UNIVBR.$ITE DE DAKAR
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHAR!MACIE
ANNEE 1981
LES CANCERS DU VOILE
ET DE LA VOUTE PALATINE
(A propos de 16 cas recueillis au C.H.U. de DAKAR)
"··__··---~"''''''"=,=~,._--_.
CONSE,;L AFRICAIN ET--MA!.GACHE 1
1POUR l'ENSEiGNEMENT SUPERieUR i
. C. A. M. E. s. ~ OUAGADOUGOU!
l
Arrivée 24 ·MAI..1995.
!
! Enregist~é ~us .n:f·O ·(;)·1· 9 .S.I
THESE
présentée et soutenue publiquement le 14 février 1981
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
(DIPLOME D'ETAT)
par
Oumar GAYE
né le 8 janvier 1952 à DAKAR
Président du Jury et Directeur de Thèse:
Professeur Lamine SINE DIOP

~
FACUL'Œ_D_E.......MED
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••I_NE
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DE
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_ _~_I_E
-:-:-:-:-
PERSONNEL
DE
LA
FACm:IE

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OOYEN. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • .... e.. •••••••••••••• M. Ibrall:i..JJ1a. DIOP MAR
PRElfiER ASSESSEUR
'. • • • • • • • • • • • • •• M. 0tD11a:r'
SYLLA
DEUXIEME ASSESSEUR ...................•..•............•. M. Samba
DIALLO
CHEF MS SEiVIeES ArMINISTRATIFS...... •.• • • • • • • • • • • • • • •• M. OUsmane
SOUMARE
-:-:-:-:-:-:-:-
.,

UNIVERSITE DE DAfAR
l - MEDECINE
FACULTE DE MEDECINE ET DE
PHARMACIE
-=--:-
LIS'ΠDU tERSONNEL ENSEIGNANT PAR GRADE
POUR L'ANNEE UNIVERSITAIRE
1980-1981

PROFESSEURS TIT'JLAIRES
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DE LAUTURE
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M. Lamine
DIOP
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Maladies Infectieuses
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Cardiologie
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Anatanie Pathologique
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Orthopédie-Tratunatologie
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Pédiatrie
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- 2 -
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Gynécologie-0bstétrique
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Maladies Infectieuses
11· Para
'l'OUI~
cancérologie
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wc:lE
Médecine Préventive
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II - CHIRURGIE DENTAIRE
FACULTE DE MEDECINE ET DE
PHARMACIE
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CHARGES D' ENSEIGt'JEMENT
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Odonto-Stamatologie
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Pédodontie
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Dentaires
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Pédodontie
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Dentisterie Opératoire
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Biologie et Matières
Fondamentales
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Dentisterie Opératoire
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DIALLO
Parodontologie
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Prothèse Dentaire
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Parodontologie
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Prothèse Dentaire
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Prothèse Dentaire
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UNlVERSI'IE DE DAKAR
III - PHARMACIE
FACULTE DE MEDECINE ET DE
PHARMACIE
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GIONO-BARBER
Phannacologie & Pharmacodynamie
M. Georges
GRAS
Toxicologie
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Phannacie Chimique e!
Chimie Organique
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M. Charles
DIAINE
Physique
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HASSELMANN
Chimie Analytique
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LO
Pharmacie Galénique
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roUSSET
Pharmacognosie
CHARGES D'ENSEIGNEMENT
Mne Elisabeth
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Biochimie Pharmaceutique
M. Alain
LAURENS
Chimie des Substances
Naturelles
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Pharmacie Galénique
t-t'JAITRES - ISSISTANTS
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BA
Chimie Analytique
M. Mounirou
CISS
Toxicologie
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GIONO-BARBER
Pharmacodynamie
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MAYNART
Botanique
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MONDAIN
Toxicologie
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Chimie Analytique
CHEF DE TRAVAUX
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Chimie Organique et Pharmacie
Chimique
• • • /

0


- 2 -
ASSISTANTS
Mlle Issa Bella
BAl-{
Parasitologie
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BA,1(ON
Biochimie ~hannaceutique
M. Emnanuel
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Pharmacognosie
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Pharmacie Chimique
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FAYE
Pharmacognosie
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Pharmacie Galénique
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GUEYE
Physique
1'1... Bernard
LANDRIEU
Biochimie Phël...rmaceutiqüe
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t180UP
Bactériologie - Virologie
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TIGNOKPA
Chimie Générale et Minérale
M'ne Arlette
VICTORIUS
Zoologie
ATTACHES
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BAH
Chimie ..Analytique
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DIABIRJ'I.
Chimie Organique
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DIENG
Pharmaccxlynamie
M. Papa Amadou
DIOP
Biochimie Pharmaceutique
Mme Dior Dieng
DRAME
Pharmacologie et Pharmacodynam
M'ne Monique
HASSELMANN
Physique
Mlle Ellénore
PRINCE
Pharmacie Galénique
-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-

';
~,."
- - ',' , -
- _.
...
JE
DEDIE
CE
TRAVAIL
..- ..

- A LA MEfoI)IRE DE MON 'FERE •••
Très tôt il nous orienta vers la médecine. Sous son

impulsion nous entamions nos études médicales et tenni.nions nos
premières années.
La mort, hélas, devait nous le ravir quand nous avions
encore beaucoup plus besoin de lui.
Ses sages conseils demeurent notre fil d'Ariane sur le
chemin tortueux de la vie.
Paix à son âme.
..
- A MA MERE
Admirable de courage et de patience. Les mots ne sauraient
suffire pour t'exprimer toute notre reconnaissance et notre
attachement infini.
Ce travail, fruit des longs sacrifices consentis à notre
égard, n'est que l'humble témoignage de notre immense dette de
gratitude.

- A M:>N GRAND-F~RE ET A TOUS MES JEUNES FRERES ET SOEURS
ql.1i nous ont apporté le soutien et l'ambiance dynamisante pendant
ces longues années.
Ce travail est aussi le vôtre.
- A 'lOOS MES
ONCLES ET A TOmES MES TANTES
- A MES COUSINS ET COUSINES
- A TOUS MES NEVEUX
ET A TOmES MES NIECES
- A MES GRANDS-PARENTS
En témoignage de l'affection que je vous porte.
- A KlN GRAND-PERE SOULEVE (IN MEMORIAM)
- A TOUS LES MIENS
- A HAMA ET A SA FAMILLE
Toute mon affection.
- A 'IOUS MES ,AMIS
- A MES CONDISCIPLES
- A TOUS NOS MAITRES DE LA FACULTE
Hamnages respectueux.

- AU PERSONNEL DU SERVICE O. R. L.
Pour leur chaleureux accueil.
Sincères remerciements.
- /JJJ PERSONNEL DU SERVICE D' UROLOOIE
- AU PERSONNEL DE L' HOPITAL Heinrich LUBI<E
En souvenir de notre passage à Piourbel ~
- AU PERSONNEL DU SERVICE DE PARASITOLOOIE
- A NOS DYNAMIQUES SECRETAIRES FATOU DIAI<HATE ET VICTORINE ACCATCHA
Pour leur part active dans la réalisation de ce travail.
- A TOUS CEUX QUI NOUS ONT MANIFESTE LEUR SYMPA1HIE
Sincères remerciements.

~:"" c:,:~,1:' :?~:',. ';
.. . -.-
,-<'
,
, :
',~ ',..f.. ••
"
.
NOS REMERCIEMENTS
- AU PROFESSEUR AGREGE ARISTIDE MENSAH
: .. :.
Vous avez toujours fait preuve de grande bienveillance à
notre égard et vous nous avez toujours poussé à mieux faire.
Soyez assuré de notre profonde reconnaissance.
".
J.'
. '. " ...~ '". .j'..
; ..
- Jill PROFESSEUR SADIO SYLLA
Vos encouragements ont été constants et votre disponibilité
à notre égard a été totale.
'..'
,
- AU DOC'IEUR EL HADJ MALICK DIOP
Assistant en O. R. L.
Les quelques mois PaSsés ensemble nous ont permis de
reconnaître votre amour du travail bien fait.
'r'
.
Sincères remerciements.
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A
NOS
JUGES
A NOTRE MAITRE, PRESIDENT ET DIREC1EUR DE THESE
Monsieur le Professeur Lamine Sine DIOP
Professeur d'Oto-Rhino-Laryngologie
Vous nous faites un grand honneur en présidant notre thèse.
Vous nous avez accueilli dans votre service avec bienv~il­
lance et vous nous avez considéré beaucoup plus qu'un simple
élève.
Pendant deux ans nous avons pu bénéficié constamment de la
richesse du savoir et du savoir-faire du grand Maître que vous
êtes.
C'est avec plaisir que nous avons accepté ce travail que
vous nous avez confié et dont vous avez suivi l'élaboration.
Ce jour est pour nous l'occasion de vous exprimer notre
profond respect et notre admiration.

- A NOTRE MAITRE ET JUGE
Monsieur le Professeur Henri TOSSOU
-
Professeur d'Urologie
Nous sarmes très honoré par votre présence dans notre jury
de thèse.'
Tout au long de nos études vous nous avez conseillé et guidé.
Vous avez constanment veillé sur notre formation et vous nous
avez toujours poussé à mieux faire.
Recevez ici le témoignage de notre reconnaissance et de
notre attachEment sincères.
- A NOTRE MAITRE ET JUGE
Monsieur le Professeur Samba DIALLO
-
Professeur de Parasitologie
Vous nous avez enseigné la parasitologie de manière
exaltante J et c'est avec plaisir que nous travaillons actuellement
dans votre service.
Nous vous remercions d'avoir accepté de juger notre travail.
Puissions-nous ne pas vous décevoir.
- A NOTRE MAITRE ET JUGE
Monsieur le Professeur ..., ....,. " Papa Demba NDIAYE
-
Professeur
dtAnatcmie Pathologique
La rigueur et la clarté de votre enseignement nous ont
toujours séduit. Vos qualités intellectuelles ainsi que votre
modestie forcent l'admiration.
Sincères remerciements.

A notre Maître et Juge,
MJnsieur le Professeur Agrégé Ibrahima WûNE
Vous nous faîtes l'insigne honneur de juger
notre travail.
Votre érudition et vos qualités humaines servent
d'exemple.
Nous vous expri.rrons notre reconnaissance et
notre profond respect ..

"Par délibération la Faculté a arrêté que les opinions émises dans
les dissertations qui lui seront présentées, doivent être considérées comme
propr-es à leurs auteurs et qu'elle nI entend leur donner aucune approbation ni
improbation" .

l N T R 0 DUC T ION

- 1 -
Les cancers du voile et de la voûte palatine sont des cancers rares.
Peu de publications ont été faites au Sénégal.
Malgré l'amélioration de l'arsenal thérapeutique, il demeure un
cancer de haute gravité et de cure difficilé. La modestie de nos moyens
hospitaliers, et la consultation habituellement tardive, le rendent encore
plus sévère dans nos régions.
Notre travail par te sur tille période de 21 années (1 959-1 980) où
nous avons colligé 16 observations dont :
- 14 à la Clinique o. [<. L. de l' Hôpital A. LE DANTEC et
2 au service de Cancérologie du même hôpital.
Nous allons essayer d'apporter notre modeste contribution à l'étude
de ces cancers par l t analyse de nos doc1.ll1"ents qui vont nous permettre :
- de préciser les conditions étiologiques et Cliniques ;
- àe passer en revue nos moyens thérapeutiques et d'analyser
les résultats obtenus.
Après un bref historique, nous envisagerons successivement
... / ...

- 2 -
- Les rappels embryologique, anatomique et physiologique.
- Nos observations.
- L'étude clinique.
- Les formes cliniques.
- Les données paracliniques.
- Le diagnostic.
- Le traitement et les résultats thérapeutiques.
- Les conclusions générales.
x
x
x
x

PREMIER ŒAPITRE
HISTORIQUE

- 3 -
En 1583, Félix PLATER décrivai t une lésion du palais qui était
probablement un carcinoJœ et FREDERl:K R., cité par FEE (36), fut le
premier à réséquer une tumeur palatine en 1737.
WARREN J. C. (84) a été rendu populaire avec l'introduction de la
résection palatine en 1837 à Boston.
Le trai ternent moderne du cancer du palais a été mis au point par
MA..~ H. (55) qui, en 1942, faisait part de ses expériences sur 99 cas.
Durant la dernière décennie, SCHULZ M. D. (75), roYLE vi. F. et COLE (10),
RATlER et Coll (65) ont contribué à une meilleure connaissance de cette
affection et ont suggéré des méthodes de traitement de ces cancers.
x
x
x
x

DEUXIEME ŒAPITRE
RAPPEL
- EMBRYOLOGIQUE
- ANATOMIQUE
- PHYSIOLOGIC;UE

- 4 -
A - RAPPEL EMBRYOLOGIQUE
La voûte du palais de même que le voile et les gencives supérieures
sont formés par la fusion de deux bourgeons secondaires nanmés lanes palatines
transversales.
Nous notons trois phases successives dans la formation du palais.
- Une première phase
où est réalisée la formation du conduit
naso-bucco-pharyngé.
- Uœ deuxième phase où l'invagination ectodermique des
fossettes olfactives va entraîner uœ ébauche de la cavité nasale, cavité
qui va se mettre en relation avec la cavité buccale par l'intermédiaire de la
membrane de HOSClITE'ITER ; cette membrane disparaissant, nous assistons à la
formation d'un palais primaire.
- Une troisième phase enfin, où les bourgeons latéraux issus
du premier arc branchial ou l~s palatines de KOELIKER, se réunissent sur la
ligne médiane au début du 3e mois et donnent le palais secondaire définitif.
B - RAPPEL ANATotlIQUE
1 - Situation
La région palatine fonœ la paroi supérieure et une partie de la
paroi. postérieure de la cavité buccale qu'elle sépare du pharynx en arrière
et des fosses nasales en haut. Elle se poursuit en avant et latéralement avec
.../ ...

- 5 -
la région des arcs dentaires et la région aIT\\YgdaI ienne , se termine en arrière
au niveau du bord libre du voile.
Le palais comprend 2 parties :
la voûte palatine osseuse ou palais dur
- le voile du palais ou palais mou.
2 - La voûte palatinE!-
2-1 - Le plan osseux
Ensemble osseux et fixe, elle constitue les 2/3 antérieurs du palais.
Elle est formée
- en avant pm"' la face inférieure de l'apophyse
palatine horizontale des maxillaires ;
- en arrière par la lame horizontale des palatins,
les quatre pièces osseuses étant fixées entre
elles.
On remarque sur la voûte :
la suture cruciale qui unit les pièces osseuses
- le trou incisif situé sur la ligne rrédiane ;
- de chaque côté et à la partie postéro-externe de la voûte,
l'orifice du canal palatin postérieur par lequel débouchent l'artère palatine
supérieure~t le nerf palatin antérieur
- une gouttière qui fait suite à cet orifice ;
- en arrière et en dehors, l'orifice du canal palatin postérieur .
. . .1·. ..

- 6 -
2-2 - Le plan glandulaire et muqueux
La couche muqueuse est épaisse et pa'v:imenteuse. Elle renferme de
nombreux amas glandulaires. Les glandes palatines sont dés glandes s~livaires
accessoires de même structure que les glandes salivaires principales. Les
fibres élastiques localisées dans la région profonde de la muqueuse adhèrent
fortement au périoste.
3 - Le voile mou
Formation musculo-aponévrotique qui fait suite au palais osseux,
il est constitué d' une aponévrose et de cinq muscles pairs et symétriques.
3-1 - L' aponévrose palatine
Elle occupe le tiers antérieur du voile mou et est accroché :
- en avant sur le bord postérieur de la lame horizontale du
palatin
- sur les côtés aux crochets de l'aile interne de l'ap~hyse
ptérygoïde.
3-2 - Les muscles
Disposés de façèl' symétrique par rapport à la ligne médiane, ils
sont au nombre de cinq de chaque côté.
ils présentent tous au moins une insertion sur l'aponévrose du voile
t1a se disposent en cinq couetES successives d'avant en à*ière .
.../ ...

- 7 -
3-2-1 - Le glosso-staphyllin ou palata=glosse
Il prend son origine sur la face nasale de l'aponévrose palatine,
descend dans le pilier
antérieur du voile pour se terminer sur la face
latérale de la langue.
Il joue le rôle de sphincter oropharyngéen élevant la base de la
langue et en retrécissant le diamètre transverse oropharyngé.
3-2-2 - péri-staphyllin externe OU TensorVELI.
Il s'insère sur le sphénoïde et le crCY"...het tubaire et se termine
avec son hanolc:gue du côté opposé sur l'aponévrose du voile.
Elevateur et tenseur du voile pendant la dégluti tion, il ouvre
en outre la trompe dl Eustache.
3-2-3 - Pharyngo-staphyllin
Forme la charpente de la paroi postérieure. Il s'insère sur la
face nasale de l'aponévrose du voile et se dirige dans le pilier postérieur
du voile pour se terminer sur le cartilage thYroïde.
C'est un constricteur pharyngo-nasal.
... / ...

- 8 -
3-2-4 - Péri-staphyllin interne ou Levator VELl
Il naît du rocher, et se dirige en avant et en dedans pour
s'insérer sur la face nasale de l'aponé\\nrose palatine. Il élève le voile et
oovre la trompe.
3-2-5 - Palato-stapgyllin
Accolé à son hcrnologue
de l'autre côté de la ligne médiane
pour
.for.mer l'azygos de la luette, il va en arrière de l'épine nasale postérieure
de l'aponévrose palatine à la face profonde de la muqueuse de l'extrémité
de la luette. Il élève la luette et raccourcit le voile.
3-3 - La muqueuse du voile
Cette formation musculo-aponévrotique est recouverte d'une muqueuse
dont la constitution est différente selon qu'on l'examine sur la face nasale
ou buccale.
- Sur la face nasale : On observe une muqueuse de type nasal
qui constitue le prolongement postérieur de la JTU.lqueuse du plancher des fosses
nasales.
- La face buccale perd l'aspect fibro-rnuqueux qu'elle a au
niveau du palais dur, contient des éléments glandulaires de "t)'pe salivaire •
.../ ...

- 9-
4 - Vaisseaux et nerfs
4-1 - Les artères
La vascularisation du palais est assurée par trois artères, toutes
tributaires de la carotide externe :
- la palatine supérieure,
- la palatine ascendante,
- la sphéno-palatine.
4-1-1 - La palatine supérieure ou palatine descendante
Brarche de la maxillaire interne, elle naît au fond de la région
ptérygoîdienne. Elle se divise en deux branches :
- une branche antérieure qui suit le bord externe de la voûte ;
- une branche postérieure qui se dirige dans l'épaisseur du
voile qu'elle irrigue.
4-1-2 - La palatine inférieure ou ascend~lte
C'est l'artère principale du voile. Elle naît générale~nt de la
faciale, plus rarement de la carotide externe ou de la pharyngienne éOtScendante,
passe entre le styloglosse et le stylo-pharyngien et gagne le voile en traver-
sant le constricteur supérieur du larynx.
.. .... / .....

-- 10 -
Elle vascuJ.arise tous les muscles du voile et s'lnastanose à
l!.intérieur de la région vélaire avec la branche postérieure de la palatine
. desçepdante.
4-1-3 - La sphéno:pa1atine
·Branche· terminale de la maxillaire interne. elle pénétre dans les
'fosses nasales 'où elle donne dalX rameaux :
- l'un
supérieur qui va àla cloison des fosses nasales,
- l'autre .inférieur '. ou artère .naso-palatine qui va s' anasto-
.moser. avec .la branche antériaIre de la palatine supérieure.
"
4-2 - Les veines
le plexus inférieur .s' unit aux veines aJl'!Ygdaliennes et aux veines de la base
de la langue.
4-3 - Les lymphatiques
Le réseau lymphatique du voile est très riche. L'essentiel (voie
moyenne constante) và au groupe ganglionnaire sous-digastrique. D'autres
. voies inconstantes voot aux ganglions sous-maxillaires (voie antérieure) et
. aux ganglions .rétro-pharyngés (voie postérieure) .
. ces voies lymphatiques soot anastanosées sur la ligne médiane .
.../ ...

- 11 -
4-4 - Les nerfs
Quatre branches du trijumeau assuren,t l'innervation du palais
..
- nerf palatin antérieur
- nerf pa4~tin moyen
- nerf palatin postérieur
- nerf naso-palatin.
5· - Rôle fonctionnel du voile
Le voile joue un rôle essentiel dans la dégluti t:ion et dans la

phonatj.on.
5-1 - Dans la déglutition
Il agit en synergie avec la langue, le pharynx et l'épiglotte.
A la fin du temps buccal de la déglutition, le voile s'élève sous
f., .
'~
l'action des péri-staphyllins et du ph~go-staphyllin et vien~ se plaquer
contre la paroi postérieure du pharynx, fermant l'isthme pharyngo-nasal que
la contraction des pharyngo-staphyllins rétrécit simultanément.
Il sépare ainsi l' oro-pharynx du naso-pharynx et ;empêche les fausses routes
nasales.
.../ ...

5-2 - Dans la phonation
..-':-.
. "
Le voile joue encore un rôle essentiel en permettant par ses.:",-
"'j' ."-
mouvemen ts 4" é.lévati on, la fermeture de l' i~hlne pharyngo-nasal qui permet
L"
....
dl exclure les résonnateurs nasaux.
1,
L'ccclusion totale permet l'émission-des phonènes buccaux.
L'occlu~ion partielle permet l'émission des phonènes nasaux.
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TROISIEME CHAPITRE
RESill1E DE NOS OBSERVATIONS
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- 13.-
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Nos observations sont au nombre de 16.
-14 recueillies à la Clinique O. R. L. de l'Hôpital A. LE DANTSC
- 2 recueillies au service de Cancérologie de l'Hôpital A. LE
DANTSC
sur une période s 1 étal~t de 1959 à 1980.
.,."'<
Observation nO 1
Nd. MS., sexe masculin, 31 ans, Ethnie Ouoloff, Domicilié à
Diourl;lel (Quartier Keur Cheikh).
Entre dans le service le 18-6-1959 pour ulcération palatine.
- La date de début n'a pu être précisée
- L'interrogatoire ne retrouve pas non plus des signes fonctionnels.
C' es t la découverte dE l'ulcération qui a amené le malade à cons}o\\l t~r ..
- A l'examen:
. Bon état général
. ~'
Examen loco-régional
Ulcération cratériforme à bords bourgeonnants au niveau du
palais osseux avec extension au palais mou .
. Grosses adénopathies jugulo-carotidiennes bilatérales, mobiles.
- Radiographie :
Palais osseux irrégulier dans sa partie postérieure et il semble
exister à son niveau des altérations consécutives à la tumeur .
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- Histopathologie :
Epithéliana glandulaire dl origine salivaire (6515 B - Dr CAMAIN).
- Traitement :
"
:.. ~..
Roentgenthérapie effectuée du 26-6-59 au 31-7-59.
Tension 200 kv ; filtre 1Cu + 2 Al.
A reçu 3000 rads par champ sur 4 champs
2 champs latéraux droit et gauche sur la tumeur
. ; " , ~ '",<
2 champs cervicaux droit et gauche sur les ganglions.
"
:~::
Bonne évolution :
Fonte tumorale et ganglionnaire
Exéat le 19-8-1959, perdu de vue depuis cette date.
'.'
Observation nO 2
A. KA .. , sexe féminin, 50 ans, Ethnie Ouoloff, Domiciliée à Khanbole. ~
Entre dans le service le 28-3-1966 pour ulcération vélo-palatine.
- Début il y a deux mois et demi par des céphalées persistantes et des
épistaxis. Q,lelques temps après, apparition dl hémorragies buccales et '
de signes d'obstruction na~ale.
- Antécédents : syphilitique. Les tests sérologiques sont positifs.
',.
- Al' examen :
.;,
.
Etat général passable, malade anémiée.
. Examen loco-régional :
Ulcération très étendue de la voûte, hémorragique, fistulisée,
étendue au palais mou, avec comrrn.mication avec les fosses nasales qui sont
renplies de pus.
.../ ...

- 15 -
· Adénopathie
sous-maxillaire droite, ferme.
- 1<adiographie :
· Sinus: opacité du sinus maxillaire droit et des cellules ethmoî-
dales droites.
- B.W. : Kolmer +.
- Histopathologie
Carcinarre épidermoîde (7272 D
Dr BALLON)
- Traitenent :
Roentgenthérapie conventiorillelle : 17 séances.
· Chimiothérapie : Endoxan : dose totale : 5,4 g.
- Evolution
Décédée le 27-8-1966 dans un état cachectique avec nécrose totale
du palais.
Observation nO 3
A. BA.. , sexe féminin, 30 ans, Ethnie Diola, Domiciliéé à Niefoulène
(casamance) .
Hospitalisée le 18-7-1966 pour tumeur de l' hémipalais droit.
- Début i l y a un mois, par des douleurs localisées au niveau du palais.
- Examen:
Bon état général
Examen loccr-régional
Tumeur bourgeonnante de 1 1h00-voile droit, ferme, non
hémorragique.
... / ...

_. "1 c; -
- Pas d'adénopathie palpable.
- Histopathologie : Adéno-carcinome salivaire (7805 D).
- Traitement:
Chirurgie: 1ère intervention le 27-7-1966. Dissection difficile ,3=
la muqueuse.
Réintervention le 16-8-66
Exérèse large avec ab1cJtiOI'!
de tout le voile du palais.
. Chimiothérapie commencée le 4-9-66
dose totale 11 g.
- Evolution :
Etat local et général satisfaisant, pas d'adénopathie, pas de
récidive locale.
Prothèse effectuée le 1-3-1968, bien supportée.
Récidive de la tumeur le 28-11-1968.
Rendez-vous de consultation. l'.1alade perdue de vue depuis cette date.
Observation nO 4
A. ME .. , sexe féminin, 30 ans, Ethnie Ouoloff, Domiciliée à Birkélane
(Sine-Saloum) .
Hospitalisée en Cancérologie le 6-7-1970 pour ulcération du palais.
- Début il y a un an, par des phénomènes irritatifs au niveau du palais
puis la nBlade note une limitation de l'ouverture de la bouche,
• • • /
0
• •

- 17 -
- Examen:
· t'lauvais état général.
· Loccr-régional :
Tumeur ulcérée, creus ante, de siège vélo-palatin, Si enfonçant
dans le sinus maxillaire droit, avec extension au niveau du
maxillaire supérieur.
· Pas d'adénopathie palpable.
- Radiographie : Opacité du sinus maxillaire droit.
- Histopathologie : Adénocarcinanle glandulaire et trabéculaire d'origine
salivaire. ( 5157 C)
- Trai tement :
Roentgenthérapie : 18 séances.
Chimiothérapie: Dose totale: 3,8 g.
- Evolution :
Fonte tumorale, état local et général satisfaisant.
Exéat. Non revue.
Observation na 5
Mo. MB .. , sexe masculin, 52 ans.
Hospi talisé le 13-4-1971 pour tumeur de la voûte palatine.
- Début il Y a 3 ans marqué par l' apparition d' une petite tumeur qui
progressiverJ1f>.nt augmentait de volume.
Aucun signe fonctionnel.
.../ ...

- 18 -
- Exa.-nen :
· Bon état général
· Loco-régional :
Enorme tumeur ulcéro-végétante de la voûte palatine, fistulisée:
ayant détruit le massif incisif et entraîné une ccmnunicatior'
bucco-naso-sinusienne. Tumeur saignant facilement au contact.
Pas d'adénopathie palpable.
- Radiographie (sinus et maxillaire supérieur)
montre une opacité hanogène du sinus maxillaire droit avec destruction
de ses parois internes supérieure et inférieure.
- Histopathologie
Cylindrane l11L1coïde devant être considéré corrune
évolutif.
- Traitenent :
· Chirurgie
Hémimaxillectomie droite avec exérèse large de la
tumeur.
Chimiothérapie post-opératoire : Dose totale 4.000 rads.
Exéat le 7-8-1971 avec un état local satisfaisant.
Perdu de vue depuis cette date.
Observation nO 6
C. ND .. , sexe féminin, 60 ans, Ethnie OUoloff,Domiciliééà Dara-Djoloff.
Entre dans le service le 26-7-1971 pour tumeur palatine.
- Début il y a 8 mois par des céphalées et des douleurs dans le nez.
4 mois après une extraction dentaire, apparition d'une tuméfaction
au niveau du maxillaire supérieur gauche.
.../ ...

- 19 --
- Examen :
. Mauvais état général.
Loco-régional :
Tumeur en choux-fleur saignant au contact, à bords irréguliers,
très étendue, occupant l'hémipalais gauche, débordant léqèrement
la ligne médiane et intéressant tout l'hémimaxillaire supérieur
gauche. La fosse nasale est envahie, remplie de mucopus.
- Adénopathies multiples, sous maxillaires, bilatérales et mobiles.
- Radiographie :
Sinus: vaste opacité du sinus maxillaire gauche.
- Histopathologie : Carcinane épidermolde spinocellulaire (7191 C PI' QTJ~NUt'1).
- Trai teJœnt : Chimiothérapie : Endoxan : 400 mg tous les 2 jours.
A reçu une dose totale de 3,6 g.
- Bonne évolution : Fonte tumorale et ganglionnaire.
Exéat le 4-9-1971
Revue le 4-11-1971 avec récidive locale. Perdue de we depuis cette
date.
Observation n° 7
Kh. CA.. , sexe féminin, 50 ans, Ethnie Bambara, Domiciliée à Rosso.
Hospitalisée le 2-8-1971 pour volumineuse tumeur du palais.
- Date de début non précisée.
- Signale des périodes d'obstruction nasale.
.../ ...

- 20 -
- Examen
· Général
malade anémiée
très mauvais état général.
Loco-regional : Volumineuse tumeur de la voûte, bourgeonnante, à
bords irréguliers et surélevés ,hémorragique , extensive dans la
fosse nasale et le naso-pharynx.
- Histopathologie : Mélano-cancer de type carcinomateux (7238 C PI' ommH).
Malade décédée le 11-8-1971 avant toute thérapeutique.
Observation nO 8
D. DR.. , sexe masculin, 62 ans, Ethnie Sarakholé.
- Entre dans le service
de picotements.
~,
0,
2 mois après, apparition d'une petit y
~~~née de sialorrhée.
""J/~FO
cette tumeur augmentait
progressivenentN-~~~~
La dysphagie s' ins tallera quelques temps après.
- Examen :
· Bon état général.
· Laco-régional : Masse tumorale rougeâtre, en choux-fleur,de
consistance friable, saignotant au contact, siégeant sur le voile.
- Pas d'adénopathies palpables.
- Histopathologie : Carcinome épidermoîde différencié et mature
(7491
Fr OUENUM).
... / ...

- 21 -
- '!'rai tement :
Chimiothérapie
Endoxan: 400 mg tous les 2 jours à partir du
27-10-1971. Dose totale 8,8 g.
- Evolution : Le processus tumoral continuait de s'étendre.
Exéat le 20-12-1971 à la demande des parents.
Observation n° 9
Kh. YE .. , sexe féminin, 30 ans, Ethnie Sarakholé, Daniciliée à
D09Ui-Dobi (Podor).
- Hospitalisée le 14-4-1973 pour tumeur palatine.
- Début i l y a 6 mois marqué par
des épistaxis d' appari tion spontanée, abondantes et intennittentes
· puis apparaissent une dysphagie surtout aux liquides
et une gêne
à la respiration.
· Rhinolalie fermée.
- Examen:
· Général
-mauvais état général
-JJE.lade anémiée.
· Loco-régional : Tumeur du voile
de la taille d'une mandarine,
rénittente, indolore, friable, peu hémorragique.
- Adénopathies bilatérales, sous maxillaires, non fixées.
- Histopathologie : Sarcome alvéolaire du voile •
.../ ...

- 22 -
- '!'rai tement :
Chirurgie : Intervention le 26-6-1973
Ablation de la tumeur à la
pince de Luc et réfection du voile.
" Chimiothérapie : Endoxan : 200 mg tous les deux jours.
Dose totale 3,2 g.
- Evolution : -Très bon état général. Pas de récidive locale, pas
d'extension ganglionnaire.
-Le 20-2-1974 : Récidive de la tumeur.
Malade perdue de vue depuis cette date.
Observation nO 10
Vi. A. ND .. , sexe masculin, 60 ans, Ethnie Ouoloff, Danicilié à
Dakar.
- Hospitalisé le 5-2-1974 pour tumeur du voile récidivée.
Antécédents :-A déja été hospitalisé à 1 'Hôpital Principal de Dakar
du 30-10-73 au 3-12-73 pour carcinane du voile. Avait reçu carone
traitement : . 6000 rads sur la lésion
. 5000 rads
sur les chaines ganglionnaires.
- Ethylique et grand fumeur.
- Signes fœ:tionnels : Odynophagie et dysphagie.
- Examen :
. Général
- Mauvais état général.
- Malade anémié et amaigri.
. Loco-régional : Tumeur ulcéro-bourgeonnante du voile, très étendue
aux deux amygdales, à la base de la langue, débordant un peu sur
la partie marginale de la portion mobile .
.../ ...

- 23 --
- Histopathologie : Carcinome épidermoïde du voile du palais.
- Trai terœnt : Malade inopérable.
Chimiothérapie : Endoxan : 400 mg tous les deux jours.
- Evolution
Décédé le 16-3-74 dans un état cachectique avec des
troubles de la déglutition.
Observation nO 11
Fa. DI, sexe féminin, 55 ans.
- Hospitalisée le 2-3-1974 pour tumeur de la voûte palatine.
- Début il y a 8 ans par des algies dentaires supérieures ayant nécessité
l'extraction de quelques dents. Développement progressif de la tumeur.
- Examen :
. Général - Amaigrissement notable
- Anémie Clinique.
Loco-régional : Tt..m1eur de la voûte palatine, énorme, bourgeonnan.te
saignant au contact, fistulisée, étendue à l'hémimaxillaire
supérieur droit.
- Pas d'adénopathies satellites.
- Radiographie :
Sinus : voile hanogène du sinus maxillaire droit avec parois
estompées.
- Histopathologie : Cylindrome.
- '!'rai temen t : Chimiothérapie : Endoxan 100 mg tous les 2 jœrs.
- Evolution : Décédée le 18-6-1974 dans un état cachectique .
.../ ...

- 24 -
Observation nO 12
As. GU .. , sexe féminin, 50 ans.
Observation nO 13
A. 1H .. , sexe masculin, 34 ans, Ethnie OUoloff, Dcmicilié à iCaolack.
- Hospitalisé le 1-6-1974 pour tumeur du voile.
- Début il y a 3 mois par un petit bourgeon douloureux du voile qui
progressivement
augmentait de volume, entraînant des troubles de
l'élocution et de l'alimentation.
... / ...

- Examen:
· Général
- Amaigrissement notable
- Anémie clinique.
· Loco-régional : Tumeur ovalaire intéressant l' hémipalais droit,
bourgeonnante, non ulcérée, de consistance ferme.
- Pas d'adénopathie satellite.
- Histopathologie : Carcinome épidermoîde spinocellulaire.
- Traiterrent : Chimiothérapie : Endoxan : 400 mg tous les 2 jœrs.
Dose totale 12 g.
- Evolution
- Le processus tumoral continuait de s'étendre.
- Exéat le 25-11-1974 à la demande des parents.
Observation nO 14
A. GUI .. , sexe masculin, 6 ans, Ethnie Ouoloff, Domicilié à Podor.
- Hospitalisé le 13-1-1975 pour tumeur du voile.
- Début il y a 9 mois marqué par l'apparition d'une petite tuméfaction
qui
progressivenent
augmentait de volUJ'l"e.
- Examen :
· Bon état général.
· Loco-régional : Enorme tumeur du voile ayant envahi l'amygdale,
le sillon amygdalien
et une partie de l'amygdale linguale.
Tumeur obstruant presque tout le pharynx, latéralisant la luette.
Tumeur d' aspect bourgeonnant.
- Adénopathies sous-angulo-maxillaire gauche et jugulo-carotidienhe
homolatérale, légèrement sensibles.
... / ...

- 26 --
- ~ist6pathologie
Lymphosarcome du voile.
- Traitenent :
Chirurgie : E-xtirpation avec pince à amygdale le 27-2-75.
Chimiothérapie: Endoxan : 200 ng tous les 4 jours.
Dose totale : 700 mg.
- Exéat le 12-4-1975 avec . un état local satisfaisant,
. fonte ganglionnaire.
- Réhospitalisé le 16-12-1975 pour récidive tumorale.
A l'examen : volumineuse tumeur du voile débordant sur la loge
anygdalienne.
- Traitement
Radiothérapie: Dose totale 1.200 rads.
Fonte presque totale de la tuJreur.
- Evolution
Exéat le 7-2-1976 avec un état clinique satisfaisant.
Malade perdu de vue depuis cette date.
Observation nO 15
Fa. DL., sexe féminin, 50 ans, Ethnie OUoloff, Daniciliée à Dakar.
- Hospitalisée dans le service de Cancérologie le 3-5-1976 pour tumeur
ulcérée du palais osseux.
- La date de début n'a pu être précisée.
- Examen :
. Général
- Très mauvais état général
- Malade anémiée .
. Loco-régional : Tumeur ulcéro-bourgeonnante du palais osseux,
hémorragique au contact avec extension au niveau du maxillaire
supérieur.
... / ...
r. 1

- 27 -
- Adénopathies sous~axillaires. volumineuses, bilatérales et
douloureuses, fixées, en voie de fistulisation.
- Histologie
carcinome épidermoïde différencié immature
(6158 D Pr P. D. NDIAYE).
Radiographie
Lyse partielle de la partie moyenne du palais.
Extension osseuse néoplasique.
- Trai terœnt : Chimiothérapie : Endoxan 200 mg tous les 2 jours.
- Evolution : - Etat stationnaire.
- Exéatée à la demande de la malade.
Observation n° 16
B. TH .. , sexe masculin, 66 ans, Ethnie Ouoloff, Domicilié à Thiès.
- Hospitalisé le 21-7-1979 pour tumeur ulcérée du palais.
- Début il y a 3 mois marqué par un syndrome dl obstruction nasale
bilatérale et une augmentation progressive de la tumeur.
- Examen :
. Général
- Très mauvais état général.
- Malade anémié et amaigri .
. Loco-régional : Tumeur bourgeonnante, à bords irréguliers, ulcérée
en son centre, occupant le palais osseux et le palais mou,
avec extension dans les fosses nasales. Tumeur saignant facilement
au contact.
- Adénopathies sous-angulo-maxillaires et jugulo-carotidiennes bilatérales,
fixées.

0

/
• • •

- 28 -
- Radiographie : Sinus : Opacité des deux sinus maxillaires.
- Histopatholggie : Carcinome épidermoîde.
- Trai tement : Chimiothérapie : Endoxan 300 mg tous les deux jours.
- Evolution :
Le processus tumoral continuait de s'étendre.
Décédé le 3-9-1979 dans un état cachectique et troubles de la
déglutition.
x
x
x
x

QUATRIEHE CHAPITRE
ETUDE
CLINIQUE
A - NOTIONS ETIOLOGIQUES
1 - Fl"équénce
2 - Age
3 - Sexe
4 - Facteurs favorisants
B - SYMPTOMATOLOGIE
1 - Signes fonctionnels
2 - Signes généraux
3 - Signes p~ysiques
4 - Classification T1~1
C - EVOLUTION NON TRAI'1EE

- 29 -
A - NOTIONS ETIOLOGIQUES
1 - Fréquence
Les cancers du voile et de la voûte palatine sont des cancers rêrr'e.::.
ENNUYER et BATAINI (3Ll) rapportent que sur 10.000 tumeurs malignes
traitées à la Fondation aJRIE
de 1914 à 1942. les cancers du voile et de
t
la voûte du palais ne représentaient que moins de 1 % (0,9 %).
Sur une étude faite au Memorial Hospital, H. MARTIN (55) note
que les tumeurs malignes du palais représentaient 8 %des cancers de la
cavité buccale, 5 %des cancers des voies aéro-digestives supérieures, et
moins de 2 %des cancers hwnains.
CACHIN (15) trouve que les cancers vélo-palatins ne représentent
que 4 %des cancers des voies aéro-digestives supérieures observés à
l'Institut Gustave ROUSSY.
Au Sénégal, ils représentent 0,44 % de l' ensanble des tumeurs
malignes de la sphère o. R. L., et seulement 4 % des tumeurs malignes de la
cavité buccale.
Les localisations au niveau du voile sont plus fréquentes, contrai-
rement à la localisation au niveau du palais osseux .
.../ ...

- 30 -
Le tableau ci-apres donne le nanbre de cas de cancers observés en
fonction du siège de la tumeur, sur des ét-udes faites par quelques auteur~~.
TABLEAU N° l
Auteurs
Voile
Voûte
Mixte
Nbre
%
Nbre
%
Nbre
%
Fondation CURIE
73
72,2
6
5,94
22
21 ,8
DIAL G.
c. R. 1.c. M)NTPELL1ER
70
27
25
MARrIN H.
73
27
25
PERUSSIA
84
38
- -
CHU DAKAR
7
43,6
4
25
5
31 ,25
L'étude de nos dossiers révèle que nos résultats sont conformes à
ceux déjà publiés. Sur 16 cas, on note :
- 7 localisations au niveau du voile
- 4 localisations au niveau de la voûte
- et 5 localisations vélo-palatines .
.."
Les localisations mixtes sont assez fréquentes campte-tenu des
consultations qui se font tardivement et le point de départ de la tumeur
devient difficile à définir.
.../ ...

- 31 -
2 - 'Age ( Tableau II)
ClassiqueJoofit, ce sont des affections de la deuxième moitié de la
vie (50-70 ans).
Nos résultats semblent concorder.
TABLEAU N° II
Tranches ct 1 âge 1 - 9 10 - 19
20 - 29
30 - 39
40 - 49
50 - 59
60 - 69
70
ans
ans
ans
ans
ans
ans
ans
an~
Nbre de cas
1
5
6
4
Distribution de nos 16 cas en fonction des tranches d'âge.
3 - Sexe
En parcourant la littérature nous avons noté que les différents
au teurs trouvent une prédaninance masculine.
BOYLE et BOYCE (9) trouvent que 63 %des cas étaient constitués par
des hol1'1l'œS. HAInIN (54) trouve 90 %.
Nous retrouvons dans nos dossiers une atteinte égale des hommes et
des femmes (8 hommes contre 8 femmes).
4 - Facteurs favorisants
De nombreuses causes ont été incriminées : tabagisme, éthylisme,
mauvaise hygiène buccale, prothèses dentaires, repas très chauds, ou encore
l'association de ces facteurs.
.../ ...

- 32 -
Le rôle néfaste du tabac est incontestable. Certains auteurs signa-
lent même chez les non fumeurs le rôle de l'atmosphère enfumée au sein de
laquelle ils ont passé quotidiennement plusieurs heures.
BARON F. et GAILLARD (4) ont constaté que les récidives des cancers
des voies aéro-digestives supérieures semblaient survenir plus volontiers
chez les malades qui ont continué de fumer.
Certaines habitudes de fumer, exceptionnelles il est vrai, favorise-
raient le cancer du palais : certaines populations qui ont l' habit ....tde de fumer
en introduisant l'extrémité du cigare
vers le palais, moins sensible à la
brûlure que la langue.
La mauvaise hygiène buccale, le mauvais état dentaire, sont autant
de raisons incriminées dans la genèse d'états précancéreux (4).
HOBODECK et BARON ont affinné l'influence des prothèses et des
colorants.
Les brûlures et particulièrement la mauvaise habitude de boire très
chaud peuvEnt également entraîner des leucoplasies du palais.
Par ailleurs. une fréquence remarquable de ces cancers est notée
chez les malades qui étaient porteurs de tum61rs bénignes du palais (kystes,
tumeurs mixtes, leucoplasies, papillomes) ou de certaines affections comme la
syphilis.
.../ ...

- 33 -
Rôle également manifeste de l'éthylisme : sur 130 patients suivis,
HEALY et Coll. (46) ont remarqué que les 118 étaient alcooliques.
Nos observations comportent des éléments incomplets d'anamnèse,
nous avons retrouvé : - un cas de fumeur et alcoolique
- un syphilitique (observation nO 2).
B - SYMPTOMATOLOOIE
D'une manière générale on classe les cancers du palais en trois
catégories :
- Les épithéliomas épidermiques (les plus fréquemment rencontrés)
développés aux dépens des cellules de la muqueuse.
- Les tumeurs glandulaires développées à partir des glandes
salivaires accessoires.
- Les sarcomes développés aux déPens du tissu conjonctif.
Ces tumeurs diffèrent non seulement du point de we anatomo-patholo-
gique, mais aussi clinique et thérapeutique. Elles siègent plus souvent sur
le voile que sur la voûte.
Forme type de description: L'épithélioma épidermoïde de la face antérieure du
voile, forme la plus fréquente.

If

/

If
If

- 34 -
1 - Sigpes fonctionnels
Malgré l'importance du voile dans la phonation, 185 tumeurs observées
n'ont qu'un retentissement fonctionnel tardif. C'est ainsi qu'au début, les
signes sont discrets.
- Le premier symptôme est la sensation d'une irrégularité
indolore de la rruqueJ.se vélo-palatine.
- Parfois c'est une certaine gène, impression de corps
étranger, dysphagie, voix un peu nasonnée qui amènent le malade à consulter.
- Parfois c'est une découverte fortuite du malade, du Médecin
ou du stomatolcgiste,d'une tumeur.
- L'adénopathie cervicale peut présenter le premier symptôme
tmique ou 1lU.lltiple, unilatérale ou bilatérale
d'emblée, présentant les
caractères classiques du ganglion cancéreux.
- Le plus souvent les malades consultent à un stade avancé où
les lésions sont importantes et étendues.
L'installation de la dysphagie, de la rhinolalie, du reflux des
aliments par le nez, de phénanènes douloureux et hémorragiques obligent
alors le malade à consul ter.
.../ ...

- 35 -
2 - Sigt;les généraux
L'état général reste longtemps inaltéré. Tout au plus peut-on
noter un léger amaigrissement et un état subfébrile.
C'est dans les stades avancés que l'on note l'altération de l'état
général avec amaigrissement important et anémie.
3 - L'examen c~inique
comporte
- l'exploration de la cavité buccale à la we et au toucher
- la rhinoscopie antérieure ;
- la rhinoscopie postérieure destinée à rechercher· la propagation
de l'épithélioma vers la face postérieure du voile.
Cet examen clinique permet de découvrir trois fotmes principales
- vaste bourgeon de la face antérieure du voile, en choux-fleur,
exophytique, très friable, avec des foyers de nécrose et d'hémorragie,
entraînant une rhinolalie fermée;
- vaste ulcération à bords indurés et surélevés, destnlctrice,
entraînant une rhinolalie ouverte et reflux des aliments par le nez ;
- infiltration diffuse entraînant trismus et douleurs.
A ce stade il faudra faire un bilan.
.../ ...

- 36 -
a) - Loco-régional
- L'extension loco-régionale se fait vers les organes de voisinage
amygdale, langue, oropharynx, gencive, rhinopharynx.
- L'extension ganglionnaire.
Les adénopathies sont presentes dans la moitié des cas selon
ENNUYER. Elles le sont aussi chez 50 %de nos malades. Elles sont dures,
mobilisables ou fixées, uni ou bilatérales, d'aspect inflammatoire ou non,
uniques ou multiples. Le groupe digastrique est le plus souvent touché
Adénopathies sous-angulo-maxillaires, ou jugulo carotidiennes.
b)- Bilan générûl
Les métastases à distance sont rares. Elles atteignent préférentiel-
lement les os et le poumon.
Au terme de cet examen clinique, il faut décrire le cancer selon
la classification T.M.N. de l'Union Internationale pour la Lutte contre le
cancer (U.I.C.C.).
.../ ...

.... ;
.~'.
'-l \\
\\
37 -
TUMEUR (T)
1'15 = Epithélioma préinvasif in situ
T1
= Tumeur limitée à un siège anatomique
T2
= Tumeur limitée à deux sièges anatomiques
T3
= Turœur s'étendant au-<!elà de l'oropharynx.
ADENOPATHIE (N)
NO = Pas d'adénopathie palpable
N1 = Adénopathie hanolatérale mobile
N2 = Adénopathies bilatérales ou controlatérales mobiles
N3 = Adénopathies fixées.
METASTASES (M)
'.{
.
MO = Pas ~ métastasE
M1 = Métastase ganglionnaire
..;
M2 = Métastase spécifique à la lésion étudiée
M3 = Métastase pulmonaire
'. :
M4 = Métastase hépatique
.....
MS = Métastase osseuse
M6 = Métastase cutanée
K7 = Métastase cérébrale
M8 :: Métastases autres que les 7 précitées
M9 = Métastases multiples.
. . .1...

- 38 -
c - EVOLUTION NON TRAITEE
La symptomatologie clinique alors s'enrichit. La tuJœur cancéreuse
évolue avec des extensions régionales: vers la voûte, la langue, l'amygdale,
le sillon amygdalo-glosse, la luette, la commissure intermaxillaire. Les
adénopathies 9:>nt énormes, dures, fixées. Les métastases peuvent survenir.
La mort survient dans un tableau de trismus, de déshydratation, de dénutrition,
de douleurs, de dysphagie, d'hémorragie E:t est hâtée par les infections.
L'étude de nos dossiers nous a permis de nous rendre canpte que dans
la majorité des cas, les malades étaient venus consulter tardivement,après
plusieurs mois ou années d'évolution. La tumeur est alors dans un stade
plus ou moins avancé. Elle est ulcérée, infectée, douloureuse, accompagnée
de phénomènes hémorragiques avec dysphagie et troubles de la parole.
Nous avons retrouvé
- pysphagie ..................
4 fois Cobs . nO 7, 8, 9, 12)
- Troubles de la parole ......
4 fois Cobs. nO 8, 11 , 12, 15)
- Hémorragies ................
2 fois C obs. nO 2, 11 )
- Phénanènes irritatifs ......
2 fois Cobs. nO 4, 7)
- Douleurs ...................
4 fois Cobs. nO 3, 9, 10, 11 ) •
Tous ces signes étaient retrouvés seuls ou associés, accompagnés
de phénO'l'ènes de régurgitation, rejet de liquide par le nez ... avant d'arriver
à l'altération de l'état général, suivi d'un amaigrissement important .
.../ ...

- 39 -
La classification anatomique est tŒJjOurS difficile du fait de
l'englobement de plusieurs régions.
Un essai de classification a donné les résultats suivants
TABLEAU N° III
~ NO
N1
N2
N3
T18
0
0
0
0
T1
3
1
1
0
T2
0
0
1
0
T3
4
1
2
2
Nombre de cas observés en fonction du stade clinique.
Une étude faite par 8EYDEL 08) au American Oncologie Hospital
a donné la classification ci-après.
TABLEAU N° IV
.~ NO N1
N2
N3
118
1
0
0
0
11
11
1
0
0
12
10
3
2
0
T3
2
3
4
4
Les deux tableaux ci-dessus montrent que la plupart des malades
consultent à un stade avancé, avec adénopathies multiples.

CINQUIEME ŒAPITRE
LES FORMES CLINIQUES
A - FORMES TOPOGRAPHIQUES
1 - Ca.'1cers de la voûte
2 - Cancers limités à la luette
3 .- Cancers développÉ;s au voisinage de la lue rte
B - FDRMES HISTOLOGIQUES
1 - Epithéliornas épidermoïdes
2 - Tumeurs glandulaires
a)- Tumeurs mixtes dégénérées
b)- Cylindromes
c)- Epithéliamas glandulaires
J - Les sarcares
4 - Autres cancers
C - FORMES EVOLUEES AVEC !'flETASTASES
D - CANCERS MULTIPLES
E - CANCERS SECŒJ:)AIRES

- 40 -
A - FORvŒS IDPOGRAPHIQUES
1 - Cancers de la voûte
Ils sont plus rares que les cancers du voile. Dans nos observations,
nous avons relevé 7 cas de cancers du voile et 4 de la voûte seulement.
Ils représentent 0,8 %de l'ensenble des cancers de la cavi té buccale,
(ceux du voile 6,2 %).
Il s prédominent chez l' hOlll'Te avec une moyenne d' âge de 56 ans. Nos
résultats donnent 3 ferrrnes et 1 homrœ avec une moyenne d'âge de 52 ans.
Les cancers de la voûte peuvent prendre naissance
- soit au niveau de la muqueuse réalisant ainsi des tumeurs
glan:lulaires ou des tumeurs épidennoïdes,
- soit au niveau des maxillaires.
Pour GUILBERT et HOXSE ,cités par RlGOLET (69), les cancers du
maxillaire peuvent résulter:
. de l'extension d' un carcinome de la fibranuqueuse palatine
ou gingivale ;
de l'extension d'un carcinome à point de départ sinusien
ou alvéolaire.
Il est quelquefois assez difficile de situer le point de départ de la
tumeur. Est-ce une tu.'Tleur qui a pris naissance au niveau du sinus maxillaire
avec extension secondaire à la voûte ou inversement ?
.../ ...

-- 41 -
Ceci est encore plus vrai dans nos régions où le malade consulte
à un stade tardif avec des lésions monstrueuses. une déformation palatine
associée le plus souvent à une voussure faciale et vestibulaire. avec
obstruction nasale et épistaxis.
LI interrogatoire ni arrive pas souvent à retrouver les premièrc~s
manifestations du cancer.
L'aspect macroscopique des cancers de la voûte est le plus souvent
de type ulcéro-infiltrant. Sur nos 4 cas :
. 2 sont de type bourgeonnant (obs. 7. 10)
. 2 autres de type ulcéro-végétant (obs. 5. 14).
Les cancers de la voûte essaiment moins souvent dans les ganglions
que les cancers du voile membraneux.
MARTIN H. (55) a noté que les métastases ganglionnaires étaient de
72 % pour les twneurs du voile et de 42 % pour les tumeurs de la voûte.
ENN1NER (34) trouve dans ses statistiques que les 5 tumeurs limitées
à la voûte étaient indemnes dl adénopathies. alors que les adénopathies étaient
présentes dans 59 %des cas dans les turr'eurs du voile.
2 - cancers limités à la luette
Ils sont très rares. siégeant sur la partie antérieure ou sur le
bord libre. Ils présentent deux aspects
... / ...

- 42 -
- soit un aspect végétant papillomateux avec propagation
souvent plus importante vers le bord libre et la face
antérieure du voile que vers la face postérieure
- soit à un stade plus tardif un aspect mutilant.
Ils sont de bon pronostic.
3 - cancers du bord libre du voile
Ils prennent naissance soit à la base de la luette, soit à la
naissance des
piliers antérieur et postérieur. Le cancer y naît sous forme
d'une ulcération, d'un bourgeonnement ou d'une infiltration, et se propage de
proche en proche vers les régions avoisinantes.
B - FORMES HISTOLOGIQUES
Les épithélianas prédcrninent dans les turreurs malignes vélopalatines,
puis viennent les tumeurs glandulaires et enfin les sarcomes.
1 - Les épithélianas épidermoïdes
Sur nos 16 cas, 7 sont des épithélianas épidermoïdes, soit 43,7 %
dù total. Ils prédaninent chez 11 hornme de 50-60 ans. Nous retrouvons
4 hommes pour 3 femmes dans notre série. Ils siègent plus souvent sur le voile
que sur la voûte.
.../ ...

- 43 -
a)- Type épidermoïde mature ou spino-cellulaire
sont rencontrés dans 3 observations (obs. 6 t 7, 12).
b)- TYpe épidermoïde immatt~e ou baso-cellulaire
Nous en avons observé 1 cas : obs. nO 14.
c)- Type mixte :
Mélange de structure spino-cellulaire et baso-cellulaire t nous ni en
avons observé aucun cas.
d)- Epithéliama épidermoïde indéterminé
Nous avons groupé ici les carcinanes non précisés .Nous en avons
observé
3 cas.
2 - Les tumeurs glandulaires
Elles se développent à partir des glandes salivaires accessoires
et siégent beaucoup plus souvent sur la voûte palatine que sur le voile
membraneux. Elles ne sont pas exceptionnelles. Trois types de turœurs sont
observées :
- Les turœurs mixtes dégénérées.
- Les cylindromes.
- Les épithéliomas glandulaires ou adéno-carcinames vrais.
Pour CACHIN (15), elles ~présentent 5 à 20 % des tuneurs du voile
et font toute l'originalité de cette région.
.../ ...

-44-
Nous en avons rencontré 6 dans notre série, soit 37,5 %.
2-1 - Les tumeurs mixtes dégénérées
, '.'"
DIOP M. (27) soulignait dans sa thèse les contrevcrses suscitées
par la définition des ttnneurs mixtes dégénérées.
S'agit-il vraiment de la transformation d'une tumeur mixte ou
d'une twneur d'emblée maligne ?
Pour REDON et DARGENT (68), une tumeur mixte évoluant ou récidivant
après plusieurs années peut se transformer un jour en un véritable épithéliaiE.
DELARUE
et LEroUX (53) les considèrent déjà corrrne des épithéliomas
à s trOJ'l'k3 remanié.
Macroscopiquement elles se presentent comme des tumeurs ovoïdes,
parfois bosselées. Leur étude histologique montre une association d'éléments
épithéliaux et d'un stroma remanié.
Nous n'en avons observé aucun cas.
2-2 - Les çylindromes
Les cylindromes de la région vélopalatine ne sont pas rares.
,
Pour GAILLARD (40) les cylindromes de la voûte senblent les plus
fréquentes des tumeurs des glandes salivaires accessoires. Dans sa thèse,
K. GASSAMA (41) trouve que sur 16 cylindraœs de la sphère O.R.L., 4 étaient
; ~.
localisés au palais, soit 25 %.
.../ ...

- 4:5 -
Nous avons retrouvé 3 cas de cylindrane sur 16 cancers du palais,
soit 18,6 %.
Ils se rencontrent plus fréquemment chez la femme âgée de 50 à 60 2ns.
Nous avons retrouvé 2 ferrunes et un homme avec une moyenne d' âge de 52 arts.
Ils siègent plus souvent sur la voûte (2 cas) que sur le voile (1 cas).
C'est une tumeur arrondie, faite de travées et de plages cellulaires
presentant au niveau des cordons cellulaires les "corps cribiformes de ROBIN
et MALASSEZ".
Son évolution est lente, nais franchement maligne, entI'@Coupée de·
récidives locales frequentes et une tendance à donner des métastases à distance
poumons et os (21). Les propagations nasales et maxillaires sont frequentes.
Ceci est retrouvé dans les observations n° 5 et 10.
2-3 - Les épithéliomas glandulaires
Les épithéliomas glandulaires ou adéno-carcinanes font partie du
groupe des épithéliomas vrais des glandes salivaires.
Ils surviennent surtout chez l'adulte jeune. Nous avons retrouvé
trois cas dans nos dossiers avec une moyenne d'âge de 30 ans. L'évolution est
très rapide et se fait en un an ou deux avec ulcération de la JTD.lqueuse vélique 1
destruction osseuse, adénopathies, métastases osseuses et pulmonaires .
.../ ...

-46-
3 - Les sarcorre s
Les sarcomes beaucoup moins fréquents. touchent surtout l'enfant
et le sujet jeune. Nous avons cOlligé 2 cas dont une femme âgée de 30 ans
(obs. nO 9) et un garçon de 6 ans (obs. nO 14).
3-1 - Les sarcomes fibroblastigues
sont les plus fréquents des tumeurs sarcomateuses. ce sont des
tumeurs mal limitées, peu radiosensibles, récidivantes, réalisant après un
an d'évolution le tableau de généralisation rnétastatique.
3-2 - Les hérnatosarcaœs sont rares.
3-2-1 - Le lymphosarcome
On décrit 2 variétés :
- lymphocytosarcome
- lymphoblastosarcome.
Nous avons retrouvé un cas de lymphosarcome dans notre série
(Obs. 14).
3-2-2 - Le réticulosarcome :
de type syncitial, dictyoci taire ou dictyo-synci tial.
Les lymphosarcames et les réticulosarcames de la voûte osseuse sont
généralement liés à l'extension d'une tumeur alvéolaire(14). Nous avons
retrouvé un cas de sarcome alvéolaire (obs. nO 9). Leur radiosensibilité
est remarquable.
... / ...

- 47 -
4 - Autres tumeurs malignes
- Les mélanomes malins de siège vélo-palatin sont rares. Ils
prédominent chez l' adul te de 50 ans.
ce sont des tumeurs habituellement noirâtres,bosselées,quelquefojs
ulcérées, fréquerrrnent entourées de taches pigmentées. Ils siègent beaucoup
plus souvent sur la voûte. Leur extension est très rapide. Les ganglions sont
constants. Les métastases osseuses et pulmonaires sont fréquentes. Ce sont des
tumeurs radiorésistantes.
Nous en avons observé un cas chez une feJTDne de 50 ans (obs. nO 7)
qui est décédée avant toute thérapeutique.
- Les ostéosarcanes et rhalxiorrwosarcomes d'évolution rapide avec
rrétastases précoces, sont exceptionnels.
C - FO~S EVOLUEES Av'EC METASTASES
1 - L'extension de voisinage
1-1 - Nous avons retrouvé 6 cas de cancer du palais sans extension
de voisinage. Sur ces 6 cas, 5 étaient limités au voile, et le dernier était
à cheval sur la voûte et le voile.
1-2 - Tumeurs étendues de la région vélo-palatine.
Par ordre de fréquence nous avons retrouvé
... / ...

- 48 -
- envahissement du sinus JTl.él..xi llaire
7 fois (43,7 0/)

Il
du maxillaire supérieur
5 fois (31 ,2 %)
11
de l' anwgdale
2 fois (12,5 %)
11
de la langue
1 fois
11
du sillon amygdalo-glosse
1 fois
Il
de la luette
1 fois.
2 - Extension lymphatique
Sur nos 16 malades, 8 ont présenté des adénopathies à la première
consultation (donc la moitié des cas).
- 4 d'entre eux étaient porteurs d'épithéliomas épidermoïdes
(obs . nO 2, 6, 15 , "6 )
- 2 étaient porteurs d'un épithélioma glandulaire (obs. nO 1, 12)
- 2 avaient un sarcorre (obs. nO 9, 14).
ENNUYER et BATAINl (34) ont remarqué que 50 ~~ des malades porteurs
d'un épithélioma du palais présentaient des adénopathies à l'admission.
Les cancers de la voûte essaiment moins souvent dans les ganglions
que ceux du voile.
Sur nos 8 cas
- 3 siégeaient au niveau du voile,
- 1 au niveau de la voûte,
- 4 de siège mixte.

"
fl
/
• • •

- 49 -
GUILBERT H.. cité par RIGOLET
(69) trouve que l'envélhissement
ganglionnaire s'observe dans 5J ~;'- des cas. homolatéral ou parfois controlaté-
raI, sauf dar..s les cancers glandulaires où les métastases à distance Pcuv!::nt
se faire sans atteinte cervicale préalable.
Le siège habituel des ganglions est la région sous-angulo-maxillaire
correspondant au groupe ganglionnaire sous-digastrique.
Dans notre série nous retrouvons :
- 4 localisations sous-angulo-maxillaires
- 1 localisation carotidienne supérieure
- 2 localisations carotidienne et sous-angulo-maxillaire.
TABLEAU N° V
Homolatérales
Bilatérales
Adénopathies isolées ou associées-
Mobiles
Fixées
Mobiles
Fixées
I----·-------.---·-.-----~·-.;.·_..:.._-I-----I-·_----I-·_-----
Jugulo-carvtidienne
1
1
--_._---_._----------+--------+._-----1----~--_._-
Sous-maxillaire
2
2
1--------_·_------_·-_·--+------+-----+--·---1----1
Jugulo-carotidienne et sous-
angul o-maxilla:i.re
1
1
Répartition des adénopathies en fonction du siège et des caractères
Cliniques.
... / ...

- 50 -
La présence d'une adénopathie joue un rôle important dans l'"
pronostic.
D'après ENNlNER (34) les malades avec adénopathies guérissent
trois fois moins que les malades sans adénopathie. La différence est encorc"
plus marquée dans les statistiques de FERUSSIA (62) : 33 % de gJ.érison
chez les patients sans adénopathie. et seulement 9 % de guérison chez le~j
patients avec adénopathie.
3 - Métastases à distance
Elles sont rares. Selon les statistiques de MOUNIER-KU}~ et Coll.
(59) leur fréquence est de 4.5 %.
Les localisations principales sont le poumon et les os
ces
métastases sont surtout le fait des tumeurs glandulaires.
D - CANCERS MULTIPLES
Ce sont des cancers observés simultanément lors de la première
consultation. Ils sont très fréquents dans les cancers du palais.
Les tumeurs JTlêl.lignes du palais sont les cancers des voies aérc-
digestives supérieures qui se trouvent de beaucollp les plus électivement
associés à d'autres localisations néoplasiques de la région .
...; ...

- 51 -
Sur une étude faite sur 130 patients, HEALY G. (46) constate
que 22 patients avaient une ou plusieurs autres localisations cancérE"'..Jses
des voies aéra-digestives supérieures.
Le cancer le plus souvent associé est le cancer de la cavité
buccale, surtout de la langue mobile et du plancher buccal.
CACrtIN Y. (15) tralVe sur 213 épithéliomas observés à l'Institut
Gustave ROUSSY, 75 cas de cancers multiples des voies aéro-digestives
supérieures (35 %).
Nous n'en avons retrouvé aucun cas dans nos 16 observations.
E - CANCERS SECONDAIRES VELOPALATINS
Quelques cas sont signalés dans la littérature. Dl après
KONRAD et al (51) cités par FEE, le cancer du voile était une tumeur secondairE
chez 9 patients sur un total de 112. Un cas de néoplasme du sein avec
localisation au niveau du palais a été signalé par PERRIN et Gl(WiAlJD (63).
x
x
x
x

SIXIEME ŒIAPITRE
EXAMENS PARACLINlQUES
,
,
l - EXAMENS BIOLOGIQUES
II - EXAMEN RADIOLOOIQUE
III - EXAMEN AJ.'JAT,:NO-PATHOLOOIQUE

- 52 -
l - EXAMENS BIOLOGIQUES
a) - Hp.mogramme
Il peut montrer une anémie modérée ou sévère lorsque les hémarra-
gies sont importantes et rép2tées. Il est utile pour la surveillance de la
lignée bljrlche chez les malades sous chimiothérapie.
b) - Groupage - Rhésus.
c) - Vitesse de sédimentation.
d) - Azotémie glycémie.
e) - Albuminurie - Glycosurie.
f) - BW. Il a été positif chez une malade (obs. nO 2).
Cet ensemble d'examens est nécessaire pour dresser un bilan
préopératoire.
II - EXAMEN ~IOLmlQUE
Il permet de mettre en évidence les propagations osseuses des
cancers de la muqueuse palatine vers la voûte, les fosses nasales et le
sinus maxIllaire.

- 53 --
L'exploration radiographique comporte
- des radicçraphies de face, des incidences Blondeau et Hirtz
- une radiographie des maxillaires di te en défilé ;
- des tomographies frontales 1 sagittales et parasagi ttalE:S
dont la valeur est capitale dans le diagnostic d'extension.
I l fa.ut canpléter par :
- des radiographies du rachis, des ceintures scapullaire et
pelvienne ;
- une radiographie pulmonaire à la recherche de localisations
secondaires.
III - EXAMEN ANATCMO-PATHOLŒIQjE
C'est l'examen capital qui signe le caractère malin de l'affection
et son type histologique.
Il a été pratiqué chez tous nos malades et doit être fait avant
tout trai tement .
A - LA BIOPSIE
C'est un geste simple. Avec les règles de l'asepsie, on prélève un
fragment à l'aide ct 1 une pince en ayant soin de mordre à la fois d:ms le
tis~ sain et le tissu malade. Elle sera large et profonde .
.../ ...

..- 5L~ -.
Une ponction à l'aiguille p;;rmet l'étude cytolOÇJique. Elle devra
cependant être complétée par la biopsie.
B - ASPECTS HISTOLOGIQUES
On distingue .
les turreurs épithéliales
les turœurs glandulaires
les tuJœurs conjonctives.
1 - Les turœurs épithéliales
Elles sont suttout constituées par les épithéliomas épidermoïdes
type épidermoïde mature
3 cas
type épidermoïde imnature: 1 cas.
Pour 3 cas, la nature de l'épithéliana n'a pu être précisée. Nous
les avons groupés avec les épithéliomas épidermoïdes indéterminés.
Notre série comporte ainsi 7 épithéliomas, soit 43,7 %.
2 _. Les tumeurs glandulaires regroupent
- les tumeurs mixtes dégénérées
o cas
- les cylindromes
3 cas
- les épi thél ioma.s glandulaires
3 cas .
.../ ...

- 55 -
3 - Les tumeurs conjonctives
- Lymphosarcorœ
- Réticulosarcome.
Notre série comporte 2 sarcomes, soit 12,5 %.
4 - Autres tumeurs
Nous avons relevé 1 cas de Tl'élanome malin.
x
x
x
x

SEPrIEME, ŒIAPITRE
J.i;S DIAGNOSTICS
l - DIAGNOSTIC POSITIF
II - DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

- 5E --
l - DIAGNOSTIC POSI11F
Le diagnostic positif comprend
1 .- L'interrogatoire
du malade ou de ses proches qui précise
les antécédents patholcgiques et les facteurs prédisposants
- la date d'apparition des premiers troubles fonctioTh~els
et leurs caractères ;
- les trai terœnts antériellrs ~
2 - L'examen du malade
L'exaJœn méthodique et minutieux du malade doit être fait sous ur.' bon
éclairage. L'examen directà l'abaisse-langue montre l'aspect macroscopique
de la lésion et doit être complété par l'examen au miroir de 11 oropharynx et
du rhinophéUiYnx. Le toucher digital apprécie les form:-~s infiltrantes.
Cet examen loco-régional sera comPlété par un examen général du malade, de~
explorations radiographiques, (~t surtout par la biopsie qui confirmera le
caractère malin de l' affc.-'Ction et son type histologique.
II - DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Dans la plupart des cas le diagnos tic de tumeur maligne s'impose
dp façon évidente; néanmoins il faut éviter certaines erreurs.
Il faut tout d'abord éliminer
... / ...

- 57 -
1 - Les aff.ections bpnignes
...
Elles ne présentent pas des signes de rnalignité à b;pe d'ulcérôticn~
d' infiltration, d' hémorragie et de douleur.
Nous citerons les adénanes, les lipomes, les papillomes, les
nenrinomes, les fibromes et les myxOl1l2S.
2 - Certaines affections spécifiques
2-1 - La tuberculose
- Dans sa fonne lupique ou ulcéro-ca2,éeuse,
elle peut ressenbler à un cancer. Certains signes plaideront en faveur de
l'affection tuberculeuse: la fièvre vespérale, la cœxistence d'un feyer
pulmonaire bacillaire, l'atteinte de l'état général.
- Dans sa forme ulcéreuse, l'ulcération tubercu12use est
superficielle, le fond est sanieux, sale. Les réactions tuberculiniques
posi tives,
la décOùverte de follicules tuœrculeux à l' histologie confinneront
ce diagnostic.
2-2 - La syphilis
Le chancre de la lésion primaire repose sur une base indurée et
cartonnée ; ses bords sont taillés à pic.
En général l'anamnèse et les réactions sérologiques donnent Je
diagnostic.
... / ...

- 58 .-
Il faudra cepenàant faire une biopsie pour la recherche du
tréponème, car les réactions sérologiques bien que positives ne suffisent
pas toujours à élilTd.ner le néoplasme, puisqu'un malade peut être atteirt
simultar:ément d'une syphilis ancienne et d'un épithélioma récent.
3 - Il faut éliminer un~(;~e.
ty~e Actinomycose, Sporotrichose.
Le diagnos tic sera fait pal" 1e laboratoire à partir de l' exarll':~n
des grains qui s'éliminent par les fistules cervicales.
4 - Les états précancéreux
- La leucoplasie du voile
. Affection d'évolution chronique, présentêffit un aspect
blanc!",âtre. Elle siège sur la TIfllqueuse vélique .
. V étude histologicp,Je montre une kératinisation anorma:le
de la muqueuse, accompagnée ou non d'une hypel'"plasie du corps muqueux de
Malpighi.
- La lnaladie de Bowen ou 8rythroplastie: Dermatose qui peut
dégénérer au bout de 30 à 40 ans dl évolution. L' histologie montre une
dyskératose lenticulaire et er: disques avec des mitoses nombreuses. Le
chorion est le siège d'lm infiltrat lympho-plasmocytaire (28) .
.../ ...

- 59 _.
5 - Les affections malignes
. Le granulone malin à lcx::alisation postérieure palatine.
Le granulorœ malin type Ste\\o!art est presque toujours
de siège médio-facial. L. DIOP et J. REYNAUD (30) ont rapporté vn cas i,1e
forme postérieure palatine.
C'est une affection d'évolution insidieuse, chronique,
entrecoupée de poussées inflarrrrna.toires, et à la phase d'état on trouve
une ulcération nécrotique ext~sive du palais, avec des atteintes osseuses
sur les cl ichés radiologique s.
L'étude histologique montre un tissu granulomateu.x avec
un aspect fibreux d'origine inflammatoire.
De toutes les façons, il ne faudra pas hésiter à faire
la biop!iie dès quE lé: diagn05 tic de cancel' sera évoqué.
x
x
x

HUITIEME CHAPITRE
LE TRAITEMENT ET LES RESULTATS 1HERAPEUTIQUES

- GO --
l - GENERALITES
Le trai temcnt des ca.'1.cers vélo-pa1atins est diversement abo:;.'(},?
par les auteurs.
MARTm (55), en 1942, soulignait que la radiothérapie demeurai l-
Ie trai tem=nt de choix des cancers vélo-palatins et avait trouvé 23 % dE;
survie à 5 ans.
28 années plus tard, RATZER (95) trouvait que 37 % des cancers
étaient traités par la chirurgie, et 7 % par Il association radio-chirurgiCé.Lle.
SCIARRA et Coll. (77), en 1974, ont constaté 5 années dE; survi:~
chez 37 % de l1Blades traités r>ar la chinlI'gj_e, et seulement 8,5 %chez ceux
traités par la radiothérapie, et avaient conclu que l'exérèse chirurgicah::
était mei1'1eure. S8ulerrent
75 %
des
malades
traités
par la chirurgie présentaient des tlll'llBurs au stade l et II, et 80 % des
nalades traités pa'" la radiot4lérapie des twneurs au stade III et IV.
BOYLE et BOYCE (9) ont noté 22 % de survie à 5 ans SUI' W1 total de
94 malades : tous les survivants étaient au stade l et II avec des résultats
satisfaisants
- par la chirurgie chez 8 patif'..nts
- par la radiothérapie chez 7 patients
- par l'association radio-chirurgicale chez 4 patients.
Par ailleurs en ce qui concelne le typ~ histologique, les différents
auteurs ont remarqué que les sarcomes étaient peu radiosensibles et qtle leur
traitEment relevait de la chirurgie associée ou non à la chimiothérapü" .
.../ ...

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. Les épi thélianas glandulaires, peu radiosensibles, relevQJ.ert\\-t, .<!l~~..< ..:./;:'
l'association chirurgie-chimiothérapie.
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L'unani'Tlité est faite actuellement sur l'association rp.di6-. ·',,'·:~:i\\·~:.~,:.....
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chirurgicale dans le trai. teJœnt des cancers du voile et de la voûte pal~rtne/.; '.~';':';.
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Ces diverses consiœrations font noter que les
thérapeutiques sont souvent difficiles à porter, et doivent être étùdiée; ~~;~~J-~~~
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Il - us MOYENS 'THERAPEUTIQUES
Différentes thérapeutiques sont préconisées selon le~
dans le cadre des tumeurs malignes vélo-palatines, notamment les ·troiS'~~~,{
th,érapeutiques classiques du c a n c e r ' ' .. .!~.:r~X':~'.
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- La chimiothérapie~
Se,lon les cas ,ils sont utilisés seuls ou en association .
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- 62 -
A - LES AGENTS PHYSI~UES
1 - La radiothérapie externe
1-1 -- Roentgenthérapie
Radiothérapie conventionnelle
à 200 Kv.
C'est le seul agent physique dont nous disposions à l'Hôpital
A. Le DANTEC ; actuellerœnt elle est rernplacée en Europe par les rayonnements
à haute énergie : Cobalthérapie et Electronthérapie.
On irradie
- la twmeur primitive par deux champs latéraux
homolatéral et controlatéral
- les aires ganglionnaires par deux champs cervicaux
droit et gauche.
Elle est délivrée dans les conditions habituelles
Tension 200 Kv,
filtration : 1 CU + 2 AL.
La dose totale sur 12 tumeur peut atteindre 6000 - 7000 rads,
répartis sur 7-8 semaines, à raison de 200 rads par séance.
Une dose inférieure est délivréE' aux chaines ganglionnaires.
Elle a beaucoup d'inconvénients: Radiomucites, ostéoradionécroses,
chondrites douloureuses, scléroses et èpidermites suintantes.
1-2 - Télécobalthérapie
C'est l'agent thérapeutique le plus employé en Europe. Elle
utilise deux champs d'irradiation opposés, parallèles, et égaux .
.../ ...

- 63 -
Elle perrœt de délivrer sur U."l1 seul champ des doses élevées de 4.500 à
5.000 rads en 4 ou 5 sernaines sans autre inconvénient qu 1 une ép:~dermi te
sèche avec épilation. Elle dirrunie les risqùes d'ostéoradionécrose ;
les risques de surdosage sont très atténués et les réactions cutanées
minirœs.
Elle rend le traitement moins pénible et permet d'envisager des
interventions chirurgicales plus précoces (35).
Elle oblige par contre à une grande rigueur dans le calcul des
doses absorbées en profondeur. Les doses varient en fonction de la locaJ.isa-
tion, de l'extension et du degré de différenciation histologique des
tumeurs.
1-3 - Electronthérapie
Grâce aux accélérateurs d'électrons, elle représente
ces
dernières années
une nouvelle forme de traitement.
Les accélérateurs d'électrons linéaires ou annulaires peuvent être
utilisés comme source de rayons X ou d'électrons, et par voie endobuccale.
Ils ont l'avillîtage d'utiliser un cha~p uni~le d'irridiation pour la tumeur
et les aires ganglionnaire!::. La dose totale tumorale est de 6.500 à
8.000 rads en six semaines environ.
... ; ...

- 64 -
2 - La curiethérapie
C'est l'implantation intratumorale de corps radioactifs. Elle est
surtout utilisée pour les petites bEl~urs.
Elle utilise des fils de radi~ ou d'iridium. Les fils d'iridilITù
ont l'avantage d'être plus résistants, et sont de faible
calibre; mais
ils ont l'inconvénient d'avoir une période courte.
La radiumpuncture des cancers du voile membraneux est difficile
en raison de la forme du voile, de sa mobilité et de la friabilité des
tumeurs qui entraînent ~~e chute prématurée des aiguilles.
La radiumpuncture des cancers de la voûte est dangereuse et
dif ficHe à cause du ri sque ct 1 os téoradionécrose.
La curiethérapie a tendance à être remplacée par la cobalthéraDie.
B - LES MO'{SNS CHIRURGICAUX
Diverses techniques sont utilisées ; elles sont variables selon
le siège de la tumeur sur la région vélo-palatine.
1 - Sur la turneur primitive
1-1 - Cancers limités à la luette ou au bord libre du voile:
faire une excision chirurgicale simple au bistolri électriqup
suivie de préférence d'une électrocoagulation .
.../ ...

- 65 -
'1-2 - Cancers siégeant en plein voile
L'intervention chirurgicale est mutilante. Elle entraîne un
délabrement considérable, incompatible avec l'importante fonction du voile;,
d'autant plus que les réparations sont difficiles (22).
1-3 - Cancers siégeant sur la voûte palatine
L'intervention chirurgicale est possible et permet l'exérèse non
seulement de la tumeur, mais aussi de l'os sous-jacent. L'ablation devra être
large et dépasser les limites macroscopiques de la tumeur. Pour ce faire,
la résection du maxillaire supérieur par section des quatre pédicules qui
rattachent le maxillaire à l'os malaire, aux branches montantes, aux lames
palatines et aux apophyses pterygoïdes, sera suivie de l'ablation des partie~
molles suspectes.
L'intervention sera complétée par la pose d'une prothèse.
2 - Sur l'adénopathie régionale
La chirurgie ganglionnaire comporte l'évidement ganglionnaire
cervical et l'adénectanie simple.
L' éviderœnt ganglionnaire cervical complet comporte l' exérès1ë.!
des groupes ganglionna.ires sous-maxillaire, jugulo-carotidien, spinal et
cervical transverse. Le siège souvent médian de la tumeur vélaire rend
compte de la fréquence particulière des évidements ganglionnaires bilatér~jx.
.../ ...

( ....
.",'"
- 66 -
L'adénectomie simple ne doit être utilisée que pour certai~s cas
de reliquats ou de récidives ganglionnaires limités après radiothérapie.
Le curage ganglionnaire sera fait dans de~x conditions différentes
- si le I1Blade est porteur d'adénopathie, il faut faire un
évidement de nècessité
- s'il nlest pas porteur d'adénopathie, faire un traiten~nt
prophylactique par un éviderrent de principe.
Nous remarquons que la plupart des malades atteints d'adénopathies
palpables bilatérales paraissent être au-delà des possibilités chirurgicales
tant sont minirœs les chances de guérison.
c - LES MOYENS MEDICAUX
1 - La Chimiothérapie
Elle peut être générale ou locale.
1-1 - Générale
Elle s'effectue:
- soit simultanér.lent avec la radiothérapie afin de potentialiser
l'action cytolytique de cette dernière ;
- soit après les méthodes radio-chirurgicales afin de retarder
la survenue d'une récidive ;
- soit enfin à titre palliatif dans les tumeurs avancées .
.../ ...

.....' 1
/
- 67 -
1-2 - Locale
La voie d'administration régionale d'antimitotiques présente,un
intérêt particulier. Il s' agi t de perfusions intraartérielles avec circulation
extracorporelle d'antimitotiques (82).
La chimiotr:térapie intraartérielle est souvent réservée aux tluneurs
".
au-dessus de toutes thérapeutiques habituelles, à visée curative.
,";
1-3 - Les produits antimitotiques
Ils sont variés. !bus distinguons 4 groupes
'1.
- Les agents alcoylants
Les antimétabolites
- Les antimitotiques fungiques
- Les antimitotiques végétaux.
Les plus utilisés sont
- L'Endoxan:
C'est notre deuxième arme maîtresse après la
radiothérapie conventionnelle. Il est administré par voie vatneuse ou orale.
Il peut aussi être utilisé par infusion intraartérielle. Les doses habituelles
sont de 1 à 3 mg par kilo et par jour. La dose totale varie entre 0,5 tt 15g.
Le Méthotrexate : Aussi efficace que l'Endoxan, mais
beaucoup plus toxique, il est administré per os ou par voie parentérale.
Les doses varient de 0,1 à 0,2 rrg"par kilo et par jour. Il peut aussi être
utilisé en infusion intraartérielle avec des doses moyennes de 5 mg par jour
pendant 30 à 45 ~s.
. .. / ...

.~ ,
- 68 -
- 5 Fluora-uracile : s'administre aussi bien par voie bucca1e que
par voie générale. Par voie veineuse la dose est de 8 à 15 mg par kilo et
par jour par cure de 10 à 15 jours.
Pour tous ces produits, i l faudra surveiller la fol"l1t1;l.e blanche
des malades, ceci pour éviter les risques de leucopénie et d'alopécie dus
au traitement prolongé.
2 - Immunothérapie
;;.'
Héthode mcxierne récemment intrcxlui te dans le traiterrent des cancers.
Elle consiste à stimuler les défenses immunitaires de l'organisme. Cer~ins
auteurs préconisent la vaccination par le B. C.G. (56).
3 - Thérapeutiques adjuventes
Elles permettent d'améliorer l'état général du malade et de lutter
contre la surinfection.
..
3-1 - Le traite~nt local
Consti tué par Its antiseptiques qui sont utilisés en bain de
bouche.
3-2 - Le traitement général comprend
,'-
"
1ës antalgiques et les opiacés
" t'f

- les alltibiotiqt;. ?:'3 et les sulfamid.es
... / ...

- 69-
- La corticothérapie : utilisée en ijbase temtinal_e pour
lutter contre la fièvre, l'amaigrissement, l'anorexie. Elle réduit parfois
le volume tumoral en diminuant les réactions inflarrunatoires.
- Les hémostatiques, transfusions de sang isogroupe
isorhésus, polyvi tamines, seront indiqués dans les hémorragies et le
mauvais état général.
III - NOS INDICATIONS
Sur les 16 mëüades, 15 ont reçu un traitement au cours de leur
't:'~-i'
hospitalisation. La malade dE~ l'observation nO 7 est décédée avant que Xe
traitement ne soit entrepris.
Nous avons réparti nos malades suivant les méthcdes thérapeutiques
utilisées
- Malades traités par la radioth~apie'seule
- Balades traités par la chimiothérapie seule
- Malades traités par la chirurgie seule
- Halades traités par l'association radio + chimiothérapie
- Malades traités par l'association radio + chirurgie
- Malades traités pal' la triple association radicrchirurgie-
chimiothérapie.
. .. / ...

- 70-
A - MALADES TRAITES PAR LA PADlarHEJ<APIE SEULE.
1,'
Un seul malade a bénéficié de cette méthode thérapeutique
observation nO 1.
Il a reçu une dose tumeur de 6000 rads et 6000 rads sur les aires
ganglionnaires.
B - MALADES TRAITES PAR LA G~IMIOTHERAPIE SEULE
Six malades ont été trai tés par le seu.l traitement chii1Ùothérapique.
L'endoxan a été exclusivement utilisé à une dose totale variant de 3,6 9 a
12 grs.
Deux des malades sont décédés cn cours de traitement (observations
nO 10 et 16).
C - MALADES TRAITES PAR LA CHIRURGIE
Un seul malade a été soumis à ce traitenent (observation nO 12).
D - ~ES TRAITES PAR LA RADlarnEi~IE ASSOCIEE JI. LA CHIMIOTHERAPIE
Trois malades ont reçu cette association(Observations nO 2, 4 et 10).
Tous les trois ont d'abord reçu la radiothérapie' puis la chimiothérapie .
..
Les doses d'irradiation ont été de 6000 rads sur la tumeur et
5000 rads sur les aires gangliormair2s pour l'observation nO 4. La dose
..
totale n'a pas été précisée pour les malades des observations nO 2 et nO 10.
Ils ont reçu respectivement 17 séances et 18 séances de radiothérapie .
.../ ...

- 71 -
E - MALADES AYf~T l~CU L'ASSOCIATION RADIOTHERAPIE ET CHIRURGIE
Un seul malade a bénéficié de cette association (observation n° 5).
Il a d'abord subi la chirurgie, puis la radiothérapie en post-opératoire.
à une dose totale de 4000 rads.
F - CHIRURGIE ASSOCIEE A LA CHTI1IOTHERAPIE
Deux malades or,t reçu cette association. Dans les deux cas, obs. 3 et 9,
l'endoxan a été seul utilisé à des dose5 respectives de 3,2 à 11 grs.
Tous les deux ont d'abord subi la chirurgie. la chimiothérapie ensuite.
G - MALADES AYANT RECU LA TRIPLE ASSOCIATION RADIOTHERAPIE-
CHIRURGIE et OUMIOTIIERA.FIE
Aucun dE":s malades n'a bénéficié de cette association lors dE: la
première hospitalisation.
Le malade de l'obsenvat~n nO 14 a reçu les trois traitements,
seulement pas tous lors de sa pr:'emière hospi talisatïon. En effet, i l a d' alx:.ni
subi la chirurgie et la chimiothérapie en un pren'1ier temps, et a bénéficié
de la radiothérapie huit mois après, lors de la récidive de la tumeur, à
une dose totale de 1200 rads.
... / ...

- 72 -
Dl - .RESULTATS THEl~JTIQUES
Nous avons classé nos résult2.ts suivant des tableaux, en fonction
du traitement utilisé et en fonction des caractères cliniques et histolü<]iquc:=o
de la tumeur.
A - l~SG~TATS EN FONCfION DU TRAITEMENT UTILISE
1 -- Résultats des malades traités par radiothérapie seule
1 cas.
TABLEAU N° VI
Observation
Résultats
Observation
- - - - - - - - - +
- - - - - - - - - - - - -
Amélioré
Non revu
2 - Résultats des malades traités par la chinùothérapie seule
6 cas.
TABLE.L\\U N° VU
N° observation
Résultats
ObserVations
- - -
'------.--1----------.-.---t---------.-----.-.~
-
~o 6
/\\mélioré
Récidive 2 mois après
Non revu
N° 8
r~chec
Exéat à la d6nande des
parents
N° 11
Décès
Cachexie
N° 13
Echec
Exéat
N° 15
Echec
Exéat
N° 16
Décès
Cachexie

.' .. / ...

·/~
r ".''''
73 -
3 - T<ésûl tats dt"s malades traités par la chirurgie S81'le
1 cas.
TABLEAU N° VIn
Cas
Résultats
Observations
- - - - - - - - -1--.
N° 12
Arnél~orée
Perdue de vue
4 - Résultats des malades traités par l'association radio-
chimiothérapie
3 cas.
TABLEAU N° IX
Cas
Résultats
Obser'llations
-- -------_._._---
__._--
~ _ .
N° 2
Décès
Cachexie
!'JO 10
Décès
Cachc;xie; trouble
de la dé~:Tlutitian
N° 4
Améliorée
Non revue
i''":
5 - Résultats des malades traités par la radiothérapiE;
associée à la chirurgie : 1 cas.
TABLEAU N° X
r"~c
Vt.A.d
Résul1:ats
Obser\\f 3.tions
_.
.~.
~---
N° 5
AnÉlioré
Non rc\\'.1
... / ...

- 74 -
6 - Résultats des malades traités par la chinITgie
associéG à la chimiothérapie : 2 cas.
TABLEAU NO XI
Cas
Résultats
Observations
N° 3
Pmélioré
Récidive 2 ans après.
Non revu
,
N° 9
Amélioré
Récidive 4 mois apres.
Non revu.
7 - Résultats des malades traités par la radiothérapie associée
à la chimiothérapie et à la chirurgie : 1 cas.
TABLEAU N° XII
cas
Résultats
Observations
N° 14
Amélioré
Non revu
.,..
L' analyse de nos résultats donne sur nos 15 malades traités
- 4 décès, soit 2G,6 % . Le stade avancé des cancers et le
mauvais état général ont été liés au décès des malades.
- 3 échecs , soit 20 %.
3 malades amè~ iorés à leur sortie, mais la tuJœur a récidivé
(2 mois, 4 rois ,=t 2 ans après).
Ces malades Olt été perdus de vue après les consultations
de controle.
... / ...

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~~j~~f~r~'~f:~:~e~o::?: « '. '. "';',:'>,
)~K~}i~'}~
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. .
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' ...
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.:~
",,:" t
- 5 malades améliorés à leur sortie de l' hôpital, soit 33,4 '%', ~:
. '.
~. ,~.:;" '
.' ~• • •
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;-'"!
. '.\\
'. ,"",
... '
"
Sur la totalité des décès et échecs (7 malades), tous les 6 étaiE;mt,
porteurs de carcinome épidern~ïde. Seulé la malade de l'observation n° 11 &t~i;:·'·~:,;':·
. ~.. ;,. (',
porteuse d'un cylindrame.
••
, ''"1>
B - RESULTATS EN FONeIION DE L' ASPECf CLlliIQUE ET HISTOLOGIQUE DE ,I;A >,:,',~; ,
'""
.,. .. , .
.' . ~,.".
:...}::~
. ~ "
-.. /.
1 - En fonction de l'aSpect macroscopique
TABLEAU N° XIII
",
..
",.;
I!r.
. "·f ;(-~'
"
,,'
Résultats
Forme macroscopique
Nbre de
.. :..:~;:~;
cas
" ,", '1:,'>
Echec
Amélioration
Décès
- l:xxJrgeonnante
7
2
4
1
. ~,.','
- ulcérante
')
, ,
.J
2
1
- ulcéro-bourgeonnante
5
1
2
2
i -"f';:-:'
,;
\\?~<~:
.
..-.~:-"
, :
"...~ ~
,
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t
2
Influence du type histologique sur les résultats thérap~ut~~~,::};
.
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tiques
..:f~J:f
TABLEAU N° XIV
;,. ,~~..."
":",
...:',,~
... : .-,'
Nbre de
Résultats
Forme histologique
cas
Echec
Amélioration
Décès
- Carcinomes épidermoïdes
7
3
1
3
- Sarcomes
2
2
- Tumeurs glandulaires :
. cylindrorres
3
2
1
,"'c:.- :.' 'i "
,
.' épithél iamas
\\'
3
3
.
..
,

- 76 -
Les malades porteurs de carcinomes épidermoïdes regroupent le
plus grand nombre de cas.
3 - Résultats thérapeutiques en fonction du stade tumoral
TABLEAU N° )0J
Résultats
Stade
Nbre de cas
Echec
Amélioration
Décès
1'1 NO
3
2
1
T1 N1
1
Î
1'1 N2
1
1
T1 N3
0
T2 NO
0
T2 N1
0 -
T2 N2
1
1
T2 N3
0
T3 NO
4
2
2
1'3 N1
1
1
- -
--f----
T3 N2
2
2
-
.,
T3 N3
2
1
i
La majeure partie de nos malades sont au stade T3 NO, regroupant
50 %des décès.
... / ...

- 77 -
Au total, nos résultats thérapeutiques sur nos 16 malades sc
présentent ainsi :
- Une malade n'a pas reçu de traitement. Elle est décédée
avant toute thérapeutique.
Les 15 autres ont bénéficié d'un traitement durant leur hospitali-
sation. Les résultats sont les suivants :
- 4 malades sont décédés en cours de traitement, soit 26,6 %
tous les 4 présentaient des tumeurs au stade T . Trois d'entre eux étaient
3
porteurs d'~~ carcinome épidenmoïde, le quatrième était porteur d'un cylindrome.
Tous ces malades ont été traités par la chimiothérapie seule ou par l'associa-
tion radiothérapie-chimiothérapie.
- 3 malades non améliorés par le traitenent ont été exé(lté~;
(20 %). Tous les trois étaient porteurs d'un carcinome épidenmoïde.
Le traitement utilisé a été la chimiothérapie seule.
- 3 maladE:s améliorés à la sortie de leur première hospitalisation
ont présenté une recidive à l'examen de contrôle (2 mois, 4 rois et 2 ans apré~~).
Ils ont bénéficié de 11 association chirurgie-chimiothérapie (pour les observa-
tions nO 3 et 9). Le malade de l'observation nO 6 a reçu la chimiothérap:i.e
seule.
- 5 malades ont présenté à la sortie de l'hôpital un bon éta~
local. Malheureusement, ils ne sont pas revenus au contrôle, de telle sorte
... / ...

- 78 -
qu 1 on ne peut pas parler de survie. Ces 5 cas ont été traités par la
radiothérapie seule, par l'association radiothérapie-chirurgie, ou par la
triple association radiothérapie-chirurgie-chimiothérapie.
Ces 5 "bonsli cas regroupaient 2 épithélianas glandulaires,
2 cylindromes et un lyrnphosarcome.
En parcourant la littérature nous avons constaté que le pronostic
des tumeurs malignes vélo-palatines ni est pas encore très brillant.
RATZER (65) et RUSS (73) trouvent 31 % de malades qui ont survécu
5 ans. FEE (36) trouve 32 % de survie à 5 ans et ENNUYER 10,5 %. DIAL G. (26),
dans sa
thèse a noté 10,5 % de survie à 5 ans chez les malades hospitalisés
au centre Régional de Lutte contre le Cancer de Montpellier.
Nos ré sul tats ne sont pas très brillants. ceci est dû au stade très
avancé des lésions d'une part et de la modestie de nos ooyens thérapeutiques
d' autre part (57).
En définitive, la malignité de ces lésions avec faible proportion de
survies et le petit nanbre de cas à traiter dans beaucoup d'écoles, font que
le traitement de ces tumeurs n'est pas encore aussi bien codifié que celui
des autres localisations voisines. La radiothérapie associée à la chirurgie
ou à la chimiothérapie, a donné de bons résultats ; la triple association
permettrait beaucoup d'espoir.
... / ...

V -LES RECIDIVES
Trois malades seulement sont revenus au controle sur un total de
15 malades traités (observations nO 3, 6, 9). Tous les trois ont présenté
des récidives lors de la consultation de contrôle, mais ne sont pas revenus
pour l'hospitalisation.
C'étaient des récidives tumorales et ganglionnaires. Nous ferons une
mention sur l'observation n° 3 qui a récidivé au bout de 2 ans. C'est une
malade porteuse d'un épithélioma. glandulaire du voile au stade T1 NO' qui
a été traitée par l'association chirurgie-chimiothérapie.

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Age!SE'xe
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Stade
Forme macroscopique L= ~istolC<JiqU~
~aitement.
8volubon
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N° 1
Epl theIloma gléli"l- 11<.adlothoraPle convent1.on-
F.onte tumorale et
31 ans
ler-palatin
T
N
Ulcération
1 dulaire d'origine
nelle: 6000 rads sur la
ganglionnaire
2
2
M.
salivaire.
tu."TIeur, 6000 rads sur les
Exéat. Non revue.
ganglions.
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- f - - - - - - - - - - - - f - - -
1
1
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N° 2
Carcinane épider-
Radiothérapie convention--
Décès dans une
50 3I1S
ler-pa12":::in
'T'
N
Clcération
moide.
nelle. 17 séances, dose
nécrose totale du
. 3 - 1
F.
non précisée.
palais.
Ch~iothérapie : Endoxa~
5,4 g.
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1
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N
30 ans
île
Bourgeonnante
sallvalre.
prothese.
general.
1 1
0
1
F.
1
Endoxan (11 g) .
Récidive 2 a...'1S
aDrès.
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N° 4
Epithélioma glan-
Kadiothérapie :
Fonte tW1'orale. Bon
30 ans
V ler-palatin
1" N
Ulcération.
, 3
état local.
1
àul.:üre et
18 séances.
0
H.
trabéculaire.
Chimiothérapie: 3,8 g.
Exéat. Non revu.
l-'
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----
N° 5
Ulcéro-
Chirurgie
Ponte Ll..iJ'T\\orale.
5;~ ans
VCüte
bourgeonnante.
Cylindrome.
Radiothérapie
Exéat avec un bon
'1'3 NO
H.
4000 rads.
état local et
général. Non re-vu.
1--.
"----4------~
4 -
1
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N° 6
Carcinome épider-
Chimiothérapie.
Fonte tumorale et
n'
),J
60 ans
v~ lo-palatin
moîde spiner-
1
Bourgeonnante.
Endoxan : 3 , 6 g.
ganglionnaire .
3 l'.2
F.
cellulaire.
Exéat. Récidive
2 mois après.
Non revue.
,_____
1
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_
------- -
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-+-
1
N° 7
Carcinome épider-
Ch~!.Jniothérapie
extension du
62 ans
VC ile
T
Bourgeonnantt=: .
moîde différencié
Endoxaî. : 8,8 g.
processus tumoral.
1 NO
M.
E.~t matun::.
Exéut à la dffi12nde
des parents.
-

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1
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Age/Sexe
Siège
Stade
Forme macroscopique
Forme histologique
Traiternent
Evolution
N° 8
Chirurgie:
Fonte tumorale et
30 ans
Voile
T N
Sarcome alvéolaire
Exérèse.
ganglionnaire.
1
2
F.
Chimiothérapie :
Exéat avec un bon
Endoxan : 3,2 g.
état local.
Récidive 4 mois après
Perdue de vue.
N° 9
Ulcéra-
Carcinome épider-
Chimiothérapie
Extension du proces-
60 ans
Voile
T3 NO
bourgeonnante.
moïde.
Dose non préci-
sus. Décès dans un
N.
sée.
état de cachexie et
troubles de la
déglutition.
r--'
------ 1--
N° 10
Chinüothérapie
Extension du proces-
55 ans
Voûte
T3 NO
Bourgeonnante.
Cylindrome.
Dose non préci-
sus tumoral.
F.
sée.
Décès.
" , " - .
-
N° 11
Chirurgie:
Bon état lo:al.
50 ans
Voile
T N
Bourgeonnante.
Cylindrome.
Exérèse.
Exéat. Non revue.
1
1
F.
-
" -
--
N° 12
Carcinome épider-
Chimiothérapie
Extension du proces-
34 ans
Voile
T1 NO
Bourgeonnante.
mOlde spino-
Endoxan (12 g).
sus tumoral.
M.
cellulaire.
Exéat à la demande.
"'-----.
-
-
-
N° 13
Chirurgie.
Bon état local et
6 ans
Voile
T N
Bourgeonnante.
Lymphosarcorne.
Chimiothérapie:
régional.
3
2
M.
700 mg
Exéat. Non revu.
Radiothérapie :
_.
1200 rads.
-
N° 14
Ulcéra-
Carcinome épider-
Chirrùothérapie
Etat stationnaire.
50 ans
Voûte
T N
bourgeonnante.
moïde différencié
Dose non préci-
Exéat à la demande.
3
3
F.
immature .
sée.
~._----1 - '
-
Ne 15
ulcéro-
carcinome épider-
Extension du proces-
66 ans
Vélo-palatin
T N
bourgeonnante.
moîde.
Chimiothérapie
sus tumoral. Décès
3
3
M.
eans un état de ca-
chexie et troubles de
la déglutition.

CON C LUS ION S
G E N E R ALE S

- 8"-
Cette étude des cancers du voile et de la voûte palatine à partir dé
seize observations du C. H.U. de Dakar nous permet d; avancer quelques .:::onclè-lsions
d'ordre général.
1 - Ce sont des tumeurs rares au SENEGAL ; elles ne représentent que
0,44 %de l'ensemble des tLD11eurs malignes de la sphère ORL et seulement 4 %
des tLD11eurs malignes de la cavité buccale.
Les localisations au niveau du voile sont plus fréquentes
(43,66 %) contrairement à celles de la voûte (25,09 %). Le siège mixte
vélo-palatin est relativement fréquent (31 ,25 %).
Ce sont des affections de la deuxième moitié de la vie, l'âgE
de prédilection se situant entre 50 et 60 ans.
En ce qui concerne le sexe, nous avons trouvé une atteinte
égale des hcmnes et des ferrones alors qu'une prédaninance masculine pst retrouvée
dans la littérature.
Les facteurs favorisants sont nombreux : On incrimine le
tabagisme, l'étl1Ylisme, la mauvaise hygiène bt~cale, les prothèses dentaires,
les repas très chauds et la syphilis.
2 - Le début de l'affection est insidieux. La plupart de nos malades
se sont présentés à un stade avancé.
Gêne à la déglutition, troubles de l'élocution, phénomènes
algiques sont les signes les plus fréquemment rencontrés .
.../ ...

·- 33 -
L'adénopathie cervicale peut être la première manife:;ta"l1.cn
de la maladie.
La tumeur est de type ulcéré, bourgeonnant ou ulcérobourgeonnèlrl':
et s'accompagne :
- d'adénopathies cervicales dans la moitié des C22 ;
- d'extension de voisinage le plus souvent aux sinu.~~,
aux maxillaires, et aux amygdales.
3 - La variété anatanique la plus fréquente est constituée pal'
- les épithéliomas épidermoïdes dans 43,7 %des
tumeurs et se rencontrent chez l'homme de 50 à 60 ans ;
- puis viennent les tumeurs glandulaires qui font
toute l'originalité de cette région: 37,5 % ;
- et enfin les sarcomes, apanage du sujet jeune.
4 - Nos moyens thérapeutiques se résument en trois grands groupe:;:,
- Radiothérapie : roentgenthérapie exclusivement.
- Chirurgie.
.- Chimiothérapie
l'Endoxan a été le produit utilisé .
Nos résultats thérapeutiques ne sont pas très brillants du fait
- dl une part, de
la consultation tardive qui diminue
dans de fortes proportions les chances de succès de l'acte thérapeutique;
- et d'autre part, déS modestes moyens hospitaliers
mis à notre disposition.
,
... / ...

-- 84 .-
La radiothérapie associée à la chirurgie ou à la chimiothérapie nous a
donné quelques bons résultats.
Nous terminerons en insistant sur 11 intérêt du dépistage précoce de~;
cancers vélO-palatins.
En effet, la banalité des signes de début fait que le malade n'est vu
qu'au stade très avancé, souvent au-dessus de toute thérapeutique à visée
curative.
Un travail d'information et de sensibilisation de la population permet-
trait des consultations plus précoces, et le praticien n' hésitera pas à faire
appel au spécialiste lorsque l'affection n'a pas cédé rapidement aux
traitements généraux.
x
x
x
x

B l B LlO G R A PHI E

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83 - VANDENBROUCK C., CACHIN Y.. PIERQUIN B.-
Carcinomes épidermoîdes du voile du palais.
Annales ORL, 1969, 86 : 4.
84 - WARREN J.C.-
Surgical observations on tumors. with cases and operations.
Boston, Crocker, 1837.
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TABLE
DES
MATIERES
P, AGE S f
'.
INTRODUCTION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
PREMIER CHAPITRE
HISTORIQUE...........................
3
DEUXIEME CHAPITRE
RAPPEL ANATOMIQUE, PHYSIOLCGlQUE
ET EMBRYOLCGIQUE.......
4
TROISIEME CHAPITRE: NOS OBSERVATIONS...................
13
QUATRIEME CHAPITRE : ETUDE CLINIQUE
l - Notio~,étiologiques
.
29
- . ~~.
II - symPt~tologie
.
33
',,'
l
III - Evolution non traitée
.
38
40
42
47
50
51
SIXIEME CHAPITRE : EXAMENS PARACLINIQUES
l - Examens blologiques........................
52
II - Examen radiologique.......................
52
III - Examen anatamo-pathologique...............
53
SEPTIEME CHAPITRE : DIAGNOSTIC
l - Diagnostic positif
.
56
II - Diagnostic différentiel
.
56
... f ...
,.

. .
HUITIEME CHAPITRE : TRAITEMENT ET RESULTATS TIIERAPEUTIQUES
l - Généralités
; •.............. ;
.
60
II - Les moyens thérapeutiques
.
61
III - Nos indications
.
69
IV - Résultats .....•...........................
72
V - Récidives
.
79
CONCLUSIONS GENERALES...................................
82
.
BIBLIOORAPHIE. . . . . . . . . . • . . . . . • . . . . . . • . • • . • . • . . . • . . . • . . • .
85
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SERMENT
D'HIPPOCRATE
"En présence des Maîtres de cette Ecole, de mes chers condisciples,
je pranets et je jure d' être fidèle aux lois de l' Honneur et de la Probité
dans l'exercice de la Médecine. Je donnerai mes soins gratuits à l t ind:~gent
et je n'exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail. Admis dans
l'intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s 'y passe ; ma langue
taira les secrets qui me seront confiés, et mon état ne servira pas à corrcmpre
les moeurs ni à favoriser le crime. Respectueux et reconnaissant envers mes
Maîtres, je rendrai à leurs enfants l t instruction que j 1 ai reçue de leurs
pères".
IlQue les hommes m'accordent leur estime si je sui s fidèle à mes
pranesses. Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de ~s confrères si j' y
manquell •
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vu LE PRESIDENT DU JURY
vu LE DOYEN
vu ET PERMIS D' IMPRlMER LE RECTEUR DE L' UNlVERSI'IE DE DAKAR
1
.. ,