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Dentisterie Opépa~oire
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Dentisterie Opératoire
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A la mémoire de
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- Mon Père Fotigui CISSE
Lui qui voulait que je sois un Docteur Vêtêrinaire.
A mes mères particulièrement à MaiUlOuna TOGORA
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Pour tous les sacrifices que vous avez consentis. nous ferons
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de notre mieux pour toujours mériter notre confiance.
..
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A mes frères et soeurs. il tous Hies par~nts
Ce travail est le vôtre. Soyez assurés d'une éternelle
reconnaissan~"e.
A mon ami GaOUSSOll MaIga dit "Célestin". Je devrai dire Ii mon frère.
Vous comprendrez que les llJots nous manquent au moment de vous
dédi.er ce tr.avail. Puisse Dieu vous récompenser un jour pour·
votre bonté.
A votre femme Astan SY.
A vos enfants : Bouky. Niamoye. Gogo.
A tous vos proches : Ibrahima DIARRP•• Souleymane FRONTAO.
Bréhima SIDIBE
etc.
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Soyez assurés d'une éternelle reconnaissance.
A mon frère le Docteur !laouda COULIBALY
Je vous ..?'Îs merci pour tout. Vous Serez sans doute avec votre
....
femme Aminata KANE
satisfaits du résultat de ces années passées
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ensemble.
Aux Docteurs Baba COUMARE, Mamadou SECK
Pour l'amitié et l'aide précieuse que vous avez toujours su me
têmoig{l~r •
A tous mes amis: ils sauront se r~connaître.
A toute 1!l.-'1 promotion de ) 970-1978.

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Au Personnel du Laberatoire de Bactériologie-Virologie, no t amrol~n t
-Aux Docteurs
. Souleymane MBOUP
• Mireille P. DAVID
- A Mademoiselle Aïssatou GAYE
- A Monsieur Jean Pierre DIEME
.- A Monsieur t-'.ountaga TALL
- A Madem'Jiselle Coumba G. DIOUF
Pour le sdcrifice consenti, pour sa bonne humeur constante.
Veuillez trouver ici~ l'expression de ma profonde gratitude,
car sans vous ce travail aurait êt~ impossible. Le Docteur
MBOUP nous permettra d'insi.ster, particulièrement sur ses qualités
humaines.
Au Personnel du Service des Maladies Infectieuses.
Au Docteur C. RICHARD du Service des E.ntêrobactéries à l!lnstitut Pasteur
de Paris :
Vous avez bien voulu rêisoler
purifiez et identifier toutes nos
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souches. Soyez-en remercié.
A Monsieur GeorgC:'.s MALLOUF
Votre disponibilité a été une des clefs de ce travaiL Soyez-en
remercié.
A Mademoiselle Malmouna DIÂL10
Vous figurez en fin de liste afin de mieux marquer notrcattachenlent
fidèle à 'lIotre cavse.
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Puisse Di eu nous réuni r dans uo ave.n.i r proche.
A Mademoiselle ~1ame Binera GUEYE.

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Au personnel de la Mission Française de Coopération
notamment à Monsieur RULETA M. et Madame.LAlJDRE D.
Veuil1e~ trouver ici l'expression de ma profonde gratitude
et d'une éternelle reconnaissance •
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---

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A NOS JUGES
NOTRE MAITRE LE PROFESSEUR J. DIOP l'fAR
Professeur de Maladies Infectieuses
Doyen de la Facultê de Médecine et de Pharmacie
Votre disponibilité, vos qualités in~ellectuelles et
professionnelles ont joué un rôle déterminant dans .notre
fonnation et dans notre orieD.tation Vers les Maladies
Infectieuses.
Vous nous faites 1 'honneur dp. pré8ider le jury de notre thèse.
Soyez assuré de notre indéfectihle attachement.
NOTRE MAITRE LE PROFESSEUR AGREGE ABDOURAHMANE SOW
Professeur de Maladies Infectieuses
Vous aW1Z forcé notre admiration par votre esprit de méthode~
votre constance dans le travail et surtout votre rigueur
scientifique.
Vous nous faites l 'hofUlEur ,r:te juger ce travail.
Soyez-en sincèrement remercié.
NOTRE MAITRE LE PROFESSEUR AGREGE MICHEL CADOZ
Professeur de Maladies Infectieuses.
Votr.e amabilité. votre persévérance à nous inculquer dans
l'esprit la notion d'une analyse rationnelle, sont quelques-uuE
de vos nombreuses qualités. Nous souhaitons travailler le plus
longtemps possible avec: vous, afin de vous Ilarracher" chaque je
une parcelle ..le votre c.onnaissance.
Va,us nous fai tes 1 'honneur de juger ce travail.
Soyez-en remercié. Avec votre permissioll, IlOUS associerons votl
épouse à nos remerciements.

---

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NOTRE "MAITRE ET DIRECTEUR DE THESE
LE PROFESSEUR AGREGE FRANÇOIS DENIS
~
Professeur de Bactériologie-Virologie.
Nous n'oublierons jamais la bonté de votre geste.
Ce travail est le vôtre dans son entier.
Permettez-nous de vous remercier pour votre bonté.
v~tre disponibilité à tout moment, votre amabilité
m~is aussi votre compétence professionnelle.
Vous resterez toujours pour nous un modèle. un soutien.
A votre épouse, je souhaite une longue et heureuse vie.

---

"PAR dilibêration,
la Facu1ti a
arr~ti que les opinions imises
dans
les dissertations qui
lui sont
présentées,
doivent être
considérées comme propres à
leurs auteurs et qu'elle n'entend
leur donner aucune approbation,
ni
improbation."

---

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l NT R 0 DUC T ION
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---

•
- 2 -
. Ut1.e. épidémie de c.ha.té/ta a ~évi.. a.u. Sérrégai. de. Vêc.emb!te, 1978
il Jat1.v..t.eJL 19'19, ép.i.démie au C.OWL6 de: laqueli'.e., pf.u6 de. 300 ma.tadu
6WLe.M h.o~pLt.a.Li..M~~' à Va,k.M. AplLè.6 c.e.tte ép.iclém-ie. 1.' -illoleme.nt il p,fuhie.WL6
Ite.ph.ü e-~ de vi..buol1.!:' a. 6a1.J:. pel'l.6 VI. à .e' e.x..ute~lc.e de C.M' ,~ poJta.cU..qUe.6 1 mai...~
l'i..dCJ.r'..ti..6,ic.o.tion. pJi.éut.e du houc.hu L60lêu à paJrfu. du .be.Uu a. pe.fUn.iA
d''[d{1...ntt6-{.eJr. à plu.,~.ÙWJt.6 Jr.eph.j:....~e.o vibrio parahaemoly~iclls (V.P.H.).
Le 'Vibrïo parahaemolyt.icus ut l.LIt v.ibJÛon hatopfUJ...e. modétté.
obUgatoiAe.. On a .tof1g,temp~ ,tgtlo!tê ôa. pa.thogêntUté. Ac.:tue.Ue.m<J.n.t, .il.
·'teAJ.e.n:l: be.o.u.c.oup f.' cttteilÛOrt dM miCJwbi..olog..wte6 daYl..6 i..(JJ, pa.y~ olÎ. .te.
c.hoié!tet pelU ~év-Ur. atout moment. En e.66et, l'ltMOci.a..tf..oYl cUalI.Jthée.-
vamL6J e.'l'Iw.t6 n' "At pM 60fLc.é.ment due ati.x v.i.. blLioru, c.hof~lLi..QUe6 ci.a.Miquu.
Déga.gé aJ.1 C.OuJl!.l du deJtnLè,'lu aJ'b'léiiA du ghana 9!wû.pe de.,!l
viblt.i..ono non chotê}Ii...qLleJ.>, v. parahaemolyticus n'agg..e..u.t.ine. pM aV(I,C /J.Y!
-.\\é.!w.m polyva1.e..n.t :wtic~h(JiéJl..i((Ue. Son canac..tè.lte. ha.toph.,Lte obUgCLtoJ./le
ut pJwba.b.le.meyz,t W1e. dell JttUhOnf.> izui ont. 6a.·Lt long:t{!mp,~ méconnaJ..bre
le Itôle joué pM ce mic.!to-o.lt9~rtL~me en pà..tJulogie. roJ.maine. En e66e..t,
J...l Jte.qU.ÜJl.t pou/t POU-6-6 et'!. deI.> mUi..{'.1J.x eM..[c.hJ..6 eYL Cl Na. Ce v,L6.uon a
été. ô,,[gna1.é. avec. u" t'~ c.VLtaJ..ne fiJtêquenc.e. d' aboJtd au Japon ~ pu..ù.; [)WL t.c c.on-
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Amê/{Â..c!1..tn J e.n Eu.Jtope., en AU-6:tJr.aUe., au Vie..tnam. 'Son üol('.mf:.~nt
en A6Jlique. e...~:t Jte..6,té. M6ez exceptJ_on.~~ç; a..i..M-t lu, 6e.u,t.~ pJLéc.éde.r:.u
C.M a,6/Uc.a.üt6 on..t. été !la.ppolt.té..~ pM BOCKEMUH L e.t c.o.v~.• (9) au. Togo,
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bien que. le!! auteJLJt.6 Ment pe.n6é que. c.e. ,geJUne pol..ivaJ...t é...t'Le tHI agent
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ho~pitaiL~é.o e..t ll?.6 c.on~utta.n..t.6 ex.teJl.Y1.e,~ plwvina.nt du Senv,ice du, Ma.f..adie.-<..\\
In6ec.tJ.eLu,e1J (P!l.. 1. VIOP MAR) de .f.' HôpLta.f de Farm ~...t de)) Se/LViecu de.
f' Hôp-Ua.i Le Vantec. Pa.'uu~èfeme.nt à. c.e.;Ue l1.e.c.heAc.he de. c.a.!> c.lin.iqwJ.-6
e.n pa..thof.og..i..e. hu..maine, W1t2. é-tlLde d~ /~ OU.ftC.'2...6 de. conta.m.il1a.Uol1r::JO-!l6ib!e-.5

---

- 3 -
a été en:tltep,'t.,.u,é. en lr..ec.hVl.c.hant Vibrio parahat."'llIolytic\\1s da.n6 diJ.JeM a.U.men.t6
d' otU..g..i..ne. ha.ü.e.ldique. L' -i.deJu:À..ô·ù..a..:t.i.o/'t dt~!'.6ou..Qh.e~ ,üo.f.ê.el) e..6..t -i.e 6"J.L.U d'une..
c.oUabolta.tlon éllto..i--t(l e..ntJte le. Se1tv.tc.e de. Bac,té/l...iaf.og.ie.-·V"<'.'T.oi.ogie de. .e.a. Facu1.té-
de. Médec.ine de Vah(Vt (Pli. F. VENTS) e.t dll SM.vic.e de.lI En..:têJr.obac...têM..e..6 de
i.'l~t6ti;(u.t PLude.u.Jt de. Paltù rVll. C.RICHARV).
Apltè.6 une Jre.vue. de. la. .f..i...tté..!La;tLUu'. c.onc..Mrtantfe .6uje.t, ,t'çA
ltéJ.JUUa..t6 obb!JUL.6 ait C..OU./L6 de.,~tJi..avaw: dab.a/wù ,!:J(?Jl..ont e,xpo.6ê..6.

---

-: -':-: ....
IN'fRODUCT ION
l -
~l!TORIQnE
l l -
EPIJ)EMIOl.OGtl~ ET HABITAT
2. J.
-
Exemples <ilépidêmie~ et reche,'!che d~s vibrions parahaetoolyticlls
en fooction des pays.
2.2"
Fréquence.
;j .
,
2.2.1. Dans les prélèvements de selles,
2.2.2.. Dans les aliments et le milieu extérieur.
2.3.
- Autres facteurs épidémiologiques.
.~.
3.1.
- Tl::chniques d'isoleroc:n,t i du Vibrio parahaeftlolyt.icus.
3.1.1. Les milieux de. culture.
3.1.1. J. Milieux dle.n:ri.:hissement.
3.1.1.2. Milieux d'isolem~nt.
3.1.1 .3. Milieux de m~intenanc€.
3. 1 • ~ .4. Mi lieux de tl"anspor t •
3.1.2. Le~ techniques d'isolement.
3.1.2.1. Les 8clles.
3.1.2.2. Eaux de mer.
3.J .2.3. Poissons de mer.
3.2.
.- Caractéristiques du Vibrio parahaemolyticus.
t
3.2.1. G€nêralit!s
- Classification.
3.2.2. Ciuactères morphclogiques.
3.2.3. Caractères culturaux.
a) Aspect en culture.
bl Autres caractêreo culturaux.
c) Type respiratoire.
. . ',-
j-,.,.". ,.
"1'
•
•.... '.

---

- .5 ,-
3.2.4. Caractères biochimiques.
3.2.4.1. Métabolisme des protides.
3.2.4.2. Métabolisme des glucides.
3.2.4.3. Métabolisme des acides organiques.
3.2.4.4. Autres épreuves biochimiques.
3.2.5. Caractères antigéniques.
3.2.5.1. Les antigènes.
3.2.5.2. Les biotypes.
3.2.5.3. Toxines et substances sécrétées.
3.3.
- Démarche poul' isoler et ide,ntifier le Vibrio parahaeroolyticlls.
3.3.1. Isolement du Vibrio parahaemolyticus.
3.3.2. Le diagnostic de Vibrio parahaemolytic.us.
3.3.2.1. Diagnostic d'orientation.
3.3.2.2. Diagnostic confirmatif et de biotype.
3.3.2.3. Diagnostic différentiel •
.??UVOIR PATHOG~E. DE VIBR~O PA.RAH{ŒMOLYTICC!
4.1.
- Pouvoir pathogène. expérimental.
4.1.1. Chez l'animal.
4.1.1. 1. La souris.
4.1.1.2. Le porc.
4.1.1.3. Le lapin.
4. : .2. Chez l'homme.
4.2.
- Pouvoir pathogène naturel.
4.2.1. La forme habituelle.
4.2.1.1. Incubation.
4.2.1.2. Les signes cliniques.
4.2.1.3. Evolution.
4.2.2. Différen.tes formes cliniques.
4.2.2.1. Selon l'1ge et le sexe.
4.2.2.2. Cas particuliers.

---

-
-
(,
v - ETUDE DAKAROISE SUR LES GASTROENTERITES A VIBRIO PARAHAEMOLYTICUS
.
.
~
5.1.
- Tableaux cliniques observés.
5.1.1. Artalyse d'ensemble.
S.J.2. Quelques observations.
5.1.3. Commentaires sur le mécanisme des diarrhées à
Vibrio parahacIDolytieus.
5.1.4. Place du Vibrio parahaemolyticus dà.p.s l'étiologie
àes diarrhées à Dakar.
.'
5.2.
Etude bactériologique des Bouches isolées chez l'homme.
"\\t0' i
~ 1
5.2.1. Métabolisme glucidique.
5.2.2. Métabolisme protéiqu~.
5.2.3. Autres réaCtions.
5.3.
- Sensibilit~ aux antibiotiques des souches pathogènes pour
l'homme.
5.4.
- Recherche du Vibrio parahaemolyticus dans les aliments
d'origine halieutique.;
5.4.1. Prélèvements et mise en culture.
5.4.2. Résultats.
VI -
MESURES PREVENTIVES ET CURATIVES A OPPOSER AU VIBRIO PARAHAEMOLYTICUS
6.1.
- Mesures préven tives .
6.2.
- Mesures curatives.
VII -
CONCLUSION
VIn·-
BIBLIOGRAPH'IE
-.
,,.

---

- 7 -
. . i
1 - HIS TD RIO U E

---

- ..."
.., -,
"
."
- 8 -
Le nombre élevé de gastroentérites observées au Japon,consé-
cutives li l'ingestion de fruits de la mer. a poussé les Inicrobiologistes
à rechercher des Micro-organismes autres que les pathogènes entériques
fusqu'alors connus" en effet, ces d~rniers n'avaient pu être décelés à
partir des produits suspects ou des malades.
.l~~
...
Le V~b4io paftAh.aemoly~icu~
fut identifié pour la première fois
en. 1951 au Japon à l'occ.asion de plusieurs cas de toxi-infections alimen-
-il
taires liés à l'absorption de chair crue de poisson de mer. Il ne fut
pas alors considéré comme jouant un ·rôle important pour la santé publique
oC.
pendant une décade. la menace d'invasion 'du chol-era El Tor au Japon au
dêbut des années 60 a certainement poussé les autorités japonaisŒà sus-
citer des recherches systématiques de vibriolls jj partir des selles de
personnes atteintes de maladies entêriques Bigues, L'introduction de ce
fait, de techniques de recherche des vibrions a contrihué sans nul doute.
à mieux approcheL la connaissance du germ~. Il devint très rapidement
é.vîdent que le V,P .H. était le principal agent bactérien transmis par
les aliments au Ja.pon. Il est surtout retrpuvé pendant les mois chauds
de l'année où i l est tenu paur.re;'pons,llble d'environ 70 7. des cas d'in-
toxication alimentaire enregistrés.
Appelé en 1953, ,PM.t.e.Ut'r(~{.f..a. pa!l.,a.ha.e.mo.e.y.ti~. ce micro-organisme
.,,:'.-
est dénonsné P>6e.u,domoYLcu en:tM.i.;tM en 1958 par TAKlKAMA (81).
Dans les années 60, des organismes de santé considéraient que
seul le Japon était concerné, car ces gsstroentérites étaient en relation
évidente avec la coutume japonaise qui consistt-~ à manger les fruits de
mer crus. La décade suivante allait les convaincre du contraire de tels
cas cliniques étant observés dans d! aut'res pays.
,
En même temps que les connaissances sur l'épidémiologie pro-
gressaient l'étude du germe se poursuivait notamment au Japon et, en
1963, SAKAZAKI et coll. (72) établissent les caractères morphologiques du
ge1me, ses principaux caractères culturaux. biochimiques, permettant ainsi
de précisi:!r sa positîon taxonomique. Ils donnèrent la dénomination de
(

---

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..:~-.I.
... :",..~.
.
.
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..
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"
'->\\',
- 9 -
Vib/f...t.o pMahaemoly.ti.cu'& après étude détaillée de 1702 souches. Il faut
noter que le quaI ificatif de parahaemoJyticusn' a pas de relation avec. la
propriété hémolytique et peut ~tre de ce fait cause de confusion, le carac-
;
~
tère hémolytique n' apparai t que dans des (~ondi tians très particulières. AII
début des années 70, le choléra dû au Vibrio El Tor se répand au Moyen-
Orient, en Afrique. en Espagne et au Portugal ••. ~ et tous les pays
s'inquiètent de cette progression.
Bien ~ue les Etats Unis aient peu de chance d'@tre atteints,
le Center for Disease Control encouragea acti.vement l'emploi de milieu
Tens '(Thiosulfate, Citrate, Bile, Saccharose) pour rechercher les vibrions
dans les selles diarrhéiques et la ce cherche de vibrions aboutit à l'iso-
lement du V.P.B. sur le continent américain.
Depui~ les premiers travaux, des ~uteurs japonais, ce micro-
organisme halophile a été isolé presque partout dans le monde à partir des
eaux de mer littorales, viscères et chair de poissons de mer, crustacés.
mollusques, coquillages mais aussi'des selles de malades présentant un
syndrome dysentp.dque ou des associations diarrhées-vomissements conséc4-:-,
tives à l'ingestion de frùits de la mer insuffisannnent cuits. La notion'
essentielle qui se dégage est que toutes les souches i~olées de par le
monde ont directement ou indirectement pour origine le mifieu marin.
Aux USA, IlU Japon, dans différents pays d'Europe, de nombreux
travaux ont été faits traitant du diagnostic, de l'épidémiologie ou de la
taxonomie du V.P.R. Ils ont abouti
à des différenciations au sein de ce que
l'on avait désigné initialement sous le nom de v-ibuo pMahae.moiyUCM.
De ces tra~aux, il ressort l'existence de 3 biotypes
- biotype l ou Vi.bc~i.o pMahaemOelftlcu.~ vnli pathogène pour 1 'honnne
- biotype II ouV,-i.bJdo at.LJ ÜlOfljt<.c.!L6 de pathogénicité douteuse
pour l'homme
biotype III que certains assimtlent fi. VJ..b,uo anguLttMum
i l
serait un saprophyte.

---

•
.
~
- la -
..','.
l
Le V.P.H. appartient à la famille des Vibrionaceae et présente d~
nombreuses similitudes avec les autres bactéries de cette famille.
La découverte de son pouvoir pathogêne a suscité une relance
des travaux :
sur le V.[b:r..i.o pc(!tahaemo.tytüu.,~
lui-même) mais aussi
. sur ses proches parents de la famille des vibrions
• sur les espêces ayant un habitat similaire et qui posent des
problèmes
les
que
des curiositét:; intéressa,nt seulement les
la
découvt?rte de leur pouvoir pathogè,ne
sur le
mécanisme de leur
htunain et sux
la nature de leur pouvoir pa~hogên~.
-..i
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---

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•
À·
Il -
EPI DE MIO LOG 1 E
HABITAT
. ,

---

- 12 -
Le recours à des milieux permettant la culture des bactéries
halophiles strictes a permis de précis~r l'ampleur de la distribution
géographique du VlbJtio pa.Jtahae.moiJfttelJ.,~ et cl' apprécier eH fréquence dans
les intoxications alimentaires.
2.1. EXEMPLES D'ËPlDÉMIES ET RECHERCHE DES VIBRIoNs PARAHAOOLYTICUS
.........
EN FONCTION DES PAYS
• Au JAPON; L'emploi des milieux ·halophiles depuis le débllt des
années 60 a pennis d'enregistrer annuellement plusieurs milliers de C,JS :
- En 1962, il y eut dans la r~gion de Tokyo 3617 personnes
atteintes de gastroent~rites.'Le V.P.H. a ~té retrouvé dans les selles de
ces sujets à l'~xclu8ion d'autres bactéries entéropathogènes telles que
Shigel1a, Salmonella ou Escherichia coli. Au cours des 58 épidémies étttdiées
à cette époque, 70 % des cas ét,~ient liés à la consommation de poissons crus
1
ou de crustac6s. Afin d'a~oir une meilleure connaissance de l'~pidêmiologie,
des études syr.tématiques furent entreprises de 1963 à 196(~, au Japon portant
sur les fruits de mer du marchê aux poissons de Tokyo. Il apparut que pendant
l'hiver le V.P.H. n'6tait pas d~tecté~ mais pendant l'étê, ,le vibrion ~tait
retrouvi 101 fois sur 114 pr~lèvements de fruits de la mer et 107 fois
sur 130 prélèvements réalisés à partir d'ustensils de cuisine habituellement
uti lisés pour la préparation des "shi ra suboohi ".
Toujours en 1962, à l'Hôpital Métropolitain de Tokyo~ sur 819
patients hospitalisés pour entérite, le V.P.H. fut isolé chez 269 malades.
- En 1963, il eut 349 isolements de V.r.B. ~ partir de 1212
toxiinfections alimentaires soit 28,8 h des ca.s. Actuellement, on considère
que le V.P.H. est responsable de 50 à 60 % des toxiinfections estivales au
Japon. Le caractère souvent bénin de ces entér.ites rend le recensement.
difficile et les chiffres sont en baisse depuis que l'étude approfondie de
ce micro-organisme a pennis l' instaurat:i on d'une véritable prophylaxie.
,'...

---

,
... 13 _.
. Aux U.S.A.
- En 1,967, le premier. isoleUlE:nt. de V.P.B. a fait l'objet
cl' un r.3pport t
la cul tUT!:? avai t été obtenue ij partiT de eèdiments du
PUGET SOUND d(~ l'ét ..H
d(' Washington.
- En )969, en ~tf, dans le m~me €tat,
2J persunnes furent
""' .....
walades à la sui te de l'ingestion d 'huîtres rôties. CE:S llt.lÎ~treg prOVeJHl:Îent
des t'Jaux eôtièn;':, du Pac:.i fiqu(~,
la recherdH'. du V:i.briün dans les huîtres
et les palourdf~s péch(~es aux mê!Jj4~8 endro:Îtsmontra que le V.Lb!l.Lo pa/w-
ha emoi.tj..ti.CLI..{) était p:rés'2I.1t à la CODcentrat:toll ~h; :l! 000 l,t 7 JOO 000
bactéd.es pour 100 g de chair .Le nombT.e, de colifonnes pa:ri:lllèleJ1Jent était
,.
de IlO i
14 000 pour 100 g. La recherche dans ces fruits de mer d'autres
baêti'iries ou de vLnls enté!:opathogèueB ètait restêe négative. Il ::)t,1gissait
...
d' ârgUJllentf; :indin.~cts car la n~(;he:rche du vibrion dan8 lf!s selh~s des
lIIaü)(lel; n';JVEt:l.t pa5 èté r.é~tlis&.l;' dans de b01H).€:;;:
comlit:i.oDB techniques.
-. LE'.s p:rernièTE'S i''.tudes séd(-!usesremQnUüent à. l'été 197J
dam. l'état du Maryli.md : 1(~ 14 Aout !911, 550 perr.onnet! ont part:id.pé
~ un pic nie ~ BAJNBRIDGE ; pr~s de 320 ont prisenté Jans les jours suivants
•
une gast:roentêri !:(-! aigwf (58; i ?). Le menu du pic; nie c.'omprenai t crabes à
l ' é.tlJ,vée, hamburger.·, hot d(lg. corn ou cob. pop corn, fjoda el; bière. Un
certain nombre de pa:r'tid.pantr:: :r;J!fJI~ni:;rent du crabt'! bouilli chez CU~( et
H!l offrirent à leUN,; voisins; 113 de ces volsiIw furent malades. Au total;
lB coprocultur.es fur:ell,t réaliste.., à partir des penHJlm.€S
tnalade13·,vpJ.les
•
aboutirent toutesfde m~ue que les cultures des crabes incriminés/i l'iso-
Imnent de soudJeI3 de V,i.h'l.Lç p(f)u~h.ae.mo.tytüL{.6_
- l~ 28 Aout 197J; sur 60 convives participant ~ un p1C nie
,:,
(·'A'rON(~Vl·l.l 1;'
.a.
f . ,
, . l a . . .. ,61;. ,
cOlUportant eOlllllW JOenu : c:t"L:lb("; hot dog etc, .. ,
J 6 furent
malades. Un convive rm»ena les crabes restants chez lui et invita a manger
IS penJOllnes dont 13 furent maJaÙelJ.
J.l n't'st pas pOB(·:dblp dprapportl~!. toutes l~"B épidémies survemJes
Dmr. USA, m.i1is sculf.-menl dE' :rappurtt,r quelqw:'5 0pidélllie[l démonstratives.

---

-
14 -
En ..résumé~ aux USA, de 1967 à 1970. 1355 épidémies de gastro-
entérite furent enregistrées et 99 épidémies (7 %) étaient le fait des
crustacés. De 1969 à 1972. 13 épidémies attribuées au V.P.H. ont été
.
signalées au Center for Disease Control par des états situés sur les côtes
de l'Atlantique, du Pacifique et du Golfe du Mexique et ltawai. L'aliment
incriminé ava.i t été consommé cru dans 2 cas et cuit dans les au.tres Il cas,
et la contamination a été attribuée à une réfrigératiqni~uffisanteou à
cuisson à température trop basse, suivie d'une réfrigération inadéquate. voir;~
une contamination croisée entre produits cuits et produits crus.
. ft! ANGLETERRE
.'
- En 1972, sur un avion charter venant de Thailandp, 5
pass~gers embarqués à BANGKOK
étaient malades à leur arrivée à Londres
(gastroentérite aiguë). On l.sola V.P.H. de 3 échantillons de selles de
ces malades. L'enquête épidémioJogique découvrit que la cuisine où les repfJ5
de BANGKOK furent préparés contenait des crabes originaires du golfe de
ThaIlaode, crabes qu'on ébouillant~it 10 i
15 minutes avant de les d~poser
.f
dans une chambre froide à 6°c pendant une journée avant de les décortiquer
à la main 2 à 3 heures avant leur expédition. Lors de l'épidémie de gas-
tr.p~ntérites survenues lors du voJ Bangkok-l.ondres, on A pratiqué des
coprocultures répétées chez les malades pendant les premiers jours de la
maladie; on s'est aperçu que le nombre de germes retrouvés dim~nuait très
rapidement à partir du Sème Jour de la maladie d'où l'intérêt de pratiquer
les prélèvements sur a1~11es fraiches et en tout
début des symptômes.
- En Juillet' '973, 5 campeurs étaient victimes d'u1}~/
,
, ,,~-
toxiinfection après avoir' âonsmnmé des crabes. Les coprocul tures'l~io~traient
l'absence de Salmonella, Shigel1.3 ,Clostridium et S.:tapfLyfoc.oeCJ0!> rtL/!U'J.16
;
maÎ.s 15 jours après, sur milieux 'l'CES, 00 isola le V.P.B. sérotype 01 K 56
,
Kanagawa négatif.
En FRANCE : Dao!! sa thése consacrée à la microbio I.ogi e du mi lil"l1
ID,iriO
(23), F. DENIS, en 197 J, signale l'isolement de souches de V'uvcio pM,l-

---

,.
. .
-
15 -
hae.mü.e.y.tü:..u.~ li partir d' cau de mer rr€l(~vê('. en haute mer dans le golfe
de Gascogne au large de la Rochelle et à partir de poissons.
C. RICHARD, en J971.,
(63), ]J\\lbl:il:' une import;:tnte ,ét\\Jdl~ ~i1.lr
V.i..bl(...i..O pCVU1.haemo.eif,aeLt~
et Hudie 4 sttllchf.'S provf'nant de :FRANCE et plusieurs
de SICILE
et du ~1.~ROC.
A not~e connaissance, il n'y a pas eu de cas de djarrh~es à
Vlb.·t·to par..ahw1OtlF(;i.cu-.o publiés il cc jour l'!tl France. Mais la présence de
cette espèce dans l 'QJlvironnement 1TltH:Jtiin{~ l.;tif:lse penser qu'il existe
cert.ainemfmt des épidfunies dues d ce germ(~, l'ah8cnee de cas est seulellient
,
liée BU non emploi de milieux sêlectifs dans les coprocultures.
. En AFRl QUE
.... Au Togo dt' 19lJ il 1973, B0CKEMIJHL et I.~DJ:I. (9) iSI)lent des
t,;ouches de V-Zb!Li..O pa!1.afJaemo-ty;Uctl.6 lors d'épidémies de ehoJera .
•. Au Sénégal, au début de 1979, DENIS 'F. et coll.(24) isolent
J.(~ vihr1011 .3t1 dikout's cl 'une épidémie dl:' choHira, ce~ p-relllierc isol(."lIwnts
ont suscit€
le pr~Bent travail.
AUTfŒ$ PAYS ; De~, cas inolrs 1:1; d(~5 d(,'hut:-.; d'épidémie ont été
SiglHl1és fm Austru1i·&'~ aux Philippines, aH Vü~tnam, en ·J'h~1Tl[md.e, en
H.illaisie, en Inde ~ au l'{!nama, au Hexique etC .. Dea -isolements ont. également
été rapportés en :O~lg:i.que, f:O Hollande, en Allemagne!,' en Espagne, en Italie •••
Ainsi, les études
; elles .. ont
.
, \\.
'-
• r
"",
ehaque fois mis en calJ,$e des fnd.bl de mer réc.qltés p(~.l!dal'lt les !lldis''thauds
d~ l'annfe, storkis ou trsnsportfs dans de ma~vaise5 ~onditionB d'hygi~ne.
?,7. FHÉOUENCE
2.2< 1 • " DANS tES PRELEVEMENTS DE SELU~S
..
•
- 011 estime (',eUe fréquence entre 20 et 30 %·au Japon pend<Jnt V été·'
'-::o'~

---

..
"
...'
-
] 6
".
et elle est fonction du mo(k Il' alimentation et du niveau d'hygiène (64).
])u 20 Octobre .1970 au 3 Avril ] 97] ~ DAVlD NEUMAN, (25), au Vietnam, sur un
total de 965 içhantilloDs de selles vena~t de malades atteints de gastro-
entérite (pOplJl,atio,fI dilUe) et 112 échantillons (population militaire
iJwér:icaine), ,isole le V,ib,L.{,o po/tahafJnolylic.U-6 ch(~z 8,5 % de. la population
civile et 2;5 % de la population militaire soit un total global de 30 %de
tmp; les micro-organi.smes isolés.
- Le V.p.H.
est
t,ouvent cause de diarrhées bénignes pour
lesquelles on n(.~ fait pas de coprueulture, il, est probable que sa fréquence
est BOUS estim~e.
2,2.2. DANS tES ALlHENT}j ET LE MtLIEU EXTERIEUR
- BMWSS et LIS'fON (3). au Puget Sound aux USA~ ont 'fait. une étude
d'où il ressort qUi! le biotype 111 (V. a.n.9U,ilJ'.altU.J11) est surtont retrouvé au
printemps et présent dans 50 % des ~chmltil1ons de coquillages. Le biotype II
e(~ t ret rouvé dans 25 % de s :i sC) 1el1lent" 5·.
.
.
. 7
- Une étude similaire fuite dans les eaux cl' estuaires des Pays Bas
,
en J972(3'7) donne les Y'ésul t'ats suivants
. ;
... moules "
1<32 échantillons dont J2 po~dtifs (2,8 %)
+ huîtres
124 &chantillons dont
3 positifs (2,4 %)
+ ~aux ;
100 êchantil1ons~~o.nt
.5 positifs (5 %).
- En Er,rpagm:, 01) /:1 UOllvi!, V,1' .H. dau$' 7 % des moules et le biotype Il
,
J
Jans l~4 % des éd~..ntillons (66):
) ..;.
("
Dès qUE' l'on s,Test nmdu compte que, le V.P.H. était À l'origine
de'.nombreuse:; épidémies. Ül(' recht:rr:hes se sont Ulu,ltipliées en différents
points du globe :
• A!Jzi',; USA~ uni 'etude de différents ~ëhantilIons de sédiments
" 1
'I··'r& '
"
.;~

---

..,/~:. ,...
- 17 -
d'eaux, de crustacés, réalisés à WasJ1ingtan (3), ensemencés sur mi 1ieu
Agar Amidon 's été très instructive, les résultats sont les suivants:
..
+ eaù
106 échan t i 110ns •......
96 0'
/"
de pasilivi té
+ sédiments
23
"
..
. . . . . . . . .
1Io
•
100 %
"
+ poissons
J 7,~
t!
................
52 %
"
+ palourdes
9
"
rOO "i
Il
10
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de crabes
De cette étude, il ressort que plus les sédiments gont pris loin
des côtes, moins il y a de vibrions; les échantillons d'eau profonde n'ont
jamais montré la présence du vibrion; chez les poissons, le vibrion est
retrouv~ plus souvent dans le tube digestif que sur la peau.
- Sur les cStes canadiennes, une étude poltant sur des huitres,
moules, palourdes, a montré qu'environ 22 % des coqu:illages examinés étaient
contaminés
(82).
Les chiffres canadiens 'sont comparables aux chiffres cl' Europe
(28 % en 1971). Dans l'étude canadienne, 56 des 78 souches ~iaient Kanagawa
positif.
, --
- En J 967, le Centre fédéral
allemand de '.b'actériologie isole à
partir de poissons de la Baltique le V.P.H. et cett~ éspèce était mise en
~vidence à partir de 7 % des moule~'in (66»).
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2.3, AUTRES FACTEURS EPIDEMIOLOGIOUES
. L'influence de la température, de la concentration en Na Cl, du
pH, est certaine, sur la
croissance
et la su.rviè du\\:,:•.P.H. Des études fai:tes
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en J970 aux USA ont confirmé qu'il y avait une, relation étroite entre la
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saison, la température et la composition de l'eau et la fréquence du vibrion
dans les huitres, les crabes, les eaux .
. La notion de porteurs sains
tes nouveaux milieux de culture
permirent de fai re des études à part i r dc> 2000 suj ets apparemment sains en
:~,
été au J:apon : on découvrit le V.r.B. à un taux de 0,8 :Z,. La même étude
faite chez un mi.llier de sujets au début du prîntemps ne permit pas de mettre
en évidence le genlle.
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COlJlllle cela <J été dit précédemment, le
V..ib.1/..-l0 pa/r..aha.cmatyilt!lJ..6 e,t,;t
une bactérie halophile modérée (JJ<d~ fitricte, qu'il soit p:rêsen.t dans lf::Ë
selles, dans h)5 fnd.ts de JlI€:T
au. lf' milieu extérieur, i l se trouve toujO! rs
dans un produit polyw:l.cr'obien ft de ce fait sa culture doit être favorisée
au
et de mili~ux 6~lectifB,
âtr~ distinguées
des autz0s vibrions mais
3.1, TECHN1OOES 1
1) ! SOl.F!1:HI' r~J VIBH ID
'3, J • j. :LES l{['CU;UX ur CPl..TU!Œ
.:' ! .,:
la composition de quelques
uns seulement sera dêtaill~e.
:.;, 1. 1, M1LnuX r r fNI?1 U!lSSfMU'fT
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- rniUeu Y.l':. (;onl.ena;nt O,:~ ~~. d'uxtra:it ÙC le'\\!tlrl~,I,O % dt-~
peptone, 0,5 % de Na Cl, pP 7,2 - 7,4
tion &alin~, pH 7,~ - ..... i
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3, ) ,2, LES TEcHNlqm:~:; })' :fSOLEHBN'1'
:>.2, 1.2. LES SeLLES (&B i
- ensemencer 0,5 ml de ~H:l1e8 dana Ut.) t.ube de uülieu d'enrichissetlJent
.. incuber à 3"7° p€'l1dant,
5 il 6 heure~;.
- prélever en ~ltlrfaee un.e ';nwe de cette culttJn~ pour' enS,;1llencer
un second milieu d'(mdch:i~;i.,ef,Jent et v'irifi.(H 1211 même tï:'jJ)ps la ~!ll)h:iHté
des baci Iles
.- t;'.J1kiemenCer un !l:ilic~u d' :î.sü1c1ntmt (H(d ec tif) m!(~e une a!lS'~ du
2è:llle tube d'enrlchjB!,ê.llHmt :lm:u'bé ~>~ H ~l :-l'l'''.
3. 1• 2. Z. CAUX VE MFR
'.
- l' eau I~Ht p:réh~v[e. "r! $lJ:rfacf~1 sur (ks ll1éJlIliI""!n,es f:ilt:r.ant(~s
Saf..torius ou H:i.llipore (Y-i des pOI'f'~; ,', O~[i:j micron). 011 filtre dir.uctel1Jfmt
JO ml d'eau de mer
,.
SUI un se,~ond filtre, on f~it p.9.~HH!:t 1 !.tol d'unIt dihltion d'e.nt
de mer au 1/10èw~.
- on d.nee 1~~$ ~'1It:(Jmi,nrs de filt::ratiml avec qUi.dques m.l d'f:au
physio10giflile talJlponnê~? pH 7~&.
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•
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-. les deux lIieJUbJ:ôUW0 filtr:Jnte;i'! S'ent tr';m$f~rée5 sté:rile[lH~nt
au moyen de pinces I.'t appliquées par 1\\.',;,'1: fact: inféri.eur'" "ar milil;Ult
séleçtifs en êvitant la prPbf.mCC de bulles et' air (t.d)
- on incube 24 H ~ 37°.
- nu p.:réJèvl:' les 'branchies ~ le13 ~ii8('.f:;res et une Pd!:tie> de la
chair du poisson
- on :Y ajoute quatre vù1.UJ!!e~' dl :.rrH!· ',~olution I.~y;.:mt la c:oll1J?ositioTl
suivante: peptoDe 1 g, Na Cl 30 8. eau distillie ) litre~ pH 7
- on h<lf!wgénè isli! d".::ns un Dl'u'{Ctl:r refroidi par imm~~:rsi'JI) da,os
un bain ::J'eau g;lad~e (Vit~f.~H~ >le 'totiHiml ,." 8 000 t!WIl pend8n.l.: 3 mn)
~. on ensemence 0, J nd de bro:yat St'T. un rd lif:lJ sélectif puis
on incube i:i 37(;
pa'callelr.m,umt, OH prolèd.., â IHl (~nri·chis:::,(;l!:tent en (mS(;"lu.''nçant
deux tubes de mi:Uf;:u cl i enrich:lsl-:<.'JJi81H' ;)'U:C .C"t;specti·ve11l(J'nt 0, l et ) ml
de broygt. Après 8 à JO H à 37<;, OH I}nse:tn~mce les u1Î lieux sélectifs
avec. u.ne anse dl:! l~haquG t.uhe «(,3).
3,2. CMACTER1STl(,lUES DU V1BR10 PARAtWj~)LYT leus
3.2. J. t::~;NERALIl'ES '" ClJ"SSIJ<'ICA~fION
, Bacille il Cra11l négatif 1!lobilt.è' pax c.ili.atul'€
poL.ùTe Unicj11e,
halophi 1e obligatoi re 1
te Il..{PJl La pL1f wh.a.e.mo-f.y.tJ.cu!> appart l"nt au genre
.'
• DHn9 la derni~re ~ditioo du Bergey's Halmsl, on trouve daD~
les Bacilles il Grmu négatif anserobiet4 [u(:u1 tatifs :
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H.1.li.1t:i.on de2 :mi! Ü'\\.Œ ,·;èL;{ tif ~.; I?t dL';'; TI.l, 11I,"IP{ ,i i I."nrich:Lis!?went. n
suppo:rte
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Ct)1à.i'rf;:S tnt<!'.'UXi:mt
1..·2 mu! 'lob'" {, l,ma Il,,' di.aU!~ti'.<
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h:dnf Iltlmain eH d<-~ lapir;), cn oht:i'~'·n'.: lHl'" ne.l.!vdYf.it: dt: typeB. v~ l:i::Hne de
Kanaga,,!a (::;;(: equiva.1ent: d 'h(~nol YS{' maü!:H fnit c' f eHt le ncUJ li tune loca] iu~
j apon,'1 i IJ e .
22 et 1~2" permet U:nt la fl.v.l tipli cation. du. V. P .H .
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3,.2 .. 1".. CARAG'n~!.ŒS .B InCr.lIHJQUJ;:;;
.- Sont eUf!st"ammi:,nt ai' tH'l'<'::; o;."IJl(.; pr,'dl.:!ct ion dt.' gaz:, gl t1CO~«2 ~ l;VlUUi tül
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le ce!\\0biQ~e ~t la saliciup sont a~idiflfs,
Crmt:fall'cmüU t' ~j J,:'iHiunitcl. d,,j,ë:itt)j ~ in()d.h·ll~ iHtd:i.1.Jc"!.Jct()~";e., Dwl:i.:3:1tosto,

---

•
... :18-
«
La rêac.tion de Vages I)l'oskHU(of (VP) ,!.st négative, li) réHf:t:ioH
su R..>llg(;' de l1('thyl (RIf! l!.~ plus 5CJ\\lVf.'Ht: JWs!. d'le
3.2. <1, " " MfTABOl.lSMf ors PROTTOfS
- le lait au bleu peptonis€
est T~duit
les nitrates sont transformés en Q;i,tri tés maLs pas jusqu' au
5Ulde d r azote
! 'indCile est (~ons tmllment V:r{)du-.i~e à pa-rtir du tr.yptophane
_. HZS ·t· ~miqu(:/tlent en eau pf::ptonüe
ODe souvent of-
les décarboxylases
LDC +, i\\DC
.~ dihydrolas("g ~ J\\DH .•
l thémolyse OH phénOLUèlle d(; Kan:Jg,rw;;l. .appar.:ait dans cer:t;:Jin~,;;
. 1
'c'ond.itions sur s~wg huma:ill additJounÊ' flf: 7 '/~ de Na Cl. pour l('s sOUc:hef;.
pllt.hogèll€$.
_ Le Ci tn~te de Simmons penllet une cul ture ::llcalini sante pour
CC~lBiDS auteurs.
3.2.4 A. AllI" RtSlTRCUVES BlOC'H1Ml QULl)
(0/129)
et il la
nov(}biocine.
~ lipase ,+
... 1W.;;:eue~;t(~ra'H:'$
(20
i;O,60~ 80) ,+
1
J/'b":i thirwse '1
'., .

---

..
'..
1
., 29 ""
:.3 , 2 ,5, . CARACTERES ANfIGENIQUES
Ils font jU;;;qli'.3 pr-.fs~mt 1 'ohjet dl;' dil\\lcussioflR. et ]~t sét'otyp:h
n'est pas rtislisêe p3r b~aucoup de laburatoires dans Je monde
5.?5.1. LES ANTIGENE$
• En 19·65, SAKAZAKI (70) d~:lSS:üt J'~EI souches l'!'tl 10 groupes
antigèniqu.l?s 0 et 32 typef:l cl' iHltigène K
• En. 196&~. SAKAl.AlCI.
Hl.I\\NAMI I~t TAMURA Pl) prOpOSI:'l1t 1! addition
du groupe 0i l I-!t (Îf;>/ii types K 3J, 36, 3~, L!4ct lib découV€;:rts.
par HASHIMOTO
et c'ol L (32) .
Récemment, le Cmdté J<lpOn2!.s de t.YIHlgc de!] V.r.H. réSU/lle u"
p:robl(:mf~ et re.eommande !lot.'=l!I'JllCllt l'addition du ° , En s'appuyant sur le8
12
traVl)tn~ pTf~;:ê6enU! 11'1: ceU:K de KlH.X.lH;IJ:EN YO.11 ~t coU, (40) proposent en
J 970 1e 8eh~'W..a antigénique suivant pour JE' V.{l)!I.A.(! pa.Ju1h;,J(}moly.tte(.J.,~.
Typer. K
J, 25,
.',.)t. if " ~ .,. t " ~ ~
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13, }4~ 42~ 11,9
15. 1J ~ 30? 47
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20, 22, 27~ 39

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D~~ toute f:H;OP" les E('fUmtJ ::lP':lCl fi/lues nnti·-{} f,,!t <lnti'~K penllettent
dt~ clflssRf la w,:;tjori té d.t~;;' .'AiUchl'.s th,,!! bi otypes j et: Il il 11 ~~}[c.iu9ion de
c(dles du bicJt:y~)!~ lIT qu'Jo Tl<' pd~Sfld;l"nt p;,i'] d~~ CUI!U1Jtwôut.ê;; ant:i gén:ique.~! <),vec
les aoudlea des dell./{ autre.::; hiot::'ll:wn . .Li,! s{lü.!ügi e, ;1 un intêrêt pluG èpi--
.En ! 9HO~ A, D{ln!N <Ct: coU" Ub) ètudient, pHI lümêthf..'de d!:: dQuble
d~! V-i6J(,{,o pCV'l.aJI,MJtlO,f,yL[ol,f, hiot::rpt: l, S SQUC.~li;i:fJ du b,iotype II W. aC'J,f.n(J,f.Ij,U.('.U!~)
5 l1oucIH~S du grQ'JIlC hétérogène biGtypC'!1J (v.i-h:r:~o $P' h.nlophiles), :; h(JlJçhes
de
V. {UiHU,UJ:.tVLUJfJ, 1 soud1 c de U
pLb ciwn ~,t. l fj ot.lche df;; li. rt/fA:c:!uu12.ovLL
- ,
7 bandes de pré.cipitation homologué bit~n indill'!..dualisfcs.
toujours retrouvées (bandes 4. ~. 6 et 7). L€6
bandes J et 3 sembleraient
spficifiques de souche
, Les souches du biotype Il prfuHmtent des connnunuutés plus
tes biotype.$ l et: lT IHé~,enr:em: dc~: relrition:'j :mtigfniqu"s
t:6lG ftToites dHHi; le::1 lwnd,,~,; '::"
6.
7,
f,e;j. re:L:njC:J.biS ,wtigBnique~ .!n,tre
les sl)uc.h~~. dt.X grou'plt hétél:og(~rJI,; kt. poJuJ..h{(i!mul~y;tLC-i).f-:
biotype UI ~~t le~J
souches des biotype,.., l el II Hont varî.<'lbL:;,; : c~t;r!:a:L1!es se ravp:rochtmt du
biotype 1, d'auttes du biotype Il.
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avec V.P.li
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LES BI0TYFlS
-' l.~ biotype l ou V. F .H. V1,';. CD!: p;;:ü-,b.ot;éne pou;:- l ;homro~,
Saccharose -. V.P. -, il toJ0re du Na Cl ~ ~a70 g/l et n'essaime pHS. Il
l
b·, ....." ", -, " -r
"V rh!!: r, ,., tn n i "'c·· ~ 't", l' i'
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rw IHtral.. f.Jut-! trcs peu
pathogène pour l'holllme.. Il e~)t f:HH:chan>s~' "':: VI' .... ~l:.' fju:ç-']'IJ'fl:.e 5 1i 100 g de
Na Cl/litre. ON1:l G ~. la majorité de~3 e'Y'.1Ch"'H {'t!vDhia~ ..:"·nt:. à 26'" LJ giHoHi:
nutritive et la gelosB tryplituse Soja.
".,"
~.
-
le biotyp,g III çOllsidifré comme Ull f;ap-rophyte est saccharClse
variable, VP -~ ONPG of. et tolère de S il 60 g de Nn CJ!1itn~.
Il 1.1 ·l..'ss..time plM'!
Cer ta:hw ~;\\1tCjH·;., J ~1,JetLrifienr
0
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v.u)J[~Lu
.angu.LLe.aJw.m Cf" qni est Tort c!:iDcut~lbJL ','
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sonelles).
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Une enté·NJtoxil1f..>
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6tf' sLHlpeccée (t:f. ~lhYi:>iop~~thologi~ des
•
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1."
•.. :3,:3. DEPiA.RCHE POUH ISOi..ER ET 1DENTIFIEE LE VIBfÜO Pt\\f{l\\.J-IAEfI'()LYTlCUS
].3. ), ISOl.EHENT ml V .. F;\\RtdJAln'lOL'rnCUS

---

•
- 32 -
protocoles utilisés pour isoler et identifier les V.i.bJUo p<1Jtahaemaly.t.i..c.tL6.
(schéma 1).
3.3.2. LE DIAGNOSTIC DE V. PARAHAEMOLYTICUS
Se fait en plusieurs €tapes
: diagnostic d'orientation, de
confirmation, et diagnostic différentiel. Cherchant un .V. paJtahae.moiljt/..c.u..6
on trouve souvent un proche parent qu'il convient d'identifier avec précision
car il peut lui 'àussi jouer un rôle en épidémiologie et eIl pathologie .
.).
t
..

---

•
,
- 33 -
•
EAU DE MER
SlLES
~ POISSONS, aUI1'RFS, CREVETTES
\\
.
~
\\
TRANSPORT _
1. Milieux de transport
----
)
~(UlR)
Filtration de 10 ml.
,
1er, eRdchissement. homogénis~on
broyage
37"-26" + 5-6 H
Filtres
II. l-H lieue d'enrichissement
2è.me enrichissement
(ra ou lb)
1
\\
..
SS
TeBS
III. Milieux silectifs
1
•
/ /
(lIa ou IIb)
/
lactose -
ONPG -
37'-26').24 fi
5 ou 6 colonies saccharose +
saccharose -
T
\\
gélose nutritive
Kligler
inctinée
,
- oxydase *
galerie
. glucose +
- agglutination -
gaz -
- sensibilitê au 0129
lac tose -
ONPG -
-Clark Lubb6 sal€e:
culture +
Clark Lubbs non salée :"
ou
EP simple : culture -
.'
Milie~Falkow non salés; culture -
. 2- Galerie complète, gamme de salinité
3- TTR + Kanaga~ + ou -
4- Biotypage
SCH~.Jo1A l
V~.maJ!.c.he. .6U..[VJ.Jl poWt J..-60le/L et ide.l'Ltt6·Ù'/'r. u.n VIBRI0 PARAHAEMOLYTTCUS.

---

..
- 34 -
VIAGNOSTIC V;ORIENTArrON
• Après
18-2{~ H à'ÎnC::"l.batlon des milieux d'isolement lIn Olt lIb
â 37°C ou i
26°C pour une coproculture et de pr~ference â 26 Q C pour la
recherche de V.P.H. à partir d'eau de mer, pOIssons ou anima.ux marins, on
repIque 5 à 6 colonies verditres -suspicion de V.P.H.- (saccharose -) ou
jaunes (sa.ccharose -t) -suspjcion cl 'iliJtres vibrions- Bur gélose nutritiv~>
.
inclinée et sur milieu àe Kligler. Ces deux milieux sont suffisamment salés
,
pour permettre la culture de V.P.R.
· On vêrifie alors que la culture sur gélose nutritive est
oxydase + et qu 1 elle n'est pa·s aggJutlnable sur lam~ par le sérum anti'-cholé-
rique polyvalent 0, que la souche est oxydofennentative et qu'elle est
par le 0129.
Ne possêdent ces caractères que les vibrions et certains
plt~siomonas
• On complète sur mil ieu de Klig 1er par la recbcrchf~ des carac-
tères
glucose +, gaz - lactose -, 0 galactosidase - et par la r~alisati0n
d'une galerie complète.
3.3. Z. 2. VIAGNOSnC CONFn~MATrr fT or BIOTYPE .
· On vérifiel thalophilie en eIHifèrnençant deux mi lieux de CLARK-'UmS
- l'un nDU 8816 : absence de culture
- llautre salé" à 30 g de Na Cl/litre
· l'halophilie peut encore être mise en évidence
- par l'absence de culture sur eau pepton~e sans Hg Cl (EPS)
- par l'absenc.e de culture dans les milieux non salés de
FALKOW pour la recherche des décarboxylases et 8urt:out
- par dé.termina tion de 1.:1. cul ture optimale sur une gamnw
de salini té.

---

•
- 3.5 -
J, •
•..'
...
• On vérifie ausril. la présence de tétrathiouate réductase (TTR).
r
1
1
.
Biotype
V. cholerae
!
j
j
Caractères
•
1
I l
III
1
t
~
V. parahaemo-
V. alginoly-
i
V. anguil-
~
lytic.us
tieus
1arum
ij
~
Î
1
i
J
1
(
Saccharose
-
+
+ ou -
+
1
..
? VP
+
-
+
+ ou -
,
~
1
-
1
l ONPG
-
-
+
+
,
1
i
l Culture sur
f
J
Na Cl (en g/l)
~
1
! 5-70
5 à 100
5 à 60
0,5 à 3 %
J
~
i
Essaimage
!
0
+(-) à 26°
0
0
:~,
1 Pouvoir P8thogène
1
-
f:• pour 1 'horrnne
+++
+
0
+++
1
1t
Morphologie des
colonies sur
1
Smooth
envahissante
Smooth
Smooth
1
1 agar à J f 5 %
.f
i
,
f Fermentation du
glucose
-
+
+ ou -
+ ou -
1 F. du cellobiose
Î
en moins de 24 H
-
-
+
+ -
1~
TABLEAU 2
C~~aetéÂÂhtlqU~6 de6 Bio~ype6 de VIBRI0 PARAHAEMOLyrICUS d'apnè~
SAKAZAKI {modi6ié}.
Diagnostic de biotype : Les caractéristiques des 3 biotypes sont regroupées
dans le tableau ci-dessus.
,..
3.3.2,3. VIAGNOSTIC VIFFERENTIEL (avec quelques espèces
halophiles et non halophiles de la famille des Vibrionaceae~
{ . (.'
. ~"i"

---

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36 -
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Oxydase
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...
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+
+
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1
1
1
Nitrate reduc.tase
, ...
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1
1
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+
+
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1 cl
cl
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+
d
~
l
ADH
-
...
+
+
~ ct
+
+
d
d
i
Manrfitol
f
+
4-
-+-
...
+
+
+
!
,
Inositol
~.
J
d
d
+
t
Saecharose
...
d
+
+
+
.~
+
...
+
,
'V'P
+
...
G
...
1
d
.+
cl
Gélatinase
+
...
+
+
...
+
+
+
+
0/1'29
S
S
S
1 S
S
S
5
!il
.~
d(x)
R
R
Essaimage à 26°C
...
TABLEAU 3
().La.gl'l.o.;3U,e dLniîé/1.e.i-tt..Ù'!.t de- VlBRlO PARAHAEMOLYTICUS
cl' ap!l.è.~ C. RICHARD (61).
,..

---

- 37 -
.' ....
,
~ 1
V. cbolerae V.anguil.
Aeromn..
Plesioc-
V.alginoly-
larum
nas
monaB
deus
non gaz
.1
Colonies sur
+ jaunes
+ jaunes
+ jaunes
+ jaunes
+ jaunes
f,-
1.
!
TCBS
liJ~
,
(saccharos e)
,
1
gaz en glucose
+
-
F.P sans Na cl
+
+
+
+
0
i
.
EP + 7,5 % Na cl
+
+
+(-10 %)
ONPG
+
+
+
+
LDC (Mueller)
+
V
+
+
onc (Mueller)
+
'-
V
V
ADH (Mue 11er)
+
+
+
Mannitol
+
+
+
+
Gelatinase
+
+
+
+
VP
V
V
V
+
Sensibilité 0/129
S
.S
R
c... +
S
(pteridine)
TABLEfU il : "PJtoc.he.6 paJten:t6" du VIBRlO PARAHAEMOLYTICU$
l'
V.ia.gnMtic. cU6&éJte.ntieL

---

..
~
- 3~ -
IV -
POU VOl R PAT H 0 G E N E
V ! B RIO PAR A H A E MOL Y TIC US

---

... .
- 39 -
v
Le pouvoir pathogène expérimental
a été étudié. chez des ani.maux
et chez des hommes volontaires. Ces études ont permis de mieux comprendre la
physiopathologie de l'infection chez l'homme.
4.1. POlNOIR PATHOGËNE EXPÉRIMENTAL
4.1.1. CHEZ L'ANIMAL
4.1~1.1. LA SOURIS
Après ingestion d'échantillons de culture lavés, les souris ont
présenté un état léthargique avec diarrhée puis se sont rétablies •
. Après inj ection intrapéri tonéale de 0,5 ml, (3 x 10 8 germes) de
culture lavée provenant de milieux trypticase soja, les souris meurent toutes
au bout de 12 heures dans un tableau de paralysie du train postérieur. A
la
nécropsie, le V.P.R. fut isolé dans le foie, le sang et à partir du coeur
l'estomac était distendu.
4. 1. 1• 2. LE PORC
L'étude faite che.z le porc visait il mettre en évideI!ce l'influence
du pH sur la survie du vibrion. Il en est ressorti que les pH de 6 à 7,2
voire 8,1 permettaient cette survie.
4.1.1.3. LE LAPIN
Il a servi de modèle d'étude du phénomène de Kanagawa. On avait
pensé que l'enterop,athogénicitédl.l V.P.R. était liée dans une cert.'lÎne mesure
à la présence d 1 hémolysine.
t .'
'.'
. t
,
On a donc utilisé des anses cl' intestin grêle ligaturées sur lapin ,./'::'
vivant. Sur 7 anses, on en inocule 4 avec l ml de culture; les autres servent
de témoin. A des lapins ou inocule des souches Kanagawa +, et à cllautres des

---

iO·
- 40 -
.'
souches Kanagawa -'. Puis on sacrifie les animaux au bout de 16-18 heures. On
constate alors que les anses inoculées avec des souches Kanagawa + se dilataient
et s'inflammaient au contraire des anses
inoculées avec. des souches Kanagawa-·
Les lésions étaient à type de nécrose épithéliale, d'ulcération,
d'hémorragie, d'oedèmes et d'inf.i1trats de granulocytes.
. ,.._
';"
',~
Les travaux ultérieurs ont montré que le phénomène de Kanagawa bien
qu'essentiel à l'eatéropnthogéni.cité n'était pas le substratum biologique res-
ponsable des lésions. Il e~isterait un facteur.~ntérotoxique différent de
..'
i'hémolysine. Actuellement, on ne sait pas par quel mécanisme t'hémolysine
jouerait un rôle dans les gastroentérites ; on ne sait pas non plus si le
facteur entérotoxique reconnu dans les filtrats de cult.ure et celui des lysats
cellulaires sont identiques.
4.1.2. CHEZ L'HOMME
Les études physiopathologiquJs humaines découlent d'observa~ipps
cliniques, épidémiologiques et de quelques rares expérimentations humaines •
• Selon SMITH ('79), l' entéri te.. humaine requiert l'ingestion de
106 germes obtemlS à partir de selles diarrhéiques •
• SAKAZAKI et coll.
(71) ont rapporté le cas d'une ingestion
accidentelle de 3 x W5 germes Kanagawa positive, et ont procédé à une expé-
rimentation humaine. 15 souches Kanagawa négative
isolées à partir du poisson
n' DDt pas pu induire la maladiè, même, lorsqn' i 1 y avait plus de 109 germes
ingérés par chaque volontaire.
"
t
Il existe une relation inverse entre l'importance de l'inocu1um
de Vibrions Kanagawa + et la durée de la période d'incubation. (m retiendra
aussi que les vibrions absorbé8
dans la nourriture étaient Kanagawa -, alors
que ceux récupérés dans les selles étaient Kanagawa + •
. ":,~',- "\\
0'. ,,"
:..... ,

---

1
- 41 -
4.2. POUVOIR PATHOGÈNE NAnJREL
La gastroentêrÎ'te due au V.P.H. est habituellement une maladie
de gravité modérée, de courte durée; cependant certains cas graves d'emblée
et d'autresse prolongeant anormalement ont nécessité l'hospitalisation. Si
au Japon la mortalité est d'environ 1/1000, aux USA jusqu'ici elle est nulle
dans tous les rapports publiés.
4.2.1. LA FORME HABITUELLE
4.2.1.1. INCu~AT10N
Détenninée après les 3 épidémies survenues en Août 1971 dans le
Maryland (USA), elle variait de 13 à 23 heures avec des e'Xtrêm.es de ~ H à 48 H.
- BARKER (6), étudiant
une épidémie survenue en Ao6t '972, avait
conclu que l'incubation variait de 15 ~ 24 H avec des extrêmes de 4 à 96 H.
- Pour BARROW (5), l'incubation varie de 2 à 40 H avec une majorité
des cas compris entre JO à 20 H, cette incubation étant largement influencée
par la nature de l'aliment absorbé, l'acidité gastrique, le nOII,lbre de germes
ingérés.
4.2.1.2. LES SIGNES CLINIQUES
.,
• la diarrhée : symptome dominant, elle est liquide, brutale et
s'accompagne fr~quemment d'asthénie. de nausées, douleurs abdominales.
• La fièvre quant elle existe. dépasse rarement 39°C s'accompagnant
alor\\ de frissons, de céphalées .
• Les vomissements sont fréquents; faciles même en dehors du repa.s.
• Les selles sont dysentériques sanguinolentes ou mucoides ; elles
Bont accompagnées de tenesme ; des douleurs abdominales vives ont. êtê. signalées
au Japon, Inde, Vietnam, Sénégal.

---

- 42 -
. Plusieurs cas de selles abondantes d'aspect riz~forme ont été
enregistrés dans divers pays, ils peuvent faire porter un diagnostic de
cholera.
La liste des signes cliniques obscrvis dans une série de 13 ipidé-
mies survenues aux USA est présentée dans le tableau 5.
i
Fréquencl~ de~ symptomes
1
. ,
Symptomes
--
Moyenne
Fourchette
1
M
~
;
1
d1arrhee
98.
"!
80 100
-
%
.,
crampes abdominales
82 %
68-100 %
nausées
71 '"h
40-100 %
vomissements
52r Q,1.
17-79 %
céphalées
42 %
13-56 %
fièvre
27 %
21-33 i.
frissons
24 %'
4-56 % ~.
TABLEAU 5
4.2.1.3. EVOLUTION
- Spontanée, elle dure en moyenne 48 H à 72 H avec une durée
ext~me de 2 H ou 10 jours. Très souvent, elle ne nécessite aucune thérapeutiquE'
spécifique
- Les complications sont rares et sont essentiellement liées à la
déshydratation s'accompagnant de chute tensionnelle voire de (:ollapsus
cardiovasculaire.

---

,.
..'
".
- 43 '.
'i .
4.2.2. DIFFERENTES FORMES CLINIQUES
4.2.2.7. SELON L'AGE fT LE SEXE
Aucune notion concernant ces facteurs n'est retrouyée dans la
littérature. Cependant les déshydratations surviennent plus aux âges extrêmes
de la vie.
4.2.2..2. CAS PARTICW.IERS
• NELSON. ZIDE et coll. (53) ont rapporté le.,c8s d'un homme de 46
ans porteur d'une hémochromatose secondaire à une cirrhose alcoolique
hos-
pitalisé le 19 Août 1967, au Jackson Memorial Hospital, il présentait entre
autres signes des contractures abdominales dfffur.e.s, des troubles neurologiques,
une éruption maculo-papuleuse généralisée etc ..• Trois hémocultures devaient
permettre l'isolement de Vi..biLio palttt/uteJTIoiif-UCU.b.
• ROLAND F. (67), rapporte le cas d'un hcmne de 40 ans qui finit
p.ar être opéré à la suite d'un choc endnxinique à V.P .IL
r
• Un garçon, aux USA se coupe le genou sur un rocher
i l finira
par faire des lésions suppuratives d'où on isola V.P.B.
Il étai t nécessaire de prêc:i.ser les différents aspects bactériolo-
giques et cliniques retrouvés dans 1.t. 1i t téra ture Bvant dl élbnrder l'étude
sé.négalaise.

---

.'
'.
..
.~
'..
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.'
..;-
- 44 ••
,,,"
"'.. ,
·,1
'. '
"
'. '
v- E T U D E D A K A ROI SES 1:1" fi LES GAS T ROE N TER 1 TES
A
V 1 B RIO PAR A H A E MOL Y TIC U S
.';

---

. 'J-
.,0'
. ,
.
Au décours de 1 J épidémie d..~ cholera qui a sévi au Sénégal de
Décembre 1978 jusqu'en FévriE.',r 1919. des 'soudles de vibrions ont été isolées,
lorsque la galerie d'identifica.tion fut complète, i l apparut qu'il s'agissait
non pas de VJ.b'r-LO ~ho.eV1.ae fi 70/1. C01ame dans l' é'Pidémie précédente, mais de
souc.hes de Vi..bli.-Lo palta,hae.mDf.lj,U.CHb.
Ceci nous a conduit
'.
• cl 'une part à rechen~her systém<ltiquement .. ce vibrion dans les
selles dt:! suj ets hospitalisés ou vus en consultation pour diarrhée dans
les hôpitaux de Dakar depuis Janvier 1979, ceci a permis d!·isoler régulièrement
li. pct/t.a..haemotlf:t.ic.u·6 dans les tliarrhées infectieuses et de eerner les tableaux
~linique8 tout en approfondi.ssant l' étude des souches .
• d' aut.re part à faire une recherche deV. palta.haemoilftiCl.J..6 dans'"
les aliments cl' origine halieutique livrés à la consommation à Dakar.
Ce sont les résult.ats de ces inveBtigations qui sont développés
dans ce chapitre.
5.1,' TABLEAUX CLINIQUES OBSERVES
5. J .J. ANALYSE D'ENSEMBLE
Au total, 30 malades hospitalisés ou vus en consultati.on externe
hospitaliêre pour un diagnostic soit d'intoxication alimentaire, soit de
cholera. ont présenté Ull tableau cl inique imputable. au V..LbJUo paJLa.haemotyUCU4.
Les caractéristiques des 30 observations sont regroupées dans le
tableau 6.
On peut noter qu'il s'agit presquE' uniquement d'adultes, (1 enfa.nt
de 6 ans tous les autres (mt plus de ! 8 ans) cette fréquence chez les suj ets
..

---

.,
- 46 -
. '.'6
....~ ";.
;.~.' ':
Tableau 6
caract~ristiques de 30 caS de gastroent~rites
V. pakaha~ftlolyti~~.ob8ervés à Dakar.
AGE
6~63 ans
moyenne 29 ans
23 % (20 ans
SEXE
Honnne 76 %
Fenmle 24 %
PROFESSION
varie de cultivateur à médecin
TEMPERATURE
>38" = 57 %
POULS
>100 ,.. 50 %
TA
1 collapsus vrai
~ 4 chutes
tentionnelles
INTERVALLE
repas~lers symptômes = 3 à 16 heures
REPAS SUSPECT
riz au poisson 3 fois, crevettes 6 fois, 21 fois ?
SYMPTOMES
- durée avant hospitalisation
\\ à 12 heures
moyenne 7 heures
1
1
- durée totale
3h à 3 jours
moyenne 48 heures
1
• DOULEURS ABDOMINALES : 90 % des cas dont 47 % très violentes
i
DIARRHEE
très liquide 100 % des cas
1
- sanglante
macroscopiquement 10 %
1
- durée
2 h à 3 jourp
_ 1
ti
VOMISSEMENTS
!
fréquence 83 % et nausées seules 10 %
1
durêe : 2-24 heures entre~4 et 10 fois
1
DESHYDRATATION
- importante 5 cas (pli cutané, yeux excavés ... )
1
- plus modérée ~ cas
perfusion de 9 sujets (3:1 1
3:2 1
3:3 l et plus)
1
HOSPITALISATION
66 %
MORTALITE
0 %.
EXAMEN DE SELLES
- coproleucocytes
70 %
- hématies
83 %
1
V. pa/t.a.haemoiytLCLl..6
83 % (5 cas familiaux, selles non recueillies, mais
l'
mêmes symptômes après même repas).
- parasites associés (4 malades)
,
Entamo[ba h{4~oiytica
TlLic.homo t'lM '<'ntu,t.{.Yl.a.Li..ô
TJvi.c.ho c.e.phai.e.

---

• 7;"
- 47 -
âgés avait déjà été notée au Togo. Il est intéressant (tableau 7) de noter
que la r~partiçion des cas en fonction de l'Ige .e rapprochp plus de celle
des Shigelloses que des Salmonelloses ou du cholera.
La diarrh~e, les nausées et les'v ')JDissements sont .quasiment cons-
tants. mais d'intensité variable
les douleurs abdominales sont fréquentes
et souvent très violentes.
La fièv~e quand elle est présente est modérée, la te..'Ilpérature
optimale est 39°3, dans neuf pout' cent des cas la température était basse
36~ ce qui a été signalé par d'autres auteurs (64).
Une déshydratation clinique existait chez 16 % des sujets et dans
un cas un tableau de collapsus s'était installé au cours de l'hospitalisation
mais l'évolution fut favorable dans tous les cas.
Les deux tiers des malades ont reçu une antibiothérapie à base de
terramycine ou de fauasil. Les c(lproclfltures se sont négativées.
Le tiers restant nIa pas pris d'antibiotique, les symptômes
ont disparu, mais il n'a pas été possible de pratiquer une coproculture
....
de contrôle. Il ne semble pas que l'antibiothérapie influence beaucoup l'é-
volution de la maladie, par contre la réhydnltation est nécessailf? dans les
formes aiguës.
Il fa~t noter les influences saisonni~res sur les cas de diarrhêe
à V-<.btU.o paJta.haemotyUC1L6 un pic. est observé en hivernage aux mois d f Août e.t
Septembre (tableau 8).
Bien qu'il nous ait semblé préférable de résumer toutes les obser-
vations sous forme de tableau, i l nous semble intéressant de dêtailler ici
des observations caract~ristiques.

---

j
~ .."b'
- 48 -
.
. ,
AGE EN AJ..~S
0 - 10
10 - 20
.> 20
Salmonelloses.
49 %
30 %
2) %
Cholera
38 %
16 %
46 %
Shigelloses
12 %
5 '"if..
83 %
i
Ga8tr~entérites
.
"
à
.
3 %
20 %
77 'h
..
V. p~tahaemolytic~
....
TABLEAU 7
Age dM ma1.o.du eJ1 6mlc-ti.on det.. âge.nt.tl de d,[MJthée
à. 'Oaflall.•

---

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TABLEAU 8 : Tn6[ue.J1.c.e dM mo.{h ~Wl. tu üo.teme.~U'J.l de V. PAR:A:HAEMOLYfZCUS à Val.un.
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---

- 50 -
5.1.2. QUELQUES OBSERVATIONS'
Nous résumons le dossier de 5 malades hospitalisés chez qui on a
isolé des Vibltio pCVLa.ha.emolyUCLl..6. ' .' ,
a) Monsieur C. DIAWARA, âgé de 44 ans, cultivateur, habitant Dakar
se présente à la consultation du Service des Maladies Inf~ctieuses Ropital
de Fann le 12/03/79 à IOH 25 pour diarrhée et vomissement •
• Al' interrogatoire, le dé.but de la maladie remontai t à 3 H du .
matin le 12/03/79 marqué par une diarrhée à selles liquides, nombreuses
(10 selles en 7 H de temps), non sanglantes. Ce début a été brutal, accom-
pagné de douleurs abdominales. Des vomissements roses sans débrimalimentaires
(4 fois) ont compl~té le tableau clinique présent à l'entrée. Aucune notion
de contage n'a pu être retrouvée.
• A l'examen physique, on a noté
- une température à 36°4 ; pouls à 128/mn
une TA à 12/8
MR à 36/mn
t
- un pli cutané abdom~nal (0,5 cm environ)
- le reste de l'examen physique était normal.
· ·Le diagnostic retenu à l'entrée a été
collapsus cardiovas-
culaire leger par diarrhée-vomissement
• Le bilan demandé à l'entrée: coproculture, recherches de
kystes et oeufs de parasite dans les selles
• Le traitement institué
comportait
-
S.G.I. 500 cc
• Cl K 1 g
x 3 en I.V •
.. Cl Na 2 g
Solumédrol 20 mg

---

- Sérum salé SOO cc
x Il en I.V.
Evolution clinique
- arrêt de la diarrhée et des vomissements le jour même
de l'hospitalisation
le pli cutané a disparu aussi le même jour
- le malade.
sort
le J 3/03/79 après 2/~ heures d 'hospi-
talisation environ.
· Les résultats de la coproculture sont parvenus après la sortie
du malade (qui par ailleurs n'a reçu aucune antibiothérapie) ; isolement
de V.ibuo paltaha.emoiyUClUl biotype 1.
La recherche de kyste et d'oeu.de parasite dans les selles a ~t~
négatîve. Cependant, on note la présence de leucocytes et d'hématies dans
les selles.
b) Monsieur D. SEYE, âgé de 3(, ans~ chauffeur habitant Touba,
se présente à la consultation du Service des Maladies Infectieuses Hôpital
de Pann le 03/07179 pour douleurs abdominales et diarrhée.
· Al' interrogatoire j
le début de la maladie remontai t au 02/07/79
vers 23 H marqué par des douleurs abdominales à type de torsion prédominant
dans la fosse iliaque droite. Par la suite une diarrhée à selles liquides
non sanglantes (5 selles avant l'arrivée dans le Service) apparut.
Auc'une notion
de cont.1ge n'est retrouv~- Le malade déclare ::l'loir
pris
deux comprimés de Terramycine éI,vant son arrivée il 1 'Hôpital.
• A l'examen physique, on a noté
- une température à 38"2, un pouls à lOO/ma.
une TA à 8/5, MR à 48/mn

---

-
52 -
- on ne trouve pas de pli cutané abdominal
- le reste de l'examen p.hysique étaît normal
• Le diagnostic retenu a été i
llentr~e
hypotension artérielle
par diarrhée accompagnée dE:' douleurs abdominales
• Le bilan demandé à l'entrée comportait une coproculture, une
recherche de kyste et d'oeufs de parasi te dans les selle.5.
• Un traitement est institué à base de
- Diaspasmyl
ampoule 2 fois par jour en l.M.
- Heptamyl
ampoule par jour en l.M.
'. :.
,.
Evolution
- la diarrhée. la f~èvre et les douleursahdominales ont
'persitê pendant 2 jours avec cependant une diminution nette de leur intensité
- la Terramycine a été ajoutée au traitement le 05/07/79
i
raison de 4 gélules par jour en 2 prises orales
- le malade
sort
le 06/07/79 pour guérison clinique
· Les résultats des analyses sont revenus après la sortie du
malade
- coproculture positive
îsolement de V..i..bJlio pl1JLah,temof.y.tù'l.I.&
biotype l
- la recherche de kyste et d'oeufs de parasite dans les
selles est négative. Cependant, on signale la présence de copro]eucocytes
et de coprohématies en abondance moyenne.

---

[ " ' "
-
- ) ; )
c) Monsieur A.B. GUEYE. âgé de 22 ans,serruder. habitant
Guédiawaye se présente à la consultation du Service des ~'1aladies Infectieuses
Hôpital de Fann le 04/10/79 à 2311 10 pour diarrhée sanglante, fièvre et
vomissements .
. L'interrogatoire, le début de la maladIe remontait au 04/10/79 i
15 heures marqué pa.r une diarrhée à Ge l.les liquides abond'antes et sanguino-
lentes. Ensuite, sont apparus les vomissements inCfJ11ptables. puis vers 18 H
des douleurs abdominales pérombilicales vives.
Une notion de contage a été retrouvée
repas de soupe "kandia"
(sauce au gombo) dans un res taurant de quarder à midi. En plus le malade
',.- ~
a reçu un comprimé de Terramycine et de la
Coryphédrine un comprimé avant sa
4~,
"'
~·:t.. : ~
venue à l'hôpital .
> " .
. A l'examen phys~que, on a noté
- une température -â 38 ù 8, un pouls à lOII/mn,
une TA à 14/6, poids à 55 kg
- il n'y avait pHS de pli cutané abdomi-nal
-
le reste de l'e,.;amen étai t normal
.Le diagnostic retenu II l'entrée EJ étê : intoxication alimentaire
. Le bilan demandé comporta:it une coprocul ture ~ une recherche de
kYste et d'oeufs de parasite dans les selles et une Numération formule sanguine .
. Le traitement ins t:i tué étai t à base de
- Baralgin
1 ampoule 2 fois par jour en LM.
- Terramycine. gélules à SOO mg : 6 gelules par jour en
3 prises orales.

---

-- 54 -
. Evolution clinique
_ une amêlioration nette t'Il 48 Il avec un arrêt de la diarrhée,
des vomissements et amendernent des douleur s abdominale8 est survenue.
-
la fi~vre a chuté en moins de 24 H
_ le malade
sort
le 06/10/79 avec une ordonnance de
Terramycine
. Les résultats des analyses sont parvenus après la sortie du
malade
- coproculture positive
isolement de V~.blLÙ} pMahaemof.ljt~('.~6
biotype l
_ la recherche de kyste et d'oeufs de parasite dans les
selles est négative.
d) Monsieur C. GUEYE. âgé de 26 ans, cultivateur, habitant Guê-
diawaye se présente à la consultation du Service des Maladies Infectieuses
Hôpi tal de Fano le 05/10/79 il 02H 20 pOUl" diarrhée. vomissements. douleurs
abdominales •
. A l'interrogatoire, le début de la maladie remonuüt au 04/10/79
à 18 II marqué par des douleurs :lbdorninales vives, puis diarrhée il selles
liquides sanguinolantes (8 selles) et enfin vomissements. On ne retrouve
pas une notion de contage (->.t le traitement reçu était un trai.tement "indigène" ~ .. :.
. A l'examen
physique, on notait
-, une température il 38°6, un pouls à 88,
une TA ~ 14/7, un poids A 55 kg.
- les yeux étaient excav6s et l'abdomen
douloureux
-
le reste de l'examen était normal.

---

.. "
_. 55 -
· Le diagnostic retenu à l'entrfe a ~tê
intoxicatiou alimentaire
avec diarrhée et vomissements.
Le bilan demandé comportait: une. coproculture, une recherche.
de kyste et d'oeufs de parasite dans les selles, une NFS, ~np azot~nde­
glycérnil.:', un ionogranune sanguin.
, te trai tement insti tuf était d base de
- Baralgin
1 ampoule 2 fois par jour en LM.
_. Terramycine ampoules à 500 mg : ? ampoules
3f.oi5 pAr jour.
· Evolution clinique
- guérison clinique en mOH15 d." 48 li avec chute dè la fièvre.
- malade
sortit le 06/10/79 avec une ordonnance de Terramyc.ine.
, Les r~sultats des analyses sont parvenus
- coproculture positive
isolement de VjJv'J.o pl1}whaemotfdi.c1l.\\
biotype 1
- la rech~rch0 de kyst~ et d'oeufs de parasite dans les
selles est n~gatjve,
e) Monsieur W. YADE, âgé de 26 ans, habitant. Dakar, déclarant en
Douane consulte dans le Service des Maladies Infectieuses de l'HBpital de
Fann le 23/01/79 à 7H 05 pour diarrhée et vomissements.
· A l'interrogatoire, le début de la maladie remontait au 23/01/79
à 2H du matin marqué par une diarrhêe profuse ~ selles liquides non sangui-
nolentes, des douleurs abdominales et des vomissements alimentaire»,
Aucune notion de contage n'est retrouv~e.

---

.. 56 -
• A l'examen physique à l'entrée on notait
une température à 38°1, un pouls à 120/mn
- le reste de l'elC.lmen ~st normal.
• Le diagnostic évoqué a été: intoxication alirnentaire"? cholera?
Le bilan demandé comvortait : une coproculture, une recherche
de kyste, d'oeufs et de parasite dans les sel1es~ une NFS.
• Le trai Cement ins ti tué était à base de
- sérum glu(~o9t' iso'tonique ] li tre
• Evolution clinique
-. le 23/01/79
persistance des selles diarrhéiques.
On isole des amibes hématophages dans les selles.
Le traitement est alors mpdifié et fait de dihydroémétine 20 mg
en S/cutané 3 fois par jour ; Phosphomydne 1 sachet 3 fois par jour
,- Le 24/OJ/79, on ne n9t:e qu'une seule selleJles doule.urs
abdominales et les vomissements ayant disparus.
Le 26/01/'79. le malade
AorC aVèC: guérison clinique
et une ordonnance de flagyl .
. Les résultats définitifs des imalyscs sont parvenus après
- coproculture positive
isolement de V.[bJt-i.o pM.ahaemo-
lyUc..LW! biotype l
- présence d'amibes hélOatophages dans leH selles.

---

.'
" 57 -
5.1.;3. OOMMENTAIRES SUR LE MEC/'RlS11E DES DIARRHEES
A VIBRIO PARAlW:MOLYTICUS
Il a été vu précédemment que la nature du pouvoir pathogène du
V.Lb/t<.o pa!U1hap.Jno.e.lftù~lL-!> étai t mill défi ni .
La liste des bactéries impliquées dans les diarrhées infectieuses
ne cesse de s'allonger (tableau 9) et on peut a première. vue penser que
les mécanismes sont de plus en plus c.omplexes or il'apparaît schématiquement
que les diarrhées relèvent ùe deux grands mécanismes (41).
Dans le premier~la diarrhée est due à des bactéries invasives qui
causent une co1itt~ ou une p,ntérocolite aiguë. Excepté chez Shigella dysenteria l,
ou badl1e de Shiga~ i l n'a pas été identifié d'entêrotoxine chez les souches
invasives. Dans ce groupe~ sont les Salmonella, Ye.·'U,üû..a e.nièl!.oc.oütica
Shigella et certains types spéciaux cl 1 [M'.he,'llc.hi...a. Qo.tL
Dans le second, dans lequel le cholera peut être tonsidéré comme un
prototype, 1"8 bactéries se multiplient dans la lumière ou à la surface de
l'épithelium de l'intestin grêle et produ,i sent UllE~ entêrotoxine qui provoque
la secrétion d'eau
et d'électrolytes par les cellules intestinales, Il n'existe
pas sauf dans les cas d'infection viraIt' associée d'invasion de la muqueuse
et la morphologie de l.'intestin
est normale,
Quelle est la nature du mécanisme intervenant dans la diarrhée due
au V. p~\\ahaemoly~~cu~.
Ce germe produit une euterotcxine thermostable liée
au pouvoir hémolytique et peut être aussi une autre toxine thermolabile (22).
On serait donc tent~ de rattacher sans discussion les diarrhées au premier
mécanisme d'autant plus que toutes nos souches sont Kanagawa positives, mais
quelques
notes discordantes nous laissent penser que le mécanisme n'est peut
être pas si simple .
. dans l'observatioll de Nelson et coll. (53) des hémocutures à
VibltA..o pMaJw.emo.f.y.ticu.~ ont été obtenues. Ce qui est en faveur d'un mécanisme
invasif encore qu'à la faveur d'une ulcération de la muqueuse. le Vibrion

---

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l' SPIRILLACEAE
CAMPYlOBACTER
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l-;~EUDOMONA;AC~
PSEUDOMONAS
··E-?
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~
~
t
1MICROCOCCACEAE
STAPHYLOCOCCUS AURfUS -E-
i.)ACILLACEAE
Cl.OSTRIDIUM
. .,
f~(, V ENTEROVIRUS
POLIOVIRUS
F;
j
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COXSACKIE VIRUS A et B
i
ECHOVIRUS
1 R
ROTAVIRUS
AOE r~ov 1RUS
J
ARENAVIRUS
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L,_---.
~
, _ - - - - - - '
l : Invasif
E : Enterotoxine
TABLEAU 9 :BactéJt.ù~,5 et. V)/UL6 Jt.upoMabt-el> de. diaJtAf1ée.b aigue.,~ e.n A6Jt-i.que.
!d' apJtè.& F. 'DENIS).
...
....

---

"
- 59 -
puisse profiter de l'effraction. Si le!> hémocultures à Shigelles Bont rares
elles existent, toutefois la pratique systématique d 'hémocul ture dans les
àiarrhées à V. paJta.h.aemo,e!:l,ti('J1.,~
pourrait êtr.e intéressante, ne fusse que pour
confirmer leur négativité.
~
• dans notre sirie 70 % des malades présentant des coproleucocytes
ce qui classiquement est interprété là encore en faveur d'un mécanisme invasif .
• à noter enfin que chez 57 h des sujets, une poussée fébrile est
notée pas considérable certes maia qui dépasse 38° dans plus de la moitié des
c.as.
Par c.ontr.e les selles sont très liquides parfois cholériforme;;
et cet aspect est en faveur d'une entérotoxine. de même les hématies·dans les
selles peuvent être mises sur le compte de l'entérotoxîne celle-ci entrainant
ulcérations et nécrose de la. muqueu8e (71 ). San5 avoir entrepris d~études
fondamentales sur 1e mécani sme des diarrhées fi t/.UJ/'iA-O paltahaemotlf.tic.u.-6 il
nous semble à partir d'éléInents indirects qu':i1. n'est pdS impossible de retenir
à côté de l' entérot (Jl(ine un mécanisme invasif t probi~blement minime mais qui
devrait être recherché dans des études ultérieures.
5.1.~. P'LACE DU V. PAR)JIAF~LYTICU~ DANS LfETIOLŒ~IE DES DIARRHEES
A DAKAR.
On a obtenu
22 isolememts de V. po}wJr.a.emalqUCIJ.,6 pour 634 copro-
cultures pour diarrhées soit une positivité de 22/636 =: 3,4 %, à noter que
si on apprécie la fréquence d'isolement pour deux mois -d'hivernage (Aout,
Sept~nbr~ on arrive à une fréquence de 19/124 ~ 15.3 h.

---

- 60 -
-
i_~mbre de C',oprocul tures
634
_
lbillll.
r
.....-
4 (ogawa 3
inaba 1)
22\\
2
3
6
9
23
Shigella boydii
a
Shigella sonneî
6
9
1
1
2
J1
i Salmonella typhi murîum
,
1
l' Salmonella senftenberg
f
( Salmonella nl1o~se
2
1
Sabnonella non typées
3
Escherichia coli
G.E.1.
8
1
."
2
1
Staphylococu5 aureus
.-,.
Levures
'-
TABlEAIJ 10
Rê-6lâ,r.a.t& de.6 CopJwc.ufl..ll!z.e..6 tUi C. H. U, de Fann 1919.

---

- 61 -
,
5.2. ETUDE BACTÉRIOLOOIQUE DES SOLOfES ISOlÉES CHEZ L'J-Qft1E
Les souches ont été isolées sur milieu
TCBS ou sur milieu
Sa,lmonelles-Shigelles(SS) soit di.rectement, soit après enrichissement en
milieu peptoné- salé. Elles cultivaient de 37°C ,,3
I~! "c, et à des salinités
de 0,5 à 7 %mais pas à 0 et la %.
Les vingt sept sonches de bacilles à Gram négatif à ciliature
polaire, possédaient une oxydase et étaient inhibées par le Vibrio statique
0) 29. Elles ont été identifiées comme étant des Vi..bttlo pa!t..a.ltaemoty.t<.CU6 grâce
aux ~aractères obtenus en pratiquant la galerie.
5.2. 1. METABOLISME GLUCIDIQUE
Sont constamment attaqués sans production de gaz: glucose, mannose,
arabinose, trehalos€:,
glycerol, manni,tol ; inconstamrnent maltose et cello-
biose, ne sont pas attaqués xylose; adonitol, rhanrrlose, sorbose, sorhitol,
dulcitol, lactose, saccharose, inositol. salicine. raffinose, esculine,
a ~éthylglucoside, mucate.
Les souches présentent un 'test ONPG négatif, elles ~ont VP
négatives et le plus souvent RM positives.
5. 2 .2. ME'rABOLISME PROTEIQUE
,'"
Toutes les souches sont gélatinolytiques, indologènes et dotées
d'une nitr'àte rédu.ctase, aucune nfl~st uréolytique ni ne produit d'HZS. Elles
possèdent LOC et one mais sont dépourvues de TDA et d'ADH.
52.3. AUTRES REACTIONS
Le citrate de SimInons permet une culture alcalinisante, mais
malonate et mucate sont négatifs, lipase et DNase sont le plus souvent présentes.

---

-
62 -
Toutes les souches sont TTR positives et surtout donnent un
phénOlùène de Kamlgrrwa très posit.if et par suite sont potentiellement pathogènes
par 1 'h~ (60),
FIGURE l
Phot.ogltaph.i.e. du pnenomèl1f'_ ?e KanagatOO. ob.6e/l..vê .!lI.Vl dM /.)ouc..hu
dakMoJ....6e..t.(ilic.hé dû il i:1abügeaJlc.e. du V!l. RICHARV).
5.3. SENsIBILITt AUX ANTIBIOTIOOES -DES SOUCHES PA1HX1È~S POUR L'Hl'tE
"
On a étudié le comportement de 20 souehes de VJ...bJr..io paJ:alw.eJIlofyt.i..cLL.6
vis â vis de
18 antibiotiques. Les r~sultats des CMI pour ]4 d'entre eux
sont consignés dans le tableau Il. Il apparaît que les souches sont dans
l'ensemble résistantes il l'Ampicilline, sont sensibles â la Gentamicine
et la Tobramycine et ont SOllvent une sensibilité intermédiaire aux autres
Aminosides, elles sont sensibles aux Tétracyclines, au Chloramphénicol et
à l'acide nalidixique. On a testi~ en Dutre le Triméthoprimc-Sulfaméthoxazole
toutes le~ souches étaient sensibles, par contre pour les Sulfamides on
il
retrouvé 78 % de résistance ; en outre les soul~hes étaient sensibles il la
Polymyxine et à la Colistine.

---

""-,:
-. 63 -
,::~.:!:
Il a semblé iQ,téressant de faire figurer sur le même tableau les
sensibilités aux antibiotiques nüevœs à Dakar pour 40 souches de Vlb/t,{o
choieJ1..ae. El Tor sérotype Ogawa isolées pratiquement pendant la même période (24).
On constate que les deux espèces de vibrions ont des comporte:urents assez
voisins si ce n'est que V. paJtahaemoly.tiCJ.L6 est plus résistant' que V. ('.rIO.f.ell.a.t
à l' ampicillîne, et. que V. pa/l.ahae.mo1.y..tiC1.Lô est sensible à If:! colist:i.ne et
à la polymyxine alors ,que V. c.ho.tVLo.e Ei Tor est résistant à ces antibiotiques
polypeptîdiques,
Pour Barker et Gangarosa ( 6 ), V. pa.)La.ha.emo:(y.tlc..u..,~
est sensible à
la Pénicilline, alors que Chaterjee et coll. ( 15) observent une resistance
à l'Ampicilline, nos souches sont, elles aussi, résistantes puisque les CM!
de 50 % d' entre elles sont supérieures ou égales à 16 ~lg/ml.
5.4. RECHERCHE DE VIBRIO PARJ\\HAEt'1)lYTICUS DANS LES ALIMENTS
D'ORIGINE HAll ElITIQIJE •
Afin de connaître le réservoi~ de V. paJtahaemo.fy,té.-c:.U.-6 il Dakar,
i l nOU8 a semblé intéressant de rechercher L:e germe dans le~: produi ts
de la. mer utilisés dans l'alimentation courante.
L'étude projetée doit porter sur deux périodes. En Février 1980,
de nombreux fruits de mer ont été·mis en culture(poissons, erevettes, coquil-
lages, poi's6ons sec.hés) à là recherehe du V. pall.a.haemaJ.:i,rtic.li.lJ ou d'autres
bac.téries halophiles strictes/il est prévu une étude sembhble en Septembrel980.
Cette double étude est prévue dans le but de déterminer quelle est l'influence
de la saison (saison. sèche et froide en Février, saison chaude et humid(,; ~m
Septembre avec l'hi.vernage) sur le microbisme halophile des aliments dl origine
halieutique. .
Il va de soi que seule la première partie du travail est présen.tée dans cette
thèse.
5.4 • ). PRKLEVEMENTS ET MISE EN CULTURE
Les fruits de mer dans leur entier ou des mOrCe8t1X de ces organismes
sont broyés dans du sable stérile et de l'eau physiologique, le broya.t est
alors c.entrifugé il. basse vitesse pour éliminer les plus gros morceaux.
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-SIRMENT
D'H 1 P poe RAT E -
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En présence des Maitres de cette Ecole, de mes
chers condisciples, je promets et je jure d~être fidèle
aux lois de l'honneur et de la Probité dans l'exercice de
la Médecine. Je donne~ai mes soins gratuits à l'indigent et
"
je n'exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail.
Admis dans l'intérieur des maisons, n1e.t
yeux ne verront
pas ce qui s'y passe; ma langue taira les secrets qui me
seront confiés, et mon état ne servira pas à corrompre les
moeurs ni à favoriser le crime. Respectueux ct reconnaissant
envers mes Maîtres J •. j e rendrai à leurs enfant s l'instruction
que j'ai reçue de leurs pères.
"Que
Zes hommes m'accordent leur estime si Je suis
fid~te à mes promesses 1 Que je sois couvert d'opprobre et
méprisé de mes confrèl'es si l'y manque!"

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0) f\\fNEXE II
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VU
VU
LE PRESIDENT DU JURY
LE DOYEN:'
.'
VU ET PERMIS D'IMPRIMER
LE RECTEUR DE L'UNIVERSITE
DE DAKAR

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