P
J
Un'iv.r .,té d. Dollar
Faculté d. Med.cin • •t d. Pharmacl.
Ann"
1984 N· 8
0 0 0
DIETETIQUE ET EDUCATJON·',<:+'
DES DIABE,TIQUES
EN PAYS SOUS-DEVELOPPES
(A PROPOS D'UNE EVALUATION D'UNE ACT ION
POPULAIRE D'EDUCATION DES DIABETIQUES
AU SE.NEGAL)
1HESE
prΕ• nté • • t .out.nu. publlqu.m.nt ,. 28,Janvi.r1984
pour obt.nir ,. Qrad. d. Doct.ur.n M.d.cin. /
(DIPLOM E D'ETAT)
par
Saïd Norou DIOP
,
,
n.l. 04 Janvi.r 1952 a Dollar
Anci.n Int.rn. d•• Hopitaux d. Dallor
o
,
,
Pr ••id.nt du Jury: Prof •••• ur H.rv. DE LAUTURE
Dlr.ct.ur d. Thi •• : Prof•••• ur Ahmidou Mou.topho SOW

FACULTE
DE
MEDECINE
ET
DE
PHARMACIE
-:-:-:-:-:-:-:-:-
PERSONNEL
DE
LA
FACULTE
-:-:-:-
DOYEN •...............•...................... M. Ibrahima DIOP MAR
PREMIER
ASSESSEUR ..........•............... M. Oumar
SYLLA
DEUXIEME
ASSESSEUR
M. Samba
DIALLO
CHEF DES SERVICES ADMINISTRATIFS
M. Ousmane
SOUMARE
Liste du Personnel établie au 5/01/1984
J

UNIVERSITE DE DAKAR
l - MEDECINE

~CULTE DE MEDECINE ET DE
PHARMACIE
LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR GRADE
POUR L'ANNEE UNIVERSITAIRE
1983 - 1984
PROFESSEUR TITULAIRES
M.
Paul
CORREA
Gynécologie-obstétrique
M.
Hervé
DE LAUTURE
Médecine Préventive
M.
Josel'h
DIALLO
Ophtalmologie
M.
Samba
DIALLO
Parasitologie
M.
François
DIENG
Médecine-Légale
M.
Adrien
DIOP
œhirurgie Générale
M.
Biram
DIOP
Médecine Interne
M.
Ibrahima
DIOP MAR
Maladies Infectieuses
M.
Lamine
DIOP
O.R.L.
M.
Samba
GUEYE
Anesthésiologie
M.
Papa
KOATE
Cardiologie
M.
Papa Demba
NDIAYE
Anatomie Pathologie
M.
René
NDOYE
Biophysique
M.
Idrissa
POUYE
Orthopédi-Traumatologie
M.
Abdou
SANOKHO
Pédiatrie
M.
Gabriel
SENGHOR
Pédiatrie
+M.
Dédéou
SIMAGA
Chirurgie Générale
M.
Ahmédou"Mbustapha
SOW
Centre Anti-diabétique
M.
Sadio
SYLLA
Anatomie
M.
Henri
TOSSOU
Urologie
1
PROFESSEURS SANS CHAIRE
1
M.
Oumar
BAO
Thérapeutique
M.
Abdourakhmane
KANE
Pneurnophtisiologie
M.
AbdOurAkhmane
SOW
Maladies Infectieuses
1l
+ Professeur associé
,
1
1
t•j

PROFESSEUR EN SERVICE EXTRAORDINAIRE
M.
Pierre
LAMOUCHE
Radiologie
MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
M.
Fade!
DIADHIOU
Gynécologie-Obstétrique
M.
Lamine
DIAKHATE
Hématologie
M.
Babacar
DIOP
Psychiatrie
+M.
Samba
DIOP
Médecine Préventive
M.
Sémou
DIOUF
Cardiologie
M.
Mouhamadou
FALL
Pédiatrie
M.
Aristide
MENSAH
Urologie
M.
Bassirou
NDIAYE
Dermatologie
M.
Ibrahima Pierre
NDIAYE
Neurologie
M.
Abibou
SAMB
Bactériologie-Virologie
.
M.
Ibrahima
SECK
Biochimie Médicale
M.
Papa
TOURE
Cancérologie
M.
Alassane
WADE
Ophtalmologie
M.
Ibrahima
WONE
Médecine Préventive
CHARGES
D'ENSEIGNEMENT
M.
Jacques
ARNOLD
Histologie-Embryologie
M.
Gilles
CHERBONNEL
Chirurgie Générale
M.
Alexis
COUMBARAS
Maladies Infectieuses
M.
Jean Bernard
MAUFERON
Neurologie
Mme
Jacqueline
PIQUET
Biophysique
M.
Jacques
STEPHANY
Psychiatrie
+ Personnel en détachement.

MAITRES - ASSISTANTS
M.
José-Marie
AFOUTOU
Histologie-Embryologie
Mme
Gisèle
BLAVY
Hématologie
Mme
Mireille
DAVID
Bactériologie-Virologie
M.
Moussa Lamine
SOW
Anatomie
ASSISTANTS DE FACULTE
ASSISTANTS DES
SERVICES UNIVERSITAIRES DES HOPI~AUX
M.
Fallou
CISSE
Physiologie
M.
Moussa FAFA
CISSE
Bactériologie-Virologie
M.
Abdourakhmane
1
DIA
Anatomie
r
M,
Pierre
!
DUFFETEL
Physiologie
!
M,
Ala.in
FERRER
Histologie-Embryologie
tt
M.
Oumar
GAYE
Parasitologie
1
M.
Alain
1
LECOMPTE
Biophysique
1
M.
Jehan-Marie
MAUPPIN
Anatomie
!
!
M.
Victorio
MENDES
Anatomie-Pathologie
1
1
M.
Adama
ND lAYE
Parasitologie
!
Melle MBayang
NDIAYE
Physiologie
M.
GORA
SECK
Physiologie
1
Mme
Sylvie
SECK/GASSAMA
Biophysique
t1
M.
Doudou
THIAM
Hématologie
M,
Bernard
YVONNET
Bactériologie" -Virologie
1
CHEF DE CLINIQUE - ASSISTANTS DES
SERVICES UNIVERSITAIRES DES HOPITAUX
1
1
M.
Mamadou
BA
Pédiatrie
1
M.
Moussa
BADIANE
Electro-Radiologie
1
M.
Salif
BADIANE
Maladies Infectieuses
1
M,
Mohamed Diawo
BAH
Gynécologie-Obstétrique
+M.
Abderrahmane
BENCHEKROUN
Chirurgie Générale
Mme
Awa Marie
COLL
Maladies Infectieuses
M.
Aly
DIAB
Gynécologie-Obstétrique
M.
Baye Assane
DIAGNE
Urologie
f
M.
El Hadj Ibrahima
DIOP
Orthopédi-Traumatologie
!'
M.
El Hadj Malick
DIOP
O.R.L.
~
M.
Said Norou
DIOP
Centre Anti-diabétique
1
1
+ Assistant-Chef de Clinique associé
i
1
1
i1

Mme
Thérèse Moreira
DIOP
Médecine Interne
M.
Mamadou
GUEYE
Neuro-Chirurgie
M~
Momar
GUEYE
Psychiatrie
M.
Michel
GUIRAUD
Dermatologie
M.
Abdoul Almamy
HANE
Pneumophtisiologie
M.
Salvy Léandre
MARTIN
Pédiatrie
M.
Sid Ahmed
MOGUEYA
Chirurgie Générale
M.
Claude
MORE IRA
Pédiatrie
M.
ANAstase
MWUMVANEZA
Audio-Visuel
M',
Médoune Robert
NDIAfrl'E
Ophtalmologie
M.
Mohamed Fadel
NDIAYE
Centre Antidiabétique
M.
Aly
NGOM
Gynécologie-Obstétrique
M.
François
PHILIPPE
Médecine Interne
Mme
Bineta
SALL
Anesthésiologie
M.
Mamadou
SARR
Pédiatrie
M.
Seydina Issa Laye
SEYE
Orthopédie Traumatologie
M.
Mamadou Lamine
SOW
Médecine Légale
Mme
Aby
SY/SIGNATE
Pédiatrie
M.
Ismaila
SY
Pédiatrie
+ M.
Mady OUry
SYLLA
Cardiologie
M.
Omar
SYLLA
Psychiatrie
M.
Yacouba Ishaga
TOURE
Médecine Interne
M.
Mamadou
TRAORE
Gynécologie-Obstétrique
+ Assistant - Chef de Clinique associé.

ATTACHE - ASSISTANTS DES SCIENCES FONDAMENTALES
M,
Isidore Aloys
BOYE
Anatomie Pathologie
M.
Daouda
DIA
Biochimie Médicale
M.
Moctar
DIOP
Histologie-Embryologie
M.
Oumar
FAYE
Parasitologie
M.
Dramane
KONATE
Anatomie
Mme
Chantal
PENOT
Médecine Préventive
M.
Niama Diop
SALL
Biochimie Médicale
M.
Méissa
TOURE
Biochimie Médicale
ATTACHES - CHEFS DE CLINIQUE
M,
Mohamed
AYAD
Pneumophtisiologie
M,
Massar
DIAGNE
Neurologie
M,
Gorgui
DIOP
Cardiologie
Mme
Marne Coumba
FALL/GAYE
Institut Médecine Tropicale
Appliquée
M,
Djibril
NDAW
Cancérologie
M,
Daouda
SOW
Psychiatrie
Mme
Marie-Thérèse
SOW-GOERGER
Médecine Irtterne
M.
Gilbert
TENDING
O.R.L.

II - CHIRURGIE
DENTAIRE
MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
Mme
Ndioro
NDIAYE
Paradontologie
Mme
Renée
NDIAYE
Odontologie Préventive et
Sociale
CHARGES
D'ENSEIGNEMENT
M.
Michel
DUPIOT
Odonto-Stomatologie
M,
André
SCHVARTZ
Dentisterie Opératcire
MAITRE
ASSISTANTS
M.
Ibrahima
BA
Pédodontie
ASSISTANTS
DE
FACULTE
Mme
Christiane
AGBOTON
Prothèse Dentaire
Mme
Maimouna
BADIANE
Dentisterie Opératoire
M,
Papa Demba
DIALLO
Parodontologie
Melle Fatou
GAYE
Dentisterie Opératoire
M,
Abdoul Wakhabe
KANE
Dentisterie Opératoire
M.
MAC-HOI-CHANG
Prothèse Dentaire
M.
Jean Loup
MOREAU
Parodontologie
M,
Paul Panka
OUENDENO
orthopédie-dente faciale
M.
Malick
SEMBENE
Parodontologie
M,
Jean Paul
TERRISSE
Prothèse dentaire
M.
Said Nour
TOURE
Prothèse Dentaire
M,
Abdoul Aziz
YAM
Pathologie et Thérapeutique
Dentaires
Mme
France Anne
ZOGBI
Pédodontie
ATTACHE DE FACULTE
M,
Patrick
BEYLIE
Biologie et Matières
Fondamentales
M,
Mamadou
Moustapha
GUEYE
Odontologie Préventive et
Sociale
M.
Malick
MBAYE
Dentisterie Opératoire,

UNIVERSITE DE DAKAR
III - PHARMACIE
FACULTE DE MEDECINE ET DE
PHARMACIE
PROFESSEURS TITULAIRES
M.
Charles
DIAGNE
Physique
M.
Humbert
GIONO-BARBER
Pharmacologie &
Pharmacodynamie
M.
Jean-Louis
POUSSET
Pharmacognosie
M,
OUmar
SYLLA
Pharmacie Chimique et
Chimie Organique
PROFESSEURS SANS CHAIRE
M.
Issa
LO
Pharmacie Galénique
MAITRES DE CONFERENCE AGREGES
M.
Doudou
BA
Chimie Analytique
M.
Francis.
LE GAILLARD
Biochimie Pharmaceutique
M.
Pierre
.URE
Pharmacie Galénique
CHARGE
D'ENSEIGNEMENT
f1
i
M.
Alain
LAURENS
Chimie des
<)ucbstances
Naturelles
1
MAITRES
ASSISTANTS
Mme
Geneviève
BARON
Biochimie Pharmaceutique
M.
Mounirou
CISS
Toxicologie
Mme
Paulette
GIONO-BARBER
Pharmacodynamie
M.
GUY
MAYNART
Botanique
MMe
Urbane
TANGUY-SAVREUX Chimie Organique et
P , macie/Chimique
M.
Michel
TERRIS SOL
Physique.
!
1
t
1
1
1
f
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f
l'
1

ASSISTANTS
Melle
Issa Bella
BAH
Parasitologie
M.
Mathias
BASHAHU
Physique Pharmaceutique
M.
Emmanuel
BASSENE
Pharmacognosie
M.
Ezéchiel
BISALINKUMI
Biochimie Pharmaceutique
M.
Jean-François
COOPER
Chimie Analytique
M.
Papa Amadou
DIOP
Biochimie Pharmaceutique
Mme
Christine
DELORME
Pharmacie Galénique
M,
oumar
FAYE
Pharmacognosie
Mme
Michèle
FERRER
Chimie Analytique
M.
Alain
Gerault
Biochimie Pharmaceutique
Mme
Monique
HASSELMANN
Toxicologie
Melle
Awa
Kane
Pharmacie Chimique et
Chimie Organique
M.
Souleymane
MBOUP
Bactériologie-Virologie
M,
OUmar
NDIR
Parasitologie
M.
Jacob
NGABA
Pharmacognosie
M.
Tharcisse
NKULIKIYE-MFURAChimie Analytique
M,
Mohamed Archou
TIDJANI
Pharmacologie et
Pharmacolynamie
Mme
Arlette
VICTORIUS
Zoologie
... ATTACHES
Mme
Seynabou
DIOP
Pharmacie chimique et
Chimie Organique
Mme
Dior Dieng
DRAME
Pharmacologie et
.Pharmacodynamie
Oumar
THIOUNE
Pharmacie Galénique.
-=-=-=-=-=-=-~-=-=-=-

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JE DEDIE CE TRAVAIL AI'I,cDI' DCCI.I.
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A MON PERE
EL HADJ ARONA DIOP
( In Mémorium )
1
A MA MERE
KHADY SAMB
!
,
f
" Liguèyou Ndèye Agnup Dôm "
!
1
~,
!
A MON GRAND-FRERE
EL HADJ MANSOUR.DIOP
t:
,
,
Grâce à toi, nous n'avons jamais ressenti la
i,l,
disparition prématurée de notre père.
1
!
Que ce travail soit le témoignage de nos
1
~'
remerciements et de notre indéfectible attachement.
A MES FRERES ET SOEURS
Malick
Ababacar
Maguette
Assiatou
Rokhaya
Puisse Dieu le Tout-Puissant raffermir d'avantage
les liens qui nous unissent.
A MES BELLES SOEURS
Khady
Rokhaya
Bintou
A MES ONCLES MATERNELS
En particulier
E. H. Mamadou THIOUNE
E. H. Médoune THIOUNE
Ibrahima GUEYE
A MA GRAND-MERE "Bâna-bâna"
A MON EPOUSE BIEN-AIMEE
Que ce travail soit le ciment de notre union.

t
i[
A MON FILS ADORE MANSOUR
1
Puisse Dieu développer en toi l'amour et les
f
qualités d'antan qu'un père et une mère attendent
f
toujours d'un fils.
f
!
A LA GRANDE FAMILLE DES "Ndiobènes"
i!~
En particulier mes frères Taha, Habib, Massamba,
Bathie, Mor,
ma soeur Maimouna
nos cousins Moussa et Modou DIAKHATE
A MON BEAU-PERE El Hadj Baba TOURE
Ta sollicitude constante est un exemple.
A MA BELLE-M
Tu m'as toujours considéré comme ton propre fils
~uve ici le témoignage de mes remerciements.
A TOUTE MA BELLE-FAMILLE
En particulier le Dr Katim TOURE et
Seydina Omar TOURE
A SERIGNE ALIOU CISSE ( Baye CISSE )
In mémorium
A EL HADJ HASSANE CISSE et famille.
A MES AMIS D'ENFANCE
Mansour, Badou, Makhtar, Senghor, Malick, Mbaye,Ndiarka.
A MES AMIS
Alioune Mbaye, Abdou Konaté, Omar Gaye,
Claude Moreira, Abdou Sakho, Saër Seck.

\\1fi1
A MON FRERE AHMADOU ABDOULAYE AIDARA
f!
Tu m'as toujours témoigné une véritable amitié
f
et tu es toujours présent dans les moments diffi-
ciles.
Toute mon affection.
A TONTON SIDY DIOP et famille
Tes conseils m'ont toujours guidé
Trouve ici l'expression de mon attachement.
A MES COLLEGUES DE SERVICE
Mohamed Fadel NDIAYE
El Hassane SIDIBE
Que Dieu le Tout-Puissant maintiennenten nous l'esprit
de collaboration et rende notre équipe de plus en plus
homogêne et unie autour de notre MaItre et du même
t
!
idéal qui est le mieux-être des individus.
1
A TOUT LE PERSONNEL DU CENTRE ANTI-DIABETIQUE
f
1
En pariculier les secrétaires Soukeyna DIOP
!
i
et
Ramatoulaye KEITA
1
AU DOCTEUR ALIOUNE SARR
!
Merci pour ton soutien moral et matériel.
i
A TOUT LE PERSONNEL DU CENTRE HOSPITALIER- ABASS
NDAO
1
En particulier Johanna - Marie DIAGNE
l1
( amitié et fraternité )
!
A TOUS ~ŒS COLLEGUES DE L'INTERNAT
1
1
1
A TOUS MES PROMONN.AIRES
1
r
de la Faculté de Médecine
r1
!
du Lycée Van Vollenhoven
r
1
de l'Ecole Biscuiterie de Médina
!
1~
,

A Mr MOUSSA DRAME DE L'O.R.A.N.A.
Merci pour ta disponibilité.
A TOUS NOS MAITRES DE LA FACULTE.

A NOS
JUbES 1 1 1

A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE
LE PROFESSEUR HERVE DE LAUTURE
Vous nous faites le grand honneur d'accepter la
présidence de cette thèse.
Nous avons toujours trouvé auprès de vous une
disponibilité constante.
Veuillez trouver ici, l'expression de notre
reconnaissance.
A NOTRE MAITRE LE PROFESSEUR AHMEDOU MOUSTAPHA SOW
Vous avez guidé nos premiers pas dans la Médecine
et nouS avez appris qu'au-delà du savoir, il y a
le savoir-faire et l~ savoir-être.
Nous ne pourrons jamais assez vous remercier de tous
les efforts que vous développez pour notre formation
dans la profession et dans la vie.
Plus qu'un Maître, vous êtes pour nous un père.
Puisse ce modeste travail ne pas trop vous décevoir
et être le témoignage de notre dévouement.
A NOTRE MAITRE LE PROFESSEUR AGREGE IBRAHIMA PIERRE NDIAYE
Nous avons toujours admiré votre dynamisme, l'étendue
de V.os connaissances et votre disponibilité constante.
Nous vous rem~rcions de l'insigne honneur que vous nous
faites de rehausser de votre présence la soutenance de
cette thèse.
Notre profonde gratitude.
A NOTRE MAITRE LE PROFESSEUR AGREGE SEMOU MAHECOR DIOUF
Nous avons eu le privilège de bénéficier de votre
enseignement. Votre rigueur scientifique est pour nous
un exemple et l'accueil que vous nous réservez dans
votre service témoigne de votre sollicitude constante.
Notre dévouement.
- : - : - : - : - : - : - : - : - = -

1
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f
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[
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" Par d€lib€ration
la Faculté a arrête que les oplnlons
€mises
dans les dissertations qui lui seront présentées, doivent
1~y
1
êtreronsid€r€es
comme propres à leurs auteurs et qu'elle n'entend
leur donner aucune approbation ni improbation »
1
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1
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1
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f
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-
1 -
En 1962, J. A. TULLOCH ( 115) affirme l'ùniversalité du
diabète et fait ainsi un sort définitif à l'opinion selon laquelle
le diabète épargne les pays tropicaux et l'Afrique Noire.
Du reste, dès 1960, M. PAYET et Collaborateurs ( 76 ) avaient
montré que cette affection était susceptible de poser un probl~me
de santé publique au Sénégal. C'est pourquoi le Centre anti-diabé-
tique de Dakar est créé en 1965 et proposé comme une des solutions
à ce problème.
Le bilan de ses activités (
3
) a montré que dans l'ensemble
J
la thérapeutique hypoglycémiante orale et insulinique donnait des
~
i
résultats satisfaisants comme partout ailleurs. Par contre, les ac-
!
tions éducatives médico-sanitaires et diététiques ont été fluctuantes, [
approximatives ou insuffisamment adaptées aux contraintes socio~écon
f
nomiques et aux habitudes alim~ntaires des sériégalais, malgré un
certain nombre de réajustements.
A partir du mois de janvier 1980, a été entreprise une action
dite" Action Populaire d'Education des Diabétiques " (A.P.E.D.I.A.),
menée en commun avec la Chaire de Médecine Préventive de la Faaulté
derMédecine de Dakar et l'Action Médicale des Volontaires Français
f
du Progrès.
1
l,~.
L'objectif était la promotion d'une action éducative des dia-
1
1
bétiques, analphabètes et indigents pour la plupart, pour qu'ils
,
i.-
1
adoptent une hygiène de vie, une alimentation et un savoir-faire
conformes à leur maladie et à leur état socio-culturel.
f
f
1
Le programme mis sur pied ~omprenait :
!
1- la mise en train de consultations diététiques et de séances
i1l,,
d'auto-surveillance et d'hygiène générale;
1
1
2- la formation d'animateurs de santé capables de se charger de cette
!
t
éducation sous la forme de causeries de groupe ;
!
l
3- à moyen et long terme, l'évaluation des résultats de l'A.P.E.D.I.A.
dont l'objectif final est son extension à d'autres domaines de la
t
1
,
pathologie nutritionnelle, notamment les maladies métaboliques
~.
1
et la lutte contre les facteurs de risque vasculaire.
~t.f~
ti

-
2 -
Le but de ce travail est
1- d'exposer l'A.P.E.D.I.A~ ;
2- de faire l'évaluation des deux premières années d'application,
3- de dégager en fonction des résultats et de leur critique, les
perspectives d'action.
Pour atteindre ce triple objectif nous suivrons le plan
ci-dessous
Chapitre premier
Revue de la littérature consacrée à l'éducation diététique
et sanitaire des diabétiques.
Chapitre deuxième :
Travaux personnels
l'A.P.E.D.I.A. et son év~luation
Chapitre troisième
Commentaires
Chapitre quatrième
Conclusions
Chapitre cinquième
Bibliographie.

CHAPITRE PREMtER

- 3 -
l - HISTORIQUE DE LA DIETETIQUE DES DIABETIQUES
Très tôt l'importance de la diététique anti-diabétique a été
perçue comme le montrent de nombreuses improvisations dans le passé.
PIORRY ( cité par H. BOUR ( ~~
) ), se basant sur la déperdi-
tion urinaire des hydrates de carbone, propose une augmentation de
l'apport en glucides pour compenser ces pertes. A l'inverse, A. P.
BOUCHARDAT (
7 ,
8 ), le premier liant la polyurie et la polydipsie
à l'absorption de produits sucrés, propose une restriction glucidi-
que ; il classe les aliments en trois groupes :
- le groupe des aliments pauvres en glucides tels : viande, oeufs,
poissons, graisses que l'on peut consommer à volonté;
- le groupe des aliments à absorber en quantité limitée et contrôlée
légumes, herbacées, lévulose, .•.
- le groupe des aliments riches en glucides et par conséquent inter-
dits.
Le reg1me proposé alors par BOUCHARDAT (7,8 ) recommande le
remplacement des féculents glycogéniques par les aliments gras et
les alcools.
Des régimes plus draconiens ont été proposés tels le régime
aglucidique hypergras ( J. ROLLO, 1197, GUEDEVILLE et DUPUYTREN
(cités par H. BOUR (
) ) ; les cures de jeun deNaunyn (1898) et
D. GUELPA ( 50 ) dans le traitement de la cétoacidose diabétique.
Assez proche de BOUCHARDAT, M. E. LABBE ( 59, 60 ) propose
un régime sévèrement contrôlé permettant l'absorption de légumes à
volonté, mais apportant en glucides le minimum compatible avec un
équilibre alimentaire relatif.
Avant la découverte de l'insuline le traitement du diabète
était basé uniquement sur une limitation sévère de l'apport glucidi~'
que ;les régimes proposés ne semblaient pas s'intéresser à l'apport
lipidique et au régime hypercalorique qui favorisent l'obésité.

- 4 -
Avec la découverte de l'insuline, on a pu penser que les
préoccupations diététiques seraient ramenées au rang de soucis
mineurs et même ces régimes avaient perdu
leur acDualité.
Mais M. E. LABBE ( 59 ,60
) maintient et confirme que la
réduction des hydrates de carbone convient à tous les diabétiques ;
pour les diabétiques gras, il introduit la notion de régime hypoca-
lorique et propose une réduction des apports à 1 200 calories par
jour; pour le diabète maigre, il; prescrit un régime varié, riche
en graisses, normo-protidique, réduit en hydrates de carbone, et il
intercale des jours de jeun, de légumes ou d'avoine.
F. RATHERY (82
, 83
) par contre, élargit le reg1me grâce
à l'insuline-thérapie en limitant la pesée à quelques aliments ri-
ches en glucides; il introduit la notion d'adaptation aux besoins
de croissance et d'activité. E. JOSLIN (57 ) et R. BOULIN ( 9 1
suivent la même voie que F. RATHERY.
En résumé donc, la majorité des auteurs ont rapidement abouti
au caractère essentiel, indispensable du régime diabétique hypoglu-
cidique et/ou hypocalorique, la réduction calorique étant nécessaire
et suffisante dans bien des diabètes non insulino-dépendants.
Même après la découverte de l'insuline et les progrès de l'insulino-
thérapie, après celle des anti-diabétiques oraux, le régime consti-
tue un préalable à tout traitement hypoglycémiant. (9, 10, 20, 27,
28, 65, 66, 74, 75, 78, 81 ).
Cette constatation fondamentale justifie l'impérieuse nécessité de
préciser les bases scientifiques d'un régime hypoglucidique et hypo-
calorique.

- 5 -
II - BASES SCIENTIFIQUES DU REGIME HYPOGLUCIDIQUE ET ~ALORIQUE
L'établissement d'un régime hypoglucidique doit tenir compte
des notions ci-dessous
celle d'un minimum d'apport glucidique indispensable à la cellule
nerveuse qui, parmi les organes nobles, supporte le moins l'hypo-
glycémie. Ce minimum indispensable est de 100 grammes de glucides
par jour ;
celle d'un maximum d'apport qui est chez l'individu normal d'en-
viron 150 à 250 grammes par jour.
Entre ces deux extrêmes, il est possible de moduler l'apport
quotidien pour établir un régime hypoglucidique adapté à chaque
malade
ce reg1me hypoglucidique doit impérieusement respecter un équili-
bre entre glucides, lipides et protides de la ration alimentaire
quotidienne.
A - Buts et intérêts du régime diabétique
A côté de son avantage dans la lutte contre l'hyperglycémie,
elle-même athérogène, le régime hypoglucidique constitue une arme
contre d'autres facteurs de risque vasculaire comme l'obésité ou les
hyperlipémies glucido-sensibles.
1)- La lutte contre l'hyperglycémie ou les avantages de la
normoglycémie.
G. TCHOBROUTSKY et collaborateurs (110 ) ont résumé les diffé-
rents travaux qui permettent d'affirmer que l'état vasculaire et
neurologique est d'autant meilleur que l'équilibre diabétique a été
bon. L'hyperglycémie chronique et/ou la carence en insuline condùi-
sent à une sorte de "thésaurismose" au glucose et en ses dérivés
avec comme conséquences la macro-angiopathie, la micro-angiopathie,
l'augmentation de la viscosité sanguine et la neuropa thi.e..

- 6 -
a)- La macro-angiopathie diabétique
G. R. CONSTAM ( 24 ), Ch. DARNAUD(26 ), K. H. GABBAY (41
),
J. PIRART (
79) et G. TCHOBROU TSKI( 108
) parmi d'autres auteurs
sont d'accord sur le rôle essentiel dévolu à l'hyperglycémie. Elle
augmente le métabolisme du glucose à l'intérieur des cellules de la
paroi vasculaire et y libêre ainsi en excês du sorbitol et du fruc-
tose sous l'action de l'aldose-réductase. Ceux-ci traversent la
paroi des vaisseaux et altêrent l'endothélium créant ainsi la lésion
initiale aussi bien de la macro-angiopathie que de la micro-angio-
pathie.
C'est secondairement que d'autres facteurs tels l'hypercholes-
térolémie de type IV interviennent dans la constitution de la macro-
-angiopathie diabétique.
b)- La micro-angiopathie diabétique
Lésion vasculaire spécifique du diabête , elle est secondaire
à l'accumulation de glyco-protéines anormales dans la membrane
basale des capillaires.
Les travaux de G. SPIRO et collaborateurs (103 ) ont montré
qu'il y a une synthèse anormale du collagène de la membrane basale
du capillaire glomérulaire chez l'animal rendu diabétique: en effet
il y aurait une synthèse accrue de glyco-protéines plus riches en
radicaux disaœharidiques. Cette anomalie serait liée à une hyperac-
tivité de l'enzyme branchante glycosyl-galactosyl transférase. La
conséquence est une augmentation de la perméabilité capillaire prou-
vée par les travaux de TRAP-JENSEN (113 ) chez l'homme diabétique.
La dégradation des glycoprotéines se fait en partie sous l'ac-
tion d'une enzyme lysosomiale, la bêta-N-acétylglucose-aminidase ;
or H. FUSHIMI et S.TARUI ( 40 ) ont montré que si le diabète induit
une augmentation de l'activité de cette enzyme dans le sérum, par
contre il entraîne sa baisse dans le rein; d'où l'accumulation des
glycop!'Otéines"à ce niveau".

- 7 -
c-
L'augmentation de la viscosité sanguine
Elle est favorisée par l'augmentation de la concentration en
hémoglobine HbA1c au-delà de 10 %proportionnellement au degré de
l'hyperglycémie chez les diabétiques
d)- Les lésions nerveuses
L'atteinte des vasa nervorum est fréquemment retrouvée par
plusieurs auteurs tant en microscopie optique ( 32 , 34
, 38
, 45
54 ,
73 , 84 ) qu'en microscopie électronique (43
, 62
, 112
120 ~ et témoignerait d'une pathogénie circulatoire de la neuropa-
thie diabétique. Cependant, cette dernière relève en fait de l'hy-
perglycémie chronique. En effet plusieurs observations ont fait
état de régressions spectaculaires de neuropathies avec le contrôle
de diabètes très hyperglycémiques au départ (
49
, 105
,
119~
)
Des études physiologiques récentes ont d'ailleurs montré l'accumula-
tion du glucose sous forme de sorbitol dans l'axone en période d'hy-
perglycémie ( 112 , 121
)
En résumé, l'ensemble de ces faits jusbifie amplement la thé-
rapeutique hypoglycémiante dont la base est le régime hypoglucidique.
2)- La lutte contre les hyperlipémies ou l'effet "hypoli-
pémiant" du régime hypoglucidique
Elle s'applique surtout aux hyperlipémies de type IV et lIa
réputées athérogènes ~1,5~. Elles sont glucido-dépendantes, plé-
thoro-dépendantes voire alcoolo-dépendantes. Il est démontré que
les anomalies lipidiques sont fréquentes si le diabète est mal con-
trôlé/~~7~Z~)le retour à un strict équilibre va généralement de
pair avec la diminution des lipides (107
).
3~- La lutte contre l'obésité
Le régime hypoglucidique et hypocalorique constitue une arme
contre l'obésité. Il est établi et l'on insiste sur le principe
d'une ration calorique équilibrée et suffisante pour maintenir une
nutrition normale en rapport avec le poids, l'âge, le sexe et
l'activité de l'individu diabétique cu non.

8 -
Dans les conditions basales, un reglme correct doit apporter
à l'individu en fonction de son poids 30 à 35
calories par kilo-
gramme de poids pour le sujet maigre, 25 à 30 calories par kilogram-
me pou~ le ~ujet normal et se~leIDeQt 20 calories par Kilogramme pour
le sUJet obese ( tableau l ) t 55 )
Tableau l
La ration calorique basale normale en fonction du poids
( 53
)
(
)
(
Poids
Calories/Kg
)
(
)
(
)
..
( Supérieur a la normale
20
)
(
)
(
)
..
( Normal
25 a 30
)
(
)
(
)
..
( Inférieur a la normale
30 à 35
)
(
)
En fonction de l'activité, on ajoute à la ration calorique
basale 30 % de cette ration pour les sujets sédentaires, 50 % pour
les sujets ayant une activité moyenne et 100 %pour les travailleurs
de force ( Tableau II ).
Tableau II
Ration
calorique normale en fonction du poids
et de l'activité.
(
)
(
RATION
CALORIQUE
NOm~ALE ( en cal./Kg )
)
(
)
(
sédentaire
lactivitê
activitê
)
( Poids
Basale
( + 30 % )
'moyenne (+50%)
forte (100%)
)
( (
)
(
)
( Sup. normal
20
26
30
40
)
(
)
(
)
..
( Normal
25 a 30
32,5 à 39
37,5 à 45
50 à 60
)
(
)
(
)
..
( Inf. normal
30 à 35
39 a 45,5
45 à 52,5
60 à 70
)
(
)

- 9 -
Cette ration varie également
en fonction du sexe : 2 400 à
2 600 calories chez l'homme et 2 000 à 2 200 calories chez la femme.
Elle varie aussi en fonction de l'âge et des besoins de croissance.
L'établissement de la ration calorique basale du diabétique
obéit aux mêmes règles d'adaptabilité en fonction de l'âge, dU sexe,
de l'activité physique et surtout du poids.
Ces données servent à calculer un reg~me autant que possible
normocalorique pour les diabétiques maigres et hypocalorique pour les
diabétiques obèses. S'il est apparu très tôt que le retour à un poids
normal est souhaitable pour le diabétique maigre, ceci est encore
plus vrai pour le diabétique obèse. On sait les relations qui exis-
tent directement entre obésité et diabète : à hérédité diabétique
égale, le sujet
obèse
risque d'avantage que le sujet de poids
normal de révéler un trouble du métabolisme glucidique ( 2
,117,
118 ).
Le reg~me hypocalorique peut être obtenu soit par une réduction
calorique globale portant sur la ration glucidique et les autres cons-
tituants, soit par une réduction portant uniquement sur les glucides)
les sucres favorisent comme on le sait la formation du tissu adipeux
(
1
,
37
, 116 ).
4)- La lutte contre l'athérosclérose
Nous avons déjà vu le rôle de l'hyperglycémie ainsi que celui
de l'hyperlipidémie glucido-dépendante dans l'athérogénèse. Et
l'obésité elle-même constitue un facteur d'athérosclérose par le
biais des troubles du métabolisme lipidique et glucidique qu'elle
induit (35
, 56
) 58
).
B - Bases scientifiques du régime diabétique
1)- Notion de sucres simples et sucres complexes(114)
La notion de sucres simples et sucres complexes est la première
donnée scientifique sur laquelle se fonde un régime hypoglucidique.
En effet, le délai d'absorption des sucres, donc celui du pic hyper-
glycémique qu'ils entraînent varie en fonction de leur composition
chimique.
...

- la -
a)- Les sucres simples ou sucres rapides sont des mono-
saccharides tels que glucose, fructose, galactose; ils sont absorbés
rapidement et de ce fait entra!nent une augmentation brutale et
importante de la glycémie. La conséquence la plus immédiate en est
une sollicitation brusque du système hypoglycémiant , précisément
le pancré~B du diabétique ; cet organe préalablement altéré est
ainsi soumis à une épreuve supplémentaire aggravative après chaque
consommation de sucres rapides.
b)- Les sucres complexes ou composés ou encore sucres
lents sont des polysaccharides tels l'amidon. Leur absorption intes-
tinale est lente, étalée dans le temps et de ce fait pe~met une
adaptation lente et progressive des systèmes de régulation de la
glycémie.
Onwnçoit facilement que dans l'établissement du régime diabé-
tique les sucres rapides seront
exclus et que dans la ration
glucidique seuls seront acceptés les sucres composés.
2)- Teneur des aliments en glucides - Notion d'équivalences
Le pourcentage de glucides contenus dans les aliments varie
en fonction de l'origine végétale ou animale. La source essentielle
des glucides alimentaires est végétale et l'amidon en est la forme
de réserve énergétique. Mais la teneur en glucides varie d'une caté-
gorie de végétal à l'autre et au sein d'un même végétal d'une partie
à l'autre de celui-ci ( 12
).
a)- Aliments d'origine animale
Ils sont tous pauvres en hydrates de carbone, leur teneur
étant inférieure à 10 %. Ainsi les oeufs contiennent 0,6 % d'hydrates
de carbone, le lait 5 %, la viande et le poisson contiennent moins
de la %.
b)- Aliments d'origine végétale
Leur teneur en glucides est plus importante mais varie sui-
vant qu'on 8'~8Seaux feuilles, aux racines ou aux graines:

- 11 -
b1- Les fleure et les feuilles : leur teneur en glucides est fai-
ble, allant de 5 à 10 % ; c'est le cas de la salade, des choux, des
épinards, ..•
b2- Les racines : leur teneur augmente déjà à 10 à 15 % avec la
carotte, le navet, la betterave, •..
b3- Les tubercules comme la pDmme de terre, le manioc, contiennent
20 %de glucides.
b4- Les graines comme le riz, le mil~ le blé ont uneteneur
plus
importante atteignant ou dépassant 50 %.
b5- Les légumineuses : leur teneur atteint 60 %. On peut y citer
la soja qui est intéressante par sa teneur assez importante en
protéines ( 90
).
Ces chiffres se rapportent à la teneur en glucides des ali-
ments crus ... Avec l'absorption d'une grande quantité d'eau lors
de la cuisson, la teneur en glucides n'atteint plus que 20 %.
Les produits sucrés ont une teneur en glucides allant de 70
à 100 % : il s'a~it de sucres simples. On y retrouve les fruits qui
contiennent des sucres simples sous forme de glucose, de fructose et
de saccharose. Mais ils sont également riches en vitamines et oligo-
-éléments indispensables à l'organisme. Ils seront de ce fait permis
en quantité limitée et pris en fin de repas afin d'atténuer leur
effet sur la glycémie.
La connaissance de la teneur en glucides des aliments est
indispensable à l'établissement d'un régime hypoglucidique correct,
aussi a-t-on recours à des tables de valeur nutritive des différents
aliments. Cependant force est de constater que les taux donnés
varient d'une table à l'autre pour un même aliment, et dans d'assez
larges limites pour des aliments voisins. Il importe surtout de
disposer de
repères principaux relatifs aux aliments les plus
habituellement consommés dans une population donnée , en acceptant
une approximation de 10 %.

- 12 -
La teneur en ~lucides, lipides et protides des différents
aliments est au tableau III (53
).
Tableau III: Teneur des principaux aliments en glucides
lipides
2
et protides pour 100g ( HAMBURGER et CROSK~R( 53
))
(
1
)
( Principaux alilœnts
!Protides (g %)
Lipides (g%)
Glucides (g%) )
(
!
)
(
)
(- Viandes et poisson
15 à 20
1 à 30
)
(- Oeuf ••.•••••••••••
13
12
0,6
)
(
!
)
(
LAITS ET LAITAGES
1
)
(- Lait de vache .....
3,4
! L 3 6
4,8
)
(- Crème .............
4
! 24
3
\\
J
(- Fromage (gruyère) .
30
! 30
1',5
)
(
!
)
(
MATIERES GRASSES
!
)
(- Seurre ............
3,8
! 80
0,5
)
(- Huile .... :- ........
100
)
(- Lard ..............
7,4
51
)
(
-
)
(
FARINEUX
)
(- Parines ...........
8 à 12
1 à 4
60 à 75
)
(- Pain ordinaire ....
8
0,5
50
)
(- Biscuits sec s .....
11
0,5
70
1
(- Pâtes alimentaires
13
0,6
75
)
(- Ri z ...............
8
1,3
75
)
(
)
(
LEGUMES
)
(- Pommes de terre .•.
20
),
(- Carottes,betterave~
-}
)
(
navets
!
)
(- Poireaux ...•...•.. !
2 à 3,5
0,1 à 0,2
7
)
(- Haricots verts .... !
)
~
(- Légumes
-2
secs .•....
25
50
)
(
)
(
FRUITS
)
(- bananes ...........
1,4
1 0,5
23
)
(- Pcmne, poire, orange. .
"'
!
~.
)
1
...
(- Mandarine
.'> 0,4 à 1
!
-
12 a 15
,
,
(- Melon
1
1
!
)
(
CAFE
! -0,5
! d,8
1 -
)
(
!
!
!
)
(
SUCRERIES
1
!
1
)
(- Sucre ............. ! -
! -
! 100
)
(- Chocolat ..•....... 1 5
! 30
1 50
)
(
1
!
!
)

- 13 -
A partir du tableau III il est possible d'établir un reg1me
hypoglucidique en choisissant les aliments de façon à fournir une
ration comportant la quantité de glucides souhaitée, ainsi que le
nombre de calories quotidiennes adéquates.
c)- Equivalences
cl)- Equivalences pondérales
Pour éviter le risque d'un régime monotone, il est possible
de varier l'alimentation du diabétique grâce à la connaissance des
équivalences en glucides entre les différents aliments ( tableau I~
(13
).
Tableau IV
Equivalence pondérale de 100 grammes de pommes de
terre ( apportant 20 gr. de glucides ) (13)
(
)
(
)
(
- Ri z sec
25
Gr.
)
(
- Riz cuit.......................
1 0 0 )
(
)
(
- Pâtes sèches
25
)
(
- Légumes secs crus ....•...................... 25
)
(
)
(
- Far ine ................................•..... 30
)
(
- Pain
38
)
(
)
(
- Semoule sèche ............................•.. 25
)
(
- Haricots verts, choux, poireaux s fraises .•.. 250
)
(
)
(
- Betteraves, carottes, petits pois ..........• 200
)
(
- ai gnon~· frais, navets, choux de Bruxelles
200
)
(
)
(
- Oranges, mandarines, pamplemousse
200
)
(
- Pommes, poires, pêches, cerises; prunes
150
)
(
)
(
- Lai t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 400
)
( - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - )
Ces équivalences qui prennent comme référence 100 grammes
de pommes de terre contenant 20 grammes de glucides ne sont que
pondérales. Mais utilisées de façon judicieuse, elles permettent
grâce à des substitutions simples de varier l'alimentation.
Les équivalences en protéines et en lipides semblent avoir
moins d'importance: en principe ces nutriments sont libéralisés
et les valeurs biologiques des différentes protéines animales sont
sensiblement équivalentes.

- 14 -
c2)- Equivalences biologiques
H. BOUR (13
) citant R. SPAETHE et collaborateurs· (102
)
rappelle à côté de la notion bien connue d'équivalence pondérale,
celle moins connue d'équivalence biologique. En effet, deux ali-
ments apportant la même quantité de glucides n'ont pas forcément
la même influence sur la glycémie et l'insulinémie : SPAETHE et
collaborateurs ont effectué plusieurs tests avec différents ali-
ments contenant ~5 g de glucides en vue de mesurer les variations
parallèles de la glycémie et de l'insulinémie immuno-réactive selon
le type d'aliments. L'effet étant maximal avec le glucose, ils lui
ont attribué lune aire glycémique de 100 % ( c'est-à-dire l'aire
glycémique maximale au-dessus de la valeur à jeun ).
Par comparaison, les aires d'autres aliments ont été obtenues
et sont donn€~sau tableau V.
Tableau V : Aires glycémiques d'un groupe d'aliments ( 102 )
( -
)
Pain blanc ................ 87 %
(
)
( - Flocons d'avoine .......... 64 %
)
( -
)
Ri z ••..•.••••••..••..••••• 53 %
(
)
( - Pâtes ..................... 50 %
)
(
( -
)
Banane s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 %
)
( - Pain complet .............. 42 %
)
(
( -
)
Chocolat . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 %
)
( - Carottes fraîches ......... 32 %
)
~ -
)
Pois sec s ••••••••••• '•••••• 28 %
)
(
)
L'équivalence biologique du pain blanc étant la même que son
équivalence pondérale, lîaire glycémique de 87 % du pain blanc est
prise comme référence. Ils ont pu déterminer ainsi les quantités
biologiquement équivalentes pour chaque alimentétudié. L'ensemble
du calcul donne le tableau VI.

~"".""","'h,,,\\',,,_.,,".,..,,"""-i"\\''''''h'';~.''' -.",,,,."~",,~,..,,,,,,,,>,-_,,~~.,,,,,~,,""::i'"""'""";'~'H'.ol."'<I'0"0"". ,.•.•,.,-."V;.,",·~~,',:. .."~=;;.,,--';:.'·,.;.-h,:·-,"~;,..r,,, ...........'C."-h..-.-..;·.'l,........·.,O. -.-....,~••_,~.4;.;,.·...".."""_;,;."''''.''''..,..,-··~,'',,·,.,i;;.c;~ ~ ..._~_.;""", •."'''".",--:...,_~",: .... ,'''''''';-,u-."._
Tableau VI : Equivalences biologiques entre dirférents aliments (102
)
(
!
!
)
Lf\\
(
..-l
ECHANGE
BIOLOGIQUE
1
!
ECHANGE CONVENTIONNEL
)
(
1 ALI MEN T
!
)
(
!
!
!
)
( Quantité d'hydra-! Quantité de
!
! Quantité de
! Quantité
)
( tes de carbone
! l'aliment
1
! l'alirœnt
! d' hydrate de
)
( ( en Gr. )
! (en Gr.)
!
!
( en Gr. )
!carbone
)
(
!
!
!
! ( en Gr.)
)
(
!
1
!
!
)
(
30 Gr.
1
52 Gr.
! - Pain grillé
!
43 Gr.
!
25 Gr.
)
(
!
!
1
!
)
~
.-34
1
51
! -
Flocons d'avoinE!
38
!
li
)
!
!
!
!
)
(
94
!
170
! -
Pois secs
!
45
!
r;
)
(
!
!
!
!
)
(
68
1
1006
! - Carottes
!
370
!
Il
)
!
!
1
!
!
25 Gr.
!
:;0 Gr.
' - Pain blanc
!
50 Gr
!
25 Gr
- -
~
!
1
!
)
(
52
!
112
-
Pain
corrplet
!
54
!
f~
)
((
!
1
!
)
(
41
!
58
- Riz
!
35
!
li
)
(
!
!
!
(
44
!
61
! - Pâtes
!
35
!
~r
(
~
1
!
!
!
)
(
44
!
222
! -
Parmes de terre!
125
!
"
)
(
!
!
!
1
)
(
41
!
460
! - Oranges
!
280
!
~~
)
(
!
!
!
!
)
~
45
!
218
! - Bananes
!
120
!
li
)
!
1
!
!
)

- 16 -
Si grâce à ce travail l'équivalence biologique peut Itre
obtenue avec comme résultat heureux un meilleur contrôle des
variations de la glycémie, par contre l'équivalence calorique
change et risque d'être perdue; or il est impossible d 1 0btenir
une maîtrise de la maladie diabétique si la ration calorique n'est
pas adaptée à chaque état pondéral et si l'équilibre indispensable
entre les lipides, les protides ct les glucides n'est pl~~ conser-
vée.
3°)- Importance de l'équilibre protides-lipides-glucides
a)~L'équilibre protides-lipides-glucides
Un régime pour être valabl~ doit avoir pour point de référen-
ce les conditions d'une alimentation normale, c'est-à-dire physio-
logiquement équilibrée ( 12).
La ration quotidienne normale se répartit entre les différents
nutriments de la façon suivante ( Tableau VII )
Tableau VII : Equilibre entre les nutriments chez le sujet normal
et chez le diabétique -
(
)
(
Pourcentage
de
calories
)
(
)
(
)
( Nutriments
Sujet normal
Sujet
diabétique)
(
)
(
)
( P'l:'otides
14
à
15
%
20
à
25
%
)
(
)
(
)
( Lipides
35
%
,3)
à
35
%
)
(
)
(
)
( Glucides
50
%
40
à
45
%
)
(
)
· 14 à 15 %de calories protidiques dont la moitié sous forme de
.
protéines animales ,
· 35 % au maximum de calories lipidiques, dont les deux tiers sous
forme de graisses poly-insaturêes ;
· 50 % de calories glucidiques dont un tiers environ sous forme de
sucres solubles.

- 17 -
Chez le diabétique, du fait de la diminution obligatoire de
l'apport glucidique, l'apport en protides devra être augmenté et
celui des lipides contrôlé et sélectionné en fonction de leur
teneur en acides gras poly-insaturés.
Ainsi, la ration calorique
du diabétique respectera l'équilibre suivant le tableau VII:
t
- 20 à 25 % de calories protidiques
t'
t
- 30 à 35 % de calories lipidiques
,~
40 à 45 % de calories glucidiques
!~;~
Î'
b) - Effets physioloqiqu_es de l'équilibre protides-lipides-I"~ides. 1
bl)- Equilibre de la glycémie
i
Le nouvel équilibre entre les nutriments a l'avantage de main-
tenir la glycémie post-prandiale dans des limites stables et phy-
siologiques. Et l'expérience montre qu'il exerce l'effet hypergly
cémiant et insulino-sécrétoire la plus faible avec une ralentie de
l'assimilation glucidique (12
).
b 2) - Adaptation pancréatique meilleure
L'association des protides et des lipides dans un rapas
va entraîner un étalement dans le temps de l'absorption des gluci-
des.
1
En effet
- Les protides se comportent comme des glucides retards :
J. MIROUZE ( 69
) a montré l'action plus diabétogène des glucides
1
ingérés sans protides ;
l
1
i
- Les lipides ralentissent l'évacuation gastrique et entraî-
nent par ce biais le retard de l'absorption intestinale des gluci-
1
des.
~.
Il s'ensuit un travail moindre et une meilleur adaptation du
pancréas.
Cette adaptation pancréatique est aussi favorisée par la
répartition journalière de la ration en quatre repas au minimum,
avec une répartition judicieuse des glucides. Chaque repas sera
composé
et équilibré ~n glucides de diverses origines.

- 18 -
En résumé
1 - Après une période d'improvisationsallant de la
supplémentation glucidique pour compenser les pertes urinaires en
hydrates de carbone au régime aglucidique ou aux cures de jeun, on
a fini par saisir l'impérieuse nécessité de jeter les bases scien-
tifiques du régime diabétique. Ce régime prend en considération
l'apport hypoglycémique dans les limites physiologiques, l'équili-
bre pondéral, 11 acceptabilité des aliments proposés, les facteurs
de risque associés.
2 - Les bases scientifiques du régime diabétique font
appel à :
a)- La notion de sucres simples et sucres composés
les premiers
sont nocifs et les seconds tolérés mais limités ;
b)- La teneur en glucides des d~fférents aliments, les végétaux
étant les plus riches en glucides, mais leur teneur varie selon la
partie du végétal : les feuilles et les racines sont plus pauvres
en glucides ,
c)- La notion d'équivalence pondérale qui permet de mieux
adapter le régime hypoglucidique ; 11équivalence biologique permet-
tant un meilleur contrôle de la glycémie mais risquerait alors de
fausser l'équivalence calorique)
d)- La conservation au bol alimentaire d'~n équilibre entre
protides, lipides et glucides qui participe au maintien de la glycé
mie dans des limites stables et physiologiques, ainsi que la répar-
tition judicieuse de la ration journ~lière
qui favorise
l'adap-
tation du pancréas.

- 19 -
III - PARTICULARITES DU DIABETE AU SENEGAL OU DE LA NECESSITE
D'UNE STRATEGIE DE LUTTE ADAPTEE -
A - Réalité épidémiologiquc et problème de santé publique
Au Sénégal, même si la maladie diabétique était couramment
dépistée parmi les populations urbainos, le problème de sa prise
en charge ne s'était pas posé avant 1960 dans notre pays.
A partir de cette date, la maladie commence à prendre la dimen-
sion d;un problème de santé publique : M. PAYET et collaborateurs
(76
) en avaient constaté l'augmentation de l'incidence hospita
lière qui passait de 1,1 % en 1957-1958 à 4,4 % en 1960. De même,
H. BAYLET et J. JOSSELIN (
5
) se basant sur une méthode de
dépistage par la glycosurie à jeun qui pourtant pêche par défaut,
trouvent une prévalence de 1,7 % parmi la population autour de
Dakar. Cette prévalence est comparable à celle trouvée par des
auteurs de pays développés (44, 64~ 68, 111
) évaluée à 1 à 2 %.
Cette évolution a justifié l~ création du Centre anti-diabéti-
que en 1965, où sans aucune systématisation dans le dépistage on a
vu les effectifs augmenter d'année en année comme le montre la
figure 1.
Actuellement les malades viennent non seulement de tout le
Sénégal, rnais des autres pays de la sous-région.
A côté des diabétiques pris en compte et dont le nombre est
approximativement de 4 290 actuellement, le centre reçoit d'autres
malades atteints de dyslipémies, d'hyperuricémie, de malnutrition ou
au contraire d'obésité et dont le norrbre atteint environ 1000.
Donc à 11évidence se pose à côté du problème de santé publi-
que, un problème social du fait du type d'alimentation du sénéga-
lais et de son mode de vie, et surtout de l'indigence des malades,
pour la plupart analphabètes, et mal armés pour faire face à leur
état.

~y,;~,,,,,'''"''''''~'''';:';''1i<·''''''''"''·'''''-__;_'''''~<$~,,-,,,,,,,-_·,,,,,,_
...~__~.M''''''~~~""--""""""~;.~~._,,,,,,;_~,,,,,,;~_ .... __
......,~·."'..,'....·"i__-".......:..................~...üi·,·""""..,;,·;." ...._,~·,...L..:....,';,;;.." ...'"""-''''••"',''.;.",.>.""''''','"i,,"'''',i'...·"-i~.'·..C.,,';.,,.,,...;.,.,,.,~...,,~.;;..""~"~'~'·L'·""_,..;.-....',,',,:.,..,;;'''',\\·,.,>··"~;·';i '''',....'''.(~"'..·__ ,,·,,·~.....·.·.,,''''~,.,~....·'.,~h;:..;:.', ....·,'"'.,_·.__-;'~..'..;.'",--"_~.,..~...,_ ,··à":·."'h>'-,;',·."·i.'i><·~'_.-~·-,~·,,,'"~_~,.-<,·;.- .._;,;...;. •._.-•.~~......_~_."•.:....'~"".""'_,~.,,,..~"-"'..
Figure 1 : C.UI'be de
l'incidence dl!.~(J~ète au Cer~Jr,3:__ P'r:tidiabé-;-iq_:c
depuis sa création ( 1965 -
1983 )
fil P.>P.€
~ E::
b1A~E:T'$J€'S
-
Prévalence actuel le des diabétiques Il 4 250 au 21
-
11 -
1983
l-ao
Il
des autres affections
Il
1 000 malades
(y\\
- Total
Actuel
Des Malades
/1
5 250.
"
600
'lOti
40tl
'oC)
.2..00
{OO
&m
-
r - 1
..

f
,..- ..
..,
r -
1 ' ·
Ob.of
l
"'T"
_"",,\\,,0.
1
Y ' - '
t · ....-""T"""-~••~
o
1l)'(j
"
~;.
G!
69
-1910
:;1.
t.fJ
1~
1~
~Cj
l '
'f.1-
; .
l '
19fo
gt
,~ ,83
nnnf.eS

- 20 -
B - Problème social
A côté du "diabète du riche ll qui existe de longue date au
Sénégal~ on a vu éclore le "diabète du pauvre". Le travail de
Mme M. ND lAYE (I ~
) d'une part et celui de A. M. SOW~ M. SANKALE
et Mme M. NDIAYE ( 101) d'autre part ont pu démon~r la gravité
du "diabète du pauvre" ( tableau VIII et IX ).
',Tableau VIII : Incidence hospi ta..1ière du diabète et des comas
chez les diabétiques selon (70
, 101
)
(
)
( Provenance
Totp..l des
Total des
Total des
)
( hospitalière
malades
diabptiques
comas
)
(
)
(
)
( Incidence glo-
,,:>
878
220
)
( baIe à Le Dantec. 126.071
0,7%des
25,05%
)
(
!
malades
des diabéti-)
(
!
ques
)
,
(
)
( Principal
51.275
888
170
)
(
1,73%
19,14%des)
(
des malades
des diabétique~
(
)
(
)
( Fann
142
·49
)
(
28.957
0,5% des
34,5% des)
(
malades
diabéti.ques)
(
)
(
)
(
1908
439
)
( Total
206.303
°s92%
23% des
)
(
des ID3.lades
diabétiques)
(
)

- 21 -
Tableau IX
selon ( 70
, 101 )
(
1
)
(
Nombre de comas! Pourcentage
Pourcentagepar)
( Hôpital
cétoacidosiques! par rapport
rapport au
)
(
1 aux malades
diabète
)
( - - - - - - - - r - - - - - - - - - - . . . : - !- - - - - - - . - - - - - - - )
(
!
)
( Incidence globale
237
!
0,11 %
12,42 %
)
(_à_D_a_k_a_r_-
-:-I
.
-:-!
...
)
(
! !
)
(
Le Dantec
!
180
!
0,14 %
20s50 %
)
(
- - - - - - - ! . - - - - - - - - - - - - - , ! ; - - - - - - - - - i - - - - - - - - )
(
l !
)
(Principal
!
51
!
0,09 %
5,74 %
)
(
!
!
)
( - - - - - - - - " T " l - - - - - - - - - - - ï - - - - - -.......- - - - - - - )
(
Fann
!
6
!
0,02 %
4;22 %
)
( - - - - - - _ - - - - : ! _ - - - - - - _ . . . : . . . !- - - - - - - - - - - - - - - )
- Le li diabète du rich~ " est retrouvé dans les cas hospitalier'
de l'Hôpital Principal de Dakar: sur 51 275 hospitalisés entre 1970
et 1978, on trouve 1,73 % de diabétiques; parmi ces diabétiques
5,74 % seulement sont hospitalisés à l'occasion d'un coma céto-
-acidosique.
- Le " diabète du pauvre " existe bel et bien. A 1 'Hôpi tal
Aristide Le Dantec de Dakar, déjà en 1966
M. SANKALE et F. WADE
( 99
) trouvaient 18 % de diabétiques admis dans le coma. Sur
126 071 malades hospitalisés entre 1970 et 1978, ~~e M. NDIAYE
trouve 0~7 % seulement de diabétiques s mais 20,50 % parmi eux sont
admis dans le coma céto-acidosique.
Ainsi, bien que deux fois moins atteintes de di~bète que les
classes nanties de l'Hôpital Principal, les classes moyennes et
modestes de llHôpital Le Dantec sont quatre fois plus expoéées au
coma céto-acidosique. Et la mortalité globale par coma diabétique,
évaluée à 37;15 % des cas, était probablement plus élevée parmi
les malades de l'Hôpital Le Dantec.

- 22 -
Le régime alimentaire et le mode de vie, le sous-développemen~
socio-culturel et économique des sénégalais expliquent probable-
ment ce phénomène épidémiologique et cette "inégalité" des classes
devant l'affection.
a)- La ration alimentaire du sénégalais
L'établissement d'un régime hypoglucidique se heurte au
Sénégal à l'alimentation traditionnelle hyperglucidique et hyper-
lipidique.
Le riz importé constitue la base de l'alimentation tandis que
les protéines animales ne sont pas à la portée des sénégalais
moyens soit pour des raisons géographiques, soit pour des raisons
économiques et financières : en 1978 par exemple, la pêche a mis
à terre 302 668 tonnes de poissons, mais l~ majeure partie est
exportée ; alors que le cheptel se chiffrait à 608 000 têtes
d'ovins et caprins ( 31
), le prix du kilogramme de viande ( 600
à 1 000 CFA) est hors de portée du sénégalais moyen. Inversement,
entre 1977 et~1~?9, l'importation des aliments glucidiques et
lipidiques se chiffrent en moyenne à 240 000 tonnes de riz par an,
65 000 tonnes de sucre et 16 000 à 17 000 tonnes d'huiles et
graisses ( 31
)
En 1977, l'enquête de l'Organisme pour la Recherche Alimen-
taire et la Nutrition Africaines( O.R.A.N.A. ) confirme la prédo-
minance hyperglucidique et hyperlipidique de l'alimentation du
sénégalais moyen, ainsi que son cnractère hypoprotidique et
hypocalorique ( tableau X et XI ) (
19
).
Tableau X : Ration calorique globale par personne et par jour
et pourcentage fourni par les différents nutriments( 19
au Sénégal
(
Ration calorique
%de calories fournies .par )
(
---r---S:g...::l:...:o:..::b:..::a:.:l:...:e:.....-.(:....:c:...:a=..;l~)~_ _i_-p~r=-:..o.:-t=i-=d..::.e..::.s...!---:.G...;:l;..,:.u:....:c...;:i:....:d:....:e.....;s;..,!;--L_i-=p:..::i::...d:....e_s_)
(
!
)
( Normal!:
2 500 à 3 000
20
5 0 !
30
)
(
)
r Dakar
2 050
10
56
34
)
(
- - - - )
(Kédougou
1 734
12
68
20
)
(
)
( Louga
2 018
10
60
30
)
(
)
(Linguère
1 934
9
66
25
)
(
!
!
)
!: recorrnandfe pour un homne de 70 Kg pour 1,7Qn ayant une actlvitê moyenne.

- 23 -
Tableau XI
Consommation moyenne de prodides, glucides et lipides
â
artir de l'alimentation de base à Dakar et a
Llnguere
19
(
!
)
(
D A K A R !
LINGUERE
)
(-------:-----~---...---_.-......!------:-------:-----)
(
!
1
!
!
!
)
(Aliments
Protides! Glucides ! Lipides
! Protide's Glucides
!Lipides
)
(
(g)
(g)
(g)!
(g)--.-!--.:(~g)=-----T-! _~(:.c..:g)~-:------:(~g):--)
(
!
! !
)
( Ri z
14 , 1
172 , 2 !
1
!
9 , 7
! 120, 7
0 , 7
)
(
!
! !
)
(
!
! !
)
( Mil
1~6
14,9!
5
! 12,5
! 132,4
3 , 2 )
(
!
! !
)
(
!
! !
)
( Blé
7
47,2!
1,8!
3,5
!
25,4
1
)
(
!
! !
)
(
!
! !
)
( Huile
0
O !
62
!
0
!
0
3 6 , 1 )
(
!
! !
)
(
!
! !
)
( Sucre
0
26,8!
0
!
0
!
23,3
0
)
(
!
! !
)
( Viande et
! ! !
)
( Poisson
21,9
O !
3,4!
9,6
0
1 , 6 )
(
! !
j
(
! !
)
( Légtmlineuses
1 , 8
11 , 2 !
0 ; 9!
5 , 4
8 , 2
7 , 5
)
(
!
)
Même en milieu urbain, la ration alimentaire est hypoc~lo­
rique et 53 % des calories sont fournies par les céréales, surtout
le riz et le pain de blé; et le sucre raffiné concourt à l'augmen-
tation de ~ •• ration glucidique. Alors que l'huile d'arachide apporte
80 % des li~ides et 27 % des calories, l'apport protidique) fourni
en grande partie
par les protéines végétales même en zone urbaine,
1t
est très en deçà de h normale.
Ces constatations sont étayées par le mode de préparation du
plat de base traditionnel, le riz au poisson ( "ceebu-jeun i' ) ou à
la viande: il apporte tous les nutriments, mais sans conservation
1
!
de l'équilibre normal entre eux; le déséquilibre se fait en faveu~
i
des glucides et des lipides, aux dépens des protides ( tableau XII)
(71
).

- 24 -
Tableau N° XII
Composition, valeur calorique et répartition des
protides, lipides et glucides dans le riz au
poisson tel qu~il est préparé au Sénésal p6ur
8 personnes (71
)
(
!
)
( Denrées
Pouds
Calories !Protides
Lipides
Glucides)
(
( g)
totales
(g)
(g)
(g) )
(
)
(
)
( Riz
1 500
5 385
106,5
16,5
1 176
)
(
!
)
( Huile
675
! 5 967
675
0
)
,
( d'arachide
(
!
/
(
1
!
)
( Poisson w...J.s
1 1 000
1
930
195
11
0
)
« ou viande ) !
!
)
(
!
!
)
( Poisson sec
!
90
!
166
è
28, 32
1,62
7,7 )
(
!
!
!
)
( Manioc
1
300
!
435
!
5,19
0,39
108,3 )
(
1
!
!
)
( Légumes
! 1 185
1
461
!
19,74
10,3
69,3 )
(
!
1
!
)
(
!
!
1
\\/
(
1
!
!
)
( TOTAL
1
113 344
1 354,75
714,81
1 361
)
(
!
1
1
f
(
)
(
)
( Par personne :
(
)
- Calories totales
(
= 1'3 344 / 8 = 1 668 calories
)
(
"
protidiques= 44 g x 4
=
176
"
----+ 10 %
)
,
(
1
Il
lipidiques
89
9
801
(
=
g x
=
"
---7 48 %
1
)
(
Il
glucidiques=170 g x 4,1 -=
691
"
....
~
42 %
)
(
)
(
)
Cette ration alimentaire hypocalorique, nettement déséquili-
brée en faveur des glucides et des lipides retrouvée en milieu
urbain, caractérise encore d'avantage l'alimentation en milieu
rural.
- Ici, la ration calorique globale est de 1934 calories, aver
65 % de calories fournies par les céréales ( le mil et le riz ) ;

- 25 -
la consommation d'huile reste importante et l'apport protidi-
que dérisoire.
Une telle ration alimentaire hypocalorique, hypoprotidique,
hyperglucidique et hyperlipidique se retrouve dans la plupart des
villes africaines comme le montrent les études de J. BOURGOIGNIE
et collaborateurs (14
) résumées au tableau XIII.
Evidemment une telle ration alimentaire constitue un obstacle
majeur à l'établissement d'un régime diabétique et jouerait peut
être un rôle de "révélateur" de bien des terrains diabétiques.
Tableau XIII
Proportions de calories fournies par les glucides,
lipides et protides dans quelques régimes d'Afrique
Noire par comparaiso~à l'alimentation moyenne de
l'américain ( 14) -
(
!
)
(
! Pourcentage de
calories fournies pé'l.I' )
(
!
)
(
!
!
)
(
Régions
! glucides
lipides
! protides )
(
!
!
)
!
!
!
)
(Alimentation coutumière au
!
88,9 %
5,7 % 1
5,4 % )
( Kwango (HOLEMANS,1955)
!
!
)
(
!
!
)
(
!
!
)
( Dakar (PAYET et Coll., 1960)
!
61
29
!
10
)
(
!
!
)
(
!
!
)
( Kampala (SHAPER,1958)
!
85
8,5
!
6,4
)
(
!
!
)
(
1
!
)
( Le Cap (BATSON,1953, cité par
!
?
17
!
?
)
( B. STEWART et Coll.,1955)
!
!
)
(
!
!
)
(
!
!
)
( Citadin privilégié de Léopol-
!
66,5
25,2
!
8?}
)
( ville ( 1966)
!
!
)
(
!
!
)
(
!
!
)
( Cliniques universitaires de
!
68)9
20,9
!
10,2
)
( Léopoïdville (1960)
!
!
)
(
!
!
)
(
!
!
)
( Habitants des Etats-Unis d'Amé-!
49
39
!
12
)
( rique (BEST et TAYLOR, 1961)
!
!
)
(
!
!
)

- 26 -
b)- L'obésité et la sédentarité
L'obésité feminine constitue au Sénégal un facteur de fierté
socialeet un canon de beauté. Ainsi, elle constitue rarement un
motif de consultation: dans l'étude de Mme N. H. PASSA (39
)
seulement 1,6 à 1,8 % des obèses ressentent leur obésité comme
une maladie, les autres consultent pour une autre affection et/ou
pour une complication de leur état. D'ailleurs la réaction psy-
chologiqu8 de ses obèses est assez explicite: 30,55 % de malades
indifférents à leur état d'obèse et 37,03 % qui en éprouvent une
fierté sociale ( tableau XIV ).
Tableau XIV
Réaction psychologique des obèses selon (
)
(
réaction
!
!
!
!
)
(
lIndifférence
! Inquiétude
!Honte IExaspér8.t ion lFierté
Total)
psycholoe.-J.-
(
!
!
!3ociale
)
(obèses
que
!
!
)
(
!
!
)
(Consultants pour
11
!
18
!
4
3
36
)
(obésité
!
1
)
(
!
!
)
(
!
!
)
( Obèses
22
!
12
!
20
54
)
( malades
!
)
(
!
)
(
1
)
(Elèves obèses
23
1
5
28
)
(
1
)
Cette obésité est évidemment facilitée par la ration alimentai
re hyperGlucidique (même si elle est hypocalorique-), mais
également par la sédentarité : en effet, la plupart des études
antérieures ont retrouvé
une prédominance féminine dans la popu-
lation diabétique du Sénégal (76
,
93
,
98
), or la plupart
des femmes sont sans profession et restent à la maison;, et chez
les ho~~es, le développement progressif de la motorisation favori-
se cette sédentarité.
c)- Le sous-développement socio-culturel
Les travaux de M. SANKALE et Collaborateurs (98
) et de
C. I. BADIANE (
3
) ont largement démontré l'indigence des mala-
des du centre antidiabétique: 62,84 % sont lI sans profession" et

- 27 -
chômeurs, 24 s 06 % sont des cultivateurs contre seulement 14,08 %
de fonctionnaires ( tableau XV).
Un tel état d'indigence explique en partie l'impossibilité
des malades à faire face au traitement du diabète et la grande
fréquence du coma diabétique parmi les classes pauvres (70
).
Tableau XV : Etude comparative de la répartition des diabétiques
selon la profession en 1969 et 1979.(3, 93)
(
)
( PROFESSION
M. SANKALE
C.I.BADIANE
)
(
et coll.
(1979)
)
(
(1969)
)
(
)
("Sans profession" et chômeurs
62,84 %
49,64 %
)
(
)
( Cul ti vateurs ................
24,06 %
14,41 t!fIJ
)
(
)
( Fonctionnaires (enseignants)
3,64 %
14,08 %
)
(
)
( Retraités . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5,14 %
3,84 %
)
(
)
( Ouvriers et artisans ........
6,23 %
)
(
)
( Marchands ambulants .........
2,14 %
5,01 uf1"
)
(
)
( Elèves et étudiants .........
1'171 %
1,67 %
)
(
)
( Marabouts ........ a ............
2,23 %
)
(
)
L1analphabêti&me
et le manque d'éducation sanitaire s'en
mêlont,avec une ignorance du diabète et de la nécessité d'une pré-
vention pour éviter les déséquilibres et les complicaitons.
Tout prograrrnne d'action diététique et sanitaire qui ne tien-
dra pas compte de ces problèmes sociaux est voué à l'échec.
C - Tentatives antérieures d'6ducation diététique et sanitaire
1- L'éducation diététiqu~
A la création du centre antidi2bétique de Dakar, en 1965, des
feuilles de régimE
avaient été étudiées. Elles cherchèrent à faire le
plus de place possible aux denrées locales ( tableau XVI ).

t
1
t
- 28 -
!
Tableau XVI
Feuille de régime proposé en 1965 au centre
antidiabétique-
(
l - ALIMENTS DECONSEILLES
)
~ Crèmes - lait concentrê - glaces - viandes en sauce - gâteaux
~
(
secs - pain d'épices - pâtisseries - fruits secs - apéritifs -
)
digestifs - miel - confiture - bonbons- chocolats - fruits en
~ sirops- jus de fruits - coca-cola - limonade - bière - sirop
~
(
et médicaments sucrés.
)
(
II - ALIMENTS A VOLONTE
)
~ Lait caillé - fromage - viandS5 grillées ou rôties - matières
)
(
grassœ- poissons - oeufs - haricots verts - chou - courgettes -~
(
laitue - concombre - aubergine - épinards - poisson - tomate -
(
oignon cuit - feuille de morillga (neverday) - silique d/oseille )
(
de Guinée fraiche (bissan).
~
(
III - ALIMENTS A PESER
)
~ i unitê = 20 de gluciaes = quantitfssuivantes :
~
(
1°)_ 400g de lait frais - melon avec pelure - past~que avec
)
(
pelure - pamplemousse avec pelure - citron avec pelure - fraise )
i
(
pomme
i
c:(; caj ou - mangue - pap2ye - ananas -
fruit do karité.
)
~ 2°)_ 300~
1
de carottes cuites
navet cuit, peti~pois cuits -
~
j
1
(
courge cuite - celerit cuit - oignon cru - gombo frais -
)
(
feuille de manioc frai che - piment frais.
)
(
3°)- 200g orange avec pelure - corossol.
)
~ 4°)_ 150g navet cru - carotte crue - feuille de baobab (lalo)
~
(
sèche - feuille de cassia tera (ndour) - feuille de carotte
)
(
(naka-yorel) - pâte d'arachide.
)
(
5°)~ 140g de pomme canelle - goyave - banane avec pelure -
)
(
pomme avec pelure.
. )
~ 6°)_ 100e; de feuille de baobab fraîche - pomme de terre crue - ~
(
manioc cru - taro cru - patate douce crue - banane plantin -
(
fleur de kapokie - arachide décortiqué - graine de néré fermen- ~
(
tée - gousse de tamarinier.
)
(
7°)- SOg fruit de baobab - gingembre - banane s&chêe - piment
)
(
sec.
)
~ 8°)_ 35g fève sèche - manioc sec - taro sec - haricot niébé -
~
(
tourteau d i ar2chide
gombo sec.
)
(
9°)- 40g pain
)
(
)
(
10° 30g f~rine - mil - couscous de mil de sorgho - fonio -
)
(
farine de maïs.
)
(
11°)- 25g semoule ou farine de mil sec (rouge) - riz - brisure
)
(
de riz - farine de manioc.
)
(
)
( - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - )

t>
1.1
1
- 29 -
1
Le régime proposé déconseillait le sucre et les sucreries,
de même que la viande
en sauce; il permettait sans limitation
la viande, la lait caillé et les laitages, le poisson, les oeufs,
les matières grasses, les légumes verts ; il limitait par la pesée
le lait frais ( 400 g de lait frais Rpportant 2Q g de glucides ),
les fruits, certains 1é~s la carotte
et le navet, les féculents.
Tenant compte de la nécessité pour les diabétiques obèses
d'un reglme hypocalorique en même temrs qu'hypoglucidique, il
était proposé à côté du menu à 2 100 calories ( tableau XVII )
Un menu de 1 250 calories ( tableau XVIII)
.
Ces feuilles commentées par le médecin lui-même lors de la
consultation étaient ensuite remises aux diabétiques.
Avec le recul, certaines critiques peuvent être faites :
a) _. Les matières grasses sont considérées comme des
aliments consommables à volonté, malgré la haute teneur lipidique
de l'alimontation
traditionnelle et la fréquence de l'obésité
parmi nos malades.
b)- Parmi les catégories dialiments dits !là volonté ll
comme"ceux à peser" figure une liste d'aliments qui ne font pra-
tiquement pas partie de l'alimentation traditionnelle: c'est le
cas de la pomme de cajou, de la pomme canelle, du citron avec
pelure ... c'est presque le cas du concombre, de l'aubergine, des
épinards,du poivron.
c)- L'introduction de sucre pur ( sucre simple) dans
le régime hypoglucidique du diab(:tique insulino-dépendant rele-
vait plus d 1 une tolérance que de l'orthodoxie diététique.
d)- Pour des feuilles de r6gime qui s'adressaient à une
majorité d'an~lphabètœ, il était fait non seulement appel à la
lecture du français mais à une quantification pondérale en grammes
et à des équivalences.

.. 30 -,
Tableau XVII: Régime pour diabétiques: ID .nu 11 A~' :: 2 100 calories
200g de glucides - 110g de protéines - 100g de lipide5
proposé en 1965 au centre antidiabétique aux D.I.D.
(
)
(
ALIMENTS
UUITES
QUAN1'ITE)
(
20g :: 1unité
en grammeS
)
(
(
- - - - - - - - - - - - -
)
. . . . . - - - - - - - - ; - - - - - - )
(
PETIT DEJEUNER
)
( café - quinquêliba...... .•....
)
(
Olt
thé ....••.•• , . . . . . . . . . . . . . .
)
(
1/4'
r . ; )
sucre. . . . . • • . . • . . . . . . . . . . . . . . .
./
( 1 ai t . . • • . . • • . • • • • • . . . . . . . . . . . .
1 / 4
109
)
( P a i n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11/2
60
)
( Be urrc . . . • . . . • • • . • . . . . . . . . . . . .
1 0 )
(
)
(
)
( DEJEUNER
)
( 'Tiandc........................
1 7 5 )
( Légumes à 20% ( V.6°).........
11/2
150
)
( Légumes à
3% à volonté.......
à volonté
)
( Matiêres grasses... ..•
11/2
25
)
( Pain ou .• , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11/2
60
)
( Couscous o u . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11/2
45
)
( Riz...........................
1.1/2
40
)
( Fruits à 10% (V. 3°) .. . • .. .. . . .
1/2
100
)
(
)
(
)
(
DINER
)
( Vlan de ....•.•... t • • • • • • • • • • • • •
1 7 5 )
( Cér6ale.......................
1
25
)
( Légumes â 7% (V.N°2)..... . . . . .
1
300
)
( Matiêres grasses ••••...••...... !
2 5 )
( Pain ou ..•••••.•......••....... !
1.2/2
60
)
( Couscous ou
!
11/2
45
)
( Ri z . . . . • . . • . • . . • . . • • . . . . . , . . . . . !
11 / 2
L l O )
( Fruits à 10% (V.3°)
!
1/2
100
)
(
!
)
(
!
)

- 31 -
Tableau XVIII
RéCi me pour Diabétique : Menu liB " environ
1 250 calories - 150g de glucides - 40g de lipides
et 75g de protides -
Proposé en 1965 au Centre antidiabétique aux D.N.I.D.
~
ALI MEN T S
UNITES
QUANTITE
~
(
20g = 1 unité
en grammes )
( - - - - - - - - - - - - -.......- - - - - - - - ; - - - - - )
(
)
(
PETIT DEJEUNER
)
( Café - Quinquéliba.
)
( ou thé.......................
)
( Pain.........................
1
40
)
( Fruits à 10% (V. 3°) . . . . . . . . . .
1 1/2
1 0 0 )
(
)
(
)
(
DEJEUNER
)
f
( Viande maigre ou poisson. ....
130
)
( Légumes verts à 3% (à volonté)
à volonté)
( Légumes à 20% (v.6°).........
1
100
)
( Matières grasses.............
5
)
1
( Pain o u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 1/2
6 0 )
!
( Couscous ou..................
1 1/2
4 5 )
t
( Ri z . . . . . . . • . . • . . . . . • . . . . . . . . .
1 1/2
4 0 )
!1.
( Fruits ~ 10% (V.3°)..........
1/2
1 0 0 )
(
)
1
(
)
1
(
DINER
)
1
( Viande maigre ou poisson. ....
130
)
f
( Légumes verts à 3%(à volonté)
à volonté)
1
( Légumes à 20% (voir 6°)......
1
100
)
l
( Matières grasses.............
5
)
( Pain o u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 1/2
6 0 )
( Couscous ou..................
1 1/2
4 5 )
( Riz..........................
1 1/2
4 0 )
1
( Fruits à 10% (V. 3°). .. .. ... ..
1/2
1 0 0 )
1
(
)
i
(
)
1
1
1
1
1
f!rf,

- 32 -
e)- Les critiques les plus importantes ont été émises
par M. SANKALE, M. PERRIER-CREER et collaborateurs (96
) après une
évaluation en 1978 : même pour des malades dont la plupart étaient
soucieux de ~ivre leur régne
, beaucoup d'obstacles sont apparus:
- d'ordre matériel : les malades étaient démunis et ne po~
vaient acheter les aliments indispensables ;
- diordre psycho-so6iologique : le diabétique ~tait obligé de
changer totalement ses habitudes alimentaires au profit d'une ali-
mentation \\Cà l'européenne '; l'excluant de la communion autour du
plat fa.milial.
Du fait de ces obstacles, il était apparu que seuls moins
de 15 % des malades qui avaient "bénéficié" de ces feuilles de
régime étaient effectivement fidèles aux prescriptions ~ C'est
pourquoi l!enquête d!évaluation concluait à la nécessité de conseils
plus précis et surtout plus adaptés au contexte psycho-social des
malades: elle recommande l'appel à une gamme plus étendue d'ali-
ments glucidiques~ en évitant les interdits inutiles, et en insis-
tant sur l'équilibre de la ration.
Le voeu était émis d'utiliser des feuilles de régi~e utilisant
une représentation ic onographique aisément compréht:";ndible. Pourtant
cette premi~re tentative d'éducation diététique, malgré ses insuf-
fisances~ a permis d'acquérir une certaine expérience qui a été à
la base de l'A.P.E.D.I.A. qui sera instaurée par la suite.
2)- L'éducation sanitaire
Par contre l'ciducation sanitaire qui est aussi un des piliers
de la thérapeutique du diabète n'avait pas bénéficié au Centre
antidiabétique de Dakar de la même attention ; et pratiquement
aucune action n'avait été menée en ce sens. Or on sait depuis
longtemps la part des fautes thérapeutiques et deS négliGences dan~
la morbidité et la mortalité des diabétiques. Ainsi M. DIAGNE( 30
)
trouvait 8,28 % de complications infectieuses chez les diabétiques
avec leurs conséquences aux membres inférieurs : 85 % de gangrènes,
conduisant souvent à l'amputation.

- 33 -
Les travaux de Mme M. ND lAYE (70
) trouvent l'infection
comme facteur déclenchant du coma céto-acidosique dans 46,05 %
des cas. Son rôle était cependant sous-estimé, car sa recherche
n'était pas systématique; et les infections des membres y prédomi-
nai.ent nettement avec un pourcentage important
de gangrène du pied.
Mais cette insuffisance ou inexistence d'une éducation sani-
taire a plusieurs explications :
- Le centre n! avai t ,j amais ciisposé d'assez de moyers humains
( médecins
infirmiers) assistants sociaux) éducateurs, animateurs
j
de santé). ,,) pour mettre en route une éducation sanitaire adaptée
aux malades indigents et analphabètes.
- Aucune structure n'était prévue pour accuellir une telle
organisation.
- Aucun moyen matériel n'existait pour la réaliser.
Ainsi le médecin du Centre antidiabétique qui jouait â la
fois tous les rôles en était amené
à donner de façon très som-
maire des conseils d'hygiène ponctuels.
En résum5
1)- Avec la création du centre antidiabétique de Dakar en
1965 comme une des solutions aux problèmes des diabétique sénéga-
lais" une éducation diététique a sté tentée en tenant compte et du
mode de vie du sénégalais, de l'indigence et de l'analphabétisme
des diabétiques.
a)- Des feuilles de reglme qui cherchèrent à faire le
plus de place possible aux denrées locales avaient été proposées
b)- Avec le recul des critiques leur ont ~t~ faites por-
tant sur

- 34 -
la part trop importante faite aux matières grasses
la présentation d 7 une liste d'aliments pratiquement
inutilisés dans l'alimentation traditionnelle;
la tolérance de sucres simples pour les diabétiques
insulino-dépendants ,
la barrière de langage puisque ces feuilles étaient
rédigées en français
les obstacles d'ordre matériel et d'ordre psycho-
-sociologique.
2)- L'éducation sanitair8
Pratiquement inexistante, elle se justifiait pourtant par la
fréquence des infections responsables de gangrènes graves des mem-
bres inf6rieurs dans 8 % des cas de diabète et â l'origine de 40 %
des comas céto-acidosiques.
Son inexistence s'expliquait par le manque de moyens humains
et matériels.
3)- De l'expérience acquise est née l'idée d 7 une :Action
Populaire d'Education des Di~b6tiques" basée sur un programme
diaction planifié.

CHAPTR[ DfUXltr-T

- 35 -
l - Méthodologie: exposé de
liA.P.E.D.I.A.
L'~ction populaire
d'Education des
Diabétiques '! (A.P.E.D.I.A.)
qui a débuté à partir de 1980 est menée en commun avec la Chaire
de Médecine Préventive de la Faculté de Médecine de Dakar et
l'Action Médicale des Volontaires Français du progrès.
A - Les objectifs
L'A.P.E.D.I.A. avait comme objecti~ la promotion d'une action
éducative des diabétiques pour la plupart indigents et analphabètes~
pour :
1)- qu'ils adoptent une alimentation conforme à leur
maladie et aux réalités socio-économiques et culturelles du Sénégal
dont elle s'éloignera le moins possible;
2)- qu'ils pratiquent une hygiéne de vie adaptée à leur
maladie
3)- qu'il acquièrent un savoir-faire qui leur permettc- , ,
sinon de se prendre en ch arge eux-rnêmes,du moins de participer ef-
fectivement à la surveillance et au traitement de leur maladie.
B - Les moyens
Pour atteindre ces objectifs, l'A.P.E.D.I.A. avait le program-
me suivant :
1)- la consultation diététique et les causeries de groupp
2)- les conseils d'auto-surveillance et d'hygiène géné-
raIe ;
3)- la formation d'animateurs de santé,
4)- la création de documents-conseils.
5)- la visite à domicile 6ventuelle de certains malades
en cas d'absentéisme à deux rendez-vous;
6)- la recherche des moyensmatériels.

- 36 -
1°)- Ln consultation diététique et les causeries de groupe
a)- La consultation diététique
C'est un préalable important aux causeries de groupe. Elle
comporte une enquête sociale, une enquête alimentaire et une en-
quête psychologique.
1. L'enquête sociale
devra être aussi complète qu~
possible et pDrtera sur :
- l'âge et le sexe
- le domicile
- l'activité professionnelle et les ressources
- la position soci~le : les conditions de vie en milieu familial,
les charges ou la dépendance vis-·à-vis d'une autre personne.
- l'ancienneté du diabète, ses complications, le suivi médical,
l'existence d'autres affections.
2. L'enquête alimentaire: portera sur
- l'alimentation habituelle et le mode de vie
- l'existence ou non d'un régime antérieur diabétique ou autre
et son suivi.
3. L'enquête psychologique cherchera à déterminer
surtout la réaction du malade devant son diabète et sa détermina-
tion à le traiter.
L'ensemble des renseignements recueillis permettra de déter-
miner l'aptitude du diabètique à suivre un reglme et l'importance
d'insister sur les conseils lors des causeries.
b)- Les causeries de groupe
1. Elles comportent 2 volets
1a-les conseils de régime : il est prévu 3 groupes
de causeries
- pour les diabétiques insulino-dépendants,
- pour les diabétiques non insulino-dépendants non obèse8
- pour les diabétiques non insulino-dépendants obèses.

- 37 -
lb- Les conseils d'hygiène générale et corporelle.
2 - Chaque séance regroupera
8 à 10 diabétiques ayant
la même forme clinique de diabète.
2°)- Les Conseils d'auto-surveillance et d'hygiène générale
Donnés au cours des causeries de groupe, ils comportent
a)- des notions d'hygiène générale et corporelle
b)- des notions d'auto-surveillance et d'auto-traitement:
analyses d'urines, insulino-thérapie, carnet de sur-
veillance.
3°)- La formation d'animateurs de santé
a)- La formation est faite dans le serviee )
b)- elle intéresse certains membres du personnel para-
médical
c)- elle comporte un programme de cours-causeries simples
portant sur le diabète, ses complications et son traitement, le
régime en particulier ;
d)- Ils sont destinés à animer les causeries de groupe.
4°)- La création de documents-conseils adaptés
Il était prévu l'établissement:
a)- de fiches de régime destinées aux diabétiques : elles
recencent et classent les différents aliments locaux ; elles compor-
tent une face rédigée en français ( tableau XIX ) et une face des-
tinée aux diabétiques analphabètes ( figure I I ) .
Elles seront le
document de hase du conseil de régime
b)- de documents-conseils pour l'insulinothérapie et la
surveillance àu diabète ;
c)- de fiches-conseils pour l'hygiène;
d)- de films-vidéo requérnnt la participation des diabé-
tiques eux-mêmes ;
e)- d'émissions radio-tClévisées et radiodiffus5es.

".,.~',. ,,_ """,o,..~,~..,,,,,,,,_.",,.. ...,......,..v,"",~·,:.- .",..,,,_,,.;<;,,.•" "".~;~,,'__,,,,,~~.,,.,_,' ........,~,,...., .._.,.. <:.-,,,,,...-,.,,,,...,~,.~"...,;""',,.;,;,;:.,"'''''~" '_'''''_''''''''~'''''''-'''''''''~'''' _," _" ," "...,.-""~,.,,,,".~.-{,'~...41""':'~_"""'·""·"_""·';"~ .."" "'~'~' "~.''',,,,;4-'"";""',"'"."'....,""""-«~.," ,~,-~. "w" ,-."."_.(·,"'-"".;',,,Fl<.~ .....'" ..,-.,-',"
HOPITAL CO .... UNAL ABAS'
NDAO
Tableau
XIX:
Régime
p,roposé
par
l'A.P.E .~).J....:f.. sous forme
de
fiches
imprimées
-
REGIME ,DIABETIQUE
ro
1"\\
ALIMENTS INTERDITS
ALIMENTS PERMIS
ALIMENTS A LIMITER
- - - - - - - - -\\
----
---------1-------------_·_-·
---

SUCRE
_"Ian.~e : (volaille; pOIC; mouton; bœuf; abats..) Matières grasses: huiles (palme, arachide;
, "
beurre margarine'
Miel, confiture, bonbons; nougat; chocolat
• P
_~i_~. : Ifrals fumés; salés; séchés) coquB.
. '
1
graisse de mouton;
Crèmes glacées, sorbets
lages; crustacés
• Fruits frais; 1 par jour
Pain de singe, dattes; noix de cajou; fruits sec.*, • œuf.
__
1 Hui aliment de cette catégorie est autorisé
Pâtisseries: gateaux secs, sucrés ou salés:
..-
.
_
1- Lait non sucré,
beignets
par repas:
• yaourt naturel, lait caillé
Croissants; brioches: petits pains au lait; aux
1) Pain: 25 F par jour ou 3 biscot
-Fromeo-
raisins; au cho' c~lat
2) 3 yerras à thé d'aliments cuits
--------,---_._"--.~-_.~-
Boissons sucrées; jus de fruits; bière;
• Boissons: eau ordinaire et minérale; Perrier 1ou 6 culllèrée. d'aliments cuJu
sirops, thé sucri'
schvvsppes soda vvater: citron; bissao; thé café Riz mil (c'oU~COUSI fondé: lakh; sankal); tonlo
Lait concentré sucré, yaourt sucré ou
et quinquéliba sans sucre
mais
fruité. fruits en conserve; bananes.
Toue 'e. l6gum.. verts : navets; poireaux;
• Pâtes alimentaires. niébés; haricots blancs;
tomates; carottes; courge; courgettes ch~UX- 1lentilles. pois chiches: petits pois.
fleures; diakhatou gombo, aubergines hancots 3) ou bien:
vert., salades; choux pommés oignon. radis.
1pommes de terre : 2 petites ou 1 grosse
patates doucss': 2 petites manioc : 1 morceau
'*

• •
ua
L A . '
Zal'iilU1
. .

-
59
-
t/l
o
C
t/l
1
1
'\\
1
1
r
1

- 40 -
5°)- Les visites à domicile
a)- pour d6terminer les raisons de l'absentéisme des
diabétiques ;
b)- pour contrôler effectivement le suivi du régime ou
les obstacles à son respect.;
6°)- Les moyens matériels
Ils
ont été étudiés et un projet de budget d'équipement et
de fonctionnemet
avait été établi avec les conditions monétaires
de 1981.
a)- Le budget d'équipement 6tait évalué à 6.350.000 CFA
et se répartissait ainsi
- un flanellographe et une boîte à images ..
- une caméra-vidéo ....
700.000 CFA
4
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
- un mélgnétoscope
500.000
B
41
• • • • • • • • •
- un proj ec tfë;ur de diapos
.
150.000
q
- un appareil de photos
.
200.000
"
- un matériel
culinaire de d6monstration ..
300.000
li
- une Vl404 familiale"
. ~.500.000
H
b)- Un budget de fonctionnement annuel évalué ~
1.660.000 CFA réparti comme suit:
- fabrication
de diapos
.
100.000 CFA
bandes vidéo
.
60.000
il
- édi tian de films
. 1.000.000
l;
- frais de déplacements
500.000
H
En fait, pratiquement, aucun de ces moyens financiers n'a
été mis à notre disposition par le Gouvernement sénégalais. Pourtant
le projet aV2it été approuvé en haut lieu. Aussi, nous sommes-nous
"débrouillésl\\ ponr
obtenir
- le flanellographe
- le tableau noir
- d.es images découpées sur des emballages d'aliments ou d.es photos
- des conditionnements alimentaires
- des bouteilles vides de jus de fruit ou leur étiquette.

- 41 -
Une seule dépense a été en fait engagée: elle s'élève a
50.000 CFA et nous a permis de reproduire au Centre d'Etudes des
Sciences
et Techniques de l'Information ( C.E.S.T.I. ) des feuil-
les de r~gime dessinées par une "bonne volonté"
( figure II ).
II - Application pratique de l'A.P.E.D.I.A.
Dans la pratique, au cours d'une causerie, avec un groupe de
malades, l'apprentissage du régime a lieu en même temps que les
leçons d'auto-surveillance et lœconseils d'hygiène corporelle.
Nous ne les séparons ici que pour une meilleure clarté.
A - La diététique proposée
1°)~ Les aliments interdits
Le régime proposé supprime de l'alimentation les sucres simpl~
c'est-à-dire tout aliment ou boisson à goût sucré. On y retrouve:
- le sucre raffiné qui entre dRns la préparation de toutes les
boissons prises couramment au Sénégal ( lait, lait caillé, thé,
quinquéliba, café ) ;
- d'autres produits locaux de consommation courante: le miel.
les dattes, le pain de singe; cette dernière entre dans la prépara-
tion de plusieurs mets
- les sucreries
confiture, bonbons, chocolats, crème glacée.
pâtisseries, ...
- les boissons sucrés
jus de fruit, fruits en conserve,
sirop, lait concentré sucré, yaourt sucré;
- la banane
2°)- Les aliments autorisés
Ce sont en général des aliments riches en protéines.

- 42 -
a- Les protéines animales :
- viande, poisson ( frais, sec, fumé, salé)
- oeufs
- fruits de mer: coquillages, crustacées ...
- lait non sucré, lait caillé, yaourt,
- fromage.
b- Les végétaux pauvres en glucides ou bien consomma-
bles en petite!
quantités : ce sont essentiellement les légumes
verts.
- salade
- carottes, navets, radis
- poireaux, tomates
- courge, coureettes, choux, choux-fleurs
- diakhatou, gombo} aubergine
- haricots verts, betteraves.
On voit que certains légumes, bien que riches en glucides,
tels carottes, betteraves, sont autorisés: en effet, ils ne sont
en général consommés qu'en petite quantité, plutôt comme condiments
par les sénégalais. Ils sont donc peu susceptibles d'influer sur
la glycémie.
3°)- Les aliments à limiter
C'est la partie essentielle du régime proposé. Si pour les
aliments interdits et les aliments autorisés l'attitude est simple,
ici par contre une quanti fication s'impose, d'autant plus que dans
ce groupe prédominent
les aliments de base de l'alimentation du
sénégalais : le riz, le mil et le pain, le premier étant préparé
essentiellement sous forme de riz au poisson (I:Ceebu-jeun Tl ) ou à
la viande et le second BOUS forme de couscous ("Cere") ou de bouil-
lie au lait (IiLakh '1) •
é\\,'-
Le riz
Suivant une étude de l'O.R.A.N.A. ( 71 ), nous avons vu au
tableau XII que le riz au poisson tel qu'il est préparé au Sénégal
apporte 42 % de calories glucidiques et 48 %de calories lipidi-
ques contre 10 % de calories protidiques seulement.

- 43 -
Pour corriger ce déséquilibre, les auteurs proposent une réduction
de l'apport lipidique aboutissant à une ration normoprotidique$
contrôlant les lipides mais qui reste hyperglucidique ( tableauXX).
Tableau XX
Composition du riz au poisson tel qu'il devrait
être préparé pour 8 personnes ( 71
)
(
)
( Denrées
Pcids(g)
Calories
Protides
Lipides
Glucides )
(
totales
(g)
(g)
(g)
)
(
)
(
)
( Riz
1 500
5 385
106,5
16,5
1 176
)
(
)
( Huile
!
225
1 989
225
)
(
-
!
)
( Poisson
!
1 000
930
195
11
)
( frais
!
)
(
!
)
( Poisson sec'
90
166
28,32
1,62
7,7 )
(
)
( Manioc
300
435
5,19
0,39
108,3 )
(
)
( Légumes
1 185
461
19,74
10,3
69,3 )
(
)
(
)
(
)
( TOTAL
9 363
354,75
264,81
1,361)30)
(
)
(
)
(
)
.
(
Par personne
(
~
(
- calories totales :: 9 363 / 8 = 1 170 calories
)
(
)
..
(
protidiques :: 44g x 4 ::
176
11
15 %
)
(
)
(
ii
lipidiques
::
33g x 9 ::
297
Il
25 %
)
(
)
(
glucidiques :: 170g x 4,1
697
n
60 %
)
(
)
(
)
Ainsi, pour arriver à une ration hypoglucidique, le régime
de l'A.P.E.D.I.A. recommande en plus une réduction de la consommation
de riz cuit à 6 cuillérées à soupe rases par repas : cette quantité
pèse 150 g et apporte approximativement 60 grammes de glucides, soit
240 calories glucidiques (71
).

- 44 -
b- Le couscous
C'est une farine de mil cuite à la vapeur. Sa consommation
est ~utorisée dans la limite de 6 cuillérées à soupe rases qui,
qui pèsent 75 g et apportent environ 40 grammes de glucides.
Les autres formes de ~réparation du mil apportent la même
quantité de glucides.
c- Le pain
Il est vendu au détail. Ainsi le quantité permise est repré-
sentéo par son prix en CFA. Il s'agit donc d'un repère mobile
â adapter en fonction de la fluctuation des prix des denr6es ~li­
mentaires. La quantité permise pèse 75 g et apporte 39,5 g de glu-
cides.
d- Les autres aliments à limiter
- Le mais et le fonio ont une teneur en glucides sensiblement
identique ~ celle du riz et du mil ~ l'~tat cru: respectivement
75,5 g et 79,1 g contre 78,4 b et 74,6 g pour 100 g de l'aliment.
Avec la cuisson, la teneur en glucidesdiminue et ils sont autorisés
dans les mêmes quantités que le riz et le mil.
- Les pâtes alimentaires ont une teneur en glucides lé~èrernent
inférieure à celle du riz et du mil. Hais dans le but de simplifier
les recommandations, les quantités permises sont de 6 cuillérées
par repas.
- La pomme de terre, la patate douce et le manioc qui ont une
teneur en clucides encore plus fnible que les aliments d6jà cités,
sont limites de façon plus sutj~ctive:
2 petites pommes de terre
ou patates ou une grosse sont aurotisêes par repas.
La ration Slucidique o~timum du diabétique est donn5e a partir
de ces aliments contrôlés; et pour qu'elle soit respectée, il
est important que deux de ces ~liments ~e soient pas mélangés à un
même repas.

- 45 -
e- Les matières grasses
Ici, il s'agit surtout de l'huile d'arachide. Elle fiGure
dQns la catégorie des aliments à limiter surtout du fait de la
valeur calorique importante et des risques d'hypercholestérolémic.
Les quantités permises sont préciséeslors des causeries de group~.
f- Les fruits
En dehors de la hanane qui est interdite, les autres fruits
sont permis: s'il s'agit d'un petit fruit tel une orange
une
j
pomme, un seul est permis par 24 heures; s'il s'agit d'un gros
fruit
comme une mangue, un annnas, on en 2utorise une portion.
A partir de ce r§gime de 11A.P.E.D.I.A., on peut donner des
exemples de menus pour une journée apportant une ration glucidique
journalière dans les limites du régime hypoglucidique.
1er exemple
PETIT DEJEUNER
· pain (quantité correspon~ant à 75g)
40 g de glucides
café ou lait = à volonté - sucre édulcorant 0 g
li
· 1 oeuf à la coque
O
11
- DEJEUNER
· Riz = 6 cuillérées à soupe
60 g de glucides
";
· poisson ou viande = ~ volonté
0
légumes verts = ~ volonté
0 g
1 orange ou 1 pomme
15 g
- DINER
· Couscous = 6 cuillêr§es ~ soupe
40 g de glucides
poisson ou viande = à vclonté ....•..... 0
1\\
légumes verts = à volonté
0
Il
· lait = à volonté ...
0
1\\
0

















• •
Ce menu apoorte une ration journRliêre de
155 R de glucide
environ.
1
t

- 46 -
2ème exemple
PETIT DEJEUNER
· pain ( 75g )
40 g de glucides
café ou lait ou thé + édulcorants. . . . . . . .. 0 g
,;
frornage = à ""'olonté.................. 0
li
DEJEUNER
riz à la sauce = 6 cuillerées il soupe
60 g de glucides
pcisson ou viande = â volonté.~
0
légumes verts : ~ volontf
0
Il
1 yaourt .•••••........ , . . . . . . . . . . . . . . 0
DINER
· viande grillée: à volonté
0 g de glucides
· tomates farcies èi vnlonté
0
"
salade. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 0
pê..in (75g)
40
1 orange ou 1 pomme . . • . . . . . . . . . . . . . . . 15
--------------
Ce menu apporte une ration journali~re de
155 ~ de glucides
environ.
Ces exemples permettent d!2ffirmer la caractère hypoglucidique
du régime propos§ par l'A.P.E.D.I.A ..
B - Le conseil de r6gime pratique
1°)- Le personnel et sa formation
a- Le perscnn~l
: dans un souci
de simplicité et
afin de mettre les conseils au nivcQu de réceptivit5 intellectuelle
des diabétiques, les causeries de groupe ne sont pas diri~6es par
des médecins. Nous avons fait ,--:.ppc:l ?i une aide- Social sorti de l'Ecole
Nationale des Assistants Sociaux et Educateurs spéci~lis5s (ENAES)
et à une fille de salle titulaire du CertificRt d'Etudes Primaires
Elémentaires (CEPE).
b- La formation
- formation théorique : la form~tion de ces formateurs 2 0té assu-
rée par une nutritionniste et une di6téticienne, toutes deux
Volontaires Français du Pro~r8s. Elles leur ont dispensé sur une
période de deux mois, une sêrie de 10 cours-causeries port2nt sur
le diabête, ses complications! le r6gime diabétique, les hypogly-
cémiants oraux, le matériel et la technique d'injection de l'insu-
line.

- 47 -
La surveillance a f2it
l'objet d'une attention particulière
portantsur les analyses diurines,~ la recherche de la glycosurie
et de la cétonurie, la prise du poids.
Les autres 61~ments de ces cours-c~useries ont été lihygi~ne
générale et corporelle et les accidents des médicaments.
- formatinn pratique : Les cours théoriques ont été suivis de sé~n­
ces di~ppi.lication pratique pondant 6 mois. Et depuis le ~ois
d'apŒt 1980, ces formateurs ont 6tf €valués
et s'occupent seuls
de l'6ducation des diabétique~ mais ils sont supervisés par les
médecins du Centre.
2°)- Les moyens
a- Les locaux
La cGnstruction d'une case n'ayant pas été obtenue dans les
termes fixés, les sé~nces d'éducation se sont déroulées dans une
salle de cours de 10 places.
b- Le me.tériel
Le mRtériel pédagogique se compose actuellement :
- d'un flanellographe et de foulards de différentes couleurs
- d'ima~es dCcoupées sur des emballages d'aliments ou de photos
d'aliments;
- de conditionnement d'aliments vides j
- de bouteilles vidre de boissrms:; de jus de fruit ou leur étiquettes
- de cuillc:,s ,::1 soupe pour la quantification des aliments li limi tés Il
c- Les fiches de r6gime dessinées et écrites
d- La télévision qui .9. permis 1.'1 vulgarisation de
l'éducation "lU niveau de la l 'Of:ulatien : une série d' ;jmissionsèn
langue nationale auoldf eu~ le diahète! ses complications ct sen
traitement,notamment le r6gimc et sur les autres facteu~s de
risque vasculaire ont été déj~ faites.

l!
- 48 -
1
1
J:
3°)- Le déroulement pratique ~ le conseil de régime
Les causeries se font en langue vernaculaire : le uuolof
étant la langue nationale la plus rGpandue, il est utilisé pour
faire liéducation.
a- Disposition topographique
La salle
Il s'agit d'une salle de cours de 6 mêtres de long sur 4 mê-
tres de large comportant un bureau, un tableau noir et 10 tables-
-bancs.
Le flanellographc est fixG sur le tableau noir.
Les malades sont comme des élêves assis sur les tables-bancs fece
~ li§ducateur qui est assfuderriêre son bureau.
Les emballages d'aliments et les bouteilles de boissons sent ros€s
sur le bureau avant le début de la séance de régime.
Le programme comporte :
lienquête alimentaire
la d6finition du diabète et ses complications
- les conseils nutritionnels proprement dits
le: c'Jmmentaire des fiches de régime.
h- L'enquête alimentaire
- Elle prGc~de le conseil de régime proprement dit. Elle est
individuelle; mais faite en pr0sence des autres diabétiques.
- La fouille d'enquête (tableau XXI) est la même que la feuille
d'évaluation; l'enquête alimentaire correspond au rremier entre-
tien avec le malade $
- L'enquête rorte sur la consor.1matiC:D alimentaire habituelle du
malade et son mode de VlC :

.''''_ ", ...•.,,'.~...' ..._.~'........... """,,,,,",, ........",.,...~•.',•.•~....,... •.,.;,...~...,r'....~",.....-......,'"'"",.'_.'"','~" ....,'.;;_,,,:._,,_.,",,._._"":,,:.'"""'.,..,,~ :..,..~".;:,...,..<>.c.",...........,'-..",_",'<_'~_"'~~'"__"~,",",.... _;.._,..._.~ ....~_.~..·;c, :,..,....;"""""', o<;·:....',w.,__. ,__ •...,. _,. ; c'''''~'''';'.~'. '.....:...,"'__..,"';;...__,"'" ..... ,"
• _ ~ ,. '._' ._, _ .,':'" .... ,.~,...~...•._,•./'~~'''''_'''';''''h· "'~'"''''''~;''~.~·i.;''''i>'_'··''·''i+~~*'''·.CC;'''''_''''"'''''''''''':·'·~'''"' _. ,....·.=L -..', '<-"'_~~'.O."'o"""_~'_"''''~"\\' ""_''''·h.:·.,·~",-, ~'.__".,~""""; •." .•'''' .•"",,
Tableau XXI
Fiche .d'~ête ~:nentaire et d'évaluati~de l'A.P.E.D.I.A.
IpRt.NOtl\\';
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AGe;
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NON
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1

- 50 -
pour le petit déjeuners elle s'intéresse ~ la consommation
de
· sucre raffiné
· lait concentré sucré
diverses sucreries
· quantité de pain
- pour le déjeuner et le dîners elle porte sur la consommation
de
· riz) mil et/ou pain
· pê.tes alimentaires, f'niéLi§ Il
· pommes de terre) manioc) patates douces,
? etc ...
- la c~nsommation d'huilej ds beurre, ...
- 188 boissons sucrées, les 21cools j ...
4°)- L1éducateur remplit la
fiche
d'enquête suivant les
réponses du malade.
c- La définiti~n du diŒbête et ses complications
- L'éducateur 2ssaif; de la faire faire aux diab~tiques
dans
un premier temps ; ensuite, il la r8prend de façon plus claire en
simplifiant au maximum.
- Il insiste sur la n6cessit6 de l'équilibration du
diabête pour prévenir les com,lications ; il donne un aperçu de ces
derni~res sans les dramatiser.
- Il montre la place du rCgime dans l'fquilibration du diab~tf
et la prév8ntion des complicatir:Jns.
r}- L::s conseils nutritionnels proprement dits
- Le nombre de repas : la ration journalière doit être répar-
tie en au moins 3 repas ~ peu ~)r~s égaux.

- 51 -
- La revue des différents aliments : elle se fait avec la
collahoration des malades ct l'intérêt se porte succ8ssivement sur:
· les interdits d'abord que l'éducqteur résume à lQ fin
par l'abandon de tOUY aliment 2. goût sucré
· les aliments autoris5s ensuite
· les aliments 2 limiter enfin~ où l'éducateur insiste
sur les quantités.
Les images sont au fur et a mesure disposées sur 18 flanel-
losraphe en 3 colonnes.
- Exemple des 3 repas d'une journée: une fois tous les
aliments passés en revue) 3 diab0ticues viennent ~ tour de r6le
donner un exemple de menu r]' un(; journée à l'aide du flanellographe
Ce qui vermet d§j~ une premi~re évaluation dè la compréhension
des diabétiques.
e- Les fiches de régime sont commentées par l'éducq-
teur qui cherche no:bamment à voir si les malades reconnaissent les
différentes images. Ces fiches sont ensuite distribuées aux mala-
des moyennant une certaine participation.
L'ensemble de la s0ance dure 15 mn ~ 1 heure
4°)- Particularit5ssuivant Iaforme clinique de diahéte
a- Pour les diabétilu8S insulino-dépendants
N6cessité d'une alimentation ~ heures réguliêres, en fonc-
tion de l'injection d'insuline;
- Fractionnement de la ration en 3 grands repas égaux et deux
collations entre les rcves.
- Necessité de prendre tsutc
1o, ration et de ne pas
l'sauter"
de repas.

- 52 -
b- Pour les diat0tiques non insulino-d~pendants
ol'i~~spS
Il faut un régime non seulement hypoglucidique, mc:is aussi
hypocalorique permettant l'évolution du poids vers la normale; ce
régime est réalis§ non pas en supprimant des repas, mais par la
seule restriction glucidique qui y suffit en pa~s
sous-développés,
nOUD y reviendrons.
non
c- Pour les di:l:j,i,tiques jinsulino-dépendants non obèses
Il faut tenter, tout COffi.fJh:: chez l'obèse J dl équilibrer le dia-
bète par le régime seul.
Remarque : a aucun moment, TIQUS ~;2vons introduit l~ n0cessité de
réduire le nombre de calorie. Nous ~vons pensé cu'il valait mieux
ne pas surcharger l'esprit des malades avec les concepts de
ration calorique optimum.
C - L'éducation sanit~irc
Liinstitution d'une action d 1 éduc2tion sanitaire dans notre
service constitue une innovation, C2r auparavant, le m6decin
donnait tout au rlus quelques recommandations dans des circons-
t'lnces données.
Or lescomplications infectieuses nrédorninent encore l!évolu-
tion du di~b8te en pays sous-dév€loppés
du fait du manque d'hygiène
bien qu'elles soient manifestement plus} portée d'une éducation
sanitaire. Far contre les comrlicéltions dégénératives, notamment
cardiovasculaires
qui occupent actuellement le premier plan en
J
pays dévelopf'0s" et peut-être moins influençables par li éducation

sanitaire, y sont de fréquence et d'ursence moindre. En effet, la
survie
courte des diar.étiquep, en P2YS sous-développés n8 leur
12iss8 p~s le temps d!appar~ître.
Il ost dé notoriété éridimiologiquernent établi que le
diabé-
tique
est exposé aux infections
du fait de l'existence chez lui
d'un d~ficit immunitaire (85
).

- 53 ,~
Du reste, Mme M. ND lAYE ( 70 ) av'ai t largement démontré le
rôle de l'infection dans le déclanchement du coma diabétique.
Aussi, l'action d'education sanitaire a porté essentiellement sur
Ilhygiène corporelle.
D'un autre côté; le travail de Mme M. ND lAYE avait également
prouvG le rôle des fautes thérapeutiques qui étaient retrouvées
dans 46,70 % des cas de comas, et ce pourcentage semblait sous
estimé.
D'où la nécessité d'introduite à2ns l'éducation sanitaire
les notions d'auto-surveillance et d'insulinothéranie.
1°)_ Les conseils d'hygiène corporelle
a- Le personnel
Le môme personnel donne ::lU CjurS des causeries de grc1upe les
conseils d'hygiène en m~me temps que les conseils nutritionnels .
b- Les moyens
b1- Les locaux sont les mêmes
b2- Le matériel est constitué par:
- les schémas qui reproduist:nt divers actes d' hygiène comme
se laver les mains et les pieds, s\\essuyer, ...
- les films : nous n'avons disposé que de films européens
sur l!hygi~ne des pieds prêtés p2r un laboratoire.
La fabrication de fiches-support de l'hygiène et la réali-
sation de films n'ont pu être f::lit8S, faute de moyens financiers.
b3- La t61§vision : des séances d'éducation sani-
taire ont ~té introdui'lEs dans lIs. série d' èmissionsradio-télévisées
Elles ont insi5té sur les soins des pieds surtout.

- 54 -
c- Le déroulement prati~ue
Les conseils d'hygiène donnés ne diffèrent pas de hsaucoup
de ceux donnés en Europe et insistent sur les points ci-dessus,
résumés du reste dans le Précis de
.Diab6tologie de M. DEROT( 25
Nous les avons toutefois simplifiés
c1- Prendre un bain RU moins une fois nar jour.
c2- Se laver les pieds tous les jours en utilisant un savon
non caustique et de l'eau chaude mai& non brillante.
c3- Essuyer soigneusement la peau, en particulier entre les
orteils.
c4- Couper les ongles soigneusement, de façon nette, sans
angle vif ; couper les ongles des pieds sous un bon éclairage apr~s
s'être lav€
et essuyér les pieds et les ongles; si les ongles sont
trop durs ou ont tendence a se craqueler ou a se fendre, f~ire
attentio~ en les coupant.
c5- Rechercher tous les jours les callosités, les cors, les
gerçures, les gonflements ou irritationsde la peau; demander le
concours d'un membre de la famille si la vue est faible.
c6- S'il existe des cors ou des callosités, éviter de prendre
des remèdes soi-disant conseillés Dour, ne pas utiliser de lame de
rasoir, ni de couteau.
c7- En achetant des chaussures, chercher des chaussures à
bout rond, chaussant confortaLlement.
c8- Eviter les sandales} los chaussures en plastisue portées
directement sur lespieds, en particulier on période chaude ; préf6·
rer les chaussures prot6goant les bDUts des orteils, mais non
herméti~~ement fermées.
c9- Conn~ître les signes do danger
douleur, gonglement,
apparition de pus ...

- 55 -
c10- En cas de l§sion du pied
si minime soit-elle» recouvrir
j
tout au plus d'un pansement sec et aller voir le médecin.
Ces conseils restent vala~les cuelle oue soit la forme de
diabète et sont ainsi simplifiés afin de mieux être saisis par les
diabétiques ~uel
que soit leur niveau intellectuel.
2°)- L'€ducation
pour l'auto-surveillance et llinsulinothé~apie
~- Le personnel est le même ;
b- Les moyens.
b1- Les locaux sont les mêmes
b2- Le mat~riel de contr51e : il s'agit essentiellement des
réactifs pour les analyses d'urin0s
~ Pour la glycosurie
- la liqueur de Fehling : méthode la moins onéreuse mais d'usage
individuel
assez délic~t.
- le Clinitcst~ : comprimés réagissant par le même principe que la
liqueur de Fehling avec beaucoup de sucres réducteurs de l'urine ...
Encore ~conomique.
- le Clinistix: spécifi~ue du glucose, méthode la plus fiable,
mais onéreuse. Cependant, c;est la méthode que nous utilisons le
plus peur l~ glycosurie car la plus maniable.
Pour la cétonurie
- la poudre de Guest et Lestredet est la méthode la moins oné-
reuse, et aussi fiable aue les autres, mais d'usage plus délicat
- l' acetes1~~
obéit au même principe que la poudr2 de Guest »
L
K-
t '
~
-
.
l
.
l
C'
l
-
d
-
e
.etoS-lx
: plus onereux malS P us m2nlab c . e s t
a metho e
que nous utilisons dans le service.

- 56 -
Les analyseurs
individuels de glycémie ne sont pas encore
d'usaze courant parmi nos malades.
b3- Le matériel d'injec~ion
- la seringue Q insuline
il slagit d'une seringue ~ insuline
graduée 1 1~0 unités pour 1 millilitre avec des aiguilles hypodermi~
crues pour les inj ections sOUS-c1ltanées d'insuline.
- l'alcool ~ 90°, le coton.
b4- Les insulines utitiléessont celles dosées â 40 unités
par
millilitre :
- l'insuline ordin~ire
choisie peur l'éducation et pour l'Gquili-
bration
du di2hète ;
.. l'insuline retard : choisie rour le fir intien de l véquililre tC'ut
en évitant los contraintes de rlusieurs injections quotidiennes ;
- l'insuline semi-retard est la moins utilisGe dans notre service~
surtout pnrce ~u'elle existe r2rement dans nos pharmacies.
Les analphabètes apprennent t distin~uer l'insuline ordinaire
de llinsuline retard par l'aspect du liquide: clair
pour l'insuli-
ne ordinaire, trouble pour l'insuline retard.
b5 - Les fiches conseils: il s'agit de schémas reprCsentant
les différents actes de la surveillance urinaire et de l'insulino-
thérapie depuis la stérilisation de la seringue jusqu'a l'injec-
tion sous-cutanée.
L2. télévision.
c- Le déroulement de l'6ducation pour l'insulinothéra-
pie et l'auto-surveillance.
c1- L'auto-surveillQDce
. le malG.de apprend ?i manier les bandelettes de Clinistix~ et KéibtlsttiY
età en lire les résultats.

- 57 _.
. pour éviter 12 contrainte d'aVDir une montre pc,ur chronométrer,
l'éducateur lui apprend a 6valuer le nombre de secondes nécessai-
res Q la réaction en les comptant .
. cette surveill~nce urin~ire est valable autant pour les diahé-
tiques insuline-dépendants ~ue puur les non insulino-dérendants~
mais elle n'est triquotidienne ~ue pour les insulino-dé;Jendants.
c2- Prat iGue de lrinsulino-th6ra~ie
Le malade anprend
- les mesures d'asepsie rigoureuse
- le l11o.niement dela serinpte éi. insuline
- liinjection sous-cutanée: ltasepsie de la zone diinjection,
la techniquo d'injection propr2ment dite; puis la variation des
points d'injection surtout;
- l'ajustement des doses en fonction des êléments desurveil-
lance ~
- les complications de lYinsulino-thérapie (hypoglycémie et
lipodystrophie), leurs signes,leurs facteurs favorisantS,leur
prévention et leur traitement.
c3- Le contrôle desrésultats
- Le carnet de surveillQnce est l'élément fondamental de ce
contr0le : le malade apprend 1 partir d'explicatiolmsirnples l tenir
un cahier où seront régulièrement consign6s les résultats des
qnalyses d'urines, les doses d1insuline, les évènements survenus
àans la vic du diabétique.
- Ce carnet, npporté en consultation,permet un contrôle régu-
lier dû la compréhension du malade, la correction des erreurs,
l'ajustement des doses.
Le diatétique insulino-dépendant doit toujours avoir son
carnet sur lui.

- 58 -
En résumé
La mise en rlace de l'A.P.E.D.I.A. à partir de 1980 tentait de
répondre à la nécessité d'apporter une éducation diététique et
sanitaire conforme a l'état d'indigence et d'analphab~te des dia-
bétiques de plus en plus nombreux, sollicitant un centre spécialis~
sans budget de fonctionnement
ni même un statut juridique précis.
i
1°)_ L8 régime proposé
3)- Ce r§gime repose en même temps sur les bases scienti-
fiques de tout régime hypo~lucidique tout en s~01oi~nant le moins
possible de l'alimentation tr2ditionnelle du sénégalais.
b)- Son application ~rati~ue a nécessité :
- la formation dans le service et l'6valuation d'un nersonnel de
niveau élémentaire capatle de donner aux diabétioues une éducation
simple
la création d'un outil pédagogicue simple et ~eu coOteux grâce
à des emballages d'aliments vides, des images découp&es, des bou-
teilles vides, . ...
- le conseil de régime fait e~ 12n[,ue vernaculaire et resuérant lR
participation des malades
- une série (le sept séances radio-té10visées portant notamment
sur le r0gimo} mais aussi le diabète et sos complications> les
autres facteurs de risque vasculaire et sur l'6ducation sanitaire.
2°)- L'éducation sanitaire
a)- Elle est justifiée par la fréQuence des complications
infectieuses ~ui prédominent encore chez le diabétique en rays
sous-développés etpar la fr61uence des fautes thérapeutiGues.
t)- Elle est dispens0e ~ar le même personnel que pour
l'éducation di6tétiquc et comporte les conseils d'hygiên8 corpo-
relle, les conseils d'auto-surveillance et l'insulinothérapie.

- 59 .,
r
r
•!f
c)- Les conseils d1hygiène corporelle mettent Ijacccnt
non seulement sur l'hygiène ~énérale, mais aussi et surtout sur
les soins dos pieds.
d)- L'auto-surveillance et l'insulinothérapie
nécessitent un mat€riel
de contrôle biologique) le matériel
d'injection et l'insuline.
- les r§sult~ts sont consignfs sur un carnet de surveillance que le
diahétique apprend ~ tenir.
I I I - Ev~luation de l'A.P.E.D.I.A.
Le programme d'éducation diététioue et sanitaire débuté sous
la direction des Volontaires Français du Progrês a été poursuivi
par les animateurs de santé formfs dans le service.
La présente évaluation porte sur les deux premières années
d'application.
A ~ Choix des malades
Lors du dGmarrage de lIA.P.E.D.I.A. en janvier 1900. le
Centre antidiabétisue comptait d6j~ 2.381 diabétinues inscrits,
il est vrai, irréguliers à ln consultation et revenant plus sou-
vent pour l'chercher des médicaments't ou bien il l'occasion de
complications. Cependant, à l~ suite de la put)licité involentaire
donnée au centre ~ar les médias après son conventionnement ~ la
Faculté de Mfdecine
les consultations devenaient plus r6gulières
j
Ainsi, de janvier 1980 5 décembre 1981. 525 anciens malades sont
revenuS ; 1 015 nouveaux se sont inscrits : soit au total 1 540
diabétü:,ues.
Parmi eux) 1 020 diabétiques, sait 66,23 % de l'ensemble ont
pu bénGficier de l'éducation diététiaue et sanitaire.
C'est ~ partir de ces 1 020 malades ~ue nous nous étions ori-
ginellement proposés d'évaluer l'impact de notre action sur leur
équilibre glycémi~ue et sur les complications au 3ème mois et au
6 ème mois.

- 60 -
Malheureusement, seuls 485 diahftinues ont satisfait aux
critères d 1 a S§iduité et de survGillance stricte.
B - Caractéristi~ucs des 485 ctiabétiques
L J 6tude de l'~gc, du scxc~ do la profession
de l~ f©rme
j
de biabète
de l'ancienneté, du tr~itement mêdicamenteux et de la
j
~lycfmie avant le conseil de rêgime ~errnet de constater oue :
1°)- Les fE:mmcs prÉ;dominent
:;.vec 62,27 % de 11 ensemble(ta-
bleau XXII ) . elles sont dC.HIC nettement plus assidues r;ue les
"
hommes 1",ui s:lue notre popul.:ltion de. diab&tiques com;ite pres('ue
autant de fE.'rn.mes cJue d'hommes ( 3 ) -
Tableau HO XXII : Répnrtition des 485 diabétiC'ues selon lInge et
le sexe -
(
)
(
S E X E
T 0 T A L
)
( A G E
!
!
)
(
(ê..ns)
J\\1
!
F
nombre
! pOUrCé'Dtar- e
)
(
!
!
)
(
!
!
)
( 0
- Q ans
0
!
1
'1
!
0,21 et,'J
)
(
!
!
)
(
!
!
!
)
(
10 - 19
6
!
6
!
12
!
2 50 %
)
j
~
!
!
!
)
(
!
!
!
)
(
20 .- 29
7
!
15
!
22
!
4 L.:3 r'!
,J
,
)
(
!
!
!
-- '-_._,-- ~.
"
)
(
!
1
)
( 30
39 .,
19
!
31
50
10~50 %
)
(
!
)
(
!
)
( 40 - 49
37
!
~( 4
111
22 90 %
)
j
(
!
)
(
!
)
(
50
59
66
111
177
36,50 %
)
(
)
(
)
(
60 - 69 ;i'
38
55
93
18~95 %
)
(
)
(
)
(
70 et plus
10
9
19
3:,91 %
)
(
)
(
)
( TOTAL
183
302
485
100 cf,.
)
(
)
(
)
( Pourcentage
37,73 %
62,27 0/:.1
)
(
!_.
)

- 61 -
2°)- Les diabétiaues d'âge moyen (entre 40 et 59 ans) représen-
tent 59,40 % de notre échantillon. La rareté des formes juvéniles
et infantiles tient au fait 0ue la majorité des cas sont déjà cor·-
rectement édun,ués lorsque les services de Pédiatries nous les
adressent. Les diabéticues â~és de plus 60 ans représentent 22,86 %
de l'échantillon ( tahleau ~XI ).
3°)- Sur le plan professionnel, on ne compte ~ue 29~68 %de
diabétiques ayant un revenu ré~ulier ~ parmi les 70,32 % restant,
on compte des chômeurs et sans travail, des retraités
des élèves
J
et étudiants et des cultivateurs ( tableuu XXIII ).
Tableau) XXIII: Répartition des 485 diabéti0ues, selon la
profession -
(
)
(
)
(
- chômeurs et"sans profession~..... . 57,75 1,
)
(
)
(
- cul t i vat e ur s ...................
2,90
i
• •
%
)
(
)
(
- fonctionnaires .................. .. 15,45 %
)
(
)
(
- ouvriers - artisans ............... 9,70 %
)
(
)
(
~
commerçants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,53 %
)
(
)
(
- retraités .................
5,35 %
)
Cil
• • • • • • •
(
)
(
- étudiants - élèves ................ 4,32 %
)
(
)
(
)
4°)- Le diabète du type 2 de la classification de liO.M.S.
prédomine: il représente 89,25 % de l'0chantillon avec 44,50 %
d'obèses et 44,75 % de non obèses ~ le type 1 représente seulement
10,75 % de liensemble ( tableau XXIV).

- 62 -
5°)- L'ancienneté du dépistage du diabète ne dépasse pas
5 ans pour 73 % de nos 485 diabétiques (Tableau XXV) •
Tableau XXV : Répartition des 485 diabétiques selon l'ancienneté
du dépistage -
(
!
!
)
(Ancienneté
! Type 1
Type 2 ! Type 2 ! TOTAL
Pourcenta@:e )
(
!
obèse
! non obÈ's e!
)
(
!
!
!
)
(
!
!
!
)
(
0 - 4 ans
!
38
164
!
1.52
!
354
73
%
)
(
!
!
!
)
(
!
!
!
)
(
5 - 9
"
!
6
22
!
23
!
51
10,71
%
)
(
!
!
!
)
(
!
!
!
)
( 10 - 1/1 "
!
6
22
!
33
1
61
12,57
%
)
,
(
!
)
(
!
!
)
(
15 - 19 "
!
2
6
!
9
17
3,30
%
)
(
!
!
)
(
!
!
)
(
20 et plus
!
0
2
!
0
2
0,42
%
)
(
!
!
)
(
!
!
)
(
TOTAL
!
52
216
! -
217
485
100
%
)
(
!
!
)

- 63 -
En fonction de la date de prise en charge dans le service,
63,29% de nos 485 malades ont été inscrits entre 1?80 et 1981 et ont
immédiatement bénéficié du conseil de r6fime ; les 36,71% restant,
oris en charge avant 1980, suivaient déjà un régime.
6°)- Avec le démarra~e des conseils de ré~ime, 6,38 1. de nos
485 diabétiques ont eu uniquement le régime comme traitement ;
82,87 % recevaient des anti-diabétiques oraux en nlus ; et 10,75 %
étaient à l'insulino ( tableau XXVI ).
Tableau XXVI : Répartition des 485 diabétiques selon le traitement
(
)
( T R ~n l
T E MEN T
Nombre de
Pourcentage )
(
malades
)
(
)
(
)
( Régime seul
30
6,38 %
)
(
)
(
)
( Régime + insuline
52
10,75 Ù
)
(
)
(
)
( Régime + antidiabétiques oraux
403
82,87 %
)
(
)
(
)
( TOT JI. L
485
100
%
)
(
)
Il faut préciser oue nous n'avons pas tenu compte de l'uti-
lisation de plantes locales rénutées antidiabétiques, plus ou moins
clandestinement utilisées par les malades et dont notre expérien-
ce est insuffisante puisque les études pharmaceutiques en sont à un
stade expérimental (
).
7°)- Nous nous sommes intéressés pour chacun de nos malades
au dernier chiffre flycémique à jeun qui précède immédiatement le
démarrage du conseil de régime, l'équilibre se présentait alors
ainsi
tableau XXVII ).
- 11,13 % avaient une glycémie inférieure à 140 mg pour
100 ml ( 140 % );
- 57,53 % l'avaient entre 140 mg % et 300 l1l'f." % ,
- 31,34 % l'avaient à plus de 300 mg r.

- 64 _.
Tableau XXVII
Répartition des 485 diabétiques selon l'équilibre
~lycémique avant le conseil de régime
(
!
)
( Glycémie en
moins de
140 à
plus de ! TOTAL
)
(
mg %
1~0 mg Of:'i
300 mg %
300 mg% !
)
(
!
)
(
!
)
( Type 1
6
24
22
!
52
)
(
!
)
(
!
)
( Type 2 obèse
!
23
134
59
!
216
)
(
!
!
)
(
!
!
)
( Type 2 non obèse!
25
121
71
!
217
)
(
!
!
)
(
!
!
)
(
TOTAL
!
54
279
152
!
1185
)
(
!
!
)
(
!
!
)
(
Pourcentage
!
11,13%
57;53%!
31,34!
100% )
(
!
!
%!
)
Le tableau XXVIII donne l'6quilihre des diabétiques au
régime seul.
Tableau XXVIII : Répartition des 30 diabétioues au régime seul
selon l'équilibre glycémique avant le conseil de
de régim~
(
)
( Glycémie en
moins de
140 à
plus de
TOTAL
)
( mg %
1:40 mg %
300 mg %
300 mg %!
)
(
!
)
(
!
)
( nombre de
4
18
8
!
30
)
( malades
!
)
(
!
)
(
!
)
( Pourcentage
13 ,33%
26,67%!
100 % )
(
!
)

-
65 -
L'équilibre en fonction des formes cliniques est résumé aux
tableaux XXIX,XXX et XXXI.
Tableau XXIX : Répartition des 52 diabétiques de type 1 selon
l'équilibre glycémique avant le conseil de régime
(
!
)
( Glycémie en
moins de
140 à
plus de ! TOTAL
)
(
mg %
140 mg %
300 ms %
300 mg 0/J
)
(
( --------.-------.-------~-----.-----))
( nombre de
6
2 L[
22
52
)
( -------
malades -.----------;.---------.---._--.-----)
(
)
( Pourcentage
11,51~ %
46,15 %
42,31 % 100 %
)
( - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - )
Tableau XXX : Répartition des 216 diabétiques de type 2 obèses
selon l'équilibre glycémique avant le conseil de régime
(
)
( Glycmmie en
moins de
140 à
plus de
TOTAL
)
(
mg %
140 mg%
300 mp;%
300 mr:%
)
(
)
(
)
(
nombre de
23
134
59
216
)
( malades
)
(
)
( Pourcentafe
10,65 %
62,04 el/1
27,31 %
100 %
)
(
)
Tableau XXXI: Répartition des 217 diabétiques de type 2 non obèse
selon l'équilibre f1ycémique avant le conseil de régime
(
!
)
( Glycémie en
moins de
140 à
plus de ! TOTAL
)
( mg %
140 mg%
300
0'
300 mg%
!
)
mg7'
(
!
)
(
!
)
( Nombre de
25
121
71
!
217
)
( malades
!
)
(
!
)
( Pourcentage
11,52 %
55,76 %
32,72 %!
100 % )
(
!
)

- 66 -
C - L'évaluation de l'A.p.E.D.r,A,
proprern~nt dite
1- L'interrogatoire portant sur les aliments consomm§s
et leur quantité pour savoir s ' i l y a eu une modification du com-
portement alimentaire depuis la prise en charge
~ elle est faite
à l'aide d!un questionnaire préétabli et la fiche d'évaluation
est la même que la fiche d'enquête alimentaire ( tableau xxr
)
le personnel qui mène l'interrogatoire est le même que celui qui
dispense le conseil de révime
2 - Les éléments cliniques fonctionnels diabord (poly-
urle, polydipsie, polyphagie), physique ensuite, précisément le
~oids d8s malades
3 - La glyc3mie ensuite
4 - La morbidité ajoutée,
précisément les complications
du diabète
5- L'évaluation du savoir-faire des malades pour les
analyses d'urines et les injections d'insuline
6- L'évaluation du personnel affecté ~ l'éducation des
malades.
1°)- L'8valuation de la modification ou comportement
alimentaire
L1évaluation individuelle du régime consiste en un interro-
gatoire pour apprécier la compréhension du régime et vérifier si
son application effective a modifié le comportement alimentaire.
147 malades ont bénéficié de cette évaluation qui a eu lieu
entre le 3ème et le 12ème ~ois après le conseil préliminaire, en
moyenne entre le 6ème et le 7ème mois.

- 67 -
a)- L'évaluation du nlveau de connaissances
Elle permet de constater que 100 % des malades ont acquis
un savoir théorique satisfaisant : en effet, ils peuvent citer
sans se tromper les divers aliments interdits et caux autorisées
donner les quantitês permises dialiments l'limités" ; ils connais-
sent les possibilités d'association en vue de confectionner un
repas ayant une ration hypoglucidique.
b)- Le comportement alimentaire proprement dit.
Il a été diversement modifié
1- Les aliments interdits
( tableau XXXII )
(
)
(
ALHiENTS
SUPPRESSION
CONSm1r1ATION
)
(
)
(
)
(
Nbre de
Pourcentage
Nbre de
Pourcentage
)
(
malades
malades
)
(
)
( Sucre
129
87,76 %
18
12~24 %
)
(
)
(
)
( Thé ou café
142
96,60 %
5
3 , lW %
)
(
sucré
)
(
)
( Boissons
147
100 %
0
0
)
(
sucrées
)
88 % des malades ont supprimé le sucre raffiné ,
- aucun malade ne prend plus de boissons sucrées eu
d1autres sucreries 0
2- Les aliments 1'1imités Oi (
tableau XXXIII)
- si environ 30 r, des malades
onsomment encore des
ouantités variables de riz, 65 % sIen tiennent à 6 cuillérées de
riz par repas et 5 % l'ont même totnlement supnrimé ;
- pour le pain et Ips autres féculents, les consta-
tations sont identioues à celles faites avec la consommation du riz.

- 68 .-
Tableau XXXIII
Evaluation du comportement des 147 malades par
rapport aux aliments "limité s ~y
(
)
(
limitation aux
Suppression
Prise à volonté
)
(
quantité permises
1
)
(
!
)
(
Nbre de
!
%
Nbre de
(J/
10
Nbre de
%
)
(
ffi-'llades
malades
malades
)
(
)
(
Riz
96
65,30%
7
4,76 %
44
29;,94 dl/'j
)
(
)
(
)
( Pain
111
75,511-
10
26
17;69 %
)
( .
6,80%
)
(
)
( Féculents
119
80,96%
14
9,52 r.tln
14
9~52%
)
(
)
(
)
( Fruits
44
29, 91~~
89
60,5 4 %
14
9~52%
)
(
)
(
)
( Huile
51
34,69%
0
0
96
65,31%
)
(
)
(
)
- 60 % des m~lades ont supprimé les fruits, ce qui
ne leur était pourtant pas demandé, par contre, 9 % ne les limi-
tent pas
.. Seuls 34 % des malades limitent leur consommation
d'huile; les autres en prennent à volonté.
3- Les aliments autorisés
En dehors du lait que 15 % des malades ont supprimé (ce qui
ne leur était pas demandé)) les autres aliments autorisés sont
consommés à volonté en fonction des possibilités.
c)- Il faut cependant souligner le caractète
subjectif de
cette évaluation du comportement alimentaire dont les résultats
doivent être confrontés aux éléments objectifs que sont le poids
et l'équilibre glycémioue.

- 69 -
2°)_ Evaluation sur l~ symptomatologie fonctionnelle
( tableau XXXIV )
,Tableau XXXIV
Evaluation sur l~évolutiorl de la s~~toITkîtolo~ie fonctiopnelle parrrQ
(
19r 485 diabetiQllPS -
' , .
,
. !
--
)
( Signes
AVANT
L'A.P.E.D.I.A.
!!
PAPREs L'A.P.E.D.I.A.
)
( fonctionnels
! !
)
(
! !
)
(
! !
)
(
(+)
( - ) ! !
(+)
( - ) . j -
(
! !
)
(
! !
!
)
(
Nbre
%
Nbre
%
!! Nbre!
%
Nbre'
%
)
(.
! !
!
)
( - - - - - - - . - - - . - - - - , . . - - - - - - , . . - - - - - - - - , ! " ! r - - - . - - - - - - ; - - - - t ' - - - - )
(Polyurie
461
95,05"/'
24
1~)95 % !! 38
7,83
447
92,17%)
(-------,----;-----,..-------.-----------,!,,!_.--.------.---~---)
(
! !
)
( Polydipsie
453
93,40 %
32
6,60 % !!
3
0,61 %
482
99,39%)
{
! !
)
( - - - - - - - - - - . - - - - r - - - - - . - - - - ; - - - - -..!-.-!--.-------.---......-----)
( Polyphagie
282
58,51 %
203
1+1J 49 % !!
0
0
1-+85
100 % )
(
!
!
)
-------------------------------------
a)- AV2nt le conseil de régime
- L2 polyurie avérée ( jugée sur le nombre de mictions
nocturnes en l'absence de pollakiurie ) ~ été retrouvée chez 461
de nos 485 diabétiques soit 95)05 % )
- La polydipsie avouée existait chez 453 malades) soit
93,40 %
- La polyphagie était avouée seulement par 282 malades,
soit 58)51 %.
b)- Après le conseil de régime
On ne retrouve que 7,83 % de malades polyuri~ues ; 0,61 %
polydipsiques ; la polyphagie 2yant tot81ement disparu.
On constate donc une évolution favorable des signes fonction-
nel chez 92 à 100 1 de nos 485 malades avec le suivi du régime.

- 70 -
3°)- Evaluation sur l'évolution pondérale
a)- Avant le conseil de régime
Chez 199 malades dont la courbe pondérale a été régulièrement
suivie, on trouve un amaigrissement déjà avant le démarrage du
régime. Ils se répartissaient ainsi:
52 malades atteints de diabète de type 1
- 147 malades atteints de diabète de type 2 non obèse.
La répartition
des 216 malades atteints de diabète de
type 2 obèse suivant llexcès pondéral figure au tableau XXXV
Tableau XXXV
Répartition des 216 diabétiques de type 2 obèses
avant le conseil de régime -
(
)
( Excès de poids
m
p
! 10 à 30 7
31 à 50 0/1
51 à 100 % )
(
!
)
(
!
)
( Nbre de malades
!
134
61
21
)
(
!
)
(
!
)
( PourcentaGe par
!
62,03 %
28,24 w
I~'
9,73 %
)
( rapport à 216 mal~e~
)
~
!
)
b)- Après le conseil de reglme
L'évolution pondérale a été régulièrelent suivie et au bout
d'un an de régime, elle s'établit comme suit:
- p~rmi les 52 malades atteints de diabète de type 1 41 ont
repris du poids, mais
5 seulement parmi eux sont revenus à la
normale, 26 ont pris plus d P l kilogramme; malheureusement 11 ont
continué à maigrir.
On Deut donc dire que sur le plan calorique, le régime ne
convient pas aux diabétiques insulino-dépendants, sous réserve
évidemment qu'il ait été suivi.

- 71 -
~
- Parmi les
147 malades atteints de diabète de type 2 non
f
!
obèse, 109 ont repris du poids, mais 27 seulement parmi eu sont
1
revenus à la normale ; par contre 25 sont restés stationnaires ; et
f
13 ont continué à maigrir.
1
f[
- Le régime hypoglucidioue a fait perdre du poids au bout
f
d'un an aux diabétiques obèses.
On constate que:
f
99 ont perdu 1 à
5 Kg
f
49 ont nerdu 6 et 10 Kg
1
16 ont nerdu entre 11 et 15 Kg
!
3 ont perdu plus de 15 Kr;.
( Tableau XXXVI )
1
On constate donc une perte de poids parmi 77,32 % des diabé-
1
tiques de type 2 obèses, avec une perte importante dépassant 5 Kg
J
f
chez 31,48 %.
1
Tableau XXXVI : Répartition des 216 diabétioues de type 2 obèses
suivant la rerte de roids un an après le conseil de régime
1
l
(
)
(
Perte de poids
Nbre de malades
Pourcentage
)
(
en Kg
)
1
1
(
)
( Moins de 1 Kg
49
22,68 %
)
(
)
!
(
)
( 1 à 5 Kg
99
45,84 %
)
(
)
(
)
1
( 6 à 10 Kf
49
22,68 %
)
(
)
(
)
( 11 à 15 Kg
16
7,42 %
)
(
)
(
)
(
16 à 20 Kg
1
0,46 %
)
(
)
(
)
( Plus de 20 Kg
2
0,92 %
)
(
)
(
)
( TOTAL
216
100 %
)
(
)
Ainsi le ré~ime hYPoF-lucidique prescrit réalise en même temns
un rérime hypocalorique. Cet effet ré~lise un bénéfice considéra-
ble quand il s'acit de diabétiques ob~ses, mais
constitue un
handicap quand il s'agit des autres.

- 72 -
On pouvait s'attendre â ce résultat puisque traditionnelle-
ment, même s'il est hyperglucidique et hyperlipidique~ le
ré~ime
du sénégalais moyen est, on l'a vu
avec les enquêtes de l'ORANA
hyp 0 calorique.
4°)_ Evaluation sur l'évolution de l'équilibre glycémique
a)- Les critères d'évaluation
Nos 485 diabétiques ayant suivi le conseil de régime ont été
testés au 3ème et 6ème mois après le conseil de régime.
Le mode d'évaluation est la glycémie à jeun, critère très
approximatif
car ne donnant qu'un instantané. Cependant,
n'oublions pas qu'il s'agit au départ de malades franchement
hyperglycémiques, si bien que toute variation en moins reut être
interprétée comme un résultat positif.
L'appréciation des résultats obéit aux critères suivants
I1
-
Bons H résultats: ylycémie à jeun inférieure à 140 mgr
- l l sa tisfaisants"
: f\\lycémio à jeun comprise entre 140 et
180 mr:%
-iimédiocres"
glycémie à jeun entre 180 et 300 mg%
-'~mauvais"
: vlycémic à j cun sunérieure
à 300 mg%.
b)- Résultats globaux
b1 - Evolution globale des glycémies de tous les
malades -
Avant le conseil de régime, nous l'avons vu, on ne trouvait
que 11;13 % de glycémies entre 100 et 140 mg%, contre 57,53 % de
glycémies entre 140 et 300 mg% et 31,34 % de glycémies supérieures
à 300 mg%.
Les contrôles clycémiques au 3ème mois et au 6ème mois après
le conseil de régime donnent les résultats globaux figurant au
tableau XXXVII.

- 73 -
Tableau XXXVII
Evolution globé1.1e des glycémie des 485 diabétiGu
ques après le conseil de régime -
(
)
(
Pourcentage
de
malades
)
(
)
(
)
(
GlYAémies
Avant APEDIA
3 Y.lois après
6 mois après)
(
)
(
)
( Moi s de 140mg%
11,13
(1j
l '
48,25 %
57 ,9!t
%
)
(
)
(
)
,
( 140 a 180
15,88
r:t.
17,7!) %
16,70
%
)
(
)
(
)
( 180 à 300
41,65
0.'
Je

20,61 %
16,28
%
)
(
)
(
)
( Plus de 300 mg%
31,3 4
lJf
/-'
13,40 %
9,08
'7
)
(
)
On constate donc globalement que le r gime, toute chose
1
restant égale du côté traitement, améliore
l'éouilibre glycémi-
•.
i
que dans un délai de 3 mois à 6 mois de suivi, avec respectivement
48,25 % et 57,94 % de bons résultats, 17,74 % et 16,70 % de
résultats satisfaisants.
b2- L'évolution de 12 glycémie en fonction des
formes clinioues et du traitemnnt
- Les diabétiques insulino"dépendants chez lesquels avant le
comeil do régime, on ne trouvait que 11,50 r, de glycémies inférieures
à 140 mg% atteignent 30,77 %et 34,62% de bons ré~ultats respective-
ment au 3ème mois et au 6ème mois après le conseil de rérime ( ta-
bleau XXXVIII).
- Les diabétiques
non insulino-dé~endants atteignent
50,36 % et 60,74 % de bons résultats respectivement au 3ème et
au 6ème mois contre 11 1. au dérart ( tableau XXXIX )
!
1
1
1
J

- 74 -
Tableau XXXVIII . Evolution €:\\lobale
des rlycémies des 52 D.I.D .
1
1
(
)
t
(
PourcentRfe
de
malades
)
(
)
(
)
( Résultats
Avant APEDIA
3 mois après
6 mOlS après
)
1
(
)
t
(
)
t
( Bons
11,54 %
30,77 %
34,62
%
)
(
)
(
)
1
( Satisfaisants
13,46 %
13,46 '1.
17~3.1
%
)
(
)
(
)
( Médiocres
32,69 %
26,92 %
26,92
%
)
(
)
(
)
( Mauvais
42,31 'f
28.,85 %
21,,15
%
)
(
)
Tableau XXXIX
Evolution des glycémies des D.N.I.D.
Pourcent2,ge des malades
Avant APEDIA
3 mois après
6 mois après
11,08 %
50,}6 %
60,74 ,,;/.
16,17 %
18,24 of'0
16,63 %
42,73 %
19,86 %
15,01 (1/,
t
30,02 %
11~54 %
7;62 %
1
1
1
1
t
1
1
g-
t

- 75 -
- 30 malades atteints de D.N.I.D. ont été mis au régime
seul: on constate 80 % de bons résultats et 17 % de résultats
satisfai sants ( tableau XL )
Tableau XL : Evolution des glycémies des 30 D.N.I.D. au régime seul
(
!
)
(
!
Pourcentage de malades
)
(
!
)
(
!
)
( Résultats
! Avant APEDIA
6 mois après
)
(
!
)
(
!
)
( Bons
!
13, J3. %
80
%
)
(
!
)
(
!
)
( Satisfaisants !
16,75 %
16,67 %
)
(
!
)
(
!
)
( Médiocres
!
43,25 %
3~33 %
)
(
!
)
(
!
)
( Mauvais
!
26,67 'fo
0
)
(
!
)
Certes il s'agissait de diabétiaues dont la glycémie était
au départ globalement moins élevée. Malgré tout, les 80 % de bons
résultats plaident en faveur de l'efficacité du type de régime
prescrit ; cette efficacité est réelle, mais moins évidente avec
les diabétiques/~g~ulino-dépentantsbénéficiant d'un traitement
oral; par contre, les diabétiques insulino-dépendants affichent
des résultats d'autant plus modestes que, rappelons-le, ils ont
mair,ri.
5°)- Evaluation basée sur les complications du diabète
Les conditions de notre travail ne nous permettent pas encore
d'évaluer l'impact de l'A.P.E.D.I.A. sur la fréquence et la gravité
des complications dégénératives du diabète en raison de la lenteur
de leur installation et de leur longue latence clinique.

- 76 -
C'est pourquoi nous nous sommes arrêtés à l'étude
- des complications infectieuses,
- des poussées d'acido-cétoses,
- des incidents et accidents thérapeutiques
à savoir
l'hypoglycémie et les lipodystrophies.
a)- Etude des complications infectieuses
La survenue des complications infectieuses après les conseils
d'hygiène a été étùdiée à partir du suivi des 485 malades: 220
parmi eux en ont présenté.
Nous étudierons successivement :
- les infections cutanées et des parties molles
- les infections urinaires et génitales
- les infections pleuropulmonaires.
al- Les infecticns cutanées et des parties molles
- Furonculose: 28
cas, unique ou multiple,dont l'évolution
a été favorable dans 27 cas et défavorable dans un cas ; dans ce
dernier cas, il s'agissait d'un furoncle du dos du pied vu au
stade de gangrène infectieuse et ayant conduit à l'amputation.
- Abcès: 49 cas localisés au dos dans 15 cas; aux fesses
et cuisses dans 23 cas; diverses dans 10 cas.
Liévolution a été favorable dans 48 cas et défavorable dans
un cas d'abcès de la jambe ayant évolué vers une gangrène suivie
d'une amputation haute.
- Phlegmons : 6 cas localisés à la main dans 5 cas, et au
pied dans 1 cas. L'évolution a été favorable dans la moitié des cas
et défavorable dans le reste.
- Gangrène infectieuse
9 cas dont 5 proviennent d'un
furoncle du pied, un abcès de la jambe et 3 phle~ons de la main
ces 5 cas ont conduit à l'amnutation. Les 4 autres cas de gangrène
ont évoJué favorablement.
J

- 77 -
Au total, il y a eu 83 cas d'infections cutanées et des
parties molles et l'évolution a été favorable dans 93,97 % des cas.
Dans les cas où l'évolution a étéd~f
bl
les malades ont été
e avora
e,
vus à un stade tardif.
a2- Les infections urinaires et génitales·
- Urinaires
77 cas à type d'urëtrite ou urétro-cystite banale.
Germe
retrouvé dans 31 cas à l'uroculture
staphylocoque
9 cas
· colibacille
: 10 cas
entérocoque
3 cas
acinetobacter
3 cas
· trichonomas
· Klebsielle
· acinetobacter
· seratia
· staphylocoque + klebsielle + acinetobacter : 1 cas.
Evolution: favorable dans 89,61 % des cas et défavorable
dans les autres sous forme d'une infection récidivante.
- Infections génitales
54 cas à type de vaginite banale ou vulvovaginite
germe
retrouvé dans 19 cas au prélèvement vaginal
staphylocoque
5 cas
colibacille
4 cas
trichomonas vaginalis
3 cas
candida albicans
2 cas
entérocoque
1 cas
staphylocoque + E. coli = 4 cas.
Evolution favorable dans 72,22 % et défavorable dans les
autres cas sous forme d'une infection récidivante.
. J

-
78-
Infections pleuronulmonaires
Banales : 15 cas de bronchopneumopathie aigue ou
subai~ue dont l'évolution favorable dans tous les cas
- Spécifiques : 11 cas de tuberculose pulmonaire dont
le diagnostic clinique et radiologique a été fait dans 9 cas et
le BK retrouvé dans 2 cas. L'évolution a été favorable dans tous
les cas avec un traitement antibacillaire.
b)- Les poussées de cétoacidose
b1 - Nombre de cas : 27 cas répartis chez 21 mala-
des,
b2 - Délai d'admission: 10 à 12 heures en moyenne~
~3- Stade du coma au moment de l'admission
- coma vigil dans 21 cas
"
au stade II
5 cas
au stade IV
1 cas.
b4 - Facteurs déclenchants
l'infection: 21 cas répartis ainsi
. bactérienne : - cutanée = 6 cas
- pulmonaire
2 cas
- urinaire : 2 cas
. parasitaire
- paludisme
10 cas
- amibiase hépatique suspectée
1 cas.
L'arrêt thérapeutique a été associé dans 17 cas parmi ces
21.
aucun facteur
6 cas.
b5 - Evolution
- Elle a été favorable dans 26 cas avec une disparition de
la cétonurie au bout de 6 à 10 heures
- Elle n'a été défavorable que dans le cas du coma au
stade IV qui s'accompagnait d'importants troubles neuro-végétatifs.
1

- 79 -
L'étude des complications infectieuses et des décompens~­
tions céto-acidoses permet donc de constater une évolution favora-
ble dans 85 % des infections en moyenne et 96 % des décompensations
céto-acidosiques. Il n'y a eu qu'un seul cas de décès parmi les
poussées d'acido-cétose.
c)- Incidents et accidents de l'insulinothérapie
- L'hypoglycémie
Parmi nos 52 malades insulino-dépendants, nous n'avons
retrouvé que 3 cas d'hypoglycémie sévère ayant nécessité une cor-
rection dans le service: il s'agissait de 2 cas de surdosage insu-
linique et un cas d'insuffisance de la ration alimentaire.
- Les Lipodystrophies
Nous les avons retrouvées parmi 15,35 % des diabétiques à
l'insuline.
En fait, dans ce pourcentage élevé de lipodystrophie, il
faut prendre en compte les cas antérieurs à l'éducation.
On peut donc conclure que les malades sont bien éduqués
pour la prévention des complications de l'insulino-thérapie. Ces
bons résultats relèvent probablement d'un savoi~-faire correct chez
la plupart d'entre eux,
6°)_ Evaluation du savoir-faire des insulino-dépendants
pour .les analyses d'urines et les injections .
Nos malades insulino-dépendants avaient été éduqués ou
rééduqués ( certains ayant déjà reçu une éducation avant d'être
adressés dans le service) à l'auto-insulinothérapie et à la sur-
veillance de celle-ci.
a)- Les réussites
46 malades, soit 88,46 ~ sont devenus autonomes.

- 80 -
- Le prélêvement des doses ne leur pose aucun problême, ni
la distinction entre l'insuline ordinaire et l'insuline retard,
sauf deux fois seulement.
Il est vrai nue les malades ont mis plus de temps
A
acçuérir une aptitude à l'ada~tation des doses à la glycosurie
et à la cétonurie, et bien souvent les médecins ont eu à intervenir
dans l'ajustc~ent des posologies.
Ln nécessité de la variation des points d'injection est
bien comprise, et nous avons vu ce qu'il en était des lipodystro-
phies.
- 35 parmi eux tiennent rê~uliêrenent un cRrnet d'analyses
d'urines triquotidienne et de courbe DondGrale.
b)- Les &checs
- 6 malades seulement
soit 11, 54 % continuent à fnire
j
appel aux aides-soignants du centre pour leurs injections. Mais
ils effectuent seuls leuwanalysEs d'urines.
- Les raisons de ces échecs :
· dans 2 cas, il s;apit de 2 malades ayant subi une
amputation respectivement de l'index et du pouce à la suite d'une
gan~rène infectieuse de la main.
· Dans 3 cas, il s'aGit d'un manque de confiance en
eux-mêmes ... Cette attitude serait cependant favorisée ~ar 12 pro-·
ximit§ du centre de leur domicile.
· Lans 1 cas, il slarit d'un 6chec arrês plusieurs
tentatives d'éducation.
Donc il n'y R en fait nu'un véritable échec de l'éducation
pour 1I au to-insulinothéranie.

- 81 -
On constate donc oue
- 88,46 % des insulino-dépendants distinGuent les différents
types d'insuline et le nombre d'injections qu'elles nécessitent et
ils effectuent eux-mêmes leur injections en variant les lieux
d'injection;
- Par centre, soit par insuffisance de formation pragmatique
ils sont incapahles d'adapter t:ux-mêmes les doses, soit [K'lI' crainte
de l'hypo~lycémie
- Ils savent dans l'ensemble assurer leur auto-surveillance
puisque 67~30 7 tiennent un carnet d'analyses d'urines tfiquoti-
diennes et de courbe pondérale.
7°)- Evaluation du personnel affecté à l'êducation des
malades -
Après 8 mois de rrati~ue de l'A.P.E.G.I.A., l'évaluation du
niveau de connaissance des éducateurs a été entreprise.
a)- Questionnaire d'6valuation (cf:feuilles annexes)
Il porte sur
- le diabète et ses complications
- le régime diab5tique et son application
- la critique de menus
- l'hYEiène du diabétique.
1
b)- Résultats de l'0valuation
1
Les r6sultats ont été satisfaisants dans llcnsemble tout au
moins en ce qui concerne leurs connaissances théoriques. Le besoin de
recyclage théori0ue ne s'est donc Das fait sentir. On pouvait s'y
attendre du reste ~uisque l'intcrro~atoire des malades avait déjà
permis de constater que le messare Gtait correctement transmis.
Cependant, tout au moins au début, les éducateurs se sem-
blaient pas intimement rersuadés que le ré~ime seul suffisait à
équilibrer certains diabètes. Mais on l;eut constater actuellement
une évolution dans cette attitude ;
f

- 82 -
l'éducateur met systématiquement au rGgime tout nouveau diabétinue
non insu lino-dépendant avant toute adjonction de médicament. Cette
nouvelle manière de prcc§der, outre cu'elle ?ermet d'attendre les
rendez-vous éloifnés de consultation médicale, a l'avantage de
faire constater par le malade lui-même, le rêle primordial du
régime, son caractère nécessaire et parfois suffisant.
En résumé
1°)- 147 diabétiques, 6 à 7 mois après le conseil de régime,
ont fait l'objet d'une évaluation sur leur comportement alimentaire
a)- Le savoir théorique est satisfaisant puisqu'il
connaissent tous le ré~ime proposé
b)- Le comportement alimentaire a été diversement modi-
fié
- Qliments interdits
88 % des malades ont supprimé le
sucre et les sucreries ;
- aliments "limités H
. 75 à 80 % limitent le riz à 6 cuillérées à soupe, le
pain et les féculents
;
• 34 % seulement limitent la consommation d'huile ;
- Les aliments autcrisés n'ont pas fait l'objet d'une éva-
luation puisqu'ils sontlib&ralis6s. Cependant, ils sont consom-
més en fonction des possibilités financières, le plus souvent
de manière insuffisante
, ce oui aggrave le caractère
hypocalorique du régime.
2°)- L'évaluation sur
la symptomatologie fonctionnelle
p~rmi 485 malades a montré la disparition
- de la polyurie dans 92 % des CêS
- de la polydipsie dans 99 r des cas
de la polyphagie dans 100 % des cas, tout au moins si lien en
croit les malades, car on l'a vu, le régime est hynocaloriaue.

- 83 -
3°)- L'évaluation sur la courbe pondérale
a)- Parmi les malades ayant maigri) la reprise de
poids a été observée parmi 59 % des insulino-dépendants et 74 %
des non insulino-dépendants· non obèses ; mais seulement 5 D.I.D.
et 27 D.N.I.D. non obèses sont revenus au poids normal.
b)- Parmi les 216 non insulino-dépendants obèses, 77%
ont perdu du poids. Cette perte de poids dépasse 5 Kg dans 31 %
des cas.
4°)- Le dosage de la glycémie à jeun à 3 mois et 6 mois
après le conseil de ré~ime parmi les 485 malades a montré une
nette améliora.tion de lléquilibre :
a)- Globalement, 48 % à 58 ~ de bons résultats Et
17
à 18 % de résultats satisfaisants, alors qu'au départ il n'y
avait que 11 % de bons résultats.
b)- Parmi les non insulino-dépendants, 50 à 61 ~ de
bons résultats et 16 à 17 % de résultats satisfaisant contre 10
à 11 % de bons résultats au départ.
c)- Parmi les malades au reglme seul, 80 % de bons
résultats, contre 13 % au départ. Ce qui plaide en faveur de
l'efficacité du régime proposé.
d)- Parmi les insulino-dé[,endants, 30 à 34 % de bons
résultats contre 11 % au départ .
5°)- L'étude descomplications parmi les 485 malades revèle
-. 17 % d'infections cut2nées et des parties molles~
d'évolution favorable dans 94 % des cas, les autres cas ayant con-
duit à l'amputation.

- 84 -
16 C'fIJ d'infections urinaires d'évolution favorable
dans 89 % des cas, récidivantes dans le reste des cas.
11 % d'infections génitales, d'évolution favorable
dans 72 % des cas, récidivantes dans le reste des cas.
5 % d'infections pleuropulmonaires ayant toutes évolué
favorablement.
On constate donc une évolution favorable de 85 % des infec-
tions en moyenne.
Les 5,50 % de poussées d'acido-cétose ont été reçus au
stade de coma
vigil dans 78 % des cas et l'évolution a été favo-
rable sauf dans un cas mortel.
6°)·· L'insulinothérapie et l'auto-surveillance des insulino-
dépendants est correcte dans 88 % des cas et 67 % tiennent un car-
net de surveillance urinaire et pondérale.
7°)- L'évaluation des éducateurs a été satisfaisante dans
l'ensemble puisque leurs connaissances théoriquœ sont honnes et
dans la pratique,le message passe bien entre eux et les diabétiqueR,
f

CHAPITRf TP01SIE~F
C0 MEN TAI P ES

- 85 -
l - Justifications de l'A.P.E.D.I,A.
L'A.P.E.D,I.A. est en fait une eXDérimentation d'adaptation
d'une éducation diététique et sanitaire à des diabétiques vivant
dans des conditions de sous-développement. En effet la seule
originalité du diabète au Sénégal tient à l'environnement socio-
-économique caractérisé par l'indigence des malades et l'analpha-
bétisme, la ration alimentaire traditionnelle hyperglucidique, hy-
perlipidique, hypoprotidique et hypocalorique ; et les données de
ces caractères sont largement prouvées par différentes publica-
tions dont celles de M. SANKALE et collaborateurs ( 91
~ 92
94
,96
,
98
,
99 ,101 ),
àe l'O.R.A.N.A. ( 19
), ainsi
que par les données de la Direction de la Statistique ( 31
) rela-
tives à la consommation de glucides et de lipides.
D'un autre côté, la croissance rapide du nombre des diabé-
tiques revêt l'allure d'un "phfnomène épidémiologique réel!!.
II - Les objectifs de départ
Ces raisons justifient le programme d'action éducative des
diabétiques :
- pour qu'ils adoptent une alimentation conforme à leûr état
d'indigence et d'analphabètes;
- pour qu'ils pratiquent une hygiène corporelle adaptée à
leur maladie
- pour qu'ils acquièrent un
savoir-faire qui leur permette
de participer effectivement à la surveillance et au traitement de
leur maladie.
L'évaluation de cette éxpérimentation fait l'objet de ce
travail.

1
- 86 -
t
f
III - Les moyens de l'A.P.E.D.I.A.
t
i
A - Les moyens souhaitées au départ étaient
1
1 - Un budget d'équipement
1
i1
Les moyens logistiques prévus étaient l'acquisition des moyens
1

audio-visuels ( un flanellographe et une boîte à images, une
1
!
caméra-vidéo, un mar,nétoscope, un projecteur de diapos, un appareil
~
de photos) ; du matériel culinaire de démonstration; et d'autre
1
f
part, un moyen de déplacement, précisément
une ~404 familiale".
t
Le coût prévu était
de 6.350.000 CFA.
~
2 - Un budget de fonctionnement
Il était prévu pour la fabrication de diapos, l'achat de
bandes-vidéo, de films et les frais de déplacement.
La somme demandée, ajoutée au budget d'équipement était
donc de 8.Ql~.000 CFA.
En fait, aucun de ces moyens n'a été mis à notre disposition
par le Gouvernement sénégalais bien que le projet ait été approuvé
en haut lieu. Rappelons que le Centre ne disposait et ne dispose
pas encore des moyens de laboratoire et que la surveillance biolo-
gique d'un
diabétique coûterait annuellement près de 56.000 CFA
( tableau XLI) et son traitement spécifique 50.000 à 60.000 CFA.
On imagine quelle économie l'A.P.E.D.I.A. aurait permis
si son action préventive avait été renforcée par le budget demandé.
B - Les moyens effectivement disponibles
f
Nous nous sommes "débrouillés" pour acquérir le minimum de
l'.;
moyens indispensables au démarrage de l'A.P.E.D.I.A.
:

1 - Un tableau noir et un flanellographe
2 - Les documents audio-visuels comprenant

- 87 ~-
Tableau XLI
~
coût moyen
annuel
des analyses de laboratoire
pour 6.000 malades (25% de DID, 75% de DNID)
,
(
!
)
( Nature de l'analyse
! Nombre par an
Coût de
l'unité' Coût total
)
,
(
en CFA
! en CFA
)
(
!
!
)
,
(
!
)
( - Glycémie
!
45.000
2.250
! 101.250.000
)
.,
,
(
!
)
,
,
( - Glycosurie des 24h
45.000
750
33.750.000
)
,
(
)
( - Lipides totaux
!
6.000
3.750
22.500.000
)
,
(
)
( - Cholestérol total
!
6.000
2.250
13.500.000
)
,
(
)
,
( - Triglycérides
6.000
7.500
45.000.000
)
,
(
)
,
( - Azotémie
18.000
1.500
27.000.000
)
(
!
)
,
( - Créatininémie
6.000
2.250
13.500.000
)
,
(
)
( 0- Uricémie
!
6.000
2.250
13.500.000
)
(
!
)
,
( - Phospholipides
6.000
6.000
36.000.000
)
(
!
)
,
( - Hérrograrnme
6.000
4.950
29.700.000
)
(
!
)
(
!
)
(
!
)
(
! Total
! 335.700.000
)
,
(
!
)
* Prix de l'Institut Pasteur de Dakar.
a)~ Les fiches de régime illustrées d'un coût de
58.650 CFA, financées par l'Association Sénégalaise de Soutien
Aux Diabétiques ( A.S.S.A.D.
).
Cependant, cette fiche de rér,ime dessinée est criticable :
certairesreprésentations sont inadaptées difficiles à reconnaître:
par exemple, parmi les aliments interdits, les morceaux de sucre,
la tablette de chocolat, les gâteaux. Dans l'ensemble~ la feuille
est surchargée. La représentation dessinée laisse donc à désirer.

- 88 -
Aussi une correction a été amenée
grâce au Laboratoire HOECHST,
une fiche utilisant non pas le dessin~ mais la photographie, tou-
jours basée sur la premiêre~ est en train d'en prendre le relai.
r~ais, elle comporte dès le départ un défaut : elle cherche [ embras--
ser toutes les habitudes alimentaires de plusieurs pays de la sous-
-région; d'un autre côté, les photofraphies du plat, c'est-·à-dire
le l'aliment cuisiné, ne sont pas toujours aussi parlantes que celle
du céréale à l'état naturel.
Cependant, cette fiche oui fait appel à la fois à la nuanti-
fication par cuillérées à soupe et à la quantification pond~rale
est en cours d'expfrimentation.
b)- Les fiches d'évaluation
Leur
aeul défaut est de ne pas avoir Dris en compte l'évaluation
de la consommation des aliments autorisés.
Cependant, ce défaut
est minoré par le fait qu'au d6part, on sait que viande~ oeufs,
poissons, légumes sont presque toujours consommés en quantité
insuffisante.
c)- Les documents audio-visuels __Eour l'hygiè.!1e
Certes, nous n'avons dispos6 que de films européens prêtés par un
laboratoire. Il serait peut-être utile mais à neine indispensable
de " s énégaliser" les diapositives et les films car l'hygiène
corporelle est la nécessité la plus cosmopolite avec les mêmes
exigences chez tout individu diabétique ou non.
d)- La télévision
L'Office de Radiodiffusion Télévision Nationale du Sénéfal
(ORTS), dans le cadre de ses émission d'Education pour la Santé,
nous a fait bénéficier de sept séances télévisées de 15 minutes
chacune. Ces séances nous ont permis de traiter du diabète, de ses
comolications, son traitement, notamment le rÉpime et l'hygiène,
sa surveillance, mais aussi de l'obésité et des autres facteurs
de risque vasculaire. La télévision a permis donc de toucher de
larges masses) mais en même temps, elle a suscité des inquiétudes

- 89 ..
chez certaines personnes qui sont alors venues consulter nour savoir si
elles n'étaient Das diab~tioues.
Ainsi, en l'absence de moyens financiers, le programme n'a
pu être réalisé que partiellement juSqUI~ présent.
IV - La formation des éducateurs
L'évaluation des éducateurs a rnontrê qu'ils avaient une con-
naissance suffisante du diabPcte, de ses complications, du r€:fime,
de l'hygiène corporelle, même si au départ ils ont semblé peu
convaincus que le réfime peut suffir à équilibrer la maladie. Une
fois cette attitude corrlFee, ils ont été amenés à proposer aux
malades une période de test qui consiste à vérifier l'effet du
régime hyporlycémiant seul, à l~exclusion de tout apport médica-
menteux, tout au moins pour l(~s diabéti0ues non insulino-dépendants.
Malgré tout, trois imperfections sont demeurées, auxquelles il a
été difficile de porter une correction :
- c'est d'une part une participation insuffisante des mala-
des lors des causeries de froupe, insuffisamment animées:
- d'autre part, l'enquête alimentaire de départ trop briève-
ment menée faute de temps et souvent collectivement, exposant à des
inhibitions que seul un aparté aurait levées ;
- enfin les rapports éducateurs-malades sc sont difficilement
départis du type de relations lîmaître-élève 1:, donc quelque peu
dop:matioues.
V - Commentaires sur les résultats de l'éducation diététique
A - La valeur vlucidioue du révimp proposé
Pour un diabétiaue prenant ses 3 repas comme suit
- Petit déjeuner
- Pain (75f!) ••••...•••.••.••..•.•.•••••••.. 40g glucides
café au lait sans sucre .... " . . . . . . . . .
Or,
ii
- oeuf à la coque = 1 .... ,.,............
Or
i'

- 90 -
Déjeuner : ri70 au poisson
- riz: 6 cuillérées à soupe
.
60B' glucides
- huile Il •• " •••••••••••••• Cl Cl Cl • Il ••••••••
Or-
- pois son ou viande
.
Or
- lég1:tmes vert s
.
op-
- Dîner = couscous de mil
- couscous: 6 cuillérées à soupe
.
400' ,r;lucides
viande ou poisson
.
Op'
légume s
Og
Il
Cl

li

Il
Il
Il
li
li
• • • •
-
1 frui t
Cl
Il
• •
Cl
Cl
• • •
Il
• •
e
15F
Le total glucidique est donc apDroximativement 155~ dG glucides
Donc la valeur r-lucidiaue du reglme propos§ est dans les
limites d'un réf,ime hypoglucidique qui doit apporter 150 à 250v
de glucides par jour Gn moyenne.
B _. Acceptabilité du reglme: r!0posé
1)- Acceptabilité qualitative et quantitative
Qualitativement, ce ré?im~ respecte l'alimentation tradition-
nelle puisqu'il conserve les plats de base: riz au poisson ou à
la viande et couscous au poisson ou à la viande. L'exclusion des
sucres rapides modifie en fait peu le ré~ime habituel car leur
consommation intervient surtout avec le café ou les tisanes, la
prise des boissons du commerce étant souvent un luxe.
Ainsi 88 % de nos diabétiques ayant subi l'évaluation du
comportement alimentaire ont supprimé les sucres rapides totalement
et certains les ont remplacés par les sucres édulcorants
La
limitation des sucres lents ( riz, mil, pain ), bien quiil consti-
tuent la base de l'alimentation, est respectée par 74 1- des malades.
Ce régime est accentable sur le plan auantitatif si l'on en
croit les malades qui, dans 100 % des cas, signalent la disparition
de la polyphagie ; mais par contre, la plupart des malades, même
les non obèses ont mairri sous régime, ce qui tend à prouver
le
contraire.

- 91 -
2)- Acceptabilité financière
Rèspectant quali tati voment le repas traditionnel, le rfVlme
n'entraîne aucune dépense supplémentaire
de plus le malade
peut
prendre ses repas à même le plat familial, ce OUl constitue un
avantage psychologique.
Donc le régime proposé est globalement acceptable. Cependant
26 % des malades ne le suivent pas r6~uli0rement : 12 % continuent
à consommer les sucres rapides et pensent qu'un morceau de sucre ou
deux ne modifient pas l'équilibre du diabète; et 14 % évoquent
le coUt élevé des protéines animales et la raret6 des 16vumes sur
le œarché. En fait, pour ces derniers, l'interrogatoire poussé
révèle plutôt une adaptation difficile â la consommation d'une
quantité limitée de riz ou de mil, ou peut-être une "gourmandise'
3)- En définitive, il apparaît que :
- 74 % des malades déclarent suivre le régime
- et 26 % ne le suivent pas pour des raisons d10rdre psycho-
-social et non matérielles.
Dans un précédent travail de M. SANKALE et Coll.
( 96 ) il
était apparu que 73 % disaient suivre le régime régulièrement. Ce
chiffre reste proche du notre si lIon s'en tient aux déclarations
des malades. Ils est évident cependant que le répime que nous
avons proposé est plus acceptable tant sur le plan de sa qualité
que sur le plan de son coût.
Tout se passe donc comme si immuablement, dans toute popula-
tion diabétique, il v avait une proportion d'un quart qui, pour
"
des prétextes divers
ne suivent pas les indications.
Pourtant, du seul fait de lIA.P.E.D.I.A., l'assiduité des
malades aux consultations s'est améliorée, nassant de 7 % des
malades en 1979 à 31,49 % pendant le période d'évaluation, c'est-
-à-dire entre 1980 et 1981. Cette assiduité surpasse celle de
services analogues de pays développ6s
17,
46
, 63
) qui avoisi-
ne 26 % des patients inscrits.

- 92 -
C - Le r§gime pronosé est hypoglycémiant
Rapp~lons que l'équilibre de nos ~85 malades a été testé
par la glycémie à jeun et la glycémie post-~randiale et qulil ne
nous a pas été possible de l'apprécier par la mesure de l'hémoglo-
bine glycosilée HbAlc.
1)- Action du régime sur l'état clinique
a)- Les signes fonctionnels
Avant le conseil de rérimeJ les malades manifestaient la
polyurie, la polydipsie et la nolyphagie dans 95 r , 93%, et 58 %
des cas respectivement.
Apr?s 3 à 6 mois de r6Fime
8 ~ se disent polyuriques, moins
j
de 1 % se disent polydinsicues et aucun n'avoue une Dolyphagie.
Cette absence totale de polyphagie ftonne, puisaue 13 % des malades
ont continu6 à maigrir et 70 ~ sont restés en deçà de leur
poids
normal.
Mais dans l'ensemble, le rfgime prescrit entraîne une nette
amélioration des sivnes fonctionnels
.
b)- Le poids
Le contrôle du poids des àiabétiques insulino-dépendants et
des non insulino-dépendants non obêses qui avaient maigri au départ
â montré que 16 1 seulement sont revenus à leur poids normal
54 %,
bien qu'ayant pris du poids, sont restés en deça de la normale
17 % sont restés stationnaires et 13 % ont continué à maivrir.
Cependant, même si la prise de poids est insuffisante, l'ef-
fet bénéfique du rérimo est appréciable sur l'état rénéral.
2)- Action sur. l'équilibre plycémique
a)- L'étude globale
Avant le conseil de rérime, seuls 11 ~ des 485 diabétioues
avaient des glycémies correctes inférieures à 140 mv %.
, , .

-93 -
Après 3 à 6 mois de rÉgime
il est apparu que 53 % des mala-
j
des ont de bons résultats
17 % des résultats satisfaisants
17 % de résult?ts mÉdiocres et seulement 11 % ont de mauvais ré-
sultats.
On peut donc établir une corrélation entre le suivi du re~lme
et le bon équilibre glycémique. Cette corrélation est retrouvée Dar
SANKALE et collaborateurs ( 96 ), CHARITANSKI et collaborateurs
( 17
) GONEN et collaborateurs (Lf 6 s 48) .
b)- L'étude en fonction de l'âge et dola forme clinique
du diabète
au~dessous de 40 ans, 1:6quilibre Flycémique n'est bon
que dans 16 % des cas, et satisfaisant dans 39 ~ des cas. Il est
vrai que beaucoup d'entre eux sont des diabétiques insulino-dépen-
dants ;
- au-dessus de 40 ans ( c'est-à-dire )pour 78 % des 485 ma-
lades ), on trouve
en moyenne 56 ~ de bons rfsultats ct 14 7
de résultats satisfaisants.
Les conclusions que l'on peut tirer de ces constatations ne
sont pas univoques :
- on peut penser que le régime est mieux suivi ou plus
efficace chez les sujets de plus de ~O ans
- il est d'un autre côté évident oue la sévérité du diabète
intervient: la diététique, toujours inrtispensable, suffit au trai-
tement du diabétique non
insulino-dépendant tandis que le diabète
insulino-dépendant requiert non seulement l'insulinothérapie, mais
peut être un réfime plus strict.
En effet, ~armi les non insulino-dépendants les résultats ont
varié autour de 50 % de bons résultats après 3 mois de régime et
60 % de bons résultats après 6 mois 9 1 an de suivi du rGgime

-- 94 -
par contre chez les insulino-dépendants on dénombre seulement 31%
de bons rés~ltats ~ 3 mois et 34 % aprês 6 mois de régime.
Ce mauvais Œquilibre des diab~tiaues insulino-dépendants est
constaté par GONFN ( 46 ) qui trouve seulement 13 % de bons ré-
sultats ; le COMTE (
63) et CHARITANSKI (17
) trouvent des
résultats analogues.
Il n'est pas impossible
que l'insulinothérapie elle-même
intervienne dans ce dfséquilibre par la création d'un effet Soma-
gyi. Toutefois, notre parti oris d/appliquer le même rCgirne aux
deux types de diab~te, doit ôtre révisé.
c)- Le sexe
62 % des malades sont des femmes: 50 % d'entre elles ont
de !:bons r6sultats:~ contre 59 l' chez les hommes. Cette différence
peut siexpliquer par la fréouence de 12 vrande obésité chez les
femmes (
39 ), le vrifnotage ct la sédentarité: tandis que chez
les hommes~ les efforts physiques professionnels sont suscepti-
bles d'améliorer l'équilibre. Notre prorramme d'éducation devrait
privilégier d'avantage les efforts physiaues.
d)- Le niveau socio-économioue
La répartition des malades selon les niveaux socio-économi-
ques moyen et modeste montre que 64,35 % des premiers et 61,68 %
des seconds obtiennent des résultats satisfaisants. Ceci tend 2
prouver que le régime proposé ne nécessite pas de frais supplé-
mentaires par rapport aux dén2nses quientrafne l'alimentation
traditionnelle, contraitement aux régimes antérieurs (96
) qui
dans 50 % des cas, n'étaient pas illivis pour des raisons économi-
ques.
e)- La durée d'Évolution du diabète
Elle n'influence nas les résultats. Lorsau'elle est infé-
rieure à 5 ans~ on trouve un équilibre satisfaisant dans 62,86 ~
des cas) contre 69,46 ~ parmi ceux ayant plus de 5 ans d1ancienne-
té.

- 95 -
Pourtant, M. SANKALE ct collaborateurs ( 96
), dans une
étude antérieure,tendait
~ dire que le suivi du révime chez les
diabétiques se détériorait avec le temps : 56 % des patients dont
liancienneté est inférieure à 5 ans contre 26 % entre 5 et 9 ans
diévolution.
De même, CHARITANSKI ( 17 ») GONEN ( 47 let LE COMTE( 63
)
constatent liassiduité plus imnortante des diabétiques consultant
en ~oyenne depuis 5 ans seulement.
Il faut cependant soulifner que nous n'avons pas encore
assez de recul pour savoir si nos malades continueront à observer
leur régime.
f)- Liéquilibre Flyctmisue des 30 diabétiques non
insulino-dépenda~~s ~rGgime seu~
L'équilibre glyc6mique est bon chez 80 % d'entre eux apr~s
6 mois de régime et satisfaisant chez près de 17 %. L'équilibre
est ~édiGcre dans un seul cas: il slagissait d'un malade suivant
irrégulièrement le rérime.
De tels résultats tendent ~ prouver quiun régime bien suivi
est n8cessaire et suffisant pour équilibrer la rlupart des diabé-
tiques non insulino-dépendan~qui~ rappelons-le, renrésentent
89 % de notre population de diabétiques.
Le régime semble moins performant chez les diabétiques non
insulino-dépendants recevant en plus des anti-diabétiques oraux
puisque 55 ~ seulement ont de bons résultas , de même que chez les
insulino-dépendants ( 32 % dientre eux ont de bons résultats).
GONEN et collaborateurs ( 46 ) arrivent aux mêmes conclu-
sions : ils trouvent les bons résultats chez 70 r des diab6tiques
non insulino-dépendants au révime seul, 26 1 des non insulino-dépen-
dants aux anti-dinbétiques oraux ct 13 % des insulino··dépendants.

." 96 -
Ces constatations expliquent notre attitude actuelle qui
est celle de plusieurs auteurs~ consistant à supprimer tout médi-
cament hypoglycémiant oral chez les diabétiaues non insulino-
-dépendants.
D - Le régime proposé est hypocalorique
Le régime hypoglucidiquo propos~ ne contrôle pas la ration
calorique globale puisque celle-ci peut être fauss0e par une surali-
mentation en protides et/ou la limitation trop imnrécise des
lipides.
En fait, nos malades, impscunieux_ sont incapables d'augmen-
ter leur prise de protides; ct du reste, l'enquète de l'OHANA
avait démontré que la ration sGn~galaise est p:lobalement hypocalo-
rique. En pratique, le régime hypoglucidioue que nous avons pres-
crit tiendra lieu de régime hypocalorique.
En effet, nous avons observ€
au bout d'un an do r~gime,
une perte de poids de 1 à 22 Kg chez 77,32 1: de nos 216 diabétiques
non insulino--dépendants obèses. Cette perte de poids se rfnartit
ainsi ( tableau XXXV).
1 à 5 kp:.
.45,84 %
···· ·
"
des 216 malades
6 à 10kg.
"') 6q
.
%
·· · ·..·• c.. c.., c
-11 à 22kg. . ··· ·..·. 8,82 %
11
Parmi ceux oui ont maigri, 44 malades soit 20,37 % des
216 malades ont retrouvé leur poids normal alors qu'avant le régime
4 d'entre eux avaient un excès de poids entre 31 et 50 r. 1 avait
un excès de 68 % et pour les 39 restants, l'exc~s variait entre 10
et 30 1.
On peut objecter que la thérapeutique hypor,lycémiante, sur-
tout na~ les bi[uanides, fausse les résultats obtenus par le régime
sur la courbe pond&rale. En fait; la perte de poids a été observée
chez go % de nos 10 diab~tiques obêses au régime seul

1
- 97 -
1
~
1 à
5 kt
chez 5 malades
6 à 10 kp:
chez 2 malades
18 kp:
chez 1 malades:ce dernier qui avait un exc~s de
30 ~ environ a retrouvé son poids nor~al.
Le même régime prescrit chez 46 obèses non diabétiques suivis
régulièrement dans le service a permis chez eux une perte de poids
de 1 à 28 kg dans 45,6 r des cas au bout d'un mois à 17 mois (39
On constate donc l'efficacité du régime proposé comme régime
hypocalorique.
Ces constatations sent imnortantes car les relations
entre obGsité et diabète sont connues depuis longtemps
: on sait que
80 % environ des diabétiques non insulino-dépendants sont des obè-
ses ou d 1 anciens obèses et oue les obèses présentent dans des pro-
portions identiques une baisse de la tolérance ~lucidique ( 16 ,
21,
23
88
).
j
CHOSSIERES (
21 ) étudiant 50 obèses trouve
un trouble du métabolisme Glucidiquo dans 64 % des cas ~ DURET( 36
fait les mêmes constatations chez 46 7 des hommes et 34 % des fem-
mes sur une population de 518 obèses
parml les 469 sujets de
ROCHE (86
) il Y a 43 % des hommes et 38 % des femmes. A l'évi-
dence,
le surpoids est donc un facteur favorisant le diabète. Mais
l'hérédité joue aussi un rôle
( 21 ,
36 ). Cependant, llintervention
de l'h6rédité est diautant moins n0cessaire que le sujet est plus
obèse pour quVun diabète apraraisse. Le schéma ci-dessous e~prunté
à Kobberling illustre bien ce fait.
t
j
(
o b é s i t é )
(
)
(
)
( ~ènes
)
( - - - - - - - - - - - )
Donc 12 cure d1amaigrissement chez le diabétique obèse a un
rôle b§nôfique sur l'6ouilibre glycGmique
: les bons rés~ltats
glycémiques de 90 ~ des obèses au régime seul qui ont maieri le
prouvent.

- 98 -
A l'inverse, puisque le rcglme est si évidemment amaigris-
sant, il s'avère inadapté au diabétique insulino-dépendant et
nécessite une correction dans le sens de l'augmentation de sa
valeur calorique.
VI - Commentaires sur les résultats de l'8ducation sanitaire
Le critère d'év~luation de l'éducation s2nitaire est la
diminution de l'incidence des complications infectieuses cutanées
et sous-cutanées et des décompensations céto-acidosiques.
A - Les complications infectieuses
1)- Avant l'institution de l'A.P.E.D.I.A.
~. DI AGNE
3 0 ) trouve parmi sa série de diabétiques 7 %
de ~angrène infectieuse ayant conduit ~ l'amputation.
M. SANKALE et collaborateurs ( 97 ) de même, mentionnent
parmi 200 diabétiques 15 cas d'atteinte infcctieusG isolée du pied,
soit 9,5 % de l'ensemble
3 % de lésions mixtesoù la participation
infectieuse prédomine.
2)- Après l'A.P.E.D.I.A.
Nous observons narmi nos lf 85 malades, 9 cas de gan~rène in-
fectieuse soit 1,85 % .
- En fait, si on tient compte de l'ensembl~ des complications
infectieuses (cutanéE's, urinaires) génitales, pulmonaires, ... ),
elles sont survenues chez 220 malades parmi nos 485, soit 46,36 r,
des cas. Cette rrande fréquence des infections tient au fait que
contrairement au passé, les malades viennent actuellement montrer
les moindres lésions qui, vues au stade précoce, ont évolué favo-
rablement dans 85 ~.des cas.
3)- A partir de ces résultats, on peut conclure que:
- les grandes complications infectieuses à type de gangrène
ont diminué par rapport au ~assG ( 30
);

- 99 ~
-
,et si les complic2tions infectieuses en rénéral se révè-
lent avec une plus grande fréquence, celle-ci tient à l'efficacité
des conseils donnés,invitant à une consult~tion Drécoce, d'ov leur
bonne évolution.
B - Les décompensations cétoasidosiques
1)- Avant l'A.P.E.D.I.A.
Mme M. NDIAYE ( 70 ) trouve entre 1970 et 1978 sur 878 dia-
bétiques hospitalisés ~ l'hôpital Le Dantec de Dakar, 20,50 % de
comas céto-acidosiques ( Tableau IX et X ). Tous ces malades
étaient admis au stade de com2 confirmé,le décès est int~rvenu dans
37,15 %des cas,
2)- Avec l'A.P.E.D.I.A.
Nous avons constaté 27 cas de décompensations cGto-acidosi-
ques parmi nos 485 malades, soit 5~56 % des malades. La raréfaction
des états de céto-acidose
s'explique par le recul de l'infection
et sa moindre fravité du fait d 1 une consultation précoce. Ils ont
été reçus au stade de précom2 dans 78 % des cas et au stade l du
coma dans 18 % des cas.
La situation tend donc à s'améliorer et Q se rapprocher de
celle décrite par G. TCHOBROUTSKY ( 109) dès 1970 et M. PLAUCHU
( 80 ) en 1976 chez les diabétiques européens hospitalisés en
acido-cétose : les troubles vrais de la conscience sont devenus
rares du fait de la précocit§ de la consultation grfice à l'éduca-
tion des malades pour l'auto-surveillance.
L'évolutuon sous traitement a été rapidement favorable sauf
dans un cas de diagnostic tardif qui s'est terminé par un décés.
Un travail plus complet fait dans le service en 1983, mais
non encore publié ne trouve qu'un d6c~s parmi 100 cas colligés,
résultats superposables à ceux de BRADLEY
(15
) aux Etats Unis
entre 1961 et 1966.

-
100 .-
Le bilan de l'A.P.E.D.I.A. nous permet de conclure avec
SPRAGUE ( 104) qui écri vai t déj à en 1959 que 1; l'incidence du corna
acido-cétosiaue dépend évidemment de l'environnement médico-cultu-
rel du malade et précisément de l'éducation reçue de médecins,
d'assistantes sociales, de diététiciennes et d'associations de
di:tbétiques .;
Il est cependant prudent de temp6rer notre optimisme quant
à nos ré sul ta t s car le Centre anti-diabétiquo de Dal<ar
est d' avan-
tage perçu comme un service de consultation externe et peut être
les comas diabétiques sont-ils évacu2s ailleurs. D'un autre côté,
dans le travail de M. NDIAYE, 25 % des comas étaient inauguraux.
En résumé
De l'6tude des r6sultats de llévaluation de l'A.P.E.D.I.A.
appliqu~e à ~85 diabétiaues du Centre antidiabétique de Dakar, il
ressort que
1 - La valeur glucidique du régime proposé est correcte
puisqu'il apporte environ 160 grammes de glucides par jour.
2 - Ce régime est acceptable :
sur le plan pédagogique, il nécessite peu de moyens
et supprime la notion de quantification pondérale et celle de va
leur calorique
qualitativement, il respecte le régime traritionnel
du Séné 0al à base de riz et de mil, à l'exclusion des sucres rapi-
des et à la limitation des sucres lents près ;
quantitativement) il 8st insuffisnat et hypocalori-
que puisque la plupart des malades
m&me les non obèses ont maigri
1
sous r§sime

- 101 -
3 - Il est acceptable financièrement puisqu'il ne nécessite
aucune dépense supplémentaire ; ce qui constitue un avantage psy-
chologique certain puisque le malade n'est pas exclu de la commu-
noon autour du plat familial.
4 - Grâce à l'ensemble de ces éléments, le régime est compris
par 100 % des malades et régulièrement suivi par 75 % d'entre eux, l
les 25 % restants ne le suivent pas uniquement pour des raisons
psychologiques.
5 - Ce régime est hypoplycCI~i t comme le prouvent :
-. la révression de la polyurie et de la polydipsie
dans 92 % et 99 % des cas respectivement ;
son effet bénéfique sur l'état fénéral de 70 % des
diabétiques non obèses Gui; bien que n'ayant pas retrouvé leur
poids normal, ont quand même eu un galn pondéral.
l'amélioration de l'équilibre glycémique qui passe
~loaalement de 11 % de malades ayant de bons résultats au départ
à 55 % en moyenne en 3 à 6 mois de régime ; cette amélioration est
encore plus notable chez les diabétiques non insulino-dépendants,
surtout ceux ~u régime seul qvec 80 % de malades ayant de bons
résultats; et ces bons résultats sont en corrélation avec l'âge
supérieur à 40 ans, l'ancinnneté du diabète inférieure à 5 ans,
et avec l'activité physique plus régulière hhez les hommes. Par
contre, l'equilibre glycémique n'est nullement influencé par le
niveau socio-économique des malades et l'on pouvait déjà s'y atten
dre avec l'acceptabilité financière du régime.
6 - Le régime est hypocaloriquE comme le prouve la perte de
poids variant de 1 à 22 kg observée chez 77 % des diabétiques obè-
ses après 1 an de rér,ime j
Ce chiffre atteint 90 J; avec les diabétiques obèses au régime
seul.

- 102 -
A l'invprse ce rf~ime est si évidemmmn·tamaigrissant qu'il
s'avère inadapté aux diabétiques insulino-dépendants qui n'ont
pas pour la plupart retrouvé leur poids normal : il n5cessite
donc une correction dans le sens de liaugmentation de la valeur
calorique.
7 - Les conseils d'hygiène corporelle et d'auto-surveillance
sont bien suivis et efficaces puisque le pourcenta~e de gangrène
de 1,85 % actuellement a bien diminué par rapport au passG (30,97)
les malades consultent à un stade précoce de leum infections.
8 - Les décompensations c6to-acidosiques sont devenues rares,
retrouvées seulement chez 5 % de nos malades ; elles sont de gra-
vité moindre puisque les malades sont reçus dans 78 10 des cas au
stade de préccma et Que llévolution est favorable dans 99 % des
cas. Ce qui s'oppose nettement à la situation d'avant 1980 (70
)
9 -
L1amélioration de ll~quilibre des diab§tiques et le
recul des complications infoctieuses et des décompensations céto-
acidosiques vont aboutir à l'augmentation de l'espérance de vie des
diabétiques et donc à l'émergeDce des complications caràio-vascu-
laires d 1 autant plus que vont s'ajouter les autres facteurs de
risque.
10 - Les propositions
L'augmentation rapide de l'incidence du diabète au Sénégal est
une évidence. Il en est de même des autres facteurs de risque
vasculaire comme llobésité dont N.H.FASSA ( 39 ) montre qu'elle
a dans notre service une incidence aussi élevée sinon plus élevée
que celle de services analorues de l'Europe occidentale. Le même
travail montre d'ailleurs que les dyslipémies sont appelées à la
même évolution. Et déjà en 1969 M. SANKALE et collaborateurs( 95
avaient prouvé la fréquence 2lev6e de la foutte et des hyperuri-
cémies.

- 103 -
Déjà l'alimentation hyperglucidique et hyperlipidique des
pays sous-développés joue un rôle important dans l'éclosion de ces
maladies. Malheureusement, cette situation alimentaire ne s'amé-
liorera pas avec le développement Économique : en effet STARE
( 106) montre que même dans les pays développés, le saccharose
fournit 17 % des calories contre 7 % dans les pays sous-développés
et WILSON ( 122 ) montre que si les régimes d'abondance se c~rac­
térisent par une légère augmentation de la rationprotidique,
c811e-ci s'accompagnera d'une forte augmentation de celle des
graisses et du saccharose ( firure III ).
C'est dire que dans l'avenir, comme actuellement, tous les
facteurs étiologiques alimentaires en rarticulier d 1 ath6rog6nèse
seront rGunis.
Aussi, se justifie la recherche d'une stratégie de lutte
contre ces facteurs, en priviléfi~nt les actions éducatives et
préventives comme l'A.P.E.D.I.A. Des correctifs sont cependant
indispensables, d!où les propositions que nous faisons~ relatives
à tout service,qui
comme le Centre Antidiabétique se préoccupe
J
d'éducation nutritionnelle et sanitaire.
a)- Le problème de la formation du personnel
Il est indispensable de former deux nutritionnistes d1abord
dans le service puis en les envoyant en spécialisation
deux
diététiciennes et deux animateurs de santé
b)- L'enquête alimentaire et sanitaire préalable
- Elle devrait être individuelle pour éviter l'inhibition
du
malade j
- Chaque malade devrait se faire accompagner d!un membre
influent de la famille qui serait par la suite le prolongement de
l'équipe sanitaire au sein de la famille;

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- 105 -
Un test du niveau de connaissances des malades sur leur
maladie et son traitement aiderait à connaître les erreurs et à
les corriger.
c)- Les instruments pédagogiques
- Les fiches de régime : toute fiche de reglme) et celle que
nous avons proposée
n'y échappe pas
devra éviter la surch2r~e en
j
n'y mettant que les aliments les plus représentatifs des habitudes
alimentaires du pays donné ; les images doivent être évidemment
claires pour éviter les interprétations érronées.
- Les fiches dGvaluation du régime : elles doivent
prévoir
l'évaluation quantifiée des aliments autorisés.
- Les moyens logistiques : un véhicule permettrait aux édu-
cateurs d i al12r sur le terrain et de juger ainsi la pratique du
régime sur place.
d)- Le déroulement des séances
- Les groupes de discussion devraient être disposés en cercle
afin dVencoura~er la dynamique de groupe;
- La durée de l'exposé ne devrait pas excéder 15 à 20 minutes
- La pricrité devrait aussi être donnée à la discussion,
l'éducateur jouant le rôle d'un modérateur et de "correcteur l1
plutôt que celui d'un enseignant classique.
- Il faudrait supprimer le Dort de la blouse par l'éducateur
lors des causeries.
e)- L'extension de IVA.P.E.D.I.A. à la population
- Les visites à dom5cile : elles seront faites pas les ani-
mateurs de santé, et/ou les assistantes sociales et auront rour
but :

- 106 -
. de justifier les absences des malades,
. de contrôler la pratique du ré~ime et/ou de l'insu-
lino-thérapie & domicile,
d'évaluer le nlveau socio-économique des malades
- Les démonstrations culinaires : elles seraient faites dans
les différents quartiers de la ville, et elles nécessitent juste-
ment le matériel culinaire qui avait été demandé.
f)- L'extension à llensemble du pays
- liA.S.S.A.D. redynamis~et reconnue l'Utilité Publique,
pourrait~ par certains de ses membres crêer et entretenir une
émulation
au sein des groupes de diabétiques dans les quartiers.
- Par le canal de la Télévision Nationale : l'intérêt porté
par la population aux sept premières 0~issions télévisées doit nous
pousser à continuer.
- Par le canal de la radio Ulucative rurale "DISSO'I', une
population beaucoup plus importante pourrait être touchée. Les
contacts devront être renris avec le service national de l' Educa-
tion pour la Santé.
- La création d'unités régionales du Centre antidiabétique
avec un personnel formé sur place aux tâches
d'éducatinu.
5)- L'extension à la sous-règion africaine
De fait, le Centre reçoit déjà des malades venant des pays
limitrophes. L'extension qui devrait amener les malades à se faire
prendre en charge dans leur propre pays se ferait par :
- la diffusion de l'A.P.f"D.I.A. et des résultats de recher-
ches du Centre dans les bulletins professionnels d'Afrique
- l'organise.tion réciproque de
'Journées sanitaires nationa-
les 1;, sur les maladies de la sous-nutrition.
- le recherche collaborative interafricaine.
- les stages de formation r6ci~roque.

- 107 -
h)- L'extension à d\\autres domaines de la sous-
- nutrition.
Avec les conditions de vie dans le Sahel, la Bous-nutrition
et la malnutrition ne doivent pas être séparées et il faudrait
obligatoirement une éducation alimentaire des populations.D'où
la nécessité :
hl - D'une collaboration avec les autres services
médicaux s'occupant d'alimentation: l'Institut de Pédiatrie, les
services de Protection Maternelle et Infantile
h2 - De l'intégration de la recherche avec le Bureau
d'Alimentation et de Nutrition Arpliquée,
(B.A.N.A.S.
), le Comité
d'AnalysesNutritionnolles et Alimentaires du Sénégal ( C.A.N.A.S.
l'Institut de Technologie Alimentaire ( I.T.A.
), 110.R.A.N.A.
h3 - L'action du Gouvernement
- Il est indispensable de cor.trêler l'importation des denrées
alimenraires glucidiques et liridiques ;
- de rGédudier le coût et la consommation des protéines ani-
males ;
- de développer les cultures vivriêres aux dépens des cultu-
res industrielles
(1'espoir9A~ avec les projets de ~rands bar-
ra~es ).

r n f: r 1
\\.
-

-
108 -
l LE DIABETE AU SENEGAL
L2 politique de santé publique du Sénégal orientée vers la
lutte contre les maladies infectieuses et parasitaires, s'inscrit
ainsi à juste titre dnns le cQdre des soins de santé Drioritaire.
Cependqnt
l'incidence croissante des maladies non transmissibles
5
en généraIs de la maladie diAbétique en particulier dans notre
pays,devient préoccupante.
CE::rtaines actions ont pu être mentes en faveur des diabéti-
aues, r.otaJ11JTIent la création on 1965 du Centre Anti-diabétique de
Dakar. Mais, en 1979, la thèse de Ch. 1. BADIANE ( 3 ) qui en a
fait le bilans a montré une insuffisance de l'effort entrepris et
une inadaptation des actions édllcatives diététiques et sanitaires,
en même temps que l'augmentation rapide du nombre des malades et
leur manGue d'assiduité. A partir d2s leçons tirées, une nouvelle
orientation 2 été donnée au Centre~ qui privilégie la prévention et
l'€ducation,cn
insistant sur la diététique: le nouveau prorramme
entrepris en commun avec la Chaire de Médecine Préventive dE la
Faculté de Médecine de Dakar et avec l;Action Médicale des Volon-
taires Frll.nçais du Pror:rès, Cl été dénorrmé "Action Populaire d'Edu-
cation des Di2bétiques 1: -
A.P.E.D.l.J\\. -
II - L' A.F.E.D.I.A.
1°)- L'A.P.E.D.I.A. est un programme d'action di{tétique et
sanitaire des diabétiques vivant dans un environnement caractérisE
par lrindi~enceJ l'analphabétisme et une alimentation traditionnel-
le hypcrglucidique, hyperlipidique J hypoprotidique
et hypocalo-
rique.
2°)- Les objectifs étaient
é:-
de faire ?donter"'.ux diabétiques un régime adapté
faisant appel le plus possible aux denrées locales, au cours de
causeries ~0 leur sont commentées des fiches illustrées.

- 109 -
b- l'acquisition d'un savoir faire indispensable à une
hygiène corporelle ndapt6c à leur état
~
c- la maîtrise de l'auto-surveillance et de llauto-trai-
tement pour les diabétiques insulino-dépendants surtout :
1
d- la formation par un Médecin Nutritionniste et une
diététicienne ( toutes deux Volontnires Français du Progrès) d'un
personnel de niveau moyen c2nable d~ dispenser cette éducation
diététique et sanitaire.
e- 11 a dantation de moyens pédarogiques simples tels oue
les fiches de régime, un flanellosraphe sur tableau noir, des
images découpées et des emballages illustrés
d'aliments
usuels,
des photos : nous avons utilisé égalsment des imav,es et films sur
l'hyviène corporelle nrôtCs par des laboratoires de produits phar-
maceutiques ~
f- 1,'3. télévision sén(gRl:::üse ,dans le cadre de l'É'mission
I1 wër
p:u yaram H nous R permis di "'Lvoir 7 s~émces télévisées sur le
diabète, ses complications, son traitement,en particulier le ré~imc
et l'hygiène;
g- le budget d1éauipemcnt et de fonctionnement dfmand6
nous ayant fait défaut, l'A.P.E.D.I.A. a démarré avec une somme
de 50.000 CFA recueillie parmi le personnel.
III - L'APPLICATION PRATIQUE ET LiEVALUfTION
1.020 diabétiques ont bénéficie de l'éducation di~tétique et
des conseils de ré~ime entre 1930 et 1981. 485 d'entre eux font
l'objet de cette évaluation. Ils S( rfpartissent en 52 malades
atteints de diabète de type l, 217 atteints de diabète de type 2
non obèse et 216 atteints de diab~te de tyPO 1 obèse ( Classifica-
tion de liO.M.S.
).

.- 110 -
Il faut préciser ici que lorsque le malade était â un trai-
tement médicamenteux, celui-ci n'a (té modifié qu'exceptionnelle-
ment au moment de l'institution du régime.
1°)- Le régime proposé interdit les aliments sucrés et limite
soit le riz. soit le couscous, base de l'alimentation du sénéfalais
â 6 cuillérées ~ soune de l'aliment cuit au cours d'un repas; la
limitation du pain est plus approximative ( quantité correspondant
â 20 â 25 CFA actuellement. Evidemment, chacun des aliments
111'
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lml es
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au re au cours u un meme rep2s.
,e reglme est
hYPoflucidique puisqu'il apporte approximativement 155 â 160g de
glucides par jour.
2°)- Ce régime est acceptable
sur le plan pédagogique : il est si~nlc, facilement
comuréhensible nuisau'il supprime la quantification pond6rale et
calorique
sur le plan qualit~tif ~ il reste proche du répime
traditionnel du Sénégal ( riz, mil et pain ).
sur la plan quantitatif par contre, il est insuffi-
sant et hypocalorique comme l'est d1ailleurs la ration du séné~a­
lais moyen, même en milieu urbain
si l'on en croit l'enquête de
j
l'O.R.A.N.A. qui, il est vrai, date de 1977 (19). Du reste) comme
on le verra, la plupart des malades ont maigri Beus ce régirre ou
n'ont bGn6ficié que d'un gain pond6ral insuffisant.
3°)- Financièrement,il estaccept2ble puisqu'il ne nécessite
que peu ou aucune dépense supp16ment2ire et} avantage psychologique
certain, il nfexclue pas le malads de la communion autour du plat
familial.

-
111 -
4°)_ La modification du comportement Eüiment2ire
Le réfime est compris par· 100 % des malades qui classent
correctement les diffférents aliments
75 % d'entre eux disent cu'il le suivent r&guliêre-
ment
12 % ne croient pas ~u caractère indispensable de la
suppression des sucres rapides pour maintenir li§quilibre plycêmique;
les 13 % restants ne limitent pas les glucides lents:
ils évoquent la difficult~ de sc procurer de la viande ou du poisson
du fait de leur coat 610vf et les remplacent par une quantit6 de
riz GU de couscous superieure aux 6 cuillfrées permises. Cstte
consommation exarérêe de glucides lents s'explique plutôt par une
adaptation difficile J un chanrcmsnt de régime ou tout simplement
p2r une 'i gou!'mandise l1 •
5°)- Le r5~ime propos6 est hypoplycémiant, on effet
2)- sur le plan clinique) nous avons noté :
-.
ln régression de la polyurie et de la polydipsie
chez 92 % et 99 % des malades respectivement en 3 ~ 6 mois de
régime
12 polyphagie a totqlement disparu, du moins si lion
cn croit les malades. T1ais cette ~ffirmation est en contradiction
avec l'amai~risscment pprsistant chez 84 ~ des non obêses qui
avaient maigri au d6part. D2ns ln plupart des cas
(64 %),môme s'il
y a eu une prise do poids, le gain est suffisant. Donc, i l y 2
une insuffisance calorique du ré~ime qui ne peut aller sans poly-

-
112 -
11 % seulement des malades avaient des glyc{mies
jugEes bonnes, c1est-à-dire, inférieures à 140 mg pour 100 ml
( 140 mg %) avant le conseil de rCgine
au bout de 3 mois A 6 mois
de régime) 55 % des malades présentent de tels chiffres glycémiaues.
en fonction de l'âge, 116quilibre glyc~mique est
meilleure chez les malades de plus de 40 ans
: 56 % dlentre eux ont
de bons résutats contre seule~ent 16 r chez ceux de moins de 40 ans.
Il est évident que ces derniers sont pour la plupart des diabétiaues
insulino-d0pendants
; et que si la diCt6tiauc toujours indispensa-
ble suffit au diabétiaue non insulino-dEpendant, par contre le dia-
bétique insulino-dépendant requiGrt n~n seulement une insulinothéra-
pie stricte, mais peut-être un régime hypov1ucidique plus sévêre.
~'. les 80 % de bons résult2ts vlycémiaucs des 30 diabé-
tiques non insulino-dépendants au rCzime seul prouvent le caractêre
suffisant du réfimc pour la plupart des non insulinod6pendRnts
;
ils sont suivis par les non insulino-dépendants aux antidiab[tiques
oraux avec de bons résultats chez 55 % d'entre eux, puis des insuli-
no-d6pendants avec 32 % seulement 'Je m21adcs 2yant de bons r(sultats.
les résultats vlycémiau0s globalement comparables
des malades ayant un revenu et de ceux de conditions modestes,prou-
vent que le niveau socio-économique ne joue aucun rôle dans l'6qui-
libration de lq flycémie.
L'8nRlysc' de ces différents critêres
permet donc de conclure que le r0rime proposé est hypoglyc6miant et
qu'il am61iore l'0quilibre vlyc0miqll2 au bout de 3 mois â 6 mois
de suivi.
6°)- Le r6vime propose es4~ hynocalorique
Le r§~ime hypoglycGmiant ti8nt lieu de r6gime hypoc~lorique
d'~utant plus qu'il est difficile a nes malades d'augmenter leur
consommation de protéines ct que la limitation des lipides reste
imprécise.

- 113 -
chc;z les di:::bétiques non insulino-dépendants
obêses,cet effet hypocalorique est prouv6 par la perte de poids de
1 à 22 Kg observÉe chez 77 % des malades :
même en l'absence d'un tr8itement par les biguanides
dont on connaît le pouvoir nnorexig8nc) cet effet amaigrissant est
observé; puisque 90 % des ~21ades atteints de diabète de type 2
obèse au régime seul ont subi c~tte perte de poids
~
cet effet hypocalorique n'est cependant pas un avan-
tage pour tous les diabétiques et s'avère inadapt8 aux diab6tiques
insulino-d6pcndan~dont 85 % n'ont pas retrouvé leur poids normal.
Une correction s'avèro donc nécessaire dans le sens d'une
augmentation de 12 valeur calorique Cie 12 ration qui pas se évidemnent
par l'aurmentation de la consommation protidique.
7°)- Les conseils d'hypiène corporelle et d'auto-surveillan ~
sont efficaces puisque le pourcent~ge de ranprèncs infectieuses est
passé de 7)03 % en 1976 (30) ~ 1,85 % actuellc~cnt, et que les
malades consultent à un stade precoce de leurs infections.
8°)- Parmi les malades ayant suivi 1IA.P.F.D.I,A.~ les
d6ccmpensations céto-acidosiques sont devenues rares et
moins
Rraves
: alors qu'entre 19ïO ct 19 7 8) 20,50 % des diabétiques
6taient hospitalisfs pour un coma dinbCtique au stade III ou IV
~vec un pourcentase de décès de 37,15 %, seuls 5 % de nos malades
éduquês ont pr6senté une acidG-c6tnse~ encore qu'il sravit de préco-
ma au stade l
dRns 78 % des cas, et il n'y a eu nue 1 % de dCcès.
9°)- Les résultats acquls par liA.p.E.n.I.A. (meilleur 6aui-
libre des diabftiqucs et recul des dGcompcnsatians c6tn-acidosiqucs)
auront pour c8ns6quence l'&rncrgnncc d0s complications cardiovas-
culaires du diabêtc.
Or bien des travaux antérieurs Dermettent de
penser que
les autres facteurs de risqu~: vasculaire iront comme le
diabète, on au~mcntant

_. 114 .-
déj à la thèse de JVJme FASSA (39)
2. mor.tré une incidence de l? cbéside 36,6 %
dans notre service, de loin supérieure à celle de services homo-
logues occidentaux, 58 % d 1
d hypercholest6rol6mie et 72 % d'hyper-
triglycéridGmie ; déjà M. SANKALE, en 1969, nvait f8it une publi-
cation sur la ~outte et les hyperuric6mies ; le taberisme aUPmente.
Une attitude préventive impose donc la recherche diune stratégie
de lutte contre ces facteurs de risque vasculaire en se basant sur
les résultats de l'A.P.E.D.I.A.
10°) _. Nos propostions sent les suivantes
:
a- Extension 0e 116ducatinn aux autres domaines du risque
.1
vasculaire au SénSf21
Sén2f21 ~
la qualification du personnel: formation dianimateurs de
santé, de nutritionnista8~ de diétGticienncspour une éducation adap··
t6e au diabête et aux autres facteurs
l'individualisation dans l'enQuôte aliment2ire de facteurs
"
' 1 1 '~'t~
l
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f
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211illcntalres favorlsantoocSl c,
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ces _sc
211illcntalres favorlsantoocSl c,
cs
yner lpcmles
ces
eurs
cxi S tE':nt comme nous l' .qvens cJPj 8. vu)
de suj ets sus pec t s d' hérédi tG
diabétique, d'hyoerlipémic
di0b~sité, ...
j
di0b~sité,
j
l'adaptation des feuilles de révime actuels destinées
surtout aux diabétiques, aux autres domaines du risaue vasculaire
b- Extension ~ux domaines de la sous-nutrition dans le
Sahel, les avitaminoses
mais aussi la sur-nutrition: ceci néces-
site un organisme commun de coordination dos diff0rents services
do recherche nutritionnelle tels le Bureau de liAlirnent8tion et de
la Nutrition Appliqu0e ( B,A.N.A.S.
), le Comit0 diAnalyses Nutri-
tionnelles et AlimentRircs ( C.t.N.A.S.
), l'Institut de Tcchnolorie
J\\limentaire ( 1. T. A.
), Cet orS"'1nismc: se préocc upera tant des facteurs
nutritionnels
des facte~rs de risotte vasculaire que de l~ sous-
--nutrition et des avit~rninoses.

- 115 -
c- Projet d1cxtensinn de cette stratévie de lutte
contre le diabète et les autres facteurs ne risque vasculaire à
d'é'.utres pays de 12, sous-régic,n
: évidemment l' {oducation ali-
mentaire et la recherche serent adaptées à l'61imentatinn de base
de ces pays.
La réalisation de ces propositionsse ferait sous liégide
de l'O.M.S. et éventuellement d 1 autres orGanismes s'nccupent de'
recherches alimentaires et nütritirnnelles.

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Rev. Med., 1949, 65, 339,340.
117 - VAGUE (J)
Conséquences et complications endocrinologiques de
l'obésité. Leur raoports avec la distribution anatomique
de la graisse
Rev. Prat. Paris, 1976, ~, (39),2671.
118 - VAGUE (J), VAGUE (Ph) et BOYER (J)
Obésité et diabète.
Gaz' Méd. de France, Paris, 1972, 79 (22), 3821.
1

- 132 -
119 - VITAL (C), LEBLANC (M) et Coll:
Etude ultrastructurale du nerf périphérique chez 16
diabétiques sans neuronathie clinique. Comparaison
avec 16 neuropathies diabêtiques et 16 neuropathies
non diabétiques.
Acta. Neuropath. Berlin, 1974, (30), 63
120 - VITAL (C), WALLAT (J.M) et Coll.
Les neuropathies périphériques du diab~te sucré-
Etude ultrastructurale de 12 cas biopsiés.
J. Neurol. Sei., 1973, 18, 381.
121 - WARD (J.D), BARNES (C.G) and é".1:
Improvement in nerve conduction following treatment
in nervly diagnosed diabetics
Lancet, 1971, 1
428.
122 - WILSON (E.D)
Principles of Nutrition
Wiley and sons, N.Y., 1975~ 44-45.

PLA N
Pages
INTRODUCTION
1
CHAPITRE PREMIER : Revue de la Littérature
consacrée ~ l'éducation sanitaire et diététiaue
des diabétiques
l Historique de la diététique des diabétiques .....
3
II Bases scientifiques du régime hypoglucidique
et hypocalorique
5
0
0
..
..











• •
A - Buts et intérêts du régime diabétiques...
5
B - Bases scientifiques du régime diabétique.
9
III Particularités du diabête au Sénégal ou de la
nécessité d'une stratégie de lutte adaptée .....
19
A - Réalité épidémiologiques etprobl~me de
Santé Publique...........................
19
B - Problême Social
20
C - Tentatives antérieure d'éducation
diététique et sanitaire
27
En résumé....... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
33·
CHAPITRE DEUXIE~E
Travaux personnels
A.P.E.D.I.A.
et son évaluation.
l - Métholologie : exposé de l1A.P.E.D.I.A
35
A... - Le S 0 b 5e ct ifs •••••.•
35
0

0
• •
0















B
Les moyens
35
0

0
• •
0
..
..
..












II - Application pratique de llA.P.E.D.I.A
41
A - La diététique proposée...................
41
B - Le conseil de régime pratique
46
C - L'éducation sanitaire
52
En résumé....... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
58

Pages
III - Evaluation de l'A.P.E.D.I.A................
59
A - Choix des malades..
59
B - Caractéristiques des 485 diabétiques.
60
C - Evaluation de l'A.P.E.D.I.A. proprement
dite
66
En résumé................ .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
82
CHAPITRE TROISIEME : COMMENTAIRES
l - Justifications de l'A.r.E.D.I.A
,85
II - Les objectifs de départ........
85
III - Les moyens de l'A.P.E.D.I.A................
86
A -
r~yens souhaités au départ.
86
B - Moyens disponibles.,..
86
IV - La formation des éducateurs.................
89
v - Commentaires sur les résultats de l'éducation
diététique
,
89
0
..
..

..
..

..



..
..


..



A - Valeur ~lucidique du régime proposé. ....
89
B - Acceptabilité...........................
90
C - Le régime est hypoglycémiant.....
92
D - Le régime est hypocalorique......
96
VI - Commentaires sur les résultats de l'éducation
sanitaire
98
o
• •
o
• • • • • • • • • • • • • • • • •
A - Les complications infectieuses..........
98
B - Les d6compensations céto-acidosiques....
99
En Ré sumé
100
0

..
..


..
..
..



..
..
..
..

CHAPITRE
QUATRIEME : CONCLUSIONS
108
CHAPITRE CINQUIEME : BIBLIOGRAPHIE
116

SERMENT
DiHYPPOCRATE
li
En présence des Maîtres de cette école, et de mes chers
condisciples, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de
l'honneur et de la Probité dans l'exercice de la Médecine. Je
donnerai mes soins gratuits à llindigent et je n'exigerai jamais
un salaire au-dessus de mon travail. Admis dans l'intérieur des
maisons,mes yeux ne verront pas ce qui s'y passe) ma langue taira
les secrets oui me seront confiés, et mon état ne servira pas à
corrompre les moeurs ni ~ favoriser le c~ime.
Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai
à leurs enfants l'inscruction que j'ai reçue de leurs pères li
Il
Que les hommes ml accordent leur estime si je suis fidè'le
à mes promesses. Que je sois couvert d'onprobe et m6prisé de mes
confrères si j'y manque 11
-=-=-=-=-=-=-=-=-
f

A N N E X E
QUESTIONNAIRE D'EVALUATION
A - LE DIABETE ET SES COMPLICATIONS
1- Qu'est ce que le diabète?
2- Quelles sont les différentes sortes de diabète ?
3- Quel est le princinal traitement d'un diabétique obèse?
4- Quel est le principal traitement ct' un diab6tique insulino-dépendant?
5- Quels sont les signes du malaise hypoglycémique ?
6- Que doit faire le diabétique
qui a un malaise hypoglycémique ?
7- Que doit faire un diabétique insulino-dépendant qui fait régu-
lièrement ses piqûres et suit son régime et qui a des mlaises ?
8- Que doit faire un diabétique avant un effort rhysique prévu?
9- Quelles sont les principales complications du diabète ?
10- Comment peut-on les éviter?
11- Un diabétique peut-il sauter un repas ?
12- Un diabétique insulino-dépend~nt peut-il supprimer totalement
les aliments Hà limiter"
?
B -
LE REGnm
1- Quel est le 1er aliment que le diabétique doit supprimer de
son alimentation ?
2- Citer 5 aliments qui contiennent du sucre(simple)
VRAI ou FAUX
3- Tous les fruits sont interdits
4- La viande et le poisson ne contiennent pas de sucre
5- Les oeufs peuvent remplacer la viande
6- Le beurre et l'huile ne sont ras limités
7- Toutes les boissons en houteille sont interdites
8- La banane peut remplacer le pain ou le riz
9- La banane ne contient pas le même sucre que les autres fruits.
C - CRITIQUE DE MENUS

VU LE PRESIDENT DU JURY
VU LE DOYEN
VU ET PERMIS DiIMPRIMER
LE RECTEUR DE L1UNIVERSITE DE DAKAR.
J