UNIVERSITE
DE
DAKAR
FACULTE
DE
MEDECINE
ET
DE
PHARMACIE
ANNEE
1979
LES' CASTROPATHIES DU NOIR AFRICAIN

propos d'un bilan fibroscopique de 1258 cas)
~" .........--"_. __..-~ ..../ " "'f"
.~
r 2''0 'l' C.'
THESE
présentée et soutenue publiquement le 29 Décembre 1979
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
",..•__._.. , ..__.'
(DIPLOME
D'ETAT~
f (~, ';~ ~
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par
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,.. :,/::) ..rt;. {\\" '.,~'..:~ .j"'_'l) i
Claude
MOREIRA· ,:..
. ~; ,'. " , . "
".,' ...
_',.,., .... ,","~'. _.~' ".' '.' ..;.\\ rI
11.; -,;1 ./~: . :'~ .. -~
né le 11 Mai 1954 à DAKAR (Sénégal)"
Interne des Hôpitaux de DAKAR
PRESIDENT
DU JURY
:
Professeur
Birame
DIOP
DIRECTEUR
DE THESE:
Professeur Agrégé Jacques "rHOMAS

FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
PERSONNEL DE LA FACULTE
-'-'-'-'-'-'--
. . . . . .
DOyEN ••••••••••••••••••••
M. Ibrahima DIOP MAR
PREMIER ASSESSEUR •..•..•.••..
M. Oumar
SYLLA
DEUXIEME ASSESSEUR ••.•••..••.
M. Samba
DIALLO
CHEF DES SERVICES ADMINISTRATIFS
M. Andzta
BAILLEUL
-'-'-'---'-'-'-'---'-
. . . . . . . . . .
Liste du personnel ~tab~ie au 1/12/1979

LES GASTROPATHIES DU NOIR AFRICAIN
d propoS d'unbbilan fibroscopique de 1 258 cas)
AU SENEGAL

UNIVERSITE DE DAKAR
I
MEDECI~.E
FACULTE DE MEDECINE ET DE
PHARMACIE
LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR GRANDE
POUR L'ANNEE UNIVERSITAIRE
1979
1980
PROFESSEURS TITULAIRES
M.
Paul
CORREA
Gyn~cologie-Obst~trique
M. Herv~
DE LAUTURE
M~decine Pr~ventive
M. Joseph
DIALLO
Ophtalmologie
M.
François
DIENG
M~decine L~gale
M.
Biram
DIOP
M~decine Interne
M. Lamine
DIOP
O.R.L.
M. Ibrahima
DIOP MAR
Maladies Infectieuses
M. Papa
KOATE
Cardiologie
M. Abdou
SANOKHO
P~diatrie
M. Gabriel
SENGHOR
P~diatrie
M. Ahmë doù Noustapha
SOh'
U~decine Interne
M.
Henri
TOSSOU
Urologie
PROFESSEURS SANS CHAIRE
M.
Samba
DIALLO
Parasitologie
M. Adrien
DIOP
Chirurgie Gén~rale
M.
Samba
GUEYE
Anesth:Jsiologie
M.
Idrissa
POUYE
Orthop~die-Traumatologie
PROFESSEUR ASSOCIE
M. Andr~
CA RA YON
L~prologie
./ .....

Au
ppofesseup Paul CORREA
Qui m'a fait nattpe et est pest~ poup moi un
p~pe# un guide spipituel et scientifique
A
mes oncles et tantes
• ManueZ et Ba femme~ Yvonne# Fatima
· Joseph et sa femme
A
Madame NGOMA et enfants
A
mes amis
• Alain DIOP# qui a papticipé à ce tpavail
• Béatrice NDIAYE
· Michel et sa femme~ Sepge~ Yves~ Claude~
Nicolas
• Monsieur et Madame SCHNEIDER
A
mes anciens de l'Ecole Militaipe de Santé
A
toute la ppomotion des "200"
A
mes cadets de l'Ecole.
Au
Gén~ral Idpissa FALL~ Chef d'Etat Majop Jénéral de
l'Apmée Sénégalaise~
Au
Médecin Lieutenant-Colonel Jean-'Emmanuel BOCANDE~
Dipecteup du Sepvice de Santé
Au
Médecin Lieutenant-Colonel Chpistian LAPEYRE~
Directeur de l'Ecole Militaire de Santé

Au
M~deoin-Commandant Lamine CISSE~ sous-Direoteur
de l'Eoole ~ilitaire de Sant~
A
Tout le personnel militaire et oivil de l'Ecole
Militaire de Sant~
Au
Docteur RENAMBOT
Au
personnel du Servioe Médioal de M.L.
BREVIE
Au
personnel du Centre M~dical des Fonctionnaires de la
rue 13 et au Docteur SOW
i~
uone-ieic.
b âaul aue DIOP et Monsieur Abdoulaye Ndiogou
Marie Eh de la SONACOS~ pour les facilitée qu'ils
m'ont acoord~es lors de la frappe de cette th~B•.

A
NOS
MAI T RES
E T
J U G E S

Le Proiesseur
Birame
DIOP
Nous vous aonnaissons pour votre int~grité,
et vous remercions pour l'acharnement avec
lequeL vous tenez à faire de nous de bons
médecins
Le Professeur agr~gé
Jacques
THOMAS
VouS avez été pour moi un e~emple de ténacité J
d'honnêtBté et de m~tho~icit~ dans tB travail.
Je vous remercie particuli~rement pour tout
ce que vous m'avez appris et pour l'énorme
participation que vous avez fournie dans ce
travail
Le Professeur agrégé
D~déou
SIMA GA
Votre réputation de chirurgien s~rieux, humble
et humanitaire fait que votre présence dans
notre jury est un grand honneur
Le Professeur agrégé
Pape
TOURE
Vous avez toujours voulu comme le professeur
Birame DIOP,
faire de nous de bons médecins et
avez donc été aussi exigeant pour vous-même que
pour vos étudiants.
J'en vois actuellement
l'utilité et vous en remercie
Le Professeur agrégé Papa Demba
NDIAYE
Vous êtes resté proche de nous,
et votre
enseignement n'en a été que pLus efficace.

"Par a'lib4ration, la Faoult. a arr't'
que les opinions ~mises dans les dissertations qui
lui seront pr~sentée8, doivent être oonsid~rées
oomme propres à leurs auteurs et qu'elle n'entend leur
donner auoune approbation ni improbation."

P
L /1 LV
D U
TRAVAIL
------~-----_._---------~---
l N T R 0 DUC T ION
PRESENTATION DES TRAVAUX ANTERIEURS
l
-
Données aonaernant les gastropathies en Afrique
Noire
AI - Av.ant l'endosaopie
BI -
Depuis l'endosaopie
II - Travaux concernant les htmorragies digestives
du Noir Afriaain
III - Travaux aonaernant la s~arétion gastrique en
pathologie gastroJuod~nale

PRESENTATION
DE
NOTRE
TRAVAIL
AI - B'1'UDE RETROSPECTIVE DES GASTROPATllIES DE L' J.FRIC.4IN
--
._-----------------------
DE RACE NOIRE
l
M'thodes de travail
II
R~sultats
1°) Circonstances qui ont justifié la
fibroscopie
2°) Résultats globaux (en dehors des
hématém~se8)
3°)
Les ulcères gastroduodénaux
4°) Les gastrites et gastropathies fonction-
nelles
-
1 Facteurs étiologiques :
~ge~ sexe
facteurs
favorisants
-
2 Eléments du diagnostic : gastroseo-
pie et biopsie
SO)
Les tumeurs de l'estomac
-
1 cancers
-
2 tumeurs bénignes
-
3 cas particuliers
6°) R~sultats au cours des hématémèses
RESUME
BI
ETUDE PROSPECTIVE DES GASTROPATHIES DE L'AFRICAIN
DE RACE NOIRE
l
-
Méthodes de travail
II
La pathologie ulcéreuse gastroduod~nale
1 0) Fréquence
2°) Circonstances étiologiques
a - Age~ sexe~ milieu social
b - Ethnie~ groupe sanguin.

() -
Causes faporisantes
3°)
Etude cLinique
a - I.nniennetE1
b - Fréquences des pouss~es
c - Syndrome douloureux
d
Facteurs d'aggra~ation
e -
Facteurs d'amélioration
f _. Autres ~ymptomes
g - Douleurs provoquées
4°) !1oyens de diagnootic
a - Confrontation gastroscopie-radioLogie
b - Description endoscopique de Z'ulc.re
5°) Traitement et ~volution
a -
Ulcères médicau%
b -
Ulc~res chirupgicaux
III -
LA P.4.THOLOGIE· GASTi?ODUODENJ':LE NOll ULCEREUSE ET
NON TUMORALE
1°) Circonstances étiologiques
a - Sexe - âge - milieu social -
éthnie
b - Causes favorisantes.
2°) Etude clinique
a - Ancienneté
b -
Syndrome douloureux
c -
Fréquence des poussées
d -
Facteurs aggravants
e -
Facteurs atténuants
.f -. /.utres 8Jjmptomes.
3°) Moyens de diagnostic
./ ....

4°) Formes anatomocliniques
a - Gast~opathie3 fonctionneLles
b - Gastrites superficielLes
c - Gastrites atrophiques
d - Atrophie gastrique.
RESUME

./ ....

C 0 MME N TAI RES
--- ._-----_
__
--_.~
.- _.--"_."-
l
ULCERES G/,STRODUODENAUX
1 - leurs fréquences
2 -
la localisation de l'ulc~re
J
- l'influence du sexe
4
- t'influence de l'O-ge
fi - l'influence du milieu socio économique
6 - l'influence des habitudes al imentiai re e ,
du, tabac et des m~diaament8
7 - l'influence de l'hél'~dité
8 -
manifestations ulinique8~ oomplioations
et diagnostic
9 -
sécl'êtion aoide de· l'estomac
10 - le traitement.
II _. LES AUTRES GASTROP.1THIES
1 - les gastrites ohroniques
2 -
les canoers gastriques
3 -
la pathologie aigue de l'estomac
4 - la pathologie de la jonction
gastro oesophagienne
fi -
les diverses l'siona
6 -
l'estomac opéré.
CON C LUS ION S
----------._-----------

l
N
T
R
0
DUC
T
I O N

-, 1 -
L'~tude dG la pathologie ga8troduod~nale
parmi les populations de raae noire en Âfrique~ au Sud
du Sahara~ comprend de nombreux travaux menés~ pendant
longtemps,
graoe d un diagnostic olinique~ radiologique
ou opératoire~ exoeptionnellement endosoopique. Bien que
oomportant quelques grandes stries, ces études n'embrassent
qu'une partie de oette pathologie~ ne l'envisageant que
sous oertains aspeots limités et n'explorant qu'une
fraotion des maladies,
séleotionnée en raison de la spé-
oialité des auteure.
Depuis l'introduotion de l'endosoopie~ le
probl~me ohange d'aspeot. Toue les malades "souffrant de
l'estomao" ou présentant une complioation peuven~ 'tre
examinés et un diagnostio préois peut 'tre porté dans
la
plupart des ca8.
Les séries deviennent importantes et
l'éventail de la pathologie s'ouvre~ si bien qu'à oôté de
l'uloère ou du oanoer~ les autres affeotions gastroduodéna-
les apparaissent.
Nous nous proposons d'ajouter une nouvelle
série de malades explorés par endosoopie à oelles, en
nombre enoore
limité~ qui ont été présentées en Afrique
au oours de oes dernières années.
Notre travail comprend
en fait deux parties :
- une étude rétrospeotive des malades examinés en
endosoopie,
permettant d'avoir une vue sur l'ensemble de
oette pathologie à partir d'un nombre important de cas,
- une étude prospeotive~ plus limitée~ dirigée
dans deu~ direotions :

l'exploration des ul~~re8 gastroduodênaux
.
l'exploration des gastropathies non uloé-
reuses et non tumorales.
Cette étude est ohargée de reoueillir les tléments
cliniques, étiologique8~ endoscopiques~ thérapeutiques qui
permettent d'avoir une vue préoise sur ces différentes
affeotions.

·. 2 -
MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
M.
Bernard
ALLIEZ
Neuro-Chirurgie
M.
Oumar
BAO
Thérapeutique
M. Miahel
CADOZ
Maladies Infeatieuses
M. Françoie
DENIS
Baatériologie-Virologie
M.
Fadel
DIADHIOUR
Gynéaologie-Obst~trique
M. Lamine
DIAKHATE
Hématologie
M. Babacar
DIOP
Psyahiatrie
+ M.
Samba
DIOP
Médecine Préventive
M. Mouhamadou
F,1LL
Pédiatrie
M. J:bdourahmane
KANE
Pneumophtisiologie
N. Jean Pierre
MARCHAND
Dermatologie
M. Aristide
lJENSAH
Urologie
M. Ibrahima Pierre
NDIJ1YE
NeuroLogie
M.
Papa Demba
NDIAYE
Anatomie PathoLogique
,~J. Ren~
NDOYE
Biophysique
M. Raymond
PAULIN
Biophysique
M.
Ibrahima
SECK
Bioahimie M~diaaLe
++ M.
D~d~ou
SIMAGA
Chirurgie Gén~raLe
M. Abdourahmane
SOW
MaLadies Infeatieuses
M. Sadio
SYLLA
Anatomie
/1.
Papa
TOURE
Cana~roLo(Jie
M.
Ibrahima
vlONE
Médeaine Préventive
CHARGE D'ENSEIGNEMENT
M. Jacques
ARNOLD
HistoLogie-EmbryoLogie
M. GiLLes
CHERBONNEL
Chirurgie G~n~raLe
Mme PauLe
HAZEMANN
PhysioLogie
M. Lucien
JACQUIN-COTTON NeuroLogie
M. GabrieL
JOUFFE
Psyahiatrie
M.
EmiLe
LOREAL
OpbtaLmoLogie
MLe Monique
l!ANICACCI
M~deaine Interne
+ PersonneL en détaahement
++ Per80nneL a88oci~
.. / ....

-
3 -
CHEFS DE TRAVAUX
M. Bernard
BASTERIS
Histologie-Embryologie
M. Abibou
SANB
Bactériologie-Virologie
M. Lamine Moussa
SOh'
Anatomie
ASSISTANTS DE FACULTE - ASSISTANTS DES
SERVICES UNIVERSITAIRES DES HOPITAUX
N. Alain
LECOMTE
'Biophysique
Mme Mame Fatou
TOURE
Physiologie
CHEFS DE CLINIQUE - ASSISTÂNTS DES
SERVICES UNIVERSITAIRES DES HOPITAUX
M. Ardo Boubou
BA
Chirurgie G~nérale
M. Mohamed Diawo
BAH
Gynécologie-Obstétrique
M. Mamadou
GUEYE
Neuro-Chirurgie
M. Sémou
DIOUF
Cardiologie
M. Momar
GUEYE
Psychiatrie
N. Nicolas
KUAKUVI
Pédiatrie
M.
Salvy Léandre
MARTIN
Pédiatrie
N. Bassirou
NDIAYE
Dermatologie
M. Mamadou
NDOYE
Chirurgie Générale
."1.
J-.1iahel
STROBEL
Dermatologie
M. Mamadou
TOURE
Cancérologie
M. Yaaouba Ishaga
TOURE
Médeaine Interne
M. Alassane
WADE
Ophtalmologie,
./
.

- 4 -
ATTACHES - ASSISTANTS DES SCIENCES FONDAMENTALES
Mlle Amira
ABOUD
Bioahimie tâé d-i eal.e
Mme Franae
ARNOLD
Histologie-Embryologie
Mlle Issa Bella
BAH
Parasitologie
Mme Giselle
BLAVY
Hématologie
M. Aynina
CISSE
Bioahimie Médiaale
M. Fallou
CISSE
Physiologie
M.
Soulé
DAHOUDA
Biophysique l1édiaale
Mme Mireille
DAVID
Baatériologie-Virologie
M.
Yémou
DIENG
Parasitologie
M. Moctar
DIOP
Histologie
M.
Fodé
DIOUF
Parasitologie
Mme Marianne
DUFETEL
Bioahimie Médiaale
M.
Pierre
DUFETEL
Physiologie
M. Momar
FALL
Anatomie
M.
Babaaar
FAYE
Bioahimie Médiaale
M.
Edouard Alfred
JOHNSON
Anatomie
ftf.
Nawuko Mathias
KODJOVI
Histologie
M. Momar Anta
l·1BACKE'
Anatomie Pathologique
li.
Viatorino
MENDES
An.atomie Pathologique
14. Oumar
NDIR
Parasitologie
Mme Chantal
PENOT
Médeaine Préventive
Mme Jaaqueline
PIQUET
Biophysique
Mme Jaaqueline
PIQUET
Biophysique
Mme Monique
POUSSET
Baatériologie-Virologie
M.
Lionel
ROBINEAU
Médeaine Préventive
ftf.
Aloys
SARR
Biophysique
M.
Gora
SECK
Physiologie
Mlle Sylvie
SECK
Biophysique
./ .....

-
5 -
·ATTflCHES - CHEFS DE CLINIQUE
ft;,.· •
François
ADANLETE
Gynécologie-Obst'trique
M. Mohamed
l1YAD
PneumophtiBiologie
/.1.
Nicolas
BASSENE
Orthopédie
,~1.
G6rgui
DIAF
Gyn'cologie-Obst'trique
:4. Hyacinthe
DIOH
Médecine Interne
M.
Bernard Marcel
DIOP
Maladies Infectieuses
M.
Bernard
DOSSEH
Anesth'siologie
!-1.
Koutoubo
CASSANIJ.
O.R.L.
U. Salif
GUINDO
Gyn'cologie-Obst'trique
M. Abdel ~f

,·.. oum-z-ne
MOULAYE
M'decine Interne
Mme Jacqueline
RENAUD
M'decine Interne
f.t:.. Isma'Îla
SY
P'diatrie
M. Mady Oury
SYLLA
Cardiologie
Mme Marie-Th'rèse
SOW-GOERGER
M'decine Interne
./ .....

UNIVERSITE DE DAKAR
FACULTE DE MEDECINE ET DE
II
- CHIRURGIE DENTAIRE
PHARMACIE
..-. _.-
. .
CHARGES D'ENSEIGNEMENT
M.
MiaheZ
DUPLOT
Odonto-StomatoZogie
M.
André
SCHVilRTZ
Dentisterie Opératoire
MAITRES .. ASSISTANTS
Mme Renée
NDIAYB
Farodontologie
Mme NDioro
NDIAYE
Odontologie Préventive et
SoaiaZe

ASSISTANTS DE FACULTE
M.
Ibrahima
BA
Pédodontie
}.J.
Jaaques
FOWLER
Pathologie et Thérapeu-
tique Dentaires
M.
Eria
LE COUSTOVR
pédodontie
Mme Marie Hél~ne
NDIAYE
Proth~8e Dentaire
N.
satd Nourou
TOURE
Orthopédie dento-faaiale
H.
Anne
ZOGBI
Dentisterie Opératoire
ATTACHES DE FACULTE
Mme Matmouna
BADIANE
Dentisterie Opératoire
M.
Patriak
BEYLIE
Biologie et Mati~l'es
Fondamentales
M.
Boubaaar
DIALLO
Dentistel'ie Opératoipe
M.
MAC-HOI"'CHi1NG
Pr o t hè e e Dentaire
J1.
Jean Loup
MOREAU
ParodontoZogie
M. Maliak
SEMBENE
ParodontoZogie
M.
Jean Paul
TERRISSE
Proth~se Dentai.re.

UNIVERSITE DE DAKAR
III - PHARllACIE
FACULTE DE MEDECINE ET DE
PHI.RMACIE
_
.
_
~
_
.
­
. . .
PROFESSEURS TITULAIRES
.~f
Humbert
GIONO-BARBER
PharmacoZogie & Pharma-:
codynamie

M. Georges
GRAS
Toxico Loqi e
M.
Oumar
SYLLA
Pharmacie Chimique et
Chimie Organique

[,}AITRES DE CONFERENCES AGREGES
u, CharLes
DIAIlJE
Physique
M.
CZaude
HASSELMANN
Chimie Analytique
M. Issa
LO
Pharmacie Gal~nique
M. Jean Louis
POUSSET
Pharmacognosie
CHARGES D'ENSEIGNEMENT
Mme Elisabeth
DUTRUGE
Biochimie Pharmaceutique
N.
Alain
LAURENS
Chimie des Substances
Naturelles

N.
Pierre
TOURE
Pharmacie Gal~nique
MAITRES ASSISTANTS
Mme PauZette
GIONO-BARBER
Pharmacodynamie
M.
Guy
IOlYNART
Botanique
Mme Janine
MONDAIN
Toxicologie
j7i,,'le Cathérine
PELLISSIER
Chimie Analytique.

-
2
CHEFS DE TRAVAUX
bime Ur-b an e
TANGUY-SA VREVX
Chimie Organique et
Pharmacie Chimique
ASSISTANTS
Mme Genevi~ve
BARON
Bioohimie Pharmaceutique
M.
Mounirou
CISSE
Toxioologie
M.
Aly
CISSE
Pharmacie Chimique
M.
Boubacar
CISSE
Chimie Gén4rale et Minérale
Mme Thér~8e
FARES
Pharmacodynamie
Mme Christine
DELORME
Pharmacie GaZénique
M.
Bernard
LANDRIEU
Bioohimie Pharmaceutique
M.
Souleymane
MBOVP
Bactériologie
Mme ArZette
VICTORIUS
Zoologie
ATTACHES
Mme Salimatou
BA.H
Chimie Analytique
M.
Dé'Îssé
DIABIRA
Chimie Organique
M.
Amadou
DIENG
Pharmaaodynamie
M.
Papa Amadou
DIOP
Chimie AnaZytique
M.
Iba Del'
GUEYE
Botanique
Mme Monique
H/;SSELMANN
Physique
!J.
Cheikh Momar
MBOW
Physique
UZe ELLénore
PRINCE
Pharmacie Galénique
-=---=---=-:- -=-

J
E
D E DIE
C E
T R A V A I L

A
ma mère~ à mon père
Ce travail est la vôtre~ car au dépend de
votre propre confort~ de votre tranquiZit~~
vous m'avez toujours mis dans les meilleures
conditions de réusBite~ et~ inlassablement
remis sur un meilleur chemin.
A l'exemple que vous nous avez donn~ d'un
couple uni par l'amour~ sacrifié à notre
éducation et à notre r~ussite scolaire je dois
tout et vous en serai toujours reconnaissant.
A
ma femme
Ton amour~ ton courage et ton dévouement font
que ce travail est le nttre. Tu as su~ malgré
mes nombreux défauts~ prendre le relai de mes
parents pour m'apporter l'affection et le
courage qu'il me manquait dans mes nombreux
moments de
faibZesse.
A
ma fil le
Qui a su ne pas faire trop de bruit quand
"Papa"travaillait. Je te dédie tout particuliè-
rement ce travail et t'aiderai à faire encore
mieux.
A
ma grand-mère
Bien que trop souvent Zoin de mes yeux, tu es
toujours près de mon coeur. Je dois beaucoup
à tes nombreuses nuits passées d prier pour
nous.

A mon grand-père
Ton affection pour moi est profonde.
~ mes frères et soeurs
Th~rèse~ qui nous a trac~ un chemin des plus
honorables~
· Monique~ ton amour et ton aide continuelle
durant mes ~tudes
· Roger~ pour tous les soucis que tu te fais~
le soutien affectif que tu m'envoies lors
de mes examens~ ce malgré ton empZoi du
temps certainement plus chargé que le mien~
· Christiane~ ton affection m'a toujours été
d'une grande aide~
· Bruno qui a longtemps "enduré les brimades"
du grand frère.
L'amiti~ profonde qui nous
lie est cependant au-dessus de tout cela.
A mes beaux-parents
Vous m'avez toujours témoigné une affection
filiale sincère et profonde. Je vous remercie
pour le soutien que vous m'avez souvent porté.
A mes beaux-frères
· Bernard~ mon frère
merci pour tes conseils
3
· Georgette~ véritable soeur
· Philippe~ Frédéric~ François~ Pascal~
Marie-Louise pour votre affection
A tonton Marcel et sa femme
Pour leur sens de la famille largement concre-
tisé par les nombreux services rendus en
particulier au cours de ce travail .
.. ./ ...

/
/ c
HA
P I
'l'
R
L?
l
1
!
/
R E VUE
DES
P;7AVAUX
CON C E RNA N T
LES
GAS T R 0 PAT HIE S
D ~
N 0 I R A F R I e AIN
-= ...=-=-=-=-

-
2 -
Ces travaux sont prJsqnt~s dans l'ordre
chronologique~afin de respecter l'évolution des
connaissances dans les diff~rents domaines des
gastropathies.
Cet exposé n'a pas la prétention d'être
exhaustif malgré son abondance~ car do nombreuses
publications sont Jifficilement accessibles.
Nous avon8 abord~ s~parément plusieurs sujets :
- essentiellement les travau~ concernant les
gastropathies~ notamment les ulcdres et les cancers;
- puis ceux 'tudiant los htmorragies digestives ;
-
enfin~ brièvement~ ceux pr~sentant une explora-
tion de la s'cr~tion gastrique au cours des diverses
atteintes de l'estomac.

-
.3 -
I --DONNEES CONCERNANT LES GI1STROPATHIES EN AFRIQUE NOIRE
Nous abordons cette étude qui concerne
essentiellement les ulc~res gastroduodénaux et~ d un
moindre degr~ les cancers~ en distinguant deux 'poques qui
se chevauchent plus ou moins.
La premi~re~ la plus longue
et la plus diverse utilise les travaux basés sur des diag-
nostics cliniques~ radiologiques ou opératoires. La seconde
plus brèves mais plus vaste~ comprend les données recueillies
par les auteurs bénéficiant de l'endoscopie.

AI - AVANT L'ENDOSCOPIE
L'étude des ulc~res gastroduodénaux domine large-
ment ce chapitr9~ bien que leur existence ait été contestée
chez le noir africain.
En 1933~ BLAIR AITKEN attire Z'attention sur
l'existence d'ulcères gastroduodénaux chez les natifs du
Nigéria.
Il signale que de nombre~x cas de syndrome dyspep-
t i que , ati t r i bué e aupar acant: auxhetmint 1liases sont en fait
des ulcères. Il estime que la rareté relative de la maladie
est en rapport avec la pauvreté ces moyens d'investigation.
nOBERT~ à Porto-Novo constate la fréquence de
l'association des helminthiases~ puisqu'il trouve 95% d'anky-
lostomiase parmi 115 ulcères gastroduodénaux.
Au Nigéria~ des études radiologiques faites par
ELLIS en 1934 et ROSE en 1935 confirment l'existence de
.-
l'ulcère gastroduodénal chez l'Africain.
(28
) LCité par
KOUASSI Blé (45)]


Dès lors~
les publications se sont multipliées.
A partir de 193'1 s
les auteurs ang1-o-Ba:r:ons pub l i en t , en
effet~ toute une série d'observations dont le diagnostic
repose le plus souvent sur la constatation de l'uiJère
au cours d'une intervention chirurgicale ou d'une autopsie •
./ ....

-
4 -
VASSALLO~ à Zanzibar (
16)
constate 175 cas
d'ulc~res duodénaux au cours de 8317 op~rations majeures.
Parmi ~eux-~i~ il faut cependant exclure 41 Arabes et 23
Indiens.
Il ne constate pas d'ulc~re gastrique. Seules six
femmes sont touch~es;pp~~~ elles une Indienne et une Arabe.
35 de ses observations concernent une sténose du pylore.
Dans tous les cas~ le traitement est chirurgical.
KINDLY d Mombax (
42
) ne constate que 3 cas
en 7 ans d'observation~ comprenant 2 ulc~res duodénaux et
1 ulc~re gastrique.
Deux fois~ il s'agit d'un homme~ une
fois d'une femme.
WILLIi1YS au Nyasa land (
77
) pub Lie 3 cas
d'ulc~re duod~nal tous con$tat~B chez des hommes.
CONNEL au Tanganyka (19
) en 13 ans constate
5 ulc~res duodénaux aucun ulc~re gastrique. Il s'agit 4 fois
d'un homme.
L'âge moyen est de 23 ans.
La physiopathologie
semble 'tre en rapport avec les habitudes alimentaires
locales.
BRAIllBRIDGE (
10
) en 5 ans d'études collige
22 cas d'ulcèr~dont 18 chez le noir africain: 10 sont
gastriques~ 8 sont duodénaux.
ROBERTS en" Ouganda (
62
) diagnostique 30 cas
au cours d'interventions chirurgicales;
l'incidence est
de 8 ulc~res duodénaux pour 1 ulc~re gastrique; dans tous
les cas~ il s'agit d'homme~ le plus jeune ayant 20 ans. Les
complications observées se r~sument en 3 perforations et
1 st~nose pylorique serr~e .



Poursuivant ses recherches~ ELLIS~ au Nig~ria
(
29) publie en 1948.
le bilan de six années d'études.
Il collige ainsi 124 cas d'ulc~res gastroduod~naux chirur-
gicaux.
De ce travail i l tire les conclusions suivantes :
./ .....

-
5 -
-.la maladie ulcéreuse siège presque exclusive-
ment au niveau du duodénum
(123 uZc~res duodénaux pour un
seul ulcère gastrique) ;
- Elle est beaucoup pZu~ fr6quente ches l'homme 112
hommes sont atteints pour 12 femmes)
-
la répartition des ages montre un pic entre
30 et 40 ans
-
fait particulier,
iZ signale Ze cas de deux
enfants de 11 et 13 ans présentant une sténose du pylore
d'origine ulcéreuse.
Nous constatons,
à partir de cet important travail,
que la maladie ulcéreuse est une affection de l'adulte
jeune, de sexe masculin Ze plus souvent,
siégeant surtout
au niveau du duodénum.
Il est intéressant de noter,
toujours au Nigéria,
la différence de fréquence de la maladie 6 ans a~rès l'étude
d'ELLIS:
KON5TAM (
4 4 )
publie en 1954,
20 otÎ-s d'ulcère
gastroduodénal certain observés en 9 mois.
Il confirme les
constatations d'ELLIS et précise que:
-
le siège le plus fréquent est la face postérieu-
re du duodénum avec le plus souvent une fibrose associée.
-
l'âge varie de 13 à 65 ans avec un maximum de
fréquence entre 30 et 40 ans.
-
la répartition des sexes est de 15 hommes et
5 femmes~
soit un rapport de 1 sur 5.
Il ajoute qu'il s'agit en général de personnes
pauvres aux habitudes alimentaires locales.
Le rele des
rep~s trop espacés semble ~tre un facteur déterminant de la
maladie,
alors que celui des autres facteurs étiologiques
(tabac,
repas trop chauds) est négligeable, voire
inexistant.
./ ....

-
6 -
BUXTON donne un autre aspect des facteurs
~tiologiques dans sa publication de 1954
( 1 2 ) ; il
réunit en 15 ans plusieurs centaines d'observations
recueillies dans six h~pitaux du S~anda, du Burundi et du
Congo Belge. Il tire les conclusions suivantes :
- l'ulc.re est plus fr~quent chez l'homme de la
classe pauvre et si.ge le plus souvent à la face ant~rieure
du bulbe.
- le long intervalle entre les repas (un par Jour
pour les hommes) joue ici un r~le prtpond~rant. Le tabac et
l'alcool ne sont cependant pas à n~glig.r; de même que
le stress dont l'aspect diff~re de celui de la civilisation
moderne. Il est ici plut~t occasionn~ par la peur dee
coutumes et des sorcelleries.
En 1956, REIHNER, au Cameroun (
61
) publie un
bilan de 319 ulc.res. Parmi ceux-ci :
-
309 sont des ulc.res duod~naux, la des ulc.res
gastriques (en fait 8 de ces derniers sont des cancers
ul oër d«) •
- la tranche d'~ge la plus touch~e est celle de
26 à 30 ans
-
211 hommes sont atteints pour 108 femmes.
Nous
constatons de nouveau que l'ulc.re est beaucoup plus fr~quent
chez l'homme. Ici ·oependant la maladie ulc~reuse, chez la
femme, n'est pas aussi rare que nous l'avons constat~
jusqu'à pr~sent.
- l'~tiopathog~nie essentielle est la malnutrition •

./ ....

-
7 -
Bien que sortant du cadre de notre étude~ la
publication de
POLAND faite en 1942 (40)
nous intéresse
également.
Nous
la plaçons ici afin de permettre une
comparaison plus directe avec le travai~ de JOLY que nous
étudierons ensuite.
Elle concerne en effet le noir Américain
du Sud des USA.
Cet auteur rapporte dans un premi~r temps
que l'incidence de
l'ulc~re duodénal est plus élevé che2
le blanc.
Plus tard~ il constate un taux légèrement plus
élevé che2 le noir.
Il rapporte cela au fait que les noirs
ont abandonné leurs. C'outumes alimentaires pour adopter celles
des blancs.
C'est en 1956 que JOLY (
40) présente un travail
original dans la mesure où elle compare l'ulcère du noir
r1fricair: n ùqé r-i an ,
ce lui du noir Américain et ce lui de
l: "Amé r i e a-i ri blanc.
( t ab l.eau I) page 8

Il s'agit là
encore de cas chirurgicaux.
Elle aboutit aux conclusions
suivantes :
•. 1. 'ulcère qae t ro du odérial: existe avec la même
fréquence che2 l'Africain noir~ l'Américain noir et
l'Américain blanc _
..- la l oc al i eatrion gastrique est plus fréquente
en Amérique de mOme que les complications.
L'école dakaroise~ avec ZINSOU~ BEZES et
GOUDOTE (
7) publient en 195? les résultats de 50 gastrec-
tomies effectuées de juillet 1955 à juillet 195?
Ils
colligent 40 ulcères confirmés dont 39 duodénaux et un
gastrique.
Le siège des ulcères duod6naux est presqu'
exclusivement bulbaire.
Ils signalent 8 cas d'ulcères
multiples.
La répartition par sexe est de 35 hommes et 5 femmes~
soit un rapport de 1/?
La tranche d'àge
la plus atteinte
est celle allant de 30 à 40 ans.
. / .•.••.

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116 Cas /
2 543
;
734 /
22 336
;
648 /
17 286
;
192 Cas
;
200 Cas
)
«par rapport au nombre
i t
" t
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,
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( non orthoped~ques)
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!
3!3 ~
!
4 .. 3 %
!
2,8 %
!
4,6 %
)
(
!
!
!
!
)
(----------------------,..------------------,.------------------,..-------------------,.-----------------r..------------------)
(
!
!
!
!
!
)
( F'réquence relative
! UG ; 0
! UG ; 278
! UG ~ 269
! UG : 22
! UG .... 57
~
(-------------------
! UD ; 116
! UD ; 718
! UD : 593
! UD : 170
! UD : 143
)
(
UG / UD
;
100 %
;
27.8% /
72,1%
;
33;3% /66;7%
:
11,4% /
88,6%
;
28,5% /
71,5%
j
!
!
!
!
!
l----------------------,------------------,------------------,-------------------r-----------------,------------------»
.
.
..
.
.
(
l
,
l
,
,
)
(
! H : 85
; H : 425
; H ; 359
; H : 132
; H : 126
)
' F ~ 31
, F ; 110
, F:
78
, F ~
38
, F?
17
)
(
Se x e .
.
.
.
.
~
----
:
73)3% /
26,7%
:
81% /
19%
:
82,1% /17.9%
;
77;6% /22.4%
:
85% /
15%
~
(
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)
- - - - - - - - - - - - - - --------------- ----------------- ------------------ - - - - - - - - - - - - -------..__..._----
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,
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'
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-Hémorragie;
0
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68:12,6%
;
50:11,4%
;
41:25,6%
;
38:26,7%
~
!
!
!
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---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Tableau 1
~E!~_ÇQJIlP~<!!i v'!....Q.~-i:-'!iç,tt~_<1~JiÜl~i~.i..2.c:._!.:.'lT!Ë12!.'=.<!~.~.}i~!.z:._~_~~_!.:.~~ic~:!,~J~,!.~~ CJOLY ( . 40 ) ~
==========

-
9 -
En 1958~ ASHFAQ ALAM KHAN~ à Na!robi (5 ) collige
en 9 mois~ 28 cas d'ulcère duod~nal sur des critères cli-
niques
évolutifs et surtout radiologiques~ le TGD
J
montrant une niche ulcéreuse~ 25 fois~ il s'agit d'un hOMme~
8 fois d'une femme._
eo i t: un e ex ratio de 2~5. "L'ulcère
duodénal affecte tous les groupes socio-~conomiquesrÎ. Il
note une nette prédominence du groupe 0 + (10 cas). La
symptomatologie ne diffère pas de façon appréciable des
donn6es olassiques. L'accent est mis sur les bons résultats
obtenus par te traitement m~dical qui repose sur la diète.
En 1959~ ONORI~ au Gold Coast Hospital (
55)
donne un aspect de l'ulcère gastroduodénal après une année
d'~tude (1955 - 1956). Il collige 64 cas dont 9 ,astriques~
soit un rapport ulc~re gastrique/ulcère duodénal de 1/7.
La maladie atteint 9 fois plus souvent l'homme que la femme
(seules? f.mmes sont atteintes).
La tranche d'~ge la plus
atteinte se situe entre 30 et 40 ans. La fréquence des
complications est la suivante: hemabemese ; 12 cas; Melaena
9 cas; perforation : 8 cas ;
st~nose du pylore : 1 cas.
Il affirme enfin le l'Ole des facteurs Jiététiques dans le
déterminisme de l'ulcère gastroduodénal.
En 1960~TOUZE~ en Afrique Equatoriale ( 75 )
publie ses observations à propos de 110 cas d'ulcère gas~~o
duod'na
opér~s en 18 moine Le duodénum est le siège le
plus fréquemment atteint : 68 cas pour 25 ulcères pyloriques
et 16 ulcères gastriques. En moyenne la maladie est 5~5 fois
plus fr~quente chez l'homme; il dénombre en effet 95 hommes
et 17 femmes.
L'~ge moyen est 34 ans~ les extr6mes 18 et 65
ans. La durée moyenne de l'évolution clinique pr~op~ratoire
est de 3 ans~ les extrêmes allant de 1 à 10 ans. Il insiste
sur l'importance de la
p~riduodénite que l'on a souvent
confondu
avec l'ulcère lui-même.
Il conclut en soulignant
"la grande fréquence de l'ulcère gastroduodénal~ mOme
chez des populations à régime alimentaire simple et prati-
quement dépourvu d'alcool".
La même année en 1960, CAMAIN et SERAFINO (13
)
confirment le faible pourcentage de cancers de l'appareil
digestif déjà annoncé au préalable : 10 pou~ cent des
tumeurs chez l'homme et 4 pour cent chez la femme~ pour ••...••

-
10 _.
'.1-\\
. . • . . .
un total de
4 408 tumeurs malignes recueillies
à l'Institut Pasteur de Dakap ~ ils papportent 110 cancers
gastriques
r2~62 pour cent des cas) à c~té de 924 cancers
primitifs du foie
(20~22 %).
§n 1961~ P~RODIs LE BOURTHE et DICKA ( 57 )
donnent un aperçu des aspects ~tiologiques~ anatomiques
et thérapeutiques de la pathologie chirurgicale gastroduo-
dénale en Afrique Centrale à propos de 64 observations :
- 57 sont des ulc~res gastroduod~naux~ atteignant
50 hommes et 7 femmes~ de la classe moyenne le plus souvent~
avec une moyenne d'âge de 32 ans.
51 son.t simples
se
3
répartissant comme suit :
11 ulc~res gastriques dont J
bulbaires et J post bulbaires.
Dans 5 cas~ il s'agit d'ula~res
doubles.
- en dehors des ulc~res~ ils notent J affections
gastriques chez l'homme dont une tuberculose~ une hypertro
phie pylorique et un schwannome et 4 affections malignes dont
2 épithelismas
rde la petite courbure et de l'autre) une
limite plastique et un reticulosarcome.
En 1962~ au Dahomey~TOURNIER~ LASSERVE~ GEROME
et BADAROU (74
) m~nent une étude parall~le étalée sur
2 ans et demi
rdu 30/1/58 au 31/7/60).
Ils rapportent:
121 gastroduodénectomies pour ulc~re duodénal~ 14 sutures
simples pour p erfo ra t ùon d "u l cê re duodéna'l ,
2 v aqatiomi e e
pour u l cè re peptique de la bouche anastomotique de q ae t ro-r
entéro-anastomoses faites pour ulcère sténosant~ 2 gastro-
duodénectomies pour ulcère de la petite courbure gastrique~
11
cancers gastriques.
Au total :
135 ulcères duodénaux~
2 ulc~res gastriques~ 2 ulcères peptiques et 11 cancers.
Il se caractérisent par une nette prédominence masculine
(11 hommes pour 1 femme).
La tranche d'~ge la plus atteinte
se situe entre 30 et 50 ans avec 96 cas.
La durée d'évolu-
tion de la maladie ulcéreuse est de J à 5 ans en moyenne~
avec des extrêmes de 1 et 15 ans.
./ .....

-
11
-
En 1962, PAYET et aoLLaborateur ( 58 J, à Dakar,
étudient le contexte psycho-somatique de l'~lcère gastro-
duod~nal du noir Africain à propos de 50 cas isoLés parmi
3 000 malades hospitali8~8. La tranche d'âge de pr~diLection
est 20 - 40 ans ;
La r6partition reLative du sexe est
6 hommes pour 1 femme.
L'origine ethnique ne joue aucun
rôLe ;
Le mode de vie non plus : dans son étude en effet,
27 maLades ont un mode de vie traditionneL, 17 mixte et 6
occidental. La maLadie touche toutes Les couches profession-
neLles. Le tabac a pLus un rôLe aggravant que déterminant.
Les conditions psychosomatiques ne Leur paraissent pas
,différentes de ceLLes de l'Européen.
Par aiLLeurs, iLs réunissent queLques travaux
faits à ûakar , à Saint--Louis du Sénégal et en Afrique
EquatoriaLe donnant ainsi un aperçu de la fréquence des
ulc~res gastroduodénaux chez le noir Africain.
C'est ainsi qu'à Dakar, sur 675 sujets ayant eu
un TGD,
653 clichés sont pathologiques.
Parmi eux: 121
ulcères duodénaux~ 25 sténoses pyloriques par uLcère du
bulbe, 10 niches gastriques isolées.
A Saint-Louis, CAVE, en 17 mois de radiologie
gastroduodénale chez 280 Africains de race noire trouve
57 ulcères gastroduodénaux.
TOUZE
nous l'avons vu~ en dénombre 110 en 18 mois.
3
En 1962, NEMERY DE BELLEVAUX, VANDERICK et LOUARS
au Ruanda (
50 J dénombrent sur 3 années, 123 ulcères dont
101 duodénaux, 10 gastriques,
? pyloriques,
5 étant indéter-
minés.
Ils colligent aussi 27 cancers de l'estomac dont ils
affirment l'origine ulcéreuse certaine.
Egalement E!'- 1962, SERAFINO et collaborateur (
65 J
~apportent les réflexions après 4 ans de chirurgie des
cancers de l'estomac.
Ils souZignent sa fréquence non
négligeable en Afrique Noire, sa survenue possible chez des
femmes jeunes,
le siège antropylorique habituel et la symp-
tomatologie ulcéreuse. Les difficultés du diagnostic sont . • • •

- 12 -
.•.•• celles aommuneS d cette époque en Afrique: examens
ràdiologiques parfois trompeurs, biopsies extemporanées aléa-
toires~ bilans ~alaisés à établir.
CA RA YON, FOUCHER ( 14 ) en 1963 rapportent leur
expérienoe chirurgicale de 163 ulc~res duodénaux explorés
en 8 ans. Dans 13 cas~ il s'agit de compZications dont 4
hémorragies ; tous les autres malades subissent une vagotomie
en raison de l'écheo du traitement médical. La section du
vague est complétée le plus souvent par une pyloroplastie j
plus rarement par une dérivation. Dans 6 cas, elle est
associée à une antreotomie. Les auteurs soulignent l'intérêt,
dans les cas où le diagnostic clinique et radiologique res-
tent
incertain~ de l'exploration de l'acidité gastrique.
En 1963, également ELEBUTE et oollabo~ateur ~8 )
présentent 86 canoers gastriques observés en 4 ans et demi
à Ibadan.
Le diagnostic est affirmé sur l'aspeot radiologique
(23 cas) grâce à l'histologie (22 cas) ou aux deux (41 oas).
Les hommes sont plus souvent atteints (62 hommes pour 24
femmes: rapport 2,6). Les tranches d'âges les plus touchées
sont, chez la femme 30 à 50 ans, et chez l'homme de 40 à 60
ans. La distribution du groupe sanguin est la suivante :
groupe A 21 pour cent, groupe B 22 pour oent, groupe AB
5 pour cent et groupe 0 52 pour cent. Le si~ge pylorique
est le plus fréquent
(74 pour cent) suivi de l'antre
(12 pour
cent) et du oardia (7 pour cent). L'évolution est toujours
avancée lors de la découverte de la tumeur, au moins plus
de 6 mois. Les douleurs,
les vomissements,
l'anorexie et
l'amaigrissement sont les symptomes les pZus fréquents.
Une masse épigastrique est palpée 36 fois, une ascite
constatée dans 26 cas, un ict~re 2 fois, des métastases
viscérales et ganglionnaires 17 fois,
tous ces signes tra-
duisant l'évolution avancée de la tumeur. Un malade est traité
pour une perforation. Il
s'agit dans tous les cas de
oarcinome.
En 1966, BOURREL et COLO~MR ( 9
) publient une
vue d'ensemble statistique de l'aspect chirurgical de
l'ulc~re gastroduodénal en milieu africain et malgache.
Ils additionnent les chiffres publiés par onze chirurgiens .••••

-
13 -
..••. d'Afrique francophone et malgache,
Ils obtiennent
les résultats suivants :
c_
810 u Lcè r e e duodénaux dont 354 non compliqués
mais rebelles au traitement r.édical, 156 compliqués;
les complioations se répartissent comme suit : 246 sténose$~
108 perforations,
102 hémorragies dont 18 de grande abon-
dance et 84 de moyenne abondance.
-
116 ulcères gastriques,
soit un rapport de
1 ulcère ga6trique pour 8 ulc~res duodénaux.
Il ressort de cette étude que la maladie est
4 à 5 fois plus fréquente chez l'homme que chez la femme,
que la tranche d'âge la plus atteinte est celle allant de
25 à 40 ans et que les agricuLteurs et les manoeuvres sont
les plus concernés.
En ce qui concerne les conditions
peu oho e omat i quee , ils citent PAYET, qui affirme "qu e l l.e e
ï
ne sont pas différentes de ce qu'elles sont en Europe.
S'i L e et:
t ab li en Europe, que les facteurs émotionne l s
é
interviennent pour une part importante parmi les causes
favori~antes~ ces mêmes phénomènes se retrouVent en
Afriques
;
et si le type des agressions et le niveau de
la réaction émotionnelle ne sont pas les m~mes, ils nfen
restent pas moins importants li •
En 1966:> également QUENUM (59 ) montre la place
des oanoers digestifs qui représentent ?j3?% de
l'ensem-
ble des oanoers qu'il observe à Dakar en 9 ans. La looa-
lisation gastrique est la plus fréquente:
5?,3 pour oent
des canoers digestifS,
4~2 pour oent de tous les cancers.
L'âge moyen est 55 ans (extrême 20 à 99 ans) ;
56 hommes
et 35 femmes sont atteints (rapport 1,6). L'ethnie n'exeroe
pas d'influenoe.
Le canoer est diagnostiqué à un stade
avanoé:. à l'ocoasion d'une sténose danB 50 pour oent des
oa8~ d'un syndrome douloureux dans 35 pour oent des cas
(type ulcéreux dans 11 pour cent des cas), d'une hlmorra-
gie digestive dans 15 pour cent des caB.
Le si~ge antro'
pylorique est le plus fr'quent avec des lésions infiltran-
tes~ uloéreuses et ulc4rovégétant9s. La Zinite ptastque
est rare
(3
cas),
L'étude histolugique est précise •
./ ....

Il s'agit de
:
- 14 -
.- carcinomes fondamentaux à ce l: lu les claires
(9 cas) ou d cellules fonc'es
(8 cas)
~
- adénocarcino~ee Zieberkühniens)
(53 cas)
- carcinomes anaplasiques
(13 cas)
- carcinomes collotdes muqueux partiels
(8 cas) 0
au total
(4 cas)
-
sarcome :
2 correspondent d la localisation
gastrique de tumeurs de Rurkitt.
Dans leur travail pr~senté en 1968
ESSOMBA et
3
collaborateur (30 ) constatent que les cancers digestifs
représentent 7
pour cent de l'ensemble des cancers.
Le
3 4 6
cancer du colon droit est 2 fois plus fréquent que le
cancer de
l'estomac
il s'agit d'une série tr's courte
3 m a i s
(48 cancers du colon
4 de l'estomac),
J
Dans sa th~se sur le traitement chirurgical de
l'ulc're gastroduod~nal dDakar de 1963 à 1968
IZARN
3
comp~e 25 uZc~res gastriques pour 229 ulcJres duodénaux.
Il montre ainsi la rareté de l'atteinte gastrique constatée
déjà'par les autr~B auteurs.
En 1970
en C6te d'Ivoire
ANGATE et collaborateups
3
3
(1
)
publient une étude des ul.cè ré e gastroduodénaux.
Parmi
116 ca8~ 111 sont de si'ge duodénal, 5 gastrique. 43 sont
simples,
68 compliqués,
comprenant :
32 perforations,
27
8t~noses du pyZore, 6 hémorragies digestives
3 fistules
3
cholédocoduodénales.
Les données étiologiques sont les
suivantes : maximum de fréquence entre 30 et 40 cm s' al)eC
des âges e~tr8me8 de 14 et ëO ans; 11 hommes pour
6 femmes;
maJorit.de manoeuv~es. ouvriers
petits commer-
3
~ants et employés modestes.
En 19'!O,également CHABAL (
16
) expose sa
conception du traitement chirurgicaZ des ulc~re8 ga8troduo~,
a4nau~ d p~rtir da'500 interVentions mqie sans pr4cision
num~riaue détaitt~R_

-
15 -
En 1971 HANCOCK (38
) rapporte 6 cas de cancers
et 8 ulc.rBs duod6naux trait's en Ouganda.
Les cancers
concernent 1 femmes et 2 hommes.
Trois fois
i l existe une
3
masse ~pigastrique palpable~ 2 fois des signes de st'nose.
Sur les 8 ulc~res trouv4s chez des cultivateurs
6 attei-
3
gnent des hommes.
Deux fois
i l existe une hémorragie
3
digestive.
L'auteur rapporte également 1 cas de granulome
éosinophile de
l'estomac et 1 cas de volvulus aigü.
Plus importante est la série présentée Jgalement
en 1971 par SD,fAGA et col Labo r aii eur e
(67
)
qui étudient
73 d08siers
recueillis en 10 ans, de cancers gastriques.
3
Ils repr~sentent 52% des cancers du tube digestif:
80% des
malades sont autour de
la cinquantaine.
Il s'agit de 48
hommes et 26 femmes.
Chez 70 pour cent 3 d'entre eux 3 il
existe des antécédants douloureux ~pigastriques ;
dans
80 % des cas un syndrome de sténose du pyZore.
Le diagnostic
est radiologique.
Touj ours en 1971, QUENUl1 3 CAMAIN et B/lJLET (
60)
reprennent l'étude de
l'épidémiologie et de
la répartition
géographique des cancers en Afrique.
Chez
l'homme 3 à Dakar 3
le cancer de l'estomac représente 3~91 pour cent des cancers
et chez la femme 1
pour cent
(42 ot 15 cas).
La fréquen-
3 5 6
ce est plus importante au Nigéria
(10 31 pour cent chez
l'homme et 4 pour cent chez la femme)3
à la Jamatque (9 327
et 3
%)3
chez les noirs Californiens
(8,02 et 2
3 8 0
347
%) et
chez les Suédois
(7
et 3,50%).
Elle est très voisine chez
3 5 7
les Californiens de race blanche
(3
et 1,89 %).
Le rôle
3 9 4
de certaines substances toxiques contenues dans les produits
alimentaires,
telZes que la cycascine et les glycosides de
méthylazoxyméthanol 3 est possible dans certaines tribus
africaines.
Il s'agit encore des cancers du tube digestif dans
le travail de CHABAL et coZlaborateurs
( 16 ) présenté en
~. Le siège gastrique représente avec 38 cas, 63 333%
des
60 observations 3 loin avant le colon (10 cas), le
rectum (5 cas)3
l'oesophage
(3
cas),
le grêle
(2 cas)
et
l'anus
(2
cas).
./
.

-
16 -
Le ca~cer de l'estomac constitue 10 pour cent de la
pathologie chirurgicale de cet organe. Il s'agit de

26 hommes et 12 femmes dont
les âges varient entre 20
et 80 ans avec un maximum de fr~quence entre 40 et
60 ans (60 à 70 ans dans les pays d~velopp~s d'apr~s
les auteurs). Les malades sont vus tardivement au stade
de la cachexie~ de la tumeur palpable~ de la st~nose
du pylore~ des hémorragies et des m~tastases. Dans 16
cas~ la dur~e d'~volution d~passe d~jà 1 an~ dans 3~
elle a moins de 6 mois. Le diagnostic est clinique,
radiologique et op~ratoire. La tumeur est pratiquement
toujours antropylorique et prend le type ulc~rant~
v~g~tant ou infiltrant, Les carcinomes lieberkaniens
sont les plus fr~quents (12 cas) devant les carcinomes
glandulaires (5 cas) et fondamentaux (3 cas)~ les linites
plastiques
(3 cas). Exceptionnels~ avec 1 exempls pour
chacun~ sont les ~pith~liomas3 les tumeurs trab~culaires
papillaires, les ad~nocarcinomes anaplasiques.
BAMBER et VON VERGEN ( 37) ~galement en 1971
~tudient l'ulc~re duodénal au Burundi et pr~sentent une
tr~s importante s~rie collig~e en 2 ans et 8 mois à
partir de 76 h6pitaux ruraux : sur 404 ulcères~ la loca-
lisation duodénale est la plus fréquente~ puisqu'elle
concerne 288 cas masculins (dont 6 perforations) et 61
cas féminins.
L'ulc~re gastrique n'est pas rare avec
25 cas masculins (dont 14 pr~pyloriques et 1 cas avec
ulc~res multiples) et 10 f~minins (dont 5 pr~pyloriques).
Enfin, il ex te quelques malades pr~sentant les 2 locati-
sations associ~es (7 cas masculins et 3 f~minins) et
des ulc~res anasthomatiques (10 cas masculins). Ils font
~galement le point sur les constatations faites ant~rieu­
rement dans cette région depuis 1933 : ulc~re diagnostiqu~s
à l'autopsie (2 cas de MATTLET en 1933) par l'examen
radiologique (29 cas de CENTERICK en 1955 et 38 de DE
BECKER en 1962)~ par l'examen radiologique et la chirur-
gie et enfin chirurgicalement
(67 cas de GOODSCBLLOL en
1949~ nombreux cas de SERGEL en 1952, plusieurs centai-
nes de BUXTON en 1954, 38 nouveaux cas de DE BECKER en
1962~ 133 cas de DE BELLEVAUX en 1962~ 30 cas de SUYDER
en 1963~ 29 cas de rATES en 1964 et 44 cas de TAYLOR en
1965).
./ ...

·- 17 -
Au cours de cette étude~ nous constatons que La
fréquence des uLcères gastroduodénaux du No~r Africain
augmente progressivement a~ec L'améLioration de La
quaLité et du nombre des moyens d'investigation.
Cependant WAFNICK et GELFhND ( 76
) en Rhodésie~
trouvent que
"l'ulcère semble peu fréquent parmi Les popu-
îations indigènes d'Afrique n •
ILs rapportent~ en 1973
93
j
cas colligés en 4 ans dont les principales caractéristiques
sont :
-
localisation:
18 ulcères gastriques,
70 ulcères
duodénaux,
soit un rapport de 1/4 ~
5 ulcères doub13s.
- Age:
77,2% des cas se situent entre 20 et 60
ans:
61% des ulcères duodénaux et 50% des ulcères gastriques
ont moins de 40 ans.
- Sexe:
81 hommes et 12 femmes~ soit un rapport
de 1/7.
Chez
les femmes~ on note 7 ulcères duodénau~, 3
ulcères gastriques et 2 sténoses du pylore.
- Milieux sociaux :
85% des ulcères duodénaux et
61% des ulcères gastriques concernent des malades appartenant
au secteur urbain, alors que 15% des ulcères duodénaux et
39% des uLcères gastriques concernent des ruraux.
-
Le groupe sanguin 0+ est concerné dans 53,7% des
cas.
-
Ils notent 77 complications dont 33 perforations,
39 hématémèses et 5 sténoses pyloriques.
En 1973, SANRALE et sou (
63
) à Dakar,
étudiant
l'aspect psychosomatique de
l'ulcère gastroduodénal concluent
que:
"le profil du sénégalais ulcéreux est celui d'un sujet
jeune de moins de 40 ans,
issu de milieux relativement privi-
légiés
(commerçants,
ouvriers, artisans)
souvent nouvellement
promu et animé du désir de bien faire ou ambitieux insatis-
fait".
./ .....

-
18 -
GOGLER (
35
), dgatement en 1973, expose
une exp4rienae de 16 mois en mitieu rurat du Togo avea
108 uta~res dont tes sympt~mes évotuent depuis 1 à
25 ans et dont te diagnostic est radiotogique ou ahirur-
giaat. La pr&dominenae des utc~res duod~naux atteint 22
pour 1 gastrique. Le maximum de fréquence Be situe entre
30 et 49 ans, en moyenne 36 ans. La prédominence mascu-
tine est consid4rabte : 27 hommes pour 1 femme. La répar-
tition des groupes sanguins est ta suivante : groupe A 20%,
groupe B 28,5%, groupe AB 6%~ groupe 0 45,5%.
Important travait en 1973 de KOLAWOLE et
SOLANKE
(
68) au Nigdria.
Leur s4rie comporte 51 cas
ra8sembtds en 3 mois pour tesquets te diagnostia est
radiotogique. La moyenne d'âge est 32 ans (8 à 75) et ta
pr4dominenae mascutine est nette (5,2 hommes pour 1
femme).
It existe une st&nose dans 12 cas, une hdmatém~se
2 fois et 1 perforation. Les autres matades se ptaignent
d'un syndrome douloureux dvotuant depuis 1 semaine à
10 ans et rev~tant te type ctassique utcéreux 36 fois.
Le si~ge est butbaire~ 35 fois sur ta face antérosupérieur~.
Its comparent ta fréquence des comptications avec cette
constatée dans d'autres régions. A Lagos (ADESOLA en 1970),
aux USA (EDWARDS en 1963) et à Madras (MADANAPOPALOU, 1968).
TABLEAU N° 2 : COMPARAISON DES COI!PLICATIONS DES ULCERES
GASTRODUODENAUX (D'APRES KOLAWOLE)
En pourcentage
USA
LAGOS
MADRAS
Utc~res non
53
43
55,9
comptiqués
Perforation
4
6
13,6
H4morragie
30
15
0,7
Stdnose
13
36
29,8

- 19 -
En 19'14~ BIJLSNA
(8
) pr~sente~ en Ouaganda~
3'10 cancers gastriques recueiZZis en 10 ans~ dont 345
sont
prouv~s histoZogiquement. IZs repr~sentent 2~3% des
cancers observ4s pendant cette p4riode. La pr~dominence
mascuZine (234 hommes~ 136 femmes) est de 1~? pour 1. 85%
des cas sont observ~s entre 30 et '10 ans. Le si~ge Ze pZus
fr4quent est Z'antre~ pr~s du pyZore. IZ s'agit dans 344
cas d'ad~nocarcinome pZus ou moins diff~renci~. La tumeur
est souvent uZc4r4e. A cette occasion~ Z'auteur compare
Za fr~quence du cancer dans diff~rentes r4gions du gZobe.
L'incidence reZative par rapport à Z'ensembZe des cancers
de Za ZocaZisation gastrique est Za suivante :
Ouganda (Kyadondo Country).
- 1954 -
1960 : 1$9% chez Z'homme
0~8% chez Za femme
3
- 1968 -
19'10 ~ 1~5% et 3~6%
Nig4ria (Ibadan)
- 1960 - 1965 : 2~6 et 1~'1%
Bantous d'Afrique du Sud
-
1964 - 1966 :
6 et 3~5%
Noirs des USA (AZameda)
- 1960 - 1964 : 1?~1 et 6~1%
BZancs des USA (Connectiout)
- 1963 - 1965 : 1'1
et 9
3 5
3 9 %
AngZeterre (Sud Ouest)
- 1962 - 1965 : 36 et 25~5%
FinZande
- 1962 - 1965 :
41~8 et 30 36%
En 19'14~ une 4tude faite par DEMBELE~ à
Bamako 3 (
21
) montre que:
"Za maZadie uZcéreuse frappe
5% de Za popuZation et que Za ZocaZisation duodénaZe en
constitue '10% des cas".
"IZ s'agit de maZades jeunes en
généraZ ;
Zeur ~ge se situe entre 20 et 25 ans". "Ce
sont surtout des citadins •••• ~ fonctionnaires et commer-
çants~ rarement ouvriers ou étudiants".
En 19'15, TOVEY et TUNSTALL ( 26) étudient Za
répartition des uZc~res en Afrique au Sud du Sahara. IZs
constatent Zeur pZus grande fréquence en Afrique de Z'Est~
au voisinage des sources du Nit
et du Congo
ainsi •••••••••
3

-
20 -
..••..• que dans les fo~~ts humides du Came~oun~ du
Nig4~ia~ de la Côte d'Ivoi~e et du Ghana. Au cont~ai~e~
ils se~aient ~a~es dans la zone sah4lienne sèche. Les
ulcè~es duod4naux se~aient 33 fois plus f~4que~ts que
les ulcè~es gast~iques~ mais cette diff4~ence pou~~ait
Dt~e, expliqu4e par le ~ec~utement chi~u~gical habituel
d8s malades.
La p~4dominence masculine est affi~m4e (9
hommes pou~ 1 femme).
Le ~ôle des excitants (alcool~
caf4~ th4~ tabac~ cola) est possible. La maladie f~appe
surtout les classes les plus d4favo~is4es et le milieu
u~bain. Les st4noses rep~4sentent les complications les
plus f~4quentes.
En 1976~ KOUASSI BLE (46) fait une 4tude de
la maladie ulc4~euse gast~oduod4nale chez l'Af~icain à
Abidjan à p~opos de 128 cas. Il obtient les ~4sultats
suivants:
le siège de
l'ulcè~e est 29 fois gast~ique~
96 fois duod4nal et 3 fois mixte.
109 hommes et 19 femmes
sont conce~nés dans cette étude. On note qu'un homme su~
6 et 2 femmes su~ 6 sont po~teu~s d'un ulcè~e gast~ique.
Celui-ci est donc ~elativement plus f~équent chez la
femme.
La t~anche d'~ge la plus touchée est celle allant de
26 à 44 ans avec des ext~~mes de 16 et 76 ans. La maladie
ulcé~euse est plus f~équente chez les sujets du g~oupe
sanguin 0+ (62 % des cas). Toutes les classes sont
atteintes avec un' maximum de
fr4quence
(32%) pou~ les
sala~iés u~bains (fonctionnai~es~ ouv~ie~s~ employ4s de
bu~eau). Il note un ce~tain nomb~e de complications:
63 hémo~~agies digestives~ 14 sténoses~ 7 pe~fo~ations~
2 cancé~isations.
6 fois~ il y a association d'une hématè-
mèse et d'une pe~fo~ation~ 2 fois d'une hématémèse et
d'une sténose.
La m~me ann4e~ NUSSAUME (
70
) publie un
t~avail dans lequel ~eS8o~t su~tout l'impo~tance des
complications des ulcè~es chirurgicaux. Pa~mi 381 ulcè~eB
gast~oduodénaux opé~és de 1966 à 1976 à la Clinique
chi~u~gicale de la faculté de Médecine de Daka~
observe: 106 sténoses pylo~oduodénales (18~07%)~
79 pe~fo~ations (13~69%)~
47 hémo~~agies (8~9%).
• • J'. • • •

-
21 -
En 1976 ~gaZement~ ANGORN et ~oZZaborateurs
(4
)~ dans unG ~tude de Za B~arétion aaide des uZa~res
duod~naux de 209 indous et 128 zouZus~ tous de sexe
ma8auZin~ aonstatent que Zes aompZiaations surviennent
ahez 16~74% des premiers (15 hémorragies~ 15 perforations,
5 sténoses du pyZore) et 33~59 % des seaonds (20 h~mor~agie8J
13 perforations et 10 st~nose8). Ces maZades sont expZor6s
à DUBAN.
ARBAB et HASSAN (6
) en 1976 à Khartoum
exposent Zeur exp~rienae de 198 uZa~res duod~naux ~tudi~8
en 4 ans. Le diagnostia est radioZogique avea onfirmation
opératoire dans 102 aas. IZs notent Za prédominenae :
- masauZine avea 167 hommes pour 31 femmes (84 et 26%)
- entre 20 et 40 ans (127 maZades~ 63~6%)
- parmi Zes sujets défavoris~s : 150 aas.
IZs observent Za fréquenae des aompZiaations
(hémorragie : 82 aas~ sténose : 29 aas~ perforation :
7 aas) et aelZe de Za douleur et des vomissements
(153 et 97 aas).
En Afrique du Sud, à Tembisa~ BROZIN et aolZa-
borateur (11
) en 1977 aonstatent que ahez Zes sujets
de raae noire~ Zes perforations duod~naZes aorrespondent
à 0,4% des admissions en ahirurgie (16 aas).
Elles sont
plus fréquentes que les perforations d'uZa~res gastriq-ue
(5 aas). Els observent la prédominenae masauline habitueZ-
Ze (15 hommes)~ Ze maximum de fréquenae entre 21 et 30 ans.
IZ s'agit uniquement de aultivateurs dont 75% sont des
alaooliques ahroniques. La perforation est révélatriae
dans 9 aas~ aZors que dans 7 autres J il existe une histoire
douloureuse ant~rieure. Le traiement est
dans Zes aas
J
où la ahirurgie est aaaeptée~ la suture simple (13 aas)
a.8oai~Q à une vagotomie supra séleative (1 aas). Les
suites immédiates sont favorables (sauf 2 aas d'aba~s) ;
ultérieurement~ Za gu~rison est observée dans 5 aas
(dont 3 aonfirmat ions endosaopiques) alors que dans
2 aa8~ iZ persiste une uZaération.
./ .....

-
22 -
En 1977, CHERBONNEL et collaborateur
(18)
à Dakar, rapportent 58 cas de cancers gastriques confirmés
en 6 ans. Ils repr~sentent 58,3% des cancers digestifs.
Le maximum de fréquence survient de 40 à 60 ans et ahez
les hommes (39 hommes, 19 femmes,
soit 2 pour 1). Ils· se
présentent comme une tumeur palpable 22 fois
(37%)3 une
st~nose 19 fois. La douleur est type ulc~reux dans 15 cas,
évoluant depuis moins de un an chez 3 malades, plusieurs
années dans les autres cas ;
faisant poser le probl~me de
la transformation maligne d'un
ulc~re b~nin. L'examen
radiologique pratiqué dans 50 cas montre une localisation
antropylorique 43 fois,
de la grosse tub~rosit~ 4 fois,
une linite plastique 3 fois.
Il s'agit dans 33 cas
d'adénocarcinome (11 anaplasiques, 22 glandulaires) dans
un cas d'un r~ticulosarcome et dans un cas d'un lympho-
sarcome.
En 1978, LEWIS et collaborateur (48
)
recherchent les facteurs ~tiologiques de l'ulc~re duodénal
à partir de 264 cas dont le diagnostic est radiologique.
- pr~dominence masculine : 180 pour 84, soit un rapport
de 2,1 ;
- maximum de fréquence 30 à 49 ans (extr~mes 10 et 68 ans)
-
71% appartiennent à la classe paut pe;
- leur alimentation, à base de manioc et de mats est tr~s
riche en piment ;
-
25 à 30% ont des repas irr~gulier; espacés de 6 à 8 h ;
- 60 % utilisent l'aspirine;
25
% consomment 4 à 10 cigarettes par jour et 9 malades
constatent l'aggravation des douleurs par le tabac;
- le "stress" est un facteur important de la douleur chez
55% des malades ;
- 30 % signalent une maladie ulc~reuse dans la famille.
En 1979, AYEVA DERMAN (
22
) ~tudie les
perspectives d'avenir du traitement chirurgical de l'ulc~re
gastroduodénal au B~nin et rapporte son expérience de
29 cas opérés. La pr~dominence masculine est consid~rable
puisqu'il n'y a qu'une seule femme.
L'âge de prédilection
est de 20 à 40 ans, plus de la moiti~ des malades S6 •••••••

-
23 -
.••.
Bituant entre 21 et 30 anB.
LeB motifs de
l'intervention Bont leB s~ivants : 2 h'morragisB
2
J
perforations
22 pré-st'noses et sténoses
3 évolutions
J
J
douloureuses banales.
La teohnique propos'e est la vagotomie
tronoulaire
(25 oas)
et rarement s'leotive ou supra séleo
tive.
,.
Ces différentes 'tudes utilisent plusieurs
moyens d'investigations
(radiographie - oonstatations
op'ratoires ou lors d'autopsies) mais jamais d'étude
endosoopique.
L'introduotion de la fibrogastrosoopie B'est
faite progressivement; et oomme nous allons le voir à pr'-
sen t ,
son utilisation s'est vite rév~4. dé t e rm-ùnanb e dans
le diagnostio des différentes gastropaihies.
Il existe oependant peu de publioations oonoer-
nant l'expérienoe de
la fibrogastrosoopie.
Son introduotion
est relativement r'oente en Afrique Noire et le reoul du
temps pas toujou~s suffisant pour une 'tude objeotive.
BI - DEPUIS L'ENDOSCOPIE
En 1970
NAGPAL et ISHIZAKI (50 ) publient
J
leur première expérienoe au Kénya.
Leur 'tude oonoerne
102 sujets présentant un syndrome dyspeptique.
Le diag-
nostio gastrosoopique est indiqu' dans le tableau nO 3
./ .....

-
24 -
TABLEAU N° 3 -
DIAGNOSTIC GASTROSCOPIQUE -
(NAGPAL)
Diagnostic Gastroscopique
Homme
Femme
Total
Ulc~re gastrique
6
6
12
Ulc~re duod~nal
3
1
4
Gastrites
-
superficielles
24
10
34
- atrophiques
8
2
10
-
hypertrophiques
3
3
6
Carcinome
1
1
2
Sarcome
1
0
1
Polype duod~nal
1
0
1
Aspect normal
21
11
32
TOTAL
68
34
102
Ils montrent que Za pathologie gastroduod~nale
est largement domin~e par les gastrites (50/102 cas) et
les gastropathies fonctionnelles
(32/102 cas). La
pathologie ulc~reuse ne vient qu'en troisi~me position~
alors qu'avant l'~re de Z'endoscopie~ elle avait domin~
le cadre des gastropathies. Nous notons aussi le faible
taux d'ulc~re duod~nal : 4 cas pour 12 ulc~res gastriques.
En 1974 , NOVIS et collaborateurs (
52
) rappor-
tent leur exp~rience de 3 111 endoscopies pratiqu~es en
3 ans.
Cet examen est pratiqué~ le plus souvent~ apr~s un
transit baryt~. Dans 69% des cas~·il confirme le diagnos-
tic radiologique ;
dans 28% des cas~ au contraire~ il
l'infirme.
Les auteurs mettent en évidence un nombre tr~s
important de l~sions gastriques ou duodénales~ en particu-
lier 467 ulc~res gastriques et 118 ulc~re8 duod~naux~
188 cancers de
l'e8tomac~ de tr~s nombreux cas de ga8trites~
d'exulc~rations gastriques ou duod~nales~ 62 hernies hiata-
les.
La gastroscopie est particuli~rement indiquée apr~s
la chiru~gie gastrique~ dans les hémorragies aigues~ en •••.••

-
25 -
••••• cas d'anomaU.Sl'adiotogiques de t'antre et pour
suivre t'évotution des utcèl'es gastriques. Les auteurs
insistent enfin sur ta fiabitité de t'examen endoscopi-
que tOl'sque t'opérateur est entl'ainé ; t'intél'6t des
biopsies qui permettent un diagno8tic ptus précis des
ga8tl'ite8~ ta grande fréquence de cettes-ci. Le détail. de
teul' étude est indiqué pans te tabteau nO 4 de ta page 26
SEGAL~ SOLOMON~ OUTIM~ LAWSON et SOTTOMAYON
(
64
) en Afrique du Sud~ pub tient en 1977~ une étude
ol'iginate concernant te syndrome de t'utcèl'e duodénal.
géant à pl'Op08 de 13 cas cottigés de 1974 à 1976. Le
diagnostic repose sur ta constatation d'un cratère de ptus
de 2 cm de diamètre à ta radiographie et à ta gastroscopie.
Les facteurs étiotogiques ne diffèrent pas de ceux de
t'utcèl'e typique: il. y a toujours une nette pl'édominence
du sexe mascutin (10 hommes et 3 femmes).
La tranche d'âge
ta ptus atteinte est cette attant de 20 d 40 ans~ avec
des extrêmes de 18 et 63 ans. En ce qui concerne t'aspect
ctinique~ certains points différencient t'utcèl'e duodénal.
géant de ta forme ctassique
: ta douteur siège ptus voton-
tiers au niveau de t'hypochondl'e
dl'oit~ avec des irradia-
tions postérieures. Amaigl'issement~ anémie et vomissement
sont toujours présents. Les comptications~ en pal'ticutiel'
tes hémorragies sont ptus fréquentes.
La sécrétion acide~ étudiée seutement dans
5 cas~ est nOl'mate. Le TGD a donné te diagnostic 11 fois sur
13. L'étude endoscopique faite dans 9 cas a toujours
montré te cratère; te bulbe est vil'tuettement l'emptacé
pa» t'utcèl'e.


,.
./ ....

-
26 -
TABLEAU N° 4 : DIAGNOSTIC ENDOSCOPIQUE DES GASTROPATHIES
rNOVIS ET COLLABORATEURS)
Varices oesophagiennes
41
Oesophagite
21
Cancer de l'oesophage
6
Syndrome de MaZZory-Weiss
'1
Hernie hiatale
62
Ulc~re gastrique
46'1
Cardia
'1
· Corps
. face post~rieure
52
• face ant~rieure
11
• Petite courbure
1 '15
• grande courbure
9
· Antre
. face post~rieure
9
• face ant~rieure
18
• petite courbure
118
• grande courbure
23
• Pylore
25
Ulc~re anastomotique
20
Cancer de l'estomac
188
• Cardia-fundus
19
• Corps
71
• antre
43
· diffue
42
Lymphome gastrique
7
Exulc~ration gastrique
150
Exulc~ration duod~nal
106
UZ.a~re duod~nal
118
Gastrite s~v~re/stomite
256
Compression extrinB~que
32
B4soars
5
Autres diagnostias
18

-
27 -
En 1977 ~ l' eal:e dakavo i ee , avec SANKALE et
é
collaborateurs ( 69 ) publient leur premier bilan. Il
concerne 183 examens pratiqu~s en trente mois à l'h~pital
Le DANTEC. Les r~sultats sont les suivants :
- nette pr&dominance masculine (3 hommes pour 1 femme)
- les indic~tions sont vari~es : dans 63 cas~ il s'agit
de douleurs ~pigastriques d'ulcère ou non; dans 54 cas
d'h~mat~mèses~ dans 16 de st~nose pylorique~ dans 12 d'un
contrôle chez un malade op4r~ de l'estomac~ dans 12 d'une
sympthomatologie oesophagienne~ dans? d'un bilan de
cirrhose, dans 7 d'un b~lan d'anémie spoliative~ dans 6
de tumeurs épigastriques
palpables~ dans 3 de m~la~na isolé
et dans 3 de vomissements inexpliqu~s.
- la fibroscopie permet d'affrimer à elle seule~ le diagno
nostic chez 30% des malades n'ayant pas au pr~alable de tran
sit baryté et d'informer le diagnostic radiologique dans
13~5% des cas; soit au total 43~5% des cas pour lesquels
le diagnostic est endoscopique. Dans 39% des cas~ elZe
confirme le diagnostic radiologique ~tabli. Dans 17~5% des
cas~ la fibroscopie n'a pu être effectu~e pour des raisons
non pr~cis~es.
- au total~ l'endoscopie met en ~vidence 24 cas d'ulcère
gastroduod~nal (12 duod~naux et 12 gastriques) ; 17 cas de
gastrites (dont ? aigues h~moraagiques~ 2 aigues non hémor-
ragiques~ 3 hypertrophiques, 3 atrophiques~ 2 non typ~s).
Les r~sultats des biopsies effectu~es ne sont pas commu-
niqu~e8 dans cette publication.
Ils concluent sur le fait que "dans les for-
1
mations hospitalières encombré~i~ où les rendez-vous du
service radioZogique sont parf6is tardifs~ la fibroscopie
apporte indiscutablément un précieux gain du temps. Il
faut cependant reconnattre que si la radiographie a ses
limites
l'endoscopie aussi a les siennes et que l'intérêt
3
r~side surtout lorsque cela est possible~ dans la
confrontation radio-endoscopique puis histologique".
FRIEDLANDER et GELFAND~ en 1978~ publient
un article sur "l'ulcère duodénal~ maladie urbaine ••••••.•••

-
28 -
••.•. frt1quente en Afrique subtropioale". Rappelons
qu'en 1973~ GELFAND trouvait l'ulo~re peu fr~quent parmi
"les populations indig~nes d'Afrique". L'explioation est
simple : en 1973, ses orit~res de diagnostio sont radio-
logiques et op~ratoires, alors qu'en 1978, ils sont
endosoopiques et opératoires. Ils signalent oependant "la
diffioult~ d'~tude de l'inoidenoe pr~oise oar le plus
souvent l'hospitalisation se fait à l'oooasion d'une oompli-
oation". Ils font les oonstations suivantes : à partir de
63 oas :
- âge : 66% des oas se situent entre 20 et 40 ans.
- sexe : 8 hommes et 1 femme (pour 3 hommes et une
femme hospitalis~s)
- conditions socio-~conomique : urbains 29% - ruraux :
9~3% - agriculteurs 61% - ouvriers: 0,7%.
~
Ils concluent en notant la plus grande fr~­
quence dans le milieu urbain. Les facteurs d'environnement
semblent plus importants que les facteurs h~r~ditairess;
ils insistent comme PAYET sur le stress,
lui accordant le
rôle aggravant de la tachyphagie, du tabac, de l'alcool,
des épices, de l'aspirine.
Dans la même ~tude, ils donnent un tableau de
l'incidence g~ographiqué de l'ulo~re. (Tableau nO 5),
TABLEAU N° 5 : REPARTITION DES ULCERES DANS PLUSIEURS
REGIONS (FRIEDLANDER ET GELFAND)
PAYS
ULCERE DUODENAL . ULCERE GASTRIQUE
Nord Nigéria
rare
rare
Sud Nig~ria
commun
rare
Nord Inde
rare
rare
. ".-
Sud Inde
commun
rare
Australie
commun
frJquent chez la
.ieune femme
U.S.A.
commun
peu fréquent

-
29
-
En 1978
DERRIEN, THOMAS et coLLaborateurs
3
( 24 ) pubLient Leur exp~rience de deux années d'endosco-
pie oesophagogastroduodénaLe à L'HôpitaL PrincipaL de
Dakar. ELLe concerne 1 200 expLorations pratiqu~es en
tr~s grande majorité chez des sénégaLais de race noire ;
Les détaiLs sont rapportés dans Les tabLeaux nO 6 et 7
des pages 30-31.ELLa d~montre L'intér~t de La pratique des
gastroscopies en Afrique. L'appareiLLage est certes onéreux
mais beaucoup moins qu'une instaLLation radiographique;
iL est reLativement robuste et tombe rarement en panne. IL
est pLus maLaisé de trouver des endoscopistes quaLifiés,
mais cette technique s'acquiert assez rapidement au sein
d'une équipe. IL ressort de Leur ~tude que:
- Les uLcères gastriques ne sont pas aussi rares qu'on
Le répète souvent,Le rapport de fr~quence étant de 62
uLcères gastriques pour 195 uLcères duod~naux soit 3,14.
Les uLcères du pyLore l souvent st~nosants, sont au
nombre de
45 et iL est souvent difficiLe de Les rapporter
au versant gastrique ou duodénaL. ILs sont donc cLass~s à
part.
- sur Le pLan épidémioLogique, iL existe une diff~rence
fondamentaLe entre ces deux LocaLisations. En ce qui concer-
ne La tranche d'âge de pr~diLection : 20 à 50 ans pour
Les uLcères du duod~numl 40 à 50 pour Les uLcères gastri-
ques.
- Les gastrites et Les duod~nites (300 et 56 cas) occu-
pant une pLace importante, encore sous-estim~e, dans La patho-
Logie gastroduod~naLe. L'âge moyen de L'atrophie gastrique
se situe à 40 ans
ce qui permet d'envisager son rôLe dans
3
La pathog~nie de L'uLcère qui apparatt dans La cinquième
d~cennie. Le refLux de biLe dans L'estomac
retrouv~e 60
1
fois l peut ~tre une cause essentieLLe.
- La pathoLogie gastrique et duodénaLe dans son ensembLe
est Largement repr~sent~e. Le Noir Africain souffre de La
m~me pathoLogie que Les Européens ou Les Am~ricains.
La proportion reLative de chaque affection ne peut ttre
consid~rée comme vaLabLe que si eLLe concerne de très
Longues s~ries obtenues par des auteurs diff~rents
./
.

-
30 -
TABLEAU N° 6
=========:::;:::::
DIAŒilSTIC E~IDOSCOPIQUE D'APRES DERRIEN ET THOMAS
-----------------------------
-
(-_.-...................--....-
--...._..
. ----------r.....------
rI)
(Hombre total de cas
!
1 2 0 0 !
)
(
! .
!
)
~~=::=~:::::=-=::;----~;---:----~-;--~
(
!
!
)
(....... -
...-_.
----!-------_..
)
(Examen normal
852
71 %
)
~
!-------------------!---------------~
( 1 0/ ~~!:!:;~
)
: :;~~;:c
:9~5~
l~
1
300
U
- duodénal
1
~ 2o/_g~~!!i!~~
~
(
- érosives
'12
)
(
- catarrhales
140
~
- hé mo r r a gi que s
45 356
(
- atrophiques
73·
)
- duo déni te s
56
»»
3°/~~~
1
=~~:~: :~~~::es
2D 35
;»)
4°1 fëSh2.!.ogi~J.~~slli~
1 ess0.f~go::[.~~t!:i2e
~
- mallo rY-'.le i,s
3
»)
(
- hernies hiatales et
1
incontinences du cardi.à
41
48

- ulcérations trauma-
.
tiques
4
1
( 5°1 ~~!:~fias!!:2E~!;~~
)
(
)
- \\.'aldenst1'8m
1
;)1
6°1 ~!:.2!09:.i~2.~~ Eha2.~~
1
)
- cancer oesophage
4
~)
- tumeur béni gne
1
1
- varices
19
77
(
- oesophagites
45
)
~
-divers
8 )
»
~ 7°1 ~S'eEc~~ (voir tableau 7)
55
)
<--
..-
.....--_
. la. r r 1
_ )

- 31 -
TABLEAU N° 7 : URGENCES JUSTIFIANT UNE ENDOSCOPIE
(DERRIEN ET THOMAS) - 55 CAS 3 MALADES
PRESENTANT EN MEME TEMPS DES VARICES ET UN
ULCERE
Sympt5mes aZiniques
• hémorragies
48
• sténose pyZorique
4
• arise hyperaZgique
2
• perforation
1
Causes
uZa~re du bulbe
20
du pyZore
2
gastrique
14
· canaer gastrique
1
• gastrite hémorragique
3
• Ma'L"lorY-ùJeis8
3
• variaes oesophagiennes
9
• cause non retrouvée
6

- 32 -
Reprenant l'~tude des cancers de l'estomac~
DERRIEN> COURBIL et collaborateurs ( 23
) en 1978~
remarquent qu'ils sont au nombre de 5 pour 80 ulc~res
diagnostiqu~s par endoscopie. La fr~quence relative est
de un cancer de l'estomac pour
1 000 malades entrant en
chirurgie et en m4decine. Sur 10 cas (5 prouv~s par en-
doscopie et 5 op~ratoirement)~ l'âge moyen est 50 ans~
le nombre d'hommes de 8 pour 2 femmes~ 9 sont de si~ge
antral et un m~dio-gastrique. Ils sont reconnus 5 fois
à l'occasion d'une st~nose~ une fois pour une perforation
et 4 fois pour des syndromes douloureu~ ~pigastriques
4voluant depuis plusieurs mois.
Dans leur travaiZ paru en 19?9~ GUINDO~ DUFLO et
collaborateurs ( 36 ) font ~tat de leur e~p~rience~ de
un an et demi~ concernant le cancer de l'estomac. Ils
r~unissent en effet~ à Bamako~ 70 cas~ ce qui repr6sente
une fréquence réelle de 22~2 pour 100 000 habitants pour
les hommes et 8~3 pour les femmes et une fréquence proba-
ble 3 fois plus importante~ soit 66~6 et 24~9 pour
100 000. Elle est comparable à celle du Japon ou du Chili
pour les hommes~ à peine inférieure à celle de ces deu~
pays pour les femmes. Les données sont bas~es sur une
tr~s large utilisation de l'endoscopie.
Il s'agit d'adénocarcinome~ atteignant le aardia
13 fois>
l'antre 23 fois~ le fundus 20 fois~ le pylore
6 fois et la grosse tubérosité une fois (63 cas endoscopésJ.
Ces malades se présentent tardivement. Les auteurs recher-
chent les facteurs susceptibles d'éclair9rcette fr~quence
tr~s inhabituelle des cancers de l'estomac à Bamako~ qui
contraste avec les autres r4gions de l'Afrique. L'âge et
la pr4dominence masculine (51 hommes et 19 femmes) sont
superposables à ceu% des autres pays et toutes les ethnies
sont représentées. Le groupe sanguin A est plus fréquent
che2 les canc4reu% que dans la population g~nérale. Les
milieu% défavorie4_> cultivateurs et petits commerçants sont
les plus touchés. Le régime
aLimentaire à prédominence
glucidique faciliterait les gastrites atrophiques. Le
~ali est un pays où la consommation du poisson s4ch~ ou
fumé~ comme au Japon et au CHili~ est particuli~rement
importante en raison de la richesse de la région en poissons •
... / ...

-
33 -
L'utilisation de sauce d'arachide~ pr~par~e artisana-
lement pourrait correspondre d un apport important d'afla-
toxine. Compl~tant cette ~tude, les auteurs montrent qu'il
existe des hernies hiatales
(23 cas) et des oesophagites
peptiques (10 cas)~ des gastrites (24 aas) et des duod~­
nites (26 cas) purpuriques ou ulc~res et un ~~~ype.
Dans un travail in~dit~DUFLO - MOREAU~
et collaborateurs ( 36) rapportent~ toujours à Bamako~
276 cas d'ulc~res duodJnaux observ~s en 2 ans et demi.
Ils
repr4sentent une frJquence de 18/100 000 habitants. La
pr4dominence masculine est
nette~ mais mod~rJe~ avec un
sex ratio de 3~12 en chiffre brut~ de 2~2 en chiffre pondJ-
r4 selon la fr4quence des sujets endoscopJs. Le pourcentage
des femmes augmente avec l'~ge de façon significative. Les
ulc~res duod~naux sont 2~6 fois plus fr4quents que les
ulc~res gastriques (275 et 108) et surviennent surtout dans
la troisième d4cade~ rarement avant 20 ans. Ils sont plus
fr~quents chez les Sourais implantJs plus r4cemment en
ville et moins bien adapt~s que les SarakolJs. La r6parti-
tion du groupe sanguin est celui de la population gén6rale.
Les facteurs alimentaires jouent un r~le important : 60%
utilisent du th~ fort ou du caf~, 50% le tabac~ 42% de la
noix de cola. La place de l'alcoolisme est minime. Par

contre~ celle des mJdicaments agressifs (aspirine 70%,
cortico~des et autres anti inflammatoires) est tr~s impor-
tante. Les auteurs soulignent la place pr~dominante des
citadins (70%), surtout celle des enseignants~ Jtudiants,
employ~s et techniciens ; 50% des malades ~tant des fonc-
tionnaires. La symptomatologie douloureuse classiquQ

est
observ4e dans 76% des cas. Les complications sont fréquentes :
20% de st~noses, 16% d'h~morragies, aucun cas de perforation,
les autres soulignant la
raret~ parmi les malades des ser-
vices de chirurgie. Ils peuvent suivre 97 cas dans leur
Jtude prospective. 85 suivent un traitement mJdical : 30
sont perdus de vue; 43 gu~rissent endoscopiquement (32
dès le premier mois, 11 plus tardivement) ; 12 ont une
6volution défavorable et sont transmis au chirurgien qui
reçoit 6galement d'emblJe 12 autres malades pour des
stJnoses ou des hJmorragies.
./ ....

- 34 -
II - TRAVAUX CONCERNANT LES HEMORRAGIES DIGESTIVES DU
NOIR AFRICAIN
L'int~rêt des nouveaux moyens d'investigation est
apparu au cours des années.
En 1965~ GELFAND ( 33)~ en Rhod~sie, concLue que
Ifl'ulc~re est la seconde grande cause d'hémat~m~se éheâ-rë
Noir Africain: 13 cas sur 83~ soit 20,63% dont 1 cas
d'ulc~re gastrique". Il collige 4 cas de gastroduodénite
aigue dont le diagnostic repose sur l'histoire clinique l

L'évoLution rapidement favorable et la radiographie
normaLe.
10 ans plus tard,
le mDme auteur ( 33 ), sur 33 cas
d'hématém~se explorés en gastroscopie~ recueille 14 cas
d'uLcère (10 ulcères duodénaux
4 ulcères gastriques)
1
soit·un pourcentage de 42~42%.
En 1973~ NIAME~ au Ghana (54)~
sur 124 cas d'h~mat~­
mèse ~tudiés, trouve 68 uLcères (40 ulcères duodénaux
5
1
uLc~res gastriques) dont Le diagnostic repose sur des
arguments cLiniques, bioLogiques et radiologiques.
La m€me
année~ SOLANKE~ au Nigéria (
68)~ rapporte
138 cas d'hémorragie gastrointestinaLe coLLigés en 5 ans
(966 à 1970). Le diagnostic est radioLogique et endoscopique.
Les causes Les pLus impoptantes sont Les uLc~res duodénaux
(53 fois,
soit 65~43%). Dans 18 cas (22 122%)1 il s'agit
d'hémorragies post m~dicamenteu8es (aspirine, corticotde),
d'uLcères gastriques~ de cancers de L'estomac
d'un cas de
1
gastrite diffuse et de deux cas de gastrite atropnique.
CARVALHO et OJAMBO, au Kenya, en 1974 (
15
) sur
15 cas d'h~morragie digestive, diagnostiquent 7 uLc~res
duod~naux, 1 uLc~re gastrique. Le diagnostic est essentieL-
lement radioLogique.
./ .....

- 35 -
En 1975~ ANGATE et aol-l-abo ratieure (
2
) donnent
un apel'çu de ta fl'~quence des h6mat~mbsespa~ ulc~l'e duod6-
nal en milieu af~icain. Il ~~unit d cet effet les
tl'avaux de plusieul's l'uteul'S (dont il n'indique pas les
moyens de diagnostic). Ses cl'it~l'es de diagnostio sont
cliniques et l'adiologiquGs. (TABLEAU N° 8)
TABLEAU N° 8 : COMPARAISONS DES TRAVAUX D' ANGATE
AUTEURS
NOMBRE D'ULCERE NOMBRE D'HEMATEMESE
ONIRI
(1955-1956)
(Ghana)
64
12
t ie, 75%)
PARODI
( Afl'ique Csn)
57
6
(10~5%)
CAZENAVE
108
10
( 9~25%)
TOURNIER
121
23
ct» %)
LASSERE
dont 12 de gl'ande
(Dahomey)
abondance
MERLE
(Abidjan)
35
2
(5~7%)
ANGATE
(1971-1973)
( Abidjan)
116
32
(27%)
NOVIS~ CLAIN~ BANKS et BARBEZAT~ en Afl'ique du
Sud (53 ) publient en 1976 leur obsel'vation à pl'OpOS de
400 cas
d'h~mat6m~se. Ils utilisent oomme moyen d'inbes-
tigation~ la~gast~osoopie dans les 24 heu~es ayant suivi
l'hospitalisation. L'e~amen pel'met le diagnostio dans
87% des oas ; il est no~maZ dans 10% des cas et est dans
l'e~l'eu~ dans 3% des oas. Ils notent 2% de oomplioations
imputables au gast~osoope (non p~~cis~s pal' l'auteu~).
Seuls 27% des oas ont enCOlle du sang dans l'estomac au
moment de l'e~amen. Les p~incipales 6tiologies ~econnues
sont :
- ulc~~e gast~ique : 87 cas (22%)
-
uZc~~e duod~nal : 81 cas (20%)
- uZc~~e gastrique aigü : 20 cas (5%)
- gastl'ite h~mol'l'agique : 50 cas (13%)
- syndrome de MaZlol'y-Weiss
: 32 cas (8%)
./ ....

-
36 -
- 4posions duod~nates : 13 cas (3%)
- vapices oesophagiennes : 17 cas (41)
- cancer gastpique : la cas (2%)
(Dans 40 cae (101)~ te diagnostic n'a pas ~tA pr~cis~
par tes auteups). IZs concluent en met~ant l'accent sup
l'int~pêt de la gastpocopie suptout Zopsqu'ette est faite
dans tes 24 premidpes heupes.
Au MaZi~ B. DEFLO et coltabopateups
~it~ par
SENGHOR JOUGAS
(64)1
"rappoptent en 1978 te bitan de
2 000 fibroscopies o~o-gastroduod~natespratiqu~es
d'avriZ 1976 d d~cembre 1977~ d Bamako. Papmi eltes~ 144
(7~2%) ont ~t~ effectu~es poup h~moppagies digestives".
A Dakar~ SENGHOR JOUGAS (64
) e1 1978~ pubtie une
th~se condernant la fibroscopie en urgerlce au dOUPS des
h~mat~m~se du Noip Africain. Papmi Zes 821 cas coltigés~
114 sont des h~mat~m~ses d'origine gastpoduodAnale et
50 ont eu une gastroscopie en upgence. Parmi Zes causes
gastroduod~nates :
- Dans 54 oae (24~64%)du t~tcl its'agit de t~sions aigues d
type de gastroduodAnites h~morragiques (48 cas dont 14 post
m~dicamenteu8es~ 34 apparemment primitives) et d'ulc~pations
aigues (6 cas).
- tes ulc~res gastpoduodénau~ (53 cas) repr~Bentent 24~09%
des dtiologiss ; 31 fois~ il s'agit d'un ulc~pe duodénaZ
(58~491)~ 22 fois d'un ulc~pe gastrique (41~60%).
- tes autres causes sont : 4 cas de hernie hiatale~ 1 cas
de syndpome de MatZory-Weiss~ 1 cas de cancep gastpique.
Les conclusions concernant les 50 cas ayant
bAndficiê d'une gastroscopie en urgence sont Zes suivants:
(Tabteau nO 8
Dans 92% des cas~ ta cause est mise en évidence,
-
23 fois~ iZ s'agit d'un uZc~pe gastrique ou duoddnal.

- 37 -
!Etiologie réelle!
EndJscopie
Endoscopie
~ Diagnostic ! de
!
! l'hémorragie
!
positive
négative
!
!
_.._-...----..--.. ! -------_....-.-! -----
.
!::Cère gastrique
16
15
1
!
.....-...----.-...-_--! - - - - - - - - ! - - - .
.
Varices
12
12
oesophagiennes
-...-...-.-_.._ - - ! -~------!---~----!-------
~ Ulc~re duod61al i
7
7
!
5
5
,
Causes diverses !
6
5
1
- - - -...!
- -....
--------~!
Causes
indéterminées
!
4
4
!
-------~----! --
Total
50
44·
6
RESULTATS DE L 1ENDOSCOPIE AU COURS DES HEKJRRAGIES DIGESTIVES
- - - - -
---------
-----
A L'HOPITAL A. LE DANrEe ET A LHOPITAL PRnCIPAL
- - - .
. -----
(SEOOHOR JOUGAS)

·--- ,J.-'1-~'''''''~ L,4,CiO
ulc~~es d Daka~" et que "l'ulc~re ga8t~ique saigne
relativement plus souvent que
l'ulc~re duod~nal".
III - SECRETION GASTRIQUE ET PATHOLOGIE GASTRODUODENALE :
TRAVAUX ANTERIEURS.
Ici aussi la pathologie ga8troduod~nale est
la~gement domin~e par l'ula~re gast~oduod~nal.
En 197~ NAGPAL et ISHIZAKI (50) ~tudient la
8~c~~tion gast~ique de 39 aas de gastropathies aollig~s
parmi une ~tude globale endosaopique de 102 sujets.
La m~thode de stimulation est le repas fraa-
tionn~ alcoolis~. Les r~sultats sont. publi~8 dans le
tableau nO 10
TABLEAU N° 10 : SECRETION ACIDE DE L'ESTOMAC AU COURS DES
GASTROPATHIES (NAGPAL)
GASTROPATHIES
Total
Acidité gastrique
N
UG
GS
GA
GH
POl
libre
Sup~rieur cl 45 melL
9
4
6
4
1
0
24
(élevée)
Entre 15 et 46 melL
2
2
1
0
0
0
5
(normale)
Inférieure d 15 melL 3
2
2
2
0
1
10
(basse)
TOTAL
14
8
9
6
1
1
39
N
= Sujets normau~
UG = ula~re gastrique
as
=gastrite superficielle
GA
= gastrite atrophique
GH
= gastrite hypertrophique
POI= polype
./ ....

_ _ _ _
,
• • 0
B~
~~~nnen~ cependant pas compte
de la taille). Leurs r~sultats sont:
- une hyperacidit~ chea Z'uZc~reux typique~
- une hypoacidit~ chea Ze sujet "(.ain)
- les dyspeptiques ont une acidit~ interm~diaire.
ANGATE~ en C6te d'Ivoire~ ~tudie en )~7J~ la
s~cr~tion gastrique chez l'uldéreu~ a/ricain à propos de
23 cas. La technique empZoy~e est celle de Lambling. Il
constate que les malades pr4sentent (Tableau nO 11 de la
page
- une hypers4crttion importante apr~s l'histamine et
apr~s l'insuline;
- une acidit~ histaminique et une acidit~ vagale en
moyenne sup~rieures d l'acidit~ humorale;
- la vagotomie corrige d'une mani~re certaine la concentra-
tion cellulaire vagate. La diminution du d~bit moyen
chlorhydrique est ~galement spectaculaire.
Dans sa th~se soutenue en 1974~ TOURE~ à Dakar~
(11) étudie le suc gastrique au cours des gastropathies et montre
- une normosécrétion et une achlorhydrie ou une hypochlorhy
drie au cours des cancers de l'estomac (9 cas)
- une normos~cr~tion et une hypoacidité dans les duodénites
chroniques (4 cas).
ANGORN et collaborateurs ( 4
) en 19?6~ explo-
rent la s~crétion gastrique de malades présentant un uZc~re
duod~nal : s~crétion basale et sécr~tion stimuZ~e par
6JdVIxg de pentagastrine en intramusculaire (mazimal acide
output). Il s'agit de 337 Indiens et 118 ZoulOUS. Le ~ableau
nO 12 montre que la s~crétion est plus forte chez les
ZouZousque chez les Indiens. Elle est particuZi~rement
augmentée (seule diff~rence significative) chea Zes ZoulQUS
présentant une perforation. Enfin 77~6~ des ZouLoUs et
seulement 17~4~ des Indiens présentant un ulc~re duod~nal .•••••

TAL":JEAUlI 0 10" : SECRETION GASTRIQUE ACIDE CnEZ LES ULCEREUX
(D' APRES ANGATE)
- - ------------------------------------
.....
"'lt
MAXIMUM
MOYENNE
MINIMUM
1-
,
V
DCH
AL
V
DCn
AL
V
DCn
AL
Tubage aprè.::
584
36,» 6
136
315
11~8
94
151
3~ 19
40
hist.amine
;
Tubage aprèe
in~uline pré opéra-
448
26~ 8
128
300
13~3
102
121
5 .. 05
52
t01,re
Tubage apri~
insuline post opé-
380
9.. 59
106
200
4~1
63
70
O~ 25
5
ratoipe . " ..
.
"
"
" -
V
= VotumE. de le sécrétion gastrique (mt)
Dcn = Débit chloriydrique horaire (meq)
,
AL
= Concentraticn de t'acide chlorhydrique tibre (meq/l)
J

-
42
THOMAS~ dans un travail in~dit ( 72 )~ pr~sente
la s~cr~tion acide de l'estomac au cours des différentes
gastropathies, se basant sur l'~tude de 165 ulc~res
duod~nauz, 50 ulc~res gastriques et 117 gastrites dont
12 au stade de l'atrophie muqueuse. Le diagnostic est dans
tous les cas port~ apr~s endoscopie qui permet~ notam-
ment en l'absence d'ulc~re~ de pratiquer syst~matiquement
des biopsies. Il s'agit ezclusivement de S~n~galais de
race noire. La s~cr~tion est étudi~e à l'~tat de base
(d~bit horaire) et apr~s stimulation par la pentagastrine
( 6~/Kg intramusculaire ; d~bit horaire selon Baron), Les
r~sultats sont comparés auz valeurs normales pour des sujets
de même seze~ âge et poids~ établies par la même équipd71)
dans des conditions strictement identiques. Ils confirment
l'importance (sécrétion basale doublée) et la grande
fréquence (140 cas sur 165) de l'hyperacidité au cours
de l'ulc~re duodénal du Noir Sénégalais. Une augmentation
faiblement significative de l'acidité est également consta-
tée lorsqu'il existe un ulc~re gastrique~ mais l'hypoa-
cidité est beaucoup plus fréquente que dans
l'ulc~re duo-
d~nal. Au cours des gastrites~ la valeur du débit acide
varie beaucoup, le plus souvent dans le sens de la diminu-
tion puisqu'elle est constatée dans les deuz tiers des
cas. La sécrétion est nulle au cours des atrophies de la
mu4ueuse gastrique.


j
1
P R E
S E N
T
A
T
I O N
D E
N O T
R E T
R
A
V
A
I L

-
43 -
Nous rappetons qu'it est composé de
deux parties :
-
ta premi~re est une enqu4te r~trospective
-
ta seconde est une enqu~te prospective
dirig~e vers t'exptoration :
.
tes utc~res gastroduodénau~ ;
• tes gastropathies non utc~reuses et
non tumorates.

A
E T U D E R E T ROS PEe T IVE
D F S
G Â S T R 0 P ~ T HIE S
D E L ' ,1 F R I e AIN
DER ACE
II 0 I R r:
- - - - - - - § - - - - - - - -

-
44 -
l
- METHODES DE TRAVAIL
Nous-avons compulsé l'ensemble des registres
du service d'endoscopie de l'Hôpital Pr-ùno-ùpal. de Dakar.
Ils nous ont permis d'obtenir pour chaque gastroscopie faite
-
l'âge~ le sexe du patient~
-
le motif de la consultation~
-
l'aspect de la muqueuse gastroduod~nale vue en
gastrosaopie~
-
les r~sultats des biopsies éventuellement faites.
Pendant cette période~ il y a eu~ 2 000 gastroscopies.
Nous avons syst~matiquement ~limin~ :
-
les sujets qui ne sont pas de race noire et
africaine : Europ~ens~ Libanais et Syriens~ Marocains~
Alg~riens.
-
La pathologie oesophagienne~
-
les sujets ayant un dossier incomplet.
Notre étude portera donc sur 1 258 malades dont le
diagnostic est certain.
Notre instrument de travail principal est le
fibrogastroscope
:
al Appareillage :
Nous avons utilisé au cours de ce travail deux
appareils à optique asciale~ de marque Olympus
-
te premier, un GIF K a réalisé environ les 550
premiers examens
-
le second, un GIF D
plus maniable~ a réalis~ le
3,
reete des examens.
c'est aet appareil qui a ~té utilis~ dans
notre étude prospeative.
./ ...

-
45 -
b) Technique
-
La pr~m~dication
Trois m~thodes sont diff~rem-
ment utilis~es :
· Pas de pr~paration~ si ce n'est un abord psyoholo-
gique~
·
30 minutes avant l'examen~ injection intramuscu-
laire d'une ampoule de valium 10 et d'un quart de
milligramme d'At~opine~
· Un quart de milZ~gramme i'Atropine en intraveineuse
juste aVant l'examen.
Nous insistons sur la prépapation psyohologique du
malade qui consiste à expliquer le but et la technique de
l'examen.
CBpendant ~ dans la plupart des cas~ nos malades ont
été prémédiqu~s.
-
L'examen: Le malade est en d~oubitus latéral
gauche,
les deux jambes allongées,
la t6te en discr~te
flexion do~Bale. Le passage de la bouohe oeBophagienne~ premier
temps de l'examen,
se fait au cours d'un essai de déglutition
du malade.
Le médius gauche de l'opérateur introduit dans
la bouche,
guide le fibroscope et le prot~ge en cas de morçu-
re involontaire. L'examen est m~thodique, ~tage par étage:
on explore d'abord l'oesophage~ à la recherche d'une oesopha-"
gite, d'une hernie hiatale~ de l'existence d'un reflux gastro-
oesophagien, d'un dysfonctionnement du cardia.
L'examen de
l'estomac se fait en vision directe et en r~trovision. Nous
notons l'aspeot du fundus,
de l'antre~ du pylo~e. Nous
recherchons un ulc~re, une tumeur, un reflux biliaire. Au
niveau du bulbe, nous notons l'aspect de la muqueuse~
l'existence ou non d'ulc~re, l'exploration est parfois conduite
au niveau du deuxi~me duodénum.
Au niveau de l'estomac les biopsies sont systéma-
tiques: en cas d'ulc~re et surtout de tumeur suspecte~ une
dizaine ;
dans les autres cas~ quatre biopsies systématiques
(deux dans le fundus~ deux dans l'antre.
./ .....

-
46 -
II - RESULTATS
NOU8
envisageons 8uaaessivement :
1°)
les airconstances qui ont justifi~ la fibrosaopie.
~n ae qui aonaerne la symptomalogie fonationnelle~
l'examen n'a ~t~ indiqu~ que pour des plaintes durables~
réaidiventes ou tr~s intenses, ae qui élimine en particulier
les épigastralgies passagères s
les indigestions ;
2°)
les r~sultats globaux
3°) une étude plus détaillée des ulcères puis des
gastropathies non ulaéreuses et non tumorales ;
des aspeats
étiologiques,
aliniques s
maarosaopiques et histologiques des
tumeurs de
l'estomaa
;
et des résultats des gastrosaopies
effectuées en urgence lors d'hématém888s
de moyenne ou de
grande abondanae.
1°) Circonstanaes qui ont justifié la fibrosaopie
Epigastralgies
1 066
'Vomissements
128
Hémat~mese de moyenne ou
67
grande abondanae
Signes généraux
67
(amaigrissement - an~mie)
Contr~les (+)
331
Tableau nO 11 - Motifs de
l'examen endosaopique

- 47 -
(.)
Il s'agit du aont~ôle d'un ~~sultat d'un t~ansit oeso-
gastroduod~nal, d'une gastroscopie ant~rieure ou après une
intervention.
Le nombre total d~passe celui des malades~ car
certains d'entre eux présentent plusieu~s motifs de
consultation.
Nous constatons la diversit~ de la symptomato-
logie fonctionnelle et g~nérale. La douleur reste cependant
le signe d'appel le plus fr~quent (1 066 de nos malades). Elle
est souvent associ~e à un autre signe : vomissement~ amai-
grissement en particulier.
2°) Résultats globaux
(en dehors des hémat~mèses)
En fonction des constatations faites en gastroscopie 3
nous isolons trôis grands groupes d'affections:
(voir
tableau nO 12)
-
les ulcères gastroduod~naux~
-
les tumeu~s gastriques, bénignes ou malignes
(cette distinction est histologique, et c'est grâce aux
r~sultats anatomopathologiques que nous les distinguons,
-
les gastropathies non ulc~reuses et non tumorales.
Il s'agit d'un cadre assez mal limité,
comp~enant :
- d'une part les gastrites dont le diagnostic est
essentiellement histologique, guidé pa~ l'aspect macrosco-
pique.
Cependant signalons que ce~tains aspects sont suffisam-
ment parlant pour que nous affirmions le diagnostic de
gastrite avant les résultats de la biopsie et m~me quand
ceux-ci sont négatifs,
- d'autre part les gastropathies fonctionnelles.
Nous classons dans ce cadre les malades qui pr~sentent une
symptomatologie douloureuse ~pigastrique, typique d'un
wloère ou non, et pour lesquels gastroscopies et biopsies
sont strictement normales.
Une réserve doit être faite dès à p~ésent : il
s'agit, dans notre ~tude, de malades vus en milieu hospita- .••

- 48 -
.•. . . . Lier.
ILs ne donnent pas une repr&sentation exacte
des gastropathies non uLcéreuses~ ceux-ci venant sans doute
moins consuLtés en ~ai8on du fait que La douLeur est 80uvent
pLus atténuée que dans
Les uLc~res~ et que Les compLications
sont exceptionneLLes .

Gastrites et gastropathies
fonctionnel.Les
641
ULc~res g2stroduodénaux
512
.
Tumeurs gastriques
- Bénignes
10
- MaLignes
22
- cas particuLiers
6
.' ..
TabLeau nO 12 : RésuLtats gLobaux de notre étude
rétrospective des gastroscopies
La remarque qui s'impose d'embLée est que La
pathoLogie g2stroduodénaLe n'est pas dominée par Les uLcères~
mais par Les gastrites et Les gastl'opathies fonctionneL Les.
La grande fr~quence de La maLadie uLcéreuse est
cependant incontestabLe~ puisqu'eLLe constitue 44% de
L'ensembLe des gastropathies que nous avons coLLigées
3°) Les uLc~res gastroduodénaux
30UB en avons coLLigé 512 cas dont 488 uniques et
24 muLtipLes.
.1 . . . .

-
49 -
a)
la localisation
Dans 147 cas,
l'ulc~re unique s~ege au niveau de
l'estomac et dans 341 cas au niveau du duodénum (bulbe
essentiellement) soit un rapport ulcère duodénal sur ulc~re
gastrique de 2,3.
Nous remarquons que si le si~ge duodénal
de la maladie ulcéreuse est~ comme il est classiquement
reconnu~ le plus fréquent~ l'ulc~re gastrique~ ce qui est
moins classique~ est bien loin d'~tre une affection rare~
puisque nous en dénombrons 147 à côté de 488 ulc~res gastro-
duodénaux.
Les ulc~res mixtes se répartissent comme suit :
11 gastriques et duodénales~ 10 gastriques doubles
et 3 duodénaux doubles.
Ici encore nous remarquons la grande
fréquence de la localisation gastrique des ulc~res multiples.
Parmi tous ces cas~ aucun syndrome de Zolinger Ellison
n'a été prouvé.
b)
la répartition des sexes
..__.
Hommes
Femmes
Total
U G
138
9
147
U D
320
21
341
TOTAL
458
30
488
Tableau nO 13 : Répartition des ulc~res gastroduodénaux uni-
ques en fonction du
sexe.
.1.....

-
50 -
La pr&dominence masculine est nette :
45~ hommes
et 30 femmes~ soit un rapport de 1 sur 15.
La même fr~quence est retrouvée en ce qui concerne
Zes ulc~res multiples : 22 hommes et 2 femmes.
4°)
Les gastrites st gastropathies fonctionnelles
Notre étude nous permet de présenter les facteurs
étiologiques et les ~l~ments de diagnostic des 641 cas
que nous avons colligés.
1 -
Facteurs étiologiques
a) L'âge
(tableau 14 et 15)
-
Nos âges extrêmes sont 12 et 79 ans~
-
La moyenne des âges est 37 ans~
.. la répartition par groupe d'âge est indiquée dans
le tableau n014
.
Nous l'avons comparée d celle de la
population du Cap-Vert
(
15) ;
nous constatons qu'il s'agit
d'une affection touchant préférentiellement l'adulte jeune
entre 20 et 40 ans#
épargnant le jeune enfant#
l'adolescent.
Les autres tranches d'âge ne sont pas pour autant épargnées.
Nous constatons que le : pourcentage des gastrites et de
gastropathies fonctionnelles rejoint celui de la population
générale après 60 ans.
./ ....

- 51 )
Tranches d'âge
HlJmmes
Femmes
Total
Inférieur à 10 ans
0
0
0
10 à 19 ans
10
22
32
20 à 29 ans
149
63
212
i
30 à 39 ans
152
41
193
1
40 à 49 ans
84
22
106
50 à 59 ans
46
6
52
60 ans et plus
21
6
2'1
Indétermin~
15
4
19
TOTAL
4'17
164
641
Tableau nO 14
: Répartition selon les tranches d'âge
et en valeur absolue des gastrites et
gastropathies fonctionnelles

-
52 -
..
1 Tl'anches d'âge
Hommes
1
Femmes
Total
.......
A~
B%
A%
B%
A%
B%
10 ans et moins
31~8'1
0
30~1'1
0
31~02
0
10 à 19 ans
21 ~ 48
2~ 15
21,20 1
13,'15
21~34
5,14
..
20 a 29 ans
16,64
32,04
16,'12
39~3?
16,68
34,08
30 à 39 ans
12,83
32,68
13~06
25,62-
12,95
31,03
40 à 49 ans
8,03
18~06
8,34
13,'15
8~18
17,04
50 à 59 ans
4,98
9,89
5,52
3,7"
5,25
8,36
/
60 ans et plus
4,17
4~51
4~99
3, '1 t
4~58
4,34 1
1
TOTAL
100,00
100~00
100~00
100, OC 100.00
100,00
II
Tableau nO 15 : Répal'tition pal' gl'oupe d'âge et en poul'centagede
la population sén&galaise du Cap-Vel't
A) des gastrites et gastropathies fonctionnelles
(B)
... /
.

- 5' -
b)
Le 8exe
Nou8 avon8 dénombré 477 homme8 et 164 femme8,
80it un rapport de 2,9.
Tenant aompte de aelui-ai d'une part,
d'autre part du rapport de ma8aulinité de la population
8énégalai8e du Cap-Vert qui e8t de 97
( .
), nOU8 aonaluon8
que l'en8emble de8 ga8tropathie8 non ulaéreu8e8 et non
tumorale8 atteint plU8 fréquemment
l'homme que la femme.
a) Faateur8 favori8ants
:
Ce domaine e8t étudié de faÇon plU8 détaillée dans
notre étude pro8peative.
Cependant un aertain nombre de aon8-
tatation8 ga8tro8aopique8 ont attiré notre attention.
Parmi
aelle8-ai,
la fréquenae du reflux de bile dan8 l'e8tomaa.
Dan8 149 aa8,
l'examen montre la pré8enae en quantité plU8 ou
moin8 abondante de bile dan8 l'e8tomaa,
80it un pouraentage
de 23,24%.
Ce ahiffre traduit de façon 8ignifiaative le rôle
noaif de la bile 8ur la muqueu8e ga8trique, d'autant plU8 que
l'ab8enae de bile lor8 de l'examen ne 8ignifie pa8 ab8enae de
reflux duodéno-ga8trique.
2 - Elément8 du diagno8tia
a) Ré8ultat8 de la ga8tro8aopie
L'a8peat vu au ga8tro8aope e8t aelui de la aouahe
guperfiaielle de la muqueu8e.
NOU8 ala88on8 no8 ré8ultat8 en
ainq groupe8 :
1 -
A8peat normal de
la muqueu8e : aeai n'~limine
aependant pa8 la ga8trite ;
8eule l'hi8tologie permet de aon-
aluer, d'où la néae88ité de faire 8Y8tématiquement de8 biop8ie8,
m~me devant un a8peat normal.
2 - Le8 ga8trite8 érythémateu8e8, aaraatéri8ée8 par
une muqueu8e brillante, aouverte de muaU8, avea rougeur de8
arête8 et pli8.
Cet a8peat n'e8t lui aU88i pa8 8uffi8ant pour
affirmer le diagno8tia.
Il aorre8pond,
en effet à de8 état8
différent8 : - Donnée8 8tati8tique8 de la Direation de8 Stati8-
tique8 de Dakar.
./ ....

- S4
-
inflammation aigue transitoire,
- aspect passager provoqué par l'examen même
-
gastrite atrophique.
3 -
Les gastrites érosives avec muqueuse congestive,
~toilée d'érosions et de fissures s recouverte parfois de
sang.

Cet aspect ne correspond pas toujours à des lésions
histologiques et les biopsies peuvent être normales.
Cependant,
nous retenons dans de tels cas le diagnostic de
gastrite sur le seul aspect macroscopique.
4 - Les gastrites "hypertrophiques": muqueuse à gros plis,
persistant apsrê e insuflation, irréguliel's - parfoiis
,
l'aspect simule une polypose diffuse.
Ce terme deigastrite
hypertrophique ne peut s'appliquer qu'à l'examen macroscopie.
Elles correspondent sur le plan histologique le plus souvent
à deux gastrites atrophiques.
5 -
Les atrophies de la muqueuse gastl:'ique : Muqueuse pâle,
aplatissement des plis, vaisseaux bien visibles.
Dans
certain cas,
la muqueuse peut parattre rigide avec diminu-
tion du péristaltisme.
Aspect normal
243

Les cas particu-
1
liers correspon-
G. érythémateuses
241
dent aux ulc~res
1
duodénaux et à
G. érosives
20
quelques cas de
tumeurs suspectes
G. hypertrophiques
14
pour lesquels les
1
biopsies ont été
Atrophie muqueuse gastl'ique
81
faites.
Cas particuliers -
42
TOTAL
641
Tableau nO 16 : Résultats de la gastroscopie dans notre
étude l'étrospective des gastrites et
gastropathies fonctionnelZs8.

-
~6-
Tenant aompte des remarques que nous avons
faites dans notre alassifiaation des aspeats maarosoopiques
des gastrites.
nous notons que dans 484 aaB. nous ne
pouvons affirmer d'emblée le diagnostio : i l s'agit des
243 aspeats normaux et 241 gastrites érythemateuses ;
oeoi représente un pouroentage de 75.5.%
En effet. dans ahaoun de aes oas.
seule la biopsie
nous permettra de oonfirmer le diagnostio.
Celle-oi
apparait dono oomme un oomplèment indispensable de la
gastrosaopie.
b) Résultats des biopsias
Nous les olassons en 4 grands groupes.
Notons
dès à présent la diffioulté de oette olassifioation. en
raison de la diversité des lésions possibles. de la
aomplexité de leur agenaement et surtout de
l'absenae de
bases de référenae oodifiés.
Les alassifioations proposées
par différents auteurs sont souvent très différentes.
Nous avons cho i e ù de suivre ee l.l:e de LAMBERT (
46)
Pour oet auteur.
la gastrite est une maladie
évolutive;
les différents types renoontrés n'étant que
des stades évoluant vers l'atrophie de la muqueuse
gastrique.
Nous distinguons dona quatre groupes de malades
suivant les résultats de
l'examen histolog~que :
-
Groupe 1 : Résultats normaux : Certes ils
n'éliminent pas de façon formelle une gastrite.
En effet.
les prélèvements sont parfois trop superfioiels ou mal
orientés. représentant imparfaitement dono l'ensemble
de la muqueuse.
Dans aertains oas
("gastrites érosives")
nous retiendrons le diagnostia de gastrite malgré une
histologie normale.
à partir du seul aspeot maarosoopique .
.../ ...

-
~6 -
- Groupe 2 : Les gastrites superficielles ~
se caract~risant par un infiltrat cellulaire superficiel
dans la 20ne des cryptes, parfois plus important~ situé
entre les glandes. Nous notons en particulier une augmenta-
tion des cellules rondes (lymphocytes~ plasmocytes) dans
la lamina propia de la muqueuse. Les signes négatifs sont :
absence d'atrophie des cellules glandulaires et d'anomalie
des cellules à mucus.
Il n'y a rien de chronique dans ce tableau qui peut
être intermittant et reversible.
- Groupe 3 : Les gastrites atrophique8~ se
caractérisent par l'aggravation des lésian~ et leur passage
à la chronicité. Trois types principaux de lésions : une
infiltration importante de la lamina propia par des
cellules rondes~ avec ou sans fibrose - une atrophie des
cellules glandulaires plus ou moins importante - des
altérations dégénérqtives des cellules de surface.
Nous distinguons deux types de gastrite atrophique ;
La gastrite atrophique multifocale : alternance de zones
plus ou moins normales et de lésions sévdres - La gastrite
atrophique diffuse : Lésions étendues, uniformes. Ces deux
types peuvent
être considérés comme deux aspects différents
de la maladie.
- Groupe 4 : L'atrophie gastrique: C'est le
stade ultime de la maladie: l'atrophie glandulaire est
totale, entrainant une réduction de l'épaisseur de la
muqueuse. Les altérations de l'épithélium de surface •.•••.•.••• '

-
6'1 -
sont maxima~ avec parfois des lésions dégénératives~
voire une métaplasie intestinale. La fibrose est impor-
tante. Par contre~ l'infiltration cellulaire inflammatoire
a pratiquement disparu.
Cette évolution est schématisée dans le tableau 17
.
1
-
G. S.
G.A.
A.G.
--
.
..
~7
Réduction masse cellulaire
+
glandulaire - Atrophie
-
0
+++
+++
Altération des cellules
muqueuses cylindriques de surce
=
+++
+++
surface
Infiltration de cellules rondes'
+
+++
0 ou +
Fibrose progressive
,-
0
0 ou +
+++
~
Tableau nO 17 : Evolution des lésions histologiques des
gastrites
.....
,
t
. ;.' Sens de l'évolution des lésions
G.S.
:
Gastrite superficielles
G.A.
:
Gastrite atrophique
.
.A. G.
Atrophie gastrique
./ .....

- S8
-
Nous obtenons s dans notre étude~ les résultats
suivante :
1 Biopsies normalas
150
Gastrite superficielle
237
1
Gastrite atrophique
192
1
1
Atrophie gastrique
52
Cas particuliers
10
TOTAL
641
T~BLEAU 18 : Résultats des biopsies dans notre étude
rétrospective des gastrites et gastropa-
thies fonctionnelles
Ces 10 cas correspondent à des associations à
des tumeurs bénignes ou à des
lymphopathies.
Nous remarquons que le nombre de biopsies normales
est nettement inférieure à celui des gastroscopies normales.
D'autre part~ le plus grand nombre de cas est constitué
par d~gastrites superficielles (37~5%). Ceci est un
élément rassurant,
puisque nous avons vu que c'est
le
stade de la maladie où i l n'existe pas de
lésion
chroni-
que
et qu'il est par conséquent parfois réversible.
Dans tous les cas,
seule une confrontation aspect
.

-
S9-
•••••.. macroscopique - aspect histologique nous permet-
tra de tirer des conclusions objectives.
c)
Confrontation aspect macroscopique
aspect histologique
Les résultats sont contenus dans le tableau sUivant :
Gastroscopie et biopsies normales
121
Gastroscopie pathologique -
biopsies
normales
34
Gastroscopie normale - biopsies
pathologiques

92
Gastroscopies et biopsies pathologiques
394
- Résultats concordants
( 356)
- Resultats discordants
(38)
TOTAL
641
1
Tableau nO 19 : Confrontation gastroscopie -
histologie dans
notre 6tude rétrospective
Dans 121 cas, gastroscopie et biopsies sont
normales.
Il s'agit de malades ayant consulté pour un
syndrome dyspeptique ou des douleurs ulcéreuses,
et pour lesquels le bilan est strictement normal :
Ils constituent le cadre des gastropathies dites fonction-
nelles.
./ .....

-
80 -
-
34
fois"
les biopsies ont: "démenti" un aep ec t:
maaposaopique qui semblait nopmal à l'examinateup.
Nous
avons vu que ae démenti ne peut êtpe fopmel et dans aeptains
aas"
devant un aspeat absolument pathologique (gastpite
éposive"
atpophie gastpique len "fond d'oeil")" nous avons
maintenu le diagnostia de gastpite.
-
Pap aontpe" dans tous les aas
où les biopsies
sont pevenues avea un pésultat pathologique
(92 fois)"
nous
avons fait aonfianae à l'anatomie~pathotogie" et avons
petenu 7.e diagnostia de gastpite quoique l'aspeat gastpos-
aopique soit nopmal.
-
Enfin"
dans 394 aas"
le diagnostia de gastpite
suspeaté à la gastposaopie est aonfipmé pap les biopsies.
Cependant les pésultats ne sont pas toujoups aonaopdants.
(38 fois).
Pap exemple une gastpite que nous avions tpouvée
aongestive d la gastposaopie s'est pévélée êtpe une gastpite
atpophique ;
pappelons d'autpe papt que le tepme de gastpite
hypeptpophique est pupement "gastposaopique" et qu'il n'a
pas d'équivalent histologique.
Dans les aas où les pésultats
sont disaopdants"
nous avons petenu le diagnostia de
l'anatomo-pathologiste.
Cette alassification nous pepmet d'étudiep les
partiaulapités des gastropathies fonationnelles et des
diffépents stades de gastpite en fonation de leup pépap-
tition pap sexe et pap tpanahe d'âges
(tableaux nO 20 et 21
des pages "
et " .
./ .....

- 61
-
En ce qui concerne la répartition par sexe~
nous avons déjà signalé~ de façon générale~ la prédominence
masculine. Nous remarquons cependant que le rapport de
masculinit~ augmente avec la gravité de la maladie (rappelons
que le rapport de masculinité de la population sénégalaise
du Cap-Vert est de 97
( •
)
C'est du tableau nO 24 et de l'iistogramme nO 1
que nous tirons les constatations les plus intéressantes :
les gastropathies fonctionnelles sont plus fréquentes chez
le sujet jeune et le sujet âge ;
Za·f.~équence diminue chez
l'adulte jeune et d'âge mûr. Nous concluons qu'il ne s'agit
pas d'une maladie organique évoluant dans le temps. Elle
semble plutôt cotncider ~vec des étapes pa~tioutie~s de la
vie (adolescence~ "sénescence").
Par contre les gastrites~ affections organiques
certaines~ semblent bien connattre une évolutivité dans le
temps ;
la gastrite superficietle évoluant vers la gastrite
atrophique : la première est plus fréquente chez le jeune~
la seconde chez l'adulte jeune et d'âge mûr; mais il ~st
évident qu'une gastrite superficielle peut débuter à n'impor-
te quel âge de la vie comme le montre le tableau nO 21~
et qu'elle est relativement fréquente chez le sujet âgé
(22~22% de l'ensemble des gastropathies non ulcéreuses et
non tumt;>rales).
La gastrite atrophique évolue vers l'atrophie de la
muqueuse gastrique qui est la plus fréquente des gastrites
du sujet de plus de 60 ans (25~92% pour 22~22% en ce qui
concerne les deux autres types de gastrites).

d) cas partiauliers
Nous aVons pratiqué des biopsies gastriques dans
37 ulcères duodénaux.
Elles révdlent 32 fois une gastrite
atrophique et laissent planer le doute sur la possibilité
d'un processus néoplasique dans 10 cas.
Dans 5 aas nous notons une gastrite assoc ié.e:-"
à un polype.
• données de la Direation des Statistiques du Sénégal •
./ ....

G.F.
G. S.
G.A.
A.G.
TOTAL
Cl\\)
co
)
Hommes
94
175
155
44
468
)
)( 631
Eemmee
56
62
37
8
163
(
(
- -
(
RaJPort de mas au-
167
282
418
550
287
linité
. -
Tableau nO 20 : Répartition selon le sexe et le type de gastrite des 631 aas
de gastropathie non ulaéreuseset non tumorales (10 aa8 exalus)
NOTES aOhae~nant
les tableaux 20 et 21
G.F = Ga8v~opathie fonationnelle
G.A = Gastrite atrophique
G.S = Gastrite superfiaielle
A.G = Atrophie gastrique.
L'astérix Jorrespond aux 10 aa8 partiaulierB que nous avons exalu8.
Les ahiffres entre parenth~se repréBentent le pouraentage d'un type de gastrite par
rapport au~ autres types de la même tranahe d'âges.

1
Tranches d'âge
G.F.
G. S.
G.A.
A. G.
TOTAL
tQ
co
Inférieur à 20 ans
10
15
7
0
32
(31~26%)
(46~87%)
(21~87)
(0%)
20 à 29 ans
37
90
77
8
212
(17~46%)
(42~45%)
(36~32%)
(3~77%)
-
30 à 39 ans
3~20%)
8744~74%)
52
15(7~89%)
190
.
(27~37%)
40 à 49 ans
15
43
31
15
104
(14~42%)
.( 41, :5 4S) .
(29~ 82%)
(l4~42%)
50 à 59 ans
50 à 59 ans
10
21
10
6
47
(21~27%)
(44~68%)
(21~27%)
(l2~78%)
60 ans et p~us
8
6
6
7
27
(29~64%)
(22~ 22%)
(22~22%)
(25~92%)
-
Indéterminé
3
6
9
1
19
TOTAL
121
266
192
52
631
TABLZAU N° 21
J..t:ipal tition pal' groupe d'âge et type de gastrite

Gastropathie fonctionneLLe
(GF) •.•...•• t====J
Gastrite
superficieLLe (GS)
••••••••••
r~~;4
~
~
1
Gastrite
atrophique (GA) .............
~
t21
~
Atrophie gastrique
t:e
..Q
-:
E2ï
~
R.
f
~
C)
~
0:::
E-!
~
I--t
0:::
0:::
E-t
~ tr.l
~
~
~
<:::l
~
I--t
Q
~
I--t
I:.;J
E-t
R.
0.::
>-i
A; E-!
~
E-t
~
kl
..
""1
1)
~
~
~
~
~
0.::
~
C)
E-t
tr.l
I--t
t:l::l

-
65 -
5°) Les tumeurs de l'estomac
a) Q'% ncers de
l ' estomac
Nous avons colZig~ dans cette 4tude 22 cancers de
l'estomac.
La fr~quence relative du cancer est donc de
1~75% des gastropathies.
Les âges extrêmes sont : 36 ans et 75 ans.
La movenne
des âges est 47 ans.
Il s'agit donc d'un cancer de
Z'adulte
d'âge mûr.
Nous avons dénombré 19 hommes et 3 femmes.
Le oancer
de l'estomac e8t~ dans notre étude~ 6 fois plus fréquent chez
l'homme.
Le tableau clinique est polymorphe~ associant
diversement : épigastralgies~ toujours typiques
(9 fois)~
altération de l'état général
(11 fois)~ syndrome de sténose
pylorique
(4 fois)~ vomissements (5 fois)~ hématém~se minime
(1
fois)
anémie (1 fois).
L'examen ne palpe la tumeur au
creux épigastrique qu'une fois.
Dans un cas~ nous notons
des nodules sous cutanés métastatiques.
Le T.G.D.
a été fait 5 fois avant la gastrosoopie.
Il ne lui est concordant que 3 fois.
Quatre aspects sont retrouvés à la gastrosoopie :
-
soit tumeur végétante et uZcérée (8 fois)
-
soit large ulcération avec bords bourgeonnants
(5 fois)
-
soit infiltration rétrécissant la région pyZorique
(5 fois)
avec parfois des petites ulcérations (1 fois).
Plus rarement l'aspect endosoopique est trompeur~
faisant croire à une gastrite atrophique (2 fois)
ou à un po-
lype
(1
fois)
;
l'examen histologique permettant de faire
la
preuve d'une néoplasie débutante soupçonnée sur des altéra -
tions mineures.
./ ....

-
66 -
Le type histologique est largement domin~ par
l'ad~nocarcinome (16 cas). Epith~lioma peu différencié
(5 cas).
Limite plastique
(1
cas).
b) ~umeurs bénignes
Nous en avons collig~ 10
soit une fréquence rela-
J
tive de OJ?9% des gastropathies.
Les âges extr6mes sont 32 et 50 ans
la moyenne
J
d'âge est 43 ans.
La symptomatoZogie clinique se r~s~me en douleurs
'pigastriques atypiques
(6 cas). Alt~ration de l'~tat
général
(amaigrissement 2 cas.
Anémie(2 cas).
Nous signalons
1 cas de polype s'étant pr~sent~ cliniquement comme un
ulc.re J 1 cas d'hémat~m.se.
Le transit gastroduodénal fait 3 fois montre
2 fois une image lacunaire d'aspect b~ninJ 1 fois un aspect
b~nin.
A la gastroscopie
nous notons 8 fois un polype
J
J
2 fois une masse tumorale d'aspect b~nin.
Les biopsies faites montrent 6 fois des signes de
gastrites
1 ad~nome b~unnerien.
Elles sont normales 4 fois.
J
c)
Cas particuliers
Parmi nos malades J nous notons :
-
1 cas de
leucémie lymphotde chronique
ayant
J
présenté une dysphagie.
Le transit oesogastroduod~nal
signale une dyskin~sie du 1/3 inférieur de l'oesophage.
Nous avons f4it deux gastroscopies:
la premi.re n'a pu
franchir le tier inférieur de
l'oesophage et a montr~ une
candidose,
la seconde~ plus compl.te J montre des signes
de gastrite atrophique J confirmée par les biopsies qui
signalent l'absence d'infiltrat lymphotde.
./ .....

-
67 -
_ Un cas de Waldenstrom~ la gastroscopie montre
des images de "gastrite hypertrophiques" ;
la biopsie
une infiltration lympho plasmocytaire de la muqueuse.
3 cas d'ulc~res gastriques suspects~ pour lesquels
les biopsies signalent des images dysplasiques ne permet~·
tant pas d'affirmer un cancer~ mais suspectes. Il s'agit
de malades à surveiller ~troitements chez lesquels les
gastroscopies et les biopsies de contrôle doivent ~tre
r ëp t ée e ,
ë
- Un cas de
leuc~mie myslotde chronique trait~ QU
misulban et ayant présent~ une h~mat~mè8e. La gastroscopie
faite en urgence rév~le un ulc~re pr~pylorique h~morragique.
Les biopsies montrent des signes de gastrite superficielle
banale.
6°) R~sultats des gastroscopies faites en urgence au cours
d'hémat~m~se de moyenne et de grande abondance
Ulcères :
gastrique
9
:
bulbaire
18
Varices oesophagiennes
9
Gastrite
5
Mallory - Weiss
,5
"Normal"
21
TOTAL
67
Tableau nO 22
./ ...

-
68 -
La cause la plus fp~quente d'hématém~se chez
le S~négalais est, d'app~s notpe ~tude, l'ulc~pe gastpoduo-
d~nal (27 cas). Les vapices oesophagiennes (quelle que
soit leup étiologie,
lapgement dominée cependant pap la
ciphose) viennent en deuxi~me position (9 cas). Gastpites
hémoppagiques et syndpome de Mallopy-Weis8 viennent en
tpoisi~me position (5 cas).
Dans 21 cas,
l'examen n'a pu tpouvep la cause de
l'hémoppagie.
Bous ne tpouvons à la gastposcopie aucune
lésion susoeptible d'avoip saigné.
Il faut signalep la fpéquence des lésions multiples,
cas dans lesquels la gastposcopie pepmet de détepminep la
l~sion causale :
Dans tpois cas d'ulc~pes hémoppagiques,
la gastpos-
oopie a pepmis de voip des vapices oesophagiennes non
hémoppagiques.
Dans cinq cas, i l s'agit d'ulc~pes multiples dont un
seul saigne.
E N
RES UME
Cette étude donne un apepçu de l'ensemble des
gastpopathies du noip Afpicain, pepmettant de pp~cisep
l'impoptance pelative des ppincipales maladies de l'estomac.
NOU8
appivons aux conclusions suivantes :
1°) La pathologie gastpique est dominée pap les gastpites et
les gastpopathies fonotionnelles
- Cet ensemble constitue en effet 50,95% de notpe
sépie,
-
Il concepne ppéfépentiellement Z'hommesénégalais.
(pappopt de masoulinité 299) de 20 à 39 ans, aveo une
moyenne d'âge de 37 ans.
./
.

- 69 -
- S'y associe souvent (23~24% des cas) un reflux
de bile qui intervient de façon importante dans le déter-
minisme de
la maladie.
-
La gastro8copie~ dans la plupart des cas ?5~5%)
ne peut à elle seule affirmer le diagnostic~ nécessitant
la biopsie dans tous les caB.
-
La gastrite nous apparatt comme une maladie
évoluant progressivement vers l'atrophie de la muqueuse
gastrique.
- Un nombre important de ces malades
(18~88%) souffre
sans présenter de lésion macroscopique ou histologique.
Il s'agit des gastropathies fonctionnelles.
2°) En ce qui conaerne les ulcères gastroduodénaux
- Ils constituent 40~?O% de notr~ ./~i•.
-
La
localisation gastrique est relativement fréquen-
te.
En effet~
le rapport ulcère duodénal sur ulcère gastrique
est de 2~3.
-
La prédominence masculine est nette :
le rapport
de masculinité est 1 526~66.
3°) En ce qui concerne les tumeurs
-
Elles constituent 2~54% de notre série~ la fréquen-
ce relative du cancer de l'estomac étant de 1~?5% des gastro-
pathies.
./
.

-
70 -
-
le cancer est plus fréquent chez l'homme~
moyenne d'âge 47 ans.
-
Il se présente à la gastroscopie soit sous forme
d'une tumeur végétante~ plus ou moins ulcérée~ soit sous
forme d'une ulcération bourgeonnante,
soit sous une forme
infiltrante,
soit plus souvent,
sous l'aspect d'une muqueuse
atrophique, ou d'un polype.
-
Il s'agit dans 72,73% des cas d'un adénocarcinome.
-
Les tumeurs bénignes sont oonstituées le plus
souvent de potypes
(80% des cas).
4°)
En ce qui concerne le diagnostic en urgence des hématém~ses
- La gastroscopie permet le diagnostic dans 68,66%
- trouvant dans 40,30% un ulcère hémorragique et
dans 7,46% des cas une gastrite hémorragique •



B
E T U D E
PRO S PEe T IVE
D'ES
G A E T R PAT HIE S
DEL' J F R I e AIN
D E R A C K
N 0 IRE
§
- - - - - - -

l
M
T
H
o
D
E
s

-
71
-
Notre travail repose sur l'emploi de
fiahes préétablies. Elles sont de deux types:
- les premières conaernent la pathologie
ulcéreuse:>
- les $econdes conaernent les gastropathies
non ulcéreuses.

-
72
ULCERES
GASTRIQUE
DUODENAL
Nom
Age
Sexe
- Ethnie
I - BILAN INITIAL
1. Ancienneté:
Diagnostic probable {douleur, radio}
Diagnostic certain {radio, endoscopie}
2.
Nombre de récurrences douloureuses attribuables
à
l'ulc~re :
premi~res: pou.s4es - rares - nombreuses
indetermin.ables
3. Symptômes
- douleur : type ;
horaire et durée ; propa-
gation ;
périodicité calmée par ; aggravée
par .
.~ vomissements
HC
- hémorragies
HL
amaigrissement
- anémie
GR
- autres signes
sidérémie
4.
Complication~ antérieures :
hémorragie - perforation - sténose
5.
Etiologie
familial : groupe sanguin - rhésus
- type d'alimentation: traditionnel - mixte-
européen
- médicaments
- stress et choc chronique
6.
Examen clinique :
Point douloureux
clapotage à jour.
Examen (Jénépal
7.
Endoscopie
- oesophage : hernie hiatale - reflux
- estomac - pylore - duodénum
- lésion : 8i~ge - aspect.
8.
Biopsies
.../ ...

-
73 -
9.
T.G.D.
: l6sion - pylore - vidange ga8trique -
hernie hiatale.
II - EVOLUTION SOUS TRAITEMENT MEDICAL
1. Traitement:
- standard
- autre traitement d pr~ciser
et pour quelle raison.
- suivi correctement
- ou non
2.
Evolution de la pou88~e Justifiant le bilan
initial.
- clinique
- radiologique
- endoscopique
3. Evolution ult~rieure
III - TRAITEMENT CHIRURGICAL
1. Indication
al après traitement m~dical bien conduit :
- mauvais contrôle de la douleur ou d'ulcère
- récidives rapides - ulcères anciens
r6cidivants
bl ulcère compliqué
cl autre motif: - association d'une autre
maladie
- traitement antiinflammatoire
ou anticoagulant
2.
Date
3. Nature
4. Evolution imm~diate
5.
Contrôle :
.. ... . clinique - radiologique éventuel -
.
1
:
vidange gastrique
endoscopie (6ème semaine)
6. Evolution ultérieure
- Effets secondaires : dumping - diarrhée
- Maladies intercurrentes
7.
Contrôles:
- Dates
- conclusions
... / ...

-
74 -
GASTROPATHIES NON ULCEREUSE'S ET NON TUNORALES
NOM
DATE
1°) Donn~es ~tiologiques
Sexe ,
Race"
Ethnie
- Profession
- Habitude alimentaire, comportement alimentaire
- Tabao
M~dicaments
2°) Etude clinique
- Douleurs:
Si~ge;
type;
Rythme;
P~riodicite
Calm~e8 par ~
aggravées par :
- Vomissements
- Autres signes.
4°) Gastroscopie
50)
B1:opsies

II
L A
PAT H 0 LOG I E
U LeE R EUS E
GAS T R 0 DUO DEN A L f
- - - - - - - :

-
75 -
Nous avons ~tudi~ 123 ulo~res gastriques et
duod~naux. Les malades sont de raoe noire~ presque tous
d'origine
8dn~galaise. Ils repr~sentent l'ensemble des
ulo~reux hospitalis~s et 8ui~i8 en 1 an à l'h6pital
Prinoipal.
Nous avons oollig~ :
- 4'une part des ulo~res m~dioaux : oe sont oeux
qui sont suivis dans les diff~pents servioes médioaux ou
à t~tpe externe~ qu'ils soient oompliqu~s (h~morragies)
ou non~ et qui ~voluent favo~ablement grâoe au traitement
m~dioal.
- d'autre part des ulo~res ohirurgioaux : Boit
malades reçus pour une oomplioation et trait~s d'embl~e
ohirurgioalement~ soit malades r~pondant mal au traitement
m~dioal et n~oessitant une intervention ohirurgioale.
Gardant toujours en parall~les oes deux grands
groupes~ nous envisageons :
1°)
les aspeots ~tiologiques et oliniques~
2°)
les orit~res de diagnostio en oomparant les
examens radiologiques et endosoopiques~
3°)
les moyens th~rapeutiques médioaux et
ohirurgioaux~ leurs indioations et leurs
résultats.

-
76 -
1°/ FREQUENCE DES ULCERES
(
• )
UGN
UGC
UDM
UDC
Nombre de
15
9
47
52
cas
Tableau nO 22 bi~
FREQUENCE DES ULCERES GASTRIQUES ET
DUODENAUX.
(
• ) UGM = ulcère gastrique médical
VGC
= ulcère gastrique chirurgical
UDM
= ulcère duodénal médical
UDC
= ulcère duodénal chirurgical
Sur les 123 cas colligés~ nous dénombrons 99
ulcères duodénaux et 24 ulcères gastriques soit 1 ulcère
gastrique pour 4 ulcères duodénaux.
52 de nos ulcéreux
sont traités médicalement et 61 chirurgicalement.
De ces chiffres~ nous retenons la grande fréquence
chez le Noir Africain~ des complications graves imposant
l'hospitalisation.
2°/ CIRCONSTANCES.ETIOLOGIQUES
Nous précisons en premier lieu~ l'âge~ le sexe
et le milieu social; ensuite nous recherchons l'influence
de l'ethnie~ du groupe sanguin et de la drépanocytose ;
enfin nous essayons de rechercher le r~le éventuel de
certaines causes favorisantes
(type d'alimentation - prise
d'antiinflammatoire - tabagisme - notion de stress répétés) •
.../ ...

-
77 -
al Etude de l'âge
du sex~ et du m~tieu soaial
1
1°) f~4'tl~
TRANCHES DtAGES
UGM
UGC
UDM
UDC
TOTAL
In fé r i eu» à 20 ans
-
-
2
1
3
20 à 30 ans
1
1
21
24
47
30 à 40 ans
4
3
17
12
36
40 à 50 ans
6
1
5
7
19
,
,
Sup~rieur à 50 ans
4
2
2
3
11
"
Total
15
7
47
47
116
1
1
!
Tableau nO 23
-
REPARTITION PAR TRANCHE D'AGE DES MALADES
PRESENTANT UN ULCERE GASTRODUODENAL.
Dans 7 aas~ il n'est pas préaisé : 2 ula~res
gastriques~ 5 ula~res duod~naux~ tous ahirurgiaaux.
Le plus grand nombre de aas se trouve dona :
- entre 20 et 40 ans pour les ula~re8 duodénaux
- au-delà de 30 ANS pour les ulaèroes gastriques.
Nous ne notons pas de diff~roenae entre les
ulaères médiaaux et ahirourgiaaux.
.../ ...

-- 7' -
SEXE
UGM
UGC
UDM
UDC
TOTAL
Homme
14
9
43
50
116
Femme
1
0
4
2
7
Total
15
9
47
52
123
--
Tableau nO 24
REPARTITION SELON LE SEXE DES MALADES
PRESENTANT UN ULCERE GASTRODUODENAL.
Le sexe féminin est peu touché quelque que
soit la localisation de l'ulcèpe : 1 femme poup 16 hommes.
Cette diffépence est significative puisque l'hôpital
ppincipal accueille d'une manièpe globale 2 hommes poup
1 femme
dans les sepvices médicaux et chipupgicaux.
3°) Le milieu social
Nous aVons~ poup des paisons de commodité~
distingué tpois classes :
- la classe aisée~ coppespondant aux cadpes
supépieups et aux ppofessions libépales.
-
la classe intepmédiaipe~ constituée pap
les cadpes moyens (instituteups~ policiep8~ etc . • . )~
disposant d'un pevenu coppect.
- la classe défavopisêe
(manoeuvpe~ joupnalieps~
etc ••• ) dont le pevenu
mensuel est médiocpe •
.../ ...

_ 79 _
Nous constatons un nombre important de cas pour
lesquels la situation exacte ne peut être indiquée~ soit
par manque d'information~ soit par l'impr~cisio~ même de
la situation sociale et familiale de
l'int~ressé.
1
MILIEU SOCIAL
UGM
UGC
UDM
UDC
Total
-
Classe aisée
2
3
5
5
15
~lasse in ti e rmé d.i a i r«
1
5
12
14
32
1
1
1
~la8se d~favori8~e
1
3
le
6
20
,
1
En dé t e rm-ùn é
S
4
20
27
!
56
1
Total
9
15
47
52
123
1
1
1
1
Tab leau nO 25
REPARTITION SELON LE MILIEU SOCIAL DES
tMLADES PRESENTANT UN ULCERE GASTRODUODENAL.
Il convient de comparer ces donn~es au nombre de
malades hospitalis~s~ dans chacune de ces trois cat~gories~
pour l'ensemble des services de l'Hôpital Principal de
Dakar au cours de la même période :
·
29~78 pour cent en premi~re cat~gorie qui
comprend 16~65 pour cent des ulc~res duod~naux.
·
28~38 pour cent en deuxi~me qui comprend
43~34 pour cent dos ulc~ros duod~naux.
·
41~84 pour cent en troisi~me qui comprend
40 pour cent des ulcères duod~naux.
Il apparait donc une pr~dominence des ulc~res
duod~naux dans la classe interm~diaire par rapport à la
classe la plus favorisée.
En ce qui concerne les ulc~res
gastriques~ le nombre total de cas est trop faible pour
que nous puissions faire des comparaisons statistiquement
valables.
.../ ...

-
80 -
bl Influence de l'ethnie et du groupe sanguin dans le
..
d~terminisme de la pathologie ulc~reus~ aa8troduod~nale.
1°) ~':'~~~'1~~
L'~tude int~re88e uniquement des sujets
s~n~galais de race noire. La maladie ulc~reu8e touche
indifféremment toutes les ethnies repr~sent~es d l'int~rieur
de la population.
i
!
GROUPE
UGU
UGC
UDM
UDC
1
TOTAL
1
,
1
!
0 +
5
4
i
22
21
52
-
:
B +
0
1
i
7
11
19
!
1
1
A +
4
1
1
5
3
13
,
AB +
1
0
0
1
2
1
1
B -
0
0
3
1
0
3
1
,
l
l
Ind~terminé
5
3
10
1
16
~
34
,
1
1
1
1
.l
,
7
1
r
1
l.otal
f
15
9
47
5E
123
Tableau nO 26
REPARTITION SELON LE GROUPE SANGUIN
DES MALADES PRESENTANT UN ULCERE
GASTRODUODENAL.
Il est n~ce88aire de comparer ces donn~es à la
r~partition des groupes sanguins chez les Sén~galais, telle
qu'elle est donn~e par LINBARD et BOURGEADE en 1965 (47)
51,3 pour cent sont du groupe 0 ; 27,75 pour cent du groupe
A,
23 pour cent du groupe B et 2,3 pour cent du groupe AB.
Le pourcentage du groupe rh~sus positif atteint pour ces
.../ ...

--
81 -
auteurs 93~32 pour cent. On peut aLors constater que:
-
Les uLc~res gastriques sont moins souvent
rencontrés chez
Les sujets du groupe B :
6~25 pour cent
au Lieu de 23 pour cent chez Les sujets ilsains ff •
Le
pourcentage de chacun des trois autres groupes est
L~g~rement augment~. Aucun sujet n'est rhésus n~gatif.
-
Les uLcères duodénaux sont nettement moins
fr~quent8 dans Le groupe A (10~81 pour cent au Lieu de
27,75 pour cent) et pLus souvent rencontrés dans
Le
groupe 0 (59~45 pour cent au Lieu de 51,3 pour cent)
- gLobaLement~
La r~partition du groupe 0 est
sensibLement La même
(58,42 %) que dans La popuLation
normaLe.
al Recherche de causes favorisantes
1°) f~_~~e~_4~glfŒ~~~g~fQ~
1
r
1
ALimentation
UGM
UGC
UDM
UDC
TOTAL
1
TraditionneLLe
5
1
21
11
38
,
1
1
1
Mixte
9
,
.
0
26
8
43
1
1
1
Européenne
1
0
0
0
1
1
---1
Indéterminé
0
8
33
41
o
!
-
Total
15
1
9
47
52
123
'1
L
1
1
TabLeau nO 27
REPARTITION SELON LE TYPE D'ALIMENTATION
DES MALADES PORTEURS D'UN ULCERE GASTRO-
DUODENAL.
... / .. .,

- 88 -
Le type alimentaire ne semble pas jouer de
rôle déterminant comme on pourrait le croire, connaissant
la richesse en ~pices (piment surtout) et en corps gras
de la nourriture traditionnelle s'négalaise.
En effet, nous constatons pratiquement autant
de malades se nourrissant de façon traditionnelle ou
associant des habitudes alimentaires 8én~galaises et
européennes.
-~._-
Antiinflammatoire
UG!1
UGC
UVM
UDC
TOTAL
l
1
+
6
0
15
2
23
0
9
0
30
16
1
55
Total
15
0
45
1~ 78 11
1
1
1.
1
1
1
Tableau nO 28
REPARTITION EN FONCTION DE L'USAGE
D'All'l'IINFLAMMATOIRES.
Dans 45 cas, la notion de prise d'antiinflam-
matoire n'a pu être déterminée.
On connait le r~le agressif pour la muqueuse
gastrique des antiinflammatoires en général, de l'aspirine
en particulier. Le tableau nO 28
montre le r~le favorisant
non négligeable qu'ont ces m~dicaments dans la pathologie
ulcéreuse gastroduodénale, puisque sur 78 malades explorés,
23 ont l'habitude de consommer de l'aspirine de façon
"abusive Y • Ils ne paraissent pa~ par contr~ avoir une
influence sup la survenue des complications chirurgicales
de l'ulc~re duodénal. Ils sont par contre assez souvent
retrouvés à l'origine possible des hémorragies .
.../ ...

3°) Le stress et te niveau ~motionnel ~lev~
dans l'apparition de la maladie;
Il ne semble intervenir en aucune mani~re
parmi tes sujets ~lud68. Cette notion est d'ailleurs tr~s
difficile à explorer en dehors d'un milieu psychiatrique
spdèialisé. Il est en effet malais~ d'~valuer l'importance
d'uri "stress" et son retentissement sur la maladie. Est-il
en cause ? Joue-t-il un r8le dans le d~terminisme profond
de l'affection? Intervient-il comme facteur d~clenchant
d'une pouss~e douloureuse ou d'une complication? Autant
de questions qui restent difficiles à explorer et d'~valuer.
Nous aurons l'occasion d'aborder ce sujet en ~tudiant les
facteurs d'aggravation de la douleur.
3°/ ETUDE CLINIQUE
Nous gapderons toujours en paratl~le tes ulcères
m~dicaux et chirurgicaux. Cependant, compte tenu que bon
nombre des ulc~re8 op~r~s se pr~sentent comme des urgences
chirurgicales, l'interrogatoire n'a pas pu être men~ avec
la même rigueur que pour les ulc~res m~dicaux. La répartition
des ulc~res opérés se fait comme l'indique le
tableau nO 29.
Indication
UGC
UDC
TOTAL
chirurgicale
Complication
(h~mat~m~se - perfoI'ation
5
27
32
fistule)
1
Ulc~res à r~cidive
multiples
3
16
19
Mauvais contI'6le
de la douleur

1
5
6
Divers
0
4
4
Total
9
52
61
Tableau nO 29
REPARTITION DES ULCERES OPERES

a) Anaiennet~ de l'ulc~re
- 84
-
-1
1
1
1
J
UGM
UGC
uo«
UDe
'l'OTAL
1
--...........-
i
Supérieur
à 5 ans
6
4
18
16
44
i
-
f
3 à 5 ans
1
0
7
7
15
Inf~rieur
à 3 ana
8
1
21
8
38
Mal pr~cis~
0
4
1
21
26
1
'---:1
1
1
1
'l'otal
9
47
52
123
1
15
1
t
1
i
Tabl-eau nO 30
DUREE DE L'EVOLUTION DU SYNDROME DOULOUREUX
AU COURS DES ULCERES GASTRODUODENAUX.
Nous constatons que la chirurgie n'intervient le
plus souvent qu'apr~s une évolution prolongée de la maladie
qu'elle que soit la localisation de l'ulc~re. Deux
remarques doivent être faites :
. En premier lieu~ il faut noter que la premi~re
consultation se fait souvent~ au Sén~gal~ à un stade avancé
de la maladie comme pour beaucoup de maladies chroniques .

• En second lieu, il apparatt évident que les
ulcèreux suivent tr~8 mal les conseils hygi~no-diététique
et le traitement médical prescrit. En effet. sur 61 ulc~res
chirurgicaux~ dans 25 cas, il s'agit d'un mauvais contrOle
de la douleur ou d'ulcères à r~cidives.
... / ...

-
85 -
b) Fréquence des pou3sées
-----..,....'1
1
1
UGM
UGC
1
UDN
UDC
TOTAL
1
1
1
- i
.-
Rares : moins de
1
1
3 par an
8
0
24
6
38
1
Fr4quentes . J paT'
an ou plus
'1
2
19
15
43
-- r-'--~
Imprécisés
0
'1
4
31
42
i'o t al:
15
9
4'1
52
123
1
Tableau nO 31
REPARTIT ION EN FONC'17ION DE LA FRE'QUENCE
DES POUSSES.
,.
Remarque
Parmi ces 24 cas, 9 sont des malades qui
n'ont aucun antéc4dent de douleur 4pigastrique
et qui souffrent pour Za première fois.
c'est
à l'occasion de cette première poussée qu'est
découvert l'uZcère.
c) Etude du syndrome douloureux
Sunàrome
douloureux
UGM
UGC
UDM
UDC
1
TOTAL
,
1
Typique
1
1
6
1
39
19
65
1
1
Atypique
9
1
8
6
24
i
1
._-
i
i'o t àl:
15
2
47
25
1
89
1
1
1
L____
1
-- --
;
Tableau nO 32
REPARJ.'ITION SELON LE TYPE Dg LA DOULEUR .
.../ ...

- 86 -
LA DOULEUR ULCEREVSE TYPIQUE
.------------,-----------'------------------,
1
DE L'ULCERE
LA DOULEUR
~---------------_.--------,--
1.•,
1
DE L'J:,'STOMAC
DU DUODENUM
Une à deux heures
Trois à quatre heures
apparatt
après Le pepas
après Le repas
Une heure environ
Jusqu'au repas
durée
suivant
i
Cpeux ~pigastpique
siège
1
1
1
Peu
l-
I
Dans Le dOB ou
!
1
ipradie
(dans Le dos parfois)l
L'hypochondre droit
1
1
1
BpûLure~ torsion
est à type de
douZoupeu~
Faim
crampe" pesanteur
1
crampe, torsion
1
Les aliments acides
est exag~pée par
Le décubitus
Un vomissement
est caLmée pal'
les aLcaLins
L'ingestion d'ali-
1
ments
I~--------~---
_ _ . J . , . - - - -
,._l
Tableau nO 33
... / ...

- 87
L'ulc~pe duodénal se ppésente donc habituellement
avec une symptomatologie douloupeuse typique (58 fois suP
72
cas) aZops que la douleup est souvent atypique dans
l'ulc~pe gastpique~ ppenant l'allupe d'une banale
dyspepsie. Nous constatons que plus d'une fois sup 2~
cette douleup ne pevêt pas les capact~pes habituels
typiques tel3 qu'ils sont ppésentés dans le tableau nO 33.
Il faut donc toujoups dans de tels cas, penser à la
possibilité de la maladie ulcépeuse suptout si la douleup
se ppolonge en pécidive.
d)
Facteups d'aggpavation de
la douleup
UGU
UGC
UDC
TOTAL
1
1
Epices (piment)
1
aliments acides
10
-
18
1
4
32
1
}
1
1
!
1
1
Café
1
-
thé
,
2
-
6
5
13
1
1
-
,
.-11
Tabac
1
1
1
..
4
2
7
1
1
1
1
-
1
,
Stpes3
1
1
r .- 4 ~ ----..l
1
1
5
!
\\
1
1
1
In dë t evmcnë
1
1
1
1
9
15
,
:11
66
1
1
1
i
To t al:
15
9
1
47
52
r-:j
1
123
r
1
-
Tableau nO 34
REPARTITION SELON LES FACTEURS AGGRAVANT
LA DOULEUR.
. ../ ...
- - - -
- -

- 88
-
L'alimentation acide et pimentée semble être
le principal facteur d'aggravation de
la douleur
(32 cas).
Viennent en3uite :
café et thé
(13 cas)s
tabac
(11 ca8)~
stress
(5
cas).
Cependant cette notion de stress est
souvent sous estim~e : soit parce quFelle n'est pas
apparue comme évidente au malade.
Soit surtout parce
qu'elle est mal pr~cis~e par l'interrogateur qui aborde
avec difficulté l'intervention des coutumes et des
croyances africaines telles que
le
ilmaraboutage" et la
sorcellerie.
e) Facteurs d'am~lioration de la douleur
-
,
UGN
UGC
UDM
UDC
'l'OTAL
1
l
1
Alimentation
(lait)
10
-
29
17
56
1
Vomissements
1
-
4
1
ô
~
-
Rien
4
.,
9
1
14
i
Indéterminé
0
9
5
33
47
i
Total
15
9
47
52
123
1
1
1
Tableau nO 35
REPARTITIOR SELON LES FACTEURS AMELIORANT
LA DOULEUR.
L'alimentation~
en particulier la prise du
laits
apparatt être le facteur le plus fr~quent d'apaisement
de
la douleur ulc~reuse et constitue un bon signe
d'orientation du diagnostic à l'interrogatoire.
On le
retrouve 56 fois parmi les 76 malades interrogés à ce
sujet.
.../ ...

- 89 -
f)
Symptomatologie associée à la douleur.
._,
.,
1
1
!
1
UGM
L'Ge
uv::
UDe
TOTAL
1
.
Vomissements
10
1
14
16
41
._-
J
Hématémèse en
cours
2
2
7
6
17
--~-
Amaigrissement
7
2
12
1 0 1
31
1
1
1
i'o t al.
19
5
33
32
89
1
,
'l'ab leau nO 36
REPARTITION SELON LA SYMPTOMATOLOGIE
ASSOCIEE A LA DOULEUR.
Certains nalades présentent plusieurs de ces
signes associés à Za douleur.
Nous remarquons que les vomissements constituent
un sympt8me fréquemment associé à la douleur (41 cas).
Ils ont une grande valeur diagnostique lorsqu'ils soulagent
la douleur.
Cependant, dans notre série, ce n'est le cas
que 6 fois.
Les hémorragies, constatées dans 17 cas
n'entrat-
J
nent pas toujours une sanction chirurgicale et ne constituent
pas dans toua les cas le motif de celle-ci. Elles ont
nécessité à elles seules l'intervention du chirurgien
dans 2 cas seulement. Dans les autres cas,
l'hémorragie
influence cependant beaucoup l'indication chirurgicale
car nous savons qu'un ulcère qui a saigné, risque de
saigner à nouveau et le plus souvent de façon plus abondante .
. . ./ ...

gJ Recherohe d'une douleur ~piga8trique à la
palpation.
UG~"!
uac
UDI1
UDC
TOTAL
Non
9
exploré
31
13
1/1
Tableau nO 37
!NDIQUANT LE NOMI?RE DE l1ALADES
PRESENTANT UNE DOULEUR A LA PALPATION
DU CREUX EfIGAST~I9UE.
1/1
Il faut noter que nous ne faisons pas entrer en
compte les perforations responsables également de douleur
abdominale.
4°/ Moyens de diagnostic
Noua ferons la m'me réserve que pour l'étude
olinique, à savoir que la plupart des uloères traités
chirurgicalement en urgenoe n'ont pas été examinés en
en do eaopi e , Il s'agissait en effe t
le plus souven t , d'un
tableau de péritonite du à des ulcères perforés. Néanmoins
nous nous efforcerons de garder en parallèle Zes uZoères
médioaux et chirurgicaux afin de comparer l'efficacité
des deux moyens de diagnostic que sont : la gastrosoopie
et Ze transit oesoga8troduod~nal.
... / ...

-
91
-
a) Confroontation diaflnostio gastroosoopie --
roadiologie.
UGM
UGC
UDM
UDC
TOTAL
l - Nombroe total
rie malades gastroo-

15
5
47
33
100
soopies
IrI- Malades ayant
~galement 1 TOGD
11
3
42
20
76
TOGD oonforome
3
2
35
15
55
TOGD non con f'o rme
8
1
7
5
21
'~
Tableau nO 38
CONFRONTATION GASTROSCOPIE - TOGD
Il faut soulignero que le TOGD n'a pas été
proatiqué systématiquement et jamais selon le proooédé du
double oontroaste~ technique beauooup plus fiable
La gastposoopie apparoatt oomme un examen nettement
plus fid~le surotout en oe qui oonoerone les ulo~roes gastriques
médioaux puisque le TOGD ne porote le diagnostio que 3 fois
sur 11 malades ayant eu les deux examens.
Ce ohiffroe
apparatt important malgré le faible nombre de malades
oonsidérés~ quand on oonnait le risque de malignité d'un
ulo~re gastrique.
En oe qui ooncerne les ulc~re8 duodénaux~ le
TOGD ignore 12 ulc~res sur 62 cas~ ce qui n'est pas non
plus négligeable. En effet~ oes malades donneront moins
d'importance aux oonseils hygiéno-diététiques et médica-
menteux proesorits par le médecin.
Ils seront ainsi
proobablement plus vulnérables aux complications : perforation:;
hémorroagie~ sténose.
.../ ...

-
92 -
A l'inverse~ le TOGD a montr~ assez souvent
chez d'autres malades des images suspectes gastriques
ou bulbaires que la gastroscopie n'a pas conf{rm~es.
b) Description de l 'ulcère ..E!:J.a8troscopi~
al ulcère gastri~
r-
-+
SIEGE
UGt1
, Faoe
7
!
i VGC TOTAL 1
1
3
10
1
1
1
1
-
----i
Antre : petite cour-
1
~
bure
3
2
5
_.
i
1
1 gr an de oour-
.
I
r
bure
1
1
l
0
l
[
1
Fundus
2
0
2
1
1
Pylore
!
1
2
0
2
1
.1
~
-
!
Total
15
5
20
1
1
\\
Tabl.eau nO 39
REPARTITION DES ULCERES GASTRIQUE~
SELON LE SIEGE.

Dans 4 cas d'uloère gastrique chirurgical.,
l.e siège
n'a pas ét~ pr~ci8~.
... / ...

- 93
-
bl ulcère duodénal
-
UDM
UDC
TOTAL
faces du bulbe
26
19
45
plancher du bulbe
13
7
20
plafond du bulbe
8
3
11
post bulbaire
2
2
-
Total
47
31

78
i
!i'ab"leau nO 40
REPARTITION DES ULCERES DUODENAUX
SE'LON LE SIEGE •

Dans 16 cas~ le si~ge de l'ulc~re n'a pas été précisé.
Nous constatons que le siège d'élection de
l'u"lc.re gastrique est l'antre (16 cas sur 20) et qud ce
niveau~ les faces sont "le plus souvent atteintes (10 cas
sur 16). L'ulc.re duodénal si.ge presque électivement
au niveau du bulbe (76 caB sur (8) avec une plus grande
fréquence au niveau des faces
(45 cas sur (6) •
.../ ...

- 94
-
2. Aspeat de
Z'uZaève vu au gastposaope
al uZaèpe gastpique
ASPECT
UGM
UGC
TOTAL
Peu apeusant
12
1
13
-
apeusant
3
2
5
h~moP!'agique
0
1
1
aalleux
0
1
1
Tota t
15
5
20
1
Tab7,eau nO 41
REPARTITION DES ULCERES SELON
L'ASPECT VU AU GASTROCOPE.
AZops que les ulaèpes gastpiques sont 13 fois
sur 20 pe~ opeusants
les ulcères duod~naux prennent
3
plus volontiers l'aspeat de aratè!'es profonds (39 ulcères
creusants sup 78).
Remapquons la faible fr~quenae des
st~noses au coups des ulaèpes duod~naux (5 aas sup 78)
aonstituant 3,9 poup cent des ulcèpes duodénaux
chipupgicaux.
.../ ...

- 96
-
3. Autres constatations de la gastroscopie.
UGU
UGC
UDU
UDC
TOTAL
Examen normal
9
1 •
15
5 •
30
gastrite
1
14
5
20
Reftux de bite
2
5
7
Oesophagite
1
2
3
6
Zone antropylorique
d~form~e
4
6
10
..
Stase
4
4
Pylore inflamma-
toire
5
5
Polype
1
2
3
Hernie hiatale
1
1
Total
15
4
47
20
86
1
Tableau nO 43
REPARTITION SELON L'ENSEMBLE DES CONSTATA·-
TIONS FAITES A LA GASTROSCOPIE .
• Remarque : certains ulc~res traités chirurgicalement,
en urgence, n'ont b~n~fici' de gastro8copie. ~
.. ./ ...

Nous r~marquons que les signes endoscopiques
des gastrite sont relativement rares ches nos ulc~reux ;
elle est surtout observ~e au cours des ulc~res duod~naux.
Mais la "discordance avec l'existence d'une gastrite
histologique est un fait bien connu" (
J.
4.
Biopsies
.
UGM
UGC
UDM
UDC
TOTAL
Gastrite
14
4
11
8
37
normale
0
0
5
0
5
non faites
1
1
31
23
56
Total
15
5
47
31
98
Tableau nO 44
REPARTITION EN FONCTION DES RESUtTATS
DES BIOPSIES FAITES CHEZ NOS MALADES
ULCEREUX.
Les biopsies de la muqueuse antrale et fundique
n'ont ~t~ pratiqu~eB que 24 fois au cours des ulc~res
duod~naux et ne sont normales que dans 5 cas. Elles
sont sYBt~matiques lorsqu'il s'agit d'un ulc~re gastrique
(en dehors des ulc~res en cours d'h~morragie)~ dans le
but de rechercher des signes histologiques de malignité.
La gastrite d distance de l'ulc~re est alors constante.
Nous n'avons cependant pas étudié l'étendue de cette
gastrite au niveau de l'antre et du fundus.
5°/ TRAITEMENT ET EVOLUTION SOUS TRAITEMENT
Nous séparons ici ulc~res m~dicaux et chirur-
gicaux.
A/ Ulc~res médicaux
Chaque malade reçoit pendant 6 d 8 semaines un
traitement standard destiné d diminuer la sécrétion acide~
d lutter contre la douleur et d assurer la cicatrisation
de l'ulc~re ; ce traitement comprend:
- de~_g~~f~~~ff~~~~f~~~~
. Alcalotde de la belladon_ (belladénal-retard)
1 comprim~ le soir au coucher.
J

-
97 -
• Isopropamide (Priamide -) : 2 comprim~s~
une demi-heure avant chacun
des trois repas.
- Q~_g~~f:gËf4~
. Gels d'hydroxyde d'aluminium et de
magn~sium (Maalox) : 1 cuill~r~e à soupe 1 à 2 heures
apr~s chaque repas.
_
Nous n'avons pas utilis~
-
decim4t~di~s en "raison de son
prix de revient plus ~lev~.
- 4~f_ËQn~~if~_~U~f~~Q:4~~~~~fq~~~ : modification
du comportement alimentaire et changement d'habitudes
alimentaires ; disparition des épices et des aliments
mal tol~r~s ; suppression du tabac et de l'alcool à jeûne
- fq_ËQQe~~g~~Q~_~~4!Ëf~_~~gf~g~~_:_!gfg4!
1. Evolution imm~diate
Elle concerne la douleur :
- celle des ulc~res gastriques est tr~s
satisfaisante puisque dans 13 cas sur 15 (2 cas non revus)~
nous avons constat~ une disparition compl~te ou une tr~s
importante att~nuation des douleurs ~pigastriques en
3 à 6 jours de traitement.
- en ce qui concerne les ulc~res duod~naux~
l'~volution de 20 cas seulement sur 47 est appr~ci~e de
façon valable. Dans 19 cas~ nous avons not~ une r~gression
rapide des douleurs en 3 à 6 jours.
2. Evolution ult~rieure (plusieurs mois à un an)
Elle concerne l'ulc~re et" la douleur.
- nous n'avons fait un contr~le gastroscopique
quo dans 6 cas. Celui-ci fait apr~s 6 semaines de
traitement~ note à chaque fois la disparition compl~te
de l'ulc~re.
-
7 autres malades revus~ n'ont pas eu de
contrôle gastroscopie~ mais nous ne constatons aucune
reprise de la douleur .

• Tagamet
.../ ...

- 98 -
It est dommage de constater te faibte nombre
de matades qui respectent tes rendes-vous de contr~te.
Nous pensons que ceu~-tà ont compris que t'utc~re
gastroduod~nat est une matadie chronique~ r~cidivente
et que ta simpte disparition de ta douteur ne pr~juge
en rien d'une gu~rison. Aupr~s de ces matades~ nous
r~insistons sur tes mesures hygi~no-di~t~tiques~ seut
moyen pr~ventif des rechutes de ta matadie utc~reuse.
BI utc~res chirurgicau~
al Nous avons~ dans te tabteau nO 29 ~
port~ tes indications chirurgicates de nos utc~res.
Cettes-ci se font~ à peu pr~s à ~gate fr~quence~ dans
trois circonstances :
. En e~tr8me urgence : ta ptus fr~quente ~tant
ta perforation (16 cas) surtout de t'utcère duod~nat
(15 cas) ;
ptus rarement it s'agit d'une h~matém~se.
• En urgence diff~r~e : te type est ta sténose
(13 cas) rencontr~e dans tes deu~ tocatisations ;
ptus
rarement une h~morragie.
Echec du traitement m~dicat : mauvais
contr~te de ta douteur (16 cas) ; utc~res à r~cidives
fr~quentes (8 cas). Le traitement m~dicat pr~c~demment
administr~ est en g~n~rat mat suivi
quetquefois mat
3
prescrit.
Dans ces cas
it apparatt préf~rabte de
3
proposer au matade une sotution durabte~ c'est-à-dire
ta suppression ou ta diminution de ta s~cr~tion par une
vagotomie supra s~tective. Nous n'avons pas aonstat~
un seut échec parmi tes matades qui ont accept~ tes
contr~tes r~gutiers et tes conseits m~dicamenteu~ et
hygi~no-di~t~tiques.
.../ ...

99 -
bl Nature de l'intervention
------------------------
UGC
UDC
TOTAL
Vagotomie supra s'lective
2
44
46
Vagotomie tronculaire
2
2
Suture simple
1
6
7
Gastrectomie (des 213)
5
5
Pyloroplastie isol'e
1
1
Total
9
52
61
Tableau nO 45
REPARTITION DES ULCERES CHIRUR-
GICAUX SELON LA NATURE DE
L'INTERVENTION.
La vagotomie supra s~lective domine largement
le traitement des ulc~res duod~nauz (44 fois sur 56 cas).
Elle a pour but la diminution de la sécr~tion acide de
l'estomac sans alt~rer le fonctionnement moteur de
celui-ci~ en particulier la vidange pylorique. Elle
repr~sente l'équivalent chirurgical du traitement
m~dical cl base de Tagamet.
Une gastrectomie des 213 a ét~ n~cessaire
5 fois pour 9 ulc~res gastriques op~rés.
cl ~p-~!~~i~~_fmŒ~4fgP.~
Elle est favorable dans la plupart des cas.
Nous notons un seul déc~s. Les symptbmes fonctionnels
disparaissent rapidement. Les conséquences des compli-
cations s'atténuent tout aussi vite.
... / ...

- 100
-
- sur le plan clinique~ l'~volution demeure
satisfaisante si ce n'est dans 3 cas où l'on note des
troubles digestifs.
- le contr6le radiologique a ~t~ fait 4 fois
pour les ulc~res gastriques chirurgicaux. Il est dans
tous les cas normal. Il a ~t~ fait 18 fois pour les
ulcères duod~naux et on a not~ dans 8 cas une d~formation
bulbaire~ dans 3 cas une vidange gastrique difficile~
dans un cas un reflux choledocohépatique. Dans les 6
autres cas~ les clich~s radiologiques sont normaux.
- le contr6le endoscopique est normal dans
la plupart des cas~ montrant une cicatrisation de
l'ulc~re.
- le contr6le de la s~cr~tion gastrique dans
les ulc~res duoddnaux ayant subi une vagotomie supra
s~lective montre dans 17 cas sur 20 ~tudes faites~ une
diminution de la s~crétion. Dans 3 cas~ on note une
augmentation de la s~cr~tion basale~ sans anomalie
de la sdcr~tion 8timul~e.
cl ~~~!~~i.~~_~f~~~f~~~~ (au-delà de 2 mois de
traitement)
De façon g~n~rale~ parmi les quelques malades
que nous avons pu suivre ult~rieurement~ nous notons
de bons r~sultats en ce qui concerne le traitement
chirurgical. Ont ~t~ signal~s~ 3 cas d'~piga8tralgies
discr~tes~ l cas de dumping syndrome~ l cas de dysphagie.
EN RESUME
Cette étude nous permet de pr~ciser un certain
nombre de caract~re8 ~tiologique8 et cliniques indispen-
sables à l'approche de la maladie ulc~reu8e chez
l'Africain Noir.
1°) Du point de vue ~tiologique
- il s'agit d'une maladie si~geant le plus
souvent au niveau du duod~num (1 UG pour 4 UD) .
.../ ...

-
101 -
- presqu'exclusivement masculine (1 femme
pour 15 hommes)~
- qui survient pr~f~rentiellement entre 20
et 40 ans pour les ulc~res duod~naux et au-delà de 30 ans
pour les ulc~res gastriques J
- touchant indiff~remment toutes les couches
sociales en ce qui concerne l'ulc~re gastrique~ mais
semblant moins fr~quente dans la classe ais~e en ce
qui concerne les ulc~res duod~nauxJ
- atteignant toutes les ethnies s~n~galaises,
- sans nette pr~dominence pour les porteurs
du groupe sanguin O+~ les ulc~res gastriques ~tant
cependant moins fréquents dans le groupe B+ et les
ulc~res duod~naux dans le groupe A+ J
- si l'alimentation ne semble pas jouer de
rele d~terminant, la prise d'aspirine est un facteur
favorisant non n~gligeable.
2°) Du point du vue clinique
- l'anciennet~ de l'ulc~re~ le nombre de
pouss~es douloureuses annuelles sont variables~
- le syndrome douloureux est souvent typique~
du moins pour les ulc~res duod~naux (58 cas sur 72).
Il n'en est pas de même pour les gastriques o~ la douleur
est plus souvent atypique (10 fois pour 17 cas)~
- les vomissements sont fr~quent8 (41 cas)
- l'alimentation~ lact~e en particulier~ est
un facteur d'amélioration de la douleur~ oonstituant
un bon signe d'orientation pour le diagnostic clinique.
3°) Du point de vue diagnostique
- la gastroscopie apparatt comme un examen
simple, bien 8upport~
dans l'ensemble et fiable,
prouvant sa nette sup~riorit~ par rapport au TOGD standard
dans le diagnostic de l'ulc~re gastroduod~nal.
- l'ulc~re gastrique du Noir Africain pr~sente
le plus souvent un aspect peu creusant (13 cas sur 20) ;
par contre l'ula~re duod~nal est plus prOfond (39 cas
sur 78)
. . . 1. . .

-
202 -
- Z'uZc~~e gast~oduod~naZ est p~esque toujou~s
associ~ à une gast~ite (37 cas sur 42 biopsies).
4°) Du point de vue th~~apeutique
- iZ donne dans Z'ensembZe d'exceZZents
r~suZtats~
- ceux du t~aitement madicaZ sont Za~gement
positifs~
- Za vagotomie 8up~a s~Zective pe~met dans
un grand nomb~e de cas de traiter et de souZage~ Zes
maZades qui ~eZ~vent d'une indication chi~urgicaZe



III - LA PATHOLOGIE GASTRODUODENALE
NON ULCEREUSE ET NON TUMORALE

... 103 -
Nous p~4senton8 163 oaS de gast~opathies non
ulc4~euses et non tumorales~ 4tudi~s de façon p~ospeotive.
Il s'agit de malades de raoe noire~ p~e8que tous d'origine
s~n~gaZaise.
Comme nous l'avons montr4 dans notre ~tude r~tros­
peotive~ ce chapitre comprend d'une pa~t~ les gastropathies
fonotionnelles~ d'autre part les gastrites.
Nous envisageons suocessivement :
1°) une ~tude des circonstances ~tiologiques~
2°) une 4tude clinique~
3°) les c~it~res de diagnostic~
4°) une 4tude des diff4rentes formes histologique.
a)
les gast~opathies fonctionnelles~
b) les gast~ites superficielles~
c) les gastrites atrophiques~
d)
les at~ophies gast~iques.
5°) les moyens th4rapeutiques~ leu~s indications
et leurs r4sultats.
Nous gardons un plan d peu pr~s comparable d celui
des ulc~res~ afin de mieux mettre en 4vidence d'4ventueZZes
similitudes ou diff4rences
1°) Circonstances 4tiologiques
Dans un premier temps~ nous pr4cisons le sexe~
l'âge~ le milieu social et l'ethnie de nos malades. Puis
nous recherchons le r~le ~ventuel de certaines causes
favorisantes:
type d'alimentation - hygi~ne alimentaire -
tabagisme - usage d'anti inflammatoires.
a) Etude du sexe, de l'age, du milieu social et
de l'ethnie
./ .....
,

- 104 -
Nous d'nombrons 123 hommes et 40'femmes~ soit
un rapport de mascuLinité de 30?
Nous confirmons donc Les
données de notre étude r'trospective et concLuons que
L'ensembLe des gastrites et gastropathies fonctionnelLes
est trois fois plus fréquent chez l'homme que chez la femme.
2 0 )
L'âge :
- les extrêmes sont 12 et ?3 ans~
- la moyenne est 32 ans,
-
la r'partition par tranohes d'âges est indiquée
dans le tableau nO 46
Les tranches d'âges les plus atteintes sont celles
allant de 20 d 39 ans (69,75% de nos malades).
Il s'agit donc d'une maladie atteignant surtout
l'homme jeune.
Tranches d'âges
Hommes
Femmes
Total
Inférieur d 20 ans
4
4
8
20 d 29 ans
52
15
67
30 d 39 ans
36
10
46
40 à 49 ans
18
9
2?
50 d 59 ans
11
l
12
60 ans et plus
l
1
2
Indéterminé
1
0
l
TOTAL
123
40
163
TABLEAU N° 46 : R'partition par tranches d'âges et selon
le sexe des gastropathies non ulc'reuses et
non tumorales

- 105 -
3°) Le miZieu sociaZ
r CZasse aisée
20
, 1
Classe intermédiaire
99
1
Classe défavorisée
41
Indéterminée
3
1
l '
163
Tableau nO 47 : Répartition par cZasse sociale des gastropath
thies non ulcéreuses et non tumorales
La classification utilisée dans Ze tabZeau nO 47
est la même que celle utilisée pour les uZcères.
Il apparatt, comme pour les uZcères duodénaux, une
nette supériorité de la maladie dans Za classe intermédiaire
(61~87% des cas).
4°) L'ethnie
La maZadie touche, proportionnellement d leur
représentativité dans Za popuZation sénégalaise, toutes les
ethnies. Nous avons dénombré : 84 Ouolofs - 13 Sérères -
10 Peulhs
- 8 Diolas - 8 Bambaras - 8 ToucouZeurB - 3 L&bous
-
5 Sarakholés - 3 l!étiss (Saint-Louisiens) - 4 Bal.ùnké e -
2 Soaés - 2 Mankagnes - 1 Mandingue - 11 non SénégaZais
(3 Cap-verdiens - 3 Maures - 1 Béninois - 1 Gabonais - 1
TogoZais - 1 Guinéen - 1 Burundais) 1 cas indéterminé.
b)
Recherche de causes favorisantes
1°) Le type d'alimentation
./ .....

- 106 -
Alimentation traditionnelle
• 113
Alimentation mixte
46
Alimentation européenne
3
Indéterminée
1
TOTAL
163
1
Tableau nO 48 : Répartition selon le type d'alimentation
dans les gastropathies non ulcéreuses
et non tumorales
La majeure partie de no8 malades a une alimentation
traditionnelle (69~75%) dont on connait la richesse en
épices et en corps gras. Tenant compte de la répartition

selon le type d'alimentation de nos malades ulcéreux~ nous
concluons que celui-ci a un rele déterminant dans la physo
pathologie des gastropathies non ulcéreuses et non tumorales~
probablement en raison de sa richesse en épices.
2°) Le comportement alimentaire:
Nous explorons ici le r~le éventuel de la tachyphagie
-
Tachyphagie
55
Normale
102
Indéterminée
6
TOTAL
16~
Tableau nO 49 : Répartition selon les habitudes alimentaires
dans les gastropathies non ulcéreuses et
non tumorales.
../ /
.

-
107 -
35% de nos malades sont des tachyphages.
Ce
chiffre ne nous permet pas d'affirmer le rtle déterminant
de la tachyphagie.
Nous pouvons cependant lui attribuer un
rôle favorisant non négligeable.
3°) Le tabagisme
Nous classons nos malades en gros fumeurs
(plus
de 40 cigarettes par jour)~ moyens fumeurs
(de
20 à 40 ciga-
rettes) et petits fumeurs
(moins de 20 cigarettes par jour).
Gros fumeur
16
Noyen fumeur
32
Petit fumeur
19
Non fumeur
94
Indéterminé
2
TOTAL
163
Tableau nO 50 : Répartition en fonction du degré de tabagis-
me dans lssgastropathies' non
ulcéreuses et
non tumorale..2..
41~36% de nos malades sont fumeurs.
Nous attri-
buons au tabac~ comme pour la tachyphagie~ un rôle non pas
déterminant~ mais favorisant.
4°) L'usage fréquent d'anti inflammatoire
L'acide acétyl salycilique
(aspirine) est
l'antiinflammatoire le plus utilisé.
Nous isolons parmi nos
malades des "consommateurs d'aspirine".
Il s'agit de sujets
utilisant ce médicament de façon abusive~ presque journalière
(l'aspirine guérissant
la moindre douleur~ y compris la cloU
leur gastriqv.e et la fatigue).
Nous
leur opposons ceux qui ne "consom-
ment" des antiinflammatoires que de façon exceptionnelle ..••.

-
108 -
. . . . . . .
et sup ppesopiption médioale.
"Consommateups"
73
1
1
"Non oonsommateups"
74
-
Indétepminé
16
TOTAL
163
j
Tableau nO 51
: Répaptition selon l'impoptanoe d'utilisation
d'antiinflammatoipe dans les gastpopathies
non uloépeuses et non tumopales
49~66% de nos malades utilisent les antiinflam-
matoires de façon impoptante~ oe qui fait jouep à oe faoteup
un pôle favopisant et impoptant dans
la physiopathologie des
gastpopathies non uloépeuses et non tumopales.
2°) Etude olinique
Nous menons la m~me enqu~te que poup les ulo~pes
permettant une étude oompapative des deux maladies.
a) Anoienneté des tpoubles
Supépieur à 5 ans
47
3 à 5 ans
30
1 à 3 ans
36
Moins d'un an
46
Mal préoisé
4
TOTAL
163
Tableau nO 52
Anoienneté des tpoubles des gastropathies
non uloépeuses et non tumopales
Ce tableau nous pepmet de oonstatep qu'il s'agit
d'une maladie à évolution ohronique et prolongée.
En effet
la répaptition selon l'anoienneté des troubles est à peu
pp~s la m~me au oours des années.
.1 ..

- 109 -
b) Etude du syndrome douloureux
..
l
Douleur type ulc~re
77
Douleur sans type pr~cis
86
et dyspepsie
..
..
TOTAL
163
..
Tableau nO 53
: Répartition selon le type de douleur
des gastropathies non ulc~reuses et
non tumorales
Nous ~~partissons nos malades en deux groupes :
ceux qui présentent un syndrome douloureux ulc~reux typique~
ceux qui consultent pour des douleurs mal syst~matisées.
Ce dernier groupe représente 52~76% de nos
malades.
c) Fréquence des poussées douloureuses
Rares
t l
par an)
33
Fréquent~s (plus de 2 par an)
44
Douleur sans périodicité
33
Imprécis
53
TOTAL
163
Tableau nO 54
:
Répartition selon la fréquence des
poussées douloureuses des gastropathies
non ulcéreuses et non tumorales
Nous n?tons que~ souvent~ le malade n'est pas
en mesure de préciser les caractères de sa douleur.
D'autre part~ parmi les 33 malades que nous avons classés
dans le groupe d périodicité rare.
i l faut signaler que
pour la plupart~ il s'agit en fait de la première poussée
douloureuse.
./
.

-110-
d) Facteurs aggravant La douLeur
Repas abondants
30
Faim
18
Epices
57
Autres 8·zoitants
16
Ind~termin~
43
Rien
3
1
TabLeau nO 55 : R~partition seLon Le type de facteur
aggravant la douLeur dans les gastro-
pathies non ulc~reuses et non tumoraLes
Par autre excitant nous entendons : caf~~
coLa~ th~. Ce tabLeau confirme Le r~Le agg~avant des ~pices
(57 cas)~ ceLui relativement important des autres excitants~
agressifs pour la muqueuse gastrique (16 cas).
Nous notons d'autre part Le rôLe important des
repas abondants dans La g4n~se de La douleur gastrique
(30 cas).
e) Facteurs att~nuant La douLeur
Repas
107
Vomissements
7
Pansements gastriques
18
Ind~termin~
35
Rien
14
1
TabLeau ,0 56 : R~partition selon Le type de facteurs
att~nuant La douLeur dans Les gastroscopies no~
•.•••••••.

- 111 -
· •••
ulo~~euses et non tumo~ales
Alo~s que la "faim doulou~euseU n'est ~et~ouv~e
que dans 18 oas
(tableau nO 55)
Z'ingestion d'aliments
(laot~s en pa~tiouZie~) d'un pansement gast~ique soulagent
76
69% de nos malades.
3
Dans les tableaux 55
et 56
~ nous remarquons que
dans un pou~oentage impo~tant de oas (26~39% et 21~47%)
le malade n'a pu déte~mine~ aveo p~éoieion un faoteur
agg~avant ou atténuant.
f)
Symptomatologie assooiée à la douleu~
La symptomatologie assooiée est polymo~phe et
~el~gue pa~fois la douleu~ au seoond plan. Le vomiasement
est~ après la douleu~ le sympt~me le plus f~équent (61 oas).
Nous notons dans 10 oas un amaig~issement3 dans 6 oas une
an~mie~ une hémat~mèse dans 4 oas et dive~s aut~es symptomes
(20 oas)
:
hoquet~ pyrosis~ név~o8ite3 o~phal~es - 28 fois.
la douleu~ est Ze seul signe ~et~ouvé. 34 oas sont non
olassés oa~ mal p~éoisés pa~ le malade.
En oe qui oonoe~ne le t~an8it digestif~ nous
dénomb~ons ohez nos malades 62 oas de oonstipation
5 oas
3
de dia~~hées et 7 oas d'alte~nanoe : diar~hée-oonstipation.
3°) ~oyens de diagnostio
Le diagnostio est o~ienté pa~ la ga8t~osoopie
et oonfi~mé pa~ l'histologie.
Nous oompa~ons oette méthode de diagnostioavec
60 TGD faits ohez nos malades.
./
...

-
112 -
a) Résultats de la gastroscopie
i
Aspect normal
72
Gastroite éroythémateuse
59
Gastroite "hypertrophique".
12
Gastroite érosive
6
Atroophie de la muqueuse gastroique
14
TOTAL
163
t
t
Tableau nO 57 : Résultats de la gastrooscopie dans notroe
étude proospective des gastroopathies non
ulcéroeuses et non tumoroalcs
La gastrooscopie est noromale dans 44,17% des cas.
Dans 131 cas (aspect noromal et gastroite érythémateuse), nous
ne pouvons affirmer le diagnostic (80,37% des cas). Ceci
confirome l'importance des biopsies dans le diagnostic des
gastrites et gastropathies fonctionnelles.
b) Résultats des biopsies
Histologie normale
39
Gastrite superficielle
77
Gastrite atrophique
32
Atrophie gastrique
15
1
,
!1
TOTAL
163
1
Tableau nO 58 : Résultats des biopsies dans notre étude
prospective des gastrites et gastropathie~.
fonctionnelles
.... / .....

-
113 -
Ce tableau confirme les constatations faites
lors de notre étude rétrospective.
c)
Confrontation gastroscopie-histoLogie
GastT'oscopie et histologie normale
37
Gastroscopie normale - histologie anormale
35
Gastroscopie anormale histologie normale
2
Gastroscopie anormale histologie anormale
89
..
- Résultats concordants
(79)
1
..- Résultats discordants
(10)
1
-_..
,
1
TOTAL
163
,
Tableau nO 59
Confrontation gastroscopie-histologie
dans notre étude prospective des gastrites
et gastropathies fonctionnelles
Ce tableau confirme les constatations faitqs
lors
de notre étude rétrospective.
Nous remarquons cependant que
l'histologie infirme un résultat gastroscopique pathologique
que dans 2 cas
(1~23% des cas poUT' 5~30% dans notre étude
rétrospective).
Nous pensons que cette meilleure concordance
gastroscopie-histologie est le résultat d'une plus grande
expérience de
l'équipe d'endoscopistes et d'histologistes.
Nous savons en effet le rôle qu'a celle-ci dans La crédibiLité
d'une réponse qui se baBe le plus souvent Bur un aspect
eubi ect j ,
.
ù
/
.

-
11i1 -
Par oontre les disoopdanoes entre gastrosoopie anormale
et histologie anormcle~ sont proportionnellement les
mêmes dans les deux séries
(5.) 93% dans notre série r
t r o er
é
peotive et 6~13% dans notre étude prospeotive). Ceci
confirme bien le fait que certains aspeots macroscopiques
(gastrites hypertrophiques et érosives) ne permettznt pas
de préjuger de l'aspeot histologique.
d)
Comparaison avec 19 transit oeso-gastro-
duodtnal
60 de nos malades ont eu un transit oeso-gastro··
duodénal avant l'examen endoscopique.
Il a indiqu~ 15 fois une gastroduodénite~ 21 fois
un ulo.re ou des signes indirects d'ulc.re.
TGD et gastrosoopie sont conoordants dans 23
oas.
Parmi oeux-ci~ il s'agit 13 fois de gastroduodénite
dont le TGD précise ~arement l'aspect.
Dans 2 oas le TGD
porte le diagnostio de gastrite associée à un uloère du
bulbe,
lequel uloère n'a pas été vu en gcstrosoopie.
Dans
8 cas gastrosoopie et TGD sont normaux.
TGD et gastrosoopie ne ooncordent pas dans 37 cas,
le TGD indiquant 2 fois une gastroduodénite non retrouvGe à
la gastroscopie et non confirmée par l'histologie.
La ccnfpontation TGD et gastroscopie-biopsie
(diagnostio retenu)
est concordante dans 19 oas et discor-
dante dans 41 cas.
Nous constatons donc la nette supériorité qu'a
le "couple" gastroscopie-biopsie dans
le diagnostic des
gastrites,
puisque le TGD ignore 68,33% des gastrites
de notre série.
Rappelons oependant que le TGD n'a jamais été
pratiqué selon la technique du double contraste~ beaucoup
plus fidèle.
... / ....

4°) Fopmes anatomooliniques
-
11 S -
a)
les gastpopathies fonotionnelles
Nous en dénombpons 37~
soit une fpéquenoe
pelative de 22~70%.
La pépaptition pap tpanahe d'âges se fait
oomme l'indique le tableau nO 60
de
la pagel18.
Nous
pemapquons de nouveau que les gastpopathies fonotionnelles
sont pelativement plus fpéquentes ohez le sujet jeune et
le sujet âgé
(37~5% et 25% des gastpites de même tpanohe
d'âge:
tableau nO 80 et histogpammè nO 2 paae 119.
La douleup de
la gastpopathie fonotionnelle est
• pLus souvent atypique :
21
oas
·
que typique:
16 oas.
Elle est J type~
le plus souvent de bpûLupe :
28
oas.
Plus papement~ il s'agit de opampes (6 oas) de piqûpe
(2 oas)~ de pesenteup (1 oas).
Sa pôpiodioité est tpès vapiable ;
douleup :
• pepmanente :
10 oas
· à pépiodioité fpéquente : 9 oas
, pépiodiaité pape
8
· a
:
oas
· sans pépiodioité nette : 10 cas.
Elle s' aocomp àqne 18 fois de vomissements.
L'anoienneté des tpoubles est la suivante:
· moins de 1 an .' 14 oas
1 à 3 ans :
8 oas
· 3 à 5 ans : 5 oas
· plus de 5 ans : 10 oas.
Nous en notons l'extpême vapiabiZité.
..../ ....

- 118 -
b)
Les gastrites superficielles
Notre s6rie en compte 79~ soit une fréquence
relative de 48~67%.
La r6partition par tranche d'âges Be fait comme
l'indique le tableau nO
60
de
la page120
Nous notons
dans notre B~rie une pr~dominence dans les tranches d'âges
allant de 20 d 39 anB~ et une absence de gastrite superfi-
cielle chez
le sujet de plus de 50 ans.
La douleur de
la gastrite superficielle est plus
souvent atypique
(44 cas) que typique
(35 cas),
s'accompa-
gnant 26 fois de vomissements.
L'ancienneté des troubles est tr~s variable:
. moins de 1 an : 22 cas
1 à 3 ans :
18 cas
3 à 5 cas
:
17 cas
. plus de 5 ans : 20 CélS.
2 cas sont ind6termin~s.
c)
Les gastrites atrophiques
Notre strie en compte 32~ soit une fréquence
relative de 19~63%.
La r~partition par tranches diâges (tableau nO 60:
page 118 indique un pourcentage 'lev6 de gastrite atrophique
avant 20 ans
(mais le nombre de cas est faible).
De même 'chez
les sujets de plus de 50 an8~ nous constatons
un pourcentage ~levé de gastrite atrophique
(45~45% des
gastrites)
que nous considérons comme significatif.
La douleur de la gastrite atrophique est plus
souvent une douleur ulc~reuse typique (21 cas) qu'atypique
(11
cas).
../.....

-
117 -
Elle s'accompagne dans 15 cas de vomissements
L'ancienneté des troubles est là aUS8% variable:
• moins de 1 an :
10 cas
,
1 a 3 ans :
17 cas
,
3 a 5 ans :
4 cas
. plus de 5 ans : 9 ans.
2 cas sont indéterminés.
Nous notons que dans 10 cas~ le sujet présente
des
lésions chroniques~ alors que la symptomatoZogie évolue
depuis moins d'un an.
d)
L'atrophie gastrique
Notre série en compte 15 s soit une fréquence
relative de 9~2%.
La rJpartition par tranches d'âges
(tableau nOeO
page 118
indique une augmentation de fréquence importante
pour chaque tranche d'âge
(voir histogramme nO 2 page
119
La douleur redevient plus souvent atypique
(10 cas pour 5 cas de douleur ulcéreuse typique).
Les
vomissements deviennent rares
(2 cas).
L'ancienneté des troubles est plus systématisée:
moins de 1 an :
0
1 à 3 ans
:
3
3 à 5 ans :
4
plus de 5 ans : 8
Nous voyons que la fréquence de l'atrophie gastrique
gastrique augmente~ non seulement avec l'âges mais avec
l'ancienneté des troubles.
... /
.

.
- - -
Gastl'opathies
Gae t ri t:e
Gastl'ite
Atl'ophie
TOTAL
Tl'a~"ahG8 d'âges Fonationnelles
Supel'fiaiell e ,~ tiroph i qu e
Gastl'ique
QJ
.....
.....
In j'é r i eu» à
3
1
4
0
8
<>'0 ans
(37~5%)
(12,5%)
(50%)
(100%)
20 à ~9 ans
15
43
7
2
67
(22 .. 39,".)
(64,18%)
(10.;45%)
(2,98%)
(100%)
1--
.,;, à Z9 an s
11
27
6
2
46
(23,91%)
(58,70%)
(13,04%)
(4,35%)
( 100%)
_._--
41. ,:z ,;9 ans
40
à ~9 ans
5
7
10
5
27
(18,,51%)
(25,94%)
(37,04%)
(18,51%)
(100%)
f - - - - - -
50 à 19 ans
3
0
4
e
12
(25%)
(33,33%)
(41,67%)
(100%)
1-
6"
anE et plus
0
0
1
1
2
( 50%)
( 50%)
(100%)
Indét(l'miné
1
1
~---
TOTI.L
37
79
1 32
15
163
Icbleau nO 60 : Répal'tition pal' tl'anahes d'âges et selon le type de gastl'ite

Gastpopathie fonction~eZZe (GF) •..
Cl
Gastpite supepfiaieZZe (GS)
•.•.•..
m
Gastrite atrophiquG (GA)
.
'.------7---·;1
Lc.L
ao
k:I
Atpophie gastrique (AG) •.••••.•.••
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---"
Gastropathie
Gastrite
Gastrite
Atrophie
S;-YE
Fonationnelle Superfiaielle
Atrophique
Gastrique
TOTAL
c::.
C\\:l
N
Hommes
26
59
25
13
123
Fe"''Tles
13
18
7
2
40
--_.
Rc..l; ",ort de
200.
327
357
650
307
masculinité
-
..
-
Tel-, l.eau n " 61 : Répartition du sexe selon le type de gastrite et les
qastropathies fonationnelles
NOT~ aonaernant le tableau nO
de
La page
Les ahiffres entre parenthèse représentent le pouraentage d'un type
de gastrite
par rapport aux autres types de la même tranahe d'âges.

- 121 -
E il
il E S V M E
Lo~s de notre étude rétrospeotive~ nous avons
mont~a la plaoe dominante qu'oooupent les gastrites dans
la pathologie gast~ique.
Cette étude prospeotive nous permet de ~eoher­
oher un oertain nombre de oaraot.res étiologiques et
cliniques pouvant éventuellement différenoier les qastrites.
C'est ainsi que~
1°) D'une façon générale
Elles touohent le plus souvent un homme jeune~
âgé en moyenne de 32 ans~ appartenant à une olasse sooiale
intermédiaire.
On ne peut affirmer le rôle déterminant des
épioes~ du tabac et des antiinflàmmatoires qui oonstituent
oependant autant de
faoteurs aggravants indisoutables.
Sur le plan olinique~ elles se caraotérisent par
leur symptomatologie polymorphe~ non systématisable~ (aveo
la possibilité de syndromes douZoureux de type uloéreux)
et par leur évolution oommune~ ohronique~ vers l'atrophie
gastrique.
Le diagnostio néoessite une oonfrontation maoros-
oopie -
histologie~ dont la fidélité relègue le transit
oesogastroduodénal au seoond plan.
2°)
Des formes histologiques peuvent ~tre indivi-
dualisées,
oonstituant les différentes étapes d~une m~me
maladie :
-
les gastrites superfioielles sont plus fréquentes
ohez l'adulte jeune;
leur symptomatologie n'est paB systé-
matisable.
./ .....

- 122 -
-
les gastrites atrophiques sont plus
fréquentes dans des tranches d'dges plus avanc0es.
Leur symptomatologie douloureuse est plua nette~ peut
être parce que cfest dans cette forme que l'inflammation
est la plus importante.
Il faut
souligne le r~le des
repas abondants dans
le déclenchement de
la douleur
en javeur du rôle de
la distension gastrique dans
la
génèse de cette douleur.
-
L'atrophie gastrique est le stade ultime
de la maladie.
Sa fréquence augmente avec l'âge et
l'ancienneté des troubles.
-
Les gastropathies fonctionnelles sont
caractérisées par la négativité du bilan endoscopique et
histologique, par
leur plus grande fréquence aux
âqe e e x-:
t~ême8 et leur symptomatologie polymorphe

; ' C 0 MME N TAI RES
7
,

- 133 -
Nous envisageons d'abord Zes uZc~res gastro-
duod~naux et abordons ensuite ceZui des autres gastropathies.
l
-
ULCERES GASTRODUODENAUX
1. Leur fr~quence
IZ s'agit d'un probZ~me difficiZe d r~soudre.
En dehors de DEMBELE (21) qui assure en 19?4 d Bamako
que 5 % de Za popuZation pr~sente un uZc~re gastroduod~naZ
au moment de sa vie~ aucun auteur ne tente jusqu'en 19?9
d'appr~cier Z'incidence r~eZZe de cette maZadie en
Afrique Noire. Nous en sommes r~duits d ne prendre en
consid~ration que Z'importance des s~ries pr~sent~es et
d approcher de
Za soZution par six voies diff~rentes.
al Fr~quence des uZc~res diagnostiqu~s
chirurgicaZement.
Voici Zes exempZes recueiZZis :
- VASSALO (Zanzibar) : 1?5 uZc~res duod~naux
op~r~s sur 831? interventions majeures ( ?5).
- ELLIS (1948~ Nig~ria) : 124 uZc~re8 chirur-
gicaux ( 29).
- ZINSOU et colZ.
(Dakar~ 195?) : 40 uZc~res
gastroduod~naux pour 50 gastrectomies pratiqu~es en
2 ans (
6).
~ TOUZE et coZZ.
(1960~ Afrique EquatoriaZe) :
110 uZc~res gastroduod~naux op~r~s en 18 mois ( ?4).
- PARODI et oo l l.,
(1981~ Afrique oen t ral:e ) :
5? uZc~res parmi 64 op~r~s de Z'estomac ( 5?).
- TOURNIER~ LASSERRE et coZl.
(1961~ B~nin) :
139 uZc~res op~r~s en 2 ans et demi ( ?3).
- BOURREL et coZZ.
(1966) en additionnant Zee
cas op~r~6 par onze chirurgiens d'Afrique francophone et
de Madagascar trouvent
926 uZc~res ( 9 ).
- IZARN (1968~ Dakar) : 245 uZcères gastroduod~­
naux op~r~s en 5 ans ( 39).
- ANGATE et colZ.
(1970~ Abidjan) : 116 uZc~re8
op~r~s ( 1 ).
... / ...

- 124 -
- HAMBER et oo l l ,
(1971~ Burundi) : 404
ulc~res en 32 mois dans 76 h6pitaux (37)
- NUSSAUME (1976~ Dakar) : 381 ulc~res op~r~s
d l: 'h6pital Le Dantec en 10 ans ( 18).
bl Fr~quence des ulc~res diagnostiqu~s clini-
quement et radiologiquement.
- BUXTON (1954~ Burundi) : plusieurs centaines
d'observations recueilli4sen 15 ans dans six h6pitaux
au Rwanda~ au Burundi et au Zatre (12).
- REIHNER (1956~ Cameroun) pr~sente 319
ul aëre e ( 63, 1.
- ASHFAQ (1958~
Nairobi) : 28 ulc~res en
9 mois
(
5).
- ONORI (1959~ Gold Coast HospitaZ) : 64 ulc~res.(55)
- PAYET et oo l l ,
(1962~ Dakar) : 50 ul.aë re e
parmi 3.000 hospitalis~s ; 156 ulc~res d~pist~s parmi
675 examens radiologiques pratiqu~s à Dakar~ et 57 parmi
280 examens pratiqués à St.Louis en 17 mois ( 58).
- NEMERY DE BELLEVAUX et coll.
(1962~Burundi)
123 ul-oè re e en 3 ans (51).
- HANBER et co l l ,
(1971"
Burundi) : 404 cas en
32 mo cs (37).
- GELFAND (197 ~ Rho dé e i e l eone i âé ranb
l'ulc~re comme pas fr~quent et rapportant 23 cas collig~s
en 4 ans (34).
- GOGLER (1973~ Togo) pr~sente 108 cas d~pistés
en milieu rural.(35)
- KOLAWOLE et coll.
(1973~ Nigéria) : 59
ulc~res diagnostiqu~s en 3 mois.(43)
- KOUASSI BLE (1976~ Abidjan) dana une ~tude
l'apporte 128 cas (45).
- ANGORN et coll.
(1976~ Afrique du Sud) :
128 Zoulous et 209 Indiens.(4)
- ARBAB et HASSAN (1976~ Khartoum) : 198 ulc~res
en 4 ane Ls)
- LEWIS et eo l l ,
(1978" Ibadan)
: 264 cas (48) .
.../ ...

- 125 -
cl Fr~quence des ulc~res diagnostiquAs par
endoscopie.
- NOVIS et coll.
(1974~ Afrique du Sud) :
118 ulc~res duod~naux et 467 gastriques mis en ~vidence
parmi 3.111 endoscopies pratiqu~es en 3 ans (52).
- SANKALE (1977~ Dakar) : 24 ulc~res parmi les
183 examens pratiqu~s à l'hôpital Le Dantec. (69f
- GELFAND et co l: l ,
(197 ~ Rhodésie) constataient
que le diagnostic d'ulc~re est devenu plus frAquent
depuis l'apparition de l'endoscopie. (34)
- DERRIEN~ THOMAS et coll.
(1978~ Dakar) :
300 ulc~res parmi les 1.200 premiers examens pratiqu~s
en 2 ans à l ' hôpital Principat. (24)
- DUFLO-MOREAU~ DUFLO et coll.
(Bamako~ in~dit) :
275 ulc~res duod~naux en 2 ans et demi~ soit 18 pour
100.000 habitants.
Pendant le m6me p~riode~
108 ulc~r8s
gastriqu8s.(26)
Dans notre s~rie~ nous pr~sentons 512 ulc~res
gastroduod~naux recueillis en 2 ans à l'hôpital Principal
de Dakar et examinés en endoscopie. Ils représentent
40~70 % des gastropathies. Nous y ajoutons 123 cas
examinés au cours de l'enqu6te prospective. En raison
de l'existence de plusieurs hôpitaux à Dakar~ il est
impossible de d~terminer l'incidence de l'uloère dans
la population du Cap-Vert.
dl Fréquence des ulc~res gastroduodénaux à
l'origine d'hémorragies digestives.
- GELFAND (Rhodésie) consid~re l'ulc~re comme
la 2~me cause de ces hémorragies en 1965 et estime leur
frAquence à 42 % en 197 4 (
34).
- NYAl:1E et colt.
(l973~ Ghana) : 68 ul.aë re e
à l'origine de 124 hémorragies (70).
- SOLANKE (1973~ NigAria) : 53 ulo~res à
l'origine de 138 hémorragies (65~43 %) observés en 5 ans:
le diagnostic est radiologique et endoscopique.(68) •
.../ ...

- 126 -
NOVIS et coLL.
(1976~ Afpique du Sud) :
Z'uZc~pe est La cause de 42 ~ des 400 h~mat~m~ses
t uâi e s
é
ë
( 5 3 ) .
- SENGHOR-JOUGAS (1978~ Dakap) passembZe
221 h~moppagies obsepv~es à Z'h6pitaZ Le Dantec et à
Z'h~pitaZ ppincipal. 114 sont d'oPigine gastpique et
53 dus à un ul.oëre qae t ro duo dénal: (65).
el Fp~quence dans ceptains sites g~ogpaphiques.
EZZe est évidemment difficile à apppéciep cap
Za fp~quence d'une maZadie d~pend de l'achapnement à
la d~pistep et à Z'~tudiep. Nous citeponB cependant
Z'exempZe du Bupundi et du Rwanda où HAMBER et VON BERGEN
( 37) mettent en ~vidence 404 uZc~pes en 2 ans et 8 mois
à paptip de 76 h~pitaux pupaux. En outpe~ ces auteups
pappoptent Zes constatations faites dans cette m6me
p~gion au coups des ann~es pp~c~dentes : 429 cas
(MATTLET~ CENTERICK~ DE BECKER~
GOODSCHILOL~
DE BELLEVAUX~
SOYDER~
YATES~
TAYLOR) ajout~s à de nombpeux autpes
(SERGEL) (HAMBER~ 37) et à ptusieups centaines (BUXTON~ 12 ).
Une teZZe fpéquence papatt inhabitueZZe compte tenu des
moyens d'investigation de Z'époque où Ze diagnostic
peste chipupgicaZ~ cZinique~ padioZogique~ m&me
endoscopique.
TOVEY et TUNSTALL (26) dans Leu» étude de
1975 constatent Za plus gpande fp~quence des uZc~pes
en Afpique de Z'Est~ au voisinage des Soupces du Nil
et du Congo~ que dans les zones fopesti~re8 qui bopdent
le golfe de Guinée
(Camepoun~ Nig~pia~ C~te d'Ivoire~
Ghana). Ils s8paient au contpaipe plus pape dans la zone
sah~lienne.
Notpe sépie tp~s impoptante d'ulc~pes gastpo-
duodénaux montre la tr~s gpande fp~quence de cette
maladie à Dakap. En effet~ aux cas ainsi obBepv~s~
doivent Otpe ajout~s ceux obsepv~s dans l'hôpital
universitaipe.
... / ...

- 127 -
Cette aonstatation est dona en opposition
avea la aonaeption pr4a4dente. Elle est aonfirm~e par
les grandes s4ries observ4es dans les r4gions sahélienneG~
par exemple à Bamako.
En fait, il semble dona bien que la maladie
ula4reuse apparatt dans toutes les r4gions de l'Afrique.
Elle est plus importante dans les régions et au
moment
où les airaonstanaes favorisent leur apparition. Nous
reviendrons sur aette question. Il est également aertain
que la diffusion de l'endosaop~e- permet un diagnostia
à la fois plus rapide et plus valable.
fi Comparaison avea d'autres aontinents
Nous avons limit4 aelle-ai à l'~tude des Noirs
de l'Am~rique du Nord et de l'Inde. En 1942, BOLAND (40)
aonsid~re que la fr4quenae de l'ula~re duod~nal~ plus
faible parmi les Noirs du Sud des USA que ahez les
Blanas, devient plus élev~e lorsque ahangent leurs
habitudes alimentaires. C'est surtout le travail de
JOLY (40) qui montre~ à partir de aas ahirurgiaaux, que
la fr~quenae est sensiblement la m6me ahez le Noir
Nig~rian (4~6 %) le Noir Amériaain (2~8 et 3~3 %) et
le Blana Am~riaain (4~3 et 4,6 %)
.
GELFAND
également en 19? 4aompare de façon approximative la
fr~quenae des ula~res gastriques et duod~naux au Nigéria,
dans le Nord et le Sud de l'Inde, en Australie et aux
USA.
Il aonstate La diversité
de aette fr~quenae suivant
les r4gions dans un m~me pays ( 34).
Ainsi, m~me si aes rapports ne permettent pas
de aonnattre l'inaidenae exaate de la maladie ula4reuse
dans la population~ ils apportent la notion de sa
fr~quenae réelle notamment par la pr4sentation de grandes
séries r~unies en un temps limité. Nous ret.nons en
partiaulier aelles de BOURREL, de BAMBER, de IZARN et de
NUSSAUME~ de BUXTON~ de REIBNER, de NOVIS, de DERRIEN
et THOMAS, de LEWIS et de DULO-MOREAU •
. . . 1. . .

-
128 -
2.
Localisation de l'ulc~re
Si on ne retient que les travaux rapportant
des nombres pr~cis pour des s~ries assez importantes~
nous constatons (Tableau 62 ) que la fr~quence relative
des ulc~res duod~naux et gastriques est de 3~5 pour 1.
(77~16 % et 22~03 % ;
les ulc~res doubles repr~sentent
0~50 %).
C'est sensiblement la même proportion qu'indique
DEMBELE ( 21) avec 70 % d'ulc~res duod~naux à Bamako
dans son estimation d'ensemble de la pathologie
ulc~reuse.
Ce tableau am~ne à faire quelques commentaires.
La pr~dominence de l'ulc~re duod~nal a ~t~ longtemps
~crasante. Seuls les travaux de TOUZE (74 ) ONORI (55 )
et PARODI ( 57) accordaient une importance plus notable
à l'ulc~re gastrique. Il est ~tonnant de constater de
longues s~ries d'ulc~res duodanaux~ comme celles de
VASSALO ( 75)~ de JOLY (40 ) sans un seul ulc~re
gastrique; ou des 8~ries comme celles de ELLIS (29 )~
REIHNER (61 )~ TOURNIER-LASSERRE ( 73)~ ANGATE ( 1 )~
HAMBER ( 37) avec un nombre insignifiant.
Dans leur revue de l'ulc~re en Afrique du Sud
du Sahara~ TOVEY et TUNSTALL (26 ) estiment que la
localisation duod~nale est 33 fois plus fréquente que
la localisation gastrique.
L'explication de ce fait n'apparatt pas
nettement puisqu'il s'agit souvent de constatations
op~ratoires.
Depuis l'apparition de l'endoscopie~ comme
moyen de diagnostic~ l'ulc~re gastrique a retrouv~ une
place plus honorable. Il est m6me permis d'être
~tonn~
par sa large prédominence dans la s~rie de NOVIS (52 ).
Mais il est possible que ce si~ge gastrique d'un ulc~re
mis en ~vidence par un examen radiologique préalable
(ce qui estle oas pour un nombre important de malades
dans cette s~rie) inoite davantage à recourir à
l'endoscopie afin d'en d~terminer le caractère b~nin
.../ ...

-
129 -
ou malin. Cette explioation re8te bien entendu une
hypoth~se. Dans les 3 autres travaux qui repr&sentent
un nombre important ou aS8es important d'ulc~res, la
fr~quenoe relative des ulo~res duod~naux (en ne tenant
pas oompte des ulo~res doubles et des ulo~res anasto-
motiques) atteint 80,6 % pour GELFAND ( 32), 76~8 % pour
KOUASSI BLE ( 45) et 65 % pour DERRIEN et THOMAS.
Ces derniers auteurs isolent les ulc~res du
pylore, dont oertains responsables de st~nose, oar
leur 8i~ge bulbaire ou gastrique n'est pas toujours
ais~ à d~terminer. Ils sont fr~quents dans oette s~rie
(43 sur 300 soit 14,3 %).
Dans l'ensemble, le rapport des ulo~res
duodénaux par rapport aux ulo~res gastriques se situe
entre 2,16 et 4. C'est dans oet intervalle que se plaoent
nos 2 r~sultats : 2,3 pour la s~rie r~trospeotive et
4 pour la s~rie prospeotive.
Nous insitonB sur la fréquenoe relative des
ulo~res doubles qui pour l'ensemble des rapports atteint
0,80 % seulement mais est importante dans oertaines
s~ries. Dans notre travail r~trospeotif, ils sont au
nombre de 24, oe qui repr~sente 4,68 % des uZo~res.
Quant à la looalisation plus préoise de
l'ulo~re, elle e8tdétermin~~ans oertains oas. BUXTON
estime que la plus fréquente est la faoe ant~rieure du
bulbe (12). KOLAWOLE oon8tate que le 8i~ge habituel
est la faoe ancé ro eup t-i eur e
ë
(43).
HAMBE'R oon ei dè re
la r~gion pr~pylorique oomme la plU8 souVent touohée
en oa8 d'ulo~re ga8trique. Dan8 notre 8érie prospeotive
de 123 ca8,
le si~ge le plus fr~quent est de loin
le
bulbe (76 fois) puis l'antre (16 fois) ;
les autres
looali8ations 80nt beauooup plus rares : post-bulbaires
(2 fois),
pylore (2 fois),
fundus
(2 fois).
Dans 18 cas,
Ze si~ge exact n'est pas pr~oisé (cas chirurgicaux) .
.../ ...

-
130 -
TABLEAU N° 62 - FREQUENCE RESPECTIVE DES LOCALISATIONS GASTRIQUES
ET DUODENALES DE L'ULCERE
LOCALISATION
AUTEURS
PAYS
ANNEE
Duon~naZ gastrique
bulbe
antre
VASSALO
Zan2ibar
111
0
ELLIS
lVig~ria
1948
123
1
REIHNER
Cameroun
1956
309
10
JOLY
Nig~ria
1956
116
0
ZINSOU~BEZES~CoZZ. Dakar
195'1
39
1
ONORI
Thana
1959
55
9
:l'OUZE
Afr. Equab ,
1960
68
41
(25 pyZore l
PARODI~ Co ZZ.
Afr. Cent.
1961
41
11
5
TOURNIER-LASSERRE
et cot.t ,
B~nin
1962
135
2
2 anae i oma
tiques
PAYET et co l Z.
Dakar
1962
146
10
NEMERY DE BELLE-
VAUX et ao l.l:
Rwanda
101
1'1
(1'1
pyZore J
BOURREL~
CoZZ.
Afr. Madag.
1966
810
116
IZARN
Dakar
1968
220
25
ilNGATE~ Co ZZ.
Abidjan
1970
111
5
HAMBER~
Col Z.
Burundi:
1971
349
35
10
10
tt
GELFAND~ cot i:
Rhod~8ie
19'13
70
18
5
GOGLER
Togo
19'13
103
5
KOUASSI BLE
Abidjan
19'16
96
29
3
VOVIS
csit,
Afr. Sud
19 '14
118
46'1
20
"
1
(25 pyZore)
DERRIEN~ THOMAS
Dakar
1978
195
62
et ao l: Z.
(+
43 pyZoriques)
DUFLO--MOREA U
et co l l ,
Bamako
in~dit
2'15
108
Votre série
Dakar
19'19
341
14?
24
99
24
-_. --

- 131 -
3.
Influence du sexe
La pr~dominence masculine apparatt consid~rable
mais variable avec les auteurs. La proportion des hommes
par rapport aux femmes atteint :
-
.
2 pour 1
REIHNER (211 et 108)
- 2,,6 pour 1 : JOLY (86 et 31)
- 3 pour 1
:
KONSTAN (16 et 6)" ASHFAQ (26 et 8)"
SEGAL (10 et 3)" SANKALE.
- 4 ct 6 pour 1 : BOURREL" RAMBER (32'1 et '14)
- 6" 6 pour 1
:
TOUZE (96 et 1'1) KOUASSI BLE (109 et 19)
- 6" 2 pour 1
· ARBAB (16'1 et 31)" KOLAWOLE
- 6 pour 1
PAYET (43 et '1)
- '1 pour 1
·· ZINSOU (36 et 6)" PARODI (60 et '1)
GELFAND (81 et 12)
- 9 pour 1
:
ELLIS (112 et 12)" ONORI (6'1 et '1)"
TOVEY et TUNSTALL dans leur revue de
l'ulc~re en Afrique du Sud du Sahara.
- 10 pour 1
:
DERRIEN et THOMAS
- 11 pour 1
:
TOURNIER - LASSERRE (124 et 11)
- 16 pour 1
:
BROZIN (16 et 1)
- 26 oour 1
:
VASSALO (10'1 et 4)
- 2'1 pour 1
:
GOGLER (108 cas)
- 28 pour 1
AYEVA DERMAN (28 et 1)
Aux extrêmes~ nous trouvons ROBERTS (30 cas)
et ANGORN (209 Indiens et 128 Zoulous)" avec l'exclusivit~
de cas masculins et" à l'inverse NAGPAL (9 hommes pour
'1 femmes) et ANGATE (11 hommes pour 6 femmes).
BUXTON
admet ~galement la prédominence masculine .
.../ ...

- 132 -
Quant à l'influence du sexe selon la locali-
sation,
elle est ~a~ement not~ej La p~~dominence masculine
est
moindre
en cas d'ulc~re gast~ique pou~ GELFAND
(2,5 pou~ 1 au lieu de 9 pour 1) pour NAGPAL (1 pour 1,
au lieu de 3 pour 1). Elle appa~att à peu p~~s identique
dans les 2 localisations dans la longue s~~ie de
DERRIEN et THOMAS (57 hommes et 5 femmes en cas d'ulc~re
gastrique~ 232 hommes et 24 femmes en cas d'ulc~~e
duoà~nal).
Pou~ KOUASSI BLE, la localisation gast~ique
int~resse 1 homme su~ 5 et 2 femmes su~ 5. Pour HAMBER,
le sex ~atio est de 4,72 pour l'ulc~~e duod~nal, 2,5
pour l'ulc~~e gast~ique. Dans la s~rie de KOLAWOLE qui
concerne des ulc~~es duod~naux, 5,2 hommes sont atteints
pour 1 fem::w.
Dans celle de LEWIS oonce rnan t: 264 ul.o ër e e
duod~naux, le ~appo~t est de 2,1 pou~ 1 et dans celui
de DUFLO-MOREAU, DUFLO et Coll.
(26), il est de 3,12
~~tabli à 2,2 en valeu~ mod~r~e, tenant compte de la
p~opo~tion relative des 2 sexes parmi les ~alades
examinés.
Pou~ ces de~niers auteurs, le pou~centage des
femmes augmente avec l'âge de façon significative.
La p~édominence masculine est consid~rable pa~mi
nos malades puisque le coefficient de masculinit~ atteint
1526 dans notre enquête rét~ospective, soit 15 hommes
pour 1 femme
(458 pour 30).
Il est identique en cas
de localisation gastrique
(138 pou~ 9 soit 1533) et
duodénale
(320 pour 21 soit 1523) ;
la propo~tion des
femmes est un peu plus importante en cas d'ulc~res
multiples (22 pou~ 2 soit 1100). Dans l'enquête plus
courte p~ospective, nous retrouvons une propo~tion à
peu p~~s identique avec un indice de masculinit~ de
1657 pour l'ensemble, atteignant 2300 pour les ulc~~es
gastriques
(23 pour 1) et 1550 pour les ulc~~e8
duodénaux
(93 pour 6).
Il n'existe pas de diff~rence
significative entre Zes ulc~res m~dicaux et chirurgicaux .
. . . 1. . .

-
133 -
si la pr~dominence masculine est donc affirm~e
avec certitude~ nous ne pouvons par contre Avaluer avec
e~actitude la proportion de chaque se~e dans la maladie
ulc~reuse. Suivant les auteurs~ elle varie entre 2 et
28 pour 1. M~me dans de grandes s~ries~ les valeurs sont
diff~rentes . Nous n'avons pas d'explication satisfaisante
d cette divergence d'estimations.
C'est ainsi qu'au
S~n~gal~ l'indice de masculinité est de 97~ les hommes
~tant un peu moins nombreu~ que les femmes. Il est
certain que ces dernières fr~quentent moins souvent les
h6pitau~ et que le potentiel d'accueil de l'h6pital
Principal de Dakar est de 2 hommes pour 1 femme. Nous
sommes très loin de La différence constat~e entre les
deu~ se~es dans la maladie ulcéreuse.
4.
Influence de l'âge
Les résultats des enqu~tes effectuées pr~sentent
quelques variations mais dans l'ensemble~ arrivent à
des r~8ultats voisins.
Certains de ces travaux concernent les ulcères
gastroduod~naux dans leur ensemble.
- ONORI (55 ) : ma~imum entre 30 et 40 ans
.. TOUZE (74 ) : moyenne d'âge 34 ans" e~tr6mes 18 et 65 ans
- PARODI et Coll.

(57)
:
moyenne d'âge 32 ans
- BOURREL et Coll;
( 9) : maximum antre 25 et 40 ans
- DEMBELE (21 ) : maximum entre 20 et 25 ans
- KOUASSI BLE (45 ) : ma~imum entre 25 et 44 ans" extr6mes
15 et 75 ans.
D'autres concernent des s~rie8 compos~es
exclusivement ou presque d'ulcères duodénaux.
- ELLIS (29) : pic entre 30 et 40 ans~ existence de cas
chez les enfants.
- A.YEVA DERMAN (22) : maximum entre 20 et 49 ans" plus
de la moitié entre 21 et 30 ans.
- KONSTAN (44) : maximum entre 30 et 40 ans" extrêmes
13 et 65 ans.
. . . 1 . . .

-
134 -
- LEWIS (48) : maximum entpe 30 et 49 ans (10 ~ 88 ans)
- REIHNER (81) : maximum entpe 28 et 30 ans
- GOGLER (35) : moyenne 38 ans~ maximum entpe 30 et
49 ans
-ZINSOU~ Coll".
(
7)
:
maximum entpe 30 et 40 ans
-ANGATE~ Coll".
(
1)
:
maximum entpe 30 et 40 ans~
extp~mes 14 et 80 ans
- KOLAWOLE~ Co Tl , (43) : moyenne 32 ans~ extpbmC8 8
à 75 ans
- TOURNIER - LASSERRE (73) : maximum entpe 30 et 40 ans
- SEGAL (84)
:
maximum entpe 20 et 40 an8~ extpbmes
18 et 63 ans
- ARBAB~ HASSAN (
8)
63~ 8 Z entpe 20 et 40 ans
- BROZIN~ Coll.
(11)
: maximum entpe 21 et 30 ans
La distinction appopt~e suivant la localisation
gastpique ou duod~nal appapatt dans les deux s~pies de :
- GELFAND~ Coll. : dan8 68 % des cas~ Zes ulcèpes sont
diagnostiqu~s entpe 20 et 40 ans (1978) et dans 77~4 %
entpe 20 et 60 ans (1973).
61 % des ulc~pes duod~nau~
et 50 % des ulcèpes gastpiques appapaissent avant 40 ans.
- DERRIEN~ THOMAS (24) : les ulaèpes duod~naux se
pencontpent suptout entpe 20 et 30 ans et les ulc~pe8
gastpiques entpe 40 et 50 ans~ montpant ainsi la
diff~penae fondamentale qui s~pare ces deux localisations
sup le plan de l'~pid~miologie.
De ces donnë e e , nous retenons les. 'points
suivants :
- l'ulcèpe se penaontre dans l'adolescence~ et papfois
dans la vieillesse ahea le Noir Afpicain.
Dans notre enqubte prospective~ nous avons
not~ 3 ulcères duod~nau~ avant 20 ans mais aucun ulcère
gastrique.

- la grande majorit~ des ulcères duod~nau~ est constat~e
avant 40 ans~ essentiellement entre 25 et 40 ans. Nous
avons fait la m$me constatation puisque sur 99 cas
~tudi~s~ 45 ont de 20 à 30 ans et 29 de 30 à 40 ans •
.../ ...

- 136 -
Mais l'ulc~re duod~nal est rencontr~e en dehors de
ces limites et notamment apr~s 40 ans puisque 12 malades
ont entre 40 et 50 ans et 6 autres plus de 60.
- l'ulc~re de l'estomac apparatt par contre à un âge
plus tardif~ essentiellement entre 40 et 60 ans. Parmi
nos malades~ 7 ont de 30 d 40 ans~ 7 de 40 d 60 ans~
6 plus de 60 ans~ 2 seulement ayant moins de 30 ans.
Nous pensons donc que l'ulc~re gastrique est observée
apr~s 30 ans et p~ut apparattre jusqu'à la fin de la
vie.

- nous n'avons pas constat~ de diff~rence d'âge entre
les ulc~res m~dicaux et chirurgioaux. La moyenne d'âge
est en effet pour les ulc~res duod~naux de 31 ans pour
les premiers et 32 pour les seconds. Pour les ulc~res
gastriques~ elle est de 43 ans pour les premiers et
40 ans pour les seconds.
6.
Influence du milieu socio-~conomique.
Elle est particuli~rement difficile à appr~hen­
der. Nous l'abordons de divers mani~res :
- selon le niveau de vie : au Nig6ria~ ce sont les
clàsses pauvres (KONSTAN~ 44) en Afrique Centrale les
classes moyennes (PARODI~ 67) à Nairobi (ASHFAQ~ 6
)
et d Dakar (PAYET~
68) tous les groupes socio-~conomiques
qui sont touch~s.
- aucune influence du milieu ~thnique (PAYET~ 68). Si
les Sourais sont plus fr4quemment atteints que les
Sarakol4s d Bamako~ c'est d'apr~s DUFLO-MOREAU~ DUFLO
et Coll.
(26)~ parce que les premiers plus r4cemment
. install4s en milieu urbain sont moins bien adapt4s que
les seconds. Il en est ainsi chez nos malades.
- aucune influence ~galement du mode de vie qu'il soit
traditionnel, occidental ou mixte (PAYET

28).
3
- le milieu urbain paratt être le plus touché (GELFAND J
1973). En
Rhod~sie (86 % des ulc~res duod4naux et 61 %
des ulc~res gastriques) et d Bamako (DENBELE,21).
(DUFLO-MOREAU)
(TOVEY et TUNSTALL) retiennent ~galement
ce facteur.
... / ...

- 136 -
- mais suivant les auteurs~ ce sont soit les agriculteurs
et les manoeuvres (BOURREL~ 9)
(LEWIS~ 48) (BROZIN~ 11 )
(ARBAB~
6)
(TOVEY~ 26) soit les ouox-i ere , les petits
commerçants et les empl ogé e modestes (ANGATE~ 1) ~
souvent relativement privil~gi~s (SANKALE) 63) sont
les fonctionnaires et les commerçants
rarement les
J
manoeuvres et les ë t uâi an t e (DEUBELE~ 21) (KOUASSI BLE~ 45 )
qui sont les plus atteints. Les ~tudiants~ les
enseignants~ les employ~s et les techniciens~ c'est-à-dire
des sujets relativement privil~gi~s au plan socio-
~conomique sont les plus rarement atteints~ d'apr~s
DUFLO-MOREAU~ DUFLO et Coll.
(26) pour lesquels 50 %
des ulc~reux sont des fonctionnaires.
- l'intervention du niveau ~motionnel est aussi importante
qu'en Europe et aux USA (PAYET~ 58) mais revêt un aspect
diff~rent en raison du milieu culturel avec la peur des
sorcelleries et l'influence des coutumes. Ce sont
d'ailleurs les sujets nouvellement promus~ ambitieux~
insatisfaits~ anim~s du d~sir de r~ussir qui seraient
les plus atteints (SANKALE~63 ). Le r~le important du
stress dans la survenue de la maladie ulcéreuse expli-·
querait la survenue pr~dominente dans certains milieux
(GELFAND~ 19'18).
Ces donn~es apportent en d~finitive peu de
pr~cisions~ admettant certains faits sans preuve r~elle
et sont parfois contradictoires. Il est certain que le
milieu explor~ par chacun des auteurs influe sur leurs
conclusions.
Notre enqu~te prospective tente d'apporter
une nouvelle donn~e dont l'int~r~t reste timit~ à·la
"o l i en t
le" d 'un hôp-i t:«Z. Nous avons cone
ë
t atië que nos
malades ulc~reux duod~naux~ sont moins nombreux dans
la classe ais~e hospitalis~e dans les meilleures conditions
de confort h~telier que l'ensemble des malades hospita-
lis~s dans cette cat~gorie (16~65 % au lieu de 29~'15 %).
Il s'agit essentiellement de cadres sup~rieur8 et des
professions
lib~rale8 avec cette r~serve que cette
cat~gorie abrite beaucoup de membres vivant habituellement
... / ...

- 137 -
dans des conditions plus pr~caires mais b~n~ficiant
occasionnellement d'avantages particuliers dus à leur
parent~. Dans la classe la moins favorisée~ le pourcen-
tage des ulc~reux (40 %) est identique à celui de
l'ensemble des hospitalis~s (41~89 %). Il s'agit là
des manoeuvres et des journaliers. Par contre~ la
classe "interm~diaire" correspondant à des conditions
d'hospitalisation meilleures est celle pour laquelle
la proportion des ulc~reux est la plus importante :
43~34 % au lieu de 28~38 %. Il s'agit des instituteurs~
policiers~ etc ... qui ont indiscutablement à faire face~
avec des moyens en gén~ral modestes~ à des difficult~s
sociales graves en milieu urbain.
Par aontre~ dans le cadre des ulc~res gastriques~
trop peu nombreux pour permettre une opinion d~aisive~
toutes les aat~gories sont repr~sent~es proportionnellement
à la population générale hospitalis~e.
Il est dona difficile d'attribuer à une
cat~gorie soaiale le "privil~ge" des ulc~res. Elle est
certainement variable avea les lieux et peut ~tre avec
les ann~es. Toutefois~ l'ulc~re duod~nal paratt plus
fr~quent parmi les groupes ~conomiques qui se trouvent
plaa~s dans un milieu difficile où les obligations
ne sont pas soutenues par des moyens financiers
suffisants~ chea des personnes souvent venues dans
la grande ville en raison de leur profession.

6.
Influence des habitudes alimentaires
de
1
tabac et des exitants.
Le r~le de la malnutrition considéré comme
important (REIHNERp1
) ne peut jouer qu'un r~le
ocaasionnel dans certaines circonstances. Celui des
habitudes alimentaires locales et des facteurs diét~tiques~
notamment l'espaaement des repas r~duit à un seul dans
la journ~e~ est parfois retenu comme responsable
(KONSTAN~ 44) (BUXTON~ 12) (ONORI~ 55 l , L'influenae
du tabac et de l'alcool est apprécié différemment:
nulle (KONSTAN~ 44)~ réelle (BUXTON 12 ) (PAIET~ 58 ),
1
.. . 1 . . .

-
138 -
(TOVEY~ 86) ou simplement aggravante comme d'autres
facteurs tels que la tachyphagie~ les ~pices et
l'aspirine~ les facteurs di~tétiques n'intervenant
pas (GELFAND~ 1978). Il est ramarquable que 12 des
16 malades pr~sentant une perforation duod~nale sont
des alcooliques chroniques dans la publication de
BROZIN~ Coll. (11 ) en Afrique du Sud.
LEWIS~ Coll. (48/) soulignent l'alimentation
d base de manioc et de mats~ tr~s riche en piment de
leur 264 ulc~reux duod~naux dont 71 % appartient à la
classe pauvre~ 25 à 30 % ont des repas irréguliers
s~par~s par 6 à 8 heures~ 60 % utilisant l'aspirine~
26 % consoment 4 d 10 cigarettes par jour (avec parfois
aggravation des douleurs par le tabac) et 55 % sont
soumis
d
un stress.
De m~me DUFLO-MOREAU~
DUFLO~ Coll. (26)
pr~cisent les conditions ~tiologiques de leurs 275
ulc~res duod~naux : 60 %6onsomment du thé fort ou du
caf~~ 50 % du tabac~ 42 % de la cola et surtout 70 %
utilisent l'aspirine (à laquelle il faut ajouter l'usage
des corticotdes et des autresanti-inflammatoires). Par
contre~ pour ces ulc~res~ l'alcoolisme ne joue qu'un
r5le n~gligeable.
Dans notre enqulte prospective~ la responsabilit~
du mode alimentaire n'est pas ~vidente. L'interrogatoire
des malades ne permet pas toujours d'avoir une certitude
sur leurs habitudes (le tiers des cas dans cette s~rie).
Parmi les autres~ nOU8 constatons que les sujets ayant
gard~ une alimentation traditionnelle exclusive ou
presque (riche en huile d'arachide et en
~pices) et
ceux qui associent les habitudes s~n~galai8es et
europ~ennes (diversification des menus) sont atteints
de façon identique (38 et 43 cas).
Par contre~ le r5le des antiinflammatoires est
important. En effet~ parmi 78 malades capables de
r~pondre de façon satisfaisante à cette question~ 23
consomment r~gulièrement de l'aspirine. En revanche~ il
ne semble pas que cette habitude augmente le nombre des
... / ...

- 139 -
complications et notamment des h4morragies.
La consommation de caf~ ou de thé fort~ de
cola~ l'utilisation r4guli~re du tabac sous forme de
cigarettes sont certes tr~s fr~quents parmi nos malades
mais ne paraissent pas jouer un rôle d~terminant dans
l'apparition de l'ulc~re ches nos 123 malades. Il serait
particuli~rement intéressant d'apprécier en particulier
leur rôle dans l'ulc~re gastrique mais notre série est
trop courte pour permettre une conclusion.
Dans_ce domaine~ les donn4es sont donc rares.
Leur appréciation est difficile. La comp'araison avec
la population générale encore plus aléatoire. Il est
enfin permis de penser que l'influence des habitudes
alimentaires~ celle du tabac~ de Z'alcool~ des épices~
du café~ du thé~ de la cola (TOVEY~ 26) de l'alcool
et des médicaments varie beaucoup suivant les milieux~
les régions et les époques. Il est possibte que les
modifications de ces habitudes~ notamment dans les
grandes villes soumises aux influences les plus diverses
et responsablesde changements impossibles à éviter
(éloignement des milieux de culture et du cadre tradition-
nel~ tentations nouveZZes~ etc •.• ) jouent un rôle dans
la tr~s grande fréquence actuelle des ulcères à Dakar
comme à Bamako. A cet égard~ l'utiZisation abusive et
sans discernement des anti -inflammatoires et de l'aspirine
pour la moindre douleur (y compris digestive et même
gastrique) est à noter.
7.
Influence de l'hérédité
Elle est appréciée à travers Z'influence du
groupe sanguin. La prédominence du groupe sanguin O~ rhésus
positif~ est retenue par plusieurs auteurs en raison
de sa fréquence estimée à 37 % (ASHFAQ~ 5 )~ 53~9 %
(GELFAND~ 1973) et 62 % (XOUASSI BLE~ 45 J.
Cette donnée est tr~s discutable puisqu'elle
concerne en bZoc leo ulc~res gastriques et duodénaux
qui diff~rent à cet égard et surtout parce que les
valeurs avancées sont au-dessous ou à peine supérieur
.../ ...

- 140 -
au pourcentage normaL de ce groupe sanguin dans La
popuLation. RappeLons que La rApartition des groupes
O~ A~ B et AB est au SAnAgaL (LINHARD) de 51~3 ~ 27~7 ~
23~8 et 2~3 %~ au Cameroun (OLIVIER) de 48~ de 25~7 ~
19~2 et 7~3 % et au BAnin (HOUNTONDJI) de 52~67 i
20~27 ;
23~90 et 3~a6 %. Le facteur rhAsus est LivrA dans
91~5 d 96~75 % des caB suivant Les aute~rs. Cette
rApartition est d peu pr~s ceLLe constatAe parmi
Leurs maLades uLcAreux par (GOGLER au Togo en 1973~ 35 )
et par DUFLO-MOREAU~ CoLL.
(26) d Bamako.
Parmi nos 24 maLades prAsentant un uLc~re
gastrique~ nous notons La raretA reLative de maLades
du groupe B (6~25 % au Lieu de 23~6 % dans La popuLation
s~n~gaLaise) et L'augmentation reLative des autres
groupes qui en est La cons~quence.
Les uLc~res duod~naux
sont moins frAquents dans Le groupe sanguin A (10~81 % au
Lieu de 27~7) et pLus Bouvent rencontr~8 dans Le eroupe
sanguin 0 (59~45 % au Lieu de 51,3).
L'infLuence famiLiaLe est not~e dans Le
travaiL de LEWIS~ CoLL.
(48) où 30 % des uLcéreux
ont un parent uLc~reux. Nous avons ~gaLement rencontré
au moins une dizaine de maLades~ en g~n~raL tr~s jeunes~
pr~8entant une LocaLisation duod~naLe ou ga8trique~
chez LesqueLs pLusieurs membres de La famiLLe ~taient
décLar~s uLc~reux. En L'absence de confirmations
certaines de ces
antéc~dants famiLiaux~ nous ne pouvons
concLure autrement qu'en retenant ceLLes not~e8 comme
tr~s probabLes.
... / ...

TABLEAU N°
63
,.- COMPLICATIONS DES ULCERES GASTRODUODENAUX
~
.-
~
STENOSES
AUTRES COM~
NOMBRE TOTAL
PERFORATION
HENORRAGIES
PYLORE
PLICATIONS
D'ULCERES
VASSALO (Zanzibar)
35
140
ROBERTS (Ouganda)
3
1
30
JOLY (Nig~ria)
2
116
ONORI (Ghana)
8
12
1
64
PARODI (Afr. CentraZe)
6(10~5
57
TOURNIER-LASSERRE (B~nin)
14
23
139
(19 %)
BOURREL (Afr.et Madagas.)
108
102
246
810
ANGATE (Côte d'Ivoire)
6
32
27
FistuZes 3
116
GELFAND (Rhod~sie)
33
39
5
93
KOUASSI BLE (Dakar)
7
53
14
cancérisation 2
128
NUSSAUME (Dakar)
79
27
105
381
(13~ 53 %)
( 87,9
%)
(18~07 %)
CASENAVE
10
108
(9~25 %)
MERLE (Abidjan)
2
35
(5~ 7 %)
SANKALE (Dakar)
54
16
-
KOLAWOLE (Nig~ria)
1
2
12
59
ABESOLA (Lagos)
_.
(6 %)
(15 %)
(36 %)
ANGORN (Afrique Sud)
13
20
10
128
ARBAB (Khartoum)
7
82
29
198
BROZIN (Afrique Sud)
16
-
-
.-
AYEVA DERMAN (Bénin)
2
2
22
29
DUFLO-MOREAU (Bamako)
0
(15 %)
('W %)
275
1

-
142 -
8.
Manifestations cliniques. complications
et diagnostic.
Les manifestations cliniques sont ~a~ement
p~4cis4es en deho~s des complications. La symptomatologie
des ulc~~es est classique (ASHFAQ~
5)
domin4e pa~ la
douleu~ qui est typique dans les t~ois qua~t des cas
(KOLAWOLE~ 43). Su~ 198 ulc~~es duod~nauz obse~v4s pa~
ARBAB et HASSAN (
6)
la doul-eur est la cause de
l'ezamen 153 fois et les vomissements ezistent 91 fois.
Nous n 'insiste~ons pas su~ le t~avail de SEGAL (64)
qui 4tablit l'o~iginalit4 des sympt~mes dans les cas
d'ulc~~es g~ants du bulbe. Nous avons tent4 de p~4cise~
la symptomatologie de nos malades avec ezactitude dans
not~e enqu6te p~ospective. Su~ un total de 89 malades
dont les ~4ponses sont ezploitables~ la douleu~ est
typiquement ulc4~euse 65 fois soit 13 % ; plus souvent
en cas de localisation duod4nal (18 %) que gast~ique
(41 %).
Cette p~opo~tion ~ejoint celle de DUFLO-MOREAU~
ûo l l ,
(26)
d Bamako dont 15 % des 215 ul-oé r eus:
duod4nauz p~4sentent une douleu~ typique. Nous avons
en out~e constat4 que la douleu~ est agg~av4e pa~ les
4pices (56 %)~ le caf4 ou le th~ (23 %)~ le tabac (12 %)
et les 4motions (9 %). Elle est au cont~ai~e soulag4e
pa~ les vomissements (8 1) et su~tout pa~ l'aZimentation
(14 %)
en pa~ticulie~ pa~ le lait~ ce qui constitue
un ca~act~~e significatif impo~tant. D'aut~es sympt~mes
sont souvent associ4s d la douleu~ : vomissements (46 %)~
h4mo~~agies en cou~s (19 %) et amaig~issement (35 1).
La douleu~ p~ovoquée pa~ la palpation du c~euz ~pigas­
t~ique est f~4quente (60 %).
L'anciennet4 de la maladie est app~4ci4e su~
celle de la douleu~ et des sympt~mes fonctionnels~
plus ~a~ement une des constatations objectives ant4~ieu~es.
Elle est ra~ement p~écis4e en deho~s de quelques s4~ies
chi~u~gicales : en moyenne de 3 ans avec des ezt~~mes
de 1 d 10 ans d'ap~~s TOUZE~ Coll.
(14)~ de 3 d 6 ans
avec des ezt~6me8 de 1 d 15 ans d'ap~~s TOURNIER-
LASSERRE ( 13 ) ~ de 1 d 25 ans pour GOGLER ( 35) et
... / ...

- 143 -
de 1 semaine à 10 ans pour KOLArlOLE (43 l , Dans notre
s~rie prospective~ la grande majorité des malades
souffrait depuis longtemps : 45 % depuis plus de 5 ans~
15 % de 3 d 5 ans et les autres depuis moins de 1 an.
Pour certains~ il s'agissait de la premi~re pouss~e
douloureuse.
Cette anciennet~ de la symptomatologie est
particuli~rem:.nt mc.i-qué c âir.: les cac c7~i~~:L1':Jioaux : en
cas d'ulc~re gastrique 4 sur 5 souffrent depuis plus
de 5 ans et en cas de localisation duod~nale 3 sur 4
depuis plus de 3 ans. Les ulc~res m~dicaux sont moins
anciens : 40 % des ulc~res gastriques et 45 % des
ulc~res duod~naux seulement souffrent depuis plus de
3 ans. Quant d la fréquence annuelle des périodes
douloureuses~ elle est pr~cis~e par les deux tiers des
malades : la moitié de ceux-ci ont moins de 3 pouss~es
par an (38 cas) et l'autre moitié davantage (43 cas).
Ce dernier cas est plus fr~que11.t dans la s~rie des
malades chirurgicaux qui t~moignent ainsi d'une
~volutivité plus impor-tante : les trois quarts présentent
plus de 3 périodes douloureuses annuelles.
Nous avons également essayé de préciser
l'aspect endoscopique de l'ulc~re. Dans l'ensemble~ les
ul.eëre e noi:e sont apparus peu cre usants surtout en cas
de localisation gastrique. Notons cependant que nous
n'avons pas explor~ en gastroscopie les ulc~res perforés.
Les ulc~res duod~naux sont plus souvent profonds que
les gastriques : 39 sur 78 soit 50 % au lieu de 5 sur 20
soit 25 %. Nous n'insistons pas sur cette notion qui
revêt toujours beaucoup trop de sub:ectivité dans
l'appréciation. Dans 1 seul cas (1 ulcère gastrique)
l'uZcère saignait au moment de l'examen et dans 5
ulcères duod~naux~ nous avons observé une tr~s nette
st~nose pylorique. Les Lésions d'accompagnement ne sont
pas syst~matiquement recherch~es. Nous avons cependant
constaté constamment une gastrite (diagnostic histologique~
l'aspect endoscopique ~tant insuffisant pour l'affirmer
ou l'inf-:.:rmcZ' dans 7a pl'!;;'fJ-::'t des cas) en cas d'ulcère
gastrique (18 fois) et très BOut'f'n t en cas d'u l.oë re
.../ ...

- 144· -
duod~naZ (19 fois sur 24). Un refZuz de biZe par
pyZore est aonstat~ 7 fois~ toujours dans des ZoaaZi-
sations duod~naZes.
La fr~quenae des aompZiaations varie aonsi-
d~rabZement avea Zes s~ries suivant qu'eZZes sont
~tabZies par des m~deains ou des ahirurgiens et que
Ze diagnostia est port~ aZiniquement~ radioZogiquement
ou par endosaopie. Le tabZeau montre Zes vaZeurs qui
sont rapport~es par divers auteurs.
- on ne peut pr~aiser d partir de aes ahiffres Za
fr~quenae r~eZZe des aompZiaations au aours des uZaères
puisque Zes s~ries aonaernent soit des maZades
ahirurgiaauz~ soit des maZades m~diaauz et ne donnent
qu'une vue partieZZe du probZème. En ajoutant Zes
ahiffres ezpZoitabZes~ nous parvenons d Za aonaZusion
que 49~18 % des 2631 maZades sont aonsuZt~s pour une
aompZiaation qui justifie une intervention ahirurgiaaZe.
C'est aurieusement un pouraentage très proahe~ 49~59 %
que nous constatons dans notre s&rie prospea-
tive. Bien entendu~ ae pouraentage ne aonaerne que Zes
maZades ayant aonsuZt~ et a'est ~videmment parmi aeuz-ai
que nous devons trouver Zes formes graves aompZiqu~es.
IZ n'y a pas d'autre pr~tention que de donner une
indiaation sur Zes motifs de reaours au médeain.
~ iZ est interessant de remarquer que suivant Zes
ahirurgiens~ Za fr~quenae reZative de ahaque aompZiaation
varie aonsid~rabZement. Si nous retenons Zes s~ries Zes
pZus importantes~ nous aonstatons que Zes st~noses du
pyZore aonstituent Zes indiaations Zes pZus fr~quentes :
35 sur 140 pour VASSALO ( 76)~ 246 sur 810 pour BOURREL~
asti, ( 9)~ 105 sur 381 pour NUSSAUME~ csit: (18)~
22 sur 29 pour AYEVA DERMAN ( 22)~ 20 % des uZa~reuz
duod~nauz de DUFLO-MOREAU~ aoZZ.
( 26). Les h~morragies
et Zes perforations viennent ensuite : fistuZes et
aana~risation sont ezaeptionneZZes. A Z'inverse~ Zes
s~ries ~tudi~es par des m~deains sont d~pourvues de
perforation (qui justifiait Z'aaaueiZ direat dans un
serviae de ahirurgie). AZors que Zes hémorragies
rejoignent en importanae en d~passant Zes st~noses
.../ ...

- 145 -
Te Vl e e sont les constatations de SANKALE~ Co l.l , (63)
à Dakar et de DUFLO-MOREAU, DUFLO, Coll.
( 26) à Bamako.
Pour citer quelques travaux, opposons ceux d'ANGORN
ou NAGPAL (50 ) et d'ARBAB ( 6 ) à Khartoum pour
lesquels les 3 types de complications sont rencontr~s
avec pr~dominence des h~morragies et celui de BROZIN,
Coll.
(11 ) dont les 16 op~r~s pr~sentent une perforation
r~v~latrice dans 9 cas et constituent 0,4 % des admissions
en chirurgie. En additionnant les chiffres exploitables
pr~8ent~s par diff~rents auteurs (Tableau 63 ) nous
parvenons à la conclusion (dont la valeur est tr~s
relative) que la complication la plus fr~quente est
bien la st~nose du pylore (40,65 %)~ suivie par
l'h4morragie (36,15 %) et d'assez loin par la perforation
(23,19 %). Associant tous le8 malades accueillis dans
les services de m~decine et de chirurgie de l'hôpital
Principal de Dakar, notre s4rie prospective montre un
r~sultat un peu diff~rent puisqu'h~morragies (17 cas,
36,95 %) et perforations (16 cas,
34,78 %) viennent
à ~galit~, pr~c~dant de peu les st~noses (13 cas,
28~26 %).
D'autres faits sont int~ressants à noter:
c'est ainsi que JOLY (40) compare la fréquence des
complications chea les Noirs Ougandais dans 2 s~ries,
Am~ricains de race noire et de race blanche. Ces
r~sultats sont surprenants puisqu'il montre que le8
perforations sont constat~e8 seulement chez 1,7 %de
leur8 malades Ougandais alors qu'elles atteignent
21,2 à 21,4 % chez les Noirs Am~ricains et 23,8 à
24,2 % chez les Blancs Am~ricains. Il n'observe aucune
h~morragie alor8 qu'elles existent chez 12,6 à 25,6 % des
Noirs Am~ricains et chez 11,4 à 26,7 % des Blancs.
Cette extr6me raret~ des complications chez le Noir
Ougandais, contrastant avec une fr~quence à peu pr~8
~quivalente chea les Noirs et les Blancs Américains,
reste sans explication. Si elle est en opposition
avec les observations de la plupart des auteurs en
... / ...

- 146 -
••• ~~ique~ elle est aependant en paptie aonfirm~e
dans le tpavail de KOLAWOLE, aollabopateups (43
)
qui ob eerventi (Tableau 1 page
8
)
25% de comp l ùea-:
tions papmi leups malades Nig~pians~ au lieu de
43% à Lagos et 53% aux USA ou 55~9% à Madpas. Les
st~noses existant ohez 20% des malades au lieu de 36% à
Lagos~ se plaçant entpe les 13% des USA et les 29~8% de
Madpas. Les h~moppagies atteignent à peine4% au lieu de
0,7 % à Madpas, tp~s loin deppi~pe les aonstations faites
à Lagos aveo 15% et suptout aux USA avea 30%. Les pepfopa
tions tp~s papes au Nig~pia~ 2%~ papes à Lagos, 6% et aux
USA, 4%, sont au aontpaipe fp~quents à Madpas, 13,6%.
Il est diffiaile d'avoip une opinion pp~aise à la leatupe
de aes tpavaux qui aontpastent tpop souvent avea les
aonstatatione habituelles et pisquent d'~tpe modifiées
pap la séleation des malades. En Afpique du Sud, ANGORN~
aollabopateups ( 4
) aonstatent plus souvent des aompli-
aations ahez les zoulou8 (33,53%) que ahez les Indiens
(l6~74%).
Dans un aub re eadr e d 'id~es~ SEGAL ( 64) eone t at:e
que les aompliaations sont plus fp~quentes, en paptiauliep
les h~moppagies dans les ula~pes géants du bulbe.
Le ppobl~me peut btpe ~lud~ en peahepahant la
fpéquenae de l'ula~pe à l'oPigine des hémoppagies digesti-
ves. Voiai quelques p~sultats :
- GELFAND (Rhodésie,)
: 13 sUP 63, soit 20~03%
en 1985 : 14 sup 33~ soit 42~41%
en 1975 alops que le diagnostia devient endosaopique
- NYAME (Ghana~54 ) : 68 sup 120 avea un diagnostia
alinique et padiologique
- SOLANKE (Nigépia, 68) : 53 8UP 138~ Boit 65~43%
./ .....

- 147 -
- NOVIS (Afrique du Sud~
52)
:
20 à 22% de 400 h~mat~m~ses

Diagnoetio endoscopique.
- JOUGAS (Dakar~
65 )
:
24~Oj% dd 221 h~mat~m~ses.
Diagnostic endoscopique.
Dans les deux derni~re8 séries, basées sur des
diagnostics endoscopiques~ la similitude des r~sultats
est remarquable ;
lafr~queno6 des h~morragies se situe
donc probablement autour de 20%.
Quant à la fr~quence respective des localisations
duodénales et gastrique8~ elle est rarement pr~cis~e

- GELFAND en 1974
( 34)
:
10 u Lo re e duodénaux et
è
4 gastriques.
- SOLANKE (Nig~ria~68 ) : les ulc~res duod~naux repr~sen­
tent la cause majeure
(65~43%) des h~morragies~ les
ulc~res gastriques sont rares.
f
- CARVALHO (Kenya~15)
:
7 ulc~res duodénaux et un ulc~re

gastrique sur 15 h~morragies.
Ces ~ésultats sont trop limités pour ~tre retenus.
Il nous parait que le~ àomplications surviennent de façon
identique dans les deux localisations au cours de notre
enquête prospective aVec~ cependant~ davantage de perfora-
tions dans les ulc~reà duodénaux (15 contre 1) •
..
Le diagnostic~
lontemps port~ sur des donn~es
cliniques et radiologiques~ pr~-opératoires est plus en
plus souvent aujourd'hui confirm~ ou
infirm4
par
l'endoscopie.
C'est ainsi que SEGAL~ collaborateur ( 64
)
en Afrique du Sud portent le didgnostic d'ulc~res g~ants
du bulbe; que GELFAND (1978) en Rhos~sie observe grâce à
elle~ l'augmentation de fr~quence des ulc~res et que
NAGPAL~ Collaborateurs (
50
)
en affirmant l'int~rêt.
Le mérite respectif des méthodes radiologique
et
endoscopique est abo rdê par NOVIS (52
)
en 1974 et SANKALE
( 69) en 1977.

- 148 -
Nous aurons l'occas~on d'y revenir. Enfin~ DERRIEN
et THOMAS (24) insiatent dans leur s~rie d~ 1 200 cas
sur l'int~rêt majeur de l'erdoscopie pour le diagnostic
et le pronostic des ulc~res et de, h~morragies digestives.
Dans notre s~rie prospective~ le diagnostic est port~
dans tous les cas aV~c certitude : l~O malades (dont 38
opér~s) ont ét~ endoscopés~ 23 ne l'ont pas ~té (diagnostic
op~ratoire). Les ~xamens endoscopique et ra6iologique sont
associ~s dans 76 cas. Les résultats sont concordants
55 fois
(5 ulc~res gastriques et 50 duod~naux)
et discor-
dants dans 21 cas
(9 gastriques et 12·duodénaux).
Les
examens endosc~piqxes ont ~t~ parfois renouvel~s en cas de
discordance~ confirmant la p~emière r~ponse dans tous les
cas. Ainsi~ d Bamako~ d AbiJjan~ d Dakar~ l'endoscopie
prend rapidement une place prépondérante dans le diagnos-
tic des ulc~res.
9 .• §~cr~tion acide de l'estomac
Peu de trava~x on~ ~té menés en Afrique d ce
sujet.
Dans le cqdre de la maladie ulc~reuse~ les premières
constat~es portent sur un ~ombre de cas r~duit : SE~AL~
.
collaborateur (64
)
considlrent la s~cr~tion normale d
partir de l'ê;ude de 5 cas en ~frique du Sud. NAGPAL~

Collaborate~rs (50
)
ecplorent 8 ulc~res gastriques en
stimulant la s~cr~tion par la méthode du repas fraction-
n~ alcoolis~ : la s~cr~tion est augment~e da~s Za moiti~
des cas~ normale deux lois et diminuée dans les deux
derniers.
En 1971~ ANGATE~ en C~te d'Ivoir. (
2
) ~tudie
la s~cr~tionde 28 ulc6reux apr~s stimulation par
l'histamine et par l'insuli.e.
Le d~bit chlorhydrique
horaire ~st augmen~é apr~s histamine (11~8 meq en moyen-
ne~ extrDmes 36~6 et 3~19) et apr~s insuline (13~3 meq
extrêmes 26~8 et 5~05)~ de même q~e la concentration en
acide chlorhydrique libre
(9~ meq~ extrêmes 136 et 40 - et
102 meq~ extrDmes 128 et, 52). En 1970~ DUTT~ Collaborateurs
(
27
) affirment ~galement l'existence d'~ne hyperacidi-
t~ che a l'ulc~reu~. A Dakar~ en 1970~ TaURE (73 ) consi-
d~re que dans l'ulcère gastrique (3 cas)~ la s~cr~tion
acide et le volume s~cète sont normaux~ alors que dans ••••..••.

- 149 -
••.• l'ulc.re duodénal (67 cas)~ le volume seul est
normal ,
l:a eé eré t ùon chlorhydrique étant e l.l:e , augmentée •

L'étude comparative d'ANGORN~ Collaborateurs
(
4
) comprend l'exploration de 237 Indiens et 118
Zoulous à Duban. Ils tiennent compte de la sécrétion
basale et suptout de la sécrétion stimulé~ par la penta-
gastrine (M.A.O.) Cette sécrétion est plus élevée chez
les Zoulus~ par.iculièrement de façon significative~ en
-cas de perforation. Le pourcentage des ulcéreux présentant
une sécrétion,acide au-delà de la limite supérieure
normale~ atteint 77~6% des Zoulus (17~4% seulement des
Indiens) prQ~res8ant suivant qu'il s'agit d'hémorragies
(65%)~ de cas non compliqu8s (76~5%)~ de sténoses (90%)

et de perforations (100%).
Dans un travail inédit THOMAS (72
) rapporte
l'étude de 165 ulcères duodénaux et 50 ulc.res gastriques~
dont le di~gnostic est assuré par endoscopie : la compa-
raison statistique est faite avec les valeurs témoins
obtenues pour des sujets 'de même âge~ sexe et poids~ à
l'aide d'une t~ble de référence. Dans ces conditions~
il est établi ~ue dans l'ulc.re duodénal~ la sécrétion
basale est 40ublée et
qu'i~ existe une hyper~cidité basale
oui et stimutte '140 f.ois sur' 165. Dans l'ulc.re qae t r i que ,
l'augment~tion de la s~crétion basale et de la sécrétion
stimulée est moins significative; l'hyperacidité n'est
constatée que chez l~ quart des malades (1, sur 50)~
hyperacidité est plus ~péquente que .dans l'ulc.re duodénal.
Nous n'ajoucerons rien au travail ci-des8us~
cone i dër ant: qu'il »e.ioup e le nôt re ,
La plupart des malades
étant ~ommuns au. de~x séries.
10.
Le traitement
Il est rare~1ent précisé et ses résultats encore
plus rarement »appor ué e , ASHFAQ (
5 )
aone i dè re en 1958
que les résultats du
traitement médical~ qui repose sur
la di.ta~ sont bons. Au con~raire~ BOURREL~ collaborateurs
(
9
) proposent un. traitement chi~urgical : 810 ulc.res
duodénaux dont 354 nlm compliqués mais rebelles au •••••••..•

- 150 -
••••••• traitement m~dical~ et CARAYON ( 14
)
163 dont
150 rebelles ~galement d ce traitement.
En fait
la nature d. traitement m~dical varie
3
avec les auteurs et avec les ann~es. Peu à peu~ l'effica-
cit~ de la th~rapeutique antiacide s'impose au d~triment
des autres m~thodes qui ne font pas réellement leur preuve.
L'association de gels antiacides et des an!icholinergique~
aujourd'hui l'utilisation de la cimétidifte dominent cette
ht~rapeutique.
Dans ~eur s~rie de 275 ulc~res duod~naux~
DUFLO -MOREAU~
DUFLO~ collaborateurs (26 )~ peuvent
suivre l'4volûtion de 97 cas: 12 sont op~r~s d'embl~e~ 11
..'
apr~s ~chec du traitement mldical~ alors que 43 autres
sont guéris (contr~le endoscopique)~ 30 enfin ~tant perdus
de vue.
Dans notre s~rie prospective~ le traitement
m~dical a 6~~ rapidement efficace sur la douleur dans les
deux localisations en 3 à 6 jours 3 dans les 9/10 des cas 3
alors que l'ulc~re a disparu au contr~le endoscopique de

la 6~me semaine ~ans tous les cas examin~s~ en particulier
ceux dont la do~leur a ~t~ plus tenace. Malheureusement 3
nous n'avons pu suivre que ~eu de malades au-delà de la
p~riode aigue~ 7 d'ent~e eux seulement ont ~t~ revus
pendant un an 3 de façon r~guli~re3 sans que nous consta-
tions aucune rechute. Ce fait confirme en tout
cas~ la
grande valeur th~rapeutique du contact malade-m~decin
dans le domaine de la maladie ulc~reu6e.
Quant au traitement chirurgical 3 il abandonne la
gast~ectomie~ po.r recourir aux vagotomies de plus en plus
s~ l eo t i onné e e , avec des rë eu ltats mei l: leurs.
' AYEVA 3
BROZIN). Bien entendu 3 des solutions adapt~es d chaque cas
sont
parf~is nécessaires 3 notamment en cas de complications
où la suture simple ou associ~e à une vagotomie supra-
sélective est souvent la solution choisie 3 en cas de
perforation (BROZIN).
Parmi les 123 malades de notre s~rie prospective 3
le recours en chirurgie est motiv~ par une complication
37
fois
(16 perforations 3 13 st~nose83 8 h~morragies3 ••••••••••

- 151 -
••••.••
soit la moiti~ d'entre elles)~ et 24 fois en
raison de l'~chec du traitement m~dical (douleur mal
contr~l~e au cours du traitement de la pouss~e aigue
16 fO'8~ r~cidives fr~quentes malgr~ un traitement
correct 8 fois).
En dehors de 5 gastrectomies des deux
tier8~ d'une pyloroplast~e isol~e (ulc~res. gastriques) et
de
7 sutures simples (6 duod~naux~ 1 ga8trique)~ l'inter-
vention habituelle est la vagotomie supra8~lective qui
est pratiqu~e 46 fois
(dont 2 ulc~res gastriques)~
la
vagotomie tronculaire ~tant utilis~e seulement dans deux
cas.
Ainsi~ l. traitement m~dical ou chirurgical de
l'ulc~re prend progressivement aujourd'hui~ l'aspect
d'un traitement fonctionnel destin~ d supprimer l'hyperaci-
dité~ lorsqu'elle exi8te~' ou simplement d r~duire la
..
s~crétion acide dans les autres cas. Une telle action est
logique~ lorsqu'on consid~re les r~sultat8 de l'~tude de
la sécrétion chlorhydrique de l'estomac des ulcéreux
(THOMAS~ 72). Ces r~8ultats sont excellents en Afrique
comme dans les autr.s continents.
..
./ .....

- 152 -
II - LES AUTRES GASTROPATHIES
En dehors du cancer de l'estomac~ elles
ne sont pratiquement pas ~tudi~es en Afrique Noire.
L'introduction de l'endoscopie~ facilitant le
diagnostic histologique permet aujourd'hui de
revaloriser leur importance.
Toute la pathologie gastroduod~nale est
repr~sent~e mais certaines revêtent une importance
particuli~re.Il s'agit du cancer de l'estomac et
des gastrites.
al Les cancers de l'estomac
1. Leur fr~quence en Afrique est~ comme pour
les ulc~res~ difficile à appr~cier.
Plusieurs auteurs pr~s.ntent des s~ries plus
ou moins importantes. C'est ainsi qu'à Dakar~ CA/MIN~
Coll.
(13) rapportent 110 cas en 1960~ QUENUM~ Coll. (59 )
91 cas en 1966 et 59 cas en 1971 (60 )~ CHERBONNEL ( 13)
58 cas recueil lis en 6 ans~ DERRIEN et COURBIL (23 )
10 aut~es cas en 1978. Le cancer gastrique est
~galement conetsatië au Dahomey par TOURNIER-'LASSERRE~
Coll. en 1962 avec 11 cas (74)~ à Ibadan par ELEBUTEs
Coll.~ en 1963 avec 86 cas (28)~ en Afrique du Sud
par NOVIS~ CoZl.~ en 1974 avec 185 cas reconnus par
l'endoscopie (52 )~ en Ouganda par BIJLSMA~ Coll.~ en
1974 avec 370 cas recueillis en 10 ans ( 8 )~ à Bamako
par GUINDO~ CoZl.~ en 1979 avec 70 cas (36 ). Il
fait ~galement citer les s~ries en 1971 de CHABAL~
Coll.~ avec 38 cas (17 ) et de SIMAGA~ Coll.~ avec
73 cas en 10 ans (67 ). Le cancer représente enfin
2~23 % des gastropathies e~aminés en endoscopie par
DERRIEN~ THO~fAS~ Coll. (24 ). Nous aVons~ en ce qui
nous concerne~ d~pisté 22 cas de tumeurs malignes de
Z'estomac à l'hôpital Principal de Dakar en 2 ans.
GUINDOs DUFLO~ Coll; (36 ) constatent une
fr~quence r~elle de 22~2 pour 100.000 habitants de
Bamako pour les hommes et 8~3 pour les femme8~ mais
estiment qu'eZZe doit être vraisemblablement tripl~e
... / ...

- 153 -
pour approche~ ta v4rité : ette devient ators
comparabte d cette des pays à haut ~isque comme te
Japon et te Ch~Z~.
ptusieurs auteurs ont tenté d'étabZir ta
fr4quende r8tative du aance~ ~ t'estomac parmi tes
odncers digestifs et tee cancers en générai. Nous
représentons teurs conctusions dans te tabteau
Nous constatons que te cancer gastrique représente
parmi tes poputations noires d'Afrique ptus de ta
moitié des cancers digestifs (52 à 63 your cent),
et entre 2 et 4 pour cent des canoers en générat, avec
une fréquence ptus grande ohez tes hommes. Ces vateurs
sont tr~s inférieures à cettes oonstatéesdans tes
pays d'Amér'que du Nord et surtout d'Europe, m6me
dans tes poputations noires. It est évident qu'en
Af~ique ta fréquence du cancer primitif du foie, dix
fois ptus souvent rencontrée par CAMAIN (20,22 au
tieu de 2,62 pour cent)
(13) diminue considérabtement
cette du oancer de t'estomac. CRABAL constate que
cetui-ci vient avant te cancer du coton, du rectum,
de t'aesophage, du grête et de t'anus ( 17).
Quant à ta fréquence du cancer gastrique
dans t'ensembte des 'gastropathies ou des matadies,
ette est évatuée par DERRIEN, COURBIL, Cott.
(23 ) à
1 pour mitte des entrants dans tes services de
,
médecine et le chirurgie, par CRABAL ( 17) à 10 pour
cent des matadies chirurgicates de l'estomac, et
dans notre série'rétrospective à 2,66 pour cent de
ta pathotogie gastrique.
... / ...

- 154 -
N°64.
TABLEAU
.
INCIDENCE RELATIVE DU CANCER DE L'ESTOMAC
EN AFRIQUE NOIRE
oanoel'fanoel'.
OanOel'.~anOe1'8 oanoel'.~anoe..!
digest. en g~nl
~stomac digest.
estomac en g~n
hommesl femmes
CAMAIN~
1960
H: 20%
F: 4%
2~52 %
QUENUM
1966
7~ 37 %
57 ~ 3 %
..
1971
3~ 91%
1~56 %
SIMA GA
1971
52 %
CHA BAL
1971
63~ 33 %
BIJ'LSMA
1971
2~ 3 %
CHERBONNEL
1977
~
58~3 %
d'après BIJ'LSMA
Ouganda
1960
1~ 9 %
O~ 8 %
1970
1~ 5 %
3~ 6 %
Nig~ria
1965
2~ 6 %
1 ~ 7 %
Banbou«
1966
6~ 6 %
3~ 6 %
...
Noirs USA
1964
17 ~ 1 %
6~ 1 %
Blancs USA
1965
17 ~ 5 %
9~ 9 %
Angleterre
1965
36 %
25~ 5 %
Finlande
1965
41,,3 %
39~ 6 %
.

- 155 -
2. Age et seze
Il s'agit de malades ayant d6pass~ 49 ans~
la moyenne ~tant de 55 ans poup QUENUM aveo des
extrlmes de 20 d 72 ans (60) et de 50 ans pOur
DERRtEN~ COURBIL (23). La majori~4 des malades sant
oomppis entp6 40 et 60 an8 pouP CHABAL ( Il) et
CHERBONNEL (18). 85 % ont entpe 30 et 70 ans dans
la 8~rie de BIJLSMA (8 ) et 80 % autoup de 50 ans
dans oelle de SIMAGA ( 67). ELEBUTE oonstate que la
majopit~ des malades de seze masculin se situe entpe
40 et 60 ans alops qu'elle est entpe 30 et 50 ans
chez les femmes ( 28). SERAFINO constate ~galement
des canceps chez des femmes jeunes ( 66). CHABAL
pemapque que le cancep gastpique Bupvient plus tOt
dans la vie en Afpique que dans les pays d~velopp~s
oa il est constat~ suptout entpe 60 et 70 ans. Dans
notpe s~pie ppospective~ la moyenne d'~ge est 41 ans
avec des extpêmes de 36 et 75 ans. Il s'agit donc
d'une maladie de la deuxibme moiti~ de la vie
n'appapaissant gubpe avant 35 ans et se situant
entpe 40 et 60 ans~ mais pouvant sUPve~ip jusqu'd
la fin de la vie.
Quant au sexe~ il peut êtpe pepp~sent~
dans le Tableau nO 65 • Nous constatons que l'indice
de ma8culinit~ est poup l'ensemble de 195~ qu'il
est de 172 dans la grande s~pie de BIJLSMA ( 8 )~
et atteint 633 dans notpe s~pie p~tpospective
mapqu~e pap toute la pathologie gastpique pap une
tpbs fopte pp~dominence masculine. O~ peut paisonna-
blement admettpe que cet indice 8e situe entre
160 et 200~ eoit un peu moins de 2 hommes poup
1 femme.
Des cipconstances locales peuvent modifie~
ces p~8ultat8.
.../ ...

- 156 -
TABLEAU N° 65: DISTRIBUTION DU SEXE DANS LE CANCER
GASTRIQUE EN AFRIQUE
INDICE DE
HOMMES
FEMMES
MASCULINITE
QUENUM
1966
56
35
160
HANCOK
2
4
50
SIMA GA
46
26
169
ELEBUTE
62
24
258
QUENUM
19'11
42
15
280
CHA BAL
26
12
216
BIJLSMA
234
136
1'12
CHERBONNEL
39
19
205
DERRIEN
8
2
400
SERIE ACTUELLE
19
3
633
TOTAL
540
2'16
195
1
1
1
1

-
15'1 -
/
3. Ethnie et groupe sanguin
Toutes les ethnies sont repr~sent~es parmi
les malades de GUINDO# ColZ.
(36) et ce facteur ne
joue aucun rble d'apr~s QUENUM ( 1963). La distribution
des groupes sanguins est sensiblement la m6me que
celle de la population g~n~rale parmi les canc~reux
d'ELEBUTE (28) alors que le groupe A domine parmi
ceux de GUINDO# DUFLO# coll.
(36).
4. Influence des [acteurs d'environnement
Les malades de GUINDO# DUFLO# coll.
(36)
sont essentiellement des petits commerçants et des
cultivateurs# par cons~quent des gens pauvres. Le
r~gime d pr~dominence glucidique pourrait favoriser
le cancer par l'interm~diaire de la gastrite
atrophique. Le rble du poisson s~ch~ ou fum~#
abondamment consomm~ au Mali o~ la plche repr~sente
une ressource importante# est possible de mIme
qu'il l'est au Japon et au Chili soumis aux m6mes
habitudes. Il faut y ajouter le rble possible de
la sauce d'arachide de fabrication artisanale (riches
en aflatoxine) bien que cette intervention soit
pour l'instant purement hypoth~tique. QUENUM en
1966 (59) pensait au r8le possible dans certaines
tribus# de substances toxiques alimentaires telles
que la cycascine# les glycosides de m~thylazoxym~thane.
En fait aucune hypoth~se ne trouve
aujourd'hui
une confirmation.
5. Si~ge et asp~ct du cancer
Le cancer si~ge dans la grande majorit~ des
cas au niveau de l'antre et plus particuli~rement dans
la r~gion pr~pylorique. C'est ce que nous avons
constat~ avec la plupart des auteurs: QUENUM (1966)#
SERAFINO
( 66)# ELEBUTE pour lequel 74 % des cancers
sont pyloriques et 12 % antraux ( 28)# CHABAL (17 )#
BIJLSMA ( 8 )# CHERBONNEL ( 18), DERRIEN ( 23) •
.../ ...

- 158 -
/
•.. D'autres ZocaZi8~tion~ sont cependant possibles:
#-.
i
capdia~ (7 % des cas d'ELEBUTE)~ gposse tub~posité~
(quelques cas de CHERBONNEL et de GUINDO)~ m~dio­
gastpique (1 cas de DERRIEN)~ fundus (ppesque le tieps
des cas de GUINDO). Ce fait est confopme d ce qui
est connu du cancep de l'estomac dans les autpes
p~gions du monde.
L'aspect du cancep est vapiable : ulc~pe~
ulc~pov~g~tant~ infiltrant~ linite plastique. Toutes
ces formes sont
pepr~sent~es dans les travau~ de
QUENUM
(1966) de CHABAL (17 ) et de BIJLSMA ( 8 ).
Nous avons constat~ une gpande fp~quence des formes
ulo~p~es qu'il s'agisse de tumeups ulcérovégétantes
(8 cas) ou d'ulcépations à bopds boupgeonnants (5 cas).
Les tumeups sténosantes (6 cas) sont souvent elles-
mOmes ulcépées. Il faut enfin connattpe le possibilit~
de polype dég~népé (1 cas) et de début de néoplasie
au sein d'une gastrite atpophique (2 cas).
6. Symptomatologie, complication et diagnostic
Le diagnostic n'est pas toujoups ais~.
L'endoscopie appopte un él~ment essentiel en visualisant
la tumeur ou l'ulcèpe et en pepmettant les biopsies.
L'utilisation de nouveau~ appareils de calibre plus
p~duit~ d'une gpande souplesse avec possibi~ités de
b~quillage tp~s poussées augmente encope la valeup
de cette technique en pepmettant l'examen facile et
attentif de toutes les papties de l'estomac~ et en
péduisant les inconv~nients poup les malades. Seules
les l~sions minimes ou camoufl4es au sein d'une autpe
affection peuvent ~chapper d l'obsepvation.Les eppeups
d'inteppp~tation anatomopathologique peuvent se voip
et dépendent seulement en partie de l'entpatnement de
l'examinateur.
.../ ...

-
159 -
Les tpavaux de aes 25 depni~pes ann~es
montpent que te diagnostia du aanaep est toujoups~
ppesque tapdif. C'est ae qu'affipme CHABAL (17)
dont 16 % des aas sont matades depuis ptus de 1 an.
It en est de mOme de CHERBONNEL~ aott.
(18) dont
te quapt des matades pp~sente'
des douteups de
type uta~peux souven~ depuis ptusieups ann~es~ ae
qui fait ~voquep ta possibitit~ d'uta~pe tpansfopm~.
C'est ta mOme opinion qu'exppiment NEMERY DE BELLEVAUX~
oo l l ,
(51).
GUINDO~ oo l t , (36) aonfipmmt 4gatsme'nt
ae diagnostia tapdif.
It n'est dona pas supppenant que te matade
soit examin~ d un stade ~votu~ du aanaep : pepaeption
d'une masse ~pigastpique ( 37 % des aas poup CBERBONNEL)
syndpome de st~nose (50 % poup QUENUM~ 19 % poup
CBERBONNEL)~ h~moppagie (15 % poup QUENUM)~ pepfopation
(papes aas d'ELEBUTE et de DERRIEN)~ aaahexie~ iat~pes~
asaite~ m~tastases poup ELEBUTE et CHABAL (28~ 17).
Le aanaep de t'estomaa pepp~sente aependant une aause
assea pape des h4moppagies digestives ainsi que t'estiment
SOLANKE ( ô8)~ SENGHOR-JOUGAS (65 ) et NOVIS ( 53)
poup tequet it exptique seutement 2 % des 0"_. Dans
notpe s4pie p4tpospeative~ ta majopit6 des matades
se pp~sentent au stade de ta aaahexie (11 aas) des
m4tastases (1 aas) ou des aomptiaations papmi
tesquetles domine la st4nose (4 aas) atops que
t'h4moppagie est pape (1 aas). Une tumeup est patp~e
dans un seut aas.
N~anmoins~ it n'en est pas toujoups ainsi du
moins BUP te
ptan otinique. QUENUM en 1966 ( 69)
obsepve que 35 % des matades oonsultent pour 4e.
douleups
~pigastpique8~ ppenant te type uta~peux
àans 11 % des oas. Le quapt des malades de CHERBONNEL
( 18) se plaint 4gatement de douteup.
Papmi nos
matades~ 9 d'entpe eux pp6sentent des 4pigastpatgies~
assoai4es ou non d des manifestations mapquant te
aapaat~pe tapdif et envahissant de ta tumeup~ dont
... / ...

-
180 -
•.••• l'anciennet~ permet de penser qu'en attirant
l'attention plus tôt, elles auraient permis, comme
c'est le cas pour quelques malades, un diagnostic
p ré ao oe •
7. Histologie
La majorit~ des tumeurs sont des ad~nocarcinomes.
En effet, seuls quelques cas de lymphones (lympho8arcomes.
r~ticulosarcomes, BUBKITr)sont rapport~s par PARODI ( 57 ),
NABPAL ( 50 ), CHERBONNEL ( 18) et surtout NOVIS ( 53 ).
Nous mêmes avons constat~ des l~sions au cours d'une
leuc~mie lymoko!de d'une leuc~mie my~lo!de et d'une maladie
..
de WALDENSTROM.
Il s'agit donc d'ad~nocarcinome8 dont la desorip-
tion est plus ou moins compl~te. C'est ainsi que
QUENUM, en 1988, reconnait des carcinomes fondamentaux
à cellules claires (9 cas) ou fonc~e8 (8 cas) lieberkuniens
anaplasiques (53 cas) et anaplasique (13 cas) à côt~ de
tumeurs collo!des muqueuses (12 cas) et de linites plasti-
ques (3 cas). Les 344 cas de BIJLSNA sont class~s parmi
le8 carcinomes ( 8 ) de même que les cas de GUINDO ( 36 ).
CHERBONNEL rapporte 22 carcinomes glandulaires pour 11
anaplasiques (18). CBABAL (17 ) d~crit des carcinomes
glandulaires (5 cas)) et fondamentaux (5 cas). lieberkunien
(3 cas) ou anaplasiques (12 cas), à côt~ de tumeurs trab~­
culaires ou papillaires et 3 linites plastiques. Dans
notre 8~rie, il s'agit de 18 ad~nocarcinomes, 5 indiff~­
renci~s et une linite plastique.
./ ....

- 161 -
bl LeB gaBtpites ahponiques et les gastpopathies
fonctionnelleB.
ElleB appapaiBBent au ppemiep plan~ avea
l'intpoduation de l'endoscopie en 19?0~ danB le
tpavail de NAGPAL~ coll.
(50) au Kenya. IlB obBepvent
à a~t~ de 16 ula~pe8~ 50 gaBtpiteB BupePficielleB~
atpophiques ou hypeptpophiqueB. En 19?3~ SOLANKE (68 )
au Nig~pia~ attpibue aux gaBtriteB diffuseB et
atpophiques la peBponsabilit~ de aeptaineB h~moppagieB.
En 19?4~ NOVIS~ oo l l , ( 52)~ en Afpique du Bud,
obsepvent 256 gaBtpiteB B~v~peB
~ 150 exulc~pations
gastpiques et 10? exula~pations duod~nales~ à c~t~
de 585 ulc~peB. Enfin~ en 19?8~ DERRIEN~ THOMAS~ aolZ.
(
24) aonstatent que sur 1200 gastposaopies ppatiqu~es~
29 % sont nopmales. Papmi celZes qui p~v~lent une
l~sion~ il existe 300 gastpites et 56 duod~nites. Les
gastpites atpophiques (âge moyen 40 ans) aonBtituent
~56 % de l'ensemble. GUINDO~ DUFLO~ coll. (36) en
19?9~ mettent ~galement en ~vidence 24 gastpites et
28 duod~nites~ puppuriqueB ou ula~p~es.
Nous avons peaonnu 641 gastropathies non
ula~reuses etn~n tumopales au coups de notpe enquête
p~tpospective et 163 aas ont ~t~ pap la suite ~tudi~B
avec plus de pp~cision dans notre s~pie ppospective :
le diagnostia de gastpite chponique n'est admis
qu'app~s en avoip fait la ppeuve fopmelle pap l'examen
endosaopique et histologique. En l'absenae de ces
preuves et d'atteinte v~siaulaipe~ aolique ou
le diagnostic petenu ahez ces malades se plaignant de
douleup gastpique est celui de gastpopathie /onationnelle.
L'ensemble des gastpites et des gaBtpopathies
fonctionnelles pepp~sentent 50~95 % de la pathologie
gastpique examin~e en endosaopie. Il s'agit donc là
de la pathoZogie la plus abondante de l'estomac.
Notpe ~tude pepmet pap son abondance (8~rie
p~trospeative) et sa pelative pp~cision (s~pie ppos-
pective) de aepnep le ppobl~me dans- oette affection •
.../ ...

.. 162 -
D1agri08tjc et a8pects anatqmQbtin'ques
Il est ndce88ai~e d;abo~der en p~emier lieu
ce ppobl~me àfin de d4te~minep les diff4~ent8 aspects
de cette pathologie. Les signes fonctionnel8~ attipant
l'attention~ peuvent jU8tifiep dan8 ceptains cas un
examen padiologique de l'estomac. Celui-ci a 4t4 ppatiqu4
dan8 60 ca8. En fait l'endoscopie est l'examen e8sentiel
pepmettant de d4cpipe l'a8pect de la muqueuse ga8t~ique
et de ppatiquep le8 biop8ies. Les p48ultats 80nt
pp48ent48 dan8 le tableau nO 66 •
TABLEAU N° 66
: ASPECTS ENDOSCOPIQUES ET HISTOLOGIQUES
DES GASTROPATHIES NON ULCEREUSES ET NON
TUMORALES
i
ETUDE
ETUDE
1
TOTAL
1
1
RETROSPECTIVE
PROSPECTIVE
1
1
ENDOSCOPIE
No~male
243
(40~57 %)
72
(44~17 %)
315
(41 ~ 34 %) 80~ 7%
G. e~yth4mateux
241
(40~23 %)
59
(36~20 %)
300
(39~37 %)
G. 4~osive
20 (3~ 3 4- %)
6
(3~ 68 %)
26
(3~41 %)
G. "hype~t~ophiquG"
14 (2~ 34 %)
12
o.u %)
26
(3~41 %)
G. at~ophique
81
(13~52 %)
14
(8~59 %)
95
(l2~41 %)
Cas pa~ticulie~8
42
42
(as8oci4s à un ulc~~e
ou à d98 signes sus-
- -
- -
pects de cancep
641
163
804
HISTOLOGIE
No~male
150 (23.1 77 %)
39
(23,,93 %)
189
(23~80 %)
G. supe~ficielle
237
(37.1 5 6 %)
77
(47~24 %)
314
(39~55%)
G. at~ophique
192 (30~43 %)
32
cie, 63 %)
224
(28.1 2 1 %)
At~ophie muqueuse
gast~ique
52 (8.1 2 4 %)
15
(9~20 %)
67
(8.1 4 4 % )
Cas papticuliep
10
10
(assooiés à un ulo~~e
ou à un aanoe»)
1 - - -
-
641
163
804

- 183 -
En tenant compte du r~sultat de l'histologie~
bas~e sur la classification de LAMBERT ( 48)~ nous
constatons que 23~80 % de ces malades présentant une
gastropathie fonctionnelle~ 39~54 % une gastrite
superficielle~ 28~21 % une gastrite atrophique et
8~43 % une atrophie de la muqueuse gastrique.
L'endoscopie permet donc le diagnostic de
gastrite dans 19~28 % des cas car seuls les
Jrosions~
l'hyp~rtrophie des plis(c'est-à-dive l'augmentation
du nombre et l'épaississement des plis~ correspondent
en
fait,~ une gastrite histologiquement atrophique) et
l'aspect typique de gastrite atrophique sont
significatifs. Nous avons ~tudi~ paralldlement les
r~sultats de l'endoscopie et de l'histologie. Ils
sont rapportés dans le tableau nO 6?
TABLEAU N°
8?: COMPARAISON DES RESULTATS DE L'ENDOSCOPIE
ET DE L'HISTOLOGIE.
G = gastroscopie
Série
S~rie
H = histologie
rétrospective
Total
prospective
G et H normales
121 t ie, 88 %)
37
(22~?0 %)
158 (l9~65 %)
G pathologie
H normale

34
(5~30 %)
2
t i, 23 %)
36
(4~48 %)
G normale
H pathologie

92
(l4~35 %)
35
(21~4? %)
12? t is, 80 1)
G et H patholo-
gique
394 (61~4? %)
89
(54~ 60 %)
483 (60~0'l %)
-
641
163
804
.../ ...

- 164 -
Nous pouvons cbncLupe que Les e~amens
endoscopiques et histoLogiques donnent des ~~suLtats
..'
concopdants dans La gpande majo~it~ des cas~ c'est-d-
dipe des 841 cas~ soit 79~72 %. Pap cons~quent~
4 fois sUP 5 Les ~~suLtatssont anaLogues. IL est
en ou~pe ~ape d'obsepvepune gastposcopie pathoLogique
aLops que L'histoLogie est no~maLe ; peut 'tpe
s"agit-iL aLops de p~suLtats anatomiques epPon~s
(pp~L~vements insuffisants ou maL situ~s). PLus
fp~quentes sont Les eppeups invepses~ associant une
gastposl1.pie nopmale et une histoLogie pathoLogique.
C'fJst un fait qui impose La pratique des biopsies
pouP Le diagnostic des gastpites.
Quant d L'aspeot padioLogique~ son int'~'t
est mineup dans oe domaine. Sup 80 maLades e~pLop~s
dans notpe s~pie ppospective~ Le diagnostio popt~
~tant 15 fois oeLui de gastpoduod~nite et 21 fois ceLui
de signes indipects d'uLo~pe (diagnostic d~menti
par L'endoscopie). Sup L'ensembLe des cas e~pLop~s~
son p~suLtat ~tant oonoopdant oomme ceLui de
L'endosoopie et de L'histoLogie 23 fois (15 gastpites~
8 nopmau~) et disoopdants 37 fois.
SymptomatoLogie
~LLe est pLus ou moins ancienne dans notpe
s~pie ppospeotive puisque Les symptomes fonotionnels
e~istent depuis pLus de 5 ans 47 fois et depuis moins
de 1 an dans 48 oas. Les autpes maLades se pLaignent
38 fois depuis 1 d 3 ans et 33 fois de 3 à 5 ans.
(2
maLades n'ont pas pu pp~cisep même avec apppo~imation).
Le tabLeau nO 68
pp~cise L'anciennet~ de La maLadie
en fonotion de La fopme clinique. Nous oonstatons que
Les gastpites supePfioieL~es et atpophiques ont une
anciennet~ tp~s vapiabLe~ pap oontpe L'atpophie de La
muqueuse gastpique est toujoups constat~e ohez des
malades ayant une histoire anoienne .
.../ ...

- 165 -
TABLEAU N° 68
:
ANCIENNETE DES SYMPTOMES EN FONCTION
DE LA FORME CLINIQUE.
j
ANCIENNETE
GASTROPA -
Gr1STRITES
GASTRITES
ATROPHIE DE
DES SYMPTOMES
THIBS FONC- t-SUPERFICIEL ATROPHIQUES
LA MUQUEUSE
TIONNELLES
bES
GASTRIQUE
Moins de 1 an
14
22
10
0
1
à
3 ans
8
18
7
3
3
d
5 an"
5
17
4
4
PZus de 5 ans
10
20
9
8
37
77
30
15
Non prë o ùeé e
2
2
1
Le signe Ze pZus habituel, est Za douZeur
qui peut avoir Zes caract~re8 typiques de la douleur
ulc~reuse (21~7 % des r~ponses utiZisables) ou
revbtir tous les aspects possibles de la dyspepsie
(brQZures, crampes, piqQrcs , pesanteur, etc ... ).
Les vomissements sont plus l'ares. Les autres symptomes
sont variables, et nombreuses : hoquet~ pyrexie~
anorexie, constipation ou diarrh~e~ r~gurgitation,
etc ••. Il, est int~ressant de noter que dans la
gastrite atrophique~ Za douleur prend plus souvent
que dans les autres formes les caract~res de la
douleur ulc~reuse. Ce fait m~riterait d'être pr~cis~
en une s~rie pZus longue.
( TabZeau nO 69
).
Ces
malades enfin, sont parfois anorexiques et amaigris.
Ils peuvent pr~senter une h~morragie (4 cas) .
.../ ...

- 166 -
TABLEAU N°
69
:
SYMPTOMES EN FONCTION DE LA FORME
CLINIQUE.
GASTROPA-
GASTRITE
GASTRITE l ATROPHIE
I(rHIE FONC-
SUPERFI-
ATROPHI-
DE LA MU-
TIONNELLE
CIELLE
QUE
QUEUSE GAS
TOTAL
(39 aas)
(77 aas)
(32 aas)
TRIQUE
(15 aas)
Douleur typiqu~
ulaéreuse
16
33
21
5
75
.Douleur atro-
..
lP~ique dyspep-
..
s1-e
23
44
11
10
88
Vomissements
98
26
15
2
61
Nous avons tenté de préaiser l'influenae
de aertains faateurs sur la douleur et la fréquenae
des périodes douloureuses.
C'est ainsi que les repas
abondants et la aonsommation des épiaes aonstituent
les 2 faateurs aggravants les plus souvent renaontrés
(30 et 57 fois sur 108 aas ayant pu répondre de façon
préoise à ae sujet).
L'influenae de la faim
(18 aas)
et aelle du thé,
du aafé ou de la aola (16 aas) ne sont
pas négligeables. Mais le aaraatère le plus fréquent
renaontré reste l'atténuation de la douleur par le
repas
(107 aas)
par les alaalins(18 aas) ou les
vomissements (7 aas).
De tels aaraatères ne peuvent
dona être tenus aomme des indiaes en faveur du
diagnostia d'ulaère.
Age et sexe
Nous avons étudié l'âge de nos malades au
aours de nos 2 enquêtes.
Voiai les aonalusions
auxquelles nous sommes parvenues (Tableau 15 et 21)
:
-
la moyenne d'âge se situe à 37 ans dans l'enquête
rétrospeative
(extrêmes 12 et 79 ans) et à 32 ans
dans l'enquête prospeative
(extrêmes 12 et 73 ans) .
.../ ...

- 167 -
-
i l n'existe aucun cas avant 10 ans mais les
gastroscopies sont rarement pratiquées avant cet
~ge : absence de pathologie ou habitudes médicales2
-
entre 10 et 20 ans~ ces gastropathies sont rares :
5~14 % de tous nos cas se situent dans cette tranche
d'~ge qui constitue pourtant 21~34 % de la population
sénégalaise.
Cependant elles sont plus souvent
rencontrées dans
le sexe féminin
(13~75 % des cas
féminins et 2~15 % des cas masculins).
-
la majorité des cas sont rencontr~s à l'âgG adulte
entre 20 et 59 ans cheg les hommes
(92~67 % des cas
dans notre enquête rétrospective au lieu de 52~48 %
dans
la population sénégalaise)
et 20 et 49 ans cheg
les femmes
(78~74 % au lieu de 38~52 %). Dans
l'enquête prospective~ 69~75 % des malades se situent
entre 20 et 39 ans
(population générale 29~63 %).
Au-delà de 59 ans cheg les hommes et de 49 ans cheg
les femmes~ le pourcentage de distribution de ces
gastropathies est à peu ~rès le même que celui de
la population sénégalaise
(tableau 15).
-
la distribution des différentes formes cliniques
des gastropathies non ulcéreuses et non tumorales
suivant l'~ge (tableau 21) montre que les gastropathies
fonctionnelles
sont relativement importantes avant
20 ans
(31~21 %), que les gastrites superficielles
sont constatées aVec une fréqusnce identique jusqu'à
60 ans
(autour de
40 %)~ il en est de même des
gastrites atrophiques
(autour de 25 %)
avec une
augmentation dès
la troisième décennie
(36 %) et
qu'enfin l'atrophie de
la muqueuse gastrique progresse
régulièrement au cours de
la vie
(2 à 25 %)
(Tableau 21).
Cette fréquence relative des différentes formes
cliniques des gastrites correspond à l'opinion de
LAMBERT
(46) sur l'évolution progressive des gastrites
superficielles vers les gastrites atrophiques puis
l'atrophie de
la muqueuse gastrique.
Notre enquête
prospective confirme la prt·:~omin::nce Le e (':3trites
.../ ...

-
168 -
superfiaieZZes entre 20 et 40 an"
Za progression
des gastriques atrophiques et des atrophies de
Za
muqueuse gastrique au aours de
Za vie
(TabZeau 60).
La pr~dominenae masauZine des maZades
que nous avons ~tudi~s, moins marqu~e que pour Zes
uZa~res, reste n~anmoins très nette. Nous rappeZons
que Z'indiae de masauZinit~ de Za popuZation
8~n~gaZaise est de 97. Nous pr~sentons dans Ze
tabZeau nO
,
Zes vaZeurs d~montrant aette
pr~dominenae dans nos 2 enquêtes. EZZe est d'autant
pZus nette que
Za gravit~ des Z~sions progresse,
passant de 173 à 292 puis 409 et enfin 570 Zorsqu'on
passe des gastropathies fonationneZZes aux gastrites
superfiaieZZes puis atrophiques et enfin de
Z'atrophie
de
Za muqueuse gastrique.
TABLEAU N°
70:
REPARTITION DES GASTROPATHIES NON
/
ULCEREUSES ET NON TUMORALES EN FONCTION
DU SEXE.
INDICE DE NASCULINITE (I.M.)
POPULATION
I.M DES GAS- I.M DES
1 I.M DES GAS I.M DES
GENERALE
TROPATHIES
GASTRITES
TRITES
ATROPHIES
IM = 97
FONCTION-
SUPERFI-
ATROPHIQUES DE LA MU-
EnsembZe
NELLES
CIELLES
QUEUSE GAS-
TRIQUE
Enquête
r~trospeative
167
282
418
550
287
(631
aas)
(94 li, 56 F)
U75H,62F)
U55H,37 F)
(44H
F)
(468H,163 1
j 8
(468 H et 163 F)
Enquête
prospeative
200
327
357
650
307
(163 aas)
(26 H,13 F)
(59H,18F)
(25 H,7 F)
U3H .. 2 F)
U23H,:)40 F)
(123 H et 40 F)
EnaembZe
173
292
409
570
291
(591H,
203 F)
(120H,69F)
(234H,80F)
(180H,44F)
(57H,10F)
(591H,203F)
.../ ...

-
169 -
Ethnie et milieu sO~lal
L'o~igine ethnique ne pa~att pas joue~ le
moinà~e ~qle mais nous ~appelons çombien oette notion
est ~elative (m~tissages nomb~eux).
La olasse inte~m~diai~e domine la~gement
puisque sU~ 160 sujets typ~s dans not~e enquête
prospeotive~ 99 malades en proviennent oont~e 20 de
ta classe ais~e et 41 de la olasse d~favo~is4e.
Faoteu~B d'envi~onnement et habitudes
L'étude des habitudes alimentaires apporte
peut être une explioation à l'apparition des gastrites.
Elles jouent oertainement un rôle important et
apportent un ~l~ment d'originalité en milieu afrioain.
En effet~ la plupart des malades 'ont gard~ les
. habitudes traditionnelles (113 oas) ou alors sont
assooiées aux habitudes européennes
(46 oas) alors
que tr~s peu ont aooept~ entièrement oes derni~res
(5 oas).
Il est probable que oette alimentation~
riohe en ~pioes et en huile~ utilisant Bouvent te
poisson séoh~~ la tomate oonoentr~e~ les choux J
la pâte d'arachide qui sont ajout~s au riz et à la
graine de mil
(ti~boudi~ne~ tiébouyap~ oousoous~
mafé~ domoda~ lakhoutiakhan~ eto . . . ) est agressive
pour les muqueuses digestives et peut oontribuer~
notamment en raison de sa r~p~tition tout au long
de
l'existenoe~ à réaliser des lésions gastriques.
Il oonvient d'r ajouter pour oertains
(55 oaB soit 35 % âi:e mal-ades)
la taohyphagie
habituelle.
Le rôl.e dL taba.o ne peut être n~gligé puisque
41~36 % de oes malafles en oonsomment r~guli~rement
depui~ plusieurs années (16~ plus de 40 oigarettes
par jour~ 32 entre 20 et 40~ 19 autour de 20). Cependant
l.e e non-fumeurs »e ts t ent: l.ee p l.ue nombreux (94 cae ) ,
Il e 'agit donc là ,,}, 'un faoteur d'appoint eue o ep t i b l e ...
..~ / ...

- 170 -
• • • d'aggraver l'action d'autres agressions.
L'action de
l'aspirine et des antiinflam-
matoires a un rôle probablement essentiel chez de
nombreux malades.
On retrouve en effet l'utilisation
habituelle~ surtout au cours des semaines pr~c~dentes~
de tels m~dicaments parfois utilis~s à titre de
~prophylaxie du patudismd"~ pour att~nuer des
douleurs ou la fatigue~ parfois (et notamment
l'aspirine effervescente) pour soulager les douleurs
gastriques.
7J malades soit 49~66 Z reconnaissent
cette habitude tr~s facilement ;
74 en sont exempts
et 16 ne peuvent r~pondre de façon satisfaisante.
Cette importante consommation d'aspirine et
d'antiinflammatoires~ notamment dans les villes~
joue probablement aujourd'hui un rôle très important
dans l'apparition des gastrites~ de même que dans le
d~clenchement des h~morragiesdigestives.
Reflu~ de bile
Son rôle est fr~quemment invoqu~ dans la
pathologie gastrique.
Nous l'avons constaté 149 fois~
dans notre enquête r~trospective~ chez les malades
gastritiques
(2J~24 % des cas). Nous avons sensiblement
retrouvé la même proportion dans l'enquête prospective.
bl La pathologie aigue est ~galement
importante puisque les gastrites aigues sont observ~es
dans 4~92 % des gastroscopies par DERRIEN et THOMAS
(
24).
Parmi les caus~s des hémorragies~ les gastrites
post-m~dioamenteuses (a8pirine~ antiacides) sont
remarqu~es comme fr~que~tes par SOLANKE au Nig~ria
en 19tJ (68).
Des gast~oduod6nites aigues sont
rappo,.t~,~s par GELFAND , 23 i, Les gastrites
h~mo~agiques~ avec JJ J~ ~t les ulcérations aigues~
avec 5 %~ ont une place importante pour NOVIS en
Afri~ue ,du Sud ( 53). Les l~sions aigues notamment
le e ,a81;roduod~ni tell médicamenteuses
et l.s ~lcérations a'gues~ avec 24~54 %~ représentent
la d~u~i~me cause ap~~s lGS ulc~res par SENGHOR-
JOUG4S
(65).
HANCOQK ( 35) enfin rapporte un cas
de v,lvulus aigu.
.../ ...

.. 171 -
Nous avons observ~ 67 h~morragies digestives.
L'endoscopie permet Le diagnostic dans Les deux
tiers des oas. IL s'agit:
- d'uLoère gastrique (9 cas) et duod~naL
(18 cas)~ L'ensembLe des uLcères repr~sente donc
40 % des causes d'hémorragies. Trois sont assooi~s
à des varioes qui ne saignent pas et dans 5 cas
il s'agit d'uLcères doubles dont 1 seuL est h~morragi­
que.
- de varioes uLc~r~es (9 oas)
- de gastrite hémorragique (5 oas) soit
- d'une fissure de Mallory-Weiss (5 oas)
- dans 21 oa8~ auoune l~sion n'est mise en
évidenoe. C'est parmi oes maLades qu'on retrouve
souvent la prise réoente d'aspirine.
cl La pLace de la pathoLogie de la fonotion
gastro-oesophagienne est pLus rarement préoi8~e : Le
syndrome de Mallory-Weiss et La hernie hiatale sont
o ep en dan t: »en con t ré e par NOVIS~ Coll.
(52 ) en 1974 3
par DERRIEN et THOMAS (··24) en 1978~ par GUINDO~
DUFLO~ Coll.
(36 ) en 1979.
Elle repr~sente une cause
d'h~morragie digestive dans le travail de SENGHOR-
JOUGAS (65 ) et de NOVIS (53 ) qui en observe 62 oas
en 1974 (52 ).
dl IL reste enfin diverses L~sions qui
ont suivant les oas une importance variable dans les
s~ries. Il s'agit des tumeurs bénignes: 1 sohwaunome
rapporté par PARODI ( 57)~ 1 polype duod~nale par
NAGPAL (50 ) et 1 autre par GUIND0
DUFLO~ oolL.
(36 ).
3
Dans Le travaiL de DBRRIEN et THOMAS
des tumeurs
3
bën i qn e e sont ob e e rvë e e dans 0 5 8 % des examens.
3
SignaLons égaZ~m~lt un granulome oesinophile rapporté
par HANCOCK (18 ) ~
.../ ...

- 172 -
Nous avons obsopvé 10 malades ppésentant
une tumeup bénigne de l'estomac au coups de notpc
enqu§te pétpospective. La moyenne d'âge est 33 ans
(32 à 50 ans). Laup symptomatologie est dominée
pap la douleup (6 cas) qui est accompagné pap un
amaigpi8sement (2 cas) une anémie (2 cas).
Un malade
(polype) ppéBente une hématémès0. Dans 8 cas, il
s'agit de polypes b~nins.
el La pathologie de
l'estomac opépé et
notamment les ulcèpes anastomatiques est signalée
pap plusieups auteurs.
Cette lésion est constatée
20 fois~ à côté de 585 ulcèpes dans le tpavail de
NOVIS (53) et 10 fois à côté de 344 ulcèpes dans
celui de HAMBER (37).
Ainsi toute la pathologie de l'estomac et
du duodénum est reppésentée en Afrique.
Ce sont les
conditions d'examen nouvelles
en papticuliep
3
l'endoscopie, qui pepmettent de les pévélep avec
une fpéquenae plus exacte qu'elles ne
L'étaient
jusqu'aloP8 pap les explopations chipupgicales.
La place de
l'endoscopie dans l'explopation
de l'estomac et du duodénum (mais également de
l'oesophage) ppend ainsi de plus en plus d'impoptance.
En 1974~ en Afpique du su«, NOVIS, Coll.
(52)
observent 1190 malades pap l'examen padiologique et
endoscopique. Dans 390 cas~ le diagnostic endoscopique
contpedit l'examen padiologique qui était nopmal.
Sup 1378 explopations padiologiques anopmales,
le
diagnostic est confipmé pap l'endoscopie 1138 fois~
infipmé 51 fois,
l'examen est nopmal 189 fois.
De
même SANKALE~ Coll.
(69)
en 1977 poptent un diagnostic
chez 30 % de
Leups malades saus tpansit bapyté
ppéalable. L'endoscopie contpedit le diagnostic
padiologique dana 13,5 % des cas et le confipme dans
39 %.
La fibposcopie gastpoduodénale pepmet donc
le diagnostic à elle seule dans 43,5 % des cas .
. . . 1. . .

- 173 -
Elle représente d'après les auteurs un examen
précieux permettant un gain de temps mais possède
également ses limites.
La gastroscopie constitue
également l'arme essentielle du diagnostic pour
DERRIEN et THOMAS (24) sans pour autant faire
négliger l'intérêt de l'examen radiologique surtout
lorsque celui-ci est mené avec rigueur et profite
des progrès techniques apportés au cours de ces
dernières années.

-
Il'+ -
CONCLUSIONS
1°/ L'~tude des gastropathies de l'Africain
de race noire~ au Sud du Sahara~ a fait l'objet de
nombreuses publications depuis 20 ans. Elle connait

un nouvel essor depuis l'apparition de l'endoscopie.
Dans ce travail les publications ant~rieures sont
passées en revue. Elles concernent pour la plupart
l'~tude des ulc~res gastroduod~naux et des cancers
gastriques. Elles ont ~t~ men~es sur le Côte Orientale
d'Afrique, à Zanzibar comme à Nairobi, principalement
en Ouganda~ au Tanganyika,en Rhod~sie et au Kenya;
mais aussi en Afrique Centrale au Rwanda, au Burundi
et au Cameroun ; en Afrique du Sud ; dans les pays
du Golfe de Guinée tels que le Nig~ria, le B~nin, le
Togo,
la Côte d'Ivoire et le Ghana; dans la r~gion
occidentale au S~n~gal et dans la zone du Sahel à
Bamako comme à Khartoum ; enfin ~galement à Madagascar.
Notre travail personnel apporte deux documents.
Le premier est une enquête rétrospective pratiqu~e
à partir des dossiers de 1258 malades~ gast~oscopies
à l'Hôpital Principal de Dakar pour des symptômes
d'origine gastroduod~nale. Il ,s'agit de 512 ulc~res,
de 22 cancers et 16 tumeurs b~nignes ou lymphopathies
et 641 gastrites et gastropathies fonctionnelles.
Il existe en outre un certain nombre de gastrites
aigues et des syndrumes de Mallory Weiss.
Le diagnostic
de gastrite est admis apr~s examen histologique de
la muqueuse, qui permet ~galement de classer chaque
malade dans une des 3 cat~gories admises par LAMBERT,
les gastrites superficielles, les gastrites atrophiques
et l'atrophie de la muqueuse gastrique. Nous d~signons
par gastropathie fonctionnelle une affection carac-
t~ris~epar l'existence de douleur et de symptumes
d'atteinte gastrique alors que l'endoscopie et
l'histologie ~liminent toute l~sion anatomique .
.../ ...

-
175 -
Not~e deu~i~me doaument e8t une enquête
p~ospeative inté~essant d'une pa~t 18J ula~~es
gastroduod4nau~~ d'aut~e pa~t 183 gast~opathies
fonationnelles et gastrites.
2°/ Ainsi 3 grandes affeations se pa~tagent
la majo~ité de la pathologie gast~ique. Les ula~res
aonstituent une aause majeu~e~ non seulement du
fait de leur importance numé~ique mais parae qu'ils
sont aussi à l'o~igine de complications qui menacent
la vie et qu'ils sont~ de même que 8es conséquences~
acaessibles à la thé~apeutique :
leu~ f~4quenae a
été diversement appréciée au cours des ann~es. Dans
not~e série ~ét~ospective~ ils ~ep~ésentent 40~70 %
des ga8tropathies. A Bamako~ leu~ incidence annuelle
se~ait de 18 pou~ 100.000 habitants pou~ les seuls
ulc~~es duodénaux. Il Demble que la maladie ulaéreuse
e~iste dans toutes les ~égions de l'Af~ique~ sa
p~édilection pour certaines régions devant être
considé~4e avec p~udence ca~ elle peut dépendre des
moyens mis en jeu pour le diagnostic et de la rigueur
de ce diagnostic.
La localisation duod4nale est la
plus fr4quente puisqu'il existe entre 2~18 et 4 ula~res
bulbai~es pou~ 1 ulcè~e gaBtrique~ le plus souvent
ant~al. C'est dans cet inte~valle que se situent nos
2 s4ries :
2~3 dans la s4rie r4trospective et 4 dans
Za sé~ie p~ospeative.
Les cancers de l'estomac ~eprésentent 2,58 %
des gast~opathies que nous avons constatées dans notre
série rétrospeative.
Elle atteint à Bamako une f~4quence
particuli~~e, analogue à celle constat4e au Japon et
en Argentine. Le aance~ gast~ique ~ep~~sente plus de
la moiti4 des cancers digestifs actuellement ~eaonnus
(58 à 63 %)
et ent~e 2 et 4 ~ des cancers en gén4ral •
.../ ...

- 176 -
Les gastrites chroniques et les gastropathies
fonctionnelles sont les moins ~tudi~es. Elles sont
cependant les plus fr~quentes~ leur importance ~tant
m6me plus grande que ne permet de le penser notre
travail où elles repr~sentent cependant 50~95 % de
l'ensemble.
Elles sont en effet souvent
m~connues
et ~chappent au milieu hospitalier.
L'augmentation actuelle de la pathologie
gastrique ne peut manquer d'int~resser l'observateur.
S'agit-il d'une meilleure connaissance de ces affections
ou d'un accroissement r~el de ces maladies sous
l'influence de facteurs favorisants nouveaux? c'est
ce que quelques auteurs essayent de comprendre.
Nous
y avons apport~ notre contribution dans notre ~tude
prospective.
3°/ L'âge et le sexe est une influence tr~s
importante dans l'apparition de cette pathologie
chez les ulc~reux. La pr~dominence masculine est
con8id~rable dans nos 2 s~ries puisqu'elle atteint~
dans les 2 localisations de l'ulc~re~ 15 hommes pour
1 femme.
Cette fr~quence se situe suivant les autres
auteurs entre 2 et 28 pour 1~ cette tr~s large
divergence ~tant difficile à expliquer. Le recrutement
hospitalier est en effet en ce qui nous concerne~ de
2 hommes pour 1 femme~ et ne peut expliquer une telle
diff~rence. Nous retenons une pr~pond~rance masculine
moins marquée pour le cancer de l'estomac~ puisque
pour l'ensemble des auteurs dont nous avons rapport~
les travaux~ l'indice de masculinit~ est de 195~ soit
un peu moins de 2 hommes pour 1 femme.
Dans notre
s~rie r~trospective~ cet indice atteint 633. Il est
beaucoup plus faible au cours des gastropathies non
ulc~reuses et non tumorales~ atteignant 291. Mais il
progresse r~gulièrement avec la gravit~ des l~sions
puisqu'il atteint par l'ensemble de nos 2 s~ries (et avec
une bonne concordance entre elles)~ 173 en cas de
gastropathie fonctionnelle~ 292 en cas de gastrite
superficielle~ 409 an cas de gastrite atrophique et
570 en cas d'atrophie de la muqueuse gastrique .
.../ ...

- 177 -
Les gastropathies non ulcéreuses et non
tumorales existent à tous les âges de 12 à 79 ans.
Elles prédominent largement entre 20 et 59 ans chez
les hommes
(92~6 % des cas) et entre 20 et 49 ans
chez les femmes
(78~7 %) lor~qu'on compare leur
distribution par rapport à celle de la population
sénégalaise.
Dans notre enquête prospective,
69 %
des cas ont entre 20 et 39 ans.
Il est également
intéressant de noter la distribution des différentes
formes cliniques suivant les tranches d'âgs.
Les gastropathies fonctionnelles prédominent chez
les jeunes avant 20 ans.
Les gastrites superficielles
avec une proportion de 40 % et les gastrites atrophiques
avec une proportion de 25 % ( avec un pic à 36 % entre
20 et 30 ans)
se rencontrent uniformément à tous les
âges.
Par contre~ les atrophies de la muqueuse gastrique
progressent régulièrement de 3 à 25 % lorsque les
sujets augmentent en âge.
Les ulcères duodénaux se
voient surtout avant 40 ans,
avec une très large
prédominence entre 25 et 40 ans et les ulcères gastriques
entre 30 et 50 ans.
Cette distribution est retrouvée
à peu près par tous les auteurs.
Il faut néanmoins
reconnattre l'existence d'ulcères chez les gens âgés
avec une fréquence non négligeable.
Quant au cancer
gastrique~ il se voit après 40 ans, essentiellement
entre 40 et 60 ans.
La moyenne se situant autour de
50 ans.
Il existe donc une prédominence des ulcères
bulbaires chez l'adulte jeune et une augmentation de
fréquence de
l'ulcère et du cancer de l'estomac avec
les années.
Cette notion rejoint celle de
la fréquence
pZus importante des atrophies de la muqueuse gastrique
avec l'âge.
4°/ L'influence des facteurs génétiques est
très difficiZe à étabZir.
Il ne semble pas exister
de préférence pour certaines ethnies.
Nous avons
rencontré un certain nombre de familles au sein •••
.../ ...

-
1'11] -
desquelles les ul04res sont fréquents.
De plus~
l'influenoe du groupe sanguin ne paratt pas exister
pour les oanoers gastriques oompte tenu de la
r4partition de oes groupes dans les diverses r4gions
de l'Afrique Noire.
Pour les ulo~res duod4naux~ nous
avons oon8tat4 une domination relative du groupe sanguin
A et pour les ulo~res gastriques une domination
importante du groupe sanguin B.
5°/ L'intervention des faoteurs d'environnement
est oertainement beauooup plus importante. En oe qui
oonoerne le milieu sooial~ toutes les opinions ont
4t4 émises.
Dans notre enquDte prospeotive nous
oonstatons la pr4dominenoe des malades hospitalisés
dans la catégorie intermédiaire~ correspondant dune
classe moyenne du niveau des instituteurs~ des
inspecteurs de polioe~ des contrôleurs des Eaux et
ForDts ou des Douanes
des infirmi~res ou des
3
sages-femmes. Cette pr4dominence est retrouvée aussi
bien pour les ulcères que pour les gastrites. Peut
DtFe s'agit-il d'un niveau dont les habitudes et
les contraintes sociales ne peuvent que difficilement
Dtre satisfaites par des revenus financiers modestes.
Le rôle de l'alimentation est plus malais4
à appr4hender mais il est probable que la tachyphagie
fr4quemment reconnue~ et les habitudes culinaires
interviennent dans la survenue des gastrites et peut
Dtre des ulc~res. La plupart des malades ont en effet
conserv~ les habitudes alimentaires traditionnelle8~
parfois associées à des habitudes européennes. Dans
la pr~paratio~ des aliments~ les épices~ l'huile~ le
poisson s4ché~ la tomate en conserve~ les choux~ la
pâte d'araahide constituant des facteurs agressifs
pour la muqueuse gastrique.
Mais le rôle essentiel nous semble touj~ur8
réservé d l'usage de l'aspirine et des antiinflammatoires.
Un tr~s grand nombre de sujets en oonsomment largement:
pr~s du tiers des ulc~res et la moitié des gastritiques •
.../ ...

-
179 -
En fait il est probable que l'influence
de l'environnement joue diff~remment suivant les
r~gions, les milieux et les ~poques. Il est ~galement
possible que les modifications des habitudes, du
cadre social et culturel repr~sentent dans une partie
de la population
un ~l~ment favorisant les alt~rations
de la muqueuse gastrique.
6°/ Au plan ~volutif, toutes ces gastropathies
sont caract~ris~es par le grand nombre de cas anciens.
C'est ainsi que 60 % des ulcèreu~ souffrent dçpuis plus
de 3 ans ; cette anciennet~ ~tant particulièrement
retrouv~e dans les formes chirurgicales puisque les
4/5 des ulcèreux gastr~ques op~r&s se plaignent depuis
plus de 5 ans et les 3/4 des ulcères duod~naux op~r~s
depuis plus de 3 ans. Il en est de même des cancers
gastriques dont l'origine est difficile à rep&rer
dans un pass~ douloureux mais dont l'~volution
ancienne apparatt grace au tableau clinique qui
t~moigne de son extension locale, régionale ou
m&tastatique
dans la plupart des cas. Quant aux
gastrites, presque la moiti~ des cas pr~sentent des
symptômes depuis plus de 3 ans.
7°/ Les symptemes fonctionnels sont dominés
par la douleur qui peut être encadr~e par un cortège
de manifestations d'autant plus vari~es qu'il s'agit
de gastropathies non ulc~reuses et non tumorales.
Cette douleur pr'sente dans tous les cas d'ulcères,
de gastrites et de gastropathies fonctionnelles,
existe ~galement au premier plan dans 35 % des cancers.
Elle revêt le type ulcéreux dans 73 % des ulcères
(81 % des ulcères duodénaux et 41 % des ulcères gastriques),
dans 11 % des cancers et dans 21
% des gastrites et
3 7
gastropathies fonctionnelles.
Quant à l'aspect anatomique des lésions, elle
est pr~cisée grâce à l'endoscopie qui montre que les
ulcères non perforés examin~s sont en g~néral peu ...
. . . 1 . . .

-
280 -
••• creusants~ notamment au niveau de l'estomac. Dans
le cadre des gastropathies non ulc~reuses et non
tumorales~ les gastropathies fonctionnelles repr~sentent
23~80 % de l'ensemble~ les gastrites superficielles
39~54 %~ les gastrites atrophiques 28~21 % et l'atrophie
de la muqueuse gastrique 8~43 %. Quant aux cancers
de l'estomac~ ils sont pratiquement toujours ulc~r~s.
Les complioations des ulc~res sont ~valu~es
de façon tr~s diverse suivant les auteurs. Dans un
essai de synth~se des diff~rents travaux nous retenons
une fr~quenoe moyenne de 49~18 % des cas observ~8.
Nous m6me avons fait une constatation strictement
analogue avec une fréquence de 49~59 % des ulc~res.
La fr~quence de chaque complication est appréci~e
diversement par les auteurs qui~ toujours dans un
essai de 8ynth~se~ estiment que les st~noses du
pylore en repr~sentent 40~65 %~ les hémorragies
36~lS % et les perforations 23~19 %. Nous avons fait
des constatations un peu diff~rentes bas~es sur
l'ensemble des malades accueillis dans les services
de médecine et de chirurgie. Les h~morragies viennent
au premier rang aveo 36~95 % suivies des perforation8~
34~?8 % et des st~noBes du pylore 28~26 %. Les ulc~res
sont responsables d'environ 20 % des h~morragies.
Quant aux cancers de l'estomac~ ils sont parfois
"dë oouver t e ' grâce à leurs camp l i aat ion e domùné e e
par les st~noses et les h~morragies.
8°/ Le diagnostic des gastropathies est~
à notre avis~ dominé aujourd'hui par l'enè.oscopie.
Elle est essentielle pour affirmer l'existence d'un
ulc~re~ marquant une tr~s nette domination par rapport
à l'examen radiologique standard. Elle est moins
importante lorsqu'il s'agit de cancer gastrique dans
la mesure où les oas que nous observons en Afrique
sont ~tendus mais elle repr~sente le seul espoir valable
d'un d~pistage à un stade accessible à la thérapeutique .
.../ ...

-
181 -
Elle est enfin essentielle dans le diagnostic des
gastpopathies non ulc~peuses et non tumopales~
essentiel~eMent en paison des biopsies qu'elle pepmet
et qui constituent te meilleup apgument. L'endoscopie
enfin d~montpe la fp~quence dans les gastpites et
4galement dans les ulc~~es du peflux de bile dans
t'estomac.
9°/ Le tpaitement du cancep de l'e8tomac n'a
poup l'instant en Afpique au Sud du Sahapa qu'un
objectif fonctionnel destin~ à am~liopep les conditions
de supvie notamment en cas de st~nose. Au coups des
ga8tpopathies non ulcépeuses et non
tumorales~ la
corpection des facteurs individuels susceptibles
de d~tepminep la maladie nous papatt la seule action
valable en dehops du traitement symptomatique. Quant
aux ulc~pes duod~naux~ le tpaitement actuel est bas~
essentiellement sup la m~dication antiacide avec des
p~sultats imm~diats tp~s bons~ que la m~thode eoit
m~dicale ou chirurgicale gp~ce à ta vagotomie suppa-
s4lective. Les p~sultats plus lointains sont impos8ibles
à appp~cier~ la plupart des malades correctement
trait~s au d~papt n'~tant pas revus pap la suite et
ceux accueillis en chirurgie n'ayant en fait que
rapement ~t~ tpaités m~dicaZement de façon coprecte.

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( - E R MEN T
D' H l P poe RAT
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- )
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' _ I _ ' _ ' _ ' _ I _ I _ e _ '
I_I_









1





Il En
pr e enc e des Ma'Îtres de cette
é
Bco l e ,
de mes c ner e aon d i ec-ùp l e s , je promets et je jure d'être
fidèle aux lois de l'honneur et de la probit~ dans
l'exeroioe de la M6deoine. Je donnerai mes soins gratuits
à l'indigent et je n'exigerai jamais un salaire au-dessus
de mon travail. Admis dans l'intérieur des maison8~ mes
yeux ne verront pas oe qui s'y passe; ma langue taira
les seorets qui me seront oonfié8~ et mon 6tat ne servira
paB à corrompre les moeurs ni à favoriser le orime.
Respeotueux et reoonnaissant envers mes Mattres,
je rendrai à leurs enfants l'instruotion que j'ai reçue
"Que les hommes m'aocordent leur estime si
je suis fidèle à mes promesses. Que je sois oouvert
d'opprobe et méprisé de mes confrères si j'y manque".