THE5E
présentée à
l'UNIVERSITE DE DAKAR
FACULTE DES SCIENCES
pour l'obtention du titre de
DOCTEUR DE SPECIALITE EN GEOLOGIE APPLIOUEE
MENTION , SEIllMENTOlOGIE ET GEOCHIMIE
par
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CONTRIBUTION A LA RECHERCHE PETROLIERE AU SENEGAL :
ETUDE SEDIMENTOLOGIQUE ET GEOCHIMIQUE DES FACIES
A MATIERE ORGANIQUE DU BASSIN SEDIMENTAIRE
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Soutenue le 15 juin 1984 devant la CommiEsion d'Examen:
MM. M. ROllET
Président
J. P. BAR USSEAU
nûpporteur
J. M. KORNPROBST
Examinateur
B. de BOUT RAY
Examinateur
S. D:OUF
Examinateur

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DIEU SUpreme, je vous demande pardon
attribue~ tout le mérite de ce travail.
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que le 1"ésul tat de toute la pro-
Le présent mémoire n'est b1en sur
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Vous avez bl"en voulu m' p,ccordeI'~
teet10n que
frul't d'une participation active et essentielle
Il est également le
-dlune part, de M. Jean-Paul BARUSSEAU, mon "maitre de recherches Il
et directeur de thèse, dont la compétence et la loyauté ne sauraient ~tre mi-
ses en doute. Son trop court séjour parmi noUS, à DMdr-,' m'aura en outre per-
mis d'apprécier sa rigueur scientifique et, sur le plan hurnqin, sa courtoise
simplici té.
-d'autre part. de M. Jean-Paul HERBIN, de l'Institut Français du
pétrole, qui mla
'lappris u la, géochim~e organique avec une genti:lesse et une
disponibilité remarquables.
Je dois aussi des remerciements à M. Guy CHENNEAUX, de la société
Elf-Aquitaine à Pau, pour son appui en ce qui concerne la géochimie minérale.
Merci aussi aux membres du Jury, MM. Miche! ~OLLET, Jean-Michel KORN-
PROBST, Bernard de BOUTRAY et Samba DIOUF, pour leur intérgt, leurs conseils
et leurs critiques.
A tous mes collègues du Département, je suis reconnaissant pour leur
camaraderie
et l'aide qu'ils mlont toujours accordée. Je dois citer eh par-
ticulier MM. Ousseynou DIA~ Abdoulaye FAYE et Abdoulaye DIA, ~êan BENKHELIL
et Bernard ROBINEAU. Je résepve'une mention. spéciale pour le personnel tech-
nique, notamment Babacar BA et Elizabeth NDOUR.
Pour finir, je voudrais dédier cet ouvrage à mon père et à ma mère
qui ont fait de moi ce que je ne suis pas encore. Pour les remercier, je leur
souhaite tout le bonheur de l'Eternité.

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dans le cadre des études menées par ses chercheurs sur les'fâcles- carbonés rlu
Crétacé de l'Atlantique Nord, pour des études parallèles sur la marge océanique
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fique Français, a~ titre de l'Action Thématique ProgrRmmée intitulée Géologie et
Géophysique des
Océans.
Ainsi, la présente étude rend compte, pour l'essentiel, d'analyses effectuées
sur environ 230 échantillons au laboratoire de géochimie organique de l'lnstit9t

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Prançais du Pétrole, 40 au
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labo!atoi~e d~ e~ochim~e,~n~;a:~ ~u,C~ntrj de
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Géologie de Dakara
II - PRESENTATION DU TRAVAIL
11-1 - Une démarche pluridisciplinai~e
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11-2 - Plan de l'étude
Cette contribution à la connaiss~nce de la géologie du bassin s~di­
mentaire sénégalais comporte trois parties principales.
Une prem1ere partie présente le cadre g~ologique général. Elle con-
siste, pour l'essentiel. en une synthèse des no~breuses 10nnées bibliographiques
disponibles, la prépondéranc.
revenant aux rapports géologiques des forages pétro-
liers effectués dans le bassin depuis une trentaine d'années.
Une seconde partie traite des méthodes, résultats et conclusions de
l'étude de géochimie organiq~e. Réalisée sur la presque totalité ne la série str3-
tigraphique, du Paléozoique au Tertiaire. cette étude Met finalement l'accent syr
le caractère pétrolier remarquable du Crétacé mnyen en ~énétal.
Une troisième partie, enfin. est relative à l'analyse de la fraction
minérale des sédiments de l'intervalle stratigraphique défini ci-dessus et com-
plète aifisi nos connaissanc~s sur cet épisode de sédiMentation particulière.
Bien que ces deux études soient menées de manière indépendAnte. une
préoccupation constante est de tirer de chacune d'elles les enseignements suscep-
tibles de compléter ou d'argumenter l'autre tout 8U long de l'exposé des résultats.
Un chapitre de conclusions gp.oprales rpstune les caractêristi0ues
des paléoenvironnemcnts ne d~pêt au cours du Crétacp moyen et les potentialités
pétrolières de cet intervalle telles qu'clles res!ortent de la confrontation de
l'ensemble des observations.
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l - GENERALITES
1.1-- LIMITES GEOGRAPHIQUES-ET PHYSIOGRAPPIE
Situé entre J2° et 17° de latitude nord, le bassin sédimentaire
du Sénégal (figure 1), le plus occidental des de~i-bassins côtiers atlantiques,
est limité au Sud par le bassin paléozoïque de Bové, à l'Est par la chaine
des
Mauritanides et se continue au Nord par les formations sédimentaires de la
Mauritanie Occidentale avec lesquelles il forme le grand bassin sénégalo-mauri-
tanien. Il s'étend ainsi sur une ~este superficie (il est large dtenviron 500
kcr à la latitude de Dakar) et couvre les territoires du Sénégal, de la Ganbie
et du Nord de la Guinée-Bissau.
Il empiète, de plus, largement dans le domaine marin, aVEC une
marge continentale importante qui présente un relief sous-marin bien ~rqué, au
contraire de la partie émergée du bassin dont la topographie est dans l'ensemble
plate et peu contrastée.
La morphologie de la marge continentale, sur laquelle cette étude
est d'ailleurs centrée pour une large part (plus des 3/4 des échantillons étu-
diés proviennent du plateau continental), est relativement bien connue à tra-
vers les travaux cartographiques de F~lotT (1972), Uchupi et al., (1976) et
Ruffnan et al., (1977). Elle présente les unités physiographiques habituelles
(figure 2).:
- le plateau continental, étroit et nettement plus déclive
au Nord, s'élargit considérablement Vers le Sud;
- la pente continentale, à l'inverse du plateau, perd c0nsi-
dérablement en extension vers le Sud où le profil moyen est donc plus raide
le glacis continental, COMme la pente, voit s~ largeur aug-
menter vers 1. Nord, mais s'étire tr~s largement au Nord du parallèle 13·N
avant de fusionner finalement avec la ride du Cap-lrert, au large et au Nord de
la presqu'île du Cap-Vert (FPffnan et al., 1977).

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La pente eontinentale présente le plus de particularités. Elle
est en effet entaillée par de nombreux canyons et val1~es sous-marines qui
contribuent activement à l'érosion du substratum: on peut citer du Nord au
Sud les canyons Peul, Cayar, Dakar, Lébou et Diola. Egalement, des montagnes
sous-marines (Cayar, Petit Cayar et Médina) s'observent au Nord de la marge
continentale et s'élèvent sur plus de 1.500 m de hauteur vers la bAse de la
pente.
1.2. - STRUCTURE GENERALE DU BASSIN
1-2.1. - Les données $ut le substratum
Né de la distension issue du rifting atlantique (entre -200 et
-180 MA selon pitman et Talwani, 1972), le bassin sénégalais est un bassin
sédimentaire de marge stable. De nombreuses données géophysiques sur le subs-
tratum océanique et/ou continental ont été acquises (Ra~inowitz, 1974 ; Lchupi
et al., 1974, 1976 ; Meagher ct al., 1977) et ont donné lieu à de nombreuses
interprétations (Guieu, 1976 ; liger, 1979). Cependant, la structure profonde
de la marEe comporte encore des points d'ombre; la nature du substratum n'est
pas partout bien connue et, plus précisément, la limite socle océanique -
croûte continentale reste à être fixée.
La profondeur du substratum océanique et/ou continentale est
illustrée sur la figure 3. Le profil général du socle s'enfonce douce~nt d'Est
en Ouest jusqu'aux abords du méridien 15°30 W à partir duquel il s'infléchit
plus rapidement. L'approfondissement s'effectue ensuite selon un gradient 9lus
ou moins régulier vers la hase du glacis continental (la zone de la presqu'île
présentant un gradient moins accusé) et jusque dans la plaine abyssale de
Gambie. Vers le Nord-Ouest, le socle acoustique se relève aux alentours de la
ride du Cap-Vert en une large plate-forme structurale.
La nature du substratum fait encore l'objet d'investigations.
Liger (1979) note que les nombreux profils sismiques de la Woods Hole Oceano-
gr-'lphic Institution (W.H.O.I.) enregistrés par "l"Atlantis II" mettent en évi-
dence sur le glacis continent2l, entre les îles du Cap-Vert et la côte sénégalo-
mauritanienne, un réflecteur acoustique puissant attribué par Lchupi et al.,
(1976) au toit du socle océanique. Sur la figure 3, la limite orientale appro-

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FIG.~_COUPESSYNTHETIQUES
DU
BASSIN
SENEGALAiS

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13
Mission de Préreconnais88nce Pétrolière en Afrique Occidentale Française. Arrêté
à 1.002 m, à la limite des possibilités techniques de la sonde, ce forage avait
cependant largement atteint ses buts. En particulier, la mise en évidence
d'une épaisse série crétacée confirmait l'intérêt pétrolifère du bassin et encou-
rageait une exploration plus profonde. En dix années, plus de 80 sondages pétro-
tiiers étaient effectués (cf. Gonez, 1981), apportant une masse d'informations
dont la synthèse s'est vite avérée nécessaire.
Ainsi, ~ Spencler et al., établissaient en 1966 une coupe sché-
matique Est-Ouest au droit de Dakar (fig. 4) Qui reflète encore valablement
la structure générale du bassin :
- l'épaisseur de la série sédimentaire augmente assez rapide-
ment des bordures vers le centr8 du bassin ~ partir ne la zone d'approfondisse-
ment du socle ;
- la répartiti~n latérale des faciès fait apparaître deux
domaines sédimentaires nets. Un domaine occidental subsident caractérisp par
des dépôts plus argileux s'oppose, de part et d'autre d'une ligne de flexure
correspondant à un ancien talus continental, à un do~aine oriental de plateforme
continentale où les formations sont rlus détritiques ;
- la zone très particulière du Cap-Vert montre une structu-
ration bien marquée et a été le siège d'un mar,matisme assez intense.
Dix années plus tard, les études sur les océans et les marges con-
tinentales étaient assez avancées pour que r,uieu (1976) présente de manière hypo-
thétique l'extension du bassin off-shore (fir,. 4), en se basant sur les premiers
résultats concernant son prolongement océanique. Il complétait ainsi les infor-
mations précêdentes
l'épaisseur des séries n'augmente pas vers le lar~e en étant
liée à un plongement des couches dans la même direction, mais réalise son
naximum sous la pente continentale ;

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FIG.~- POSITIONNEMENT DES FORAGES PETROLIERS

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ement Qui affectent la zone de contact (ou de tr~nsition) entre les croûtes
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- de part et d 1 autre de cette zone, les dépôts successifs
l'eff~ctuent d~ .plus ep plus loi~ vers l~s bordures du bassin ou vers le large.
Dans la suite de l'exposé, nous énoncerons les données qui confir-
~nt le6 idées générales dévelop~{çs ci-dessus et nous compléterons, en·les
.llustrant par des exemples, certains aspects nlU8 narticuliers de la géologie
lu bassin.
Nous ferons alors esser.tiellement référence aux fora~es pétroliers
itudiês en g~ochimie oreanique et ~ioérale et en sédimentologi~. Ces derniers
lot été cboisis de manière i
rêaliser deux transects Est-ouest (pour suivre
.'évolution des bordures ~u centre du hassin) sur deux Zones aux diffp.rences
lccusées :
- la radia1è nord. située en fait au nive~u ~ la presqu'île
~ Cap-Vert. regroupe les forages.d'Ouest en Est, de C~~-Vert ~rine 1 (CVM.I).
ufisque 2 (RF.2). Dakar-Marine l (DR~I), North Senep,a1 Offshor~ (NSO.t).
œour 1 (~R.I). Diourbel J (DL.l). Kolobane 1 (KB.I). Ndiodori FI (NI.Fl) et
orkol FI (KR.FI)
- la radiale sud, au niveau de la Casamance. comprend à partir
e l'Ouest l~s puits de Casa~nce Maritime 4. 10, 5. 2 et 1 (CM.4. 10. 5, 2 et 1).
ord Casamance 1 (Ne.)}. Nord CasaIMnce:FI (Ne.FI). DiP:nahMalari 1 (T)M.)
et
olda 1 (KO. 1).
Outre l'emplacùmént de ces forages de réfprence. la figure 5

~nne le p08itionne~nt d~s autres forages utilisés dans cette synthèse des
Jonées géologiques.

16
'_II -,LES DONNEES 'sTRATIGRAPHIQUEs ET LTTHOLOGIQUES
La série stratigraphique est co~lp.te du. Primaire au Quaternaire. Nous
ne ferons que cite~pour mémoire. ces deux te~es extr3mes.
Les formations sêdimentaires les plus anciennes appartiennent au socle
paléozoïque (bassin de Bovê) et se localisent en Sud du bassin. D'Ouest en Est,
le Crétacé e'tdiscordant sur :
- 470 m de formations allant de l'Ordovicien au Dêvonien en passant
par leo schistes noirs à graptolites typiques du Silurien, 3 DM.t ;
221 m de ~ilurien uniquement, â KO.l ;
76 t'1. de fort!llltio!'fI métamorphiséœ du CAmbrien, à Dabo l-Bis (DB. 1B) •
Quant aux formatio~s quaternaires, elles gant
difficilement séparables.
du Pliocène (voir par. IV) csr l'évaisseur en est le plus souvent faible. En
domaine continental. les dépôts éoliens sout majoritaires (dunes littorales ou
plaquages d'ergs). surtout dans la moitié nord du bassin. On y associe des
sédi~nts margina-littoraux da~s les zones à mangroves ainsi que des formations
latéritisées.
En domaine marin. en dehors du recouvrement superficiel vaseux ou sableux
du plateau continental)té~in des évènements eustatiques du Pléist~cène supérieur
et de l'ijolocène. on peut noter quelques facies particuliers:
- beach~rocks. le ,long de la côte de la pres~u'ile du Cap-Vert.
grossièrement parallèles aux isob3thes (Domain, 1977) ;
- th~natocénose à Amphistégines du large (MQS8e. 1968).
II. 1. - LE ~!ESOZOIQUE
II-l.l. - Le Trias
Après le rifting iuitial. les twt....:,""S dépôts du Proto-océan Bont
constitués par des formations êvaporitiques (gypse, Anhydrite), que plusieurs

forages ont recon~u au Sud ~u bassin au niveau des diapirs 8~lifère8 de Casa-
mance. En rarticuliert CM.5 a tr~ve~Bé 1.171 m d'éva~orite~ Bans ~ue cette
énorme êpais8eur ne préjuge de ItimpcrtRnc~ de la cQuche mère. La profondeur
<
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minimale dé cette assise serait de 15 k1'1 selon Tcmpleton (1971) et AYft (1965).
Ltige triasique ~ iiasique donné par !empleton (1971) ~ ces éva-
porites e.t en accord avec la prés~nce de nive.aux .d·a~hvdrit~
à la base du
Dogger de DKM.2~danB les carottes-nO 12 Cà 4141 ~) et 11 (1 la profondeur finale
4252.5 m).
La présence de Trins évaporitique au niveau du Cap-Ve~t semble nor-
male,et d'autant plus,?laus~blc qu~ dee· diA~irs Q~t égateoent été décel~s p~r
la géophysique (magnétométrie) au nive~u de. l.~ p.ente continentale} au-large de
la Gambie et un peu au Nord d~ Saint-Louis, vers 17·N- (Meaghe:r et aI.l "1977) •
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Les dépôts évaporitiqu~s sont ainsi rrésent. tout le long de la
marge continentale du Sén~8dl. bi~n que de manière 4i~crète comme le note
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Guicu (1976).
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Ii-J.2.
Le Jurassique
La séquence ~rine déb~t~ p3r ~e JU~Rs8iquc carbonaté reconnu
au
Nord par les forages de Ndias8 ! CDS.I), DAkar-~~rine 2 (DKM.2) et' peut-être
Tiénaba 1 (TI.1).
La séria ln pl1,is c():nr1ète est cell~ de J)1Qo[.2 où les échanti.llons""
étudHs par preatat et D"rapeau (1982 ) en micropRl~('lntQlogie et en o81ynologie
~ré8entent un faci~6 de calcaire cryptocristallin ou bi~cla8tiquc de milieu tr~s
peu profond (ntiritique interne) 1\\ littorl!l. et dQnt,.les ~gl!S varient du Callovo-
Bathonien au Tithoniquc. Il est à noter que \\es carot~P.6 12 et 13
préc~dernrne~t
ch€ea
n'ont'pu êtr~·datée~.
Au Sud du bassin. l~ scul indice de Jurassique est un ensemble
de 4.~O m d'épaisseur, de calcaire très dur
bleuté. dense et siliceux. d'âge
t
inconnu. tr~veraé par un core-drill au sommet du dômp. Janus. Cette forœatioD,
rencontrée directement au fond de la ~er n 41 m de fond, pr~sente cependant

18
un faciès ,analogue au JurassiQue 5un~ricur de DS.l ou des tIcs du çap-Vert. Le
Jurassique certainement présent d~ns le golfe de Casamance a pu être aiuni
remonté par le diapir-perçant.
11-1.3 ...",' ··Le Créta.cf'! inférieur
11-1.3.1. -
Le NGocn~icn
Le N~ocornicn cxiRtc ~c manière indiscutable au Nord, à RF.2
et' DKM.2·;·'sous 'un facih carbonat~~ n DS.l avec un cacnet ,>lu8 détritique.
Au Sud, seul le puits de Kafountine l, le plus récent ct le
pl~8 p-rofqnd, doit l 'a:vroir "travers;; sur 1.159 m (de ·4236 m à la profondeur
finale 5395 m)j pa~sant d'une formation argilo-calcaréo-siltcusc à un ensemble
de plus en plus riche cn pA8Rées p.réscuses vers le bas.
11-1.3.2. -
Le Barré~icn et l'Aptien
Les figures 6 et 7 montrent qu~.~:~~tic~ eBaentielle~cnt
(le Barrêmien
~tant mentionné seulement à RF.2) prpscntc trois "faciès prinéipsux:
- carbonaté '3. Ctf.4 et CM.1 aVeC de fines pt1t:igêcs ari:i-
leuses ct calcar~o-~ol~itiqucs À BR.l ;
- arr.ilcux 1i larges intercalations P,réseultes Ji C\\'1f .1
où i1.pr~sente la plus forte fÏ.p<1iSSCllr ;
- r,réso-ar~ilcux ~ DL.1 oil' cependant 'il n'a pas f;tt:
dat~ de manière Vrécise.
On peut aussi noter que les l'uite de CM.4 'ct CM.l oontrent
une formation intermp.diaire, albo-a~tienne, nont ltepaisseur êst très importante
(environ 1.000 m). On y trouve des alternances de calcaires et d'argiles siltcuses
à c:M.4 et un e:lsemble calcarpo-argilcux plus ou moins dolomitioue 9. CH.].

1
19
1
11-1.4. - Le Crétacé Moyen
1
1
La coupe de la
radiale Sud (fig. 1) montre que cet étage est
1
présent sur l'ensemble des forages. Au Nord (fig. 6), sans que les détermina-
1
tions chronostratigraphiques soient précises, on peut penser que l'Alhien
n'existe plus au niveau de NI-pl et de KR.FI.
1
1
Les faciès évoluent au Sud de la manière suivante : argileus
à l'Est (D~.l et KR.FI), les dép6ts présentent de rares intercalations calcaires
1
A Ne.l avant de devenir plus carbonatés l CM. 1 avec quelques passées d'argiles
1
et silt.
BiEarrement CM.4 montre ensuite
un ensemhle où les argiles devien-
nent prépod41E••ates à l '(luest.
1
Encore plus au Sud (fig. 8), les rui ts CM.2 et CloI'. 10 montrent
un faci~s identique de calcaires ct d'argiles alternés.
Au Nord. KB.l présente un ensemble de plus de 1.000 m (1)
Ide sédiments grésa-détritiques à très rares passées argileuses. On retrouve
le même ensemble à DL.1 avec des intercalations d'argiles plus fines. A BR.I)
lIa série est ~rgilo-silteuse avec de rares bancs calcaires. CVM.l, enfin, prê-
Isente d'abord une séquence nettement arp,ileuse jusque vers 2650 m puis une
ISérie formée d'argiles légèrement silteusel.
La coupe le long de la mar8e (fig. 8) confirme. par le puits
la tendance plus détritique de l'Albicn au Nord du bassin.
Très hien individualisés au Sud du bassin sauf pour les foraRes
1
'les plus continentaux (DM. 1 et KO.1), ces deux étages sont au contraire indif-
~~reuciables au niveau des puits de la radiale nord et sont même fusionnés
jvec le Sénonien inférieur vers l'Est (NI.EI et KR.FI).


21
De détritiques À DY.I
(fig, 7), les dép8ts sont constitués,
au C6nomanieo, par une alternance de lits gréseux et d1argiles sableuses à
Ne.l, par une formation essentiellement carbonatée avec ~es passées argileuses
à CM.I, et par une alternance de calcaires sableux avec des ensembles argilo-
gréseux à CM.4.
Les puits CM.2 et CM.ID présentent un Cénomanien avec de fré-
quentes intercalations de c~lcaircs à la base. passant très rapidement à un
épais ensemble argileux, cette oppcsition étant plus tranchée au niveau de
CM.IO.
Le Turonien de cette région sud se caractérise par un faciès
d'~rgiles noires feuilletées très homogènes, excepté ~ CM.ID où les argiles
sont dolomitiques et au niveau des puits cnntinentaux de DM.l
et KO.l 5
faciès plus détritiques (argiles versicolores et sahles fins).
En ce qui concerne l~ zone nord, la fig. 6 montre que le
CAne-
uao • feroaien
indifférencié reste détritique de l'Est du bassin jusqu'à la
côte, où, à BR.I, la série débute par des calcaires argileux ou gréseux, inter-
calés avec une formation gréso-dolomitique, pour se terminer par des argiles
feuilletées légèrement sableuses qui seraient l'équivalent du Turonien. A CVM.I,
le Cénomanien, épais de 1.000 m environ, est d'abord très gréseux à la hase
avant d'alterner des lits argilo-silteux avec des argiles jusqu'au sommet de la
fo~tion, Le Turonien, non distinct du Sénonien sus-jacent doit cependant
correspondre à une centaine de nètres d'argiles noires feuilletées finement
sableuses.
La fi~ure 8 révèle des lacunes i~ortantes le long de la
marge, intéressant le Cénornanien so~ital, la totalité du Turonien et la partie
basale du Sénonien.
A NSO.t, le Cénornanien est argileux avec des passées sableu-
ses, le Turonien est absent. Le puits Cayar Offshore (CO.I) situé immédiatement
au Nord s'est arrêté à plus de 3.000 m dans le Sénonien. Par contre, le puits
Gadiagn 1 (GD.I "
au Sud rle NSO.l, présente bien cette surface de discordance
entre le Coniacien et le Cénomanien, mais structuralement plus haut (à 2.288 ml.

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23
Toujours sur la coupe Nord-Sud, il aposrait que la zone de
la presqu'île (DKM.J. CVM.l. CV.l également) n'est pas affectée par cette
érosion ù cette époque. La partie supérieure du Cénomanien visible à DKM.I
présent~ainsi que le Turonien, le même faciès d'~rgiles noires indurées qu'à
CV.l.
Plus au Sud, RF.2 et JA.I, de manière identique, recoupent
le Campanien surmontant en discordance d'p.rosion le Cénomanien. Dans cette zone
la lacune est la plus importante. Le Turonien est ~bsent à RF.3 tandis que
DKM.2 présente la lacune du Turonien, du C~nomanie~de l'Atbien et de l'Aptien-
Barrémien. Le Cénomanien de RF.2 est constitué d'argiles silteoses sombres.
Au niveau de la Casamance, la pr~sence de cette discordance
intra-sénonienne est attestée à GLW.l, puits situé le ~lus au large, où le
Campanien très réduit repose directement sur le Cénornanien.
11-1.5 - Le Crétacé Supérieur
Les faciès ~ l'Est du bassin sont essentiellement détritiques
(DM.), KO.J. KR.FI) et indifférenciés du point de vue stratigraphique. Du Conie-
cien-Santonien au Maestrichtien, on a des formations gr~seuses fines à grossières.
Ndiodori FI (fig. 6) contient cependant d'épaisses intercalations d'argiles. et
~ Kolobane J, on retrouve encore au Sénonien des passées argileuses. Dans ces
deux puits, le }mestrichtien bien àistinct est formé de sahles tr~s p,rossiers.
A partie d~ MEour 1 pour la radiale nord, et de NC.) pour la
radiale Sud, les faciès deviennent nettement argileux dans la partie occidentale
du bassin. Le Campanien s'individualise alors clairement, surtout dans la ~artie
méridionale du bassin, en un intervalle bien délimité d'argiles ou de marnes
sombres.
Le ~aestrichtien, qui correspond aux terrains les plus anciens
connus en surface, est constitué ne fortes épaisseurs argilo-sab1euses au Nord
de la marge (fig. 8). Au Sud, il est à doninance de sables ou grès fins intercal~s
avec des argiles si1teuses (~!.l et CM.2) Mais est caractérisé à CM.4 par des
calcaires très sableux avec de fines passées de ~rès calcaires ou
d'argiles.

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25
11-2. - LE CENOZ01QUE
Nous arrêterons cette rapide revue dœdifférents termes strati-
graphiques à l'Eocène, la s~rie la plus superficielle que nous a'Ytln8 étudiée.
Quant au Néogène, il fait l'objet d'un paragraphe à part concernant les données
complémentaires fournis par l'étude des profils sismiques.
Les dépôts tertiaires, transgressifs sur le Crétacé,sont carac-
térisés par une sédimentation de type chirniqu~au moins dans la partie interne
du bassin, actuellement émergée ct la mieux connue.
Ainsi, le Paléocène constitue une formation homogène sur llensembl~
du bassin alternant des calcaires cristallins, des marno-calcaires et des argiles.
Au niveau des forages de DKM.\\ et de CM. 10, les marnes (ou marno-calcaires), et
les argiles silteuses composent l'essentiel des dépôts.
L'Eocène est également carhonat€
~ l'intérieur du bassin et l'im-
portance
globale des argiles augmente au niveau de la marge.
Les puits de NSO.l, D~.l au Nord et CM.S, CM.IO au Sud présentent
ainsi des formations essentiellement marneuses ou argileuses avec de rares inter-
calations carbonatées.
III - LES DONNEES STRUCTURALES
III - 1. - LA FRACTURATION
Elle affecte surtout la zone du Centre-Nard-Ouest du bassin (fir,. 9)
où les informations disponibles sont de trois sortes. On cor~idèrera ainsi les
failles maje~res crus tales, les failles de sub-surface et les données de la
microtectonique.

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Elles constituel1t un champ de failles normales sub""'1'1éridicnnes,
grossièrement parallèle à la bordure du plateau continental et qui s'étend sur
environ 30 km de large et 150 km da long, du Sud de l~ Mauritanie au Sud de la
péninsule du Cap-Vert. Elles ont ~té mises en évidence dana le domaine marin
par les méthodes géophysiques ~mpioYée8 par les soc~êtées pétrolières.
L'origine profonde de ces fractures doi~ être présumée en
liaison avec l'extension du domaine atlantique. Le bombement- €piroyénique
suh-
séquent aurait br••~ le socle rigide et daasf lt•••lore a uu. tectoniqu.
cassante. Ces failles se seraient ensuite développées progressivement de manière
8yusédi~ntaire sous le. poids des sédiments.
Cette origine profonde des fractures est confortée par deux
observatipns
elles SOnt p,rossi~rement parall'èles ! la zone de triln-
ait~Qn ~rbGte océanique
croûte continentale ;
leurs brusques disparitions au Sud de Da~ar 3?rès un
coude "vers le Sud-Ouest rappelle le tracé de l'A.M.C.O.F. à ce niveau (fi~. 3).
111-1.2. - Les fractures de Bub-surface
----- ...---------
Décelées pour l~ plupart à partir d'études photor,éolop,iques dans
les zones dépourvues d'affleurements. ces failles semblent n'affecter que la
couverture sédimentaire" où elles s'a~ortis8ent très vite. Los,directions princi-
pales sont NW-SE et NNE-SSWJsur l'ensemble de la rég~on de Dakar et Tbiès et
de Louga à Saint-Louis (Bellion ct avlr.ad. 1979~.
D'anciennes directions Nord-Sud, répertoriées d'après les
obscr.vations de terrain entre les horsts de Dakar et de Ndias8. se situeraient
en "fait sur le passage du champ de failles sub-méridiennes.

28
111-1.3. - Les mièro!!!~E~!~!
La microtecton~que vérifie les deux principales di~ection8
...
de fracturation mises en fividence par les m~thoàes de sub-surface~ On· peut
citer les mesures' effectuées dans l~ ré~ion de MBou'r-Joal par Sart' (1982),
dont î ' étude autistique amène à
définir les deux directions priricipalès
N35-N4~ 'E etN12S - NI3S' E.
,III-2 .. - LE MAGKATISME .
.
.,;~' .:.'"''':'''
~ ... ', • .J~!? I.'~~' .·i".Q:
" ....,
Lea venues magmatiques dt~p,es variés se localisent, au sein de
cette zone CentreNord-ouest du hasGin,au voisinage immédiat des faillcscrus-
tala. qui ont rejoué à différentes pfriortes. On peut distinguer en gros Quatre
zones principales du Nord au Sud (fig. 10) ;
- la zone 1e Léona, située autour du puits de Léona 2, est
imputée à une intrusion l~urdc basique de 1.500 m d'épaisseur.;
- la zone des moI~ts sous-marins de Cayar (cf. par. 1-1) est
constituée de volcans éruptifs ,jont la oise en ';lll\\ce s' étale sur tout le 'iiocène.
ce'qui peut être associé'aux rcjeux rériodiques des fractures voisines;
- la zone du horst de Ndiass (autour dU,forage DS.I), bien
connue, est étudi~e en détail par nia (1982)
- la zone d~ la presqu'tle du Cap-Vert (autour de CVM.l et
CV.I) est la seule zone qui présente, en plus ~es manifestations tertiaires, un
volcanisme quaternaire sur lequel les données fondamentales ont été recueillies
par (Jévola (1975, 1980).
Les forages pétroliers de la zone du Cao-Vert montrent des inter-
calations de basalte ~ des ~rofondeurs très variables (CVM.l et DKM.l sur la
coupe de la fig. 8) et avec cl~s épaisseurs parfois assez considérables (par
exemple ltintrusion de basalte dans le Cénomanien de CVM.l a une puissance de
34 mètres).

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30
Par contre, l'ensemble de cette zone du Centre-Nord-ouest, montre
au
niveau
des forages des intercalations intrus ives essentiellement dans le
Crétacé.
111-3. - PARTICULAF.ITESS~UCTURALES AU NIVEAU DES RADIALES ETUDIEES ET
DE LA MARGE
111-3.1. - La radialé nord
L'anticlinal de MBour (autour de BR.l) est visihle sur la figure
6 où, à partir du Paléocène, on note une dénivellation structurale positive
par rapport à DL.I. Cette structure est par.fois dénommée sous le terme éouivoque
de. ''Dorsale de MBour", peut-i!tre du fait de sa faible intensité et de son allon-
gement jusqu'à la hauteur de la Gambie (document pétrolier).
La présence d'une ride profonde plus à l'Est entre BR.I et
DL.) est traduite par la remontéedes séries aptiennes à al~eQPes
~u niveau de
la flexure du socle continental a On peut aussi consid~rer que BR.t est situé
dans la zone de subsidence indiquée par (llieu (1976) entre DLal et CVM.l.
Un autre secteur fortement structuré est constitué oar l'anti-
clinal du Cap-Vert (autour de CVMal et de CV.l) qui s'observe également dans
les sondages voisins. On note de D~~a1 à CVM.I (fig. 8), et en utilisant les
do~nées de CVal, 1ue le flanc
nord de cette structure est trèB redresséa De
l'autre côté du sommet occupé par CVM.I, le flanc
sud est tronqué p~r le pas-
sage du rebroussement des failles sub-méridiennes.
Enfin, le horst è~ NDiass se dessine normalement autour du
forage DS.l situé en dehors de la coupe.
111-3.2. - La radirtlé"sud
La structure générale est ici très simple. Seule la structure
de Grand-Large-ouest (autour de GLW.l) se marque à la limite du plateau conti-
nental (fig. 7 et 10).

3!
On peut cependant noter ici aussi. le caractère plus subsident
de CM.l par rapport aux zones latérales du bassin (vers le large et les bordures).
111-3.3. - La marge'côntineutale
Du Nord au Sud (fig. B), le puits de Cayar Offshore est situe
beaucoup plus bBS structuraleucntq~NSO.l.
A plus de 3.000 ID de profondeur, on
n'atteint cependant pas lA discordance majeure visible tout le IOUR de la marge
et qui intéresse le Sénonien inférieur, le Turonien et le Cénomanien sommital
(exceptionnellement à DKM.2, l'Albien est absent).
Les séries remontent de msuière normale jusqu'à la structure
de Mont-Rolland (autour du puits de CadiaRe 1, GD.I) où la discordance est prê-
sente.
Dakar-Marine l' est ensuite situé dans un ensellement entre la
structure de Gadiaga et l'anticlinal du Cap-Vert. zone haute qui
ne montre pas
de trace d~ la phase d'érosion intense lupra-cénomanienne.
La structure de Rufisque présente au contraire des dépôts con-
densés du Crétacé noyen au-dessous de la discordance majeure. Cette surface d'é-
ronion sc prolonge plus au Sud vers Jammah 1 (JA.I) où on la retrouve en position
plus basse.
La zone de Casamance n'est perturbée que par les intrusions
diapiriques nombreuses qui rebroussent localeMent les limites des séries (CM.S).
La subsidence, très forte a Ce niveau, qui a induit cette importante halocinèse
se marque par l'approfondissement des séries vers le Sud, de CM.4 à CM.lO.
Cependant, la discordance principale est visible à Grand
Large Ouest 1 et tronque les dépôts du Crétacé moyen de la marge.
111-3.4. - Conclosi6ns
La structuration du bassin est plus accentuée au Nord que
dans le Sud où la subsidence calme et régulière. semble avoir été le seul facteur.

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33
La zone de Rufisque ~arait avoir fonctionné comme un haut-fond
très tôt (épaisseur réduite dès l'Albien) pour une cause qui reste à être élu-
cidée (début d'halocinèse 7).
La zone adjacente èu Cap-Vert manifeste une
subsiience
aussi importante (CVM.l) qu'au Su~, sinon plus (DKM.I). Le question est posp.e de
savaiT pour
quelle raison ces deux zones n'ont pas été touchées par l'érosion
consécutive à la phase régressive du Sénonien dont l'ampleur concerne l'ensemble
de la marge.
Enfin, le prolongewent nord de la marge semble être le lieu
d'une subsidence qui va croissant de Gadiaga t à Cayar Offshore 1.
L'étude de l'évolution des foroations tertiaires va permettre,
dans le chapitre suivant, de confirmer certains des caractères géodynamiques
ainsi suggérés et d'apporter quelques précisions sur la suite des
processus
qui ont contribué à façonner la marge du bassin sédimentaire sénégalais.
IV - DONNEES NOUVELLES : ETIJDE SISl!O"STMTIGP.APHIQUE DES FORMATIONS TERTIAIRES
IV-I. -
INTRODUCTION
Les séquences de dép6t et la stratigraphie des formations tertiaire~
de la marge continentale sénégalaise entre 13°N et t6°N ont été interprétées q
partir de profils sismiques ct confrontées aux résultats des forages p~troliers.
/
Le domaine étudié ici €nglobe
la presque totalité de la mar~e con-
tinentale sénégalaise (figure Il) si l'on p-xcepte la partie tout à fait méri-
dionale. Cette zone présente les unités physiographiQues habituelles (cf. parag.
1-1) avec une morphologie sous·.~rine ~~rquée par de très nombreux canyons, par-
ticulièrement au Sud de la presqu'île du Cap-Vert, et par des montagnes s~us­
marines (Cayar, Médina) au Nord.
REMERCIEMENTS
: La ~jorité des rrofi~s si.miqueA (>tudiés dans cc ~hapitrc
proviennent du C.F.P~~~ (C.F.i'., l.r.p. ct S~N.E.A.(r»
qui ~us ft autorité à
publier les résultats et que nous rewcrcions vivé~ent~~

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FIG.l2-Isochrones du mur de la série
=IG.13 .. Iso~aques
4e la série post-éocpne
post .. éocène •



35
La recherche systématique des différents caractères sismiques, selon
14 m~tliodologie de Mitchum ct al.
(I977),a amené à caractériser les limites
supérieure ct inférieure des séquences. Les différentes coupes sismiques ainsi or-
tenues
ont été corrélées entre cites, ce qui n~us ~ permis de mettre cu évidence
certains phénomènes géologiques actifs dans la structuration de 1~ marge.
IV-2 -CARACTERES GENEMIJX DE LA SERIE POST-EOCENE
IV-2.I. "- Définition de ln série pOBt-~ocènc
Sur les profils, une sp.rie de réflecteurs très marqués sŒparc
lcs formations lupérieures du substratum mésozoique et tertiaire inférieur.
Deux de ces rp.flecteurs révèlent dans l'ensemble du domaine
-étudié
un caractère lithoeismique remarquablcrnc~constant]ct limitent un niveau
épais de 150à 330 ms T.D. dont le toit correspond a l'horizon D2 de S~ibold
et Hinz (1974) qui lui attribuent un âge oligo-miocène. Plus r~ce~nt, Mearher
ct ~l.
(1977) ont repris la ~iscussion \\ la lumière des rpsultats nouveaux
obtenus par le R/V Baffin et ont c~nclu finalement! l'âgè éocène de cet horizon
au niveau de la merge aénégalaisc.
La confrontation des données sismiques et des résultats des
forages pétroliers situés à proximité
nous a conduit à confirmer cette dernière
attribution ct, par conséquent, ,l'ensemble des formations supérieures n l'horiznn
D2 est considéré t dans cc qui suit
comme la série poat-éoeènc.
t
IV-2.2. -'Caractr.rcs de l~ série post~ocène
IV-2.2.I. - Isochrones ~e la base
L'évolution des courbes isochrones montrent un ap?rofondis-
sement régulier vero le larr,c)8vec un gradient en moyenne plus accusé eu Sud de
la pointe du Cap-Vert qu'au Nord (figure 12).

a
36
Le resserfement des ~sochrones de 1.5. 2 et 2.5 s T.D •. sur
l'ensemble de, la régio~ tra1uit la remontée rapide de,la base de ln série,au
niveau du haut de l~ pente actuelle. Au Nord de la presqu'île de D~~ara les "j"
courbes de 1 et 0.5'8 T.D. perticipcnt êp,alement à ce resserremenç.
Plus au Sud. les profils exploités n·atteignent pas cette
limite; cepennant. on pêut présumer'que-ià-basë"-dë-la-gérie s'y Tel~ve égale-
ment très vite, et de façon peut-être irré~ulière., en raise.ll. de la tcctonique
, . . .
. .-
cassante fortement marquée au niveau de la structure de Rufisque (cf.para~.
111:--3.,1,) •
Au Nord. la zone ~articulière du volcanisme intrus if des monts
sous-marins f~it apparaître entre les courbes de 2.5
8 T.D. (environ 4.5 km de
.profondeur) une ~épre s s ion marginale,. à l' Es tde l' oh s tac1e. qui pourrait . figurer
une aorte de "rim-syncline" périvolcanique sur lequel nous aurons l'qccaltion
de revenir.
..
rv-2.2.2. - Isopagues de l~!!!~ (figure 13)
Les formations post-éocènes constituent un prisme sédimentaire,
stamincissant vers le large de façon rapide dans la partie septentrionalejcn
relation avec la présence des monts sous-marins. La réduction d'épaisgeur'veTs l~
ligne de rivage semble également plus sensible au Nord ~u'au Sud. mais le compor-
tement de la série au Sud de la prûsqu'île ct au Sud-Est de la structure de
Rufisque n~ nous est, en réelité. pas connu.
La ligne d'épaisseur maximale montre que le prisme se développe
en position légèrement oblique par ra,ppor:t à la disposition de la marge actuelle,
localisation conforme à celle de la zone de resserrement des isochrones de la
base de la série (figure 12).
L'épaisseur maximale de la série sè situe au droit de la
presqu'île du Cap-Vert. atteignant 1,5 à IJ s T.D •• Cette zone de subsidence
de la pointe du Cap-Vert s'étend un peu vers le Nord et le Sud, mais ee développe
surtout au large où elle se dispose entre les limites dessinées par les canyons de
Cayar et de Dakar. donc dans une zone dont l'évolution géologique est particulière.

37
Au niveau de le côte, par contre, on constate une très rapide
rêduction d' épaisseur ·-da'l\\~œ-"ré-.?ion,- la série -rlevemmt"- presque inexistante
au niveau de Dakar (sondage pétrolier CV.l). Ce coroportement.particulier de la
zone de 1~ presqu'tIc est encore à mettre en relation avec· le compartimentage
accompagné de surhaussement induit par les failles de la région. L'érosion con-
sécutive à cette tectonique explique donc l'allure des courbes i8op~ques à
ce niveau.
Au larBe de la Gambie, l'épaississement marqué par le rappro-
chement vers le continent de l'isopaque 1.000 ms T.D. concorde bien avec l'exis-
tence connue de la subsidence dans le golfe marin de Casamance durant le
Tertiaire (Flicoteaux et Médus, 1980).
IV-2.3. - Dénombrcmcnt 'et identification des formations pOl!lt-éocènes
Les surfaces de discontinuité, mises en évidence par l'étude
,
de llaspect des dispositions relatives des réflecteurs, ont permis de dénombrer
cinq séries post-éocènes (figure 14), inégalement repréaentêes, la plua ancienne
étant particulièrement localisée au Sud du parallèle 14°N.
Nous utiliserons dans la suite du texte, la oomEuclaturc sui-
vante :
- ê!!ie l : La plus ancienne par sa position directement
au-dessus de l'Eocène. Par son caractèr~ très localis~ (elle est liroitp.e au Sud
du parallèle 14°N) et rÉsiduel, elle a été attribuée à l'Oligocène, à l'issue
duquel s'est produite une régression généralisée (Dlester-Hass et Chamley, 1980).
- liér~~III et-!y_: Les plus importantes et les plus
continUcs dans toute la zone éturliée, elles forment l'essentiel du prisme néogène.
La comparafs'on de la position des :réfleëteurs avec les données d'un sismoson.dafl:c
exécuté à TB.I confirme l'âge miocène de ces formations, sans Que l'on puisse
préjuger de l'âge exact des coupures intermédiaires.
- Série
V: Clest la série de recouvrement dont l'~pais-
l
'.'
seur cst la plus faible. Elle doit représenter le Plio-Quaternaire.
1

38
'.' ,
IV-3.
ETUDE COMPARATIVE DES· ~ERIES POST-EOCENES
L'analyse détaillée des s~ries étant ?rësentée dans un trâvail-
indépendant (GOmez et ~russeau, ~ par~itre), nous nous limiterons à en résumer
les principaux aspects dlune ma~ièrc synthétique.
IV-J.I. - E~olution ~5t-ouest des dé,ôts
Sur chaque coupe sismique, la position des zones d'épaisseur
maximale des différentes s€rics
est décalée d'Est cn Ouest de la série II ~ la
série V. Sur l'ensemble des profils, les dépocentres d'une même série sont ~ros­
sièrcment alignés, ce qui révèle une progradation régulièré 'des dépôts typique
.de pente continentale ou de plateforœe externe.
Ainsi, les séries miocènes ,résentent essentiellement une
structure en afflap classique.au sein de laquelle des fieures de ~lis8ement sont
très souvent visibles, la s~rie II étant la plus affectée.
Cette succession des dépocentres, bien que très complexe dans
le détail, fait tout de même rcssortir,qu'~ la différence du Sud où existe une
certaine régularité, la rép,ion au
nord rlu canyon de CaY!lr est très rerturbée.
En particul~er,
la structure des dépôts est nettement influencée par la présence
des massifs intrus ifs.
Dans ce dernier secteur, la figure 15 montre que les séries II,
III ct IV, présentent d~~ bisùaux successifs sur le flanc" des monts volcaniques,
les dépocentresr.~trogradessedéveloppant alors en
contrepente à partir de
l'obstacle. Cependant, la série plio-quaternaire est en position normalement
progradante Bur l'ensemble des dépôts. Les différents dépôts s'étendent de plus
en plus vers l'Ouest so~s l'influence d'une sorte de "rim-syncline" périvolcanioue.
On eGt ainsi amené à imaginer un
apFrofondissement graduel sur les flancs de
manière conpensatoirc et synchrone de la montée des intrusi~.•s. Far ailleurs, les
trois séries ne sont pas fracturÉes, au contraire de l'Eocène sous-jacent, anté-
rieur donc"au dêbut de l'épisode magmatique. Le fait ((ue les dépôts
accusent
une modification de leur disposition,en relation Avec la mise en place des maté-
riaux intrus ifs (volcanisme interstratifié ?),démontre que l'épisode magmatique
se serait déroulé au moins sur toute la période correspondant au dépôt des

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40
trois formations miocènes, en accord avec l'âge oligo-miocène avenee ~ MEAOBBP
et!:l., (1977).
IV-3.2. - Variation Nord·Sud de l'épaisseur des formations
[
i
L'observation des ~paisseurs des différentes unit~s le long
11
de la marge montre un amincissement relatif vers le Nord nes séries II ct III,
r
tandis que les séries IV ct V conservent des épais5curs assez comparables sur
i
l'ensemble de la zone étudiée. L'allure de la carte en isopaques pour l'ensem-
ble des formations post-éocènes est due principalement aux variations d'~pais­
seur des deux premières séries miocènes, surtout au niveau de la zone de sub-
sidence située au large et au Nord de la presqu'île du Cap-Vert.
En même temps que l'évidence des ferts taux de sédimentation,
la manifestation de phénomènes érosifs sous-marins intenses s'observ~au sein
des séries II et III principalemen~de p~rt et d'autre ~u Cap-Vert.
Au Nord, les phéno~ènes d'érosion intéressent des zones éten-
dues et sont limités
dans 1e t(~mps. Ains i, la série III es t tronquée à son
sommet par une surface où les m~rques d'p.rosion sont fréquentes et qui se relève
graduellement vers le Nord où elle rabote l'ensemble des séries II et III à
llapproche du plateau continental. Elle pr8sentc alors un net aplanissement
(figure 16) et pourrait ainsi avoir lA sir.nification d'une paléoplateforme.
Au Sud, les phases Érosives essentielles d6notent
une.cer-
taine périodicité et leurs effets s'atténuent ~ mesure 1ue l'on progresse vers
le Plia-Quaternaire. En effet, les SÉries II et III
comportent localement des
paléomorphol~Fies internes montrant que la sédimentation a pu être interrompue
par des phases de creusement de canyons.
Les p,énérations de paléacanyons (fipure 17) se succèdent ~ans
les séries II et III (et IV accessoirement). Le comblement des paléoeanyons,
dont le nombre et l'importance vont en diminuant, s'effectue par une sédimen-
tation en bourrè lets d' acer ~t ion latérale.

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42
IV-4. - CONCLUSION
La principale conclusion de t'étude, et sur laquelle nous insiste-
rons tout particulièrement, est relative à la 'lépère subsidence qui se mani-
feste encore dans la partie nord de la marge
continentale. La formation d'un
maximum d'épaisseur du prisme post-éocène au large et au Nord de la
presqu'île
du Cap-Vert
rappelle en effet
que cette zone a pu être déjà au Crétacé (cf.
par, 111-3.4)
le siège d'une su~sidence notable. de manière parallèle à
celle qui s'observe en Casamance. La position intermédiaire de la zone du Cap-
Vert,
entre le Sud et le Nord, la fait ainsi apparaître comme une charnière 8éo-
dynamique.
v - CONCLUSION
ESQUISSE GEODYllAMIQUE DU BASSIN
L'êvolution du bassin sédimentaire sénégalais s'inscrit dans le contexte
géodynamique de l'ouverture de l'Atlantique dont le schéma général est mainte-
nant bien connu. En application dD ce sché~, on neut retenir les faits suivants
- Le stade du riftine ~€dio-atlantique donne naissance au bassin R
une ~poquc que les premiers dépôts salifères datent du Trias.
- Le st~de d'instal13tion du bassin voit se déposer en domaine
de ?lateforme des formations carbonatées ôurant le Jurassique et le Crétacé
Inférieur sur l'ensemble de la ~r.Be.
- La maturation riu bassin intervient au stade où les apports rli'iri-
vant de la morphogenèse climatique sont plus abondants et deviennent argilo-détri-
tiques durant tout le CrétacB. Le trait majeur est alors l'intrication de faciès
marins 3 littoraux deltaïques. La subsidence est aussi bien développée et les
failles crustales, traces tectoniques du rifting, commencent à se réactiver
sous le poids des sédiments dès l'Albien, amorçant la structuration du bassin,
débuts d'halocinè5e (7), érosions massives, cn relation également avec les
phases eustatiques co~
la régression sénonienne. Les p'randes zones du
bassin se dessinnent : dès cette époque, la différenciation structurale Nord-
Sud semble jouer de part et d'autre
de l'axe du Cap-Vert, avec le développement
parallèle de deux fosses de subsidence également actives au Tertiaire.



43
Enfin, les réajustements isostatiques ct les manifestations épirogéniques lifes
aux ~-coups de l'expansion ocp.anique induisent de nombreux changements du niveau
de base. La transgression maxi~alc sc localise au Céno~anien-Tttronienrtandisque
la fin du Crétacé constitue le summum des phases régressives.
- Le starle pêné-actuel se situe au Tertiaire avec 11~tablissement de
séquences progradantcs détritiques succédant à des dépôts de plateformc. Le rejeu
des failles majeures, déjà annoncé à la fin du Crétacé par la structuration des
zones de Ndiass ct du Cap-Vert, connait alors son intensité maximale ct est
lié à une activité tectonique et magmatique importantc1qui s'échelonne sur la
période de l'Rocène moyen au Miocène supérieur.
- Enfin le stade actuel est caractérisé par la continentalisation
des séries et par un volcanisme aérien au Quaternaire.
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l - l N T R 0 DUC T ION
1- le - ETAT DE LA QUESTION
Deux types d'études de la matière organique (M.O.) concernent le
bassin sédimentaire sénégalais et sa Mar~e continentale :
- des ~tudes à caractère essentiellement fondamental, d'ail-
leurs éten~ues sur la totalité de l'Océan Atlantique. ~enées dans le cadre du
programme IPOD. ces travaux ~'appuieDt entre autres sur deux fora~es océaniques
DSDP : le site 367 dans la plaine ~ùY6sale de Gambie et le site )6A sur le glacis
~ontiDental au niveau de la riJe du Cap-Vert (cf. fig. 1).
des. études directement Rppliquées à 18 recherche pétrolière,
au niveau de la partie terrestre du bassin et du plateau c~ntinental. Exécutés par
les ..compagnies en co~rs de pernis, ces travaux ont io"té'rc'ssê une sn"ande partie des
forages pêtroliers du bassin.
L'exploration qes bassins sédimentaires océaniques dans le cadre du
Deep Sea Drilling Project a été suivi par une décennie de travail et de recherches
et l'étude de la M.O. des s5diments tl'a p&,S 2.t6. négligée. Ainsi, des ,accumulations
de M.O. ont été fréquenment citées (Schlanger et al.) 1976 ; Tisaot et a1.,1979)
et ont contribué à lIo,ulignerl' intérêt de l'intcI"'ll'l.lle du Crétac~ moyen, et ceci en
de nombreux endroits de l'Ocê~D
Vnndial (P~cifiqce, Atlantique Nord et Sud, Indien).
Généralement qualifi~ de "crise anoxique du Crétacé TTIOyen", cet inter-
valle ~tratigraphique tr~s ~tudié (Dean et 81~ 1977 ; Thi~de et Van Andel, J977
Ryan et Cita, J977) A longtemps conservé ses problèmes et demeurait encore un~
question en suspens, comme nous-le soulignions déjà (r~mez, 1981).
La participation de l'Institut Français du P~trole d.puia 1976 aux
campagnes DSDP en Atlantique Nord et aux travaux de synth~se en A~lantique Sud a
permis à ses chercheurs (Deroo et al.) 1978, J979, 1960 j Herbin et Deroo, J979)-
d'effectuer des analyses détaillées de géochimie sur la M.O. des niveaux le. plus
caractéristiques.

48
Les forages DSDP J.367 e~ J.368 au lar~e dU'SfnE@al-ont ét~ tr~8
étudiés, particuli~rement au niveau des faciès anoxiques du Cr~tacé moyen co~­
nément appelb les "black-shales". Ils ont ainsi fait l'objet-de diverses publi-
cations (Deroo et al.) 1977 ; Dean et Gardner, 1980). Par ailleurs, le bilan ~es
culminations de M.O. pétrolig~ne.le long du Crétacé d'un certain nombre de foraG~s
DSDP d3DS l'Atlantique Nord (Deroe et Herbin, 19AO),révèle des valeurs depotentiél
plus importantes dans les puits'au large de l'Afrique que dans ceux au large du
Nord de l'~érique. Le site J67, cn particulier, montre des potentiels pétroliers
e~eptioune18 (maxi~u~ au Turonien: 260 kg d'hydrocarbures/tonne de roche).
Après les études ponctuelles contenues dans les "Initial reports oE
DSDplt, l'actualisation des données obtenues a paru
nécessaire et ft été entreprise
dans le cadre d'un projet dt~tudes du Comité d'Etude~ P~trnlière8 Marines (CErM)
intitulé "Paléoenvironnements d~s black-shales dans l'Atlantique Nordit. T,es
études réaiisées à l'l.F.P., à partir d'un ~chantillonnage commun à différentes
êQuipes de recherche, avaient pour but de réaliser une synthèse paléor,pographique
pour le Mésozoi.que de l' Atlantiqul3 Nord.
Le volet sédim;;ntologic
et g~ochi~ie de la M.O. a ét~ abordé par
~bin et Deroo (1982 A et B) et l'une des conclusions essentielles de l'étude e~t
la caractérisation de "l'événement E... II au Cénomanien supérieur - Turonien, notable
L
par un enrichissement insolite en M.O. Tous les e4diments de cet age récup€rês
par
les forages DSDP se sont r5vélés contenir des teneurs élevées en matière organiql~
d'origine marine et co!ncider avec une période de sédimentation ralentie dans un
bassin où le milieu de d~pôt etait anoxique ; tout se p~sse comme si l'essentiel
des sédiments était représentg par de la matière orr.anique (Graciansky et al~ l~qJ).
La zone d'extension de cet évènement E , figurée sur une r.~onstit·~
2
tian d~ l'emplacement des continents et de~ sites DSDP 3 -100 MA d'apr~s Olivet èt
al. (1982), montre que cette période dè .ta~tion ~énéraliséea affect~ beaucou~
plus la marge ouest-africaine (figure
18), au niveau de laquelle on t:rouv~ les
faciès les moins profonds. à la limite du plate~u continental. Nous verrons l'irnoor-
tance de cette constatation dans la' suite de notre étude.

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I.oboth. 200m
- 1 0 0 0 - -
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llobath. 4000m
'16. la
EXTENSION DE"L'EVENEWENT E2"AUCENOWANIEN SUPERIEUR.
TURONIEN DANS L ATLANTIQUE
NORD
d'opr li. Gracian sk"'1 01.,1982
llt'Co •• llt.nl ••
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50
Les résultats disponibles proviennent surtout des travaux réalis~s
par la Société Nationale Elf-Aquitoine (production
) et sant consign~s pour
l'essentiel dens deux importants rapports de synthèse.
La première étude (Jc.rdine et Robert, 1980) concerne 12 coupes de
sondages très inégalement échantillonnés et tous circonscrits dans la partie ter-
restre du bassin, en grande p~rtia dens la presqu'île du Cap-Vert et 1~ région de
Thiès. Seul le Crétacé est étudié ainsi que deux carottes du Jurassique du fora~e
de Ndiass 1 (DS.l). Les ohiectifs principaux étaient:
- de donner une idée dt la nature (examen optique des palyu0-
faciès) et de l'abondance (dosage du carbone organique total) de la matière orga-
nique.
- d'avoir un aperçu sur la diagenèse thermique (mesure de l~
réflectance de la vitrinite).
Dans l'ensemble
le Crétacé ne s'est pas révélé très riche en ~.O. et
J
a montré une absence de faciès sapropéliques tels qu'on les cannait dans le site
367 au large du S~négal. Les niveaux les plus favorables ont été observés dans
le Maestrichtien où la M.C. abondante est de type humiquè
donc d'origine contin2n-
J
tale.
La diagenèse de ln
matière organique est liée à des influences (>run-
tives (horts de Ndiass) ou volcaniques (presqu'île ~u Cap-Vert) ; la zone de Rufi~quc.
en particulier, montre les effets répétés d'émissions volcaniques profondes.
L'ensemble du secteur étudié est affecté par une dia genèse plus intense que l~ n0r-
male.
Une seconde étude (Grondin et Robert, 1981) est centrée sur la zon~
sud du bassin (Casamance - Ga~bia) et intéresse six forages pétroliers dont deux
offshore. L'inventaire géochimique des qualités de roche-m~re a ét~ effectué au
niveau du Crétacé par la méthode de pyrolyse 'Rock-Eva! et a été Rccornpagné n'ana-
lyses 20 réflectance et p.n fluore~ccr.ce.

51
Les résaltats ont nds en évidence deux roches-mères potentielles
dotées d'une M.O. de type sapropélique plus ou moins do~inant : le Turonien-
Cénomanien et les épisodes argileux de i'Albien. En ce qui concerne la dia~enèse
thermique, seul ce dernier niveau a tout juste atteint la zone de genèse d'huile.
La diagenèse serait néanmnins plus accentuée dans la zone côtière que dans la
partie off-shore.
A côté de ces deux rapports de synthèse, qu~lques rapports partiel~
font état d'analyses effectuées sur des puits isolés. En particulier, quel~ues
échantillons ent été étudiés dan3 les puits Rufisque? et 3, au niveau du N~oc mü~n
et de l'Aptien
(Grondin, 1981) St~s pouvoir permettre aucune conclusion quant aux

potentialités éventuelles de ces étages.
1-2 - INTERET ET BUT DE L'ETUDE
Au vue du pAn.graphe précédent, nous avions, déjà au départ <te l '~tude,
quelques éléments de comparaison sur la marge et quelques grandes caractéristiques
géochimiques bien définies dans le bassin.
Aussi l'échantillonn~ge ~e cuttines et carottes réalisé sur les
niveaux arrileux des forages pétroliers (tableaux l ,A et B) répond-il au but de
cette synthèse réochi~ique de la matière organique Qui est double :
d'une part retrouver et préciser les caracteres de l'inter-
valle du Crétacé moyen
(forte teneur et bonne qualité de IR M.O.) en les distin-
guant de ceux de l'ensemble de l~ série sédimentaire (au moins jusqu'à l'Eocène).
Aunai la densité des analyses est-elle maximale au niveau de l'Albo-CénomAno-Turo-
nien.
- d'autre part, ap?récier les éléMents de la 5édi~~ntation et
dé la diagenèse de la M.D. à travers le b~ssin, en choisissant les forages r~nartis
sur deux radiales Est-Ouest qui pourront faire ressortir une évolution paléogéogra-
phique. Le nombre d'échantillons plus grand 3U niveau du plateAU continental pe~et­
tr~ de noter l'incidence de "l'évènement E " au ni veau des côtes atlantiqlJes.
2

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pyrolyse Rock-Eval
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Radiale Sud.
~.8ition 8trati~raphique et prefon-
deurs (en m) des échantillons étudiés en pyrelyse
RQck-Eva1

54
Enfin, et du fait de l'i-wentaire géochimique sommaire que représente
la méthode d'analyse par pyrolyse, l'intp.rêt de cette ~tude sur le olan pétrolier
n'est pas réellement indiscutable. Cepend3nt. la rp.oartition globale des analy~es,
de l'Eocène aux formations du socle primaire et du plateau continental à l'Est clu
bassin, constitue un élément de référence i~portant dans 11énoncé des conclusions.
II - METHODOLOGIE
1I-1. - LA METHODE OE PYH.ULYSE HOCK-EVAL
11-1.1. - Le Principe-de la Méthode
La géochimie organique comporte un très large en8~ble de
méthodes d'études, optiques ou physico-chi~iques. qui a~portent des informations
sur l'état actuel ou ancien je la mati~re organique nes sédiments (cf. Conez,
1981). Les méthodes physico-chimiques. généralement les plus prisées, ne répon-
dent pas toujours aux exigences de l'exploration pétrolière qui nécessite, au
moins à un premier stade, l'analyse ~'un grann no~bre ~'échantillon8 de sédi-
ment par des techniques simples et peu onéreuses. L'avantage de la méthode de
pyrolyse au Rock-Eval est donc d'être une méthode rapide et efficace de carac-
t'risation des roches-mères (Espitalie et al., 1977 A). Elle a en effet la spé-
cificité de pouvoir étudier le Kérogène directement à partir des sédiments bruts.
sans extraction par solvant.
Le principe de la m~thode, basé sur les connaissances fonda-
mentales acquises sur les kérogènes, consiste en effet en la détection sflective
et en l'analyse
quantitative des composé. oxygénés et jes composés hydrDcarboné~
libérés par la matière organique contenue dans un échantillon de roche chauffé
en programmation de température sous atmosphère inerte.
La mise au point de la méthode de pyrolyse au Rock-Eval. l'~la­
boration d'un appareillage adéquat aussi bien clau laboratoire qu'en cours de
forage. ainsi que certains aspecta particuliers à cette technique (par excID?le,
effets de la matrice minérale des roches) sont traités dans plusieurs publica-
tions (Clé~entz et al., 1979
; Espitaliê et al., 1977 A et B , 19P.O ; ~ichaud,
1981).

55
11-1.2. - Les analySes
Ellcs ont été effectuées À l'Institut Français du P~trole
selon les méthodes mises au point et pratiquées dans la ~ivision Géologie et
Géochimie. Nous n'exposerons ci-après que 1\\ . schéma Rlobal des analyses.
La roche brute est broyée ct scindée en deux prélèvements de
50 il 100 mr.
Sur l'une des fractions, on effectue le dosage du carbone miné-
ral et du carbone organique. Le carbone minéral, dosé par attaque acide ct dosage
en retour avec la soude, est transforrré en é~uivalent-carbonate par un coeffi-
cient multiplicateur (Bicnner et al., 1978). Le carbone organique total est
obtenu par combustion complète dans un four à induction portant rapidement
11échantillon à une température élevée (de l'ordre de 1.500 oC).
L'autre fraction est pyrolysée de ~anière progressive jusqu'à
550 Oc è raison de 20 Oc pAr mir.ute. On analyse ainsi successivement (Elpitalie
et al., 1977 A).:
- les hydrocarbures déj3 présents dans la roche et
volatilisés à température ~dérée (pic PI )
les hydrocarbures issus de la pyrolyse du kérop.pne
dans une gemme de températures oscillant entre 420 et 500 Oc (pic Pz) ;
- le :~az cart-onique fort"lé durant tout le cycle jusqu'à
400 Oc et piégé jusqu'à la fin de cycle d'analyse (pic P3)
- la température TOC du maxinum de dégagement des compo-
sés hydrocarbonés i9SUS du craquage thermique du kérogène est enrcpistrée.
La filurc 19, illustre l'analyse ne oyrolyse au Rock-Eva!.
11-2. - L'EXPLOITATION DES RESULTATS
11-2.1. - Définitions "des patamètres
Nous utiliserons dans la suite de l'étude, les paramètres sui-
vants, dont par ailleurs, l'évaluation quantitative est donnée dans le tahleau II.

...
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100
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FIG. " . 4NALVSE DE PYROLYSE AU ROCIC·EVAL

58
La richesse en carbone organique total de t'échantillon, expri-
mée en % du poids de roche est un paramètre i~portant. Il faut cependant tenir
compte des valeurs du carbone pyrolysable qui, quand elles sont faibles, révè-
lent une matière organique inerte, très évoluée, proche du graphite.
Le potentiel pétroligène est ex~ri~p en kg d'hydrocarbures ~ar
tonne de roche et représente la somme des hydrocarbures que peut produire la
roche. C'est donc un p.~mètre essentiel pour l'évaluation des qualités de roche-
mère d'une formation.
La tempprature maximale ne pyrol~e (TMAX)
est très
liée à
l'évolution du gradient g50thermique. Par ailleurs, et 10us réserve de quel~ues
correctifs inhérents à t'origine de la matière oreanique (voir plus bas), elle
indique à quel stade de diagenèse thermique se ~itue l'échantillon.
L'origine de la matière organique est ré.élée par le diagramme
tH/ta (voir plus bas). L'index d'hydrogène
(tH) est Qgal à laquantitéd'hydrn-
carbures produits par la pyrolyse (52) rapportée au C.O.T. de la roche. L'index
d'oxygène (ta) est le rapport de S3 au C.O.T.
L'index de pro1uction, enfin, est dpfini par le rapport des
hydrocarbures libres sur la totalité des HC (8 /8 +5 ). Son utilisation essen-
1
1
2
tielle est de déceler des indices de mi~ration dans une formation encore non
mature (TMAX faible) quand il y est élevé.
11-2.2. - Les méthodes d'interprétation
Les méthodes d'interprétation des résultats sont nombreuses et
utiles dès qu'elles établissent une relation entre deux paramp-tres quelconques.
Poor'UQtre,part. neus avons utilisé principalement:
- les logs géochimiques, qui montrent de manière secto-
rielle l'évolution des paramètres avec la profondeur. Ils servent de hase à
l'étude;
- le diagramœc tH/ID (fig. 20) qui indique l'ori~ine
de la matière organique (TISSOT, J977) ainsi que le stade d'évolution du sédiment.


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60
Les index d'hydrogène ct d'oxygène sent assimilables aux valeurs des rapports
atomiques HIc et ole que fournit l'analyse élémentaire. Les trois lignées
d'évolution convergent vers la profondeur a mesure Que les différences initiales
s'estompent. La matière organique n'appauvrit alors d'abord en oxygène, en hy-
drogène ensuite. Aux trois types de matière organique hien connues, viennent
s'ajouter la matière organique indéterminée, superficielle, très riche en
oxygène et la matière organique résiduelle, très profonde et très évoluée qui
n'est plus caractérisable ;
- le dia~ramme rHfTMAX (fig. 21) informe sur l'état réel de matu-
ration thermique d'un sédiment, par l'examen des valeurs de TMAX en relation
avec la disposition empirique des lignes d'isor~flectance de la vitrinite. La
"fenêtre à huile" (zone de pruduction d'hydrocarbures) se sitœ
entre 435 et
460 Oc pour les valeurs de TI~ et entre 0,5 et 1,5 pour les valeurs rle réflec-
tance. Cc diagramme perme~ de comparer les êvolutions d'échantillons ayant
montré la même valeur de TI~ ct met 40nc en évidence l'influence du type de
la matière organique sur la maturation.
III ~ ETUDE DES FORAGES
Seuls les forages aux positicns-cl~s et dont la coupe est la plus com-
plète seront étudiés plus en détail. Il sera si~pleroent fait réf~rencc aux
autres si nécessaire. On sc reportera aux annexes pour l'ensemble des valeurs
commentées ci-dessous et non illustrées.
1II-1. - LA RADIALE NORD
nt-l. l. - LB--margc -contirténtale
IIr-J.\\.l- Ç!E:~!~_=-~!!in~(fig. 22)
Le puits CVM.l, échantillonné assez régulièrement dans l'Alhien~
le Cénomanien
et le Turonien, présente les r~sultat~ ci-après.
Carbone organique total ; les échantillons sont pauvres à
moyens (teneurs inférieures à 0,5 %). Un seul
niveau est riche à l'Albien,
à
2637 m.

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FIG.22· L.OG
GEOCHIMIQUE DE
CAP-VERT
MARINE
1

62
Potentiel pétrolier
les valeurs sont très faibles ou faihles,
quelles que soient les teneurs en carbone organi~ue. Les faibles valeurs de car-
bone pyrolysable, obtenues sur ce puits (anaexc-llA.), t~moignent ne l'importance
de la ~tière organique inerte 3U cours de la pyrolyse.
1~
la maturaticn est relativement avancée, anormalement lnême
puisque la fen~tre à
huile se situe entre ~oo et 1.200 m. Au del~. tous les
échantillons présentent des valeurs supérieures ~ 435 oC, exceptés les ~erniers
niveaux (Aptien et base de l'Albien) pour lesquels le carbone pyrolysablc est
nul (O.Ol~)et ne pennet pas de lecture
du !MAX.
Index de production ~ les valeurs sont assez fortes et croissent
de manière normale vers les niveaux les plus profonds_ en relation avec la-'
maturation.
Type de matiè~e organique: les valeurs de l'index d'hydro~p.ne
(lE) et de l-index d'oxygène (10) décroissent avec la profnndeur.
Nous examinerons plus en détail, les données sur le type de la
matière organique d'un point de vue synthéti~ue, en englobant l'ensemble des
autres forages. Cependant,
les teneurs en carbonates très faibles à
faibles
révèlent un détritisme assez net à CVM.l.
III-I.I.2. - Daké1:t-11,<trine 1
Les observations restent les roê"les que pour CV}f. 1. Les
teneurs en C.D.T. et les potentiels pPtrolie~s restent faibles en moyenne tandi~
que la maturation cst encore tr~s avancée. Certains échantillons semhlent roêmc
avoir subi une surchauffe importante dans le bas du puits (au C~n~rnanien),qui
se traduit par des IH presque nuls en dépit de leur richesse en carhone organique.
L'échantillon fitudié au PaH.ocC!ne à 1072 [!1 9 1 individualise
par de bonnes caractéristiques de roche-mère : riche cn C.O.T. (2,21 7,), doté d 1 un
bon
potentiel pétrolier (6,57 kg/t), i l se situe de ··plus dans la zone mature.

63
111-1.1.3. - Rufisqup 2
(fig. 23)
Carbone organique total : les niveaux riches ~éhutcnt
dans le Maestrichtien et se continuent dans le Cênomanien-Albien supérieur où
le maximum se situe à 1242 ID avec 1,3R % de c.a.T •• L'~ptien et le Barrémien
sont ensuite pauvres cn matière oreanique.
Potentiel pétrolier : les valeurs sont faibles au Maes-
trichtien et également à l'Albicn basal et au Cr~tBcé inférieur. Le C~nomanien
présente des valeurs moyennes au niveau des échantillons riches en C.O.T.
!MAX ; la maturation rapide fait atteindre la fenêtre
à huile dès le Maestrichtien, entre 700 et BOO ro de profondeur, ce qui suppose
une surchauffe
ancienne anormale.
Index de production : les valeurs sont assez homogènes
du Hacstrichtien au Cénornanien. A partir de là, les IP augmentent rép:ulièrement
vers le fond du puits, exceptée la valeur anormale de l'échantillon harrémien
à 1631 m (migration 1).
Type de mati.ère oreanique
les valeurs de IR marquent
au Cénomanien un net accroissement, ce qui confirme la 1istinction de cette
période comme possèdant un milieu de sédimentation favorable à la conservation
de la matière organique aquatique.
North Senegal Offshore 1, le dernier puits de cette zone n'est représent~
que par deux échantillons, dont les valeurs de C.O.T. sont moyennes (0,58 ~) à
pauvres (0,35 iO, ct les potentiels ~étroliers taihles à très fàihles." Pour
ce qui concerne la maturati~n thermique, les deux échantillons sont dans la
"fen~tre à huile" dont l'apparition pourrait ~tre située vers 2.. 700 m. Pour ce
puits, très excentré au Nord, le gradient
géothermique serait resté normal.

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FIG. 23· LOG
GEOaHIN1QUE
DE
RUFISOUE 2


65
111-1.2. - Les puits terrestres
111-1.2.1. - Mbout 1 (fig. 24)
Carbone org~nique total:
les seuls niveaux rel~tivemcnt
riches se situent au Turo-Cénomanien Bo~ital (1,02 ~ 1,23 %). Les autres
niveaux Bont tous pauvres en carQone organique surtout vers le bas de la série.
~otentiel pétrolier : on retrouve enC3rc les meilleurs poten-
tiels au Turo-CEnomanien (maximum 3~08 a 1181 m), tout le reste
présentant
de très faibles valeurs.
!MAX : les valeurs sont inférleurcs à
435 Oc jusque dans
l'Albicn où on pénètre dans la "fenêtre ~ huile" vers 2.700 m (435 Oc 3. nA 1 m).
Au-dessQUS,lcs valeurs Bont toutes sUp~rieures à la valeur limite. Le ~radient
gêothermique de BR.l serait similaire a celui de NSO.I, ce qui tend à circons-
crire un cercle de gradient anormale~ent élevf: autour nes puits CVM.1, DlŒ1.J et
RF • .?.
Index de producticn : les valeurs nc sont plus normales,
elles sont au contraire fortes,au 5énonicn surtout (0.56 à 931 fl). Ce pourrait
être le témoin d'une migratian d 1 hydrocarbures (51).
Type de l~ matière organique : ~ part les niveaux du Turonien
sotJD.ital, les IR sont très faibles à nuls. Par ailleurs, les très faibles valeurs
du carbone pyrolysable font penser ù de la m~tière organique de type résiduel.
111-1.2.2. - Diourbel 1, Kolobanc 1, Ndiodori F, ct K~rkol F J
Carbone organique total : les valeurs sont en 8énéral riches
au niveau du Paléocène, du Maestrichtien et du Sénonien. Un niveaa exception-
nellement riche de 26,02 % est même atteint ~ NI.FI. ~ 100 M (l~estrichtien).
Potentiel pétrolier : toutes les valeurs sont faihles sauf n
Nrliodori FI où le niveau très riche a aussi un très hon potentiel (29,94 k~/t).

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67
TMAX : à Diourbel 1. le sommet de la fenêtre à
huile nlest
pas atteint. Quelques valeurs supérieures a 435 Oc au Camp-Sénonîen sont attri-
buées à une resédimcntation de catière organique déjà êvoluée,dont la rrovenance
reste à être trouvée. A Kolobane 1, on constate le m~me phénomène.
Des valeurs
anormalement fortes pour les profondeurs considérées (436 Oc à 744 n) surviennent
aussi dans le Carnpanien-Sénonien. On peut proposer la ~êmc explication, un
apPort de matériel déjà évolué et remanié
l'Autre hvnothèse, un gradient p.éo-
thermique élevé, étant incompatible avec la structure du bassin à cet endroit.
La même constatation est rcnouvclüe pour Korkal FI et pour le Mê~e étape.
Index de
production: à DL.l, le Crétacé supérieur montra de
fortes valeurs et laisse supposer que la mi8r~tion d'huiles légères (provenant
de GYM.I, DKM.1 et RF.2) rej~ntant vers l'Est aurait atteint DL.I, RB.I présente
déjà le phénomène de manière très attEnué (0,34 au Turonicn/Sênonien) avant ~u'il
ne soit plus perceptible à hauteur de NI.FI.
111-2. - LA RAD IlLE SUD
111-2.1. - La zoné de Casamance maritime
Les puits de CasaBBnce maritime manifestent une évolution ~lc­
balement homog~ne, à l'inverse de la
radiale nord plus ~iversifiée. Aussi
nous n'illustrerons cette zone que par deux puits aux caractères bien ma~qués.
Carbone organi1ue total : les valeurs d'ensemhle du puits
comportent des teneurs pauvres à moyennes. On trouve cerendant quelques niveaux

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FIG. 25- LOG
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69
plus riches dans l'Albien
le Cénomanien sommital-Turonien, le Campanien et à
9
l'E'.ocène.
Potentiel pétrolier: les valeurs sont faibles, là aussi,
sur toute l'étendue du puits sauf è l'Albien (4,83 kg He/t à 2678 m). au sommet
du Cénomanien et au Turonien tnsal.L'Eocènc égale~cnt présente une valeur de
4,78 kg He/t à 398 m.
'IKI\\X : les valeurs de température restent faibles ct l'on
est cn zone immature tout le long du puits.
Index de production
les valeurs sont bonnes en général.
Le puits de CM.l montre les mêmes cAractéristiques bien qu'ét~nt
légèrement plus détritique: teneur cn C.O.T. et potentiel pétrolier trFs modes-
tes excepté à des intervalles situés de l'Albien au Camoanien. Si l'on excepte
quelques valeurs anormales, on n'att~int pas la f~nêtre à huile jusqu'a 4.000 m,
comme à CM.4.
Carbone
organique total : les valeurs sont faibles à la base
de l'Albien. L'enrichissement en carbone oreanique survient à partir du sommet
d~ l'Albien et présente un maxim'~ au Turonien (9,187- à 2394 m). Les teneurs
redeviennent faibles du sommet du Turonien au Paléocène. L'Eocène est de nouveau
enrichi en C.O.T. (2,57 % à 590 m).
Potentiel pétrolier : on observe encore une homogénéité entre
l'évolution des teneurs en carbone organique et celle des
potentiels pétroliers.
Il est à noter que le sommet du C€nomanien
(29,7 kp,/t ~ 2404 m) et la hase du
Turonien (56,4 tg/t à 2394 m) pr~scntent des potentiels exceptionnels.
TMAX : mises à part quelques valeurs anormales, les temp~r~­
tures évoluent assez régulièreDcnt ct situent la fenêtre 3 huile aux environs
de 3.200 m, vers le sommet de l'Albien.

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72
Le V~e8trichtien est très riche en carbone organique et le Silurien comporte une
valeur moyenne (0,59
~ de C.C.T.).
Kolda 1. Le'Paléocène ~st riche à
très riche cn carbone
organique (maximum 15,01 % a 205 m) avec p.galement un bon potentiel pétrolier.
Le Silurien renferme a 580 m un niveau riche cn C.O.T. (2,48 1.) mais ~ très
faible potentiel (0,29 k~ HC/t).
IV - SYNTIIESE DES DONNEES GEOLOGIQUES ET GEOCllIMIQUES
Les faciès riches, c1cst-n-di~c communément pourvus en matière organi~ue,
lout à première vue partout présents à t'échelle du bassin sédimentaire. Leurs
particularités géochimiques peuvent être utilement
inlérées ~an8 la synthèse
Kéologique globale du bassin. Plus précisément, nous discuterons des milieux
de sédimentati0I) liés à l'origine oc la matière organique., et du degré d' évo-
lution d~s série~rclatif aux conditions géologiQues du lieu de dépôt.
IV-I. - LES MILIEUX DE SEDIMENTATION
Les environnements et les ~écanismes de dépBt en fonction des
types principaux de mati~re orlanique sont connu~ (TISSOT et al., 1979) et sch6-
matis~8 à la figure 27. Nous utiliserons les données de pyrolyse renaeignant
sur l'origine de la matière organique (diagrammes 4H/IO) pour faire ressortir
les grands traits des paléo-cnvironne~ents de dépôt. au double point de vue
géographique et chronologique. Une nette opposition entre le Nord et le Sud du
bassin sc dégage ainsi. en même témps qu'apparaît le caracttre particulier de la
sédimentation au cours du Crétacé moyen.
IV-I.I. - L'oppositi6~ entré le Nord et le Sud du'hassin
L'ensemble des r~sultats d'analyse a été représenté sur deux
diagrammes au niveau des radiale3 nord ct sud. On note tout de suite un trait
fondlQental du bassin: le cachc.t détritique plus accentué au Nord Qu'au Sud.
On
constate en effet sur 13 figure 28. que ln ~,jorité des échantillons des
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FIG.27. MECANISMES DE DEPOTS DE LA MATIERE
ORG.ANIOUE
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74
organique résiduelle, tandis que le radiale sud présente d'excellents niveaux en
position Gur la lignée II.
Ce détritisme trts accentup du Nord du bassin est cependant
variable selon la période considérée. Au Crétacé infp.rieur, l'analyse des valeurs
des index d'hy~rogène et des index d'oxygène montre peu de distinction cntre
le puits de
Casamance Maritime 4 ct celui de MBour 1, à l'Aptien rar exemple,
Les index d'hydrogène, toujours très faibles,
font alors pen~er à une orip,inc
résiduelle pour la matière organique des échantillons. On peut ainsi supposer
! ce~-~ époque,scton le m~canis'>~ de dépôt 1 illustr~ sur la"fig.
27, un ap~ort
de matériel·orgsDique terrestre ou remanit
à partir des zones d'érosion du jeune
bassin, donc essentiellement en provenance des formations pal~o2oiqucs du b~sBin
de Bavé. Les analyses des échantillons siluriens effectu6s au Sud ~ Dianah Malari
1 et à Kolda 1 confortent cette hypotbpse car elles fournissent des index d'hydrQg~ne
du nêce ordre de grandeur (fcibl~s),
p~ indiquent ainsi la présence de matière
organique très évoluée dans le Silurien.
Le début du Crétacé moyen mar1ue une o8riorle de transition des
apports d'origine marine franche à
la persistance des caractères d0triti~ues.
Ainsi S l'Albicn, la matière organique est mixte, de manière cependant plus
accentuée pour les puits terrestres (Ne.l) que pour les puits situés en domaine
marin (CM.4).
Le Crétacé moyen, dont on discutera rlus en détail ci-après,
marque une phase cruciale dans la sédim~nt8tion de la natière organique du bassin.
L'ouverture et la ~aturation du bassin augmentant vers le Crétac5
supérieur, les apports continentaux dominent surtout au niveau des puits situés
le plus à l'Est. Le mécanisme de dép8t principal est représenté par le schéma 2
de la figurc 27.
Au Terti~ire, enfin, l'apparition des calottes glaciaires et
la circulation généralisée des eaux profondcs provoquent
dans la mer sénégalaise largement ouverte. Le dépôt de la matière or~anique
d'origine aquatique qui en résulte (mécanisme de dépôt 3 de la figure 27) explique
les bonnes qualités de roche-mère décelées au Paléoc~ne et à l'Eocène, aussi bien
au Nord qu'au Sud du bassin.

FIG.28-~adiales
nord et sud. -D2~~rammes de ~vrolyse.
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IV-I.2. - La câraètêrisa~ion du Crêtacé moyen
La figure 29, illu.tre les caract~res particuliers du Crétacé
moyen du point de vue de la qualité et de la quantité de la matière organique
des sédûnents.
La 1ualité de la matière organique est excellente (dominance
d'un type II franc) surtout au niveau du Turonien; elle est même exception-
nelle du fait de l'existence d'un échantillon sc rattachant au type de matière
organique planctonique (puits DM.l, cf. par. 111-2.2.).
La quantité du matériel organioue est tout aussi remarquable
et des exemples nombreux ont été cités lors de la revue des puits (Cl~.10.
2806 ID; CM.2, 2394 •••• ).
Ces caractères perticuliers rappellent les observations
faites au niveau des sites DSDP ,1~ l'Atlantique (J.367 et J.368) dont n0US
avons fait état au par. 1-1.1 • • La cOMparaison détaillée des caractères de la '
matière organique des forages d8 bassin et de celle des sites DRDP voisins
(Berhin et al., 1983) prouve clairement l'incirtence {'e l'évènement E
sur la
2
marge continentale sénégalaise. Cette influence est toutefois beaucoup
nlus
sensible au niveau des puits Je la zone suè. Il faut donc, présumer avant ~e
le vérifier dans la suite de l'~tu(]c, qu'au maximum rte la transgression nu
Cénomano-Turonien, la zone sud présentait un milieu de sértimentation plus ano-
xique et plus cBlme, propice ~~ la conservation de la matière organique.
IV-2. - EVOLUTION T!ŒRMIQUEDES SERIES
Comme nous ven~ns Ge le voir, des séries à potentiels pétroli-
gènes moyens à bcns ont pu s'être déposées dès l'Albien, au Cénomano-Turonien
et au Tertiaire. Il eat fan'iaroental, rlans le cadre de la recherche pétrolière.
de vérifier l'évolution fav<Jrable de cette matière organique jusqu'au stade
de production d'hydrocarbures (fenêtre à huile) et, par conséquent. d'évaluer
1~ degré d'évolution thermique des séries.

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7B
A ce sujet, les informations tirées
de l'exploitation nes tempé-
ratures maximales de pyrolyse (üJtccptés' les puits" 'c6n'tinentaux) peuvent se
résuner très succintemertt de la façon suivante ·(figure 30).
Au Nord, l'existence du volcanisme de la ~one du Cap-Vert
a
produit une surchauffe
locale au niveau de DKM.l, CVM.I et RF.2,qui a abouti
~ la maturation artificielle des sédiments et peut-être à la production d'huile
(huile de Diam-Niadé 1). Les puits immédiatement voisins, BR.l et NSO.l ont
des profondeurs d'entr~e dans la fenêtre à huile 8ensi~lement égales. Ces puits
ont également suhi t'influence de cet accroissement -de gradient thermique.
Au Sud, aucune perturbation n 1 cst intervenue dans cette rép,ion
calme et le rôle essentiel dans la formation des hydrocarbures est tenu par
la subsidence. Ainsi que
l'indique la limite de
la fenêtre à huile, la
subsidence est plus élevée vers le Sud, plus particulièrement vers le Sud-Est
(direction de CM.4 à CM.2), pour faire entrer en ligne de compte la zone de
subsidence présentée par Odet: (197(;).
Il serait intéressant de comp~rer les degrés d'évolutior
sur
l'ensemble du bassin, et donc de faire la liaison entre CM.4 au Sud et les puits
du Nord. Les puits immédiatement proches ne peuvent pas servir à cette corré-
latio~car RF.2 et BR.l ont leurs gradients thermiques fauss~s par les intru-
sions. En ce qui concerne NSO.I, on peut faire l'hypothèse que ce puits est
plus éloigné du centre d'~mission valc~ni~ue que BR.I et donc moins affecté par
les perturbntions thermiques. Dans cette optique, le gradient géothcrcrique qui
affecte NSO.I, et qui est légèrement supérieur à celui de CM.2, serait également
dû à 13 subsidence, ce Qui nOl.:a ramène fi l'idée (cf. Ur ,c partie) d'une Bubsi-
dence comparable au ,Sud et au Nord du hassin.
v - CONCLUS ION
LES CARACTERISTIqUES PETROttERES DU BASSIN
Le bassin sédimentaire du Sénégal est pourvu de fortes épaisseurs de
séries sédimentaires. De nombreuses périodes géologiques ont été marquées ra~
une s€~imentation riche en matiêre organiçue, avec une qualité et une quantitê
remarquables au Crétacé moyen. Cependant, les caract~rc8 de leur évolution et de

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FIG. 30.EVOLUTION DE ~A MATURATION THERMIOUE DANS LE BASSIN
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3c:·
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cid,:~s. En dehors (le leurs rfactivit2s sp(;dfiques :1ficQuhnt ne leurs origines
particuliiires, les matières crpani'-;'ICS l)'ont p<lS p8.rtout subi la Même évolution.
En rarticulier, la zenc nord e.st JetEe (l'une maturation Dlu.s importante bien
1u'artificicllc. Les hydrocarbures produits ont dû Mi~r~r ~ais l'pvoluticn des
index ç,c production n'est p8.r" <:;ic;nificatif ri ('.C sujet.
Les ccnclusinns de l"Stuèe ['éochimiCluc d'un b"3-s$in, surtout quand
Sd. fartée
est lir:lÎtéc, nc florIt .~":orjJ'èis que partielles. [n li,,-isoo avec les ;'lutres
disciplines (p,éophysi~ue, di2.~r2~hic. géolorie R~n~ralc)~ son rôle est surtout
je poser ues garde-f0us, f~cc au,~ innonhrahlcs possibilités de réponses aux
nulti~lcs ql;~s-tions posées.
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000
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D E L A r R ACT InN
11 l N E R ALE
DES
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S E D l ~ E N T S
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83
- INTRODUCTION
1""1. - GENERALITES
Apr~s la caractérisatior de la ohase orp,a~ique. la orase ~iné~ale
es échantillons fait l'objet, dans cette troisième partie. d'analYse6.~in~ralo­
igues E:t géochimiques principalement. La f'Pochimie min(r.:lle, disdoline très
êcente, mérite que l'on s'attard~ un peu ~ur clle, nar l'importancp. de8~ contri-
urion à notre étude et par 80n iû~act gênpral sur l~s autres disciplines R~olo~i-
ues e
~e dévelo~pement des études ~e ~pochimie spdimentaire, s'est aopuyf
ur l'apparition, il y a une vingtdine d'anné.es, du snertI'oo~trcd'éITIission 'lUX
ayons U.V. On obtenait ainsi rapid2wenr et ~ oeu de ~rn{S. le do~a~e 8i~ultapP
'un grand nombre d'éli"ments en t.r<1ce~ (kulbicki et ill.; 19>Jf) et de auellllle<J ;:1;;-
lents majeurs. L'interurétation du norrhre élevi'i rl", rlonnf.es n~cessite le 1"'!.us sou-
-ent de grouper les pl~ment8 covari:>.r.ts par le nrocérlt; de l'ëmalYl'e factot:ülle
Kulbicki et al.,
196~).
La ~éochi~ie mcin~rale apporte, cn p.~n~ral. de nombreuses inforrnatio,~
,ont les applications dans l'explor.'1.tie,n pptrolif',re sont va64es (rhenneaux, CO'Ir".
cri te)
:
-
lithastratigraphie . La p~ochimie ~infrnle pprmet une honne
aractérisation des faci~s. d~ l~ur r€DArtition
et l'identification des source~
,'apport. E-n outre, la fraction fiac, c(lT'lposante pf>lapique à l'fig<'ll J'un contenu
ticrop&léontologique. peut identiquement contrihuer ~ l'~tablisse~ent du synchrQ-
,isme de certains dépôts et suppl':>er par COnS?flllent 1.::t hiostratipr:lnhie da\\"ls ces
,as.

- p;1.léoenvironnemcnt . Le cr.imisme d''!s milieux de -if>pôt. en
~néral ~t l~ restitution nrécise des pal~0s~linitE~. en ?~rtjculier. ~0P~tituent
es indicateurs majeurs de paléoenvirGflnef'l.ent. Il en Wl de mêI'1e quant, aux rl,'Jn'1,,'cr;
'oxyde-réduction très importantes dans les étunes r'~ oot~ntül pétrolir-pne.

84
Par ailleurs. les caract~res chimiques àes eaux C0nn2Q~
influent c0nsidêTable~ent
sur la nature des néofnrn~tions min5r~les pr~coc~s.
_ diagen;:'se d 1ellfouiss~U'ent . 1..'1 nature et l' évoluti on des p<ÎnH',~­
nô.ses·'minénles sont des critères d'arrréciA.tion de 1.'1 rlirtgenèse rl'S.f,l.oPll.le et. f'''X
suite,
de Bon influence sur Id ~~tur.qtinn de l~ ~~ti~re nrsanique.
En conclusion,
l~ ~éochirnie rnip(r~le est r,€nprGlement
en ~uide nhjectj~
pour de nombreuses études l?2'Jlop,iquer.
(v:!
l'ir''lrinntion n'est pas toninurs ét'1vÎ'c
par des faits. Dans notre c~s. cette discipline aV!'l.ncre s'est en plus av6rfe tr~s
efficace en raison, entre autrp.s, de ~on aPDlic~tion ~o~sible R tous le~ mat~ri!'l.u~
(dâblais, carottes) et des d~lai.5 d'exf.cution assez !'é1f>id.::s.
1-2. - ETAT DE LA ~UESTJON
Avant de pr(:St!nter cette vartie dC' l'étude qU1 ne COf'cerne. V)\\Jr
l'essentiel, que le Crrtacé moyen (Alhien, r,pnomanien, Turonien), nnus rliron~
un mot rapide sur l'f:tat de 1.'1 questiC'T' au niveRu nu hassin sp.~iment<'li.re SP[1PI?<'ll'iis
et du domaine atlantique adjacent.
Leq forages océnniqués J.367 et J.lop ont f3it l'objet, en c~ Qui
concerne la minéra1C"'f,ie (BrOSSe,
i98'!. /1),
rl'nrte 8t.ude a[l'1r0fondie renÉ'e nar
l'l.F.P. dans le ca~re du C.E.?M., étune À laquelle oc"'us ferons assez SDuvent
référcnc~. Les ~pthodes de l~ g~ochiITic ~infrale ~Rr cnntre n'ont p~s ~tp ~~ses e~
oeuvre au niveau des sites 367 >2t 368. ~;-:an"'(Iins. une ?,t'ld" des sites 3a~ et ln)
sur le mên~
sujet, nnus ~ Çourni qu~lnu~s {l;'ments de c0~n~raisDn (Brosse,
lqR2 1).
Au n1VC,ïU du b,1.ssir, s(n{~al-'l.is, Aucune ptlde sédimentolol"iclUe l"'€
nO'lS
est connue. pour le r.rftaciS. Les r:lpports .>::;;ol0~iques rIes forages pttrnliers (de
Casamance maritime essentiellement} CO~flortent
quelquefois des lap.!!. J"'Iini'rfl10çriqueQ.
Cette rareté nes donuEes antprieures cxnlique que nous evon~ juv:'
utile d'étudier, rlans cette 9artie, les car~ctéristiques de le fraction ninérale
les plus importantes Ih"lUr la conn",-issance des nRl&oenvir0nnements de c\\poôt. Plus
précinément, il slagit de

H'
L-----------------
....Jo
0,1
.0,&1.
r - - - - - - - - - - - - - - - - - = : = - = -....5'llOO"'"
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·0),1 •
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. . .
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1• • • • •
100"4
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.IU,", ,il.: 1,1 0 , •
. . . . 1.,1
'f'II~1'
0,1
FIG. 31-
DEFINITID-N
ET PARAIiIETRE 5
DE
1 D


III - LES DONNEES MINERALOGIQU;:S
na~s ce ch~ritre nO'IS reeroupcns les donn~e~ obtenu~s ~u Centre de Recherch~'
de r2U. les r8sultats de 11ex2~en en micr0scopie &lectronique et les an~lyses
rédactüm de ccttl2 :"Jp.rtic, .--lt: ::len ('~t des i r 16eg p-énérales c0ntenues dans Bress'"
Ci 982 A).
IlI-1 - L~S MINEFAUX ?RI~CI?AlJX
Les p0urcent~0es G2 qUêTtz sont asse~ inport3nts puisque d~ns
l'ensemble, ils tournent auteur de 2S % à'ms les ~uits dl} "la zone sud, ct qu' 2.U
Nord, ils atteignent des valeurs ~eaucnup plus Glev~es (50 ~ dans lTAI~ien de
C:l;J-'lcrt P".càrine l ct 40 '7, ::tu ':2aü;lc:nien èes f\\1!its NSO.I et Br.
1).
L'6volution v<2ctir:::~L, est PE'\\! DJettc, !"'..éES il sCr"bLo que 1. 125 te'l0'JrS
aussi bien au Nord qu'au Sud. ~i~inc2nt de l'AI~ien ~u Turanien. ceci
dlnor~s
l'
ob r: ervnt Ln'.
des nuit5 sl1iw,"'::~:
rll~H. 1, C'lIf.l. ~JC.l l:'t CM.2 (t3blcQu
DKH. ~
Cin.f. 1
NC.l
..
.
....
..
....
""
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. Turonien
.~- :
17
32
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11
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17
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.....
---~----------------------~~------------------------------~---------------
J Cl
("lticll
26
Table:au IV
Exe~nles de rfrartit{on verticale des te~eurs en ~uRrtz
(en %)

84
Par ailleurs, les caractères chimiques àes eaux c0nn~cs
influent considéTablewent
sur la nature deR néoforn~tions min6rRles pr~coce5.
diagen~se d'enfouissl2I1'ent . LFl nature et l'évolution ries para~p-­
n8.ses··minér~les sont des critères è'arrrécii\\tioo ne III rtb.;senèse rér,ioI"Ale et, Tl""='
suite, de son influence sur ln r~~tur;1ti0n de lé1 l''''ltifire nr[anique.
En conclusion,
l~ ?,éochi~ie minfr~le est r,énpr~lement en ?uine nhjectj ..
pour de nombreuses études p."z'Jlop,iqu€s
0'':) l'ir.<tpination n'est pas tOllinurs ét'l.VPC
par des faits. Dans notre c~s. cette discirline aVllncfe ~'est en plus aV0rf:e tr~s
efficace ~n raison, entre autres, rie son apnlicIlti00 ~ns9ible A tous le~ mat~ri~u'{
(dâblaia. carottes) et des d8.1ai., d'ex~cuti()n assez 'rClflides.
1-2. - ETAT DE LA QUESTION
Avant dl? présenter cette oartie dl: l'étude qUl ne COf1cerne, pt"lUr
l'essentiel, que le Crp.tacê moyen (A1bien, r.pnomanien, Turonien), nous ~ir0nR
un mot rapide sur l'Rtat de l~ questicr au n~veau du hassin sp.Gimentatre s~npQal~i5
et du domaine atlantique adjacent.
Le~ forages océnniques J.367 et J.1h~ ont fait l'~bjet. en cp. Qui
concerne la minéralogie (8r0558.
i98% /1), <I 1 \\\\TJ.e 8tude a['1'1rl)fondie r·enée nar
l'I.F.P. dans le CAdre du C.E.r.1I1., étu~e À laouelle nous ferons assez souvent
référence. Les T'lPthodes d.~ la g;;0chir.ic !'1inê'l"ôle l)<'Ir cnntre n'ont PélS ntp rl'lSP.S e:1.
oeuvre au nLveau des sit(!s 367 ct 368. ~r;,1nT"'C)i[1s, une ft'lde des sites 3!1Q et %3
sur le mêne
sujet, nllUfl fi "ollnli qu~ldues él.'ments de c'xTIDé!raison (Hr0sse,
\\CjP.2 '3).
Au nive:lu du b.'lssin s(n,c!"'ill'lis, aucune pto-ie sédimentolejÇ'i(lue. PC nO'l~,
est connue pour le Crétacé. Les rapf'orts g~()l(1giqueB lies forages flPtrnliers (de
Casamance maritime essenti~11ernen~ CO~flortent
quelquefois des lop.s ~in~raI0riqueq.
Cette raretQ des' donn(es antprieures exnlique que nous ayon" jUf"
utile d'étudier, dans cette Dartie,
les car~ctéristiques de la fr~ction ninp.rale
les plus importantes pour 13 connaissance des nilléoenvir~nnements de dpnôt. Plus
préciaément, il s'agit de

g.§oi:'.himique (él?r"ents-trtlces 02n ~)artic1]lieT')
Qui é'pnorte:lt des inf0!"!"ati ·:'Jne; 'wr
l'origine et la nature des a;Jp~rts sé(lir'€nt.<rires
et: sur les con"itinns nhvsieo-
c~i~iques du milieu de clêpôt.
- 1<1 texturf' sédiF.ent(Jr:l.étd(lu"~ "'t la 'lfabric ll (I.cs arriles
observé~ en Microsconi€
~lectroni~u2 qui peT~ettent ~'~b0rGer les ct0nn~e~ hvrlr0-
dyn:::21.iques existant ail '""0!'lent GU d~~pBt.
Poi..\\r des raisnl1S d'ordre l'rati'1ue, l',':c~"I.ntillonna"E' rlest-inp aux
lab:::rc:toires de la S1<·~i\\(P) '1 Pa'J
p l a
e"ncern~ qu'un nonbre linitiS rie nivcpux
rar puits. Nous '.'lVi"'ns essayé. au nains r,"lr le!': fOT.i17esie CaS2T'1A.nCe TTla"dti,..,,,,, '!ui
se sont r6vé16s les plus int.~ressants du nnint ~e vue oie la T'latipre rH'"nnique, rl~
re,:;~€ctf-.r une Tl'nyennc de ci'11 2ch'lntillons n"lr puits ('IP 'l'l Turrnien, ,.1pux :lU
('~nOm2'ni8r: 02t t:1eux 3] 'l\\lbien). ''":21:-, n'~. ]1,'1S ul\\liourli ~t·~ [.'ossihle SULt~l1t Deur
les fcraf;;~R continentaux, conserv-'s cerenr1aT'.t D0ur cnnt"r:jler les l'loil.t-llit''s rlf'.
l'évolution sur les T~oi~les Est-Cucst.
L'interprétqtion èe3 r.C'nnoel'i et l'pnoncp ,les crnclul'ii0ns rnt .-1""c
r~rfois souffert de cet ~chantillonna?p disnar~te,
en n~rticulier ~ans 1'e~~men
de l'pvolution vertic~le 0€S
ten2urs. rette constat:tti8n est ce~en0ant ntt~nu~e
p,'lr 13 cohérence de l'ens€!îble
des résultats.
11- METHODES OIETUtES
11-;. fNALYSES M1NER~LOG1QUES ET GEnCI11M1QUES
Les
analyses
min~ralogiqucs cn ~i{frl'.ction 3UX ~2Y0ns ~
ont
~tê cffcctu6QB au Centre de Pecherches de p~u pour les niveaux in-"
cliqués
dans
le
t~blcau lIt, Les flé~cnts majeurs et en tr~ces ont ép8~
lement
été
dGS~8 au spectrom~tre aux rayons ll.V. nar 11'. m~thodc cXPos,;c
en détail
dans
Kulbicki
et
al.,(1967).
Des
analyses
d'argiles
co~plé~entaires ont été r62Jisécs
de
manière
détaillée
en
diffractométrie
au Gentre
de
Spoimentolcfie
et

*"
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Iri ",.
"'''1 J•• 'JD.'''-'.
FIG. 31. DEFINITION
ET PARAMETRES
DE
ID

CVM.1
DKM. 1
NS O. 1
BR.l
DL. 1
KR. 1
r: M• 1.
r: M • 10
r; I.f • 5
cr' • 2
CM.l
Ne.1
1242 •
12 'l,g ,..
,
CampJ.ni~n
1512
1."699-
2029 •
1380 •
Sénonien
72'18 •
2157 •
lE 3 4 •
2042
4ï~
1777

.lf", '1 4
279'1 •
1 7 04
320 9 •
i

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179 P
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- - - -
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2222
- - -
37"2 •
4- 1 u "7
3449 >

Ap -+: i e n
1
1
Tab1e,l.u
III
Liste
des
écharti110ns
~nal"s~s en ?~och~~ie min~rale(soUlif~fs)


III - LES DONNEES MINERALOGIQU;::S
nans ~e ch~pitre nOlIS regroupcns l~s donn~ps o~tenues au Centre de nechcrc~~'-
de l'::::u.
les résultats de l'ex::lë12I1 <:.i' fl1_icr0sC'_opie 61cctr:mique et les an:>.lyses
cl 'sr:z,iles effectuées d StrasL>1r;_~. ":;ous nOU9 ~omn(;s l".rgC'·'1ent inspirés, ri~ns ];1
rédaction de cett~ ~2.rtie, dg :L'n {!t des irlét'g ('énér3les contenues dans Rrcss"
(j 982 l,).
III-I - L:':8 HINEFAUX PRI};CI?ACX
Les pou reen t'l;}c s d 2 (~u~rt z sont as se ~ i np0 rtan t 5 pui sq ue d3.ns
l'cmsembIc, ils tournent <!11tcur de 25 % d-"lns les puits dl' la zone sud, ct qU'Lw
Nord, ils atteignent des valeurs beaucoup plus 6levCes (50 t dans Jltl~ie~ dp
C:t:?-'lert Marine! ct 40 7, ::tu r::::ao;:.,nien (les l"lits NSO.! et Br.
1).
LI,Svolution vertic,,-lQ est pt:u n,:,tte::, r1a~_s il senbl,." que '_cs tenp,ëlrs
aussi bien au Nord qu'au 8u1. ~i~inusnt de l'hihien au Tur)nien. ceci
d'n~r~s
l '
cbccrvntion
des nuit" fnüvi~:'.+':B:
Jll!.;~_.!. CVij, l, ~)(;.1 et CM.2 (t.:lbleilu
DKH.l
Ne.]
.
..
.
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A
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Qo
-~---------------------~-~--~-~------------------------------------------~
• Turrmien
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_, 1
17
32

011
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~
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t
4
---~~-------------------~--------------------------------------------------
11
J 7
.,
.
.
~--~----------------------~---------------------------~-------------------
r.lbcn
53
Tablo!Bu IV
Exe~nles de r6rartition ve~tiC31~ des teneurs en quartz
(en %)

,

91
En ce qu~ conCérne l'~rigine du quartz:
- d'un~ part, on considpre rénpralement que l'une des sources ~~ 1~
..
silice dans le processus de silîcification est la rl~coro;lositiùn 311 fond rie la r.ler
da divers sil ieates 1 notamment les ;~hylli tes (Siever, 196':). Or dans 1e bassin
sénégalais, on constate que l~s v3ri8tions des teneurs en quartz sont indppendante~
de ceiies de la fraction des phyllites. Ceci ne plaide denc pas en faveur d'une
origine authigériique, mais suggère rlutôt L'ne origine détritique pour le quart? •

- d'autre rart, des microcristaux ùe quartz (ou de cristobalite '!h
visibles en microphotographie .sur un seul échantillon argileux de l'Albien ~u Stld
(puits ai~. carotte 9 -ii 3415 r.l)~ nontrent un hahitus très réguliè.rement hipyraF.1id~.l
avec des arêtes très nettes" (figure 32
).
Ce caract~re infirme 1a possibilit~
d'une origine détritique. Il reste que î.a rareté GU
cas ne permet p3S d' argu!'let'.tcr
réellement, d'autant plus lue l'on peut p.nvisarer, ~ titre d'hypoth~se, un nourrî~­
sage diagénétique de granules de (iuartz d'-;trîtîques d~ oetite dtTf!el"sion.
Cependant, l' envî ronnemc:-:..t bée: lo!zique li la base du Crétacé moyen, vnd sernhl:1-
...··hlement de début de marr,e C>:)[\\t"i.nc"1tD.le, laisse supposer des _'lpports tcrrîRènes asseZ
impor tant set s' amenui san t -,,::ors 1. [; :'u roni en.
La rËaction de hase de l;-, g.2ocri-rtlic des car1)()nates ,;;st la suiwmte
}f2+ + 2
où M peut représqnter èivers c3tions (Brosse,
1932 A)
Ca (calcite), Mg
(dolOmite), Fe
(sidérite), Mn (rh0~Gchrosite).
NOU5
n f avons décelé dans nos é.chan tî lIons Que de la cë.lci tt:: et de la dolomi t~.

Au vu
des don~ées ~r6cér.entes. une or1g1~e primaire de la doloœit~
semble plus vril.isem\\:)la~le qu'une; üriEine secondaire. Nous retenons cette hypoth~!>e
surtout pour llAlbien où les conditions rte préciritation sont les plus favora~les :
- les teneurs en rH\\f.n6siuT'l sont alors maximales et diminuent
vers le Turonien
- le~ milieux de dépôt pr6sentent également les conditions
de confinement les plus ilccer.. tu3es (voir ?nr. IV-2.4.).
Les phyllites constituent ~lob81ement plus ~e la moitié des consti-
tuants, confinuant encore llne fois le cachet terrip"me de la sédimentation au
Crêtacc moyen (Chamley, 1979 • ChA.rdey et Dehrabnnt, 19~2 ; Charl'l~y et al.) 1980) ..
Les plus fort~3 ten~urs se rencontrent, en général, au Turonien
(75 % en moyenne), ce qui est en ~ccord avec le faci~s ar6ileux caractp.ristique ~e
ce nive;iu sur l'~nse1Tlhle du bassin.
..
~
"
En ce q'..1i conccr~'c. le. c0l!l?0sition de la fruc:tion phylliteuse, les
espèces minérales suivantes ont ~cé reconnues :
- kaolinit8 el: illite. représcnt3nt le plus Bouvent, li eux
deux, la moitié du stock argileux ,
- smectite et irterstr3tifiés illite-sm~c~ite,
chlorite et m]c~s.
Leo micas n'ont été déc.elés qU~ par l'Gtude en microscorie ~lectro­
nique. La rré-sence de C\\i:S mir..éra'-lx d'altération
s'observe unique-
ment dans un échantillon anticn du ~uits CYM.l FlU Nord, e::: da.ns la zone sud, au
nlve3u de l'Albien de CM.2.
Nous reprendrons dans un paragraphe particulier llétude des
miof.raux argileux.

111-2 - l,ES MINERAl'''\\ ACCESSOIRES
Brosse (1982 A) nol:C 'lue ';)Bnni tous les sulfures. seule la pyrite
Joue un rôle import'lnr dars lt:s IIbl.:,ck-shales" c:uhonés. L'[volution de la rr.ati?r,;o
organique au cours de 1::\\ llia;:;f~ne,'<: p~ut. en effet. entn.iner la précipitation <:le
~yrite en pr~sence d'un mili~u r2àucteur. Le mécanieme de l~ réduction su1fat(>e
réside dans l'activitû bactérienne e~erc~e ~ux dçpens de la matiè~e orpaniquû.
libérant du soufre utilis~h1Q pour pr8ciriter des sulfures.
La présence de ~yrite se révple ~ans les 2chrtutillons de carotte
étudiés en microscopie électronique. Les niveaux concern2S sont l'A~tien à C'~~.l.
l'Albien â CW.I et 3. (Ji.
2. le Turonien ~ C'''.: d
le SSnonien inféri",ur ft c~·.2 ,-!t
.1 CH.I. He disposant d',qucun;.; ',lor.née so:mi-qu<lntitA.tive, nous n", p0uvon5 que
diâcrire les deux aspects S()I;S 18squcls n,)us avons rencontré 1;, pyrite:
- en crist3ux isolés. sc rlévelonrant en prisIDes (cuboot4èdres
et formes èérivées). C('S crist:lux siSrnrés f'l2uvent nênnmoins 5tre rroup~s en "ni,.ls
de pyrite". en particulier A.d niv;:".ü ~e 13 c~n'ttL' 2 de eN.1
(figure
33
) •
L'état fissile d(.O cette riJd10 Duurrair en r:Jrtie rpsulter '.e l'i:'.xistence dl~ cett'::
pyri te.
- en cTi.'lt3U,:' ;lssemhlfs selon une texture frambot.iale c'lrncti-
ristique (figure
33
). C2t Ilgrtpt ~lénomr!Jr nyritosflh':i.rc est ûnsi hien vi.'Sib1~
a Cas~nee ma~itimc 2
et est parfois Llssocié ,,\\ des nin.s (~e l'yrite, C<VJ1"i.l2.
sur la figure
33
• Nous ~IClJVOnS '2falemcnt mentionner. S3.ns pouvoir en donner 1"
signification, la pr0.sence j l une 1.yrit0snhf'i:rc jans une lo.gerte.
entourp.e d'une
u
I1 co ,\\l.1ille
èe petites pléi'luet~es '1r1ileuses
Les mécRnis:nes qui élboutissent èt la forrrultion.i2 la pyrite. dont 1'\\
source ',Jrincîpale d~ fer est constitui:'e rj'o:,:y{1es ct d'h'druxyrles adsorb€s
sur l<~'-;
minfraux arr,ileux {BrQSfl4.
l')82i';)"H fl2r()f1t p'1.S ~vo'1ués ici. On peut seuleMent
rbtenir que FeS
n''''pparait qU'~S5,=-Z tard, d'tlborrl f'r&cid~ pl'\\r divers produit"
2
(FeS. Fe S • etc ..• ). et que de norubreuses l'turIes ont ~té consacrÉes ,:. la synthèse
3 lt
expérimentale des framboïries rle pyritf' (fwe.eney ·'lnrl Ka~)lan.
1973)
j
les résulU.ts,

1\\' i d de
0
r
~ C • l
o, Tt"' i t 0 s P h ère
:::; CM.?
FIG.
3-Pyritos~hp.re et nid de pyrite.

en ce 'lui conCl-.'Tne la relation tex:::ure-e.nvironneBent, prouvent cl'ürep;ent qu'un,'
é\\ctivit§ biolC'gique, au r.ontrr,ir; è.E' CE oue l'on <l. longter~'ls
5upposf, n''ô:tait i-,-'~
du ttmt une condition indisr~erlS!:l.ble, Il n'y ,1 donc ['as "e contradiction A,ém'l 1,"
présence dt:' CES :qritüsphères au niv~au rl'hori7-ons qnClxiq,ws tels 'lU'OU les tr0t!"!p
au niveau de la marge r,(onégü<1::.se d'JrMlt le f'rét'1cé.
1II-2. 2. - Autres minér":'tlx
!,-utrc mir.éral 420L,rE',F; et indic.-.tl~ur Je rdlieu confitlf, le fnve
(S04Cc~p 2H 0) n'a été renCOGtl-('" L'ujours ,Jans nos ~chantillons C=:tudiés au ~{~!I"
2
(~u'au niveau de l'Albien et dn '!'uronien f1,u puits :le 0-'.7, Les micro'!1hoto~r;'lphie~
mO'~~rent'1lors un recouvreMent g-;pr;eex aU-GeSSl1S des fI",illett'~s
'.qrS"iles.
!.. 'observation ': tri~s f.)rt i;Tossissement d'un ni"l: crist'''.llis~: 00 '''n"c'
fait rel'1arquer l'h,-.bitus en t3t.lc:ttcs netteme'nt
hcxa:;;onelcs. 0n peut vvir P
un effet èe la Dres60n lith0stati;uc, et en consfqucnc02. J'indice Que li1. recriq-
tallisé1.tion. slil y <: lieu, s'est". biocI' eff,;ctu~~' "in-situ".
On ne P02ut ce'J(mdant r.irer aucunl: conclusion. En effet, la n':'É-seI',"'~
de gy?se peut siI'lplement C07H:tit'J\\o;r UT' n~rtt:'fact" caust, rnr ':ne trop 1on['ue Crms ','"
vatien des échantillons dans ':2 :J1él.'lveises coprlitiof's (hu'"li~it:E\\ h3ctPrie~).
De l'anhy(lr:i.t~
(SOI~C,.1) en tr~8 faible 1uA.ntitp (4 7) a (,tÎ> noté(, el
diffractomftrie dane les niv88ux é:Cno~~nien~ ~es puits DKM.\\ et Ne.l.

1II-3. - LES MINERAUX. "'h~GI1EUX
De nombreux auteurs ont r.IO'ltrL que les ruinê'raux argileux sont les plus
utiles lorsqu'on cherche? reconstituer des mil ieux de dépôt et de
ditJ.genèse.
Leurs assemblap,es selon les ~,oquüs, joints ~ des infùr~~tions d'autres sources,
permettent Bouvent de résV(ncrl;hisloirEl de la sédimentation.
Ainsi, nous examinerons sommairement, et pour chacun Jes minf-raux arpilel1x
pr~sents dans les échantillons, l~ distrihution stratieraphique sur l'ensemble
de la zone étudiée et la signifi.:.ation sur le pLm de la -:l.ynamique s~dimentaire.
III-3.1~ - t'Illite
~...
Tr~s VOlSlns d~s ITllCaS (muscovite), les illites r~flptent une alt~rat.ion 1
caract~re surtout physique; elles sont ~~;alef"lent instables en milieu acidE.' et
peu résistantes au 1~5siva?,c (Millat. IQn4).
L'iUite est le minéral i,rgileux naJcur de cette 2tuèe du Crétacé 1'1C')'cn : il
est présent :il tous les niVe'l\\IZ st:rr~tirrarhiq\\..\\es, dl1ns tous les puits, et forr'1e b
plus grosse part dê la fraction ar6 ileuse ~lohale.
Les plus fortes teneurs 58 retrouvent au niveau dëS puits de la radiale nord,
p3.r exemple là CVt".1 où la fnctir";,n phyUitel1se est constituée d'illite ;q 95 -
\\0'1 %,
de l'ilptien au Cénomanien infGrieur. On trouve encore des teneurs de
\\00 i, ~u niveou
du puit~ RF.2 :1 l'Aptien et (;. l',\\.lhi~n.
Au Sun,
les teneurs maxirrJales sont pré-
sentes à l'Albo-hptien du uuits CM.4.
En ce ~ui concerne l'{,volution verticale ues teneurs en illito (tahleau V)
on note, et de manière très COGEtante, une diminution r~gulière, et parfois
rapide, des pourcentages en ,"lla'lt de lA base <:lU SOlllrllet de la sprie stratigraphilue,
globalement de l'Aptien jusqu 1 a'J Turonien.

CVM.l
RF.2
BR. l
CM.4
CM.2
CM.I
-----------------------------------------_.._---------------------------------------------
.1 ]jlm
le ~
165t.m
la %.2237m
20 %. lB02m
15 ;,.
uronien
·•1277m 30 %"
• 1261m
15 ~ "1686m
15 :7,'2297m
20 7,'1842m'
20 7,'
----------~------------~------------~------------~------------~------------.------------~
1603r.~
30 7-
1742m
15 ~ 2404m
25 ~
: 216!'ill
45 %'1184m
65 "C 174}m
35 !, "1881m
15 7,' 2479m
20 1'1893m
15 !:-
énomanien
., .
:2L59m
95 %: 1242m
70 %:lJSlm
60 Z :2044m
25 2:2631m
35 %:213401
25 ".
2193i!'
25 % 2755C1
40 7- 2242m
50 Z
----------~------------~------------~------------~------------~------------.----~-------:
.2658m
4S r 3041m
fiS~.
'2/+5Om
80 %:
'2161m
]C k '2:67Pm
65 i,:-J282m
85 %'2664m
50 %'
lbien
:~697m
100 %: 1342m
100 %:278Im
90 ~ :?804m
60 %:3427m
75 ~:2908m
50 7:
·
.
.28Jlm
75 % .2977M
65 k.3762l'J.
80 %.
f t , .

--------~------------~------------~---~--------~------------~------------~-----~~--~.
'3067m
95 Z'
·3b21m
85 ~ '3452m
90 70'
80 7,'
ptien
:374701
9S 'l:1787m
100 ">;:
: 3981m
~o ~:
T,'è'~ lCllu
V
Evolution
verticale d~s
teneurs en
illite (en Z relatifs).
Traditionnelle3ent. c'est une orifine continentale nui 6e conçoit
le uieux pour l'illîte. dont l~ ca.ChEt r:l.8.tritinue primaire est reconnu dans de
norubr2US8S publications (nota:IllJ0.nt Brosse, 1982 A ; Chamiey et Debrabant. 1980
Landais,
ISeO).
Dans le cadre dt:; notrE. étude, cette orieine terrigène rie l'illite
s'insère
exactement dans le sch.-5m"! [volutif du bassin tcl que nous l'avons
e.quissé. dans la Ip.re pnrtie (cf. ~2r~~. V
) et tel que lia confirmé llévolution
de 1<'1 !1.0. dans la n° partie {l'f. i:'8r3g. IV-I).
Ainsi, les influences terri-
gènes sûnt. durant le Crétacé mcyeOI plus fortes 8 li Nor1 et de plus en plus :'lme-
nui sées pour atteindre leur minimulll 3U cours de la granrle t.ransgression ou
Cénomanicn supérieur - Turonien.

()9
111-1.2. - La Kaolinite
---------_..-
Contrairement â l'illite, la kRolinite orésente des pourcentages
relativement faible.s à l'Albien èt au C~nomanif'.n inférieur (en moyenne de JO à
20 %) ; elle est même parfois totalcrrent absente des échantillons aptiens analys~~,
notamment nu niveau des puits situés le plus en ava). C'~.I au Nord et CM.4 au Sud.
Le s teneurs aU~,:!,le;;;:CI:'t vers le sotTllllet. de la 50.rie strati~raphique,
les max~ma (jusqu'à 70 70) se situant au Turonien. Cette évolution verticale de l~
kaolinite se retrouve de mani~re aBB~Z nette sur l'ensemble de la 7.one étudi~e
(tableau VI
). On peut également noter que le taux moyen de kaolinite est lép0-
rement plus élevé au ~ud que dao!.> 18 sectl:'ur nord, où seul
fe' puits
Rufisque ? présente des teneurs ~up0rieures à 5~ r. à nartir du CénomanicD •
• C\\1i". 1
DKM.l
Cl1.10
----------~-------_r--~--~---------~---------~---~--------
----t------------+------------·-
Turonien
:126a~ 4Sr :
: 1654rn
557,:250:m
4Q ~ :2237m
65' :
:1277m
sa % :)?~8ro
40 ~:12610
25 Ïn:l~36m
30 ~:2548m
70 % :2394m
55 ~ :
---------~------------7------------~------------~------------~------------~------------~
,
.
:1742~
35 !:2642m
50 7 :2404m
40 ~
:1603m
5) Z :3578m
3Q Z:lJ47m
3e %:1831m
401.:2B06n
45 7 :247~
50 ~
Cénorr.ani~n:2164m
4S % '36b6m
IS Z:1751ffi
~C i,:2D44m
ZS ~:2~62~
30 % :2n31m
45 7
:JP33m'
5~:
:2191m
20 %:II04m
25 f
:2755m
15 ~
----------~-----------:------------~------------~------------~------------~------------.
:2161m
25 ~:265Sm
!5 %:!~16m
25 ~ :3041ro
10 ~
: 2450m
15 Z
:~78]nl
le 2:2678m
15 %:3432rn
J5? :3427m
ln 7
Albien
:2ôSJ":'i
7 ?:?R()4n
fi 1:3f.18p
15 (., :361Otn
10 'Z;
: 2977T,
8 "': 16?I)T,I
1 0 ? : 375 9m
5 ~
----------~.-----------7------------~~---------·--~------------+------------~------------:
: 3067ro
5 OJ
: 3e~) ln,
10 :';:3542t"l
10 ".
Aptien
/-
:3747m
'-' 'Z
::'\\9Rlm
0 ';>:'
..

Tableau
VI
Evolution verticüle des teneurs en kaolinite (en Z relatifs)

100
DVaprès Dunoyer de Se,~?n..z(1.c0969)1 le processus qui domine la production
de
kaolip"itc est l'altération continentale, en climat chaud et humide. dans
un milieu acide
.et bien dr,iiué, 8t de nO'"lbreux auteure utilisent la kaolinite
conne un indicateur du clim~t tropical humide (Charniey et Debrabant, 1980 ;
Maillot et Robert, 1980).
La kaolinite, le plus rfsistant des rnin~r8ux arp,ilcux, se présente
d'ordinaire en grands cristauy.) Ce! o.ul 111i vaut un d€'p6t
particulièrement rapide.
Son transport vers l'aval n~ces~itc donc la mise en place dVun SystèMê hiér3r-
chisC
de drainage, lié à la maturation des bassins versants c?ntinentaux
(Chamley et Debrabant, 1980).
Lli!volutiOl~ verticale .:188 ter.eurs en kaolinite. exactement inverse de '-lle
observée peur l'ilUte, peut ainsi 'êtl:'e relii'e 'R une production de 'kaolinite
qui .lcvicndralt croissante 3. mesure que l~ climat ~ap,ne cn hUl'"'-idité. Ce climat
de plus en pl us hunide serait e'l ')J.;.':re favorable à 1'1 rn.~':uration du systè.r.le
de d~jinage et au transpoèt ne la k~olinite vers l'avnl.
,.
C.nsidér~.es Sous cet ar:gle, l.':s données relatives Ji la distributiQn
de la
k301inite le 10nR de la série str~tirrarhiqu8 nenbleraient indiquer des influences
t~rrigenés de plus en plus r:'arquC'25
dt': l'Apticn au Turonien, ?.t donc contr~llire
les conclu6ionErréc~dentes relatives à la diminution des apports vers le Turonien.
Cependant, une autr<! ex~licéition, théoriquel'lent ,?ossible selon Brosse (19f.!,~ ;,)
et Landais (19DO), consistt' à imarir,er une Mp:r;H~Ation de sédiments à. do~inante
i IIi tique 1
soul~is ':i, l'in fluencc1 c; sa lut ions
ac irles riche 5 en !Il3 tip.re
organiq U2,
aboutissant à la production de kaolinite. 00 peut ainsi uenBer à
. . .
. . .
.
. .
llexistence'dl~~~
relation kaolinite néofomée - F1iltière or~aniquc ar-ondante, si l'on tient comptp
du fait que les conclusions de la Ilo partit de l1étude font étAt d'une richess~
en
carbol~ organique de plus en plus nette vers le Cp.non~nien supérieur-TuroniAll.
Pour illustrer cette
hypothèse, nO'lS pouvons citer deux cas -limites où
le taux de kaolinitè est ~xi~uru~ l:illite totaleMent absente et la matière orgq-
nique très importante :
- Au ;'jord. au llive2.l~ du puits RF.:?, l'éChantillon à 11761'1 du
C~nomanicn supérieur, qui pr€sente
anus ce secteur les meilleurcsqualités en géo-

101
chimie org~nique (cf. 11 0 partié~paT.llI-l.1.3), montre une, fraction argileuse
.e](Ch!lilive!llent kaolinique (IDD Z).
- au Sud, à Cascm-::mcc lll.R.ritime 10, on note u~e ab_sence totale
d'illit~ (0%) dans un échantillon du Turonien â 2548m, tyPS riche en carbone org~­
nique (5%) et o~ le taux d8 kaollnite ast maxinu~ (7n~).
Ainsi, et avec toutes les precautions inhêrentcsaux limites de cette étude,
on ne peut donc exclure, de façon définitive, l'~xistenc~ au niveau du bassin
sénégalais de phénomènes diagénétiques précoces, favorisllnt la néoformal:ion de
kaolinite aux dépens de l'illite.
111.3.3. _ .La Smectit~
----~-
L~B
lmectites représentent le terme ultime le plus fréquent d'une séquence
dégradante (séquence qui fait évolu2r une ce~èce donnée vers une moins bonne cris-
tallinité
et/ou
une composition chir!lique plus pauvre; Brosse 1982 A). A
l'inverse, elles sont également tr~s ipstableSdu côté des traneformations et de~
diagenès~s par fixation ~~iQns)qGi les font évoluer vers 1es
micas ou des chlo-
rites.
En ce qui concerne notre étude, c'est le minéral argil~ux dont l'~volution
verticale des teneurs (tableélu
VII) est 1'1 plus irr§;gulière. N(;anooins, on fIeut
faire lea constat~tions suivantes :
- tOlla les échantillons de la base ~e la série (Aptien) Montrent des
teneurs nulles ou négligeables aussi bien au !lord que dans le 8ud du bassin;
- les puits
de la t'<1dialc nord ~ont très hible.ment
pou,rvus en
smcctitl2 : en particulier. le puits FF.2 en est totalement dépourvu. r.eul le puits
de B~.I comporte des teneurs en
.~cctite notable~ et présente une augmentation
des valeurs vers
le sommet d~ l~ séri~.
- la zone sud se diffêrencie nettement par des teneurs
plus impor-
tantes (la smectite constitue assez souvent plus de la ~oitié de la fraction arRi-
leusc) et une évolution ve.rticale pl.us nette. Qui fait ressortir une augmentAtion
des teneurs vers le Turonien (et jusqu'~u Sânonien-Ca~anLen).

102
CVH.1
5":'.• 1
CM.4
C}~.l
Ne.1
·
.
.
.
.
.
.
:-------------~-----------------------------------------------------------------
: Sénonien-
GatT!'
6S~ . 12%",
6S?, : 13~01n
60% :
. Campanien
931 r..~
357 ,
, 1534,.,
25% ,
. , . . . - - - - - - - - _ . : . _ - - - - - - - - -
0
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
_
·
!131r-,
75% • 1654.1'1
3Y! • IB02fTl
50Z •
• '!.'uronien
1277m
0'70:
l~~;ll"
60'7' : 1636T'1
55% : 1842m
35% ,
-------------------------------------~-------------------- ---------------------
.
.
:1603[['1
: 1742r'l
50~ 'IR'J3r,}
50%'

Cénomainen
i758m
: 17 û 7ili
C7: 1881m
451, :2134m
30% : 1826m
40%:
'2164m
:
175h',
lOi. :?044m
50% :2;:4'2T'.l
0% ::?Ollm
20%
:-------------~-----------------------------------------------
------------------
2450m
Zl{.lm
5i : 265f\\T'l
4':l~ :2557m
5%
:Albien
'2697m
2731\\C
c::
2S7Rl"l
sr 2664m
35%
2523m
0%
?191r.:
C% ° 23Q4IT
or : 2908m
30%
TaLlcau
(en A rei~tifti).
Pour ~illot (1964), l~s E_jctites constituent un enseMble de minérnux
8'JX origines
très vAriées. l'cu<'; hypothèses retiendront surtout notre attcmtiot'.•
Certains aut"eurs priv:légünt une ()~iline continentale pour la EIIlectit~,
cousidéréealors comme secondaire ct ~roven3~t de sols hydromorphes dans des
do~aines continentaux mal drainês. ~ctt~ origine terrigène de la s~ectite devrait
nous
20nner les teneurs les fJ~-UG im~.lOrtantes d!'!1''.,!l lIAptien-Albicn, cc qui n'est
pas le cas.
Une autre hypothi:>,'e consiste en la né('lfornaticn pr§cocl' "in situ" dé 1"'\\
SCù8ctitt:'! (r:;r transform.c.1.t:i.ün ..)u tl.utbir,enêse d!l~s des milieu:;, chiTl'iques à tendance
magn·~sienne). Un taux d''''l.ccu'.'luLit::'O-'' réduit prolonge h
t8mps d'exposition du s6.J-i..-
ment aux effets des circula.tions ir.tC'utitit!llc .. et correspond ainsi ., un enrichü-
sement rd,'itif en smectite (J~r0ss~. 19B2 A) °
La rel"'-tion f:übll2 t.-mx JlaccuClulo.tion -Sf"1ectite abondante se vérifie ici
pour le Turonien. Par contre, 1~ 11~ison entre les teneurs en sme~tite et en m3?~~­
81llrr. d~s échantillons analys;~ est M0ins évidente.
nu peut cependant noter Que,
pGr3ilèl~~~nt à la smectite, le~ teneurs en magnésiuM sont en moyenne plus imnor-
tantes au Sud que dans le Nord du bassin.

103
Si cette hypothèse ~e l~ néoformAtion s'avérait juste. nous devrions
avair plut0t des omectites ~lbnésiennes (sd~onite) ~uc des sm~ctîteB fcrrîfères
(oQntronitc)) indifluant une tCIl:1ancc <)üritiflue ct' aprè.s Brasse (1987 A). Ne disfJo-
sant ;:!Hl,le 'lonn;':("
chir:Ji'1uC sjh-cifif}uC aux smectitcs. nous nc pouvons ar~utJ'lentcr
ici. On peut ccpenùant suppos..:;r. é1v:::.nt le TuroI?-i<lV'l) une légère contrihution det.
apports terrigènes à L'l ni'ioformation l'in-situ". les deux hypothèses n'fitant -ras
incompatibles.
111-3.4. - La r.hloritc
La chlorite est la plus rare des espèces argileuses rcncontr~es dans
les puits étudiés. Le plus souvent ~l lfétôt de traces. elle n'apparait dc façon
not3blc {teneurs supéricurcs~ 10 % dans les 'fluits DI<l1.1 1 !"S",l. elof.J'· et ·~C.l)
que dans les formations les plu~ terrigènes (Alhien ct Aptien), et sc trouve ainsi
fréquemment associée à l'illit~.
Seul le puits Dakar Marine l se caractérise par la présence de ch1orit~
au
Cenomanicn (jusqu'à'35 1,) et au Sfnonien inférieur
III-J.~• .:.. Les !atcrstratifiés Illite-Smectitc
Les interstratifi~s illitc-smectitc apparaissent de faç0n très irréru-
lière a divers niveaux stratic,~aphiques, mais de mani~re toujours compcnsatoire
à l'absence de 1<1. sn1cctir,e. LeurE pourcentages vont cn moyenne de 15 3 30 %.
111-3.6. -
Les r~ragenèses argileuses
Il peut être intéressant de considfrer les ass0ciqtions de phyllitcs,
au niveau du bassin sJdimentairc s,\\né~!:a1ais. en réfi';rence 1. la succession rles a880.11.··
b1ages minéralo8iques df:finic p~r Grnciônsky ct nI. (I9~2) Dour le Cr8tacê de
l'Atlantique Nord. Tout en ~t.:lnt CJ11,~cients ries limites de nos ri2sultats .:>. cette
échelle, nous pouvons ccpenrlllr.t fair,e nucl\\lues constttatio'Qs.
Les épisodes Minéralogiques 2 (illite. interstratifiês et kaolinitc)
ct '. (sracctite dominante), reconnUE :~u site J.3fi7 respectivement ?j l'f\\pticn-Al~'ic'l
1
moyen et à l'Albien supérieur-Cénouanicn inférieur, semJo1ent également présents
au niveau de la marge contin~nt"lc du Sénépûl.
En cffet~ l'assemhl'1re minérA.l,~­
gique à illite et intcrstratifi~s (ct kaolinite ~ un dcr.ré ~oindre) est c1airenent

104
m~5 en évidence. de flême que la parafenèse à smectite dominante, associée cepend~~~
avec un taux élevé de kaolinit~.
Ces épi.'lorles minéralogLlues seraient décalés dans le t€Tl'pS
et se situe-
raient rèsr~ctiveMent de l'~rti~n au C0nornanien infprieur et du Cpno~nicn 5uDéri~l~r
~u Sénonien inférieur.
I l
fnut
cependant
not~r
q uc
la
~o8t(-riorité 1~8 paragen~ses de 1~ marr.~
p~r rapport aux même raragenèse3 dans ~a plaine nbyss~leJ qui parait découler de
ces observations (surtout en ce qui concerne l'~pisode ~ 5mectit~). n'est p~s
f?vc rab h: il un héritllge des minéLlux argileux ~ -partir de tassios continentaux o'~
'pi-continentaux.
Cette idée serait ainsi 2n contradiction 3vec les théories çé~éralement
admises sur la sédimentiltion ar,!;ileuse dans l'Atl,antique Nord durant le :,Crêtacé
(Cha81ey.
1979 A; Chamley et }€:bré'lbant,
1982; etc •.• ). En p3.rticulier, Charniey
(1079 il) fait renarquer pour l~ site J.367 du bassin du Cao-Vert
le c.T..ct~re
esseotü:lleMent détritifjue de:; espèces arvilcuses. Bief'~ que l'auteur note. au cours
du Crétacé ~oyen. une instabilité de8 3pports terri8ènes fins, à aucun mament
,
i l n'envisage uo'e interruptiùn de ces apports.
En définitive. et eu égarà aux conditions de l'étude (densité d'échan-
tillùnnage faible. chronostratJBL.lphie pé:rfois "lPproxinative). nous éviterons tmlte
c.onclusion relative à l'ant§rtiit&:ou P. la postéri(1rit~ des paragenèse~pGur nous
limiter à admettre leur existence au nive~u de lA mnrge continentale sénégalaise.
1II-4 -
CONCUJStONS
Àu terme de cette revue de 13 cn"lposition minér:.üogique des Aédiments,
nous pouvons ~~ettre les conclusions ci-après :
- la lithoL::gü des échantillons étudi~s est hOJ!KJll;ène, surtout
d!llls la rfgion sud du bassin: argilites 'lOires nlu~ ou mG~ns indurpes et marnes;
le détri tisme terriG'~m, marqu6 de l' Aptien-Albien se v§rifi~ d' <lpr(is la T'linéralol1~~~~
des argiles (:t la part ilT'oortante. Z'i cette période. de la fraction !'I.rg-ilo-quart-
zeuse, associée à une phase cdrbon2téc restreinte ;

105
la grandè tr.:tnsgression manne dU·Crêcacë--mû"yen se marque par
l' au::mentation du taux de carbunates au Cénomanhm, corrélativement il un
affai-
blissement des 3pports continentaux d~ quartz et d'illite, essentiellement, p3r~i
~es cinéraux argileux détritiques ;
- les conditions gêcchi~iques particulières (matière organlque
marine abondante, tendance r~ductrice du milieu, .•• ) atteignent leur paroxysme
?e~dant le Turonien. Elles influent ainsi sur la composition minéralogique des
sédiments (en particulier sur llélimination des carbonates en milieu transgressif)
et induisent très probablement des rh~nomènes de diagen~se précoce (kaolinite,
smectite) ; ces conditions persistent r~rfois jusqu'au Sénonien inférieur.

1%
IV - ETUDE 'DES ELEl"F,'NTS lA'tWEUF.S ET EN T'RACFCi
IV -). -
IN'fRODUCT1(l~
La plus r-rande partie des échantillons ~turliés en p,éocbimie minErale
est constituée d'argilites ou de u~~nes)co~e nous venons de le voir. De tels
sédiments montrent plusieurs phases (Brosse,
jQP? p' :
- l 'ense.wle de~ phases minéralogiques,_ reconnues par l'analy-s<::
aux rayons X (chapitre précp.dcnt) ;
- la matière organique, détectée oar pyrolyse (Ile oartie) ;
quelquês phases non identifiables, cristalliRPes ou amo~hes.
dont l~s très faibles proportions peuvent influencer d'une manière significatt;~
la composition chimique plob81e. L'exemple le plus courant de ces phases dites
résiduelles est celui d~s oxydes et des hydrorvdes, souvent en très fines parti-
cules adsorbi>es à la surface dèS minén'IUx argileux.
Une même comoosition lLir:r;ralopique peut :,tinai corresponrlre à d:tffp-
rentes compositions chimiques d~ la roche totale, et ceci pour deux raisons :
- d'une part, les argilites renr~sentent un f<lcips-hôte
privilégié des phases résiduell~s et de leurs plfments associés (Fe, Mn, ••• etc.)
- rl'autre peut, les minpraux argileux ont une cOl'lPosition chi-
mique très variable, au sein cllune fnmille clnnn?t'. de minéraux, en fonction de le'j""
origine, puis des ~ilieux rle rl~pôt et de rliar,enèse (par exemple, l~S smectiten,
ferrifères ou map,nésiennes, Deuvent être détritiC1.ues ou né.oformées).
Par ailleurs, 1.= composition chi;nique p.:}oha1e des argilites r-"suIte
de multiples contributions, ~pports solides (~inéraux, fossiles, ~~tjpre organique)
et apports sous forme ionique 7dur3nt le dépôt nuis au cours de la diagenèsc. Les
transfonuations chimiques "in situ" perrnette~t à certnins ~.pf1orts ioniques rie s'ex-
primer sous une forme crista11in~ tandis que des phnses solides h~rit0es sont
détruites et mises en solution (Brosse,
1982 fi),
Ce8 ph?nom~nes sont lipR aux
valeurs du potentiel (l'oxyda-réduction (l':h) du milieu.

107
Notre but. dans ce ch~pitt'c. est d1 'loalyser. 1~5 înfluencE1-s suscep-
tibles d 1 être enregistrées r~r l~ co~rositi0n chiMique d0S sfdiments : effet des
apports détritiques continent.'1ux. du taux de s$-dimentatiop et des conditions i!u
milieu (potentiel rédox, salinit:i. teneur en matière nr?:anique).
Dans un pr~rnier temrs, les teneurs brutes des éléments les ?lus si~~:­
ficatifs du point de vue des pnlêoenvironn€'l'le!lts seront examinées et diacut 5es.
En second lieu, et nar le biais de ll ana lvse fRctorielle. l'ensenble des corrpla-
tions inter-fléments sera analysé
et l~s relations entre ccmpositions minéra-
logique et géochimique explorées.
IV-2. - LES DONNEES BRUTES
Les limites de détectiop imp0s6es nar l'avnareillage fi~u~ent dans
l~ tableau Villtainsi flue les ten(,urs moyennes provenant d'études antf.rienres sur
des shales et des sédi~ents épicontinentaux. Ces valeurs, auxquellca s~ront confrnn-
t~8 les résultats obtenus, oat été recueillies dans l'article de Brosse (19B2 H).
Elément
: Ga
B.:-
Cr
Sr
B
Li
v
l'Ir,
M'pn
_.ppm
.rp~
opm
.prm
. rnN . opm
. p~m . rr~.
j,

- - - '
.
.-
---------------------------------~---------------------------------------
Limite
de détec-. 5
la
10
la
10
10
10
50
('. 1
tian
.
---------~-----~------~------~------~-----~------~-----~------~-------~---------------
Teneur
: 19
: oSO
:
\\00
: 350
lOi) :
moyenne
110 :
3.5
12
Tableau
VIII:
LimiteSd~ détection ct teneurs ~0ye~nes usuelles de cer-
tains [lém~nts dans les shales.

Ic8
IV.2.1. - Le~ influences d~tritiques
+ Dans des conditions d'altération m~nap:Re. le gallium
a un cam-
portement rÉsiduel comme l' alumiaiufilo Il est l'Johilisp. avec l'intensification de
l'alt,ération et les fortes cor..c8utrations en r.a !'1at"fluent ainsi U11 milieu plus
continental (Landai~ 1980).
Accompagnateur fr(;qu~r.t d~ l'alU'ünium. le 6alliuM se substitue trF~
3+

.
. .
souvent à Al
dans les lIbres J?t l~s
k:"JOl1mtes •.
Le gallium étant donc relative~ent typique d'une influence continen-
tale, il est intéressant d'examiner les teneurs sur la ~hase argileuse de cet
élément.
Les concentrations ea Ca sont fortes
(30 à 40 ppn en [l'I.oy(!n~e) Çlour
l'ensemble des i'ichantillons j 0':1 peut relier cette observation
au fait qlte l'i1-
lite et la kaolinite sont les !Jlini,r3ux arrileux rfoT!'inants (cf. pl'l.rapr. 111-1.3.).
L'évolution verticale des teneurs ~o~r l'Gnpem~le des nuits est Bssez
peu nette sauf à CM.lO et à l\\;C.l où les concentrations diminuent ré7'Jli"rement vers
J
le haut de la série étudiée j 0,1 paeser~it ainsi, ne l'Albien au Turonien. ~ des
milieux dè D'Qins en moins aff.~ct'5s pi1r des influences continentales au niveau des
apports.
+ ne rayon ionique iJ2utique A celui du potassium, le haryu~ SP.
trouvera essentiellement dans l~ fraction dftritique. ~armi les rnin~raux arpileux.,
+
Ba
montre une affinité pnrticuli2re rnur l'illite (Lanrlais, 19BO~ sur lequel il
se fixe au cours de ln diaf'en~se en sul-stitution fi It.
L'évolution verticale, aut8.nt pour le baryum et le f'otassiurn que
pour l'illite, est très nette sur l'cllsernhlc des nuits. l\\lle va dans le sens o1'un0
diminuticn régulière des teneurs. rourt~nt tnujours relativement faibles, à ~artir
de llAlbien, ce qui confirm~ ~onc l'influence marine p,randiss~nte vers le Turonien.

lOS
IV.2.2. - Effet du t~u~ d~ ~édimentatiDn
Lorsque le taux d'accumulation sfnimentaire est faible, les
argilEs et les matériaux humiques, dotfs d'un~ forte caDacit~ d'adsorption,
den:..:urent longtemps au fond nu q f3itlle profonclellr (l'enfouissement et neuvent
continuer à s'enrichir ~ ~artir de l'eau de ~er, puis à n~rtir des solutions
interstitielles actives dura.nt l.a_ diagenèse r:rpcoce (Brosse, 1982 B). L'plément
le plus intfressp rar ce nh~no~èn~ est le chro~e.
Inversement, l'èxfosition "rolonp.;pe ..-les sédiments au rond rte
la mer f~ut provoquer un apnauvrissemcnt en certains élp.rnents. relachps alors
dans le milieu marin ou lessivês par 1" diagenèse. !-\\ cet: égard. le strontiam est
particuli8rement mohile d'apr~s Brosse (19A? B).
Il est intéressnnt ne se ~emander si ces phénowpnes d'échanRes
ioniques entre l'océan et l2s minéraux arbileux superficiels. connus sous le nom
d' hclryrolyse, ont joué au niveau de la ~arce continentale sénégalaise.
Si l'on se réf~re aux teneurs h2hituelles moyennes ne ces
él~ments. un enrichissel"ent cu chroi!'E. est visible sur l'ensemhle nes niv8aux ana-
lysés, de même ~u'un a?pauvris~emGnt cn str0ntiurn. Le ~urcnient p~riode ~urant
laquelle le taux d(' s2dimentation e~;t miniMal, nrêsente bien la valeur maximale
de Cr (452 t~pm a CN.IO, 2502 ILl) .:'t 1.'1 vnleur miniT'lale ne Sr (92 flPfTl A Br.l, 1131 n).
Cef.lcnèant. i l n'est pas tou;ours cLlÎrl:!!'lent car<'_ctÉrisé '"lar l'i"volution verti.cale
des teneurs. Seul le ";1uits rie Casarrnoce mRriti'"l€
10 !TlOfltre de T'lanière nette
(tableau oc- )une
aURmentati:m des tenf'urs en Cr. en mê1TIc teMps qu'une diminuti0"1
des teneurs en Sr, de l'Albien 3!1 Turonien.
Etage
C-ôte (ru)
Cr
(pnrrl)
Sr
(pnm)
------------------------------------------------------------------------------------_.
Turonien
250~
457
151
.
.
-----~-----------------------------------~------------------------------------------
Cénooanien
2542
400
1911
2862
313
2n3
------------------------------------------------------------------------------------_.
3216
Albien
262
3620
217
Tableau
IX
Evoluticn v~rticcle i€s
ten~urs en Cr et Sr
exemple
ou ouits de C~.10.

1 je
On peut ':lone peascr flUe les teneurs en ehrome et en strontiuT'l
des échantillons étudiés reflétant hiep 11 influence du taux è'accumulati0n des
sédiments.
IV 2.3. - Les cor.:-li tians ri' n>cyc1o-riOrhlc tion
Les varÎ3.tions d2.ns lrt c.ouleur des s2difficnts, três liée fi. ln
teneur en mati~re or?,~nique, ~euvent tra~uire ~iff;;rentes positions (fi~ure 34
du niveau de tr<lOsition entre zone oxyo(;e et zone réc1uite) au fonrl oe ln. mer ou
dans les horizons les plus surerficiels rles sprli~ents. L'éturle des caractéristi-
ques de la rratière org~nique peut ainsi renseip,ner, en ~3rtie. sur le dev,rp
d'oxydation du milieu ne d~~ôt. Cep0n~ant, 11étuc1~ grochi~ique ~e la roche a~noTte
égaleocnt des indices aussi v~i2bles. sinon plus fi3hles. que l'analyse c1e l~
matière organique, susceptible de s'altÉrer ou 1'évoluer, en ce qui concerne l~9
v~riations c1u potentiel redox du milieu.
Passant en revue le comnortement de certains $lpments Q~ns les
milieux sédimentaires,Lan~~is (1980) n~tQ ~ue le van~~ium prés€nte
rles co~~r­
cements géochi~iques variés: lithophile (en rem~lacement de l'~llJminiu~), siQêro-
rhil"" (en remplacement du fer), il lwntre i!p:ale~ent -Fr1>{)uel"ment un c:omnortel!lent
organophile, spécialement d3.ns les l'blffck-shales". Inversement, lf's teneurs rle cer-
tainz éléments, tpls que le :~~ng3nèsc et le fer, chutent nettement en nresence rle
matière l)rganiQue : le t"ilieu :::Cduc.t2ur ne favnrise ,-,as, f'.!l effet, la nrésence
d'oxydes
ou d'hydroxynes.
Ainsi, d.'lnS les milieux riches en fTlRtière organil1l1~V peut êtrQ
adsorbé ou pr~sent dans les com?lexe$ org~no-~f,tallinue~. Les enrichissements sont
alors spectaculaires; de fFlit
les niveaux cpnoI'lano-turonicns ne Ct'f.lO et -le 0<.:.
l
plus particulière~ent. montrent d8 très fortes copcentrations de vanadium. Par
contre, co~e on le constRte Jans le tnhl8au
x
• ces mêmes niveaux prr.sentent
des teneurs de Mn nulles et des teneurs de Fe trps faibles.

1
1
A
B
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d.lHII OfÇjOro,qU"
d'I>I ... 'fi pl".
Lt~,tH: Gnf~ ,1 /..,l''UA d. diPÔII d. plus tin plu. IJno.,'lu.'
ou
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l'IG. 34_Rel", ti-O:l
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Turonien
: 2502 m
96D
4
o
4
_
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80S
J
4
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4
CenOlf1anlen:
:
___ ....._r__ .....,.
: 286? m
1294
0 ..".~"" __...
~
?75S ID
729
64
5
_
3216 T"1
250
7e
5
'1041 1"1
o
Al1.JiCG
3620 m:
:lnt
37
5
:17f)7 m
78
Tableau
X
Evolution CO".~r;lrfe <les teneurs en v, Mn, et Fe
Dour lo~ ~uits CM.IO et CU .2.
De l ' ensernJ' 1 e :l.::..s ·lann;:e s,
il rI.". s s ('Ir t Cl ue 1êl "érioo:'1 e nu C~nol'lf'niep.
terminal-Turonien iJrpsente les cr:n<:1iti0r\\s les ~lus r""rluctric€s.
ni ailleurs, les
teneurs en V. Hn et Fe, cOT'mar'~<:s'; 1'':chelle du J-,assir, sê~im€'nt,qire pO'lr les
nuits du secteur ~ud et les ~~li~s d2 la ro~iple nnr~, ne sont pas en c0ntT~rlictin~
avec l'origine de 18 rnRti~re ~rgani~ue rl?ns cps ~ecteurs, origine res~ectivpment
marine et terrig~ne (cf. Ile ~3rtie).
D'une ~aDi~re s~n6r~le) les vRleurs de U SOTlt, en effet, ~Rxi~lleR
é\\u Sul!, au contndre de celles de è1r. et Fe, sunrrieur2s !'tu ;'Jorrl. du hëssin. f'f>.tte
const~tDtion est surtout nette BU nive~u des ~uits opsh0re. Pnr exe~nle, 18 ~lus
faible teneur de V (110 T'pm), ::insi que les vAleurs 1~)S '11;':5 fortes DOUr ~rn Cjr'~ 'ë .~T.)
et Fe (7 n sont enregi s tr~€ s ch'. rüV2é\\1l Ju nui ts -1e v" loh"".ce l au CZ;nnJ'l," nn-"'" (J-r'0-·
nien.
Ainsi, le milieu j2 s5dim~ntati('ln ~ cette ~ponue ~t~it heRuc0uD m0ins
r~ducte~r RU ~'ord qu'au Sud. Ceci est c0mratib1e ~vec la nrfsence au ~nr~ ~'une
rnati~re organiqu~ ~ ~0rninante ter~~ ~ne, gyant une ~eil1eurË rrsistance ~ l'o~'d~­
tiê)n que la T'l''ltière 0rg,:niq~e :r::Jrine. rT'"enmains. ce t te c'J .... fi rmation deI' cone lus i "lS
~~e l 'ftt.:,lu cle la T'lstière onp.nir:ue èdt êtrp i'rU'~.r:nte.
c
-:1 u f:ait rie 18 èif'T)H,pnrti ".
entre le non>hre des fchantilloGs a!'."ly5'·~s ·'lU Suè et ,,1.11 ~Tl)r·l. (~U bassin.

113
IV.2.4. - Degré de 'confinement ru T'lilieu
La reeherche des tenc1ances ail confinement ries milieux
n(ices-
site de sl3ttarder sur le
comportement r
certains ~15mentf ~on8idérés comme des
indicateurs de salinité (hore , lithium, .•• ),
On ohserv~ en gên~ral une aup,mentati0o ne la teneur en bore
avec la salinité èes eaux de dépôt. Cepen~ant. l'utilisation du bore en tant
qu'indicateur de paléosalinité doit être soumise à ~e nomhreuses corrections
- en utilisant les donn6es obtenues sur fraction fine
Cl4 p). on slaffranchit de variations importantes nes teneurs en horeJd1.;1e8 à la pré-
sence de minéraux lourds créant des effets de pépite (Landais, 19An) ;
- en ten~nt compte de la teneur en ~icrOCListaux de quartz
dans la fraction fine, entraînant un eff~t de dilutilJo plus ou moins accusé, on
améliore la validitê d~s valeurs obtenues;
- en ·moduiaI:t ·les résultats en fonction de 1.'1. ccmposition
minéralogique des ar~iles, or. p.li~ine les effp-ts de la fixntion ori,rilpgiée ~u
bore sur les sites ~!umineux (octaêdric:ues) r.~s IDinéraux plutôt que sur les sites
siliceux (tétrnêdriques).
A l'issue de ce traitement, on ahoutit è des valeurs corrip~es
des teneurs en bore. Les ohservations effectuées plus bas sont basées sur ces
valeurs corrigées (cf. annexe II D).
Le lithium, quant R lui, ~eut être un bon indicateur ~e palf,n-
environnemen~puisqu'ilest plus abondant ~ans l~s sheles marins Que dans les
shales d'eau douce; il est j'ailleurs fr€quemMent
corr6l1 au bore ~'après Landais
(1980) •
En ce (!ui concerne les échantillons étudif'.s, les teneurs en han'.
srmt relativement fortes (>t tournent autour ne 100 ~ ?(lO ;.pm. Elles diminuent fie
l'Albien au Turonien au niveau de l'~nsemhle des puits. Les teneurS en lithiUM,c0~­
prises entre 50 et 125 npl', pr~scntent p~r c0ntre de multirles fluctuations veTtic~12s.

114
Le diar.rarnTIle hore-b'Jr,"/nlumine,
tel qu'il est utilisp naos les l",bn-
ratoires de ln SNEL~_(P). fflit rf~sso'!:'tir 1eR variation:,: 00
pl1100s.'!linit6
àeR niliet';
de dépôt (figure 35 ).
L'évclution verti.c ..Üe rles T',qlô()si!.linit~s est 1'1U5 ou moins nette
selon lcD puits et va dans le sens ,~Iun confineMent ~oins accentué iu bassin ~c
l'Albien au Turonien. Le carnctère :~énérA.l rle cette évolution se trarluit par
t'alignement sur le diagramme àe l~ensem~le rles Doints, ~n gros l~ lonp, d'une
bissectrice.
On constate que cette VBriation de
paléos~linit~
s'effectue 3ve~
des gradients divers selon les endroits, ce ~ui
expliaue la nr~sence côte-~-cnte
sur le diagramme n'êchantillons ~'âges r1iff~rents. P~r exemple, les nuits c~.4 et
CVM.l sont les plus "confin~s" .".u Suri et <~u Nord ,:'i l 'Al \\.:lien. "'ais l'écart entre
les ?0sitions extrêmes des échantillons all,iens et turoniens 00 ces Duits est
très différent et le p'radient de ~aléGsRlinit~ heaucnun nlus consinprn~le nans le
secteur sud.
Cette différence cl,,; grD.èient, corrélf'l.tive 1. l'avancée des eaux Marin.::;,;,
refl~te le dp;velnpperoent plus im~0rtant du ~olfe 00 Cas~ma~ce d~j~ ~ cette énooue.
En outre, la co~paraison ~e Ct!.4 aV~c le ~uits C"'.2, ~lus ra~proch~ rle ln côte,
vérifie l'influence sur cette v3riation de p;rililient de 1.'1. position par rapnort P. 1",
ligne de rivage.
Par ailleurs, 00 note sans ~ouvoir ITexpli~uer (p rn01ns rl'envisa?er
certaines caractéristi~ues des masses il'enu pr0fonàes de l'8poque), nue lA nlupart
des échantillons analysés montrent une lér,èrc sous-salure. Exce~tion faite du
Cénomanien de CM. ID, seuls les nlVeaU)( .1.lbiens des ]'"luits Cn.2, CW.l et CY.4 se
situent n la limite du dom~in~ w~rin r.or~l ou ~ l'intérieur de cPlui-ci.
Ainsi, Bucun indice net ~e c0nfinewent n'a ~té ohservé. On neut seu-
lement retenir que d.qns l'ensi2rnblll'i et ne
;n.qni~re r1us :iccentu~e au Sun ou'au Nor:i
du bassin, les milieux sont de plu~ en :)1U5 "ouverts" ij l' influence ~arine de
l'Albien RU Turonien.


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~'c;_POS'TION OES ECHANTILLONS OA"'lS
LE
- - - -
01 A G R AM'" E
BOR E

'1'
IV-3.1. - Les assDciations ~';;l(;_mcnts
Les r(>'Pr6sc!1t1.::~_,~'tr ~~rJ.;hir1Uc~ ('es 1"latriccs (~0 f3ctcl~rs issues r!es
traitements cffe.ctU2S ::lU C.;~_.i:'. cl,:; 1'C;U ct ·''1.11 C.P/-.D.T.. r:c TbierC'ye sont ~'r§scn-
rées ~;".n8 ln figure 36. En cot.:c,,:'"r9r..t le51ctlx 01:J.tric~s 'factcrielle, on note une
h'.Jr,n~ corrt.b.tîall
des rtsultT::s. st ccJ3 l'1nlgrh l'tich;'ntillonnll.üc tr2s sOT'éiJ.flirC'
ct les (TiffÉrcnccs dan!! le!! traite'J.(~nt8 infof71.:1tinucs sl!bis. Les associations
COV2rü,ntcs ~_ajcures. mises en 2vi::::encc :-Jar les ta'hle<'-ux Varimax. sont le reflet
rJ.'un{C phase du s'§''!iment, n'un mi!1,~ral ou .'les conrlitions de ,1épôt (L;mdais, 1980).
Nous avons essayé de leur clonner UP"·
signific.'l.tion _~éolo::-i(]uc, cn tenant COrl'nte
de :~;'r{:JU";)es li' é.lérncnts replacés:~3nf; If' contexte séc1.imentologiquc connu et non [lu
cO~1?'.)rtc;ncnt d'un élpmcnt isolé.
Le tableau VarL-l:.".:,{ A L,it ressortir Iluatrc facteurs nui eY"Jriment
en tout :',7'7 de 1,,- variance slol-ale. 1.3 ric;pnrtition des 'ldriahles sur l'ensE'",bl,:,.
d8S
facteur!'l ré.vè1c une nette o;:Jposition entre ~e\\lx proures :!'é16f:'ents, nue 1'0f\\
;1cut int';:r)'rdcr :dnsi :
- Ca, !'lI!, l'lll, Fe et !'t: représentent 1,1. phase carhonatéc rles
sé~i!!lcnt~ et illustrent Clone la ')<:rt des -'lT'fJorts m.'J.rins ;
- Al,
Si, 'li ~~t Li traouisent l'influence- des venues d&triti-
'lues constituiS.es esscnticller.!ent par les a1urnir.0-silic<'tes (e.rgi1es et Quartz).
Le facteur F l
(20 l
"e 1[' v<~riance du système) est setur~ A.VCC
de forts poids positifs pour ~1g. Fe. Vn, Zn ct <i. un ~C[;r2 "'.oinère pour le cé1.1ci 'no
C2 cortège d'éléments s'oppose pri~cip~lement ~ l'alu~inium. F
cx~ri~ernit Annc
,
Le facteur F 2 r:J."~::cnblc: lB r Je 1q variance totOlle. Au se~n ,",C ce
facteur, OP. n'ohserve pas les 23srciations n'élpments ~r~céJemment dpfinics.
Cc[;endant Ca, 7c ct Pb covnrient avec: Si ct Al,
8.Vee des [;oic1s négatifs ~e ("lur-
croit, cc 1U~ peut être internrét§, coTWIe une forte atténuction 1e l'antA.fOnis"1'::;

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pCL:!TilUCW'düriti'1uc au nivc:-l:': .tes apports. Du Côti: des ";laids positifs, ::'-'\\ ct ~r
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ti1~ror'_ :lU1 peut s'explir:]ucr ::,::\\1 1'1 rclativr:' hOT'1of'~nf>itô je!l échantil10Ds i',tudif>t:
térisc ['aT la prrscncc, du côt:':10s lloir.s \\,0sitifR, oc 11 asso ciatinn Al,
ct Ti (ll':r.l nous 3'!Ons .'l.ttrihué [';\\1 d<:t.riti.<;t"(:' .)\\1 l'lili('1J '1c ':\\épôt. Le cachet tcrri-
g,~nc :>.insi mis en évidence t'st rcnfcrcf pilT la ~o8iti()n da Gallium (poids 0,7':'.)
donr. aous avons dé.i~ discut'2 la '>iff'-ific.3.tion au p.".ragr3';Jhz !V-2.1. Tous ces fL;--
ments Bont C~ onnosition ~v~c
~ 1"8 ct (;.1.. (.10r<lcnts pilotes de FI.
Le fo.ctcur F
re:Jrf,'sc!1tc 13, ') '7, de 1.<1 vétrî.'!t'.ce 1'101-<1.1c et sc ran-
4
pr8che ;~l' F
par l'oppositiO!1 (1 8 Si. ct :'lu .. fl1i1-'lef'lent Li ct Ti flUX i51~ncnts
3
typiques ch:, Fl, ~ln, ?b ct 'Pl':. r'n CDTlst<lte en plus 1 'npn,wition, eu s0.in de ce
f,'1ctcur, du chronc, du bore cc :1'-1
-,..·.Cln;:H~iun,
fortemcnt ;lositifs. C"s 8lo'Sments
traduisent des influences p3rtic".:lir~res au nivean des cüEditions (1e rl.t~pôt (cf.
'FIr 1'1~2) ct doivent rCj'rCscntcr J;-~ f<'lrticipatiop. iTTlT'Ort,cL1te de la l'lnti0re 0r('él-
nirj\\18 ::l 11. sSdimentation.
Le no~brc èC$ varj~hlcs tr2itf0s d~ns cc e8S 2 été aUf~ent6
rar
:ilii"troducti0n des constit'-."'-nts T'lin~:r'llC'si~ucs nes s6diments. Ceci semhle
~voir ~u
deux effets :
- d: ~L1.e çoqr.t, on C(1n~t~tc l'effacement de cert3in" ~l ~-­
me~lt.s) :h"jeurs cssentiellc';1ent (,\\1: Si, Ti ct CCI ?i Hr, de!"'r,::" moindre) ,jrmt les
poids iDsignifi3nts sont con')ens;~::" i~'~r l'importance rks constituants J'1inéralo-
giçucc ;::'11 '3ein èes facteurs:
- rj'nutrc r;;;!"t,
lEl. vari<Ïhi~_itF' d'cnser:;.hle est fortCf'ent
attênuéc par ces aEsimi1.1tiop_[' è';::l§",ents majeurs nux allur:tino-s:i_licates cor>.:cs-
:Jonè.,mts. rUlsquc tY(-.is facteurs c~qliqucnt It eux seuls 70 '7 rte la v:~.riance
tot21c 0U système.

1 1 .'
r)n él.bc,utit {:cpcr:~2.e;~ 2U mê....,c T,1sultat f1U'éWCC Ir.: t,...blcau i\\. Ar;.
TctToUVrc
en
crfet les gT,,"ndl~:--' t'~n·:l["n:'cce rréc8dcntes exrTiT'l~C3 PIôlT deuy r,TC"Jf,CS
de v·:ri",bl(:s
:
- Hn, 1-1;;:., ;,'c et F~. indicJucnt: ln tendance marira.' du T1i1ieu dt'
cl Sp0t,
-
l'il1it8. leG inl:crstret{fi6A et le 'jU8rtz repr0scntcnt 10~
influence.'> terrig:ènes de Jil. sC,r',.üDen-::::'1tion.
Le facteur r.! 1 ~st CXi'.ctcment identique ,"11..1 facteur FI. Lar.",enent
doninant, nvec 37 Î, de v;1.ri,:mc,:; expriM.ée, il montre nir,si 18 prépondérance r1n-
ba12 èu domaine T'larin au Crétac0 $)yen.
Le facteur F2', Qui rassernJ-le 7"'" 1: (le 1". v,,:riancc du syst2-",c. est
rcpr2Sl~ntF!.tif de: la c00posit:~cn ,:r:~:~inellt'. ~les :'!11pnrts ct exr'rimc un net :mta-
i;c'1i.'3:"e entre les v<lrÎ2.hlc"l t~rcic;-~nes .'l.ffcct:"cs ~.c -roids positifs (inter!>tr"tifi~::::.
ill:t0 et quart,,)
ct les {>1i,;.;'1e'lt.s-'ji10t0.~ ,1.0. 1"\\' (Vn, ·;.:7, •••• )
auxquels s'ajOtlte


1;1 c;?lcitc.
Le facteur "'3'
0:',7" r1c 11. V.<l.ri{mc.e .~ln~."~le) r:CCU~l[~ ici une !JOIH-
tic,. intermtoiairc (Tôle de t?mp ..lil) et s'oppose B1.1Rsi bien i' l'l' qu'?; 'P?', ccci
fi"r 12 rrésencc en poids nP;~;a:::iff' ,.:.; t·ln ct t-!ï (avec 18 calcite en rlus) d'une ·~,.'l.rt,
et dl~ 1;i11it(' et ries intcrstrati'[iE~ d'nutre l'RTt.
En cC'r'.clusion, (.10 ijC,}.t ~irc que l'analyse des coeffici('nts ::le rel.,,-
t10:1'O
entre les variilhlcs (T'Iode -!.; 8. ~nnc ccnfirTI'.é IC-'l2;T!m'~c.E tcnn,1nccc; cîSjî
déccltc,s d<ms l'évolution ~lu 1:>38.'31n. L~s infillenccs cnrefi~::r;::es par les
sf,-ji-
mente reflètent è-icn l'anta:;c:nis;;,,-, 0Iitrc les ,1.r;10rts terriF:èncs ct les VcnUf'$
ffi::l.lines, Avec ni7annoins une pr~~'ond{rancc marquée ,lu n0"13,1'1C: flIilrin au Cr(;tac'~' T".',''T<' .•
La recherche 'ies c,-)y ..:-tlatione entre les éch,'l.ntillons (rlC'In,e 0) cs:::
aussi r,ier. cn accort' avec les dC'r',n;~ee pr0senti'ic.<; tout PlU Lmg de 1 'cx\\,osé.

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172
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qui concerne la sedlmentatlon,
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Doyen.
V-LES DONNEES COMPLEMENTAIRES
des conclusions allant dans le m~e sens qu~
La sédimentométrie apporte
l'ensemble des observations qui ont précédé.
dépôt est perçue à trqve~s les indices
L'hyèrodynamisme des milieux de
l'ensemble du bassi~, encore une nette
d'intensité dynamique qui présentent, sur
opposition entre le Nord et le Sud.
, .
d ' d o e te d"ns le puits de C'1'1.1 illus-
L'évolution granulometrlque
es se lm n
~
tre bien le caractère toujours relativement agité du milieu de dépô~. ~e l!Albie~
au Turonien. l'indice ID varie de +50,7 à +40~6.
Au Sud, par contre, les milieux de dépôt sont de p~u~ en plus calm es 3
ITesure que la tranche d'eau a~gmente. A CM.~, de l'Albien ~l Turonien, on passe èe
+18 à -o. tandis qu'à CM. le. l'évolution est beaucoup plus nette.
Les observations desmicrophotor.raphies confirment que la·
"fabric" des
argiles est régulière (particules bien ~ pliJ.t) au Sud et ca~1s le Ci&nomaTIo-Turonien
et plus variable (feuillets arp:ileux redres~ps) au Nord.
V2-CONCLUSION: PALEOENVIROKNEMENTS DE D~POT
Les diverses analyses des sédiments d'age cr{tacé moyen. effectuées dans
l'Atlantique Nord essentiellement. 5<",t T'Pvélatricetde certaines cardct,~ristiques èet
paléoenvironnements à cette période, autres que la richesse en matière organique
-abondance des apports détritiques fins, arr,ileux
-tendance ano~ique des environnements de ùép8t
-ingression marine très marquée au Cénomanien-Turonien~

12.3
Au niveau du bassin s~né?,alais. ces car~ctèrcs r,énéraux vont de
paIr avec des différences :":1ar1u;!:CiJ entre le NorG. et le Suit du bassin, li~cs T)cut
être li ,les modifications t')T)os:r"llrlli'lues et climatiques.
l,'étucle de la :n.::.ri:e sénfgalaise, 'lui reste 3.
être faite de maniè-r,"
plus complète et plus p~~cip,c fournira sans doute des pr~cisions supplémentaires
sur le contexte géolofiquc de l';\\tlantictlc Norri, qui, rna1sré ou Ji. Cfiuse de ln
simplicité. àu schéna f;lo'!--al .Je llexpa.nsion océanique, nase encore de
r.lUltinle,<;
problèmes.
o
•.(\\-
-0-
-Cl-

T :\\ :CI L E
FJGU?,ES
Figure
Locnlisation (h~ b
201,0
Ctucli~c.
Figure 2
Carte bathyo~triquc de la ffiQrgc continentale sénégalaise (d'après
Ruffma71 ct al.,
1977 1 foodifif-c)"
Figure :3
Les c<!=<lc.t~risti,~ue8 S:;(;O]1h)'f'.Ïr]uc:o (ln substratum du bessin s~n( :10-
I;''luritanic.:l (r·'1.;lJ;."eS les d0TITl(C5 de; l!dmpi ct- al.,
1074 et 1976 ct
de Li[;er,
1979 ct i 93')),
Figure 4
COU?é5
synthétique3 èu t~ssin sénégQlais.
Fieure 5
Fosirio:mcmcnt des foragËs pétroliers t"tudi.§s.
Fieure 6
Coupe de le. radiale l·,ord.
Figure 7
Coupe de la radiale sud.
Figure ;3
Coupe No,d-Sud le lonL de 1<1 ffi<.;rp,o continentale,
Figure ')
Schél'.l:1 de 1('\\ fT3ctur-atic:1 <lU Centre-Ouest du b::.ssin.
FiGure le
SehÔ~l]a "tru~tu~al d" b:18s:in.
Figure II
Fi3ure 12
Figure J}
lscl'nqui..'$ rio la ,;'::riC' y);,t-'~(lC~i1'~.
Figure 14
Figure 15
Figure 16
Figure 17
Ct:-nér<>.tiüns de p.-l1[;océinynns.
Figure 18
;:::xtension de "1-- "~"';;'~""l''''''
'"
'- '-',- ~.L
I~"2 " iJ.\\l Céml;'1(1nien sup'::rieur - Turonien d:mét
des continents ~ -100
1:':' de OlivC't C'.t al.,
1982).
Figure 19
L1nnalyse de pyrolyse: au e.ocl(-Ival.
Figure 2c:
Le rliagrarru:ll~ inde~ J 1hyèr(lgè.n~1 indC'x (~I oxyr,.1ne.
Figun,: 21
Le dingrarnRc inde:·: J Illydr()~0nD/TI1"\\X.
Figure L""
Log t~çtJ Ch iLlli Cl U<~ lie (,LjrVer,: ~f2Tine 1.
Figure 23
Lor; giÎoch imi '1 Ill, (k I~Bfi5que 2.
Fisure 24
Log géochiroi.(tllC Je !'iDc"'.r 1 .
Figure 25
Log géochimiquc
ciù CaSt;r.:ilnCC If.~~ritir.lc
4.
Figure 26
LOG géochiniquc: d<'- (>S:lr"<,,.:.cc In~ritimc 2.
Figure n
"'é..~'1nis:ne5 dc è':pGt.s ·je 11'1 lII<1tÎlire orr,:lniquc (d'après Tissor ct al"
]')79, rJ.:ldifi,~c ; iri Gl"aciansl:y ct al.,
1ge2).

Figure 28
Rarlialcs nord ct SUQ. Diar,r~mMcs de pyrolyse.
Figure. M
Le C0noM-::Ino-Turcnien. Diaf:rnrr1l'1csde pyrolyse.
"'
Figure 30
Evolution de la n:J.t .....l·.1.tion thcrrrliquc dans le b:;,.ssin.
Figure 31
D0finition ct r'lran~-:trcs de ln"
Figure 32
Microcristaux de QU3rtz ~ C~.?.
Figure 33
?yrito~ph~rc et ;'ni;:i1i Cl':' pyrite.
Figur~ 34
Relation cntre telieur cn natièrc orf,aniquc et Jcgré d'oxydation
(d'aflrè~ Gardner ct élL. 1975).
B~le­
Figure 35
Position Jcs échantilLms dans le diar,ramme Eore/Alumine.
Fi3ure 36
Repr[scntation braphiquc des matrices de facteurs.
Figure 37
D~ndrograromc (inalyse cn mode Q).
,,


LIS T E
Tatleau 1
A - Radiale norn. ~~sition stratigraphique et profondeurs (en m)
des échantillon!> {tudiés en nyrolyse Rack-Eval.
B - Radiale su':'.• Idem.
Tableau II : Evaluation quantit,~tivc des pnn'lTIJ(;.tres.
Tableau III : LiRtc deR échantillcns étudiés en g;~achimie minérale et en sédimcn-
tométrie.
TaLleau IV
Exemples de répartition verticale des teneurs en quartz.
Tableau V
Evolution verticele des teneurs en illite.
Tableau ,VI
Evolution' verticale des teneurs eD kaolinite.
Tablc~u VII
Distribution vc~ticQlç des teneurs en sMcctite.
Tableau VIII : Limites de détectiDn et teneurs Moyennes usuelleslte cert~ins
éléé:1ents \\ans lCf ,r;hBles.
Tahlcau ::::X
Evolution verticelc ,les tet1f!llrs en Cr et Sr
exemple du puits
de CM.lO.
Tableau X
Evolution c'Jmp-'lr2C <tes teneurs en ,',: Hn et Fe pour les puits CM.IO
ct SM.2.

T h T L E
DES
,.
----------
INTRODUCTTON
CiNEPALE
11- !§ESE~ThTION DU rr.~
II.1
U~c d~~archc pluridiscirlinairc
Il.2- Plan de l'4turtc
1ère PARTIE
PImSENTATIOH SYNTHETI()UE
DU
BASSIN
SEDIMF.~!TI\\l.li'_E
SENEC:j\\LAl~
1- GE tŒ~{ùL Tl'F S
ï
l • j .~
LI ri l T I\\ S
GE 0 r. IU~ l' Hl Q:'.1 ES ET P 11"" S 10 c: 'r A? II I:~
l . 2.. 1-
r.. c ~ don f! '2 c ~ SUl' 1 (; S \\1. li s t rat U [1\\
1.2.2-
~c~ cnract~rcs p.8n(.r~UY
11- LES
DONNf'CS
f,TPi\\Tlf7;<,APHIQOES
ET
LT'lTOLOGI0UE')
1:;:. j -
LE
H:::SOZI1IQI1F
1 ~.'
II. \\. 14
Lf! Trias
1 (.
[ ~
II.J.3:,
Le
CrétOlcé.
Infpricut'
l '~
11.1.1.1-
I.e :'\\éocomicn
II. I.J.~-
~e ~nrr~wien et l'Anti6n
II.1.1,-
Le.C,r:.~t.a.~.~__..!12.:>:_~~
IT.1 .~. 1-
L'Alb{f>n
Ir.l.4.~-
~c Cfnoœilnicn-Tllronic~
J ')

11.2-
L~ CENQZOtQtiE
25
111- LES DO~n;EES STRUCTURALES
25
111.1- -LA FRACTURATION
III.l • 1 -
Les fracturcs majeures
27
27
lIT. 1.2 -
Les fracturcs de 6ub-surfac
1I1.1.3.-
Lcs microfracturcs
2!}
III.2-· -LE MAGMATISME
,
28
III.3-
';PARTICULARITES STRUCTURALES Au NIVElU DF.$ RA!nAL~S ETUDIEES
..'
30
- 'tT DE LA ~GE
~-
~~.
...
~II;'.l­ La radiale nord
III.'.2-
La radiale sud
III.~.3­ La marge continentale
III.3.4-
Conclusion
IV-
DONNEE~ NOUVELLES
ETUDE SISMQ-S
33
IV.l-
INTRODUCTION
33
IV.2-
CAF.ACTEF-E S Cf.NER<'\\.UX DE LA sEn lE posT-EncENE
35
IV.2.1-
Définition de la série post-éoc~nc
'1.'i
35
IV.2.2-
Caractères dc la série post-éocène
IV.2.2.1-
Isochrones de la hasc.
35
IV.2.2.2-
Isopaques de la série
36
IV.2.3-
Dénombrement et identification des formations post-
...:: L.~
:'ùcènes
37
IV.3-
ETUDE COtWA&\\TIVE DES SERIES POST-EOCENES
38
IV. 3.1-
Evolution Est-Ouest des dépôts
1'1.1.2-
Variation Nord-Sud de l'ép~isseur dC5 formations
40
IV.4-
CONCLUSION
42
V-
CONCLUSION
ESQUISSE GEOD~AMIQUE DU BASSIN
42
Ièmc PARTIE
ETUDE DE LA HA'UEREDRGANrgUE ET CARACTERISTIQUES PETROLIGENES
'DES SEDU1ENTS
45
1-
INTRODUCTION
47
1.1-
ETAT DE LA Qù~STION
47
1.1. I-
Sur l~ mar~e continentale
47
r. 1.2-
Dans le bassin sédimentaire
50
1. 2-
INTEIŒT ET ~UT DE L'ETUDE
51

11- METHODOLOGIE
II.1-
LA Mf,THODE nE PYROLYSE ROCK-EVAL
5',
11.1.1-
Le principe de la :néthodc
54
II. 1.2-
Les a0<11vses
55
II.2-
L'EXPLOITATION DES RESULTATS
55
II.2.1-
f\\&finltions des paramètrcs
II.2.2-
Les méthodcs d'interprétation
SB
-III ETUDE DES FORAGES
00
111.1-
LA R/JHALE NflRD
1I1.1.1-
La nk.rf,c continentale
60
n1.I.I.I-
Cap-Vert Marinc 1-
60
III.I.I.2-
Dakar-Marine
62
III.I.l.3-
Rufisque 2
63
111.1.2-
Les puits terrestres
65
III.I .2. 1-
MEOUT
65
111.1.2.2-
Diourbcl l, Kolobancl. Ndiodori FI ct KorkolFI
65
IH.2':'
LA RADIALE SUD
67
111.2.1-
La zone de Casamance maritime
67
111.2.1.1.
Casamance maritime 4
67
111.2.1.2.
Casamance maritime 2
6'
III. 2.2-
Les fora~cg continentaux
71
IV- SYNTllESE DES. DONNEES GEOLOGIQUES ET GEOCHIMIQUES
1'1.1-
LBS MILIEUX DE SEDIrlEN'l'ATI0H
7?
IV.l.1-
L'orposition entre le Nord et le Sud du bassin
7:
1'':.1.2-
L3 caract(>risation du Cr"'tacé moyen
75
IV.2-
EV0LUTION THERMIQUE DES SERIES
v- CONCLUSIC'N
CARACTERISTIQUES PETROL1E~S DU TIASS1N
7~
III ème Partie :
ETUDE DE LA FP..ACTIOH MINE::ifù..E !:lES SEDIMENTS
g;
1-
INTRODUCTION
83
1.1 4
GENErALITES
33
1.2.
ETAT DE LA OUEST10N
84

II - ~ŒTHODES O'ETlIDES
85
n-?. \\. 1... ','.cdmtC'uc \\!tiliséc
87
II-2.1.2.
17
11-2.2. - },:x'1lTI'_'r, cl,;
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III - LES DOlillE"RS MINERAI.,OGIQ1-,~~,;
UI-I. - LES ."1IlIEP.l~TJ::C.F',I.1l.~CIHIJX
89
III-I.I. - Le (fu",rc:z
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III-l.Î.. - L('3 C"lr'~,:-,,','1te9
91
III-l.'}.I ••. J." Calcite
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III-I.3. - Les t-hyllitcs
93
III-Z.I. - L"1 .,-"orite
94
96
111-2.7.1. - Le ~yrs6
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96
97
IIl-3. - U::S MINE1L\\uX !_·.I:ILr.l'X
111-3.1. - L'Illitc
97
1II-3.~. - L~ :~ ]init~
111-3.3. - 1.'1 :'(:~cctit.l:
11I-3.4. - LI'!. \\:hbritc
1II-3.S. - T~C;:; 1;:,tc'::Jtr"tifiés '::llitc-Smectitt
III-3.t;. -
Le" ,J:;;"::,'cr.'·scs .'lr~ilc1J~cr,
IU-4. - CONCLUSIOnS
1Cl4

Pares
IV - ETUDE DES ELEMENTS MAJEURS ET E~ TRACES
106
IV-I. - INTRODUCTION
106
IV-2. - LES DONNEES TIRUTES
106
IV-2.1. - Les influences d~tritiquc8
107
IV-2.2. - Effet du taux de sédimentation
108
IV-2.3. - Lcs conditions d'oxydo-réduction
109
IV-2.4. - De~ré ùe canfineMcnt du milieu
113
IV-3. - LES RESULTATS DE L1fJ\\ALYSE FACTORIF.LL~
IV-3.1. - Les associations d'él8.ments
116
IV-3.1.1. - Les données du C,R.P.
1'1 f.
IV-3.1.2. - Les donnécs du C.R.D.D.T.
1 1 ~I
IV-3.2. - LI interprétation do dcn(!rograumc
1 1 ~1
v .. LES DONNEES COMPLEMEUT4Ii:illS
171
VI - CONCLUSION : PALr.OENVIR('NNRr:-iNT~ nE DEPOT
12'2
Biblioeraphie
Table des
figures
Liste des
t~blcaux
Tabl~ des ~atièrcs