UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
•••••
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
•••••
Année 1975
CONTRIBUTION A L'ETUDE DE L'OSTEOMYELITE
CHEZ L'ENFANT DREPANOCYTAIRE AU SENEGAL :
A propos de 52 observations
(Statistiques de la Clinique Chirurgicale C.H.U. Dakar)
Professeur A.B. DIOUF
THESE
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
(DIPLOME D'ETAT)
présentée et soutenue publiquement
le 18 décembre 1975
par
Mamadou NDOYE
Interne des Hôpitaux de Dakar
né le 6 octobre 1949 à DAKAR (Sénégal)
Président du Jury :
Professeur Alioune Badara DIOUF
Membres:
Professeur Idrissa POUYE
Professeur Jacques LINHARD
Professeur Adrien DIOP
Professeur Mohammadou FALL
Directeur de thèse :
Professeur Adrien DIOP

FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE DAKAR
PERSONNEL DE LA FACULTE
\\
DOYEN •••••••••••••••••••••••••••• Marc
SANKALE
PREMIER ASSESSEUR .•.•••••••••••.. Oumar
SYLLA
DEUXIEME ASSESSEUR •••••••• 1 •••••• Samba
DIALLO
CHEF DE SERVICES ADMINISTRATIFS •• André
BAILLEUL
- : - : -
Liste du Personnel établie le 19.11.75.

UNIVF~~ITE DE DAKAR
facult~ de ~~decine et de
P.b~!m~9.:!~
'; =~=IJ=~=ç=~=~=f;
LISTE_DU_EEESQtlNEL_EliSrIGN8NT_E8B_GE8DE
~Q~8_~~~~~§§_~~J.Y~E§I~~I~~
1~ZL:_1n§
! PROFESSEURS TITULAIRES!
M. Henri
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Psychiâtrie
M. Paul
CORRFA
Obstétrique
M. Hervé
DE LAUTURt:
Hédecine Préventive
M. lToseph
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Ophtalmologie
H: François
DIENG
t-Iédecine Lép:ale
M. 8iram
DIOP
Patholo~ie Médicale
M. Ibrahima
J'lIOP }~AR
Maladies InfectieusŒ
M: Alioune Badara
DIOUF
Chirurgie Générale
M. Jacques
LINHARD
Hématologie
M. André
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Physiologie
M'. Paul
t-IlCNYE
Cancérologie
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Anatomie Pathologioue
M. Marc
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t-Iédecine 1111:eL'IlC
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PROFESSEUR SANS~HAIRE !
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2
/ MAITRES DE CONFERENCES AGREGES /
M. Phillipe
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Histologie
M. Claude
ARGENSON
Anatomie
Mme Monique
CASTETS
Bactériologie-Virologi~
M. Fadel
DIADHIOU
Obstétrique
M. Samba
DIALLO
Parasitologie
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DIOP
Chirurgie
M. Lamine
DIOP
O.R.L.
M. Mouhamadou
FALL
Pédiatrie
M.' Samba
GUEYE
Anesthésiologie
M. Papa
KOATE
Cardiologie
H. Oscar
NUSSAUME
Chirurgie
M. Idrissa
POUYE
Orthopédie-Traurnatolo[::'
M. Abdou
SANOKHO
Pédiâtrie
M. Ibrahima
Sf.:CK
Biochimie
M. Ahmédou Moustapha
SOlo/
Médecine Interne
M. Jacques
SOURD ILLE
Ophtalmologie
/ CHARGES D'r.NSEIGNEMENT /
H.
Oumar
BAO
Clinique Médicale
M. Dabacar
DIOP
Psychiâtrie
M. Jean Pierre
MARCHAND
Dermatologie
M. Aristide
MENSAH
Urologie
M. Papa Demba
NDIAYE
Anatomie Pathologique
M. René
NDOYE
Biophysique
M. Sadio
SYLLA
Anatomie
... / ...

3
/ CHEFS DE TPAVAUX /
t". Jacques
ARNOLD
Histologie
ASSISTAN$DE FACULTE - PSSISTANTS DES SERVICES
/
UNIVE~SITAIPES DES HAUPITAUX
/
Mme Geneviève
BARON
Physiologie
M. Henri
DINTMILLE
Anathomie
t1. Sémou
DIOUF
Cardiologie
M. Nicolas
I<UAI<UVI
Pédiatrie
Mlle Monique
MANICACCI
Clinique Médicale
M. Paul Ayit€
MEDJI
O.p.L.
M. Ibrahima Pierre
NDIAYE
Neurologie
M. Nazaire
PADONOU
Chirurgie
M. Abibou
SAMB
Bactériologie-Virologie
M. Amadou
SANOU
Cancérologie
M. Abdourahmane
SOW
Maladies Infectieuses
M. Lamine Moussa
SO'v-l
Anatomie
M. l~ichel
STROBEL
DerlRtolog:l.e
M. Papa
TOURE
Chirurgie
H: Alassane
\\-IADE
Ophtalmologie
1
• •
/
• • •

1 ATTACHF.S DE FACULTE - ASSISTANTS DE SCIENCES FONDAMENTALES 1
M. José Marie
AFOUTOU
Histologie
Mlle Issa Bella
RH
Parasitologie
M. Siné
BAYCl
Anatomie pathologique
Mme Roselyne
BLOCHET
Psychiâtrie
Mme Jeanne
CHEVRIER
Médecine Préventive
Mme Fatou
DIA
Biochimie
Mlle Awa
DIANE
Biochimie
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FADJARA
Biophysique
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JOVET
Parasitologie
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LAURENS
Hématologie
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LO
Parasitologie
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MICHON
BIOPHYSIQUE
nlle Mireille
PRINCE
BactériolQgie~Virologie
Mme Fatou
TOURE
Physiolo"gie
M. Ibrahima
WONE
Médecine Préventive
1 ATTACHES- CHEFS DE CLINIQUE 1
1". Salif
BADIANE
Maladies Infectieuses
M. Djimathie
COLY
Clinique ~édicale
M. Saliou
DIA
Psychi!trie
M. Sassoum L~ye
DIOP
Gynécologie Obstétriqup
M. Bernard
DOSSEH
AnesthésioloRie
Mme Laurence
FELLER
Psychi!trie
Mme Soukeyna
TOUNKARA
Clinique M~dicale
M. Katime
TOURE
Urologie
... / ...

UNIVERSITE DE DAKAR
II - CHIRURGIE
_tlttiIAIRt
_
Facult~ de M~decine et de
Pharmacie
IPROFESSEUR EN SERVICE EXTRAORDINAIRE 1
M. GUY
GRAPPIN
Pathologie et Th~rapeutique
Dentaire
1
Professeur IO GRADE 1
(D~l~gu~ dans les fonctions)
M. Andr~
SCHVARTZ
Dentisterie Op~ratoire
1 Professeur 2° GRADE 1
(D~l~gu~s dans les fonctions)
M. Claude
GRAFTIEAUX
Proth~se Dentaire
1 ASSISTANTS DE FACULTE 1
M. Charles
DIALLO
Orthop~die Donto Faciale
M. Jacques
FO\\·ILER
Paradontologie
Mme Marie H~l~ne
NDIAYE
P~dodontie-Pr~vention

UNIVERSITE DE DAKAR
Faoulté de Médecine et de
Pharmacie
---------
LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR GRADE
1975 - 1976
/ PROFESSEURS TITULAIRES /
t". HUMBERT
GIONO-BARBER
Pharmacologie et Pharmaco-
dynamie
M. Jacques
JOSSELIN
Biochimie Pharmaceutique
M. Joseph
KERHARO
Botanique et Pharmacognosie
M.- Durnal'
SYLLA
Pharmacie chimie et Chimie
Organique.
/ MAITRES DE CONFERENCES AG~EGES/
M. Georges
GRAS
Toxicologie
M. Jean
BRUNET
Chi~ie Générale et Minérale
Mme Joëlle
MILLET
Pharmacie Galénique
/eHARGES D'FNSEIGNEMENT /
H. Claude
HASSELMAN
Chimie Analytique
M. Christian
PAULTRE
Physique
/ MAITRES
ASSISTANTS /
Mme Paulette
GIONO-BARBER
Pharmacodynamie
M. Guy
MAYNART
Botanique
Mlle Catherine
PELLISSIER
Chimie Analytique
... / ...

2
/ CHEF DE TRAVAUX
/
Mlle Urbane
TANGUY
Chimie Organique et
Pharmacie Chimique
/ASSISTANTS DELEGUES DANS LES FONCTIONS DE CHEFS DE TRAVAUX /
Mme Elisabeth
DUTRUGE
Biochimie Pharmaceutique
Mme Arlette
VICTORIUS
Zoologie
/
A S SIS TAN T S /
~. Alain
CAVE
Physique
M. Jean Pierre
CHEVRIER
Biochimie pharmaceutique
M. Boubacar
CISSE
TOxicologie
Mme ThÉirÉise
FAREZ
Pharmacodynamie
Mme Zuzanne
KARAM
Pharmacie GalÉinique
M. Issa
LO
Pharmacie GalÉinique
Mme Jeanine
MODAIN
Chimie Analvtique et
Toxièologie
Mme Anta
SECK
Chimie Organique

Lit)
Mon père,
LI-l)
Ma. mère,
Le fruit de leurs efforts et de leurs saqrifices
LI!)
Mes frères et soeurs.
Le chemin de la réussite est long, qui
est jonché d'épines •••
Mon Grand-père Abdoulaye.
Celui à qui je dois presque tout.
Faible témoignage de ma profonde reconnaissance
Mon Oncle,
Ce travail est le vôtre.
Vous m'avez accueilli tout au début de mes études
médicales; et l'attention particulière dont vous
m'avez entouré et l'immense soutien ont été déter-
minants.
Je vous renouvelle mon attachement et ma profonde
affection.
Ma tante
Infinie reconnaissance

Mes cousines et cousins
Bon courage
Ma fiancée,
A l'aube d'une nouvelle vie, ce travail auquel tu as
participé activement, constitue le plus beau cadeau,
gage de nos sentiments réciproques.
Mes beaux parents
f.I.»
- - Drifl:l BEN MESSAOUD,
pour son ouverture d'esprit et sa sincérité.

Lfl)Madame CASTETS, Professeur Agrégé
de Bactériologie - Virologie.
Votre participation à ce trav~il par vos conseils
judicieux est la preuve de l'intérêt que vous portez à un
sujet aussi intéressant, mais aussi à tous vos étudiants.
Professeur Agrégé Ahmédou Moustapha SOW
La ma1trise avec laquelle vous nous avez préparé
à l'Internat force l'admiration.
Sincère reconnaissance.
Docteur PADONOU Nazaire.
Votre participation spontanée et efficace à un
mo~ent crucial a été déterminante dans l'achèvement de ce
travail. En outre. vous avez participé à notre préparation
au Concours d'Internat.
Sincères remerciements.
Docteur Papa TOURE.
Vous nous avez encouragé à passer le concours
d'Internat et vous noua avez aidé et suivi dans la prépa-
ration. En outre. votre participation à notre formation
sur le plan pratique et théorique par vos fraternels conseils
est remarquable.
Soyez en remercié.
Lfl)UX
Docteurs Moussa SOW. Katim TOURE. Henri DINTIMILLE.
Amadou SANOU. Léon MEDJI
Pour la participation active à notre formation.

Papa Demba, Moussa et Papa Y~s
Profonde affection.
Lfl> Ma soeur N'Dèye Coumba
Pour que ce travail lui serve d'exemple.
Tonton Ibrahima,
Pour l'aide et le soutien sans faille.
Tous mes amis,
On ne cannait ses vrais amis que dans l'adversit~.
Tous mes a1nés de l'Ecole Militaire de Santé
Lieutenant Birane DIOUF et Madame,
Profonde reconnaissance
Tous mes amis et promotionnaires de l'Ecole Militaire
de Santé,
Pour que dure cette amitié de 7 ans.
Tous mes cadets de l'Ecole Militaire de Santé,
A qui je souhaite beaucoup de courage.
Lfl>
Meademoiselles Fatou DIAKHATE et Madjiguène. N'DLAYE,
mod~les de gentillesse.
Grace à vous ce travail a pris forme.
Vous l'avez dactylographié avec la bonne volonté
et la bonne humeur qui vous ~aractérisent.
Sincères reme~ciements.

. '.
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE DAKAR
PERSONNEL DE LA FACULTE
\\
t
DOYEN ••••.•••.•••••••••.•..•••.•• Marc
SANKALE
PREMIER ASSESSEUR ..•.•••••.••.••• Oumar
SYLLA
. '.
DEUXIEME ASSESSEUR ••••••••••••••. Samba
DIALLO
CHEF DE SERVICES ADMINISTRATIFS .• André
BAILLEUL
- : - : -
Liste du Personnel établie le 19.11.75.

O»U
Professeur Agrégé Aristide MENSAH
U2..)U
Docteur Sadio SYLLA
Profonde reconnaissance.
I~»U Docteur Ibrahima BALDE
Qui nous a quitté au moment où commencait à
s'instaurer une amitié sincère.
Ce travail est le tien. nous l'avons élaboré
ensemble.
Sincères amitiés.
N»u
Professeur Agrégé Claude ARGENSON.
Vous nous avez accueilli dans votre laboratoire
d'Anatomie. nous approfondissons nos connaissances dans cc
domaine qui est un complément indispensable à la Chirurgi L
à laquelle nous aspirons.
Profonde reconnaissance.
!..f2..)U
Professeur Agrégé J. L. COURBIL. Chirurgien-Chef
Hôpital Principal -
Dakar
Nous avons été touché par la spontanéité et la è~
veillante sollicitude que vous avez toujours manifesté à
notre égard au moment et après notre passage dans votre
1
service. ainsi que l'intérêt que vous portez à notre aven i ,;
Soyez en remercié.

Professeur DATCHARY. Médecin-Chef de l'Hôpital Principcti
Pour l'intér~t qu'il porte aux "futurs" Chirurgiens
et aux Médecins Militaires.
Tout le personnel du Service d'Ombredanne. dont le
dé~ouement et l'esprit du corps doivent ~tre pour une
aide précieuse dans l'accomplissement de notre travail.
Sincères remerciements.
{Hl
Tout le personnel du Bloc Opératoire de l'Hôpital
Aristide Le Dantec.
Tout le personnel du Bloc Opératoire de l'Hôpital
Principal
{f>l
Tous mes promotionnaires Internes.
If»
L'Association des Internes et Anciens Internes en
Médecine et en Pharmacie
If»
Tous mes promotionnaires de la Cité Universitaire.

Sénégal~ Mon Pays
L~l)u
Général de Brigade
Idrissa FALL
L~l)u
Médecin Commandant Jean Emmanuel
Chef du Service de Santé de l'Armée Nationale
/~»U
Commandant J. GIANUZZI
Directeur de l'Ecole Militaire de Santé
/~»
Tout le Personnel de l'Ecole Militaire de Santé
/~»
Tous mes frères d'Armes
/~»U
Docteur Doudou THIAM.
/~»
Mademoiselle Liliane SECK et BERTHE
Pour leur collaboration sans faille et leur
participation à ce travail
Sincères remerciements.
/~»
Tout le Personnel de la Bibliothèque de l'Université,
en particulier à Monsieur WADE et Monsieur BALDE.

A NOS JUGES
A notre Maitre et Juge
Idrissa POUYE
Professeur Agrégé d'Orthopédie-Traumatologie
Au cours de notre passage. dans votre servi-
ce en 3e année. nous avons pu apprécier vos
billantes qualités de clinicien et bénéfi-
cier de votre riche expérience en matière
d'Orthopédie-Traumatologie.
L'intérêt que vous portez à ce travail nous
réconforte et votre présence parmi nos juges
nous rassure.
Respectueuse reconnaissance.
A notre Maitre et Juge
Jacques LINHARD
Professeur d'Hématologie
A la Faculté comme au laboratoire
d'Hématologie. nous avons pu admirer vos
qualités d'enseignant mais aussi d'homme
de coeur.
Nous avons été touché par la spontanéité
avec laquelle vous aveZ accepté de juger
ce travail. Soyez-en remercié.


- - Notre Maître et Juge
Mouhamadou FALL
Professeur Agrégé de Pédiatrie
Votre ouvert1~re d'esprit. votre disponibilité de
tous les instants. votre volonté sans faille et votre
enthousiasme dans le travail. vos immenses qualités de
Clinicien et de Ch31'cheur forcent l'admiration.
AIl
(; (';j':i
du Maître. vous êtes pour nous. un ami.
un frère pa~ les conseils judicieux que nous avons toujours
recus de vous.
Vous avez participé activement à ce travail et nous
vous remercions d'avoir accepté de le juger.
Notre Maître et Juge
Adrien DIOP
Professeur Agrégé de Chirurgie Générale
Directeur de cette thèse.
Nous avons toujours vu en vous les deux dimensions
de la chirurgie en tant que Science et Art.
Nous vous avons rencontré à un stade critique de
notre carrière médicale : le choix de la spécialité. Nous
avons pu admirer vos qualités d'enseignant. votre esprit
d'initiative et votre sens de l'organisation.
Nous sommes fier d'avoir effectué notre premier
stage d'Interne dans votre service où, à votre contact,
notre amour pour la chirurgie s'est intensifié.
Ce travail, vous l'avez conçu. guidé avec la
bonne foi. l'enthousiasme et la vivacité d'esprit qui vous
caractérisent.
Vous nous faites confiance et fondtz beaucoup
d'espoir sur nous. ~
Puiss~J:~ne pas vous décevoir.

A notre Maître et Présiuênt de Thèse
Alioune Sactara DIOUF
de Cr,:' :c'urgie Générale.
Qui nous fait l'insigne honneur d'accepter
cette présidence, grand hommage.
La clarté de votre enseignement jointe
à vos immenses qualités de chirurgien ne
sont plus à louer.
Par vos qualités de chercheur mais aussi
d '11oJ:nne d,,= coeur soucieux des problèmes
des étudiants, vous êtes un Maître incontesté.
Vot:.'c-o siège dans notre jury COlmne président
nous honore.
Respectueux remerciements.

"Par d€lib€ration,
la Facult€
a arrêt€
que les
opinions €mises
dans les dissertations Qui lui seront
pr€sent€es,
doivent être consid€rées
comme propres à
leurs auteurs et Qu'elle n'entend leur donner aucune
approbation ni improbatDn".

"Plus qu'aucun autre art, sans doute, l'exercice de la
Médecine, aujourd'hui, est le fruit des expériences et des obser-
vations des générations de Médecins qui nous ont précédés. Et
si d'aventure, il nous arrive l'heureuse occasion d'apporter
notre modeste contribution à cette lutte contre la souffrance,
bien prétentieux serions-nous de nous croire originaux".
Aussi puisse ce travail être le couronnement des efforts
fournis par nos Chers Maîtres et Ainés pour une pratique plus
saine de la Médecine ; puisse-t-il constituer une base de réfé-
rence pour les générations futures de Médecins.

INTRODUCTION
- : -

INTRODUCTION
Si la classique Ostéomyélite parfois à forme d'emblée
suraiguë et mortelle, d'autrefois, d~volution trainante avec lésions
délabrantes - donnant des séquelles orthopédiques considérables -
est devenue rarissime dans les pays à haut niveau de vie au point
de n'@tre plus qu'un vague souvenir encyclopédique, par contre dans
nos régions et singulièrement au Sénégal, cette affection dont on
connaît les réalités (africaines) depuis la thèse de Aristide AYITE
en 1970, constitue encore une de nos préoccupations majeures.
Cette différence tient essentiellement à plusieurs facteurs
- Le contexte socio-économique : en effet la mauvaise
hygiène individuelle et collective, l'environnement et la promiscuité-
facteurs de dissémination microbienne -constituent un nid pour
l'éclosion, l'évolution et l'aggravation des infections en général
et de l'Ostéomyélite en particulier.
- L'importance de la médecine traditionnelle - bien souli-
gnée par AYITE - qui fait que les malades consultent souvent le
guérisseur avant le Médecin qui les voit donc à un stade tardif de
leur affection, où les lésions sont déjà avancées.
- L'insuffisance des moyens d'infrastructures d'accueil
adéquates fait que même si un diagnostic est porté précoc~mrnent, le
traitement n'est souvent pas entrepris au moment où il le faut,
là où il le faut et avec ce qu'il faut. L'absence d'une véritable
politique en matière d'hydraulique vient s'ajouter à cette carence,
aboutissant à la persistance de mauvaises canalisations, véhicules
avérés de germes.
- Enfin le rôle du terrain est capital : et si la malnu-
trition est un facteur favorisant certain dans la pathogénie des
infections, la drépanocytose ou l'hémoglobinose S, affection extrê-
mement répandue en Afrique Noire, n'en demeure pas moins un facteur
important souvent évoqué dans la littérature médicale.

- 2 -
En effet, outre les accidents viscéraux et les infections
pulmonaires signalées, les complications osseuses sont fréquemment
rencontrées au cours de cette affection, et parmi elles, l'Ostéo-
myélite occupe une place de choix.
L'intérêt de l'étude de l'Ostéomyélite chez le drépanocy-
taire - thème de notre travail - appara1t donc comme hautement si-
gnificatif. Nous n'en voulons pour preuve que le nombre considérable
de travaux publiés à cet effet au cours de ces vingt cinq dernières
années, particulièrement aux Etats-Unis et en Afrique, là justement
où la drépanocytose, affection essentiellement du sujet noir sévit
à l'état endémique - nous y reviendrons.
Notre objectif, soulignons-le, n'est pas de faire une étude
exhaustive de l'Ostéomyélite encore moins de la drépanocytose. Dif-
fh'ents travaux ont en effet été remarquablement consacrés à ces
deux suj ets .. en temps qu' entité, pendant ces dernières années. Nous
voulons simplement apporter notre contribution à l'étude d'une asso-
ciation qui a connu un regain d'intérêt depuis lès travaux de LAMBOTTI
Legrand au Congo ex Belge en 1951. Le chiffre de 52 observations que
nous avons étudiées est remarquable à plus d'un titre. A notre con-
naissance une seule publication dans toute la littératur~ fait état
d'un chiffre plus élevé: elle est le fruit du travail de VAN OYE
et Coll. effectué en 1960 au Congo ex belge portant sur 65 cas d'os-
téomyélites drépanocytaires, encore que ce travail a été fait sans
préjugé de l'âge alors que le nôtre portn uniquement sur la tranche
d'âge allant de 0 à 16 ans. L'importance de ce ...'1·dffre est encore
plus grande non seulement quand on
le compare au r''''TlIbre total de
cas connus jU~qu'ici de par là littérature mais, plus e~~ ~uand on
sait:
- d'aborG que .l'examen ~l~~no-hématologique (Test d'Emmel,
électrophorèse de l 'i-.émoglobine) n'est de" ..."u systématique ici, au
cours des infections osseuses, que depuis quelqueb Qn"'~~B seulement.

-
3 -
- Ensuite que le Sénégal est un pays a indice drépanocy-
taire relativement faible (6 à a % 3elon J. LrNHARD) comparé pa~
exemple à celui des pays d'Af~ique Centrale où le taux d'Endémicité
peut atteindre 30 à 40 % (tribus BamLas et Bantous).
- Enfin ce chiffre est très ihférieur à la réalité car il
est difficile de se faire une idée précise de la fréquence de cette
association dont de nombreux cas restent ignorés dans des régions
éloignées des Centres Médicaux comportant la radiologie, ces enfants
anémiques et déficients étant emportés rapidement par un état septi-
cémique avant de pouvoir être traités.
Ce syndrome qui est aux confins de la Médecine et de la
Chirurgie pédiatriques et caractérisé par l'association entre deux
états pathologiques - Ostéomyélite chez l'enfant d'une part et
Drépanocytose d'autre part - pose le problème de leur inter-action
ou plus précisément celui de la gravité ou de la bonne tolérance de
l'Ostéomyélite du drépanocytaire d'autant qu'il survient chez les
enfants dénutris et grabataires, souvent ballotés entre les services
de Pédiatrie et de Chirurgie et à la merci d'une mort subite par
d6compensation de leur tare •
• Par ailleurs, si les travaux de ces vingt cinq dernières
années nOU::l ont permis d'avancer considérablement dans la connaissan<.~
de ces lésions et si certains points ont pu être démontrés ou con-
firmés tel le caractère non gra~uit de cette association, telle la
fréquence de la Salmonelle comme agent infectant, l'accord est loin
d'être fait sur l'incidence de la tare, sur l'éclosion et l'évolutio:
des infections osseuses.
Ainsi en choisissant cet intitUlé "L'Ostéomyélite chez l'ell
fant drépanocytaire" avons nous l'intention de poser un certain
nombre de problèmes importants :
- L'Ostéomyélite chez le drépanocytaire, est-elle toujours
liée à la tare ? A cOté de certaines formes qui constituent des

complications infectieuses de la drépanocytose, n'y aurait-il pas
d'autres qui surviendraient "simplement" chez le taré,comme elles
surviennent chez les sujets indemrtes. Cette question est bien ~
propos, vu la très grande fréquence de l'Ostéomyélite chez ces
derniers.
Par ailleurs à l'instar de certains dakarois - CARAYON,
PERQUIS et coll. nous poserons cette question.
- Quel est le rapport de gravité entre l'Ostéomyélite ~
Salmonelle et l'Ostéomyélite ~ Staphylocoque d'une part chez le su-
jet indemne, d'autre part chez le sujet taré?
APERCU NOSOLOGIQUE
Il est sinon indispensable du moins nécessaire, pour une
meilleure connaissance du texte que nous donnions un apercu nosolo-
gique SUI' la drépanocytose.
Ainsi - la Drépanocytose est encore appelée Hémoglobine S ou
Anémie ~ hématies falciformes.
Synonymes
- Maladie à hématies falciformes
- Anémie drépanocytaire
- Discocytose
Aux U. S. A. - Sickle cell anemia ou sickle cell disease
pour la forme homogygote SS
- Sickle cell trait : forme hétérozygote AS
En français
Sicklanémie
Sicklémie.

CHAPITRE l
GENERALITES

- 5 -
A - RAPPEL HISTORIQUE ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE DE LA DREPANOCYTO~:,:
1° - Depuis la description en 1943 par LINHARD et LEROY
au Cameroun, de la maladie connue chez le Noir Américain, la Drépa-
nocytose a retenU l'attention de tous les Médecins exerçant en
Afrique. Sa fréquence et sa gravité l'ont mise à juste titre au
premier plan des préoccupations médicalex .
Les Ve Journées Médicales de Dakar (1965>, consacrées en
grande partie à la drépanocytose,achevaient d'apporter une nouvGlle
mise au point sur l'état de nos connaissances sur les hâmoglobines
africaines. Les rapports de LINHARD et Coll., de MASSEYEF et OUDART -
furent entre autres remarquables, qui ont permis de mieux conna!tre
les aspects hématologiques et bio-chiniques de cette tare connue
depuis que HENRICK en décrit le premier cas en 1910 chez une noire
américaine. Il s'en est suivi plusieurs étapes
a - hématologique: EMMEL en 1917 découvre le phénomène
de falciformation provoqué par le lutage d'une goutte de sang entre
lame et lamelle ;
b - génétique qui voit NEEL en 1947 faire la preuve du
caractère génotypique de l'affection
c - biochimique enfin, incarnée par PAULING dont la décou-
verte éclaira cette maladie d'un jour nouveau. Cet auteur réussit
à relier l'affection à une anomalie de l'hémoglobine: il s'agit
d'une hémoglobine S, pathologique résultant du remplacement de l'Aci-
de glutamique de l'hémoglobine normale par une molécule de Valine.
L'anomalie concerne les deux gènes qui déterminent la structure des
chaines ~ de 1 'hémoglobine : elle aboutit à la formation de chaine r~;'
qui remplace tout ou partie de l'hémoglobine normale A. Lorsque les
deux gènes sont anormaux, le sujet est homozygote (S.S.>.
le
Les hémoglobinoses chez l'enfant au Sénégal. Ve Journées
Médicale de Dakar - 1965.

-
6 -
Cette conception a été appuyée par la suite par des travau;
de nombreux auteurs comme J. et C. k~BOTTE-Legrand, au Congo/Belge.
Depuis, la drépanocytose est considérée comme une affection l~milial~,
héréditaire, de mode de transmission autosomique dominant.
REPARTITION GEOGRAPHIQUE ET FREQUENCE
La Drépanocytose est une affection qui frappe essentiel-
lement la race noire mais déborde ce cadre de façon d'ailleurs limi-
tée.Elle est très largement répandue en Afrique depuis le Sud du
Sahara jusqu'au Nord du Zambèz'e selon une aire comprise entre le
15e parallèle de latitude Nord et le 20e parallèle de latitude Sud.
L'indice drépanocytaire diminue d'Est en Ouest. Les taux les plus
élevés s'observent chez les Bantous et les tribus ni~otiques de
l'Ouganda atteignant 30 % et même 40 % chez les Bambas. Tout le
bassin du Congo est d'ailleurs fortement atteint (20 - 25 %). La
tare est également fréquente le long du golfe de Guinée et dans les
territoires de la boucle du Niger; elle s'intrique avec l'hémoglo-
binose C donnant un double hétérozygotisme S.C. Il est probable que
c'est par métissage qu'on la rencontre dans lespopulations blanches
d'Afrique du Nord (0, 5 à 2 %) et du pourtour Méditerranéen (Grèce,
Italie, Portugal) • Issue de la race mélano-africaine
occidentale,
la population noire d'Amérique est également touchée (9 % de la po-
pulation noire).
Au Sénégal, le taux moyen serait selon LINHARD de 6 à
8 % variant selon les ethnies rencontrées. Aussi, toujours selon
LINHARD, la population sénégalaise pourrait être divisée en 3 grou-
pes suivant l'incidence du trait drépanocytaire :
- les Sérères et les Diolas sont les moins tOUChés. le taux
moyen serait compris entre 3, 9 et 7,4 %
- les Peulhs et les Sarakolés sont les plus gravement
atteints ; le gène est deux fois plus fréquent chez eux que dans
les deux ethnies précédentes: 7, 9 à 17. 7 % selon les auteurs


- 7 -
- entre les deux groupes extrêmes se situent les Ouoloffs
et les toucouleurs : 6, 2 ~ 12, 8 %.
Il semblerait donc que la vallée du Fleuve Sénégal soit
le foyer le plus dense de drépanocytose et que les régions du Sine-
Saloum et de la Casamance soient épargnées.

- 8 -
B - DREPANOCYTOSE ET LESIONS OSSEUSES : OSTEOMYELITE.
En dehors de la symptomatologie classiquement observée :
- anémie, ictère, splénomégalie. douleurs articulaires - la drépano-
cytose est responsable d'accidents divers
- viscéraux : infarctus de la rate et du poumon ;
- neurologiques ;
- mais surtout d'accidents osseux de gravité variable pou-
vant aller de la simple Ostéite à l'Ostéomyélite avec lésions déla-
brantes.
C'est en 1924 que pour la première fois GRAHAM décrit ces
lésions osseuses, COOLEY. en 1927 note les anomalies radiologiques,
tandis que ROSE étudiait surtout les anomalies crâniennes. Mais
c'est en 1937 que DIGGS et Coll. font une description valable des
lésions des os longs des membres et des os courts des extrémités.
Ces lésions sont extr3mement fréquentes: LAMBOTTE-LEGRAND les obse~­
ve dans GO % des formes anémiques de la maladie, tandi!'l q.uO' FOURQUET
les constate chez 50 % des malades.
Depuis. de nombreux travaux ont été publiés tendant ~ une
description de plus en plus précise et de plus en plus complète de
ces lésions (P. HARVEI et L. BRUMPT. G. CHARMOT).
En fait. ce n'est qu'au cours de ces vingt-cinq dernières
années que cette association "Ostéomyélite et Drépanocytose" connut
un regain d'intérêt avec la notion importante de corrélation entre
Ostéomyélite d Salmonelle et Anémie à hématiesfalciformes. Les pre-
ex
miers cas ont été décrits en 1950 et 1951 au Congo/Belge d'une part
par LAMBOTTE-LEGRAND et VANDEPITTE aux Etats-Unis d'autre part par
HODGES et HOLT puis par MAYER.
Ainsi HODGES et HOLT mentionnaient : "The intriguing com-
bination of sickle cell anemia and parathyphoid B Osteomyelitis.
which has been encountered on five separate occasions at the

- 9 -
1.
' t ' t
f M' h'
H
'
l
Th'
" d

un~vers~ ~ y 0
~c ~gan- osp~ta.
~s ~nc~ ence ~n a hospital
~ith a relatively negro-patient population is much too large to be
Imere
councidence".
FOURQUET dans sa thèse de 1952 sur la dystrophie falcifor-
jme des hématies en cite 5 cas et c'est seulement en 1953 que
IVANDEPITTE et Coll. soulignent clairement que -l'association entre
ISicklanémie et infection osseuse à Salmonella est hautement signifi-
cative et ne peut être le résultat d'une simple coincidence".
G. CHARMOT,en 1958, en publie 4 cas, à Brazzaville et sou-
ligne par la même occasion la gravité et la pluralité des foyers
d'Ostéites.
En 1960, VAN OYE, dans une étude détaillée, à propos de
65 cas rapportés à la Société de pathologie exotique admet qu'une
centaine d'observation peuvent être retenues, dont les 2/3 en pro-
venance du Congo Belge et les autres pour la plupart des Etats-
Unis (SILVER H.K. et SIMONS (J. L.>, ROBERT (A. R.> et HILBURG en
1958, SMITH (W. S.> en 1952, HUGUES et CARROL.
En 1965, REY (M.> et rUSTEC (R.>, en publiant à la Société
Médicale une belle observation d'Ostéomyélite à Salmonella Enteridis
chez un sicklanémique, rappelaient le voeu de VAN OYE de voir publie:
un plus grand nombre d'observations complètes.
Depuis, beaucoup de travaux ont été consacrés à ce sujet
NOSNY et Coll.; CARAYON, PERQUIS et PLASSART en 1967 ; CARAYON et
ruSTEC CR.> en 1967, au cours des Ve Journées Médicale de Dakar.
Tous ces travaux témoignent de l'int6r~t aCCl~ particulio-
rement accordé à ce sujet.

- 10 -
C - MATERIEL ET METHODES D'ETUDES
Ce travail qui a été réalisé au pavillon de Chirurgie
Infantile de la Clinique Chirurgicale de l'Hapital Aristide Le
Dantec (Pr. A. Badara DIOUF) sous la direction du Pro Agrégé
Adrien DIOP~'porte sur 52 dossiers d'enfants âgés de 0 à 16 ans.
- Pour ce faire~ nous àvons compulsé tous les dossiers
d'Ostéomyélite que compte notre pavillon depuis 9 ans de 1966 à
1975.
• Parmi ces dossiers~ nous avons pu isoler 57 dossiers
d'enfants drépanocytaires âgés de 0 à 16 ans dont 5 provenaient du
service de Pédiatrie avec lequel nous sommes très souvent emmenés
à collaborer. Nous avons été guidés dans notre recherche par le test
d'Emmel toujours complété par une électrophorèse de l'hémoglobine
qui a permis chaque fois de déterminer le type d'hémoglobine donc
de drépanocytose. Mais dans un souci de perfection nous avons dO
volontairement écarter 5 dossiers dOnt les observations ne nous
paraissaient pas très complètes sur le plan du bilan de t'évolution
ce qui ramène notre étude à 52 cas d'association Ostéomy€lite
et
drépanocytose réparties comme suit
(---~---.---r---
23 appartiennent a des sicklanémiques
(
Tare: SS
: AS
: SC
)
c'est-à-dire des drépanocytaires homo-
(------_:_---_:_---_:_----)
(
)
(Nombre
23
26
3 )
zygotes à l'hémoglobine S5 ;
(
)
26 appartiennent à des sicklémiques
ou drépanocytaires hétérozygotes~ a
hémoglobine AS ;
- enfin 3 a des sujets présentant un
double hétérozygotisme S~•
• D'autre part~ nous avons relevé au hasard un nombre
égal de dossiers de sujets indemnes de tare c'est-a-dire dont le
Test d'Emmel est négatif avec une hémoglobine du type AA. Un seul
critère de sélection : le caractère plus ou moins complet des obser-
vations.

-
.i.l.
.
Cette 2e série d'observations nous servira de référence
tout au long de notre étude et no~ permettra dans une c~rtaine
mesure - même si le chiffre ne paraît pas très représentatif eu
égard au nombre total d'Ostéomyélite chez le sujet indemne - de
faire une étude comparative chaque fois qu'elle s'avérera nécessaire.
De toute façon, la thèse de AYITE faite dans le même service sur
l'Ostéomyélite en général et portant sur 3~~ cas, sera pour nous
une base de référence.
Le pronostic lointain aussi bien vital que fonctionnel,
a pu être apprécié pour certains malades. En effet, nous avons ré-
cemment convoqué tous les malades habitants Dakar et sa banlieue
pour un bilan. Mais là, nous avons rencontré quelques difficultés
liées d'une part au fait que certains sujets sont décédés (surtout
chez les homozygotes), d'autre part, aux mouvements constants des
populations banlieusardes qui font que d'autres enfants restent in-
trouvables.
Ainsi sur 33 enfants convoqués, 12 seulement ont pu être
revus à la consultation. Nous avons pratiqué chez eux un bilan bio-
logique et radiologique après examen clinique afin de juger de l'é-
volutivité de la maladie. La plupart d'entre eux sont des hétérozy-
gotes AS. Seuls 3 homozygotes dont 1 âgé de 16 ans ; 1 de 13 ans
et un autre de Bans.
- En outre, ce travail a été réalisé avec le concours 1
du laboratoire de Bactériologie (Mme CASTETS) où les
examens bactériologiques ont été pratiqués ;
du Centre National de Salmonelles de l'Institut PasteUJ
où s'est effectué la Typologie des souches (de Salmo-
nelles) ;
du service de Radiologie (Dr. ~lliaye NDOYE) ;
• du laboratoire d'Hématologie (Pr. J. LINHARD) où ont
été pratiqués les examens immuno-hématologiques - doni:
'certains ont été réalisés à l'Institut Pasteur.
- Enfin, l'enquête familiale a été faite chaque fois que cela était
possible.

CHAPITRE II
PATHOGENIE
-=-

- 12 -
II - PATHOGENIE
Dans la drépanocytose, les lésions osseuses, en général,
résultent de deux processus :
- l'hyperplasie médullaire érythroblastique ;
- l'agglutination intra-capillaire des hématies, consé-
quence de la falciformation.
L'Ostéomyélite dans ce cadre représente un épiphénomène,
se constituant par infection microbienne des lésions osseuses pré-
existantes sous l'influence de facteurs déclenchants.
Nous passerons rapidement sur les deux premiers proces-
sus pour n'insister que sur la surinfection microbienne.
A - L'HYPERPLASIE MEDULLAIRE ERYTHROBLASTIQUE
Elle serait responsablè d'une part des anomalies crânien-
nes si caractéristiques et d'autre part de la décalcification diffuse
et l'élargissement du canal médullaire.
B - L'AGGLUTINATION INTRACAPILLAIRE DES HEMATIES
La gélification de l'hémoglobine dans l'érythrocyte, secon-
daire à toute cause d'anoxie relative, détermine une falciformation
qui est responsable d'une part du raccourcissement de la durée de
vie des hématies, d'autre part de l'agglutination intracapillaire
d'hématies néoformées et ayant perdu leur élasticité menbranaire :
ceci a comme corollaire un ralentissement du flux sanguin et un phé-
nomène de "Sludge" au niveau de la micro-circulation occasionnant
des microthromboses. Les occlusions vasculaires, qui en résultent,
peuvent atteindre tous les organes, mais touchent préférentiellement
la rate et la moelle osseuse. Ischémie et Infarctus peuvent aussi
intervenir créant localement le cercle vicieux : anoxie - falcifor-
mation - thrombose - anoxie qui consolidera les lésions tissu1aires
préexistantes et favorisera la greffe bactérienne.

- 13 -
C - LA SURINFECTION MICROBIENNE
Alors que, dans l'Ostéomyélite classique à Staphylocoque,
l'infestation osseuse se fait par embol microbien septique à partir
d'une porte d'entrée, dans l'Ostéomyélite drépanocytaire, les throm-
boses aseptiques se succèdent et l'invasion microbienne n'est que
secondaire. Le germe rencontre une zone infarcie préexistante qu'il
colonise. Ainsi appara1t l'Ostéomyélite.
Quand à l'affinité osseuse particulière des Salmonelles -
fait largement signalé dans la litt~rature - elle a été l'objet de
plusieurs tentatives d'explications:
1 - on avance un accroissement de la sensibilité du ger-
me
ROBINS et PEARSON ont montré que la vaccination contre les
Salmonelles ne produit pas de réponse déficiente chez les drépano-
cytaires ;
2 - A côté de la moindre résistance des drépanocytaires à
l'infection. plusieurs causes favorisantes ont été retenues:
a - persistance des salmonelles dans la moelle os-
seuse - lieu de prédilection - longtemps après la guérison clinique
du syndrome septicémique (MAC DONALD). Des recherches antérieures
n'ont pas confirmé sa fréquence ;
b - tendance des salmonelles à se développer au ni-
veau des zones ischémiques (nécrose). Ces zones de nécrose osseuse.
préalables, qui sont pour WANDEPITTE (B9) autant de "loci minoris
rasis tensieae" constituraient "d'excellents milieux de culture pour
d'éventuelles salmonelles qui en s'y multipliant formeront des mi-
cro-abcès. Ceux-ci à leur tour. provoqueront finalement l'apparition
d'une ostéomyélite, avec ou sans périostite conconmittante".
Il est difficile de vérifier expérimentalement le carac-
tére formel de telles explications. Mais tous les auteurs s' accordeni-
à admettre que c'est de cette seule façon que "doivent se produire"
les processus menant à l'infection osseuse. Ainsi ROBERTS et

- 14 -
HILBURG (76) sont très convaincants à ce propos quand ifS écrivaient
"We postulate that bone changes caused by sicklemia may result in
salmonella osteomyelitis from previusly dormant medullary organisms
or from transient bacteremia".
Mais certaines questions restent en suspens :
- y aurait-il comme facteur favorisant cette localisation,
4ne plus grande perméabilité chez le porteur de tare ?
- Les thromboses capillaires au niveau de l'intestin res-
ponsabl~de cette fragilité intestinale, favoriseraient-elles le
tropisme osseux? Ce qui fait dire à HODGES et HOLT (43) : "In haps
the characteristic capillary thrombotic phenomena occuring in the
intestinal circulation of patients with sicklenemia in sorne way pre-
disposes to remote infection in bone common intestinal organisms
souchas paratyphold".

/
ANOMALIE BIOCHIMIQUE
7..
Facteurs déclenchants
Facteurs favorisant.·.
/
Syndrome
/
drépanocytaire
Falciformation ----) Hémorragie---) /Ostéolysel ---) /OstéomyéliteÎ
--------
--------------) Déglobulisation--)
Hyperplasie--) 7=Osteo~orose
I--)/rra~tures
Médullaire
/ Elarg~ssement
/
-"
Reactionnelle
/ du canal medul-/
/ la ire
/
Réparation
/ Ostéocl€rose-/
--) / Ostéonéc':~:
Shéma de la pathogénie des lésions osseuses chez le drépanocytaire
D'après DUCLOUX
....
(1"

CHAPITRE
III-
PRESENTATION DES OBSERVATIONS

. . :
;
: Bactério:
.
.
'Compli- :Traitement.xesu~-
:N.;Nom.Sexe:
Clinique
:Biologie :10 ie
: Rad~olog~e
:cations:
;tats
;
:
Ag:
_:
:
: __ :
:
'
.
.
.
---- -- :Forme: aiguë abcédée.
:T E (-)
:Lésions :pandia- :
:-AB
:Les sé-
:
:DèDüt:il y a 10 jours
:puis (+)
:physite avec
:Luxation :-Platre en :quelles: :
:par tuméfaction épaule:à 60 \\
:début de séques :-tête
:urgence
:-cicatri:
B•• BA:et bras gauche.
:Electro-
:tre.
:humérale :puis cure- :ce ché-
:
M.
;Examen :localisation
:phorèse
:1
=Evolution : au
:-épaule
~age.
:lo!dienre:
~anaiaphysite humérus :Hb
SC
=début ma'lvaise:
.
:séquestrec :-Raideur :
9ans
:gauche BEG, anémie +
=NB=S900
=puis favorable
:
~omie et
:-Rx-lyse :
=NR=
:apr~s adminis- :
:irrigation ;presque
;
: ~OSOOOO
~ration
.
.
.totale
.
!VS:70/113
=d' hydergine.:
:
:de la
:
:Ute hu- :
'mérale
.
·
. .
. '
";7J
·
. "
. "
: . :
-- -------- ---------------------- ~--------~--------~---------------~--------~----------~-------~
~rme:chronique
.
fistu- :TE (+) à
:
:-Manchon d'hy-
:
:Indigène;
;
:liSêë avec séquestre.
: 90% puis
:
:perostose avec
:
:d' abord.
:Bom ré-
:
Début:il y a 10 ans
: (-)
:
:portion diaphy- :
:-AB: (tota- :sul tata
:
par tuméfaction 1/3
:Electro-
:
:se
en voie de
:
:pen
:iJnmédiats;
E.. 0 .supérieur bras droit.
:phorèae
:
_
:séquestz>ation.:
-
:-platre en :
: 2
CISSE' ~xamen:localisation
:SC
:
1 : v o l u t i o n : :
:urgence
M
hum€rus
droit 1/3
NB=12S00
:
:Bonne
:
;Puis
moyen BEG, anémie = 0, NR=
:
~x et clinique. :
:-curetage, :
3 ans
~ctère = 0
: 4500000
: :
.
;Séquestrec .
!VS= 106 / 1 2 1 : :
:
~om~e e~
;
·
. '
:
?-rr~gat~on :
:---: --------:r~-;m~- -:-~·i~;~- ~~ï~~~t-;TË-"( ~)-à- ;P~-;;-p;€-~~-;;-d~- i€~i~;-;;--: --------=E;-·;;~.-ge~~""e-: - ------
:vërBla chronicité avec; <:lS'
:sence
:osseuses s a u f :
:-AB (Tota- .
fistulisation.
:Electro-
,d'un
:une irrégulari- :
yen-Bristo):
Bons
Début: oedéme inflamma- :phorèse
:staphylo:té corticale
:
-
"-incision:
: LDIOME ~o~re
~
jambe + chevilles~S
x::oque
Evolution vers
:
.... p l a t r e ·
3:
M
:traumatisme (+).
NB=17000
:pathogèneWle fiatulisa-
:
Ultérieur: .
~xamen : localisation
NR =
~Liquide ~ion
:
~Irrigatio~
; 6 ans
cl aïribe et pied gauche
: 2780000
tl' irriga :
: :
.
sous forme de tuméfac- ~S:122/127:tion
!tion inflanunatoire:
:.Klebsi- :
evec plaies multiples. :
: Ile
:. Pyocyani:
~ que.
:

:Compli-
Résul-
N Nom.Sexe:
Cl"
:B' l
.
: Bactério: R d" 1
.
.:
A
:
1n1que
: 10 og1e:
·
:
a 10 og1e
Traitement:
1
: cations
tats
---~:_-_:_--------------------_:_-------_:_~~::_-_:_--------------
--------
Forme:chronique fistu- TE (-)
:Aspect typique:
: -En urgen-:
:
lis§e avec abcès de
électro-
:d'abcès de
:
:ce AB
:
: r. SIDIBE Brodie.
phorèse
: Brodie.Métaphy-:
: (Erythro.
:
: 4
F
: Début:il y a 2 mois à
AS
:se tibiale
:
:Catho.) + :Satisfai
-
:ra-suite d'une rougeo- NB=5000
: supérieure.
:
: platre.
: sants.
13 ans :le.
:NR=
: Evolution :
~ -Ultérieur~
: Examen: non fait
: 4400000
:
bonne.
: :
: malade
BEG.
:VS = 3/6
:--:--------:----------------------:--------- -------- ---------_ .. _--- -------- ---------- --------:
:~: chronique fistu:~E (+)
Lacun; o~S~~s~
-En urgen-
:
:11see.
:electro-
avec epa1ss1sse
ce : AB et
:~ :R.NDIAYE:Examen : localisation :phorèse:
_
ment de la cor-
p l a t r e :
Bons
-
F
:à-r'1iümérus droit 1/3 :AS
:
:ticale.
-
:-puis cure:
-
: inférieur - il y a un :NB=3400
:Evolution :
:tage.
1 an
: foyer d'ostéite avec
:NR =
: -apparition
: fistule productive.
:
3870000
:d'un séquestre
:VS= -
:mais évolution
. .
. .
.
: ul térieure
.
: favorable.
. --.--------._--------------------- --------.. _-------.-----------_._-_.-------._----._--.-.--------.
. .
; Forme:chronique.
TE ( - ) ;
; Ostéomyélite de;
;-Traite-
; Raideur .
:Début:il y a 2 mois
électro-:
: l'extrémité
:
: ment anté-:de la
:par hyperthermie avec
phorèse
:
: inférieure du
:
:rieur, in-:hanche.
:abcès de la fesse G.
AS
:
:péroné G. du cu: Raideur.:cisio"
:
: et de la cuisse Dte.
NB=7400:
-
: bitus G. d u :
: d' abcis + •
.
. Examen:Tuméfaction de
NR = :
:1° méta. Dt. de:
:AB
: 6 ;t1.S~lfGHO~ la malleo1e externe
3700000 :
: l'extrémité in-:
: -En mgen-:
-
: et jambe gauche avec
VS=47/B6:
: férieure d u :
: ce AB et
: boiterie. Déformation
:
:4° meta. D t , :
:platr~
5 ans
:1/3 inférieur avant-
:
:des bi-i~chio
:
:bras, dos main D +
:
:et iliopubiens.:
: pied G.
:MEG.
:--~ ------- ~---------------------:--------- :-------- :--------------- :-------- :---------- :--------
:Forme:chronique fistu1i~E (-)
:Pus -
:Ankylose :Curetage
:Raideur:
:Séëavec séquestre
:puis (+)
:Staph.
:du genou :!équestrec let racoun
7 M. DIOP
:localisation au niveau:é1ectro-
:Aureis.
:gauche.
:-tomie
:cis semen1:
tl
:du fémur gauche.
:phorèse
:;rrigation :du MIG.
:AS
15 ans

:N :Nom.Sexe
Clinique
:Bio10gie :Bac~ério
Radiologie
:Com~li-:Traitement:RéSU1:
: .:
Age
: :10pe
: cat~ons :
: tats :
·--·--------:~~~~-à-f~~~;;-;~î;i:-~~~-------~;~;~~:î::~~;é~~~~îi;~-à-;~:~;~:~~~~~D:~rg~n~~-~~ê:~:~
:p1es.
:NR
:mone11a :yem multiples:
:re path;'p
:par
:
:ATCD :multip1es hospi-:
: p a r a : 2 os avant-bras D :cUbitUS:Ü11~t:e
:choc:
:tallsationsCdrépanocy-:VS
:typhi B :et G., Péroné D.et:G.
:
te~~eur :anes-:
KEBE:taire connu). D'abord :TE ++
:Pus:Sa1-:G., les 2 os i1ia-:Cho1ecyâ .an~7spas-:thési:

: D••
:hospita1isé à St-Louis:Hb : SS
:mone11a :ques, lyse tête
:tite
: mo ~q~es :que
0
:8
M
0
:puis évacué sur Dakar. :Sérodia- :Branden-:fémora1e G., les 4:aigue
: .sang ~so :
8 ans
:Début par crises dou- :gnoctic -:burg.
:arcs moyens costauinon li-: r~.
.
:
:ioureuse oSSeuses avec:GE -
:Hémocu1-:bi1atéraux, les 2 :thiasi-:·v~tam~nes:
:ictère et fièvre.
:Bi1irubi-:ture :-O:méta. des le et
: q u e . ·
.
:Examen:abcès mu1tip1es:ne tota1e:LIqüide :2e phalanges des
:DCD au
:cuisse G., fesse D.,
:2,3mg t
:de phlyc:3e, 4e, Se doigt G:cours
.
:avant-bras D. et G . :
:tène:sal-:5e mét~., toutes
:d'l in-:
:Déformations osseuses:
:mone11a :les 1ères et 2e
:terven-:
:importantes multiples.:
:Reading :pha1an?;es des 4
:tion
.
o
.
:Urines:
:doigts.
: pour
'Salmone1'
. curet.
. ,
.
: la typhi:
: ostéit. :
;--;--------;Formë~:-clYronfquë-----~---------~Hi;;;~lt;------------------;-------;----------~-----~
:
:M.DIOUF .rocal~sat~on au niveau TE +
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Fractu-
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F
'de l'humérus
:Hb : SS
:V. :d
':
.re col.
.
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.
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. ~r~ ans.
'chirur-'
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: :P u s :
: gica1.
:
'-Sa1mo- .
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:Forme : chronique fis-:T-E--C--)---:--------:------------------:-------:----------;-----;
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t"
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.
' . , .
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. Inc~s~on,
1. DIOP
:10
M
:+ douleur de la jambe :p ~~ese
;doré.
;per~ost:que;.
:
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16-ans
:D. et du bras G.
:NB=20000 :
.J~m~e U.oste~~e du'
:p1atre.
: Examen: localisation aU:NR-
.
:t~b~a ~u 1/3 ~nf. :
: Ultérieur
:T~b~a D. et à l'humé- : 3650000 :
:Evo1ut~on favora- :
:-Curetage
:rus G., ~1 s'agit de
:VS=78/92;
;b1e SO'lS hydergine:
:-Séques-
:t~méfact~on avec p1u- :
: .
.
:trectomie.:
. .
: s ~eurs fistules .
.
: :
"__ .
:Assez BEG.
.
,
:
A
BA
:F1?~~~-~hr~~IqÜ~-fI;tü;Ëi;~tr~:-~pü;-----:A~-an--t-b--r-a-s--1~-~---:-------:----------:------:
.
: ~see
. h
è '
.
-
es~ons:
'Eh
:r
.
. B
:11
M ' D é b u t . ~1 Y a 4
op or se
:Proteus :osseuses avec sé- .
:-..J!..gEJnce . ,ons :
r
.~__ .",
ans par:
S S . .
, . '
.-.l.nc~s~on :resu1-'
1 ans :h~perthermie,tuméfac- :
:
:que~~r~. MI:1es~on
:-AB
: t a t s :
:t~on
E
avec f i s t u l e '
• •
.

.oste~t~que

du
'-P1atre

: ~,'
...mme-

: xamen :10ca1isation
.
. genou
:
:diats.;

, .
1.
,
: - -
.-:-
_
1:
:Nom. Sexe:
.
.
: , .
: Bactério:
.
.
: Compli-:.
: Résul-
~~~~--~~:_--~------~~~:~~~:_-------~~~~~:~~:_~:~~~:_--;--_::~~:~~:~:_-~::~~~~:_;~~:~~::::~;~:~:_---
: au ni veau du fémur G.
:
:gauche et ostéo:
·curetage
:du radius et cubitus
:périostite du
:
-séques-
: D. et du tibia.
: fémur.
Bonne
trectomie
:-Tuméfaction inflamma-:
: évolution.
:-irriga-
:toire avec fistules.
:tion.
:-Légère altération de :
: :
: l' EG
:
. . . . . .
..
..
. . "
..
..
.--.--------.----------------------.--------- --------0---------------.--------.----------.---------
: Forme aiguë
: TE (+)
: Fémur: lés i o n :
: En urgence:
:
:Dêbut: il y a 11 jours:électro-
:d'ostéomyélite :
:-incision :
:par oedème du coude et:phorèse
:de la diaphyse:
:-AB
:
Bons.
:du genou.
:
S S :
:avec réaction
:
:-platre
:Examen : gros coude
:NB =6200 :
: p é r i o s t é e . :
:
;12;Y' FALL :douloureux inflamma-
:NR=
:
-
:Génou pas de
:
:
M
:tion et tuméfaction du:
3100000 :
:lésions visi-
7 ans
: ger;0';l'
BEG l é g è r e :
:
:bles.
'anem~e.
·VS:
125/135:
:P~re:AS
: : :
: Mère: AS
:--:--------:----------------------:-----_._--:-------_:_-------------_:_------_:_--------_:_------_:
: Forme: chronique fistu:NR =
Pus =
Pandiaphvsite
-Evolu- :Antibioti-:
Bons.
.
:lisée.
: 1990000
Salmonel tibia droit
tion
:ques
: Déforma-:
:Début: transéaté de
:Sérodia-
la typhi Ostéomyélite du vers une:Hydergine :tion en .
:Pêd~âtrie pour fistule:gnostic +
fémur G. et du :con~oli-:lmmobilisa:poteau
:13:A. DIOP :1/3 inf. de la jambe
: fond
:
:péroné avec
'dat~on 'tion pla- :de la
.

M
:droite.
:d'oeil=O :
:double fracture:des frac:trée
'jambe
:Examen :tuméfaction
:G1: 0 :
:du fémur.
:tures
: Mécanothé-: droite.
3 ans
inflammatoire de la
:IDR = e
: :
:-Fractu-:rapie.:
jambe D. fistulisée.
:TE + + + : :
:re path.:
Impotence fonctionnel-:Electro- : :
:des 2 fé:
le
: p h o r è s e : :
: murs •
:Hb : S S : :
:-Rechute:
:après la:
: sortie.
:

:
:N
S
:
: : B
t '
' 0 :
:Compli- :
: Résul-
:
:N.:
: __ : O~.
:
..
:
:
:
:
:
g~ exe:
Clinique
:Biologie :lac.er~:
:_2g~~
Radiologie
:cations :Traitement: tats
: Forme: chronique fistu:TE e :
:Pandiaphysite
:
: Antioti-
Séquel-:
:lisۑ
métaphysaire
P.lectro- :
:tibia G. avec
:
:ques
les
:
·
:ND. N.
:tibiale supérieure.
:phorèse:
: séquestres méta:
-
:Platre
Genu
: 1If:
DIOUF
: Examen: tuméfaction
:Hb = SS
:
:physaires sup.
:
:Séquestrec Valgun G:
·
F
:Inflammatoire fistuli-:
:
:et inf.
:
:tomie sui-
1 an
:sée de la jambe G.
:
: :
:
:viede
:Genou normal.
:
: :
:
; curetage.
:--:--------:----------------------:---------=--------:_-------------_:_------_:_--------_:_------_:
:Forme : chronique ~
:NR=
: P u s : : . Bras D=ostéo- :
: Antibioti-: Très
:localisations multi-
: 3250000 :Salmonel:myélite chroni-:
:ques
: bons ré-:
:ples : Humérus D.
:NB= 13000: la para-:que-existence
:
: Platre
: sultats :
·
'A
DI
:Jambe G. Avant-bras G. : TE ++
: typhi B : 3 géodes en cha:
: Hydergine : Restitu-:
:15:
Ï.
4'.
:Hb= 5 5 :
:pelet contenant:
Trépana-
:tion ad :
: H b F :
:des séquestres:
tion à la ~ integrum:
9 ans
: (foetale):
: .Apparition de :
mèche.
:VS=
:
:nouveaux foyers:
: 10S/45:
:Jambe G, Avant-:
:bras G.
:
:--:--------:----------------------:_-------_:_-------:_-------------_:_------_:_--------_:_------_:
Forme: phlegmoneuse.
:NR =
: Ostéomyélite
:Antibioti-:Séquel-
rxamen :tuméfaction du:
3450000
:unipolaire cubi:
: ques
: les.
~16~K.
coude G.
:NB=3S00
KONE
:tus G. géode + :
e :
:Platre.
: Petite
39°C
:VS=
:
:
M
:séquestre.
:
: raideur
:11 : 100
: 105/115
~du coude:
5 ans
:Anémie clinique.
: Electro-
:phorèse
:Hb = SS
: : :
: : -
----_:_--------------:--------:----------:--------~
:--:--------:;~;~~-~-~~~~~~~~------:~;-:-----:~~= :Début pas de;
; Antibioti-;
· :A..
'Début: i l y a S jours: 3000000 'Salmonel:lésioD6 osseu- :
:ques :
BA
Bons.
;17; F
: Traumatisme. Abcès du :NB=11400 ;la
:ses
:
: Bactrim
'coude G. avec limita- :TE + + + .
:Contrôle:ostéo-:
_
:Platre
:tion douloureuse des
;Hb = SS;
:myélite du cubi:
: Hydergine
2 ans
:mouvements.
:Mère :AS :
:tus D. et de
.
:Père :AS :
:l'humérus G.
_
__~~~.._._ __ ~~
__
A..'
, __
:
H.:U '
,: ~
~_-.!.~H
...t.....-......<J.'J~
~:~.•.•.•.•............ ,: .

" - .
.
" e a c t : e r J . o , ·
'"'ump ...... -
T
' t
t
" " , u u . -
:N :Nom.8exe.
Clinique
: B i o l o g i e : l , :
RadJ.ologJ.e
:cations: raJ. emen :tats
, ,.
A
'
-
ogJ.e
, . '
: __ :_--~:_-_:_--------------------_:_-------_:_-------:_--------------'-------_._---------'-------
. ,
.-Bombement du dos, des :TE + + :
:l)Main G:images:
: Antibioti-:
' , '
;mains et des pieds.
:Hb = 8 8 :
:d'ostêite 3 e , :
:ques
:
:
:M
LAM :Tuméfaction douloureu-:
:non
:4e et 5e méta.
:
:Bottes pla:
:18: a'F
:se.des 2 jambes
:
: faite
:2)~ D: lyse:
:trées +
: Bons.
:PoJ.ds : 8,400 k g :
:
,partJ.elle des
.
-
'gants pla-:
14
.
·EG médiocre: malnutri:
:
:2e et 3e méta.
:
: t r é s . ·
moJ.s ;tion.
: :
:3)Réaction péri:
:Hydergine. :
:ostée du radius;
:
.
let du cubitus,
:
:4)Pieds:décalci:
:fication avec
:épaississement :
:cortical.
:
.
. .
-
;--:--------~F~;~~-~-~h;~~i~~~-fi~= ~N;-:----- -------- ;~;;ê~~;~ii;;---;--------~~~-~-;î:=- :~~ê;i=-:
: : D
NI
:tulisée
Tibia D.et G. : 2800000
:chronique d e s :
:belline:son cH";
:19: a' M . :Examen :fistule produc:NB=14000 :
:2 tibias,lésiors:
-
:Strepto.
:nique e-ç
:tive â la jambe G. qui :TE + + :
:très symétri-:
. Bottes
:radiolo-;
lest déformée.
:Hb = 8 8 :
:ques.
:
:
platrées .:gique.
:
10
.__ .
ans
:VS =
:
2 / 8 :
:
:

' .
,
J.
~
~
~
~
. ,
:Forme:chronique non
:VS =36/58 :-Hémocul": Ostéomy6lite
:-FracturEfAB=erytho-: DeD

: : B
FA
;fistulisée.
:TE +++
~ure:
=Chronique du
lpathologi:mycine,
:par sui-:
:20 : oUM
';EG: passable
:Hb = 88
:Salmonel-=t'émur G. et du
~ue dou- :ehloramphé-:te d 'Wle:
:
-
~
= 39°4.
:
:la para- Tadius G.
Îlle du
)'licol.
:diarrhée:
: 22 mois :
:
ltyphi B. :
:t'émur.
rla tre.
;aiguë.'
:-Pus ra- ,
'-Fracture'
l<:lius : sal:
~u radius:
?nonella
:
. '
i>aratyphi:
.
_ _ _ e
, .

: : I l . :

-
Forme: chronique poly- : NR = :
: Lésions d'osté-~
;"Antibioti-;
.
:
: Is., 80.rist~1~sée. Assez BEG. : 2780000:
; o~.yél~te des
prise hé-: ques
f\\ssez
:21:
M
~pyretJ.que.
: NB=17000:
-
: perones. des
!Ilolytique:-Platre.
:
bons.
,
.
-
Examen:Pied bot varus
: TE + :
. calcanéums. des:
2 ans
~ilatéral.~uméfaction : Hb = 88
:
; astragales. des:
~nflammatOJ.re des 2
,
.
. métatarsiens
~ieds avec présence de
; très symétri-
: 8 fistules.
: ques.
_ _ ,_~
. , 4 ~
' - - - _ • •
......
-..,......---_.
--_
....-
..
..-.._.~
..... ~.~.~-_._~
.~--_

:N.:Nom.Sexe:
C .
.
:B' l
.
: Bactério:
Rd' l '
:Compli-:
·
:Résul-
T
:
:
A g e :
l~n~que
: ~o og~e :logie
:
a ~o og~e
:cations: ra~tement:tats
_ _




e
e
e
e
_
:Forme chronique fistu- :NB =18000 :Pus =
:Pandiaphysite
:-AB:Flabel :Bons
:Al.. SO. :Hsée.
:NR =
:Salmonel:du tibia G. et
:line,Tifo-:sans
:22 :
M
:Début après une rougeo: 4000000 :la.
:du péroné D.
:mycine,
:séquel-:
:~
:VS=85/105 :
:Rubitraci- :les.
:
:2ans1/2
:TE +
:ne.
:Hb =SS
:-Platre
: + HbF
:-Trépana-
:Père = AS:
: tion.
:Mère = AS:
:-- :--------:---------------------- :---------:--------:--------------- :-------- :----------:-------:
:Forme: fistulisée à
:NB=9000
:Humérus D et G :Fracture:.d 'urgence :Bons
.
:foyers multiples
:
:NR =
:très importan-
:patholo-:Antibioti-:résul:
:
:23 :Dia .•
:G foyers
Humérus D.
: 3500000
:non
:tes lésions os- :gique
:ques : Ery- :tat~ ~m:
WAGUE
:et G.; Ge, 7e, 8e
:VS=95/10G:
faite. :téomyélitiques :humérus :thromycine:méd~ats:
F
:côtes D. -
7e côte G.
:TE non
:sclérocondensan :G.
:Bristopen
'Pas de
.
fait
:tes avec d e :
:comp.
:séquel- :
5 ans
:Hb = SS
:très importants:
:. Platre.
:les loi~
:Taux Hb =:
:séquestres.:
: . Ultérieur :taines •.
12,89%
:Localisations:
:Curetage
:secondaires Ge,:
:Séquestrec :
:7e, 8e c8te D. - :
:tomie humé:
:7e côte S.
:
:rus D. etG ..
:Trépanatiori
:du canal
:
inédullaire :
:à la mèche:
inécanique
:en timbre
:
:poste.
.
.
=Humérus D. :
-
-------------- ------- ----------~-------~
: : --------:r~~~-~~;~~i~:~-;i;~~î{;~-~-~---b~~~~~-d~;~as D. :lJstéomy :
:D'urgence
.
.
: M· SANEfée à 2 foyers : humé- : Hb : SS :curetage :élite des, 2/3 : -
:.AB:Catho- :
il! . a~.
.rus' D et clavicUle G.
:
:Salmonel-:inf. de l 'humé- :
:mycine compBons ré~
.
.
F
;Examen :Gros b~as dou- :
:la Stan- :rus avec séques-:
:Pénï.Strep"tsultats:
,:J.oureux avec f~stule.
.leyville "'re
Localisa-
:
: Platre.
:immé-
7 ans
. , I f '
.
.~.
.
pro~uc:t~ve a ~ ac7 :
:
:tion secondaire:
:Ultérieur
: diats.
;anter~eu:e.Tu,?efact~on :
:
:à la clavicule
:
:Curetage à :
:sus clav~cula~re G . :
:
~. 1/3 interne. :
:minima_u nY
~ = 37° If - BEG.
.
' " : , , , , , ,~?"L1'J!,C').av~: .,,",'

.
.
,
.
'Bactério'
.
.
Compli- :
'
'N ,Nom. Sexe:
Clinique
:B~olog~e:l'
: Rad~olog~e
cations :Traitement:Résul-
, •.
Age
:
________ :_
:tats
_ _ _ _ _ _ _ _ _
e
_
- -
4
- - - - - - - - - - - - - - - -
.:.--
--------_:_~:::_-_:_--------------
:Forme: chronique séquesNB=10000
:-Pandi~physite :Fracture:-D'urgence:
:trante
Fémur G. et
:
PN=60%
:férnorale G. ave~patholo-:AB +
:
:cubitus G.
:
L=36%
:séquestration
:gique
: platre.
:Exarnen : tuméfaction
:NR=
:de toute la dia:fémur G. :-Ultérieur:
,
:Mo ••
:chaude et douloureuse
: 3000000
:physe ~t frac-
:Fracture:
:25: RAIMY
.
M
:mais non fluctuante
:TE non
:ture pathologi-:patholo-:
:de l'avant bras G. et
:
fait
:que.
: g i q u e :
:de la cuisse G.
:Hb = SS
:-Pandi~physite :cubitus
lan 1/2 :Poids : 8kg
Q
= 37°
:Taux Hb - '
:cubitale G.avec:G. 1/3
: 6,4g\\
:fracture patho- -:moyen.
:logique.
:
:-- :-------- :----------------------:---------:-------- :--------------- :--------:----------:-------~
:Forme: chronique fistu :NB= 13500 :Pus:
:Jambe D =Rema-
:
:DIUrtnce: :
:lisêe survenant sur
: PN=60%
:Staphylo:niement structu:
:.AB=
isto:
:ulcère chronique de
:
L=30t
:Klebsiel :ral avec lacunœ:
:pen.Flabel:
. :A•• SARR :jarnbe.
:NR=
:le S3.lrno :osseuses tibia. :
:line.
:
:26·
F
:Examen :MID : Tuméfac-: 2600000
:nella pa:Radius:ostéomyé:
-
:.HYdergine: Bons.
:tion
j arobe D avec
:VS=
:ratyphi
:lite des 2 / 3 :
:. Platre
:
:13
s
:3 ulcérations. Boiterie: 114/118
:B.
:avec lacunes:
:Ultérieur :
:
an
:+ raccourcissement de
:TE =à 80%:
:osseuses •Contra :
:~questrec :
:la j arobe G.
:Hb = S S :
:le radius : sé-:
:tomie, Irri :
:Taux = :
:questre +
:
:gation
. • .
:
5,lg %: :
:
:drainage.
.
.
~- .-------- .---------------------- .--------- ._------- ._-------------_._------- ._--------_._-------
:Forme: aiguë: foyers
:NB= 19400
:
:Epaississement
:Raiàeur :D'urgence
:
:tibia G et radius G.
:NR =
:des corticales
:du genou :.AB:Tifomy:
:Début: i l y a 10 jours.: 3260000
:
:et légère réac-:en fle-
:cine. Bris- :
Bons.
=Ma.. K •• :EXamên:Tuméfaction dou :VS=78/108 :
:tion périostée
:xion.
:topen puis:
:27 :
tl
:loureuse de la jambe G :TF : -
:au niveau d u :
:Totapen:
:.Légère atteinte de
:Hb= AS
:tibia et d u :
:.Platre.
:4 ans
:l'EG
:fémur.
:.T=38°8
: Anémie clinique.
~- ~-------~----------------------:--------- :_------- :_-------------- :_------- :_--------- :_-----_:
:Forme : aiguë
=TE +
:Pas de lésions
:
:D ' urgence
:
:~but:il y a quelques =Rb = AS
~s6euses éviden :Raideur :. Bactrim
:
=Ra •• ND .• :]"Olirs par douleurs vio :NB=16000
=tes.
:
:. Hexacycli :
:28:
M
:lentes et tuméfaction
=tΠ=
:Ponne évolution:
: ne
:
:~~~aêW8toiEfu9ïe~e~8H : 3100000
:.Cathomyci:
~ernents ~ l~~fes.'
..._"_~ __._._.ne_. __ ....__•
_
----~
~-_..-----.-.....
::::
--- -.-.._~ , ~
..,.--
"
~
_.-
-----..
-
-
.
'
" .. "

,,,
1
..
.
:N :Nom.Sexe:
:Compli- :
:
: ':
Age
:
Clinique.
:Biologie ~~~I:r~o: Radiologie
:cations ;Traitement:RésUl-
:tats
:--:-------- ----------------------:---------:--------:---------------:--------:----------:-------:
Forme:aiguë abcédée.
:TE +
:Pus:
:Contours irré-
: D'urgence
D€but:Tuméfaction
:Hb : AS
:Staph.
:guliers de
:.Incision
: chaude.
:NB =2200 :Auréus. :l'acromion
-
:.Bactrim
:B. CISSE:Examen:tuméfaction in-:NR = :
:Bonne évolution
:.Platre.
:29:
F
:flammatoire de l'épau-:
:le et du bras D. limi-:VS =30/85:
6 ans
:tation. EG conservé.
:--:--------:----------------------:---------:--------:---------------:--------:----------:-------:
:Forme:chronique fistu-: TE
:-Remaniement
: D'urgence :
: Hs€e.
: Hb : AS
:structural de
::Bristopen:
:Début:il y a 7 mois
: l'extrémité
: .Platre
:Mb.GUEYE:par une fistule.
inf. du fémur G:
: Ultérieur
:30:
M
:Examen: tuméfaction du:
-Ostéite 7e
: . tiuret age
: genou G. + fistule
côte + séques-
: . Séques-
:
12 ans :productive et limita- :
tre
: trectomie. :
:tion des mouvements
-avec fracture
:EG conservé.
pathologique
:--:--------:------~----~._---------;---------:------- -:---------------:--------:----------:-------:
:Forme:aiguë abcédée.
:TE: +
: Raréfaction
: D' ur~elJce :
:Début: il y a 6 jours :Hb : AS
: osseuse et
: :rnc~s~on :
:Mb.
:par tuméfaction inflam:NB:21500
: épaississement
: .Péni G et:
:31: NDIAYE :matoire de la cuisse G:NR:
: cortical. Evolu-:
: Kana.
M
:Examen:tuméfaction
: 3680000
:tion satisfai-
: .Hydergine:
:fluctuante localisée
:Sante.
: Puis panse:
:5 ans
:au fémur D et G.
:ments.
:--:--------:----------------------:---------:--------:---------------:--------:----------:-------:
: Forme: chronique fistu-:TE : -
:L~~une ir~égu- :
:D'ur~ence
:Hs€e.
:Hb
: AS
:l~ere + seques-:
: :l5én~G
:A. GALLO:Examen: fémur G fistu-:NB=4800
:tre et réaction:
: .Strepto.
Bons.
:32:
F
:l~sé â son extrémité
:HR =
:corticopérios-
: .Platre
:inf. aVeC limitation
: 4300000
:tée. Evolution
: Ultérieur
6 ans
:de la flexion à 50%
: satisfaisante.
::ëuretage
: BEG, anémie +
: .Séques-
: trectomie. :

.
:Résul-
:N :Nom. Sexe
:Biologie : Bactério:
:Compli- :Traitement:
Radiologie
Clinique
:logie
:
:cations :
: tats
; .;
Age
·--.--------~F~;~~-~-~i~~-~hï~;~~~:---------;p~~-~---;H~~~h~~~~~ti~~ L~~~ti~~;~-.~~~:~~:-;~~;~---
:neuse.
:
:Pseudo- :périostée puis
de la
:~onctron :dans un
:Début :Volumineuse tu-:Hb = AS
:monas
:ostéite de la
hanche
:dU pus
: état de:
:méfaction douloureuse:
:proteus :tête fémorale
: par osté:lncision
: cache-
:
:T.NGOM
:de la hanche G
:
:mirabi- :et os coxal G.
:onécrose:d'abcès.
:xie.
: 33:
M
:Examen: volumineuse:
:lis.
:Rx de contr.:
:de la
: .AB:Terra-:
:tumèfaction de l a :
:
:ostéit~ de la
:tête.
:mycine +
7 ans
:cuisse avec impotence:
:
:tête f~morale
: Anémie
: Bristopen
:fonctionnelle.
:
:
:avec ostéonécro:grave
:.Platre.
:EG passable.
:
:
:se fémorale G
Desydra-:
:et luxation.
tation:
Cachexie:
:--:-----~--~;~~~~~~~;~~i~~~-;i~~~:~T~-:-----~--------~~~~~i;i~~~i~~--;--------;;~~~;:~~~-;i~f:--:
:tISeë.
:Hb : SC:
:de la corticale:
:-AB
:diats ::
:Début:il y a 2 ans par:NB :12400:
:de l'humérus G.:
:-Platre
:bons.
:
A.DIALLO:~uméfaction doulou:NR :
:
-
:avec 2 séques-:
-
:Ultérieur :Récidi-:
:34
F
:reuse du bras G.
: 3680000 :
:tres en voie de:
:=irr1ga-
:ve
-
Examen :BEG. Plaie
:VS :10/19:
: formation.
:
:tion- drai:lan 1/2:
7 ans
rétractée en voie de
:
:
:Evolution satis:
:nage.
: après
cicatrisation.
:
:
:faisante.
:
:
:sa sor-: 1
:tie.
--:-------- ~;~~~:~;hî:;~~~-;i;~~îi~~~-~~;---;;~;-~---~;~~;~~;~îi~;-~:~;;~~~~;:~;;~;;;~~~-;-------
:secnronique.
:NB : 19400 :Staphylo :1 'humérus D.
:patholo-:. Ponct1Oiï :
:M. DIENG :~: il Y a 2 semai- :NR :
:path.
:avec r~manie-
:gique.
:.Pyostaci-:
:35 :
F
:nes.
: 3400000
:
:ment structural:
: ne
:Examen : tuméfaction
:
:
:de l'os (pandia:
:.Platre.
:2 mois
:inflammatoire m o l l e :
:
:physite).
1/2
:par endroits.
:
:
:Evolution : Frac :
:ture path.
:-- :-------- :----------------------:---------~--------
:---------------:--------:----------:-------~
;~ : chronique
:TE : -
:Pus:
:Lésions ostéo-
:
:D1ur~ence :Luxa-
:Examen:tuméfaction in- :Hb : AS
:Sa1monel:myélite du fé-
:Luxation:.Inc1sion :tion
:
:A.
FAYE;f1ammatoire douloureu- :NB:12100
:le para
:mur G. Pandia-
:
:.Péni.Str :coxofé-:
:36 :
M
:se et fluctuante de la:puis 8200:A
:physite. Stabi-:
:Strepto.
:morale:
: 4 ans
:cuisse G. avec impoten :NRe'fOOOOo:
:lisation d e s :
:Abboticine :+bascuJe:
:î~g~~~ciA~IftU1èîim:~ùe:puis
:
?ésions.
:
:. Platre
:(
..~••_
_
:
_h•..".
,W.,,' __
~~.~~9__ : _
..._:
._ _._..
. ----.. -
.

:Compli- .
:N.:Nom.Sexe:
: Biologie : Bactério:
Clinique
Ra1.iologie
:cations :Traitement:Résul-
.
:logie
.
:tats
:--~--~~:_--~----------------------~---------:--------:---_
..----------:--------:----------:-------:
Forme : chronique fis-:TE +
Osté-:>myélite
: Dfurgence
tulisée.
:Hb : AS
..
des S métatar- :
.bristopen
:S.TRAORE Examen: ostéomyélite
:NB:2200
siens et de
néomycine
:40:
M
:des petits os des
NR :
:toutdS les pha-:
•Platre
mains et des pieds
3820000
:langes au nO du:
2 ans
avec fistules cutanées VS:60/90
:pied D.
:
multiples. BEG.
Pied G. attein-:
te 4e et Se mé-:
tatarsiens
.- ~--------:----------------------:---------:--------:--
------------_:_------_:----------:_-----_:
Forme: pseudo-tumorale
:Pas de lésions:
:D'urgence
Dêbut:Douleurs et gon- Hb = AS
:osseuses mais
::PonctIOn
:M. KEITA Fïement de la partie
:il y ~ une ima-:
: .Antibio-
:41:
M
inf. de la jambe G.
:ge lacunaire
:
tiques
:après une chute.
:localis~e.
.Platre
11 ans :Examen : BEG. Tuméfac-:
:Evolution favo-:
Puis cure-:
:tion non fluctuante
:rable.
tage et
:~e la jambe G. au 113 :
trépana-
·1nf.
.
tion.
:--:--------:----------------------:--------_:_-------:_-------------_:_------_:_--------_:_-----_:
: Forme: chronique fistu-:Hb : AS
:11 existe une
:D'urgence :Fistule:
:lisée.
:
:ostéite de la
:.Cathomyci:produc-:
:Début:il y a l mois
:3e côte G avec
: ne
:tive.:
: Ch. O.
:par tuméfaction 1/2
:lyse osseuse
: .Platre.
:42:
SOW
:du thorax G.
:sur l'arc
M
:Examen:fistule thoraci:
: moyen.
:3mors
:que~ à la hauteur de:
1/2
:la 3e cote. EG médio- :
:cre.
. . . . .
. o . . . .
. . . .
..
..
._-.--------._--------------------_._-------_._-------.--------------_._-----------.-----_._-------
:Forme : chronique
:TE +
:Thorax osseux: :
: .Antibiot.:
:bébut:remonte à 2 ~ois:Hb : AS
:remaniement im-:
: .Platre.
:B. GUEYE:par douleurs abdomina-:NB:14500
:portant de la
:43:
F
:les,par un abcès de la:NR
:11e cOte D.
4 ans
:face interne du bras D: 3870000
:qui est élargie:
:et pal" un autre au nO :
:de façon irré- :
:des cotes flottantes.
:
:gulière.
:Examen: BEG: fistule:
......L
--.-
;.~?C:~")).~~ 8),j!:rh9..I,;.~.J~Q~})}!1*-~ _
..2_
__
;
"
;.....•................:..............•_ ".
t _
_ :

:
:Nom.Sexe:
.
.
:B' l
.
: Bactério:
Rd' l '
:Compli-:7"
:Résul-
;N. __~~:
~
~=~:~~~:
~_~:_::~:_~:~~~~
~ :_~:_::~:
;::~~~~:_;_~:~~::::~;::~: _
:VS:34/50 :
:du bas-:
:
98/123:
:sin et
31/59 :
'boite-
:rie
-_:_------_:_--------------------_:_-------_:_------_:----_._--------_:_------_:_--------- -------
:Forme : aiguë
:TE +
: Pus:
: Os téonyéli te
: Ant ibioti-:
:D€but:il
y a 8 jours
:Hb: SS
:Salmonel:des 1° et 2°
:ques :
:par abcès du pouce G
:NB 3000
:la.
:phalanges des
:
: Thiophéni-:
:et éminence hypothe-
:puis
:1° et 2° doigts:
:col 1/2
:nar G.
: 15400
:comp. x 3
F.NDIAYE:Examen: Drépanocytaire:NR
: Totapen
:37
M
:connu présentant des
: 2100000
2c x 2
:douleurs articulaires
2300000
4 ans
avec abcès du pouce et père AA
de l'éminence hypothe- Mère AS
nar G.
Soeur AS
:--:--------:----------------------:---------:--------:---------------:--------:----------:-------:
:Forme : aiguë
:Hb : AS
:Pus :
:Image d'ostéo- :Raideur :D'Urgence : Raideur:
:Début
: par ostéo-ar-
: Stérile :arthrite ju ge-:en fle- : . Ponct10n : en
:thrite.
:nou G.
:xion à
:.Bristopen:flexion:
:A. DIENG Examen: gros genou
:Evolution favo-:300.
: . Platre
:38:
F
1nflammatoire + choc
:rable.
-
rotulien avec impoten-:
12 ans
ce fonctionnelle
:--:--------:----------------------:---------:--------:---------------:--------:----------:-------:
:Forme aiguë
:TE +
:Hémocul-:Lésions d'ostéo:
:D'~en~ :
:M.NDIAYE:~n: t~éfaction
:Hb : AS
:ture:
:myéli te
débu- :
:Yen1G
:
:39:
F
:1nflammato1re n~n
:NB:27800
:Salmonel:tante
extr.
:Tifomycine:
:
:
-
:fluctuante au n1veau
9600
:la typhi:sup. humérus G.:
: • Platre
:de l'humérus G. MEG
:NR:
: Stabilisat ion
2 ans
2720000
:des lésions
3840000 :
VS:115/13~
28/65
10/23

'RèSU.l-

.
:Bactério~
Radiologie
'Compli- :Traitement:
:
N :Nom.Sexe:
Clinique
:Biologie ;logie
.
:cations :
: tats
.
.
.
-~~--~~:_--:----------------------:---------:--------:---------------:--------:----------:-------:
: Forme: aiguë abcèdée. : TE : -
Pus:
: Aspect irrégu- :
:D'~ence : Répara-:
: D€but:
i l y a l mois
: Hb : AS
Staph.
: lier d·~ la méta:
: :Tnc~SIOiï : tion
:
:par des douleurs de
NB:14500
Auréus. :physe ~vec dé-
: . Antibio- : sponta-:
:R .. SOW : l'extrémité inf. du
:NR:
:
:collem.~nt pé-
: tiques
: née.
:
44:
F
: fémur.
:
4500000 :
: riosté de la
: .Platre
: Examen:Tuméfaction de :
3760000 :
:moitié inf. du
7 ans
: toute la cuisse q u i :
:
: fémur
périos-
: est déformée. Assez:
:
: tose.
: bon état g ' ; n é r a l . :
: :
. ,
.
.
---.--------.----------------------.---------.--------._-------------_._-------"----------"------_.
:Forme : aiguë
TE - et +
:-Ostéomyélite
-Subluxa:D'ur~ence : Raideur:
:Début : il y a 6 joursHb :AS
:de la hanche G. tion G.
:.Imt~bioti:raccour:
:F..
:fiaiiiën: gros genou
NB:12000
: avec subluxa-
-Ankylo-: que
: cisse- :
:DIEDHIOU:douloureux avec irnpo-:
15000
:tion par lyse
se
:.Platre
:ment.
:45:
F
:tence fonctionnelle
:
9000
:de la tête
:-Raideur:Ultérieur :
10-ans :
:
7000
: fémorale.
:-LYSè de: .Séques-
NR=
:-Ostéomyélite
:la tête :trectomie
: 3900000
:chronique du
:fémorale:.Curetage
: 2900000
:tibia D. avec:
: Indication:
~S: 80/98
: s é q u e s t r e . :
:d'une ar- :
100/108
:-Ostéornyélite
:
:throplas- :
-:
36/79
:des 3e, 4e 5e
:
:tie extra-:
:côtes G.
:
:capsulaire:
:
:
(non faite):
. . ,
' "
. .
.
.
.--.--------;;:~:-~-:~~~~~~::~----;;;-:-----;--------;O;t~~;y~ïit;-d~;;~::~:;:;~;:;;;~~~-;~i~~~î:;
.
:Début: il y ~ 15 jours:Hb : AS:
:f~mur G. avec
:patholo-:.AB
:les art~
.
:A.NDIAYE:Exarnen: T~efaction
:NB: 9800:
:sequestre.
:gique.
:.Platre
:culaire~
'46'
M
• inflammato~re de la
.
8900"
"
.
.
:
:
-
:cuisse G.
BEG.
:NR:
:2 ans1/2:
: 4180000
"
: 3890000
: 405000
:VS:48/58
:
22/37
. 38/62

:N.:Nom.Sexe:
Clini ue
:Biologie :Bac~ério:
Radiologie
:ComI;>li- :Traitement:Résul-
:
:
A g e :
q
:
: l o g l e :
:cat10ns :
:tats
:--:--------:----------------------:---------:--------:---------------:--------:----------:-------:
:Forme : abcèdée.
:TE +
:Hémocul-:Lésions débutan:
:Antérieur :Limita-:
:D€but:
par des abcès
:Hb: AS
:ture
:tes d'ostéomyé-:
:.Incision :tion
:multiples.
:NB:1080Q :pseudomo:lite.
:Raideur. :.Antibiot. :des mou:
:M •• A •• -:Examen: gros genou
:NR:
: n a s . :
:
:D'urgence :vements:
:~7:
DIOP
:avec limitation des
: 1620000
:Pus -
:
:
.Ponction :du ge-
:
M
~mouvements, abcès 10ca:VS:80/105:Salmonel:
:
.Antibiot. :nou.
:
:lieés à la fesse D.,
:
:la typhi:
:
.Platre.
:Fistules.
1 an
:aux mains et pieds.
:
:~EG avec anémie clini-:
:que.
:--:--------:----------------------:---------:--------:---------------:--------:----------:-------:
:Forme : chronique fis-:TE +
:Pandia"9h ysite
:Antérieur :
:tuiisée.
:Hb : SS
:tibia G. avec
:~ydergrne:Fistules
:Début: il y a 2 mois
:NB:22600
:séquestre en
:D'ur~ence
:
:
:par une tuméfaction de:
17000
:voie de :Forma-
: •Ant1b10t • :
:1<.
:la jambe G.
:NR :
:tion.
:. Platre.
THIOUNE:Examen: fistule produc: 3010000
:~8 :
M
:t1ve â la face anté-
: 3810000
-
:rieure de la jambe G.
:VS:
2 ans
:BEG.
: 106/128
: 1151128
:-- :---------: ---------------------~-------- :-------- :----------------l---
:---------- :--
:
:Forme : chronique fis- :TE : -
:Pus:
:Importantes lé-:
D~ urgence
:
:tul1sée.
:Hb : AS
:Staph.
:5 ions d' ostéo-
:. athomyci..:
:Début:tuméfaction fis- :NB:11600
:pathogè- :myélite de la
: ne.
:tulisée de l'avant-
:NR:
:ne.
:diaphyse cubi-
:.Platre.
:N.DIALLO :bras G.
: 3580000
:tal + d~but
:Ultérieur
:~ 9 :
F
:Examen: EG conservé.
:VS: 5/20
:d' ostéo'llyélite
;.Curetage
:An~mie clinique.
:de l'épiphyse
2 ans
~ouleurs et fistules
:sup. du radius
:de l'avant bras G.
: I l y a en
:outre des sé-
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ :
:
:q.uestres.

:Compli- .
.
N :Nom.Sexe:
Cl"
:B' l
'
: Bactério:
R d' l
'
:cations ;Traitement:RésUI-
':
Age:
1n1que
: 10 og1e :logie
:
.a 10 og1e
:tats
--:--------:----------------------:---------:--------:---------------:--------:----------:-------:
:Forme: chronique fis- :TE : +
:Ostéomyélite de:
:D'ur~ence
:tulisée.
:Hb : SS
:la pre'llière
: • P€n1
G
:Début:tuméfaction
:père AS
: phalan1e.
:
:. Platre
:Y. GUEYE:lè~phalange après un :Mère AS
:Bonne ~volution:
:Ul térieur
:50:
F
:panaris.
:clinique.
:Séquestrec:
:Examen: tuméfaction
:tomie.
:11 mois :f1stulisée de l'index,:
:séquestre saillant.
:BEG,
:--:--------:----------------------:---------:--------:---------------:--------:----------:-------:
:Forme: chronique fis-
:TE : +
:Pandiaphysite
:-Fractu- D'urgence
:tulisée.
:Hb : AS
:du tibia G.
:re patho .Baetrim
:Début : par tuméfac-
NB:9000
:avee séquestre. : logique
.Platre
:Pseudar:
F •• T ••
:t10n de la jambe G.
:
10200
:-Luxa-
:Ultérieur :throse. :
.
YADE
:A l'examen on note
:NR:
:tion du :.euretage
:51
F
:une tuméfaction inflam: 4800000
:péroné.
:.Séques-
8
:matoire très doulou-
: 3300000
:trectomie
ans
:reuse.
: 4090000
: .Greffe
:VS:3/15
: osseuse.
56/83
:
:
51/71:
--.--------.----------------------.---------.-------- ---------------.-------- ----------.-------,
,
;~ :ostéoarticulai-;TE : +
;Pus:
;
~urge~ ;
,
,re.
.Hb : SS
,Salmonel,
.
,ponct1on '
:Début :articulaire
:VS: 45/941a Ente-:
-
:
-
.articulai-:
Décès:
:A. NIANG :après une rougeole.:
:ritidis
:
:
:re
:
'
: 5 2 :
F
:Examen: tuméfaction
:
: :
:
:.Antibiot. :
. .. -
:t1Eio-tarsienne collee:
: :
: :i Platre
'
:13 mois
'tée douloureuse locali:
"
. .
sation Péroné droit
.
et gauche.

- CHAPITRE IV -
ANALYSE DES OBS~RVATIONS
-=-

-31-
III - ANALYSE DES OBSERVATIONS
A - FACTEURS ETIOLOGIQUES
1 - Fréquence.
A. AYITE signalait dans sa thèse en 1970, la proportion
de 1 Ostéomyélite sur 10 malades hospitalisés, l'Ostéomyélite occ\\
pant le 3e rang après les traumatismes crâniens et les fractures
du fémur.
Au cours de notre passage, comme Interne, dans ce dépar-
tement de Chirurgie Infantile, qui ne compte que 36 lits, nous
avons pu constater le nombre impressionnant d'enfants présentant
une Ostéomyélite et qui faute de place ne peuvent souvent être
hospitalisés. Pour donner une idée de cette fréquence : si on hos-
pitalisait tous les cas d'Ostéomyélite - ce qui serait l'idéal -
vus en consultation tous les jours, en moins de 60 jours on aurait
un service occupé uniquement par des Ostéomyélites
Conséquence : les "mieux portants" sont suivis à titre
externe après traitement d'urgence - ponction ou incision d'abcès,
plâtre, ordonnance d'antibiotiques -
En ce qui concerne nos cas d'association, ils sont au
nombre de 52 sur un chiffre total d'Ostéomyélites qui dépasse un
peu 500 depuis 9 ans - de 1966 en 1975 - ce qui constitue un pourcl
ta~e approximatif de 10 \\.
D'après CHARMOT et MONFORT (15), l'Ostéomyélite est une
complication fréquente : elle atteint 20 % des drépanocytaires hos'
pitalisés et représente aD \\ des Ostéomyélites en région de drépanc
cytose.
Nous citerons quelques chiffres éloquents :
- Au cours d'une période de 16 ans, 130 enfants avec OstÉ
myélites ont été hospitalisés au John Gaston children's hospital à
Menphis (U. S. A.>, 31 étaient des blancs et 99 des noirs - Parmi

-32-
ces derniers, 9 étaient des sicklanémiques
soit un pourcentage
de 9, 99 % qui est superposable au nOtre.
- Parmi les 885 cas d'Ostéomyélites répertoriés au Los
Angeles Children's hospital par ROBERTS et HILBURG
), 3 seule-
ment étaient des sicklanémiques soit 0, 34 %.
Au Sénégal : A. AYITE déjà en 1970 dans sa série de 344
Ostéomyélites relevait 30 drépanocytaires : soit 8, 72 %.
Ces pourcentages ~ont très sQrement inférieurs à la réali
té surtout dans nos régions où la pratique du Test de falciforma-
tion
n'est devenue systématique qu'au cours des dernières années.
Le tableau suivant montre la répartition de nos cas suivant la tarE
Tableau nO l
( :
)
Tare
Nombre
(----------_:_-----------------)
(
SS
23
)
(
)
C
)
(
AS
26
)
( "
)
(
)
(
SC
3Q
)
(
)
(
)
(
Total
52
)
(
)
2 - Facteurs favorisants
a - le sexe.
Il nous est connu de tous nos malades : il y a parmi
eux 29 garçons et 23 filles qui se répartissent ainsi suivant la
tare.:

-33-
Tableàu II"
)
(
Tare
:
Garçons
:
Filles
)
(--------------_:_-----------_:_-------------)
(
)
( S S
13
1 0 )
(
)
(
)
( A S
14
1 2 )
(
)
(
)
( S C
2
1 )
(
)
Tableau III
AGE ET NOMBRE DE NOS MALADES
(
)
(
Age
Nombre
Age
Nombre
)
( --------------- : ------------- :
:
)
------------- -------------
(
:
:
:
)
(
2 mois 1/2
1
5 ans
5
)
(
)
(
)
(
3 mois 1/2
1
6 ans
3
)
(
)
(
)
(
11 mois
1
7 ans
5
)
(
)
(
)
(
1 an
l+
8 ans
2
)
(
)
(
)
(
13 mois
1
9 ans
3
)
(
)
(
)
(
14 mois
1
10 ans
2
)
(
)
(
)
(
lB mois
1
11 ans
2
)
(
)
(
)
(
22 mois
1
12 ans
1
)
(
)

-3~-
( Suite tableau III)
(
)
(
2 ans
6
13 ans
2
)
(
( ------~----.....:,..---_----.::-._---))
(
2 ans 1/2
2
)
(
( ------~------:------...,;:-------))
(
3 ans
2
15 ans
1
)
(
( ---------:-------~------=----------))
(
~ ans
3
16 ans
2
)
( ______=--
.....:,..
____.:C-.-
)
Ces différences sont statiquement non significatives mais
confirment, selon certaines données classiques, qu'il n'y a pas de
différence marquée dans la distribution des cas parmi les deux S~Xê8
et qu'il n'y a aucune disposition particulière de l'un ou de l'autre
sexe.
Dans notre série de sujets indemnes, nous relevons 32 gar-
çons pour 20 filles, soit un sexe ratio de 3 garçons pour 2 filles.
Ici par contre, il existe une différence assez significative.
Il semble exister là une certaine différence de répartitio
suivant le sexe entre les sujets indemnes et les sujets drépanocytai
res.
b -
L'âge
La fréquence par tranche d'age fait ressortir une dif-
férence très nette entre les groupes de malades drépanocytaires et
de sujets indemnes. (tableau IV).

-35-
Tableau IV
REPARTITION PAR TRANCHE D'AGE SUIVANT LA TARE CHEZ
NOS 52 DREPANOCYTAIRES
(
)
(
o à
6 mois
1 an à :2 ans à
5 ans à :10 ans et)
(
6 mois
à 1 an
2 ans
:5 ans
10 ans
: plus
)
(
:_-------:_-------:_------_:--------_:_-------_:_--------)
(
)
(
SS/23
o
1
5
6
6
5 )
(
( ----7----:----~----.:..-----=-----:----)
)
(
AS/26
2
0
3
6
10
5 )
(
( ----;----;----:-----:-----:----~---)
)
(
SC/3
o
0
0
1
2
0 )
( ----:------::-----:---_..:..-_---:---_..:...-_--)
(
)
(
Total
2
1
8
11
18
10
)
( --_...:-..__--:._-_..:...-_---=------=---_-:-_--)
Tableau V
REPARTITION PAR TRANCHE D'AGE CHEZ NOS 52 SUJETS INDEMNES
('-------:---.,...---:---.----:------:----,-..---
(
Tranche
0
à.
:~ mois:t an à
1 ans :6 ans à
10 ans
T t 1
(
d'âge
6 mo~s:a 1 an:2 ans
à 5 ans 10 ans
et plus:
0
a
)
(------------:------:------:-------:-------~--------:--------:--------)
(
)
(Nombre
2
3
2
9
17
19
5 2 )
(
:_------ ~--- ,_. ----._>
L'examen de nos tranches d'age donne un certain nombre de
renseignements :
1° - Chez le drépanocytaire •
- l'âge et le début de l'affection:
Notre malade le plus jeune a 2 mois 1/2 et le plus âgé,
16 ans. Nous avons seulement 3 cas avant 1 an : 1 chez les SS : il
s'agit d'un nourrisson de 11 mois; et 2 chez les AS ~ 2 mois 1/2 et
3 mois 1/2. Cela se comprend quand on sait que l'hémoglobine foetale
"F" qui est présenté à la naissance, est progressivement remplacée
par l'hémoglobine normale adulte A ou S ; et les manifestations dans
ce dernier cas ne surviennent classiquement qu'à 3 mois après la nais-
sance.

-36-
On remarque que l'âge de début est presque le même (tablea'cl
IV et V) chez les sujets hétérozygotes et les sujets homozygotes.
- Par ailleurs :
- 38, 5 % de nos malades âgés de moins de 2 ans 1/2 - ceci
constituant la tranche d'âge des nourrissons.
- 25 % ont un âge compris entre 2 et 5 ans.
VAN OYE (88) dans sa série de 65 cas relève 64 % de malades
de moins de 2 ans et 77 % de patients de moins de 3 ans.
Dans notre série lj.O, 38 % seulement sont âgés de moins de
3 ans. Nous constatons par contre un assez fort pourcentage de sujets
après 10 ans : 10 sur 52 soit 19, 23 % - dont 5 homozygotes parmi les-
quels 2 ont 16 ans.
Le diagramme qui suit montre le nombre de cas par rapport
il l'âge.
f'iL'm"rv ~
.,le
~',.
euS
1
~ 1
.:~
i
:1
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J
i
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1
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"(:.d)

-37-
2° - Chez nos sujets indemnes
- L'âge de début est peu expressif mais est~naiblement le
même que chez les drépanocytaires.
Notons qu'il existe seulement 16, 38 % avant 2 ans
et
17, 30 % ont un âge compris entre 2 et 5 ans.
Mais 69, 23 % ont un âge supérieur à 5 ans et 36, 53 % ont
un âge supérieur à 10 ans (contre 19, 23 % à nos drépanocytaires>.
La comparaison des deux séries tend à confirmer la fréquenc
de l'Ostéomyélite drépanocytaires dans le bas âge.
c - La r6~ion d'origine
Nous avons déjà vu la répartition de la Drépanocytose en
Afrique et dans le monde,mais aussi au Sénégal. Il est logique donc
de penser à une canalisation possible entre la courbe de la répartitio~
de la tare au Sénégal et la fréquence de l'association Ostéomyélite-
drépanocytose.
C'est ainsi que nous pu relever la région d'origine pour
50 malades sur le total de 52. Parmi eux
- 33 proviennent du Cap-Vert
- 11 proviennent de la région de Thiès
1+ proviennent du Sénégal Oriental ;
1 provient de la région du Sine-Saloum
1 provient de la région du t'leuve.
Donc les 7 régions que compte le Sénégal sont diversement
représentées sauf les régions de Diourbel et de la Casamance.
- Parmi les malades résidant au Cap-Vert, nous remarquons
que 3 seulement habitent en zone urbaine, soit 2 % ; tandis que les
30 % habitent en zone suburbaine ou dans la banlieue, soit 91 %.
Ici, la comparaison avec la courbe de réparition de la
drépanocytose n'est pas significative quand on sait que Dakar repré-
sente un "MeltingpoBt", lieu de convergence des populations rurales
en période d'exode.

-38-
- Par contre, une chose a particulièrement retenu notre
attention: c'est la forte proportion de sujets venant de la région
de Thiès : 11 sujets sur 50 recensés soit 22 \\.
La région de Thiès, proche de Dakar, compte quelques
~80 000 habitants. La population qui vient seulement au Se rang de
toutes les régions est composée essentiellement de Ouoloffs, de Peuls
et de Sérères. Parmi ces 11 sujets, 5 seulement ont pu b6néficier d'ur
examen bactériologique ; et la Salmonelle a été isolée ~ fois et le
Staphylocoque 1 fois.
- Par ailleurs, ~ enfants proviennent de la région du
Sénégal Oriental, région la moins peuplée du Sénégal où les Sarakolés
constituent l'ethnie de loin la plus importante. Un seul examen bacté·
riologique a pu être pratiqué
c'est une Salmonelle qui a été isolée
- Par contre, nous sommes étonnés de la faible proportion
d'enfants drépanocytaires originaires de la région du Fleuve, où les
mariages consanguins sont loin d'être rares et qui constitue selon
LINHARD la région par excellence de la drépanocytose.
- Les régions de Casamance
et du Sine Saloum conformémen"
à la courbe de drépanocytose ne sont presque pas représentée (un seul
cas au Sine Saloum) ; de même la région de Diourbel.
d - Le terrain
1° - La Rougeole.
C'est un facteur souvent évoqué, surtout dans nos régions
où elle est très fréquente. Mais la notion de rougeole avant la surv~
de l'Ostéomyélite n'est souvent pas mentionnée dans' les observations.
Dans notre série, ~ enfants drépanocytaires seulement ont fait leur
ostéomyélite au décours d'une rougeole.

-39-
2° - La malnutrition
D'après SERAFINO et POUYE : "il existe un parallélisme
entre la fréquence des ostéomyélites dans certains pays et l'existence
même dans ces pays de régimes alimentaires déséquilibrés ou carencés,
or ces malnutritions retentissent sur l'équilibre humoral, reflet des
carences et de l'adaptation. Ces modifications de constantes biologiq\\
telles qu'elles apparaissent dans ces populations, surtout dans les
classes pauvres, laissent prévoir la particulière prédisposition aux
infections osseuses".
Par ailleurs, l'on n'ignore pas aussi le r~le du déséquili-
bre caloro-protéique - conséquence de la malnutrition - dénutrition -
avec son corollaire: l'affaiblissement du système immunitaire -
terrain incontesté pour les infections en général et osseuses en par-
ticulier. Le drépanocytaire est très sensible à ce déséquilibre ali-
mentaire.
Chez nos malades, même si ce facteur n'est pas toujours
mentionné (le taux de protides n'étant pas toujours recherché), on not
une forte proportion d'enfants dénutris.
3° - Certaines affections enfin prédisposent à l'Ostéomyé-
lite: nous relevons un seul cas d'ulcère chronique de la jambe.
Il est déjà signalé comme pouvant être une complication de
la drépenocytose par thrombose ou ischémie - Le rôle du traumatisme y
est signalé.
Nous présentons cette obervation que nous avons relevée
(Obs. nO 26).
A•••• SARR, sexe féminin - 13 ans: hospitalisée le
28.12.72 pour~uméfaction ulcérée de la jambe avec boit~rie et plaies
de l'avant-bras gauche.
Antécédents :
Ulcération chronique de la jambe droite évoluant depuis
10 ans, à la suite d'une brQlure par flamme.

Examen clinique :
- Etat général
bon - Pas d'anémie - Léger subictère.
- TO. 37° 6
- Pouls 88
- Examen loco-régional : M.I.D. :-tuméfaction non collectée de
la jambe avec présence de 3 ulcérations de
de petite taille.
- Raccourcissement de 4 cm aV$C boiterie à
la marche.
- Autres appareils :_Gros foie = F.B. = 14 cm
-Pas de grosse rate
-Pas d'adénopathies dans les aires ganglion-
naires.
Examens parac1iniques :
- Radiographies: jambe D. :_Ostéomyé1ite du tibia D avec re-
maniement structural de l'os;
Avant-bras G. Ostéomyélite du ra-
dius avec 3 géodes sans séquestres.
- Biologie
NB
13 500 ;
NR
2 600 000
VS
114/118.
- Bactériologie
pus - Staphylocoque pathogène
K1ebsie11a Pneumoniae
- Salmonella paratyphi B
(dans le même pré1évement).
Traitement
- Antibiotiques
Bristopen 1 g/j
Flabelline
- Hydergine
- ImmObilisation p14trée.
Chirurgie
Séquestrectomie - Curetage
Irrigation drainage
Evolution vers la séquestration - Exéat le 17.1.74 après 385 jours
d'hospitalisation.

-41-
3'
- Les facteurs déclenchants
10 - Seul le traumatisme nous retiendra :
L'importanc~ de ce facteur évoquée très souvent dans la
littérature a été déjà'e~ exergue dans nos régions par A. AYITE qui
leur trouve un cerain rapport avec le facteur sexe. Disons cependant,
que la notion de traumatisme est difficilement appréciable par le
Médecin : cela tient :
-.d'une pa:t à l'ignorance des parents qui rattachent tout
à un traumatisme plus ou moins récent ;
- d'autre part à la mauvaise surveillance exercée d'une fa-
çon générale chez les enfants, qui fait que les parents ignorent pres-
que toujours le détail des circonstances de survenue d'une quelconque
affection ;
- enfin à la signification même du traumatisme dont l'impor-
tance peut ~tre diversement interprétée.
Comment interviendrait le traitement chez le drépanocytaire ?
Tous les auteurs s'accordent à dire que tout agent "trauma-
tisant peut ~tre l'origine de perturbations physiologiques en parti-
culier sanguines; singulièrement, chez le drépanocytaire, le trauma-
tisme peut non seulement déclencher une crise
de déglobulisation mais
aussi entrainer des phénomènes de falciformation aboutissant à la for-
mation de thromboses et d'infarctus source de micro-abcès, nids de
l'Ostéomyélite.
Dans notre ser~e, nous avons relevé 12 traumatismes évidents,
soit 23, 07 % du nombre total de cas.
Mais fait curieux: parmi ces 12 cas, 9 traumatismes sont
relevés chez des enfants âgés de 5 à 10 ans. Une explication peut en
être donnée
en effet, cette tranche d'âge correspond à la période
scolaire et à cet âge les traumatismes sont sinon les plus fréquents
du moins les plus évidents (match de foot-baIl, lutte etc ..• >.

-1J2-
2° - Nous rapprocherons du traumatisme certains facteurs
comme l'effort, les séjours en atmosph~re mal oxyg~n~e (voyage â~rien
par exemple) dont la cons~quence sur le plan physiopathog~nique est
la même que dans le traumatisme.
Dans notre s~rie, nous n'avons pu relever ces facteurs,
l'interrogatoire des malades ou des parents n'~tant pas souvent orien-
tée dans ce sens.
B - LES FORMES ANATOMO-CLINIQUES
"En matière d'Ol;lt~omy~lite, point n'est besoin de loupe.
L'ahurissante vari~t~ dest~ssib1es saute aux yeux du moins attentif ••
tous les intermédiaires sont en effet possibles, ••• toutes les tran-
sitions, toutes les formes de passage ••• les frontières de l'Ost~omy~­
lite sont tout à fait artificielles" ••• Au reste "l'Ost~omy~lite n'est
pas une maladie qu'on contracte, c'est une maladie qu'on recèle".
Ce "mot" de LAWRENCE si pertinent et d'une incontoClta.1;.1a
v~racité ne nous empêchera cependant pas de faire une tentative de
classement de formes cliniques à partir de regroupements symptomatique:
re1ev~s dans nos 52 observations
Mais étant donné l'imprécision des frontières entre 09t~O­
my~lite aiguë et Ost~omyé1ite chronique -.fait déjà sou1ign~ par
AYITE A. - d'une part, d'autre part la relative rareté de l'09t~o­
my~lite dite aiguë parmi nos consultants, nous avons choisi dé1ib~­
rément de ne pas parler de formes aiguës ou chroniques - bien qu'elles
existent. Nous nous proposons seulement d'analyser les aspects clini-
ques observés chez nos malades à leur entr~e puis de suivre leur
évolution éventuellement jusqu'a leurs complications en faisant mentioI
de leurs diff~rentes localisations sur le squelette ; nouS .individua-
liserons enfin la forme du nourrisson qui est si particu1i~e.

-43-
1 - Aspects cliniques habituellement rencontrés chez nos
malades à leur entrée
Ces aspects, pour la plupart déjà décrits par AYITE A. sous
le vocable de "formes aiguës" ou "formes de début", ne nous retien-
dront pas longtemps. Elles n'offrent en effet aucune particularité
sur le plan clinique par rapport à ceux observés chez le sujet indemne.
Nous donnerons simplement quelques pourcentages afin de pou-
voir apprécier leur fréquence ; mais en insistant sur les formes que
nous avons dénommées "formes sÈ!ches".
a - Formes phlegmoneuses.
Nous relevons seulement 3 cas, soit S, 7 %
Dans un cas (observation nO 16), il s'agit d'une atteinte
du coude gauche chez un drépanocytaire homozygote 55.
Des lésions osseuses s'étaient déjà constituées en dessous,
avec géodes et séquestres. L'évolution s'est faite vers la constitu-
tion d'une raideur du coude.
Dans le 2e cas, il s'agit d'une forme avec volumineuse
phlegmon de la hanche dont la ponction complè~e par une 'mise à plat
ramène 300 cc d'un pus franc dont l'étude bactériologique révèle la
présence d'un "staphylocoque pathogène probable".
- Au point de vue radiologique.
Il n'existe qu'une réaction périostée au niveau de la han-
che gauche avec ostéoarthrite.
Le 3e cas concerne un drépanocytaire hétérozygote : un
staphylocoque a été isolé au niveau du pus du phlegmon sous lequel
s'était constituée déjà une pandiaphysite (observation nO 3S).

-44-
b - Les formes abcédées
Nous en dénombrons
6 dans nos observations soit 11, 53 %.
Dans tous ces cas l'incision de l'abcès a permis l'isole~ent du germe
dont l'étude de la sensibilité nous a do~né un antibiogr~mme indis-
pensable pour adapter un traitement antibiotique correct.
c - Les formes avec arthrite
Elles concernent des enfants qui se présentent avec une gros
se tuméfaction d'une articulation (genou - hanche - coude) accompa-
gnée d'une limitation des mouvements et choc rotulien (genou). La
ponction ramène du pus et soulage le malade. Mais l'évolution se fait
vers l'extension avec atteinte ostéomyélitique des segments osseux
sus et sous-jacents.
Nous en comptons 4 cas dont 2 chez les hétérozygotes soit
7, 69 %.
Nous vous en présentons une observation assez typique.
Observation nO 38.
A•.•• DIENG, 12 mois - Sexe féminin - hospitalisée le
15.7.71 pour tuméfaction chaude et douloureuse du genou gauche évoluau
depuis quelques jours.
- Antécédents
R.A. S.
- Examen : TO 39° 8
Examen loco-régional
gros genou douloureux avec choc
rotulien et effacement des méplats.
- La radiographie du genou montre des images d'ostéoarthrite
- L'électrophorèse de l'hémoglobine faite systématiquement montre un
tracé du type AS
- L'examen du pus de ponction est stérile ~prè9 examen direct et
culture.
L'enfant est mis sous plâtre et antibiotiques.
Une radiographie de contrôle effectuée le 12.10.71, c'est-à-
dire 3 mois à peu près après son entrée montre une image d'ostéomyélh

évoquant un foyer ostéomyélitique à début métaphysaire fémoral
inférieur.
Liévolution s'est faite vers la constitution d'une raideur
en flexion à 30°.
En résumé de ces 3 aspects, retenons sinon l'avantage, du
moins la facilité qu'ils offrent à pouvoir isoler le germe du pus
de ponction ou d'incision, l'antibiogramme permettant une meilleure
adaptation du traitement antibiotique.
d - Les formes fistulisantes
La fistulisation témoigne dans la majorité des cas
de la chronicité: et elle constitue l'un des plus fidèles reflets
de l'existence clinique d'un sequestre.
Ce sont les formes qui sont les plus souvent rencontrées
en Afrique. En effet, ces enfants longtemps traités par le guéris-
seur du village ou par le dispensaire du quartier, nous arrivent
à l'Hôpital dégoulinant de pus, ajoutant ainsi à la pollution mi-
crobienne hospitalière déjà importante
Dans nos observations elles sont au nombre de 27 et représentent
51, 92 % du total.
Quand le sequestre existe, éventualité la plus fréquente:
- soit il est à fleur de peau pouvant être extrait avec
une pince ou s'expulsant spontanément;
- soit il est découvert radiologiquement, nous y revien-
drons.
e - Les formes "sèches"
Ces formes sont ainsi dénommées car elles ne comportent
pas d'ouverture vers l'extérieur: donc pas de fistule, pas d'abcès
des parties molles tout au moins au début.
Nous en avons isolé 2 cas: dans un cas il s'agit d'un
abcès central de Brodie ; dans un autre, d'une forme pseudo-tumorale

Ob. n °4
F. Sidibé, 13 ans, F.
Drepanocytose .AS
ObQ.·N·Z6
A. SARR, 1Jans, F.
Drepanocytose S. S
Photo n °4
1J.4.67
- Ostéomyèlite du Tibia Gauche avec image typique d'abcès lie-
aveC Image typique d'abcès de
_Brodié métaphysaizoe supérieur.
II
Traitement: Antibiotiques
. + Immobilisation platr-lée 1
Ostéomyèlite sur Ûlcère 1
chronique de Jambe
Remaniement Structural 'le
l'Os avec lacunes Offseuses.
22.10.75., B ans après
- Comblement de la lacune méta-
pilysaJr'e Tibiale supérieure
- 'n'ès bons résultats. Pas de
séquelles.

-46-
Nous allons vous présenter :
1° - F •.•• SIDIBE. 13 ans - sexe féminin. ho~pitalisée
le 9.2.67 pour tum~faction douloureuse non fluctuante ~voluant de-
puis deux mois ~ la suite d'une rougeole.
- Antécédents : Rougeole 2 mois 1/2 avant hospitalisation.
- Examen: Etat général: assez bon. TO 37° 4 - pouls 80.
- Examen loco-régional : impossible. malade sous plâtre
Test d'Emmel : négatif; électrophorèse de l'hémoglobine
AS
Biologie: N.R. : II- 400 000 ; NB : 5 000. V.S.
: 3/6.
Radiographie du genou gauche: Image typique d'abcès de
Brodie métaphysaire tibial supérieur mais les lésions ont franchi
le cartilage conjugal car le plateau tibial externe est condensé.
- Exéat après 15 jours d'hospitalisation sous pl&tre + antibioti·
que.
- Réhospitalisation le 5.7.67 après curetage du foyer. l'évolution
est devenue favorable.
- Revu le 23.10.75 ~ l'âge de 20 ans: une radiographie de contr~le
montre un comblement de cette lacune osseuse.
Restitution as integrum.
- Pas de séquelles fonctionnelles.
2° - M•••• KEITA. 11 ans - sexe masculin. hospitalisé
le 27.6.67 avec ses clichés
pour douleurs et gonflement de la
jambe gauche au 1/3 inférieur survenus ~ la suite d'une chute.
- Examen : bon état général.
Tuméfaction non fluctuante de la jambe.
- Radiographie de la jambe gauche : pas de lésions trau-
matiques mais grosse image lacunaire au niveau de l'extrémité in-
férieure du tibia gauche sans réaction périostée. le tout évoquant
une ostéite mais faisant penser à une tumeur OSBouse bénigne.

-47-
La ponction faite dans leS jours qui suivent ramène du
sang noir.
- Electrophorèse de l'hémoglobine
AS
- Traitement: antibiotiques.
- Plâtre cruro-pédieux.
Chirurgie: curetage plus trépanation de l'os.
- Evolution favorable, radiographie de contrOle : lacune en voie
de comblement.
- Guérison clinique sans séquelles, exéat le 22.7.67. Revu le
23.10.75 à l'âge de 20 ans: pas de séquelles fonctionnelles.
Radiographie : lacune métaphysaire tibiale presque entière-
ment comblée.
Ces formes ont la particularité de poser des problèmes
diagnostiques au départ. Mais l'évolution sous antibiotiques nous
confirme qu'il s'agissait d'une ostéomyélite.
2 - Formes évolutives
"Le fait dominant de l'évolution de cette complicatior'
(de la drépanocytose) est la multiplicité des foyers ostéomyéliti-
ques ; de nouvelles localisations se succèdent ou se conjuguent et
la multiplicité de ces foyers entraine rapidement un état de déché-
ance irréversible".
NOSNY et Coll. (66)
S'il est des difficultés auxquelles nous sommes réellement
confrontée c'est bien dans la surveillance de l'évolution de ces
ostéomyélites.
Sujets le plus souvent à une attente interminable devant
les salles d'hospitalisation, ces enfants, faute de place,sont le
plus clair du'temps suivis à titre externe avec toutes les inci-
dences financières que comporte un tel état de fait. La surveil-
lance en pat!t : le bilan biologique et radiologique
qui est
demandé est presque toujours incomplet, les antibiotiques prescrite

ne sont pas toujours achetés ou même s'ils le sont la prescription
n'en est pas rigoureusement respectée; le plâtre ne devient plus
au bout de quelques jours qu'un bout de chiffon dont la qualité
immobilisatrice reste douteuse.
Ainsi, nous assistons ~ plusieurs formes d'évolution:
a - Formes résolutives d'emblée ou par simple incision
d'abcès.
Rarement rencontrées,ces formes posent parfois chez le
drépanocytaire, le problème de la signification de l'image osseuse
de départ, ce qu'on prenait pour une image d'ostéomyélite n'était-c,-:
pas une simple image d'ostéolyse propre à la drépanocytose ? Nous
reverrons ce problème au chapitre "Diagnostic".
Nous relevons 5 cas dans notre série soit 9, 61 % du total
(observation: 12, 31, 39, 40, 50).
b - Formes ~ rechute
Sont appelées ainsi toutes les formes où le processus
inflammatoire reprend au niveau du même foyer, alors que les signes
cliniques et biologiques (vitesse de sédimentation et numération
blanche) commencaient ~ se normaliser - Radiologiquement, on assis-
te à une stabilisation des lésions osseuses avec arrêt de la re-
construction osseuse, si celle-ci avait déjà commencé, ou encore
~ une aggravation des lésions préexistantes.
Ces formes, souvent favorisées par une antibiothérapie
intempestive,
inadéquate ou pr~cocément arrêtée, qui sélectionne
les germes, entrainant donc"" une exacerbation de leur virulence,
sont caractérisées par leur évolution torpide et trainante.
Chez le drépanocytaire, elles pourraient correspondre ~
la survenue d'autres facteurs déclenchants, affection intercurente-
stress, source de falciformation génératrice de thromboses.

-49-
Ces thromboses pour peu qu'elles soient un peu étendues
peuvent freiner la pénétration de l'antibiotique au niveau du site
microbien, surtout si le malade n'a pas été mis sous vasodilata-
teur artériolaire.
Chez nos malades la fréquence de ces formes peut être ex-
pliquée d'une part par le retard à la détection de la tare qui sur-
vient parfois plusieurs jours après qu'une antibiothérapie ait été
mise en oeuvre. Ainsi ces malades, san:s vasodilatateur artériolaire
peuvent faire à n'importe quel moment l'évolution de leur ostéo-
myélite une crise de falciformation.
D'où la règle de faire d'emblée une antibiothérapie forte,
à large spectre, suffisamment prolongée et si possible rectifiée
par les exigences d'un antibiogramme.
Dans nos séries, nous relevons plusieurs formes à rechute -
Devant de telles formes l'attitude doit être la suivante
• Suspectée par la clinique, la reprise du processus in-
flammatoire doit être confirmée biologiquement et radiologiquement.
Il faut alors :
• rechercher une cause possible
facteur déclenchant,
affection évolutive intercurrente ;
• faire une hémoculture devant une hyperthermi~avec anti-
biogramme ;
• devant un abcès : inciser, drainer et envoyer le pus en
bactériologie pour recherche de germes et antibiogramme. En l'ab-
sence de tout matériel d'étude bactériologique, il faut nécessaire-
ment changer l'antibiotique en cours et le remplacer par un autre
à spectre plus large et à doses fortes ; et même associer un deuxiè-
me antibiotique ;
1
• associer un vasodilatateur artériolaire s'il manquait
1
au traitement.
1
f
k
1
~

-50-
c - Formes compliquées
L'évolution de l'ostéomyélite est souvent émaillée de com-
plications les plus diverses ; fractures pathologiques, subluxations
et luxation, ostéonécrose.
1° - Les fractures pathologiques
Dans notre série, elles apparaissent les plus fréquentes;
nous relevons 14 fractures pathologiques survenues chez 10 drépano-
cytaires répartis comme suit
Tableau VI ; REPARTITION DES FOYERS DE FRACTURE EN FONCTION DE
L'AGE ET DE LA TARE
(---------~-------~--------
( O s
Age
Tare
(
;
;
)
(----------------------;-------------------;-------------------)
(
;----_:~-~~~--------;--------~~---------)
~
(double);
22 mois
;
55
~
( Fémur
;-------------------;-------------------)
~
(double)
:------~-~~~~ï;-----;--------;;---------t
(
;--------~~---------;-------------------)
~
;
2 ans 1 / 2 ;
AS
~
(----------------------:-------------------;-------------------)
(
;
5 ans
;
58
)
( Humérus
:-
;-------------------)
(
2 mois 1 / 2 ;
AS
)
(----------------------:-------------------:-------------------)
(
:
Bans
:
55
)
( Cubitus
:-------------------:-------------------)
(
;
1 an 1 / 2 :
SS
)
(---------------------_:_-----------------_:_------------------)
(
L
( Tibia
:
Bans
:
AS
)
(----------------------:-------------------;-------------------)
( Radius
22 mois
5 5 '
)
(
:
;
)
(----------------------:-------------------:-------------------)
( COte
12 ans
A S )
(
)

-51-
Le fémur appara1t donc comme l'os le plus fréquemment
atteint. Nous avons noté par ailleurs une fracture double du
fémur 2 fois ; et chez un même malade (observation nO 20) nous
avons reievé une triple fracture : 2 fémurs et un radius.
Du point de vue pathogénique, la décalcification dif-
fuse et l'élargissement du canal médullaire secondaires à l'hyper-
plasie médullaire érythrob1astique entraine une fragilisation
osseuse chez ces enfants dont le bilan calcique est déjà négatif,
dans le cadre d'un "syndrome biologique" des ostéomyé1itiques
décrit par SERAFINO et POUYE (83).
Le pronostic de ces facteurs est très bon - Sous im-
mobilisation, elles ont toutes évolué vers la consolidation
dans
un cas seulement nous avons noté un cal vicieux angulaire sur
fracture de l'humérus (observation nO 23).
2° - Les sub1uxations et les luxations
Elles sont au nombre de cinq (5).
- 2 sub1uxations
- 3 luxations
résumées dans la tableau suivant.
Tableau nO VII
REPARTITION DES SUBLUXATIONS ET LUXATIONS EN
FONCTION DU SIEGE CHEZ LE NOURRISSON Er LE
GRAND ENFANT
(
: :
(
Hanche
Epaule
Autres :Nourrissons:Gd. enfant
(
:
:
:
:
:
(
:---------:---------:--------:-----------:------------)
(Sub1uxation:
1
1
0
2
(-----;----~----:----~-----;-----
(
(Luxation
2
1
0
3
(----........;.----'------'-----'------'----_.

Obs. n °36 - A. FAYE ~ l'ans
-DREPANOCYTOSE
AS
Obs. nO 2
Elh. O. CISSE
DrépaJ/ocytos.e SC ,
: - Pandiaphysite 'du Femur Gauche,
avec
'. importa.nt~ périostite engainante au 113 moyen,
luxation par déboitement, SiU1S nécrose de la tête
, fémorale. '
~ Foyers enCOre évolutifs.
- fAst. Chrot>ique -dp l'humérus,
'
Manchon d'hyperostose ento.urant
1 diaphyse en voie de séquestration'
- Bo-"!, résLlltats Sur traitement.

-52-
Leur mécanisme de survenue est double :
- Soit c'est par la lyse de la tête fémorale
• quand elle est subtotale on a une subluxation
. quand elle est totale on a une luxation ;
- soit c'est par déboitement, la tête restant intacte
sur le plan morphologique tout au moins.
Dans notre série, les deux subluxations sont secondaires
à une lyse subtotale des têtes humérale
(observation nO 1) et
fémorale (observation nO 45).
La deuxième, survenue chez un enfant de 7 ans est secon-
daire à un déboitement avec glissement en dehors de la tête fémo-
rale ; celle-ci gagnée par le processus ostéomyélitique est
quand même restée intacte sur le plan morphologique (observation
n~ 36).
Dans le dernier cas, il s'agit d'une luxation du péroné
chez un enfant drépanocytaire AS porteur d'une pandiaphysite du
tibia gauche avec un gros sequestre diaphysaire dont l'ablation
a entrainé une importante perte de substance ayant nécessité une
greffe osseuse (avec un greffon péronéal droit) tibiale.Malheureu-
sement la suppuration locale dans les suites opératoires a empêch8
la prise du greffon entrainant ainsi une pseudarthrose aveC luxa-
tion du péroné gauche par glissement (observation nO 51).
Ces sub-Iuxations et luxations nous posent souvent de
sérieux problèmes. Survenant au niveau d'un foyer infecté qu'il
faut donc refroidir, elles sont à l'origine de séquelles articu-
laires parfois considérables.
Le traitement en est difficile, les résultats longs à
se'dessiner.
Si la traction au zénith suffit et donne d'assez bons
résultats dans les sub-Iuxations ou les luxations simples par
glissement, elle ne constitue qu'une première étape qui prépare

-53-
l'intervention chirurgicale par arthroplastie de la hanche dans le~:
luxations par ostéonéerose
de la tête fémorale. Cette dernière
catégorie nous vaut les plus gros échecs : et même si la hanche
parvenait ~ retrouver une mobilité relative, le raccourcissement
qui s'en suit est souvent justiciable d'un appareillage par semel-
les othopédiques.
3 - Nous n'insisterons pas tant sur les ostéonécroses de
la tête fémorale ou humérale. C'est classiquement une complication
fréquemment signalée dans l'évolution de la drépanocytose en dehors
de toute infection microbienne. La prévalence porte sur les sujets
hétérozygotes AS.
Dans nos observations nous en comptons 4 : soit 7, 69 %
du total (observation: 1, 8, 33, 45). Mais elles sont toutes ap-
parues au cours de l'évolution de l'ostéomyélite: il y a une
atteinte infectieuse de la tête fémorale ou humérale par contiguité.
Ainsi :
- Dans l'observation nO 1 : la lyse de la tête hum~rale
est précédée par une pandiaphysite humérale ;
- dans l'observation nO 8 : les 2 ailes iliaques sont
atteintes par l'infection avant la tête fémorale;
- dans l'observation nO 33 : début par ostéoarthrite de la
hanche gauche puis extension vers l'os coxal et la tête;
- dans l'observation nO 45 : atteinte diaphysaire supéieure
du fémur gauche puis extension vers la tête fémorale.
Le tableau suivant (VIII) montre la répartition des ostéo-
nécroses et leur évolution en fonction de l'âge et de la nature
de la tare.

-54-
Tableau nO VIII
(
)
(
Observation
Siége
Age
Tare
Evolution
)
( -------------- :
)
-------------- -------- --------- --------------
(
)
(
1
Sub-luxation )
:tête humérale
9 ans
SC
(
tête-Raideur )
(
)
c-
)
:tête fémorale
(
8
8 ans
SS
Raideur
)
; gauche
(
)
(
)
(
)
Luxation
(
33
:tête fémorale
7 ans
AS
)
rflccourcis-
(
: gauche
)
sement
(
)
(
)
Luxation
(
:tête fémorale
)
45
:10
(
: gauche
ans
AS
Raccourcis-
)
sement
(
)
Raideur
(
)
"--- - _ . _.- --,_.
-,
Ces nstéonécroses sont toutes survenues dans la
tranche d'âge comprise entre 5 et la ans.
La répartition de la tare n'est pas significative.
L'évolution s'est faite dans 75 % des cas vers la
sub-luxation (25 %) ou la luxation (50 %).
En conclusion de ces complications notons :
a - leur fréquence relativement faible ;
b - leur survenue frappante dans la tranche d'age
comprise entre 5 et la ans ;
c - leur évolution le plus souvent favorable sauf
pour les luxations (rares: 3 cas seulement sur
52 soit 5. 77 %).
4 - Nous rapprochons de ces formes compliquées certai
nes affections dont l'association peut jouer sur le pronostic en
précipitant la déchéance.
Nous allons vous présenter en particulier une observa-
tion assez intéressante : une cholécystite aiguë non lithiasique
(observation nO 8).

-55-
Il s'agit d'un enfant drépanocytaire SS, âgé de 8 ans
admis pour ostéomyélite à foyers multiples (plus de 30 foyers>
au cours de l'hospitalisation il fait une crise douloureuse de
l'hypochondre droit avec sUbictère, fièvre et urines foncées,
l'examen clinique montre une douleur à la palpation de la région
pancréatico-cholédocienne de CHAUFFARD avec sensation d'une vési'
tendue et douloureuse.
- Par ailleurs hépatomégalie.
- La cholécystographie orale pratiquée 2 fois est rer.
négative.
- La cholangiographie I.V. ne montre pas une opacifi-
cation des voies biliaires.
L'évolution s'est ,faite, sous anti-spasmodiques et an
biotiques, vers la regression des signes au bout d'un mois.
Le malade devait décéder 2 mois 1/2 après ~ la suite
d'un choc
anesthésique au cours d'une intervention pour curetag
ostéomyélitique.
- Les autres affections intercurrentes seront abordées au chapit
"Pronostic".
40 - Formes topographiques
Leur étude est très intéressante chez le drépnaocytaire.
- Nous verrons d'abord la répartition des foyers che2
nos 52 malades :
- puis les formes suivant la place de l'os dans le
squelette
avant de localiser celle-ci sur la pièce osseuse.
a - Répartition des malades suivant le nombre de fOYt
L'ostéomyélite à foyer multiples est classiquement
l'apanage des drépanocytaires.
Précisons que nous considérons comme formes à foyers
multiples les atteintes de 2 os et plus. C'est effectivement la
forme la plus fréquente dans notre série car nous en relevons
32 cas sur 52 soit 61, 34 %. AYITE dans sa série de 344 ostéo-
myélites relève 30 drépanocytaires parmi lesquels 16 ont dévelo

-56-
des foyers multiples soit 53, 3 %. Parmi eux il y avait 11 SS et
5 AS ; chez nous parmi ces 32 malades présentant des atteintes
multiples, nous notons: 13 AS soit 40, 6 % ;
19 SS sOit.i9, 4 %.
Par contre, chez nos malades présentant un seul foyer -
il Y en a 20 - on note : - 4 SS
- 13 AS.
- : )
'.> '..:-
Aux tableaux suivants nous présentons la répartition des foyers
osseux et articulaires.
Tableau nO IX : FOYERS OSSEUX ET ARTICULAIRES CHEZ NOS MALADES
DREPANOCYTAIRES
)
Nombre de foyers
)
(
Nombre de malades
Total des foyers
par malade
:
)
(------------------_:_----------------_:_-----------------)
(
20
1
20
)
(
)
(
17
2
34
)
(
)
(
6
3
18
)
(
)
(
1
4
4
)
(
)
(
2
5
10
)
(
)
(
2
6
12
)
(
)
(
2
16
32
)
(
)
(
1
32
32
)
(
)
(
)
1
précisés
précisés
(
non
non
)
(
)
(
)
(
52
162
)
(
)
Ce tableau montre un total de 162 foyers chez 51 malades.

-57-
Tableau nO X
REPARTITION DES FOYERS EN FONCTION DE LA TARE
{
{
Nbre de foyers
1
2
3
4
5
6
16
32
{
{
{
SS
5
9
4
1
1
1
1
1
{
{
{
AS
12
8
2
1
1
1
{
{
J
(
SC
3
- :
)
(
)
(
)
(
Totaux
20
17
6
1
2
2
2
1
)
(
)
.
-~--
" " -
- ---~
- "
- -- - - .
L'observation des deux tableaux précédents montre :
- La fréquence plus grande des atteintes multiples
chez les homozygotes :
18 homozygotes sur 23 présentent des foyers multiples
soit 78, 2 % - et parmi eux 9 font un double
foyer soit 39, 1 %.
- La fréquence non négligeable des foyers multiples
chez les hétérozygotes : 13 hétérozygotes sur 25 soit 52 %. Mais
aussi l'importance relative des foyers uniques chez eux: 12 sur
52 soit 48 %.
~ L~ prévalence des foyers uniques chez les sujets
à hémoglobine SC.
b - Formes suivant la place de l'os dans le squelette.
Dans notre série d'observations l'atteinte ostéomyé-
litique est diversement répartie sur l'ensemble du squelette.
Ainsi les os longs sont largement représentés : fémur, tibia,
péroné, humérus, cubitus, radius; de même que les petits os :
métatarsiens, métacarpiens, phalanges; les os plats sont repré-
sentés de façon significative: côte, omoplate, os iliaque, rotule.

-58-
4 - Par contre, l'absence de certains localisations,
rares bien sar, mais signalées chez les sujets indemnes dans la
littérature, attire notre attention; ce sont: les vertébres,
les os du crâne, les os du carpe: scaphoïde, semi-lunaire.
Le tableau XI résume les différentes localisations sur le sque-
lette.
Tableau XI
)
Os atteints
Leur
Nombre de )
(
nombre
malades
)
(----------------------_._-----:-----------:-----------)
(
Fémur ....................
19
17
)
(
)
(
Métatarsiens .............
18
2
)
(
)
(
Tibia ....................
17
16
)
(
)
(
Humérus ..................
15
13
)
(
)
(
Côte s •••••••••.•....•.•...
15
5
)
(
)
(
Phalanges-mains ..........
15
4
)
(
)
(
Métacarpiéns .............
12
5
)
(
)
(
Phalanges-pieds
10
1
)
• • • • • •
1
• • •
(
)
(
Péroné • •••••••••••••• e" ••
9
6
)
(
)
(
Cubitus ...................
9
7
)
(
)
(
Radius ·...................
8
7
)
(
)
(
Os iliaque ................
6
5
)
(
)
(
Clavicule ·...................
3
3
)
(
)
(
Rotule ·...................
2
2
)
(
)
(
Astragale ·................
2
2
)
(
)
(
Calcanéum ·.................
2
2
)
(
)
(
omoplate ...................
1
1
)
(
)
(
)
(
Total ..............
163
98
(
~

-59-
c - Localisation des lésions sur une m~me pièce osseuse.
La localisation de l'ostéomyélite sur l'os chez le drépanc ..
cytaire est classiquement diaphysaire ou métaphyso-diaphysaire.
Dans notre série d'observations nous notons une fréquence de la
localisation métaphysaire : soit supérieure, soit infé~ieure.
- L'extension peut se faire vers l'atteinte totale donnant
une pandiaphysite -
Mais nous avons été frappé par le petit nombre de pandia-
physites relevées dans notre série malgré la pluralité des foyers
19 pandiaphysites seulement sur un total de 75 foyers osseux au
niveau des os longs - un pourcentage relativement faible 25, 53 %.
Le tableau suivant résume les différentes localisations sur les os
longs.
Tableau nO XII
(
(
Pandia-
1/3
1/3
1/3
(
:physites
supérieur
moyen
inférieur
.
(
.
.
.
.
·_--------------------------------------------------
(F'
( emur
5
11
2
11
19
~Tibia
fi
6
1
If
15
~Humérus
If
2
6
3
15
~péroné
2
7
9
~Cubitus
1
3
2
3
9
~Radius
1
1
3
3
8
Total
19
23
lit
31
75
Ce tableau montre d'une part le nombre relativement faiblé
de pandiaphysites, d'autre part la fréquence de l'atteinte méta-
physaire et la faible fréquence des atteintes diaphysaires.

-6~
Nous avons donc ainsi 163 atteintes osseuses réparties cL
98 malades. Cette discordance entre le nombre d'atteintes osseuses
et le nombre de malades presque dans le rapport 2/1 montre la plurê
lité de foyers. Cette discordance est aussi retrouvée au niveâu de
certaines pièces osseuses ; ainsi on note :
- une double atteinte de certains os
Fémur
2 fois
......... .
Tibia
4
fois
Péroné ........ 3 fois
Radius ........ 1 fois
Cubitus ....... 1 fois
Os iliaque .... 1 fois
Humérus ....... 2 fois.
- Pour d'autres os : métatarses, métacarpes, phalanges,
côtes, les atteintes sont nombreuses chez le même malade.
Le tableau XI montre la fréquence des localisations multi
Chez nos homozygotes, nous notons 98 foyers osseux dont 59 pour le~
os longs et 39 pour les petits soit 60, 2 %
chez nos 26 hétérozy-
gotes, nous notons 60 foyers dont 43 pour les os longs et 17 seule!.
pour les petits os : soit 71, 66 % (os longs) et 38, 34 % (petits c
En résumé de cette Étude, nous voyons que les homozygote:
font plus de foyers multiples que les hétérozygotes ; et chez eux
l'atteinte des os longs est plus fréquente que celle des petis os
des mains et des pieds. Mais cette atteinte des petits os est rela
tivement plus élevée que chez les hétérozygotes, chez qui nous
notons une atteinte des os longs et des petits os dans la proportir
de 2 pour 1.

-61-
5 - La forme du nourrisson
Mérite une mention particulière du fait
- de l'atteinte mu1tifoca1e classiquement observée chez
lui
des localisations au niveau des petits os ;
- de l'extension rapide des lésions;
- de l'atteinte articulaire fréquente (hanche)
;
- mais aussi de la remarquable capacité de récupération.
L'aspect clinique habituellement rencontré chez le nour-
risson ~ l'entrée n'a rien de particulier: abcès, phlegmon, fistu1e-
rarement sont diversement observés-
Les différenc~évo1utives tiennent aux particularités ana-
tomiques du dispositif vasculaire osseux qui existent à cet âge.
TRUETA, cité par LAWRENCE (54) en se basan~ sur les dis-
positifs anatomiques vascu1air~a donné une explication de ces carac-
tères évolutifs en fonction de l'âge. En effet le système vasculaire
osseux n'est pas le même chez le nourrisson et le grand enfant.:
- chez le nourrisson, le plateau de croissance épiphysaire tra-
versé par des capillaires, ne constitue pas une barrière. Ainsi
toute infection qui arrive au niveau de ce plateau par l'artère
nourricière, atteint l'épiphyse et l'articulation adjacente.
Les articulations de l'épaule et plus souvent de la hanche
sont les plus touchées du fait de la position intra-articu1aire de
la capsule synovid1e qui dépasse ce plateau de croissance.
Dans notre série si nous considérons comme nourrisson les
malades dont la tranche d'âge va de 0 à 2 ans, nous comptons 11 nour-
rissons sur un total de 52 malades soit 21, 15 %.
Parmi eux on note :
- une ostéoarthrite de la cheville, décédée par suite d'une
crise dyspneique aiguë (observation nO 52)
;
- une ostéoarthrite du genou gauche avec comme séquelle un
genu valgum (observation nO 14)
;

-62-
- une ostéoarthrite du genou gauche chez un sujet AS de
12 mois, avec comme séquelle une raideur en flexion (observation
nO 38) ;
- une ostéoarthrite du genou gauche avec comme séquelle
une légère limitation des mouvements (observation nO 47) pouvant cé-
der sous mécanothérapie.
Cela constitue 4 atteintes articulaires soit 36, 3 % -
pourcentage non négligeable.
Mais ces atteintes articulaires ont presque toutes bien
évolué ; une seule raideur en flexion chez cet enfant de 12 mois
(observation nO 38).
Mais fait curieux
on ne note aucune atteinte de la hanche
ou de l'épaule dans nos observations.; et il n'existe a~cune atteinte
épiphysaire.

-63-
C-ETUDE RADIOLOGIQUE
Il est d'une importance capitale car elle seule permet
d'affirmer l'existence d'une lésion ostéomyélitique au cours
d'une drépanocytose ; encore que dans cette recherche diagnos-
tique, il existe des causes d'erreur fréquentes liées à la
confusion entre les images propres à la drépanocytose et celles
de l'ostéomyélite.
c'est pourquoi nous donnerons un bref rappel des lésions
osseuses de la drépanocytose avant d'exposer les images ostéo-
myélitiques les plus fréquentes que nous avons rencontrées.
A - Lésions osseUSeS de la drépanocytose
On décrit principalement 3 syndromes
- un syndrome de raréfaction
- un syndrome de condensation
- un syndrome mixte.
1- Le syndrome de raréfaction peut revêtir 3 aspects :
- soit il s'agit d'images de décalcification diffuse
qui sont presque constanteS chez tous les drépanocytaires.
- soit ce sont des images lacunaires de type dystrophique
ou de type inflammatoire, mais sans séquestre et siégeant
préférentiellement sur les os plats.
- soit enfin ce sont des images d'ostéolyse qui, quand
elles sont massives, peuvent être prises pour des images
d'ostéomyélite. Mais il n'y a nI Séqu~8tre ni atteinte
épiphysaire.
... / ...

-64--
2- Le syndrome dé condensation
Il groupe les images d'hyperostose, de périostose, de
condensation diffuse ou localisée.
3- Le syndrome mixte enfin résulte de l'association de
ces 2 premiers processus.
Il donne soit des images scléro-géodiques, soit des images
de raréfaction osseuse qui, au niveau du crane, réalisent les
images en "poils de brosse".
Ce sont ces lésions qui par surinfection donnent· des
images dites d'ostéomyélite.
B - Aspects radiologiques
Ces aspects dépendent essentiellement du stade d'évolution
de la maladie ostéomyélitique d'une part, d'autre par de
l'existence ou non de lésions préexistantes "d'origine" drépano-
cytaire.
c'est ainsi qu'à la phase de début, compte tenu du
décalage qui existe entre les signes cliniques et l'apparition
des images radiovisibles, celles-ci sont souvent absentes;
quand bien même elles
sont
présentes, elles restent discrètes
d'où la nécessité pour le radiologue de prendre des précautions
- rayon mous
- bonne pénétration
- clichés avec agrandissement
- plusieurs incidences.
c'est là où il faut souligner le manque de valeur des
clichés "mouillés" de "débrouillage" et la nécessité d'exiger
des clichés "secs", bien interprétés. Malgré toutes ces précau-
tions, l'oeil averti du radiologue ne pourra découvrir
... / ...

-65-
qu'une minime réaction périostée à type d'un fin
décollement,
- qu'une petite irrégularité des bords de l'os.
Ces images sont noyées parfois dans un contexe de déca1cific~
tion diffuse ou de raréfaction de la pièce osseuse.
Nous avons,dans notré série d'observation, rencontré 5 fois
ces aspects: (observations 12, 31, 39, 40, 50). Ces aspects
ont été résolutifs d'emblée sous p1atre et antibiothérapie.
Mais aussi discrètes que puissent être ces images, elles
sont rapidement évolutives; et l'évolution se fait très souvent
vers la chronicité et parfois malgré un schéma thérapeutique
correct.
A ce stade de la chronicité, les lésions sont trop éviden-
tes. Dans nos observations nous relevons:
- des formes sc1éro-condensantes
- des images d'hyperostose avec (épaississe~ent de
l'os) périostite engainant de la diaphyse des os longs.
- L'augmentation du volume osseux, l'aspect feuillé
du cortex qui prend un aspect lamellaire, se voient au niveau
des os longs.
- Les irrégularités de densité osseuse avec juxtaposi-
tion de plage osseuse d'ostéoporose et de condensation se voient
nettement sur les têtes fémorales qui sont parfois le siège
d'une ostéonécrose (observé
4 fois). Mais ces images peuvent
se voir en dehors de toute surinfection microbienne.
Dans nos observations l'atteinte est le plus souvent méta-
physaire et de 1à,le processus s'intensifiant, on note un décol-
lement périosté avec aspect vermoulu et ~paissL.sement aë l'os;
l'~vo1ution se fait rapidement vers la séquestration et la fis-
tu1isation.
... / ...

Obs. ,,°8
D. KEBE, 8ans, M.
Drépa"ocytose SS
- Ostéomyè/ite bilatérale.des 2 os de l'avant bras et de
presque tous les petits os des 2 ma1ns.
- Au total forme multifocale
- Isolement de li Salmonelles de type différent.

-66-
- Les séquestrations sont fréquentes. Le séquestre se défi··
nit comme une plage osseuse hétérogène cernée d'un liséré dense,
- Les images scléro-géodiques ne sont pas rares, qui sont
parfois le siège de séquestres. Elles sont observées le plus
souvent au niveau des os longs mais aussi sur les os plats.
- L'abcès de Brodie a été observé 1 fois dans nos observa-
tions.
- L'extension des lésions peut aboutir à une pandiaphysite
(observée 19 fois> des os longs.
A la lueur de nos observations nous nous proposons de défi-.
nir les caractères particuliers de ces images radiologiques
Atteinte à début métaphysaire puis extension vers la
diaphyse.
- Atteinte plurifocale, fréquente chez les homozygotes.
- Ces images sont parfois bilatérales et très symétriques.
Cette symétrie a été observée 4 fois dans notre série d'obser-
vations, et dans 2 cas elle est frappante: le 1er cas (Obs.
concerne un enfant drépanocytaire SS de 2 ans qui présente :
une atteinte double des 2 péronés, des 2 calcanéum, des 2 astra."
gales et des métatarsiens; dans le 2e cas, il s'agit d'une
ostéomyélite multifocale à 32 foyers avec atteinte bilatérale
des 2 radius, des 2 cubitus, des 2 péronés, des 2 os coxaux
de façon symétrique
Parfois nous avons noté (chez un même sujet> une atteinte
bilatérale de certains segments osseux sans symétrie
particu-
lière.

-67-
D-EXAMEN BACTERIOLOGIQUE
Il est fondamental. Non seulement il rév~le le germe,
mais permet d'en faire l'antibiogramme pour une meilleure adap-
tation du traitement.
A - Matériel et méthodes d'étude
Les prélèvements doivent être pratiqués, de préférence,
avant toute antibiothérapie. C'est une chose importante.
1- Matériel d'étude
Ces prélèvements, nous les obtenons de plusieurs façons
- ponction aseptique d'un abcès ou d'un phlegmon avec
une grosse aiguille ou un trocard ;
- prélèvement du pus obtenu par incision d'un abc~s
- ponction veineuse pour hémoculture ;
- prélèvement de débris osseux au niveau du foyer au cours
d'un curetage ;
- prélèvement du liquide d'irrigation;
- Il nous arrive aussi de prélever à la pipette du pus
dé~oulinant d'une fistule chez les malades qui arrivent
â un stade tardif. Mais le résultat est souvent faussé
par la surinfection microbienne.
2- Méthodes d'étude
A partir de ces prélèvements, il est procédé, au labora-
toire de B.actériologie (Mme CASTETS) ,! ,
un examen direct au microscope optique qui peut mon-
trer l'existence d'un germe avec ses caract~res morphologiques.
- Une mise en culture sur milieux ordinaires (bouillon ou
gélose d' agar-agar). D'autres pl>él.èv"uleIllu "'-'T'li" '1';.1T8 pour
culture dans des milieux sp6d.alisés :
... / ...

-68-
.milieu de Chapman pour le staphylocoque pathogène,
.milieu SS ou Shigelle-Salmonelle pour la recherche
de salmonelle. Mais il faut savoir que la Salmonelle fait
partie du grand groupe des entérobactéries qui possède des
caractères généraux qu'on peut déterminer en utilisant certains
milieux : - milieu de Kligler
- gélose mobilité
- milieu de Simmons
- la gélose profonde.
Les Salmonelles en plus de ces caractères généraux possè-
dent des caractères particuliers dont les principaux s)nt les
suivants
- Elles produisent le gaz en glucose sauf pour
Salmonella
typhi.
- Elles ne fermentent pas le glucose
- Elles ne possèdent pas de bêta galactosidase
- Elles sont mobiles et produisent du SH2 sauf Salmonella
para Typhi A.
Une fois la Salmonelle confirmée, il faut en rechercher
le type. On y arrive par la méthode d'agglutination.
L'isolement du germe est suivi d'un antibiogramme qui
permet de tester sa sensibilité à certains antibiotiques, par la
méthode des disques.
RESULTATS
- Dans notre série, 29 examens bactériologiques seulement
ont pu être pratiqués chez 24 malades. Ce faible nombre d'exa-
mens est dO
• D'une part au grand nombre de cas que nous rece-
vons au stade chronique ou quand l'enfant n'est pas opéré,
... / ...

-69-
i l est diffi~ile d'''voir \\In prélèvement. le pus des fistules
n'étant pas un reflet fidèle de l'attcinte ostéomyélitique •
• D'autre part à une carence de mOyens o't <l'organi-
sation qui fait que le prélèvement ne peut être fait au moment
d'inciser un abcès 'par exemple .
• Enfin, la plupart des formes dites aiguës, abcédées
ou phlegmoneusES sont vues d'abord par l'infirmier du village
ou du quartier qui les incise sans faire de prélèvement.
Ces 29 examens bactériologiques ont permis d'isoler
différents germes dont la répartition du nombre en fonction du
mode de prélèvement est la suivante
- pus
?3 (dont un stérile)
- hémoculture
3
- débris osseux de curetage
2
- liquide d'irrigation
1
-
liquide de phlyctène
1
- uroculture
1
Les germes rencontrés sont par ordre de fréquence
- Salmonella
17 fois
- Staphylococcus Aureus
9 "
- Klebsiella pneumoniae
2
"
-Proteus Mirabilis
2 "
- Pseudomonas Aeroginosa
2
"
- Streptococcus Viridans
1
"
soit au total 33 germes isolés de 28 prélèvements (1 étant sté-
rile). Cette discordance montre l'existence de polyparasitisme
dans certains prélèvements.
... / ...

-70-
Le tableau suivant résume la répartition des germes
en fonction du mode de prélèvement.
Tableau nO XIII
:Saimo:Staphylo:Klebsi:Pro-:pseudo:Strept0)
:nelle:coccus
:elle
:téus:monasA:coccus)
:-----:--------:------:----:------:-------)
( Pus
: 12
:
9
:
1
: 2
:
1 :
)
(--------------------:-----:--------:------:----:------:-------)
(Hémocul ture
: 1 :
:
. -
:
1
:
1
)
(--------------------:-----:--------:------:----:------:-------)
(Débris osseux
: 2 :
:
. - :
:
)
(--------------------:-----:--------:------:----:------:-------)
(Liquide d'irrigation: - :
:
1
. - :
:
)
(--------------------:-----:--------:------:----:------:-------)
(Liquide de phlyctène: 1
:
-
:
-
: -
:
-
:
-
)
(--------------------:-----:--------:------:----:------:-------)
<Urines
: 1 :
:
: : )
(--------------------:-----:--------:------:----:------:-------)
(
Total
: 17
9
2
2
2
1 )
(
)
Ce tableau montre la fréquence du staphylocoque
dans le
pus
9 fois sur 9 prélèvements.
D'autres remarques sont à faire :
- Il n'a jamais été isolé un même germe avec deux modes
de prélèvement différents, par exemple à l 'h€ml><;.-ulbn.'"
e~ "an..
le pus, sauf peut être une fois
: une salmonelle a été retrouvée
dans le pus et les urines d'un même malade; encore que le type
de salmonelle n'est pas le même, nous y reviendrons.
- La pratique de l'hémoculture, rare dans nos cas, n'a
pas permis de montrer l'existence d'une septicémie liée ou non
à une localisation osseuse.
... / ...

-71-
ETUDE DES GERMES
1)- Les salmonelles
Elles sont au nombre de 17, retrouvées chez 1~ malades.
La répartition typologique est la suivante
- Salmonella Typhi
3
- Salmonella paratyphi
B
~
- Salmonellœ paratyphi A
1
- S. Ordonnez
1
- S. Brandenburg
1
- S. Enteritides
1
- S. Reading
1
Stanleyville
1
- Non typées
~
La prévalence des Salmonella Typhi et paratyp~i B observée5
correspond aux faits signalés dans la littérature.
Le nombre de 17 salmonelles sur 33 germes isolés au total
représente 51,5 %, pourcentage assez important:l'ost omyélite à
salmonelles est classiquement l'apanage du drépanocytaire.
A noter que ~ salmonelles de type différent ont été isolées
chez un sujet homozygote SS, âgé de 8 ans (obs. 8) ; la répar-
tition est la suivante :
- Pus
.Salmonelle Brandenburg
.S. paratyphi B
- Urines : S. non typée
- Liquide de phlyctène : S. Reading.
C'est un fait qui, à notre connaissance n'a jamais été
signalé dans la littérature et qui mérite d'être mentionné •
.../ ...

-72-
2)- Le staphylocoque
C'est le 2e germe par sa fréquence dans notre série:
9 staphylocoques pathogènes sur 33 germes isolés, soit 27,2 %.
Classiquement, ils représentent les agents infectants de
l'ostéomyélite en général.
3)- Les autres germes
Leur nombre peu important dans notre série ne nous permet
pas de tirer quelque conclusion que ce soit. Signalons tout
simplement la rareté chez nos malades du streptocoque comme
agent pathogène de l'ostéomyélite du nourrisson indemne.
Nous relevons un seul streptocoque chez un grand enfant de 16
ans.
Etude particulière de la salmonelle et du staphylocoque.
Le tableau suivant résume la répartition de ces 2 germes
en fonction de la tranche d'âge.
Tableau nO XIV
--------
(
Germes
:0 â 6mo:rs:6mois ~ len:l ~ 2ans:~ ~ 5ans:5 ~ 10:10 à"16
(
:
:
:
:
:
ans:
ans
(----------:---------:-----------:--------:--------:------:--------
(Salmonella:
0
0
3
5
7
2
(----------:---------:-----------:--------:--------:------:--------
(Stapholoco:
1
3
3
2
(que
(---_...:.-_---=-----_.-=---
On peut remarquer la relative rareté de l'ostéomyélite dré-
panocytaire à staphylocoque avant l an. Mais avant 2 ans, elle
représente quand même 44,4 %.
.. ./ ...

-73-
Par ailleurs. la salmonelle dont on dit qu'elle est clas-
siquement l'agent infectant au-dessous de 2 ans est fréquente
chez nos malades au-dessus de cet âge: soit seulement 17.6 %
avant 2 ans.
Tableau montrant la répartition des salmonelles et des
staphylocoques en fonction de la tare.
Tableau nO XV
(Germes
:
55
AS
)
(---------------:--------:-----------)
(Salmonelles
:
14
:
3
)
(---------------:--------:-----------)
(Staphylocoques
2
7
)
(
)
• Ce tableau témoigne de la remarquable fréquence de
l'ostéomyélite à Salmonelle chez les homozygotes: 82.3 %•
• Par contre. le staphylocoque est rarement rencontré
chez eux :
2 fois sur 7 soit 28.5 %. encore que les 2 cas appartien-
nent l'un à un grand enfant de 16 ans ; et le 2e à un enfant
probablement surinfecté : 3 germes dont le sta.phylocoql1e otrt
été isolé du pus de fistule.

-74-
D-ETUDE HEMATOLOGIQUE
Elle est indispensable, non seulement pour faire le dia-
gnostic de drépanocytose par le test d'Emmel et l'électrophorèse
de l'hémoglobine, mais encore pour affirmer l'infection et suivr
son évolution par la numération formule sanguine et la vitesse
de sédimentation.
1/- Recherche de la falciformation.
a)- Principe:
Elle se pratique de 2 façons :
- soit par le test d'Emmel : procédé couramment utilisé
~c~, qui consiste à luter
une goutte de sang entre lame et
lamelle. Ce lutage se fait soit avec de la vaseline soit avec du
vernis à ongles, l'examen microscopique se pratiquant 24 ou 48 h
après ; encore que chez les homozygotes, la falciformation peut
se p~oduire plus précocement en 5 ou 6 heures. Un garrot pratiqué
à la racine du doigt quelques minutes auparavant facilite le
phénomène de falciformation par l'anoxie qu'il crée.
- Soit par le test au métabisu1fite de Doland et Castle
qui se pratique en mélangeant 1 goutte de sang avec 1 goutte de
métabisulfite de soude à 1 ou 2 % et à recouvrir avec une lamelle
Son avantage : il est plus rapide, la lecture peut se faire au
bout d'une à deux heures.
b)- Résultats
L'examen au microscope optique montre les hématies dans une
forme particulière : en faucilles (homozygotes) ou en feuilles
de houx (hétérozygotes>.
Mais le test d'Emmel ne permet pas toujours de dépister la
drépanocytose. Dans notre série de 52 observations nous avons
relevé 10 tes~d'Emmel négatifs avec hémoglobine S soit 19,23 %
et S tests d'Emmel successivement négatifs puis positifs ou
.. " / " ..

-75-
vice versa. 28 TE ont ét~ positifs avec hémoglobine S soit
53,84 %.
LINHARD J. dans un rapport publié aux Ve Journées Médica-
les de 1967 soulève ce problème. Au cours d'une enquête chez
690 sujets présentant un test d'Emmel négatifs, la présence
d'hémoglobine S est mise en évidence 9 fois.
- Cela pourrait être dû à une lecture difficile:par
rareté des hématies falciformes sur la lame,leur formation étant
tardive.
- LINHARD pense aussi à la possibilité non pas d'hémoglo-
bine S mais d'hémoglobine D dont la vitesse de migration est
identique à celle de la
S et qui ne s'accompagne pas de falci-
formation des hématies.
Ces données n'enlèvent cependant rien à la valeur indis-
cutable du test d'Emmel mais vu la forte proportion de faux
résultats observés dans notre série, elles remettent en question
la fréquence des ostéomyélites drépanocytaires dont l'incidence
est sûrement plus importante.
C'est pourquoi nous avons, dans certains cas, devant
certaines caractéristiques cliniques ou radiologiques, demandé
une électrophorèse de l'hémoglobine systématique luêmc oi 1Q ~~~t
d'Emmel est négatif
2/- Electrophorèse de l'hémoglobine
Cet examen est beaucoup plus fidèle. qui affirme la tare
en précisant sa nature.
Plusieurs méthodes :
- L'électrophorèse sur gel d'amidon
- L'électrophorèse sur papier
.../ ...

-76-
- ElectrophQr~s~ en Qc~talo do cellulose
- Electrophorèse en gel mixte d'agavos@ acrylamide
qui fait la préférence de LINHARD.
Elles permettent d'étudier la vitesse de migration de
l'hémoglobine recherchée et de la rapporter à l'hémoglobine S,
C, D etc ••
Des causes d'erreurs sont cependant possibles:
Tel chez cet enfant qui a eu alternativement une hémo-
globine SS à l'hôpital principal puis une hémoglobine AS à
Le Dantec. L'examen repris 2 fois a montré à l'électrophorèse
toujours une fraction S très importante et une faible fraction
de A.
Les biologistes ont conclu formellement à 1 homozygotie
SS; la fraction A
observée serait due d'après eux aux multiples
transfusions sanguines dont a bénéficié
l'enfant (observation 8).
3/- L'étude de_la résist~c~~~.;1,~ ~~n~.!~r~1;i~n_.;.:I:~élhj,n~
est un bon moyen de dosage et d'identification. La déterminat.i.on
de la solubilité des hémoglobines permet de différencier des
hémoglobines ayant la même mobilité, par exemple les hémoglobines
S et D.
4/- Les. examens sanguins
numération formule sanguine,
vitesse de sédimentation, font la preuve de l'infec~ion et permet-
tent de suivre l'évolution.

- CHAPITF.E
V-
DIAGNOSTIC

-77-
v - ~IAGNOSTIC
"Un diagnostic précoce d'ostéomyélite, c'est une victoire
gagnée d'avance. Quelle perspective! Mais quelle avanture ! la
médecine doit se risquer à la limite de ses droits et de ses
pouvoirs, découvrir des symptOmes en cours d'émersion, deviner
une maladie qui pointe comme le jour au sein de l'ombre. C'est
à l'aube qu'il faut surprendre l'ostéomyélite pour la vaincre,
mais c'est à l'aube qu'il est difficile de la reconnaitre".
Aisi écrivait G. LAWRENCE.
C'est dire l'importance mais aussi toute la difficulté
du diagnostic de l'ostéomyélite.
Le diagnostic d'ostéomyélite chez le drépanocytaire se
pose différemment dans deux circonstances :
- soit c'est un drépanocytaire connu chez qui on suspecte
une ostéomyélite. Il faut alors confirmer ce diagnostic;
- soit, il s'agit de reconna1tre une ostéomyélite chez
un drépanocytaire méconnu. Il faut donc affirmer l'ostéomyélite
et rechercher la tare.
La recherche de la tare est en règle facile : un simple
test de falciformation complété par une étude électrophorétique
de l'hémoglobine permet d'affirmer son existence et sa nature
l'enquête familiale quand elle est réalisable la confirme.
Mais les difficultés diagnostiques sont d'autant plus
grandes qu'il n'existe au début aucune traduction radiologique
et tiennent en réalité à la très grande similitude entre certai-
nes manifestations osseuses aseptiques des sicklanémiques et
l'ostéomyélite proprement dite. La fièvre, l'intensité de la dou-
leur locale spontanée et provoquée, les signes objectifs tels que
... / ...

-78-
la tuméfaction inflammatoire circulaire de la région atteinte,
sont dans les deux cas superposables.
De même, devant un abcès ou un phlegmon d'un segment
de membre, en l'absence de lésions osseuses radiologiques, il
est extrêmement difficile d'affirmer l'ostéomyélite.
Donc la première erreur comme le soulignent REY(M.) et
FUSTEC (R.) (75) est de prendre pour une ostéomyélite aiguë
une crise'osseuse ou une myosite simple survenant chez un sickla-
némique méconnu.
La deuxième est de méconna1tre une ostéomyélite que
l'on peut prendre pour une simple manifestation osseuse paroxys-
tique chez un drépanocytaire connu.
C'est dire l'importance radiologique au début, mais
aussi répété
régulièrement au cours de l'évolution de la maladie.
Mais là aussi, il existe des difficultés certaines liées
au diagnostic différentiel entre les lésions pures d'ostéomyélite
et celles appartenant en propre à la drépanocytose et qui sont
retrouvées en dehors de toute surinfection microbienne. C'est
ainsi que les images d'ostéolyse massive surtout quand elles
s'accompagnent de périostose peuvent égarer vers le diagnostic
d'ostéomyélite.
De toute façon, ce diagnostic, suspecté devant un
contexte radiocli~ique évocateur, complété au besoin par un bilan
biologique et bactériologique, n'est parfois affirmé qu'au cours
de l'évolution.
Mais en réalité, chez la plupart de nos nlalades et i l
en est souvent ainsi dans nos régions, le dtagnoc1"5 l" de ]' ostéomyé-"
••• 1 •••

-79-
~!té·n8 Se po~. pas~ le malade consultant toujours ~ un stade
tardif où les lésions sont déj~ avancées par conséquent radiolo-
giquement incontestables.
c'est pourquoi les difficultés que nous venons de
souligner sont surtout rencontrées dans les rares cas où le malade
consulte tôt ou dans les cas où, le chirurgien, de peur de laisser
passer une ostéomyélite, demande un bilan radiologique devant
tout abcès ou phlegmon.
C'est pourquoi nous pensons que ce tableau emprunté
~ DUCLOUX J.H. et collaborateurs (24) peut être d'un grand intérêt
diagnostique.
Tableau nO XVI
:Ostéolyse diffuse
:Ostéomyélite drépa- )
(
:drépanocytaire
:nocytaire
)
(---------------------:--------------------:--------------------)
(
Localisation préfé-
diaphysaire et
)
(
rentielle
diaphysaire
métaphyso-épiphy-
)
(
saire
)
(
)
(
)
( Noyaux d'ossifica-
0
+ ou -
)
(
tion
)
(
)
(
Séquestres
0
+ +
)
(
)
(
Ponction des os
Stérile
Entérobactérie
)
(
Staphylo.
)
(
)
( Evolution
Restitution ad
Séquelles + ou 0
)
(
integrurn de la mor-: Possibilité de re- )
(
phologie
tard de développe-)
(
ment.
)
(
- )

- CHAPITRE
VI-
PRONOSTIC

-80-
VI-PRONOSTIC
Le sort de l'enfant drépanocytaire ostéomyélitique est
lié d'une part à l'existence de sa tare qui conditionne le pronos-
tic vital et d'autre part ~ l'évolution de son ostéomyélite qui
détermine son pronostic fonctionnel.
1/- Le pronostic vital
Il est essentiellement fonction de la nature de l'hémo-
globine.
a)- Chez les hétérozygotes
La tare est en général bien tolérée jusqu'à l'age adulte,
bien que SANOKHO A., SENGHOR G. et coll. aient montré l'existence
de manifestations patentes liées à la sicklémie.
b)- Chez les homozygotes
Le pronostic vital, catastrophique, est lié ~ plusieurs
facteurs
- La tare elle même et ~ ses complications :
.Les complications respiratoires ~ type de pneu-
monie, de bronchopneumonie ou d'infarctus du
poumon •
•Les infarctus et les abcès de la rate •
•Les crises hémolytiques qui peuvent survenir au
cours de toute maladie intercurrente ou de tout
stress, entrainant une anémie aiguë parfois
mortelle •
•La multiplicité des foyers enfin qui peut être
~ l'origine d'une déchéance physique mortelle.
- Les affections intercurrentes :
.Le kwashiorkor: malnutrition-dénutrition qui
a pour soubassement une carence protéique,
... / ...

-81-
~ l'origine d'une déficience immunitaire qui,
en aggravant l'infection, précipit~ la déchéance •
. D'autres affections sont autant de facteurs
aggravants.
Nous avons ainsi noté dans notre série :
-un cas de diarrhée aiguë suivie d'un déc~s
-un cas de dyspnée mortelle
-un cas de neuropaludisme associé ~ une insuf-
fisance cardiaque et une parotidite ourlienne
chez le même malade.
-un cas d'occlusion intestinale aiguë traitée
par simple aspiration et sonde rectale.
-un cas d'anémie aiguë avec deshydratation et
cachexie mortelle.
- un cas de hernie diaphragmatique (non con-
firmée>.
-un de nos malades enfin est mort par choc
anesthésique.
soit au total 4 décès en cours d'hospitalisation. parmi
lesquels on note 3 SS et 1 AS.
D'autres enfants sont décédés ~ domicile. Mais leur
nombre nous est inconnu.
2/- Pronostic fonctionnel
"Il faut reconna1tre que le pronostic fonctionnel d'une
ostéomyélite tient spécialement à l'atteinte articulaire, que la
hanche est tout particulièrement menacée ~ cause de la position
haute intra-articulaire du cartilage de conjugaison et de la
précaire vascularisation de la tête fémorale et enfin que c'est
dans les premiers jours de l'atteinte que se joue ~ cet égard le
sort du malade" (LAWRENCE G.>.
... / ...

-82-
Dans notre série d'observations de drépanocytaires.
les séquelles fonctionnelles Se répartissent comme suit :
Tableau XVII
~
§~g~~!!~~
~
~2~~r~
~
(
Raideur
:
8
)
(-----------------------:-----------------)
(Raccourcissement
:
2
)
(-----------------------:-----------------)
(
Pseudarthrose
1 )
(-----------------------:-----------------)
(
Cal vicieux
:
1
)
(-----------------------:-----------------)
(
Déformation
:
3
)
(-----------------------:-----------------)
(
Total
15
)
(
)
a)- Les raideurs :
Ce sont les séquelles les plus fréquentes. Intéressant
le plus souvent le fémur ou la hanche, elles sont justiciables
parfois d'une bonne mécanothérapie.
Nous en dénombrons B qui se répartissent comme suit :
Tableau XVIII
(
(
Nombre:
Age
:
Hb
)
(-------------:-----------:-------:-------)
(
:
5 ans:
55
)
(Genou
3 :l"2mors-:-p;s-)
(
:
: 15 ans:
~)
(-------------:-----------:---------------)
(
5 ans:
A5
)
(Hanche
3 :
5 ans:
AS
)
(
:
: 10 ans:
11:5---)
(-------------:-----------:-------:-------)
(Coude
:
1
:
5 ans:
55
)
(-------------:-----------:-------:-------)
(Epaule
:
1
:
9 ans:
S5
)
(-------------:-----------:-------:-------)
(
Total
B
)
(
)
... / ...

-83-
Nous avons été frappés par leur fréquence dans la tranche
d'âge comprise entre 5 et 10 ans. Un seul cas chez un nourrisson
de 12 mois.
b)- Les autres sé~elles
Elles sont résumées dans le tableau suivant.
Tableau XIX
(
(
: Nombre
:
Age
:
Hb
)
(
.
:--------:--------:----------)
(Raccourc~sse.
. 10
.
AS
)
men t
.
2
• -7.;;-.:;a;,:=n.:;s-:·_--;'ê~_ _
(
:
: 15 ans:
AS
)
(------------:--------:--------:----------)
(P~~udarthro-:
1
:
8 àns:
AS
)
(------------:--------:--------:----------)
(Calvicieux
:
1
:
5 ans:
5S
)
(------------:--------:--------:----------)
(
:
:1 an 1/2:
5S
)
(Déformations:
1 an
SS
)
(
3 ans
5S
)
(
)
----
Là encore la fréquence parmi les enfants âgés entre 5-et
10 ans est frappante.
Ainsi au total : 9 enfants sur 15 présentant des séquel-
les ont un âge compris entre 5 et 10 ans soit 66,6 % et 11 enfants
ont un age supérieur à 5 ans soit. 73,3 %.
Parmi les 4 enfants âgés de moins de 5 ans, 3 présentent
des déformations qui sont toutes survenues chez des nourrissons :
cela peut s'expliquer par la grande plasticité des os à cet âge.
Un seul cas de raideur a été noté chez un nou~risson ;
ceci témoigne de la rareté des séquelles articulël.ires chez cel.ui-ci.
... / ...


-84-
En résumé de ce chapitre, nous retiendrons :
- La fréquence relativement faible de séquelles ostéo-
articulaires de l'ostéomyélite chez l'enfant drépano-
cytaire.
- Leur survenue presque constante entre 5 et 10 ans
c'est-~-dire chez le grand enfant.
- Leur rareté chez le nourrisson.

- CHAPITRE
VII-
TRAITEHENT

-86-
- Une place de choix doit être réservée aux vaso-
dilatateurs artério1aires, dans le cadre de ce traitement,
car parfois la tare du malade nous est connue quand celui-ci
est hospitalisé. On remarque que nos malades ont été rarement
mis sous hydergine au cours de leur hospitalisation (sauf
pour les drépanocytaires connus).
Cela résulte du fait que quand le bilan est demandé,
soit il n'est pas fait -le malade étant traité à titre extem
soit il est fait mais les résultats nous parviennent seu1emen'
après la sortie du malade.
Deux vaso-dilatateurs sont couramment utilisés ici
• L'hydergine
• La pervincamine.
Leur action :
1)- Action hypothermisante sur les centres thermo-
régulateurs.
2)- Par la vaso-dilatation qu'ils créent, ils ont d'uni
part une action antalgique sur les douleurs ostéo-articu1airef
(qui seraient dues à une hyperpression médullaire intra-osseut
d'autre part ils permettent une meilleure atteinte des foyers
infectieux en facilitant la pénétration des antibiotiques.
Mode d'utilisation: nous employons l'hydergine soit en perfu-
sion en phase aiguë, soit en gouttes.
- Nous insisterons aussi sur les transfusions sanguine!
chez le drépanocytaire. Doit-il toujours être transfusé ?
L'on connait en tout cas l'anémie déjà observée chez les enf~
de nos régions en dehors de toute tare, infestés qu'ils sont,
le plus souvent, par des parasites.
... / ...

Ob". na 1.5
A.", .. DUpX
Dl'epanocytose SS
_ Ostéomyèlite de la moltiê Inférieure de l'humdl'us D.
avec éJarr:lssement de l'os et lacunes multiples laissées
parllablatlon de séquestres
- Salmo",el1a paroatyphi B.
- TraIterneot
- Antibiotiques
- ImmobllisatiOD platrée
- Séquestrectomie
- Curetage
Trépanatjon
18.11.67.
- Contl'Oie immédil'tt, aRrès traitement
27.6.67.
Cootr61e à 2 mois 1 f 2
1/ Restitutio" pi-esque
ad-lntégrutrl de l'os avec lacunes-
eo bo"ne voie de comblemeDt.

Certains de nos malades nous arrivent dans un état
d'anémie grave suite ~ une crise de déglobulisation. L~, la
transfusion sanguine iso-groupe, isorh
s'impose.
La rééquilibration hydroélectrolytique est envisagée
chez un malade dénutri avec deshydratation, symptômes non
exceptionnels chez ces enfants fragilisés, parfois grabataires.
B - Traitement ultérieur
1/- Deux interventions sont souvent pratiquées
- La séquestrectomie
- et le curetage osseux,
suivis ou non de l'irrigation - drainage.
a)- La séquestrectomie.
Elle a été pratiquée chez 17 malades sur un total de
24 malades présentant des séquestres. Parmi ces malades :
- 3 sont SC
- 5 seulement sont des AS
-11 sont des SS.
Son indication n'est pas toujours absolue. Elle porte:
- sur les séquestrations avec suppuration intarissable
malgré
antibiothérapie
- sur les séquestres suffisamment petits pour que
l'ablation ne laisse pas sur place une pseudarthrose
par absence de
pont osseux solide entre les 2 frag-
ments ou une fracture pathologique dont la consolida-
tion serait longue à se faire.
b)- Le curetage.
Il suit ou non la séquestrectomie.
Il a été pratiqué chez 21 malades •
.. ./ ...

-89-
- La traction au Zénith
est indiquée dans les luxa-
ti.ons ou subluxations de la hanche sans blocage.
Elle prépare souvent à l'intervention chirurgicale
par arthroplastie extracapsulaire qui permet de fixer
la hanche.
- La mécanothérapie est un traitement complémentaire qui
peut faire éviter les raideurs par une mobilisation
précoce.
Complications post-opératoires.
C'est là où il y a lieu de souligner le problème de la
bonne tolérance des interventions chirurgicales chez le
drépanocytaire.
En effet compte tenu des conditions différentes plus
défavorisantes chez le drépanocytaire, surtout hymozygote, le
danger opératoire est plus grand. Cependant nous avonS eu à
pratiquer 17 séquestrectomies - curetages suivies 4 fois de
trépanation et 4 curetages isolés, soit 21 interventions.
Nous n'avons noté qu'un seul accident per-opératoire : il
s'agit d'un homozygote 58 (observation 8) décédé après anes-
thésie au nesdonal avant toute intervention.
Et, au cours de 2 trépanations (Obs. 15 et 22), l~s
malades ont été mis sous garrot par bande d'Ismarch
pendant
la durée d'intervention.
Et pourtant les suites opératoires
ont été très bonnes. Dans un cas, le résultat a été excellent
dans l'autre cas l'évolution a été bonne. D'une façon générale,
tous les malades qui ont été opérœont eu une suite favorable
(voir résultats).
La mécanothérapie est un traitement complémentaire qui
peut faire éviter les raideurs par une mobilisation précoce •
.../ ...

Obs. n '2J
D• •. Wagué, Sans,
P.
Drépanocytose 55.
11.5.67.
- Ostéomyèbte chronique de l'humérus Gau5;h'e, forme sclérocondensante
avec séquestres diaph,vsaires et lacunes multiples.
- ] 'Evolution s'est faite vers u./Je fracture path.ologique
ayant consolitié en laissant u/J cal vicieux angulaire.
- Antibiotiques
-
Traitement
- 5èquestrectomie - Curetage
+ Trépanation â la mèche
- Platre.
20.10. 75 - 8 ans après
- Contr(Jle

-
/1Restltutio a d intégru m /1 de la m orph'll ogie de l'os
- Petite angulatlon Séquellaire
- 130n résultat.

-90-
RESULTATS DU TRAITEMENT
Ils sont résumés dans le tableau suivant
Tableau nO XX
(
Hb
(
.
(
: Nombre:
Germes
:SS : AS:SC;
(--------------------------~-----_..-:--------------:---:---:--;
(Excellents résultats
:
10
:2 Salmonelles : 4 : 6:
:
(--------------------------:--------:--------------:---~---:--:
(Bons résultats
:
13
:5 Salm.+2 Sta-: 6 : 5 :2 :
(
:
:Eh~_:_!_~r~!~_:_-_:
:__ ,
~Assez bons résultats
:
7
:2 Salm. +
. 5 . 2 ._ ~
(
;
;~_~!èE~~
;
;
;__ :
(Médiocres
:
7 :
: 1 : 5 :1..-:
(--------------------------:--------:--------------:~~-~:--:
(Inappr~ciables
:
1 1 :
: - : - :- :
(--_. ----------------------:--------:--------------:---:---:--:
(DS;ci;s
4
.
(
Nous appelons :
- Excellents résultats : une guer~son clinique, radiolo'
gique et biologique sans séquelles
- Bo~ résultats : une guérison clinique avec des lésiol
osseuses en voie d'effacement, sans signes biologiquel
- Assez bons résultats : une guérison clinique mais ave'
1 petite séquelle.
Et nous qualifions de satisfaisants : les résultats excellents
bone et assez bons.
- Résultats médiocres : les fistulisations intarissable:
malgré le traitement appliqué ou les guérisons avec
séquelles articulaires importantes.
- Ina2préciables : les malades non revus après la sorti
... / ...

-91-
Nous voyons donc que nos résultats sont bons dans
l'ensemble.
Le tableau précédênt nous montre les bons résultats
observés chez les homozygotes. Ainsi parmi les 37 résultats
appréciables, 30 sont satisfaisants et 15, c'est-à-dire 50 %,
appartiennent aux homozygotes. On constate par ailleurs que les
résultats médiocres sont plus fréquents chez les hétérozygotes
AS.
Un autre fait est à remarquer: c'est la fréquence des
Salmonelles parmi les résultats satisfaisants : 9 sur les
17 Salmonelles isolées chez 14 malades. Donc 9 sujets sur
14 présentant une ostéomyélite à Salmonelles ont eu un résultat
satisfaisant, soit 64,3 %.
A l'opposé on dénombre 3 staphylocoques parmi ces
résultats satisfaisants soit 37,5 %
Ce tableau montre les résultats suivant le traitement appliqué.
Résultats
)
:Nom-:-------------------------------)
(Techniques
:b
:Excel. :Bons:Assez:Mauvais:Inap-)
re
~
.
(
:
:lents:
:
:
:bons:
:
:
:PEiC1
:s __g~ ))
(Curetage seul
: 4
:
1
: 2 :
:
:
1
)
(------------------------:----:------:----:-----:-------:-----)
(Curetage +séquestrecto- :12
4 : 3
1
1
: 2 + )
(mie
: : :
:1DCD )
(------------------------:----:------:----:-----:-------:-----)
(Séquestrectomie-curetage: 5
: 2
1
2
)
(+ I r r i g a t i o n - d r a i n a g e : :
)
(------------------------:----:------:----:-----:-------:-----)
(Trépanation + Séquestrec: 4
2
2
)
(tornie-Curetage
)
(
)

-92-
- CHAPITRE -
COMMENTAIRES
- : -

-93-
VII - COMMENTAIRES
L'analyse de 52 observations chez des enfants de 0 à
16 ans hospitalisés dans le service de Chirurgie Infantile du
C. H. U. de Dakar de 1966 3 1973, nous a permis de dégager les
diffArentes caractéristiques de l'association Ostéomyélite et
Drépanocytose. Nous allons maintenant en faire la synthèse
A - DU POINT VUE ETIOPATHOGENIQUE
1 - La Fréquence
Nous avons pu réunir 52 cas d'association Ostéomyélite
et Drépanocytose en 9 ans. Nous aurions sQrement pu en réunir un
plus grand nombre si tous les cas parvenaient à notre service.
Certains sont en effet emportés par une septicémie mor
telle et d'autres préfèrent les bons offices du guérisseur du vi
lage
La fausse négativité de certains tests d'Emmel achève
de mettre un frein à la connaissance de la réalité de la fréquen
de cette association.
Il est certain que ce nombre de cas observés est celui
le plus élevé qu'on ait pu rassembler en une fois au cours de ce
dernières années.
Ce qui est surtout frappant, c'est cette fréquence trè
élevée d'Ostéomyélites drépanocytaires dans un pays à indice dré
panocytaire relativement faible qui s'oppose à leur rareté rela-
tive dans d'autres pays où l'endémicité est plus forte: tels le
Dahomey, le Togo etc •..
Cette fréquence est d'ailleurs diversement appréciée
rappelons-nous des 3 cas de ROBERTS et HILBURG (79) sur 885 en-
fants hospitalisés - soit 0, 34 % dans un pays où l'indice

- 94-
drépanocytaire chez le Noir est de 9 % ; de même l'estimation de
CHARMOT (15) qui dit que l'Ostéomyélite atteint 20 % des drépa-
nocytaires hospitalisés et constitue une complication qui repré-
sente 80 % des Ostéomyélites en zone de drépanocytose.
2 - L'Age
La notion presque absolue de survenue de l'Ostéomyélit8
chez le drépanocytaire dans le bas âge ne trouve pas sa vérifi-
cation dans nos observations. Nous avons eu : 38, 5 % de cas avant
2 ans 1/2 et 50 % ont entre 0 et 5 ans. Dans notre série de sujets
indemnes.: 15, 38 % avant 2 ans et seulement 30, 7 % avant 5 ans.
- L'âge en fonction de la nature de la tare.
r] n'y a pas de différence très marquée dans la réparti-
tion entre nos homozygotes et nos hérérozygotes :
42, 3 % avant 5 ans pour les hétérozygotes
46 % avant 5 ans pours les homozygotes.
- L'âge en fonction du germe.
Dans notre étude, contrairement aux données classiques,
l'Ostéomyélite à Salmonelle est plus fréquente (après 2 ans)
alors que l'intervention du staphylocoque est fréquente avant et
après 2 ans.
Tableau nO
(
(Germes
0 à 6
6 à 1
1 an à
2 à 5
5 à 10 :Plus de
(
mois
:
an
: 2 ans
:
ans
:
ans
:10 ans
)
(-----------_:_-----_:_-----_:_------_:_-----_:_------_:_-------)
(
)
(Salmonelles
0
0
3
5
7
2 )
(
)
(
)
(Staphylo.
"
1
0
3
3
2
)
(
)

-95-
- Pour CARAYON et FUSTEC (9)
sur 31 cas d'Ostéomyélite et drépa-
nocytose
avant 2 ans
23 cas ~ Salmonelle
contre 1 à staphylo-
coque
après 2 ans : 15 cas à staphylocoque et 1 à salmonelle .
- Pour LAMBOTTE-LEGR.Il,.ND (50) : sur 12 cas d'association
tous âgés
S,. ~ ',,,' '., l.l t
de a à 2 ans: on note 8 ostéomyélites sur les prélèvements faits.
3 - Le Sexe : Il ne semble pas exister de prédisposition
particulière de l'ûn ou de l'autre sexe.
4 - L'Ethnie: Ce facteur n'apparatt pas dans notre étude
car non toujours mentionné dans les observations. Mais étant donné
les corrélations qui existent entre l'ethnie et l'incidence de la
tare au Sénégal, l'étude de ce facteur aurait été intéressante.
5 - La région d'origine: Ce facteur a retenu notre atten-
tion ; il semble exister en tout cas une corrélation étroite entre
Incidence de la tare - nombre de cas d'association d'ostéomyélite
et drépanocytose et fréquence des salmonelles - telle que l'on trou"
ve le plus grand nombre de cas d'Ostéomyélite à Salmonelle dans les
zones où l'indice drépanocytaire est plus élevée.
Des enquêtes épidémiologiques devraient permettre d'affir-
mer cette hypothèse.
B - DU POINT DE VUE CLINIQUE
1 - Les aspects cliniques rencontrés ne diffèrent en rien
des ostéoùyélites ches sujets indemnes, mis à part la symptomato-
logiede la drépanocytose qui peut accompagner ou précéder justement
cette atteinte ostéomyélitique
- Intumescence douloureuse des extrémités (chez le nourris-
son) ;
Ictère, anémie marquée
- Splénomégalie.

-96-
z - Evolution
Chez Certains de nos malades que nous avons vus à un stade
précoce avec absence de lésions~~s~~ti~~~sdiscrètes,l'évolution
s'est faite vers la résolution simple sous antibiothérapie et
immobilisation plâtrée, mais ces cas sont rares.
La majorité des malades ne consultent qu'au stade de fis-
tules, où de grosses lésions avec remaniement structural de l'os
sont déjà constituées ; à ce propos nous sommes surpris par la
rapidité de constitution de ces lésions et de leur extension.
Cet état de fait, s'ajoutant à la mauvaise antibiothéra-
pie parfois intempestive parce que divers~e, d'autrefois aveugle
parce que non contrôlée par un antibiogramme, est à l'origine
d'une évolution trainante.
Pour donner une idée : la durée d'hospitalisation la plc~
longue est de 549 jours ; un autre malade est resté 548 jours à
l'Hôpital; la durée d'hospitalisation la plus courte est de
4 jours. Mais ce chiffre est peu significatif car eu égard aux
difficultés d'hospitalisation auxquelles nous sommes quotidienne-
ment confrontées, nous sommes obligés parfois de sortir des enfar.t
dès l'amélioration de leur état général ~près antibiothérapie
massive et de les suivre à titre ambulatoire.
Cette évolution se fait vers des complications dont la
plus fréquente est la fracture pathologique,consolidant bien dans
tous les cas) et la plus grave, la luxation.
3 - Les localisations
Il ressort de notre étude que l'Ostéomyélite chez le
...,._lf.l.........-'
drépanocytaire est multifocale : 20 sujets'sur 52 ont un foyer
unique, soit 38 \\.

- 97 -
Ce caractère multifocal de l'atteinte ostéomyélîtique
conformément aux données classiques est plus fréquent chez les
homozygotes que chez les hétérozygotes.
Dans nos statistiques:
- 18 sur 23 homozygotes soit 78, 2 % ;
- 13 sur 26 hétérozygotes soit 52 % seu-
lement.
• La symétrie de 9 foyers a été observée 4 fois et 9 malades ont
présenté 12 atteintes bilatérales sans symétrie nette; ainsi répar-
ties :
- Fémur
2 fois
- Tibia
1 fois
- Péroné •••.••• 3 fois
- Cubitus •••••• 2 fois
- Radius ••••••• 1 fois
- Os iliaque ••• 1 fois
- Humérus
2 fois.
Ce caractère symétrique, bien que rare semble être pro-
pre au drépanocytaire : dans notre série de sujets indemnes, nous
ne relevons aucune forme avec atteinte symétrique. De même nous
ne notons pas d'atteinte bilatérale d'un même segment osseux mal-
gré la fréquence des formes multifocales.
La localisation de l'infection osseuse se fait volontiers
sur les os longs (hétérozygotes) mais aussi sur les petits os
(homozygotes).
C -
AU POINT DE VUE BACTERIOLOGIQUE
---) Nous notons üne prédominance des salmonelles parmi les germes
17 parmi les 33 germes isolés: soit 51, 5 t
; alors que le sta-
phylocoque est présent 9 fois soit 27, 2 %.
Ces deux germes : salmonelles et staphylocoques survien-
nent dans le rapport 2 pour 1.

- 98 -
Faisons une comparaison de la répartition des germes che";
les sujets indemnes et les sujets et les sujets atteints de dré-
panocytose.
---) Dans notre série de 52 sujets indemnes
nous notons 20 sta-
phylocoques et 3 salmonelles.
Donnons quelques chiffres de la littérature
---) PIETER (73) au Congo Kinshasa, en 1960 :
- 13 Ostéomyélites à salmonelle chez les drépanocytaires
et 0 chez les sujets indemnes ;
2 Ostéomyélites à staphylocoque chez les drépanocytair~
contre 21 chez les sujets indemnes.
---) CARAYON (A) et FUSTEC (R.) (9) :
- 31 Ostéomyélites à Entérobactéries chez les drépanocy-
taires contre 8 chez les sujets indemnes
- 16 Ostéomyélites à staphylocoque contre 218 chez les
sujets indemnes.
---) AYITE (A.) (2) en 1970 : Parmi 344 ostéomyélites
- 6 sont à salmonelle chez les sujets drépanocytaires
contre 2 chez les sujets indemnes ;
- 3 sont à staphylocoque chez les drépanocytaires contre
62 souches chez les sujets indemnes.
Cette comparaison montre
- la prévalence des salmonelles dans l'Ostéomyélite chez
le drépanocytaire, d'une part;
- d'autre part, la préval~nce des staphylocoques comme
agent pathogène des Ostéomyélites chez le sujet indemne.

Soulignons avant de terminer la prédominance de ces même.
salmonelles chez les homozygotes
- 14 chez les SS pour 3 chez les AS soit 82, 3 % ;
- alors que le staphylocoque prédomine chez les AS
7 contre 2 chez les SS soit 77, 7 %.
L'hypothèse selon laquelle "il existerait une prédispo-
sition médullaire des drépanocytaires par ischémie, thromboses,
infarctus, à rapprocher du fait général que les salmonelles peu-
vent être présentes
dans la moelle bien longtemps après la guerJ. '.
son clinique d'une salmonellose", cette hypothèse convient mieux
pour expliquer la localisation médullaire et osseuse de l'infectL,r
- Mais existe-t-il une prédisposition générale des drépa-
nocytaires aux infections? En tout cas, alors que les infectionE
à bacilles typhiques et paratyphiques sont très rares au Congo,
LAMBOTTE LEGRAND et Coll.
(50) ont relevé 3 cas d'infection à
salmonelle chez des enfants atteints d'anémie à hématies falcifoY'
mes.
- y aurait-il,comme facteur favorisant cette localisation
osseuse,une plus grande perméabilité intestinale chez le porteur
de la tare ? Nous pensons que les thromboses et infarctus plus
fréquents chez le drépanocytaire, en modifiant la perméabilité
capillaire augmenteraient la perméabilité intestinale. Mais cela
n'explique pas la prédominance des salmonelles, étant donné qu'ilf
ne sont pas les seuls germes intestinaux. Peut-être que ce tropL,
me osseux pour les salmonelles est:'lié à un caractère biochimique
particulier qU'elles poseèdent.
D - AU POINT DE VUE DIAGNOSTIQUE
Nous ne manquerons pas de souligner la rareté des forme,:
aiguës qui en réalité posent plus de problèmes diagnostiques, nos
malades nous arrivant souvent au stade. chronique.

- 100 .
c'est dire tout l'intérêt de l'examen radiologique dont
l'interprétation est parfois difficile devant un syndrome mixte
d'ostéolyse et de condensation.
E - AU POINT DE VUE THERAPEUTIQUE
Nous n'avons pas adopté l'attitude attentiste de certai; ~
classiques qui veulent qu'on soit avare de curetage et de séques·
trectomie au cours des Ostéomyélites chez le drépanocytaire. Les
fistulisations avec suppuration interminable auxquelles nous as-
sistons nous forcent souvent la main à operer.
Les résultats immédiats en sont d'ailleurs satisfaisants
dans l'ensemble. Les résultats médiocres ou mauvais ne sont pas
nombreux : sur 21 interventions pratiquées pour curetage - séqueb
trectomie - irrigation - drainage -
trépanation) diversement 'COrf"
binées, nous avons noté seulement 5 cas mauvais:
- 1 ca~ mauvais après curetage-séquestrectomie (décès)
- 2 cas non revus à la consultation ;
- 2 autres après séquestrectomie-curetage suivi d'irri-
gation.
Et pour toutes les 4 trépanations que nous avons effectu:>
nous avons eu 2 excellents résultats et 2 bons résultats.
Pai ailleurs, le problème de la transfusion sanguine
s'est rarement posé à nous. Nous avons toujours transfusé,en l'ab·
sence de numération formule sanguine, devant une anémie clinique
marquée avec mauvais état général.
Pourtant, selon CABANNESx: "l'anémie du drépanocytaire do::.;
être respectée. C'est son meilleur paravent pour ne pas faire de
de crise"et il continue : "A 2, 5 millions de globules rouges, il
l:
La Drépanocytose chez l'enfant.: confrontation hospitalière.
Journées Médicale~de Dakar - 9 - 13 avril 1973.

- 101 -
il se porte bien. A 4 millions de globules rouges surtout lorsqu'op
les ajoute par perfusion, c'est un drépanocytaire qui fait des
crises et des complications à répétition. On crée chez lui une
anoxie artificielle par un ralentissement de la circulation san-
guiùe. On augmente sa viscosité, on lui donne toutes les chances
de faire des crises falcémiques répétées".
Si l~ pronostic vital du drépanocytaire surtout homozygote
est incertain,son pronostic fonctionnel est bon dans l'ensemble ;
les séquelles ne sont pas nombreuses malgré le stade tardif d'hos-
pitalisation et les difficultés thérapeutiques.
Nous dirons' en résumé, que l'Ostéomyélite à staphylocoque
du sujet hétérozygote est plus grave que celui de l'Ostéomyélite
à salmonelle de l'enfant homozygote.

/'
>,
- CHAPITRE IX -
CONCLUSION
- : -

-
102 -
IX - CONCLUSIONS GENERALES
A l'heure où l'Ostéomyélite se meurt dans les pays à haut
niveau de vie
où l'on ne parle plus que de guérison sans séquelle,
cette affection apparaît dans nos jeunes pays comme s'insérant
dans le contexte - socio-économique - de sous développement.
Quand elle survient chez un enfant drépanocytaire comme
complication de sa tare, elle constitue avec elle une entité bien
particulière, dont l'intérêt n'a cessé de croître depuis que
WANDEPITTE en 1951 (89) éclaira d'un jour nouveau cette associa-
tion avec la notion de "caractère non fortuit de l'association
Ostéomyélite à salmonelle et drépanocytose.
Depuis, les cas sont devenus de plus en plus nombreux
parce que recherchée ; les observations se sont succédées toutes
tendant à individualiser cette association non seulement dans
ses aspects cliniques, mais encore dans ses aspects radiologi-
ques, biologiques et bactériologiques.
·Nous n'avons pas été en reste et avons analysé et exploi-
té 52 observations d'enfants de 0 à 16 ans, tous sénégalais et
tous hospitalisés dans notre pavillon de Chirurgie Infantile ou
suivis dans le service de Pédiatrie.
Ainsi, avons nous pu, à l'issue de cette étude, confirmer
certaines données classiques et mettre ln.exergue certains carac-
tères particuliers de cette association liés à nos conditions de
vie, à notre épidémiologie.
L'Ostéomyélite apparaît au Sénégal comme une cODlplication
fréquente au cours de la drépanocytose, chez l'enfant; les mau-
vaises condition d'hygiène, la promiscuité, la malnutrition et les
affections intercurrentes qui en constituent le "nid" achèvent de
lui conférer' son caractère particulier.

- 103 -
A la lueur des observations, nous pouvons considérer deux af-
fections
- l'Ostéomyélite chez l'enfant drépanocytaire homozygote;
- l'ostéomyélite chez l'enfant drépanocytaire hétérozygote.
La première nous semble une entité plus particulière dont les ca-
ractéristiques sont les suivantes
C'est une ostéomyélite:
- survenant chez un jeune enfant de 5 à 10 ans ;
à foyers multiples atteignant les petis os des mains
et des pieds, mais aussi les os longs
- à salmonelle ;
- non aggravée par la tare
- volontiers symétrique ;
- dont l'évolution et l'extension des lésions se font
parfois avec une rapidité spectaculaire mais dont les
dégâts sur le plan articulaire, sont minimes après trai-
tement •
• Quand à la deuxième entité, nous ne pouvons nous prononcer de
façon certaine en faveur de son caractère non fortuit, ses aspects
cliniques, radiologiques et bactériologiques pouvant être diverse-
ment associés épousant parfois ceux du sujet ostéomyélitique in-
demne de la tare, d'autres fois ceux du drépanocytaire homozygote.
Le diagnostic de l'Ostéolnyélite chez le drépanocytaire
exige
- d'abord la détection de la tare. chose en règle facile
avec le test d'Emmel et l'électroporè~e de l'hémoglobine complAtée
au besoin par une enquête familiale
- ensuite l'affirmation de la nature ostéomyélitique de
l'atteinte osseuse par la radiologie,
ce qui est mal aisé en
phase aiguë mais évident au stade où nous voyons en général nos
malades.

- 104 -
Au point de vue thérapeutique. nous pensons qu'il faut
donner une place ~ la chirurgie d'autant plus que ces enfants con-
sultent au stade de suppuration intarissable ou de séquestration.
La place de l'antibiothérapie est fondamentale, qui exige
un diagnostic précoce. un schéma thérapeutique correct régulière-
ment contrôlé par des antibiogrammes.
L'association d'un vasodilatateur artériolaire nous para1t
opportune pour son action antalgique et facilitatrice sur la péné-
tration de l'antibiotique au niveau du site microbien.
Ainsi, avec des mesures correctes d'assainissement, une
bonne hygiène alimentaire. une bonne infrastructure facilitant la
mise en route des malades vers les centres hospitaliers, une bon-
ne éducation sanitaire, nous arriverons ~ juguler cette affection
par un diagnostic précoce permettant une action thérapeutique
efficace. et à éviter l'installation des séquelles qui font de ces
enfants,dont le pronostic vital est incertain. des handicapés ~
vie.
-~-=-

-105-
1
B l B LlO G R A PHI E
/
1 - ARSINI (A>t RAYLAND (Cl.>t SAGNET (H.>t PERQUID (P.>. - Manifes-
tation de la Drépanocytose chez l'enfant.
Méd. Ann. 21 t 225 - 2271.
2 - AYITE (A.>. - L'Ostéomyélite de l'enfant' e't :èiu 'nourl'isson'têlle
qu'elle est encore en Af.rique Noire. A propos de 344 cas.
Th~se Méd. Dakar t 1970.
3 - BATISSE (R.>t DUCLOUX (X.S.M.), DUCLOUX (M.), DEBONNIERE (Ch.). -
Aspects radiologiques des manifestations osseuses de la Drépano-
cytose.
Ann. Méd. Int. 1971 t 122 t 405 - 412.
4 - BLOCH (M.>, CAUCHOIX (J. D.>. - Drépanocytose révélée par une
coxopathie.
Bull. Soc. Méd. HOp. Paris 1962 t 113, 840 - 842.
5 - BOUNEL (P.>, BRENOT (G.> et PIQUARD (B.>. - Ostéomyélite,
Myosites et Drépanocytose. A propos d'une série de 52 observatiom.
Méd. Afr. Nre. juillet 1967 t l, 345 - 348.
6 - BOUYER (Cl.>
- Traitement des crises douloureuses osseuses de
la Drépanocytose par un vaso-dilatateur artériolaire.
Ann. Soc. Belge. Méd. Trop.t 1968, ~, 6, 597 - 606.
7 - BURCH (J. E.>. - Paratyphoid osteomyelitis.
South Med. 1943, 42, 135 - 142.
8 - BRUMPT (L. C.>, TENIS (G. X.>, CUMBARAS (A.>. - Hémoglobine S.A.
et Ostéomyélite.
Sem. HOp. Paris 1969, ~ (22), 1533 - 1539.

-106-
9 - CARAYON (A.) et FUSTEC (R.>. - Les lésions ostéo-articulaires
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T A BLE
DES
MATIERES
- : - : - : - : - : - : - : - : - : - : -
INTRODUCTION. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
1
l - GENERALITES
A. Rappel historique et Répartition géographique
de la drépanocytose............................
5
B. Drépanocytose et lésions osseuses
: ostéomyélite 8
C. Matériel et Méthodes d' Etude
•• • • • • • • • • • • • • • .• 10
II - PATHOGENIE
12
III - PRESENTATION DES OBSERVATIONS •••••••••••••••••••• ,. 15
IV - ANALYSE
DES OBSERVATIONS
A. Facteurs Etiopathogéniques •••••••••••••.••••••• 31
B. Formes anatomo-cliniques....................... 1+2
C. Etude Radi~logique••••••••••••• •••••••••••••••• 63
D. Examen Bactériologique
67
E. Etude Immuno-hématologique..................... 74
V - DIAGNOSTIC ••••••••••••.•••.••••.••••.••••••.••••••• 77
VI - PRONOSTIC.......................................... 80
VII - TRAITEMENT ••••.•••••••••••.•••••••••••••••••••.•••• 85
VIII - COMMENTAIRES ••••••••••••••••••••••••.••••••••••••••
92
IX - CONCLUSION........................................ 102
X -
BI BLIOGRAPHIE. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • .•
••• 105

SERMENT D'HIPPOCRATE
- : - : -
" r:n présence des t1aîtres de cette Ecole, de mes Chers
condisciples, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de
l'Ponneur et de la Probité dans l'exercice de la Médecine. Je
_...donnerai mes soins gratuits à l'indigent et je n'exigerai jamais
un salaire au-dessus de mon travail. Admis dans l'intérieur des
maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s'v passe; ma lanp,;ue
taiera les secrets oui me seront confiés, et mon état ne servira
pas à corrompre les moeurs ni à favoriser le.
crime . nespectueux
et reconnaissant envers mes Haîtres, ~e rendrai à leurs enfants
l'instruction que j'ai reçue de leurs pères.
0ue les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle
à mes promesses. Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de
mes confrères si j'" manque".

vu le Pr sident du Jury
vu le Doyen
vu et permis d'imprimer
Le
BECTEUR DE L'UNIVERSITE
DE
- D A K A R -