristide
MEN5AH
Urologie
M. Ibrahima Pierre
NDIAYE
Neurologie
M. Papa Demba
NDIAYE
Anatomie Pathologique
M. René
NDOYE
Biophysique
M. Raymond
PAULIN
Biophysique
M. Ibrahima
SECK
Biochimie Médicale
M. Dédéou
SIMAGA
Chirurgie Générale
M. Abdourahmane
SOW
Maladies Infectieuses
M. Sadio
SYLLA
Anatomie
M. Papa
TOURE
Cancérologie
M. Ibrahima
WONE
Médecine Préventive
CHARGES D'ENSEIGNEMENT
M. Jacques
ARNOLD
Histologie~Embryologie
M. Gilles
CHERBONNEL
Chirurgie Générale
Mr:1E Paule
HAZEMANN
Physiologie
M. Lucien
JACQUIN-COTTON
Neurologie
M. Gabriel
JOUFFE
Psychiatrie
M. Emile
LOREAL
Ophtalmologie
Melle Monique
MANICACCI
Médecine Interne
. . . 1• . .
/

CHEFS OE TRAVAUX
M. Bernard
BASTERIS
Histologie-Embryologie
M. Abibou
SAMB
Bactériologie-Virologie
M. Lamine Moussa
SOW
Anatomie
ASSISTANTS OE FACULTE - ASSISTANTS OES
SERVICES UNIVERSITAIRES OES HOPITAUX
M.
Alain
LECOMTE
Biophysique
Mme
Marne Fatou
TOURE
Physiologie
CHEFS OE CLINIQUE - ASSISTANTS OES
SERVICES UNIVERSITAIRES OES HOPITAUX
M. Ardo Boubou
BA
Chirurgie Générale
M. Mohamed Diawo
BAH
Gynécologie-Obstétrique
1
M. Mamadou
GUEYE
Neuro-Chirurgie
M. Sémou
DIOUF
Cardiologie
M. Momar
GUEYE
Psychiatrie
M. Nicolas
KUAKUVI
Pédiatrie
M. Salvy Léandre
l'1ARTIN
Pédiatrie
M. Bassirou
NDIAYE
Dermatologie
M. Mamadou
NDOYE
Chirurgie Générale
M. Michel
STROBEL
Dermatologie
M. Mamadou
TDURE
Cancérologie
M. Yacouba Ishaga
TOURE
Médecine Interne
M. Alassane
Wade
Ophtalmologie
.../ ...

ATTACHES - ASSISTANTS DES SCIENCES FONDAMENTALES
Melle Ami ra
ABOUD
Biochimie Médicale
Mme
France
ARNOLD
Histologie-Embryologie
Mlle
Issa Bella
BAH
Parasitologie
Mme
Giselle
BLAVY
Hématologie
M.
Aynina
CISSE
Biochimie Médicale
M.
Fallou
CISSE
Physiologie
M.
Soulé
DAHOUDA
Biophysique Médicale
MME
Mireille
DAVID
Bactériologie-Virologie
M.
Yémou
DIENG
Parasitologie
M
Moctar
DIOP
Histologie
M.
Fodé
DIOUF
Par·asitologie
M'ne
Marianne
OUFETEL
Biochimie Médicale
M.
Pierre
OUFETEL
Physiologie
M.
Momar
FALL
Anatomie
M.
Babacar
FAYE
Biochimie Médicale
M.
Edouard Alfred
JOHNSON
Anatomie
M.
Mawuko Mathias
KODJOVI
Histologie
M.
Momar Anta
MBACKE
Anatomie Pathologique
M.
Victorino
MENDES
Anatomie Pathologique
M.
Oumar
NDIR
Parasitologie
Mme
Chantal
PENOT
Médecine Préventive
Mme
Jacqueline
PIQUET
Biophysique
r-me
Monique
POUSSET
Bactériologie-Virologie
M.
Lionel
ROBINEAU
Médecine Préventive
M.
Aloys
SARR
Biophysique
M.
Gora
SECK
Physiologie
Mlle
Sylvie
SECK
Biophysique
.../ ...

ATTACHES - CHEFS DE CLINIQUE
M.
François
ADANLETE
Gynécologie-Obstétrique
M.
Mohamed
AYAD
Pneumophtysiologie l'
M.
Nicolas
BASSENE
Orthopédie
M.
Gorgui
DIAW
Gynécologie-Obstétrique
M.
Hyacinthe
DIOH
Médecine Interne
M.
Bernard Marcel
DIOP
Maladies Infectieuses
M.
Bernard
DOSSEH
Anesthésiologie
M.
Koutoubo
GASSAMA
O.R.L
M.
Salif
GUINDO
Gynécologie-Obstétrique
M.
Abdel Moumine
MOULAYE
Médecine Interne
Mne
Jacqueline
RENAUD
Médecine Interne
M.
IsmaHa
SY
Pédiatrie
M.
Mady Oury
SYLLA
Cardiologie
l'1me
Marie-Thérèse
SOW-GOERGER
Médecine Interna
.../ ...

UNIVERSITE DE DAK.AR
II. CHIRURGIE DENTAIRE
FACULTE DE MEDECINE ET DE
PHARMACIE
CHARGES D'ENSEIGNEMENT
M.
Michel
DUPIOT
Ddonto-Stomatologie
M.
André
SCHVARTZ
Dentisterie Opératoire
MAITRES
ASSISTANTS
fine
Renée
NDIAYE
Paradant alogie
Mme
NDioro
NDIAYE
Odontologie Préventive
et Sociale
ASSISTANTS DE FACULTE
M.
Ibrahima
BA
Pédodontie
M.
Jacques
FOWLER
Pathologie et
Thérapeutique Dentaires
M.
Eric
LE CDUSTOUR
Pédodontie
fine
Marie Hélène
NDIAYE
Prothèse Dentaire
M.
Sard Nourou
TOURE
Orthopédie dento-faciale
M.
Anne
20GBI
Dentisterie Opératoire
ATTACHES DE FACULTE
Mme
Ma!mouna
BADIANE
Dentisterie Opératoire
M.
Patrick
BEY LIE
Biologie et Matières
Fondamentales
M.
Boubacar
DIALLO
Dentisterie Opératoire
M.
MAC-HDI-CHANG
Prothèse Dentaire
M.
Jean Loup
MOREAU
Parodontologie
M.
Malick
SEI"IBENE
Parodontologie
M.
Jean Paul
TERRISSE
Prothèse Dentaire
.../ ...

UNIVERSITE DE DAKAR
III. PHARMACIE
FACULTE DE MEDECINE ET DE
PHARMACIE
PROFESSEURS TITULAIRES
M.
Humbert
GIONO-BARBER
Pharmacologie et Pharmacodyn3m:
M.
Georges
GRAS
Toxicologie
M.
Oumar
SYLLA
Pharmacie Chimique et
Chimie Organique
MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
M.
Charles
DrAINE
Physique
M.
Claude
HASSELMANN
Chimie Analytique
M.
Issa
LO
Pharmacie Galénique
M.
Jean Louis
POUSSET
Pharmacognosie
CHARGES
D'ENSEIGNEMENT
Mme
Elisabéth
DUTRUGE
Biochimie Pharmaceutique
M.
Alain
LAURENS
Chimie des Substances
Naturelles
M.
Pierre
TOURE
Pharmacie Galénique
MAITRES/ ASSISTANTS
Mme
Paulette
GIONO-BARBER
Pharmacodynamie
M.
Guy
MAYNART
Botanique
Mme
Janine
MONDAIN
Toxicologie
Mlle Cathérine
PELLISSIER
Chimie Analytique
.../ ...

CHEF
DE
TRAVAUX
Mme
Urbane
TANGUY-SAVREUX
Chimie Organique et
Pharmacie Chimique
ASSISTANTS
Mme
Geneviève
BARON
Biochimie Pharmaceutique
M.
Mounirou
CISS
Toxicologie
M.
Aly
CISSE
Pharmacie Chimique
M.
Boubacar
CISSE
Chimie Générale et
Minérale
Mme
Thérèse
FARES
Pharmacodynamie
Mme
Christine
DELORME
Pharmacie Galénique
M.
Bernard
LANoRIEU
Biochimie Pharmaceutique
M.
Souleymane
MBoUP
Bactériologie-~irologi8
Mme
Arlette
VICTORIUS
Zoologie
.ATTACHES
Mme
Sal1matou
BAH
Chimie Analytique
M.
oèIssé
oIABIRA
Chimie Organique
M.
Amadou
OIENG
Pharmacodynamie
1'1.
Papa Amadou
DIOP
Chimie Analytique
M.
Iba Der
GUEYE
Botanique
Mme
Monique
HASSELMANN
Physique
M.
Cheikh Momar
MBOW
Physique
Mlle EUénore
PRINCE
Pharmacie Galénique

JE
DEDIE
CE
TRAVAIL ••.•••...

A MON GRANO-PERE ET A MON PERE
(In memoriam)
A TOUS CEUX QUI SOUFFRENT
A MA MERE
Je te dois beaucoup et ces quelques mots ne sauront
jamais traduire l'intensité de mon affection.
A MA FEMME
Ton courage, ta persévérance, ton sens de la famille
élargie, toutes ces qualités ont contribué à faire
de toi une épouse précieuse.
Faible témoignage de toute ma gratitude et de mon
affection.
A MES ENFANTS
En témoignage de toute mon affection.
A MON PERE SPIRITUEL le vénéré CHEICK YAKHOUBE
A MON FRERE ABDOU
Les Evénements de Mai 1968 sont encore frais dans
mon esprit.
Tu n'a jamais failli à ton devoir d'ainé.
Faible témoignage de toute ma gratitude.
A MA TANTE FATOU CAMARA
Fii1ales pensées.
A MON COUSIN CHEICK TIDIANE SENE
Vous avez été pour moi un tuteur exemplaire.
Faible témoignage de mes remerciements.
A MODY DIAKHATE ET A SA FEMME TEGUE SEYE CAMARA
En témoignage de toute mon affection.
.../ ...

A "1IES--FRt:KES--EISOEURS
Toute mon afFection.
A MES ONCLES ABOOULAYE ET ALIOUNE NOIAYE
Filiales pensées.
A TOUS MES AMIS D'ENFANCE ET PARTICUlIEREMENT LAMINE MBDW.
AMADOU SECK. lBA WADE. AMETH DIAW. BABACaRI,NOIAYE.
DJ18Y NDIAYE. TERA MDULAYE. ABOOUlAYE DIAl. MADIKE DIOP
DEMBA SAll. SAMBA PENDA BATHILY.
A MES BEAUX PARENTS ET PARTICULIEREMENT
ADJA ANTA GUEYE. AMIE "FALL. NOEYE MARIEME. MAMADOU
NDIAYE. INSA FALL.·
..A SAMBA. YARE. YOUSSOU. ARAM.
BOUBACAR. lBA.. ABDOlILAYE
Courage et persévérence car le succès est au bout.
A MAlICK CAMMA
A AMETH FAYE ET A SEYE DIANGE
AU DOCTEUR FARA Mo. M80W ET A COUMBA GUEYE
A EL HADJI DIAGNE ET A SALIMATA GUEYE
AU DOCTEUR KHALIFAOIAGNE ET A.SEYNABOU NOOYE
AU DOCTEUR SAL.IF GUINDO ET A NOEYE PENDA
AU DOCTEUR GORGUI DIOP ET A FATOU BINTOU DIOP
AU DOCTEUR A800ULAYE NIANG ET A SOKHNA SOURANG
AU DOCTEUR AZIZ SAMB
A MOR FAYE ET A MAlMOUNA FALL
.../ ...

AU DOCTEUR IBRA NDoYE et à NAFI BATHILY
AU DOCTEUR IBRAHIMA NDAW et à
FAMA SAD
AU DOCTEUR NDIAGA MBAYE et à sa femme
A KHALILE FALL et à sa femme
A TOUS MES AMIS DE "33" et particulièrement
MACoURA NGUILANE FAYE et à ALIMATOU
ALEXANDRE SENGHOR et à CECILE
NGAGNE DEMBA et à sa femme
BADoU DIDI'\\lE et CH,AHLIE
PAPA MOUSSA MBAYE et à ABDOULAYE BA
AU DOCTEUR MAMADoU GUEY~
AU DOCTEUR ABOU KoNE et à sa femme
A oUMAR BERTHE et à sa femme
A DAVID CISSOKD et à sa femme
AU DOYEN AMADOU BARD
GNING et à sa femme
Filiales pensées
A EL HADJI M,ALICK SARR
Ta contribution a été très appréciée.
::linceres remel'ciements.
AU DOCTEUR BASSIROU FALL et à RENEE BA
AU DOCTEUR ABIBoU SAMB et à se femme
AU DOCTEUR JEAN G. SWING
En souvenir de notre séjour à Lovanium.
A CLARA
Remerciements eincères.

A TOUS MES AMIS DE LYCEE ET PARTICULIEREMENT
l'1AMADDU GADIO. DOCTEUR BIRAMA SECK.
AMETH FAYE. AZIZ SAMB.
A SERIGNE MOR TOURE ET A SA FEMME
A AMETH DIAGNE ET A SA FEMME.
A CHEICK FALL ET A MAREME FAYE.
A MAlIcK FALL ET A SA FEMME.
A MOMAR SOURANG. PRESIDENT DU C.E.S.
Filiales pensées.
A CISSE ET A BANA CAMARA.
A MES COLLEGUES ET AMIS :
Le Docteur MOUHAMET BERTHE
Le Docteur ALI DIAB
Le Docteur TRAORE ET SA FEMME
Le Docteur JOHNSON ET SA FEMME
Le Docteur PROSPER ET MIREILLE DAVID
Le Docteur JOSE DE SOUZA
Le Docteur FRANCOIS ADENLETE ET SA FEMME
Le Cocieur GORGUI DIAW ET SA FEMME
Le Docteur RENE BEYNIS
Le Docteur SANGARE
A TOUS LES C.E.S.
EN FORMATION A LA MATERNITE.
A TOUS LES MEMBRES DE L'ASSOCIATION DES INTERNES ET ANCIENS
INTERNES DES HOPITAUX DE DAKAR.
A TOUT LE PERSONNEL DE LA CLINIQUE CHIRURGICALE. DE LA REANIMA-
TION ET DU BLOC OPERATOIRE.
.../ ...

A TOUT LE PERSONNEL DE LA MATERNITE AFRICAINE.
A LA DIRECTION DE L'ECOLE DES SAGES-FEMMES D'ETAT DE DAKAR.
A TOUT LE PERSONNEL DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DE LA BIBLIOTHEQUE
DE L'UNIVERSITE DE DAKAR particulIèrement à NGOM, BALDE
ANNA.
A TOUT LE PERSONNEL DU SERVIC~ DES M.S.T. de l'I.H.S.
A TOUT LE PERSONNEL DU CENTRE HOSPITALIER ABASS NDAW.
A TOUT LE PERSONNEL DE L'INSTITUT PASTEUR DE DAKAR.
AU DOCTEUR JOSEPH LAUROY.
Par votre rigueur dans le travail et votre précieux
enseignement, vous avez contribué largement à notre
formation. Toute notre gratitude.
AU PROFESSEUR AGREGE FADEL DIADHIOU
Vous avez été pour nous à la fois un ainé et un ami.
Votre disponibilité nous a séduit.
Soyez-en sincèrement remercié.
AU DOCTEUR MOUHAMEO DIAWO BAH ET A SA FEMME
Votre participation à l'élaboration de ce travail,
a été à la dimension de votre entière disponibilité,
votre esprit d'équipe et.
votre amabilité.
Soyez-en sincèrement remerciés.
AU DOCTEUR ROFI
C'est grâce à votre diligence que ce travail a pu
être réalisé.
Faible témoignage de nos remerciements.
AU DOCTEUR CARTEL ET A MADAME BERGERET
Vous avez été les promoteurs de ce travail et votre
participation technique a été à la dimension de votre
compétencE.
Faible témoignage de notre gratitude.

AU DOCTEUR JEAN L. STACH
Vous avez largement contribué à l'élaboration de ce
travail.
Soyez-en sincèrement remercié..
AU PROFESSEUR IBRAHIMA SECK
Remerciements sincères pour votre précieuse collabo-
ration.
AU DOCTEUR M. NDIAYE (ORANA)
Remerciements sincères pour votre collaboration.
A NOS MAITRES DES HOPITAUX
A NOS CONFERENCIERS D' INTERI'~AT, en particulier à AHMEDOU M. SOW,
PAPA TOURE, ABDOURAHMANE SOW, IBRAHIMA P. NDIAYE et
CHERBONNEL.
A NOS MAITRES DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
en particulier
Messieurs les Professeurs
MARC SANKALE - Doyen Honoraire de la Faculté de Médecine
et de Pharmacie de Dakar.
Pour la sollicitude qu'il a toujours manifestée à notre
égard.
IDRISSA POUYE
Pour nous avoir accueilli dans votre service et avoir
contribué à notre orientation actuelle.
GABRIEL
SENGHOR
Pour sa bienveillante disponibilité à notre égard.
IBRAHIMA DIOP MAR - Doyen de la Faculté de Médecine
et de Pharmacie de Dakar.
.../ ...

A NOS MAITRES D'INTERNAT
- Monsieur le Professeur ALI DUNE BADARA DIOUF
- Monsieur le Professeur Agrégé ADRIEN DIOP
- Monsieur le Professeur Agrégé OSCAR NUSSAUME
- Monsieur le Professeur IDRISSA POUYE
- Monsieur le Professeur Agrégé PAPA 'TOURE
- Monsieur le Professeur P. CORREA
- Monsieur le Professeur Agrégé FAOEL OIAOHIOU
- Monsieur le Professeur Agrégé SAMBA NDOUCOUMANE GUEYE
- Monsieur le Docteur MOUSSA LAMINE SOW
- Monsieur le Docteur JOSEPH LAUROY.
AU PROFESSEUR AGREGE ARISTIDE MHJSAH PRESIDENT 0' HONNEUR DE
L'ASSOCIATION DES INTERNES ET ANCIENS INTERNES
Votre disponibilité à notre égard et votre soutien
permanent témoignent de l'intérêt que vous nous
portez.
Faible témoignage de notre gratitude.

A NOS JUGES
A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE
Monsieur le Professeur PAUL CORREA
Vous nous avez confié ce travail et vous avez suivi en perma-
nence son élaboration. C'est un grand honneur que vous nous
faites d'en accepter la présidence.
Puisse cette thèse bénéficier de votre indulgence et ne pas
vous décevoir.
D'abord notre ma1tre à la Faculté puis à l'hôpital, vous
avez bien voulu nous accueillir dans votre service.
Ces années d'internat passées dans votre école ont été une
étape décisive pour notre formation d'homme et de médecin.
Au delà de la très vive admiration que nous portons au sage,
à l'éloquent et au ma1tre prestigieux et respecté, nous
sommes particulièrement fiers d'être votre élève.
Ce n'est pas hasard que votre service soit choisi par
l'O.M.S. comme centre de recherche en matière d'infécondité
et de stérilité.
Nous nous efforcerons de perpétuer l'image de marque de
votre service.

A NOTRE MAITRE LE PROFESSEUR HENRI TOSSOU
Très tôt nous avons été séduits par vos qualités pédagogi-
ques, votre sens de l'humain et votre entière disponibilité.
Nous vous remercions de l'honneur que vous nous faites en
acceptant de juger cette thèse.
Oe notre bref passage dans votre service, nous avons gardé
le souvenir de vos magistrales leçons opératoires où se mê-
lent une parfaite connaissance de l'anatomie et une dextérité
qui forcent l'admiration. Nous vous prions de trouver ici
l'expression d8 notre profond attachement.

A NOTRE MAITRE LE PROFESSEUR AGReGE JFAN PI~RRE MARCHAND
Tour à tour, notre maitre à la Faculté et à l'hôpital, nous
avons admiré la justesse de votre jugement et votre clarté
d'esprit.
Vos connaissances étendues, votre art d'enseigner et vos
innombrables qualités humaines font de vous un ma1tre in-
contesté.
Vous nous faites l'honneur de juger cette thèse et nous
vous en remercions profondément.

A NOTRE MAITRE LE PROFESSEUR AGREGE FRANCOIS DENIS
De n'avoir pas pu vous approcher davantage pour mieux vous
connaitre. est une lacune que nous nous reprochons
et que
nous tacherons de combler.
En acceptant de juger ce modeste travail. nous vous prions
de bien vouloir accepter l'expression de notre profonde
gratitude.
A NOTRE MAITRE LE PROFESSEUR AGREGE IBRAHIMA WONE
S'il est vrai que les paroles s'envolent et les écrits
restent il est aussi vrai de dire que certaines images
restent gravées à jamais dans l'esprit d'un homme. Nous
avons encore le souvenir de ce grand érudit qui nous a
initiés dansl!Art de la Médecine préventive et de l'hy-
giène avec une éloquence, une disponibili~é et un esprit
carthésien qui forcent l'admiration.
Nous vous remercions de l'honneur que vous nous faites
en acceptant de juger cette thèse.

"Par délibération la Faculté a arrêté que les opinions
émises dans les dissertations qui lui seront présentées. doivent être
considérées comme propres à leurs auteurs, et qu'elle n'entend leur
donner aucune approbation ni improbation".

l N T R 0 DUC T ION
Les maladies sexuellement t~dnsmissibles (1.S.T.) ont Je
tout temps constituE; un ~érita~le prcbl~m8 de santf publique qui a
préoccupé les organismes co~pét8nts tant sur le rlan national qu'in-
ternational, ce qui justifie l'intRrêt que l'OMS d ~orté 3 la qu~s-
tion.
Depuis 1960, ces ~.S.T., singulièrement la gonococcie, con-
naissent une recrudescence particulièrement frappante dans bon nombre
de pays développés
(75).
C'est ainsi qu'on note en Europe un taux j'incidence va-
riant entre 50 et 500 pour 100 000 ~abitants (~5) et les taux les
plus bas enregistrés dans ce cantinent ont ét{ observ0s dans la 00-
riode allant de 1957 è 1960. Par la suite, on a noté une véritable
flambée qui ne cesse de s'intensifier (25).
Le pays Européen le plus ~ffect6 se~b18 être 13 SU0~? (1~)
dve~ un ta~x d'inci~ence de 500 pour 100 000 habitants;
les Etats-
Unia et le Canada sont éLalement menacés par ce flÉ3l'. Ainsi on a
noté respectivement. en 1S72. 751':, P:N cas pour 2Ll'; [j:.!cJ [I~O"
et
41 429 pour 24
000 000 h,
chiffres qui sont passés en 1973 ~
823 380 et 45 2~G.
Aux Etats-Unis le probl~ne est j'une tel1g
a~uit~ ~~G les
autorités gDuv8rneme~ta18s ~nt 6tj ~mun0es ~ dire qUE l~ gonococci~
a atteirt dES proportions endéniqu25 ~vec un tauy ~ incidonce ce f' ~
pour 1CC 000 t-)c3bitants> 18 coût des complications chez la fDmme a+'
teignant en 1973 272 Millions de ocl13rs.
caractère o Li go ou asymptomatique connu sous le phénorni?ne de l' ICfê'
berg (41). leur caractère personnel et intime ainsi quu d'autres ~s­
pects pJrticuliers dû leur écologie, permettent difficjlement de
faire une évaluation préci se du problème de 5CJr,t( pub l Lque qu' 51 h '3
posent. ceci d'autant ~lus que da~s css pays, la tranche d'Age lJ rlu~
attpinte est celle de noins de 20 ans, tranche particuli0rrnent VU~-
nérablE car quasi incontrolable.
.../ ...

2/-
Dans le Tj prs-MorlrJe, l' eppr'oche du problème est sensiblement
différent. En effet, l'incid8~cG des M.S.T. pour des raisons multiples
demeure
difficilement chiffrable. Ces raisons tiennent :
- à l'insuffisance de l'infrastructure sanitaire
- aux faibles moyens de dépistage
- è la prédom~nance d'affections plus préoccupantes.
Cependant avant les indépendances, l'évol~tion de la blenno-
ragie a pu être suivie grâce aux rapports statistiques de l'OMS (63).
Ainsi au Cameroun, de 1961 à 1967, l'incidence de la gonococcie est
passée de 467,8 à 812,8 pour 100 000 habitants (96). Au Nigéria (14),
au Rwanda et au Burundi (5S) des études portant sur les militaires et
les étudiants ont permis d'enregistrer des taux d'incidence de 42,5 %
chez les uns et 55,2 % chez les du:r8s.
A Lagos, OfHAMOLA et OYEDIRAN en 1971 (14) ont analysé l'im-
portance de la gonococcie et ont mis en évidence la croyance populaire
selon laquelle un homme ne serô pas fertile tant qu'il n'aura pas fait
sa gonorrhée, ce qui explique l'ancienneté et la grande fréquence de
la maladie dans cette région.
Au Séné~al, en l'espace de 8 ans (1967 - 1975), l'exploita-
tion de 2138 dossiers du Centre Médico Socjal des étudiants de l'Uni-
versité de Dakar a montré 186 cas d'uréth~ite gonococcique aigu~ et
100 cas d'uréthrite gnnococcique chronique (96).
Par ailleurs une étude portant sur 250 hommes atteints d'u-
réthrite, le gonocoque a été retrouvé dans 77,2 %, isolé dans 62,8 %
des cas, en association avec d'autres agents pathogènes dans 14,4 %
des cas.
Dans les pays d'Asie du Sud Est, de la Méditerranée Orien- .
tale et du Pacifique Occidental, l'incidence de la gonococcie est es-
timée à 1 000 pour 100 000 habitants (62).
En comparant donc le Tiers Monde et les pays développés, on
peut estimer que la situation est presque identique
quant à la re-
crudescence et l'importanc8 des M.S.T. avec cependant des conditions
écologiques fort différentes car, au bas niveau sanitaire qui carac-
térise le Tiers M~nde, on oppose la grande liberté sexuelle des pays
.../ ...

'0
3/-
à niveau sanitaire élevé. Ceci est illustré par le cas de la Suède qui
pos?ède un haut niveau sanitaire et où l'incidence de la gonococcie
est de 500 pour 100 000 habitants (12).
C'est dire donc que les M.S.T. en général et la gonococcie
en particulier demeurent un véritable fléau et posent un sérieux pro-
blème ~e santé publique tant dans les pays développés que dans les
pays en voie de déveloprement.
Le L~ractère asymptomatique de la gonococcie féminine (86)
la libératior des moeurs favorisent le ~vagabondage sexuel", les loca-
lisations atypiques du gonocoq~o dues à la perversion sexuelle. l'usa-
ge massif de la pillule chez les jeunes filles levant ainsi la crainte
d'une grossesse non désirée, sont autant de facteurs qui expliquent la
hausse de l'incidence de la gonocbccie qui prend le pas sur la syphilis
et qui occupe le premier rang dans le cadre des M.S.T.
Cette recrudescence justifie pleinement les mesures sani-
taires actuelles :
- la déclaration obligatoire de la maladie
- le traitement systématique des 2 conjoints
- les lois sur l'homosexualité et la prostitution obligeant
les ptostituées à figurer sur un fichier des instituts agréés et à
subir des visites médicales pério~:iques devant figurer sur leur carte
professionnelle sous peine d'clm2~de voire d'emprisonnement.
Au Sénégal la loi du 1er Févridl 1966 relative à la lutte
contre les maladies vénériennes et la prostitution a été promulguée
parole décret q'application 69 616 du 20 Mai 1969.
Depuis cette période un,grand effort a été fait quant à la
lutte contre les maladies vénériennes. Avec la collaboration de l'OMS.
une section spéciale de M.S.T.T~ fut créée au sein de l'Institut
d'Hygiène Sociale en Juillet 1976. A partir de cette dat~ ont vu le
jour respectivement le projet OMS-BV 0002 et le projet OMS-SENEGAL-
SANDOZ. La conjugaison de ces efforts devaient aboutir à la création
de 3 centres de M.S.T.T. à Kaolack, Saint-Louis et r~cemment à Ziguin-
chor, L'extension du dernier projet devait aboutir à :
xM.SS.T. : Maladies Sexuellement Ttxmemi.eeibl.ee et Tl'éponématoses•
.../ ...

4/-
- la création de satellites dans la ban1ieuedortoirde Dakar
l'extension de la lutte au niveau des soins de santé pri-
maires
- la formation du personnel
• la propagande et l'éducation pour la santé.
Il ressort du Symposium sur la blennorragie organisé par
l'OMS en 1972. que le r01e dévolu à l'éducation en matière de M.S.T.
est important
en théorie comme en pratique. Une information de bonne
qualité sur la sexualité et les maladies vénériennes transmissibles
est indispensable aux jeunes et aux adultes (10).
Le dépistage et le traitement de la blennorragie gonococcique
chez l'homme et surtout la femme chez qui elle revêt un caractère
asymptomatique sont devenus domaine de grande priorité.
Dans ce cadre, si la culture était et reste encore un moyen
d'appoint dans le diagnostic bactériologique de la gonococcie. elle
s'avère insuffisante du fait que le taux de positivité excède rarement
3 %dans les cas' chroniques.
Du fait de l'insuffisance de la culture à déceler les cas
de gonococcie chronique. force nous est de nous orienter vers d'au-
tres moyens diagnostiques en l'occurrence les réactions sérologiques
et immunologiques.
C'est ainsi que depuis le début du ~
siècle de nombreu-
ses épreuves sérologiques ont été décrites dans la littérature. Ceci
a été encouragé par la pandémie mondiale de blennoragie après la 2ème
guerre mondiale. Les épreuves sérologiques de la syphilis ayant rendu
de nombreux services depuis plus de 60 ans. il est tout à fait conce-
vable~~'on a1tsongé à mettre au podium une sérologie gonococcique
d'appoint. Après une période d'essai. ces épreuves sérologiques fu-
rent mises en veilleuse parce que pêchant par leur manque de sensibi-
lité selon certains auteurs.
Depuis ces trois dernières années. la situation a changé d8
façon radicale dans de nombreux pays. notamment aux Etats-Unis où l~
blennorragie est devenue le centre d'intérêt dans les campagnes de
lutte contre les M.S.T.
.../ ...

5/-
Les chercheurs qui travaillent dans ce domaine ont depuis lors régu-
lièrement produit de nombreuses épreuves sérologiques pour la blen-
norragie. Ces épreuves englobent toute la gamme des essais immunolo-
giques : fixation du complèment, anticorps fluorescent~ hémagglutina-
tian passive, épreuves radio-immunologiques. agglutination des parti-
cules de cholestérol et
épreuve d'agglutination du latex sur lame
de 2 minutes, Il faut cependant souligner
à partir des travaux
publiés et de discussion autour du problème, qu'aucune des épreuves
sérologiques de la blennorragie proposées n'est parfaite
: aucune
n'a une sensibilité à 100 %. ni une spécificité à 100 %. Ces procé-
dés devenant de plus en plus accessibles et le nombre de cas de
blennorragie s'élevant sans cesse, l'on s'est posé la question de
savoir si les épreuves sérologiques ne pouvaient jouer un rOle en
dépit de leur imperfection au lieu d'attendre une épreuve "absolue".
Le système de dépistage idéal consisterait en un test simple et rela-
tivement fiable qu'une femme pourrait faire elle-même à domicile.
Bien que non définitif. le résultat de ce test pourrait indiquer s'il
y a lieu de procéder à un dépistage bactériologique poussé~
Un tel système réduirait de 90 % la population qui en ce
moment fait l'objet d'attention particulière du personnel spécialisé
et servirait peut être à dépister l'homme asymptomatique où l'homme
infecté durant la période d'incubation de la maladie.
Faute d'un tel test de dépistage, nous avons porté notre
choix sur la méthode E.L.I.S.A. (Enzymelinked Immunosorbent Assay).
Il s'agit d'une méthode de dosage d'anticorps marqués anti-"immuno-
globuline conjugué". Cette méthode que nous appliquons pour la pre-
mière fois à la détection des anticorps antigonococciques, a déjà
fait ses preuves dans d'autres affections bactériologiques et para-
sitaires où sa sensibilité et sa spécificité n'ont pas fait de douts
(8, 17, 103. 104).
Notre objectif visé est que le test E.L.I.S.A. soit utili-
sé de façon courante par le laboratoire comme moyen de dépistage de
la gonococcie au même titre que la sérologie syphilitique dans le
dépistage de Treponematoses et de syphilis vénérienne.
... / ...

6/-
L'étude qui va suivre abordera le sujet selon le plan
suivant
1.
POINT OE LA QUESTION
A. Aspects historiques
B. Aspects cliniques
C. Aspects Biologiques et Bactériologiques
O. Aspects thérapeutiques.
II. NOTRE EXPERIENCE
A. Le cadre d'étude
B. Matériel et Méthodologie
C. Nos Résultats.
III. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS.
IV.
CONCLUSIONS GENERALES.
V.
BIBLIOGRAPHIE.

PO 1;'JT
DE
LA
QUEST1o~,

7/-
A.
ASPECTS HISTORIQUES
La dénomination de maladies sexuellement transmissibles est
le résultat d'une longue recherche en matière de maladi~vénériennes
et de tréponématoses.
Autrefois portaient le nom de maladies vénériennes (terme
découlant de Venus. Déesse de la Beauté et de l'Amour. dans la Mytho-
logie Latine) celles répandues et perpétrées par les rapports sexuels.
Ces maladies comprenaient la gonococcie. la syphilis. le chancre mou.
la lymphogranulomatose
vénérienne (ou maladie de Nicolas et Fabre).
le granulome inguinal (ou Donovanose).
Le terme vénérien a fait l'objet d'une objection de la part
de nombreux auteurs qui semblaient y voir un excès sexuel de nature
"impropre". car une personne infectée par un conjoint n'est pas cou-
pable d'immoralité pas plus qu'un enfant infecté congénitalement ne
mérite "flétrissure».
Pour éviter cette blessure morale. on proposa le terme dp
"maladies sociales " mais terme battu en brèche au profit de notion
d'infection génitale. car d'autres maladies non sexuelles peuvent être
sociales J cette appellation d'infection génitale jointe à la découver-
te d'autres agents étiologiques donne une dimension nouvelle aux mala-
dies vénériennes qui répondent à la définition suivante : on appelle
MST. les maladies infectieuses transmises par le contact sexuel. Elles
comportaient en plus des maladies vénériennes classiques les blennor-
ragies aux étiologies variées :
- Mycoses
- Parasites
- Myco-Plasma
- Virus
- Germes pyogènes.
Cette notion de blennorragie est très vieille et les premier:
principes d'hygiène que Morse réunit dans le levitique envisageaient
déjà les précautions à prendre.
Au XVO Siècle on note une recrudescence des maladies véné-
riennes. ce qui attira l'attention des médecins de l'époque •
.../ ...

8/-
La blennorragie et la syphilis étaient contractées en même
temps et les symptômes se succèdaient à tel point qu'on considérait
la blennorragie comme un signe de la syphilis. C'est en 1527 que Jac-
ques de BETHANCOURT et Jean de VIGO distinguèrent les 2 maladies. En
1775 FABRE soutenait que la "chaude pisse" était une maladie purement
locale et c'est à partir de ce moment que commença à se constituer la
personnalité de la blennorragie.
Après l'expérience malheureuse de HUNT ER qui s'était inno-
culé du pus uréthral et qui contracta en plus de la blennorragie, une
syphilis généralisée, HERNANDEZ en 1912, au bagne de Toulon provoqua
17 fois la blennorragie par inoculation de pus à des forçats et cir-
conscrit l'entité nosologique qu'est la blennorragie gonococcique.
En 1879, au cours d'une blennorragie, NEISSER découvre dans
le pusuréthral un germe qui est cultivé pour la première fois par
LEISTIKOV et LOFFLER et qui s'avère être un gonocoque. A côté de cette
blennorragie gonococcique, d'autres agents responsables furent isolés
- Parasitaire. particulièrement trichomonas vagina11s dé-
couvert en 1837 par Alfred DOUNE •
- Mycotique, dont l'espèce candida albicans parait la plus
pathogène ainsi qu'il ressort de l'expérience de HOUSMAN qui en 1875.
provoqua une vulvo-vaginite à partir de pertes prélevées chez des ma-
lades porteuses de candidose.
Plus tard des germes pyogènes, des mycoplasmes et des Tric
Virus ont été retenus comme responsables d'infections génitales par
leur découverte chez des partenaires, leur disparition après traite-
ment simultané des conjoints et leur réapparition après la reprise
des rapports avec d'autres partenaires non traités. Au demeurant. il
s'avère que la plupart des blennorragies sont d'étiologies mixtes.
Ainsi donc s'élargit considérablement la liste des M.S.T.
Il faut souligner cependant que. si classiquement la localisation pri-
mitive du gonocoque est l'uréthre antérieure, le vagin et son envi-
ronnement, les localisations atypiques, de même que les formes oli~o
ou asymptomatiques de plus en plus rencontrées posent un problème
épidémiologique préoccupant.
.../ ...

9/-
B. ASPECTS CLINIQUES
Les maladies sexuellement transmissibles se manifestent cli-
niquement dans la forme classique, chez la femme par une leucorrhée
et chez l'homme par une blennorragie.
Entre le moment de la contamination et l'instant d'apparition
des premiers symptômes cliniques, il existe une période muette, la pé-
riode d'incubation qui est variable chez l'homme: 2 à 6 jours, en
moyenne 3 jours.
Classiquement les longs prépuces favorisent les longues in-
cubations, de même que l'existence des canaux para-uréthraux.
Chez la femme, la période d'incubation s'étale théoriquement
entre 2 et 7 jours, mais la plupart du temps elle est difficile à pr6-
ciser, car les premiers symptOmes sont en général discrets.
1°) Chez l'Homme
La gonococcie est essentiellement uréthrale et reste une ma-
ladie sans signes généraux. La gonococcie génitale d'emblée constitue
une exception et ne s'observe que chez les récidivistes.
En général, il s'agit d'une uréthrite aigu~ J le malade se
plaint pendant un temps très variable, de quelques heures à 2 jours,
de prurit au niveau de la fosse naviculaire, puis les lèvres du meat
deviennent plus ou moins rouges, tandis qu'un suintement appara!t en-
trainant une légère ~cuisson~ pendant les mictions (chaudes-pisse).
Très rapidement la sécrétion devient plus abondante.
A cette période, seul le premier verre d'urines est trouble
et l'examen du pus (étalement sur lame et simple coloration au bleu
de méthylène ou double coloration de gram) décèle des gonocoques et
un traitement immédiat entra!ne presque toujours une guérison immé-
diate (96 % des cas).
Si le malade n'est pas immédiatement traité, un écoulement
plus abondant se manifeste, la miction devient douloureuse et l'uré-
thrite, d'antérieure peut devenir totale, c'est-à-dire que tout le
canal peut être atteint (1er et 2e verre troubles).
.../ ...

10/-
L'uréthrite peut persister et se prolonger parce que entre-
tenue par un foyer à localisation atypique (de chaque cOté du meat,
à l'intérieur
du meat et même à l'intérieur du canal de l'uréthre,
glande de Littre) J exceptionnellement il s'agit d'une suppuration des
glandes de MERRY et COOPER (glande bulbo-uréthrale).
C'est à ce stade qu'il faut faire un examen local approfondi
et s'assurer chez les malades porteurs de Phimosis ou de prépuce long,
qu'il n'existe pas de chancre syphilitique associé.
L' uréthri te mal traités ou surven~rlt chez des récidivistes,
~j
-
\\ .
peut se compliquer de prostatite, de vé9t.cùl~ prostàtita ou d'épicidy-
~i '
(
r,
\\
.-,
mite responsable de stérilité.
t".' <,; -
\\:\\
~\\
"~,
::.
1
:
-
;
Quant aux rétrécissements, com~1~è~t1ons lâS:!is' I!:ourantes avant
.
.
l'ère des sulfamides et
de la pénicilli~tl~th~ê:,'{ls ne se rencon-
-s
.~~:. r: Cr.t ~ \\'.'\\- ,
trent que chez les récidivistes ou des malad8S~ïfIar traités. Dans le
service d'Urologie du CHU de Dakar, sur un nombre total de 2 226 su-
jets atteints d'uréthrite entre 1969 et 1975, on dénombre 625 rétrécis
soit 29,4 % (96), pourcentage évalué à 34,2 % en 1968 (58). La locali-
sation anorectale est de plus en plus fréquente. Elle est preSQue tou-
jours la conséquence du cort anal chez les homosexuels et SIBOULET en
a rapporté 5 cas en 1960 et 21 cas en 1970 (90).
2°) Chez la Femme
Exceptionnellement l'infection présente un caractère aiguë
(flambée gonococcique classique des jeunes mariés). En général la ~o­
nococcie est muette à son début, capricieuse dans son évolution, d'em-
blée totale. La femme ne s'aperçoit pas de sa maladie et c'est la
gonococcie du mari ou du partena~re qui l'incite à consulter. C'est
l'examen systématique (culture ou sérologie) qui va permettre le
diagnostic.
Le début est donc presque toujours des plus surnois. marqué
par
- une uréthrite discrète, parfois des brulOres à la miction,
de la dysurie, de la pollakiurie
- une uréthro-skénite, un prurit.
.../ ...

11/~
Malgré l'absence habituelle da signe d'inflammation méatiqus,
on a souvent la surprise au cours de l'examen systématique de ràmener
une goutte de pus blanc verdâtre lors de l'expression de l'uréthre sur
~'la symphyse pubienne.
- Dans d'autres circonstan~es 1a ~emme vient consulter pour
des pertes inexpliquées qui lui paraissent banales.
- Quelque fois il s'agit d'une cervicite d'allure polymorphe.
- Parfois également. l'infection se manifeste par des dou-
leurs lors des rapports sexuels, plus rarement par une augmentation
da volume de la vulve due à l'infection d'une glande vulvaire.
- D'autresfois la malade se plaint de douleurs pelviennes à
localisation ovarienne ou salpingienne ; cette annexite peut brOler
les étapes et évoluer d'emblée vers une pelvipéritonite.
- Rarement. il existe une vaginite caractérisée par une mu-
queuse rouge framPoise saignant facilement.
- Une autre localisation non moins fréquente est la locali-
sation ano-rectale du fait de la discrétion des signes inflammatoir~
que constitue
l'anorectite gonococcique.
3°) Les formes évolutives
L'évolution non traitée se fait vers des complications
al Dans les 2 sexes
Ces complications ont diminué voire disparu dans les
zones où la gonococcie a fait l'objet d'un dépistage systématique.
Cependant chez les sujets insouciants de leur atteinte
urogénitale ainsi que chez certains porteurs de souches particulière-
ment virulentes on peut voir des complications pouvant être très graves.
- ~§§_~ê~~fê§têt!QQ§_Q9~!ê!rê§
La conjonctivité suppurée du nouveau-né : la méthode de
Crédé (instillation oculaire de goutte da Nitrate d'argent à la nais-
sance) a rendue celle-ci de plus en plus rare.
L'ophtalmie gonococcique regroupant la conjonctivite. la
kératite. les ulcérations et les perforations de la cornée et à
l'extrême. la panophtalmie est également devenue exceptionnelle •
.../ ...

12/-
- ~~ê_t1~!:!!feê~~~!!?!:!ê_~!:'!f~!;!!ê!!:'~~ sont rares (111000 chez les
sujets non traités).
Sa caractérisent par leur polymorphi~~~ :
• Monoarthrite aiguS pseudo phlegmoneuse (10S).
• Monoarthrite aigu~ avec épanchement (78).
• Polyarthrite aigu~
(78)
• HYdarthrose du genou.
- ~~ê_~~Q!f~§~~~!9!:!ê_~~~~!:!~~ê : sous forme de Balanite ou
d'éruption érythémato-papuleuse
(10S. 4S).
- Autres Manifestations
---------------------
L'endocardite gonococcique et la péri hépatite souvent
conséquences d'une septicémie à gonocoque sont le fait d'une souche
particulièrement virulente. Les localisations amygdalienne et pharyn-
gienne connaissent également de nos jours une certaine recrudescence.
OOEGAARO et GUNDERSEN (SO). sur un lot de 1 440 sujets ont
identifié le N.G. au niveau des amygdales et de l'oropharynx dans
11.5 % des femmes et 5 % des hommes atteints de gonococcie. Déjà en
1971 SERGENSEN et SEMSUN avaient émis l'idée que le gonocoque pouvait
être transmis par le simple baiser.
b)
Chez lB F@imme
• Bartholinite
• Salpingites aigu~s ou chroniques
• Salpingo-ovarite responsable de stérilité
• Syndrome abdominal aigu fréquent chez la jeune fille (3).
- ~~_99~!:'§_Qê_±~_g!:'!?§§ê§§~
L'incidence de la gonococcie est chiffrée par certaine
auteurs (1) à 7.3 % avec pour conséquence
• Salpingite aiguë (23)
• RPM (10 cas sur 158) (1)
• Infection puerpérale
(1).

13/-
Dans tous les oa. l&s formes mixte. aseoeient eux gonocoques,
le Mycoplasme, le Trichomonas vaginalis ou candida albicans sont de
plus en plus fréquentes, ce qui entralne souvent l'apparition de mani-
gestations cliniques fort différentes des descriptions classiques.
Dans cet ordre d'idée BERAL souligne le parallélisme entre
la courbe de fréquence des gonococcies et la mortalité par cancer du
col et soulève le problème du hasard, de la contingence ou des facteurs
favorisants (47).
C. ASPECTS BIOLOGIQUES ET BACTERIOLOGIQUES
Nous passerons sous silence les examens de routine pratiquée
chez tout; malade présentant une infection notanment l'hémogranme, la
vitesse de sédimentation, la glycémie et l'azotémie pour mettre l'ac-
cent essentiellement sur les examens bactériologiques, sérologiques
et inmunologiques qui dans ce domaine revêtent un certain caractère
de spécificité et apportent la clef du diagnostic.
1°) Les données bactériologiques
a) Technigue de prélèvement et d'examen direct
Le prélèvement sera pratiqué
• Chez l'Homme .à.l~a1de :
------------
- d'un fil de platine ou d'une petite curette pour
l'examen direct après coloration J
- d'un écouvillon de coton monté sur une tige de métal
ou de bois pour les cultures.
Le prélèvement sera effectué au niveau du meat ou de l'sx-
tr~ité de l'uréthre antérieure. Dans les formes subaigu~s ou n'ayant
pas fait leur preuve étiologique, il est souvent utile de prélever la
sécrétion uréthro-prostatique après un massage très prudent de la
prostate.
Parfois le diagnostic ne sera fait qu'après réactivation
soit par une instillation uréthrale de Nitrate d'argent à 2 % (2 à
3 ml), soit par absorption de bière.
. . . 1 . . .

14/-
. Ç~§~1!~_~ê~~~' comme d'ailleurs chez l'enfant. on prati-
que essentiellemen~ un écouvi110nnage. Le prélèvement sera pratiqué :
- au niveau du col: après expression du col par"l'é-
pteuve des valves" du spéculum quand la sécrétion est peu importante
- au niveau de l'endocol
- au niveau de l'uréthre
on demandera à la m~lade
de bien écarter les petites lèvres avec ses 2 mains pour que la région
méatique soit bien dégagée. En déplaçant le pouce gauche au-dessus du
méat, on fait bailler l'orifice uréthral ~t on glisse l'index droit
dans le vagin. On écrase alors toute la lon~ueur de l'uréthre en
exerçant une pression de bas en haut sur la symphyse avec un léger
mouvement d'avant en arrière. pour ramener la sécrétion vers le ~at.
Cette manoeuvre permet pc::rfois de prélever le pus provenant tt'une
glande de Skène ou df;8 diverticules per-e-rnsat i que s ,
Parfois il est utile de recueillir le pus provenant de l'o-
rifice de la glande de BARTHOLIN. Plusieurs prélèvements peuvent être
étalés sur la même lame en choisissant des axes différents.
Aussi bien chez l'homme que chez la femme il faudra pratiquer
systématiquement un prélèvement anal et surtout un prélèvement rectal
à l'aide d'un anuscope ou d'un rectoscope.
On fixera les lames en les laissant simplement sécher à
l'air libre et en les flambant avec quelques gouttes d'alcool.
La coloration permet de mettre en évidence les gonocoques.
Chez l'homme on utilisera la simple coloration au bleu de méthylène ou
la double coloration de GRAM.
Il est nécessaire de faire un culot de centrifugation enl
cas de blennorragie chronique.
L'examen direct au microscope permet de voir en cas de posi-
tivité
- la présence de diplocoques classiquement en grain de Gafé,
intra et extra cellulairfficolorés en bleu par le bleu de m~thylène ou
après coloration de Gram. Ce sont des cocci
GRAM négatif
.../ ...

15/-
Il faut noter qu'au début de l'infection. les gonocoques sor.t
intra polynucléaires et -toujours Beuls de leur espèce".
L'examen direct par coloration n'a de valeur que dans la for-
me aigu~ récente. Dans les autres formes. la culture est indispensable
au diagnostic.
bJ La culture et l'antibiogramme
Dans tous les cas douteux chez l'homme (uréthrite prolon-
gée ou persistanteJ. dans la majorité des cas chez la femme et toujours
chez l'enfant. il faut pratiquer des cultures.
Plusieurs milieux de cultures ont été proposés
- le milieu de Mueller-Hinton
• le milieu de Mac Lead
- le milieu de Peizer et Steffer modifié par le minor
- le milieu de Tayer-Martin (gelose au sang cuit. milieu
gélose chocolaté (BBL-BD-MerieuJ.
- le milieu de Transgrow additionné de VCN (vancomycine.
co11stine. NystatineJ.
Ce milieu permet une meilleure conservation
des prélèvements et permet chez la femme l'élimination des germes gê-
nant la poussée des gonocoques.
Après ensemencement ce milieu est mis à l'étuve pendant
48 heures en atmosphère riche en CD2 (10 %J. Les germes se présentent
sous l'aspect de colonies microscopiques en tête d'épingle.
Il faut noter que l'aspect morphologique des colonies peut
varier de la primoculture à la sub-culture.
En réalité on sait maintenant distinguer au moins 4 types
morphologiques de colories (37J.
L'identification de ces col~nies est faite après coloration
au GRAM
Diplocoques Gram négatif intra ou extra cellulaire.
La réaction de l'oxydase est positive.
La recherche de la fermentation sucrée (milieux sucrés ad-
ditionnés de rouge phénolJ montre que seul le glucose vire au jaune
(glucose +J, le mannose et le lactose n'étant pas fermentés •
.../ ...

16/-
La fréquence des formes mixtes oblige à pratiquer dans tous
les cas ayant résisté au traitement. une recherche de Trichomonas va-
ginalis (par mise en culture sur milieu de Roiron modifié). de levures
en particulier le candida albicans (par culture sur milieu de Sabou-
raud). ainsi que des germes pyogènes et des mycoplasmes.
La société pharmaceutique de SMITH KLINE a récemment mis au
point la méthode de "Cl1nicult". Cette méthode utilisée largement en
clientèle privée a présenté un taux global de sensibilité de 60 % par
rapport à l'épreuve de Transgrow (70).
Soulignons cependant que les techniques bactériologiques. si
elles sont sOres. sont malheureusement longues et laborieuses et don-
nent des positivités très faibles en cas de gonococcie chronique. Par
ailleurs il est parfois nécessaire de procéder à plusieurs cultures
pour se prononcer sur le caractère négatif d'un prélèvement (13).
S'agissant de l'étude de la sensibilité invitro aux anti-
biotiques. elle s'est avérée délicate à faire car les milieux de cul-
ture complexes utilisés interfèrent avec les antibiotiques testés. Il
semblerait que l'emploi de sang laqué. et d'isovitalex donnerait le plus
de satisfaction.
Une tentative d'explication des gonocoques à résistances
multiples a été élaborée de façon exhaustive par P. FREDERIC et col-
laborateurs lors du Congrès International sur la Blennorragie (Cana-
da 1973). (93).
Selon certains auteurs (52. 72. 77. 91. 92. 93). la résis-
tance du gonocoque aux antibiotiques est habituellement déterminée
par un certain nombre de gènes à interaction. Des études portant sur
les mutants produits par la transformation génétique ont démontré
qu'au moins un gène détermine la résistance à chacun des antibiotiques
suivants:
Pénicilline. Tétracycline. Chloramphénicol. Streptomycine.
Spectinomycine et Erythromycine , et que ces gènes n'entralnent pas
en général une résistance croisée aux autres médicaments. Plusieurs
de ces gènes sont liés dans l'ordre suivant: Str-Chl-Spec-. Le
degré de résistance déterminé par ces gènes est assez faible dans le
cas des loci. de la pen. du chI. de la tet et de l'ery 'il est par
.../ ...

17/-
contre très élevé pour les loci de la str. et de la spc. Des études
biochimiques ont démontré que les gènes de la str et de la spc provo-
quent une modification du ribosome. site d'action de la streptomycin.3
et de la spectinomycine.
Les taux les plus élevés de résistance à la pénicilline scn:
imputables aux effets cumulés de trois gènes non liés (pen A., Ery 8t
pen B). chacun déterminant des résistances quatre à huit fois plus
élevées à la pénicilline. Le gène Ery entraine une résistance à plu-
sieurs antibiotiques, ainsi qu'à divers colorants et détersifs. pro-
bablement due à une diminution de la perméabilité de la membrane
cellulaire. D'autres mutations provoquent une perte de résistance à
des antibiotiques. à des colorants et à des détersifs. en augmentant
la perméabilité de la membrane cellulaire (93).
2°) LES DONNEES SEROLOGIQUES ET IMMUNOLOGIQUES
De nombreux travaux ont été consacrés à la sérologie gono-
coccique et des nombreuses techniques qui ont été proposées, aucune
d'entre elles n'est encore entièrement satisfaisante. Elles pèchent
toutes par leur manque de sensibilité (au mieux 70 % des porteurs ont
une réaction positive) et leur manque de spécificité (4 à 10 % des
non porteurs répondent positivement (9).
Parmi ces différentes techniques proposées. nous citerons
a) La Gono-réaction
La gono-réaction (réaction de fixation du complément) a
longtemps été utilisée pour le diagnostic des gonococcies chroni-
ques (98).
MULLER et OPPENHEIN démontrèrent par la réaction de BORDET
et GERGOU la présence d'anticorps spécifiques dans le sérum des mJla-
des atteints de gonococcie.
Dans sa thèse de Doctorat en Médecine. HERMAN (28) affirme
qu'une réaction fortement positive ne peut appara1tre avant la 4e
semaine et qu'une réaction positive n'est pas obtenue si l'infectio~
est limitée à l'uréthrè antérieur. Il trouve par ailleurs une posi-
tivité dans 78 %/des cas d'uréthrites chroniques. 68 % des prostatj.-
tes chroniques et 66 % dans les cas d'épididymite.

18/-
La positivité de la réaction peret.tg 7 ~ 8 semeines après
guérison clinique.
Selon TORREY et Coll (98), dans les gonococcies chroniques
la gono-réaction est positive à 72 % alors que la culture l'est à
20 % tandis que l'examen direct ne donne que 12 % de positivité.
Si la réaction est douée de spécificité, il faut déplorer
l'insuffisance de sa sensibilité car 28 % de gonococcies confirmées
donnent une réaction négative.
Le mérite de la gono-réaction vient du fait qu'elle prévaut
largement sur la culture et l'examen direct en cas de gonococcies
chroniques ce qui lui confère un caractère épidémiologique certain.
b) Les anticorps fluorescents (fluorescent antibody f.A.J
ZDLTAN PAUL MORA en 1963 (57) après DALCON et ses collabo-
rateurs (1959) ont fait le point de tous les travaux se rapportant
à cette méthode. Bien que celle-ci soit fondée sur un procédé de colo-
ration, elle repose en fait sur une réaction antigène - anticorps. Or
certains antigènes sont communs à plusieurs Neisseria.
Cette méthode donne dans 60,5 % des cas des résultats posi-
tifs (DANIELSON 1973) alors que les cultures n'en donnent que 50,6 %
et les techniques de coloration 18,5 %.
C'est là une méthode rapide et efficace qui a été exclusive-
ment utilisée à Atlanta (USA) pour le diagnostic des formes asymptoma-
tiques ou des formes cliniques atypiques de même que pour le diagnos-
tic des formes infantiles, et dans les arthrites gonococciques.
c) D'autres techniques ont été mises au point telles
- l'hémagglutination passive
- l'épreuve radio-immunologique
- l'agglutination des ~articules de Cholestérol
- les épreuves d'agglutination sur lame de 2 mm (gonoticon)
- organon Inc, West orange, New Jersey 07052 •
.../ ...

19/-
Comme nous l'avons déjà souligné. aucune de ces méthodes
n'a donné des résultats satisfaisants. Les raisons en sont multiples
comme le prouvent les différentes analyses de laboratoires.
dl Les acquisitions actuelles
- ~~~!~~~_!~~~e!9g!9~~_Q~~~~~t!g~~~ê_g9~9~999!g~~~
Des spheroplastes de Neisseria gdnorrhoeae ont été produits
en faisant incuber des cellules
osmotiquement stabilisées en présence
de lysozyme et d'acide éthylène diamino-tétra-acétique (35). Après
lyse dans un tampon hypo-osmotique au magnésium. l'enveloppe cellu-
laire a été fractionnée. par centrifugation isop~cnique dans un gra-
dient de saccharose en membranes cytoplasmiques et externes qui ont
été caractérisées par analyses chimiques et enzymatiques. L'isolement
sélectif de la membrane externe a été effectué en solubilisant la
membrans cytoplasmique dans un détergent non conique. le Triton X-100,
en présence d'ions Mg++. L'électrophorèse sur DOS poly acrylamide de
la membrane externe a démontré la simplicité relative du spectre des
protéines. Plus de soixante pour cent des protéines totales de cette
membrane étaient liées à une espèce moléculaire particulière. La
précipitation isoélectrique à PH 4.6 avec l'acide acétique à 10 pour
cent a éliminé sélectivement cette protéine des extraits de TRIS 10
mM·Na aï 0.15 M de membrane externe. ApH 40 les autres protéines de
la membrane L étaient précipitées. La spécificité immunologique des
protéines principales de la membrane externe a été observée entre 183
souches de gonocoques.
Ces différences ont pu être démontrées par électrophorèse.
Les protéines décrites constituent une méthode permettant d~isoler
des protéines de l'enveloppe cellulaire. et de les purifier partiel-
lement afin de s'en servir dans les recherches sérologiques sur l'es-
pèce Neisseria.
A travers ces études. il semble que le gonocoque soit ana-
logue aux autres germes Gram-négatifs en cé sens qUè l'enveloppe cel-
lulaire est composée de 2 couches membraneuses : la membrane cytoplas-
mique interne et la membrane externe ou membrane L. Ces membranes
sont séparées par une couche rigide peptido-polyos1dique qui est
.../ ...

20/-
sensible à la digestion par le lysozyme, ce qui par suite permet la
formation des sphéroplastes. La centrifugation isopicnique dans un
gradient de saccharose des sphéroplastes lysés a décomposé l'envelop-
pe cellulaire en une membrane cytoplasmique et membrane externe. On
a trouvé que la composition chimique de ces structures était analo-
gue à celle des germes Gram-négatif\\
SCHNAITMAN en 1972 (83), OSBORN et collaborateurs (65, 66,
67) ont démontré que N. Catarrhalis, Pseudomonas aeruginosa, Salmo-
nella
Typhimurium et Echérichia Coli possèdent une protéine princi-
pale de la membrane externe analogue.
Si certaines souches de gonocoques ne~résentent pas d'iden-
/
tité ou de réactivité immunologique avec la soueh~homologue, elles.
avaient
cependant un spectre des protéines de la membrane externe
analogue, mais ces protéines avaient des sous-unités de poids molécu-
laire différentes.
- ~:~~~!~!_~~ê_2~!t~rê§_t!ê§~!~!rêê_~~~~_!:~t~~ê_~ê_!:!~~­
~!t~_2~~tr~_!~_~ê!ê~~r!~_g~~~rr~~~ê
Pour vérifier la formation d'anticorps dans les sérums hu-
mains obtenus de volontaires vaccinés avec un agent antigonococcique,
une neutralisation de culture tissulaire (NCT) a été employée par F.E.
ASTHON et collaborateurs (2).
Chez un premier groupe de volontaires, la moyenne géométri-
que de titre (NCT) est passée de 2,42 avant la vaccination à 42,1 un
mois après la vaccination et diminué de 33,4 un an après vaccination
(93 % des volontaires ont développé ou démontré une augmentation du
taux d'anticorps N.C.T.).
Chez un second groupe, de 12 à 25 volontaires il a été dé-
montré une augmentation du taux des Ac NCT deux mois et demi suivant
la vaccination.
Des études faites sur des préparations d'immunoglobulines
sériques ont démontré que les IgG sont en partie responsable de l'ac-
tivité des anticorps N.C.T.
.../ ...

21/--
La réalisation d'une telle étude a été possible gr8ce à l'u-
tilisation des souches nO 188 du LLCM. provenant des laboratoires de
santé publique de l'Ontario (Toronto) et la souche l n 21 isolée d'un
volontaire au cours d'un essai d'un vaccin antigonococcique (25). la
culture tissulaire étant pratiquée à partir de cellules
de rein de
singe Rhésus (RE 2).
La pratique de la méthode est faite à l'immuno-é1ectrophorèse
sur plaques de verre.
L'épreuve de N.C.T. semble donc être une méthode qui permet
de déterminer la forma~ion d'anticorps chez les humains après adminis-
tration d'un vaccin antigonococcique. Dans le premier essai les anti-
corps antigonococciques ont été formés en moins d'un mois au moins
après la vaccination et leur taux avait légèrement diminué un an après
la vaccination. Chez certains sujets qui avaient des titres élevés
au bout d'un mois. les anticorps sériques avaient considérablement
diminué au bout d'un dn. Les sérums de 3 volontaires avaient un titre
nul au bout d'un mois mais leurs titres avaient légèrement augmenté
au bout d'un an. Compte tenu de ces résultats. si les ent fcorps sériquH,
ont..une certaine valeur pour la prévention de la blennorragie. ces 2
groupes de sujets (ceux chez qui l' élaboration .. d' anticorps est lente
et ceux -chaz qui ces ë;,()ticorps· ne persistent ·paslongtemps). consti-
tueraient un échec à la vaccination.
Ces mêmes auteurs soulignent que la brièveté du-régimed'im-
munisation après administration de vaccin gonococcique pourrait expli-
quer la faible formation d'anticorps N.C.T.
Le mécanisme gr8ce auquel les cellules RE 2 sont protégées
'de l'infection et de la destruction par les gonocoques n'est pas exac-
tement connu et selon ces mêmes auteurs l'agglutination P9urrait être
l'un des Bystèmes actifs dans l'épreuve N.C.T.
- !~~~!~~_~~~!ge~e2e99!g~ê_9~ê_~_~~ê_!~~ê~f~~ê~9ê_~~9t~~~~~0~
La plupart des malades. de m~me qu'un grand nombre de méde-
cins. sont surpris d'apprendre que les hommes sexuellement exposée à
N. Gonorrhoea ne contractent pas tous une blennorragie. La raison d'ulle
telle résistance à l'infection n'a pas encore été clairement définie •
.../ ...

22/-
Les auteurs ont décrit un mécanisme dans lequel la croissance
du gonocoque est inhibée par d'autres bactéries dont quelques unes font
partie de la flore génitale normale.
HDLMES et STEPHEN J. KRAUS (30. 31. 42) ont étudié ce phéno-
mfne chez des hommes exposés à des prostituées présentant une fréquence
connue de blennorragie. Il ressort de leur étude que chez ces hommes.
le risque de contracter une blennorragie après une seule exposition à
une femme infectée était de 22 pour cent. (36). Dans le cadre d'une
autre étude on a trouvé que les parte~eires m81es de femmes infectées
présentaient un taux d'infection de 37 pour cent (69). ce pourcentage
élevé étant probablement dO au fait que la plupart de ces hommes avaient
été exposés plusieurs fois à leur partenaire infectée.
On pourrait être tenté de penser que ces hommes se munissant
de condom pour se protéger de la blennorragie J l'utilisation des anti-
biotiques à titre prophylactique diminuerait aussi le risque de conte-
mination bien que ce procédé na soit point recommandé car une posolofie
inadéquate pourrait provoquer une résistance des gonocoques aux anti-
biotiques (69).
L'immunité ê~quise à la suite d'une infection antérieure
pourrait expliquer ce phénomène.
Récemment on a observé que le système immunitaire sécrétoire
local produit des IgA secrétaires antigonococciques dans les cas d'in-
fections tant cervicales qu' uréthrales (36). La valeur clinique de c _'ô
réponses immunitaires pour la protection d'une personne contre la bLn-·
norragie n'a pas été établie.
La recherche systématique par culture de prélèvements prove-
nant de l'uréthre antérieure d'un homme non infecté malgré plusieurs
expositions à une femme atteinte de cervicitè gonococcique. a révél~
la présence de N. méningitidis (102) J ce fut le premier cas d'urétnr~­
te méningococcique asymptomatique.
La relEt~~~ n': ~~c
~~'2V8C la découverte d'une bac-
tériocine qui serait secrétée par le méningocoque et qui inhiberait 16
croissance des Neisserla non pathogènes. y compris N. Perflava. N. 3~~­
flava et N. Flavenencens (40). Dans une expérience similaire in vitro
.../ ...

23/-
les auteurs ont trouvé que le méningocoque du groupe B inhibait la
croissance de N. gonorrhoaea.
KRAUS et Coll. (42) ont démontré en 1974 que le staphylococ-
cus épidermis inhibait in vitro la croissance du gonocoque.
La
critique possible de l'expérience in vitro relevant de
l'épuisement des éléments nutritifs imputables aux premières bactériGs
cultivées sur gélose. a été exclue de trois façone
- Des dispositions de conditions identiques pour l'inhibitio~
ont été obtenues lorsque des milieux frais ont été recouverts avant de
disperser les gonocoques au moyen de striations croissées.
- Lorsque l'ordre de croissance bactérienne sur les milieux ~
été inversé. le gonocoque n'a pas inhibé la croissance ni du meningo-
coque. ni des staphylocoques.
- On pouvait mettre fin è l'inhibition en inoculant une gr~n-·
de quantité de N. gonorrhoae è ce système.
Une expérience plus élargie a révélé que d'autres bactéries
inhibaient la croissance du gonocoque. S. épidermidis. a été l'inhibi-
teur le plus fréquemment isolé. représentant 70 % des inhibiteurs, plJi~
viennent dans l'ordre de fréquence de masse des espèces de micrococcl~5.
Seratia
marcencens. des espèces de coryné-bactérium. S. Aureus. les
streptocoques hémolytiques A et Echerichia coli.
On peut dire avec ces différents auteurs que les mécanisme-
de résistance. è l'infection par N. Gonorrhoea
n'ont pas été établi~.
Le porteur oppose effectivement une réponse immunitaire consistant, ~-,
anticorps circulants. en lymphocytes sensibilisés et en immunoglobu:~~.
secrétaires.
Un autre mécanisme non immunitaire consisterait è l'inhibi-
tion de la croissance du gonocoque par d'autres bactéries dont queloue.
unes font partie de la flore génitale normale.
.../ ...

24/-
- !~~~~~9~!9~_~~~~~_!ê_~~g!9~_~!!~~~~_g~_g9~9999~ê~_~~_!~~
cellules eucaryotiques
----------------------
En essayant de déterminer le rôle des cils dans l'adhérence
des gonocoques aux cellules. John SWANSON (94. 95), a découvert que lGS
gonocoques ciliés adhèrent aux cellules d'amnios humains, aux cellules
Hela, aux cellules de la muqueuse buccale et aux spermatozo!des, beau-
coup plus fortement que le font les souches non ciliées. Ce fait peut
expliquer la virulence plus grande des souches ciliées. Toutefois,
l'adhérence gonococcique aux leucocytes humains est loin d'être clai-
rement définie et certaines souches non ciliées présentent une adhé-
rence plus marquée que des souches ciliées. Le facteur non cilié res-
ponsable de l'adhérence aux leucocytes est une protéine. sensible 6 ls
trypsine, thermolabile, sensible à l'anti-sérum cilié, et qui se regs-
nère rapidement après avoir été enlevée, ce qui laisse supposer que le
facteur non cilié est une protéine antigéniquement apparentée à une
protéine ciliaire.
Les composantes de la surface des gonocoques ont une influen-
ce sur les inter-actions avec les cellules provenant de l'hote. Les
inter-actions entre les gonocoques et les cellules non phagocytaires
de culture tissulaire ont été démontrées pour la première fois par
SWAMlen 1973 et il fut
montré qu'elles étaient influencées par la
présence ou l'absence de cils sur les gonocoques. Cet auteur a par
ailleurs démontré in vitro l'influence des cils dans l'adhésion des
gonocoques avec l'épithélium de la trompe de Faloppe.
L'association des gonocoques ciliés avec le sperme humain est
bien supérieure à celle des gonocoques non ciliés de la même souche,
Des spermatozoïdes auxquels adhéraient des gonocoques ont été retrOUVE?
dans les produits d'éjaculation d'hommes atteints de blennorragie 6i-
guë (94).
L'examen au microscope a contraste de phase de mélange de
sperme et de gonocoque a montré que les germes s'unissaient à toutes
les parties du spermatozo!de sans se localiser de préférence sur les
têtes, les épaulements ou les queues.
.../ ...

25/-
Se~Jn Watt. Thomas et Al en :1970, (105, 97), les cils ancrent
les gonocQ~ues aux cellules épithéliales dans les points cibles de l'in-
fection gL~~coccique. Les gonocoques ciliés s'attachent aux spermato-
zo!jes et .'euvent être transportés dans les trompes de Faloppe par le
sperrne , L'union des gonocoques et des spermatozoïdes peut se faire
d'aoord so~t dans les voies génito-urinaires de l'homme, soit dans le
col utérir· préalablement infecté. Les cils favorisent l'union des ?o-
nocoques E~ec les leucocytes ; ceci peut stimuler la virulence des
gennes qui peuvent ne pas être détruits aisément par les leucocytes
aux1uels l~s germes sont unis.
- Les données actuelles sur la vaccination
----------------------------------------
'iistoriquement, les vaccins antiblennorragiques n'ont pas
réu~si ê rJccourcir le cours d'une maladie chez les sujets infectés.
Ces vaccir!l étaient soit des vaccins de cellules gonococciques, .Lto-
log ,as ou
étérologu8s. soit das antitoxines et des filtrats gonococ-
cd.o Jes. Vl »s les années 30. i l est discuté de l'immunité prétendue
nat~relle ~omme étant la raison qui empêche la transmission de l'in-
fecdon dvm conjoint à un autre. VOLK et KRAUS en 1974 (102) ont d8-
mor~ré le ~ouvoir inhibiteur des méningocoques da la flore présente
dar
l'un:thre de l' homme. Les preuves de l'immunité acquise sont peu
norror-euse:
il est admis que pour qu'un vaccin confère l'immunité. il
faL~ qu'il suscite une réaction de l'organisme.
;.
r=ontrairement à ce que soutenaient certains auteurs quant à
la ?aible~se, voire l'inexistance de réaction immunitaire induite rar
le gonocoque. il est démontré que l'organisme répond bien à la présence
deE gonocGques et à l'infection gonococcique (25).
L'élaboration d'un vaccin s'avère difficile du fait de 13
mu]ciplici:é antigénique du gonocoque (15 antigènes), de la variat~Qn
daGs les 2~uches ainsi que des variations métaboliques auxquelles s~nt
expJsées ]gS différentes souches.
Il faut aussi souligner que. en ce qui concerne le gonoc~­
que tous les efforts de culture. sur les animaux de laboratoire av.ient
.../ ...

r
--
26/-
jusqu'ici échoué: la souris meurt après une injection intrapéritor,~l­
le de gonocoque l chez le lapin. les chercheurs sont arrivés ~ décler.-
cher l'apparition d'une ophtalmie et d'une uréthrite gonococciQue.
LUGAS et collaborateurs (51) ont r{,ussi rpcemment ~ inoculer
l'uréthre de trois chimpanzés m~les d partir d'écoulements uréthraux
humains masculins et à transférer l'uréthrite à gonocoques de chi~~ùr.­
zé à chimpanzé.
Il est établi que les vaccins n'ont pas servi à raccourcir
la durée des infections blennorragiques et peu de données indiquent
qu'ils confèrent l'immunité. Les hu~~ins réap,issent tant du point U2
vue humoral que du point de vue tissulaire à l'infection gonococciq~s
et à l'état de porteur de gonocoques (37, 38).
Les chercheurs étudient les gonocoques virulents afin de U~­
terminer 18s gonocoques et les cellules des tissus r!~'::8ptifs. 08S mc-
dèles d'animaux ont été établis qui permett ront aux cher-cheur-s d'ex,;-
miner certains aspects des intEractions entre l'hote et les gonococ~e~.
Ces modèles permettront également de vérifis~ l'efficacité et latoxicite
des éventuGls vaccins.
- ~~_~~!~~~~_~~!~~ qui a particulièrer~nt retenu notre a~ten­
tion et que nous adaptons pour le prer:lière fois eu diagnostic i'nmurc:c
gique de la gonococcie.
D. ASPECTS THERAPEUTIQUES
L'infection gonococcique entre dans l~ cadre dos M.S.T. è;
de ce fait son traitement nécessite le rpspect de certaines normes en
particulier
- Le choix d'un type de trùiterJent rapide efficace (trai-
t8~8nt ~inut8 consistant en une seule pris5 per os ou une seule in-
jection intramusculaire).
- Ne pas oublier qu'une syphilis a p~ être ccntract6L au
cours du mê"18 rapport infectant. ce qui irlDli::ue 10 choix d'un traite-
ment ne risquant pas de Masquer .me syphilis en t ocubat i on ou réalL::f':
un véritable traite~Grt prophylactique:'
... / ...

27/-
Dans le cas d'uréthrite aigu~ masculine de contamination ré-
cente et dans les ces féminins non compliqués. on prescrit le traitement
minute :
....
• S'il s'agit de vagabon sexuel n'acceptant pas de con-
...
seils d' hygiène. de régime et les tests. de contrôlé.
ou dans le cas de
malade ne pouvant être revu. on conseille une injection intra-musculaire
de Pénicilline. Nécessité de prescrire au moins 3 Millions d'unité de
pénicilline moyen-retard (type Penextilline ou Biclinocilline). dose
qui constitue pour beaucoup un traitement prophylactique de la syphilis
(11. 15. 49. 86). Le taux d'échec est d'environ 3.5 %. L'adjonction de
2 gr par os de Bénémide avant l'injection donne 100 % de succès (84).
Avec un tel procédé
aucun chancre syphilitique n'est observé
dans les 2 mois suivant le traitement (87).
En cas d'incidents ou d'accidents (choc notamment). l'admis-
tration de 100 mg d'hydrocortisone en IV redresse la situation.
• Dans le cas de malade sérieux acceptant les conseils
d'hygiène et de régime. les tests sérologiques avant tout examen. 15
jours et 3 semaines plus tard. on conseille :
Thiamphénicol (thiophénicol) : 10 c en une prise (5 c avec un premier
verre d'eau. 5 c avec un second.
Sur 1975 hommes et 528 femmes traités en 1972 on ne relève
que 0.40 % d'échec.
Sur une 2e série thérapeutique faite par SIBOULET en 1973
et portant sur 1470 hommes. on note 5.1 % d'échec alors que les 347
cas féminins n'accusent aucun échec (87).
Ce traitement ne masque pas la syphilis. D'autres ressources
thérapeutiques sont au point :
- Rovamycine 500 (16.3 % d'&chec)
- Hiconcil 500
- Bactrim (49. 89)
8 comprimés en une seule dose
- Pyostacine 500
.../ ...

28/-
- Lymecycline (Tetralysal) : 10 gélules en une fois
- Abboticine : 10 corn. de 250 mg en une seule prise
- Cyclomycétine
per os : 10 comp. en une seule fois
Ampicilline : prise unique de 1 g à 19r 50
Penbritine : 4 capsules de 250 mg en une prise.
La Pivampicilline avec ou sans Bénemide à la dose de 5 c de
0.38 g en une seule prise (4 % d'échec sur 150 femmes traitées). On a
noté 2 chancres syphilitiques développés après 10 jours de traitement.
Doxycycline (Vibramycine) : 3.5 g en une prise + 1 gr de Bénemide (20)
Minocycline (Minocyne) : 300 mg psr os en une prise.
On a prescrit aussi avec des résultats divers en intramuscu-
laire
• le sulfate de Kanamycine 3 gr en une seule injection ;
· la gentamycine (3 amp. de 80 mg en une seule injection).
L'association de Sulfamethozole (Bactrim) et de Triméthopri-
me (Eusaprinel a été préconisée en raison de B c en une seule fois.
Des résultats très encourageants ont été obtenus avec le sul-
fate de spectinomycine (Trobicin) en raison de 2 g en IM chez l'homme
et 4 gr chez la femme. Cet antibiotique est recommandé en cas d'into-
lérance à la pénicilline et à l'ampicilline ou de résistance à la péni-
cilline (24. 45. 108).
• En cas de reprise immédiate de l'uréthrite avec présence
de gonocoques. on recherchera avec soins le foyer local (~lande de
Bartholin. glande de Cooperl puis on prescrira un nouveau traitemen~
minute en changeant d'antibiotique plutôt que de renouveler la dose.
• En cas de reprise tardive de l'uréthrite (15 à 20 j) il
s'agit presque toujours d'une recontamination.
• En cas d'uréthrite sub-aigu~ ou de goutte matinale chroni-
que il faudra avant de prescrire tout traitement :
- s'assur8r qu'il s'agit de gonocoque (miSi en culturel
- éliminer un foyer local.

• • /
• •
f>

29/-
• En cas de forme compliquée dans les 2 sexes, il faudra éta-
le - dans le temps le traitement sous forme de doses massives de pénicil-
line, de tétracycline ou d'actinomycine, etc •••
• En cas d'anorectite gonococcique aussi bien chez l'homme
qUl~ chez la femme : faire une injection intramusculaire chaque jour pen-
dent 5 j our s de 2 400 000 U de procaine péni G en solution acqueuse et
de.: suppositoires de chloramphénicol (250 mg) ou 'Spiramycine (Rovamyci-
ne 500 mg) : 2 suppositoires par jour pendant 10 jours.
Si le malade est allergique à la pénicilline on peut conseil-
leJ~ la tétracycline hydrochloride : 1,5 gr le premier jour en une seule
pr~se puis 4 fois par jour 0,5 gr soit une dose totale de 9 gr (6B).
· En cas de localisation cutanée : injection intra-musculaire
de pénicilline moyen-retard 2,5 Millions ou 3 Millions d'unité pendant
4 _,ours da suite.
• Cas de vulvovaginite gonococcique chez la jeune fille ; on
proscrit 500 000 à 1 Million d'unité par kg de poids d'Extencilline.
De petits lavages avec une solution d'Argyrol
5 %.
De très faibles doses (10 microg) tous les 2 jours d'Ethynyl
Oe;tradiol (43).
Le traitement doit être complété par des mesures hygièno-
diitétiqu9s : régime sans alcool, sans excitants (thé ou café) sans
eal gazeLse ou alcaline
éviter les épices, gibiers, charcuterie.
Conseiller le lavage des mains après miction. éviter tout
ex~rcice ~hysique violent. supprimer les rapports sexuels jusqu'à
ce~titud~ de la négativité des tests de contrôle.
La guérison sera affirmée après épreuve de réactivation : 2
jOJrs après traitement faire une réactivation au nitrate d'argent. De
nOJveaux prélèvements seront effectués 24 à 48 heures après cette
ép ~euve.
La prévention de l'ophtalmie gonococcique du nouveau-né Jst
aS3urée ~ar l'instillation d'une goutte de solution fra1che de nitrate
d'3rgent à 1 % ou d'acétate d'argent dans chaque oeil •
.../ ...

3D/-
TRAITEMENT DES FORMES MIXTES
Dans les uréthrites à germes multiples, le traitement sera
guidé par l'antibiogramme.
Les formes associées au Trichomonas vaginalis et candida al-
bf.cens ont cr nnu plusieurs schémas thérapeutiques.
Un~ étude récente faite par Ridet et Al portant sur les uré-
thriles à trichomonas et à Candida albicans (74) a montré que le meil-
leur résultat thérapeutique est obtenu grâce à l'association suivante
Atrican
10 comprimésle premier jour en 2 prises à Slmn
d' in:ervalle.
5
"
par jour les 2 jours suivants.
Polygynax
1 comprimé gynécologique le soir au coucher
pend,nt 10 juurs.
Le schéma
thérapeutique que nous avons adopté au cours de
notr~ expé"i~8ntation est le suivant
Pour le traitement de la gonococcie, l'association Penextil-
lins + Bénémide : qui donne de très bons résultats (22, 30, 34, 61;.
Chez l'homme: Penextilline (2 gr en lM + 1 gr de Bénémide
per ~s. Ce~te posologie étant portée à 4 gr chez la femme avec 1 gr
de Bénémide per os.
Les syndromes urogénitaux à trichomonas et à candida
Alci-
cans ont é+8 traités par l'Atrican (2 c x 2 par jour pendant 6 à 10
jourL + tr~i~8ment local par polygynax (1 ovule le soir pendant 10
jours) .
Chaque fois que celà a été possible, les 2 conjoints ont été
traités.
.../ ...

31/-
LA PROPHYLAXIE DES M.S.T.
De nos jours le plus grand problème des maladies sexuellement
transmissibles est la prophylaxie qui prévaut nettement sur le trai-
tement curatif. La loi sur la prostitution ainsi que les moyens thé-
rapeutiques n'ont pas réussi à endiguer le fléau que constituent les
M.S.T. Cependant on ne ~aurait que trop insister sur les recommanda-
tions suivantes
- Une hygiène physique et mentale adéquate.
- Eviter l'usage abusif des antibiotiques ou un traitement
insuffisant qui est source de chronicité et de résistance ultérieure
aux antibiotiques ;
Dépistage systématique et traitement des porteurs sains
- Eviter tout rapport sexuel avant la guérison clinique et
biologique J
- Traiter obligatoirement les 2 conjoints (le meilleur signe
de gonococcie chez la femme. c'est l'uréthrite du partenaire) ;
- L'usage des moyens locaux.
Dans un rapport présenté lors du Colloque sur la blennor-
ragie tenue au Canada en 1973. l'accent a été particulièrement mis
sur le rôle de l'éducation sexuelle tant pour les enfants que pour les
adultes.
- Dépistage des porteurs asymptomatiques gr8ce aux nouvelles
techniques dont le test ELISA et leur traitement systématique.
Une meilleure coordination des efforts entre médecins et
responsables sanitaires contribueront de beaucoup à diminuer le nom-
bre de cas de M.S.T. sans cesse croissant.

CHA PIT RE
II
NOT RE EXP E RIE NeE
)

32/-
I.
LE CADRE D'ETUDE
La réalisation pratique de ce travail nous amène à nous a-
dresser à trois échantillons de populations recrutés dans deux servi-
ces différents
- Un premier échantillon constituant le lot témoin a été
recruté à l'Institut d'Hygiène Sociale. Service des M.S.T.T (Maladies
sexuellement transmissibles et Tréponématosesl.
Crée en 1932 par le Gouverneur RDUME. sous la dénomination
de Polyclinique. ce complexe sanitaire se situe sur l'Avenue Blaise
DIAGNE encadré par des quartiers populeux qU9 constituent : la Médina.
les Champs de Course. Rebeuss et Dakar-Plateau où se trouvent concen-
trés les cabarets de Dakar. C'est en 1958 que le complexe prit la
dénomination d'Institut d'Hygiène Sociale. qui comprend:
• une direction administrative tenue par un médecin-chef
• un service de gestion
· trois divisions de médecine générale
· un service de gynécologie
· un service de stomatologie
• un service d'ophtalmologie
· un service de petite chirurgie
un service de pneumophtysiologie
· un service des grandes endémies
· un service de dermato-vénérologie.
C'est dans ce dernier service qu'on dépistait et traitait
les cas de maladies vénériennes. Vers les années 70 - 71. le Ministère
de la Santé Publique se penChe d'avantage sur le problème et c'est ainsi
que les maladies vénériennes furent considérées comme un véritable pro-
blème de santé publique.
A partir de cette période, le fichier sanitaire devint obli-
gatoire pour toutes les prostituées.
.../ ...

33/-
En juillet 1976. il fut créé au sein de l'I.H.S .• un service
de M.S.T.T. (Maladies sexuellement transmissibles et Tréponématoses) et
le problème fut réactualisé en Mai 1978 avec la participation de l'OMS
sous la direction d'un médecin-consultant. Ce centre est placé sous la
direction d'un médecin qui est assisté de :
- 3 sages-femmes
3 assistants sociaux
- 1 infirmier
- 1 laborantin.
Par ailleurs. le centre reçoit :
- Les malades dirigés par des médecins ou des établissements
sanitaires publiques où se présentant de façon spontanée ;
- les prostituées à qui une carte professionnelle est déli-
vrée après examen clinique et contrôle bactériologique et sérologique
pratiqués tous les 15 jours.
Tous les 2 mois. on procède à un prélèvement vaginal pour mise en cul-
ture et antibiogramme et un prélèvement sanguin pour la sérologie Sy-
philitique.
- Un deuxième échantillon portant sur les prostituées a été
constitué dans le même cadre. sous la direction d'un médecin consul-
tant de l'OMS.
- Un troisième échantillon a eu pour cadre de recrutement la
clinique gynécologique et obstricale (Service du Pro r
CORREA) commu-
nément appelée Maternité de l'Hôpital LE DANTEC ou Maternité Africaine.
Cette clinique constitue un mega~servic8 dont les travaux antérieurs
ont fait l'écho de sa renommée internationale quant à la qualité de
son enseignement et la richesse des affections qui y sont traitées.
Dans ce contexte. notre lieu de recrutement a été le service
de consultation externe qui comprend
· une salle d'attente tenue par une assistante sociale
• une 2e salle contigue à la première contrôlée par
une sage-femme ;
· une 3e salle qui comprend 4 box
correctement
Rqui-
pés. en mesure d'effectuer toutes les méthodes d'ex-
plorations gynécologiques courantes ;
.../ ...

34/-
• l'exploitation bactériologique et sero-immunologique
des différents prélèvements a été possible grêce à la
diligence de l'Institut Pasteur de Dakar. C'est un La-
boratoire qui s'oriente depuis quelques années vers
l'immunologie, ce qui a motivé son choix pour l'expé-
rience. Sa collaboration est particulièrement précieuse
et son efficacité appréciée de tous.
Notre équipe de travail comprend
· un médecin-assistant-chef de clinique
· un interne des hôpitaux
• un stagiaire interné
· une sage-femme d'Etat
· une assistante sociale
• une laborantine de l'Institut Pasteur.
II. MATERIEL D'ETUDE ET METHODOLOGIE
A. Le choix des malades
Etant donné qu'il n'existe actuellement aucune méthode de
référence pour l'application du test ELISA dans la détection des anti-
corps antigonococciques, nous avons été amenés pour le travail prélimi-
naire de mise au point. d'utiliser des sérums de sujets fiables, qu'ils
s'agissent de positif ou négatif. Les premiers résultats s'étant avérés
encourageants, nous avons pensé élargir le test à une population non
sélectionnée dans un but épidémiologique. C'est ainsi que nous avons
classé notre échantillonnage en 3 catégories.
al ~~r~~~_b~~~!~§_~rê~~~§§_Qêg~!!i§
Pour éprouver la méthode ELISA, 2 séries de personnes ont
été étudiées :
. 121 adultes ayant déclarÉ n'avoir aucun antécédent de
blennorragie gonococcique, ni de méningite à méningocoque ;
.../ ...

35/-
182 enfants de 1 à 4 ans ayant fait l'objet d'un pré-
lèvement sanguin après tirage au sort, lors d'une enquête sur les tré-
ponématoses au Sénégal menée par l'équipe de recherche de l'OMS dirigée
par le Dr. J. RIDET de l'Institut d'Hygiène Sociale de Dakar, a qui
nous tenons à adresser nos sincères remerciements pour sa précieuss
collaboration.
b) Sérums présumés positifs
Une population particulièrement exposée a été choisie, les
prostituées de la ville de Dakar, fichées et surveillées par le Servi-
ce des maladies sexuellement transmissibles (Dr. J. RIDET) de l'Insti-
tut d'Hygiène Sociale de Dakar. 43 sérums ont été ainsi sélectionnés
et répartis en 3 groupes
G. l : Toute femme ayant exercé la prostitution à titre illé-
gal et donc sans contrôle sanitaire et se présentant porteuse de NG à
la visite obligatoire de mise en carte.
G. II : Toute prostituée déjè fichée, n'ayant jamais eu de
NG dans le passé et trouvée porteuse de gonocoque (culture positive)
à une visite de contrôle.
G. III : Toute prostituée classée dans la catégorie II meis
trouvée positive en NG par culture au moment du prélèvement, ou toute
prostituée ayant présenté plus de trois fois une culture positive ~u
cours des 2 années précédant le prélèvement.
Ces 3 groupes ont été synthétisés en 2 grands groupes.
Groupe A : Prostituée chez qui l'on isole par culture du
gonocoque pour la première fois.
Groupe B : Prostituée chez qui l'on isole par culture du
gonocoque à 2 reprises ou plus au cours des 12 mois précèdant les
prélèvements. Les sujets masculins présentant une uréthrite aigu~ ont
été éliminés car le temps de latence entre le début de la maladie S~
le traitement nous a semblé trop court pour qu'une réponse immunitaire
s'installe (durée inférieure à 8 jours).
.../ ...

--.--
36/-
c) Les sérums intermédiaires
Ce lot particulièrement important est constitué de 240 fem-
mes d'âge. d'ethnie et de provenance différents. choisies au hasard
lors des consultations externes sans préjuger de leur motif de consul-
tations. ni de leur couche sociale et ceci en accord avec un statisti-
cien agrée de l'UNESCO. donc en conformité avec les lois statistiques.
Le rythme des consultations a été de 2 par semaine en raison
de 5 malades par séance et le travail a été étalé sur la période allant
du 1er Janvier au 3D Juin 1978.
B. LES INVESTIGATIONS CLINIQUES
.,
Les 3 échantillonnages constitués à l'Institut d'Hygiène So-
ciale ont fait l'objet d'investigation variée selon la catégorie con-
sidérée :
- les enfants. compte tenu de leur âge. ont fait l'objet
d'un prélèvement sanguin après tirar,e au sort;
- chez les adultes un interrogatoire assez poussé a été pra-
tiqué à la recherche d'uréthrite antérieure ou de méningite. et des
signes en faveur d'un retrécissement ou d'une orchiéPididymite ont été
éliminés
toutes les prostituées ont subi un examen général et Gyné-
cologique minutieux à la recherche de signes cliniques en faveur d'une
infection soit patente (leucorrhée abondante. algies pelviennes chroni-
ques. Prurit vulvaire intense) ou. latente (banale leucorrhée). Un
chancre syphilitique ou l'existence d'adénopathies inguinales ont fait
l'objet d'une recherche systématique.
Quant au lot intermédiaire recruté à la Maternité LE DANTEC
les investigations cliniques ont revêtu un intérêt tout particulier
car les femmes sont rarement inquiétées par les leucorrhées; les no-
tions d'avortements antérieurs. les algies pelviennes chroniques et
les stérilités secondaires ont été âprement recherchées .
.../ ...

37/-
Par ailleurs. un examen clinique complet a été pratiqué et
les femmes sont orientées dans les différents secteurs du service sui-
vant leur affection. Dans ce cadre un protocole de travail a été établi
en
accord avec l'Institut Pasteur (voir tableau ci-dessous) :
PROTOCOLE DE TRAVAIL POLIR L'EXPERIMENTATION ELISA
Institut Pasteur de Dakar
MicrobioloEie Expérimentale
Nom
l.e
:
Préno'T1s
Examen n° :
Age
Motif de consultation
Ethnie
Examen clinique
Traitement suivi
Antécédents MST
Méningite (N.M)
Examen direct coloré
Culture : N.G.
Sensibilité P.
Autre
TPHA
Kline
ELISA
M. HEMAGGLUTINATION
CHLAMYDIA
I g A
TRICHOMONAS
C. LES INVESTIGATIONS PARACLINIQUES
Compte tenu de l'impurtance de la paraclinique dans notre
enquête épidémiologique. nous nous voyons obligésd'insister d'avanta-
ge sur ce chapitre.
1°) Nous n'insisterons pas sur les examens biologiques qui
font partie d'un bilan de routine (glycémie. azotémie. NFS. VS.)
Ces examens ont été possibles grâce à la collaboration du
service de Biologie de l' hopital Le Dantec CPr 1. SECK). ainsi que calle
/ ...

- . ~-
38/-
de l'DRANA (Organisation pour la Recherche Alimentaire et Nutritionnelle
en Afrique: (Dr M. NOIAYEJ.
Les autres prélèvements ont été effectués avec la collaborB-
tion d'une laborantine de l'Institut Pasteur:
- Le prélèvement sanguin est recueilli sur tube sec pour
· la détection des anticorps antieonococciques
la séro:oLie des tréponématoses
- 2 prélèvements cervicaux sur écouvillon sont pratiqués,
l'un servant à effectuer un frottis sur lame (coloration au GRAM) pour
étude directe de la flore, l'autre destiné à ensemencer sur le lieu du
prélèvement un milieu de Transgrow V.C.N. ; ce milieu est placé à l'étu-
ve sous C02 dès le retour à l'Institut Pasteur.
- 4 autres prélèvements cervicaux sont pratiqués :
• un écouvillon est placé dans un tube contenant 1 ml
de liquide de dilution des sérums pour méthode ELISA.
Ceci est d8stins à la recherche des rg~ antigonococci-
ques secrétées au nivEcu de la muqueuse cervicale.
· un écouvillon est placé dans un tube contenant 1 ml
de liquide de récolte suivant
milieu de Leibowitz : 450 ml
serum ~oetal de veau : 50 ml
glucose (59,4 g/100 ml d'eau) : 6 ml
FOîgizone (2 mg/ml d'eau) : 1 ml
Gentamycine (50 000 mg/ml)
: 2 ml.
Ce prélèvement est destiné à être inoculé sur cellules
pour recherche de Chlamydia par coloration au Gis~Ea.
• un écouvillon est ensemencé sur milieu de Sabouraud
• un dernier écouvillon est ensemencé sur le milieu de
Roiron modifié.
Ces différents prélèvements nous ont permis de réaliser les
examens suivants :
.../ ...

39/-
2°) Les examens bactériologiques
a) L'examen direct
L'examen au microscope des FROTTIS sur lames nous a permis
l'étude de la flore microbienne et parasitaire. La coloration au GRAM
permet de voir en cas de gonococcie, des diplocoques GRAM négatif intra
ou extra cellulaires.
b l La cu l cur-s
• Culture des gonocoques CNe1esaria gonorrhoea )
Le sonocoque ne se développe que sur des milieux spéciaux
enrichis. L'incubation doit être faite dans une atmosphère contenant
10 % de C02 dans une étuve où la température a été maintenue à 37°.
Pour le milieu d'isolement nous avons choisi le milieu de
Transgrow (VCN (Vancomycine, Colistine, Nystatine) qui donne d'assez
bons résultats.
Préparation du matériel
IVJilieu de basE
Préparation nO 1
Gc médium Oifco
18 gr
Bacto-agar Difco
5 gr
Eau distillée
250 ml
Préparation nO 2
Hb
5 g
Eau distillée
250 ml.
Stériliser les 2 préparations à 120°C pendant 15 mn. Lais-
ser refroidir jusqu'à 56°C.
Ajouter stérilement à la préparation nO 1 :
- 5 ml de solution d'enrichissement: Isovitalex ou
simplement B Difco
- 7,5 ml de VCN
- 2 ml de solution stérile de glucose à 30 %
Bien mélanger.
Ajouter à cette préparation la préparation nO 2. Ce milieu
sera coulé dans une boite de pétri pour la culture •
.../ ...

40/-
• Isolement du Trichomonas vaginalis
Le milieu d'isolement du Trichomonas comprend
- Extrait de Liebid :
3 gr
- Peptone bactériologique
20 gr
- Nacl :
2.5 ~r
- Asparagine
1 gr
- Maltose
5 gr
- Extrait de f~ie Choay à 5 g/ml :
2 ml
- Phosphate de Na di sodique (crits)
2 gr
- Bleu de Méthylène à 1 %
10 gttes
- Eau distillée
100 ml
- pH 6 à 6.5.
Répartir les ballons de 200 ml.
En vue du preche emploi. ajouter. pour un ballon de 200 ml
- 200 000 UI de pénicilline G
200 Mg de Streptomycine
- 25 à 30 cc de sorum ou de plasma stérile de cheval.
Répartir ensuite stérilement en tube de 10 cc (tube à bou-
chons vissés de l'Institut Pasteur).
Ces tubes contenant un milieu nutritif et des antibio-
tiques se conservent 15 jours à 3 sema:nes à + 4°C.
Le milieu étant conservé à la glacière. il est nécessaire
de tiédir les tubes avant l'utilisation. Après prélèvement. l'écouvil-
lon sera plongé directement dans le tube de culture et laissé comme
tel à une température de 37°. L'examen se fera 24 heures après incuba-
tion ou dans les 48 heures voire 4 jours.
Il est possible de constater la pr8sence de Trichomonas au
bout de 4 jours alors que les 2 premières recherches avaient été néga-
tives. Il s'agit donc d'un milieu de culture et non de survie •
.../ ...

41/-
• Isolement du candida Albicans
Les champignons doivent trouver dans le milieu de culture tout
ce dont ils ont besoin pour leur croissance
• une matière azotée (la peptone)
· un suer':
(Llucose ou maltose)
• un support solide (E81ose)
• un pH légèrement acide.
Ces caractères sont réunis dans les milieux de Sabouraud.
Milieux de cultures
Certains champignons exigent des facteurs de croissanoe
"
(extraits de levure ou mélange de vitamines) d'autres des milieux
spéciaux.
Les champ"gnons des mycoses profondes se développent à 37°C
ce qui permet une différenciation avec de nombreux saprophytes qui ne
se développent pas à cette température.
Les levures poussent en 24 à 48 H. Les champignons n'étant
pas sensibles aux antibiotiques antibactériens, ceux-ci additionnés
au milieu de cultur8 permettent d'éliminer les souillures bactériennes.
L'élimination des champignons saprophytes peut être obten~e
sur le milieu de Sabouraud Actidione. En effet l'actidione, antibi -ti-
que, antifoneique thermostable inhibe ou retarde considérablement _~a
croissance des cham(ignons saprophytes (Aspergillus, Pénicilline. Mu-
cor etc ...
) mais n'a pas d'action sur les champignons pathogène~ tel
que candida Albicans.
Compo3ition de la gelose de Sabouraud Actidione
- Peptone chapetaut
10 g

- Glucose masse
20 gr
- Gélose (bacto-Agar)
20 gr
- Actidione
0,5 gr
- E5U distillée
100 cc
- le pH est de 6,1 - 6,3.
On peut éGalement à la place de l'actidione utiliser de lu
Typhomycine à 0,5 %.
.../ ....

42/-
Il faut au minimum 4B H d'étuve avant de considérer que c'est
négatif.
48 Heures après ensemencement en cas de positivité, on note
la présence de petites colonies blanches : on reprend ces colonies
avec une ose de phase (fil de ~latine) et on recherche entre lame et
lamelle la présence d'éléments ovoïdes qui sont des candida que l'on
devra ensuite soumettre à l'épreuve de la filamentation (les spores de
candida Albicans présentent une filamentation positive en sérum de che-
val placé à l'étuve à 37°C) : les autres candida ne présentent pas de
filamentation. L'oxanogramme différencie les sortes de candida.
• Isolement du Chlamydia
Pour mettre en évidence le Chlamydia, un écouvillon a été
placé dans un tube contenant 1 ml de liquide de récolte suivant
. Milieu de Leibowitz :
450 ml
Serum foetôl de veau
50 ml
Glucose (59,4 g/1000 ml d'eau)
6 ml
fonEinone (2 mg/ml d'eau)
1 ml
. Gentamycine (40 mg/ml) :
2 ml
Streptomycine (50 000 mg/ml)
2 ml.
Ce prélèvement est destiné à être inoculé sur cellules pour
recherche du Chlamydia par coloration au Giemsa.
3°) Les examens sérologiques
a) ~~_~~~~_~~_~~~~~~~~_~~~_~~!~~~~e~_~~!~~~~~~~~~~g~~~
g~~_lê_~êtb99ê_~~!§~_
Qu'il s'agisse de détecter des IgG sériques ou des IgA au ni-
veau des sécrétions cervicales, nous utilisons la méthode ELISA (EnZY-
me linked immunosorbant assay ou dosage immuno adsorbant lié à un enzy-
me).
Lorsque le sigle ELISA est introduit par Enr,val et Perlmann,
il désigne tous les dosages immunoloF,iques faisant intervenir un immu-
no-adsorbant dans la méthode opératoire. Aucune distinction n'est -fai-
te entre les méthodes répondant sur le principe de compétition (métho-
de enzymo-immunologie) et celles où ce phénomène est absent (méthodes
immuno-enzy~ométries).
.../ ...

43/-
Depuis la signification d~ cycle ELISA tend à prendre un ca-
ractère plus restrictif et désigne désormais uniquement des méthoo~s
de dosage d'anticorps. utilisant un immuno-absorbant et un anticorps
marqué anti-immunoglobuline aussi appelé "conju[;ué". selon une trans-
position directe de la radio-allergosorbent technique".
La méthode est caractérisée par :
• l'utilisation d'un immuno-adsorbant : substance insoluble
dans l'eau. de nature chimique
fort variable. sur laquelle l'antigène
concerné est greffé.
• un réactif de quantification. anticorps anti-immunoglobu-
line destiné à réagir avec l'anticorps à doser.
Tout principe
de compétition caractéristique des méthodes
radio et enzymo-immunologiques. est absent du processus opératoire. Les
dosages ELISA appartiennent au groupe des méthodes immuno-enzymomCtri-
quss , proches des méthodes "twosites assay" de Miles et Hales.
Souple et simple. la méthode ELISA trouve de plus en plus
des cas d'application en parasitologie et en sérologie bactériolori-
que
(1.8.17.103.104),
L'idée de l'appliquer dans la détection des AC antigonoc8cci-
ques fut l'émanation de l'Institut Pasteur de Dakar (J. CARTEL) et son
terrain d'expérimentation a été principalement la Maternité Le Dantec.
service de notre Maitre. le Professeur CORREA qui a bien voulu nous
accorder sa confiance.
· les sérums humains sont de
trois natures :
- sérum-témoin d'adultes et d'enfants sans antécédents
gonococciques
- sérum d8 prostituées qui ont positivé leur culture au
moins une fois pour NG
- sf!rum de femmes reçues en consultations exter~es à
la Maternité.
.../ ...

44/-
Sérums animaux
Sous la direction de J. CARTEL, il a été isolé un immuno-
sérum de lapin anti- N. Gonorrhoea, anti N. Flava, anti N. Sicca,
anti N. Flavencens. anti N. Brahamella catarrhalis, anti E. Coli,
anti-Pseudomonas aéruginosa et anti Streptococcus fecalis.
Les antigènes servant à l'immunisation étaient des germes
cultivés sur gelose. Les cultures de 24 heures ont été reprises par
une solution de Nacl 0,15 M tamponnées à pH 7,3, puis lavées et cen-
trifugées. La suspension de germes a été ensuite amenée à une concen-
9
tration approximative de 2.10
micro-organismes par millilitre et for-
molée. Les lapins ont été inoculés par voie intraveineuse avec
suspension à raison de 8 injections en 2 séries de quatre : deux par
semaine pendant quinze jours, puis après un repos de 15 jours. une nou-
velle série de quatre.
Les doses utilisées allaient croissant de 0,2 ml pour la
première injection à 2 ml pour la. dernière.
Les sérums ont été recueillis quinze jours après la derniè-
re injection.
L'antigène utilisG était une souche de N.G. isolé à l'Ins-
titut Pasteur de Dakar chez un sujet atteint d'uréthrite aigu~. Les
sub-cultures étaient de type T3 suivant la classification de Kellog (64).
Ces sub-cultures sur milieu de Transgrow sous V.C.N. ont été
reprises en eau distillée et ultrasonnées (trois fois trois minutes à
40 watts).
L'ultrasonnat a été centrifugés à 40 000 g (vitesse de gra-
vitation) pendant trente minutes, le surnageant constituant l'antigène.
La standardisation de celui-ci a été effectuée en dosant les
protéines par la méthode de Lowry (80).
La technique que nous proposons dérive de la méthode de
Voller et collab. (103).
Des plaques à micro-hémagglutination en polystyrène rigide
(Cooke Microtiter UM 29 Al ont été sensibilisées avec une dilution
d'antigène correspondant à 2.25 microgrammes de protéine par ml en
tampon carbonate pH 9,6.
.../ ...

45/-
Après incubation d'une nuit à + 4°C, l'excès d'antigène est
éliminé par lavage. Les sérums à examiner sont dilués au 1/400 dans le
tampon PRS additionné de Tween 20 (O,OS %), gélatine (0,5 %) et azide
de sodium (0,02 %). Un contact de 3 heures à la première température
du laboratoire permet aux anticorps antigonococciques de se fixer sur
les antigènes correspondants.
Les immunoglobulines en excès sont éliminées par lavage. Une
dernière incubation de trois heures avec un conju~u6 marqué à la peroxy-
dase entraîne la formation d'un complexe antigène/anticorps/conjugué.
On utilise des AC marqués à l'Institut Pasteur: Immunoglobu-
line de moutons anti Ig humain.
Le conjugué est dilué au 1/500 dans le tampon PRS/Tween/
Gélatine. Après élimination du conjugué en excès, l'activité péroxyda-
sique résiduelle est proportionnelle à la quantité d'anti-immunoglobu-
linesmarquées fixées sur les anticorps antigonococciques ayant formé
les immunocomplexes avec l'antigène correspondant. Celle-ci est mesurée
en utilisant le peroxyde d'hydrogène comme substrat et l'orthodianisi-
dine comme chromogène selon la technique d'Avrameas et Guilbert (4).
Les résultats sont exprimés en 0.0. après mesure spectropho-
tométrique de l'absorbance à 400 nanomètres en microcuves de 1 centimè-
tre de trajet optique en faisant le zéro sur le blanc des réactifs.
Dans les conditions opératoires qui ont été fixées, on con-
sidère comme positif un sérum donnant une 00>D,46 ; comme suspect un
sérum donnant un résultat compris entre O,3ê et 0,46 et comme néEatif
un sérum donnant une 00 <0,36. Il est souhaitable que les prélèvements
se fassent chez des sujets à jeun et loin de période vaccinale.
b)
~~~~~~~!~_~~~_!~~e~~~~~~~~~~
Effectuée suivant les méthodes classiques T.P.H.A. et KLINE.
La méthode T.P.H.A. est une technique d'hémaeslutination utilisant des
hématies sensibilisées par des extraits de Tréponéma pallidum .
.../ ...

Principe
L'antigène est constitué par un extrait cellulaire de T.
pallidum préalable~ent absorbé sur des globules rouEes de mouton. En
présence d'anticorps correspondant à T. pallidum (Syphilis) ou T.
Pertenne (Pian), les hématies sont agglutinées; un liquide de dilu-
tion absorbant est utilisé pour éliminer les réactions faussement po-
sitives.
Les réactifs comprennent :
- un liouide de dilution absorbant
- un anti8ène lyophylisé (h6maties de mouton tannées mises
avec T. Pallidum
- des hématies de mouton non sensibilisées lyophilisées
- eau djstil188
- une sclution saline tamponnée à pH 7,2
- un sérum positif de contrôle lyophilisé.
Matériel
Microdilueurs de 0,025 ml
Compte-[outtes de 0,025 ml
Papier [onoga de 0,025 ml
Micro-plaque en U
Récipierts en verre pour eau distillée et solution tampnnée.
Les miCID-dilueurs seront nettoyés après chaque séance
+~
seront appliqués oU centre d'un cercle gonor,o, la totalité du car 18
devant être humectée.
Technigue qualitative
(
C~
C2
C3
C4
o 0 0 0
)
(
)
Sérum nO 1
(
G
0
0
0
)
(
0
0
0
)
(
ü
0
0
0
)
(
0
0
0
0
)
(
0
0
0
0
)
(
0
0
0
0
)
(
0
0
0
0
)
(
0
0
0
0
)
(
0
0
0
0
)
(
0
0
0
0
)
(
0
0
0
0
)

47/-
Microplaque en U
I l faudra
\\ cupules par sérum (C1, C2, C3, C4).
Le liquidE diluant sera distribué en raison de :
- 1 gtte r~ns chaque 1ère cupule
C1
- 4
" "
2 ° "
C2
1
" "

C3
- 1
" "

"
C4.
Prélever 10 serum à l'aide du micro dilueur (0,025 cc) ou
passer la cupule C1, effectuer plusieurs mouvements de rotation, pas-
ser dans la C2, ensi '.te dans la C3, ressortir le micordilueur et l' ap-
pliquer sur le papie~ buvard (gonogo) afin de la sécher, revenir sur
la cupule C2, effectuer quelque rotation, ressortir et passer dans la
cupule C4, de nouveël vider le dilueur et le rincer; on a ainsi
effectué la dilutior- du sérum à tester. Attendre 30 minutes puis ef-
fectuer la reconstitJtion des globules rouges sensibilisés (GRS) et
des globules rouges lon sensiBilisés (GRNS).
Distribuer 3 gouttes de GRNS dans chaque C3
3 "
de GqS"
C4.
Mélanr;er f 1 tapotant légèrement sur la plaque, laisser au
repos. La lecture se fera après 4 heures.
Résultats
La prés~lce d'un anneau après 4 H correspond à un résu'tat
négatif .
Test né~ rt t f
présence d'un anneau
Test po~ itif
absence d'anneau.
Pour un t(~t quantitatif, effectuer les dilutions au sér~m à
1
1
1
1
1
1
80
160
320
640
1280
2560
.. ./ ...

48/-
Les résultats et leurs significations cliniques ainsi quu
leurs incidences thérapeutiques sont colligés dans un tableau proposé
par l'OMS (voir tableau) :
RESULTATS
15 ans
15 à 3D ans
3D ans
CONDUITE A
TENIR CONSEIL-)
LEE
Tréponématose: Syphilis véné-
Syphilis
:- Traitement
évolutive,
1
rienne, récen-
vénérienne, :
Contrôle six)
récente, cli-: te ou latente
évolutive
mois après
nique ou la-
récente ou
tente
tardive,
non traitée:
Kline < 1/16
Syphilis en-
- Tréponématose latente, non: - Traitement
T.P.H.A. positif
démique ou
traitée
puis Gontrôle
quelque soit le
pian traités
Si suspect de syphilis vé-: après six mois)
titre
récemment
nérienne, évolution possi-: - ContrOle
ble vers syphilis nerveuse: après six mois)
contrôle du L.C.R.
si traitée
Kline négatif
Tréponématose traitée non évolutive
Pas de trai-
T.P.H.A. positif
tement
Quelque soit le
Contrôle après)
titre
six mois
Kline (1/16
- Pas de lésion : réaction non spécifique
T.P.H.A. néBatif
. - Lésion primaire : tréponématose au début
Kline négatif
- Sujet indemne de tréponématose
T.P.H.A. négatif
- Guérison totale
- Exceptionnellement période d'incubation
ou lésion primaire en période présérolo-
gique
.../ ...

49/-
III. LES RESULTATS
A. LES DONNEES EPJDEMIOLOGIQUES ET THERAPEUTIQUES
1°) Répartition selon l'âge
Tableau 1
Répartition des 240 femmes examinées et des 47 atteintes
de gonococcie
en fonction de l'âge.
Répartition des 240 femmes
Répartition des 47 femmes
)
en fonction de l'êge
atteintes en fonction de
)
l'âge
)
Tranche : ( 20
20 à
30 à
40 à
TO-: <. 20
20 à
30 à
40 à
To- )
d'âges
29
39
49
TAL:
29
39
4~
tal )
(Nombre
13
138
77
12
240:
2
27
16
2
47 )
)
Pourcen-
5,42:57,50
32,08:
5
100: 4,25: 57,45: 34,05: 4,25
100 )
tage
)
En comparant les 2 volets du tableau 1, nous pouvons dire
que
Pour l'enseMble des 240 femmes examinées, nous trouvons ~ue
les tranches d'âge les plus fréquentes sont:
- les 20 - 29 ans
57,5 %
- les 30 - 39 ans
32,08 %
L'ensemble représentant 89,58 %.
SL'!' les 47 femmes ayant soit une sérologie gonococcf que ;;0-
sitive soit une culture positive, les mêmes tranches d'âge précit88s
sont les plus fréquemment rencontrées et ceci dans les mêmes propor-
tions :
- 20 - 29 ans
57,5 %
- 30 - 39 ans
34,05 %.
Nous pouvons dire en
conclusion que les tranches d'âge les plus
exposées sont celles entre 20 et 39 ans, ce qui correspond à la p8rio-
de de pleine activité ,génitale.
Ceci a été d'ailleurs confirmé par
une étune antérieure faite à Dakar ou 68,8 % des cas se recrutaien~
dans cette catégorie contrairement en Europe ou la tranche cible 5ü
situe entre 15 et 19 ans (39,90).
.../ .. "

-- --
50/-
-#
2°) Répartition selon les antécédents
Parmi les 240 femmes examinées. nous n'avons pu déceler ~ucun
cas de méningite antérieure ni de notion de contamination en matière
de gonococcie. Ces deux notions ont une importance particulière du fait
- D'une part do la réaction croisée entre N. Gonorrhoae et
N. Méningitidis.
- D'autre part. dans la recherche du ou des partenaires en
vue d'une prophylaxie adéquate .
• 15 femmes ont présenté une stérilité dont 4 primaires et
11 secondaires
• 12 femmes ont eu des antécédents d'avortement
2 femmes ont été opérées de GEU
4 femmes étaient porteuses de stérilet.
3°) Répartition selon la symptomatoloeie clinigue
Sur les 240 femmes examinées. nous avons noté :
- 53 cas d'algies pelviennes chroniques
- 96 consultations prénatales (40 %)
- 23 cas de Leucorrhée dont 5 avec prurit vulvaire et
18 isolées (9.58 %)
- 11 cas de troubles des règles (4.58 %)
1 cas de Bartholinite avec Leucorrhée (0.41 %)
- Les 55 autres ont consulté pour des motifs divers (contra-
ception. tumeur pelvienne. stérilité (23.34 %).
Parmi les 9 femmes ayant une culture positive pour I\\JG. nous
avons relevé :
1 cas de bartholinite aigue (11.11 %)
- 5 cas de consultation prénatale dont 3 avec algies pel-
viennes (55.55 %)
- 1 cas de leucorrhée isolée (11.11 %)
- 2 cas d'algies pelviennes isolées.
.../ ...

.... .
~-
51/-
Chez les 42 femmes ayant une sérolo~ie ELISA positive, nous
avons noté :
- 14 cas de douleur pelvienne chronique (33,33 %)
- 16 consultations prénatales (38,09 %)
- 10 stérilités dont 4 primaires et 6 secondaires (23,80 %)
1 cas de bartholinite aigue (2,38 %).
Il ressort de ces statistiques que les algies pelviennes cons-
tituent une symptomatologie
importante dans les infections gonococci-
ques persistantes et que les femmes enceintes sont particulièrement me-
nacées.
4°) Répartition selon la situation matrimoniale
Tableau 2
Répartition en fonction de la situation matrimoniale des
femmes ayant une sérologie positive ou une culture positive.
Etat civil
Nombre
Pourcentaf,8
Veuves
1
2
Divorcées
3
5
Mariées
37
80
Célibataire s
6
13
Total
47
100
Les statistiques du tableau 2 mettent en évidence que l~
quasi-totalité des femmes présentant soit une sérologie gonococci~ue
positive, soit une culture positive pour N.G. est représentée par les
femmes mariées (80 %) et que les célibataires constituent les 13 %,
Ceci reflète la physionomie de notre population recrut8ecar les ~1a­
riées
y
sont représentées pour 78 % et les célibataires 12,70 %.
.../ ...

52/-
5°) Répartition selon les conditions sociales
Si nous répartissons les femmes en 3 catégories
A. 8. et C
(A
catégorie
supérieure (M9gistrats. Médecins ••• )
8
catégorie moyenne (Institutrices. S. Femmes•••• )
C
femmes de ménage).
nous trouvons que parmi nos 47 femmes atteintes. 2 seulement relèvent
de la catégorie 8 (secrétaires de bureau) alors que les 45 autres
(95.74 %) sont de la catégorie C. la catégorie A n'étant pas représen-
tée car ces femmes consultent toujours
en cabinet privé.
Il faut soullgll~r cependant que les M.S.T. sont l'apanage de
toutes les couches sociales et ceci a déjà été confirmé par DARAMDLA
et Dyédiran (14) de même que SARRAT en 1974 (80).
6°) Les résultats thérapeutiques
Notre schéma thérapeutique est le suivant :
Lorsque le N.G a été retrouvé à la culture. nous avons L~ili­
sé la penextillino 8/2 en raison de 4 millions UI en une injection in-
tramusculaire unique en association avec la 8énémide (2 compri~és avant
l'injection).
Lorsque la sérologie seule est positive. le traitement 'est
étalé sur 7 jours en raison d'un million UI en intramusculaire par
jour.
Les cas compliqués ont fait l'objet de traitement antibioti-
que (pénicilline) et anti-inflammatoire (TandGril) pendant 10 jours.
Un traitement symptomatique a ét6 institué chaque fois quo celà s'est
avéré nécessaire (antalgiques contre les algies-pelviennes. repos ôu
lit).
Pour le traitement des candidoses et du trichomonas vagina-
lis. nous avons utilisé l'association Alpha - Thenoylamino-2 nitre 5
Thiazole (AtricanJ + Polygynax avec la posologie suivante
- Atrican ; 4 comprimés par jour pendant 6 à 10 jours
- Polygynax
1 comprimé gynécologique le soir au couch8r
pendant 10 jours.
.../ ...

53/-
Chaque fois que celà est possible, nous avons traité les
deux conjoints.
Des difficultés d'ordre technique ainsi que l'indiscipline de
certaines malades ont contribUB au manquement dans la rigueur quant aux
délais entre le traitement et le contrôle bactériologique et sérolo8i-
que. C'est ainsi que, sur les 47 femmes ayant positivé leur culture ou
leur sérologie gonococcique, 31 femmes seulement ont subi un contrnle,
soit 66 %.
B. LES RESULTATS BACTERIOLOGIQUES
1°) Les agents étiologiques
• L'examen direct
Tableau 3
Les résultats de l'examen direct
RESULTATS
NOMBRE
POURCENTAGE
Examen positif pour [\\J.G.
3
1,25
Trichomonas vaginalis
Candida Albicans
29
12,06
Etiologie indéterminée
20B
86,67
Total
240
100
Le tableau 3 montre que l'examen direct est peu intéress~~t
en cas de gonococcie chronique car seulement trois cas ont été déc~l~s.
Aucun cas de trichomonas n'a été retrouvé par cette méthode.
Le tableau suivont (tableau 4) emprunté à O. THIAM (96)
montre cependant le grand intérêt que revêt l'examen direct en cas de
gonococcie aigu~ (88,4 % de positivité),

-.
54/-
Tableau 4
RESUl..TATS
Nombre
Pourcentage
Examen positif pour N.G.
221
88,4
Trichomonas vaginalis
0
Levure
0
Examen sans étiologie décelable
29
11 ,6
TOTAL
250
100
, La culture
Tableau 5
Les données de la culture
RESULTATS
NOMBRE
POURCENTAGE
Culture positive pour N.G.
9
3,75
C. Albicans:
85
35,41
Trichomonas:
39
16,26
Chlamydia
Culture négative
107
44,58
TOTAL
240
100
Ces Eermes sont soit seuls, soit en association comme l'in-
dique le tableau suivant (nO 6).
.../ ...


55/-
Tableau nO 6
Association entre les germes retrouvés par culture.
Agents Etio-
Isolement è
ASSOCIATION AVEC
)
logiques
l'état pur
:-----------------------------------------------)
Levure
Tricho
N.G.
N+L
N+T
T+C
To-)
(L)
(T)
(N)
t e l l
(Trichomonas
39 (16,25 %) :
19
58
C. Albicans
85 (35,41 %) :
19
3
: 107 )
N.G.
9 (3,75
%) :
3
: 12 )
:
)
-
Une étude similaire f"3ite par SARRAT et Col Leb , en 1974 (79)
por-
tant sur 300 sujets féminins a donné les résultats suivants :
Tableau 7
Agents Etio-
Isolement à
ASSOCIATION AVEC
)
logiques
l'état pur
:-----------------------------------------------)
levure
Trich. :~6is-:N+L:N+T:T+C: TOTAL
)
:ser
)
Trichomonas
49 (16,33 %):
27
3
1
- : - : BD (26,6%) )
Levure
66 (22 %
) :
27
2
- : 1 : -
96
(32 %) )
Neisseria
2 (o,B3 %)
2
3
: -
- : 4
8 (2,6 %))
En comparant les tableaux 6 et 7 nous remarquons une fréquen-
ce plus élevée de N.G. dans notre série (3,75 % contre 2,60 %).
On obtient à peu près la même fréquence pour Trichomonas V.
(16,25 contre 16,33 %). La différence entre les fréquences trouvées
pour les levures est assez significative (35,41 contre 22 %).
Une deuxième étude faite par SARRAT portant sur 215 hommes at-
3ints:d'uréthrite chronique a montré une fréquence de 4,75 % pour NG. (11 cas)
le trichomonas V. B été retrouvé dans B cas alors que le candida n'a été
isolé que dans deux cas (BD).
.../ ...

.... --,.
56/-
Dans sa thèse. O. THIAM (96) n'a rencontré aucun cas de ~ri­
chomonas V. chez l'homme.
La recherche de Chlamidya s'est avérée négative dès les pre-
mières cultures. Des difficultés d'ordre technique nous ont fait re-
noncer à son isolement.
2°) Les différents types de Gonocoques
Oes études ultGrieures mpnées à Dakar (96) ont montré que
les souches de gonocoques isolées sont typables et classables en 5
types sérologiques comme l'indique le tableau suivant (tableau 8).
Tableau 8
Les différen~s types de gonocoques circulant à Dakar.
TYPES
NOMBRE.
POURCENTAGE
)
)
A
26
20
)
B
4
3
)
C
68
52.3
)
0
21
16.2
)
E
11
8.5
)
)
TDTAL
130
100
)
)
Parmi les gonocoques circulant actuellement dans la popula-
tion urbaine dakaroise. le s6rotype C est le plus fréquent (52.3 %).
oEUBEUL. dans une étude antérieure faite à Dakar a trouvé une prédomi-
n~nce du sérotype "A" avec 38.3 % (16).
Selon GEIGER (21. 22). le sérotype 6 est le rI us fréquent
(41.1 %) alors que pour HUTCHINSoN (33) le sérotype C est prédominant
avec 24.26 %.

1

/
• • •

...
57/-
3° Etude C3 la sensibilité des souches à la pénicilline
La rechercle de la sensibilité à la pénicilline a été effec-
tuée cha~ue fois que la culture a été positive pour N.G. Sur l'ensemble
des 9 cultures positives nous avons ncté 2 cas de résistance à la péni-
cilline 30it 22,22 %.
Ceci est cJncevable dans la mesure où, depuis 1950, avec REYN
(71, 72) des résistalces à la pénicilline ont été signalées. Selon
certaine3 estimation"
il semble que les souches européennes (73. 64,
68), africaines de lEst (100) et surtout asiatiques (73) soient moins
sensible3 que les sOJches de l'Afrique de l'Ouest comme le soutiennent
HUET, MI _AN et LE NO,~ à Yaoundé (32, 56, 48).
C. LES Ri~SUL TATS SER JLOGIQUES
Pour évalunr le test ELISA, 3 séries d'échantil:onnage ont
été anal sées :
Les sérurls de référence comprenant:
. 121 adultes sans antécédents de gonococcie
• 182 enfants de 1 à 4 ans.
Ces sérums présumés négatifs ont été prélevés au cours d'une
enquête
;ur les Trép' nématoses.
- Les sérur is positifs comprenant deux groupes de pr-o st Ltuéas
Groipe A - 25
Gro:1pe B - 20.
- Un lot Lnt errnédf e Lr-e de 240 sérums prélevés chez des fem-
mes chail ies au hasal~ en consultation gynécologique externe.
1°) Les sélums de référence
Comme nous l'avons signalé, les deux premiers échantillons
ont fait l'objet uniquement de prélèvements sérologiques en vue du
test ELI~JA.
... / ...

59/-
Le choix des sérums s'est avéré très délicat car il est évi-
dent qu'une personne chez qui l'on a noté la présence du gonocoque en
culture n'a pas forcément développé une réponse immunitaire. Nous por-
tons notre choix sur les prostituées qui sont sujettes le plus souvent
à des contaminations massiues et répétées.
Tableau 10
Résultats de la sérologie gonococcique chez les prostituées.
ELISA
ELISA
ELISA
TOTAL
POSITiF
NEGATIF
SUSPECT
Gr A
16 (69,6 %)
3 (13 %)
4 (17,4 %)
23
Gr B
15 (75 %)
1 (5 %)
4 (20 %)
20
Dans le groupe A nous relevons
- 69,60 % de positivité
- 17,40 % de suspect
- 13
% de négativité.
Dans le groupe B nous avons eu
- 75 % de positivité
- 20 s-0 de suspect
5 0-s de négativité.
Ainsi le taux réel de négativité varie entre 5 et 13 %. Il
faut remarquer que le taux le plus important de négativité se rencontre
dans le ~roupe A et l'on est amené à croire qu'il s'agit d'une fausse
négativité conséquence d'une contamination récente, les anticorps n'a-
yant pas encure atteint un taux suffisamment élevé pour positiver la
réaction.
2°) Les sérums intermédiaires
a) LBS résultats du test ELISA
L'analyse des 240 sérums a donné les résultats suivants re-
présentés dans le tableau nO 11.
... / ...

60/-
Tableau 11
Résultats de la sérologie gonococcique par le test ELISA
dans l'enquête épidémiologique.
Nombre
Pourcentage
)
)
ELISA positif
42
17,5
)
ELISA négatif
174
72.5
)
ELISA suspect
24
10
)
)
TOTAL
240
100
)
)
Sur un ensemble de 240 prélèvements, nous avons dénombré
42 tests positifs (17.5 %)
24 tests suspects ( 10 %)
- 174 tests négatifs (72.5 %)
En assimilant les tests suspects aux tests positifs. nous
obtenons 27,5 % de porteurs d'anticorps antifonococciqu8s soit à .
l'état patent. soit à l'état de cicatrice sérologique.
Une enquête antérieure effectuée à Dakar en 1974 par SARRAT
et Coll. (80) sur les M.S.T. et portant sur la gono-réaction et le B.W.
effectuée chez 391 hommes a donné les résultats suivants :
Tableau 12
Résultats couplés de la gono-réaction et du B.W. portant
sur 391 cas d' uréthrites chroniques et aiguës.
(
Aigue
Chronique
TOTAL
)
(
)
(
Réaction positive
175
167
343
)
(
Gono-réaction positive seule
20
16
36
)
(
Gono-réaction et sérologie:;
)
"
(
positives 8ns8mble
8
4
1;:
)
(
Total Gono-réaction positive
28
20
48
)
(
)
(
TOTAL GENERALE
204
187
391
)
(
)
.../ ...

61/-
Le tableau 12 montre que
1°) La gono-réaction est positive dans 10 % des cas chroniques
et 13,72 % des cas aigus soit 12,27 % de positivité sur les 391 p;élève-
ments.
2°) La sérologie syphilitique quant à elle est positive dans
3,92 % des cas e tgus et 3,14 % des cas chroniques. Son taux d'incidence
au cours je l'enquête est évalué à 3 pour 10 000 habitants.
Résultats couplés .je la sérologie et de la culture
Les 9 cu1tures positives ont donné les réactions sérologiques
suivantes
- 3 tests ELISA positifs
- 5 testa ELISA négatifs
- 1 test ELISA suspect.
'Nous verrons ultérieurement dans les commentaires concernant
l'estimation de le validité du test ELISA l'intérêt particulier que
nous portons à ces résultats.
b)
~~b~~~gg!~!~~ê!!~~
Dans le nême but nous avions souci de rechercher la présence
d'anticorps anti~gonococcique dans le mucus cervical par la métho~e
d'hémagglutination
mais les résultats ont été caduques et nous nous
proposons de revoir le problème dans un proche avenir.
c) ~~~~~~~b~_~~~_!g~_0~!!:~~~~~~~~!g~~~
Nous n'allons pas poursuivi les recherches des IgA anti-~ono-
cocciques au nivea J
du mucus
cervical
car les premières en.rl y-
ses sont restées sans succès.
Leur positivité aurait été d'un grand intérêt épidémiologi-
que surtout dans :es cas où la culture est positive.
.../ ...

,
62/-
Les résultats du T.P.H.A. et du KLINE ont donné les éléments
suivants
Tableau 13
Résultats de la sérologie syphilitique portant sur 240
femmes lors do l'enquête épidémiologique sur les M.S.T.
( AGE
- 15 ans
15 à 30
+ de 30 ans
TOTAL
)
(
SEROLOGIE SYPHILI-
ans
)
(
TIQUE
)
( TPHA + Quel que soit
0
1
3
4
)
(
le titre, Kline négatif:
)
( TPHA + Quel que soit
0
3
1
4
)
(
le titre, Kline <: 1/16
)
( TPHA >/1/160
0
4
1
5
)
( Kline_~.1/16
)
(
)
( TPHA négatif
2
171
54
227
)
(
Kline négatif
)
(
TOTAL
2
179
59
240
)
(
)
Sur les 240 prélèvements nous avons relevé 227 sérologies
syphilitiques négatives soit 94,59 % et 13 sérologies positives
(5,41 %). Le tableau standard proposé par l'OMS en matière de sérolo-
gie syphilitique nous permet de dénombrer parmi les 13 sérologies po-
sitives :
- 4 cas de syphilis vénérienne récente, clinique ou latente
- 1 cas de syphilis vénérienne évolutive, récente ou
tardive, non traitée
- 4 cas de tréponématose latente, non traitée avec possibi-
lité d'évolution vers une syphilis nerveuse si une syphi-
lis vénérienne est suspectée
- 4 cas de tréponèmatose traitée non évolutive.

63/-
Signalons par ailleurs que sur les 47 sérologies gonococciques
positives aucun cas de syphilis n'a été retrouvé.
Cependant nous avons relevé 2 ELISA suspects en association
avec une sérologie syphilitique positive.
el Les examens biologiques de routine
Les différents examens de laboratoire pratiqués dans le but
de rechercher soit un terrain favorabl~ à l'infection (diabète), soit
à des signes biologiques traduisant une infection 8volutive, ont donné
les résultats suivants :
- 3 femmes ont eu une glycémie à 1,20 g/l sans aucun autre
signe clinique en faveur d'un diabète.
- la vitesse de sédimentation s'est retrouvée moyennement
accélérée dans 8 cas.
- 6 cas de leucocytose modérée.
D. LE CONTROLE BACTERIOLOGIQUE ET SEROLOGIQUE
Sur 6 cultures antérieurement positives contrôlées après le
traitement, un seul cas est revenu positif chez une femme n'ayant pas
subi, par indiscipline, une antibiothérapie avant le 2° prélèvement.
Parmi les 31 femmes contrôlées, le candida
Albicans est
retrouvé dans 4 cas alors que le Trichomonas se retrouve dans 2 cas.
Le contrôle du test ELISA a donné les résultats suivants
- 1 cas revenu doûteux
- 1 cas négatif
- 29 cas positifs.
La sérologie syphilitique est revenue négative dans tous les
cas contrôlés.

• • /

fi


64/-
3 dossiers ont particulièrement retenu notre attention
Premier prélèvement
NG +
ELISA NEGATIF
Deuxième prélèvement
NG = Négatif
ELISA +
Premier prélèvement
NG +
ELISA SUSPECT
Deuxième prélèvement
NG = Négatif
ELISA = Po si ti f
Premier prélèvement
NG Positif

ELISA. Négatif
Deuxième prélèvement
NG +
ELISA Positif.
Précisons que les deux premiers cas ont été traités tardive-
ment parce que n'ayant pas respecté le rendez-vous. Le 3° cas est
survenu chez une femme qui a répondu à la convocation un an après 16
premier prélèvement et le 2° prélèvement a été fait avant l'institution
d'une thérapeutique. Ce qui justifie la positivité de la culture sur
le 2e prélèvement.
Ces trois cas présentent un intérêt particulier dans l'e~pré­
ciation de la validité du test ELISA quant à son application dans 13
diagnostic des gonococcies chroniques car il a fallu un délai assez
important pour que la sérologie soit positive.
.../ ...

CHA PIT REl 1 1
COf\\1MENTAIRES
ET
DISCUSSIons

65/-
1.
LES PROBLEMES EPIOEMIOLOGIQUES ET THERAPEUTIQUES
L'épidémiologie des M.S.T. de par
la diversité de ses élé-
ments constitue une préoccupation majeure pour l'OMS. les autorités
administratives et les services sanitaires compétents en la matière.
Elle a fait l'objet de plusieurs travaux antérieurs.
Dans notre expérience. nous avons pu constater que la tran-
che d'8ge la plus touchée se situe entre 20 et 29 ans. C'est ce qui
ressort d'un travail antérieur où 68.8 % des sujets atteint ont entre
20 et 29 ans. Ceci ne fait que corroborer
les conclusions de BAYLET
et MAFFRES en 1965 (5) et celles de SARRAT en 1974 (80).
Par contre. dans les pays développés. la tranche d'âge de 15
à 19 ans est la plus touchée (39. 90). Cette différence d'8ge joue en
notre faveur dans la mesura où notre population est d'âge mûr donc plus
facilement contrôlable sur le plan
médical. Remarquons cependant que
la fréquence des maladies sexuellement
transmissibles chez les jeunes
de 20 à 30 ans s'explique par le fait que de plus en plus cette popu-
lation se soustrait de l'autorité parentale qui anihile toute velloité
(27),
Un fait à souligner est l'absence d'antécédents notififs de
gonococcie. Chez les 42 femmes ayant présenté une sérologle gonoco~ci­
que positive. nous avons pu déceler 15 cas de stérilité dont 11 Secon-
daires, 12 avortements à répétition. 4 femmes porteuses de stérilet et
2 femmes déjà opérées pour GEU. Par conséquent. si la recherche d'un
contage est souvent difficile. il demeure que la symptomatologie cli-
nique présente un intérêt certain. Dans une enquête
antérieure
(96). ce fait a été souligné car il a été constaté dans le servi-
ce de gynécologie du Pro TOSSOU ~ Dakar (Hôpital Le Dantec) que su"
un total de 473 malades hospitalisées de 1972 à 1974. l'incidence des
GEU est passée de 12.5 à 28,20 %. tandis que la stérilité passe de
1.70 à 3.03 %. l'ensemble des femmes atteintes ont entre 14 et 37 ôns
donc en pleine activité génitale. Tûutes ces femmes présentaient Gas
antécédents de leucorrhée.
.../ ...

66/-
Bien que l'agent causal est difficilement mis en évidence
chez la femme, l'essôimage rapide du germe, la forte incidence de la
gonococcie masculine, la facilité des rapports sexuels et le manque de
précautions hygièniques nous incitent à incriminer le gonocOque dans la
plupart de ces affections. La rreuve devra être apportée en multipliant
les prélèvements et en variant leur site (5, 29, 82). A celà il convient
d'associer un examen anatomopathologique de la trompe à la recherche des
lésions inflammatoires d'ori8ine gonococcique.
La mise en culture du liquide de ponction du DOUGLAS dans
les algies pelviennes chroniques permettrait de mieux étayer l'hypo-
thèse étiologique. En effet, LIP et BOURGORGNE en faisant la culture
du liquide de ponction du DOUGLAS de 40 femmes présentant une salpin-
gite, découvrent le gonocoque dans 53 % des cas aigus et isolent le
germe dans 11 cas de salpingo-ovarite chronique. DIETRICH et Coll.
ont mis en évidence lB gonocoque dans le liquide de sécrétion tubaire
( 1on .
Si la gynécologie
est un domaine qui paie un lourd tri~ut
à la gonococcie, l'urologie n'en est pas moins touchée car le rétr~cis­
sement blennorragique de l'uréthre et ses complications y sont'encore
fréquents (29, 49 %, des 2 226 hommes hospitalisés de 1969 à 1975 d
Dakar) (96). L'on ne découvre pas toujours l'origine blennorragique
de ces rétrécissements car la maladie cawsale est. oubliée. ou inavouée·
et seul le siège bulbaire des rétrécissements fait porter le diagnostic
de rétrécissement post-blennorragique comme le soutiennent YUNTER,
CHOPART~ SEGALAS, GUYON et Coll. (18) qui affirment que le point d'6-
lection est lu bulbe là où la formation spongieuse atteint son plus
grand développement et où les structures sont les plus fréquentes ~t
les plus accentuées; ce fut d'ailleurs l'idée de A. NDAO qui Sout8-
nait par ailleurs-dans sa thèse que "les rétrécissements scléro-in-
flammatoires de l'uréthre au S~négal sont comme partout ailleurs ~ra­
tiquement blennorragiques",'C58J.
Il serait souhaitable que de telles affirmations soient v6ri-
fiées par un test sérologique en l'occurence le test ELISA, ce qui
permettrait de mieux cerner le problème thérapeutique et surtout pro-

67/-
Plusieurs auteurs s'accordent à mettre l'accent sur le carac-
tère asymptomatique de la gonococcie féminine (1, 15, 53, 100, 101).
Dans notre expérimentation, les 47 femmes ayant soit une culture posi-
tive pour N.G., soit une sérologie positive, ont toutes une symptoma-
tologie traduisant une infection chronique soit sous forme de Leucor-
rhée banale, soit sous forme d'algies pelviennes chroniques, soit sous
forme de stérilité. Ce qu'il y a de particulier à siEnaler ici, c'est
que parmi ces patientes, une seule a présenté une bartholinita aifuë
avec Leucorrhée caractéristique d'une gonococcie. A l'opposé, selon
B. LEQUE et Coll. (49) la plupart des gonococcies féminines sont dé-
couvertes lors d'une enquête épidémiologique ou d'un examen de routine
et rarement lors d'une consultation pour leucorrhée, Vulvovag1nite,
Cervicite ou Bartholinite.
L. VISSIAN (101) insiste aussi sur le caractère asymptomati-
que de la gonococcie chez la femme sur un total de 5 800 consultants.
Pour SIBDULET. il existe des formes asymptomatiques aussi bien chez
l'homme que chez la femme (87). S. BURROWS (7) quant à lui insiste sur
le fait que 9,5 % des femmes reçues en consultation de planning fami-
lial ont une culture positive pour N.G. alors qu'aucun signe clinique
particulier ne fut signalé.
Nous voyons donc à travers la littérature que la majorité.
des consultantes ne présentent aucun signe clinique susceptible d'o-
rienter le diagnostic. Nous ne pouvons en dire autant car la majeure
partie de nos consultantes ont des signes cliniques d'infection bien
que ces signes ne soient pas l'apanaee exclusif de la gonococcie.
L'étude de la répartition de nos femmes en fonction de leur
situation matrimoniale a montré que 80 % des consultantes sont des
femmes mariées alors que 13 % sont des célibataires. Des études anté-
rieures ont montré que 76,8 % sont représentés par des célibataires
alors que les femmes mariées se retrouvent dans 22 % (9) ; DARAMDLA
et
OYEDIRAN (14) trouvent 61 % de célibataires contre 25 % de mariées.
SARRAT et Coll. (79) ont trouvé lors d'une enquête épidémiologiqu3 ef-
fectuée à Dakar que 90,2 % des cas positifs de leur série étaient cons-
titués par des femmes mariées.
.../ ...

68/-
A la lumière de ces statistiques, nous pouvons conclure lue
la situation matrimoniale n'influe en rien sur l'incidence des mal~dies
sexuellement transmissibles (MST) qui peuvent surv9nir chez toute cem-
me en pleine activité génitale. et que les femmes célibataires son:
aussi touchées que les femmes mariées.
Quant à la situation sociale nous pensons que toutes les cou-
ches sociales sont intéressées comme l'ont déj à signalé DARAIVJOLA et
OYEDIRAN en 1971 (14) et SARRAT en 1974 (80). SiEnalons cependant 0vec
D. THIAM (96). que les ouvrieffi, les étudiants, les chauffeurs et lES
sans profession paient un plus lourd tribut aux MST. Ceci d'ailleurs a
été confirmé par SIBOULET (85) qui estime que les ouvriers sont touchés
dans 48,5 % et les étudiants dans 5,9 % des cas.
Ce qui attire davantage notre attention. c'est le nombre de
gonococcies décelées chez nos parturientes: sur les 96 cas de con,ul-
tation prénatale,
16 femmes ont présenté une sérologie positive et 5
ont eu une culture positive sans leucorrhée franche. Ce problème e t
particulièrement alarmant quand on connaît l'impact de la gonococCl8
sur la grossesse (rupture prématurée des membranes, salpingite aigue,
infection puerpérale et ophtalmie gonococcique du nouveau-né).
Il serait donc souhaitable qu'un prélèvement endo-cervic91
soit systématisé pour rechercher le N.G. chez la femme enceinte ainsi
que la sérologie gonococcique à l'instar du TPHA et du KLINE dôns ~8
dépistage de la syphilis.
La difficulté de cerner toutes les données épidémioloeiques
de la gonococcie explique en partie l'effort déployé dans la recherche
d'une thérapeutique efficace et rapide.
Il est difficile de formuler des recommandations thérapeuti-
ques absolues pour la gonococcie en raison de la résistance sans cesse
croissante des gonocoques aux antibiotiques (99). Néanmoins l'associa-
tion de pénicilline moyen retard (Penextilline) et de probénécide
commercialisé sous le nom de Bénémide. uricosurique qui possède la pro-
priété d'augmenter la concentration sanguine des pénicillines parnhi-
bition de l'excrétion tubulaire, permet d'avoir un résultat sati~f~tsant

.../ ...

Ei9/-
en Jonn~nt des conc8 ntroticns sAnguines efficac0s pour des dos85 ~'~n-
t Lb i o t i ques peu ir~iportantes. Il est pr-ouv., :::-: :3rrts plusieurs
0
~utc __ rs
d'une gonocccc i e r~ci:nte ct cj'unf3 syphilis
lU st;]b C'irICubrltion. ~'lu-
sieurs modalit0s th~rQpeutiqu8s ont ~t( ~ro~os:e5 ~ base dG s~~ctino­
rT'ycinc r;>:i. 1C1"). C<"I-hèllotine 8t K,Jrnmycin0 ["~j Bi'lctrim (131.68)
Thi:inphÉ::nlcol t::t Arric>ycill I nc , :Joxycycl int,
,~:'C J RCJ\\!][r',ycine.
~conomiquG actuel des roys sn d~velopr(ms~t. le trliteGPnt lE plLs
,dÉquat est celui qu:
.ronna 10 plus (j': f fi c ac ! t.~ Ciëlr:S ur> rlinirnurr ~~G
tEm~s avec un ~ri~ pt::~ onereux.
Nous conseillons. 6 l'instar de l'OMS. cer>s les CQS de ~~n
rÉsistance j
l,' ~~nicillin8. le rEssurs ~ lO~sscci~tiDn penextilli~e-
1 gr:Jrrrne :Je b~nLni8e.
~~nnt Jes r~s~Jitats
t r s s 3.Jt.isL!iSè:itS C.3r les subcu l t.ur'e s positivèS ,~_ ;jG;Jôrt sont n: l'ô:.-
5~sta~CG ~ 13 ~énicillin8 ont r~~cn0u f~vcra~l~~ent ~u traiteMent -:r
le O..ac t r im,
Si 18 tr~i-Ement des urétnritEs ~i~u~s r~5t~ cc1ifi6. c :~i
des 0réthrite5 chroniqu85 pose un ccrtai~ ~'c~br~ dE ~r~blèmEs du 1 ~it
et les ~8rm8s b~n31s,
i, "": C Ij l ': u r e cl \\/l? C3 nt: . ' "-._
f cric t Lon des j,'nr;c~8S j(
l' antibiograrn(~.
n31is.
l'association Atric~n-Polygyn~x reus ~ ~cnn0 de tr(s bon r~l-
• . . i . . .

70/-
au moins). on pourrait supposer qu'il s'agisse d'une nouvelle contami-
nation. Cette association a récemment fait l'objet d'un travail effec-
tué par RIDET et Coll. à Dakar en 1978 (74) et nous pensons qu'elle
peut constituer un traitement de masse dans le cadre de l'éradication
des candidoses et du Trichomonas. Afin de mieux s'assurer de l'effic8-
cité du traitement. il conviendrait de pratiquer une épreuve de gué-
rison. Ceci est particulièrement vrai chez la femme car le soulagement
des symptômes ne permet pas de conclure à la guérison. L'épreuve devra
être faite 5 à 7 jours après la fin du traitement. Toutefois pour le
malade pris individuellement. la meilleure période pour effectuer
l'épreuve de guérison en excluant la réinfection se situe entre le 7°
et le 14° jour chez la femme ; cette épreuve de guérison devrait être
faite par des cultures de matériel prélevé au niveau de l'endocol et
du canal anal où le gonocoque est retrouvé chez 60 % des sujets contami-
nés et que l'échec thérapeutique y est de 30 %.
II.
LES DONNEES BACTERIOLOGIQUES
A la lumière des ~ssLllt~ts de l'e~amen direct des différents
prélèvements vaginaux. nous pouvons dire que si l'apport de cette mé-
thode est certain
dans les cas de gonococcies aiguës récentes (88.40 %
de positivité) il n'en est pas de même dans les cas d'uréthrites chro-
niques où l'examen direct ne donne que 1.25 % de positivité. Celà est
probablement dû au fait que le gonocoque ne
séjourne pas longtemps
dans les voies génitales et a tendance à se cacher dans les zones où
leur mise en évidence s'avère difficile (glande de
SKENE. glande de
LITTRE. glande de COOPER. glande de TYSON. glande de BARTHOLIN, etc ••• )
Soulignons que le prélèvement vaginal effectué seul, donne
de très mauvais résultats. Les prélèvements endo-cervicaux et urëthraux
donnent une positivité plus grande (6, 29. 82). L'examen direct joue
donc un rôle mineur dans le dépistage des gonococcies chroniques du
fait que 80 % des prélèvements reviennent négatifs.
Les limites de l'examen direct ont poussé des bactériologis-
tes à se pencher d'avantage sur les méthodes de culture sur milieux
spéciaux.
.../ ...

71/-
Si les sites de prélèvement revêtent une importance particu-
lière, les techniques de prélèvement n'en sont pas moins importantes.
Les douches vaginales pratiquées par les femmes à la veille des con-
sultations faussent très souvent les données bactériologiques car il
est prouvé que plusieurs préparations courantes pour douches vaginales
tuent les gonocoques. :1 est souvent nécessaire de pratiquer plusieurs
prélèvements avant de se prononcer sur la négativité d'une culture.
Par ailleurs, la probabilité de trouver le gonocoque est faible en
dehors des périodes menstruelles et généralement les femmes consultent
plutôt en dehors de ces périodes.
En mettant en parallèle nos résultats (3,75 %) et ceux de
SARRAT (79) portant sur 300 ~emmes (2,6 %) nous trouvons une différen-
ce significative dûe probablement à une recrudescence de la gonococcie.
Nous avons remarqué que les 70 % des cas de culture positive pour N.G.
ont eu lieu au début de l'expérimentation. Puis les cultures deviennent
en majorité négatives au profit des mycoses (Candida- A.). Ceci nous
a fait penser à une inhibition de la prolifération du gonocoque par
les levures. Celà a été infirmé en fait car, après traitment de la
Candidose, le contrOle bactériologique s'est avéré négatif bien que
par la suite nous avons relevé trois cas de gonococcie en association
avec le candida Albicans.
Les pourcentages élevés de candidoses (41,S %) ainsi que de
trichomonas vaginalis (20 %) permettent de souligner avec SARRAT, l'im-
portance que revêtent ces parasites en milieu africain. Leur symptoma-
tologie clinique est généralement plus bruyante du fait de la leucor-
rhée abondante et du prurit vulvaire souvent associés.
Il faut remarquer cependant que leur mise en évidence est
difficile chez l'homme comme l'atteste un travail antérieur (96) où
sur 250 uréthrites
~igu~s, aucun cas de candidose ou de trichomonose
n'a été décelé. L'inquiétude de certains auteurs se trouve justifiée
devant la fréquence des candidoses uro-génitales quand on sait le ris-
que de pneumopathie encouru par le Nouveau-né lors de son passage à
travers la filière génitale au moment de l'accouchement (44) •
.../ ...

72/-
Notons avec G. CAUSSE (9) que beaucoup de laboratoires. pour
gagner du temps considèrent comme positives, toutes les cultures c,ns-
tituées de cocci ù Gram négatif présentant une réaction des oxydap8s
positive. Cette attitude est critiquable, et il est possible d'étudier
en quelques heures l'action sur les sucres du germe isolé ou encore de
vérifier immédintement l'agglutination des coloniEs isolées avec des
staphylocoques riches en protéine A sensibilisées par un immum sérum
spécifique. La technique d'immunofluorescence directe permet également
une identification précise.
Insistons par ailleurs sur le fait que plusieurs antibioti-
ques sélectifs éjoutés au milieu de~ culture·, suppriment la croissan-
ce de 3 è B % des souches de gonocoque (59) donnant ainsi une "fausse
négativité". Si on ajoute è celè les 10 % de gonococcie que la culture
n'arrive pas è diagnostiquer, nous concevons parfaitement les limites
de la culture délns le diagnostic des cas de gonoooccie aiguS et
davantage dans :es cas chroniques.
La prjdominance d'une souche de gonocoque sur les autres est
certaine mais les avis sont partagés sur la fréquence de chaque souche.
Une étude faite è Dakar a montré une prédominance nette du sérotype C
(53.3 %) qui cocrespond au T.3. dans la classification de KELLOG
(
37). alors que d'autres auteurs tels que DEUBEL (16). GEIZER
(21. 22) et HUTCHINSON (33) trouvent respectivement 38.3 % pour le
type A. 44.1 % pour le type B et 24,26 % pour le type C. Il semble
donc que la fré~uence des différentes souches varie d'un auteur è un
autre d'où la difficulté d'élaborer un test sé~ologique d'une Grandu
fiabilité.
Dans notre travail. nous avons relevé deux cas de résistcnce
è la pénicillins. D'après les travaux récents. il semble que les ~~u­
ches européennes. africaines de l'Est et Asiatiques soient moins S0n-
sibles que les souches d'Afrique de l'Ouest comme l'ont avancé HUE~
et LE NOC è Yaoundé (32. 48).
Signalons enfin. que la résistance du gonocoque aux antibio-
tiques est un phénomène bien connu (52, 72. 77. 91, 92. 93). Cette
.../ ...

73/-
résistance est habituellement déterminée par un certain nombre de gènes
à interaction. Des études portant sur les mutants produits par la
transformation génétique ont démontré qu'au moins un gène détermine
la résistance à chacun des antibiotiques suivants : Pénicilline. Té-
tracycline. Chloramphénicol. Streptomycine. Spectinomycine et Erithro-
mycine. et que ces gèn~~ n'entra1nent généralement pas une résistance
croisée aux autres médicaments.
L'expérience bactériologique nous a montré le peu de crédit
qu'on peut accorder à l'examen direct et à la culture dans le diagnos-
tic des gonococcies chroniques. ce qui explique le grand intérêt que
nous portons aux tests sérologiques et immunologiques.
III. COMMENTAIRES SERD-IMMUNOLDGIQUES
A. Commentaire des Résultats Sérologiques
Il faut remarquer que le choix des sérums à tester pose un
problème en ce qui conC3rne les enfants car. pour juger de la validité
d'un échantillonnage du point de vue statistique. les causes d'erreurs
doivent être éliminées. Le problème posé ici est celui des interféren-
ces entre N.G. et N.M. et nous savons l'importance des méningites à
méningocoques dans la population infantile africaine. Mais nous sommes
quelque peu rassurés du fait que chez ces enfants aucun cas de méningite
n'a été retrouvé à l'interrogatoire et que par ailleurs cette affec-
tion passe rarement inaperçue d'autant que la vaccination antiméningi-
te était encore à l'état expérimental. l'immunité naturel étant par
ailleurs écartée.
Mis à part ce problème. nous pouvons accorder une confiance
aux échantillons choisis. car tous les adultes présumés négatifs le
sont immunologiquement. et les 7 cas de positivité chez les enfants
(3.85 %). en dehors d'une réaction croisée possible avec N.G. peuvent
être une vraie positivité car des cas de gonococcie ont été décrits
chez des enfants sn bas âge (43. 76).
.../ ...

74/-
Chez les prostituées, l'on devrait s'attendre à ce que tous
les tests sérologiques soient positifs. Les cas de négativité sont sur-
tout importants dans le groupe "A" (13 %), prostituées chez qui le N.G
a été isolé pour la première fois l on peut soutenir dans ce cas qu'il
s'agit d'une p8riode présérologique. Quant aux négativités observées
chez les prostituées chez qui le gonocoque a été isolé par deux fois,
nous na p iuvon~ que l'imputer à la limite de la sensibilité des épreu-
ves sérologiques en général (59).
Sur les 240 sérums intermédiaires, nous avons dénombré
42
sérums positifs (17,5 %) et 24 sérums suspects, soit un total de 27,5 %
de porteuses d'anticorps antigonococciques à l'état d'infection ou en
période de cicatrice sérologique. Ceci est d'autant plus important
qu'il nous permet de jUf,er de l'importance que revêt la ~onoooccie dans
la pathologie des MST particulièrement chez les femmes qui sont répu-
tées être des réservoirs insoupçonnés du fait du caractère asymptoma-
tique de l'uréthrite gonococcique chez la femme r1, 15, 54).
Une étude comparative du test ELISA et de la gono-réaction
montre une meilleure sensibilité du premier car sur un ensemble de
391 güno-réact~ùns pratiquées comprenant des cas aigues et chroniques,
SARRAT (80) relève 12,27 % de positivité (13,72 % dans les cas aigus
et 10 % dans les cas chroniques).
La prévalence de la gonococcie sur la syphilis ressort net-
tement de notre expérimentation: sur nCS 240 femmes testées, nous n'a-
vons relevé qUi
13 sérologies
syphilitiques positives (5,41 %) dont
5 Sypllilis vén(;riennes possibles et 8 Tréponématoses. Ce qu'il y a
d'intGressant ô souligner, c'est que nous n'avons noté aucune associa-
tion 8ntre la syphilis et la gonococcie comme il est classiquement de
dire. Se~lemen~', nous n'avons pu déceler s'il y avait une syphilis en
incubation car toutes les femmes ont été mises sous 4 000 000 de
penextilline, jose tréponémycide.
Le taux d'incidence des tréponématoses trouvé dans notre
série est 18g8~ement supérieur à celui trouvé par SARRtrr (80) : 5,41 %
contre 3,12 %. Ceci est certainement dO à une meilleure sensibili~6
des tests utilisés en l'occurence le TPHA et le KLINE.
.../ ...

75/-
a. LA VALEUR DU TEST ELISA
Pour 6valuer la valeur d'une méthode sérologique, il convient
d'analyser sa spécificité, sa sensibilité, sa reproductibilité et sa
validité.
a) Le sensibilité de la méthode
Le te~t ELISA reste positif en utilisant une faible quantité
(0,2 mIl ~'une solution pour 1/4ooe ce qui revient à dire que l'on
décèle des anticorps dans 0,5 ml de sérum en utilisant 0,45 mgd'anti-
gène 8a~ococcique.
G~ns "~ bono-réaction, la dilution se fait au 1/2oalors qu'elle
se fait au 1/400e dans le Test ELISA. Ceci illustre le fait que cette
nouvelle technique est 20 fois plus sensible que la gono-réaction.
L'on pourrait cependant reprocher au test ELISA d'être trop
sensible, et de donner trop de faux positifs l cette critique n'es:
pas recevable V.l.' la formule des probabilités conditionnelles de BAYLES
permet de dire I~:-Iez les adultes que si le test ELISA est posi tif, on
peut affirmer è 100 % que le sujet est atteint, les enfants étant.
exclus du fait de la possibilité de réaction
G~o1sée avec N. méningi-
tidis. Par ailleurs la probabilité pour qu'un sujet présentant un test
négatif soit atGsint de gonococcie est de 0,9 %. On a utilisé pour celà
un rés~'l tnt pr-ovenerit d'une enquête ultérieure effectuée à Dakar (pro-
portion d8 sujets atteints dans la population 6,2 % (96).
b l Lë~spécificité du test ELISA
Ces immune sérums de lapin préparés contre des micro-organis-
mes, E~rmes de la même famille que N.G. ou contre des germes réputés
pour dunner des réactions croisées avec N.G. ont donné les résultats
suivants
- Sérums de lapin
0.0 400
Témoins non immunisés
0,47
- Anti ['oG.
0,74
- Anti-pseudomonas aéruginosa
0,43
.../ ...

76/-
- Anti-echerichia Coli
0,03
- Anti-streptococus fecalis
0,03
- Anti-N. Méningitidis
0,43
- Anti-N. Sicca
0,07.
- Anti-N. Flava
0,23
- Anti-B. Flavencens
0,14
- Anti-N. Brahamella Catarrhalis
0,07
Trois anti-sérums :
- Anti- N. Méningitidis
- Anti pseudomonas aéroginosa
- Anti- N. Gonorrhoae
donnent des réactions croisées mais faibles.
Les autres Neisseria ne donnent pas de réaction croisée. La
spécificité de la méthode est donc satisfaisante puisqu'elle permet
de réduire les problèmes des "faux positifs" aux seules réactions croi-
sées avec Neisseria méningitidis et pseudomonas aéruginosa et que le
pourcentage de "faux néeatifs" n'excède pas 5 %.
Il faut remarquer que pour prouver la spécificité du test
ELISA on a cherché
des témoins sOrement indemnes de gonococcie alors
que dans ce lOt, des enfants avaient un test ELISA positif, ce qui
pourrait faire évoquer le mùnque de spécificité du test ELISA ; cepen-
dant :
- tous les adultes sOrement indemnes de gonococcie sont tous
ELISA négatif ce qui laisse à penser que si les anticorps décelés chez
les enfants étaient des anticorps anti-N. méningitidis, ceci dispara1t
avec l'§ge
- le Test ELISA trouve son intérêt dans la détection des
gonococcies chroniques donc s'adresse aux adultes.
cl La reproductibilité de la méthode
Sur une même plaque, le même sérum testé plusieurs fois, le
coefficient de variation obtenu est de 4,3 % pour les sérums négatifs
et 5,3 % pour les sérums positifs, ce qui est un bon critère de repro-
ductibilité.
... / ...

77/-
Il faut signaler que la reproductibilité d'une plaque à
l'autre est moins bonne puisque le même sérum testé sur 17 plaques
différentes donne des résultats dont le coefficient de variation est
de 18 %. Cet inconvénient peut être contourné en donnant les résultats
en référence à un paal de sérurrspositifset négatifs' cOQgalée et t9stés
sur chaque plaque.
d) Validité du test ELISA
Pour prouvor la valité du test ELISA, il faut démontrer que
toutes les patientes atteintes de gonococcie sont ELISA positif et que
inversement les sujets indemnes de toute gonococcie sont ELISA né~atif.
Comme l'ont montré les résultats de l'enquête chez les prostituées et
les témoins enfants et adultes
les patientes atteintes de gonoccccis
ont un test ELISA positif dans 70 à 75 % et un résultat douteux dans
18 à 20 % des cas. Il y a cependant quelques "faux négatifs" (13 \\)
dans le groupe A et 5 % dans le groupe B, ce qui montre que les a~aux
négatifs" SB voient essentiellement chez les patientes dont la mô:~die
est récente du fait que les anticorps n'ont pas atteint un taux s! ~fi­
sant pour positiver la réaction.
Les sujets sans aucun antécédent connu de Eonocoqu8 (1e~ en-
fants et 121 adultes) sont tous négatifs en ce qui concerne les adul-
tes et négatifs à 80,2 % en ce qui concerne les enfants. Css rares cas
positifs chez les enfants sont imputables :
- soit à une réaction croisée avec N.M. qui n'est pas 8xce~­
tionnelle dans la population infantile Dakaroise ;
- soit à une infection génitale gonococcique de l'enfant
dont plusieurs cas ont été rapportés (43. 76).
On peut donc tenir ~our acquis que le test ELISA est suffi-
samment sensible, spécifique, reproductible et valable pour être
,tili-
sé comme moyen de diagnostic de la gonococcie datant d'au moins d
3
semaines.
..../ .....

. 78/-
Cela ressort des résultats de l'enquête épidémiologiqu8. Si
nous comparons lQ.~r'au1totè de cette enquête à ceux des enquêtes ulté-
rieures. nous trouvons
1°) Le N.G. en culture avec une fréquence sensiblement iden-
tique (9 sur 240 contre 8 sur 300).
2°) Le taux de positivité du test ELISA est comparable au
taux de positivité des autres tests sérologiques (GR) m~19 avec une
plus grande fiabilité (47 sur 240 contre 35 sur 278) (80)
et une sen-
sibilité 20 fois plus 8rande.
3°) La tranche d'âEs des patientes ELISA positif corresrond
à la période de pleine activité génitale. ce qui correspond à la rério-
de où le taux de positivité des cultures est maximale (5. 76).
4°) Que toutes Las femmes ELISA positif ont une syropt orne to-
logie clinique compatible avec l'existence d'une gonococcie chroni~ue.
5°) Que certains cas sont particulièrement évocateurs
Oossiers nOs 4. 14 et 55. Oans ces 3 cas la culture a révé16 au pre-
mier examen la présence de N.G. alors que le test était soit négatif
soit suspect. Ces patientes ont été toutes traitées tardivement pour
différentes raisons et chez toutes les 3 on a vu 18 test ELISA se 'JO-
sitiver lors du contrÔle effectué un an après. Ces constatations n~n­
trent bien que le test ELISA est surtout utile dans le diagnostic des
gonococcies chroniques lorsque le taux des anticorps est suffisam~nt
élevé.
e) Le coût du Test ELISA
La réalisation pratique du Test ELISA nécessite
- 1 spectro photomètre qui fait partie de l'équipement de base de tout
laboratoire
- des plaques microdilueurs
- des im~unoglobulines anti Ig humaines marquées à la péroxyda se
- de la benzidine
- des pipettes manuelles.
.../ ...

D'autre part lô r~~li5]tiGn d~ SO t~5tS ruquicrt une jCl
~~3
d8 travdil d'un tbchnician.
vient du test ELISA ~ Soixante dix
fr~ncs [FA. CE 2u1 lui crnf~r0 Jn
caract~rc treS peu onéreux dans les pnauêtns dE m~S5e.
fl Ld RCductibilité ~u Te5t ELISA
Feur la eono-ruaction,
irr~cJwctitl[ QL non de la rvec t Lcn car l'auteur n'a r-es d·?cel{ sss'_~
de cos cG 13 r~action persiste lon~tomrs positivE ~:c~r rc~vJir -~0~r~r
une GXfJlicatiol!. Ct.- qL:te l'on sait c'est qu'il y .J for!T!dtic::n c'3nti Jrps
sp~cif1qUES qui 3uE~8nte eu fur st j
~Esur8 qUE l'infEction prJpr~ ~8
et qui dispar3issEnt quelques temps 3~r~s l~ cu(risc~ cliri~u~. ~:s
par contr0 il y a des cas 00 les anticorcs 8~rsist8nt cendant d~s j~-
n88S, surtout après des com~lioations articulaires 2t dont la j(cc_
DueOIS, cas o~ une gono-réacti~n positive 10 -.ns 3rrè3 l~ ~u ris~~ d'un
~n CE qui concsrne le tdst EL~SA, il fausra aSSEZ ~c rccu~
pour pou\\/cir juger de sa réductibilité ou non; cc que 1'0" pC:..Jt :'i~e
né3r~~~~3.
c'est que 3 de nos patientes traitdes tardivG~ent ~our ~~f-
f~rentss r~isons ont eu un t0st ELIS; Dositif lCfs ~u contrôle sff~:-
Er ccnc l us i or- or, ~8Ut dirr: que Il cL.lture r'c:?str: Ü,CÜS[J8"
.b l e
42 s;']rclcZ-,ies pGsitiV8S) ':t OLJe t ous 188 arEun:;nts concordent r ou,
laisser penSEr q08 les posi~ifs ainsi ~rcel:s sont de "vrais posit=:s" .
.../ ...

c b NCLUS ION S GE NE RALE S

80/-
Les M.S.T. connaissent une recrudescence Darticulière~ont
frappante depJis ces dernières décennies et celà malgré un effort per-
manent de la part des autorités administratives et médicales. ParMi
elles, la gonococcie prend une place privilégiée de par sa fréquence
(6 à 8 % environ de la population Sénégalaise) et ses conséquences f~­
cheuses. Cette recrudescence est sn rapport avec :
- La croissance démographique ;
L'extraordinaire mouvement des masses à travers le monde
que ce soit pour le travail ou les loisirs
- Les sollicitations sexuelles de plus en plus fréquentss
dOes à la libéralisation des moeurs ;
- L'ignorance complète d'un grand nombre de peraonnes con-
cernant ces maladies avec comme conséquence une fréquence plus grande
des chalnes de contemination ;
- Le grand nombre d'adolescents touchés, tranche particc,liè-
rement difficile à contrôler ;
- La pratique de la contraception levant ainsi la peur de
porter une grossesse non désirée de même que l'abandon de certainss
pratiques telles que la circoncision et l'infibulation
- L'existonce de formes oligo voire asymptomatiques ch~~
la femme
- La résistance de plus en plus fréquente des souches d~
gonocoques aux antibiotiques favorisée par l'usage abusif de ces
li-
dicaments
- Les localisations atypiques en rapport avec la perversion
sexuelle : localisation emYAdalienne, pharyngienne et ano-rectale
- La difficulté insurmontable de soigner ou de guérir l
couple du fait de l'indiscipline du mari qui favorise le Hp1ng- por. g " .
Compte tenu de tous ces facteurs, nous avons voulu dans CE
modeste travail faire le point sur les M.S.T. en eénéral et adapt.Jr
le test ELISA au diagnostic immunologique de la gonococcie. étant ,n-
tendu que cette méthode a déjà eu des échos favorables dans le d:."-
nostic immunologique de nombreuses affections bactériennes et par--
sitaires oD sa sensibilité et sa spécificité n'ont pas fait l'obi~t
de doute.
;l,
• •
/
G
• •

81/-
A l'issue de ce travail nous avons constaté que:
1°) La tranche d'êge la plus touchée est celle entre 20 et
29 ans (57,45 %) contrairement en Europe où elle se situe entre 15
et 19 ans.
2°) Que toutes les couches sociales sont ~ga18ment
tou-
chées et que les 80 % des femmes atteintes ou suspectes sont mariGes.
3°) La notion de contage est quasi impossible à déterminer
et que la symptomatologie clinique si elle existe se réduit à des al-
gies pelviennes chroniques ou une leucorrhée banale.
4°) Du point de vue bactériologique si l'examen direct rsr-
met le diagnostic dans 88,4 % des cas aigus, il n'est concluant que
dans 1,25 % des cas chroniques et la culture ne redresse la situation
que dans 3,75 % des cas.
5°) Le candida Albicans a été retrouvé dans 35,4 % des con-
sultants alors que le trichomonas vagina116 se retrouve dans 16,26 %
des cas ; ces germes étant isolés seuls ou en association avec le go-
nocoque.
6°) Du point de vue immunologique : tous les témoins ont
un test ELISA négatif à 100 % chez les adultes et 90,10 % chez les
enfants.
Chez les protituées le pourcentage de porteuses d'anticorps
antigonococciques varie entre 87 et 90 %. Dans le lot intermédiaire
des 240 femmes l'incidence de la gonococcie est de 27,5 % alors que
la gonoréaction a donné dans une enquête antérieure un taux de 12,27 %,
7°) Du point de vue sérologique, l'incidence de la syphilis
est d'environ 5,41 % dont 1,66 % de syphilis vénérienne;
8°) Du point de vue thérapeutique, le traitement de choix
reste la Pénicilline moyen retard qui permet à des doses adéquates
de guérir l'uréthrite gonococcique et en même temps une syphilis 2U
stade d'incubation.
... / ...

82/-
Ce qu'il y a lieu de retenir c'est que dans notre enquête
de masse, le gonocoque n'a été retrouvé que dans 1,25 % des cas è
l'examen direct et 3,75 % à la culture alors que l'immunologie permet
d'isoler 27,5 % de porteuses d'anticorps antigonococciques dont 17,50 %
sont sar~nent contaminatrices.
~'insuffisanc8 de la bactériologie dans le diagnostic des p,o-
nococcies
chroniques, le non respect des moyens prophylactiques en
matière dé M.S.T., le manque de spécificité des autres méthodes séro-
logiques rotamment la gonoréaction, le rôle actuel dévolu à l'immuno-
logie, tout celà faisait prévoir l'usage d'un test tel
que la ~é­
thode ELISA (dosage immuno adsorbant lié à un enzyme) dans le dia8nos-
tic et la prévention de la gonococcie. Cette méthode est 10 fois plus
sensible ~ue la technique d'hémagi~ut1nôtion passive. Sa rapidité
d'exécutinn et les possibilité~ d'automatisation contribuent à la
p~ésenter comme une des meilleures méthodes pour le diagnostic séro-
logique.
Si l'on devrait comparer ce test sérologique dans sa concep-
tion à un ~utre déjà satisfaisant, le meilleur exemple serait celui
du sérodiagnostic de VIDAL qui permet de confirmer et souvent d'affir-
mer une affection à Salmonelles alors que les cultures sont restées
n~gatives, ce qui lui confère un intérêt certain dans les campa~nes
de Masses pour la lutte contr2 18s M.S.T. (OMS).
L'usage des moyens prophylactiques usuels (utilisation de
CONDOM cha; l' homme, les douches post-coitales et l'insU l1ation de
préparati~n visqueuse à base d'iode chez la femme) ainsi qu'une édu-
cat i on se.rue l l e basée sur une inforrnation sur le mode de contamination,
la symptomatologie clinique et les mesures d'hygiène au cours du trai-
tement, IR dépistage systématique des porteurs asymptomatiques grtce
fJ la rnéth l.Jd8 ELISA, tout ceci devra avoir raison sur la gonococcie
qui ne cesse de prendre des proportions inquiétantes.
Nous aurons par la même occasion fortement contribué à {-3ire
~ a pr-ophv .axie des cancers du col quand on sait que 30 ~.; des pr-osti>
tuées dét8nues dans les prisons Américaines sont porteuses de catt~
Llffectiorl c

83/-
D'autre part, du point de vue pratique, nous avons estimé
que la réalisation de 50 tests ELISA nécessitait une journée de tra-
vail d'un laborantin averti, le prix de revient
étant par ailleurs
peu onéreux, ce qui constitue un critère appréciable pour la vulgari-
sation de la méthode. Nous venons de franchir un grand pas dans la
lutte contre les M.S.T. et il n'est pas exclu d'espérer, bien que ce
soit illusoire dans l'état actuel de nos connaissances, que le clini-
cien verra bientOt pointer à l'horizon la possibilité d'une prévention
par la vaccination.

B 1 B LlO GRAr HIE

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TABLE
DES
MATIERES
PAGES
INTRODUCTION
1
CHAPITRE l : POINT DE LA QUESTION
A) Aspects historiques .. , .•••••.•••••••.••••
7
B)
Aspects cliniques ..•••••••.•.•••.•••..•••
9
C) Aspects bactériologiques et biologiques
1°) Les données bactériologiques
a) Techniques de prélèvements et
d'examen direct
~-•." . • •
13
chez l'homme
• chez la femme
L'examen après coloration
b) La culture et l'antibiogramme
15
2°) Les données sérologiques et immunologiques
a) La gonoréaction ••••••••••••••••••
17
b) les anticorps fluorescents .••• ,..
18
c l Les autres technique s ,............
18
d) Les acquisitions actuelles ••••••••
19
• Analyse immunologique des anti-
gènes gonococcicues
• L'emploi des cultures tissulaires
dans l'étude de l'immunité contre
N.G.
• Immunité antigonococcique due à une
interférence bactérienne
· Interaction entre la région pileuse
des gonocoques et 195 cellules euca-
ryotiques
• Les données actuelles de la vacci-
nation
· La méthode E.L.I.S.A.
.../ ...

.;
o. Aspects thérapeutiques •.•.••..•.••.••••••••••••••
26
CHAPITRE II : NOTRE EXPERIENCE
1. Le Cadre d'étude
32
II. Matériel et Méthodologie
A) Le choix des malades
a) Sérums humains présumés négatifs .......
34
b) Sérums présumés positifs ...............
35
c) Sérums intermédiaires
36
c
Il
• •
Cl • • • • • • • • • • • • •
B) Les investigations cliniques
36
• • • • • • •
III
• • • • • • • •
C) Les investigations paracliniques
1°) Les examens de routine ••...•••••••.•••
37
2°) Les examens bactériologiques
a) L'ex~nen direct .•••••.•.•..•.••••
39
b) La culture .................•.....
39
· Culture du gonocoque
• Culture du trichomonas vaginalis
• Culture du C. albicans
• Culture du chlamydia
3°) Les examens sérologiques
a) La détection des anticorps anti-gono-
cocciques par la méthode E.L.I.S.A.
42
b) La sérologie des Tréponématoses ••••
45
III. Les résultats
A) Les résultats épidémio1ogiques et Thérapeutiques
1°) Répartition selon l'~ge ••.....•...•••
49
2°) Répartition selon les antécédents .•••
50
3°) Répartition selon la symptomatologie
clinique ... " .... III!1It"'r~a •• D •• ;III11........
50
4°) Répartition selon la situation matri-
ma n1ale
51
III





Cl •




0








5°) Répartition selon les conditions
sociales
52
Cr • •


• •


• •


• •

• •

6°) Résultats Thérapeutiques •••.••..•••••
52
.../ ...

B) Les résultats bactériologiques
1°) Les agents étiologiques
53
- L'examen direct
- la culture
2°) Les différents types de gonocoques .••.
56
3°) Etude de la sensibilité des souches à
la pénicill1ns
~
57
Il
I l .
a
Il
.:1
Il
Il
• • • • • • • • • • • • •
:1
C) Les résultats sérologiques
10) Les sérums de référence
a) Sérums présumés négatifs
58
• • •
u
• • • • •
b) Sérums présumés positifs .........
59
2°) Les sérums intermédiaires
a) Les résultats du test E.L.I.S.A. ..
59
b) L'hémagglutination ......•..•.•••••
61
c) Les IgA antigonococciques
61
d)
Résultats de la sérologie syphi-
litique ••••••••• e •••••••••••••••
62
e) Les examens biologiques de routine
63
D) Le contrôle bac~ériologique et sérologique •.•
63
CHAPITRE III : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1. Les problèmes épidémiologiques et Thérapeutiques
65
II. Les données bactériologiques .•. ,.................
70
III. Commentaires séro-immunologiques .....
A. Comnentaires des résultats
sérologiques
73
B. La valeur du test E.L.I.S.A.
a) La sensibilité de la méthode
75
b) La spécificité du test E.L.I.S.A.
75
c) La reproductibilité de la méthode
76
d) Validité du test LL.I.S.A
.
77
e) Le coOt du test E.L.I.S.A •...•.•.••••••
78
f) La Réductibilité du test E.L.I.S.A ...••
79
LES CONCLUSIONS GENERALES ••..•
80
<
• • • • • • • •
"
• •
"
• • • • • • • • • • • • •
BI8LIOGRPPHIE •••••..•
84
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• • • • • • • • • • • •
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Il
Il
Il
• • • • • • • • • • • • • • •

SERMENT
D'HIPPOCRATE
_._._._._.-
. . . . .
"En présence des l"la1tres de cette Ecole, de mes chers con-
disciples, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'Honneur
.
et de la probité dans l'exercice de la Médecine.
Je donnerai
mes
soins gratuits à l'indigent et je n'exigerai jamais un salaire au-
dessus de mon travail. Admis dans l'intérieur des maisons, mes yeux
ne verront pas ce qui s'y passe; ma langue taira les secrets qui me
seront confiés, et mon état ne servira pas à cor.rompre les meeure ni
à favoriser le crime.
Respectueux et reconnaissant envers mes Ma1tres, je ren-
drai à leurs enfants l'instruction que j'ai reçue de leurs pères h •
"Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle
à mes promesses.
Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de mes confrères
si j' y manque".

vu
vu
LE PRESIDENT DU JURY
LE
DOYEN
VU ET PERMIS D'IMPRIMER
LE
RECTEUR
DE
L'UNIVERSITE
DE
DAKAR